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Full text of "Le Cabinet historique : moniteur des bibliothèques et des archives"

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DC 
I 


LE 


CABINET  HISTORIQUE 


NAY.    —   IMPRIMERIE   L.    DOUBLAT 


Il 


REVUE  MENSUELLE 

n  texte  el  des  pièces  in61it«s,  inléi'«ssan(««  uu  pvu  c 
LE  CATALOGUE  GÉNÉRAL  DES  MANUSCRITS 

BIBLrOTHÈaUBS  POBUeUBS  BE  MBIS  ET 


DE  SES  DIVERSES  LOCALITÉS  ET  DES  ILLUSTRATIONS  B^RALDIQDES 

SOUS  LA  DIRECTION   DE   M.   LOUIS  PARIS 

Audeii  biblioth^ire  de  ReimE,  cbcvalier  de  te  Légion  d'honnear. 


TOME  VINGT-UNIEME 

PREMIÈRE    PARTIE.     —     DOCUMENTS 


PARIS 

AU    BUREAU    DU    CABINET    HISTORIQUE 

hhihi  mm 


7,   quai    Malaquais. 
1875 


REVUE    UENStlELLB. 


1.  —  RÉUNION  DE  L'ALSACE  A  LA  FRANCE. 


L'Alsace,  qui  avoit  fait  partie  des  états  des  roia  Francs  d'Aus- 
trasie  «t  de  Lorraine,  Tut  occopée,  à  la  fln  da  u*  sfôcle,  par  les 
rois  de  Germanie,  malgré  les  efforts  des  rois  de  France.  Ce  fnt  seu- 
lement, on  le  sait,  an  xvii*  siècle,  qu'en  vertn  de  certaines  stipu- 
lations da  traité  de  Westpbalie({648),  la  haute  et  basse  Alsace 
Tarent  dé  tachées  de  l'empire  germanique  et  réoniesè  la  France.  Hais 
quelques  hailliages  dépendant  de  .Strasbourg  ne  passèrent  sons  la 
domination  françoise  qu'en  venu  de  t'ordonnance  da  9  août  1680, 
dont  nous  reproduisons  ci-après  le  texte.  La  ville  de  Strasbourg 
elle-même  ne  suivit  sas  bailliages  que  treize  mois  plus  tard, 
qnand,  par  la  force  des  circonsunces,  elle  fat  amenée  à  capituler, 
le  30  septembre  1681.  Noos  avons  réuni,  sur  les  événements  de 
cette  époque,  quelques  précieux  documents  dont  nous  allons  an- 
jourd'hui  commencer  le  reproduction.  —  La  pièce  qni  suit  est  le 
récit  d'une  première  démonstration  de  l'armée  françoiso  contre  la 
ville  de  Strasbourg  :  ses  magistrats,  malgré  la  neutralité  qu'ils 
avolent  promise,  servoient  ostensiblement  les  intérêts  des  im- 
périaux. Le  maréchal  de  Créqny  entreprit  d'ùter  à  ceux-ci  le  pas- 
sage du  pont  de  Strasbourg,  d'ed  ils  tirojent  des  rouniiions  et  des 
vivres. 

Il*  MlUs.  Jiuliar  &  Kara  ISm.  —  tMam.  t       .  ■ 


LE  CÀBtIfIT  HUTDBVIUJI. 

1.   —  NQtFTILLU  A  U  HAIN. 
Du  CMvp  4nKrt  Offtmlwurg,  ce  36  JiiWet  18TS. 

18*  de  ce  mois,  Mous,  le  maréchal  Créqoy  détacha 
amie  de  Roye  del'année,  gui  éloit  lors  sur  la  bautear 
ommanderie  de  Puken,  près  de  BhJDrelden,  et  lui 
ordre  de  prendre  en  passant  k  noire  pont  du  Rhin, 
U  auprto  d«  iBasIe,  le«  brigatUs  de  Bulonde  et  de  Laa- 
,  qui  Taisoient  près  de  trois  mille  chevaux,  et  les  bri- 
le  Bots-Darid  etdeNoTioD,  quifaisoieni  prés  de  deux 
i«Bune«  de  pied,  et  avec  «la  le  régiment  de  dragons 
«ine  pour  marcher,  avec  le  plus  de  diligence  qu'il 
il,  Ters  Offembourg,  afin  de  boucher  le  passage  de  U 
de  Kinserdal  à  H.  de  Lorraine  pour  l'empécber  de 
1  OITembonrg  :  tellement  que  Hons.  le  comte  de  ttoye 
m  marche  sur  les  dix  heures  du  soir  arec  ces  trou- 
M.  I«  marècbal  de  Créquy  décampa  aussi  d'auprès  du 
tdaa  pour  auivre  U  marche  de  M.  la  comte  de  Roye. 
Lorraine,  de  sod  cAté,  qui  ètoit  k  Laufemboorg, 
H.  le  marchai  de  Créqny  descendre  le  Rhin,  se 
que  son  dessein  ëtoU  vers  Offembourg,  ce  qui  Bt 
I  mit  en  marche  aussy  lost  arec  sa  cavalerie  et  ses 
«  pour  y  venir  plus  vjate,  laissaol  son  iofanterio  et 
illerie  derrière,  avee  ordre  de  le  suivre  en  diligenca. 
omme  il  leur  kiloit  passer  dans  les  montagnes  do 
cheTal  où  les  chemins  sont  fort  étroits,  il  ne  put  avoir 
a  vallée  de  Kinserdal  devant  que  nous  y  fussions, 
e  oonit«  d«  Roye,  marchant  le  plus  diligemment 
ouTOit  avec  son  camp  volant,  alla  camper  le  22*  k 
Hm,  eb  il  commença  II  d'apprendre  des  noaveltes 
Demy  par  une  partie  de  cavalerie  qu'il  envoya  sur  le 


RÉUNION  1>U  L'aLSAGB  k  LA  FRANGB.  3 

chemin  d'Offembourg,  lequel  rencontra  ausii  an  parti  de  la 
dite  ville  d'Offembourg  qui  yenoit  de  notre  côté  pour  le 
mesme  sujet;  mais  ce  dernier  Tut  battu  par  le  nôtre,  qui  prit 
trois  prisonniers,  qu'il  enunena  à  M.  le  comte  de  Roye,  qui 
lui  dirent  que  M.  de  Lorraine  n'étoit  pas  encore  arrivé  à 
Offembourg,  mais  qu'il  y  avoit  envoyé  un  régiment  d'infàn^ 
terie  des  troupes  de  Hayence,  qu'il  avoit  laissé  dans  le  fort 
d'Odegrave,  qui  est  sur  le  chemin  de  Fribourg  en  Suabe  :  et 
qu'avec  cette  infanterie  il  y  avoitencore  quatre  cent  chevaux 
de  Mayence  dans  la  ville.  M»  le  comte  de  Roye  envoya  ces 
prisonniers  à  H.  le  maréchal  de  Gréquy,  qui  étoit  campé  ce 
soir-là  à  Kinsingen,  à  deux  heures  derrière  luy,  et  se  mit 
en  marche  le  ^3,  dès  la  pointe  du  jour,  avec  les  régimens 
de  dragons  du  roy  et  de  Listenay  pour  joindre  M.  le  comte 
de  Roye,  avec  treize  compagnies  de  grenadiers  pour  le  fortl« 
fier,  croyant  que  nous  pourrions  rencontrer  l'ennemi  en 
marche  dans  la  vallée  de  Kinserdal,  et  joignit  H.  le  comte 
de  Roye  auprès  de  Tabbaye  de  Schutteren,  et  marcha  à  la 
teste  de  son  camp  volant,  ayant  envoyé  des  partis  en  avant 
pour  savoir  des  nouvelles  de  l'ennemy,  lesquels  allèrent 
jusques  au  village  d'Egersenvire  sans  en  scavoir;  mais 
comme  ils  l'eurent  passé,  ils  rencontrèrent  les  coureurs  de 
l'ennemy  qu'ils  poussèrent  depuis  la  sortie  de  ce  village  jus« 
qnes  à  l'entrée  de  la  vallée  de  Kinserdal,  où  ils  trouvèrent 
en  teste  M*  de  Lorraine  quiy  arrivoit  à  la  teste  de  sa  cavale*» 
rie.  Lequel  se  mit  en  bataille  dès  qu*il  aperçut  nos  troupes 
au  delà  de  la  rivière  de  Kinsik,  que  l'on  passe  presque  par- 
tout à  gué  dans  ce  lieu-là.  Mais  pour  nous  en  rendre  le 
passage  plus  difficile,  il  fit  commencer  à  faire  faire  deux 
ou  trois  redoutes  avec  quelques  rodants,  et  pendant  quMl  y 
avoit  là  des  troupes  en  bataille,  il  en  faisoit  marcher  par 
derrière  lui  allant  vers  Offembourg.  —  M.  le  maréchal  de 
Créquy  voyant  cela  ne  voulut  pas  1«  laisser  là  sans  savoir  ce 


Ul  CABIHKT  RUTOKIOUI. 

eroit  s'il  éloU  attaqué.  Pour  cet  effect,  il  se  mit  en  ba- 
ayant  commaodé  ses  grenadiers  et  ses  dragons  à  pied 
ittaquer  les  premiers,  lesquels  éloient  soutenus  par  la 
rie;  nos  grenadiers  et  dragons  marchèrent  droit  h  la 
)  maigri  le  feu  des  ennemis,  sur  lesquels  ils  oe  tirè- 
Dint  qu'ils  ne  /ussent  sur  le  bord  de  la  riTière,  d'oii 
iDt  une  décharge  sur  les  ennemis  qui  les  ébranla  dans 
relraochements.  H.  le  duc  de  La  Perlé,  qui  comman- 
Bs  grenadiers,  voyant  cela,  les  fit  passer  au  travers 
ÏTibre,  pour  aller  attaquer  les  ennemis  dans  leurs  re- 
ements,  qui  ârent  dans  ce  lems  U  une  décharge  où 
la  Ferté  eut  son  cbeval  lue  sous  luy,  et  abandonné- 
nssi  lost  leurs  retranchements,  dont  dos  grenadiers  et 
igoos  da  roy  s'emparèrent  d'abord  et  chassèrent  tout  i 
1  dragons  de  l'empereur,  qui  les  occnpoienl.  Dès  que 
Lorraine  rit  que  nos  dragons  aroient  passé  la  rivière 
i,  que  nous  avions  de  l'infanterie,  que  lui  n'en  avoit 
il  songea  à  se  retirer  sous  Offemboui^  ;  mais  pour  y 
I  y  avoit  an. grand  déâlé  i  passer  sous  le  châteaud'Or- 
'g  qui  lui  fut  fort  préjudiciable,  parce  que  sa  cavalerie, 
lit  de  vingt  escadrons,  qui  faisoit  son  arrière-garde, 
llement  l'épouvante,  dés  qu'ils  virent  de  nos  grena- 
narcher  dans  la  plaine  vers  eux,  qu'ils  s'enfuirent 
m  désordre  dans  le  défilé  qui  étoit  bordé  de  baies, 
is  grenadiers  gagnèrent.  M.  le  maréchal  de  Créquy 
;  le  désordre  de  l'ennemy,  fit  passer  deux  escadrons 
k  de  la  rivière  pour  soutenir  nos  grenadiers  et  nos 
is,  et  fit  pousser  \e?  ennemis  par  des  bandes  de  cava- 
qut  les  serrèrent  de  si  près  dans  ce  déQlé,  qu'ils  aclie- 
.  de  les  mettre  tout  à  fait  en  désordre,  y  ayant  environ 
cadrons  de  l'ennemy  qui  se  mirent  à  grimper  une 
gne  pour  s'aller  mettre  au  pied  du  chAleau  d'Orten- 
où  des  chèvres  auroieul  bien  de  la  peine  à  monter 


RÉUNION  DB  L'ALSAGE  A  LA  FRANGE*  £S 

tant  elle  est  rude,  et  avec  cela  embarrassée  de  vignes  gar- 
nies de  gros  esciialats,  tellement  que  nos  dragons  et  nos  gre- 
nadiers firent  faire  une  méchante  figure  à  cette  cavalerie 
dans  cette  situation-là,  ce  qui  obligea  l'ennemy  à  se  sé- 
parer tout  à  fait,  allant  d'un  côté  et  d'autre  au  travers  des 
bois  et  de  grandes  montagnes  pour  chercher  leur  salut; 
ce  qui  fit  qu'ils  perdirent  bien  du  monde,  et  des  che- 
vaux entr'autres  qu'ils  abandonnoient  pour  se  sauver  plus 
vite  dans  ces  montagnes.  Nous  gagnasmes  deux  ëtendars  du 
régiment  d'Harang  et  fismes  beaucoup  de  prisonniers.  Ra- 
fin,  colonnel  de  dragons  de  Loraine  en  est  un  ;  M.  de  Lo- 
raine  y  pensa  être  pris  lui-mesnie,  à  ce  que  nous  disent  les 
nouvelles  de  Strasbourg.  Mais  en  fin  il  sortit  de  ces  défilés  et 
s'alla  retirer  sous  Offembourg,  où  il  rallia  tout  ce  qu'il  put  de 
ses  troupes.  Les  prisonniers  disent  qu'il  avoit  là  avec  luy 
six  ou  sept  mille  cbevaux,  y  compris  quatre  régiments  de 
dragons,  et  que  le  reste  de  son  armée  avoit  ordre  de  le  sui- 
vre. Mais  nous  voyant  maîtres  du  passage  de  la  vallée,  ils 
ne  passèrent  pas  Gengenbach  et  prirent  un  autre  chemin 
dans  les  montagnes  pour  aller  gagner  la  vallée  d'Oberkirch, 
ce  qui  rend  leur  marche  beaucoup  plus  longue  et  fort  diffi^ 
cile. 

Nous  ne  perdismes  pas  grand  monde  à  cette  affaire-là. 
M.  le  comte  de  S3homberg  y  fut  légèrement  blessé  et  pris 
prisonnier,  comme  il  poursuivoit  les  ennemis  dans  les  vi- 
gnes que  son  cheval  fut  tué  sous  luy.  Si  toute  notre  armée 
eust  été  arivée  dans  ce  tems-là,  nous  aurions  poussé  Mons. 
de  Loraine  fort  loin,  mais  elle  ne  put  arriver  que  la  nuit,  et 
avec  cela  nos  troupes  étoient  si  fatiguées  de  la  grande  mar- 
che que  nous  avions  faite,  qu'il  fallut  les  laisser  un  peu  ra- 
fraischir.  M.  de  Loraine  ne  demeura  pas  longtemps  sous 
Offembourg,  car  dès  que  la  nuit  fut  venue,  il  marcha  à 
Oberkirch  pour  y  attendre  là  le  reste  de  son  armée.  M.  le 


éebfll  de  GréqQy  passa  U  Kinzick  le  24*  dès  le  matin  au 
,  entre  Offembourg  et  le  château  d'OrtemburK,  qu'il  ea- 
I  atUqner  par  deux  bataillons,  lequel  ne  se  rendit  qne 
endemain  et  se  campa  dans  la  plaine  d'OfTembourg, 
it  sa  droite  aux  montagnes  et  sa  gauche  à  Bichel,  où 
notre  quartier  général,  et  mit  de  l'autre  c6të  de  la  Kio- 
dei  troupes,  qnl  bloquent  la  ville  de  ce  cAté-là  tellement, 
cela  fait  croire  à  messieurs  d'OfTembourg  que  nous  les 
Ions  attaquer.  Hais  Je  ne  croy  pas  qne  nons  le  fassions, 
yque  la  place  nons  paroisse  fort  méchante;  mais  la  rareté 
fouragesj  est  Icy  le  plus  grand  obstacle,  qui  nous  puisse 
lécher  celte  entreprise. 

[.  de  Montclar  en  a  commencé  une  hier  an  soir  sur  le  fort 
tell,  qui  garde  en  deçï  du  Rhin  le  pont  de  Strasbourg, 
f  ouvrit  hier  la  tranchée  et  on  y  tire  du  canon  aujour- 
ay.  On  croil  qu'il  sera  bien  tost  a  nous  ;  cela  étant,  le  pont 
Strasbourg  poura  être  brûlé.  Ainsi  M.  de  Loraine  sera 
1  embarassA,  n'ayant  point  de  lien  pour  avoir  des  vivres 
I  proche  que  Phllisbourg,  car  tous  les  magasins  devi- 
s  qu'il  y  a  dans  Offembonrg  ne  lui  servent  de  rien  prô- 
tement,  ce  qui  fait  qu'il  y  a  disette  de  pain  dans  son  ar- 
},  qui  Dourrissoit  l'espérance  d'en  trouver  h  OfTembourg 
arrivant.  Ainsi  H  leur  faut  prendre  d'autres  mesures  pour 
avoir  d'ailleurs. 


Du  camp  de  MUleo,  h  6  loust  ie7B. 

fous  nous  sommes  aprochés  de  notre  pont  du  tthln  de- 
s  deux  Jours,  et  avons  laissé  cent  hommes  dans  Wisltel, 
est  sur  la  rivière  Klnzik,  et  avons  la  rivière  Schurten 
»ant  nous,  ayant  aussi  mis  du  monde  dans  l'abbaye  de  ce 
n. 


RâuNioif  nn  l'aliaos  a  la  rAANCE.  7 

M.  le  maréchal  de  Crëcpxj  âToit  tAmoigné  arolr  ênrit 

de  garder  le  fort  de  Kell^  mais  à  ce  matin  11  a  fait  mettre 

trois  mille  hommes  sur  les  ramparts  pour  le  raser,  ce  qui 

sera  fait  dans  deux  jours  :  et  ensuite  on  croit  que  l'on  brû-' 

lera  le  bout  du  pont  de  Strasboug  qui  est  de  ce  côté  icy  i  et* 

pendant  on  dit  que  nous  sommes  toujours  en  traité  avec 

messieurs  de  Strasbourg  pour  avoir  leur  pont  :  néantmoins 

ils  nous  paroissent  fort  impériaux,  ayant  fait  hier  de  grandes 

réjouissances  pour  l'heureux  accouchement  de  Timpératrice 

d'un  garçon.  M.  de  Lorraine  est  enfin  sorti  des  montagnes 

et  a  pris  su  marche  en  descendant  le  Rhin,  du  côté  dé  Hol- 

boffen,  ce  qui  nous  fait  croire  qu'il  veut  passer  lé  Rhin  à 

Pbilisbourg  pour  entrer  dans  la  basse  Âhace.  M.  de  Gréqoy 

a  envoyé  la  brigade  de  la  Roque  i  la  Yanttenau  pour  garder 

ce  poste  là,  et  devant  hier  il  fit  passer  le  Rhin  à  H«  de  Mont* 

clar  avec  quatre  bataillons  et  de  la  cavalerie  à  Achenheim« 

Tout  cela  donna  fort  l'alarme  à  messieurs  de  Strasbourg  qui 

abattent  tous  les  arbres  et  gâtent  tous  les  jardins  qui  nùoi 

prés  de  leur  ville  pour  voir  de  plus  loin^- craignant  qat 

nous  ne  les  attaquions^ 

{Bibl  nat^  fr.  281610 


Les  succès  des  armées  françoises  en  Flandre  qui  amenèrent  la 
capitulation  de  Gand,  d'Ypres  et  d^autres  villes,  ouvrirent  les  yeux 
aux  Ëtats.  Louis  XlV,  vainqueur  sur  tous  les  points,  n^aspirôit 
plus  qu'à  la  paix  :  il  ne  l'eût  pas  subie  après  une  défaite,  mais  11 
A'hésita  point  à  la  proposer  aux  Bollandois  après  ses  Tietoires« 
Traiter  avec  la  Hollande,  c'étoit  d'ailleurs  enlever  aux  autres  na- 
tions leur  point  d'appui  et  même  tout  prétexte  de  guerre.  Ces 
propositions  de  paix,  malgré  la  hauteur  du  langage,  éloient  em- 
preintes d'une' véritable  modération.  Louis  XÎV  tenoit  à  faire  voir 
aux  alliés  que,  bien  loin  de  recevoir  la  loi  d'eux,  il  ëtoit  en  état 
de  la  leur  donner.  Ces  conditionSi  datées  du  0  d'avril^  furent  d'a« 


8  LB  GÀBUflT  HI8T0BIQUB. 

bord  rejetées  des  alliés  comme  trop  dores  :  mais  quoique  rien  ne 
parut  plus  éloigné  que  Tacceptation  qui  s'en  devoit  faire^  elles 
senrirent  pourtant  de  base  au  traité  qui  fut  conclu  quelque  temps 
après.  Il  n'y  eut  que  les  Hollandois  qui  ne  les  rejetèrent  pas.  Seu- 
lement Hs  demandoient  un  délai  de- dix  jours  pour  porter  leurs 
alliés  à  y  donner  les  mains. 


2.  —  CONDITIONS  AUXQUELLES  SA  MAJESTÉ   VEUT  FAIRE 

LA  PAIX. 

La  fidélité  arec  laquelle  Sa  Majesté  s'attache  inviolable- 
ment  a  Tobserration  de  ses  alliances,  la  porte  à  n'entendre 
jamais  aucune  proposition  de  paix  que  la  satisfaction  pleine 
et  entière  du  Roy  de  Suède  n'y  soit  comprise;  aussy  luy 
a-t-elle  esté  promise  par  le  Roy  de  la  Grande-Bretagne 
comme  ce  faisant  fort  en  ce  point  pour  luy  et  pour  ces  Étals- 
Généraux  :  elle  en  fait  encore  auj.ourd'huy  le  premier  article 
qu'elle  demande  et  sans  lequel  elle  ne  peut  conclure  sur 
tous  les  autres. 

Gomme  l'intérest  du  duc  de  Gottorys  est  attaché  à  celuy 
de  Suède,  qui  fait  partie  du  traitté  de  Copenhague,  dont  Sa 
Majesté  a  esté  garante  à  cette  couronne,  elle  désire  qu'il  soit 
compris  de  même  dans  le  traitté  à  des  conditions  dont  il 
puisse  demeurer  satisfait. 

A  l'égard  du  Prince-Évesque  de  Strasbourg,  Sa  Majesté 
s'attache  formellement  à  la  restitution  de  ce  prince  dans  ses 
États,  honneurs,  prérogatives^  bénéfices,  offices,  charges, 
tant  pour  Iny  que  pour  toute  sa  maison,  et  particulièrement 
pour  le  P.  Guillaume  de  Furstemberg,  son  frère,  dont  la  li- 
berté doit  faire  icy  des  premiers  poincts  de  la  paix. 

Pour  ce  qui  touche  l'Empire,  Sa  Majesté  demeure  con- 
stants dans  les  mesmes  sentiments  qu'elle  a  témoigné  pour 
son  repos,  qu'elle  a  veu  troubler  avec  peine  et  qu'elle  s'est 


RéUNION  BB  L'ALSAGB  A  LA  FRANCE.  d 

troiivée  contrainte  avec  douleur  d'y  porter  la  guerre;  elle 
ne  change  rien  aux  déclarations  publiques  qu'elle  a  fait  tant 
de  fois  :  qu'elle  insistoit  seulement  pour  le  traité  de  West- 
phalie  dans  tous  leurs  poincts,  et  qu'ils  servissent  encore 
une  fois  pour  rendre  la  paix  à  TAllemagne;  c*est  ce  qui  fait 
qu'elle  offre  Talternative  ou  de  remettre  Fribourg  et  que 
Philisbourg  luy  soit  remis,  ou  de  garder  Fribourg  et  que 
Philisbourg  demeure  à  l'empereur,  sans  changer  rien  de  tout 
le  reste  qui  est  porté  par  ledit  traitté. 

Pour  l'Espagne^  comme  son  intérest  paroit  le  plus  grand 
dans  cette  guerre,  et  que  l'Angleterre,  la  Hollande,  les  États 
voisins  de  la  Flandre  ont  témoigné  désirer  davantage  qu'il 
restast  à  la  couronne  une  frontière  aux  Païs-Bas  capable  de 
fermer  celte  barrière  qu'ils  voient  si  importante  à  leur  repos  ; 
Sa  Majesté  a  bien  voulu  accorder,  par  l'entremise  du  Roy  de 
la  Grande-Bretagne^  les  moïens  de  l'établir;  c'est  dans  cesle 
veûe  aussi  qu'elle  s'est  déjà  expliquée  à  ce  prince,  qu'elle  a 
offert  et  qu'elle  offre  encore  de  remettre  à  l'Espagne  les 
places  suivantes  : 

Premièrement,  Charleroy,  Limbourg  et  ses  dépendances, 
Binche  et  sa  prévosté,  Ath  et  sa  chastellenie,  Oudenarde  et 
sa  "chastellenie,  Courtray  et  sa  chastellenie,  à  la  réserve  de 
la  chastellenie  de  Menin,  Gand  et  ses  dépendances,  et  Saint- 
Guillain  rasé. 

Pour  tant  de  places  importantes  et  fortifiées  par  ses  soins, 
avec  tant  de  dépenses,  elle  demande  en  échange  que  l'Es- 
pagne luy  cède  ce  qu'elle  a  occupé  par  ses  armes  dans  ses 
dernières  guerres,  la  Franche-Comté  entière,  Yaienciennes 
et  ses  dépendances,  Condé  et  ses  dépendances,  Ypres  et  sa 
chastellenie,  Warnic,  Wasneton-sur-le-Lys,  Poperingue, 
Bailleul,  Cassel  et  ses  dépendances,  Cambray  et  Cambresis, 
Aire  et  Saint-Omer  et  ses  dépendances,  Bavay,  Maubeuge  ei 
toutes  ses  dépendances,  en  un  mot  toutes  les  places  et  païs 


Ll  OIBIKKT  aikTOMOUK. 

le  est  en  poiiesiion,  à  la  réserve  de  cellea  qtti  wDt 
:eB  cy-deisua,  qu'elle  Tent  bien  remetlre, 
ille  de  Charlemont  en  échange  de  Dinant,  aa  choix 
'  calholique,  à  condilioa  qui  se  chargera  d'obtenir 
esque  de  Uége  la  cession  de  Dinant  et  le  consente- 
e  l'Empereur  et  de  l'Empire;  en  cette  sorte,  la  troa- 
Eipagne  aux  Pais-Bas  seroit  doresnarant  i  commeo- 
la  mer  à  la  Meuse,  Nieuport,  Dixmude,  Gonrtray,  Ou- 
3,  Ath,  Mons,  Charleroy  et  Namur;  et  cette  barrière 
uelle  on  insiste  depuis  si  longlems  seroit  appuiée  par 
::es  dont  la  fortiScatlon  a  cousté  de  millions  fa  Sa  Ma- 
t  qui  la  priveroil  de  l'avaDtage  qu'elle  a  en  jusqu'à 
lure,  d'avoir  des  postes  si  avantageux  et  si  importants 
jx  portes  de  Bruxelles. 

^ard  des  États-Généraux,  outre  la  satisfictioa  que  Sa 
leur  donne  par  les  articles  qui  regardent  l'Espague, 
it  bien  encore  leur  remettre  Maëslrick  et  leur  accor- 
traité  de  commerce  avec  la  France,  qui  a  esté  pro- 

mr  achever  de  donner  le  dernier  témoignage  de  aes 
•ns  pour  la  paix,  quelque  raison  qu'elle  puisse  avoir 
leurer  en  possession  de  la  Lorraine,  elle  trouve  bon 
e  rentrer  le  prince  Charles,  sous  l'une  des  deux  alter- 
dont  elle  luy  laisse  le  choix  :  ta  première  serait  de  le 
conformément  aux  articles  portés  par  le  traité  des 
ées,  tans  rien  changer  ny  altérer  à  aucun.  La  se- 
de  luy  remettre  généralement  tous  ses  États,  à  l'exo- 
de la  ville  de  Nancy,  qui  demeureroit  it  Sa  Majesté 
e  souveraineté,  et  du  chemin  convenu  par  le  traité 
1,  pour  passçr  de  ses  frontières  en  Alsace,  et  de  ceux 
oient  nécessaires  pour  passer  de  France  fa  Nancy,  et 
icy  fa  Metz,  fa  Brissac  et  Franche-Comté,  à  condition 
il  que  pour  lei  dédommages  de  ladite  Tille  de  Nancy, 


RéUNION  DtB  L'ALSACE  A  LA  l^BANCB,  li 

Sa  Majesté  luy  remettroit  celle  de  Toul,  considérable  par  sa 
grandeur,  situation,  et  plus  encore  par  son  évesché* 

Sa  Majesté  demande  encore  que  Longuy  et  sa  prévosté  luy 
soit  cédée,  mais  avec  l'offre  qu'elle  fait  en  môme  tems  de  ré- 
compenser ledict  prince  de  Lorraine  d'une  autre  prévosté  de 
pareille  valeur  dans  ses  trois  éveschés. 

Comme  Marsal  luy  a  esté  cédé  par  un  traité  particulier, 
il  ne  fait  plus  aujourd'hui  partie  de  la  Lorraine;  ainsi  il  ne 
rentre  point  à  cette  restitution. 

Ces  conditions  sont  celles  qui  peuvent  et  doivent  former 
le  plan  de  la  paix  générale  et  dont  Sa  Majesté  s'est  expliquée 
depuis  loogtems  au  Roy  de  la  Grande-Bretagne,  comme  le 
dernier  point  auquel  elle  a  pu  se  relâcher,  et  àur  lequel  ses 
ennemis  peuvent  choisir  ou  de  la  paix  ou  de  la  guerre;  et 
elle  ne  prétend  pas  aussi  qu'elle  l'engage  au  delà  du  10**  may, 
parce  qu'il  ne  seroit  pas  juste  que  ses  ennemi:?  le  regardassent 
comme  un  parti  qui  leur  seroit  libre  d'accepter,  quelque 
nouvelle  perte  qu'ils  eussent  faite  et  qu'ils  se  prévaleussent 
de  cette  conBance  pour  faire  durer  la  guerre. 


Ces  propositions^  comme  de  raison,  dévoient  être  fort  mal  re* 
çues,  notamment  de  l'électeur  de  Brandebourg.  Frédéric-Guil- 
laume, le  plus  habile  et  le  plus  grand  peut-être  de  la  dynastie  des 
Hohensoiiern,  avoit  été  l'un  des  plus  ardents  adversaires  de  la 
France;  dès  le  premier  appel  des  Hollandois,  lui  qui  venoit  de 
conquérir  la  Poméranie  sur  les  Suédois,  s'étoit  mis  à  la  disposi- 
tion des  Etats,  et  étoit  accouru  leur  porter  son  appui  à  la  tête  de 
vlDgt-cinq  mille  soldats  bien  disciplinés.  L'adhésion  des  Hôllandois 
aux  propositions  du  roi  de  France  indignèrent  le  grand  Electeur, 
dont  les  intérêts  étoieût  si  visiblement  sacrifiés*  C'est  sous  l'im- 
pression de  ces  bruits  de  paix  et  de  la  vive  indignation  qu'il  en 
ressentoit  qa'il  écrivit  la  lettre  que  voici. 


LB  OABINBT  HISTOBIQDB. 


3.  —  LETTRE  DR  M.  L'ÉLBCTECR  DE  BRANDEBOURG  AUX  ÉTATS 
POUR   LES   EHPESCHER    DE   RATIFIER  LA   PAIX. 


Messieurs, 

Quand  on  nous  donna  avis,  il  y  a  quelques  semaines,  que 
DUS  aviès  formé  un  dessein  de  faire  une  paix  particulière 
rec  la  France,  nous  rous  représentâmes  alors  tout  au  long 
s  dangers  en  ses  sniUes  qu'une  telle  résolution  mise  en 
Tet  pouToit  avoir,  et  comme  ce  seroit  en  mal  agir  avec  tous 
s  alliés  et  principalement  avec  nous. 

Depuis  ce  tems-là  il  y  eut  quelque  apparence  d'une  meil- 
ure  résolution,  et  que  vous  fériés  une  alliance  avec  le  roy 
Angleterre,  y  estant  poussés  par  un  généreux  et  noble  des- 
iD,  après  avoir  rcconna  les  desseins  de  la  France;  un  si 
uable  propos  de  faire  avoir  à  la  chrétienté  une  paix  géné- 
le  par  cette  alliance  réjouissoit  tout  le  monde  générale- 
cal.  Mais  à  cette  heure  il  parolt  clairement  qu'on  s'eSt  joué 
•■  tout  le  monde  et  principalement  de  nous,  qui  croyons  les 
très  aussi  francs  et  sincères  que  nous  le  sommes  dans  nos 
tentions,  en  ce  que  vos  ambassadeurs,  à  Nimégue,  oui  con- 
1  et  signé  la  paix  par  tos  ordres;  c'est  une  chose  sans 
emple  et  dans  la  manière  d'en  traiter  et  dans  celle  de  la 
Dclure.  Car  qui  auroit  pu  croire  qu'une  république  qui 
it  son  origine  à  l'amour  de  la  liberté  et  qui  s'est  mainte- 
e  jusqu'icy  par  une  conSance  en  ses  propos  et  par  une 
élite  et  loyauté  inviolable,  ce  qui  estoit  son  meilleur  fon- 
ment;  qui  auroit  pA  concevoir  que  les  alliés  d'une  telle 
publique,  qui  n'avoient  pris  les  armes  que  pour  la  sauver 

l'entière  ruine  qui  la  menaçoiE,  seroienl  si  iogralement 
mdonnés  par  elle-même  contre  ions  les  articles  des  trait- 


RÉUNION  DB  l'ALSAGE  A  LA  FRANGE.  13 

tés  de  Talliance  faite  entr'eux,  contre  la  foy  si  solennelle- 
ment promise,  et  contre  toutes  les  obligations  à  quoi  la  na- 
ture même  nous  engage  j  et  que  nonobstant  tout  cecy  elle 
feroit  non-seulement  une  paix  particulière,  mais  qu'outre 
cela  elle  se  soit  voulue  obliger  à  ne  prester  aucune  assistance 
ny  secours  à  ses  alliés,  et,  ce  qui  est  encore  plus  fort,  de 
presser  d'autres  puissances  de  faire  la  môme  chose;  et  que 
dans  le  même  tems  que  les  États  s'obligent  à  cecy,  ils  lais- 
sent à  l'autre  party  un  pouvoir  libre  de  secourir  ses  alliés 
comme  bon  luy  semblera  :  '—  qu'avec  cela  on  ait  laissé  entrer 
dans  le  traitté  la  couronne  de  Suède,  qui  a  tant  fait  de  tort  à 
cel  État  lorsqu'on  nous  a  surpassé,  nous  qui  n'avons  épargné 
ny  notre  bien  ny  notre  propre  sang  pour  les  États  t  C'est  une 
chose  inoiiye  qu'une  telle  paix  se  soit  faite  avec  une  si  grande 
précipitation,  qu'on  s'est  mesme  servy  de  la  nuit,  ordonnée 
par  la  nature  pour  notre  repos.  Si  l'ennemy  avoit  esté  aux 
portes  de  la  ville  d'Amsterdam,  l'affaire  n'auroit  pas  pu  estre 
plus  précipitée  :  il  faut  avouer  que  quoi  que  nous  ayons  la 
plus  grande  raison  du  monde  de  nous  plaindre  d'un  si 
étrange  procédé  et  si  malhonneste,  nous  portons  une  si 
grande  amitié  à  cet  État,  depuis  notre  jeunesse,  tant  à  cause 
de  luy-mème  que  de  Tintérest  commun  que  nous  avons  pour 
la  seureté  de  la  religion,  et  parce  que  nous  sommes  voisins^ 
que  nous  ne  sçaurions  nous  empescher  d'avoir  compassion 
de  vous,  de  tout  notre  cœur,  et  de  votre  État,  qui  ne  man- 
quera pas  d'éprouver  les  malheureux  effets  d'une  telle  paix. 
Vous  n'ignorés  pas,  Messieurs,  la  cause  de  cette  guerre, 
et  comme  on  avoit  projette  de  ruiner  votre  État  de  fond  en 
comble.  II  est  vray  que  par  la  grâce  de  Dieu  et  l'assistance 
de  vos  fidèles  alliés,  votre  Estât,  après  avoir  esté  sauvé,  a 
esté  rétably  ;  mais  ce  qui  est  arrivé  peut  encore  arriver  une 
seconde  fois  :  les  maximes  qui  ont  causé  cette  guerre  ne  ces- 
sent pas,  et  votre  conduite  sera  cause  qu'on  les  remettra  sur 


1^  t,B  OXfilNBT  BHIORIOUB. 

le  tapii  au  premier  jour,  Si  cela  arrivoit,  et  si  l'État  se  iron- 
voit  en  une  pareille  aogoisse,  qui  seroit  assés  fou,  je  tous 
prie,  pour  s'engager  derechef  pour  l'amour  de  cet  Ëtat? 
Tout  le  monde  s'en  gardera  bien,  voiant  rolre  conduite  pré- 
sente; on  aura  mesme  en  horreur  de  rons  secourir.  Quelle 
conQance  croiés^vous  qu'on  pourroit  avoir  sur  tos  alliances 
et  promesses?  On  pourroit  se  flatter  que  l'inlérest  de  tous  les 
potentats  est  de  vous  sauver,  maïs  celle  trompeuse  Imagina- 
*•'■"  "'■^-nnoUira  quand  on  verra  l'exemple  de  l'Espagne  et 
si  bien  qu'on  aura  en  abomination  de  voos  assig- 
rquoy  l'Espagne  perd-elle  tant  de  belles  villes  et 
s?  Puurquoy  la  France témoigae-t-elle  taotde  haine 
>us.  si  ce  n'est  parce  que  nous  vous  avons  secouru 
malheurs  et  parce  que  nous  vous  en  avons  tiré?  Si 
,  Messieurs,  et  vos  alliés  perdent  plus  en  vous  coii- 
qu'ils  ne  feroient  en  vous  laissant  périr,  ce  seroit 
ide  folie,  que  pour  ta  crainte  d*uo  mal  futur  nous 
irassions  une  perte  asseurée.  Nous  sçavomt  bien, 
s.  que  TOUS  dites  que  la  nécetsilé  vous  a  porté  it 
t  :  mais  considérés  un  peu  le  tems  de  vos  ancêtres, 
rés-le  au  présenti  considérés  comme  la  république 
nvéa  souvent  an  siècle  passé  dans  le  péril  do 
a  liberté  avec  le  bien  et  la  vie  ;  et  considérés  bien 
iient  Ëtat,  avec  combien  de  Qdels  et  puissants  alliés 
i  associés,  auxquels  s'est  encore  joinle  si  généreuse- 
couronne  d'Angleterre;  ils  répandront  tous  sans 
sur  sang  pour  l'amour  de  vous.  Considérés  que  nous 
encore  assës  forts  pour  nos  ennemis,  et  qu'apparera- 
us  serions  devenus  plus  forts  qu'eux  par  la  rupture 
erre.  Regardés  quel  choc  le  grand  Dieu  a  demiôre- 
nné  à  la  puissance  maritime  de  notre  eonemy  aux 
cideatales,  et  comme  toutes  choses  vont  d'un  autre 
ies  Q'alloient  autrefois. 


RÉUNION  DE  L'ALSAOE  A  LA  FRANGE.  15 

Considérant  bien  tout  cecy,  il  faudra  que  tous  les  bons 
patrioles  avouent  que  le  courage,  la  bravoure,  la  fermeté  et 
fidélité  de  leurs  pères  ont  élevé  la  république  au  plus  puis- 
sant et  florissant  État  dans  lequel  elle  se  trouve  à  présent, 
et  qu'il  est  à  craindre  qu'une  conduite  contraire  ne  cause 
sa  ruine;  et  afin  qu'il  ne  semble  pas  qu'on  veuille  exagérer 
quelque  chose,  considérés,  Messieurs,  vous-mêmes^  si  en 
cent  ans  et  plus  que  voire  État  subsiste,  vous  trouvères  un 
seul  exemple  pareil  à  ce  qui  arrive  à  cette  heure.  Nous  es- 
përons  que  comme  notre  avis  et  remontrance  sont  partis 
d'un  cœur  sincère  et  bien  intentionné,  vous  prendrés  à 
cœur  votre  propre  intérest  et  évilerés  auprès  de  la  postérité 
le  blAme  que  vous  attireroit  une  si  dangereuse  et  honteuse 
paix  particulière,  en  ne  la  ratifiant  pas,  et  en  aidant  au  con- 
traire à  faire  une  paix  générale  par  laquelle  seule  on  peut 
rendre  un  repos  asseuré  à  la  chrétienté.  Si  vous  continués 
pourtant,  Messieurs,  comme  vous  avez  commencé,  et  si  vous 
ratifiés  la  paix,  il  est  vray  qu'il  le  faudra  souffrir,  et  remettre 
la  vengeance  à  un  tems  plus  commode }  mais  asseurës-vous 
que  cela  ne  nous  fera  nullement  commettre  une  pareille  bas- 
sesse et  Ucheté,  et  que,  bien  loin  de  cela,  nous  attendrons 
avec  patience  les  effets  de  la  volonté  divine,  nous  reposant 
sur  le  bon  Dieu  et  la  justice  de  notre  cause.  Si  la  fortune  nous 
doit  estre  par  hazard  contraire,  il  nous  faudra  consoler  de  ce 
que  cela  ne  nous  sera  pas  arrivé  par  notre  faute,  mais  parce 
que  nous  sommes  abandonnés  de  nos  alliés,  et  que  vous  serés 
les  premiers  à  vous  repentir  d'avoir  laissé  oster  la  neutra- 
lité à  nos  pals  de  Westphalie.  £t  puisque  tout  ce  que  nous 
avons  à  attendre  de  sinistre  ne  nous  peut  venir  uniquement 
que  de  vous,  d'avoir  fait  celte  paix  particulière,  vous  ne 
trouvères  pas  mauvais  si  nous  prolestons  contre  icelle,  so- 
lennellement devant  Dieu  et  le  monde,  si  nous  nous  réser- 
vons de  prétendre  réparation  et  dédommagement  de  tout,  et 


LS  CABl^BT  HIBTOSIQUB. 

nous  coQtinuoDs  k  presser  t'eiécatioa  de  ce  à  quoy  toqs 
es  obligés,  selon  le  traité  d'alliance  que  vous  avés  fait  arec 
ijs;  car  ce  que  yous  avës  fait  de  contraire  à  notre  alliance 
;c  la  Franco,  cela  ne  sçaurait  lever  l'obtigation  à  laquelle 
txa  vous  êtes  engagés,  en  vertu  des  traités  d'union  fait  avec 
us;  mais  bien  an  contraire,  le  droit  de  nature  et  des  gens, 
is  obirge  ou  de  tenir  ce  que  vous  avés  promis  ou  de  nous 
lommager  de  tout  ce  que  nous  poarrions  perdre  à  cette 
lasion,  h  quoi  vous  ne  voudrés  ny  ne  poutres  tous  oppo- 
.  Cependant  qous  supplions  le  bon  Dieu  de  tous  vouloir 
ister  de  ses  conseils  et  de  tous  donner  heureux  snccès. 
[}e  Volgast  le  15  aoust  1678. 
A  Meitieurs  les  États-Généraux  de  la  part  de  ^Électeur 
de  Brandebourg.  —  {Ib.,  f  478.) 


lous  avons  dit  que  lors  du  traité  de  Westphalie,  qui  réunJssoit 
Isace  à  la  Fiauca,  la  ville  de  Sirasbûurg  et  les  bailliages  de  sa 
lendance  avoient  conservé  leur  autonomie  et  avoient  écbeppé  à 
'éuDioD,  mais  les  derniers  succès  de  la  France  ayant  changé  les 
liions  et  les  cooditions  d'existence  de  ces  contrées,  ces  bail- 
[es,  en  atleadant  la  soumission  même  de  Strasbourg,  furent 
achés  de  son  ressorl,  réunis  et  réinlégrés  à  l'Alsace,  et  comme 
.  déclarés  pays  françois.  Voici  l'arrêt  qui  prononce  celle  réu- 
a,  dont  le  texte  notiE  est  communiqué  par  H.  le  maire  de  la 
e  de  Barr,  l'an  des  bailliages  rénnis. 

—  ARRÊT  QUI  ORDONNE  QOE  LE  ROI  SERA  MIS  EN  POS- 
ESSION  DE  LA  BASSE  ALSACE  ET  AUTRES  TERRES  ET  SBI- 
INEURIES   SITUÉES   EN    LA   HAUTE  ALSACE. 

x>uis,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France  et  de  Navarre, 
premier  nôtre  huissier,  ou  sergent  sur  ce  requis,  comme 
iourd'hui  comparant  en  notre  conseil  souverain  d'Alsace, 


RÉUNION  m  l'alsagb  a  la  francs»  17 

notre  procureur  {général  en  iceluy  demandeur  aux  fins  des 
exploits  libellés  des  18,  23, 24,25^27,  etSSmay^S,  6 et?  juin 
dernier  d'une  part,  et  lespropnélaires  seigneurs  et  possesseurs 
des  villes  et  bailliages  de  Sultz,  Gebwiller,  Ruffacb,  Markles- 
heim  (1),  seigneurie  de  Ricbenwi,  des  contés  de  Hanau, 
d'Horbourg,  d'Oberbrun  et  de  Dagsbourg  ou  Dabo,  des  bail- 
liages de  Barr,  Wasselen,  lUkircb,  Marlem,  des  principautés 
de  Mourbach,  Luslzelstein  ou  la  Petite-Pierre,  seigneurie 
de  Marmoutier,  baronie  de  Fleckenstein,  bailliage  de  Biscb- 
willer  et  de  Graffenstein,  villages  de  la  noblesse  de  la  basse 
Alsace,  Ban  de  ia  Rocbe,  la  ville  de  Reicbshoffen,  de  Saint- 
Hypolite,  et  de  toutes  les  terres,  fiefs  et  seigneuries  situées 
dans  la  haute  et  basse  Alsace  appartenantes  à  Tévéché  et  cha- 
pitre de  Strasbourg,  et  autres,  défendeurs  d'autre  part. 

Flayier,  avocat  général  pour  notre  dit  procureur  général, 
a  conclu  à  ce  que  Tarrét  de  notre  dit  conseil  du  2i  mars 
dernier,  soit  déclaré  commun  avec  les  deffendeurs  :  ce  fai- 
sant eux  et  les  dites  villes,  principautés,  comtés^  baronies, 
seigneuries^  fiefs,  bailliages  et  terres  situées  en  la  basse 
Alsace,  soient  déclarées  de  notre  souveraineté,  nous  ayant 
été  cédées  par  les  traités  de  Westphalie,  et  de  Nimègue,  en 
conséquence  condamnés  de  nous  recognoitre  pour  leur  seul 
souverain  et  monarque;  enjoint  à  eux  et  à  leurs  officiers, 
vassaux^  sujets,  manants  et  habitans  des  dits  lieux,  de  nous 
prêter  incessamment  le  serment  de  fidélité,  et  deffences  de 
recognoitre  à  Tadvenir  autre  justice  supérieure,  et  en  der- 
nier ressort,  que  notre  dit  conseil  souverain  d'Alsace^  à 
peine  d'être  procédé  exlraordinairement  à  rencontre  des 
contrevenans  :  que  nos  armes  seront  placées  sur  les  portes  et 
entrées  principales  des  dites  villes,  auditoires  et  maisons 
communes,  pour  marque  de  notre  souveraineté,  ^ue  Tarrét 

(1)  Aojonrd'hui  Marlenheim,  cantOD  de  Yasjielein. 

21  •  année.  Janvier  à  Mars  1875.  —  Doenm.  S 


titd  itttéiiimtfrft  flous  sera  présenté,  et  déposé  «tt  Thresôr 
d^  tios  ChaHeft,  leu,  publié  tt  regietrés  es  freffie»  dos  }iïf îdie^ 
tiOûS  des  dits  lioax^  à  la  diligeMo  des  offlciers,  qai  seront 
lomts  d'en  cor tifior  'ùùM  dit  eonseil.  Ordonné  en  ontre^  que 
los  possesseurs,  propriétaires  et  seifnonrs  des  dilos  terres 
seront  temïs  d'envoyer  au  greffe  de  notre  dit  eo^seil,  les 
hiVèStfttuisS)  litres  et  enseignemens  en  rerto  desquels  Us 
enr  jouissent»  dans  trois  mois,  pour  reeofnoitre  celles  qoi 
sont  tte  nous  montantes,  et  nous  rendre  les  fey  et  hommages 
torsqne  par  nous  i!  leur  sera  enjoiftt^  à  peine  de  comanîse 
dites  des  teites. 

Et  pour  établît  le  premier  ohef  de  ses  réquisitions^  a 
dît  qu'il  suffit  d'obsenrer  que  les  droits  souverains  sur 
la  hamte  et  basse  Âlsaôe  nous  ont  été  cédés  par  le  traité 
de  Westphahe,  confirmé  par  celuy  de  Nimègue  .*  que  par 
nn  acte  étant  dans  les  registres  ou  protocoUe  de  la  ville  de 
Schdestadt,  il  se  voit  que  le  20  may  1625,  les  Étals  de  la 
basse  Alsace,  convoqués  par  Tarchlduc  Léopold,  évoque  de 
Strasbourg  en  la  dite  ville  de  Schelestadt  pour  affaires  qui 
eoncemoient  le  bien  de  la  province,  le  dit  archiduc  LèopoMj 
le  doyens,  chanoines  et  chapitres  de  la  cathédrale  de  Stras- 
bourg, le  prince  palatin  de  Lutxelstein,  ou  de  la  Petite-Pierre, 
les  comtes  de  Hanau,  de  Linange,  les  barons  de  Fleckenstein, 
et  généralement  tous  les  gentilshommes  de  la  basse  Alsace  y 
compamrenten  personnes ,  ou  par  députés  comme  faisant  partie 
de  la  dite  province  et  du  landgraviat  de  la  basse  Alsace  :que  la 
prétendue  immédîatité  de  l'empire  réservée  par  le  para* 
graphe  18  de  ce  même  traité,  dont  quelques  uns  des  ieSent 
deurs  veulent  tirer  avantage  pour  se  soustraire  de  Notre 
souveraineté,  ne  peut  nuire  à  Nos  droits,  ce  paragraphe  im* 
pliquéroit  autrement  une  contradiction  ;  aussi;,  les  termes 
qui  y  sont  insérés  à  la  fin  lèvent  tout  le  doute,  en  ce  qu'il  y 
est  porté  que  cette  immédiatité  ne  fait  et  ne  fera  aucun  pré- 


RÉUNION  IMS  Ii'àUIACII  A  LA  FRANCS.  19 

Indice  h  N^re  ^ouverai&e  poiss^Mcice,  qui  e9t  cédée  à  NMr^ 
oourontt  pour  y  être  oaie  et  iaoorporée  à  parpétuitét 

Quant  à  l'aube  chef  dd  ses  réquisitions»  il  est  iusliâ^  par 
le  même  traité  que  l'Empereur,  rEm|»re«  el  lamai^an  d'An* 
trichef  nous  ont  cédé  tous  les  autres  droits  de  seigneurie* 
féodalité  et  de  jurisdiction  (pii  leur  tppartemit  dus  ta 
haute  et  basse  Alsace,  il  nous  importe  donc  de  cognotire  la 
nature  et  la  qualité  des  fiefs  de  cette  province,  et  particu- 
lièrement dé  cent  qui  estoîent  motivant  de  FEnipéreur, 
l'empire  et  dé  la  maison  d'Autriche,  pour  en  recevoir  léS 
hommages  et  devoirs  féodaux  qui  nous  sont  deus. 

Duvâlie,  avocat  pour  messirô  Christian,  pHûce  palatin  de 
Bircktnfeld,  tuteur  honoraire  des  comtes  de  Hanati,  nïî- 
neùrs,  a  dit  que,  etc.  etc. 

Maitre  Jean-hmis  Imlein^  l'un  des  secrétaires  de  la  ville 
de  Strasbourg,  assisté  de  Jost,  son  avocat,  comparant  pour  les 
prêteurs^ consuls,  et  Sénat  de  la  République  de  la  dite  ville, 
a  dit  que  les  bailliages  de  Wasselen^  Barr  et  lUkirch  ap^r^ 
tieoB^tà  la  dite  République  en  tous  droit. et  propriété,  et 
celny  de  Marlem  par  engagement  du  sieur  évéque  de  Strass- 
bourg,  suivant  les  lettres  d'acquisition,  d'investiture  et  d'en-* 
gagement  des  années  1418, 1424,  25,  3(),  01,  96,  97,  mi, 
2,  3,  4,  B,  6,  7,  8, 1524,  1464,  66,  68,  1S70,  1681,  1604^ 
1^8,  et  16t3,  que  les  dits  baillages  ne  dépendent  en  tàçon 
quelconque  de  h  préfecture  royale  de  Haguenau,  ny  d^  la 
préfecture  provinciale  des  dix  villes^  et  n'ont  jamais  eu  rien 
de  commun  avec  les  dites  préfectures  :  qu'ils  relèvent  imm^^ 
diatement  de  l'empire,  suivant  la  disposition  du  praragra^ 
phe  15  du  traité  de  Westphalie,  qui  eommeooe  par  ces 
termeis  :  Teweaturrew^hrUtianiB&imv^;  qu'ils  offrent  de  com- 
muniquer les  titres  en  vertu  desquels  ils  sont  en  posses- 
sion de  fort  bngtems  des  dits  bailliages  avec  toute  supério- 


M  LK  C&BINBT  HlSTOHlQDB. 

rite  et  jariadiction  :  demandent  trois  mois  de  tems  pour  les 
prodaire,  et  cependant  d'ëlre  maintenus  en  leurs  droits,  et 
en  cas  de  refns,  protestent  et  se  réservent  tous  leo  remèdes 
et  bénéfices  compétaos  en  la  meillenre  et  deûe  forme  qne 
faire  se  peut  pour  [a  conservation  de  l'immédiatilé  et  de  la 
ditft  République  et  de  leurs  dépendances,  droits  et  privilèges, 
larticulièrement  de  celuy  appelé  incompetentia  fori. 

[attre  André  Jaber,  secrétaire  du  doyen,  cbanoines  et 
pitres  de  l'église  cathédrale  de  Strasbourg,  etc.,  etc. 

[otre  dit  conseil  a  baillé  acte  k  notre  procureur  général 
la  déclaration,  adveu  et  recognoissance  du  dit  Ratsam- 
^eo,  et  sans  avoir  égard  aux  dires  des  dits  Yogtiein, 
rallié,  Scberer,  Jost  et  Tribout,  a  déclaré  et  déclare 
rét  de  notre  dit  conseil  du  ii  mars  dernier,  commnn 
c  les  propriétaires  et  possesseurs  des  comtés  de  Hanau, 
berbrun,  baronie  de  Fleckenstein,  des  bailliages  de 
ffenslein,  Barr,  Illkirch.  Marient,  Bubswiller,  Aeichs- 
fen,  les  prévôts,  doyen,  chanoines  et  chapitre  de  Lut- 
ïach,  les  doyen,  chanoines  el  chapitre  de  la  caihedrale 
Strasbourg,  et  la  noblesse  de  la  basse  Âhace,  ce  fai- 
t  leurs  terres,  fiefs,  appartenances  et  dépendances  de 
Ique  qualité  et  nature  qu'elles  soient,  situées  en  la  basse 
ice,  être  de  notre  souveraineté,  enjoint  ausdits  posses- 
rs  et  propriéteires,  leurs  officiers,  vasseaux,  sujets,  ma- 
s  et  babitans  des  dits  lieux  de  nous  prêter  incessamment 
erment  de  fidélité  comme  à  leur  seul  souverain  et  mo- 
que, deffences  de  recognoitre  autre  jurisdiction  en  cas 
)pel  : 

!ue  noire  dit  conseil,  ordonne  que  nos  armes  seront 
:ées  sur  les  portes  et  principales  entrées  et  es  auditoires 
liaisons  communes  des  dites  villes  et  bailliages,  etlepré- 
t  arrêt  à  nous  présenté,  mis  et  déposé  an  Tbresor  de  nos 


RÉUNION  DB  L'ALSAGB  A  LA  FRANGE.  2i 

Chartes  à  Paris,  leu,  publié  et  registre  dans  les  dits  bailliages 
et  autres  jurisdictions  des  dits  lieux  à  la  diligence  des  baillifs, 
prévôts  et  autres  officiers  qui  seront  tenus  d'en  certifier  notre 
dit  conseil  au  mois;  —  ordonne  en  outre,  notre  dit  conseil, 
que  les  dits  possesseurs  et  propriétaires  mettront  au  greffe 
d'icduy  les  investitures  des  dites  terres  dans  trois  mois  ; 
pour  ce  fait,  nous  rendre  les  foy  et  hommages  auxquels  ils 
se  trouveront  obligés,  dans  le  délay  qu'il  nous  plaira  de  leur 
jaSg^jd,  sinon  et  à  faute  de  ce  faire  le  dit  tems  passé,  et 
sans  qu'il  soit  besoin  d'autre  arrêt,  seront  lesdites  terres  et 
fiefs  censées  mouvantes  de  nous,  a  baillé  et  baille  défaut  à 
rencontre  des  possesseurs  et  propriétaires  des  bailliages  de 
Sullz,  Gebwiller,  Ruffach  Markelsheim^  Marmoutier,  comté 
de  DagsI)ourg  ou  Dabo^  principautés  de  Lutzelstein  ou  de  la 
Petite  Pierre,  de  Murbach,  comté  de  Horbourg,  seigneurie 
deRichenwir,  ban  de  la  Roche,  terres  et  seigneuries  de 
Tévèché  de  Strasbourg,  Saint-Hypolite,  et  autres  possesseurs 
et  propriétaires  de  toutes  les  terres  et  fiefs,  leurs  apparte- 
nances et  dépendances  situées  en  la  haute  et  basse  Alsace, 
et  pour  le  profit  du  dit  défaut,  après  que  l'huissier  Thoman 
a  rapporté  les  avoir  appelé  à  la  barre,  a  déclaré  le  présent 
arrêt  commum  avec  eux. 

Fait  à  Brisac  le  vendredy  9  août,  Tan  de  grâce  1680,  et 
de  notre  règne,  le  38*.  Collationné, 

Signé:  Bourdelet. 


Par  les  conditions  qu'il  imposoit,  Louis  XIV  se  montroit  moins 
rigoureux  avec  les  Hollandois,  cause  unique  des  guerres  précé- 
dentes, qu'avec  les  puissances  qui  lui  avoient  prêté  leur  appui. 
Le  traité  avec  les  Etats  fut  suivi  de  deux  autres  :  l'un  avec  les  Es- 
pagnols, auxquels  on  remettoit  les  villes  de  Gharleroy,  Gourtray, 
Oudenarde^  Alb,  Gand  et  Lanebourg.  L'autre  avec  l'Empire,  au- 


29  Li  cÀBixsT  HimniQm. 

qotl  PhiUibootï  étoii  reoda.  Qdsui  an  dne  Cbsriu  de  Lomtna, 
Loqji  Dffroit  à»  I0  fUabtit  dans  EPS  Btais,  i  la  riterre  4e  Nancy, 
qn'il  eotendojl  garder.  PropoRiiion  que  Charles  osa  refuser,  aspé- 
rant  une  meilleure  fortuDe  du  temps  et  de  son  courage. 

Préddrlc-Guillaame,  lenu  également  en  daborj  des  traités,  subit 
pareillement  la  loi  du  valaqueur,  mais  non  sans  se  plaindre  ei 
sans  en  appeler  i  la  géniroailâ  du  roi  :  mais  ■  en  vain,  4it  Vol- 
e,  écrivit-41  au  roi  la  lettre  la  plus  sonmise,  l'appeloDl  Vmsct- 
■tr,  selon  l'usai^a,  le  conjaranl  de  lui  laisser  ce  qu'il  ayoU 
jjs,  l'assurant  de  son  ïèle  et  de  son  setTice;  ses  soumissions 
int  aussi  inutiles  que  sa  résistance,  et  11  fallut  que  le  vainqueur 
lois  rendu  toutes  ses  eonqaeies.  » 

a  lettre  à  taqaelle  bit  allusion  Voltaire,  nous  avons  éie  bea- 
i  de  I»  frouver  dans  le  recueil  précédemment  cilé. 

>.  —  LETTRB  DR  H.  L'ÊLECTRUR  DE  BRANDEBOURG  KV  tiOT. 

Monseigneur, 

)  est  impossibU  que  Votre  Majesté,  selon  les  lunUras  de 
grand  esprit  dont  Dieu  l'a  doué,  ne  comprenne  aisément 
nodération  et  la  justice  de  nos  prëlentions,  et  cela  étant, 
elle  ne  fasse  violesoe  à  celle  générosité  el  candeur 
me  qui  est  née  avec  elle  pour  me  forcer  à  des  conditions 

^ix  qui  seruient  iniqqes  et  h(mteuses>  Dieu,  gui  ast 
le,  TOiant  le  droit  de  ma  cause,  avoil  décidé  par  le  sort 
.  armes  de  toute  la  Poméranie  en  ma  faveur;  Votre  Ma- 
té m'en  fait  rendre  la  meilleure  partie  que  je  remets  entre 

mains  pour  conserver  le  reste,  qui  est  fort  peu  de  chose, 
égard  à  tout  ce  que  j'avois  gagné  au  prix  de  mon  sang  et 
la  ruine  de  lous  mes  sujets.  NIest-il  pas  bien  juste,  Mon- 
gneur,  que,  puisque  Voire  Majesté  m'oblige  à  rendre  de  si 
indes  et  si  belles  vlllçs,  et  tant  de  païs  à  pies  ennemis,  elle 
lige  aussi  les  Suédois  i  me  laiqsflr  loresic,  et  qi^e  Votre  Ma- 
té a'estanl  aussi  fort  inlérusée  pour  le  p«i4i  qui  n'avoit  pas 


BÉUNION  0)9  If'Ali;$ACK  f  LA  FBANGS.  33 

droU  de  rien  demander,  s'intéresse  aussy  poqr  celuy  qui 
ayoit  droit  de  tout  garder^  mais  qui  en  cède  la  plus  grande 
partie  à  la  seule  considération  de  Votre  Majesté;  j'ay  bien 
entendu  que  ses  ministres  m'opposent  Tintérest  de  sa  gloire, 
et  je  sçay  que  c'est  un  puissant  motif  pour  faire  agir  une 
grande  âme  ;  mais  elle  me  permettra  de  luy  faire  soiAveQir 
que  la  justice  fait  naître  et  régler  la  gloire,  et  que  cela  étant 
tout  de  mon  costé,  il  y  aura  une  bien  plus  grande  et  solide 
gloire  à  acquérir  en  appuiant  une  prétention  juste  et  modé- 
rée qu'en  favorisant  celle  qui  ne  l'est  pas.  Et  certes  si  Votre 
Majesté  pouvoit  entendre  le  raisonnement  du  reste  de  l'Eu- 
rope auprès  de  celuy  que  l'intërest  fait  pousser  à  mesenne-* 
mis,  je  suis  asseuré  qu'elle  décideroit  aussitôt  en  ma  faveur, 
et  préviendroit  en  cela  le  jugement  de  la  postérité  désinté- 
ressé. Après  tout,  Monseigneur,  je  comprends  bien  que  le 
party  est  trop  inégal  des  forces  de  Votre  Majesté  aux  miennes^ 
et  que  je  pourrois  estre  accablé  d'un  Roy  qui  a  porté  seul  le 
fardean  de  la  guerre  contre  les  plus  grandes  puissances  de 
l'Europe  et  qui  s'en  est  démeslé  avec  tant  de  gloire  et  de 
succès  ;  mais  Votre  Majesté  trouvera-t-elle  son  avant<^ge 
dans  la  ruine  d'un  prince  qui  a  un  désir  extrême  d^  la  ser*t 
yir  et  qui,  étant  conservé,  pourroit  apporter  à  son  service 
quelque  chose  de  plus  que  la  volonté  :  certes,  Votre  Ma- 
jesté, en  vtle  de  ses  raisons,  s'en  repentiroil  la  pren^ière, 
puisqu'elle  auroit  de  la  peine  à  en  trouver  dans  le  monde 
qui  fut  plus  véritablement  que  moy  et  avec  plus  de  zèle. 
Monseigneur,  votre,  etc. 


Cependant  Louis  XIV  pressentoit  assez  que  malgré  ses  mesures 
povf  ciwei^t^r  Ift  pw  avec  1/fmpirP»  FE^pfireur,  qu'il  avoit  cgn- 
traint  de  signer  le  traité  de  Nimègue,  si  fatal  à  la  maison  d'Autri-» 
cbe,  m  tarteroit  pas  à  lui  susciter  ^  apave^u?:  emljarras,  j^t  que 


24  LB  oABiiarr  ristobique. 

les  princes  allemands,  alarmés  par  les  arrôts  de  réunion  rendns 
par  les  ebambres  de  Justice  de  Brisacb  et  de  Metz,  se  laisseroient 
entraîner  à  une  nonvf^lle  prise  d'armes.  Informé  de  ce  qni  se  tra- 
moity  dit  rbistorien  Lagaille  (i),  et  des  monvements  que  se  don- 
noit  l'Empereur  ponr  armer  TEmpire  contre  la  France,  le  Roy 
donna  l'ordre  à  Louvois  de  prendre  les  mesures  nécessaires  pour 
parer  à  toutes  les  éventualités.  Bien  plus,  il  fit  déclarer  aux  plé- 
nipotentiaires de  l'Empire  par  le  comte  de  Grécy,  son  ministre  à  la 
diète,  que  pour  témoigner  de  ses  dispositions  pacifiques  il  avoit 
fait  surseoir  les  réunions  qu'il  pouvoit  encore  opérer,  en  vertu  des 
traités  de  Munster  et  de  Nimègue  :  que  le  Rhin,  par  les  conces- 
sions qu'il  a  volt  faites,  devenoit  désormais  la  barrière  invariable 
entre  la  France  et  T Allemagne;  qu'il  n*y  avoit  donc  plus  matière  à 
contestations  ni  à  troubler  l'harmonie  entre  les  deux  puissances 
réconciliées. 

Les  ambassadeurs  de  l'Empire  et  les  députés  des  Etats  firent  à 
ces  ouvertures  une  réponse  équivoque  et  qui  n'engageoit  per- 
sonne. Plusieurs  mois  se  passèrent  dans  des  contestations  inutiles 
à  la  diète  de  Francfort  (6  mars  1682.  Le  ministre  françofs  renou- 
vela ses  représentations  dans  un  nouveau  Mémoire  où  il  exposoit 
le  désir  sincère  qu'avoit  Sa  Majesté  Très-Chrétienne  d'entretenir 
une  paix  solide  avec  l'Empereur  et  l'équité  des  moyens  proposés 
pour  arriver  à  un  si  louable  résultat.  Parmi  les  membres  de  la 
diète,  l'Electeur  de  Brandebourg  se  fit  surtout  remarquer  par 
l'appui  qu'il  donna  au  Mémoire  du  comte  de  Grécy  :  les  faits  ac- 
complis étoient  une  sévère  leçon  pour  lui;  peut-être  aussi  espé- 
roit-il  de  la  France  un  prochain  dédommagement  aux  sacrifices 
que  lui  avoit  imposés  le  traité  de  Nimègue.  Quoi  qu'il  en  soit,  sui- 
vant l'historien  que  nous  venons  de  citer,  le  grand  Electeur  avoit, 
dès  le  mois  de  décembre,  envoyé  ses  députés  dans  toutes  les  cours 
des  Electeurs  pour  concerter  en  commun  les  mesures  à  prendre 
et  savoir  d'eux  s'ils  Jugeoient  que  dans  la  situation  présente  l'Em- 
pire dut  se  déterminer  à  entamer  une  nouvelle  guerre  avec  la 
France,  ou  à  accepter  les  nouvelles  bases  d'arrangement  qu'elle 
proposoit. 

c  L'Empereur,  leur  écrivoit-il,  est  occupe  en  Hongrie 

(1)  Histoire  de  la  province  d'Alsace,  par  le  R.  P.  Louis  Lagcilli. 


RÉUNION  DE  L*ALSAGB  A  LA  FRANGE.  25 

contre  les  Turcs,  et  n'est  guère  en  état  de  porter  ses  forces 
sur  le  Rhin  I  Devons-nous  compter  beaucoup  sur  les  puis- 
sances étrangères?  Les  HoIIandois  et  les  Espagnols  viennent 
de  nous  abandonner  à  Nimègue  en  concluant  leur  paix  avant 
que  TEmpire  eut  fait  la  sienne.  Que  doit-on  espérer  de  ces 
alliés  qui  n'ont  pas  craint  de  se  séparer  de  nous  dès  que  leurs 
intérêts  ont  été  réglés?  Le  passé  doit  nous  instruire  pour 
l'avenir  et  nous  persuader  que  pour  soulager  les  maux  d'au- 
trui  ils  ne  sacrifieront  pas  le  repos  dont  ils  jouissent  et  qui 
leur  a  coûté  si  cher.  L'Empereur  lui-même  a  été  forcé  de 
faire  la  paix  parce  qu'il  l'a  jugée  nécessaire,  et  pour  se  hâter 
de  se  tirer  de  ce  danger  il  m'a  obligé  de  céder  mes  conquêtes 
à  la  Suède.  Toute  TEurope  sait  assez  les  efforts  que  j'ai  faits 
pour  soutenir  la  majesté  de  l'Empire  :  je  suis  prêt  encore  à 
ne  rien  épargner  pour  ses  intérêts  et  pour  sa  gloire,  mais 
est-il  à  propos  d'entamer  une  nouvelle  guerre  pour  éloigner 
la  France  de  l'Allemagne  lorsqu'elle  propose  de  se  resserrer 
pour  jamais  au  delà  du  Rhin?  Cette  borne  paroIt  natu- 
relle ET  LA  PLUS  PROPRE  A  DONNER  A  l'eMPIRE  UNE  PAIX  DU- 
RABLE :  la  France  prétend  même  qu'elle  lui  est  marquée  par 
le  traité  de  Munster.  C'est  un  malheur  que  ce  traité  ait 
laissé  des  expressions  équivoques,  mais  devons-nous  trouver 
étrange  que  le  Roi,  qui  a  la  force  en  main,  l'explique  à  son 
avantage?  » 


Nous  avons  tenu  à  reproduire  ces  lignes  empruntées  à  Thisto- 
rien  d'Alsace,  et  qui  témoignent  que  dans  la  pensée  du  créateur 
de  la  monarchie  prussienne,  les  limites  naturelles  de  la  France  et 
de  l'Allemagne  étolent  véritablement  le  Rhin  :  opinion  longtemps 
accréditée  en  Europe,  toujours  caressée  par  la  France,  mais  que 
les  derniers  événements  ont  bien,  hélas,  réduite  à  Tétat  d'illu- 
sion t 


26  UÊ  GABIHBT  MWTQBIQVB. 


U.  -  LETTRES  DE  DAUBENTON. 


Loni^Jean-Marie  Daubenton,  né  le  39  m&i  1710,  en  la  petite  et 
jolie  TiUe  deMontbard  (Côto-d*Or),  fat  rindispensable  associé  de 
Buffon,  son  compatriote,  poar  la  composition  de  soo  Histoire  des 
animaux,  M.  de  Buffon,  dont  les  études  étoient  plus  littéraires  que 
scientifiques,  s'étoit  adjugé,  dans  la  composition  de  son  Histoire 
naturelle,  la  partie  du  style  dans  laquelle,  on  le  sait  assez,  il  excel- 
loit,  laissant  à  son  modeste  collaborateur  les  travaux  plus  sérieux 
d'anatomie  comparée  ainsi  que  U  description  technologique.  Nommé 
profassem*  deç  sciences  naturelles  au  Collège  de  France  (1771), 
puis  professeur  de  minéralogie  au  Muséum,  Daubenton,  entre  au- 
tres témoignages  de  son  zèle  et  de  sa  passion  pour  la  science, 
réunit  au  Muséum  le  noyau  de  cette  belle  collection  anatomique 
des  ossem^ts  fossiles  rapprochés  des  ossements  d'animaux  con- 
nus, dont  Guvier,  à  quelques  années  de  là,  a  tiré  si  grand  parti. 
C'est  encore  à  Daubenton  que  Ton  doit  la  création  de  ces,  galerie» 
de  zoologie  et  de  minéralogie  qui,  comme  ensemble  au  moins, 
occupent  sans  aucun  doute  le  premier  rang  en  Europe.  —  On  verra 
par  les  lettres  qui  suivent  que  le  grand  zoologiste,  en  ses  loisirs, 
ne  dédaignoit  pas  l*étude  moins  sévère  de  la  botanique  à  laquelle 
il  fit  aussi  faire  quelques  progrès. 

Ces  lettres  nous  les  tenons  de  feu  M.  Ducbeisne,  mort  en  iiSSy 
et  que  beaucoup  de  nos  lecteurs  ont  connu  conservateur  des  es- 
tampes à  la  bibliothèque  de  la  rue  de  Richelieu.  Il  étoit  fils  d'An- 
toine-Nicolas Duchesne,  prévôt  des  bâtiments  du  roi,  charge  créée 
pour  son  aïeul  dans  le  siècle  précédent,  et  qu'il  conserva  jusqu'^ 
l'époque  de  la  suppression  de  tous  les  anciens  offices  royaux.  Ce 
prévôt  des  bâtiments,  à  qui  ces  lettres  sont  adressées,  étoit  lui- 
môme  naturaliste  et  horticulteur  distingué,  et  c'est  à  lui  que  Ton 
doit,  entre  autres  pubhcations  utiles  un  des  premiers  essais  du 
célèbre  Annuaire  du  bon  Jardinier ,  aujourd'hui  l'inséparable  Vade 
mecum  des  horticulteurs.  M.  Duchesne  père  étoit  en  relations  in- 
times avec  un  grand  nombre  d^  savants  naturalistes  :  voici  les  let- 
tres de  Daubenton. 


USTT9S9  9ft  PAWItfTON,  27 


1.  -^  DAUBENTON  A  M.   DUCHESNB 

Il  lui  promet  des  plantes  de  frMsier  pomr  l'automne,  et  Bollieite  de  Im 
un  exemplaire  du  catalogue  du  Jardin  de  Trianon.  -r-  $ea  ^umb^  ç^- 
pliments  à  M.  Duchesne  père. 

A  Montbard,  en  Bourgogne,  le  10  août  1766. 
Beçui  par  M»  Richard  (Antoine)  le  2^  êoiU  17Qft. 

Depuis  man  retour  de  Paris,  Monsieur,  je  me  rappelle  sou- 
vent et  avec  plaisir  le5  moments  agréables  que  j*ai  passés  au- 
près de  vous.  Je  ne  puis  assés  vous  exprimer  Qomt)iea  je  §uis 
sensible  aux  marques  d'amitié  que  vous  avez  bien  voulu  me 
donner  et  dont  je  suis  très-reconnoissant. 

J'ai  examiné.  Monsieur,  les  différentes  espè(5e3  (le  fraises 
que  j'ai  rassemblées  ici,  je  n'en  trouve  qu'une  qui  me  paroit 
pjDuvoir  V0U3  interresser.  C'est  une  espèce  de  capitqp  qui 
est  plus  tardif  et  dont  le  fanage  s'élève  plus  que  dans  le  ca- 
piton ordiuaire  ;  quoi  qu'il  en  soit,  Je  vous  en  enverrai  des 
plants  cette  automne. 

Dans  l'intention.  Monsieur»  de  présenter  un  mémoire  à  la 
Société  d'agriculture  de  Paris,  j'avois  rassemblé  quelqi^es 
idées  qui  sont  assez  relatives  |i  votre  Manuel  ie  pQtaniqyfe  (1). 
Coipme  je  vous  ai  promis  de  veus  envoyer  cette  esquisse,  j^ 
joins  ici  tout  pe  que  j'ai  f^it  à  ce  suj^t;  je  n'ai  pas  suivi  ce 
peti^  projet  faute  de  tems,  ou  plutôt  faute  d'avoir  pour  çQtle 
partie  autant  d'attrait  que  pour  l^  culture  des  arbres* 

Je  Youdrois  bien,  Monsieur,  trouver  moyen  de  me  procurer 
un  catalogue  du  jardin  de  Trianon.  Comment  faire,  s'il  vous 
platt,  pour  y  par  venir  ?  Vous  ea  avez  qui  sont  «l  jtalis^fticom- 

(1)  Antoine-Nicolas  Duchesne  venoit  de  publier  son  Manuel  de  ffçtanir 
que,  contenant  les  propriétés  des  plantes  qu'on  trouve  à  la  campagne,  aux 
environs  de  Paris.  Paris,  1764,  in-12. 


28  LE  CABINET  HISTOIIQUK. 

plets,  si  bien  faits,  mais  je  ne  voudrois  pas  vous  en  priver  et 
encore  moins  que  vous  vous  donnassiez  la  peine  trop  consi- 
dérable d'en  copier  un.  Je  ne  vois  que  deux  moyens  de  rem- 
plir mon  objet,  l'un  seroit  de  m'en  faire  copier  un,  et  j'en 
paierois  les  frais;  l'autre  seroit  de  mo  l'envoyer  ici,  et  je  le 
ferois  copier  sur  le  champ,  car.  Dieu  merci,  jo  ne  manque  pas 
de  secrétaires;  après  quoi  je  vous  le  renvairrois  tout  aussitôt. 
Yoyez^  s'il  vous  plaît,  Monsieur,  commant  nous  pourrions 
nous  arranger  pour  cela  :  il  y  auroit  même  une  chose  plus 
simple,  qui  seroit,  si  vous  prenez  le  parti  de  m'envoyer  un 
catalogue  pour  le  taire  transcrire,  de  mettre  une  marque  à 
toutes  les  plantes  ligneuses  qui  peuvent  passer  l'hivert  en 
pleine  terre,  dans  les  hivers  doux.  Enfin,  Monsieur,  la  grande 
confiance  que  j'ai  en  votre  bienveillance  me  fait  présumer 
que  vous  trouvères  moyen  de  me  faire  le  plaisir  que  je  vous 
demande  sans  grand  retard,  parce  que  j 'attend  ce  secours 
pour  former  de  mon  côté  un  catalogue  de  ce  que  j'ai  rassem- 
blé ici. 

je  vous  prie,  Monsieur,  de  faire  ample  mention  de  moi  à 
M.  votre  père,  pour  lequel  j'ai  la  plus  grande  vénération.  Je 
voudrois  être  à  portée  de  vivre  avec  lui,  parce  qu'il  me  paroit 
que  nous  nous  conviendrions  à  bien  des  égards.  J'espère, 
Monsieur,  que  vous  voudrés  bien  me  donner  quelque  fois  de 
ses  nouvelles.  Permettés-moi,  Monsieur,  de  vous  réunir,  pour 
vous  assurer  des  sentiments  de  considération  et  de  reconnois- 
sanceavec  lesquels  j'ai  l'honneur  d'être,  Monsieur,  votre  très- 
humble  et  très-obéissant  serviteur. 

Dâubenton,  Maire  de  itontbard. 

Si  TOUS  avés,  Monsieur,  quelque  paquet  à  me  faire  par- 
venir, M.  Richard  trouvera  moyen  de  me  le  faire  tenir  franc 
de  port. 


LETTRES  DE  DÂUBENTON  29 


2.  —  DAUBENTON  A  U.  DUGHESNE  FILS 

Il  lai  rappelle  les  plants  du  framboisier  qa'il  lui  a  promis  et  de  son  frai- 
sier buisson  ;  le  fraisier  frutUler  du  Chili,  son  groseillier  à  grappes  ro« 
ses,  etc. 

A  Montbard,  ce  3  octobre  1770. 

Monsieur,  voici  le  temps  de  penser  aux  plantations,  et  je 
me  fais  un  plaisir  de  vous  prévenir  à  ce  sujet,  afin  que  s'il 
y  avoit  ici  quelque  chose  dont  je  puisse  disposer  pour  votre 
service,  vous  ayés  la  bonté,  Monsieur,  de  me  le  faire  savoir. 

Permettes-moi,  Monsieur,  d'avoir  Thonneur  de  vous  rap- 
peler que  vous  avés  eu  la  bonté  de  m'offrir  quelques  plants 
du  franboisier  qui  porte  du  fruit  deux  fois  Tan,  je  serois 
aussi  bien  flatté  d'avoir  un  plant  de  votre  fraisier  buisson,  et 
si  vous  pouvés  me  le  procurer,  vous  me  ferés  le  plus  grand 
plaisir.  Je  vais  encore,  Monsieur,  vous  dire  de  plus,  que 
quelques-uns  des  fraisiers  que  vous  avés  eu  la  bonté  de  m'en- 
voyer  Tannée  dernière  ayant  été  culbutés  par  un  accident  im- 
prévu, vous  m'obligeriés  infiniment  si  vous  aviés  la  bonté  de 
me  les  remplacer  ;  vous  en  trouvés  la  liste  ci-après. 

Je  vois  bien,  Monsieur,  qu'il  n'y  a  guères  moien  de  trou- 
ver à  Paris  le  fraisier  frutUler  du  Chili,  et  je  crois  que  le 
seul  parti  pour  l'avoir,  c'est  de  le  tirer  de  Londres  ou  de 
Leyde. 

J'espère,  Monsieur,  que  vos  expériences  sur  les  pepons 
ne  vous  feront  pas  perdre  de  vue  le  travail  que  vous  aviés  pro- 
jette sur  les  groseiliers  et  les  franboisiers;  permettés-moi  de 
vous  demander  si  vous  avés  le  groselier  à  grappes  dont  le 
fruit  est  couleur  de  rose. 

Conservés-moi,  Monsieur,  vos  bontés;  j'en  sens  tout  le  prix, 
je  crois  les  mériter  par  le  vif  attachement  que  je  vous  ai 
voué,  et  les  sentiments  respectueux  avec  lesquels  j'ai  Thon* 


M 


M  LK  aamvT  mnaiavx. 

Dear  d'dlre,  MoDsienr,  votre  lrès-humb!e  et  très-obéissant 

servitear. 

Je  TOUS  prie,  Monsieur,  de  faire  ma  cour  à  Monsieur  TOtre 
pire,  «n  l'assarant  ds  moB  respect. 

DadbeHtoN. 


3.  — •DAOBENTON   A  H.  DItcaBSNB  ?ILS 

lame  i^jei. 

A  Hontbard,  38  Mptembre  ITII. 

fonsietir,  Tonlte-Toos  bien  qoe  j'aye  l'honneur  de  me  te- 
weller  dans  TOtr«  souvenir  pour  vous  demander  des  noo- 
les  des  progrès  que  vous  avés  fait  tù  agricnlture  depuis 
wr  dernier.  Il  étoit  queslim,  Uonstear,  d'ane  granAe 
lectiOQ  de  touttes  l«s  espèces  de  courges,  citronitles,  cat- 
Bes,  giramones,  etc.^  mais  j'espère  pourtant  que  cela  ue 
isempecbera  pas  de  vous  occuper  aasside  la  collection  des 
eeliers  et  des  franboisiers  que  vous  voos  propouâs  da 
senblOT;  à  propoB  de  oa  premiers,  Monsieur,  avés-vous 
ivé  le  groseiier  à  fruit  couleur  de  rfise  ;  il  m«  semble  que 
iG  saviés  «ù  il  étoit  aux  environs  de  Paris,  et  que  vous 
ts  espérance  de  pouvoir  vous  le  procurer.  Comme  je  ne 
s  ploE,  Monsieur,  avoir  recours  à  M.  de  Petigny,  pour 
i  en  correspondance  avec  M.  Richard,  de  Trianon,  je  toih 
lis  prié  de  m'indiqner  quelqu'un  à  qui  je  pusse  m'adresser 
iB  l'occasion,  et  vous  me  fériée  bien  plaisir  de  me  donner 
conseils  à  ce  sujet,  et  de  me  fbire  savoir  en  mémetemp6 
poarroit  se  trouver  ici  quelque  chdse  qui  pourroit  vous 
)  agréable,  car  il  me  semble  que  vwus  vous  proposiés  de 
'e  des  plantations  dans  un  terrain  dont  Monsieur  votre 
«  s  fait  nouvellement  l'aquisilion.  Voulés-vous  bien,  Mon- 
ar,  me  renoavtller  dans  son  souvenir,  si  être  bien  per- 


^oadèB  Tan  et  râ^tre  des  sentimens  de  r^^odwnfaiéâaBte  ^  de 
respect  av«e  lesquels  j'ai  Thonneuï*  (f 6t^,  MMstew^  totïe 
très-htimbl«  et  três-obéisôaût  servi  teïir. 

DAtïKEKtON. 


4.  ^  WiVÏÏ&mûH  A  M.   JOLt  (l),   CAkDB  DES  f»tAlIPKIi 
DE  LA  BlBaOTflÈQtJfi  W  mY. 

Au  sujet  de  planches  et  de  granrures  dont  Joly  souhaitoit  la  possession 
pour  le  Cabinet  des  estampes. 

A  Paris,  ce  l«r  juillet  1772. 

rki  été  bien  charmé,  mon  très-cher  Monsieur,  de  recevoir 
de  vos  BouvelleS)  et  j^aorois  bien  dti  plaisir  à  tous  procurer 
toutes  les  choies  que  vous  me  demandez,  si  elles  dëpendoient 
de  moi;  maàs  j'ai  eu  l'honneur  de  vous  dire  déjà  plusieurs 
fois  que  je  n'étois  pour  rien  dans  l'ouvrage  des  quadru* 
pèdes.  Pour  ce  qui  est  des  planches  enluminées,  je  me  lerai 
un  vrai  plaisir  de  vous  en  envoyer  la  suitte^  parce  que 
cette  partie  me  regarde  directement,  et  il  faut  vous  adres^ 
ser  à  M.  de  Buffon  pour  les  mignatures^  et  pour  le  discours 
sur  les  oiseaux  que  vous  me  demandez.  Ces  deux  choses 
dépendent  absolument  de  lui.  J'ai  envoyé  à  M.  Bignon  le 
premier  volume  du  Discours^  mais  il  Ta  payé;  je  lui  envoyé 
par  cette  même  occasion  le  deuxième  volume  aux  mômes 
conditions.  Ainsi  Monsieur,  je  ne  puis  vous  donner  pour  le 
Cabinet  des  estampes  ni  mignatures,  ni  épreuves  des  qua** 

(1)  Hugues-Adrien  Joly  avoit  été  nommé  garde  du  Cabinet  des  estampes 
dès  l'année  1752.  —  Sa  gestion  fut  signalée  par  de  belles  et  précieuses:  ao 
quisitions.  Il  adopta,  pour  le  classement,  r ordre  indiqué  par  Heinecken, 
dans  son  livre  intitulé  :  Mée  générale  d*une  oollectiçn  complète  cfestam' 
pes,  et  cet  ordre  est,  croyons-nous,  celui  qui  s*obser?e  encore.  Il  eut  pour 
successeur^  en  1792,  son  fils,  Jean-Adrien  Joly,  qui  eut  le  crédit,  dès  le 
jonr  de  stm  entrée  au  cabinet,  d*y  jfàire  recevoir  comme  employé  le  jeune 
0QCÉifSDei  f ai  devait  ?ieailir  et  mourir  au  potttw^ 


•      .  »7    -  .-'-V,. ';.',-  .■-;■(. 


/ 


.1'  ) 


3î  LS  GABIf»T  RISTORIOUB- 

drupédes,  ni  le  discours  sar  les  oiseaux,  parce  que  tout  cela 
ne  dépend  nullement  de  moi  :  mais  je  consens  avec  grand 
plaisir  à  vous  compléter  les  planches  enluminées  depuis  le 
n*"  480,  et  en  conséquence  je  vous  envoyé  par  la  même  occa- 
sion les  quatre  derniers  cayers  qui  ont  paru  depuis  le  n"*  480, 
et  qui  vont  jusqu'au  n®  576.  Je  vous  envoyé  aussi  les  quatre 
mêmes  cayers  pour  M.  de  Bignon,  avec  le  deuxième  volume 
petit  in-foL  du  Discours  des  oiseaux,  ce  qui  monte  à  la  somme 
de  Si  fr.^  que  je  vous  prierai  de  remettre  au  porteur, 
puisqu'il  vous  a  prié  de  recevoir  la  suite  de  cet  ouvrage  pour 
lui.  Chaque  cayer  coûte  15  fr.  et  le  volume  24  fr«,  ce  qui  fait 
pour  le  tout  84  francs. 

J'ai  l'honneur  d'être  avec  le  plus  inviolable  attachement. 
Monsieur,  votre  très-humble  et  très-obéissant  serviteur. 

Daubenton  jeune^ 

Je  ne  crois  pas  que  M.  Bignon  doive  rien  pour  tout  ce  qui 
lui  a  été  livré . 

J'oubliois,  mon  très-cher  Monsieur,  de  vous  dire  que  vous 
ne  me  parlez  dans  votre  lettre  que  d*un  exemplaire  des  318 
planches  de  botanique,  si  vous  n'en  donnez  pas  deux,  je  n'en 
aurai  point.  Je  me  repose  sur  votre  amitié. 

A  Monsieur  y  Monsieur  Joly^  garde  du  Cabinet  des  estampes 
du  Roy  y  à  la  Bibliothèque  du  Roy. 


5.  —  DAUBENTON  A  U.   DUGHESNE  FILS. 

U  le  remercie  de  son  groseiller  à  grappe  couleur  de  chair  et  de  son 
framboisier  des  deux  saisons.  —  Sou  fils  aura  Thonneur  de  le  saluer»  — 
Le  rosier  de  M.  Tilson... 

A  Montbard,  en  Bourgogne,  le  16  janvier  1775. 

Monsieur,  par  la  lettre  que  vous  m'avés  fait  l'honneur  de 
m'ëcrire  le  14  décembre,  vous  me  comblés  de  vos  attentions 


LETTRES  DE  OAUfiiCNTON.  33 

en  m'offrant  de  noaveau  le  grosellier  à  grappe  couleur  de 
chair  et  le  framboisier  des  deux  saisons  :  assurément^  Mon- 
sieur, on  ne  peut  rien  de  plus  obligeant.  Mon  ardeur  pour 
les  collections  est  aussi  vive  que  jamais,  je  vous  aurois  déjà 
demandé  des  arbrisseaux,  si  la  rigueur  de  la  saison  ne  s'y  étoit 
opposée,  mais  d'ailleurs  c'est  que  je  contois  faire  un  voyage 
à  Paris  et  le  platsir,  Monsieur,  de  vous  y  revoir  y  entroit  pour 
beaucoup,  mais  des  affaires  multipliées  comme  vous  le  de- 
vinez très-bien,  Monsieur,  m'en  ayant  empesché,  mon  fils  a 
pris  le  parti  de  faire  ce  voyage,  il  a  le  plus  grand  empresse- 
ment défaire  votre connoissance,  il  aura  l'honneur,  Monsieur, 
de  vous  remettre  cette  lettre;  je  désire  qu'il  puisse  mériter 
d'avoir  part  à  votre  estime,  dont  il  fait  très-grand  cas. 

Je  voudrois  bien,  Monsieur,  qu'ilfût  possible,  par  mon  en- 
tremise, de  faire  l'échange  de  rosier  que  M.  Tilson  propose 
avec  M.  le  baron  Worbe;  mais  depuis  que  ce  baron  a  été  fait 
grand-bailly  d'un  baillage  de  la  Suisse^  il  m'a  fait  entendre 
qu'il  s'occupoit  entièrement  du  soin  de  la  justice,  en  sorte 
qu'il  n'est  guère  possible  d'en  obtenir  audience  relativement 
à  l'agriculture,  et  puis  je  suis  devenu  si  paresseux  que  je 
laisse  dépérir  la  bienveillance  de  mes  bons  amis  les  cultiva- 
teurs :  en  tous  cas  je  réclame  la  votre,  en  vous  assurant  que 
je  ne  puis  assez  vous  renouveller  à  mon  gré  les  sentiments 
aussi  sincères  que  respectueux,  avec  lesquelsje  suis.  Monsieur, 
votre  très-humble  et  très-obéissant  serviteur. 

Daubenton,  maire. 

Bandés,  s'il  vous  plaît,  Monsieur,  au  centuple  à  M.  votre 
père  les  politesses  dont  il  veut  bien  m'honorer,  en  l'assurant 
de  ma  vénération. 


Si«  année.  Janvier  à  Man  i815.  —  Doenm* 


34  LB  CABIHBT  H18T(HBQinL 

Ç,  —  DAUBENTON  A  M.  OUGHESNE  FII3. 

n  B*«xensé  de  n^avoir  pa  le  présenter  à  M.  de  Buflbn,  et  le  remercie  de 
rwoiett  ^'il  hii  ft  fait  à  Yenaillta,  «^  avec  la  réponse  na  pto  raide  da 
M*  Duchesne  père^  laquelle  répoase  semble  AToir  quelque  peu  refroidi  la 
correspondance  des  deux  amis. 

Au  Jardin  du  roi|  10  féyrier  1775. 

fe  soi»  très-lactié  de  ne  tous  avoir  pas  trouvé  avaut-bier, 
lorsque  je  fus  vous  prendre  pour  aller  dtner  chen  Monsieur 
l'abbé  NoUn:  nous  aurions  pris  nos  arrangemenU  pour  vcma 
présenter  à  Monsieur  de  Buffon^  et  je  l'aurois  engagé  à  voua 
recevoir  au  lieu  que  vous  lui  avez  écrit,  sans  m'en  prévenir  ; 
votre  lettre  lui  est  parveniie  dans  un  moment  où  il  n'a  pA 
y  répondre;  de  manière  qu'il  me  l'a  remise  hier  au  soir  en 
me  disant  qu'il  n'ayail  pas  le  temps  d'examiner  vos  dessins, 
ce  qui  m'a  beaucoup  mortifié;  je  voudrois  bien  pouvoir  vous 
faire  faire  sa  connoissance^  mais  notre  séjour  ici  est  trop 
court  pour  pouvoir  y  parvenir. 

Je  ne  puis  assez  vous  reitérer.  Monsieur,  tous  mes  remercia 
ments  des  bontés  dont  vous  m'avez  comblé,  et  de  toute  la 
peine  que  voua  vous  êtes  donnée  pour  me  faire  voir  les 
beautés  de  Versailles  et  de  Triannon,  dont  je  suis  trës^re- 
eoonoissant  ;  et  je  regrette  beaucoup  de  n'avoir  pu  vous  aer-» 
vir  auprès  de  M.  de  Buffon,  comme  je  l'aurois  désiré. 

Je  vous  prie^  Monsieur,  de  faire  agréer  à  Monsieur  votre 
père  les  assurances  de  mon  respectueux  attachement,  et 
d'être  persuadé  que  rien  n'égale  les  sentimens  de  siucère  et 
parfait  attachement  avec  lequel  j'ai  l'honneur  d'être,  Mon- 
sieur, votre  très-humble  et  très-obéissant  serviteur. 

Daubenton. 

A  Monsieur^  Monsieur  Duchesne  filSy  chez  M.  son  père,  pré^ 
vost  des  bdtimens  du  Roy  y  petite  place  du  Carousel. 
Réponse.  —  A  Vhûtel  Seignelai,  11  février  1775. 


f .AA   jin^lfinna   liawang  /uil   otûvAXii  fiAni   An   »iftl»*w*A    au  Hao,  iIa  1a 
Uv»   <|PwmXC>    tIgUTO  f|UX    BtttYBtta  Otttra   Btk   IttttttttBf  mVL  ttUB  uB  tS 

lettre  qui  précède;  peut-être  n'ont-elles  pas  été  envoyées*  Quoi 
qn'il  en  soit,  la  correspondance  r^sta  mterrompne  pendant  hnit 
années. 

Convenez,  Monsieur,  qu'à  mon  âge  je  suis  bien  gauche 
d'avoir  perdu  mon  tems  à  vous  recevoir^  et  mon  fils  à  être 
votre  cicéron.  Je  vous  dispense  de  toute  présentation  qui  se 
roit  au-dessus  de  vos  forces.  Quand  vous  n'avez  pas  d'autre 
réponse,  vous  pourriez  vous  dispenser  de  nous  les  commu- 
niquer. 

J'abrège,  et  j'ai  rbonaear  d'6lre»  MonsiiQttr,  votre  très- 
humble  et  trèa^obéiaeaiit  serviteur. 


?•  —  DAtJBENTON  LE  JEOWB  A  M.   DtMHRSKfi. 

kn  4iijet  49ft  ptoMhea  ^  timwax  %nl^u4n^  49nt  U  eipàr^  loi  pouvoir 
envoyer  an  exemplaire. 

n  juillet  1783. 

Je  VOUS  fais,  Monraeir,  tons  mes  remercimeiits  de  l'accueil 
favorable  que  toqi  avez  fait  à  M.  de  Boienujeu,  il  est  on  ne 
peut  plus  satisfatt  et  recoimoisisaitt  de  la  manière  dont  voue 
l'avez  reçu.  Il  a  été  question  de  tirer  en  noir  les  planches  des 
oiseaux  efilaminis,  pour  les  vendre  au  pvblic  à  bon  marché  ; 
mais  06  projet  ne  s'est  pas  exécuté.  Il  y  a  eu  déjà  plusieurs 
personnes  qui  m'en  ont  demandé,  et  je  n'ai  pu  les  satisfaire, 
car  il  n'y  en  existe  pis  uo  seul  exemplaire*  Tous  pouvez 
être  assuré.  Monsieur^  que  si  on  tire  tèt  au  tard,  votsis  en  an- 
rez  très'^certainem^t  un  exemplaire. 

J'qi  l'honneur  d'être  avec  le  plus  sincère  e4  le  plus  invio« 
lable  aitachettent  Monsieur,  voire  très^humble  et  très-* 
obéissant  serviteur. 

Dau9{U4ton  k  jmm. 


36  LK  GABINBT  H1STORIQ0B. 

m.  —  LA  VILLE  DE  SAINT-DENIS 

PENDANT  LA  RÉVOLUTION. 
RÉGIT     CONTEMPORAIN. 


{Suite.  —  Voir  U  XX,  p.  280.) 

Dans  le  courant  du  mois  de  seplembre  susdite  année,  on 
a  retiré,  autant  qu'il  fut  possible,  les  emblèmes  de  la  royauté 
de  l'église  de  l'abbaye,  particulièrement  au  buffet  d'orgue^ 
conformément  au  décret  de  la  Convention  nationale,  qui 
rendoit  responsables  les  municipalités  qui  auroient  négligé 
l'exécution  dudit  décret. 

Dans  les  différentes  fêtes  ou  cérémonies  qui  eurent  lieu  à 
::ette  époque,  il  fut  question  de  représenter  la  Qgure  animée 

e  la  Liberté;  ce  fut  mademoiselle  David,  fille  d'un  mar- 
chand de  fer  de  Saint-Denis,  qui  fut  choisie  pour  la  repré- 
senter. Elle  étoit  placée  sur  un  char  de  triomphe,  décorée 
des  attributs  qui  caractérisent  cette  divinité.  Elle  est  d'ail- 
leurs d'une  représentation  et  d'une  taille  faites  pour  embel- 
lir une  fête  :  de  la  décence,  un  maintien  majestueux,  et 
toutes  les  qualités  naturelles  qui  accompagnent  son  intéres- 
sante personne,  étoient  les  objets  les  plus  agréables  de  la 
fête,  aussi  les  yeux  n'étoient-ils  fixés  que  sur  elle.  J'eus 
l'avantage  d'avoir  cette  déesse  pour  écoliére,  et  dans  le  temp» 
que  je  l'euseignoLs,  elle  n'a  voit  pas  d'autre  nom  chez  son 
père  que  la  Liberté.  C'est  ainsi  qu'on  la  nommoit  lorsqu'on 
l'averlissoit  de  mon  arrivée  pour  prendre  leçon  de  forte-^ 

iano. 
On  étoit,  dans  cette  maison,  d'un  patriotisme  à  se  tutoyer. 


•LA  TILLR  DB  SAINT-DBNIS  PENDANT  LA  RÉVOLUTION.  37 

même  un  peu  radement,  sous  peine  d'encourir  les  disgrâces 
du  Comité  révolutionnaire,  qui  étoit  là,  comme  ailleurs, 
c'est-à-dire  despote,  et  qui  n'auroit  pas  regardé  d'un  bon 
œil  ceux  qui  ne  se  seroient  pas  mis  au  pas  et  au  niveau  de 
l'égalité. 

Les  Cretton,  les  Macé  et  autres  étoient  la  terreur  de 
Frandade  :  heureusement  qu'arriva  le  9  thermidor  an  II 
(27  juillet  1794),  ce  qui  empêcha  que  la  liste  de  proscription 
des  plus  honnêtes  gens  de  la  ville  ne  fût  portée  à  Tinquisi- 
leur,  à  l'infâme  Robespierre.  C'est  le  22  octobre  93  que' fut 
décrété  que  la  ville  de  Saint-Denis  porteroit  le  nom  de 
Frandade.  \ers  le  22  décembre  1793,  est  mort  subitement, 
à  Versailles,  don  André  Malaret,  ancien  prieur  de  l'abbaye 
de  Saint-Denis,  dont  j'ai  parlé  ailleurs. 

Une  chose  à  laquelle  je  ne  m'attendois  pas  :  je  fus  mandé 
au  mois  d'octobre  1793  pour  enseigner  le  forte-piano  à  une 
dame  qui  occupoit  un  logement  à  l'abbaye.  Je  ne  pouvois 
imaginer  que  des  dames  auroient  habité  un  monastère 
d'hommes;  mais,  dans  un  siècle  comme  celui-ci^rien  ne  doit 
étonner,  on  doit  s'attendre  à  tous  les  événements,  même  les 
plus  bizarres  et  les  plus  impossibles^  puisque  nous  en  avons 
vu  comme  aucune  histoire,  même  celle  de  l'antiquité^  n'en 
a  mentionné,  et  que  les  générations  futures  auront  peine 
à  croire  ! 

Je  commençai  à  donner  à  cette  dame  des  leçons  de  forte- 
piano  en  un  logement  situé  dans  une  partie  du  bâtiment 
qu'on  nommoit  Phôtellerle,  laquelle  donnoit  sur  la  cour 
d'entrée.  L'hôtellerie  étoit  la  partie  de  la  maison  de  l'abbaye 
où  on  logeoit  les  étrangers,  mais  jamais  les  dames.  Les 
chambres  étoient  à  cheminée,  au  lieu  que  les  cellules  des 
religieux  n'en  avoient  pas. 

Je  donnai  donc  la  première  leçon  à  cette  dame  le  samed' 
12  octobre  1793.  C'étoit  l'épouse  du  citoyen  Yarlet,  âgé  de 


38  L<  GÀBtlftT  mStORlQÛK. 

vingt-six  dûs,  ci-dévant  clerc  dô  procureur  ei  chef  du  dépM 
des  charroi»  des  armées,  et  dont  le  domicile  étoil  alors  à 
Pranclade,  en  la  maison  même  de  l'abbaye. 

Les  leçons  furent  interrompues  par  suite  des  accusations 
portées  contre  l'époux  de  cette  dame,  accusations  que  Je  De 
veux  pas  approfondir. 

On  prétendit  que  le  citoyen  Louis-Henry  Varlct  étoît  au- 
teur ou  complice  de  dilapidations  et  infidélités  dans  lesfour^ 
ûitares  qu'il  fit  et  dans  l'emploi  des  objets  dont  la  Républi- 
que lui  tenoit  compte.  Il  fut  condamné  h  la  peine  de  mort, 
et  subit  son  jugement  le  mercredi  18  décembre  1793.  J'ai 
oui  dire  que  la  perte  de  cet  homme  avoit  été  jurée  par  ses 
ennemis  personnels,  qui  ont  profité  du  temps  de  la  Terreur 
pour  sacrifier  à  leurs  passions  vengeresses  les  hommes  qui 
leur  déplaisoîenl.  On  sent,  d'après  cela,  que  les  leçons  de 
piano  n'eurent  plus  lieu.  Je  finis  avec  cette  dame  le  samedi 
22  février  1794,  jour  qu'elle  me  paya. 

M.  de  Hurme,  chapelain  de  l'hôtel  de  Dieu  de  Saint-De- 
nis, lequel  étoit  avant  vicaire  de  la  paroisse  de  Saint-Mi- 
chel audit  lieu,  est  mort  dans  les  premiers  jours  d'octobre 
de  l'année  1793. 

J'ai  oublié  de  dire,  à  l'artide  de  la  création  de  la  paroisse 
de  l'abbaye,  au  mois  de  septembre  de  l'année  dernière  1792, 
que  le  dimanche  23  septembre  susdite  année  1792,  la  repré* 
sentation  funèbre  qui  étoit  placée  à  l'entrée  du  sanctuaire 
de  Tabbaye  à  droite,  ainsi  que  Tautel  qui  étoit  derrière, 
fut  supprimée  et  retirée;  attendu  le  décret  du  21  septembre 
qui  abolit  la  royauté  en  France  et  qui  déclare  la  France 
République  :  en  conséquence,  Louis  XV  est  le  dernier  arrivé 
à  Saint-Denis  jusqu'au  jour  où  la  représentation  fut  dé- 
montée. 

Le  dimanche,  13  octobre,  dans  To^^ave  de  la  fête  Saint- 
Denis  17^3,  fut  le  dernier  jour  où  l'office  fut  célébré  dans 


LA  VILLE  DB  aàlNT-DlOflS  PBNOÀNT  LA  BÂTOLUTION.  39 

l'église  de  la  ci-devant  abbaye  de  Saint-Denis,  et  ie  dernier 
jour  où  je  touchai  Torgue  aux  offices  divins,  en  raison  de 
la  £ermetare  de  l'église  dont  il  va  être  question. 

L'an  1703^  le  samedi  12  octobre,  ou  selon  ie  nouveau  ca** 
lendrier  républicain,  le  SO  du  premier  mois,  qui  fut  appelé 
depuis  vendémiaire,  on  a  commencé  à  la  ci'-devant  abbaye  de 
Saint-Denis  de  travailler  à  déterrer  les  corps  des  d^evant 
rois,  reines,  princes  et  princesses  du  caveau  des  Bourbons. 
Tous  les  corps  de  ces  princes  et  princejsses  ont  été  retirés  de 
leurs  cercueils,  soit  de  pierre,  soit  de  plomb,  ainsi  que  c^ux 
qui  étoient  morts  avant  eux  au  commencement  de  ce  siècle  et 
dans  le  courant  du  siècle  précédent.  L'exhumation  fut  géné- 
rale dans  tous  les  différents  endroits  de  l'église.  Tous  les 
cercueils,  soit  de  pierre,  soit  de  plomb,  ont  été  ouyertSi  tous 
les  ossements  et  même  les  cadavres  non  consumés  ont  été 
mis  pêle-mêle  dans  plusieurs  grandes  fosses  faites  dans  le 
cimetière  attenant  à  ia  croisée  septentrionale  de  l'église , 
lieu  où  Catherine  de  MéJicis  avoit  fait  construire  le  mauso- 
lée des  Valois.  Tous  les  coSte&  de  plomb  qui  étoient  dans  le 
caveau  des  Bourbons  et  où  on  avoit  mis  les  entrailles,  ont 
été  également  ouverts  et  vidés. 

Le  lundi  suivant,  14  octobre,  ou  23  vendémiaire  an  II  de 
la  République,  les  portes  de  l'église  furent  fermées,  et  n'ont 
plus  été  ouvertes  pour  le  culte  catholique. 

Les  basses-messes  se  sont  dites,  ainsi  que  les  offices  des 
dimanches  et  fêtes,  jusqu'au  samedi  16  novembre  inclusive- 
ment  à  l'Hôtei-Dieu.  Il  n'y  eut  par  conséquent  point  d'office 
à  l'abbaye  le  jour  de  l'octave  Saint-^Denîs,  16  octobre.  D'ail- 
leurs il  n'auroit  pas  été  possible  d'habiter  l'église  dans  ces 
jours,  vu  la  mauvaise  odeur  qui  s'éioit  répandue  dans 
réglise,  laquelle  ëtoit  occasionnée  par  l'exhumation  des 
différents  corps.  PluMeurs  corps  ont  été  retirés  entiers  dé 
leur  cercueil,  entre  autres  Henri  lY  et  M.  de  Turenne,  de 


M  LB  CÀBmCT  HISTOBIQITK. 

manière  même  à  être  reconnus.  Louis  XV  et  autres  furent 
enterrés  dans  une  des  fosses  communes,  ie  mercredi  16  oc- 
tobre 1793,  rers  les  neuf  lieures  du  matin.  Je  suis  entré 
dans  réglise  ce  jour-ii,  peu  après  que  son  inhumation  dé- 
finitive fut  faite;  ainsi  sur  cet  article  comme  sur  plusieurs 
autres  je  fus  témoin  oculaire. 

Ce  môme  jour,  16  octobre,  Harie*Ântoinette  d'Autriche, 
archiduchesse  d'Autriche,  reine  de  France ,  épouse  de 
Louis  XVI,  eut  la  tête  tranchée  place  de  la  Révolution.  Ces 
sortes  d'événements  donnent  matière  à  de  sérieuses  réflexions 
que  je  laisse  faire  à  mes  lecteurs.  Madame  Elisabeth,  sœur 
de  Louis  XVI,  eut  le  même  sort  le  21  floréal  an  II,  ou  le 
samedi  10  mai  1794. 

Je  reviens  à  Texhumation  dont  il  est  parlé  ci-dessus.  On 
a  recouvert  de  chaux  les  corps  qu*on  a  enterrés.  Ces  diffé- 
rentes opérations  furent  faites,  dit-on,  par  ordre  de  la  Con- 
vention nationale  et  en  présence  d'un  envoyé  de  sa  part. 
Successivement  on  a  procédé  à  l'exhumation  des  autres 
corps  des  anciennes  familles,  tels  que  les  Valois  et  autres 
grands  personnages  qui  ont  eu  leurs  sépultures  dans  l'église 
Saint-Denis,  comme  les  abbés  réguliers  et  commendataires, 
les  généraux  d'armée  qui  ont  été  enterrés  à  Saiot-Denis  par 
ordre  des  rois  en  reconnaissance  des  services  qu'ils  avoient 
rendus  à  l'État  à  leur  époque.  On  travailla  à  la  démo- 
lition du  tombeau  de  François  I«',  et,  le  18  janvier  1794  (ou 
le  29  nivôse  an  II),  ce  tombeau  étant  démoli,  on  ouvrit  celui 
de  Marguerite,  comtesse  de  Flandre,  fille  de  Philippe  le 
Long,  morte  en  1382,  dont  l'exhumation  fut  faite  comme 
on  avoit  fait  celle  de  tous  les  autres. 

Il  existe  un  Journal  historique  de  l'extraction  générale 
de  tous  les  cercueils  de  plomb  des  rois,  reines,  princes, 
princesses,  abbés  et  autres  personnes  qui  avoient  leurs 
sépultures  dans  l'église  de  Saint-Denis;  mais  ce  Journal  his- 


LÀ  VILLB  DB  dÂlNT-DBNIS  PENDANT  LÀ  BévOLUTION.  41 

torique  n'est  revêtu  d'aucune  forme  probante.  On  ignore 
s'il  existe  un  procès-verbal  en  forme  ;  on  ignore  aussi  s'il  y 
a. eu  des  ordres  positifs  et  par  écrit  pour  faire  cette  extrac- 
tion et  par  qui  ces  ordres  ont  été  donnés.  On  voit  dans  ledit 
Journal  historique  qu'il  y  avoit  un  commissaire  au  plomb,  et 
qu'on  avoit  établi  une  fonderie  dans  le  cimetière  môme 
pour  fondre  le  plomb  à  mesure  qu'on  en  trouvoit.  J'ai  vu 
cette  fonderie  en  activité;  mais  on  ne  dit  pas  qui  présidoit 
à  une  opération  aussi  nouvelle,  aussi  extraordinaire  et  dont 
on  ne  trouve  pas  d'exemple  dans  l'antiquité. 

Ce  Journal  historique  dit  aussi  que,  quelques  jours  après, 
le  vendredi  25  octobre  1793,  les  ouvriers,  avec  le  commis- 
saire au  plomb,  furent  aux  Carmélites  enlever  le  cercueil 
de  plomb  de  madame  Louise  de  France,  huitième  et  dernière 
fille  de  Louis  XV,  morte  carmélite  le  23  décembre  1787, 
âgée  de  plus  de  cinquante  ans;  qu'ils  apportèrent  ce  cer- 
cueil dans  le  cimetière  des  Valois,  et  que  le  corps  fut  tiré 
du  cercueil  et  jeté  dans  la  fosse  commune,  à  gauche;  que 
ce  cor  ps  étoit  tout  entier,  mais  en  pleine  putréfaction  ;  que 
les  habits  de  carmélite  néanmoins  étoient  assez  bien  con- 
servés. 

On  voit  par  ce  journal  que  l'on  n'a  point  trouvé  les  corps 
du  duc  de  ChâtlUon,  Gaspard  tie  Coligny,  mort  en  1649, 
de  Jacques  Stuart,  marquis  de  Maigrin,  mort  en  !6S2,  et  de 
François-Paul  de  Gondi,  cardinal  de  Retz,  mort  abbé  de 
Saint-Denis  en  1679. 

Ces  opérations  se  tirent  avec  un  acharnement  qui  tenoit 
de  la  rage,  il  s'y  est  commis  des  atrocités  dignes  de  ces  gens- 
là,  mais  dont  l'histoire  ne  fournit  aucun  exemple,  et  dont 
le  récit  fait  horreur  et  feroit  une  tache  dans  ce  recueil.  \  oir 
le  Journal  qui  en  a  été  fait  par  les  R  R.  P  P.  doms  Druon 
et  Poirier,  religieux  bénédictins  chargés  par  la  commission 
des  arts  de  la  conservation  des  choses  précieuses  et  curieuses 


U  LB  GABoner  histobiqui* 

qui  s'y  sont  trouvées  et  qui  y  ont  assisté  exactement,  malgré 
toutes  les  disgrâces  qu'ils  ont  éprouvées  de  la  part  de  ces  can- 
nibales. Dom  Druon  mourut  à  Saint-Denis  le  jeudi  2  juin 
1706.  Enterré  le  vendredi  3  susdit,  lequel  fit  les  procès- 
verbaux  des  corps  qu'on  déterra  dans  Téglise  de  Tabbaye 
de  Saint-Denis  en  1793  et  1794,  lors  de  la  destruction  du 
culte  catholique.  C'est  vers  ce  temps-là  qu'ils  firent  décou* 
vrir  l'église.  An  de  mars  1794,  laquelle  étoit  couverte  en 
plomb,  et  qu'ils  vouloient  aussi  démolir  pour  (disoit  un 
nommé  Barat)  y  faire  une  belle  rue  lit  La  motion  fut  faite 
au  club  pour  abattre  la  flèche,  ou  grand  clocher,  fc  coups  de 
canon,  sans  penser  aux  accidents  qui  en  seroient  résulté; 
mais  le  ministre  s'y  est  opposé  en  disant  que  cette  pyramide 
et  ses  accessoires  pouvoient  être  très-utiles  dans  certaines 
circonstances  pour  servir  de  point  d'observation,  et  ce  pro- 
jet insensé  n'eut  pas  de  suite.  Je  vis  dans  l'église  tous  les 
plombs  de  la  couverture^  ce  qui  faisoit  un  monceau  énorme. 
Les  susdits  plombs,  dont  on  disoit  avoir  tant  de  besoin, 
n'ont  pas  servie  à  ce  qui  me  fut  dit  et  assuré. 

Le  dimanche  20  octobre  1793,  le  tombeau  de  du  Guesclin 
a  été  retiré  de  sa  place,  pour  être  ses  restes  mis  dans  le  cime- 
tière des  Valois  avec  tous  ceux  qui  ont  été  enlevés  les  trois 
jours  précédents,  lesquels  étoient  dans  le  chœur,  hors  celui 
de  Bertrand  du  Guesclin,  qui  étoit  dans  la  chapelle  Saint- 
Jean-Baptiste,  dite  de  Charles  Y,  à  côté  de  Tautel,  du  côté 
de  l'épttre.  Plusieurs  des  corps  qui  étoient  dans  le  chœur 
étoient  enfermés  dans  des  auges  de  pierre,  n'ayant  pas 
encore  dans  ce  temps  l'usage  des  cercueils  de  plomb.  Le 
susdit  jour,  20  octobre,  j'eus  trois  dents  dudit  Bertrand 
du  Guesclin,  ayant  été  présent  lorsqu'on  releva  ses  restes 
qui  consistoient  en  sa  tète  et  plusieurs  ossements  :  les- 
quelles dents  furent  retirées  de  la  mâchoire  en  ma  pré- 
sence. 


t. 


LA  TILLE  DK  8AlNT*DBmS  PSNDlNT  LA  RÉVOLUTION.  43 

Dans  le  courant  da  mois  de  septembre  1793,  les  croix  qni 
étaient  placées  de  distance  en  distance  dans  la  plaine  de 
Saint-Denis  ont  commencé  d'être  abattues  ;  elles  ëtûient  au 
nombre  de  cinq  :  il  y  en  avoit  une  anciennement  à  l'entrée 
de  Tavenue  à  gauche  en  soiiant  de  Paris,  sur  le  bord  du 
chemin  près  des  arbres,  laquelle  fut  détruite  vers  1766  en- 
viron ;  je  ne  suis  pas  stîr  au  iuste  de  l'époque. 

Il  a  existé  une  autre  croix  faubourg  Saint-Denis,  vers  la 
rue  de  l'Échiquier,  mais  du  côté  opposé,  très-près  des  mal- 
sons, laquelle  fut  détruite  à  peu  près  dans  le  même  temps 
que  celle  oi^dessus,  ainsi  qu'une  qui  étoit  fort  belle  sur  la 
place  Pannelierre  à  Saint-Denis,  vis  à  Tis  l'abbaye.  Il  y  en 
atoll  aussi  une  dans  le  faubourg  de  Gloire,  près  le  village 
de  la  Chapelle,  qui  vient  d'être  détruite  au  mois  de  septem^ 
bre  ou  d'octobre  dernier.  Une  autre  croix  dans  la  plaine 
Saint-Denis  du  côté  d'Aubervilliers,plus  connue  par  le  nom 
de  N^tre'Dame  des  Vertus^  a  été  démolie  le  dimanche 
20  octobre  présente  année  1793.  J'ai  vu,  ce  jour-là,  les  ou- 
vriers travailler  à  cette  démolition,  ayant  eu  occasion  d'al- 
ler à  Saint-Denis  ce  jour-là  même.  Le  Christ  qui  étoit  à 
l'entrée  de  la  ville,  sur  le  chemin  dit  de  la  Révolte,  dont 
l'avenue  conduit  droit  à  la  plaine  des  Sablons  et  au  bois  de 
Boulogne,  a  été  détruit  à  la  fin  d'octobre  présente  année. 
Ce  Christ  avait  été  placé  à  l'occasion  d'une  mission  qui  avoit 
eu  lieu  à  Saint-Denis  anciennement.  Finalement,  la  der- 
nière croix  qui  restoit  à  abattre  étoit  au  milieu  de  la  plaine 
Saint-Denis,  dans  les  champs  à  gauche  en  sortant  de  Paris, 
laquelle  étoit  plus  basse  que  les  autres,  se  nommoit  la  croix 
penchée,  fut  abattue  le  lundi  18  novembre  même  année. 
Il  y  en  avoit  deux  à  Paris  :  savoir.  Tune  adossée  au  fond  de 
l'église  de  Saint-Lazare  et  dont  on  a  abattu  la  colonne  qui 
formoit  la  croix,  et  le  pied  est  resté,  attendu  qu'il  est  pris 
en  partie  dans  le  mur  du  fond  de  l'église;   une  a  utre  vis  à 


44  LE  CABINRT  HISTORIQUB 

vis,  près  la  porte  de  la  maison  des  Filles  de  Charité^  instituée 
par  saint  Vincent  de  Paul,  qui  a  été  détruite  dans  le  môme 
temps  que  celles  ci-dessus  nommées. 

Le  motif  de  la  destruction  de  ces  croix,  c'est  qu'elles 
étoient  ornées  de  nombreuses  fleurs  de  lis,  quoique  d'ail- 
leurs ces  petits  monuments  fussent  bien  faits  et  d'une  struc- 
ture élégante,  délicate  et  hardie,  lesquelles  attiroient  les 
regards  des  amateurs  curieux  des  beaux  ouvrages  gothiques. 
Mais  enfin  on  ne  veut  plus  voir  aucune  trace  des  emblèmes 
de  la  royauté  ni  de  la  religion  catholique.  Ces  croix  avoient 
été  plantées  à  l'occasion  du  corps  de  saint  Louis,  qui  fut 
porté  par  Philippe  le  Hardi,  son  fils,  sur  ses  épaules  à  Saint- 
Denis,  le  22  mai  1271,  accompagné  des  seigneursde  la  cour, 
dont  trois  le  portèrent  avec  le  roi,  tel  que  la  gravure  du 
commencement  du  livre  de  l'Histoire  de  Vabbaye  de  Saint- 
Denis^  par  Félibien,  la  représente.  J'ai  parlé  dans  un  antre 
article  d'un  tableau  peint  par  Restout  fils  en  1758,  qui  fut 
fait  d'après  cette  gravure.  Ces  croix  avoient  été  placées  en 
mémoire  des  repos  qui  se  firent  dans  le  cours  du  trajet  du 
transport  du  corps  de  sainl  Louis  à  Saint-Denis,  et  non  pas; 
comme  le  disoit  le  peuple  peu  instruit,  ^ui  débitoit  que  cela 
indiquoit  les  pauses  que  saint  Denis  fit  lorsqu'il  porta  sa 
tète  dans  ses  mains  depuis  Montmartre,  lieu  de  son  martyre, 
jusqu'au  lieu  nommé  Saint-Denis,  qui  prit  son  nom.  Voilà 
encore  une  des  erreurs  de  ce  bon  peuple  qui  tourne  en  dé- 
rision ce  qu'il  ne  comprend  pas.  S'il  avoit  su  qu'en  275  ou 
286,  temps  où  mourut  saint  Denis,  il  n'y  avoit  pas  en- 
core de  roi  en  France,  qui  étoit  alors  le  pays  des  Gaules,  il 
ne  se  seroit  pas  ingéré  de  donner  de  fausses  interprétations 
aux  signes  qu'il  ne  comprenoit  pas,  et  surtout  pour  les  tour- 
ner en  ridicule.  Entre  le  pied  et  la  colonne  qui  formoit  ces 
diverses  croix,  il  y  avoit  une  petite  colonnade  à  jour  où 
étoient  représentés  les  quatre  princes  revêtus  de  leurs  habits 


LA  VILLB  DB  SAINT-DBNIS  PBNDAIVT  LA  BBVOLUTION.  45 

de  cérémonie^  savoir  :  Philippe  le  Hardi  avec  les  attributs 
de  la  royaaté,  qui  étoient  une  couronne  qu'il  avoit  sur  la 
tète  :  dans  ce  temps-là  les  couronnes  royales  n'étoient  point 
fermées;  le  sceptre  qu'il  tenoit  d'une  main,  lequel  étoit  re- 
levé et  appuyé  sur  l'épaule,  avec  une  draperie  en  forme 
de  manteau;  voilà  comment  étoient  représentés  les  figures 
qui  étoient  placées  dans  ces  entre  colonnes,  elles  étoient  de- 
bout  dans  le  costume  du  temps.  La  colonne  qui  terminoit 
chacun  de  ses  petits  édifices  et  dont  l'extrémité  étoit  une 
croix,  paraissoit  être  d'un  seul  morceau  de  pierre,  en  raison 
de  sa  hauteur.  En  généra'),  ces  monuments,  quoique  peu 
importants  en  eux-mêmes^  n'en  étoient  pas  moins  agréa- 
bles. Plusieurs  étoient  endommagés  par  le  laps  de  temps  : 
du  20  au  27  octobre  1793,  dans  cet  intervalle  les  super- 
bes cloches  de  Saint-Denis,  nommées  les  quatre  Mazarines^ 
du  nom  du  cardinal  Mazarin,  qui,  dit-on,  en  fit  présent  ou 
les  fit  refondre  de  son  temps,  furent  descendues  de  la  flèche 
dans  l'église,  et  ont  ensuite  été  cassée^  dans  ladite  église 
pour  être  envoyées  à  Paris  à  la  fonte  des  gros  sols.  On  a 
cependant  conservé  la  grosse  Mazarine  pour  l'office  divin, 
ainsi  que  le  gros  bourdon  pour  les  fêtes  civiques  et  pour 
les  circonslauces  où  il  seroit  nécessaire  d'avertir  les  cantons 
environnants  soit  pour  l'alarme,  incendie,  ou  pour  tout 
autre  avertissement  quelconque.  Les  quatre  petites  cloches 
de  la  sacristie  ou  du  triangle  ont  aussi  été  descendues  de 
même  que  Jean  Cale,  qui  étoit  dans  la  tour  des  bourdons, 
laquelle  servoit  pour  la  messe  d'onze  heures  et  pour  avertir 
les  sonneurs.  Elle  sonnoit  aussi  toutes  les  nuits  pour  les  ma- 
tines et  tous  les  matins  à  Tavant-quart  de  six  heures  pour  la 
messe  des  martyrs. 

Les  quatre  Mazarines  faisoient  un  magnifique  /ii,  mi,  ré, 
uty  au-dessous  de  la  clef  de  fa  mâle  et  bien  nourri,  suivi  de 
deux  bourdons  faisant  si  naturel  et  la,  ce  qui  faisoit  dans 


46  I«R  CABINVT  HISTOBIQUI. 

roQsamblc»  Taoe  de$  plus  belles  sonBeriea  qu'il  y  eût  alors 
eo  France  et  peat^ètre  en  Europe. 

Dans  la  nuit  du  11  au  12  novembre  1703,  temps  où  la 
Terreur  étoit  à  Tordre  du  jour>  on  a  enlevé,  par  ordre  du 
département  de  Paris,  en  présence  des  commissaires  da 
district  et  de  la  municipalité  de  Saint-Denis,  tout  ce  qui 
éloit  resté  du  trésor,  châsses,  reliques^  curiosités,  etc.^  et 
tout  a  été  porté,  dit-on^  à  la  Monnaie  pour  7  être  fondu 
avec  beaucoup  d'autres,  pillés  dans  toutes  les  églises,  châ- 
teaux^ etc.  île  maire  d'alors  étoit  un  ci-devant  religieux 
bénédictin  de  l'abbaye  de  Saint-DeniSj  dont  je  parlerai  ail*- 
leurs,  lequel  fut  nommé  député  au  Conseil  des  Cinq*Cents 
en  germinal  de  l'an  YI  de  la  République  (avril  1798  vieux 
style)  pour  un  an  seulement;  il  se  nommait  Sallart;  il  fut 
ou  maire  ou  secondissaire  de  la  commune  de  Saint-Oeni$, 
depuis  la  Révolution.  Le  premier  maire  a  été  le  citoyen 
Pelletier,  bourgeois  de  Saint-Denis,  homme  du  plus  grand 
mérite,  d'une  probité  intacte,  mais  n'ayant  pas  le  caractère 
propre  aux  grands  tourbillons  d'une  révolution  aussi  turbu- 
lente que  la  nôtre,  et  surtout  à  l'époque  dont  je  viens  de 
parler. 

Les  trois  cercueils  d'argent,  oùétoient  renfermées  les  reli- 
ques de  saint  Denis  et  de  ses  compagnons  martyrs,  ont  aussi 
été  portés  à  la  Monnaie;  auparavant  ils  ont  été,  comme  les 
autres  objets  ci-dessus,  présentés  à  la  Convention  nationale» 
Les  susdits  cercueils  étoient  de  la  longueur  approchant  de 
deux  pieds  ou  deux  pieds  et  demi.  Ils  étoient  faits  dans  la 
forme  exacte  des  bières,  et  ce  qu'on  appeloit  en  dos  d'âne  : 
lesquels  étoient  placés  dans  le  massif  intérieur  de  la  chapelle 
Saint-Denis  du  chevet,  lesquels  cercueils  se  descendoient 
par  derrière  l'autel,  en  couvrant  un  tableau  qui  cachoit  le 
massif  de  pierre  dans  lequel  étoit  une  ouverture  pour  pou- 
voir placer  lesdits  cercueils.  Les  ossements  ont  été  retirés 


LA  VILLE  DB  SJUNT-IIKNIS  PKKDlÀMT  Là  RÉVOLUTION.  47 

selon  le  procès-verbal  dont  je  ferai  mention  dans  le  cours 
de  cet  exposé  du  xoéme  voyage.  Cette  croix  fut  faite»  dU-on, 
des  mains  de  saint  Éloi«  Les  ornements  qui  servoient  au 
culte  catholique,  lesquels  étoient  en  grand  nombre,  et  la 
plupart  magnifiques,  il  y  en  avait  eâtre  autres  qui  a  voient 

été  travaillés  par  les  mains  de  plusieurs  reines  de  France 

partis  aussi  1 1 1 

Le  décret  de  la  Convention  qui  change  le  nom  de  la  ville 
de  Saint-Denis  en  celui  de  Commune  de  Franciade  est  du  pri- 
midi  de  la  première  décade  du  second  mois  de  la  seconde 
année  républicaine^  ou  le  mardi  22  octobre  1793,  vieux 
style,  après  la  demande  faite  par  les  députés  de  la  société 

populaire  de  ladite  commune {pas  vrai,  la  généralité  de 

la  commune  ne  Ta  pas  demandé.  C'est  un  acte  arbitraire  et 
delà  seule  autorité  du  club). 

Le  vendredi  13  novenjbre  1793,  j*ai  vu  dire  la  messe  à 
Saint-Eustache  à  Paris,  à  la  chapelle  de  la  Vierge,  en  habit 
séculier,  attendu  qu'il  n'étoit  pas  resté  d'ornements  i  ladite 
église,  ou^  s'il  en  ëtoit  resté,  ils  étoient  sous  le  scellé.  Le 
célébrant  étoit  eu  queue  et  en  redingote.  Beaucoup  de  per- 
sonnes entendoient  cette  messe.  Je  mets  celte  note  dans  ce 
recueil  d'anecdotes,  quoique  cela  ne  soit  pas  relatif  à  Tab* 
baye,  mais  seulement  à  la  révolution;  mais  comme  la  révo^ 
hition,  n'est-elle  pas,  la  cause  de  ce  recueil?  D'ailleurs,  le 
fait  est  assez  extraordinaire  pour  qu'il  soit  inscrit  dans  ce 
qui  concerne  les  choses  curieuses  de  ce  temps.  Je  n'ai  vu 
cela  que  celte  fois. 

La  pièce  qu'on  va  lire  est  extraite  d'une  feuille  française 
tmprimée  à  Londres. 


LB  CABIIfBT  HIITOBIOCB. 


COPII  01  LA  LITTM  DC  SOI  A  H.  L'ABBi  nUIOK»,  COHVISSBUR 
DK  LOUIS  XTI. 

A  BIuiekamboQrg,  ce  iB  teptembN  17M. 

J'ai  appris,  llonsfenr,  avec  me  extrfime  satisraction,  qae  tous 
Sies  eofla  échappé  à  ions  les  dangers  auxquels  votre  snblime  dé- 
roaement  tous  a  exposé.  le  remercie  aincâremeul  la  diriae  Pro- 
ridence  d'^roir  daigné  conserver  en  vons  un  de  ses  plos  fidèles 
ministres,  et  l'unique  conâdeni  d^s  dernières  pensées  d'un  frère, 
lont  je  pleurerai  sans  cesse  la  perte,  dont  tous  les  bons  François 
béniront  à  jimalB  la  mémoire;  d'un  martyr  dont  tous  avés  le 
jiremier  proclamé  le  Iriomptie,  et  dont  j'espère,  l'élise  coosa- 
srera  uu  jour  les  vertus.  Le  miracle  de  votre  coaservalioa  me 
bit  espérer  que  Dieu  n'a  pas  encore  atundonué  la  France,  Il  veut 
jans  doitie  qu'un  témoin  irréprochable  atteste  i  tous  les  François 
l'amour  dont  leur  roy  fut  sans  cesse  animé  pour  euij  afin  que, 
connoissant  toute  l'éiendue  de  leur  perle,  ils  ne  se  bornent  pas 
i  de  stériles  regrets,  mais  qu'ils  ctiercbeni,  en  se  jetant  dan^  les 
braj  d'ua  père  qui  les  leur  tend,  le  seal  adoucissemeoi  que  lenr 
juste  douleur  puisse  receiroir. 

le  vous  exbone  donc,  Monsieur,  on,  plnstôt,  je  vous  demande 
avec  instance  de  recueillir  et  de  publier  tout  ce  que  voire  saint 
minislère  ne  vous  ordonne  pas  de  taire;  c'est  le  pius  beaa  mo- 
Dument  que  je  puisse  ériger  au  mdlle'ir  des  rois,  et  au  plus 
chéri  des  frères. 

Je  voudrais  pouvoir,  Uonsieur,  vous  donner  des  preuves  effi- 
caces de  ma  profonde  eslimej  mais  je  ne  puis  vous  offrir  qne  mon 
admiration  et  ma  reconnaissance,  re  sont  les  sentimenis  tes  plus 
dignes  de  vous.  Signé  Louis. 

Voici  maintenant  une  [lièce   d'un  antre   genre,    c'est 

I'AdRESSE  de  la  COHHINB  de  FRANGUnE,   CI-DEVANT  SaINT- 

Denis,  a  la  Convention  nationale.  Extrait  du  supplément 
au  buUelin  de  la  Convenlion  nationale,  mite  de  la  séance  du 
deuxième  jour  de  la  troisième  décade  du  second  mois  de  l'an 
iecond  de  la  Bépublique  française  urw  et  indivisible,  mardi 


LÀ  VILLB  DE  SAINT- DENIS  PENDANT  LA  RÉVOLUTION.  49 

12  novembre  1793,  vieax  style,  mais  beaucoup  plus  simple. 

Une  députation  de  Franciade,  ci-devant  Saint-Denis,  a  été 
introduite  dans  Tenceinle  de  la  Convention  nationale. 

L'orateur  s'exprime  ainsi  : 

c  Citoyens  représentants, 

Nos  prêtres  ne  sont  pas  ce  qu'un  f  ain  peuple  pense, 
Notre  crédulité  fait  toute  leur  science.  (Voltairi  :) 

(dont  ils  sont  les  singes.) 

t  Tel  est  le  langage  que  tenoit  autrefois  un  auteur  dont  les  écrits 
ont  préparé  notre  révolution;  les  habitants  de  Franciade  vien- 
nent vous  prouver  qu'il  n'est  étranger  ni  à  leur  esprit  ni  à  leur 
cœur...  (A  leur  esprit  tl!) 

€  Un  miracle,  dit-on,  fit  voyager  la  tête  du  saint  que  nous  vous 
apportons  de  Montmartre  à  Saint-Denis.  Un  autre  miracle  plus 
authentique,  le  miracle  de  la  révolution,  le  miracle  de  la  régéné- 
ration des  opinions,  vous  ramène  cette  tête  à  Paris  :  une  seule 
différence  existe  dans  cette  translation  :  le  saint,  dit  la  légende, 
baisoit  respectueusement  sa  tôle  i  chaque  pause,  et  nous  n'avons 
pas  été  tentés  de  baiser  cette  relique  puante...  Son  voyage  ne  sera 
pas  noté  dans  les  martyrologes,  mais  dans  les  annales  de  la  rai- 
.  son  et  sera  doublement  utile  à  l'espèce  humaine.  Ce  crâne  et  les 
guenilles  sacrées  qui  l'acconipagnent  vont  enfin  cesser  d'être  le 
ridicule  objet  de  la  vénération  du  peuple  et  l'aliment  de  la  su- 
perstition, du  mensonge  et  du  fanatisme.  L*or  et  l'argent  qui  les 
enveloppent  vont  contribuer  à  affermir  l'empire  de  la  raison  et  de 
la  liberté...  {mensonges  avérés,,,  dites  plutôt  votre  parti  et  votre  /br- 
tune),.. 

c  Les  trésors  amassés  depuis  plusieurs  siècles  par  l'orgueil  des 
rois,  la  stupido  crédulité  des  dévols  trompés,  le  charlatanisme  des 
prêtres  trompeurs,  semblent  avoir  été  réservés  par  la  Provi- 
dence pour  cette  époque  glorieuse  ( Us  auraient  dii  ajouter  : 

et  ruineuse).  On  dira  bientôt  des  rois,  des  prêtres  et  des  saints  :  ils 
ont  été  I  Voilà  enfin  la  raison  à  l'ordre  du  jour,  ou,  pour-  parler  le 
langage  mystique ,  voilà  le  jugement  dernier  qui  va  séparer  les 

bons  des  méchans (Us  ne  croyent  pas  en  Dieu  et  parlent  du  juge* 

ment  dernier!).  0  vous,  jadis  les  iifttruments  du  fanatisme,  saints, 

210  innée.  Jantier  à  Ma»  1873.  <—  Doenm*  4 


'il-   -     .   ^       ^    '  . '  -' 


•'  '--.H: 


f-  t 


!■-  /■ 


tSO  L8  GABINST  HISTORIQVK* 

k/^  sal«ieft^  bieabeareai  de  toutes  espèces  )  montrez- vous  enûa  pa^ 

triotes;  levée-voas  eu  masse,  marchés  au  secours  de  la  patrie;  par- 
tez pour  la  Monnoye {et  de  là  dam  nos  poches. )  et  puissions- 
nous»  par  votre  secours,  obtenir  dans  cette  vie  le  bonheur  que 
vous  nous  promettez  pour  une  autre. 

t  Nous  vous  apportons,  citoyens  législateurs,  toutes  les  pourri* 
tures  dorées...  (ils  aiment  la  dorure  autant  que  l'ordure,,.)  qui  exis- 
toient  &  Franclade  :  mais  comme  11  se  trouve  des  objets  désignés 
par  la  commission  des  monuments  comme  précieux  pour  les 
arts^  nous  avons  rempli  six  chariots  :  vous  indiquerez  un  dépôt 
provisoire  où  la  commission  des  monuments  puisse  en  faire  le 
triage.  Il  ne  reste  d  Franciade  qu'un  hôtel  d*Qr,  que  nous  n'avons 
pu  transporter  à  cause  du  précieux  du  travail.  Nous  vous  prions 
de  donner  ordre  à  la  commission  des  monuments  de  nous  en  dé- 
barrasser sans  délai  pour  que  le  culte  catholique  n'offense  plus 
nos  yeux  républicains (Oh  I  les  vilains  coquins  /...) 

«  On  ne  pouvoit  mieux  faire  escorter  ces  bienheureux  qu«  par 
le  maire  de  notre  commune,  qui,  le  premier  de  tous  les  prêtres  du 
district^  a  sacrifié  à  la  philosophie  les  erreurs  sacerdotales^  en  se 
déprétrisant...  (par  la  crainte  des  vampires...)  et  en  se  mariant^  et 
par  deux  cavaliers  jacobins...  armés  et  équipés  par  notre  société 
républicaine,  que  nous  avions  annoncés^  dans  notre  adresse  du 
30  vendémiaire  et  que  nous  vous  représentons  en  ce  moment... 
(2  septembre). 

€  Cette  offrande,  citoyens  législateur»,  vous  paroitra  sans  doute 
patriotique..*  (Patriotes^  humains^  à  la  façon  de  Carrier!  justes, 
comme  FouquCer-TimUle!,..)  L'objet  dont  il  nous  reste  à  vous 
entretenir  ne  l'est  pas  moins;  c'est  une  fête  que  la  société  répu- 
blicaine de  Franciade  a  arrêtée  dans  une  de  ses  dernières  séances 
{...infernales,  oia  le  grand  diable  Lucifer  tenoit  le  fauteuil),.^  pour 
le  30  de  brumaire,  en  l'honneur  des  représentants  du  peuple  qui 
sont  tombés  sous  les  coups  des  amis  des  rois  et  en  l'honneur  des 
autres  républicains  de  tous  les  temps  et  de  tous  les  pays  ;  ce  sont 
nos  frères^  ce  sont  nos  amis  (comme  on  Vest  entre  voleurs).,.,  sur  la 
tombe  <iesqttels  uqua  allons  jeter  des  fleurs...  (fleurs  d*odeur  p^sH' 
kntielle).*. 

c  Nous  vous  Inviterions  à  y  envoyer  une  députati(ni,  si  nons 
n'4ti9iis  persuadés  qu'il  n'est  besoin  que  de  vous  instruire  de 
caite  ttte  républicaine  pour  vota  déterminer  à  le  ££ure«  le  Jnre^ 


i . 


r  -■ 


■  ^ 


LA  VILLE  DB  S.\HiT'«lWafi  IWI^AMT  LA  RÉVOLUTION.  W 

aa  mm  ^  (oas  les  cUoy^Ds  ^  Isi  ville  de  Pr9kiici$d0,  Ai^  u  r^tm^ 
noKra  d'autre  culte  qoe  U  liberté  et  Tég^MUé,..  »  (ib  49  on(  menli 
comme  (2es  chiens)... 

A  la  suite  de  cette  belle  harangue^  l'Assemblée  nomme 
douze  de  ses  membres  pour  assister  à  cette  eërêmonie^  et 
ordonne  Tlnsertion  en  entier  de  cette  adresse  au  Bullftin. 
Préstdence  à  la  Convention  du  citotfen  Laloi.  , 

L'orateur  qui,  dit-on,  9  composé  Va(îr#weoir(i«^«us>  lequel 
a  ét^  iiép^lé  pour  prëfûdor  i  U  traj»»Ution  4u  tré»^  Sai«t« 
Denj^,  aMuel  ôtoit  joi^t  cQlui  4e  1^  8ai)Dt0*ChapaUQ  du 
Palais  à  Paris,  le  m^irdi  U  novembre  i793,  ee  nomme 
Ib  citoyen  Blanc,..  Il  éioit  alor*  mature  de  penaion  dans 
la  3U5(liie  commuqe  4e  Franciade^»  U  mm^  se  nom^ 
moit  PoLURT,  il  avoit  été  ci-deyant  raligi^O)^  bénMictin  4d 
la  d^devant  abbaye  4e  SaintrDenia  et  (ensuite  ¥lçaire  de  U 
cîHlevant  paroU^e  de  Saint-Micbel  du4it  lieu  ;  et  a  fini  par 
se  marier  la  suit  du  9  au  10  novembre  présente  année  1793) 
On  lui  doit  cependant  quelque^  éloges;  il  s'est  comporté 
en  véritable  patriote  et  a  donné  &os  sQina  pour  l'approvi^ 
sionnement  4e3  grains  et  farine»  et  autres  objet»  de  prer^ 
mière  nécessité,  ayant  toujours  l'attwtion  df  veiller  à  ce 
que  la  commune  et  les  can loua  environnants  ne  manquas- 
sent point  de  ce  qui  pouvoit  être  utile  à  sea  condtoyens; 
parti(Mili4rement  de  pain.  On  «en  a  cependant  manqué,  mais 
cela  n'étoit  pas  de  sa  faute.  (G  étoit  un  brave  bomme,  malgré 
son  apostasie...  mais  il  faut  glis^^er  là^das^us.  S'il  avoit inv^ 
que  saint  Leu,  il  eût  été  guéri  do  la  peur.) 

Une  chose  qu'on  pouvoit  espérer,  c'est  que  dans  les  dilîôi- 
ronts  transporta  des  objets  détaillés  plus  haut,  on  ne  s'en 
serviroit  pour  mascarades  au  peuple  (d'autant  que  les  masca*- 
rades  étoient  défendues  dés  1790),  pwr  couvrir  0I  harnacher 
Lea  ctï^imx  avec  des  cbappe^,  de^  cb^9ttJ>Jâs  at  des  ôtole^ 


I  Li  ciBimcr  msToniotif- 

l'on  plsçoit  8ur  ta  tële  des  cheTaui,  et  dont  s'habitloîent 
B  charretiers  ou  conducteurs  eux-mêmes  t  On  vouloit  in- 
ilter  les  catholiques  en  ridiculisant  les  ornemeols  qui  ser- 
>ient  à  leur  culte.  D'autres  ont  bu  dans  les  calices  et  ont 
il  des  orgies  infâmes  pour  lout  chrétien.  Il  eût  été  plus 
ge,  il  me  semble,  de  porLer  ces  diiïérentes  choses  paisible* 
ent  et  enrermées,  puisque,  diton,  elles  éLoient  nécessaires 
lur  secourir  la  patrie,  sans  affecter  de  mépriser  les  choses 
le  l'on  réestime  précieuses  en  ce  momeni,  et  que  peu,  de 
mps  arant,  ceE  mêmes  hommes,  pour  la  plupart,  avoient 
issi  regardées  religieusement^  comme  tant  d'autres  les  re- 
rderoient  si  elles  exisloienl  encore. 
La  liberté  des  cultes  et  des  opinions,  selon  que  l'avoit  dë- 
êtée  la  constitution  de  la  Convention  nationale,  ne  devoit- 
le  pas  être  la  boussole  des  véritables  républicains?  Donc 
rsonne  a'auroit  dû  être  troublé  en  aucune  manière.  Hais 
ixcés  ea  toutes  choses  nous  a  plongés  dans  de  grands  ma- 
eui-8.  •• 

L'orateur  ci-dessus  est  un  sieur  M et  je  ne  suis  pas  le 

ul  de  cet  aris.  D'ailleurs,  j'eus  le  déplaisir  de  le  connoltre  ; 
n'est  pas  d'un  beau  physique,  et  sou  intérieur,  à  en  juger 
r  ses  exploits,  est  encore  pire...  Jugez  quels  hommes  pré- 
loient  ou  menoient  les  assemblées  dites  populaires!  Voilà 
i  hommes,  en  général,  qui  ont  fait  tons  les  maux  de  la 
ance  et  qui  Ûrent  monter  k  l'échafaud  des  milliers  d'fion- 
iles  gens,  leurs  victimes;  je  ne  dis  pas  à  Saint-Denis  : 
la  n'a  pas  é^é  jusque-là  dans  cette  commune,  grâce  au 
thermidor  qui  a  rompu  en  visière  les  buveurs  de  sang 

les  anthropophages;  d'après  cela,  nous  sommes  bien 
yés  pour  les  détester;  il  n'y  s  pas  d'expressions  assez 
rtes  pour  montrer  combien  ces  sortes  de  gens  étoient  mé* 
isablesl  Septembriseurs,  buveurs  de  sang,  dilapida  leurs 

la  fortune  publique  et  particulière,  sont  les  titres  qui 


BIBLIOGRAPHIE.  53 

leur  appartiennent  exclusivement.  Plusieurs  de  ces  indivi- 
dus m'étoient  connus,  mais,  charitablement,  je  passe  leur 
nom  sous  le  silence. 

(La  fin  prochainemetit,) 


IV.  -  BIBLIOGRAPHIE. 


Correspondance  de  Charles  VUI  et  de  ses  conseillers 
avec  Louis  II  de  la  Trémoille  pendant  la  guerre  de 
Bretagne  (1488),  publiée  d'après  les  origiiiaux  par  Louis  db 
LA  Tremoille.  Paris,  hdccclxxv. 

Ces  lettres  sont  à  l'adresse  de  ce  Loys  de  la  Trémoille,  qui  par- 
tagea avec  Bayai d  le  glorieux  surnom  de  Chevalier  sans  reproche; 
qui  remporta  la  célèbre  victoire  de  Saint-Aubin  du  Cormier  contre 
le  duc  d'Orléans  et  le  prince  d'Orange,  qu'il  fit  prisonniers,  et  qui 
périt  le  24  février  1525  à  la  désastreuse  bataille  de  Pavie.  Jean 
Bouchet  en  a  écrit  l'histoire,  publiée  dans  la  collection  des  Mé- 
moires relatifs  à  l'histoire  de  France  sous  le  titre  de  Mémoires  de 
Louis  II,  seigneur  de  la  Trémoille,  ou  de  la  TremouHle,  dit  le  Cheva- 
Uer  sans  reproche. 

Ces  documents  si  précieux  pour  notre  histoire  étoient  conservés 
en  originaux  dans  les  archives  de  madame  la  comtesse  de  La  Ro- 
chejaquelein,  née  princesse  de  Talmont,  qui  les  a  libéralement 
offerts  à  M.  le  duc  de  la  Trémoille.  C'est  là  un  présent  vraiment 
royaly  et  l'on  ne  peut  trop  remercier  le  noble  éditeur  de  son  em- 
pressement à  mettre  le  public  lettré  en  possession  de  ces  trésors 
par  la  splendide  édition  qu'il  vient  d'en  donner.  Ce  magnifique 
in-8o  de  288  pages  sur  papier  vergé  de  Hollande,  tiré  seulement  à 
trois  cents  exemplaires,  qui,  j'ai  le  regret  de  le  dire»  ne  seront 
point  mis  en  vente». contient,  outre  les  lettres  de  Charles  VIIL  au 
nombre  de  plus  de  cent,  des  lettres  d'Anne  de  Beaujeu  et  du  duc 
de  Bourbon,  son  époux,  de  Raoul  de  Lannoy,  de  l'amiral  de  Gra- 


i'  u  oABntirr  mSTOatoui. 

ille  et  de  plttiJeuhi  aatm  pentmmees  du  tetnfrs  :  le  itmt  princl- 

llemast  nlitir  h  U  eioifUeus  de  1Ï8S, 

Toutes  ces  lettres,  uoe  seule  exceptée  enlièrAment  écrite  de 
I  mala  du  roi,  sont  diMéeB,  mais  n'en  sont  pas  moins  impor- 
mtes  ni  moins  rnriutises,  car  on  y  aent  l'inspiration,  le  sonflle  et 
Mpiit  du  maître.  <  Leur  principal  intérât,  dit  M.  L.  de  la  Tré- 
ifite,  est  dï  suivre  Jour  par  Jour,  heure  i>it  heore,  poor  ainsi 
ire,  la  campagDe  de  148S.  Elles  fonl  connoiire  le  iilaa  du  constiil 
)yai,  et  tes  senlimenis  qui  l'iaipirsnt,  montrent  l'orgaDisslion  de 
armée,  appreDeenl  ce  qu'étoil  l'artillerie  de  la  France,  répotée  la 
leillenre  et  la  plus  nombreuse  qu'on  ait  rnf  jusqu'alors.  Grfice  à 
me  correspondance,  nous  pénétrons  la  pensée  Inlime  et  person- 
elle  du  Jeune  monarque...  Elle  attelle  son  esprit  chevaleresque 
1  tout  gaulûiii  Senri  IV  na  désavouera  il  pas  iilaiii«irsd6ceslel- 
■es.  Ainsi,  toBant  k  cooduile  d'un  d«  ses  éooyen,  le  roi  éeriroit, 
ittra  li>  :  <  Dites  an  Veau...  que  je  h  liens  astii  Iwnli  on  tbe- 
lise,  comme  s'il  avoii  sa  cuirasse  sUf  lo  dos.  > 

Aux  lettres  qui  a  elles  senles  sufflroienl  ponr  faire  an  ju-^le  vo- 
ime,  comme  il  se  disoil  autrefois,  l'àditenr  a  ajouté  quelques  au- 
'ea  documents  se  rattachant  aux  faits  du  livre  et  d'nn  haut  in- 
Srét;  àa  sont,  pour  ne  citer  que  ceux-là,  la  capitulation  de 
hftteanbriaol  :  la  remise  des  otages  de  Chileanbriani  et  d'Ance- 
is  en  écbenge  de  ceux  de  Venoes  ;  la  «epitolation  de  Saint- 
lalo,  etc.,  etc. 

Void  quelqaes-noea  de  ces  lettres  qui,  ponr  nos  lecteur»,  «u- 
ani  dn  moins  le  mérite  de  l'ioédit. 


1.  —A  HOSiaS  CHIB  ET  JJli  COUSIN  Ll  StRB  OE  LA  TRBUOILLB. 

(ir*  1  du  ameU.) 

De  par  le  Roy, 

Cher  et  ttai  oousln,  uons  avons  preseoiemeat  receo  lenres  Ae 
lOStre  amri  et  feet  conseiller  et  rtmmbellin  le  ricente  d'Anlnay, 
ai  est  tÏM,  comme  savez,  et  dit  qn'lU  eslfl  tâvertyqneJ'ermée 
e  fireial^e  va  tnectrc  le  sifge  «le  t>ol  et  demande  qoe  loy  facyons 
elivrer  partie  de  nostre  arlillerye^ni  esté  Avranobes, <et auesi 
es  ptftmbii,  beuleit  de  fer,  pieriBS  île  <r4s  et  pareilleBieu  du 


BIBUCNffîAPinS.  55 

traict,  des  pelles,  picqs,  tranches  et  plusieurs  aatres  choses.  Vons 
savez  la  compaigaie  qui  est  dedens  ledit  lieu  de  Bol;  et  seryous 
bien  desplaisans,  se  la  place  n'estoit  tenable,  que  pour  le  bon  vou- 
loir de  ceuix  qui  sont  dedens  pour  cela  de  mectre  lear  fait  en  dan- 
gier. 

Aussi  tant  de  ladicte  place  de  Bol  que  des  autres  places  de  la 
lisière  vous  avons  bien  amplement  dit  et  declairé  nostre  voulenté; 
et  pour  ce.  a  toute  diligence  assemblez  vous  et  les  cappitaines,  et 
advisez  bien  ensemble  se  ladicte  place  est  pour  tenir  ou  quoy,  et 
mandiez  audit  vjcomle  d'Aulnay  ce  que  Iny  et  les  antres  eappitaines 
qui  sont  dedens  ledit  lieu  de  Bol  auront  è  faire.  Et  sll  leur  fliult 
bailler  ladicte  artillerie  et  autres  diioses  dessus  dictes,  sur  le  tout 
escripvez  tant  audit  vicomte  que  à  ceulx  de  la  ville  d'Avranches 
pour  luy  faire  délivrer  iesdites  choses,  et  aussi  en  parlez  au  tré- 
sorier de  rartillerie  qui  est  par  delà,  aân  qu'il  envoyé  homme  audit 
lieu  d'Avrancbes  pour  faire  tout  bailler.  Mais  en  tout  aiez  bon  ad- 
vis,  ainsi  que  bien  amplement  vous  avons  dit  a  vostre  partement. 

Bonne  aux  Montilz  les  Tours  le  xiij"^*  jour  de  mars. 

Chàrlbs. 
Et  plus  bas  :  RoBlNBAU. 


S.   —  MADAME  DE  BBAUJBU  A  M.  DE  LA  TREMOILLE. 

{N^*  3  du  Recueil) 

Le  PlessÎB-da-Parc,  vendredi  14  mars. 

Mon  cousin,  hier  soir  arriva  icy  l'un  des  gens  de  Mous'  de  Cham* 
perroux,  qui  est  nepveu  de  Françoys  du  Breuil,  et  vient  de 
Vannes,  où  il  dit  que  Mons'  d'Orléans  est  encore  avec  sa  bende 
et  sont  en  débat  avec  les  Alemans  pour  le  butin.  Et  esloit  bruicl 
audit  Vannes  qu'ils  dévoient  venir  mectre  le  si<^ge  à  Jocelln  : 
toutefois  j*ay  entendu  que  Mons'  de  Roham  est  bien  délibéré  de 
tenir  la  place,  par  quoy  est  besoing  de  faire  ia  plus  graiit  dilli* 
gence  que  pourrez,  et  faire  quelque  exploit  pour  les  contraindre 
de  lâcher  leur  prinse.  Et  dit  que  les  gens  que  le  bastard  Baodoyn 
y  a  amenez  ne  sont  point  plus  de  sept  ou  huit  cens  a  tout  rompre, 


^^" 


56  LB  CABINET  HISTOBIQUR. 

et  que  s'il  fust  venu  deax  cens  hommes  d'armes  jasques  à  Megsac, 
toQt  s'en  fust  finy.  Et  adieu  mon  cousin* 
Escript  au  Plessys-du«Parc  ce  vendredi  xiii*  de  mars. 

Yostre  cousine, 

Annb  de  Frange* 


3  —  LE  ROT  A  SON  CHER  ET  FEAL  COUSIN  LB  SIBE  DE  LA  TRTMOILLE, 
SON  lieutenant;  les  SIEURS  DE  GHABLUZ,  DE  SAINT- ANDBÂ,  LB 
SENESCHAL  D'AGBNOIS  ET  LES  CAPITAINES  CLAUDE  DB  LA  CHASTES 
ET  JACQUES  DB  SILLT. 


(JT*  43  du  Recueil.) 


De  par  le  Roy, 


Gtier  et  féal  cousin  et  vous  nos  aroez  et  feaub,  nous  ayons  re- 
ceu  à  ce  malin  lectres  de  vous,  environ  sept  heures,  efcriptes  à 
Pouencé  vendredi  à  six  heures  du  soir,  qui  contiennent  la  venue 
de  deux  des  gens  du  sieur  de  Coulombiés,  et  aussi  les  nouvelles 
qui  vous  ont  esté  dictes  tant  de  Vannes  que  de  Ghasteaubryant. 
Mais  par  vostre  dite  iectre  vous  ne  parlez  point  de  ce  que  vous 
avez  espérance  de  faire  pour  monstrer  a  noz  gens  de  basse  Bre- 
taigne  que  nous  les  voulons  secourir,  car  aux  nouvelles  qui  nous 
surviennent  de  toutes  pars  nous  ne  faisons  nulle  doubte  que  bien 
tost  noz  gens  qui  sont  à  la  Gheize  ou  a  Josselin  n'ayent  beaucoup 
a  faire.  Et  les  premières  nouvelles  que  vous  estes  bien  taillez  d'en 
avoir,  ce  sera  qu'il  leur  en  sera  prins  comme  a  ceulx  de  Vannes, 
ou  piz  par  avanture,  car  la  longueur  de  leur  monstrer  signe  que 
Ton  les  veult  secourir  sera  cause  de  perdre  noz  gens  et  de  faire 
prandre  appoinctement  à  nostre  cousin  de  Rohan  ;  et  n'y  a  homme 
au  monde,  de  si  gract  cueur  soit  il,  que  a  lui  monstrer  si  mesgre- 
ment  que  vueillons  donner  secours  comme  il  a  esté  fait  jusques 
icy,  qui  n'eust  raison  d'essayer  par  toutes  façons  qu'il  pourroit  à 
sauver  son  corps  et  ses  biens. 

Vous  avez  congneu  jusques  icy  le  parlement  qu'il  tient  au  duc, 
qui  n'est  si  non  espérant  avoir  nouvelles  de  nous.  Pour  conclu- 
sion, nous  ne  vous  escripvons  plus  de  ceste  matière.  Faictes  en 
ainsi  que  adviserez  ;  mais  nous  àoubtons  encores  une  foiz  d'en  re- 
cevoir une  très  grant  honte  dont  vous  aurez  vostre  part,  et  le 


BIBLIOGRAPHIE.  57 

dommaige  ne  vous  sera  pas  petit.  Au  regard  du  sieur  de  Ronvrou, 
que  vous  avez  retenu  avecques  vous  pour  ce  qu'il  a  plus  grant 
nombre  de  gens  que  ceulx  que  on  pourroit  tirer  de  Yictré,  vous 
avez  bien  advisé,  mais  que  le  sieur  de  Sainct-Pierre,  qui  le  de- 
mandoit,  s'en  contente  et  que  la  place  ne  demeure  point  despour- 
veue  ni  en  dangier,  car  vous  entendez  bien  que  ung  homme  qui 
veult  garder  une  place  aymeroit  mieulx  ung  homme  qui  fust  son 
parent  ou  son  amy  avecques  cent  hommes  qu'il  ne  feroit  ung  autre 
avecques  deux  cens. 

Touchant  les  Suysses,  vous,  mon  cousin,  savez  ce  que  vous  en 
dismes  à  Estampes,  où  le  marché  fust  faict  avecques  le  cappitaine, 
d*en  amener  jusques  a  cent  seulement  ;  et  pour  ce,  «rrestez  vous 
a  ces  G  ou  jusques  a  YJ^^,  et  qu*ilz  soient  tous  du  pais  des  beaulx 
hommes.  Mais  ne  passez  point  outre,  car  pour  abréger,  nous  ne 
sommes  pas  délibérez  d'en  faire  paier  plus  largement  :  et  le  dictes 
au  cappitaine  seichement,  affin  qu*il  ne  s*y  attende,  car  soubz 
umbre  de  ses  Suysses  icy,  qui  parlent  françois,  ilz  assembleront 
lacquaiz  et  toutes  autres  gens  qui  ne  sont  point  de  la  nacion  de 
Suysse,  ce  que  nous  ne  voulons  pas;  et  ne  nous  escripvez  plus  de 
cesle  matière,  car  il  ne  s'en  fera  autre  chose.  Nous  escripvons  au 
trésorier  qu'il  paie  ledit  nombre  a  G  solz  par  moys,  ainsi  qu'il  leur 
a  esté  promis. 

A  ceste  heure  nous  sont  venues  nouvelles  que  noz  gens  ont 
prios  la  cité  de  Liège  de  bel  assault,  et  y  sont  mors  et  prins  ceulx 
que  vous  verrez  dedans  le  double  de  la  lectre,  lequel  vous  en- 
voyons cy  dedans.  Si  vous  l'envoiez  dire  à  voz  voisins,  il  nous 
semble  qu'ilz  ne  donneront  guières  d'argent  au  messaigier  qui 
leur  en  portera  les  nouvelles. 

Donné  au  Pleissis  du  Parc  le  xxiij*"^'  jour  de  mars  a  une  heure 

après  niydy. 

Charles. 


4.  —  LE  MÊME  AU  M^MB. 

(JY»  37  du  PecueiL) 

De  par  le  Roy, 

Nostre  amé  et  féal  cousin,  nous  avons  entendu  qu'il  y  a  plusieuri 
de  nos  gendarmes,  tant  de  nostre  ordonnance^  de  nostre  ban,  des 


58  LE  CABIlfKT  HfSTORfOUC. 

gens  de  pië  qoe  antres^  qui  eoToyent  chascnn  Jour  an  fonrrare  par 
les  Tillages  sur  non  pays  et  snbjectz  dont  ne  sommes  contens^  at- 
tendu mesmement  que  les  faisons  bien  payer  de  lenrs  gages  et 
soaldes  et  en  bon  paiement.  Et  pour  ce  nous  tous  prions  et  man- 
dons  bien  expressément  qoe  vous  faictes  cryer  et  défendre  de  par 
nousy  sur  peine  de  la  hart,  que  nui  de  voise  on  souffre  alier,  en 
quelque  manière  que  ce  soU,  fourrager  ne  qnerir  vivres  aux  vil- 
laig<ês  sur  nos  pays  et  subjeetz.  Et  défendez  bien  expressément  à 
tous  nos  cappitaines  estant  par  delà,  que  chascnn  endroit  soy 
garde  bien  que  leurs  gens  n*y  voisent;  et  ceuix  qui  feront  le  con- 
traire, faictes  les  deslrousser  aux  portes  et  barrières  et  en  faictes 
lliire  la  pngnicion,  en  vous  priaot  qu'il  n'y  ait  point  de  faulte.  ^ 
Donné  aux  Monllls-leB-Tonrs  le  x*»  jour  d'avril. 

Charles. 
Et  plus  bas  :  Robineau. 


!i.   -^  Ui  BOT  A  son  cousin  DB  LA  TRYMOTLLK»  S'  DB  CRAN. 

Cetta  lettre  est  olographe,  la  seule  de  co  genre,  comme  nous  rayont  dk 
plus  haut  :  Tôditeur  en  donne  le  fac-similés  qui  est  un  véritable  trompe- 
1  œil,  tant  la  reproduction  en  est  parfaite. 

(iV-  45  du  Recueil.) 

Mon  cousin^  je  vous  usse  mandé  la  cbute  de  vostre  pillier  se  se 
ne  fut  de  peur  du  deul  qu'aviés  behu  qui  anpechat  mon  servisse  ; 
més>  mon  cousin^  de  peur  qu'an  megrlssés  et  ausy  pour  vous  re- 
jouyr,  je  vous  mande  qu'ares  xx  home  d'armes  de  crues  ainsia 
que  m'écrivîtes.  Et  pour  vous  remonter  des  chevauls  que  brûlâtes,. 
je  vous  anvoyes  ung  par  Mons'de  Monmorrilloyn.qui  vous  maynne 
de  mes  gendarmes  qui  ne  servent  de  rien  ycy  :  et  pour  ce  je  vous 
prie  que  le  tretés  bien  et  me  les  fête  bien  vayllans. 

Au  surplus  mon  couâi.i,  vous  ravéà  qu'êtes  mon  parant  et  que 
tenés  de  la  bande  de  gueules  (1),  par  quoy  veu  les  servisses  que 
me  fêtes  tousjours,  lesquelxs  je  n'oblyré  jamés...  que  je  vous  an 
recompanceré  bien  et  ne  vous  faudré  poynt.  Et  encoure  Je  vous 
prie^  fet  moy  savoyr  des  nouvelles  le  plus  souvent  que  pourés. 

(l)  Anciennes  armoities  des  Bourbons, 


liBLIOaiAPJIIB.  jSO 

Adiea,  mon  ecmsln,  que  je  prie  a  Dieu  qvA  Toas  doyat  tons  denrs 
tous  a^&mplis. 

Estript  ôu  Plesys  du  Parc  œ  metcredy  xn*  jour  d'atîîl  «  l  trare 
après  my.1y. 


6.   —  CHARLES  VIII  A  SON  GRBR  ET  AMÉ  COUSIN, 
L«  SC  Dtt  LA  TUlHOllitB,  VICONTE  DB  TOÏÏAUS. 

{N""  91  4u  BecueU.) 

De  fiar  te  Boy^ 

Cher  et  amé  cousin,  pour  ce  que  aous  avoas  présentement  esté 
advertiz  qu'il  y  a  aucuns  brigans  et  coureurs^  de  Fougères  (1)  et 
antres,  qui  font  des  courses  sur  nos  subgectz  de  la  basse  Norman- 
die et  qn'ili  ont  brallé  partie  du  village  de  Saint-Hilaire  de  Har- 
couet  (è),  nous  escripvons  à  nostre  amé  et  féa)  le  s'  de  Brully 
qu'il  s'en  voise,  lui  et  les  nobles  de  Goustentin,  dont  il  a  charge 
en  ladicte  basse  Normandie^  et  qu'il  les  loge  es  place  de  ladicte 
li£iôre>  ôs  lieux  où  il  verra  estre  à  faire  pour  résister  ausdictes 
courses  ei  seurprinses.  Et  pour  ce,  faictes  que  lui  et  lesdiz  nobles 
partent  incontinent  et  qu'ils  s'en  voisent  sans  séjourner^  en  la 
plus  grant  diligence  qu'ils  pourront,  audit  bas  pays  de  Normandie» 
ou  en  brief  il  aura  espaulles  et  compaignie  si  bonne,  que  ceulx  qui 
ont  oomcnencé  à  bruller  les  villages  n'auront  cause  d'eulx  vemer 
y  «voir  riens  gagné. 

Donné  à  Chinon  le  xxii*  jour  de  may. 

Charles. 
Ei  plus  bas  :  Primaudatb. 

Deptiis  nos  lectres  escriptes  mms  avons  esté  advertiï  qae  la 
garnison  de  Fouprîères  ont  mis  les  fenxen  Normandie  et  au  Maine, 
c^est  assavoir  à  SainMIilairer  de  Harcouet,  qni  esloit  h  «v^Weur 
bourg  qu'fl  fetï^t  «n  «e  pays  là,  et  à  Emée  (3),  ung  attine  village 

(i)  Fougères,  sans  doute  aujourd'hui  le  chef-lieu  d'arrondissement  (lUe- 
et-ViUine). 

(î)  Saint'HUaire  du  Harcouetf  chef-lieu  de  canton  de  rammâissement 
de  MtïHftin  (Maiicl»e). 

(3)  Smée^  «hef4ieu  de  canton  de  TarroAdiaMment  de  Mayeoae. 


.vjjt 


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éO  Lt  CABINIT  HlBTORlQni. 

qaiest  eaca quartier  mesnie,  qui  est  très  mauvais  commeDceraeDl 
pour  la  paix  ;  et  si  uoos  &  l'en  escripl  que  les  geadaruies  que  vous 
depeschtsles  a  Cbasteanbryan  ij  pour  aller  &  Dole,  tieuuBDl  encorei 
les  cbampg  de  cesto  beure  au  pays  du  Hayne  et  an  vau  de  Hor- 
taing  et  fout  tons  les  mauli  du  monde. 


7.J— CHARLES  TIII  A  SOtl  CHEB  ET  FÉAL  COUSIN  LK  S'  DE  LA  TBE- 
yOlLLB,  SON  LIBUTBNANT  GÉNÉHAL  EN  l'aBH^B  DE  BRETAONK  BT 
AUX  CAFPITAINBS  ISI'AKS  AVBCQUBS  LUT. 

Aa  BDjBt  de  k  victoire  de  Salnt-Aubia  du  Cormier  dont  11  le  félicite  et 
(ffo  175  du  Recueil.) 


De  par  le  Boy, 

Gheretréal,  et  vous  DOS  amez  et  réaulx,  bier  environ  huit  heures 
la  matin,  arriva  tny  nng  clievaucbeur  de  nosire  esrnirie,  lequel 
renoJt  do  là  où  tous  estiez,  qui  nous  a  dit  cnmms  pour  tout  vray 
fûus  aviez  deflfail  les  Breioos,  et  que  nosire  frère  d'Orléans  y 
ivoil  esié  prias  et  le  s'  d'Elbret  lue  avecqoes  plusieurs  aultres, 
lont  rasmes  très  joieux.  Mais  de  longtemps  apiis  n'en  vintsul- 
res  nouvelles  jusques  à  ce  que  le  paige  de  vous,  nostre  consin, 
ust  venu,  qui  arriva  devers  nous  environ-qnalre  beures  après 
nid;,  sans  aucnues  lectres  :  toulefois  il  nous  en  devisa  assez  bien. 
il  taniost  aprÔ!!,  par  la  poste,  receumes  les  lectres  que  entre  vous 
DUS  nous  escripviez,  lesquelles  nous  resjouyrent  Tort,  car  par  vos 
lictes  lectres  en  fenmes  plus  amplement  acertenez  :  dont  et  du  bon 
t  grant  service  que  nous  y  avez  faict,  vous  remercions  trestous 
ant  qu'il  nous  est  possible,  car  le  service  n'est  pas  petit,  et  savons 
erlsiaemenl  que  par  vostre  bonne  et  grani  conduyie  la  chose  est 
insi  advenue.  Aussi  tous  pouvez  estre  asseuréz  que  jamais  ne  le 
lectrons  en  obly,  mais  A  toujours  eu  aurons  bonne  gouve- 
isnce. 

Et  au  regari  du  cappttaine  Jacques  Galliot,  dont  par  vos  dictes 
ïctres  nous  escripvez  qu'il  a  este  blessé  d'uu  coup  de  couleuvrine 
n  la  jambe,  nous  en  sommes  très  desplaisaos,  car  nous  y  avons 


BIBLIOGRAPHIir.  ^1 

ung  bon  serviteur,  et  nous  desplairoit  bien  de  le  perdre.  Au  sur* 
plas,  TOUS  ne  nous  avez  point  escript  le  nombre  des  autres  pri- 
sonniers, ne  comme  il  va  de  tout  le  demeurant  :  toutefois  gardez 
TOUS  bien  que  on  en  mecte  ung  seul  à  rançon,  ne  que  on  n'en  laisse 
point  aller,  mais  les  faictes  bien  tous  garder. 

Aujourd'hui  nous  despeschons  de  nos  gens  pour  aller  devers 
TOUS,  par  lesquels  vous  ferons  savoir  de  nostre  intencion  sur  le 
tout  bien  au  long. 

Donné  au  Yergier  le  pénultième  joqr  de  juiller,  environ  hait 

heures  du  matin. 

Charles. 
Et  plus  bas  :  Parent. 


8.   ~  LE  MÊME  AUX  MÊMES. 

Même  sujet. 

(iV»  196  du  Recueil.) 

De  par  le  Roy, 

Cher  et  féal  cousin,  et  vous  no»  amés  et  féaulx,  plusieurs  capi- 
taines et  gendarmes  se  sont  plaints  à  nous  de  la  manière  qui  a  esté 
tenue  jusques  icy  touchant  les  prisonniers,  morts,  butin  et  toutes 
autres  choses  qui  y  doivent  estre  mises,  tant  de  ce  qui  fut  pris  et 
gagné  à  la  bataille  de  Saint-Aubin  que  de  tout  ce  qui  depuis  a  esté 
fait  à  Saint-Malo,  vous  lequérans  y  donner  provision. 

  ceste  cause  avons  ordonné  que  le  tout  sera  mis  et  arresté  en 
nos  mains,  quelque  part  qu'il  y  en  ait,  ensemble  les  deniers  qui 
jà  en  sont  venus  et  peuvent  venir;  et  pareillement  que  s*il  y  a 
desdits  prisonniers  et  biens  en  la  maison  d'aucuns  qui  ne  soient 
sufûsans  pour  les  garder,  qu'on  les  mette  et  baille  en  autre  main 
saura  qui  en  puisse  respondre.  Et  de  ce,  à  la  requeste  des  dessus 
dits,  avons  commandé  nos  lettres  et  mandements  patents,  sur 
penie  de  perdre  le  droit  que  chascun  de  ceux  qui  les  tiennent  y 
prétendent  et  peuvent  avoir  et  autres  grosses  peines  à  nous  à 
appliquer,  jusqu'à  ce  que  par  nous  autrement  en  soit  appointé; 
dont  vous  avertissons  afin  de  le  faire  assavoir  en  nostre  ost  et 
partout  ailleurs  où  besoin  sera.  Et  pour  ce  donnez  y  ordre  en  ma* 
nière  que  ce  que  en  avons  ordonné  et  appointé  soit  tenu  et  gardé, 


I  Li  c\Bimn  «BTemuE. 

ir  l'il  f  a  aueans  qni  loient  trouvés  fiûsins  la  eoslnln  Mm  ii'*b 

toai  pas  eODleiu  M  vouIodi,  commoat  qne  ce  sott,  qu'il  t/y  ait 

>tDt  de  fwie. 

Donné  i  la  Roche-Talbot  le  derrsla  jour  d'aousl. 

Sîjrn^  ;  Charles. 
Et  plus  bas  :  Parent. 

Stntr  ledos:  AnostrechereiréalcousiDlesindelaTrimoillo, 
ostra  Ijanlananl  fioéni  an  l'armée  d«  Bretagne,  tt  aax  capitaines 
iians  areeqoes  Iny. 


M.  L.  de  Ift  Trémoille  »  compris  dana  son  recneil  la  lettre  qui  mit,  bien 
D'elle  ut  été  dijà  donnée  par  D.  Horice  dans  sa  grande  Hialairt  de  Bi>e~ 
ngne,  nous  Is  rdproduisaiu  a  notre  tour  en  raiioo  de  son  grand  intérei. 
eulement  nons  en  crofODi  le  stjte  quelque  peu  rnjeunl  pur  le  premier 

(ffo  218  du  RecueU.) 

Cbers  el  bîw  amés,  voua  aves  peu  voir  U  maavai&e  qa«rella 
lue  TOUS  ^outenei  contre  le  roy,  car  i.  la  journée  d'Itiei',  qui  esloit 
uDdy,  fnreul  reuconlrei  vos  gens  el  tons  morts  et  deaconflO  ea 
lataille.  Et  pour  ce  qae  voas  avex  e^é  plusieurs  Fois  sdverlis  de 
a  cause  pourquoi  le  roy  fait  la  guerre  en  Bretagne,  et  sçavez 
lussi  comme  le  roy  a  fait  sommer  le  duc  plusieurs  fois  de  lui  reo- 
Ire  tODs  ses  sujetË  rebelles  et  désobéissans  estaos  en  son  duclié, 
lont  il  a  toujours  esté  rerui^ant;  et  pour  miens  clarifier.TOSlre 
rouloir  et  désobéissance  avez  recui^illi  et  mis  les  Âoglois  en  vostra 
lays  contre  la  volonté  du  roy,  et  les  gens  du  duc  d'Autriche,  lea 
£spaigneux  et  autres  esirangers  pour  Taira  la  guerre  â  lui  et  à  soa 
■oyaume. 

Et  pour  Diellrs  à  Su  son  ioleniioa,  pour  plus  grande  seureié,  il 
reut  avoir  l'obéinsaoce  de  voslre  vills  de  Rennes,  de  laquelle, 
-oijime  son  lienUoaut-géDéi al  en  cesle  armée,  vous  eo  requérons 
!t  sommons  de  la  mettre  entre  ses  mains;  et  au  cas  que  de  ce  Taire 
rous  estes  refiisaos,  nous  vous  signiflons  de  partir  incnoiinent 
iTflc  tonte  la  puissanre  qui  m  ici  pour  allor  devant  voUre  ville 


BJBUOGRÀPHIS.  63 

et  y  sera  faite  telle  puoition  qu'il  en  sera  mémoire  et  exemple  à 
tous  autres:.  Et  si  faites  l'obéissance  telle  que  requérons  et  que 
devez  faire,  nous  vous  asseurons  et  promettons  que  le  roy  vous 
traitera  de  façon  et  manière  que  vous  aurez  cause  d*e&tre  bien 
contens,  et  aussi  bien  et  mieux  que  n'avez  esté  par  ci-devant;  et 
incontinent  nous  teiies  savoir  proiiiptemeut  response* 

Et  aassi  vous  mandons  que  denuàin,  que  approcherons  de  vostre 
ville,  vous  faites  venir  et  amener  des  vivres  à  Tost  ;  et  seront  bien 
traitez  ceux  qui  les  amèneront  et  bien  payez.  Et  adieu. 

Escrit  à  Saint- Aubin  du  Cormier,  le  29*  jour  de  juillet. 

Signé:  de  la  Trimoulle  (stc). 

Ei  au  dos  est  écrii  :  A  nos  chers  et  bien  amés  les  gens  d'église, 
nobles,  bourgeois,  manans  et  habitans  de  la  ville  et  cité  de 
Renues. 


10.  —  LE  ROI  D*rfET0T   A  SON  TRES  HONORÉ  ET  DOUBTÉ  SEIGNEUR, 
MONS'  IMB  LA   TR1H0ILL6,  LIEUTENANT  MT  ROT. 

On  n*a  pas  une  liste  chronologique  bien  établie  des  rois  d'Yvetot,  dont 
l'existence,  sans  8*étayer  de  la  légende 'imagioée  par  Robert  Gaguin^  re- 
monte  cependant  aa  xiv^  siècle  pour  le  moins.  Nons  attendons,  sur  ce 
point,  le  consciencieux  travail  ^ue  prépare  depuis  longtemps  M.  Beau- 
cousin,  d*Yvetot.  Quoi  qu'il  en  soit,  la  If^ttre  quasi  facétieuse  que  donne  la 
correspondance  la  Trémoille  fait  penser  involontairement  au  bon  petit  roi 
dont  Béranger  a  chanté  les  vertus.  Ct;lui-ci,  qui  ne  signe  pas  son  nom, 
étoit  ce  Jehan  Boucher  auquel  Charles  VIII,  en  novembre  l/iM,  accordoit 
200  livres  tournois  de  gratification  pour  avoir  défendu  la  viMe  de  Dinan  en 
Bretagne  (1). 

(N<^  223  du  Recueil.) 

Monseigneur,  je  me  recommande  toujours  très  humblemeirt  à 
Tostn  bonne  grâce.  J'ay  receu  les  lectres  qui  vous  a  pieu  m'es- 
cripre  ad  ce  matin,  et  ce  porteur  ha  bien  monstre  qu*ii  es4oyt 
princê  de  Yeillz,  d'avoir  éveillé  si  matyn  ung  roy  :  toutes  foli 
vous  seavez  qu'il  est  dimyneutif  de  non  de  Roy,  car  il  a'est  que 
doc.  Monseigneur,  )*ay  /ait  tout  incontinent  ce  qui  vous  a  pieu 

(1)  Voyez  le  Cabinet  historique ^  année  1872i,  2«  partie,  p.  S  et  4. 


^;    .  i  . 


h.; 


.-■^^ 


64  LG  GABINBT  HISTORIQUE. 

[j"  m'escripre^  et  feray  touzjoars  ce  qae  vous  plaira  me  commander. 

K   r  Monseigneur,  en  tant  que  touche  mon  pauvre  quas,  j^ay  touzjours 

ma  parfaite  fyance  en  vous,  et  vous  plaise  croyre  se  pourteur 

d'aulcnnes  choses  que  je  luy  ay  dictes. 
'  Monseigneur,  je  pry  à  Dieu  qui  vous  doint  très  bonne  vie  et 

longue,  et  perceverés  en  voustrë  vertueux  commancement. 
Escrip  à  Dignan  ce  jeudi  xxi"«  jour  d^ahoust. 

Yostre  très  humble  et  obéissant  serviteur. 

'^  Le  ROY  d'Ivbtot. 


f  ' 


Nous  avons  trouvé  dans  ie  Spectateur  militaire,  revue  mensuelle 
à  laquelle  nous  n'empruntons  pas  habituellement  nos  collabora- 
leurs»  une  appréciation  si  opportune  du  travail  de  d'Hozier»  qu'a- 
près nos  remerclments  à  l'auteur,  et  bien  qu'éditeur  intéressé, 
nous  n'hésitons  pas  à  la  reproduire,  espérant  que  nos  souscrip- 
teurs la  liront  volontiers  et  nous  pardonneront  la  réclame. 

L'IMPOT  DU  SANQ  ou -la  noblesse  de  France  sur 
les  champs  de  bataille,  publié  par  Louis  Paris,  sur  le 
manuscrit  unique  de  FRANÇOIS  D'HOZIER. 

C*est  une  erreur  commune  à  bien  des  hommes  de  notre  époque 
de  croire  que  la  France  a  commencé  en  i78d  et  qu'il  n'y  eut  ja- 
mais d'autres  grandes  armées  que  celles  d'Italie,  d'Egypte  et 
d'Austerlitz.  A  entendre  ces  braves  gens^  on  ne  sauroit  gagner  de 
batailles,  se  battre  et  mourir,  en  France,  que  depuis  une  centaine 
d'années.  Il  est  certain  que  pour  un  pays  qui  a  la  prétention  jus- 
tifiée d'être  le  plus  vieil  empire  de  l'Europe,  ce  n'est  point  trop, 
et  l'on  peut  déclarer  en  toute  justice  que  l'ambition  n'est  pas  le 
fait  de  ces  historiens  nouveaux.  On  étonnerait  beaucoup  bon 
nombre  d'entre  eux  si  on  leur  affirmait  que  les  prétendus  volon- 
taires de  94  et  95  n'étoient  que  d'affreux  vauriens  que  les  gendar- 
mes avoient  grand  peine  à  tirer  des  bois  où  ils  se  cacboient,  et 
qu'à  côté  de  ces  soi-disant  héros,  nos  mobiles  et  nos  mobilisés  de 
la  dernière  campagne  eussent  été  de  véritables  foudres  de  guerre. 


BIBLIOORAPHIB.  65 

Cependant^  en  France,  où  l'on  se  paye  volontiers  de  mots,  quand 
OQ  a  dit  :  <  les  volontaires  de  92  d,  il  semble  que  l'on  ait  tout 
dit;  ensemble,  abnégation,  dévouement,  énergie,  bravoure.  — 
Diea  sait  pourtant  que  toutes  ces  qualités  furent  pour  eux  lettre 
morte,  et  que  les  batailles  de  Jemmapes,  de  Fleurus  et  de  Yalmy 
furent  gagnées  au^  vieux  cris  de  t  En  avant,  Auvergne,  en  avant, 
Languedoc!  en  avant,  Normandie  1 

L'armée  française,  qui  n'a  qu'un  culte,  celui  de  la  grandeur  du 
pays  et  l'honneur  du  drapeau,  l'armée  française  aime  à  remonter 
à  son  origine,  à  se  rappeler  ses  fastes  militaires  perdus  dans  la 
nuit  des  temps  et  de  nos  vieilles  légendes.  Les  soldats  de  Metz, 
ceux  de  Magenta  et  oeux  de  Sébastopol,  ceux  d'Iéna  et  d'Âuster- 
litz  sont  les  enfants  directs  des  vainqueurs  de  Fontenoy,  de  De- 
nain,  de  Seneffe,  de  Nordlinguen,  de  Rocroy,  de  Bouvines  et  de 
Poitiers.  C'est  ainsi  que  cette  armée  accueillera  certainement  avec 
une  faveur  marquée  l'ouvrage  nouveau  de  François  d'HozIer,  que 
vient  d'éditer  M.  Louis  Paris.  L'Impôt  du  sang  s'adresse  surtout  à 
l'armée,  car  l'impôt  du  sang  c'est  nous  qui  le  payons. 

Disons  donc  ce  que  c'est  que  cet  ouvrage. 

Vers  la  fin  du  siècle  dernier,  l'un  des  petits-fils  du  grand 
d'Hozier,  le  célèbre  généalogiste  et  juge  d'armes  de  Louis  XIV, 
Jean  François  d'flozier,  ancien  militaire  comme  il  se  qualifie  lul- 
ionême,  et  ancien  chambellan  de  la  cour  de  Bavière,  conçut  l'idée 
d'une  œuvre  grandiose  et  laborieuse  :  rétablir  la  liste  générale  et 
complète  de  tous  les  gentilhommes  tués,  blessés  ou  morts  des  sui- 
tes de  leurs  blessures  depuis  le  commencement  de  la  monarchie 
jusqu*à  1789.  Nous  disons  la  liste  des  gentilhommes,  nous  parlons 
mal,  car  le  livre  de  d'Hozier contient  de  nombreux  noms  sans  titre 
ni  particule,  à  côté  des  plus  anciennes  familles  de  France.  Mais  on 
sait  que  sous  la  monarchie,  l'épée  donnant  la  noblesse,  un  officier 
du  roi,  quelque  fut  son  nom,  son  origine  et  sa  fortune,  étoit  ad- 
mis partout,  tout  aussi  bien  que  le  premier  et  le  plus  ancien  gen- 
tilhomme du  royaume. 

On  peut  juger  immédiatement  à  quel  travail  s'attaquoit  d'Ho- 
zier, disons  même  qu'il  ne  se  doutoit  pas  de  toutes  les  difficultés 
d'un  labeur  pareil.  Aujourd'hui  que  la  critique  historique^  pous- 
sant partout  ses  investigations,  fouillant  les  archives,  les  biblio- 
thèques et  les  bureaux  ()es  ministères,  imprimant  les  mémoires 
les  plus  inconnus,  compulsant,  annotant,  compilant,  se  livrant  à 

210  année.  Janyier  à  Mars  1875.  —  Uoeam,  S 


66  LK  CABINET  HI8TOBI0l^« 

toate  reflérvescence  d'ane  science  jeune  et  qui  vient  de  naître, 
aajourd'hni,  disons-noas,  qae  la  critique  Iiistorique  a  Jeté  quel- 
que clarté  sur  bien  des  points  de  notre  histoire  nationale  presque 
inconnue  il  y  a  un  siècle,  on  peut  se  rendre  un  juste  compte  de 
l'aridité^  de  l'amas  d*obstacles  que  devait  trouver  d'Hozier  dans 
l'exécution  de  son  ouvrage.  Il  ne  se  rebuta  pas  néanmoins. 

Pour  l'époque  antérieure  à  Louis  XIV,  les  seules  sources  où  il 
put  puiser  étolent  les  chroniques,  les  histoires  latines  de  Grégoire 
de  Tours  :  Gesta  Dei  per  Francos,  Join ville,  Villehardoin,  Frois- 
dard,  Commines,  Alain,  Chartier,  Monstrelet,  VHistotre  des  trou- 
bles de  la  France^  imprimée  à  Bâle  en  1578,  quelques  mémoires  du 
temps  de  la  ligue  et  l'histoire  du  président  de  Thou;  mais  le  plus 
souvent,  Thistorien  citant  en  bloc  le  nombre  des  tués  ou  des 
blessés  de  telle  ou  telle  bataille,  s'était  peu  préoccupé  des  noms, 
et  le  récit  de  ces  historiens  n'avait  aucun  intérêt  pour  le  but  que 
se  proposait  d'Hozier. 

Pour  le  règne  de  Louis  XIY  et  les  suivants  jusqu'à  la  révolu- 
tion, il  y  avoit  le  Dépôt  de  la  Guerre;  mais  à  l'époque  où  écrivoit 
d*Hozier,  le  dépôt  étoit  un  sanctuaire  absolument  fermé  au  public 
et  tout  à  fait  infranchissable  :  C'était  donc  dans  le  père  Daniel, 
dans  les  nombreux  mémoires  du  xvn^  siècle,  dans  les  correspon- 
dances de  Louvois^  de  Turenne  et  de  Luxembourg  que  l'auteur 
devoît  chercher  des  noms  et  des  détails  pour  son  livre. 

C'est  vraisemblablement  vers  la  fin  du  règne  de  Loujs  XVi  que 
d'Hozier  se  mit  à  Tœuvre,  et  il  se  rendit  compte  immédiatement 
du  chemin  difficile  qu'il  avoit  entrepris  de  parcourir  :  «  On  doit 
penser,  dit-il,  qu'une  entreprise  aussi  vaste,  ne  pouvant  être  dé- 
veloppée que  par  des  recherches  immenses,  ne  saurait  arriver  de 
longtemps  à  une  certaine  perfection.  L'auteur  s'est  occupé  princi- 
palement à  puiser  dans  les  meilleures  sources;  il  s'est  fait  une 
loi  de  ne  travailler  que  sur  des  pièces  originales^  et  a  été  assez 
heureux  pour  rassembler  depuis  plusieurs  années  beaucoup  de 
titres  particuliers  et  de  manuscrits  authentiques  qui  lui  ont  été 
d'un  très-grand  secours  dans  son  entreprise.  Ce  n'ost  donc  que 
d'après  le  vu  de  ces  pièces,  d'attestations  en  bonne  forme,  et  en- 
core diaprés  les  monuments  de  l'histoire,  quil  a  formé  le  plan 
d'instruire  le  public  d'un  effet  aussi  curieux  pour  les  familles  mi- 
litaires.  Il  s'est  essentiellement  occupé  aussi  de  la  recherche  des 
noms  de  famille,  qui  n'y  sont  le  plus  souvent  désignés  que  par  le 


BIBLIOGRAPQIK.  67 

nom  de  terre.  Le  plan  de  cet  ouvrage  est  donc  de  rendre  aux  fa* 
milles  le  tribut  de  gloire  et  d*honneur  qui  leur  est  dû^  en  réunis- 
sant sons  un  même  article  et  par  ordre  alphabétique,  les  officiers 
de  tout  grade  de  chacune  de  ces  familles  qui  ont  versé  leur  sang 
pour  la  patrie,  ainsi  que  du  nombre  et  de  la  nature  de  leurs  bles- 
sures, autant  qu^on  en  aura  les  moyens.  La  rareté  des  monu- 
ments, surtout  dans  les  siècles  éloignés,  rend,  comme  on  l'a 
déjà  observé,  la  tâche  pénible  et  hérissée  de  difficultés.  Il  faut 
un  grand  courage  pour  Texécution  de  ce  plan.  Malgré  tous  ces 
obstacles,  Tauteur  entreprendra  de  le  remplir,  en  y  ajoutant 
quelquefois  les  faits  remarquables  qui  ont  acquis  de  la  célébrité 
à  quelques-uns  et  en  laissant  à  d'autres  après  loi  le  soin  de  le 
continuer.  On  doit  sentir  la  difficulté  qu'il  y  aurait  Â  suivre  ces 
béros  de  la  patrie  dans  toutes  les  batailles,  sièges  et  combats  où 
ils  se  sont  trouvés  :  ces  détails  eussent  rejeté  trop  loin  pour  une 
entreprise  aussi  considérable.  On  est  donc  forcé  de  se  borner  à  ne 
parler  simplement  que  de  leurs  blessures.  Puisse  Tauteur  accom- 
plir sa  tâche  à  la  satisfaction  des  familes  militaires.  > 

La  révolution  interrompit  le  travail  de  d'Hozier.  Traqnëe, 
poursuivie,  martyrisée  par  les  scélérats  qui  s'étaient  partagé  la 
France,  la  noblesse  pnyoit  encore  son  impôt  du  sang,  non  plus, 
bêlas!  sur  le  champ  de  bataille,  mais  sur  Téchafaud.  A  ce  sujet, 
et  à  propos  du  complément  du  manuscrit  qui  nous  occupe,  te 
comte  de  Montalembert  écrivait  au  directeur  du  Cabinet  histori- 
que :  «  Il  me  semble  que  si  jamais  l'impôt  du  sang  a  été  prélevé 
aux  dépens  de  la  noblesse  française  et  pour  le  service  de  la  vraie 
France,  c'a  été  pendant  la  Terreur.  Si  vous  êtes  de  mon  avis, 
vous  pouvez  écrire  l'article  que  voici  : 

c  MoQtaiembert  (Gratien,  marquisde)  capitaine  au  régiment  du 
c  roy,  chevalier  de  Saint-Louis,  condamna  à.  mort  par  le  tribunal 
c  révolutionnaire  et  décapité  à  Paris,  le  25  juillet  1794,  à 
c  solianie-deux  ans.  » 

C'est  de  cette  mauière  que  la  convention  aimait  à  récompenser 
les  fils  de  ceux  qui  avaient  fait  la  France  la  première  natioade 
l'Europe  ;  et  que  de  noms  pourrait-on  citer  avec  cette  mention  fu- 
nèbre t 

Ce  n'était  point  le  temps,  comme  on  le  pense,  d'éditer  un  livre  qui 


y    -' 


^ 


68  LB  GABINST  HISTORIQUE. 

deroeareroit,  sans  phrases  et  le  plus  simplement  du  moûde^  le  plus 
bel  éloge  qu'on  pût  faire  delà  noblesse.  Nous  ne  savons  comment 
d'Hozier  lui-même,  possesseur  d'un  manuscrit  aussi  compromet- 
tant, ne  porta  pas  sa  tète  sur  Téchafaud.  C'est  vraisemblablement 
à  cette  époque  qu'il  passa  à  l'étranger  et  devint  chambellan  du 
roi  de  Bavière.  C'était  le  moment  où  tout  ce  que  la  France  avait 
de  généreux  citoyens  était  obligé  de  fuir  ou  de  se  cacher  :  il  suf- 
fisait d'être  honnête  homme  pour  être  pendu. 

c  Selon  tes  ordres,  écrivait  Burondelle  au  représentant  Fran- 
castel,  nous  condamnons  tous  les  jours  des  tas  de  soutiens  de 
Pitt  et  le  Cobourg.  Ily  en  a  parmi  eux  qui  ont  le  front  de  dema  n- 
der  les  preuves  que  la  nation  a  contre  eux*  La  nation  a  supprimé  cet 
obus  de  l'ancien  régime.  Us  sont  coupables  parce  que  nous  le  voulons 
et  ils  meurent  parce  q*j^ils  sont  riches.  En  attendant,  j'en  tue  bon 
jour,  mal  jour,  de  soixante  à  quatre-vingts.  Encore  quelques 
saignées  et  la  nation  sera  rafraîchie.  » 

Si  1  émigration  avait  besoin  d'être  défendue,  de  telles  lignes 
ne  suffiraient-elles  pas  pour  la  défendre  ? 

Quand  Bonaparte  eut  mis  un  peu  d'ordre  dans  ce  désarroi  lu- 
gubre et  que  les  acteurs  de  cette  sanglante  tragédie,  se  furent 
envoyés,  les  uns  après  les  autres  à  la  mort,  la  France  connut  de 
nouveau  quelque  calme  et,  seule  de  toute  l'Europe,  offrit  aux  tra- 
vailleurs de  l'esprit  un  coin  de  terre  où  l'on  pût  se  livrer  à 
l'étude. 

Il  est  vrai  que  Napoléon  n'étoit  pas  nn  maître  commode  et 
qu'il  aimoità  mettre  le  pied  sur  les  idées  tout  comme  sur  les 
hommes;  pourtant^  après  la  crise  révolutionnaire,  le  calme  des 
premières  années  du  siècle  parut  considérable;  belles- lettres  et 
travaux  historiques  tentèrent  de  prendre  leur  essort;  à  côté  de 
Chateaubriand,  de  Staël  et,  dans  une  autre  manière,  de  Fontanes, 
d'Andrieux,  de  Dupaty,  de  Fiévée,  quelques  littérateurs  plus 
obscurs  purent  reprendre  l'œuvre  interrompue  par  la  Révolu- 
tion. 

De  ces  derniers  fut  François  d'Hozier.  Se  tenant  à  l'écart  de  la 
politique  et  du  monde,  absorbé  dans  le  travail  si  compliqué  qu'il 
avoit  entrepris,  il  consacra  à  l'exécution  de  sa  tâche  huit  années 
de  sérieuses  études.  L'ouvrage  fut  achevé  vers  1809.  Il  sentoit 
Idi-même  qu'il  étoit  bien  loin  d'avoir  fait  un  livre  complet;  mais 


BIBLIOGRAPHIE.  6d 

en  on  tel  genre,  la  perfection  ne  pouvait  être  atteinte  par  un  seul 
homme,  et  l'énorme  manuscrit  qu'il  venoit  de  fermer  contenoit 
près  de  vingt  mille  notices. 

Ne  disposant  que  de  faibles  ressources,  il  ne  pouvoit  songer  à 
faire  imprimer  à  ses  frais  un  ouvrage  aussi  considérable  :  trouver 
un  éditeur  étoit  à  cette  époque  un  problème  plus  difficile  encore 
qu'aujourd'hui.  D'Hozier  songea  alors  à  dédier  son  manuscrit  à 
TEmpereur. 

On  n'en  étoit  point  encore  au  temps  des  titres  sonores,  qui, 
aujourd'hui,  constituent  souvent  tout  le  mérite  d'un  ouvrage; 
d'Hozier  avoit  affublé  le  sien  du  suivant  qui  paraitroit  aujour- 
d'hui presque  grotesque;  Des  glorieuses  marques  du  militaire  fran- 
çoiSy  titre  qui,  an  surplus,  ne  signifioit  absolument  rien  et,  en 
tous  cas,  nullement  ce  que  contenoit  le  livre. 

11  eût  été  digne  de  Napoléon  I"  de  faire  éditer  un  tel  ouvrage; 
le  prince  qui  cherchoit  à  greffer  une  nouvelle  noblesse  sur  l'an- 
cienne, eût  trouvé  là  des  modèles  à  donner  à  ses  ducs  de  fraîche 
date. 

Malheureusement  le  nom  de  l'auteur  ne  lui  éioit  pas  sympa- 
thique :  il  se  souvenoit  qu'un  d'Hozier,  neveu  de  celui  qui  ré- 
clamoit  aujourd'hui  ses  faveurs,  avoit  été  un  des  compagnons  les 
plus  actifs  de  Georges  Gadoudal,  que  ce  même  colonel,  jugé  et 
condamné  à  mort,  n'avoit  été  gracié  que  par  l'intercession  de 
rimpératrice  Joséphine  ei  qu'il  demeuroit  encore  au  château  d'If 
où  il  devoit  être  détenu  à  perpétuité. 

On  lira  dans  le  premier  volume  de  Ylmpôt  du  sang  la  lettre  de 
d'Hozier  à  l'Empereur  pour  lui  offrir  son  manuscrit  :  nous  re- 
grettons de  le  dire,  mais  cette  lettre  ne  nous  paraît  point  digne. 
Au  surplus^  cette  faiblesse  ne  servit  point  à  son  auteur  :  l'Empe- 
reur n'agréa  point  l'ouvrage  et  donna  ordre  seulement  que  le  ma- 
nuscrit fût  déposé  à  la  bibliothèque  du  Louvre,  C'est  là  qu'il  étoit 
encore  en  i86i,  quand  le  directeur  du  Cabinet  historique,  M.  Louis 
Paris,  eut  l'idée  d'en  entreprendre  la  publication  :  Dès  cette  an- 
née même  la  préface  et  les  premiers  article»  furent  livrés  à  l'im- 
pression. 

Ici  se  présentait  une  première  difHculté.  Devait-on  publier  Ton* 
vrage  tel  que  l'avait  laissé  d'Hozier,  devait-on  le  remanier,  élar- 
gir le  cadre  et  le  compléter.  D'un  côté,  dans  sa  préface^  l'auteur 
disait  clairement  c  qu'il  laissoit  à  d'autres  après  iuy  le  soin  de 


70  Li  cABinrr  HisTORfOUK. 

eontinoer  son  ouTrage  »  et  plas  loia  dans  sa  lettre  à  Pemperear  : 
t  que  ce  travail  a'étoit  encore  qu'à  sa  naissance  •• 

Mais  Intercaler  des  omissions  et  changer,  pour  le  compléter,  ie 
texte  primitif,  éloit  enlever  à  l'ouvrasse  sa  valenr  bibliographique 
et  surtout  généalogique.  Depuis  que  chacun  est  libre  en  France  de 
mettre  un  (ie  devant  son  nom  ou  défaire  peindre  une  couronne  de 
comte  sur  sa  voiture»  les  usurpations  nobiliaires  se  sont  accrues 
dans  une  proportion  telle  que  les  généalogistes  eux-mêmes  y  sont 
trompés  comme  les  autres. 

Aux  preuves  de  1668,  Colbert  trouva  déjà  quarante  mille  usur- 
pations de  titres,  et  la  juridiction  nobih'aire  étoit  alors  autrement 
sévère  qu'aujourd'hui;  que  serait-ce  donc  maiutenant? 

M.  Louis  Paris  résolut  donc  d'éditer  Vlmpôt  du  sang  tel  que 
l'avoit  laissé  d*Hozier  et  d*imprimer,  en  dehors  de  Voûvrage,  un 
supplément  dans  lequel  les  familles  Intéressées  pourroient,  après 
preuves  dûment  établies,  faire  ajouter  les  orait»s:ons  ou  les  lacu- 
nes constatées  dans  Touvrage  même,  c  Une  publication  du  genre 
de  celle-ci,  dit  M.  Louis  Paris,  dans  l'avertissement  qui  précède 
le  premier  volume,  une  publication  qui  intéresse  à  un  si  haut 
degré  la  gloire  et  parfois  Pamour-propre  de  tant  de  familles,  nous 
imposoit  le  devoir  d'afûrmer  notre  loyauté  et  rengagement  de 
ne  point  surcharger  le  texte  original  d'une  multitude  de  mentions 
nouvelles  que  pouvoient  nous  fournir  les  revendications  intéres< 
séesde  familles  plus  ou  moins  satisfaites  de  la  part  que  l'auteur 
leur  avoit  faite.  —  Nous  ne  dérogerons  à  ce  prlnci[ie  que  par  des 
intercaliations  irréprochables^  j'entends  celles  dont  nous  primes  le 
texte  aux  archives  du  ministère  de  la  marine,  par  la  communiai- 
tion  que  M.  l'archiviste  voulut  bien  nous  faire  des  Rôles  et  états 
de  service  des  officiers  tués  ou  blessés  sur  mer^  dont  d'Hozier  n'avoit 
pas  eu  l'idée  de  prendre  connoissance,  et  qui  enrichirent  notre 
répertoire  d'environ  deux  mille  noms  fâcheusement  omis.  Quant 
aux  communications  nouvelles  venues  de  familles  intéressées^ 
nous  avons  dû  déclarer  qu'elles  étoieut  réservées  pour  le  volume 
supplémentaire  que  nous  entendons  donner  au  travail  du  dernier 
des  d'Hozier.  > 

Cette  résolution  prise  et  la  publication  décidée,  il  falloit  obtenir 
l'autorisation  du  ministre  des  Beaux-Arts,  alors  M.  le  maréchal 
Vaillant.  Rien  ne  peut  mieux  donner  une  idée  des  longueurs  que 
met>  en  général,  l'administration  française  dans  ses  rapports  avec 


le  public,  (fne  la  nëgociatiou,  le  mot  n'est  point  trop  fort^  entamée 
par  M.  Paris  ponr  obtenir  dn  maréchal  Vaillant  rantorisation  de 
pablier  Vïmpôt  du  sang  et  la  permission  d'emporter  lo  manuscrit 
pour  le  faire  copier. 

