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Full text of "Le calcul des résidus et ses applications à l théorie des fonctions"

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LE 

CALCUL  DES  RÉSIDUS 

ET   SES  APPLICATIONS 

A  LA  THÉORIE  DES   EONCTIONS. 


i.iiîi!  Miiii:  (.  \i  I  iiii;i!-\  ii.i.  m;>. 


COLLIXITION   1)1.  .Mi)MJGK\l'llli;S  MK  \.\    llll.olill.  UICS  lONCTIONS. 
rUBLIKK   sous   LA   DIRECTION   DE   M.   ÉSIILK  nORFL. 


Leçons  sur  la  théorie  des  fonctions  (  /-.'lemenls  de  ta  tlwoiic  ries 

ru.f<'/n//ti's  et  fi/ip/irfift'ins),  p.u-  M.   lOMir.r:  lïnltKi.,   iSi^K .1  fr.  5o 

Leçons  sur  les  fonctions  entières,  [lar  M.  Kmii.i:  ItoiiKi,,    ii)fiii 3  fr.  5o 

Leçons  sur  les  séries  divergentes,  par  M.  Kmii.k  Horki.,   lyoi î  fr.  Sn 

Leçons  sur  les  séries  à  termes  positifs,  profi-ssùcs  ;iu  Collcsc  <ic 

I  rame  |i,ii   M.  Kmii.i:   linitn.   ri   riili;;<i  ■-   par  M.  liohcil  f/'Adliéinar. 

I I  (H? .'î  fr.  5o 

Leçons  sur  les  fonctions  méromorphes,  pruf<>>é«s  au  Colirgc  de 

l-rance  par  M.  Kmii.i:  Hoiu:l  cl  rciligcis  par  M.  f.ii(lo\ic  Znrclli,  i>(ii3.     3  fr.  ho 
Leçons  sur  l'intégration   et  la  recherche  des  fonctions  primi- 
tives, professc'cs  an  Colligi'  de  l'ranre  par  M.  Henri  I.KRKsauK,  i<)i>i.     3  fr.  5o 
Leçons  sur  les  fonctions  discontinues,  pnifcssik-s   au   Collège  de 

l'iance    par   M.   Hk.vk  li.\inE  ri  rôdim'i*   par  M.  A.  Denjoy,  190.) 3  fr.  an 

Leçons  sur  les  fonctions  de  variables  réelles  et  les  dévelop- 
liements  en  séries  de  polynômes,  pn>rrssrc?  à  l'IJrole  Niinnale, 
par  M.  Kmii.i;  liiiiiKi.,  rcdigccs  par  Maurice  Frec/iel ayec  des  Noies  de 
M.  P.  Paixlevé  cl  do  M.  II.  Ledicsouk,  lyn') J  fr.  5o 


EX  imietahation  : 

Quelques  principes  fondamentaux  de  la  théorie  des  fonctions  de  plu- 
sieurs variables  complexes,  p.n   M.  rn.iiiu:  Coi'.six. 

Leçons  sur  les  séries  de  polynômes  à  une  variable  complexe,  par 
M.  ICmii.i:  Umuii,. 

Leçons  sur  les  correspondances  entre  variables  réelles,  par   M.  Jules 

l>llAi:ll. 

Principes   de  la   théorie   des   fonctions   entières   de   genre    infini,   par 

M.  (  Irio  lii.rMKNriiAi.. 
Leçons  sur  les  séries  trigonométriques,  p.ir  M.  Henri  Leresoi-f. 
Leçons  sur  la  fonction  '( s)  de  Riemann  et  son  application  à  la  théorie 

des  nombres  premiers,  p.ir  M.  Ili  ii.i   \ii\  Kocn. 


■^^Q^ 


COLLECTION  DE  MONOGRAPHIES  SUK  LA  THEORIE  DES  FONCTIONS 

PUIII.IBB    SOUS    I.A    DlltRCTlON    l)i;    \\.    f-".\Tll.i:    RllllKl  . 


LE 

CALCUL  DES  RÉSIDUS 

ET  SES  APPLICATIONS 

A   LA  THÉORIE   DES  FONCTIONS 


Ernst   LINDELOF, 

PnOFESSKUn    a    l'UNIVEUSITÊ    de    lIliLSINGl'UllS. 


PARIS, 
GAUTHIER-VILLARS,  IMPRlMKLlH-LIHnAIRi: 

UL     IIUHEAL-     DES     LONGITUDES,     DE     I.   KCOl.E    l'O  L  Y  T  EC  H  N  !()  U  E, 
Quai  des  Giands-.Vuj;uslins,  5.3. 

1903 

iTous  droits  réserves.) 


PRÉFACE. 


\.v.>  |)i(ii;ivs  réiilisé.s  tl('|HjiN  i|ii('l(|ii('>  uniicis  ihins  hi  lliéoiir  des 
Idiictimis  aual vtii|U('s  mil  liiil  rcssdilii-  ciiiiihKLi  sont  l(ui|()urs  fé- 
condes et  eflicaces  les  inéLhodc-;  in^i'iiiriises  créées  par  Cauclij, 
n.iriiii  lesquelles  il  con\ienl  ilc  ciler  en  premier  lieu  le  Calcul  des 
ii'Nidij--.  Il  nesl  donc  pas  sans  intérêt  de  revenir  maintenant  sur  ce 
(.iili'u!  classique  et  déludicr  svsl(''iuati(piemcnt  le  rôle  qu  il  joue 
dans  la  tli('i)rlc  de>  lonciions  proprement  dite.  C'est  ce  que  nous 
avons  tâché  de  faire  dans  ce  pi'lil  Li\  rr.  l'ii  \ue  de  faciliter  dans 
une  certaine  mesure  l'accès  des  parties  modernes  de  l'Analyse. 

Dans  le  premier  Chapitre,  nous  passons  rapidement  en  revue 
les  principes  et  théorèmes  f;énéraux  dont  nous  aurons  à  faire  usaoe, 
en  eher(diant  d'ailleurs  à  \aricr  nu  peu  ce  sujet  tant  de  fois  exposé. 
Avant  fait  une  ('tude  (h'taillée  des  tra\aii\  de  Cauchy,  y  compris 
([uelques  Mémoires  peu  répandue  cpie  M.  Mittaj^-Lefller  a  géné- 
reusement mis  à  notre  disposition,  nous  avons  tenu  à  relever  les 
dates  et  à  faire  ressortir  la  portée  de  ses  découvertes,  ce  qui  nous 
a  paru  d'autant  plus  nécessaire  qu'on  rencontre  souvent,  dans  la 
littérature,  des  indications  assez  peu  exactes  à  ce  sujet. 

Le  deuxième  Chapitre  contient  diverses  applications  du  Calcul 
des  résidus,  dues  pour  la  plupart  à  Cauchy.  Cependant  les  limites 
restreintes  imposées  à  cet  Ouvrage  ne  nous  ont  permis  de  donner 
qu'une  idée  très  imparfaite  du  parti  que  Cauchy  avait  tiré  lui-même 
fie  son  Calcul.   Parmi  les  applications  faites  par  lui  qui  n'ont   pu 


VI  IMIKFACI!. 

IrnUM'i-  |il;i(i'  (Lins  ce  (  ;ii,i|.il  ii-,  ii(iu>  (|i\oUs  >ij;nMlcr  -iiiluiil  l;i 
in<-lli(i(Je  i|ii  il  il  <'iii|il((Vi-c  |Hiiii-  iilitciiiido  Ncrics  ;iiiiiloj;iR's  à  celle 
tli-  l-'ciurii'i-,  iiii'-lliodi-  (liJiil  (iii  Innnc  une  lii'->  hcllc  cNiio-ilioii  ini 
'J'ciiiic  11  (lu   'J'iaiti'  (t  Analyse  dv  M.  l'icud. 

I.i-  li'uisièinc  Cli;i|iitr-('  esl  cimsacr(-  aux  luinmli-s  xiiiiiiiatiiircs. 
Le  Calcul  des  rêsiilijs.  iÉ|i|ili(|iii'  >\  --ic'MialiciMciiiiiil.  )]i-riiK'l  de  ral- 
lacliiT  loiili'^  (■(■>  liiriiiiilc^,  ;i\ci-  IriMS  cousimi iiriico  iimllliilcs.  à 
un  iiuMiif  |irln(i|)c  -.impie  cl  iialiiiil.  cl  cdmIi  ilmc  ainsi  à  niellrc 
jiliis  (I  iirilrc  cl  li'iimli'  ilan>  ccl  le  |iarllç  ^1  inlcrc^s.mlc  ilc  1"  Vna- 
h..c. 

Coinnic  application  de  ee>  lui  iiiiili'>.  non?  en  dcdiii>ons,  au 
«[ualrièiue  Cliapilie.  une  urande  partie  des  expressions  l't  des 
dc\  cliip|)eiiicnN  li(iii\('s.  i'i  (IIHVtciiIcs  i-pinpicN  cl  par  diili'i-eiiles 
iuciIkhIcs.  pdiir  1,1  Idiicliiin  uiiniiiiii  et  |mmii-  la  ionctinn  de 
Rieniann.  Ce  Chapitre  (uni  nul  .im^nJ  iniclipics  i-r-snlials  nmixeaiix 
relalil's  à  la  série  de  Slirliiii;. 

ImiIIm.  an  dernier  Cliapiirc.  imiis  duiuninN  un  .ipi-rcu  de  (uichpies 
résultais  iiKidernes  nd.ilils  ;mi  pndiiiiuciiieiil  aiiah  I  iipie  cl  à  liinde 
asviiiphilnpic  des  Iciiicl  iini^  dcliiiics  par  iiu  d<''\  idiip|ieiiii'nl  de 
I  avior,  en  m  m  si, ml  siiihnil  siir  ci'ihiliis  I  liiiuciiies  généraux  ru  lies 
en  appliealidiis  cl  (pii  seiiililenl  |irisciihr  nn  raraclère  didinilil'. 
Ici  eiicdi'c  iiiiiis  a\(ins  di'i  (ire  ,éssi-/  i]rc|'c|  hijsscr  de  ci'ili'  liii'ii  Ai'> 
ipicsjiiins  I  iileressanics.  iii.iis  uuiis  cspc'inns  iiiMiiiiii)ins  que  nuire 
cNpiisiliiiii  ne  scr.i  p,i>  >,iiis  iiliiilc  piiiir  ceux  (pij  dcsireni  .ippni- 
linidir  le  siip'i . 

ÎNdiis  iciiiiiis  ,1  exprimer  ici  nus  \\{-,  rcmcreimciil  s  .'i  M.  Kniile 
Bond.  <pii  iKiiis  il  in\il('  à  écrire  ce  l,i\re  et  ipii.  eiisiille.  en  re- 
MiViinl    les   epri'ines.    ,1    liieii    xuiilii     ikmis    .issis|ir    de    ses    piiciciix 

Cllllsclls. 


ili'lsiiij;ri>rs,  le   i.'i  iiiiM'iiibi'c   i:ii>î. 


INDEX. 


l'ascs. 

(IlIAlMTRK       I.    —    l'i  in(i|ii's  cl   tliéorèines  fonclaiiiciUaux I 

CiiM'iTiiE    II.     -   A|>|ilicalions  cliverses  ihi  calcul  îles  résidus 20 

CiiAiMTiiR  III.   -     rorniules  snmmatoirps  lirces  du  calcul  des  résidus.  ia 

CiiAi'iTliE    W .    -   Les  fcinclions  r(r),  i^(.s),  tis^  «' ) 87 

(iMM'irRK     V.         Applications     au     prolungenieul     analytique     et     à 
l'étude  asymplotiquc    des  fonctions  définies  par 

un  développement  de  ïaylor 108 

Table  des  .matières ifî 


LE 


CALCUL  DES  RÉSIDL'S 

ET  SES  APPLICATIONS 

A  LA  THÉORIE  DES  FOiNCTIONS. 


CHAPITRE  I. 

PRINCIPES  ET  THÉORÈMES  FONDAMENTAUX. 


1.  Soient  deux  foiictiniis  réelles  des  variables  réelles  x^  j', 
u[x,y)  et  v{^x,y),  continues  et  uniformes  dans  un  domaine  con- 
nexe T,  ainsi  que  leurs  dérivées  du  [jremiei-  ordre,  et  vérdlanl  les 
relations 

Ou  6/C  ()U  l)f 

'  ùx        i)y  '  dy  ûx  ' 

pour  tout  point  de  ce  domaine.  On  dit  que  l'expression 

(  -1  )  ./'(  -  )  =  "I -i'r  jr  )  +  '  *■'(  •'">  y  > 

représente   une  fonction  analytique  de    la   variable   complexe 
z  ^  X  -V-  iy  qui  est  holomorphe  dans  le  domaine  T. 

Désignons  par  Am,  Ar  les  accroissements  que  prennent  u{x,  y) 
v{x,y)  lorsqu'on   passe  d'un  |)oinl  x,y  de  ï  à  un  point  voisin 
X  -h  \x,  y -h  Av',  et  posons  /(  :=  y'Ax*  +  Aj-  ;  on  ohtient  aisément, 
en  se  servant  des  relations  (i), 

\  dx  Ox  I 

L.  J 


■>■  CIIAl'ITHK    I. 

OU  l)idi.  en  posaiil  A;  :=  Ij-  -h  i \y.  d'où     A;  |  =  //, 


/( 


,  /Ou  .1/1'    , 


(/(),  (A;')  Iciidiint  xers  zéro  avoi-  //,  A;.  La  iliTiiirrc  (•f;alilé  \\ou<. 
apprend  (pie  la  fonilinn  f{z)  mlnu-l.  /xnir  cha.jiie  jniinl  <lii 
(Imiminc  T.  nnr  'lihiiée  umoi  k 

,, ,  du       .  dv 

(/ni  reste  rnntiniu'  dans  lî . 

Inversement,  étant  donni'C  mic  l'oncliDn  ipirlcinnpir  de  r.  eon- 
linue  et  uniforme  dans  T  et  admetlanl.  en  ilia(pie  pojnl  de  ce  do- 
maine, une  diTixée  uniipn»  (pii  v  i'esl(>  conlimie.  on  eonstale  imni»'-- 
diatemeni  ipi  rlle  jirul  »e  mhIIii'  -ous  la  ioi-me  {:>.).  ii{x,y)  et 
Vi.x,y)  juurssant  des  propri('a(''s  énouet-es  au  d<'d)ul  :  e'esl  donc 
une  fonction  analvlnpie  i\r  z.  Iiolomorplie  dans  le  domaine  T. 

Celte  seconde   dilinilimi    I    en    i'\  idenrc    cpie.  si    fizA  et   «(s) 

sont    des    fonctions    anah  lupics,    imliM |lll(•^    dans    mi    dinnaine 

donné,  il  en  est  de  même  de  leurs  s nie.  diller-enee  et   produit. 

ainsi  tpie  de  leur  t|uolienl.  si  je  denominaleur  ne  s'annule  i)as 
dans  le  domaine. 

!2.  Il  UOU3  semijie  tomniude  de  ratlaelici'  les  pio|)rii'tés  fonda- 
mi'iilaies  des  fonctions  analytiques  au  théorème  suivant  : 

Toute  fonctidii  iinii/\lir/iie  /(z).  uniforme  et  Itolnmorphe 
dans  un  iloniaine  T  à  connexion  sini/ile.  est  la  dérix-ée  d' une 
autre  fnnrtion  V  yz)  jouissant  des  nu' mes  propriétés.  Cette  fonc- 
tion, intégrale  F(3)  est  déterminée  à  une  constante  additi\e 
près. 

Vax  posant  l"(s)  =-=  U(.r,  y)  + /\'^(.r,  r),  la  eondilioii  ilonni'-e  : 
F'(3)=/(3),  ou  lilen  dV{z)^=f{z')dz.  entraîne  les  deux  sui- 
vantes : 

rfU  =  udr  —  e  dy. 


(3) 

rfV  =  «»  dr  -t-  u  dy. 

<  )ii  1  si  ildiic  i-,imi'iM-  ,É  diiiioiili  II   liMslcnce,  dans  \i-  dom.iiiii'    T. 
d  iiii'-  JMiicl ili-^rale  l'oiitiiiiie  l't   il  iiiloi  iiic  d'uni'  di  [l'éienliellc 


PRINCIPES    ET    TllKORElMES    FONDAMENTAUX.  3 

totale 

(4)  m(x,x)dx-^'S(j-,y)>ly, 

les  expressions  M.[x,  y)  et  ]\(.r,  i)  élant  elles-mêmes  continues 
el  uniformes  dans  T,  ainsi  que  leurs  dérivées  premières,  et  vérifiant 
en  chaque  point  de  ce  domaine  la  condition  d^ intégrabilité 

dM(T,y)        itN{.r,y) 
i)y  Ox 

On  voit  d'abord  que,  s'il  existe  deux  fonctions  intégrales  jouis- 
sant des  propriétés  indiquées,  leur  difiV'rence  se  rt'duira  nécessai- 
rement à  une  constante.  En  effet,  les  ilérivées  de  cette  diflérence 
étant  nidles  en  chaque  point  de  T,  elle  gardera  une  valeur  con- 
stante sur  tout  segment  de  ilroite  intérieur  à  T  et  |)arallèle  à  l'un 
ou  l'autre  des  axes  de  coordonnées.  Or  deux  points  pris  arbitraire- 
ment dans  T  peuvent  toujours  être  reliés  par  une  ligne  conqjosée 
de  semblables  segments. 

Ayant  fixé  à  l'intérieur  de  T  un  point  Xa,  jKoi  imaginons  que, 
pour  atteindre  un  autre  point  x^y  du  même  domaine,  ofl  chemine 
de  Xa,  l'o  parallèlement  à  l'axe  des  x  jusqu'au  point  x,  yo,  puis 
parallèlement  à  l'axe  des  y  jusqu'au  point  considéré  x,  y.  Cette 
ligne  l)ris(^e  sera  comprise  tout  entière  dans  T  si  l'on  suppose  le 
point  X,  y  intérieur  à  une  certaine  portion  de  ce  domaine  que 
nous  désignerons  par  T,,. 

Cela  posé,  en  admettant  cju'il  existe  une  fonction  continue  et 
uniforme  dont  la  différentielle  totale  soit  égale  à  (4)  et  qui,  au 
point  X(i,  j'oi  "^i'  réduise  à  une  constante  donnée  A,  la  valeur  de 
cette  fonction  en  un  point  quelconque  x,  y  du  domaine  T,,  sera 
évidemment  représentée  par  l'expression 

Foix, y)=\^f    M{x,yo)dr+J    n{x,y)dy, 

obtenue  en  ajoutant  à  la  valeur  initiale  A  les  accroissements  que 
prendra  la  fV)nction  intégrale  sur  chacun  des  deux  segments  recti- 
lignes  qui  relient  les  points  Xo,  yo  et  x,  y. 

Inversement,  ayant  formé  l'expression  ci-dessus,  on  constate 
immédiatement  qu'elle  définit,  dans  le  domaine  Tu,  une  fonction 
intégrale  continue  el  uniforme  de  la  différentielle  (4).  En  efl'et,  la 


4  CHAPITRE    1. 

chose  osl  ('videiite  [Knir  ce  (jui  cDucfriic  riinifiiriiiilr  el  la  conli- 
iiiiité  el,  en  diH'érenliiinl.  on  Iriiiivc  ilc  siiile 

Or        ='^<^'.r)' 
|iais,  eu  ulilisiiiit  la  ciiiniilKiii  il  iiili  ::t'al)i!ité. 


Or 


Le  duinaine  Tp,  où  est  diWiiiic  l"ex|)ri'Ssi()ii  V„{x,y),  s  oljlieiil 
eu  menant  dans  ï  eerlaines  cuiiiiiiivs  parallèles  à  l'axe  des_r  (dans 
la  figure  ci-dessous,  où  P^  désifine  le  poinl  ./•„.  i',,  el  où  T„  est  l'aire 
rouverte  de  liarliures,  ce  sont  les  coniuiii'^    \  V.  HH'  el  CC  i.  Le 


domaine  ï  élaul.  |iai-  livp(illii''>e,  à  connexion  sini|ilc.  iliaïuue  de 
ces  cou|iiires  en  sépaiera  une  porlKni  cn'i.  ju-ipi  ;i  |iiimiiI.  I.i  l'nnc- 
tlon  iuléiirale  n'est  pas  définie. 