La  première  lettre  de  M.  Paris  an  maréchal  est  du  iifémieriMi, 
la  réponse  da  maréchal  est  du  12  février  1866  :  soit  deut  ans 
moins  douze  jours;  encore  était-ce  un  refus.  Après  de  longs  pour- 
parlers»  au  mois  d'août  1867,  le  ministre  des  Beaux-Arts  accor^ 
dait  enfin  <tu  Ca&inet  ^isfongue  l'autorisation  de  publication  de- 
mandée avec  tant  de  constance,  mais  refusait  le  prêt  du  manus- 
crit :  il  fallut  donc  transcrire  ce  manuscrit  à  la  bibliothèque 
même,  long  et  astreignant  travail. 

Le  24  mai  1871  le  grondement  du  canon  se  mêlait  dans  les  rues 
de  Paris  au  crépitement  de  la  mousqaeterie.  De  terribles  catas- 
trophes avoient  eu  lieu  depuis  les  pourparlers  de  M.  Louis  Paris 
avec  le  maréchal  Vaillant.  Uae  dynastie  étoit  tombée;  un  pays, 
puissant  naguère,  avoit  subi  d'affreui  désastres,  et  pour  mettre  le 
comble  à  ces  malheurs  qu'on  aurait  pas  cru  pouvoir  grossir  en- 
core, une  insurrection  criminelle  tentait  de  détruire  par  le  feu, 
\e  pétrole  et  la  poudre,  la  capitale  de  la  France. 

'Donc,  dans  la  nuit  du  23  au  24  mai,  une  bande  de  misérables 
conduits  par  un  incendiaire,  Napias  Piquet,  s'iotroduisoieut  dans 
la  bibliothèque  du  Louvre,  enduisant  de  pétrole  les  parquets,  les 
rayons,  les  livres,  les  manuscrits,  et  meltoient  le  feu  aux  trésors 
inappréciables  entassés  là  depuis  des  siècles,  par  la  sollicitude  de 
DOS  rois.  En  un  instant  l'édifice  est  en  Oamme;  de  cet  immense 
amas  de  papiers  précieux,  il  ne  reste  bientôt  plus  qu'un  peu  de 
cendre,  d'où  s'échappent  de  temps  en  temps,  quelques  jets  d'une 
fumée  empestée. 

El,  au  milieu  de  ces  ruines^  que  pouvait-il  rester  du  manuscrit 
de  d'Hozier  ?  un  peu  de  poussière  emportée  bientôt  par  le  vent. 

M.  Louis  Paris  a  donc  rendu  un  signalé  service  à  l'histoire  de 
notre  pays,  quand  il  a  eu  l'idée  de  faire  copier  le  travail  du  der* 
nier  des  d'Hjzier  :  c'est  ce  travail  qu'il  imprime  aujourd'hui. 

Nous  ne  saurions  trop  recommander  ce  livre  aux  gens  du  monde, 
à  la  noblesse  et  surtout  aux  officiers  :  sa  place  est  indiquée  dans 
toutes  nos  bibliothèques  de  régiment,  car  il  n'est  point  un  corps 
de  notre  armée  qui,  au  moins  par  un  de  ses  membres,  ne  soit 


n  LK  CABINET  HISTOHIQDH. 

signala  daDB  cet  ouTrage  ;  et  mémo,  si  nous  l'osions,  nons  appel  - 
terions  l'attention  bienTeillanie  de  H.  le  ministre  de  la  gnerre,  sur 
ane  poblicaiion  qui  inlëresae  à  un  si  baut  degré  l'armée  française. 
Pour  ceux  de  nos  camarades  qui  s'adonnent  plus  rolootiers  à 
l'élude  des  questions  hiotoriqaes  ou  des  campagnes  des  xvi*,  xvii* 
et  xTiu*  siècles,  ce  llrre  sera  souvent  an  point  de  vue  biographi- 
qne  un  précieux  document  :  nous  le  leur  recommandoDs  particn- 
llërement. 

Pour  nous  mSme,  nous  aurions  peine  à  dire  combien  nons  pre- 
nons intérêt  à  de  telles  pablications  et  quelle  reconnaissauLe  nous 
gardons  aux  hommes  laborieux  et  éminents  qui  les  entreprennent. 
Quand  au  sortir  de  riantes  vallées  et  d^  pay^  leriilos,  le  voyageur 
arrive  à  quelque  coin  désolé  du  désert,  il  regarde  en  arrière  et  se 
console  de  la  monotonie  présente  du  chemin  par  le  souvenir  des 
sites  pittoresques  qu'il  espère  retrouver.  Ainsi  est-it  de  nous. 
Nous  nous  plaisons  aux  récits  de  noire  vieille  gloire  et  de  nos 
grandeurs  premières  :  c'est  dans  le  passé  que  nous  aimons  à  cher- 
cher des  leçons  pour  l'avenir.  Le  respect  des  ancêtres  a  toujours 
été  une  sainte  chose  :  là  est  aujourd'hui  notre  salut  A  tons.  Que 
l'armée  Crançaise  en  particnlier,  ébranlée  par  des  secousses  pas- 
sagères, jette  les  yeux  derrière  elle  et  se  rappelle  son  glorieux 
passé. 

A  Dieu  ne  plaise  que  nous  fassions  l'abnégation,  le  courage  et 
le  patriotisme,  le  monopole  de  nos  anciennes  armées  :  non,  nous 
comptons  aussi,  nous,  les  grands  faits  à  citer  et  de  beaux  exem- 
ples à  snivre.  Mais  ce  qu'il  nous  faut,  c'est  retremper  nos  armes 
aux  grandes  traditions  nationales,  nous  soutenir  de  ce  que  nous 
avons  été  de  ce  que  nous  devons  être.  Là  est  notre  salut  à  tons, 
là,  en  particulier,  est  le  saint  de  la  France  militaire. 


Il 


BEVUE    MENSUELLE. 


V.  —  LETTRES  INÉDITES 

TIRÉES  DES  PAPIERS   DU    PRINCE   FRAnçCIS-SAVIER  DE  SAXE, 
COMTE   DE    LUSACB, 


Ud  jeune  et  laborieux  érudit  de  Troyes,  M.  Thévenot, 
Tient  de  publier  un  volume  des  plus  importanLs  pour  l'his- 
toire delà  fin  du  xviii' siècle  (i):  c'est  l'inventaire  sommaire 
des  archives  de  l'ancien  château  de  Pont-sur-Seine,  confis- 
quées par  décret  révolutionnaire,  et  qui,  depuis  cette  époque, 
sontconservée8audépôtdépartemeataIderAube(2).Gechar- 

(1)  Correspondance  inédite  du  prince  Xavier  de  Saxe,  connu  en  France 
toui  le  nom  de  comte  de  Lasace,  précédée  d'une  nofice  sur  sa  fie,  par 
Al^ne  THivENOT.  Paris,  Dumoulin,  18TS,  l'n-S. 

(2)  Cuique  suum.  H.  Ph.  Guignard,  od  quittant  les  arclijves  du  départe- 
jnent  de  l'Aube  en  1BS2  pour  la  bibliothèque  de  Dijon  dont  il  étoit  nommé 
COOserïBleur,  a  publié  un  Rapport  sur  la  papiers  de  S.  A.  R.  le  prince 
Xavier  de  Saxe,  adressé  à  M.  le  Minislre  de  l'instruction  publique;  et  ï 
la  suite,  le  catalogue  complet  de  ces  mâmeB  archÏTes.  Nous  n'avons  pas 
MUS  les  yeux  l'ouvrage  de  M.  Thérenot  dont  parle  M.  de  Barihelemi,  k  qui 
sons  devons  cette  communicalioD;  mais  il  nous  aurait  surpris  que  l'auteur 
ne  rendit  point  Justice  au  travail  de  H.  Guignaril,  qui,  évidemment,  l'a 
mil  sur  la  voie  et  lui  a  servi  de  guide  dans  sa  publication. 

Il*  vmtt.  Avril  à  Juin  IgTS.  —  Ddcddi.  S 


74  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

trier  appartenoilau  prince  François-Xavier,  comte  de  Lusace, 
lieutenant-général  au  service  de  France,  fiisputné  de  l'Élec- 
teur Auguste,  roi  de  Pologne,  et  frère  de  la  Dauphine. 
M.  Thévenot  s'est  résolument  mis  à  l'œuvre  pour  cataloguer 
ces  documents  qui,  outre  les  papiers  personnels  du  prince, 
et  ses  comptes,  se  composent  d'environ  60,000  lettres  émanées 
de  840  correspondants  différents.  Nous  connaissions  depuis 
longtemps  ce  précieux  dépôt  (1)  et  nous  en  avions  nous-môme 
examiné  de  nombreuses  liasses,  dans  lesquelles  nous  avions 
pris  quelques  copies  :  comme  plusieurs  de  ces  documents 
ne  sont  pas  reproduits  dans  le  volume  de  M.  Thévenot,  nous 
ne  croyons  pas  inutile  de  les  faire  connoitre  ici.  Nous  ajou- 
terons, avant  d'aller  plus  loin,  que  la  publication  de  la 
correspondance  du  comte  de  Lusace  avec  ses  sœurs,  seroit 
du  plus  haut  intérêt  et  piqueroil  la  curiosité  en  éclairant 
singulièrement  l'histoire  intime  de  la  cour  de  Versailles 
durant  le  dernier  tiers  du  xviii*  siècle. 

Nous  donnerons  d'abord  quelques  lettres  du  prince  :  une 
d'abord  qui  a  échappé  à  M.  Thévenot  et  qui  a  un  grand  in- 
térêt pour  sa  biographie.  Le  comte  de  Lusace,  pendant  qu'il 
étoit  co- régent  de  l'électorat  de  Saxe,  épousa  morganati- 
quement  la  dame  d'honneur  de  l'Électrice  douairière,  la 
belle  comtesse  Spinelli  :  son  mariage  fut  reconnu  en  1777. 
Ce  billet  du  17  novembre  1780  donne  la  date  exacte  de 
Tunion  et  fournit  des  détails  assez  curieux  :  il  est  adressé  à 
Pomyer,  secrétaire  de  ses  commandements. 

le  me  suis  marié  le  9  mars  1765.  Il  faut  refaire  la  feuille  de 
Saxe  dans  TAImanach  royal  et  je  paierai  jusqu'à  cinquante  louis. 
J'y  ai  été  omis  et  je  ne  veux  pas  y  être  ajouté  dans  un  erratum. 

(1)  M.  VaUct  de  Viriville  avait,  je  crois,  signalé  le  premier  ce  dépôt  davg. 
ses  Archives  fiistoriques^  et,  quelques  années  après,  M.  Gnigard  en  entre, 
prit  le  classement  général  et  en  publia  un  premier  inventaire  sommair^^ 
dont  M.  Tliévenot  reproduit  les  mentions^  tout  en  leur  donnant  an  autre 
classement. 


-.  T  ^' 


AU  quartier  d*Unna,  ce  16  septembre  1758. 


J'apprens,  moûsieuTy  avec  ime  grande  satisfaction,  que  les 
moavemens  de  l'armée  combinée  dont  tous  êtes  donné  la  peine 
de  me  faire  an  détail  eiact  par  votre  lettre  en  date  du  28  du 
passé,  ont  déjà  en  un  très-bon  effets  comme  on  voit,  par  la  prise 
de  la  forteresse  de  Sonnenstein.  le  me  flatte  qu'elle  sera  bientôt 
tniyie  de  quelque  autre  événement  '  décisif  qui  accélérera  nne 
prompte  évacnation  de  la  Saxe.  Les  nouvelles  de  Tarmée  rus- 
sienne  commencent  à  changer  de  beaucoup,  que  je  me  flatte  que 
cet  événement  n'arrêtera  pas  les  bons  succès  des  opératio^s  en 
Saxe.  Notre  grande  armée  est  toujours  dans  son  ancienne  posi- 
tion de  Recklingsbanssen,  et  ma  réserve  de  même  ici  à  Unna. 
Od  nous  croira  inébranlable  à  l'armée  où  vous  vous  trouvez^  mais 
nous  n'attendons  que  la  suite  de  mouvement  de  l'armée  de  Sou- 

(1)  Ce  jeune  homme  avoit  été,  en  1782,  reçu  dans  Tordre  de  Malte  et 
nommé  sous-lieutenant  aux  carabiniers  :  il  avoit  un  vif  désir  d'entrer  dans 
les  ordres  :  a  II  est  impossible,  disoit-il,  d'après  le  récit  de  Pomyier^  d'avoir 
de  la  religion  au  service^  car  l'on  se  mocque  de  moy  dès  que  Ton  me  volt 
tirer  à  la  messe  mon  petit  livre,  car  on  n'y  alloit  que  par  usage^  et  non  pour 
y  prier  sans  se  ridiculiser.  » 


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LBTTBES  CNEDITES.  73 

En  1781  le  roi  consentit  à  naturaliser  les  sept  enfants  da 
comte  de  Lusace  et  il  paroit  ne  pas  avoir  été  longtemps  à  le 
regretter  :  le  22  août  1782,  Tun  d'eux  mourut  au  moment 
où  il  allait  être  pourvu  d'une  abbaye  :  on  se  hâta  alors  de 
réclamer  sa  succession  pour  un  autre  et  en  même  temps  on  '■  '\ 

cherchoit  à  marier  Tune  des  filles  avec  un  fils  du  duc  de 
Lé  vis,  projet  vivement  soutenu  par  le  comte  de  Vergennes  et 
par  le  duc  de  Montpezat.  Louis  XVI  résistoit  et  le  secrétaire  \ 

Pomyer  en  rendoit  compte  dans  cette  intéressante  lettre  du 
3  février  1783,  au  sujet  de  la  visite  rendue  par  le  jeune 
prince  au  roi,  le  l®*"  janvier  précédent  (1)  :  nous  donnerons 
ensuite  deux  lettres  du  prince  relatives  à  la  guerre  de  Sept 
Ans,  pendant  laquelle  il  commanda  tin  corps  de  10,000 
Saxons  à  la  solde  de  la  France  : 


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76  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

i>ise  qui  marche  en  force  au  corps  da  prince  d'Henbourg  et 
s'est  déjà  retiré  à  grands  pas  dans  l'Hannovre  à  Eimbeix  où  le 
prince  de  Soubise  a  oacnpé  Gottingen.  Je  sais>  avec  une  vérita- 
ble estime,  monsieur,  votre  affectionné. 

Xavier  P.  P.  S. 

Au  quartier  général  de  Werle,  ce  28  septembre  1758. 

J'ai  reçu,  mon  cher  colonel  (i),  votre  lettre  en  date  du  6  de  ce 
*moi^  concernante  la  prise  du  Sonneinstein  qui  facilitera  peut-être 
beaucoup  la  continuation  des  opérations  en  Saxe,  auxquelles,  à  ce 
que  j'espère,  ce  long  retardement  de  Texécution  ne  donnera  pas 
atteinte.  La  plus  part  des  corps  de  l'armée  du  roi  où  je  me  trouve 
sont  en  mouvement.  En  conséquence  des  ordres  du  maréchal, 
je  me  portai,  le  29  de  ce  mois,  avec  ma  réserve,  du  camp  d'Unna, 
en  avant  à  Werll  dans  le  camp  dont  j'avois  déjà  pris  la  reconnois- 
sance  depuis  quinze  jours.  Je  fus  remplacé  le  même  jour,  23^  parle 
duc  de  Fi  tz- James,  avec  quatre  brigades  sous  ses  ordres^  que  le  prince 
de  Beauffremont  releva  à  Dortmond  avec  deux.  Ma  position  est  as- 
sez avantageuse  :  la  droite  en  avant  de  Werll  appuyant  à  un 
ravin,  et  la  gauche  jusqu'à  des  bas-fonds  coupés  de  ruisseaux^ 
que  pour  plus  de  sûreté  j'ai  fait  couvrir  de  redoutes  et  de  flèches 
sur  son  front.  Selon  les  avis  qui  me  parviennent,  le  général 
d'Oberg  s'est  porté  sur  le  Weser  avec  son  corps,  et  la  garnison  de 
Lippstadt  consiste  en  quatre  régiments  hessois  et  hannovriens. 
Telle  est  à  peu  près  notre  position,  qui  pourrait  bien  se  changer 
en  peu  de  temps  pour  agir  de  plus  en  plus  de  concert  avec  le 
prince  de  Soubise.  Sontinuez^  mon  cher  colonel,  à  me  faire  ce 
plaisir  par  la  suite  des  nouvelles  de  ces  armées,  qui  devroient 
bien  devenir  plus  satisfaisantes,  vu  tous  les  bons  moyens  que 
ces  deux  armées  ont  en  main. 

Je  suis,  mon  cher  colonel,  votre  très-affectionné. 

Xavier. 

Puis  deux  billets  à  sa  sœur  Christine^  abbesse  de  Remire- 
mont  : 

(1)  Le  colonel  de  SeyfTer,  son  aide  de  camp. 


LETTRES  INEDITES*  77 

Poar  ne  pas  vous  aonuyer  par  une  plus  longue  lettre,  je 

vous  dirai  succinctement  que  samedi  matin  je  suis  parti  de  Corn- 
piègne  pour  aller  à  Villers-Colterels,  chez  le  duc  d'Orléans,  avec 
qui  j'ai  chassé  le  cerf  ce  jour-là,  et  quoique  les  chiens  ont  très- 
bien  chassé  pendant  deux  heures,  nous  l'avons  pourtant  manqué; 
or  sommes  revenus  les  mains  vides;  le  soir  j'y  ai  soupe  en  très- 
belle  et  nombreuse  compagnie*  Hier  il  y  a  eu  comédie  de  dames 
et  cavaliers,  aussi  bien  jouée  que  possible.  La  première  pièce 
étoit  la  Surprise  de  Vamour,  où  M.  de  Pons  et  madame  de  Blot  ont 
fait  les  rôles  de  chevalier  et  de  la  veuve  à  ravir;  la  seconde  étoit 
VAvocat  Patelin  (Palatin)^  dans  laquelle  le  duc  d'Orléans  a  fait  le 
marchand  Guillaume  parfaitement  bien.  Après  le  soupe,  et  être 
resté  encore  quelque  tems  spectateur  du  jeu^  j'en  suis  reparti  à 
deux  heures  du  matin  et  suis  arrivé  ici  à  huit  heures^  où  je  reste- 
rai jusqu'à  mardi  que  je  vais  à  Ghantili  chez  le  prince  de  Gondé  où 
id  roi  sera  jusqu'au  18^  qu'il  retournera  à  Compiègne  où  j'irai 
aussi  le  même  jour  pour  y  rester  jusques  à  la  Saint-Louis... 

Xavier. 
Paris,  ce  9  août  1769. 

Vous  aurez  vu  sans  doute  le  bel  ouvrage  de  M.  Necker 

de  son  compte  rendu  au  roy,  qui  lui  fait  le  plus  grand  honneur  et 
donnera  bien  de  la  confiance  à  ses  opérations 

De  Pont,  le  U  mars  1781. 

Nous  avons  trouvé  dans  ces  papiers  une  intéressante  rela- 
tion de  la  bataille  navale  d'Ouessant,  au  sujet  de  laquelle 
le  comte  de  Lusace  adresse  ce  billet  defélicitation  au  duc  de 
Chartres  : 

Monseigneur,  j'apprends  dans  l'instant,  avec  le  plus  grand 
plaisir  vos  succès  et  le  combat  qui  vient  d'être  donné  par  la  flotte 
du  roy.  Je  m'empresse  de  vous  dépêcher  M.  le  marquis  de  Caus- 
sennesy  officier  de  mon  état-major^qui,  j'espère,  pourra  encore  vous 
joindre  à  votre  passage  à  Saint-Jouan,  et  je  le  charge  de  vous  té- 
moigner toute  la  joye  que  j'ay  de  la  gloire  que  vous  venez  d'ac- 


^  ■  1 


Vï  t 


■M 


78  LE^ABINKT  HISTOBIQUB. 

quérir  et  des  avantages  qui  en  doiyent  rejaillir  poar  le  bien  du 
service  du  roy. 

Ace  moment  le  comle  de  Lusace  commandoit  en  chef  Far- 
mëe  de  Bretagne  :  il  avoit  sous  ses  ordres  deux  divisions  : 
Tune  sous  ses  ordres,  comprenant  huit  bataillons  avec 
MM.  de  Diesbach  et  de  Falckenhays,  maréchaux  de  camp  ; 
l'autre  aux  ordres  du  marquis  de  Castries,  avec  le  môme 
effectif,  et  MM.  de  Puységur  et  de  la  Ferronnays,  maré- 
chaux de  camp.  MM.  de  Caussenne,  de  Chateigner  et  deBauf- 
fôvent  formoient  sont  état-major. 

Relation  envoyée  au  comte  de  Lusace  sur  le  combat 

d'Ouessant  (1). 

Le  27  juillet,  à  quatre  heures  du  matin,  les  vents  à  l'ouest  avec 
apparence  de  beau  temps^  les  ennemis  à  TË.-N.-E.,  deux  lieues 
sous  le  vent  de  l'armée  du  roy,  Tarmée  en  bataille,  les  amu- 
res à  bâbord.  M.  d'Orvilliers  s'estanl  aperçu  que  l'amiral  an- 
glois  avoit  fait  larguer  le  vaisseau  de  teste  de  son  armée,  et  suc- 
cessivement tous  ses  vaisseaux,  jugea  dès  lors  que  l'intention 
de  l'amiral  Keppel  estoit  de  s'eslever  en  échiquier  tribord,  les 
amures  bâbord,  pour  attaquer  le  serre-file  de  l'armée  françoise,  et 
combattre  tous  les  vaisseaux  en  détail,  en  montant  de  la  qiieue  à 
la  teste.  11  projetta  de  rompre  cet  échiquier  et  l'ordre  de  bataille 
qui  devoit  en  résulter;  et  voulant  augmenter  la  confiance  et  les 
espérances  de  l'amiral  anglois,  il  .ordonna  une  contre  marche, 
lof  pour  lof,  qui  le  rapprochoil  de  Tennemy. 

Dès  que  la  contre  marche  fut  bien  marquée,  l'armée  angloise  se 
couvrit  de  voiles  pour  s'élever  au  vent. 

M.  d'Orvilliers  acheva  son  mouvement  et  fit  le  signal  de  se 
mettre  en  bataille  dans  l'ordre  renversé,  les  amures  à  bâbord, 
en  revirant  tous  ensemble.  Par  cette  manœuvre  qui  rompoît  tous 
les  projets  de  l'ennemy,  il  donnoit  à  sa  ligne  toute  la  force  qu'elle 

(i)  Les  Angloif  iiToitnt  29  vaiMeaux 


LETTRES  INÉDITES*  79 

poayoit  ayoîr^  et  faisant  serrer  de  près  l'escadre  bleue  commaa- 
dée  par  Mgr  le  duc  de  Chartres,  par  le  corps  de  bataille  et  l'es* 
cadre  blanche  et  bleue  commandée  par  M.  le  comte  du  Chaffaut, 
Cette  position  lui  donnoit  sur  Tarmée  ennemye  les  avantages 
qu'elle  avoit  cru  prendre  sur  l'armée  françoise. 

L'armée  ennemie  ayant  donné  vent  devant  toute  à  la  fois,  la 
teste  se  présenta  pour  attaquer  l'escadre  bleue,  mais  elle  la 
trouva  en  bataille,  trop  bien  formée  pour  craindre  d'être  coupée. 

L'armée  angloise,  trompée  dans  son  attente,  prolongea  /forcé- 
ment à  bord  opposé  Tarmée  du  roy. 

Le  feu  commença  au  centre  de  Tescadre  bleue  par  le  vaisseau 
le  Saint'Es][yrit,  commandé  par  Mgr  le  duc  de  Chartres,  et  conti- 
nua successivement  dans  toute  la  ligne. 

Le  feu  fut  vif  de  part  et  d'autre,  celuy  de  l'armée  du  roy  a 
paru  mieux  servy,mais  la  position  des  Anglois  sous  le  vent  estoit 
plus  avantageuse  pour  le  service  des  premières  batteries  et  par* 
ticalièrement  de  celles  de  leurs  vaisseaux  à  trois  ponts. 

Le  général  françois,  voulant  priver  les  Anglois  de  cet  avantage 
du  vent,  fit  signal  à  l'escadre  bleue,  d'arriver  par  un  mouvement 
successif,  et  à  toute  l'armée  de  se  ranger  à  l'ordre  de  bataille, 
l'amure  à  tribord.  Ce  mouvement  qui^  dans  la  suite,  fut  bien 
exécuté,  fut  cependant  trop  lent  pour  pouvoir  attaquer  l'arrière- 
garde  ennemie^  comme  le  général  se  Testoit  proposé.  Mgr  le  duc 
de  Charles,  s'estant  aperçu  de  la  lenteur  de  ce  mouvement,  répéta 
le  signal  pour  le  pressef.  Il  poussa  à  pouppe  du  vaisseau  la  Bre* 
tagne;  M.  d'Orvilliers  lui  dit  que  son  intention  étoit  de  continuer 
l'ordre  de  bataille  sous  le  vent.  Le  prince  prit  alors  la  teste  de 
Farmée  et  fut  suivi  de  tous  les  vaisseaux  qui  se  mirent  succès- 
tivemént  à  leurs  postes.  Les  ennemis  qui  avolent  déjà  viré  pour 
charger  Tarrière-garde,  furent  arrêtés  dans  leur  mouvegneat  en 
voyant  Tordre  de  bataille  si  régulièrement  formé.  L'amiral  anglois, 
ainsi  forcé  de  faire  un  mouvement  rétrograde,  profita  de  sa  posi- 
tion au  vent  pour  se  rallier  à  l'ordre  de  bataille  qu'il  parvint  à 
former  avec  le  temps. 

Depuis  trois  heures  après  midy  ji^ques  à  la  nuit,  l'armée  da 
roy  présenta  un  second  combat  estant  dans  le  pins  bel  ordre 


80  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

possible;  Tamiral  anglois  le  refasa  constamment,  profita  de 
Tavantage  du  vent  pour  s'éloigner  et  de  l'obscurité  de  la  nait  pour 
abandonner  le  champ  de  bataille.  L*armée  da  roy  resta  tonte  la 
nait  avec  très -peu  de  voiles,  faisant  peu  de  chemin  et  couverte  de 
feux  pour  marquer  sa  position.  Au  jour  on  ne  vit  plus  les  en- 
nemis. 

Billets  de  Charles-Christian-Joseph-Ignace-Eugène-Fran- 
çois-Xavier de  Saxe,  duc  de  Courlande  par  sa  femme,  frère 
du  comte  de  Lusace  : 

Marly,  10  janvier  1770. 


•••  •• 


Le  roi  est  ici  depuis  avant-hier  au  soir  par  un  froid  si  vif 
que  quoique  je  suis  à  côté  de  la  cheminée,  j*ai  les  doigts  gelés.  Il 
y  a  eu  un  débordement  si  terrible  de  la  Seine  que  le  jour  de  Tan 
Ton  ne  pouvoit  plus  passer  sur  le  pavé  le  long  du  Cours  de  la 
Reine,  et  que  les  voitures  de  Paris  à  Versailles  ont  été  obligées  de 
faire  des  détours  considérables 

Paris,  20  février. 

Ce  n'est  pas  sans  regret  que  je  quitterai  Paris,  car,  plus  j'y  suis, 
plus  je  m'y  plais.  Les  plaisirs  du  carnaval  ne  sont  pas  bien  vifs, 
mais  le  bal  de  l'opéra  est  cependant  assez  rempli.  J'en  manque 
le  moins  que  je  puis.  Et  les  voyages  de  chaque  semaine  du  roi  à 
Marly,  et  les  dîners  et  soupers  en  ville  font  que  je  ne  saurois 
m'ennnïer  un  instant.  J'ai  été  hier  à  Saint-Denis  voir  les  tom- 
beaux des  rois,  et  les  bénédictins  m'ont  donné  le  plus  délicieux 
dîner  maigre  qu'il  soit  possible.  Turpin,  son  frère  Lowenthal  et 
Wielshorsni  en  étoient,  et  nous  sommes  revenus  un  peu  gais 
tous 

Paris,  29  mars  1770. 

J'ai  pris  congé  mardy  dernier  da  roy  à  Versailles,  et,  le  jour 
précédent,  de  toute  la  famille  royale  et  de  MM.  les  habitans  et  ha- 
bitantes de  l'immense  château.  Nous  avons  l'hyver  en  plein  et 
de  la  neige  plus  qu'au  mois  de  janvier.., 


i..« 


LETTRES  INÉDITES.  81 

Lettres  de  la  princesse  Christine  de  Saxe,  abbesse  de  Rémi- 
remont  (1735-1782),  qui  vint  de  Plombières  passer  en  1762 
quelque  temps  à  Versailles.  M.  Théyenot  a  donné  plusieurs 
billets  très-intéressants  de  cette  période. 

De  Plombières,  18  juillet. 


•  ...• 


Pour  mes  amusements  je  bois  tous  les  matins  six  grands 
verres  d'eau  chaude;  ensuite  je  me  baigne  deux  heures,  je 
m'habille,  avec  mes  dames,  j'y  joue,  je  me  promène;  après,  s'il 
fait  beau,  je  soupe,  et  enfin  je  me  couche.  J^entens  aussi  tons  les 
matins  une  messe,  mais  c'est  la  plus  courte  que  je  puisse  at- 

trapper 

Chbistine. 

Fontainebiean,  15  novembre  1762. 

Voilà  notre  séjour  de  Fontainebleau  finy  ;  je  pars  pour  Ver- 
sailles après  avoir  cacheté  cette  lettre.  Nous  avons  eu  ici  toutes 
sortes  de  spectacles,  comédies  italiennes,  françaises,  tragédies, 
opéra-comique,  Psyc/i^,  qui  est  un  acte  en  musique  français,  et  même 
des  marionnettes  :  deux  bals,  un  chez  M.  de  Civrac  et  l'autre  chez 
le  maréchal  de  Duras.  Ce  dernier  étoit  charmant:  j'y  aidansécomme 
une  enragée  jusqu'à  quatre  heures  du  matin.  Il  y  avoit  aussi  un 
ballet  de  dames  et  de  cavaliers  allégoriques  à  la  Paix;  c'étoit  un 
quadrille  de  François  :1a  duchesse  Mazarin  et  M.  d'Ëntraigues,  An- 

glois;  la  princesse  Chim et  j'ai  oublié  sa  moitié.  Espagnols; 

on  baron  suédois  et  madame  la  comtesse  de  Stainville, allemande; 
la  comtesse  de  Duras  et  M.  de  Polignac.  A  ce  quadrille  s'est 
jointe  une  Savoyarde  qui  étoit  Mme  de  Tessé  la  jeune. 

Versailles,  2^  féyrier  1774. 

Notre  carnaval  a  fini  gaiement,  le  lundi,  au  bal  de  Mme  de 

Noaiiles;  nos  neveux  et  nièces  mariées,  avec  quelques  dames 
et  messieurs,  ont  fait  un  quadrille,  tous  vêtus  de  satin  blanc,  selon 
la  coutume  du  tems  d'Henri  IV.  Ils  ont  donné  deux  ballets,  et 
étoient  au  mieux.  M.  le  Dauphin  n'étoit  pas  reconnaissable.  Le 


M 


.1         ■        ■'■,'■ 


82  LB  GABINBT  HISTORIQUE. 

mardi  gras  le  même  quadrille  a  été  répété  aa  bal  de  M.  le  Dau- 
phin... Vendredi  j'ay  été  à  Saint-Denys  chez  Mme  Louise,  qui  se 
perte  à  merveille,  mais  je  me  contente  toujours  encore  de  l'ad- 
mirer, sans  être  tentée  le  moins  du  monde  de  Timiter...  Le  même 
jour  je  suis  allée  souper  en  partie  fine  chez  Mme  la  comtesse  de 

Forcalquier,  rien  qu'avec  Mme  Bylon  et  le  Saxon L*£lectrice 

Palatine  me  mande  que  par  la  cour  de  Vienne  ma  sœur  Cunégonde 
sera  coadjutrice  d'Essen  et  Thorn  :  Cueu  ne  m'en  a  rien  dit  en- 
core Vous  savez  qu'Amélie  est  mariée.  Dites-moi,  je  vous  prie,  si 
FEIecteur  vous  en  a  fait  pari.  Le  prince  devoir  arriver  le  i2  ma- 
tin, dîner  en  famille,  être  marié|le  même  soir,  sans  nulle  céré- 
monie dans  la  chapelle  de  l'Electeur,  souper  dans  le  cabinet,  se 
coucher  et  rester  au  plus  un  ou  deux  jours.  Il  ne  de  voit  y  avoir 
ni  gala,  ni  rien  :  il  n'y  avoit  gala  que  pour  la  déclaration,  et  table 
de  famille.  La  noce  de  la  ûlle  d'un  cordonnier  sera  sûrement  plus 
coûteuse  que  celle  de  la  sœur  de  l'Electeur.... 

Christine. 


)  ' 


Billet  de  la  princesse  Cunégonde  de  Saxe,  abbesse  de 
Thoryn  et  d'Essen,  à  son  frère. 

29  décembre  1703. 

Je  suis  très-choquée,  mon  cher  frère,  de  ce  que  vous  me  dites 
que  nos  Prussiens  vous  laissent  peu  de  temps  libre  :  en  vérité,  ce 
ne  sont  pas  les  nôtres,  et  je  le  souhaite,  plus  loin  que  je  ne  le  puis 
penser  :  Je  ne  doute  pas  que  tout  notre  pays  ne  dise  de  oiême, 
car  malheureusement  il  se  ressent  du  poids  de  leur  joug  de  plus 
de  jour  en  jour. 

Nous  reproduirons  ensuite  quelques  billets  de  Marie-Xo- 
sèphe  de  Saxe,  femme  du  Dauphin  (1731-1767),  dernière 
soeur  du  comte  de  Lusace  :  elles  sont  adressées  au  comte 
de  Fontenay,  ambassadeur  de  Pologne  à  Versailles,  et  ont 
trait  aux  événements  4e  la  guerre  de  Saxe. 


/ 


LETTRES  INÉDITES.  83 

Ce  26. 

On  a  bien  raison  de  dire  :  tel  maître,  tel  valet,  car  le  maître  et 
son  facloium  nous  traitent  avec  un  égal  mépris.  J'avois  bien  rai- 
son de  dire  que,  quand  une  fois  ce  vicomte  seroit  avec  mon  frère, 
je  n'anroi  plus  de  nouvelles  de  Iny.  Cependant  je  comptois  un 
P^u  plas  sur  l'exactitude  du  coquin,  sauf  le  respect  qui  iuy  est  dû. 

Ce  17. 

M.  de  Mail  ly  ne  m'a  remis  votre  lettre  et  les  incluses  que  ce 
matin  à  dix  heures,  et  il  m'a  avoué  qu'il  les  avoit  oubliées  hier 
pour  écouter  la*  nouvelle  de  Cassel  que  je  vou^  ai  fait  mander  par 
la  petite  laide.  Heureusement  j'avois  écrit  hier;  ainsi  je  n'ai 
ajoutée  qu'un  mot  de  la  nouvelle.  Les  fonds  étoient  prêts;  aussi 
lei2,  le  vicomte  m'a  fait  horreurs  avec  la  compagnie  nombreuse 
qa'il  possédoit  dans  sa  chambre  à  Corbach.  M.  de  Ch.  (i)  m'a  dit 
que  les  commissions  de  mon  frère  seroient  faites,  mais  quand  ? 
Dieu  le  sçait,  car  César  n'est  pas  si  expédilif  que  Cicéron. 

Qu'est-ce  que  ce  radotage  que  mon  frère  fasse  la  campagne  à 
l'armée  de  Soubize?  Vous  sçavez  l'opinion  que  j'en  ai.  J'espère 
pourtant  que  mes  deux  dernières  lettres  arriveront  avant  cette 
armée  et  qu'elles  Iuy  feront  changer  de  pensée.  Mon  Dieu  !  qua 
ces  noms  de  Durand-bek-Benorl  et  cetera,  m'enuyenti  Mais 
puisque  l'on  a  tant  de  preuves  convaincantes  de  la  mauvaise  foy 
du  premier,  qu'on  les  produise  donc,  et  qu'on  n'en  parle  plus  ! 
Adieu. 

Depuis  longtemps  accoutumée  à  sacrifier  mon  bonheur  au  bien 
de  ma  patrie,  je  suis  prête  à  travailler  moy-même  à  m'àter  l'uni* 
que  consolation  que  je  pou  vois  .espérer  au  milieu  de  tant  de 
chagrins.  Voyez  si  Ton  veut  goûter  le  projet  du  comte  de  Fle- 
miDg  :  faites  tous  vos  efforts  pour  m'arracher  le  cœur  :  il  est  en- 
core assez  ferme  pour  préférer  son  devoir  à  son  bonheur,  et  il 

(1)  M.  de  ChoiteoL 


84  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

aura  da  moins  la  consolation  qu'il  sçalt  se  faire  la  rictime  des  in- 
térêts de  ce  qu'il  aime.  Adieu  Je  ne  sçais  ce  que  je  dis,  mais  ne 
craignez  aucune  faiblesse  de  ma  part^  du  moins  à  l'extérieur^  et 
dans  les  démarches  qu'il  faudra  faire. 

Par  la  dernière  lettre  de  ma  mère,  qui  étoit  du  28*  Je  sçavois 
que  le  roi  de  Prusse  devoit  revenir  ce  jour-là  à  Dresde,  et  dès 
lors  je  me  suis  attendu  à  apprendre  quelques  horreurs  nouvelles  ; 
celle  de  l'incendie  du  pont  me  fait  beaucoup  de  peine,  car,  outre 
les  raisons  plus  solides  que  vous  me  mandez,  je  le  regrette  parce 
que  je  l'aimois  et  ne  l'ai  jamais  vu  ni  passé  sans  plaisir.  Je  ne 
connois  pas  non  plus  M.  de  Schweinberg  :  plût  au  ciel  que  le 
prince  Charles  fit  quelque  chose  qui  puisse  le  remettre  bien  dans 
mon  esprit.  Hélas,  peut-ôire  auroit-il  pu  empêcher  ces  derniers 
malheurs,  mais  il  faut  se  soumettre  aux  ordres  de  la  Providence, 
c'est  le  plus  sûr  moyen  d'obtenir  la  protection  de  Dieu.  J'ai  vu 
une  lettre  de  Tarmée  de  Soubise  où  on  mande  qu'on  attend 
le  roy  de  Prusse  et  qu'on  ne  reculera  pas  devant  luy.  Mon  Dieu, 
que  de  sujets  de  frayeur  de  tout  côté  :  vous  voyez  que  je  suis  au- 
jourd'hui dans  mes  jours  sombres,  ainsi  je  ne  veux  pas  vous  en 
dire  davantage,  parce  que  vous  vous  moqueriez  de  moi,  et  que 
cela  ne  me  guériroit  de  rien. 

Ne  me  parlez  plus  du  prince  Charles,  ça  m'ennuie  de  le  porter 
toujours  à  confesse.  Je  n'ai  point  eu  de  copie  de  la  convention  des 
armées,  on  ne  m'envoie  jamais  rien.  Il  y  a  longtemps  que  je  suis 
informée  de  la  mauvaise  conduite  de  M.  le  Dauphin  et  des  visites 
matinales  qu'il  reçoit  :  cela  est  scandaleux  et  j'en  suis  tout  à  fait 
inquiette.  Je  ne  Ten  recevrai  cependant pasplus mal  demain,  car  il 
faut  dissimuler.  On  m'assure  qu'il  n'y  avoit  plus  que  2  à  300 
Prussiens  en  Saxe  :  je  n*en  crois  rien,  mais  jevoudroisbien  avoir 
des  nouvelles  de  ce  pauvre  païs. 

De  savoir  ma  famille  hors  des  griffes  du  vautour  qui  nous  dé- 
vore seroit  assurément  une  grande  consolation  pour  moy,  mais 
j'en  doute,  et  je  tremble  des  premières  nouvelles  que  nous  au- 
rons de  ce  malheureux  pais  :  le  jour  que  les  Prussiens  nous  disent 


LETTRES  INÉDITES.  85 

devoir  être  à  jamais  mémorable  dans  notre  histoire^  sera  sans 
doute  marqué  par  une  catastrophe  inouïe.  Il  n'y  a,  certes,  d'hor- 
reur qui  ne  m'aye  passé  par  la  tête.  Je  crois  que  l'on  se  presse 
beaucoup  pour  les  éveschés  qu'on  destine  à  mon  frère  Albert  :  sa 
vocation  ne  me  paraît  pas  fort  décidée. 

Ce  1"  féyrier  1758. 

Si  j'avois  l'âme  de  ma  sainte  mère,  je  remercierois  le  bon  Dieu 
des  chagrins  redoublés  qu'il  luy  plaît  de  m'envoyer  ;  j'avoue>  avec 
grand  regret,  que  je  suis  encore  loin  de  cette  perfection.  Tout  ce 
que  je  peux  faire,  c'est  de  les  lui  offrir  et  de  le  prier  de  recevoir 
mes  souffrances  en  satisfaction  des  péchés  par  lesquels  je  l'of- 
fense tous  les  jours.  Je  vous  ai  dit  hier  que  j'avois  du  chagrin  ; 
il  ne  regardoit  que  moy,  et,  quoiqu'il  fût  bien  vif  pour  un  cœur 
aussi  tendre  que  le  mien,  celuy  que  me  causent  les  justes  inquiétu- 
des de  Mme  de  Muiszeech  l'emporte,  puisqu'il  regarde  l'intérêt  d  e 
mon  père.  Que  voulez-vous  que  je  dise  à  l'abbé  :  aidez*moy, 
car  ma  pauvre  tête  n'y  est  plus  ;  je  voudrois  que  vous  puissiez 
ne  jamais  sortir  de  Versailles;  Tabbé  ne  voudra  peut-être  pas 
convenir  de  tout  cela  :  il  me  demandera  comment  j'en  suis  in- 
formé. Mme  de  Muiszeech  ne  veut  pas  être  nommée.  M.  le  Dau* 
pliin  me  désespère,  je  ne  sais  plus  où  j'en  suis.  Tâchez  de  venir, 
si  vous  le  pouvez,  ou  mandez-moi  demain  ce  qu'il  faut  que  je 
dise,  car  je  vous  avoue  que  ma  tête  n'y  est  plus. 

15  juillet  1758. 

Ma  mère  a  déjà  été  la  victime  de  cette  guerre;  sa  mal- 

tieureuse  fille  résiste  à  tous  ces  maux,  et  peut-être  que  ceux  que 
j'éprouve  sont  encore  plus  vifs  que  les  siens.  Je  n'ai  pour  les  dé- 
peindre qu'un  mot  à  dire  :  je  suis  également  bonne  Françoise  et 
bonne  Saxonne. 

Si  le  czar  s'avisoit  de  vouloir  commander  seul  son  armée,  on 
pourroit  espérer  de  sa  part  des  sottises  qui  nous  délivreroient  de 
ce  fléau  nouveau,  mais  ou  M.  de  Fleming  a  raison  dans  l'idée  qu*il  a 
de  l'entrevue,  ou  le  roi  de  Prusse  l'en  détournera  tout  à  fait,  ou  en* 


86  LE  GABINBT  HiST(^QUB. 

fin  il  lai  donnera  an  mentor  de  sa  main,  et  lay  ordonnera  de  lay 
obéir  exactement,  ce  que  son  pupille  ne  manquera  pas  de  faire, 
par  l'aveugle  soumission  qu'il  a  pour  &  M.  le  roy.  Je  suis  con- 
vaincue que  l'une  de  ces  trois  choses  arrivera.  Peut-on^  sans  in- 
discrétion, demander  qui  est  cet  ami  qui  s'intéresse  si  fort 
à  nous? 

J'ai  été  si  confondue  du  ridicule  spectacle  que  j'ai  donné  le  jour 
qu'on  a  appris  la  bataille,  que  j'esperois  que  du  moins  on  ne  fe- 
roit  pas  des  moqueries  de  ma  douleur  en  l'appellant  héroïsme^  car 
on  m'a  prouvé  que  la  sensibilité  que  j'ay  eu  de  voir  échapper  à 
mon  frère  cette  occasion  d'acquérir  de  la  gloire,  étoit  une  folie, 
puisque  sa  réputation  étoit  faite^  et  que  l'aimant  aussi  tendrement 
que  je  fais,  jedevois  être  bien  aise  quand  il  ne  s'épargne  pas,  que 
je  commence  à  croire  qu'on  a  raison  et  que  je  ne  suis  qu'une 
bête  de  m'être  livrée  d'abord  à  un  sentiment  qui^  pourtant,  ne 
naissait  que  de  ce  tendre  amour  que  j'ay  pour  luy.  Si  cela  est  en 
mon  pouvoir  de  l'aimer  plus  pour  moy  que  pour  luy,  je  m'en  cc»r- 
rigerai,  mais  j'en  doute;  du  moins  je  ne  serai  plus  si  folle  que 
de  faire  connoître  mes  sentiments,  mais  à  présent  il  m'épargnera 
cette  peine  et  me  remplira  du  même  principe. 

Vous  scavez  que  je  ne  me  fâche  jamais  quand  on  me  fait  con- 
noître mes  fautes  ;  celle  que  vous  me  reprochez  est  du  nombre 
de  celles  qui  me  peuvent  être  excusées.  Je  me  suis  fiée  au  lien, 
car,  malgré  toutes  les  injures  que  je  lui  ay  dites,  j'ai  compté  sur 
sa  probité.  Je  suis  si  peinée  et  si  inquiète  de  tout  ce  qui  se  passe, 
et  si  excédée  de  M.  le  Comte  que  ma  bile  s'est  évaporée  malgré 
moy.  Ah  I  mon  Diea,  que  ne  prend-il  les  sentimens  de  l'homme 
que  j'ay  vu  hier  au  soir.  Me  voilà  retombée  dans  mes  lamenta- 
tions; ce  qui  m'a  le  plus  affligée  hier  dans  ma  conversation  avec 
Martange,  c'est  que  je  prévois  que  tous  mes  efforts  sont  inutiles 
et  que  jamais  on  se  raccomodera  avec  les  ministres  de  France, 
puisque  sûrement  ils  feront  toujours  les  mêmes  roeomandationset 
qu*on  les  fera  toujours  regarder  comme  contraires  à  l'autorité  du 
roy.  Tout  ce  que  je  prévois  de  plus  agréable^  c'est  que  de  tous 


LETTRES  INÉDITES.  87 

Jes  côtés  j'aurai  da  chagrin  :  je  youdroîs  non-seulement  soute- 
nir, mais  augmenter  l'autorité  de  mon  père  au  prix  démon  sang  : 
c'est  le  désir  de  sa  fille  ;  j^  ne  puis,  ni  ne  dois  empêcher  la  France 
d'avoir  un  parti  en  Pologne  :  ce  sont  les  sentimens  que  doit  avoir 
la  femme  da  Dauphin.  Or>  comme  ni  l'un  ni  l'autre  s'accordent 
ensemble^  ou,  pour  mieux  dire,  comme  on  ne  croit  pas  pouvoir 
les  accorder,  et  que  je  serai  toujours  fille  et  femme,  je  ne  vois 
d'autre  fin  pour  moy  que  d'être  placée  dans  le  livre  que  je  vous 
ai  montré.  Je  vous  permets  de  le  dire  à  Martange  (i). 

Les  lettres  du  comte  Fleming  (2)  tous  prouvent  que  je  n'avois 
pas  tant  tort  de  dése&pérer  de  la  délivrance  de  ma  malheureuse 
patrie.  Le  roy  m'avoit  assommée  par  cette  nouvelle  vendredi 
an  soir  et  me  l'avoit  donnée  avant  souper  en  guise  de  quinquina. 

Nous  reproduisons  cette  lettre  de  madame  de  Marsan  au 
comte  de  Lusace  : 

24  janvier. 

Hooseigneur,  l'attachement  que  j'ai  voué  à  madame  la  Dau- 
phine  peut  seul  me  faire  exister  après  la  perte  irréparable  que 
nous  venons  de  faire.  La  douleur  de  cette  respectable  et  adora- 
ble princesse  m'a  presque  fait  oublier  tout  ce  qui  pouvoit  me  tou- 
cher personnellement  :  sa  religion  et  sa  foy  l'ont  contenue  dans  , 
desmomens  aussi  cruels  en  luy  fesant  envisager  le  bonheur  dont 
joait  M.  le  Dauphin.  Elle  ne  peut  en  douter  et  se  rappelle  sans 
cesse  toutes  les  vertus  qu'il  n'a  cessé  de  pratiquer  avec  tant  de 
constances  pendant  sa  vie  et  dont  il  a  donné  des  preuves  si  héroî- 
qaes  dans  sa  maladie  et  jusques  à  son  dernier  soupir,  qui  sera  à 
jamais  l'objet  de  notre  admiration  et  de  nos  regrets.  Madame  la 
Daaphiae  veut  bien  me  permettre  de  partager  tous  ces  sentiments 
et  de  znesler  mes  larmes  aux  siennes»  mais  c'est  une  faible  res- 
source,  et  je  suis  désolée  qu'elle  soit  privée  de  celles  qu'elle  trou- 

(1)  Le  général-major  de  Martange,  chargé  des  affaires  du  comte  de  Lu* 
sace  à  Paris. 
[2]  Ministre  du  roi  de  Pologne  à  Vienne. 


88  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

yeroit  en  Y.  A.  R.  ;  son  unique  consolation  est  dans  les  marques 
de  tendresse  que  le  roy  luy  donne  et  qu'elle  mérite  à  tant  de  ti- 
tres :  elle  s'occupe  aussi  de  Téducation  de  ses  augustes  enfants  et 
c'est  la  seule  dissipation  à  laquelle  elle  puisse  se  livrer.  Mme  la 
princesse  Christine  luy  rend  des  soins  assidus  et  je  passe  auprès 
d'elle  les  moments  où  elle  n'est  pas  entourée  de  la  famille  royale. 
Que  de  grâces  n'ai-je  point  à  rendre  à  Y.  A.  R.  de  s'estre  rappel- 
lée  que  madame  la  Dauphime  n'avoit  personne  qui  luy  fût  plus  en- 
tièrement dévoué  que  moy.  Je  suis,  monseigneur^  etc. 

De  Rohàn,  comtesse  de  Marsan. 

Lettre  au  comte  de  Lusace  de  sa  nièce  Marie-Amëlie- 
Auguste,  fille  du  prince  des  Deux-Ponts,  mariée  en  1765  à 
Frédéric- Auguste,  électeur,  puis  roi  de  Saxe, 

Peterzheim,  4  septembre. 

• 

Mon  très-cher  oncle,  à  peine  aye-je  la  force  de  vous  annoncer 
le  cruel  malheur  qui  vient  de  m'arriver,  mon  très-cher  oncle  ; 
hélas!  j'ai  perdu  ce  cher  enfant,  ce  fils  bien-aimé^  qui  faisoit  tout 
mon  bonheur.  Il  est  expiré  le  2i  du  mois  passée  au  moment  qu'il 
commençoit  à  se  remettre  de  sa  fièvre  :  les  convulsions  les  plus 
affreuses  s'y  sont  joint,  et,  au  bout  de  trente-six  heures,  il  nous 
a  été  enlevé.  Yous  pouvez  vous  figurer  la  consternation  dans 
laquelle  nous  sommes  plongés.  Je  ne  sais  encore  si  je  rêve  ou  je 
veille.  Aht  que  je  serois  heureuse  si  mon  malheur  ne  fût  qu'un 
songe,  mais  rien  n'est  plus  vray  que  ma  douleur.  Mon  très-cher 
oncle,  plaignez  votre  pauvre  Amélye.  Yous  avez  toujours  eu 
tant  de  bonté  pour  elle  1  Yous  ne  lui  refusez  pas  dans  ce  mo- 
ment où  elle  a  le  plus  besoin  d'être  assurée  que  vous  Taimez 
toujours.  Le  duc  me  charge  de  vous  présenter  ses  tristes  res- 
pects. Youlez-vous  bien  assurer  de  ma  tendresse  notre  chère 
comtesse.  Je  vous  bafse  les  mains  avec  les  sentiments,  etc. 

Amélie. 


RÉUNION  DE  L'ALSAGE  A  LA  FRANCE.  89 


VI.  —  RÉUNION  DE  L'ALSACE  A  LA  FRANCE. 

(Suite.) 


6.  —  ARTICLES  PROPOSÉS  PAR  LES  PRÉTEURS,  CONSULS  ET 
MAGISTRATS  DE  LA  VILLE  DE  STRASROURG^  LE  30  SEP- 
TEMBRE 1681. 

Nous,  François-Michel  Le  Tellier,  marquis  de  Louvois, 
secrétaire  d'Estat  et  des  commandements  de  Sa  Majesté,  et 
Joseph  de  Pons,  baron  de  Monclar,  lieutenant-général  des 
armées  du  Roy,  commandant  pour  Sa  Majesté  en  Alsace^ 
ayons,  en  vertu  du  pouvoir  à  nous  accordé  par  Sa  Majesté, 
pour  recevoir  la  ville  de  Strasbourg  à  son  obéissance,  mis 
les  apostils  cy-dessoubs,  dont  nous  promettons  fournir  la 
ratification  de  Sa  Majesté  et  la  remettre  au  magistrat  de 
Strasbourg  entre  six  et  dix  jours. 

I 

La  ville  de  Strasbourg,  à  l'exemple  de  Mgr  TEvesque 
de  Strasbourg,  le  comte  de  Hanau,  seigneur  de  Fleckenstein, 
et  de  la  noblesse  de  la  Basse-Alsace,  recognoist  Sa  Majesté 
très-chrestienne  pour  son  souverain  seigneur  et  protecteur. 

Le  Roy  reçoit  la  ville  et  toutes  ses  dépendances  en  sa  royale 
protection. 

II 

Sa  Majesté  confirmera  tous  les  anciens  privilèges,  droits, 
statuts  et  coustumes  de  la  ville  de  Strasbourg  tant  ecclésias- 
tiques que  politiques,  conformément  au  traité  de  paix  de 
Westphalie  confirmé  par  celui  de  Nimègue. 

Accordé. 

SI*  année.  ATril  à  Jnin  1875.  —  Docnm.  7 


90  LE  CABINET  HISTORIQUE. 


III 


Sa  Majesté  laissera  le  libre  exercice  de  la  religion  comme 
il  a  esté  depuis  1624  jusque*  à  présent  avec  toutes  les  églises 
et  escolles  cl  ne  permettra  à  qui  que  ce  soit  d'y  faire  des 
prétentions  ny  aux  biens  ecclésiastiques,  fondation  et  cou- 
vents, à  sçavoir  :  Tabbaye  Saint-Estîenne,  le  chapitre  de 
Saint-Thomas,  Saint-Marc,  Saint-Guillaume,  aux  Tous-Saincls 
et  toutes  les  autres  églises  compris  et  non  compris,  mais  les 
conservera  à  perpétuité  à  la  ville  et  I  ses  habitants. 

Aeeordé  pour  jouir  de  tout  ce  qui  regarde  les  biens  eeclésiastiquefl 
suivant  qu'il  est  prescrit  par  le  traité  de  Munster,  à  la  réserve  du 
corps  de  l'église  de  Notre-Dame,  appelé  autrement  le  Dôme,  qui 
sera  rendu  aux  catholiques  :  S.  M.  trouvant  bon  néanmoins  qu'ils 
puissent  se  servir  des  cloches  de  ladite  église  pour  tous  les  usages 
ci-devant  practiqués,  hors  pour  sonner  leurs  prières. 

IV 

Sa  Majesté  veut  laisser  le  magistrat  dans  le  présent  État, 
avec  tous  les  droits  et  libre  élection  de  leur  collège,  nom- 
mément celui  de  treize,  quinze,  vingt  et  un,  grand  et  petit 
sénat,  des  eschevins,  des  officiers  de  fa  ville  et  chancellerie 
des  couvents  ecclésiastiques,  rUniverslté  avec  tous  leurs 
docteurs,  professeurs  et  estudiants  en  quelque  qualité  qa'il» 
soyent,  le  collège,  les  tribus  et  maistrises,  tous  comme  ils^ 
se  trouvent  à  présent  avec  la  jurisdiction  civile  et  criminelle. 

Accordé  à  la  réserve  que  pour  les  causes  qui  execéderont  mil 
livres  de  France  en  capital  on  en  pourra  appeler  au  c&nseÀl  de» 
Brisac,  sans  néantmoins  qjBLt  l'appel  suspende  l'exécution  du  Juk 
gement  qui  aura  esté  rendu  par  le  magistrat^  s'il  n'est  pas  ques- 
tion de  plus  de  deux  mil  livres  de  France. 


RÉUNICiir  01  I'aISACE  k  LA  FRANGE.  91 


Sa  Majesté  accorde  aussi  à  la  ville  que  tous  les  revenu?, 
droits,  péages,  pontenages  et  commerce  avec  la  dotianne, 
soi^iit.  eoQsen/réSi  en  toute  tibertè  et  iottissftaee,  coimBie  elle 
le&  a  ea  juâqu'êk  présent^  avec  la  Mbfe  disjpofiitiDn  pfenmng- 
thiera,  et  la  monnoye,  des  magasins  de  canons,  monitifoiis, 
annes,  tant  de  ceux  qui  se  troaveiit  dans  l'arsenal  cpi^^aix 
ramparts.  et  maisons  de  la  bourgeoisie,,  des:  magasins  des 
bleds  et  vins,  bois,  charbons,  suif,  et  tous  les  avires,.  les 
cloches  comme  aussi  les  archives,  documents  et  papiers  de 
quelque  nature  qu'ils  soient. 

• 

Accordé  à  la  réserve  des  canons^  munitions  de  guerre  etasmes 
des  magasins  publics^  qui  seront  au  pouvoir  des  officiers  de  Sa 
Majesté^  et  à  l'ësgard  des  armes  appartenant  aux  particuliers, 
elles  seront  remises  dans  Thostel  de  ville  en  une  salle  dent  le 
magistrat  aura  la  clef. 

VI 

Toute  la  bourgeoisie  demeurera  exempte  de  toutes 
contributions  et  autres  payements.  Sa  Majesté  laissant  à  la 
ville  tMs  tes  impôts  ordinaires  et  eitraocdinafifares  pcuai:  sa 
conservation* 

Aecordé. 

YU 

Sa  Majesté  laissera  à  la  ville  et  citoyens  de  Strasbourg  la 
libre  jouissance  du  Pont  du  Rhin,  de  toutes  leurs  villes, 
bourgs,  villages,  maisons  champestres  et  terres  qui  leur 
appartiennent,  et  fera  la  grâce  à  la  ville  de  lui  octroyer  des 


92  LS  CABOnST  HI8T0RIQUI. 

lettres  de  respit  contre  ses  créanciers»  tant  dans  l'empire 
que  dehors. 

Accordé. 

VIII 

Sa  Majesté  accorde  aussi  amnistie  de  tout  le  passé  tant  au 
public  qu'à  tous  les  particuliers  sans  aucune  exception,  et  y 
fera  comprendre  le  Prince  Palatin  de  Yeldenx»  le  comte  de 
Nassau,  le  résident  de  Sa  Majesté  impériale,  tous  les 
hostels,  le  Bruderhoff,  arec  les  officiers,  maisons  et  ap- 
partenances. 

Accordé. 

IX 

Il  sera  permis  à  la  ville  de  faire  [bastir  des  cazernes  pour 
y  loger  les  troupes  qui  y  seront  en  garnison. 

t!  Accordé. 


Les  troupes  du  Roy  entreront  aujourd'hui  30  septembre 
1681  à  la  ville,  à  quatre  heures  après  midy.    . 

Fait  à  Illkirch,  ce  30  septembre  1681. 

Signé  :  De  Louvois,  Joseph  de  Pont,  baron  de  Monclar; 
Jean-Georges  de  Zedliiz,  escuyer  et  préteur,  Dominique 
Dietrick,  Johann-Léonard  Froreissen,  Johann-Philipp 
Schmidt,  Daniel  Richshoffer,  Jonas  Starr,  P.-Joachim 
Frantz,  Christopffle  Gûnzer. 

(Fr.  25161,  fol.  531.) 


f . 


RÉUNION  DB  L'aLSàGB  A  LA  FRANGE.  93 

7.  —  MÉMOIRE  DE  M.  D'AYAtX^  AMBASSADEUR,  A  MM.  LES  ESTATS 
SUR  LA  PRISE  DE  STRASBOURG,  PRÉSENTÉ  LE  8  OCTOBRE  i68i . 

Le  comte  d'Âyaux  (Jean-Antoine  de  Mesmes),  petit-nereu  du  célèbre 
diplomate  de  ce  nom,  fat  après  celui-ci  plénipotentiaire  au  congrès  de 
Nimègue,  puis  ambassadeur  en  Hollande  et  plus  tard  à  Londres.  On  a  de 
lai,  outre  la  pièce  que  nous  donnons  ici,  un  Mémoire  présenté  aux  États- 
généraux  le  3  novembre  1681,  et  ses  négociations  en  Hollande,  1752-53, 
6  volumes  in-12  publiés  par  Tabbé  Mallet.  On  a  encore  :  Lettres  et  négo- 
ciations de  d'Estrades,  de  Colbert,  de  Croissy  et  de  d'Avaux,  pour  les  con- 
férences de  1776  et  1777.  La  Haye,  3  vol.  in-8.  A  la  Bibliothèque  nationale 
et  an  Dépôt  des  Archives  Étrangères,  sont  conservées  de  lui  un  grand 
nombre  de  lettres  inédites. 

Le  comte  d'Avaux,  ambassadeur  extraordinaire  du  Roy 
très-chrestien,  croit  ôtfe  de  son  devoir  de  faire  connoître  à 
W.  SS.  que  le  Roy  son  maître  ayant  été  pleinement  informé 
que  ceux  qui  espèrent  trouver  leur  avantage  dans  les  troubles 
faisoient  tous  leurs  efforts  pour  porter  les  habitants  de  la 
ville  de  Strasbourg  à  être  les  principaux  auteurs  des  désordres 
qu'ils  vouloient  exciter  dans  l'empire;  que,  pour  cet  effet, 
ils  faisoient  entendre  à  ceux  de  cette  ville  que  la  Cour  de 
Vienne  n'avoit  donné  son  consentement  aux  conférences  de 
Francfort,  que  pour  cacher  d'autant  mieux  les  desseins 
qu'elle  a  de  renouveller  la  guerre,  aussitôt  que  l'empereur 
auroil  achevé  les  levées,  et  que  la  ville  de  Strasbourg  auroit 
reçu  les  troupes  que  la  maison  d'Autriche  y  vouloit  intro- 
duire pour  porter  ses  armes  dans  l'Alsace  avec  tout  l'avan- 
tage que  ce  poste  luy  pourroit  donner.  Sa  Majesté  a  cru 
devoir  apporter  d'autant  plus  de  diligence  à  prévenir  tous 
les  désordres  que  l'exécution  de  ce  dessein  pourroit  causer 
dans  l'empire  :  qu'elle  a  été  bien  avertie  que  les  intrigues  et 
les  séductions  du  baron  de  Mercy,  joint  aux  offres  et  aux  pro- 
messes que  luy  et  les  autres  émissaires  de  l'empereur  faisoient 
au  nom  de  Sa  Majesté  impériale,  aux  habitants  de  celte  ville, 
aroit  déjà  fait  de  si  fortes  impressions  sur  les  esprits  crédules 


94  iM  CiBINBT  H18TQR1QUS. 

et  turbulents,  qu'ils  étoient  tous  disposés  à  recevoir-tes 
troupes  autrictiiennefi,  et  que  le  Prince  Charles  de  Loraîne 
se  préparai  à  y  faire  .entrer  oeUes  qui  sont  sotts  son  eom- 
mandement. 

De  sorte  que  Sa  Jtfajestë,  voyant  que  la  guerre  ëioiX  inéyi- 
table,  si  ette  ne  prévenoit  avec  une  cxtrèffle  dilfgeaoe  et 
un  très-grand  secret,  lesjuauvais  desseins  de  ceux  qui  von- 
loiont  s'emparer  d'un  poste,  si  considérable  au  préju<lK3e  -des 
droits  acquis  à  la  Couronne  de  France,  par  les  traités  de 
Ihinslor  «t  de  Nimègue  sur  h  fiante  et  Basse* Atsace,  et 
surtout  sur  la  ville  de  Strasbourg,  qui  en  est  la  capitale. 
EUe  s'est  trouvée  obligée  de  s'y  transporter  elle-méine,  pour 
j  recevoir  le  serment  de  fidélité  qui  lui  est  deub,  ée  orainte 
qa'une  plus  longue  f^t^nce  me  luy  portast  préjudice.  Et 
comme  IL  le  marquis  de  Louvots^  que  Sa  Majesté  avait 
en wyé  devant  elie,  a  mandé  qae  «es  troupes  avoient  mapcbé 
avec  tant  de  dilitgenoB,  qu'ailes  s'ètoient  emparées,  (e  98 
septembre  de  la  redoute  qui  regarde  le  pont,  eit  qu'ellai 
avoîevt  prévenu  les  troupes  impériales  qui  avoient  ordre  4® 
s'en  saisir.  Que  ce«x  de  Strasbourg  avoient  en  même  temps 
témoigné  qu'ils  étoient  tous  prêts  à  se  «oamettre  à  l'obéis- 
sauce  qu'ils  devaient  à  Sa  Majesté^  et  qu'ils  mvloient  bieft 
recevoir  les  troupes  qu'elles  crmroieat  nécessaires  p<mr  leur 
défense;  Sa  Majesté  a  renvoyé  aussitôt  dans  leur  quaitier 
toutes  celles  qui  ne  sont  pas  nécessaires  prar  la  défense  de 
la  ville  de  Strasbom^,  oA  elle  se  rendra  à  petites  journées 
pour  visiter  la  place,  <et  pour  y  ordonner  ce  qui  e»t  néces- 
saire à  sa  ^eùreté* 

Ainsi  il  y  a  lien  d'espéner  ^ne  «ce  qui  auroit  été  uae  oeca* 
sion  de  guerre  sortira  doresnavant  d'un  moyen  j^us  facHe  à 
conserver  la  paix,  puisque  la  soomiwoiide  la  ville  de  Stras- 
bourg à  robéissanoe  de  Sa  Majesté  ruioe  les  dépeins  de  fous 
ceux  qui  oioyeîent  se«er?ir  d'un  poster  considèralile  p9vir 


RÉUNION  m  h'kLSkCB  À  LA  FRANGE.  95 

«ommencer  la  guérie,  et  que  d'ailleurs  il  n'y  a  pas  sajei  de 
iax)ire  que  les  Princes  de  l'Empire,  qui  sont  si  éclairés, 
Teuillent  limibler  le  repos  dont  l'Europe  jouit  à  présent  pour 
disputer  à  Sa  Majesté  des  droits  qui  lui  appartiennent, 
qu'elle  possède,  et  qu'elle  a  résolu  de  conserver  par  tous  les 
moyem  que  Dion  lui  a  mis  en  m^im. 

Cependant,  comme  les  ministres  autricbiiens  ont  t&ché 
^* alarmer  tout  l'Empire  en  publiant  que  Sa  Majesté  a  dea- 
«ein  de  potier  ses  armes  au  delà  du  Rhin,  ledit  ambassadeur 
peut  bien  asseurer  Yos  Seigneuries  que  Sa  Majesté  a  des 
ifitenlkms  si  sioeères  poor  maintenir  le  repos  dan«  l'Europe 
et  qu'elle  est  si  éloignée  de  porjber  ses  armes  au  delà  du 
fibin,  qu'elle  est  au  contraire  toute  disposée  à  consentir  dès 
à  présent  de  faire  entièrement  dëmiriir  lea  fortificatioiis  de 
Fribourg  et  à  restituer  à  l'empereur  cette  place  qui  est  la 
capitale  du  Brispu,  à  oondition  que  l'Empereur  fera  pareil- 
lement raser  les  fortificaticms  de  PbiUsbourg^  ei  rendra  cette 
bouqpade  et  ses  dépendances  à  l'éresque  de  Spire;  de  sorte 
que, par  ce  rnoien^  il  ae  tiendra  qu'à  Tempereur  de  faire  cesser 
•de  part  et  d'autre  tout  sujet  d'inquiiétude.et  de  défiance, 
«d'os tfir,  pour  l'avenir,  toute  occasion  de  renouvellement  de 
nCttem,  et  d'affermir  pour  j  amais  uae  parfaite  oorriespôndaiiiee 
•^«sdTB  la  tFrafhce  et  l'Empire^ 

FaH  à  la  Haye,  le  8  octobre  1681.       </*.,  fo!.  535.) 


"8,  —  HARANGUE  DE  M.  l'ÉVESQUE  DE  STRASBOURG  A  S\  MAJESTÉ 
TRÈS-CHRÉTIENNE  DU  •.  OCTOBRE  1681. 

l^rfoçoUM^QU  de  FuerMembei;^,  xié  à  Strasbourg  le  10  ayril  1^25,  avoit 
été  ministre  de  l'électeur  de  Cologne,  Maximilien-Henri.  Tout  déyoué  aux 
iDtérêtfl  de  la  Franee^  U  »70it  cMitriliaé  è  la  formation  de  la  Ligue  du  Rbm. 
Hmmé  évèx^ne  de  MeU  en  1658^  il  avjoit  reji^onoé  à  ce  si^  pour  ceUii  de 
Strasbourg,  et  s*y  étoit  appliqué  à  retirer  des  mains  des  Luthériens  cer- 
«aioB  ^oBMiiMs  appartenant  priniliiiettetyt  4  réglSse  «de  %inûxmg. 


96  LE  CABINET  HISTORIQOE. 

Louis  XIV,  resté  maître  de  Strasbourg,  y  rétablit  la  religion  catholique* 
tout  en  y  maintenant  la  liberté  de  conscience.  L'évêqae  Egon  n'eut  pas 
longtemps  à  jouir  de  sa  réintégration,  car  il  mourut  le  1*^  avril  1682,  et 
eut  pour  successeur  son  frère,  Guillaume  Egon,  dont  TenlèYement  et  i'in- 
carcération,  en  1674^  avoit  eu  un  si  grand  retentissement  et  étoit  devenu 
l'un  des  prétextes  de  la  guerre  entre  Louis  XIV  et  Léopold. 

,  C'est  présentement,  Sire,  me  voyant  remis  par  vos  mains 
royales  en  possession  de  ce  temple  d'où  la  violence  des  mi- 
nistres de  l'hërésie  nous  a  tenu  si  longtemps  exilés  moy  et 
mes  prédécesseurs,  que  j'ai  lieu  de  dire^  à  l'exemple  du 
bonhomme  Siméon,  que  j'attendray  doresnavant  la  fin  de 
mes  jours  en  repos  et  que  je  pourray  quitter  ce  monde  avec 
beaucoup  de  consolation. 

Cette  illustre  esglise  doit  sans  doute,  Sire,  une  bonne 
partie  de  son  établissement  à  vos  augustes  prédécesseurs, 
Louis  et  Dagobert,  desquels  l'un  a  placé  la  première  pierre 
de  ce  somptueux  vaisseau  et  l'autre  l'a  fait  ériger  en  évesché 
en  la  dotant  de  plusieurs  terres  et  revenus.  Mais  Votre 
Majesté,  par  ce  qu'elle  fait  aujourd'hui,  s'en  rend  comme  de 
nouveau  fondateur  d'une  manière  encore  plus  glorieuse. 

Je  souhaiterois,  Sire,  d'avoir  assés  d'éloquence  pour  vous 
pouvoir  bien  exprimer  l'excès  de  la  joie  que  moy  et  mon 
chapitre,  dont  une  grande  partie  est  icy  présent,  ressentons 
sur  l'avantage  que  cette  grande  action  est  vrayement  digne 
de  la  piété  d'un  Roy  Irès-chrestîen,  va  procurer  tant  pour  la 
gloire  de  Dieu  que  pour  la  réputation  de  Votre  Majesté;  mais 
manquant  de  termes  et  de  facilité  à  m'exprimer  en  cette 
langue,  je  suis  contraint.  Sire,  de  laisser  renfermer  dans 
nos  cœurs  mille  sentiments  de  respect,  de  reconnoissance, 
de  tendresse,  si  je  l'ose  dire,  et  de  vénération  pour  la  très- 
auguste  personne  de  Votre  Majesté  et  de  l'assurer  simple- 
ment que  nous  ne  cesserons  jamais,  comme,  Sire,  vos  très- 
obéissans  et  très-fidels . serviteurs  et  sujets,  de  pousser 
continuellement  des  vœux  au  ciel  dans  cette  même  maison 


LÀ  BATAILLE  d'HASTEMBBCK.  97 

de  Dieu,  où  elle  vient  de  rétablir  le  vénérable  culte,  afin 
qu'il  plaise  à  Sa  divine  Majesté  de  vous  combler,  Sire,  des 
prospérités  et  des  bénédictions. 


VIL  —  LA  BATAILLE  D'HASTEMBECK 

TIRÉE  DE  LA  CORRESPONDANCE  DE  DEUX  AMIS. 


Les  lettres  que  nous  reproduisons  font  partie  d'un  recueil  en 
2  volumes  petit  in-4^  ayant  pour  titre  au  dos  :  Correspondance  de 
deux  amis,  acheté  à  la  vente  de  la  bibliothèque  de  feu  Monteil 
avec  un  lot  d'autres  pièces  inédites  assez  curieuses.  Cette  corres- 
pondance^ dont  nous  n'avons  pu  découvrir  les  auteurs,  est  pluiôt 
celle  de  deux  amants  que  de  deux  amis  :  mais  les  nouvelles  du 
jour,  politiques  et  littéraires,  en  occupent  la  plus  grande  partie^  et 
sous  ce  rapport  offrent  un  véritable  intérêt.  L'homme  est  un  gen- 
tilhomme champenois,  de  quelque  fortune,  lieutenant  du  roi  dans 
une  ville  de  Champagne,  et  cependant  faisant  la  campagne  d'Alle- 
magne en  1760,  6i  et  62.  C'est  un  esprit  net,  clair  et  précis,  un 
coeur  brave  et  honnête,  mais  une  tête  passablement  vaniteuse.  Ses 
lettres  sont  fort  importantes  pour  l'histoire  de  la  guerre  d'Alle- 
magpe  et  pour  les  détails  qu'il  y  donne  sur  les  fautes  multpliées 
des  généraux,  sur  la  mauvaise  et  indigne  conduite  des  officiers  de 
de  tout  grade  qui  eût  rendu  inutile  la  capacité  des  chefs  si  elle 
avoit  été  plus  réelle.  —  Pour  la  dame,  c'est  une  personne  qui  sem- 
ble veuve  et  sans  doute  de  ces  femmes  légères  et  galantes  dont  le 
xvm«  siècle  nous  offrit  de  si  nombreux  types.  Elle  est  d*un  certain 
ftge,  de  trente-six  à  quarante  ans,  belle  encore  et  remarquable  par 
la  justesse,  l'étendue,  l'éclat,  l'inattendu  de  l'esprit  et  du  carac- 
tère. Elle  aime  plus  qu'elle  n'est  aimée,  et  vaut  mieux  que  son 
amant  par  le  cœur  et  par  rimagination.  Il  y  a  d'elle  des  lettres 
admirables  qui  rappellent  celles  de  madame  du  Deffant,  et  qui 
sont  mieux  encore.  D'ailleurs  irréligieuse  en  diable,  colorant  son 
incrédulité  du  grand  mot  de  Philosophie  si  en  vogue  à  son  époque  : 
passionnée  pour  les  livres  de  Jean-Jacques;  et  pourtant  sans  bile 


98  LB  CABOnST  HiiTMIQUB. 

et  sans  emportement  contre  «o  ordre  dont  elle  ne  purtage  ni  ta 
abus  ni  les  avantages;  e'est  elle  qui,  pendant  que  son  ami  $e  ^ 
gnale  sur  les  champs  de  bataille,  entretient  sa  curiosité  du  récit 
des  faits  et  gestes  de  la  ville  et  de  la  cour,  et  lui  fournit  ces  Noun 
velles  à  la  main  qui  remplaçoient  si  bien  à  cette  époque,  pour  ceux 
à  qui  elles  étoient  adressées,  les  racontars  des  journaux  de  notre 
temps.  —  Mais,  nous  le  répétons,  à  part  le  piquant  des  anecdotes 
qui  remplissent  les  lettres  de  la  dame,  ce  qui  est  d'un  véritable  et 
sérieux  intérêt  pour  l'histoire,  ce  sont  les  récits  de  notre  officier 
décrivant  les  marches  et  contre-marches  de  nos  troupes  en  Alle- 
magne, les  combats,  victoir&s  et  défaites  de  nos  armées,  le  tout 
empreint  d'impartialité  el  d'un  incontestable  caractère  de  véra- 
eité. 


LETTRE  S$.  —  M.  DE  ***  A  HÂDWE  DE 


Du  champ  de  batûlle  d*Hastembeck,  près  de  Hameleo^ 
le  26  joffîet  1757,  à  5  heures  du  soir. 

Dqmis  quatre  jours  «n  %'est  eammné  tTOC  vu  «orps  de 
troupes  du  duc  â6  Gumberlan  de  quatre  ott  cinq  mille 
hommes,  hier,  très-vivement,  depuis  sept  heures  du  matin 
jusqu'à  la  nuit,  et  enfla  aujourd'hui,  à  cinq  heures  et  demie 
du  matin»  le  cauoB  a  coituneocé  à  baitra  ioute  son  année»  et 
la  mousqu«terie  à  dix  heures  ;  l'affaire  à  été  f  ive  et  assez 
sanglante  :  le  duc  de  Ca»berlaB,  qui  étoît  posté  on  -ne  peut 
guère  plus  avantageusement,  a  perdu  le  champ  de  bataille; 
SOU  armée  se  retire,  partie  vers  Hamelen,  partie  prend  le 
chemin  d'Hanorer  ;  l'infaniene  seule  a  donné  at  &*eU  coati- 
unellement  battue  dans  les  hois;  TartiU^ie  a  fait  des  pio*- 
dîges.  Le  marquis  du  ChâteW  a  on  «oup  de  fusîl  à  travers  le 
corps  :  on  dit  heaucoup  d'autres  tués  et  blessés,  mais  ces  mo- 
ments sont  trop  tumultueux  pour  donner  des  détails  certains  j 
j^  le  léray  dans  quelques  jours  ;  nous  avons  fait  trës-peu  d^ 
pmonniiere,  pris  pou  d'élcaidards  ou  dra^ux  «t  pe«  de 
oamons,  «t  je  vois  que  la  poursuite  »6  fera  pas  de  grands 


LA  BATAILLE  D^flASTEMBSCK.  99 

maux  aax  eimemis.  11  est  heureux  -dans  cetle  afiEaire 
que  la  ftation  fat  réritaUera^t  brave*  Je  me  porte  très-èieii, 
quoique  excédé  de  fatigues  qui  ne  discontiDueat  point , 
depiis  trois  jours  et  trois  nuits,  et  que  je  doive  paseer  cette 
qvatrième  ei  peut^tre  d'auti-es.  Je  vous  aime  plus  que  je  ne 
pois  vous  le  dire,  et  je  jure  que  je  tous  aimerai  bien  cons- 
tamment. Âdieu^  chère  amie,  que  les  hommes  sont  foua,  et 
qaejesuis  sage  de  désirer  d*ôtre  auprès  de  vous. 


LETTRE  27.  —  M.  DE  ***  A  MADAME  DE 


*** 


Aa  camj)  d'AIdendoap,  le  6  aoast  1757. 

le  TOUS  ai  écrit,  ma  chère  ^mie,  le  jour  mémo  de  la 
bataille,  dans  le  temps  que  les  deux  tiers  de  l'ariaée,  encore 
éans  h  crainte,  cro^oit  k  bataille  perdue,  et  qu'une  partie 
fc»  équipages  parécipitoient  leur  fuite  ;  j^ay  remis  ma  lettre 
avec  ceMe  de  M.  le  comte  de**%  à  M.  de  <îf«ors,  qui 
Hfa  promis,  em  les  luy  donnant,  qu'il  les  metU-oit  à  la  pre- 
mière poste  de  France  :  un  jour  ou  deux  après,  iraignaBl; 
<pi«  tette  lettre  n'eût  été  oubliée,  je  vous  ea  écrivis  une 
seconâe;  loules  les  deux  tous  disoient  le  gaiode  hi  bataille, 
très-satîdnctemerit,  mais  v»u6  avez  dû  sentir  qu'elles  t-ous 
^MsoîeBt  Meo  Tiveroent  que  je  tous  adore,  que  je  tremWo» 
des  inquiétudes  que  cet  événement  tous  préparoit;  votre 
lettre  du  ^  que  je  reçois  dans  ce  moment  me  dwifriiie;  je 
^^^  que  vous  ne  soyez  trop  alarmée,  et  quo  vous  o^apçre- 
^>  par  d'autres  -voies,  qu'<m  s'est  canonfté  pendant  texws 
J^^ws  et  battu  le  quatri^ne;  écrivei5-m?oi  aussitôt  que  vow 
^wee  reçu  mes  lettres  el  tranquilliscMaioy,  car  je  suis  oer- 
Wawenl  aussi  ^tê  «sur  rdre  compte  que  tous  l'aTee  éfté 
^  le  BQîefi;  jufez  de  là  si  je  Teus  «ime  et  si  je  suis  per- 


100  LE  GABINBT  HISTOBIQUE. 

suadé  de  la  vérité  de  votre  cœur.  Oui,  chère  amie,  je  vous 
avoue  que  je  n*ay  jamais  eu  une  si  grande  confiance  qa'en 
vous,  je  crois  tout  ce  que  vous  me  dites.  Je  suis  certain  que 
vous  m'aimez,  que  vous  m'aimerez;  il  ne  vient  aucun  nuage 
me  troubler;  et  le  plaisir  de  vous  aimer  n'en  est  cependant 
pas  moins  vif.  Me  trouverois-je  dans  cet  état,  qui  m'étoit 
jusqu'à  présent  inconnu,  si  je  n'y  étois  conduit  par  la  plus 
parfaite  union  et  la  plus  exacte  sincérité?  Je  crois  vous 
faire  plaisir  de  vous  écrire  ce  que  j'ay  fait,  et  les  manœuvres 
de  l'armée  depuis  le  22  :  imaginez  que  je  cause  avec  vous, 
dans  le  petit  cabinet  obscur;  je  seray  aussi  simple  et  aussi 
vrai. 

Le  Veser  passé  où  il  ne  falloit  pas,  c'est-à-dire,  beaucoup 
trop  haut,  on  vint  camper  à  Hausmenden,  camp  qui  cer- 
tainement étoit  plus  mauvais  que  celui  des  Ànglois  à  Eteien- 
gen,  ne  devoit  être  occupé  qu'une  nuit,  on  y  resta  cepen- 
dant en  sécurité  plusieurs  jours,  jusqu'à  ce  qu'apercevant, 
le  19,  qu'un  détachement  de  quatre  ou  cinq  mille  hommes 
des  ennemis  approchoit,  on  s'effraya  d'une  si  mauvaise  po- 
sition, mais  d'une  façon  peu  commune;  on  fit  marcher  en 
hâte  M.  le  duc  d'Orléans  en  avant,  avec  tous  les  grenadiers, 
les  dragons,  les  troupes  légères  et  du  canon  ;  l'armée  eut 
ordre  à  six  heures  de  rester  ;  à  dix  l'ordre  change,  on  fait 
repasser  le  Veser  aux  gros  équipages,  et  l'armée  marche  à 
trois  heures  du  matin  et  prend  un  nouveau  camp  à  Stelolen- 
dorf  sans  voir  d'ennemis  ;  on  y  reste  le  21. 

Cependant  le  détachement  de  M.  le  duc  d'Orléans  et  celuy 
de  M.  d'Ârmentiéres  avoient  vu  ce  corps  ennemi  se  retirer 
devant  eux.  Le  22,  à  quatre  heures  du  matin,  l'armée  mar- 
cha sur  cinq  colonnes  pour  occuper  un  autre  camp  à  Halle; 
le  corps  détaché  de  M.  d'Armentiéres  la  précédoit.  Dans  le 
milieu  de  la  marche,  l'armée  apprit  que  M.  d'Armentiéres 
s'afiUioit  avec  les  ennemis,  elle  arriva  cependant  à  Halle 


LA  BATAILLE  D'HASTBMBECK.  iOi 

tranquillement,  mais  à  peine  les  troupes  étoient-elles  sur  le 
terrain  où  elles  dévoient  camper,  presque  toute  la  cavalerie 
n'ayant  même  pas  encore  mis  pied  à  terre,  qu'on  entendit 
quelques  coups  de  canon^  et  que  sur-le-champ  on  battit  la 
générale  et  on  reçut  ordre  de  marcher;  quelle  ardeur,  quels 
soldats  sont  les  François!  Chacun  sur-le-champ  jetta  ses  équi- 
pages partout  où  il  se  trouva,  marcha  dans  la  minute,  et  en 
moins  de  tems  qu'il  n'en  faudroit  à  un  voyageur  pour  faire 
nne  lieue,  toute  l'armée  se  porta  d'elle-même  à  une  demie- 
lieue  de  son  camp,  s'y  forma  en  ordre  de  bataille  sans  la 
moindre  confusion,  et  s'empara  des  hauteurs  et  des  postes 
les  plus  avantageux,  elle  vit  six  ou  sept  mille  hommes  des 
ennemis  qui  se  remuoient  dans  la  plaine;  ils  y  occu- 
poient  deux  gros  villages  et  on  ne  pouvoît  trop  deviner  ce  qui 
étoit  dans  les  montagnes  couvertes  de  bois,  d'où  l'on  voyoit 
des  troupes  entrer  et  sortir  ;  les  hussards  nous  amusoient  par 
leurs  escarmouches  ;  M.  d'Armentières  qui,  avec  raison,  n'o- 
soit  trop  s'avanturer,  tiroit  quelques  coups  de  canon,  et  en 
peu  de  tems,  tout  le  terrain  qui  étoit  devant  nous  parut 
netoyé  ;  l'armée  rentra  dans  son  camp,  piquée  et  honteuse 
d'avoir  pris  une  si  chaude  alarme  et  de  s'être  montrée  au 
nombre  de  soixante  à  soixante-dix  mille  pour  éloigner  un 
corps  qui  étoit  au  plus  de  huit  à  dix  niille. 

L'armée,  qui  avoit  besoin  de  pain,  fut  obligée  de  rester  dans 
ce  même  camp,  le  23,  pour  en  recevoir;  pendant  ce  tems, 
l'ennemi  reparut  sur  la  lisière  des  mêmes  bois  et  aux  mêmes' 
filages  qu'il  avoit  paru  abandonner  la  veille,  M.  d'Armen- 
tières, qui  étoit  près  d'eux;  à  Heveven,  fut  souvent  aux 
prises,  mais  sans  trop  s'engager.  Ce  même  jour  à  neuf  heures 
^tt  soir,  M.  de  Contade,  avec  un  détachement  de  dix  mille 
hommes,  grenadiers,  dragons  et  une  forte  artillerie,  partit 
pour  attaquer  à  la  pointe  du  jour  avec  M.  d'Armentières,  les 
villages  que  les  ennemis  occupoient,  et  le  24,  à  deux  heures 


j 


102  LK  GABIN£T  HISTOBIÛUK. 

diL  matiik,  toute  Tarniëe  marcha^  détachant  à  sa  droite  M.  de 
Vogue  avee  trois  ou  quatre  mille  hommes  pouc  touraer  les 
montagnes  couvertes  de  bois  où  se  tenoient  les  ennemis. 
M. de  Contade  s'arrêta  avec  M.  d'Armenlières  hors  de  portée 
des  villages  et  des  bois  occupés  par  les  ennemis,  craignant 
d'avoir  à  faire  à  un  corps  trop  considérable  et  d'être  écrasés 
avant  l'arrivée  de  l'armée  qui  les  suivoit  ^  elle  les  joignit  à 
huit  heures  du  matin,  alors  on  approcha  les  villages  et  les 
bois,  la  mousqueterie  et  le  canon  ârent  beaucoup  de  bruit  sans 
beaucoup  d'effet  Celui  de  M.  de  Broglie,  qui  étoit  sur  la  riw 
gauche  du  Yeser,,  seconda  le  nôtre  avec  plus  de  succès.  Les 
ennemis  avoient  leur  retraite  sûre  et  se  moquoient  de  nous* 
Nous  voulûmes  tâter  les  bois  par  les  volontaires,  ils  en  furent 
vivement  repoussés  ;  le  silence  commençoU  à  régner  de  toute 
part,  lorsqu^on  entendit  subitement,  de  l'autre  cûté:  de  la 
montagne  couverte  de  bcûs,  un  bruit  de  tambour  qui  amum^ 
(ioit  que  toute  l'armée  ennemie  étoit  là,  car  il  est  à  remar- 
quer qu'cm  ignoroit  totalement  où  elle  éUàL-,  le  bruit  eessa, 
et  fut  suivi  y  peu  après^d'un  feu  de  cancm  vif,  mêlé  par 
intervalles  de  mousquett^ie;  c'ëtolt  le  détachement  d&M<.de 
Vogué  qui^  cheminant  toujours  dans  les  bais„  étoit  débouché 
dans  une  plaine  où  il  avoit  trouvé  toute  l'armée  ennemie; 
il  tint  ferme  dans  la  gœ-ge  du  bois  qui  le  favorisoît,  ilreconr 
nut  très-bien  les  ennemis,  et,  après  avoir  canonné  et  fusillé 
pendant  trois  heures^  il  se  retira  heuieusement  sur  L'armée 
dont  il  étoit  détaché. 

Cependant,  on  passa  toute  cette  journée  à  se  chamailler 
dans  les  bois  pour  les  nettoyer,  et  on  passa  la  nuit  dans  h 
crainte,  car  on  étoit  environné  de  montagnes  couvertes  de 
ion^  d'où  l'on  pouvoit,  d'unmoment  à  l'autre,  être  environné 
de  feu. 

A  peine  le  jour  eommençoit-il,  et  bien  avant  le  lever  da 
soleil,  le  canon  se  ait  entendre  de  nos  détaehemients  préparés 


LA  BA.TÀILLB  d'hASTSMBECK.  i03 

dans  la  nuit^  qnip^rçoient  le»  montagttes  ^  les  b(»&  datante 
psrt  et  descendoient  dans  la  plaine  oà  ëtoit  Tarmée  du  duc 
de  CumberiaD  rangée  en  bataille,  mais  on  ne  la  croyoit  pas 
là,  et  même  on  ne  youloit  pas  la  roir,  on  eoBiptoit  (fu^ella 
étoit  retirée  et  que  ce  n'étoit  que  sem  arrière-garde,  et  Ton 
poussa  même  l'aveuglement  jusqu'à  faire  marcher  H^  de 
Cbevert  pour  la  charger.  Il  Tit  assez  peu  pour  marcher  avec 
confiance^  mais  il  fut  obligé  de  s'arrêter  et  assez  heureux 
et  habile  pour  se  tir^  du  maurais  pas  où  il  s'étoit  avancé. 
Ak>rs,  H.  le  maréchal  fit  battre  la  générale  et  toute  son  ar- 
mée défila  par  les  bois  sous  la  protection  de  son  canon  et  des 
I»remiers  détachements,  et  vint  se  former  en  ordre  de  ba- 
taille vis^vis  l'armée  ennemie.  Toute  Tannée  se  trouva 
avoir  passé  les  bois  et  à  peu  près  rangée  une  heure  avant 
le  coucher  du  soleil^  le  canon  agissant  de  part  et  d'autre, 
tojours  bien  vivement  ;  la  nuit  enfin  obligea  au  silence. 
Telle  a  été  la  journée  do  25. 

Le  camp  de  Sventit  eti  le  duc  de  Cumberlan  avoit  habi- 
tonent  attiré  notre  armée  élc^t  fermé  à  gauche  par  le  Yeser, 
à  la  droite  de  hautes  montagnes  couvertes  de  bois,  se  recour- 
bant en  forme  de  croissant,  venant  aboutir  sur  Yeser  même, 
non»  fermoit  le  passage;  derrière  celte  châtia  de  montagnes 
qu'il  (atloit  passer  étoit  une  plaine  où  étoit  l'armée  ennemie. 
En  débouchant  dans  cette  plaine  on  voyoit  à  sa  gauche  y  sur 
le  Yeser  qui  la  bornoit,  k  ville  d'Hamelen  à  une  demie 
UeuCf  elle  étoit  bornée,  i  sa  droite,^  par  une  haute  montagne 
parallèle  au  Yeser,  roide,  couverte  de  bois  fourrés  dont  la 
pente  s'élargissoit  du  cMé  d'Hamelen,  et  rélrédssoit  le  ter- 
rain ;  l'armée  ennemie  avoit  sa  gauche  à  cette  montagne  et 
sa  droite  vers  Hamel€»i  ;  un  peu  en  avant,  cette  droite  étoit 
couverte  d'un  maraist  d^un  ruisseau  partant  du  marais  et  de 
quelques  ravins  impratiquables,  et  b  gauche  étoit  formidable, 
étant  appuyée  le  toigde  cette  montagne  roide^  eouverte  de 


i04  LE  CABINET  HISTORIQUE* 

bois  fourrés  Irèsélevés,  qu'elle  occupoit  totalement  jusqu'à 
la  crête  où  elle  avoit  placé  sur  les  sommets  principaux  du 
canon  qui  nous  foudroyoit  :  c*étoit  cependant  le  seul  endroit 
par  où  Ton  pouvoit  l'attaquer. 

Les  ennemis  avoient  en  avant  d'eux,  à  peu  près  à  leur 
centre,  le  petit  village  d'Hastenbeck,  mais  ils  ne  l'occupèrent 
pas,  leur  étant  inutile^  ils  y  mirent  seulement  le  feu  pendant 
la  bataille  pour  nous  empêcher  de  nous  y  établir.  Il  fut  résolu 
à  dix  heures  du  soir  d'attaquer  la  montagne  à  la  pointe  du 
jour;  on  détacha  M.  de  Chevert  pour  la  tourner  par  notre 
droite  le  plus  loin  qu'il  pourroit  par  le  haut,  M.  d'Armen- 
tières  par  le  bas,  le  plus  près  de  nous  qu'il  pourroit,  et  M.  le 
comte  de  Lorges  pour  marcher  à  my-côte  entre  les  deux  at- 
taques et  leur  servir  de  liaison;  outre  cela,  M.  le  duc  de 
Rauzan  devoit  passer  les  montagnes  à  hauteur  de  Halle  pour 
tourner  celle  où  étoient  les  ennemis  et  les  prendre  par  der- 
rière ;  mais  comme  le  pays  n'étoit  point  connu  et  qu'on 
marchoit  sans  guide,  il  arriva  le  matin  de  la  bataille  à  côté 
de  notre  armée,  plus  près  de  nous  que  des  ennemis.  A  onze 
heures  du  soir,  MM.  de  Chevert,  de  Lorges  et  d'Armen- 
tières  partirent,  et  afin  qu'ils  eussent  le  tems  d'arriver  à 
leurs  points,  de  faire  leurs  dispositions  et  de  marcher  d'ac- 
cord, on  convint  qu'ils  ne  se  porteroient  sur  l'ennemi  qu'à 
huit  heures  du  matin. 

Les  bois  dévoient  être  fortifiés,  il  devoit  s'y  rencontrer 
des  abbatis  impénétrables,  il  étoit  vraisemblable  que  toutes  les' 
troupes  employées  à  les  attaquer  périroient  sans  y  pénétrer,' 
mais  il  n'y  avoit  que  quelques  abbatis  peu  embarrassans  et 
rien  n'y  étoit  encore  arrangé. 

A  cinq  heures  et  demi,  l'ennemi  commença  à  tirer  du 
canon,  le  feu  continua  jusqu'à  sept  heures  très-lentement  de 
part  et  d'autre  à  cause  du  brouillard,  mais  lorsqu'il  fut  dis- 
sipé, il  tonna  d'un  ton  terrible  ;  l'attaque  des  bois  de  la  mon- 


LA  BATAILLE  D'HÀSTEMBEGK.  105 

tagne  commença  quelque  tems  après  par  M.  de  Ghevert  au 
sommet,  il  ne  fat  pas  suivi  par  M.  d'Armentières  dans  l'at- 
taque du  bas,  parce  qu'il  s'éloit  égaré  dans  le  bois.  Ces  deux 
attaques  et  celle  du  centre  se  réunirent  et  parvinrent,  au 
milieu  d'un  feu  épouvantable,  à  déposler  les  ennemis  de  la 
crête  de  la  montagne  et  ils  s'emparèrent  du  canon  qui  y 
éloit  ;  cependant  les  ennemis  qui  occupoient  tout  ce  terrain 
et  qui  y  avoient  leur  gauche  appuyée  revenoient  sans  cesse 
réattaquer  avec  beaucoup  d'opinâtreté  et  de  valeur;  alors 
M. de  Cheverl,  voyant  qu'il  seroit  infailliblement  détruit  si  le 
maréchal  ne  faisoit  pas  agir  son  armée, luy  envoya  un  ayde  de 
camp  pour  le  presser  de  la  faire  ébranler.  M.  d'Estrées,  qui 
s'étoit  toujours  tenu  mal  à  propos  à  son  canon,  dans  le  bas 
où  il  ne  pouvoit  rien  voir  ny  rien  entendre,  et  où  il  pouvoit 
à  chaque  instant  être  tué,  sentit  la  conséquence  de  son  inac- 
tion, il  se  rendit  aux  représentations  de  M.  de  Chevert.  Son 
armée  s'ébranla  sur  celle  des  ennemis  qui  soufïroit  beaucoup 
de  notre  artillerie,  elle  nous  céda  du  terrain,  elle  abandonna 
une  redoute  et  du  canon  qui  étoit  dans  la  lizière  du  bois  dont 
le  régiment  de  Champagne  se  saisit;  Ton  marchoit  ainsy  en 
vainqueur,  foudroyant  l'ennemi  avec  le  canon.  La  montagne 
alloit  être  dégagée,  on  n'y  entendoit  plus  de  feu,  nous  comp- 
tions en  être  les  maîtres,  mais  une  colonne  4es  ennemis  qui 
s'étoit  jettée  dans  la  montagne  dans  le  moment  que  Tarmée 
dont  elle  s'étoit  détachée  reculoil,  s'étoit  jointe  dans  le  bois  à 
plusieurs  débris  de  celles  qui  avoient  soutenues  l'attaque, 
forma  subitement  une  attaque  nouvelle  au  sommet  de  la 
montagne,  derrière  notre  droite,  elle  reprit  son  canon  qu'elle 
nous  tira  par  derrière.  M.  le  duc  d'Orléans  qui  s'apperçut  le 
premier  de  ce  qui  se  passoit,  envoya  avertir  le  maréchal  et  luy 
fit  dire  qu'il  ne  s'inquiétât  du  bruit  qui  se  faisoit  entendre  der- 
rière luy,  qu'il  avoit  là  assez  de  troupes  pour  ne  rien  crain- 
dre ;  dans  ce  même  moment  quelque  cavalerie  hanovrienne 

2ie  année.  Aitil  à  Jnin  187&.  —  Doeam*  8 


i%  LE  GABINBT  HISTOBUHIB. 

qui  avoit  couru  par  darrièrô  l6  bois,  se  trouva  swr  notra 
ibsc  droit  ayant  par  bonheur  ua  graod  ravin  à  passer.  H. le 
comie  de  Maiilebois  les  reconnut  et  en  ât  donner  avis  au  ma- 
réchal ;  plusieurs  avis  differens  luy  vinrent  de  differen»  ent* 
droits  en  même  tems»  le  maréchal  se  cru&^  perdu  ;  il  ordonna 
la  retraite,  il  envoya  sur  ses  derrières  toutes  les  troupes  lé- 
gères pour  protéger  les  équipages  à  qui  il  envoya  ordre  de 
fuir  :  toute  l'armée,  malgré  elle,  forcée  d  obéir  à  son  général, 
filunmouvemeat  rétrograde,  les  valets,  vivandières,  chirur- 
giens qxii  étoient  spectateurs  prirent  Tépouvante,.  se  mirent 
à  crier  :  Sauve  qui  peutl  et  à  fuir;  l'épouvante  gagnoit  déjà 
l'armée  qui,  cependant  en  se  retournant  pendant  la  retraite^ 
voyoit  Tennemi  se  retirer  aussi.  Ënfin^  M.  de  Maiilebois  ei 
M. le  duc  d'Orléans  arrivèrent  au  corps  d'armée  auprès  da 
maréchal,  ils  avoienttoutreconnu  et  luy  en  rendirenl  compte  ; 
quelques  brigades  de  cavalerie  furent,  par  le  flanc  droit, 
masquer  celle  des  Hanovriens,  plusieurs  colonnes  entrèrent 
dans  le  bois,  montèrent  au  sommet  de  la  montagne,  firent 
feu  sur  l'ennemi  et  quelquefois  sur  elle-même.  M.  le  comte 

de  P qui  se  trouva  au  débouché  par  où  nos  fuyards  se 

précipitoient,  les  arrêta  subitement  en  leur  disant,  avec  le 
plus  grand  sang-froid,  que  les  troupes  qu'ils  voyoient  tourner 
sur  notre  flanc  droit  étoient  notre  propre  cavalerie  que  le 
prince  de  Gondé  amenoit;  enfin,  sans  savoir  trop  comment 
et  malgré  le  sentiment  du  général,  notre  armée  s'arrêta  et 
tourna  tête  aux  ennemis  et  le  bois  se  nettoya  à  la  longue;  on 
voyoit  toujours  l'ennemi  qui,  dans  notre  fuite,  avoit  vouIr 
revenir,  continuer  sa  retraite.  On  commença  à  croire  qu'on 
n'étoit  pa&  battu,  et  quelques  heures  après  chacun  se  disoit  : 
Mais  je  crois  que  nous  avons  gagné  la  bataille  ;  il  y  avoit 
encore  des  incrédules  à  la  nuit  Cependant  il  est  très-certain 
que  nous  avions  le  soir  le  champ  de  bataille  des  ennemis, 
quoique  nous  ayons  quitté  le  nôtre  dans  le  même  tems  qu'ils 


LA  BATAILLE  B'HASTIlfBBCK.  id7 

^laittoient  le  leur  ;  qae  le  gros  de  notre  armée  n'a  jamais  fait 
sa  retraite  au  delà  des  bols,  et  j'ay  vu  avant  la  nuit  les  en-* 
nemis  se  retirer,  partie  devant  Hamelen  qulls  laissoient  à 
leur  gauche,  partie  sur  le  chemin  d'Hanover^  et  ils  étoieut 
déjà  fort  loin  lorsque  la  nuit  me  les  cacha. 

On  ^t  bien  juger  qu^une  armée  qui  gagne  une  bataille 
dans  le  moment  mèn^  qu'elle  se  retire  et  qu'elle  se  croit 
battïie  ne  poursuit  point  Tennemi  :  on  le  laissa  effectivement 
aller  très*paisiblement  ;  ils  ont  laissé  entre  nos  mains  qua- 
torze pièces  de  canou  qu'ils  n^ont  pu  enlever  ;  les  affûts  de  la 
plupart  étani  Msés,  ils  ont  peut-être  emmené  quelques-uns 
des  nôtres  que  nous  disons  perdus  dans  les  bois  et  qu^on  dit 
avoir  cherchés  et  retrouvés  ;  ils  n'ont  perdu  ni  drapeaux  ni 
étendarts  et  nous  avons  quelques  drapeaux  égarés  dans  les 
bois;  Usent  perdu  mille  à  douze  cens  hommes  et  nous  en 
avons  perdus  deux  mille  ;  cependant  cette  action,  telle  qu'elle 
est,  fait  beaucoup  d'hon^tir  à  la  valeur  de  la  nation  :  toute 
autre  armée  périssoit  dans  ces  coupes-gorge  et  ne  passoit 
pas;  il  a  fallu  une  bravoure,  une  audace  inouïes  pour  percer 
ce  passage,  et  ifl  éteit  téméraire  d'espérer  d'en  venir  à  bout 
avec  une  armée  encore  plus  nombreuse  que  la  nôtre.  Le  duc 
de  Cumberlan  étoit  si  certain,  avec  raison,  de  nous  arrêter  et 
de  nous  détruire,  que  tout  le  pays  qui  est  au  delà  de  ce  poste 
avoit  sur  sa  parole  la  plus  grande  confiance  :  tous  s'y  croyoient 
aussi  en  sûreté  qu'on  l'est  »tt  cœur  de  la  France  ;  ils  nous 
regardent  à  présent  comme  des  dieux  ou  des  diables.  Nos  sol*- 
dats  qui  trouvent  les  maisons  bien  garnies,  pillent  copieuse- 
ment et  tout  le  pays  effrayé  tombe  en  notre  puissance  ; 
Hamelen  bien  fortifiée  et  bien  disposée  pour  soutenir  un 
siège  tira  quelques  coups  de  canon  sur  nous,  le  lendemaia 
de  la  bataille^  et  le  surlendemain  elle  nous  ouvrit  ses  portes* 
Minden  vient  d'envoyer  des  députés  pour  nous  prier 
d'en  prendre  possession  ;  Hanover  se  soumet,  elle  envoyé 


108  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

nous  prévenir  qu'elle  ouvrira  ses  portes  à  notre  arnvée  ;  et  le 
duc  de  Cumberlan  effrayé  de  ses  grands  revers,  étoit  déjà  le 
premier  du  mois  dans  lin  camp  excellent,  à  Nyenberg,  et 
Ton  dit  qu'il  vient  de  le  quitter  pour  se  reculer  encore,  maie» 
on  ajoute  que  sa  marche  a  pour  objet  de  se  joindre  à  quinze 
mille  Anglois  qui  viennent  consolider  son  aimée.  Depuis  le 
passage  du  Veser  nous  trouvons  tous  les  villages  abandonnés, 
.  les  habitans  armés  sont  retirés  dans  les  bois  ;  ils  étoient 
sur  les  hauteurs  pendant  la  bataille,  prêts  à  fondre  sur  nos 
équipages  en  cas  de  déroute,  et  le  duc  de  Cumberlan  leur 
avoit  assuré  qu'elle  étoit  certaine  si  nous  donnions  dans  le 
piég3  qu'il  nous  avoit  tendu  ;  nous  y  avons  donné  et  c'est  un 
coup  de  la  plus  haute  valeur  et  de  la  fortune  que  nous  n'y 
ayong  pas  péri. 

Le  troisième  jour  après  la  bataille,  le  maréchal  d'Estrées 
annonça  à  son  armée  que  le  Roy  lui  en  ôtoit  le  commande- 
ment; il  a  soutenu  ce  coup  véritablement  en  grand  homme; 
il  a  tenu  les  meilleurs  propos  et  sa  contenance  a  été  héroïque; 
il  nous  a  fait  faire  depuis  ce  temps  deux  marches  ;  nous 
sommes  actuellement  à  Oldendozp,  en  position  de  continuer 
notre  marche  sur  le  Veser  ou  d'aller  droit  à  Hanover;je 
crois  que  le  mieux  est  d'envoyer  des  détachemens  prendre 
possession  de  Minden  et  de  marcher  à  Hanover. 

M.  le  maréchal  de  Richelieu  est  arrivé  hier,  il  a  pris  le 
commandement  de  l'armée,  d'où  le  maréchal  d'Estrées  par- 
tira dans  quelques  jours.  L'armée  manque  de  tout,  par  cette 
raison  elle  maraude  à  toute  outrance  ;  la  disette  cause  la 
maraude  et  la  maraude  augmente  la  disette;  le  maréchal  de 
Richelieu  annonce  que  cela  changera,  il  a  déjà  parlé  très- 
ferme  à  rinlendant,  menacé  les  prévôts,  les  entrepreneurs  et 
les  commis,  et  beaucoup  caressé  les  troupes  :  c'est  le  soleil 
levant. 

Je  suis  fort  content  de  ma  santé  qui  se  soutient  très-vigou- 


LA  BATAILLE  D'HASTEMBECK.  109 

rense  au  milieu  des  plus  grandes  fatigues  ;  les  maladies  com- 
mencent  à  faire  de  très-grands  ravages,  mais  il  meurt  peu 
de  monde  jusqu'à  présent  ;  il  entre  trois  à  quatre  cens  soldats 
par  jour  aux  hôpitaux  :  la  cavalerie  dépérit  et  ne  peut  pres- 
que plus  aller,  si  cela  continue  il  faudra  dans  peu  prendre 
des  cantonnemens  ou  Tarmée  et  la  cavalerie  principalement 
sera  détruite. 

Comptez  que  je  suis  aussi  empressé  de  retourner  auprès  de 
vous  que  vous  avez  de  désir  de  me  revoir  ;  depuis  que  je  suis 
parti  j'ay  toujours  couru,  j'ay  joint  Tarmée  à  Bilfeld,  de  là, 
détaché  avec  le  duc  d'Orléans,  marchant  sur  la  Hesse,  ensuite 
avec  M.  de  Gontade;  Cassel  soumis,  je  suis  revenu  joindre 
l'armée  à  Hausmenden,  marché  sur  l'ennemi  ;  le  23,  veille 
de  la  bataille,  détaché  avec  cinquante  maîtres  pendant  vingt- 
quatre  heures  à  un  débouché  de  bois  où  je  m'attendois  à 
chaque  instant  à  être  écrasé  par  Tennerai  qui  me  tournoit  de 
toute  part  et  qui  cependant,  quoique  me.  touchant,  ne  m'at- 
taqua pas.  A  sept  heures  du  matin,  le  26,  relevé  de  ce  poste 
pour  aller  à  la  bataille  oii  j'ay  eu  l'agrément  de  courir  par- 
tout comme  volontaire,  passé  la  nuit  sur  le  champ  de 
bataille,  marché  en  avant  le  jour  suivant  et  encore  la  nuit 
passée  en  plein  à  cheval  ;  tous  ces  états  sont  des  passetems 
assez  durs,  mais  j'ay  la  folie  de  ma  nation. 


110  LB  CABC«ET  HI8T0B1QUS 

VIII.  —  LAUZUN, 

(ANTONIN  NOMPAR  DE  CAUMONT,   COMTE,  PUIS  DUC  DE), 


Voici  troÎB  piècds  qui  montrent  sous  des  aspects  difTérents  le  héros  de 
tant  d'historiettes.  On  se  souvient  conament,  après  avoir  obtenu  le  consen-^ 
tement  du  roy  pour  épouser  la  petite-fille  de  Henri  IV,  {1  tomba  tout  à 
coup  dans  la  plus  profonde  disgrâce.  Lauzun  avoit,  non  sans  les  avoir 
recherchés^  de  nombreux  ennemis  ;  parmi  ces  derniers,  Louvois  et  madame 
de  Montespaii.  I^e  ministre  et  la  favorite  travaillèrent  si  bien  à  sa  perte 
qu'au  mois  de  novembre  1671  il  fut  arrêté^  conduit  à  la  Bastille  et  de  là  à 
Pignerol^  où  il  fut  resserré  dans  la  plus  étroite  qaptivité.  A  la  date  de  la 
lettre  qu'on  va  lire,  qui^  à  travers  les  incorrections  orthographiques,  peint 
si  bien  ses  souffrances  physiques  et  nooralea,  Lauzun  n'étoit  encore  ^n'au 
début  de  ses  misères,  puisqu'il  y  resta  oublié  pendant  dix  longues  années* 

La  Bruyère  a  dit  de  lui  :  «  Sa  vie  est  un  roman  :  non^  11  lui  manque  la 
vraisemblance.  Il  n'a  point  eu  d'aventures,  il  a  eu  de  beaux  songes,  il  en 
a  eu  de  mauvais  :  que  dis-je?  *on  ne  rêve  point  comme  il  a  vécu.  » 


LAUZUN  A  M... 
De  la  prison  de  PlgneroUe,  ce  29*  novembre  1672. 

Monsieur, 

Rien  au  monde  ne  me  pouvoist  ariver  de  plus  douloureus^ 
que  lordre  que  vous  m'avez  faist  Ihonneur  ie  manuoyer, 
car  la  perte  de  ma  vie  ne  m'est  pas  si  chère  que  ma  charge  ; 
neamoins,  Monsieur,  ma  résignation  a  toutes  les  volontés  du 
roy  Tamportera  touiours  par  desus  mes  atachemans  et  mes^ 
propres  intérés;  tant  que  le  misérable  estast  où  je  suis  me 
laisera  vue  goûte  de  sang  dans  le  cœur,  ie  feray  la  volonté 
du  roy.  Mais  je  suplie  tres-humblement  Sa  Maieste  avec  tout 
le  respect,  toute  la  soumission  imaginable,  de  ne  me  point 
condamner  sans  m'antandre  :  ie  ne  sais  point  les  méchants 
offises  que  l'on  m'a  randu,  n'y  dequoy  l'on  m'acusse,  mais 


LAUZUN.  iil 

je  sois  aBseuré  que  si  je  sois  coupable,  s'esl  arec  tno$eeBce, 
et  que  ce  malheur  qui  m'est  ariyé  tel  qui  puisse  estre  de 
faire  quelque  chosse  qui  a  fâché  le  roy  n'a  jamais  esté  avec 
méchante  inlaotiau  de  faire  rien  contre  son  senrisse  ou  pour 
lavancement  de  ma  fittrtune;  mais  par  un  peur  aveuglement^ 
dont  ie  supplie  très-fauml^Iemant  Sa  Maieste  de  me  par- 
doiuier;  je  say  bien  que  le  roy  est  plus  iuste  que  je  ne  suis 
insosent;  et  que  luy  heyant  depleu,  il  est  resonaable  que 
cofume  ie  suis  un  exemple  de  ses  bienfaits,  ie  i'ayé  este  de 
ses  châtimans;  mais  je  suplie  Sa  Majesté  que  ce  ne  soit  pas 
sans  miséricorde  et  d'avoir  pitié  du  malheureux  qui  couroit 
d  aussi  bon  cœur  à  la  mort,  sertaine  pour  lui  playre;  que 
ieneme  suis  pas  servy  des  avantages  que  sa  foi*tune  ma 
presantés  quand  iay  vue  qu'il  ne  seroist  pas  agréable  :  ie  ne 
dis  pas  sella  par  aucun  austre  sentimant,  an  me  voyant  an 
iacablement  des  malheurs  où  ie  suis  ;  que  pour  toucher  de 
pitié  la  bonté  naturelle  de  Sa  Maieste;  et  de  mepersiestre 
de  m'oser  iustiôor  à  elle  luy  demander  pardon;  et  de  le 
suplier  de  reseSoler(st{r)toutcequeiaydeseâbienfais  et  autres 
et  de  me  laiser  ma  charge  :  et  si  après  cella  ie  suis  asés 
malheureus,  quelle  ne  veuille  plus  que  ie  la  serve  dans  le 
poste  là  ou  le  contois  de  finir  mes  iours,  i^  saisiray  mon 
bâton  4'une  main  et  prendray  la  rame  dun  galérien  de 
l'autre  si  le  roy  le  veut  ;  il  est  iusie  que  ien  fasse  plus 
qu'on  austre;  et  mon  inclinasion  se  ioint  à  ma  reconnois- 
sanœ  et  mon  devoir,  et  si  ie  roy  a  de  la  repuniance  à  vcûr 
un  misérable  captif  comme  moy  a  demy  mort  des  douleurs 
qui  marache  le  cœur  de  luy  avoir  deplen  et  de  ce  que  il 
souffre  depuis  plus  d'an  an  dans  une  basse-voute,  sans  au€un 
secours  à  l'esprit  et  peu  du  corps,  presque  toujours  malade, 
et  aprésaat  la  âeuvre  ^  pour  toute  assistance  un  seidast.  fie 
n':^t  pas  que  iem  pleygoe  de  la  sivilité  de  M.  Saint-Mars 
mais  ce  n'est  que  sella.  Qœ  Sa  Maieste  ait  la  bmik  de 


112  LK  CABINET  HISTORIQUE. 

mauYoyer  de  mes  parans  ou  amis  comme  Roger,  le  Grand- 
maistre,  d'Ati7  ou  ma  sœur,  ils  sont  à  Nissy,  CarTonmadist 
une  fois  assez  incertainement  qui!  y  an  avoist  de  mort,  à  ce 
que  Ion  croyoist:  et  comme  ie  ne  sais  pas  seulement  d'où  le 
vent  vient,  ie  ne  sais  qui  sont  les  morts  ou  les  vivants,  mais 
ie  sais  bien  que  si  Sa  Maiesté  a  la  bonté  de  mander  un  de 
ses  messieurs,  ou  bien  M.  Bontemps  ou  de  ses  camarades,que 
le  roy  sera  très-satisfait  de  moy,  et  connoistra  bien  que  le 
malheur  qui  m'est  arrivé  de  le  fascher  est  sans  méchante 
intantion,  car  ie  feray  pour  le  réparer  plus  que  Sa  Majesté 
ne  peut  panser^  quand  ils  m'auront  dist  a  quoy  ie  suis  assez 
malheureux  de  lui  avoir  depleu  :  ce  qu'il  faudra  faire  pour 
reparer  ma  faute,  car  il  n'y  aura  rien  qui  me  soist  impossi- 
ble pour  tesmoigner  au  roy  la  passion  aveugle  que  iai  pour 
fair3  toust  ce  qui  luy  plaira;  et  les  chatimans,  les  pennes  ni 
toutes  les  choses  de  la  terre,  ne  m'oteront  iamais  l'amour, 
l'attachemant  que  iay  pour  sa  sacrée  personne;  mais  ie  suplie 
très-humblemant  Sa  Maiesté  que  ie  ne  donne  ma  démission 
qu'à  sa  volonté  et  non  pas  a  la  honte  et  au  crime  ;  et  pour 
randre  ma  vie  ici  dans  quelque  misérable  trou,  ie  feray  tout 
ce  qui  luy  playra  sans  condition^  mesme  sans  an  rien 
resevoir  que  la  satisfaction  de  me  justifier  et  me  jeter  à  ses 
pieds  et  luy  demander  pardon;  moyennant  cette  grasse,  ie  suis 
contant,  et  ie  supplie  très-humblement  Sa  Maiesté  de  con- 
uertir  l'argent  qu'il  me  veust  faire  donner  an  cette  faveur, 
qui  ne  coulera  rien  à  personne  et  me  sera  plus  chère  ;  et  ie 
vous  asseure,  Monsieur,  que  ce  n'est  ny  les  maux  que  j'an- 
deure  ni  les  pennes  que  je  souffre  dans  une  aussi  rude  pri' 
son  que  celle-si,  ou  ie  meurre  milles  mors  par  iour  d'une 
mort  moins  cruelle  que  selle  de  la  dernière  heure,  qui  me 
rand  aussi  soumis  ;  car  plus  iauray  de  liberté  et  mieux  j'exe* 
cuteray  les  volontés  du  roy,  et  quand  ie  luy  demandé  la 
grasse  de  m'aller  ieter  a  ses  pies,  se  nest  pour  avoir  la  liberté 


LAUZUN.  113 

si  le  roy  ne  veust  pas,  car  je  m'annuye,  et  je  m'angage  a 
rercDir  isi  ou  an  quel  lieu  ou  il  luy  playra  randre  ma  vie 

après  ma  démition.  Il  n'est  pas,  Monsieur,  que  ie  ne 

supplie  trës-humblement  Sa  Maiesté  d*ayoir  pitié  demoy,  et 
de  me  faire  grasse  et  me  donner  des  marques  de  sa  ciémense 
et  de  sa  miséricorde,  que  j'advoue  que  ie  n'an  peut  plus,  que 
ie  suis  a  lextremité,  que  iay  pris  sur  moy  loust  ce  iay  peu 
prandre  el  de  lesprit  et  du  cors,  mais  que  ie  sans  mes  forces 
mabandonner,  et  que  je  suplie  Sa  Maiesté  de  me  sauver  du 
dernier  desespoir  ou  ie  luy  demande  secours  et  miséri- 
corde, et  me  prosterne  a  ses  pieds  et  quil  me  sorte  d'isi  et 
me  donne  les  moyens  de  finir  mes  iours  a  son  servisse  où 
luy  plaira  et  comme  il  voudra,  et  de  faire  sentir  des  effet?  de 
sa  bonté  toute  puissante  an  me  traistant  avec  moins  de 
rigueur  que  ie  ne  mérite,  et  comme  le  meilleur  et  le  plus 
grand  roy  de  la  terre  qui  faist  grasse  a  un  misérable  valest, 
qui  quoy  quil  luy  paresse  et  que  Ion  luy  puisse  dire  de  moy, 
a  plus  de  malheurs  que  de  crimes  et  de  méchantes  intau* 
tiens.  Quant  à  ce  que  vous  me  mandés,    Monsieur,  de 
nomer  un  homme  pour  que  vous  lui  fassiez  donner  de  Tar- 
gent)  je  serois  bien  en  penne  de  le  choisir  avec  certitude, 
car  comme  iay  deia  eu  Ihonneur  de  vous  mander,  ie  ne  say 
qui  sont  les  vivants  ou  les  morts,  ny  an  quel  estât  sont  mes 
affaires  domestiques,  ny  autres,  car  depuis  un  an  que  ie  suis 
dans  cette,  voûte  ie  nay  vu  ny  soleil  ny  lune,  nay  an- 
tandu  que  le  tonnerre  eslrambler  la  terre  :  avec  aussi  peu  de 
lumière  de  rien  du  monde,  il  me  seroist  diflcille  de  pourvoir 
a  rien  de  mes  afferres,  et  ie  vous  supplie  très-humblement. 
Monsieur,  de  randre  tesmoigniage  a  Sa  Maiesté  de  ma  sou- 
mission et  Testast  où  ie  suis,  et  de  faire  cette  grasse  a  un 
malheureux  qui  est  avec  respect, 
Monsieur,  vostre  très-humble  et  très-obéissant  serviteur, 

Lausun. 


j 


114  LE  GABUfET  HlêTOBIQUE. 

Quand  au  coumandemant  que  M.  de  Saint-Mars  me  faist  de 
Tostre  part  de  prendre  biea  garde  de  ne  rien  passer  dass 
ma  iestre  que  de  ce  qui  regarde  ma  charge,  j'oserai  vous  dire. 
Monsieur,  que  ce  sont  précotions  inutiles,  car  four  me 
sauver  la  vie  ie  ne  dirois  pas  unmost  et  andurerais  les  sap- 
plisses  iusquau  dernier  soupir  de  la  mort  plustost  que  au- 
cune rayson  me  ûst  sortir  une  parolle  de  la  boocbe. 
Au  dos  et  d'une  autre  main  est  écrit  : 
Monsieur  de  Lauzun,  39  novembre  167^  « 

Cependant  Mademoiselle^  inconsolable  de  la  captivité  de  Lauzun,  faisoit 
tout  ce  qui  lui  étoit  possible  pour  sa  délivrance.  Le  roi  sembla  s'adovcir 
et  TOtdat  bien  promettre  sa  Ubwté,  mais  k  la  condition  qu'elle  assureroit 
après  die  au  duc  du  Maine  et  k  sa  postérité  le  comté  d*Eu,le  duché  d*A.a- 
male  et  la  principauté  de  Dombes.  Les  deux  premiers  avaient  été  dotoiés 
à  Lanzun  avec  le  duché  de  Saint-Fargeau,  au  moment  où  ce  mariage  avoit 
dû  se  conclure.  Ce  ne  fut  qu'avec  la  plus  grande  répugnance  que  Made- 
moiselle consentit  à  cet  arrangement,  qui  dépouiUoit  cetiâ  qu'elle  atmolt. 
MaiS;  pour  que  la  renonciation  fût  valide,  il  falloit  que  Lauzun  fût  en 
liberté.  On  prit  donc  le-  prétexte  qu'il  avoit  besoin  des  eaux  de  Bourbon, 
où  il  se  rencontra  avec  madame  de  Montespan  pour  traiter  de  cette  affaire. 
Lauzon  fut  amené  à  Bourbon  avec  un  détachement  de  mousquetaires. 
Mais,  après  plusieurs  entrevues  avec  madame  de  Montespan,  il  fut  telle- 
ment indigné  de  la  dureté  des  conditions  qu'on  lui  imposoit,  qa'il  jm  Toa- 
Int  plus  eu  entendre  parler,  et  se  fit  reconduire  à  PigneroL  Cependant^  sur 
de  nouvelles  instances  de  ses  amis,  les  négociations  reprirent,  et  Lauzun, 
dans  l'automne  de  1680,  consentit  à  tout.  De  Bourbon  il  eut  la  permission 
d'aller  à  Angers,  et  il  resta  encore  quatre  ans  en  exil  dans  les  deux  pro- 
vinces de  l'Anjou  et  de  la  Tou^^aine.  Mademoiselle^  peu  satisfaite^  fit  tant 
de  plaintes  et  de  bruit  qu'enfin  elle  obtint  son  retour  à  Paris  arec  liberté 
entière,  à  condition  de  ne  pas  approcher  plus  près  de  deux  lieues  de  tout 
endroit  où  le  roy  seroit.  Lauzun  put  donc  revenir  à  Paris,  où  il  vit  assi- 
dûment sa  bienfaitrice.  C'est  vers  ce  temps  que  put  avoir  Ûeu  ce  marnée 
secret  dont  on  a  tant  parlé  et  8«r  lequel  on  a  rapporté  de  si  étranges 
choses.  Quoiqu'il  en  soit,  cette  union,  réalisée  ou  non,  ne  suffisoit  pins 
aux  ambitieuses  visées  du  courtisan.  Poursuivi  par  rennui  de  ne  pouvoir 
parottre  devant  le  roy,  il  sollicita  l'autorisation  de  se  rendre  en  Angleterre. 
C'étoit  l'époque  des  orages  politiques  qui  renversèrent  Jacques  II  du  trône» 
Le  dépouillement  que  nous  avons  entrepris  dans  nos  Uvraisons  précé- 
dentes des  papiers  du  Dépôt  de  la  Guerre  touchant  les  faits  relatifs  à  ces 
événements  nous  ont  fourni,  comme  on  a  pu  le  voir,  quelques  lettres  de 
Lauzun  qui  montrent  la  part  qu'il  eut  dans  ces  naouvemeats*  Après  avoir 
eu  l'honoeur  de  conduire  en  France  la  reine  et  le  prince  de  Galles,  il  re- 
tourna en  Irlande  à  la  tête  de  6,000  hommes  pour  soutenir  la  cause  jaco. 
bite  ;  mais  on  coanoit  le  mauvais  succès  de  cette  expédition. 


LJLUZUM.  115 

LE  COMTE  DE  LAtJZUN  A.  M.  DE  LOUVOIS. 

U  euBÉnne  la  nonTelle  de  Ift  prise  du  rojr. 

Montreui],  31  décembre  1688* 

Je  croys  estre  obligé  de  tous  faire  sçayoîr,  Moasieur,  par 
le  conrrier  que  M.  le  Premier  vous  despesche,  que  la  Reyoe 
a  reçea  cette  nuit  un  lieutenant  du  vaisseau  vice-amiral 
Estriqnetan,  lequel  estant  catholique,  Milord  d'Ârmonth 
la  sOTty  de  sa  flotte  pour  renvoyer  de  Porsmouth  où  il 
est,  à  Londres,  sur  un  yack  :  mais  le  vice-amiral  Estri- 
quetan  a  si  bien  mesnagé  le  capitaine  qn'il  s'est  fait 
jeter  à  bord  à  Calais.  Ce  lieutenant  rapporte  à  la  reyne 
que  le  roy  ayant  esté  reconnu  et  arresté  par  la  populace,  ils 
ont  demandé  aux  seigneurs  temporels  et  spirituels  de  Febre- 
chen  ce  qu'ils  avoient  à  faire  de  la  personne  du  roy.  Ils' 
vinrent  eux-mesmes  saluer  le  roy  et  le  prier  d'envoyer  cher- 
cher ses  caresses  et  un  de  ses  capitaines  des  gardes  pour  le 
conduire  à  Londres.  Le  roy  manda  milord  Febrechen,  qui  l'a 
reconduit  à  Withall  ;  après  quoi  le  roy  envoya  Febrechen  au 
prince  d'Orange  lequel  est  logé  à  Saint-James.  Le  mesme 
lieutenant  rapporte  à  la  reyne  que  Milord  d'Armouth  rece- 
Toit  tous  les  jours  des  nouvelles  de  Londres,  et  que  les  Milords 
commençoient  à  trouver  que  le  prince  d'Orange  s'avançoit 
trop;  qu'il  ne  sçavoit  point  si  le  prince  d'Orange  avoit  veu 
le  roy,  lequel  se  promenoit  dans  le  parc  de  Saint- James  à 
son  ordinaire.  Mais  pour  moy,  Monsieur,  je  juge  qu'il  est 
fort  gardé  par  bien  des  raisons,  sans  compter  que  s'il  avait 
peu,  il  m'auroit  donné  de  ses  nouvelles.  J'ay  consolé  la  reyne 
autant  que  j'ay  peA,  luydisant  qu'il  falloit  promptement  aller 
au  roy  pour  chercher  les  moyens  de  secourir  le  roy  d'Angle- 
terre, lequel  je  crains  toujours  qu'il  ne  luy  envoyé  un  ordre 


/ 


Ii6  LE  CABINBT  HISTORIQUE. 

secret  de  repasser  le  prince  en  Angleterre,  forcé  à  cela  par 
le  prince  d'Orange,  ainsy  que  j'ay  eu  Thonneur  de  le  mander 
au  roy  avant  hyer  :  ce  qui  m'avoit  fait  souhaiter  de  sortir 
promptement  de  ce  pays-ci,  sy  on  m'avoit  voullu  assister  des 
carosser  de  Calais  :  je  n'ay  point  voulu  faire  parler  le  courrier 
à  la  reyne  que  je  n'ay  sçeu  devant  ce  qu'il  avoit  à  luy  dire  : 
après  quoy  je  l'ay  esté  re veiller.  Présentement  que  nous 
sommes  entre  les  mains  de  Monsieur  le  Premier,  je  ne  suis 
en  peine  de  rien,  je  prieray  seulement  le  lieutenant  des 
gardes  du  corps  de  me  laisser  coucher  dans  sa  chambre,  pour 
i'ayder  à  se  conduire  au  cas  que  l'on  envoyast  subite- 
ment des  nouvelles  d'Angleterre  à  la  reyne.  J'ay  trop  bonne 
intention,  mais  je  crains  toujours  de  faire  des  fautes^  c'est 
pourquoy  je  vous  suplie.  Monsieur,  de  m'ordonner  la  vo- 
lonté du  roy  pour  me  guider.  Monsieur,  dans  toute  l'affec- 
tion et  la  soubmission  domestiqued'un  zélé  plein  de  gratitude. 
Je  suis,  etc. 


DARGENSON  A  M.    DE  P. 

A  Paris^  ce  19  octobre  1706. 

Monsieur, 

Le  roy  d'Angleterre  vint  hyer  à  la  comédie,  comme  j'avois 
eu  l'honneur  de  vous  l'escrire,  et  il  arriva  dans  un  des  ca- 
rosses  de  M.  le  duc  de  Lauzun.  M.  de  Yillain,  brigadier  des 
gardes  du  corps,  accompagnoit  ce  prince,  et  il  parut  à  sa 
suitte  un  exempt  et  quatre  gardes  sans  marques,  ny  armes; 
ils  avoint  seulement  leur  justaucorps  d'ordonnance  et  leurs 
bandoléres. 

Ils  estoint  dispersez  dans  le  parterre,  et  M.  le  duc  de 
Lauzun,  qui  estoit  venu  une  bonne  heure  auparavant,  alten- 
doit  Sa  Majesté  Britanique  dans  la  loge  daroy  que  les  corné' 


LADZUN.  Ii7 

diens  avoinl  ornée  d'un  grand  tapis  de  velours  rouge  garny 
d'un  galon  d'or  et  d'une  bande  de  la  mesme  étoffe  en  forme 
de  dais. 

Le  roy  d'Angleterre  prit  sa  place  à  gauche,  milord  Perth 
a  sa  droite,  et  M,  le  duc  de  Lauzun  à  la  droite  de  milord 
Perth  ; 

Les  comédiens  avoint  adjouté  quatre  lustres  quiesclairoient 
le  partere,  en  sorte  qu'il  y  en  avoit  dix-huit  dont  six  estoint 
garnie  de  bougie  ce  qui  faisoit  une  assez  belle  illumination; 

On  avoit  retenu  deux  loges  sur  le  pied  de  60  livres  par 
loge,  parce  que  les  comédiens  avoint  mis  la  pièce  au  double  ; 
on  joua  le  Malade  Hmaginaire  et  les  Fouberies  de  Scapin  qui 
furent  bien  exécutées  ;  mais  ces  deux  pièces  ne  finirent  qu'a- 
prez  de  neuf  heures  :  le  roy  d'Angleterre  fit  donner  dix 
louis  d'or  aux  comédiens,  et  Ton  dit  qu'il  devoit  aller  souper 
et  coucher  à  Passy,  chez  M.  le  duc  de  Lauzun. 

Dimanche  au  soir,  un  des  laquais  de  M.  de  la  Perrière  fut 
blessé  d'un  coup  d'épée  sur  le  rampart  et  porté  ensuite  chez 
son  maistre,  où  il  mourut  le  lendemain,  mais  ny  sa  propre 
déclaration  ny  les  dépositions  des  témoins  qui  ont  esté  en- 
tendus n'ont  indiqué  son  meurtrier;  enfin  le  sieur  Marchais 
a  esté  entièrement  payé  du  sieur  Gentil  après  sept  jours  de 
prison,  et  il  aura  l'honneur  de  vous  en  aller  remercier  au 
premier  jour. 

Je  suis  touiours  avec  le  plus  parfait  attachement  et  le  plus 
profond  respect. 

Monsieur,  vostre  très-humble  et  très-obéissant  serviteur. 

M.  Dargenson. 


118  LE  CABINBT  HISTORIQUE. 


IX.  —  LA  VILLE  DE  SAINT-DENIS 

PENDANT  LA  RÉVOLUTION. 
RÉCIT     CONTEMPORAIN. 


{Suite.  —  Voir  t.  XX,  p.  280.) 

Par  ti0  arrêté  du  département  de  Paris,  il  a  été  signifié  à 
la  municipalité  de  Franciade,  le  samedi,  10  heures  du  soir^ 
(16  novembre  1793)  26  brumaire  an  II  de  la  République, 
qu'on  ait  à  interdire  la  célébration  d'office  du  culte  catko* 
lique,  ce  qui  a  eu  son  effet  dès  le  lendemain,  dimancbe 
27  brumaire;  en  conséquence,  il  n'y  eut  pas  de  messe  basse 
dans  toute  la  ville  de  Saint-Denis,  cra  du  moins  publi- 
quement. Un  acte  de  bienfaisance  n'eût  pas  été  exécuté 
aussi  ponctuellement. 

Le  décadi  30  brimaire  an  II,  (mercredi  20  novembre  1793) 
vieux  style,  fat  le  jour  arrêté  par  la  société  de  Franciade 
pour  célébrer  l'inauguration  de  Lepdletier  Saint- Fargeau 
et  de  Maral,  martyrs  de  la  liberté.  Une  députation  de  la 
Convention  nationale  y  assista^  ainsi  qu'one  députation  des 
sociétés  populaires  des  sections  de  Paris.  Les  cantons  ettVî- 
ronnants  ont  aussi  participé  à  cette  fête,  laquelle  se  ftt, 
partie  dans  la  ci-devant  église  de  l'abbaye,  désormais  nom** 
mée  Temple  de  la  Raison  (où  l'on  déraisounoit),  partie  SFur  la 
montagne,  place  du  même  nom,  ci-devant  place  aux  Gueldes 
ou  Gueldres,  laquelle  est  située  à  l'entrée  de  la  ville  à 
gauche  en  arrivant  de  Paris;  elle  se  nommoit  aussi  place  des 
Récolets.  La  montagne  fut  détruite  quelque  temps  après, 
et  la  place  reprit  son  ancien  nom  de  place  aux  Gueldres  que 
le  peuple  dit  place  aux  Guêtres. 


LA  VILLE  DE  SAlMT-fiBNIS  PENDANT  LA  RÉVOLUTION.         119 

Je  reyiens  à  rinattgumtioQ  des  bQStes  da  la  sainte  Liberté* 
La  statue  de  la  Liberté  de  bois  ou  de  plâtre,  pour  la  distinguer 
de  mademoiselle  Darrid  dont  j'ai  parlé  ailleurs^  fut  posée  sur 
le  maître-autel  de  Tabbdye.  Je  fus  obligé  de  toucber  l'orgue 
à  cette  cérémonie  patriotique,,  bien  que  cela  répugné!  à  ma 
manière  de  penser. 

Je  continuai  de  toucber  Torgne  aux  jours  de  décadi 
jusques  et  compris  le  jour  du  mois  de  germinal,  30  mars 
1794^  quatrième  dimanche  de  carême^  et  ce  jour  fut  le  der- 
nier où  je  montai  à  l'orgue^  à  Toccasion  de  cérémonial.  À  la 
fête  df-dessus  indiquée,  presque  tous  les  membres  qui  la 
composoient  étoient  en  bonnet  couleur  de  rose,  c'est-à-dire 
couleur  de  sang  de  bœuf;  Plût  à  Dieu  qu'il  n'eût  couLé 
que  du  sang  de  bœnf  I  mais  Dieu  saiti  !  1 

Le  décadi  de  chaque  décade,  jifêqo'à  l'époque  susdite,^  oa 
s'assembloit  dans  le  chœur  du  t^fnple  de  ia  Raison  et  là  on 
chantoit  des  chansons  plus  que  gaillardes,  la  gaze  étoit 
à  dairei-Toie,  et  tout  passoit  à  travers.  Il  y  eut,  dans  les  pre- 
mières séances  décadaires,  symphonies  par  les  amateurs 
mu^ciens  de  la  ville,  lesquels  étoient  placés  au  jubé  ou 
dans  la  nef.  Ces  mitsiciens  étoient  ceux  de  la  comédie.  L'air 
de  Cadet  Rouisel  étoit  un  de  ceux  que  j'étois  obligé  d'accom* 
pagner  en  chorus  ainsi,  que  quelques  autres  du  même  genre. 
V hymne  des  HarseillaxB  n'éloit  pas  oublié,  et  étoit  demandé 
arec  enthousiasme  ;  la  Carmagnole  et  le  Çà  ira^  voilà  ce 
dont  se  compose  Toffice  de  Sans-Raison.  Le  délire  des  Fran*. 
çois  étoit  à  son  comble  dans  ces  instants.  Ce  qui  n'étoit 
pas  moins  remarquable,  c'était  de  voir  le  maire,  ci^devant 
prêtre,  monter  en  chaire,  et  chanter  les  couplets^  que  les 
autres  répétoient  en  chœur;  le  même  qui,  à  Pâques  de  l'aa- 
Bée  précédente,  21  avril  1793,  faisoit  Texhortationauxen* 
fantsqui  renouveloientlesvœuxdu  baptême  le  jour  de  leur 
première  communion.  Ce  n'est  pas  rbistoire  qui  m'apprend 


120  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

cela,  ce  sont  mes  yeux  et  mes  oreilles  qui  en  furent  les  té- 
moins. 

Lorsqu'on  fouilla,  dans  le  cours  de  cette  année  1793,  tous 
les  tombeaux  de  l'église,  le  corps  de  Sédille  de  Sainte-Croix 
se  trouva  tout  entier  dans  son  tombeau,  et  celui  à  côté  qui 
avoit  été  préparé  pour  Jean  Pastourel,  son  mari,  vide. 
Jean  Pasiourel  ayant  été  enterré  à  l'abbaye  Saint-Victor, 
ce  fut  dans  ce  tombeau  que  dom  Warenflot,  religieux  et  l'un 
des  trésoriers  de  l'abbaye  de  Saint-Denis  sur  les  derniers 
temps,  cacba  les  reliques  des  saints  martyrs  .saint  Denis 
et  ses  deux  compagnons.  Rustique  et  Eleutre,  pendant  la 
persécution  de  la  République,  d'où  il  les  retira,  comme  il 
les  avoit  mises  en  présence,  de  deux  témoins  qui  ont  signé  le 
procès  verbal  le  premier  jour  d'octobre  1795,  —  et  ont  été 
déposées  dans  l'église  des  Carmélites,  servant  présentement 
de  paroisse  pour  toute  la  ville. 

Marguerite  de  Provence,  femme  de  saint  Louis,  échappa 
aux  dévastations  des  cannibales  lorsqu'ils  déterroient  tous 
les  corps  qu'ils  purent  trouver  dans  les  diverses  parties  de 
l'église.  Cette  reine  ayant  été  enterrée  sous  les  marches  du 
sanctuaire,  qui  alors  n'étoit  pas  aussi  profond,  elle  s'est 
trouvée  recouverte  par  l'agrandissement  présumé  du  sanc- 
tuaire; ce  que  les  malheureux  n'ont  pas  deviné.  C'est  ainsi 
que  Marguerite  de  Provence  ne  fut  point  exhumée,  et 
échappa  à  la  mémoire  de  ces  tigres  à  figure  humaine.  Je  tiens 
ces  renseignements  de  personnes  dignes  de  foi  et  présentes 
à  toutes  ces  opérations,  lesquelles  se  sont  donné  de  garde 
d'ouvrir  la  bouche  sur  ce  qu'elles  savoient  à  cet  égard. 

Le  samedi  30  novembre  1793  (10  frimaire  de  l'an  II), 
pour  la  première  fois,  l'on  s'est  assemblé  au  temple  de  la 
Raison  en  l'église  de  l'abbaye  pour  la  célébration  des 
décadis  ;  c'est  de  ce  jour  que  je  commençai  de  toucher  les 
fêtes  décadaires.  Le  décadi  10  nivôse  an  II,  ou  le  lundi  30 


LA  VILLB  DB  SAINT-DENIS  PENDANT  LA  RÉVOLUTION.         121 

décembre  1793,  on  a  célébré  la  fête  nationale  à  Franciade 
à  l'occasion  de  la  prise  de  la  ville  et  du  port  de  Toulon, 
dont  les  Anglois  s'étoient  rendus  maîtres;  et  que  nous  avons 
chassés  comme  des  gredins  qui  souilloient  la  terre  de  la  liberté. 
A  l'occasion  de  cette  fête,  on  dansa  dans  l'église  de  Tabbaye  ! 
l'orchestre  étoit  placé  sous  l'orgue. 

Le  !•'  ventôse  an  II,  ou  mercredi  19  février  1794,  la 
garde  nationale  de  Franciade  alla  chez  les  frères  Perrier,  à 
Chaillot,  chercher  deux  canons  qui  lui  furent  accordés;  ils 
en  avoient  déjà  deux,  cela  leur  en  faisoit  donc  quatre,  mais 
depuis  il  fallut  les  vendre,  et,  ainsi  que  les  sections  de  Paris, 
s'en  passer.  Ce  fut  par  ordre  du  comité  de  salut  public  que 
ces  canons  furent  vendus.  Le  18  ventôse  an  II,  ou  le  samedi 
S  mars  1794,  un  scélérat  nommé  Eustache  Roussel,  natif 
d'Evreux,  a  été  guillotiné  sur  la  place  à  Saint-Denis,  vis-à-vis 
la  maison  commune,  pour  av,oir  assassiné  le  mardi  10  dé- 
cembre dernier,  une  femme  à  la  porte  Pontoise  audit  lieu. 
Il  a,  dit-on,  déclaré  à  la  maison  commune  qu'il  avoit  commis 
17  ou  18  assassinats,  sans  parler  des  vols  qui  vont  sans  dire. 
Il  avoit  donc  celui-là  bien  mérité  de  la  guillotine. 

Le  20  mars  1794  ou  le  décadi  30  ventôse  an  II,  je  vis,  dans 
l'église,  la  grosse  Mazarine,  Tune  des  cloches  de  l'abbaye, 
ajantélé  descendue  tout  récemment  de  la  flèche;  les  moufles 
y  étoient  encore.  On  la  fit  partir  pour  la  fabrique  des  gros 
sols.  La  sonnerie  majestueuse  de  celte  église  étoit  composée 
de  onze  cloches.  On  sait  que  cette  église  est  l'une  des  plus 
délicatement  construites  qu'il  y  ait  en  France.  Je  vis  en 
différentes  circonstances  des  voyageurs  de  profession  en 
quelque  sorte,  lesquels,  en  leur  vie,  avoient  vu  du  beau,  et 
qui  cependant  avoient  grand  plaisir  à  voir  notre  église 
de  Saint-Denis. 

Le  vendredi  7  de  septembre  1792,  les  volontaires  ou 
jeunes  gens  de  la  ville  de  Saint-Denis  sont  partis  pour  se 

210  axuée.  Ayril  à  Juin  1875,  —  Docnm.  • 


122  Ifi  CABINET  HISTOBIQIJB. 

rendre  à  leur  caserne  à  Paris,  d'où  ils  sont  repartis  le  len- 
demain pour  se  rendre  à  leur  destination.  Ce  fut  vers  Ghâlons- 
sur-Marne  qu'ils  dirigèrent  leur  pas  pour  repousser  les 
Prussiens  et  les  Autrichiens  qui  étoient  en  marche  de  ce 
cdté-là.  Ce  fut  par  le  despotisme  du  club  de  la  ville  :iue  tous 
les  jeunes  gens  furent  obligés  de  partir,  même  ceux  que  la 
loi  n'appeloit  pas  et  jusqu'à  Tâge  de  40  ans.  Messieurs  les^ 
clubistes  avoient  plus  de  force  que  la  Convention. 

Le  décadi  20  germinal  an  II  (19  avril  1794),  l'Assem- 
blée du  temple  de  la  Raison  eut  lieu  pour  la  première  fois 
dans  l'église  des  Carmélites  de  Franciade,  au  lieu  delà 
ci-devant  abbaye,  attendu  les  ordres  du  comité  de  salut 
public  de  la  Convention  nationale,  qui  avoit  mis  les  ouvriers 
en  bâtiment  en  réquisition,  particulièrement  les  charpen- 
tiers, pour  travailler  à  découvrir  l'église  de  l'abbaye,  laquelle 
étoit  toute  couverte  en  plomb,  ainsi  que  la  basse  tour,  où 
étoient  les  deux  bourdons,  dont  le  gros  y  est  encore,  de  même 
que  le  clocher  de  la  sacristie,  qui  étoit  aussi  recouvert  ea 
plomb.  Cette  opération  fut  faite  dans  l'espace  de  quinze  jours 
et  peut-êlre  moins,  ayant  commencé  le  9  germinal  sa- 
medi 29  mars  1794,  vieux  style.  A  cette  époque  on  ne  savoit 
encore  si  ladite  église  seroit  vendue,  ou  si  elle  seroit  abat- 
tue, ou  si  elle  serviroit  de  magasin  l'on  pensoit  alors  qu'elle 
pourroit  être  vendue  en  plusieurs  lots,  dont  la  démolition  au- 
roit  été  aux  frais  des  acquéreurs.  —  Vers  le  même  temps  on 
commença  de  construire  une  salle  de  comédie,  dans  la  ci-de- 
vant église  des  Trois-Patrons,  pour  y  jouer  les  jours  de  dé- 
cadis  et  fêtes  nationales. 

Le  citoyen  Minée,  ci-devant  curé  de  ladite  paroisse  des 
Trois-Patrons  et  ensuite  évêque  de  Nantes,  puis  président  du 
département  ofi  il  étoit  évêque,  revint  à  Paris  dans  le  temps 
de  l'affaire  de  Carrier,  célèbre  par  les  noyades  de  Nantes, 
étant  appelé  en  témoignage,  il  devint  commissaire  du  pouvoir 


LA  VILLE  DE  SAINF-DIMIS  PSNOANT  LA  RÉVOLUTION.         123 

exécfltif  auprès  de  h  œaunniïe  de  Franciade,  et  se  maria 
audit  lieu,  la  nuit  da2.3iaii  26  fruetideor  a»  YI  (du  mearcxedi 
au  }&aûi,  11  et  12  septembre),  arec  une  aile  ou  nièce  de 
Madame  Leblanc^  qui  demeuroit  chez  luL 

Lors  du  gouvernement  con&uUire,  il  fut  nommé  directeiir 
^6  rb6pital  militaire  où  il  est  en  ce  moment.  Voiièy  coinm^ 
on  Toit,  un  homme  qui  a  joué  bien  des.  rôles.  J*ai  v^rs  moi  le 
discours  qu'il  prononça  dans  son  église  lors  d&sa  prestation 
de  serment,  étant  curé  des  Trois-P^trons*  Les  sentiments 
qu'il  exprimoit  alors  étaient  bien  différents  de  ceux  qu'il  a 
exprimés  depuis.  Si  mes  lecteurs  en  étoient  cisrieux,  je  le 
leur  communiquerais. 

Le  29  ventôse  de  Fan  II  de  la  République,  ou  le  mercredi 
19  mars  1194,  j'eus  un  certificat  de  dom  Vemeuil,  prieur  de 
l'abbaye  de  Saint-Denis^  qui  certifie  que  j'étois^  depuis  1775, 
l'organiste  en  titre  de  ladite  abbaye,  lequel  attestoit  aussi 
que  j^avois  toiitebé  Torgue,  l'espace  de  douze  ans  conjointe!- 
meot  avec  mon  père.  Ledit  c^tiûcat  fut  légalisé  par  la 
Bumicipalité  de  Franciade.  Le  11  messidor  an  II  ou  Le 
dimanche  29  juin  1794,  jour  de  Saint-Pierre,  j'eus  un  autre 
certificat  de  deux  citoyens  de  Franciade^  savoir  :  les  citojiens 
Broisse  père  et  Charetier,  tous  deux  anciens  marchands  de 
la  ville,  qui  ont  attesté  la  même  chose  que  le  père  prieur 
pour  envoyer  au  département  do  PariSy  pour  pouvoir  obtenir 
la  pension  que  la  loi  du  !•'  juillet  1792  m'accorde  comme 
officier  laie,  en  ma  qualité  d'organiste  de  ladite  abbaye. 
J'obtins,  au  bout  de  bien  du  temps,  mon  titre  et  je  reçus 
plusieurs  fois  des  assignats  qui  ne  me  produisirent  pas  grand' 
diose,  et  quelquefois,  j'eus  quelque  peu  d'argent;  il  y  a  pré- 
sentement un  arrêté,  je  ne  scais  de  quelle  autorité,  qui  sus- 
pend ou  supprime  les  pensions  ecclésiastiques  des  individus 
non  religieux.  Ainsi,  après  bien  des  peines  et  des  démarches, 
me  voilà  renvoyé  au  calendrier  grec,  c'est-à-dire  qu'il  n'y  a 


124  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

plus  rien  à  espérer.  —  Cette  pension  étoit  de  133  francs 
S  s.  8  d.  ;  c'est  peu  de  chose,  encore  cela  m'est-il  échappé. 

Dans  rintervalle  du  14  au  20  avril  1794  vieux  style  (23 
germinal  au  1*'  floréal  an  II),  les  trois  portes  de  bronze 
du  grand  portail  de  l'abbaye  furent  dégarnies,  pour  les 
bronzes  être  portés  à  la  fonte.  Celle  du  milieu  étoit  très- 
belle  et  très-riche  par  divers  médaillons  et  autres  objets, 
très-bien  travaillés  pour  le  temps  où  cela  avoir  été  fait.  Il 
paroissoit  quelques  vestiges  de  dorure.  Dans  dom  Félibien, 
il  est  dit  que  ces  portes  furent  envoyées  de  Poitiers,  je  ne 
sais  à  quelle  époque.  Celles  des  deux  côtés  étoient  modernes, 
elles  furent  faites  en  1771,  ainsi  que  je  l'ai  dit  ailleurs. 

Le  22  thermidor  (samedi  9  août  1794),  l'on  fut  serré  de 
si  près  pour  le  pain  à  Saint-Denis  que  l'on  a  battu  du  blé 
dans  la  ci-devant  église  Saint-Denis  pour  le  moudre  la  nuit 
suivante,  afin  de  procurer  du  pain  le  lendemain  à  la  com- 
mune. C'est  encore  un  fait  dont  je  fus  le  témoin  :  il  y  avoit, 
dans  la  galerie  du  dortoir  du  môme  sens  de  l'église,  plusieurs 
moulins  à  bras,  où  des  hommes  étoient  occupés  à  moudre, 
lorsqu'on  avoit  le  bonheur  d'avoir  de  quoi  moudre. 

Le  28  vendémiaire  an  III,  ou  le  dimanche  10  octobre  1794, 
j'ai  remis  ma  clé  de  la  chambre  que  j'avois  à  l'abbaye  ;  elle 
me  fut  demandée  par  le  directoire  du  district  de  Franciade; 
les  religieux  de  l'abbaye  avoient  quitté  la  maison  le  1"  oc- 
tobre 1792.  J'étois  le  plus  ancien  des  gens  attachés  à  l'ab- 
baye, il  n'y  avoit  que  deux  ou  trois  religieux  qui  fussent 
plus  anciens  que  moi  à  la  maison  au  1**  octobre  1792  no- 
tamment. 

Dom  Le  Vacher,  bibliothécaire  de  l'abbaye,  mourut  vers  le 
mois  d'avril  ou  de  mai  1795  :  il  étoit  très-âgé, 

Vers  le  8  brumaire  an  III  (29  octobre  1794),  le  direc- 
toire du  district  de  Franciade  fut  transféré  au  ci-devant 
couvent  des  Dames  de  la  Visitation  dites  Sainte-Marie,  au 


LA  VILLE  DE  SAINT-DBNLS  PENDANT  LA  RÉVOLUTION.         125 

lieu  de  ia  ci-devant  abbaye  où  il  étoit  précédemment,  attendu 
que  les  bâtiments  de  Tabbaye  étoient  destinés  à  faire  Thô- 
pitai  militaire,  qui  alors  occupoit  la  maison  des  Dames  Carmé- 
lites, ainsi  que  les  casernes  de  la  gendarmerie. 

Dans  les  premiers  jours  de  mars  1795,  on  a  commencé 
d'abattre  la  montagne  du  Terrorisme,  qui  avoit  été  construite 
place  aux  Gueldres  audit  lieu  de  Franciade  et  dont  j'ai  parlé. 

Louis-Charles  de  France,  duc  de  Normandie,  né  le  27  mars 
178S,  devenu  dauphin  par  la  mort  de  son  frère,  meurt  à  ia 
tour  du  Temple,  à  Paris,  le  8  juin  1775,  (20  prairial  de 
l'an  III), 

Le  samedi  11  avril  1795  (22  germinal  an  III),  le  feu  prit 
à  une  voiture  chez  Jean  Marlet,  coquetier,  demeurant  porte 
Paris,  vers  les  huit  heures  du  soir,  par  l'imprudence  d'un 
jeune  homme  qui,  avec  une  lumière,  approcha  trop  près 
d'un  vase  rempli  d'essence  de  térébenthine,  le  feu  prit  à  la 
voiture  où  il  y  avoit  des  sucreries,  dragées  et  autres  matières 
combustible).  Cette  voiture  fut  transportée  rapidement  de 
la  cour  dans  la  rue,  pour  éviter  la  communication  du  feu, 
et  en  un  instant  le  feu  se  mit  aux  roues  et  elles  tombè- 
rent d'elles-même  ;  personne,  heureusement,  n'a  été  atteint 
n'y  blessé,  mais  il  y  eut,  dit-on,  pour  mille  écus  de  perte 
d'argent  effectif. 

Le  2  fructidor,  ou  le  19  août  1795,  fut  abattue  la 
pyramide  qui  avoit  été  érigée  sur  la  place  d'Armes  de  Saint- 
Denis,  en  rhonneur  du  féroce  Marat,  ainsi  que  l'autel  de  la 
Patrie.  Depuis  on  refit  l'autel,  toujours  sur  la  place  d'Armes, 
Tis-à-vis  la  maison  commune.  Il  fut  entouré  de  la  belle 
balustrade  de  la  Chapelle  Saint-Denis  du  chevet.  Les  marches 
du  susdit  autel  Saint-Denis  furent  placées  à  l'autel  de  la 
Patrie,  tel  que  cela  est  encore  aujourd'hui.  . 

Dans  le  courant  d'octobre  1795,  fut  abattue  l'église  pa- 


126  LB  CXBlMfiT  mSTOBIQtlB. 

roissiale  de  Saint-Martin*  Aa  pied  du  grand  escalier  du  dor- 
toir de  l*aU)aye,  ii  exisioit  un  magciûque  bassin  de  pierre 
de  liais  d'un  seul  morceau,  taillé  en  rond,  orné  de  yases  et 
figures  de  bronze,  lesquelles  étoient  faites  pour  jouer  avec 
ses  tuyaux  pour  la  conduite  des  eaux  :  je  dois  dire  que 
jamais  je  ne  les  vis  marcher.  €e  superbe  objet  fut  enleré  et 
porté  au  Muséum,  à  Paris,  le  27  octobre  1795. 

Ce  morceau  est,  dit-on,  au  bassin  des  Tuileries  en  face  du 
palais  consulaire.  Je  l'ai  reconnu  quant  à  sa  forme,  mais 
ne  l'ayant  pas  tu  d'assez  près,  je  ne  puis  assurer  que  ce  soit 
positivement  lui»  je  suis  porté  à  le  croire.  Je  Tois<,  à  la  page 
688  de  dom  Félibien,  un  article  qui  parle  de  cette  fomense 
pierre  qui  est  très-ancien&e.,  et  dans  quel  temps  elie  fut 
placée  à  l'abbaye.  — <  Il  faut  voir  aussi  ce  que  le  même  au- 
teur dit  de  l'ancien  réfectoire,  page  ^88,  qui  étoit  «n  édifice 
très-r^narquable  par  sa  légèreté,  et,  en  même  temps,  par 
sa  solidité.  Le  réfectoire  en  question  n'existe  plus  depuis 
quela  maison  a  été  refaite  à  neuf.  Cette  maison  avoit  plutôt 
l'air  d'un  louvre  que  d'une  maison  religieuse»  tant  par  la  no- 
blesse de  sa  bâtisse  que  par  la  grandeur  et  par  ses  savantes 
distributions. 

Il  y  avoit  au-desFus  de  la  couverture,  au  milieu  du  petit 
dofiie  qui  est  au-dessus  du  vestibule,  donnant  sur  la  cour 
d'entrée,  une  couronne  royale  fermée,  laquelle  éloit  en  fer; 
ii  y  en  avoit  aussi  en  différents  escaliers,  lesquelles  étoient  à 
charnières,  et  elles  pou  voient  être  reie  vées,  pour  y  placer  une 
lumière  dans  une  babQcbe  faite  pour  cela* 

km.  milieu  du  grand  escalier  particulièrement  étoit  une 

ort  belle  lanterne  attachée  au  plafond^  laquelle  étoit  en  1er- 

blanc  peiat  et  d'un  très-bon  i^otlt.  Une  autre  dans  l'escalier 

qui  conduisoil  à  la  sacristie  des  messes  dite  sacriâtie  d'en  haul. 

La  maison  a  toujours  le  mêm^e  extérieur^  mais  les  dedans 


LA  VILLE  DE  SAINT-DXNIS  PENDANT  LA  RÉVOLUTION.        127 

sont  abtmés.  Les  échelles  ont  été  abattues  pour  ne  fair^ 
qn'un  vaste  emplacement  en  quatre  grands  corridors  pour  la 
distribution  des  lits  des  malades  des  armées.  Il  y  en  a  aussi 
dans  le  réfectoire  et  dans  plusieurs  salles  d'en  bas,  que  Ton 
posa  lorsqu'il  fut  question  de  retirer  les  plombs  de  la 
<x)ttverture  de  l'église.  Un  grand  abus  s'en  est  suivi.  On 
retira  aussi  les  gros  tuyaux  de  plomb  pour  la  conduite  des 
eaux  du  grand  bâtiment  de  la  maison,  de  sorte  que  présen* 
tement  l'eau  séjourne  dans  le  comble  à  différents  endroits, 
^t  perce  et  tache  les  pierres  des  voûtes  du  cloître  et  autres 
parties  de  la  maison,  ce  qui  est  très-préjudiciable  à  sa 
conservation  ;  mais  enfin  les  dilapidateurs  de  toute  espèce 
ont  leur  entrée  là  comme  ailleurs,  et  ont  détérioré  tant 
qu'ils  ont  pu,  tout  ce  qui  étoit  sous  leurs  mains.  II  existe 
à  Paris,  à  Saint-Martin  des  Champs,  un  réfectoire  tel  que  celui 
dont  j'ai  parlé  ci-dessus,  et  qui  probablement  est  du  même 
temps^  de  Tan  11  ou  1200,  il  est  à  colonnes  très-minces  et 
très-hardies,  lesquelles  colonnes  sont  en  longueur  au  milieu 
des  réfectoires.  Ce  qui  forme  comme  deux  bas-côtés.  On  pense 
bien  que  cela  est  dans  le  goût  gothique,  mais  c'est  ce  gothique 
qui  fait  toujours  plaisir  à  voir  par  l'habileté  de  l'exécution  et 
la  majesté  qu'il  annonce. 

Le  samedi  19  décembre  1793  (28  frimaire  an  IV),  est  sortie 
de  la  tour  du  Temple,  à  Paris,  Madame  Marie-Thérèse, 
Charlotte,  fille  de  Louis  XYI  et  i'atnée  de  ses  enfants,  elle 
avoit  été  détenue  depuis  le  mois  d'août  1792.  Elle  fut  con« 
duite  à  Vienne  en  Autriche,  à  la  cour  de  Tempereur,  son 
cousin.  Elle  étoit  âgée,  à  cette  époque,  de  17  ans  juste^ 
étant  née  à  Versailles  le  19  décembre  1778.  Comme  il  a  été 
question  d'elle  à  l'abbaye,  lors  de  sa  naissance,  par  le  Te 
Deum  qui  y  fut  chanté,  je  la  cite  en  ce  livre.  —  Dans  le  cours 
de  Tannée  1796,  le  tombeau  de  H.  le  vicomte  et  maréchal 
de  Turenne  représenté  dans  le  livre  de  dom  Félibien,  plan- 


128  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

che  de  la  page  569^  a  été  démonté  de  la  chapelle  Saint- 
Eustache  au  chevet  de  l'église  Saint-Denis,  première  cha- 
pelle à  gauche,  où  il  aroit  été  placé  ;  et  dans  le  courant  du 
mois  de  juin,  susdite  année»  il  fut  transporté  au  cabinet 
d'histoire  naturelle  au  Jardin  des  Plantes,  à  Paris.  Il  fut 
transféré  en  Tan  VII  ou  1799.  Il  avoit  été  enterré  à  l'ab- 
baye de  Saint-Denis  le  29  août,  par  ordre  du  roi  Louis  XIV, 
selon  sa  lettre  du  25  août  1675.  Voici  un  fait  de  la  Yie  du 
grand  Turenne.  M.  le  vicomte  de  Turenne  étoit  d'une 
complexion  très-délicate  dans  son  enfance,  ce  qui  faisoit 
dire  à  son  père  qu'il  ne  seroit  jamais  propre  aux  travaux 
militaires.  Piqué  de  cette  prédiction,  à  l'âge  de  dix  ans,  il 
prend  la  résolution  de  passer  une  nuit  pendant  l'hiver  sur 
les  remparts  de  Sedan  ;  son  gouverneur,  inquiet  et  après 
l'avoir  cherché  longtemps,  le  trouva  sur  l'affût  d'un  canon 
où  il  s'étoit  endormi.  Voici  Tinscription  du  tombeau  du 
maréchal  de  Turenne  par  Chevreau  pour  être  gravée  sur  son 
tombeau,  et  que  Louis  XIV  ne  permit  pas  d'exécuter  : 

Turenne  a  son  tombeau  parmi  ceux  de  nos  rois  ; 
C'est  le  fruit  glorieux  de  ses  fameux  exploits. 
On  a  voulu  par  là  couronner  sa  vaillance, 
Afin  qu'aux  siècles  à  venir 
On  ne  fit  point  de  différence 
De  porter  la  couronne  ou  de  la  soutenir. 

Dans  le  cours  de  cette  année  1796,  deux  des  églises  parois- 
siales de  la  ville  de  Saint-Denis,  savoir  :  Saint-Marcel  le 
Martyi  dont  la  fôte  se  célébroit  le  4  septembre,  et  l'église 
Saint-Martin,  ont  été  démolies. 

Ces  deux  églises  étoient  assez  bien  bâties;  particulière- 
ment celle  de  Saint-Martin,  qui  étoit  très-délicate.  Elle  étoit 
située  à  la  porte  Pontoise,  à  l'extrémité  de  la  ville,  côté 
couchant.  Celle  de  Saint-Marcel,  principale  paroisse  de  la 
ville,  étoit  dans  le  centre,  vers  le  milieu,  mais  derrière  la 


LA  VILLE  DE  SAINT-DENIS  PENDANT  LA  RÉVOLUTIOII.         120 

rue  d'Enghien,  présentement  rue  de  PÉgalité,  qui  est  la 
principale  rue  de  Saint-Denis.  L'église  Sainte-Croix,  ci-de- 
vant paroisse,  située  rue  de  Paris  près  le  pavillon,  n'a  pas  été 
abattue,  si  ce  c'est  le  clocher  ;  elle  sert  de  magasin  au  citoyen 
Desblessons  père,  tapissier  audit  lieu,  laquelle  il  a  achetée; 
ellen'avoit  rien  de  remarquable.  Celle  des  Trois-Patrons 
Bertdesallede  comédie,  ainsi  que  j'ai  dit  ailleurs.  Celle  de 
Saint-Michel,  paroisse  dans  le  cimetière  près  de  l'abbaye, 
sert  aussi  de  magasin.  Celle  d'Estrée,  qui  étoit  un  chapitre 
de  chanoines  attenant  à  Saint-Martin  à  la  porte  Pontoise, 
sert  de  magasin  ou  d'atelier  à  une  manufacture.  Celle  des 
Récollets  fut  abattue,  ainsi  qu'une  partie  de  la  maison.  Une 
portion  du  restant  de  ladite  maison  fut  vendue  au  citoyen 
Fournier,  marchand-brasseur,  qui  l'occupe,  l'autre  partie  fut 
vendue  au  citoyen  Noël,  homme  de  loi,  lequel  a  été  juge  de 
paix,  et  qu'il  occupe  aussi  en  ce  moment.  Les  qualité  églises 
de  religieuses,  savoir  :  les  Dames  Sainte-Marie,  dont  l'église 
fat  abattue;  leur  maison  a  servi  pour  le  tribunal  de  police 
correctionnelle  :  les  Dames  Ursulines,  les  Dames  Annonciades 
ont  servi  de  magasins  ou  d'hôpitaux.  Celle  des  Dames  Car- 
mélites, tout  récemment  bâtie  par  le  roi  Louis  XVI,  à  la 
sollicitation  de  Madame  Louise,  sa  tante,  sert  présentement 
pour  le  culte  catholique.  On  a  commencé  d'y  faire  l'office 
paroissial  le  jour  de  la  Pentecôte,  24  mai  1795,  comme  cette 
présente  année  1801. 

Aux  fêtes  de  Pâques,  susdite  année  1795,  en  vertu  d'un 
décret  de  l'Assemblée  nationale  qui  a  permis  la  liberté  des 
cultes,  l'office  s'y  fit  sous  un  hangar  dans  le  cimetière 
Saint-Marcel,  en  attendant  qu'on  ait  pu  obtenir  un  local,  vu 
qu'il  n'y  avoit  pas  une  église  en  état  de  pouvoir  servir  sur- 
le-champ.  C'est  le  citoyen  David,  marchand  de  fer  audit 
lieu,  à  qui  appartiennent  Téglise  et  le  cimetière  de  Saint- 
Harcel,  qui  a  prêté  le  susdit  emplacement. 


130  LS  CABINET  HISTOBIOUS* 

Il  reste  encore  une  église  qui  n'a  pas  élé  démolie  ou  dé* 
gradée,  c'est  celle  de  THôtel-Dieu,  qui  est  assez  jolie,  et  qui 
étoit  tenue  autrefois  très-proprement.  Elle  est  située  entre 
deux  salles  de  malades,  savoir  :  une  pour  les  hommes  et 
l'autre  pour  les  femmes,  au  nombre  d'environ  trente-six 
têtes  en  tout.  Anciennement  le  prieur  de  l'abbaye  étoit  le 
supérieur-né  de  cette  maison. 

Vers  la  fin  de  mai  1797  ou  commencement  de  juin,  on 
bâtit  dans  remplacement  d'une  loge  de  la  foire  laquelle 
formoit  un  petit  portique  dans  le  retour  sur  la  place,  on 
bâtit,  dis-je,  une  petite  maison,  laquelle  est  adossée  au  café 
Jannet,  présentement  Café  de  Paris.  Dans  le  même  temps, 
M.  David,  épicier  au  Petit  Groult  à  la  descente  de  la  geôle, 
a  fait  bâtir  en  saillie  un  petit  cabinet  sur  la  rivière  de 
Grould  qui  passe  sons  la  maison. 

Dans  le  courant  de  mars  1796,  on  a  commence  à  déplacer 
les  magnifiques  grilles  de  Téglise  de  l'abbaye,  et  le  mardi 
19  avril,  j'ai  rencontré,  rue  Saint-Honoré,  une  partie  de 
ces  grilles  chargées  dans  une  voiture.  J'ignore  quelle  étoit 
leur  destination. 

Dans  le  courant  de  février  1797,  on  a  commencé  à  éla* 
guer  las  arbres  de  la  plaine  Saint-Denis  d'une  manière  à  ne 
pouvoir  de  longtemps  donner  d'ombre  aux  voyageurs,  vu 
qu'il  ne  restoit  plus  qu'un  très-petit  bouquet  à  chaque  arbre 
et  que  toutes  les  branches  étoient  coupées;  ce  qui  produisit 
un  effet  désagréable  à  la  vue,  y  ayant  d'ailleurs  différents 
espaces  où  depuis  plusieurs  années  il  ne  se  trouve  plos 
d^arbres.  Il  semble  que  depuis  longtemps  ceux  qu'on  aii- 
roit  pu  mettre  auroient  profité  d'autant  et  contribueroient  à 
l'embellissement  de  la  roule,  qui,  ci-devant,  étoit  très* 
agréable.  On  vient,  en  fin,  d'en  replanter  de  nouveaux  aox 
places  où  ils  manquoient.  Il  y  a  dans  la  plaine  Sainl-Denîs 
2,688  arbres,  à  672  par  rangée,  lesquelles  sont  au  nombre 


LA  VILLE  DE  SAIKT-DBNiS  PEin>AVT  LA.  RÉVOLUTION.         131 

de  qoâti^.  Les  placfô  où  il  manque  des  aii>res  soni  coinp* 
tées  comme  s'ils  y  étoieiit  Les  deux  demi-lunes  de  chaque 
bout  de  l'avenue  sont  comprises  dans  le  compte,  sauf  er- 
reur; mais  voilà  Paperçu  qui,  je  crois^  ne  s'éloigne  pas 
beaucoup  de  la  vérité. 

Vers  le  15  avril  1797  on  a  commencé  à  travailler  au  réta- 
blissement de  rhorloge  de  la  ei-devant  abbaye  de  Saint- 
Denis,  vu  qu'elle  guide  toute  la  ville.  Elle  a  commencé  de 
marcber  le  samedi  6  mai  à  l'heure  de  cinq  heures  du  soir« 

Dans  le  courant  de  juin  1796  entêté  placées  sept  nouvelles 
lanternes,  depuis  l'espace  de  l'ancienne  barrière  jusqu'à  la 
ncmvelle  sur  le  chemin  de  Saint-Denis,  en  partant  de  la 
porte  Saint-Denis. 

Le  dimanche  2  juillet  1797,  jour  de  la  Visitation  de  la 
Vierge,  ontété  commencées  à  Téglise  des  Carmélites  de  Saint- 
Denis,  servant  aujourd'hui  de  paroisse  à  la  ville,  par  ordre 
des  vicaires  généraux  de  Mgr  de  Juigné,  archevêque 
de  Paris,  des  prières  pendant  neuf  jours  pour  demandera 
Dieu  qu'il  daigne  répandre  ses  grâces  et  ses  bénédictions  sur 
les  biens  de  la  terre.  Ces  prières  ont  été  ordonnées  dans 
toutes  les  églises  soumises  à  fflgr  l'archevêque,  à  l'occasioa 
des  pluies  fréquentes  durant  trois  mois  environ,  ce  qui 
faisoit  craindre,  si  Dieu  n'eût  pas  exaucé  les  prières,  que  la 
récolte  n'eût  pas  été  avantageuse.  Mais  dés  le  huitième  jour 
de  la  neuvaine,  qui  étoit  le  dimaoïche  9  de  juillet,  le 
temps  s'est  remis  au  beau,  et  a  donné  toute  espérance.  En 
eSèt,  la  moisson  fut  très-abondante,  1^  vendanges  le  furent 
aussi,  à  la  réserve  de  quelques  cantons  qui  ont  un  peu 
soaiert.  Tant  il  est  vrai  que  la  Providence  a  encore  plussoin 
de  nous  que  &ous  œ  méritons.  G'ast  en  quoi  nous  ne  devons 
cesser  de  lui  ea  témoigner  toute  notre  reconnaissance  et 
notre  gratitacte. 

Le  premier  des  jours  complémentaires  an  II,  ou  le  mer- 


132  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

credi  17  septembre  1794,  s'est  faite  au  village  delà  Chapelle, 
près  Saint-Denis,  la  vente  des  effets  de  l'église,  ci-après 
détaillés,  savoir  :1e  dessus  delà  chaire,  la  boiserie  de  l'œuvre, 
l'orgue  et  autres  objets  appartenant  à  ladite  commune. 
L'orgue  étoit  très-joli,  il  avoit  été  relevé  et  réparé  par 
M.  Dallery,  très-excellent  facteur  d'orgue,  lequel  fut  reça 
le  mardi  3  jours  juin  1183.  M.  Pouteau,  organiste  du 
prieuré  royal  de  Saint-Martin  des  Champs  et  de  la  paroisse 
de  Saint-Jacques  la  Boucherie  à  Paris,  et  moi,  fûmes  les  ar- 
bitres nommés  par  la  paroisse.  Voici  une  question  que  je 
soumets  au  jugement  des  personnes  judicieuses  :  pourquoi 
les  orgues  d'Aubervilliers,  de  Belleville,  de  Bagnolet,  sont- 
elles  restées  et  n'ont  point  été  vendues?  C'étoit  cependant  le 
même  district  et  les  mêmes  administrateurs;  la  loi  devoit,  là 
comme  ailleurs,  avoir  son  effet.  C'est,  me  dira-t-on,  que  la 
commune  de  la  Chapelle  fut  trop  foible  et  ne  sut  pas  s'op- 
poser à  ce  qu'on  ne  vendît  pas  ses  effets.  11  falloit  donc 
mettre  de  la  résistance  aux  exécutions  des  lois,  alors  on 
passoit  pour  rebelle  :  ou  il  y  avoit  de  l'arbitraire  de  la  part 
des  administrateurs,  dans  ce  cas,  ils  auroient  dû  être  punis. 
En  effet,  si  partout  les  honnêtes  gens  se  fussent  montrés 
comme  ils  auroient  dû  le  faire,  nous  ne  serions  pas  tombés 
dans  l'anarchie,  et  l'on  eût  évité  beaucoup  de  dilapidations. 

Dom  Bodot  reçut  le  susdit  orgue  le  lundi  4  mai  1778,  lors- 
qu'il fut  établi  la  première  fois  par  M,  l'Epine,  beau-frère  de 
M.  Cliquet,  facteur  d'orgue  du  roi. 

Dom  Bodot  reçut  aussi  plusieurs  orgues  à  Paris,  entre  au- 
res  celui  des  Jacobins  du  faubourg  Saint-Germain,  lequel 
étoit  excellent  et  fait  par  Chipent.  Il  fut  démonté  pour  être, 
selon  le  projet,  placé  au  Panthéon  françois,  mais  cela  n*a 
pas  eu  lieu,  et  l'orgue  est  regardé  comme  perdu  par  le  peu 
de  soin  qu'on  a  apporté  pour  le  conserver,  ainsi  que  bien 
d'autres. 


LA  VILLB  DE  ÔAINT-DENIS  PENDANT  LA  BÉVOLUTION.  133 

L'orgue  de  l'abbaye  de  Saint-Benoît-sar-Loire  étoit,  dit-on, 
dumême  aateur,  et  de  la  même  forme,  mais  en  petit.  Le 
cadran  de  l'église  étoit  en  forme  de  cylindre  et  tournoit  et 
non  l'aiguille.  Il  étoit  placé  sous  un  groupe  au-dessus  de  la 
tourelle  du  milieu  du  positif  de  l'orgue»  Il  y  avoit  3  timbres 
dans  le  corps  du  grand  orgue,  deux  pour  les  quarts  et  un 
pour  l'heure,  lesquels  répondoient  aux  timbres  qui  étoienten 
dehors,  et  lesquels  sont  encore  placés  au  haut  du  toit  de  la 
tour  basse  dite  des  bourdons  ;  ils  sont  au  nombre  de  trois 
comme  autrefois. 

La  nuit  du  9  au  10  mars,  à  minuit,  un  samedi,  i798  (19 
au  20  ventôse  an  VI,  on  commença  à  percevoir  le  droit  de 
passe  à  la  barrière  du  faubourg  Saint-Denis  à  Paris  pour 
les  chevaux  et  les  voilures.  Depuis  le  1*'  mai,  jour  de  Qua- 
si modo,  année  1791,  il  n'avoit  été  perçu  aucun  droit  d'en- 
trée, encore  moins  de  sortie.  Mais  présentement  on  paye 
en  sortant  comme  en  entrant,  l'entrée  sans  doute  n'est  pas 
si  chère;  mais  il  faut  toujours  fouiller  à  la  poche  jusqu'au 
dernier  centime.  Fiat  voluntas  Nationis.  En  sortant  on  paye, 
par  cabriolet  avec  un  cheval,  six  sols  moins  3  centimes.  En 
revenant  ou  en  entrant,  onpaye  deux  sols  deux  centimes  ; 
plus,  on  a  commencé  à  percevoir  en  outre,  le  23  décem- 
bre 1800,  3  sols  en  sus  à  la  sortie  de  Saint-Denis  et  rien  en 
entrant.  ^ 

Le  16  thermidor  an  VI,  ou  le  vendredi  3  août  1798, 
a  été  arrêté,  pour  cause  d'opinion,  le  citoyen  Dumoitié,  ci- 
devant  religieux  bénédictin  de  Tabbaye  Saint-Germain  des 
Prés,  à  Paris,  lequel  étoit  alors  fixé  à  Saint-Denis.  Il  exerçoit 
les  fonctions  de  son  ministère  dans  l'église  des  Carmélites 
depuis  qu'elle  fut  accordée  pour  le  culte  catholique.  Il  fut 
déporté  à  l'île  de  Rhé,  il  revint  à  la  suite  de  la  journée 
du  18  brumaire  an  VIII,  ou  du  9  novembre  1799,  ayant  été 
rappelé,  ainsi  que  beaucoup  d'autres,  par  l'arrêté  des 
Consuls. 


ia&  LE  cibuobt  BmnmsoioA. 

Dans  le  cours  de  cette  aanée  1798^  M.  Descemet^  proprié- 
taire aa  locataire  da  jardin  des  Carmélites  ée  Saint-Denis, 
lequel  est  graad  caltivateur  de  plantes  potagères  et  antres, 
a  ait  faire  one  fort  belle  boatiqae  dans  une  portion  du 
lerrain  dû  mw  des  susdites  Carfiiélites^  où.  il  expose  en  rente 
les  différentes  plantes  et  graines  profères  à  ceux  qui  entti- 
Tent  le  jardinage.  Je  crois  même  que  M«  Descemet  est  bota- 
niste. Cette  boutique  est  presqn'en  face  de  la  porte  des  Ân- 
nonciades. — Le  14  fructidor  an  YI^  oa  le  31  août  1798,  une 
femme,  demeurant  chez  Neveux,  perruquier,  place  d'Armes 
4  Saint-Denis,  s'est  jetée  par  la  fenêtre,  dont  elleiaonrat, 
par  suite  de  perte^  dit-on,  en  mettant  à  la  kiterie. 

Le  jeudi  6  septemlffe  17^  yieux  style,  20  fructidor 
an  YI,  j'eus  occasion  de  monter  à  mon  ci-de?ant  orgue  de 
Tabbaye  pour  le  faire  voir  à  plusieurs  personnes,  qui  dé^ 
siroienl  Tentendre*  Il  n'étoil  pins  possible,  i  cette  épo> 
que,  de  s'en  servir,  Thumidité  ayant  pénétré  partant,  at- 
tendu que  beaucoup  de  vitraux  étoient  déplacés  et  la  voûte 
ayant  été  longtemps  découverte  dans  celte  partie  de  l'église 
ce  qui  occasionna  le  séjour  de  Teau  et  une  extrême  bumi- 
dité.  Présentement  la  partie  est  à  couvert,  mais  les  dégâts 
sont  faits,  puis  cette  couverture  ne  garantit  pas  des  vents  et 
autres  intempéries  des  saisons;  outre  cela,  les  dégradat- 
ions faites  par  les  malveillants  de  tout  genre  ont  achevé  de 
perdre  ce  magnifique  instrument.  A  l'inslant  où  j'écris  on 
peut  encore  voir  ce  chef-d'œavre  de  l'art,  pour  la  beauté  de 
son  extérieur  et  de  son  ordonnance,  et  la  richesse  de  la 
sculpture  faite  par  mains  de  grands  maîtres.  Je  n'y  étois 
pas  monté  depuis  le  mois  de  mars  1794.  J'y  suis  encore 
monté  le  24  juillet  1799,  je  crois  pour  la  dernière  fois.  H 
n'est  pas  encore  abattu,  mais  je  pense  que  cela  ne  tardera 
pas  :  d'ailleurs  il  ne  reste  plus  que  cela  dans  l'église  ! 


BIBLIOGRÀPfilB.  i3j^ 


X.  —  BIBLIOGRAPHIE. 


l'impaimebib  d'avenat. 

NOTICE  Bar  TAteller  typographiq[ae  établi  en  1622  par 
Tabbesse  Françoise  de  bbautilubbs  dans  Tabbaye  d'Avenay 
(Marne). 

Les  bibliophiles  en  quête  de  ItTFes  imprimés  à  petit  nombre 
dans  les  offieines  particulières,  n'ont  pas  eonnn  Texistence  d'une 
imprimerie  nomade  installée  à  Avenay,  modeste  localité  de  moins 
àe  1,200  âmes  de  Tarrondissement  de  Reims.  Gabriel  Peignot^ 
Brnnet,  ni  après  eux  P.  Deschamps  ne  citent  d'ouvrages  édités 
sous  cette  rubrique.  Il  est  incertain  d'ailleurs  qu'elle  ait  été  em- 
ployée autrement  qu'en  1622,  sur  un  volume  de  Méditatiofu 
spirituelles,  illustré  de  charmantes  yignettes  burinées  par  Hugues 
Picart,  artiste  chalonnais. 

Antérieurement,  les  dames  bénédictines  d' Avenay  avoient  eu  re- 
cours aux  presses  rémoises  pour  Timpression  de  leurs  offices  patro* 
Baux.  On  publloit  à  Reims,  au  milieu  du  seizième  siècle,  chez  le 
second  fondateur  de  la  typographie  locale  une  curieuse  Légende 
des  benoists  saints,  Saint-Gombert,  Sainte-Berthe  ei  Saint^Trésai». 
J^s  corps  desqueh  reposent  au  vénérable  monastère  de  Avenay,  A 
Rheims,  par  N.  Bacquenois.  1557  :  in  S»  de  174  pages.  Et  à  la 
suite  VOffidum  sanctorum  Tresani,  Gimbertiy  et  sanctœ  Berthœ, 
nuncjam  suœ  integritati  resiitutum  :  atq.  bis  typis  quam  diligén- 
tissime  ûeri  potuit,  cura  et  expensis  révérend»  ac  nobilis 
Ludovicse  de  Linango  Aveniaci  Monasterii  Abatissœ  excusum. 
•Memis  excudebat  N.  Bacnetius.  1557  :  in-8»  de  8  feuillets  préli- 
minaires, y  compris  le  titre,  et  194  pages. 

La  vie  légendaire  des  fondateurs  de  l'abbaye  d'Avenay  fut 
réimprimée,  avec  plusieurs  remaniements,  à  Pont-à-Mousson, 
Toul  et  Reims,  jusqu'au  dix-huitième  siècle.  Mais  les  abrégés 
sortis  des  presses  rémoises  ont  tous  été  composés  d'après  les  deux 
ouvrages  édités  en  Lorraine,  savoir  : 


136  Lfi  CABINET  HISTOBIQUB. 

i*^  La  vie  et  les  éminentes  vertus  de  saint  Gombert,  yssv  de  la 
royale  maison  de  France,  et  de  sainte  Berthe,  sa  femme  fondatrice  d 
Vah^Ord'Avenay.  Par  le  B.  P.  Estiennb  Binet,  de  la  compagnie 
de  Jésus.  —  A  Pont-à-Moussony  par  Sébastien  Cramoisy,  libraire 
et  imprimeur  juré  de  son  Altesse  et  de  VUniversité.  M.  DG.  XXIV. 
|n-i2  de  4  ff.  258  p.  3  ffs.  bl.  332  pages. 

La  vie  de  sainte  Berthe,  vierge  et  martyre,  fondatrice  de  la  trèS" 
illustre  et  insigne  abbaye  d'Avenay,  ordre  de  saint  Benoist,,,  à  laquelle 
sont  adjoastées  les  vies  de  saint  Gombert,  martyr,  mari  de  sainte 
Berthe,  et  de  saint  Tresain,  confessenr  et  patron  de  Téglise 
parochiale  d'Avenay.  Par  le  B,  P.  Dom  Laubent  Maiobet,  reli- 
gieux bénédictin  de  la  Congrégation  de  saint  Vanne  de  Verdun. 
A  Tàul.  Par  S.  Belgrand  et  J.  Laurent»  imprimeur  du  Boy  et  de 
la  Cour,  1650.  Petit  in-8o  de  7  ff.  n.  chiffrés,  1S6  pages  et  4  ff.  n. 
chiffrés  de  table  et  errata. 

M.  Tabbé  V.  Tourneur,  vicaire-général  de  Tarchevêché  de 
Beims,  possède  an  exemplaire  du  rare  travail  du  P.  Binet.  Celai 
non  moins  rare,  du  P.  Majoret,  n'est  représenté^  à  notre  con* 
naissance,  que  par  Texemplaire  mentionné  souz  la  cote  L.  27  n., 
17,  67  de  la  Biobliothèque  nationale. 

Ce  fut  sans  doute  pour  reviser  sur  épreuves  le  texte  du  livre 
qui  nous  occupe,  et  pour  surveiller  le  tirage,  restreint  aux  seules 
dames  bénédictines,  que  l'abbesse  d'Avenay,  Françoise  de  Bean- 
villiers,  fit  transférer  de  Chalons-sur-Marne  dans  l'abbaye  un  ma- 
tériel d*imprimeur  avec  une  presse  à  tirer  les  tailles-douces 
spécialement  gravées  pour  la 

PBATICQVE  spirituelley  vtile  et  profitable,  à  Vàme  religieuse,  gw* 
désire  s'aduencer  à  la  perfection.  Avec  plusieurs  méditations  et  salU' 
taires  enseignements.  Tires  la  pluspart  des  exercices  de  sainte 
Gertrude.  ImpHmé  à  Avenay  par  Jean  Charpentier.  1622.  In-12. 

Le  seul  exemplaire  connu  de  ce  livre  précieux  appartient  i 
madame  Louis  Paris, 

Sans  compter  le  titre  gravé,  Touvrage  est  orné  de  quatorze 
vignettes  signées  par  Hugues  Picart.  Ces  petites  compositions 
mystiques  rappellent  la  manière  d'interpréter  les  sujets  religieux 
et  le  faire  artiste  de  Léonard  Gautier.  Elles  forment  la  partie  capitale 
de  Tœuvre  peu  connu  du  graveur  chalonnois  qui  a  de  plus  tracé 
au  burin  le  texte  des  pages  141  à  144  destinées  à  T  Examen  de  ses 
fautes  pour  chaque  jour,  —  Examen  particulier  pour  les  jours  de  la 


BIBLKMIRÀPfllB*  13? 

temam&,  —  Exatnm  partkuker  pour  chaque  rnolSy  -—  Examen  par- 
UatUer  pour  les  semaines.  » 

Yom  guelques  écftantHlons  de  la  PRATICQVE  de  d^érotion  ap- 
pliquée par  les  béDédictins  d'Ayenay  à  tons  les  nsages  de  ia  rie 
religwuse,  règle  de  safnt  Benoit. 

«  .Mirant  profondément  ceste  figure  de  Jésus-Christ  que  vous 
anrés  représentée,  vous  sahierés  et  baiserés  ses  cinq  pîayes,  com- 
menfçant  à  la  main  destre,  disant  :  0  mon  Seigneur,  donnés-moy 
par  les  mérites  de  ceste  playe  une  pure  intètion  en  toutes  mes 
(Bttvres.  Puis  vous  descendrés  aupieddextre,  et  demanderés  une 
parfafte  mortification  de  tons  vos  vices  et  passions.  A  la  main 
seneslre  les  vertus  religieuses  qu*il  scait  vous  estre  nécessaires. 
Au  pied  senestre  la  profonde  humilité.  Reposés  vostre  bouche 
sur  son  costé  divin,  et  luy  demandés  son  cœur  amoureux  pour 
vô  eschauffer  en  vos  oraisons;  et  qu'il  tire  à  soy  vostre  cœur  pour 
le  purger  et  Pédîfier....  • 

«  La  deuxième  chose  (que  la  religieuse  doit  considérer),  c'est 
Fhumeurde  son  époux  céleste,  lequel  elle  trouvera  si  doux,  si 
benning  et  traiciable,  qu'il  ne  cesse  jamais  de  caresser  et  enrichir 
celles  qui  font  ce  sainct  côtract  de  mariage  avec  luy,  tesmoings 
en  sont  tant  de  glorieuses  vierges,  lesquelles  ayant  abandonné 
pour  son  amour  les  délices  et  nopces  temporelles  et  du  monde, 
elles  sont  desia  receues  dans  le  lict  nuptial  de  la  gloire  éternelle, 
et  mesme  tandis  qu'elles  ont  vescu  eut  ce  désert  elles  ont  iouy  si 
copieosement  de  son  amour,  quelles  ne  le  pourroient  ny  suppor*- 
ter,  ny  expliquer.  Saincte  Gertrude,  saincte  Catherine  de  Sienne, 
saincto  Ttiérèse  en  rendent  fidel  tesmoignage,  envers  Lesquelles 
il  a  esté  tousiours  gracieux  et  plein  d'amour.  » 

Pendant  la  semaine  sainte  la  religieuse  «  se  privera  surtout  de 
rire,  estant  chose  indigne  à  une  religieuse  de  faire  la  loyeuse 
'  lorsque  son  Seigneux  £poux  pâtit;  et  quand  elle  s'y  laissera  em- 
porter par  légèreté,  elle  se  servira  de  l'une  de  ces  mortificatiOtQSy 
scavoir  :  se  piquer  les  chairs  iusques  au  sang,  ou  bien  baiser  la 
terre  en  satisfaction,  mercredi,  jeudi,  vendredi,  aussitost  qu'elle 
sera  hors  du  lict,  elle  se  mettra  à  genoux  et  dira  cinq  Pater  et  cinq 
Ave  Maria,  les  bras  en  croix,  en  mémoire  des  douleurs  que  son 
Seigneur  a  enduré,  tasehant  de  ressentir  un  peu  de  peine,  esten- 
dant  bien  fort  les  bras  pour  se  représenter  la  peine  que  ce  bon 
Dieu  a  enduré  pour  elle.  » 

21  e  année.  ÂTril  à  Jain  1875.  —  Docam.  iO 


■idS  LE  CABINET  HISrOBIQUB. 

Enfin,  Tabbesse  d'Avenay  Françoise  de  Beanvilliers,  très-proba- 
i)lement  auteur  de  ces  exhortations  dévotes,  dit  à  ses  religieuses 
en  personnifiant  le  Paradis  et  l'Enfer  par  un  roi  :  c  Vous  vous 
imaginerez  Tun  de  ces  roys  estre  bldeux  et  espouvétable,  plus 
noir  qu'un  More,  les  yeux  et  les  oreilles  ouvertes  comme  des 
fournaises  profondes,  lesquelles  iettent  de  grandes  flammes,  de 
feu  noir^  puantes,  remplies  de  poix,  de  souffre  et  entremeslées  de 
milles  serpens  horribles  qui  tirent  de  grandes  langues  de  feu  :  le 
corps  de  ce  roy  est  tout  de  mesme  entrelassé  de  dragons  et  de  ser< 
pens,  remply  des  flammes  noires  et  hideuses,  son  sceptre  est  une 
grosse  broche  de  fer,  embrasée,  toute  remplie  et  ruisselante  de 
sang  de  ceux  qui  le  suivent  :  son  siège  et  son  trône  est  tout  de 
mesme  de  fer  embrasé,  tout  couvert  d'hydres,  de  dragons  et  de 
vipères.  » 

Composée  d'après  les  pieuses  données  du  livre,  la  suite  d'allé' 
gories  gravées  fournit  une  page  intéressante  à  la  monographie  de 
Hugues  Picart,  artiste  de  second  ordre  appartenant  à  une  école  de 
burinistes  dont  les  œuvres  sont  encore  presque  ignorées  des 
iconophiles  provinciaux. 

Le  volume,  y  compris  le  titre,  renferme  dix-sept  planches  dont 
l'abondance  des  détails  symboliques  et  des  légendes  nous  forcent 
d'abréger  la  description. 

I.  —  Titre  :  Sur  un  élégant  péryslile  occupé  au  centre  par  le 
titre  de  l'ouvrage,  on  voit  le  Christ  tenant  de  la  main  gauche  lé 
globe  du  monde  appuyé  sur  son  cœur,  heurter  à  la  porte  de  son 
épouse  mystique  qui  l'attend.  Au  fond,  lever  du  soleil  dans  la 
campagne.  On  lit  au  bas  de  la  scène  :  Yùx  diîecti  mei  puîantis. 
Aperi  mihi  soror  mea  coîumha  mea,  Cant  5. 

Au-dessous,  à  gauche,  sainte  Berthe  est  agenouillée,  les  maîns 
jointes.  La  face  du  pilastre  porte  gravé  :  Ecce  ehngavi  fugiens  et 
mansi  in  soiitudine,  P.  54.  A  droite,  la  Vierge  agenouillée  montre 
son  cœur  ouvert.  On  lit  sur  le  socle  du  pilastre  :  In  meditàtione 
mea  exardescet  ignis,  PL  38,  et  plus  bas  :  H.  Picard.  Incidit. 

n.  —  Horloge  spirituelle  formée  par  un  cadran  placé  dans  un 
carré  aux  angles  orné  de  fleurs.  Le  centre  du  cadran  ou  plutôt  des 
rayons  indiquant  les  heures  est  occupé  par  un  médaillon  rond. 
L'artiste  a  retracé  dans  ce  petit  espace  l'enfant  divin  balayant  la 
maison  du  charpentier.  L'emblème  est  expliqué  par  douze  Ugi^^^ 


1    u 


BJBLIOGRAPHIB.  i39 

latioes,  gravées  au  burin,  au-dessus  et  au-dessous  du  sujet 
(page  67). 

III  —  La  Confession.  —  Figurée  par  une  femme  agenouillée, 
rame  pénitente^  cheveux  fllottants  et  mains  enchaînées,  avoue 
ses  fautes  à  Jésus-Christ  qui  montre,  de  la  main  gauche  son 
cœur  percé  d'un  glaive  et  tient  de  la  droite  une  banderolle  sur 
laquelle  on  lit:  Vulneratus  suwn  prop^er  te  fedsti  mala  et  potuisti.., 
Uoe  baqderolie,  aussi  chargée  d'inscriptions,  son  de  la  bouche  de 
Fange  placé  entre  le  Christ  et  Tâme  pénitente  dont  les  vêtements 
comme  les  divers  attributs  religieux^  les  chandeliers,  les  colonnes 
6t  les  murailles  de  la  chambre  sont  surchargés  de  sentences  la- 
tines. On  lit  au  bas  de  la  planche^  à  droite  :  ff.  Picart  fedt* 
(page  i46). 

IV.  -^  La  Cobimunion.  —  Debout,  tournant  le  dos  à  Tautel 
chargé  de  flambeaux,  de  livres  ouverts  et  du  calice,  le  prêtre 
présente  à  la  communiante^  agnouillée  à  gauche,  Thostie  consacrée 
d'où  surgit,  au  milieu  des  langues  de  feu,  le  Christ  enfant  tenant 
la  croix.  Au  bas,  sous  la  robe  du  diacre  assistant,  à  droite,  on  lit  : 
H.  Picart  scuipsit  (page  200). 

V.  —  ^  Le  sacré  marugb  du  verbe  et  de  l'ame.  »  —  Personni- 
fiée par  une  femme  richement  vêtue,  la  tête  couronnée  et  les  mains 
jointes,  Tâme  reçoit  la  bénédiction  nuptiale  du  Christ,  coiffé  d'une 
tiare.  Dieu  le  Père,  entouré  d'anges,  préside,  au  centre  d'un 
nuage  ouvert,  à  ce  mariage  mystique.  Des  légendes  latines  se 
lisent  sur  les  vêtements  du  Christ,  de  Tàme  et  du  petit  ange  placé 
entre  eux.  L'artiste  a  signé  sous  les  pieds  de  l'âme  :  H.  Picart 
fecit.  (page  340). 

VJ. — Sacrifice  d'Holocauste.— Saint  Benoit  marchant  sur  une 
rivière  soutient  de  la  main  gauche  un  religieux  porteur  d'une  ai- 
guière qu*il  tient  de  la  main  droite  au-dessus  de  l'eau  où  il  est 
enfoncé  à  mi-corps.  Un  autre  religieux,  debout  dans  l'hermitage 
qui  couronne  le  rocher  placé  au  second  plan,  contemple  la  scène 
d'obéissance.  Au  bas  de  la  planche,  à  droite,  on  lit  :  ff.  Picart 
Inddit  (page  372). 

VII.  —  Nativité.  —  La  Vierge  et  saint  Joseph  adorent  le  Christ 
enfant  endormi  dans  un  berceau.  Chargée  d'inscriptions  tirées 
des  pseaumes,  la  planche  porte  au  bas  :  H.  Picart  fe,  (page  384). 


140  LE  GABDIET  «ISTORIQUE. 

yill.  .^  RécoKFEifsE  DE  l'amb  RBLiGiEusi:.  —  Daiis  «ne  $Mt 
richement  tapissée,  le  Christ^  placé  sur  un  trône,  ayant  à  ses  cèlés^ 
la  Vierge  et  saint  Josepb^  est  entouré  des  Chérubins  et  des 
Hiérarchies  évangéliques.  Deux  auges  planent  dan£  les  airs  por- 
teurs d'un  coffra  sur  lequel  on  Ut  :  Thésaurus  passionis.  Soulevée 
par  saint  Benoit  qui  lui  présente  une  croix  en  disant  :  Abnega  U 
ipsam  et  toile  crucem  tuam  et  par  sainte  Bertbe  s'éeriant  :  Seqme 
me,  rame  religieuse  agenouillée  écoute  ces  paroles  de  la  Vierge  : 
Vent  coTonaberis  et  répond  :  Quis  mihi  det  ut  inveniat  illum  et 
deosculer.  Elle  tient  à  la  main  un  papier  rappelant  les  vœux  da 
pauvreté,  de  chasteté  et  d'obéissance  qu'elle  présente  au  GhrisU 
Cette  planche  manque  dans  Texemplaire  du  livre  qui  nous  occupe. 
Elle  parait,  d'après  Tanalye  donnée  à  la  page  400,  charge  d'ins- 
criptions et  de  sentences  mystiques. 

IX,  —  Trinité.  —  Sur  les  bords  d'une  rivière,  et  non  loin  du 
vallon  où  s'élève  le  monastère^  sainte  Berthe  dirigée  à  gauche, 
agenouillée,  les  mains  jointes,  adore  la  Trinité  figurée  au-dessus 
et  dans  les  nues.  Dieu  le  Père  sous  la  figure  d'un  vénérable 
vieillard  vêtu  pontiûcalement ,  est  nimbé  et  occupe  le  centre  du 
groupe.  Le  Christ,  assis  à  la  droite  du  père,  porte  sa  croix.  Le 
Sainfl-Esprit,  à  gauche,  tient  la  colombe  oimfeée,  et  *wis  trois  posent 
la  main  sur  le  triangle,  emblème  de  la  Trinité,  que  tient  Dieu  te 
Père  «ntre  ses  geioioux.  C'^t  un  ées  rares  exemples  ûq  la  repré- 
sentation de  la  sainte  Trinité  sous  la  forme  humaiae.  On  Ht  aubas 
de  la  planche  :  H.  Pioari  Incidit  (page  432). 

X.  —  Temple  de  la  religion.  —  L'âme  errante  agenonillée  à 
l'entrée  d'un  temple  rond,  à  deux  étages,  prie  devant  la  porte, 
surmontée  d'un  fronton  triangulaire,  emblème  de  la  Trinité,  six 
colombes,  tenant  des  banderoUes  avec  devises,  voltigent  dans  le 
Ciel.  Au  bas  de  la  planche  on  lit  :  ff.  Ficart  Incidit  (page  440). 

XIL  —  Adoration.  —  L'âme  religieuse,  ^agenouillée  entre.samtd 
Berthe  et  saint  Benoit,  préseme  à  Jésus-Christ  une  Jbaaderoiid 
diargée  d'inscriptions.  Assis  sur  un  trône,  le  Cl^rist  tient  uae 
petite  croix  de  la  main  droite  et  de  la  gauche  un  livre  fermé.  X 
droite,  sur  les  dalles  du  sol,  on  lit  :  H.  Picart  Incidit  (page  452). 

XII.  —  Coeur  de  Jésus.  —  Assis  au  milieu  de  son  coeur  ouvert 
et  auréolé,  la  Christ  sommeille  ia  tête  a^uyée  sur  k  naain  gau/6he> 


teBant  de  la  droite  le  globe,  persoanlfieatieii  de  rhumaoîté.  On  Ut 
ta  bas  de  la  phnehe  cliargée  d'inscriptions  embléaatiqpies  :  H^ 
Ficart  fe.  {page  518). 

XIII.  —  Epiphanie.  —  La  Vierge,  assise  à  droite,  tient  sur  ses 
genoux  le  Christ  enfant  auquel  les  trois  rois  Mages  présentent 
Tor,  l'encens  et  la  myrrhe.  Des  Inscriptions  nombreuses  expli- 
quent ce  pieux  sujet  signé  au  bas  :  H  Pkartfe.  (page  534). 

XïV.  —  Purification.  '—  Agenouillée  sur  les  marches  du 
Temple,  la  Vierge  •confie  Tenfant  divin  à  saint  !  Joseph  et  parle  au 
grand  prèire  Siméori.  Près  d'elle  un  .«serviteur  tient  un  panier  où 
s'agitent  deux  colombes.  On  lit  au  bas  de  la  plancba»  a  droite  : 
ïï.  Pioart  fecit.  (page  540). 

XV.  —  Sainte  Famille.  —  Pour  le  jour  de  saint  Joseph.  — 
Debout  sur  les  genoux  de  la  Vierge  assise  devant  une  treille 
chargée  de  pampres  et  de  raisins,  le  Christ  enfant,  la  main  droite 
levée,  montre  le  Ciel  à  saint  Joseph.  Au  bas,  à  droite,  on  lit  : 
H.  Picard  sculpsit  (page  548). 

XVI.  —  Assomption*  —  Debout  au  centre  d'un  nuage,  Marie, 
entourée  d'an^;es,  s'éièye  vers  les  deux.  Sur  la  paroi  du  tombeau 
vide,  situé  au  milieu  de  la  campagne  de  Jérusalem,  on  lit  :  H. 
Vicart  sculpsit  (page  582). 

XVII.  —  RéstnwBCTioN.  —  Debout  dans  un  nuage,  tenant  de  la 
main  gauche  l'étendard  des  croisés,  le  Rédempteur  s'élève  triom- 
phant de  la  mort.  Au-dessous,  les  gardes  terrifiés  prennent  la 
foite.  A  gauche,  derrière  la  grotte  sépuichrale,  on  aperçoit  les 
trois  saintes  femmes  et,  plus  bas,  à  droite,  on  lit  :  H  Ficart  fec. 
(page  644). 

Toutes  ces  petites  planches,  d'une  grandeur  presque  uniforme, 
portent  généralement  0,123  mil),  de  hauteur  sur  0,68  mill.  de 
largeur  et,  sauf  le  titre,  et  l'horloge  spirituelle,  sont  placées  aux 
▼erso,  en  regard  de  leurs  descriptions  mystiques. 

Né  à  Châlons-sur-Marne,  sur  la  paroisse  Saint- Alpin,  le  1^' juin 
1587,  Hugues  Picart  grava,  vers  1610,  uu  plan  de  Reims  diaprés 
Jacques  Cellier;  un  plan  de  Vitry-le-François  et  deux  grandes 
Tues  obloogues  et  en  hauteur  de  sa  ville  natale.  11  travailla  dans 


142  LB  CABINET  HISTORIQUB. 

5a  vieillesse  avec  ses  fils  pour  les  marcbands  de  Paris  où  il  étoit 
établi  rue  Saint-Séverio,  à  l'enseigne  da  Phénix.  C'est  là  qu'il 
moorat  :  l'acte  mortuaire,  détroit  pendant  la  Commune,  fixoit  la 
date  de  son  inhumation  au  samedi  29  juin  1664. 

L'imprimeur  Jean  Charpentier,  son  compatriote,  avoit  suécédé 
en  1608,  en  qualité  de  typographe  du  Roi  et  de  la  ville  de  Châlons, 
Il  Claude  Guyot,  depuis  imprimeur  à  Dijon.  Il  étoit  logé  à  THôtel 
de  ville  :  on  signale  parmi  les  productions  de  son  imprimerie  une 
généalogie  de  la  famille  Lescalopier  dont  un  membre  devint,  «n 
1711,  Intendant  de  la  généralité  de  Champagne. 

D'abord  abbesse  de  Saint-Pierre  de  Lyon,  Françoise  de  Beau- 
vllliers  devint  abbesse  d'Avenay  en  1610  et  mourut  le  5  mai  1625. 

Elle  portait  pour  armoiries  l'écu  fascé  d'argent  et  de  sinople, 
les  fasces  chargées  des  cinq  merlettes  de  gueules  posées  trois, 
deux  et  une;  avec  deux  cygnes  pour  supports  et  la  devise  :  In 
tulo  del  core.  Henri  Menu. 


BIBLIOGRAPHIE  MOLIÊRESQDE 

par  Paul  Lacroix  (bibliophile  Jacob),  conservateur  de  la  Bibliothèqae 
de  l'Arsenal.  —  Seconde  édition  re?ue,  corrigée  et  considérablement 
augmentée.  Paris,  Aug.  Fontaine^  1875,  in-S,  pap.  verjgé,  p.  xix-412, 
avec  le  portrait  de  Molière,  d'après  un  original  attribué  à  Lebruo. 
Prix  :  25  francs. 

Encore  un  témoignage  de  la  prodigieuse  activité  d'esprit  de  notre  cher 
bibliophile.  Âpres  la  Bibliographie  de  Rbstip  de  la  Bretonne,  Paulo 
majora  capomus,  voici  la  Bibliographie  moliéresqdb.  Celle«ci,  commd 
Tannonce  le  titre,  nest  qu'une  seconde  édition,  mais  cette  fois  sérieuse- 
ment revue,  largement  et  copieusement  augmentée.  L'auteur  raconte  en 
ces  termes  en  quelles  circonstances  fut  donnée  la  première  :  «  L'ouvrage 
fut  commencé  et  achevé  pendant  le  siège  de  Paris,  et  nous  n'eûmes  pas 
môme,  pour  le  rédiger,  le  secours  des  livres  de  la  Bibliothèque  de  l'Ar- 
senal qui  étoit  alors,  et  surtout  par  nos  soins  personnels,  déposée  et  mise 
en  sûreté  dans  les  caves  de  l'ancien  hôtel  du  Grand-Maître  de  l'artillerie 
de  France.  Nous  avions  donc,  dans  la  préface  de  la  première  édition,  signalé 
les  fautes  et  les  omissions  qu'on  ne  manqueroit  pas  d'y  trouver  presque 
à  chaque  article,  ce  travail  bibliographique  ayant  été  fait  de  seconde  main 
sans  que  nous  eussions  sous  les  yeux  les  ouvrages  qui  y  sont  mentionnés  et 
rarement  décrits  avec  exactitude.  Ls^  Bibliographie  moliéresque  n'en  a  pas 
moins  été  vendue  rapidement  et  recommandée  par  les  amateurs  comme  un 
livre  utile.  » 

L'épuisement  de  cette  première  édition  dont  l'auteur,  on  le  voit,  ne 
pallie  point  les  imperfections,  est  d'ailleurs  assez  peu  connue  en  France. 
Exécutée  i!ans  les  conditions  que  nous  venons  de  dire,  imprimée  à  Turin 


B1BL106BAPHIB.  143^ 

par  Vincent  Bona,  imprimeur  du  Roi,  et  tirée  à  petit  nombre^  elle  n'eut 
pas  même  besoin  des  acheteurs  françois  pour  être  rapidement  écoulée  ; 
mais  son  succès  devoit  pousser  I*auteur  à  un-  travail  plus  sérieux.  Le  réta— 
blissement  de  l'ordre  politique  après  les  effroyables  secousses  des  années- 
passées^  rendoit  plus  facile  les  travaux  de  Tesprit  et  les  recherches  biblio- 
graphiques. Il  s'agissoit  cette  fois,  et  Thonneur  du  savant  bibliographe  y 
étoit  intéressé,  d'étudier  plus  à  fond  la  matière,  de  travailler,  cette  fois, 
les  pièces  en  main,  de  voir  les  éditions  originales  et  de  les  décrire  avcC  la 
minutieuse  exactitude  dont  la  Bibliographie  de  Hestif  de  la  Bretonne 
avoit  fourni  le  modèle.  Le  bibliophile  devoit  trouver  dans  la  somptueuse 
librairie  de  M.  Àug.  Fontaine  tous  les  secours  imaginables  :  nos  grandes 
bibliothèques,  en  effet,  si  riches  en  documents  de  tous  genres,  ne  pouvoient 
cependant  offrir  les  ressources  que  la  vive  et  intelligente  curiosité  de 
rhabile  bibliopole  avoit  réunies.  De  longue  date  et  à  grands  frais,  M.  Aug. 
Fontaine  avoit  réuni  toutes  ou  presque  toutes  les  éditions  de  Molière  pour 
en  faire  en  quelque  sorte  le  trésor  de  sa  belle  librairie.  —  Avec  les  précieuseà 
facilités  quMl  eut  donc  de  tenir  et  feuilleter  chacun  des  volumes  de  ce 
dépôt,  M.  Paul  Lacroix  eut,  cela  va  sans  dire,  le  plein  usage  de  nos  biblio- 
thèques  publiques,  puis  la  belle  collection  de  M.  Cousin,  de  la  Sorbonne, 
celle  de  M.  le  baron  James  E.  de  Rothschild,  plus  précieuse  encore,  n'eu- 
rent aucun  secret  pour  lui.  —  Voilà  avec  quels  instruments  notre  érudit 
bibliophile  parvint  à  donner  à  son  travail  toute  la  perfection  désirable  et 
possible.  En  effets  et  l'on  peut  nous  en  croire,  toutes  les  lacunes  ont  été 
comblées,  toutes  les  omissions  réparées^  toutes  les  imperfections  corrigées. 
L'auteur  ne  s'est  pas  contenté  de  décrire,  avec  la  scrupuleuse  exactitude 
qu'on  lui  connolt,  chaque  édition  dont  un  grand  nombre  n'avoient  jamais 
été  étudiées;  il  s'est  attaché  à  faire  connottre  tous  les  travaux  dont  notre 
grand  comique  a  pu  être  l'objet.  Ainsi,  après  l'étude  des  éditions  originales 
laites  du  vivant  de  Molière,  —  des  éditions  faites  depuis  sa  mort,  viennent 
les  réimpressions  à  l'étranger,  —  puis  les  attributions,  pnis  les  traduc- 
tions en  langues  étrangères,  long  et  curieux  chapitre;  les  ouvrages  dont 
il  a  été  l'objet,  ses  biographies,  l'histoire  de  sa  troupe  et  une  infinité 
d'autres  particularités  dont  le  simple  détail  nous  entraineroit  trop  loin. 
Nous  avons  à  peine  le  temps  de  dire  que  la  Bibliographie  moliéresque^ 
vaste  répertoire  de  tous  les  faits  qui  se  rattachent  à  la  vie  de  Molière, 
aussi  richement  exécutée  que  la  Bibliographie  de  Restif,  est  un  livre  dé- 
sormais indispensable  à  toutes  les  bibliothèques  où  figurent  les  œuvres  de 
notre  inimitable  comique.  C'est,  comme  on  le  voit,  prédire  un  grand  succès 
au  livre  de  M.  Paul  Lacroix» 


Notes  prises  aux  Archives  de  l'Etat  civil  de  Paris,  avenue 
Victoria,  brûlées  le  24  mai  1871,  par  M.  le  comte  de  Chastellox.  Paris^ 
librairie  historique  de  Dumoulin^  1875^  grand  in-8  de  634  pages. 

Voici  un  livre  qui,  à  plus  d'un  titre,  ravive  nos  douleurs.  Que  de  fois 
en  fouillant  les  vénérables  registres  des  salles  de  l'avenue  Victoria,  nous 
avons  regretté  que  de  si  précieux  documents  pour  notre  histoire  fussent 
comme  enfouis  dans  cet  unique  dépôt,  bien  ignoré,  bien  inconnu  de  la 
plupart  de  ceux  qu'ils  intéressoient  le  plus  !  C'est  là,  qu'on  nous  permette 


144  LE  GABIKBT  BISTOftiQUE. 

éà  le  dire,  «ne  bien  regietiabie  eouUme  ckei  mm»  d'accomaler  eor  «i 
seul  poÛBte  Bo»  plu&  covievi  rnoouMents.  L«  nraaé»  oti  une  gnttd»ct  m»- 
gniftQue  cboae  mum  doote^  mus  q«i'iiii  incendie  8Ht?i«iDe^  et  tMt  tst 
perdu.!  Notre  Bèbiieihèqae,  net  Archives  Balienale»,  cesuneoi  ne  p«i 
trembler  à  Tidée  de»  désastres,  de»  raines  auxquelles  rioceodie^  la  ipiem,. 
Fiosurrection  exposent  ces  lisiqiies  monuBenta  de  no»  ivoires  natwaal8»£ 
Qu'on  ne  dise  pe»  que  ce  sont  là  des  craintes  ehiakérifiues  l  Les  riûaea  ém 
mois  de  mai  1871  sont,  héUa^  préseates  à  nea  yeux  et  resteront  danans» 
méQM>ires!  Pourquoi  l'Etat,  qui  dispose  de  la  fortune  publique,  ne  se  bât»» 
tril  pas  de  multipHev  par  des  copies,  des  repreidactions  eanfenaUes,  coonnft 
au  moyen  &ge  le  faisoieat  les  BM>iQe&  laborieux,  lea  iMmuDents  uniques  êm 
notre  histoire,  de  nos  arts  et  de  b«s>  sciences!  Veyex  ce  ^i  se  passe  eit 
Angleterre,  en  Italie  et  ailleurs  encore  où  l'Eut  a'eat  pas  seul  pcoptiétaii% 
seul  détenteur  des  objet»  d'arts,  des  documents  historique».  Aa  lieu  d'une 
centralisatioo  despoti^ement  areugle,  si  chaque  église  paroissiale  ou  toot 
au  moins  chaque  mairie  de  Pari»  ayMt  été  mise  en  denteuire  sinoa  de 
reprendre  à  l'avenue  Victoria  les  registre»  ùe  l'Etat  civiL  de  sa  cireoMp 
cription,  au  moins  d'en  faire  exécuter  la  copie  est  d'en  posséder  un  dupli- 
cata, la  grande  cité  n'en  seroit  pas  aujourd'ui  réduite  au  sori  des  natioiia 
barbares  auxquelles  Thistûire  fait  défaut  et  qui  n'ont  de  ktir  passé  aucuK 
souvenir!  —  Aujourd'hui,  regret»  aaperflnsy  l'Etat  civil  de  Paaria  est  à 
Jaunais  anéanti  et  le»  louables  efforts  de  l'adnûniatratioM  pour  réusirteft 
rarea  épaves  du  lamentable  sinistre  de  lft7S  ne  font  que  mieux  seatbr 
'  rimmensitô  de  nos  pertes.  Quelques  stodieax  ao»»  4m  teo^)»  passé  aroieBit^ 
par  fortune^  eu  la.  bonne  idée  de  recueillir,  avant  no»  désastres,  de»  en- 
trait» de  telle  ou  teUe  partie  de  ce»  registres  de  notre  Etat  civiL  Noua 
avons  vu  de  modestes  travailleurs  se  râugnerà  relever,  ceux-ci  les  extrait» 
des  gens  de  lettres,  ceux-là  des  artistes  —  et  Je  me  rappelie  a»  savaat 
ecclésiastique  dans  le  cabinet  duquel  on  pourroiA  peut-être,  aujourd'hui 
retrouver  tous  les  extraits  concernant  l'ancien  clergé  de  la  cabale.  L'adr 
ministratloa  municipale  s'est-elie  enquise  de  ce»  faits?  Est-elie  parvenue 
à  radieter^  h  reconquérir  ces  documents  épars?  Ans  nombre  des  curieux 
qui  auront  sous  ce  rapport  rendu  les  plus  grande  services  à  notre  his- 
toire parisienne,  il  est  juste  de  citer  M.  le  comte  de  Chastellux  qui  s'est 
appliqué,  ea  temps  utile,  à  relever  toutes  les  notice»  intéressant  la  nor- 
blesse  domiciliée  ou  en  résidence  à  Pari»  :  naissances^  mariages  et  décèiy 
tout  a  été  par  loi  recueilli.  Ce»  extraits  de  plusieur»  aané^s  de  redïerefac» 
à  l'avenue  Victoria  et  au  greffe  du  tribunal  civil  de  la  Seine,  également 
réduit  en  cendres  par  les  incendiaires  de  la  Commune^  ont  d'abord  para 
partiellement  dans  la  Revue  nobiliaire  et  historique.  L'édition  que  nous  en 
donne  aujourd'hui  la  librairie  Dumoulin  se  compose  d'un  beau  volume, 
que  son  incontestable  utilité  fera  certaioeafient  rechercher.  Pour  notre 
p^t,  nous  ne  pouvons  assez  remercier  M.  de  Chasiellux  d^oM  travs^  qm» 
malgré  la  monotonie  de  la  nomenclature,  n^en  ren«*ra  pa»  moins  de  ser- 
vices et  suppléera  dans  son  ensemble  et  sa  spécialité  à  ce  ^u'en  ce  genre 
ont  perdu  nos  Archives. 


lE 


HETUE    HENSUELLE. 


XI.  —  LES  LETTRES  DU  SEIGNEUR  DE  LANNOY. 


Il  y  a  vingt  ans  que  nous  donnions  dans  le  présent 
recueil  le  prologue  des  lettres  de  Jean  de  Lannoy,  pré- 
cédé d'une  notice  historique  et  biographique.  Diverses 
circonstances,  notamment  le  prêt  de  notre  manuscrit 
resté  longtemps  hors  de  nos  mains,  nous  ont  fait  retar- 
der plus  que  nous  ne  l'eussions  désiré  la  publication 
intégrale  de  ce  précieux  document.  Aujourd'hui  que 
s'est  faite  la  restitution,  nous  n'hésitons  plus  à  le  pu- 
blier, et  comme  le  volume  du  Cabinet  qui  contient  ce 
prologue  peut  n'être  pas  sous  la  main  de  tous  nos 
abonnés,  nous  ne  voyons  pas  d'inconvénient  à  le  repro- 
duire ici,  ainsi  que  la  notice  qui,  revue  et  augmentée, 
contient  quelques  détails  sur  l'auteur,  et  peut  mettre  le 
lecteur  à  même  d'apprécier  le  genre  d'intérêt  de  l'œuvre 
qu'on  va  lire. 

Il- année.  Juillet  il  Seplembre  tB7^.—  Docuio.  11 


146  LE   CABINET   HISTORIQUE. 

NOTICE  SUR  JAN   DE   LANNOY. 

L'ancienne  et  illustre  maison  de  Lannoy  qui  portoit  r  D'argénl 
à  trois  lions  de  sinopie  armés  lampassés  de  gueules,  couronnés 
d'or,  S  el  i,  Bortoit  de  Jean  d'Allery,  chevalier,  qu'on  fait 
descendre  dea  anciens  comtes  de  Franchimont.  Ce  seigneur 
épousoit,  en  1312,  Mahaut,  héritière  de  Lannoy  et  de  Lys,  en  la 
chatellenie  de  Lille,  fill«  unique  de  Jean  seigneur  de  Lannoy  et 
de  Mabaut,  avec  laquelle  elle  fit  au  roy,  en  1325,  la  vente  de 
certains  droits  qu'elle  avoit  dans  la  ville  de  Lille.  —  De  ce  ma- 
riage vint  Hugues  seigneur  de  Lannoy  et  de  Lys,  qui  prit  le 
nom  de  Lannoy,  qu'il  transmit  à  sa  postérité,  et  épousa  Mar- 
guerite de  Maiogoral  dont  il  eut  :  Robert  chevalier  seigneur  de 
Lannoy  de  Maingoral  et  du  Lys  ;  Hugues  H  seigneur  de  Lannoy, 
époux  de  Marie  de  Berlaymonl  ;  dont  :  Jean  I'"',  qui  épousa 
Jehanne  de  Groy,  fille  de  Jehan  de  Croy,  grand  bouteiUer  de 
France,  et  fut  père  de  l'autenr  des  lettres  que  nous  allons  donner. 

Jehan ,  de  Lannoy,  issu  d'une  des  plus  grandes  familles  de 
Flandres,  chevalier  de  la  Toison  d'or,  ambassadeur  en  Angle- 
terre et  gouverneur  des  villes  de  Lille,  Douai  et  Orchies,  bailly 
d'Amiens,  gouverneur  de  Hollande,  Zéélande  et  Frise,  fut  cons- 
tamment initié  aux  démêlés  qui  marquèrent  la  politique  des  der- 
niers ducs  de  Bourgogne  avec  les  rois  Charles  VII  et  Louis  XI. 
Placé  par  ses  possessions  sur  les  confins  des  deux  états,  Lannoy, 
comme  ses  "alliés  les  Croy,  joua  longlemps  un  rôle  équivoque 
auprès  des  deux  souverains  rivaux.  Selon  une  expression  vul- 
gaire, il  mangeoit  à  deux  râteliers  et  recevoit  des  deux  mains. 
Cela  résulte  du  témoignage  des  historiens  et  de  quelques  docu- 
mens  inédits.  Marié  deux  fois,  il  eut  de  sa  première  teintne, 
Jehanne  de  Poix,  dame  de  Brimeu,  deux  filles  ;  et  de  sa  seconde, 
Jehanne  de  Ligne,  huit  enfans^  dont  t  ce  qu'il  paroit  un  seul  fils, 
Loys,  celui  à  qui  sont  adressées  ces  lettres  et  qui  ne  put  mettre 
à  profit  les  utiles  enseignements  qu'elles  renferment;  car  les 
généalogistes  de  la  maison  de  Laonoy  ne  font  pas  même  mention 
de  lui,  et  il  parott  certain  qu'il  mourut  peu  de  temps  après  sa 


I 


LETTRES  DE  JAN  DK,  LANNOY.  147 

naissance.  —  L'épitaphe  qui  se  lisoit  sur  le  tombeau  de  Jehan, 
auteur  de  ces  lettres,  en  l'église  de  Lannoy,  fait  allusion  aux 
ennuis  que  lui  suscita  à  la  cour  du  duc  de  Bourgogne  le  crédit 
dont  il  avoit  joui  près  du  roi  Louis  XI  : 

]Ct  après,  par  envie,  fortune  m'assaillit 

Me  cuidant  tout  destruire. . . 
Dieu  par  sa  grâce  fasse  à  mes  nuisans  pardon  ! 

n  revient  à  plusieurs  reprises  sur  ces  ennuis  et  conseille  à 
son  fils  de  se  faire  des  amis  qui,  à  l'occasion,  sachent  le  dé- 
fendre. «  Forge  toy  toujours  amis  tant  comme  tu  poulras,  car 
t  n'est  point  de  meilleure  monnoye.  Dieu  merchi,  je  Tay  bien 
«  esprouvé  en  ceste  présente  année.  Sr,  te  prie  et  commande 
«  quant  tu  aras  cognoissance  de  ceulx  qui  tant  m'ont  monstre  et 
«  faict  d'amitié  en  mon  adversité,  ne  leur  veuille  jamais  faillir 
«  ne  à  eux,  ne  à  leur  lignye  de  toute  ta  puissance,  car  je  suis 
«  trop  tenu  à  eulx  ;  et  de  cheux  qui  a  grant  tort  ne  ont  le  mal 
«  pourcachié,  n'en  veulx  avoir  souvenance  ne  en  prendre  ven- 
«  geance,  mais  attends  à  Dieu  seulement.  » 

La  première  des  lettres  de  Lannoy,  celle  que  nous  donnons 
ici,  contient  surtout  des  enseignements  chrétiens,  une  sorte  de 
cathéchisme  où  se  révèlent  avec  un  profond  sentiment  religieux 
les  croyances  naïves  de  Moyen-Age  :  une  foi  presqu'égale  aux 
miracles  de  TEvangile  qu'aux  traditions  fantastiques  de  la  Lé- 
gende dorée,  mais  ce  n'est  pas  là  tout  ce  qu'on  trouve  dans  les 
lettres  de  Jean  de  Lannoy  :  des  détails  curieux  pour  les  mœurs 
des  courtisans  du  xv®  siècle  y  abondent.  A  propos  de  la  tenue 
qu'un  gentilhomme  doit- avoir  à  la  cour  et  des  nombreux  périls 
auxquels  est  exposée  la  vertu,  l'auteur  cite  en  entier  le  principal 
chapitre  du  Curial  d'Alain  Ghartier,  alors  inédit.  Cette  copie  de 
ce  précieux  monument  de  notre  littérature  au  xv®  siècle,  est 
bonne  et  offre  quelques  variantes  avec  les  textes  publiés.  A  ce 
propos,  Jehan  de  Lannoy  fait  cesser  un  doute  qui  régnoit  dans 
le  monde  littéraire  au  sujet  d'Alain  Ghartier.  On  ignoroit,  ou 
pour  le  moins  on  doutoit  que  Guillaume  Ghartier,  évêque  de 
Paris,  fût  son  parent:  Lannoy  décide  la  question  ;  non-seulement 


148  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

il  le  mentioDne  comme  frère  d* Alain,  mais  chose  assez  curieuse, 
il  nous  apprend  que  c*est  à  ce  personnage  môme  qu'est  adressé 
le  Curial. 

L'œuvre  de  Jehan  de  Lannoy,  que  nous  reproduisons  aujour- 
d'hui, se  compose  d'instructions  en  forme  de  lettres  adressées 
par  l'auteur  au  fils  qui  vient  de  lui  naître  en  l'année  1464,  tandis 
qu'il  étoit  loin  de  sa  femme  à  Abbe ville,  en  la  compagnie  du  roi 
Louis  XI,  logé  en  l'hôtel  Jacques  Angart  :  comme  il  est  âgé  de 
cinquante-quatre  ans  et  plus,  il  craint  de  ne  pas  vivre  assez  long- 
temps pour  veiller  lui-môme  à  l*éducation  de  ce  fils  que  Dieu  lui 
envoie  en  son  automne. 

Ce  précieux  document  littéraire  est  un  nouveau  démenti  donné 
aux  reproches  de  grossièreté  et  d'ignorance  qu'il  est  de  mode, 
en  un  certain  monde,  d'adresser  à  la  noblesse  du  Moyen- Age  (1). 
Voici  un  gentilhomme  qui  par  sa  naissance  et  ses  immenses 
richesses  pouvoit  mieux  que  personne  se  passer  de  science  et  de 
littérature  :  cependant  on  le  ,voit,  plein  de  regret  de  ne  point 
avoir  assez  travaillé  lui-môme  en  sa  jeunesse,  conseiller  à  son 
enfant,  comme  une  nécessité  pour  un  homme  de  haut  rang, 
l'étude  de  toutes  les  sciences  humaines  ;  il  lui  prescrit  les  cours 
qu'il  doit  suivre,  les  universités  qu'il  doit  fréquenter,  les  auteurs 
qu'il  doit  étudier,  etc.,  etc.  Dans  le  prologue  que  éous  avons 
donné,  et  que  nous  reproduisons,  l'auteur  commence  par  l'éloge 
des  études  et  démontre  la  supériorité  de  l'homme  qui  a  étudié,  sur 
l'ignorant.  Il  exprime  le  regret  de  n'avoir  su  lui-môme  profiter  de 
sa  jeunesse  et  d'ignorer  le  latin.  Il  peint  Tembarras  où  il  s'est  sou- 
vent trouvé  au  Conseil  du  Roi  ou  du  duc  de  Bourgogne  et  dans  ses 
ambassades,  et  il  ne  veut  pas  que  son  fils  ait  la  môme  humiliation. 

Le  manuscrit  d'où  ces  lettres  son  tirées  est  d'une  fort  belle 
exécution,  sur  beau  vélin  blanc,  lignes  pleines,  avec  initiales 
ornées,  fleuronnées,  peintes  et  rehaussées  d'or.  Il  appartient  à  la 
bibliothèque  de  Reims  et  porte  sur  ses  feuillets  la  signature  de 
plusieurs  membres  de  la  grande  famille  des  Croy,  à  laquelle  ap- 
partenoit  la  mère  de  Jehan  de  Lannoy. 

(1)  Voir  à  ce  sujet  Tintéressant  article,  publié  par  M.  Léopold  Delisle,  dans 
le  Journal  général  de  l'Instruction  publique  et  des  CuUeSt  mai  1855. 


1 


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LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOT.  149 

COPIE   DES  LETTRES  ENVOYEES  PAR  JAN,    SEIGNEUR  '^l 

DE  LANNOY,    A  LOYS   SON   FILS.  '  ^ 

(Prologue.)  I 

Considérant  nostre  humanité  et  fragilité  et  que  sans 
estre  apprins,  corrigié  et  reprins,  nostre  fachon  de  vivre, 
selon  nostre  désir  seulement,  se  polroit  assés  comparer 
à  vie  de  innocent,  et  à  manière  de  foUastre,  et  qui  soit 
vray  c'est  chose  très-clère  et  évidente,  comme  Ton  peult 
veoir  par  les  gens  champestres,  moroniers,  chartons  et 
aultres,  lesquels  sont  de  très  rude  engien  et  entende- 
ment, et  comme  peu  ou  néant  sachans  aultres  choses 
que  en  ce  qui  leur  a  esté  montré  et  de  qûoy  ils  se 
meslent  seuUement.  —  Et  au  contraire  nous  voions  que 
ceulx  qui  ont  esté  nouris  et  mis  aux  escoUes,  que  après 
que  ils  ont  eu  apprins  raisonnablement,  les  ungs  plus, 
les  aultres  moins,  soit  nobles  ou  aultres,  ils  ont,  après 
que  sont  retournés  des  escolles  fréquenté  et  eulx  mis  à 
practiquer  —  les  aulcuns  es  courts  espirituelles,  et  aussi 
es  courts  layes  et  temporelles  :  —  et  les  aultres  et  par 
espécial  les  nobles  homes,  se  sont  mys  les  plusieurs  es 
courts  de  Princes  —  et  leur  a  soufify  de  entendre  leur 
latin  congru,  pour  eulx  en  aidier,  tant  en  voiage,  come 
en  ambassades  et  aultrement  :  et  desquels  j'ay  veu  moult 
et  par  espécial  de  cheux  qui  le  plus  avoient  açrins  et  le 
mieulx  retenu  et  qui  avoient  le  plus  grant  désir  d'a- 
prendre  et  scavoir,  venir  à  très  grand  bien  honneur  et 
richesse  ung  chacun,  selon  son  sens  et  bon  entende-  | 

ment.  —  Laquelle  chose  m'a  mainteffois  donné  cause  de  | 

grant  desplaisance,  non  pas  par  envye  que  j'ay  eult  de  1 

eulx,  mais  estoit  quand  je  considerois  ma  simplesse  et  ^ 

petit  savoir  et  que  jamais  n'avois  esté  mis  à  escoUe,  ^^ 

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150 


LE  CABINET  HISTORIQUE. 


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parquoy  je  ne  savoie  ne  pouoie  riens  scavoir  ;  —  et  si 
cognoissoie  que  ce  temps  pour  moy  estoit  perdu  et  passé 
et  ne  se  peult  jamais  recouvrer,  parquoy  ny  veoye  ne 
attendoie  aulcun  remède,  quant  au  latin  ne  a  Testude. 
—  Dont  n'est  jour  que  je  n'en  aye  un  g  merveilleux  re- 
gret, et  par  espécial,  touttes  les  fois  que  je  me  trouve 
avoecq  les  aultres  au  Conseil  du  Roy  et  bien  souvent  en 
sa  présence,  —  et  pareillement  de  mon  très  redoubté 
seigneur  M.  le  duc  de  Bourgogne.  Et  que  je  ne  scay  ne 
je  n'ose  dire  mon  opinion,  après  les  clercs,  éloquents 
légistes  et  historiens  qui  devant  moy  ont  parlé,  car  je 
n'ay  pas  la  manière  de  parler  éloquemment,  et  ne  scay 
aultre  chose  dire,  fors  que:  Maistre  Jan  ou  maistre  Pierre 
a  bien  dit  —  et  que  je  suis  de  son  oppinion  :  —  et  tout- 
tefois,  qui  alors  me  demanderoit  quelle  chose  aroit  dit 
celluy  de  laquelle  opinion  je  me  suis  tenu,  à  la  vérité  je 
n'en  scarois  comme  peu  ou  riens  réciter.  De  quoy  main- 
teffois  ay  eu  grant  honte  et  grant  vergongne  en  mon 
,  cueur,  et  me  suis  plusieurs  fois  bien  repenti  de  moy 
avoir  trouvé  avoecq  tels  gens  es  lieux  où  il  falloit  dire 
oppinion.  —  Et  mesmement  en  plusieurs  places  où  j'ay 
esté  envoyé  es  ambassades,  où  m'a  convenu  parler,  et 
aussy  respondre  aux  Roys  et  Princes  devers  lesquels  ay 
esté  envoyé  et  souvent  communiqué  avoeq  leurs  gens 
notables,  clerques  et  aultres  gens  bien  aprins  dont  estoie 
souvent  sousprins  et  perplix,  par  quoy  tant  peu  d'enten- 
dement que  j'avoie  se  eslongoit  et  departoit  de  moy,  et 
demoroie  esbahy  et  fort  tourblé,  oultre  mesure. 

Or  pourtant  que  ceste  malheure  ay  trop  expérimenté 
et  que  Dieu  par  sa  grâce  m'a  envoyé  ung  fils,  je  suys 
délibéré  de  mettre  par  escript,  selon  mon  petit  entende- 
ment, la  manière  comment  à  mon  advis  il  se  debvra  con- 
duire et  gouverner  en  ce  monde.  —  Et  ne  voeuUe  nul 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  151 

penser  ne  croire  que  ce  que  je  feray  se  fasse  par  manière 
de  doctrine,  ne  pour  enseignement  en  général  que  je 
voeil  astre  monstre  à  aultres  que  à  mon  fils  :  ja  Dieu  ne 
plaise  que  jamais  je  doie  tant  présumer  de  moy  !  car  ce 
n'est  ne  a  esté  ma  spéculation.  Et  laisse  telles  choses 
faire,  come  raison  est,  aux  sages  clercgs,  historiens  et 
rethorichiens  :  mais  le  fais  par  vray  amour  paternelle  et 
iiaturelle  que  j'ay  à  mon  dit  fils,  —  duquel  je  suis  aisné 
cinquante-quattre  ans  et  cinq  mois,  wit  jours  moins  ; 
lequel  fu  né  le  merquedi  xix®  jour  de  septembre  en  cest 
an  soixante-quatre.  —  Et  comenchai  ceste  lettre  en  la 
ville  d'Abeville,  moy  estant  vers  le  Roy,  logié  en  Thostel 
Jacques  Augart. 

Et  vray  est  que  la  nuit  précédente  j'avoye  très-peu 
dormy,  mais  beaucoup  avoye  pensé  à  mon  dit  fils,  lequel 
jamais  je  n'esperoie  véoir  en  eage  qu'il  peust  avoir  grant 
entendement.  Et  me  sambloit  que,  posé  ores  que  je 
vescusse  longuement,  tant  plus  viveroie,  de  tant  plus  se 
diminueroit  mon  petit  sens.  —  Et  en  conclusion,  après 
beaucoup  avoir  pensé,  je  cognus  clèrement  que  mon  dit 
fils  et  moy  ne  pouriesmes  jamais  estre  d'ung  mesme 
temps,  car  il  vient  et  je  me  vay  :  plus  viveray  et  de  tant 
moins  en  aray. 

Si,  je  me  suis  aujourdhuy  délibéré  de  escripre  ceste 
lettre  à  mon  dit  fils,  aflBn  que  si  je  ne  puis  vivre  le  jour 
qui  me  seust  entendre,  au  moins  qu'il  sache  par  lettres 
ce  que  de  bouche  ne  luy  polray  dire  :  comme  souven- 
teffois  ont  fait  ces  amans  par  amour,  quant  ensamble  ne 
po voient  parler. 

Cy  après  s'ensieult  la  lettre. 


152  LE  CABINET  HISTORIQUE?. 


LE  PREMIER  CHAPITRE. 


Très  chier  et  très  amé  fils,*  j'ay,  aujourd'huy  xxi* 
jour  du  mois  d'octobre  en  cest  an  mil  quattre  cens 
soixante  et  quattre,  esté  adverty  par  un  de  mes  servi- 
teurs cornent  tu  es  issu  du  ventre  de  ta  mère,  le  xix® 
dudit  mois,  et  es  venu  en  ce  monde  misérable  pour  y 
estre  tant  que  nature  le  poura  souffrir  et  que  Dieu  le 
vouldra  consentir.  Et  si,  m'a-t-on  dit  aussi  que  le  Roy 
mon  souverain  seigneur  et  mon  très  redoubté  seigneur 
et  maistre,  monsieur  le  duc  de  Bourgongne,  ont  emprins 
en  leurs  personnes  ou  par  gens  notables  de  par  eux  à* 
ce  comis,  toy  mener  vers  le  souverain  Roy,  prince  et 
seigneur  de  tout  le  monde,  c'est  nostre  benoist  créateur 
et  rédempteur  Jésus-Christ,  et  de  toy  présenter  à  luy  et 
à  son  service;  et  que  plus  est  eux  obligier  et  promettre 
pour  toy  que  tu  seras  bon  yrai  et  léal  crestien  par  foy  et 
par  œuvre.  Laquelle  chose  tourne  à  moy,  à  ta  mère,  et 
à  tous  tes  amys  à  une  très  merveilleuse  et  inestimable 
joye  et  non  sans  cause,  quant  le  très  chrestien  Roy  mon 
souverain  seigneur  et  mondit  très  redoubté  seigneur 
daignent  faire  à  toy  et  à  nous  tous  tel  honneur  et  sigrant 
que  jamais  ne  pouras,  ne  nous  aussi,  le  scavoir  desservir. 

Raisons  de  cet  escrit,  au  nombre  de  sept» 

Or  fils,  pourtant  que  je  cognois  que  tu  es  venu  en  une 
terre  moult  estrange  en  laquelle  j'ai  demouré  plus  de 
chinquant  quattre  ans,  sy  doye  par  raison  avoir  plus 
grant  cognoissance  de  Testât  et  condition  de  ce  monde 
que  tu  ne  puelx  ne  poulras  encor  avoir.  Et  aussi  que  je 
considère  mon  eage  et  le  tien,  et  ma  faiblesse;  parquoy 


L&TTBBS   DE  lAN   DE   LANNOY.  1 

je  congnoy  qu'il  n'est  pas  vraysemblable  que  jamais 
te  puisse  par  parolles  infonner  ne  advertir  de  ce  que 
arois  bien  mestier  de  scavoir,  pour  loy  mieulx  et  pi 
seurement  ré^r  ■  et  gouverner  en  ce  mortel  mon 
onquel  j'ay  esté  nourri  et  y  demoré  l'espace  susd 
Pendant  lequel  tamps  je  l'ay  aprins  à  congnoistre  aulc 
nement  et  encoires  aprena  journellement,  dont,  de  ce  q 
je  congnoy  au  vray  et  que  j'ay  bien  expérimenté,  je 
voel  aulcunement  advertir  par  ces  présentes,  et  espéti 
lement  pour  sept  causes  qui  à  ce  me  mœvent  :  la  pi 
mière  pour  ce  que  ne  say  point  de  tant  vivre  que 
soye  en  eage  pour  bien  entendre  mes  parolles  et  1 
retenir  come  dit  est.  La  seconde,  pour  le  vray  amo 
paternelle  que  j'ay  à  toy.  La  tierce  pour  moy  léaleme 
et  deument  acquiter.  La  quarte  -pour  toy  en  boun 
virtus  nourir  et  édiffier.  La  quinte  affln  que  boneur  i 
soit  à  ta  maison  et  à  tes  parens.  La  sixième  pour  ce  q 
tu  acquières  l'amour  des  gens  et  qu'ils  prient  pour  to 
La  septième  affln  que  tu  puisse  par  ton  bon  gouve 
nement  rendre  une  bonne  âme  à  Dieu  et  acquérir 
gloire  infinie. 

Premier  enseignement  :  aller  et  parler. 

Fils,  enfens  à  moy  et  à  ce  que  je  t'escrips. 

Quant  tu  aras  congnoissance  et  scaras  lire,  lis  souve 
ces  présentes  lettres  car  tu  y  poulras  bien  prouffiter 
peu  ou  rien  perdre.  —  Je  scay  bien  que  la  premié 
chose  à  quoy  l'on  mettra  paine  de  toy  aprendre  se 
aller  et  parler.  —  Et  combien  que  on  l'aprende  ai 
enfants,  si  sîùje  bien  et  par  moy  mesmes,  que  moy 
aultres  sans  nombre  qui  longuement  avons  vescu  ] 
scavons  pas  encor  tous  bien  .parler,  oe  bien  aller  :  c 


i  LB  Cabinet  historique. 

mt  différence  est  entre  paWer  et  bien  parier,  et  aasay 
tre  aller  et  bien  aller.  Et  pour  tant  que  l'on  t'aprende 
îmier  à  parler,  c'est  à  former  les  mos  pour  naieuls 
;re  entendu,  et  quant  tu  seras  si  advanchié  en  parolles 
e  sans  besghier  tu  scaras  soufBsamment  parler  el 
Itruy  bien  entendre,  alors  congnoissance  commen- 
era  à  venir  en  toy  ;  et  pour  ce  te  conviendra  se  tu 
ulx  estre  home  de  bien,  mestre  toute  ton  estude  a 
isiours  avoir  en  ta  mémoire  et  souvenance  de  toy 
rder  de  mal  et  deshonnestement  parler.  C'est  à  en- 
idre  de  dire  choses  qui  tournent  à  pechié  et  à  blasme 
à  reproche.  Car  chose  que  l'on  a  coustume  en  jonesse 
aine  se  peult  jamais  délaissier,  mais  se  entretient  et 
re  jusque  en  vieillesse  et  le  plus  souvent  tant  que  la 
irt  fait  la  vie  départir.  Et  pour  ce,  te  loe  que  dès  ta 
lesse  tu  aprendes  à  bien  parler  et  que  tu  serves  Dieu 
bonne  affection  et  de  vraie  foy  et  de  dévote  oraison. 

Ouyr  messe  :  histoire  de  deux  gentilshommes. 

3t  sur  toustes  choses,  ne  faulx  jamais  jour  que  tune 
is  messe.  Car  grant  honte  est  à  tous  et  par  espécial  à 
itilhome  quant  ne  la  veult  oyr  et  bien  le  puelt  faire. 
certes  ce  doibt  estre  grand  reproche  à  celuy  qui  scet 
venue  de  son  Seigneur  et  Créateur,  son  Juge  et  son 
iempteur,  venir  en  terre  et  soy  monstrer  à  lui  et  à  le 
iter  au  Saint-Sacrement  de  la  messe  et  ne  luy  daigne 
sr  au-devant  et  luy  faire  humble  révérence,  et  luy 
ir  ce  qu'en  luy  est,  lui  requérir  merchy  et  pardon  de 
deffaultes  et  en  toutte  humilité  le  remerchier  de  tant 
grâces  qu'il  luy  a  fait  ;  et  qui  ne  le  fait,  trop  est 
rat  et  tort  y  a  se  bien  luy  vient.  Carde  tel  vie  tel  fin. 
e  congQus  une  fpys  deux  gentilshomes  qui  se  trou- 


V  ,  ^,  - 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  155 

vèrent  ensemble  alans  très  hâtivement  pour  estre  à  une 
journée  de  bataille  qui  ce  jour  se  debvoit  faire,  et  corne 
ils  chevaulchoient  ensamble  par  ung  village  passant 
devant  une  église  ils  oyrent  sonner  à  la  messe  ;  pourquoy 
Tung  descendit  et  dist  qu'il  vôuloit  oyr  la  messe,  et 
Taultre  dist  qu'il  ne  vouloit  pas  arrester  et  que  trop  tart 
viendroit  à  la  bataille,  et  passa  oultre.  Et  celluy  qui  estoit 
descendu  demeura  et  oyt  la  messe  et  puis  monta  à 
cheval  et  tira  vers  la  bataille  :  à  laquelle  il  vint  tout  à 
tamps,  et  à  ce  jour  eult  beaucoup  d'honneur  et  fist  très 
vaillamment.  Et  l'aultre  qui  la  messe  n'avoit  voulu  oyr 
fust  meschamment  prins  en  fuyant. 

Et  certes,  fils,  moult  de  beaux  exemples  sont  des 
biens  et  honneurs  qui  sont  venus  à  cheulx  qui  volentiers 
ont  oy  la  messe,  et  au  contraire  beaucoup  de  honte  de 
malheur  et  de  povreté  est  advenu  à  cheux  qui  ne  la 
veullent  oyr  quant  ils  puellent,  et  en  ay  assés  congnu  de 
telles  :  si,  te  garde  de  les  ressambler  I 

Point  de  paroles  mondaines  en  l'église,  ne  ailleurs. 

Belle  doctrine  prent  en  luy  qui  se  chastie  par  aultruy. 
Et  qui  ne  fait  bien  ce  qu'il  doibt,  ce  luy  advient  qu'il  ne 
vouldroit.  Et  garde  toy  de  parler  en  l'église  de  paroles 
mondaines  et  vaines  que  l'on  dithuyseuses,  car  elles 
sont  trop  nuyseuses  et  grevantes,  et  encor  plus  en 
l'église  que  aultre  part  et  généralement  en  nuls  Ueux  ne 
vallent  riens.  Et  pleust  à  Dieu  que  tu  sceusse  bien  que 
mal  siet  vilaine  parole  en  bouche  d'home  de  bien.  Et 
n'est  pas  merveilles  quand  le  oyr  sans  plus  doibt  estre 
chose  trop  desplaisante  à  touttes  gens  de  bonnes  vo- 
luntés  :  si  te  conseille  que  la  clef  de  ta  bouche  soit 
tousiours  en  ta  seulle  garde,  et  que  tu  ne  l'œvre  jamais 


 


156  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

à  la  requeste  des  importuns,  des  envieux,  des  flateurs, 
ne  des  trompeurs,  et  par  espécial  de  cheulx  tels  qui  sont 
es  cours  des  princes.  Mais  doibs  mettre  tes  oreilles,  dont 
tu  as  deux,  plus  en  besongne  que  ta  bouche  dont  tu  n'as 
que  une.  Car  le  oyr  ne  peult  au  sage  porter  préjudice, 
mais  la  paroUe  dicte  peult  bien  nuyr  et  grever,  et  si  ne 
peult  jamais  estre  rappellée  ne  ratraitte,  non  plus  que  le 
jour  de  Pasques  passé  qui  plus  ne  retournera.  Et  consi- 
dère bien  que  tant  que  tu  tiendras  ta  parolle  en  ta 
bouche  ferme  elle  sera  ta  serve  et  en  ta  prison,  mais 
quant  tu  Taras  dicte  et  divulghié  tu  seras  son  serf.  Et 
telle  poura  estre  quelle  te  fera  moult  de  mal  et  de 
paine  et  par  adventure  du  domage  assez  avoecq  honte 
desplaisir  et  grant  annoy.  Et  pourtant  faict  bon  consi- 
dérer quant  que  Ton  parle,  de  quoy  Ton  veult  parler,  à 
qui  et  devant  qui,  et  se  ce  que  Ton  veult  dire  vault 
mieulx  dict  que  teu.  Et  avant  que  tu  parles,  considère  en 
ton  cuer  qui  tu  es  et  regarde  si  la  chose  dont  tu  vouldras 
parler  appartient  à  toy  ou  à  ung  aultre.  Et  se  c'est  quelle 
appartiègne  plus  à  ung  aultre  que  à  toy,  ne  t'en  mesle 
pas,  mais  laisse  parler  celluy  à  qui  la  chose  touche.  •— 
D'aultre  part,  regarde  à  l'heure  que  tu  vouldras  parler, 
se  tu  es  en  ton  bon  sens  paisiblement,  sans  ire  et  sans 
estre  tourblé  en  ton  courage.  Car  aultrement  tu  te  doibs 
taire  et  à  ce  constraindre  ton  corps.  Et  certes  c'est 
grande  virtu  de  constraindre  les  mouvemens  de  son 
cueur  quand  il  est  tourblé  et  tant  faire  que  ces  désirs 
soient  obeyssans  à  rayson.  Car  l'home  qui  est  tourblé  ne 
voit  et  ne  congnoist  rien,  mais  chascun  le  voit  et  con- 
gnoist.  Forte  chose  seroit  qu'en  tel  estât  peust  ne  sceust 
bien  parler  ne  bien  faire. 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  157 

Opinion  de  Salomon,  de  Caton  et  de  Saint-Av^gusHn 
sur  Vintempérance  de  langage. 

Après  regarde  que  tu  ne  soye  courant  et  trop  chault 
et  hastif  pour  désirer  de  parler  et  que  ta  volunté  ne 
excède  raison,  car  mieulx  se  vauldroit  taire.  Le  sage 
dist  :  qui  ne  scet  taire  ne  scet  parler.  Salomon  dist  : 
mets  frain  à  ta  bouche  et  garde  que  tes  lèvres  ne  ta 
langue  ne  te  facent  cheoir  à  mort  sans  garison.  Chaton 
dist  que  c'est  chose  souveraine  et  grant  virtu  de  scavoir 
refréner  sa  langue  et  que  celluy  est  prochain  de  Dieu 
qui  scet  taire  et  parler  par  rayson.  Salomon  dist  encor  : 
qui  garde  sa  bouche  il  garde  son  âme,  et  qui  ne  consi- 
dère ce  qu'il  dist  c'est  adventure  se  bien  luy  en  vient. 
Jamais  ne  blasme  nuls  et  par  espécial  des  vices  dont  tu 
te  sentiras  entechié,  car  tu  forgerois  témoings  contre  toy . 
Quant  les  escoutans  s'acorderoient  à  ta  paroUe  aussy 
feroient  à  toy  blasmes  pareillement.  Saint  Augustin  dist 
que  c'est  très  mal  œvré  de  soy  condempner  par  sa  voix 
mesme.  —  Après  regarde  que  tu  vouldras  parler,  se  tu 
sces  bien  ce  que  tu  vouldras  dire  ou  non,  car  aultrement 
ne  poulras  tu  bien  parler.  Et  aussi  tu  doibs  regarder  à  la 
fin  de  tes  dis,  et  quelle  chose  il  en  peult  advenir.  Car 
maintes  choses  samblent  estres  bonnes  au  comenche- 
ment  qui  rien  ne  vallent  à  la  fin.  Si  te  garde  tousiours 
de  dire  choses  de  quoy  tu  te  doyes  ou  puisses  repentir. 
Car  au  sage  homme  vault  mieulx  le  taire  pour  soy  que  à 
parler  contre  soy.  Et  certes  les  paroles  sont  comme  les 
flèches  que  l'on  peult  légièrement  traire  mais  non  les 
ratraire.  Parolles  voilent  sans  retourner.  Après  considère 
se  ce  que  tu  vouldras  dire  est  vérité  ou  menchongne.  Car 
tu  doibs  garder  vérité  sur  touttes.  choses.  C'est  celle  qui 


■'1 


jâ 


158  LE  CABINET  HISTORrQUE. 

nous  faict  prouchain  de  Dieu.  Saloinon  dist  que  le  larron 
fait  plus  à  loer  que  celluy  qui  tousiours  ment.  Or  dys 
donques  vérité  qui  soit  créable,  car  vérité  qui  n'est  pas 
créable  est  comptée  pour  menchongne.  Ainsi  corne  men- 
chongne  tient  aulcune  foys  le  lieu  de  vérité,  Fils,  aprens 
à  parler,  car  il  n'est  nul  plus  doulx  instrument  que 
doulce  paroUe,  car  elle  acquiert  et  nourrist  amys  et 
adoulcist  les  anemys.  Mais  la  flère  paroUe  fait  tout  le 
contraire.  Je  te  prie  garde  toy  de  laydement  et  déshon- 
nestement  parler,  car  laides  paroUes  corrumpent  bonnes 
mœurs.  Et  se  dient  les  sages,  que  celluy  qui  voulenliers 
dist  paroUes  de  reproche  par  coustume  n'amende  pas 
sa  vie. 

Item  se  aulcun  te  dist  mal  ou  anuy,  souviengne-toi 
que  saint  Augustin  dist  :  que  mieulx  vault  eschiver  iing 
tort  faict  en  taisant,  que  à  le  vaincre  en  respondant. 
Encor  doibs  tu  garder  que  ce  que  tu  diras  ne  soit  pour 
semer  discordes,  car  c'est  trop  périlleuse  chose  entre  les 
hommes.  Mais  ne  te  gabes  ne  ne  railles  de  ton  amy  ne 
de  ton  anemy,  car  à  ton  amy  fauldroit  l'amour  par  le 
despit  qu'il  en  prenderoit,  car  amour  est  chose  nauable 
et  quant  elle  se  départ  c'est  adventurer  se  jamais  revient. 
Et  de  railler  ton  ennemy  viendroit  tost  courroux  et  puis 
meslée. 

Garde  toy  de  parler  orguilleusement,  car  ou  orgueille 
habite  là  demeure  follye  et  tristesse,  et  là  où  est  humi- 
lité, là  est  sens  et  léesse.  —  Fils^  garde  toy  que  tes 
paroles  ne  soient  oyseuses  car  il  en  conviendra  rendre 
compte,  et  te  garde  bien  de  dire  ne  mettre  à  œuvre 
choses  qui  te  puist  empirer  ne  qui  soit  contre  bonnes 
mœurs,  car  je  ne  croy  point  que  ce  qui  est  laid  à  faire 
soit  bon  à  dire.  Et  ne  doibs  jamais  laidement  ne  desho- 
nestement  parler  entre  les  estrangiers,  ni  aussy  entre  les 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  159 

privez,  car  honestété  est  nécessaire  en  tous  lieux  et  en 
touttes  les  parties  de  la  vie  de  rhome.- —  Après  regarde 
à  qui  tu  paroUes,  et  se  il  est  ton  vray  amy  ou  non.  Et 
se  il  est  ton  amy  tu  doibs  plus  seurement  parler,  com- 
bien que  Ton  a  veu  et  voit  on  souvent  maint  amy  chan- 
gier  et  devenir  ennemy.  Et  pourtant  te  conseille  que  tu 
parolles  tousiours  ainsy  corne  se  Dieu  estoit  devant  toy, 
et  vis  avoecq  les  homes  comme  si  Dieu  te  véoit.  Et 
tieng  tousiours  ton  amy  en  telle  manière  que  tu  ne 
craindes  qu'il  deviengne  ton  ennemy.  Ton  secret  de 
quoy  tu  n'as  mestier  d'avoir  conseil  ne  dis  jamais  à  nul 
vivant,  et  par  espécial  chose  qui  n'est  pas  bonne.  Gar 
celluy  à  qui  tu  le  dirois  en  tiendroit  moins  de  bien  de 
toy.  Et  si  ne  doibs  jamais  avoir  fiance  que  ung  aultre 
celast  mieulx  la  chose  qui  te  toucheroit  que  toy  mesme, 
et  si  serois,  depuis  que  tu  l'arois  dist,  tousiours  en  dan- 
gier  de  celluy  et  en  doubte  que  il  ne  t'accusast.  Et  trop 
plus  seure  chose  est  de  soy  taire  que  de  prier  aultruy 
qu'il  se  taise.  Pour  ce  dist  Senesca  :  se  tu  ne  te  com- 
mandes à  taire,  pour  quoy  en  prieras  tu  ung  aultre  ?  — 
Fils  n'aye  jamais  grant  fiance  en  ceulx  que  tu  aras  guer- 
roie, ne  qui  arontesté  tes  ennemys,  car  tousiours  demora 
le  feu  de  hayne  en  eulx.  Et  par  coustume,  où  le  feu  a  lon- 
guement demôuré  tousiours  y  pèrent  les  fumées. 

Fils,  mieulx  vault  morir  pour  son  amy  que  vivre 
avoecq  son  ennemy,  car  se  ton  ennemy  véoit  le  tœmps 
pour  soy  il  ne  poulroit  estre  saouUé  de  ton  sang.  En  tous 
lieux  où  que  tu  soyes  et  générallement  entre  touttes 
gens,  doibs  tu  prendre  garde  que  tu  dies,  car  tels  font 
souvent  samblant  d'estre  amys  qui  ne  sont  pas,  ains 
sont  ennemys  couvers.  Dieu  scet  comment  je  l'ay  bien 
expérimenté  en  ceste  présente  année. 

Fils,  regarde  tousiours  à  qui  tu  parles  et  si  porte  telle 


"1 


160  LE  CABINET    HISTORIQUE. 

révérence  à  chascun  corne  à  son  estât  et  personne  apper- 
tient.  Après  doibs  tu  regarder  la  cause  et  Toocasion  de 
ce  que  tu  vouldras  dire,  et  se  c'est  chose  bonne  conve- 
nable et  nécessaire,  si  le  dis  :  mais  si  c'est  chose  vilaine 
dangereuse  ou  domagable  à  aulcun  tu  t'en  doibs  taire. 
—  Fils,  en  tout  ce  que  tu  voudras  dire  de  toy,  dis  en 
moins  que  tu  n'en  fais,  et  en  tes  choses  te  conseille  lon- 
guement, mais  en  l'exécution  de  la  conclusion  fais  le 
tost  et  ysnellement.  Et  en  tous  lieux  garde  toy  de  trop 
parler,  car  grant  parleur  desplaist  et  si  se  faict  hayr  de 
touttes  gens,  mais  le  bon  parleur  et  bien  faisant  se  fait 
escouter  et  aymer. 

Fils,  regarde  bien  le  tamps  que  tu  debvras  parler,  car 
le  sage  se  taist  jusques  que  il  est  tamps,  et  le  fol  ne 
regarde  à  l'heure  ne  à  la  saison.  Le  sage  dist  que  il  est 
tamps  de  parler  et  tamps  de  soy  taire.  Escoute  quant  les 
aultres  parlent  et  ne  dis  riens  jusques  la  paroUe  soit  oye 
et  finée.  Et  te  garde  de  respondre  jusques  à  ce  que  le 
parlant  aye  fine  sa  rayson.  Car  aultrement  tu  t'en  ferois 
blasmer,  et  seroit  tort  à  toy  de  bien  scavoir  respondre  à 
la  chose  non  entendue,  qu'à  ce  seroit  respondu  avant  que 
apris  ne  cogneuls.  Et  nul  ne  puelt  bien  jugier  sans  pre- 
mier cognoistre,  et  on  ne  puelt  bien  congnoistre  sans 
bien  entendre.  Et  se  ne  puelt  on  bien  entendre  sans  bien 
oyr  tous  les  pourpos,  et  la  fin  et  conclusion  de  celuy  qui 
parle. 

.  Ne  faut  jurer  Dieu,  la  Vierge  ne  les  saints. 

Fils,  garde  toy  de  souvent  ne  vilainement  jurer,  car 
qui  par  coustume  jure,  par  coustume  souvent  se  parjure. 
L'on  doibt  bien  penser  avant  que  on  appelle  Dieu,  la 
vierge  Marie,  ne  les  saints  à  tesinoings  pour  choses  vaines 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  161 

et  inutiles,  ainsi  que  plusieurs  font  lesquels  ne  sauroient 
parler  quatre  mos  sans  jurer.  Et  tant  souvent  le  font  et 
mesmes  en  ung  jour  que  à  grant  paine  le  scaroit  on 
nombrer.  —  Et  se  tels  jureurs  dient  toujours  la  vérité, 
c'est  grant  heur  pour  eulx,  considéré  à  tamps  présent. 
Et  quoy  qu'en  soit,  Ton  ne  doibt  pas  jurer  que  pour 
choses  nécessaires  et  par  contrainte  de  justice  ou  par 
bon  conseil.  —  Il  samble  à  ceulx  qui  coustumièrement 
jurent  que  ce  soit  peu  de  chose  de  jurer,  puisque  Ton 
cuide  dire  vérité  ou  que  l'on  ne  pense  pas  à  mal  faire 
dont  ils  sont  trop  abusez  pour  plusieurs  causes.  —  Pre- 
mièrement le  jurer  est  deffendu,  se  ce  n'est  pas  pour 
cause  licite  et  raysonnable,  et  est  Tung  des  dix  com- 
mandemens  :  et  ainsy  est  pechié  de  désobéissance  qui 
n'est  pçis  peu  de  chose.  Secondement  c'est  cause  de 
faire  aultruy  pechier,  car  quant,  ung  home  veult  contre 
ung  aultre  quelque  chose  aËBrmer,  et  il  jure  par  le  sang 
ou  par  les  playes  qu'il  est  ainsy,  Taultre  qui  par  adven- 
ture  n'auroit  pas  volunté  de  jurer  par  grant  despit  jure 
par  ce  meisme  sarment  que  l'aultre  à  faict  qu'il  n'en  est 
riens,  et  par  ainsy  ne  puelt  fallir  que  le  premier  ne  soit 
parjure  ou  que  il  a  fait  l'aultre  parjurer  qui  est  double 
pechié,  corne  de  pechier  en  soy  et  de  faire  aultruy  pe- 
chier. —  Item  par  tels  sermens  se  naist  et  sourt  ire, 
hayne  et  puis  meslée.  Et  pour  conclusion  de  voluntiers 
jurer  ne  vint  onques  bien,  mais  du  mal  assez  ;  et  certes 
je  croy  que  l'on  trouveroit  beaucoup  de  gens  qui  pour 
très  peu  de  chose  mettent  plus  souvent  leurs  âmes  en 
gage  qu'ils  ne  vouldroient  faire  leurs  vaisselles  ou 
aultres  bonnes  bagues.  Car  plus  de  cent  fois  le  jour 
aulcuns  dient  par  acousLumance,  Par  mon  urne,  je  dis 
vérité  !  Par  mon  ameje  le  crois  bien,  par  7)ion  a/ine  cy  et 
par  mon  ame  là,  et  tant  en  dient  que  se  ils  avoient  che- 

21*  année.  Juillet  à^Septembre  1875.  —  Docum.  12 


■  /■ 


162  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

cun  cent  âmes,  si  ne  leur  en  demoroit  il  pas  une  tant  les 
engaigent  legierement.  Hélas  ils  congnoissent  mal  la 
valeur  d'une  bonne  ame,  car  elle  vault  mieulx  seuUe 
que  tous  les  biens  terriens  ne  sont.  Si  est  bien  maulvaise 
et  oultraigeuse  follye  de  la  ainsy  habandonner  à  tous 
pourpos.  Et  véritablement  se  tu  ne  te  garde  bien  de 
jurer  en  ton  jonesse  à  grant  paine  tu  t'en  polras  tenir  en 
ta  vieillesse,  car  tu  trouveras  trop  de  maistres  pour  toy 
aprendre.  —  Si  f  en  garde  en  tous  tamps,  et  te  sou- 
viengne  que  je  t'ay  dis  par  cydevant  :  (}ue  ce  qui  est  laid 
à  faire,  n'est  pas  bel  à  dire.  Dont  n'est  pas  bon  ne  beau 
de  par  sermens  démembrer  ne  despechier  nostre  Sei- 
gneur :  come  de  jurer  son  chief,  son  corps,  ses  membres, 
son  sang,  ses  entrailles  et  les  hostieux  de  sa  douloureuse 
passion  :  car  c'est  le  mettre  de  rechief  à  mort>  en  luy 
reprouchant  sa  débonnaire  souffrance  pour  nostre  ré- 
demption et  salvation.  —  Et  d'aultre  part,  fils,  peu  ay 
oy  parler  de  grans  jureurs  estre  vaillans  bien  renomez 
et  eureux,  ne  venir  à  grant  perfection.  Et  come  dit  est 
souvent  jurer  fait  aulcune  foys  parjurer.  Dont  Ton  est 
après  et  de  la  en  avant  moins  crud  et  moins  prisié.  Et 
pourtant,  fils,  garde  toy  de  jurer  et  par  ainsy  ne  te 
poulras  jamais  parjurer.  Fils,  je  te  poulroie  mettre  assez 
d'exemples  de  plusieurs  auxquels  il  est  moult  de  mal 
advenu  par  mal  parler.  Mais  la  chose  seroit  longue,  car 
trop  en  y  a,  et  meismes  que  en  mon  tamps  ay  bien 
congneu.  Et  pour  conclusion,  de  mal  parler  ne  vint 
oncques  nulz  biens  ne  honneur,  et  a  esté  leur  fin  tous- 
jours  très  malheureuse  et  meschante.  —  Hélas  I  trop  pis 
vault  cop  de  langue  mal  assis,  que  cop  d'espée  bien 
assis.  —  Car  à  playe  faicte  par  espée  peult  bien  le  cyr- 
giien  mettre  garison  et  le  saner.  Mais  à  cop  de  langue, 
n'y  a  nul  remède.  Ce  qui  est  dit  demeure  dit,  et  ne  se 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  163 

puelt  rappeler  ne  oster  hors  de  la  mémoire  de  ceulx  qui 
Tont  oy.  —  Bien  puelt  cop  d'espée  home  affoUer  des 
membres,  ou  lui  oster  la  vie  du  corps  seulement  se 
deffence  n'y  est  mise.  Mais  cop  de  langue  affolle  et  tue 
du  tout,  sans  qu'il  y  aye  deffence  ne  remède  au  con- 
traire, et  oste  à  celluy  que  elle  fiert  vie  honneur  et 
chevance,  souvent  met  l'ame  à  mort  par  la  poison  de 
impatience.  ^-  Et  quant  elle  fiert  au  pis  et  au  plus  fort 
elle  donne  aulcune  fois  tel  cop  que  tout  un  linage  s'en 
sent  et  en  sont  et  demeurent  tous  affoUés  et  meismes 
ceuLx  qui  encor  sont  es  ventres  de  leurs  mères.  —  Sy 
faict  bon  et  tel  périlleux  et  si  dangereux  habillement 
garder  bien  et  seurement,  car  come  j 'ay  dit  par  cy  de- 
vant :  celluy  qui  scet  |?ien  garder  sa  langue  est  prochain 
de.Dieu.  Sy  faict  à  doubter  que  celluy  qui  ne  la  scet 
bien  garder  ne  soit  trop  prochain  du  dyable. 

Et  certes,  fils,  se  ce  n'estoit  que  pour  éviter  les  laids  et 
orribles  noms  que  l'on  donne  communément  et  en  beau- 
coup de  fâchons  à  cheulx  qui  sont  coustumiers  de  mal 
parler,  si  debveroit  tout  home  de  bien  soy  garder  de  tel 
nom  acquérir.  Et  affln  que  tu  saches  quels  sont  les  noms 
que  je  leur  ay  oy  donner,  je  t'en  mettray  partie  par 
escrit  selon  ma  retenue.  Et  s'ensievent  :  flateurs,  bouf- 
fleurs,  menteurs,  bourdeurs,  rapporteurs,  validires  (1), 
connoitbecq,  langars,  souliars,  declicqtout,  longues 
langues,  maldisans,  clappes,  kaqtriaulx,  langues  enve- 
nimées, et  tant  d'aultres  que  merveilles.  Et  de  tous  n'en 
y  a  pas  ung  beaulx,  ne  que  ung  home  de  bien  veulsist 
avoir  pour  luy  ne  pour  nulz  de  son  hnage.  —  Mal  faict 
à  tels  gens  élever  ses  enfans,  car  les  noms  sont  trop 
desplaisans.  Et  encor  me  souvient  que  tels  parleurs  j'ay 

(1)  Validires,  sorte  de  laquais  ;  langars,  bavards,  de  linguase  ;  souliars,  de 
soullart,  homme  de  néant 


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164  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

aulcunè  foys  oy  nomer  trippiers,  disant  qu'ils  n'avoient 
point  encor  vendu  toutes  leurs  trippes  et  qu'ils  avoient 
encor  gardés  une  maise  langue. 

Vertu  du  signe  de  la  croix  i  —  Conversion  de 

saint  Cyprien, 

Fils,  quant  ta  mère  ou  aultre  t'aprendra  à  faire  le  signe 
de  la  croix  à  ton  couchier  et  à  ton  lever,  si  le  fays  non 
pas  enuys,  mais  voluntiers,  car  de  meilleur  signe  ne 
polrois  estre  seignie,  et  affin  que  tu  soye  adverty  des 
prouffls  qui  en  sont  venus  à  plusieurs  et  des  périls  que 
à  cause  du  signe  de  la  croix  ont  eschappé,  il  est  vray  que 
la  benoite  croix  en  laquelle  fut  crucifiés  nostre  saulveur 
Jesuchrist  fut  ainsy  corne  dient  les  aulcuns  de  quatre 
bois,  c'est  assavoir  de  palme,  de  cèdre,  de  cyprès  et 
d'olivier  et  il  y  eult  de  chascun  une  pièche.  C'est  assa- 
voir le  siège  desoubs  la  pièche  droite,  le  travers  et  la 
table  dessus  en  laquelle  Pilate  escripvi  ces  quattre  mots 
et  le  mist  en  grèce  en  latin  et  ebrieu.  Vecy  les  noms: 
Jésus  de  Nazareth,  roy  des  Juifs,  —  Origènes  dist  que  la 
croix  est  de  si  grande  vertu  que  qui  l'a  fiablement  en  mé- 
moire, nulle  luxure  ne  se  nourrist  en  luy,  nulle  malice 
de  pechié  ne  puelt  valloir  en  luy.  Et  si  tost  qu'il  a  en 
mépioire  la  croix  toutte  compagnie  de  pechié  et  de  mort 
de  pechié  s'enfuit  de  luy.  Exemple  :  on  lit  de  la  virtu  de 
la  croix  que  avant  que  sainct  Cyprien  fut  cristien,  il 
estoit  maistre  es  ars  et  en  nigromancie,  Ung  noble  home 
et  riche  estoit  qui  aymoit  tant  saincte  Justinianie  vierge 
qu'il  ne  pooit  dormir  ne  reposer.  Il  vint  à  Cyprien  et  luy 
promist  moult  grans  dons,  mais  qu'il  fesist  tant  quils  la 
peust  avoir  à  feme.  Cyprien  appela  ung  diable  et  luy 
comanda  qu'il  alast  à  elle  pour  l'embraser  en  l'amour  de 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  165 

ce  noble  home.  Le  dyable  y  alla  en  semblance  de  sa 
nourrice  qui  Tavoit  nourrie  pour  Tesmouvoir  et  faire  le 
comandement  dudit  Gyprien.  Mais  sitost  qu'elle  se  senti 
embraser  de  ceste  amour,  elle  flst  le  signe,  de  la  croix  et 
incontinent  le  dyable  se  départy  d'elle  et  s'en  retourna 
audit  Gyprien  tout  honteux  et  luy  dist  qu'il  ne  la  pooit 
avoir.  —  Gyprien  appelle  ung  aultre  dyable  plus  fort  et 
le  renvoya  à  elle  en  la  semblance  de  sa  seur.  Mais  il  n'y 
flst  riens.  Tierchement  et  de  rechief  Gyprien  appella  le 
maistre  dyable  d'enfer  qui  en  samblance  de  sa  mère  alla 
à  elle  et  comencha  très  fort  à  pleurer  devant  elle  en 
disant  :  «  Hé  belle  fille  coment  coment  tu  seras  crueu- 
sement  tourmentée  se  tu  ne  fais  la  volunté  de  ce  noble 
home  !  »  Et  pour  la  plus  esmouvoir  luy  monstroit  ses 
mamelles  desquelles  il  luy  disoit  qui  l'avoit  alaitie.  Lors 
que  la  pucelle  a  peu  quelle  ne  cheut  en  la  volunté  et 
consentenient  de  ce  dyable,  mais  tantost  elle  se  signa 
du  signe  de  la  croix  et  le  dyable  s'en  alla  tout  confus  à 
Gyprien  et  fu  constrains  de  luy  dire  la  vérité  :  et  luy  dist 
que  par  la  virtu  du  signe  de  la  croix  elle  l'avoit  vaincu. 
—  Quant  Gyprien  oit  ce,  il  luy  dist  :  je  renonche  à  toy 
et  à  touttes  tes  œures  et  croy  en  celuy  de  qui  les  croix 
ont  tant  de  force.  —  A  donc  le  diable  se  couroucha  et 
le  cuida  prendre  pour  le  tourmenter  mais  il  se  signa  du 
signe  de  la  croix,  ainsy  luy  escappa  et  s'en  ala  aux 
pies  de  la  vierge  Justinianie  agenouillier  et  luy  cria 
mercy.  Puis  se  flst  baptisier  et  mena  telle  vie  que  par 
la  couronne  de  mérite  il  règne  avoeq  nostre  seigneur 
perdurablement, 

Aultre  exemple  de  la  croix.  —  Sainct  Grégoire  raconte 
en  son  dyalogue  que  une  nonain  entra  une  fois  en  un 
gardin  et  vit  une  laitue  et  en  eut  volunté  d'en  mengier, 
et  finalement  la  mengia  sans  faire  le  signe  de  la  croix  e 


166  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

incontinent  fu  prinse  du  dyable  qui  entra  en  elle  avoecq 
ycelle  laitue  et  chut  à  terre.  —  Ung  saint  home  qui  avoit 
nom  Acquin  vint  à  elle  et  incontinent  le  diable  comen- 
cha  à  crier  et  à  dire  qu'ai  je  fait?  Je  me  seoie  sur  une 
laitue,  elle  est  venue  et  m'a  mors,  sans  soy  saignier,  et 
sans  saignier  la  laitue.  Et  tantost  par  le  comandemënt 
de  ce  saint  home  il  s'en  alla  et  le  laissa. 

Histoire  d'v/n  archevêque  tenté  par  le  diable, 

Aultre  exemple  que  récite  encor  ledit  sainct  Grégoire 
en  ce  mesme  livre,  de  Farchevesque  de  Fondes  qui  avoit 
nom  Adrien,  qui  souJËfroit  que  une  nonain  demeurât  en 
son  hostel,  non  pas  qu'il  eut  volunté  de  pechier  avoecq 
elle  mais  seuUement  pour  nettoier  son  hostel.  Et  le 
diable  subtil  qui  luy  mist  la  beauté  d'icelle  nonain  telle- 
ment dedens  le  cueur  que  le  soir  quant  il  fu  couchiés  il 
pensa  à  pechié  faire  sans  plus.  —  Assez  tost  après  ung 
juif  aloit  à  Rome.  Advint  ung  jour  qu'il  estoit  bien  tart 
et  advisa  qu'il  ne  polroit  trouver  hostel  pour  luy  heber- 
gier.  Si  entra  en  ung  temple  des  ydoles  que  l'on  appeloit 
le  temple  AppoUin  pour  passer  ycelle  nuyt.  Et  combien 
qu'il  ne  fut  pas  christien  il  doubta  le  maulvais  lieu  et 
doubta  les  diables  et  flst  le  signe  de  la  croix.  Advint  à 
heure  de  la  menuyt  qu'il  se  esveilla  et  perchut  une 
grande  quantité  de  dyables  au  millieu  de  ce  temple 
desquels  le  maistre  dyable  se  séoit  sur  une  chayère  et 
demandoit  à  ung  chacun  des  aultres  dyables  dont  ils 
venoit  et  qu'il  avoit  faict.  L'ung  d'eulx  vint  et  le  adora 
et  il  luy  demanda  et  dist,  dont  viens  tu  ?  Je  viens  dit-il 
d'une  province  ou  j'ay  esmeu  plusieurs  batailles  et  y 
ay  fait  moult  de  tribulations  aux  gens  et  fait  respandre 
grand  sang  et  suis  venus  pour  le  toy  dire.  Et  en  com- 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  167 

bien  de  temps  ce  dist  le  maistre  dyable  as  tu  fait  cela  î  II 
lui  repondit  :  je  Tay  faict  en  XXX  jours.  Et  eil  luy  res- 
pondit  :  cornent  as  tu  fais  en  si  loing  tamps  si  peu  de 
besongne.  Puis  dist  as  aultres  dyables  :  prenez  le  moy 
et  le  battez  très  bien.  —  Le  second  dyable  vint  et  luy 
dist  :  j'ay  esté  en  la  mer  où  j'ay  fait  moult  de  tempest 
et  enfondrer  moult  de  nefs  et  fait  noier  grand  multitude 
de  gens.  Et  ehil  luy  dist  :  en  combien  de  tamps  as  tu 
fais  cela  ?  Je  Tay  faict  dit-il  en  XX  jours.  Et  eil  comanda 
qu'il  fus  très  bien  batu,  car  il  avoit  peu  faict  en  si  grant 
tamps.  Après  en  vint  ung  aultre  et  luy  dist  :  j'ay  esté  en 
ung  hemitage  Tespasse  de  XL  ans  emprès  ung  religieux  et 
ay  tant  faict  mais  à  grant  paine  qu'il  est  chut  au  pechié 
de  luxure.  Quant  le  maistre  dyable  oy  ce  il  se  leva  de  sa 
cayère  et  le  baisa  et  luy  mist  sa  couronne  en  la  teste  et 
le  fist  seoir  emprès  luy  en  luy  disant  qu'il  avoit  fait  grant 
chose  et  mieulx  lahouret  que  tous  les  aultres.  —  Après 
en  vint  encor  ung  aultre  qui  luy  dist  :  j'ay  mis  en  grant 
temptation  Adrien  le  evesque  de  Fondes  de  une  nonain 
et  dist  que  le  jour  devant  il  avoit  à  ce  meu,  et  tant  faict 
qu'il  l'avoit  férue  sur  son  bleaudot  ou  dos  derrière.  Le 
maistre  dyable  luy  dist  et  pria  qu'il  accomplist  ce  qu'il 
avoit  enconunenchié  affin  que  par  le  pechié  de  ycelluy 
evesque  il  peust  avoir  la  couronne  de  plus  grant  victoire 
que  tous  les  aultres. 

Joie  du  démon  aux  péchés  des  gens  d'église. 

Par  ces  deux  exemples  peult-on  perchevoir  cornent  le 
dyable  a  grant  joye  quant  il  peult  mettre  en  pechié  gens 
d'églises.  —  Puis  comenda  le  maistre  dyable  que  l'on 
seust  qui  gisoit  en  ce  temple.  Les  aultres  dyables  alèrent 
cherchier  partout  et  trouvèrent  le  juif  :  mais  quant  ils 


168  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

veirent  et  trouvèrent  segnié  de  la  croix,  ils  s'en  fuyrent 
tous  espoventés  disans  :  mauldis  soit-il,  c'est  ung  vaissel 
tous  vuids,  mais  il  est  signés  du  signe  de  la  croix.  —  Ils 
appelloient  vuids  pour  ce  qu'il  n'estoit  pas  baptisiés.  — 
Quant  il  fut  jour  le  juif  s'en  ala  à  l'évesque  et  luy  compta 
tout  le  faict  do  laquelle  chose  il  fut  moult  esmerveilliés 
et  courouchiés  en  tant  qui  luy  touchoit,  et  flst  oster  de 
sa  maison  et  d'environ  luy  touttes  femes,  et  baptisa  le 
juif. 

Or  as  tu  oy  coment  la  saincte  croix  a  grant  virtu  et  en 
christien  et  en  tous  aultres. 

Paroles  de  saint  Louis, 

Saine  t  Loys  a  voit  de  coustume  quant  il  passoit  ung 
pont  qu'il  disoit  tousiours  :  Surrexit  dominus  de  sepul- 
chro  qui  pro  nobis  pependit  in  ligno.  Et  disoit  :  Se  le  pont 
est  de  pierre  je  ne  doubte  pas  à  passer,  car  le  sépulchre 
ou  nostre  Seigneur  fut  mis  estoit  de  pierre.  Et  se  le  pont 
est  de  bois  je  ne  doubte  pas  av^ssy  :  car  la  croix  de  nostre 
Seigneu/r  estoit  de  bois,  —  Et  par  ainsy  il  passoit  seu- 
rement. 

Sitost  que  tu  aras  congnoissance,  sers  Dieu  de  ton 
savoir  et  pooir,  et  garde  toy  de  nulz  courôuchier,  et  par 
espécial  ta  mère,  car  tu  ne  peulx  ce  faire  sans  courou- 
chier  Dieu  :  car  tu  doibs  plus  honnorer  ta  propre  mère 
que  nulles  autres  créatures.  Et  de  ce  nous  donna  nostre 
Seigneur  exemple. 

Nécessité  de  Pestude. 

Item  quant  tu  iras  à  l'escoUe,  metz  toutte  ta  paine  à 
bien  aprendre.  Et  primo  ta  créance  et  tes  heures  :  et  ne 


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LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  169 

tieng  pas  grant  compte  de  beaucoup  aprendre  et  mal 
retenir,  comme  d'autant  que  tu  aprendras  bien  entendre 
et  scavoir.  Car  bien  scavôir  vault  mieulx  que  ne  faict 
avoir  sceult.  Car  scavoir  est  comme  chose  vive  et  en 
estre  :  et  avoir  sceult  est  come  chose  morte  et  passée. 
—  Et  se  tu  peulx  tant  vivre  que  tu  viegne  au  latin  et 
viegne  a  disputer  avoeq  les  aultres  mieulx  aprins,  et 
plus  avanchiés  que  toy,  et  que  par  leurs  sens  tu  soyes 
par  eulx  vaincu,  ne  fais  semblant  d'en  être  mal  content 
ne  envieux,  mais  très  humblement  et  joyeusement  doibs 
remerchier  celluy  dé  ce  qu'il  fa  monstre  plus  que  tu  ne 
scavois.  Et  doibs  considérer  que  ung  jour  fut  que  celluy 
scavoit  mains  que  tu  ne  fais  présentement,  et  si  polroit 
bien  estre  que  le  jour  viendroit  que  tu  scarois  plus  que 
luy  s'il  plaisoit  à  Dieu  et  que  tu  veuloisse  y  mettre  paine. 
Ce  que  te  prie  que  tu  voeul  faire.  —  Car  come  j'ay  dit 
cy  devant,  j'ay  eult  moult  d'anuy  de  ce  que  jamais 
n'avoie  rien  aprins.  —  Et  se  tu  considerois  le  desplaisir 
que  j'en  ay  eult  et  celluy  que  tu  arois  cy  après  se  riens 
ne  scavois,  je  suis  seur  que  tu  ferois  mon  conseil. 

ComTnent  doivent  se  faire  les  études  à  Louvain, 

Cologne  ou  Paris. 

Item  combien  que  j'aye  parler  de  l'escolle  et  laissiés 
à  parler  du  tamps  que  tu  mettras  à  aprendre,  ne  coment 
à  mon  samblant  tu  te  devras  riegler  et  gouverner,  il 
m'est  advis  que  Ton  te  debveroit  premier  faire  aprendre 
ta  créance,  tes  heures  et  à  hre  et  escripre  à  l'hostel  de 
quelque  homme  de  bien,  à  Louvain,  ou  par  ung  notable 
chappellain  juscju'à  l'eage  de  onze  ou  douze  ans,  affin  d'ap- 
prendre l'allemant,  qui  est  langaige  très  convenable  et 
très  séant  à  scavoir  et  lequel  m'a  moult  valu  et  prouf- 


i    s 


170  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

fitez.  —  Et  après  ce  tamps  polrois  aler  aux  eschoUes 
latines,  fust  audit  Louvain,  Goulongne  ou  à  Paris.  Et  se 
tu  avois  conseil  d'aler  à  Paris  je  seroie  d'avis  que  tu 
eusisse  ung  home  de  bien,  prestre  ou  aultre  de  la  langue 
tyoise,  afifin  de  entretenir  et  parler  le  langaige,  car  aul- 
trement  il  se  oublie  delegier,  et  qui  ne  Taprent  josne 
jamais  ne*  la  parlera  droit. 

Choix  d'un  hostel  â  Paris,  —  Corruption 

du  temps  actuel. 

Item  en  quelque  hostel  que  on  te  voeulle  mettre 
demourer,  soit  inquis  de  la  vie  et  condition  d'icelluy, 
soit  noble  ou  bourgeois  avoecq  lequel  tu  debvras  esfre. 
Et  s'il  estoit  home  vitieux  ou  de  orde  vie  et  de  meschant 
condition/  jamais  en  tel  lieu  ne  soies  mis^,  car  nature  est 
au  tamps  de  maintenant  plus  encline  à  entendre  et  re- 
tenir le  mal  que  le  bien.  —  Et  est  aujourd'hui  le  monde 
tel  que  ce  qu'ung  noble  home  n'eust  pas  voluntier  faict 
bien  secrètement  du  tamps  passer  en  l'eage  de  quarante 
ans,  se  faict  maintenant  en  publicque  sans  honte  ne 
vergogne.  —  Et  que  peult  estre  chose  plus  laide  que 
telle  qui  est  orde,  soulhé  et  salle.  Riens  n'est  tel  .qui  ne 
soit  laid  et  qui  ne  soit  à  desprisier.  —  L'on  voit  que  se 
ung  chien  se  souille  en  aucune  ordure  chascun  le  des- 
cache  et  ne  le  veult  nulz  souffrir  ;  mais  les  homes  qui  se 
souillent,  non  pas  en  une  ordure  seulement,  mais  en 
plusieurs,  ne  sont  pas  décachiés,  mais  sont  prisiés  et 
loez,  et  à  présent  l'on  en  fait  feste.  Or  te  garde  bien,  fils, 
de  tels  gens  hanter,  ne  dedans  leurs  hostels  demourer, 
car  de  tels  choses  à  prendre  ne  vient  nul  bien,  et  le 
scavoir  vault  moins  que  riens. 

Or,  fils,  je  te  escrips  ces  choses  en  général  qui  peult 
assez  souflBre  pour  le  premier,  car  depuis  que  tu  aras 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  171 

bonne  et  vraie  cognoissance,  expérience  te  fera  certain 
et  approuvera  ce  que  dessus  est  escript. 

Mais  je  te  prie  croy  le  contenue  de  ceste  lettre  et  y 
adjouste  foy  avant  que  Tespreuve  par  expérience;  car 
combien  que  expérience  soit  vray  enseignement,  si  est-il 
souvent  très  grief  et  très  domagable.  Et  sur  toutte,  rien 
te  garde  en  parlant  de  quelque  pourpos  que  ce  soit  de 
dire  aucun  vilain  mot.  Car  tout  ainsy  que  une  corde 
discorde  tout  l'instrument,  tout  ainsi  seroit  ton  beau 
parler  par  ung  laid  mot  tout  discordé.  —  Fils,  souviègne 
toy  de  Piclagoras  quant  il  vids  ung  home  très  richement 
vestu  et  aournet  qui  moult  déshonnestement  parloit, 
auquel  il  dist  :  Parle  selon  ta  robe  ou  preng  robe  selon  ta 
paroUe.  Qui  est  à  entendre  que  trop  mal  affiers  à  home 
que  est  vestu  de  noblesse  de  déshonnestement  et  vilai- 
nement parler.  —  L'on  dict  que  Ton  congnoist  Tuef  à 
la  coque,  qui  est  à  dire  par  Tescaille  ;  et  aussy  se  faict 
home  congnoistre  par  sa  paroUe.  —  Or,  puisque  par  les 
gens  oyr  parler  on  juge  de  leurs  meurs  et  condition,  si 
doibt  bien  le  parleur  peser  sa  paroUe  par  laquelle  on  fera 
jugement  de  sa  condition,  lequel  jugement  sera  sa  re- 
nomée  bone  ou  maulvaise,  parquoy  Ton  peult  bien  dire 
que  ung  fol  parleur  est  come  ung  désespéré  qui  de  soy 
meismes  se  occist  et  met  à  mort.  Car  bien  est  mis  à 
mort  celluy  qui  par  sa  parolle  at  perdu  sa  bonne  renomée 
et  par  soy  seul  et  par  sa  foUye  et  a  la  maulvaise  renomée 
acquise.  Et  ainsy  de  soy  mesmes  se  tue.  Et  à  dire  vérité, 
mieulx  vault  estre  juge  sur  aultruy  que  par  aultruy  estre 
jugié.  Dont  fault  en  ce  cas  pour  estre  juge  plus  estre 
escoutant  que  parlant.  Ypocras  dist  que  les  bestes  ont 
moult  de  mal  et  beaucoup  à  souffrir  pour  ce  quelles  ne 
sav'ent  parler,  et  aulcunes  gens  ont  beaucoup  de  mal  et 
trop  à  souffrir  pour  ce  qu'ils  parlent. 


'/. 


172  LE   CABINET   HISTORIQUE. 

Fuir  les  tenchons  (disputes). 

Item,  fils,  sur  toutte  rien  fuy  tenchon,  car  en  ten- 
chant  n'a  jamais  belle  parolle.  Et  si  est  la  chose  bien 
doubteuse  a  estriver  contre  son  pareile.  Et  certes  ce  est 
foursenerie  de  tenchier  à  plus  hault  de  soy.  Et  si  est 
chose  blasmable  de  soy  de  batre  à  mendre  de  luy,  et 
très  orde  chose  de  estriver  et  tenchier  à  ung  fol  ne  à  ung 
yvre.  Et  pourtant  fuy  tenchon,  car  en  tenchant  n'a 
jamais  belle  parolle.  Fils,  de  touttes  paroles  rihoteuses 
et  touttes  autres  qui  puissent  tourner  à  ennuy  et  des- 
plaisir et  à  la  charge,  honte  et  déshonneur  d'aultruy,  te 
voelle  bien  garder  d'en  parler,  car  à  la  fin  tout  redon- 
deroit  et  retourneroit  sur  toy.  Car  celluy  que  d'aultruy 
mal  dist,  posés  alors  que  sa  parolle  soit  véritable,  néant- 
moins  si  en  sera  il  blasmé.  Corne  ung  porteur  de  maises 
nouvelles  et  ung  recordeur  ou  réciteur  de  blasme  de 
gens.  Et  certes  pir  vaultung  réciteur  de  bourdes  que  ne 
fait  celuy  qui  la  bourde  trove,  car  comunément  celuy 
qui  troeve  menchongne  le  dist  à  aulcun  par  manière  de 
secret  et  de  grant  fiance,  mais  le  recordeur  le  divulgue 
publicquement  et  effrontément  sans  avoir  crainte,  et 
s'asseure  pour  ce  qu'il  n'est  pas  le  premier  motif  et  que 
pour  soy  excuser,  en  peult  un  aultre  accuser.  —  Et 
ressemblent  tels  gens  ceux  qui  par  compagnie  vont  tuer 
ung  home  que  rien  ne  leur  a  meffait,  et  dont  le  vengeur 
ne  fiert  que  ung  petit  cop,  mais  les  aultres  le  partuent 
tout  mort.  Et  véritablement  ainsy  font  ceulx  qui  publient 
les  faultes  d'iceux  de  quoy  ils  ont  aulcuns  leurs  hayneux 
et  malvoellans  oy  en  mal  parler,  sans  ce  qu'ils  scachent 
la  vérité.  —  Fils,  de  tels  gens  ressambler  te  doibs  bien 
garder,  ne  aussy  de  les  croire. 


T 


LETTRES   INÉDITES.  173 


XII.  —  LETTRES  INÉDITES 

é 

TIRÉES  DES  PAPIERS  DU  PRINCE  FRANÇOIS-XAVIER  DE  SAXE, 

COMTE  DE  LUSACE,   1758-1790. 

(Suite,) 


Nous  avons  dit  que  le  comte  de  Lu'sace  épousa  mor- 
ganatiquement  en  1765  la  comtesse  Spinucci  :  il  avoit 
eu  de  nombreuses  fantaisies,  et  ses  papiers  renferment 
bien  des  lettres  d'amour  ;  il  prétendoit  cependant  être 
bien  disposé  à  prononcer  des  vœux,  même  cQlui  de 
chasteté,  écrivoit-il  au  général  de  Martange,  le  15  mars 
1761,  alors  qu'il  recherchoit  la  grande  maîtrise  de  Tordre 
teutonique.  Le  10  mars  1762,  il  mandoit  au  comman- 
deur de  Forel,  son  ancien  précepteur,  alors  grand  maître 
de  rÉlecteur  de  Saxe  : 

Le  célibat,  la  patience,  voilà  le  lot  des  cadets,  mon  cher  com- 
mandeur :  je  m'y  voue  en  attendant  mieux.  Mais  je  me  recom- 
mande aux  prières  du  R.  P.  Boccard  pour  qu*à  défaut  d'un 
établissement  agréable,  il  m'obtienne  le  don  de  continence  (1). 

A  cela,  Forel  répond,  de  Soulz,  le  25  mars  1762  : 

Monseigneur,  je  sais  que  dans  tous  les  états,  il  faut  se  confor- 
mer à  celui  que  l'on  a  embrassé.  V.  A.  R.  est  entré  dans  le 
monde  en  célibataire,  et  l'on  a  exercé  votre  patience  de  toutes 

(1)  Le  25  janvier  précédent,  S.  P.  Boccard  écrivoit  au  prince  de  Porrentruy 
ce  billet  vraiment  piquant  :  «  ....  Ne  seroit-il  pas  permis  de  désirer  que  les 
diTertissements  du  carnaval  n'altèrent  en  aucune  manière  la  santé  de  V.  A. 
ft.  et  que  ce  passage  de  saint  Paul  ne  se  vérifie  en  eUe  :  Gaudet  in  Domino 
etiterum  dico  ;  gaudet?  Faites  en  l'expérience,  Monseigneur,  et  vous  verrez 
combien  est  salutaire  l'avis  que  votre  fidèle  serviteur  se  permet  de  tous 
donner.  » 


M 


174  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

les  façons;  cependant,  je  serois  réellement  fâché  que  ce  genre  de 
vie  fût  toujours  votre  lot,  et  j'ay  des  regrets  de  penser  autrement 
que  votre  secrétaire,  qui  vous  met  en  parallèle  avec  un  cadet 
français,  comme  si  l'on  disoit  la  maison  cadette  de  Gotha  et  de 
Weimar,  en  lui  que  j'ay  toujours  entendu  dire  le  Cromus  Alber- 

tine  et  Emestine Le  P.  Boccard,  qui  vous  est  réellement 

attaché  et  qui  sait  mieux  son  Saint-Augustin  que  nous  autres,  se 
gardera  bien  de  prier  le  Seigneur  pour  vous  obtenir  le  don  de 
continence,  mais  il  se  laisseroit  employer  avec  tout  son  zèle 
pour  vous  obtenir  un  établissement  convenable  à  votre  auguste 
naissance. 

Le  général  de  Martange  était  le  principal  conseiller, 
Tami  dévoué  du  comte  de  Lusace.  Les  lettres  suivantes 
sont  curieuses  pour  la  chronique  parisienne  de  Tannée 
1765  : 

Paris,  15  juin  1765. 

Je  n'entretiens  pas  V.  A.  R.  du  lit  de  justice  ni  des  édits  que 
le  roi  y  a  fait  enregistrer  au  parlement.  Il  faut  à  cet  égard  s'en 
rapporter  aux  gazettes,  mais  je  me  reprocherois  de  ne  pas  envoyer 
à  V.  A.  R.  les  remontrances  qui  sont  assez  rares  en  une  petite 
brochure  incluse,  qui  ne  laisse  pas  que  d'avoir  fait  une  grande 
sensation  dans  le  public.  Le  projet  a  été  enciennement  proposé 
par  monsieur  de  Boisguilbert  sous  Louis  XIV.  L'auteur  fut 
exilé,  son  plan  avoit  précédé  celui  du  maréchal  de  Vauban  pouç 
la  taille  réelle.  On  m'a  dit  que  ce  même  plan  avoit  été  présenté, 
il  y  a  cinq  ans,  à  M.  le  contrôleur  général,  dans  le  temps  qu'il 
étoit  lieutenant  général  de  police,  par  un  nommé  Guérin,  notaire; 
que  ce  plan  lui  avoit  fort  plu,  mais  que,  depuis,  il  l'avoit  con- 
damné. C'est  un  conseiller  au  parlement  nommé  Roussel  qui  en 
est  aujourd'hui  l'auteur.  On  commence  dans  quelques  jours  la 
réfutation  :  je  souhaite  fort  qu'elle  ne  soit  pas  bonne,  car  il  y 
auroit  beaucoup  à  gagner  pour  la  France  et  pour  ses  amis  si  le 
projet  intitulé  :  Richesse  de  l'État^  s'exécutoit,  môme  en  partie. 
On  m'a  assuré  que  ce  projet,  au  reste,  avoit  de  puissants  amis  au 


LETTRES   INÉDITES.  175 

conseil, , .  Il  y  a  eu  combat  de  deux  contre  deux  entre  d'Argens 
et  du  Hausset  contre  d'Egremont  et  Guitaud.  V.  A.  R.  se  rap- 
pellera peut-être  l'accusation  de  lâcheté  faite  à  d'Argens  dans  le 
régiment  de  Beauffremont,  dont  il  avoit  été  fait  lieutenant  colonel 
commandant  en  sortant  de  la  Légion  royale.  Des  quatre,  du 
Hausset  est  le  seul  qui  n'ait  pas  été  blessé  grièvement.  Aucun 
n'en  mourra  :  sûrement  qu'il  y  auroit  une  seconde  représenta- 
tion. Le  pauvre  Montlibert  qui  avoit  si  bien  défendu  la  vieille 
redoute,  dans  le  dernier  siège  de  Gassel,  et  qui  avoit  été  fait 
colonel  à  la  suite  des  grenadiers  de  France,  s'est  aussi  battu  avec 
un  capitaine  des  dragons  de  la  reine  et  a  été  tué  su  place. 

Paris,  26  juin  1769. 

• 

Les  fêtes,  les  illuminations  et  feux  d'artifice  ont  rempli  les 
trois  premiers  jours  de  cette  semaine  pour  célébrer  la  double 
époque  de  la  publication  de  la  paix,  de  l'inauguration  de  la  sta- 
tue équestre.  M.  le  duc  de  Chevreuse,  colonel  général,  très- 
pesant,  du  corps  très-léger  des  dragons,  a  ouvert  la  séance  le 
lundy  en  faisant  son  entrée  publique  comme  gouverneur  de  la 
ville  de  Paris.  Les  orages  pluvieux  de  lundy,  mardy  et  mercredy 
avoient  un  peu  dérangé  les  plaisirs.  Geluy  de  mardy  entr'autres 
creva  inopinément  dans  le  temps  que  la  plus  grande  partie  des 
.  femmes  de  Paris  se  promenoit  dans  les  Tuileries  et  que  l'autre 
assistoit  en  plein  air  aux  concerts  qu'on  exécutoit  dans  le  même 
jardin.  Représentez- vous,  s'il  est  possible,  monseigneur,  l'effet 
d'une  pluie  affreuse  sur  des  personnages  vêtuâ  de  simple  taffetas 
qui,  dans  un  moment,  fut  collé  contre  les  fesses  à  ne  s'en  pouvoir 
détacher,  marquant  exactement  la  taille  et  le  contour  de  tout  ce 
qu'il  couvroit  et  dessinoit  en  môme  temps.  Les  johes  tailles  et 
les  beaux  culs  se  consolèrent  sans  peine  de  cette  révélation  forcée, 
mais  les  vilaines  et  les  contrefaites,  qui  perdirent  dans  un  mo- 
ment leurs  robes  et  la  bonne  opinion  qu'elles  imaginoient  qu'on 
avoit  de  leurs  charmes,  en  eurent  une  humeur  détestable.  Autre 
orage  mercredy,  qui  a  si  fort  mouillé  l'artifice,  qu'une  partie  des 
feux  a  manqué,  et  cela  est  précisément  tombé  sur  la  partie  la 
plus  intéressante.  Les  illuminations  ont  été  très  nombreuses,  et 


M 


176  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

celle  de  l'hôtel  de  Pompadour  surtout  a  été  supérieure  a  tout 
ce  qui  a  jamais  été  vu  dans  ce  genre,  et  par  la  profusion  des 
lumières  et  par  le  goût  avec  lequel  elles  étoient  distribuées, 

Tœplilz,  7  juillet  1769. 

Je  ne  puis  m'empôcher  de  vous  dire  que  notre  pays  est  dans 
un  état  à  ne  pouvoir  pas  attendre  l'avenir  que  vous  me  faites 
espérer,  aussi  prochain  qu'il  puisse  être  ;  il  est  plus  aisé  de 
sauver  la  vie  à  un  homme  qui  nage  encore,'  en  lui  tendant  les 
bras,  que  de  le  rappeler  à  la  vie  quand  il  a  été  englouti  dans  les 
eaux.  L'amour  seul  du  militaire,  qu'on  respire  ici,  nous  soutient 
encore  sur  la  surface,  mais  si  on  ne  nous  aide  dans  le  moment 
présent,  je  crains  fort  que  tous  les  secours  que  l'on  voudroit 
nous  donner  dans  l'avenir  ne  soyent  plus  qu'inutiles. . . .  Formez 
donc  une  nouvelle  attaque  et  poussez  une  nouvelle  botte  à 
l'homme  si  difficile  à  aborder  (1).  L'ennui  du  séjour  à  Tœplitz  va 
de  pair,  si  même  il  ne  surpasse  celui  de  l'éternel  camp  d'Harhau- 
sen  et  d'un  certain  château,  sur  les  amusements  duquel  vous 
avez  fait  cette  belle  chanson.  La  compagnie  des  baigneurs  et  des 
baigneuses  est  fort  peu  nombreuse  :  outre  la  suite  du  Roy,  il  n'y 
en  a  que  quatre  ou  cinq  très  peu  attrayantes  par  leur  beauté. 
M""®  Lodron,  M"*®  de  Solms,  qui  étoit  de  votre  temps  dame  d'hon- 
neur de  la  feue  princesse,  et  une  dame  de  Bohême,  nommée 
Viceynick,  très  considérable  par  sa  naissance,  c'est-à-dire  qu'elle 
est  née  quelques  années  avant  moi.  En  homme,  il  y  a  le  dévot 
grand  prince  de  Golowrath,  qui  joue  à  l'hombre  avec  passion,  et 
quelques  officiers  autrichiens.  De  sorte  que  ceux  qui  ont  besoin 
d'être  guéris,  ont  tous  le  temps  de  se  soigner. 

Paris,  le  5  septembre  1769. 

Hier,  tous  les  députés  du  parlement  de  Paris  eurent  audience 
à  Versailles:  ceux  de  Rouen  sont  dans  deux  villages  sur  le 
chemin  de  Versailles  en  ayant  ordre  d'attendre,  et  ils  attendirent 
longtemps  la  comodité  du  maître.  On  assure  qu'on  a  déjà  dési- 

(1)  Le  duc  de  Choiseul. 


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LETTRES  INÉDITES.  177 

gné  le  village  où  ils  attendront  pendant  le  voyage  de  Fontaine- 
bleau. Jolie  liesse  dans  un  pays  de  chasse  pour  deux  présidents 
et  quatre  conseillers  !  Le  parlement  de  Bordeaux  a  donné  aussi 
des  remontrances  que  Ton  dit  très-fortes  :  assurément,  c'est  le 
siècle  des  remontrances  que  ce  siècle-ci  !  Je  persiste  à  avoir 
toujours  très-mauvaise  opinion  du  zèle  et  de  la  bonne  foy  de 
toutes  ces  remontrances  que  je  ne  vois  faire  aucun  bien  et  qui, 
très-certainement,  se  mettant  entre  le  père  et  les  enfans,  font 
beaucoup  de  mal. 

14  août. 

Je  ne  sais  point  encor  si  le  féal  Luckner  est  arrivé  à  Gom- 
piègne,  ni  comment  il  y  sera  reçu  quand  il  y  arrivera  ;  il  y  a  bien 
des  gens  qui  haussent  les  épaules  de^cette  acquisition,  mais  il  n'en 
sera  ni  plus  ni  moins  fêté  au  bout  de  trois  jours  s'il  est  assez 
aimable  et  gaillard.  Pour  moy,  je  serai  charmé  de  faire  sa  con- 
naissance, tout  intérêt  à  part  de  remplacer  dans  son  intimité 
les  amis  particuliers  que  nous  lui  supposions  à  l'armée  britan- 
nique. 

Le  comte  de  Lusace  alla  en  Italie  pendant  Tété  de 
1771,  et  il  députa  en  avant,  dès  le  mois  de  juin,  le  co- 
lonel de  Seyffert,  son  aide  de  camp,  pour  assurer  son 
incognito  sous  le  titre  de  comte  Goestrig.  Le  colonel  lui 
mande  ses  démarches  à  Milan,  6  juin  : 

Je  fus  chez  le  marquis  Salviati,  grand  maître  du  duc  de  Mo- 
déne. . .  Dans  le  fil  de  la  conversation,  il  me  dit  que  la  princesse 
votre  épouse  seroit  traitée  comme  elle  voudroit;  que  le  duc 
s'étoit  proposé  de  lui  faire  toutes  les  distinctions  dues,  si  elle 
vouloit  les  accepter  sans  pourtant  la  gêner.  Il  falloit  dégainer  de 
nouveau,  exprimer  tout  le  ridicule  et  la  fausseté  de  l'idée  du 
mariage  et  entrer  à  cet  égard  dans  tous  les  détails,  et  sur  le 
passé  et  sur  le  présent.  Je  le  fis  avec  toute  la  décence  qu'il  falloit 
à  ce  sujet  déhcatet  scabreux,  et  je  finis  mon  discours  par  l'assu- 
rer que  la  comtesse  n'étoit  que  votre  amie,  qu'elle  ne  seroit  jamais 

21»  année.  Juillet  à  septembre  1875.  —  Docura.  13 


:^ 


;     ' 


'  'V 


178  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

autre  chose  :  or  que  c'étoit  faire  du  tort  à  V.  A.  R.  et  à  elle-même 
que  de  lui  supposer  de^  vues  el  des  titres  qui  ne  pourroient  que 
la  rendre  malheureuse  ;  qu'en  qualité  de  dame  de  naissance  e 
d'honneur  de  la  cour  de  Saxe,  elle  entroit  dans  toutes  les  so- 
ciétés quelconques,  sans  jamais  pourtant  paroitre  à  aucune  cour, 
sans  être  avec  sa  maîtresse  Télectrice  douairière  ;  et  que  le  titre 
d'amie  de  V.  A.  R.  ne  pouvoit  que  la  rendre  agréable  partout. 
Il  me  parut  frappé  de  mon  raisonnement,  et  je  le  laissai  guéri  de 

ses  idées  :  il  ne  laissera  pas  d'en  guérir  d'autres 

L'appartement  retenu  m'a  paru  impossible  à  prendre  ;  comme 
il  se  trouve  sans  aucune  communication  avec  celui  où  .pourra 
loger  la  comtesse Mes  présentations  ont  été  faites  ;  la  pre- 
mière a  été  chez  la  princesse.  J'ai  trouvé  plus  que  je  n'ai  cher- 
ché: elle  enchantera  V.  A.  R.;  sans  être  belle,  elle  attache  et 
plaît  :  tout  ce  qu'elle  dit  est  si  honnête  et  si  prévenant  qu'on  ne 

sauroit  s'approcher  sans  lui  être  attaché Elle  m'a  fait 

l'honneur  de  me  parler  allemand,  langue  qu'elle  possède  fort 
bien  et  qu'elle  a  appris  d'elle-même.  Monseigneur  le  duc  m'a  reçu 
ensuite  ;  après  avoir  écouté  mes  compliments,  il  m'a  répondu 
en  bégayant  qu'il  lui  coûteroit  de  la  peine  à  admettre  l'inco- 
gnito, mais  qu'il  vouloit  faire  tout  ce  qu'il  plairoit  à  V.  A.  R.  Le 
duc  me  dit  ensuite  qu'il  avoit  connu  V.  A.  R.  à  l'âge  de  sept  ans, 
que  le  temps  avoit  bien  changé  depuis.  Je  le  remarquois  aussi, 
car  il  met  du  blanc  et  du  rouge  comme  une  femme,  et  il  faut 
être  bien  prévenu  pour  ne  pas  rire  de  l'air  comique  que  cela  lui 
donne. 

Turin,  8  Juin  1771. 

Je  fus  chez  le  comte  Lascaris. . . .  Dans  le  fil  de  notre  conver- 
sation, il  me  demanda,  après  quelques  autres  questions,  si  V.  A. 
R.  voyageoit  toujours  avec  sa  société  accoutumée.  Je  lui  répon- 
dis que  la  comtesse  Spinuzzi  alloit  ordinairement  sur  le  chemin 
que  tenoit  V.  A.  R.  et  s'arrêtoit  aux  endroits  où  Elle  séjoumoit; 
mais  qu'elle  ne  paroissoit  jamais  que  dans  les  cercles  et  sociétés 
de  la  ville  avec  la  dame  à  laquelle  elle  étoit  comme  adressée 
dans  chaque  cité,  qu'elle  ne  se  faisoit  jamais  présenter  à  aucune 


LETTRES  INÉDITES. 


179 


cour.  • .  Tout  rudement  il  me  dit  :  t  Mais  le  mariage  de  S.  A.  B. 
n'est  plus  un  secret,  il  est  connu  dans  tout  le  monde.  »  Aveo  un 
petit  sourire  je  lui  répondis  :  «  J'avois  cru  que  cette  fable  ne  pou- 
voit  exister  que  dans  l'imagination  de  quelques  agents  mal 
instruits,  et  je  n'eusse  jamais  pu  croire  qu'un  ministre  éclairé 
pût  y  ajouter  foi.  »  Et  j'entrois  dans  des  raisons  et  finis  les  assu- 
rances que  cette  dame  ne  seroit  jamais  et  ne  pouvoit  jamais  pré- 
tendre qu'à  être  votre  amie,  et  que  vous-même  ne  laissiez  aucun 
doute  à  personne  à  cet  égard  ;  que  vous  vous  êtes  souvent  expli- 
qué nettement  et  de  façon  à  ne  pouvoir  plus  laisser  en  suspens 
ce  que  l'on  pouvoit  croire. 

Le  colonel  engage  le  prince  à  retarder  de  deux  jours 
son  arrivée  à  Turin  pour  s'y  trouver  avec  le  Roi  qui  ne 
rentrera  que  le  24  : 

Dans  tous  les  cas,  il  faut  faire  bonne  mine  à  mauvais 

jeu,  prendre  l'air  aussi  assuré  que  possible,  traiter  le  comte 
Lascaris  avec  bonté  et  distinction,  dùt-elle  être  feinte,  et  parler 
du  chapitre  de  la  comtesse  avec  cette  légèreté  qui  convient  à  la 
matière.  Ceci  devient  d'autant  plus  nécessaire  que  le  Roi  est 
dans  la  persuasion  que  vous  êtes  marié,  et  il  en  est  très  mécon- 
tent et  il  l'a  fait  connoitre.  Je  l'ai  su  par  le  frère  du  comte  de 
Taxis,  un  vieux  très  galant,  très  reconnoissant  de  tout  ce  que 
V.  A.  R.  a  fait  à  son  fils.  G'étoit  à  l'occasion  qu'on  parloit  de- 
vant le  Roi  que  V.  A.  R.  viendroit  à  Turin  lui  faire  sa  cour  et 
voir  cette  ville,  qu'il  disoit  :  «  Il  est  avec  sa  femme,  il  ne  paroitra 
pas,  il  a  honte  comme  il  doit.  »  —  Je  vous  rends,  monseigneur, 
les  choses  comme  on  me  les  a  racontées,  et  il  y  a  à  parier  qu'elles 
sont  vraies,  quand  on  considère  la  hauteur  du  Roi  et  sa  dévo- 
tion. Vous  serez  en  même  d'en  juger  quand  vous  le  connoîtrez. 
Je  vous  épargne  mes  réflexions,  elles  seroient  chagrinantes  et 
ne  renfermeroient  qu'une  répétition  ennuyante.  Je  voudrois  déjà 
être  loin  d'ici  ;  je  ne  fais  que  du  mauvais  sang. . . 

Après  avoir  raconté  la  visite  du  comte  Lascari,  qui 


■m'a 


180  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

apportoit  des  milliers  de  compliments  du  Roi,  il  ajoute  : 

Je  ne  dois. pas  vous  passer  sous  silence,  Monseigneur,  que 
son  air  et  sa  contenance  étoient  toutes  différentes  aujourd'liui  :  il 
a  voit  jusqu'à  l'air  sincère  et  pénétré  et  j'ai  été  ravi  de  ce  chan- 
gement agréable.  Il  m'a  mis  du  baume  dans  le  sang. 


Nous  donnons  maintenant  une  série  de  nouvelles  à  la 
main  des  années  1774  et  1788,  relatives  aux  événements 
de  Paris  et  aux  troubles  parlementaires  qui  éclatèrent  a 
la  veille  de  la  Révolution. 

Paris,  15  mai  1774. 

Voici  les  nouvelles  que  l'on  débite  icy  et  que  l'on  assure  très 
vraies  :  M.  de  Paulmy,  chancelier  de  la  Reine  ;  —  M.  de  Mau- 
repas,  appelé  au  conseil  du  Roy  ;  —  M.  le  maréchal  de  Broglie 
appelé  aussi  au  conseil  avec  IsïM  le  duc  de  Nivernais  et  le  che- 
valier du  May.  M"™®  la  comtesse  du  Barry,  exilée  au  Pont-aux- 
Dames  chez  les  religieuses  avec  une  seule  femme  de  chambre, 
sans  autres  domestiques,  les  scellés  posés  sur  tous  ses  meubles. 

M.  du  Barry,  le  beau-frère,  ratrapé  en  se  sauvant  et  conduit  à 
Perpignan.  Tous  les  du  Barry  quelconques  disgraciés.  M.  le  com- 
mandeur de  Gramont  rappelé.  M"®  la  princesse  de  Lamballe,  surin- 
tendante de  la  maison  de  la  Reine.  Le  Roy  a  été  descendre  dans 
les  caveaux  à  Saint-Denis  la  nuit  de  jeudy  à  vendredy  dernier 
sans  aucune  espèce  de  cérémonie  :  il  y  a  été  conduit  avec  seize 
gardes  seulement  et  il  n'en  est  resté  aucun  contre  l'usage.  On 
assure  que  cela  s'est  fait  avec  cette  simplicité  par  les  ordres  don- 
nés pendant  sa  maladie  à  M.  le  duc  d'Orléans  et  à  son  confesseur. 

IGmay. 

On  dit  que  le  roy  va  supprimer  les  mousquetaires,  les  chevau- 
légers  et  les  gendarmes  de  la  garde.  Les  Parisiens  regardent  le 
nouveau  roy  comme  le  Restaurateur  de  la  France  et  l'on  en  fait  le 


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LETTRES  INÉDITES. 


i81 


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plus  beau  tableau  possible.  On  assure  qu'il  travaille  continuelle- 
ment et  que  ses  vœux  sont  d'être  le  père  de  son  peuple  et  de  le 
rendre  heureux. 

15  juin. 

Il  est  toujours  très  certain  que  le  Roy,  Monsieur,  le  comte  et 
la  comtesse  d'Artois  seront  iiîoculés  samedy  prochain  et  qu'ils 
partiront  pour  cette  opération  vendredy  pour  Marly.  Je  ne  suis 
pas  grec  en  fait  d'inoculation,  néanmoins  je  regarde  cela  comme 
l'excès  de  la  déraison.  —  Tout  Paris  regarde  cette  besogne 
comme  une  très  grande  imprudence  de  risquer  trois  tètes  aussi 
précieuses. 

9  janvier. 

M.  le  garde  des  sceaux  vient  de  nommer  six  juriconsultes 
pour  réformer  le  code  criminel  et  civit,  parmi  lesquels  se  trouvent 
les  deux  célèbres  avocats  Target  et  Martineau.  M.  de  Lacretelle, 
qui  a  déjà  écrit  sur  cette  matière,  y  sera  également  employé. 

Votre  Altesse  Royale  aura  déjà  été  informée  que  l'évèque  de 
Dol,  chargé  en  dernier  lieu  de  porter  la  parole  au  nom  des  États 
de  Bretagne,  se  permit  à  la  fin  de  son  discours  une  sortie  véhé- 
mente et  inconsidérée  relativement  à  l'admission  des  protestants, 
et  qu'il  a  eu  ordre  de  partir  pour  son  diocèse. 

Arrêté  du  parlement  à  la  séance  de  janvier  4788. 

La  Cour  délibérant  sur  la  réponse  du  Roi  à  sa  dernière  repré- 
sentation pai'  suite  de  la  délibération  du  28  décembre  ;  vu  par  la 
Cour  la  réponse  du  Roy  en  date  du  14  may  1777;  l'arrêt  de  la 
Cour  séante  à  Troyes  du  27  août  1787  ;  considérant,  que  les  in- 
tentions du  Roy  exprimées  dans  sa  réponse  du  14  mai  1777,  ne 
sont  presque  jamais  remplies,  que  les  lettres  de  cachet  sont  au 
contraire  un  moyen  trop  fréquemment  employé  pour  satisMre 
les  vengeances  ^privées  ;  qu'elle  ne  peut  ni  ne  doit  recourir  à  la 
bonté  du  Roy  pour  obtenir  la  liberté  de  M.  le  duc  d'Orléans  et 
des  MM.  Freteau  et.Sabatier  ;  qu'une  pareille  démarche  seroit 


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182  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

aussi  contraire  aux  principes  de  Tordre  public  qu'aux  sentiments 
généreux  de  cet  auguste  prince  et  des  deux  magistrats  ;  que  les 
craintes  de  la  cour  manifestées  par  Tarrôt  du  27  août  ne  sont 
que  trop  réalisées,  que  la  monarchie,  en  effet,  dégénère  en  despo- 
tisme, puisqu'il  est  vrai  que  les  ministres  abusent  de  Tautorité 
du  Roy  et  disposent  des  personnes  par  des  lettres  de  cachet  ; 
que  le  même  pouvoir  qui  dispose  arbitrairement  de  la  personne 
d'un  prince  de  sang  et  de  deux  magistrats,  peut  disposer  à  plus 
forte  raison  de  tous  les  autres  citoyens  ;  que  faire  dépendre  la 
révocation  de  pareil  ordre  de  la  bonté  du  Roy,  c'est  établir  en 
principe  l'usage  des  lettres  de  cachet  ;  qu'un  tel  principe  ne 
tendroit  à  rien  moins  que  à  la  subversion  des  lois  les  plus  sacrées 
de  la  monarchie  ;  qu'il  intéresse,  par  conséquent,  tous  les  sujets 
du  Roy,  que  la  cour  ne  peut  et  n'entend  séparer  la  cause  de 
M.  le  duc  d'Orléans  et  des  deux  magistrats  d'avec  la  cause  des 
autres  citoyens  ;  qu'ainsi,  qu'en  même  temps  elle  ne  cessera  pas 
de  demander  au  Roy  le  jugement  et  la  liberté  du  prince  et  des 
deux  magistrats,  elle  se  croit  obligée  d'employer  le  même  et  la 
même  persévérance  pour  supplier  le  Roy  d'accorder  à  tous  les 
Français  la  sécurité  qui  leur  est  due  par  le  gouvernement  comme 
elle  leur  est  promise  par  les  lois  ; 

Arrête,  en  conséquence,  qu'il  sera  adressé  au  Roy  des  très 
humbles  et  très  respectueuses  représentations  sur  la  réponse  aux 
précédentes,  et  de  très  humbles  et  très  respectueuses  remon- 
trances sur  l'usage  des  lettres  de  cachet  considéré  relativement 
à  tous  les  ordres  des  citoyens  ;  à  l'effet  de  quoi  les  commissaires 
s'assembleront  demain  pour  les  représentations  et  remontrances 
dans  quinzaine. 

Voicy  les  termes  'précis  du  discours  du  Roy  à  la  grande 
députation  du  Parlement^  j^dy  dernier. 

a  J'ai  bien  voulu  et  je  veux  bien  encore  aujourd'hui  recevoir 
les  instances  de  mon  Parlement  pour  le  rappel  d^s  deux  magis- 
trats que  j'ai  puni.  Je  ne  juge  point  à  propos  d'y  déférer.  D'ail- 
leurs, la  manière  dont  elles  ont  été  conçues  n'est  pas  faite  pour 


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LETTRES  INÉDITES.  183 

mériter  mon  indulgence  :  toutes  les  fois  que  l'occasion  de  quelques 
procès  soumis  au  jugement  de  ma  cour  comme  en  1777,  il  leur 
a  été  donné  des  ordres  sur  lesquels  j'aurai  pu  être  trompé,  je 
trouverai  bon  qu'elles  m'avertissent  en  me  faisant  connoitre  la 
vérité.  La  liberté  légitime  de  mes  sujets  m'est  aussi  cbère  qu*à 
eux-mêmes,  mais  je  ne  souffrirai  pas  que  mon  Parlement 
s'élève  contre  l'exercice  d'un  pouvoir  que  l'intérêt  des  familles 
et  la  tranquillité  de  l'État  réclament  souvent,  que  des  magistrats 
eux-mêmes  ne  cessent  d'invoquer,  et  dont  j'ai  la  douce  satis- 
faction de  penser  que  j'ai  usé  avec  plus  de  modération  qu'aucun 
de  mes  prédécesseurs.  Les  expressions  de  votre  arrêté  du  4 
janvier  sont  aussi  indiscrètes  que  celles  de  votre  arrêté  du  27 
août;  je  les  supprime  l'un  et  l'autre  de  vos  registres  comme 
contraires  à  la  soumission  et  au  respect  dont  mon  Parlement  doit 
l'exemple  :  je  lui  défends  de  leur  donner  aucune  suite  et  d'en 
prendre  de  pareils  à  l'avenir.  » 

Le  lendemain,  18,  les  Chambres  se  rassemblèrent  de  nouveau 
pour  délibérer  tant  sur  la  réponse  du  Roi  de  la  veille  que  sur  la 
remontrance  à  arrêter  relativement  à  l'édit  des  protestants.  La 
séance  fut  longue,  et  M.  d'Eprémesnil,  dont  le  zèle  ne  se  refroidit 
point,  parla  avec  force  contre  les  dangers  de  la  nouvelle  loi  pro- 
posée, et  finit  son  discours  véhément  par  déclarer  que  sa 
conscience  ne  lui  permettoit  pas  d'opiner  sur  cette  matière  et 
qu'il  s'en  abstenoit.  M.  l'archevêque  de  Paris  et  successivement 
MM.  les  évêques  de  Beauvais  et  de  Chaalons  furent  du  même 
avis  que  MM.  Robert  de  Saint- Vincent,  Clément  de  Givry  et  les 
abbés  de  Coutances  et  Foulon,  conseillers.  Il  paroit  que  l'objec-. 
tion  la  plus  forte  est  relative  à  l'expression  de  non  catholiques 
employée  dans  l'édit  et  qui  semble  englober  les  sujets  même 
non  baptisés. 

9  janvier  1788. 

Le  duc  d'Orléans  a  eu  la  permission  de  venir  s'établir  au 
Raincy,  mais  sans  pouvoir  s'approcher  de  plus  de  deux  lieues  de 
Paris,  ni  voir  d'autres  personnes  que  celles  qu'il  recevoit  à  Vil- 
lers-Cotterets. 


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184  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

17  janvier. 

Les  Chambres  du  Parlement  se  sont  assemblées  pour  Tédit 
des  protestants  :  les  débats  ont  été  vifs  et  longs,  et  la  séance  a 
duré  depuis  deux  heures  jusque  à  onze  heures  du  soir.  MM.  le 
duc  de  Mortemart,  Tévêque  de  ;Langres,  Ferrand,  de  Semonville» 
d'Eprémesnil  et  quelques  autres  membres  se  sont  fait  remarquer 
par  des  avis  très  motivés  ;  aussi  il  est  intervenu  l'avis  suivant  : 
1^  de  réformer  Ife  préambule  en  ce  qu'il  ne  s'accorde  pas  avec  le 
dispositif,  et  que  le  Parlement  n'a  demandé  que  l'état  civil  des 
protestants,  et  qu'il  a  sollicité  la  loi  purement  et  simplement; 
2**  de  changer  l'expression  de  7ion  catholiques  comme  trop 
vague,  la  restreindre  aux  chrétiens  seulement  séparés  de  l'Eglise 
romaine  ;  3°  de  suppHer  le  Roi  de  spécifier  la  profession  qu'exer- 
ceront les  chrétiens  non  romains,  les  exclure  des  charges,  leur 
refuser  le  droit  de  patronage  attaché  à  leurs  terres,  sans  cepen- 
dant en  dépouiller  leur  seigneurie,  mais  seulement  en  suspendre 
l'exercice  ;  4^  supplier  le  Roi  de  pourvoir  aux  moyens  d'assurer 
le  baptême  à  tous  sujets  chrétiens  ;  5**  refuser  leur  culte  exté- 
rieur ;  6**  pourvoir  à  ce  que  les  catholiques  ne  puissent  se  marier 
suivant  la  forme  établie  par  les  protestants  ;  7**  s'expHquer  pour 
savoir  s'ils  seront  tuteurs  ou  curateurs  des  catholiques  ;  8**  l'abo- 
htion  de  la  loi  pénale  portée  contre  eux  ;  9**  la  rentrée  dans  leurs 
biens  qui  sont  encore  dans  les  mains  du  Roi  en  justifiant  leurs 
droits  de  propriété  ;  10**  que  les  pubhcations  de  bans  se  fassent 
à  la  porte  de  l'église,  à  moins  que  les  curés  ne  consentent  à  ce 
qu'elles  soyent  faites  dans  l'éghse  ;  11°  toute  correspondance 
interdite  avec  les  pasteurs  et  ministres  ;  12°  précautions  à  prendre 
contre  l'apostasie. 

Depuis,  le  Parlement  a  été  mandé  à  Versailles,  où  ses  arrêts 
ont  été  biffés  de  dessus  les  registres. 

28  mars. 

Le  travail  relatif  à  tous  les  régiments  et  nommément  à  ceux 
des  princes,  devoit  mettre  M.  le  duc  d'Orléans  dans  le  cas  de 


LETTRES  INÉDITES.  185 

tr^ter  cet  objet  pour  la  partie  qui  le  concerne  avec  le  ministre 
de  la  guerre,  et  il  étoit  diflBcile  d'en  discuter  les  détails  par 
lettre  :  aussi  M.  le  comte. de  Brienne  se  rendit-il  au  Raincy  pour 
conférer  avec  ce  Prince.  Il  est  vraisemblable  que  le  résultat  de 
cette  visite  n'a  pas  rempli  les  vues  de  M.  le  duc  d'Orléans,  puis- 
qu'il a  demandé  et  obtenu  la  permission  de  venir  à  Paris  pour  y 
entretenir  le  principal  ministre.  On  suppose  qu'indépendemment 
de  la  disposition  des  emplois  militaires  de  ses  régiments,  il  étoit 
surtout  question  de  sa  place  de  colonel  général  des  hussards, 
menacée  de  suppression.  M.  l'archevêque  de  Sens  a  eu  une 
loDgue  conférence  avec  lui  sur  cette  matière  et  Ta  prévenu  que 
la  cour  sera  favorable  à  M.  le  duc.  Son  excursion  passagère  à 
Paris  avoit  paru  le  présage  d'un  prochain  retour,  mais  il  n'y  a 
encore  que  des  présomptions  à  cet  égard,  qui  cependant  semblent 
de  nature  à  devoir  se  réaliser  dans  peu. 

4  HTril. 

Le  Parlement  s'est  ajourné  au  8  de  ce  mois  pour  arrêter  de 
nouvelles  remontrances  sur  la  dernière  réponse  du  Roi.  On 
supposoit  le  retour  de  M.  le  duc  d'Orléans  très  prochain,  mais 
s'il  ne  précède  pas  cette  séance,  on  craint  qu'il  ne  soit  encore 
retardé  pour  longtemps.  D'autres  personnes  croyent  qu'il  pour- 
roit  bien  y  avoir  ce  jour-là  une  séance  royale  pour  contenir  le 
Parlement,  dont  la  fermentation  s'allume  de  plus  en  plus.  Celui 
de  Bordeaux  ne  veut  retourner  dans  cette  ville. qu'aux  frais 
de  la  cour.  Celui  de  Toulouse  a  défendu  au  procureur  gé- 
néral d'obéir  aux  lettres  de  cachet,  et  a  déclaré  qu'il  ne  se  lais- 
seroit  pas  exiler,  et  ne  désempareroit  que  lorsque  la  force  mili- 
taire le  chasseroit  de  son  siège.  On  a  arrêté  le  procureur  général, 
ce  qui  a  occasionné  une  émeute  dans  le  peuple,  qu'il  a  lui-même 
calmée  en  le  haranguant  et  l'exhortant  à  être  fidèle  au  premier 
devoir,  d'obéir  aux  ordres  du  souverain,  dont  on  avoit  apparem- 
ment surpris  la  religion,  mais  qui,  mieux  informé,  se  rendroit  aux 
vœux  de  ses  sujets.  La  fermentation  continuant  cependant  à  être 
très  considérable,  les  régiments  Médoc  et  Languedoc  ont  eu  ordre 
de  marcher  de  Béziers  et  Montauban  sur  Toulouse. 


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186  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

On  a  décidé  samedi  dernier,  dans  un  comité  dit  des  finance^,  la 
suppression  du  trésor  royal,  de  ses  gardes,  ainsi  que  celle  de» 
différentes  caisses  et  de  leurs  trésoriers,  qui  seront  toutes  réunie^ 
en  une  seule,  dont  la  gestion  sera  confiée  à  cinq  administrateurs, 
lesquels  seront  MM.  de  la  Borde  et  de  Lange,  cy-devant  gardes 
du  trésor  royal,  Boutin,  trésorier  général  de  la  marine,  de  Bue, 
trésorier  général  de  guerre,  et  Randon  de  la  Tour,  trésorier 
général  de  la  maison  du  Roy. 

10  avril. 

Les  gens  de  M.  de  Chaalons,  ambassadeur  de  France  à  Venise, 
fesoient  depuis  longtemps  la  contrebande  d'une  manière  si  ou- 
verte que  le  gouvernement  s'est  vu  obligé,  après  plusieurs  remon- 
trances inutiles,  de  faire  des  perquisitions  dans  une  maison  con- 
Jiguë  à  l'hôtel  de  l'ambassadeur  qui  servoit  de  magasin.  La  barque 
des  douaniers  a  été  assaillie  de  vive  force  et  incendiée  par  les 
domestiques  en  présence  même,  dit-on,  de  leur  maître.  La  Répu- 
blique a  envoyé  un  courrier  pour  demander  le  rappel  de  M.  de 
Chaalons  comme  une  satisfaction  due  à  cet  attentat,  et  on  lui  a 
donné  aussitôt  l'ordre  de  revenir  ici  rendre  compte  de  sa  con- 
duite. 

2  may. 

Depuis  plusieurs  jours,  on  a  transporté  à  l'hôtel  des  Monnoies 
de  Versailles  l'imprimerie  royale,  dont  tous  les  ouvriers  sont 
gardés  à  vue  et  occupés  du  matin  au  soir  sans  qu'ils  puissent 
communiquer  au  dehors.  L'on  imagine  qu'il  peut  s'agir  d'un 
nouveau  plan  de.  législation  :  rien  n'en  transpire  encore  dans  le 
public,  mais  voici  la  conjecture  la  plus  probable  sur  cet  object. 
Il  est  question  d'établir  une  cour  pleinière  composée  des  princes, 
pairs  et  conseillers  de  grand  Chambre  ;  quelques-uns  y  ajoutent 
des  députés  de  chaque  assemblée  provinciale  :  cette  cour  seroit 
seule  chargée  de  l'enregistrement  des  édits,  tandis  que  les  parle- 
ments subdivisés,  en  autant  de  cours  de  justice  qu'il  y  a  de  géné- 
ralités, ne  seroient  plus  chargés  d'autres  fonctions  que  celles  de 
juges.  Ce  qui  rend  cette  opinion  d'autant  plus  plausible  est  l'ordre 


DOSSIER  CAZOTTE.  187 

donné  à  tous  les  commandants  de  province  et  intendants  d'être 
rendu  à  leur  poste  le  3  de  may  au  plus  tard,  ainsi  que  le  départ 
de  plusieurs  conseillers  d^Etat  pour  les  principaux  sièges  de 
Parlement.  L*on  a  annoncé  Farrivée  du  Roy  pour  le  5  mai,  jour 
où  tous  ces  événements  seroient  publiés,  et  l'on  croit  à  la  possi- 
bilité d'une  nombreuse  création  de  nouveaux  pairs  au  cas  que 
les  anciens  fissent  difiBcultô  de  siéger  à  la  nouvelle  Cour.  Le 
Parlement,  en  attendant,  n'est  pas  oisif.  Par  ses  arrêts  d'avant- 
hier,  il  a  ordonné  des  informations  sur  l'extension  qu'on  donne 
au  vingtième  dans  plusieurs  provinces,  ainsi  que  sur  la  détention 
d'un  prisonnier  à  la  Bastille  par  lettre  de  cachet  ;  l'on  a  aussi 
dénoncé  la  nouvelle  mesure  de  l'administration,  et  il  parolt  que 
ces  messieurs  veulent,  avant  leur  dissolution,  s'occuper  de  leur 
testament  politique. 

(La  fin  prochainement.) 


XIII.  —  JUSTICE  REVOLUTIONNAIRE. 

DOSSIER  CAZOTTE. 


Jacques  Cazotte  avoit  un  frère  grand-vicaire  de  M.  de  Choi- 
seul,  évêque  de  Chàlons- sur-Marne,  qui  veilla  à  son  éducation 
et  dont  le  crédit,  quand  il  fut  en  âge,  le  fit  entrer  dans  l'admi- 
nistration de  la  marine.  Vers  1747,  Cazotte  passoit  en  qualité  de 
contrôleur  dans  les  îles  du  Vent,  à  la  Martinique,  sur  le  convoi 
qui  fut  sauvé  des  Anglois  par  le  célèbre  marquis  de  Létenduère. 
Son  mariage  avec  M"^  Elisabeth  Roignon,  fille  d'un  de  ses  amis, 
juge  à  la  Martinique,  lui  dut  donner  une  certaine  aisance.  Dès 
lors,  sans  négliger  les  devoirs  de  sa  place,  il  put  se  livrer  à  ses 
goûts  pour  cette  littérature  légère  dont  la  société  du  xviii®  siècle 
faisoit  ses  plus  chères  délices.  Déjà  son  talent  de  versificateur 
s'étoit  relevé  par  la  publication  du  poème  héroï-comique  Olivier, 
et  par  quelques  autres  bluettes  telles  que  la  complainte  :  Tout  au 
beau  milieu  des  Ardennes  ;  Commère,  il  faut  chauffer  le  lit,  et 
autres  productions  badines  du  même  genre.  Mais  lorsqu'en  1759 
les  Anglois  essayèrent  un  coup  de  main  contre  le  fort  Saint- 


188  LE  CABINET    HISTORIQUE. 

Pierre,  Cazotte  prouva  que  le  métier  de  versificateur  n'étoit  pas 
le  seul  qui  le  put  distinguer  :  il  paya  de  sa  personne  et  contri- 
bua, par  son  zèle  et  son  activité,  à  faire  échouer  la  tentative 
angloise.  Mais  bientôt  sa  santé  altérée  lui  fit  solliciter  sa  retraite, 
qu'il  obtint  avec  le  titre  de  commissaire  général  de  la  marine. 
Au  moment  de  quitter  le  pays  il  crut  devoir  mettre  ordre  à  ses 
affaires  et  céda  au  P.  Lavalette,  supérieur  des  Missions  à  la  Mar- 
tinique, tout  ce  qu*il  possédoit  en  terres,  en  nègres  et  en  valeurs 
quelconques,  estimées  ensemble  à  150,000  francs.  Le  tout  fut 
totalement  englouti  dans  la  trop  célèbre  déconfiture  du  supérieur 
des  Missions  :  déconfiture  qui  porta  un  si  rude  coup  à  Tinstitut 
même  des  jésuites.  Cazotte  rentroit  donc  en  France  à  peu  près 
ruiné,  quand,  en  abordant,  il  apprit  la  mort  de  son  frère,  qui 
par  testament  l'avoit  institué  son  légataire  universel.  C'est  alors 
qu'il  revint  en  Champagne  se  confiner  dans  une  terre  que  possé- 
doit son  frère  à  Pierry,  aux  environs  d'Epemay. . 

C'est  de  Pierry  que  sortirent  la  plupart  des  productions  de 
Cazotte,  le  Lord  impromptu,  le  Diable  amoureux  et  tant  d'autres 
bagatelles  qui  le  mirent  en  réputation  dans  le  monde  élégant. 
«  On  imagine  aisément,  dit  un  de  ses  biographes,  qu'il  fut  désiré 
dans  la  meilleure  société  de  la  capitale:  sa  gaieté,  sa  conversa- 
tion vive  et  piquante,  son  esprit  et  son  cœur,  sa  parfaite  et  douce 
franchise  le  faisoient  généralement  aimer.  »  Il  eut  des  succès 
dans  le  monde,  il  en  eut  parmi  les  beaux  esprits  du  siècle.  — 
On  a  dit  qu'il  étoit  illuminé,  et  la  célèbre  prédiction  que  Laharpe 
a  donnée  sous  son  nom  n'a  pas  peu  contribué  à  le  faire  consi- 
dérer comme  tel.  Voici  ce  qui  donna  heu  à  ce  biuit.  Un  étranger, 
dit  son  biographe,  se  présente  un  jour  chez  Cazotte,  avec  un  Uvre 
sous  le  bras:  «  Vous  êtes,  lui  dit  le  visiteur,  monsieur  Cazotte, 
auteur  du  Diable  amoureux  ?  Eh  bien,  c'est  cet  ouvrage  qui  fait 
l'objet  de  ma  visite.  »  L'inconnu  supposoit  à  Cazotte  des  connois- 
sances  cabaUstiques  et  fut  fort  étonné  de  voir  que  l'espèce  de 
merveilleux  qui  règne  dans  ce  roman  étoit  tout  simplement  le 
fruit  de  l'imagmation  de  l'auteur.  —  Quoiqu'il  en  soit,  les  rela- 
tions eutamées,  Cazotte  prit  intérêt  à  la  conversation  de  son 
visiteur,  qui,  dit-on,  l'initia  aux  rêveries  mystiques  de  Martinès 
de  Pascalis,  son  maître,  et  qui  étoit  le  créateur  de  ce  rite  caba- 
listique introduit  depuis  peu  dans  quelques  loges  maçoniques  de 
France,  à  Marseille,  à  Toulouse,  à  Bordeaux,  et  plus  récemment 
à  Paris  même.  On  sait  du  reste  que  le  but  constant  de  Sweden- 
borg et  de  Saint-Martin,  les  deux  plus  célèbres  disciples  de 
Pascalis,  étoit  d'élever  l'àme  de  la  contemplation  de  l'homme  et 
de  la  nature,  à  leur  principe  commun.  Dieu.  Quoi  qu'il  en  soit, 
depuis  cette  espèce  d'initiation  de  Cazotte,  on  peut  dire  que 


DOSSIER  CAZOTTE.  189 

l'Evangile  devint  son  unique  règle  de  conduite  jusques  dans  les 
pratiques  les  plus  minutieuses  de  la  vie.  Mais  comme  il  savoit 
que  quelques-uns  des  beaux  esprits  de  Paris  prenoient  en  pitié 
son  genre  de  conversion,  il  se  remit  à  l'œuvre  et  publia  sa  tra- 
duction des  Contes  arabes ^  pour  faire  suite  aux  Mille  et  une 
nuits,  et  plusieurs  autres  écrits  du  genre  badin,  le  tout  pour 
prouver  que  la  piété  dont  il  faisoit  profession  n'étoit  point  exclu- 
sive d'une  certaine  gaieté  et  n'avoit  en  rien  affaibli  son  genre 
d'esprit.  Toujours  enjoué  dans  ses  livres  comme  dans  sa  conver- 
sation, son  style  n'est  jamais  licencieux,  et  l'on  peut  dire  que  ses 
peintures  des  plus  vives  passions  du  cœur  humain  n'excédèrent 
jamais  les  bornes  des  convenances.  Ces  qualités  se  retrouvent 
surtout  dans  ï Honneur  perdu  et  retrouvé^  bagatelle,  il  est  vrai, 
mais  que  l'on  accueillit  comme  un  petit  chef-d  œuvre. 

Cazotte  étoit  parvenu  à  la  vieillesse  quand  éclata  la  Révolution 
qui,  dès  ses  premiers  excès,  le  trouva  son  ardent  adversaire. 
Tout  dévoué  au  Roy,  il  écrivoit  sans  cesse  et  ses  inquiétudes  et 
ses  impressions.  Sa  correspondance  avec  son  ami  Pouteau,  alors 
secrétaire  de  la  liste  civile,  lui  devint  fatale.  Les  démagogues  du 
10  août  ayant  envahis  les  bureaux  du  ministre  La  Porte,  y  sai- 
sirent ses  lettres  qui  motivèrent  son  arrestation.  Gazatte,  comme 
tant  d'honnêtes  royalistes,  avoit  souvent  entretenu  son  ami  des 
dangers  que  couroit  le  Roy  et  présenté  ses  idées  pour  favoriser 
une  nouvelle  évasion  de  la  famille  royale.  Cette  correspondance 
d'un  vieillard  impuissant  fut  convertie  en  vaste  conspiration,  et 
l'auteur  du  Diable  amoureux  dénoncé  comme  le  chef  des  conspi- 
rateurs. 

Maintenant,  laissons  parler  les  documents  que  nous  fournissent 
et  la  bibliothèque  d'Epernay  et  les  archives  nationales. 

I.  —  ProcèS'Verbal  d'apposition  de  scellés  chez  M.  Cazotte, 

Cejourd'hui  samedi,  dix-huit  août  mil  sept  cent  quatre-vingt- 
douze.  Tan  quatrième  de  la  liberté  française. 

Nous,  François  Binon,  juge  de  paix  de  la  seconde  section  du 
canton  d'Epernay,  demeurant  à  Plivot,  en  vertu  de  l'ordre^qui 
nous  a  été  transcrit  par  délibération  du  conseil  général  du  district 
d'Epernay,  département  de  la  Marne,  suivant  la  lettre  du  comité 
de  surveillance,  autorisé  par  un  décret  de  l'Assemblée  nationale, 
ladite  lettre  datée  de  Paris  du  16  du  courant,  sommes  transportés 
à  Pierry  chez  le  sieur  Jacques  Cazotte,  où  étant  en  présence  de 


.     / 


190  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

MM.  de  la  Croix,  Dautez  et  Balezeaux,  commissaires  nommés 
par  le  district  par  son  délibéré  de  cedit  jourd'hui,  à  Teffet  d'ap- 
poser les  scellés  sur  tout  ce  qui  pourroit  renfermer  les  papiers 
dudit  sieur  Cazotte  et  de  la  demoiselle  Elisabeth  Cazotte,  sa  fille, 
où,  étant  accompagné  comme  dessus,  après  avoir  donné  lecture 
audit  sieur  Cazotte  et  à  ]a  demoiselle  sa  fille  de  la  lettre  du  co- 
mité de  surveillance  et  du  délibéré  du  conseil  général  du  district 
ci-devant  dattes,  avons  procédé  à  l'apposition  des  scellés  avec  le 
cachet  du  directoire  du  district  d'Epernay,  que  nous  avons  em- 
prunté à  cet  effet,  attendu  lurgence,  et  que  dans  le  moment  que 
nous  avons  reçu  Tordre  nous  n'étions  pas  porteur  du  nôtre,  ainsi 
qu'il  suit  : 

1**  Nous  sommes  entrés  dans  un  cabinet  nommé  celui  des 
tableaux^  tirant  son  jour  par  des  croisées  au  midi,  où  nous  avons 
trouvé  une  commode  à  trois  tiroirs,  sur  laquelle  nous  avons  ap- 
posé nos  scellés  ;  nous  les  avons  également  apposé  sur  un  secré- 
taire qui  s'est  trouvé  dans  ledit  cabinet;  les  avons  également 
apposé  sur  un  autre  secrétaire  dans  le  susdit  cabinet,  et  n'ayant 
plus  d'effets  sur  lesquels  nous  ayons  à  apposer  nos  scellés  dans 
ce  cabinet,  sommes  passé,  accompagné  du  sieur  Thomas,  maire, 
et  du  sieur  Cordier,  procureur  de  la  commune  de  Pierry,  dans 
un  autre  cabinet  à  côté  du  précédent,  où,  étant,  nous  y  avons 
trouvé  Geneviève-Félicité-Elisabeth,  née  Jarente,  veuve  dudit 
sieur  feu  La  Croix,  espagnol  au  service  du  roy  d'Espagne,  qui 
nous  a  déclaré  que  ce  qui  étoit  contenu  dans  ledit  cabinet  lui 
appartenoit  entièrement:  et,  malgré  la  déclaration  de  ladite  dame, 
nous  avons  apposé  nos  scellés  sur  un  chiffonnier  que  nous  y 
avons  trouvé,  et  à  côté  nous  les  avons  apposés  sur  une  armoire 
incrustée  dans  le  mur;  ensuite,  accompagné  comme  dessus, 
sommes  entré  dans  une  chambre  ayant  son  entrée  au  nord  et 
tirauf  son  jour  au  midi,  où  nous  avons  trouvé  une  commode 
couverte  de  marbre,  sur  laquelle  nous  avons  apposé  nos  scellés 
sur  ses  trois  tiroirs,  et  dans  cette  môme  chambre  nous  les  avons 
apposés  sur  deux  armoires  formantes  lambris;  et  n'ayant  plus 
rien  sur  quoi  nous  ayons  à  apposer  nos  scellés,  sommes  monté 
au  premier  étage  et  entrés  dans  le  cabmet  de  M"®  Elisabeth 


DOSSIER  CAZOTTE.  191 

Cazotte,  et,  y  étant,  nous  y  avons  trouvé  une  commode  couverte 
de  marbre,  sur  les  trois  tiroirs  de  laquelle  nous  avons  apposé 
nos  scellés,  et,  à  côté  de  ce  cabinet,  est  celui  de  toilette,  où  nous 
avons  trouvé  une  armoire  à  dqux  vantelles,  au  bas  de  laquelle 
se  trouvent  plusieurs  tiroirs,  sur  laquelle  nous  avons  apposé  nos 
scellés,  et  avons  fermé  les  portes  desdits  cabinets,  sur  une 
desquelles  avons  apposé  nos  scellés  et  avons  remis  la  clef  à 
MM.  les  commissaires  ;  ensuite,  parvenus  à  un  corridor  régnant 
au  nord,  le  long  du  corps  de  logis,"  où  il  y  a  sept  autres  petites 
diambres  qu'on  nous  a  dit  être  celles  des  domestiques,  et  après 
avoir  examiné  ce  qu'elles  contenoient,  nous  n'y  avons  trouvé 
que  des  lits,  des  sièges  et  quelques  mauvaises  commodes  dans 
lesquelles  il  ne  s'y  trouvoit  que  quelques  bardes  qui  nous  ont 
paru  être  aux  domestiques  ;  sommes  ensuite,  toujours  accom- 
pagné comme  dessus,  entré  dans  une  pièce  tirant  soli  jour  au 
midi,  où,  étant,  y  avons  trouvé  une  table  de  nuit  couverte  de 
marbre,  avec  un  tiroir  sur  lequel  nous  avons  apposé  nos  scellés, 
ainsi  que  sur  les  trois  tiroirs  d'une  commode  couverte  de  marbre 
qui  se  trouve  dans  ladite  pièce  ;  ensuite  sommes  descendus  dans 
un  salon  tirant  jour  au  midi  et  au  nord,  dans  lequel  s'est  trouvé 
une  porte  de  communication  pour  se  rendre  dans  une  cbambre  à 
coucher,  sur  laquelle  porte  nous  avons  apposé  nos  scellés. 

Sommes  ensuite  passé  dans  la  cuisine,  où,  étant,  nous  n'avons 
trouvé  aucun  meuble  propres  à  y  renfermer  aucun  papier,  pour- 
quoi nous  avons  apposé  aucuns  scellés. 

Ensuite  nous  nous  sommes  rendu  vers  l'appartement  de  Louis 
Hémard,  intendant  du  sieur  Jacques  Cazotte,  et,  arrivé  à  la  porte, 
nous  l'avons  trouvée  ouverte  et  gardée  par  des  factionnaires  de 
la  garde  d'Epernay  ;  nous  étant  informé  pourquoi  cette  porte  se 
trouvoit  ouverte,  on  nous  a  répondu  qu'elle  l'avoit  été  par  ordre 
de  l'épouse  dudit  sieur  Cazotte,  parce  que  MM.  les  grenadiers  de 
la  compagnie  d'Epernay  demandoient  qu'on  leur  remit  en  main 
les  clefs  des  caves  pour  en  faire  la  visite,  et  comme  ledit  Hémart, 
intendant,  étoit  en  campagne;  qu'il  étoit  porteur  de  la  clef  de  sa 
chambre,  où  étoient  celles  des  caves.  M"**  Cazotte  chargea  le 
nommé  Gobiart,  tonnelier  de  la  maison,  d'en  faire  l'ouverture 


/ 


\ 


192  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

pour  être  à  môme  de  donner  les  clefs  des  caves  à  ceux  qui  les 
demandoient.  Cette  ouverture  s'est  faite  en  présence  des  sieurs 
Perrier,  marchand  épicier;  Pertinot,  tous  deux  grenadiers  de  la 
compagnie  d'Epemay,  et  du  sieur  Duverger,  lieutenant  de  ladite 
compagnie,  qui  nous  ont  assuré  que  ladite  jporte  n'étoit  pas  restée 
sans  sentinelle  depuis  son  ouverture.  Enfin,  étant  entré  dans 
ladite  chambre  d'Hémart,  nous  y  avons  trouvé  une  commode  qui 
avoit  cinq  tiroirs,  sur  laquelle  nous  avons  apposé  nos  scellés; 
s'est  trouvée  aussi,  dans  ladite  chambre,  une  armoire  à  deux 
battants,  laquelle,  ayant  été  visitée,  nous  n'y  avons  reconnu  que 
des  habits  d'homme,  que  nous  avons  même  fouillés,  et  sur 
laquelle  nous  n'avons  pas  apposé  nos  scellés.  Et,  attendu  qu'il 
n'existoit  plus  d'endroit  où  nous  dussions  apposer  nos  scellés, 
nous  avons  clos  le  présent  procès-verbal  les  jour  et  an  ci-dessus, 
onze  heures  de  relevée,  et  avons  signé  :  Thomas,  maire  ;  Binon; 
Gordier,  procureur  de  la  commune;  Dautez;  de  la  Croix;  Ba- 
lezeaux. 

IL  —  Levée  des  scellés  chez  M.  Cazotte. 

Cejourd'hui  dix-huit  août  mil  sept  cent  quatre-vingt-douze. 
Tan  quatrième  de  la  liberté,  heure  de  midy,  nous,  Paul-Nicolas 
Dautez,  Florent  Balezeaux  et  Antoine-Ange- Alexandre  de  la  Croix, 
tous  trois  administrateurs  du  district  d'Epemay,  département  de 
la  Marne,  commissaires  nommés  par  délibération  du  conseil 
général  dudit  district,  en  date  de  cejourd'hui,  prise  sur  une 
lettre  du  comité  de  surveillance  de  l'Assemblée  nationale  du  seize 
du  présent  mois,  pour  l'exécution  de  ladite  délibération,  nous 
sommes  transportés  à  Pierry,  en  la  demeure  du  sieur  Cazotte, 
propriétaire  audit  lieu,  où,  étant  arrivés,  nous  avons  trouvé 
ledit  sieur  Cazotte  et  la  demoiselle  Elisabeth  Cazotte,  sa  fille, 
mis  en  état  d'arrestation  par  le  sieur  Chertemps,  commandant  de 
la  gendarmerie  nationale  dudit  Épemay,  en  vertu  des  lettres  et 
délibération  ci-dessus  datées. 

Nous  y  avons  également  trouvé  le  sieur  François  Binon,  juge 
de  paix  de  la  seconde  section  du  canton  d'Epemay,  requis  par  la 
susdite  déhbération  de  se  transporter  eu  la  maison  du  sieur 


DOSSIER  GAZOTTE.  193 

Gazotte  à  Teffet  d'y  apposer  les  scellés  sur  les  meubles  et  effets 
susceptibles  de  renfermer  les  papiers,  tant  dudit  sieur  Gazotte 
que  ceux  de  la  demoiselle  Elisabeth  Gazotte,  sa  fille. 

  laquelle  apposition  de  scellés  ledit  sieur  Binon  a  procédé  en 
notre  présence  et  en  celle  du  sieur  Jean-Baptiste  Thomas  et 
Simon-Pierre  Gordier,  maire  et  procureur  de  la  commune  dudit 
Pierry,  requis  à  cet  effet,  ainsy  qu'il  appert  de  son  procès-verbal 
de  cejourd'hui  qui  sera  annexé  aux  présentes,  laquelle  apposi- 
tion de  scellés  terminée,  ledit  sieur  Binon  nous  a  remis  son 
procès- verbal  à  Feffet  par  nous  de  procéder  à  la  reconnoissance 
et  levée  desdits  scellés,  et  de  suite  à  la  vérification  des  papiers 
renfermés  sous  yceux  et  à  l'inventaire  de  ceux  desdits  papiers 
qui,  aux  termes  de  notre  commission,  nous  paroîtroient  suspects. 

Et  pour  parvenir  auxdites  opérations,  nous,  commissaires 
susdits,  attendu  que  ledit  sieur  Binon  a  été  forcé  de  s'absenter, 
avons  requis  le  sieur  Nicolas  Barnier,  assesseur  du  juge  de  paix 
du  canton,  demeurant  audit  Pierry,  de  procéder  en  notre  pré- 
sence à  la  reconnoissance  desdits  scellés  et  ce  à  fur  et  à  mesure 
de  notre  inventaire  et  vérification,  avons  pareillement  requis  les 
sieur  Thomas  et  Bemier,  cy-devant  nommés,  de  nous  accompa- 
gner pour  être  présents  à  notre  opération. 

Lesquels  réunis  avec  nous  il  a  été  procédé  ainsi  qu'il  suit  : 

Nous  sommes  entrés,  primo,  dans  une  chambre  prenant  jour 
sur  le  jardin  appelée  le  Cabinet  des  tableaux^  oii  étant  nous 
avons  trouvé  plusieurs  papiers  sur  une  table  à  jouer  ;  vérification 
faite  d'yceux  nous  en  avons  extrait  deux  lettres  à  l'adresse  dudit 
sieur  Gazotte  que  nous  avons  cottées  et  paraphées  par  premier  et 
dernier  de  la  main  de  nous,  sous  la  cotte  A,  cy A 

Après  la  reconnoissance  des  scellés  apposés  sur  un  secrétaire 
placé  entre  les  deux  croisées  de  ladite  chambre,  qui  ont  été 
trouvés  sains  et  entiers,  ouverture  faite  dudit  secrétaire,  parmi 
les  papiers  y  renfermés  nous  en  avons  extrait,  après  vérification 
d'yceux  la  quantité  de  vingt-sept  pièces  cottées  et  paraphées  par 
premier  et  dernier  sous  la  cotte  B,  cy B 

S^r  la  cheminée  de  ladite  chambre  yl  fut  trouvé  trois  lettres, 

21»  année.  JuiUet  à  Septembre  1875.  —  Docum.  14 


194  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

lesquelles,  après  vérification  d'ycelles,  ont  été  cotées  et  paraphées 
par  premier  et  dernier  sous  la  cotte  C,  cy C 

Dans  une  chiffonnière,  où  les  scellés  n*avoient  point  été  ap- 
posés, nous  avons  trouvé  plusieurs  papiers,  desquels,  après 
vérification,  nous  avons  extrait  la  quantité  de  dix  pièces  qui  ont 
été  également  cotées  et  paraphées  par  première  et  dernière  sous 
la  cotte  D,  cy • D 

Ouverture  faite  d*un  grand  secrétaire  trouvé  dans  le  même 
appartement,  reconnoissance  faite  préalablement  des  scellés  qui 
y  avoient  été  apposés  qui  ont  été  trouvés  sains  et  entiers,  nous 
avons  fait  comme  dessus  l'examen  des  papiers  y  renfermés,  dont 
nous  avons  extrait  la  quantité  de  quatre-vingt-dix  pièces,  les- 
quelles ont  été  par  l'un  de  nous  cottées  et  paraphées  par  première 
et  dernière  sous  la  cotte  E,  cy E 

Après  reconnoissance  des  scellés  également  apposés  sur  une 
commode,  dans  le  même  appartement,  lesquels  se  sont  trouvés 
sains  et  entiers,  nous  avons  fait  ouverture  des  trois  tiroirs  d'ycelle 
et  nous  n'y  avons  trouvé  aucune  espèce  de  papiers. 

Passé  dudit  appartement  dit  des  tableaux  dans  un  appartement 
voisin  qu'on  nous  a  dit  être  celui  de  M"**  de  la  Groix^  née  h- 
rente,  veuve  du  vice-Roy  de  Galice,  en  Espagne,  laquelle  présente 
nous  a  effectivement  déclaré  que  ledit  appartement  luy  apparte- 
noit,  rayant  loué  dudit  sieur  Cazotte  depuis  plusieurs  années  ; 
qu'elle  nous  observoit  que  notre  mission  ne  portant  point  sur 
elle,  les  scellés  n'auroient  pas  dû  être  apposés  sur  aucun  de  ses 
effets.  Sur  quoi,  nous,  commissaires  susdits,  considérant  d'un 
côté  que  notre  mission  porte  de  vérifier  tout,  nous  saisir  de  tous 
les  papiers  qui  se  trouveroient  dans  la  maison  du  sieur  Cazotte, 
que  d'un  autre  côté  ladite  dame  de  la  Croix  ne  nous  a  justifié 
d'aucun  bail  à  loyer  dudit  appartement,  qui  fait  partie  de  la  mai- 
son dudit  sieur  Cazotte  ;  considérant  néanmoins  que  strictement 
nous  ne  pouvons  vérifier  les  papiers  qui  se  trouveroient  sous  les 
scellés  apposés  sur  les  meubles  dudit  appartement,  avant  d'en 
avoir  référé  à  l'autorité  supérieure,  reconnoissance  et  levée  préa- 
lablement faites  des  scellés  y  apposés,  qui  se  sont  trouvés  sains 
et  entiers,  nous  avons  seulement  réunis  les  papiers  renfermés 


DOSSIER  GAZOTTB.  195 

SOUS  ieeux  au  nombre  de  quarante-cinq  pièces,  lesquelles  nous 
ont  paru  être  une  correspondance  suivie  entre  ladite  dame  de  la 
Croix,  le  prince  de  Nasseau  Sarbruck  et  autres  princes  allemands 
qu'elle  nous  a  déclarés  être  ses  parents  :  toutes  lesquelles  pièces, 
après  avoir  été  cottées  et  paraphées  par  première  et  dernière 
sous  deux  cottes  F  et  G,  ont  été  enfermées  sous  deux  bandes  de 
papier  scellés  du  sceau  du  district  d'Epemay.  —  Et  à  Tinstant, 
nous,  commissaires  susdits,  ^vons  été  prévenus  par  le  sieur 
Chertemps,  commandant  la  gendarmerie,  qu'un  détachement  de 
la  compagnie  des  grenadiers  d'Epernay  étoit  arrivé  pour  protéger 
la  translation  des  sieur  et  demoiselle  Cazotte  dans  la  maison 
d'arrêt  d'Epernay  ;  qu'en  conséquence  tout  étoit  disposé  pour  le 
départ  et  qu'il  nous  observoit  qu'il  étoit  prudent  que  nous  les 
accompagnions  ;  d'après  laquelle  invitation  nous,  commissaires 
susdits,  considérant  qu'il  seroit  possible  que,  soit  dans  la  route^ 
soit  en  arrivant  à  Epernay,  le  peuple  se  portât  à  quelques  vio- 
lences contre  les  sieur  et  demoiselle  Cazotte  ;  qu'il  étoit  de  notre 
devoir  de  les  prévenir  ;  avons  arrêté  que  nous  les  accompagne- 
rons pour  protéger,  au  nom  de  la  loi,  leurs  personnes  jusqu'à  la 
maison  d'arrêt.  De  suite  nous  sommes  parti  après  avoir  établi 
préalablement  pour  gardiens  des  scellés  apposés  et  non  reconnus 
les  personnes  du  maire  et  procureur  de  la  commune  de  Pierry, 
qui  s'en  sont  volontairement  chargés,  et  avoir  requis  une  garde 
sufiBsante  pour  assurer  les  propriétés  et  les  personnes  restées 
dans  la  maison  dudit  sieur  Cazotte,  et  avons  signé  :  Delacroix  ; 
Balézeaux  ;  E.  Dautez  ;  Thomas,  maire;  Cordier,  procureur  de 
commune  ;  Barnier,  assesseur. 

Le  même  jour,  neuf  heures  de  relevée,  nous,  commissaires 
susdits  et  soussigné^,  de  nouveau  transportés  en  la  maison  dudit 
sieur  Cazotte,  à  l'effet  de  continuer  notre  opération,  nous  nous 
sommes  fait  représenter  par  MM.  les  maire  et  procureur  de  la 
commune  de  Pierry,  les  pièces  qui  avoient  été  laissées  à  leur 
charge  et  garde. 

Et  de  suite  accompagnés  desdits  susnommés  et  en  présence 
dudit  sieur  Nicolas  Barnier,  assesseur  du  juge  de  paix,  nous 
avons  continué  notre  opération  ainsi  qu'il  suit  : 


'M 


196  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Parvenus  dans  une  chambre  haute  prenant  jour  sur  le  devant, 
qu'on  nous  a  dit  être  la  chambre  à  coucher  dudit  sieur  Cazotte 
et  de  la  dame  son  épouse,  reconnoissance  faite  des  scellés,  les- 
quels se  sont  trouvés  sains  et  entiers,  apposés  sur  une  commode 
et  ouverture  faite  d'ycelle  nous  y  avons  trouvé  différents  papiers 
desquels,  après  examen  fait,  nous  en  avons  extrait  la  quantité  de 
dix  pièces  cottées  et  paraphées  par  première  et  dernière  sous  la 
cotte  H,  cy , H 

De  là,  passés  dans  la  chambre  à  coucher  de  la  demoiselle 
Cazotte,  reconnoissance  faite  des  scellés  apposés  sur  la  porte 
d'entrée,  lesquels  se  sont  trouvés  sains  et  entiers,  et  ouverture 
faite  de  ladite  porte  nous  avons  trouvée  sur  une  chaise  une  paire 
de  poches  de  toile  de  coton,  et  visite  faite  d'ycelles  nous  n'y 
avons  rien  trouvé  si  ce  n'est  un  assignat  de  cinquante  livres  et 
un  billet  patriotique  de  Reims  de  cinquante  sols. 

Dans  la  môme  chambre  s'est  trouvée  une  commode:  après 
avoir  reconnu  les  scellés  apposés  sur  ycelle  sains  et  entiers,  et 
ouverture  faite  de  ses  différents  tiroirs,  nous  y  avons  vu  une 
somme  de  mille  trente-cinq  livres  en  plusieurs  assignats  de  diffé- 
rentes valeurs  qui,  avec  celle  de  cinquante-deux  livres  dix  sols, 
forme  la  somme  de  mille  quatre-vingt-sept  livres  dix  sols,  la- 
quelle somme  a  été  remise  à  M"*®  Cazotte. 

Le  surplus  des  effets  renfermés  dans  lesdits  tiroirs  de  la  com- 
mode n'étoient  que  du  linge  et  des  habits  à  l'usage  de  ladite 
demoiselle  Cazotte,  sinon  quelques  papiers  étrangers  à  l'objet  de 
notre  mission. 

De  là  nous  sommes  introduits  dans  un  cabinet  tenant  à  laditte 
chambre  et  nous  avons  trouvé  une  armoire  à  deux  battants 
scellée  de  deux  bandes  ;  après  la  reconnoissance  faite  desdits 
scellés,  et  les  avoir  reconnu  sains  et  entiers,  et  ouverture  faite 
desdites  portes,  nous  n^y  avons  trouvé  aucune  espèce  de  papiers, 
les  tiroirs  ne  contenant  que  du  linge  et  des  habits  à  l'usage  de 
M"**  Cazotte. 

Visite  également  faite  de  la  bibliothèque  et  de  ses  différents 
rayons,  nous  n'y  avons  rien  rencontré,  soit  en  lettres,  corres- 
pondances ou  papiers  qui  nous  ayent  paru  suspect. 


DOSSIER  CAZOTTE.  197 

De  là  nous  sommes  descendus  dans  une  place  basse  servant  de 
cabinet  de  toilette  à  M°**  Cazotte,  sur  la  porte  d'entrée  de  laquelle 
place  les  scellés  ont  été  reconnus  sains  et  entiers. 

Entrés  dans  ladite  place  et  perquisition  faite  nous  y  avons 
trouvé  dans  les  rideaux  d*un  lit  à  colonnes  un  porte-feuille  de 
soye  brodé  qui  ne  contenoit  que  des  assignats  de  différente  val- 
leur  et  autres  papiers  d'affaires  absolument  étrangers  à  notre 
mission. 

Nous  avons  également  trouvé  dans  ledit  appartement  une  chif- 
fonnière pleine  de  différents  papiers,  mais  après  en  avoir  fait  un 
scrupuleux  examen,  nous  n'y  avons  rien  trouvé  de  suspect  et  les 
avons  rétablis  dans  l'état  où  nous  les  avons  trouvé. 

Nous  sommes  passés  ensuite  dans  une  autre  pièce  donnant  sur 
la  cour,  et  le  gardien  où  les  scellés  avoient  été  apposés  sur  une 
commode  et  deux  armoires,  après  avoir  préalablement  reconnus 
lesdits  scellés,  qui  se  sont  trouvés  sains  et  entiers,  nous  avons 
fait  ouverture  des  différents  tiroirs  de  ladite  commode  et  de  deux 
armoires  :  et  visite  faite  des  objets  y  contenus,  et  notamment  de 
quelques  papiers  que  nous  avons  examiné  avec  soin,  nous 
n'avons  rien  apperçu  de  suspect  ou  contraire  au  bien  général  de 
la  nation,  à  l'exception  d'une  seule  lettre  sous  la  date  du  dix 
décembre  mil  sept  cent  quatre-vingt-onze,  que  nous  avons  cru 
prudent  de  réunir  aux  autres  papiers  saisis,  laquelle  lettre  a  été 
cottée  et  paraphée  sous  la  cotte  I,  cy I 

•  Et  attendu  qu'il  est  quatre  heures  du  matin  et  que  depuis  la 
veille,  onze  heures  du  matin,  nous  avons  procédé  à  la  présente 
opération  sans  désemparer  ;  attendu  que  nous  étions  accaJ)lés  par 
la  fatigue  et  le  sommeil,  nous  avons  suspendu  notre  opération 
jusqu'au  jour,  et  ce  néant^oins  sans  quitter  la  maison  non  plus 
que  MM.  les  maire  et  procureur  de  la  commune  et  assesseur  de 
Pierry  qui  nous  avoient  accompagnés,  ainsy  que  la  garde  et  la 
gendarmerie  nationale  par  nous  requise. 

Le  dix-neuf  dudit  mois  d'août,  sept  heures  du  matin,  nous, 
commissaire  susdit  et  soussigné,  accompagné  du  maire  et  du 
procureur  de  la  commune  de  Pierry,  avec  et  en  présence  dudit 


198  LE  GABINBT  HISTORIQUE. 

sieur  Baroier,  assesseur  du  juge  de  paix,  avons  continué  notre 
opération  ainsi  qu'il  suit  : 

Parvenu  dans  une  chambre  située  dans  Tune  des  cours  de  la 
maison  dudit  sieur  Cazotte,  occupée  par  le  sieur  Louis  Hémard, 
chargé  des  affaires  dudit  sieur  Cazotte,  où  les  scellés  avoient  été 
apposés  cejourd'hui  sur  une  commode  qui  se  trouve  dans  ladite 
chambre,  examen  fait  desdits  scellés  ils  ont  été  trouvés  sains  et 
entiers  ;  ouverture  faite  des  papiers  qui  y  étoient  renfermés, 
nous  n'en  avons  trouvé  aucun  qui  puissent  faire  soupçonner  le 
moindre  complot  contre  la  patrie. 

Sortis  de  ladite  chambre  et  vérification  faite  sur  le  procès- 
verbal  d'apposition  de  scellés,  s'il  existoit  encore  quelque  endroit 
où  les  scellés  eussent  été  apposés  et  où  nous  ne  nous  serions 
point  introduits,  après  avoir  tout  parcouru  et  examiné,  nous 
avons  cru,  avant  dfe  quitter  la  maison  dudit  sieur  Cazotte,  nous 
introduire  dans  tous  les  endroits  et  de  faire  dans  tous  les  meubles 
de  ladite  maison,  sur  lesquels  les  scellés  n'auroient  point  été 
apposés,  la  plus  scrupuleuse  recherche  et  l'examen  le  plus  sé- 
rieux. Mais  dans  cette  recherche  nous  n'avons  rien  trouvé  qui 
mérita  d'être  saisi  et  arrêté.  En  conséquence  nous  nous^  sommes 
retirés  et  avons  fait  retirer  la  garde  mise  tant  à  l'extérieur  qu'à 
l'intérieur  de  la  maison  dudit  Pierry,  à  pourvoir  par  tous  les 
moyens  possibles  à  la  conservation  des  propriétés  dudit  sieur 
Cazotte  et  des  personnes  restées  dans  sa  maison  :  et  de  tout  ce  que 
dessus  avons  dressé  et  rédigé  le  présent  procès-verbal  et  avons 
signé  :  Delacroix  ;  Balezeaux  ;  Dautez  ;  Thomas,  maire  ;  Cordiel*, 
procureur  de  commune  ;  Bamier,  assesseur. 

m.  —  ProcèS'Verbal  d'arrestation. 

dejourd'hui  dix-huit  août  mil  sept  cent  quatre-vingt-douze, 
l'an  IV*  de  la  liberté,  onze  heures  du  matin,  nous,  Antoine  Cher- 
temps,  lieutenant  de  la  gendarmerie  nationale,  accompagné  de 
Jean-Baptiste  Leprince,  brigadier,  François  Sylvestre,  Claude 
Soudart,  gendarmes  de  la  brigade  d'Epemay,  en  vertu  de  la 
réquisition  du  conseil  général  du  district  dudit  lieu,  en  date  de 


i 


DOSSIER  CAZOTTB. 


199 


cejourd'hui,  énoncé  en  son  délibéré  du  même  jour,  nous  nous 
sommes  transportés  au  village  de  Pierry  à  Teffet  de  mettre  en 
état  d'arrestation  le  sieur  Jacques  Cazotte  et  demoiselle  Elisabeth 
Cazotte,  sa  fille  ;  parvenus  audit  lieu  de  Pierry,  nous  nous 
sommes  introduits  dans  la  maison  dudit  sieur  Cazotte  père,  où 
nous  y  avons  trouvé  tant  ledit  sieur  Cazotte  père,  que  ladite 
demoiselle  sa  fille,  a  qui  nous  avons  intimé  et  notifié  Tordre 
susdit,  et  de  suite  nous  les  avons  mis  en  état  d'arrestation  et 
conduits  au  lieu  des  séances  du  conseil  du  district  de  ladite  ville  : 
où,  étant,  nous  avons  reçu  un  nouveau  réquisitoire  du  conseil 
général  du  district  d'Epernay,  en  vertu  duquel  nous  avons  con- 
duit lesdits  sieur  et  demoiselle  Cazotte  en  la  maison  d'arrêt 
d'Épemay,  où  nous  les  avons  fait  écrouer  sur  les  registres  de  la 
maison  d'arrêt  ;  de  tout  quoi  nous  avons  dressé  le  présent  procès- 
verbal,  dont  copie  a  été  remise  au  secrétariat  du  district  pour 
être  adressée  au  comité  de  surveillance,  et  avons  signé,  les  jour, 
mois  et  an  que  dessus.  Signé  :  Chertemps,  lieutenant  de  la  gen- 
darmerie nationale  ;  Soudart  ;  Sylvestre. 

IV.  —  ProcèS'Verbal  de  visite  chez  M,  Cazotte, 

Cejourd'hui  vingt -quatre  août  mil  sept  cent  quatre-vingt- 
douze.  Tan  quatrième  de  la  liberté,  nous,  Paul-Nicolas  Dautez, 
Florent  Balezeaux  et  Antoine-Ange-Alexandre  Delacroix,  admi- 
nistrateurs du  district  d'Épernay,  département  de  la  Marne, 
commissaires  nommés  par  délibéré  du  conseil  général  dudit 
district  d'Épernay,  eij  date  du  jour  d'hier,  à  l'eflfet  de  nous  trans- 
porter dans  la  maison  du  sieur  Cazotte,  sise  au  village  de  Pierry, 
pour,  en  exécution  tant  dudit  délibéré  que  de  la  lettre  du  comité 
de  sûreté  générale  de  l'Assemblée  nationale  y  relatée,  faire  une 
visite  générale  de  la  maison  dudit  sieur  Cazotte,  et  ses  dépen- 
dances, et  vérifier  s'il  ne  s'y  trouvoit  aucun  amas  d'armes  et  de 
munitions. 

Arrivés  en  la  maison  dudit  sieur  Cazotte,  sise  audit  Pierry, 
nous  avons,  en  présence  du  sieur  Jean-Baptiste  Thomas,  maire 
dudit  Pierry,  que  nous  avons  requis  de  nous  accompagner,  pro- 


200  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

cédé  à  ladite  visite  en  nous  introduisant  successivement  dans 
tous  les  bâtiments,  même  dans  les  caves,  celliers  et  souterrains 
de  ladite  maison,  et  même  en  parcourant  les  jardins  et  parcs  qui 
en  dépendent,  n'avons  nulle  part  trouvé  ni  armes,  ni  munitions, 
à  Texception  de  deux  fusils  de  chasse,  que  ledit  sieur  Thomas 
nous  a  dit  avoir  été  déclarés  à  la  municipalité  par  le  sieur 
Cazotte,  en  exécution  de  la  loi. 

Et  après  avoir  rassemblé  tous  les  domestiques  de  la  maison, 
nous  les  avons  interpellés  au  nom  de  la  loi  de  nous  déclarer  s'il 
étoit  à  leur  connoissance  qu'il  eût  existé  ou  qu'il  existât  dans  la 
maison  dudit  sieur  Cazotte  aucun  amas  d'armes  et  de  munitions? 
à  laquelle  interpellation  ils  ont  unanimement  répondu  qu'en 
aucun  temps  ils  n'avoient  vu  entrer  dans  ladite  maison  aucunes 
armes  ni  munitions,  qu'ils  étoient  prêts  d'aflSrmer  la  présente 
déclaration  après  tequis.  Nous  nous  sommes  retirés  et  avons 
dressé  le  présent  procès-verbal,  et  avons  signé  avec  ledit  sieur 
Thomas,  maire  de  Pierry:  Balezeau;  Delacroix;  Itomas,  maire; 
Dautez. 

V.  —  Lettres  des  membres  du  comité  de  surveillance 
de  l'Assemblée  nationale. 

A  Paris,  le  14  septembre  1792. 
L'an  IV  de  la  liberté,  le  v  de  l'égalité. 

Nous  VOUS  prions,  messieurs,  de  nous  faire  parvenir  le  plustot 
possible  les  originaux  des  lettres  trouvées  chez  le  sieur  Cazotte, 
domicilié  à  Pierry,  le  procès  verbal  qui  constate  que  ces  lettres 
se  sont  trouvées  sous  les  scellés  mis  sur  ses  papiers,  enfin  l'ex- 
pédition du  procès  verbal  d  arrestation  de  ce  particulier. 

Le  tribunal  a  qui  la  connoissance  de  la  conduite  dudit  sieur 
Cazotte  est  soumise  exige  ces  pièces  en  originaux  pour  pouvoir 
prononcer  légalement. 

Les  membres  composant  le  comité  de  sûreté  générale  et  de 

surveillance   de   l'Assemblée  nationale  :    Vardon  ;  François 

Chabot  ;  Borda  ;  Luxris  (?)   Grangeneuve  ;  Claude  Fauchet  ; 

Lomont  ;  Brenier  ;  P. -A.  Autonelle  et  C.  Basire,  secrétaire. 

A  Messieurs  les  administrateurs  du  district  d^Epernay. 


DOSSIER  CAZOTTE.  201 

On  sait  maintenant  Thistoire  de  son  incarcération  à  FAbbaye, 
où  il  eut  été  infailliblement  massacré  sans  le  courage  et  Thé- 
roïque  dévouement  de  sa  fille*  Dés  leur  arrestation,  le  père  et 
la  lille,  conduits  à  FAbbaye»  avoient  été  cependant  séparés.  Mais 
celle-ci  n*avoit  qu'une  pensée  :  rejoindre  et  sauver  son  père  ou 
périr  avec  lui.  Le  jour  des  immolations  patriotiques  arrivé,  Eli- 
sabeth entend  appeler  son  père  ;  elle  Fentend  descendre  Fescalier 
au  milieu  d'un  cliquetis  d'armes  et  de  bruit  confus  ;  elle  s'élance, 
puis,  avant  qu'on  ait  pu  l'arrêter,  elle  atteint  le  vieillard,  le 
presse  entre  ses  bras  et  s'attache  à  lui.  L'irrésistible  sympathie 
de  son  immense  amour  filial  se  communique  à  tous  les  assistants  ; 
les  tueurs  eux-mêmes  se  laissent  attendrir,  et  Cazotte  et  sa  fille 
sont  portés  en  triomphe  jusque  chez  eux. 

Mais  cette  libération  fut  de  courte  durée.  Arrêté  une  seconde 
fois,  Cazotte  fut  conduit  de  la  mairie  à  la  conciergerie,  traduit 
aussitôt  au  tribunal  révolutionnaire  dit  du  17  août,  institué  sur 
la  motion  de  Robespierre,  pour  juger  et  punir  les  crimes  du 
10  août.  Dénoncé  comme  complice  des  attentats  de  la  Royauté, 
Cazotte  fut  donc  une  des  premières  victimes  de  la  justice  ré- 
volutionnaire. Sur  le  conseil  de  son  défenseur,  il  déclina  la 
compétence  de  ce  tribunal,  prétendant  qu'il  ne  pouvoit  être  jugé 
une  seconde  fois,  ayant  été  absous  par  le  tribunal  populaire, 
installé  au  guichet  de  FAbbaye.  Voici  son  déclinatoire  signé  de 
l'avocat,  son  défenseur  : 


VI.  —  Déclinatoire  de  Jacques  Cazotte. 

Jacques  Cazotte,  cy-devant  arrêté  à  Epernay  sur  les  indica- 
tions du  bureau  de  surveillance,  conduit  dans  les  prisons  de 
l'Abbaye  à  l'occasion  de  la  correspondance  avec  le  sieur  Pou- 
teau,  correspondance  devenue  publique  par  la  voie  de  l'impres- 
sion, a  été  tiré  des  prisons  de  FAbbaye  et  absous  par  la  nation, 
représentée  par  la  commune  de  Paris,  éclairée  et  assistée  de  ses' 
propres  commissaires  ;  réintégré  dans  les  prisons,  traduit  au- 
jourd'hui devant  le  tribunal,  où  on  le  force  de  comparoître,  il 
doit  porter  trop  de  respect  à  la  main  qui  lui  a  rendu  justice  pour 
ne  pas  en  revendiquer  hautement  le  bénéfice.  Il  déclare  donc 
qu'il  continuera  de  se  regarder  absous  par  le  souverain  lui- 
même,  jusqu'à  ce  que  l'auguste  Convention  nationale,  représen- 
tation du  peuple  souverain,  ait  décidé  s'il  y  a  abus  dans  ce  que 


2Q2  LE  GABINBT  HISTORIQUE. 

la  commune  a  fait  en  sa  faveur.  Protestant  de  nullité  contre  tout 
ce  qui  auroit  pu  être  fait  contre  lui  depuis  que  cette  justice  lui 
a  été  faite  et  de  tout  ce  qui  pourroit  être  fait  jusqu'à  1^  décision 
des  augustes  représentants  de  la  nation  souveraine,  demandant 
qu'acte  lui  soit  donné  de  sa  protestation  registrée,  dont  il  fera 
part  à  la  commune  de  Paris  pour  justifier  auprès  d'elle  les  sen- 
timents de  respect  et  de  reconnoissance  dont  il  est  pénétré  à  son 
égard  et  des  efforts  qu'il  a  fait  pour  se  maintenir  dans  la  jouis- 
sance de  son  bienfait. 

Le  21  septembre  an  rv  de  la  liberté,  i*'  de  l'égalité. 

Signé  :  Caron. 

Ce  moyen  de  défense  étoit  péremptoire,  mais  les  hommes  du 
jour  n'en  jugèrent  point  ainsi  et  n'hésitèrent  pas  à  se  mettre  en 
contradiction  avec  eux-mêmes  :  t  Armé  de  cette  pièce,  ajoute 
l'auteur  de  ï Histoire  de  la  Terreur^  nous  nous  adressons  à  ceux 
qui  veulent  voir  une  sorte  de  justice  régulière  dans  celle  que 
LE  Peuple,  disent-ils,  institua  aux  guichets  de  l'Abbaye,  et  nous 
leur  posons  ce  dilemme  : 

«  Ou  le  tribunal  du  17  août  qui,  le  24  septembre,  condamna 
Cazotte  déjà  jugé  le  3  septembre  pour  le  même  fait,  a  commis  un 
assassinat,  ou  le  tribunal  Maillard  a  assassiné  ceux  qu'il  a  envoyés 
à  la  mort  et  qu'il  n'avoit  pas  le  droit  de  condamner.  »  —  (T.  3. 
p.  280.) 

VII.  —  Interrogatoire  de  Jacques  Cazotte. 

L'an  mil  sept  cent  quatre-vingt-douze,  le  quatrième  de  la 
liberté  et  le  premier  de  l'égalité,  le  vingt-neuf  août,  dix  heures 
du  matin,  par-devant  Antoine-Quentin  Fouquier-Tinville,  direc- 
teur du  juré  (sic)  d'accusation  près  le  tribunal  criminel,  établi 
par  la  loy  du  dix-sept  août  présent  mois,  pour  connoitre  des 
crimes  commis  dans  la  journée  du  dix  août  et  des  faits  y  relatifs, 
—  est  comparu  le  sieur  Jacques  Cazotte,  amené  des  prisons  de 
l'abbaye  Saint-Germain,  où  il  est  détenu  : 

1°  A  lui  demandé  son  nom.  —  A  répondu  Jacques  Cazotte. 


DOSSIER  CAZOTTK.  203 

2^  A  lui  demandé  son  âge.  —  A  répondu  environ  soixante- 
treize  à  soixante-quatorze  ans. 

3®  A  lui  demandé  sa  qualité.  —  A  répondu  ancien  commis- 
saire général  de  la  marine  et  premier  maire  de  Pierry,  district 
d'Epemay,  département  de  la  Marne. 

4**  A  lui  demandé  sa  demeure  au  moment  de  son  arrestation. 
—  A  répondu  qu'il  demeuroit  audit  lieu  de  Pierry. 

5**  A  lui  demandé  s'il  a  connu  M.  Laporte,  intendant  de  la  liste 
civile.  —  A  répondu  qu'il  a  connu  M.  Laporte,  père,  qui  Ta 
engagé  à  servir  de  parent  à  M.  de  Laporte,  dont  s'agit,  lors  de 
son  entrée  dans  la  marine. 

6**  A  lui  demandé  si,  depuis  que  M.  de  Laporte  a  été  nommé 
intendant  de  la  liste  civile,  il  a  eu  une  correspondance  suivie 
avec  lui.  —  A  répondu  qu'à  raison  d'une  charge  qu'il  avoit  chez 
le  Roy  il  a  écrit  deux  lettres  successivement  à  M.  de  Laporte 
pour  le  prier  de  lui  faire  liquider  et  rembourser  la  charge  dont  il 
étoit  pourvu. 

7^  A  lui  demandé  en  quel  temps  il  a  écrit  ces  lettres.  —  A 
répondu  qu'il  ne  s'en  rappelle  pas  au  juste  l'époque,  qu'il  se 
rappelle  que  c'est  lors  que  le  décret  sur  la  liquidation  des  charges 
a  été  rendu. 

8®  A  lui  demandé  s'il  n'a  point  eu  pour  objet  dans  sa  corres- 
pondance avec  M.  Laporte  les  affaires  relatives  à  la  révolution, 
et  notamment  s'il  n'a  pas  indiqué  la  marche  qu'il  falloit  tenir 
pour  opérer  la  contre-révolution  et  ramener  les  choses  sur  l'an- 
cien pied,  et  particulièrement  de  rétablir  le  Roy  dans  tous  ses 
droits.  —  A  répondu  que  sa  correspondance  avec  M.  Laporte  n'a 
eu  d'autre  objet  que  celui  qu'il  a  exprimé  ci-dessus,  et  que 
jamais  il  ne  lui  a  parlé  des  affaires  relatives  à  la  révolution. 

9*  A  lui  observé  que  parmi  les  lettres  trouvées  lors  de  la  levée 
des  scellés  apposés  sur  les  papiers  de  M.  Laporte,  à  l'instant  de 
son  arrestation,  établissent  que  le  comparant  s'occupoit  des 
moyens  d'opérer  une  contre-révolution,  et  môme  de  la  route  que 
devoit  tenir  le  Roy  en  quittant  Paris  ;. qu'à  cet  effet  il  a  même 


204 


LE  CABINET   HISTORIQUE. 


offert  de  le  recevoir  chez  lui  avec  toute  sa  garde  et  ceux  qui 
raccompagneroient,  en  observant  qu'il  pourroit  s'y  faire  un  camp 
retranché,  attendu  que  son  terrain  était  clos  de  mur.  —  A  ré- 
pondu qu'il  n'y  avait  rien  de  si  vrai  ;  que  s'apercevant  ou  croyant 
s'apercevoir  que  le  mouvement  que  l'on  vouloit  donner  aux 
choses  ne  pouvoit  pas  s'établir  et  qu'il  en  pouvoit  résulter  une 
anarchie  capable  de  perdre  le  royaume,  son  zèle  pour  la  patrie 
lui  avoit  suggéré  le  projet  de  rendre  à  l'autorité  royale  autant 
d'énergie  qu'il  en  falloit  pour  que  le  Roy  put  tenir  la  balance 
entre  les  mécontents  et  ses  sujets  :  à  cet  effet  il  proposoit  que  le 
Roy,  accompagné  de  sa  garde,  mi-partie  de  celle  qui  lui  étoit 
attachée  et  des  patriotes  de  Paris,  vinssent  se  placer  à  une  dis- 
tance égale  de  Paris  et  de  l'étranger.  S'il  offroit  son  village,  c'est 
qu'il  savoit  bien  qu'une  troupe  de  guerre  prend  ses  commodités 
où  elle  les  trouve,  et  que  le  propriétaire  n'est  plus  maître  chez 
lui.  Le  camp  qu'il  proposoit  ne  peut  pas  contenir  plus  de  trois 
mille  hommes  :  c'est  le  lieu  où  asseoir  une  négociation  et  non 
pas  une  armée.  Il  ajoutoit  qu'Aye  (sicj  convenoit  encore  mieux 
à  cause  de  sa  situation  au  milieu  d'une  petite  plaine. 

10°  A  lui  demandé  s'il  reconnoit  les  lettres  à  l'instant  à  lui 
représentées  et  de  lui  approuvées  et  signées,  et  à  qui  il  a  écrit 
ces  différentes  lettres.  —  A  répondu  qu'il  a  reconnu  et  reconnoit 
ces  différentes  lettres,  au  nombre  de  trente,  et  qu'il  les  approuve 
pour  être  de  lui,  qu'il  les  a  écrites  à  M.  Pouteau,  comme  secré- 
taire de  M.  Laporte. 

11*  A  lui  demandé  s'il  y  a  longtemps  qu'il  connoit  M.  Pouteau 
et  dans  quelle  circonstance  il  l'a  connu.  —  A  répondu  qu'il  a 
connu  le  sieur  Pouteau  presque  à  son  arrivée  à  Paris,  le  sieur 
Pouteau,  né  à  Lyon,  étant  en  liaison  intime  avec  des  parents  que 
lui,  répondant,  avoit  à  Lyon. 

12°  A  lui  demandé  à  quelle  époque  le  sieur  Pouteau  est  arrivé 
à  Paris.  —  A  répondu  qu'il  y  a  à  peu  près  trente  ou  trente- 
deux  ans. 

13°  A  lui  demandé  si  depuis  cette  époque  il  a  eu  une  corres- 
pondance suivie  avec  le  sieur  Pouteau,  et  si  au  contraire  cette 


DOSSIER  CAZOTTK.  205 

correspcmdance  n'a  .pas  commencé  au  moment  de  la  révolution. 
—  A  répondu  que  sous  le  miâistère  de  M.  Amelot,  le  sieur 
Pouteau,  étant  secrétaire  de  ce  ministre,  est  devenu  aisé  ;  ayant 
maison  à  Paris,  la  liaison  qu'ils  avoient  ensemble  et  qui  n'étoit 
fondée  que  sur  le  goût  des  lettres,  s'étoit  réchauffée,  le  sieur 
Pouteau  ayant  essayé  de  rendre  plusieurs  petits  services  au 
répondant. 

14"  A  lui  demandé  s'il  n'a  pas  demeuré  à  Paris  et  à  quelle 
époque  il  a  quitté,  et  si  pendant  le  cours  de  son  séjour  dans  cette 
capitale  il  a  continué  à  voir  MM.  Laporte  et  Pouteau.  —  A  ré- 
pondu qu'avant  la  révolution  il  vivoit  presque  toujours  à  Paris  ; 
qu'il  n'a  vu  M.  Laporte  qu'à  l'occasion  de  son  fils  aîné  qui,  ayant 
débuté  à  quatorze  ans  dans  la  marine  et  ayant  quitté  le  service  à 
la  paix,  a  voulu  y  rentrer  quand  on  a  formé  un  corps  d'élèves  ; 
alors  M.  de  Laporte  étant  intendant  général  de  la  marine  et  du 
conseil  de  marine,  le  répondant  a  essayé  de  se  servir  de  son 
crédit,  qui  ne  lui  a  pas  été  refusé,  et  qu'il  a  quitté  six  semaines 
avant  l'assemblée  convoquée  par  baillage. 

15"  A  lui  demandé  s'il  n'a  pas  en  sa  possession  les  différentes 
lettres  qui  paroissent  lui  avoir  été  écrites  par  M,  Pouteau.  —  A 
dit  qu'il  n'en  a  aucune  qu'il  connoisse  ;  les  lettres  de  M.  Pouteau 
n'étoient  que  de  douze  lignes  quand  elles  étoient  bien  considé- 
rables, et  comme  depuis  trois  ans  il  est  malade,  il  jettoit  de 
temps  en  temps  au  feu  des  lettres  qui  lui  étoient  écrites. 

16°  A  lui  demandé  s'il  n'est  jamais  convenu  avec  MM.  Laporte 
et  Pouteau  des  mesures  qu'il  emploieroit  dans  son  pays  et  ses 
environs  pour  engager  les  habitants  à  ne  reconnoitre  que  le  Roy 
et  à  méconnoître  tous  les  autres  pouvoirs  constitués,  —  A  ré- 
pondu qu'il  n'y  a  jamais  eu  entre  MM.  de  Laporte,  Pouteau  et 
lui  aucun  commerce  sur  l'objet  qui  lui  est  demandé  ;  que  respec- 
tant la  loy,  alors  môme  qu'il  ne  la  trouvoit  pas  bonne,  il  a  en- 
gagé tous  ses  concitoyens  à  y  obéir,  et,  comme  maire,  il  a  tenu 
la  mam  à  ce  qu'elle  fut  observée  ;  il  se  seroit  cru  coupable  s'il 
avoit  tenu  le  peuple  dans  aucune  espèce  d'agitation.  ^ 

17°  A  lui  observé  que  plusieurs  des  lettres  qui  lui  ont  déjà  été 
représentées,  démentent  le  fait  qu'il  vient  d'alléguer  et  prouvent 


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206  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

au  contraire  qu'il  s'est  occupé  d'amener  ses  habitants  et  ceux  du 
voisinage  au  dégoût  de  la  Constitution,  et  notamment  de  ne 
reconnoitre  que  le  roy  pour  maître.  —  A  répondu  que  la  Consti- 
tution lui  paroissant  tout  délier  au  lieu  de  tout  lier,  il  a  toujours 
pu  flatter  quelques  paysans  intelligents  qu'il  s'établiroit  par  la 
suite  un  meilleur  ordre  de  choses,  et  ce  meilleur  ordre  de  choses, 
selon  sa  manière  de  penser,  à  lui,  étoit  qu'en  restraignant  l'au- 
torité à  des  bornes  raisonnables,  celui  qui  tiendroit  en  main  le 
ressort,  put  l'appuyer  d'une  main  irrésistible,  de  manière  que 
l'on  fut  toujours  assuré  de  l'exécution  de  la  loy  ;  mais  que  la 
convention  de  la  loy  devoit  tout  précéder. 

18°  A  lui  demandé  s'il  n'a  pas  surtout  recommandé  à  M.  Pou- 
teau  de  faire  en  sorte  que  le  Roy  ait  un  imprimeur  lorsqu'il  quit- 
teroit  Paris,  et  quel  étoit  Fobjet  de  cette  demande.  —  A  répondu 
que  dans  son  petit  projet  le  Roy  devoit  toujours  se  tenir  dans  un 
camp,  et  par  conséquent  faire  conduire  avec  lui  les  moyens  de 
faire  parvenir  aux  quatre-vingt-trois  départements  le  résultat  de 
ses  opérations. 

19°  A  lui  demandé  s'il  n'a  pas  donné  le  conseil  au  sieur  Pou- 
teau  et  à  tous  leurs  agents  de  faire  en  sorte  que  le  Roy  composât 
avec  les  princes  et  expulsât  l'Assemblée  nationale  du  Manège  et 
ensuite  en  faire  partir  sans  retard  le  Roy.  —  A  répondu  que 
l'orage  qui  se  formoit  contre  la  France  lui  paroissant,  la  chose  la 
plus  redoutable  possible,  il  a  toujours  désiré  que  le  Roy  pût  en 
détacher  les  princes,  et  toujours  restant  au  milieu  de  sa  nation, 
et  sans  autre  armée  que  sa  nation,  devenir  maître  de  convoquer 
une  assemblée  qui  pût  mettre  d'accord  les  princes  avec  le  peuple. 

20°  A  lui  observé  qu'il  paroît  d'autant  plus  étonnant  que  le 
désir  qu'il  a  manifesté  que  le  Roy  emmenât  un  imprimeur  lorsque 
le  Roy  partiroit  de  Paris,  ait  eu  pour  objet  d'éclairer  les  dépar- 
tements, districts  et  municipalités,  qu'il  est  prouvé  par  ces  diffé- 
rentes lettres  qu'il  censuroit  et  méconnoissoit  absolument  tous 
ceux  qui  les  composoient,  en  les  traitant  môme  dans  quelques- 
unes  de  ses  lettres,  de  scélérats  et  de  coquins,  qu'ainsi  il  n'est 
pas  possible  de  se  hvrer  à  croire  que  la  demande  que  le  Roy 
amenât  un   imprimeur   ait  eu  pour  objet  celui  qu'il  donne 


DOSSIER  CAZOTTE.  207 

aujourd'hui.  —  A  répondu  que,  mécontent  de  la  Constitution 
comme  il  en  est  convenu,  cette  Constitution  ayant  engendré  la 
glacière  d'Avignon  et  les  suittes  ;  ces  horreurs,  car  il  ne  peut  les 
appeler  autrement,  ayant  été  imputées  à  une  association  dont  il 
ne  connoit  aucun  des  membres,  il  s'est  laissé  aller  au  cri  public, 
sans  inculper  les  particuliers  qu'il  ne  connoit  pas,  hors  un  seul 
qu'on  disoit  être  de  cette  société,  à  qui  il  a  voit  donné  son  vœu 
pour  être  choisi  :  moyennant  quoi  on  peut  trouver  dans  ses  lettres 
l'expression  de  ce  sentiment  (sicj^  mais  de  la  douleur  de  voir  à 
quoi  sa  patrie  étoit  exposée,  que  puisqu'il  rejettoit  la  Constitu- 
tion, que  puisqu'il  répettoit  la  Constitution,  que  puisqu'il  désiroit 
que  le  Roy  fit  une  nouvelle  Convention  avec  le  peuple,  il  étoit 
naturel  qu'il  conseillât  l'attache  d'une  imprimerie  ambulante. 

21**  A  lui  observé  que  ce  qu'il  vient  de  dire  paroit  si  peu  exact 
que  plusieurs  de  ses  lettres  prouvent  bien  clairement  que  tous 
ses  désirs  étoient  le  renversement  de  la  Constitution,  non  pas 
pour  en  substituer  une  nouvelle,  mais  bien  de  rétabhr  les  choses 
dans  l'état  où  elles  étoient  avant  la  Révolution,  et  notamment  le 
Roy  dans  toutes  ses  prérogatives  royales.  — A  répondu  qu'à 
proportion  qu'il  a  vu  le  danger  du  dehors  s'augmenter,  à  propor- 
tion il  a  imaginé  des  remèdes;  qu'il  ne  dissimule  point  que 
voyant  enfin  la  France  exposée  à  être  envahie,  il  a  préféré  de 
retourner  sous  l'autorité  primordiale,  au  malheur  de  la  voir  assu- 
jettie. Ses  lettres  doivent  être  une  preuve  de  ses  variations. 

22**  A  lui  demandé  qui  lui  a  appris  qu'aussitôt  que  le  Roy 
seroit  rétabli  dans  ses  prérogatives,  tous  les  payements  seroient 
suspendus,  hors  ceux  qui  regardoient  l'entretien  des  troupes  qui 
auroient  repris  la  cocarde  blanche  à  la  promulgation  de  l'ordre, 
et  que  toutes  troupes  et  toutes  places  qui  n'auroient  pas  reconnu 
ces  troupes  seroient  regardées  comme  rebelles.  —  A  répondu, 
sur  la  suspension  des  payements,  que  c'est  sa  manière  de  voir  sur 
l'état  déplorable  des  finances  qui  lui  a  suggéré  cette  idée  ;  quant 
à  ce  qui  regarde  les  troupes  et  places  qui  ne  reconnoissoient  pas 
l'autorité,  il  a  pensé  que  c'étoit  le  moyen  de  ramener  tout  à 
l'ensemble  sans  effusion  de  sang,  chose  qu'il  a  toujours  voulu 
éviter  ;  —  à  l'égard  de  la  manière  dont  il  s'est  expliqué  sur  la  com- 


^ 


208  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

position  des  districts;  elle  provient  de  rapports  sortants  des 
gazettes  dont  il  entendoit  malgré  lui  et  très-souvent  la  lecture, 
n'ayant  jamais  été  abonné  à  aucune,  n'en  recevant  qu'une  direc- 
tement et  par  politesse,  puisqu'il  prioit  qu'on  la  lui  envoyât  bro- 
ché au  bout  du  mois  ;  ajoutant  que  de  tout  district  il  ne  connoit 
particulièrement  que  le  sien,  qui  peut  être  faible,  mais  auquel  il 
n'a  aucun  reproche  à  faire. 

23°  A  lui  observé  que  sa  réponse  ne  paroit  point  exacte  et  que 
les  termes  d'une  de  ses  lettres  cy-dessus  rapportés  annoncent 
qu'il  avoit  une  correspondance  avec  les  émigrés  et  ceux  qu'il 
qualifioit  de  mécontents  dans  l'intérieur,  et  que  ces  termes  indi- 
quent assez  clairement  qu'il  avoit  connaissance  du  complot  tramé 
contre  Paris  et  le  royaume  entier.  —  A  répondu  qu'il  n  a  eu 
aucune  correspondaïice  avec  les  émigrés,  mais  que  sa  maison 
étant  ouverte  pour  beaucoup  de  gens  de  la  province  qui  avoient 
des  parents  émigrés,  ils  lui  apportoient  des  lettres  ;  il  avoit  si 
peu  connoissance  de  la  disposition  des  esprits  de  la  ville  de  Paris, 
qu'il  a  toujours  cru  que  par  le  vœu  des  habitants  de  la  ville  de 
Paris,  la  contrevolution  (sicj  s'opéreroit,  que  c'étoit  sa  manière 
de  voir  ;  il  eut  été  au  désespoir  d'imaginer  une  contrerévolulion 
qui  eut  fait  violence. 

24**  A  lui  demandé  qu'elles  étoient  les  personnes  qu'il  voyoit 
le  plus  fréquemment  et  notamment  celles  qui  lui  communiquoient 
les  lettres  qu'elles  rece voient  des  émigrés.  —  A  répondu  que  le 
village  dans  lequel  il  est  étant  peuplé  de  propriétaires,  soit  de 
Paris,  soit  de  Rheims,  soit  de  Châlons,  occasionne  un  mouve- 
ment continuel,  qu'il  y  vient  beaucoup  de  monde,  attendu  l'agré- 
ment de  l'endroit  ;  qu'on  se  passoit  les  lettres  de  l'un  à  l'autre 
sans  signatures,  et  ne  peut  se  rappeler  les  noms  de  ceux  qui  ont 
apporté  ces  lettres  ny  de  ceux  qui  les  ont  écrites. 

25°  A  lui  observé  qu'il  n'a  pas  répondu  cathégoriquement  à  la 
précédente  question  qui  avoit  pour  objet  d'indiquer  les  noms  des 
personnes  qui  lui  communiquoient  des  nouvelles  de  Worms, 
Goblentz  et  autres  lieux  où  résident  les  émigrés,  pour  quoi  il  est 
invité  à  s'expliquer  sur  ce  point.  —  A  répondu  qu'il  craindroit 
de  calomnier  en  parlant  davantage,  sa  mémoire  ne  lui  rappelant 


DO^ÏEK  CAZOTTE.  209 

point  avec  assez  de  précision  le  nom  des  personnes  qui  appor- 
toient  dans  sa  maison  des  bulletins  des  endroits  cy-dessus  cités. 

26**  A  lui  représenté  qu'il  n'est  pas  présumable  qu'un  père  de 
famille  et  propriétaire  et  habitant  un  endroit  tel  que  Pierry,  ne  se 
rappelle  pas  le  nom  des  personnes  qu'il  voyoit  le  plus  souvent  ei 
qui  composoient  sa  société>  —  A  répondu  que  ces  bulletins  ve- 
noient  du  dehors,  n'y  ayant  presque  point  d'émigrés  dans  son 
canton. 

27**  A  lui  demandé  si  M.  Dampierre  n'étoit  pas  une  de  ces 
personnes  qui  lui  communiquoit  (sic)  les  lettres  qu'il  recevoit  des 
émigrés.  —  A  répondu  que  son  ami  M.  Dampierre,  avec  lequel 
il  est  lié  depuis  cinquante  ans,  lui  a  plus  souvent  parlé  de  son 
neveu  le  comte  de  Dampierre  qui  étoit  de  l'armée  de  Lafayette, 
qua  de  toute  autre  chose  ;  s'il  lui  a  communiqué  quelque  autre 
chose,  ne  se  souvient  pas. 

28**  A  lui  demandé  de  nouveau  s'il  n'étoit  pas  du  complot 
formé  contre  Paris  et  l'Empire  françois.  —  A  répondu  qu'il  n'en 
a  jamais  eu  la  moindre  connoissance. 

29**  A  lui  observé  que  sa  réponse  n'est  point  exacte,  puisque 
dans  une  de  ses  lettres,  dattée  du  22  juillet  dernier,  il  s'exprime 
ainsi  «  il  n'en  faut  pas  (de  découragement)  dans  cette  quinzaine 
qui  va  amener  le  grand  choc.  —  A  répondu  qu'imaginant  que  la 
bourgeoisie  de  Paris  étant  entièrement  du  parti  du  Roy,  le  reti- 
reroit  de  l'état  d'esclavage  auquel  il  le  voyoit  réduit,  qu'il  n'a 
jamais  imaginé  de  révolution  de  Paris  que  par  la  bourgeoisie 
même  de  Paris  contre  l'obsession  qu'on  représentoit  des  Sans- 
culottes. 

30**  A  lui  observé  que  toutes  ses  lettres  tendent  à  prouver  et 
prouvent  même  qu'il  avoit  connoissance  et  qu'il  étoit  participant 
du  complot  dont  il  vient  d'être  parlé,  puisque  d'après  la  lettre 
cy-dessus  citée  et  l'expression  de  la  quinzaine  dans  laquelle  il  y 
auroit  un  grand  choc,  selon  lui,  s'accorde  parfaitement  avec  les 
événements  arrivés  le  dix  de  ce  mois.  —  A  répondu  que  c'est 
le  trop  de  précision  dans  la  date  qui  annonce  l'ignorance  du  fait, 
le  choc  ayant  eu  heu  le  quinzième  jour  tout  juste  ;  comment  eût- 
il  été  possible  que  lui  qui  étoit  à  trente-deux  lieues  de  Paris  eut 

21*  année.  Juillet  à  Septembre  1875.  —  Docum.  15 


210  LB  CABINET  HISTORIQUE.' 

décidé  avec  cette  justesse  d'un  événement  que  miUe  circonstances 
pouvoient  empêcher  ou  retarder  ;  dans  la  confusion  où  se  pei- 
gnoient  les  choses  à  son  esprit,  il  lui  sembloit  plus  que  probable 
qu'un  choc  eut  lieu  dans  cette  espace  de  temps,  mais  il  n'avoil 
pas  la  moindre  connoissance  des  ressorts  et  il  a  vu,  à  sa  grande 
confusion  politique,  qu'il  n'avoit  formé  que  de  faux  jugements. 