V  l'intérieur  de  To,  choisissons  iniiuilciiaul  un  poiiil  i,.  »',  dis- 
tinct de  J'o,  Vu  {  dans  la  ligure  c'est  le  |)oint  P,  1.  et  foruiuns  l'ex- 
pression 

analogue  à  Ko(-P»  •')  f '  pitMiaul  l,i  inc''iiic  vali'iit- (pir  crllr  c\pres- 
siiiii  au  piiiul  .<',.  Vi-  Lu  r.i|.~i>nnaiit  coiunie  ci-dessus.  ou  démontre 
«nie  l"',i.c,  )')  rcpré'senle  une  lonclion  intégrale  continue  et  uni- 
forme de  la  diir(''reullelle  (  j  )  dans  une  certaine  piu'lion  T,  du  do- 
maine I  .  ipii  aura  en  eonirnnn  a\ec  I  „  uu<'  aiie  To.i-  cornpreiianl 
le  piiiiit  .r , .  r, . 

Je  dis  qu'on  a  b',  (x,  y)  =  1'  u(,''- .''  '  pour-  tout  point  de  l'aire  1',,,! . 


PRINCIPES    ET    THEOREMES    FONDAMENTAUX.  3 

En  effet,  d'après  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut,  la  différence  des 
expressions  F,  et  Fo  gardera  dans  cette  aire  une  valeur  constante, 
et,  comme  elles  prennent  la  même  \aleur  au  point  x,,  r,,  cette 
valeur  constante  est  o. 

Or,  si  l'on  a  choisi  convenablement  le  point  .z;,  ,yi ,  le  domaine  T) 
renfermera  aussi  certaines  aires  extérieures  à  T„  et  qui  en  sont 
séparées  par  l'une  des  coupures  (dans  la  (iyure,  c'est  l'aire  com- 
prise entre  CC  et  DD').  L'expression  F,  (.r,y)  sert  alors  à  pro- 
longer la  fonction  intégrale  au  delà  des  limites  du  domaine  To, 
où  elle  était  définie  primiti\  ement. 

En  continuant  ce  procédé,  on  pourra  étendre  de  proche  en  proche 
le  domaine  d'existence  de  la  foncllon  inti'grale  et,  par  un  choix 
convenable  des  points  r,,,  i',,  ;  r,,  r,;  ...,  on  arrivera  même,  en 
général,  à  représenter  cette  fonction,  dans  loiit  le  domaine  T,  par 

un  nombre  fini  d'expressions  h\,(:r,v),  l"'i(.r,  >), Il  n'en  est 

plus  ainsi  dans  les  cas  où  le  contour  de  T  présente  des  singularités 
d'un  certain  genre,  mais  cela  a  peu  d'importance,  car,  dans  la  suite, 
nous  resterons  essentiellement  dans  l'intérieur  de  ce  domaine. 

En  retournant  maintenant  aux  conditions  (3),  nous  pouvons 
affirmer  qu'elles  définissent  dans  le  domaine  T  des  fonctions  con- 
tinues et  uniformes  U(.r,  r),  V{x,y),  déterminées  à  des  con- 
stantes addilixes  près,  et,  par  suite,  l'expression 

F(z)=V{j;y)-hiy(.T,y) 

nous  donne  bien  une  fonction  intégrale  de  /{:)■  uniforme  et 
holomorphe  dans  le  domaine  donné  et  renfermant  une  constante 
arbitraire. 

3.  Prenons  à  l'intérieur  du  (Inmaiiif  1"  deux  points  quelconques, 
Zg^^Xo-h  ivo  el  :.  ^x  +  iy,  et  joignons-les  par  un  chemin  con- 
tinu S,  n'ayant  aucun  point  commun  avec  le  contour  de  T;  puis 
choisissons  sur  ce  chemin  une  suite  de  points,  z,,  z-2,  ■■■,  3„,  se 
succédant  dans  la  direction  de  ;„  à  :;.  On  appelle  intégrale  définie 
de  la  fonction  /{:),  prise  le  lon^  du  chcDiiii  S  de  z^  à  z,  et 
l'on  dénote  par 


f  f{z)dz 


V 


6  ciiAi'iTiu;  I. 

hi  liiiulc  M'i'S  Ni(|ui'll('  li'iiil  hi  ~iiiiuiji' 

0 

lorsque  «  croit  indi'linmii'iit,  en  inèiiie  lemps  (|iic  \.i  ilistance  enlre 
(Ipiix  points  conséculifs  z.,  quelconques  tend  \ers  zéro. 

Or,  en  posant  z^^  a:,-\-  iy^.  i/^=  u{x.,,  j\),  i\:=  v{jr^,  y^),  la 
somme  en  question  s'écrit 

et.  inr'icpie  /i  iiui:niciilr  iiiilclliirnii-nl.  celle  expicssion  lend  \crs 
la  liiiule 

1  (udx  —  V  (ly) -,-1    j  (i' (/x -~  Il  <iy  I, 

*^.io,v„iS;  •  .■-„.v„iSi 

hicpiciic,  en  \erln  des  l'^^dilés  (3),  se  n-diiil  à  >()n  loin'  ^'i 

^i^:  y)  —  IJ(x„,  jo)  +  '■[  V(x,  7  )  —  V(  .r„,  y„)\, 

c  esl-à-dire  à  F(;;)  —  F(;„i.  Iiiuies  ces  coiu'lii>i(iii>  dt'-idulent 
iinnii-dialenienl  de  la  notion  d"iiiti'i;r  aie  ciii-\  ilij;rie,  si  l'on  ailniet 
que  le  eiienirn  S  se  cunqxise  d  un  iKunhie  liiii  d'iircs  de  courlie» 
ennliniies  à  tangente  conliniie.  iivpuilièse  ipii  vnllii  (  i>nqilèlenienl 
aux  besoins  de  la  théorie  de>  rcinelinus. 
'Nous  a\  oiis  donc  tr(iM\(' 

(5)  /'    /(-)«'-  =  F(;)-    F,5„), 

cl  (Mlle  (';;;alilc  lenli'inie  <lcii\  re>ij||.il^  il  uiii'  iiMpoitance  capil.de  : 
comme  le  second   ineinliti'    ne   dépend    (pie   îles   limites  ;„  cl   r  tic 

rintégr;ile.    il    en   i'i'"<idli'  il'idiMiil   ipie   . 

L'inléirrulr     j  f[z)ilz.     />risr    rutrr    //l's     liniilrs    l'i.rfs.     ne 

rlianfir  l'iis  ilr  itilriii-,  ilr  ijiiclijiif  iiKiiiirri'  (jii'ini  Jiis.ii'  riirirr 
le  clwniiii  il' inli'nidlioii,  à  conditiini  i/iii'  ce  ihcniin  reste 
rnnsttiniiiirnl  inléririir  l'i  un  (lonioini-  on  la  foiir/inn  /\z)  l'xf 
liiiliiiniii/ilie. 


PRINCIPES    ET   THEOREMES    FONDAMENTAUX.  7 

D'autre  part,  si  les  extrémités  z„  et  ;  du  chemin  S  se  rap- 
prochent jusqu'à  se  confondre,  le  second  membre  de  l'égalité  (5) 
tendra  vers  zéro,  d'où  cette  nouvelle  conclusion  : 

L' intégrale    I   /'(;  )  (/:■  .l'éia/ioi/ic  toutes  les  fois  rjii'on  pieml 

pour  clieiuin  d' in  lé  l;  in  t  ion  un  contour  Jcrnié,  compris  dans 
un  domaine  simplement  connexe  oit  la  fonction  f{z)  est  holo- 
niorphe  (  '  ). 

Supposons  maintenant  la  Conclion  /'(  :  )  Linifi)rme  et  holomorphe 
dans  un  domaine  T  à  connexion  multiple,  et  soient  C,  C  des  con- 
tours fermés,  intérieurs  à  T  et  pou\anl  se  réduire  l'un  à  l'autre 
par  une  déformation  continue,  sans  sortir  jamais  de  ce  domaine, 
.le  dis  qu'on  aura 

f  f(z)dz=   f  f{z)dz. 
•^  c.  -'r: 

En  ellet,  si  C  cl  C  se  loiipenl,  les  parties  de  ces  contours  com- 
prises entre  deux  points  d'intersection  consécutifs  correspondent 

à  la  même  \aleur  de  l'intégralp     /  f{z.)dz,  en  vertu  du  théorème 

(')  On  ruUarlie  gi'néraieiiient  ci-  thtoréine  à  Id  loriniile 

les  fonctions  M{x,r)  et  îi{x,y),  ainsi  que  leurs  dérivées  premières,  étant 
continues  et  uniformes  dans  le  domaine  T  et  sui"  son  contour  C. 

Dans  son  Mémoire  sur  les  intégralex  définies  de  l'année  i8i4  (Œuvres  com- 
plètes, série  I,  t.  I  ),  Cauchy  s'est  servi  de  cette  formule  dans  le  cas  où  le  domaine 
est  un  rectangle  ou  s'y  ramène  par  une  transformation  bi-unifornie  des  coor- 
données. C'est  la  même  méthode  qu'a  adoptée  Kronecker  dans  une  Note  insérée 
dans  les  Mimatsbericlite  (1er  Aliademie  der  Wissenscliaften  zu  Berlin,  iS8o, 
p.  6S8,  et  qu'on  trouve  développée  dans  le  Chapitre  III  de  ses  Leçons  sur  les 
intéijrales  définies,  publiées  par  M.  Netlo. 

D'autre  part,  on  trouve  dans  le  Mémoire  xur  les  rapports  qui  existent  entre 
le  calcul  des  résidus  et  le  calcul  des  limites,  que  Caucliy  avait  présenté  à 
l'Académie  de  Turin  le  27  novembre  i83i  et  dont  un  extrait  assez  étendu  a  été 
publié  dans  le  Bulletin  de  Fériissac,  t.  XVI,  i83i,  p.  11R-128,  une  démonstration 
du  théorème  ci-dessus,  fondée  sur  les  mêmes  pr'uiiipes  el  parfaitement  générale. 

Enfin,  dans  une  Note  du  3  août  1846,  inlilu\ée  Sur  les  intégrales  qui  s'étendent 
à  tous  les  points  d'une  courbe  fermée  {Œuvres,  série  I,  t.  X,  p.  70),  Cauchy 
a  généralisé  notablement  les  résultats  qu'il  avait  obtenus  antérieurement. 


\/ 


x  ciixPiTiif:  I. 

ilr  l;i  |i;ii;r  I).  il'un  ii'-iiillc  Téualilé  ci-dessiis.  Si  Ifs  «-(iiirlies  C  el  C 
sciiil  inlcriciires  l'une  à  riuitre  el  si  un  les  joint  |)ar  une  coupure, 
les  (Jeux  liorfis  (le  celle-ei  formeridiC  ii\ec  lesiiiles  courbes  le  eon- 
tour  coniplel  d'un  domaine  siinplenienl  connexe  où    /'(  ;  )  esl  liolo- 

inorplie.  l/inléi;iale    /  /[:)  'Iz  étendue  à  ce(  onlouresl  donc  égale 

à  zéro  el,  <'<iriijiii'  les  parties  de  rinléi;rale  relatives  aux  di'ux  liords 
de  la  coupure  se  ilt'Itiiisciil.  on  en  déduil  liien  ri-i:.ilil('  Miidue. 
Donc  ; 

Si  Ifi  jonction  J'yzi  est  uniforme  rt  liolomorphe  t/nns  un 
domaine     donné    T     à     connexion     '/iielconi/ue .     l' intéi^rale 

I  /[z)dz,  étendue  à   un  contour  fermé  situé  dans  T.  s^arde 

une  valeur  imarinlde  lorsque  ce  contour  se  déforme  d'une 
manière  continue,  en  restant  constiniuiient  intérieur  éi  T. 

•4.  Soient  /"(s)  une  fonction  analvtiipn».  Iiolomorplie  dans  un 
domaine  T  à  connexion  siMi|>le,  C  une  coiirhe  fermée  située 
(laii>  I  ri  ne  m'  coupiinl  pas  cllc-iiii'inc.  ./■  un  point  intérieur  à  C 
el  c  un  cercle  de  centi'c  ./'  el  iiil<'iicur  à  (,.  Le  lliéorènie  ci-dessus 
nous  donne 


les  contours  C  et  c  étant  parcoui-ns  Ions  deux  ilans  le  sens  (iii<'Cl. 
Or,  si  l'on  pose  :  —  J"  =  /e'î.  /•  étant  le  raM>n  du  cercle  c,  celle 
dernière  intégrale  prendi'a  la  forme 

(•  I       /■(.r-)-;-c'?)rf!f, 

dOù  Ton  conclu!  iju'cllc  Icml  \  ers  ■>-/_/(./■)  loisipic  /s.iniiulc. 
Comme  elle  esl,  d'autre  pari,  indi'pendanle  de  /■.  l(uijoiiis  en 
vertu  du  même  tli<''oréme,  sa  \al<Mi  sera  précisément  ■À-!zif[jf).  Par 
suite,  l'i'ualili'  ci-dessus  non-  ijonnc  la  l'oi'niiilc  foudanienlale 

oui  aura   lien  poiii   loiil  point  ./'  inlenciir  à  C. 


PRIMIPKS    ET    THK()llKMi:.S    l-ONOASIENT  U  X.  9 

On  en  conclut  d'ahord,  jjar  la  ilcliniliun  même  de  la  dérivée, 
que  la  tonclion  f(x)  admet  dans  son  domaine  d'iiolomorpliie  des 
dérnées  de  tous  les  ordres  et  que  l'on  a,  à  l'intérieur  de  C, 

v!      /•     fiz)(lz 


Prenons  manitenanl  un  |iolnl  quelconque,  a,  intérieur  à  C  et 
distinct  de  .r.  et  posons 


n—  1 


a  —  [3-  —  a  ) 


La  formule  (6)  de\ieiiilra,  en  tenant  conqjle  de  l'égalité  (~), 
(8)     f(T)=\-l —       ^T-a}•'^ ..    /      ^ '- 


-dz 


Soient  M  le  maximum  de  ]  f{z)  \  sur  C,  S  la  longueur  totale  de  ce 
contour,  R  la  pkis  courte  distance  du  point  n  à  C,  R'  un  nombre 
positif  inférieur  à  R,  et  supposons  \x  —  «  |  ^  R'.  Le  dernier  terme 
de  l'égalité  ci-dessus  aura  son  module  inférieur  à 


M  S 


/R-    « 


•îit(  fi- 
el comme  cette  quantité  s'annule  lorsque  n  croît  indéfiniment,  on 
arrive  à  cette  conclusion  que,  |)our  j  r  —  a\  ^R',  la  fonctiony'(\r) 
est  représentée  jiar  son  développement  de  Taylor 

Comme  R'  était  un  uomljie  (|ucl<(jnque  intérieur  à  K  et  C  un 
contour  quelconque  compris  dans  T,  celte  égalité  subsiste  dans  le 
cercle  de  centre  a  et  tangent  intérieurement  au  contour  de  T('). 


(')  Gaurliy  a  établi  pour  la  preiniéi'e  fois  ce  tiiéoréine  dans  Sun  M(.'ntoire  sur 
la  mécanique  ce/este  et  sur  un  nouveau  calcul  appelé'  Calcul  des  limites,  qu'il 
présenla  à  l'Académie  de  Turin  le  ii  octobre  i83i,  e(  doni  un  résumé  fut  inséré 
la  même  année  dans  le  Bulletin  de  Férussac,  t.  XV,  p.  aâo-'j'ig.  La  partie  la  plus 
importante  de  ce  travail,  qui  marque  un  des  plus  grands  progrès  qui  aient  jamais 


lo  ciiM'mtK  I. 

o.  Passons  an  lliéorènie  <!<•  Lniin-nt.  Nous  supposons  la  fonc- 
tion f\z^  unii'oruic  et  holoiiiorplie  à  l'inlérieur  el  sur  le  contour 
de  la  couronne  comprise  entre  deux  cercles  concentriques,  C  el  c. 
de  centre  a.  Prenons  dans  celle  couronne  un  point  arliilraire,  x. 

et  joignons  C  el  c   p^r-   oii|iiirc  ne  pa^^sanl   jias  par  ce  point. 

On  aura  un  domaine  -iiii|i|<'iiiciit  connexe  où  /'i  ;  )  csl  lioiomorphe, 
contour  compris,  el  l'on  |)(iurra  donc  appli(|uci'  la  formule  (^(i)  en 
y  élen<l.irit  l'intégrale  au  contour  compii'i  de  ce  domaine.  Or. 
comme  J^t-)  est  uniforme  d.uis  la  c onne  envisagée,  les  inté- 
grales relali\es  aux  deux  bords  de  la  coujiure  se  détruisent,  de 
sorte  que  nous  trouvons 

■l-i  J^   z  —  .r  i-sii  J^  z  —  ./• 

les  contours  C  el  c  cl. ml  Imis  iliii\   parcimrus  d.ms  le   sens  direct. 
Kn    l'aisoiinanl    comme  ci-dessus,   on   Innive  d  abord  /xjiir  loiit 
fjoiiU  X  inlérieur  au  cercle  C, 


élé  réalisés  dans  l'Analyse,  se  Irouvo  ri'|iniiliiilc  iliins  le  Tcune  II  des  Exercices 
(/'Analyse  (i84i). 

Ouanl  aux  fui  mules  (6)  et  (7),  il  y  avait  lonf;teiii[>s  que  Caucll^  les  avait 
Urées  du  cairui  des  résidus,  dans  le  cas  parlieulicr  dii  le  routour  C  se  réduit  à  un 
cercle  de  rayon  un.  loir,  par  exemple.  Hiillelin  de  la  Société  P/iiloma- 
lliique,  1821;  Annales  de  Gergonne.  I.  Wil,  p.  iij,  et  un  article  de  la  première 
année  (1826)  des  Exercices  de  Malluniatiques  (Œuvres,  série  II.  I.  \l. 
p.  ^70-371). 

U'aillcui's,  ces  foriiiules  avaient  déjà  été  remarquées  par  d'autres  auteurs, 
notamment  par  Frullani  d  Poisson,  qui  y  étaient  arrivés  en  partant  de  la  série 
de  Taylor.  Mais,  dans  cet  ordre  iridées,  on  doit  surtout  citer  Parseval.  auteur 
peu  connu  de  notre  leinps,  mais  dont  les  travaux  vraiment  romarquahles  : 
Méthode  générale  pour  sommer,  par  le  moyen  des  intégrales  dejinies.  la 
suite  donnée  par  Iai grange,  et  Mémoire  sur  les  séries  el  sur  l'intégration 
complète  dune  éi/ualion  aux  différences  partielles  linéaires  du  second  ordre. 
Il  coejficients  constants  (Afémnircs  présentés  par  di\ers  sai'ants.  série  I. 
t.  I.  iKnli)  ont  exerce  une  grande  intliienie  sur  1rs  analystes  du  eommencemenl 
du  siècle  dernier,  et  tout  partirulièremrnt  sur  (^..iu<-|iy  {roir,  par  exemple. 
Œuvres,  série  II,  t.  VI,  p.  ■.•7.t  ). 

Les  remarques  <|ui  précédent  pourront  servir  à  compléter  ou  il  eorrijcr,  sur 
diirérents  points,  les  intéressants  articles  i|ue  vient  de  publier  M.  Stiokel  sur 
riiistoire  de  la  Théorie  des  fonctions  (llibliotheco  Matliemalica.  sérii'  III,  l.  I. 
p.ior)-i>N  et  t.  II.  p.   111-1)1). 