31®  A  lui  demandé  si,  comme  il  le  prétend,  il  n*a  point  parti- 
cipé à  ce  complot,  il  n'en  a  pas  été  instruit  par  des  personnes 
qu'il  qualifioit  toujours  de  gentilshommes  au  mépris  des  décrets, 
qui  se  trouvoient  inconnus  et  errants  à  Paris  autour  du  Roy  ;  sur 
quoi  il  est  interpellé  de  s'expliquer  cathégoriquement.  —  A  ré- 
pondu avoir  ouï  dire  qu'il  y  avoit  des  gentilshommes  à  Paris  qui 
s'y  tenoient  pour  veiller  à  la  sûreté  du  Roy,  qu'il  n'en  connoît 
pas  un  seul  et  n'a  eu  aucun  espèce  de  commerce,  que  s'il  eut  été 
instruit  du  complot  dont  il  n'a  nulle  connoissance,  comme  les 
complotteurs  manquoient  absolument  de  moyens,  et  qu'ils  en 
vouloient  un  violent,  il  leur  eut  déconseillé  cette  dangereuse 
folie. 

(En  marge  est  écrit  :  Et  attendu  qu'il  est  trois  heures  sonnées, 
le  directeur  du  juré  a  suspendu  le  présent  interrogatoire  pour  le 
continuer  à  six  heures  de  relevée.  Signé  :  Cazotte  ;  Fouquier  de 
TinviUe.)  —  (Et  le  môme  jour,  six  heures  de  relevée,  est  com- 
paru ledit  sieur  Cazotte  des  prisons  de  l'Abaye,  où  il  est  détenu, 
en  continuant  l'interrogatoire.  Signé  :  Cazotte  ;  Fouquier  de  Tin- 
viUe.) 

32®  A  lui  demandé  si  MM.  Cazotte,  ses  fils,  ne  faisoient  point 
partie  des  dix  mille  personnes  qu'il  qualifie  de  gentilshommes 
dans  sa  lettre  du  huit  may.  —  A  répondu  qu'un  de  ses  fils,  qui 
est  l'aîné,  a  été  attaché  à  la  garde  constitutionnelle  du  Roy,  et 
attendoit  à  Paris  son  rétablissement  comme  il  avoit  été  annoncé  : 
et  que  Tautre,  attaché  au  régiment  de  Poitou,  avoit  émigré  avec 
plusieurs  de  ses  camarades  sans  son  consentement  et  môme 
contre  son  gré. 

33®  A  lui  demandé  si  il  ne  se  tenoit  point  chez  lui  tous  les 
jours  ou  plusieurs  fois  la  semaine  un  comité  particulier  composé 
de  plusieurs  personnes  du  voisinage  et  du  lieu  de  Pierry,  dans 


DOSSIER  CAZOTTE.  211 

quel  comité  se  trouvoit  entre  autres  M.  de  Dampierre  et  M°**  Go- 
billiard  et  la  nièce  de  Tancien  évoque  d'Orléans.  —  A  répondu 
qu'il  n'y  a  jamais  eu  chez  lui  quatre  hommes  ensemble,  mais 
que  pour  les  femmes  il  y  en  avoient  beaucoup  ;  qu'il  ne  se  seroit 
jamais  trouvé  à  ce  concile-là,  passant  sa  vie  dans  son  cabinet  à 
dessiner,  et  faisant  le  soir  sa  partie  avec  trois  femmes  ;  qu'à 
l'égard  de  monsieur  le  commandeur  de  Dampierre  il  vient  quel- 
quefois passer  six  semaines  et  deux  mois  chez  lui,  qu'il  vient 
cependant  de  temps  à  autre  chez  lui  des  étrangers  amenés  par 
des  personnes  qui  ont  des  vendangoires  C^icJ;  qu'à  l'égard  de 
M""®  Gobillard  elle  est  la  gouvernante  de  sa  fille  et  la  femme  de 
charge  de  la  maison  tout  à  la  fois  ;  à  l'égard  de  la  nièce  de  l'an- 
cien évéque  d'Orléans,  il  y  a  trois  ans  qu'elle  demeure  dans  sa 
maison  à  raison  de  l'ancienne  lièson  Csic)  d'amitié  qu'il  avoit 
avec  la  maison  de  Jarrente,  observant  au  surplus  que  cette  dame 
se  nomme  Madame  La  Croix. 

34^  A  lui  observé  qu'il  paroit  cependant,  d'après  ces  précé- 
dentes réponces  et  le  stile  suivi  et  uniforme  qui  se  trouve  dans 
ses  différentes  lettres  qui  lui  ont  été  représentées  et  qu'il  a  re- 
connues et  approuvées,  qu'on  s'occupoit  journellement  dans  sa 
maison  de  la  lecture  de  différentes  lettres  écrites  par  les  émigrés 
à  lui  ou  aux  personnes  qui  se  rendoient  habituellement  dans  sa 
maison.  —  A  répondu  qu'il  ne  sait  pas  si  c'est  partout  ailleurs 
comme  chez  lui,  mais  que  l'affaire  publique  y  occupoit  les  esprits 
des  allants  et  des  venants,  chacun  selon  leurs  intérêts  parti- 
culiers ;  qu'il  y  avoit  des  démocrates  décidés  comme  des  aristo- 
crates, qu'ils  avoient  les  uns  et  les  autres  leurs  gazettes  ;  la  paresse 
de  son  oreille  et  le  peu  de  goût  pour  les  disputes  l'écartoit  de 
ces  mêlées  dont  le  soir  il  apprenoit  à  peu  près  le  résultat.  D'ail- 
leurs, dans  le  plus  chaud  de  tous  ces  démêlés,  sa  mauvaise 
santé  l'a  mis  dans  le  cas  de  ne  pas  approcher  de  sa  table  pendant 
près  de  trois  mois. 

35**  A  lui  observé  qu'il  n'est  pas  présumable  que  des  lectures 
des  joumeaux  et  des  différentes  nouvelles  provenants  des  émigrés 
aient  été  ainsi  fait  journellement  dans  sa  maison  sans  qu'il  eut  con- 
noissance  des  objets  qui  sy  lisoient  et  par  qui  ils  étoient  lus  et 


212  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

qui  les  recevoieot.  —  A  répondu  avoir  jette  quelques  fois  les 
yeux  sur  ces  différents  bulletins,  plus  intéressants  pour  lui  que  les 
autres,  d'autant  qu'il  y  en  avoit  qui  annoDçoient  des  mouvemens 
dont  il  apréhendoit  Tissue,  mais  ne  peut  répondre  autre  chose  sur 
le  nom  des  personnes  qui  les  avoient  apporté  et  écrit,  que  ce  qu'il 
a  répondu  dans  son  précédent  intérogatoire. 

36**  A  lui  représenté  que  d'après  une  de  ses  précédentes  réponses 
par  laquelle  il  convient  qu'en  sortant  de  son  cabinet  le  soir  il 
étoit  instruit  du  résultat  de  ces  différentes  lectures,  et  encore 
d'après  une  de  ces  lettres  dattées  du  jour  de  la  fête  de  Ûieu  mil 
sept  cent  quatre-vingt-douze,  il  paroit  bien  clairement  qu'il  infor- 
moit  avec  exactitude  et  soin  Monsieur  Pouteau,  secrétaire  de 
Monsieur  Delaporte,  des  particularités  qui  lui  parvenoient  de  la 
part  des  émigrés,  par  le  moins,  des  lectures  qui  en  étoient  faites 
journellement  chez  lui  à  fure  à  mesure  de  l'arrivée  des  dites 
nouvelles.  —  A  répondu  que  s'est  en  causant  avec  sa  femme 
qu'il  aprenoit  à  peuprès  ce  qui  avoit  été  dit,  ne  sait  s'il  a  prismi 
jour  le  ton  afiBrmatif  sur  cette  objet  avec  Monsieur  Pouteau, 
mais  il  est  sûr  de  l'avoir  bien  mal  soutenu,  il  s'en  raporte  lades- 
sus  à  sa  correspondance  qui  a  été  entièrement  saisie. 

37"  A  lui  représenté  que  s'il  n'eut  pas  été  consentant  et  jaloux 
de  connoitre  les  différents  mouvements  occasionés  par  les  émi- 
grés pour,  conjointement  avec  les  puissances  étrangères,  faire 
une  invasion  dans  l'empire  françois  comme  chef  et  revêtu  de  la 
qualité  de  maire  du  Heu  de  Pierry,  il  devoit  s'imposer  le  devoir 
de  ne  pas  souffrir  aucune  lecture  de  lettres  et  autres  pièces  ve- 
nant de  la  part  des  émigrés  ni  des  journaux  aristocratiques  qui 
infectoient  l'empire.  —  A  répondu  que  la  liberté  avoit  pris  un 
trop  grand  vol  pour  qu'il  eût  pu  être  le  maître  d'imposer  une 
pareille  loi  chez  lui,  il  se  seroit  entendu  faire  une  objection  à 
laquelle  il  n'auroit  jamais  pu  répondre.  Les  chargés  de  nos  pou- 
voirs, les  députés  à  l'assemblée  nationale  se  sont  crus  maîtres  de 
ne  point  fléchir  sur  ce  qu'il  y  avoit  d'impératif  dans  leurs  cahiers, 
quand  ils  sont  partis  ils  ont  prêté  et  reçu  de  nous  le  serment 
d'émettre  et  de  soutenir  notre  vœu  et  pas  un  autre.  Nous  nous 
sommes  obligés,  également  par  serment,  à  les  soutenir  de  tout 


DOSSIER  GAZOTTE.  213 

notre  pouvoir.  Les  circonstances  leur  ayant  forcé  la  main,  comme 
notre  contrat  social  étoit  silanagmatique  (sic)^  il  nous  étoit  resté 
le  droit  d'examiner  si  ce  que  Ton  fesoit  nous  convenoit  ou  ne 
nous  convenoit  pas,  ce  droit  nous  paraissoit  si  bien  acquis  à  tous 
qu'on  Taccordoit  à  des  feuillistes  de  toutes  espèces  qu'avoit  en- 
fanté la  liberté  de  la  presse. 

SS**  A  lui  observé  que  la  liberté  de  la  presse  et  des  opinions 
accordée  par  les  lois  nouvelles  à  tous  individus  n'alloit  pas  d'un 
coté  jusqu'à  la  licence  et  de  l'autre  à  autoriser  qui  que  ce  soit  à 
à  entretenir  une  correspondance  avec  les  éniigrés,  véritables  en- 
nemis de  la  nation,  qu'au  contraire  une  pareille  correspondance, 
d'après  nos  lois,  est  un  crime  de  haute  trahison,  qu'au  surplus, 
s'il  étoit  question  ici  d'entrer  dans  la  discussion  des  mandats 
impératifs,  dont  parle  le  répondant,  il  ne  seroit  pas  diflBcile  de 
démontrer  que  quoique  le  peuple  soit  souverain,  aucune  section 
de  l'empire  ne  peut  particulièrement  exercer  cette  souveraineté, 
à  bien  plus  forte  raison  des  individus  particuliers  et  sans  carac- 
tère légal,  que  d'ailleurs  ces  différents  mandats  prétendu  impé- 
ratifs par  aucun  des  individus  composant  ci-devant  les  trois  ordres 
ont  été  éteints  et  anéantis  par  le  vœu  de  la  majorité  de  la  nation 
en  acceptant  et  exécutant  la  constitution  décrétée  par  l'assemblée 
constituante.  — -  A  répondu  que  le  maire  d*une  municipalité 
n'avoit  pas  le  poignet  assez  ferme  pour  soutenir  la  balance  entre 
des  écrits  qui  dévoient  la  naissance  à  un  décret  qu'il  étoit  forcé 
de  respecter,  que  n'ayant  entretenu  une  correspondance  person- 
nelle avec  aucun  des  émigrés  dont  plusieurs  vivoient  auparavant 
avec  lui  dans  les  termes  de  l'intimité,  il  pourroit  convenir  d'avoir 
péché  contre  la  loi  grièvement,  mais  qu'il  échape  à  son  glaive 
parcequ'il  n'a  pas  contrevenu  et  qu'il  a  été  impossible  d'en 
découvrir  aucune  trace.  Quant  à  sa  réponse  sur  la  véritable 
signification  du  mot  souveraineté  de  la  nation,  les  idées  s'en 
étoient  éclaircies  assez  tard  pour  qu'il  fut  hors  de  la  mairie  avant 
que  la  nation  put  être  instruit;  que  jusque  là  les  préjugés  avoient 
conservé  le  droit  de  maîtriser  même  la  raison. 

39**  A  lui  demandé  si  les  lettres  et  papiers  nouvelles  qui  venoit 
de  la  part  des  émigrés  et  qui  étoient  lues  journellement  dans  sa 


*  ■» 


â 


214  •         LE  CABINET  HISTORIQUE. 

maison,  ne  venoient  pas  deTun  de  messieurs  ses  fils  émigrés.— 
A  répondu  n'avoir  japiais  reçu  que  deux  lettres  de  son  fils  qui 
est  véritablement  émigré.  Par  l'une,  son  fils  lui  demandoit  pardon 
d'avoir  pris  un  parti  contraire  aux  intentions  de  lui  répondant, 
et  par  Tautre,  il  lui  demandoit  de  l'argent.  A  l'égard  de  son  fils 
aîné  qui  est.  à  Paris,  il  écrivoit  au  répondant  qu'il  avoit  tous  les 
papiers  chez  lui  et  qu'il  étoit  inutile  qu'il  lui  écrivit  des  nou- 
velles. 

40''  A  lui  observé  qu'il  résulte  de  cette  réponse  que  lui-même 
ou  quelqu'un  demeurant  dans  sa  maison  avoit  une  correspon- 
dance avec  les  émigrés  et  que  ce  fait  paroit  d  autant  plus  vrai- 
semblable que  l'on  voit  dans  toutes  les  lettres  que  le  répondant  a 
écrit  au  sieur  Pouteau,  qu'il  était  parfaitement  instruit  de  tout  ce 
qui  se  passoit  à  Worms,  à  Coblentz  et  autres  lieux  où  réside  les 
émigrés,  pour  quoi  il  est  invité  à  nous  déclarer  catégoriquement 
le  nom  de  la  personne  qui  tenoit  cette  correspondance,  et  encore 
si  cette  môme  personne  ne  la  tenoit  pas  pour  lui  répondant.  — 
A  répondu  que  la  dame  La  Croix  qui  est  chez  lui  avoit  corres- 
pondance avec  une  autre  dame  étrangère  comme  eUe  qui,  s'étant 
connues  toutes  deux  en  Espagne,  mais  qu'il  ne  peut  pas  indiquer 
précisément  la  ville  qu'elle  habitoit,  que  cette  dame  angloise, 
retirée  depuis  douze  ans  en  France  pour  cause  de  religion,  s'étoit 
cru  obligé  d'émigrer,  entretenoit  Madame  La  Croix  de  sa  propre 
situation  sans  en  être  sollicité. 

41°  A  lui  observé  qu'il  est  bien  étonnant  qu'il  ne  puisse  indi- 
quer que  le  lieu  de  la  retraite  en  pays  étranger  de  la  dame  qu'il 
annonce  correspondre  avec  la  dame  La  Croix  qui  demeure  dans 
sa  maison,  puisque  cette  dernière,  d'après  son  aveux,  lui  fait 
part  des  lettres  qu'elle  reçoit  de  cette  dame  émigrée. — A  répondu 
qu'il  se  rappelle  qu'elle  étoit  a  Toumay,  qiiand  l'arrivée  des  im- 
périaux a  forcé  les  émigrés  de  quitter  la  ville,  et  n'est  pas  instruit 
pour  le  présent  du  lieu  qu'elle  habite. 

42**  A  lui  demandé  comment  s'il  n'a  pas,  ainsi  qu'il  le  prétend, 
une  correspondance  personnelle  avec  les  émigrés  ou  quelqu'un 
de  sa  part  et  de  son  consentement,  il  a  pu  être  informé  ainsi  qu'il 
l'annonce  dans  une  de  ses  lettres  au  sieur  Pouteau,  que  plusieurs 


DOSSIER  GAZOTTE.  215 

des  membres  composant  les  ci-devant  parlement  du  royaume 
étoient  rassemblés  à  Worms,  se  proposoit  di  recevoir  une  pro- 
testation qui  seroit  faite  par  tous  les  mécontens,  en  frais  registre 
et  sur  conclusion  prononceroit  la  nullité  de  tous  les  décrets 
rendus  par  les  assemblées  nationales  constituantes  et  législative, 
et  que  pour  achever  de  dénouer  efficacement  ce  nœu  gordien  : 
Messieurs  Dartois  et  de  Condé  tireroient  leurs  sabres,  qu'alors 
la  terreur  s'empareroit  des  Parisiens  et  que  le  Roy  profiteroit 
de  ce  moment  pour  faire  revivre  la  déclaration  par  lui  donnée 
dans  son  lit  de  justice,  tenu  à  Versailles  dans  le  mois  de  juin  mil 
sept  cent  quatre- vingt  neuf.  — A  répondu  que  le  rapport  de  deux 
ou  trois  bulletins  probablement  faux,  comme  cela  s'est  vérifié, 
Favoit  persuadé  de  cette  démarche  du  parlement,  ce  qui  lui  avoit 
fait  prendre  le  ton  d'assurance  qui  lui  a  du  manquer  depuis  sur 
ce  projet,  que  voyant  la  Constitution  presque  aux  aboys  par  le 
deffaut  de  la  cohérance  de  ses  principes,  n'envisageant  que  Fanar- 
chie  dans  les  dérivés  qui  en  pouvoient  provenir,  voyant  l'Aie- 
magne  se  coaliser  pour  venir  fondre  sur  la  France,  tandis  que 
l'Italie  et  l'Espagne  ne  la  menageroit  pas  davantage,  l'effroy  qu'il 
lui  en  a  pris  lui  a  fait  concevoir  qu'entre  deux  maux,  le  moindre 
étoit  de  rentrer  pour  l'obéissance  royale  et  de  suivre  ses  anciennes 
lois  dont  pas  une  n'étoit  observé  depuis  trente  et  quarante  ans, 
plus  tôt  que  de  s'exposer  à  tomber  sous  la  loi  d'un  vainqueur 
avare  et  ambitieux  :  observe  que  selon  son  idée,  à  quelque  modi- 
fication près  d'expression,  qui  avoit  un  ton  de  despotisme,  la 
déclaration  du  mois  de  juin  dont  il  parle  lui  a  toujours  paru  une 
proposition  favorable  à  la  natioç,  si  elle  eut  voulu  laccepter,  et 
qu'en  sa  conscience  il  croit  qu'en  régnant  elle-même  eUe  sera 
moins  tranquille  et  moins  heureuse  que  sous  un  semblable  gou- 
vernement. 

43"  A  lui  demandé  si  ce  n'est  pas  par  la  même  correspon- 
dance qu'il  a  été  informé  que  si  la  banqueroutte  des  trois  mil- 
Uons  s'efifectuoit,  la  contrerévolution  pouvoit  faire  un  pas  de 
géan.  —  A  répondu  que  comme  il  étoit  dans  la  persuasion  que 
tous  les  mouvements  convulsifs  dont  on  avoit  lieu  de  se  plaindre 
à  Paris  étoit  l'ouvrage  d'un  seul  particulier  qui  soudoioit  des 


A 
1  ' 


,  ,-;.•.+■ 


216  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

gens  pour  leur  faire  occasionner  des  troubles  sur  un  bruit  sourd 
qui  se  répandoit  que  ce  particulier  devoit  faire  ,bancqueroute,  il 
imaginoit  que  la  révolution,  qui  n'avoil  que  ses  facultés  pour 
base  prendroit  fin  et  que  l'Assemblée  cesseroit  d*ôtre  violentée 
dans  ses  décrets  par  des  gens  appostés  pour  la  troubler  dans 
Tordre  de  ses  décisions. 

(Et  attendu  qu*il  est  dix  heures  sonné,  le  directeur  du  juré  a 
suspendu  la  séance  et  a  continué  le  présent  interrogatoire  à  de- 
main, trente  aoust,  dix  heures  du  matin,  et  a  ledit  sieur  Cazotte 
signé  avec  le  directeur  du  juré  signé  (sic)  le  présent  interro- 
gatoire après  qu'il  lui  en  a  été  fait  lecture.  Signé  :  Cazotte  ;  Fou- 
quier  de  Tinville.) 

Le  trente  août  mil  sept  cent  quatre-vingt-douze,  l'an  quatre  de 
la  liberté  et  le  premier  de  l'égalité,  dix  heures  du  matin,  en 
conséquence  de  l'ajournement  du  jour  d'hier,  est  comparu  le 
sieur  Jacques  Cazotte. 

44**  A  la  demande  à  quelle  époque  il  a  cessé  d'être  maire  de 
Pierry.  —  A  répondu  qu'il  a  cessé  d'être  maire  lors  de  l'élection 
dernière,  étant  hors  d'état  d'être  continué  dans  de  pareilles  fonc- 
tions par  le  mauvais  état  de  sa  santé,  qui  depuis  deux  mois 
l'avoit  écarté  de  toutes  assemblées. 

45**  A  lui  demandé  si  pendant  le  cours  qu'il  a  été  maire  il  ne 
s'est  point  occupé  à  disposer  les  esprits  des  habitants  du  heu  de 
Kerry,  à  ne  reconnoître  que  le  Roy  pour  leur  maître,  plutôt  que 
de  faire  promulguer  et  exécuter  ponctuellement  les  nouvelles 
loix  de  l'Assemblée  nationale  ainsi  que  sa  qualité  de  maire  lui  en 
prescrivoit  le  devoir.  —  A  répondu  qu'il  avoit  rempli  ses  fonc- 
tions de  maire  avec  la  plus  grande  exactitude  et  le  plus  grand 
scrupule,  qu'il  n'avoit  jamais  dit  un  mot  aux  paysans  de  l'en- 
droit pour  les  induire  à  se  détacher  de  la  nation  et  de  la  loi,  mais 
qu'il  avoit  toujours  msisté  pour  la  fidélité  due  au  serment  qui  les 
lioit  également  au  Roy  :  dit  qu'il  voyoit  que  le  faisceau  se  délioit 
et  qu'il  vouloit  le  reher. 

46**  A  lui  observé  qu'il  paroit  bien  étonnant  qu'il  ait  tenu  vis- 
à-vis  des  habitants  de  Pierry  la  conduite  qu'il  annonce  dans  sa 


DOSSIER  CAZOTTE  217 

précédente  réponse,  tandis  que  dans  une  lettre  du  17  mars  1791, 
qui  paroit  avoir  été  écrite  par  lui  à  M.  Jacques,  retrouvée  lors 
de  la  levée  des  scellés  aposés,  parmi  les  papiers  qui  étoient  sous 
les  scellés  aposés  dans  sa  maison  à  Pierry,  il  professe  une  doc- 
trine toute  contraire  à  la  Révolution.  —  A  répondu  que  dans  un 
moment  d'humeur  il  écrivit  un  mot  à  un  de  ses  cousins,  et  que 
n'étaijt  pas  lui-tnôme  content  de  sa  lettre,  il  la  foura  lui-môme 
dans  son  tiroir  :  qu'il  lui  a  souvent  passé  des  mauvaises  pensées 
par  la  tête  ;  quand  on  les  suit,  c'est  beaucoup  ;  quand  on  les 
rejette,  ce  n'est  rien. 

47*  A  lui  observé  qu'il  professoit  des  principes  tellement  cour 
traires  à  la  Révolution,  que  dans  cette  môme  lettre  citée,  il  y  fai^ 
non  seulement  la  critique  la  plus  am^re  et  la  plus  révoltante  de 
la  Révolution,  mais  môme  engage  le  sieur  Jacques  à  ne  point 
accepter  la  lieutenance  de  vaisseau  dans  des  termes  peu  hono- 
rables pour  les  officiers  de  marine.  —  A  répondu  qu'il  écrivoit 
en  môme  temps  à  M.  Jacques  Cazotte  et  à  Jacques-Scevole 
Cazotte  ;  Scevole  demeurant  avec  son  parein,  les  termes  dont  il 
se  sert. pour  dégoûter  son  fils  du  service  de  la  marine  ont  trait 
au  caractère  impérieux  et  hautin  des  officiers  de  la  marine  des 
tems  précédens  :  Jacques-Scevole  Cazotte  embarqué  à  quatorze 
ans  comme  aspirant  garde  de  la  marine  ;  après  avoir  essuyé  les 
fortunes  les  plus  affreuses,  étant  revenu  chez  lui  accablé  de 
scorbut,  le  père,  scorbutique  lui-môme,  voulut  dégoûter  son  fils 
d'un  métier  dont  les  travaux  pouvoient  le  rejetter  dans  son  an- 
cien état  ;  on  verra  qu'à  la  suite  de  cette  lettre  Jacques-ScevoUe 
Cazotte  est  revenu  à  Pierry  et  y  a  accepté  la  place  de  comman- 
dant la  garde  nationale  de  la  municipalité  qui  lui  a  été  déférée 
par  ses  camarades  :  ainsi  la  déclamation  contenue  dans  sa  lettre 
a  fait  son  effet. 

48**  A  lui  demandé  s'il  a  connoissance  de  la  demeure  actuelle 
du  sieur  Scevolle  son  fils.  —  A  répondu  qu'il  en  a  si  peu  de  con- 
noissance qu'il  l'a  cru  mort  et  ne  scait  si  cela  n'est  pas  vrai,  que 
ce  chagrin  soit  (joint)  à  celui  de  la  perte  de  M.  Cazotte,  le  com- 
mandant de  la  Côte-d'Or,  son  neveu  à  la  rue  de  Bourgogne  {sic)  ^ 
l'élève  de  son  frère  et  de  lui,  ont  été  les  causes  de  l'état  d'abat- 


218  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

tement  dans  lequel  il  est  :  sa  douleur  en  étoit  si  forte  au  moment 
de  son  arrestation  qu'il  y  a  été  comme  insensible. 

49**  A  lui  observé  qu'il  paroit  bien  étonnant  qu'il  ne  sache  pas 
ce  qu'est  devenu  le  sieur  Cazotte,  son  fils,  depuis  le  dix  du  pré- 
sent mois,  tandis  qu'il  paroît  certain,  d'après  les  lettres  trouvées 
sous  les  scellés  aposés  àPierry  dans  sa  maison  lors  de  son  arres- 
tation, il  étoit  (sic)  en  correspondance  suivie  avec  ledit  sieur 
Cazotte,  son  fils,  jusqu'audit  jour  dix  août.  —  A  répondu  n'avoir 
pas  pu  écrire  un  mot  depuis  le  dix,  n'avoir  reçu  qu'un  mot  de 
son  fils,  et  que  depuis  ce  jour  on  avoit  fait  courir  le  bruit  dans 
son  village  même  que  dans  des  troubles  subséquens  son  fils  avoit 
été  tué. 

50**  A  la  demande  s'il  connoit  la  demoiselle  Claire,  ainsi  qua- 
lifiée dans  une  lettre  sans  'signature  et  sans  indication  du  lieu 
d'où  elle  vient  à  l'adresse  de  Madame  Gobillard,  chez  M.  Cazotte, 
à  Pierry,  et  s'il  connoit  l'auteur  de  la  lettre.  —  A  répondu  que 
Claire  est  le  nom  d'une  mulâtresse  qui  n'a  point  de  nom  de 
famille  ;  elle  est  passée  en  France  il  y  a  trente  ans  avec  le  père 
de  la  femme  de  lui  répondant,  et  que  Claire  peut  avoir  reçu  des 
lettres  de  sa  famille. 

51**  A  lui  observé  que  cette  lettre  s'étant  trouvée  parmi  les 
papiers  de  lui  répondant,  il  doit  avoir  connoissance  de  l'auteur 
de  cette  pièce.  —  A  répondu  que,  malade  depuis  quelque  temps, 
il  régnoit  un  tel  désordre  dans  ses  papiers  dispersés  de  côté  et 
d'autre  qui  n'est  pas  étonnant  qu'un  papier  de  domestique  ayant 
pu  servir  à  envelopper  quelque  chose  se  soit  trouvé  parmi  ses 
fatras  de  papiers. 

52**  A  lui  demandé  s'il  a  connoissance  des  motifs  qui  ont  dé- 
terminé le  sieur  Cazotte,  son  fils  aîné  à  se  cacher  ou  s'absenter 
depuis  le  dix  du  présent  mois.  —  A  répondu  n'avoir  aucune 
connoissance  desdits  motifs. 

53**  A  lui  demandé  s'il  a  connoissance  que  ledit  sieur  son  fils 
voyoit  fréquemment  les  sieurs  Delaporte  et  Poutaud.  —  A  ré- 
pondu que  jamais  son  fils  n'a  vu  M.  Delaporte,  quoiqu'il  ait  dû 
un  jour  dîner  chez  lui,  que  ses  affaires  ne  lui  permirent  pas  de 
faire  ;  à  l'égard  du  sieur  Poutaud,  il  lui  a  été  recommendé. 


DOSSIER  CAZOTTE.  219 

54**  A  lui  observé  qu'il  paroit  être  étonnant  que  les  affaires  de 
son  fils  ayent  pu  rempécher  de  se  rendre  aux  invitations  de 
M.  Laporte,  tandis  qu'il  est  constant  que  depuis  le  licenciement 
de  la  garde  du  Roy  dont  il  faisoit  partie,  il  se  rendoit  journelle- 
ment au  château  des  Thuileries  et  partout  où  la  famille  royale  se 
transportoit,  notamment  le  14  juillet,  jour  de  la  fédération  der- 
nière, qu'il  a  suivi  le  Roy  depuis  les  Thuileries  jusqu'à  l'Ecole 
militaire,  où  il  est  resté  pendant  quatre  heures  et  plus,  et  de  là 
allé  visiter  l'hôtel  de  la  patrie,  situé  dans  le  Champ-de-Mars, 
pour  vérifier  s'il  n'y  avoit  pas  à  craindre  pour  les  jours  du  Roy, 
le  tout  ainsi  qu'il  l'annonce  par  une  lettre  qu'il  a  écrite  au  ré- 
pondant et  faisant  partie  de  celles  trouvées  sous  les  scellés,  que 
cette  démarche  sans  aucun  caractère,  puisqu'il  étoit  licencié, 
démontre  clairement  que  le  sieur  Calotte  fils  faisoit  partie  d'une 
classe  d'hommes  connus  sous  la  qualification  de  chevaliers  du 
poignard  qui,  de  leur  autorité  privée,  s'immisçoient  dans  un 
service  auprès  de  la  famille  royale.  —  A  répondu  que  le  motif 
qui  engagea  le  sieur  Gazette  à  ne  point  se  rendre  au  diner  de 
M.  Laporte  fut  la  nécessité  d'assister  à  un  exercice  extraordi- 
naire commandé  à  l'Ecole  militaire,  et  qu'il  croit  qu'il  est  impos- 
sible de  trouver  aucune  trace  de  complot,  s'il  y  en  a  eu,  où  son 
fils  soit  entré  dans  les  vues  de  M.  Delaporte,  dit  que  Scevole 
Cazotte,  traité  avec  bonté  pendant  tout  le  temps  de  son  service 
par  la  famille  royale,  a  pris  un  attachement  dont  il  a  donné  des 
marques  sans  que  son  père  aye  pu  le  blâmer  ;  dit  que,  pour  la 
protection  du  Roy,  Scevole  n'a  jamais  emjdoié  que  l'arme  de  la 
prière,  étant  chrétien  comme  son  père,  s'il  a  employé  des  autres 
voies  elles  sont  inconnues  au  répondant  et  alors  il  ne  l'eut  pas 
choisi  pour  confident. 

55**  A  la  demande  si  ce  n'est  pas  par  les  conseils  de  lui  répon- 
dant que  le  sieur  Cazotte  son  fils  a  été  entendre  la  messe  aux 
Filles-Dieu  d'un  prêtre  non  assermenté  faisant  partie  de  la  garde 
du  Roy,  et  de  là  sur  les  tours  Notre-Dame  imfdoré  la  Divinité 
pour  que  le  Roy  soit  rétabli  dans  tous  ses  droits.  —  A  répondu 
que  si  son  fils  a  été  à  la  messe,  cela  lui  étoit  bien  exactement 
recommandé.  A  l'égard  du  prêtre  non  assermenté  dont  il  a  cru 


220  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

que  la  messe  lui  étoit  nécessaire,  c*est  l'effet  du  zèle  d'un  jeune 
néophite  ;  que  son  père  ne  lui  a  pas  suggéré,  puisque  lui-même  se 
confesse  et  communie  des  mains  de  son  curé  constitutionnel,  à 
qui,  lui  répondant,  étant  maire,  il  a  conseillé  de  faire  le  serment 
et  de  rester  dans  sa  cure  pour  le  bien  de  la  chose  ;  pourquoi  il  s'en 
raporte  à  la  déclaration  môme  de  son  pasteur. 

56<*  A  lui  demandé  d'indiquer  lepoque  à  laquelle  le  sieur  Ca- 
zotte,  son  fils  cadet,  a  quitté  son  régiment  et  est  émigré.  —  A 
répondu  qu'il  est  brouillé  avec  les  époques,  qu'il  lui  est  impos- 
sible de  dire  l'époque.        ^ 

57**  A  lui  demandé  si  ce  fils  n'est  pas  émigré  en  même  temps 
que  son  fils  aîné  est  venu  à  Paris  pour  entrer  dans  la  garde  du 
Roy.  —  A  répondu  que  nécessairement  il  y  a  eu  trois  ou  quatre 
mois  d'espace  autant  qu'il  peut  sen  souvenir. 

58^  A  lui  demandé  si  dans  le  comité  qui  avoit  lieu  dans  sa 
maison  à  Pierry  et  qui  se  tenoit  tous  les  jours,  il  n'a  pas  été  ar- 
rêté d'après  les  différentes  nouvelles  venant  de  Coblentz,  Trêves 
et  Bruxelles  et  qui  étoient  lues  fort  exactement,  que  le  sieur 
Cazotte  l'aîné  viendroit  à  Paris  dans  la  garde  du  Roy,  et  que  le 
sieur  Cazotte  jeune  émigreroit  ;  que  par  ce  moyen  tous  les  deux 
serviroient  la  cause  des  contrevolutionnaires.— A  répondu  que  le 
comité  prétendu  tenu  chez  lui  étoit  une  chimère  qui  seroit  dé- 
mentie par  le  premier  et  le  dernier  des  paysans  ;  que  ny  ayant 
pour  ainsi  dire  que  des  femmes  dans  ce  pays  la,  il  seroit  ridicule 
de  prêter  à  une  assemblée  occupée  à  manger  des  cerises,  des 
fraises  et  quelques  fois  des  glaces  et  à  caqueter,  des  vues  politi- 
ques et  mihtaires  :  que  le  sieur  Cazotte  est  venu  prendre  à  Paris 
une  place  dans  la  garde  du  Roy  ;  s'il  lui  est  permis  d'allonger  sa 
réponse  par  le  récit  des  motifs  et  des  événements  qui  ont  déter- 
miné le  sieur  Cazotte  fils  à  entrer  dans  cette  garde,  on  doit  en 
trouver  la  trace  bien  marquée  dans  une  lettre  de  lui  au  sieur 
Poutaud  qu'il  a  paraphée.  Lors  de  l'arrestation  du  Roy  à  Varen- 
nes,  Cazotte,  maire  de  Pierry,  reçut  comme  tous  les  autres 
l'ordre  d'envoyer  à  Epemay  la  milice  nationale  de  la  municipalité 
dont  il  étoit  le  chef.  L'ordre  portoit  :  «Vous  devés  assurer  et  pro- 
téger l'arrestation.  »  Le  sieur  Cazotte  fils  partit  de  Pierry  à  la  tête 


DOSSIER  CAZOTTE.  221 

de  sa  compagnie  bien  disciplinée  ;  que  dès  qu*ils  virent  arriver  les 
prisonniers,  il  fit  entourer  les  voitures,  il  a  donné  la  main  à 
Madame  Elizabeth,  descendit  la  fille  du  Roy,  prit  le  dauphin  sur 
son  col,  et  porta  Tenfantdans  la  chambre  qui  leur  étoit  préparée: 
il  rangea  sa  milice  dans  la  cour,  mit  Tordre  dans  Fauberge,  fit 
servir  à  dîner  et  fit  empêcher  par  sa  troupe  qu'on  ne  montât  sur 
les  fenestres  pour  qu'on  np  les  troubla  point  pendant  leur  repas  ; 
il  engagea  les  prisonniers  à  se  montrer  au  peuple  et  par  ce  double 
moyen  il  évita  le  mécontentement  des  uns  et  les  importunités 
qu'en  auroit  pu  éprouver  des  autres.  On  lui  demanda  son  nom,  il 
le  dit  ;  la  Reine  qui  n'avoit  goûté  que  ce  moment  de  repos  se 
montra  sensible  en  arrivant  à  Paris,  à  la  manière  dont  il  s'étoit 
conduit;  en  arrivant  à  Paris  elle  en  fit  des  éloges,  recueillis  par 
M.  Du  Rosoy  qui  prit  peut-être  un  ton  exalté  dans  sa  gazette  sur 
une  chose  qui  étoit  toute  simple  et  de  devoir,  en  secriant  :  t  Et 
vous,  heureux  jeune  homme  !  »  Trois  mois  se  passèrent  Tidée  de 
la  garde  du  Roy  arriva,  le  père  prit  de  sa  municipalité  des  certifi- 
cats de  satisfaction  de  service  et  le  sieur  Cazotte  adressa  à  une 
dame  de  ses  amies  son  fils  et  les  certificats.  Ainsi  il  eut  un  dou- 
ble motif  d'être  agréé,  et  le  père  crut  avoir  procuré  un  état  à  son 
fils. 

59**  A  lui  observé  que  le  comité  dont  il  vient  de  lui  être  parlé 
existoit  tellement  dans  sa  maison  et  que  l'on  y  entretenoit  une 
correspondance  avec  les  émigrés  et  les  conspirateurs  qui  étoient 
à  Paris,  que  par  une  lettre  de  lui  répondant,  dattée  du  jour  de  la 
Fête-Dieu  1792,  il  marque  au  sieur  Poutaut  :  t  Nos  maux  finiront 
dans  trente-quatre  jours  justes,  car  nous  avons  reçu  cinq  lettres, 
de  Coblentz,  de  Trêves,  de  Bruxelles  et  une  entr'autres  d'un  offi- 
cier général,  homme  d'un  vrai  mérite,  qui  toutes  s'accordent,  »  etc. 
—  A  répondu  qu'il  se  rappelle  bien  qu'à  une  même  époque  plu- 
sieurs lettres  arrivées  en  Champagne  annonçoient  qu'il  devoit  se 
faire  à  cette  époque,  dans  lequel  les  étrangers  n'avoient  point  de 
rapport,  selon  ses  illusions  du  dehors  et  celle  que  se  fesoit  le 
répondant  sur  les  dispositions  de  Paris,  il  croyoit  que  l'arrange- 
ment général  se  feroit  pour  le  tems  qu'il  avoit  fixé  :  que  ce  n'est 
pas  la  seule  fois  qu'il  a  été  prophe  (sicj  menteur. 


224  LB  CABINET   HISTORIQUE. 

projet,  ayant  manifesté  jusqu'alors  des  vues  bien  contraires  à 
celles  de  vouloir  attirer  sur  le  royaume  un  fléau  aussi  redou- 
table. 

68**  A  lui  observé  qu'il  peut  rester  d'autant  moins  de  doute 
qu'il  étoit  complice  ou  qu'il  avoit  connoissance  au  moins  des 
complots  qui  se  tramoient  au  château  des  Tuileries  contre  la 
Constitution  et  la  liberté,  que  dans  sa  lettre  du  1*"  octobre  1791 
au  sieur  Poutaut,  il  y  dit,  en  parlant  du  Roy  :  t  le  Roy  contre- 
fait le  sage;  le  sage  n'est  pas  le  mot,  beaucoup  de  gens  sont 
dupes  de  la  contrefaçon  et  le  croit  abruti  »  ;  et  que  dans  une 
autre  au  même  Poutaud,  du  22  février,  il  y  dit  :  «  Il  faut  battre 
le  fer  tandis  qu'il  est  chaud  ».  —  A  répondu  que  le  sieur  Pou- 
taud lui  adressa  une  prophétie  de  Nostradamus  trouvée  dans  un 
livre,  de  laquelle  prophétie  il  lui  demandoit  l'explication;  le 
répondant,  qui  n'a  pas  grande  foi  aux  prophéties  de  Nostra- 
damus, en  la  lui  expliquant  lui  conseille  de  n'en  croire  ni  au 
prophète  ni  à  l'interprète.  Le  sieur  Poutaut  se  flattoit  d'une 
grande  inclination  de  la  ville  de  Paris  pour  le  Roy,  il  pensoit 
qu'au  moins  les  deux  tiers  étoient  disposés  en  sa  faveur,  il  étoit 
trompé  par  lui,  il  peut  (sic)  qu'il  lui  en  aie  rendue  la  mon- 
noie. 

Lecture  a  lui  faite  de  son  interrogatoire,  a  dit  qu'il  est  véri- 
table, y  persister  et  l'a  signé  avec  nous  et  notre  commis  greffier. 
Ainsi  signé  :  Gazotte  ;  Fouquier  de  Tinville. 


Il  CAllT  '  ITÛii 


nETUE    UENSURLLE 


XIV.  —  LES  LETTRES  DU  SEIGNEUR  DE  LANNOY. 


Suite  des  avis  du  père  û  son  fils. 

Fils,  par  cestes  lettres,  lu  peux  cleremeot  entendre 
partie  de  la  vie  et  envye  des  gens  de  court,  mais  non  pas 
tout  :  car  c'est  l'abisme  et  la  sourse  des  choses  mon- 
daines, vaines  et  incertaines,  comme  plusieurs  scavent, 
ont  sceu,  et  s'y  après  scaront  qui  l'ont  expérimenlés, 
expériment  et  expérimenteront.  Fils,  notes  bien  ce  que 
dict  est  par  cy-dessus  et  mects  paine  à  le  retenir  et  à 
croistre  tousjours  de  virtu  en  virtu,  virtueusement. 

Le  livre  du  débat  et  eslrifde  virtu  et  de  fortune. 

Et  pour  encore  plus  et  mieulx  scavoir  au  vray  que 

c'est  de  virtu,  vœule  lire  par  bon  loysir  ung  livre  que  je 

t'ay   laissict  avecq  plusieurs   aullres,  nomé    le   débat 

et  estrif  de  virtu  et  de  fortmie.  et  tu  y  verras  moult  de 

il'  ann^  Octobre  â  Décembre  1875.  —  Docum.  1G 


■J:    -  ■,-  ■■<■  .    ,.' 


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226  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

belles  choses  et  vrayes,  dont  tu  en  vaudras  de  mieulx 
après  se  tu  veulx.  Touttefois,  fils,  se  tu  appète  et  désire 
(  a  estre  au  service  d'aulcun  prince,  et  que  le  plaisir  de 

Dieu  soit  tel,  que  tu  y  parviegne,  par  ta  fortune,  garde 
bien  que  ce  ne  soit  par  ta  requeste  ne  poursieulte,  ne 
d'aucuns  de  tes  amis  ;  et  par  espécial  que  ce  ne  soit  par 
dons  de  pécune  ne  par  forme  d'acquat.  Car  tu  donerois 
clerement  à  cognoistre  que  ton  affection  ne  seroit  pas  de 
servir  par  amour,  ne  pour  le  bien  de  la  chose  publique, 
mais  seroit  pour  prendre  et  pour  avoir.  Car  communément 
nuls  ne  sème  qu'il  n'a  espoir  de  plus  recueillir,  et  plus 
ravçir  qu'il  n'a  semet.  Et  certainement  peu  est  de  gens 
comme  je  présuppose  qui  aient  achetés  estât  ne  office  de 
gouvernement  ne  de  justice  pour  le  bien  de  la  chose 
publicque  bien  riegler  et  régir.  Ainchois,  fay  doubte  que 
ce  n'ay  esté  plus  pour  eulx  faire  doubter,  servir  et  enri- 
chir. Et  si  tu  en  veulx  scavoir  la  vérité,  enquiers,  et  tu  en 
trouveras  trop  en  Flandres,  comme  je  présume,  car  on  le 
tient  ainsy  pour  coustume,  et  en  France  pour  usance. 
Parquoy  les  uns  d'avoir  sont  enrichis,  plus  que  de  bonne 
renommée,  et  les  aultres  sont  apovris,  pour  avoir  leur  vie 
mal  gouvernée. 


^-  ■ 
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t.  ..  .. 

m 


La  vertu,  le  meilleur  moyen  pou/r  parvenir. 

Et  pour  tant,  filz,  pour  plus  seurement  venir  à  estât 
et  oÉBce,  je  te  conseille  que  tu  sache  comme  je  t'ay  dict 
cha  en  arrière.  C'est  que  tu  soye  rempli  de  virtu  et  que 
tu  faces  tant  que  tu  soye  bon  et  tu  aras  bonne  renom- 
mée, et  meilleur  moyen  ne  peux  avoir,  car  sage  et  bon 
prince  veult  estre  servi  de  bonnes  gens  bien  renomez. 
Et  comme  l'on  dist  en  proverbes  :  A  tel  seigneur,  tels 
maisnye;  et  selon  le  maistre,  maisnye  duyt.  Et  croie 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  227 

fermement,  se  tu  es  bon,  ne  te  scaras  tant  célément 
muchier,  que  ta  renommée  t'accuzera.  Parquoy  se  tu  es 
bon,  le  bon  prince  te  scara  bien  trouver  et  mettre  en 
tel  estât  et  office  que  à  toy  et  à  ton  entendement  sera 
propice,  et  se  par  cas  de  fortune,  comme  il  est  aultrefois 
advenu,  avoir  prince  ou  princesse  petittement  adreciés 
de  sens  et  mal  morigniez,  ne  seras-tu  plus  eureux  à 
demourer  en  la  maison  que  de  tel  seigneur  estre  le  plus 
prochain  et  le  plus  privés  serviteur.  Certes  jamais  ne 
verras  bon  estudiant  venir  d'escoUes  de  maistre  non 
sachant.  Or  fay  bien  et  sers  bon  seigneur  de  bien  et  il 
t'en  viendra  bien.  Et  se  tu  fais  le  contraire,  le  tout  n'en 
vauldra  riens.  J'ay  en  mon  temps  servy  bon  maistre,  si 
en  ay  eu  bon  loyer,  et  onques  offices  que  j'eusse,  ne 
me  cousta  denier. 

Ce  qu'il  faut  faire  au  conseil  des  princes. 

Fils,  pour  toy  mieulx  advertir  selon  mon  petit  enten- 
dement des  manières  que  tu  debvras  tenir,  se  tu  es  au 
conseil  de  ton  seigneur,  soit  en  présence  ou  en  son 
absence,  après  l'honneur  f aie  te  à  qui  faire  ou  le  doibt,  tant 
en  seoir  comme  aultrement,  et  que  le  seigneur  mettra 
ou  fera  mettre  en  terme  de  quoy  et  sur  quoy  il  vouldra 
avoir  l'advis  et  conseil  de  toy  et  d'aultres  ;  mets  toute 
ton  entente  à  escouter  et  bien  et  sainement  entendre 
tout  ce  qui  sera  proposez.  Car  sans  le  bien  concepvoir  et 
incorporer,  à  grant  paine  et  grant  difficultés  et  poulras 
tu  bien  délibérer  ne  en  donner  seure  opinion.  Et  d'aultre 
part,  se  par  cas  d'aventure  l'on  te  demandoit  la  première 
opinion,  et  tu  n'eusse  pas  clerement  entendu  la  matière 
proposée,  ce  te  sera  grant  honte  à  le  redemander  et  de 
dire  que  tu  ne  l'orois  pas  bien  entendu,  et  en  seroit 


228  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

reproché  de  touts  les  assistans  etd'aultres  qui  en  oiroient 
parler.  Car  vice  d'aultre  ne  puelt  aultruy  pas  bien  celer. 
Item  quant  tu  diras  ton  oppinion,  garde  raison  en  tous 
et  rhonneur  de  chacun  à  ton  pouvoir,  et  ne  parle  à  la 
charge  ne  à  la  décharge  de  nuls,  par  affection  désordon- 
née. Et  garde  que  ta  face  ne  ta  loquence  ne  le  monstre 
aultrement,  car  tu  en  serois  moins  creu  et  moins 
prisiés.  Et  pourtant  parle  atempréement,  doulcement, 
véritablement,  sans  flater  justement  et  assez  briefment, 
car  en  longue  oppinion  et  grant  langage  sans  rayson,  a 
tressouvent  confusion,  et  s'y  faict  annuy  aux  escoutans 
et  s'y  empesche  leurs  sens  et  tourbe  leurs  entendemens. 
Il  est  écrit  au  livre  de  Valère  que  flaterie  et  dissimu- 
lations sont  aujourd'huy,  de  quoy  c'est  dommage,  trop 
prochaines  coUatéralles  famillières  et  aymées  de  plu- 
sieurs grans  seigneurs  et  nobles  en  telle  manière  que 
aulcuns  en  perdent  la  cognoissance  d'eulx  mêmes  et  de 
leurs  états  :  ne  ils  ne  scevent  comment  il  leur  est  ou 
qu'ils  doibvent  faire  ou  laissier.  Et  cuy  dont  estre  loués 
de  ce  de  quoy  ils  sont  blasmez.  Et  briefvement  ils 
cuydent  de  bien  estre  mal,  et  de  mal  que  ce  soit  biens, 
et  tout  par  défault  de  ce  que  on  ne  leur  dict  pas  véritez. 

Citation  de  Sénèque. 

Et  de  ce  dist  Senecque  ou  F/«  livre  des  Bénéfices  ou 
XXP  chapitre.  «  Je  te  monsteray,  dist-il,  de  quoy  che«Ix 
ont  disette  qui  sont  eslevés  es  haulx  estât  et  quelle  chose 
il  fault  à  ceulx  que  Ion  cuyde  quelz  ayent  tout.  C'est  que 
leur  dye  vérité.  »  —  Et  puis  senssieult  la  sentence.  Il  y 
at  grant  débat  et  grant  content  entre  les  serviteurs  des 
grans  seigneurs,  lequel  leur  poulras  myeulx  plaire  par 
plus  subtilement  flater,  et  se  tel  débat  ny  est  de  bouce, 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  229 

au  moins  y  est  il  de  voulunté  :  et  pour  ce,  est  il  escripten 
polycratique,  au  tiers,  livre  ou  P  cliapitre  :  Que  le  flatteur 
est  ennemy  de  toutles  virtus  et  que  fice  ainsy  comme 
ung  clou  en  Tœul  de  celluy  de  qui  il  s'acointe,  etc.  :  et 
pour  ce,  filz,  garde  toi  de  flater  ne  dissimuler  et  dis 
tousiours  vérité  en  temps  et  en  lieu  et  garde  l'heure.  Car 
a  part  est  souvent  la  paroUe  mieulx  prinse  en  gré  que  en 
publique. 

Question  de  guerre. 

Item,  quand  Ton  tiendra  conseil  pour  le  fait  de  la 
guerre,  ce  c'est  pour  l'esmouvoir,  regarde  et  entens  bien 
la  cause,  l'occasion  et  pour  quoy,  et  poise  bien  la  chose 
avant  que  le  conseille,  car  à  entrée  en  guerre  et  à  l'es- 
mouvoir n'a  guers  à  faire,  car  l'entrée  est  ample  et  large, 
et  ad  ce  vault  myeulx  le  conseil  des  folz  que  des  sages  ; 
mais  à  en  yssir  y  a  bien  maistrise,  et  tousiours  ne  se 
trueve  pas  Ihuys  ouvert  pour  en  yssir  quand  ou  voul- 
droit.  Car  à  l'yssue  fait,  bien  estroit  et  polroient  bien 
légierement  deulx  folz  telle  guerre  commenchier,  que 
tous  les  sages  du  royaulme  ne  scaroient  en  leur  tamps 
apaisier  :  l'on  trouveroit  assez  de  gens  qui  bien  scaroient 
une  orloge  desvoier,  mais  non  pas  ung  en  mille  qui  le 
sceust,  en  grant  temps,  ravoyer. 

Homme  peult  bien  homme  tuer,  mais  pas  ne  le  peult 
résussiter  :  légierement  se  faict  tel  mal  que  jamais  ne  se 
peult  bien  réparer. 

Et  partant,  sans  trop  grant  cause  et  à  bon  droict  ne 
consulte  jamais  la  guerre  :  maïs  à  soy  deffendre  par 
guerre  qui  par  guerre  est  assailly  ne  doibt  jamais  avoir 
nulles  difiBcultez  :  —  et  ne  doibs  pas  sans  plus  conseiller 
ton  seigneur  a  toy  deffendre  ;  mais  te  doibs  aydier  de 


230  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

tout  ton  pouvoir  comme  menbre  du  corps  et  léal  subiect 
et  serviteur  :  —  et  pour  ton  debvoir  et  ton  honneur 
garder,  en  ce  cas  je  te  conseille  que  n'espargnes  corps 
ne  biens  ;  mais  à  la  conduite  doibs  employer  tout  ton 
scavoir  et  sur  toutte  riens,  estre  diligent,  car  diligence 
n'est  pas  petitte  virtu... 

Question  des  entreprises. 

Item  se  Ton  parle  en  conseil  où  tu  soye  de  faire  aul- 
cunes  entreprinses,  et  quelle  soient  un  petit  dange- 
reuses, garde  toy  que  tu  ne  soye  d'oppinion  contraire 
aux  emprenans,  car  ils  te  tiendroient  pour  couart,  las  et 
recréant  :  mais  en  tout  ce  que  sera  faisable  et  honnou- 
rable  metz  ton  oppinion  en  débatant  la  chose  par  rayson, 
et  les  aide  à  exécuter  :  et  tu  partiras  a  T  honneur  des 
aultres.  Touttesfois  garde  toy  bien  que  pour  choses 
nulles  tu  ne  conseille  chose  contre  le  bien  publicq,  ne 
dont  le  poure  peuple  puist  estre  vexez,  ne  travailUes  par 
guerre  ne  par  paix,  par  tailles,  impositions,  gabelles, 
maletottes  et  aultres  extorsions. 

Peinture  du  Pape,  de  V Empereur  et  d'v/n  Loifoureur. 

J'ay  aultre  foys  veu  en  poincture  le  pape,  l'empereur 
et  ung  laboureur,  et  disoit  le  pape  :  «  Je  prye  a  Dieu  dé- 
votement et  soigneusement  pour  ces  deux  »  ;  et  Tempe- 
reur  disoit  :  «  Je  me  combas  et  adventure  corps  et  biens 
pour  ces  deux  »  ;  et  le  laboureur  disoit  :  «  Je  traveille  et 
labour  continuellement  pour  gouverner  ces  deux». — Et 
pourtant,  fils,  ceulx  qui  destruisent  les  laboureurs  affa- 
ment et  exillent  les  gens  d'église  et  les  nobles,  et  par 
conséquent  tout  le  sourplus.  Car  ou  le  laboureur  est 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  231 

destruyt,  la  terre  ne  porte  point  de  fruyt  ;  et  là  ou  riens 
ne  croit,  là  ne  veult  ame  habiter  ne  demourer.  Et  là  ou 
nul  ne  demeure  c'est  un  désert  faict  à  voulunté,  quant 
bons  pays  ont  par  folye  estes  désertés. 

En  oultre,  fils,  soye  discret  et  tieng  le  conseil  secrez,  ou 
aultrement  tu  ne  scaras  jamais  rien  que  Ton  vœule  celer, 
et  ne  seras  appelé  que  au  conseil  des  estas  publicques 
qui  se  tiennent  es  halles  ou  es  grans  salles,  où  ottant 
entre  de  gens  comme  il  peult,  et  mieulx  te  vauldroit  non 
estre  conseiller  ne  en  conseil  entrer,  que  le  conseil  révé- 
ler, toy  pariurer  et  faire  blasmer  :  car  il  n'est  pire  acquest 
en  ce  monde  que  de  vraye  blasme,  que  faict  maise  renom- 
mée et  qui  oste  honneur  et  donne  deffidense  à  ces  amys, 
et  par  conséquent  à  tous  aultres,  et  faict  eslongier  et  re- 
bouter de  touttes  gens  de  biens  et  de  touttes  bonnes 
compagnyes,  et  banny  de  tous  estas  et  offices  :  —  d'aul- 
tre  part,  se  tu  te  trouve  en  guerre  avecq  Ion  seigneur, 
garde  bien  que  en  toy  ne  soit  veu  lasquetez  de  courage, 
de  faict  ne  de  paroUe,  mais  soye  virtueux,  constant,  et 
reconforté  en  tout  ce  qu'il  te  pourra  survenir  ;  nulz  n'est 
plus  tost  ne  plus  seurement  desconfit  que  celluy  qui  a 
peur  et  qui  s'enfuyt.  Et  quant  aulcune  entreprise  se 
fera  que  poulra  estre  aucunement  aventureuse  et  dan- 
gereuse, alors  efforce  ton  courage  et  exécute  vaillam- 
ment, car  la  chose  que  hardiment  est  entreprinse  est  à 
moytié  achevée.  Dimidiumfacti,  qui  cœpit  habet  (Horace). 
Et  comme  à  ung  fais  qui  est  pesant  à  lever  se  fault  plus 
efforcier  qu'il  ne  faict  pour  une  chose  plus  légier  :  tout 
ainsy  te  doibs  tu  efforcier  et  plus  fort  et  plus  vigoureu- 
sement combattre  quant  la  chose  poise  et  que  tes  enne- 
mys  se  soustiennent  et  deffëndent. 


232  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

Causes  des  batailles  perdues. 

Et  considère  touttes  les  batailles  perdues,  de  quoy  tu 
oras  parler  par  cronicques  et  aultrement,  et  tu  n'en 
trouveras  gaires  qui  n'aient  estes  perdues  par  maise 
ordonnance,  ou  par  niaisement  combattre,  ou  par  pure 
laschetez  :  —  car  très  souvent  est  advenus  que  le  plus 
grant  nombre  de  gens  Ta  perdu,  et  cheulx  qui  la  perdent 
meschamment  par  laschetez  ne  sont  pas  quittes  pour  y 
avoir  laissié  la  vie  ;  mais  en  ont  acquis  déshonneur  et  as- 
sez de  blasme,  et  au  contraire  les  vaillans  qui  ont  tenus 
leurs  vies  et  acquis  honneur  et  renommée.  Si  metz  paine 
d'estre  de  ceulx  qui  sont  bien  renommez,  et  quant  Dieu 
te  feras  la  grâce  que  tu  en  seras  ung  de  ceulx  qui  hon- 
neur auront  acquis,  si  te  gare  bien  de  tel  trésor  perdre  ; 
—  car  combien  que  honneur  soit  chose  bien  péneuse  et 
bien  périlleuse  à  acquérir,  encorres  et  beaucop  plus  dif- 
ficile et  plus  dangereux  à  le  garder,  car  ce  que  tu  en 
polrois  acquerre  en  ta  vie  seroit  en  une  heure  perdue. 

Filz,  en  touttes  choses  que  tu  vouldras  faire  ou  entre- 
tenir, aye  tousiours  regart  à  la  fin.  Car  plusieurs  choses 
samblent  estre  bonnes  et  bien  plaisantes  au  commen- 
chier,  qui  à  la  fin  sont  bien  amères,  doloreuses  et  très 
anxieuses,  et  ja  sy  près,  ny  scaras  prendre  garde  que  tu 
n'en  soye  dechupt  et  trompé. 

Passe-temps  de  jeunesse  ne  sauve  de  la  mort. 

Et  par  espécial et  en  ta  jonesse,  et  ne 

fust  que  de  chiens,  d'oiseaulx,  d'armes  et  d'amours  ;  et 
comme  Ton  dist  communément  pour  ung  desduit  quattre 
dolours  ;  mais  ce  n'est  pas  le  plus  fort,  mais  est  en  plui- 


LETTRES  nE  JAN  DE  LANNOY.  233 

seurs  grans  choses  et  que  plus  puevent  touchier  et  sur 
toutte  riens  en  ta  manière  de  vivre  ;  car  Ton  dist  que  de 
telle  vie  telle  fin  ;  par  quoy  se  la  vie  n'est  bonne  il  faict 
à  doubter  que  la  fin  ne  doye  estre  maulvaise,  dont  est 
bien  nécessaire  que  tu  metz  toutte  ta  paine  et  toutte  ta 
cure  à  vivre  de  bonne  et  honneste  vie  virtueusement, 
afiBn  que  ta  fin  soit  bonne  et  fructueuse  :  et  certes  très- 
heureux  sont  et  seront  ceulx  qui  ont  et  aront  tousiours 
et  continuellement  en  leur  mémoire  et  souvenance  la 
mort,  laquelle  ils  sont  redebvables,  dont  nulz  ne  le  peut 
acquitter  que  eulx-meismes,  et  si  est  le  jour  du  paye- 
ment au  plaisir  de  celluy  a  qui  tout  est  deu,  et  combien 
qu'il  croye  Fung  plus  que  l'autre,  touttefifoys  jamais  de 
morir  ne  quitte  nuls  :  et  ainsy  fault  passer  par  là  et  aller 
là  où  on  ne  fust  oncques  et  dont  nulz  ne  retourne.  Le 
premier  trespassés  depuis  la  création  d'Adam  fut  Abel 
que  Cayn  son  frère  tua,  lequel  est  encore  à  retourner, 
et  véritablement  tel  voyage  faict  bien  à  redobter,  non 
pas  pour  la  départie  de  ceste  briefve  vie,  mais  pour  la 
doubte  et  pour  Terreur  de  la  griève  pugnition  ou  damp- 
nation  qu'aront  les  pervers  après  leur  mort,  les  ungs 
plus  les  aultres,  mains  chacun  selon  sa  dessert,  car  tel 
service  tel  loyer.  Fils,  comme  je  t'ai  dict,  vis  de  bonne 
vie  et  ne  t'annuye  pas  en  bien  faisant,  car  tu  aras  assez 
tost  faict  et  accomply  ton  œure,  attendu  la  briefveté  de 
ceste  vie  transitoire,  et  jamais  n'aye  espoire  de  longue 
vie,  car  tu  serois  déchupt,  mais  tieng  toy  prest  comme 
pour  chacun  jour  morir. 

Ce  que  contiennent  tous  les  livres,  légendes,  cronicques, 

histoires,  gestes  et  autres. 

Et  note  ce  que  dist  un  sage,  queenvis  muert,  quiaprins 


234  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

ne  là,  mais  aprens  à  bien  vivre  en  morant,  car  ja  nulz 
bien  vivre  ne  scara  qui  a  mour  aprins  n'ara  :  en  ce 
monde  n'a  rien  de  ferme  ;  trestout  fault  flner  à  son 
terme,  et  quant  tu  liras  tous  les  livres  qui  ont  estes  fais 
depuis  la  création  d'Adam  jusques  à  présent,  tant  légen- 
des comme  cronicques,  histoires,  gestes  et  aultres,  tu  ne 
liras  riens  que  de  gens  mors. 

Et  jassoit  ce  que  de  tant  en  y  a  eu  de  très-sages,  de 
très-nobles,  de  très-riches  et  de  très-fors  et  que  lant 
ont  estes  aymé  de  Dieu,  touttefois  tous  sont  mors,  com- 
bien qu'il  y  en  aye  eu  de  très-longue  vie,  les  aulcuns  de 
plus  de  IX*'  ans  et  aultres  qui  ont  passés  VIP  et  VHP  ans. 

Et  maintenant  n'est  aultre  chose  d'eux,  non  plus  que 
s'il  n'eussent  vescut  que  trois  iours,  sinon  la  renonunée 
de  leur  loable  vie,  comme  des  sains,  les  ungs  martirs  et 
les  aultres  parla  bonne,  juste  et  saincte  vie  qu'ils  ont 
menez. 

Et  est  bien  faicte  mention  aussy  de  la  vaillance, 
prudence  et  diligence  de  plusieurs  es  cronicques  et  par 
espécial  es  hystoires  romaines,  et  aussy  de  ceulx  qui 
sont  blasmez  et  reprochiés  par  leurs  faultes,  comme  cy 
après  poulras  veoir  quant  tu  te  mettras  à  lire  et  à  bien 
•  entendre  les  matières  ;  laquelle  chose,  comme  j'ay  dict 
pluiseurs  fois  te  poulras  moult  proufBter  ;  mais  je  te 
prye,  ne  metz  pas  ton  estude  à  perdre  tamps  en  lisant 
choses  apocriffes,  ne  ces  livres  plains  de  bourdes  dont 
trop  en  y  a.  Mais  lis  et  fay  lire  devant  toy  choses  vrayes 
et  approuvées,  car  là  poulras  trouver  vérité>  bonne  doc- 
trine, bons  enseignements  et  vrays  exemples,  par  quoy 
tu  poulras  cognoistre  que  c'est  de  ce  meschant  monde 
et  comment  plusieurs  sages  sont  déprimés  et  n'en  ont 
tenu  compte,  et  aussy  comment  en  tous  estas  ceux  qui, 
après  leur  mort,  sont  vivans  par  renommée,  ont  vescu 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  235 

et  acquis  nom  de  bon  ou  de  maulvais  :  et  ce  aprendre  et 
bien  scavoir  n'est  pas  perdre  tamps. 

Etudier  dés  le  jeune  âge,  et  diverses  choses. 

Et  se  tu  veulx  beaucoup  scavoir,  commence  tempre 
à  aprendre,  car  tu  ne  puelt  beaucoup  scavoir  en  peu 
d'espace,  ne  aussy  ne  scez  combien  le  temps  te  poulra 
durer. 

Et  d'aultre  part  te  puelt  souvenir  moult  d'empesche- 
ment  tant  par  guerre  comme  par  service  de  prince  et 
par  maladies  de  maintes  manières,  car  tu  es  serf  a  ton 
prince  et  à  touttes  misères  et  ne  peult  fuir  la  fortune  et 
tribulation  :  Tère  divine  procède  lentement  a  sa  ven- 
geance, mais  elle  récompense  sa  tardivité  en  griefté  ou 
durté  de  tourment. 

Touttefoys,  par  virtu  le  puelt  bien  soustenir,  souffrir 
et  vaincre,  comme  Job  et  beaucoup  d'autres  que  tu  trou- 
veras en  lisant,  qu'ilz  ont  faict  par  la  virtu  que  en  eulx 
estoit.  Filz,  or  peult  tu  assez  entendre,  congnoistre  et 
scavoir  que  ce  monde  est  bien  peu  de  chose  et  peult  estre 
nommez  deux  fois  nulle  chose,  qui  est  moins  que  rien 
au  regart  de  ce  que  ce  semble  estre,  et  n'est  que  comme 
ung  songe  ou  fantaisie  et  enfin  toutte  tromperie  :  pour 
quoy  ne  t'y  fies  se  tu  fais  comme  sage  :  et  te  souviengne 
que  oncqaes  chose  ne  fu  si  plaisant  à  faire  qu'elle  ne  soit 
plus  griefve  au  repentir,  puisque  repentisey  chiet  :  dont 
est  bien  grant  folye  de  mettre  son  cueur,  sa  cure, 
son  amour  et  son  temps,  es  choses  transitoires,  muables 
et  passables,  lesquelles  on  ne  puelt  tenir  et  encoire 
moins  retenir.  Riens  n'y  vault  fortes  villes,  forts  chas- 
teaux,  ne  fors  coffres,  car  ou  par  force  de  plus  puissant 
de  toy,  ou  par  guerre,  ou  par  feu,  ou  par  barras,  ou  par 


236  LE  CABINET    HISTORIQUE. 

tes  enfans  ou  aultres,  te  seront  tes  amours  terriennes 
ostées,  cest  assavoir  tes  maisons  et  possessions  et  ton 
meuble  et  ton  trésor.  Et  se  tu  me  dis  que  de  ton  trésor 
ne  fais  nulle  doubte  et  que  tu  le  mettras  en  terre  ou  en 
murs,  secrètement  et  si  bien  que  nulz  ne  le  scara  trou- 
ver, je  te  répondz  que  ce  sera  le  premier  perdu  pour  toy, 
car  de  ce  que  sera  enfouy  ou  emmuez  il  n'est  plus  tiens, 
mais  sera  au  deable  :  et  tel  or,  argent  ou  aultres  baghes 
ainsy  muchiés,  sont  pour  aultruy  et  sera  ce  dont  il  s'ay- 
dera  et  jamais  ne  t'en  scaras  aydier,  et  que  plus  est  ne 
le  poulras  accuser  à  ta  mort  pour  toy  en  aidier  et  ta 
conscience  acquiter  pour  faire  satisfaction,  et  ainsy  en 
est  advenu  à  plusieurs  aultres,  qui  en  languissant  sont 
mors  povres  très-misérablement,  et  si  avoient  assez  or 
et  argent;  mais  ilz  n'y  pouvoient  advenir  et  le  tenoient 
aussi  serés  pour  eulx  que  pour  les  aultres. 

Et  d'aultre  part,  quant  ja  ne  seroit  riens  prins  ne  estez 
enfouy,  ne  mouchié,  si  ne  peult-tu  joyr  des  biens  ter- 
riens tout  à  plusque  ta  vie  durant,  qui  est  chose  bien 
briefve,  et  alors  que  la  mort  viendra  il  te  faulra  tout 
laissier,  vœule  ou  non.  Que  vault  doncq  mettre  son 
amour  en  chose  que  riens  ne  vault  et  qui  n'a  point  de 
durée,  qui  a  grant  paine  est  acquise,  a  grant  seing  gardée 
et  tost  perdue  ou  par  la  mort  habandonnée. 

Il  est  vray  que  en  mon  tamps  j'ay  congneu  un  prestre 
qui  estoit  très-riche  et  avoit  beaucoup  d'or  et  beaucoup 
d'argent  comptant  :  lequel  devint  ung  jour  très-malade, 
et  tant  continua  la  maladie  que  la  mort  sembla  estre 
plus  prochaine  de  luy  que  sa  santé,  ne  convalescence; 
pourquoy  les  vray  héritiers  mirent  grant  paine  et  firent 
toutte  diligence  pour  scavoir  avant  sa  mort  où  estoit  le 
trésor  dudit  prestre  ;  mais  pour  requeste,  pour  admones 
tement,  ne  pour  remonstrance  que  nulz  luy  seusist  faire 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  237 

oncques,  ne  volu  riens  dire,  et  en  la  fin  lesdis  héritiers 
se  appâtèrent  de  parler  à  une  concubine,  que  tenoit  se 
dit  prestre,  afin  de  par  son  moyens  scavoir  où  ledit 
trésor  estoit,  et  ainsy  se  firent  et  lui  dirent  tant  de  belle 
paroUes  que  elle  se  consenty  à  en  faire  tout  son  pouvoir 
comme  elle  fist,  et  moult  se  travailla  et  par  moult  de 
fâchons  et  manières  avant  quelle  le  peust  scavoir,  et  en 
conclusion  ledit  prestre  s'accorda  à  ladictte  concubine 
de  luy  dire  et  enseigner  son  dit  argent,  pourvu  qu'elle 
luy  prometroit  et  jurreroit  qu'elle  en  feroit  après  sa 
mort  ce  qui  luy  ordonneroit,  ce  qu'elle  fist  ;  de  quoy  elle 
adverty  lesdis  héritiers  et  que  se  de  ce  n'estoient  contens 
elle  n'endiroit  riens  ;  mais  de  tans  les  adverty  elle,  quilz 
n'y  avoient  nulz  dommage  se  ilz  ne  vouloient  ;  par  quoy 
ilz  se  consentirent  que  ainsy  en  fust  faict  comme  ledict 
prestre  l'avoit  ordonnet,  ne  demoura  gaires  après  que 
ledict  prestre  ne  trespassa;  et  incontinent  qu'il  fust 
trespasset  ladicte  concubine  manda  lesdis  héritiers 
avecque  aulcuns  de  la  loix  du  lieu,  et  en  la  présence  de 
tous  dist  audis  héritiers  :  «  Vous  m'avez  promys  comme 
bien  scavés  que  vous  me  lairez  faire  du  trésor  de  mon 
sire,  ce  qu'il  m'at  ordonnet,  se  il  en  est  ainsy,  se  le  con- 
gnissies  en  présence  de  messieurs.  »  Et  lors  lesdis  héri- 
tiers, sur  l'espérance  que  la  dite  concubine  leur  avoit 
donné,  dirent  que  ainsy  estoit,  et  incontinent  elle  mena 
toute  la  compaignie  au  gardin,  et  en  certain  lieu  en  leur 
présence  se  mist  à  fouyr,  tant  qu'elle  trouva  le  dit  trésor, 
puis  le  prins  et  dist  à  tous  :  «  Sieuvez  moi  »,  comme  ils  le 
firent.  Elle  entra  dans  la  chambre  ou  le  corps  du  dict 
prestre  estoit  gisant  sans  ame,  tout  ensepvely ,  et  le  lynseau 
au  plus  près  de  luy,  la  dicte  concubine  prinst  le  corps,  le 
mist  et  le  posa  dedens  ledist  lynseau,  et  puis  prinst  le- 
dit trésor  et  le  getta  dedens  ledit  lynseau  avecque  le 


238  LE  CABINET    HISTOIUQUE. 

corps,  et  dist  aux  héritiers:  «  Or,  ay-je  accomply  ce  que 
mon  sire  m'avoit  ordonnet  ;  se  en  faicte  au  surplus  vostre 
plaisir?  »  Les  dists  héritiers,  très-joyeulx  de  ce  qu'ilz 
virent,  furent  moult  contens  de  la  bonne  femme  et  n'y 
laissirent  pas  le  dict  argent  mais  Ten  estèrent.  Je  croy 
assez  que  telles  femmes  ainsy  franques  soient  en  petit 
nombre.  Or  regarde,  fils,  comment  convoitise  désordon- 
née avoit  entachié  ce  tant  malheureux  prestre,  que  cuy- 
doit  emporter  avec  soy  son  trésor  en  terre,  et  soy  en 
aydier  après  sa  mort  :  de  quoy  il  estoit  trop  abaiset,  car 
ou  il  est  à  présent,  or  ne  argent  n'y  sont  riens  prisiés  et 
n'y  a  riens  dont  l'on  tiengne  compte,  fors  bien  fais,  et  se 
tel  vescu  tel  fin  a. 

Filz,  j'en  ay  congneu  encore  ung  aultre  que  trop  estoit 
amoureux  de  son  argent  et  ne  prenoit  en  aultre  chose 
plaisir,  et  tant  l'aymoit  qu'il  aymoit  mieulx  emplir  son 
coffre  que  son  ventre.  Car  maintes  fois  à  mains  mengier 
et  souvent  juner,  plus  pour  espargner  que  pour  aultre 
chose.  Néantmains  le  deubt  que  tous  vivans  doibventse 
apparut,  et  vint  le  jour  du  payement  de  la  mort  ;  dont 
quant  il  se  senti  malade  et  de  plus  en  plus  affoiblir,  il 
mist  avecque  soy  en  son  lit  la  clef  du  coffre  où  estoit 
son  argent  et  là  le  gardoit  a  grant  cure  et  grant  soing.  — 
Advint  que  il  luy  sembla  tamps  de  prendre  le  sacrement 
de  unction  que  Ton  dist  de  Toile,  et  pour  doubte  qu'il 
eult  que  sa  clef,  en  prenant  ledit  sacrement  ne  luy  fust 
ostée,  il  la  mist  en  sa  bouche  et  la  tint  entre  ses  dens  en 
telle  manière  que  jamais  de  là  ne  l'osta,  et  ainsy  fina  ses 
jours  et  trespassa  sans  plus  parler,  la  clef  entre  ses  dens, 
laquelle  luy  fust  après  sa  mort  ostée  à  grant  force,  car 
il  Tavoit  si  fort  serrée  que  sans  engien  ne  lui  povoit  estre 
ostée.  —  Si  revieng  au  pourpos  de  ceux  qui  dient  de  tel 
vie  tel  fln. 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  239 

Or  regarde  quel  folye  c'est  de  soy  ainsy  asservir  à 
convoitise  et  à  avarice,  et  de  tant  aymer  ce  qui  n'est  pas 
sien,  et  que  plus  peult  nuyr  que  aydier,  tout  fut  à  aul- 
truy  et  tout  à  aultruy  sera.  En  ce  monde  n'avons  riens  ' 
de  propre  bien,  en  avons  la  domaine  pour  un  g  brief 
tamps  dont  il  nous  en  fauldra  rendre  compte  en  la  grant 
charnbre  des  comptes,  où  tout  le  compte  se  fera  juste- 
ment par  le  grant  juge  qui  pas  ne  ment.  Eureux  sera 
qui  bien  son  compte  rendera  sans  rassene  et  sans  relicque 
et  plus  eureux  qui  bonne  quitance  ara,  car  bien  ne  puelt 
faire  son  compte  qui  ad  ce  qui  n'est  pas  siens  tant 
compte.  Car  aux  choses  dont  Dieu  n'a  cure  ne  doibt 
nulluy  mettre  sa  cure  ;  chose  follement  despensée  est  à 
grant  paine  recouvrée  ;  le  temps  que  nous  avons  passez 
ne  puelt  plus  estre  recouvré  ;  sages  est  celluy  qui  sou- 
vent pense  comment  son  temps  ses  biens  despense,  car 
à  la  fin  se  prouvera  le  sens  qui  en  l'homme  sera,  car 
nulluy  sage  ie  ne  clame,  fors  celluy  qui  saulve  son  âme. 

Filz,  je  te  prie  que  tu  considère  bien  quel  testament 
ung  chacun  bon  chrétien  faict  coustumièrement  à  parler 
en  général.  N'est-ce  pas  de  coustume  quant  un  chacun 
se  sent  approchier  de  la  mort  et  qu'il  a  congnoissance, 
il  faict  se  daraines  ordonnances  et  en  donne  et  laisse  à 
Dieu  nostre  créateur  son  âme,  luy  priant  très-instam- 
ment qu'il  la  vœul  recepvoir,  son  corps  il  laisse  aux  vers 
et  à  la  terre  et  ses  biens  à  ses  vrais  héritiers. 

Testament  du  Chrétien. 

Or,  vecy  ung  testament  pubUcque  à  merveilles  bien  or- 
donnet,  car  ie  ne  croie  pas  qu'il  y  aye  nulz  de  trois  aus- 
quels  le  morant  at  faict  ses  lays  que  voulsist  donner  à 
part  pour  les  deulx  aultres.  Car  voist  l'ame  blance  ou 


240  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

noir,  je  ne  cuydes  pas  que  celluy  qui  Favala  voulsist 
donner  pour  le  corps  ne  pour  la  chevance,  pareillement 
que  les  vers  qui  avoit  le  corps  le  veulsissent  donner  pour 
Tame  et  pour  Tavoir  je  ne  le  croy  pas  :  et  au  regart  des 
héritiers  que  T héritage  et  la  chevance  aront,  je  croy  qu'il 
en  est  peu  qui  les  veulsissent  donner  pour  Tame  et  pour 
le  corps  ravoir.  Et  par  ainsy  ne  faict  jamais  force  de  tant 
aymer  ton  corps,  ta  char,  ne  ta  pécune,  pour  enfin  et  en 
si  brief  tamps  estre  rues  aux  vers,  et  de  chevance  ne 
fay  jamais  cure  d'amasser  pour  le  laissier  à  ceux  qui  de 
tes  propres  biens  ne  te  voudroint  racheter,  et  doibs  bien 
estre  asseuré  que  du  leur  encor  mains,  en  seroient  et  n'y 
mettroient  riens  pour  toy  vif  ravoir",  et  pourtant  ayme 
toy,  c'est  ton  ame,  laquelle  se  tu  le  fais  bien  en  ta  vie 
elle  le  te  rendera  quant  le  corps  te  faulra  et  que  mort 
sera,  et  à  aymer  ton  ame  et  luy  biens  faire  ne  peult  riens 
perdre  mais  beaucoup  gaigner  et  acquérir,  et  au  contraire 
à  aymer  ton  corps  et  luy  bien  faire  son  désirier,  tu  pers 
en  plusieurs  manières,  car  c'est  bien  perdu  la  despence 
de  la  nourriture  que  l'on  faict  à  son  mortel  enncmy.  Or, 
est  ta  chair  et  ton  corps  ung  de  plus  fors  ennemys  que 
tu  aye,  car  pour  bien  que  tu  le  sache  faire  jamais  ne  te 
rendra  que  mal,  et  plus  lui  fera  de  bien  et  plus  de  mal 
te  rendra. 

Nota  de  la  dame  Ladre  qui  son  corps  n'ayma  ne  bien 
ne  luy  désira  faire,  mais  avoit  foy  quant  par  poureture 
le  veoit  cheoir  par  piéché,  comme  elle  dit  à  ung,  etc.  — 
Sainct  Jacques,  le  martyr,  qui  tous  ses  membres  l'un 
après  l'autre  souffry  patiemment,  copper  par  plus  aymer 
son  âme  que  son  corps.  —  Sainct  Erasme,  auquel  toutes 
les  entrailles  furent  tirées  hors  du  corps  par  ung  chindas 
pareillement  le  souffryt  par  plus  aymer  la  salvation  de 
son  âme  que  celle  de  son  corps.  —  Item  généralement 


LETTRES  DE  JAN  DE  LANNOY.  '241 

tous  les  martires  ont  estes  de  cette  bonne  et  saincte  op- 
pinion,  par  quoy  ilz  ont  acquis  de  leurs  âmes  Téternelle 
salvalion^  et  de  ceulx  qui  ont  aymé  leurs  corps  trœuvent 
bien  le  contraire. 

Divers  jeux, 

Filz,  il  n'est  pas  en  moy  que  je  te  sceusse  escripre 
touttes  les  manières  que  le  dyable  scet  pour  les  gens 
decepvoir,  et  combien  que  je  t'en  ay  cy-dessus  aulcun- 
nement  escript,  si  en  y  a  il  tant  d'aultres  que  c'est  sans 
nombre,  et  meisihement  a  amené  avant  et  en  a  faict 
comme  coustume  que  pour  passer  tamps,  comme  Ton 
dist,  Ton  joue  aux  cartes  ;  est  asscavoir  à  le  ronfle,  à 
XXXI,  au  ghelicque,  au  hanequin  et  au  franc  ju,  et  en  tant 
de  fachon  et  manières  qu'il  n'y  a  jamets  en  paradis  qui 
tant  en  ayent  sceu,  et  aussy  Ton  jue  aux  tables,  au  droit 
Tu,  au  trusseman,  au  long  ju,  à  la  faille,  à  la  rognette,  à 
la  wilbufife  et  en  tant  d'auttres  manières  comme  le 
dyable  a  volu  adviser  et  mettre  avant  ;  et  puis  Ton  jue 
aux  dez,  au  poulain,  au  lymechon,  au  gobelet  et  à  la 
nycque  nocque,  et  dyent  les  folz  que  ce  n'est  pas  pechié» 
mais  que  l'on  ne  jue  pas  pour  argent,  et  ainsy  le  fait  le 
dyable  entendre  aux  gens  de  petitte  foy  et  de  petit  sens 
et  il  les  abuse,  car  tel  jus  ne  puelent  estre  sans  péchiez, 
et  ne  fust  que  à  passer  et  employer  le  tamps  que  a  si 
grant  regrez  regretons,  quant  si  court  nous  est,  et  en  mal 
l'employons,  et  pour  nous  amender  deffaulte  en  arrons 
quant  avoir  en  voirons  et  avoir  ne  le  polrons.  Et  d'aultre 
part  l'on  ne  peult  juer  à  nulz  jus  sans  convoitise  de  gai- 
gnier  la  chose  pour  quoy  Ton  jue,  pour  quelque  chose 
que  ce  soit.  Or  est  convoitise  grant  pechiet  ;  en  oultre  de 
convoitise  vient  pour  conte  et  pour  sa  maise  cause  faire 

21*  année,  Octobre  à  Décembre  1875.  —  Docum,  17 


242  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

bonne  s'enssieult  jurer  et  parjurer,  et  puis  ire,  estrive 
et  lait  parler,  dont  souvent  sourt  meslée  et  grant  débat. 
Et  par  ainsy  ce  que  Ton  appelle  passer  tamps  doibt 
mieulx  estre  appelle  tamps  perdu  et  mal  acquis. 

Et  pourtant,  si  tu  veulx  bien  vivre,  garde  toy  de  pen- 
ser, de  dire  ne  de  faire  chose  qui  face  vie  de  homme, 
par  les  sages  blasmer  et  de  chose  que  fol  dye  de  toy  ne 
te  chaille,  car  à  bien  faisant  folz  ne  puelt  nuyre,  est  par 
fol  trop  puissant  dessoulz  lequel  nul  ne  peult  vivre  sans 
grant  doubte,  et  très-malheureux  sont  ceulx  qui  en  la 
terre  de  fol  sont  habitant,  car  rien  de  bien  ne  peult  avoir 
durée,  et  nulz  ne  peult  estre  plus  fort  anemy  à  la  contrée 
que  celluy  seigneur  qui  est  sans  congnoissance  de  virtus, 
car  par  virtu  sont  touttes  choses  acquises,  gardées  et 
maintenues,  et  par  foUye  et  vice  touttes  sont  gastées  et 
perdues.  Et  certes,  fils,  le  plus  beaux  nom  que  tu  puisse 
acquérir  en  ce  monde,  c'est  que  en  ta  vieillesse  chacun 
dye  que  tu  as  tousiours  estes  une  homme  de  belle  et 
bonnes  te  vie,  laquelle  ne  peult  estre  sans  charité.  Or, 
pense  bien  à  tous  ce  que  dessus  est  escript  et  fais  mieulx 
se  tu  peulx,  car  en  mieulx  faisant  tu  feras  service  à  Dieu 
bien  agréable  et  à  moy  et  à  tous  tes  amys,  honneur,  joye 
et  plaisir  et  Dieu  te  vœulle  par  sa  grâce  donner  vray 
vouloir  et  entier  povoir. 


XV.  —  JUSTICE  REVOLUTIONNAIRE. 

DOSSIER   GAZOTTE. 

(Suite  J 


Si  curieuses,  si  intéressantes  que  soient  les  lettres  de 
Gazotte  arrachées  au  cabinet  du  destinataire,  qui  moti- 


DOSSIER   CAZOTTE.  243 

vèrent  Farrestation  de  leur  auteur,  nous  nous  abstien- 
drons de  les  reproduire  ici,  attendu  qu'on  les  peut  trou- 
ver en  tête  de  l'édition  des  œuvres  de  Fauteur,  qu'a 
publiées  Bastien  en  1817,  nous  bornant  à  citer  de  ces  let- 
tres celle  trouvée  chez  Pouteau,  sur  laquelle  Taccusateur 
public  avoit  principalement  insisté  et  qui,  par  le  ridicule 
de  ses  combinaisons  pour  sauver  le  Roi,  démontre  suffi- 
samment rimpuissance  de  Tauteur  et  par  cela  même 
rindulgence  dont  le  tribunal  pouvoit  user  envers  un 
bonhomme  plus  que  septuagénaire. 

VI.  —  Lettre  du  sieur  Jacques  Cazotte  à  M.  Pouteau, 

En  môme  temps  qu'on  faisoit  piller  les  magasins  à  Paris,  on 
en  usoit  de  môme  à  Dunkerque  et  au  Havre,  mais  avec  un  bien 
plus  grand  dommage,  parce  que  chez  des  armateurs  on  Iravailloit 
en  grand  et  que  la  force  armée  des  municipalités  est  impuissante 
contre  les  désordres,  quand  elle  ne  les  favorise  pas.  —  Allons, 
ferme,  mon  ami  !  Si  ces  deux  excès,  sur  lesquels  il  n'y  a  encore 
ici  que  deux  lettres  particulières,  se  vérifient,  il  faut  tonner 
contre  les  monstres,  auteurs  de  ces  conjurations  combinées,  et 
attirer  sur  eux  la  foudre  d'en  haut  et  d'en  bas. 

Lafayettc  passa  hier  par  Epemai,  cajeollé,  escorté  par  les  répu- 
bliquains  de  cette  sotte  et  coupable  vilenie  (1).  Il  a  prévenu  les 
troupes  nationales  qui  y  sont  en  garnison  qu'il  devoit  repasser 
mardi  et  qu'il  les  conduiroit  à  la  gloire  !  Les  voilà  dispensés  de 
marclier  vers  Paris,  Supposez  qu'on  eut  formé  le  plan  dont  je 
vous  ai  fait  part,  supposez  que  ce  plan  soit  changé  et  que  le 
héros  dormeur  n'ait  pas  rôvé  ce  qu'il  leur  a  dit. 

Les  lettres  que  nous  recevons  d'Allemagne  nous  font  part  des 
transports  de  joie  des  troupes  de  l'empire,  croyant  entrer  à  gogo 
dans  le  pays  de  cocagne  !  Vous  pouvez  voir  combien  leur  joie 
doit  ôtre  révoltante  pour  nous  !  La  France  peut  être  perdue  si  on 

(t)  Cazotte  ici  fait  allusion  au  retour  de  Varennes  et  au  passage  à  Epernay 
du  Roi  et  de  la  Reine  qui  furent  outragés  par  la  populace. 


244  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

ne  va  pas  au-devant  de  cet  essaim  de  brigands  étrangers.  Les 
Prussiens  nous  en  ont  donné  un  échantillon  en  Hollande,  où  on  a 
été  jusqu'à  violer  !  Jamais  la  force  ne  sut  se  retenir.  Il  n'y  a  pas 
un  quart  d'heure  à  perdre  pour  aller  au-devant  de  ces  désastres. 
Comme  le  Roy  seul  peut  arrêter  le  torrent,  il  faut  briser  ses  fers, 
il  faut  qu'il  vienne  lui-môme  au-devant  du  dommage. (*) 

Voici  son  accompagnement:  sa  garde,  son  régiment  suisse, 
un  bataillon  choisi  de  Paris,  le  régiment  de  dragons  qui  a  dû 
servir  à  dissiper  la  révolte  de  Noyon. 

Avec  ce  cortège  il  peut  se  mettre  hardiment  en  route,  pourvu 
quHl  ne  couche  pas  dans  une  ville;  elles  n'ont  pas  besoin  de  lui 
demander  des  raisons  de  son  aversion.  Comme  le  beau  temps 
va  venir,  sa  petite  troupe  pourra  camper  autour  de  lui.  Il 
s'avancera  jusqu'à  la  plaine  d'Ay  :  là  il  sera  à  28  lieues  de  Givet, 
à  40  lieues  de  Metz.  Il  peut  se  loger  lui-même  à  Ay,  où  il  y  a 
trente  maisons  pour  sa  garde  et  ses  équipages.  Je  voudrois  qu'il 
préférât  Pierry,  où  il  trouveroit  également  25  à  30  maisons, 
dans  l'une  desquelles  il  y  a  W  lits  de  maître,  et  de  l'espace, 
chez  moi  seul,  pour  coucher  une  garde  de  200  hommes,  écuries 
pour  30  à  40  chevaux  ;  un  vuide  pour  établir  un  petit  camp, 
dans  des  murs  ;  mais  il  faut  qu'un  plus  habile  et  plus  désinté- 
ressé que  moi  calcule  l'avantage  des  deux  positions. 

Le  Roy  aura  un  imprimeur  dans  son  bagage  et  donnera  de 
là  des  ordres.  Si  rassemblée  est  encore  au  manège,  après  avoir 
composé  avec  les  princes,  il  la  renverra  chez  elle,  etc.  cetero- 
rum.  Je  ne  puis  tracer  de  plan  sur  le  mode  de  la  réduction  des 
places  de  guerre,  en  son  obéissance,  wai^j^  crois  que  cela  s'opé- 
rera promptement  ;  l'important  est  qu'il  ait  de  quoi  vivre  et 
faire  vivre  autour  de  lui.  Je  lui  suis  caution  qu'il  ne  recon- 
noîtra  pas  le  peuple  que  les  jacobins  avoient  rendu  furieux  à 
son  passage.  Mais  il  faut  exterminer  les  jacobins,  voilà  l'essen- 
tiel,  et  s'être  assuré  du  duc  d'Orléans  avant  de  quitter  Paris, 
sinon  ce  banqueroutier  frauduleux,  qui  a  voulu  cautionner  en 

(1)  On  voit  par  ce  passage  que  CazoUe  étoit  loin  d'encourager  l'émigration, 
et  de  souhaiter  rinvasion  étrangère. 


DOSSIER  CAZOTTE.  245 

Angleterre  le  duc  de  Biron  pour  600,000  livres,  occasionneroit  de 
nouveaux  désordres. 

J'ay  reçu  le  troisième  niois,  qui  me  fait  un  grand  plaisir. 

Scévole  nous  écrit  à  peine  un  mot  en  courant  tous  les  huit 

jours.  Seroit-il  aussi  privé  du  plaisir^  de  vous  voir  ? 

24  février  1792. 

Approuvé  :  Cazotte. 

Nous  emprunterons  encore  aux  documents  cités  par 
r  éditeur  Bas  tien  ce  qu'il  dit  de  la  tenue  de  Taccusé  pen- 
dant les  débats,  des  anxiétés  de  M"*  Gazette  et  de  la 
physionomie  de  l'auditoire  après  le  plaidoyer  du  défen- 
seur oflBcieux  ;  car  au  début  de  la  justice  révolutionnaire 
l'accusé  pouvoit  encore  avoir  un  défenseur  ;  puis  le  pro- 
noncé du  jugement,  et  le  discours  du  président  du  tri- 
unal  après  l'application  à  Cazotte  de  la  peine  de  mort. 

Pendant  cette  analyse,  qui  a  duré  plus  d'une  heure,  l'accusé 
a  eu  continuellement  les  yeux  fixés  sur  Taccusateur  public,  sans 
néanmoins  qu'aucune  altération  se  fit  remarquer  sur  sa  figure. 

Le  citoyen  Julienne,  défenseur  oflBkîieux,  a  fait  de  vains  efforts 
pour  pallier  les  charges  dont  son  client  étoit  accusé  ;  il  a  ému 
l'auditoire  par  l'exposé  rapide  de  la  vie  privée  du  sieur  Cazotte  ; 
il  a  retracé  le  tableau  intéressant  de  ce  qui  s'est  passé  dans 
l'après-midi  du  2  septembre  dernier,  lors  du  massacre  des  pri- 
sonniers de  l'abbaye,  etc.  Les  expéditionnaires  parvenus  à  la 
chambre  du  sieur  Cazotte,  qui  y  étoit  détenu,  lui  demandèrent 
ce  qu'il  avoit  fait,  qu'elles  étoient  les  causes  de  sa  détention  ;  il 
les  renvoya  consulter  le  registre  d'écrou;  le  délit  leur  ayant 
paru  grave,  plusieurs  opinèrent  pour  qu'il  fût  mis  à  mort  ;  mais 
le  spectacle  de  ce  vieillard,  entouré  de  sa  fille  qui  ne  l'a  pas 
quitté  un  seul  instant  dans  sa  prison,  les  cheveux  blancs  du  père, 
les  pleurs  de  la  fille  les  frappèrent  ;  ils  convinrent  de  le  mettre 
en  liberté,  et  de  suite  l'emportèrent  à  quatre  sur  leurs  épaules  . 
sa  fille  suivoit;  les  citoyens,  témoins  de  cette  scène  touchante, 
en  furent  émus  jusqu'aux  larmes,  etc.  La  plaidoirie  du  citoyen 


246  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Julienne  dura  une  demi  heure,  et  fit  verser  des  larmes  à  la  mul- 
titude immense  qui  remplissoit  l'auditoire. 

Le  sieur  Cazotte,  les  yeux  fixés  sur  son  défenseur,  paroissoit 
écouter,  avec  le  plus  grand  sang-froid,  l'éloquence  et  les  moyens 
que  ce  jeune  citoyen  employoit  pour  sa  défense. 
.  Sa  fille,  pendant  la  plaidoirie,  a  paru  reprendre  courage,  on 
voyoit  briller  sur  son  visage  une  lueur  d'espérance. 

M.  le  président,  après  vingt-sept  heures  d'audience,  a  ensuite 
posé  les  questions  ;  les  jurés,  après  en  avoir  délibéré  dans  leur 
chambre,  sont  rentrés  à  l'audience.  D'après  leur  déclaration,  le 
président  a  prononcé  le  jugement  en  ces  termes  : 

Le  tribunal,  d'après  la  déclaration  du  jury  de  jugement,  por- 
tant :  1^  qu'il  est  constant  qu'il  y  a  eu  un  ou  différents  complots, 
dont  le  dernier  a  éclaté  notamment  dans  la  journée  du  dix  août 
1792,  lesquels  complots  tendoieut  à  troubler  l'Etat  par  une 
guerre  civile,  à  armer  les  citoyens  les  uns  contre  les  autres,  à 
dissoudre  par  violence  le  corps  législatif  et  a  renvoyer  les  auto- 
rités constituées  ;  2^  que  Jacques  Cazotte  est  convaincu  d'y  avoir 
participé  ;  3^  que  sciemment  et  à  dessein  de  nuire,  ledit  Cazotte 
s'en  est  rendu  coupable. 

Faisant  droit  sur  le  réquisitoire  du  commissaire  national,  con- 
damne Jacques  Cazotte  à  la  peine  de  mort,  conformément  à  l'ar- 
ticle II  de  la  deuxième  section  du  titre  premier  du  Code  pénal, 
dont  il  a  été  fait  lecture,  lequel  est  ainsi  conçu  :  t  Toutes  con- 
spirations et  complots  tendant  à  troubler  l'Etat  par  une  guerre 
civile,  en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les  autres  ou  contre 
l'exercice  de  l'autorité  légitime,  seront  punis  de  mort.  »  Et  con- 
formément à  l'article  IV  de  la  troisième  section,  du  même  titre 
du  Code  pénal,  dont  il  a  été  également  fait  lecture,  lequel  est 
ainsi  conçu  :  «  Toutes  conspirations  ou  attentats  pour  empêcher 
la  réunion  ou  pour  opérer  la  dissolution  du  corps  législatif,  ou 
pour  empêcher  par  force  ou  par  violence  la  liberté  de  ses  déli- 
bérations, tous  attentats  contre  la  liberté  individuelle  d'un  de  ses 
membres  seront  punis  de  mort.  »  Déclare  les  biens  dudit  Cazotte 
confisqués  au  profit  de  la  nation,  conformément  à  la  loi  du  30 
août  dernier  :  Ordonne  qu'à  la  diligence  du  commissaire  national, 


DOSSIER    CAZOTTE.  247 

le  présent  jugement  sera  exécuté,  imprimé,  publié  et  aflSché  dans 
l'étendue  de  la  commune. 

Fait  à  Paris,  le  mardi  25  septembre  1792,  Tan  P'  de  la  Répu- 
blique française,  à  Taudience  publique  du  tribunal,  où  étoient 
présents  MM.  Lavau,  président  ;  Dubail,  Jaillant  et  Naulin,  juges 
de  tribunal,  qui  ont  signé  la  minute  du  présent  jugement. 

VII.  —  Discours  du  président  du  tribunal  après  le  jugement 

de  condamnation. 

Après  le  prononcé  du  susdit  jugement,  M.  Lavan, 
président,  a  adressé  au  condamné  ce  discours  plein  de 
cette  sensibilité  révolutionnaire  qui  fait  penser  aux 
pleurs  que  le  crocodile  verse  sur  la  proie  qu'il  va 
dévorer  : 

Faible  jouet  de  la  vieillesse  !  Victime  infortunée  des  préjugés 
d'une  vie  passée  dans  l'esclavage  !  Toi  dont  le  cœur  ne  fut  pas 
assez  grand  pour  sentir  le  prix  d'une  liberté  sainte,  mais  qui  a 
prouvé,  par  ta  sécurité  dans  les  débats,  que  tu  savois  sacrifier 
jusqu'à  ton  existence  pour  le  soutien  de  ton  opinion,  écoute  les 
dernières  paroles  de  tes  juges  !  Puissent-elles  verser  dans  ton 
ôme  le  baume  précieux  des  consolations  !  Puissent-elles,  en  te 
déterminant  à  plaindre  le  sort  de  ceux  qui  viennent  de  te  con- 
damner, l'inspirer  cette  stoïcité  qui  doit  présider  à  tes  derniers 
instants,  et  te  pénétrer  du  respect  que  la  loi  nous  impose  à  nous- 
mêmes!...  Tes  pairs  t'ont  entendu,  tes  pairs  t'ont  condamné; 
mais  au  moins  leur  jugement  fut  pur  comme  leur  conscience  ; 
au  moins  aucun  intérêt  personnel  ne  vint  troubler  leur  décision 
par  le  souvenir  déchirant  du  remords  ;  va,  reprends  ton  courage; 
rassemble  tes  forces  ;  envisage  sans  crainte  le  trépas  ;  songe  qu'il 
n'a  pas  droit  de  t'étonner  ;  ce  n'est  pas  un  instant  qui  doit  effrayer 
un  homme  tel  que  toi.  Mais,  avant  de  te  séparer  de  la  vie,  avant 
de  payer  à  la  Loi  le  tribut  de  tes  conspirations,  regarde  l'attitude 
imposante  de  la  France,  dans  le  sein  de  laquelle  tu  ne  craignois 
pas  d'appeler  à  grands  cris  l'ennemi...  que  dis-je?...  l'esclave 


\ 


248  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

salarié.  Vois  ton  aiicienne  patrie  opposer  aux  attaques  de  ces  vils 
détracteurs  autant  de  courage  que  lu  lui  a  supposé  de  lâcheté. 
Si  la  Loi  eût  pu  prévoir  qu'elle  auroit  à  prononcer  contre  un 
coupable  tel  que  toi,  par  considération  pour  tes  vieux  ans,  elle 
ne  t'eût  pas  imposé  d'autre  peine,  mais  rassure-toi  :  si  elle  est 
sévère  quand  elle  poursuit,  quand  elle  a  prononcé,  le  glaive 
tombe  bientôt  de  ses  mains.  Elle  gémit  sur  la  perte  même  de 
ceux  qui  vouloient  la  déchirer.  Ce  qu'elle  fait  pour  les  coupables 
en  général,  elle  le  fait  particulièrement  pour  toi.  Regarde -la 
verser  des  larmes  sur  ces  cheveux  blancs  qu'elle  a  cru  devoir 
respecter  jusqu'au  moment  de  ta  condamnation  ;  que  ce  spectacle 
porte  en  toi  le  repentir,  qu'il  t'engage,  vieillard  malheureux,  à 
profiter  du  moment  qui  te  sépare  encore  de  la  mort  pour  effacer 
jusqu'aux  moindres  traces  de  tes  complots  par  un  regret  juste- 
ment senti  !  Encore  un  mot  :  tu  fus  homme,  chrétien,  philosophe, 
initié  ;  sache  mourir  en  homme,  sache  mourir  en  chrétien,  c'est 
tout  ce  que  ton  pays  peut  encore  attendre  de  toi. 

Ce  discours,  qui  frappa  de  stupeur  une  partie  de  Tau- 
ditoire,  ne  fit  aucune  impression  sur  Jacques  Cazottc. 
A  ces  mots  :  Va,  reprends  courage,  rassemble  tes  forces, 
envisage,  sans  crainte,  le  trépas;  songe  qu'il  n*apas  droit 
de  t*étonner,  ce  n*est  pas  un  instant  qui  doit  effrayer  un 
homme  tel  que  toi,  il  leva  la  main  et  secoua  la  tête  en 
levant  les  yeux  au  ciel  avec  un  visage  serein  et  décidé . 

Conduit  dans  le  cabinet  criminel,  il  a  dit  à  ceux  qui 
Tentouroient  :  qu'il  ne  regrettoit  que  sa  fille  ;  qu'il  savoit 
qu'il  méritoit  la  mort,  que  la  Loi  étoit  sévère,  mais  qu'il 
la  trouvoit  juste.  L'exécuteur  s' étant  présenté  pour  lui 
couper  les  cheveux,  il  lui  recommanda  de  les  lui  couper 
le  plus  près  de  la  tête  qu'il  seroit  possible,  et  chargea 
son  directeur  de  les  remettre,  comme  un  gage  de  sa 
tendresse,  à  sa  fille  qui,  en  ce  moment,-  étoil  consignée, 
jusqu'après  l'exécution,  dans  une  des  chambres  de  la 
Conciergerie.  Il  étoit  si  persuadé  d'avance  de  ce  qui  lui 


DOSSIER   CAZOTTE.  249 

devoit  arriver,  qu'il  dit  à  cette  occasion  au  citoyen  Ju- 
lienne, à  l'ouverture  de  l'audience  :  Je  m'attends  à  la 
mort  et  me  suis  confessé  il  y  a  trois  jours. 

Avant  que  de  marcher  au  supplice,  Gazette  passa  une 
heure  avec  un  ecclésiastique.  Ayant  demandé  une 
plume  et  de  l'encre,  il  écrivit  ces  mots  :  «  Ma  femme, 
mes  enfants,  ne  me  pleurez  pas,  ne  m'oubliez  pas  ;  mais 
souvenez-vous  de  ne  jamais  offenser  Dieu.  » 

Parvenu  à  l'échafaud,  Gazette,  avant  de  livrer  sa  tête 
à  l'exécuteur,  se  tourna  vers  la  multitude  et,  d'un  ton 
de  voix  élevé,  il  s'écria  :  «  Je  meurs  comme  j'ai  vécu, 
fidèle  à  Dieu  et  à  mon  Roi.  » 

L'exécution  dudit  jugement  a  eu  lieu  sur  la  place  du 
Carroussel,  vers  les  sept  heures  du  soir.  Le  condamné  a 
montré,  le  long  de  la  route  et  jusque  sur  l'échafaud,  une 
présence  d'esprit  et  un  sang-froid  admirables. 


Nous  n'avons  peut-être  pas  assez  fait  remarquer  qu'entre  le 
long  et  fastidieux  interrogatoire  qu'on  a  lu  et  le  jugement  qui  con- 
damnoit  Gazette,  étoient  précisément  intervenues  les  scènes  déchi- 
rantes des  journées  de  Septembre,  auxquelles  l'héroïque  piété 
filiale  d'Elisabeth  Gazette  l'avoit  arraché  :  ainsi  sembloit  avoir  été 
annulées  les  gravités  de  l'accusation  :  mais  le  tribunal  du  17  août 
ne  Tentendoit  pas  ainsi,  et  c'est  ce  qui  a  fait  dire  à  Legouvé  : 

«  Des  bourr^îaux  Tont  absous,  des  juges  l'ont  frappé.  » 

Quant  à  EUzabeth,  dont  l'interrogatoire  datoit  également  du  30 
août,  comme  son  père,  malgré  le  verdict  des  massacreurs  de 
septembre  elle  avoit  été  arrêtée  de  nouveau,  et  cette  fois-ci  en- 
fermée à  la  Conciergerie.  Nous  avons  vu  qu'elle  eût  la  douleur 
d'assister  à  la  condamnation  de  son  père.  Réintégrée  à  la  Concier- 
gerie, elle  n'y  resta  pas  longtemps  ;  dès  le  lendemain  de  l'exécu- 
tion, le  jury  d'accusation  déclaroit  que  «  vu  l'interrogaloire 
«  (TElisabeth  Cazotle,  âgée  de  vingt  ans,  fille  de  Jacques  Gazette, 
«  ancien  commissaire  de  la  marine,  demeurant  à  Pierry,  près 
«  Epernay  en  Champagne^  et  autres  pièces  du  procès,  attendu 
«  qu'il  ne  résulte  aucune  preuve  que  ladite  demoiselle  Elisabeth 
«  Cazotte  ait  entretenu  aucune  correspondance  avec  aucun  des 
«  émigrés,  ni  coopéré  à  aucun  projet  de  contre-révolution  avec 


250  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

t  les  ennemis  de  la  Liberté,  déclare  qu'il  n'y  a  pas  lieu  à  dresser 
«  aucun  aéte  d^accusation  contre  ladite  demoiselle  Elizabeth 
t  Cazotte,  en  conséquence  ordonne...  qu'elle  sera  à  l'instant 
«  mise  en  liberté,  et  que  son  écrou  sera  rayé  et  biffé  de  tous  les 
«  registres  où  il  pourroit  estre  enregistré.  »  Ce  jugement,  datée 
du  deux  octobe  1792,  l'an  I"  de  la  République,  est  signé  des 
citoyens  Dobser,  Fouquier  Tinville,  Le  Bois  et  Grevel,  directeurs 
du  jury. 

Ce  n'est  qu*en  devenant  libre,  toutefois,  qu'elle  apprit  la  mort 
de  son  père.  Dès  l'année  1791,  le  chevalier  Robinet  de  Plas, 
ancien  officier  au  régiment  du  Poitou,  originaire  de  Quercy  avoit 
recherché  Mademoiselle  Cazotte  en  mariage.  L'émigration  les 
avoit  séparés.  Rentré  en  France  en  1800,  Monsieur  de  Plas  revit 
Elizabeth  et  obtint  sa  main,  mais  elle  mourut  l'année  suivante  en 
donnant  le  jour  à  un  enfant  qui  ne  vécut  que  quelques  heures. 

Quant  au  fils  Cazotte,  rentré  lui-môme  en  France  avec  les 
Bourbons,  nous  l'avons  connu  bibliothécaire  de  Versailles,  et  son 
fils,  Charles  Cazotte,  consul  de  France  en  Californie,  est. mort  le 
3  mars  1869,  à  San  Francisco.  (Voir  l'article  nécrologique  que 
lui  consacre  le  Journal  offlceel  de  l'Empire  français  du  9  avril 
suivant) . 


XVL  —  LA  CHARTREUSE  DE  MONT-DIEU. 

(ardennes) 

(Communiqué  par  M.  Ch.  P.) 


Ce  monastère  est  un  des  plus  considérables  et  des 
plus  célèbres  du  diocèse  :  la  magnificence  des  bâtiments 
et  la  sainteté  des  mœurs  y  éclatent  également.  Plusieurs 
de  nos  prélats  ont  contribué  par  leurs  bienfaits  à  aug- 
menter le  temporel  de  ces  pieux  solitaires  et  s'y  reti- 
rèrent pour  s'édifier  par  l'exemple  de  ces  saints  reli- 
gieux . 

Eudes  ou  Odon,  abbé  de  Saint-Remi,  en  est  le  fonda- 
teur vers  1130  ou  1 134.  On  voit  au  tombeau  de  cet  abbé, 
sous  Taile  gauche  du  chœur,  une  figure  de  chartreux 


LA  CHARTREUSE  DE  MONT- DIEU.  251 

qui  tient  un  plomb  dont  les  maçons  se  servent,  afin 
d'apprendre,  par  ce  monument,  qu'Odon  avoit  fondé  le 
Mont-Dieu. 

L'histoire  rapportée  par  Mario t,  page  310,  est  tirée 
des  manuscrits  du  Mont-Dieu  et  de  Saint-Remy,  époque 
du  voyage  d'Odon  à  Rome  ;  il  a  dû  être  avant  la  mort 
de  Hugues  de  Grenoble,  que  Ton  met  en  1132.  Il  est 
appelé  felicis  memoriœ  dans  la  charte  de  fondation,  qui 
est  de  1137.  Odon  s'engagea  dans  les  montagnes  qui  sé- 
parent le  Piémont  d'avec  la  Savoie  et  le  Dauphiné  :  il 
descendit  à  la  Chartreuse  et  y  conçut  le  dessein  de  bâtir 
en  Champagne  un  monastère  de  cet  ordre.  Gui,  prieur 
des  Chartreux,  lui  envoya  primos  sacrx  hujus  institu- 
tionis  magisPros,  charte  de  fondation. 

Il  y  en  a  qui  remettent  mal  à  propos  le  voyage  de 
Tabbé  Odon  en  1137,  lorsque  Innocent  II  assembla  tous 
les  évéques  au  concile  de  Pise,  contre  l'antipape  Anaclet. 
Il  est  vrai  qu'Odon  alla  à  ce  concile,  comme  on  l'apprend 
d'une  charte  d'Alexandre,  évêque  de  Liège,  donnée  en 
faveur  de  Saint-Remy  pour  la  réforme  de  l'église  de 
Marchienne,  où  on  Ut  :  Tibi  venerabilis  pater  abbas  Odo 
proficiscenti  ad  vocationem  generalis  concilii  a  dno.  Papa 
Irmocentio  vocato,  devotione  dilectionis  beati  Remigii  spon- 
tanea  volontate  dedi,  etc. 

Odon  avoit  fait  un  voyage  avant  ce  deuxième.  La 
charte  de  fondation  du  Mont-Dieu  le  démontre,  Hugues, 
évêque  de  Grenoble,  étant  mort  dès  l'an  1132. 

Les  mémoires  du  Mont-Dieu  portent  que  la  première 
pierre  fut  posée  le  23  de  mai,  en  1130,  deux  ans  avant 
la  mort  de  l'évêque  de  Grenoble,  quatre  ans  avant  le 
concile  de  Pise,  et  sept  ans  avant  la  charte  d'Odon. 
Marlot  rapporte,  à  la  page  319,  six  vers  qui  sont  embar- 
rassants ;  il  est  difficile  de  les  accorder  avec  l'époque  du 


252  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

manuscrit  du  Mont-Dieu  ;  Tinscription  en  fixe  la  fonda 
tion  en  1136. 

Montis  prima  Dei  C  L  à  M  fundamcnta  révélât 
Bis  septem  demas,  ...  si  tandem  indè  prius. 

Cette  inscription  peut  n'être  que  du  temps  de  la 
deuxième  église  des  Chartreux.  La  charte  d'Odon  est  de 
1137,  ce  qui  donne  un  grand  poids  à  Tinscription.  On  a 
pu  avoir  jeté  les  fondements  des  premiers  bâtiments  en 
1130,  et  n'avoir  achevé  Téglise  qu'en  1136.  Les  deux 
derniers  vers,  où  il  est  parlé  de  saint  Bernard,  font  voir 
que  rinscription  n'est  point  si  ancienne  que  Ta  cru 
Marlot  et  qu'elle  n'est  faite  que  depuis  la  mort  de  ce 
saint. 

La  charte  d'Odon  apprend  des  particularités  curieuses 
sur  le  commencement  de  cette  Chartreuse. 

Odon,  à  son  retour,  proposa  à  ses  religieux  le  dessein 
qu'il  avoit  de  bâtir  une  Chartreuse  sur  un  fond  apparte- 
nant à  l'abbaye  de  Saint-Remy.  Il  choisit,  de  leur  con- 
sentement, un  lieu  nommé  Bozon,  propre  à  la  solitude 
et  écarté  du  commerce  du  monde.  Gui,  prieur  de  la 
Chartreuse  de  Grenoble,  et  l'évêque  Hugues,  agréèrent 
cet  établissement.  Gui  y  envoya  de  ses  religieux  pour  y 
introduire  la  régularité  de  Tordre.  Rainaud,  deuxième 
archevêque  de  Reims,  contribua  avec  Odon  à  appeler  ces 
religieux  dans  son  diocèse  ;  il  les  demanda  à  Gui  et  il 
entra  dans  tout  le  détail  de  ce  nouvel  institut.  Cependant 
il  est  étonnant  que  dans  la  charte  de  1137,  il  n'ait  point 
signé.  Elle  est  en  original  au  cartulaire  de  Saint-Remy. 
Le  mont  Boson  fut  appelé  depuis  le  Mont-Dieu.  Gui, 
prieur  de  Grenoble,  le  demanda  à  Odon. 

L'église  était  bâtie  en  1137,  ce  qui  revient  assez  à 
l'inscription  qui  en  met  la  fondation  en  1136.  Les  pre- 
miers bienfaiteurs  du  Mont-Dieu  furent  l'abbé  de  Mou- 


LA   CHARTREUSE  DE  MONT-DIEU  253 

zon  (Richard),  Ursion,  abbé  de  Saint-Denys,  qui  ont 
signé  à  la  charte  d'Odon  ;  Guillaume  de  Stonne,  Nicolas 
de  Bourg  et  Guillaume  d'Aultri  sont  mis  aussi  au  rang 
des  premiers  bienfaiteurs.  Rainaud  II,  Samson  et  Guil- 
laume de  Champagne,  archevêque  de  Reims,  ont  fait  du 
bien  à  cette  maison,  de  même  que  les  comtes  de  Rethel, 
Manassés  et  Baudoin,  etc.  (Marlot,  p.  516.) 

Hugues  succéda  à  Odon  en  1152.  Bulle  du  pape 
Eugène  qui  l'exhorte  à  continuer  ses  charités  envers 
ces  pères,  à  l'exemple  de  son  prédécesseur.  Marlot  dit 
que  Samson  dédia  TégUse  en  1 144,  assisté  de  Joscelin  de 
Soissons,  et  de  Milon  de  Térouenne.  Dans  son  Histoire 
françoise,  il  dit  que  la  bulle  d'Eugène  à  Hugues  est  de 
1154.  Cette  date,  cependant,  ne  paroit  point  à  la  page 
315  de  Y  Histoire  latine,  tome  ii.  Il  ajoute  que  l'année 
suivante,  1155,  l'église  fut  achevée  et  dédiée  par  Sam- 
son ;  il  faut  s'en  tenir  à  l'inscription  trouvée  dans  l'église 
dont  il  parle  :  il  s'ensuit  qu'Odon  n'avoit  fait  que  le 
commencer. 

Les  chartreux  célèbrent  la  fête  de  saint  Gibrien  avec 
solennité,  quoiqu'elle  ne  se  fasse  dans  aucun  autre  mo- 
nastère de  l'ordre.  Un  auteur  contemporain  a  fait  un 
recueil  de  miraculis  sancti  Gibriani,  Ils  ont  fait  bâtir, 
vers  1660,  une  chapelle  en  l'honneur  de  saint  Remy,  en 
témoignage  de  leur  reconnoissance  (1). 

La  première  église  étoit  peu  considérable,  peut-être 
même  n'étoit-elle  pas  achevée  :  Nicolas  des  Arzilières  la 
rendit  plus  spacieuse.  Jean  de  Clinchamp,  abbé  de  Saint- 
Remy,  envoie  au  Mont-Dieu  les  aumônes  des  pèlerins 
qui  venoient  de  toutes  les  provinces  de  France  visiter  le 


(1)  La  Chartreuse  de  Mont-Dieu  étoit  la  huitième  de  l'ordre  quant  au  rang, 
et  la  première  établie  dans  le  royaume.  (Note  anonyme.) 


254  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

tombeau  de  saint  Gybrien,  et  s'acquiert,  par  ses  libéra- 
lités, le  titre  de  fondateur  que  ses  prédécesseurs  avoient 
mérité.  L'archevêque  Pierre  Barbet  en  fit  la  dédicace  en 
1290,  le  5  de  février.  C'est  l'église  qui  subsiste  encore 
aujourd'hui  (1),  En  1563,  les  calvinistes  des  environs  de 
Sedan  brûlèrent  la  plus  grande  partie  des  reliques  qu'on 
y  conservoit.  On  y  garde  encore  une  chasuble  et  une 
aube  dont  saint  Bernard  se  servoit  en  disant  la  messe 
avec  ses  deux  ceintures.  La  cellule  où  ce  saint  logeoit  a 
été  détruite  lorsqu'on  a  bâti  le  nouveau  cloître. 

Quoique  cette  Chartreuse  ait  été  maltraitée  par  les 
Anglois,  les  Espagnols  et  les  calvinistes,  qui  obligeoient 
les  rehgieux  à  se  réfugier  à  Mouzon  et  en  d'autres  villes, 
elle  ne  cessa  de  jouir  d'une  grande  célébrité.  Le  Mont- 
Dieu  a  été  la  retraite  de  Jorand,  abbé  de  Saint-Nicaise  ; 
de  Pierre  de  Celle,  abbé  de  Saint-Remy  ;  de  Bernard, 
évêque  de  Preneste,  et  d'autres  hommes  illustres.  Saint 
Bernard  y  a  occupé  une  cellule  que  Ton  montroit  encore 
jusqu'à  la  Révolution.  On  y  conservoit  sa  chasuble  et  sa 
ceinture  et  la  lettre  de  Vita  solitaria  en  manuscrit,  que 
l'on  croit  être  de  Guillaume,  abbé  de  Saint-Thierry.  — 
Saint  Bernard  y  avoit  une  chapelle  particulière  qui  fut 
rasée  en  1563  par  les  calvidistes  de  Sedan,  (Not.  anon.) 


Nous  joindrons  à  l'article  qui  précède  une  notice  qui 
nous  a  été  fournie  par  un  de  nos  correspondants  et  qui 


(2)  L'église,  construite  dans  le  genre  de  la  Sainte-Chapelle  de  Paris,  fut  ter- 
minée en  1290  par  Pierre  Barbe,  ou  Barbet,  archevêque  de  Reims,  et  sous 
l'invocation  de  la  Vierge  et  de  tous  les  saints.  —  Les  comtes  de  Champagne 
donnèrent  à  ces  religieux  100  livi*es  de  rente,  somme  considérable  pour  le 
temps,  et  que  le  Roy  continua  à  servir.  Ils  étoient  au  nombre  de  vingt-quatre 
religieux,  sans  compter  les  frères,  et  jouissoient  de  plus  de  30,000  livres  de 
rente.  {Note  anonyme. J 


LA   CHARTREUSE   DK   MONT-DIEU.  255 

ajoute  quelques  particularités  nouvelles  à  celles  qu'on 
vient  de  lire  : 

MONT-DIEU   (le) 

Village  du  canton  de  Raucourt. 

Il  y  avoit  dans  ce  village  une  Chartreuse  fondée  par  Odon,  abbé 
de  Saint-Remy,  en  1140.  Elle  étoit  située  sur  la  rivière  de  Bar, 
entre  Retbel  et  Mouzon.  L'endroit  où  elle  étoit  placée  s'appeloit, 
avant  l'arrivée  des  Chartreux,  Mourozin  ou  Mont-Bazan,  du  nom 
de  Bazan,  duc  des  Sycambres,  premier  propriétaire  de  cette  terre, 
nom  d'une  idole,  dit-on,  que  lespayens  y  adoroient  dans  les  pre- 
miers temps.  Cette  Chartreuse  a  été  élevée  par  les  soins  de  Tar- 
chevêqueRegnaud,de  Richard,  abbé  de  Mouzon,  d'Ulric,abbédc 
Saint-Denis  de  Reims,  de  Hugues,  seigneur  des  Etours,  de 
Nicolas,  seigneur  de  Bourg,  et  de  Guido,  seigneur  d'Artaise. 
Les  papes  Innocent  II  et  Eugène  III  confirmèrent  cette  fondation 
par  des  bulles  de  1136  et  1145. 

Le  premier  prieur  de  cette  Chartreuse  fut  Godefroy,  disciple 
de  Saint-Bruno,  homme  recommandable  par  sa  doctrine  et  par  sa 
piété.  Il  voulut,  à  son  arrivée,  qu'elle  fût  appelée  Mont-Dieu, 
par  opposition  au  nom  de  Mourozin,  qu'elle  portoit  auparavant. 
(Beaugier,  22,  p.  62) 

Les  revenus  du  Mont-Dieu  valoient  chaque  année  30,000  liv. 
Les  comtes  de  Champagne  avoient  donné  aux  religieux  de  cette 
maison  100  liv.  de  rente  que  le  Roy  de  France,  au  xviii*  siècle, 
leur  faisoit  encore  payer  régulièrement. 

Pendant  les  guerres  de  la  Ligue,  les  Chartreux  du  Mont-Dieu 
eurent  envers  les  ligueurs  des  complaisances  que  la  religion  elle- 
même  eut  dû  désavouer.  Ils  leur  fournirent  des  vivres,  et  firent 
de  leur  monastère  un  dépôt  d'armes  et  de  munitions  de  guerre. 
Mais  à  l'arrivée  de  Henry  IV  (1589)  dans  cette  contrée,  les 
moines  abandonnèrent  leur  maison  et  se  retirèrent  à  Reims,  où 
l'autorité  du  Roy  n'étoit  pas  reconnue.  La  Noue  donna  connois- 
sance  de  cette  émigration  à  Henry, qui,  pour  indemniser  ce  digne 
serviteur  des  sacrifices  auxquels  il  s'étoit  imposé  à  Senlis,  lui 


ioG  LE  CABINET    HISTORIQUE. 

permit  de  s'approprier  el  Mout-Dieu  et  d'en  tirer  ensuite  tel 
parti  qu'il  jugeroit  à  propos.  Des  troupes  marchèrent  donc  de 
Sedan ,  s'emparèrent  de  cette  maison  et  y  laissèrent  un  détache- 
ment ;  mais  peu  de  temps  après,  La  Noue  réintégra  les  anciens 
possesseurs  dans  leurs  biens,  moyennant  une  faible  somme  d'ar- 
gent qu'ils  lui  donnèrent.  (Archives  de  Sedan.) 

Il  ne  reste  plus  de  ce  monastère  qu'un  petit  corps  de  bâtiment, 
servant  autrefois  à  la  réception  des  hôtes. 

Le  Mont-Dieu  a  pour  écarts  :  Bairon,  Ambuy,  Gourt-Gilot, 
Courte-Soupe,  Courtiseau,  la  Gorrerie,  la  Forge,  les  Fourciôres, 
laGrange-au-Mont,la  Maison-à-Bar,  le  Mont-Dieu,  le  Mouiineau, 
Nocière,  le  Petit-Moulhi,  le  Loire,  la  Tuilerie,  les  Forges. 

La  Ghartreuse  du  Mont-Dieu  étoit  environnée  de  fossés  fort 
profonds,  revêtus  de  pierres  de  taille  avec  un  pont-levis.  On  y 
trouvoit  en  entrant  :  deux  corps-de-logis,  l'un  pour  l'archevêque 
de  Reims,  l'autre  pour  M.  le  duc  de  Mazarin,  pour  lui  et  pour  sa 
famille;  à  droite  et  à  gauche  se  trouvoient  deux  pièces  d'eau 
remplies  de  poissons.  Il  y  avoit  deux  cloîtres,  l'un,  le  plus  petit, 
vitré,  et  l'autre,  plus  grand,  d'une  longueur  de  400  pas,  tous  les 
deux  voûtés  de  pierres  de  taille.  Le  grand  cloître,  qui  formoit  un 
carré  régulier,  dont  chaque  côté  étoit  composé  de  tente-dèux  arca- 
des et  contenoit  les  habitations  de  cinq  religieux,  ressembloit  à  un 
fort  beau  château  bùti  à  la  moderne  et  entouré  de  jardins  magni- 
fique. La  vue,  en  se  promenant  sur  toutes  les  beautés  du  cloître, 
étoit  bornée  par  une  perspective  charmante  que  formoient  les 
eaux  d'une  fontaine  jailhssante  et  les  grands  arbres  qui  étoienl 
au  fond  du  cloître.  Il  y  avoit  dans  l'appartement  de  chaque  reli- 
gieux mi  tuyau  de  fontaine.  La  salle  des  archives  étoit  voûtée 
dessous  et  dessus  et  fermée  par  des  portes  en  fer. 

L'église,  quoique  petite,  étoit  propre  et  bien  bâtie  ;  elle  res- 
sembloit assez  à  la  Sainte-Ghapelle  du  Palais  à  Paris.  Le  grand 
autel,  les  deux  autels  de  la  nef  et  le  pavé  de  Téglise  étoient  de 
marbre.  Les  chaires  des  religieux  étoient  d'une  pierre  fort  belle, 
et  celles  des  frères,  d'mie  belle  menuiserie  Gette  église,  ornée 
de  peintures,  a  été  achevée  en  1290,  par  Pierre  Barbe  ou  Barbez, 
archevêque  de  Reims. 


< 


SIÈGE  DE  MOUZON  EN   1521.  257 

Parmi  les  reliques  conservées  dans  celte  maison,  on  y  remar- 
quoit  :  du  bois  de  la  vraie  Croix,  du  suaire  et  de  la  couronne 
d'épines  de  Jésus-Christ,  du  linge  avec  lequel  il  essuya  les  pieds 
de  ses  disciples,  de  l'éponge  avec  laquelle  on  le  fit  boire  sur  la 
Croix,  de  la  lance  qui  lui  perça  le  côté,  de  ses  habits  et  de  ceux 
de  la  Sainte  Vierge,  et  une  partie  de  la  table  où  l'on  fit  la  Cène. 

Saint  Bernard  visitoit  souvent  cette  maison  ;  on  y  conservoit 
religieusement  la  chambre  qu'il  habitoit. 

11  y  avoit  dans  la  cuisine  de  ce  monastère  un  réservoir  rempli 
de  poissons  qu'on  apercevoit  en  levant  une  trappe. 

Les  fermiers  de  la  maison  habitoient  près  du  pont-levis . 

Le  revenu  de  ce  monastère  consistoit  plus  dans  l'industrie  des 
religieux  que  dans  tous  autres  biens.  Ils  avoient  vingt-deux 
étangs.  Ils  étoient  au  nombre  de  vingt-quatre  religieux,  sans  y 
comprendre  les  frères.  (Beaugier.) 

Pendant  la  Terreur,  le  Mont-Dieu  servit  de  prison  politique. 
Il  est  remplacé  aujourd'hui  par  une  maison  de  campagne. 

On  rapporte  que  Louvois,  passant  au  Mont-Dieu,  fut  frappé  de 
la  beauté  de  cette  maison  et  dit  que  s'il  en*avoit  eu  plus  tôt  con^ 
noissance,  il  auroit  fait  bâtir  la  place  Vendôme  sur  ce  modèle. 


XVII.  —  DOCUMENTS 


7, 


POUR   SERVIR   A  L  HISTOIRE   DU   SIEGE   DE   MOUZON 

EN    1521. 


Le  traité  de  Noyon,  qui  par  les  alliances  en  projet  devoit  ci- 
menter une  longue  paix  entre  Charles  et  François,  ne  tint  pas 
contre  les  motifs  de  haine  et  de  rivaUtéque  les  événements  firent 
naître.  R.  laMarck,  seigneur  de  Sedan,  duc  de  Bouillon,  devoit 
être  cette  fois-ci  l'occasion  d'une  reprise  d'hostilités.  Mécontent 
de  l'empereur,  dont  le  conseil  avoit  pris  parti  contre  lui  dans  un 
procès  important,  la  Marck,  vassal  de  l'empire,  étoit  revenu  au 
parti  de  François  P""  !  Fort  de  l'appui  qu'il  en  espéroit  il  défia 

21«  année.  Octobre  à  Décembre  1875.  —  Docum,  18 


258  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

audacieusement  Charles  Quint,  et,  à  la  tête  de  quelques  recrues 
françoises  que  lui  avoit  amenées  son  fils  Fleurenges,  il  envahit  le 
Luxemhourg  et  assiégea  Erlon.  Henri  VIII  proposa  son  arbi- 
trage :  François,  qui  redoutoit  un  piège  et  qui  sans  doute  n'étoit 
fas  prêt,  désavoua  la  Marck.  Mais  déjà  le  comte  de  Nassau  et 
rancisque  Seckingen,  lieutenants  de  l'empereur,  s'étoient  rué 
sur  le  duché  de  Bouillon  et  la  seigneurie  de  Sedan.  Bien  qu'os- 
tensihlement  en  dehors  de  la  querelle,  François  I*""  dut  pourvoir 
a  la  sûreté  de  ses  frontières  :  la  guerre  entre  les  deux  souverains 
n'étoit  point  déclarée,  mais  elle  étoit  imminente.  Les  généraux 
françois  prirent  leurs  campements  :  Cbâlons,  Reims,  Rethel, 
Attigni,  Mouzon  et  Méziéres  furent  occupés. 

Ce  sont  ces  préliminaires  que  les  lettres  qui  suivent  ont  pour 
ohjet.  Nous  avons  recueiUi  un  grand  nombre  de  pièces  iotéres- 
sautes  pour  ce  point  de  notre  histoire.  Nous  donnons  ici  seule- 
ment celles  qui  intéressent  le  plus  la  ville  de  Mouzon,  dont  la 
reddition  faillit  devenir  fatale  à  son  gouverneur,  Louis  de  Han- 
gest.  François  P""  u'avoit  pas  cru  pouvoir  confier  a  plus  vaillant 
capitaine  le  soin  de  défendre  cette  ville  frontière  de  la  France,  et 
dont  la  conservation  importoit  si  singulièrement  au  pays. 

I.  —  Anthoine^  duc  de  Lorraine  (*),  à  M.  d'Orval,  gouverneur 

de  Champagne. 

Armement  de   Mouzon. 

Nancy,  30  mai  1521. 

Monsieur  d'Orval,  mon  bon  cousin,  j'ay  receu  vos  lettres  aussi 
celles  qu'il  a  pieu  au  Roy  de  m'escripre,  touchant  la  fourniture 
de  vivres  qu'il  dit  estre  nécessaire  pour  le  fourniment  de  la  gen- 
darmerie et  du  nombre  de  gens  de  pieds,  tant  François  que  Lans- 
quenets qu'il  envoyé  à  Mouzon.  Mon  cousin,  desja  il  y  a  long- 
temps que  j'ay  ordonné  à  mes  officiers  et  subgects  que  si  on 
envoyoit  quérir  aucuns  vivres,  ou  si  quelques  ungs  en  vouloient 
emmener,  qu'il  ne  leur  fust  donné  aucun  empeschement,  encores 
en  suyvant,  ce  que  le  Roy  m'en  escript  je  le  feray  de  rechief. 

(1)  Antoine  dit  le  Bon,  fils  aîné  de  René  11  et  de  PhiUppine  de  Gueldre,  sa 
seconde  femme,  né  le  4  juin  1489,  mort  le  14  juin  1544. 11  avoit  épousé,  le  15 
mai  1515,  Renée,  fille  de  Gilbert  de  Bourbon,  comte  de  Montpensier,  morte 
en  1539. 


SIÈGE   DE   MOUZON   EN    1521.  259 

Combien,  mon  cousin,  que  je  vous  asseure  que,  comme  j'en  ay 
le  rapport,  y  a  desja  doux  ou  troys  moys  qu'ils  fournissent  à  la 
frontière  de  par  là,  tant  du  costé  de  Bourgongne,  où  est  le  Roy, 
que  du  vôtre,  que  je  fais  doubte  que  pour  le  présent  il  n'y  a  pas 
grant  quantité  de  vivres,  et  comme  j'entends,  ils  sont  fort  ren- 
chéris par  de  ça.  Toutes  fois,  de  ce  qu'il  sera  ne  vous  sera  rien 
espargné,  en  ensuyvant  ce  que  desjà  en  ay  ordonné.  J'espère 
envoyer  devers  le  Roy  en  brief  et  lui  feray  pareillement  enten- 
dre ;  au  surplus,  je  vous  mercye  des  nouvelles  que  m'avez 
escriptes  et  fait  dire  par  le  gentilhomme  présent  porteur.  Au 
regard  des  myennes,  il  n'est  rien  survenu  depuis  celles  que  vous 
ay  escriptes  par  le  trompette.de  Monsieur  de  Bayart,  que  sera  la 
fin,  en  priant  Dieu,  Monsieur  d'Orval,  mon  bon  cousin,  que  je 
prie  de  vous  donner  la  chose  que  plus  désirés. 

De  Nancy,  le  pénultiesme  jour  de  may. 

A^otre  bon  cousin  et  amy, 

ANTHOINE. 

A  M.  d'Orval,  gouverneur  de  Champagne. 

(Fontan,,  voL  i7i'i7^,) 


II.  —  Le  "prince  de  Nassau  à  M,  de  Montmort^  gouverneur 

de  Mouzon, 

A  propos  de  certains  bourgeois  de  Mouzon  arrôtc^s  par  ses  soldats  en  temps 

de  trêve,  et  r(^clamt''s  par  M.  de  Montmort. 

Ivois,  l"juin  1521. 

Monsieur  le  gouverneur,  je  me  recommande  à  vous.  J'ai  receu 
vos  lettres  contenant  que  les  gens  de  guerre  estant  en  Dampvil- 
1ers  ayent  arresté  et  desteuu  deux  bourgeois  de  Mouzon  et  cer- 
taine quantité  de  bledz,  et  que  aux  lettres  que  votre  lieutenant  à 
votre  ordonnance  leur  a  escript  a  la  délivrance  desdits  bourgeois 
et  leurs  biens,  ils  ayent  répondu  que  pour  ce  que  ces  bourgeois 
menassent  les  bleds  à  mons.  Robert  et  fussent  coutumiers  de  le 
faire,  qu'ils  tenoient  le  tout  de  bonne  prinse.  Et  oultre  que  par 
votre  ordonnance  lesdits  bourgeois  eussent  acheplé  les  bleds 


260  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

qu'ils  avoient  cherché  pour  la  provision  de  la  ville  de  Mouzon, 
et  que  par  Tenquéte  qui  avoit  esté  faite  de  leur  conduite  et  cer- 
taine attestation  que  m'avez  envoyé,  ayez  trouvé  qu'ils  ne  sont 
coutumiers  de  mesner  bleds  ne  aultres  marchandises  hors  icelle 
ville  ;  et  à  ces  moyens,  attendu  aussi  que  entre  nos  princes  et 
souverains  seigneurs  n'est  guérie  aucune,  et  eussent  ce  que  ja  je 
vous  aye  escript  que  telles  prinses  ne  fussent  du  commandement 
de  l'empereur  ne  du  mien,  et  que  où  je  les  entenderoys  j'en 
ferois  faire  la  rayson,  me  requérez  de  la  part  du  Roy  vostre 
maistre  faire  délivrer  lesdits  bourgeois  et  leurs  comme  je  voul- 
drois  que  faisiez  pour  moi  en  cas  pareil. 

Sur  quoy,  monsieur  le  gouverneur,  je  vous  advertis  que  dési- 
rant inviolablement  observer  les  traités  et  alliances  d'entre  l'em- 
pereur et  le  Roy  votre  dit  maistre,  selon  l'ordonnance  que  j'en 
ay,  j'ay  incontinent  escript  au  capitaine  de  Dampvillers,  lui  or- 
donnant expressément  faire  délivrer  les  bourgeois  de  Mouzon  et 
autres  du  royaulme  de  France  et  leurs  biens  qui  trouveroit  y 
estre  arrestés,  le  tout  franchement  et  sans  despense  selon  votre 
désir.  Le  porteur  de  mes  lettres  a  rencontré  le  cappitaine  dudit 
Dampvillers  venant  vers  moy  :  luy  arrivé  je  lui  ai  commandé  de 
bouche  ce  que  je  luy  avois  escript,  à  quoy  je  sais  qu'il  satisfera. 
Et  s'il  y  eust  faulte  que  je  ne  croye,  je  le  répareray.  Et  sur  ce, 
monsieur  le  gouverneur,  prie  nostre  Seigneur  vous  avoir  en  sa 
garde. 

Escrip  à  Ivois  le  1^'  de  juin. 
CAnc.  8467.J  Le  tout  vostre,  P.  de  NASSAU. 

m.  —  D'Albret  au  Roy. 

Au  sujet  de  Penvoi  de  Monseigneur  d'Alençon  et  du  maréchal  de  Ghasfinon 
pour  opérer  contre  les  troupes  de  l'Empereur. 

Jehan  d'Albret,  sire  d'Orval,  alors  gouverneur  de  Champagne, 
étoit  proche  parent  de  Henri  d'Albret,  roi  de  Navarre  (ayeul  de 
Henri  FV').  H  avoit  épousé  Charlotte  de  Bourgogne,  comtesse  de 
Rethel. 

Mouzon,  4  juin  1521. 

Sire,  arsoir  receuz  les  lettres  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre  du 


LE-  SIÈGE  DE  MOUZON  EN   1521.  261 

premier  jour  de  ce  mois,  par  lesquelles  me  mandez  comme  vous 
eavoyez  Monseigneur  d'Alençon  par  deçà  ;  dont  je  suis  très  aize, 
car  à  une  si  grosse  assemblée  comme  cestecy  que  voulez  faire,  il 
est  bien  requis  qu'il  y  ait  quelque  gros  personnage  de  par  vous, 
et  plus  y  en  aura  de  gens  de  bien  et  mieux  s'en  pourra  porter 
Taffaire.  Je  y  ai  fait  jusques  icy  ce  que  j'ay  peu  pour  vostre  ser- 
vice, et  feray  icy  et  ailleurs  en  toutes  les  manières  qu'il  vous 
plaira  me  le  commander.  Et  m'est  assez,  mais  que  tout  se  face  à 
vostre  intention  et  selon  que  le  desirez.  Aussi  m'escripvez,  Sire, 
que  envoyez  le  marescbal  de  Ghastillon  par  de  ça,  qui  me  dira 
vostre  intention,  et  ce  que  entendez  faire  en  cette  dite  affaire.  Il 
m'a  escript  et  espère  qu'il  sera  bientost  icy;  veu  ses  lettres,  luy 
venu,  nous  conférerons  ensemble  de  la  charge  qu'il  a,  puis  vous 
en  feray  scavoir  mon  advis. 

Sire,  depuis  mes  dernières  lettres,  les  gens  du  Roy  catholique 
ont  fait  pendre,  le  jour  d'hier,  dix-huit  de  ceulx  qu'ilz  ont  prins 
dedans  la  place  de  Messoncourt,  et  se  dit-on  qu'ilz  feront  pen- 
dre le  demourant.  Au  regard  de  la  place  elle  est  desmolie,  mais 
de  leur  partement  de  là,  ne  du  chemin  qu'ilz  prendront,  il  n'en 
est  encores  nouvelles. 

Sire,  Monsieur  le  gouverneur  de  Mouzon  a  eu  quelque  adver- 
tissement  des  pays  d'abas  qu'il  envoyé  à  Monsieur  l'admirai 
pour  vous  monstrer. 

Sire,  je  prie  Dieu  qu'il  vous  doint  très-bonne  vie  et  longue. 

Escript  à  Mouzon,  ce  iv®  jour  de  juing. 

Sire,  depuis  ces  lettres  escriptes.  Monsieur  le  maistre  d'artil- 
lerie est  arrivé  icy  qui  a  faict  très-bonne  diligence. 

Vostre  très-humble  et  très-hobéissant  sujet  et  serviteur, 

D'ALEBRET. 

Au  dos  :  Au  Roy,  mon  souverain  Seigneur. 
CAnc,  3059,  (^  i.) 


262  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

IV.  —  De  Galiot  (de  Genouillac),  grand  maistre  de  Variillerie^ 

au  Roy. 

Au  sujet  de  la  défense  de  Mouzon.  (Invasion  de  Gbarles-Quint). 

6  juin  1521. 

Au  Roy,  mon  souverain  Seigneur, 

Sire,  il  vous  a  pieu  me  rescripre  que  je  feisse  bonne  dilligcnce 
à  rartiJlerie  que  je  meyne  pour  ce  voyage. 

Sire,  elle  est  à  Chaallons,  et  je  mVn  suis  venu  en  cestc  ville 
de  Mouzon  devers  Monsieur  le  gouverneur,  car  de  la  faire  venir 
icy,  elle  n'eust  servy  de  riens,  veu  le  chemin  que  les  autres 
tiennent,  et  me  semble  qu'il  vault  mieulx  que  tout  vienne  d'un 
train.  Toutes  foys,  Sire,  vons  commanderez  ce  qu'il  vous  plaist, 
et  sera  fait. 

Sire,  je  prie  Dieu  et  Notre-Dame,  vous  donner  bonne  vie  et 
bien  longue. 

De  Mouzon,  ce  vi^  de  juing. 

Votre  trôs-humble  et  très-obéissant  sujet  et  serviteur, 

(Ane,  84960  GALIOT. 

V.  —  Du  même  au  Roy. 
Pour  la  défense  de  Mouzon.  (Invasion  de  Charles-Quint.) 

8  juin  1521. 

Au  Roy,  mou  souverain  Seigneur, 

Sire,  j'ay  reçeu  la  lettre  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre  faisant 
mencion  qu'il  vous  plaist  croistre  la  compagnie,  que  je  meyne 
présentement  de  douze  canons,  quatre  bastardes  et  quatre... 
moyennes.  Sire,  cela  est  prest  quant  il  vous  plaira,  mais  que 
Messieurs  les  généraulx  dépescbent  Testât  pour  fournir  ce  qui 
•^st  nécessaire  à  la  conduycte. 

Sire,  je  prie  Dieu  et  Notre-Dame  vous  domier  bonne  vie  et 
ongue. 

Escript  de  Mouzon,  le  viii®  jour  de  juing. 

Votre  trôs-humble  et  trés-obéissant  sujet  et  serviteur, 

(Ane.  8496.)  GALIOT. 


LE  SIÈGE  DE  MOUZON  EN    1521.  263 

VI.  —  D'Albret,  seigneur  d'Orval,  au  Boy, 
11  annonce  la  prise  de  Fleuranges,  et,  par  trahison,  celle  de  Jametz. 

Mouzon,  15  juin . 

Sire,  je  receuz  arsoir  les  lettres  qu'il  vous  a  pieu  nous  escripre 
à  monsieur  le  mareschal  de  Ghastillon  et  à  moy,  du  xi°  de  ce 
mois,  responsives  aux  premières  que  ensemblement  vous  avons 
escriptes.  Je  croy  qu'il  vous  a  faict  response  de  sa  part,  car  la 
poste  a  passé  par  le  camp  où  il  est.  Je  suis  icy  demouré  quel- 
ques jours  après  luy  pour  satisfaire  à  monsieur  de  Sedan  pour 
ses  places,  ainsy  que  vous  ay  escript,  et  encore  depuis  ilz  ont 
esté  au  camp  demander  quelques  gens  à  mondit  seigneur  le  ma- 
reschal ;  à  quoy  il  leur  a  satisfaict  comme  je  croy  qu'il  vous  a 
adverty.  Parquoy,  puisqu'ilz  ont  l'ayde  qu'ilz  demandent  pour 
ceste  heure,  je  n'ay  plus  que  faire  en  ceste  ville  et  m'en  parts  à 
ce  matin  pour  m'en  aller  audit  camp  et  y  estre  dimanche  où 
pareillement  se  doit  trouver  monseigneur  d'Alençon,  comme  il 
m'a  escript. 

Sire,  aussi  receuz  arsoir  lettres  de  monsieur  de  Florenges  avec 
ung  mémoire  des  nouvelles  qu'on  luy  fait  savoir  du  camp  de 
monsieur  de  Naussou  (Nassau)  ;  inesmement  de  Testât  en  quoy 
sont  ceulx  de  la  place  de  Florenges  et  ainsi,  qu'ilz  en  parlent,  ledit 
sieur  de  Naussou  la  tient  pour  sienne.  Et  quant  aux  autres  nou- 
velles, sire,  je  n'y  adjouste  foy  que  bien  à  point.  Toutesfoizjc 
les  vous  envoyé  toutes  telles  que  ledit  sieur  de  Florenges  les 
m'a  envoyées. 

Sire,  je  prie  Dieu  qu'il  vous  doint  très  bonne  vie  et  longue. 

Escript  à^Mouzon,  ce  xv°  jour  de  juing. 

Sire,  depuis  ces  lettres  escriptes  est  arrivé  icy  ung  des  gens 
de  monsieur  de  Saulcy,  qui  est  dedans  Jamais,  lequel  s'en  va  à 
Sedan  dire  les  nouvelles  de  la  prinse  dudit  Florenges.  Il  a  parlé 
à  moy  et  dit  que  la  forme  de  ladite  prinse  a  esté  telle,  assavoir 
que  la  nuyt  d'entre  le  jeudy  et  vendredi  dernier,  environ  minuyt, 
comme  monsieur  de  Jamais  estoit  en  ung  costé  de  la  ville  où  il 
pourveoyt  à  ses  deffenses,  ceulx  de  la  ville  avecques  aucuns 


364  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

kosquenetz  ouvrirent  la  poric  et  tncÎBreiit  les  bourguignons  de- 
dans, et  ont  pris  ledit  sieur  de  Jamais  prisonnier  et  tous  ceux 
qui  estoient  avec  lui,  et  n'y  a  eu  aucune  deffense  pour  ce  qu'ils 
ont  esté  surprins. 

Sire,  il  y  a  encores  des  gens  vers  Florenges  et  à  ce  matin  en 
y  ay  envoyé  d'autres  pour  entendre  que  fera  monsieur  de  Nans- 
Bou  et  son  armée  au  partir  de  là,  de  quoy  incontinent  vous 
advertiray. 

Vostre  très  humble  et  très  hobéissant  Bubjet  et  serviteur. 

D'ALEBRET. 

Au  dos  :  au  roy  mon  souverain  Seigneur. 

Lettre  escritc  au  roy  François  I"  par  le  duc  de  Nevcrs,  de  la 
maison  d'Alebret,  gouverneur  de  Champagne. 

CAnc.  3060,  f  il.) 

VII.  —  Le  maresckal  de  Chaslilloii  au  Roy. 

Gaspard  do  Coligny,  père  de  l'amiral  du  même  nom.  Tut  le 
premier  de  sa  famille  qui  prit  du  service  en  France  après  la 
réunion  de  la  Bourgogne  à  la  Couronne.  François  I"  l'avoit  crié 
maréchal  de  France,  après  la  bataille  de  Marignatt,  et  lui  avoil 
donné  le  gouvernement  de  Champagne  et  de  Picardie.  Ou  verra 

S  lus  loin  que  c'est  à  son  témoignage  que  Hangest  de  Monlmorl 
ut  d'échapper  au  procès  de  haute  trahison  dont  il  fut  menncé 
après  la  capitulation  de  Mouzoîi. 


Sire,  aujourd'huy  est  venu  le  lieulenant  de  Monsieur  de  Mont- 
mort  pour  advertir  Monseigneur  comme  il  estoit  adverty  de 
plusieurs  caustés  que  les  Bourguignons  dressoient  la  teste  droit 
à  Mouzon,  et  qu'ils  tenoient  propos  de  le  venir  assiéger,  et 
qu'aussi  estoit  nécessaire  principalement  de  gens  et  d'argent  pour 
fournir  à  beaucoup  de  choses  contrainctes  pour  sousienir  un 
siège. 

Sire,  quant  aux  gens,  mondit  seigneur  escript  à  Molbert  que 
incontinent  il  s'allât  mettre  dedans  ledit  Mouïon  avecques  les 
compagnies  de  mondit  de  Guise,  ainsi  qu'il  luy  avoit  csié  ordonaé 


L^  SIÈGE  DE  MOUZON  EN   1521.  265 

au  part  du  camp.  Quant  aux  gens  de  pied,  arsoir  arriva  Poison 
en  revenant  de  Jametz  avecques  250  hommes,  non  estoient  con- 
tents des  services  qu'ils  avoient  faiz  à  ceux  de  la  Marclie  pour 
en  avoir  esté  mal  récompensés .  On  a  trouvé  façon  de  les  faire 
payer  et  les  a-t-on  envoyés  pour  s'aider  de  gens  du  pays  que 
mondit  de  Montmort  lèvera  là  autour. 

Sire,  a  esté  besoin  ainsi  de  faire,  pour  ce  que  d'y  envoyer  une 
des  bendes  de  mil  hommes,  il  les  eut  faillu  payer  avant  que 
entrer  dedans,  et  il  n'estoit  possible,  car  je  prends  sur  ma  foy. 
Sire,  qu'il  y  a  plus  de  quinze  jours  que  le  général  qui  est  icy  est 
aux  emprunts  de  tous  costés,  et  encore  aujourd'huy  pour  garder 
que  inconvéninent  ne  advint  de  cette  place  de  Mouzon  :  il  a  couru 
la  ville  pour  trouver  ce  qu'il  a  convenu  bailler,  et  est  très-mal 
secouru  du  causté  de  là,  et  de  trouver  argent  en  ce  pays  qui  est 
de  sa  généralité.  Il  n'y  a  plus  d'ordre,  car  il  est  si  povre  qu'on 
ne  scaurait  tirer  ung  denier,  et  mercredy  prochain,  fauldra  le 
mois  des  gens  de  pied,  à  présent  si  leur  argent  n'est  venu  je  ne 
scay  le  moyen  de  leur  faire  tenir  ordre.  Ils  en  seront  très  contens, 
car  ils  ne  demandent  que  occasion  de  mal  faire,  et  de  ne  payer 
riens.  Vous  adviserez  s'il  vous  paist.  Sire,  qu'il  y  soit  pourveu, 
afin  que  ce  désordre  ne  adviengnne. 

Sire,  je  prie  Nostre  Seigneur  qu'il  vous  doint  très-bonne  vie 
et  longue.  A  Reims,  le  premier  jour  d'aoust. 

Vostre  très  humble  et  très  hobéissant  sujet  et  serviteur. 

GHASTILLON. 
CFont,  m-m  Fr.  85i0.  —  F'  84.) 

VIII.  -—  Le  mareschal  ChastiUon  au  trésorier  Robertet, 

Reims,  l*'  aoust. 

Monsieur  le  trésorier,  arsoir  envoya  icy  Monsieur  de  Montmort, 
son  lieutenant,  pour  advertir  Monseigneur  et  moy  aussi  qu'il 
avoit  advertissement  de  plusieurs  caustez  comme  les  Bourgui- 
gnons le  venoient  assiéger,  et  qu'il  estoit  très  mal  pourveu  de 
gens,  d'argent  et  de  toutes  choses  nécessaires,  quasi  protestant 


266  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

que  s'il  advenoit  inconvénient  à  ladite  ville,  il  s'en  deschargeroit. 
Monsieur  le  général  et  raoy  y  avons  faict  ce  qui  a  esté  possible, 
tant  de  gens,  d'argent  que  d'autres  choses  qu'il  a  demandé.  On  y 
a  envoyé  1150  hommes  que  Poyson  menoit,  qui  estoient  dedans 
Jametz  et  les  a  l'on  traictez  de  sorte  là  dedans  qu'on  leur  a  donné 
occasion  d'en  sortir  et  d'eulx  retirer,  car  iiz  n'ont  point  esté  paiez 
et  si  ay  faict  bailler  le  paiement  de  500  hommes  à  Monsieur  de 
Sedan.  J'ay  mieulx  aymé  envoyer  ceux-là  audit  Mouzon  que  de 
rompre  nos  bendes  :  je  y  ay  envoyé  200  halcietz  afin  que  si  be- 
soing  est  il  lient  de  ceulx  du  pays  :  toutesfoiz  si  le  Roy  ny  advise 
ce  sera  une  piteuse  assemblée  que  la  nostre,  car  je  ne  ouyz 
jamais  parler  de  soustenir  la  guerre  sans  ....ns,  ni  argent  que  à 

cette  heure  cy,  et  qui  ne  dilligentera yer  le  payement  de 

nos  gens  de  pied  qui  est  mercredy  prouchain,  il  y  avoit  du 
désordre,  car  ilz  ne  demandent  autre  chose  sinon  occasion  de 
faire  mal.  On  leur  a  fait  tenir  l'ordre  jusques  icy,  mieulx  que  je 
ne  veiz  oncques  à  gens  de  pyed.  Je  vous  prie,  Monsieur  le  tréso- 
rier, tenir  la  main  qu'il  y  soit  donné  prompte  provision,  ensemble 
que  nous  soyons  doresnavaiit  mieulx  secouruz  d'argent  que 
n'avons  esté  cy  devant  pour  fournir  à  plusieurs  choses  extraordi- 
naires qui  surviennent  tous  les  jours,  car  si  Monsieur  le  général 
n'eust  trouvé  le  moyen  d'en  recouvrer  d'autre  que  celuy  que  on 
a  envoie,  nous  en  eussions  esté  très  mal.  Vous  verrez  par  les 
lettres  que  Monsieur  de  Lorraine  escript  à  Monseigneur  des  nou- 
velles d'Allemagne,  et  comme  ung  chacun  se  délibère  de  nous 
faire  du  pis  qu'il  pourra.  Il  me  semble  que  nous  ne  nous  prépa- 
rons guères  bien  pour  nous  deffendre  et  que  l'affection  soit  bien 
plus  grande  pour  aller  assaillir.  Dieu  veuille  qu'il  en  preigne 
bien,  qui  sera  la  fin,  priant  Dieu,  Monsieur  le  trésorier,  qu'il 
vous  doiiit  ce  que  désirez. 

A  Reims,  le  premier  jour  d'aoust. 

Le  tout  vostre  bon  amy,  GHASTILLON. 

Au  dos  :  A  Monsieur  le  trésorier  Robertot,  s""  d'Aluye. 

Lettre  escrite  au  trésorier  Robertet,  secrétaire  d'Estat,  par  le 
raareschal  de  Ghastillon. 

(Fr.  3060,  [8585).  FU7.) 


LE   SIÈGE  DE  MOUZON  EN   1521.  267 

Le  même  au  mêm^, 

Reims,  3  août  1521 . 

Monsieur  le  trésorier,  j'ay  veu  ce  que  le  Roy  m'a  escript,  et 
ne  luy  peut-on  faire  rcsponse  que  monsieur  d'Orval  ne  soit  pre- 
mièrement icy,  que  monseigneur  a  mandé  :  luy  venu  on  assem- 
blera les  cappitaines  et  principalement  ceulx  qui  ont  esté  visiter 
Mézières  pour,  avecques  eulx,  adviser  si  on  la  pourra  garder  et 
deffendre  ou  non.  Toutesfoiz  mon  opinion  est  qu  on  ne  la  doit 
laisser,  car  qui  Tauroit  perdue  elle  cousteroit  beaucoup  à  la  re- 
mettre en  Testât  qu'elle  est.  Le  Roy  sera  incontinant  adverty  de 
la  résolution  qui  en  aura  estéprinse  avecques  lesdits  cappitaines. 

Et  quant  au  fait  des  vivres,  il  n'est  possible  de  faire  meilleure 
dilligence  qu'on  fait  de  jour  en  jour,  de  les  faire  mettre  dedans 
les  villes,  et  touchant  le  arrière  ban  et  veue  de  gens  de  pied  que 
le  Roy  mande  lever  en  ce  pays.  Il  ne  se  y  peut  riens  faire  sans 
ledit  sieur  d'Orval,  qui  est  gouverneur  du  pays  :  luy  arrivé,  on 
advisera  sur  le  tout.  Je  ne  vous  feray  plus  longue  lettre  parce 
que  verrez  ce  que  escriptz  au  Roy,  qui  sera  la  lin,  priant  Dieu, 
monsieur  le  trésorier,  qu'il  vous  doint  ce  que  désirez. 

A  Reims,  le  m®  jour  d'aoust. 

De  la  main  dii,  signataire:  Il  fault  que  vous  entendez  que  Ma- 
dame m'a  mandé  par  fors  qu'elle  avoit  rompu  le  voyaige  du  Roy 
en  Guyenne.  Je  luy  escrys  et  à  Madame  la  Duchesse  aussy  que 
s'il  povoyent  rompre  le  demorant  que  ce  seroyt  encore  miculx 
fayt,  et  que  c'est  une  grosse  despense  sans  propoz  pour  les  rai- 
sons que  leur  escrys  ;  et  que  Ton  pourvoye  Bayonne  et  les  aultres 
places  que  ce  sera  assez  pour  cestc  année. 

Le  tout  vostre  bon  amy, 

GHASTILLON. 

Et  au  dos  :  A  monsieur  le  trésorier  Robertet  d'Aluye. 

X,  —  Le  capitaine  Bayai^t  au  Roy, 

Bien  que  nous  ayons  déjà  donné  dans  le  tome  P""  de  ce  recueil 
ce  billet  du  célèbre  Bayard,  il  vient  si  bien  à  point  ici,  que  nous 


268  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

n'hésitons  pas  à  le  reproduire.  On  a  fait  à  Bayard  tout  l'honneur 
de  la  défense  de  Mézières  contre  le»  troupes  de  l'Empereur,  il 
faut  cependant  reconnoitre  qu'il  y  fût  grandement  aidé,  et  par  le 
sire  d'Orval,  et  par  le  duc  d'Alençon. 

De  Mézières,  le  13  ooust  1521. 

Sire,  tant  et  si  humblement  que  je  puis,  me  recommande  à 
votre  bonne  grâce. 

Sire,  j'ay  receu  la  lettre  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre,  par 
laquelle  me  faictes  scavoir  que  Monsieur  d'Alençon  vous  a  escript 
la  bonne  volonté  que  j'ay  à  vous  faire  service  et  mesmement  en 
l'affère  de  Mézières,  là  où  je  suis  venu  ;  où  j'ay  trouvé  M.  d'Orval, 
lequel  n'en  a  point  bougé  et  y  a  donné  si  bon  ordre  que  je  n'y 
aurai  pas  grand  peyne.  Touttefoys,  si  l'affaire  y  venoit,  là  ou 
ailleurs,  vous  me  trouverez  vray  gentilhomme. 

Sire,  je  prie  à  Dieu  qu'il  vous  doint  très  bonne  vie  et  longue. 

A  Mézières,  le  xiii  d'aoust. 

Vostre  très  humble  et  très  obéissant  subject  et  serviteur, 

BAYART. 

{Ane.  8500,  r  2L) 

XI.  —  Le  marescJml  de  Chastillon  au  Roy. 

Il  lui  fait  entendre  que  les  ennemis  n'assiégeront  Mézières  et 
Mouzon  qu'à  la  sollicitation  de  Monsieur  de  Sedan. 

Reims,  18  aoustl52i. 

Sire,  depuis  ce  matin  que  vous  ay  escript  rien  n'est  survenu, 
sinon  quelque  advertissement  que  Monsieur  de  la  Rochepot  a 
envoyé  que  Monseigneur  vous  envoyé,  et  depuis  est  venu  le 
rapport  de  deux  ou  troys  espyes  qui  est  venu  de  mesme,  et  de- 
main doit  retourner  Monsieur  de  Mézières  qui  apportera  quelques 
autres  nouvelles. 

Sire,  à  ouyr  parles  les  espyes,  il  semble  que  ceulx  du  camp  de 
Monsieur  de  Naussou  n'ont  pas  grant  envye  de  riens  entreprendre 
dedans  vostre  royaume,  et  si  se  Francisque  ne  l'eutreprent,  je  ne 
crois  pas  qu'ils  facent  de  grandes  choses  en  ce  cartier,  et  qui 


LE  SIÈGE  DE  MOUZON  EN   1521.  269 

seront  gens  pour  eulx  retirer  du  costé  de  Toumoy,  et  s'ils  assiè- 
gent Mouzon  et  Mézières,  croïez  que  ce  sera  à  la  requeste  de 
Monsieur  de  Sedan,  car,  doubtaat  que  ne  soyez  content  de  luy, 
il  craindra  fort  ces  deux  places  ses  voisines.  Je  croy  que  dedans 
demain  ils  remueront  leur  camp  quelque  part  que  ce  soit,  de  quoy 
serez  incontinent  adverty  et  de  toutes  autres  choses  qui  survien- 
dront. 

Sire,  je  prie  Notre-Seigneur  qu'il  vous  doint  très-bonne  vye  et 
longue. 

A  Reims,  le  xviii®  jour  d'aoust. 

Votre  très  humble  et  très  hobéissant  suget  et  servyteur, 

CHASTILLON. 
Au  Roy,  mon  souverain  seigneur. 

{8500,  f  5i,  Font,  m-lSO.  n^  H\) 

XII.  —  Cliarles,  duc  d'Alençon,  au  Roy, 

C'est  ce  Prince  que,  sans  égard  pour  la  vérité  et  les  documents 
qui  l'appuient,  les  historiens  ont  flétri  des  plus  odieuses  épithètes 
pour  sa  conduite  à  Pavie.  La  vérité  est  qu'après  avoir  vaillam- 
ment combattu  là  comme  en  bien  d'autres  occasions,  d'Alençon 
voyant  tout  perdu  par  la  prise  de  François  P*",  n'eut  plus  qu'une 
pensée,  celle  de  sauver  les  débris  de  l'armée  dont  il  commandoit 
l'arrière  garde.  —  Charles  d'Alençon,  dernier  de  la  branche  des 
ducs  de  ce  nom,  descendoit  de  Charles  de  Valois,  frère  du  Roi 
Philippe  le  Bel.  Marié  dès  l'ûge  de  dix-sept  ans  à  la  célèbre  Mar- 
guerite d'Angouléme  (1509),  il  avoit  été  proclamé  par  Fran- 
çois P%  à  son  avènement,  premier  prince  du  sang,  et  c'est  à  ce 
litre  f|u'il  avoit  été  investi  du  commandement  général  des  troupes 
dirigées  pour  couvrir  la  Champagne  en  1521. 

Reimfis  18  août  1521. 

Monseigneur,  j'ay  ces  jours  passés  veu  la  lettre  par  laquelle  il 
vous  a  pieu  me  mander  vous  envoyer  les  chevaulx  de  l'artillerye 
quy  sont  icy,  à  quoy  monsieur  le  mareschal  vous  a  fait  response 
de  Ghalons,  et  depuis  ay  entendu  ce  que  par  Bucy  il  vous  a  pieu 
me  faire  savoir,  qui  est  de  vous  donner  advis  de  Testât  en  quoy 
sont  vos  places  de  deçà  et  principalement  Mouzon  et  Mézières, 


270  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

auxquelles  je  vous  asseure  que  Ton  fait  ce  que  l'on  peut,  non  pas 
ce  que  Ton  veult,  par  faulte  de  n^avoir  de  quoy  subvenir  à  ce 
qui  seroit  bien  de  nécessité  faire  ;  touttefois,  attendu  Testât  en 
quoy  elles  sont  de  ceste  heure,  et  les  gens  qui  sont  dedans,  je  ne 
pense  pas  qu'elles  soient  emportées  légièrement. 

Au  surplus,  monseigneur,  il  est  venu  quelques  nouvelles  de 
Picardie,  lesquelles  monsieur  le  marescbal  vous  fait  scavoir;  qui 
est  ce  qui  est  survenu  depuis  que  ne  vous  ay  escript  ;  et  pour 
n'avoir  autre  chose  à  vous  dire,  feray  On  de  lettre,  suppliant  le 
Créateur  vous  donner,  monseigneur,  très  longue  vie  en  très 
bonne  santé. 

De  Rcyms,  ce  xni®  jour  d'aoust. 

Vostre  très  humble  et  très  hobéissant  suget  et  servyteur. 

CHARLES  (*). 
Au  dos  :  A  mon  très  redoubté  et  souverain  seigneur. 
{Srm,  r  ^^.  Font,  479-180,} 

XIII.  --  D'Estainville  à  M,  de  Vilkroy. 

Sur  l'ôtat  de  rarm(^o  fie  l'Empereur  devant  Mouzon. 

De  Nancy,  20  aoust  1521. 

Monsieur  de  Villeroy,  je  receusles  lettres  que  m'avez  escriptes 
de  Lengres  par  cette  poste,  laquelle  je  vous  renvoyé  avec  un 
double  des  advertissements  que  j'ay  eus  présentement,  tant  de 
Jehan  Lenoir  que  du  costé  du  Rin,  et  du  train  de  Francisque. 
Ledit  Jehan  Lenoir  a  ung  autre  homme  auprès  de  luy  par  lequel 
m'advertira  du  départ  du  cardinal  d'Yorc,  et  de  ce  qu'il  pourra 
entendre  de  son  besoingne,  de  quoy  advertiray  le  Roy  à  toutte 
dilligence  dès  que  j'en  arez  des  nouvelles.  Vous  verrez  aussi  les 
autres  advertissements  touchant  Franciscus  et  sa  suitte. 

Monsieur  de  Villeroy,  je  vous  eusse  dès  hier  envoyé  cette 
poste  n'eust  esté  que  j'actendoye  un  homme  qui  est  à  ceste  heure 

(1)  On  voit  que  ce  prince,  comme  les  souverains,  enfants  de  France  et  princes 
du  sang,  ne  doniioit  point  au  Roi  la  qualification  de  Majesté,  et  signoit  simple- 
ment de  son  nom,  Charles,  sans  y  ajouter  môme  celui  de  sa  maison. 


LE   SIÉ&E   DE   MOUZON  EN    1521.  271 

arrivé  du  camp  de  Douzy,  qui  est  gentilhomme  et  homme  d'ealen- 
dement,  lequel  m'a  rapporté  pour  vérité  qu'il  n'y  a  que  dix  mil 
hommes  de  pied  en  tout,  et  de  cinq  à  six  mille  chevaulx, 
que  maistres  que  valets,  xxvii  pièces  d  artillerye  et  de  quoy  en  y 
a  neuf  grosses,  et  entre  les  aultres,  quatre  double^  canons,  et  que 
pour  vray  ils  doivent  estre  aujourd'huy  ou  demain  pour  mettre 
le  siège  devant  Mouzon.  Il  est  venu  trouver  Francisque  aux 
champs  auprès  de  Mar ville,  qui  est  terre  commune  qu'ils  rache- 
tèrent y  a  deux  ou  trois  ans  de  Monseigneur  mon  Maistre.  Il  y  a 
veu  ledit  Franciscus  marchant  en  ordre,  les  gens  de  cheval  et  les 
piétons  aussy,  et  dit  pour  vray  qu'il  n'a  point  plus  de  six  à  cent 
chevaulx  assez  fort  mal  en  point  et  qu'il  n'y  a  veu  que  xl  ou  l 
d'apparence.  Il  a  veu  marcher  les  piétons  en  leur  ordre  devant 
les  chevaulcheurs  qu'il  n'estime  point  plus  de  six  mil,  assez  mal 
enbastonnés  et  à  son  advis  mauvaise  apparence  de  gens  de 
guerre  ;  et  dit  qu'il  se  doit  joindre  avec  Monsieur  de  Nassau  de- 
vant Mouzon  dedans  demain.  L'on  a  trouvé  façon  d'envoyer 
Monsieur  de  Ghasteaubrehain  devers  Franciscus  et  à  charge  se 
tenir  auprès  de  luy,  et  aussy  quant  le  tout  sera  ensemble,  d'aller 
au  camp  et  devers  Monsieur  le  comte  de  Naussau  pour  savoir 
d'advantaige  s'il  est  possible  de  leur  intention  ;  et  de  ce  qui  sur- 
viendra sera  le  Rov  adverti. 

Vous  priant  que  le  Roy  tiegne  tout  ceci  secret,  qu'il  n'aille 
que  entre  les  mains  de  son  étroit  conseil,  et  autrement  ne  geroit 
possible  savoir  rien  à  la  vérité,  etferoit  l'on  affoler  ceulx  que 
dessus  et  d'autres  que  j'enbesoigne  pour  les  advertissements. 
Geluy  qui  est  venu  du  camp  de  Douzy  m'a  dict  que  pour  vray 
il  a  ouy  crier  la  tresve  audit  camp  d'entre  l'Empereur  et  Messire 
Robert  que  l'on  dict  jusques  à  la  volonté  dudit  Empereur.  Mes 
gens  que  j'avoye  envoyé  devers  le  Ryn  et  aultres  en  Allemagne, 
sont  revenus,  qui  m'ont  a&seurés  qu'il  n'y  a  plus  personne  qui 
marche  après.  Je  les  y  renvoyé  pour  se  tenir  sur  les  passaiges 
afin  de  m'advertir  du  tout. 

Monsieur  de  Villeroy,  au  demeurant  afin  que  plus  tost  vous 
aïez  de  mes  nouvelles,  faites  mettre  des  chevaulcheurs  à  la  sailie 
de  ces  païs  ainsi  que  vous  dira  ce  porteur  en  n'oubliant  de  me 


272  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

tousjours  faire  scavoir  de  vos  nouvelles.  Je  fais  response  à  Mon- 
sieur le  trésorier  Robertet  à  unes  lettres  qu'il  m'a  dernièrement 
escript  :  je  vous  prye  luy  faire  tenyr,  qui  sera  la  fin,  Monsieur  de 
Villeroy,  après  bien  fort  m'estre  recommandé  à  vostre  bonne 
grâce. 

De  Nancy,  le  xx®  jour  d'aoust,  à  huit  heures  du  soir. 

Monsieur  d'Alençon  a  ung  homme  icy  que  Ton  appelle  Mon- 
sieur d'Antremont.  Je  Tay  adverty  de  ce  que  je  sceu  pour  faire 
scavoir  à  mondit  sieur  d'Alençon  affln  que  plus  tost  il  pourvoye  à 
ce  que  luy  semblera  estre  affere.  Depuis  que  je  suis  arrivé  icy,  je 
n'y  ai  point  faily. 

Vostre  antérieurement  bon  amy, 

D'ESTAINVILLE. 

Au  dos  :  A  Monsieur  de  Villcroy,  conseiller  du  Roy,  secré- 
taire de  ses  Finances. 

{Ane.  8496,  f  ^06) 

VIII.  —  Ogier  de  Signy  à  M.  de  la  Rochepot. 

L'année  de  monsieur  de  Nassau  à  la  portée  de  canon  de  Mouzon. 

Mouzon,  23  aoust  1521. 

Monsieur,  pour  ce  que  monsieur  le  gouverneur  est  empêché 
à  donner  ordre  aux  affaires,  m'a  commandé  vous  escripre  que  le 
camp  de  monsieur  de  Naussot  et  toute  son  artillerye  est  icy  logé 
sur  la  rivière  du  costé  d'Ivois,  à  une  portée  de  canon  et  atten- 
dions, dès  arsoir,  comme  verrions  l'apparence  d'avoir  ceste  nuyt 
passée  les  approches  :  ceste  nuyt  ont  bien  mis  quelques  pièces 
d'artillerye  sur  le  haut  de  la  montaigne  pour  battre  dedans  la 
ville,  comme  il  me  semble,  mais  n'en  ont  encore  tiré,  fors  quel- 
ques coups  de  hacbultes.  Ils  font  merveille  de  venir  visiter  le 
lieu  pour  trouver  le  plus  aisé  pour  leur  artillerye  et  se  logent 
par  menues  bandes  de  gens  de  pied  en  fers  et  camuns  (?)  tout  à 
l'entour  de  la  ville  du  costé  d'Ivoys  ;  nous  actendions  à  ce  matin 
comme  il  vous  a  esté  escript  le  camp  de  Francisque,  du  costé  de 
France,  pour  ce  que  hier  certaines  gens  de  cheval  de  sa  bande 


LE  SIÉCtK  de  MOUZON  EN   1521.  273 

vindrent  visiter  les  lieux  pour  le  loger.  Toutefois  n'en  avons  eu 
cejourd'huy  aucunes  nouvelles  ;  ad  ce  que  l'on  nous  rapporte  ils 
sont  délibérez  de  nous  faire  une  grande  et  soudaine  batterie  e 
nous  donner  bientôt  l'assaut. 

Monsieur,  il  vous  plaira  le  plus  tost  et  souvent  nous  faire 
scavoir  de  vos  nouvelles  ensemble  de  celles  du  Roy  et  de  la 
venue  des  Suysses  que  l'on  dit  estre  si  prés,  de  quoy  sommes 
bien  joyeux. 

Monsieur,  je  prie  le  Créateur  vous  donner  très  bonne  vie  et 
longue. 
Escript  à  Mouzon  le  xxiii°  jour  d'aoust. 

Vostre  très-humble  serviteur, 

OGIER  DE  SIGNY. 

Au  dos  est  écrit  :  A  monseigneur  monsieur  de  la  Rochepot. 
Au  dos  :  Double  des  lettres  de  Ogier  de  Siguy  escriptes  à  moy 
le  XXIII®  jour  d'aoust  v^'x. . . 

[Ane,  8396,  f^  68.) 

XV.  —  Le  mareschal  de  Chastillon  au  Roy. 

Etat  des  forces  dont  on  dispose  pour  les  opposer  à  celles  de  l'ennemi.  — 

Mouzon  très-menacée,  etc. 

Champagne,  Mouzon^  26  aou& 

Sire, 

Comme  dernièrement  vous  escripviz,  je  m'en  suis  venu  îcy 
trouver  monsieur  de  la  Roche  avecques  vostre  gendarmerie,  et 
congnoissant  le  païs  tel  qu'il  est,  je  doubtois  que  l'envye  que  ont 
jeunes  gens  de  faire  quelque  chose,  ne  leur  feist  faire  aucune 
entreprinse  hazardeuze,  et  aussy  que  ce  logis  où  les  ay  trouvez 
est  si  voisin  de  bois,  et  les  nuyts  sont  assez  longues  pour  faire 
traictes  à  ung  bon  nombre  de  gens  de  pied  pour  venir  enve- 
lopper cette  compagnie,  ce  qu'ils  peuvent  faire  et  laisser  leur 
siège  garny. 

Sire,  pour  éviter  cest  inconvénient,  les  feray  desvant  desloger 
d'icy  el  ne  esloigneray  que  de  deux  lieues,  et  les  feray  loger  à 
Athigny,  qui  est  beau  lieu  où  ils  pourront  estre  logez  tous  en- 

21«  année.  Octobre  à  Décembre  i875.  —  Docum,  19 


274  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

semble,  et  icy  ilz  sout  tous  escartez  qui  n'est  pas  chose  seure. 

Sire,  on  a  fait  desloger  les  gens  de  pyed  de  Reims  et  de 
Chaalons  quatre  ou  cinq  lieues  hors  lesdites  villes  tirant  en  ça. 
Et  nostredile  gendarmerie,  qui  est  toute  en  ung  lieu,  qui  est  pour 
donner  à  penser  quelque  chose  à  noz  ennemis,  car  autres  choses 
ne  leur  saurions-nous  faire  que  bonne  myne,  jusques  à  ce  que 
soyons  plus  fors.  Que  s'il  nous  mésadvenoit  d'avoir  le  moindre 
eschec  sur  nostre  gendarmerie,  le  demourant  seroit  bien  estonné, 
veu  que  sommes  si  foibles.  Car  après  avoir  mis  dedans  Mouzon 
les  XXX  hommes  d  armes,  et  s'il  estoit  venu  dedans  Chaalons 
10  ou  12  Suysses,  au  moins  qu'on  peust  dire  qu'il  y  en  a,  cela, 
Sire,  nous  favoriseroit  merveilleusement,  car  nous  les  désirons 
fort  et  les  autres  les  craingnent. 

Sire,  il  est  venu  quelques  nouvelles,  par  une  espye,  que 
Francisque  faisoit  passer  cinq  pièces  d'artillerie  par-dessus  ung 
pont  et  qu'il  en  tomba  une  qui  arresta  toutes  les  autres,  et  dit, 
ledit  espye,  que  les  paysans  se  sont  assemblez,  qui  ont  rorapuz 
les  affustz.  Si  ce  eust  esté  près  d'icy,  on  y  feust  allé  ;  mais  il  y  a 
neuf  lieues,  qui  vallent  vmgt  de  France,  et  les  chevaulx  des  gens 
d'armes  sont  fort  fouliez  pour  les  grandes  traictes  qu'ilz  ont 
faictes  ces  jours  passez,  et  la  force  de  leurs  gens  de  cheval  n'est 
que  à  deux  lieues  de  là,  avecques  quatre  mille  hommes  de  pyed. 
Si  les  paysans  ont  fait  ce  tour  là,  je  croy  qu'ilz  n'y  auront  fait 
long  séjour  après.  Et  dient  aussi  les  autres  espies  que  Grant- 
Jehan  le  Picard  a  esté  tué  devant  Mouzon  de  coup  d'artillerie.  Je 
mestray  peine  d'en  scavoir  la  vérité  et  vous  en  advertiray  par  la 
première  poste,  et  après  avoir  advisé  au  demourant  avecques 
lesdits  cappitaines,  ce  qui  se  peut  faire  pour  ceste  heure  sans 
rien  bazarder,  me  retireray  devers  monseigneur  pour  faire  ce 
qui  luy  plaira  me  commander. 

Sire,  je  prie  N.-S.  qu'il  vous  doint  très-bonne  vie  et  longue. 

A  Vouzy,  le  xxvi^  jour  d'aoust. 

Vostre  très  humble  et  très  obéissant  suject  et  serviteur. 

Signé  :  CHASTILLON. 
Et  au  dos  :  Au  Roy,  mon  souverain  seigneur. 
{Ane,  8540,  fùO.) 


LE  SIÈGE   DE  MOUZON  EN    1521.  275 

XVI.  —  Le  maréchal  de  Chaslillon  au  Roy, 

Il  disculpe  Monsieur  de  Montmort  pour  le  faict  de  la  capitulation  de  Mouzon. 

Reims,  3  septembre  185iG 

Sire,  je  vous  escripviz  hier  comme  j'avois  mandé  tous  les  chefs 
des  bandes  qui  furent  mises  dedans  Mouzon,  pour  entendre  au 
vray  la  manière  de  la  reddicion  de  la  ville. 

Sire,  je  les  ai  ouys  parler,  présent  plusieurs  gens  de  bien  de  la 
compaignie  qui  est  par  deçà,  lesquels  m'ont  dit  Tinconvénient 
estre  advenu  par  les  gens  de  pied,  qu'ils  se  mutinèrent,  disans 
qu'ils  ne  combatteroient  ni  ne  se  mettroient  en  deffense  s'ils 
n'estoient  payez  d'ung  moys  ;  et  voyant  Monsieur  de  Montmort, 
ensemble  les  gens  de  bien  qui  estoient  avecques  luy  estre  en 
ceste  nécessité,  et  que  sans  lesdits  gens  payer  qui  estoit  la 
plus  grosse  force  qu'ils  eussent,  ils  ne  pourroient  faire  résistance 
à  rencontre  de  la  puissance  qui  estoit  devant  eulx,  fut  ledit  sieur 
de  Montmort  contrainct  de  rendre  ladite  ville  à  telle  composi- 
tion que  avez  esté  adverty. 

Sire,  ledit  sieur  de  Montmort  avecques  le  plus  de  ses  gens  qu'il 
a  peu  rencontrer  et  armer  s'en  va  vers  Saincte-Ménehoult  sur  les 
passaiges,  et  le  long  de  la  lizière  de  Lorraine,  pour  faire  et  donner 
tout  l'ennuy  et  empeschement  qu'il  pourra  aux  Bourguignons  et 
à  leurs  vivres  prmcipalement  :  et  croy.  Sire,  qu'il  vous  y  fera  un 
grand  service,  car  luy  et  la  plupart  de  ses  gens  cougnoissent  ce 
pays  là. 

Sire,  quant  au  faict  de  Mézières,  il  ne  nous  est  venu  aucune 
nouvelle  de  ceulx  de  dedans  :  car  les  ennemis  les  pressent  et 
battent  merveilleusement  des  deux  caustez  et  les  tiennent  si  bien 
encloz  qu'il  n'en  peut  sortir  personne. 

Sire,  je  prie  Notre  Seigneur  qu'il  vous  doint  très  bonne  vie  et 
longue. 

A  Reims,  le  m*'  jour  de  septembre. 

Votre  très  humble  et  très  liobéissant  suget  et  servyteur, 

CHASTILLON. 

Au  dos  :  Au  Roy  mon  souverain  seigneur. 

{Béth,  8492,  p,  i8.) 


276  LK  CABINET  HISTORIOUE. 

XVII.  —  Le  duc  d'Alençon  à  François  /*'. 

Touchant  M.  de  Montmort. 

Monseigneur,  par  Poton  avez  entendu  la  composicion  de  Mou- 
zon,  et  depuis  est  icy  venu  le  sieur  de  Montmor  qui  a  prié  que 
en  la  présence  des  gens  de  bien  qui  y  sont,  les  cappitaines  et 
chefs  des  bandes  estans  audit  Mouzon  avecques  luy,  fussent  oys  : 
ce  que  j'ay  bien  voulu  :  et  après  avoir  le  tout  entendu,  vous 
asseure  qu'ils  n'en  n'ont  dit  chose  dont  il  sceust  avoir  reproche 
ne  blasme,  mais  y  a  fait  tout  ce  que  homme  de  bien  peut,  s'of- 
frant  tousjours  de  mourir  le  premier  à  la  bresche  :  et  sans  estre 
contrainct  par  les  gens  de  pyé  n'en  fust  point  venu  là  de  ceste 
sorte  ;  mais  d'avoir  à  combatre  ceulx  de  dedans  et  de  dehors  luy 
cstoit  trop  difficille,  car  nommément  la  pluspart  des  gens  de  pyé 
et  presque  tous  luy  dirent  que  sans  estre  paiez  d'un  moys,  après 
le  premier  coup  de  canon  tyré,  Us  ne  combattroient  point  et  ne 
feroient  guet,  ne  escoute,  ne  iroyent  sur  la  muraille,  quelque 
remonstrances  que  leur  peusscnt  faire  leurs  cappitaines,  lesquels 
y  ont  fait  ce  qu'ils  ont  peu  :  et  à  ceste  cause  voyant  par  ledit 
sieur  de  Montmor  que  impossible  luy  estoit  de  résister  ne  plus 
tenir,  par  l'opinyon  de  tous  les  gentilshommes  et  gens  de  bien 
estans  avecques  luy,  y  a  fait  ce  que  voyez  et  avez  peu  savoir. 

Au  demeurant,  monseigneur,  voyant  qu'il  est  merveilleuse- 
ment en  bonne  voulenté  de  vous  faire  bon  service  et  se  revan- 
cher,  luy  ay  donné  commission  d'assembler  de  sa  compagnie 
ceulx  qui  pourront  recouvrer  harnois  et  chevaulx  à  Saincte- 
Menehoust,  et  avecques  celle  de  monsieur  de  Florenges,  se  retirer 
vers  la  rivière  sur  les  passaiges  et  au  quartier  de  Lorrayne  dont 
viennent  les  vivres  des  bourguignons,  pour  leur  rompre  chemyn 
et  faire  le  plus  d'ennuy  qu'il  pourra. 

Monseigneur,  je  supplye  le  Créateur  vous  donner  très  longue 
vie  et  très  bonne  santé. 

De  Reims,  le  iv®  jour  de  septembre. 

Monseigneur,  en  escripvant  ceste  lettre  ay  eu  nouvelles  du 
bailly  de  Gaen  qui  est  à  Rethel  avecques  la  gendarmerye,  lequel 


LE  SIÈGE  DE  MOUZON  EN  1521  277 

fait  souvent  alarme  aux  bourguignons,  et  me  semble  que  ayant 
quelque  peu  de  ranfort  Ton  leur  en  pourroit  tant  faire  qu'ils  se 
divertyroient  et  assembleroient  leurs  deux  sièges  en  ung.  Ils 
pressent  fort  de  baterye  nos  gens  qui  sont  dedans  Mézières,  les- 
quels, je  vous  asseure,  ne  se  faignent  pas,  et  leur  donnent  bien  à 
faire.  Il  vous  plaira  avoir  souvenance  d'eulx,  car  plus  tôt  mour- 
ront-ils que  de  rendre  la  place,  et  ayant  icy  quelque  peu  de 
souysses  on  leur  pourra  donner  grand  renfort. 

Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

CHARLES. 
(FonL  184.  Béth,  8492,  ^  6  et  suivants.) 


Louis  de  Hangest,  seigneur  de  Montmort  (Marne)  et  de  Chale- 
ranges  (Ardennes),  dernier  des  enfants  de  Jean  de  Hangest,  sei- 
gneur de  Genlis,  et  de  Marie  d'Amboise,  avoit  été  grand  écuyer 
de  la  Reine  Anne  de  Bretagne,  conseiller  et  chambellan  du  Roi. 
—  Il  avoit  épousé,  en  1499,  Marie  Dufay  d'Athies  dont  il  eut 
Joachim  et  Yves  d'Hangest,  tous  deux  tués  en  1537  à  la  prise  du 
château  de  Saint-Pol  par  les  impériaux,  et  Philippine  d'Hangest, 
mariée  à  Jean  d'Apremont,  seigneur  de  Buzancy  et  d'Amblise.  — 
On  raconte  encore  aujourd'hui  au  château  de  Montmort,  l'un  des 
plus  remarquables  édifices  du  département  de  la  Marne,  que  ce 
Louis  de  Hangest  mourut,  ainsi  que  sa  femme  Marie  d'Athies,  le 
même  jour,  dans  la  même  salle  et  le  même  lit,  ainsi  que  cela  se 
voit  par  leur  épitaphe  placée  au-dessus  de  la  porte  de  la  sacristie 
de  Téglise  de  Montmort. 


278  LE  CABINET   HISTORIQUE. 


XVI.  —  LA  VÉRITÉ  DU  SIÈGE  DE  MOUZON 

(1639). 


Après  le  siège  de  1521,  voici  sur  celui  de  1639  une  pièce  qui 
nous  a  semblé  assez  intéressante  pour  être  reproduite  ici. 

Notre  commandant  (M.  de  Refuge),  ayant  eu  advis 
de  dififérents  endroits  que  les  ennemis   faisoient  état 
d'assiéger  cette  ville  de  Mouzon,  ordonna  aux  munition- 
naires  de  faire  moudre  une  quantité  de  bled,  dont  une 
partie  fut  gardée  en  farine  et  l'autre  convertie  en  pain, 
tant  pour  la  nourriture  des  soldats  que  pour  subvenir 
à  quelques  pauvres  gens  de  la  ville  et  des  villages  qui 
pourroient  être  employés  au  travail  durant  le  siège. 
Les  maistres  de  ville,  les  sieurs  Penard  et  Solet,  eurent 
le  soing  de  faire  accommoder  force  outils  pour  remuer 
la  terre,  tenir  quantité  de  sacs  prests  pour  le  transport 
des  poudres,  faire  faire  force  balles  et  quarreaux,  à  quoy 
trente  personnes  travaillèrent  incessamment  jusques  à 
la  veiie  du  secours,  tant  la  poudre  et  le  plomb  furent 
peu  espargnés  aux  ennemis  ;  toutes  les  pièces  d'artillerie 
furent  mises  promptement  en  estât  de  servir,  voyant  les 
dehors  qu'on  avoit  commencés  à  cette  place  qui  con- 
sistent en  deux  bastions,  deux  demi-bastions  et  trois 
courtines  imparfaits,  soit  pour  n'avoir  pas  leur  entière 
élévation  et  sans  fraises  et  sans  parapets,  soit  pour  ce  que 
les  fossés  n'avoient  ny  leur  largeur  ny  leur  profondeur, 


LA  VÉRITÉ  DU  SIÈGE  DE  MOUZON.  279 

se  proposa  (ledit  commandant)  toutefois  de  faire  faire  des 
parapets  de  barriques  à  la  haste,  et  dans  Tespaisseur  des 
remparts,  ouvrir  des  tranchées  pour  y  loger  des  mous- 
quetaires, fît  palisader  le  bastion  d'en  hault,  et  tirer  de  la 
gorge  un  retranchement  qui  alloit  tomber  jusques  sur  la 
contrescarpe  du  fossé  de  la  ville,  contraint  d'abandonner 
une  courtine  et  un  demi  bastion,  qui  pour  n'estre  encore 
assés  élevés  estoient  veus  d'un  coteau  à  n'y  souffrir  per- 
sonne dedans. 

Dans  ses  aprests,  l'armée  commandée  par  le  comte 
de  Picolomini  aproche,  les  sieurs  de  Moussi,  Re- 
nard et  Laverne,  qui  tous  les  soirs  un  peu  devant 
soleil  couchant  montoient  à  cheval  pour  reconnoistre  et 
prendre  langue,  aperçoivent  un  grand  déménagement 
des  paysans  de  Vaux,  Tetaigne,  Evilly,  villages  neutres, 
poussent  à  eux,  ils  aprennent  que  l'armée  de  Picolomini 
en  est  le  sujet  :  le  sieur  de  Moussy,  connoissant  le  pais, 
cherche  des  yeux  leur  camp,  il  voit  un  vallon  blanchi  dé 
tantes,  et  l'air  s'obscurcir  de  fumées  vers  le  village  de 
Fremy  ;  il  en  vint  donner  avis  à  nostre  commandant  qui, 
se  trouvant  à  cheval  à  la  porte  de  Bourgongne,  prit  quel- 
ques mousquetaires  à  ses  étriers  et  s'en  alla  sur  la  mon- 
taigne  que  nous  appelions  icy  le  Terme,  où  le  sieur  de 
Moussy  luy  fit  veoir  distinctement  le  camp  des  ennemis, 
il  connut  bien  que  cette  armée  vouloit  prendre  le  chemin 
de  Mouzon  devant  que  d'aller  à  Givet,  et  rentrant  dans 
la  ville  asseura  un  chacun  du  siège.  Il  remarqua  une  si 
grande  gayeté  dans  touts  les  visages  et  une  passion 
si  forte  à  deffendre  la  place,  que  dès  lors  il  s'en  promit 
une  bonne  issue.  Le  soir,  à  l'ordre,  le  sieur  Florimond, 
sergent-major  de  la  ville,  avertit  chaque  sergent  que  tout 
le  monde,  à  une  heure  de  nuit,  fut  en  bataille  aux  places 
d'armes  qui  estoient   ordonnées.  Nostre  commandant 


280  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

croyant  que  celte  nuit  les  ennemis  pourroient  faire 
leur  aproche,  ce  qui  Tavoit  aussy  obligé  à  faire  redou- 
bler les  patrouilles  qui  se  font  dehors  de  la  place,  le 
sieur  Carré,  lieutenant  au  gouvernement,  prit  un  soin 
particulier  de  tout  le  quartier  de  la  porte  de  France,  et 
de  la  garde  du  corps  de  la  place.  La  nuit  se  passe  dans  un 
grand  calme  général  et  sans  nouvelles  des  ennemis.  Le 
jour  venu,  la  descouverte  faite,  les  sieurs  de  Moussy  et 
Laverne  furent  pour  veoir  si  leur  armée  déplaçoit,  ils 
trouvèrent  leur  cavalerie  à  cheval  et  une  partie  qui  avoit 
passé  la  rivière  du  Cher,  les  bataillons  d'infanterie  com- 
mençoiènt  à  défiler  près  dlvoy  et  venoient  en  deçà,  ils 
en  aportent  incontinent  nouvelles  à  la  ville  ;  les  postes 
furent  donnés  à  un  chascun  ;  le  régiment  d' Aubterre  eut  à 
defifëndre  le  retranchement  palissade  qu'on  avoit  tiré  de 
la  gorge  du  bastion  à  la  contrescarpe  du  fossé  de  la  ville. 
Mommeige,  pour  Tancienneté,  eut  le  bastion  d'en  hault 
palissade  et  une  courtine  qui  alloit  joindre  le  bastion 
d'embas  ;  Laval  le  bastion  en  descendant  vers  la  porte 
de  Bourgoigne,  la  courtine  devant  la  Porte  et  le  demi 
bastion  qui  est  à  main  gauche;  le  sieur  de  la  Fresnaye, 
capitaine  d'une  compagnie  destachée  eut  en  garde  la 
demi  lune  qui  est  près  des  Lisses  d'embas  du  costé  de 
Sedan;  le  chevalier  d'Airon,  capitaine  de  Laval,  et  le 
sieur  de  Villers,  capitaine  d'une  compagnie  destachée, 
le  chemin  couvert  devant  l'Abbaye.  Les  coureurs  de 
leur  armée  parurent  du  costé  d'Arrochant  sur  les  sept 
heures  du  matin,  suivis  de  cinq  à  six  cents  chevaux  en 
différents  escadrons  qui  planèrent  sur  nos  montaignes 
jusques  au  costé  d'Amblemont;  une  demie  heure  après, 
leur  infanterie  parut,  deux  bataillons  descendirent  à  la 
Fourberie  qui  vinrent  se  loger  au  mouhn  à  la  vigne  et 
dans  une  ravine  qui  y  tombe;    un   troisiesme,  suivi 


LA  VÉRITÉ  DU  SIÈGE  DE  MOUZON  281 

de  quelques  pièces  de  campaigne  descendit  auprès  de  la 
Ramonière.  Un  quatrième,  prenant  le  chemin  de  S. 
Pierre,  passa  delà  à  Rosoy.  Les  pièces  de  campagne 
logées  dans  des  vignes  d'abord  tirèrent  contre  la  grosse 
tour,  la  Gailliotte  et  la  porte  de  Bourgoigne,  ils  les 
promenoient  du  long  des  rideaux  des  vignes  et  tiroient 
tout  à  travers  de  la  ville  ;  le  sieur  Le  Moyne,  lieutenant 
de  Desportes,  ce  trouvant  à  la  porte  de  France  et  voyant 
une  pièce  inutille  s'avisa  d'abattre  quelques  cheminées 
et  de  chercher  cette  batterie  que  les  ennemis  avoient 
dans  les  vignes,  ce  qui  luy  réussit  si  bien  qu'il  les  obli- 
gea à  la  déplacer  trois  ou  quatre  fois  pour  le  désordre 
qu'il  leur  faisoit,  eux  n'ayant  jamais  peu  connoitre  d'où 
on  les  incommodoit  si  fort.  Une  batterie  de  deux  mor- 
tiers fut  à  mesme  temps  dressée,  et  les  bombes  inconti- 
nent jettées  dans  la  ville,  quelques  escadrons  passèrent 
du  costé  de  France  aux  Gays  d'Autrecourt  et  Viilers 
pour  faire  garde  sur  les  avenues.  Notre  commandant 
voyant  quel  air  et  audace  ils  venoient,  jugea  bien  qu'ils 
vouloient  faire  un  effort  et  qu'ils  ne  consideroient  pas  la 
perte  des  hommes,  envoya  le  sieur  de  Moussy  avertir 
M.  le  mareschal  de  Chastillon  qu'il  estoit  assiégé  et  le 
chargea  de  dire  Testât  de  toutes  choses.  La  journée  se 
passe  à  donner  ordre  et  au  dedans  et  au  dehors  de  la 
place.  Les  premières  heures  de  la  nuit  s'escoulèrent 
dans  un  grand  silence;  un  peu  après  la  minuit,  les 
ennemis  le  troublèrent  par_  quelques  volées  de  canon 
qu'ils  tirèrent  pour  signal  de  l'attaque  des  dehors  de 
la  porte  de  Bourgogne;  ils  approchèrent  sans  bruit  sur 
les  fossés,  et  tout  à  coup  faisant  feu  de  leur  mousqueterie, 
jusques  à  ce  que  les  eschelles  furent  dressées  qui  estoient 
en  bon  nombre,  donnèrent  l'escalade  au  bastion  d'en 
hault  et,  s'attachant  aux  palissades,  les  rompirent  à 


282  LE   CABINET   HISTORIQUE. 

coups  d'hache.  La  mort  du  sieur  de  FayoUes,  capitaine 
de  Mommeige,  et  celle  d'un  lieutenant  de  Laval  appelé 
Saint-André ,  les  blessures  du  frère  de  FayoUes,  de 
Pradou  et  Terrier,  lieutenants,  aportèrent  du  trouble  et 
les  soldats,  dénués  de  chefs,  ne  firent  pas  toute  la 
résistance  qu'ils  eussent  faits  autrement.  Notre  com- 
mandant, voyant  un  poste  si  avantageux  perdu  et  que 
tout  le  reste  des  dehors  de  la  porte  de  Bourgogne 
n'estoit  plus  tenable,  résolut  de  faire  retirer  le  monde  et 
le  conserver  pour  defifendre  le  corps  de  la  place,  trouvant 
le  sieur  de  Chazerac,  lieutenant-colonel  du  comte  de  La- 
val qui  avoit  très -vaillamment  defifendu  son  poste  avec 
les  capitaines  de  son  régiment,  la  Motte-Saint-Denis,  des 
Roziers,  la  Garanne,  de  Gratin,  Poineuf,  la  Brosse,  de 
Boisgreners,  la  Fresnaye,  Vinancourt,  Grand-Pré,  le  Pré, 
luy  laissa  le  seing  de  faire  retirer  tout  son  monde;  le 
sieur  de  Mance,  enseigne  des  Gardes  de  M.  le  Cardinal- 
Duc,  tesmoigna  dans  cette  action  comme  en  toutes  les 
autres  de  ce  siège,  beaucoup  de  conduitte  et  de  cœur. 
Notre  commandant,  voulant  ester  aux  ennemis  la  con- 
noissance  de  la  retraite  et  abandonnement  du  reste  des 
dehors  qu'on  vouloit  faire  et  qu'on  eut  le  loysir  de  faire 
retirer  un  chacun  à  la  flle  par  un  trou  qu'on  avoit  fait 
faire  à  une  casematte,  envoya  le  sieur  Des  Garniers,  avec 
poudre  et  balle,  aux  sieurs  De  l'Estan  et  Des  Arnaux, 
capitaines  d'Aubterre  qui  estoient  aux  coups  d'espées  avec 
les  ennemis,  pour  leur  dire  de  renouveller  l'escarmou- 
che et  l'entretenir  jusques  à  ce  que  Laval  et  Mommeige 
fussent  rentrés,  et  qu'après,  raprochant  de  la  porte  de 
Bourgogne,  ils  tinssent  les  ennemis  sur  cul  pour  faire 
rentrer  aussi  tout  leur  monde.  Gela  fut  heureusement 
exécuté,  et  les  sieurs  La  Combe,  Fourajas,  Boiville,  Du 
Ma,  Masquinian,  la  Meschenerie,  les  deux  Breuils,  des 


LA    VÉRITÉ   DU  SIÈGE  DE   MOUZON.  283 

Moulins,  la  Salle,  Icar,  Saint-Ganar,  La  Motte,  lieutenants 
et  enseignes  d'Obterre  firent  des  merveilles  ;  un  lieu- 
tenant du  régiment  de  Galas  fut  amené  prisonnier  dans 
la  ville. 