PRINCIPES    ET    THEOllEMES    FONDAJIliNTAl  X.  Il 

avec 

iT.i  Jj    I  z  —  a  i"'+i 

En  verlii  du  théorème  de  la  page  8,  il  est,  permis  de  prendre 
pour  contour  d'intégration  dans  cette  dernière  intégrale,  soit  l'une 
des  circonférences  C  et  c,  soit  une  courbe  fermée  quelconque,  L, 
intérieure  à  C  et  en\elo|ip;uit  c,  el  ne  se  coupant  pas  elle-même. 

D'autre  |3art,  en  écrivant 

II 

z  —  T        X  ■ —  a  —  (z  —  a)      ^u    { .r  -  ay      '    \  x  —  a ]    x  —  z 


et  en  obserxant  que,  s\\x  —  a\  est  supérieur  au  rayon  du  cercle  c, 

l'intégrale 

I        r  iz  —  a  \"  f{z)dz 
■y.-i  J    \  3-  —  al      X  —  - 

s'évanouil  pour  //  =;  x,  on  trouve  le  dé\elop|iemenl 
■iTîi  J ,  Z  —  ,r  .^  i  j-  —  a  )■' 


OU 


(9)  ïi^=  -^.    I   f{z}(z-ay->  dz, 

et  qui  reste  valable  pour  tout  point  x  exléiicur  au  cercle  c. 
On  aura,  dès  lors,  dans  la  couronne  comprise  entre  C  et  c, 

0  1 

égalité  qui  constitue  précisément  le  théorème  de  Laurent. 

6.  Admettons,  en  particulier,  que  la  fonction  /'(;  )  est  uniforme 
etholomorphe  pour  tout  point  du  cercle  C,  excepté  le  centre  a.  Le 
raisonnement  qui  précède  restera  vrai  quelque  petit  qu'on  prenne  le 
rayon  du  cercle  c,  et  les  valeurs  des  coefficients  Av,  Bv  seront 
toujours  les  mêmes.  Donc,  la  fonction  J{x)  sera  représentée  par 
le  développement  (lo)  pour  tout  point  x  intérieur  à  C  et  distinct 
du  point  a. 


(  ^Mtit  ;ui  caraclère  que  |)résenle  la  fonction  fi.r)  dans  le  voisi- 
nai;e  du  |ioinl  a.  deux  cas  sont  a  priori  |iossiljles  :  ou  il  existe  un 
enliei-  it  tel  «|iic.  dans  le  ceiclc  C,  le  module  du  ju-oduit  (t  —  a)"/{x) 
reste  inférieur  à  un  nombre  fini.  M,  ou  lji<  ii  un  tel  entier  n'existe 
pas. 

Considéi'ons  d'alioi-d  le  premier  cas.  et  admettons  que  /;  est  pré- 
cisément le  plus  petit  entier  satisfaisant  à  la  condition  indiquée.  Kn 
faisant  V  =:«+ ^  et  vu  prenaul  pour  <iinl(iiir  d'intégration  un 
cercle  de  centre  a  et  de  ravon  /■.  on  dt-duit  ilc  l'égalité  (9) 

\B„^A\<Mrk, 

et.  comme  M/-*  s'annule  a\ec  /■.  pour  /.  :  1 .  tnudis  rpic  les  \alcurs 
des  coeflicienls  H  ne  dépendent  pas  de  /•,  il  en  résulte  que 
B„+i  =r  B„_^o=  .  .  .  =  o.  Donc,  le  développement  (10)  ne  com- 
prend ipi  ////  iiomhrr  fini  flr  termes  à  puissances  négatives  {*)  : 

{or  —  a)"        (a:  —  a)"-'  x  —  a       ^ 

0 

On  aur.i  il  iidlciirs  |{„  —  n,  --an»  (pjoi  le  pruduit  { T  —  r/V'"'  /"i  ./■  1 
resterait  fini  daii'.  je  \nisniai;i'  du  |iiiiiit'/,  coiilraii'cuiciU  à  l'Iivpo- 
thèse.  —  <  )ii  ilil .  dans  ce  cas.  (|ur  h'  jioiiii  a  isi  im  pùle  il  ordre  11 
pour  la  fonction  /'(^x). 

Inversement,  si  n  est  un  pcMc  de  fi.r).  il  existe  évidemment  un 
entier  //  jouissioil  (!<■  la  pi  nprii'it'  indiipu-ç  plus  haut.  I  )one,  dans 
le  cas  où  un  l<'l  entier  11  existe  |)as.  la  partie  fractionnaire  ilu 
dé\elo|)peuicnl  (loj  coinpiendra  une  iiitinilc  de  termes,  et  réci- 
proquement. Alors,  le  pciini  n  es|  <|ii  point  singulier  essentiel 
pour  la  lonclion  diuini'e. 

I -e  cocllieient  15,  de  la  jueuiière  puissance  négative  dans  Icdéve- 
Ic'ppcMieut  (10)  s'ap|)elle  le  resiilu  fie  la  function  f{.v)  relatif 
an  /iiiiiii  singulier  x  =  a  (-).  D'après  (i)'),  on  a 


— .    ff{z)dz, 


(')  Cf.  Œuvres  de  Caucliy.  série  I,  l.  ,\l,  iSdi.  p.  .1S/,. 

(')  Ce  Icriiii;  u  <!lc  eiii|>lc>yé  par  Caiicliv  pour  la  prcinicre  fois,  il  ri-  qu'il  scmlile, 
diint  un  Mc'uioirc  préscnlr  à   rVracléiiiie  des  Sciences  le  j8  dcoeiiibrr  iSjâ  (voir 


PRINCIPES    ET    THEOREMES    FONDAMENTAUX.  l3 

L  éteint  un  contour  terme  simple  intérieur  à  G  et  eiiveloppaat  le 
point  a.  Si  a  est  un  pôle  simple,  on  aura  aussi  cette  autre  défi- 
nition : 

Bj  =  lim  (X  —  a)  J\x ). 

Remarquons  encore  que  le  résidu  B,  s'évanouit  siy(s)  est  la 
dérivée  d'une  fonction  qui  reste  uniforme  dans  le  voisinage  du 
point  rt,  ce  qui  résulte  immédiatement  de  légalité  (5),  page  6. 

7.  Supposons  maintenant  la  fonction  y(x)  holomorphe  et  uni- 
forme dans  la  région  du  |>lan  qui  est  extérieure  à  un  certain  cercle  c 
ayant  l'origine  comme  centre.  On  aura  pour  tout  point  de  cette 


(I.)  f(T)=^K,x''-r-^ 


B, 


Av  =  -^.    f  ■^!-  dz,         Bv  =  -U    /  /'(  -;  )^''-'  dz, 

L  étant  un  contour  fermé  simple  enveloppant  le  cercle  c.  Eneli'et, 
en  vertu  du  théorème  de  Laurent,  cette  égalité  a  lieu  dans  la  cou- 
ronne comprise  entre  c  et  un  cercle  concentrique  C,  envelop])ant 
le  contour  L  et  d'ailleurs  aussi  grand  qu'on  voudra. 

Nous  a\ons  in  encore  à  distinguer  deux  cas  : 

Admellons  ilaliord  (|u  il  existe  un  entier  />  tel  tjue  le  mo- 
dule 2  "/'(:)  I  reste  inférieur  à  une  limite  finie,  queUpie  grand 
que  soit  |;;|,  et  soit  d'ailleurs  /i  le  plus  petit  entier  satisfaisant  à 
cette  condition.  On  en  conclut,  par  un  raisonnement  analogue  à 
celui  du  n"  G,  A„_,_|  ^  A.,,^.2  :^  .  . .  ^  o,  \„  ^  o,  de  sorte  que  x"  est 


p.  xm  de  l'analyse  des  travaux  de  l'Académie  pendant  l'année  1820,  par  I<'ourier  ), 
puis  dans  les  Exercices  de  Mathémaliques.  Mais  la  notion  de  résidu  est  au  fond 
identique  à  celle  d'intégrale  singulière  que  Cauctiv  avait  introduite  dans  son 
Mémoire  de  iSi^,  et  qui  se  trouve  exposée  avec  beaucoup  de  précision  dans  ses 
Leçons  sur  le  Calcul  infinitésimal  de  l'année  1823  {Œuvres,  série  II,  t.  IV 
34''  leçon  ). 

Cauchy  est  bien  des  fois  revenu  sur  tes  notions  fondamentales  du  Calcul  des 
résidus,  cliercliant  à  les  préciser  et  à  les  simplifier  autant  que  possible.  Voir,  en 
particulier,  Œuvres,  série  I,  t.  .\I,  i85i,  p.  3oti-3i4;  t.  XII,  i85â,  p.  3oo-3oi 
et  1807,  p.  433-444. 


s/ 


I.|  CIIVIMTHK    I. 

hi  puissance  \.\  plu-  ('•IcM'e  de  .r  (|ui  fiijurc  ilaiis  le  dt'veloppe- 
incnl  (m).  On  conv  iciil  île  dire,  diins  ee  cas.  (pie  /<'  fxn'iit  à  l'infini 
l'sl  pour  /{.!•  )  un  pôle  d'ordre  n.  Si,  en  particulier,  |./'^-)|  resle 
au-dessous  d'une  liniile  finie,  à  partir  d'une  certaine  valeur  de  |  z  |, 
le  dével()p|)enient  (ii)  ne  comprendra  aucune  puissance  positive 
de  x\  alors  la  fonction  f[x)  est  holomorplie  ù  l'infini. 

Dans  le  cas  où  il  n'existe  pas  d'eiilici'  n  xiM-iliant  la  condilidii 
indiquée,  le  ili'\  cioppciucnl  (ii)  compren<hM  ;ni  contraire  une 
iiifinilc  de  lernies  à  puissances  positives,  et  le  point  ',{  l'iiilini  est 
dit  point  sinaulii-r  rxsrniii'l  pour  /*(  ./•  ». 

()ncun\ieiit  d  Mpp<l<'i-  ii'sidti  de  l<i  fonction  J\x)  relatif  (iii 
piiint  X  !  expre-siiiii 

-  B,  =  -!-.    ffi  z  I  dz, 

1  T.  t  J, 

rintégraie  étant  piise  le  louj;  du  couloui'  1,  dans  le  sens  indirect 
par  rapport  à  Torif^ine  ou,  ce  cpii  revient  au  même,  dans  le  sens 
direct  par  rapport  au  point  x.  HeuKiicpiiui-  (pie  ce  résidu  est  nul 
dans  le  rus  oii  le  pnidiiil  zf{z)  tend  unifurniémenl  vers  zéro 

avec  -)  c'est-à-dire  où  l'inégalité  |  z  f[  z)    ■  ^t.  quelque  petit  (ju'oii 

se  donne  s,  est  vérifiée  dès  que  |;|  dépassera  une  certaine  limite 
finie.  En  ell'et,  en  prenant  pour  contour  L  un  cercle  avant  Idriijiiie 
comme  centre  el  dunl  li'  ravou  est  supérieur  à  celte  même  limite, 
on  trouvera  I  15,  I  <  î,  d  où  il  -iiii  li,       u. 

(S.  S<iil  Mlle  loiiiliou  ,iii,il\  I  iqiie  /  (  ;  I  (Mil.  clan-  iiii  iliimailli' 
(iniiiic    ;i    eiMllieVKiU    >iiii|i!i'.    c-l    Miiitnniir    el    lie    pre-eiile    ipi  un 

nom  lue  Uni  lie  points  Mni;uliers,  </, ,  a, a,,,  en  étant  d  ailleurs 

liulumorplie  sur  le  contour  C  de  ce  domaine.  Entourons  les  piuiilsr/ 
de  petites  courbes  fermées,  Ci^c-i.,  . . .,  c„,  extérieures  les  iiiie-  ,iii\ 
autres  jiiiiis  iiili-rieures  à  C.  et  joignons  rliieiiiie  de  ces  courlies 
a\ec  C  |iai'  uni'  eoupui'e.  In  rai<(iiiiii'meiil  .umIo^iic  à  celui  du 
n"  ti  nous  donnera 

II 
— .   I  f{z)dz  =y  -^.    I  f{Z)dz. 

,  r, 

liius  les  ((Uiloiiis  el.iiil  parcourus  dans  le  sens  ilirccl.  (  )r  le  sccund 


PRINCIPES    KT    TIIKOHK.MES    FONDAMKNT  VUX.  l5 

iiicrilbre  est  égal  à  la  somme  des  résidus  de  la  fonction  /"(s)  rela- 
tifs à  ses  points  singuliers  intérieurs  au  contour  C,  et,  en  désignant 

avec  Caucliy  cette  somme  |)ai-    •'    [/'(;)j,   on  pourra  donc  écrire 

l'égalité  précédente  sous  la  forme 


(12) 


-^._^/(.)^.=£j/,.)). 


C'est  la  formule  sur  laquelle  repose  tout  le  calcul  des  résidus  ('). 
Dans  le  cas  où  la  fonction  /"(;)  est  uniforme  et  holomorphe 
dans  la  région  extérieure  au  contoui'  C,  le  premier  membre  de  (i  2) 
est  égal  au  résidu  de  celle  fonction  an  point  x  pris  avec  le  signe 
moins,  doù  celle  proposition  : 

La  soniine  de  lous  les  rrsù/i/s  d'une  f onction  analytique, 
uniforme  dans  tout  le  plan  et  n'ayant  qu' un  nombre  fini  de 
points  sin iiuliers,  est  égale  à  zéro. 

Soit,  en  pai-liculier,  une  fouclion  /'(  ;  j,  iiolonior|)lie  dans  tout  le 
plan  et  dont  le  module  reste  inférieur  à  une  certaine  cjuanlité  finie, 
quel  que  soit  z,  et  considérons  l'expression 

F(.)^ Û±L___. 


{z  —  .x)(z  —y) 

X  et  j' étant  deux  points  distincts  pris  au  iiasard.  Comme  :;F(3) 

tend  uniformément  vers  zéro  avec  -,  le  résidu  de  ¥ ( z)  à  l'infini 

est  égal  à  zéro,  d'après  la  remarque  faite  page  14.  En  vertu  de  la 
proposition  ci-dessus,  il  en  est  donc  de  même  de  la  somme  des 
résidus  de  F (3)  relatifs  aux  points  x  et  y  et,  comme  cette  somme 

f(x) f(  y) 

s'écrit  '^-^^ — - — ■'    -^    ,  il   en  résulte  ./(-p)  =./(./)•    Donc   la  fane - 

X         y 

tion  f{z)  se  réduit  à  une  constante  (-). 


{')  Sous  cette  forme  générale,  la  formule  (12)  a  été  établie  par  Cauchy  dans 
le  Mémoire  du  27  novembre  i83i  et  publiée  la  même  année  dans  le  Buttetin  de 
Férussac  (  Cf.  la  note  p.  7  )• 

(')  Cf.  Cauchy,  Œuvres  complètes,  série  I,  t.  VIII.  iS44,  p.  366-373.  Dans 
cette  Note,  Caucliy  démontre  également  qu'une  fonction  _/(  5),  bolomorplie  dans 

tout  le  plan  et  telle  qu'on  ait  \      _„     \  <M  à  partir  d'une  certaine  valeur  de  \z\. 


•^ 


i6 


iliM'iTiti: 


Km  rcpreiiiinl  les  liv|i(illic''sc-.  cl  les  ii(pl.ilicjii>  aclii|ili-<'>.  ;iii  dcliiit 
(Ir  If  iiuini'iii.  ;i|>|)li(|ii()iiN  iii.iiiilçiiiiiit  la  roniiiilc  (lu)  à  la  fonction 


>r  étaiil  un  |i(iiMt  t|U('lcon(|ue  inlérii'iir  au  conloiir  C  et  distinct  des 

points  rt,j  II, II,,.   Le  i(''si(lu  de  celte  fonction  an  point  ./•  est 

éfial  il  /{x ).  l'oin-  liiMiMT  le  résidu  relalil  à  «v,  écrixons 

f(z)  =  Gv  ( ! )  -i-  Hv(;  — «v), 

\  -  —  ûlv  / 

Gv  désignant  la  partie  IVactupiiiiiure  et  Hv  la  partie  entière  du  déve- 
lii|)peiuent  de  /(  ;i   suixaul    les  puissances  de  ;  —  «y.  Connue  H., 

est  lioloinurjdic  au    point  n.,.  nu  \iiil   il  alii>id   ipic  -^ — ^  aura  en  ce 
point  Ir  nicuic  ii'Sidu  ipu'  I  explosion 

z  —  T       \s  —  ayl 

(  )r  ccllc-ii    II  a  il  ailliez   poiiii~   >iiij;iilicrs   i|iie   c  .=:  .r  et  ;  =  rty 

et,    connue    ;<!)(?)     Icml    iiiiiliiriiK'iueut    vei's    zéro    avec    -.    son 

résidu    à    I  luliiii    c>l    mil.    l'.ii    \crlu   de    la    |ii'opiisilioii    (iéuionirée 
page  |5,   le  résidu    clicrclic    is|    doue    i'i;al   ,111   icsidu   de   <1'(^;  1  au 

point  X  in'is  avec  le  signe   nioiiis,  c  csl-à-ilire  à   — G,  ( )> 

et  par  •iiiite  la  foriuule  {  1  a  )  nous  donnera 

^        \x  —  a-,J         XT.l  ,1^.   z  —  T 

autre  loriiliile  louilaiiieiil.ile   ilii    (..deiii   ile^    roiiiii^   doul   (  ..iilelix   a 
lail  un   usage  eoulimiel  dans  ses  reclierclies. 

9.    i\'(Ui>  ilcxoiis  rappeler  le  priiicipi'  loiul.iiui  iil.d    du  pndonge- 


sc  réiliiilii  un  |i<ilyiii>fiic  d'un  degré  =  n.  l'Ins  liird  (Ihiti..  1.  \!.  iS."ii,  p.  S-G-SSo), 
il  a  lire  de  lu  funiiulc  (  i3  )  du  tcxlr  rcNprc^sioii  gi-nt'nile  d'une  fonction  uniforme 
n'ayiinl  qu'un  numliri'  Uni  de  points  singuliers,  el  montré,  m  particulier,  que 
loulr  fonction  n'av;inl  d'iuilies  singuhirili  >  que  des  piMes  se  réituil  à  une  fniction 
rationni-lli'. 


PRINCIPES   ET  THEOREMES    FONDAMENTAUX.  in 

ment   analytique,   dont   nous  aurons  constamment  à   faire'  usage 
dans  cet  Ouvrage. 

Si  les  fonctions  fi  (x)  et  f-ii^)  sont  holoniorphes  dans  une 
aire  connexe  T,  et  si  l'égalité  fi{x)  =f.,(x)  est  vérifiée  sur  un 
segment  de  courbe  arbitrairement  petit  ■'  intérieur  à  T,  elle 
subsistera  pour  tout  point  de  cette  aire  (  '  ). 

Dun  point  a  du  segment  -'  comme  centre,  décrivons  un  cercle  C 
ayant  pour  rayon  la  plus  courte  distance  de  ce  point  au  contour 
de  Faire  T.  A  l'intérieur  de  ce  cercle,  les  fonctions/,  [x)  elfi^x) 
sont  représentées  par  leurs  développements  de  Taylor  : 

/,(x)=2A.;'(.r-«,,v,        Mx)=^t^.r{x-ay'. 

.Je  dis  que  ces  développements  sont  identiques,  c'est-à-dire  que 
l'on  a  Ay"^  A!,''  pour  cliaque  indice  v. 

Supposons,  en  effet,  qu'il  n'en  soit  pas  ainsi,  et  soit  n  le  plus 
petit  entier  pour  lequel  l'égalité  précédente  n'ait  pas  lieu.  On 
aurait,  en  posant  pour  abréger  A!/' —  A!,-'=  \v, 

/i(a-)— /2(.r)  =  (.r  — «)■'[  A„  M- A„+,(.r  — «)-!-•••]  (A„==^o), 

et  Ion  pourrait  donc  trouver  un  nombre  positif/'  assez  petit  pour 
que  cette  dillerence  ne  s'annule  pour  aucun  point  du  domaine 
o  <i\x  —  "  [  <C  '•  Or  ceci  est  impossible,  puisque  le  domaine  dont 
il  s'agit  renferme  une  partie  du  segment  y. 