Le  jour  venu,  devant  que  tout  Aubterre  fut  retiré  et 
et  qu'on  eut  peu  boucher  le  trou  de  la  casematte,  le 
sieur  Des  Garniers  fit  mettre  le  feu  au  corps  de  garde 
devant  la  porte  pour  empescher  Tennemy  de  s'y  jetter, 
et  à  la  faveur  de  la  fumée  que  tout  put  rentrer  dans  la 
ville,  et  le  trou  plus  facilement  bouché.  Dans  le  temps 
que  tout  se  retiroit,  on  faisoit  puissamment  travailler  à 
barricader  la  porte  de  Bourgogne  et  les  femmes  et  les 
filles,  à  force  de  bottées  de  terre  et  de  fumier,  avoient 
mises  la  porte  à  toute  épreuve  ;  le  sieur  Carré  avoit  tenu 
le  mesme  ordre  à  la  porte  de  France,  tandis  que  notre 
commandant,  avec  le  sieur  Dosny,  intendant  des  fi- 
nances, et  le  sieur  de  Mance,  voyoient  à  la  seurté  de 
touts  les  postes,  considéroient  le  travail  que  les  ennemis 
pourroient  avoir  fait  la  nuit  et  les  endroits  de  la  place 
qu'ils  vouloient  attaquer  ;  la  batterie  de  cinq  pièces,  que 
les  ennemis  avoient  fiait  la  nuit  à  Pivenelle,  leur  fit  bien 
juger  qu'on  en  vouloit  au  pan  de  muraille  qui  estoit 
entre  la  Galliotte  et  la  tour  de  l'Abbaye  et  à  quatre  heures 
du  matin  ils  virent  qu'ils  ne  se  trompoient  pas.  Deux 
heures  après,  une  autre  batterie,  à  Rozoy,  de  cinq 
pièces,  commança  à  faire  quelque  ouverture  à  la  mu- 
raille qui  est  entre  le  corps  de  garde  de  La  Miette  et  la 
tour  de  Saint-Hiérome  ;  les  sieurs  Renaud  et  Bajolet,  des 
batteries  des  tours  de  Saint-Hiérome  et  des  Gendarmes 
ne  donnoient  point  de  repos  aux  ennemis  qui  s'estoient 
logés  à  Rozoy  ;  nuit  et  jour  alloient  par  toutes  les 
autres  batteries  et  par  touts  les  autres  postes  tirer  inces- 
samment ;  les  femmes  et  les  filles  s'exposoient  libre- 


284  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

ment  pour  reparer  les  bresches  et  malgré  touts  les  coups 
de  mousquet  et  de  canon  y  portoient  des  fascines  et  de 
la  terre.  Le  conlrolleur  Colin  print  grand  seing  de  la 
réparation  de  la  bresche  de  TAbaye,  y  servit  avec  beau- 
coup de  zèle  et  de  courage  ;  les  sieurs  Dosny  et  de  Mance 
entreprirent  celle  de  Saint- Hiérosme.  Les  eschevins  Pe- 
tison,  Olizy,  d'Urban  et  Guyar  faisoient  porter  du  pain, 
du  vin  et  quelques  vivres  par  tous  les  postes  des  soldats, 
tout  ce  jour,  qui  estoit  le  dix-neuf  de  juin,  feste  de  la 
Trinité.  Le  sieur  de  Beauvois,  capitaine  d'une  compagnie 
détachée,  eut  la  garde  de  la  demie  lune,  que  gardoit  au- 
paravant le  sieur  de  la  Fresnaye,  avec  ordre  de  se  retirer 
à  la  nuit  et  Tabandonner,  notre  commandant  voulant 
avoir  le  plus  de  monde  qu'il  pourroit  au  corps  de  la 
place  pour  soustenir  les  assaults  qu'il  voyoit  bien  que 
les  ennemis  se  disposoient  à  donner,  ils  envoyèrent  des 
tambours  à  toutes  les  deux  bresches  pour  sommer  la 
place,  qui  s'en  retournèrent  mal  satisfaits,  notre  com- 
mandant n'ayant,  pour  toute  response,  fait  que  rire  et 
secouer  la  teste  sans  dire  une  seule  parole,  songeant  à 
préparer  toutes  choses  pour  soutenir  les  assaults.  Ce  soir 
six  bataillons  d'infanterie  descendirent  de  la  montagne 
d'Amblemont,  vers  la  rivière,  vis  à  vis  d'Autrecour,  où 
ils  bâtirent  un  pont,  commancèrent  un  ouvrage  à  corne 
du  costé  de  France  pour  le  couvrir,  et  dans  la  pante  de 
la  montaigne,  du  costé  de  Bourgogne,  placèrent  deux 
pièces  de  campaigne  qu'ils  retranchèrent.  La  nuit  venue, 
notre  commandant  fut  à  la  bresche  de  Saint-Hiérosme. 
où  estoient  les  sieurs  Dosny  et  de  Mance,  accompagnés 
des  sieurs  de  Mourmoulin,  Guillaureaux,  la  Limasse,  des 
Garniers  et  Lavergne.  Mommeige  d'un  costé,  commandé 
par  les  sieurs  Prévost  et  la  Dorade,  et  sept  compagnies 
de  Laval  de  l'autre,  cette  bresche  paroissoit  la  plus  rai- 


LA  VÉRITÉ  DU   SlÉGE  DE  MOUZON.  285 

sonable.  C'est  pourquoy  ces  messieurs  Tavoient  choisis 
à  deffendre.  A  la  bresche  de  TAbaye  estoit  Aubterre,  com- 
mandé par  le  sieur  de  FEstan  et  huit  compagnies  du 
comte  de  Laval  par  le  sieur  de  Ghazerac,  leur  lieutenant 
colonel,  et  des  compagnies  détachées  commandées  par 
le  sieur  de  Beauregard;  jusques  à  une  heure  et  demie 
devant  jour  tout  fut  dans  un  grand  calme,  après  quelque 
signal  fait  de  la  montaigne,  comme  un  feu  allumé  au 
bout  d'une  pique,  qu'on  voioit  hausser  et  baisser  et 
qui  dura  autant  que  Tattaque  une  heure  et  demie;  trois 
bataillons,  qui  estoient  passés  sur  le  pont  du  moulin  à  la 
Vigne  sans  bruit  et  sans  être  entendus,  vinrent  à  cin- 
quante pas  du  chemin  couvert  de  TAbaye,  Fun  près  du 
boulevert  de  la  porte  de  France,  par  le  jardin  appelé  Jon- 
chery ,  pour  attaquer  le  poste  où  estoit  le  sieur  Desportes, 
capitaine  d'une  compagnie  détachée,  et  son  enseigne, 
Mauquyon  le  fils  ;  l'autre,  montant  par  un  pont  dans  un 
bled  environné  de  fossés,  alla  droit  au  poste  du  sieur  de  la 
Fresnaye  ;  le  troisième,  marchant  par  une  chaussée,  vint 
pour  attaquer  le  poste  la  Folie-Saint-Vincent,  gardé  par 
le  sieur  de  la  Valette,  capitaine  d'une  compagnie  déta- 
chée, par  le  sieur  le  Febure,  lieutenant  de  Mauquyon,  et 
par  Saint-Jean,  enseigne  de  Beauvois,  qui  y  fut  tué.  Ces 
trois  bataillons  s'acheminèrent  avec  grand  silence  à  cin- 
quante pas  de  ces  trois  postes,  et  tout  d'un  coup,  éle- 
vant des  cris  de  :  «  Ville  gaignée  !  dedans,  dedans  pillage, 
bon  pillage  à  Mouzon  !  »  avec  un  bruit  de  dix  ou  douze 
tambours,  avancèrent  pour  donner  ;  toute  la  courtine 
de  l'Ababye  fut  tenue  en  feu  une  heure  et  demie  du- 
rant par  les  sieurs  Ghazerac,  de  l'Estan  et  Beauregard. 
Deux  autres  bataillons  parurent  à  mesme   temps  de 
l'autre  costé  du  canal  ;  l'un  venoit  de  la  batterie  de  Pive- 
nelle  et  l'autre  le  long  du  chemin  droit  à  la  pointe  de  la 


286  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

demie  lune  abandonnée  ;  ils  plantèrent  des  eschelles  à 
la  demie  lune,  la  croiant  garder,  voulurent  saper  la 
pointe,  rompirent  quelques  fraises  à  coups  d'hache, 
mais  les  pièces  de  la  courtine  et  de  la  grosse  tour  ne  leur 
souffrirent  pas  y  faire  grand  séjour.  Ces  deux  bataillons 
passèrent  au  canal  et  donnèrent  au  poste  du  sieur  de  la 
Valette  ;  il  fut  deux  fois  aux  coups  de  pique  avec  les 
ennemis,  et  quinze  ou  seize  des  ennemis  qui  estoient 
déjà  montés  sur  cette  pièce  furent  renversés  par  luy  et 
par  le  sieur  de  la  Fresnaye,  qui  y  acourut.  Le  combat 
fut  fort  opiniastre  de  part  et  d'autre  ;  le  sieur  d'Urban, 
avec  les  bourgeois  de  son  quartier,  dont  il  estoit  devenu 
capitaine  (par  la  mort  du  sieur  Penard,  lieutenant  de  la 
Justice,  tué  d'un  coup  de  mousquet  de  dessus  la  tour  de 
la  Galliotte),  à  coup  d'arquebuses,  à  croc  et  de  mous- 
quets fit  un  grand  meurtre  dans  les  deux  derniers  batail- 
lons, et  les  trois  autres  furent  extrêmement  incommodés 
d'une  pièce  de  la  courtine  au  pied  de  la  grosse  tour,  qui 
rasoit  le  dehors  de  ce  chemin  couvert  de  l'Abaye.  Dans 
les  attaques,  le  sieur  Sigault  fit  grand  massacre  avec  son 
artillerie,  et  toute  la  courtine,  une  heure  et  demie  du- 
rant, versa  du  plomb  incessamment.  Dom  Mathieu,  reli- 
gieux de  saint  Benoist,  avec  deux  arquebuses  et  un 
mousquet,  tû*a  sans  cesse,  ayant  une  personne  derrière 
luy  pour  recharger  continuellement;  les  sieurs  Barthé- 
lémy et  Billot,  curés  de  Villemontry  et  Mery,  ne  s'y 
espargnèrent  pas.  Les  capitaines  des  quartiers  Orizy, 
Petison,  Pouru,  Saint-Gery,  Guyar,  Urbant,  Loupeau, 
Solet,  Habert,  Robert,  Gousinar,  firent  veoir  leur  fldéhté 
au  service  du  Roy,  l'amour  envers  leur  patrie  et  leur 
hayne  envers  les  ennemis. 

Le  jour  survint,  qui  estoit  le  20,  qui  obligea  nos  enne- 
mis de  se  retirer,  ils  le  firent  avec  autant  de  silence  qu'ils 


LA  VERITE  DU  SIEGE  DE  MOUZON.  287 

estoient  venus.  Cette  matinée,  ils  tirèrent  deux  coups 
tant  seulement  de  la  batterie  des  vignes,  et  deux 
bombes  dont  la  dernière  emporta  un  œuil  au  sieur 
Bechet,  procureur  du  Roy.  Notre  commandant  fut  par 
touts  les  postes  pour  ordonner  aux  soldats  et  bourgeois 
de  ne  tirer  plus  si  ce  n'est  que  les  ennemis  vinssent  à 
Tassant  et  qu'un  chacun  reposât  et  dormit,  laissant  des 
sentinelles  pour  avertir  si  les  ennemis  se  préparoient  à 
entreprendre  quelque  chose,  affin  que  frais  et  reposés,  ils 
pussent  soutenir  les  assaults  que  les  ennemis  sur  le  jour 
ou  la  nuit  suivante  pourroient  donner.  Il  envoya  à  toutes 
les  batteries  de  ne  plus  tirer  afiBn  de  laisser  rafraischir 
les  pièces,  et  fit  aporter  du  pain,  du  vin  et  de  la  viande 
à  touts  les  postes.  L'armée  de  M.  le  mareschal  de  Gha- 
tillon,  qui  venoit  à  notre  secours,  avoit  campé  à  Saint- 
Pierremont.  Un  ayde  de  camp  vint  de  sa  part  scavoir 
Testât  de  toutes  choses  et  fit  avancer  le  régiment  de 
Longueval  en  cas  que  nous  eussions  besoing  d'infanterie. 
Les  ennemis,  une  heure  devant  que  parut  notre  armée, 
avoient  mis  la  leur  en  bataille  sur  la  montaigne  du  costé 
d'Amblemont,  près  du  pont  qu'ils  avoient  basti  dés  la 
nuit  précédente  ;  ils  avoient  retiré  le  canon  des  batteries 
de  Pivenelle  et  Rozoy,  et  Tarmée  de  monsieur  le  mares- 
chal paroissant,  retirèrent  leur  infanterie  du  moulin  à  la 
Vigne,  de  Rozoy  et  des  fossés  des  dehors  de  la  porte  de 
Bourgogne. 

A  MouzoN,  ce  20  juin  1639. 


r 


^ 


288  LE  CABINET   HISTORIQUE. 


A  PICOLOMINY 

En  vain  tu  fais  effort  sur  cette  forteresse 

De  cœurs  et  de  conseils  plus  que  de  gabions 

Et  le  défaut  de  ses  fortifications 

Nous  marque  pour  toujours  ton  extrême  faiblesse. 

Nous  scavons  que  bouffy  de  nouvelle  prouesse 

Tu  as  creu  culbuter  d'abbord  nos  bastions, 
De  ta  raine  ébranler  nos  résolutions, 

Et  à  force  d'assauts,  nous  réduire  en  détresse. 

Mais  tes  coups  de  canons,  au  nombre  de  deux  mille, 
N'ont  servy  qu'à  hausser  le  los  de  notre  ville 
Sans  te  mettre  en  désordre  et  les  biens  en  grabuge. 

En  laissant  douze  cens  au  pied  de  nos  murailles, 
Sois  certain  que  Mouzon  de  tes  efforts  se  raille. 
Tant  qu'elle  aura  un  prompt  et  assuré  Reffuge. 


Quoy,  Picolominy,  tu  t'ataque  à  la  ville 
Où  commande  Reffuge  par  sa  vertu,  l'azille 
De  ces  bourgeois  guerriers. 

L'orgueil  se  flatte  en  vain  dans  l'espoir  de  la  gloire, 
Au  plus  fort  des  combats  l'on  verra  la  victoire 
Le  ceindre  de  lauriers. . . . 

H.  GODEFROY. 

(F.  Gaignières,  300\  f  54.) 


.'^   i"'      -">- -■^.- 


LE  siÊas  DB  uVro^.  289 


LE  SIEGE  DE  UVRON 


On  sait  que  la  petite  ville  de  Livron  (Drôme)  a  joué  un 
assez  grand  rôle  dans  nos  guerres  civiles.  Déjà  daûs  la 
guerre  contre  Tévêque  de  Valence  et  le  comte  de  Valen- 
tinois  en  1345,  Livron  avoit  été  pris  et  réduit  en  cendres. 
Reconstruite  et  fortifiée  de  nouveau,  cette  ville  devint, 
après  la  Saint-Barthelemy,  un  des  refuges  des  Réformés. 
A  son  retour  de  Pologne  et  venant  d'Avignon,  Henri  III 
tenta  de  Tenlever  aux  Huguenots,  mais  elle  étoit  défen- 
due par  Montbrun  et  Lesdiguières.  La  fureur  des  com- 
battants fut  égale  des  deux  côtés.  Du  haut  des  riiurs 
les  assiégés  crioient  aux  soldats  du  Roi  :  «  Ho  I  Massa- 
creurs, vous  ne  nous  poignarderez  pas  dans  nos  lits 
conune  vous  avez  fait  de  l'Amiral  et  des  autres  I  Amenez- 
nous  ces  mignons  goudronnés  et  parfumés,  et  ils  appren- 
dront à  leurs  dépens  qu'il  n'est  pas  si  aisé  qu'ils  pensent 
de  nous  ravir  l'iionneur  !  »  Voilà  les  paroles  que  les  his- 
toriens du  pays  mettent  dans  la  bouche  des  défenseurs 
de  Livron,  mais  naus  les  jugeons  apocryphes  ou  amph- 
fiées,  car  en  1574,  Henri  III,  qui  prenoit  possession  du 
trône,  n'avoit  point  encore  la  vie  eiEféminée  qu'on  lui  a 
reprochée,  et  à  cette  date  les  mignons  goudronnés  et  par- 
fumés ne  s'étôient  point  en(X)re  montrés.  Quoiqu'il  en 
soit,  les  Huguenots  tinrent  bon.  Les  femmes,  dit-on, 
prirent  vaillammeùt  part  à  la  défense,  et  par  forme  de 
raillerie^i^ajoute  la  chronique,  les  assiégés  placèrent  sur  le 

2l«  année.  Octobre  à  Décembre  1875.  —  Docum.  20 


.  1 

•1 


V 


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I 


•   J 


i^ 


LE  CABmBT  HISTORIQVE. 

railles  des  vieilles  femmes  Qtant  tranquitle- 
Qseaux.  La  résistance  et  les  insultes  prodi- 
siégeants  expliquent  la  fureur  dont  ceux-ci 
animés,  et  la  pièce  qu'on  va  lire  exprime 
passion  et  fait  assez  deviner  le  sort  résené 
s  si,  après  trois  assauts  consécutifs,  Henri  111 
siège  et  remis  à  un  autre  temps  le  soin  de 
jbelles.  Nous  trouvons  cette  pièce  curieuse 
leil  de  la  bibliothèque  de  l'Arsenal  :  Joyemc 
Chansons.  P.  95-99,  n"  8,731,  B.  L.  ; 


:!HANSON  DE  DEUX  SOLDATS 


elle  (aide  contre  ceux  de  Livron,  sur  le  chant  : 
i  sont  Eortis  de  Nismes  cinq  ceoB,  etc. 


}r  canailles, 

Quand  serez  à  la  bresche, 

vron; 

La  voulant  remparer, 

03  murailles, 

Aurez  des  prunes  fresches, 

anons, 

Pour  vous  encourager, 

furie,    (bis) 

A  voslre  infanterie,     (bis) 

es  pars, 

A  vos  chevaux  légers, 

pempars. 

Brauslerons  les  pruniers. 

émettes 

La  cotation  s'appreste. 

ont  pas. 

Pour  un  bon  desjuner. 

trompettes 

D'une  façon  modeste. 

:ez  pas. 

Pour  vous  réfectionner 

:erie,     (bis) 

Des  prunes  muscatelles    ( 

ignons  pas, 

Vous  serez  saluez. 

ra  appas. 

Auprès  de  vos  tranchez. 

M 


LE  SIÉGB  DE  LIVRON. 


291 


Vous  voyez  un  exemple, 
Mesme  devant  vos  yeux, 
Chacun  de  vous  contemple, 
La  malice  de  ceux 
Qui  estoyent  dans  La  Mure  *  {bis) 
Et  vouloyent  tenir  bon, 
Avecques  leur  canpn. 

Prinse  est  leur  citadelle, 
Et  leur  fort  esperon, 
Et  leur  guerre  cruelle, 
Ne  sert  à  Fenviron, 


Après  leurs  marchandises  (bis) 
Leurs  vies  quant  et  quant, 
Endurant  grand  tourment. 

N'attendez  faire  bresche, 
Rendez-vous  de  bon  cœur. 
Car  nostre  armée  est  fraische. 
Qui  vous  fera  grand  peur. 
Nous  irons  de  furie,    {bù) 
De  bon  cœur  à  l'assaut. 
Entrant  tous  d'un  plein  saut. 


Bas  sont  les  volleries,    {bis) 

Qu'ils  faisoyent  aux  marchans,  Vous  verrez  les  alarmes. 


En  ce  lieu,  ces  meschans. 

Vous  faites  encores  pire, 
Que  tous  vos  compagnons» 
Car  au  Roy  nostre  sire, 
Vous  détenez  Lyvron 
Et  vous  monstrez  rebelles  {bis) 
Au  Roy  vostre  seigneur, 
Auquel  devez  honneur. 

Vous  tenez  les  passages 
Pour  ruiner  les  marchans. 
Leurs  faisans  tous  outrages, 
Et  estant  leur  argent, 


Oue  nous  vous  donnerons, 
Avecque  force  d'armes, 
Dedans  nous  entrerons. 
Vous  cognoistrez  la  force 
De  nostre  très  bon  Roy, 
Qui  maintient  nofetre  foy. 


{bis) 


Puis  dans  Drome,  rivière. 

On  fera  vos  tombeaux. 

Ou  bien  à  la  voirie. 

Vos  corps  pour  les  corbeaux. 

Où  ils  feront  grand  chère,  {bis) 

Et  les  chiens  enragez, 

Desquels  serez  mangez. 


(1)  Nous  avons  dans  le  Midi  trois  localités  de  ce  nom  :  Lamure,  dans  les 
Basses-Alpes,  arrondissement  de  Castellanne,  de  moins  de  400  habitants  : 
La  Mure,  dans  l'Isère,  chef-lieu  de  canton  de  rarrondissement  de  Grenoble 
de  plus  de  3,000  habitants;  et  Lamure,  dans  le  Rhône,  chef-lieu  de  canton  de 
rarrondissement  de  ViUefranche,  de  plus  de  1,200  habitants.  —  Il  est  évident 
qu'il  s'agit  ici  de  La  Hure,  de  l'Isère. 


/ 


l^^ 


292  LB  GABIlfBT  HISTORIQUE 

Ayez  donc  souvenance  Qu*a  faict  la  chansonnette, 

Du  sauveur  Jésus-Christ,  Sont  deux  braves  soldats, 

Aussi  du  Roy  de  France  Estans  en  leur  chambrette, 

Déchassant  TAntechrist.  Attendant  le  despart  : 

Invocant  sainct  et  sainctes  (Ms)Priant  Weu  pour  sa  grâce,  {bùi) 
Oui  sont  en  Paradis,  Qu'entrent  dedans  Lyvron, 

D'où  vous  estes  démis.  *     Tous  les  soldats  d'un  front. 


XX.  —  BIBLIOGRAPHIE 


Alphabet  de  TArt  militaire,  de  Jean  Montgeon,  sieur 
du  Haut-Puy  de  Fléac,  angoumoisin  ;  avec  les  ordonnances  du 
Roy  sur  le  règlement  de  Finfanterie.  —  Réimpression  d'après 
les  éditions  d^  1615  et  1620,  annotée  par  le  comte  Anatolb 
DE  Bremond  d'Ars.  —  Angoulôme  1875. 

L'Alphabet  de  l'Art  militaire^  sorte  de  manuel  à  l'usage  des 
ofBcîers  et  des  soldats,  étoit  imprimé  dès  les  premières  années  du 
XVII*  siècle.  L'auteur  y  traite  principalement  des  devoirs  et  dos 
attributions  de  chaque  grade,  ainsi  qu'on  peut  en  juger  par  les 
chapitres  :  ]du  soldat,  du  lance-passade,  du  caparal  et  chef 
d'escouade,  du  sergent,  de  Venseigne,  du  lieutenant  et  du  capi- 
taine en  chef.  Le  P.  Daniel  et  d'autre  écrivains  l'ont  fréquem- 
ment cité.  Ce  livret,  fort  rare  du  reste,  dont  on  ne  connoissoit 
que  l'exemplaire  de  la  Bibliothèque  nationale,  se  trouvoit  inscrit 
au  catalogue  de  feu  M.  de  Treveret,  dont  on  a  connu  la  riche  et 
précieuse  collection  de  livres  sur  l'art  militaire.  C'est  sur  ces 
deux  exemplaires  que  M.  Anatole  de  Bremond  d'Ars  a  pu 
rééditer  ce  traité,  en  l'accompagnant  d'une  excellente  introduc- 
tion et  de  notes  érudites  qui  en  font  connoitre  et  apprécier  la 
valeur.  Au  surplus,  l'éditeur  avoit  un  double  intérêt  à  cette  pu- 
blication :  d'abord  celui  de  reconnaître  dans  l'auteur  un  écrivain 
angoumois  dont  le  souvenir  étoit  comme  perdu,  bien  que  d'une 


famille  imporlante  du  pays,  et  qui  avoit  dœiné  des  niaires,  djes 
consuls  à  la  ville  d'Angoulôme  ;  ensuite  de  relire  dans  le  texte 
même  de  cet  opuscule  une  mention  de  la  maison  d'Ars,  men- 
tion si  glorieuse  et  si  honorable  qu'il  est  tout  naturel  qu'il  ait 
trouvé  là  une  occasion  de  la  faire  revivre. 
Voici  cette  mention  qu'on  lira  certainement  volontiers. 

. . .  Cela  fut  practiqué  en  ce  pays  il  y  a  vingt-six  ou  vingt-sept 
ans  par  un  jeune  gentilhomme  aagé  de  seize  ou  dix-sept  ans,  fils 
de  monsieur  d'Ars,  qui,  pour  lors,  estoit  enseigne  de  la  compa- 
gnie du  capitaine  Baumont,  gentilhomme  de  Sainctonge.  Ce  fust 
à  la  prinse  de  Taillebourg,  à  la  barriquade  près  la  haUe  ;  et  là, 
ayant  fait  ce  qu'un  homme  de  bien  peut  faire,  fut  tué  dans  son 
drapeau,  avec  le  desplaisir  de  tous  ceux  qui  l'avoient  seulement 
veu,  ayant  en  cela  imité  César,  lorsqu'il  fut  tué  au  Sénat  par 
Brutus  :  l'un  se  couvrit  la  tête  de  sa  robe  et  l'autre  de  son  en- 
seigne. —  J'ay  voulu  insérer  un  sonnet  que  j'ay  recueilli  dans 
les  œuvres  du  sieur  de  La  Croix-Maron,  qu'il  fist  lorsqu'il  fust 

tué  : 

Chastellier,  qui  avoit  plus  de  valeur  que  d'aage, 
Voyant  à  Taillebourg  entrer  de  toutes  parts 
Les  ennemis  tuant  et  forçant  les  rempars, 
Il  desprisa  la  mort,  sa  furie  et  sa  rage. 

D'un  valeureux  dessein,  au  milieu  du  carnage 
Courageux  il  s'eslance,  et  comme  un  jeune  Mars 
Frappant  et  renversant,  crioit  :  «  A  moy,  soldats  ! 
A  rhonneur,  au  combat,  monstrons  nostre  courage  !  • 

L'effort  se  ftiit  plus  grand,  il  est  abandonné, 
A  donc  les  ennemis  qui  l'ont  environné 
Admirant  la  grandeur  de  son  cœur  indomptable. 

Son  sang  partout  ruisselle. . .  Alors  de  son  drapeau 
Il  fait  sa  sépulture.  —  0  la  mort  honorable! 
Est-il  plus  beau  mourir,  ou  plus  riche  tombeau! 

Le  jeune  Chastellier  étoit  fils  aine  de  Charles  de  Bremond, 


IT  HtSTORlODE. 

r,  Be^eur  de  Gimeux,  GoulonGej, 
loi,  lieutenant  ^néral  commanaaul 
loge,  Ângoumois  et  Aunis,  et  M- 
.  baron  d^Ârs,  ei  célèbre  dans  les 
•  sièclea. 


TABLE   DES  MATIÈRES 


DU  VINGT-UNIÈME  VOLUME 


DOGUMEIITS  INÉDITS 

Pages. 

I.  —  Réunion  de  l*AIsace  à  la  France 1 

1 .  Nouvelles  à  la  main 2 

2.  Conditions  auxquelles  S.  M.  veut  faire  la 

paix 

3.  Lettre  de  M.  TElecteur  de  Brandebourg 

au  Roy v 

4.  Arrêt  qui  ordonne  que  le  Roi  sera  mis  en 

possession  de  la  Basse-Lorraine 

5.  Lettres  de  M.  l'Électeur  de  Brandebourg 

au  Roy 

IL  —  Lettres  de  Daubenton  à  M.  Duchesne ........      16 

III.  —  La  ville  de  Saint-Denis  pendant  la  révolution. 

Récit  contemporain  (suite) 36 

ly .  —  Bibliographie  :  Correspondance  de  Charles  VIII 
et  de  ses  conseillers  avec  Louis  de  la  Tré- 
moille  pendant  la  guerre  de  Bretagne  (1488), 
par  Louis  de  la  Tremoille.  —  L'impôt  du 
sang  ou  la  noblesse  de  France  sur  les  champs 
de  bataille,  article  de  M.  le  comte  de  Lort- 
Sérignan 53 

V.  —  Lettres  inédites  tirées  des  papiers  du  prince 
François-Xavier  de  Saxe,  comte  de  Lusace 
(1 758-1 790) ,  article  de  M.  Barthélémy.  ...      73 

VI.  —  Réunion  de  l'Alsace  à  la  France  (suite) 89 


296  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Pages. 

VII.  —  La  bataille  d'Hastembeck,  tirées  de  la  CorreS" 

pondance  de  deux  amis 97 

VIII.  —  Lauzun  (Antonia  Nompar  de  Caumont,  comte, 

puis  duc  de) 110 

IX.  —  La  ville  de  Saint-Denis  pendant  la  révolution. 

Récit  contemporain  {suite  et  fin) 118 

X.  -^  Bibliographie  :    1®  L'imprimerie   d'Avenay. 

Notice  sur  Tatelier  typographique  établi  en 

1662  par  Tabbaye  d'Avenay  (Marne) 135 

2^  bibliographie  moliéresque,   par  Paul 

Lacroix 142 

3**  Notes  prises  aux  Archives  de  l'état  civil 
de  Paris,  avenue  Victoria,  par  M.  le 
comte  de  Ghastellux 143 

XI.  —  Lettres  du  seigneur  Jan  de  Lannoy 145 

XII.  —  Lettres  inédites  tirées  des  papiers  du  prince 
François-Xavier  de  Saxe,  comte  de  Lusace 
(758-790) 173 

XVn.  —  Justice  révolutionnaire  :  dossier  Cazotte 187 

XVI.  —  Autres  lettres  du  seigneur  Jan  de  Lannoy 225 

XV.  —  Justice  révolutionnaire  :  dossier  Cazotte  (suile)  242 

XrV.  —  La  Chartreuse  de  Mont-Dieu  (Ardennes) 250 

XIII.  — Documents  pour  servir  à  l'histoire  du  siège  de 

Mouzon,  en  1521 257 

XIX.  —  La  vérité  du  siège  de  Mouzon  (1639) 278 

XVm.  —  Le  siège  de  Livron 289 

XX.  —  Bibliographie  :  Alphabet  de  Tart  militaire,  de 
Jean  Montgeon,  sieur  du  Haut-Puy  de  Fléac, 
angoumoisin,  avec  les  ordonnances  du  Roy 
sur  le  règlement  de  Tinfanterie 292 


LE 

ET  HISTORIQUE 


ÉPERNAY.    —   IMPKIMERIE   L.    DOUBLAT 


REVUE  MENSUELLE 

1  un  texte  el  des  pièces  incites,  Inli^i'ussuntes  uu  jKiu 
LE  CATALOGUE  GÉNÉRAL  DES  MANUSCRITS 

QUE  RENFERMENT  LES  IlILrOTUËOUES  PUBLIQUES  DE  FARIS  Et  DES  DÏPAR 


DE  SSS  DIVERSES  UHUUTÉS  ET  DES  ILLCETRATTONS  BÉRALDIQUES 

SOUS  LA  DIRECTION   DE   M.   LOUIS  PAI 

Anden  bibliotiiécaire  de  R«iiiis,  chevalier  de  b  Lésion  d'IieiiiieBr. 


TOME  VINGT-UNIEME 

DEUXIÈME    PARTIE.     —    CATALOGUE 


PARIS 

au  bureau  du  cabinet  historiqui 
Hboti  menu 


7,  quai   Malaquala,  7 
1875 


CATALOGUE  GÉNÉRAL 


DES 


MANUSCRITS  ET  DOCUMENTS 

RELATIFS  A  L'HISTOIRE  DE  L'ANCIEHNE  FRANCE. 


OOCDMENTS  PODR  SEBVIR 

A  L'HISTOIRE  DU  BEAUVOISIS 

(OISB) 


{Suite.  —  Voir  t.  XX,  p.  ao5.) 

4976.  —  Charte  de  Renaud  d'Auteuil,  chevalier^  qui  reconnoit 
que  les  hommes  d'Auleuii  et  du  Mesail  qui  ont  masure  ou  cour- 
tii  dans  les  deux  lleux^  en  raison  des  cens  et  rentes  qu'ils 
paient  au  seigneur  d'Auteuii,  ont  droit  d*usage  proportionné 
à  leur  tenance  dans  les  bois  d'Auleuii^  huit  jours  «près  que  la 
commune  aura  pris  congé  du  Seigneur*  —  Janvier  i267.  — 
Arch.  nat.,  Gab.  des  ch.  GG.^  21  i. 

4977.  —  Erection  d*Auteuil  en  cpmié,  avec  Tarrêt  de  vérification. 
(L'érection  est  du  25  mai  i651.  La  vérification  du  18  may  1662.) 
—  M.  373,  no  37. 

4978.  •—  Extrait  des  registres  de  baptêmes  de  l'église  parois- 
siale de  Saint-Sulpice,  du  16  mars  1715,  pour  Louis-Hubert  de 
Combauit,  d'Auteuil.  —  16  mars  1715,  —  M.  373,  n«  3. 

4979.  —  Epitaphe  de  dame  Marie  Pajot,  femme  de  M**  Gh.  de 
Gombauld...  dame  d'Autheuil,  et  autres  à  Saint-Eustache.  — 
Ane.  sup.  fr.  5024,  Epitapbes,  vol.  3. 

Sl«  année.  Janvier  à  Mars  1875.  —  Catal.  i 


i  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

4980.  —  N(Aeè  èii^  lei  titrés  âé  nobleisse  de  h  tedistoa  de  Gom- 
bauU.  —  1783.  —  M.  373,  n<»  1. 

498i.  —  Preuves  de  noblesse  de  demoiselle  Charlotte-Angélique 
hh  toïiibéM  d'Àdtfettil,  présfentëe  pour  être  re^bô  dabs  la  cotn- 
munauté  des  filles  demoiselles  de  la  maison  de  Saint-Louis, 
fondée  p'âï  Tô  Vô^,  à  Sàîût-C^r,  'dânâ  le  pârè  Àe  Versailles.  — 
1694. 
fi'br  11  3  meFlëttes  oè  saiblê  posées  ^  et  i  et  un  cLef  de  gueules. 

4982.  —  Inventaire  après  le  décès  de  Mons.  d'Auteuil  (Louis- 
César  de  Combault),  du  29  aoust  1759.  —  M.  373,  n""  42. 

4983.  —  Extraits  des  titres  de  M.  le  comte  d'Aateuil,  en  1770, 
par  dotù  CaÎFîàux.  —  iy.  tereA.>  Vol.  45,ïèK  fe8  v^ 

4984.  —  Arrêt  qui  ordonne  que  les  habitants  de  Bachivilliers,  en 
l'élection  de  Chaumont  et  Magny,  seront  déchargées  de  ce 
qu'ils  doivent  de  reste  des  tailles  et  crues  de  l'année  1596. 

—  Décembre  1599.  —  Arch  nat.,  sect.  adm.  F  2. 

4985.  —  Château  de  Fleury,  vue  du  côté  de  la  cour.  Elévation 
"ûès  ïïStiriiients'dèijàSses-coùtS'.  —  Cab.  d^  Est.  ibpbè, 

}béi^  k  là  t^utitô  dt  à  l^cre  de  Chioé,  Tàvé. 

4986.  —  Aveu  par  Vacier  Bïauchevaliër  au  iïage,  'pour  raison 
d'un  Ùe'f  sis  à  Granàviïler-lès-la-Neùville-le-Boy,  è6  août,  i367. 

—  Arch.  "nat.,  âect.  adm.  t'f^.  6*,  fol.  2(58. 

4987.  —  Rémission  en  faveur  de  Noël  le  FlameBi,  povre^iomme 
laboureur  de  bras,  habitant  de  la  ville  de  Champuis  (Cempias, 
canton  de  Grandvilliers)  ^ui  estant  surpnns  de  Vin,  ëmbià'unë 
ïasse  d^argeiit  à  t'ostel  de  ïéhan  ïîoël,  à'Granvillër,  bit  fl  avoit 
esté  invité  à  la  noce.  —  Février  1397.  —  Arch.  ùat.,  1S.  reg. 

fâSÔ.  —  Aveu  baille  par  Jeanne  àe  Notiez,  pour  tinë  maison  sise 
à  Grandvilïers.  —  "l9  avril  ÏM.  —Arch.  nat.,  W.1^,tol. 
2ê*V\ 

498à.  -  iïveu  Vaille  par  ïehan  de  ta  ÏTeuvifte,  écuyër,lib»Vne 
maison  sise  à  Grand villier.  —  26  mars  1â94.—  Ib./M.  ^Wy"*. 


GÂTàL*  —  BttAUTOISlS.  3 

L  «*  Hommage  liait  aa  roi  par  io  Bègue  de  Farel  pour  œr- 
taiaes  a^isitioas  à  GfâfidviUiâr,  ^eafWlle-le*Roy  el  Araetew 

-  28  décembre  1403.  — 16.,  PP  2.  fol.  2i7. 

4991.  —  Rémission  en  faveur  de  Fremia  Lafiglois^  l^gîé  de 
xxxii  ans  ou  environ^  de  Damenaucourt  (canton  de  Grandvil- 
liers),  en  la  prévosté  de  fieaavoisis,  qui,  par  une  nuit  obscure), 
avoit  tué  à  Grandvilliers  le  nommé  Ëstoquet.  '—  Octobre  1421. 

—  Très,  des  ch.  J,  reg.  171,  fol.  266  v*. 

4992.  —  Lettres  par  lesquelles  François  1<",  à  la  demande  du  sei- 
gneur de  Granvilliers,  établit  deux  foires  et  un  marché 
franc  audit  lieu.  —  Janvier  1538.  —  16.,  1.  353,  n<>  70: 

4993.  —  Lettres  patentes  d'Henri  II  confirmant  celles  de  Fran- 
çois 1"  de  janvier  1538,  portant  établissement  à  Grandvil- 
liers de  deux  foires  :  l'une  le  2«  jour  de  mai  et  Fautre  le  1»' 
septembre  de  chaque  année,  plus  d'an  marché  franc  le  lundi 
de  chaque  semaine.  —  Janvier  1547.  —  Arch.  nal.,  eect.  adm., 
ch.  des  compt.  SS,  fol.  363. 

4994.  —  Hotamage  de  la  terre  de  Grandvlîliers,  par  François 
Prùdhomme,  écnyer.  —  20  juin  1581.  — 16.,  PP.  2.,  fol.  220  v^ 

4995.  •—  Aveu  de* la  terre  et  seigneurie  de  Granviliieis-au-Bois 
tenues  du  roi  à  cause  de  sa  salle  de  Montdtdier,baiUépar  Fran- 
çois de  Preudhomme,  chevalier,  sienr  de  Fresctenes.  —  30  dé- 
cembre 1606.  -  16.,  PP  6*^  foi.  173, 

4996.  —  Aveu  baillé  par  Lancelot  de  Rouviller,  escuyer,  pour 
raison  d'un  fief  sis  à  Grandvilliers.  —Sans  date.— 16.^  fol.  231. 

4987.  —  Minute  du  contrat  de  l'office  du  contrôleur  ùa  grenier 
à  sel  de  Grandvilliers.  ^  15  novemlK'â  16â»5.  — 16^  sect.  adan. 
Q,  cart.  870, 

4998.  —  Arrêt  du  conseil  qui  aj^ouve  et  coAfirme  les  statuts  at 
règlements  des  maîtres  des  manuractaras  de  serges  de  ^xcafid- 
villiers.  -  23  août  1666.  —  16.,  JE  1730. 

—  Extraits  d'arrêts  a^elatils  à.  des  jeeaoMsioQS  éê  pièces  4» 


4  LB  CABINET  HISTOBIQUE. 

lerre  au  territoire  de  Dorgies (canton  de  Grand viiliers)  faites  aa 
marquis  de  Vérac.  —  1783, 1784.  — 16.,  Q,  cart.  853. 

5000.  —  Prieuré  de  Milly,  déclarations  de  Gernoy  pour  les  années 
i747ell781. —Sup.  41,4. 

5001.  —  Pièces  et  plans  du  flef  d'Achy,  sis  entre  Troissereuî  et 
Càndevilie  (canton  de  Marseille).  — 16.,  T.  548«. 

5()02.  —  Vente  de  la  terre  de  Meru,  apud  Meruacum,  faite  par 
Gilles  de  Hodere  à  Mathieu,  comte  de  Beaumont,  1205,  2  piè- 
ces. —  Très,  des  ch.,  cart.  J.  fol.  168,  n*»»  12  et  18. 

5003.  —  Estât  de  recette  el  despense  de  Villeneuve-le-Roy.  — 
I6.,Lay.JJ.  5866. 

5004.  —  Aveux  et  dénombrements  du  fief  du  Déluge,  1512  à 
1763  (canton  de  Noailles),  —  16.,  sect.  adm.Q,  cart.  853. 

5005.  —  Etat  de  la  forest  de  Guise,  dite  de  Gompiégne.'—  Font, 
jmp.  170,  29. 

Autro  édition  plus  exacte. 

5006.  —  G*est  le  dénombrement  et  déclaration  de  la  seigneurie 
et  vicomte  de  Moucby,  fait  par  Jacques  de  la  Metz,  vicomte  de 
Mouchy,  en  1607,  le  9  juin.  Ms  du  17*  siècle,  in-fol.  avec  la  si- 
gnature des  notaires  du  roi.  —  Sup.  fr.  2736. 

C'est  une  des  anciennes  baronie  du  Beauvoisis  qui  a  appartenu  aux 
maisons  de  Dammartin  et  de  Trie,  et  passa  au  xv*  sièle  à  celle  de  Mari- 
court.  A.  Textinctiou  de  celle-ci  elle  entra  dans  la  maison  de  Noailles, 
fut  érigée  en  duché,  et  est  aujourd'hui  possédée  par  M.  Juste-Léon-Marie 
de  Noailles,  duc  de  Mouchy,  prince  de  Poix,  etc. 

5007.  — •  Hommage  des  terres  de  Gresnevillers,  Marseillez,  Es- 
patiz,  Villepoix,  Pisseleu-au-Boys,  PisseIeux-en-1'Eaue,  Ble- 
court,  Matheucourt,  etc.,  par  François  de  Rochechouart,  à  cause 
de  damoiselle  Antholnette  de  Pisseleu,  sa  femme.  —  28  août 
1550.  —  Arch.  nat.,  PP*,  fol,  258. 

5008.  —  Permission  au  s' de  Bois-Thierry,  seigneur  de  Rmcourl, 
d'acquérir  le  flef  de  Diacourt,  du  chapitre  de  Gerberoy,  enclavé 
dans  sa  terre  de  Rincourt.  —  16.,  Q  853. 

5009.  — >  Pouilié  des  bénéfices  qui  sont  en  la  collation  et  représen-' 


CATAL.  —  BBAUVOISIS.  5 

tatîOQ  de  Messieurs  les  religieux^  abbé  et  couvent  de  l'âbbaye 
de  Saint-6ermain-de-Fly,  ordre  de  Saint -Benoîti  diocèse  de 
Beauvais.  —  Lat.  5199. 

5010.  —  Contestations  entre  l'abbaye  de  Gonor-Fontaine  et  les 
s'^'  Fleury,  pour  raison  de  la  haute  justice  sur  deux  pièces  de 
terre  sises  à  Enaucourt-Léage^  dont  les  religieuses  jouissoient 
depuis  plusieurs  siècles  sans  jamais  avoir  été  as£ujéties  à  au- 
cune espèce  de  charges  et  de  devoirs  féodaux,— 1788.  —  Arch. 
nnt.,  Q.  cart.  853. 

50H.  —  Plan  du  bois  dePKcIat.  —  16.,  N  (Oise)  3«  cl.,  no  23. 

5012.  —  Notices  (très-courtes)  des  8  chastellenies  de  Glermont.^ 
Liste  des  fîefs  du  comté  de  Clermont.  —  Ce  sont  les  villes  du 
comté  de  Clermont  et  le  nombre  des  serjans  et  de  l'argent  com- 
bien chascune  rent.  Extrait  d*un  rôle  ancien  de  la  comté  de 
Clermont,  de  Tan  1303.  —  D.  Gren.  13. 

5013.  —  Les  coustnmes  de  Clermont  en  Beauvbisîs.  —  9440^  5. 

5014.  —  Hommages  du  comté  de  Clermont  en  Beauvoisis,  avec 
miniatures  sur  vélin.  •—  Gaign.  1361. 

5015.  —  Projet  de  Thistoire  du  comté  de  Clermont  en  Beauvoi- 
sis, par  Bosquillon.  —  Bouh.  109. 

^16.  ~  Liasse  cotée  4.  Cette  liasse  ne  renferme  que  des  notes 
sur  bulletins,  concernant  l'histoire  de  la  ville  de  Clermont  en 
Beauvoisis,  sans  aucune  pièce  rédigée.  —  D.  Gren.,  paq.  2, 
n«5. 

5017.  —  Cartulaire  de  Clermont  en  Beauvoisis,  exécuté  vers 
Tannée  1380,  et  contenant  les  armoiries  peintes  de  tous  les 
feudataires  du  comté  de  Clermont.  —  Arch.  nat.,  sect.  liist.,  l. 

5018.  -^  A.  Cartulaire  de  la  chapelle  de  Mielville  en  Hes^  du 
14*  siècle.  Ce  cartulaire  se  trouve  dans  un  manuscrit  qui  a 
pour  titre  :  Registre  des  fiefs  et  arnére-fiefs  de  la  comté  de  Cler- 
mont en  Beauvoisis»  —  F.  Colb.  9493 '^•^ 

5019.  —  Accord  fait  entre  le  doc  et  le  comte  de  Clermont,  sur  le 


^ 


A  LÉ  GÀBINIT  HISTOMOini, 

partage  qui  appartenoit  audit  eomte^  en  la  ancoessîoii  de  Ha- 
gne,  due  de  Bourgogne,  père  de  Jean  de  Bourbon,  père  de  Béa- 
trix,  comtesse,  etc.  Autre  du  duc  Robert  avec  le  comte  de 
Nevers»  pour  le  partage  dû  la  comtesse,  sa  (emme,  etc.»  1^77  et 
1280,  -  Fol  i61. 

8020.  —  Dénombrement  de  ta  terre  de  Saint-Liemont,  mourante 
deClermont.  ^  Saint-Liemont^  du  25  septembre  1535.  —  Sup. 
très,  des  cb.  J.  914. 

5021.  ^  Papier  terrier  du  comte  de  Glermont,  p.  292.  ^  Dach. 
9612,  TU. 

5022.  —  Election  de  Glermont  en  Beauvoisis,  offices,  paroisses 
de  l'élection  qui  sont  du  bailliage  de  Glermont.  —  Dang.  t.  2, 
fol.  96, 

5023.  —  Trois  pièces  concernant  le  gouvernement  du  comte  de 

Glermont  en  Beauvoisis,  accordé  par  Jehan,  duc  de  Bourbon- 

nois  et  d'Auvergne,  comte  de  Glermont,  h  Philippe  de  Bonlain- 

villers,  escuier  aux  gaiges  de  200  livres  tQuruoi9  en  147S«  ^ 

1475.  —  Ane.  fr.  9692,  fol.  74, 

A  la  fin  de  la  dernière  on  lit  :  et  Par  Mgr  le  duc,  Mgr  l'évesque  du 
Puy,  le  aF  de  Ganillae  et  antres  priears,  »  -*  et  au  baa  ^obertet. 

5024.  —  Articles  présentés  par  Anthoîne  Fabre,  cappitaine,  lieu- 
tenant de  Çlermont  et  ses  adhérana,  tant  de  ladite  ville  que  dall** 
heurs>  sur  la  surprinse  que  la  ville  et  eh&teau  dudit  Glermont  à 
Mgr  le  duo  de  Montmorency;..  ^  1591.  ^  Glair.  70,  fol.  8317. 

5025.  —  Procès-verbal  de  l'enlèvement  et  destruction  des  titres 
et  papiers  qui  se  trouvoient  dans  le  [chftteau  de  Glermont  en 
Beauvoisia.  Cop.  ^  80  octobre  1623.  ^  K  113,  n«  10. 

5026.  •—  Documents  concernant  les  domaines  à  Glermont,  Bre^ 
teuil,  Crèvecœuri  Saint-Just-en-GhausPée,  Mouy,  ->-  Arch,  laat., 
Qi  854  856, 

5027.  ^  Droit  de  péages^  passages,  chemins  et  rivières  navigables 
à  Glermont  en  Beauvoisis.  —  J^.,  H  3175. 

5028.  —  Extrait  des  aetes  du  synode  provincial  des  églises  ré- 


formées»  teaa  à  GleroieBt  en  BeauvoUjs  ea  iWt  tr  lOQfifc,  «• 
magl.  42. 

5029.  —  Affaires  da  protestantisme  avant  la  rérocation    —A 
Clermont  en  Beauvoisis,  1667.  — Arch.  nat.,  TT313. 


5030,  •«-  Assemblée  proviaciale  ^n  ClerajQ^tPis  (généralltiS  de 
Çftarapsigiie).  pép^nse  6(  fraiis  d'iptallsition,  ô'^^flBin^lçatjpn. 

—  1787-i790.  —  I6.,H4226• 
5031.  -^  Avis  49  gran(]  ma)(re  sni^  le,  bqis  dfi  1^  Dr^ellçu  dé()QQr 

i^n\  de  \^  cQmnugqderie  ^e  §9mffierçi|:ç.  i  pi^f^^-n»  1741,  — 
f^,  Q,  can.  860, 

5032.  —  Irrigations,  dessèchements.  Bulles  près  Glermenl^  tra- 
vaux poiir  les  lisières.  —  il7o?.  r— 16,,  F  173, 

5033.  —  Cartes  et  plans  de  Bretenil  (teinté.)  —  Gab.  des  Est.  top. 

5094.  —  Abrégé  de  rhistoire  de  Pabbaye  de  Bretenil,  1721,  par 
Dallishamps.  —  Sup.  132J. 
Offert  à  la  Bibliethèque  du  roi  par  M.  L.  Laoglès  le  1%  juillet  4899. 

5035.  —  Philippe-Anguste  accorde  des  exemptions  de  péage  à  la 
ville  de  Bretenil.  —  1204.  —  F.  Bouh.,n*  26. 

5036.  —  Charfe  de  commune  accordée  aux  habitants  de  Bretenil 
par  Gautier  de  Risvelle,  f  eigneur  dudit  Bretenil.  —  Mars  1226. 
-r^  F.  Duchdsnet,  t.  78,  n<>  258. 

5037.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  IX  établit  une  chambre  à 
sel  à  Breteuil.  —  Juin  1568.  —  Très,  des  ch.  J,  reg.  266,  p.  264. 

r 

5038.  —  LpHres  patentes  portant  confirmation  du  qjfircl^é  e{  ^es 
six  foires  établies  par  lettres  de  1561  dans  le  bourg  de  Breteuil, 
généralité  d'Amiens,  élection  de  Montdidier.— 29  jaHvierlWt. 
— 16.,  Pari,  de  Paris,  ord.  9,  Q,  fol.  50. 

5039.  —  Arrêt  du  conseil  qui  autorise  la  commune  de  Breteuil  à 
acquérir  les  offices  municipaux  de  cette  ville.  *-*  3  octobre  1982. 

—  Areh.  nat.,  seet.  adm.  B,  2589. 

5040.  —  Arrêt  du  conseil  portant  règlement  pour  la  municipa- 
lité de  Bretenil.  rn- 1^  août  1788,  rrr  il».,  2610. 


8  LB  GABINBT  HISTORIQUE. 

5041.  —  Adjudication  par  décret  da  fief  de  Haleincourt,  au  terroir 
de  Paillart,  appartenant  à  Raoul  de  Loges,  jadis  prévôt  de 
Montdidier.  —  22  mai  1343.  —  Ib.,  très,  des  ch.  J,  cart.  230, 

n*  74.. 

5042.  ~  if  onstre  et  reyeue  faite  au  lieu  de  Crèvecuenr,  le  5  aoust 
1491,  de  80  hommes  de  guerre^  sons  la  conduite  de  Jehan  de 
Sercus,  leur  capitaine,  par  nous,  Philippe  de  Crèvecoeur.  — 
Gaig.  7827,  fol.  430. 

5043.  —  Etat  de  la  terre  et  seigneurie  de  Rouyille,  où  il  y  a  nn 
beau  chasteau  etc.,  et  en  quoy  consiste  son  revenu.  La  dite  terre 
affermée  1200  livres  et  200  livres  de  réservations.  —  Gaign. 
102,  2,  fol.  39. 

5044.  —  Plan  du  fier  de  Haraville,  situé  à  Prom-le-Roy.  — 
Arch.  nat.,  sect.  adm.  N. 

5045.  —  Hommage  rendu  à  M.  de  Beliéforière,  comte  de  Tilloley 
et  de  Tnpigny,  pour  raison  des  terres  et  seigneuries  de  Gaerbi- 
gny,  Neuville-le-Roy,  Crapomesnil,  etc.  —  22  décembre  1664. 
— 16.,  PP  3,  fol.  180  v». 

5046.  —  Philippe-Aogustemande  à  Pierre  Gboisneau  qu'il  a  donné 
à  la  maison  de  Brenouille  l'usage  du  bois  mort,  en  la  forêt  de 
Halate.  —  Juillet  1190.  —  B.  J.,  Cabdes  ch.  GC.  92,  fol.  43. 

5047.  — -  Charte  par  laquelle  Tofficial  de  Senlis  atteste  qne  Tescia 
de  Ghauferi,  femme  de  £ude  de  Monte  Groisin,  a  renoncé 
aux  droits  quelle  pouvoit  avoir  sur  le  bois  que  son  fils  Ëude 
de  Ghauferi  avoit  vendu  au  roi  entre  Halate  et  Pomerieux.  — 
13  août  1219.  —  Arch.  nat.,  très,  des  ch.  31,  J.  371. 

5048.  —  Notice  sur  le  château  de  Monceaux  et  le  prioré  du 
même  nom,  dépendant  de  l'abbaye  de  Moustier-la-€elle.  — 
Gol.  de  Ghamp.  15,  foL  34V 

5049.  — -  Erection  du  marquisat  de  Magnelier  soubz  le  nom  de 
Hàlwin,  en  tiltre  de  dignité  de  duché  et  pairie  de  France.  —  Du 
28*  jour  de  février  1588,  —  F.  2758,  anc.  83575«,  fol.  289. 

5050.  —  Lettre  de  continuation  de  la  qualité  de  duché  et  pairie 


CATiL.   —  BBAUVOISIS.  9 

d'HalwiD,  en  favenr  d'Anne  d'Halwin,  esponse  dn  sienr  de 
Caudale.  —  An  mois  de  février  16H.  -  Fr.  3718,  fol.  29*. 

S061.  —  Déclaralion  da  roi  Louis  XIII*,  porlant  continnation 
de  la  qualité  de  duché  el  pairie  d'Halwîn  en  la  personne 
d'Anne  d'Halwin  et  de  Charles  Sctiomber^,  son  mari.  —  9*  dé 
cembre!6ÎO.  —  Fr.  r!B,  fol.  396. 

SOUi. .—  Procës-yerbal  de  visiie  de  la  cure  de  Leglantier. - 
22  avril  1779. 2  pièces.  —  Arcb.  nat-,  867. 

S0S3.  —  Cbartes  el  documents  pour  l'histoire  de  l'abbaye  di 
Sainl-MBriiD-aux-Bols,  Marlimis  in  Bosco,  dit  RuricourI,  tonàéi 
vers  tlOO.  -  K  189. 

505*.  —  Relation  d'un  bruit  eslraordinaire  comme  de  voix  bu 
iDsines  entendu  dans  l'air  par  plusieurs  particuliers  de  la  pa 
roisae  d'Autacb,  diocèse  de  Beauvais,  la  nuit  du  27  au  ^  Té 
Trier  1730,  et  plusieurs  autres  pièces  sur  le  même  sujet  dam 
le  même  vol.  —  Fonlan.  Départ,  des  imp.,  rel.  7,  fol.  54S. 

5055.  —  Déclaraiiocs  de  la  seigneurie  d'Espineuse  roumles  ai 
prince  de  Conti.  —  1730-1760.  —  Arcb.  nat.  Q,  cart.  8B6. 

5056.  —  Charte  d'absolution  de  l'cxcomunicatioa  portée  contr» 
Panthaléon  deBreteuii,  usurpateur  de  l'aileu  de. Saint-Pierre. 
da  Troissonis  cuHœ.  —  lOSO.  —  2  arm.  Bal.,  t.  38,  p.  92. 

5057.  —  Sentence  qui  condamne  le  seigneur  d'Orscamp  en  deui 
cent  nobles  de  réparation  civile  et  à  faire  le  pellerinige  dt 
Saint-Jacques  en  Galice,  pour  avoir  battu  à  outrance  Guil- 
laume de  Hessem.  —  23  avril  1394.  —  F.  Colbert  43,  p.  43 
(Traité  de  pais). 

8058.  ~  Epitaphe  de  très-noble  e[  [rès-pniï-sanl  messire  Phi- 
lippe de  Crèvecœur,  seigneur  de  Guerdes,m3reschal  de  France, 
gouverneur  et  lieutenant  général  pour  le  roy  en  Picardie.  — 
1494.  -  Font.  149,  anc.  f.  h.  8454,  fol.  69. 
Je  fu»  jadis  PbilippeB  de  Crciecœur, 
Homme  de  cœur. . , 

{La  tuile  prockamemtnt.) 


iO 


^  u  okwm  HiaTQiuaap. 


EURE-ET-LOIR 

D0QW8NT8  POPH  WïWia  A  L'BISTOIRBI  RE  CE  PÉPARTE^gNT 

ARnOMDISSEHElfT  DE  DREUX 


ANRT 

(BmiY».  *>-  V^.  V  XX,  I».  ta  et  928.) 

5059.  —  Le  roy  à  madame  de  Valentlnoîs..  —  Pap?,  janvier 
1562-53.  —  Clair.  52,  fol.  8121,  fr.  3143,  fol.  4. 
d  Madame  ma  mye,  Je  toqs  suppUe  me  teniv  ponv  exeoié. . .  » 

506Q,  —  tç!  duc  de  Gqise  à  madame  de  Valentinoîs.  —  1553.  — 
Gai^n,  404^  fql.  12?. 

506ie  «-  ©op?  ao  Hm\  H  à  piançi  d^  Vft|an«naU^  ^  Ig53,  ~ 
Fr,  5128,  fol.       . 

5062.  ym  Hm^  k  Ml  k  comlû  dQÇp^ghMge.  f«§aimrQ^ra»ain 

30  juin  1553.  —  Fr.  3036,  fol.  2. 

«  Mon  cousin,  y  «y  entendu  que  vous  trouviez  mal  pour  la  perte  que 
ftTéBfalete...  »   "     •  ' 

5063.  —  Arrêt  de  la  coar  de  Parlement  qui  maintient  madame 
Diase  de  Poitiers,  duohesse  de  ValentiBQis,  elle,  ses  hoirs  et 
sueeessenr^,  dans  la  jouIssaBee  des  f^nits  et  revenus  des  terres 
d^Annet,  NogeRt«l6«Roy,  Breval  ^t  Montehanvet,  et  déboute  de 
sei  eppositiens  le  proeureur  général,  ete.  «r^  Paris,  18  jQillet 
1553.  —  Mém.  RR,  SS,  II,  P.  2309,  arch.  des  R.  8670. 

5061.  n*  Dyane  de  Poytiers  à  M.  la  comte  du  Bouotiaige.  ^  La 
Aoohe-'GuyeB,  14  août  1553.  ~  Fr.  3145,  fol.  Hl. 

«  Mon  cQuain,  J*ay  receu  la  leotne  que  m'avei  eacript  «t  pav  ieell^  me 

mandés...  » 

5065.  —  Saint-André  à  M.  le  duo  de  ôoise.  nr  Gleiu  58,  fol.  869. 
K  Monsieur,  ce  ne  seroyt  que  redîtte  et  vous  doner  pe3me. . .  » 
11  y  eat  quettio»  di|  madame  de  Yalentinois. 


5066.  ^  Dyaoe  î^  H.  le  QomtQ  d^  BoQCl^igQt  ^  SaiQt^Clarmaîn, 
i*'  ieptembre  «853*  -«  Fr,  3090,  fol,  8a, 

ft  Ifon  cousin,  J'ay  rew»  lï|  lectw  Qu%  wi'tYé*  Wil^t^  çt  «iten- 
do...  » 

5067.  —  Diane  de  Poitiers  à  M.  le  mareschai  de  Brissac.  *- 
n  janvier  155.,  —  F.  Gaign.  416,  fol.  23. 

«  Monsieur  le  mareschai,  le  sieur  Cippion,  présent  porteur. . .  » 

5068.  <*^  lie  marëebal  Saint^Andr^  Il  U.  la  im  d'Aubmali^i  pair 

de  France.  —  9  octobre.  —  Cler.  58,  fol.  b79. 

«  Monsieur,  je  ne  vous  pnys  assez  humblement  remercier  de  Thoneste 
etljonelectw,,,  » 

Il  y  est  question  de  madame  de  Yalen^qiç. 

5069.  -*-  Lettre  de  natnr&IHé  de  M*  Jacqnea  de  Poietlera,  archi- 
diacre de  Coutançea,  natif  m  diocès^e  d'Avignop»  —  Fontaine- 
biean,  janvier  1553.  —  Arcb.  pat.  X,  8607, 

5070.  "•  Diane  à  madame  de  Mantaygu.  —  Anet  (?)i  féyrier 

1553-54.  —  Cab,  QhftWbry. 

«  Madame  ma  bonne  amye,  Ton  m  vyent  de  donner  la  rdla»fOii  de  la 
povre  Juene  royne  Jebanne. . .  » 

5071.  r^  La  même  à  la  même.  ^  Sans  date.  -««•  C^b*  Clémentr 

«  Madame  ma  bonne  amye^  J*aj  ven  byav»  cçm^nAf^  |e  désiryç*,  Tostre 
pauvre  aeur.,,  » 

5072.  Henri  II  donne  à  Diane  de  Poitiers  le  dacbé  d'Estampes, 
qui  est  osté  à  Anne  de  Pisselea.  —  1553. 

5073.  —  Extraits  de  plusieurs  pièces  du  procès  p0ursftivî  au 
Parlement  en  l'année  1553  entre  Diane  de  Poitiers,  duchesse  de 
Valentinois,  et  M.  le  receveur  général  du  Parlement  de  Paris. 
—  1553.  —  Arcb.  nat.,  pap.  Gonti^  R.  50. 

5074.  —  Consentement  de  la  chambre  des  comptes  à  la  yëriflca- 
tion  du  don  faict  à  la  dacheaae  de  Yalantiqoi»  4ofl  ^eniers^  ^w 
confiscations  et  des  privilèges  ootrpiés  «o^  vjllea,  et  jusqu'au 
jour  (Jm  décès  4u  feu  roy,  --.  2Q  février  1553.  —  Jtfém.  CCo 
voU  Hy  fol.  JS7, 

5075.  -^  La  court  ordonne  qui  lei  faits  tX  artiolda  de  madama  de 


,î^' 


-  'j 


À 


12  LB  GABINBT  HISTORIQUE. 

Valentinois  contre  madame  d'Estampes,  seront^  à  défaut  des 
commissaires  empêchés,  remis  et  envoyés  à  d'antres  juges 
royaux  et  enquesteurs.  —  Du  13  mars  1$53.  —  Arch.  nat.  X, 
1608,  fol.  546. 

5076.  ~  L'abbé  de  Bassefontaine  et  Saint-Laurens  à  «madame  la 
duchesse  de  Valentinois.  —  Bade,  mars  1553.  —  B.  640,  Fon- 
tan.  273. 

Touchant  Taffaire  da  comte  d'Aumale,  son  gendre,  fait  prisonnier  le 
28  octobre  par  Albert  de  Brandebourg. 

«  Madame,  Taffection  que  nous  avons  à  vous  faire  tout  service. . .  » 

5077.  ~  Gabriel  Symeon  à  M.  de  Nantouillet,  prévôt  de  Paris.— 
Avril  1554.  —  Bal.  9037,  fol.  17,  Font.  273. 

Nouvelles  de  la  cour.  Le  roy  parti  d'Anet  pour  TIle-Adam  avec  la  con- 
nétable. Son  indisposition  causée  non  par  la  chasse,  mais  par  les  maa- 
vaises  nouvelles  de  renneroi,  en  France  et  en  Italie.  Nouvelles  diverses. 
L'ambassadeur  du  roy  de  Transylvanie.  Il  regrette  que  M.  de  NantoniU 
let  ou  son  fils  ne  soient  pas  auprès  du  roy,  etc. 

5078.  -—  Dyanne  à  M.  le  maréchal  de  Brissac.  —  Le  Marchais, 
28  juin  1554  ou  1555.  —  Gaign.  325,  fol.  141. 

ce  Monsieur  le  marescbal,  j'ay  recea  la  lectre  que  m'avés  escripte  par 
Plancy...  » 

5079.  —  Diane  de  Poitiers  à  M.  le  duc  de  Guise.  —  Bayns,  5  juil- 
let 1554.  —  Gaign.  418,  fol.l45. 

u  Monsieur,  mon  cousin  de  Palezy  s'en  va  pour  suyvtB  mon  fys  d'Au- 
malle...  » 

5080.  ^  La  môme  au  môme.— Bheims,  8  juillet  1554.  —Clair.  59, 
fol.  1697. 

«  Monsieur,  j'ay  receu  une  lectre  que  M.  de  Bressieu. . .  » 

508L  —  La  môme  au  môme.  —  Bheims,  8  juillet  1554.  —  Gaign. 
433,  fol.  6. 

«  Monsieur,  ce  porteur  s'en  va  pour  vous  solliciter  de  l'affaire  de  M.  de 
Ribiès...  » 

Û082.  —  Affaires  des  hériters  Brezé.  —  5  may  1554.  —  Mém. 
BB,  SS,  II,  P.  2309,  fol.  25, 

5083.  —  Sentence  du  Yerdier  d'Anet  qui  permet  aux  habitants  de 
Saint-Laurent  de  Ghampigny  d'user  du  chemin'  qui  leur  a  été 
accordé  le  long  de  la  forest  de  Bozeux  pour  aller-yenir  sur  leurs 


CATAL.   —  ANBT.  13 

héritages,  sans  y  pouvoir  prétendre  aucun  droit  de  propriété  et 
à  condition  de  ny  couper  aucun  arbre.  —  15  octobre  1534.  — 
Arch.  nat.,  pap;  Conti,  R*  50. 

5084.  —  Déclaration  de  Henri  II  en  faveur  de  l'Université  de 
Paris,  portant  qu'il  n'a  entendu  comprendre  le  papier  dans  Toc- 
iroi  accordé  aux  maire,  échevins  de  la  ville  de  Troyes.  —  An- 
net,  16  mars  1552,  reg.  le  17  décembre  1554.  —  Ordonnances 
de  Henri  II,  vol.  4,  col.  5,  fol.  363. 

5085.  —  Quittance  de  Diane  de  Poitiers  à  M.  le  comte  du  Bou- 
chaige  de  deux  adveus  de  la  ter/e  et  seigneurie  du  Desfois.  — 
Amboise,  dernier  mars  1555.  —  S.  Esp.  117,  fol.  90  yo^  fr.  3090, 
f.  fr.  anc.  8615,  fol.  15. 

5086.  —  Arrest  de  la  court  de  Parlement  pour  les  terres  et  sei- 
gneuries d'Anet,  Breval,  Monchauvet  et  Nogent-le-Roy.  —  Anet, 

1553.  —  Dup.  846,  fol.  19/. 

5087.  —  Arrest  du  Parlement  du  13  juillet  1553  qui  maintient 
Diane  de  Poitiers  ses  hoirs  et  ayant  cause  dans  la  possession  et 
propriété  du  domaine  d'Anet.  -- 13  juillet  1553. 

5088.  —  Lettres  patentes  du  roy  Henry  II  aux  gens  de  ses  comptes 
qu'ils  aient  à  faire  renregistrement  de  l'arrêt  du  13  juillet  1553, 
attendu  Timporlauce  de  la  matière.  —  Du  4  avril  1554. 

5089.  —  Déclaration  de  Henri  H  pour  l'exécution  de  celle  du 
20  juin  1553,  concernant  la  jouisnance  du  marquisat  de  Mayenne 
donnée  au  duc  de  Guise.  —  Annet,  25  avril  1554,  reg.  le  7  juin 

1554.  —  Ordoniî.  de  H.  II,  vol.  4,  cot.  S,  fol.  51. 

5090.  —  Gabriel  Symeon  à  M.  de Nantouillet,  prévôt  de  Paris.— 
Anet,  28  avril  155..  —  Bal.  9037,  fol.  15,  Font.  273. 

«  Monseigneur,  roccasion  do  votre  homme. . .  » 

Nouvelles  diverses  et  de  la  cour  —  dltalie.  Madame  de  Valenlinois. 
Le  cardinal  Tournou.  Les  Anglois.  Dîner  que  donne  Madame^ 

5091.  —  Antoine  de  Bourbon,  roy  de  Navarre,  à  madame  de  Ne- 
vers.  —  Sans  date.  —  Fr.  3136,  fol.  42. 

«  Ma  sœur,  Je  n'ay  vouUu  perdre  cette  occasion. . .  » 
11  y  est  question  de  madame  de  Valentinois. 


14  LE  GAMKIT  HlSTOftlQUB* 

W92i  ^  DécliiiitiMi  4m  vouloir  en  inte&tion  du  ro jr  sur  1ô«  arti- 
i^Ies^  iraUtet  el  «tl^cordez  fwr  MM.  les  œrdiMCix  de  Lorraûie  et 
de  Ferrare^  au  nom  de  Sa  Majesté»  ^  M*  ie  duc  <de  P<errâr6  en- 
voyés par  M.  de  Viiiandry.  —  A  Ëonet^  5  décembre  1555.  — 
Clair.  60,  fol.  2357, 

5093.  —  Lettres  patentes  d'Henry  H  poiHant  «ontoMtéon  des 
provisioUB  et  don  d'office  de  grefâer  des  ixisiauatidfis  «eclésias- 
tiques  de  la  ville  de  Paris,  par  l^v^oê  de  t^arii,  à  M*  Domini- 
q«e  Loizon,  pour  /aire  poursuivre^  sans  être  destitué  pour  au- 
tres cas  qne  les  ofâciers  royaux.  —  Annet,  6  août,  1555,  reg. 
ie  5  septenère  11^.  —  Qrdonn.  de  H.  II,  vol.  5,  cot.  T, 
fol.  109. 

5094.  ^  Lettres  patentes  d'âeary  U  poriant  commission  et  assi- 
^i^tîon  potur  la  veole  et  aliénation  du  domaine  en  la  généralité 
de  Bourges  jusques  à  10,000  livres  tournois  de  rentes.  —  Annet, 
6  août  1555,  rfsg.  le  27  janvier  !5d5.  —  J6.,  fol.  m. 

99%ë%  -^  Lettres  patotles  de  Henri  H  partant  comoiission  nou- 
velie  pour  Taliéiiation  du  domaine  de  la  génér^ilité  de  Bourges, 
Jusques  à  10,000  livres  tournois  de  rentes,  ordonnée  par  celles 
du  mÔQâe  jour.  -*  Annet,  6  août  1555,  reg.  le  ^7  janvier  1585. 
—  Ib.,  fol.  210. 

^Ù9^  —  £dit  de  Henri  II  portant  érection  des  offices  d'un  prévost, 
des  mareselàauli:»  provincial,  un  lieutenant,  un  greffier  et  sis 
arcbers  au  vicomte  de  Thouars.  •—  Annet,  décembre  1S55,  reg. 
le  20  février  185&.  — 16.,  fol.  227. 

5097%  *-  Letires  ipatentes  de  Henry  II  octroyées  à  la  duchesse  de 
Yalentinûis,  à  pT'ésent  dame  de  Limours^  :coQtenant  confirma- 
tion des  bail,  cession  ^et  ^traiisport  lU  ipermisslon  au  sieur  de 
Pondier^  concernant  la  jitstice  ^  seigneurie  de  LimcHirs,  «avec 
injonction  au  Parlement  de  les  faire  lire,  puMier  et  Tegrs- 
irer.  —  Chîimbori,  t  -miri  1858,  reg.  le  2  juin  1556.  —  16.,  M 
281. 

5098.  —  Note  sur  la  mort  de  .Robert  de  ia  .Marck,  époux  de  Fran^ 


ço!^6  ^  blrefeé>  ûvtt  û^  domil4)^>  ft^ee  dé  Sedlfta«  ^  i^se^  ^ 
S.  fr.  203642,  fol.  103.         , 

5099.  —  Lettres  patentes  d'Henri  II  portant  union  des  justices  et 
fiefs  de  Thoré,  Stoulinfôrt,  Chisseau,  Bois-le-Pôût,  L'a  thervyes, 
Vrigny,  Ledefouî  et  Coulommîèirs  à  îa  chàslelleùie  dô  Chenon- 
ceau,  en  faveur  de  Diane  de  Poitiers,  duchesse  de  Vâl^ntiîiôls. 

—  Octobre  155?.  —  Ordôùti.  dô  Henîi  II,  6,  m.  8. 

5100.  —  La  connétable  à  M.  d^ùniières.  —  Ëànèt,  le  4  àôht  1555 . 

—  Mel  de  ville,  ms.  1422. 

t(  Mon  cottftin^  {xmr  oe  que  dopais  le  «parteflEi^.  ^  %  » 

5101.  —  Dyanne  à  M.  le  cardinal  Toarnon.  —  Saint-Gèrmain-en- 

Laye,  septembre  i555.  —  tab.  Doloinieii. 

<f  Monsieur^  encores  qu'il  n'y  ait  pas  longtant  que  je  yàtS^^fè  es- 
cript. . .  » 

5102.  —  Dyaùne  à  %  du  Bouchage.  ^  Atn!b(>isè,  Ï6  fàm  1555  - 
155fr.  *-  Fr.  3146,  fol.  B- 

%  Moa  bdtÉ8&,  J^nTtiye  tntiA  tf ésonef*  ptéèB»  ^m&^r  ê&fees  voâk ...» 

8WS.  ^  <îiàîtffà«KJe  lîe  toiahô  de  Poyrteîs  à  *.  le  ^rtfte^  Bou- 
chage de  deux  advêus  de  la  tfette  6t  seigneurie  da  Defsfofe.  — 
Attibotse,  31  mars  1555-56.  ^  Fr.  3090/  loi.  15,  8615,  Foat. 
27^ 

5104.  —  Dianne  à  M.  le  comte  du  Boucheaige.  ^^  Blofe,  fl^^^il 
1S86.  -=-  *1r.  30Ô0,  fol.  7,  86l5,  ï*ont.  ?75. 

^ehttire  à«a  terre^e'Cheiioncefttts. 

«  Mon  cousin,  j*ay  receu  la  lectre  i^tt^  m'avéls  esdrf^,  ^sôteble  le 
-CMsmHénient» . .  n 

5105.  —  Henry  II  à  Diane  de  Poitiers.  —  1556.  -  fieth.  ÔB62, 
fol.  2,  Tout.  281. 

Lettre  d'extrême  tendresse  au  sujet  de  sa  mafaciie;  bù'il  lui  i%p pelle 
qu'il  a  encouru  la  disgr&ce  du  feu  roy  fiWSit  «a  «rojp  ^vif  e  afiéctioti  î>our 
eUew 

«  Ma  mie,  je  vous  supplie  de  me  mander. . .  » 

5106.  —  Diane  de  Poitiers  à  M.  le  dufc  d'AumaleXdûC  déduise). 

—  19  août  1556.  —  Gaign.  425,  fol.  32. 

<c  Monsieur,  ^  m^estois  obliée'ée  vom  eliv^tfr  Ies4étl^'<|aie'l«  royae 
de  Navarre...  » 


16  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

5107.  —  Dianne  à  M.  de  Charlus.  —  Fontainebleau,  28  août  1556. 

—  Cab.  Girardot. 

«  Mon  cousin,  J'ay  recea  la  lectre  qae  m'ayôs  escripte  par  ce  por- 
teur... » 

5108.  —  Mort  de  Robert  de  la  Marck,  époux  de  Françoise  de 
Brezé,  duc  de  Bouillon,  prince  de  Sedan.  — 1556.  —  Supp.  fr. 
2036«,  fol.  103. 

5109.  —  Le  connestable  de  Montmorency  au  duc  de  Nivernois. 

—  Paris,  14  mai  1557.  -  Fr.  3136,  fol.  44. 

Il  a  été  souffrant  et  n'a  pu  parler  à  madame  de  Valentinois,  mais  il 
n'en  est  pas  moins  son  tout  dévoué. 

«  Monsieur,  vous  m'excuserez  s'il  vous  plaist  si  je  ne  vous  escripts  de 
ma  main...  » 

5110.  —  Le  roy  à  M.  de  Montmorency.  —  Sans  date.  —  Clair.  52, 
foi.  8159. 

Les  ennemis  devant  Saint-Quentin;  madame  de  Valentinois. 
«  Mon  compère,  Pot  vous  dira  de  mes  nouvelles. . .  » 

5111.  —  Copie  informe  d'un  arrêt  du  Parlement  rendu  au  profit 
de  Françoise  de  Brezé,  duchesse  douairière  de  Bouillon,  con- 
cernant la  jouissance  des  terres  de  Cliâleau-Tbierry  et  Cbastil* 
lon-sur-Marne.  —  22  juin  1557.  —  Cart.  T,  159,  9. 

5112.  —  Anthoine  de  Bourbon,  roy  de  Navarre,  à  M.  le  duc  de 

Nevers,  François  de  Clèves.  —  Bragerac,  le  10  janvier  1557.  — 

Fr.  3136,  fol.  28. 

A  propos  du  mariage  en  projet  de  Jacques  de  Clèves  et  de  Diane  de 
là  Marck,  petite-flUe  de  Diane  de  Poitiers,  et  de  celui  du  comte  d'Eu, 
deuxième  fils  de  François  de  Clèves,  et  de  Marie  d'Ëstouteville,  veuve 
du  duc  d'Ënghien,  frère  d*Ânthoine. 

«  Mon  frère,  vous  pouvez  penser  qu'estant  ce  quQ  vous  et  moi  nous 
sommes...  » 

5113.  —  Antoine  de  Bourbon,  roy  de  Navarre,  à  madame  de  Ne- 
vers.  —  Bragerac,  10  janvier  1557.  —  16.,  fol.  39. 

Même  sujet  que  la  précédente. 

«  Ma  sœur,  j'ay  bien  cogneu,  tant  par  les  lettres  de  mon^frère,  vostre 
mari. ..  » 

5114.  ~  Le  roy  de  Navarre  à  madame  de  Valentinois.  —  Brage- 
rac, 10  janvier  1557.  —  16.,  fol.  40. 

«  Madame,  il  ne  sera  jamais  besoing  de  m'user  de  grande  persua- 
sion... u 


CÀTÀL.  —  ANBT.  17 

5115.  —  Dianne  à  M.  le  duc  de  Nevers.  —  Paris,  février  1557-58. 

—  Fr.  4711,  fol.  27,  9533. 

«  Monsieur,  ro*ai&n  madame  Yostre  famé  anvoyé  heun  laquais,  et  ayoyr 
recea  de  vous  lestre. . .  » 

5116.  —  Lettres  patentes  d'Henri  II  p(^tant  union  des  justices  et 
fîef  de  Thoré^  Moulinfort,  Ghisseau,  Bois-de-Pont,  La  Chèryyes, 
Vrigny,  Ledefaix  et  Couiommters  à  la  chastellenie  de  Cbenon- 
ceaux,  en  faveur  de  Diane  de  Poitiers^  duchtsse  de  Yalentinois. 
—Donné  à  Saint-Germain-en-Laye,  octobre  1557,  reg.  le  28  avril 
1558.  --  Ordonn.  de  Henri  II,  vol.  6,  cot.  Y,  fol.  415. 

5117.  —  Lettres  patentes  conférant  au  moulin  Fort  nouvellement 
édifié  sur  la  rivière  de  Gber,  près  Gbenonceaux^  le  droit  ban- 
nier  dont  jouissoit  l'ancien  moulin  ruiné.  —  Octobre  1557.  — 

16. 

5118.  —  Antoine  de  Bourbon  à  la  duchesse  de  Valenlinois.  — 

Mayenne,  10  février  1557.  —  Belh.  8655,  fol.  40,  Font.  285. 

Il  la  complimente  et  se  félirite  lui-même  du  mariage  de  son  neveu,  le 
comte  d*Oryal,  avec  mademoiselle  Dyane,  sa  petite-fille. 

5119.  —  Dianne  à  M.  de  la  Vigne,  ambassadeur  pour  le  roy  de- 
vers le  Gr.  Seigneur.  —  Fontainebleau,  3  mars  1557-58.— 
Fr.  4129,  foi.  i6. 

«  Monsieur  de  la  Vigne,  j*ay  receu  les  lectres  que  vous. . .  » 

5120.  —  Henry  H  au  connétable.  — 1558  (59?)  —  Beth.  8658> 
n*3. 

EHe  lui  exprime  le  vif  désir  qu'il  a  de  le  revoir,  qu*il  ne  craigne  pas 
de, se  mettre  à  rançon.  Nouvelles  de  sa  femme  et  de  ses  enfants.  Sa  fille 
n'est  pas  grosse.  Madame  de  Valentinois,  etc. 

et  Je  vous  prie,  mon  compère,  de  croyre  que  Je  né  jamais  eu  bien. . .  » 

5121.  »  Le  même  au  même.  —  Sans  date.  —  Gler.  52,  fol.  8287. 

Ses  regrets  de  le  voir  prisonnier. 

«  Mon  amy,  se  porteur  vous  dyra  les  résons  pourquoy  je  le  voua  en- 
voyé'. . .  » 

5122.  —  Diane  à  madame  de  Nevers.  —  Rheims,  29  juillet  1558. 

Fr.  4711,  fol..31. 

Elle  a  receu  les  Jambons  de  Mayence. 

«  Madame,  j'ay  ce  Jourd*huy  receu  les  Jambons  de  Maianee. . .  » 

21  e  année.  Janvier  à  Mars  1875.  —  Gâtai.  2 


1^  LB  CAiMBT  BIStOMOUX. 

Mi.  ^  BWty  II  à  Diane  dé  t^ytidfs.  «^  Gattit)  dé  AerrepOât, 
iO  août  1558.  —  Beth.  8662,  fol.  3,  fi".  Sl43. 

li  à  f«ça  lei  ôhémtsM  dé  ffdtfé^Dftmè  dd  Chârtfesi,  et  se  Kndfâ  digne 

de  récharpe  qu'elle  lui  a  envoyée.  —  Touchant  SedaA  et  Bdtiiibà. 

«  Madame»  Je  twu  Ur  Us  totrea  imh*  LamlaaTdjrere  que  m'esciT^ 
Tés...  » 

5IM*  *^  Diane  4e  FoftMs  aa  oonnestable.  -^  8afnt'6eraniii«èh- 

Laye^  èetbbre  1558»  ^  Fr^  3139,  fol  63^  8568i 

Elle  etpM  qn^l  MM  Uitttdt  libre  et  lai  Meomdiaode  le  dad&é  de 
Bouillon. 

«  Monsieur,  Tayse  et  le  contentement  que  je  m'asseure. . .  » 

5135.  ^  M.  de  Joyease  à  madame  la  dachesae  de  Yaleatinois.  — 

16  février  1558.  —  Gaign.  M7»  fol.  53. 

Un  de  ses  serviteurs,  Saint-Ferréol,  a  été  massacré  sur  le  pont  an 
Change  :  il  prie  que  son  abbaye  de  Notre-Dame  de  Ghambord  soit  ac> 
cordée  h  M*  Jehan  de  la  Tour. 

«  Madame,  ayant  reeeu  lettre  de  Mgr  le  eonnestable.  * .  » 

8126.  -  Diàtie  4è  Pdiliefs  au  tohhétàble  de  Mbntmoi^eiic^.  - 
Août  1558.  —  Font.  285-286,  Beth.  8658,  fol.  79. 

a  Itonftienf ,  Ée  tbUlàbt  ^U  hly  par  tous  i^nt  qui  Voitô  li^rôât  tehbs 
de  Me  raittenleToir.« .  » 

5127.  —  La  même  aa  même.  —  Saint-Germaiii,  nô^éfûbfè  lb$8. 
-  Fr.  â021,  foi.  U,  654Ô. 

«  MMIMur,  J*)iy  Mei  lAlev;tre%tM  m'ê!m  eMité)  qû)r  at^t  tant  ImM« 
nestes...  » 

8tM.  «  Diftùë  fttt  m  de  Nètefô.  =^  laris,  fèWiér  iSSI-M.  - 
Fr.  4711,  fol.  27,  95334 
Amésé  de  iwatilloa  d*ttae  leitrei 
«  Monsieiir,  m'aian  vostre  famé  envouyé  beun  laqués. . .  » 

8129.  —  La  môme  au  môme.  —  PâMS,  ft  fSWiôlr  imtm.  «•  16., 
tô).  81,  98ââ. 

Prise  de  bois  dans  les  forêts  du  duc.  Différend  avec  le  duc  de  Gaise, 
aaHifè  du  àÈc  de  Net^rs. 

«  Monsieur,  j'ay  receu  les  letres  que  vous  m'ayés  ttcii|ttés4t  ^tefiâu 
par  ce  porteur. . .  » 

5i3(h  —  Dttttt  flê  m\m  Va  tôûdétàblë  de  Mdûtmareftcf .  - 


CàTàL.  -^  ÀKBT.  19 

15aiBt-<3èn&aixi*ett-Uy0.  JO  fénrier  Vm^9.  —  Fiwt.  285-386^ 
Beth.  8658.  fol.  76,  fr.  3i39. 

«  li9Biie«r,]'ftiMQaWleMrcfqMVA«)m'M«E  écrites  4rt«VMi^^ 
que  J'ai  été  bien  fort  ayse. . .  » 

5131.  ^  Diane  et  Henrfè  M%  le  ^XNUiestftble^  «^  ViltorsoGottereis^ 
mars  1558-59.  —  Fr.  3139,  fol.  26,  8658,  Fent.  285. 

M  MmMnear,  l'ay  recea  ks  leataw  foe  im'afé»  <BCBfilg^  44f  go^y  Je 
TOUS  mercye  bien  humblement. . .  » 

0133.  —  Exirails.  —  tô58.  —  tr.  5864,  îol  lOï^  iïi^  ;r. 
10339'*,  E. 

Snccës  du  duc  de  Guise  après  là  battfflle  âeSàiilt-Qtietit)ti.  ISffctts  de 
la  duchesse  de  Valentinois  pour  la  conclusion  de  lapaix^etladélifj^ance 
du  connestable. 

«  Ses  prompts  succès  le  faisoient  disposer  de  s*en  aller  ensuite  atta- 
quer la  ^e  Kie  Luxembourg.  * .  » 

5132.  —  Jehan  de  la  Marc^,  seignetit  de  JiBtm^tz,  %  11.  ^le  Strc  de 
Nivemofe.  -*•  fattietï:,  22  ôécettïteB  1558.— «Ph  31B6,'ftfl.*67. 

«  liotislear^  Je  reoeus  deroièrement  les  lettres  qui  vous  a4)ln  m^es  - 
cripre. . .  » 

5133.  -—  Diane  à  la  duchesse  âe  Nerera.  -^  ^(iUeBS*Gotterets, 
mars  1558-59.  —  Fr.  571i,  tdl.  23,^33. 

Mariage  de  la  V«  de  Bourbon,  duc  d'Enghien. 

«  MiictemiH  i*i(y  reseu  les ilêtras «qu'y!  vous  la  Jfim^vûfimÊMpn^  ortntt 
meryeilleusement  marye...^..  » 

M34.  ^  ^  même  à  ht  mtoi».  '^  Mrils  ^nm»  48084^.  ^  16., 

fol.  33. 

•fille  ^si^è^que  Ha  pâli^  '6tr^  eondute. 

«  Madame, J'euToye  ce  gentUhome,  présent  porteur,  .p^dbrjeUTpifidef 
noveUes  de  M.  rostre  maiy .  » .  » 

5135.  —  La  même  à  la  même.  — 1558-59.  -«  Ib.,  fol.  20. 

Malftiie  de  VLdeNemnieidt  toon'Mre^ 

«.Madame,  ij^  été  meweillctasemeiit^iMmiée  et  inArrye  ^e  «oyr  par 
les  letres. . .  » 

5136.  —  Diane  au  duc  de  Nevers.— Avril  1558419.*- 16,,  fol.  IS. 
te  TOylehmBcr^  de  soe  offres  de  BOifieift-ot»ae.|7oiibUera«#M. 

«  Monsyeur,  J'ay  reseu  les  letres  qa'yl  tous  a  pieu  m'escrire^  et  n'ay 
ftiylly  do  dyre  wi  réy . . .  i> 


1 


20  LB  CABINET  HISTORIQUB. 

5137.  —  Diane  à  la  duchesse  de  Nerers.  —  Mai  it^-^.  —  Ib., 

foL  32. 

Mariage  de  madame  de  Saiat-PaaI.  Affaire  de  M.  de  Nemoan. 

«  Madame,  j*ay  trouvé  par  les  lettres  qae  tous  m'avés  escritas  par 
Dardoy...  » 

5i38.  —  Loys  de  Matba  à  Diane  de  Poitiers,  éplire  en  vers.  -- 
F.  lat.  4813,  fol  255. 

«  A  très-ooble  et  très-illastre  dame,  madame  la  grande  sëneschalle 
Loys  de  Matha,  salut. . .  » 

Il  lui  dédie  ta  tradaction  dlsocrates  et  la  prie  de  la  mettre  sous  les 
yeux  du  roy. 

5139.  —  Dianne  à  U.  do  Lymoges.  ^  Royne,  20  août  1559.  — 
Gab.  L.  Paris. 

«  Monsieur  de  Lymoges,  J*ay  entendu  par  mon  fils,  M.  d'Aumale. .  •  » 

5140.  —  Diane  de  Poitiers  à  M«Je  conoestable.  —  Paris,  25  no- 
vembre 1559.  ^  Gaign.  393,  fol.  97. 

«  Monsieur^  Je  fous  ay  cy  devant  escript  pour  vous  supplier. . .  » 

5141.  —  Epigramnies  contre  Henri  II  et  Diane  de  Poitiers.  — 
Sans  date.  —  Pr.  863,  foi.  672. 

A  Henry  le  peuple  pardonne. . . 

Sire,  si  vous  laissex  comme  Charles  désire. . . 

Henry^  Ja  roy  sacré  et  couronné. . . 

5242.  —  Dianne  à  M.  le  maréchal  de  Brissac.  -^  Yiliers-Gotterets, 
1"  avril  1558-59.  —  Gaign.  327,  fol.  289. 

(c  Monsieur  le  marescfaal,  j*ay  vju  par  les  lectres  que  m'avez  escriptes 
la  confiance...  » 

5143.  —  La  même  au  même.  —  Saint-GermaiOi  avril  1559.  — 
16.,  fol.  287. 

«  Monsieur  le  maréchal,  Je  né  pas  voulu  laisser  aller  ce  présent  por« 
teur. . .  » 

5144.  —  Extrait  d'une  supplication  et  remonstrance  adressée  au 
roy  de  Navarre  et  autres  princes  du  sang  de  Francd  pour  la  dé- 
livrance du  roy  et  du  royaume.  — 1560.  —  Mém.  de  Condé, 
t.  1,  p.  504. 

Pamphlet  huguenot  contre  les  Guises  et  contre  madame  de  Valentinois. 

5145.  —  Extrait  des  récusations  envoyées  à  la  cour  du  Parlement 


GATÀL.    —  ÀNET.  21 

de  Paris  contre  aucans  des  présidents  et  conseillers  d*icelle,  par 
Mgr  le  prince  de  Condé  et  ses  associés.  —  1560.  — Ib.,  t.  3, 
p.  381. 

Si 46.  ^  La  dnchesse  de  Valentinois,  obligée  de  rendre  les  pier- 
reries et  joyaux  de  la  couronne.  —  Fr.  5802,  fol.  120,  Cang.  46, 
anc.  10339. 
«  Les  charges  ainsy  dignement  remplies,  ce  prince  donna. . .  » 

5147.  —  Diane  au  duc  de  Nyvernois.  —  Paris,  il  avril  1561.  — 
Fr.  4711,  foL  36,  9533. 

Commission  d'affaires, 

tt  Monsieur,  aiant  trouvé  ce  porteur  allant  à  la  court. . .  » 

• 

5148.  —  Contrat  passé  devant  M«  Jacques  Fremont  et  Aiin  En- 
corchenet,  tabellions  de  la  cbdtellenie  d'Ivry,  le  17  juin  1661, 
contenant  le  partage  fait  entiQ^  madame  Françoise  de  Brezé, 
veuve  de  M*  Robert  de  la  Marck,  duc  de  BouIUod,  et  M' Claude 
de  Lorraine,  duc  d'Aumale,  et  madame  Louise  de  Brezé,  son 
épouse,  des  terres,  chastellenies  et  seigneuries  d'Anet,  etc.  — 

1561.  —  Arch.  nat.,  R^  50,  pap.  Conti. 

5149.  —  Diane  à  M.  le  duc  de  Nivemois.  —  Limours,  6  juin  1561. 
-  Fr.  4711.  fol.  29,  9533. 

Au  sujet  de  20,000  livres  qu'il  réclame  de  la  dot  de  la  petite-fille  de 
Diane. 

«  Monsieur,  j'ay  receu  la  lectre  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre,  par  la- 
queUe  me  mandes  les  grands  frais. . .  » 

6150.  —  Loyse  de  Brezé  à  madame  Anthoinette  de  Bourbon,  sa 
mère.  —  Ghalon,  21  juin  1562.  —  Gaign.  348,  fol.  59. 

Après  la  bataille  de  Dreux,  est  mandée  à  Sedan  par  son  mari  et  ma- 
dame de  Valeotinols.  Elle  lui  envoie  une  coiffe  pour  sa  fiUe.  Mort  d'An- 
glure,  etc. 

«  Madame,  J'ay  receu  la  lettre  qu*il  vous  a  pieu  m'escripre. . .  » 

5151.  »  Diane  à  madame  la  connestabie.  —  Lymours^  19  octobre 

1562.  —  Gaign.  395,  fol.  145. 

«  Madame,  ma  fille  de  Buyllon  et  moy  envoyons  quérir  vostre  fille  et  la 
Dostre...  » 

5152.  —  Dianne  à  M.  le  grant  mestre.  — 1563.  —  Gaign.  395, 
fol.  147. 


22  I.B  GABINET  HISTORIQUE. 

«  Mondeur,  Je  Toofl  taplyt^  qae  ma  lettre  ne  seyt  aneasyon  de  Teos 
fumayer.*»  » 

5153.  — •  Glaade  de  Lorraine^  duc  d'AumalIe,  à  M.  d'Anville.  ^ 
Paria,  28  novembre  1563.  -<  Ane.  f.  fr.  3015,  8540,  (ol,  43. 

ProteaUUioas  d'amitié  et  de  dévouement.  Il  loi  a  écrit  deux  lettres 
dont  il  D*a  reçu  nouvdles.  Suite  des  poursuites  de  la  famille  de  Lorraine 
contre  l'amiral.  —  Nouvelles  de  ses  chiens.  Mesdames  de  Yalantinoia  et 
de  Bouillon, 

«  Monsieur  d'Anville,  J'ay  receu  la  lettre  que  vous  m'avez  escripte  par 
votre aacrétairQPioeao,..  v 

5154.  _  Dianne  à  madame  la  connestable.  — 1564.  —  Fr.  3119, 

fol.  66. 
«  Madame,  ayant  entendu  aultrea  foys  que  M.  le  connestable. . .  » 

5155.  —  Testament  de  Diane  de  Poitiers,  daté  da  jour  des  Rois 
iS64.  —  Brien.  308,  p.  135  à  145,  et  8476«. 

5156.  ^  Le  doc  d'Anmale  an  marquis  d'Elbeuf,  9on  frèro.  — 
25  février  1565.  ^  Sat.  mén.,  pr,,  t.  3,  p.  17  &  23. 

Ses  menées  en  Touraine  pour  faire  soulever  le  peuple.  Projeta  de  ven- 
geance contre  les  Ghatlllon.  Ligue  et  voyage  de  Bayonne. 

«  Mon  frère,  ainsi  que  J'estois  sur  mon  chemin  pour  m'en  aUer  à  Aq- 
male. . .  » 


DOGUMEOTS 

POUR  SERVIR  A  UHISTOIRE  DU  POITOU 


Le  Poitou  que  la  Bretagne  et  PAnjou  bomoient  au  nord,  la 
Touraine,  le  Berri  et  la  Hanche  à  l'est,  l'Angoumois,  la  Sain^ 
tonge  et  l'Aunis  au  midi,  et  l'Océan  à  l'ouest  eut  pour  premiers 
habitants  les  Ptc^ovi  ou  Pictones,  peuples  de  la  Celtique  qui  oc- 
cupoient  déjà  ce  territoire  quand  César  vint  dans  les  Gaiûas.  U 
soumit  la  province  et  la  comprit  dans  la  seconde  Aquitaine.  £Ue 
resta  sous  la  domination  f  omaine  jusqu'au  v*  siècle^  époque  où 
elle  fut  conquise  par  les  Yisigotbs.  Clovis  la  leur  enleva  après  la 


bataille  de  Yoaglé.  Elle  resta  attaebéa  ta  domamo  iM  rûii  francs 
jusqu'à  la  fin  de  la  première  raee.  C'est  alers  qttte*746  elle  eut  des 
comtes  particuliers  qui,  après  la  chute  des  Carlovinf  iens  prirent 
le  titre  de  ducs  d'Aquitaine.  Amingus  étoit  comte  de  foitiers  sous 
Waifre,  dernier  duc  mérovingien  d'Aquitaine.  Il  fut  tué  Tan  765 
par  les  vassaux  de  Saint-Martin  de  Tours.  A  partir  de  Charte- 
magne,  le  titre  de  duc  d'Aquitaine  fut  donné  tantôt  au^  comtes  de 
Toulouse,  tantôt  aux  comtes  de  Poitiers. 

Nous  etoyons  utile  de  placer  ici  la  suceesslon  ehponoloffiqHe 
des  comtes  de  Poitiers  fourni  par  VArt  de  vénifter  les  dates, 

COMTES  DE  POITIERS  ÏT  fiUÇP  0*4QUÏTAlJ!ffl, 

i^iipjï,  nomipé  oomt^  à  Poitjars  par  Çb»rtero»g©ç,  Vm  778, 
RiGuiN  et  Bbrnabd  î^'j  comtes  de  Poitiers,  peut-être  chacun  dans 

un  district  particuliai^.  Riouin  est  mentioQoé  enâlf^  etfi92; 

Bernard  en  815  et  826. 

Le  même  Bernard  I*'  et  Emenon  ou  Iminon^  son  frère,  en  838^  au 
plus  tard.  Ëmenon;  déposé  en  839  P^r  Louis  le  Débonnaire, 
succéda  en  863  à  Turpion^  son  frère,  comte  d'Angoulême.  Ber- 
nard mourut  en  844. 
Femme  de  Bernard  i  QiUehildç,  fille  de  Roricoo,  eomtQ  du 
Maine. 
Enfant  :  Bernard  IL 
Enfants  d*Emenon  :  i.  Adémar;  2.  Adelelme. 

Rainulphe  !•',  plumier  duc  d'Aquitaini!,  flls  de  Gérard^  comte 
d'Auvergne,  devenu  duc  d'AquHgiine  en  845,  mort  es  867. 

BwNABD  II,  SU  d0  Berimrd  !•';  marqui»  de  Gothje  ©^  da  ^epti- 

manie,  mort  v«rs  879, 
Enfants  t  i,  Raiuolphe  II |  3.  JSbIeSi  abbé  da  iml  Hilaire, 
de  Saint-Denis  et  de  Saint-Germàin-di^^-Pl'é^;  3  Gauzbert. 

Rainulphi  II,  comte  de  Poitiers  et  duc  d'Aqaitaljie,  fils  de  Ber- 
nard II,  mort  en  899. 

Enfant  :  Ebles,  fils  naturel. 

AniHAR  pu  ATMAR^  comtc  de  Poitiers,  fils  d'ËàaenôB,  cède  son 
cpmté,  i'an  90i,  à  Bbles^  qui  suit  ;  meurt  en  9^6. 
Femme  :  Sancie^  fille  de  Guillaume  P%  comte  de  Périgord. 

Eblbs,  dit  IfANZfia  ou  lb  Ratarb,  fils  naturel  de  Rainulphe  It, 
mort,  au  plus  tard^  en  932. 
Première  femme  :  Aremburge. 


14  LB  CABINET  HISTORIOUB* 

Deuxième  femme  :  Emiliane. 

Troisième  femme  :  Adôle  ou  Alaioe,  fille  d'Edouard  I«s  roi 
d'Angleterre. 
Enfants  :  i.  Gaillaume  I«s  2.  Ebles,  trésorier  de  Saint- 
Hilaire  de  Poitiers,  pais  évôqae  de  Limoges. 

Guillaume  I*%  dit  Tètb-d'Etoupb^  comte  de  Poitiers,  et  troisième 
du  nom,  duc  d'Aquitaioe,  ûls  d'Ëbies  et  d'Adèle  d'Angleterre, 
sa  troisième  femme. 

Le  même  Guillaume,  comte  de  Poitiers,  comte  d'Aavergne  et  doc 
d'Aquitaine,  abdique  l'an  963,  se  fait  moine  et  meurt  la  même 
année. 
Femme  :  Gereoc  où  Héloys,  dite  aussi  Adèle  et  Adélaïde,  fille 
de  Roi  Ion,  duc  de  Normandie. 
Enfant  :  Guillaume  II. 

Guillaume  II,  dit  Fibrabras,  comte  de  Poiliers,  et  quatrième 
du  nom,  duc  d'Aquitaine,  fils  de  Guillaume  I*'  et  de  Gerloc, 
abdique  en  990,  meurt  à  l'abbaye  de  Saint-Maixent^  le  3  février 
994  (V.  S.), 
Femme  :  Emme  ou  Emmeline^  fille  de  Thibaud  le  Tricheur, 
comte  de  Blois. 
Enfants  :  i.  Guillaume  III;  2.  Ebleg. 

Guillaume  III,  surnommé  le  Grard,  comte  de  Poitiers,  et  cin- 
quième du  nom,  duc  d'Aquitaine,  fils  de  Guillaume  II  et 
d*Emme  de  Blois,  se  fait  moine  dans  l'abbaye  de  Maillezais, 
l*an  1029,  et  y  meurt  le  31  janvier  i030  (N.  T.),  âgé  de 
6i  ans. 
Première  femme  :  Almodis,  fille  de  Giraud,  vicomte  de  Limo- 
ges, et  veuve  de  Boson  II,  comte  de  la  Marche. 
Enfant  :  Guillaume  IV. 
Deuxième  femme  :  l'an  1004,  au  plus  tard  :  Brisque  ou  San- 
cle,  sœur  de  Sanche-Guillaume,  duc  de  Gascogne. 
Enfants  :  i.  Eudes,  duc  de  Gascogne;  2.  Thibaut,  mort 
en  bas  âge. 
Troisième  femme^  vers  1018  :  Agnès,  fille  d'Otte-Guillaume, 
comte  de  Bourgogne,  remariée  à  Geofifroy-Martel^  comte 
de  Vendôme,  puis  d*Anjou. 
En/'onfo:  1.  Pierre-Guillaume;  2.  Gui-Geoffroy,  nommé 
aussi  Guillaume;  3.  Agnès,  femme  de  l'empereur 
Henri  III. 

Guillaume  IV,  dit  le  Gars,  comte  de  Poitiers,et  sixième  du  nom, 
duc  d'Aquitaine,  fils  de  Guillaume  III  et  d'Almodis  de  Limoges, 
mort  en  1038. 


CATAL.   —  POITOU.  25 

Femme  :En8tachie|  fille  de  Berlai  ou  Bellai,  seigneur  de 
Montreuil. 

ËuDBs  on  Odon,  comte  de  Poitiers  et  duc  d*Aqni(aine,  fils  de 
Guillanme  III  et  de  Brisqne,  mort  le  iO  mars  1039. 

GuiLLAUMK  V,  surnommé  Aigrbt  ou  le  Hardi,  comte  de  Poitiers, 
et  septième  du  nom,  duc  d'Aquitaine,  fils  de  Guillaume  III  et 
d'Agnès  de  Bourgogne,  sa  troisième  femme,  mort  en  1058  (il 
s'appeloit  Pierre,  de  son  nom  de  baptême,  et  prit  celui  de  Guil- 
laume à  son  inauguration.) 
Femme  :  Ërmessinde. 

Guillaume  Vf,  comte  de  Poitiers  et  huitième  du  nom,  duc  d'Aqui* 
taine^  fiU  de  Guillaume  III  et  d'Agnès  de  Bourgogne,  mort  en 
1086  ou  1087  (il  s'appeloit  Gui-Godefroy  de  son  nom  de  bap- 
tême, et  prit  comme  son  frère  celui  de  Guillaume. 
Première  femme  :  N...,  fille  d'Aldebert  H,  comte  de  Périgord, 

répudiée  en  1058. 
Dàuxième  femme  :  Mathéode,  répudiée  en  1068. 

Enfant  :  Agnès,  femme  d*Alfonse  Vf,  roi  de  Gastille  et 
de  Léon^  répudiée  en  1080,  et  remariée  à  Hélle,  comte 
du  maine. 
Troisième  femme  :  HildegardeouAldéarde,  fille  de  Robert  I*', 
duc  de  Bourgogne. 
Enfants  :  1.  (Guillaume  Vil;  2.  Hugues. 

Guillaume  Vll^  dit  le  Jeune,  comte  de  Poitiers^  et  nenvième  du 
nom,  duc  d'Aquitaine,  fils  de  Guillaume  VI  et  d'Hildegarde, 
né  le  22  octobre  1071,  mort  je  10  février  1117  (N.  S.). 
Première  femme  :  Hermengarde,  fille  de  Foulques  le  Rechin, 

comte  d'Anjou  ;  répudiée. 
Deuxième  femme,  Tan  1094  :  Philippe^  dite  aussi  Mathilde, 
fille  unique  de  Guillaume  IV,  comte  de  Toulouse,  et  veuve 
de  Sanche-Ramire,  roi  d'Aragon.  ' 

Enjants:  1.  Guillaume  VIII;  2.  Raymond,  prince  d'An- 
tioche;  3.  Henri,  moine  de  Gluni;  4.  yiahaut  ou  Agnès, 
mariée  !<>  à  Aimeri,  vicomte  de  Thouars,  2®  à  Ramire 
le  Moine,  roi  d'Aragon;  5,  6,  7,  8^  quatre   autres 
filles. 
Troisième  femme  :  Hildegarde,  répudiée. 
Guillaume  Vil  eut  aussi  un  fils  naturel  nommé  Aymar,  qui 
devint  comte  de  Valentinois  et  de  Diois  par  son  union  avec 
rbéritière  de  ces  comtés. 

Guillaume  VIII  ou  X,  fils  de  Guillaume  VU  et  de  Philippe  de 
Toulouse,  né  l'an  1099,  mort  le  vendredi  saint,  9  avril,  de 
l'an  1137. 


W  LK  OAlUfBT  HimBIQUE. 

ftmiéte  fmm  :  Aenor,  sœur  du  Ticomta  de  ObltulItPtQU. 
Enfants  :  1.  Ëléonore;  2.  Péronelie;  3.  GniUâame  le 
Hardi, 

Seconde  fmm  :  Emme,  flUo  d'AWmw  m,  vf nv*  da  Bardon 
de  Cognac,  enlevée  par  GuiU^uwe  Tailtefer,  flU  de  VttK 
grin^  comte  d'AngouIême, 

Ei^oNORB  et  Louis  m  Jwm,  Ëléonore,  QUe  aînée  d^  Q^l- 
laume  X  et  d'Aeoor,  née  yers  li23i  m«riée  le  3P  juillet  4137, 
à  Bordeaux,  au  roi  Louis  le  jeune,  répudiée  )4  19  marn  ilS^i 
morte  en  1204. 

La  môme  Gléonors  et  Uumi  p'Anjûu,  Henri,  dao  44  Noro)9R4i9 
et  comte  d'Anjou,  ù\$  de  Geoffroy  le  Bel  ou  PiaPtagenet, 
épouse  Ëléonore^  4  Poitiers,  le  19  mai  1152^  Henri,  dey^nn  roi 
d* Angleterre  $oas  le  nom  de  Henri  U,  en  i  194»  cèdo  i'AQuitiioe 
h,  Ricbard,  son  fils,  l'an  im, 

Richard,  duc  d'Aquitaine,  fils  de  Henri  et  d'Elëonc^pe,  fiit  hom- 
mage au  roi  de  Pranoe,  le  6  janvier  ii7i>  devient  roi  d'Angle- 
terre le  tt  juillet  U89,  et  donne  l'Aquitaine  à  Olton,  ion  neveu, 
l'an  1196. 

Otton  de  Brunswick,  troisième ûlsde  Henri  le  Lion,  duc  détaxe, 
et  de  Matbilde,  sœur  de  Richard,  devient  roi  des  Romains  en 
1198,  empereur  en  1209. 

A  la  mort  de  Richard,  le  6  avril  1179^  la  reine  Eléonere  se  res- 
saisit du  duché  d'Aquitaine  et  du  comté  de  Poitou,  qu'elle  con- 
serve jusqu'à  sa  mort  (1104).  L'Aquitaine  est  alors  eenflsqaée 
sur  Jean  sans  Terre.  Le  ii  août  1271,  Philippe  le  Hardi  met 
sous  sa  main  le  comté  de  Poitiers.  Il  fut  possédé  par  Philippe 
le  Long,  qui  le  réunit  à  la  couronne  en  1316;  donné  par 
Charles  V^  régent,  à  son  frère  Jean,  due  de  Berri,  en  13£)7; 
rendu  au  roi  d'Angleterre  par  le  traité  de  Brétigny  (8  mai  1360); 
restitué  à  Jean,  duc  de  Berri,  en  novembre  1369  ;  réuni  de  noo- 
veaa  en  1416;  donné  le  17  mai  1417  à  Charles  YII,  qui  le  réa- 
nit  définitivement  à  la  couronne. 


8157.  —  Description  du  p^ïs  de  Poitou,  par  pierro  Robort,  lieu- 
tenant-général du  Dorât.  —  DuQh,  9612  AtQ*Z« 

5158.  — •  Mémoires  sur  le  Poitou.  —  Snp,  fr.  1J31. 

5159.  -<  Mémoire  sur  la  province  du  Poitou.  ^  Sup.  fr.  S71f . 


GAUU  —  iOWOlî.  87 

5i60.  —  Mdmoirea  sur  to  Poitou^  par  M*  Ch^  Colborii  intwidiot  < 
—  F.  Colb.,  278,  in.fol. 

til61«  —  Mlmolre  »ur  h  génâralité  da  Poiloa,  -^  Gaigp.  3769»« 

5162.  —  Etat  fort  détaillé  dn  Poitou.  —  S.  6.  Ar.  1450. 

5163.  —  Ancleones  coûtâmes  de  Poitou.  —  Ane.  snp.  400. 

5164.  —  Mémoire  sur  l'état  ecclésiastique,  ciyil  et  militaire  de 
la  province  de  Poitou,  dressé  par  Golbert  en  1664.  —  S.  G.  fr. 
956,  9S7. 

5165.  —  Etat  ecclésiastique  du  Poictou,  mémoire  concernant  la 
justice  du  Poitou.  —  S.  6.  fr.  1456. 

5166.  —  Evôché  de  Poitiers.  —  Arch.  nat.,  L.  740. 

5167.  —  Histoire  abréffde  des  éYéques  de  Poitiers.  -«  Duoh. 
961t,  AM. 

5168.  —  Poitou,  Abbayes,  —  G$ign,  677, 

5169.  *-  Titres,  (^piefi  et  extraits  de  titre?;  $^rmQiries,  épitapb«s 
(avec  figures),  concernant  les  abbés  et  abbessea  dQ  diverses  ab- 
bayes. —  Gaign.  245. 

5170.  —  Sur  le  commerce  du  Poitou»  —  Sup.  fr.  3306, 

5171.  -*^  Titres  originaux  sur  la  Réformatiou  et  divers  coucer* 
,nant  le  Poitou.  —  Gaign.  676  et  677* 

5172.  ^  Extraict  d'un  registre  do  la  chambre  des  comptes  aur  les 
fiefs  de  Poictou,  in-îoU  --  Bibl.  de  TArs.  jurisp.  UO. 

5173.  —  Tailles  dans  le  Poitou.  '^  Gaiga.  2759. 

5174.  ^  Mémoire  de  l'intendant,  1698.  ^  Arch.  nat.,  H.  4795. 

5175.  —  Affaires  de  l'intendance;  18«  siècle.  —  îb.,  H.  1178^  K. 
1217, 1218. 

W76.  ^  Correspoudance  desintendaato  de  Poîtoa,  4677-1726,  « 

16.,  G7  449,  457. 
5177.  —  Mémoire  rMigé  tw  1780.  ^  Sop.  tr.  mi. 


28  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

5178.  —  Bornage  des  forêts  de  la  maîtrise  de  Poitiers.  —  Sap. 
fr.  3540. 

5179.  —  Plan  de  la  grande  et  petite  forêt  de  Molière.  —  Arcta. 
nat.y  sect.  des  Plans. 

5180.  —  Poitoa.  —  Procès  Joasseaame.  — -  Gaign.  1413. 

5181.  —  Plan  de  Poitiers.  —  Du  palais  Gratien.  —  Arch.  nat., 
sect.  des  Cartes. 

Les  ruines  du  palais  Gratien,  dit  Lamartinière,  sont  encore  des  restes 
précieux  d*anUqaité.  Voir  ce  qu'en  dit  Tauteur  de  l'Histoire  cTAqui- 
iaine, 

518t.  —  Titres  de  la  Yille  de  Poitiers.  —  Sap.  fr.  2459. 

Fr.  0230.  Collection  de  96  pièces  relatiTCs  au  Poitoa  du  x«  aa  xtui*  siè- 
cle. 

5183.  —  Copie  de  litres  relatifs  au  corps  de  ville  de  Poitiers  : 
—  Concession  da  privilège  de  noblesse  par  le  roy  Charles  V  en 
Tan  1372  ant  maire,  douze  eschevins  et  douze  conseillers  de  la 
ville  de  Poitiers.  —  Sup.  fr.  2459,  n^"  2. 

5184.  —  Pian  dn  collège  de  la  ville  de  Poitiers.  —  Arch.  nat.i 
sect.  des  Cartes. 

5185.  —  Plan  da  Paigoreau  et  rues  adjacentes.  *-  Ib. 

5186.  —  Hémoires  sur  la  ville  de  Poitiers.  ^  Gaign*  306. 

5187.  —  Mémoires  des  Grands-Jours  et  leur  origine.  ^  Dap.  562. 

5188.  —  Commission  par  Henri  II,  pour  les  grands  jours  de 
Tours  et  Poitiers.  —  16.  500. 

5189.  —  Cînqpièces  concernant  Testablissement  des  Grands-Jours 
à  Poitiers.  —  Fontan.,  pièces  fug.,  in4^  t.  229,  p.  179. 

5190.  —  La  rescription  de  Gros-Jehan,  à  son  frère  Miches  de 
Nyort,  du  fet  des  Grands-Jours  de  Poiters.  — Imp.  gbth.  M.S.M. 
1541.  —  Ib.,  rec.  de  p.,  in-8,  cot.  L.  1329,  pièce  3. 

Facétie  en  patois  (curieux). 

5191.  —  Maison  des  Jésuites.  —  Collège  à  Poitiers.—  Arch.oat., 
M.  248. 

5192.  —  Minimes  de  Poitiers.  — 16.,  S.  4297. 


CATAL.  —  POITOU.  29 

0193.  —  Plan  des  malsons  ducouvent  de  Sainte-Catherine.  —16., 
sect.  des  Cartes. 

5194.  —  Plan  de  l'abbaye  Saint-Cyprien.  —  16. 

5195.  *-  Chartnlarium  Sancti  Cypriani  Pictaviensis.  ^  Cart.  i03» 

L'abbaye  de  Saint-Cyprien,  bâtie  hors  la  ville^  de  l*ordre  de  Saint-Be- 
noit, fondée  par  PepiOi  roi  d'Aquitaine,  et  enrichie  des  dons  de  Raoul, 
roi  de  France  en  036. 

5196.  —  Poitiers.  —  Saint-Georges  les  Baiilargeaax.  —  Q^  1608, 
1613. 

5197.  ^  Procès-yerbaux  de  l'assemblée  da  clergé  tenne  à  Poi- 
tiers.—4719.  / 

5198.  —  Cartnlaires  des  abbayes  de  TAbsie,  Absia-Brissium , 
diocèse  de  Poitiers,  Nanteuil,  Saint-Cyprien  de  Poitiers,  Saint- 
Hilaire  de  Poitiers.  —De  Camps,  103. 

Nantogelam,  Nantoliacum,  Noniolium  in  Valle.  Nanteuil  en  la  Vallée, 
la  sainte  Vierge,  fondée  vers  800^  diocèse  de  Poitiers. 

5199.  —  Plan  de  l'abbaye  de  Noaillé,  NobUiacwn,  Noaillé,  Saint- 
Hilaire,  Saint^unien,  O.de  Saint-Benoit  fondé  avant  l*an  559, 
reconstruit  en  830.  —  Cant.  de  la  Ville-Dieu^  ar.  de  Poitiers.  — 
Arch.  nat.,  sect.  des  Cartes. 

5200.  —  Fondation  du  monastère  de  Saint-Jean  aux  faubourgs 
de  Poitiers  par  Guillaume,  Guy^  Gaufredus,  duc  d'Aquitaine, 
contenant  plusieurs  droits  et  béritages  qu'il  donne  pour  ladite 
fondation  avec  toute  liberté,  et  telle  que,  si  un  criminel  se  re- 
tire audit  bourg,  il  ne  sera  permis  de  lui  rien  faire,  non  plus 
que  s'il  étoit  dans  l'église...  Les  babitans  dudit  lieu  exempts 
de  toute  charge...  1078.  Régnante  Philippo  reg,  Fontif.  rom. 
tuente  Gregorio  VIL  —  Fond.  1  (Inv.  dup.,  t.  7). 

5201.  —  Plan  de  Fontaine-le-Comte.  —  Maison  du  sieur  Des- 
rouval  (cant.  de  Poitiers).  —  Arch.  nat;,  sect.  des  Cartes. 

L*abbaye  de  Fontaine-ie-Comte,  fondée  par  Guillaume  VIII,  père  d'E- 
léonoro  d'Aquitaine.  —  U.  Louis  de  Villepreux,  à  qui  nous  devons  une 
excellente  étude  biographique  sur  cette  princesse,  parle  d*une  charte  de 
1100  par  laquelle  Eléonore  confirma  la  donation  de  terres  h  Boussac  et 
à  Visai,  faUe  aux  religieux  de  Fontaine-le-Gomte,  et  lui  accorda  de  nom- 
breox  privilèges. 


30  LB  OABnmT  historique. 

5iOI;  -^  Extlralts  de  Utres  de  i'ebbeye  de  Notre^ame  de  Gham- 

bOD^  diocèse  de  Poitiers.  —  Gaign.  193. 

Chahbon  (Bonus  Campus),  abbaye  d'hommes  de  l'ordre  de  Saint-Be- 
noit, dans  le  Poitou,  entre  Itaulèoii  et  Âfgentoo. 

SiOi.  —  Jonction  iéi  ptie\ïT  et  coûveât  de  6hlà^tôllôbeàâ  ipU, 
de  Gîti»  cliocèsè  dé  iPoitiers)  pouf  lé  cèhVocatloti  d^an  coftcile 
général,  contre  le  pape  Boniface  YIII.  —  TMs^  des  oh.  1. 489 
(a*  661). 

5204.  —  Plan  de  Marigny  —  Brizai.  —  Da  moulin  de  l'bbbiaye 
dd  F'ontettratilt  à  La  PàMdi  ^  AHh.  nat,  itelioii  del  Cartel 

5205.  —  Fondation  da  monastère  de  Ghassagne  au  fauboarg  de 
Pditieri.  '^  fr.  Dûch.  iel  d*Oyèft.  16; 

5206.  —  Donation  faite  par  Pépin,  à  Tabbaye  de  Saint-Denis^  de 
la  ferét  dlvelinoi  a^vee  toutes  leedépendaiiees^  à  l'exception  des 
parties  de  la  fof^t  t)tif  obt  été  l^rébédémntebl  dettliéôs  «Yii  ab- 
bajres  de  Saint-Clermaf BHle-Pfét«  de  Saiat4faar-dee^ossési  de 
Saint^fieneit^aur^Loire»  à  Notre-Dame  de  Gbartres»  eu  «ouïs- 
tère  d'Argeâteiiii,  ei  t  Safitt41erre-^to^Poittort.  Orig^  -^  Saint- 
Denis,  septembre  l'an  768.  —  Arclu  nat.,  K  5^  n<»  9. 

5907.  ^  DonatM  laite  ^r  Gbariei  le  Gliat^  à  l'ebbaye  ds 
Màt4fti<li:^ur4dOlr^  ^  ^^^  vfiiagei  cftués  daneTâ^oiet 
le  Pdtoik  iMt%  -^  €aiSii>t41ia«o-yilla>  15  aoât  850. — iè.,  K  il 

520â.  —  îlestitution  faite  par  Charles  le  Gbàuye  à  ï'ëglise  de 
l^aris  de  h  terre  de  Naintré-sur-Ie-Glin,  en  Poitou.  Cop.  du 
12*  si^le.  —  Seniis,  18  mars,  8è8.  —  16.,  201. 

520d.  -^  Gonfirmatien  par  Pbilippe^AugU6te  des  donations  fsdies 
aux  hospitaliers  par  Ridiard  I^%  roi  d'Angleterre,  des  biens  si' 
tués  en  l^mandie,  en  Aqjeu^  dans  le  Maine,  k  TourraiJie>  le 
Poitou  et  te  Béiti.  OHt;  ^  ^a«s,  ttovetebre  1219*  ^  f  fr.,  K«, 
nMa* 

5210.  —  Gartulare  Gomitum  Pictarensium  et  ABgeHi»mM  f^' 


CAtALi   —  POÏTOtJ.  3i 

l«C[ia  et  fofidûtioûé  àbbfttlael  Belli^Loci;  «^  An.  thti  b.cccxit.  ^ 

36^  âéatii 

Plares  Gartae  ad  fandationes  diyersOniifl  locbrùiii  ))ei^tiûenté)l  et  ad 
historiam. 

fSàii.  —  Litterte  Gaufredi,  Oarnotensis  episcopi,  A.  S.  legati^  de 
fundatione  abbatiae  S.  Mariae  de  GraUa^Det.  -^  ii36.  -^  J. 
190,  B,  Poitou,  i,  n«  75, 1. 

5211.  ^  Litterae  oaiUëimi  dticis  Aqaltaniae  pfo  eôde^ià  S.  Vi- 
viani  Xantonçnsis.  —  Vert  1136.  ^  Ife.,  A-,  Poit;,  i,  b*  9,  À. 

ElAonobb  et  Louis  lb  Jbunb.  -^  Eléonore,  fille  aînée  de  .Oaillauifie  ]^ 
et  d'Âeoor,  née  vers  1123,  maHée  le  22  juillet  1137^  à  Bordeaux,  au  roi 
Lonift  le  Jeune^  répudiée  le  18  mars  ll5t,  m4rté  en  ISdâ'. 

5213.  —  Gbarta  Ladovici  VU  pro  ecclesia  S.  Johannis  de  novo 
flaobasteirio  PictàYiôbsi.*»- 1146^  —  ïtéè  des  cb.,  J.  460.  fobdà- 
tions,  1,  b*>  23. 

5214.  —  Ricbardas  de  Anglia,  comesPictaviensiscoquinamsuam 
Alano  coquo  sue  in  feodam  confett.  —  iiil.  —  ).  182,  Poit.  i, 
n»  106. 

52Î5.  —  Gbarta  Ricbardi  de  Anglia,  comitis  Pictaviensis  de  coin- 
mntatione  qnam  fecit,  cum  ecclesia  Malliacensi.  -«  i  184.  -^ 
).  190,  A.  Foitôu,  !,  b*  3, 1 

5216.  -i  Ricbardas  de  AogliB,  comee  Plctàvieiisis»  pttitte  UKorl 
6.  Legerii,  pondus  a  Rupella  in  perpetuum  concedii.  Gop.  aae* 
- 1188  (?)  —  i.  192,  Poitou,  il,  n«  4. 

5217.  —  Gbarta  ejusdem  régis  pro  ecclesia  S.  Jobannisde  ibôïlas-* 
terio  novo  PietayieHsi.  —  27  Juin  1100.  —  L  460,  fond.  1 
Q«  2, 2. 

5218.  —  Ricbardus  rex  AnglMe  eômes  ^ictàvîeifêl  tjbidqûfd  ha- 
bebat  in  praio  de  Niort,  de  sub  Sale,  Wilelmo)  «oquo  sUd^  ib 
domum  confort.  —  1190.  —  J.  190^  A,  Poitou,  1^  tt*  A^  S^ 

5219.  ^  Raginaldus,  lùdet  ôurtls  Lt)bgi-Retià  iù  fitirgundili,  et 
Escbivàtdbs  ejus  filiuâ,  annibuâ  ècélèsiae  B.  bjiàfil  queretis 
satisfaciunt.  —  1191.  -^  J.  49S,  j^oltûû,  il,  n^  1. 


32  LB  GABINST  HISTORIOOB* 

5220,  —  Otbo  dui  Aquilaniae,  cornes  Pictaviensis  privilégia  mo- 
nasterii  S.  Mariae  de  Gracia-Dei  confirmât.  —  Vers  ii97.  — 
J.  190,  B,  Poitou,  i,  H*  753. 

522i.  —  Richardas  rex  Angtiae  Helyam  Bernardi  etejos  lieredes 
ab  omni  tailla  immunes  déclarât.  Gop.  anc.  —  1198.  —  J.  190 
B,  Poit.,  1,  n«  79,1. 

5222.  —  Alienor,  regioa  Aogliae  stagnum  et  molendiDa  de  Laa- 
geis  abbatise  B.  Mariae  de  Torpiniaco  in  donum  confert.  — 
2i  avril  ii99.  -  J.  460,  fond,  i,  n«  4. 

5223.  —  GhartaAIienorisregioaeAngliaepromonasterioS.Johan- 
nis  Pictaviensis.  Gop.  anc.  —  4  mal  1199.  —  J.  460,  fond,  i, 
no  3,  1. 

5224.  —  JohanniSi  rex  Anglia,  Heiyae  Bernardi  miDaginm  Ra- 
pellae  et  Gensnm  de  parvo  excambio  In  feodam  confert.  Cop. 
authent.  —  8  novembre  1199.  —  J.  190,  A,  Poitou  1,  nM. 

5225.  —  Aliéner  regina  Anglla  Fulcherium  de  Rochella  et  ejus 
heredes  ab  omni  tailla  exemptes  déclarât.  — 1199.  —  16. 

5226.  —  Ghana  ejusdem  Reginae  quo  privilégia  civitatls  Xanto- 
nensis  confirmât.  Gop.  anc.  —  1199.  —  J.  180,  Poitou,  n«  40. 

5227.  —  Aliéner,  Angilae  regina,  totum  feodum  de  sancta  severa 
Andreae  de  Galvigniaco  consanguineo  sno  in  donum  perpetuam 
confert.  Orig.  scellé  —  1199.  —  J.  628,  Angiet.  1,  n«  5. 

5228.  —  Aliéner  Angilae  regina,  burgum  S.Amandi  AimericoRa- 
pls-forlis  in  feodum  confert.  — 1203.  —  J.  190,  A,  Poitou,  i, 
n«  3,  7. 

5229.  —  Pbilippns  rex  senescalllam  Pictavias  et  Aqaitaniae  Âi- 
merico,  vice  comiti  Thoarici,  in  feodum  perpeluum  confert. 
Cop.  —  1203.—  16.,  B,  Poitou  1,  n»  76. 

5230.  —  Titre  pour  le  ^neschal  héréditaire  de  Poitou.  —  1204. 
—  Dup.  222,  Font.  750,  751. 

5231.  —  Phillppus  franciae  rex,  ablatiam  S.  Mexencii  et  ejos- 
dem  possessiones  sub  sua  protectione  snscepit.  Gop.  anc.  - 
Juin  1204.  —  J.  190,  Poitou  1,  n«  77. 


GATAL.    —  POITOU.  33 

5232.  -r  Ghnrta  privilegiorum  alibertatutn  pictayensibus  a  Pbi- 
lippo  rege  coocessorum.  Cop.  anc.  —  novembre  1222.  —  J.  192, 

Poitou,  15,  n«  3. 

5233.  —  Terres  d'Alphonse,  comte  de  Poitiers.  —  11  mars  1245. 
-  J.  192,  n«  iO. 

5234.  —  Copie  des  lettres  d'Alphonse,  comte  de  Poitiers,  par  les- 
quelles il  confirme  celles  des  roys  Philippe -Auguste  et 
Louis  VIII  pour  les  coustumes  et  franchises  des  habitants  de 
Poiiiers.  —  Juin  1241.  —  Beih.  9417,  p.  253. 

5235.  —  Lettres  de  Jean,  evêque  de  Poitiers,  par  lesquelles^  pour 
lerespect  qu'il  porte  à  Alphonse,  comte  de  Poitiers,  il  l'exempte 
de  lu  y  rendre  hommage  pour  raison  du  chastel  et  appartenan- 
ces de  Sivray.  —  1246.  —  16.,  p.  256. 

•  • 

Le  même  évèque  s'accorde  aussi  avec  ledit  comte  pour  les  fiefs  aut 
tenoit  de  Tévesché  de  Poitiers  feu  A^mery  de  Vivonne,  chevaUer.  Est  fait 
mention  des  fils  dudit  Hugues  de  Vivonne. 

5236.  —  Accord  entre  Alix,  dame  de  Mauléon  et  de  Pouzanges, 
et  de  Raoul  de  Mauléon,  son  frère,  sur  le  différend  qui  étoit 
entre  eux,  à  cause  des  héritages  de  Savary  de  Mauléon,  leur 
père,  à  la  Gernatère  en  1247.  —  Est  fait  mention  de  Pierre  de 
Dreux,  comte  de  Bretagne;  d'Emery,  vicomte  de  Thouars;  de 
Reoaud  et  Savary,  ûis  de  lad.  Alix;  de  Geoffroy  deChàteau- 
briant,  chevalier  ;  et  encore  d'un  autre  Jeffroy  de  Gbàteau- 
briant,  vallet,  gendre  de  ladite  Alix. 

5237.  —  Quittance  de  Jean  de  Sours,  chevalier,  sire  de  Sales  en 
Aunis,  et  sénéchal  en  Xaintonge,  pour  les  droits  par  luy  reçus 
de  Henry  Trônons,  à  cause  d'une  rente  de  20  livres  audit  Aunis, 
retirée  par  retrait  lignager.  —  Mars  1260. 

5238.  —  Lettres  d'Alphonse,  comte  de  Poitou,  pour  l'expulsion 
des  Juifs  (abest).  —  Juin  1263.  —  Arch.  nat.,  192,  J,  n*  36. 
Poit.  11. 

5239.  —  Vente  de  18  livres  de  rente  sur  le  grand  fief  d'Aunis  à 
Henry  Orenou  et  à  sa  femme,  par  Jean  Paumier.  —  Octo- 
bre 1267. 

il*  innée.  JantieràMars  1815    —  Gâtai.  I 


34  LB  GABIIIBT  HlSTOBlQUE. 

Kl 40«  —  Tams  d'Alphonse,  comte  de  Poitiers*  -^  it69.  -  Très. 
deg  ch.,  J.  161,  n«  i8,Poitoa^  11  i. 

5241.  —  Règlemeos  pour  l'Agennois  et  le  Qaercy,  faits  par  Gay, 
Falcond  et  autres  commis  d'Alphonse,  comte  de  Poitiers. 

5242.  ~  Vente  de  10  livres  de  cens  en  la  censé  da  grand  Oef 
d*Annis  à  Jean  de  Foras,  bourgeois  de  La  Rochelle,  par  Gail- 
laame  Sains.  •<-  A  la  Rochelle,  janvier  1271. 

5243.  —  Accord  entre  Jean  de  Foras,  bourgeois  de  La  Rochelle, 
et  Hugues  d'Allemagne,  touchant  rhébergement  du  marais  à  La 
Rochelle.  —  Mars  1271. 

5244.  —  Vente  de  50  livres  de  rente  en  la  prévosté  de  La  Rochelle 
au  roy  Philippe  III,  par  Guillaume  Maingot,  seigneur  de  Sargè- 
res,  —  Févries  1273, 

5245.  —  Vente  de  100  livres  de  rente,  proche  de  La  Rochelle,  an 
fief  dit  le  sixième,  à  Jean  Savazin,  chambellan  du  roy,  par 
Geoffroy  de  Rochefort,  chevalier.  —  A  La  Rochelle,  avril  1273. 

5146.  **-  Cession  et  transport  du  flef  de  Rochefort,  près  la  Ro- 
ehelle,  ft  Geoffroy,  sire  de  Rochefort  sur  Charente,  Pierre  de  la 
Rrosse  et  Jean  Sarrazin,  par  Geoffroy  Polio,  chevalier,  et  ses 
eomparsonnlers.  —  Avril,  Tan  1273. 

5247.  —  Vente  de  100  livres  de  rente,  en  un  fief  dit  le  fief  du 
sixième,  proche  de  La  Rochelle,  à  JeanSarrazin,  chambellan  da 
roy,  par  Geoffroy,  seigneur  de  Rochefort,  chevalier^  et  IsabeaO) 
sa  femme,  dame  dudit  Rochefort  et  de  Courville.  ---  A  La  Ro- 

.    chelle,  au  mois  d'avril  1273,  scelllée. 

5248.  —  Vente  d'une  maison,  dite  la  Chance-Roye,  au  Marché- 
Neuf  de  Poictiers,  au  roy  Philippe  III,  par  Jeanne  de  Sala  t- 
Maixent  et  sa  fille.  —  A  Poitiers,  1275. 

5249.  —  Vente  de  78  livres  de  rente,  en  la  censé  du  grand  fie 
d'Aunis,  à  Pierre  de  la  Rrosse,  sire  de  Langés,  par  Jean  de  Fo- 
ras, bourgeois  de  La  Rochelle.  —Octobre  1276. 

Double  de  ladite  rentes 


J 


CATAL.  —  POITOU.  35 

5250.  —  Venta  de  plusieurs  droits  en  la  censé  da  grand  fief 
d'Aanis  à  Jean  de  Foras  et  sa  femme,  par  Simon  de  Poireveau, 
valet  à  Xaintes.  —  Janvier  1276. 

Double  de  ladite  yeDte. 

5251.  —  Vente  de  deux  boisseaux  de  bled  de  rente  par  chaque 
semaine^  sur  deux  moulins  au  pont  de  Xaintes,  au  roy  Phi- 
lippe III,  par  Benoît  de  Ghozar,  valet.  —1279. 

5252.  —  Lettre  dudit  Guy  de  Mauléoni  chevalieri  touchant  ladite 
cession  et  transport  de  Montmorillon,  et  scellée*  —  En  Tannée 
1281.  —  Est  fait  mention  de  Simon  Chabaut,  chevalier»  et  de 
Guillaume  de  la  Tour,  aussi  chevalier. 

5253.  —  Vente  de  87  livres  de  rente  en  la  censé  du  grand  fief 
d'Aunis  à  Guillaume  d'Harcourt,  par  Ëmery,  sire  de  Rochefort 
sur  Charente,  et  Alix  Aylissent^  sa  femme.  Scellée.  — 
Juin  1290. 

5254.  —  Lettre  dudit  Guillaume  d'Harcourt  par  laquelle  il  dé- 
clare au  roy  ladite  rente  de  87  livres  en  récompense  de  ce  que 
le  roy  luy  rabatoit  sur  ce  qu'il  luy  devoit  par  chacun  an,  à  cause 
de  la  ferme  d'Hellebec  et  de  Gaudebee.  Scellée.  —Janvier  1293. 

5255.  —  Vente  de  200  livres  de  rente  sur  ïe  grand  fief  d'Aunis, 
proche  La  Rochelle,  au  roy,  par  Regnautt  de  Pons,  seigneur  de 
Pons,  de  Bergerac  et  de  Montignac.  Scellée.  — 13ÛQ. 

5256.  —  Testament  de  Guiart  de  la  Marche  par  lequel  il  institue 
son  héritier  universel  R)gnaud  de  Ponte  et  ses  héritiers.  — 
1303.  —  Tr.  des  ch.,  J,  407,  n°  9. 

5257.  —  Acte  pour  la  convocation  d'im  ooacile  général  du  mo- 
nastère de  Sain  t-HilaireHle-Celle,  en  Poitou.  —  Acte  de  firères 
mineurs  de  Coignac.  -^  1303.  ^  J.  489>  n*»  648. 

5258.  —  Vente  de  65  livres  tournois  de  rente  sur  la  prévosté  de 
Montmorillon  au  roy  Philippe  le  Bel  par  Philippe  Patns,  fils 
de  Jean  Pairis,  ûls  de  Philippe  Pairis.  —  L'an  1309. 

5259.  —  Vente  du  dixième  du  prix  de  la  vente  des  bois  de  Ghau- 


36  LB  GABINKT  HlâTORIQUR. 

Vigny  et  des  dames  de  Montmorillon,  dus  à  cause  de  la  sei- 
nenrie,  fiets  de  ladite  forest  ;  ladite  vente  faite  an  roy  Philippe 
le  Bel,  par  Jeanne  Melline.  —  1311. 

5260.  —  Vente  de  ladite  rente  de  30  livres  à  Robin  de  la  Leu, 
drapier, pur  ledit  Gaillaume  dePicqaorgne  Chevalier,  sire  delà 
Roche  de  Meaynne^  diocèse  de  Poitiers.  —  A  Angers^  en  1313. 

—  Dap.  JJ,  g86S  inv, 

5261.  —  Lettres  par  lesquelles  Philippe  de  Valois  mande  aux  re- 
ceveurs de  Sjintonge  et  de  Poitou  d'envoyer  des  vivres  et  des 
fourrages  à  Angers,  pour  Tarmée  que  le  duc  de  Normandie,  son 
fils,  doit  conduire  dans  l'Anjou^  le  Maine  et  la  Bretagne.  Orig. 

—  Fay-aux-Loges>  12  novembre  1342.  —  Arch.  nat.,  K,  43, 
n«23. 

Ce  fut  près  de  Poitiers,  en  Beauvais  et  Maapertuis  que  se  donra  en 
1356  la  trop  célèbre  bataille  perdue  par  les  François  contre  les  Anglois, 
et  où  le  roi  Jean  fut  fait  prisonnier. 

5262.  —  Ordre  donné  par  Louis,  duc  de  Bourbon,  comte  de  Cler* 
mont,  lieutenant  du  roi  et  du  régentdans  l'Auvergne,  le  Berry, 
le  Màconnoif,  au  receveur  un  Auvergne^  des  subsides  levés  pour 
la  guerre,  de  payer  aux  consuls  de  Riom  les  sommes  à  eux  ac- 
cordées  par  le  comte  de  Poitiers.  Orig. — Aigueperse^S  mai  1360. 

—  Arch.  nat.,  K,  48,  n*  6. 

5263.  —  Apanage  de  la  comté  de  Poitou  fait  par  le  roy  Charles 

le  Quint  à  Jehan, duc  de  Berry,  son  frère.  Fol.  81.  —-novembre 

1369.  — 8542. 

Extrait  du  Cartulalre  du  chancelier  du  Prat,  in-fol.  —  Titres  jusqaes 
à  François  1er. 

5264.  —  Montres  d*hommes  d'armes  commandés  par  Pierre  de 
Mornay  et  autres,  reçues  à  Poitiers,  etc.  Orig.  —  !•'  mai  à 
septembre  1387.  —  Arch.  nat.,  K,  53,  n«  67  à  69**. 

5265.  —  Don  fait  par  Charles  Vil  au  comte  de  Vendôme,  grand 
maître  de  sa  maison,  de  quatre  cents  livres  à  prendre  sur  la 
part  due  par  les  habitants  du  Poitou,  de  faide  accordée  au  roy 
par  les  Etats  tenus  à  Tours  au  mois  d'août.  Orig.  —  Tours, 
7  septembre  1434.  —  16.,  K,  63,  n»  36. 


GATAL.  —  POITOr.  37 

5266.  —  Lettres  de  Charles  VH  ordonnaut  la  répartition  sur  les 
habitants  du  Poitoa  de  la  somme  de  deux  mille  trois  cents  li- 
vres accordées  par  les  Etats  de  cette  proyioce  au^auphin  son 
fils,  pour  la  vaisselled'argent  qui  doit  lui  être  offerte  le  jour  de 
son  mariage  avec  Marguerite,  fille  du  roi  d'Ecosse.  Ftd.  du  i" 
mai.  —  La  Rochelle,  27  avril  1436.-16.,  K  64,  n«  ii. 

5267.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  VU  fixe  à  dix  mille  livres 
la  portion  que  doit  lui  payer  le  bas  Limousin,  de  la  somme  de 
denx  cent  mille  livres  à  lui  accordée  par  les  Etats  de  la  Lan- 
guedoil,  assemblés  à  Poitiers  l'année  précédente.  Vid.  de  1438. 
—  Saint-Ahon,  13  juin  1437.  — 16.,  K  n«  14, 

5268.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  VII  charge  le  dauphia 
Louis,  son  fils,  de  chasser  les  ennemis  et  les  brigands  qui  ra- 
vageaient  lé  Poitou,  la  Saintonge  et  le  gouvernement  de  La  Ro- 
chelle. Vid.  de  1440.  —  Angers,  12  décembre  1439.  -^  16., 
K  55,  no  11. 

5269.  —  Ordre  donné  par  Charles  VU  de  lever  pendant  un  an, 
sous  forme  d'emprunt,  la  moitié  des  sommes  que  se  sont  impo- 
sées les  villes  du  Poitou  pour  Tentretien  de  leurs  fortifications 
et  autres  dépenses.  —  Argentan,  19  mai  1450.  — 16.,  K  68, 
n«4i. 

5270.  —  Cartulaire  de  la  cure  de  Roulle  en  Poitou,  composé  par 
ordre  de  Hives  Herpin,  curé  en  Tannée  1452.  —  Sup.  fr.  3036. 

Iq-4%  5  feoil.  véL  et  copie  moderne,  en  tout  25  feuil. 

5271.  —  Ordre  donné  par  Charles  VU  au  sénéchal  de  Limousin, 
de  faire  publier  le  ban  et  Tarrière-ban  pour  s'opposer  aux  An- 
glois  qui  se  disposoient  à  entrer  dans  la  Guyenne,  la  Sain- 
tonge et  le  Poitou.  Vid.,  10  août.  —  5  août  1454.  —  16.,  K  69, 
no  13. 

5272.  —  Lettres  par  lesquelles  Louis  XI  impose  sur  le  Poitou 
une  somme  de  mille  livres  tournois  destinée  à  payer  les  chaus- 
sées et  écluses  établies  sur  la  Sèvre-Niortoise  pour  faciliter  la 
navigation.  Vid.  de  1469.  —  Les  MontlIs-lès-Tours,  24  décem- 
bre 1468.  -  16.,  K  70,  n*  49. 


S8  LB  GÀBDfET  HISTORIQUE. 

5273.  —  Lettres  par  lesquelles  Loais  XI  impose  sur  le  Poitou, 
hormis  la  Tille  de  Poitiers^  one  somme  dé  soixante-quatre 
mille  trois  cent  cinquante-six  livres  pour  la  solde^  pendant  un 
an,  lie  cent  soixante-treize  lances  garnies»  montant  à  trente  et 
un  francs  par  mois  pour  chaque  lance^  y  compris  la  solde  da 
capitaine.  Vid,  de  1473.  -«  Amboise,  4  norembre  1472.  - 
16.,  k  71,  û*  22. 

Si 74.  **-  Lettres  par  lesquelles  Louis  XI  impose,  pendant  six 
ans,  une  crue  de  cinq  cents  livres,  en  sus  des  contributions  or- 
dinaires sur  les  terres  du  comte  de  Duuoisi  en  Poitou,  laquelle 
somme  sera  remise  audit  comte  pour  être  employée  aux  répa- 
rations des  villes  et  places  de  ce  pays.  Vid.  de  1473.  ^  Am- 
boise,  30  novembre  1472.  — 16.,  n^"  23. 

5275.  —  Lettres  par  lesquelles  Louis  XI  impose  sur  réiection  de 
Poitiers  une  taille  de  trois  mille  livres  pour  les  frais  des  répa- 
rations qui  doivent  être  faites  aux  places  frontières  de  Noman- 
die  et  de  Picardie.  Vid.  de  1474.  —  Ambroise,  5  juin  1473.  — 
16.,  n»  26. 

5276«  —*  Ordre  donné  par  Louis  Xi  de  lever  sur  TAuvergue  et  les 
élections  de  Bayeux  et  de  Poitiers  diverses  sommes  pour  l'en- 
tretien de  l'armée  envoyée  en  Roussillou  recouvrer  Perpignan 
et  autres  villes  occupées  par  Jean,  roi  d'Aragon.  Orig.  —  Am- 
boise,  7  juillet  1473.  —  16.,  n»  27. 

5277.  —  Yidimus  de  lettres  patentes  données  par  Louis  XI  poar 
le  charroi  et  conduite  de  son  artillerie  dans  le  Poitou  avec  les 
noms  des  paroisses  et  le  montant  des  dépenses.—  Sup.  fr.  1452. 
t  YOl.  in-fol.|  parch.  Orig. 

8276.  —  Lettres  par  lesquelles  Louis  XI  impose  sur  le  Poitou 
uae  somme  de  sept  cents  livres  tournois  pour  les  réparations 
du  château  de  Lusignan.  Vid,  de  1474.—  Le  Plessis-les-ToorS) 
10  décembre  1473.  —  Arch.  nat.,  K  71^  16.,  32. 

8279.  —  Ordre  donné  par  Lools  XI  d'indemniser  les  marchands 
anglois  qui  font  le  commerce  en  France,  en  vertu  des  traités 
conclus  avec  Edouard^  roi  d'Angleterre,  pOur  les  pertes  que  les 


1 


pirates  des  côtes  da  Poitou,  de  la  Saintonge  et  de  La  Rochelle 
leur  ont  fait  subir.  Orig.  -^  Le  Plessis-les-Tours,  23  décem- 
bre 1477.  — 16.,  K  72,  û*  13. 

5280.  —  Quittance  donnée  par  Martin  Daval  a  Denis  de  Vident, 
receveur  général  des  finances,  de  huit  livres  cinq  sous  touruois 
pour  ses  frais  de  voyage  en  Poitou  et  en  Saiutonge>  où  il  étoit 
allé  porter  Tordrô  de  convoquer  le  ban  et  Tarrlèire^ban.  Orig. 
<-  15  novembre  1480.  — 16.,  n«  50. 

5281.  —  Ordre  donné  par  Louis  XI  dMmposer  sur  le  Poitou  une 
somme  de  douze  cents  livres  formant  une  partie  des  deut  mille 
livres  qui  doivent  être  employées  aux  réparations  des  fortifica« 
tions  de  Montaigu.  Vid.  du  20  mai.  —  3  février  148L  —  16., 
n«52. 

5282.  —  Creaiio  opérarii  in  moneta  Pictaviem^ls  pro  Johanne 
Pillois  Donné  à  Avignon,  fol.  559.  — Septembre  1483.  —  Très, 
des  ch.,  42963. 

5283.  —  Ordte  donné  par  Charles  VIII  d*lmposer  sur  le  PottôU 
une  crue  de  trente-quatre  mille  deut  cent  quatre^vingt-siili* 
vres  tournois,  en  sus  des  impositions  ordimaires.  Vid.  du 
28  août.  ^  Rouen,  4  mai  1485.—  16  ,  K  73^  n'  83. 

5284.  ^  Gonflrmatio  Privilegiorum  monasterii  novi  Sancti*ld« 
hanis  Pictavensis.  (en  lai.)  Dat.  Pictavls,  meuse  februarii  1486. 
--  Poitiers,  1486.  •-  Séril.  4196^,  foh  621,  reg.  218,  aot.  143. 

5285*  —  Exemptio  certorum  subsidiorum  pro  habitântibus  Pic- 
tavls causa  draperiae  pannorurn  lanae  in  dicta  villa  irigendae. 
Donné  au  Plessys-du^parc-let-Tours  au  mois  d'avril  1488.  — 
-^  Poitiers,  1488.  -  16.,  fol.  735>  reg.  219,  art.  206. 

5286.  —  Conûrmatioprivilegiorumet  statutorumoperis  et  minis- 
terii  padetarlae.  Paeslerie.  Donné  a  Amboiseau  mois  de  mai  1489. 
—  Villedieu,  1489.  — 16.,  fol.  985,  rég.  220,  art.  85. 

5287.  —  Roôlle  de  la  monstre  et  revue  fàicte  au  bourg  de 
Vauxay  en  Poictou,  le  13^  de  septembre  1490,  de  46  lances  et 
demie  et  deux  quarts  de  lances  du  nombre  de  92  laUces  et  de- 


40  LE  CABINET  HISTORIQUI. 

mie,  formé  de  l'ordonnance daroy  à  la  mode  d'Italie,  estant  soas 
la  charge  et  conduite  de  roessire  Bonille  de  loge,  comte  de 
Castres,  Sebart  de  Corsa,  escuyer,  etc.  —  Vauxay^  13  septem- 
bre 1490.  —  F.  Gaign.  7827,  fol.  396. 

5288.  —  Creatio  mercati  apud  locum  de  Paire  pro  Lodovics  de 
Bourbon,  fol.  357.  —  Avril  1498.  —  Très,  des  ch..  429, 66. 

Paire,  da  canton  de  Coubé,  arrondistemeut  de  Civray. 

5289.  —  Payement  fait  à  un  sergent  royal  de  cent  dix  sous  tour- 
nois pour  avoir  porté  Tordre  de  publier  Farrière-ban  dans  le 
Poitou.  Orig.  ^  29  juillet  1503.  —  Arch.  nat.,  K  77,  n»  24. 

5290.  —  Ordre  donné  par  François  I*'  de  répartir  sur  les  habi- 
tants du  Poitouleur  quote-part  de  la  taxe  de  trois  cent  mille  livres 
imposée  sur  tout  le  royaume,  pour  le  rachapt  de  la  ville  de 
Tournay  et  les  frais  du  mariage  projeté  entre  le  dauphin  et  la 
fille  du  roi  d'Angleterre.  —  Paris,  20  février  1519.  — 16.,  K81, 
n«34. 

5291.  —  Ordre  de  Charles  IX  au  comte  du  Lude,  gouverneur  et 
sénéchal  du  Poitou,  de  lever  sur  cette  province  six  mille  sept 
cent  trente-cinq  livres  tournois  pour  Tentretien  de  cinq  cents 
hommes  de  guerre.  —  Paris,  5  mai  1568.  —  16.,  K  94,  n^  48. 

5292.  ^  Quittances  données  par  Odet  de  Pardaillan,  gouverneur 
de  Lectoure,  Gui  de  Daillon,  comte  du  Lude,  gouverneur  de 
Poitou,  Jean  de  Beaumont,  gouverneur  d'Angers.  Orig. — 
10  février,  8  juillet  1568.  — 16„  K  94,  n-  51, 57,  59. 

5293.  —  Roolle  de  ta  monstre  et  reveue  faicte  en  armes  à  Poi- 
tiers, le  9*  jour  de  janvier  1562,  de  30  hommes  d'armes  et 
45  archiers,  du  nombre  de  50  lances,  réduites  à  30,  soubs  la 
charge  et  conduite  de  M.  le  comte  du  Lude,  leur  capitaine,  com- 
missaire Guil.  de  Stuart^  s'  de  Casault.  '-  Poitiers,  2  janvier 
1562.  —  Gaign.  7823i,  fol.  1756. 

5294.  —  Roolle  de  la  monstre  faicte  en  armes  à  Poitiers  le 
3* juin  1567,  de  30  hommes  d'armeset  45 archiers  faisant  le  nom- 
bre de  30  lances,  soubs  la  charge  et  conduite  de  M.  le  comte  du 


GA.TÂL.   —  POITOU,  4i 

Ludde,  leur  capitaine,  commissaire  Loys  de  Mootbron,  cheva- 
lier, S'  de  Fontaine  Chalandre,  —  Poictiers,  3  juin  1567.—  16., 
78233,  fol.  1831', 

5295.  —  Lettre  écrite  de  Poitiers  à  H.  de  Ladournille.  —  F.  Gaign., 
vol.  443,  p.  114. 

5296.  —  Le  siège  de  Poictiers.  Ample  discours  par  Ma.  Liberge. 
Poitiers,  Pierre  Boiseleau.  —  Poitiers  1569.  —  Fontan.,  rec. 
de  p.  fug.,  in-4,  t.  313^  p.  221. 

5297.  —  Don  fait  par  Charles  IX  à  Henri  de  Lorraine  de  qua- 
torze mille  livres  tournois,  en  récompense  de  ses  services  à  la 
défense  de  Poitiers.  Orig.  —  30  novembre  1569.  —  K.  98, 
no  14*,  A. 

5298.  —  Lettres  patentes  du  roy  Henri  III  contenant  la  conûr' 
mation  des  privilèges  de  la  ville  de  Poitiers  :  et  auxdites  lettres 
est  insérée  au  long  la  teneur  désdits  privilèges  en  1204  par 
Philippe-Auguste.  —  Poitiers,  1575.  —  Sup,  fr.  2459,  fol.  1. 

5299.  —  Quittances  données  par  Charles  de  Lorraine,  duc  de 
Mayenne,  gouverneur  de  Bourgogne,  lieutenant  général  à  l'ar- 
mée de  Poitou;  François  de  Mandelol,  seigneur  de  Passy,  gou- 
verneur du  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolois;  Jacques  de  Man- 
dre ville,  maître  d'hôtel  de  la  reine  mère.  Orig.  —2  mai  et 
23  septembre  1577.  —  Ardi.  nat.,  K  100,  n<»  26, 29,  31. 

5300.  —  Certiûi^at  des  officiers  de  l'élection  de  Saintes  consta- 
tant que  le  receveur  des  tailles  de  cette  élection  n'a  pu  envoyer 
le  montant  de  sa  receile  à  Poitiers,  les  chemins  étant  occupés 
par  les  troupes  du  prince  de  Condé.  Orig.  —  Poitiers,  29  juil- 
let 1585.  — 16.,  K  101,  n«  49. 

5301.  —  Lettrel  par  lesquelles  Henri  IV  accorde  au  sieur  de 
Beaurepaire,  enseigne  d'une  compagnie  de  gens  d'armes,  la 
jouissance,  pendant  un  an,  des  deux  tiers  des  revenus  de 
Cuhonen  Mirebalais,  confiqués  sur  les  chanoines  de  Saint-Gilles 
de  Poitiers  pour  cause  de  rébellion.  Orig.  -»  Au  camp  devant 
Rouen,  26  décembre  1591.  — 16.,  K 105,  n»  11^. 

Cuboo,  canton  de  Mirabeau,  arrondissement  de  Poitiers. 


41  LB  CABINET  HISTORIOUB* 

5302.  —  Commission  donnée  par  François  de  Bourbon,  prince  de 
Conti,  lieutenant-général  pour  le  roy  aux  armées  d'Anjoa,  de 
Poitou,  et  au  sieur  d'Héberard,  de  lever  une  compagnie  de 
cent  arquebusiers  à  pied  et  de  les  lui  amener  dans  un  mois* 
Orig.  —  Angers,  i4  Juin  1592.  —  Ib.,  n*  1 5. 

5303.  —  Estât  au  vray  des  rentes  deubs  au  roy  tant  de  la  taille 
que  cruesi  imposés  l'an  1597,  en  Téiection  de  Poictiers,  sur  les 
manants  et  habitants.  —  Font.  32,  foi.  198  à  218. 

5304.  —  Lettre  du  roy  datée  de  Poitiers^  14  Janvier  1652,  par  ia- 
quelle  il  mande  au  maréchal  de  Grammont  d'empêcher  tonte 
levée  de  troupes  dans  son  gouvernement  de  Béam  et  de  Na- 
varre pour  le  service  du  prince  de  Gondé,  retiré  chez  les  Espa- 
gnols. Orig.  ^  Poitiers  1652.  -^  Arch.  nat.,  K  118,  u<>  40. 

5305.  —  Réception  d'un  controversiste  du  clergé  de  France, 
maître  cordonnier  à  Poitiers.  —  9  juin  1666.  —  Fontan.  494- 
495. 

5306.  —  Longues  contestations  de  1663, 1665  à  1673  et  1679  sur 
Texercice  personnel  à  titre  de  ûef  pour  un  grand  nombre  de 
seigneurs  du  haut  et  bas  Poitou.  -^  Arrêts  contradictoires  du 
conseil  d'Etat.  ^Mémoires  et  décisions  sans  fruit  sur  le  person- 
nel. —  Enfin  volumineux  et  célèbre  procès-verbal  :  V  de  l'état 
des  lieux  en  1681  où  le  libre  exercice  de  la  R.  P.  R.  a  toujours 
été  et  doit  être  autorisé;  â<»  du  partage  d'avis  des  commissaires 
sur  ce  droit  dans  beaucoup  d*autres  lieux,  où  il  est  provisoire- 
ment maintenu,  jusqu'à  ce  que  ce  partage  soit  vuidé.  —  Arcb. 
nat.,  285,  n""  3,  L.  122. 

5307.  —  Extraits  coUationnés  des  synodes  et  colloques  du  Poi' 
tou  de  1584  à  1601.  --  Pièces  principales  :  1**  Etat  comparé  en 
1618  tant  de  la  religion  romaine  que  de  la  R.  P«  R.  en  Poitou, 
ou  les  RR.  occupoient  plusieurs  bénéfices  ecclésiastiques  et  où 
les  membres  du  clergé  catholique,  tels  que  prêtres  et  chanoines 
avoient  chex  eux  des  femmes  avouées  et  des  enfants  qu'ils  fai- 
soient  reconnoitre  civilement.  **«  Ib.,  285,  L.  122,  n«  3. 


GATAL.  —  BIBUOTHÈQUI  MAZABINB.  43 

5308.  ^  Pièces  relatives  aa  domaine  de  l'£iat  à  Mirebeau,  chef- 
liea  de  canton  de  Parrondissement  de  Poitiers.  **-  îh.,  Q<  1608, 
16i3. 


LES  MANUSCRITS  HISTORIQUES 

DE  LA  BIBLIOTHÈQUE  MAZARINE 


{Suite.  -^  Volt  t.  XX,  p.  103  et  354.) 

5309.  -*  Commentaire  hlstopique  sur  l'état  de  la  France,  où  il  est 
traité  de  la  noblesse,  de  la  justice,  de  la  police,  da  tiers- 
état,  du  clergé  et  du  Parlement  en  particulier.  Ms  du  18*  sidoie» 
Grand  in4,  pap.,  n»  2759. 

5310.  —  Dissertation  historique  sur  la  régence  de  Prancéi  pen- 
dant la  minorité  des  rois  depuis  le  petit-fils  de  Clovis  jusques 
en  1560,  par  de  Camps,  abbé  de  Signy.  Hs  du  17^  siècle.  Grand 
in-4,  pap.,  n»  2760. 

5311.  —  Tbuanus  resti tutus,  slve  sylloge  locorum  variorum  in 
historia  Jacobi  Augusti  Thuani  hactenus  desideratorum.  Ms 
17*  8»c.  (anno  1663)  in-4,  charte,  n«276L 

5312.  —  Guicciardini  (Francise!).  Paralipomeûâ  quâs  in  ipslus 
bit toriarum  libris  in>  lY  et  X,  impressis  non  leguntur.  Ex  aa-> 
tographo  florentino  recensita  et  aacta»  G. 

5313.  -^  Pièces  diverses  relatives  à  l'histoire  de  France.  Ms  dû 
17*  siècle,  in-4,  pap.,  tome  1*S  n«  2762. 

Sous  ce  numéro  sont  compris  les  ouvrages  cotés  C  : 

5314.  —  Notes  sur  Thistoire  gauloise.  Ms  du  17*  slèoloi  C. 

5315.  —  Sur  Tautorité  des  rois  de  France.  Ms  du  17*  siècle,  C. 
0316.  —  Recherches  sar  le  revenu  de  PSgUM  de  France,  leqne 


44  LE  CABINET  HI8T0RlQl:i:. 

est  estimé  à  cent  quatre  millions  d'écus,  ou  trois  cent  dooze 
millions  de  francs.  Ms  da  i7*  sièdei  C. 

5317.  —  Observations  de  Cremai  sur  le  traité  de  la  politique  de 
France»  par  Du  ChasteleL  Ms  du  17*  siècle  (année  1667)^  G. 

5318.  ^  De  la  discipline  militaire  au  temps  des  rois  carlovia- 
giens.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

5319.  —  Manière  employée  par  le  duc  d'Ëpemon  pour  le^er 
promplement  des  soldats.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

5320.  ^  Instruction  générale  donnée  aux  ambassadeurs  envoyés 
à  Rome  par  les  rois  de  France.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

5321.  —  Notes  sur  la  personne  et  le  gouvernement  de  Charleina- 
gne.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

5322.  —  Notes  sur  la  Pucelle  d'Orléans.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

On  y  déclare  fabuleux  tout  ce  que  l'histoire  rapporte  au  aujet  de  cette 
héroïne.  La  note  porte  la  date  du  1*'  mai  1640,  mais  elle  oe  développe 
aucun  fait,  elle  oMndique  aucun  titre  à  l'appui  de  cette  opinion  anU- 
nationale. 

5323.  —  Extrait  de  la  vie  de  Charles  IX,  d'après  le  texte  de  Mé- 
zerai.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

5324.  —  Additions  aux  notes  insérées  en  la  Satyre  Menippéc  et 
publiées  in-12,  en  1664.  Ms  du  17*  siècle  (année  1675),  G. 

5325.  —  Extraits  des  lettres  de  Bongars,  avec  des  notes  criti- 
ques et  des  observations  nouvelles.  Ms  du  17*  siècle,  G. 

5326.  *-  Traité  des  rangs  des  grands  de  France,  par  de  ViUenjyet 
du  Haillanf  avec  des  notes.  Ms  4ci  17*  siècle  (1662),  G. 

5327.  —  Lettre  sur  les  Mémoires  d'un  favori  du  duc  d'Orléans, 
Inprimés  à  Leyde  eu  1668,  G. 

5328.  —  Articles  de  paix  conclus  entre  la  France  et  l'empereur 
de  Maroc,  en  septembre  1631.  Ms  du  17*  siècle,  in-4^  pap.,  G. 

5329.  —  Epitaphe  de  Henri  de  Rohan,  mort  en  1638.  Ms  do 
18*  siècle,  G. 

5330.  -^  Articles  proposés  et  adoptés  pour  la  suspension  d'armes 


CATAL.  —  BlBblOTBbQUe  MAZABIKE.  45 

de  la  France  avec  la  Saroie,  signés  le  34  octobre  1639.  Us  du 
17*  siècle,  C. 

S331.  —  Abrégé  de  la  vie  du  cardinal  de  Rluhelieo,  ponr  servir 
d'épltaphe,  C. 

5333.  —  Extrnctum  Betijaniini  Prioli  ab  aceessu  Ludovic!  XIII 
de  rébus  gallicis  historiarDm.  Us  17*  sœc,  C. 

L'ou*r«ge  de  Prlolui  a  été  publié  în-i  en  leSS,  CATopoli. 

Sj'iX  ~  Eulrail  da  livre  intitulé  :  Histoire  da  ministère  da  car- 
dinal Uazarin,  publiée  en  trois  vol.  in-J3  à  Amsterdam enl671, 
Usda  17*  siècle,  C. 

5334.  —  Détails  snr  l'assassinat  d'an  prêtre  portugais  comniis  à 
Rome,  en  avril  1615,  par  des  Espagnols,  avec  le  disconrs  de 
GrémonTilla  an  Pape.  Us  dn  17>  siècle,  C. 

8335.  —  Avis  aux  Parisiens  et  è  tous  bons  Français,  alQcbé  en 

plusieurs  endroits  de  Paris  sur  les  affaires  du  temps.  Pamphlet- 

affiche  de  l'an  1648.  Us,  C. 
S.136.  —  Lettre  deDe  la  Uarsillière  sur  ses  i>ervice8  comme  lieu- 

tenant-général  sous  le  duc  de  Uontmorency.  Elle  est  datée  du 

38  janvier  1648.  Us  autographe,  C. 

5337.  —  Pièces  diverses  relatives  i  l'hisituire  de  France.  Us  dn 
17*  siècle,  ia-4,  pap.,  tome 3,  n>  3763. 

Sout  ce  namért)  sont  compris  Ut  âommentt  qiii  iuivmt  coié»  C  : 

5338.  —  Nouveau  règlement  ponr  Is  maison  du  roi.  Us  du 
17*  siècle  (1649),  C. 

1(339.  —  Etat  des  vaisseaux  de  guerre  eu  France  pendant  l'an- 
née 1669,  G. 

63S0.  —  Note  relative  à  l'expédition  de  Larenillade  à  Hessine, 
durant  la  même  année,  pour  secourir  Candie.  Hs  du  17<  siè- 
cle, C. 

5341,  —  Deux  Doéinoires  louchant  la  proposition  d'iia  mariage 


M  LB  CABllIBT  HISTORIQUE. 

entre  Mademoiselle  et  le  comte  de  Laosoo.  M  s  da  I7«  siècle 
(année  1670),  G. 

K34S.  -*  Discours  sur  la  mort  de  la  duchesse  d'Orléans,  arrivée 
le  29  juin  1670,  par  Feuillet,  chanoine  de  Saiat-^loud,  avec  h 
relation  de  sa  maladie,  de  sa  mort,  de  Touverture  faite  de  son 
corps,  par  l'abbé  Bonrdelot,  médecin.  Ms  du  17*  sièclei  in4, 
pap.,  G. 

5343.  —  Discours  sur  le  traité  d'échange  entre  la  France  et  l'Es- 
pagne pour  les  places  conquises  aux  Pays-Bas  en  1670.  Ms  da 
17*  siècle,  G. 

5344.  —  Nouvelles  singulières  répandues,  en  1670,  sur  Ronre  de 
la  Ghapelle,  chef  des  insurgés  du  Tivarais,  exécuté  le  5  décem- 
bre de  la  même  année,  G. 

5345.  —  Affaires  des  protestants  et  événements  qu'elles  causent 
en  1672,  G. 

5346.  —  Réponse  de  Louis  XIY  à  la  lettre  des  Hollandais  da 
mois  de  décembre  1671,  G. 

5347*  -^  Divers  articles  sur  rAcadémie  française.  Ms  du  17*  siè- 
cle (1672),  G. 

5348.  *-•  Harangue  faite  au  sénat  de  Venise  par  le  comte  d'Av<m, 
pour  la  conservation  des  relations  amicales  entre  la  France  et 
la  République,  G. 

5349.  —  Billet  écrit  par  Louis  XIY,  en  1672,  au  prince  de  Mar- 
sillac  en  le  nommant  grand  maître  de  la  garde-robe,  G. 

5350.  —  Lettre  de  Yan  Beuningeny  avec  la  réponse  de  la  Volpi- 
liére^  relativement  à  des  vers  faits  sut  une  médaille  représen- 
tant la  Hollande  aux  pieds  du  roi  de  France,  en  1672,  G. 

5351.  -^  Dépenses  faites  pour  le  transport  de  deux  grandes  pi^^ 
res  amenées  de  Meudon  au  Louvre  en  juillet  1673^  G. 

Ges  deax  pierres  ont  dix-sept  mètres  et  demi  de  long  sur  près  de  qaatre 
de  large;  la  dépense  de  Textrcation  et  du  transport  s'éleya  à  138,000  fr. 
Il  fallut  ensuite  monter  les  deux  pierres  aux  Ueox  qui  leur  étoient  dei^ 
tinéi. 


CATAL.  -^  BIBLIOTHIqUB  MAZARINB.  47 

5352.  —  Réflexions  politiques  sar  les  affaires  de  la  Franche- 
Comté  en  1673,  C. 

5353.  —  Manifeste  du  baron  de  Vliola  relativement  à  rallianea 
de  TEspagne  et  de  la  Hollande  en  1673,  G. 

5354.  —  Relation  d'événements  arrivés,  en  décembre  1673,  à 
Trêves  et  à  Cologne,  relativement  au  siège  de  Luxembourg,  C. 

5355.  —  Observations  sur  les  intérêts  de  l'Europe  relativement 
aux  affaires  de  la  succession  de  Pologne.  Ms  du  17^  siècle, 
in-4,  pap.,  C. 

5356.  —  Note  sur  l'enlèvement  du  Prince  de  Furstemberg,  à 
Cologne,  le  15  février  de  Tan  1674,  C. 

5357.  —  La  grande  chasse  des  loups,  des  sangliers  et  des  tau* 
reaux,  Note  satyrique  de  Tannée  1674,  C, 

5357  bis.  —  Procès  de  Rohan  et  de  ses  complices,  accusés  du  cri  me 
de  lèse-mi^esté.  Ms  du  17«  siècle  (année  167^),  G, 

5358*  —  Pacte  fait  avec  le  diable  par  le  duc  de  Luxembourg^ 
maréchal  de  France,  en  Tannée  1676,  G. 

D'après  cet  acte,  le  duc  se  Tend  au  diable  moyennant  cent  mille  livres 
tournois  argent  comptant  ;  mille  autre  livres  tous  les  premiers  mardis  de 
chaque  mois,  et  pour  Tiyre  en  bonne  santé,  parfaitement  considéré,  du- 
rant qaarantj»-neuf  ans,  à  partir  de  1676  jusqu'en  1725. 

5359.  —  Faux  bruit  d'un  combat  extraordinaire  d'oiseaux,  ob- 
servé en  mars  1676,  entre  Dôle  et  Salins.  Ms  du  17«  siècle,  G. 

Cette  histoire  faite  à  plaisir  me  rappelle  celle  du  même  genre  dont 
parle  Mézerai.  «  En  Tannée  1130,  dit-il,  la  Normandie  vit  une  prodi- 
gieuse et  sanglante  bataille  entre  des  oiseaux  de  toutes  sortes.  » 

5360*  ^  Journal  du  règne  de  saint  Louis  (le  neuvième  de  son 
nom}^  par  Aubery,  avec  des  notes  et  corrections  par  de  Boulain- 
villiers.  Ms  du  18«  siècle.  1  vol.  in-4,  pap.,  n®  2764. 

5361.  —  Journal  du  règne  de  Louis  X,  de  Philippe  V  et  de 
Charles  lY.  Ms  du  17«  siècle,  in-4,  pap.,  n^"  2763. 

5362.  —  Ordre  tenu  à  Tenterrement  de  Charles  YIII,  en  1498, 
par  Pierre  d'Vrfé.  Ms  du  18«  siècle,  in4,  pap.,  n»  2766. 


48  LB  GABINBT  HISTORIQUE. 

Scus  ce  numéro  êùtU  cotés  les  documents  qui  suivent  cotés  G  : 

5363.  —  Ordre  observé  aax  cérémonies  da  mariage  da  roi 
Charles  IX  avec  Elisabeth,  fille  de  Temperenr  Maiimilien  II, 
célébré  à  Mézières  en  l'année  1570.  Relation  écrite  par  Pinard. 
Copie  faite  an  18*  siècle,  C. 

5364.  —  Ordre  observé  au  sacre  et  couronnement  de  Henri  IV, 
Tan  1594,  par  Nicolas  de  Thotiy  évèque  de  Chartres.  Ms  du 
18^  siècle,  in-4^  pap.»  G. 

5365  —  Mémoires  sur  les  événements  historiques  de  la  France 
durant  le  16*  siècle.  Ms  du  17«  siècle.  3  vol.  in-4,  pap , 
no  2767  et  A  B. 

5366.  —  Recueil  de  cent  dix-neuf  lettres  de  cachet  et  antres 
écrites  au  grand  conseil  du  roi,  de  Tan  1550  jusques  en  1616. 
Ms  du  ld«  siècle  (1726)  in-8,  pap.,  no  2768. 

5367.  —  Journal  des  choses  mémorable  advenues  durant  tout  le 
règne  de  Henri  III,  roi  de  France  et  de  Pologne,  par  Savinien 
MauderCf  st^crétaire  du  roi  (années  1574  à  1589).  Ms  du  17*  siè- 
cle, in-8,  pap.,  n»  2769. 

Cet  ouvrage  a  été  iroptimé  à  Paris  vers  1621,  sans  nom  d*autear,  d'im- 
primeur et  sans  rindication  du  lieu  de  rimpression.  On  l'attribua  quel- 
que temps  à  rEstoile,  mais  il  n'est  point  de  lui  et  bien  de  Savinien  Hau- 
cler,  témoin  oculaire  et  confidentiel. 

5368.  —  Mémoires  historiques,  sous  le  titre  de  Voyages  faits  m 
coury  par  Claude  Groulard,  premier  président  de  Normandie, 
durant  les  années  1588  à  1602.  Ms  du  17«  siècle,  in-4,  pap.^ 
no  2770. 

5369.  —  Droits  de  Henri,  roi  de  Navarre,  à  la  couronne  de 
France,  avec  rindication  des  contestations  qu'il  eut  à  soutenir 
contre  les  Parlements  de  Paris,  Toulouse  et  de  Bordeaux.  Ms 
du  17«  siècle,  in-4,  pap.,  n»  2771. 

5370.  —  Discours  véritable  sur  la  réduction  des  villes  et  cbi- 
teau  de  Beaune  en  l'obéissance  de  Henri  lY,  en  l'année  1595. 
Ms  du  17o  siècle,  in-8,  pap. ,  n*  2772. 


GATAL^  —  BIBLIOTHÈQUE  MAZARUfS.  49 

537i.  —  Lettres  da  cardinal  Arnanlt  d'Ossai,  évoque  de  Bayeax, 
à  Henri  IV  et  à  Viileroy.  Ms  du  17»  siècle,  in-4,  n*  2773, 

Qaelqaes  lettres  autographes  sont  à  la  fin  da  volume,  qui  parolt  aYOir 
appartenu  à  l'auteur. 

5372.  —  Mémoires  des  trois  guerres  soutenues  en  France  pour  la 
défense  des  Réformés,  depuis  l'anl610jusqu'àla  paix  signée  en 
mars  1629,  par  le  duc  de  Rohan^  suivis  de  l'apologie  de  Tau- 
teur  pour  sa  conduite  durant  les  troubles  religieux.  Ms  du 
i7e  siècle.  Grand  in-4,  pap.,  no  2774. 

^373.  —  Recueil  historique  de  1610  à  1728.  Ms  du  18*  siôcie, 
in-4,  pap.,  n®  2775. 

Sous  ce  numéro  sont  compris  les  pièces  suivantes  cotées  G  : 

5374.  —  Histoire  du  règne  de  Louis  XHI  et  des  principaux  évé- 
nements arrivés  en  Europe  depuis  1610  jusqu'en  1643,  ainsi 
que  des  affaires  ecclésiastiques  survenues  sous  ce  règne,  par 
Montalant.  Msdu  18*  siècle  (année  1716),  in-4,  pap.,  G. 

5375.  »  Histoire  du  syndicat  de  Richer  à  la  faculté  de  théologie 
de  Paris,  relativement  au  serment  exigé  par  le  roi  d'Angle- 
terre, et  aux  maximes  de  Mariana  sur  l'autorité  souveraine.  Ms 
du  17*  siècle,  G. 

5376.  —  Lettre  à  un  gentilhomme  de  province,  qui  contient  le 
détail  du  travail  de  la  Ghambre  royale  depuis  son  établissement, 
datée  du  3  février  1734^  G. 

5377.  —  Des  lois  ecclésiastiques  tirées  des  livres  saints,  G. 

5378.  —  Discours  du  chancelier  de  rHospital  sur  les  Etats  gêné- 
raux  et  sur  les  causes  qui  déterminaient  leur  convocation,  G. 

5379.  —  Extraits  des  mémoires  de  l'Estoile  pour  les  aunées  1574 
à  1610,  G. 

5380.  —  Dissertation  sur  l'origine  des  droits  et  prérogatives  des 
Pairs  de  France,  G. 

5381.  —  Examen  de  deux  questions  sur  le  mariage,  savoir  : 

21*  année.  Janvier  à  Mars  1875.  —  Gâtai.  4 


30  LC  GABIMBT  HUTORIQUB. 

Comment  la  paissanca  cirila  peat->elle  déelarer  des  mariages 
nuls,  sans  entreprendre  sur  les  droits  de  la  puissance  ecclésias- 
Uque?  S(  quelle  est  retendue  du  pouvoir  des  souverains  SQr  les 
empôchements  dirimants  dans  le  mariage  7  C. 

538t.  -^  Dissertation  sur  la  réception  et  rantorité  du  Concile  de 
Trente,  0. 

5383.  —  Apologie  des  jugements  rendus  contre  le  schisme  par  les 
tribunaux  séculiers  dans  laquelle  on  établit  :  i^  l'injustice  et 
l'irrégularité  des  refus  de  sacremens,  des  sépultures  et  autres 
peines  que  l'on  prononce  contre  ceux  qui  ne  se  sont  pas  soa- 
mis  à  la  Constitution  Unigenitus;  2^  et  l'incompétence  des  juges 
laïcs  pour  s*opposer  à  tous  les  actes  du  schisme,  G. 

5384.  —  Lettre  pastorale  de  Tévêque  de  Boulogne  aux  habitants 
de  Quernes  au  sujet  da  l'attentat  commis  contre  sa  personne 
dans  ladite  paroisse»  le  2i  du  mois  d'août  1730,  G. 

5385.  •*«  Remarque  sur  Thistoire  des  emperenrs  â^ANemagne^  de- 
puis l'an  800  jusques  H  compris  1711,  C. 

5386.  ^  Recoeil  de  pièces  historiques  sqp  )êa  événements  de  Is 
fia  du  16*  sièole  en  Franc»  et  en  Pologne.  Ms  du  16^*  siède, 
in4^  pap.,  nt  277& 

Sou^  ce  numéro  sont  œmprises  les  pièces  qui  suivent  cotées  G  : 

53d7.  — ^  Discoon  de  i*amiral  de  Cêliçp^f  sur  Tentreprisa  de  la 
guerre  contre  les  Pays-Bas,  en  1572,  C. 

5388.  r^  RemcaHranoe  faite  par  PoinfMiie  cle  £«l/t'é«r»  aux  ambas- 
sadeurs des  treize  cantons,  à  Baden  en  Argovie^  le  11  décem- 
bre 1972^  oA  il  est  traité  des  causes  qui  ont  amené  le  roi 
Charles  IX  à  faire  la  Saint-Barthélémy,  C. 

5389.  —  Historia  Caroli  IX,  Francorum  régis,  à  papyriQ  Ma- 
sone,  C. 

5390.  —  Discorso  sut  Viaggio  deIK  arcîduca  Bfattîa  hi  Flandra, 
dove  chiamato  era  per  essere  capo  délie  Provîïicie  Unité 
(1577),  C 


GATAL..  —  BIBLIOTHJBQUB  MAZARINE.  51 

3391.  -«  Lattre  des  ecclésiastiques  da  diocôse  de  Lyon  aux 
membres  de  la  noblesse  sur  les  événements  de  Tannée  1572,  G. 

5392.  —  Remontrance  adressée  au  roi  de  France  par  Louis  Gon- 
zague,  duc  de  Nevers^  sur  la  restitution  de  Pignerol  et  de  Savl- 
gliano  au  duc  de  Savoie  (année  1576),  G. 

5393«  —  Harangue  faite  aux  Etats  de  Pologne,  après  le  départ  du 
roi  Henri  III,  traduite  du  latin^  G. 

5394.  —  Déclaration  de  Henri  de  Bourbon,  prince  de  Gondé,  et 
ses  ordonnances  sur  le  fait  de  la  guerre  de  1576^  G. 

5395.  —  Harangue  faite  à  la  reine-mère  du  roi,  allant  trouver  le 
duc  d'AIençon,  son  fils,  après  qu'il  fut  parti  de  la  cour,  par  îe 
président  de  Salvert,  de  Poitiers^  G. 

5396.  «^  Harangue  de  Tambassadeur  du  due  Jeban  Gasimir  au 
roi,  G. 

5397.  -*  Déclaration  de  François,  duc  d'Alençon,  frère  du  roi^ 
faite  à  Dreux  le  17  de  septembre  1575,  G. 

5398.  —  Remontrance  de  Darennes  au  roi,  comme  député  audit 
duc,  en  mars  1576,  G. 

5399.  -^  Recueil  de  pièces  relatives  à  l'bistoire  de  France  à  la 
fin  du  16* siècle;  particulièrement  à  la  Saint*Barthélemy  et  à  la 
Pologne.  Ms  du  16'  siècle,  in-4%  pap.  (La  table  est  à  la  fin  du 
volume),  n«  2777. 

5400.  -^  Traité  de  l'origine  de  la  convocation  des  trois  Etats,  des 
Parlements  et  des  Etats  généraux,  justifiée,  par  ordre  des 
temps,  à  partir  de  la  première  race  des  rois  de  France  jusqu'en 
1604.  Ms  du  17«  siècle,  2  vol.  in-4,  pap.,  no  2778  et  A. 

5401.  —  Avec  les  pièces  suivantes  cotées  G  :  Collection  de  mémoi- 
res, chartes  et  jurisconsultes  touchant  les  crimes  de  lèse^majesté 
de  1578  à  1604.  (Fait  partie  du  2«  volume.)  G. 

5402.  —  Procès  fait  à  Poltrot^  assassin  du  duc  de  Guise^  en  1562  ; 
—  à  Briquemaud  et  Gavagne,  en  1572;  —  à  Nicolas  Saleede, 
en  1S82  ;  —  è  Robert  d'Evreux,  comte  d'Essex,  en  1601;  —  et 


52  LB  CABINET  HISTORIQUE* 

à  la  marquiëo  de  Terneail  en  i604,  accasésde  crimes  de  lèse- 
majesté.  Id.y  G. 

£{403.  —  Extrait  tiré  du  recueil  journalier  de  ce  qui  s'est  négo- 
cié et  arrêté  en  la  Chambre  du  tiers-état  de  France,  en  TAs- 
semblée  des  Trois-Etats  tenue  à  Paris,  eu  1614,  par  François 
Chou^sne,  président,  et  Jacques  des  Essor U,  tous  deux  députés 
de  la  Tille  do  Chartres.  Ms  du  17*  siècle,  grand  in4, 
pap.,  no  2779. 

5404.  ^  Assemblée  des  notables  tenue  en  1626.  Ms  du  17*  siècle, 
grand  in-4,  pap.,  no  2780. 

5405.  —  Discours  politiques  sur  les  affaires  d'Etat,  par  Henri,  duc 
de  Rohan.  Ms  du  17*  siècle,  in-4,  pap.,  no  2781. 

10  Discours  sur  le  goaTernement  de  la  reine-mère,  prononcé  en  1617; 
—  2*>  Ubre  discoors  sur  les  affaires  du  temps  présent,  fait  dans  la  même 
année  ;  —  3**  discours  sur  sa  propre  vie  ;  —  4"  ad  vis  sur  le  sujet  des  di- 
visions de  la  Hollande  en  1618;  ~  5o  raisons  de  la  paix  faite  devant 
Montpellier;  —  6o  discours  touchant  l'assemblée  de  Saumur;  —  70  autre 
sur  la  nAort  de  Henri  IV;  ^  8<>  sur  le  voyage  fait  en  Juillet  1615  par  le 
roi;  —  0*  mémoires  sur  les  choses  advenues  en  France  jusqu'à  la  paix 
avec  les  Réformés  en  mars  162 i;  —  loo  détails  de  la  troisième  guerre 
contre  les  Réformés;  —  il»  et  récit  de  ce  qui  s'est  passé  au  soulèfement 
des  Grisons  pour  la  restitution  de  la  Valteiine  en  1637. 

5406.  —  Hémoires  de  Claude  de  Bcurdeille  de  Montrésor,  depuis 
la  mort  du  duc  de  Montmorency,  en  1632,  jusques  el  y  coni« 
pris  l'année  1636.  Ms  du  17*  siècle,  in-4,  pap.,  no  2782. 

Imprimés  à  Cologne  en  1663  en  nn  volume  in-i2,  et  en  deux  égalemeot 
in-12^  à  Leyde,  en  1665. 

5407.  —  Mémoires  sur  le  règne  de  Louis  XIII,  touchant  les  dif- 
férends que  ce  roi  eut  avec  le  pape  Urbain  VIII.  Ms  du  17* 
siècle  (année  1639),  in-12,  pap.,  no  2783. 

5408.  —  Journal  du  cardinal  duc  de  Richelieu,  tiré  de  la  minote 
écrite  de  sa  propre  main,  avec  la  copie  des  lettres  de  Mme  du 
Fargis,  qui  ont  donné  sujet  à  la  condamnation  prononcéo  con- 
tre elle;  ensemble  les  avis  donnés  en  1640  par  Mme  de  Cheme- 
raud,  trouvés  dans  la  cassette  du  cardinal.  Ms  du  17*  siècle, 
in-4,  pap.,  u*  2784, 

C>409.  —  Recueil  historique  pour  la  minorité  de  Louis  XIY,  sous 


i 


GATAL.   -^  BIBLIOTHÈQUE  BIAZARINR.  53 

le  règne  d'Anne  d'Autriche^  sa  mère,  contenant  ce  qui  s*est 
passé  entre  le  conseil  du  roi  et  le  Parlement  de  Paris^  durant 
le  mois  de  Janvier  à  tout  juillet  1648.  Ms  du  17*.  siècle,  in-4, 
pap.,  no  2785. 

5410.  —  Mémoires  sur  les  guerres  civiles  de  France,  ou  Journal 

des  années  1649, 1650>  1651  et  165â,  par  du  Bumon-Aubenay. 

Ms  du  17*  siècle,  7  vol.  in-4,  pap.,  n^"  2786  et  AF. 

Les  années  1640 «  1651  et  1652  ont  chacane  deux  partiel  oo  volumes; 
Tannée  1650  seule  n*a  qu'un  yolume. 

5411.  —  Guerre  de  Paris  en  1:649,  avec  tonte  Tintrigue  de  la 

conr,  descripte  par  le  duc  de  la  RochefowiauU.  Ms  du  17*  siècle, 

fn-4,  pap.,no2787. 

Ouvrage  imprimé  in-12,  deui  fois  à  Cologne  en  1662  et  1664;  à  Am« 
stOTdam  en  1710,  et  de  nouveau  à  Cologne  en  1717. 

5412.  —  Lettres  et  autres  pièces  autographes  sur  les  événe- 
ments de  Bordeaux  en  1650  et  en  1651,  et  sur  le  cardinal  Ma- 
zarîn.  Ms  du  17'  siècle,  grand  in-4^  pap.,  n»  2788. 

5413.  -^  Guerre  de  Guyenne,  avec  la  dernière  de  Paris,  en  1652, 
par  le  duc  de  la  UochefoucaulL  Ms  du  17*  siècle,  in-4,  pap., 
n»  2789. 

La  même  note  qu'au  n*  2787. 

5414.  —  Relation  de  tout  ce  qui  s'est  passé  au  siège  de  Grave, 
en  1674,  par  un  témoin  occulaire.  Ms  du  17*  siècle,  in4^pap., 
n*  2790. 

5415.  —  Lettres  politiques  écrites  par  divers  à  la  marquise  de  la 
Càur  de  Barleroy,  depuis  1692  jusques  et  y  compris  1724.  Msdu 
18*  siècle.  8  vol.  in-4,  pap.,  n*  2791  et  AG. 

5416.  —  Belation  en  forme  d'histoire  de  la  révolte  des  fanatiques 
et  des  camisards,  aux  années  1702  à  1704.  Ms  du  18*  siècle, 
in-4,  pap.,  n*  2792. 

5417.  —  Recueil  de  dissertations  historiques  des  années  i70â  et 
1715.  Ms  du  18*  siècle.  2  vol.  in-4,  pap.,  no  2793  et  A. 

5418.  ...  Epitome  des  gestes  des  soixante-trois  ducs  de  Lorraine, 
depuis  Lother  jusques  à  Charles  III  du  nom,  avec  aucuns  ducs 


54  LE  GABINKT  HTSTORIQUK. 

de  Mozellaine,  Ardennes  et  Bouillon,  et  comtes  de  VandemoDt, 
par  frère  Jean  Daucy,  observantio.  Ms  du  17*  siècle,  in-4,  pap., 
n»  2794. 

5119.  —  Acte  de  cession  et  de  prise  de  possession  des  duchés  de 
Lorraine  et  de  Bar,  avec  diverses  pièces  qui  s'y  rapportent,  de 
1735  à  1739,  recueillis  par  Jaroet  Ms  du  18*  siècle,  in-4^  pap.» 

n*  2795. 

Toutes  Cet  pièces  ne  sont  pM  transcrites  selon  l'ordre  de  leurs  dates  ; 
il  faut,  à  ce  sujet,  consulter  la  table  qal  est  aux  pages  &33  et  suirantes. 

5420.  -*  Détails  des  troupes  et  des  états-majors  des  places  de 
France  au  1*'  Janvier  1736.  Ms  du  18*  siècle,  in-12,  pap., 
n*  2796. 

5421.  —  Journal  de  la  campagne  de  1742,  par  le  capitaine  d'une 
compagnie  de  mineurs,  partie  de  Metz  pour  se  rendre  à  l'armée 
en  Bavière,  en  passant  par  Strasbourg,  Ms  du  18«  siècle,  in-8 
carré,  pap.,  n«  2797. 

5422.  —  Etat  militaire  de  la  France  au  1«'  janvier  1752.  Ms  du 
18«  siècle,  petit  in-4,  pap.,  n*  279$. 

5423.  —  Etat  de  toutes  les  places  et  gouvernements,  tant  géné- 
raux que  particuliers,  du  Royaume  au  1*^  janvier  1756.  Ms  du 
18*  siècle,  in-12,  pap.,  n»  2799. 

5424.  ^  Journal  de  plusieurs  campagnes  en  W^tphalie,  en  Bo- 
hême, en  Bavière,  etc.,  depuis  1741  jusqu'en  1748,  par  de  Seb- 
bevUle.Us  du  18*  siècle,  in-4,  pap.  (Il  manque  un  second  vo« 
lume),  n*  2800. 

5425.  —  Journal  du  siège  de  Berg-op-Zpom  commencé  le  14  juil- 
let et  terminé  le  16  septembre  1747,  suivi  de  celui  du  siège  du 
fort  Revers,  près  Berg-op-Zoom.  Ms  du  18*  siôclOi  avec  cartes 
et  plans,  in-4,  pap.,  n*  2801. 

5416.  —  Batailles  gagnées  au  dix-buiUème  siècle  par  les  Fran- 
çais et  les  autres  nations  do  l'Europe.  Ms  du  18*  siècle  (année 

1760),  in-8,  pap.,  n»  2802. 

L'auteur  s'est  proposé  d'accompagner  le  tableau  des  batailles  de  re- 
marques sur  chacune  d'elles;  11  n'y  en  a  que  pour  la  bataille  de  Fonte- 
noy,  qui  fut  IWrée  le  il  de  mai  1745. 


CATAL.  —  BlftLïOTHEOtJE  MA2ARINB.  85 

5427.  —  Nouvelles  à  la  maiû,  espèce  de  journat  de  176â  à  1779 
compris.  Ms  du  i8«  siècle,  13  Vol.  in-k^  pap.,n<*  t803  et  A.  L. 

Cet  ouvrage  n'est  pas  complet^  il  y  manque  quatre  années.  Celles  de 
1762, 1763  et  1764  ont  deux  volumes  chacune;  1765, 1766,  1767, 1772, 
1773  (qui  a  deux  tomes),  1774,  1775  et  1776  en  un  seul  volume;  1777, 
1778  et  1779  également  en  un  seul  tome. 

5428.  —  Anecdotes  historiques  sur  les  17*  et  18*  siècles,  extrai- 
tes des  mémoires  inédits  du  duo  de  Saini^imon,  Mt  du  18^  ftiè-* 
de,  3  vol.  in-4,  pap.,  n»  2804  et  A.  B. 

5429.  "^  Correspondance  secrète  et  familière  de  AugUstin-Sfào* 
peou  avec  de  Sorcbouet*  Ms  du  m^  siècle  (année  i77i),  io-4, 
pap.,  n»  2805. 

5430.  ^  Avec  les  pièces  sni'ùàntes  cotées  G  :  Les  œufs  rodges,  sAtiré 
politique  contre  le  chancelier  de  Maupeou  (année  1772),  G» 

5431.  -^  Le  couronnement  du  roi,  essai  allégorique  en  un  acte 
et  en  prose,  suivi  d'un  vaudeville  et  de  diverses  poésies  contre 
le  même  chancelier  (1775),  G. 

5432.  —  Etat  de  la  maison  du  roi  pour  les  anhées  1716  et  1775. 
Ms  du  18»  siècle.  51  vol.  in-4,  pap.,  n*>  2806  et  1  à  49. 

Manquent  les  années  1717,  1710,  1721, 1723, 1740, 1748, 1754,  1768 
et  1769. 

5433.  -^  Etat  de  la  maison  du  Dauphin,  de  celles  des  princes  et 
princesse»,  et  de  celle  de  Tinfante.  Ms  du  IS*  Si6de.  15  Vol. 
in-4,  pap.,  n*  2707  et  AN. 

5434.  —  Mélanges  d'histoire,  par  Tabbé  de  Bonneval.  Ms  du 
19«  siècle,  carton  in-4,  n*»  2808. 

5435.  —  Précis  historique  de  la  révolution  en  Danemark  en 
1660,  accompagné  de  quelques  observations  politiques  (année 
1803),  C. 

5436.  —  Lettres  sur  Clovis,  Pépin,  Charlemagne,  Hugues  Capet 
et  Bonaparte,  considérés  comme  chefs  de  dynastie  (année 
1805),  C. 

5437.  —  Six  mémoires  sur  les  affaires  de  France  de  1814  à  1818. 

Le  premier  de  ces  mémoires  est  intitulé  :  Des  reconnoissances  en  ma- 


56  LK  CABIlfBT  HISTOBIQUK. 

tière  politique,  et  de  l'application  de  cette  question  aa  gon?enieinent  de 
la  France  actuelle.  —  Le  second  :  Première  et  seconde  lettre  à  Monsieur, 
frère  do  roi,  adressées  au  comte  François  d'Escars,  avril  1814.  ~  Le 
troisième  :  Mémoire  sommaire  sur  la  restitution  des  biens  des  émigrés, 
novembre  1814*  —  Le  quatrième  :  Tableau  actuel  de  la  France,  août 
1815.  —  Le  cinquième  :  Observations  sommaires  relativement  aux  objets 
d*art  enlevés  par  la  révolution  françoise,  décembre  1815.  —  Le  sixième 
et  dernier  :  Coup  d'œil  sur  ce  qu'on  appelle  la  restauration  de  la  France. 
1817. 

5tô8.  —  Recueil  de  pièces  historiques.  Ms  des  17*  et  18*  siècles, 
carton  io  4,  n»  2809. 

5439.  —  Avec  les  pièces  suivantes  cotées  G  :  Testimonia  aqctorum 
ordine  collecta^  a  fratre  Viocentio  Belvacensi,  ordinis  Praedica- 
toram.  Hs  17*  sae.,  G. 

5440.  —  Histoire  da  Palais-Royal  à  Paris,  etda  comte  de  Gaicbe. 
Ms  da  17*  siècle. 

5441.  — >  Histoire  de  la  prise  et  de  la  reprise  de  la  ville  d'Auxerre, 
arrivées  ez  années  1567  et  1568,  et  des  ravages  faits  par  les  hu- 
guenots dans  d*autres  contrées  du  diocèse  d'Auxerre  environ 
le  mêffle  temps,  par  don  George  Viole,  bénédictin.  Ms  du  17* 
siècle  (année  1669),  in-4,  G. 

Ge  manuscrit  est  surchargé  de  notes  écrites  en  Tannée  1712. 

5442.  —  Journal  exact  d'un  voyage  de  France  à  Gonstantinople, 
avec  tout  ce  qui  s'est  passé  de  curieux  durant  les  révolutions 
qui  éclatèrent,  sous  le  règne  de  Mahomet  IV^  en  1687  et  1688, 
par  le  îrèTe  MansuettCy  de  Nanteuil^  capucin.  Ms  du  17*  siècle 
(année  1696),  G. 

Le  voyage  a  été  entrepris  en  1683  et  s*est  terminé  avec  l'année  1690. 

5443.  —  Pièces  relatives  au  congrès  de  Gertrudemberg,  recueil- 
lies par  de  la  Bliniére.  Ms  du  18*  siècle  (année  1710),  G. 

5444.  —  Supplément  et  remarques  critiques  sur  le  23*  chapitre 
du  YI*  tome  de  l'histoire  des  ordres  monastiques  et  militaires^ 
où  il  est  parlé  de  Tordre  des  Pères  Gélcstins,  par  Antoine  Bec- 
quet,  religieux  et  bibliothécaire  du  monastère  de  Paris.  Ms  du 
18«  siècle  (année  1723),  G. 

5445.  —  Première  livraison  d'un  écrit  mensuel,  intitulé  :  Le 


GATAL.   —  BIBLIOTHÈQUE  MÀZARINB.  57 

Bégentj  qui  paraissait  à  Dresde  en  1766.  Ms  du  18^  siècle  (en 
allemand),  G. 

5446.  —  Précis  des  nouvelles  des  missions  dans  Tlnde  et 
l'Orient,  d'octobre  1782  à  juillet  1783.  Hs  du  18»  siècle,  in-4, 
pap.,  G. 

5447.  •—  LamberH.  Ârdensis  (sic)  ecclesise  presbyteii,  snper  Ghis« 
nenslam  hîstoriam,  post  Arnoldi  narrationes.  Hs  18*  saec., 
in-4,  mag.  charta,  n*  2810. 

5448.  —  Pierre  de  touche  pour  les  affaires  de  France  et  de  l'Es- 
pagne au  sujet  des  Etats  généraux  des  Provinces-Unies  des 
Pays-Bas.  Ms  du  17«  siècle  (année  1647),  in-4,  pap.,  n»  2811, 

5449.  —  Recueil  de  pièces  relatives  aux  événements  politiques 
de  la  France,  d'Italie,  de  l'Espagne  et  des  Pays-Bas  au  dix- 
septième  siècle,  in-4,  pap.,  m  2812. 

5450.  —  Avec  les  pièces  suivantes  cotées  G  :  Discorso  tra  uno  spa- 
gouolo,  un  Francese  ed  un  Yeneziano  circà  11  rumorif  dello 
guerre  passate  d'Italia,  e  rivoluzioni  de  Francla,  G. 

5451.  —  Satira  contro  li  partiggiani  d'Italia,  di  Francla  e  di  Spa- 
gna  (prosa),  G. 

5452.  —  Avertimenti  e  instruzione  dati  da  un  ambasciadore  cat- 
tolico  in  Roma  al  suo  successore  nell'  ambasciaria,  circS  il 
modo  cbe  devetenere  nel  suo  negozio  con  la  santità  di  nostro 
signoré,  con  gli  ambasciadori  d'altri  principi,  e  con  altri  per- 
sonnagî,  G. 

5453.  —  Gose  cbe  giustamente  puô  domandare  la  sede  aposto* 
lica  al  rè  di  Spagna^  cbe  importari  anno  entrata  grossissima  al 
Santo  Padre,  G. 

5454.  —  Quello  cbe  debba  fare  il  principe  per  sa  père  la  veriti 
délie  cose,  cbe  passano  cosi  nel  suo  imperio,  come  appressogli 
ahri  principi,  per  il  buon  governo  dello  stato,  e  per  la  conser- 
vazione  délia  sua  persona,  G. 

5455.  —  Manifeste  del  fedelissimo  popolo  diNapoli  (anno  1747),  G. 


58  LR  CABINET  HISTORIQUE. 

5456.  —  Ritratto  di  tatte  l'entrate  ecclesidstiche,  che  gode  il  rè 
di  Spagoa,  G. 

5457.  —  liOttera  persuasiva  alla  maestà  christianissima  scritta, 
da  Sebast  Colloredo^  dl  coacbiadere  paoe  cou  la  casa  d'Anstria 
(anno  1643),  G. 

5458.  -*  Relation  de  tont  ce  qui  s'est  ftiit  à  Rome  durant  la  Ta- 
cance  du  Saint-Siège,  en  août  1644,  G. 

5459.  —  Traité  de  l'état  et  gouvernement  du  Saint-Empire,  et  de 
ses  inclinations  à  Tendroit  du  roi  de  France.  Ms  du  17*  sièclo) 
in-4,  pap.,  G. 

5460.  —  Etendue  de  la  seigneurie  de  la  République  des  Pro- 
vinces-Unies des  Pays*Bas,  G. 

5461.  —  Traité  de  la  confédération  et  alliance  entre  Philippe  lY, 
roi  d'Espagne  et  les  Etats  généraux  des  Provinces-Unies,  fait 
et  conclu  à  Munster  en  Westpbalie  le  30  Janvier  164ft,  G. 

5462.  —  Traité  du  roi  Louis  XIII  avec  les  Etats  généraux  de  la 
principauté  de  Gatalogne  et  des  comtés  de  Roussillon  et  Gerda- 
gne,  par  lequel  ils  réconnaissent  Sa  Majesté  poar  leur  setgneàr) 
sous  certaines  conditions  (1641),  G. 

5463.  —  Discours  du  président  le  Coigneux  aux  États  généraux, 
au  nom  de  la  reine-môre,  suivi  t  1*  de  ia  lettre  des  Ëtats  à  la 
reine;  2<»de  la  lettre  des  mêmes  au  cardinal  dô  Richelieu;  3* et 
de  la  réponde  du  rôi  à  l'envoyé  dé  la  reine-tnèré  (année 
1638),  G. 

5464.  —  Déclaration  de  Fernande  infini  d'Espagne,  gouverneur 
et  capitaine  général  des  Pays-Bas,  portant  ouverture  de  guerre 
contre  la  France,  le  7  Juillet  1636,  G. 

5465.  ^  Gonsidérations  sur  la  situation  du  royaume  de  Navarre, 
et  sur  l'invasion  d'Icelui  faite  par  le  roi  Ferdinand  d'Aragon,  C. 

5466.  —  Traité  des  finances,  avec  un  abrégé  général  de  la  re- 
cette et  dépense  de  tout  le  royaume  de  France,  G. 

5467.  —  Dilucidazionf  dei  fatti  cinesi,  e  notizie  intorno  air  usô 


CATAL.   —  BIBLïOTHkQUE  MAZARINE.  59 

délie  tabelle  colle  parole  cinesi;  raccolte  per  parle  dalla  com- 
pagnia  di  Giesù,  negU  aliQi  1699  et  i700.  Hs  del  17*  secolo, 
in-4,  carta,  n«  2813. 

5468.  —  Relatioû  de  l'état  actuel  (1692)  de  toutes  les  cours 
d'Italie  (Florence,  Luques  {si),  Mantoue,  Modène,  Milan,  Na- 
pies,  Parme,  Sardaigne^  Savoie  et  Gènes,  Sicile,  Rome  et  Ve- 
nise). Ms  du  17^  siècle,  in-4,  pap.,  n"  2814. 

5469.  —  Etat  de  la  marine  ottomane,  divisé  en  trois  traités,  sa- 
voir :1»  des  galères;  2°  du  capitan-pacha  ou  grand  amiral; 
3°  des  divers  voyages,  combats  et  rencontres  des  galères  depuis 
Tanoée  1659  jusques  en  1686,  par  dB  la  Croix^  secrétaire  d*am- 
bassade  français  près  la  Porte.  Ms  du  17^  siècle,  petit  fti<-4, 
pap.,  n<»  2815. 

5470.  --  Histoire  chronologique  de  la  maison  royale  d*Angleterre, 
depuis  les  rois  saxons  jusques  en  1699.  Ms  dul7«  siècle,  in-4, 
pap.,  n*  2816. 

5471.  —  Abrégé  chronologique  de  Thistoire  générale  d'Aûgle- 
terre,  par  le  père  Vincent  Gargam,  récollet.  Ms  du  17*  siè- 
cle, G. 

Cet  ouvrage  formoit  trois  volâmes,  comdoe  Tai^notice  la  permiision  du 
général  des  RéooUets:  mais  il  a  été  perdu  en  grande  partie  h  la  mort  de 
l'auteur.  La  Bibliothèque  Mazarine  ne  possède  que  ce  fragment,  lequel 
embrasse  tout  le  quatiûëme  siècle  de  l'ère  chrétienne. 

5472.  —  Correspondance  du  chevalier  de  Turgot  avec  le  minis- 
tre dac  de  Ghoiseul  sur  les  affaires  de  laGutane,  de  1762  à 
1768.  Ms  du  18«  siècle,  in-4,  pap.,  n»  2817. 

5473.  —  Gronica  del  emperador  don  Carlos  V  deste  nombre, 
compuesta  por  don  Fran.  Alegre,  cronista.  Ms  del  16  seclo 
(ano  1525),  in4>  cartas. 

5174.  —  Histoire  de  l'entrée  de  Christine  Atexandr6>  reine  de 
Suède,  à  Paris,  le  8  de  septembre  1656.  Ms  du  17^  sièclOi  grand 
in-4,  pap.,  avec  figures  gravées. 

(La  mité  prochainement) 


60  LR  GABIlfRT  HISTOBIQUS. 


GUERRE  D'IRLANDE. 

KXTBAITS  DIS  ABGHIVBS  DU  DÉPÔT  DB  LA  6UBBRB. 


{Suite,  —  Voy.  t.  XX,  p.  143  et  228.) 

287.  Le  comte  d*AyaQX.  —  Dimaoche  4  septembre  1689.  - 

Vol.  893- 

llilord  Melfort  a  demandé  au  roi  d'Angleterre  la  permission  de  se  m* 
tirer.  Il  part  pour  la  France.  M.  de  LooTois  ne  se  laissera  pas  prévenir 
par  ses  mauvais  rapports.  Au  sujet  de  la  fuite  du  gouverneur  de  Cari- 
forgusy  dont  il  s'est  justifié  aux  yeux  de  Sa  Majesté  britannique.  Projet 
d'une  amnistie  à  offrir  aux  rebelles. 