(  '  )  Dans  une  Note  de  Caucliy  du  17  février  iSijS  {Œuvres,  série  I,  t.  I\,  p.  Sg) 
un  trouve  le  principe  en  question  énoncé  en  ces  termes  : 

Supposons  que  deux  fonctions  de  x  soient  toujours  égaler  entre  elles  pour 
des  valeurs  de  x  très  voisines  d'une  valeur  donnée.  Si  l'on  vient  à  faire 
varier  x  par  degrés  insensibles,  ces  deux  fonctions  seront  encore  égales  tant 
qu'elles  resteront  l'une  et  l'autre  fondions  continues  de  x  (c'est-à-dire  /lolo- 
morplies,  d'après  la  terminologie  actuelle). 

Caucliy  avait  été  conduit  à  ce  résultai,  qu'il  énonce  d'ailleurs  aussi  pour  les 
fonctions  de  plusieurs  variables,  en  généralisant  une  proposition  établie  par  Cel- 
lérier,  dans  une  Note  relative  ci  la  tliéorie  des  imaginaires,  qui  semble  n'avoir 
jamais  été  publiée  (Cf.  le  l\apport  de  Caucliy,  Œu\-res,  série  I,  t.  VIII,  iS44, 
p.  160-162). 

Cependant  Caucliy  n'a  pas  tiré  d'applications  de  son  principe,  et  c'esl  à  Rie 
mann  et  à  Weierstrass  que  revient  l'honneur  d'avoir  les  premiers  mis  en  évidence 
l'importance  et  la  fertilité  de  la  notion  de  prolongement  analytique. 

L.  2 


i8 


CHAPITRE    I. 


On  a  (li)iic  y,  (.r)  =Ty!,(a')  pour  tout  |ioiiii  du  cercle  C.  lui  pre- 
nant maintenant  un  point  (|U('lconi[ue  b  intérieiirà  C,  on  (Ji'-nionlre 
par  le  même  raisoun<'ment  (pie  celle  égaillé  subsiste  dans  le  cercle 
avant  b  |)our centre  et  langenl  intcrienremenl  au  contour  de  ï  et, 
en  continuant  ce  |)rocédé,  on  arrivera  évidemment  à  l'établir  pour 
un  point  (pielconque  de  l'aire  T. 

lu.  En  termin.iiil  te  Chupilic.  M()U>  iI(  iiioulrerons  un  tliéorènie 
général  dû  à  ^^  eierstrass  (')  et  qui  joue  un  lôlc  1res  iniporlunl 
dans  la  ihcorie  des  fonctions  : 

Soit  itiif  siiih'  I iiil('-/iiuf  lie  Jiiiiciiiiiis  iiiK/htii/ties,  m,(x), 
ii2{x),  ...,  /iubt/>iv//jJic.s  dans  une  aire  co/tnr.rc  T  et  stir  son 
eontoiir  C,  et  si//>piisnns  tjuc  la  série 


(M) 


F(  X  I  =  H|  (x)  -f-  tiiix)  ■ 


ihijr) 


converge  unifvrniéinenl  sur  C  {-);  la  somme  l'\-i)  de  celle 
série  représentera  une  fonction  analyli<jue  holomorjthe  dans 
/('  domai/n'  'W  el  la  dérii('i-  d'un  ordre  quelconque  de  cette 
l'onction  s' obtiendra  en  /(usant  la  somme  des  dérivées  du  même 
ordre  de  chaque  terme  de  la  série. 

La  formule  (G)  nous  donne,  poui-  tuui  puiul  x  intérieur  à  C  el 
pour  chaque  indice  v, 

et,  comme  i"inli\;;ialc  il  inic   si'tIc   unlfurnii-nienl   convergente  est 


(')  Vonalsberichtc  (ter  Akademie  der  M'isscnsclia/ten  zii  Uertiii,  i8So. 
C)  Cette  coiidilion  implique  que,  a\unt  li\t'  un  nuiiibrc  positif  aibitruirenienl 
petit  c,  uu  pourra  (ruuver  un  entier  /(  tel  qu'un  ait 


,  i(,(j;) 


peur  tout  point  du  coiilnur  \'..  et  qui'l  qur  snil  l'inliiT  piisllir/<.  Or  on  >,iil,  par 
une  propric'ti!  bien  eonnue  des  fonctions  analytiques,  que  la  plus  jurande  valeur 
<|ue  prend  le  premier  membre  de  celte  iné):alit<.'  sur  le  contour  C  est  >upcrieurc 
à  sa  valeur  en  un  point  quelconque  inti'ricur  à  ce  contour.  Il  en  résulte  que,  si 
la  st'ric  (i4)  est  uniformément  convergente  sur  le  contour  C,  elle  l'est  aussi  dans 
tout  le  domaine  T,  contour  compris. 


PRINCIPES    ET    TIIEOnÈMES    FO.ND.VMKNT.VL  X.  Ig 

<5gale  à  la  somme  des  intégrales  de  chacun  de  ses  termes,  on  en 
déduit  inimédiatenient  que  la  série  (i 4)  con\ergc  au  point  x  et  (jue 
sa  somme  est  donnée  par  l'égalité 

i.-tj,.    Z  —  JC 

dont  le  second  membre  représente  bien  une  fonction  analytique  de 
la  variable  x  qui  est  holomorplie  dans  le  domaine  T. 

La  seconde  partie  du  théorème  se  démontre  de  même  en  partant 
de  la  formule  (y)  qui  nous  donne,  pour  loul  point  x  intérieur  à  C, 


"^"<-'-)=^/r4^^^^. 


II'.       r    u.,(z)d 
l^ij,.  {Z  —  .V  y 

lui  ellet,  on  en  déduit  l'égalité 


F(;i,/; 


dont  le  second  mendjre,  d'après  (i  j),  est  bien  égal  à  F^"'(x). 

On  se  convainc  d'ailleurs  aisément  que  la  série  figurant  au  pre- 
mier membre  de  cette  dernière  égalité  est  uniformément  conver- 
gente dans  toute  aire  intérieure  au  domaine  T  et  n'ayant  aucun 
point  commun  avec  son  contour. 


CHAPITRE  II. 

ArPI.lCMIONS  IHVEliSKS  Dl    CVLCUL  DES  lŒSIDUS. 


I.    —   Fuiictioiis  syniPti-if/iirx  des  racines  d'une  cijualiDn . 
Développement  des  Jonctions  ini/diciles. 

11.  Soil  une  foncli(jn  iiu.ilvlicjiie,  J{-i').  uiiiIdiiiic  fl  u  ;i_vaiil 
iImuIjos  siiigiilarilés  que  des  pôles  dans  un  domaine  donné  T, 
Ijcilnmorphe  et  dillerenle  de  zéro  sur  le  coiilour  C  de  ce  domaine. 

Le  nombre  des  pôles  intérieurs  à  T  ol  nécessaii-emenl  fini,  ear, 
dans  le  cas  contraire,  ils  adiiirttraienl  au  moins  nu  |iuini  limite 
faisant  junlir  ilc  T.  cl  <pii  >cr;iil  p()niy(,r)  un  |)oint  sinj;ulni-  il'iiii 
(  araclère  autre  tpic  les  pôles.  Nous  dcsijfneroas  les  |)ôles  en  (pies- 
tion  par  L>, ,  b-, h.,,  et  leurs  ordres  par  ^^i,  |jj,  ....  |jv. 

On  \oll  de  in(~iiic  iprc  1,1  lonclloii  f{x),  à  moins  qu'elle  ne  soil 
idenliquenienl  nulle,  uc  siiur.ill  avulr  ihiu-  T  i|n"iin  nnniluc  Uni  de 
zéros,  «1,  «2-  •  •  •  •  "iJ.  •  >'iii'ul  y.| .  -J.. z,j  Icni'^  nrdi-i'». 

Ciinsidérons  \r  iiudlicnt   •  ,.  ^^ (Vr-I  é\  iiicnirncul  nue  loucljuu 

'  _/(  .(■  t 

lii)loniorplie  en   loni   point  de   1   (li>tiiiii  dr^  puiuls  a  cl  /;.  l).iii^  le 
voisinage  du  | il  H),,  du  aura  (') 

/(t)  =  \(t  —  (ï/.  )»'[i  -+-  (.r  —  rt,.  iî)(.r  — <u)], 
A  l'Iant  nue  cou^lanU'  mm  nulle;  il  en  rcMille 


/(.r)         .T  —  Uk 


■pijr  — f(<). 


(')  Nous  désignons  par  >)(/)  une  srric  cnliiTo  (|iii  converti- iliins  un  ri-iliiin 
voisinage  de  la  valeur  l  —  ».  il  (lui  ilailUiiis  n'est  |)as  la  miîiiie  dans  le-  diverses 
égalités  ci-dessus. 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL   DES    RESIDIS.  21 

Un  calcul  analogue  nous  donne,  dans  le  voisinage  du  point  6/i, 

f{x)  x  —  bl,^ 

Cela   posé,    soit  F(x)   une   fonction  cjuelconque,    holomorphe 
dans  T  et  sur  C.  D'après  les  égalités  ci-dessus,  les  résidus  de  l'ex- 

pression  F(x)  -  relatifs  aux  points  «a  et  bk  seront  respective- 
ment égaux  à  o.kF{ak)  et  à  —  |'3aF(6a),  et  la  formule  (i  a),  page  i5, 
nous  permet  donc  d'écrire  ce  résultat  : 


(I) 


^^'^na,.)-^hVib,,)=^Jnxyn^dx 


Si,  en  particulier,  la  fonction  f{x)  est  holomorphe  dans  le 
domaine  T  et  n'y  admet  que  des  zéros  simples,  ^i,  X2,  • . . ,  Xm-,  on 
aura 

(2)  F(:r,)  +  F(X2)+...+  F(:!.„,)  =  -!-.    fFix)Ç^dx. 

Cette  formule  restera  d'ailleurs  valable  dans  le  cas  où  f{x)  pré- 
sente des  zéros  multiples,  si,  comme  nous  le  ferons  dès  à  présent, 
on  convient  d'écrire,  dans  la  suite  X{,  x^,  ■■■,  x„i,  chaque  zéro 
autant  de  fois  que  l'indique  son  ordre  ('). 

12.    Pour  F(jr)  =  1,  la  formule  (1)  s'écrit 
Soient  R  et  <I>  le  module  et  l'argument  de  la  fonction  y(:c),  de  sorte 


(  '  )  La  formule  (2)  a  été  donnée  par  Caucliy,  pour  le  cas  où  le  contour  C  est 
un  rectangle  ou  s'y  ramène  par  une  transformation  bi-uniforme  des  coordonnées, 
dans  le  Journal  de  l'École  Polytechnique,  Cahier  XIX,  1S23,  p.  58o.  Voir  aussi 
Œuvres  de  Cauc/iy,  série  II,  t.  VI,  1S36,  p.  4oi-ïiai.  Mais  les  idées  de  Caucliy 
sur  ce  sujet  remontent,  à  ce  qu'il  semble,  à  un  Mémoire  Sur  la  résolution  des 
équations  par  le  moyen  des  intégrales  définies,  qu'il  avait  présenté  à  l'Aca- 
démie le  21  novembre  1819,  mais  qui  n'a  pas  été  publié. 


rlIAl'lTIlK    II. 


t\HC /ix)^]\f''^' :  (Pli  aura 


f'(x)   ,         df{T)       f/R        ...         ,,      „ 


Cl.  |)ar  smle. 


7*. 


()i-  le  |ir('iiiicr'  Icriiic  de  celte  somiiie  e>t   nul.  |)iii-i|iic  \,\  f<inrtii>n 

I(>;;1\  est  nnlfi>i-mi'  >iir  C  cl  le  second  terme  est  c<ral  à  — >  en  dési- 

pliant  par  A'ï>  raccrolsscnicnl  lolal  que  reçoit  rarniimcnt  4»  lors(jiic 
le  point  ,r  décrit  le  contour  ("-  dans  le  sens  dirccl.  Xoiis  arrivon- 
il  me  au  tlHorciiie  suivaiil.  ipii  |i>iie  un  rôle  important  in  \nal\NC. 
cl   <|ii  ipii    pcul   d  aillcnr-   clalilir  d  une  nianicrc  i'li''nicntaiic  : 

Si  iiiif  joiicliii»  fi.r)  l'st  i/nifornir  r/  nr  p/-i'-sr/ifi-  (/'oiitrfx 
sliifuilaritcs  i/iir  ili's  jiôirs  diinx  un  donutine  dounr  T.  en  riani 
d'iiillfiirs  liolontnrphr  ri  différente  de  zéro  sur  son  eon/our  ('.. 
l'arrroissenienl  <]ue  rernil  /'irrfrunie/il  de  celte  fmeiion  lorstjue 
le  ftoint  X  décrit  le  contour  C>  dans  le  sens  dirccl  est  é^al  au 
liroliiit  de  'x-  jiar  ht  différence  entre  le  nonihre  de  ses  zéros  et 
le  nondtrc  de  ses  pôles  compris  dctns  T.  e/un/uc  zéro  et  jiôlc 
étiint  C(unplé  autant  de  fuis  (pie  l' indii/uc  s<ai  (odre. 


(  )n  eu  di-duit  c-cl  autre  lliéi)réuie.  i|ui  rend  (''jialeuieut  de  i;i'aiids 
services  dans  dixcrses  (piesiimis  d'Analvse  : 

Soient  di'ii.r  fo/tctio/is./i.r)  cl  aÇr"),  uniformes  cl  /mlomor- 
plies  dans  un  domaine  'V  cl  sur  son  contour  C,  et  admettons 
<l' ailleurs  que  fi^.r)  ne  s'annule  pas  sur  C. ;  si  l'inégalité 


Oi  .r) 


<1 


est  vérijiée  jtdur  lnui  pniul  du  c<ait<air  C,  les  fonctions  f.r)  et 
y(j")  4-  ^( -t)  nul  le  uiéine  nondire  de  zéros  dans  le  dionaine  'I'. 


hlcrivoiis,  en  ellcl. 


/(.r)-»-çC.rl  =/(.r>'i, 


f 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL    DES    RÉSIDUS.  23 

d'où 

Lorsque  le  point  x  parcourt  le  contour  C,  le  point  dont  l'affixe  est 
égal  à  (J>(j;)  décrit  une  courbe  fermée  qui,  en  vertu  de  l'inégalité 
ci-dessus,  est  intérieure  au  cercle  passant  par  l'origine  et  ayant 
pour  centre  le  point  x  ^  \ .  Quand  le  point  x  sera  revenu  au  point 
de  départ,  l'argument  de  'i(r)  reprendra  donc  sa  valeur  initiale  et, 
par  conséquent,  l'accroissement  total  de  l'argument  dey(.r)  +  a(ir) 
sera  le  même  que  pour  la  fonction /"(x),  d'où  résulte  la  propo- 
sition énoncée. 

13.   Démontrons  maintenant  ce  théorème  : 

Les  zéros  d'une  Jonction  analytique  de  la  variable  x,  /{x,  t), 
qui  dépend  d'un  paramètre  t,  et  qui  est  continue  par  rapport 
aux  deux  variables  x  et  t,  sont  eux-mêmes  des  fonctions  con- 
tinues du  paramètre  t. 

Soient  to  une  valeur  particulière  du  paramètre  t,  Xi^  un  zéro  de 
/{x,  t„)  et  m  l'ordre  de  ce  zéro  [on  suppose  /{x,  t„)  holomorphe 
dans  le  voisinage  du  point  Xq]-  H  s'agit  de  démontrer  que,  pour 
les  valeurs  t  peu  différentes  de  t,,,  la  fonction y(j7,  t)  admet  préci- 
sément m  zéros  tendant  vers  Xç,  lorsque  t  tend  vers  ^o- 

Du  point  Xf)  comme  centre,  décrivons  un  cercle  d'un  rayon  s 
assez  petit  pour  que  la  fonction  y(^.r,  ^o^  soit  holomorphe  et  diffé- 
rente de  zéro  pour  o  <  |  .r  —  Xo\  =  ^.  Sur  la  circonférence  de  ce 
cercle,  le  module  {/{x,  /o)|  aura  un  minimum  positif  que  nous 
désignerons  par  r,.  Choisissons  encore  un  nombre  positif  o  tel  que, 
|)0ur  \x  —  j~o  I  ^=  î^   I  '  —  'o  I  <  0,  ou  ait 


cl,  par  suite. 


/(■'■,l)—f{.r,t„) 


f{^,t<s) 

ce  qui  est  possible  en  vertu  de  la  continuité  de  f{x,  t). 

Cela  posé,  il  résulte  de  la  proposition  établie  à  la  fin  du  n°  12 
que,  pour  |  /  —  'o  |  <C  ^j  1^  fonction  f{x,  t)  admet,  dans  le  cercle 
\x  —  j7o  I  <  î)  autant  de  zéros  que  la  fonction  /{x,  to),  c'est-à-dire 


24  cini'iTiii:  II. 

précisément  m  zéros,  et  coiniiif  ce  résullat  subsislc  (|ii('I(|uc  pclil 
que  Sdil  î.  à  rdiiililioii  (ju  on  |ir('niio  eu  iiièine  temps  le  iioinlire  o 
sutlis:iiniiieiil  [lelit.  mi  \(iil  lucii  ([ue  ees /«  zéros  Iciitleiit  \ersXo 
lorsque  /  Inid  \eis  /„,  rdiiuin'  imn^  1  .ivioiis  a\ancé. 

1  i.  On  peut  préciser  nntahlenient  re  résultat  dans  le  cas  où  la 
fonction  /"(  ./•,  t)  est  aualvliijui'  \r.\v  rajiport  aux  deux  \arialjles  x 
el  /.  En  siiii|ililiaMl  lin  |i('ii  les  iniiiilKiiis  précc'dentes.  admettons 
que  celte  fonction  est  lioiomorplie  tant  que  les  variables  restent 
comprises  dans  les  cercles  l^|<C  /',  |  ^  |<  p  (^'  ).  et  que  l'oriiiine  est 
un  zéro  d'ordre  ni  pour_/'(.r.  o). 

Kn  raisouiiaiil  iinume  ci-des>iis.  on  \(iil  d"ai)ord  i|ii  un  peut 
trouver  ileiix   iKunlues  positifs,  /•'(•< /-jet  5'(-<  p),  tels  (piOn  ait 


|/i.'-,o)|5-ri     (>o) 


pour 


il.  d  autie  part, 
^3) 


/(x,t)—/(x,o) 

/{X,») 


<l 


'II?'. 


On  en  conclut  que,  pour  |<|£p',  la  fonction /(.r,  l)  est  diflTé- 
rente  de  zéro  sur  le  cercle  |  j?  |  = /•'  el  admet  à  l'intérieur  de  ce 
cercle  /»  zéros,  x,,  x,,  .-.,  -r,,,,  (|iii  s. ml  tles  fonctions  conlinues 
de  l  el  s'annulent  en  même  tiiii)i>  i|iie  /. 