«  Le  roy  d'Angleterre  me  chargea  hier  de  demander  au  roy. ..  » 

288.  Le  même.  —  Le  lundi  5  septembre  1689.  --  Ib. 

Départ  du  roi  d'Angleterre  pour  le  camp  de  Drogheda,  où  il  le  rejoin* 
dra  après  le  paiement  des  troupes.  Etat  des  troupes  campées  à  Doblio 
et  dans  les  autres  garnisons. 

«  Le  roy  d'Angleterre  est  parti  ce  matin  pour  aller  à  Drogheda...  » 

289.  Liste  des  régiments  qoi  doivent  aller  en  Irlande  — 
1"  septembre  1689.  —  16.,  894,  n*  i. 

Copie  de  la  liste  des  régiments  qoi  doivent  aller  en  Irlande. 

890.  Le  maréchal  d'Eslrées.  —  Brest,  2  septembre  1689.  — 
16,  n*  2. 

Il  mande  que  M.  le  marquis  de  la  Gosteluy  a  adressé  l'ordre  du  roy 
pour  emprisonner  les  Anglois  qui  font  le  commerce  à  Morlaix. 

<i  Monsieur,  c'est  pour  vous  informer  qu'il  y  a  des  commissions. . .  » 

291.  Le  commissaire  BoaridaL  —  2  septembre  1689.  —  16., 
n»3. 

Sur  le  môme  sujet. 

ir  Monseigneur,  Je  Tiens  d'apprendre  que  M.  de  Seignelay . .  •  » 

292.  Le  même.  —  5  septembre  1689.  — 16.,  n»  4. 

L'armée  navale  esta  Belle-lsle  :  elle  doit  si  disperser  en  différents 
endroits,  sçavoir,  vingt  vaisseaux  qui  iront  désarmer  à  Rochefort,  vingt- 
deux  à  Brest,  dix  qui  croiseront  vers  Dunquerque  et  dix  à  l'entrée  de  is 
Manche.  M.  de  Seignelay,  dans  un  conseil  de  guerre,  a  proposé  d'aller 


GATAL.  —  gueurb  d'xrlande.  61 

chercher  les  ennemis  du  costé  d'Irlande,  maïs  nnanimement  il  a  été  ré- 
pondu que  n'y  ayant  point  de  retraite,  c'estoit  exposer  la  flotte  du  roy. 

«  Monseigneur^  Tarmée  navale  est  toujours  à  Belle-Isle. . .  » 

293.  Le  môme.  —  9  septembre  i689.  —  16.,  no  5. 
Sur  la  prise  d'un  petit  vaisseau  qui  monte  à  30,000  escus« 

«  Monseigneur,  la  frégate  nommée  le  Fanfaron^  commandite. . .  » 

294.  M.  de  Laubanie.  *-  Calais,  9  septembre  1689.  —  16., 

û«6. 

Sur  la  correspondance  d'un  ambassadeur  d'Espagne  avec  un  prcstre 
italien  qui  est  auprès  de  la  reyne  d'Angleterre. 

«  Monseigneur,  le  paquebot  est  arrivé  ce  matin  et  n'a  apporté. . .  » 

295.  M.  de  Sainte-Marie.  —  Saint-Malo>  10  septembre  1689. 
— 16.,  n»  7. 

La  garde  est  insuffisante. 

«  Monseigneur,  il  est  de  mon  devoir  d'informer  Votre  Grandeur. . .  » 

296.  Le  commissaire  Bouridal.  — 12  septembre  1689.  —  16., 
ii«  8. 

Mauvais  estât  des  affaires  du  royaume  d'Irlande. 

«  Monseigneur,  comme  tous  m'avés  ordonné  de  tous  informer  de 
toutes  les  nouvelles...  » 

â97.  M.  de  Laubaoie.  —  Calais,  16  septembre  1689.  —16., 
ià«  9. 
Troupes  que  M.  de  Schomberg  a  en  Irlande. 
<c  Monseigneur,  il  arriva  hier  un  paquebot  qui  n'aporta. . .  » 

298.  Le  commissaire  Bouridal.  —  Brest,  16  septembre  1689. 

—  16.,  no  10. 

L'armée  navale  attend  un  yent  favorable  pour  rentrer  dans  le  port  do 
Brest. 

«  Monseigneur,  l'armée  navalle  est  toujours  à  Belle-Isle  et  n'attend 
que...  • 

299.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  18  septembre  1689.  —  16., 
nMl. 

La  flotte  angloise  est  dans  la  baie  de  Torbay. 

«  Monseigneur,  J'ay  fait  mettre  en  prison  le  nommé  Louis  Lansell. . .  » 

300.  Le  même.  —  Calais,  25  septembre  1689.  —  16  ,  u^"  12. 

Il  n'y  a  rien  de  certain  en  Irlande  de  ce  que  disent  les  protestants  et 
les  catnoliquei. 


62  LE  GABINKT  HISTOBIQUB. 

«  Monseigneur,  le  nommé  Papin,  natif  de  Bloy,  ministre  protes- 
tant... » 

301.  Le  commissaire  Botiridâl.  -^  Brest,  >6  septembre  1689. 

— 16.,  n»  13- 

Le  maréchal  Bcbomberg  est  dëbarqoé  en  Irlande  avec  10,000  hommes. 
Les  protestants  lui  offrent  leurs  services.  On  se  dispose  à  donner  ba- 
taille. 

«  MoDieIgneuri  J'ay  appris  en  arrivant  iqr  qu'un  paysan  auquel ...» 

302.  Le  même.  —  Brest,  30  septembre  1689.  —  Ib.,  u"  14. 

Il  fera  partir  les  armes  que  mflord  Douvre  hti  a  demandées.  Renvoi 
des  milices. 

«  Monseigneur,  les  dix  vaisseaux  qui  avofent  réçea  ordre  d'«ner  dés- 
armer... n 

303.  Nouvelles  de  Londres.— Londres,  22-2  septembre  i689. 
— 16.,  n'  132. 

«  U  eet  assurément  vray^  Monsiear,  que Mi  4e  9«h(0iiiliif|g».  »  » 

304.  Copie  d'une  lettre  écrite  d'Amsterdam.  ^Le  12  septem- 
bre 1689.  -^  Ib.,  n«  133. 

«  J'ay  receu  votre  lettre  du  9  da  Courant,  Je  ton»  ntarqtie. . .  i$ 

305.  Nouvelles  de  Londres.  —  Londres^  iAl  septembre  1689. 

— 16.,  n»  134. 

a  Les  dernières  lettres  que  ]*ay  reçeu  d'Irlande  disent  que  fcanisfer- 
gus...  » 

306.  Mémoire  des  officiers  que  M.  le  comte  de  Gassé  a  fait 
passer  en  Irlande  qui  demandent  de  l'emploi. 

«  Le  sieur  de  Boisvert,  officier  de  dragons  depuis  quatorze  altls. . .  » 

307.  Copie  d'une  lettre  écrite  de  Londres.  —  Le  15  septem- 
bre 1689.  —  16.,  h?  136. 

«  Les  Danois  destinés  pour  ce  pays  fcy  s'embarqnerdnt. . .  » 

308»  Le  sieur  Auffroy.  —  Au  camp  de  Malbize  le  15  septem- 
bre 1689.  —  16.,  no  137. 
Du  peu  d'ordre  qu'il  y  a  dans  la  fourniture  des  farines. 

<i  Monseigiieur,  }'avois  toujours  différé  à  marquer  à  Votre  Gran- 
deur... » 

309.  Lettre  du  chevalier  de  Clair  à  Londres.  —  Londres.  -^ 
16.,  n*»  138. 


GATAL.  —  GUfiRRE  D^IRLAMDE.  63 

«  Los  affaireft  ea  Ecosse  sont  très-avantageuses  poiur  Le  roy  Jac- 
ques... » 

310.  Etat  des  vaisseaax  que  Sa  Majesté  Britannique  a  mis 
sous  le  commsand^iQ^at  du  yice-amiral  Allemeode.  -^  Ib., 
Il»  139- 

Suivent  les  noms  des  officiers,  vaisseaux,  canons  et  hommes. 

3ii»  Noayell69  d'Angleterre*  ^^  I^oudres»  ce  19-39  septembre 
1689.  --  16.,  n«  140. 
«  Ce  n'est,  Mons.,  que  pour  vous  dire  que  le  bruit  de  la  deffaite, . .  » 

312.  Ordre  de  bataille  de  Tarmée  du  roy  d'Angleterre.  Pre- 
mière ligne,  le  roy.  '^.  30  septembre  1689*  —  là.,  896,  fol.  381. 

313.  Etat  des  troupes  qui  composeut  Parmëedu  roy  d'Angle- 
terre. —  20  septembre  1689.  —  J6.,  fol.  383. 

314.  Etal  de  l'armée  du  roy  d'Angleterre.  —  27  septembre 
1689.  —  16,,  fol.  387. 

315.  M.  de  LouTois  au  roy.  ^Meudon,  2  septembre  1689.  — ' 

Ib.y  960,  no*  108. 

De  l'émbarqaenMnt  de  11.  de  Schoqaberg  pour  Tir  lande.  Que  les  en- 
nemis ont  secouru  Londondéry  et  que  les  troupes  du  roy  d* Angleterre 
ont  esté  maltraitées  dans  leur  retraite. 

«  L^on  mande  de  Hollande  que  les  demiôres  nonveNes  d'Angle- 
terre. . .  » 

316.  A  M.  Girardin.  —  Versailles^  9  septembce  1689.  — 16., 
u«  109. 

Sur  la  promotion  à  la  dignité  de  lieutenant  général  par  Sa  Majesté 
Britannique. 

«  Biomienr,  J'ay  reçen  la  lettre  qœ  vovs  a? ei  pris  la  peine. , .  » 

317.  Au  sieur  Bouridal.  -—  TersaîIIes,  13  septembre  1689. 
— 16.,  n»  110. 

Pour  luy  adresser  un  ordre  de  tirer  de  Bretagne  huit  miUe  armes  à 
feu  pour  envoyer  en  Irtande. 

«  Le  roy  ayant  esté  extrêmement  pressé  par  la  reyne  d'Angle- 
terre... » 

318.  A  M.  de  Cintré.  —  Versailles,  13  septembre  1689.  — 16., 
nolli. 

Touchant  Tordre  du  sieur  BonrMal. 

«  Monsieur,  le  roy  a  ordonné  au  sieur  Bouridal  de  tirer  des.  ^ .  » 


64  LIS  CÂBINKT  HISTOBIQUB. 

3i9.  A  M.  le  cheralier  de  la  Farre.  —  Versaiiles,  13  septem- 
bre 1689.  —  16.,  n»  lil 
Touchant  l'ordre  da  sieur  Bouridal. 
«  Monsieur^  le  roy  a  ordonné  an  siear  Boaridal  de  tirer. . .  » 

320.  Au  commissaire  Heyraut.  —  Versailles,  i3  septembre 
1689.  —  16.,  n*  113. 

De  les  faire  remplacer  en  les  tirant  des  places  dn  Languedoc. 

«  Monsieur,  le  roy  voulant  faire  remplacer  deux  mille  mousquets. . .  n 

321.  M.  de  Louvois  au  roy.  —  Marly,  17  septembre  1689.— 
16.,  DM14. 

La  prise  de  Garigfergus  par  H.  de  Schomberg. 

a  II  paroisty  par  les  lettres  d'Angleterre  du  12,  qu'un  courrier  arrivé 
la  nuit...  » 

322.  Au  sieur  Bouridai.  —Marly,  17  septembre  1689.  —16, 
DO  115. 

Pour  luy  adresser  une  lettre  pour  H.  le  comte  d'Avaux. 

«  Je  vous  adresse  des  duplicata  d'une  lettre  que  j'écris  à  H.  le  comte 
d'Avaux...  » 

323.  A  M.  ie  comte  d'Avaux.  — 17  septembre  1689  —  16., 
n- 116. 

Pour  luy  donner  avis  de  l'envoy  de  Milord  avec  des  munitions  de 
guerre. 

(Elle  a  esté  envoyée  par  la  voye  de  milord  Douvre.  —  I^ettre  chiffrée 
n'estant  pas  dans  le  volume.) 

324.  Le  commissaire  Dclward.  —  Dublio,  18  octobre  1689. 

-  16.,  894,  n»  141. 

Les  armes  qui  estoient  à  Westfort  ont  esté  envoyées  à  Dublin. 

«  Monseigneur,  je  prends  la  liberté  de  vous  asseurer  de  mes  très- 
humbles.  . .  » 

325.  Nouvelles  d'Aogleterre.  —  16.,  d»  142. 

«  J'ay  appris  avant  que  de  partir  d'Angleterre...  » 

326.  Nouvelles  de  Londres.  —  Londres,  ce  7-17  octobre  1689. 

—  16.,  n«  143. 

«  Vous  verrez,  Monsieur,  en  quel  estât  sont  les  affaires  d'Irlande. . .  » 

327.  Répartiiion  des  troupes  du  roy  d'Angleterre  pendant 
Thyvert.  —  16.,  n*»  144. 


GATAL.   —  GUERRE  d'IRLAMDB.  65 

328.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  i«'  octobre  1689!  — 16.,  n«  15. 

Bruit  de  la  défaite  de  M.  de  Schomberg  et  bon  estât  des  affaires  do 
roy  en  Ecosse. 

<c  Monseigneur^  M.  Grahme,  frère  de  milord  Preston,  est  arrivé  au- 
Jourd'huy...  » 

329.  Le  commissaire  Bouridal.  —  Brest,  3  octobre  1689.  — 

16.,  no  16. 

Le  bruit  court  que  M.  de  Schomberg  a  esté  battu  par  les  troupes  du 
roy,  et  que  la  perte  qu'il  a  faite  monte  à  trois  mille  hommes. 

ce  Monseigneur,  le  nommé  Girardin,  armateur  de  Saint-Malo. . .  » 

330.  Le  môme.  —  Brest,  3  octobre  1689.  —  16.,  n»  17. 
Augmentation  d*nn  corps  de  garde  que  veut  faire  M.  de  Campagnol. 
c<  Monseigneur,  M.  de  Campagnol  commandant  dans  la  ville. . .  » 

331.  Le  môme.  -  Brest,  7  octobre  1689.  — 16.,  n«  18. 
La  nouvelle  de  la  défaite  de  M.  de  Schomberg  ne  se  confinne  pas. 
Q  Monseigneur,  il  n'est  point  arrivé  aucune  nouvelle  d'Irlande. . .  » 

332.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  13  octobre  1689.  —  16., 
n*19. 

Détention  des  marchands  françois  à  Londres. 

«  Monseigneur,  le  paquetbot  est  arrivé  ce  matin,  il  n'y  avoit  aucim 
passager...  » 

333.  Le  commissaire  Bouridal.  —  Brest,  14  octobre  1089.  — ^ 

15.,  no  20. 

Sur  l'embarquement  de  deux  mille  mousquets. 

«  Monseigneur,  Ton  a  enfin  embarqué  les  deux  mille  mousquets. . .  » 

334.  Le  môme.  —  Brest,  14  octobre  1689.  —  16.,  n»  ^1. 

Ordre  que  tiennent  les  régiments  de  la  province  pour  aller  dans  leurs 
paroisses. 

«  Monseigneur,  il  n'est  rien  arrivé  d'Irlande  et  il  ne  revient  au- 
cune... » 

335.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  16  octobre  1689. -— 16., 
n*  22. 

Les  sept  mille  Danois  que  le  prince  d'Orange  attendoit  sont  arrivés  à 
Neufchatel.  Le  projet  de  M.  de  Vauban  rendroit  Calais  une  des  plus 
fortes  places. 

«  Monseigneur,  le  paquebot  d'hier  au  soir  n'a  apporté  aucun  passa- 
ger. . .  » 

210  année.  Janiier  à  Mars  1875.  —  Gâtai.  5 


6â  tsÊ  QABUflT  HlfTORIQUB. 

836*  Le  oommlseitre  BooridaU  ^  Brest,  17  octobre  1689.  - 

Les  nouvelles  portent  qae  Tarmée  de  M.  de  Schomberg  a  esté  battue. 

«  Monseigùeur^  six  compagnies  de  celles  qui  sont  dans  la  TiU«  sont 
entrées...  » 

837.  Le  même.  —  Brest,  17  octobre  1689.  —  16.,  n«  84. 

Sur  les  fortifications  de  ceste  yille. 

«  HonseigMttr,  J*ay  Mçea  la  lettre  qae  vous  m*&vet  fait  i'hon- 
near. ..  # 

338.  Le  maréchal  d'Estrées  h  M.  de  LoQVois.  —  Rennes, 
octobre  1689.  —  I*.,  n»  25. 

Il  etéeatera  fees  ordres  toûdiant  la  séparation  des  troupes  de  cette 
proTince* 

«  Monsieur,  J'ay  eu  l'iionneur  de  vous  rendre  compte  de  Tenvoy. . .  » 

339.  M.  de  Seignelay.  —  Versailieg,  i&  octobre  1689.  —  là., 
n»26. 

Il  prie  M.  de  Lourois  de  loy  donner  avis  des  routes  par  lesquelles  il 
liira  expédier  les  treapes  qui  passeront  en  Irlande* 

a  On  m'escrit  de  Brest,  Mous.,  qu'il  y  est  arrivé  trente-troia  Irlan* 
dois...  » 

340»  Ui  de  Pomoierttaxi  —  Reiiiie8>  K  octobre  1689.  «-  i&., 

n»27. 

Les  commissaires  des  guerres  accompagnent  les  oulices  qui  font  à 
leur  paroisse  pour  les  coûtenir  dans  le  bon  ordre. 

«  Monsieur,  J*ay  reçeu  vos  ordres  pour  le  bataillon. . .  » 

341.  M.  de  Laubanie.  ^  Calais^  25  octobre  1689.  — 16*^  n»  28. 

Bien  des  gentilshommes  en  Angleterre  demandent  à  servir  en  Irlande. 

«  Ifonseigaaar,  le  sieur  du  Oroyset  U^a  dit  qu'il  y  aroit  &  Lon- 
dres... » 

342.  Le  môme.  —  Calais,  31  octobre  1689.  — 16.,  n»  29. 

Arrivée  du  sieur  Brongiëre,  qui  s*est  sauvé  d'Angleterre. 

«  Monseigneur^  le  sieur  de.  Bronzière,  qui  s*est  sauvé  d'Angle* 
terre. ..  n 

343.  Etat  des  troupes  de  Tarmée  da  roy  d'Angleterre.  —1^'  et 
S  octobre  1689.  —  Ib.^  896>  fol.  389. 

344.  Mémoire  de  M.  de  Fumeron  sur  les  dispoaitiOQS  pour  les 
quartiers  d'hiver.  —  16.,  fol.  393. 


GATAL.  —  GUERRE  D'IRLANDE.  67 

«  OrdonRer  à  tons  l66  htbitaito  da  pais  sHoé  en  deç&  de  Dandalk  et 
Jusqu'à  Hardy,  Kels,  Drogheda^  etc.,  de  faire  battre  leurs  grains.  •  •  » 

345.  Etat  des  troupes  qai  sont  en  garnison  dans  les  places, 
outre  celles  qui  sont  à  l*armée  dû  roy.  — 15  octobre  1689.  — 
16.,  fol.  399. 

346.  Répartition  des  troupes  dans  leurs  quartiers.  ^  Ib, , 
fol.  401. 

347.  Au  sieur  Bouridal.  —  Versailles,  6  octobre  1689.  —  Ib., 

960,  n»  117. 

Que  M.  de  Bulonde  ne  doit  point  se  mêler  des  affaires  du  trésoller  de 
la  marine. 

<x  Pay  reçeu  Tostre  lettre  do  ^  du  mois  passé.  Le  roy  a  fort. . .  » 

348.  A  M.  le  comte  d'Avaux.  —  Versailles,  6  octobre  1689. 

—  16.,  n»  118. 

Que  c'est  au  roy  d'Angleterre  à  faire  payer  les  appottatements  des  offi- 
ciers généraux. 

«  Monsieur,  je  reçois  uae  lettre  de  M.  Gktrditi,  y^r  laqveMe  il  de- 
mande...  » 

349.  Mémoire  de  ce  que  le  roy  a  résolu  d'envoyer  en  Glande 
avec  M.  de  Lauzun,  et  qu'il  îmt  préparer  poor  cet  ^et*  -—6  oc- 
tobre 1689.  -- 16.,  n»  119. 

350.  Lettre  de  lord  Tirconel  au  roy  d'Angleterre.  — 16. ,  896, 
for.  173. 

Il  rend  compte  des  mesures  prises  pour  lerer  une  armée  en  état  ^ar- 
rêter les  entreprises  du  prince  d'Orange  ot  demande  50y000  écus  pour 
sabyenir  aux  nécessités  du  moment. 

c(  Depuis  que  j'ai  été  assuré  que  Votre  Iilajesté  étolt  en  Prance,  je  n'ai 
pas  laissé  passer  aucune  occasion  de  luy  représenter  le  triste  état  du 
royaume...  » 

351.  Lettre  dn  roy  à  M.  le  coonie  ffAvaox.  —  Versailles, 
16  novembre  1689.  —  16.,  fol.  435. 

tt  Monsieur  le  comte  d^Ayaux,l'al  réseiu  de  Taire  passer  iacessamment 
en  Irlande  un  oarps  de  tieopei  cooaidârikbte  sous  le  itomma&dement  du 
comte  de  Lauzun. . .  » 

352.  Lettre  du  roy  au  roy  d'Angleterre.  —  Versailles,  Ï6  no- 
vembre 1689.  —  16.,  fol.  437. 

c(  Très-haut,  etc.,  quoique  nous  soyons  l)ien  persuadés  que  le  âeur 
comte  d' A  vaux  n'a  rien  omis  de  t  out  ce  qui  pouYoit  dépendre  de  ses 
B(^os . . .  )» 


-> 


68  LB  GABIHBT  HISTOaiQUB* 

353.  M.  de  Laobanie.  —  (Mêis,  12  novembre  1689.  —  26., 

894,  n*  30. 
Nécesdtë  de  faire  des  écuries  et  abreafoir  en  ladite  yille^le  Calai». 
«  Monseignear,  la  Tille  de  Calais  avoit  fait  bâtir  depuis  longtemps. . .  » 

354.  Le  môme.  ~  Calais,  17  noYcmbre  1689.  —  16.,  n*  31. 

Les  imprimés  toncbant  la  désertion  font  un  bon  effet  dans  ce  pays. 

«  Monseignear,  J'ay  fait  remettre  au  carosse  qui  part  demain  on  bal- 
lot. . .  » 

355.  Le  même.  —  Calais,  19  noYembre  1689.  — 16.,  n"  32. 

Naufrage  d'an  ralssean  refenant  de  Cadix.  Ordre  apporté  pour  qu'il 
ne  se  perde  rien. 

ff  Monseigneur,  J'ay  eu  l'honneur  de  tous  écrire  hi^r  que  M.  de  Thor- 
cy...  » 

356.  Le  commissaire  Booridal.  —  Brest,  21  novembre  1689. 
^  16.,  n»  33. 

Le  roy  est  fort  content  des  troupes  françoisea. 

«  Monseigneur,  M.  Porter  Tient  d'arriTer  d'Irlande,  et  le  sieur  «de 
Pointis...  » 

357.  Le  même.  —  Brest,  21  novembre  1689.  —  J6.,  n«  34. 

Sur  les  fortifications  du  Port-Louis. 

«  Monseigneur,  J'ay  reçeu  les  deux  lettres  que  tous  m'aTés  fait  l'hon- 
neur de  m'escrire  le  10  et  le  15  de  ce  mois. . .  » 

358.  M.  de  Lanbanie.  —  Calais,  23  novembre  1689.  —  16., 
n»  35. 

ArriTée  de  quatre  passagers  qui  viennent  d'Irlande  sur  le  paquebot 
avec  une  lettre  de  M.  Ângtetal.  EuToye  les  papiers  trouTés  sur  eux. 

«  Monseigneur,  le  paquelbot  est  arriTé  ce  matin,  dans  lequel  estoient 
six  mâles...  » 

359.  Le  commissaire  Bonridal.  —  Brest,  28  novembre  1689. 
— 16.,  n»  36. 

Sur  la  prise  que  M.  Dendenne  a  faite  d'une  frégate  angloise* 

«  J'estois  demeuré  icy  Jusqu'à  ce  Jour  pour  Toir  partir  le  premier. . .  » 

360.  Etat  des  vaisseaux  de  Lears  Majestés  Britanniques  le 
roy  Guillaume  et  la  reine  Mïarie,  lesquels  doivent  être  enpioyés 
en  1690.  —  1690.  —  16.,  896,  fol.  411. 

361.  Etat  des  vaisseaux  di>  la  république  de  Hollande  pour 


GATAL.  —  GUBBRB  d'IRLANOE.  69 

l'année  1690,  sous  le  commandement  du  vice-amiral  Aliemoine. 

—  1690.  —  Jb.,  fol.  419- 

^62.  Etat  des  troupes  du  prince  d'Orange  en  Irlande  pendant 
l'hiver.  —  De  1689  à  1690,  — 16.,  fol.  423. 

363.  Etat  des  troupes  du  prince  d'Orange  qui  doivent  passer 
d'Angleterre  et  d'Ecosse  en  Irlande.  —  K.,  fol.  425.. 

364.  Etat  des  troupes  destinées  pour  Tlriande.  — - 16.,  fol. 
427. 

365.  Etat  des  munitions  et  effets^  ingénieurs,  canonniers,  ar- 
muriers^  ouvriers,  chirurgiens,  etc.,  destinés  pour  l'Irlande. 
— 16.,  fol.  43i. 

366.  Lettre  de  M ,  secrétaire  d'Etat  pour  les  affaires  étran- 

gères,  à  M.  le  comte  d'Avaux.  ~  Versailles  16  novembre  1689. 

—  16.,  fol.  439. 

Recréance  da  roy. 

«  Vous  verres,  Monsieur,  par  la  dépèche  du  roy  et  par  la  lettre  de 
créance  de  Sa  Mijesté  au  roy  d'Angleterre,  qu'elle  a  prévenu  vos  dé- 
sirs ...» 

367.  Mémoire  de  M.  de  Rosen  au  roy  d'Angleterre.  —  26., 

fol.  441. 

Il  justifie  sa  conduite  et  signale  la  source  de  ranimosité  de  milord 
Melfort. 

«  Le  dixième  novembre,  étant  dans  la  chambre  du  roy,  avec  M.  Tam- 
bassadeur^  le  duc  de  Tirconel,  etc. . .  » 

368.  Mémoire  sur  la  rivière  qui  passe  à  Lymerick.  —  16. 
fol.  445. 

Cette  rivière  se  nomme  Phanon^  sa  source  commence  près  de  SIego, 
au-dessus  d'Athonné,  elle  a  d'étendue  jusqu'à  la  mer,  environ  180  ooil- 
les. 

369.  Lettre  de  M.  le  comte  d'Avaux  au  roy.  --  Dublin,  â4  no- 
vembre 1689.  — 16.,  fol.  447. 

Détails  relatifs  aux  affaires  d'Irlande. 

«  Sire,  milord  Douvre  est  arrivé  à  Kinsal  le  10  de  ce  mois  avec  la 
lettre  dont  Votre  Mijesté  m'a  honoré  le  20  septembre. . .  i 

S70.  Etat  des  quartiers  où  le  roy  d'Angleterre  ^  résolu  de 


70  Ll  CABINET  HBTOBIQUS. 

loger  les  troupes  firançoises  à  leur  arrivée  en  Irlaude.  —  /&., 
foL  473. 

371.  Etat  des  provisions  faites  à  Lymerick.  — 16.»  fol,  475. 

372.  Projet  pour  le  logement  des  troupes  françoises  à  leur 
arrivée  en  Irlande.  —  16.,  fol,  477. 

373.  Etat  de  Tartillerie  et  des  munitions  qui  sont  à  Lymerick. 
-  16.,  fol.  479. 

374.  Au  sieur  Bourldal.  —  Versailles,  1"  novembre  1689. 

— 16.,  960,  n«  120. 

D'aller  dans  plosieurs  filles  de  Bretagne  Teoir  des  toiles  pour  faire  des 
tentes  et  chemises  de  soldats  pour  l'Iriande  et  d'en  envoyer  des  échan- 

tillODS. 

«  Comme  l'intention  du  roy  sera  apparemment  d'envoyer  en  Ir- 
lande... » 

375.  Au  commissaire  Gharller.  —  Marlf,  4  novembre  4689. 
— 16.,  n«  121. 

Sur  les  ordres  que  le  roy  va  envoyer  à  Lille  poor  en  faire  partir  les 
Irlandois  pour  Brest. 

<f  Gomme  Je  dois  adresser  incessamment  à  M.  le  mareschal. . .  » 

376.  A  M.  le  comte  d'Avaux.  —  Versailles,  11  novembre 
1689.  — 16.,  n'  122. 

Que  l'on  attend  avec  impatience  d'apprendre  ce  qui  se  sera  passé  en 
Irlande  entre  les  deux  armées.  Que  les  sept  régiments  que  le  roy  en- 
voyé en  Irlande  sous  M.  do  Lauzun  s'embarqueront  avec  des  muni- 
tions, etc.,  vers  la  fin  de  novembre,  pour  débarquer  au  port  de  Lime- 
rick,  où  il  devra  envoyer  le  sieur  Fumeron  pour  nourvoir  à  leurs  besoins. 
Qu'il  examine  avec  luy  ce  qu'il  faut  que  le  roy  ordonne  pour  le  payement 
desdites  troupes,  supposant  qae  le  roy  ne  pouvant  donner  qu'une  cer- 
taine somme  par  an  à  Sa  Majesté  Britannique,  il  faut  que  leur  solde  s'y 
trouve  et  toutes  les  autres  despenses.  Qu'il  faut  que  le  roy  d'Angleterre 
fasse  passer  en  France,  pour  remplacer  les  troupes  qu'on  liiy  envoyé, 
environ  quatre  mille  Irlandois,  et  que  Sa  Majesté  ne  veot  point  des  Ha- 
tniltons  à  la  teste  des  régiments  de  ceste  nation.  Qu'il  apprendra  par 
M.  de  Groissy  qu'il  doit  revenir  en  France,  ainsi  que  M.  Roze. 

«  Monsieur,  j'ay  esté  longtemps  sans  vous  escrire,  n'ayant  rien  de. . .  » 

377.  Au  sieur  Bourldal.  —  Versailles,  18  novembre  1689.  — 

16.,  n»  123. 

Sor  les  toiles  qu'il  doit  achepter  pour  l'Irlaade  ponr  f^e  des  chemi- 
ses aux  tronpea. 

«  J'ay  reçeu  par  le  retour  du  courrier  que  je  vons  avois  dépes- 
ché...  » 


J 


GATAL.  -^  OUtRBB  D'IKLAï^DE.  7i 

878.  An  même.  -»*  15  ooTrembre  i689.  '^  Ib»,  &«  i24. 

De  faire  partir  les  pacquets  de  la  lettre  à  M.  d'Avaox  (cy  dessus). 

«  Je  voas  adresse  troUi  lettres  pour  M.  d'Avaui,  qa'il  est  impor- 
tant... » 

379.  A  M.  de  Zurlaabe.  —  Versailles,  15  novembre  40M.  — 
Ib.,  no  125. 

Pour  lay  donner  adyis  qne  son  régiment  doit  aller  en  Jrlimde. 

<x  Monsieur,  le  roy  ayant  trouvé  ]bon  de  nomoser  TQ3tTQ  rédment 
pour...  » 

380.  A  H.  de  Gbazeron,  *-  YerssiilleSi  15  nQyem))rQ  4^89.  — 
16.,  no  ii6. 

PonrlQy  donner  avis  que  son  régiment  doit  aller  en  Irlapde* 

«  Monsieur,  je  vous  adresse  les  ordres  du  roy  nécessaires  ppur  le  dé- 
part. . .  » 

381.  A  M.  d'Aranx.  ^  Marly,  17  noT^mbra  i689«  *^  IL, 
n»  127. 

Que  le  wy  fait  retirer  M.  de  Gacé  d'Irlande. 

«  Monsieur,  le  roy  ayant  Jqgé  à  propoi  de  retirer  Un  de  Gaeé^^  » 

382.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  3  décembre  1689.  —  Xb^  894. 

n«37. 

Nouvelles  dirlande  qui  sont  pour  la  reyne.  Copie  d'une  lettre  d'un 
marchand  de  Calais. 

«  Les  nouvelles  d'Irlande  qui  vont  à  la  reyne  par  le  présent  ordi- 
naire...» 

383.  Le  même.  —  Calais,  4  décembre  1689.  —  Ib,,  n»  38. 

Sur  les  armes  qu'il  faisoit  venir  et  qui  luy  ont  esté  saisies  à  floanne. 

«  Dans  la  revue  que  j'ay  fait  de  la  bourgeoisie  et  milisse  de  Ca- 
lais...  » 

384.  Le  même.  —  Calais,  5  décambra  1689^  -^  jb.^  n*"  39. 

Envoyé  la  lettre  d'un  homme  qu'il  ne  connoist  point. 

«  Monsieur,  un  matelot  dq  paquebot  qui  errive  hyer  m'apporli^  l'in- 
cluse enveloppée  dans  une  lettre  à  pion  adresse* . .  «> 

385.  Le  même.  ^  Calais,  7  décembre  1689.  -«  16^  n^  40. 

Qu'il  a  remis  au  trésorier  de  la  marine  six  cent  vingt-huit  mars  en 
piastre  et  soixante  et  deux  onze  en  vaisselle. 

a  Monseigneur,  le  paquebot  a  manqué  deux  ordinairest  les  lainiers 
apportent. . .  » 


7S  LB  CABimT  HUTORIQUI. 

386.  Le  eommUsaire  Boaridal.  —  Nantes,  8  décembre  1689. 
— 16.,  n»  41. 

Foarnitiire  des  toiles  pour  faire  des  ehemiies  tant  poar  let  troupes  da 
roy  que  poar  celles  du  roy  d'Angleterre. 

«  llonseigneor,  J'ay  reçeu  la  lettre  qae  vous  m*aves  fait  l'honnear  de 
m'eserire...  » 

387.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  ii  décembre  1689.  —  16., 

n**  42  et  43. 

Le  maistre  do  paquebot  lay  a  dit  que  le  bruit  couroit  que  les  troupes 
da  roy  aboient  défait  les  gens  d*Insklain.  Que  la  flotte  estoil  partie  pour 
aller  au-devant  de  la  reyne,  forte  de  dix-huit  voiles. 

«  Monseigneur,  le  paquebot  est  arrivé  ce  matin,  il  n'y  avoit  aneune 
lettre  de  nouvelle  pour  les  marchands  de  Calais. . .  » 

388.  Le  commissaire  Boaridal.  —  Dot,  12  décembre  1689.  — 
Ib.,  n«  U. 

Sur  la  fourniture  des  toiles  pour  les  troupes  du  roy. 

«  llonseigneor.  Je  me  donne  l'honneur  de  vous  envoyer  un  estât  à 
qnoy  pourra  monter  la  despense. . .  » 

389.  Le  même.  —  Morlaix,  17  décembre  1689.  --  Ib.,  n*  45. 

Sur  la  fourniture  des  souliers  et  sur  les  toiles. 

«  Monseigneur,  j*ay  trouvé  en  arrivant  icy  les  deux  courriers  que  vous 
m'aves  envoyé...  » 

390.  Le  même.  —  Qaimper,  19  décembre  1689.  ~  16.,  u""  46. 

Ordres  qu'il  a  reçeus  de  M.  de  Louvoie  de  cesser  d'acheter  des  toiles, 
attendu  qu'il  se  trouve  des  marchands  qui  s'obligent  d'en  porter  en  Ir- 
lande. 

«  Monseigneur,  Je  faisois  des  marchés  de  toile  lorMjue  le  courrier. . .  » 

391.  M.  de  Laubanie.  —  Calais,  21  décembre  1689.  ^  16., 
n*47. 

Gratification  accordée  aux  soldats  qui  ont  sauvé  la  cargaison  d'un 
vaisseau  échoué  sur  les  c6tes  de  Calais. 

«  Monseigneur,  le  sieur  Thosse,  président,  ayant  apparemment  rendu 
compte...  » 

392.  Le  même.  —  Calais,  23  décembre  1689.  — 16.,  n^"  48. 

Sur  les  casernes  et  logements*  des  troupes. 

«  Monseigneur,  avant  de  recevoir  la  vostre  du  13  décembre,  j'avois 
ordonné...  » 

393.  Le  commissaire  Boaridal.  —  Brest,  23  décembre  1689. 
— 16.,  n»  49. 


GATAL.   —  OUBRRB  d'IRLANDE.  73 

Achapt  de  toilei.  Mande  l'arrivée  de  deux  ou  trois  cents  Irlandois  avec 
grand  nombre  d'ofiiciers  ;  n'ayant  point  d'ordre  pour  leur  fournir  la  sub- 
sistance^ et  l'intendant  de  la  marine  ne  prenant  aucune  mesure  pour  la 
leur  fournir,  cela  pourroit  causer  du  désordre. 

«  Monseigneur,  il  a  disposé  les  lieux  pour  risquer  mettre  les  ballots 
qui...  » 

394.  M.  de  Laubanie.  ~  Calais,  décembre  1689.  — 16.,  q<>  50. 

Plusieurs  passagers  venant  par  le  paquebot  luy  ont  dit  que  M.  de 
Scbomberg  doit  aller  à  Londres,  et  un  milord  anglois  commander  à  sa 
place  :  disent  que  quatre  gentilshommes  ont  traversé  la  ville  de  Cantor- 
béry  l'épée  à  là  main,  criant  Vive  le  roy  Jacques,  sans  qu'on  leur  ayt 
rien  dit,  et  ont  esté  les  marques  de  la  royauté  à  la  statue  du  prince  d'O- 
range. 

«  Le  paquebot  est  arrivé  ce  matin,  dans  lequel  il  y  avoit  quatre  pas- 
sagers.... »  ^ 

395.  Le  commissaire  Ghartler.  —  Lille,  30  décembre  1689.  — 
Jô.,  n»  55. 

Sur  les  déserteurs  d'Angleterre  pour  servir  en  Irlande. 

«  Monseigneur,  ]e  n'ay  point  encore  de  nouvelles  du  soldat. . .  » 

396.  Le  commissaire  Boaridah  —  Nantes^  30  décembre  1689. 
—  Ib.,  n'  66. 

Arrivée  de  l'artillerie  et  des  munitions. 

«  Monseigneur,  J'ay  trouvé  hier  en  arrivant  icy  la  lettre  que  vous 
m'avés  fait  Thonneur. . .  » 

397.  Le  slear  Fumerou.  —  Dablia,  7  décembre  1689.  -*  16., 

n»  145. 

Touchant  la  subsistance  des  troupes  qui  vont  en  Irlande  et  la  levée 
des  troupes.  Sur  la  capitulation  dos  troupes  françoises,  qu'il  vaudroit 
mieux  en  convenir  avec  milord  Wards,  qui  va  eu  France,  qu'il  craint 
qu'après  plusieurs  remises  elle  se  termine  à  l'extrémité  par  un  mauvais 
party. 

«  Monseigneur,  Je  vous  envoyé  le  duplicata  de  la  lettre  que  J'ay  eu 
l'honneur...  » 

398.  Liste  des  régiments  qui  composent  l'armée  du  roy  d'An- 
gleterre. —  16.,  no  146. 

399.  Traduction  d'une  lettre  dn  roy  d'Angleterre  au  comte  de 
Tevercham.  —  20  décembre  1689.  — 16.,  n»  147« 

a  Les  choses  sont  venues  à  cette  extrémité  que  j'ay  été  obligé. . .  » 

400.  Le  commissaire  Fameron.  —  Lemmeriok,  ^  décembre 
1689. -I6.,nM48. 


74  LB  CIÀBINST  mSTORIQUK. 

Il  s'est  renda  à  Ummerick,  où  il  a  pris  des  mesares  pont  la  stibsis* 
tance  des  troapes  :  a  fait  réparer  les  magasins  pour  mettre  les  monitions 
de  gnerre  :  il  a  fait  faire  un  Itôpital.  Parle  du  prix  des  denrées  qai 
sont  assez  bon  marché  :  il  a  beaaeoap  de  foin  et  d'avoine  en  maga* 
sin  :  a  donné  des  ordres  pour  qu'il  ne  manque  rien  à  l'aprivée  de  la 
flotte.  Situation  de  la  ville,  qui  est  fort  ancienne^  et  de  ses  forti^Q^^tipo»' 
Marque  la  quantité  de  canons  qui  se  trouvent  en  cette  place,  dont  il  y 
en  a  deux  fondus  du  temps  de  M.  le  cardinal  de  Richelieu. 

«  Monseigneur,  je  me  suis  rendu  à  Leynteriçk,  conformément  aux  or- 
dres* •  •  M 

40i.  Copie  d'nne  lettre  écrite  de.,.  ^  I^ondres,  S9  décembre 

1689.  —  B.,  û*»  449. 

«  J'ay  receu  votre  lettre  du  17  de  ce  moys^  il  n'y  a  rien  de  fort  par- 
ticuUier. ..  » 

402.  Lieux  où  il  est  nécessaire  de  mettre  en  quartier  les 
troupes  fraoçoises  pour  les  approcher  de  Dublin,  etc.  — 16., 
n»  150. 

403.  M.  Demadrys.  —  Dunkerqne,  26  décembre  1695.— 16., 
n«51. 

Sur  le  combat  d'ub  vaisseau  anglols  avec  la  Diligente. 

«  Monseignetir,  l'on  ne  peut  doutter,  par  les  déclarations  du  sieur 
Girarditt...  » 

404.  M.  de  Lanbanie.  —  Calais,  28  décembre  1689.  —  Ih.y 
no  54. 

Un  Gapre  de  cette  ville,  estant  allé  chercher  de  la  laine,  a  été  pris 
sur  les  costes  d'Angleterre. 

«  Monseigneur,  le  bataillon  du  roy  que  conunande  Mt  d^  Ligoèr^*  •  •  " 

405.  Mémoire  sur  l'Irlande.  ^  Jb.,  896«  fol,  493. 
Détails  sur  la  nature  du  pays,  sur  l'état  du  royaume^  etc. 

«  L'Irlande  est  gouvernée,  sçavoir,  pour  la  guerre,  par  le  roy;  pour 
lea  affaires  de  justice,  police  et  finanees«  par  le  Parlement. . .  » 

406.  Extrait  d'une  lettre  de  M.  le  marquis  d'Hoquincoart, de 
Dublin,  le  21  décembre  1689,  sur  l'Irlande.  —  21  décembre 
1789.  — 16.,  fol.  509. 

Sur  la  reconnoissanœ  qu*U  a  fiaite  de  la  cûte  da  l'ouest  de  l'Irlande. 

c^  Ce  que  j'ai  appris  de  plus  positif  dans  la  visita  que  je  viem  de  foire 
dans  l'étendue  de  mon  commandant,  c'est  qu'il  y  a  des  rochers  et  des 
bancs  de  sable.  «  •  p 

407.  Au  sienr  Bonridal.  -^  Versailles,  3  décembre  1689.  - 
16.,  960,  n^  128. 


GATAL.  -<*•  OUIRRl  D'IBLANDB.  75 

Sur  raugmentatioa  des  achapts  de  toiles  et  d'en  faire  faire  des  che- 
mises pour  les  troupes  du  roy  qui  vont  en  Irlande,  et  les  Irlandois  qui  y 
sont,  et  quinze  mille  aulnes  pour  des  tentes, 

«  Je  vous  ay  mandé  par  ma  lettre  du  13  du  mois  passé. . .  » 

408.  Au  même.  —  Versailles,  6  décembre  1689.  —  16., 
n*  129. 

a  Je  TOUS  prie  de  me  faire  faire  six  mille  paires  de  souliers. . .  » 

409.  A  M.  de  Seignelay.  —  Versailles,  7  décembre  1689.  — 
16.,  n«  130. 

Pour  luy  adresser  un  mémoire  de  ce  que  le  roy  enverra  en  Irlande 
pour  troquer  avec  des  marchandises  du  pays.  (En  cet  endrdt  est  ledit 
mémoire  qui  marque  aussi  les  quantités  de  chaque  chose.) 

«  Ge  mot  est  pour  accompagner  le  mémoire  que  le  roy  m'a  donné. .  *  » 

410.  Aa  sieur  BonridaU  --  Versailles,  13  décembre  1689.  — 
16.,  n*  131. 

De  surseoir  à  l'achapt  des  toiles. 

«  S'estant  trouvez  des  marchands  qui  s'obligent  de  porter  en  Irlan- 
de. ••  » 

411.  Au  môme,  —  Versailles,  19  décembre  1689.  —16., 
n«  432.' 

Sur  les  toiles. 

d  J'ay  reçeu  vostre  lettre  du  e  de  ce  mois,  si  le  marchand  de  Nantes 
ne  peut  pas  vous  fournir. . .  » 

41Î.  Au  môme.  —  Versailles,  83  décembre  4689.  —  16., 

n«  133. 

Pour  luy  adresser  un  estât  de  ce  que  le  roy  envoyé  en  Irlande  avec  les 
troupes,  dont  Testât  est  cy  Joint. 

«  Je  vous  envoyé  les  factures  des  balots  que  le  roy  a  résolu. , .  » 

413.  A  M.  de  Greil.  —  39  décembre  1689.  ^  Ib,,  iv>  134. 

Pour  luy  marquer  de  faire  emballer  des  ballota  à  Orléans  pour  Nantes. 

«  Monsieur,  comme  il  est  fort  important  que  les  balotz  qui  ont  esté 
portez...  » 


r^jÀ 


76  LB  GABuner  historique. 

PIÈCES  DIVERSES  POUVANT  SERVIR 

A  L*HI8T01RB  PER80NNILLB 

DES  PRINCES  DE  U  BRANCHE  DES  VALOIS 


PHILIPPE  VI.  —  1328-1350. 
8475.  —  Portrait  de  Philippe  de  Valois.  —  7953  et  sup.  fr.  m^K 

Philippe  VI,  dit  de  Valois,  fils  de  Charies  de  France,  comte  de  Valois, 
et  de  Marguerite  de  Sicile,  et  petit-fils  de  Philippe  III,  dit  le  Har(ti,  né 
l'an  1293,  succéda  à  la  couronne  par  la  mort  de  Charles  le  Bel,  soc  cou- 
sin germain^  en  1328,  fut  sacré  et  couronné  le  29  mai  de  la  même  année. 
Il  a?oit  épousé  :  1«  en  juin  1313,  Jeanne  de  Bourgogne;  2«  le  20  Janvier 
J349^  Blanche  de  Navarre.— Mort  à  Nogent-le-Roi  le  22  août  1350,  après 
22  ans  3  mois  et  21  Jours  de  règne. 

«  Malgré  les  reproches  d'ignorance,  dit  M.  Delisle,  que  Pétrarque  a  adres- 
sés à  Philippe  de  Valois...  ce  prince  n'étoit  ni  sans  esprit  ni  sans  habileté. 
On  peut  même  supposer  qu'il  ne  regardoit  pas  les  livres  avec  une  complète 
indifférence,  puisqu'il  acheta  aux  exécuteurs  testamentaires  de  Clémence 
de  Hongrie  deux  bréviaires,  des  heures,  un  psautier  à  lettres  d'or  et 
d'axur  qui  venoit  du  pape  Jean  XXII,  et  un  exemplaire  des  fables  d'Ovide 
moralisées.  D'ailleurs  sa  maison  lui  offroit  des  exemplaires  auxquels  il 
ne  pouvoit  rester  insensible.  Son  père,  Charles  de  Valois,  avoit  reçu  un 
des  premiers  exemplaires  de  la  relation  des  voyages  de  Marco  Polo  :  il 
avoit  reconmiandé  un  recueil  de  médecine  et  chargé  Girerd  d'Amiens  de 
lui  mètre  en  vers  l'histoire  de  Charlemagne.  Sa  mère,  Marguerite  d'An- 
jou, avoit  voulu  qu'on  lui  traduisit  en  françois  la  Vie  de  sainte  Gene« 
viève.  Sa  sœur,  Jeanne  de  Valois^  paroU  avoir  possédé  l'un  des  premiers 
exemplaires  d  une  des  compilations  historiques  qui  ont  eu  le  plus  da 
vogue  au  xiv*  et  au  xv*  sléicle.  Sa  première  femme,  Jehanne  de  Bour- 
gogne, fut  la  protectrice  de  tous  les  savants  qui  approchoient  de  la  cour. 
Ce  fut  &  sa  requête  que  Jean  du  Vignay  traduisit  le  Miroir  historial  de 
Vincent  de  Beau  vais,  et  les  Epi  très  et  Evangiles  du  cours  de  l'année.  Ce 
fut  à  elle  qu'on  dédia  le  Recueil  de  fables  contenu  dans  le  manuscrit 
françois  1594.  Le  roman  de  Girard  de  Roussillon,  et  une  sorte  d'ency- 
clopédie intitulée  le  Livre  royal.  C'est  de  cette  princesse  que  venoient 
grobablement  les  volumes  de  Charles  V,  qui  étoient  ornés  des  armes  de 
ourgogne. 

5476.  —  Extrait  du  testament  de  Clémence  de  Hongrie,  veuve  de 
Louis  le  Hutin,  par  lequel  elle  lègue  à  Tabbaye  de  Saint-Denis 
trente  livres  de  rente  sur  la  terre  de  Vardes  en  Normandie, 
pour  la  fondation  de  Tanniversaire  du  roi  Loui  le  Hutin.  Vid 
da  1330.  —  Au  Temple,  5  octobre  1528.  —  K  42,  n*  8. 
ClémeDce  de  Hongrie,  fiUe  de  Chai\ee  Martel,  roi  de  Hongrie,  frère 


GATAL*  —  LES  PRINCES  DE  VALOIS.  77 

aSoé  de  Robert,  roi  de  Naples  et  de  Hongrie.  —  C'est  à  ce  Robert  que 
Louis  X  ayoit  fait  demander  Clémence  en  mariage,  —  ayant  répudié 
Marguerite  de  Bourgogne,  accusée  d'adultère  et  morte  étranglée.  Clé- 
mence épousa  Louis  le  Butin  le  3  août  1315.  —  A  la  mort  de  ce  prince, 
en  1316,  Clémence  étoit  enceinte  d'un  fils  qui  mourut  au  berceau,  ce 
qui  porta  au  trône  Philippe  le  Long,  son  frère.  Clémence  quitta  la  cour 
et  se  retira  d'abord  à  Avignon,  puis  à  Aix  en  Provence,  où  elle  prit  le 
voile  dans  le  couvent  de  Saint-Dominique,  où  elle  passa  ses  dernières 
années  dans  la  pratique  des  vertus  chrétiennes.  Elle  étoit  petite-fille  de 
Charles  d*An]ou,  frère  de  saint  Louis.  Elle  fut  inhumée  aux  Jacobins,  à 
côté  de  son  aïeul,  sous  un  monument  qu'elle  avoit  fait  construire  en 
leur  commune  mémoire.  La  statue  qui  représente  son  effigie  est  aujour- 
d'hui dans  la  crypte  de  la  basilique  de  Saint-Denis. 

5477.  —  Pièces  du  procès  criminel  de  Robert  d'Artois,  sous  le 
roy  Philippe  de  Valois.  —  1329.  —  Fr.  J8i37.  G.  5,  Fr.  52. 

Robert  d'Artois,  arrière  petit-fils  de  Louis  VITI  et  de  Blanche  de  Cas- 
tille,  né  en  1287,  mort  le  16  août  1343  à  Londres,  après  la  vie  la  plus 
agitée,  laissa  de  Jeanne  de  Valois,  sœur  de  Philippe  Vl,  trois  enfants, 
dont  l'alné,  Jean  d'Artois,  comte  d  Eu,  continua  sa  postérité. 

5478.  —  Accord  entre  les  exécntenrs  testamentaires  de  Clé- 
mence de  Hongrie  et  les  abbés  et  religieux  de  Saint-Denis  rela- 
tivement à  un  legs  de  trente  livres  de  rente.  Orig.  —  1330.  *— 
K  42,  n»  8«. 

ti479.  —  Fondation  par  Blanche  de  France,  fille  de  Philippe  la 
Long,  d'an  obit  pour  Jeanne  de  Bourgogne,  sa  mère,  par  la- 
quelle elle  ajoute  au  legs  de  deux  cents  livres  que  ladite  Jeanne 
avoit  fait  à  l'abbaye  de  Longchamps,  deux  marcs  et  demi  d'ar- 
gent, pour  son  anniversaire  et  celui  de  son  père.  —  2i  janvier 
1330.  —  K.  42,  n»  6. 

Blanche  de  France  étoit  fiUe  de  Philippe  V  et  de  Jeanne,  comtesse  de 
Bourgogne,  cousine  par  conséquent  de  Philppe  de  Valois,  morte  en  1358. 
Cette  princesse,  toute  religieuse  qu*elle  étoit,  avoit  obtena  da  pape  la 

Ssrmission  de  mener  à  Longchamp  une  existeoce  encore  assez  mondaine. 
*abord  elle  fut  dispensée  des  pratiques  qui  n'étoient  pas  essentielles  à 
la  règle,  puis  eUe  eut  un  oratoire  particulier  dans  lequel  les  deux  Pèret 
graves  venoient  célébrer  l'office  divin.  Puis  toutes  les  fois  qu'elle  le  ju- 
seoit  à  propos,  la  reine  douairière  sa  mère,  Jeanne  de  Bourgogne,  pouvoit 
faire  entrer  deux  dames  dans  le  couvent  pour  visiter  sa  fille,  la  fortifier 
et  lai  rapporter  de  ses  nouvelles.  La  reme  elle-même  pouvoit  y  entrer 
avec  ses  dames  et  même  y  coucher.  Enfin  elle  eut  toujours  le  service  de 
deux  femmes  séculières.  —  P.  P.  Manuscrits  fr,^  t.  k,  p.  60. 

^USO.  —  Fondation  d'une  chapelle  dédiée  h  Saint-Louis,  dans 
l'église  de  SAint^Denis,  par  les  exécuteurs  testamentaires  de  la 


78  Ll  GÂBUIST  HISTORIQUE. 

reine  Glémenee  de  Hongrie»  yeuve  de  Louis  ie  Hutio.  Orig.  - 
Vincennes,  4  octobre  i331.  —  16.,  û'  9. 

548i«  —  Procuration  donnée  par  Isabelle  de  France,  daupbine 
de  Viennois,  à  Roland  de  Vienne,  pour  faire  l'assiette  de  deux 
mille  iirres  tournois  de  rente  à  filanche  de  France»  sa  sœar. 
Orig.  sceU  —  10  février  1334.  — 16.,  n«  25. 

Isabelle  de  France^  illld  de  PhiUppe  le  Long  et  de  Jeanne  de  Boa^ 
gogne,  mariée  à  Gaigoes  YIII,  dauphin  de  Viennois,  puis  à  Jeao^  baron 
de  Faucogney  en  Franche-Comté,  morte  fers  le  miUea  dn  xi¥*  aiède. 

5482.  —  Constitution  de  mille  livres  de  rente  au  profit  de  Blan- 
che de  France,  par  Eudes,  duc  de  Bourgogne  et  comte  d'Artois, 
et  Jeanne  de  France  sa  femme.  —  28  mal  1335.  — 16.,  u9  29. 

Eudes  IV^  duc  de  Bourgogne,  ayoit  épousé  Jeanau  de  France,  fille  de 
Philippe  le  Long  et  de  Jeanne  de  Bourgogne,  dont  il  hérita  les  comtés 
de  Bourgogne  et  d'Artois. 

5483.  —  Composition  entre  le  roy  Philippe  de  Valois  et  le  roy  de 
Navarre,  au  sujet  du  comté  de  Champagne.  -^  1336.  — 
Dop.  222. 

5484.  —  Lettre  de  Philippe  de  Valois  portant  que  Charles  de 
Blois,  son  neveu,  en  épousant  la  demoiselle  de  Penthièvre, 
nièce  du  duc  de  Bretagne,  payera  au  roi  de  Navarre,  an  fils 
duquel  elle  avoit  été  promise,  dix  mille  livres  tournois  poar  le 
dédommager  des  frais  faits  par  lui.  Orig.  ^  Paris,  4  juin  1337. 
— 16.,  37  n«'  et  37*. 

5485.  —  Pièces  du  procès  contre  Edouard  III,  roy  d'Angleterre. 
Plainte  du  roy  contre  ledit  Edouard,  pair  de  France,  de  ce  qa'il 
avoit  receu  Robert  d'Artois,  ennemy  du  roy.  —  1337.  - 
Dup.  338. 

5486.  —  Lettres  de  Philippe  de  Valois  portant  que  Jeanne  de  Na- 
varre religieuse,  à  Longchamp,  jouira  de  la  grange  de  BeaQ^ 
quesne  dans  le  cas  où  ellesurvivroit  à  Blanche,  fille  de  Philippe 
le  Long,  qui  avoit  reçu  cette  grange  de  son  père.  Orig.  -^  Al)* 
baye  de  Longport,  3  décembre  1337.  — 16.,  n«  41. 

5487.  —  Lieutenance  en  toutes  les  parties  du  Languedec  dooiiée 
à  Jean,  eomte  de  Poiien,  par  Charles  son  frère,  fils  atné  du  roy 


CATAL,  —   LES  PBIMCE8  DK  YALOH.  79 

Jeao,  et  rigtat  du  royaume  pendant  la  prison  dudlt  roy,  leur 
pèra  commua.  ~  14  décembre  1337.  —  Brienne,  260,  p.  4. 

5486.  —  Acte  par  lequel  Jeamie,  fille  de  Pbilippe,roi  de  Navarre, 
religieuse  à  l'abbaye  de  Longchamp,  renonce  à  tous  le«  droits 
qu'elle  pouToit  avoit  au  royaume  de  Navarre,  ûrig.  —  23  avril 
1338.  —  K  43.  a'  l. 

S4S9.  —  Arrêt  de  la  court  du  samedy  avant  Noël  1340,  eu  venu 
duquel  Hennequin  L'allemand  fut  pillorié  pour  n'avoir  révélé 
à  justice  un  mauvais  dessein  contre  )a  personne  àa  roy  et  la 
royne,  par  charme  de  Robert  l'Aaglois  et  de  deux  moines  al- 
lemauds  de  Saint-Bernard,  Tugitifs.  —  Décembre  1340.  —  F. 
Brien.  189,  fol.  2S,  n-  314. 

K490.  —  Quitlanoe  de  deux  cents  livres  reçues  par  les  religieuses 
de  Longchamp,  de  Jeanne  d'Evreux,  reine  cle  France,  pour  être 
convertie  en  renies  et  employées  à  payer  tes  frais  de  l'anoiver- 
saire  de  Charles  le  Bel.  Orlg.  —  31  mai  1342.  —  K.  43,  n<"  2( 
et  21S. 

Jeanne  d'Evreui,  troisième  femme,  en  13S5,  de  Cbarlea  IV,  dit  la  Bel, 
mère  de  Blanche,  qui  épDuaa  Philippe,  due  d'Onâans,  dernier  Bli  de 
PhUippe  VI. 

6491.  —  Contrat  entre  le  roy  de  France  et  le  dauphin  pour  la  <}o> 
nation  du  Oauphiné.  —  1343.  —  Harl.  101",  loi.  76  à  106. 

S498.  —  Lettres  par  lesquelles  Jeanne  d'Evrenx,  veove  de 
Charles  le  Bel,  (ouda  l'anniversaire  de  sou  mari  A  l'abbaye  de 
Saint-Denis,  et  donne  à  cette  abbaye  des  joyanx  et  reliqnairM 
et  diverses  renies  à  Fresnai  en  Beanvoisis,  à  Cbevrière  et  dans 
la  châtellrnie  de  Brie-Comto-Robert.  Orig.  —  1"  août  1343.  — 
K.  43,  n"  27,  27«,  27*. 

S493.  ~  Donation  par  Philippe  de  Valois  à  Philippe,  duc  d'Or- 
léans, son  fils  puîné,  du  comté  de  Beaumont-le-Royer,  de  la  vi- 
comte de  Breteuil  et  des  domaines  ayant  Tait  partie  du  doo- 
aire  de  la  reino  Jeanne  d'Ëvreux,  en  échange  du  Dauphiné, 
cédé  par  Philippe  d'Orléans,  à  Jean,  duc  de  Normandie  son 
(rère  aine.  Orig.  —  Abbaye  de  Manbuisson,  14  avril  1344,  — 
K44,  n*2t. 


80  LB  GABINBT  HISTORIQUE. 

Le  docbé  de  Normandie,  réanl  à  la  ooaronoe  en  130&  par  Pfailippe-An- 
goBte,  fat  donné  en  apanage  à  Jean,  fils  de  Philippe  de  Valois^  et  après 
lai  roi  de  France. 

8494.  —  Cest  livre  est  sire  Pierre  des  Essarts,  qni  le  presta  et 
envola  à  Monsieur  le  duc  de  Normandie,  par  Greuffrin  Nivelle 
de  Bernirile,  clerc  maîstre  Martin  de  M3llou.  —  F.  fr.  770. 

Pierre  des  Essarts.  maître  de  la  chambre  des  comptes  de  Paris,  qoi 
fut  tué  à  la  bataille  de  Crécy  en  1346,  étoit  un  bibliophile.  On  sait  qa'il 
a?oit  acheté  plusieurs  lirres  à  la  mort  de  Clémence  de  Hongrie. 

5'495.  —  Ratification  par  Jean,  duc  de  Normandie,  et  Bonne  sa 
femme,  de  l'acte  précédent.  Orig.  scel.  —  ii  avril  1344.- 
K.  47,  u!^  i  et  1«. 

5496.  —  Lettres  de  Jeanne  d'Ëvrenx,  venve  de  Charles  le  Bel, 
confirmant  le  traité  de  mariage  de  Blanche,  sa  fille,  avec  Phi- 
lippe, duc  d'Orléans,  fils  de  Philippe  de  Valois.  Orig.  scel.  - 
18  janvier  1345.  —  K  43,  n«  35. 

5497.  —  Lettres  de  Philippe  de  Valois  portant  qu'il  a  reçu  l'hom- 
mage de  la  comtesse  de  Blois  et  de  Soissons  pour  le  comté  de 
Blois  et  pour  la  terre  que  son  mari  possédoit  en  Thiérarcbe. 
Orig.  scel.—  La  Ferté-Milon,  30  novembre  1346.  —  K44,  n*9. 

5498.  —  Lettres  de  Philippe  de  Valois  par  lesquelles  il  prend 
sous  sa  sauvegarde  les  biens  de  Jeanne  de  Beaumont,  comtesse 
de  Blois  et  de  Soissons,  veuve  de  son  neven  Louis,  comte  de 
Blois.  Orig.  —  Le  Moncel,  !•'  novembre  1346.  — 16.,  n*  8. 

5499.  —  Lettres  de  snrséanee  accordée  par  Philippe  de  Valois  à 
trasse  de  la  Croix,  chevalier,  et  Jean  de  Milly,  écuyer,  chargés 
de  la  garde  de  la  ville  de  Beims.  —  1346-1347.  ~  16.,  n»  &. 

5500.  —  Lettres  par  lesquelles  Jean,  fils  aîné  du  roi,  duc  de  Nor- 
mandie, ratifie  la  donation  faite  à  son  frère  Philippe,  duc  d'Or- 
léans, par  le  roi,  du  comté  de  Beaumont-le-Roger,  de  la  V' 
comté  de  Breteuil,  etc.,  en  échange  du  Dauphiné.  —  Orig. 
scel.  —  Le  Moncel,  17  octobre  1347.  — •  16.,  n*  13. 

5501.  —  Donation  faite  par  Philippe  de  Valois,  à  la  demande  de 
Blanche  de  France,  fille  de  Philippe  le  Long,  aux  religieuse 


GATAL.  —  LBS  PBINGBS  DB  VALOIS.  8i 

de  LoDgchamp,  d'une  maison  et  d'un  jardin  occupés  précédem- 
ment par  Héloïse  du  Port.  Orig.  —  Août  1349.  —  16.,  Uo  17. 

5B02.  —  Lettres  de  Philippe  de  Valois  renvoyant  devant  le  bailli 
de  Saint'Denis  deux  hommes  qui  avoient  maltraité  un  valet  du 
roi.  Orig.  —  Abbaye  de  Maubuisson,  2i  septembre  1349.  — 
K.  44,  no  19, 

5503.  —  Traité  d'alliance  entre  les  princes  de  la  maison  de  Sa- 
voie et  Jean  de  Yisconti,  archevêque  de  Milan,  agissant  pour 
ses  neveux  Mathieu,  Bernabé  et  Galéas  Visconti.  Orig,—  8  oc- 
tobre 1349.  —  K  47,  n«  2. 

5504.  —  Lettres  de  Jean,  duc  de  Normandie,  fils  aîné  du  roi,  or- 
donnant la  remise  au  bailiy  de  Saint-Denis  d*un  porte-bûches 
de  sa  cuisine,  que  deux  de  ses  officiers  avoient  fait  sortir  de  la 
prison  des  religieux.  Orig.  —  Paris,  17  octobre  1349.  —  K  44, 
n»  20. 

Ce  seroit  ici  le  lieu  de  placer  la  mort  de  Jeanne  de  Bourgogne,  pre- 
mière femme  de  Philippe  VI,  âgée  d'environ  cinquante-cinq  ans  :  Moreri 
dit  le  12  septembre  1348  :  c'est  une  erreur,  selon  les"  Chroniques  de 
France  :  «  Item  en  celui  an  mesme  (1349),  le  douzinsme  jour  de  décembre, 
trespassa  madame  Jehanne,  royne  de  France,  jadis  fille  de  Monseigneur 
Robert,  duc  de  Kourgoigne,  et  de  madame  Agnès,  fille  de  Monseigneur 
saint  Loys,  et  fut  enterrée  en  l'église  de  monseigneur  Saint-Denis  le  dix- 
septiesme  jour  de  ce  mpsme  mils,  c'est  assavoir  au  jeudy,  et  son  cœur  fu 
enterré  à  Cistiaux  en  Bourgogne.  —  Item,  en  ce  mesme  an  (1349),  le 
onziesme  de  janvier,  lequel  lu  au  mardi,  le  roy  de  France,  Pheiippe,  es- 
pousa  sa  seconde  femme,  c'est  assavoir  Blanche,  laquelle  e>«toit  de  dix- 
huit  ans  ou  environ,  jadis  fille  de  la  royne  de  Naviirre,  et  fu  la  feste  à 
Braie-Comte-Robert,  privéement  plus  que  en  appert.  »  —  Laquelle  dite 
Blanche  de  Navarre  ne  mourut  qu'en  1398,  quarante-huit  ans  après  son 
époux. 

5505.  ■—  Ordre  donné  par  Philippe  de  Valois  de  remettre  an 
bailli  de  Saint-Denis  quelques  individus  prévenus  de  délits 
commis  à  Merville,  près  Saint-Denis,  et  détenus  prisonniers 
par  les  maîtres  d'hôtel  du  roi.  —  13o0.  —  K  44,  n»  23. 

5506.  —  Lettres  de  Philippe  de  Valois  ordonnant  la  remise  au 
bailli  de  Saint-Denis  de  deux  hommes  arrêtés  par  ordre  des 
maîtres  d'hôtel  du  roi,  pour  un  vol  commis  à  la  Gourneuve- 
Saint-Ghristophe-en*Halatte.  Orig.  —  14  mars  1350.  —  K  34^ 
no»  21,  22. 

210  année.  Janvier  à  Mars  1875.  —  Gâtai.  6 


M  LB  GÀBINBT  mSTO&IQtJB« 

5907.  —  Défense  faite  par  Philippe  de  Valois  de  prendre  les  ehe- 
vaux,  les  charettes,  les  blés,  avoines  et  foins  appartenant  à  la 
maison  de  Saint-Lazare,  de  Paris,  poar  le  service  de  sa  femme 
et  de  ses  enfants,  ni  même  pour  le  service  de  Tarmée.  Orig.  et 
tMfa.  — Vincennes,  li  juin  1350.  —  K44,  n<»25. 

Mort  du  roi  Philippe  de  Valois  :  «  En  ce  mesme  an^  le  dimanche  vingt- 
troisiesme  jour  dudit  moys  d'aoust,  ledit  roy  Philippe  mourut  à  Nogeot- 
le-Roy,  près  de  Coulombs,  et  fu  aporté  à  Mostre-Daœe  de  Paris  le  jeudi 
ensuivant,  et  le  samedi  ensuivant  fu  enterré  à  Saint-Denis,  au  costé  se- 
nestre  du  grant  autel  :  et  les  entrailles  en  furent  aux  Jacobins  de  PariSj 
et  le  cuear  fu  enterré  à  Bonrfontaine  en  Valois. 

JEAN.  —  1350-1364. 

5508.  —  Portrait  de  Jean  le  Bon,  roi  de  France. 

Cette  curieuse  miniature  se  trouve  au  manuscrit  anc.  fr.  7690.  — 
Jean  II,  dit  le  Uon,  né  en  1319,  mort  en  1364.  fils  de  Philippe  VI  et  de 
Jeanne  de  Bourgogne,  succéda  à  son  père  en  1350;  à  Tâge  de  trente  et 
un  an. 

5509.  —  Confirmation  par  Gliarles,  roi  de  Navarre  et  comte 
d'Evrenx,  de  la  donation  faite  par  son  père  aux  religieases  de 
Longchamp,  de  onze  cents  livres  de  rente  à  prendre  sur  l'ar- 
che de  Nantes,  pendant  la  vie  de  sa  sœur,  religieuse  audit  mo- 
nastère. Orig.  —  Paris,  25  mars  1350.  —  K  44,  n°  24, 

5510.  —  Institution  par  le  roi  Jean  II  de  la  confrérie  en  Ftioa- 
neur  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul,  établie  dans  réglise  da 
Saint-Sépulcre  de  Paris.  —  1350.  —  Bal.,  t.  18,  p.  116. 

5511.  —  Le  roi  Jehan  donne  à  Jehan  d'Artois,  le  comté  d'Eu 
avec  ses  appartenances  et  dépendances,  confisqués  à  la  coa^ 
ronne  par  sui'e  de  la  forfaiture  de  Raoul  ou  Rodolphe,  naguè- 
res  comte  d'Auge  et  de  Guisnes,  etc.  —Donné  à  Lyon,  au  mois 
de  février  1360.  -  V*'  Golb.,  493. 

5512.  —  Ordre  du  roi  Jean  à  ses  trésoriers  à  Paris  de  payer 
à  Blanche  de  France,  religieuse  à  Longchamp,  treize  cent 
trente-quatre  livres  sept  sous  huit  deniers,  pour  les  arrérages 
d'une  rente  de  mille  livres  à  elle  due  sur  le  comté  d'Artois, 
plus  quatre- vingt  livres  pour  arrérages  d'une  rente  sur  la  re- 
cette d'Amiens.  Vid.  du  24  décembre.  —  Saint-Christophe-en- 
Halate^  13  novembre  1351.  —  K  47,  n»  14. 


CATAL.  —  LBS.PRINCB$  DB  VALOIS.  83 

fôi3.  —  Le  roi  Jehan  veut  que  toutes  persoones^  tant  d'église 
qaelaïqnes,  qui  demeurent  es  terres  de  Tapanageda  dauphin,  le 
reeonnoissent  et  relèvent  entièrement  de  luy,  nonobstant  leurs 
privilèges  et  exemptions.  —  Du  23  novembre  1351.  —F.  Gaig. 
649«,  fo  45. 

5514.  —  Compte  de  la  dépense  de  la  maison  du  roi  en  fourrages 
et  bois  de  chauffage.  Orig.  —  1352.  —  K  47,  n«  19. 

5515.  —  Princes  et  grands  seigneurs  accusés  de  Jèze-majesté  et 
abolitions  :  —  Charles,  roy  de  Navarre,  comte  d'Evreux  et  ses 
complices  :  abolition  de  l'assassinat  du  connestable  Charles 
d'Espagne.  —  1353.  —  F.  Dupuy,  38. 

5516.  —  Lit  de  justice  tenu  par  le  roy  Jean  pour  l'entérinement 
de  la  grâce  donnée  à  Charles,  roy  de  Navarre,  pair  de  France,  à 
cause  du  meurtre  du  connétable  Charles  d'Espagne.  Lettre  de 
ladite  rémission.  —  1353.  —  Dupuy,  339. 

5517.  —  Charles,  duc  de  Normandie,  fils  aîné  de  Franc»  et  autres 
princes  :  —  abolition.  —  1355.  —  F.  Dupuy.  38,  n»  350. 

5518.  —  Ordonnances  du  roy  Jehan  en  conséquence  des  résolu- 
tions des  trois  Estats  de  son  royaulme.  —  28  décembre  1355.  — 
F.  Brien.  278,  fol.  4. 

5519.  —  Cy-après  s'ensuivent  les  terres  et  pays  que  le  roi  d'An- 
gleterre tenoit  au  temps  de  la  bataille  de  Poitiers,  qui  fut  l'an 
LYI,  et  en  temps  que  le  traité  fut  fait  à  Bretigny,  qui  fut  Tan 
LX.  —1356.  —  F.  De  Camps,  tome  46, 1G5,  pages  418-49. 

5520.  —  Bible  historiale.  —  Fonds  du  roi,  col.^19,  D  H. 

Manuscrit  que  le  roi  Jean  portoit  avec  lui  et  que  les  Anglols  trouvèrent 
dans  ses  bagages  à  la  bataille  de  Poitiers.  On  y  lit  cette  inscription  :  «Gést 
livre  fust  pris  ove  le  roy  de  France  à  la  bataille  de  Poy tiers;  et  le  boun 
connte  de  Sarisbirs,  William  Montagne,  la  acheta  pour  cent  marz  et  la 
dona  à  sa  compaigné,  Elizabeth,  la  bone  countesse,  que  Dieux  assoile^ 
laquelle  lyvre  ladite  countesse  assigna  à  ses  exécuteurs  de  le  vendre  pur 
XL  livres.  —  On  sait  assez  la  passion  de  ce  prince  pour  les  beaux  livres^ 
goût  dont  hérita  si  bien  son  fils  Charles  V  son  successeur.  «  Le  roi  Jean, 
dit  M.  Deliste,  tenoit  de  sa  mère  le  goût  qu'il  témoigna  pour  les  livres,  et 
les  heures  dana  lesquelles.il  apprit  à  lire,  étoient  assez  belles  poiur  que 
le  duc  de  Berry  les  conservât  soigneusement  dans  sa  riche  bibliothèque. 
Quant  il  D*étoit  encore  que  duc  de  Normandie^  de  1332  à  1350,  il  avoit 
ua  grand  bréviaire  en  deux  volumes  «  très-beaux,  tr^bien  écrits  et 


84  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

bien  enluminés.  »  Ce  fut  également  avant  ile  monter  sur  le  trône  qu'il 
reçut  de  Jean  du  Vigiiay  une  traduction  des  Echecs  ntoralisés;  qu'il  em- 
prunta do  Pi<^rre  des  Essarts  un  roman  du  Saint-Graal,  et  qu'il  acheu 
de  Thomas  de  Maiibeuge,  libraire,  demeurant  à  Paris,  pour  1A  florins 
d'or,  un  livre  françois  de  moralités  sur  la  Bible,  n  (Voir  dans  le  Cabinet 
des  manuscrits  les  autres  curiosités  sur  le  roi  Jean,  que  rapporte  M.  De- 
liste,  p.  15  et  17.)  —  M.  le  duc  d'Aumale  a  publié  le  Journal  da  la  dé' 
pense  du  roi  Jean  en  Angleterre  en  1359,  dans  ses  Ilotes  et  documents 
relatifs  à  Jean^  roi  de  France^  et  à  sa  captivité  en  Angleterre* 

5521.  •—  Prise  de  possession  de  la  régence  du  royaume  par 
Charles,  fils  aîné  du  roi  Jean.  — 18  mars  1357.  —  F.  De  Camps, 
t.  46,  71,  p.  316-317. 

5522.  —  Confirmation  par  Charles,  régent  de  royaume,  de  la  do- 
nation faite  par  le  roi  Charles  le  Bel,  à  la  reine  Jeanne,  sa 
femme,  de  l'hôtel  de  Navarre,  sis  entre  la  porte  Saint-<]rermain 
et  l'hôtel  de  Tarchevèque  de  Rouen.  Orig.  scel.  -^  Paris, 
I«'maîi358.-.K47,  n^  48*. 

5523.  —  Lettres  du  régent  déclarant  que  sur  la  retenue  des  im- 
positions et  forfaitures,  il  fera  prélever  moitié  pour  la  rédemp- 
tion du  roi  et  moitié  pour  la  mise  en  état  du  Palais-Royal. 
—  30  novembre  1358.  —  F.  De  Camps,  t.  46,  88,  p.  396-397. 

5524.  —  Appanaige  fait  par  le  roy  Jean  à  Loys,  son  second  fils,da 
duché  d'Anjou  et  comté  du  Maine,  — 1360.  — F.  de  Mesm.  137 
8542,  8,  nouv.  3912,  fol. 

5525.  —  Quittance  donnée  à  Londres  par  le  roi  Jean  II  ani 
bourgeois  de  Saint-Quentin  de  la  somme  de  400  derniers 
d'or.  —  1360.  —  Dom  Grenier,  t.  89,  L.  198. 

5526.  —  Comment  le  roy  promet  au  roy  d'Angleterre  tenir  loyal 
prison.  —  li  juin  1360.  —  F.  De  Camps,  t.  46,  99,  p.  435436. 

5527.  —  Offrandes  faites  par  Jean  II,  roi  de  France,  dans  l'église 
de  Saint-Paul,  à  Londres.  —  27  juin  1360.  —  Bréq.  76,  p.  116, 
n»  45. 

5528.  —  Lettres  du  roi  à  la  chambre  des  comptes,  annonçant  son 
départ  de  Londres.  —  5  juillet  1360.  —F.  de  Camps,  t.  46, 100, 
p.  437. 

5529.  -^  Lettres  du  roi  Jean  à  la  chambre  des  comptes  annon- 


GATAL.  -^  LES  PRINCES  DE  VALOIS.  85 

çant  son  arrivée  à  Calais.  —  9  juillet  1360,  —  J6.,  t.  46,  iOl, 
p.  438. 

5530.  —  Lettres  du  dauphin  Charles,  régent  du  royaumei  relati- 
ves à  la  peîcepiion  des  subsides  imposés  pour  la  délivrance  du 
roi  Jean,  prisonnier  de  guerre.  Orig.  et  vid.  •—  20  juillet  1360. 
—  K.  48,  n«  7. 

5531.  —  Compte  des  deniers  levés  en  Champagne  pour  la  rançon 
du  roi  Jean.  —  Sup.  fr.  1481. 

1  vol.  in-fol.  14®  siècle. 

5532.  —  Prêt  de  mille  royaux  d'or  fait  par  l'abbaye  de  Saint-De- 
nis pour  la  délivrance  du  roi  Jean.  —  22  juillet  1360.  —  K  48, 
no  8. 

5533.  —  Lettres  du  roi  Jean  ratifiant  les  actes  du  régent  et  ap- 
prouvant les  grâces  et  dons  par  lui  faits.  — 14  octobre  1360.  — 
F.  de  Camps,  t.  46,  104,  p.  445-447. 

5534.  —  Lettre  d'Edouard  III  rendant  la  liberté  à  Jean^  roi  do 
France^  le  dispensant  de  toute  promesse  de  demeurer  prison- 
nier, aux  conditions  de  ne  pouvoir  armer  contre  le  roi  d'An- 
gleterre jusqu'à  Taccomplissement  du  traité  fait  avec  lui. — 
24  octobre  1360.  —  Bréq.  76,  p.  121. 

5535.  —  Donation  par  le  roi  Jean  à  son  fils  Jean,  du  duché  de 
Berzy  et  d'Auvergne.  •—  Octobre  1360.  —  F.  de  Camps,  vol.  46, 
p.  601. 

Chambre  des  comptes,  reg.  D,  t.  3.  •—  Recueil  de  Camps,  p.  110. 

5536.  —  Lettres  obligatoires  du  roy  au  roy  d'Angleterre  de  la 
somme  de  trois  millions.  —  F.  de  Camps,  46,  p.  503. 

Martène,  p.  162. 

5537.  —  Lettre  d'envoyer  les  bourgeois  hostages  à  Calais.  — 
24  octobre  1360.  —  16.,  t.  46, 117,  p.  478. 

Martène,  loco  citato,  p.  184. 

5538.  —  Lettres  du  roi  Jean  aux  habitants  de  La  Rochelle  d'obéir 
au  roi  d'Angleterre.  —  24  octobre  1360.  —  Bibl.  nat.,  vol.  8354, 
fol.  20  r». 


89  LB  GABQilT  HI8T0R1QUB. 

5539.  —  Inventaire  de  plusieurs  choses  qui  furent  de  la  royne 
Jehanne  de  Bouloigne  (femme  du  roi  Jean),foit  le  28  mars  1361. 
Rouleau  de  parchemin.  —  Estât  de  la  raisselle  du  roi  Jehan  n 
son  retour  d'Angleterre.  Rouleau  de  parchemin.  —  Arch.  de  la 
maison  de  Coudé  :  cité  par  M.  le  duc  d'Aumale. 

5540.  — •  Notes  et  documents  relatifs  à  Jean,  roi  de  France,  et  à 
sa  captivité  en  Angleterre. 

Les  comptes  de  Denys  Collors  :  c'est  un  iournal  de  la  dépense  da  roi 
Jean  pendant  la  dernière  année  de  sa  captivité  en  Angleterre,  depuis  le 
1«T  juillet  1359  jusqu'au  8  juillet  1360,  Jour  de  son  débarquement  à  Ca- 
lais. Beaucoup  moins  restreint  que  les  comptes  de  l'argenterie,  ce  jour- 
nal abonde  en  détails  Curieux,  tout  y  a  sa  place.  M.  le  duc  d'Aamale. 

5541.  —  Parlement.  Ce  sont  les  ordonnances  faites  sur  la  res- 
trinction  du  nombre  de  nos  officiers  le  27  juin  1359,  du  temps 
de  la  prison  du  roy  Jean.  —  Du  p.  74ô,  fol.  9. 

5542.  —  Confirmation  par  le  roi  Jean  des  lettres  du  dauphin 
Charles,  données  à  Pontoise,  le  2i  août  1359,  touchant  le  do- 
maine de  la  reine  Blanche,  veuve  de  Philippe  de  Valois.  Vid. 

—  Paris,  janvier  1361.  —  K  48,  n«  10. 

5543.  7-  Lettres  par  lesquelles  le  roi  Jean  assigne  à  la  reine  Blan- 
che la  somme  de  quatre  mille  deniers  d'or  sur  les  aides  levés 
dans  quatre  des  châtelienies  de  ladite  reine.  Vid.  —  Paris, 
16  mai  1362.  -  K  48,  n<»  21^. 

5544.  —  Acceptation  par  i*abbé  et  les  religieux  de  Saint-Denis  des 
fondations  faites  dans  leur  église  par  le  dauphin  Charles,  pour 
lesquelles  il  a  donné  trois  cent  soixante-dix  livres  de  rente. 
Orig.  scel.  —  25  octobre  1362.  —  K  49,  n<»74. 

5545.  —  Quittance  donnée  par  Grenoble  Matt^,  dit  Jean  Noble, 
épicier,  duc  de  Normandie,  de  cent  soixante-douze  livres  et 
sept  sous,  pour  épiceries  fournies  par  lui  à  l'hôtel  du  duc. 

—  14  novembre  1362.  —  K  48,  n»  25. 

5546.  —  Admortisamentum  quadragintorum  florenorum  annua- 
tim,  pro  fundaiione  cujusdam  monaslerli  moaialium  executori- 
bus  testamenti  defunctsB  Ysabellis,  comitiss»  de  Insula  in  Jor- 


CATAL.  —  LfiS  PRINCBâ  DE  VALOIS.  87 

dtno  factum.  —  Décembre  1362.  —  SerrI.  429*S  fol.  130  v», 
act.  224,  reg.  93. 

5547.  —  Inventaire  des  meubles  du  duc  de  Normandie,  dauphin, 
en  1363.  —  Mort.  74,  6544,  3521. 

5548.  —  Donation  par  Marguerite,  fille  de  Pliilippe  le  Long,  de 
la  terre  de  Jouy-le-Ghâtel,  à  l'abbaye  de  Saint-Denis.  Fondation 
d'un  service  pour  son  mari,  Philippe, comte  de  Flandre.  Orig.— 
Mai  1363.  —  K  48,  no  30. 

55W.  —  'QuiltancedonnéeparPierredeMellon,maître  de  la  cham- 
bre aux  deniers  de  la  reine  Blanche,  à  Guillaume  Bretel,  rece- 
veur des  subsides  levés  dans  les  terres  de  la  reine  pour  la  ran- 
çon du  roi,  de  la  somme  de  six  cent  sept  livres  seize  sous  dix 
deniers.  Orig.  —  Vernon,  12iuiilet  1363.  K  48,  no  32*. 

5550.  —  Mort  du  roi  Jean  en  Angleterre,  et  détail  de  cet  événe- 
ment. —  1364.  —  Dup.  755. 

5551.  —  Funérailles  du  roi  Jean.  Extrait  des  mémoires  de  la 
chambre  des  comptes  de  Paris.  —  7  mars  1364.  —  Font.  88-89. 

5552.  —  Additions  à  Thistoire  du  roy  Jean,  père  de  Charles  V. 
Bal.  arm.  7,  p.  1,  iio3. 

Deux  cahiers  io-fol.,  art.  12  du  numéro. 

CHARLES  V.  -  1364-1380 

5553.  —  Mémoire  relatif  aux  prétentions  de  Charles  le  Mauvais, 
roi  de  Navarre,  au  duché  de  Bourgogne.  Orig.  —  1360-1370.  — 
K  50,  n-  21. 

5554.  —  Donation  par  Marguerite,  fille  de  Philippe  le  Long,  de  la 
terre  de  Jouy-ie-Châtel  à  l'abbaye  de  Saint-Denis.  Fondation 
d'un  service  pour  son  mari,  Philippe,  comte  de  Flandre.  Orig.— ■ 
Mai  1363.  —  K  48,  n»  30. 

5565.  —  Don  par  le  roi  Jean  à  Philippe,  son  quatrième  fils,  du 
duché  de  Bourgogne  en  pairie.  —  2  juin  2364.— Font.  88,89. 

Mémoires  de  la  chambre  des  comptes,  reg.  D,  t.  3  du  recueil  de  l'ftbbé 
de  Signy,  p.  50. 


88  Ll  GABUfBT  HISTOBIQUB. 

5556.  —  Payement  à-compte  des  10,000  libres  assignées  pour  la 
dépense  de  la  maison  de  la  reyne.  —  Da  7  septembre  1364.  - 
Font.  88-89,  S.  Mart.-des-Ch. 

5557.  —  Lettres  patentes  du  roy  Charles  Y,  danphin,  par  les- 
quelles il  aunulle  tous  les  dons  et  alMénations  qui  avoient  été 
faites  tant  par  lui  que  par  Humbert  et  Guigues  ses  prédécesseurs 
dauphins,  excepté  celles  fai:es  aux  églises.—  5  octobre  1364.— 
Font.  88-89. 

5558.  —  Lettres  de  Louis,  comte  de  Flandres,  consentant  à  oo 
délai  pour  l'exécution  du  traité  de  mariage  conclu  entre  sa  allé 
et  Edmond,  comte  de  Cambridge,  fils  d*Ëd.  III,  roi  d'An- 
gleterre. —  31  décembre  1364.  —  F.  Brequigny,  vol.  77, 
p.  150.  Rymer-Miscel^  tome  1. 

5559.  —  Quittance  donnée  par  Guillaume  Séguier,  garde  des  lions 
du  duc  de  Normandie,  d  Aimard  Bourgeoise,  trésorier  audit 
duc,  de  cent  vingt  francs  d'or  pour  la  garde  des  lions  et  leur 
nourriture  pendant  les  mois  de  février,  mars  et  avril.  Orig.  - 
28  février  1364.  —  K  48,  no  37. 

5560.  —  Quittance  donnée  par  Jehan  d'Anisy,  de  la  10*  de  45  li- 
vres tournois,  pour  le  fait  de  la  délivrance  du  roi  Jehan.  — 
15  octobre  1365.  —  Fontan.,  90, 91. 

5501.  —  Autre  quittance  donnée  par  Jehan  Danisy^  de  la  10«  de 
45  livres  tournois  pour  le  fait  de  la  délivrance  du  roi  Jehan. 
—  25  octobre  1365.  —  16. 
Bibliothèque  de  Saint-Martin  des  Champs. 

5562.  —  Teneur  du  testament  de  la  reine  Jeanne.  Chambre  des 
comptes.  —  Octobre  1366.  —  Jb, 

5563.  —  Inventaire  des  biens  du  dauphin,  depuis  Charles  V.  — 
Mortem.  74. 

5564.  —  Remise  par  Jeanne,  reyne  de  Navarre,  à  un  fermier,  des 
droits  qu'elle  percevoit  à  Breteuil  sur  les  poids  et  sur  la  mer- 
cerie.  —  30  may  1366.  —  16. 

5565.  —  Inventaire  de  la  Bibliothèque  de  Charles  Y.  —  8354, 3  et 
sup.  fr.  4039. 


GATAL.  —  LES  PRINCES  DE  VALOIS.  89 

l«;66.  —  Prières  de  Chartes  V.  -  10315. 

Wl.  —  Rédaction   de  l'apanage  de  Philippe  de  FrancOi  duc 
d'Ortéans.  —  Janvier  1366.  —  Font.  90,  91. 
F.  Decamps,  toI.  2,  part.^  fol.  383. 

9568.  —  Transaction  entre  Charles  Y  et  le  dnc  d'Orléans,  son 
oncle,  pour  la  diminution  de  Tapanage  dn  duc  et  le  retour  de 
cet  apanage  à  la  couronne,  dans  le  cas  ou  le  duc  mourroit  sans 
héritiers.  —  Janvier  1366.  —  Dup.  592,  fol.  3. 

5569.  —  Instrument  de  la  manière  de  la  délivrance  de  Mgr  de 
Berry  et  d'AIençon  :  et  y  sont  incorporées  les  lettres  de  l'accord 
comment  Ton  doit  procéder  au  fait  de  Beville  (Believille).  — 
!«'  février  1366.  —  Font.  90,  91.  ^ 

Martenne.  Veter.  script,  nova  coll.,  1. 1,  part.  2,  p.  226. 

5570.  —  Ordre  donné  par  Charles  Y  à  Tabbesse  de  Longchamps 
de  faire  reconstruire  la  clôture  de  son  abbaye  en  pierre  de  taille 
et  de  faire  garnir  les  fenêtres  de  grillages.  Orig.  —  Au  Louvre, 
25  avril  1367.  —  K  49,  n«  17. 

5571.  —  Quittance  par  le  receveur  des  deniers  de  Tayde  pour  !a 
rançon  du  roy  Jean  dans  les  bailliages  de  Caen  et  de  Costentin. 

—  10  septembre  1368.  —  Font.  92,  93. 
Avec  des  observations  de  Fontanieu. 

5572.  —  Lettres  de  Charles,  roi  de  Navarre,  relatives  à  diverses 
sommes  données  d'après  ses  ordres  à  trois  ménestrels  venus  du 
château  de  Beauvais  et  à  Jean  de  Soissons,  son  trompette.  Orig. 

—  Cherbourg,  15  décembre  1369.  —  K.  49,  n*  42». 

5573.  —  Ordre  donné  par  Charles,  roi  de  Navarre,  à  son  tréso- 
rier Jean  Chinée,  de  payer  à  son  barbier  Johannin  la  somme 
de  vingt  francs.  Orig.  —  Cherbourg,  9  novembre  1369.  —  Ib. 

5574.  —  Ordre  donné  par  Charles,  roi  de  Navarre,  à  son  tréso- 
rier Jean  Clémence,  de  faire  payer  à  son  confesseur  Raoul 
Sanctus,  quatre-vingt  francs  d'or  à  prendre  sur  la  recette  des 
vicomtes  de  Mortain,  Avranches,  et  Cherbourg.— 23  août  1369. 

—  Orig.  K  49,  no  40». 

îi«  année.  ÀTtil  à  Jnin  1815.  —  Gâtai.  7 


9t  LB  aUnST  BHTOtIQVI. 

5575.  —  Déclaration  de  lot  et  hommaife  de  Mtrie  de  Poothieti^ 
comtesse  de  Vendosme  et  de  Castres,  à  Charles  Y.  —  23  mais 
1371.  —  F.  de  Camps,  U  47, 66,  p.  30Î. 

En  langue  romane. 

5576.  —  Lettres  de  Charles  V  mandant  aux  généraux  des  aide» 
poor  la  guerre,  de  payer  à  la  reine  Blanche,  yeuve  de  Philippe 
de  Valois,  ce  qui  lui  est  dà  pour  son  douaire,  Orig*.  —  Melon, 
15  juillet  1371. —  KW,n«  55. 

5577.  —  LeUres  da  roi  de  Navarre  nommant  le  due  de  Bredak 
gne  soQ  HeateBani  général  pour  le  gouvernement  de  se»  biens 
en  France.  —  24  novembre  1371.  —  F.  de  Camps,  U47,67, 
p.  304  et  305. 

5578.  -^  Lettres  patentes  du  roy  par  lesquelles  il  compense  les 
sommes  que  luy  devoit  Bertrand  ëa  Gciesclin,  connestablede 
France,  savoir  :  trente  mil  fraie»  d'or  qu'il  hiy  bailla  peir 
mener  à  Grenade  quelques  cowpa^Aîes,  et  quarante  rail  francs 
d'or  qu'il  fist  payer  à  Jean  de  Chandoa  poor  sa  rançon,  ayant 
esté  pris  ledict  Bertrand  près  Auxois  en  Bretagne,  et  trente 
mille  doubles  de  Castiile,  payez  pour  autre  rançon  au  prince  de 
Galles,  avec  plusieurs  grands  frais  faicts  par  ledict  connestable 
en  la  conduicte  de  plusieurs  gens  de  guerre  Bretons  qui  ont 
faict  de  grands  services  au  roy.  Scellées.  —  19  janvier  en  Tan 
1371.^9412. 

5579*  —  Certificat  et  prérogative  du  porteur  de  Tauriflambe»  — 
18  octobre  1372.  —  Brien.,  2o9,  p.  326. 

5580.  —  Autorisation  accordée  par  Charles  V  aux  trésorier»  et 
chanoines  de  la  Sainte-Chapelle  de  Paris,  de  porter  des  aumns- 
ses  grises  fourrées  de  môme  vair.  Orig.  —  Paris,  janvier  1372. 
-  K  49,  no  57. 

5581.  —  Inventaire  des  livres  du  roy,  nostre  sire,  estant  en  trois 
chambres  de  son  chastel  du  Louvre;  dressé  par  Gilles  Hallet, 
garde  de  la  librairie  en  1373.  — 1373.  —  F.Colb.83. 

5582.  —  Lettres  qui  furent  présentées'au  roy  Bdstre  aîre^dft  par 


/  t 


GÂTAL.  —  LES  PRINCES  DE  TALOIS.  91 

ïe  duc  de  Bretagne,  contenant  la  forme  qni  s'ensuit.  —  8"  août 
1373. —Font.,  94,93. 
Mss.  de  la  bibliothèque  da  Roy,  cote  8354,  foT.  0^  v^. 

5583.  —  Lettres  du  roy  Charles  V  par  lesquelles  fl  sa  réserve  fa 
connoissance,  ressort  et  souveraineté  de  toutes  les  églises,  ca- 
thédrales et  autres  églises  de  fondation  royale,  ou  exemptes  par 
IKi^<^l^7  etaussy  la  eonnoisaanee  de  tous  les  droits  royavx  ex 
éocbél.  de  Berry  et.  d'Auvergne,  comté  du  Poictoa  et  titrer  de 
Cbisee,  de  Glûvray  et  de  BlelW,  tenue  par  son  frère  k  due  de 
Berty.  — 13.74.  —  HarL,.  101, 5,  fol.  2*4. 

5584.  —  Ordinatio  Karoli  T,  super  apanagîo,  parlagio  et  provi- 
lione  &tatus  librorum  sooruia  «driusque  sexus.  —  Octobre 
i374.  —  FofitUL,  9i-95.  Chamb.  des.  comptes^  Mémorial  D, 
loi.  303. 

5585.  —  Ordonnance  de  Charles  V  fixant  a  quatorze  ans  la  ma- 
jorité des  rois  de  France.  Orig.  scel.—  Vincennes,  14 août  1374. 

5586.  —  Testament  de  Charles  V  suivi  d'un  codicile  du  22  jan- 
vier 1378.  Copie  de  1412.  —  Melun,  octobre  1374.  —  K  50, 
V 10,  et  Bréqaig.,  t  77,  pt  252. 

5587.  —  Lettres  de,  rémission  et  d'absolution  données  par  Char- 
les Y,  sur  tous  crimes  et  méfaits»  excommunications  encou- 
rues, par  fait  de  sédition  et  autres,  par  enfants  de  France  et 
autre»  semeurs.  —  P.  do  CampS;  t.  47,  80,  ^.  348,  35i,  anc. 
fir.  8354. 

5588.  —  Extrait  du  testament  du  roi  Charles  Y  donné  au  cbastel 
de  Mehin  au  mois  d'octobre  1374t.  —  octobre  1374.  —  Ch.  des 
comptes,  Mém.  D,  fol.  228  vo.  Font.  94,  95. 

5589.  —  Don  fait  par  le  roy  aux  relFgieuses  de  la  Bteirre,  prô? 
de  Château-Thierry,  de  la  dîxme  du  pain:  et  vin,  dépemsé  par 
S.  M.  et  par  fa  reine,  au  château  de  Château -Thierry.  —  Châ- 
teau-Thierry, 1375.  —  Dup.  499. 


M  1*1  GABIIIKT  HISTORIQUI. 

5590.  —  Remissio  pro  domino  Gaielimo  de  Boarbonio.  —  Dé- 
cembre 1374.  —  Font.  94^  95. 

Reg.  des  ehart.,  cot.  106,  net.  145. 

5591.  —  Cession  par  Blanche,  duchesse  d'Orléans,  à  Charles  Y, 
des  domaines  de  Brie-Comte-Robert,  Gournai-snr-Marne  et  La 
Ferté-Aleps.  Cop.  —  23  septembre  1376.  —  K  5i,  n*  15. 

5592.  —  Donation  par  Charles  Y  aux  habitants  de  Noyon  de  cent 
francs  d'or  sur  les  arrérages  des  fooages  pour  \euf  aider  à 
compléter  le  payement  d'une  horloge  publique.  Ordre  de  paye- 
ment donné  par  les  généraux  des  finances,  —  Montargis>  23  dé- 
cembre 1376.  K  61,  n"  47  et  47«.  Orig. 

5593.  —  Lettres  par  lesquelles  la  reine  Blanche  réduit  à  deux 
francs  l'amende  de  quatre  francs  à  laquelle  avoit  été  condamné 
Gillebert  Fouet,  de  Noyon-sur-Andelle^pour  avoir  volé  une 
jument.  Orlg.  —  Néaufles,  10  septembre  1377.  —  K.  51, 
n»  252. 

5594.  —  Confession  de  Jacques  de  Rue,  Chambellan  du  roi  de 
Navarre,  accusé  de  trahison  et  félonie.  Cop.  —  16  juin  1378. 
—  Reg.  du  Parlem.,  an  1378. 

5595.  —  Ordre  donné  par  Charles,  fils  aîné  du  roi  de  Navarre,  à 
Jean  Lefranc,  trésorier  du  roi,  de  payer  à  Hennequin  Leblanc, 
teintuirier,  cinquante  et  un  sols  pour  la  teinture  de  diverses 
étoffes.  Orig.  —  Yincennes,  28  février  1380.  —  K  51,  n«  46«. 

5596.  —  Embaumement  du  roi  Charles  Y.  —  Ce  sont  les  choses 
que  Pierre  Paumier  a  délivrées  pour  la  préparation  du  corps 
du  roy  nostre  seigneur,  que  Dieu  absolle,  à  maistre  Remon  da 
Roc,  cirurgien. 

Cette  pièce  est  imprimée,  sans  indication  de  source^  dans  VAnnuaire 
historique  de  1845. 

5597.  —  Vidimus  de  lettres  de  M.  de  Saint-Pol  au  sujet  des  ter- 
res qu'il  abandonne  à  sa  ûUei  qui  doit  épouser  Antoine,  fils  du 
duc  de  Bourgogne^  —  24  janvier  1380.  —  Mss  Godefr.,  1. 142. 
n»9. 


CATÂL.  —  LES  PRINCES  DE  VALOIS. 


93 


CHARLES  YI.  —  £380-1422. 


[>598.  —  Pouvoir  immense  donné  par  le  roy  Charles  YI  à  soii 
advénement  à  la  couronne»  auducdeBerry,  son  oncle»  dans  les 
pays  de  Guyenne,  Thoulouse,  Languedoc»  Auvergne»  Berry, 
Poitou.  —  19  novembre  1380.  —  Brienne,  259,  p.  219. 

5599.  —  Lettre  du  roi  Charles  YI  du  3  mai  1383  à  la  cour  des 
aides  de  Paris  pour  le  paiement  au  chapitre  de  Ylncennes  de  la 
somoie  de  800  fr.  sur  les  amandes  encourues  par  les  habitants 
de  Montreuil  pour  leur  part  à  la  rébellion  survenue  à  Paris  et 
autres  pièces  sur  le  même  sujet  et  sur  la  fondation  de  la  cha- 
pelle de  la  Sainte-Trinité  dans  le  château  de  Yincennes.  —Yln- 
cennes, 1383.  —  Gaign.  537. 

5600.  —  Donation  par  le  roi  Charles  YI  à  Louis  de  France»  son 
frère,  du  duché  de  Touraine  et  des  comtés  de  Yalois  et  de 
Beaumont-sur-Oise.  Orig.  scel.  —  Lille,  novembre  1386.  — 
K.  53»  n»  61. 

5601.  —  Procuration  donnée  par  Yalentine,  duchesse  de  Milan 
et  de  Touraine»  pour  prendre  possession  du  comté  d'Asti  et  y 
recevoir  les  serments  de  fiidélité.  Cop.  du  temps.  —  18  avril 
1387.  —  K  53,  no  68. 

5602.  —  Transaction  entre  Louis,  duc  d'Orléans,  et  Galéas  Yis- 
conti,  père  de  Yalentine  de  Milan»  au  sujet  du  comté  d'Asti» 
qu'il  avoit  donné  en  dot  à  sa  fille  et  dont  le  dac  d'Orléans  con- 
tesioit  la  valeur.  —  30  septembre  1389.  —  K  67,  n*  31. 

5603.  —  Comptes  de  la  vénerie  de  Charles  YI,  an  1389,  90,  92, 
93, 94, 96,  98.  —  Snp.  fr.  1394, 1,  8. 

8  vol.  in-fol.  rel. 

5604.  —  Dépenses  de  la  vénerie  de  Charles  YI.  —  Sup.  fr.  1490 , 
91,  92. 

1  TOl.  in-foI.»  1390, 91,  92. 

5605.  —  Lettres  de  Charles  VI,  roi  de  France,  à  l'université  de 


94  L£  CABIMST  JUSTORIQiJE. 

Paris^  par  lesquelles  il  lear  est  enjoint  d'éloigner  de  leur  corps 
tous  les  séditieux.  —  Lat.  1485. 

5606.  —  Serment  au  roy  de  Philippe  d'Artois,  comte  d'Eu,  pour 
roffice  de  conneslable  de  France.  —  i39i.  —  HarL  iOl,  i. 

5607.  —  Donation  farite  par  Chartes  VI  à  Louis,  duc  de  T^uraine 
son  frère,  dm  duché  d'Orléans,  en  échange  du  duché  de  Too- 
raine,  Tid.  —  Paris,  juin  439Î.  —  K.54,  n»  ift. 

5608.  —  Oon  faii  par  Charles  Tl  à  Louis,  duc  d'Orléans,  son  frère, 
en  accroissenent  d'apanage  de  quatre  milte  lirres  de  rente  à 
prendre  sur  les  produits  des  amendes  et  confiscations.  —  Pans, 
4  juin  i39â.  —  K  54,  n»  15. 

5609.  —  Promesse  du  roy  Charles  VI  à  Louis,  duc  d'Orléans,  son 
frère,  de  pourvoir  au  mariage  de  ses  filles  et  de  payer  la  rançon 
de  ses  fils,  dans  le  cas  où  ils  seroient  faits  prisonniers. TûRm.— 
Paris,  4  juin  1392.  —  K.  54,  n»  6. 

5610.  —  Le  duc  d'Orléans  reçoit  des  exécuteurs  testamenlaires 
de  la  duchesse  d'Orléans  certains  livres  de  chapelle,  la  Bible  en 
françois  et  autres  précieux  objets.  —  Paris,  12  mars  1^2.— 
F.  145^,  Louvre. 

Le  Cabinet  historiée  «  publié  «elle  caineute  pièce,  t»       ,  p. 

5641.  —  Don  fait  par  le  roy  Charles  VI  à  Lomis  de  France,  son 
frère,  duc  d'Orléans,  de  l'artillerie  de  ce  duché,  à  l'exception 
de  celle  de  Montargis,  en  échaage  de  l'artillerie  du  dttcbé  4e 
Teudraine,  qui  a  éié  rendue  au  roL  Saint- GeriBaHi-eQ*Laye, 
12  jaUkt  1392.  —  Oxig.  -  K.  54,  »<>  id. 

5612.  —  Le  gouvernement  de  Savoie  donné  à  Bonne  de  BonAon 
pendant  le  hu  âge  de  «on  fils.  —  iâ;93.  —  Dj]^,  46. 

5613.  —  Instructions  données  pwrle  royàTévêque  deT^oyon,  an 
sire  de  Coucy  et  à  Jean  de  Sanis,  secrétaires  du  roy,  pour  obte- 
nir du  piype  l'inféodation  bm  Caveor <ia  dac'd'ikiéMisdeéivenei 
terres  en  Italie,  et  lui  constituer  un  royaume,  ainsi  qu'M  afoit 
eu  le  projet  de  le  faire  pour  le  duc  d'j^ijeii.  — :24fMrvkr  &^* 
-t.J54,ji*2i. 


1 

) 


CATAL.  — •  LES  PttOICBS  J)E  TALOIS.  95 

-56^4.  —  Amorttsfiesneiil  par  Gi^Hes  YI  d'uœ  renia  doanée  pir 
Charles  Y  à  Tabbaye  de  Saint-Dents»  poar  l'anniversaire  ide  la 
teim  Bhsïctd  de  Boiaibon,  sa  lemoid.  :—  Paris,  29  mai  1396.  — 
K.  54,  no  34. 

561^  —  Lettres  de  Charles  YI  poriaiSl  promesse  au  due  d*Orléans 
de  trois  cent  mille  Irancs  d'or,  prix  de  la  cession  des  villes  de 
Gènes  elSaviOoe.  —  i2  décembre  1396.  —  £.  54,  n»  37,  IL  55, 
n*  11. 

ëùlê,  —  Ordonnanee  du  roy  Ghaonles  Yf  portant  défense  à  toutes 
persoBoes  non  nobles  d'aller  à  la  ebasse.  Vid.  —  Paris,  10  jan- 
vier £397.  —  K.  54,  û^  58. 

5617.  —  Estât  des  bois  ayant  appartenu  à  Philippe  d'Artois, 
comte  d'Eu,  et  connestable  de  France.  — 1397.  —  Gaign.  558^ 
fr.  24121. 

C'est  un  état  du  domaiae  du  comté  d'Eu. 

5618.  —  Déclaration  de  Charles  Yï  portant  qu'il  se  soustrait  à 
l'obéissance  du  pape  Benoist  XIII,  ensemble  les  bénéficiers  de 
son  royaume.  —  Donné  A  Paris,  27  juillet  1398.  —  (kd.  aine., 
0^  A,  ifol.  146. 

5619.  —  Lettre  de  la  reine  Isabeau  de  Bavière  à  l'abbesse  de 
Longehamps.  Elle  l'engage,  en  considératioai  de  la  pauvreté  des 
habitants  d'Antooy,  à  renoncer  à  une  partie  des  redevances 
auxquelles  Ms  sont  tenus  envers  eeite  ^abbaye.  Orig.  —  Paris, 
vers  1398.  —  K.  54,  n«  57. 

5620.  —  Ordre  de  Charles  YI  aux  commissaires  des  aides  levées 
pour  le  mariage  de  sa  fille  Isabelle,  le  secours  de  la  foi  chré- 
tienne et  Punion  de  fËglise,  de  faire  payer  à  l'un  de  ses  «eor€« 
taiiei  les  frais  d'une  niiston  dont  il  l'a  changé  auprès  de  l'em- 
pereur d'Allemagne.  Orig.  —  Paris,  janvier  1399.  —  K.  54, 
Ji»55. 

è6^«  •—  Lettres  par  keqiielles  le  roy  Charles  Yi  cwmnel  la  garde 
de  BeiKttt  XIII  au  ducd'0rléans.Orig.--  Paris,  18  octobre  1400. 
—  K.  55,  n«  10. 


96  Ll  GABnriT  histobiqub. 

5622.  —  Provisions»  en  latin>  du  gonvernement  d'Aquitaine  et 
de  Languedoc  en  faveur  du  duc  de  Berry,  oncle  du  roy.  — 
9  may  1401*  —  Font.  Rec.  de  pièces  hist.,  vol.  P  225,  p.  19. 

5623.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  YI  déclare  que  loin  de 
tenir  Benoît  XIH  prisonnier,  il  l'a  pris  sous  sa  sauvegarde  et  a 
chargé  le  duc  d'Orléans  de  veiller  à  la  sûreté  de  sa  personne  et 
de  ses  biens.  Orig.  —  Paris,  i«'août  1401.  —  K.  55,  n«  14. 

5624.  —  Lieutenance  es  pays  de  Berry,  Auvergne,  Poitou,  en 
tout  le  Languedoc  et  au  duché  d'Aquitaine,  de  là  la  Dordongne, 
à  Jean,  duc  de  Berry,  sa  vie  durant,  par  le  roy  Charles  YI, 
son  neveu.  —  Février  1401.  —  Beth.  9417,  p.  225,  v«. 

5625.  —  Compte  de  l'hôtel  du  duc  de  Berry.  —  An.  1402.  - 
Supl.  fr.  1395. 

1  vol.  in-fol.  vol. 

5626.  —  Let.  pat.  de  Charles  YI  portant  commission  à  Philippe 
.  de  France,  duc  de  Bourgogne,  pour  administrer  les  finances.  — 

Paris,  24  juin  1402.  —  Ord.  ant.,  cot.  A,  fol.  165. 

5627.  —  Réponse  d*Henri  IV,  roy  d'Angleterre,  au  cartel  de  défy 
de  Louis  de  France,  duc  d'Orléans.  —  A  Londres,  le  5  décembre 
1402.  —  16.,  fol.  167. 

5628.  —  Don  fait  pour  un  an  par  Charles  YI  à  son  oncle  Jean, 
duc  de  Berry,  comte  de  Poitou,  d'Etampes,  de  Boulogne  et 
d'Auvergne,  des  aides  levées  dans  ces  pays  pour  subvenir  aax 
frais  de  la  guerre,  ainsi  que  des  revenus  des  gabelles  et  des 
amendes.  Orig.  —  Paris,  18  janvier,  2  octobre  1402.  —  K.  55, 
no«  18  et  182. 

5629.  —  Réplique  de  Louis  de  France,  duc  d'Orléans,  à  la  réponse 
d'Henri  lY,  roy  d'Angleterre.  —  A  Paris,  le  26  mars  1402.  - 
Ord.  ant.,  cot.  A,  fol.  169. 

5630.  —  Lettres  par  lesquelles  Louis,  duc  d'Orléans,  assigne  poar 
douaire'à  Isabelle  de  France,  à  l'occasion  de  son  mariage  avec 
Charles,  comte  d'Angoulêoie,  six  mille  livres  de  rente  sur  la 
châtellenie  de  Crécy,  en  Brie.  —  5  juin  1404.  —  K.  55,  n^  29. 


GATÂL.  —  LÉS  PRINGB3  DB  VALOIS.  97 

5631.  —  Traité  de  mariage  entre  Charles,  comte  d'Angoalème, 
fils  aîné  du  duc  d'Orléans,  et  Isabelle  de  France,  fille  de 
Charles  VI.  Orig.  --  Pari«,  5  juin  1404.  —  K.  5S,  no"  27,  272 
et  28. 

563â.  —  Cession  faite  par  Charles  YI  à  Louis  d'Orléans,  de  tous 
ses  droits  sur  la  ville  et  seigneurie  de  Pise.^ Paris, 24maii40i. 
—  K.  55,  n«»  il*  et  11». 

5633.  —  Lettres  qar  lesquelles  Charles  YI  accorde  à  Louis,  duc 
d'Orléans,  son  frère,  en  supplément  d'apanage  les  terres  et  sei- 
gneuries de  Soissonsy  Ham,  Pinon,  Montcornet,  Origny  et  le 
Tinage  de  Laon.  Orig.  —  Paris,  22  mai  1404.  —  K.  55,  n»  26. 

5634.  —  Dispenses  accordées  par  Benoît  XIII  à  l'occasion  du 
mariage  de  Charles,  comte  d'Angoulême,  et  d'Isabelle  de  France, 
reine  d'Angleterre.  Orig.—  Tarascon,  5  janvier  1405.  —  K.  55, 
n«31. 

5635.  —  Traité  d'alliance  entre  la  reine  Isabelle,  Jean,  duc  de 
Berry,  et  Louis,  duc  d'Orléans^  pour  le  bien  du  royaume  et  la 
défense  du  roy  et  de  ses  enfants.  Orig.  —  Paris,  1®'  décembre 
1405.  K.  55,  n<»  36. 

5636.  —  Lettres  de  Charles  YI  mandant  au  baiily  de  Caux  de 
défendre  à  ses  justiciables  de  prendre  fait  et  cause  dans  la  dis- 
corde qui  existe  entre  le  duc  d'Orléans  et  le  duc  de  Bourgogne. 
Vid.  —  Paris,  21  août  1405.  —  K.  55,  no  35. 

5637.  —  Compte  (extraordinaire)  des  dépenses  de  l'argentier  du 
roy  Charles  YI.  4  vol.  —  Du  31  janvier  1391  à  1405.  —  J.  fr. 
1494,  1,  2,  3,  4. 

5638.  —  Lettres  de  Charles  YI  relatives  au  contrat  de  mariage 
entre  Isabelle  de  France  et  Charles,  comte  d'Angoulême.  — 
6  juin  1404,  23  juillet  1406.  —  K.  56,  n<»  15. 

5639.  —  Lettres  de  Charles  YI  assignant  à  son  neveu  Charles, 
comte  d'Angoulême,  deux  cent  mille  livres,  en  sus  des  trois 
cent  mille  livres  qui  lui  avoient  été  promises  par  son  contrat  de 

^  mariage.  —  Paris,  23  juin  1406.  —  K.  55,  n<*  30,  30«. 


W  I.B  CASINIT  fltnCHIOlIK. 

S6U).  —  Lettre  de  Cbartes  VI  «rdoBBMt  qu'an  Itetcbûi  ci  Bs 
aUné  do  roy  de  Fruce  soit  eounonné  inooatiaaot  après  leâécè! 
da  roy,  ea  qaelqaa  ^as  kfj»  qu'il  aeil.  —  Pwlemeat  de  fvis. 
LU  de  justice  du  26  décembre  1407.  —  Gaign,  469*. 

£641.  '^  Lettres  de  Charles  TI  éamt  leafuelles  il  reod  compte  te 
tentalires  laites  (tar  Ini  patr  profiter  des  boiiMs  dfspositiODS 
doDt  paroisseni  animés  Benoit  XIII  «t  Gr^geire  XII,  et  foire 
cesser  le  schisme,  ûrig.  —  Paris,  iS  lévrier  ii07.  —  &.  SS, 


S613.  .—  Lettres  par  lesipiellvs  Lobîs,  inc  iFOriéaas,  prend  sans 
sa  garde  les  btens  du  doc  à«  Hilsn  et  dn  comte  de  Pavie,  frères 
de  Valeotine  de  Hilas.  Qrig.  sceL  —  Cbètaau  âe  Beauté,  fi  M- 
tobre  1407.  -  K.  §6,  n»  16. 

8643.  —  DonfailparCharles  VI  au  duc  d'Orléans,  son  frère,  de 
six  mille  francs  d'or  pour  la  garde  des  forteresses  de  l'Ajogoa- 
mois  pendant  l'anoée  1407.  —  K.  67,  V  26. 

5644.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  VJ  déclare  nulles  et  de 
nul  effet  ses  lettres  du  9  mars  1407  attesiani  que  le  doc  da 
Bourgogne  est  innocent  de  l'assassinat  dn  duc  d'Orléans,  Orig. 
—  Melun,  ï  juilleî  1408.  —  K.  B6,  n°  17*. 

B615.  —  Traiclé  de  paix  laid  par  le  nqr  Charles  VI  en  la  Tille  de 
Chartres,  entre  messienre  Charles,  doc  d'Orléans,  es  Jehaa,dac 
de  Bourgongne,  le  nenfviesme  jour  de  mars  mil  quatre  cens 
huict.— P.  501. 

5646.  —  Ordre  donné  par  Charles  VI  a  Charles  le  Booni»,  rece' 
veur  des  aydes,  de  payer  à  la  duchesse  d'Orléans,  sa  sœur,  dit 
mille  francs  d'or  a  l'occasion  <du  don  fait  par  elle  à  Louis,  doc 
de  Guyenne,  d'un  hôtel  sis  à  Paris,  dev3iUlâGbâleaB<de  la  Bas- 
tille. —  Paris,  25  avril  1408.  —  K.  56,  n»  18'. 

5647.  —  Protestations  des  ducs  de  Berry,  d'OrléMS  et  de  Beat- 
bon,  des  comtes  d'AlençoD,  de  Ricbenont  et  d'Armagnac,  e(  da 
sire  d'Albre^  AonoélaUe  de  Enuxot  notne  le  due  de  Bboi- 


GATÂL.  —  LfiS  BRIKCS»  Sm  YÂLOIS.  Q% 

gogney  assassin  du  àat  d'Orléans.  Or^  JSteL  ^  IMS.  —  K.  i^6, 
no«  20  à  24*. 

âS48.  —  Les  caas^  <et  raisons  ponrqooy  JeA^dtû,  4ne  de  B€nH'« 

igQgne^  ad^oasl  la  juort  du  dac  d'Orléans.  —  Rémission  4e  mon- 

seigAenr  le  due  de  £our|[ogne  pour  la  mari  db  monseigaeur 

d'Orléans.  —  F.  Coib.  3188,  n°'  3  et  4. 

La  première  de  ces  deux  pièces  est  un  extrait  de  l'abominable  plai- 
doi^er  de  Jeaa  J^etk. 

§649.  —  Ordonnance  qui  règle  le  nombre  des  chevaliers  qui  doi- 
vent accompagner  le  duc  d'Orléans  et  faire  le  service  de  son 
hôtel.  Orig.  —  2  avril  1409.  —  K.  è6,  n»  24. 

5650.  —  Promesse  faîte  par  Charles,  duc  d'Orléans,  â  Bernard, 
comte  d'Armagnac,  de  le  servir  envers  et  contre  tous,  sauf  le 
roi,  la  reine,  le  duc  de  Guyenne  et  quelques  autres  princes. 
Orig.  scel.  —  29  octobre  1409.  —  K.  ^,  no  257. 

5851.  —  Promesse  faite  par  Bernard,  comte  d'Armagnac,  â 
Charles,  duc  d'Orléans,  et  â  ses  frères  les  comtes  de  Vertus  et 
d'Angoulôme,  de  les  servir  envers  et  contre  tous,  sauf  le  roi,  la 
reine,  le  dauphin  et  quelques  autres  princes.  Orig.  scel.  — 
24  février  1410.  —  K.  56,  n^^  25*  et  255. 

5652.  —  Traité  d'alliance  entre  Charles,  duc  d'Orléans,  Phihppe, 
comte  de  Vertus,  Jean,  comte  d'Angoulême  ses  frères,  et  Bernard, 
comte  d'Armagnac.  Orig.  scel.  — Février  1410.  — K.  56,  n*»  25^ 

5653.  ^  Traité  d'alliance  entre  Jean  de  Bourbon  et  Charles,  duc 
d'Orléans,  et  les  comtes  de  Vertus  et  d'Angoulême,  ses  frères. 
Orig.  scel.  —  Février  1410.  —  K.  56,  n«  58^. 

565L  —  Rôle  4es  chevaliers,  écuyers,  archers,  arbalétriers  4e 
Thôtel  de  Charles^  duc  d'Orléans,  die  Valoir,  ^omle  de  Blois, 
nivi  d'nn  Ardre  4b  pafier  lenn  ga^s  4a  oioiâ  de  aioif;embre, 
montant  à  quatorze  cent  quatre-vingt-deux  livres  dixisob  tour- 
nois. Orig.  —  Blois,  5  décembre  1410.  -  K.  57,  n«  6. 

^^.  --  lQl3rmalaoafaïteàGa»éebœ3>ariei)2âUid6iG«ux9CiHUre 
les  IiabitdAts  de  «e  bailliagd  qfù,  malgré  ia  détease  vdu  roi»  «é 


100  LE  GABIKBT  HISTORIQUE. 

sont  enrôlés  dans  Tannée  de  Charles  d*Orléans.  Orig.  —  i4ii. 

—  K.  57,  no  10. 

5656.  —  Reçu  donné  par  Charles,  duc  d'Orléans,  à  Gnillanme 
Sizain,  auditeur  de  ses  comptes,  de  divers  bijonx  qui  loi  avoient 
été  confiés  pour  les  engager.  Orig.  scel.—Blois,  13  janvier  14ii. 
K.  57,  no  7. 

5657.  —  Plaintes  adressées  à  Charles  VI  par  Charles,  dnc  d'Or- 
léans,  Philippe,  comte  de  Vertus,  et  Jean,  comte  d'Angoolêoie, 
pour  obtenir  justice  de  l'assassinat  du  duc  d'Orléans,  leur  père. 

—  Jargeau-sur-Loire,  14  juillet  1411.  —  K.  56,  n^"  18. 

5658.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  VI  promet  à  Charles,  dac 
d'Orléans,  et  aux  comtes  de  Vertus  et  d'Angoutème  de  venger 
la  mort  du  duc  d'Orléans,  leur  père,  et  leur  enjoint  de  ne  point 
lever  et  entretenir  de  troupes.  Orig.  — 1411.  —  K.  57,  n®  11. 

5659.  —  Déclaration  de  guerre  faite  par  Charles  VI  contre  Jean, 
duc  de  Berry,  Charles  d'Orléans  et  ses  frères,  Jean  de  Boart)on, 
Jean  d*Alençon,  Charles  d'Albret  et  Bernard  d'Armagnac,  en 
révolte  contre  l'autorité  du  roi.  —  Paris,  3  et  14  octobre  1411. 

—  K.  57,  n~  13  et  IS*. 

5660.  —  Capitulation  de  la  forteresse  de  la  Ferté-Milon,  confisquée 
sur  Charles  d'Orléans,  coupable  de  rébellion  contre  Tautorité. 
Orig.  —  6  décembre  1411.  —  K.  57,  no  14. 

5661.  —  Lettres  par  lesquelles  Philippe  d'Orléans,  comte  de  Ver- 
tus, renonce  d'après  l'ordre  du  roy  à  son  alliance  avec  Henri  V, 
roy  d'Angleterre.  Orig.  —  Auxerre,  23  août  1412.  —  K.  57, 
no  21. 

6662.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles,  duc  d'Orléans,  renonce 
par  ordre  du  roy  à  son  traité  avec  Henri  IV,  roy  d^Angleterre, 
contre  le  duc  de  Bourgogne.  Orig.  scel.—Auxerre,  23  août  1412. 

—  K.  57,n*22. 

5663.  —  Excommunication  prononcée  par  l'archevêque  de  Sens 
contre  le  duc  de  Bourgogne.  —  26  mars  1412.  —  K.  57,  n«  17. 

6664.  —  Ordre  donné  par  Charles  VI  à  ses  baillis  de  Vermandois, 


CÀTÀL.  —  LBS  PBINCSS  DE  TJOOIS.  iOi 

Chartres  et  aatres,  de  faire  payer  Taîde  imposée  dans  les  do- 
maines ,da  dac  d'Orléans,  pour  la  délivrance  du  comte  d'Angoa- 
lême,  prisonnier  en  Angleterre.  Orig.  scel.^Paris,5ayrill412. 
—  K.  59,  A»  6. 

5665.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  YI  nomme  le  duc  de 
Bourgogne  gouverneur  de  la  ville  et  des  états  de  Gènes.  Cop.— 
Paris,  8  avril  1412.  — *K.  60,  n«  2. 

[i666.  —  Traité  de  paix  entre  les  enfants  du  duc  d'Orléans  et  le 
duc  de  Bourgogne,  Orig.  scel.  —  Auxerre^  22  août  1412.  — 
K.  57,  n*  20*. 

5667.  —  Lettres  de  Charles  YI  mandant  au  duc  d'Orléans  de  dé- 
clarer au  roy  d'Angleterre  la  nullité  du  traité  fait  avec  lui  et 
ses  adhérents  contre  le  duc  de  Bourgogne.  Orig.  scel.— Auxerre» 
22  août  1412.  —  K.  57,  n«  20. 

5668.  —  Lettres  par  lesquelles  Charles  YI  fait  rentrer  dans  ses 
possessions  le  duc  d'Alençon,  qui  a  renoncé  à  l'alliance  qu'il 
avoit  faite  avec  les  Anglois  et  lui  a  prêté  serment  de  fidélité.  — 
Paris,  3  novembre  1412.  —  K.  57,  n*  27. 

5669.  -^  Traité  par  lequel  une  certaine  somme  est  accordée  aux 
Anglois  venus  en  France  avec  le  fils  du  roi  d'Angleterre,  «pour 
soutenir  le  parti  des  ducs  d'Orléans  et  de  Bourbon  contre  le  duc 
de  Bourgogne  ;  en  garantie  de  cette  somme,  Jean,  comte  d'An- 
goulême,  Marc  le  Borgne,  Guillaume  le  Bouteiller,Archambault 
de  Yillers  et  autres,  sont  remis  comme  otages.  —  Buzançois, 
14  novembre  1412.  —  K.  59,  n»  4. 

5670.  —  Traité  d'alliance  entre  Jean,  duc  de  Bourgogne,  Charles, 
duc  d'Orléans,  et  Philippe,  comte  de  Yerlus.  Orig.  —  Melun, 
8  septembre  1412.  —  K.  57,  n«  23. 

5671.  •—  Traité  d'alliance  entre  Jean,  duc  de  Bourgogne, 
Charles,  duc  d'Orléans,  Jean,  duc  de  Bourbon,  et  Philippe, 
comte  de  Yertus.  Orig.  scel.  —  Melun,  15  septembre  1412.  — 
K.  57,  no»  24,  25. 

5672.  —  Ratification  par  Jean,  duc  de  Bourgogne,  du  traité  de 


MB  LE  CilBUIlV  ■S«9ftIQfTB» 

pakE  par  hii  évada  aTVC  les  pvinees  d'Orléa»  et  ë«  mariage 
iham  de  ses  allés  arpee  t«  «§nie  de  Tertas.  Orig.  — Hetei, 
le  Mptembre  f  4f2.  --  K.  S9,  n«  Se. 

5673.  —  Traité  d'alliance  entre  les  princes  de  la  maison  d*Orléans 
et  Loois,  my  deSicife,  di}eé*ADfoop(i403);  JactfnesâeBDnrles, 
oonfe  de  I»  Marehe  (140*^;  Jean,  dne  êeBretaf^oê  (fi9MI66J; 
Jean  de  Bourbon,  comte  de  Gi^ermeirt  (f469);  Jean,  comte 
d'Alençon  (i410)  ;  et  Ckarles,  coaUe  d'£a  (1413)^  Orig.  sceL- 
1406-1443,  —  K.S7,n-  1  à  V. 

5674*  ~  Lettres  par  lesquelles  Charles  YI  dénonce  les  vioreiices 
exercées  eontre  sa.  personne  et  annale*  tes  letlro  qu'il  a  été 
contriÛDi  de  délivrer.  ^  18  septMobrtr  1413^^  K*  5ây  or  â^ 

5675.  —  Déclaration  de  Charles  VI  portant  que  Jean,  due  de 
Berry,  Charles,  duc  d'Orléans,  Jean,  duc  de  Bourbon,  Jean, 
eoBste  d'AIençoo,  Chartes,  sire  d'Albref,  Bernard,  comte  d'AF- 
nagiMm  et  leurs  partisans  seront  réintégrés  ^ns  levrs  hoimeors 
et  dignités.  Cop.  —  Paris,  5  septembre  1413'.  —  K.  SR8,  n«  L 

5676.  —  Traité  par  lequel  l'empereur  Sigismond  promet  au  duc 
d^Orléans  de  le  seconder  contre  Jean,  duc  de  Bourgogne.  Orfg. 
seel.  —  12  septembre  1413*.  —  K.  57,  n»  30. 

5677.  —  Décret  de  rUnlversité  de  Paris  relatif  à  la  déclaratioado 
roy  qui  rétablit  les  ducs  de  Berry,  d'Orléans,  de  Boorbea,  le 
eomte  d'Alençon,  le  sire  d^Albret,  le  comte  d'Armagnac  etleors 
adhérents  dans  leurs  honneurs  el  digailés.  Orig«  —  Déceoxbre 
1413.  —  K-  58,  no  8. 

5678.  —  Condamaatioa  de  l'éerit  de  Jeaa  P«tit^  iAtilolé:  Just^- 
cation  du  duc  de  Bourgogne.  Orig.  —  25  février  4414.  —  E.SB, 
n«»  8^  et  83. 

567d.  — *  Lettre»  de  Cliarles  Yl  coDfitmtDt.  h  eondamnatios  ie 
TéciU  de  Jean  Petit,  intitulé  :  Jusiip£atmn  duéacâe  BQurg^' 
-  16  mars  1414.  -  K.  58,  no»  8*  et  83. 

5680e.  -  Traité  à**ttiao<»  entre  la  reine  Isid^elte  de  Franc»  el 


GATAL.  ^  iffi  namaot  wtt  talois.  ¥S9^ 

OêxIbs,  âac;  d'OrMaOS.  Oiig.  sedf.  —  29  ianvfsF  HiL  —  E.97> 
n*»  34. 

5681»  ^  Ordre  donné  p«r  Is^  dnc  d'Orléan»,  prisonnier  i  LoncFreg^, 
do  gérer  ses  bidiM  afec  éeoneoiie  et  de^  snpprioner  tes  gages  de 
ses  officiers,  pour  poaveir  pafyer  sa  rançon.  Orig.  —  Londres^ 
29  novembre  14iS,  —  K.  68,  n«  10. 

S6ë2.  —  Trai^  de  paix  entre  CMartes  VI  et  Je»»,  duc  de  Bour- 
|p)gne  ipmx  d^Arrasy.  Cop».  —  Février  1415.  —  K  58,  i*  10«. 

5683.  —  Fondation  de  l'université  d'Asti  par  l'empereur  Sigis- 
mond,  à  la  demande  de  Charles,  duc  df Orléans.  Orig.  —  Cré-^ 
mum,  3  février  i41lf.  -  IL  58,  no*  li  à  lli 

5684.  —  Ordonnance  pour  le  rétablissement  de  la  paix  donnée  par 
Louis,  fils  aîné  du  roy,  duc  de  Guyenne  et  dauphin  de  Viennois. 
-  F^s,  11  avril  1415,  —  K.  60,  n*  6. 

5685.  —  C'est  le  XLVIII  compte  des  despens  de  Tostel  du  roy 
Charles,  du  1«'  jour  de  jaavier  Taa  mil  CCCC  et  quatorze,  jus- 
ques  au  1"  jour  de  juillet  ensuivant  Tan  mil  CCCC  et  quiiize, 
lesdu  par  naaistni  Raymon  Ragoier,  son  elere  en  la  chambre 
aux  deniers,  et  pear  M*  Jehan  Daigny,  centerolleur  de  ladite 
chambre.  —  141o.  —  Sopl.  fr.  5018. 

^M6w  —  Arrêt  da  ParfcraBent  portant  défense  à  toutes  personiw», 
sous,  petnet  d&  pnnitîoi  corporelle,  de  lire,  publier  nf  transcrire 
la  JusHficat^M.  âtA  dut  de:  Bwrgogne.  Cop.  —  Paris,  9  défembre 
1416.  -  K.  60,  n^  7. 

^*W.  ~  Gomniissiom  aux:  Mllis  de  Samt-Pïerre-le-Mousfief, 
«tc^,  pour  mettre  te  diirhé  d'ABrergne  en  la  main  du  roy,  sui- 
^•«t  que  ledit  seigneur  Tavoil  ordonné  par  arrest  de  son  grand 
coaseil  contre^  la  divdiesse  de  Boarbon,  fiile  du  duc  de  Berry, 
qnrte  prétendoil.  —  Auvergne,  1416^.  —  H»l.  101^* 

5688.  —  Lettres  de  Charles  VI  portant  que  tous  ses  sujets  feront 
••««at  de  lui  obéir  et  de  hd  être  fidôtes,  el  de  veiller  à  la  dé- 
pose de  sa  personne  et  «te  soir  royaume  contre'  les  attaques  du 


/ 


IM  tE  CAB»BT  mSTOBIOUI. 

roy  d'Angleterre  et  da  dac  de  Bourgogne.  Orig.  —  Paris»  iU7. 
—  K.  60,  n*  9. 

5689.  —  Lettre  de  Jean,  dac  de  Bourgogne,  portant  défense  à 
toute  personne  d'obéir  aux  membres  du  conseil  du  roy  et  de 
n'avoir  égard  qu'aux  ordres  donnés  par  le  roy  et  par  loL  — 
Hesdin,  25  avril  1417.  -•  K.  60,  n*  8. 

5690.  —  Payement  fait  pour  la  rançon  de  Cbarles,  duc  d'Orléans, 
et  Jean,  comte  d'Angoulëme,  son  fMre.  —  Mars  1418.  —  K.6I, 
n«37^. 

5691.  -^  Confirmation  par  Charles  VI  du  traité  de  paix  fait  entre 
lui,  la  reine,  le  dauphin,  les  ducs  de  Bourgogne  et  de  Bretagne, 
et  les  autres  princes  du  sang.  —  Paris,  16  septembre  1418.  - 
K.  60,  n*  12. 

5692.  »  Lettres  de  Charles  YI  mandant  à  son  fils  le  dauphin  de 
ratifier  et  de  faire  exécuter  le  traité  de  paix  conclu  à  Saint- 
Maur-des- Fossés  entre  le  roi,  les  ducs  de  Bretagne,  d'Alençon 
et  autres.  Cop.  —  Pronis,  1418.  —  K.  60,  n»  10. 

5693.  —  Compte  présenté  par  Jean  Yictori,  marchanda  Londres, 
des  dépenses  faites  pour  le  duc  d'Orléans  depuis  le  13  juin  1407. 
Orig.  —  4  novembre  1418.  —  K.  64,  n»  37*. 

5694.  —  Ordre  donné  par  Charles,  duc  d'Orléans,. à  son  trésorier 
général  de  faire  payer  une  somme  de  trente  mille  livres  au  duc 
de  Clarence,  pour  la  rançon  du  comte  d'Angoulême.  Orig.  - 
31  mars  1418.  —  K.  64,  n<»  37*. 

5695.  —  Promesse  de  Louis  de  Bourbon,  comte  de  Vendôme, 
d*acquitter  les  dommages  et  intérêts  que  pourroit  devoir  le  dac 
d'Orléans  à  cause  d'un  emprunt  fait  par  lui  à  Jean  Victori,  ma^ 
chand  de  Londres,  pour  payer  soixante  mille  écus  d'or  au  roy 
d'Angleterre.  Orig —  Londres,  31  mars  1418.  —  K.  64,  n~  37' 
à37«. 

5696.  —  Traité  de  mariage  entre  René  d'Aïu'bu,  comte  de  Goise, 
et  Isabelle  de  Lorraine.  Cop.  —  20  mars  1419.  —  K.  60,  n*  14. 


GATAL*  —  LES  PRINCES  DE  VALOIS.  105 

5697.  —  Lettres  da  Dauphin  Charles,  régent  du  royaume,  portant 
qu'il  veut  exécuter  le  traité  conclu  le  di  juillet  précédent, 
nonobstant  l'attentat  commis  sur  sa  personne  par  Jean,  duc  de 
Bourgogne.  Gop.  —  Montereau-Faut-Yonne,  iO  septembre  1419. 
—  K.  69,  n*»  15. 

5698.  -*  Ordre  donné  par  Jeanne,  duchesse  de  Bretagne,  de  dé- 
molir le  château  de  Broons,  confisqué  sur  la  personne  du  duc 
son  mari.  Orig.  —  Vannes,  2  mai  1420.  —  K.  59,  n*  26. 

5699.  —  Lettres  par  lesquelles  le  Dauphin  Charles,  régent  du 
royaume,  concède  au  duc  d^Orléans  les  biens  ayant  appartenu 
à  Pierre  de  Menou,  condamné  à  mort  pour  crime  de  lèse- ma- 
jesté. Orig.  —  Mehun-sur-Yevre,  9  septembre  1420.  —  K,  59, 
no»  30  et  302. 

5700.  —  Don  fait  par  le  dauphin  Charles,  régent  du  royaume,  à 
Charles  d'Orléans,  prisonnier  en  Angleterre,  de  tous  les  biens 
meubles  et  immeubles  confisqués  sur  les  rebelles,  jusqu'à  la 
somme  de  quatre  mille  écus  d'or.  Orig.  —  31  janvier  1421.  — 
K.  59,  no-  32  et  32*. 

5701.  —  Délibération  sur  le  faiet  de  M.  le  duc  de  Bourgogne, 
après  la  mort  du  roy  Charles  VL  —  Du  7  novembre  1422.  — 
Hôi.de  V.,  t.  II».  Reg.  du  Pari. 

«  Ce  jour  furent  assemblez  en  conseil. . .  » 

5702.  —  Lettres  par  lesquelles  les  syndics  de  la  ville  d'Asti  se 
mettent  sous  la  sauvegarde  du  duc  de  Milan  et  l'acceptent  pour 
seigneur  et  gouverneur,  pendant  la  détention  des  ducs  d*Orléans 
et  d'Angoulôme.  Orig.  scel.—  2  octobre  1422.  —  R.  62,  n«  2. 

5703.  —  Chronique  (détaillée)  du  règne  de  Charles  VL  Le  premier 
feuillet  est  enlevé.  -:  Se  termine  au  fol.  351  par  un  court  alinéa 
commençant  ainsi  : 

«  Quant  le  roy  Charles  VII,  son  yray  fils  et  héritier  le  sceut,  il  fut 
moult  courroucé  et  desplaisant,  et  non  sans  cause,  et  à  paine  le  povoitron 
Appaiser  et  estoit  pitié. . .  »  —  A  la  suite  de  cette  chronique  est  le  ro- 
man de  Ponthus. 

9671*.  anc.  Bigot.  202. 

2le  aonée.  Avril  à  loin  1875.  —  Catal.  8 


106  LK  CABUST  JHSTeBIQIUS. 

5704.  —  De  coœpUnctQ  b«Doriim  GallicMiim  —  Poème  latio  ê» 
Robert  BIonâeK  —  8000,  IM.  6196. 

C'est  ce  poSme  qtie  Robert  #a  lUbiBet,  Von  des  clercs  4u  dMopÊia^  de- 
puis Charles  VII,  fugitif  comme  son  maître,  traduisit  en  Yers  françois 
et  présenta  au  dauphin. 

Robinet,  ton  clerc  subgitif, 

De  Normandie  fugitif, 

Ay  Toulu  pour  ton  deportfr 

Translater  en  rime  françoise 

Un  assez  beau  petit  traité 

Que  powt  toi  a  fait  et  traltié 

En  beau  latin  métrifié. 

Un  tien  savant  de  Normandie, 

Dont  mainte  personne  mendie, 

Maisti«  Robert  Bloadel  JiomMé, 

De  bonne  vie  très-renommé... 

5705.  —  Délibération  sur  reoterremeiut  du  fea  roy  Ckaries  YL— 
Du  samedi  7  novembre  1422.  —  Hôt.  de  yille^  U  U^.  Reg.dn 
Parlem. 

«  Ce  j  ?Qr  furent  assemblez  au  conseil  en  la  chambre  du  Parlement, 
MM.  Agiie?in,  de  Lopgveil,  président,  J.  Garitel. .«  »» 

5706.  —  Délibération  sur  l'inbomatâoiL  du  roy  Gbarles  YI  et  des 
propositions  du  <luc  de  Bourgogne.  —  7  novembre  1422.  ^  Ib. 


LES  MANUSCRITS  HISTORIQUES 

DE  LA  BIBLIOTHÈQUE  MAZARINE 


ifimée^  ^  V<Nr  t.  XX,  p.  102  et  2S4.} 

5707.  —  Etat  politique^  historiqne  et  moral  du  royaume  d'Espa- 
gne. Ms  da  18»  sièole,  1765,  in-4,  n'  2820. 

5708.  —  Relazioni  sulla  sitnazione  delP  Europa  nel  fînire  il  se- 
colo  dedmo  sesto,  dale  «Ua  re^ublica  Yâ&eta.  Ms  du  17'seeol9i 
în-4,  caria,  n*»2821. 

5709.  —  Avec  les  pièces  suivantes  cotées  C  :  IMaiiene,  infoma  di 


GATAL.  —  BIBLiaTHtaaiCB  KAZABINE.  i&ï 

discorso,  dei  costdtni,  richez^ie,  forse,  qttalltà,  sitb  e  modo  di 
goveroo  dei  Paesi-bassi  ;  col  compendio  degli  stati  e  govcrni  di 
Fiandra  nel  1578,  C. 

^10.  —  Relaztone  di  Germania,  dore  si  yede  qaali  siano  11  cat- 
tolici  e  quelli  che  sono  Later&fii,  e  d'-aHre  dette,  ei  eiicéra 
quelli  che  sono  dobbU,  1578,  •€. 

5711.  —  ilrcordi  per  i  miois(tri  dei  prineipi^^he  negoziano  presso 
ad  altrî  principi  per  loro  secretarii,  e  per  pare  net  ritorno  à 
sQol  priadi»!  le  relazioni,  €« 

5712.  —  Belazione  fatta  de  Totnmaso  Gontarini  nel  ritorno  dalla 
sua  ambasciftderia  di  Spagoa,  nel  1593,  a  nome  délia  repii]>lkt 
Veneta,  C. 

5713.  —  Belazione  di  Gtovani  Michèle  venato  ambasciatore  d'Ia- 
ghitterra  nell'  anno  1557,  la  Venezia*  Ils  du  17^  secolo,  in-4, 
carta,  G. 

5714.  -^  L'avocat  condamné  et  les  parties  mises  hors  de  procès 
par  arrêt  du  Parnasse,  où  la  France  et  rAllemagne  également 
dépendues  par  la  solide  réfutation  du  traité  que  Aubery  a  fait 
des  prétentions  du  roi  de  France  sur  TEmpire.  Suivi  d'un  traité 
delà  régale.  Ms  du  17»  siècle,  1669,  in-8,  pap.,  n»  2822. 

5715.  —  Journaux  historiques  en  langue  italienne  et  en  espagnol. 
Ms  du  17«  siècle,  in-8,  pap.,  n^  2823. 

lit  renferment  la  narraEtioo  des  conférences  qoi  enrent  lieu,  «n  1650, 
à  Fontarabie  et  à  Saint-JeaD-de-Luz,  pour  le  mariage  de  Louis  XIV  avec 
rinfante  d'Espagne,  et  pour  la  conclusion  de  la  paix  dite  des  Pyrénées. 
On  y  trouve  aussi  le  détail  du  voyage  du  roi  avec  le  cardinal  llaiAria  et 
celui  des  cérémonies  observées  pour  le  mariage. 

5716.  —  Paragone  tra  le  due  lingue  llaliana  e  spagnuoîa.  Ife  du 

i7«  siècle,  C. 

En  tète  est  l'alphabet  de  l'une  et  l'autre  langue,  puis  les  verbes  essore, 
avère,  tenere,  araare,  raUegrarsi,  dare,  fare,  volere,  potere,  sapere,  ca- 
aerc,  vedere,  leggere,  intendere,  condnrre,  rivolgere,  ponere,  servire, 
udire,  dire,  salire,  venire;  enfin  les  adverbes  de  temps,  de  lieu,  de  quan* 
^té,  et  une  liste  de  verbes  rangés  alphabétiqoement. 

5717.  «^  Histoire  d'Allefflagne,  cours  fait  en  1785  H  1786,  par 
Bûrger.  2  vol.  in-4,  pap.,  n«  2824  et  A* 


108  LE  CABINET  H»TORIQUE. 

5718.  —  Abrégé  du  môme  cours.  Ms  du  18«  siècle,  ia-8,  pap., 
n«2825. 

5719.  ^  Discours  en  forme  de  préface  sur  les  anecdotes  de  Flo- 
rence, ou  Histoire  secrète  de  la  maison  de  Médicis.  Ms  du 
17«  siècle,  in-4,  pap.,n<>  2826. 

5720.  —  Conjuration  du  comte  Jean-Iiouis  de  Fiesque  contre  le 
gouvernement  de  Gênes,  en  1547.  Ms  de  la  fin  du  17*  siècle,  pe< 
tit  in-fol,  pap.,  n«  2826  A. 

5721.  —  Histoire  d'Espagne  et  de  Porlugal.  Ms  du  18»  siècle, in4, 
pap.,  n«»  2827. 

5722.  —  Ambrosii  (Marci).  Colleclio  armorum  regni  Poloniœ.  Ms 
du  !?•  saeo.,  in-8,  charta,  n*  2828. 

5723.  —  Mémoires  sur  la  Pologne,  en  1770,  par  Du  Mouriez,  Ms 
autographe  du  18*  siècle,  in-4,  pap.,  n»  2829. 

5724.  —  Florus  Polonicus,ou  abrégé  de  l'histoire  de  Pologne,  tra- 
duit du  latin  de  Pastorius,  par  E.  C.  G.  D.  M.  Ms  du  18^  siècle, 
année  1726. 1  vol.  in-4,  pap.,  n»  2830. 

5725.  —  Chronique  de  la  ville  de  Gênes.  Ms  du  17'  siècle,  iû-8, 
pap.,  no  2831. 

5726.  —  Remarques  sur  la  colonie  de  Saint-Domingue,  par  des- 
dorides.  Ms  du  18«  siècle,  année  1779,  in-4,  pap.,  n*»  2832. 

5727.  —  Tableau  des  provinces  septentrionales  de  l'Afrique,  par 
Christian  Gottlieb  Ludwid.  Ms  allemand  du  18*  siècle,  in-4,  pap.» 
no  2833. 

Le  but  de  l'auteur  est  de  prouver  que  les  meilleurs  pays  s'appaa?ris- 
sent  et  demeurent  stériles  lorsqu'ils  sont  privés  d'un  bon  gouverneoient. 

5728.  —  Simple  lelalion  du  sérail  du  grand  seigneur.  Ms  da 
17*  siècle,  in-4,  pap.,  no  2834. 

5729.  —■  Description  du  môme  sérail  par  de  La  Croix.  Ms  du 
18*  siècle,  avec  planches  gravées,  in-4,  u?  2835.    . 

5730.  —  Tableau  de  l'empire  des  Turcs,  d'après  Chaleondilas. 
Ms  du  17*  siècle,  in-4,  pap.,  n»  2836. 


GATAL.   —  BIBLIOTHÈQUE  MAZARI7SE.  109 

5731.  —  Histoire  de  Mahomet  et  de  ses  premiers  descendants, 

pardé  Boulainvillers.  Ms  da  18«  siècle,  â  vol*  in-4^  pap.,  n?  2837 

et  A. 

Cet  ouvrage  a  été  imprimé  en  1730  à  Londres  et  en  1731  à  Amster- 
dam. 

5732.  —  Discorsi  sopra  la  monarchia  di  Spagna  fatti  da  francesco 
Campanella  nelV  anno  1598.  Ms  17®  secolo,  in-4,  carta,  n*»  2838. 

Dali*  acqua  macculata. 

5733.  —  Alliance  des  Suisses  renouvelée  avec  la  France  en  1664, 
suivie  de  la  réception  faite  aux  ambassadeurs  suisses  en  1622. 
Ms  du  17*  siècle,  année  1666,  in-4,  pap.,  n«  2839, 

5734.  —  Histoire  des  Psaumes,  ou  histoire  de  David,  Salomon, 
Josaphat^  Ezéchias,  de  la  captivité  des  juifs  et  de  la  persécution 
d'Antiochus.  Ms  du  17*^  siècle,  2  vol,  in-4,  pap.,  n^  2840  et  A« 

5735.  —  Abrégé  de  l'histoire  ecclésiastique,  extrait  des  auteurs 
qui  en  ont  traité  depuis  l'an  332  jusques  en  610.  Ms  du  17®  siè- 
cle, grand  in-4,  pap.,  n*"  2841. 

5736.  —  EusebiiCaesarensis;Hieronîmi,presbyteri;ProsperiAqui- 
tani;  Victoris  episcopi  tununensis;  Jokannis  abatis  Piclarensis; 
Casiodori  senatoris,  et  Nicephori  constantiDopolitaoi,  Ghronica, 
cum  sexta  aetate  Isidori  hispalensis,  Bedœ  presbyterî  et  Eonorii 
Augustodunensis.  Ms  du  17^  S8ec.,in-8,  charta,  n<»  2842. 

5737.  —  Historia  ecclesiastica,  ab  anno  nativitalis  Ghrlsti  usque 
ad  annum  1198.  Ms  du  17®  saec,  in-8,  charta,  n<>  2843, 

5738.  —  Alexandri  (Vsiivis  natalis),  dominicani,  index  alphabeti- 
cus  historiap  ecclesiasticae,  a  prima  mundi  setate  usque  ad  deci- 
mum  octavum  sœculum  ;  cum  indice  dissertationum  in  histo- 
riam  ecclesiasticam  veteris  et  novi  Testamenti.  Ms  du  18*  saec, 
in-4,  charta,  b?  2844. 

5739.  —  Chronologia  summorum  Pontificum  et  regum  Franco- 
rum,  cui  adjecta  sunt  indictio,  annus  Ghrisli,  etc.,  ab  anno  511 
ad.  annum  1725.  Ms  du  18*  ssec,  in-8,  charta,  n^  2845. 

5740.  —  SanctO'Elia  (Patris  Leonis  a)  Miscellanea  historica,  seu 


110  UB  càMsn  mwMÊmJU 

série»  Romenorom  Poatiâeam  jvxta  Spoadani  epitomem  ;  ^^ 
qoà  anetariiuB  chranotogiouiB,  el  ntiesirâm  temporim  ac 
regnoruo).  Ms  da  17«  sœc.,  ia-4,  charta^  2846. 

5741.  —  Dictionnaire  ecclésiastique  pour  les  vingt  premiers  to- 
lames  de  Thistoire  de  Flenry,  édition  in-4.  Ms  du  iS*  siècle, 
grand  in-4,  pap.,  n^  2847. 

5742.  »  Traité  dogmatique  et  historique  ées-  schismes  qui  se 
sont  formés  dans  l'Eglise  cathoUqoe.  Ms  du  iS*  siècle,  ia'4, 
n*  2848. 

C'est  la  première  partie  seelemeal  ;  oo  Ut  en  tMe.  le  teiiUDaiie  des 
chapitres. 

5743.  —  Historia  conclavis  saper  electione  Pontificis  novi,  qui 
saccessit  Julio  secundo,  a  die  yeneris  quarta  martii  1513,  usqae 
ad  mortem  inopinam  Papae  Leonis  X,  die  dominica  secanda 
mensjs  decembris  1521.  Ms  du  17*  saec.,  îq-4,  charta^  no  2819. 

5744.  —  Histoire  plus  particulière  du  Papat  de  Léon  X,  de  1^3 
à  1521.  Ms  du  17«  siècle,  in-4,  pap.,  no2850. 

5745.  —  Raccolta  di  relaxioni  skHidie  di  êAtxm  eoBclayi  dalT 

anno  1549,  fina  d  1623»  M^  du  17«  secolo.  3  voU  ifr-4,  earta, 

K«2851eiAB. 

Le  premier  volarae  comprend  Télection  de  Jules  HT,  en  i  549;  de  Inno- 
cent IX,  en  1591;  de  Clément  VIII,  en  1593;  de  Léon  XI,  en  1605;  de 
Paul  V,  en  1605;  de  Grégoire  XV,  en  1612  ;  et  de  Urbain  Vltl,  en  1633^ 
époque  où  fut  mise  en  pratique  la  buUe  d'élection  publiée  par  Gré- 
goire XV.  En  tête  du  conclave  de  Innocent  IX  on  trouve  une  notice  très- 
intéressante.  —  Le  second  volume  renferme  les  conclaves  de  Sixte  V, 
tenus  en  1585;  de  Urbain  VU  et  de  Grégoire  XIV,  en  1590;  de  Inno- 
cent IX,  en  i591^  e4  de  Clément  VIXJ«  en  1592.  —  Le  troisième  volume, 
les  conclaves  de  Léon  XI,  do  Paul  V,  de  Grégoire  XV,  de  Urbain  VIII) 
et  surtout  celui  de  Innocent  X.  —  Cette  série,  tout  incomplète  qu'elle 
smt  et  malgré  ses  répétitions,  offre,  à  part  le  conclave  de  Jules  lÛf,^^ 
suite  régulière  depuis  1585  jusqu'en  1644» 

5746.  —  Histoire  abrégée  du  Pape  Clément  X,  et  des  cardinaux 
vivants  sous  son  pontificat.  Ms  du  17*  siècle,  in-4,  pap., 
no  2852. 

5747.  "^  Diseorso  sopra  la  persona  e  la  casa  del  somma  pontifie» 


GATAU  —  BIBUDTBiiâai  HAIARIKE.  111 

baaeetaio  X";  inslwM  le  notizio  del  nraaati  aaRe>  cardniali 
Tivenli  nelt'  anno  1550.  Ms  du  17"  secoto,  io-i,  cBri3,  n"  2S53. 

En  IMd  de  ce  «diune  «et  Ib  UAIe  ilphKbâlique  de  tons  l«s  mamtxtB 
du  «acre  collège.  L'ouvrage  est  écrk  Bvec  impartitlitd  el  est  âoiibleiueiit 
carieui  par  les  renaeigaementB  bistoriqnes,  politiques  et  sociaux  qu'il 
iHferÉie  et  csmiue  unique  d^as  les  bibliôtbÈqaes  ie  Paiii.  On  crwt  qu'il 
a  i%é  rédigé  par  le  cardinal  Maiarin, 

5748.  —  La  gJDSIa  stalera  dei  porporali,  e  notomia  dei  cardiQali 
papabili  nella  sede  vacante  dî  Urbano  Vni°.  Ms  du  17' secolo 
anno  16iij  in-4,  caria,  W  3854. 

5749,  —  GJuïta  stalera  duicardinali  nell'  aDB»]646.ikdul7*se- 
colo,  iQ-4,  carta,  n"  28aa. 

S730.  --  Hiatoira  àa  coodare  de  Alexaadre  VII  tenu  à  Rome  le 
7  avril  1656,  par  GowéMt,  cbaBoine  de  SaîBt-Vietiir.  Hs  du 
17>sJâcle.  2  ISA.  iH-4,  pap.,  b°  38Sâ. 

5751.  —  Beoieil  de  pièces  diverses  sar  les  événemeoits  arrÉvds 
depuis  1668  jusqu'ea  1683,  Isol  civilemeol  et  judiciairement, 
que  sous  le  rapport  de  la  reiigioa  Ms  dn  IT'stècde,  i  vol.ki-4, 
H'  3857  et  A. 

La  table  du  premier  volume  contient  72  articles  ;  celles  du  eecoud  68. 

5752.  —  Historia  ealamil^um  Gallise  à  CoosUnUuo  Cssare  usque 
ad  MajoriaDum,  qui  vieil  in  atrebatibus  ClodioDem  Pharfeauiudi 
snccessorem.  Authoro  P.  M.  Massono.  Ms  du  17»  sœc,  in-4, 
mag.  chBrta,  n°  2858. 

5753.  —  Avec  les  pièces  suivantes  cotées  C  :  Lettres  écrites  à 
Heari  III,  eu  1588,  au  sujet  d£  la  moit  du  duc  de  Guise  et  du 
cardinal  de  ce  nom,  ainsi  que  sur  la  préséance  entre  les  am- 
bassadeurs de  France  et  d^spagne.  Hs  du  17'  siècle,  C. 

B75S.  —  Mémoires  du  comte  de  "*,  ambassadeur  en  Angleterre 
en  l'année  1619,  contenant  ce  qui  s'est  passé  en  France  depuis 
ledit  temps  Jnsqu'en  1649.  Ms  dn  IS"  siècle,  in-i,  G. 

6755.  —  Livre  contenant  les  chevaliers  de  la  Toison-d'Or,  avec 
le  Uaaon  ée  leurs  armiriries,  par  D«  Belles,  de  CbRrtre?.  Us  dn 
*7»  siècle,  1621,  grawl  in-4,  C. 
Cette  liïte  commeiice  siée  l'institattoi]  de  l'otin  pa>  PbU^pe  le  Boa» 


112 


LB  CABUfBT  HISTORIOUS* 


do«  de  Bourgogne,  eomte  de  FUndre,  en  l'année  lft39,  et  le  termine  avec 
les  nominations  faites  en  1586.  Le  nombre  des  chevaliers  est  de  282. 

5756.  —  Relazione  délia  corte  di  Roma,  fatta  dal  marchese  Bi- 
glloar^  conte  di  Locerna^  ambasciatore  straordinario  del  dnca 
di  Sayoja  appreso  il  sammo  pontifice  Clémente  X,  nell'  anno  167i. 
Ms  da  i7«  secolo^  in -4,  G. 

5757.  —  Stato  délia  religione  cattoiiea  in  tatto  il  monde  sal  pou- 
tificato  di  Innocenzio  XI^  scritto  da  Urbano  Cerri,  segretario 
délia coogregaztone  di  Propaganda.  Ms  du  17*  secolo,annol677, 
in-4^  carta>  n»  2859. 

5758.  —  Correspondance  de  Saint-Olon  avec  le  ministre  de 
Groissy,  da  9  octobre  1688  an  13  mai  1689^  relativement  ao 
cardinal  Ranacci,  nonce  extraordinaire  da  pape  Innocent  XI. 
Ms  autographe  da  17*  siècle,  in-4^  pap.,  n^  2860. 

5759.  —  Recueil  de  cinquante  pièces  diverses  relatives  aux  af- 
faires ecclésiaetiques,  par  Jean  Jacques  Cœur-de-Boy.  Ms  da 

*  18«  siècle,  années  1707  à  1712,  in-4,  pap.,  n*  2861. 

5760.  —  Relazione  délia  corte  romana,  ossia  notizîe  sopra  11 S63- 
santa  quattro  cardinal!  viventi  nell*  anno  1721,  la  sede  vacante 
per  la  morte  di  papaGlemente  XI*.  Msdu  18*  secolo,  în-4,  carta^ 
n*  2862. 

5761.  —  Ganon  chronologicus  conciliorum,  summorum  Pontifi- 
cium,  authorum  sacrorum  et  profanorum,  hseresiarcharam, 
imperatoram,  regum^  etc.,  a  sseculo  primo  usque  ad  decimum 
septimum.  Ms  du  17*  saec.  in-4,  char  ta,  n*  2863. 

5762.  —  Abrégé  de  Thistoire  des  vingt  conciles  œcuméniques  et 
généraux  de  TEglise.  Ms  du  17*  siècle,  grand  in-4,  pap., 
n*  2864. 

5763.  —  Dissertationes  historicse  de  variis  conciliis,  Ms  da 
17*  S5BC.,  in-4,  mag.  charta,  n*  2865. 

5764.  —  Extrait  de  l'histoire  de  fra  Paolo  rotative  au  concile  de 
Trente,  embrassant  les  années  1500  à  1564.  Ms  du  17*  siècle^ 
in-8,  pap.,  n*  2866. 


GATÀL.  —  BIBLIOTHÈQUE  MÀZÀBINE.  113 

5765.  —  Histoire  des  archevêques  de  Sens,  primats  des  Gaules 
et  de  Germanie^  par  le  père  Anastascy  gardien  du  coavent  de 
Picpas  de  Sens.  Ms.  du  18^  siècle,  in-4^  pap.,  n*  2867. 

5766.  —  Histoire  des  fondations  et  érection  de  la  primatiale  de 
Lorraine  et  autres  églises  de  Nancy.  Ms  du  17^  siècle^  in-4, 
pap.,  n«»  2868. 

5767.  —  Mémoires  pour  servir  à  Thistoire  de  Tévôché  de  Osna- 
bruck,  depuis  772  jusqu'en  1730.  Ms  du  18»  siècle,  année  1742, 
in-4,  pap.,  n«  2869. 

5768.  —  La  merveilleuse  histoire  de  Tespérit  {sic)^  qui  s'est  ap- 
paru à  Lyon,  en  1528,  en  Tabbaye  des  Nonnains  ou  religieuses 
de  Saint-Pierre,  par  Adrien  de  Montalembert.  Ms  du  17*^  siècle, 
in-4,  pap.,  n»  2870. 

Gomme  on  l'apprend  par  une  note  à  la  fin  do  volume,  cette  copie  a 
été  faite  en  octobre  1678  sur  un  exemplaire  imprimé  à  Paris  en  1528, 
devenu  très-rare. 

5769.  —  De  prsesulibus  HibernisB  potissimis  catholicse  religionis 
in  Hibernia  serendse,  propagandse  et  conservandae  authoHbus. 
Ms  du  18®  siècle,  in-4,  mag.  charta,  n*  2871. 

5770.  —  Chronologie  des  ordres  religieux  et  des  églises  du  dio- 
cèse de  Beauvais.  Ms  du  17®  siècle,  in-4,  pap.,  n®  2872. 

5771.  —  Histoire  de  Tabbaye  de  Saint-Victor  de  Paris.  Ms  du 
18®  siècle,  in-4,  pap.,  n®  2873. 

5772.  —  Exordium  ordinis  cisteriensis^  sive  narratio  historica 
ordinis,  cum  nota  abbatiarum  ejusdem  per  ordinem  alphabeti- 
cum.  Ms  du  17®  sœc,  anno  1650,  in-4,  charta,  n®  2874. 

Liber  scriptus  a  fratre  Nicolao  Delamare. 

5773.  —  Ëpitome  chronologicum  historisa  ordinis  prsedfcatorum, 
ab  anno  1219  ad  1589.  Auctore  pâtre  Garolo  Seigliere.  M$  du 
17®  saec,  in-4,  charta,  n»  2875.  ' 

5774.  —  Mémoires  du  père  J.  B.  Labat,  missionnaire  apostolique 
de  l'ordre  des  frères  Prêcheurs,  aux  îles  françoises  de  l'Amer i- 


114  LK  càMBOtt  mmmi^fjK* 

qoe,  de  I6M  à  1701  Ifs  te  18*  uècie,  eurtOB  m4,  pa^, 

La  BibtMièqae  liaariae  ne  p«Mède  ^le  la  d«axièai»6l  la  tMoJIme 
partie. 

5775.  —  Florns  domioicaous,  sea  epitome  hîstoriae  domînicmae 
in  décades  qainqne  magistroram  generalinm  distribnta.  Aoc- 
tore  Viûcentio  Seglier.  Ms  du  i8*  saec,  ia-4,  charta,  n*^  2877. 

577(^  —  Saoîn  (BernardîDî}.  Annales  coogregatîoms  patrom  doo- 
trin»  Christian»,  ak  anno  1384  nsqoe  ad  annnm  1589;  c&m 
prœmio  in  primum  patris  B.  Savin,  et  in  secandnm  patris 
F.  Ribotù  Ms  du  il^  saec.,  anno  1687,  in>4,  charta,  n»  2878. 

5777.  —  Annales  des  capucins  de  la  prorinee  de  Paris^  la  Hère 
et  la  source  de  deçà  les  mtmts,  depuis  1574  josques  à  la  fia 
de  17i3.  Ms  du  18»  siècle,  in4^  pap.,  n*  287f. 

5778.  —  Irancœi  (Christini)  fœlix  exordium  ae  progressus  pro* 
yincise  ccmmunitatis  Bituricensis ,  alias  sancti  GruilleHai,  ab 
anno  1594  usque  ad  annum  16â7.  Ms  du  17«  saec,  ia-4,  charta, 
n*  2880. 

5779.  —  Annales  des  Minimes  de  la  province  de  France  oà  se 
trouve  l'abrégé  de  la  vie  de  Saint-François  de  Paule,  des  géné- 
raux de  Tordre,  etc.,  rédigées  en  1756,  in-4,  n*  288L 

5780.  —  Hommes  illustres  de  la  congrégation  de  la  Vierge,  mai- 
son professe  des  pères  de  la  compagnie  de  Jésus  de  Paris.  Ms 
du  18«  siècle,  in-4,  pap.,  n»  2881  A. 

5781.  —  Histoire  du  monastère  et  du  pèlerinage  de  Saint-Fûere 
en  Brie,  depuis  Tan  265  jusques  en  1763,  par  Robert  Aadne, 
bénédictin.  Ms  du  18«  siècle,  année  1770,  ia4,  pap.,  n»  2881 

5782.  —  Etat  de  la  confrérie  de  Saint-Greorges,  autrement  dite 
Rougement,  par  Pierre  Daloisy.  Ms  du  17<>  siècle,  in-4,  pap., 
no  2883. 

Les  cinquante-sept  premières  pages  ont  été  imprimées  à  Besançon  en 
1603;  le  surplus  est  demeuré  inédit. 

5789.  —  Chronique  de  l'odrdre  des  frères  mteenrs,  composé»  par 
1»  père  Mcart,  de  Lisboane;  tradnite  du  portugais  pat  fe  père 


GÀTAL.  —  BIBUÛTHàQUB  MiUÂRINE.  ii^ 

Antoine  Guiiler»  récoUei>  Ms  du  l?""  sièclOy  anné^  1692,  i»4«. 

5784.  —  Histoire  de  Tabbal©  de  Sarât-Martin  de  Pontoîse,  ordre 
de  Saint-Benoît,  congrégation  de  Saint-Maur,  par  Robert  Ra^- 
cine.  Ms  da  18<'  siècle,  ^née  i769,  in-4y  pap.^  no2885. 

5785.  —  Histoire  de  Tabbaie  NiHi^Dame^de-Pentemont,  ordre 
de  Giteaux,  par  Robert  Racine*  Ms  du  18"  siècle^  année  1773, 
in-4,  pap.,  n«  2886. 

5786.  —  Histoire  des  monastèves^  de  la  congr^tion  de  Saint- 
Maur,  par  le  même,  G. 

5787.  —  Table  ctironoIogiqiM  des  dix-sept  premiers  siècles  men- 
tionnés dans  les  volâmes  de  Pàbrégé  de  l'histoire  ecclésiasti- 
que,, depuis  l'an  33  du  Christ  jusques  et  compris  Tan  1712^  par 
Robert  Racine.  Ms  du  18«  siècle,  in-4,  pap.,  G. 

5788.  —  Gomparaison  de  toutes  les  monnaies  anciennes,  romai- 
nes, grecques  et  hébraïques,  avec  notre  argent  d*aajourd'hai> 
par  le  même.  G. 

5789.  —  Histoire  de  I»  ftmdatien  du  monastère  de  Port-Royal 
avec  les  éloges  des  personnes  mortes  dans  cette  maison,  amte» 
ou  bienfaitrices  du  monastère,  depuis  1204  jusqu'en  1700»  Ms 
du  18*  siècle,  3  vol.  in-8,  pap.,  no  2887  et  A  B. 

5790.  —  Registres  des  réceptions  et  professions  des  filles  du  mo- 
nastère des  Bénédictines  de  Sainle-Marie-Madeleine-de-Trenel, 
transféré  au  faubourg  Saint-Antoine  de  Paris.  Ms  du  16**  au 
18*  siècle,  in-4,  pap.,  no  2888. 

n  commence  avec  Tannée  1584  et  est  continué  Jusqu'au  2  octobre  1789. 

5791.  —  La  science  expérimentale  ou  abrégé  de  Thistoire  véri- 
table de  la  possession  des  religieuses  ursulines  de  Loudun,  de 
1632  à  1638,  écrite  par  le  pèra  lean-Joseph  Surin,  revue  par 
une  solitaire  et  réduite  par  un  ecclésiastique.  18^  siècle,  in-4, 
n^2889. 

5792.  —  Histoire  de  Tabbaie  d«  ChelLes  par  Fr.  Robect  Racine. 
18«  siècle,  in-4,  pap.,  n«2890«  ' 


116  LK  CABINET  HISTOBIQUB. 

5793.  —  Cérémonial  de  la  cour  du  Parlement  de  Paris  poar 
entrées  des  rois  et  reines  adopté  aux  années  1414  à  1625  com- 
pris. 17<*  siècle,  gr.  in-4,  pap.,  n«  2891. 

5794.  —  Mémoire  touchant  les  rangs  qne  doivent  tenir  les  âaes 
et  pairs  dans  les  cérémonies.  18*  siècle,  in4,  pap.,  n<»  2891 

Belle  écritare  arec  initiales  dorées. 

5795.  —  Cérémonial  français  adopté  de  1668  à  1699  pour  la  ré- 
ception des  ambassadeurs  et  des  ministres  qui  sont  envoyés  en 
France.  Ms  du  18*  siècle»  grand  in-4^  pap.,  n*  1893. 

5796.  —  Suscriptions  et  souscriptions  pour  le  dedans  et  le  dehors 
du  royaume.  17*  siècle,  an.  1669,  in-4,  pap.,  n*2894. 

Belle  écritare,  exécuté  pour  Colbert. 

5797.  —  Suscriptions  et  souscriptions  pour  les  lettres  du  dedans 
et  pour  celles  à  envoyer  hors  de  France.  18«  siècle,  in-4,  pap., 
no  2895. 

5798.  —  Histoires  variées  ou  origines  et  généalogies  des  maisons 
souveraines  de  France,  Allemagne,  Italie,  Espagne,  Angleterre. 
18*  siècle,  an.  1714,  in-4,  pap.,  n*  2896. 

5799.  —  Traité  de  la  noblesse  française.  18*  siècle,  iii-4,  pap., 
n*  2897. 

5800.  —  Recueil  abrégé  des  principales  maisons  et  familles  du 
royaume;  Torigine  des  maisons  souveraines  de  TEurope  et  les 
parentés  des  princes  avec  le  roi,  avec  des  additions  depuis  1693 
jusqu'en  1736.  Ouvrage  attribué  à  Morin,  hérault  d'armes. 
18*  siècle,  2  vol.  in-4,  pap.,  n«  2898  et  A. 

Très-bien  exécaté,  bonnes  peintares.  Imprimé  en  partie  seulement 

5801.  —  Généalogie  abrégée  de  la  maison  de  France  et  de  toutes 
les  maisons  souveraines  de  TEurope^  jusques  en  1747.  Ms  da 
18*  siècle,  in-8,  pap.,  n*  2899 

5802.  —  Noms  et  armes  des  chanceliei^,  garde  des  sceaux  de 
France  et  des  secrétaires  d'Etat  avec  des  vignettes  héraldiques 
enluminées.  17*  siècle,  an.  1694,  n*  2900. 

Partie  imprimée,  partie  manuscrite. 


"i 


GÀTAL.   —  BIBLIOTHEQUE  HÂZABINB.  117 

5803.  — •  Mémoires  généalogiques  sur  l'origine  des  familles  du 
Parlement  et  du  Conseil.  18^  siècle,  an.  1706,  in-4,  pap.^ 
n<»2901. 

5804.  —  Origine  des  familles  de  Paris,  tirée  des  registres  du  con- 
seil d'Etat,  du  parlement  du  grand  conseil,  de  la  chambre  des 
comptes,  de  la  cour  des  aydes  et  de  la  ville,  avec  unô  table  al- 
phabétique. Ms  du  18»  siècle,  in-4,  n*  2902. 

5805.  —  Recueil  des  armes  de  plusieurs  nobles  maisons  et  fa- 
milles, tant  ecclésiastiques,  princes,  marquis,  comtes,  barons, 
chevaliers,  écuyers  et  autres,  selon  la  forme  qne  l'on  les  porte 
de  présent  en  ce  royaume  de  France,  filazonné  et  gravé  par 
Claude  Magnency,  Ms  du  17®  siècle,  grand  in-4,  no  2903. 

La  plupart  de  ces  armoiries  sont  gravées;  quelques-unes  sont  dessi- 
nées et  accompagnées  de  notes. 

5806.  —  Armoiries  de  plusieurs  maisons  de  France.  Ms  du 
17«  siècle,  in-8,  n«  2904. 

5807.  —  Armoiries  des  cardinaux,  archevêques  et  évêques  de 
France  en  1724.  Ms  du  18»  siècle,  in-4,  pap.,  n<>  2905. 

Les  armoiries  sont  gravées  et  coloriées,  mais  les  descriptions  qui  les 
accompagnent  sont  manuscrites. 

5808.  —  Recherches  sur  la  noblesse  de  la  généralité  de  Caen  et 
sur  les  usurpations  de  la  qualité  de  nobles,  rangées  par  parois- 
ses, sergenteries  et  élections,  par  Guy  de  Chamillard,  conseiller, 
(diargée  de  cette  mission  par  ordonnance  royale  du  22marsl666. 
Ms  du  18''  siècle,  grand  in4,  n<>  2907. 

5809.  —  Catalogue  par  ordre  alphabétique  de  tous  les  noms  des 
gentilshommes  qui  ont  passé  à  Ja  dernière  réformation  de  la 
noblesse  de  Bretagne  en  1668,  au  24  de  mars  1671,  avec  leurs 
armes,  qualités,  date  de  leurs  arrêts  et  le  nom  des  rapporteurs. 
Ms  du  17«  siècle,  grand  in-4,  pap.,  n*»  2908. 

5810.  —  Les  armoiriesdesprincipalesfamilles  de  Provence  faictes 
par  Nicolas  Bonferel.  Ms  du  17<»  siècle,  an.  1615,  in-8,  pap., 
no  2909. 

5811.  — •  Livre  d'armoiries  de  familles  et  de  villes  différentes  fa- 


f 


/ 


118  VA  ^AMRBT  mSTORlQinil. 

mttlM  pToveoçal^  «t  villes  de  Frsmoe.  Hs  da  i7*  siècle,  in-^, 
Vf"  2910. 

Î5812.  —  Notes  généalogiques  sur  diverses  familles  classées  selon 
les  généalogies  paternelles  et  selon  celles  maternelles.  Ms  da 
I8«  siècle,  t  vol.  in-4^  pap.,n<>î9ii  et  A.— i. Goujon  deThuisy. 
—  î.  Gancfaon  de  Maupas,  fol.  ii,  v®. —  3.  Jean  Braux,  anobli 
en  1366,  fol.  15.  —  Godet,  fol.  18.  —  Cuissotte,  fol.  17.  —  Bra- 
cbet,  ici.  n.  —  GharafisOQ,  fol.  SO.  —  NettMicoart,  loi.  26.- 
Heimequin,  fol.  242. 

5813.  — •  Diverses  généalogies  de  maisons  françoises  rangées  al- 
phabétiquement. Ms  du  18«  siècle,  3  voJ.  in4,  pap.^  n®291î, 

5814.  —  Abrégé  hist<»riqae  et  généalogique  Nosseigneurs,  les  jeu- 
nes de  Gontay  d'Amiens,  avec  leurs  armes  et  alliances,  par  le 
père  Ignace  Joseph  de  Jésos^Maiie,  carme  déchattssé.  1674,  ifi4, 
no  2913. 

5815.  —  Procès-verbal  des  preuves  de  noble  Louîs-Alexandm- 
Vicloire  Damas  d'Anlezy,  écuyer,  avec  les  armoiries  de  sa  fa- 
mille, peintes  et  relevées  d'or  avec  le  plus  grand  soin.  1756,iû4, 
no  2914. 

5816.  —  Histoire  généalogique  de  la  ville  et  baronie  de  la  Goer- 
che,  par  Jean  Guéria.  Ms  du  18«  siècle,  an.  1750,  ia-4j  pa|^, 
no  2915. 

5817.  —  Preuves  de  la  Ûlialion,  légitimatiOB  et  noblesse  âe 
Charles  d'Harcourt  de  Beuvron.  1703,  grand  m-^  n*»  i91£. 

5818.  —  Généalogie  de  la  maison  Le  Clerc  de  Fleurigny  ;  suii^e 
de  celles  des  maisons  ^  la  Forêt-le-Roi  et  de  fiouzon,  par 
Le  Clerc  de  Bouzon.  Ms  du  18*  siècle,  in-4,  tf*  2917. 

5819.  —  Procès-verbal  des  preuves  de  la  noblesse  de  Jean-Chri- 
sostôme-Antoine,  d'Alexandre-Jacques-Louis  et  d'Arahrolse- 
François-HIppolyte  Le  Rebours,  frères,  présentés  de  minorité 
au  rang  de  chevaliers  de  justice  de  Tordre  de  Malte.  1782,  in4, 
no  29ii. 


^ 


GATAL.  —  BIBUOTHikûUB  UAZARINB.  li't 

5820.  *—  Gréméailogie  de  la  maison  de  BQ&eki,  origioatre  d'Am- 
boise.  Ms  da  18»  siècle,  in-4,  n«  2919. 

5821.  —  Armoriai  des  63  preoiiers  grands  maiires  de  Tordre  de 
Saint-Jean-de-Jérusalem,  dit  adjour^Thui  ordre  de  Malte*  JMa  du 
18*  siècle,  iû-4,  no  292a 

5822.  —  Drecho  de  naturaleza  que  los  natnrales  de  la  merindad 
de  San  Juan  del  pie  del  puerto  tienen  en  los  reynos  de  la  cor(HUi 
de  Castilla,  por  don  Martin  de  Viseay.  Ano  1621,  in-8  obi.  carta 
pecora,  n®  2921. 

5823.  •—  Esquisse  d'une  idée  tendante  à  remédier  aux^  abus  des 
retraites  demandées  prématurément,  et  à  ranimer  la  considéra- 
tion de  Tordre  de  Saint-Louis  par  un  moyen  honorable  et  non 
dispendieux,  par  le  brigadier  d'infanterie  Merlet,  de  Paris.  Ms 
du  18«  siècle  (daté  du  l^'^juin  1767),  ia-8,  n»  2922. 

Le  but  de  l'auteur  est  d'instituer  une  marque  extérieure  et  distincti^e 
qui,  eaofi  déroger  aux  staitus  de  l'ordre,  eut  été  interinédiaire  entre  la 
croix  ordiaaire  et  le  cordon  rouge,  ou  comme  dans  les  ordres  de 
Halte,  d'Alcantara,  etc.^  une  croix  en  drap  écarlate  bordée  d'un  cordon- 
net d'or,  ayant  au  milieu  une  couronne  de  laurier  en  soie  verte,  laquelle 
se  placeroit  sur  l'habit,  an  lieu  et  place  de  la  grande  croix.  Cette  étoile 
de  voit  être  celle  des  profës.  Le  projet,  conçu  dès  1753,  n'a  pas  été 
adopté. 

5824.  —  Ordre  des  dieraliers  du  Saint-Esprit,  institué  en  1579  à 
Paris  par  Henri  III,  avec  les  nominations  faites  iusques  en 
1620.  Ms  da  18«  siècle,  in- 4.  n»  2923. 

Les  armoiries  qui  accompagnoient  chacune  des  élections  sont  gravées, 
puis  coloriées.  Le  nombre  des  chevaliers  désignés  est  de  290.  Il  y  a,  à 
la  fin  du  volume,  une  table  où  leurs  noms  sont  rangés  sous  le  titre  de 
rois,  princes  du  saai^,  carAimaux  et  évèques,  ducs,  miréchaux  de  France, 
marquis,  comtes,  vicomtes,  barons  et  chevaliers. 

5825.  —  Origine,  gouvernement  et  usines  de  Tordre  de  Saint- 
Jean-de- Jérusalem,  avec  son  histoire  depuis  l'aa  1099  jusqu'en 
1712.  Ms  du  17«  siècle,  in-4,  n«  2924. 

58â6.  —  Abrégé  cluronologiqfle  et  historique  des  grands-maitres 
€te  l'ordre  de  Sai]il-Jean-de-J*érnsalem  dépoli  Tan  1530  joscim'eii 
1760,  par  de  la  Falioize,  Ma  da  I8«  siècle,  in-4,  nf"  2925. 

5827«  —  Abrégé  cbroBOlogiquedea  trailés  de  paix  au  pnissanoea 


i20  LE  CABINET  BISTORIQUK. 

de  l'Europe,  par  Koch  de  Strasbourg.  Ms  da  18«  siècle,  8  vol. 
iQ-4,no2926et  AB. 

5828.  -*-  Recneil  des  traités  de  confédération  et  alliance  de  la 
France  avec  les  États  généraulx  de  la  HoIlandCi  depuis  1596 
Jusques  et  y  compris  1643;  Ms  du  i7«  siècle,  gr.  in4,  pap., 
n'2927, 

5829.  —  Négociation  du  cardinal  Barberini,  légat  en  France. 
17*  siècle,  an  1625,  in4,  n<»  2928. 

5830.  —  Mission  des  Capucins  de  Paris  auprès  de  la  reine  d'An- 
gleterre de  1630  à  1669,  parle  P.  Gyprien  Gamache.  17«  siècle, 
in4,  pap.,  no  2929. 

On  trouve  dans  cette  relation  des  particularités  intéressantes  pour 
-    riûstoire  du  temps. 

5831.  —  Journal  de  la  Diette  tenue  en  1630  à  Ratisbonne,  parda 
Buisson-Aubenay.  Ms  du  17*"  siècle,  in-8  obi.,  pap.,  no  2930. 

Cette  relation  diffère  en  plasieurs  points  de  ceUe  publiée  dans  le  temps 
par  le  Mercure  de  France,  et  que  Ton  lit  au  tome  XVI. 

5832.  —  Lettres  et  nouyelles  touchant  les  négociations  pour  la 
paix  générale  de  Munster,  recueillies  par  le  môme.  Ms  da 
47*  siècle,  an.  1642-16à9.  in.4,  pap.,  n*  2931. 

5833.  —  Recueil  des  lettres  de  d*Avaux  et  Servien  pendant  leur 
négociation  pour  la  dite  paix.  Ms  du  17^  siècle,  an.  1644,  ia-8, 
pap.,  n*  2932. 

5834.  —  Histoire  des  principaux  traités  entre  les  puissances  de 
rOccident  depuis  la  paix  de  Westphalie  en  1648,  jusqu'au  traité 
de  paix  conclu  entre  la  Russie  et  la  Porte  le  21  juillet  1774.  Ms 
du  17»  siècle,  2  vol.  in-8,  pap.,  u?  2933. 

5835.  -^  Lettres  du  cardinal  Mazarln  à  Letellier  et  à  Lionne,  se 
crétaires  d'État,  depuis  le  18  septembre  1659  jusqu'au  12  no. 
yembre  suivant,  pour  la  négociation  de  la  paix  avec  TEspagne. 
Ms  du  17*'  siècle,  in-4,  pap.,  no  2934. 

5836.  —  Précis  alphabétique  des  traités  de  paix  et  de  tout  ce 


^\.. 


GATAL.  —  BIBLIOTHÈQUE  MAZARINE.  i21 

quMls  renferment  d'intéressant,  par  Amat  La  Plaine.  Ms  du 
17»  siècle,  in-4,  pap.,  no2935. 
Belle  écriture.  L'ouvrage  porte  la  signature  de  Tauteur. 

5837.  —  Collection  de  contrats  de  mariage,  de  testaments  et  codi- 
ciles  de  rois,  reines,  princes  et  princesses  de  France,  depuis 
1307  jusqu'en  1626.  Ms  du  17«  siècle,  in-4,n"  2936. 

9838.  —  Relation  du  mariage  du  Dauphin  de  France  (depuis 
Louis  XVI)  avec  Marie-Antoinette  d'Autriche,  et  description  des 
cérémonies  qai  ont  eues  lieu  en  1770  à  cette  occasion,  par  de  La 
Ferté.  Ms  du  18«  siècle,  in-4,  n»  2937. 

5839.  —  Description  et  relation  du  mariage,  en  1771,  de  Louis- 
Stanislas-Xavier,  comte  de  Provence  (depuis  Louis  XVIII),  avec 
Marie-Joséphine-Louise  de  Savoie,  par  de  La  Ferté.  Ms  du 
18«  siècle,  in4,  n^  2938. 

5840.  —  Legatio  ab  Anthonio,  duce  Brabantise,  in  Bohemiam, 
mandata  pro  uxore  sua  secunda.  Ms  du  17<»  siècle,  in-4, 
no  2939. 

5841.  —  Etats-majors  desj;)laces  du  royaume  de  France  en  1720. 
Ms  du  18»  siècle,  in-4,  n^  2940. 

5842.  —  Etat  des  gouverneurs  et  autres  officiers  supérieurs  de 
France,  rangés  d'après  Tordre  des  provinces,  avec  Tindication 
des  émolumens  attachés  à  leurs  emplois.  Ms  du  il^  siècle,  in-8^ 
no  2941. 

5843.  —  Etat  des  places  et  gouverneurs  militaires,  tant  généraux 
que  particuliers,  du  royaume  de  France  pour  l'année  1759.  Ms 
du  17o  siècle,  in-12,  no  2942, 

5844.  —  Mémoires  historiques  sur  la  gendarmerie,  depuis  son 
origine  sous  le  règne  de  Hugues  Capet  jusqu'à  la  un  de  décem- 
bre 1753.  Ms  du  18«  siècle,  2  vol.  in-4,  no  2943  et  A. 

6845.  —  Recueil  pour  servir  à  l'histoire  des  deux  compagnies  des 
mousquetaires  dequis  1622  jusqu'en  1767.  Ms  d'une  fort  belle 
écritura  i8«  siècle,  in-8,  n»  2945* 

21  •  année.  Avril  à  Juin  1875.  —  Catal.  V 


122  LB  CABIlfBT  HISTaïQHS. 

5846.  ^  Uéméirt  sut  Voingim  da  fégimest  de  Belsonce^  tvec  le 
catalogue  chronologiqae  de  ses  diveE»^  chels.  IfeécLiS^aièele, 
10-12,  no  2946. 

5847.  —  Annales  hislonqiiM  et  Hdlilaiitta  ém  rëffiment  de  la  Coq» 
ronne  depuis  sa  créatioiiy  par  le  oqiîtaioe  aîie-Baajor  Picanlt, 
1766,  m-4,  n»  2947- 

5848.  —  Histoire  ikir^gimeit  de  Poltoa  et  de  ses  officiers  ea  1775^ 
avec  l'état  de  son  effectif*  M&  da  18*  siècte^  ia-8,  pap.,  n»  2948. 

5849.  —  Histoire  da  régiment  de  Piénont,  depuis  son  origine  en 
1562  jasqu'en  1712,  avec  des  notes  historiques  sur  ses  coloBels 
et  officiers.  Ms  du  18»  siècle,  ia4,  r  2949. 

5850.  —  Histoire  du  régiment  de  Pologae^caTalenie  depuis  1726 
josqa'en  1765.  Ms  da  18^  siècle,  iB-4,  a»2dSkO. 

5851.  —  De  re  nummaria  et  monetaria  dîatriba.  Msda  17*siècfe, 
in-12,  charta.  —  Tractatus  arithmetic»*  17"  siècle,  n»  2951. 

5852.  —  Dubois  (Ladovîei)  Bamismata  praestaotlcnra  impmii  ro- 
mani ex  auro  et  argento  collecta.  Ms  du  18"  siècle,  aa.  1726, 
ia-12,  n"  2952. 

5853.  —  Notes  manuscrites  du  ckanoine  IQcolas  BonbemiMe  sur 
an  exemplaire  des  figures  des  monnaies  de  France,  par  Jeaa- 
Baptiste  Hantin,  publiées  à  Paris  en  1619.  Ms;  du  17"  siècle, 
in-4,  pap.,  n®  2953. 

5851.  —  Dialogos  de  medallas,  înscriciones  y  otras  antig^iedades, 
por  don  Antonio  Augustin,  arcobispo  de  Tarragona,  ano  1587, 
n*2954. 

5855.  —  Epîtaphes  et  autres  inscriptions,  emblèmes  qui  se  voient 
sur  les  sépulchres  des  anciens,  les  monnaies,  etc.,  par  du  Bais- 
son-Aobenay.  Ifs  du  17"  siècle  (1689),  ki*4,  pflpp.,  b^  2955. 

5856.  —  Epiiaphia  rarioram  XCVÏII.  Ms  du  17"  siècle,  îii4, 
charta,  n»  2957. 

5857.  —  Bibliothèque  historique  pour  servir  é©  iiocament  *  omx 
qui  veuienli  écrire  la  via  des  bemmes  iltostres  :  le  tout  rasgé 
par  ordre  alphabétique.  Ms  datl8*aiècle>  inr4y  tf'SdS?* 


GATÀL.  —  BIM.I9!rHàKKnB  MAZÀRINE.  123 

^858.  —  Yift  des  bommest  illosires  grées  e^  roaiamsTy  compiiréi 
i^T  PhiÊKrqne^eiBAeïxMe  ftea  œuvres  merales.  Msi  duiT^sàëele, 
in-4,  n»  2958. 

^&9.  —  Sapplément  aux  vie»  des  honames  illustres  àd^Brantôme; 

Msdn  i7«  siècle,  n<>  295^  A. 

Les  vies  des  grands  capitsûnes  étrangers  du  siècle  dernier»  empereurs^ 
rois,  princes  et  gentilshommes,  avec  celles  de  leurs  partisans,  recueîllies 
en  forme  d'iiistoire  par  messire  Pierre  da  Bourdeilles^  Ti\^anf  sergneur 
de  Brantôme  et  des  baronnies  de  Richemont,  Saint-Grespin  et  La  Cha- 
pelle, Miontinoi»an,cbôvaUer  cte.i'eirdre  du  roy  et  de  l'habito  de  Gljanato 
de  Portugal. 

Toir  les  JWss  de  Dupuy,  n©*  608  et  613.  —  Le  Bf ss  renvoie  à  rédition 
de  Leyde,  1722.  10  vol.  in-18. 

^Q.  —  Histoire  des  priBCÎpales  aetiens  de  qœlqqes  grands 
hommes  de  gïuerre  qui  ont  fleuarl  dans  l'Ëorope  en  ce  dernier 
siècle,   par  Vabbé  de  Mercy,  Ms  du  16*  siècle  (4600),  in-4 

n*»  2960. 

Ces  personnages  sont  Tilly,  Galas,  Pîccolonrini,  Lamboio,  Beck,  Jean 
de  Westfa,  Paponheinl,  Aldrengcmv  Gàid  Han»,  Ei^f(»r^  Hartftleld;  de  Sou- 
chesj  de  Mercy  et  le  cardinal  Mazarin. 

5861.  —  Histoire  littéraire  des  personnes  qui  ont  écrit  sur  les 
sciences  sacrées  sous  le  règne  de  Louis  XlV,  par  l'abbé  Lam- 
bert. Ms  du  f8«  siècle,  în-4,  n^  2961. 

Ce  premier  volume  de  Thistoire  littéraire,  entreprise  par  l'auteur,  a 
été  imprimé  in-40  en  1751  ;  il  est  rempli  de  portraits,  de  notes,  addition! 
et  corrections  nombreuses,  intéressantes^  quf  toutes  sont  manuscrites  et 
inéditea. 

^WSk  -«  Clef  des  caractères  de  La  Bvayèro,  petit  iQ-4,  n^^  2961. 

W63,  -^  Hommes  illustres,  abrège  de  la  vie  des  papes,  earêinaasy 

aiFchevêqiues  et  évèqnes,.  par  le  Bèfte  Ik  Pierre  François  Bovdiery 

de  la  compagnie  dé  SaiaittrMaur.  ifo  dxs  18^  siède,  6  roL  ift4, 

DP  2963  et  AE. 
Manque  le  tome  II. 

^64»  -—  Pourtraitâ  moraux  des  membres  du  Parlemeiit  de  Paiiid 
rainés  par  chambres.  i663^  in-8„  n^  2964. 

1^865.  —  Mémoire  conteiianL  Toriginer  les  noms^  qualités  et  l'his- 
toire abrégée  des  fermiers-généraux  du  roi  depuis  1720  jusqu'en 
i750.  Ms  du  i8«  siècle,  in4^  &-<>  296â. 
Estimé  peu  exact  ;  c'est  une  critique. 


:  V 


124  LE  CABINET  HISTOBIQUE.   >^ 

5866.  —  Histoire  abrégée  de  Jésus-Cbrist,  de  Tobie  le  père,  de 
Tobie  le  Ûis  et  de  sainte  Monique.  Ms  du  18*  siècle,  in4, 
n«  2966. 

5867.  —  Eloges  abrégés  des  prophètes  anciens  exprimés  dans  la 
vie  de  plusieurs  personnes  considérables,  avec  des  réflections 
€brétiennes  et  morales  sur  la  qualité  de  leurs  vies.  Ms  da 
18«sièclejn-4,n»2967. 

5868.  —  Martyrologe  romain,  on  yiedes  saints  Pères  pour  chaqae 
jour  de  l'année,  par  Daulier-Deslandes.  1705  et  1706,2Yolâo-4, 
no  2988  et  A. 

5869.  —  Les  nouvelles  vies  des  Saints  pour  tous  les  jours  de 
Tannée,  par  Tabbé  de  Commanville.  Ms  du  18*  siècle,  iQ4, 
t.  2,  no  2969. 

5870.  —  Calendrier  et  table  des  noms  et  surnoms  dé  tons  \^ 
saints  et  saintes  qui  y  sont  comprises,  par  le  Père  de  Goussen- 
court.  Ms  du  18*  siècle,  in4,  no  2970. 

5871.  —  Vie  et  miracles  du  bienheureux  père  Nicolas  Faclerer, 

dominicain,  traduits  de  l'espagnol  par . .  • 1C85,  in-4, 

r  2971. 

5872.  —  Vie  de  saint  François  d'Assise  écrite  par  saint  Bonaven- 
ture,  traduite  en  françois  par  Ant.  Cuiller,  récollet  ;  accompa- 
gnée de  ses  lettres  et  maximes.  Ms  du  18*  siècle,  in-4^  n*  2972* 

5873.  —  Le  modèle  de  la  vraie  charité,  on  abrégé  de  la  vie  de 
saint  Jean  de  Dieu,  fondateur  des  religieux  de  la  Charité  ;  avec 
des  réflexions  spirituelles  sur  les  principales  circonstances  de 
sa  vie,  par  Ëleuthère  Gautier  on  Guistier.  Ms  da  18*  siècle,  iûS, 
n*  2973. 

5874.  —  Beau  (Joannis-Baplisla  Le).  Vita  Bartholomei  Femandès 
de  Correa,  de  martyribus  cognominati,  archiepiscopi  Bracareosis 
in  Lusitania.  Ms  du  18*  siècle,  in-4,  no  2974. 


-^        ^ 


CATiiL.  —  GUERRE  SOUS  LOUIS  XIV.  125 


GUERRE  SOUS  LOUIS  XIV 

DE  1672  Â  1682 


Les  pièces  dont  nous  donnons  ici  l'inventaire,  composent  le  volume  du 
fonds  françois  25161,  naguère  fonds  des  Blancs-Monteaux  63,  et  que  nous 
avions  déjà  signalé  dans  notre  dépouillement  de  cette  collection,  t.  IV  du 
Cabinet  historique,  p.  179.  On  y  trouvera  des  pièces  d'un  haut  intérêt  pour 
l'histoire  de  ce  temps^  et  que  l'on  chercherait  vainement  ailleurs. 


5875.  —  1.  Relation  de  TEstal  des  provinces  unies  des  Pays-Bas. 
-Fol.  2  à  21. 

«  La  Hollande,  sous  le  nom  de  laquelle  on  comprend  les  autres,  est  un 
Estât  composé  de  plusieurs  républiques. . .  » 

2.  De  Torigine  et  progrès  des  provinces  unies,  1556  à  1672. 
-PoL22. 

«  Philippe  n  ayant  pris  possession  des  Païs-Bas  environ  l'an  1556...  » 

3.  Quinze  sortes  de  religions  qui  sont  en  Hollande,  sçavoir  : 
des  réformées,  des  catholiques,  etc.  —  Fol  26  à  28. 

4.  Route  du  roy.  —  Da  i"  mars  167i.  —  Fol  28. 
«  Le  13  juillet  à  Beaumont. . .  » 

5.  Au  roy  de  France.  —  A  La  Haye,  10  décembre  1671.  — 
Fol.  29  à  33. 

«  Sire,  après  avoir  faict  réflection  sur  les  bontés  que  les  rois,  prédé- 
cesseurs de  Votre  Majesté,  ont  eu  de  tout  temps  pour  cet  Estât. . .  » 

Avec  la  réponse  du  roy. 

6.  Déclaration  de  Sa  Majesté  à  tous  ses  bien  aimés  sujets, 
publiée  par  l'avis  de  son  conseil  privé.  — De  Wit-Hall,  le  14 
mars  14*  de  notre  règne.  —  Fol.  33  à  35. 

«  Les  soins  et  les  peines  que  nous  avons  prises  pour  la  conservation 
des  droits  et  des  intérêts  de  l'Eglise. . .  » 

7.  Samedi  passé.  Sa  Majesté  Britannique  alla  au  Parlementi  où 


il  fit  la  barangae  suivante.  —  Da  mercredi  22  mars  i673  à  Lon- 
dres. —  Fol.  35. 

c  Seigneon  et  ^genUlsbDuune^  fous  oie  pséafiatastas  Jûor  une  le- 
queste...» 

8.  Harengae  de  monseigneur  de  Groot  an  Roy  à  son  au- 
dience de  congé.  —  Du  23  mars  1672.  —  Fol,  37. 

c  n  y  a  six  mois,  Sire^  que  le  temps  pour  lequel  je  m'étois  engagé  en 
cet  employ...  » 

9.  Estât  des  troupes  tant  d'infanterie  que  cavalerie  qui  sont 
sur  pied  j^or  le  s«rvico  4n  rof,  «oii aai  l'état  expédié  poor 
leur  scibsistaoce  peaiaHl  les  praniers  nais  de  4<l7t.  — 1672. 
—  Fol.  39. 

iO.  Etat  des  troupes  des  armées  du  roy.  —  1672.  —  Fol.  43. 

11.  Armée  du  roy.  —  FoL  46. 

12.  Belatioa  du  combat  naval  entre  les  Anglols  et  François^ 
contre  les  Hoilandois,  par  M.  deiaPergerie^majorde  la  poiére. 
--  FoL  49. 

«  Le  29  de  may  nous  rencontrâmes  les  ennemis  arec  dix  yiogt  YOiles 
auprès  de  la  Tour  Banco,  en  bataille. . .  » 

13.  Pertinent  rapport  fait  à  La  Haye  par  le  capitaine  Issel- 
miden,  touchant  ce  qui  s'est  passé  dans  l'attaque  faite  par  les 
navires  Anglois  contre  le  convoi  et  les  navires  marchands  des 
provinces  réunies  4es  Pays-Bas.  -^  1672.  *^  FoL  5L 

«  Le  23»  mars  1672^  quelques  navires  do  guarm  anglais» . .  » 

14.  Le  roy  à  la  royne.  ^  Au  camp  éeyaddt  Reimbert  «  Or- 
soy,  le  3  juin  1672.  —  Fol.  63. 

«Lei«r  juin|e4léeiApay«fieol9jo«r:M.  i*BtoQtenr  de  Odlnpne  se 
trouva  à  mon  paô«age.»«  » 

15.  Le  roy  à  la  royne.  —  Au  camp  devant  Beinberck,  4  juifl 
M72.  ^  Foi  1(4. 

«  Ce  matln^  M.  de  TirtMie  est  vaaa  me  âkte  qu^er  tn  sotr. ..  « 

16.  Le  roy  à  la  royne.  —  Au  camp  devant  Beinberck,  5  juiû 
1572.  —  Fol.  55. 

«  Longuetal  est  arrivé  ici  sur  le  midi^  chargé  d'une  lettre  d9  M.  le 
Prinoaàmoy...  » 


GATAL.  -~4}aB«aE  flOQg  LOOIS  XIV.  ^tXI 

17.  Le  roy  à  la  ro^ua.  —  Du  c&mp  du  b^té  4a  Hhejn^  pi  es 

Wesel,  ce  9  juin  1672.  -  Fol.  57. 

«  IftsuoLune^  to  7*  <h»  ob  aok  Ja  .fus  à  R^iDborghfaîfle  'd&anter  le  Te 
Deum.,.  » 

18.  L!!«e  tirée  4e  là  leWre  à  la  reine,  des  morts  et  blessés.  — 
Da  12  jaifl  1672,  au-âesseos  daforl  df^rskens.  —  Fol.  ^. 

19.  X...  4  M.  CûlbecL  —  Du  camp  de  Kai,  10  juin,  1672.  — 

Fol.  o9. 

«  "Sûuti  pardsmes  Je  8  du  coarant  da  camp  de  .BodbeiVt  entre  Reia- 
berg  et  Orsoy...  » 

20*  Le  roy  à  la  royne.  —  Da  camp  da  boni  4a  Rbis,  près  de 

mm,  ee  iJS  jœn  1672.  —  Poi«i. 

a  Avant-hier  au  soir  j*ens  avis  de  Grol  par  M.  de  Manster,  qui  l'assié- 
geait en  persoiuie..^  i> 

21 —  Du  camp  dans  l'isle  de  Betaa  sur  les  bonis  du 

Rhin,  le  13  juin  1672.  —  Fol.  m. 

c  J*tty  aujoQfdlioi  une  »oii?elle  bien  diSëreate,  le  rojr  tTOola  tenter 
le  pas3«v0e  du  RhiD .«  »  ji 

22.  Nouvelles  de  rarmée  :  PassAge  êulthin.  —  A  Saint-Ger- 
main, ce  samedi  18  juin  1672.  — •  Fol.  65. 

«  L'^traordinaire  d'hier  aprend  à  la  reine  que  l'onzième  le  roy  après 
avoir  soupe. . .  » 

25.  De  Grroot  à  M...  —  Du  camp  près  dTtrecht,  17  juin  1672. 
-  Fol.  66. 

«Klonseigneur,  les  Estais  généraux  mes  maistres  ayant  trouvé  bon  de 
députer. . .  » 

24.  Nouvelles  de  l'armée  da  23  juin  1672L  Ylile»  prises  par 
les  armes  du  roy,  — -  Fol  67. 14. 
«  Wesel,  Reinberg,  fiurick,  Orsoy...  d 

â5.  ...^  —  D'Ucredit,  23  juin.  —  Foi.  tô. 

«  Les  députés  de  Hollande,  pressés  par  la  mortalité  quise  trouve  dans 
Amsterdam...  s> 

26.  Copie  de  la  lettre  de  M.  Ddbam,  secrétaire  de  Jtt .  de  Tu- 
renne.  —  Du  camp  près  d'Utrecht,  le  26  juin  1672.  —  Fol.  70. 


"•  Vous  loyei,  UomàBogy  que  je  .'VMDiiiens  iHoetueUement  la  parole 
que  je  vous  avois  donnée...  »  . 