Soil  mainlenanl  l*'(j",  /)  une  fonclion  aualvliquc  quelconque  des 
\ariaLlcs  X,  /,  (pii  reste  holomoiplie  pour  |  .r  I  ;; /•',  \l\'-:i^'-  Nous 


(')  Cela  signifii-,  d'après  Caucliv,  que  la  fonction  f(.r,t)  rcsi.-  conlinuc  cl 
admet,  par  rapport  à  chacune  des  variables,  une  dérivée  unique  ésalcmcnl  con- 
linuc, pour  toutes  les  valeurs  x,  t  comprises  dans  les  cercles  indiqués.  Pour  une 
valeur  donnée  l  de  module  inférieur  i  p,  f{x,  I  )  csl  donc  une  fonction  analvliqur 
de  X,  lioloinorplic  pour  |  X  |  <  r,  et  i-icc  versa.  Si  G  et  l"  sont  tics  contours  fermes 
pris  dans  l'intérieur  des  cercles  |  a:  j  =  /•,  I  i  |  =  p,  on  trouve,  en  appli-piant  .lcu\ 
fois  de  -.uilc  la  foniuilc'  (G),  page  K, 


X  cl  /  clanl  rcspccliveineiil  iiilériciirs  au\  ■  (iiiloni-  i;  et  1".  I>c  celle  égalité  on 
conclut  que,  dans  son  domaine  d'indoinorpliic,  la  fonction  /(.r,  <)  possède  des 
dérivées  de  lous  les  ordres  cl  peul  se  développer  en  série  de  Taylor. 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL    DES    RESIDUS.  l') 

allons  démontrer  que  la  somme 

F(i)  =  V{xu  0  +  F(2-2,  /)  +  . .  .+  F(37,„,  0 

est  une  fonction  holoniorphe  de  t  dans  le  cercle  |  / 1  <;  p'. 

Pour  une  valeur  donnée  t  de  module  S  p',  /{x-,  t)  et  Y{x^  l) 
représentent  des  fonctions  analytujues  de  :r  qui  sont  holomorphcs 
pour  |x|;$r'  et,  de  plus,  /(.r,  t)  ne  s'annule  pas  sur  le  cercle 
I  X  I  =  /•'.  D'après  la  formule  (2),  on  aura  donc  l'égalité 

(1)  ¥(t)  =  -^.    f'l>(x,t)(lx         pour         l'I^P', 

'l'K  t  ^'ç 

où  G  désigne  la  circonférence  |x|  =  /■'  et  •I'(x,  t)  l'expression 

D'autre  part,  si  x  est  l'affixe  d'un  point  quelconque  de  G,  celte 
dernière  expression  définit  une  fonction  analytique  de  t  qui  est 
holomorplie  pour  |  <  |  ~  p',  puisque,  dans  ces  conditions,  le  dénomi- 
nateur /(x,  /)  est  difl'érent  de  zéro.  Par  la  formule  (8),  page  9,  on 
aura  donc,  pour]  /  |  <;  0',  F  désignant  la  circonférence  |t|  =  p', 


(3) 


Comme  les  zéros  x^,  x-^i  .  . . ,  x,„  de  f{x^  l)  se  confondent  a\ec 
l'origine  pour  /  =  o,  les  dérivées  D^'"<I>(a7,  o)  sont  des  fonctions 
liolomor|dies  de  x  pour  o  <  |  J?|  =  '''. 

En  substituant  l'expression  (5)  dans  l'égalité  (4),  on  trouve  (') 


(<■') 


^•'>=2^— ûi7?XX(-0"*-a^'"' 


où  Av  désigne  le  résidu  de  —^  D''"  'I'(.r,  o)  relatif  à  l'origine 
Av=7^.   /   —^V)'r^{x,o)dx. 


(')  On  icniarqncia  (|uc  la  fonction  <^{x,t)  est,  en  vertu  de  nos  hypothèses, 
continue  pour  |  x  |  =  ;■',  |  <  |  =  p',  de  sorte  que  les  intégrations  à  effectuer  dans 
le  dernier  terme  de  la  formule  (6)  n'impliquent  aucune  difficulté. 


aG  (iiM'iTiii:  11. 

Or  1p  dcrnior  Icrmo  <lo  ((>)  a  son  motliile  iiift-riciir  ;"i  la  quiinlili' 


(7) 


/•'p'M     1^ 


ISI  étant  1p  maxiiniiin  de  |'I*(^,  ')]  pour]  x  |=  ;•',  1":]:=  f',  pI  conimf 
ct'lle  quanliti'  s'annule  pour  «  =  x,  puisqu'on  suppose  |  / 1  <  p'. 
on  voit  que  l'expression  F(i)  est  représentée  dans  tout  le 
cercle  |  ?  |  <  p'  /xir  If  ih'-veloppement 


(8) 


f(')=2a,/'. 


Nous  avons  ilom-  clc'amiii  ii'  la  proposition  (uic  nous  avions  en  \iie 
el  Iroim''  en  même  temps  mie  limite  supérieure  (-)  de  l'erreui' 
(pidii  eominct  en  aniMaiit  le  (lt'\  eio]ipement  (8)  après  un  terme 
déterminé. 

Ya\  faisant  F(x,  /)^  x*.  /.  i'l;iiil  un  eiilier  po^itil.  on  eonclnl  de 
la  proposition  ci-dessiis  i|iii'  lo  ■.ninmes 

S/.  E^  r'i  -H  .ri  -H ...  -^  .rj, 

soiil  de-  (oneiloiis  an.d\  li(pie>  de  /.  lioloiiiiii|ilies  pour  |  /  |  <  p'  el 
s'.iiiiiid.iiii  pour  <=(>.  Il  en  sera  donc  de  même  des  coefficients 
de>  diverse-  pwissanees  de  ./'  dans  le  d(' V(dop|ieinenl  du  produit 

(x  ~  Xi)(j-  —  .r,}...{x  -~x,„), 

|niis(|iie  ces  coefficients  sont  des  polynômes  en  S,,  So.  ....  S,,,,  et 
nous  arii\(ins  ainsi  à  ce  tliéorènie  fondamental  : 

Etant  donnée  une  foncliitii  (uinlytii/ue.  J{x,  <),  des  deux 
variables  x.  f,  f/iii  est  lioinmorplic  lanl  i/iie  les  modules  de  ces 
variables  restent  au-dessous  de  certaines  limites;  si  l'origine 

es/  un  zéro  d'd/'dre  m  jniur  f\X,  o),  Vèqualinn 

/(x,  0=0 

adnicl  prrrisriiieni  ni  racines  <jui  tendent  n'rs  zéro  asi'c  t.  Ces 
racines  vérifient  une  équation  de  déféré  m, 

a-"'H-/,(/)j-"'-'-t-/,(/)r"'-«-)-...-t-/,„(0  =  o, 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CAIXIL    DES    BÉSIDIS.  fj 

dont  les  coefficients  sont  des  fonctions  analytiques  de  t,  holo- 
morphes  dans  le  voisinage  de  V  origine  et  nulles  pour  /  ^  o  (  '  ). 

lo.  Appliquons  les  rt^sullals  précédents  au  cas  où  Ion  a 

f{T,t)  =  T-I^Ur),  Y{x,t)=Y{x), 

les  fonctions  w(j?)  et  F(ar)  étant  holoinnrphes  povir  |x|<;/\  La 
condition  (3)  s'écrit 


lm(  J-  ) 


<i      pour     |.7- I  =/•'(<  /•),  |'|  =  p'- 


Les  nombres  ;■'  et  p'  satisfaisant  à  ces  conditions,  comme  l'on  a 

actuellement  w  =  i,  on  peut  conclure  des  résultats  du  n"  \i  que, 

pour  |<|^o',  l'équalion 

.r  —  /  ITT  (  r  )  =  () 

admet  à  l'intérieur  du  cercle  \x\^  r'  une  seule  racine,  :r,  qui  est 
fonction  liolomorplie  de  t,  pour  |/|<;p',  et  s'annule  |)our  <  =  o. 
]3'aulre  pari,  en  dé\clop|iant  rcx])ression 


<l>(.r.  i)—  F(x) 


—  Irn  (t) 


X  —  tm(x ) 
suivant  les  puissances  de  t.  on  lrou\e  (jue  le  coefficient  de  f^  s'écrit 

[ra(j-)|-'        [t7t(x  )]•'-' ra'(.r)) 


F{x) 


ou  encore 


arv+i 


--DJV{x) 


-'J"^'>'\[^] 


[^Y\ 


F'ix) 


H- 


(')  Les  principaux  résultais  des  n°"  12-15  ont  été  établis  par  Cauchy  dans  les 
Mémoires  de  l'année  iS3i  (Cf.  Bulletin  de  Férussac,  i83i,  et  Exercices  d'Ana- 
lyse, t.  H). 

Vers  1860,  le  théorème  ci-dessus,  d'ailleurs  sous  une  forme  plus  générale  et 
avec  des  développements  ultérieurs,  a  été  retrouve  par  Weierstrass  qui,  cepen- 
dant, n'a  publié  ses  résultats  qu'en  1886,  dans  les  Abhandlungen  ans  der  Fitnc- 
tionenlehre.  D'autre  part,  M.  Poincaré  est,  de  son  coté,  arrivé  au  même  théorème 
dans  sa  thèse:  Sur  les  propriétés  des  fonctions  définies  par  les  éi/uations  aux 
différences  partielles,  1879.  Voir  aussi  È.  Picard,  Traité  d'Analyse,  l.  II,  p.  2^3. 

Cauchy  est  d'ailleurs  à  plusieurs  reprises  revenu  sur  la  théorie  des  fonctions 
implicites,  dans  le  but  d'en  simplifier  les  principes.  I  o;;',  par  exemple.  Œuvres, 
série  I,  t.  IV,  1887,  p.  48-Go,  et  t.  V,  i8'|0,  p.  180-198.  Dans  la  seconde  de  ces  Notes 
se  trouve  (p.  193-198)  une  démonstration  qui  présente  certaines  analogies  avec 
celle  de  Weierstrass. 


28  rilAPITBE    M. 

Nous  savons  que  le  cocfficienl  de  /'  dans  le  di'veloppemenl  de  la 
fonction  V(t)  est  ('-gai  au  résidu  de  rette  expression  à  l'ori^'ine. 
(  )r.  le  ri'^idii  du  |ir<'iiiier  Icniic  (»sl  nid.  piiiscuic  ce  tcriiie  i'>t  la 
dérivée  dune  fonction  unifoi-uic  (^voir  p.  i3);  et,  d'après  1  éj,M- 
lilé  (7)  page  (j,  le  résidu  du  second  terme  est  égal  à  la  dérivée 

lDr"JF'(^)[m(x)]v|, 
j>ii'^('  |)(nir  j:  =  o.  Kn  sonmic  on  aiiiM  donc,  pour  [  ^  |  <;  o', 

et  en  particulier,  pour  V( x)^  a~, 

Ce  sont  les  célèbres  di'vcloppi'iucui'-  i'l,il)li>  |iar  Lagrange. 

16.  En  terminant  celte  seelion.  nous  allons  déduire  de  la  for- 
mule (1)  un  r(''sultal  inti'ressant,  en  v  faisant  F(x)^=  logx. 

Prenons  un  cercle  ("ayant  l'origine  comme  centre  et  de  ravon  /•, 

et  désignons  par  ti,.  a,,   ...,   a,„  les  zéros  et   par  />,.    /'o Ii„ 

les  pôles  de  la  fonctu)n  y"(x)  compris  dans  ce  cercle.  clia(pie  /c-io 
ou  pôle  figurant  dans  ces  suites  autant  de  fois  que  1  indique  -on 
oi'dre.  Pour  simplifier,  supposons  d'ailleurs  y(o)=  i . 

L'origine  étant  un  point  critique  pour  log.r,  nous  l'exclurons  de 
noire  domaine  par  un  pciii  cci-cle,  c,  laissant  à  Textérieur  les  points  a 
et  h\  puis,  en  ('•\itaiil  liHi|(iurs  ces  mcuir-  piunts,  nous  mènerons 
inu'  i'(iii|iui-i'.  L.  allaul  d  uu  ]iiiiiil  ilr  .•  au  |i(uul  ./  =^  r  de  C.  Nous 
obtenons  ainsi  un  domaine  simplement  connexe.  T.  duul  le  ciui- 
loiir,  .S,  se  compose  des  <-crcles  C  et  r  et  îles  iliiix  IhucU  de  la 
coupure  I,,  cl  où  la  foiirlliui  logT  est  iiuilcMiiic  cl  Ik  ijoiuni  plie. 
P(Mir  loul  fixer,  conveiloiis  d'alllciir-  de  <  liiii>ir.  parmi  lo  dillé- 
renlCS  brandies  de  logJ*,  celle  (pii  pniid  la  \ali'ur  i.cllr  liij;/-aii 
point  .r  =  /•  du  liiuil  siiprrit'iir  de  la  cnupuic. 

Cela  posé,  en  lai'^anl  F(x)=:  log./' cl  en  prciiaiil  S  pour  cunhnir 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL   DES    liESIDlS. 

d'intégration,  la  formule  (i)  nous  donne 


29 


(9) 


aia2...«,„  I       r 

"  bibi...  bu         n.T.1  J^ 


s.x-'.;    'dx. 


Intégrons  par  parties,  en  partant  du  point  x  =  /•  (du  bord  supé- 
rieur de  la  coupure  L);  on  aura 


X 


'"°^  /•(  J)  ^'^  ^  log-r  log/(.r)—  lo<r/-lo8/(/-)—  / 


Xoiifix) 


d.r 


Lorsque  le  point  x,  décrivant  le  contour  S  dans  le  sens  direct, 
revient  au  point  x  ^  i\  log.r  reprend  sa  \aleur  initiale  log/'. 
(^uaiit  à  la  fonctidu  log /'(a:),  laquelle  peut  se  mettre  sous  la 
forme  logR  +  j(p,  R  et  <I>  étant  respectixement  le  module  et  l'ar- 
gument àef{x),  il  résulte  du  théorème  de  la  page  22  qu'elle  pren- 
dra dans  les  mêmes  circonstances  la  valeur  Iogy(/")  +  27:{(;7i  —  /;), 
et  l'égalité  précédente  deviendra  donc,  en  divisant  par  2t:j, 


^X'°^"" 


Ix. 


Si  l'on  consient  de  choisir  jioiir  h>g_/(.^')  la  détermination  qui 

,      ,       ■     ■  .  .  {l)"  f(x) 

s'annule  à  1  origine,  la  fonction  — ^^-=^^ — —  sera  holomorphe  dans  le 

cercle  c  et  prendra  la  même  valeur  en  des  points  correspondants 
situés  rcspecti\  einent  sur  les  deux  bords  de  la  coupure  L.  11  en 
résulte 

J^i  X  Jq  X  J^ 

car  l'intégrale  prise  sur  c  est  nulle  et  les  intégrales  relatives  aux 
deux  bords  de  L  se  détruisent;  l'égalité  (y)  devient  donc 

log  "'/•••"'"  =  (m  -  n)losr  -  -^   /"""log/Cre'-î)  d-^, 

OiO,  .  .  .  U,i  ^~  «.'0 

ou  encore,  en  égalant  les  parties  réelles  des  deux  côtés. 


«ifl, ...  a„ 


—  (  m  —  n)  log/' 


i^r 


log|/(/-e'?)lrfcp 


bibi...ba 
Cz  résultat  constitue  Fimportanl  tliéorème  découvert  par  M.  Jen- 


3o  CHAPITRE    II. 

st'ii  (  '  I  et  iMii  jonc,   en  parliculicr.   un   iiMe  l'ondaiiu'iilul  d;iii^   l.i 
llK'oric  (les  fonclious  eulières. 


11.    (/iiel(/ucs  cipplicatiuiis  aux  /une lions  incroinurplicx. 

17.  .Soit  une  loiicliiiii  nirromorplic, ,/(-),  cesl-à-iliif  une  lom- 
lion  iiiialvliinic  iiiiiloriiic  iliiiis  Imil  le  plan  et  nuvaiU  à  (listaïuc 
liiiie  d'auLres  singularités  ([ue  des  pùlcs,  et  roiistruisuus  de  1  oii- 
uine  comme  ceiilre  une  suite  illimitée  de  eei-eles 

Ci,     fj.      ...,     Cv,      

iiiii   ne  passent  par  aneiin  piile  deyi;),  et  dont  les  rayons 

/,.      r.,      /v.      ... 

aillent  en  (•l•oi^sanl  indétininient.  (Jn  aura  jjour  eliaijue  indice  v.  en 
posant  pour  abréf^er  3^=  /\e''-^, 

Il  iH'Ml  ariiver  iine  eell('  eX|)resMiiu  leiide  \(i>  une  liinile  linii' 
et  dé'terininée  lorsijue  v  croît  indi'lininient.  S'il  en  est  ainsi,  cette 
limite  -iera  appelée  le  /■('■siilit  intégral  de  la  fonction  fi  z\  (  ndalil 

à  la  suite  c,,  Co,  ■■■){-)  et  désignée  par  ^[fi:}\-  Oi\  aura  d.me. 
par  définition, 


(■■») 


D-^^^^-Lr^^.  Lj-iLrO- 


(')  Acta  inallicntaticti,  t.  XXII.  C'csl  .M.  (loursal  qui  u  le  preiiiicr  laltaclio  ce 
tliéorèiiic  au  laloul  des  résidus  (  lliillelin  tIfs  Sciences  >iial/niii(iti</ucs,  oclobiv 
1903).  t'oir  aussi  une  Noie  récenU'  de  M.  Milla^-I^eflli  r  (llullcdn  ilc  la  Sociclc 
mathciiiatit/iie  tic  France,  l.  XXXI!  ). 

C)  Cf.  ÛKtnies  de  Caucliy,  série  II,  t.  \II,  iSj-,  p.  jgi-ii:).  Hans  oel  ailiole, 
i|ui  est  (l'une  reiiianiuable  piécisiou,  Caucliy  dimiu'  d'ailleurs  uuc  dcliuitiuu  plus 
(jéiiéralc  du  résidu  intégral,  en  cuiisidéjaul  (p.  Jy'i  ),  au  lieu  des  cercles  r,,  uu 
contour  fermé  (|uelcouque  dont  lu  rurine  varie  sans  cesse  cl  de  muniérc  que  ses 
dilTércnts  points  s'éloignent  indéliniuient  de  l'origine.  Il  utilise  ainsi,  dans  toulc 
sa  généralité,  la  représentalion  géométrique  îles  nombres  coinploxes,  ce  qu'il  n'c-l 
|ias  sans  intérêt  de  noter,  vu  la  date  de  cette  publication. 


APPLICATIONS   DIVERSES   DU   CALCUL   DES    RÉSIDUS.  3l 

Cela  posé,  on  tire  facilement  de  l'égalilé  (i)  cette  proposition: 

Si  la  condition 
(3)  limjv/(-vj  =  A 

est  vérifiée  uniforme  nient  pour  u^'i;;2:r,  le  résidu  intégral  de 
la  fonction  f{z)  est  égal  à  A. 


En  effet,  l'égalité  (i)  nous  doiint 

(  4  )  ^    [fi^  ))  -  A  =  -^    r  "  [  -v/(  --V  )  -  A  ]  cil, 

*\.  ^  '^  ^  a 


le 

^2  7C 


et,  en  vertu  de  riiypothèse  admise,  on  aura  d'autre  part,  quelque 
petit  que  soit  s,  |  Zyf[z^)  —  A|  <  s,  dès  cpie  v  dépassera  une  cer- 
taine limite.  A  partir  de  cette  même  limite,  on  aura  donc  aussi 

d'où  résulte  la  proposition  énoncée.  Cette  proposition  subsiste 
dans  le  cas  plus  général  où  sont  vérifiées  les  conditions  suivantes  : 

i"  I  :^J(:^)  I  -<  M  pour  tout  indice  v,  M  étant  une  constante. 

2"  La  condition  (3)  est  vérifiée  uniformément  dans  toute 
portion  de  l'intervalle  o^A^27:  qui  ne  comprend  pas  certaines 
valeurs  particulières  'L, ,  '^2,  . . . ,  ■!;„. 

En  ell'et,  si  s  ety^  désignent  deux  nomjjres  positifs  arbitrairement 
petits,  et  si,  de  lintervalle  o^'i^aTt,  ou  exclut  les  segments 

'i/,  —  r,  <  'l-  <'{//.•+ -/)         (/.■  =  I,  2, n), 

dont  la  longueur  totale  est  au  plus  égale  à  1nr^,  on  a  dans  le  reste 

de  cet  intervalle  |  z~,fîz^) —  A|<;  s  dès  que  v  dépasse  une  certaine 

valeur  Vq.  Le  second  membre  de  l'égalité  (  /j)  est  donc  inférieur  en 

xaleur  absolue  à  la  quantité 

M  +  I  A  I 

s  -i-  2  /!  r, ■ 

■n: 

dès  que  v  >>  Vq,  et  tend,  par  suite,  vers  zéio  lorsque  v  croit  indé- 
finiment. 