128  LE  CABmiT  H18T0UQITB. 

27 —  Da  camp  ds  Bemmdl,  daos  la  Betan,  le  30  joillet 

1672.  —  Fol.  7i. 

c  Je  Toos  mandé  aTantrbier  let  noofdlet,  il  n*f  a  riao  à  i^nter,  sinon 
ne  le  roy  fait  aojoiird'hai  ion  entrée  à  Utrecht. . .  » 

28.  Lettre  de  M.  de  Tarenne,  maréchal  général  des  camps  et 
armées  da  roy,  à  Messieurs  les  électeurs  et  princes  de  l'empire 

sur  le  Rhin.  —  1672.  —  Fol.  72. 

«  Le  roy  m'ayaot  laissé  ayec  son  armée  pour  la  conserYation  des 
pays...  » 

29.  Copie  de  la  lettre  da  roy  escrite  à  M.  de  Tarenne,  adres- 
sée par  MM.  les  maréchaux  de  Crequy  et  d'Humiôres,  au  camp 
près  de  Nassau  sur  la  Lône.  —  30  octobre  1672.  —  Fol.  72  y«. 

«  Mon  consin;  ayant  résola  de  me  serrir  de  mes  coosins  les  marei- 
chanlx...  » 

30.  Liste  de  l'armée  impériale  qui  marche  dans  l'Empire.  — 
1672.  —  Fol.  73. 

«  La  cayalerie  de  Bohème  :  Monteeacally  complet. . .  » 

31.  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  depuis  le  siège  de  Nimègne 
jusquesà  la  fin  de  novembre  1672.  —  1672.  —  Fol.  76. 

«  La  suite  de  cette  campagne  ne  nous  a  pas  fait  yoir  tant  de  cbô- 
ses. ..  » 

32.  Réflexions  sur  le  double  que  l'on  propose  aujourd'hui  si 
l'Espagne  doit  déclarer  ouvertement  la  guerre  ou  si  elle  doit  de- 
meurer dans  les  termes  d'une  guerre  auxiliaire.  —  1672.  — 

Fol.  78. 

<c  Cette  matière  est  d'an  tel  poids  et  d'une  telle  conséquence. . .  » 

(Cet  escrit  a  esté  fait  à  La  Haye  par  le  baroo  d*Isola,  l'an  1672,  pen- 
dant la  marche  des  Allemands  Vers  le  Rhin,  et  intercepté.) 

33.  Proposition  de  Messieurs  les  ambassadeurs  extraordi- 
naires de  Suède,  faite  de  bouche,  en  langage  suédois  dans  ras- 
semblée des  hauts  et  puissants  seigneurs  des  Etals  généraux 
des  provinces  unies  des  Païâ-Bas.-^  A  La  Haye,  le  27  décembre 

l'>'2.  —  Fol.  86. 

Sa  Majesté  de  Suède  nostre  roy  et  seigneur. . .  » 

34.  Lettre  du  Boy  à  l'électeur  de  Mayence.  —8  janvier  1673. 

—  Fol.  88vo. 

«  Mon  cousin,  Je  me  suis  expliqué  de  telle  sorte  au  sr  baron  de  Schon- 
born...» 


CATAL.  ^  GUBERE  SOC»  LOUIS  XIV.  129 

35.  Mémoire  faict  par  M.  de  Pomponàe^  contenant  la  res- 
ponse  du  roy  à  Télectenr  de  Mayence  sar  l'offre  de  sa  médita- 
tion. —  Fol.  88. 

0  Le  roy  a  entendu  avec  d'autant  plus  de  satisfaction  par  le  s'  baron 
deScbonborn...  » 

36 —  A  Wesel  le  26  janvier  1673.  —  Fol.  91. 

«  Il  y  a  près  de  deax  mois  que  Je  me  suis  donné  l'honneur  de  vous  ea- 
crire...  » 

37.  Copie  de  deux  lettres  de  Tarmée  de  M.  de  T.  au  quartier 
général  près  Una,  au  Pays  de  la  Mark.—  Du  4  février  1673.  — 
Fol.  95. 

«  Enfin  nous  voici  engagés  bien  avant  dans  le  comté  de  la  Marck. 
M.  de  T.  fist  avant>hier. . .  n 

38.  Lettre  de  M.  Conrad  Wan  Benuingen  à  M.  de  la  Yolpi- 

lière,  docteur  en  théologie.  —  La  Haye,  23  mars  1673.  — 

Fol.  97. 

«  Monsieur,  le  caractère  de  docteur  en  théologie  que  j'ay  trouvé  avec 
vostre  nom ...» 

39.  Extrait  de  ce  qui  se  passe  à  l'armée.  —  1673.  —  Fol.  99 . 

«  Le  !•'  du  mois  de  mai  1673,  le  roy  est  parti  de  Saint-Germain  avec 
la  reine,  est  allé  à  Péroone.. .  » 

40.  Ordre  de  bataille  du  29  mai  1673  par  l'armée  navale,  l'es- 
cadre des  vaisseaux  de  Sa  Majesté  tient  le  corps  de  bataille.  — 
Fol.  103. 

41.  Le  10"  juin  1873,  mouillé  dans  le  Ronneveld,  à  bord  de  la 
Heine.  —  Fol.  105. 

Comme  les  vents  qui  nous  avoient  obligés  de  demeurer  à  l'ancre. . .  » 

42.  Copie  d'une  lettre  d'un  Hollandois.  *  De  Middelbourg, 
ce  8  juin  1673.  —Fol.  111. 

«  Voici  le  véritable  récit  de  ce  qui  s'est  passé  entre  les  flottes  des 
deux  rois...  »  ' 

43.  Traité  de  la  capitulation  fait  entre  le  roy  très-chrestien  et 
la  ville  de  Maëstricht.  —  1"  juillet  1673.  —  Fol.  112. 

«  10  L'on  oublie  à  toujours  les  injures  et  offenses  reçues  de  part  et 
d'autre...  » 

44.  Décret  des  notifications  envoyées  à  la  diette  de  Ratls- 


130  u  càtÊÊmi  HntGawjK. 

bonne  par  Sa  Majesté  impériale  sur  la  maFebe  de  ion  armée 
ûtm  fEopire*  -^  Le  20*  d^eost  167a«  —  FoL  il3. 

a  Les  plénipotentiaires  ambassadeurs  enyoyés  des  étectems  jm- 
£es*^.  j» 

45.  Le  manifeste  d*£spagne  fait  par  le  baron  dfmla  le 
30*  aoust  d673»  contenant  le  traité  d'alliaaoe  et  de  confédération 
dleiure  le  rcy  d'Espagne  et  les  filais  généraux  des  provinces 
unies  des  Païs-Bas.  —  Août  1673.  —  Fol.  117. 

46.  HécK  pertinent  des  troublée  rarvemis  dans  les  Pais-Bas 
pendant  les  années  1671,  4672  et  1673  )QSfues  an  départ  de 
MM.  les  ambassadeurs  pour  aller  traiter  la  paix  à  Gelogne.  — 
Fol.  12i. 

«  Louis  XI V^  roy  de  France,  Jaloux  de  la  grandeur. . .  » 

47.  Proposition  dn  baron  de  l'Isofa  et  du  comte  de  Sebellard 
à  Messieurs  de  rstat,  de  la  part  de  Sa  Majesté  Impériale.  — 
Fol.  177. 

«  Le  baron  de  l'Isola,  conseUIer  de  la  chambre  aulîque  deSaMijesté 
impériale  et  son  ambassadeur. . .  » 

48.  Discours  prononcé  dans  le  conseil  de  S.  A.  M^  l'éftesqae 
et  prince  de  Liège,  le  3  Janvier  1674,  par  M.  des  Cariôres,  étant 
et  résidant  à  Liège  pour  les  affaires  du  roy,  touchant  la  neatra- 
lité  du  pays,  avec  la  réponse  du  conseil,  p.  178. 

49.  Copie  d'une  lettre  écrite  de  Londres  le  22«  janvier  1674. 
—  Fol.  183. 

L^ouverture  dn  periemeat  n  llst  le  17*.  Yofey  la  harangue  dn  ny  : 

a  Seigneurs  et  gentilshommes,  quand  nous  vous  Quittâmes  la  dernière 
fois...  » 

50.  Mémoire  que  M.  TElecteur  palatin  a  fait  dresser  pour  l'en- 
voyer à  Madame.  —  Friderisbourg,  le  17  février  1674.  —  Fol. 
185. 

a  Tout  ce  que  S.  A.  G.  peut  dire  à  présent. . .  i» 

51 —  Après  le  14  février  1674.  —  Fol.  187. 

«  Mon  cousin^  ce  qu'U  y  a  de  plus  sacré  dans  la  foi  pubUqae«  dans  le 
droit  des  gens...  » 

52 -  Paris,  17 mars  1674.  —Fol.  191. 

a  Les  dernières  lettres  de  Londres  du  10®  du  courant  portent  que  le 
rof  de  la  Granée  Brelagoe^  revêtu  de  ses  haUss  royaux^ . .  m 


GATAL.  --*•  «oms  sais  LOUIS  xiv.  131 

SX.  Le  eejfit  fdor  lef Ml  le  roif  d'AaglelQrre  a  pronifré  £on 
parlement  est  poiu' 4ifierses '«iipciiiuttaiiees.^  Mm«4674. --- 
FqI  i9a. 

«  Que  le  3«  de  mars  1674  le  chancelier. . .  » 

iS/k,  Mémom  et  M.  rsieeteor  ^lalin  sur  ht  sojet  de  âa  rup- 
ture avec  la  France.  —  Du  28  mars  1674.  —  Fol.  195. 

«  Il  pirobt  «M  lettre 4e  Sa  Hftjesté  à  IL  le imuNiiiis de  Bâthnae. . .  » 

JSS.  Bemarqnes  éPnn  ben  Liégeois  sur  les  affaires  présentes 
de  rstat  de  Liége^  toucftiant  la  sieutraliié  et  la  protection  impé- 
riale à  lui  offerte.  —  Fol.  308. 

«  Les  axiomes  yalgaires  da  droit  portent. . .  o 

56.  Le  résultat  de  ce  qui  s*est  passé  dans  la  dernière  confé- 
jence  tenue  à  Cologne  sur  le  sujet  de  la  paix.  —  Fol.  209. 
<c  Tontes  les  conférences  précédentes  s*étoient  passées .« .  o 

i$7.  Officiers  géaéranx,  armée  du  roy.  —  FoL  2ii. 

«  Le  roy^  Monsieur^  MM.  de  la  FeuiUade,  de  Luxembourg. •,  » 

1$8.  Ll6le  Aes  troupes  4<M  est  «ompoBée  l^rmée  des  «Iliés.  •— 
Fol.  213. 
«  Infanterie. . .,  caTalerie.^ .  » 

59.  Relation  de  la  bataille  de  Sintzbelm  remportée  par  M.  de 
Tnrenne  sur  les  Lorrains  et  les  Impériaux  le  16  juin  1674.  — 
Fol.  214. 

60.  Liste  des  morts  et  blessés  dans  la  bataille  que  M.  de  Tu* 
renue  a  donnée  au  duc  ûà  Lorraine  et  à  Gaprara,  auprès  de 
Sintzheim,  dans  le  PalalioaX.  —  Le  16  juin  1674.  —  Fol.  222. 

61 —  De  Sintzheim,  co  17  juin  1674.  —  Fol.  224. 

«  Veas  savez,  Monsienr^  qoe  ions  {Murtismes  de  notre  quartier  d'Oche- 
fel  le  12  avec  M.  de  Turenne..^  » 

6i.  iBlxtrait  d'sne  lelti^e  de  Sa  Bfaîeslé  Très-Cbrélienne  à 
H.  Tabbé  de  Gravel,  en  date  de  Fontainebleau,  le  29  juin  1674. 
—  Fol.  228. 

«  Vous  ayez  esté  instruict  de  la  victoire  que  mon  armée,  commandée 
PAT  le  vioomte  de  T4irenne. « •  » 

63.  Copie  d*une  lettre  écrite  par  Falbbé  de  Gravol  i  M.  le 


J 


132  LE  CABINET  HISTOftIOnE* 

Lantgraye.  ^  De  Daruutadt,  da  29  Juillet  1674.  —  Fol.  228  r. 
«  J'ai  cra  deToir  ùârt  part  à  Votre  AHetie. .  •  » 

64.  —  Da  camp  de  Saint-Jean  de  Pagel^  ce  29  jain  1674. 

—  Fol.  230. 

«  Le  21  de  ce  mois^  M.  de  Scomberg  Toiant  que  les  ennemis  tnfail- 
loient. ..  » 

65.  La  chasse  des  Impériaux  vers  Francfort.  Relation  écrite 
par  M.  D.  à  S.  A.  R.  le  duc  dTork.—  Da  camp  de  Landenbach, 
à  trois  lieues  du  Neker,  6  juillet  1674.  ^  Fol.  234. 

«  Je  V0O8  ayois  mandé  que  dans  pea  noos  poorrions  voir  qaelqae 
chose...  » 

66 —  Da  camp  près  Queinberg,  ce  6  juillet  1674. —Fol. 

240. 

«  Le  3*  de  ce  mois  noos  partisroes  de  Neostadt  et  passâmes  à  Piiilii- 
bourg. . .  » 

67.  Bataille  de  Senef.  —  Da  camp  de  Piéton,  le  12  août  i67i 

—  Fol.  242. 

«  Les  ennemis  marchèrent  hier  au  matin  de  leur  camp  de  Fenel  conuDe 
pour  aller  du  costé  de  Binche. . .  » 

68 —  Sans  date.  —  Fol.  246. 

«  M.  de  Briole  nous  yient  d'apprendre  que  les  ennemis  ayant  fait  ao 
mouyement...  » 

69 —  Du  9  juillet  1674.  —  FoL  247. 

«  Les  ennemis  commeocèrent  d'attaquer  mardi  au  soir  Noirmoa- 
tiers...  » 

70 —  Sans  date.  —Fol.  249. 

<i  Les  nouyelles  du  camp  de  Vindem  le  10  portent  que  Bf .  rElectear 
palatin  est  en  deçà  de  Spire. . .  » 

71.  Bataille  d*£nheim.  —  Du  camp^  à  une  lieue  de  Stras- 
bourg, ce  6  octobre  1674.  FoL  251. 

«  Nous  partîmes  du  camp  de  la  Yast-Nau  le  d«  de  ce  mois. . .  » 

72.  Copie  sur  la  lettre  de  M.  le  prince.  —  Fol.  257. 

«  Le  marquis  d'Âssentar  est  mort  aujourd'hui  dans  nostrecamp***' 

73.  Liste  des  tués  et  blessés  en  la  bataille  de  Senef.  —Da 
llaousti674.  — Fol.  258. 


GATAL.  ^   GUERRE  SOUS  LOUIS  XIV.  133 

74 •—  Da  camp  de  Veindem^  le  24  septembre  1674.  — 

Fol.  260. 
a  Les  ennemis  ont  passé  le  Rhin  ;  ils  s'en  vont  vers  Strasboorg. . .  » 

75 —  Fol.  261. 

((  M.  de  Turenne  a  Une  aux  ennemis  un  combat  qui  a  esté  très- 
rade...  » 

76 —  Au  camp  de  Bruckinckeisen,  le  7  octobre  1674.  — 

Fol.  262. 

«  Je  croi  que  tous  aurez  veu  par  ma  lettre  à  M.  le  cardinal  de  Bouil- 
lon... » 

77.  Nouvelles  de  la  guerre  datées  du  camp  de  Detlveiler, 
26  octobre,  2^  7,  9  et  15  novembre,  du  quartier  général,  30  no- 
vembre, du  camp  de  Dompierre,  près  Rambervillers,  8  décem- 
bre 1674.  -  Fol.  264. 

78.  Extrait  du  manifeste  de  quelques  princes  d'Allemagne. 

-  Fol.  271. 

«  L'Empereur  ayoit  consenti  à  la  guerre  d'HoUande. . .  » 

79.  Lettre  du  baron  de  l'Isola  à  un  ministre  de  PËmpereur. 

-  Du  5  déi-embre  1674.  -  Fol.  272. 

ff  Monseigneur,  ayant  appris  que  Son  Excellence  M.  l'ambassadeur  de 
Suède. . .  » 

80.  La  conjuration  du  chevalier  de  Rohan.  —  1674.  —  Fol. 

274. 

«  Je  m'étois  engagé,  Monsieur^  par  ma  précédente,  de  vous  faire 
part. . .  » 

Publiée  dans  le  Cabinet  historique,  t.  XX,  p.  268. 

81.  Scavoir  si  pour  le  bien  de  la  France  il  est  expédient  de 
rompre  à  présent  le  traficq  avec  les  Anglois.  —  Fol.  280. 

«  En  cette  délibération,  la  question  n'est  pas  si  le  roy  peut  inter- 
dire... tt 

82.  Relation  de  M.  le  comte  de  Lorge.  ^  A  Marcleviller,  ce 
2  janvier  1675.  —  Fol.  284. 

«  M.  de  T.  arriva  près  de  Befort  ce  27  du  mois  passé. . .  » 

83.  Relation  de  M.  As...  —  Au  camp  d'Ëgesheim,  près  Col- 

mar,  le  7«  janvier  1675.  —  Fol.  288. 

«  Ensuite  du  combat  près  de  Mulhausen  et  la  prise  du  régiment  anti- 
que de  Portia. . .  » 


J 


M.  ......  — -  A  SiiQ^Genmlè■•en4ia]!»,  14^  jénrier  i&K,  — 

Fol.  292. 

«  Im  Mite  qiM  1«  voy  de  ftaècte  a  donnAr  p«i*n  wédllioa'  «i  bien 
de  la  paix...  » 

85.  Annéa  d«  rey.  —  IWfi.  —  FdU  Î94. 

«  Ueutenaats  généraux  :  MM.  de  la  Feaillade,  Luxembourg...  » 

86 —  Au  camp  de  Geispitz,  ce  26  may  1675.  —  FoL296. 

«  M.  de  Montecucoli  estant  décampé  depuis  ayant-hier  d'auprès  de 
Strasbourg^. . .  » 

87.  «...  —  Aa.  camp,  prè»  Slraslwufg,  le  l«^  jiûa  1679.  - 

Foè.  2»7. 

•  Les  ennemis  avoJeni  desoeadu  le  Rkia  eA  fait  aào»  d'assiéger  PU- 
lisbourg. . .  » 

88.  NoQTelles  de  Strasbourg,  28  join,  du.  camp  de  Baus?iler, 
le  28  juin,  au  camp  de  Bodersweyer,  le  15  juillel  1675.  — 
Fol.  298. 

89.  Lettre  sur  h  surprise  des  Suédois.  —  Juin  167^.  —  Fol. 
301. 

«  Les  lettres  de  Cologne  et  ù»  Fr«ncfi0rt  ooaflrnent  ptesqne  toot  ce 
que  porte  la  relation  imprimée. . .  »  ' 

90.  Extrait  d'une  lettre  du  secrétaire  de  Mf.  de  Schomberg.— 
Du  camp  de  Bellegarde,  le  20  juillel  1675.  —  Fol.  303.  ' 

«  L'écbange  se  doit  faire  le  12  aoust. . .  » 

91.  Relation  de  M.  BoisguiauU.  —Du  camp  de  6amsheim,ce 
25  juinet,  à  dix  heures  du  soir,  1675.  -  Foi.  305. 

«  Le  20,  M.  de  T urémie  avoit  fait  marcher. . .  » 

92.  Relation  de  M.  de  la  Cour.  —  Du  camp  dd  Freistef,  le 
Î5  juillet  1675.  —  FoL  367. 

«  M.  de  Turenne  marcha  le  23  ayec  uMipaiHeida.  l'ODiâe. .  «  » 

93.  Lettre  de  M.  Drel  à  ÎT.  de  Schomberg.  —  Niort,  22^  aoust 
1675.  —  Fo!.  314. 

Sur  le  bâton  de  maréchal  que  le  roy  lot  a  enteyé  en  Catalogne. 

<r  MonselgneftiT,  eonuire  il  est  periBîa  aux  plus  petks  die  paroistre  d&oi 
la  foule  des  Joies  publiques. . .  » 


GATAL.  —  GUSBIiœ  80*17»  LOTHS  XIV.  iX 

94 —  D'Altenheim,  ce  3  aoast  167a.  —  Pof.  3^15; 

«  M.  de  Tarenne^  un  peu  ayant  sa  mort,  partit  6»  son  camp  es  ^- 

mesheim  le  27  du  passé. . .  » 

Avec  carte» 

dSL ~  Afi  eamp  près  de  Gan^.^  2&  juHlet  i675.  —  Fol. 

318. 

o  Ge  M'e»l  9ie  pour  Toua  tesaioigner  le  déj^laisiv  que  i%y  da  ae  vous 
pouvoir  informer. . .  » 

96.  ...-.  — Au  pmn  da  Rhin,  yis-à-Tîs  df'Altenheim,  ce 
!•»  aoust  1^75.  —  Fok  31^. 
<f  Je  TOUS  diray  que  dans  la  retraiteqoe  noiK  a?om  faite  da  posta. ..«  » 

97 —  Au  camp  d'AIlenheim,  3  aousl  1675.  —  FoL  320. 

«  Dans  le  combat  qui  se  donna  le  1*'  de  ce  mois,  le  champ  de  bataille 
DonaestdoBenré...*  » 

V 

98.  La  gracieuse  harangue  du  roy  d'Angleterre  aux  deux 

chambres  du  parlement  assemblées  le  13  octobre  1675.  —  Fol. 

321. 

«  Seigneurs  et  gentilshommes,  si  ]e  Tiens  à  tous  aujourd'hui  pour  tous 
tesmoigner...  » 

99.  Mémoke  du  roy  pour  le  départ  des  ambassadeurs  pléni- 
nipotentiaires  de  Sa  Majesté  à  Nimègue.  —  28  novembre  i675, 
-  Fol.  325. 

«  Toute  l'Europe  est  instruite,  il  y  a  longtemps,  des  facilités  que  le 
roy  a  aportées...  » 

100.  Noms  des  officiers  supérieurs  de  Farmée  en  Allemagne, 
en  Flandres.  —  Fol.  327. 

<t En  AUemagne,  M.  de  Luxembourg...  » 

101.  Relation  de  la  prise  de  Condé.  —  26  août  1676.  —  Fal. 

S29. 

«  Le  roy  ayant  eu  atis  que  M.  le  prhiee  é'Orange  s'aTançoit  avec  aon 
^mée,  résolut  de  presser  la  prise  de  Condé. . .  » 

1^.  Relatiem  de  ee  qxj»  le  roy  ôst  p«er  aller  au-devuH  du 
prince  d'Orange,  qui  vouloit  secourir  Bouchain.  —  Au  tjamp  de- 
vant Valencienney,  it  mal  1676.  —PoL  33i. 

^  M.  le  prince  d^Onmge  ayant  deftein  d»  aeoomir  Bdwchftîs,  que  Ton 

commençoit  à  presser...  » 


136  LK  CABINET  mSTORIQUE. 

103.  Extrait  d'une  lettre  que  le  sieur  Bousquet  a  escripte  an 
sieur  Golobande,  coosul  à  Livourne.  —  De  la  rade  de  Païenne, 
4  juin.  —  Fol.  333. 

«  Testois  présent  aa  dernier  combat  dont  Je  viens  de  voas  parler. ..  » 

104 *-  Au  camp  deSaint-Jeao,  près  Saverne,  ce  6  juin,  à 

six  heures  du  soir.  —  Fol.  334. 

«  Vous  ayés  yen  par  ma  dernière  da  3  qae  nous  estions  en  présence 
des  ennemis. ..  » 

105.  Relation  des  combats  qui  se  donnèrent  à  l'approche  des 
Impériaux  sous  le  duc  de  Lorraine.  •—  Du  camp  de  Saint-Jean 
Deschons,  près  Sarerne,  ce  9  juin  1676.  —  Fol.  336. 

«  Dès  que  le  duc  de  Lorraine  sent  qae  nous  estions  sur  la  Sarre...  » 

106.  A  M.  de  la  Menardière.  —  Devant  l'armée  des  ennemis^ 
proche  Pbilisbourg,  le  9  aoust,  à  dix  heures  du  matin.  —  Fol. 
340. 

«  Depuis  le  yendredi  7«  nous  sommes  en  présence  de  l'armée  des  en- 
nemis... » 

107 —  Au  camp  près  de  Landau,  ce  9*  aoust.—  Fol.  341. 

u  Je  croi  yous  ayoir  mandé  par  ma  dernière  que  les  ennemis  avoient 
eu  diyers  renforts. . .  » 

108 —  Du  camp  entre  Germesbeim  et  Philisboui^,  le 

W  aoust  1676.  —  Fol.  342. 
tt  Les  ennemis  sont  si  ayantagensement  postés. . .  » 

109 —  A  Spire,  le  8  aoust.  —  Fol.  342  t«. 

«  L'armée  ennemie  s'est  si  fort  approchée  de  la  ndtre  qu'eUes  s'escar- 
mouchent  et  se  canounent  tous  les  Jours. . .  » 

110 —  De  Spire,  le  4  aoust  1676.  —  Fol.  343. 

a  M.  le  marquis  de  Bade  donna  ayant-hier  un  assaut  général  à  1 
Contrescarpe. . .  » 

111.  Description  des  quatre  machines  flottantes  pour  rompre 

le  pont  et  jeter  du  secours  dans  Phiiisbourg.  —  Du  camp  de 

Sultz,  ce  !•'  aoust  1676.  —  Fol.  345. 

«  M.  le  duc  de  Luxembourg  étant  dans  la  résolution  de  secoorir  Phi- 
lisbourg...  » 

112 —  A  Spire,  ce  29  juillet  1676.  —  Fol  347. 

«  Le  débordement  du  Rhin  a  fait  que  Juoqu'icy  Ton  n'a  pu  avancer  le 
siège  de  Phiiisbourg.. .  » 


CATAL.  —  GDERRB  SOUS  LOUIS  XIV.  137 

113.  M.  de  Luxembourg  est  dans  la  résolution  de  secourir 
Phillsbourg  (duplicata).  —  De  Sultz,  ce  1«  et  31  aoust  1676.  — 
Fol.  348. 
<i  Noas  quittons  demain  ce  camp  et  marchons  à  Wissembourg. . .  » 

114 Nouvelles  à  la  main.  —  Du  camp  de  Wihersh  zu 

Thurn,  ce  10  et  14  juillet  1676.  —  De  Wirchen,  17  juillet.  — 
Du  camp  de  Motter,  sur  la  rivière  d'Haguenau,  19  juillet.  —  Du 
camp  de  Sulz,  les  23  et  26  juillet.  —  Fol.  351-356. 

115.  Relation  de  la  bataille  du  pont  de  Sarbruch.— 11  aoust 
167..  —  Fol.  357. 

<c  L'armée  de  M.  le  maréchal  de  Gréquy  partist  le  9  de  Turfort.  • .  » 

116.  Liste  des  tués,  blessés  ou  perdus  à  Gonsabrick.  ^  1675. 

—  Fol.  358. 

a  M.  de  la  Mare  taé. . .  » 

117.  Relation  de  M.  de  Boîsb... .  de  ce  qui  s'est  passé  devant  le 
camp  des  ennemis  lorsqu'on  a  voulu  donner  secours  à  Pbilis- 
bourg.  —  De  Landau,  ce  12  aoust  1676.  —  Fol.  359. 

«  Nostre  armée  passa  la  rivière  de  Landau  le  6'  de  ce  mois  pour  aller 
aux  ennemis...  » 

118.  Copie  de  deux  lettres  de  M.  de  Schomberg  avec  un  mé- 
moire des  munitions  prises  à  l'armée  du  siège  de  Maëstrictit, 
avec  le  mémoire  des  pièces  et  munitions  qui  ont  été  conduites 
dans  Maëstricht  après  la  levée  du  siège  et  déroute  des  ennemis. 

—  Au  camp  de  Listemberg,  27  aonst  1676.  —  Fol.  363. 

«  M.  le  maréchal  de  Schomberg  ayant  receu  ordre  de  la  cour  de  mar- 
cher en  diligence  pour  le  secours  de  Maëstrick. . .  » 

119 —  A  Londres,  ce  3  juin  1677.  —  Fol.  367. 

«  L'assemblée  du  Parlement  commença  le  31*  du  mois  dernier,  sans 
aocune  cérémonie. . .  » 

120 —  Du  camp  d'Amacour,  ce  5  juin  1677.— Fol.  369. 

«  Nous  quitt&mes  hier  nostre  camp  de  Moyenvic  sur  ce  que  M.  le  ma- 
réchal de  Créqui  apprist  que  le  duc  de  Savoie. . .  » 

121.  Autres  nouvelles.— Du  camp  de  Chemigny,  12  juin  1677. 

—  Du  camp  de  Moreviller  des  16  et  19  juin.  —  Fol.  369  vo,  370. 

i22 —  Londres,  ce  7  juin  1677.  —  Fol.  371. 

^  Le  yeodredi  k*  de  ce  mois,  les  commissaires  qui  avoient  esté  nom- 
inés  pour  dresser  les  remonstrances. . .  » 

Si«  année.  ÀTril  à  Juin  1875.  —  GataU  10 


138  LC  C&BINKT  aSTOBIQQE. 

123 —  Du  camp  de  Ueiîèr»,  entre  HelE  et  Tluomtlle, 

ce  28  juin  1677.  —  Fol.  375. 
K  Le  duc  de  Larrsdae  quitta  hier  le  camp  de  Roconit  et  lint  cmpr 

à  une  demi-lieue  de  Matz,  au  delà  de  la  Seilte. . .  » 

124.  Aatres  nouvelles  (suite  des  précédentes).  —  Da  camp 
d'Angondange,  ce  30  juin,  3  el  5  juillet,  da  9,  got  la  Seille.  — 
Dd  camp  de  Tremery,  do  12  juillet.  —  Da  camp  de  Qualenau, 
entre  Cirk  et  ThkmviHfi,  du  14  jaUleL  —  Du  canp  de  Velme- 
range,  le  17  juillet.  —  Du  camp  de  Sivrj-le- Franc,  le  21  jniliet. 

—  Du  camp  de  Gondreconrt,  les  24, 26  et  28  joillet.  —  Do  camp 
entre  Htizecay  et  Billy,  ce  31  JoilleL  —  Du  camp  de  Loîîod,  le 
3ljailleH677.- Fol.  375  V. 

125.  Relation  du  second  siège  de  Charleroy,  que  le  pria» 
d'Orange  a  /ait  lever  sans  nécessité,  elde  ee  qui  s'est  passé  en 
cette  entreprise  es  mois  de  juillet  et  d'aonst  1677.  —  Jaillei- 
Mùl  1677.  —  Fol.  381, 

it  jointe  Je  IS  îu  moia  ptué  k 

126.  Nouvelles  de  la  guerre.  — •Ducan]pdeUarlinco[R1,près 
Sienay,  ce  2  aousL  —  Du  camp  d'Ino,  «es  4,  7,  9  et  U  aonsL 

—  Du  camp  d'Yon,  du  14  aonst.  —  Du  camp  de  Baieille,  près 
Sedan,  le  16  aoust  1677.  —  Fol.  385. 

127 ~  Dn  camp  de  Sainl-Saplox  (Moselle),  âa  23  aonsi. 

—  Du  camp  de  Pommereuil,  le  28  aonst.  —  Dn  camp  de  Moyen- 
Tic,  le  31  aoust.  —  Du  camp  de  Tergavilte,  près  Diense  [lea^ 
the),  les 4  et  5  septembre.  —  Du  camp  d'Alieviller,  8  septecabre. 

—  Du  camp  de  Bouquemon  (Meuse),  10  et  12  septembre.  —  Du 
camp  d'iDgwiller  (Bas-Rhin),  14  septembre.  —  FoL  38£  t*. 

128.  .....  —  Dn  camp  de  Hopfeldt,  16  septembre.  —  DeSo- 

felshtnm,  19  septembre.  —  Dn  camp  de ,  ÎS  septembre.  - 

Dn  camp  près  de  Cappel,  26  septembre  et  1"  octobre.  —Du 

pamn  ifa  Marie,  3  octobre.  —  Du  camp  de  Harchen,  ff  octobre. 

ap  de  Eocbersberg,  8  et  12  octobre  1677.  —  Fol.  388. 

..  —  Du  camp  de  Kochersberg,  15  et  17  octobre.  - 

cl'Egerab,  19,  22,.2&  et  36  odobre.  —  Su  qMrtiw  «é- 


GÂTAL.  —  eXJOKR  SOtS-  LCHEIIS  XIV.  I3ft 

vséSÊt  près  Bris«sht,  œ  9^  ncnrembre;  —  Dn  camp  devant  Frl- 
boarg,  ce  12,nweift6re^  1677:  —Fol.  388  v«. 

130.  Relation  du  combat  de  Kochersberg  par  M.  de  B.  —  Du 
eamp  de  Kochersberg,  ce=8  œtobre  1677.  —  Fol.  389. 

«  Les.  dmeinis  quittèrent  leor  cnsp  d'aspoès  de  Strasbourg  le  6  du 
présenta. «  » 

131.  .....  —  Du  quartier  géaéral  près  Valkerich,  19  novembre 
1677.  —  Fol.  393. 

«  Nous  sommes  décampés  aujourd'hnî  de  devant  Fribourg  piour  venir 
ici...  ». . 

132.  Copie  de  la  lettre  de  M.  le  maréchal  de  Créqni  eâcrite  à 
*  M.  Dupré.  —  Aa  camp  4e  Lafigoai,  k  19  noreflabre  1677.  — 

Fol.  394. 

«  Vous  avez  appris  par  mes  précédentes  que  nostre  guerre  s'est  heu- 
reusement terminée. . .  » 

133 —  Dw  camp  éeTaml  Fribourg,  ce  12  noviem-bre  1^7. 

—  Fol.  395. 

«  Nostre  armée  passa  le  Rhin  le  9  sur  le  pont  de  Brissac  et  sur  Tautre 
qa'ea  avodt  fait  un^pea  aa-deeous»...  » 

134.  Plan  du  combat  donné  à  Tabaco  par  l'escadre  de  Sa  Ma- 
jesté, sous  le  commandement  de  M.  le  comte  d*Estrées,  vice- 
amiral  de  France.  — 12  décentre  1677.  —  Fol.  396- 

f  ^.  Lettre  d'un  gentilhomme  à  un  de  ses  amîs  sur  la  cam- 
pagne faite  en  Flandre  et  en  Allemagne  cette  année,  1677.  — 
Fol.  399. 

136.  Copie  d'an  manifeste  que  les  Espagnols  ont  fait  glisser 
dans  les  lieux  de  la  province  de  Roussillon,  traduit  dn  csin^n 
en  françoiâ.  —  Fol.  405. 

«  Se  désirant  par  tonte  la  chrétienté  la  paix  aniverseUe,  le  roy  notre 
seigneur  Philippe  IV. . .  » 

i37.  L'Euroftô  esclave  si  TAngleterro^  n&  wm^  ses  tos.  — 
1677.  —  Fol.  407. 

L*imprimeur  au  lecteur. 

«  Je  te  donne  ce  qui  fut  écrit  tout  d'an  trait. . .  » 

138.  La  Suisse  désintéressée  avec  un  méwiGmi  de  M.  de  €fran 


140  LB  CABINST  fllSTORIQUB. 

Telle,  présenté  aux  cantons  de  Suisse  à  Baden  le  2  déeembre 

1677.  —  Baden,  22  décembre  1677.  —  Fol.  435. 

a  Si  Jamais  cause  importante  nous  a  fait  comparoistre  en  ce  lien...  • 

139.  La  réponse  de  Sa  Majesté  Britannique  à  l'adresse  de  la 
chambre  des  communes,  présentée  et  leue  à  ladite  chambre  par 
le  secrétaire  Coventry  le  4-14  février  1678.  —  Fol.  447. 

140.  Harangue  du  roy  d'Angleterre  à  son  Parlement  faite  le 
7  février  1678.  —  Fol.  449. 

«  Messieurs,  la  dernière  fois  qne  nons  nous  séparâmes. . .  p 

141.  Réponse  du  Parlement  au  roy.  —  1678.  —  Fol.  451. 

<c  Nous,  vos  très-fidèles  sujets  de  la  chambre  des  commmiautés,  pré* 
sentement  assemblées. . .  » 

142.  Vièce  sans  titre.  —  Fol.  453. 

a  La  chambre  des  communes  déclara  ananiment^  le  31  d'octobre,  sar 
les  évidences  qui  leur  avoient  paru  que  la  compagnie  étoit  d'opinion  qae 
les  catholiques  romains  ayoieat  formé  et  t&ché  d'exécuter  le  dessein 
exécrable  et  infernal  d'assassiner  et  faire  périr  le  roy. . .  » 

143 —  Du  12*  mars  1678,  à  sept  heures  du  soir,  devant 

Gand.  —  Fol.  454. 
<i  Les  otages  du  gouverneur  du  château  sont  arrivés  sur  la  minuit. . .  • 

144 —  De  Livoume,  le  22»  mars  1678.  —  Fol,  455. 

«  Il  est  arrivé  icy  en  cinq  Jours  de  Messine  quatre  yaisseaui  an- 
glois...  o 

145 —  Du  camp  de  Lehen,  près  Fribourg,  le  3  juin 

1678.  —  Fol.  457. 

ce  M.  le  maréchal  de  Crequi  ayant  appris  que  M.  de  Lorraine  faisoit 
travailler...  »  * 

146 -r-  Du  camp  de  Longendentz,  Oing  (?),  le  10*  juin 

1678.  —  Fol.  458. 

<i  M.  de  Crequi  envoya  le  7  de  ce  mois  M.  de  Bouflers  avec  un  déta- 
chement de  3,000  hommes  de  pied  à  l'abbaye  de  Saint-Pierre...  » 

147.  Autre. —  Du  camp  d'Aucken,  près  Neuvenburg,  ce 

1"  juillet  1678. 

et  Le  20  du  passé,  M.  le  maréchal  de  Crequi  décampa  de  NidermnUen 
pour  venir  se  poster. . .  » 


GATAL.  —  GUEBBB  SOtJS  LOUIS  XIV. 


14i 


i48.  Relation  da  combat  de  Rhinfeldt.  —  Da  camp  de  Hattin- 

guen,  ce  7e  juillet  1678.  —  Fol.  462. 

«  La  situation  dans  laquelle  estoit  Tarmée  da  roy  lorsqu'elle  est  venue 
lous  Basle...  » 

149  —  Du  camp  dessus  les  hauteurs  de  Packen,  près 

Rhinfelden,  ce  15  juillet  1678.  —  Fol.  464 . 

«  M.  de  Ranes  fut  tué  hier  du  côté  de  Sukinguen,  où  M.  de  Gre- 
qui...  » 

iSO.  Lettre  de  M.  le  comte  de  Roye.  —  Du  camp  devant  Of- 

fembourg,  ce  24  juillet  1678. 

tt  Cette  lettro  vous  apprendra  qu'hier  nous  trouyasmes  M.  de  Lorraine 
avec  6^000  chevaux. . .  » 

151 ^  Du  camp  devant  Offembourg,  ce  26  juillet  1676. 

-  Fol.  466. 

«  Le  18*  de  ce  mois  M.  le  maréchal  de  Grequi  détacha  M.  le  comte  de 
Roye  de  l'armée. , .  » 

Publé  p.  2  du  présent  vol.  du  Cabinet  historique. 

152 —  Du  camp  de  Milieu,  ce  5  aoust  1678.  —  Fol.  469. 

«  Nous  nous  sommes  aprochés  de  notre  pont  du  Rhin  depuis  deux 
jours...  3) 

153 —  Du  camp  de  Bischens,  près  Strasbourg,  ce  12  aoust 

1678.  —  Fol.  470. 

«  Le  9»  de  ce  mois  M.  le  mareschal  de  Grequy  ayant  résolu  l'attaque 
du  fort  de  Piage...  n 

154.  Etat  des  officiers,  sergents,  soldats  tués  ou  blessés  au 
combat  de  Saint-Denis. 

155.  Lettre  de  TËlecteur  de  Brandebourg  aux  Etats  pour  les 
empescher  de  ratifîer.la  paix.  —  13  aoust  1678.  —  Fol.  478. 

«  Messieurs,  quand  on  nous  donna  avis  il  y  a  quelques  semaines. . .  a 
Publié  p.  12  du  présent  vol.  du  Cabinet  historique, 

156 —  De  risle  de  Rugen,  ce  15-25  et  16-26  septembre, 

de  Hambourg,  du  20  septembre  et  3  octobre  1678.  —  Fol.  482. 

«  Lundi  passé  on  commença  ii  s'embarquer,  cette  mesme  nuit  on  en« 
▼oya  M.  le  général  de  Scboning...  x> 

157 —  Du  camp  d'Ingeviller,  ce  9  octobre  1678.  — 

Fol.  484. 

«  Nous  avons  quitté  depuis  six  ou  sept  jours  la  plaine  de  Maia- 
leldt, .  •  Il 


143  IM  GABttntT  HISrOftlQ^I^ 

i:^.  ...*•  ^  D'IageTilkr,  le  14  oetobre  1678.  —  Fol.  485. 

«  Noas  sommes  encore  oceopés  wa  aiége  àt  lâchtemberg  depak  neuf 
Joars...  » 

159 -7  Du  camp  de  Marlens>  ce  21  octobre  1678.— 

Fol.  486. 

«  Le  ch&teau  de  Lichtemkerg  t'«st  lenda  après  4a  Jean  de  tniodlée 
ouTerte...  » 

160.  Lettre  de  M.  l'Electeur  de  Brandebourg  au  roy.  - 

Fol.  488. 

«  Monseigneur,  il  est  impossible  que  Totre  Majesté,  selon  les  lamières 
de  ce  grand  esprit.  «.  » 

Publié  p.  22  du  présent  vol.  du  Cabinet  Iiisioriqae* 

161.  Conditions  auxquelles  Sa  Majesté  Teut  bien  faire  la  ptix. 
—  Fol.  489. 

«  La  fidélité  avec  laquelle  Sa  Mijetté  t'attache  Imriiâablement  &  l'ob- 
servation  de  ses  alliances ...» 

Publié  p.  8  du  présent  yoL  àa  Cabinet  historique. 

162.  Fièce  sans  Utre,  Nouvelles  à  la  marn.  —  An.  1679.  — 
P^l.  m. 

n  L'ambassadeur  d'Espagne  fit  hier  son  entrée  à  six  heures  da 
ioir...  » 

163.  Autres.  —  1679.  —  Fol.  492. 

(c  Le  courrier  d*Espa(çne  arriva  le  30  septembre  à  Ssùal-Germain  et  v 
raporta  que  le  20%  daas  un  petit  village  qui  est  à  deux  lieues  en  deçà 
de  Burgos...  » 

164.  Raisons  des  accusations  contre  le  duc  d'York  présentées 
au  in^nd  juré  de  Middelsex  samedf  dernier  26  juin  1680  par 
les  persomnes  sosnonuBées.  —  Fal.  493. 

«  Pavoe  que  l'an  25  de  Charles  U,  quand  mn  aote  iot  crasse  pour  ehas- 
ser  les  papistes  des  ei^plois.,.  » 

165.  Harangue  du  iK>y  d'Anglelerre  à  son  Parlement  le  36^  oc- 
tobre 1680.  —  Fol.  495. 

«  Messleon»  ies  parorqfaiiooa  qm  j'ay  laitoafliH>at  été  fort  utiles. . .  » 

166.  Acte  pour  déclarer  le  duc  d'York  incapable  de  succéder 
aux  couronnes  d'Angleterre  et  d'Irlande.  —Fol.  497. 

a  Veu  que  les  royaumes  d'Angleterre  et  d'Irlande  ont,  par  la  proYÎ- 
éBMB  Jtdnoinfcle  ide  Dieu,  été  éepuis  plusieurs  annéea  4étffrés  de  la 
•enritude  et  des  superstitions  des  papistes*  • .  » 


GATÀL.  —  fiuraiHE  mm  louis  xiy.  i43 

167.  Belation  àt  ce  qni  &'est  passé  dans  la  déccKiTeite  de  la 
coBspiration  d'Angleterre.  —  Fol.  499* 

a  Avant  que  le  ro^  s'ent  fut  allé  à  Windsor^  un  certain  Oazes  qui  afoit 
autrefois  esté  un  ministre  protestant. . .  » 

168.  Al>régé  des  dépositions  de  M.  Oattes  contre  les  J.  H.  S. 
—  Fol.  507. 

«  Ces  trois  lettres  capitales  sigoifient  Jésuites.  Premièrement,  le  dé- 
posant dit  qu'ils  machinoient  une  rébellion  en  Ecosse. ..  » 

469.  Requesle  présentée  au  roy  de  la  Grande-Bretagne  par 
le  comte  d'Essex  et  antres  sefgneurs.  —  Fol.  SU. 

«  Les  seigneur»  ici  présents  aussi  bien  que  plusieurs  autres  pairs  de 
xe  royaume,  ayant  connu  par  la  proclamation  de  Vostre  Majesté. .  •  d 

170.  Résultat  (résoluiions)  du  Parlement  d'Angleterre.  — 

Fol.  515. 

«  Depuis  la  réponse  de  Sa  Majesté  à  la  requeste  de  la  cbambre  basse^ 
il  fut  résolu  Tendredi  7-17  janvier. . .  » 

171.  La  dernière  harangue  du  vicomte  de  Staffort,  prononcée 
snr  réchaffaut,  le  29  décembre,  telle  qu'elle  fut  donnée  4e  sa 
propre  main  à  l'un  des  spectateurs.  —  Fol.  517. 

«  Je  suis  ici  (conduit  aujourd^hny)  par  la  permission  de  Dieu  tout- 
puissant^  comme  si  j'étois  coupable  du  crime  de  lèze-^najesté. . .  » 

172.  Liste  des  garnisons  du  pays,  réuni  en  vertu  de  Farrest 
pour  la  comté  de  Ghiny^  et  les  troupes  du  roy  cy-après  nommées 
qui  sont  dedans.  —  Fol.  530. 

1731,  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  à  la  Porte  sur  l'accommo- 
dement de  l'affaire  de  Sckio,  à  la  âa  du  inois  de  juillel  1681.  — 

Fol.  531. 

«  L'officier  qui  estoit  déjà  venu  de  la  maison  de  France  pour  traiter 
i^ngaentation  du  présent  ^«k  rimltaasadeur  avoit  i^omis. . .  n 

174.  Articles  proposés  par  les  préleurs,  consuls  et  magistrats 

de  la  ville  de  Strasbourg,  le  30  septemljre  1681.  -  Fol.  531. 

«  fiom  François-llichel  Le  Teliier,  marquis  de  Loutoîs,  secrétaire 
d'Estat  et  des  commandements  de  Sa  Majesté,  et  Joseph  de.PostSyèa' 
ron  de  Mooclar. . .  » 

Publié,  ainsi  qve  les  deux  pièces  sulyantes,  ea  ce  présent  numéro 
du  Cafnuet  historique, 

175.  Harangue  de  M.  l'évesque  de  Strasbourg  à  Sa  Majesté 

Xrès-Cbrélienne.  —  Octobre  1681.  —  Fol.  533. 

<c  C'est  présentement,  Sire,  me  voyant  remis  par  vos  mains  royales  en 
possession  de  ce  temple...  » 


144  LB  cABixrr  histcaiqub. 

176.  Mémoire  de  M.  d'Avaai,  ambassadear,  à  Messiean  les 
Etats  sur  la  prise  de  Strasboarg,  présenté  le  8  octobre  1681.  — 
Fol.  535. 

«  Le  comte  d'Avaax,  ambassadeur  extraordinaire  da  roy  très-chres- 
tien,  croit  cstre  de  son  de? oir  de  faire  coimoltre  à  VV.  SS.  que  le  roy, 
son  maifttre. . .  » 

177.  Nouvelles  à  la  main.  —  De  Paris,  ce  Î8  noyembre  1681. 

—  Fol.  539. 

«  L'on  écrit  de  Lisbonne  nn  différent  qui  est  snnrenn  entre  M.  d'Op- 
pède,  ambassadeur  de  France^  et  Jn? enozzo,  ambassadeur  d'Espagne, 
qui  lui  f ouloit  contester  la  main. . .  «• 

178.  Reprise  de  Nouvelles  à  la  main,  —  Fol.  564. 

ce  Le  lundi  11«  Juin,  à  deux  heures  après  minuit,  le  comte  de  Maole- 
Trier  receut  ordre  de  M.  de  Turenne.  •  •  » 

179.  Autres.  —  Du  4  décembre  1681.  —  Fol.  542. 

tt  Messieurs  du  clergé  ont  fait  dresser  un  mémoire  de  toutes  les  ma- 
tières dont  ils  youloient  traiter  dans  leurs  assemblées  concernant  le 
pape...  » 

180.  Reprise  du  Journal  historique^  du  14  juin  1674  au  12  août 

1681.  —  Fol.  566. 

a  Ce  jeudi  14  juin^  à  sept  heures  du  matin^  est  morte  madame  de 
Liancourt,  en  sa  maison  de  Liancourt,  âgée  de  soixante-douze  ans. . .  » 

181.  Mémoire  de  Messieurs  les  Etats  au  roy  avec  la  réponse. 

—  Des  28  janvier  et  3  février  1682.  —  Fol.  592. 

Au  roy  :  «  Sire,  les  soubzsignés  ambassadeurs  des  Etats  généraux  des 
provinces  unies  des  Païs-Bas  ont  recea  ordre. . .  » 

182.  Autres.  —  Du  5  décembre  1681.  —  Fol.  543. 

«  L'on  écrit  de  Rome  que  le  pape  doit  bientost  tenir  an  consistoire 
pour  donner  le  bonnet  aux  nouveaux  cardinaux. . .  » 

.    183.  Autres.  —  Du  9*  décembre.  —  Fol.  545. 

«  Le  pape  étant  formalisé  de  l'assemblée  du  clergé,  a  encore  envoyé 
-    fm  bref. . .  » 

184.  Le  roy  ayant  entendu  la  lecture  du  mémoire  présenté  le 
9  de  ce  mois  par  le  sieur  marquis  de  la  Fuente,  ambassadeur 
extraordinaire  du  roy  catholique  auprès  de  Sa  Majesté^  a  bien 
voulu  y  répoddre  de  la  manière  suivante...  —Du  14  janvier 

1682.  —  Fol.  598, 


CATÀL.  —  GUER&S  SOUS  LOUIS  XIV.  145 

185.  Autres.  —  Da  12  décembre  168!.  —  Fol.  546. 

«  Il  a  para  icy  on  bref  depuis  quelques  Jours  par  lequel  le  pape  blâme 
et  condamne  l'assemblée  du  clergé. . .  » 

186.  Autres.  —  Du ..  décembre  1681.  —  Fol.  548. 

a  L'histoire  qu'on  a  fait  courir  sur  Tenlèyement  prétendu  du  prince 
d'Orange  n'étoit  qu'un  faux  bruit. . .  » 

187.  Lettre  du  roy  à  M.  le  maréchal  de  Crequi.  —  Du  22  mars 
1681.  —  Fol.  600. 

«  Mon  cousin,  j'ay  été  informé  par  le  marquis  de  Seppoville  de  l'arri- 
vée à  Vienne  d'un  courrier. . .  » 

188.  Autres.  —  Du  25  décembre  1681.  —  Fol.  550. 

tt  Enfin  la  Joli  fut  brûlée  vive,  samedi  dernier,  après  avoir  été  mise  à 
la  question,  et  avoir  accusé  plusieurs  personnes  à  qui  elle  a  fourni  du 
poison...  » 

Au  dos,  en  suscription  :  Pour  Monsieur  Beck. 

189.  Sans  titre.  —  28  avril  1682.  —  Fol.  602. 

«  La  proposition  dont  il  s'agit  et  à  laquelle  on  a  répondu  au  nom  de 
TEmperear  et  de  l'Empire  le  20 <>  de  ce  mois. . .  » 

190.  Notes  (sans  titre)  en  forme  de  Journal  historique  des  faits 
de  la  guerre,  de  la  cour  et  de  la  ville.  —  Fol.  552. 

Ce  Journal,  écrit  au  courant  de  la  plume  avec  ratures  et  corrections 
de  l'auteur,  parolt  de  la  môme  main  que  les  Nouvelles  qui  précèdent  et 
mériteroit  l'impression. 

Du  11  mai  1672  :  «  Madame  la  princesse  de  Tarent e  a  fait  partir  ses 
gens  ce  matin  et  est  demeurée  pour  quelques  affaires... .  » 

191.  Autre.  —  Du  28  avril  1682.  —  Fol.  604. 

a  L'ambassade  de  Sa  Majesté  Impériale  dans  cette  assemblée  de  Franc- 
fort, après  en  avoir  communiqué  de  bouche...  » 

192.  Décret  impérial  que  l'ambassade  de  l'Empereur,  à  la  con- 
férence de  Francfort,  a  délivré  aux  députés  de  TEmpire  contre 

^  la  déclaration  dernière  qui  a  été  mise  au  jour  par  l'ambassadeur 
de  France  le  8  novembre  1682.  —  Fol.  606. 

«  Il  a  été  présenté,  le  1*'  de  ce  mois,  aux  ambassadeurs  plénipoten- 
âaîres  de  l'Empereur  à  cette  assemblée  parlementaire  de  l'amba^isadeur 
^  de  France...  »       ' 

Cette  dernière  pièce  da  recueil  est  datée,  à  (a  fin  ;  il  Francfort,  ce 
Xk  décembre  1682. 


I4é  u  CAHiiBr  snonQiTK 


PLANS  ET  CARTES 

CONSERVÉS  AUX  ARCHIVES  HATIONALES. 


Noos  croyons  rendre  serrice  à  nos  lecteurs  en  leor  faisant  connoltre  ki 
plans  et  cartes,  classés  par  départements,  qoi  se  trooTent  aox  ArchÎTes  et 
dont  ooos  empruntons  la  nomenclature  à  Vltwentaîrt  sommaire^  pablié 
sons  l'impulsion  de  M.  Mamiy,  directeur  généraL 

5876.  ^  AIN.  —  Ambroeaj,  éa'c«iitoii  d'Ambérieex,  aivodisse- 
ment  de  Beliey  :  plan  de  l'abbaye. 

Belley  :  palais  épîsœpaL 

Cbalaronne,  rivière  :  projet  de  constraction  d'an  pont.— Cb&- 
tillon-les-Dombes,  arrondissement  de  Trévoux  :  pré  à  BnéoanU 
»  Cbavornay  :  bois  Gommananx. 

Miribel^  canton  de  Montlael»  arrondissement  de  Trévoux.  — 
Montanay,  Ib* 

Reverfflonty  pays. 

Saône,  rivière  :  pèdie  de  Tabbaye  de  Saint-Romain.  —  Si- 
tbonay.  --  Seyssel  :  mines  d'aspbalte  de  PyrimonL 

Tbézilliea  :  forêts  et  bois  dépendants  de  Tabbaye  de  Saiat- 
Salpice  en  Bagey.  —  Tboisaey  :  projet  d'an  canal  et  d'une  levée 
entre  U  Saône  et  Tboissey,  coUéf  e,  éf  lise. 

Virieux-le-Pelii  :  bois  comnmnaax. 

5877.  —  AISNE.— Ailette,  rivière. —Aisne,  rivière.— Amîgny  : 
terroir;  triage  de  Capilly,  fieCs  de  Presles  et  da  Mez.  —  Aneien- 
Tille  :  bois  d'Honisson;  raissean  et  monKn  de  Manerenx.  — 
Andelain.  —  Arcy-Sainte*Restittie  :  bots  de  la  prévôté  de  Ra* 
gny  ;  seigneorie  de  Servenay.  —  Ardon,  rivière.  —  Arrooaise, 
forèl.  — •  Arloise,  rivière.  —  Aubenion  :  terroir,  bois  de  la  gme- 
rle.  —  Auffriqoe  :  abbaye  de  Nogent-sous-Concy. 

Beanlne  :  bois  de  Rnngis.  —  Beanmé.  —  Becquigny  :  bois. 

—  Belléa.  —  Bergues. — Berlaucourl.  —  Besmont. — Beogneux. 

—  Beuvardes  :  ruissean.  —  Billy-sur-Ourcq  :  bois  de  la  com- 


CATAU  —  PLANS  ET  CÀRTBS.  147 

mandeiie  de  Maopas.  —  Etesn^s  :  bais  au  Mont-de-Blasines.  — 
BoDcoort:  boriiage,  ohftteati^  mouflia  et  bois  de  UconmtBde- 
derie.  —  Boimeil  :  bois;  —  Boue.  —  Brissy.  —  Buiroofôsse* 

Cbamps  :  moulin  chi  poat  d'AasI.  ^  Gbaourse  :  plabs  terriers. 
—Charnier.— Glîâteau-Thierry  rbois  delà  Maîtrise. »€h»uny  : 
terroir,  bots,  rivières;  seigoenrie  de  Sénlcourt.  —  Chéry-Cbar- 
treave  :  bois  de  Ghartreave  et  des  Clercs.  —  Cbézy-en-Orxois  : 
bois.  —  Chouy  :  ferme  de  la  Loge* Tristan.  —Cierges  :  Ibrôt.  — 
Coiocy  :  seigneurie;  prieuré,  ruisseau.  —  Condô-sur-Aisne  : 
bois.  —  Courmelles  :  rçiisseau.  —  Cori^eny  :  prieuré.  —  Couoy- 
le-Cbâteau  :  bailliage,  arrondisseoieikt  4u:  grenier  à  s^l,  prés, 
furets,  chamm  des  Gonvers.  — •  Courmont  :  bois  de  Villardelle. 
— CouYFOQ  :  terroir;  bois. — Craniaille  :  seigneurJes  deCcamaiile 
et  Cramoiselle.  —  Crécy-au-Mont  :  fiefs.  —  Crupiliy.  —  Cugny- 
lez-Oucbes  :  terroir  de  Wallé.  —  Cuiry-Housse. 

Dagny  :  bois.  —  Dercy  :  seigneurie.  —  Doumlers  :  bois.  — 
Dravegny  :  château  de  Montaon. 

Englancourt  :  bois.  —  Erloy.  —  Esquebéries.  —  Etaves  :  ter- 
roir, bois.  —  Elreux. 

Fère-en-Tardenois  :  ville,  parc,  marais,  prés,  cbâteau,  forôl. 
—  Fesmy  :  domaine  de  l'abbaye.  —  Festieux.  —  Flavigny-le- 
Grand.  —  Folembray  :  château  et  parc. 

Gandelu  :  bois.  —  Genlis,  aujourd'hui  TiUequier-Aumont  : 
seigneurie.  —  Goussanoovrt  :  forêt  de  Mesnières.  •— «Guise:  du- 
ché; chemin  de  Landredes. 

Hamégi  court.  —  Haramant  :  bols.  —  HIrson  :  chltellenle, 
gruerie;  forge  de  Blangy. 

La  Bouteiffe  :  bois  de  TaMmsi^  de  Folgny.  —  La  €apelle-en« 
Tbiérache  :  bureau  des  traites.  —  La  Fère  :  ville,  remipart.  — 
La  F'Orté-Miton  :  plan,  fief  de  Passy.  —  La  Flâmangrie  :  seigneu- 
rie. —  Landifay  :  bois  de  la  ferme  de  Bertaignemont.  —  l«nis- 
coort  :  bois  de  la  Gore.  —  Laon  :  abbayes  de  Saint-leas  et  ûe 
Sakit-YIneenl,  séminaire,  bols<leîa  commanderie.  Oratoire^  — 
Lesquielles  :  bols,  terroir  de  Satnt-Germain.  —  Longpont  «et  en- 
virons. —  LuBoîr. 

Marizy-Sainte-Geneviôve  :  terroir.  —  Marie  :*!Rm»u^8  trti- 


148  LE  CABINET  HISTORIQUB. 

tes,  fossés,  bois;  ferme  d'Haadreville;  seigo^rie  de  la  Tom- 
belle.  —  llarly  :  plans  de  la  me  d'ËD-Haat,  de  Gomont  et  d'Her- 
mlchamp.  ^  Martigny-en-Tbiéracbe  :  châtèUenie,  bois  de  la 
Haye.  »  Mesbreconrt  :  roisseanx^  prairies.  »  Méziëres-sar- 
Oise.  —  Missy-aux-Bois  :  bois  des  Eglises.  —  Mondrepnis  :  bu- 
reaa  des  traites.  —  Montebâlons  :  terroir,  bois.  —  Montigny- 
TAllier  :  domaines  de  la  commanderle  de  Moisy  ;  bois  de  Gerfroid. 
— Montreoil-aax-Lions  :  domaines  de  la  commanderie  de  Moisy. 

Nanteuil-Vichel  :  prés  et  marais.  —  Nesles  :  bois.  —  NeoTe- 
Maison.  —  Nogent-l' Artaud.  —  Noroy  :  bois  de  Cresne.  —  Noo- 
vîon-en-Thiéracbe  :  cbâtellenie,  graene,  forêt.  —  Nonvionel- 
Gâtillon  :  bois  de  la  ferme  da  Câtillon-da-Temple.  —  Nouvion- 
le-Gomte  :  rivières,  prairies.  —  Noyon  :  abbaye  de  Saint-Eloy. 

Obis.  —  Oisy  :  cbâtellenie,  chemin  du  Gard-d'Oisy.  —Orge- 
val.  —  Oalchy-la-Ville.  —  Oalchy-le-Château  :  terroir,  prieuré. 
—  Ourcq,  rivière  :  canal  du  Port-aux- Perche  s. 

Parfondru.  —  Passy-en- Valois  :  château,  parc— Pont-à- 
Bucy  :  rivières,  prairies.  —  Prémonlré  :  bois.  —  Puisieux,  can- 
ton de  Sains  :  bois  de  la  Ferme. 

Rétheuil.  —  Retz  (forêt  de).  —  Ribemont  :  ville,  environs; 
abbaye  de  Saint-Nicolas. —Ris  (forêl  de).  —  Rozet-Sainl-Albin: 
bois  de  la  commanderie  de  Maupas. 

Saconin  :  bois  des  Eglises.  —  Sambre  :  projet  de  canal  de  la 
Sambre  à  TOise.  —  Seringes  :  ferme  des  Bonshommes.  — Séry- 
lez-Mézières  :  biens  des  Hospitaliers.  —  Soissons  :  ancien  châ- 
teau, abbayes  de  Saint-Crépin-le-Grand  et  de  Saint-Médard, 

^  séminaire  de  l'Oratoire,  environs,  bois  de  la  commanderie  de 
Maupas^  des  abbayes  de  Notre-Dame  et  de  Saint-Jean-des-Yi- 
gnes.  —  Somme  :  projet  de  canal  de  la  Somme  à  TOise;  canal 
souterrain  de  la  Somme  à  l'Escaut.  —  Sommelans  :  terroir; 
terres  de  l'abbaye  du  Charme,  —  Sorbais.  —  Surfontaine.  - 
5çiint.Algis.  —  Saint-Gobain  :  forêt.  —  Saint-Michel-ên-Thié- 

-^  rache  :  forêt.  —  Saint-Paul-au-Bois  :  terroir  et  naarais,  maison 
de  rOratoire.  —  Saint-Quentin,  canton  de  r^euilIy-Saint-Front  • 
bois  de  Borny. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  149 

Thimet  :  ruisseau.  —  Trosly  :  terroir,  marais;  moulin  de 
Presles;  tordoir  de  Carbin.  —  Troësnes. 

Valois  (duché  de).  —  Vassens.  —  Vervins  :  bureau  de  traites. 
Vesle  (cours  de  la  rivière  de).  —  Viels-Maisons  :  bois  seigneu- 
riaux. —  Villers-Cotterets  :  ville,  château,  parc,  forêt;  aqueduc. 

—  Yiry-Noureuil  :  seigneurie. 

Wattigny  :  forêt  de  Saîlly.  —  Wiége  :  bois.  —  Wimy  :  bois  de 
la  Haye. 

5878.  —  ALLIER.  —  Bellenaves  :  bois.  —  Billy  :  châtellenie.  — 
Bourbon-rArchambault  :  châtellenie. 

Charroux,  canton  de  Ghantelle,  arrondissement:  de  Gannat. 

Ebreuil  :  bois^  de  l'abbaye. 

Gennetines  :  bruyères  de  Plamont.  —  Gouënant,  ruisseau. 

Hauterive  :  moulin  de  la  commanderie  de  Mayét-d*EcoIe.  — 
Huriel  :  ville  et  faubourgs. 

La  Prugne  :  bois  de  TAssise.  —  Le  Breuil  :  bois.  —  Le  Ver- 
net  :  bois  d'Ecole. 

Monnestier  :  bois  et  forêts  avoisinants.  —  IMontord  :  terrain. 

—  Moulins  :  ville  et  château. 

Nérîs  :  projet  de  reconstruction  de  l'hôpital,  -r- NeuiUy-Ie- 
Real  :  bols  et  domaines  divers.  —  Neuvy  :  friche  de  la  plaine 
de  Fragny. 

Pouzy  :  forêt  de  Champroux.    : 

Saint-Martinien  :  château  de  Lage-Bertillat.-^Saint-Pourçaîn  : 
ville.  —  Saint-Priest-d'Andelot  :  domaines  de  Bezillat. 

Vichy  :  projet  d'agrandissement  de  l'établissement  thermal, 
plan  des  bains. 

5879.  —  ALPES  (BASSES-).  —  Barcelonnette  (vallée  de).  — 
Beaujeu  :  château. 

5880.  —  ALPES  (HAUTES-).  —  Forêts  de  Baratier,  de  Chorges, 
de  Magnane  et  de  Morgou,  près  Embrun,  concédées  par  le  roi  à 
M.  de  Cassinl.  —  Poligny  :  canal. 


150  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

«88L  —  ALPES-MARITIMES.  -  Ciagne  (rivière  de)- 
Grasse  :  Oratoire  de  Notre-Dame. 
Monaco  (principauté  indépendante)  :  ville  et  port. 
Nice  :  carte  du  comtés  plan  de  la  ville. 

5882.  —  APENNINS  (Italie).  —  Bagnogne  :  vicairie.  —  Boc|[o- 
taro  :  carte  du  circondario. 

Fivizzano  :  vicairie.  —  Petremoli  :  vicairie. 

5883.  —  ARDÈCHE.  —  Annonay  :  abbaye  de  Sainte-Claire,  prieuré 
de  Noire-Dame. 

Doux,  riTiere  :  projet  de  cai^aï  du  Doux  au  Rhône. 
Joyeuse  :  maison  et  église  de  TOratoire. 
Toiirn(m  :  collège.. 

5884.  —  ARDENNES.  —  Agimont  (Belgique)  :  terre.  —  Ambli- 
QHUKt  :  église.  —  Ancbamps  :  bois  appelés  Wèbes. 

Ballons  :  bois  de  la  ferme  de  Sainte-Croix.  — BalaB.:  usa^.- 
Barricourt  :  bois  du  Fay.— Beaumont-«a-Argoûnô. — Bossénl. 

—  Bouillon  (pays  de),  aujourd'hui  en  Belgique.  —  Bottlt-aux- 
Bois  :  bois.  —  Braux  :  salle  capitulaire,  bois.  —  Buzancy  :  châ- 
teau,  bois  du  Marquisat.. 

Chai*leville  :  ville,  terrain  vague,  plan  de  la  cour  dite  Neu- 
ville et  rues  adjacentes. 

Daigny  :  usages.  —  De  ville  :  bois. 

Girondelle  :  bois.  —  Givet  :  terrain.  —  Givonne,  rivière. 

Haraucourt  :  bois.  —  Harcy  :  bois. 

Illy  :  bois.  —  Issancourl  :  boîs. 

La  Chapelle  :  usages.  —  La  Féfée  :  bois.  —  Laôfoar  :  b«s.  - 
Les  Mazures  :  bMs.  —  Liait  :  bois.  —  Lûmes  :  bois. 

Mainbresson.  —  Mainbressy.  —  Meuse,  rivière^  —  Mézières: 
ville,  échange  de  terrains  avec  le  roi;  grande  route  de  Paris  à 
Mézières.  —  Monthermé  :  verrerie  voisine  de  Tabbaye  de  Laral- 
DJeu;  moulras,  rivière,  etc.,  de  cette  même  abbaye. 

Raucourt  :  bois.  —  Rémilly-les-Potées  :  bois  dlfardoncefle. 

—  Rémon ville  :  bois  du  Fay.  —  Retbal  :  église;  redresseiifl»^ 
pour  la  grande  route.  —  Rimoigne  :  ardoisièf e.  —  Boong^f  • 
baronnie,  gruerie. 


/ 


GÀTAL.  —  PLANS  87  CARTES.  i^i 

Sécheval  :  bois.  — Sedan  :  osages^^ cours  de  la  Meuse.  —  Se- 
raincourt.  —  Signy-le-Pelil  :  bois.  —  Saint-Laurent  :  bois» 

YilIers-deyantrMoazon  :  bois.  —  Yrignenaux-Bqis  :  bois  des 
Aisapceâ. 

5885.  —  ARIÉGE.  —  Foix  :  ville,  chapelle. 
Mirepoix  :  capitainerie. 

• 

5886.  —  ARNO  (Italie).  —  Florence  :  plan  de  la  chapelle  souter- 
raine de  l'église  SaQ4iOr6nzo,  servant  de  sépultore  aux  Mé- 
dicis.  : 

5887.  —  AUBE.  —  Arcî^-sur-Aube  :  grenier  à  sel.  —  Aube,  ri- 
vière :  son  cours  de  Mathaux  à  Blaincourt. 

Balnot-sur-Làigoe.  —  Bar-sur-Seine  :  maîtrise  des  eaux  et  fo- 
rêls.  —  Bercenay-le-Hayer  :  terroir  et  seigneurie; 

Gourteron. 

Ëssoyes  :  bois.  ^Estlssac  ou  Saint-Liébanlt  :  dndié,  château 
:  61  parc 

Gyé. 

Isle-Anmont  :  terroir,  forêt,  duché  d'Aumont. 

Lantages.  —  La  Vendue-Mignot.  —Les  Bordes.  —Les  Riceys. 
—  Longpré. 

Monlmartin  :  seigneurie.  —  Montmor^wy  :  grenier  à  sel.  — 
Mnssy-rEvèque  :  reconstruction  d'un  pont. 

Neuville-sur-Seine.  —  Nogant-sur-Seine  :  moulins,  pertois, 
digues,  écluses,  lies. 

Orient  (forêt  d').  ' 

Plaines  :  reconstruction  d'un  pont. 

Troyes  :  plan,  propriétés  de  l'Oratoire;  canal  de  navigation 
de  Nogent  à  Troyes* 

Verpiilières  :  bois.  —  Yilladin  :  bois  communaux.  —  ViJle- 
maur.  —  Villemoyenne  :  seigneurie;  terre  de  Courbeton.  — 
Vongrey  :  seigneurie. 

"MBS.  —  AUœ.  —  Aude,  rivière.  —  Axât  :  sdgnenrie. 
Beicaire. 
Canal  de  Narbonne  à  Perpîgnao.  --*  Gaoal  de  iLngnedoe.  — 


152  LB  CABINRT  HISTOBIQUB. 

Oarcassonne.  —  Casteluau-û'Aude  :  seigneurie^  »  Conques  : 
moulin. 

Flenry  :  yillage,  attcrrissements  de  l'étang. 

Gincla  :  moulins,  forges,  ruisseaux,  prairies  et  village. 

La  Grasse  :  abbaye.  »  Languedjoc  (côtes  du).  —  Langoedoc 
(haut).  —  La  Palme  :  étang.  —  Leucate  :  étang.. 

» 

Montfort  :  village,  moulins,  forges,  ruisseaux  prairies. - 
Montolieu  :  abbaye. 

Narbonne  :  dépendances  du  monastère  de  la  Mourgine. 

Puilaurens  :  consulat. 

Roquefeuil.  —  Roquefort-de-Sault  :  fief  de  Roquefort  et  de 
Bulliac,  bois. 

Sault  :  pays.  —  Saiate-GoIombe-sur-Guette  :  seigneurie. 

Yillalier  :  moulin. 

5889.  —  AVEYRON.  —  Rodez  :  bâtiments  et  jardins  de  Thôpital. 
domaines  du  collège  à  Saint-Félix  et  à  Moutier. 

5890.  —  BOUCHES-DE-L'ESCAUT  (Hollande).— Berg-op-Zoom: 
plan  de  la  ville  et  des  environs,  fortifications. 

5891.  —  BOUCHES-DU-RHIN  (Hollande).— Carte  manuscrite  des 
embouchures  du  Rhin. 

5892.  -  BOUCHES-DU-RHONE.  —  Aix  :  égHse  et  maison  de 
rOratoire.  —Arles  :  église  de  Saint-Antoine;; abbaye  de  Montma- 
jour  ;  maisons  de  Tabbaye  de  Montmajour. 

Berre  :  étang. 

Marseille  :  plan  de  la  ville,  port,  etc.,  maison  de  Saint-Jaame. 

—  Martigues  :  étang. 
Provence  (côtes  et  canal  de). 

5893.  —  BOUCHES-DE-LTSSEL  (Hollande).  —  Loo  :  château 
royal. 

5894.  —  CALVADOS.  —  Amfreville  :  marais.  —  AnnebaulU- 
Auge  (marais  d').  —  Auge  :  Vicomte. 

Bayeux  :  grand  séminaire,  environs  de  Bayeux.  —  Beaamais. 

—  Benerville.  —  Bernières-sur-Mer  :  village.  — .  Blonville.  - 
Bonnebosq  :  seigneurie  de  Paris  de  Montmartel.  —  Branville  ' 


GÂTÀL.  -^  PLANS  ET  CARTES.  153 

terroir^  seigneurie  de  Paris  de  Montmartel.  —  Brévîlle  :  sei- 
gneurie. —  Brucourt. 

Caen  :  ville,  château^  abbaye  de  Saint-Etienne,  propriété  de 
rOratoire  de  Paris.  —  Colle  ville-sur- Orne  :  terres.  —  Crique- 
beuf-sur-Mer  :  environs. 

Dives,  rivière  :  son  cours  depuis  Troarn  jusqu'au  pont  de 
Dives.  —  Douvres  :  bruyères.  —  Drubec  :  plan  général,  sei- 
gneurie de  Paris  de  Montmartel. 

Falaise:  terroir  à  Pentrée  de  la  ville;  foire  de  Guibray.  — 
Fontaine-le-Pin  :  bois  de  la  commanderie  de  Bretteville. 

Glanville  :  terroir;  seigneurie  de  Paris  de  Montmartel. 

Harcourt  :  château  et  bourg.  —  Honfleur  :  ville  et  port;  route 
de  Honfleur  à  Pont-1'Evôque. 

La  Chapelle-Souquet.  —  Lantheuil  :  potager  idu  château. 

Mondeville  :  terroir  et  marais. 

Pont-TEvêque  :  terrain. 

Banville  :  marais. 

Sallenelles  :  seigneurie.  —  Saint-André-de-Fontenay  :  abbaye 
de  Fontenay.  —  Saint-Léger-du-Boscq  :  forêt  d'Héroussarl.  — 
Saint-Martin-de-Fontenay.  —  Saint-0uen-4e-Pin  :  bois  du  Val- 
Richer.  —  Saint-Pierre-Azif.— Saint-Plerre-sur-Dives  :  abbaye. 
—  Saint-Vinor-le-6rand  :  prieuré. 

Tailleville  :  bruyères.  —  Touques  :  ville  et  ses  environs. 

Vauville-la-Haute.  —  Villers-Canivet  :  abbaye.  —  Villers-^ur- 
Mer  :  terroir;  seigneurie  de  Paris  de  Montmartel. 

5895.  —  CANTAL.— Bredon  :  forêt  de  sapins.— Brosset  (monta- 
gne de)  :  territoires  voisins. 

Condal-en-Féniers  :  biens  de  Tabbaye  de  Féniers. 

Montchamp  :  corps  de  garde.  —  Murât,  vicomte  :  bois  du  roi. 

Saint-Flour  :  maison  de  Saint-Lazare;  route  de  Lempde.  — 
Saint-Georges  :  bois  de  Cossaguet  et  de  Pège.  —  Sarrus  :  bois 
de  Mallet.  * 

Tlvlers  :  bois  de  Chabrillat. 

5896.  —  CHARENTE.  —  Angoulême  :  château  et  partie  de  la 
ville»  agrandissement  du  port  de  i'Honmeau. 

Si*  année.  Avril  à  Juin  1875.  —  Gâtai.  il 


iS4  LE  GABUCBT  HISTORIQUE* 

Bassac  :  abbaye. 

Cbalais  :  château  et  environs. 

Touvre,  rivière. 

5897.  —  CHARENTE-INFÉRIEURE.  —  Afx  (tle  d').  —  Autoay  : 
projet  d'aménagement  de  la  forêt.  —  Auni»,  pays. 

Brouage  :  havre. 

Gourç^n-d'Aonis^  :  baronnie. 

Dœuil  :  bois  da  prieuré. 

Ferrières  :  château,  parc,  châtellenie.  —  Fouras  :  château. 

La  Flotte  :  abbaye  des  Châtellier»  en  l'ile  de  Ré,  maison  de 
rOratoine  et  de  l'abbaye^  ferme.  —  La  Rochelle  :  cathédrale,  ci- 
metières, emplacement  du  couvent  de  Saint-Ton,  environs  de  la 
ville,  pièce  de  terre  près  de  la  Porte-Royale. 

Marans  :  marais  et  cabane  de  La  Loge.  —  Marennes  :  benrg 
de  Saint-Pierre-de-Salles;  fief  et  village  de  Cltenade;  fief  de 
Lombase.  —  Morlagne  :  ville  et  environs. 

Nuaillé  :  baronnie. 

Oléron  (ile  d*)  :  côtes  occidentale  et  méridionale. 

Pons  :  ville- 
Ré  (lie  de).  —  Rochefort  :  monastères  de  Notre-Dame,  cime- 
tières, marais. 

Saintes  :  diocèse,  plan  de  la  ville,  dépendances  de  l'ïibbaye.  — 
Saiat-Cyr-du-Doret  :  châtellenie  de  Gramahé.  —  Saint-Genis-de- 
Sainlonge  :  ville.  —  Saint-Jean-d'Angély  :  abbaye.  —  Saint- 
Jean-de-Liversay  :  chftiell^ie  de  La  Motte-Fragneau.  —  Saiftt- 
Just  :  fiefs  de  Xuzac  et  de  Mozac.  —  Saint-Sornin  :  bourg;  M 
de  Broue. 

5898.  —  GHER.— Allogny  :  forêt.  —  Apremont  :  bois  de  la  sei- 
gneurie, 

Bourges  :  ville  et  faubourg»,  hfttel  de  FlntMidanee,  abbaye  de 
Saint-Sulpiee,  cours. 

Ghezal-Benoît  :  abbaye.  —  (îbgny  :  bois.  —  Culan  t  traverse 
du  faubourg. 

Ëpineuil  :  seigneurie. 

Haute-Brune  (forêt  de). 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  155 

La  Celle-Bruère  :  seigneurie  de  Bruère.  —  La  Guerche  :  jus- 
tice, chaumes  et  bois,  tailtts  Gosson.  — •  Le  Ghàtelet-eiFBerry  : 
seigneurie.  —  Lignières  :  chemin  dlssoudcm* 

Massay  :  abbaye. 

Sancerre  :  comté»  —  Saint- Amand  :  seigneurie.  —  Saînt-Am- 
broix  :  bois  de  l'abbaye»  —  Saint^Laorent  :  forôt. 

Yierzon  :  abbaye^  forèl,  forge^  bois  de  la  Maîtrise. 

5899.  —  CORRÉZE.  —  Arnac  :  seigneurie  de  Pompadour;  do- 
maine de  Puyrenaud.  —  Ayen  :  duché. 

Beaulieu  :  abbaye.  —  Beyssac  :  bois;  pré  de  Biaux.  —  Brive  : 
couvent  de  Sainte-Glaire;  quartier  de  Ghampanatier. 

Goncèze  :  domaines  de  la  Roussalie  et  de  Lieuras. 

Larche  :  vicomte.  —  Lascaux  :  pré  de  Boudille.  —  Lubersac  : 
garennes  en  pacage. 

Malemort  :  baronnîe.  —  Maussac  :  châlellenie.  —  Mestes.  — 
Meymac  :  abbaye. 

Noaillac  :  châtellenie.  -^  Noailles  :  duché. 

Salagnac  :  baronnie. — Sainl-Angel  :  prieuré. — Saint-Somin- 
Larolps  :  moulins,  domaine  de  Ségur. 

Troche  ;  dooiaine'du  Gluzeaa  et  domaine  de  Mialet.  ^  Tulle  : 
séminaire. 

Valiergues.  —  Vignols  :  bruyères. 

5900.  —  GORSE.  —Cap  corse  (province  du).  —  Genturi  :  limites. 
—  Gorse  (île  de)  :  carte  italienne  de  1721  ;  carte  militaire  de  1740. 

Lucciana.  —  LurI  :  pieve. 

Morsiglia  :  limites. 

Pianello  :  limites.  —  Pic  d'Orezza  :  limites. 

5901.  —  GOTE-D'OR.  —  Auxonne  :  hospice. 

Beaune  :  église  et  collège  de  TOratoire.  —  Bèze  :  abbaye.  — 
Bourgogne  (canal  de). 

Gharencey  :  seigneurie.  —  Gl^ry  :  bois.  —  Gussy-la-Golonne  : 
usages. 

Dijon  :  ville,  abbaye  de  Saint-Bénigne,  Sainte-Ghapelle,  logis 
du  Roi^  place  Royale,  maison  de  TOratolre,  projets  d'embellis- 
sement, chemin  de  Langres;  château  et  parc  de  la  Golombière. 


J5d  LE  CABINET  HISTOBIQUE. 

Flavigny  :  abbaye.  —  Fontangy  :  bois. 

Larrey  :  village,  marquisat,  forêt.  —  Lianne  (forêt  de). 

Molesme  :  abbaye. 

Nan-sons-Thil  :  seigneuries  de  Nan  et  de  Thil,  bois.  »  Norges- 
la-Ville  :  Unage;  commaoderie  de  Saint-Antoine. 

Ouche,  rivière  :  son  cours  depuis  Dijon  jusqu'à  Yaranges. 

Semur  :  rue  Saint-Jean.  —  Saint-Nicolas-les-Clteaux  :  église 
de  Clteaux  et  ses  dépendances.  —  Saint-Seine  :  abbaye,  route. 

Ternant  :  bois  communaux*  —  Tboisy-la-Bercbère  :  bois  da 
prieuré  du  Breuii. 

5902.  —  COTES-DU-NORD.  —  Aulne,  rivière. 
Garbaix  :  contrée  entre  Garhaix  et  Rostrenen. 
Dinan  :  fortifications. 

Guingamp  :  ville  et  faubourg;  bois  de  Malaunay. 
Kerpert  :  bois  de  Coëtmaloën. 
La  Perrière  :  abbaye  de  Lantenac.  —  Lebon  :  prieuré. 
Oust,  rivière. 

Plénée-Jugon  :  forêt  de  Bosquen. 

Saint-Brieuc  :  délimitation  de  la  forêt  de  Saint-Etienne.  - 
Saint-Jacut-de-la-Mer  :  abbaye. 
Tréguier  :  diocèse. 

5903.  —  CREUSE.  —  Faux-Ia-Montagne  :  château  et  forêt  de  la 
Feuillade. 

Guéret  :  maisons  des  Récoliets. 
La  Souterraine  :  tenues  de  Beau  vais,  de  Bussière. 
Madelaine  :  du  Peu-Maillac  et  de  Yillate.  —  Maude  :  pacages 
du  bord  de  cette  rivière. 

5904.  —  DOIRE  (Italie).  —  Ivrée  :  biens  appartenant  à  Tabbaye 
de  San-Stefans. 

5905.  —  DORDOGNE.  -  Bergerac  :  ville  et  châtellenie,  —  Bran- 
tôme :  abbaye. 

Dordogne,  cours  de  celte  rivière  dans  le  comté  de  Carlux. 


GATAL.  —  PLANS  BT  CARTES.  157 

Excideuil  :  ville  et  château. 

Montigoac  :  maison  des  religieuses  et  ses  dépenéances. 

Saine- Anlaye  :  abords  de  la  yille. 
8906.  —  DOUBS.  —  Besançon  :  maison  et  cure  de  l'Oratoire, 
hôtel  de  Montmartin;  forêt  de  Ghailluz,  —  Blamont  :  sei- 
gneurie. 

Châtillon-le-Duc  :  bois  de  la  Lave,  côte,  prés.  —  Chevroz  : 
pré.  —  Golombier-Cbâtelot  :  seigneurie  de  Châtelot.  —  Cassez  : 
pré. 

Fontenotte  :  bois  â*Orgecombe. 

Geneuille  :  pré  de  la  Ribauderie. 

Mamirolle  :  bois  communaux.  —  Montécberoux  :  seigneurie 
de  Clément.  —  Morteau  :  prieuré. 

Nancray  :  bois  et  pâturages.  —  Noirmont,  terroir  dépendant 
des  communautés  de  Rochejean,  des  Longeviiles  et  de  Ville- 
dieu. 

Ognon,  rivière  ;  pré  des  Clateanx. 

Pontarlier  à  Salins  (élargissement  de  la  route  de). 

5907.  —  DROME.  —  Autichamp  :  château. 
Buis  à  Mérindol  et  autres  lieux  (chemins  de). 
Montrigaud  :  bois  de  la  commanderie  de  Norges. 
Romans  :  places  des  Princes. 

5908.  —  DYLE  (Belgique).  —  Bruxelles  :  plans  divers,  projet 
d'édiflce  pour  le  conseil  privé  et  la  chambre  des  comptes,  hôpi- 
tal militaire,  hôpital  projeté,  maison  de  correction,  projet  de 
prison,  hôtel  d*HerselIes,  manège,  place  Royale;  projet  de  porte 
de  ville. 

Esschene-lez-Asche. 
Grimberghen  :  château. 

Louvain  :  projet  d'entrepôt,  collèges  choisis  pour  Tétablisse- 
.  ment  d'un  séminaire;  collège  des  Jésuites;  pont  de  la  Yoes. 
Nivelles  :  gymnase  ou  séminaire;  plan  de  la  ville  et  des  en- 
virons. 
Soigne  (forêt  de). 


f58  LE  CABIKET  HISTORIQUE. 

Teryaeren  :  parc  da  châteaa  et  enrirons,  dUUeaa  et  eradtage 
de  Charles. 
Waterloo  :  chapelle  et  maiion  curiale. 

5909.  —  EMS  OCCIDENTAL  (Hollande).  —  Assen  :  prison. 
Emdem  :  prison. 
Jever  :  prison. 

59tO.  —  ESCAUT  (Belgique).  —  Audenarde  :  ville  et  environs, 
fortifications,  éelnses,  pont  dit  Behédère. 

Bellem  :  plan  de  deux  censés. 

Caëlne,  rivière  :  cours  depuis  le  canal  de  6and  jusqu'au  Bar- 
jgrave-Slrom,  et  depuis  Yinderhante  jusqu'à  Poucques.  —  Cal- 
loo  :  forts  Liefskenshodc  «t  de  la  I^rl6-Impértale« 

Dendre,  rivière  depuis  Alost  jusque  Deoderhelie.  —  Deyiizd 
et  Ne  vêle  au  canal  de  âaad  i  Bruges  (terrain  s'étendaot  de). 

Escaut,  rivière:  son  cours  à  Audenarde;  plan  du  vieil  Escaut. 

Flandre,  province;  cartes  d'une  partie  de  la  Flandre  vers  1664; 
polders  de  Flandre,  le  long  de  la  limite,  depuis  OverslagjoS 
qu*au  fort  Bedmaer  ,*  limites  depuis  TEcluse  jusqu'à  Anvers,  da 
Sas  de  Gand  jusqu'à  l'Ecluse^  de  l'Ecluse  à  Sanvliet  et  au  fort 
Lillo,  de  l'Ecluse  jusque  vers  Znitdorp. 

Gand  :  ville  et  citadelle,  enceinte,  maison  de  correction,  cou- 
pure de  l'Escaut,  écluses  sur  le  haut  Escaut  et  la  Lys^  pont  de 
Valpoorte. 

Heusden-lez-Gand  :  polder  de  Kernmelk. 

Langelede  depuis  Wachtebeke  jusqu'au  polder  de  Saint-Eloi 
(canal  de).  —  L'Ecluse  :  ville,  écluses  des  environs.  —  Live, 
rivière  :  son  cours  depuis  l'aqueduc  du  Trou-du-Diable  jusqu'au 
canal  du  Sas  à  Meulestede. 

Meldest-lez-Alost. 

Nazareth  :  biens  et  polders  près  Axel. 

591i.  —  EURE,  —  Acon  :  bois  du  prieuré  d'ilou,  —  Ailly  :  bols 
du  chai^itre  de  Beauvais.  —  AmfréviUe-soo^-les-Monts  :  bois  de 
l'abbaye  des  Deux-Anwints.  —  Andelle,  rivière;  son  coars  près 
de  Charleval.  —  Appetot  :  bruyères.  —  Appeville  :  fiefs  d'Har- 
court  et  de  Mortagne,  —  Aure,  rivière. 


GATÀL.  —  FLANS  ET  CABTES.  189 

Baeqnevîlle  :  liois  de  la  Terme  d'Eciiqnetuit.  —  Ballleal-la- 
Vallée:  seigneurie.— Bameyille  :  terre.  —  Beatnnont-le-Roger  : 
•possessions  dn  priedré  de  (jrantmont,  Toisînes  de  la  forôl.  — 
Bernay  :  abbaye.— Berville-sur- Mer.  — Bézu-la-Forêl  :  landes. 
—  Blacarville.  —  Bois-lïormand  :  terres  de  la  commanderie  de 
Sainte-Yaubourg.  —  Bosgonel.  —  Bosnormand  :  seignettrie.  — 
^olieyHle.  —  Brestot  :  terroir,  fiefs  de  Brumar e,  du  Quesnay 
et  ie  Rînciioiix. —  Brosvîite  :  bois  #e  PéTÔcbé.  —  Bos-Baint- 
Remy  :  bois  de  l'abbaye  du  Trésor. 

Campigny  :  seigneurie.  —  Caumont.  —  Cauvervîlle  :  dépen- 
dances de  Pabbaye  de  Corneviile.  —  Cesseville  :  terres  de  la 
commanderie  de  Sainle-Vaubourg.  —  Chaise-Dîeu-dB-Theil  : 
bois  éa.  monastère.  — Colletot  :  terroir,  fiefs  d'fiareourt  et  de 
'G^poslong.  —  Gonobes  :  abbaye*  —  Caodé^sar-iton  :  bois,  parc 
de'Pévêcbé.  — ^motteville  :  terroir,  marais.  —  Gormeilles  :  sei- 
gneoris;  bois  «t  bruyères  de  :  l'abbaye,  fiefs.  —  Gourtonne-Ia- 
Ville  ::l)ois  de  Tabbaye  de  Bernay. 

Dangn  :  château,  terroir;  bois  des  Banîs.  —  Donyiile  :  do- 
maines de  Tabbaye  de  Foi]ftaine->6uérard,  bois  dn  chapitre  de 
Houen. 

Epégard  :  terres.  —  Epeignes  :  fiefs.  —  Etreville  :  fief  de 
Qroslong.  —  Evreux  :  bois  de  ITIôtel-Dieu. 

Fatouville  :  bois  de  l'abbaye  de  Grestain.  —  Fresne-Canver- 
ville  :  seigneurie  de  Bailleul. 

Gasny  :  bruyères.  —  Gisors  :  environs,  moulin  à  tan.  —  Glos- 
sur-Risle  :  terroir,  fief. 

Harcourt  :  fief,  —  Heudreville  :  seigneurie.  —  Honguemare- 
Guenouyille. 

'IflftreYiUe  :  bois  desEssatts. —  Ivry  :  abibayei  forêt.  Triche. 

La  Chapelle-Réauvilie  :  "bruyères.  —  La  Madeleioe-de-Nonan- 
coun  :  bois  de  la  Cotnure.  —  La  Neuve-Lyre  :  bois  de  cette  ab- 
baye. —  La  Tfinité-do-Touberville.  —  Le  Bec^-Heliomn  :  abbaye, 
tois  de  l'abbaye.  —  Le  Landin  :  terrains.  —  Le  Thil  :  châtesiu, 
logement  du  fermier  des  Carmélites.  —  Les  Andelys  :  Tille, 
forêt,  bois  de  l'abbaye  de  Poissy  ;  fi«f  du  Vivier.  —  Les  Hogues  : 


160  LK  CABINET  HI8T0BIQUK. 

route.  —  Les  Préaux  :  abbaye,  fiefis.  —  Lieure,  rivière  :  bois, 
prairies  el  terres  voisines.  —  Lisors  :  terre  de  la  commauderie 
de  Bourgault.  —  Loogboîl  (forêt  de),  près  Pitres.  —  Lyons  : 
foréL 

Marais- Vernier  :  seigneurie.  —  MartaînTilie-en-Lieuvin.  — 
Monfort-sur-Rille. 

Parville  :  bois  de  l'abbaye  de  Saint-Taurin.  —  Pont-Audemer  : 
fortifications.  —  Pont-de-l*Arcbe  :  fossés,  bois  de  l'abbaye  de 
Bonport. 

Quillebœuf  :  marais  de  Quillebœuf;  abords  de  la  route  de 
Quillebœuf  à  Pont-Audemer. 

Rougemoutier  :  ûef  de  Haistrey. 

Sacquenville  :  bois  de  la  commanderie  de  Renneviile.  — 
Selles  :  liefs.  —  Saint- Aubin-sur-Quillebœuf  :  marais.  —  Sainle- 
Golombe-la-Coiombe  :  bois  de  la  commanderie  de  Renneviile.— 
Saint-Georges-du-Mesnil  :  fief  de  la  Lecqueraye.  —  Saint-Ger- 
main-Village  :  bois  du  prieuré  de  Saint-Gilles.  —  Saint-Oaen- 
des-Champs.  —  Saint-Ouen-de-Touberville.  —  Saint-Paul-sor- 
Risle.  —  Saint-Philiberl-sur-Risle  :  bois  de  la  Baronnie.  — Saint- 
Pierre-du-Yal  :  plan  visuel;  domaine  non  fieffé  de  Saint-Pierre- 
du-Châtel.  —  Saint-Sympborien  :  fiefs. 

Thibouville  :  fief.  ^  Tilleul-Lambert  :  bois  de  la  commande- 
rie de  Renneviile.  —  Toumeville  :  idem.  —  Tricqueville  :  fiefs. 

—  Trouville-le-Haulle  :  fiefs. 

Vannecroq  :  fiefs.  —  Vascœuil  :  buisson.  —  Vernon  et  des 
Andelys  (forêt  de).  —  Vesly .  —  Villiers-en-Désœuvre  f  seigneu- 
rie. —  Voiscreville. 

5912.  —  EURE-ET-LOIR.  —  Anet  :  château,  parterres,  etc. 

Baigneaux  :  climat  du  Champ-Carré.  —  Berchères-sur-Ves- 
gres  :  château,  jardins  et  parc  de  Herse.  —  Bonneval  :  abbaye. 

Chartres  :  palais  de  la  ville,  grosse  tour  et  palais  royal;  ab- 
bayes de  Saint-Père  et  de  Josaphat.  —  Chassant  :  château  et  do- 
maines en  dépendant.  —  Châteauneuf-en-Thimerais  :  forêt.  — 
Coulombs. 

Dreux  :  ville,  château,  faubourg;  dime  de  Cornouaille. 


GATAL.  —  PLANS  BT  CARTES.  161 

Eure>  rivière  :  coars  et  abords  à  Coarvllle  et  à  la  Landelle. 

Friaise  :  asages. 

Janyiile  :  enceinte;  domaine  de  l'abbaye  de  Saint- Denis. 

La  Cbapelle-Fortin  :  bruyères  de  la  Bourgonnière. — Le  Mesnil- 
Tbomas  :  cbâteau  et  jardin  de  la  Salle. 

Maintenon  :  bois.  —  Montainville  :  terre  de  Yilleqaoy. 

Oinville-Saint-Llphard  :  domaines  de  Brouville  et  Gotinyille. 

Roayray-Saint-Denis  :  arpentage. 

Senoncbes  :  forêt,  rentes  de  la  forêt.  —  Soreil  :  bois  de  la  sei- 
gneurie. —  Saint-Arnoul-des-Bois  :  terrains  en  friche  et  en 
pâturés.  —  Sainl-Lubin-de-Cravant  :  bruyères  et  garenne. 

Terminiers  :  château  et  environs  de  Yillepion.  —  Thiron  : 
abbaye.  —  Thoury-Voise  :  terres  de  Tabbaye  de  Port-Royal. 

5913.  —  FINISTÈRE.  —  Aulne  (rivière  d'). 
Brest  :  baie,  rade. 

Carnoët  (forêt  de),  près  Quimperlé.  —  Cornouailles  (forêt  de 
la  maîtrise  de). 

Hierre  (rivière  d*). 

Landernau  :  ville.  —  Landevennec  :  abbaye. 

Morlaix,  rivière. 

Onessant  (île  de). 

PlougOQvelin  :  abbaye  de  Saint-Mathieu. 

Qaimper  :  enceinte.  —  Quimperlé  :  gruerie,  abbabe  de  Sainte- 
Croix. 

5914.  —  FORETS  (Belgique  et  Luxembourg).  — Ànlier  (forêt  d'). 

—  Arlon  :  bois  de  la  ville. 
Grunenwaed  (forêt  de). 
Houffalize  (quartier  de). 

Langsur  :  moulins  et  pêcheries.  —  Luxembourg  :  limites  con- 
testées du  Luxembourg  et  de  TElectorat  de  Trêves  :  limites  du 
côté  de  la  France. 

5915.  —  GARD.  —  Aigues-Mortes  :  ville,  terroir.  —  Alais  :  ville. 

—  Aubais  :  château. 

Cornillon  :  prieuré  de  Saint-Robert. 
Nimes  :  ville,  fontaine  monumentale,  canal. 


162  LE  cànoT  unoBiQOB* 

Rbôiie  ^e  de). 

Villeneare-lez-AYi^oii  :  abbaye  de  Saint-André. 

5916.  —  GARONNE  (HAUTE-).  —  Laiigaedoc  (canal  du). 

Moret  :  rUle. 

Toalonze  :  yille  et  enyîrons;  intérieur  d'une  église;  séminaire 
de  Saint-Gharles  ;  ancienne  direction  des  capitaineries  de  Too- 
louze  et  des  pays  enyironnants. 

5017.  —  GÈNES.  —  Ville,  faubourg  du  BIsagne;  coU^  des  Sol- 
datini* 

5918.  —  GIRONDE.  —  Abzac  :  moulin. 

Bordeaux  :  plans  de  la  ville,  palais  de  llntendance;  abbaye 
de  Sainte-Croix,  port  de  la  Lune,  Château-Trompette,  enclos  des 
Capucins^  bâtiments  divers. 

(^sseuil  :  lies  de  la  Garonne.  —  Ciron  (moulins  de  la  rivière 
do).  —  Cussac  :  fort  du  Médoc. 

La  Réole  :  abbaye  de  Saint-Pierre. 
«       Plassac  :  maison  et  chapelle  de  Montuïet. 

Saint-Jean-de-Blaignac  :  château. 

5919.  —  HÉRAULT.  —  Agde  :  environs  de  la  viUe;  ville  projetée 
sous  le  fort  Brescou.  —  Aniane  :  abbaye. 

Castries  :  château.  —  Cette  :  yllle^  salines. 

Gignac  :  bois  communaux. 

Languedoc  :  cartes  manuscrites.— Lez^  rivière  :  son  embou- 
chure. 

Montpellier  :  fontaine  monamentale,  maison  de  TOratoire; 
maison  du  faubourg  de  la  Sonnerie. 

Pezenaz  :  collège  royal  et  séminaire;  dépendance  du  comté. 

Saint-Chinien  :  abbaye.  —  Saint-Guilhem-le-Désert  :  abbaye. 
Saint-Paul  :  terre.  —  Saint-Thibéry  :  abbaye. 

Yiilemagne  :  abbaye. 

(la  suite  prochainement) 


Il  III 


GATAL.  —  ANET*  163 


EURE-ET-LOIR 

DOCUMENTS  POUR  SERVIR  A  L'HISTOIRE  DE  CE  DÉPARTEMENT 

ARBOHDUSSEVEirr  DE  DREUX 


ANET 

[Suite.  '^  yay.  t.  XX,  p.  143  «t;  228.) 

5920.  —  Note  sur  la  mort  de  Diane  de  Poitiers.  — 1566.  —  Sup. 
fr.  2036,  fol.  31. 

69âi.  —  Inscription  en  Phonnear   de  Diane  de   Poliiers.  — 
Bal.  199^  6«  arm.,  Ibl.  34. 

5922.  —  Traduction  Italienne  du  traité  de  Renatus  Vegetius  sur 
les  maladies  des  chevaux.  —  7246. 

Volum»  in-folio  panro  de  207  feuillets,  pap.  lig.  long.,  xyi»  siècle,  reU 
VOLT  bois  en  yeau  fauye.  Les  plats  portent  un  enchaînement  de  cercles  et 
de  carrés  alternatifs  et  frappés  en  noir.  Dans  les  dix  carrés  se  trouvent 
la  lettre  H  couronnée  quatre  fois  répétée^  et  quatre  fois  aussi  le  double 
Chiffre  célèbre  du  roi  et  de  Diane  ou  de  la  reine  Catherine,  puis 
deux  fois  les  attributs  de  la  chasse,  un  arc  et  un  carquois  ;  chacun  des 
six  cercles  offre  trois  croissants  entrelacés.  Au  milieu  des  plats  le  grand 
écusson  de  France  surmonté  de  la  couronne  royale  et  soutenue  par  un 
croissant.  Les  fermoirs  de  cette  belle  reliure  ont  été  enlevés. 

La  reine  Catherine  avoit  pour  devise  an  croissant  avec  la  légende 
Donec  totum  impleat  orbem^  et  d'ailleurs  le  triple  croissant,  qui  accom- 
pagne toujours  ce  chiffre,  semble  mieux  rappeler  la  lettre  G  que  le  nom 
de  Diane,  déesse  des  forêts.  Il  est  vrai  que  près  des  C,  apparois- 
sent  le  carquois  et  l'arc,  qui  conviennent  assez  mal  à  Phœbé,  patronne 
poétique  de  Catherine,  et  si  le  chiffre  se  rapporte  au  roi  et  à  la  reine, 
pourquoi  n'est-il  pas  surmonté  de  la  couronne  royale,  comme  J!'H  jré- 
Pété  tout  auprès  ? 

5923.  —  Diane  de  Poitiers,  duchesse  de  Valentinois.  —  Vers 
1700.  —  Fontan.  291,  an- 1559. 

Note  de  Fontanieu^  très-saperficieUe. 

5924.  ^  De  ceux  qui  estoient  en  crédit  et  auctorité  pendant  le 
règne  du  roy  Henry  second^  et  qui  ont  esté  cause  des  mal- 


164  VK  GABUfBT  HISTOUQUK. 

hears  de  ces  temps-là  et  des  autres  qui  ont  saiyy.  ^  Vers  1562 
—  Fr.  17323,  fol.  1. 

5925.  —  Liyre  de  vers  que  le  roy  Henry  second  avoit  donné  à 
Diane  de  Poitiers,  duchesse  de  YalentinoiSy  sa  maistresse.  — 
Colb.  72372  A,  885. 

<f  Si  J'eoBse  osé  penser  qu'en  ce  tempft-çy . . .  » 

5926.  —  Livre  oflfert  à  Diane  de  Poitiers.  — Mss.  fr.,  t.  7,  p.  107, 
108,  219,  300. 

Poésies  de  Melin  de  Saint-Gelais,  in-fol.,  pap.,  de  221  feuillets.  Voir 
les  éditions  de  Paris,  1819. 

5927.  —  Bible  moralisée.  Qninte-Guree7143,44,45et46,ayeeles 
armoiries  de  la  maison  de  Saint-Yallier.  —  6829. 

5928.  —  Vie  des  huit  personnages  grecs  et  romains  traduite  de 

Plutarque  par  George  Selves.  —  7165. 

Volume  in-folio,  med.  pap.  lign.  long,  xvi^  siècle,  rel.  en  veau  noir,  à 
compartiments  dorés,  formant  des  espèces  de  carquois  avec  une  figare 
de  la  nuit  (Diane?)  sur  l'un  des  plats.  —  Ce  volume  parolt  avoir  été 
relié  pour  Diane  de  Poitiers  avant  Tavénement  du  dauphin  Henry.  On 
peut  y  retrouver  la  première  manière  des  reliures  de  cette  fenmie  cé- 
lèbre. 

5929.  —  Vers  à  Diane  de  Poitiers^  duchesse  de  Vaientinois.  — 
Mss.  fr.,  t.  7,  p.  446,210. 

5930.  —  Chiffre  de  Diane  de  Poitiers.  —  16.,  p.  132, 133,  299, 
300. 

5931.  —  Poésies  de  Ronsart,  etc.  Vers  pour  la  duchesse  de  Va- 
ientinois, —  16.,  p.  89,  92. 

5932.  — -  Poésies  latines  et  françaises  de  Louis  d'Orléans,  avocat 
au  Parlement.  3«  part.  —  722823,  anc.  Colb.  3221. 

Epigranmie  sur  Henry  II  et  Diane  de  Poitiers,  surnommée  la  Jument 
grise, 

5933.  —  Notice  sur  Diane  de  Poitiers.  (Voy.  Régnier  de  la  Plan- 
che.) 

«  La  royne  mère  Tavoit  teUement  à  contre->cœnr. . .  » 

Voici  un  échantillon  du  style  des  pamphlétaires  huguenots 
parlant  de  Diane  de  Poitiers  : 
a  Je  commencerai,  Madame,  par  vous  dire  que  régnant  le  feu  roy, 


GATAL.  —  ANBT.  468^ 

lors  dauphin,  revena  de  Piedmont,  où  il  s'oublia  tant  que  de  commettre 
un  Til  et  sale  aldultère,  par  le  conseil  et  condaicte  de  certains  mignons 
mescbants  et  infidèles  seryiteurs^  et  par  lesquels  d*abondant  la  miséra- 
ble grande  sénéchale  Diane  de  Poictiers^  public  et  commun  réceptacle 
de  tant  d'hommes  paillarda  et  effrenez  qui  sont  morts  et  qui  encore  vi- 
vent, luy  fut  introduite  comme  une  bagie  (de  bagasse,  débauchée)  dont 
il  apprendroit  beaucoup  de  vertus  :  et  depuis  que  les  nouvelles  furent 
venues  que  la  bastarde  estoit  née  du  susdit  adultère,  vous  fustes  mise 
sur  les  rangs j  Madame. .  •  » 

Disons  quelque  chose  de  la  célèbre  collection  d'Anet.  Diane  de  Poi- 
tiers avoit  rassemblé  une  admirable  bibliothèque  dans  cette  résidence^ 
que  Henri  II  avoit  fait  construire  pour  elle.  —  Anet  passa  ensuite  dans 
la  maison  de  Bourbon-Vendôme^  et  les  enfants  de  Gabrielle  d'Estrées 
augmentèrent  beaucoup  la  librairie.  En  1718,  la  mort  de  Marie-Anne  de 
Bouroon-Condéf  duchesse  douairière  de  Vendôme,  fit  entrer  Anet  dans 
la  maison  de  Condé,  et  le  15  novembre  1724>  après  la  mort  d'Anne  de 
Bavière,  duchesse  douairière  de  Bourbon,  la  bibliothèque  fut  vendue  à 
l'encan. 

5934.  —  Partage  entre  M*  le  duc  d'Anmale  à  cause  de  Louise  de 
Brezé  sa  femme^  et  françolse  de  Brezé^  duchesse  de  Bouillon, 
des  biens  de  la  duchesse  de  Yalentinois  leur  mère.  —  15  avril 
i567.  —  Arch.  nat.,  t.  15Ô«,  cot.  8. 

5935.  —  Gofirmation  des  dons  faits  à  dame  Anne  de  Pisseleu, 
duchesse  d'Estampes^  et  à  dame  de  Poictiers^  duchesse  de  Va- 
leotinois,  des  baronies,  terres  et  seigneuries  de  Beine^  Noisy, 
Grignon  et  autres  assises  au  val  de  Galie^  qui  furent  à  Messire 
Guillaume  Poyet.  — En  août  1568.  —  Mém.  de  la  chamb.  des 
Compt.,  vol.  ce  13,  fol.  241  v. 

5936.  —  Vérification  des  lettres  ci-dessus  au  Parlement.  — 
27  septembre  1568.  — 16. 

5937.  —  Mort  du  duc  d'Aumale  au  siège  de  la  Rochelle.  — 
3  mars  1673.  —  Bouille,  t.  1,  p.  531. 

5938.  —  Aveu  de  la  chastellenie  d'Annet  par  Louise  de  Brezé, 
duchesse  douairière  d'Aumale.  —  3  août  et  29  décembre  1573. 
—  Clair.  72,  fol.  9771. 

5939.  —  Le  cardinal  Charles  de  Lorraine  à  la  duchesse  de  Ne- 
mours. —  De  Saint-Oermain,  26  janvier  1574.  —  Beth.  8741, 
foL  1. 

Nouvelles  du  conseil  et  des  affaires  de  Languedoc.  Arrivée  de  M.  et  de 
madame  de  Lorraine.  M.  de  Moutpensier.  Mort  de  M.  d'Aumale.  Le 


166  LE  GIBDCKT  mSTOBU^TE. 

eMrdiotl  de  Goise  toteor  de  tes  enfante.  Nooyetleft  do  foyage  da  roi  de 
Pologne.  Procès  de  Grignas;  soo  file  atoé)  Bepri  de  Guîbo^  sembio  foi- 
lofar  te  eondgerw  II  le  woménàt  voir  hora  de  la  oocir« 

5940.  —  Te8t»meot  de  Françoise  de  Breié,  duehesse  domifière 
de  Bouillon,  fille  de  madame  Diane  de  Valentinoîs,  -*  Limoug, 
4  juillet,  4574.  —  Arch.  nal.,  1. 159»,  cet.  12. 

594i.  —  Testament  de  Henry  Robert  de  la  llarck,  duc  de  Booil- 
lon^  comte  de  la  Marck  et  de  Braine,  par  lequel  il  institue  son 
héritier  principal  Guillaame  de  la  Marck  et  Ini  donne^  poor  son 
priciput  et  droit  d*aisnesse,  ses  terres  et  seignearies,  souverai- 
nes de  Sedan^  Jamets  et  Rauconrt,  ayec  le  dudké  de  BooilloD. 

—  Sedan,  !•'  septembre  1574.  —  Gart.  T  159,  9 

Il  interdit  à  ses  funérailles  les  cérémonies  catholiques  comme  abo- 
sivea  et  faulsement  inventées. 

5942.  —  Aveu  de  la  chastellenie,  terre  et  seigneurie  d'Annet.  — 

1575.  -  Mel.  Clér.  72,  fol.  9771. 

• 

«  Dame  Loise  de  Breszé,  duchesse  douairière  d'AnmalIe,  haroese 
dlvry  et  d'Anet,  des  cfaastellenyes  d'Annet  et  Monschauvet,  veaf?e  de 
feu  hault  et  puissant  prince  monseigneur  Claude  de  Lorraine,  ea  soo 
vivant  duc  d'Aumalle,  pair  et  grand  veneur  de  France,  gouverneur  et 
lieutenant  général  pour  le  roy  en  ses  pays  et  duché  de  Bourgogne,  ad- 
Toae  tenir  en  foy  et  hommage. . .  » 

5943.  ^  M.  Revol,  secrétaired'Ëtat,àM.lecardinal  de  Yendosoe. 

—  9  avril  1590.  —  Font.  398,  8931«.  De  Mesm. 
et  Monseigneur,  le  plus  tost  que  J'ay  peu. . .  » 

5944.  —  Nouvelles  de  la  cour:  sans  adresse.— 29  aoust  auSsep^ 
tembre  1590.  —  Fontan.  398,  9675  E.  Bal. 

«  Le  29«  d'aoust  1590,  Son  Altesse  est  party  de  Meaux. . .  » 

5945.  —  Terrier  du  prieuré  de  Rouvres  (canton  d'Aiiet),  — 1578^ 

—  Arch.  nat.  cart.,  210,  série  Q, 

5946.  —  Lettres-patentes  de  Henry,  roy  de  France  et  de  Pologne, 
données  à  Paris  au  mois  de  février  1583,  érigeant  la  châtellenie, 
terre  et  seigneurie  d'Annet  en  principauté,  en  faveur  de  Charles 
de  Lorraine,  duc  d*Aumalle.  —  Février  1582.  —  Pap.  Conli, 
R«50. 

5947.  —  Vente  de  la  terre  d'Oulins.  —  13  octobre  1588.  —Açch. 
nat»,  16. 


CKTkhn  —  AMRT.  1671 

{>948.  —  Henry  lY  à  M.  de  Dunes.  -^  An  camp  d'Anet,  dmiier 
février  1590.  —  Fr.  3978,  foL  172. 

Il  lui  mande  de  pourvoir  au  prochain  voyage  et  entrevue  des  duchesses 
de  Névers  et  de  Guise. 

«  Monsieur  de  Dunes,  d*aultant  que  ma  cousine  la  duchesse  de  Ne- 
vers...  »  / 

5949.  —  Circonstances  de  la  bataille  dlvry  (fragment  de  lettre» 
sans  destination  ni  signature).  — - 14  mars  1590.  —  8823,  fol.  6. 

«  K'enst  esté  que  je  n'ay  eu  un  seul  de  mes  gens  depuis  mercredy. . .  » 

5950.  —  François  d'Orléans  au  duc  de  Nevcirs,.  -^  il  mars  1590. 

—  Font.  398,9104,  fol.  44. 

Détails  sur  la  bataille  d'Ivry. 

«  Monsieur,  tost  après  Kheureuse  victoire. . .  » 

5951.  —  Relation  du  combat  d'Aumale.  —  Avril  1591.  —  Fon- 
tan.  402, 403,  8777,  fol.  14. 

«  Après  que  le  roy  a  donné  aux  ducs  de  Parme  et  de  Mayenne. . .  » 

5952.  —  ExtraitdesRegislresduParlement.—Arreslqui  condamne 
Charles  de  Lorraine,  duc  d'Aumale,  pour  crime  de  lèze-Majesté, 
à  être  traîné  sur  la  claie  et  tiré  à  quatre  chevaux...  et  le  chastel 
d'Anet,  principal  domicile  et  habitation  dudit  d'Aumale,  sera 
démoli,  razé  et  abbattu,  ses  fossés  comblés,  etc.  —  6  juil- 
let 1595.  —  Dup.  88,  fol.  258, 

5953.  —  Enoncé  d'une  autre  sentence  rendue  aux  grands  jours 
d'Ezy,  le  2  février .1442,  qui  juge  que  la  forest  de  Rozeux... 
est  déclarée  françoise.  —  13  juin  ,1600.  —  Arch.  nat.,  R«  50, 
pap.  Conti. 

59B4.  —  Le  duc  de  Savoie  à  madame  d'Aumale.  —  Thurin, 
11  avril  1609.  —  Fr.  3650,  fol.  28. 
Au  sujet  du  mariage  de  mademoiselle  d'Anet  et  de  M.  de  Nemours» 

«  Madame  ma  cousine,  sy  Testroite  amitié  que  je  porte  à  mon  frère  le 
duc  de  Nemours. . .  » 

5955.  —  Le  duc  de  Savoie  à  Mademoiselle  d'Anet.  —  Thurin, 
llavrill609.  — 16.,  fol.  26. 

«  Mademoiselle  ma  cousine,  encor  que  vous  aurez  peu  scavoir  de  la 
part  de  mon  frère  le  duc  de  Nemours. . .  » 

5956,  -»*  La  copie  collationnée  d'un  décrel  intervena  au  Parte* 


168  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

ment  de  Paris. . .  qai  adjugé  à  M.  de  Mercœar  la  terre  d'Anet 
au  prix  de  400,000  liv.  —  2  juin  1621.  —  Q  210. 

5957.  —  Relation  de  la  procédure  contre  le  duc  de  Vendôme, 
accusé  par  un  hermite  d'un  complot  contre  le  cardinal  de  Ri- 
chelieu. —  1641.  —  Bib.  nat.,  Dup.  590^  fol.  126. 

5958.  —  Contrat  passé  devant  M*  Jacq.  Fremont  et  Alin  Encor- 
chenet,  tabellions  de  la  chastellenie  d'Ivry,  le  17  juin  1661, 
contenant  le  partage  fait  entre  madame  Françoise  de  Brezé, 
veuve  de  M*  Robert  de  la  Marck,  duc  de  Bouillon^  et  M^  Claude 
de  Lorraine,  duc  d'Aumalle,  et  madame  Louise  de  Brezé,  son 
épouse,  des  terres,  cbatellenies  et  seigneuries  d*Annet,  etc.  - 
1661. 

5959.  —  Procès-verbal  de  recollement  dans  la  forêt  de  Rozeux. 
—  2  avril  1680.  —  Arch.  nat.,  pap.  Conti,  R2  50. 

5960.  —  Aveu  d'Anet  présenté  par  Mgr  le  duc  de  Vendôme. - 
10  mai  1683.  —  16. 

5961.  —  Visite  du  chasteau  d'Anet  par  ordre  de  Golbert.  —  Da 
1"  septembre  1678.  —  V.  Colb.  262. 

5962.  —  Aveux  non  signés  par  M.  le  duc  de  Vendosme  à  la  sei- 
gneurie de  la  Motte-d'Ëzy^  de  plusieurs  héritages  en  roture  sis 
à  Ezy.  —  1690.  —  Arch.  nat.,  pap.  Conti,  R2  60. 

5963.  —  Copie  collationnée  du  décret  de  la  terre  d'Anet,  adjugée 
à  M.  de  Mercœur  pour  400,000  liv.  —  22  juin  1681.  —  Q  210. 

5964.  —  Requête  du  contrôleur  général  communiquée  à  madame 
de  Vendôme.  —  1712.  — 16. 

5965.  —  Extrait  des  registres  du  conseil  d'Etat  ordonnant  la 
communication  à  madame  la  duchesse  de  Vendôme  de  la  re- 
quête du  contrôleur  général  des  finances,  tendant  à  la  réunion 
de  la  terre  et  seigneurie  d'Anet  au  domaine  de  la  couronne.  -* 
Versailles,  11  octobre  1712.  —  Arch.  nat.,  sect.  dom.,  cart.  Q 
210. 

5966.  —  Extrait  des  Registres  du  conseil  d*Etat,  du  10  septem- 


GATAL.   —  ANET.  16i> 

bre  1712,  touchant  la  terre  et  seigneurie  d'Anet.—  Anet,  10  sep- 
tembre 1712.  —  Arch.  nat.,  Q  210. 

a  Veu  au  conseil  d*Etat  da  roy  Texpédition  des  lettres  patentes  don* 
nées  à  Paris  au  mois  d'octobre  1317...  » 

5967.  —  Mémoire  instructif  des  choses  dont  il  faut  s'informer 
au  sujet  de  la  terre  d'Anet.  — 1712.  -*  Arch.  nat.,  pap.  Conti^ 
R«50. 

5968.  —  Démembrement  d'Anet  pour  ce  qui  est  de  la  rive  dé- 
clarée sujette  à  la  coutume  de  Normandie.  — 16. 

5969.  —  Etat  général  des  revenus  de  la  principauté  d'Anet.  —16. 

5970.  —  Récapitulation  d'Anet.  Justice  d'Anet  et  redevances.  — 
16. 

5971.  —  Péage  d'Anet  deu  à  madame  la  duchesse  de  Vendôme. 

—  16. 

5972.  —  Anet.  Anciennes  acquisitions  et  suites.  —  Sans  date.  — 
16. 

5973.  —  Remontrances  du  contrôleur  général  du  domaine  de  la 

couronne.  —  10  mai  1715.  —  Q  210. 

Au  roy  et  à  nos  seigneurs  de  son  conseil,  touchant  la  terre  et  seigneu- 
rie d'Anet. 

«  Sire,  le  contrôleur  général  de  vos  domaines  est  obligé  de  vous  repré- 
senter. . .  u 

5971.  —  Rapport  du  roy  et  conclusions  du  contrôleur  général 
des  domaines  de  la  couronne.  —  Anec^  10  mai  1715.  —  Arch. 
nat.,  sect.  dom.  Q  210. 

Au  sujet  de  l'instance  pendante  au  conseil  d'Etat  pour  la  réunion  de 
la  terre  et  seigneurie  d'Anet  au  domaine  de  la  couronne. 

a  J'ai  parcouru  la  Trappe  et  ses  mornes  déserts. . .  » 

5975.  —  Engagement  hypothécaire  d'Anet  et  autres  terres  au 
profit  de  M.  le  chanoine  Menguy.  —  12  septembre  1719.  — 
Arch.  nat.»  pap  Coati,  R^  50. 

5976.  —  Principauté  d'Anet.  Evaluation  de  ses  revenus.  — 1720^ 

—  Arch.  nat.,  R  2718,  cot.  5. 

5977.  —  Mémoires  sur  la  forêt  de  Rozeux.  —  18  décembre  1720. 

—  16.  R«  50,  pap.  Conti. 

2ie  année.  Avril  à  Juin  1815.  -  Gâtai.  12 


v 


170  LE  GANNKT  HISTOMQUB* 

5973,  -.  iiéjDoire  sur  la  sitaaikm  de  U  forôt  de  Roseux,  dépca- 
dante  de  la  principauté  d'Anet.  — 1&. 

W79.  —  Péage  d'Ane!.  — 1722.  —  J5. 

5980.  —  Parade  eipédié  au  siège  de  la  maîtrise  particulière  des 
eaux  et  forêts  de  Dreux»  il  a  été  procédé  è  la  Yente  et  adjudica- 
tion des  bois  qui  étoient  dans  les  alignements  de  23  routes  à  on* 
vrir  dans  la  forêt  de  Dreux,  bois  d'Anet.— Anet^l745.--Q  21Û. 

5981.  —  Etat  des  charges  localles  d'Aoetà  piier  pour  l'année 
1732.  — 12  juillet  1723.  —  Arch.  nat.,  R2  50,  pap.  Conti. 

5982.  —  Procès-yerbal  d'alignement  des  routes  de  la  forêt  de 
Dreux^  contenant  l'extrait  et  retiré  de  celles  qui  traversent  les 
bois  d*Anet  et  de  Beu  :  lesdites  routes  ouvertes  ea  1735.  — 
Anet,  20  mars  1734.  —  Q  210. 

5983.  —  Aveu  du  âef  d*Oulins,  dépendant  de  la  principaoié 
d'Anet.  —  6  avril  1729.  —  Arch.  nat.,  R*  50,  pap.  Conti. 

5984.  —  Bail  d'Anet  aux  sieurs  Anfrie  et  consors  pour  sept  ans, 
à  commencer  du  1^'  septembre  1731»  moyennant  la  sonune  de 
25,000  fr.  —  1"  septembre  1731.  —  16. 

5985.  ^  Lettres-patentes  du  roy  portant  ratification  du  contrat 
de  vente  passé  entre  le  roy  et  M.  le  comte  d'£u,  principamé 
d'Anet.  —  Anet,  1774. 

5986.  —  Lettre  du  ebevalier  de  Bertin  à  M.  le  chevalier  da 
Haut**.  —  Anet,  le  19  juillet  1780.  —  Voyage  en  France,  t.  2, 
p.  175. 

5987.  —  Ordonnance  de  renquesteur  général  des  eaux  et  forêts 
au  sujet  des  frais  du  dénombrement  d^Ànet.  —3  juin  1784.— 
Arch.  nat.,  pap.  Conti,  R2,50. 

(Fin.) 

Nous  ne  doutons  pas  que  les  archiTOs  départementales  d'Eore-et-Leir 
■e  contiennent  un  grand  nombre  d'autres  documents  concernant  la  terre 
d'Ânet.  Nous  ne  pouvons,  quant  à  présent,  qu'y  renvoyer  le  lecteur. 


CATAL.  —  COMBABT.  lll 


RECUEIL  GONRART 

DÉPOVILLBMEMT  DU  {OfiCmsIL  0(»mAaT  DB  LA  BIELIOTH&QUE 

DE  l'arsenal. 

Suite.  —  (Foy.  t.  V,  p.  84,  133,  224;  t.  VF,  p.  1,  32,  175;  t.  VII,  p.  8,  94, 
124, 184,  223,  260;  t.  VIII,  p.  1,  86,  151, 172,  223;  t.  IX,  p.  73,  SO,  145, 
178;  t.  X,  p.  14,  88,  115  ;  t.  XI,  p.  62, 140;  t.  XII,  p.  16;  t.  XVI,  p.  07, 
135?  t.  XVm,  p.  213;  t.  XX,  p.  175.) 


S988.  —  Tome  XIX»  -*  1.  Lettre  du  rd  Louis  XIII  touchant  les 
.  pareutez  dan&lea  Parlements.  Domié  au  camp  devant  La  Roc&elle 
I6â9juill6tl628.  —  Pagei. 

2.  Neutralité  pour  viûgt-neuf  ans  à  commencer  du  12  de  dé- 
cembre 16iO.  Traité  entre  la  France  et  l'Espagne,  pour  la  neu- 
tralité d'entre  les  habitants  du  pays,  duché  de  Bourgogne  et 
ceux  du  comté  de  Bourgogne.  Extrait  des  registres  des  édits 
vérifiés  au  parlement  de  Dijon.  —Pages  3-24.  (Le  feullL  So-26 
est  blanc.) 

3.  Commission  pour  la  lieutenance  au  gouvernement  d'Aigne- 
Mortes  par  le  sieur  de  Vareones  filz.  Donné  par  le  roi  à  Chantilly 
le  16  août  1635.  —  Pages  «7-29. 

4.  Érection  du  marquisat  de  la  Force  en  duehé.  Lettres 
patentes  du  roi,  juillet  1637  et  29  juillet  1637.  —  Pages  31-4. 
(Le  feuill.  39-40  est  blanc.) 

5.  Confirmation  du  duché  d'Halluyn  en  faveur  du  comte  de 
Caudale.  Lettres  patentes  de  juillet  i611.  —  Pages  51-55» 

6.  Confirmation  du  duché  d*HalIuyn  en  faveur  de  Charles  de 
Samberg.  Lettres  patentes  du  22  février  1621.  —  Pages  57-59. 

7.  Lettres  de  duc  et  pair  en  faveur  du  duc  de  Candale.  Donné 
à  Paris,  21  férrier  1621.  --  Pages  61-63. 


172  LK  CABIKBT  HUTCmiQUE* 

8.  Érection  d'Aigoillon  en  dnché-pairîe  sons  lé  nom  de  Pny- 
lanrens.  Donné  à  Saint-Germain-en-Laye  an  mois  de  décem- 
bre 1634.  —  Pages  65-69.  (Le  fenill.  71-72  est  blanc.) 

9.  Érection  de  la  terre  de  Saint-Simon  en  dnché-pairie. 
Donné  à  Paris  an  mois  de  janvier  1635.  —  Pages  73-78. 

10.  Deffence  an  Parlement  de  prendre  cognoissance  de  la 
commission  de  la  nouvelle  Cour  des  aydes.  Donné  à  Paris  le 
i2  mars  1631.  —  Pages  81-83. 

11.  Annoblissement  des  Hennequins.  Lettres  de  François  P' 
dn  28  décembre  1521,  et  de  Charles  IX,  du  27  juillet  1559.  - 
Pages  85-88. 

12.  De  M.  Gonrart.  A  madame  de  Revel  le  lendemata  d'une 
visite  qu'elle  luy  fit  pendant  qu'il  estoit  malade.  — Pages  89-90* 

Bieo  qu'en  tous  lieux  on  tous  désire, 
J'oseray  toutefois  tous  dire... 

13.  Réponse  de  madame  de  Revel.  —  Pages  91-91. 

Par  un  sentiment  d'amitié 

Et  de  vos  maux  prenant  pitié. . . 

14.  Arrest  de  Monsieur  de  Cha&teaunenf  tué  en  duel.  Extrait 
des  registres  du  Parlement,  juillet  1634.  —  Pages  93-94; 

15.  Commission  du  grand  prieur  de  France  pour  informer 
de  la  noblesse  d'un  chevalier  de  Malte.  —  Pages  95-97. 

16.  Cassation  de  procédures,  arrest  et  jugements  du  Parlement 
de  Paris  faites  contre  ceux  du  party  de  M.  de  Bois-Daupbin 
dont  le  Roy  s'estoit  réservé  la  cognoissance  et  évocqué  tout  à 
son  conseil,  avec  nouvelle  évocation  et  interdiction.  Donné  à 
Monceaux^  4  septembre  1596.  —  Pages  99-101. 

17.  Exercice  et  charge  du  maistre  de  ports.  Donné  à  Fon- 
tainebleau, 25  août  1560. 

» 

18.  Commission  aux  sieurs  Thevin  et  de  VillarmonJ  ponr  le 
restablissement  du  temple  de  Yendosme.  Donné  à  Paris,  10  dé- 
cembre 1618. 


GATAL.  —  CONBART.  173 

19.  Réception  de  maistre  Claude  Golombel,  nommé  conseiller 
en  la  cour  du  Parlement,  8  février  1636.  —  Page  109. 

20.  Instraction  pour  les  commissaires  envoyés  dans  les 
généralités  pour  y  régler  les  finances.  Donné  à  Lyon,  4  may 
1630.  —  Pages  111-121.  (Le  fenill.  123-124  est  blanc.) 

21.  Pour  le  R.  P»  D.  le  B.  Chartreux.  Avis  pour  le  choix  des 
livres  d'une  bibliothèque  nécessaire.  Signé  T.— Pages  126-134. 

22.  Discours  de  Monsieur  Lescot,  professeur  en  théologie,  sur 
le  livret  de  Louvain,  touchant  le  mariage  de  Gaston,  duc 
d'Orléans.  22  octobre  1635.  —  Pages  135-201.  (Les  feuill.  200-206 
sont  blancs.) 

23.  Manifeste  du  duc  Charles  de  Lorraine  du  15  may  1646. 
—  Pages  207-209. 

24.  Lettera  scritta  dalla  Regina  dlnghilterra  al  principe  di 
Galles  suo  figliulo,  tradotta  nell*  idioma  italiano  da  Gio  :  Fran- 
Biondo.  —  Pages  211-222.  (Les  feuill.  223-26  sont  blancs.) 

«  FigUulo  amatissimo,  corne  sfortunato,  la  nostra  amatissima  lettera 
haverebbe  con  la.forza  délie  razioni  per  coosolare  questa  înfelice  madré 
disnuyolato  raccidente  del  viver  mio. . .  » 

25.  Petit  discours  chrétien  de  l'immortalité  de  Tâme.  — 
Pages  227-302.  (-Les  feuill.  303-308  sont  blancs.) 

«  Un  philosophe,  gfaDd  ami  d'Augiiste»  comparoit  les  hommes  stu- 
dieux à  ceux  qui  se  plaisent  aux  voyages,  dont  l'esprit  reçoit  beaucoup 
de  contentement  dans  la  diversité  des  sciences,  ainsy  qu'à  la  veue  de 
quantité  de  pays  différents. ..  » 

26.  Discours  funèbre  sur  la  mort  de  Madame  (Marie  de 

Bourbon).—  Pages  309-344.  (Les  feuill.  345-50  sont  blancs.) 

«  Si  ceste  grande  princesse  que  nous  venons  de  perdre  n'eust  rien  eu 
d'illustre  que  sa  naissance^  je  serois  contraint  de  cercher  des  termes 
pour  la  flatter...  » 

27.  Paroles  du  Roy  à  Messieurs  du  Parlement,  —  sur  le  refuz 
qu'ilz  faisoient  de  vérifier  l'édict  de  Nantes  pour  ceux  de  la 
religion.  —  Pages  351 -"357. 

«  Avant  de  vous  parler  de  ce  pourquoy  je  vous  ay  mandez,  je  vous 
veux  dire  une  histoire  que  me  vient  de  ramentevoir  le  mareschal  de  la 
Cbastre...  »       . . 


174  Ll  CAmOT  HI8TOIII01II. 

28.  Manifesto  dell'  emliMmtiwmo  sig^  ear^nale  Pinûlît  nel 
qoale  addoce  la  causa  par  laquale  abbandoaa  la  porpora,  per 

pender  moglie.  -»  Pages  359*  o65. 

c  n  tpenm»  eootioiio,  per  chi  ?eoiro  traragllato,  afincte  non  resti  in 
un  Pelago  di  coofuiione  l'Uaifeno  ;  e  nea  aitro,  mi  tiiinee  à  fv  pakie 
in  qoestofoglio...  » 

29.  Vers  de  Botroo,  sons  le  Dom  de  soeur  Morale^  parmade- 
moîsdle  de  Mezières  à  Jolie.  —  Pages  367-369. 

Julie,  admirez  an  pooToir 
Que  TOUS  oe  croyez  pas  avoir, 
En  an  miracle  qoe  tous  faites 
De  faire  parler  les  muettes... 

M.  Stoncea.  —  Pages  371-72. 

Amour,  nn  prescheur  hypocrite 
Jette  les  esprits  dans  l'erreur.  • , 

31.  Autres.  —  Pages  373-76. 

Qn'un  Jeune  esprit  bouillant  d*inqaiétnde 
Se  laisse  aller  an  gré  de  ses  désirs. . . 

32.  Stances  par  une  dame  angloise.  -^  Pages  376-77. 

Aimable  ornement  de  ces  lienx^ 

Si  Je  languis  pour  vos  beaux  yeux.. . 

33.  Chanson.  —  Pages  378-81 . 

Philis,  Je  say  mon  conte^ 
Et  n'entens  pas  soupirer  tous  les  joors.., 

34.  Paroles  pour  un  air.  -—  Page  382. 

Je  ne  ?eax  pas,  au  récit  de  ma  peine. . . 

35.  Sonnet.  —  Page  383. 

Quand  J*apperceus  PbiUs  si  pompeuse  et  si  beUe. . . 

36.  Sonnet  pour  le  Jubilé.  —  Page  384. 

Durant  le  temps  du  Jubilé . . . 

•  •  • 

37.  Epigramme.  A  Monsieur  Sarrazin.  Autre  àlui-mesme. 
Trois  autres.  —  Pages  385-86. 

A  Rome  il  va  ce  gentil  Sarrazin . . . 
Ëclairez-moy  d'une  seule  étincelle. . . 

Faut-U  que  le  destin  m*outrage.  •  • 

Il  est  une  trop  grande  dupe... 
En  bon  Tin  blanc  chez  notre  amy  FriBipin. . . 


CÀTAL.  —  CONBABT.  i75 

38.  Ëpître  à  Monseigneur  le  cardinal  Mazarin.^Pages  367-90. 

Prince  éminent,  dont  les  vertus  sublimes. .  « 

39.  Stances.  —  Pages  390-91. 

Vous  m'avez  transformé^  je  ne  suis  plus  moy-mesme. .. 

40.  Autres.  —  Pages  393-94. 

Dures  prisons^  chaînes  et  fers. . . 

41 .  Stances  de  M.  deMareuil.  —  Pages  395-96.  <Le  feuill.  397-98 
,  estJUanc) 

Philis,  vous  courez  les  «ermons. . . 

42.  Elégie.  —  Pages-  390400. 

Bel  astre  des  mortels,  soleil^  père  du  jour. . . 

43.  Sonnet.  —  Page  401.  (Le  fenill.  403-404  est  blanc.) 
Gémissant  soos  le  faix  d*une  triste  aventure. .  • 

44.  Le  même  -sonnet.  ^  Page  405. 

45.  Chanson.  —  Page  406. 

Tavois  donné  charge  à  mes  yeux.  .• 

46.  Epitaphe  du  roi  d'Ethiopie,  sonnet.  —  Page  407. 
Passant,  voy  des  grandeurs  rinjuste  décadence... 

47.  Les  amours  du  prince  d'Ethiopie.   —  Pages  409-415. 
(Le  feuill.  417-18  est  blanc.) 

Belle  et  charmante  Lavardin, 
Trop  plus  aymable  qu'un  jardin. . . 

48.  Galatée.  Eglogue,  Daphnis,  Cloridon-  —  Pages  419-25. 

Nymphes  de  ces  déserts,  mes  fidèles  compagnes, 
O  vous  hûtes  sacrés*  des  bois  et  des  montagnes: . . 

49.  Stances.  —  Pages  427-28. 

Beauté  qui  souffrez  mon  amour... 

50.  Stances  pour  Une  dame  qui  demeuroit  à  Arcueil.  — 
Pages  429-430. 

BeUe  ingrate,  pois^oe  mm  toioB... 


i76  LE  €ABINST  HISTOBIQUS. 

M.  Stances.  Il  se  pleint  de  ne  la  trouver  pas  chezelk  — 
Pages  431-32. 

11  ne  faut  pas  toos  étonner. .  • 
58*  Joaissaûce.  — *  Pages  433-34. 

•  •  • 

Pbilis,  commençons  nottre  guerre ... 

53.  Chanson.  —  Pdg§  435. 

Rossignols,  ?os  tons  éclattimts.  • . 

54.  A  M.  de  Malleyille^  sur  son  épitre  de  Yénns  à  Adonis, 
—  Page  436.  (Le  feuilj.  437-38  est  blanc.) 

Ce  n'est  qu'une  feinte,  Qypris... 

55.  A  M.  le  comte  de  Noailles.  —  Pages  439-442. 

Comte,  qui  de  la  cour  fays  l'heor  et  les  délices. . .  * 

56.  Epitre  à  M.  de  Lautru.  —  Pages  443446. 
Toy  qui  m'as  veu  jadis  avec  tant  de  bonté. . . 

57.  Sar  Talliance  de  la  Roche  et  du  Caillou.  —  Page  447-48. 
Quand^  par  l'ordre  du  ciel,  le  temps  se  trouve  proche. . . 

58.  Le  Directeur.  —  Pages  449-50. 

Isis^  dont  les  beaux  yeux,  dès  le  premier  moment. . . 

ê 

59.  Sonnet.  -^  Page  451. 

Lorsqu'Adam  vit  cette  jeune  beauté... 

60.  Sonnet.  A  un  laid  galand  de  la  femme  d'un  beau  mary. 
Page  452. 

Vous  dont  le  visage  falot. .  • 

61.  Sonnet.  —  Page  453.  (Le  feuilL  455-56  est  blanc.) 
Prince,  homme^  reversy,  trictrac,  échecs  et  hoc..« 

62.  Stances.  Il  ne  se  peut  résoudre  à  changer.  —  Pages  457-58. 

C'est  trop  endurer  de  martyre... 

63.  L'Hy ver.  —  Pages  459-60. 

L'aurore,  df^qs  les  temps  dliyver... 


CATÀL.  —  GONRART. 


tT7 


64.  Le  lit  d'hostellerie.  —  Pages  461-62.  (Les  feuill.  463-66 
sont  blancs.) 

Saisy  d'un  déplaisir  extrême 
En  restant,  j'attens  le  matin. .. 

65.  Eglogue.  —  Pages  469-70. 

Daphnis,  l*âme  aux  douleurs  sans  cesse  abandonnée. . . 

66.  Elégie.  — Page  471. 

Quand  vous  me  puniriez  de  mon  audace  extrême. . . 

67.  Sur  Tair  de  la  courante  de  la  Reyne.  Chanson.  —  Pages 
475-476.  (Le  feuiU.  477-78  est  blanc.) 

Tircis,  la  pluspart  des  amans 
Sont  des  AUemans. . . 

68.  Epistre  à  M.  le  comte  de  Fiesque.  —  Pî^es  479-86. 

Toy  que  le  sort  encontre  toy  ligué 
Loin  de  la  cour  aux  champs  a  relégué, 
Amy  des  bons,  courtois  et  brave  comte. . . 

69.  Galanterie  à  une  dame  à  qui  Ton  avoit  donné,  en  raillant, 
le  nom  de  Souris.  —  Pages  487-97. 

Puisque  vous  m'ayez  demandé 

(Cela  s'appelle  commandé) 

Que  j'inventasse  quelque  chose  . . 

70.  Le  mauvais  poëte.  —  Pages  497-99. 

L'autre  jour,  assez  tard,  et  suivant  ma  paresse. 
Je  sortis  de  chez  moi  pour  aller  ft  la  messe. . . 

On  trouve  dans  cette  pièce  les  stances  du  mauvais  poète,  com- 
mençant ainsi  : 

Estes-vous  un  soleil,  bel  astre  de  ma  vie. . . 

71.  Testament  de  Goulu.  —  Pages  500-504. 

Goulu  mourant  par  feute  de  manger, 
Maistre  Clément  lui  dit,  prenant  sa  main: 
«  Le  mal  empire  et  grand  est  le  danger. . .  » 

72.  Ballade  du  pays  de  cocagne.  —  Pages  505-506.  r 

Ne  louons  rile,  où  Fortune  jadis. . . 
21*  année.  JuiUet  à  Septembre  1875.  —  Gâtai.  13 


178  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

73.  Ballade  du  goutteux  saus  pareil.  A  M.  Coarart.  —  Pages 
507-508. 

Le  goutteux  qui  sa  goutte  sent. . . 

74.  Ballade  de  la  misère  des  goutteux.  Réponse  de  M.  Gonrart. 
—  Pages  509-10. 

Le  goutteux  qui  sa  goutte  sent. . . 

75.  Ballade,  d'enlever  en  amour  :  sur  Tenlévement  de  M*^  de 
Bouteville  par  M.  de  Colligny.  —  Pages  511-12. 

Ce  gentil  joly  jeu  d'amours. . . 

76.  Ballade  de  Targent  qui  fait  tout  en  amours.  —  Pages  513- 
14.  (Le  feuill.  515-16  estnlanc.) 

Un  jour,  ce  fUt  le  jour  de  Saint-Rustic. . . 

77.  A  M.  de  Charleval.  Stances.  —  Pages  517-18. 

Mon  cher  Tircis,  de  quoy  t'estonnes-tu. . . 

78.  La  Seine  parlant  à  la  fontaine  de  Forges.  Stances.  — 
Pages  519-24. 

Vrayment  je  vous  trouve  bien  vaine 
De  me  débaucher  mes  beautés. 

79.  A  M"®  la  présidente  de  Hauteville,  dont  le  mary  estoit 
extrêmement  vieux.  Epigramme.  —  Pages  525. 

Quand  Titon  le  normand,  sur  la  fin  de  ses  jours. . . 

80.  A  elle-mesme.  —  Page  526. 

Ce  teint  vermeil  qu*a  l'aurore  au  matin. . . 

81.  A  elle  encore,  au  sortir  d'une  maladie.  —  Page  526. 

Rose  d'été  qui  la  pourroit  trouver. . . 

82.  Epigramme.  —  Page  527. 

Vous  fkites  bien  de  ne  pas  écouter. . . 

83.  Autre.  —  Page  527.  (Le  feuill.  529-30  en  blanc.) 

Par  ces  quatre  mots  de  prose . . . 

84.  Epigramme  de  M.  de  Charleval  à  M.  Sarrazin.  —  Page 
53Î. 

A  Rome  il  va  ce  gentil  Sarrazin . . . 


CATAL.  —  CONRART.  179 

85.  Réponse  à  Tépigramme  précédente,  par  M.  Sarrazin. 

J'ay  veu  vos  vers  et  ne  say  bonnement. . . 

86.  A  M"®  Paulet,  à  qui  on  donne  le  nom  de  Lyonne,  — Pages 
533-34. 

Reyne  des  animaux,  adorable  lyonne ... 

87.  A  M"*  Bertaud,  surnommée  Socratine.  —  Page  535. 

Je  meurs,  c'est  trop  marchander. . . 

88.  Lettere  del  signor  conte  Pignoranda  a  monsignor  Nuncio 
et  alFambasciatore  Morogini  a  Parigi.  —  Pages  537-41.  (Le 
feuill.  543-44  est  blanc.) 

«  ni""»  er«"»  signore  et  ecc»»  signore. 

«  Avanti  notte  hb  ricevuto  la  lettera  di  Y.  S.  M.  e  di  Y.  Ecc.  de  ro  del  pas- 
sato  i  non  havendo  potuto  il  signore  internuncio. . . 

89.  Le  passage  de  la  Somme.  —  Pages  545-54.  (Le  feuill. 
555-56  est  blanc.) 

Je  chante  les  combats  et  la  fureur  tragique 
Qui  désola  les  champs  de  la  Gaule  Belgique. 

On  lit  à  la  fin  :  <  Cela  n*a  jamais  esté  acheYé.  » 

90.  Tiamo  di  Memfi.  A  chi  si  pregia  del  nome  di  caYaliere.  — • 
Pages  557-58. 

«  Chi  ama  e  tace,  o  Gavalieri,  confessa  la  nécessita  di  ricoprire  col  silenzio 
i  proprii  0  gli  altrui  difetti . . . 

91.  Alcidamant  le  Trans- Alpin,  à  Thyame  de  Memphis.  — 
Pages  559-60. 

«  L'amour  ne  subsiste  que  par  le  secret  ;  c'est  de  luy  seul  qu'il  prend  sa 
force  ;  c'est  luy  seul  qui  cause  sa  durée. . .  » 

92.  Titus  à  Thyame.  —  Pages  561.  (Le  feuill.  563-64  Qst 
blanc.) 

«  Celuy  qui  trouve  des  paroles  qui  puissent  exprimer  son  amour. . .  » 

93.  A  M"''  de  Bellefont.  Satyre.  —  Pages  565-66. 

Olympe,  c'est  à  vous  dont  Vesprit  plein  de  charmes 
Fait  à  tous  vos  amans  répandre  tant  de  larmes. . . 


l 

i 


MO  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

94.  Madrigaux  (neuf).  —  Pages  569-72. 

Tous  me  reprochez  à  tort. .. 

IToster  le  moyen  de  vous  dire. . . 

Ma  Gépbise,  quand  je  songe. . . 
Ce  regard  dérobbé  dont  l'aymable  Gépbise 
Que  ce  penser  m'est  doux  et  que  j'ay  de  plaisir. . . 

Je  n'espère  plus,  mais  je  l*ayme. . . 
*    Gépbise,  loin  de  vous,  qui  me  consolera  ?. . . 
Cependant  que  mon  sort  m*éloigne  de  ma  belle. . . 

Adieu,  trop  aymable  Cépbise. . . 

95.  Les  sept  pseaumes  de  la  pénitence,  de  Darid,  paraphrasés 
par  Motin.  —  Pages  573-97. 

Pseaume  VI  :  Domine  ne  in  furore. 

Au  grand  jour  de  Tostre  venue, 
Seigneur,  ne  me  condaomez  pas. . . 

96.  Vers  pour  des  tableaux  de  saints  et  de  saintes.  —  Pages 
601-12. 

Voici  les  titres  des  pièces  :  Pour  une  saincte  Brigide.  — -  La 
Véronique.  —  D'un  sainct  Michel.  —  Pour  une  Mort.  —  Pour 
sainct  Léonard.  —  Sainct  Jean-Baptiste.  —  Pour  saincte  Mar- 
guerite. —  Sainct  François.  —  Pour  un  sainct  Jean.  A  MM.  de 
B.  et  de  Bess.  —  Pour  mettre  derrière  un  Crucifix.  —  Pour 
M"*  de  T.,  derrière  un  David.  —  Pour  une  saincte  Marguerite. 

—  D*un  sainct  Estienne.  —  Saincte  Catherine.  —  Sainct  Thomas. 

—  Sainct  Laurens.  —  Sainct  Jean  TEvangéhste.  —  D*un  David. 

—  Autres  pour  sainct  Jean  TEvangéhste.  —  Pour  une  vierge 
Marie.  —  Autre.  —  Au  Sainct-Esprit.  —  Des  trois  Roys.  — 
Sainct  Pierre.  —  David  pour  le  Roy.  —  Pour  un  aigle.  —  Pour 
un  petit  portrait  du  Roy  Charles. 

La  première  pièce  commence  ainsi  : 

Priant  dMn  cœur  dévotieux 
Brigide  obtint  de  Dieu  la  grâce. . 

La  dernière  pièce  commence  ainsi  : 

C'est  le  vray  pourtrait  et  l'image 
D'un  Roy  qui  son  baut  courage. . . 

97.  Sonnet  pour  une  bague.  —  Page  612. 

Pour  monstrer  que  mon  cœur  qui  vos  beautez  adore. . . 


CATAL.    -—  CONRART.  181 

98.  Eglogue  faicte  promptement.  —  Page  613. 

Tant  plus  vous  refusez  d'alléger  ma  âouCûrance. . . 

99.  Chanson  faicte  promptement  pour  le  Boy. — Pages  614-16. 

Devant  le  mal  violent 
Que  sent  mon  âme ... 

100.  Pour  une  devise  de  Laubespine  :  Pungit  placesque.  — 
Page  616. 

Mais  pom^uoy  mit  le  ciel  en  la  branche  divine. . . 

101.  Response  à  un  sonnet  de  Callyanthe.  —  Page  617. 

Quand  j'aurois  jusquUcy  d'un  courage  indompté. . . 

102.  Cartel  fait  promptement  pour  Monsieur,  à  Amboise.  Au 
Roy.  —  Pages  618-19. 

Roy  le  premier  des  Roys  dont  la  gloire  espandue. . .  • 

103.  Cartel  à  la  haste  pour  l'Amasone  et  trois  chevaliers.  — 
Page  619. 

Estrange  effect  d'amour  et  difficile  à  croire. . . 

104.  Vers  chantés  à  la  mascarade  de  M.  le  duc  d'Anjou,  en 
faveur  du  Roy.  —  Pages  620-21.  (Le  feuill.  623-24  est  blanc.) 

Que  le  soldat  estime  sa  conqueste. . . 

105.  Raccolta  de'sonetti  morali  in  lingua  italiana,  dedicata  aj 
padre  naso-opera  utilissima  per  educatione  délia  Gioventu  ;  data 
in  luce  in  colonia,  nella  stamparia  di  Chioppino  Tura  il  Buscio. 
Con  licenza  de  superiori.  DeU'anno  zéro  del  mondo  nuovo.  — 
Pages  625-27. 

Ce  recueil  de  sonnets  obscènes  a  été  supprimé  à  la  reliure  du 
recueil  de  Conrart  ;  on  n*a  conservé,  par  oubli,  que  le  Proemio^ 
qui  commence  ainsi  : 

Bugiariamei,  fottiamci,  il  tempo  passa. . . 

106.  De  la  beauté  corporelle  de  N.-S.  Jéçus-Christ.  —  Pages 
629-654.  (Les  feuill.  655-60  sont  blancs.) 

Commencement,  après  deux  épigraphes  tirées  des  psaumes  et 
d'Isaïe: 

«  Cest  une  coutume  usitée  de  tout  temps,  entre  toutes  les  nations  qui  ont  eu 
sentiment  de  la  vertu,  d'bonorer  la  mémoire  et  garder  les  images  de  ceux  qui 


/■ 


182  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

se  sont  lait  connoistre  par-dessus  les  autres,  pour  l'excellence  de  leur  savoir 
ou  de  leur  courage. . .  » 

107.  L'évangile  des  Quenoilles.  —  Pages  661-704. 

C'est  une  copie  de  Tancien  ouvrage,  d'après  une  édition  mo- 
dernisée ;  elle  commence  ainsi  : 

t  Cy  après  sont  contenues  les  évuangiUes  que  len  dit  des  quenoulles,  dittes 
et  certiffiées  par  femmes  ou  la  plus  saine  partie  adjouste  foy  et  youlentiers 
mettent  à  effect.  Et  la  première  qui  jadis  les  mist  auant  fut  une  demiseUe  de 
Tillage,  nommée  Transeline  la  toute  vielle,  et  comme  lendit  jalouse  de  son 
mary,  bel  et  jeune,  sur  qui  maint  aguet  jour  et  nuit  mettoit  et  main  presche- 
ment  enfin  lui  prèsentoit. . .  » 

Fin  :  «  Pour  estre  quitte  des  poirions  il  faut  prendre  du  filé  que  une  femme 
a  filé  tandis  qu'elle  couche  d'enfant  et  en  loyer  les  poirions  et  incontinent  ils 
cherront  tous  sans  aucun  remède.  » 

108.  Cy  commence  le  livre  de  plusieurs  demandes  et  responses 
faittes  en  amours  et  autrement  à  tous  propos  et  aussi  de  vendi- 
tions  en  amours.  —  Pages  705-40. 

C'est  une  version  des  Advineaux  amoureux  (devineurs)^  la- 
quelle commence  ainsi  ; 

«  Et  premièrement  la  dame  demande  :  Sire  je  vous  demande  lequel  vous 
ameriez  mieulx  ou  à  joyr  de  vos  amours  sans  désirs  ou  à  désirer  sans  joyr. . .» 

109.  Suite  des  Advineaux  ou  livre  des  demandes  et  réponses. 
Pages  741-72. 

«  Pour,  estant  absent  d'aucun,  savoir  quanspoins  celuy  avoit  jette  sur  trois  dez 
—  La  dame  jette  trois  dez  sur  une  table  et  là  survient  un  homme,  lequel  vœul 
savoir  combien  et  quelle  pointure  elle  aura  jette  sur  chacun  dez. . . 

Fin  :  c  Choses  impossibles.  »  . 

«  Quant  Ton  verra  un  cerf  voUer  en  Pair,  si  corne  fltit  le  vent  ;  aussi  le  pois- 
son ahaner  la  terre  pour  semer  fh)mment  ;  le  plonc  aussi  flotter  par-dessus 
reaue  clere  ou  noire,  lors  orrez-vous  certainement  femme  dire  parole  voire.  >» 

110.  Epitaphium  Ludovici  Marilliaci  Franciœ  marescalli.  — 
Page  773. 

«  Quis  sub  hoc  marmbre  jaceat  quieris,  viator  siste  paululum  et  utriusque 
fortunœ  exemplum. . .  » 

111.  Sonnet  sur  la  mort  du  maréchal  de  Marillac.  —  Page 
774. 

Non,  llnfàme  couteau  ne  trancha  pas  la  gkHfe. . . 


CATAL.   —  CONRART.  188 

112.  Stàûces.  —  Pages  775-76. 

Si  tàut'il  pourtant  que  je  die 
Ce  qui  arrive  à  mes  accets. . . 

113.  Arrêt  du  grand  Conseil .  contre  les  jurats  de  Bordeaux. 
Donné  à  Chantilly,  dernier  jour  de  mars  1634.  —  Pages  777-79. 
(Les  feuill.  781-84  sont  blancs.) 

114.  Diverses  pièces  concernant  Tinsulte  faite  à  l'archevêque 
de  Bordeaux.  Novembre  1633.  •  -  Pages  785-816.  (Les  feuijl. 
805-808  sont  blancs). 

1**  Manifeste  de  l'archevêque  contre  le  duc  d'Epemon,  dernier 
jour  d'octobre  1633. 

2®  Autre,  ordonnant  des  oraisons  de  quarante  heures.  9  no- 
vembre 1633. 

3**  Response  faite  par  M.  de  Bordeaux  au  susdict  acte  d'appel 
des  religieux  lors  de  la  signification  à  luy  faicte  le  25  novembre 
1633. 

4**  Injonction  aux  moines  de  l'assemblée  de  Puypaulin,  faicte 
par  M.  de  Bordeaux,  Tunziesme  novembre  1633,  de  mettre  par 
escript  les  advis  qu'ilz  y  ont  donné. 

5**  Sentence  de  M.  de  Bordeaux  rendue  contre  les  PP.  André 
de  Saint-Joseph,  feuillant,  Jacques  Archambaud,  dominicain, 
Marc-Antoine  de  Naudinot,  correcteur  des  Minimes,  Gaspard 
l'Homme,  aussy  minime,  Grégoire,  gardien  des  capucins,  et  Ful- 
gence  de  Gimont,  aussy  capucin,  le  18®  de  novembre  1633. 
(Pièce  incomplète.) 

115.  Copie  de  la  lettre  de  M.  Servien  à  M.  d'Avaux.  Munster, 
27  juin  1644.  —  Pages  817-27.  (Le  feuill.  823-24  est  blanc.) 

«  Monsieur,  je  vous  supplie  de  ne  pas  trouver  mauvais  si  pour  ma  d^^cbarge 
le  vous  fays  souvenir,  par  cette  lettre,  de  quelques  affaires  qui  demeurent  en 
arrière...  » 

116.  Lettre  écrite  au  cardinal  de  Richelieu,* par  son  frère.  De 
Lyon,  24  juillet  1631.  —  Pages  825-34.  (Les  feuiU.  835-41 
sont  blancs.) 

«  Monsieur  mon  frère,  après  vous  avoir  si  souvent  représenté  les  divers  effets 
de  la  fortune  et  le  succès  des  ambitieux,  je  désespère  de  votre  salut,  puisque 
mes  advis  vous  ont  esté  jusques  à  prés^t  inutiles.  » 


t84  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

117.  Discours  sur  le  gouvernement  de  la  reyne-mère,  fait  en 
J617.  -  Pages  842-48. 

«  L*éloquence  qui  ne  touche  les  intérests  de  ceux  que  l'on  veut  persuada  a 
ordinairement  peu  d'effet  envers  eux;  aussy  la  lettre  que  MM.  de  Yendosme 
de  Majfenne  et  de  BouiUon  écrivent  au  Roy  contre  M.  le  maréchal  d*Ànere. . .  » 

118.  Réponse  du  Roy  au  sieur  Knuypt,  envoyé  par  la  Reyne- 
Mère  vers  Sa  Majesté,  le  18  octobre  1638.  —  Pages  849-50.  (Le 
feuill.  851-22  est  blanc.) 

«  Le  Roy  n*a  jamais  manqué  de  respect  ni  d'affection  pour  la  Reyne  sa  mère; 
il  luy  en  a  rendu  tant  de  téinoignaget. . .  » 

119.  Remonstrance  du  garde  des  sceaux  (Siasteauneuf  au 
Parlement  mandé  au  Louvre.  13  may  1631.  —  Pages  853-55. 

«  C'est  chose  constante  que  la  Cour  de  Parlement  ne  peut  et  ne  doibt 
cognoistre  que  des  affohres  qui  sont  de  partie  à  partie. . .  » 

120.  Extraict  des  registres  du  Conseil  d'Estat.  Paris,  2  mai 
1631.— Pages  855-56. 

121.  Lettre  d*amour,  anonyme.  —  Pages  857-58.  (Le  feuîlL 
859-60  est  blanc.) 

«  Je  n*ay  pas  pensé  beaucoup  si  je  vous  devois  escrire,  pnisqu^prèt  la 
l^(rfre  de  ma  lettre  je  ne  vous  veux  point  accorder  ceUe  de  mes  pensées. . .  » 

122.  Discours  sur  le  5«,  6%  7%  8«  et  9"  livre  de  l'Odyssée 
d*Homère.  —  Pages  861-950.  (Les  feuill.  951-56  sont  blancs.) 

«  Mon  cher  Chyrothée,  Homère  est  comme  les  plus  honnestes  gens  qui  ne 
charment  pas  le  monde  dans  une  première  conversation,  mais  qui  plus  ils 
•ont  connus,  plus  ils  deviennent  aymables. . .  » 

123..  jugement  sur  les  deux  Deffenses  imprimées  en  faveur  de 
M.  Fouquet.  —  Pages  957-61.  (Le  feuill.  763-64  est  blanc.) 

«  Pour  vous  dire  mon  sentiment  des  ouvrages  que  vous  m'avez  envoyés,  U 
me  semble,  monsieur,  qu'on  ne  peut  pas  discourir  plus  agréablement  des 

finances...  • 

* 

124.  Requête  de  Fouquet  à  Nos  Seigneurs  du  Parlement.  — 
Pages  965-74.  (Le  feuill.  975-76  est  blanc.) 

«  Supiplie  humblement  Nicolas  Fouquet,  conseiller  du  Roy  en  ses  conseils, 
cy  devant  maistre  des  requestes  ordinaires,  et  depuis  procureur  général  du 


CATAL.   —  CONRART.  185 

Roy  et  surintendant  des  finances,  disant  que  le  5*  septembre  dernier  il  auroit 
esté  arresté  par  ordre  du  Roy. . .  » 

125.  Placets  et  requêtes  présentés  au  Roy  par  M"®  Fouquet. 
—  Pages  977-96. 

1**  Placet,  25  août  1662,  le  jour  de  Saint-Louis. 

2®  Autre,  présenté  le  5  septembre  1662,  jour  de  la  naissance 
de  Sa  Majesté  et  de  la  détention  de  M.  Fouquet,  son  mary. 

3**  Autre,  présenté  le  jour  que  le  Roy  partit  pour  St-Germain. 

4**  Autre,  présenté  le  30  juillet. 

126.  Version  du  117®  pseaume  de  David,  dans  lequel  ce  grand 
Roy  exhorte  tout  le  monde  à  publier  la  bonté  de  Dieu,  explique 
les  ^effets  qu'il  en  a  ressentis  et  prophétise  la  venue  de  Nostre 
Seigneur.  —  Pages  997-1004.  * 

«  Ce  psaume  a  beaucoup  de  rapport  à  Testât  de  mes  aCbires  et  à  l'issue  que 
j*en  espère  par  la  miséricorde  de  Dieu.  —  Foucqdbt.  » 

Venez,  accourez  tous,  peuples  de  Tunivers. .. 

127.  Ode  au  Roy  pour  M.  Foucquet  (par  La  Fontaine).  •— 
Pages  1005-1008. 

Prince,  qui  fais  nos  destinées, 

Digne  monarque  des  François. ... 

128.  Papier  secret,  de  la  main  de  M.  Fouquet,  trouvé  parmi 
les  siens,  par  lequel  il  ordonne  de  ce  qui  est  à  faire  en  cas  que 
Son  Eminence  le  fasse  emprisonner.  —  Pages  .1009-1039. 

Cette  pièce  est  imprimée  dans  les  pièces  du  procès. 

129.  Autres  pièces  relatives  au  procès  de  Foucquet.  —  Pages 
1041-1143.  (Les  feuill.  1043-44  et  1111-12  sont  blancs.) 

1**  Requeste  de  récusation  présentée  par  M.  Fouquet,  contre 
M.  le  chancelier.  1664. 

2**  Requeste  touchant  la  récusation  de  M.  Bossu,  maistre  des 
comptes.  1664. 

3^  Liste  des  juges  de  M.  Fouquet. 

Table  des  matières  contenues  en  ce  volume. — Pages  1144-46. 


186  LE  GABmST  HISTORIQUE. 


SEINE-INFÉRIEURE. 


DOCUMENTS  POUR  SERVIR  A  L  HISTOIRB  DE  LA  VILLE  D  EU 


5989.  —  Généalogie  de  ceux  qui  ont  joui  du  comté  d'Eu.  (Dup. 
466.) 

5990.  De  plusieurs  titres  concernant  le  comté  d'Eu  :  les  maisons 
auquelles  il  a  appartenu;  ses  droits  et  dépendances.  (Colb. 
490,  p.  21.) 

5991. —  Itinéraire  des  routes  et  côtes  de  la  mer  et  des  environs, 
depuis  le  comté  d'Eu  jusqu'à  Dunkerque.  1  vol.  pet.  in-f*. 
(Louv.  E  210.  Manusc,  brûlé.) 

5992.  —  Lettre  de  donation  du  comté  d'Eu  et  autres  pièces  sur  le 
même  sujet.  1  vol.  in-f*  pap.  (St-Germ.  935/154.) 

5993.  —  Mémoires  historiques  sur  les  personnes  originaires  du 
comté  d'Eu  qui  se  sont  distinguées  par  leurs  vertus,  par  leur 
sdence  et  par  leur  valeur,  par  M.  Caperon,  ancien  doyen  de 
Saint-Maxent.  (Font.  impr.  2-456.) 

5994.  —  Chartes  concernant  l'abbaye  d'Eu.  Mars  1119  et  en 
1177. 

5995.  —  Charte  de  Jean,  comte  d'Eu,  établissant  la  communauté 
de  la  ville  d'Eu,  à  l'instar  de  celle  de  Saint-Quentin,  1151. 
(V.  Vatout,  résidences  royales,  t.  3,  p.  459.) 

5996-  —  Deffense  de  l'étymologie  que  feu  M.  Huet,  évoque 
d'Avranches,  a  donnée  du  nom  de  la  ville  d'Eu,  et  sur  laquelle 
M.  Caperon  assure  que  ce  prélat  n'a  pas  pensé  juste,  avec  la 
réponse  de  M.  Caperon.  (Font.  t.  13,  p.  357  à  373.  Rec.  de 
jrièces  fug.  in-4.) 


CATAL.  — •  BU.  187 

5997.  —  Bssay  historique  sur  l'antiquité  du  comté  d'Eu,  par 
M.  Caperon,  curé  de  Saint-Maxent,  et  doyen  de  Mons-en- 
Vimeu.  (Font,  ibid,  t.  216,  p.  69.) 

5998.  —  Remarques  sur  l'histoire  naturelle,  civile  et  ecclésias- 
tique du  comté  d'Eu,  par  M.  Caperon,  ancien  doyen  de  Saint- 
Maxent.  Suite  et  dernière  suite.  (Font.  ïbid,  t.  7,  p.  290,  310, 
322.) 

5999.  —  Lettre  écrite  à  M.  ***  sur  l'histoire  du  comté  d'Eu. 
(Font.  ihU.  t.  268,  p.  281.) 


e   — 5- 


DOCUMENTS  DU  Xlir  SEECLB. 

6000.  —  Promesse  d'Alis,  comtesse  d'Auge,  de  ne  se  marier 
sans  permission  du  Roy  et  de  ne  fortifier  de  nouveau  ses  for- 
teresses. Le  Roy  se  réserve  le  plaid  de  l'espée  audit  comté  et 
ladite  comtesse  renonce  à  Driencourt,  Mortemart  et  Arches. 
Le  Roy  se  réserve  le  fief  de  Bully,  Adriencourt,  et  rend  à 
ladite  comtesse  la  terre  de  Rouxare  (?)  A  Melun,  août  1219. 
SceL  J.  221.  (Norm.  Auge  et  Eu,  n**  1.) 

6001.  —  Traité  entre  la  comtesse  d'Eu  et  le  Roy  pour  le  comté 
d'Eu,  Robert  de  Melle ville,  traitant  pour  ladite  comtesse. 
Ledit  comté  demeure  à  ladite  dame  ;  réserve  au  Roy  le  plaid 
de  l'espée  et  autres  services  que  le  comte  d'Eu  doit  au  duc  de 
Normandie  et  déclare  ledit  de  Melleville  que  le  Roy  a  retenu 
à  luy  l'hommage  du  fief  de  Bulii  au  baillage  de  Neufchastel  ; 
promet  ladite  dame  de  ne  se  marier  sans  la  volonté  et  aussi 
qu'elle  n'y  sera  forcée  par  le  Roy.  (Ane.  f.  9423,  p.  177  v°.) 

6002.  —  Obligation  de  Guillaume  Harent  et  Hugues  .Hendeer 
pour  70  tt  10  -^  à  payer  tous  les  ans  au  Roy,  à  cause  d'une 
ferme  proche  de  la  Bruière  du  Quesnoy,  l'an  J282,  juillet, 
scellé.  (Norm.  Auge  et  Eu,  n°  2.) 

6003.  —  Echange  du  fief  du  Mesnil,  proche  la  forest  de  Bonne- 
ville  en  Auge,  pour  8  *  ts.  de  rente  dues  au  Roy  à  cause  du 
fief  de  Blancarville,  proche  de  Ponteaudemer,  entre  le  Roy 


188  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

d'une  part  et  Richard  de  Faye  d'autre.  Mars  1284.  Scel. 
(Norm.  Auge  et  Eu,  n"*  3.) 

6004.  —  Charte  concernant  Tabbaye  d'Eu.  Mars  1218. 

6005. —  Compromis  du  comtjpd'Eu,  de  l'archevêque  de  Cologne, 
de  l'évêque  de  Liège,  des  comtes  de  Luxembourg,  Guelbre, 
Juliers  et  Namur,  et  le  duc  de  Brabant.  20  juin  1232. 

DOCUMENTS  DU  Xrvr®  SIÈCLE. 

6006.  —  Confirmatio  donationis  duorum  domorum  sitarum  en 
Lornoys,  quae  fuerunt  Morelli  d'Eu,  Joanni  de  Contes  et  Joanni 
d'Ermononville  facta.  1307.  (Reg.  de  1297  à  1307.)  Table  78. 

6007.  —  Confirmatio  donationis  quarumdam  domorum  sitarum 
Mareylliaco  quœ  fuerunt  Morelli  d'Eu,  Judœi  Oudineto  Ver- 
derio  Danet  facta.  (Reg.  1299  à  1307.)  Tab.  78. 

6008.  —  Dominus  Rex  concedit  dno  comiti  d'Eu,  quod  si  inve- 
niat  Joannem  Goulaffre,  inculpabilem  de  morte  Gilberti  le 
Cauchois,  possit  eum  absolvere  et  si  bannitus  fuerit  revocare. 
An.  1323-1325.  (Reg.  62,  tab.  308,  n«  307.) 

6009. — Lettre  de  la  soumission  faite  au  Roy  de  France  des 
contens  qui  estoient  meus  entre  le  comte  d'Eu,  connestable  de 
France,  d'une  part,  et  le  duc  de  Brabant,  copiée  sous  le  scel 
du  Roy  en  cire  verte,  1332.  (Reg.  cot.  C,  tab.  12.) 

6010.  —  Gratia  facta  comiti  d'Eu  quod  tota  terra  quam  habet  in 
senescallia  Pictaviens.  sit  à  modo  de  ressorto  immédiate  Picta- 
viensi  nonobstanle  quod  aliquœ  partes  dictœ  terrae  consue- 
verint  alibi  ressorti.  An.  1339  à  1343.  (Reg.  72,  tab.  533, 
n'>204.) 

6011.  —  Donum  quator  mil.lium  libr.  terr»  factum  comiti  d'Eu 
constabularis  Franciae  in  thesauro  dni  Régis  capiendarum.  An. 
1340  à  1344.  (Reg.  74,  tab.  575,  n*»  75.) 

* 

6012.  —  Donum  factum  congtabulario  Frand»  videlicet,  comiti 


CATAL.  —  EU.  189 

d'Eu  et  de  Guines  terrae  de  Avenis  in  comitatu  Pontivi  in 
recompensationem  quinque  millium  florens  de  florentia.  An 
1342  à  1346.  (Rég.  75,  tab.  609,  n*>  449.) 

6013.  — Admortisatio  200*  terrœ  pro  comité  d'Eu  et  de  Guines. 
An.  1345-1347.  (Reg.  76,  tab.  621,  n«  191.) 

6014.  —  Lettre  de  Garandise  de  M'®  Galchant  de  Fieffés  pour 
une  rente  de  10  *  par  an,  vendue  au  procureur  de  M.  d'Eu, 
que  il  avoit  sur  le  péage  de  Péronne.  Du  16  avril  1363.  (Reg. 
cot.  B,  tab.  7.) 

6015.  —  Confirmatio  cujusdam  accordi  inter  Dominum  Radul- 
phum  quondam  comitem  d'Eu,  ex  ima  parte  et  conventum 
d^Aubmalle,  ex  altéra  facti.  An.  1363-1368.  (Reg.  101,  tab. 
878.) 

AUTRES   DOCUMENTS  DU  XlV  SIÈCLE. 

6016.  —  Recojoapensatio  homagii  de  150  Pauquinis  bladi  super 
molendinis  de  Ardre,  facta  Joannae  Comitissae  Augi.  1312. 
(Très,  des  Cb.  Reg.  48  Catal.  171.) 

6017.  —  Transaction  entre  le  Roy,  d'une  part,  et  Jeanne,  com- 
tesse d'Eu  et  de  Guines,  d'autre,  par  laquelle  le  Roy  quitte  à 
ladite  comtesse  le  droit  qu'il  pouvoit  avoir  ès-marais  de  Gui- 
nes. A  Paris,  juillet  1321.  Scel.  Ladite  Jeanne  étoit  femme  de 
Jean,  comte  d'Eu  et  de  Guines.  (Norm.  Auge,  Eu,  n°  4.) 

6018.  —  Double  de  la  transaction  que  dessus,  à  Paris,  juillet 
1321.  Vidimé.  (Norm.  Auge,  Eu,  n^  5.) 

6019.  —  Adjudication  par  décret  de  20  *  de  rente  à  Goquinvil- 
liers,  adjugés  au  Roy  pour  amende  en  laquelle  seroit  encouru 
Robinet  de  Montfort,  écuier  à  Auge,  l'an  1323.  (Norm.  Auge, 
Eu,  n^  6.) 

6020.  —  Obligation  de  Guillaume,  évoque  de  Constances  et  sei- 
gneur temporel  de  Mesnil-Gamier,  pour  205  *  ts.  de  rente  à 


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■^ 


190  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

payer  par  an  au  Roy,  pour  le  parc  du  Plessis.  A  Carentan, 
Fan  1326,  scel.  (Norm.  Auge,  Eu,  n^  7.) 

6021.  —  Renovatio  cujusdam  Cartae  propter  vetustatem  suam 
datae  Religiosis  Sti-Victoris  de  Caleto  a  Joanne  Comité  Augi. 
1327.  (Très,  des  Ghart.  reg.  64.  cat.  331.  An.  1325-1327.) 

6022.  — -  Obligation  de  Jean  Grommet  pour  36  ^  de  rente  à  payer 
au  Roy,  à  cause  d'une  terre  en  la  paroisse  de  Fourmeville  à 
Auge.  1327  scel.  (Norm.  Auge,  Eu,  n®  8.) 

6023.  —  Obligation  de  Guillaume  Beuse  pour  16  -^  ts.  de  rente 
à  payer  par  an  au  Roy,  pour  9  acres  de  terre  en  la  paroisse  de 
Villiers  à  Auge.  1327  scel.  (Norm.  Auge,  Eu,  n*  9.) 

6024.  —  Obligation  de  Philippe  Hurel  pour  18  *  de  rente  à  payer 
au  Roy,  pour  le  moulin  de  Vaseul  en»  la  paroisse  de  Bonne- 
ville  à  Auge.  1328  scel.  (!«'  paq.  Auge  J.  221.  1  à  10.  Norm. 
Auge,  Eu,  nMO.) 

6025.  —  Gonfirmatio  compositionis  factae  inter  comitem  Augi  et 
Dominum  Couciaci.  1328.  (Très,  des  Ch.  Reg.  65  **°  cat. 
186.) 

6026.  —  Adjudication  par  décret  de  30  souldées  de  rente  sur 
quelques  héritages  en  la  paroisse  St-Pierre,  aussi  adjugés  au 
Roy  pour  amende,  laquelle  auroit  encourue  Thomas  Marmion, 
écuyer  à  Auge  1328.  (Norm.  Auge,  Eu,  n®  11.) 

6027.  —  Obligation  de  Richard-Mery  pour  20  -^  ts.  de  rente  à 
payer  au  Roy,  à  cause  d'un  clos  et  d'un  pré  en  la  paroisse  de 
St-Martin-de-Villiers  à  Auge  1329.  (Norm.  Auge,  Eu,  n^  13.) 

6029.  —  Obligation  de  Colin  le  Comte,  dit  du  Bose,  pour  60  •''  ts. 
de  rente,  dus  par  an  au  Roy,  à  cause  d'une  pièce  de  terre  en 
la  paroisse  d'Angerville  à  Auge.1330.  (Norm.  Auge,  Eu,  n*  14.) 

6030.  —  Vente  au  Roy  de  40  -^  ts.  de  rente  en  la  paroisse  de 
St-Pierre- Assis,  par  Thomas  Marmion,  écuier,  Tan  1330.  (Norm. 
Auge,  Eu,  n°  15.) 


CATAL.  —  EU.  191 

6031.  —  Cession  et]  transport  de  quelques  pièces  de  terre  en  la 
paroisse  de  Vauville  à  Jean-le-Tondeur,  pour  Gieuffroy  et 
Drouet  DofiBns  frères,  à  Auge  1331.  (Norm.  Auge,  Eu,  n^  16.) 

6032.  —  Adjudication  par  décret  de  4  *  5  -^  de  rente,  en  la  pa- 
roisse de  Beaumont,  adjugés  au  duc  de  Normandie  pour  dettes 
à  Auge.  1336.  (Norm.  Auge.  Eu  n*  17.) 

6033.  —  Adjudication  par  décret  de  plusieurs  rentes  en  la  pa- 
roisse du  Mesnil,  adjugés  au  Roy  pour  amende,  laquelle  auroit 
encourue  Regnault  du  Boscq,  écuier,  et  Jeanne  sa  fille,  et  Hue 
de  Fourmichon,  aussi  écuier  à  Auhe  1332.  (Norm.  Auge.  Eu. 
n°  18.) 

6034.  —  Cession  et  transport  de  20  *  ts.  de  rente  en  la  paroisse 
de  St-Estienne,  de  la  toilée  à  Jean  Tondeur,  par  Garin-Garel 
à  Auge.  1335.  (Norm.  Auge,  Eu,  n*^  20.) 

6035.  —  Vente  au  duc  de  Normandie  de  10  *  de  rente,  ès-pa- 
roisses  de  St-Garcien  et  de  St-Lienart  de  Honnefleur,  par 
Philippe  le  despensier.  A  Auge  1336.  (Norm.  Auge,  Eu, 
n*»  23.) 

6036.  —  Adjudication  par  décret  de  quelques  héritages  et  parois- 
ses de  Launoy  et  de  Surville,  adjugés  au  duc  de  Normandie 
pour  dettes.  A  Auge  1344.  (Norm.  Auge,  Eu.  n^  28.) 

6037.  — Adjudication  par  décret  de  quelques  héritages  et  paroisses 
de  Tourquerville  et  St-Claont,  adjugés  au  duc  de  Normandie 
pour  dettes.  A  Auge  1344.  (Norm.  Auge,  Eu,  n*'  30.) 

6038.  —  Adjudication  par  décret  de  quelques  rentes  en  la  par 
roisse  de  Glerbec,  adjugées  au  duc  de  Normandie  pour  dettes 
faites  par  Pierre  de  Glerbec,  chevalier.  A  Auge  1336.  (Norm. 
Auge,Eu,  n°22.) 

* 

6039.  Cession  et  transport  au  duc  de  Normandie  de  la  rente  que 
dessus  de  20  -^  pour  dettes  par  Jean  le  Tondeur  à  Auge  1336. 
(Norm.  Aug,  Eu,  n«21.) 


192  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

6040.  —  Adjudication  par  décret  de  20  *  de  rente  adjugés  au 
duc  de  Normandie  pour  dettes  dudit  Pierre  de  Clerbec,  audit 
Auge,  en  la  même  année  que  dessus  1337,  (Norm.  Auge,  Eu, 
n°25.) 

6041 .  —  Adjudication  par  décret  d*Onze  souldées  de  terre  en  la 
paroisse  de  Denelle  (?)  adjugés  au  Roy  pour  dettes.  A  Auge 
1338.  (Norm.  Auge,  Eu,  n^  19.) 

6042.  —  Adjudication  par  décret  de  40  -^  ts.  de  rente  à  Gombroi- 
ner,  adjugés  au  duc  de  Normandie  pour  dettes  en  ladite  ville 
d^Auge  1337.  (Norm.  Auge,  Eu,  n*»  24.) 

6043.  —  Autre  adjudication  par  décret  de  quelques  héritages  en 
la  paroisse  de  Parc-de-Pied,  adjugés  au  duc  de  Normandie 
pour  amende  au  Pont-FEvesque.  1342.  (Norm.  Auge,  Eu, 
n«  26.) 

6044.  —  Vente  au  duc  de  Normandie  de  5  -^  de  rente  en  la  pa- 
roisse de  Bonneville.  A  Auge  1344.  (Norm.  Auge,  Eu,  n^  27.) 

6045.  *-  Adjudication  par  décret  de  quelques  héritages  en  la 
paroisse  de  St-Martin-de-la-Liere,  adjugés  au  duc  de  Norman- 
die pour  dettes  à  Lizieux.  1346.  (Norm.  Auge,  Eu,  n®  31.) 

6046.  —  Don  fait  par  le  Roi  Jean  à  Jean  d'Artois  pour  lui  et  ses 
héritiers  procréés  de  légitime  mariage  du  Comté  d'Eu,  avec  les 
appartenances  et  dépendances,  moyenne  et  basse  justice,  etc., 
de  telle  manière  que  ledit  Comté  étoit  possédé  par  Raoul, 
comte  d'Eu  et  de  Guisnes,  connestable  de  France,  avant  la 
confiscation  dudit  Comté,  acquise  par  la  forfaiture  dudit  Raoul, 
sous  la  retenue  de  l'hommage  et  du  droit  de  souveraineté  et 
de  ressort,  et  excepté  la  haute  justice,  dont  ledit  Jean  d'Artois 
ne  jouira  que  pendant  sa  vie  dans  toute  l'étendue  dudit  comté 
d'Eu,  en  sorte  qu  après  sa  mort,  ladite  haute  justice  retournera 
à  perpétuité  au  Roy  et  à  ses  successeurs.  9  avril  1352. 
(P.  Colh.  493.) 

6047.  —  Aveu  et  dénombrement  présenté  au  Roy  par  Guillaume 


CATAL.  —  EU.     '  193 

Bourgohier,  comte  d*Eu,  de  ladite  comté  d'Eu,  tant  en  fief 
qu'en  membres,  partout  où  s'étend  aux  baillages  de  Caux  et  de 
Rouen,  et  tant  à  Eu  qu'aux  environs,  avec  les  droits,  honneurs, 
appartenants  et  appendants  à  ladite  comté,  court  et  usage  en 
haulte  justice,  etc.  (Golb.  493.) 

6048.  —  Obligation  de  Robert  Onfroy  pour  20  *  de  rente  à 
payer  au  Roy  par  an,  pour  2  acres  de  terre  en*  la  paroisse  de 
Branville.  A  Paris,  septembre  1353.  (Norm.  Auge,  Eu,  32,) 

6049.  —  Lettres  du  Roy  Jehan,  qui  permet  aux  maire  et  eschevins 
de  la  ville  d'Eu  de  lever,  pendant  un  an,  un  certain  impôt  sur 
le  vin,  pour  les  dédommager  des  perles  qu'ils  ont  souffertes, 
du  28  février  1360.  (649*  Gaign.) 

6050.  —  Littera  assiettœ  trium  mille  librarum  par.  annualium 
super  thesauro  par  capienda  Joanni  filio,  comitis  augi  facta. 
(Très,  des  Gh.  reg.  95.  f»  814.  An.  1363-1364.) 

6052.  —  Gonûrmatio  doni  facti  per  dominum  Comitem  Augi  Ja- 
cobo  Masquel  de  bonis  quoe  fuerunt  Pétri  de  Roya  burgensis 
diocesis.  (Très,  des  eh.  reg.  96  f*»  822,  an.  1364.) 

6053.  —  Lettres  du  Roi  Charles  V  par  lesquelles  il  promet  aux 
maire  et  eschevins  de  la  ville  d'Eu,  de  lever  pendant  un  an, 
un  certain  impôt  sur  les  denrées  et  marchandises  qui  seront 
vendues  dans  ladite  ville.  Du  6  mai  1364.  (649*  Gaig.) 

6054.  —  Autres  lettres  du  Roi  Charles  5  portant  la  même  con- 
cession du  22  février  1370.  (649*  Gaig.) 

6055.  —  Lettres  du  Roi  Charles  V  qui  permet  aux  maire  et 
eschevins  de  la  ville  d'Eu,  de  percevoir  pendant  un  an,  un 
certain  impôt  sur  le  vin,  du  25  février  1365.  (649*  Gaign.) 

6056.  —  Licentia  Roberto  de  Monte  data  ut  possit  vendere  seu 
transferre  quœdam  hœreditagia  vice-comiti  d'Auge,  an.  1366- 
1367.  (Très,  des  ch.  Reg.  97.  f»  837.) 

6057.  —  Adjudication  par  décret  du  fief  de  la  Planque,  en  la 

21*  année.  Juillet  à  Septembre  1875.  —  Gâtai.  14 


194  LB  GABIMET  HISTORIQUE.. 

paroisse  de  Roez  (?)  adjugé  au  Roy  pour  dettes  à  Aug.  Oct. 
1373.  (Norm.  Auge,  Eu,  n«  34.) 

6059.  —  Confirmatio  aBJusdam  accordi  inter  comitem  d'Eu  ex 
una  parte,  et  abbatem  et  conventum  nraB  dnaB  de  Fourcau- 
mont  ex  altéra,  an.  1375-1376.  (Très,  des  cb.  reg.  109, 
f>  940.) 

6060.  —  Remissio  Senescalli  d'Eu  militis  Henrici  d'Englebert, 
Joannîs  Larcher  et  Rogerii  Bloudel,  scutiferorum.  An.  1383. 
(Très,  des  Ch.  reg.  123  P  1048.) 

6061.  Serment  au  Roy  de  Philippe  d'Artois,  comte  d'Eu,  pour 
l'office  de  connétable  de  France,  le  dernier  décembre  1392. 
scel.  (Norm.  Auge,  Eu,  n**  35.) 

6062.  —  Donatio  3000  francorum  redditus  annui  et  perpetui 
Philippo  Artésiens!  comiti  d'Eu  facta.  An  1392-1393.  (Très, 
des  Ch.  reg.  144,  f>  1167.) 

6063.  —  Admortisatio  300  ^  pro  comitis  et  comitissa  Augi.  An 
1395-1396.  (Très,  des  ch.  reg.  149,  f»  1206.) 

6064.  —  Lettres  de  donation  à  Jean  d'Artois  et  à  ses  hoirs  du 
Comté  d'Eu  qui  avoit  été  confisqué  sur  Raoul  de  Brienne, 
connétable  de  France.  (V.  Vatout;  résidences  royales,  t.  3, 
p.  461,  février  1350.) 

(A  continuer.) 


NOTA.  —  Les  numéros  6028, 6051  et  6058,  manquant  dans  cette  numérotation, 
seront  donnés  dans  le  prochain  catalogue. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  195 


PLANS  ET  CARTES. 


CONSERVES    AUX    ARCHIVES    NATIONALES. 


{Suite,  —  Voy.  p.  146.) 


6065.  —  ILLE-ET- VILAINE.  —  Dol:  marais  avoisinants. 
Fougères  :  ville  el  faubourgs. 

La  Guerche  :  forêt. 

Marcillé-Raoul  :  bois  taillis. 

Plerguer  :  abbaye  du  Tronchet. 

Redon  :  ville,  abbaye  de  Saint-Sauveur.  —  Rennes  :  ville 
après  Fincendie  (1726),  forêt  de  la  maîtrise. 

Saint-Malo:  port  et  ville,  passes,  rades;  monastères  des 
bénédictins,  forts  projetés. 

Vitré  :  monastère. 

6066.  —  INDRE.  —  Ardentes  :  terroir;  forges  haute  et  basse; 
château  de  Glavières.  —  Argenton  :  ville. 

Sommiers  :  forêt,  maîtrise.  —  Buzançais  :  comté. 

Ghâteauroux:  ville  et  faubourgs,  château,  manufacture 
royale  du  château,  bois  de  la  maîtrise,  canal,  domaine  de  la 
Bourie.  —  Coings  :  paroisse,  dîmes,  domaine  et  terroir  de 
Notz,  domaine  de  Montché. 

Déols  :  domaines  de  Bitray,  Brassioux  et  Ghamoy. 

Étrechet  :  pâturages  d'Ozan. 

Fontgombault  :  abbaye. 

Indre,  rivière  :  cours  des  divers  bras  et  moulins.  ~  Issou- 
dun  :  hôtel  de  ville,  prisons. 

Lourouer-les-Bois  :  terroir  ;  bois  de  la  cure.  —  LuaSt  : 
prieuré  de  Lautier. 

Meimet-Planches  :  bois  tailHs  de  Saint-Jean-des-Chaumes. 

Niheme  :  domaine  de  Mirebeau  ;  bois  du  Colombier. 


196  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Saint-Maur  :  métairie  du  Mont. 

Vatan  :  ville  et  château.  —  Velles  :  terroir  des  Renonciers. 
—  Villers  :  domaines  de  Villers  et  de  Villemartins.  —  Vi- 
neuil  :  domaine  de  l'Abbé  ;  domaines  de  Coursenay,  du  Mée- 
Champignol  et  de  Vignots.  —  Vouillon  :  bois  de  la  maîtrise. 

6067.  —  INDRE-ET-LOIRE.  —  Abilly  :  seigneurie.  —  Am- 
boise  :  ville  et  forêt.  •—  Anché  :  château,de  Brétignolles  et  ses 
dépendances.  —  Avon  :  domaine  d'Avon  ;  château  et  moulin 
de  Naie. 

Balesme  :  fiefs  de  Chantepie  et  de  Puisrive.  —  Bourgueil  : 
abbaye. 

Ghampigny-sur-Veude  :  château  et  enceinte.  —  Ghinon  : 
ville  et  environs.  —  Ginais  :  fief  de  la  Rigaudière.  —  Gor- 
•    mery.  —  Grouzilles  :  domaine  de  Ghezelle. 

Ferrière-Larçon  :  seigneurie. 

Ligré:  fief  de  Beauvais.  —  Llsle-Bouchard,  maison  de  re- 
fuge, fief  du  prieuré  de  Saint-Gilles  ;  château  et  moulin  de  La 
Broussaye.  —  Loches  :  pensionnat  des  Ursulines. 

Montbazon  :  duché. 

Neuiliy-le-Brignon  ou  le-Noble  :  seigneurie.  —  Nouâtres  : 
abbaye  de  Notre-Dame  de  Noyers. 

Panzoult  :  domaines  de  La  Lande  et  de  Montet.  —  Paulmy  : 
fief  du  Ghâtellier.  —  Pressigny.  * 

Richelieu  :  environs  de  la  ville  et  du  château. 

Seuilly  :  mouvance,  marais,  terroir.  —  Saint-Denis-Hors  : 
château  et  parc  de  Ghanleloup.  —  Sainte-Radegonde  :  abbaye 
de  Marmoutier. 

Thilouze  :  terroir  ;  canton  de  Lalande  et  autres.  --  Tours  : 
abbaye  de  Saint- Julien,  église  et  maison  de  l'Oratoire,  bâti- 
ments divers. 

0 

Véron,  plaine  de  la  presqu'île  du  confluent  de  là  Vienne  et 
de  la  Loire.  —  Vende,  rivière  :  domaines  divers  avoisinant  ce 
cours  d'eau.  —  Villeloin,  abbaye. 

Yzeures  :  bois  du  prieuré  de  Notre-Dame. 

6068.  —  ISÈRE.  —  Bourgoin  :  marais. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  197 

4 

Chaponnay  :  bois  de  la  commanderie  de  Norges.  —  Châ- 
teau-Vilain :  château. 

Dionay  :  bois. 

Grenoble:  ville  et  environs,  maison  et  séminaire  de  l'Ora- 
toire, maisons  diverses. 

Isère,  rivière  :  projet  de  changement  de  son  lit  ;  canal  de 
risère. 

La  Verpillière  :  marais. 

Montfalcon  :  bois. 

Roussillon  :  comté.  —  Roybon  :  bois. 

Saint- Apollinard  :  bois.  —  Saint-Lattier  :  bois.  —  Saint- 
Priest  :  château. 

6069.  —  JEMMAPES  (Belgique).  —  Boussu-lez-Mons  :  projets 
de  canal  à  TEscaut. 

Gharleroi  :  ville,  carte  des  environs. 

Dendre,  rivière  :  de  Mons  aux  environs  d'Ath. 

Haisne,  rivière  :  de  Mons  aux  environs  d'Ath.  —  Havre  : 
prieufé. 

Jemmapes  :  chaussée.  • 

Lahestre  :  seigneurie.  —  Leers-et-Fosteau. 

Mons  :  ville,  fortifications,  place  de  l'hôtel  de  la  préfecture, 
couvent  des  récollets,  couvent  des  jésuites,  collège  de  Houdain, 
hôpital  militaire,  écurie  et  manèges  de  la  duchesse  de  Lor- 
raine, chaussée  de  Chimay,  chaussée  de  Tournay,  pont  de  la 
porte  de  Berlaimont,  environs  de  la  ville.  —  Morlanwelz  : 
château  et  dépendances  de  Mariemont  ;  chasses  royales  aux 
environs  de  ce  château. 

Saint-Ghislain  :  ville.  —  Saint-Léger-lez-Pecq  :  domaine 
du  Temple  dépendant  de  la  commanderie  de  Haut-Avesnes. 

Tournay  :  ville,  prolongation  du  quai  de  l'Escaut,  projets  de 
ponts  tournants  ;  chaussées  d'Ath,  de  Boussu  et  de  Mons. 

Vaulx-lez-Toumay  :  village. 

6070.  —  JURA.  —  Ain,  rivière  :  arche  de  la  pile  sur  la  route 
de  Lons  à  Saint-Claude.  —  Arlay  :  plan  des  eaux  dans  l'en- 
ceinte du  château. 


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!*;  198  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Bracon  :  fort. 

Champagne  :  seigneurie.  —  Chaux  (Forêt  de). 

Dampierrè  :  forêt.  —  Dole  :  terres  vagues  situées  près  les 
Capucins  de  Dole  et  la  forêt  de  Chaux.  —  Doubs,  rivière: 
</  près  du  Petit-Noir. 

Faye  de  Valampoulière  :  route  ouverte  dans  cette  forêt.  — 
Fresse  (Forêt  de)  :  route  d'Équevillon  à  Moumans. 

Gendrey  :  gruerie,  bois  de  Chaillot.  —  Grevry. 

La  Joue  (Forêt  de)  :  route  de  Salins  à  Censeau. 

Montmorot  :  projet  de  la  nouvelle  saline  entre  cette  ville  et 
Saubief.  —  Montrevel.  —  Mouchard  (Forêt  de)  :  route  de 
Ouingey  à  Arbois. 

Orchamps  :  gruerie. 

Poligny  :  moulin  D(iros.  —  Prémanon  :  terrain  destiné  à 
Térection  d'ime  cure. 

Salins  :  salines.  —  Saint- Aubin  :  le  Grand  Bois  du  Roi, 
forêt  des  Noues. 

Vaivre  (Forêt  de). 

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6071.  —  LANDES.  —  Aire  :  diocèse. 
Dax  :  ville,  tannerie  royale. 
Océan  depuis  Bayonne  jusqu'à   Tétang  de  Cazau  (Côtes 

de  r). 
Sorde  :  abbaye.  —  Saint-Se.ver  :  abbaye. 

6072.  —  LÉMAN  (Suisse  et  Savoie).  —  Genève  :  environs  de 
la  ville. 

6073.  —  LOIR-ET-CHER.  —  Blois  :  abbayes  de  Bourgmoyen 
et  de  Saint-Laumer,  séminaire,  Faubourg  Neuf.  —  Boulon, 
rivière  :  cours,  —  Briou  :  bois.  —  Bruadan  (Forêt  de). 

Chambord  :  château,  parc.  —  Chaumont-sur-Loire  :  sei- 
gneurie. 

Lestiou.  —  Loire,  fleuve  ;  lie  aux  Mouettes  et  grèves  près 
Briou. 

Ménars  :  projets  de  grenier  à  sel.  —  Mont.  —  Montrichard  : 
triages  dits  les  Vieilles- Ventes. 


I* 


CATAL.  —  l»LANS  ET  CARTES.  .    199 

Pontlevoy  :  abbaye. 

Romorantin  :  château  et  maison  attenante  ;  tour  et  prison. 

—  Rougeou  :  bois  de  la  commanderie  de  Saint-Marc  d'Orléans. 
Saint-Aignan  :  bois  du  chapitre  de  cette  ville  près  la  forêt 

de  Brouard. 

Vendôme  :  abbaye  de  la  Trinité  ;  maison  de  TOratoire.  — 
Villeny  :  terres  de  Bellenoue. 

6074.  —  LOIRE.  —  Ambierle  :  bois  du  prieur.  —  Amiens  : 
forêt  de  Bast. 

Beaujolais  et  Forez  (Limites  du),  entre  Roanne  et  Charlieu. 
Chambles  :  Oratoire  de  Notre-Dame-de-Gràce. 
Mably  :  étangs  voisins  du  chemin  de  Mably  à  Noailly. 
Saint-Étienne :  ville;  seigneurie  de  La  Valette.  —  Saint- 
Héand  ;  bois  de  la  châtellenie. 

6075.  —  LOIRE  (HAUTE-).  —  Craponne  :  ville. 

La  Chaise-Dieu  :  abbaye.  —  Langeac  :  marquisat.  —  Le 
Puy  :  séminaire. 

6.076.  '—  LOIRE-INFÉRIEURE.  —  Araise  (Forêt  d'),  près 
Rougé.  —  Arthon  :  bois  de  Duretal. 

Bouguenais  :  Basse-Forêt.  —  Bouvron  :  landes,  bruyères. 

—  Brains  :  buisson. 

Cambon  :  fief  de  Villehouin.  —  Chéméré  :  forêt  de  Prince. 
Couëron  :  noue  de  la^Blusière. 

Grand-Champ  :  landes. 

La  Chapelle-Launay  :  abbaye  de  la  Blanche-Couronne.  — 
Le  Pouliguen  :  port  et  marais  salants.  —  Luzanger  :  prieuré 
et  bois  de  Couëtou. 

Machecoul  :  forêt.  —  Montbert  :  forêt  de  la  Gravelle. 

Nantes  :  ville,  projet  de  bâtiment  pour  la  communauté  de 
Saint-Clément,  porte  de  Sauvetout  ;  prieuré  de  Pirmil  et  de  la 
Madeleine-lez-Nantes.  —  Nort:  partie  du  Port-Mulon. 

Pont-Saint-Martin  :  forêt  de  Mailleraye. 

Rougé:  seigneurie. 

Saint-Gildas-des-Bois  :  abbaye.  —  Saint-Jean  de  Corcoué  : 
forêt  de  Loiselière. 


300  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Teille  :  forêt. 

* 

Varades  :  traverse.  —  Vertou  :  prieuré  ;  bois  de  Touffou, 

—  Vivreau  (Forêt  de). 

6077.  —  LOIRET.  —  Andouville.  —  Angerville-la-Rivière  : 
seigneurie  ;  châtellenie  d'Heurtebise.  —  Attray  :  ferme  de 
Fouju.  —  Audeville  :  terroir  de  Carbouville.  —  Aulnay-la- 
Rivière  :  seigneurie  ;  seigneurie  de  Rocheplatte. 

Barville  :  seigneurie.  —  Baugency  :  château,  gruerie  ;  près 
de  Berchelin.  —  Beauchamps:  terres.  —  Beaulieu:  dîmes. 

—  Bellegarde  :  bourg,  château,  parc.  —  Bitry  :  seigneurie.  — 
Boigny  :  dépendances  du  château  et  de  la  commanderie.  — 
Boiscommun  à  Séchebrières  (Chemins  de).  ~  Bondaroy  :  sei- 
gneurie. —  Bonny  :  dîmes.  —  Bouilly  :  censives,  terres, 
territoire  de  la  Feuillarde,  bois  de  Clairembaud.  —  Bouzon- 
ville.  —  Bouzy  :  bois.  —  Boynes  :  seigneurie,  terroirs  voisins. 

—  Bray  :  bois.  —  Briare  :  canal.  —  Briarres  :  fief  de  Buis- 
seau.  —  Bromeilles  :  seigneurie  ;  fiefs  de  Mainville  et  de 
Malassis. 

Chambon  :  château  et  parc,  seigneurie  ;  terres  de  la  seigneu- 
rie de  Rilly.  —  Châtenay  :  terres.  —  Chaumontois  dans  la 
forêt  d'Orléans  (Garderie  de).  —  Chaussy.  —  Chevannes  :  bois 
de  Boudainville  et  de  Blancheforêt.  —  Chilleurs-aXix-Bois  : 
terroir;  seigneurie  et  château  de  ChameroUes;  fiefs  de  la 
Georgetière,  de  FÉpineau  et  de  TArme-à-Gory.  —  Corbeilles  : 
bois  de  la  commanderie  de  Boigny.  —  Coudray  :  terroir^ 
terres  du  château  ;  terroir  de  Fillay.  —  Courcy-aux-Loges  : 
garderie.  —  Courtenay  :  domaine  de  la  commanderie  de 
Montezart.  —  Cravant  :  château. 

Dadonville  :  seigneurie  de  Thielay.  —  Dimancheville  : 
terroir.  —  Donnery  à  Pont-aux-Moines  (Route  de).  —  Dor- 
dives  :  bois  de  l'abbaye  de  Château-Landon  :  forêt  du  Metz- 
de-Maréchal. 

Escrennes  :  terroir  de  Montville.  —  Estouy  :  fiefs  de  la 
vicomte  des  Vaux,  Cormereau,  Olivier-Fréreau  et  de  Trente- 
Arpents. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  201 

Fay-aux-Loges.  —  Fleury-aux-Choux,  domaine  et  censive 
de  LigneroUes. 

Goumat  en  la  forêt  d'Orléans  (Garderie  de) .  —  Guigneville  : 
biens  du  seigneur  de  la  Taille.  —  Gy-les-Nonnains,:  îles  du 
Pertuis  ;  fief  de  Vaux  ;  terroir  dit  Perche-Laval. 

Jouy-en-Pithiverais  :  terroir  de  Gueudreville.  —  Joyas  en 
la  maîtrise  de  Baugency  (Garderie  de). 

La  Brosse  :  terroirs  de  la  Prosse  et  de  la  Grange.  —  Lailly  : 
bois  de  la  seigneurie  de  Pully.  —  La  Neuville  :  fief  de  TÉger- 
ville.  ~  Loing  (Canal  du).  —  Lombreuil  :  seigneurie  de 
Champfleury.  —  Loury  :  gruerie. 

Jialesherbes  :  terroir  de  Malesherbes  et  de  Rouville  ;  sei- 
gneurie de  Trésan.  —  Manchecourt  :  seigneurie  de  Vérines. 

—  Meung  :  chapelle  de  Sainte-Marie-Madeleine  de  Nivelle  et 
ses  dépendances.  —  Milieu  dans  la  forêt  d'Orléans  (Garderie 
du).  —  Montargis  :  ville,  maison  du  gouvernement,  nouvelle 
boucherie,  papeterie,  domaine,  capitainerie,  terres  voisines  du 
château  ;  fief  du  Jarrier.  —  Montfeouy  :  fief  de  la  commanderie 
d'Orléans  ;  métairie  de  Guillemaille.  —  Montcresson  :  fief  de 
la  Forêt-Cochereau.  —  Morville  :  fief  de  Bezonville. 

Nancray:  seigneurie  d' Yèvre-la- Ville  ;  terroir  de  Lanerville.. 

—  Nargis  :  fief  de  la  Lulière.  — Neuville-aux-Bois  :  garderie. 

—  Noyers. 

Ondre ville  :  fief  de  la  Fontaine.  —  Orléans  :  ville,  grand 
marché,  séminaire.  Oratoire,  maisons  diverses  ;  clos  du  Bour- 
lier,  du  Bert  et  du  Colombier;  canal; forêt.  —  Orveau  :  village, 
terroir,  seigneurie. —  Orville.  — Oussoy  :  fief  de  la  Beuvrière, 

—  Outarville. 

Pannes  :  clos  des  Bergers  ;  terroir  de  Gaudry.  —  Pers  : 
bois  de  l'abbaye  de  Ghâteau-Landon.  —  Pithiviers  :  maisons 
diverses  et  leurs  dépendances,  environs  de  la  ville;  château  et 
clos  de  Joinville  ;  dépendances  du  fief  de  Senive  ;  censives  de 
la  seigneurie  de  Presles  ;  seigneurie  de  Bardy.  —  Pithiviers- 
le-Vieil  :  seigneuries  d'Orme,  Mellerette  et  de  TOrvilliers.  — 
Presnoy.  —  Pressigny.  —  Puiseaux  :  seigneurie  ;  parc  dit 
Bois-Gautier. 