'i-l  CIHPITnE    II. 

Par  un  raisonncincnl  analogue,  on  (l<''iiioiili-o  celle  aiilrr  |ir<i|ui- 
siliou  (lonl  iicius  aurons  ('■f;al('nicnl  à  faire  usai;c  : 

Si  le  iiKidtiL'  lia  jjiùduil  :-//(z;)  reste  inférieur  à  ii/ie  i/iia/i- 
tilé  fixe  quel  que  soit  v,  el  si  les  conditions 

liiii  ;.,/(-•,)  =  A         pour  ij/j -i- •  <  i  <  •% -i- r  —  s, 

lim  ;.,/(-•/)  — 'î         |Kuir         ■!/„ -+- t: -+- s  < '1/ <  •% -4- •>  -  —  £ 

sont    vérifiées    uniformément    dans    les    intervalles    indiqués, 
quelque  petit  que  soit  e,  le  résidu  intégral  de  la  fonelion  f{z) 

est  égal  à  -  (  A  -l-  B). 

18.  Comme    première    application,    clicrchons    à    évaluer    les 
nombres  de  Bernoulli,  c'esl-à-ilirc  les   noinhro-;  ii,.  15...  ...  (]ni 

(igtirenl  dans  le  tléveloppenieul 


(5) 


= r-    >    (—1  )■'  -'  : —,  Z'--' 


Le  coefficicnl  ( —  i)*   '  .    .    ,  icprésenle  le  résidu  de  la  fonelion 

à  iOriyinc.  Les  aulres  pôles  de  celle  luneliou  un  roiiioiplie  >onl 
zb  2  — tv(v  =  1 ,  a,  .  . .)  et  les  résidus  eonespondanis  (  —  i)*(2Tv)~**. 
Or,  on  constate  facilement,  en  prenant  /•v  =  (2V — i)-,  que  le 
module  de  l'expression  (5)  reste  inférieur  à  une  quantité  linie  sur 
les  cercles  Cy  ('),  el  II  en  résulte  que  le  |)roduit  z-^f{z^)  tend  uni- 


(')  iJi-  cliaciiii  (IfS  pùhs  lie  1,1  foiiotii)»  ^(z)=i  rdiiiiiic  cinlir.  ilcciivon> 

\    '  '  •  c'  —  1 

uci  cricir  de  rayon   ailiilmiiiiiiL'iil  prlil  mais    fixe,  cl  désignons  par  T  la  région 

i'\lci'icurc  à  ces  cercNs.   Je  «lis  que  |s(;)|   csl   inférieur  à    un   noinlire   fini    M 

p.iiM   liiul  |iciiiil  de  T.  .Siiil,  en  illet,  a  un  iioiiilire  posilif  et  posons  j  =  T  4-  jV  ;  on 

aura  c\ideniiuent  ]  ç(  j  )  |  <  -;; pour  t  >  «,  el  |  s(  :)  |  <  —  pour  t  < — a, 

el  d'aulre  pari  on  trouve,  en  lenani  coinple  de  la  périodicité  de  ?(;),  que 
{ç(f)|  aura  un  niaxiuuini  lini  dans  la  portion  de  T  comprise  dans  la 
hande  — a^z  :  a.  On  prendra  pour  .M  la  plus  grande  de  ces  trois  limiles. 

Le  nombre  x  tîtant   assujetti  à   la  condition    u^x^i,  on  démontre  de  mime 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL    DES    RÉSIDUS.  33 

formément  vers  zéro  pour  o<'h<2~  lorsque  v  croît  indéfinimeiil. 
D'après  le  n°  17,  le  résidu  intégral  de  la  fonction  /(:;)  se  réduit 
donc  à  zéro  et,  par  suite,  le  coefficient  considéré  ci-dessus  est  égal 
et  de  signe  contraire  à  la  somme  des  résidus  de  /(;)  relatifs  aux 
pôles  ±  2Tt/v,  d'où  l'on  déduit 

1 

Par  un  raisonnement  de  tout  point  analogue  on  trouve  pour  les 
nombres  iVEulcr,  (jui  figurent  dans  l'égalité 

0 

l'oxpressioii 

Clicrclions  maintenant  les  coefficients  'j.,{x)  du  développement 

e-  —  1         ;;       .^      v  ! 
1 

lin  multipliant  (5)  par  la  série  qui  définit  c-*'-',  on  obtient 

'f.,(x)  =  3;v_  ^3-v-i+  ci-'B,.rv-2-  c;*'B2:rv-',+  Ci/'B3T''-<^-. .  ., 


.|ue  le  inodnio  ,lr  la   fonction^;——  ixsto  au-dessous  d'une  limili-  liuie  M'  dans  le 

domaine  T.  Ce   module  est,   en   eflTet,   inférieur  à  ^  pour  t  <— a,  inférieur 

à  e"Mdansla  portion  de  T  faisant  partie  de   la  bande  —ci^-^a,  et,  enfin,  infc- 
'■'^'"''  *•   ^_g^.  pour  •r  >  «,  ce  qui  résulte  de  l'identité 

e-  —  I         I  —  e-- 

On  pourra  donc  prendre  M'  =  e'M. 

Des  remarques  analogues  s'appliquent  à  chacune  des  fonctions 

séc;,     coséc;;,     tang;,     cot;.      -^ (o-lxli), 

e'  -i- 1  ~     —         ' 

dans  les  régions  qu'on  obtient  en  excluant  leurs  pôles  par  de  petits  cercles. 
L. 


J|  CIIVPIIHK    11. 

lc>  Icllres  C  désignant  les  cocKiili'iil^  liimnni.mx.  Mnisnmis  allons 
iil)tcnir  une  aiilre    expression   de  ces   polvnoines,    eu   oljservaiil 

(MIC  -^-^ —  représcille  le  résidu  n'I.ilif  à  l"(iiit;iiii'  di'  \.i  fniii'liou 


Soit  d'abord/)  >  i,  et  supposons  la  varialilc  .r  réelle  et  eomprise 
dans  1  inlcr\alle  o^X^l.  13  après  la  irniarcpie  faite  ei-dessus,  le 
|inicliiil  ^v /"(^v)  tendra  uMil uiiik' iiienl  vers  zéro  pour  o^«L^2~ 
lorsque  V  croit  indéliiiiinenl.  ri\  |ii-cnanl  toujours /'v  =  (  2V  —  i)— . 
Le  résidu  intégral  de  la  ((inclion  y[:}  est  donc  égal  à  zéro,  cl  1  on 
en  déduit  après  quelques  réductions  faciles,  pour  A-  =  i ,  ■>..  . . ., 

1  V  ^.  1     ' 

l  ,  ,         .    .    /    ■         .  ■  v    sinav-a:        _         ,     , 

\  V  =  1 

formules  valables  tant  que  o^x^i.  En  vue  d'applications  ulté- 

l'icures,  nous  eonviendrons  de  désigner  par  c^AY-r)- ^jA+i  (-î^)  If* 
foiictlcMis  p(''rliiilii|iic>  lie  pc  riode  i  cpii  figurent  au>L  seconds 
inriiibres  de  ces  lormules. 

Lorstnie  /i  I .  le  résidu  intégral  ilr  l,i  loin  limi  i  lo)  e>t  encore 
('gai  à  z(''ro.  pciiii'\M  (|ue  x  reste  dans  rmicrvallc  o  <;  .r  ■<  i ,  /es 
liiiiiii's  iiiiiii  exclues.  C'est  ce  (|u'iiii  (Iciluii  de--  i('Miiiai^  <lc  la 
page    .11.    en  ri'ni;in|iiaiil.  iruiic  p;ii'l,   i|iic  le  iniKlnjc  du  |iriHluit 


reste  au-de5>(ius  d  une  liinilc  Unie  >ur  les  cercles  t'v,  d  après  l,i  note 
de  la  page  3v>,  et,  d  ,oilrc  pari,  (pie  ce  produit  tend  uniforinénienl 
vers  zéro  lors(pie  ;  séloignc  iinb-lininiciil  de  Idrlginc  en  restant 
iiiti'riiur  à  Inii  des  angles 

c  ('lanl  un  lujiiiijic  positil  aussi  pclil  (pi  cjii  le  voudra. 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL    DES    RÉSIDUS.  35 

On  aura  donc,  pour  o  <^x  <i  i , 

(13)  ai(x)  =  x =—  > 

2  .^i         V- 

1 

Nous  désignerons  par  a,  (j-)  la  fonction  p('riodiquc 
(i4)  o,(r)=—  >   , 

1 

fonction  qui  se  confond  avec  x  —  v pour  y  <^  x  ■<  v  +  i . 

m  étant  un  entier  positif  quelconque,  on  aura,  pour  o  •<  x<;  i, 


(i5) 


00 

V-  iTiiJ^,e-  —  I     ;   ' 


Cl  comme,  d'après  la  note  de  la  page  Sa,  le  module  de  l'expres- 
sion (12)  reste  inférieur  à  la  quantité  finie  M'  sur  les  cercles  Cv, 
et  comme,  d'ailleurs,  la  somme  (i5)  admet  la  période  i  et  s'annule 
pour  les  valeurs  entières  de  x,  ou  peut  en  conclure  que  la 
somme  (i5)  reste  inférieure  en  valeur  absolue  à  la  ijuantilé  M' 
pour  toutes  les  valeurs  réelles  de  x,  cjuel  que  soit  V entier 
positif  m.  D'autre  part,  on  peut  déduire  de  l'égalité  (i5)  ce  fait 
bien  connu  que  la  série  (i4)  converge  uniformément  dans 
l'intervalle  £^:r^i  —  s,  quelque  petit  que  soit  le  nombre  posi- 
tif,. 

On  appelle  polynômes  de  Bernoulli  les  polynômes  P  définis 
par  les  égalités 

Vïk{oo)  =  i>ik{x)  +  (—  r)'lB/., 
P2/.-n(a?)  =  <B2/.-+i(.-z-). 

Conformément  à  la  notation  adoptée  ci-dessus,  nous  convien- 
drons de  désigner  par  P^a(^),  ^ik+f^x)  les  fonctions  périodiques 
de  période  i  cjui  coïncident  respectivement  avec  ces  polynômes 
dans  l'intervalle  o'IxS.y . 

Ayant  à  nous  occuper  souvent  des  polynômes  o  et  P  dans  la 
suite  de  cet  ouvrage,  nous  en  signalerons  ici  quelques  propriétés 
importantes  c|ui  se  déduisent  immédiatement  de  nos  formules. 


30  CHAPITRE  II. 

Kii  iMitprochanl  l'égalilé  (9)  df  <<lli'  qucm  oblienl  en  la  tliflV- 
renlianl  par  lapportà  x,  on  trouve  les  iclulinns 

iin'uii   |HiiiriMil   iiiissl   (li'iliiiic  (li^   Idi-jimlcs   (il).  De  celles-ci  on 

Conrilll    I  llllIK'illIlIclIll'Ill 

9ja(i  —  x)  =  oh{x),        <pji.+  ,(i  — x)  =  —  Os<.+i(x), 
puis 

el,  en  tenant  com|)tc  de  l'i'i^Mliti'  (d), 

(17)  9a/.(o)  =  02/,(i)=(-i)*+'B/,,  çjA.(^)  =(— i/Bi-, 

OÙ 

V-  I 

i,.É  iilu^  ^r;niilr  \;ilcur  uuuii'-i'ii|ui'  de  ôi^iy)  étant  ci;ale  à  B/., 
({"après  (111.  ou  voit  i|uc  A'  /Ki/f/in/iir  V.,k{x)  s'anniilf  pour  .r=<> 
l't  pour  x^=  1,  e/(  gardant  t/tiiis  i intervalle  compris  en/re  ces 
valeurs  un  signe  invariable,  à  savoir  celui  de  (—  ij*.  Siijnalons 


aussi  régalilé 


(18) 


«Al 


(|M  (in  \(  rilic  (le  suite  en    Nit('i:iMUl    l.i   pic  inu'Te   des  loi-ruuies  (1  1). 
Considérons  encore,  avec  lleriuile  (^'  ).  les  pol  vnonics  y_(.i' )  (pii 
(if,nirent  dims  le  il(' V(>loppeiiieiil 


(')  Jiiiirnal  (!<■  rnll>\  I.   lit',  p-   l'r'l- 


(■10) 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU    CALCUL    DES    RÉSIDUS.  iy 

Un  raisonnemenl  analogue  au  précédent  conduit  aux  égalités 

X,A-+i (x)  =  (- 1)^+1 2(2 /.  +  I)!  2^  [(.^,+  i)^p/.M-.^X^^>-n(^'       (/.-=o,  I,...), 

v=o 

qui  sont  valables  pour  o^o^^i.  Les  expressions  qui  figurent  aux 
seconds  membres,  el  que  nous  désignerons  par  y^.2ii{x),  72A+1  {x)i 
admettent  la  période  2  et  cliangent  de  signe  lorsqu'on  ajoute  à  la 
variable  x  une  demi-période,  cest-à-dire  l'unité. 

Nous  désignerons  de  nièine  par  yf,{x)  l<i  fonction  périodique 

_  ,     ^  V'  sin(2v  -t-  i)Tra: 

(.g  y.o(^)  =  -^2     (2V-H).    ' 

dont  la  valeur  est  égale  à  ->  pour  2V  ■<  .r  -<  2v  +  i ,  et  à pour 

2v  4- '  <! -2^  <!  2  V  +  2,  vêlant  un  entier  quolconi[ue.  Quant  à  la 
convergence  de  la  série  qui  figure  au  second  membre  de  l'éga- 
lité (21),  on  pourra  répéter  mol  à  mol  ce  qui  a  été  dit  au  sujet  de 
la  série  (i4)- 

Des  égalités  (19)  et  (20)  on  déduit  les  relations 

(22)  7.v+i(-^)  =  ('' +  O/vC-*^)       (•'=0,1,2,...), 

7.2/.(i  —  a;)  =  X2/.(-ï-),         /2/.M-i(i  —  a-)  =  —  ■/,h+i{x), 

7.2/.(o)  =  7.u(i)  =  o,        7,/,+,  i-\  =0, 
et,  enfin,  en  tenant  compte  de  l'égalité  (8), 

19.  A  l'aide  des  considérations  du  n"  17  on  peut,  dans  certains 
cas,  décomposer  une  fonction  méromorplie  en  fractions  ration- 
nelles ('). 

Supposons,    par   exemple,    cpi'il    soit   possible    de    choisir   les 

(')  Cf.  Œuvres  de  Caiichy,  série  II,  t,  \II,  1S27,  p.  32',-344,  et  série  I,  l.  VIII, 
1844,  P-  378-385. 


38  ClIAl'ITllE    II. 

rercles  Cv  de  telle  sorte  que,  si  l'on  pose  toujours  ;v=''v^"'',  le 
module  |y"(Sv)|  l'cste  au-dessous  d'une  liinilo  finie,  quels  que 
soient  i  cl  v,  et  que,  d'autre  part,  régalilé 

lim/(-v)  =  A 

soit  v(''riricc  uniformément  dans  l'intervalle  o'^'I^t.tz  ou,  plus  gé- 
néralement, dans  toute  portion  de  cet  intervalle  qui  ne  comprend 
pas  certaines  valeurs  particulières,  6,,  'io,  ....  ■]/«.  Il  en  sera  aloi's 
de  iik'mic.  (|n(l  (pie  soil  X,  de  l'égalité 

et  Ton  on  di^luil.  dnpirs  le  lliéorènie  de  la  page  3ij 

()r   le  i-r^idn  île  ;[      '^  au  pdiiil  z  =  .r  est  ('^al  à  f{x^.   et  nous 
pouvons  diiiu'  l'ci'irc  le  i'(''sull;il  |iii''('i'(lciil  sun^  \;\  lorine 

(24;  n^)^!^  +  L~rl' 

où  la  somme  ^  ne  comprend,  criii'  fiii>.  (pie  les  résidus  de  - — ~ 
reintifs  aux  pôles  def(z-)  ['  ). 
Si  l'un  sup|>osc  les  conditions 

liin/(;.,)=\  |i.Mir  ,!<„-)- e  <,},  <;,},„  ^ -_  s 

V   —30 

lim /(;:v)  —  I!         |Hun  ■% -t- tt -4- e  <  i{/ <  t{/o -h  2 -  —  £ 

V  =  «i 

vérifiées  uniformément  dans  1rs  inicr-N.dlcs  iinlicpii's.  (pjrl,|iii'  |>i'iii 
<(Mf  soil  £,  cl  si  |y"(3)|  reste  (l.ullriiis  au-dessous  d  uui'  iuiiile 
lliiir  sur  les  cercles  Cv,  on  trou\r.  p.u    le  même  raisonneiueul  ipie 

(' )  A    rixoriiplo   lie   (liiiirliVi    lums    di!sif:ncroiis    ilésurmais    par    lis    nulalions 

J    ç(c)(/(c)),  cl     I  ~      la  sciiniiio  (1rs  riisidiis  dos  expressions  e{  z)/{z), 

'o{z)  I 

relatifs  rcspccliveiiienl  aux  puiiils  siii;;iilicrs  des  foncliotis /(  ;  )  et 


1   ■('■•uns  luspeeineiiieni  aii\    p<iiiii>  Miif^iiiieis  iie>  luiii  llull^  y  v^  «  ;  t-i  ■ 


APPLICATIONS    DIVERSES    PU    CALCUL   DES    RESIDUS.  3ç) 

ci-dessus,  en  ulilisanl  le  dernior  ihéorème  du  n"  17, 

Considérons  encore  le  cas  où  f{z)  est  une  fonction  impaire, 
telle  que  le  quotient  ^-^^  tende  uniCorinément  vers  zéro  pour 
o^'j/^  27:  lorsque  v  croît  indéfiniment.  Je  dis  que  le  résidu  intégral 
de  _  se  réduit  à  zéro,  de  sorte  qu'on  pourra  appliquer  la  for- 

mule (24)  en  y  faisant  A  =  o.  En  effet,  on  a 

et,  sous  la  condition  indiquée,  celte  dernière  expression  a  évi- 
demment pour  limite  o  lorsque  v  tend  vers  linfini. 

Dans  le  cas  où  /(s)  n'admet  que  des  pôles  simples,  a,,  «2»  •  •  -, 
(7v,  . . . ,  on  aura 

*~^   37  —z        Zid  x  —  a.,  ' 
1 

Ay  étant  le  résidu  de  /{z)  relatif  au  pôle  «v-  ÎMais  il  importe  de 
remarquer  que,  dans  cette  série,  on  doit  réunir  les  termes  en 
groupes  comme  l'indique  l'égalité  (2),  c'est-à-dire  en  comprenant 
dans  un  même  groupe  les  termes  provenant  des  pôles  compris 
entre  deux  cercles  consécutifs  dans  la  suite  c, ,  Co,  .... 

20.   Appliquons  les  considérations  précédentes  à  la  fonction 

y,    X  D;sin-3 

La  fonction  sin  — ;  admettant  les  points  ;  =  o,  ±1,  ±2,  ... 
comme  zéros  simples,  ces  mêmes  points  seront,  d'après  le  n°  11, 
pour /(s)  des  pôles  simples  de  résidu  i.  La  fonction  y(:;)  est 
d'ailleurs  impaire  et,  d'après  la  note  de  la  page  Sa,  son  module 
restera  au-dessous  dune  limite  finie  sur  les  cercles  c.,,  si  l'on  prend 

i\  =  V 

•2 

On  peut  donc  appliquer  la  formule  {'-i.'\)  en  y  faisant  A  =  o,  et 


4<>  I  M  VI'I TRE    II. 

I  lin  liiinvi'  ^liu^i  l;i  foriiiiili'  coiiiuio 


Tcol-r  =--!->    ( ■ )  =  -i-  -1-  2a- V*  —,— — - 


v  =  i 


Soit,  en  second  lieu, 


e' 


f(^)  =  -^T—[         (o<a<0. 