202  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Sceaux  :  seigneurie  ;  terres  du  Temple  de  la  Boutière.  — 
Surcy-aux-Bois  :  dépendances  de  la  métairie  de  la  Donnaizon. 
—  Saint-Benolt-sur-Loire  :  ville,  abbaye.  —  Saint-Germam- 
des-Prés  :  terroir,  prairie  de  la  Quarantaine.  —  Saint-Péravy- 
Épreux  :  fief  et  ferme  de  Pontville.  —  Saint-Père  :  censive  du 
Four-Gaucher. 

Tavers.  —  Teillay-le-Gaudin  :  fiefs  et  terroirs  de  Teillay  et 
de  Germonville.  —  Tivemon.  —  Trinay  :  bâtiments  du  Grand 
et  du  Petit-Bouilly. 

Vennecy  :  abords  de  la  route  de  Maison-Rouge.  —  Vieilles-  . 
Maisons  :  château  et  jardin  de  Grignon.  —  Villereau  :  seigneu- 
rie. --  Vitry-aux-Loges  :  garderie.  ^ 

Yèvre-la- Ville  :  terroir;  fief  du  Petit-Renneville.  —  Yèvre- 
le-Châtel  :  seigneurie  dTèvre  et  de  Rougemont  ;  terroirs  du 
Grand  et  du  Petit-Renneville,  ferme  du  Petit-Renneville. 

6078.  —  LOT.  —  Montvalent  :  forêt. 
Souillac  :  abbaye. 

6079.  —  LOT-ET-GARONNE.  —  Agen  :  ville,  couvent  des 
Visitandines,  collège  ;  anciens  chemins  d*Agen  à  Toumon. 

Buzet  :  bourg,  château. 

Clairac  :  ville. 

Dolmayrac. 

Sainte-Livrade  :  prieuré.  —  Saint-Maurin  :  abbaye. 

Villeneuve-sur-Lot  :  abbaye  d'Eysse. 

6080.  —  LOZÈRE.  —  Mende  :  diocèse  ;  projet  de  la  rue  du 
Chapitre  et  de  la  place  Soubeyran. 

6081.  —  LYS  (Belgique).  —  Bixschote  :  biens  de  la  commande- 
rie  de  Caetre.  —  Breedene  :  écluses  construites  â  Slykene.  — 
Bruges  :  collège,  diverses  maisons,  chaussée  de  Courtray. 

Courtray  :  ville,  hôtel  de  ville,  fortifications. 
Elverdinghe  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre. 
Fumes  :  limites  de  la  châtellenie,  canal  de  Fumes  à  Nieu- 
port,  projets  de  chaussées. 
Knocke  :  digues,  écluses  et  forts. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  203 

Langemarck  :  clocher  de  Téglise  ;  bois  de  la  commanderie 
de  Caestre.  -^  Lys,  rivière  :  cours  d'Armentières  à  Gajid. 
Menin  :  anciennes  fortifications,  église  ;  chaussée  dTpres. 

—  Moer  (Dessèchement  de  la  Grande  et  de  la  Petite-).  — 
Moorslede  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre. 

Nieuport  :  ville  et  havre  ;  entrée  du  port  ;  écluse  ;  canal  de 
Nieuport  à  Fumes.  —  Noort-Ede,  rivière:  son  cours  près 
d'Ostende. 

Oost-Vleteren  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre.  — 
Ostende  :  ville  ;  travaux  du  fort  ;  digue  ;  entrée  du  port  ;  an- 
cien et  nouveau  bassin  ;  écluse  ;  bancs  d'huîtres. 

Pays-Bas  depuis  la  mer  du  Nord  jusqu'à  Menin  (Limites 
des)  ;  cartes  flamandes  des  contrées  situées  entre  Dunkerque 
et  Ostende. 

Vlamertinghe  :  bois  de  la  commanderie  de  Caestre. 

Wervick  à  Roosbeeke  par  Langemarck  (Projet  de  chaussée 
de).  —  Westcappelle  :  chaussée.  —  West-Vleteren  :  bois  de 
la  commanderie  de  Caestre. 

Zuyd-Schote  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre. 

6082.  —  MAINE-ET-LOIRE.  —  Angers  :  ville  et  ses  environs, 
diocèse,  palais  épiscopal,  château,  abbayes  de  Saint- Aubin  et 
de  rÉvière,  grand  et  petit  séminaire,  maison  de  l'Oratoire, 
maison  des  Jacobins,  académie  de  chevaux.  —  Authion  (Ma- 
rais de  la  vallée  de  1').  —  Auverse  :  forêt. 
Baugé  :  maîtrise  des  forêts.  —  Beaufort-en-Vallée  ;  forêt. 

—  Briolay. 

Champfleury  depuis  les  Ponts-de-Cé  jusqu'à  la  rivière  d'Au- 
thion  (Canal  de).  —  Champtocé  :  étang. 

Dampierre  :  partie  basse  de  l'île  Morin.  —  Drain  :  en- 
virons. 

Ecouflant  :  landes. 

Layon,  rivière.  —  Loire,  fleuve  :  îles  et  îlots  formés  par  ce 
fleuve  de  Champtoceaux  à  Saint-Aubin. 

Saumur:  collège,  pont  de  pierre.  —  Saint-Hilaire  :  abbaye 


204  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

de  Saint-Florent-lez-Saumur.  —  Saint-Maur-sur-Loire  :  ab- 
baye. 

6083.  —  MANCHE.  —  Auvers  :  marais. 

Beuzeville-au-Plaiii  :  château.  —  Brix  :  forêt. 

Chasseguey  :  landes.  —  Chef-du-Pont  :  terroir  ;  terre  de  la 
Fauvellerie.  —  Cherbourg,  ville,  port,  environs.  —  Chèvre- 
ville  :  landes.  —  Coutances  :  ville  et  ses  environs. 

Douve,  rivière  :  cours  de  Saint-Sauveur  à  Carentan. 

Flamanville  :  projets  de  travaux  au  port  de  Dielette.  — 
Fontenay  :  lande. 

Gorges  :  marais.  —  Graignes  :  marais.  —  Granville  :  ville, 
port,  fortifications,  maison  du  gouvernement,  logis  du  Roi. 

Lande-Pourrie  (Forêt  et  landes  de),  près  Mortain.  —  Le 
Mesnillard  :  landes.  —  Le  Plessis  :  lande.  —  Lessay  :  abbaye 
de  la  Trinité,  landes.  —  Lithaire  :  landes  du  Plessis  et  de 
Naudouin. 

Merderet,  rivière  :  marais.  —  Mesnil-Auval  :  camp.  — 
Montgardon  :  landes.  —  Montmartin- en -Graignes:  marais 
Buttu.  —  Montmartin-sur-Mer :  marais  salé.  —  Mortain: 
ville,  bâtiments  du  bailliage,  prisons,  archives  de  la  tour,  en- 
virons du  château  ;  prieuré  du  rocher  ;  lande  de  la  Justice. 

Neuville-au-Plain  :  marais,  terres,  prairies.  —  Normandie 
(Côte  de  la  basse). 

Picauville  :  seigneurie,  marais.  —  Pont-l'Abbé  :  position 
d'un  camp  sur  les  hauteurs  de  Montiers.  —  Pontorson. 

Romagny  :  lande  de  Fontenay. 

Saint-Clément  :  landes  du  moulin  de  la  Roche  et  des  Trois- 
Hêtres.  —  Saint-Hilaire-du-Harcouët  :  lande.  —  Saint- Jean- 
du-Corail  :  lande.  —  Saint-Jores  :  lande  du  Plessis,  marais. 
—  Sainte-Mère-Église  :  seigneurie,  fermages. 

Theurtéville-Bocage  :  forêt  de  Bamavast. 

Urville  :  anse,  camp,  côtes. 

Varenguebec  :  lande  des  Mortes-Femmes,  de  Naudouin  et 
d'Orange.  —  Villedieu-les-Poêles  :  Hôpital.  —  Vindefontaine  : 
lande  des  Mortes-Femmes. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  205 

6084.  —  MARENGO  (ItaUe).  —  Casai  :  ville. 
Tortone  :  fortifications. 

Valence  :  ville. 

6085.  —  MARNE.  —  Ambonnay  :  bois  de  Crilly.  —  Arcy-le- 
Ponsard  :  abbaye  dlgny. 

Barbonne  :  bois  dits  les  Hôpitaux. 

Cernay-en-Dormois  :  bois  communaux.  —  Cbâlons-sur- 
Marae  :  hôtel  de  ville,  monastère  des  Ursulines.  —  Champau- 
bert  :  près  et  marais.  —  ChampiUon  :  vignes.  —  Champvoicy  : 
bois  du  prieuré  de  la  Chapelle-Hurlay.  —  Chouilly  :  domaine 
de  Tabbaye  de  Saint-Pierre-aux-Monts.  —  Courtisols  :  cours 
de  la  Vesle  et  châteaux.  —  Cramant  :  domaine  de  Tabbaye  de 
Saint-Pierre-aux-Monts . 

Dormans  :  eaux  du  parc. 

Gaye  :  village  et  parc. 

Lallemond  (Forêt  de). 

Marne,  fleuve  :  cours  de  Vitry-le-François  à  Ch^irenton.  — 
Montmirail  :  château.  —  Montmort  :  ferme  de  FÉtang-Claudin. 

Orbais  :  abbaye. 

Passy  :  bois  du  Temple.  —  Pierry  :  domaine  de  Fabbaye  de 
Saint-Pierre-aux-Monts. 

Reims  :  ville,  projet  de  l'hôtel  des  Fermes,  abbayes  de 
Saint-Nicaise  et  de  Saint-Remi.  —  Romigny  :  bois  de  la 
Garenne. 

Sermaize  :  changement  du  cours  de  l'Orne.  —  Sézanne  : 
ville  et  faubourg.  —  Saint-Thierry  :  abbaye. 

Verneuil  :  bois  du  Pré.  —  Verzy  :  abbaye  de  Saint-Basle. 

—  Vitry-le-Prançois  :  ville. 

6086.  —  MARNE  (HAUTE-).  —  Aigremont :  souveraineté;  bois 
de  la  souveraineté.  —  Alichamps  :  prés  et  terres  du  domaine. 

—  Andelot  :  bois  communaux,  pont,  cours  de  la  rivière. 
Biaise,  rivière  :  son  cours  depuis  Montreuil  jusqu'à  Wassy. 

— Bourbonne-les-Bains  :  hôtel  de  Montmorency.  —  Bussières- 
lez-Belmont  :  bois. 

Château- Villain  :  ville.  —  Chatonrupt  :  usages.  —  Clefmont  : 
forêt,  bois  communaux. 


206  LE  CABINBT  HISTORIQUE. 

Daillecoort  :  château. 

Éclaron  :  auditoire,  halle,  gruerie.  —  Épiueuseyal  (Prieu- 
ré d'). 

Fontaine-sur-Marne  :  forêt. 

Joinville  :  principauté,  ville,  château,  auditoire,  prisons, 
terroirs  enyironnants,  bois  de  la  principauté. 

La  Crête  :  abbaye,  propriétés  de  M.  de  Châteaubourg.  — 
La  Fresnée  (Bois  de).  —  La  Haye-Regnaud  (Forêt  de  la),  près 
Saint-Dizier.  —  Landéville  :  bois  de  Tabbaye  de  Saint-Urbain. 
—  Langres  :  ville,  Oratoire.  —  La  Taille-Servais  (Bois  de), 
près  Saint-Dizier.  —  Les  Loges  :  prieuré  de  Grosse-Sauve. 

Manois  :  forges  et  fourneaux.  —  Marne,  rivière  :  bois  voi- 
sins de  la  Marne  et  de  la  Biaise  ;  cours  de  la  Marne  depuis 
ViUiers  jusqu'à  Thonnance,  de  Gudmont  à  Rouvroy.  —  Miniè- 
res :  bois  communaux. 

Perthes  :  bois  de  la  Garenne. 

Roches-sur-Mame  :  gruerie. 

Saint-Blin  :  bois  du  prieur.  —  Saint-Broingt-les-Fosses  : 
prieuré  de  Suxy.  —  Saint-Dizier  :  pont,  terrain  de  rancienne 
halle.  -^  Saint-Urbain  :  abbaye. 

Wassy  :  terrain  dit  le  Breuil  ou  le  Valdome. 

6087.  —  MAYENNE.  —  Château-Gontier  :  château  de  Gezier  ; 
prieuré  de  Saint- Jean.  —  Craon  :  prieuré. 

Évron  :  abbaye. 

Laval  :  environs  ;  Templerie  de  Cherbe. 

6088.  —  MEURTHE.  —  Azerailles  :  moulin  domanial. 
Bourgaltroff  :  bois  communaux.  —  Bures  :  bois. 
Chavigny. 

Domèvre  :  bois  communaux. 
Fénétrange  :  baronnie.  —  Fléville. 
Haroué  :  pré  situé  sur  le  chemin  d'Affracourt.  —  Houûe- 
mont. 

Jarville  :  dépendances  du  château  de  Malgrange. 

Langatte.  —  Ludres. 

Mandres-aux-Quatre-Tours  :  gruerie.  —  Manoncourt.  — 


CATAL.  —  PLANS  ET  CAUTES.  207 

Manonville  :  bois  communaux.  —  Messein.  —  Minorville  : 
bois  communaux. 

Nancy  :  yille,  église  de  Notre-Dame,  jfeee  Royale,  j^  de 
paume,  coursiers  de  la  poudrerie  et  du  foulon,  terrain  dép«i- 
dant  de  la  métairie  de  Saint-Charles. 

Pont-à-Mou88on  :  environs,  élargissement  des  rues. 

Richardménil.  —  Roville. 

Salm  (Comté  de).  —  Seille,  rivière  :  moulin  près  Dieuze. 

Vitrimont  :  forêt. 

6089.  — MEUSE.  —  Biesme,  rivière  :  hameaux  de  sa  vallée. 
Bouconville  :  étang. 

Clermont-en-Argonne  :  gouvernement,  fortifications. 
Doulcon  :  bois.  —  Dun  :  maîtrise  des  eaux  et  forêts. 
Fouchères  :  bois. 
Gondrecourt  :  ville  et  environs . 
Loison  :  terres  incultes. 
Montmédy  :  chaussée  de  Marvîlle. 
Saint-Mihiel,  abbaye. 

Varennes  :  seigneurie,  édifices  de  la  ville,  maîtrise  des 
eaux  et  forêts.  —  Verdun  :  abbaye  bénédictine. 
Wiseppe  :  bois.  —  Woëvre,  forêt. 
Xivray  :  seigneurie. 

6090.  —  MEUSE-INFÉRIEURE  (HoUande).   —  Fauquemont 
(Limites  du  pays  de). 

Maêstricht  :  fortifications.  —  Meuse  aux  environs  de  Rure- 
monde. 

Roer  (Rivière  de)  :  son  cours  près  de  Ruremonde.  — Rure- 
monde  :  hôpital  —  Rolduc  (Limites  du  pays  de). 

Tongres  à  Bois-le-Duc  (Canal  projeté  de). 

6091.  —  MONT-BLANC  (Département  de  la  Savoie).  —  Cham- 
béry  :  château. 

6092.  —  MONTENOTTE  (Italie).  —  Final  :  ville. 
Savone  :  ville,  fortifications,  port,  baie. 

6093.  —  MONT-TONNERRE  (Bavière  rhénane).  -  Rhin,  fleuve: 
cours  de  Philipsbourg  à  Bingen. 


208  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

6094.  —  MORBfflAN.  —  Belle-De-en-Mer.  —  Blavet,  riyière  : 
son  entrée,  son  cours. 

Damgan  :  port  de  Pénerf. 

Lanvaux  (Forêt  de).  —  Lorient  :  ville  et  environs,  couvent 
de  Sainte-Catherine. 

Ploëmeur.  —  Polduc  (Étang  du).  •—  Port-Louis  ;  plan  de 
cette  ville,  ses  environs  ;  village  et  terroir  de  Larmor. 

Scorf,  rivière  :  son  entrée. 

Saint-Gildas-de-Ruis  :  abbaye. 

Vannes  :  seigneurie  de  Eerstouam. 

6095.  —  MOSELLE.  —  Allemagne  (Grand  baillage  d').  — 
Alsting  :  village. 

Bitche  :  chaussée  de  Bitche  à  Phalsbourg.  —  Bliess,  rivière  : 
son  cours  à  Bliesbrucken.  —  Brome  (Canal  de  la  rivière  de). 

Chémery  :  bois. 

Dalem  :  bois. 

Eberswiller  :  bois.  —  Emerswiller  (Prusse  rhénane)  :  canal 
du  moulin.  —  Etting  :  bois. 

Faulquemont  :  bois. 

(jœtzenbrûck  :  verrerie.  —  Gorze  :  aqueduc  romain  de 
(jorze  à  Metz. 

Hilsprich  :  ban. 

Kœzesbille  (Forêt  de),  près  Saint-Avold. 

L'Ollieux  (Bois  de).  — Longuyon  :  bois  voisins  de  cette  ville. 

Macheren  :  prés  enclavés  dans  le  bois  de  la  Grande-Frêne. 
—  Manderen  :  village  et  seigneurie.  —  Metz  :  ville  et  envi- 
rons, place  d'armes,  palais  de  justice,  maisons  construites  sur 
Fancien  rempart.  —  Mittenberg  (Prés  enclavés  dans  la  forêt 
de),  près  Saint-Avold.  —  Morhange  :  étangs.  —  Mouterhau- 
sen  :  forêt. 

Oudren  :  maison  seigneuriale. 

Rossell  (Prusse  rhénane)  :  prieuré. 

Teterchen  :  bois. 

Vallerange  :  étangs.  —  Villers-le-Rond  :  terres,  bois  ; 
prairie  de  Flassigny-la-Petite.  —  Volmerange  (canton  de 
Boulay)  :  seigneurie  ;  bois. 


CATAL.  —  ARDENNES.  209 


ARDENNES 

DOCUMENTS  POUR  SERVIR  A  L'HISTOIRE  DE  CE  DÉPARTEMENT 
PRINCIPAUTÉ  DE  SEDAN,  MOUZON,  ETC. 


Dans  le  tome  l"  de  ce  recueil  nous  avons  commencé  le  catalogue  des  docu- 
ments relatifs  à  Phistmi'e  de  ce  département.  Nous  reprenons  aujourd'hui  ce 
travail  en  ce  qui  concerne  les  villes  de  Sedan,  Donchery  et  Mouzon. 

(Voir  Cabinet  historique,  tome  !•',  2»  partie, pages  i63  et  misantes,} 

SEDAN. 

6095.  ~  Inventaire  des  archives  de  la  ville  de  Sedan.  —  Arch. 
municip.  et  Cdb.  hist, 

6096.  —  Idée  générale  et  historique  de  la  ville  et  pays  de  Se- 
dan. —  Par  le  F.  Norbert,  prêtre  capucin  à  Sedan.  —  Font. 
32«  f.  165  à  170. 

6097.  —  Recueil  de  pièces  sur  la  principauté  de  Sedan.   — 

—  S.rGrerm.  1145. 

6098.  —  Principauté  de  Sedan  (de  la  généralité  de  Metz).  Titres 
domaniaux.  —  Arch.  nat.,  liasse  cot.  Z*  f. 

6099.  —  Sedan:  pièces  intéressantes  pour  Thistoire  de  cette 
ville.  —  Brienne,  135. 

6100.  —  Mémoires,  titres,  actes  touchant  la  ville  de  Sedan,  de 
,  1259  à  1633.  —  SeriUy,  100. 

6101.  —  Diverses  pièces  concernant  la  ville  et  seigneurie  de 
Sedan.  —  Conrart,  t.  6,  p.  303. 

« 

6102.  —  Privilèges  de  la  souveraineté  de  Sedan.  —  KK,  1079. 

—  K,  1155.  Liasse  121. 

6103.  —  Requêtes,  mémoires,  etc.,  pour  les  cordonniers  en 

21*  année.  Juillet  à  Septembre  1875.  -  Gâtai.  15 


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210  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

vieux  contre  les  cordonniers  en  neuf  de  la  ville  de  Sedan.  — 
P.  Sorb.,  403. 

6104.  — .  De  la  monnoie  de  Sedan.  —  Dup.,  570. 

^^;  6105.  —  Titres  domaniaux  de  la  principauté  de  Sedan.  —  Arch. 

nat.  0*  36,  38. 

6106.  —  Le  coustumier  de  Sedan  et  des  terres  souveraines  ou 
dépendances.  —  1568.  —  In-f»  pap.  —  S.  fr.  5772. 

6107.  —  Documents  relatifs  au  domaine  de  la  Couronne  à  Se- 
dan, Bouillon,  Garignan,  Raucourt.  —  Arch.  nat.  Q*  36,  38. 

SEDAN.  —  XVI*  SIÈCLE. 

h.'  6108.  —  Lettres  par  lesquelles  François  P'  accorde  des  pensions 

I  à  Robert  de  la  Marck,  seigneur  de  Sedan,  et  à  ses  enfants. 

^'^ -^  —  Romorantin  1521 ,  14  février.  Orig.  —  K.  82,  n'  l^ 

6109.  —  Lettres  de  Robert  de  la  Marck,  seigneur  de  Sedan,  à 
M.  le  Grand  Maistre,  datée  de  Sedan,  les  25  juillet,  22  octobre, 
6  et  10  novembre,  et  plusieurs  autres  du  même,  datées  de 
différentes  villes  des  Ardennes  et  relatives  à  l'invasion  des 
^'  troupes  de  Charles-Quint.  ~  1521.  —  Fr.  3047,  anc.  8572. 

^  6110.  —  Robert  de  la  Marck  à  M.  le  duc  de  Guise.  —  Sedan, 

->  1«^  mars  1550.  ~  Clair.  56,  f»  9873. 

Fêtes  de  Blois  auxquelles  il  ne  peut  assister  :  il  apprend  avec  peine  qu'il 
8'est  blessé  à  la  main.  Bruit  de  grossesse  de  la  duchesse  de  Guise. 
•  «  Monsieur,  par  l'un  des  gens  de  M.  de  Fontenoy...  » 

'\. 

6111.  ^ —  Privilèges  accordés  par  le  Roy  Henri  II  aux  habitants 
de  la  ville  de  Sedan,  pour  la  traite  des  marchandises  de  son 
royaume.  —  1553-54-55-56-57.  -  Decamps,  78,  f»  280. 

6112.  —  Françoise  de  Brézé,  duchesse  de  Bouillon,  au  duc  de 
Nevers,  d'Ennet  (Anet),  18  novembre  1574  (*). 

/    .  Elle  est  dans  un  triste  état  de  santé  et  ne  peut  trouver  d'argent  pour  le 

'■  payer  et  lui  demande  tenne. 

«  Monsieur,  ce  présent  porteur  vous  dira  comme  U  m'a  trouvée  en  une  si 
grande  extrémité  de  maladie...  » 


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I , 


CATAL.  —  ARDBNNES.  211 

6113.  —  Robert  de  la  Marck  au  Roy.  -  22  juin  1587.  8898, 
P56. 

Plaintes  contre  les  invasions,  pilleries  et  excès  de  tout  genre,  des  troupes 
du  duc  de  Guise  contre  Sedan,  Raucourt,  Francheval  et  Jametz,  assurances 
de  fidélité  au  Roy  de  France,  et  la  nécessité  où  il  est  de  se  mettre  en  lieu 
sûr. 

«  Sire,  je  supplie  très*-liuml)lément  vostre  Majesté  se  souvenir...  » 

6114.  —  Lettre  de  Robert  de  la  Marck  au  duc  de  Montpensier. 
--  25  décembre  1587.  —  K.  n*»  64.  Orig. 

n  lui  demande  de  Taider  à  obtenir  la  mise  en  liberté  de  quelques  per- 
sonnes de  sa  maison. 

6115.  —  Lettre  de  Charlotte  de  la  Marck  au  duc  de  Montpensier. 
—  Autogr.  Sedan,  19  janvier  1588.  —  K.  101,  n°  67. 

6116.  —  Quatre  lettres  de  Françoise  de  Bourbon  à  M.  le  Prince 
dauphin.  -  Février  et  mai  1580.  —  Fr.  7382,  f»*  3,  5,  13, 
15,31. 

«  Monsieur,  je  n*eus  pas  plus  tôt  dépeschë  mon  laquais  de  Sedan. . .  » 

6117.  —  Trois  lettres  de  Jean  de  la  Marck  à  M.  le  Prince  dau- 
phin. —  De  Sedan  1 1  juin  1581.  -  Fr.  3382,  f»*»  63,  77  et  19. 

Protestations  de  respectueux  dévouement. 

6118.  —  La  duchesse  de  Bouillon  à  M.  le  Prince  dauphin.  —  De 
Sedan,  20  juillet  1581.  —  Fr.  3382,  f>  29. 

Elle  lui  envoie  un  tiercelet  et  le  prie  de  prendre  en  main  ses  intérêts  près 
du  Roi  et  permettre  à  M.  du  Ferras  de  suivre  son  procès  contre  M.  et  M"»« 
de  Montmorency. 

6119.  —  Robert  de  la  Marck  à  M.  le  duc  de  Montpensier.  —  De 
Sedan,  5  août  1582.  —  Fr.  3282,  P  33. 

s'excuse  de  ne  pas  lui  envoyer  les  oiseaux  promis,  et  le  prie  d^accepter 
deux  tiercelets. 

6120.  —  Etat  de  payement  des  troupes  formant  la  garnison  de 
Sedan.  —  1596.  Orig.  ■—  Arch.  nat.  K.  106,  n°  5. 

6121.  —  Robert  de  la  Marck  à  M.  le  Prince  dauphin.  —  Sans 
date.  —  Fr.  3382,  f>  43.        i 

Après  Son  retour  d'Angleterre,  il  le  remercie  de  l'intérêt  qu'il  porte  à  son 
fipère  et  à  lui-même. 


212  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

6122.  —  Françoise  de  Bourbon,  duchesse  de  Bouillon,  à  M.  le 
Prince  dauphin.  —  Sedan,  23  février  1580.  —Fr.  3382,  f»  39. 

Bile  le  iremercie  de  l'aide  dont  il  veut  bien  lui  être  dans  ses  affaires. 
■  Ifonsieur,  ayant  veu  par  les  cabiers  que  le  sieur  Président.. .  » 

6123.  —  Françoise  de  Bourbon  à  M.  le  Prince  dauphin.  —  De 
Sedan,  14  mars  1581.  -  Fr.  3382,  f  75. 

EUe  est  heureuse  de  savoir  ses  fils  bien  accueillis  de  lui. 

6124.  —  Robert  de  la  Marck  à  M.  le  duc  de  Montpensier.  —  De 
Sedan,  le  27  novembre  1586.  —  Fr.  3382,  f  23. 

n  se  disculpe  de  l'aflaire  de  Bocroi. 

SEDAN.  —  XVn«  SIÈCLE. 

6125.  —  Acte  par  lequel  Charles  Robert,  comte  de  la  MsuHîk  et 
de  Braine,  cède  à  Henri  de  la  Tour,  maréchal  de  France,  les 
terres  de  Sedan  et  Raucourt  et  le  duché  de  Bouillon.  —  1601, 
25  août  :  original.  —  Arch.  nat.  K.  107,  n°  16. 

6126.  —  Inventaire  des  titres  de  la  maison  de  la  Marck.  —  KK. 
M.  314. 

6127.  —  Lettres  de  protection  accordées  par  Henri  IV  à  Henri 
de  la  Tour,  duc  de  Bouillon,  prince  souverain  de  Sedan.  — 
1606,  2  avril.  Orig.  -^  K.  108,  n^  73». 

6128.  —  Protection  de  Sedan,  5  may  1616.  —  Decamps,  80, 
n°23.  S""  preuve,  ^iSL 

6129.  —  Lettres  du  Roy  Louis  XIII,  par  lesquelles  il  donne  au 
duc  de  Bouillon,  prince  de  Sedan,  au  vicomte  de  Turenne,  son 
frère,  et  au  capitaine,  comte,  gouverneur  de  Sedan,  la  somme 
de  treize  mil  deux  cents  hvres,  tant  pour  la  pension  portée 
dans  le  traité  fait  Tannée  précédente  pour  la  protection  de 
Sedan,  que  pour  les  bons  et  recommandés  services  qu*ils 
avoient  rendus  au  Roy. — La  chambre  des  comptes  de  Paris  en- 
registra ces  lettres  sans  appro];)ation  de  la  quaUté  de  Prince  de 
Sedan,  Tiré  des  reg.  de  la  chamb.  des  comptes  de  Paris.  — 
1631.  —  Decamps,  80,  n^  24,  f»  140. 


CATAL.  —  AKDENNBS.  213 

6130.  —  Lettres  patentes  du  Roy  Louis  XIII^  par  lesquelles  il 
prend  sous  sa  protection  les  souverainetez  de  Frédéric-Mau- 
rice de  la  Tour,  duc  de  Bouillon.  —  26  août  1641.  —  De- 
camps,  80,  n^  25,  P  144.  d'épreuve.  Conrart,  t.  6,  p.  535. 

6131.  —Bataille  de  Sedan.  —  1641.  —  Bal.  arm.  7.  Page  2, 
n^  2,  f>  256. 

«  Monsieur  le  mareschal  estant  au  camp  eut  avis. . .  » 

6132.  —  Edit  réunissant  à  la  Couronne  Sedan  et  Raucourt.  — 
Paris,  février  1644.  Orig.  —  K.  117,  n*>  5. 

fVoy»  Bouillon  et  Sedan.) 

6133.  —  Evaluation  des  principautés  de  Sedan.  —  Arch.  nat.  B. 
1206. 

6134.  —  Titres  de  rechange  entre  le  domaine  royal  et  le  do- 
maine de  Sedan.  —  P.  2036-2039. 

6135.  —  Lettres  écrites  par  M.  Pabert,  gouverneur  de  Sedan,  à 
M.  de  Chavigny,  ministre  d'État,  sur  la  situation  civile  et  po- 
litique de  cette  ville.  —  10  mai  16  octobre  1644.  Orig.  —  K. 
117,  n«»  9  et  9". 

6136.  —  Lettres  de  M.  Fabert  à  M.  de  Chavigny  sur  les  affaires 
de  la  Catalogne  et  sur  Tétat  de  la  garnison  de  Sedan.  —  5 
mars  4  juillet  1645.  Orig.  —  K.  117,  n^»  15  à  15«. 

6137.  —  Brevet  par  lequel  le  Roi  attribue  au  duc  de  Bouillon  et 
au  vicomte  de  Turenne  les  rangs  et  préséance  qui  leur  ap- 
partiennent, à  cause  du^  duché  de  Bouillon  et  des  principautés 
souveraines  de  Sedan  et  de  Raucourt.  —  Saint-Germain-en- 
Laye,  2  avril  1649.  Orig.  —  K.  118,  n*»  9^ 

6138.  —  Lettres  de  Fabert,  gouverneur  de  Sedan,  à  M.  de  Cha- 
vigny, sur  les  événements  militaires  dans  la  Lorraine  et  les 
Pays-Bas,  et  sur  divers  sujets.  —  Sedan,  1649-1652.  Orig.  — 
K.  118,  n°«  3, 19,  26  et  39. 

6139.  —  Lettre  du  P.  Adam,  jésuite,  au  cardinal  Mazarin.  — 
Sedan,  18  février  1660.  Orig.  —  K.  118,  n*>  99. 

il  fait  réloge  du  maréchal  de  Fabert  et  entretient  le  cardinal  des  bonnes 
dispoiitions  des  ministres  protestants,  réunis  à  Loudun. 


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214  LK  CABINET  HISTORIQUE. 

6140.  —  Principauté  de  Sedan.  Echange.  —  Liasses  123,  124, 
150, 169. 

6141.  —  Inventaire  de  Tarsenal  du  château  de  Sedan.  —  1642. 

—  Liasse  113. 

6142.  — Establissement  d^académie  royale  (militaire)  à  Sedan, 
en  fayeur  de  M.  Duguast.  —  Mai  1680.  (Let.  pat.)  —  Dép.  de 
la  Guerre,  vol.  685.  P.  63. 

6143.  —  Titres  de  l'hôpital  de  Sedan.  —  Liasse  118. 

6144.  —  D.  Ruinart  à  D.  Mabillon.  —  Paris,  9  juiUet  1685.  - 
19,665,  f>  9. 

Nouvelles  div.  :  bruits  de  sa  mort  ;  démolition  du  temple  de  Sedan. 
«  Fax  Ghristi.  M.  R.  P.  J*estois  dans  une  consternation  inconcevable.  » 

6145.  —  Louvois  à  M.  l'archevêque  de  Reims,  au  sujet  des  con- 
versions des  religionnaires.  —  Fontainebleau,  3  octobre  1685. 

—  Dép.  de  la  Guerre,  756. 

«  Les  lettres  que  vous  avez  pris  la  peine  de  m^escrire  les  2  et  4  de  ce 
mois.  » 

6146.  —  Du  même  au  même  ;  même  sujet.  —  Ib.  De  Fontaine- 
bleau, 15  octobre  1685. 

«  Ayant  receu  à  Versailles  vostre  billet  du  11  de  ce  mois. . .  » 

6147.  —  Du  même  à  M.  de  Bissy  ;  même  sujet.  —  Ib,  De  Font., 
15  octobre  1685. 

«  Monsieur,  le  Roi  jugeant  à  propos  de  faire  assembler  jusques  à  300  che- 
vaux de  dragons  pour  loger  chez  les  religionnaires  de  Sedan. . .  » 

6148.  —  Le  même  à  M.  de  Vrevin  ;  même  sujet.  —  Ib,  Font., 
15  octobre  1685.  —  Ib. 

«  Le  Roi  ayant  résolu  de  porter,  par  logement  des  troupes,  la  plus  grande 
partie  des  religionnaires  de  Sedan  à  se  convertir. . .  » 

6149.  —  Le  même  à  M.  le  capitaine  de  la  Bourlie  ;  même  sujet. 
Font.,  15  octobre  1685.  —  Ib. 

«  Le  Roy  ayant  jugé  à  propos  d'essayer  de  convertir  les  religionnaires.  .» 

6150.  —  Le  même  à  M.  de  Vrevin.  — Fontainebleau,  17  octobre 
1685.  ~  Ib, 

•  Monteur,  j'ay  receu  les  lettres  que  vous  m'avez  escrites  le  7  de  ce 
mois..    » 


CATAL.  —  ABDBNNES.  215 

6151.  —  Le  môme  au  môme.  —  Ib.  Fontainebleau,  21  octobre 
1685. 

t  Le  Roy  foit  ordonner  an  ms\jor  de  Rocroy  de  se  rendre  au  Mont- 
Olympe.  . .  » 

6152.  —  A  monsieur  de  la  Ilhière.  —  Font.,  21  octobre  1685. 

«  Monsieur,  j'ay  appris  par  la  lettre  que  tous  avez  pris  la  peine  de  m*es- 
cnre  le  18  de  ce  mois,  l'insulte. ..  » 

6153.  —  A  monsieur  de  Vrevin.  —  Du  23  octobre  1685.  Ib. 

«  La  maladie  de  M.  le  chancelier  ayant  obligé  M.  de  Rheims  de  s*en  re- 
venir à  Paris...» 

6154.  —  Au  même.  --  Font.,  9  novembre  1685.  —  Dép.  de  la 
Guerre.  757. 

«  Pai  à  répondre  à  quatre  de  vos  lettres. . .  » 

6155.  —  A  monsieur  de  Vrevin.  —  Font.,  10  novembre  1685. 

—  Dép.  de  la  Guerre,  757. 

«  J'ay  receu  vostre  lettre  du  8  de  ce  mois  ;  si  au  lieu  de  me  marquer  que 
les  religionnaires  de  Sedan. . .  » 

6156.  —  Au  môme.  —  Versailles,  16  novembre  1685.  —  Ib, 

«  Vos  lettres  des  10  et  11  de  ce  mois  m'ont  esté  rendues. . .  » 

6157.  —  Au  môme.  —  Versailles,  17  novembre  1685.  —  Ib. 

«  J'ay  receu  vos  lettres  des  11  et  13  de  mois. . .  » 

6158.  —  Au  môme.  —  Versailles,  18  novembre  1685.  —  Ib. 

«  J*ay  receu  vostre  lettre  du  12  de  ce  mois  par  laquelle  je  vais  ce  quil  y  a 
de  gens  de  la  R.  P.  R.  dans  le  gouvernement  de  Charleville. . .  » 

6159.  —  A  monsieur  Mahyeu.  — Versailles,  20  novembre  1685. 

—  Ib. 

«  n  y  a  longtemps  qu'il  a  été  arrêté  dans  le  comté  de  Chiny. . .  » 

6160.  —  A  monsieur  l'archevesque  de  Lyon.  —  Versailles,  20 
novembre  1685.  —  Ib. 

«  J'accompagne  de  ces  lignes  la  dépesche  du  Roy  nécessaire  pour  faire 
recevoir  à  Pierre-Ancise. . .  » 

6161.  —  A  monsieur  de  Vrevin.  —  Versailles,  22  novembre 
1685.  —  Ib. 

•  J'ay  receu  aujourd'huy  vostre  lettre  du  17  de  ce  mois  avec  les  papiers...» 


-  --.jj 


216  LE  GABIKBT  HISTOKÎQUE. 

6162.  —  A  monsieur  le  chevalier  de  la  Dhière.  —  Vers.,  23  no- 
vembre 1685.  —  Ib. 

«  Monsienr,  le  Roy  ayant  oonini,  par  les  inlonnatiODS  qui  ont  esté  ftdtes 
par  M.  de  Vrevln...  » 

Au  même  ;  dudit  jour. 

«  Monsieur,  j'ay  receu  vostre  lettre  du  19  de  ce  mois.  Le  Roy  n'a  point 
entendu...  » 

6163.  —  A  monsieur  de  Vrevin.  — Versailles,  25  novembre 
1685.  —  Ib, 

■    «  J'ay  receu  vos  deux  lettres  du  18  de  ce  mois  ;  le  doyen  curai  de  Re- 
thel. ..  » 

Au  même  ;  dudit  jour. 

«  Le  Roy  ayant  trouyé  bon  de  fledre  mettre  en  liberté  le  major  de  Ro- 
croy. ..  » 

6164.  —  A  monsieur  de  Malezieu.  —  Versailles,  28  août  1688. 
—  Dép.  de  la  Guerre,  836^ 

«  ray  receu  vos  deux  lettres  des  12  et  16  de  ce  mois. . .  » 

6165.  —  Deux  registres  du  conseil  des  modérateurs  de  l'Univer- 
sité et  Académie  de  Sedan.  —  2  vol.  in-f». 

Le  premier  de  ces  registres,  qui  commence  en  1602  et  finit  en  1638,  étoit 
au  greffe  du  domaine  ;  et  le  second,  qui  va  depuis  1638  jusqu^à  la  suppres- 
sion de  cette  université  en  1681,  étoit  au  greffe  du  bailliage. 

On  y  voit  l'enlèvement  et  la  dépradation  des  biens  ecclésiastiques  éai» 
la  principauté  ;  l'oppression  sous  laquelle  gémissoit  alors  la  religion  catho- 
lique et  rempire  du  calvinisme  en  ce  pays. 

SEDAN.  —  XVin«  SIÈCLE. 

6166.  —  Papiers  relatifs  aux  convertis.  —  Arch.  nat.  KK. 
Boîte  41 . 

6167.  —  Sedan  et  frontières  de  Champagne.  Etat  des  biens  des 
religionnaires.  —  1686-1687.  —  Ib,  TT.  239. 

6168.  —  Réflexions,  critiques  sur  le  factum  des  Mesdames  de  la 
Marck  et  de  Dv/ras^  contre  les  héritiers  de  Marie  Danoul,  par 
lequel  ces  dames  prétendent  établir  la  souveraineté  de  Sedan. 


CATAI>.  —  ABDBNNES.  217 

Impr.  chez  Jacques  Guillot^  1706,  avec  leg  différmtes  marques  ^ 
de  souveraineté.  —  DeCamps  80,  n«  26,  f»  147. 

6169.  —Précis  pour  ITûstoîre  ecclésiastique  de  la  ville  de  Sedan. 
Notes  historiques  sur  la  maison  des  Pères  Capucins,  des  Frères 
des  Ecoles  chrétiennes,  des  Religieuses  de  la  Propagation  de 
la  Foi,  de  Pouvroir  de  Sedan.  —  Cab.  hist. 

6170.  —  Documents,  lettres,  patentes,  correspondances  et  pièces 
diverses  concernant  les  draps,  fabriques  de  Sedan.  —  1774- 
1775.  Arch.  nat.  F"  657. 

6171.  —  Catalogue  de  la  bibliothèque  de  Sedan.  —  Ib,  KK. 
M.  325. 

6172.  —  Pièces  concernant  le  procès  pour  le  rétablissement  des 
Frères  des  Ecoles  chrétiennes.  —  Sedan,  1779  à  1787.  — 
Collect.  de  champ.  Sedan. 

DONCHERY. 

6173.  —  Notices  et  titres  sur  Donchery.  Election  de  Rethel.  — 
Col.  de  Ch.  1. 15,  f»  37. 

6174.  —  Histoire  de  la  prévoté  de  Donchery.  —  Decamps  80, 
n^  61,  f*  219  et  suivants. 

6175.  —  Pièces  concernant  les  prévostés  d^Omont  et  de  Don- 
chery et  leur  ressort.  —  Arch.  jud.  de  R.  —  Lias.  Y. 

6176.  —  Terres,  seigneuries,  fiefs,  domaines,  ressorts,  dépen- 
dances, annexes  et  enclaves  de  Donchery.  —  Decamps,  80, 
n^  62. 

6177.  —  Droits  sur  la  ville  de  Donchery. 

Ce  document,  du  fonds  S.  Germ.  tr,  1806,  est  à  tort  renseigné  sous  le  titre 
de  «  Recueil  de  plusieurs  inventions  et  descriptions  de  villes  avec  leurs 
singularités. 

6178.  —  Ordre  et  règlement  à  observer  lors  de  Télection  des 
eschevins,  conseillers,  marguillers  et  cai^taines  de  ville  et 
affaires  pubUques  de  la  prévosté  de  Donchery.  —  P.  395.  — 
Ane.  Fr.  7234*,  n^  13. 


218  LE  GABIKBT  HISTORIQUE. 

6179.  —  Notes  historiques  sur  l'église  paroissiale,  sur  la  maison 
des  Carmes,  des  filles  de  FOuvroir  de  Donchery.  —  Cab.  hist. 

On  trouve  une  notice  de  la  ville  de  Doncheir-sur-Meuse  dans  les  »  Nou- 
velles recherches  sur  la  France  ».  —  Paris,  17.6,  ln-12,  t.  !•',  p.  353. 

6180.  —  Mémoire  de  la  deffaicte  et  desroutte  de  deux  compa- 
gnies de  chevaùx-légiers  commandés  par  les  capitaines  d'Argy 
et  Riancourt,  tenant  garnison  en  la  ville  de  Beaumont  en 
Argoûne,  faict  par  le  sieur  de  Reuilly,  capitaine  d'une  compa- 
gnie de  chevaux-légiers,  tenant  garnison  pour  le  service  du 
Roy  à  Donchery,  le  lundi  14  juin  1592.  —  Fr.  4621,  f>  125. 

Le  lundy  xv*  jour  de  juing,  une  heure  après  midy,  les  gens  de  la  ville  de 
Donchery. . . 


Parmi  les-  titres  de  Tabbaye  de  Saint-Médard  de  Sois- 
sons,  qui  concernent  Donchery,  on  trouve  les  suivants  : 

0 

6181.  —  Charte  de  la  donation  que  Charles-le-Chauve  a  fait  en 
850,  de  la  terre  de  Donchery  à  l'abbaïe  de  Saint-Médard. 

«  Concedimus  dilectissimis  cœnobli  SS.  Medardi  atque  Sebastiaqi,  ad 
eorum  scllicet  usus,  stipendia  atque  refUgium  ingruentis  persecutionts  ex 
eadem  Albatià,  Yillsftn  nostram  dominicatam  super  mosam  flumine  sitam 
in  comitatu  castrensi  Doncherium  nomlne  eum  omnibus  mobilibus.  etc.  » 

6182.  —  Autre  titre  de  Tan  1005,  par  lequel  le  Roy  Henry  per- 
met à  Tabbé  de  faire  étabUr  un  marché  à  Donchery.  U  n'est 
fait  aucune  mention  dans  ce  titre  de  Tavouerie  de  Donchery, 
parce  que  vraisemblablement  elle  n*étoit  pas  encore  étabUe.  Il 
est  dit  aussi  dans  cette  concession,  qu'elle  est  faite  à  ces  reli- 
gieux à  la  prière  de  Frédéric,  comte  de  Castrie. 

6183.  —  Concordat  en  forme  de  transaction,  sous  Guillaume, 
archevêque  de  Reims,  de  Tan  1190,  entre  l'abbé  de  Saint- 
Médard,  nommé  Bertrand  et  Regnault,  advoué  de  Donchery. 
C'est  le  premier  titre  où  il  soit  parlé  des  avoués  de  Donchery. 
Cette  transaction  porte  tous  les  droits  appartenant  àl'advouerie 
et  l'abbé  y  paroit  toujours  supérieur  à  l'advoué.  Dès  ce  temps, 
l'advoué,  au  Ueu  de  protéger  l'église  de  St-Médard  et  son 
domaine  de  Donchery,  en  usurpoit  une  partie  et  faisoit  des 


i 


CATAL.  —  ARDBNNES.  219 

extorsions  sur  les  habitants.  U  fut  condamné  en  forme  de  res- 
titution de  donner  à  Tabbaïe,  le  moulin  de  Vrigne.  Cet'advoué 
étoit  tenu  de  défendre  les  religieux  contre  le  comte  de  Rethe^ 
qui  prétendoit  des  droits  de  gîte.  L*abbé  avoit  les  deux  tiers 
des  profits  de  la  justice  et  des  fiefs  et  Tadvoué  l'autre  tiers. 

L*advouerie  de  Donchery  estoit  tenue  de  St-Médard  en  foy  et 
hommage,  et  estoit  Tadvoué  homme  lige  de  ladite  église,  excepté 
la  juste  advocation  qu'il  tenoit  du  comte  de  Rethel. 

6184.  —  Titre  de  1210,  par  lequel  Baudoin  de  Donchery,  frère 
de  Regnault,  advoué,  donne  à  Téglise  de  Saint-Médard  la  moi- 
tié du  moulin  de  Vrigne,  du  consentement  de  sa  femme  et 
enfans  pour  remède  de  son  âme  et  pour  récomppnse  des  extor- 
sions qu'il  a  faites  à  ladite  église. 

6185.  —  En  1281,  dénombrement  de  Baudoin,  advoué  de  Don- 
chery par  lequel  il  déclare  qu'il  tient  à  foi  et  hommage  de 
l'Abbaïe  de  Saint-Médard,  toute  l'advouerie  de  Donchery, 
terres,  bois  en  dépendant,  etc. 

6186.  —  Titre  de  1301,  contenant  ratification  d'un  traité  fait 
entre  ce  Baudoin  el  les  religieux,  en  l'an  1291,  pour  certaines 
quantités  de  terre,  par  Louis,  comte  de  îïevers  et  de  Rethel, 
advoué  de  Donchery,  et  Jeanne,  sa  femme,  comtesse  et 
advouée.  Baudoin,  dans  cette  charte  de  1291,  reconnoit  qu'il 
tient  son  advouerie  des  abbés  et  religieux  de  Saint-Ménard. 

6187.  —  Titre  de  1291,  par  lequel  Robert  fils,  aîné  du  comte  de 
Flandre ,  comte  de  Nèvers  et  advoué  de  Donchery ,  déclare 
qu'il  a  juré  sur  les  SS.  Évangiles  que  pour  raison  de  l'advoue- 
rie de  Donchery  qu'il  a  acquise,  il  défendra  et  maintiendra  les 
biens  de  l'église  de  Saint-Médard. 

6188.  —  Titre  de  1307,  Louis,  comte  de  Nevers  et  de  Rethel  et 
advoué  de  Donchery,  à  cause  de  Jeanne,  comtesse  de  Rethel, 
promet  de  défendre  les  droits  de  l'Eglise. 

6189.  —  Autre  titre  de  1326,  donné  à  Omont  le  Chatel  en  forme 
de  dénombrement,  contenant  que  Jeanne,  comtesse  de  Nevers 
et  de  Rethel,  advoueresse  de  Donchery,  déclare  tenir  à  foy  et 


2$0  LE  CABmSt  HISTOKIOUE. 

hommage  de  Téglise  de  Saint-Médard,  les  Ums  spédiés  en 
détail,  à  cause  de  son  adyouerie. 

MODZON. 

(Voir  CaMnet  kUtoriquêy  1 1%  p.  198.) 

6190.  —  Histoire  de  la  seigneurie  de  Mouzon,  ses  châteaux, 
églises,  abbayes...  —  Sur  Herivée,  archevêque,  902.  Sié^  de 
Mouzon  par  Louis  d'Outremer  qui  est  repoussé  en  952.  Divers 
noms  de  Mouzon  au  Moyen- Age...  —  Decamps,  80,  n**  10, 
P36. 

6191.' —  Lettres  de  Henri,  comte  de  Bar-le-Duc,  esquellesest 
déclaré  l'accord  que  dessus.  —  N**  2,  à  Mouzon,  juillet  1237. 
—  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6192.  —  Lettres  de  Jean,  évêque  de  Soissons,  et  des  abbés  de 
St-Remy  et  St-Denis,  de  Reims,  par  lesquelles  ils  déclarent 
qu'en  leur  présence  le  chastelain  de  Mouzon  avoit  reconnu 
devoir  ce  relief  à  l'archevêque  de  Reims,  pour  raison  de  la 
chastellerie  de  Mouzon  et  1238.  —  Tr.  des  ch.  Champ. 
Mouzon. 

6193.  —  L'abbé  de  Mouzon  donne  à  un  chanoine  de  Rheims  sa 
maison  de  Villette,  sauf  le  droit  de  garde  que  le  comte  de 
Champagne  y  avoit.  —  Lib.  princ.  t.  2. 

6194.  —  Lettres  de  Simon  de  Lumbais,  chevalier,  par  lesquelles 
il  s'accorde  avec  Henry,  archevêque  de  Reims,  sur  le  différend 
qu'ils  avoient  à  cause  de  la  justice  et  autres  droits,  à  Villars 
devant  Mouzon,  may  1239.  —  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6105.  —  Lettres  de  Hugues,  doyen  de  chrétienté  à  Beaumont, 
par  lesquelles  il  déclare  que  l'accord  que  dessus  a  été  approuvé 
par  la  femme  et  les  enfants  dudit  Simon  de  Lumbais.  —  Mou- 
zon, août  1239.  —  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6196.  —  L'abbé  de  Mouzon  met  ses  habitans  dix  bourg  de  la 
Croix  en  la  protection  du  comte  de  Champagne,  moyennant 


CATAL.  —  ARDBNNES.  221 

qu'ils  paieront  audit  comte  un  septier  d'aveine  par  an.  —  Lib. 
princip.,  t.  2,  p.  143. 

6197.  - — Copie  des  lettres  de  Louis,  comte  de  Chiny,  j^ar  lesquelles 
il  avoue  tenir  à  foy  et  hommage  de  larchevesque  de  Reims, 
Pourru-lès-XiCbsois,  Pourru-en-F Aisne ,  Escombre,  Lagrange, 
le  Bon  et  le  bois  de  Outre-Onne,  la  ville  de  Messaucourt,  la 
moitié  de  la  ville  de  Sachy  ;  item  ce  qu'il  a  en  la  ville  dç 
Retainges,  à  CroUy  et  à  Aroulx,  entre  Mouzon  et  Jouy.  •— 
Mouzon,  1294.  —  Très,  des  ch.  Champ.  Mouzon,  n°  2. 

6198.  —  Procès-verbal  du  prévost  de  Mouzon  sur  la  rébellion  et 
violence  exercée  par  les  habitans  de  Mouzon,  contre  Parche- 
véque  de  Rheims.  —  Mouzon,  de  ladite  année  1330.  —  Très, 
des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6199.  —  Lettres  de  Philippe,  Roy  de  Navarre,  comte  d'Evreux, 
d'Angoulôme,  de  Mortaing  et  de  Longueville,  et  de  la  Reine 
Jeanne,  sa  femme,  par  lesquelles  ils  quittent  le  Roy  Philippe 
de  Valois,  tant  pour  cause  de  l'arroy  de  ladite  Reine  que  aussi 
pour  raison  de  30,000  -tt,  en  quoy  il  étoit  tenu  audit  Philippe, 
Roy  de  Navarre,  à  cause  du  don  que  le  Roy  Philippe  Lelong 
fit  à  son  père.  N'est  compris  ce  que  ledit  Roy  Philippe  de  Valois 
doit  audit  Roy  de  Navarre  à  cause  de  son  dernier  ost  (armée) 
contre  le  Roy  d'Angleterre,  et  encore  10,000  tt  que  le  Roy 
Louis  donna  à  la  Reine  Marie,  ayeule  dudit  Roy  Philippe.  — 
Décembre  1339.  —  Tr.  de  ch.  Champ.  Mouzon. 

6200.  —  Lettres  de  l'évoque  de  Liège  à  l'archevêque  de  Rheims, 
Jean,  par  lesquelles  il  le  requiert,  tant  pour  sa  faiblesse  de 
corps  que  autrement,  le  vouloir  excuser  de  ce  qu'il  ne  luy 
peut  faire  à  présent,  en  personne,  la  foy  et  hommage  qu'il  lui 
doit  à  cause  de  ce  qu'il  tient  de  luy  en  la  chateleine  de  Mouzon. 
—  Au  château  de  Vorst,  m  1344.  Scel.  —  Tr.  des  ch.  Champ. 
Mouzon. 

6201.  —  Lettres  des  vicaires  généraux  à  l'archevêque  de  Rheims, 
par  lesquelles  ils  établissent  gouverneurs  de  la  chatellerie  de 
Mpuzon,  Collard  de  Bazeilles,  esculer,  pour  et  au  lieu  de  ûérard 


222  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

et  Jean  d'Artois,  escuiers,  frères,  qui  Tétoient  auparavant.  — 
Mouzon,  octobre  1348.  —  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6202. —  Lettres  des  vicaires  généraux  de  Farchevéque  de  Reims, 
par  lesquelles  ils  ordonnent  100  florins  d'or  de  gages  par  an 
audit  de  Bazeilles,  gouverneur  de  la  terre  de  Mouzon.  —  Mou- 
zon, octobre  1348.  —  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6203.  —  Lettres  de  Robert,  duc  de  Bar,  marchis  du  Pont,  par 
lesquelles  il  donne  procuration  à  Jean  de  Bègue  de  reprendre 
pour  et  en  son  nom,  à  foy  et  hommage,  ce  qu'il  tient  en  fief  de 
Tarchevôché  de  Reims.  —  Aoust  1375.  —  Tr.  des  ch.  Champ. 
Mouzon. 

6204.  —  Lettres  du  Roy  Charles  V,  par  lesquelles,  pour  et  au 
lieu  des  villes  de  Mouzon  et  de  Beaumont-en-Argonne.  Il  baille, 
en  échange,  à  Richard,  archevêque  de  Reims,  la  ville  de 
Vailly-sur- Aisne,  au  diocèse  de  Soissons,  avec  Charonnes» 
Pagny,  Joy,  Aisy  et  Feuillens.  Et  néantmoins,  réserve  au  Roi 
la  souveraineté  et  ressort  en  son  parlement  et  ses  autres  droits 
royaux.  Est  semblablement  convenu  que  le  Roy  ne  prendra 
aucun  droit  de  régale  audit  Vailly,  le  cas  advenant  que  l'arche- 
vêque de  Rheims  vacque,  ains  que  l'administration  et  recette 
des  profits  appartiendra  à  ceux  de  Champagne  de  l'église  de 
Rheims,  comme  s'ils  l'avoient  en  la  ville  de  Mouzon,  l'arche- 
vêché de  Reims  vacant,  au  profit  de  l'archevêque  futur.  Donné 
à  Paris,  en  l'hôtel  Saint-Pont,  l'an  1379,  le  16  juillet,  scel. 

Est  porté  que  lesdits  lieux  de  Mouzon  et  de  Beaumont- 
Argonne,  avec  les  apartenances,  sont  de  l'ancien  domaine  et 
héritage  propre  de  l'église  et  archevêché  de  Reims.  Que  Mouzon 
est  tenu  noblement  et  de  franc  aleu,  sans  reconnoissance 
d'aucun  souverain  et  temporel,  et  est  assis  sur  les  marches 
du  Royaume  et  près  des  frontières  d'iceluy  du  côté  pardevant 
l'Empire.  Et  Beaumont-en-Argonne  es  confins  du  Royaume, 
sur  les  marches  de  l'Empire  et  pardevant  le  pays  de  Lorraine. 
—  Vailly,  l'an  1379.  -7  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

Nous  ayons  déjà  donné  le  sommaire  de  cette  pièce  dans  le  Cabinet  histo- 
rique, t.  !•',  n<»  1389  ;  nous  en  donnons  cette  analyse  que  nous  fournit  l'in- 
Tentaire  du  trésor  des  chartes,  et  nous  s^outerons  que  la  paléographie  de 


CATAL.  —  ARDENNES.  223 

Sylyestre  a  donné  un  ftic-simile  du  précieux  original  qui  est  conservé  au 
cartulaire  de  la  ville  de  Rheims.  (1). 

6205.  —  Lettres  des  prévost  doyen  et  chapitre  de  Sainte-Marie- 
Madelaine,  de  Verdun,  par  lesquelles  ils  baillent  à  ferme,  à 
Henri,  archevesque  de  Rheims,  la  disme  qui  leur  appartenoit, 
à  Villars,  proche  de  Mouzon,  à  Outrecourt  et  à  RulB^.  —  Vil- 
lars-Autrecourt,  mars  1238.  —  Tr.  ch.  des  Champ.  Mouzon. 

6206.  —  Lettres  des  prévost,  doyen  et  chapitre,  par  lesquelles 
ils  vendent  à  Tarchevêque  de  Rheims  ce  qu'il  leur  appartient 
à  Villars,  proche  Mouzon.  —  Villars-Mouzon,  mars  1238.  — 
Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6207.  —  Lettres  de  R.,  évesque  de  Verdun,  par  lesquelles  il 
confirme  la  vente  que  dessus.  —  N**  5,  Villars-Mouzon,  avril 
1238.  —  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6208.  —  Lettre  de  Simon  de  Lenbus  (ou  Lumbuis),  chevalier, 
par  lesquelles  il  avoue  tenir  à  foi  et  homage  de  Thomas,  ar- 
chevêque de  Rheims,  25  fauchées  de  pré  au  terroir  de  Vileir, 
devant  Mouzon,  et  avec  cela  la  moitié  de  la  lerre  de  Vuaudi- 
ment.  —  Villars,  août  1263.  —  Très,  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6209.  —  Lettres  de  Henry,  jévôque  de  Liège,  par  lesquelles  il 
s'oblige  de  ne  s'aider  des  hommes  des  villages  spécifiés  cy- 
dessus  contre  ledit  archevêque  de  Rheims,  à  la  charge  aussi 
de  s'entre-secourir  mutuellement  contre  les  malfaiteurs  desdits 
lieux.  —  1259.  Scel.  —  Très,  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6210.  —  Double  de  ces  lettres. 

6211.  —Lettres  par  lesquelles  Jean  de  Nevent,  écuier,  avoue 
tenir  à  foy  et  hommage  lige  de  Pierre,  archevêque  de  Rheims, 
ce  qui  lui  appartient  à  Létang.  —  A  Mouzon,  en  l'an  1297.  — 
Très,  des  ch.  Champ. 

6212:  —  Requête  à  Tarchevôque  de  Rhejms  sur  une  saisie  faite 

(1)  Nous  avons  fait  tirer,  sur  la  planche  même  de  la  Paléographie^  une  cen- 
taine d'exemplaires  de  cette  belle  page  que  nous  pouvons  offrir  à  nos  sous" 
cripteurs  à  raison  de  2  francs,  qui  est  le  prix  de  revient. 


224  LB  GABIVBT  HiSTOAIQUE. 

par  Fabbé  de  Moozon  à  Brévilly.  (Sans  date).  —  Très,  des  ch. 
Champ.  Mouzon. 

6213.  —  Lettres  de  Jean,  évesque  de  Preneste,  cardinal  et  légat 
à  latere^  avec  tout  pouYoir  du  siège  apostolique  au  royaume 
de  France,  par  lesquelles  il  donne  son  cons^tement  à  ré- 
change accordé  entre  le  Roy  Charles  V,  d*une  part,  et  Tarche* 
vesque  de  Rheims^  d*autre,  de  la  ville  de  Vaily  au  diocèse  de 
Soissons,  avec  les  villes  de  Mouzon  et  de  Beaumont-en-Ar- 
gonne  au  diocèse  de  Rheims,  lesquels  estoîent  d'ancienneté  du 
propre  héritage  et  patrimoine  de  Tarchevèché  de  Rheims.  — 
A  Paris,  le  23  juin  1379.  Scel.  — Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6214.  —  Lettres  des  prévost,  doyen,  chantre  et  chapitre  de  l'é- 
glise de  Rheims,  par  lesquelles  ils  donnent  leur  consentement 
à  l'échange  que  dessus.  —  RJheims,  le  6  juin  1379.  —  Vaily, 
Mouzon.  —  Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6215.  —  Mémoire  contenant  Taccord  ci-dessus.  —  (F.  Vaily.)  — 
Tr.  des  ch.  Champ.  Mouzon. 

6216.  —  Griefs  proposés  de  la  part  des  échevins  de  Mouzon,  tant 
contre  l'abbé  de  Mouzon  que  autres.  (Sans  date).  —  Tr.  des 
Cibamp.  Mouzon. 

6217.  —  Griefs  proposés  de  la  part  des  habitants  de  Mouzon. 
(Sans  date.)  —  Tr.  des  ch.  (3iamp.  Mouzon. 

6218.  —  Acte  constatant  le  dépôt  fait  à  Mouzon,  par  Olivier  de 
Braquèmont,  d'un  bijou  d'or  et  d'argent  de  la  valeur  de  40,000 
écus  qui  devra  être  donné  au  duc  de  Guelde  en  à-compte  sur 
les  50,000  écus  que  lui  doit  le  duc  d'Orléans.  —  Mouzon,  27 
décembre  1401.  —  Orig.  scel.  —  K.  56,  n^  4. 

6219.  —  Amould,  comte  de  Chini.  —  Lettres  concernant  l'abbé 
de  Mouzon.  —  Manu^.  fr.  du  xvu"  siècle.  —  Bibl.  de  Bourg. 
N"  6734. 

CA  suivra.) 


/ 

) 


CATAL.    —  ARDENNES.  22S 


ARDENNES 


DOCUMENTS*  POUR  SERVIR  A  L'HISTOIRE  DE  CE  DÉPARTEMENT 


PRINCIPAUTÉ  DE  SEDAN,  MOUZON,  ETC. 


MOUZON. 

(Voir  Cabinet  historique,  1. 1*',  p.  198.) 

6220.  —  Gartulaire  dé  Tabbaye  de  Mouzon.  —  Ecriture  de  la 
fin  du  xv^  siècle.  —  Le  l®*"  acte  daté  de  Tan  1220;  le  dernier 
de  Tan  1470.  —  Arch.  du  dép.  des  Ardennes. 

6221.  —  Inventaire  des  lettres,  chartes  et  aultres  enseignements 
appartenant  à  Téglise  de  Mouzon  ;  écrit  Tan  1516.  —  Arch. 
des  Ard. 

6222.  —  Titres  de  l'hôpital  de  Mouzon  (de  Tordre  de  Saint- 
Lazare).  —  S.  4929  (arch.  nat.) 

6223.  —  Pièces  diverses  concernant  Thôpital  de  Mouzon.  —  Col, 
de  Lor«,  403. 

6224.  —  L'armoriai  des  familles  nobles,  des  communautés  reli- 
gieuses et  laïques  (arts  et  métiers)  de  la  ville  et  du  pays  de 
Mouzon.  —  Arm.  génér.  de  Fr. 

6225.  —  Papiers  relatifs  à  la  maladrerie  de  Mouzon.  —  Arch. 
nat.  S.  4929. 


Invasion  de  Charles-Quin  eut  1551 , 

6226.  —  Nouvelles  de  Francisque  (Sickingen),  qui  marche  vers 
Mouzon  et  Mézières  avec  environ  dix-huit   mille   hommes 
d'armes.  —  Ane.  8496,  f*  49  ;  rec.  Fonlan.  179. 
21»  année.  Octobre  à  Décembre  1875.  —  Catal.  IG 


226  LE   CABINET  HISTORIQUE. 

6227.  —  Le  prince  de  Nassau,  à  M.  de  Montmort,  gouverneur 
de  Mouzon.  —  Ane.  8467. 

M.  le  gouverneur,  je  me  recommande  à  vous.  J'ay  receu  vos  lettres. . . 

6228.  —  Lettre  de  Charles  Tiercelin  (seig'  des  Brosses),  à  M. 
de  la  Gatelinière  ;  escript  à  Mouzon  ce  viii®  inay.  —  Fr.  3036. 
f»17. 

6229.  —  Anthoine,  duc  de  Lorraine,  à  M.  d'Orval,  gouverneur 
de  Champagne.  —  Nancy,  30  mai  1321.  —  Fontan.  vol.  171- 
172. 

Touchant  l'armement  de  Mouzon. 

«  Monsieur  d'Orval,  mon  bon  cousin,  j'ay  receu  vos  lettres,  aussi  celle 
qu'il  a  pieu  au  Roy  m*escripre...  —  (PubUé  dans  le  présent  numéro.) 

6230.  —  Le  prince  de  Nassau,  à  M.  de  Montmort,  gouverneur 
de  Mouzon.  —  D'Ivois,  1"  juin  1521.  —  Ane.  8467. 

A  propos  de  certains  bourgeois  de  Mouzon  arrêtés  par  ses  soldats  en 
temps  de  trêve,  et  réclamés  par  M.  de  Montmort. 

n  Monsieur  le  gouverneur,  je  me  recommande  à  vous.  J'ay  receu  vos 
lettres  contenant  que  les  gens  de  guerre  . .  —  (Publiée  dans  le  présent  nu- 
méro.) 

6231.  —  Lettre  de  d'Alebret  (s**  d'Orval),  au  Roy;  escript  à 
Mouzon  ce  deuxième  jour  de  juing. —  Fr.  3059,  f*  4. 

6232.  —  Le  sieur  d'Albret,  au  Roy.  —  Mouzon,  le  4  juin  1521. 
Fr.  3059,  P  4. 

Au  sujet  de  la  venue  prochaine  de  M.  d'Alençon  et  du  maréchal  de  Gbas- 
tillon,  pour  diriger  les  opérations  militaires. 

«  Sire,  arsoir  (hier  soir)  receus  les  lettres  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre  du 
!•'  de  ce  mois.. .  —  (Publiée  dans  le  présent  numéro.) 

6233.  —  Lettre  de  messire  Galiot  (de  Genouillac),  commandant 
l'arlillerie,  au  Roy  François  P'.  —  6  juin  1521.  —  Ane.  8496 
et  Fontan.  171. 

Sur  la  marche  de  l'artillerie  de  Châlons  à  Mouzon. 

6234.  — -  Lettre  de  d'Albret,  s'  d'Orval,  au  Roy  ;  escript  à  Mou- 
zon ce  5«  jour  de  juing.  —  Fr.  3059,  f  5. 

6235.  —  Lettre  de  d'Albret,  s'  d'Orval,  au  Roy  ;  escript  à  Mou- 
zon ce  5*  jour  de  juing.  —  Fr.  3059,  f^  7. 


GATAL.  —  ARDENNES.  227 

6236.  —  Galiot  (de  Genouillac),  au  Roy.  —  Mouzon,  6  juin.  — 
Ane.  8496. 

Au  sujet  de  la  défense  de  Mouzon. 

«  Sire,  il  vous  a  pieu  me  rescripre  que  je  fasse  bonne  dilligence  k  l'artil- 
erie. . .  —  (Pul)liée  dans  le  présent  numéro.) 

6237.  —  Lettre  de  d'Alebret,  s'  d'Orval,  au  Roy  ;  escript  à  Mou- 
zon, le  6«  jour  de  juing.  —  Fr.  5059,  f>  9. 

6238.  —  D'Alebret,  sire  d'Orval,  gouverneur  de  Champagne,  au 
Roy.  —  De  Mouzon,  7  juin  1521.  —  Ane.  8584. 

Principalement  au  sujet  des  mouvements  de  M.  de  Nassau. 

«  Sire,  a  ce  soir  j'ay  eu  nouvelles  comme  M.  de  Nassau  et  son  armée  n'est 
point  allé  à  Jamais  (Jametz). . .»  —  Nous  avons  publié  cette  lettre  tome  1", 
p.  10. 

6239.  —  Lettre  de  messire  Galiot  (de  Genouillae),  commandant 
de  Tartillerie,  au  Roi  François  P"*;  datée  de  Mouzon  du  8  juin 
1521.  — Ane.  8496,  P  10. 

6240. .  -  Du  même,  au  Roy.  —  8  juin  1521.  —  8496. 

Pour  la  défense  de  Mouzon. 

Sire,  j'ay  receu  la  lettre  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre,  faisant  mention...» 
—  (Publiée  dans  le  présent  numéro.) 

6241.  —  Lettre  du  sire  d'Alebret,  sieur  d'Orval,  au  Roy;  escript 
à  Mouzon  le  xi**  jour  de  juing  1521.  —-  Fr.  3059,  anc.  8584, 
f>7. 

6242.  —  Lettre  de  d'Alebret,  sîeur  d'Orval,  au  Roy  ;  escript  à 
Mouzon  le  xi*  jour  de  juin.  —  Fr.  3059,  f*  16. 

6243.  —  Lettre  de  d'Alebret,  sieur  d'Orval,  au  Roy  François  P'; 
escript  à  Mouzon  le  15*  jour  de  juing.  —  Fr.  3060,  P  17. 

11  annonce  la  prise  de  Florenges,  et  par  trahison  celle  de  Jametz. 

«  Sire,  j'ay  receu  arsoir  les  lettres  qu'il  vous  a  pieu  nous  cscripre. . .»  — 
(Publiée  dans  le  présent  numéro.) 

6244.  —  Lettre  de  Loys  de  Genly  à  Monseigneur  le  duc  d'Alen- 
çon,  lieutenant  général  du  Roy,  datée  de  Mouzon  le  xix  jour 
de  juin.  -  Anc.  8502,  p.  2977,  f.  51. 


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228  LE  Cabinet  historique. 

6245.  —  Lettre  de  Loys  de  Grenly,  de  Monzon,  ce  vm*  jour 
d'aoust.  —  Ane.  8490,  f.  53. 

6246.  —  D'Estainville  à  M.  de  Villeroy.  —  De  Nancy,  20  aoast 
1521.— Ane.  8496,  M06. 

Sur  l'état  de  Tarmée  de  TEmpereur  devant  Ifouzon. 

«Monsieur de  Villeroy,  je  receus  les  lettres  que  m*avez  escriptes  de 
Lengres  par  cette  poste. ..  »  —  (Publiée  dans  le  présent  numéro.) 

6247.  —  Double  des  lettres  du  s'  Franciscus  de  Sicingen  au 
cappitaine  de  Mouzon,  s' de  Montraort  ;  escript  au  camp  auprès 
de  Stenay-sur-Meuse,  ce  21*  jour  d'aoust  1521.  — Ane.  8617, 
P120. 

6248.  —  Double  des  lettres  de  Louis  de  Hangest,  s'  de  Mont- 
mort  au  capitaine  Francisque  (de  Sikingen)  ;  escript  à  Mouzon, 
ce  21*  jour  d'aoust  1521.  —  Ane.  8617,  fr.  3092,  f».  120. 

6249.  —  Ogier  de  Signy  à  M.  de  la  Rochepot.  —  Mouzon,  23 
août  1521.  —  Ane.  8496,  P  68. 

Uarmée  de  M.  de  Nassau  est  à  la  portée  du  canon  de  Mouzon. 

tr  Monsieur,  pour  ce  que  le  gouverneur  est  empescbé  à  donner  ordre  aux 
affaires  . .  »  —  (Publiée  dans  le  présent  numéro.) 

6250.  —  Le  maréchal  de  Chastillon  au  Roy.  —  Mouzon, 
26  août.  —  Ane.  8510,  f>  50. 

Etat  des  forces  qu'il  a  trouvées  à  son  arrivée  et  mouvement  des  troupes 
en  réserve  à  Reims  et  &  Cbâlons.  Mouzon  bien  mebacé,  détails  divers. 

«  Sire,  comme  dernièrement  vous  escrlpuiez,  je  m'en  suis  venu  icy  trouver 
M.  de  La  Roche. . .  »  —  (Publiée  dans  le  présent  numéro.) 


6251.  —  Certificat  de  Charles  Thiercelin,  seigneur  de  La  Roche 
du  Maine,  donné  à  Mouzon,  le  7*  jour  de  mai  1550.  —  Fr. 
3051,  f»  52. 

6252.  —  Lettre  des  échevins  de  la  ville  de  Mouzon  au  duc  de 
Nevers,  datée  de  Mouzon,  le  25  septembre  1591.  —  Ane. 
9108, P  25, 


CATAL.  —  ARDENNES.  229 

6253.  —  De  Vallier  à  M.  de  Mauroy,  cons^"'  nof"  et  secret,  da 
Roy  à  Tours.  —  Sedan,  18  octobre  1591.  -  8778,  P  78, 3275. 

«  Monsieur,  je  receus  avant  hier  votre  lettre  du  8  septembre,  touchant  la 
prise  de  Gaumont,  près  la  Cassine,  Mouzon,  etc.  » 

6254.  ~  Lettre  de  Monsieur  de  Mayenne  aux  habitants  de  Mou- 
zon.  —  Soissons,  25  février  1593.  —  Fontan.  414.  8852, 
f>66. 

-  Messieurs,  je  n'ay  voullu  perdre  cette  commodité  de  vous  escripre...  » 

6255.  —  A  M.  le  duc  de  Nevers.  —  Mouzon,  16  mars  1593.  — 
9113,  fM31. 

Au  sujet  de  Guillaume  Gollebert,  bourgeois  de  Mouzon,  arrêté  à  Buzancy, 
et  qui  a  des  parents  à  Reims.  —  (Il  s'agit  ici  d'un  des  ancêtres  du  grand 
Colbert.) 

6256.  —  De  Brosse  à  Monseignsur  de  Nevers.  —  Mouzon,  21 
marsl597.  —  9113,  fM41. 

«  Monseigneur,  au  mois  d'octobre  dernier,  je  pris  la  hardiesse  de  vous 
escrire  que  Guillaume  CoUebert. . .  » 

6257.  —  Imahy  (?),  greffier  commis  du  conseil  de  ville  de  Mouzon, 
à  M.  le  duc  de  Nevers.  —  Mouzon,  2  mai  1594.  —  Mesm. 
8931*»,  3990,  P  11. 

«  Monseigneur,  nous  n'avons  rien  tant  en  recommendation  après  le  service 
du  Roy...  » 

6258.  —  Le  s'  de  Grand-Pré  pourveu  de  Testât  et  charge  de 
cappitaine  et  lieutenant  en  la  ville  et  seigneurie  de  Mouzon, 
1594.  —  Harl.  ch.  des  c.  16,  f>  19. 

6259.  —  Monsieur  le  comte  de  Grand-Pré,  gouverneur  de  Mou- 
zon, demande  le  revenu  de  la  seigneurie  dudit  Mouzon.  — 
Beth.  9603,  fr.  4681,  {M5. 

6260.  —  Lettres  patentes  du  Roi  portant  continuation  et  con- 
firmation des  privilèges,  droits  et  usages  des  habitants  de  la 
ville,  terre  et  chatellerie  de  Mouzon,  donné  à  Saintt-Germain- 
cn-Laye,  au  mois  de  may  1594.  --  Arch.  nat.,  vol.  RR., 
P  246. 


230  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

6261.  —  Lettres  du  Roi  Louis  XII  nommant  le  sieur  de  Refuge, 
gouverneur  de  la  ville  et  château  de  Mouzon. 

Capitaine  aux  gardes  françoises,  puis  lieuteDant-géoéral  des  armées  du 
Roy,  le  marquis  de  RefUge  sortoit  d'une  famille  qui  a  donné  plusieurs  per- 
sonnages de  haute  distinction. 

6262.  —  Lettres  signées  B.  G.  à  M.  de  Reffuge,  et  gouverneur 
de  Mouzon.  —  Mouzon,  19  janvier  1639.  —  Gaign.  300/2, 
f«  54. 

6263.  —  Lettres  à  M.  de  Reffuge  sur  Tétat  de  Mouzon  à  Fépoque 
du  siège  de  1639.  —  Gaign.  300*. 

Très-curieuse  correspondance  dont  les  archives  du  Cabinet  historique  ont 
une  copie  exacte'. 

6264.  —  Relation  du  siège  de  Mouzon.  —  Juin  1639.  —  La  vé- 
rité du  siège  de  Mouzon,  1639.  Dup,  549.  —  Colb.  2,  P  260. 

Nous  publions  plus  haut  le  texte  de  la  seconde  partie  de  cette  mention > 
d'après  la  copie  qu'en  donne  le  recueil  Gaignières. 

6265.  —  L'estat  véritable  des  forces  de  la  ville  de  Mouzon  et  de 
la  foiblesse  et  impuissance  de  l'armée  ennnemie,  lors  de  sa 
reddition,  contre  les  mensonges  du  gazetier,  insérez  dans  la 
relation  du  16  du  présent  mois  de  novembre,  contenant  le 
journal  de  ce  môme  siège,  1650.  —  Font.  492-93. 

Cette  pièce  a  été  imprimée  in-4»  de  11  p.,  mais  est  fort  rare. 


BEAUMONT-EN-ARGONNE 

6266.  —  Suite  chronologique  et  généalogique  des  vicomtes  de 
Beaumont.  —  S.  F,  1531. 

6267.  —  Goustume  de  Beaumont  (Argonne)  en  1182.  —  Trad. 
franc,  du  xvii«  siècle  (1617),  6  feuillets.  —  Rogier,  t.  I", 
supl.  1515-2. 

6268.  —  Coustumes,  franchises  et  droits  de  la  ville  de  Beaumont. 
Commençant  ainsi:  Guillaume...  archevêque  de  Reims.  — 
Copie  du  xviii°  siècle.  —  Bibl.  de  Bourg,  de  12376. 

11  y  a  un  fdit  digne  de  remarque,  dit  Aug.  Thierry,  c'est  que  toutes  les 


CATAL.  —  ARDENNES.  231 

villes  du  Nord,  à  peu  d'exception  près,  ont  reçu  la  charte,  ou  comme  on 
disoit,  la  loi  de  Beaumont-en-Argonne,  petite  ville  de  Champagne  fondée 
vers  le  xii"  siècle. 

6269.  —  1**  Hommage  du  comte  de  Beaumont  pour  quelques 
terres,  au  comte  de  Champagne.  —  An.  1224,  p.  220  du 
tome  II,  du  Lib.  Princip. 

2"  Lettres  du  même,  touchant  le  jugement  rendu  par  le  Roy 
et  les  pairs  de  France  contre  Erard  de  Brienne.  —  1216.  76., 
p.  221. 

3°  Rattiffication  du  vicomte  de  Beaumont  du  partage  fait  par 
le  seigneur  de  la  Ferté-Bemard.  —  1232.  76.,  p.  239. 

4°  Hommage  du  mesme  au  comte  de  Champagne,  pour  ce 
qu'il  possédoit  au  comté  de  Perche*  —  76.,  p.  250. 

6270.  —  Lettres  d'Hugues,  seigneur  de  Beaumont-en-Argonne, 
par  lesquelles  il  se  déclare  homme  lige  du  comte  de  Cham- 
pagne, et  dit  avoir  juré  de  le  servir  contre  Erard  de  Brienne. 
Mai  1216.  —  Decamps,  80,  n*»  29,  f»  209. 

Extrait  de  la  suite  du  Liber  principum,  tome  iv. 

6271.  —  Lettres  de  procuration  des  habitants  de  Beaumont,  sur 
le. différend  qu'ils  avoient  avec  Robert,  archevêque  de  Rheims, 
et  les  moines  de  Neveaux  (Novi?),  en  la  cour  de  Mouzon. — 
Beaumont,  1314. —  Très,  des  ch.  champ.  Mouzon,  n**  21. 

6272.  —  Copie  d'une  commission  du  Bailly  de  Vermandois  â  un 
sergent,  pour  contraindre  l'archevêque  de  Reims  d'élargir 
quelques  habitants  de  Beaumont-en-Argonne,  qu'il  tenoit  pri- 
sonniers à  son  château  de  Mouzon,  hors  le  royaume,  en  l'an 
1330.  —  Beaumont,  mars   1330.  --  76.,  n^  22. 

6273.  —  Procédure  sur  le  différend  que  dessus,  n**  21.  —  De 
Beaumont-en-Argonne,  1332.  —  76.,  n**  24. 

6274.  — Autres  procédures  sur  le  différend,  n**  21,  De  Beau- 
mont-en-Argonne 1332.  —  76.,  n^25. 

6275.  —  Adveu  pour  accorder  le  différend  qui  estoit  entre  Far- 


1 


232  LE  CABINET  HISTORIQL^. 

chcvôquc  de  Rheims,  d'une  part,  et  les  habitants  de  Bcaumont- 
en-Argonne,  d'autre.  —  Sans  date.  —  /6. ,  n®  34. 

6276.  —  Réponse  des  Bourgeois  de Beaumont,  sur  les  redevances 
par  eux  dues.  —  Sans  date.  —  76. ,  n®  38. 

6277.  —  Ecritures  pour  les  bourgeois  de  Beaumont,  tenant  terres 
et  prés  au  banc  de  TEstanne.  —  Sans  date.  —  76.,  n*  39. 

6278.  —  Réponse  du  procureur  de  rarchevôché  de  Reims  au 
procureur  du  Roy  et  habitants  de  Beaumont-en-Argonne.  — 
Sans  date.  —  76.,n«40. 

6278  bis.  —  Réponse  des  habitants  de  Beaumont  aux  demandes 
qut  leur  sont  faites  de  la  part  de  l'archevêque  ne  Reims.  — 
Sans  date.  —  76,  n**  41. 

6279.  —  Les  raisons  des  procureurs  de  l'archevêque  de  Reims 
contre  les  bourgeois  de  Beaumont,  qui  ont  héritage  à  Catangue, 
pour  raison  des  rentes  et  censives. —  Sans  date. —  76. ,  n®  42. 

6280.  —  Accord  entre  l'archevêque  de  Reims  d'une  part,  et  les 
bourgeois  et  habitants  de  la  ville  de  Beaumont.  —  Sans  date. 
—  76.,n*>44. 

6281.  —  Lettres  des  habitants  de  la  ville  de  Beaumont-en-Ar- 
gonne à  l'archevêque  de  Reims,  par  lesquelles,  comme  estant 
ses  sujets,  ils  s'excusent  de  ce  qui  leur  estoit  imputé.  —  Sans 
date.  —  76.,  n°  45. 

6282.  —  Les  raisons  du  procureur  de  Tarchevôque  de  Rheims, 
contre  les  habitants  de  Beaumont,  qui  ont  des  héritages  à 
l'Estanne  (?}.  —  Sans  date.  — -  76.,  n°  45. 

6283.  —  Requête  à  même  fin  dudit  procureur  à  l'échevm  de 
l'Estanne,  nM6.  —  76.,nM7. 

6284.  —  Plaintes  contre  ceux  de  Beaumont.  —  Sans  date.  — 
76.,nM8. 

6285.  —  La  ville  de  Beaumont-eji-Argonne,  donnée  à  Gérard 
Deschamps,  au  mois  de  septembre  1474.  —  Harl.  ch.  des 
Comptes,  vol.  6,  fMlO. 


CATAL.  —  ABDENNES.  233 

6286.  —  Prieuré  ou  église  collégiale  de  Notre-Dame  de  Beau- 
mont,  ordre  de  Saint-Augustin,  depuis  1240,  jusqu'en 

6287.— Abbaye  de  Beaumont-lès-Clermont.— Vol.  246,  F.  6ai- 
gnières. 

6288.  —  Catalogue  des  abbesses  de  Beaumont,  tiré  en  partie  des 
originaux  de  Clermont  et  en  partie  des  titres  dé  Tabbaye.  ~ 
Fontette,  31,  P  47.  Mouzon. 

6289.  —  Placet  des  habitants  de  la  ville  de  Beaumont-en-Argonne 
présenté  à  M.  le  contrôleur  général  pour  la  réédification  de 
leur  église.  —  Résid.  S.  Germ.,  23*  cart.,  n®  4,  p.  102. 

6290.  —  Vidimus  des  lettres  de  Jean,  sire  de  Cons,  devant 
Longwy,  qui  affranchit  les  habitants  de  Gons-Vieille-et-Neuve 
et  les  met  à  la  loi  de  Beaumont,  1248-1366.  —  Fonds  de  Lor. 
vol.  184. 

IVOY-CARIGNAN 

6291.  —  Titres  de  la  seigneurie  d'Ivoy-Garignan,  de  la  maison 
de  Penthièvre.  —  1303-1611.  Arch.  nat.  KK.  605. 

6292.  —  Titres  du  duché  de  Carignan  à  la  maison  de  Penthièvre. 
—  Ib.  K.  543-605.  —  0,  20944. 

6293.  —  Procédures  entre  les  chanoines  de  N.-D.  de  Carignan, 
contre  une  partie  de  leurs  confrères,  —  Lor.  403. 

6294.  —  Robert  de  la  Marck  au  Roy.  —  Ivoy,  dernier  décembre 
1554.  —  Cab.  hist. 

Au  sujet  du  domaine  d'Ivoy. 

«  Sire,  j'ai  receu  la  lettre  qu'il  vous  a  pieu  m'escripre...  » 

6295.  —  Histoire  abrégée  de  Chéhéry,  abbaye  d'hommes,  ordre 
de  Cisteaux.  —  Bauny,  t.  I",  p.  183  à  185. 

6296 .  —  Fondation  de  Tabbaye  de  Chéhéry  par  le  chapitre  de 
Reims,  1146.  —  Abbatia  Caherii  submittitur,  Abbaliae  Trium 
fontrium,  1189.  —  Champ.  14,  P'  16  à  18. 


234  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

6297. — Lettres  de  Tabbé  de  Chéhéry,  par  lesquelles  il  reconnoit 
n'avoir  aucun  droit  d'usage  es  bois  d'outre-Mame,  et  que 
Blanche,  comtesse  de  Champagne,  luy  aiant  octroyé  de  prendre 
es  dits  bois,  du  bois  pour  brusler,  que  c'est  tant  qu'il  plaira  à 
ladite  dame  comtesse,  septembre  1210.  —  Très,  des  ch. 
Champ.  V.  n?  8 


SEINE-INFÉRIEURE. 


>, 


DOCUMENTS  POUR   SERVIR  A  L  HISTOIRE  DE   LA  VILLE 

ET  COMTÉ  d'eu 


(Voy.  page  186  du  numéro  précédent.) 

6298.  —  Vente,  devant  le  prévôt  de  Paris,  par  Gautier  Giffart, 
bourgeois  de  Paris,  et  Geneviève,  sa  femme,  à  Jean  d'Acre, 
bouteiller  de  France,  d'une  rente  de  trois  muids  de  froment 
sur  la  grange  du  Roy,  à  Gonesse,  pour  trois  cents  livres  pa- 
risis,  ladite  somme  devant  être  consacrée  à  Tentreticn  de  la 
chapelle  Saint-Martin,  fondée  à  Saint-Denis  par  feu  le  comte 
d'Eu,  frère  de  Jean  d'acre.  —  7  juin  1277.  —  K.  34,  n«  16. 

6299.  —  Lettres  par  lesquelles  le  roi  Jean  accorde  aux  raaire  et 
échevins  de  la  ville  d'Eu,  en  considération  des  dépenses  faites 
pour  réparer  les  fortifications  de  leur  ville,  la  levée  d'un  im- 
pôt sur  les  vins,  la  cervoise  et  diverses  denrées.  —  Paris,  16 
mai  1363.  —  K.  48,  n«  38*. 

6300.  —  Ordre  donné  par  les  gens  des  comptes  et  trésoriers  du 
Roi  à  Paris,  aux  vicomtes  d'Auge,  d'Arqués  et  de  Pont- 
Authon,  de  payer  chacun  cent  livres  tournois  à  Thomas  d'Es- 
touteville,  pour  ses  gages  de  conseiller,  maître  des  requêtes  de 
l'hôtel.  —  Paris,  22  août  1336.  —  K.  53,  n*»  49. 

6301.  —  Certificat  du  substitut  du  procureur  du  Roi,  dans  le 


CATAL.  —  EU.  235 

vicomte  d'Auge,  constatant  que  Ton  a  publié  en  différentes  lo- 
calités de  Normandie  les  lettres  du  Roi  du  16  mai  précédent, 
qui  ordonnent  aux  chevaliers,  écuyers  et  autres  gens  de 
guerre,  de  se  trouver  à  Tarmée  du  Roi  à  Soissons  et  à  Com- 
piègne.  —  28  nov.  1414.  Orig.  —  K.  58,  n«  6. 

6302.  —  Ordre  donné  par  Henri  V,  roi  d'Angleterre,  de  faire 
une  levée  de  gens  de  guerre  pour  disperser  les  brigands  qui 
parcourent  les  vicomtes  d'Auge,  d'Orbec  et  de  Pontaudemer. 
—  Rouen,  15  juillet  1422.  —  K.  62,  n^  1. 

6303.  —  Attestation  du  maire  et  des  échevins  de  Gamaches  por- 
tant que  le  receveur  général  du  duché  de  Normandie  a  payé 
soixante-cinq  francs  pour  un  mois  des  gages  alloués  à  douze 
archers  chargés  de  poursuivre  les  brigands  qui  infestoient  la 
forêt  d'Eu  et  les  environs.  —  24  octobre  1427.  Orig.  —  K.  62, 
ïf  30*. 

6304.  —  Ordre  donné  par  Jean  Salvayre,  bailly  de  Rouen  et  de 
Gisors  au  vicomte  de  Rouen,  de  faire  payer  soixante  sous  tour- 
nois à  Jean  Puillois,  qui  a  fait  un  voyage  de  quatre  jours  dans 
les  vicomtes  de  Pontaudemer,  d'Auge  et  d'Orbec,  pour  avertir 
les  gens  de  guerre  de  se  tenir  prêts  à  suivre  le  Roy  selon 
l'ordre  donné  à  Chartres  le  1®'  décembre.  —  Rouen,  29  dé- 
cembre 1428.  —  K.  63,  n*»  1". 

6305.  —  Montre  d'hommes  au  service  du  Roi  d'Angleterre,  com- 
mandée par  Thomas  Tunstalle,  bailly  de  Gotentin,  Jean  de 
Mestres,  Philibert  de  Vaudoyer,  gouverneur  d'Eu,  Pierre  de 
Villiers,  écuyer.  Quittances  de  gages.  —  1432-1433.  —  K. 
63,  n«  19. 

6306.  —  Ordre  donné  par  Henri  VI,  roi  d'Angleterre,  aux  élus 
de  Lizieux  et  au  vicomte  d'Auge,  de  faire  payer  à  Jean  Louvel 
et  à  Henry  Spencer  la  somme  de  cent  vingt-cinq  livres  deux 
sous  six  deniers  tournois,  pour  un  voyage  de  Honfleur  à  Rouen. 
-  Rouen,  17  mars  1439.  Orig.  —  K.  64,  n*»  23". 

6307.  —  Lettres  par  lesquelles  Henri  VI,  roi  d'Angleterre,  réduit 


236  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

pour  un  an  à  ia  somme  de  vingt  livres  tournois  les  redevances 
à  lui  dues  par  J.  de  Géronval  pour  la  ferme  de  Blonville,  le 
moulin  Tillart,  etc.,  dans  le  vicomte  d'Auge.  —  Rouen,  4  oct. 
1441.0rig.  —  K.  67,  nM**. 

6308.  —  Montre  d'hommes  d'arme  au  service  du  Roi  d'Angle- 
terre en  Normandie,  commandée  par  le  comte  d'Eu.  —  1442. 
Orig.  —  K.  67. 

6309.  —  Ordre  donné  par  Henri  VI,  Roi  d'Angleterre,  aux  tré- 
soriers généraux  de  Normandie,  de  faire  payer  à  Griffilh  Doux, 
capitaine  de  Lincourt,  sa  solde  et  celle  des  hommes  d'armes 
de  sa  compagnie,  pendant  le  temps  qu'il  a  attendu  l'arrivée  du 
comte  d'Eu,  son  successeur.  —  Rouen,  l""'  février  1443.  Orig. 
—  K.  67,  n«  12». 

6310.  —  Copie  des  lettres  de  Pierre  Surre. . . ,  receveur  général 
de  Normandie,  à  Jehan  Cousin,  vicomte  d'Arqués,  pour  qu'il 
ait  à  remettre  entre  les  mains  du  Roi  d'Angleterre  les  revenus 
de  la  comté  d'Eu  et  de  la  chastellenie  de  Gamaches.  Du  4  oct. 
1429.  (649»  Gaig.) 

6311.  —  Translation  de  la  foire  d'Eu,  du  jour  de  la  feste  des 
Morts  au  lendemain  de  ladite  feste  1452,  au  mois  de  mars. 
(Arch.  nat.  J.  J.  181.) 

6312.  —  Extrait  de  la  cour  du  Parlement  touchant  la  cessation 
de  la  province  d'Eu.  18  décembre  1458.  (V*  Calb.  493,  f»  7.) 

6313.  —  Lettres  de  lieutenants  de  Paris  au  comte  d'Eu.  12  août 
1465. 

6314.  —  Lettres  d'érection  du  comté  d'Eu  en  Pairie.  15  janvier 
1465. 

6315.  —  Don  du  comté  d'Eu  par  le  Roy  de  France  à  Marie  de 
Savoye.  14  août  1465.  Reproduit  par  V.  Vatout.  (Résid.  roy., 
t.  3,  p.  467.) 

6316.  —  Lettres  concernant  le  comté  d'Eu.  29  oct.  1465. 

6317.  —  Dudit  comté  d'Eu.  Le  don  du  comté  d'Eu.  21  aoust 
1466.  (V^Colb.  490,  ^«21  et  23.) 


r 


CATAL.  —  EU.  237 

6318.  —  Copie  des  lettres  patentes  du  Roy  Charles  VIII,  par  la 
perrye  (pairie)  comté  d*Eu.  Donné  à  Montargis  le  xi®  jour 
d'octobre  1484.  (V«  Colb.  493,  f  27.) 

6319.  —  Union  des  vicomtez  d'Orbec,  Auge  et  Pontaudemer  au 
duché  de  Normandie,  par  Henri,  Roi  d'Angleterre,  héritier  et 
régent  du  royaume  de  France  et  seigneur  de  Hibernie,  confir- 
mée par  son  fils  Henry,  Roy  de  France  et  d'Angleterre.  A 
Rouen,  Tan  1430.  Sept.  scel.  —  Lesdictes  vicomtez  avoient 
esté  données  à  Thomas,  duc  de  Clarence,  frère  dudit  Henry, 
roy  d'Angleterre,  héritier  et  régent  du  royaume  de  France. 
(Très,  des  chart.  Norm.  II.) 

6320.  —  Remissions  à  divers  par  Jehanne  d'Eu,  an.  1528, 
1529,  1530.  (Très,  des  ch.  Reg.  non  cotté,  f  1969  (?). 

6321.  —  Copie  de  la  lettre  d'André  de  Bourbon  à  Adrien  de 
Crevy,  qu'il  prie  de  se  rendre  au  chasteau  d'Eu,  comme  son 
lieutenant.  Plus  bas  est  le  certificat  des  maire  et  eschevins  de 
la  ville  d'Eu,  que  M.  de  Crevy  s'est  rendu  au  chasteau,  où  il 
est  demeurant.  Du  6  octobre  1567.  (649*  Gaig.) 

6322.  —  Lettres  et  don  de  la  garde  noble  du  comte  d'Eu,  pen- 
dant la  minorité,  en  faveur  de  Clôves,  21  ootobre  1521. 

6323.  —  Déclaration  conflrmative  de  la  pairie  du  comté  d'Eu. 
19  mars  1551. 

6324.  —  Réception  du  comte  d'Eu  au  Parlement  commet  pair.  10 
août  1566. 

6325.  —  Lettres  pour  la  rédaction  des  coutumes  du  comté  d'Eu. 
14  octobre  1579.  Confirmation  dudit,  24  octobre  1579. 

6326.  —  Procès-verbal  de  la  rédaction  de  la  coutume  d'Eu.  26 
janvier  1580. 

6327.  —  Extrait  de  lettres  pour  la  rédaction  des  coutumes  du 
comté  d'Eu.  5  août  1 .82. 

6328.  —  Extrait  d'arrêt  pour  l'homologation  des  coutumes  du 
comté  d'Eu.  7  octobre  1585. 


J 


238  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

6329.  —  Epitaphes  des  comtes  d'Eu.  (V"  Colb.  490,  f»  19.) 

6330.  —  Arrêt  sur  le  préciput  de  Taîné  dans  le  comté  d'Eu.  1*' 
août  1657. 

6331.  —  Lettres  du  chancelier  Seguier  au  R.  P.  Irénée  d'Eu, 
religieux  du  tiers  ordre  de  Saint-François.  1650-1658.  Origi- 
naux. (K.  118,  n<»79à79^) 

6332.  —  Arrêt  concernant  le  tiers  coutumier  dans  le  comté  d'Eu. 
16  janvier  1666. 

6333.  —  Arrêt  qui  juge  que  les  demandes  en  déclaration  d'hy- 
pothèques n'ont  point  lieu  dans  le  comté  d'Eu.  17  juillet  1666. 

6334.  —  Arrêt  concernant  le  tiers  coutumier  dans  le  comté  d'Eu. 
23  octobre  1666. 

6335.  —  Arrêt  qui  juge  que  les  demandes  ou  déclaration  d'hy- 
polhèques  n'ont  pas  lieu  dans  le  comté  d'Eu,  l*"'  juillet  1669. 
13  août  1672  (ibid.),  13  mars  1674  (ibid.), 

6336.  —  Lettres  pour  la  publication  de  la  coutume  dans  le 
comté  d'Eu.  10  février  et  11  mars  1675. 

6337.  —  Arrêt  qui  juge  que  le  tiers  coutumier  a  lieu  dans  le 
comté  d'Eu.  9  mai  1676. 

6338.  —  Arrêt  concernant  la  majorité  dans  le  comté  d'Eu.  21 
mars  1682. 

6339.  —  Arrêt  concernant  le  droit  de  viduité  dans  le  comté  d'Eu. 
22  décembre  1682. 

6340.  —  Mémoire.  15  février  1687. 

6341.  —  Arrêt  concernant  les  demandes  en  déclaration  d'hypo* 
thèques.  (V.  mémoire  du  comté  d'Eu,  p.  132.)  19  avril  1689. 

6342.  —  Arrêt  concernant  le  tiers  coutumier  dans  le  comté  d'Eu. 
(Voir  ibid.),  19  février  1692. 

6343.  — Réception  du  duc  du  Maine  au  Parlement  comme  comte 
d'Eu  et  pair  de  France.  1694.  (K.  121,  n«  28.) 


CATAL.  —  EU.  239 

6344.  —  Arrêt  du  conseil  ;  droits  manuels  ;  greniers  à  sel.  23 
avril  1695. 

6345.  —  Lettres  patentes  portant  continuation  en  faveur  de  M. 
le  duc  du  Maine,  ses  hoirs  et  ayans  cause,  mâles  et  femelles, 
du  titre  ancien  du  comté  et  pairie  d'Eu,  etc.,  rangs,  honneurs, 
etc.  (V.  compilation  chron.  de  Blanchard,  p.  2530.)  Mai  1694. 

6346.  —  Edit.  Election.  (V.  mémoire  concernant  le  comté  d'Eu, 
p.  31.)  Février  1696. 

6347.  —  Arrêt  concernant  la  majorité.  (V.  ibid.,  p.  183.)  1^*" 
juin  1696. 

6348.  —  Déclaration.  Elections.  (V.  code  des  tailles,  t.  2,  p. 
1238.)  14  août  1696. 

6349.  —  Arrêt  concernant  les  décrets  dans  le  comté  d'Eu.  (Voir 
mémoire  du  comté  d'Eu,  p.  216.)  13  février  1697. 

6350.  —  Arrêt.  Don  mabil.  (Voir  ibid.,  p.  237.)  29  avril  1698. 

6351.  —  Arrêt.  Décrets.  (V.  ibid.,  p.  218.)  25  avril  1698. 

6352.  —  Arrêt.  Majorité.  (V.  ibid,,  p,  189.)  28  juillet  1699. 

6353.  —  Arrêt.  Décrets.  (V.  ibid.,  p.  218.)  13  juillet  1699. 

6354.  —  Arrêt,  tiers  coutumier.  (Voir  mémoire  du  comté  d'Eu, 
p.  142.)  1«'  février  1700. 

6355.  —  Arrêt,  viduité.  Comté  d'Eu.  (V.  ibid.,  p.  121.)  7  sept. 
1701. 

6356.  —  Arrêt,  communauté.  (V.  ibid,,  p.  153.)  23  août  1701. 

6357.  —  Arrêts,  fruits  pendant  par  les  salines  (?).  {Ibid.^p.  222.) 
14  juillet  1701. 

6358.  —  Arrêt,  droit  de  viduité,  comté  d'Eu.  (V.  mémoire  du 
comté  d'Eu,  p.  121.)  14  mars  1704. 

6359.  —  Arrêt,  tiers  coutumier,  comté  d'Eu.  {Ibîd.  p.  143.)  31 
mai  1713. 


I 


240  EE  CABINET   HISTORIQUE. 

6360.  —  Arrêt  caoceraant  la  majorité  dans  le  comté  d'Eu.  (V. 
mémoire  du  comté  d'Eu,  p.  184.)  5  avril  1721. 

6361.  —  Arrêt  du  conseil.  19  mars  1743.— Arrêt.  21  juin  1747. 
—  Lettre  circulaire  1752. 

6362.  —  Lettres  patentes,  échange  entre  le  Roy  qui  cède  le  do- 
maine de  Brie,  comte  Robert,  etc.,  et  M.  le  comte  d'Eu,  qui 
cède  le  château  de  Chagny,  la  terre  de  Glatigny,  etc.  Août 
1766. 

6363.  —  Lettres  portant  confirmation  et  règlement  pour  le  col- 
lège de  la  ville  d'Eu.  21  juillet  1764. 

6364.  —  Arrêt  du  Parlement  portant,  envoi  en  possession  du 
collège  d'Eu  des  biens  qui  lui  appartiennent.  (Lettres  patentes 
des  24  juin,  21  novembre  1763,  30  mars  1764.)  19  juillet 
1765. 

6305.  —  Arrêt  du  conseil  concernant  l'échange  fait  entre  le  Roy 
et  le  comte  d'Eu.  3  février  i765. 

6366.  —  Déclaration  portant  fixation  du  ressort  des  amirautés 
d'Eu  et  de  Saint-Valery,  au  bourg  d'Ault.  28/30  juin  1767. 

6367.  —  Lettres  patentes  portant  ratification  du  contrat  d'échange 
entre  le  Roi  et  M.  le  comte  d'Eu  de  la  souveraineté  de  Dombes. 
Mars  1762. 

6368.  —  Lettres  patentes  concernant  les  évaluations  des  do- 
maines du  Roi,  respectivement  échangés  entre  S.  M.  et  le  sieur 
comte  d'Eu.  24  juin  1769. 

6369.  —  Lettres  patentes,  qui  accordent  par  supplément  d'é- 
change à  M.  le  comte  d'Eu,  différents  domaines  dans  le  comte 
d'Eu,  différents  domaines  dans  le  Languedoc  et  autres  pro- 
vinces. 4  juillet  1772. 


i  6370.  —  Arrêt  touchant  l'octroi.  13  septembre  1772. 

6371.  —  Lettres  patentes  qui  accordent  à  M.  le  comte  d'Eu  le 


I 


CATAL.    —  CONHAIiT.  241 

domaine  d*Eflcu(liôrefl  pour  supidôment  (Vécbango.  3  novembre 
1773. 

0372.  —  Lettres  patentes  portant  ratidcation  du  contrat  de  vente 
passé  entre  le  Iloy  et  M.  le  comte  d'Eu.  23  janvier  1774. 

Tout  ceux  de  cet  document»  que  nous  venonn  de  citer  sani  indication 
de  lourcei,  se  trouvent  classés  chronologiquement  dans  le  volumineux 
recueil  (brûlé)  de  M.  de  Saint-Génies,  recueil  que  nous  avons  signalé  dans 
notre  Catalogue  des  Manusciiita  de  la  Bibliothèque  du  Louvre.  On  pour- 
rolt  les  retrouver,  en  grande  partie  du  moins,  manuscrits  ou  imprimés, 
aux  Archives  nationales,  épars  en  divers  registres  ou  cartons. 

6373.  —  Lettre  de  madame  Louise  do  Franco,  religieuse  carmé- 
lite h  Saint-Denis,  au  duc  do  Penthiôvre.  —  Elle  lui  recom- 
mande 1(»8  carmélites  d'Eu  et  de  Gisors.  De  Saint-Denis,  1 
septembre  1776.  Autogr.  (K.  161,  n"  9.) 


«r 


RECUEIL  CONRART 

DÉPOUILLEMENT    DU    RECUEIL   CONUAIIT    DR    LA  DIDLIOTHÉQUB 

DE   l'arsenal. 

Suite.  -  fVoy,  t.  V,  p.  84,  133,  204;  t.  VI,  p.  1,  32,  175;  t.  Vil,  p.  8.  94,12i 

184,  2«3,  260  ;  t.  VIII,  r.  1,  86,  151,  172,  223;  t.  IX,  p.  73,  89,  146,  178;  t.  X, 

p. 44,88,  115;  t.  XI,  p    02,  140;  t.  Xll,  p.  10;  t.  XVI,  p.  97,  135;  t.  XVIII, 
p.  213;  t.  XX,  p.  175.) 


6374.  —  ToM.  XX.  —  ce  volume,  de  1439  pages,  ne  contient 
que  des  pièces  italiennes  copiées  par  diverses  mains. 

1.  Relatione  di  Spagna  falta  dair  illustrissime  et  eccellen- 
tissimo  sig''®  Leonardo  Moro,  aml/^  ord®  per  la  Ser"**  republica 
di  Venetia,  l'anno  1627.  —  P.  1-136. 

Commence  Tient  :  *  8or«»  principe. 

«  Fru  tuttc  lu  cosu,  chc  purtono  bondicio  al  govurno  dl  statu,  qualle  sono 
gludicate  lo  plu  utill,  chu  dlniostrano  lu  quatltù  du  I  Rugnl  et  Provinclu 
possudustc  du  altrl  prunclpl  ;  lu  forze,  il  modo  dul  govemo. . . 

2t«  année.  Octobre  à  Di^ccmbre  1870.  —  Catal.  17 


242  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Fin  :  «  Con  fhitto  considerabile,  senza  Tappogio  di  vostra  Serenita  ;  el 
questo  è  quanto  mi  occorre  dire  délie  cose  délia  Spagna.  « 

2.  L'entrate  e  spese  de'  regni  del  ser"*  Re  cattolico.  — 
P.  137-148. 

«  Tutti  li  datii  de*  regni  di  Castiglia  rendono  ogn^nno  un  milione  e 
cinque  cento  miia  scudi.  .•  » 

3.  Relatione  del  clar"®  S.  Marin  Cavalli  ritomato  ambas" 
dal  duca  Emanuel  Filiberto,  per  la  ser"'  republica  di  Vene- 
zia.  —  P.  149-345. 

•  Se  bene  il  duca  di  Savoia,  appresso  il  quale  sono  stato  dui  anni  ambas'*, 
d*ordine  di  Y.  Ser*  non  è  principe  cosi  potente  ni  di  tante  forze  cbe  si  possa 
connumerare  tra  i  principi  di  Christianita. . .  » 

Fin  :  «  In  consumar  mia  vita  in  nel  servitio  disi  giusto  beneficio  e  di  uuo 
magnanimo  principe.  11  fine,  Laus  Deo.  » 

4.  Relatione  del  clar"®  S.  France  Molino  ritomato  aomb'^dl 
Savoia  per  la  ser"*»  republica  di  Venezia  Taimo  1576.  — 
P.  346-422.  (Les  feuillets  423-26  sont  blancs.) 

«  Dovendo  io  esseguire  Tultima  parte  délia  Relatione,  chedi  referirea  Y" 
S.  quelio  cbe  io  posso  baven  osservato  neilo  spatio  di  mes!  32  degno  dell 
insteili  genza  sua...» 

Fin  :  «  Yuole  cbe  gli  ambassadori  ordinarii  di  Y^'  S.  appresso  S.  A.  non 
solo  sieno  rispettati  ma  obbediti  come  lui  medesimo.  Il  fine,  Laus  Dei 
Yirginique  Dei  para.  » 

5.  Relatione  di  stato,  forze  et  gOYcmo  délia  republica  Vene- 
ziana,  fatla  al  catt«°  re  Filippo.— P.  427-509. 

«  Se  ad  alcun  ambassadore  catt*»  re,  cbe  torna  da  qualcbe  principe  o  re- 
publica, manca  aile  volte  degna  di  materia  di  referire  et  cose  notabile  di 
racontare,  etc. 

Fin  :  «  Et  agli  infiniti  meriti  suoi  a  quali  con  le  poca  virtù  mia  non  bo 
potuto  correspondere.  II  fine,  Deo  sit  laus  totie  celestis  curie.  » 

6.  Relatione  di  tutti  Prencipi  e  Republiche  d'Italia.  — 
P.  511-41. 

«  La  provincia  dltalia  è  divisa  in  undeci  principati,  gl'  altri  signori  quan- 
tunque  habbino  il  puro,  mero  e  misto  imperio,  con  auttorita  di  fabricar 
moneta,  etc.  ■ 

7.  Pasquinata  in  forma  di  Ballo,  nella  quai  si  parla  dellimot- 
tiYi  di  guerra,  tra  tanti  prencipi  Interlocutori.  Pasquino  et 
Maforio.  —  P.  543-46. 

«  IIat.  di  do?e  ne  vieni  cosi  sudato,  6  Pasquhio?. . .  • 


CATAL.  —  CONRART.  243 

8.  Eshortatione  a  Francesco  rô  di  Francia,  primo  di  queslo 
nome,  che  si  levi  dalP  amicitia  et  intelligentia  che  egli  hà  con 
il  grand  Turco.  —  P.  547-57.  (Les  feuillets  559  et  560  sont 
blancs.) 

«  Non  perché  io  non  conosca  quanto,  secondo  il  mondo,  si  disconvenga 
adhomo  di  privata  fortuna  alzarsi  à  parlare  et  scrivere  di  cosa  di  tanto 
moroento...  » 

9.  Discorso  utrum  che  Paolo  terzo  debba  dichiarar  si  od 
Impériale  ô  Francese.  Fatto  neir  anno  1544.  —  P.  561-65. 
(Les  feuillets  667-72  sont  blancs.) 

«  In  tutti  i  tempi  devono  i  prencipi  sb,\tj  con  matiiro  consiglio  discorrere 
le  cose  loro  et  prudentemente  risolversi,  ma  quando  si  trovano  in  anni 
torbidi  et  travagliati...  » 

Fin  :  «  \\  clie  o  comesi  deva  et  possa  fare,  Io  rimetto  al  giuditio  di  coloro 
che  intendino  6  piu  di  me  et  piu  sanno.  Il  fine,  Laus  Deo...  » 

10.  Relatione  di  Germania  deir  ill™°  sig'"''  Thomaso  Conta- 
rini  ritornato  dalla  M**  deir  imper"»  l'anno  1606.  —  P.  670- 
821.  (Le  feuillet  823-824  est  blanc.) 

Commencement  :  «  Delli  stati  délia  Germania  et  délie  qualità  loro,  L 
regni  et  stati  deir  Imperatore  non  sono  securi  da  gl'  inimici;  perche  non 
hanno  fortezze  fondate  per  arte.. . 

Fin  «  Che  lUmperatore  dimostra  non  essere  consente  di  lui,  e  bon  spesso 
Io  diraoshra  a  lui  medesime  con  l'acerbita  deir  aspetto  e  con  ralteratione 
délie  parole  ;  et  questo  è  quanto  mi  occorre  dire  per  relatione  délia  Ger- 
mania. Fine. 

11.  Relatione  di  Sicilia  del  Ferrante  Gonzaga  referite  dal  sig. 
D.  Pietro  di  Agoslini  a  S.  M.  G».  —  P.  825-877.  (Le  feuillet 
879-880  est  blanc.) 

•  Quando  S.  U^mï  lascio  al  governo  di  Sicilia  truovai  quel  regno  molto 
debole  et  oppresso,  secondo  mi  mostrorono  espressamente  la  necssita  et 
pericolo  ne  l  quali  mi  posero  l'armate.. .  » 

Fin  :  «  Tutte  le  sopradette  cose  vi  prego  che  teniate  con  intervenuto  dl 
natale,  poiche  rappresentando  le  persona  mia  la  e  bene  che  le  [cose  che  io 
mando  a  trattaro  le  sappia  anco  esso  nostro  sig'«  Guardi  data  in  rilano 
al  ult"«  di  luglio  1546.  Fernante  Gonzaga. 

12.  Délia  monarchia  di  Sicilia  et  giurisditione  ecclesiastica 
del  regno  di  Napoli.  —  P.  881-920. 

«  che  8ia  monarchia.  Monarchia  e  principàto  si  dice  uno  in  tutti,  e  "pero 
poiche  li  re  di  Spagna  et  Aragona.. .  Le  giurisditione  délia  sede  apostolica 
ne  magistrati  clericali  constituirsi  nuova  n^onarchia  che  domandano  licet 
per cancellaria...  » 


244  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

13.  Relazione  di  Napoli  e  suoi  regni,  del  signor  Francesco 
Gentm,  fatla  Tanno  1578.  —  P.  921-1016. 

«  Il  regno  di  Napoli  è  circondato  di  ogni  intorno  dal  mare  eccetto  da 
Greco  et  tramontana  dove  confîna  con  il  stato  délia  Chiesa,  gira  1460  mi- 
glia  et  di  lunghezza  450  dal  fiume  Tronlo. . .  >» 

Fin  :  «  Non  si  fa  difficulta  cbe  l'uno  entra  nel  seggio  deir  altro,  perche 
si  tengano  eguali  et  sono  piu  numerosi  di  sig^*  et  cavalieri  degli  altri  tre 
seggi.  11  fine.  Laus  Deo.  Amen.  » 

14.  Relazione  del  regno  di  Portogallo  e  sua  historia,  1577. 
—  P.  1017-1100. 

ft  Portogallo  il  quale  confina  con  la  Spagna  possiede  la  piu  occidental* 
parte  d'esso  e  diviso  verso  settentrione  con  11  corso  del  Migno,  cbe  lo  dis- 
tacca  dalla  Galicia...  » 

Fin  :  «  Et  tacendo  le  cose  succedente  in  questo  tempo  accio  clie  sieno 
scritte  da  uno  stile  sublime  et  éloquente  et  convenevole  alla  sue  grandezze, 
faro  fine.  ■ 

15.  Discorso  intimo  air  attioni  e  disegni  del  cattolico  re  di 
Spagna,  e  riposta.  —  P.  1101-1180. 

«  Al  prencipi  italiani.  Se  ritalia  volesse  come  puo  considerare  diligente- 
mente,  quale  fia  quella  pace  di  cbe  ella  forsi  si  vanta  son  certissimo  cbe 
conoscereble  facilmente  cbe  ella  deve  altrettanto  dolersi. . .  » 

Fin  :  «  L'autore  del  discorso  ostinato  a  sostener  la  mia  oppenione  et  percio 
mi  rimetto  al  parère  de  buon  et  giuditiosi  » 

16.  Relatione  di  Spagna  fatta  dall  ill'"'*  mons'°  Andréa  délia 
Caméra  nell  anno  1594-17  agosto.  —  P.  1181-1307. 

«  La  fama  sparsa  del  appareccbio  Reale  cbe  fa  il  Turco  per  venire  abann* 
di  Gristiani  et  particularmente  degli  Austriaci  ba  fatto  risentire  la  san^*  di 

D.  Ja*  9a  •  .  It 

Fin  :  «  Partimmo  per  Roma  dove  a  5  bore  di  notte  gumgemmo  oon  baiuto 
di  Dio  tutti  con  buona  salute  cbe  non  e  poco  in  un  viaggio  lungo  et  scom- 
modo.  » 

17.  Discorso  sopra  la  lega  del  signor  Fabio  Albergate.  — 
P.  1309-39. 

«  Ogni  lega  et  ogni  confederatione  essendo  una  specie  di  amicitia  et  do- 
vendo  per  cio  essere  tanto  durabile  quanto  ba  forza,  la  cagione  cbe  muove 
i  principi  ad  amarsi  e  a  collegarsi,  sara  bisogno  nel  présente  negotio 
prima  veder  la  causa  universale. . .  » 

18.  Discorso  di  Mj  Gabriel  Salvago  circa  la  lega  del  Papai 
del  Re  catholico,  da  farsi  con  Venetiani  per  dispensalione  dell 


CATAL.   —  CONRART.  245 

Isola  di  Cipro  contra  il  Turco,  Tanno  1570,  diretta  al  cardinal 
di  Gorreggio.  —  P.  1341-55. 

«  Ulustrissimo  si^ore  mio.  E  la  vostra  molto  auttorita  et  qualita  de' 
tempi  presenti  giunta  air  interesse  di  qualcunque  huomo,  o  Cliristiano,  o 
Italiano,  fan  no  hora,  R"»  Mon'%  cti*  io  piu  lungamente  non  possa  tacere 
con  lei...  » 

19.  Discorsi  al  rege  di  Francia,  di  Giovranni  di  Morvillieri. 
-  P.  1357-1411.  (Les  feuillets  1381-82  et  1413-14  sont 
blancs.) 

Commencement  du  premier  discours  :  «  Sire,  quei  che  fanno  professione 
digiudican'.  et  pronosticare  per  alcuni  segnl  i  fini  et  periodi  d'uno  stato, 
vedendo  in  questi  ultimi  anni  il  nostro  si  miseramente  tormentato  di  questa 
malitia. . .  » 

Commencement  du  second  discours  :  «  Non  debbe  nessuno  maravigliarsi 
se  colui  a  chi  fate  tanto  honore  di  dimardargli  consiglio  in  un  affare  si  im- 
portante, si  dubbioso,  et  si  periculoso  al  nostro  stato,  si  truovi  in  molta 
per  plessita...  » 

20.  Essortatione  di  M.  Bartolomeo  Cavalcanti  alla  signoria 
di  Venetia,  a  nome  del  re  di  Francia,  per  la  confederatione 
contra  Tlmperatore.  —  Pages  1415-38. 

«  Quanto  piu  penso  aile  cose  délie  quali  io  ho  da  trattare  con  vostra  Sere- 
nita  et  vostre  Signorie  illustrissime,  tanto  piu  mi  pare  che  in  quelle  av- 
venga  il  contrario  di  quelche  suole  anvenirc  nella  maggior  parte  d'altri 
simili  negotii...  ■ 

Table  des  matières  contenues  en  ce  volume. 

6375.  —  Tome  XXI.  —  Ce  volume,  de  1197  pages,  est  en  partie 
de  la  main  de  Gonrart. 

1.  De  la  Philosophie  morale.  —  P.  1-56. 

«  La  Morale  est  la  science  de  bien  vivre  ;  elle  se  divise  en  quatre  parties  : 
la  première  traite  de  la  félicité  ;  la  deuxième,  des  facultcz  de  Tàme  ;  la  troi- 
sième, des  actions  humaines;  et,  la  quatrième,  des  vertus.. .  ■ 

Fin  :  «  Et  l'amitié  honneste  est  celle  qui  est  entre  deux  personnes  dont 
chacune  a  pour  but  l'intérest  de  son  amy  plustost  que  le  sien  propre  ;  cette 
troisième  sorte  d'amitié  est  l'amitié  parfaite  et  ne  se  rencontre  qu'entre  les 
vertueux.  » 

2.  De  la  Philosophie.  —  P.  57-136. 

<•  Il  y  a  trois  choses  à  considérer  en  la  philosophie  :  la  signification  de  son 
nom,  sa  définition  et  sa  division. . .  » 

Fin  :  «  La  méthode  générale  est  celle  qui  convient  à  toutes  les  sciences  et 


248  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

18.  Sonnet  sur  la  France.  —  P.  253. 

Je  compare  la  France  à  une  table  ronde.. . 

19.  Sur  la  mort  d* Alexandre  Farnèse,  duc  de  Parme.  — 
P.  253-54.  (Les  feuill.  255-60  sont  blancs.) 

Celui-là  qui  n'avoit  autre  Dieu  que  les  armes, 
Cet  Achille  nourry  au  milieu  des  alarmes. . . 

20.  Stances.  —P.  261. 

Je  n'ay  point  offensé,  déclarant  mon  ennuy.  . 

21.  Stances  du  sieur  des  Yveteaux,  au  nom  de  monsieur  de 
Montpensier  et  de  Madame.  —  P.  262-263. 

Beau  ciel,  par  qui  mes  jours  sont  troublez  ou  sont  calmes, 
Seule  terre  où  je  prens  mes  cyprès  et  mes  palmes. . . 

22.  Stances.  —  P.  264. 

Ne  vous  ofltensez  point,  belle  âme  de  mon  âme... 

23.  Stances.  —  P.  265. 

Mon  esprit  honoré  de  votre  obéissance. . . 

24.  Complainte.  —  P.  266. 

Ce  penser,  dont  Amour  nourrit  ma  passion, 
Il  faut  que  désormais  je  luy  ferme  la  porte. . . 

25.  Adieu  du  Roy  à  la  belle  Gabrielle.  -~  P.  268-70. 

PuisquMl  faut  désormais  que  j'éteigne  ma  flame, 
(Seul  et  cruel  remède)  avec  l'eau  de  mes  pleurs. . . 

26.  Stances  de  l'honneste  amour.  ~  P.  271-76. 

Soit  que  du  plus  parfait  de  la  forme  des  cieux, 
Amour  plus  que  parfait  et  moindre  que  les  dieux. . . 

27.  Larmes  du  sieur  Malherbe.  —  P.  277-82. 

Donques  tu  ne  vis  plus,  Geneviève,  et  la  mort, 
En  l'avril  de  tes  mois,  a  montré  son  effort. . . 

28.  Stances.  —  P.  283-84. 

Seul  miroir  de  mes  yeux,  beautez  dont  les  attraits. . . 

29.  Epitaphe  de  monsieur  de  Laval  et  de  messieurs  ses 
frères.  Monsieur  de  Rieux.  —  P.  284. 


CATAL.   —  CONRART.  249 

30.  A  monsieur  de  Gaillard.  —  P.  285-88.  (Lesfeuill.  289- 
92  sont  blancs). 

«  Monsieur,  je  vous  ai  donné  avis  de  la  maladie  de  madame  Desioges  et 
je  pensois  tous  avertir  aussi  de  sa  guérison,  mais  le  témoignage  qu'elle 
vous  en  a  voulu  donner  de  main  propre. . .  » 

Cette  lettre,  non  signée,  est  datée  du  11  mars  1637. 

31.  De  madame  la  vicomtesse  d'Auchy  à  madame  Desloges. 
P.  393-94. 

«  Madame,  vous  devez  croire  que,  sans  un  fâcheux  accident,  comme  celuy 
de  ma  maladie,  je  n'eusse  pas  demeuré  si  longtemps  sans  vous  écrire. . . 

32.  Réponse  de  madame  Desloges.  —  P.  295-96. 

«  Madame,  la  longueur  de  votre  silence  n'a  pu  diminuer  la  créance  qu« 
j'ay  de  votre  affection,  et  après  de  si  fortes  preuves  que  vous  m'en  avez 
toujours  données ...» 

Cette  lettre  est  datée  du  22  juillet  1637. 

33.  A  monsieur  le  prince  d'Orenge.  —  P.  297-98. 

«  Monseigneur,  je  say  que  vous  n'entendez  autre  langage  que  celuy  des 
princes  et  de  leurs  ambassadeurs,  ni  autre  stile  que  celuy  des  grands 
hommes.. . 

34.  A  monsieur  le  comte  d*Etelan.  —  P.  299. 

«  Je  veux  bien  croire  avecques  vous,  monsieur,  que  l'extravagance  dont 
vous  faites  une  si  heureuse  profession. ..» 

35.  A  Monsieur  de  Vaugelas,  en  cour.  —  P.  300-301. 

«  Je  yous  say  beaucoup  de  gré  d'avoir  voulu  rendre  la  prophétie  de 
Campe  accomplie. . .  » 

36.  A  Monsieur  Godeau,  à  Dreux.  —  P.  302-304. 

«  Je  n'eusse  jamais  pensé  qu'il  y  eût  de  l'avantage  pour  moy  d'estre 
malheureuse ..  » 

Les  trois  lettres  précédentes  paraissent  être  de  M™*  Des- 
loges, comme  la  suivante. 

37.  De  Madame  Desloges  à  Monsieur  Bardin,  du  19  may 
1633.  -  P.  305-307. 

«  Encore  que  votre  esprit  n'ait  pas  besoin  d'un  entretien  si  mélanco- 
lique, etc.  • 


250  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

38.  Elégie.  —  P.  309-18.  (Le  feuillet  319-320  est  blanc.) 

Belle  Pbilis,  adorable  merveille, 

Puisque  mon  cœur,  malgré  moi,  me  conseille... 

Cette  élégie  et  la  plupart  des  pièces  suivantes  sont  de 
Voiture. 

39.  Stances  escrittes  en  lettres  d'or  sur  des  feuilles  noires 
qui  estoyent  dans  des  tablettes.  —  P.  321-22. 

Yoicy  mon  amour  sur  la  touche  ; 
Jugez  sUl  marque  nettement.. . 

40.  Autres  stances  escrites  de  la  main  gauche  pour  estre 
lues  dans  un  miroir  qui  estoit  au  dedans  d'un  des  couvercles 
des  mesraes  tablettes.  —  P.  323-24. 

Quand  je  me  plaindrois  nuit  et  jour. . . 

41.  Stances.  —P.  325-32. 

Je  sens  au  profond  de  mon  àme 
Brûler  une  nouvelle  fiame. . . 

42.  Stances  sur  le  eu  de  mademoiselle  de  MaroUes  qu'il  vit 
découvert  lorsqu'elle  tomba  de  carrosse.  —  P.  323-36.  (Les 
feuillets  339-40  sont  blancs.) 

Filis,  je  suis  dessous  vos  lois, 
Et  sans  remède  à  cette  fois. . . 

43.  Stances  à  la  louange  du  derière  de  Mademoiselle  de 
Marolles,  qui  parut  découvert,  un  jour  qu'un  carosse  où  elle 
estoit  renversa.  —  P.  341-44. 

Même  pièce  que  la  précédente. 

44.  Stances.  —  P.  345-46. 

La  terre,  brillante  de  fleurs, 
Fait  éclater  mille  couleurs. . . 

45.  Autres.  —  P.  347-50. 

Ce  soir  que  vous  ayant  seulette  rencontrée.. . 

46.  Autres.  -  P.  .51-52. 

Lorsque  Belise  veut  cbanter. . . 

47.  Autres.  P.  353-55. 

Lorsqu'avecque  deux  mots  que  vous  daignâtes  dire. . . 


CATAL.  —  CONRART.  251 

48.  Stance  qui  devoit  être  employée  dans  une  longue  pièce 
contenant  la  description  d*un  magnifique  palais.  —  •  P.  355, 

Une  ricbe  tapisserie. . . 

49.  Pour  madame  la  marquise  de  Rambouillet.  —  P.  356. 

La  plus  adorable  personne. . . 

50.  —  Estrennes  à  Monsieur  Esprit.  —  P.  357-64. 

«  Pour  la  t  ^upe»  Bonjour,  monsieur,  et  bonne  année. . .  * 

Suivent  des  pièces  pour  le  Grillon,  le  Hibou  et  la  Tortue. 

51.  Chanson.  —  P.  365. 

Je  me  meurs  tous  les  jours,  en  adorant  Sylvie. . . 

52.  Autre.  — P.  367-68. 

Mes  yeux,  quel  crime  ay-je  commis. . . 

53.  A  une  demoiselle  qui  avoit  les  manches  de  sa  chemise 
retroussées  et  fort  sales.  —  P.  369-70. 

Vous  qui  tenez  incessamment 
Cent  amans  dedans  votre  mancbe  . . 

54.  Stances.  —  P.  370. 

On  trouve  en  notre  anagramme  : 
Au  lit  fouetté  de  la... 

55.  Balade  de  M.  Voiture,  en  faveur  du  sieur  de  Neuf- 
Germam.  —  P.  371-72. 

Par  tous  les  coins  de  l'univers, 
Le  Cygne  mantouan  résonne. . . 

56.  Plainte  de  B.  G.  P.  Q.  et  autres  lettres  qui  n'ont  pas 
l'honneur  d'entrer  au  nom  de  Neuf-Germain,  par  M.  Patris. 
-  P.  373-75. 

Donques,  sans  l'avoir  mérité, 
Le  Sort,  contre  nous  irrité. . . 

57.  Discours  de  Jupiter  en  l'assemblée  des  dieux,  sur  la 
plainte  des  lettres  par  M.  Voiture.  —  P.  376-78. 

Vous  savez  bien,  troupe  immortelle, 
Race  généreuse  et  fidelle. . . 


252  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

58.  Au  nom  de  Neuf-Germain.  A  monsieur  de  Puy-Laurens. 
P.  379-80. 

Ce  que  dans  vos  vers  j'entends  lire. . . 

59.  Vers  à  la  mode  de  Neuf-Germain,  les  syllabes  du  nom 
finissant  les  vers.  Pour  Monsieur  d'Avaux.  —  P.  381-84. 

L'autre  jour  Jupiter  manda 

Par  Mercure  et  par  des  prévosts. . . 

60.  Placet  à  Madame  la   duchesse   de    Longueville.  — 
P.  385-86. 

Plaise  à  la  duchesse  très-bonne.. . 

61.  Autre  placet.  A  M.  Jules  Mazarin,  cardinal,  pour  un 
cocher  qui  Tavoit  versé  en  passant  mie  petite  rivière. 

Plaise,  Seigneur,  plaise  à  votre  Eminence. . . 

62.  Autre.  Au  môme,  sur  le  môme  sujet.  —  P.  388. 

Prélat,  passant  tous  les  preslats  passez. . . 

63.  Quatre  sonnets.  —  P.  389-92. 

1.  Belles  fleurs  dont  je  vois  ces  jardins  anoblis. . . 

2.  Sous  un  habit  de  fleurs,  la  nymphe  que  j'adore. . . 
3. 11  faut  finir  mes  jours  dans  l'amour  dlJranie. . 

4.  L'autre  jour,  au  palais  des  cieux... 

64.  Instruction  que  Monseigneur  d'Angoulôme  donna  à 
Monseigneur  le  comte  d' Allais  son  fils,  quand  il  commença  à 
faire  la  charge  de  colonel-général  de  la  cavallerie  légère  de 
France.  —  P.  393-418.  (Les  feuillets  419-22  sont  blancs.) 

«  Encore  qu'il  prit  comme  impossible  de  donner  des  maximes  certaines 
sur  un  sujet  où  le  hazard  et  la  volonté  d'uutruy  participent  avec  celuy  qui 
dispose,  selon  son  sens,  de  ce  que  l'occasion  lui  met  en  main...  » 

65.  Discours  fait  à  une  prononciation  d  arrest  en  Sorbonne. 
P.  423-42.  (Le  feuillet  443-44  est  blanc.) 

«  Des  deux  puissances  ordonnées  de  Dieu  pour  le  salut  des  hommes  et  la 
tranquillité  publique,  l'une  regarde  le  sphituel  et  l'autre  le  temporel.  » 

66.  Adieu  du  Parlement  au  Roy  Louis  treizième  allant  au 
sacre  de  Rheims.  —  P.  445-55. 

«  Vostre  Cour  de  Parlement,  sur  vostre  sacre,  nous  a  chargé  de  vous 
rendre  le  devoir  acoustumé. . .  » 


CATAL.  —  CONRART.  253 

67.  Harangue  pour  l'entrée  de    la   Reyne  en  1610.  — 
P.  456-60. 

«  Madame,  entre  les  allégresses  publiques,  celles  ont  tousiours  plus  de 
sincérité  et  de  candeur,  qui  se  font  par  acclamation. . .  » 

68.  Autre  à  une  conférance  de  Messieurs  du  Conseil,  pour 
le  règlement  avec  le  Parlement.  —  P.  460-65. 

«  Nous  avons  obligation  au  Roy  d^avoir  eu   cette   conférance  pour 
agréable...  » 

69.  Remerciement  de  la  Cour  à  un  de  Messieurs  les  prési- 
dents. —  P.  465-67. 

«  La  charge  qu'il  vous  a  pieu  prendre  a  esté  suivie  de  ybonneur  qui  vous 
accompagne  en  toutes  vos  actions.. .  » 

70.  Salutation  du  Parlement  au  Roy,  à  son  retour  d'un 
voiage.  -  P.  467-72. 

«  Vostre  cour  de  parlement  loue  Dieu  de  votre  heureux  retour  et  du  bon 
succès  de  votre  voiage...  ■ 

71.  Lettre  du  Parlement  au  Roy,  en  faveur  d'un  qui  estoit 
de  la  Compagnie.  —  P.  473-74. 

«  Nostre  souvarain  Seigneur,  tant  et  si  humblement  que  nous  pouvons,  à 
vostre  grâce  nous  recommandons..    » 

72.  Lettres  du  Parlement  à  aucuns  de  Messieurs  Depputcz 
de  la  Compagnie  en  Cotff.  —  P.  475-76. 

«  Messieurs,  nous  avons  veu  présentement,  par  vos  lettres,  la  paine  que 
vous  prenez...  » 

73.  La  même  lettre  du  Parlement.  —P.  477-78. 

74.  Adieu  à  un  de  la  Compagnie,  député  vers  le  Roy.  — 
P.  479-80. 

«  Monsieur,  toutes  charges  qui  sont  données  par  cette  Compagnie. . .  » 

75.  Autre  semblable,  à  un  de  la  Compagnie.  —  P.  481-82. 

«  Monsieur,  vostre  présence  est  tousiours  nécessaire  pour  Za  direction  de 
cette  Compagnie...  »    • 

76.  Autre  semblable.  —  P.  482-90. 

«  Monsieur,  nous  prenons  un  bon  augure  de  Theureux  succès  des  affaires 
du  Roy...  »» 


254  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

77.  Remerciements  à,  Messieurs  de  la  compagnie  deppu- 
tez  vers  le  Roy,  à  leur  retour.  —  P.  491-99. 

t  Messieurs,  la  réputation,  Texpérience  et  l'aucthorité  que  tous  avez  de 
longtemps  acquise...  • 

78.  Autre  au  Roy,  sur  la  réunion  du  Domaine.  —  P.  499- 
506. 

«  Sire,  c'est  de  tout  temps  un  devoir  acoustumé  de  rendre  aux  Roys  au- 
tant de  glaces  publiques. . .  » 

79.  Salution  des  depputez  de  la  Cour  du  Roy  pour  assister  à 
son  sacre  à  Chartres.  —  P.  506-12. 

«  Sire,  Yostre  Cour  de  Parlement  vous  supplie  d'avoir  agréable  la  conti- 
nuation de  son  très-humble  service...  > 

80.  Salutation  au  Roy,  au  retour  de  la  prise  d'Amiens,  par 
le  Parlement.  —  P.  512-20. 

«  Sire,  vostre  partement  de  cette  ville  de  Paris  pour  le  siège  d'Amiens...  • 

81.  Lettre  sur  le  même  sujet.  —  P.  520-21. 

«  Monsieur,  le  succès  d'Amiens  reconnu  d'un  chacun,  la  ressource  de  cet 
Estât...  » 

82.  Harangue  au  Roy,  sur  le  mesme  retour.  —  P.  522-28. 

«  Le  plus  grand  honneur  rendu  à  ces  anciens  chefs  d'armée  des  Romains, 
au  retour  de  leurs  victoires...  » 

83.  Pour  un  adieu  au  feu  Roy.  —  P.  528-32. 

«  Sire,  nous  remercions  très-humblement  vostre  Ut^eBié  de  l'honneur 
qu'elle  nous  a  fait  d'avoir  agréable. . .  • 

84.  Autre  semblable.  —  P.  533-35. 

«  Sire,  il   n'appartient   qu'aux   grands  Roys  de  scavolr  conserver  le 
gouvernement  d'un  Estât...  » 

85.  Salutation  au  Roy,  après  la  naissance  de  son  Dau- 
phin. —  P.  535-39. 

«  Sire,  nous  avons  rendu  grâce  à  Dieu  pour  la  naissance  de  Monseigneur 
le  Dauphin...  » 

86.  Salutation  à  un  légat.  —  P.  539-41. 

«  Gratulamur  Paulo  quarto  pontifici  optimomaximo  sacerdoti  Dei...  » 

87.  Autre  à  Monsieur  le  prince  de  Condé,  après  la  mort  du 
Roy. —P.  541-43. 

«  Tous  avez  recogneu,  à  vostre  retour,  une  allégresse  publique...  » 


CATAL. —  CONRAUT.  255 

88.  Salutation  à  Monsieur  le  Chancelier,  de  la  part  du  Par- 
lement. —  P.  545-47. 

«  Messieurs  du  Parlement  assemblez  pour  la  chambre  des  vacquations...  » 

89.  Autre  semblable  et  au  mesme.  —  P.  547-50. 

«  Monsieur,  sur  les  rogretz  et  obsèques  do  feu  Monsieur  le  Ghancellier...  » 

90.  Remonstrances  aux  gens,  pour  une  ouverture.  — 
P.  551-57. 

«  Plutarquc  disoit  quUl  y  a  bien  quelques  contrées  de  réglons  esquellos  ne 
se  trouveront  aucuns  animaux  vénéneux...  » 

91.  Ouverture  des  Grands  jours  à  Lion.  —  P.  558-605. 

«  Nous  lisons  en  l'ancienne  loy,  que  toutes  les  fois  que  le  grand  prestro..  » 

92.  Harangues  aux  particuliers  de  Lion  :  pour  le  Gouver- 
neur, pour  le  Corps  de  ville,  pour  les  Odlciers  de  la  justice, 
pour  le  Clergé,  pour  le  Prélat  qui  a  célébré  la  messe.  — 
P.  605-618.  (Le  feuillet  619-20  est  blanc.) 

93.  Harangue  des  boulangers  du  faubourg  de  St- Victor, 
paroisse  de  St-Nicolas-du-Chardonnet,  pour  ravoir  leur  clocbes. 
—  P.  621-40.  (Les  feuillets  641-44  sont  blancs.) 

«  Messieurs,  sy  les  choses  insensibles  étoient  capables  de  f^iro  entendre 
nos  plaintes,  le  triste  son  de  nos  cloches  dont  le  nombre  est  imparfait  par 
la  détention  que  vous  faites  de  la  plus  grosse. . .  » 

94.  Harangue  prononcée  en  présence  du  Roy  par  M.  Be- 
chotte,  docteur  en  tbéologio,  cbanoine  et  archi-diacre  de 
Rouen,  pour  et  au  nom  des  Estats  de  Normandie. — P.  645-55. 
(Les  feuillets  657-60  sont  blancs.) 

Les  députez  de  votre  province  de  Normandie  se  Jettent  aux  picdzdo  vostre 
Mc^esté...  » 

95.  Advia  pour  les  manufactures  do  France,  au  Roy  et  à 
nos  Seigneurs  de  l'Assemblée  des  Notables.  —  P.  661-72. 

(Le  feuillet  673-74  est  blanc.) 

«  Maintenant  que  les  grands  et  notables  personnages  de  vostre  royaume 
sont  assemblés  pour  délibérer  des  aflteires  publiques. . .  » 

96.  Harangue  de  Monsieur  Tévéque  de  Chartres,  prononcée 


256  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

devant  le  Roy  le  troisiesme  février  1627.  —  P.  675-89.  (Le 
Ifeuillet  691-92  est  blanc.) 

«  Sire,  ceux  qui  se  sont  meslés  de  faire  des  lois  et  fonder  des  républiques 
ont  surtout  visé  à  deux  principaux  poincts. . .  • 

97.  Traicté  faict  par  le  Roy  avec  certains  partisans  associez 
pour  Testablissement  général  du  Commerce  en  son  royaume 
(1626). —  P.  693-731. 

«  Monseigneur  llUnstrissime  et  révérendissime  Armand,  cardinal  de 
Bicbelieu,  grand  maistre  supérentendant  et  réformateur  général  du  com- 
merce de  ce  royaume.. .  » 

98.  Advis  au  Roy,  —  P.  733-51 .  (Les  feuillets  753-56  sont 
blancs.) 

«  Si  jamais  royaume  s*est  veu  affligé  des  malheurs  des  guerres  ciriles, 
c'est  la  France  qui  depuis  soixante  années  a  esté  Tobjet  de  Tenvie  Espa- 
pagnole...  » 

99.  Estatz  du  royaume  de  France,  la  Cour  et  Princes  du  sang 
royal.  —  P.  757-76.  (Les  feuillets  777-80  sont  blancs.) 

«  Le  Roy,  la  Reyne,  Monsieur  le  Daupbin,  Monsieur  le  duc  d'Orléans. . .  » 

100.  Règlement  pour  l'administration  des  finances  (1611). 
—  P.  781-85.  (Le  feuillet  787-88  est  blanc.) 

«  Le  Roy  estant  désireux  d'establir  un  bon  règlement  en  Tadmlnistration 
de  ses  finances » 

101.  Extrait  des  élections  et  paroisses,  généralitez  de  Paris, 
Orléans,  Soissons,  Bourges,  Moulins,  Rion,  Limoges,  etc.  — 
P.  789-92. 

102.  Vérification  d'un  don  de  570  mille  livres  à  M.  le  C.  de 
Soissons,  13  juillet  1610. -P.  793-97.  (Les  feuiUets  799-800 
sont  blancs.) 

103.  Traicté  du  revenu  et  despence  de  la  France,  1607,  par 
M.  Hobiet.  -  P.  801-24. 

«  Les  finances  s'appellent  communément  le  nerf  de  la  guerre  et  l'arme- 
ment de  la  paix.  Autres  tiennent  que  cela  se  doibt  plus  tost  dire  de  la  yalleur 
et  de  la  justice...  » 

104.  Lettre  sur  les  réjouissances  faites  à  Hambourg  pour  la 


CATAL.   —  CONRART.  257 

naissance  du  Dauphin,  1638.  —  P.  825-30.  (Le  feuillet  831- 
32  est  blanc.) 

«  Monsieur,  par  vostre  dernière  du  dix-sept  septembre,  vous  avez  désiré 
de  moy  que  je  vous  mande  les  démonstrations  d'allégresse  qu'a  faites 
Monsieur  l'ambassadeur,  pour  l'iieureuse  naissance  de  Monseigneur  le  Dau- 
phin ...  n 

105.  Déclaration   concernant  le  mariage  du  marquis  de 
Gesvres.  A  Saint-Germain,  le  3  janvier  1639.  — P.  833-36. 

«  Le  Roy  ayant  eu  avis,  depuis  dix  ou  onze  mois  en  ça,  de  divers  endroits, 
par  différentes  personnes,  qu'il  se  traitoit  secrètement  du  mariage  entre  le 
S' marquis  de  Gesvres,  capitaine  des  gardes  du  corps  de  Sa  Majesté,  et  la 
dame  de  Haute-Fort.. .  » 

106.  Lettre  de  Monsieur  de  Chatillon  à  Monseigneur  le  Car- 
dinal duc  de  Richelieu,  après  la  levée  du  siège  de  St-Omer. 
Du  camp  de  Nielle,  ce  18  juillet  1638.  —  P.  837-40. 

«  Monseigneur,  le  sieur  de  Graves  s'en  va  trouver  Vostre  Eminence,  par 
Tordre  de  M.  le  mareschal  de  la  Force. . .  • 

107.  Recherches  des  domaines  de  France  et  revenus  de  la 
Couronne,  adressées  au  Roy  en  1581.  —  P.  841-934.  (Le 
feuillet  935-36  est  blanc.) 

«  Sire,  après  avoir  receu  la  mémoire  qu'il  a  pieu  à  Vostre  Majesté  nous 
commander  de  vérifier,  nous  sommes  mis  en  debvoir  de  vériffier  tout  ce 
qu'avons  estimé  pouvoir  apporter  lumière  pour  esclaircir  le  contenu  audit 
mémoire. . .  » 

108.  A  M.  le  Cardinal.  Stances.  —  P.  937-38. 

Armand,  l'ombre  assiège  mes  yeux 
Et  toute  ma  chaleur  me  quitte. . . 

109.  Autres.  —  P.  939. 

Armand,  nos  secondes  amours. 
Loin  des  bords  de  Seine  et  de  Loire. . . 

110.  Pour  la  Paix.  Epigramme.  —  P.  941. 

Si  le  dieu  des  mauvais  garçons 
Quitte  la  cuir.sse  et  la  pique.. . 

111.  Aux  Muses.  Epigramme.  — ^P.  942. 

Muses,  gueuses  du^Parnasse  . 
21»  année.  Octobre  à  Décembre  1875.  «-  Catal.  18 


258  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

112.  Epigramines  licencieusea.  —  P.  943-58. 

Tu  difl  qu'on  donne  un  si  haut  [prii. .. 
Mon  cber  Flotte,  depoia  deui  an». . 
Toutes  les  teoimes  s'cslonnenl. . . 
La  plus  verte  de  dob  saisons, . . 
Que  sert-il  d'user  de  remise?... 
Lise,  Il  n'appartlenl  qu'à  des  lous  . 
Tyrsto,  je  suU  adorttteuf... 
Nuses,  iqui  mearÈveries., . 
Jamate  la  terra  n'a  veu  naître. .. 
Ces  pigeons  ravissent  mes  yeux.. . 
ChÈre  Olympe,  Ion  front  se  gâte. . . 
Tes  yeui  qui  m'onl  tant  liilt  la  guerre. . . 
Jean  le  Borgne,  ce  grand  goulu... 
Bides,  que  vos  dUIormitei., , 

113.  Sur  la  mort  du  prince  d'Ethiopie.  —  P.  950. 

Lise,  qui  veut  soir  et  malin, , . 

114.  Epigrammes,  la  plupart  libres.  —  P.  950-63. 

Que  veui-lu  donc  (Biredemoîî.,. 
Parnasse  ne  renrlcbit  point. . , 
Ton  bel  esprit  nie  sollicite. . . 
Uuses,  que  les  flambeaux  célestes . , . 

115.  A  Philia  affligée.  —  P.  964. 

Ne  pensez  pas,  PËllls,  que  le  me  lasse. . . 

1 16.  Epigrammes.  —  P.  965-68. 

Les  maîtres  du  eouvememeni,.. 
Chevalier,  de  qui  la  fortune, . , 
Pleurymont  adore  vos  charmes.  . 
L'^carlate  de  son  rtsage. . . 

117.  A  la  Reyne,  sur  sa  grossesse.  —  P.  969. 

Reyne,  que  l'univers  admire.,. 

118.  Epigrammes ,  stoocea  et  sonnets ,  libres  ou  burlesques. 
—  P.  970-77.  (Le  feuill,  979-80  est  blanc) 

Ce  frisé  que  lu  chéris,,. 

Je  ne  dois  pas  encore  attendre . . 

Ceslivrelsquelu  débiles... 
Stantei:  Que  la  malice  est  excessive... 
Sonnets:  Tu  loges  mal  ton  amour... 

l.yse,  tu  marohes  nuit  et  jour.,. 


CATAL.  —  CONRART.  259 

119.  Epigrammes  libres.  —  P.  981-84. 

Sache,  lecteur,  que  je  me  pique. . . 
Lyse,  ton  esprit  est  si  rare. . . 
Grâces  à  ta  bonne  cuisine. . . 
Ce  pauvre  fou  qui  vient  icy  paroître. . . 
Robin  a  quitté  le  débit. . . 

120.  Stances  morales.  —  P.  985-89.  (Le  feuill.  991-92  est 
blanc.) 

Alcipe,  revien  dans  nos  bois, 
Tu  n'as  que  trop  suivy  les  rois.. . 

121.  Ode  à  son  fils.  —  P.  993-98. 

Mon  fils,  l'appui  de  mes  vieux  ans, 
11  te  fout  prétendre  à  la  gloire. . . 

122.  Sonnet  à  monsieur  de  Balzac.  —  P.  999. 

On  dit  qu^il  faut  que  je  compose. . . 

123.  A  monsieur  le  maréchal  de  Bassompierre.  —  P.  1001- 
1006. 

Grand  héros  !  dont  la  force  étonne. . . 

124.  Stances  satiriques  contre  le  P.  Flotte.  —  P.  1007- 
1008. 

Flotte,  le  roy  des  débauchez. . . 

125.  Ode  burlesque.  —  P.  1009-1012. 

En  ma  dernière  saison, 
La  muse  m'est  ennemie. . . 

126.  Pour  monseigneur  le  Chancelier.  Sonnet.  —  P.  1013. 

Seguier,  nostre  bonheur  feroit  bientôt  nauftrage. . . 

127.  Pour  le  môme.  Sonnet.  —  P.  1014. 

Qu^on  ne  me  conte  point  entre  ces  malcontens. . . 

128.  Pour  luy  encore.  Sonnet.  —  P.  1015. 

J'admire  le  destin  de  nostre  jeune  Roy. . . 

129.  Pour  M.  le  duc  de  Guise.  Sonnet.  —  P.  1016. 

Invincible  guerrier,  il  fout  que  je  préfère. . . 

130.  Pour  M.  de  Montauron.  Sonnet.  —  P.  1017.  (Le 
euill.  1019-20  est  blanc.) 

Montauron,  dont  leç  grands  recherchent  l'amitié.. . 


260  LB  CABINET  HISTORIQUE. 

131.  Elégie. —  P.  1021-24. 

Enfin,  qaand  ce  discours  me  coûteroit  la  vie. . . 

132.  Autre.  —  P.  1025. 

Objet  le  plus  puissant  qui  règne  en  Tunivers... 

133.  L'Amour,  à  Clorinde.  Stances.  —  P.  1026-28. 

Votre  orgueil  m'a  bien  fait  connoitre. . . 

134.  Elégie. —P.  1029-31. 

Que  de  plaisirs,  Amours,  couronnent  tes  suppUces  I .  . 

135.  Stances.  -  P.  1033-34.  (Le  feuiUet  1035-36  est 
blanc.) 

Que  mon  audace  est  insensée 
D'avoir  élevé  ma  pensée. . . 

136.  Regrets  de  madame  d'Harambure  sous  le  nom  de 
Sylvie,  sur  la  mort  de  mademoiselle  Angélique  Tallemanl,  sa 
sœur.  —  P.  1037-40. 

Tristes  pensers,  noires  fureurs, 
Rages,  transpors,  sombres  horreurs. . . 

137.  Sonnets.  —  P.  1041-48. 

Amarante  n*est  point  une  œuvre  à  Taventure. . . 
Su7'  un  départ  : 

Quant  Je  vois  ces  cheveux  dont  Amour  m*entortille. . . 
0  vous  les  plus  heureux  d'entre  tous  les  amans. . . 

Daphnis^  sur  la  mort  d'Amarante  : 

Amarante  n'est  plus  et  ce  parfait  modèle... 

Sur  la  mort  d'Amarante  venant  d'expirer  : 

Venez  en  foule,  curieux. . . 
Amarante  fût  sans  seconde. . . 

Illusion  de  Daphnis  : 

Ce  n*est  point  icy  Vombre  errante. . . 

138.  La  mort  désespérée  de  Cléonte.  —  P.  1049-51. 

Aiïreuses  Déitez  aux  noirs  crins  de  vipères. . . 

139.  Stances.  -  P.  1051-52. 
Cléonte  finissoit  sa  dernière  laogueur. . . 


CATAL.  —  CONRART.  261 

140.  Elégie.  P.  1053-58.  (Le  feuill.  1059-60  est  blanc.) 

C'est  la  môme  qui  est  plus  haut,  sous  le  numéro  137.  On 
trouve,  à  la  suite,  les  stances  précédentes. 

141.  Daphnis  sur  la  mort  d'Amarante.  Stances.  —  P. 
1061-64. 

Voicy  la  solitude  où  sur  Vherbe  couchez. . . 

142.  Eglogue.  Daphnis.  P.  1065-68. 

Sous  les  arbres  sacrez  de  ce  fameux  vallon, 
Où  le  divin  Gondi  représente  Apollon. . . 

143.  Elégie.  —  P.  1069-76. 

Filles,  qui  soupirez  après  un  byménée, 
Ecoutez  de  Biblis  l'amour  infortunée. . . 

144.  Sonnet  au  Roy.  —  P.  i077. 

Qui  verra,  de  mon  prince  égal  aux  demy-dleux. . . 

145.  Au  cardinal  Anthoine,  neveu  du  pape  Urbain  VIII,  sur 
la  comprotection  de  la  France.  Sonnet.  —  P.  1078. 

Tant  de  princes  fameux  qui  vivent  dans  Tbistoire. . . 

146.  A  la  Pucelle  d'Orléans,  sur  le  poème  de  M.  Chapelain. 
—  P.  1079 

Magnanime  Pucelle  aux  béros  préférable... 

147.  Réponce  de  M.  Chapelain.  Pour  la  Pucelle.  Sonnet.  — 
P.  1080. 

L'ambitieux  désir  des  couronnes  bumaines. . . 

148.  Sonnets.  —  P.  1081-84. 

Que  ma  belle  Pbilis  a  d^aymables  appas. . . 
^      Pbilis,  je  meurs  pour  vous  et  je  n*ose  me  pleindre. . . 
Je  brûle  pour  Pbilis  d'une  ardeur  incroyable. . . 
Amour  me  fait  goûter  les  plaisbrs  les  plus  doux.. . 

149.  Sur  un  miroir.  —  P.  1085. 

Miroir,  peintre  et  portrait. . . 

150.  Sur  l'oppium.  Autre  sonnet.  —  P.  1086.  (Le  feuillet 
1087-88  est  blanc.) 

151.  Sonnets  sans  titres.  — P.  1089-91. 

Race  des  roys  de  Cbypre  issu  de  Gorge  verte. . . 
Qu'Esculape  aujourd'hui  retourne  en  Epidaurc. . . 
Dois-je  servir  d'Antboine  à  cette  Cléopatre . . . 


262  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

152.  Sur  la  mort  de  M.  le  premier  président.  Soimet.  — 
P.  1092. 

Le  Jay  a  Bouvent  fiiit  paroitre. . . 

153.  Stances  au  Roy.  —  P.  1093-96. 

Maintenant  que  le  Ciel«  touché  de  nos  malbeurs, 
A  voulu  pour  jamais  mettre  fin  à  nos  pleurs. . . 

154.  Version  de  l'ode  d'Horace  :  Justum  et  tenacem  propositi 
virum.  (Ode  HI  du  3«  livre.)  —  P.  1097-98.  (Le  feuillet 
1099-1100  est  blanc.) 

Geluy  dont  Tinnocence  asseure  le  courage. . . 

155.  Stances.  —  P.  1101-1104. 

Seul  allégement  de  mes  peines, 

Clairs  ruisseaux,  sources  et  fontaines. . . 

156.  Autres.  —  P.  1105-1106.  (Le  feuillet  1107-1108  est 
blanc.) 

Si  l'exemple  de  ces  amans, 
Digne  sujet  de  nos  romans. .. 

157.  Ode.  —  P.  1109-26.  (Le  feuiUet  1127-28  est  blanc.) 

Du  Perrier,  change  de  langage, 
Quitte  ces  bois  et  ces  rochers  . . 

158.  Sonnets  sans  titres.  —  P.  1129-57.  (Le  feuill.  1159- 
60  est  blanc.) 

Quand  je  pense,  grand  Roy,  quelle  est  ta  renommée. . . 

Grand  prince,  à  tous  les  maux  que  ce  temps  nous  présage. . . 

Que  cet  objet  si  beau  que  j'avois  tant  vanté. .. 

Quand  je  pense  à  Cloris,  j'accuse  sa  nature.  . 

Quelle  peur,  ma  doris,  retient  votre  courage. . . 

Cloris,  bien  peu  d'amans  sont  discrets  en  leurs  vœux. . . 

Gloris,  pour  nostre  bien,  usez  d'une  finesse. . . 

Depuis  ce  triste  jour  qu'une  fièvre  cruelle. . . 

Peintre,  j'ay  ce  portrait  d'une  meilleure  main . . . 

Que  la  foy  de  Cloris  est  de  peu  de  durée. . . 

Cloris,  dont  les  beaux  yeux  ont  sceu  me  captiver. . . 

Cloris,  dans  les  soubçons,  souffre  un  cruel  martyre. . . 

Cloris,  sur  qui  j'avois  un  empire  suprême... 

Cloris,  que  faites-vous  ?  Où  vous  porte  la  rage. . . 

Bien  que  de  tant  d'ennuis,  mon  cœur  soit  agité. . . 

Encor  que  ma  Cloris  m'ait  promis  quelque  place. . . 

Cloris,  quand  tu  m'escris,  tu  soupçonnes  en  vain. .. 

Vous  qui  vous  prévalez  de  mon  éloignement.. . 

Cloris,  j'ay  trop  de  foy  pour  vouloir  révéler.. . 


CATAL .  —  CONRART .  263 

Gloris,  un  peu  trop  tard  tu  me  feys  tes  excuses. . . 
Puisque  je  viens  à  toy,  mon  Dieu,  ne  permets  pas . . . 
Ne  nous  pouvans  plus  voir,  Gloris,  ayons  recours. . . 
Gloris,  ne  quitte  point  le  meilleur  pour  le  pire. . .        ^ 
Après  ravoir  vanté  Tamour  et  ses  appas. .. 
Je  renonce  aux  plaisirs  où  je  fus  attaché. . 
Je  ne  difîère  plus  ce  jour  délicieux. . . 
Vous  qui  plaignez  si  fort  les  fureurs  de  l'orage. . . 
Puisqu'aussi  bien  le  Sort  à  tous  coups  nous  sépare... 
Tant  de  cœurt  pénitens  nous  ayant  fait  leurs  plaintes. . . 

159.  Dialogue.  Lisis  et  Artemie.  —  P.  1161-64. 

Amour,  c'est  fait  de  moy,  je  n'ay  plus  Artemie.  . 

160.  Stances.  —  P.  1165-66. 

Vous  à  qui  mon  amour  semble  estre  bien  estrange. .. 

161.  Autres.  -P.  1167-68. 

Si  je  suis  courtisan,  sérieux,  solitaire. . . 

162.  Autres.  —  P.  1169-74. 

Le  Ciel  offre  à  mes  vœux  une  épouse  adorable 
Au  jugement  de  tous. . . 

163.  Autres. —P.  1175-77. 

Amour,  quitte  tes  armes 
Et  ne  te  permets  pas. . . 

164.  Autres.  —  P.  1178-80. 

Languissant  et  confUs 
Pour  l'injuste  refus... 

165.  Autres.  —  P.  1181-82. 

Voyant  que  le  soleil  a  bien  cette  puissance. . 

166.  Autres.  —  P.  1183-84. 

A  quoy  tient-il  que  tu  meures. . . 

167.  Autres.  —  P.  1185-89. 

Cesse  donc,  papillon  folastre. 
De  rapprocher  de  ce  flambeau. . . 

168.  Autres.  —  P.  1191-95. 

Venez,  trouppe  fortunée, 

Les  Jeux,  les  Ris,  les  Amours. . . 

Table  des  matières  contenues  en  ce  volume. 


264  LE  CABINET  HISTORIQUE. 


PLANS  ET  CARTES. 


CONSERVES    AUX    ARCHIVES    NATIONALES. 


(Suite.  -  Voy.  p.  146  et  195.) 

6376.  —  NÈTHES  (DEUX-)  (Belgique).  —  Anvers  :  ville  et 
citadelle,  hôtel  des  Monnaies,  imprimerie  sur  toile,  aqueduc 
du  canal  des  brasseurs,  canal  d'Herenthals  ; 

Bréda  :  fortifications. 

Lillo  :  fort;  digues  sur  TEscaut. 

Putte  :  seigneurie. 

Rethy  :  domaine  de  Vuscobs. 

6377.  —  NIÈVRE.  —  BazoUes  :  étang  de  Baye.  —  Beuvron, 
rivière  :  moulin  de  la  rue  Basse,  construit  sur  ce  cours  d*eau 
dans  la  traverse  de  Clamecy. 

Château-Chinon  :  ville,  faubourgs  et  territoire.  —  Châtil- 
lon-en-Bazois  :  bois  des  Vignes.  —  Glamecy  :  route  projetée 
de  Clamecy  à  Coulanges-sur- Yonne,  nouvelle  route  d'Orléans. 
—  Corbigny  :  abbaye. 

Entrains  :  étang. 

La  CoUancellé  :  ruisseau;  étang  de  Vaux.  —  Limanlon  : 
chemin  de  Chaillou.  —  Lormes  :  fortifications. 

Maux  :  environs  de  Moulin-Mauguin .  —  Montambert  : 
bois  situés  dans  la  justice  de  ce  lieu.  —  Montigny-sur-Canne  : 
domaine  de  la  Chatonnière  et  prairie  de  Saint-Gratien.  — 
Morvan  (Ruisseaux  flottables  du  haut) . 

Nevers  :  collèges  et  dépendances. 

Sardy  :  limites  de  la  seigneurie  de  Surpalis. 

6378.  — NORD.  —  Annapes  :  marais.  —  Armentières  :  couvent 
des  capucins .  —  Avesnes  :  maison  appartenant  au  duc  d'Or- 
léans; haie  ou  forêt  d'Avesnes. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  265 

Bailleul  :  bieas  de  la  commanderie  de  Caestre .  —  Baisieux  : 
terroir  de  Courouble.  —  Bergues  :  ville,  limites  de  la  cMtel- 
lenie,  canal  de  Bergues  à  Saint-Omer.  —  Borre  :  biens  de  la 
commanderie  de  Caestre.  —  Bouchain  :  fortifications. 

Caestre  :  biens  de  la  commanderie.  —  Condé  :  ville,  envi- 
rons. 

Douai  :  ville,  environs.  —  Dunkerque  :  ville  et  envi- 
rons, arsenal,  terrains  concédés  par  le  roi  à  la  ville,  terrains 
entre  le  chemin  de  Gravelines  et  la  mer. 

Eclaibes  :  digue  de  Tétang.  —  Eecke  :  biens  de  la  com- 
manderie de  Caestre.  —  Ennetières-en-Weppes  :  biens  de  la 
commanderie  de  Caestre.  —  Escaut,  rivière  :  son  cours, 
canal  de  jonction  à  la  Somme.  —  Etrœungt  :  seigneurie  ;  ha- 
meau de  laPérée. 

Flandre,  province  :  ses  limites  depuis  Armentières  jusqu'à 
Westoutre,  depuis  Saint-Omer  jusqu'au  Quesnoy;  carte  d'une 
partie  de  la  Flandre  maritime.  —  Fourmies  :  portions  de  bois 
de  la  Haye. 

Gravelines  :  nouvelles  et  anciennes  accrues  entre  cette  ville 
et  Calais. 

Hainaut  (Etendue  de  l'Intendance  de).  — Haine,  rivière, 
—  Honneau,  rivière. 

La  Flamengrie.  —  Le  Quesnoy  :  ville,  fort.  —  Lille  :  ville 
et  citadelle,  environs  de  la  ville,  bâtiments  de  la  douane,  sé- 
minaire, châtellenie;  abbaye  de  Fives.  — Lomme  :  biens  de 
la  commanderie  de  Caestre.  —  Lys,  rivière  :  son  cours  depuis 
Thérouanne  j usqu'à  Courtray . 

Maubeuge  :  maison  et  jardin  de  l'Oratoire.  —  Moeres  (des- 
sèchement des).  —  Morbecque  :  forêt  de  Nieppe.  —  Mormal 
^Forèt  de) .  —  Mortagne  :  terres  de  l'atbaye  de  Saint- Amand . 

Nieppe  :  partie  de  cette  paroisse  cédée  à  l'Autriche  en  1769. 

Oudezeele  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre. 

Pérenchies  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre. 

Quiévrechain  :  hmites  de  la  juridiction. 

Radinghem  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre.  — 
Rombies  :  hmites  de  la  juridiction  de  Marchipont. 


266  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Sassegûies  :  seigneurie.  -—  Scarpe,  rivière.  —  Steenvoorde  : 
biens  de  la  commanderie  de  Caestre.  —  Saint- Amand  :  bois 
dcTabbaye. 

Taisnières-sur-Hon  :  pâture  dite  Hombraine.  —  Tourcoing, 

Valenciennes  :  ville. 

Watten  :  ville  et  sas.  ~  Winnezeele  :  biens  de  la  comman- 
derie de  Caestre.  — Wormhoudt  :  biens  de  la  commanderie  de 
Caestre. 

Zeggers-Cappel  :  biens  de  la  commanderie  de  Caestre. 
6379.  —  OISE.  —  Angicourt.  —  Aunette,  rivière. 

Bailleul-le-Soc.  —  Bailleval  :  ferme  de  Louveaucourt;  fief 
de  Tabbaye  de  Saint-Martin-aux-Bois  à  Senescourt.  —  Barbe- 
rie  :  moulin  du  Thierry.  —  Bargny  :  bruyères  et  usages.  — 
Beauvais  :  église  de  Saint-Pantaléon  ;  jardin,  prés  et  étangs  de 
Tévèché.  — Béthisy-Saint-Martin  :  moulin.  — Betz  :  bruyères 
et  usages  de  Macquelînes.  —  Blaincourt.  —  Blincourt  :  sei- 
gneurie de  Tabbaye  de  Panthemont.  —  Boissy-Fresnoy  : 
bruyères  et  usages.  —  Borest.  —  Boubiers   :  marais.  — 

—  Brasseuse.  —  Brégy  :  terroir  et  ferme.  —  Brenouille.  — 
Breteuil  :  abbaye,  jardin  et  étang  en  dépendant. —  Broquiers  : 
seigneurerie  de  Tordre  de  Malte.  —  Bulles  :  linières  et 
marais. 

Carlepont  :  château  et  promenades.  —  Chantilly  :  église, 
hôpital,  poste  aux  chevaux,  hôtel  Quincampoix,  maison  de 
M.  Sarrobert,  partie  du  canal,  allée  le  long  du  parc.  —  Chau- 
mont  :  comté,  marais.  —  Chèvre  ville  :  village  et  terroir  de 
Senne vières.  —  Cinqueux.  —  Coivrel  :  fief  :  terroir.  —  Com- 
piègne  :  château,  ville,  terroir,  maisons  de  la  rue  Vuidebourse, 
bâtiments  de  la  congrégation  de  Saint^Maur,  état  des  élèves  du 
collège,  forêt.  —  Conchy-les-Pots  :  terroir  de  Vaussoire.  — 
Courcelles-les-Gisors  :  marais  de  Moréaumont.  —  Coye  : 
forêt,  aunes.  —  Cramoisy.  — Crépy-en- Valois  :  auditoire. 

—  Cressonsart.  —  Crouy-en-Thelle  :  seigneurie.  —  CuvilJy  : 
domaine  :  domaine  de  Bellicourt. 

Ermenonville  :  forêt.  —  Esquennoy.  —  Estrées-Saint- 
Denis.  —  Etouy.  —  Eve  :  terroir  d'Orgeux. 


CATÀL.  —  PLANS  ET  CARTES.  2&7 

Francastel  :  dîmage  des  religieuses  de  Variville.  —  Fro- 
court:  seigneurie. 

Gondreville  :  bois  de  Tillet.  —  Gournay-sur-Aronde  : 
ville  ;  domaine  d'Autrevaux,  —  Grand-Fresnoy  :  montagne  de 
Sainte-Catherine.  —  Gury  :  bois  de  Fabbaye  Saint-Corneille 
de  Compiègne. 

Halatte  (Forêt  et  capitainerie  de) .  —  Hez  (Forêt  de) . 

La  Chapelle-Saint-Pierre.  —  LaHérelle  :  bois  de  la  Châ- 
tellenie.  —  La  Houssoye.  —  Laigue  (Forêt  de).  —  La 
Morlaye  :  forêt,  prairie,  terroir.  —  La  Neuville-Garnier.  — 
Laversines  :  château.  —  Le  Mesnil-Saint-Denis  :  fief  de  Saint- 
Germain.  —  Levignen  :  bruyères  et  usages.  —  Liancourt.  — 
Longueil-Sainte-Marie  :  terroir,  bois  d'Ageux. 

Marolles  :  écluse  sur  l'Ourcq.  —  Mello.  —  Ménévillers  : 
champarts.  —  Monceaux.  — Montataire.  — Montépilloy.  — 
Montgerain  :  ferme  de  Vaumont.  —  Montigny  :  fief.  —  Mont- 
l'Évêque  :  environs.  — Morangles  :  terroir;  fief  de  Saint- 
Germain.  —  Mortefontaine  (canton  de  Senlis)  :  prés,  marais, 
landes,  bruyères  de  Mortefontaine  et  Montmélian.  —  Moyen- 
neville.  — Moyvillers:  domaine  de  l'abbaye  de  Saint-Denis; 
domaine  de  Fabbaye  de  Chaalis  au  Tranloy. 

Nanteuil-le-Haudoin  :  terroir,  gruerie.  —  Neuilly-en- 
Thelle  :  terroir  et  commanderie;  domaine  et  censive  de  Bellay. 
—  Neuilly-sous-Clermont  :  domaine  de  la  commanderie  de 
Sommereux.  —  Noyon  :  égUse  de  Saint-Éloy. 

Ognes.  —  Ognon.  —  Oise,  rivière  :  projet  de  machine  hy- 
draulique pour  le  château  de  Compiègne. — Ormoy-le-Davien  : 
fief.  —  Ormoy-Villers  :  bruyères  et  usages.  —  Ourcq,  rivière. 

Pernes  :  seigneurie  d'Hallincourt.  —  Peroy-les-Gomberies  : 
bruyères  et  usages.  —  Plailly  :  prés,  marais,  landes,  bruyè- 
res, etc.  —  Pont-Sainte-Maxence  à  Senlis  (Chemin  de).  — 
Pontoise  :  bois  de  Courcelles  et  des  Cires.  —  Pontpoint  : 
terroir  de  Saint-Pierre-de-Pontpoint.  —  Précy-sur-Oise  : 
terroir,  pâtures.  —  Pronleroy  :  terroir,  fiefs  d'Haraville  et  de 
Portemer. 

Raray  :  terroir,  maison  de  l'Oratoire  ;  ferme  de  Laborde 


268  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

appartenant  à  Tabbaye  de  Chaalis.  —  Reilly  :  marais.  — 
Remy  :  bois  de  la  châtellenie,  forêt.  —  Ressons-sur-Matz  : 
forêt.  —  Rieux.  —  Roberyal  ou  Noôl-Saint-Remy  :  terroir. 

—  Rocquemont.  —  Rouville  :  bruyères,  usages.  —  Roye-sur- 
Matz  :  bois  de  Tabbaye  de  Saint-Corneille  de  Compiègne.  — 
Rully  :  terroir  de  Cbamicy. 

Sacy-le-Petit.  —  Saintines  :  ferme  et  près  de  Tabbaye  de 
Chaalis  à  Fay.  —  Senlis:  environs,  faubourg  de  Villevert, 
domaine  de  la  commanderie,  rivière  de  Saint-Rieul,  moulin 
de  Saint-Tron.  —  Sérifontaine  :  ferme  de  Droitecourt  ;  bois 
des  Feuillants  à  ChampignoUes.  —  Sommereux  :  terroir,  com- 
manderie. —  Saint-Germer-de-Fly  :  abbaye  et  dépendances. 

—  Saint-Just-des-Marais  :  domaine  de  Panthemont.  —  Saint- 
Léonard  :  seigneurie.  —  Saint-Leu-d'Esserent  :  terroir,  chasses 
royales.  —  Saint-Martin-aux-Bois  :  terroir,  ferme;  bois, 
terres  et  seigneuries  de  Tabbaye;  fermes  des  Vallées  et  de 
Saint-Antoine  ;  seigneurie  et  ferme  de  Vaumont.  —  Saint- 
Maur.  —  Saint-Maximin.  —  Saint- Vaast-lez-Mello. 

Thelle  (Forêt  de).  —  Tiverny.  —  Trie-le-Château  :  ancien 
et  nouveau  château,  environs  de  Trie  ;  bois  divers.  —  Troesne, 
rivière.  —  Troissereux  :  ferme  de  la  Bretonnière.  —  Trumilly  : 
seigneurie  de  Chaversy. 

UUy-Saint-Georges  :  seigneuries  d*Ully  et  de  Coussenicourt. 

Verberie.  —  Verderonne.  —  Verneuil  :  terroirs  de  Vemeuil 
et  Mont-la- Ville ,  moulin  à  pots,  étangs.  —  Villeneuve-sur- 
Verberie  :  terroir  de  Noël-Saint-Martin.  —  Villers-Saint- 
Genest.  —  Villers-Saint-Paul  :  terroir,  ferme  de  Haucourt. 

Wacquemoulin  :  seigneurie,  marais. 

6380.  —  ORNE.  —  Alençon  :  ville  et  faubourgs,  remparts, 
maîtrise  des  eaux  et  forêts.  —  Andaine  (Forêt  d').  —  Argen- 
tan :  ville,  château  et  donjon  avant  1618  ;  parc  de  Fougy. 

Bonsmoulins  :  forêt.  —  Bourse  (Forêt  royale  de). 
Domfront  :  bois  de  la  maîtrise. 
Echauffouf  :  bourg  et  environs.  —  Ecouves  (Forêt  d*). 
Gouffem  (Forêt  de).  —  Ooulet  :  château,  parc,  village. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  269 

Lonlay-r Abbaye  :  abbaye.  —  Lougé-sur-Maire  :  terroir  du 
Mesnil-Broult. 
Mahéru  :  buisson.  —  Mortagne  :  prieuré  de  Saint-Pierre. 

—  Moulins-la-Marche  :  forêt ,  bois  de  la  gruerie. 
Ommoy  :  partie  du  terroir. 

Sées  ;  ferme  de  l'abbaye  de  Port-Royal  à  Sévilly. 

Saint-Évroult.  —  Notre-Dame-des-Bois  :  abbaye,  forél.  — 
Saint  -  Mars  -  d'Égrenne.  —  Saint -Maurice -lez -Gharencey  : 
dépendances  de  la  seigneurie  de  Charencey-le- Vieux. 

Tinchebrai  :  bourg.  —  Toumay  :  partie  du  terroir. 

Vée,  rivière  :  prés  des  forges  de  la  Sauvagerie  et  de  Ba- 
gnoles. —  Villedieu-les-Bailleul  :  terroir  et  dépendances  de 
la  commanderie. 

6381 .  —  OURTHE  (Belgique) .  —  Acosse  :  terrain  contesté  entre 
Acosse  et  Meeffe. 

Hertogenwald  (Forêt  d*)  et  villages  adjacents. 
Lens-Saint-Remy  :  environs  de  Tabbaye.  —  Liège  :  ville. 

—  Limbourg  :  ville  ;  limites  du  pays  de  Limbourg  vers  Sippe- 
naeken  et  G^mmenicb. 

Spa  :  ville. 

6382.  —  PAS-DE-CALAIS.  —  Aire  :  ville  ;  biens  de  l'ordre  de 
Malte  dans  la  paroisse  de  Saint-Martin;  cours  de  la  Lys.  — 
Arras  :  ville  et  citadelle,  collège  et  environs,  tour  du  Calvaire. 

—  Artois  et  de  la  Flandre  (Limites  de  Y),  —  Authie,  rivière  : 
marais  du  Ponchel. 

Béthune  :  collège.  —  Boffles.  —  Bois- Jean  :  domiaine  de  la 
commanderie  de  Fiefifes. —  Boulogne-sur-Mer  :  ville,  château, 
grand  séminaire. 

Calais  :  accrues  le  long  de  la  mer  aux  environs  de  cette 
ville,  dune  de  sable  de  Calais  au  Petit-Wald.  —  Campagne- 
lez-Hesdin. — Canche,  rivière  :  canal  pour  redresser  son  cours. 

Escales  :  arpentage  des  terres. 

Fampoux  :  marais.  —  Fortel.  —  Frévent  :  bois  de  la 
Hayecomté. 

Hames  :  droits  seigneuriaux  du  comté,  arpentage  des  terres. 


270  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

Hervelinghem  :  arpentage  des  terres. 

Loison  (canton  de  Campagne)  :  domaine  de  la  commanderie. 

—  Lys,  rivière  :  terres  depuis  Aire  jusqu'à  Menin. 
Montreuil  :  fortifications;  abbaye  de  Saint-Sauve;  maison 

du  Temple  près  cette  ville. 

Nœux  (canton  d'Auxy-le-Château). 

Peuplingue  :  arpentage  des  terres. 

Recques  (canton  d'Ardres)  :  marais  de  Riez-les-Hallois.  — 
Rœux  :  marais. 

Samer  :  abbaye.  —  Sangatte  :  seigneurie. 

Sainte- Austreberte.  —  Saint- Josse  :  abbaye. 

Tingry  :  broussailles,  dimages.  —  Toumehem  :  rue  du 
Moulin. 

ViUers-rHôpital. 

6383.  —  PO  (Italie).  —  Pignerol  :  ville  et  château. 

6384.  —  PUY-DE-DOME.  —  Ambert  :  bois  de  la  maîtrise  des 
eaux  et  forêts.  —  Auvergne  (Comté  d').  —  Auzat  :  bois. 

Beauregard-Vendon  :  marais  d'Avranche. — Brenat  :  tènements 
en  vignes.  —  Cellules  :  Marais  d'Avranche.  —  Ghainbon  : 
forêt  de  Mallevieille.  —  Chapdes  :  sapinière.  —  Clermont- 
Ferrand  :  église  de  Saint- Allyre  ;  petit  séminaire  et  ses  dépen- 
dances ;  couvent  de  Montferrand. 

Échandely  :  bois  Grand.  —  EflBat  :  maison  et  pensionnat  de 
rOratoire.  —  Ennezat  :  marais. 

Grerzat  :  marais. 

Issoire  :  abbaye. 

La  Chapelle-sur-Usson  :  bois. 

Montpensier  :  bois. 

Nonette  :  prévôté  royale. 

Randan  :  bois. 

Saint- Jean-en-Val  :  bois.  —  Saint-Myon  :  marais  d'Avran- 
che.  —  Saint-Quentin  :  bois  divers. 

Thuret  :  marais. 

6385.  —PYRÉNÉES  (BASSES-).  —Arudy  :  bourg  et  territoire. 

—  Rayonne  :  ville,  château  et  citadelle. 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  271 

Pau  :  parc  royal. 

Saint- Jean-Pied-de-Port  :  environs.  —  Saint-Palais  :  en- 
virons. 

6386.  —  PYRÉNÉES  (HAUTES-).  —  Génerest  :  abbaye  de 
Saint-Pierre. 

Neste  (Cours  des  deux  rivières  de). 

Saint-Savin  :  abbaye.  —  Saint-Sever  de  Rustan  :  abbaye. 

6387.  —  PYRÉNÉES-ORIENTALES.  -  Opoul  :  château. 
Perpignan  :  ville. 

6388.  —  RHIN  (BAS-).  —  Alsace  :  limites  occidentales, 
Bouquenom,  aujourd'hui  Saar-Union:  ville  et  environs. 
Fort-Louis  :  prieuré  de  Saint-Georges,  chapelle  et  maison 

du  prieuré  de  Saint-Michel-des-Montagnes,  près  cette  forte- 
resse. 

Haguenau  :  ville  et  chaussée  de  Reichshoffen. 

111,  rivière  :  son  cours  depuis  Schlestadt  jusqu'à  Mulhouse  ; 
jardin  d'Angleterre  sur  cette  rivière. 

Landau  :  ville  et  fort  ;  environs. 

Saverne  :  forêt  du  Grand-Falberg. 

Strasbourg  :  ville,  environs,  place  et  marché  du  Temple- 
Neuf  ;  pont  de  Kehl. 

6389.  —  RHIN  (HAUT-).  —  Aspach-le-Bas  :  maison  du  rece- 
veur du  péage  du  pont. 

BoUwiller  :  bailliage.  —  Boron  :  forêts  seigneuriales  et 
communales. 

Pulversheim  :  plan  et  arpentage  du  ban. 

Saint-Hippolyte  :  château  royal  ;  forêt  indivise  entre  cette 
commune  et  celles  de  Bergheim  et  Orschwiller. 

6390.  —  RHONE.  —  Amas  :  terroir,  maison  de  Longsart  et  ses 
dépendances.  —  Azergues,  rivière. 

Beaujeu  :  château  ;  terrains  contestés  entre  le  chapitre  et  le 
seigneur  de  Burette.  —  Belleville  :  ville,  terrains  vagues. 
Charentay.  —  ClaveisoUes  :  moulin. 
Fontaines-Saint-Martin. 


272  LE  CABINBT  HISTORIQUE. 

Givors  (Canal  de). 

Lancié  :  limites  du  Beaujolais  et  du  Maçonnais.  —  Lyon  : 
ville;  hôtel-Dieu,  couvents  des  Feuillants  et  des  Golinettes, 
séminaire  de  Saint-Irénée,  maison  de  TOratoire,  théâtre,  mai- 
sons diverses,  pré  Morand. 

Sainte-Colombe  :  mosaïque  trouvée  en  1773.  —  Saint-Di- 
dier-sur-Beaujeu  :  domaine  Poucet.  —  Saint-Georges-de-Re- 
neins.  ~  Saint-Just-d'Avray  :  commanderie  de  Tordre  du 
Saint-Esprit  à  Avray.  —  Saint-Nizier-d'Azergues  :  limites  de 
la  justice  de  cette  paroisse  et  de  celles  de  Poule  et  Cla- 
veisolles. 

Villefranche. 

6391.  —  ROER  (Prusse  rhénane).  —  Aix-la-Chapelle  :  limites 
des  territoires  d'Aix,  Vaels,  Burscheid  et  Cornelimunster. 

Juliers  :  limite  du  pays  de  Juliers  et  du  Luxembourg  aux 
environs  de  Montjoye. 
Urmond  :  limites  entre  Urmond  et  Sittard. 

6392.  —  ROME  (Italie).  —  Cantalice.  —  Civita-Vecchia  :  cons- 
tructions à  faire  au  port  et  à  l'arsenal. 

États  pontificaux  ;  côtes  depuis  Torre  di  Montalto  jusqu'à 
Terracine. 

La  Tolfa  :  domaines  apostoliques  sur  ce  territoire. 

Narni  :  vue  de  cette  ville  et  da  ses  environs. 

Rieti  :  ville  et  territoire  ;  Via  Numentana;  pays  entre  Rieti, 
Civita  Ducale  et  Cantalice.  —  Rome  :  ville. 

Sermoneta  et  Sezza  :  environs  jusqu'à  la  mer.  —  Subiaco  : 
environs.  —  San-Stephano  :  circuit  d'une  montagne  voisine 
de  cette  locaUté. 

Tibre,  fleuve:  son  cours  au-dessous  de  Porto  di  Nazanno. 
—  Tivoli  :  ville. 

6393.  —  SAMBRE-ET-MEUSE  (Belgique).  -  Agimont  :  partie 
impériale  de  cette  terre. 

Bouillon  (Enclaves  du  pays  de). 
Falmignoul  :  village  et  territoire. 


CATAL.  —  PLANS  BT  CARTES.  273 

Marche  :  carte  du  district. 

Namur  :  ville  et  citadelle.  —  Notre-Dame  (Bois  de)  :  son 
partage  entre  le  comté  d'Orcbimont  et  la  seigneurie  de  Gé- 
dinne. 

Orchimont  :  bois. 

Saint-Hubert  :  carte  du  district. 

6394.  —  SAONE  (HAUTE-).  —  Ailloncourt  :  bois  commu- 
naux. 

Bellevèvre  (Forêt  de). 

Bussières  :  pré  de  Chaux  dépendant  du  domaine  de  Châtil- 
lon-le-Duc. 

Château-Lambert  :  bois  du  Roi  dans  les  montagnes  voi- 
sines. 

Favemey  :  bois  communal  dit  de  Ballière.  —  Fontaine- 
lez-Luxeuil  :  nouvelle  église  et  bâtiments  du  prieuré.  — 
Franches  -  Communes  (Bois  des)  indivis  entre  Adelans, 
Bouhans-lez-Lure,  Franche velle  et  Ouers.  —  Frétigney  :  bois 
du  seigneur. 

Grange-la- Ville  :  bois. 

Héricourt  :  seigneurie. 

Jonvelle  :  bois  communaux. 

Lure  :  bois  de  Tabbaye  dans  les  montagnes  de  Saint-An- 
toine. 

Oiselay  :  bois  communaux. 

Provenchère  :  bois  communaux. 

Saint-Broing  :  bois  communaux. 

Vauvillers  :  château.  —  Vesoul  :  maîtrise  des  eaux  et 
forêts. 

6395.  -  SAONE-ET-LOIRE.  —  Autun  :  abbaye  de  Saint-Mar- 
tin ;  séminaire  et  dépendances. 

Bantange  :  marquisat.  —  Bourbon-Lancy  :  bois  de  l'hôpital 
des  eaux  minérales. 

Chalon-sur-Saône  :  ville,  abbaye  de  Saint-Pierre,  sémi- 

2l«  année.  Octobre  à  Décembre  1875.  —  Catal.  19 


274  LE  CABHfFT    HISTORIOCE. 

naire.  —  Cbarolles  :  cljâl^o,  luipital,  parties  de  la  forêt.  — 
Cla/iv  :  aWiave. 

Faye  ^Forét  fie  la}. 

I>a  Cliaj>'llewjf-Bra;jny  :  boii  du  Grand-Bra^y.  —  Les- 
gard-le-Ro\aJ  :  Ixjis.  —  Loubans  :  comté. 

Maçonnais  et  du  Beaujolais  {Limites  du).  —  Montcenis  : 
maison  de  3f .  de  Lacbaise  et  ses  dépendances. 

Rosey  :  village,  domaine  et  seigneurie. 

Saint-Gcngoux-le-Royal  :  partie  de  la  ville.  —  Saint-Ger- 
main-du-Plain  :  domaine.  —  Saint-Racbo  :  domaine  et  mou- 
lin du  Sonrdet. 

Varennes-lc-Grand  :  pâtis  conmiunaux.  —  Vèvre  (Forêt 
de  la). 

6390.  —  SARRE  (Prusse  rhénane).  —  Beyzen  in  Gaw  et  ses 
environs  (àSeigneurie  de). 
Trêves  :  couvent  de  Sainte-Catherine. 

6397.  —  SARTIIE.  —  Ballon  :  paroisse  de  Saint-Ouen-sous- 
Ballon.  —  Bouloire  :  grenier  à  sel. 

Châtcau-du-Loir  :  grenier  à  sel.  —  Courcival. 

Juigné-sur-Sarthe  :  allées  du  bois. 

La  Flùclie  :  bois  et  landes  du  domaine.  -  Lavardin  :  forêts 
du  domaine.  —  Le  Mans  :  évêché,  cathédrale,  Oratoire,  gre- 
nier à  sel,  promenades  publiques.  —  Loué-en-Champagne: 
grenier  à  sel. 

Maine  entre  le  Mans,  La  Flèche  et  Château-du-Loir  (Por- 
tion de  la  province  du).  —  Malicome  :  grenier  à  sel. 

Peray  :  pont  sur  TOrne.  —  Perseigne  (Forêt  de).  —  Poillé: 
cbùleau  de  Verdelles  et  ses  dépendances.  —  Précigné  :  bois 
du  Perray. 

Ilahay  :  fermes  du  Bois  de  Chartres  et  des  Chevrons. 

Sablé  :  domaines  du  Port-la-Coudre,  La  Conillière,  La  Gan- 
donniére,  La  Tour,  La  Tussonnière,  Le  Verger  et  La  Mothe. 
—  Sillé-le-Guillaume  :  forêt  et  environs  (Le  Bercon  et  les 
Landes  do  Coivron).  —  Solesmes:  abbaye.  —  Saint-Calais  : 


CATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  275 

abbaye  ;  fermes  de  Beaulieu,  du  Chêne- Vert,  de  La  Chapelle- 
Saint-Hubert  et  de  la  Grande-Corne.  —  Saint-Ouen  de  Mim- 
bré. 

Tuffé  :  monastère. 

Vernie  :  parc  et  château  ;  seigneurie. 

Yvré-rÉvôque  :  parc  et  promenades  du  château. 

6398.  —  SEINE-ET-MARNE.  —  Annet:  seigneurie;  fief  et 
ferme  de  Moncel.  —  Armentiôres  :  seigneurie,  ferme.  —  Au- 
bepierre:  seigneurie  de  Grandvillers.  —  Aubigny  :  seigneurie. 
Beautheil  :  terroir  ;  seigneurie  des  Chartreux  à  Maillard.  — 
Beauvoir  :  dîme.  —  Bernay.  —  Bois-le-Roi  :  terroir;  fief  du 
Bois-Saint-Jean;  censive  du  Petit  Saint-Jean  de  Melun.  — 
Boissise-la-Bertrand.  —  Boissise-le-Roi  :  seigneuries;  terres 
acquises  parle  Roi.  —  Boissy-aux-Cailles  :  seigneurie.  —  Bou- 
lanconrt  :  seigneurie.  —  Boutigny  :  domaine  de  la  commande- 
rie  de  Moisy  à  Magny-Saint-Loup,  —  Bransles.  --  Brie-Comte- 
Robert  :  partie  des  faubourgs ,  terroir ,  bois  du  parc  ;  ferme 
des  Carmes  déchaussés.  —  Bussy-Saint-Georges.  —  Bussy- 
Saint-Martin  :  terroir  de  Rentilly. 

Cely.  —  Cesson  :  environs  du  Bois-Saint-Père.  —  Chailly- 
en-Bière  ;  chasses  du  Roi.  —  Chailly-en-Brie  :  ferme  de  la 
Sauvagère.  —  Champagne  :  bois.  —  Champeaux  :  pourtour 
des  fossés;  seigneurie  de  Mainpincien;  ferme  et  moulin  de 
Chaunoy.  —  Champigny  :  terres  de  la  ferme.  —  Champs-sur- 
Mame  :  terres  de  THôtel-Dieu  de  Paris.  —  Chanteloup  :  bois 
de  Chigny.  —  Charmentray  :  terres.  —  Charny  :  terroir;  do- 
maines et  bois  de  la  commanderie  de  Choisy-le-Temple.  — 
Chartrettes  :  terroir,  pâturages,  communs.  —  Châtres  :  village 
et  terroir  ;  biens  de  l'Hôpital-Bigot  ;  hameaux  de  Coffry  et  des 
Boulayes  ;  dépendances  de  la  ferme  de  Loribeau.  —  Chaumes  : 
terroir,  murs,  fossés,  bois  du  chapitre  de  Vincennes;  fie^ 
d'Arcis  ;  terroir  de  Forêt.  —  Chevry  ;  bois  de  la  Léchelle.  — 
Claye  :  entrée  de  Claye  du  côté  de  Meaux,  terres.  —  Closfon- 
taine.  —  Combs-la- Ville  :  seigneurie  d'JBgrenay.  —  Compans. 
—  Coulommiers  :  domaines  de  la  commanderie  de  Maison- 


276  LK  CABINET  HISTORIQUE. 

Neuve  et  de  THôpital.  —  Courpalay  :  seigneurie  de  Gordoux, 
dîmes  de  la  commanderie  de  Savigny  à  La  Grange-Biéneau. 

—  Courtomer.  —  Crécy-en-Brie  :  ville,  forêt.  —  Crouy-sur- 
Ourcq  :  plan  terrier  de  Raray. 

Dommarie-les-Lys  :  friches  de  la  Buvette  et  de  la  Folie- 
Morin.  —  Dammart.  —  Dammartin-en-Goëlle  :  bourg,  comté  ; 
moulin  du  bois  du  Jard.  —  Donnemarie-en-Montois.  —  Doue: 
seigneurie  de  Mauroy. 

Écuelles.  —  Épisy. 

Faremoutiers.  —  Favières  :  terroir  ;  fief  de  la  Ménardière. 

—  Fay  :  château  et  ses  dépendances,  partie  du  village.  —  Fe- 
ricy  :  seigneurie  de  la  Sainte-Chapelle  de  Paris  ;  fief  de  Brezol 
ou  de  la  Salle.  —  Ferrières  :  fermes,  terres,  prés.  —  Fleury- 
en-Bière  :  chasses  du  Roi.  —  Fontainebleau  :  ville,  château, 
théâtre  du  château,  hôtel  des  Menus-Plaisirs  du  Roi,  hôtels  de 
Sens  et  de  Toulouse,  acquisitions  du  Roi  ;  forêt  ;  capitainerie. 

—  Fontenay-Trésigny  :  terre  et  seigneurie  d'Écoublay  ;  sei- 
gneurie du  Vivier.  —  Fresnes  :  seigneurie.  —  Fromonville  : 
rivière  de  Loing  au  devant  du  pertuis  et  de  la  digue. 

Grand-Puits  :  seigneurie. 

Héricy  :  chasses  du  Roi.  —  Hermières. 

Jossigny  :  seigneurie  ;  terme  de  Tabbaye  de  Saint-Denis  à 
Belle-Assise  ;  fiefs  de  la  Motte  et  de  Contemois .  —  Jouy-le- 
Châtel  :  seigneurie;  fief  du  Lut.  —  Juilly  :  village,  seigneurie, 
maison  de  TOratoire,  bois. 

La  Celle-sous-Moret  :  terres  et  prés.  — LaCelle-sur-Morin: 
prieuré,  seigneurie,  gruerie.  —  La  Chapelle-Iger  :  seigneurie 
du  Plessis-Malet.  —  La  Fermeté  :  seigneurie.  —  La  Ferté- 
Gaucher  :  prieuré,  moulins.  —  Lagny  :  remparts  et  fossés, 
ferme  du  séminaire  de  Saint-Sulpice,  biens  du  chapitre  de 
Saint-Germain-FAuxerrois.  —  La  Grande-Paroisse  :  terroir; 
ferme  de  Froide-Fontaine  ;  fiefs  des  Appentis  et  de  Machecourt  ; 
terre  de  Mongelard  ;  lie  et  terre  de  Mouchavent.  —  La  Haute- 
Maison  :  seigneurie  des  Loges  Saint-Denis.  —  Larchant  :  sei- 
gneurie, marais  ;  fief  et  ferme  de  Saint-Mathurin.  —  Le  Chà- 
telet.  —Le  Mesnil-Amelot  :  domaines  du  cbajâtre Notre-Dame 


GATAL.  —  PLANS  ET  CARTES.  277 

de  Paris.  —  Le  Plessis-Feausson.  —  Lésigny  :  abbaye  dTver- 
neaux  ;  seigneurie  de  Romaine  ;  fief  de  Gratepel.  —  Lieusaint  : 
seigneurie  ;  fief  du  Clos  de  Varatre.  —  Liverdy  :  seigneurie  de 
Retal;  terroir  de  Monceau.  —  Lizy-sur-Ourcq  :  canal;  ferme 
du  chapitre  de  l'église  de  Paris.  —  Longperrier  :  seigneurie. 
Machault  :  terroir.  —  Magny-le-Hongre  :  ferme  de  Sainte- 
Geneviève  et  ses  dépendances. —  Maisoncelle  (canton  de  Cou- 
lommiers)  :  seigneurie  de  Fabbaye  de  Saint-Denis,  ferme.  — 
Marchémoret  :  seigneurie  de  Lessart.  —  Mareuil-lez-Meaux  : 
moulin  et  pertuis  sur  la  Marne.  —  Marne,  tivière  :  canal  de 
rOurcq  ;  terres  et  prés  situés  au  bord  de  la  Marne.  —  May- 
en-Multien  :  terres  de  l'archevêché  de  Paris.  —  Meaux  :  ville 
et  terroir,  fortifications,  rectifications  de  la  grande  route  dans 
la  ville.  —  Melun  ;  ville  et  terroir,  enceinte  du  château,  ab- 
baye de  Saint-Pierre,  enclos  des  Capucins,  chasse  du  Roi.  — 
Messy  :  terres.  —  Mitry-Mory,  seigneurie.  —  Moisenay  :  terres. 

—  Moissy-Cramayel  :  seigneurie  de  Tarchevôché  de  Paris, 
terres  des  Chartreux  ;  fief  et  ferme  des  Bordes.  —  Montereau- 
sur-Jard  :  fief  et  domaine  de  Viercy.  —  Montevrain  :  château 
de  la  Grange-du-Bois.  —  Montgé  :  limites  de  la  seigneurie, 
terres,  prés,  bois.  —  Monthion  :  bois.  —  Montry  :  terroir, 
dîmes  du  chapitre  Saint-Louis  du  Louvre.  —  Mormant  :  ter- 
roir de  Rouvray  ;  ferme  et  domaine  des  Chartreux  à  Mons.  — 
Moussy-le-Neuf. 

Nandy:  terroir;  forêt  d'Arqueux.  — ^Nantouillet :  seigneu- 
rie. —  Nemours  :  duché  et  bailliage,  partie  de  la  ville.  — 
Neufmoutiers  :  ferme  des  Bossus. 

Othis  :  seigneuries  d'Othis  et  de  Beaumarchais.  —  Ozouer- 
la-Ferrière  :  domaine  de  l'archevêché  ;  fief  de  la  Chauvennerie. 

-  Ozouer-le-Voulgis  :  biens  de  la  commanderie  de  Saint- Jean- 
en-l'Ue  et  de  l'abbaye  de  Saint-Victor. 

Pécy  :  baronnie  de  Mirevault  ;  seigneurie  de  la  Cour.  — 
Perthes  :  chasses  du  Roi.  —  Ponthierry.  —  Pringy.  —  Pro- 
vins :  ville  et  environs,  collège  ;  projet  d'un  canal  reliant  Pro- 
vins à  la  Seine. 

Réau  :  terroir  ;  ferme  et  domaine  de  Villaroche.  —  Rebais  : 


278  LE  CABINET  HISTORIQUE. 

abbaye.  —  Rougeaux  (Forêt  de).  —  Rouvres  :  limites  de  la 
seigneurie. 

Saints.  —  Sammeron  :  ferme  de  Tarchevêché  de  Paris.  — 
Samoreau.  —  Savigny-le-Temple  :  biens  de  l'ordre  de  Malte  ; 
fief  du  Plessis-le-Roi.  —  Seine-Port  :  terroir,  église,  projet 
d*une  nouvelle  église  ;  château,  orangerie  et  terroir  de  Sainte- 
Assise.  —  Servon  :  terres.  —  SognoUes  :  bornage.  —  Solers  : 
seigneurie.  —  Sourdun  :  étang,  bois.  —  Saint-Barthélémy  : 
bois.  —  Saint-Fiacre  :  terroir,  bâtiments  et  enclos  du  prieuré; 
commanderie  et  seigneurie  de  Dieulamant.  —  Saint-Germain- 
Laval  :  forêt,  bruyères,  terres,  prés.  —  Saint-Germain-lez- 
Couilly.  —  Saint-Germain-sur-Ecole  :  terroir  et  seigneurie  î 
seigneurie  des  Fontaines.  —  Saint-Mard  :  seigneurie.  —  Saint- 
Martin-des-Champs  :  bois.  —  Saint-Ouen  (canton  de  Mormant)  : 
seigneurie.  —  Saint-Soupplets :  seigneurie;  ferme  de  Verrière. 
—  Saint-Thibault-des- Vignes.  —  Sainte-Colombe  :  ferme  et 
chapelle  de  Crolebarbe. 

Thorigny.  —  Thoury-Féroltes.  —  Torcy  :  terroir  de  Saint- 
Germain -des -Noyers.  —  Touquin  :  terroir;  seigneurie  et 
ferme  de  Grand-Fontaine  ;  fief  des  Noues.  —  Tournan  :  ter- 
roir ;  château  et  parc  de  Combreux  ;  bois,  canardière  et  étang 
d'Armainvilliers  ;  terres  de  Villegenard,  de  la  Madeleine,  de  la 
Bourgognerie,  de  Courcelles  et  du  Mesnil. 

Ury  :  seigneurie. 

Valence.  —  Vaudoy  :  village  et  terroir  ;  fief  de  Lugens.  — 
Vemou  :  terroir  ;  ferme  et  moulin  de  Marangis.  —  Vert-Saint- 
Denis  :  domaine  de  Tabbaye  de  Saint-Denis  ;  seigneuries  de 
Bréviande  et  du  Petit-Jard.— Vilbert:  dimage.  --  Villeneuve- 
le-Gomte  :  ferme  de  la  Grand'Maison.  —  Villeneuve-Saint- 
Denis  :  domaine  de  l'abbaye  de  Saint-Denis. — Villeroy  :  terres 
et  bois  des  Hospitaliers  à  La  Trace.  —  Villiers-en-Bière  :  fief 
de  la  Mare-Saint-Jean.  —  Villiers-sur-Morin  :  terroir  de  Mon- 
taigu.  —  Vinantes.  — Voinsles  :  terroir;  seigneuries  du  Breuil 
et  de  Villeneuve-la-Hurée  ;  ferme  et  terroir  de  Blandureau.  — 
Voulx  :  cours  de  TOrvanne  ;  moulin  de  la  Tour. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


DU  VINGT-UNIEME  VOLUME 


CATALOGUE   GÉNÉRAL 

Pages. 

Documents  pour  servir  a  l'Histoire  du  Beauvoisis 

(Oise)  {suite) 1 

Eure-et-Loir  :  Documents  pour  servir  à  Thistoire  de  ce 

département,  arrondissement  de  Dreux.  Anet  (suite)      1 0 

Documents  pour  servir  a  l'Histoire  du  Poitou....      22 

Les    Manuscrits    historiques    de    la   Bibliothèque 

Mazarine  (suite) 43 

Guerre    d'Irlande    ou    les  derniers  Stuarts.   1688 

(suite) 60 

Pièces  diverses  pour  servir  a  l'Histoire  person- 
nelle DES  Princes  de  la  branche  des  Valois  .      7ô 

Les   Manuscrits    historiques    de    la    Bibliothèque 

Mazarine  (suite) 106 

Guerre  sous  Louis  XIV,  de  1672  a  1782 125 

Plans  et  Cartes  conservés  aux  Archives  nationales.  .     146 

Eure-et-Loir  :  Documents  pour  servir  à  l'histoire  de  ce 
département,  arrondissement  de  Dreux.  Anet 
{suite  et  fin) 163 

Recueil  Conrart.  Dépouillement  du  recueil  de  la  Biblio- 
thèque de  TArsenal  (suite) 171 

Seine-Inférieure  :  documents  pour  servir  à  l'histoire  de 

la  ville  d'Eu 186 


280  LE  CABINET   HISTORIQUE. 

Pages. 

Plans  et  Cartes  conservés  aux  Archives  nationales 

(suite) 195 

Ardennes  :  documents  pour  servir  à  Thistoire  de  ce  dépar- 
tement; principautés  de  Sedan,  Donchery,  Mou- 
zon ,  etc ". 209 

Seine-Inférieure  :  documents  pour  servir  à  Thistoire  de 

la  viUe  d*Eu  {suite) 234 

Recueil  Conrart  :  Dépouillement  du  recueil  de  la  Biblio- 
thèque de  TArsenal  (suite) 241 

Plans  et  Cartes  conservés  aux  Archives  nationales 

{suite) 264