En  [Il  riiiiiil  /\^(2  V  —  i)-,  nous  s;i\ oiis,  il'apros  lii  pag;e  ■l'i,  '["''  l'' 
module  \/{:./)  \  reste  au-dessous  dimr  liiuitc  liiiic  sur  les  cercles  Cy, 
eUjue  légalité  limy(;v  >  =  o  est  ^é^i(i(•l■  imil'drniriin'iit  pour 

V  —  w 

-  -  -h  £  <  4- <  -  -  e 

et  |)our 

T.  ,        3r 

--t-£<<i< î, 

■>.  2 

(|iirl(|iif  |iihi  i[U('  soi!  £.  (_)a  aura  donc  légalité  (24)  avec  A^o. 
ce  (|ui  donne 


=  lim    > (o<rt<i). 


51  a  =  <i,  on  aura 

-  3- 

lim/(;v)=  —  '  |Hiiir  -+ï<'î'< E> 

V  =  »  2  2 

les  autres  eondilions  étant  les  mêmes  que  ci-dessus.  Dans  ce  cas, 
on  doit  donc  a|)|ili(|uer  r(''i;alilé  (."?."))  en  y  faisant  A  =:  o,  B  =  —  1 , 
cl  l'on  trouve  ainsi 


j __  1        i_  ^ç  I 

■ — 1  ~       2       x       '^'^.^  a;»-H4-* 


1 


CouiiiK!  derniri'c  a|)|)liiali(in,  proposons-noiis,  en  suivant   lou- 
jours  Caucliv,  de  décomposer  la  fonction  eiUièrc 

F(3)  =  siii;  —  njcos;, 

où  ti  désigne  une  conslanli',  en  un  |)ro(lnil   de  I.iiUmii--  |inuKiircs. 
A  cet  cllcl.  nicllniis  !'"(;)  sons  la  lornic 


"<=)  — (-^°)' 


APPLICATIONS   DIVERSES   Df   CALCUL   DES    RÉSIDUS.  4l 

el  décrivons,  de  l'origine  comme  centre,  des  cercles  c,  de  rayons 
V-  (v  =  I,  2,  . . .).  Dès  que  v  dépassera  une  certaine  valeur  Vq,  on 
mira  {Cf.  la  note  page  Sa) 


a  z 


<i 


cl  il  en  résulte,  d'après  le  théorème  de  la  page  ?.2,  que  la  fonction 
F(s)  a,  dans  le  cercle  Cv,  autant  de  zéros  que  la  fonction  :;cos;, 
c'est-à-dire  2v  +  i  zéros.  Donc  F(c)  admet,  en  dehors  de  l'ori- 
gine qui  en  est  un  zéro  simple  si  l'on  suppose  rt^i,  une  infinité 
d'autres  zéros,  deux  à  deux  égaux  cl  de  signes  contraires,  que  nous 

désignerons  par  ih).,,  ±)w,  ...,  liz  ).v, D'ailleurs,  pourv>>Vo, 

les  zéros  zh  )»v  seront  compris  entre  les  cercles  Cv_i  et  c,. 
Cela  posé,  formons  la  dérivée  logarithmique  de  F(v)  : 


F'(3)  _  (1  —  a)  C0S3 -(- az  sin^ 
F(-)  sins  —  ascoss 


langz 


Cette  dernière  expression  met  en   évidence  que  le  modide  de 

„;".  reste  inférieur  à  une  quantité  finie  sur  les  cercles  Cy,  au  moins 

V(z)  ' 

pour  v|;>Vo,  et,  comme  c'est  d'ailleurs  une  fonction  impaire  de  ;, 
les  résultats  établis  au  n"  19  nous  permettent  d'écrire 


F(3-)  X        '       ^d      \X    Xy 


j-i; 


En  intégrant  cette  égalité  et  en  observant  (pie  F'(o)  =  i  —  a.  on 
en  déduit  l'expression  cherchée 

sina:  —  ax  cosT  =  (i  —  n)xl   lli  —  !-^ 


21.  Si  les  considérations  qui  précèdent  ne  s'appliquent  pas  à  la 
fonction  donnée/"(3),  il  sera  parfois  possible  de  trouver  une  fonc- 
li(^n  rationnelle  ou  méromorphe  y(-),  se  réduisant  à  l'unité  pour 
s  ^  I  et  telle  que  les  conditions  énoncées  au  n"  19  soient  vérifiées 


4^  CIIVPITRK    11. 

pour  le  produit /(;)y  (-1,  ipul  (picsoil  .r  ('  ).  Le  résidu  inlégr.d 

ili'  1  expression 

(9.6)  -—i- 

Z  —  2: 

aura  alors  une  ^■:lle^l^  finie  f|in  dépondra  on  <::;('nûral  de  x,  '■s(x),  et, 
romine  le  n'sldii  <lc  triif  e\|)ressioii  an  point  z  ^=  x  est  égal  à 
f{x),  on  en  déduit 

(27)  /(x)  =  o(x)+^r  ^      .,.-:;• 

Supposons  ])ar  exemple  qui!  soil  jjos.silile  de  choisir  les  cercles  r., 
de  telle  snrie  que  ri':;;ililé 

Inn  !i— --  =  o, 
v  =  -     z'., 

où  p  désigne  un  enller  posilil',  ail  lieu  niiifonnéineiU  pour 


I  <    iL  <   ■>  TT. 


Dans  ce  cas,  il  sullit  de  prendre  y  (3)  =  z'  P.  car  lexpressiou  (aG) 
devient  alors 

f{z)      XI' 

<'t,  en\crlii  de  I  li\polii(SC  adiiiise,  elle  aura  donc  zéro  pour  résidu 
intégral,  quel  que  soit  x.  Par  suite,  Tégalité  (^2-)  nous  donne 


/("  =  i.7^K")- 


\dine||ons  en  pailieiiliei-  cpie  le>  pc'des  (7, ,  rtj,  ...  de  _/"(;)  soient 
Ions  simples  el  dislinels  de  I  origine,  el  soil  \,^  le  ic'sidii  du  |iôle  n.^. 
Dans  ce  cas,  le  résidu  de  lexpressiou 


v—z     zi'        ■'      '\x  —  ; 


.ri'-'' 


(')  Caiicliy  il  fait  lutlc  rein.in|iic  {OEm-rcs.  série  I,  l.  VIII,  p.  ii(,  :i8i),  sans 
toutefois  en  lircr  grand  prolil.  l'mir  le  sujcl  (\\\c  nous  traitons  Ici,  voir  IIkii- 
MlTi;,  Cours  d'Analyse.  \'  édition,  in*  I.ecoii  :  Pii:.mid,  l'raitc  tl'Aiiiilysf.  I.  M, 
Cliapili'c  VI  i  IJOUKL,  Lerons  sur  les  fondions  mcrontor/i/ies.  Cliapitre  t\'. 


APPLICATIONS   DIVERSES   DU   CALCUL   DES   nÉSIDUS. 

relalif  au  pôle  «v  est  égal  à 

A'j       /  X  \P       .     /       t  I  .r  .rP-'\ 


Av 


tandis  que  son  résidu  à  l'origine  est,  d'après  l'égalité  ('j),  page  Ç), 

-r/J— I 
/(0)+/'{0)^+...+/'P-l'(0)j,^— -,, 

de  sorte  que  la  fonction  y'(j;)  sera  représentée  par  l'expression 
/(x)  =  /(o)+/(o)x+...  +  /i/'-')(o)      '''"'        ■    ^       ■^"       '''^" 


(p  —  i)'.       .^  X  —  «V  \a 

I 

Dans  cette  dernière  somme,  on  doit  d'ailleurs  réunir  les  termes 
en  groupes  comme  nous  l'avons  expliqué  plus  haut. 


III.   —   Calcul  de  quelques  intégrales  définies. 

22.  Le  calcul  des  résidus  constitue  la  source  naturelle  des  inté- 
grales définies,  et  Cauchj  en  a  tiré  des  méthodes  générales  qui  lui 
ont  fourni  toutes  les  intégrales  obtenues  antérieurement  et  une 
multitude  d'intégrales  nouvelles  (').  Nous  devons  nous  borner  ici 
à  rappeler  brièvement  les  plus  importantes  de  ces  méthodes,  en  les 
illustrant  par  quelques  exemples  caractéristiques, 
par  tire 


Nous  commençons  par  tirer  de  la  formule  connue 


cpielques  résultats  dont  nous  aurons  à  faire  usage  |)lus  loin. 

Posons  ;;^pe''i',  et  considérons  l'intégrale    /  e^^'  dz  étendue 
au  coulour  (hi  secteur  formé  par  l'axe  réel  positif,  le  rajon  d'argii- 


(')  En  dehors  du  Mémoire  déjà  cité  de  l'année  i8i4,  on  consultera  en  particu- 
lier :  Journal  de  l'École  Polytechnique,  Cahier  XIX,  1823,  p.  S-ji-i^i;  Œuvres 
de  Cauchy,  série  II,  t.  VI,  1826,  p.  256-285,  et,  avant  tout,  l'Ouvrage  intitulé 
Mcrtioire  sur  les  intégrales  définies,  prises  entre  des  limites  imaginaires 
{1825),  dont  une  traduction  allemande  vieut  d'être  publiée  par  M.  Stiickel. 


44  CHM'ITRE    II. 

iiii'iil  -1:=  ^,  et  l'are  S  du  ciiclc  |  ;;  |  =  R  compris  enlre  ces  doux 

•  Iroiles.  La  valrur  ilc  ((Ile  Inli'j^rale  est  égale  à  zéro.  (niel(|iic  i;r.ii]il 
(|iie  soil  R,  |)iiis(jiie  la  loiielioii  e""'' esl  partout  liolomorplie.  Or  je 
dis  (jiic  V inlcgrale  prise  sur  l'arc  S  s'éi'a/ioifit  lorsque  R  croil 
indéjiiiiinent.  Kn  cfl'et,  le  module  de  celte  intégrale  est  inférieur  à 

et.  (Ml  désignant  par  a  un  iKUidire  ])()silir  inférieur  à  ^.  on  a 

f  e-K'-^u'IU  (/.!/<  (!»'"*«    C    Rrf(>  =  aRe-«''^'»'', 
expression  (pii  s'annule  ('\  Ideinmenl  |)our  R  =  ac,  el.  d'aiilre  |)arl, 

,/,  '        sina^^j  •        Rsiiirt 

(I  (lù  i'(''Sulle  la  |irii]i()Sil  Kiji  ('■iKiiieée. 

i'ar  Mille  l'iiiléj^ralc  (i  ),  prise  le  Idiig  de  Taxe  i'('-el  juisilif.  aura  l.i 
iiKMÈie    \aleui-   ([lie    >-i    l'on   v  prend    |Huir  eliemin    d  intégration   le 

771 

rajon   d"aii;iiiiienl  yj  et,  eu  posaiil   dans  ee  dernier  cas   ;  =:  t' *  p, 


4 

d  (Ml  c-=  i'-j-,  on  aura  donc 


Je  —IL  f- 

0  '•'■ 

ou  encore,  en  séparant  les  parties  réelles  el  imaginaires, 

De  l'égalité  (2)  on  di'diill.  en  rciiipl.ii  aiil    i  par  11  (l  ^ ). 

/•■'""  /~  77/  II' 

I  c-i.onr,hi , il -Lie      i   -*-'-' 

*■   —  flO 

et,  en  ajoutant   .1  cette  «'•galile  eidle  ipii  en  loiille  en  (  liangeaul  // 


APPLICATIONS    DIVERSES    DU   CALCLL    DES    RÉSIDUS.  45 

en  —  6,  on  obtient  une  formule  i[ui  nous  sera  utile  : 


(3)  f    e-'"'' 


/~  71/        .  A= 

'  C0S2 bt  clt  =  •^e~~^'"'. 


23.  Voici  maintenant  une  méliioile  aussi  simple  que  féconde,  et 
dont  Cauchy  a  fait  un  usage  continuel  dès  ses  premières  recherches 
sur  ce  sujet.  Supposons  que  la  fonction  /(-)  soil  uniforme  et  ne 
présente  qu'un  nombre  Uni  de  points  singuliers  dans  le  demi-plan  1*, 
situé  au-dessus  de  l'axe  réel,  en  étant  d'ailleurs  holomorphe  sur 
cet  axe,  et  soit  R  un  nombre  positif  assez  grand  pour  que  les  points 
singuliers  en  question  soient  tous  intérieurs  au  cercle  décrit  de 
l'origine  comme  centre  avec  le  rayon  R.  En  désignant  par  Cr  l'arc 
de  ce  cercle  compris  dans  le  demi-plan  P,,  on  aura  alors,  par  le 
théorème  fondamental  du  calcul  des  résidus, 

f      f{z)dz+    f  f{z)dz  =  ->.-i?     [fiz)], 

•^-K  -'C„  ''' 

et,  dans  les  cas  où  est  vérifiée  la  coikIiiIoli 
(i)  lini      ff(z)dz=o, 

R=»     Jr. 

''n 

on  en  conclut,  en  faisant  tendre  R  \crs  l'infini, 

{■>)  f  f{Z)c/z  =   17-.if       1/{Z)1 

On  trouverait  de  même,  sous  des  conditions  analogues, 
(5')  /"        fiz)dz=-^Tii    r     \/(Z)], 

1*2  désignant  le  demi-plan  situé  au-dessous  de  l'axe  réel. 
l.a  condition  (4)  est  certainement  remplie  si  l'égalité 

(G)  lim  R/(Re'1')  =  o 

R=« 

A  lieu  uniformément  pour  o^'}£-.  Il  en  résulte,  en  particulier, 
(pie  la  formule  (5)  est  applicable  toutes  les  fois  que  f{z)  est  une 
loiicliun  rationnelle,  holomorphe  sur  l'axe  réel  et  admettant  le  point 


■il)  riiM'inti:  II. 

à  I  11111111  (111111110  ziTii  (lu  soconil  ordre  i^ou  il  ordre  sii|)«'Tieiir),  ou 
liiiii  II-  iinidiiil  d  mil-  lille  Idiicliiiu  [lar  une  expression  île  hi  (orme 

(7)    i(- --,»'<.(- --î)»-...];iiog(--^.)j?,[iog(;-;,ij?....;. 

oi'i  ;,.  :■■,.  ...  sont  les  afllxes  de  points  situés  au-dessous  de  l'axe 
réel,  el  où  la  partie  réelle  de  la  soiunie  a,  +  ao  + . .  .  est  inférieure 
à  l'unité  (ou  même  éi;ale  à  l'iiiiilé.   si  lu  partie  réelle  île  la  somme 

[j,  -T~  p2  -T-  ■  ■  ■  "'Si  négative). 

Mais  I  liv|Hiihèse  (4)  est  encore  vérifiée  si  Ton  a 

(8i  lim     f    li\/ine'-'^)\dif  =  v, 

condition  ipii  est  r\  iiliiuiiuiil  plii>  j;énérale  que  (6).  On  en  déduit, 
en  parlirullir.  ipir  la  Idriiiiile  (  j^  est  applicable  pour 

f(z)  =  e'"«=o(-), 

si  1(111  Mi|iposc  la  constaiilc  a   jio>ili\e  et  l'égalité  lim  es  (R  <?''?*)  =  o 

it  -  «  ' 

\  (■•rili('c  iiiiirdiiiK'iiirnl  |i(iiir  o^'i^— ,  œ(;)  jouissant  d"aillciii>. 
il, 111^  le  (IcMii-pl.iu  l'i  cl  >iir  l'axe  réel,  des  propriétés  iiiili(|iice>  au 
(lél)iit  de  ce  numéro. 

lui   ell'el,  en    désignaul    par    ii^lV)  le   maximum    de  j  ■- (^ Il  e''!' )  | 
pour  o^J/^TZ,  on  aura 

f    K  I  /(  U  (-"V  )  I  (/'{/  <  e(  R  )   f    H  e -"" »i°  'i'  rfi . 

*■  tj  «'0 

Or  I  latigralc  (pu  ligure  au  second  niciiibrc,  el  iiiii  pcul  ^  <■(  rii-e 

reste  au-dessous  d  une  h  unie  lime  (pid  (pu-  ^oii  H.  CI  I',  l' Il  désignant 
par  //  un  iKiiiilii'c  positil  inicrieiir  à  — •  un  a 


/     U  ,  -.'ll.ln+  d'!f^  {''  ~'')  '*  '■   "" 


APl'LICATIONS    DIVERSES    DU    CALCLL    DES    nÉSIDlS.  47 

expression  qui  s'annule  pour  R  =  oc,  et  d'autre  part 

\X  e-  '"*'"■!'  d'I)  <  — ^—r    /     e   ""si"')'  R  cos<i  d']j  =  ! — r  (  i  —  e-''Rsi"''J. 

eus  t;  ,7^  a  coso 

Comme  d'ailleurs,  par  hypolhèse,  £(R)  s'évanouit  pour  R^^cc, 
on  ^oil  bien  que  la  condition  (8)  est  remplie  et  que,  par  suite,  la 
iormide  (5)  est  applicable  dans  l'iiypotlièse  considérée. 

On  pourra,  par  exemple,  choisir  pour  '■p(;)  une  fonction  ration- 
nelle, holomorphe  sur  l'axe  réel  et  admettant  le  point  à  l'infini 
comme  zéro  du  premier  ordre  (ou  d'ordre  supérieur),  ou  bien  le 
jiroduil  d'une  telle  fonction  par  une  expression  de  la  forme  ('j),  les 
])oinls  ^1,  ^21  •••  étant  situés  dans  le  demi-plan  P2,  et  la  partie 
r(''elle  de  a,  +  7.2  +  .  . .  étant  iiif(''rieiirc  à  l'unité  (ou  même  égale  à 
1  unité,  si  la  partie  l'éelle  de  la  somme  pi-l-  [^o-)-...  est  négative). 

On  trou\e,  par  exemple,  en  désignant  jiai-  /■  une  constante  dont 
la  |)aitie  réelle  est  positive. 


/  — — ^rf;  =  ■i-ie-"'-,  / 


dz  =  o. 


et,  en  formant  la  somme  et  la  dillérence  de  ces  deux  égalités,  on 
en  déduit  les  formules  de  Laplace 


["^  Zi,\naz               [""rci^sfiz 
I      — ~i r  "••  "=    /      — :; T 


dz  =  -e- 
■i. 


'2i.  ^'oici  une  autre  méthode  générale  dont  Cauchy  (')  et  Her- 
niite(-)ont  fait  un  usage  étendu,  et  sur  kupielle  nous  aurons  d'ail- 
leurs à  revenirau  Chapitre  suivant.  En  posant  z^-:-\-  il,  admettons 
que  la  fonction/(;)  soit  uniforme  et  ne  présente  qu'un  nombre  fini 
(le  points  singuliers  dans  le  domaine  B,,  défini  parles  inégalités 
rt  <;  T  <<  ^,  <  >- o,  en  étant  d'ailleurs  holomorphe  sur  le  contour 
de  ce  domaine,  et  admettons  en  outre  que  la  condition 


(9)     •  lim  /■(- -hj'n  =  IJi,         (Hi  =  L-onst.), 

soit  vérifiée  uniformément  pour  al^-zS-b. 


(')    Voir  en  pai'Uculier  Œuvres,  série  I,  t.   I,  i8jj,  p.  •>3j-2Sô. 
(^)  Cours  d'Analyse,  i3°  Leçon. 


(lo) 


',S  CIIAPITBE    II. 

l'reniins  un  nombre  jiosilif  o  assez  grand  pour  que  les  points 
sinj^ulicrs  de  /(-)  compris  dans  15,  soient  tous  intérieurs  au  ree- 
tanj;le  retranché  de  ce  domaine  par  la  droite  f  =  o.  En  intégrant  la 
fonction /(s)  autour  ilu  pi  riuK'tre  de  ce  rectangle,  on  aura  l'égalité 

(     I'  /(-.), k=    if    [/{a^it)-f{b-^it)\dl 

\  +  f  f(--i-ir.)d-^JiT.i  r    [/(z)]; 

on  eu  ticduil,  III  ti'iianl  coniplc  de  l'iiypotiièsc  (9), 

f   /(-.)d-.  =  i   f  [/<  a^it)  -/(  b  -r-  il  I]  dl 

(II) 

_^(6-n)H,-t-i-j    r     \f(zS\. 

Dans  le  cas  où  la  fonrliim /(;'>  admet  la  période  h  —  a,  le  pre- 
mier ler-mc  disparaiira  du  second  membre  de  celle  formule. 

lin  -unpd-.iiil  (les  ((iiKllliiiiis  analogues  à  celles  (jiii  pn-eèdeiil 
vérifiées  dmis  le  ilniiuiiiie  1!^,  --vnii'liiciue  de  H,  par  rapport  à  1  axe 
réel,  on  tiome  mie  Idriiiule  ;m;dui;iie  à  (iii  et  que  nt)us  nous 
disjienserons  d"écrii<-  ni. 

\ppliipiiiiis  celle  nnlliode  au  cas  où  I  on  a 

/(  ;  )  =  ^^—j-, ,  a  ^-  —  -,  b  =  T., 

•'       '        Il  —  c-'- 

II   élaiil    nui'   quanlili''    réelle    el    |Hi-lli\e.    I  .a    l'unelion   /"l' r")   admi'l 
pour  pôles  les  points 

-  =  /  log  1/  -4-  i  -  V         (  V  =  0,  -Jz  I ,  rt:  •>..  . . .  ). 

iJoue,   si   »"-  I,   le  prile  /iiig//   sera  iiili'iieur  à   li,,   tandis   que  ee 

domaine   iie   eoiiqireiidra  aucun  pôle  de  /(:■)  lorsque  11 -^  1.   Il  en 

résulte  ipie  le  dernier  lernie  de  l'iNpiessioii  (11)   est.  dans   le  pre- 

,  .   ■j.r.iloiiii  ,  ,  I  ,      , 

mni-  eas,  e"al  a —  el,  ilans  le  seconil  cas,  a  zéro. 

a 

I  >  autre  |iarl .  nu  li'ouve 

f(a  +  it)-/{b  +  il)  =  -     „^i^. 

d'où  il  iisulle.  par  un  ealeul  elc- niairi'.  que  le  pi'eniier  leinie  de 


APl'LICATION'S    DIVERSES    Ul)    CALCIL    DES    RÉSIDliS.  49 

l'expression  (  i  i)  a  poiii-  valeur 

log(  H-  M). 

Comme,  d'ailleurs,  H,  =  o.  nous  pouvons  donc  conclure  de  la  l'or- 
niuie  (il)  que  I  intégrale 

z  dz 


r 


u  —  e-'* 


.     ,         ,        ,      iTCJ  ,  /         "  \  .       >.TZl  .  /  I  i  .  ,, 

est  eeale  a  I02 ou  a  log  (  ,   suivant  tiiie  l  on  a 

"^  Il         ^  \i  ^  u  J  u         '^  \  l  -h  u  /  ' 

«/  >■  1  ou  ;/  <;  I ,  et,  en  séparant  les  parties  réelle  et  imaginaire,  on 
en  déduit  pour  l'intégrale 

c  sin  ;  c/z 


f 


u- lU  COS-Ô  -+-  1 


la  valeur-  loy .  si  // ^  1 ,  et  la  valeur -log(i  +  11),  si  u  <C 


u 


Calculons  encore,  |)ar  la  même  méthode,  la  valeur  de  l'intégrale 
(12)  /     \o'^(i\n-z)dz, 

qui  nous  sera  utile  plus  loin,  el,  dans  ce  but,  appliquons  la  for- 
mule (10)  en  y  faisant  «  =  o,  6  =  1 ,  J\z)=^  log(sinri;).  On  s'as- 
sure en  effet  aisément  que  cette  formule  reste  applicable  lorsque 
la  fonction  ,/(-:)  devient  infinie  aux  jjoints  a  et  b,  pourvu  que  son 
ordre  d'infinitude  y  soit  inférieur  à  l'unité,  comme  dans  le  cas 
présent.  On  trouve,  par  une  discussion  élémentaire, 

d'où  il  résulte 

/    /     [/{a  -h  it)  —f(  h  ^  il} 


\dt 


et,  d'autre  part,  on  déduit  de  l'égalité  sinTi;  =  — .(e'^'' —  e~'^'^) 
sin-(T-H  il)  =  i  ei'-i'T[i  h-  eÙ)]  ('), 


(')  Pour  éviter  des  redites  incessantes,  nous  conviendrons  dès  maintenant  de 
désigner  indilTéremmenl  par  e((),  £(ô),  ...,  toute  fonction  tendant  vers  zéro 
lorsque  t,  S,  . . .  tendent  vers  l'infini. 

L.  i 


50  CHAPITRE    II. 

d'où 

/(t  -H  /8)  =  -J log7  -I-  TTO  —  t:/t  -4-  e(o) 

et.  par  snili'. 

/     /(  '  H-  io)ik  =  r.o  —  logî  -H  i(  0  I. 

Comme,  dailleurs,  ihiii<  riiv|inthèse  aeliielle.  le  dernier  terme 
de  la  formule  ^lo)  est  iinl.  iiniis  |)()iivons  en  ciineliirc.  en  faisan! 
tendre  o  vers  l'infini,  ([iir  A/  valriir  de  l'intégrale  (12)  est  égale 
à  —  log;2. 

2o.    Soil  encore  il  calculer  I  mlii;r.ili' 

(7  ('-lanl  une  conslaule  tlont  la  partie  réelle  est  posili\e  el  inférieure 
à  ////.  cl  'j(;)  une  fonction  rationnelle,  s'anniilant  à  l'inlini  el 
liolomor|)lie  à  rorifjine  el  sur  l'axe  réel  positif. 

Traçons  de  l'orij^ine  eonime  centre  un  cercle  c  de  ravon  s  et  un 
autre  cercle  C  de  ravon  W.  de  telle  sorte  qu'ils  comprennent  entre 
eux  tous  les  pôles  de  C5(;i.  ii  iIimj^uous  p.ir  S  le  loulciur  li'iiné 
(lui  se  compose  de  ces  cercles  el  des  deux  l)ords  dune  coupure 
men(''e  suivant  l'axe  réel  positif.  On  aura 


L 


-^ts{z\(1z  -  >-i  r  ;"-i((p(3)), 


e 


la   somme    r    si'li'ndanl  ;'i  Imi-.  Ic^  iu'iIcn  de  »(;). 

Faisons  inainleiianl  lenilri'  £  \ers  zéro  el  R  vers  rindni.  Les 
parties  de  l'iiili'ijrale  ci-dessus  ipii  sont  relali\es  aux  ceicles  c 
el  C.  leiidriiul  \ers  zéro,  en  \eilu  de  uns  li\  pollièses.  Coiniiie 
(Tailleurs  z""  '  =^  ^("-iilo«:  ,»|  ij,,,.  |,,„  ;  MUi;meiile  de  '-/  lorsipTon 
pa>se  d'un  point  du  horil  su|)i''i'ieiir  au  poiiil  correspondant  du  bord 
iiir('rlcui'  de  l.i  coupure,  le  premier  memlirc  de  l'i'f^alilt''  précédente 
dc\  iciidra 

(1  — e""")    /     z-   '*(  »!(/;, 
*  0 


APPI.1CAI10NS    DIVEBSKS    DU    CALCUL    DES    RÉSIDUS. 

^t,  par  suite,  on  trouve  pour  l'intégrale  donnée  l'expression 
Pour  -j5(  ;)  ^ )  on  oijlient  la  formule,  due  à  Eulri'  : 


.  dz   ;^    QTZiia—X)  ^^    

;  1  —  e2w<a  sinir 


En  diirérenliant  Tégalité  (i3)  n  fois  par  rapporta  la  constante  a, 


on  trouve  la  \aleur  de  l'intégrale 


/     z'i-^(\o%z)"<a{z)dz. 
"'o 

D'autre  part,  si  'f  (s)  admet  le  point  à  l'infini  comme  zéro  d'un 
ordre  ^  2,  les  résultats  pi-écédents  seront  valables  pour  ûî  =  i  +  £, 
dès  que  o  <<  £  <  1,  et,  en  faisant  tendre  s  vers  zéro,  on  en  déduit 
les  formules 

f%iz>dz  =  Um\~^^^lz^(.iz)]l 
On  trouverait,  par  exemple, 

.,/„  I  +  -3''  £  =  0 


et 


2  cos  — 

2 


niAPiTKE  m. 

FORMULES  SOMM\T<Hi;i;S   HKliKS  DL    CMXUL  DES  RÉSIDUS. 


l.   —  Recherches  de  Caiichv.    Transfuriiitidnus  liiverses 
(/es  formules   sénértiles. 

"lys.  Le  cnlciil  (les  ri'Mdii-  |iiiini'l  il  <\|iriiiifr  |p;ir  une  iiiIi-j;imIc 
définie  la  somiiu-  des  valeiiis  (|iic  |irciiil  iiiic  fonclioii  analytique 
f{z)  pour  des  valeurs  enlières  successives  de  la  varial)l<'  ;.  V.n 
efFel,  on  a  vu  (p.  3<)  i  (pie  la  lonclion  — coItt::  adiiid  l«iul  nonihre 
entier  v  cnniinc  pôle  simple  de  résnln  ///*.  et  il  m  rt-sulle  que  la 
valeur  /(v)  est  égale  au  résulu  lic  l'expression  -cul-;  /'(  ;)  relatif 
au  point  ;  :=  V,  pour\n  cjui'  J(Z)  y  suit  lioloniorplie.  1  raçons  donc 

un  contour  lernié  simple  ( ,  cn\ cloppant  les  points  m .  ///-)-  i n. 

mais  laissant  à  I  cxlciinir  hml  .iiilri'  pniiil  <lonl  I  aflixe  est  lia 
noml)re  entier,  et  sujiposons  (pie.  à  I  intérieur  de  ce  contour,  la 
lonclion  y\;)  soit  unilornie  cl  ne  présente  (ju  un   nomlirc  tini  tic 

points  singuliers,  distincts  des  points  m.  /// +  i /(.  en  étant 

ir.iilleiii  -  lioliJiiiorplie  sur  C.  Dans  ces  conditions,  on  conclut  du 
llieoreiiie  j;enerai  de>^  ii'sidiis.  en  utilisant  la  nolatii>n  oui  a  été 
cxplupiéc  page  ,!,S,  V.    ^^^^    ^^'^X.         ^A 

(I)  ;    /  1:001  TTC /(j  )rf;  =>/(  V)  -    r    irconr5(/(s)), 


(a)  \    f(->)=  :    I  TicniTiz /{  z\  il:    -  y     it  col  it  ;  lY(  s  )). 

Si,  vi\  parliiiilier.  la  fouctiou  fi^z\  l'sl  lioliuinuplic  à   I  iiitiriciir 
de  C,  le  dernier  leiiiie  de  cette  égalité  disparaîtra. 


FORMULES    SOMMATOIRES    TIRKES    DU    CXLCVL    DES    RÉSIDUS.  53 

En  observant  que  le  ri'sidu  de  la  fonction  -r-^ —  relatif  au  pôle 
s  =  V  est  égal  à  ( —  i)^,  on  arrive  de  même  à  la  formule 

n 

les  hypothèses  restant  les  mêmes  que  ci-dessus. 

Les  formules  qu'on  vient  d'écrire  conduisent  facilement  à  la 
sommation  de  certaines  séries  particulières,  renfermant  un  nombre 
infini  de  termes  (  '  ). 

Soit,  par  exemple,  /(  ;  )  une  fonction  rationnelle  ou  méromorphe, 
telle  que  le  résidu  intégral  de  lexpressiiui  -aA-z  fi^z')  s'annule 
(votrle  n"  17).  En  [irenaut  pour  le  contour  C  un  cercle  ayant  l'ori- 
gine comme  centre  et  en  faisant  croître  indéfiniment  le  rayon  de  ce 
cercle  par  des  valeurs  convenablement  choisies,  l'intégrale  (i) 
tendra  vers  zéro,  de  sorte  que  l'égalité  (2)  deviendra 

-f-OD 

(4)  ^f(:<)=-  ^r.coX.T.z[f^z)\. 


Si  le  résidu  intégral  de  l'expression  -. — ^ —  /(s)  se  réduit  à  zéro, 
on  déduit  de  même  de  l'égalité  (.3)  la  formule 

—   X 

On  suppose,  bien  entendu,  que  les  séries  qui  figurent  dans  les 
égalités  (4)  et  (5)  soient  convergentes  et  que  leurs  termes  soient 
réunis  en  groupes  comme  riiidi(|U('  légalité  (  •^  ),  page  3o. 


Comme  les  modules  IcotTir!  et 


restent  au-dessous  d'une 


limite  finie  sur  les  cercles  |  ;|  =  v  —  ,',,  v  =  1 ,  2,  . .  .  (voir  la  note 
de  la  page  32),  on  peut  conclure  des  résultats  établis  au  n"  17  que 
les  conditions  t'noncées  ci-dessus  sont  vérifiées  toutes  les  fois 
que  f{z)  est  une  fonction  rationnelle  admettant  le  point  à  l'infini 

(')  Cf.  ÛEu^'ies  de  Caucky,  série  II.  t.  VII,  1827,  p.  345-362. 


54  ciiu'iriti;  III. 

comme  zéro  d'il  n  ordre  "a.  lJ;iiis  ce  cas,  les  séries  (4)  et  (5)  seront 
(r.iilleiirs  absoliimcnl  co»\er^enlei. 

Si  J\z)  est  Mlle  Iciiiction  ratiiniiiillr  ii\.iiit  ;  ;=  x  comme  zéro 

\ 

simple,  on  ikimiim  1  <■(  rire  sous  la  loiine  /(z)  ^  '■ — (-  »(«).  A  étant 

une  constante  et  v{z)  une  l'onction  rationnelle  admettant   ;  =:  x; 

comme  zéro  d'un  ordre   ^2.    (jomme   les  résidus    intégraux    des 

cotz.:  I  ...  ,       .  .  , 

expressions   et  — :— —   se   réduisent   n  zéro,    ouisciiie   leurs 

^  .:  .:  sirni;  '  ' 

termes  se  (lé'triiisent  <leux  à  deux,  il  en  sera  de  même,  d'après  ce 

que   nous  venons  de  ilire,   des  résidus  inléfiraiix  des  expressions 

~  volT.z  J[:')  et    .  fi~>  <"••  1'"''  Miilc.  les  rornuiles  (4)  et  (5) 

seront  encore  applical)les.  en  riMinissaiit  loulel'ois,  dans  la  série(4). 
les  termes  correspondant  à  des  valeurs  ('gales  cl  de  signes  contraires 
de  l'indice  v. 

L'égalité  (4)  nous  donne,  en  faisunl  par  exem|)le  _/'(;')= ^-^, 


I  (:r  ■+■  v)2        sin-itx 


et,  pour  /{z) 


■^  1  _  I  I     /-     -  c 


I  ,   .  ^^K.-^l 

La  formule  (5)  reste  \aliiiilc  >i  l'on  po>e  f\z)  =  'iî:)  >'inrt :  ou 
J{s)  =  »(i)  cos«3,  '■s(z)  étant  une  loiiclion  rationnelle  s'aiiiiiilaiil 
à  l'infini  et  ti  une  constante  réelle  coiiipii>e  entre  —  -  el  -.  l-.ii 
ellel,  en  remplaçant  les  foncticms  trigonom(''lri(jues  par  des  expo- 
nentielles, on  constate  aisément  {Cf.  la  note  p.  .'îa  ).  cpie  les  ex- 
pressions 


siilrt  ; 
sin  •::; 


cos(;  s 
et 


I  sin-;  I 
ic.sUiiL  .iii-dcs5uu.->  d  une  liinili'  lime  -iir  lis  cercles 

l'I^"  — î  (v  =  l,  i,  ...) 

i-t,  d  autre  piirl.  ipie  ee>  iiiéiiiis  ex  prosions  tendent  iiiiiloriiiemeiit 


FOIl.ML'LES    SOM.MATOIRES    TIRÉKS    DU    CALCl'I.    DES    llÉSIDUS.  55 

vers  zéro  lorsque  le  point  z^  pe"^  tend  vers  l'infini  en  restant 
intérieur  à  l'un  des  angles  s  << 'i  <^  ti  —  £,  71+ £  ■< '^  <  2tî  —  £, 
£  étant  un  nomlne  positif  aussi  petit  que  l'on  voudra.  Comme  le 
module  |;-j(;)|,  par  hypothèse,  reste  inférieur  à  une  quantité 
finie  à  partir  d'une  certaine  valeur  de  |;j,  ces  mêmes  remarques 
seront  applicables  au  produit  de  l'une  quelconque  des  expressions 

■rc         ,        .  Tï         , 

— tp(^)sin«.;      et      -: a{z )  cosaz 

simzz  sMixs 

par  le  facteur  ;,  et,  d'après  le  n"  17,  les  résidus  intégraux  de  ces 
expressions  se  réduiront  donc  à  zéro,  ce  qui  justifie  notre  asser- 
tion. On  aura  par  suite,  sous  les  conditions  énoncées, 

1 

tf(o)H-  7  (—  i)''[s>(v)-l-<p(— v)]  cos-m  =  —  ir^  -. ~[<f(z)]- 

1 

On  trouve,  par  exemple,  pour  '^(:-)  = ;' 


1 ,       ,    V  sinvrt 


■j:  sinT:.r 


1  TT     coiax 

.^^  v- — v'  ix'        ■i.x  simtrr 

1 

Dans  certains  cas,  les  formules  (4)  et  (5)  permettent  de  trans- 
former une  série  donnée  en  une  autre  dont  la  convergence  est  plus 

rapide.  Ainsi,  en  faisant  dans  (5)  /■(s)=:    ^  ,   "" — - — .  rt  étant  une 

constante  réelle  quelconque,  Cauchy  en  déduit  l'égalité 

'V  (  _  I  iv '. — ! !-  'V  ( —  I  )v i 

1  le"  —  e     " 

Pour  les  petites  valeurs  numériques  de  a,  la  convergence  du 
second  memlire  est  évidemment  très  rapide,  tandis  que  le  premier 
membre  converge  lentement. 

27.   Nous  allons  maintenant  transformer  les  formules  générales 


56  (livt'iTiiK  iri. 

(•I;il)lips  au  di'lmi  de  ce  (  lluipitre,  en  ci)inm('nc;inl  p:ir  la  formule  (a). 
l'oiir  :;ini|)lilicr.  nous  supposerons  d"aljoi'd  la  l'onrlion  y"(  ;  I  lioio- 
niorplie  à  l'inlérieur  du  contour  C.  de  sorle  que  le  serond  nicinlire 
de  celle  formule  se  n'-duil   à   sim   pri'inic-i-  leiiiie. 

SiMfiil   7.  ri   |j  le-   puiiils  où  (j  est  (■(lupé   par  l'axe  réel 

(<j  J  m  —  I  <  a  <  m.     n  <  jl  <  /i  ^  i , 

et  désignons  par  av'^i  la  partie  supérieure  et  paray"jï  la  paitie  infé- 
rieiu'e  de  ce  contour.  Nous  laissant  fjuider  par  cette  observation 
que  tCoIt:;  tend  vers  — i  dans  la  direction  de  l'axe  imaginaire 
positif  et  vers  -f- i  dans  la  (lirrciiiiii  ii|]|)OM-e.  nou>  >ulj>liluerons, 
lans  le  se((  Jiiil   iiuMiliri-  de   l;i   iMiiiiule  (•>,), 


( 

-rCOt-J=  —  I —  — -—. sur  1  arc  lY  3 

cl 

'  '> 

-.  col -5  =       I  H -. sur  I  arc  xr  i. 

I  e«:'-—  I  '   ' 

Par  ces  --iili^liliiliciii^,  I  exprosinn  iii  (nir^lmu  dc\ii'iil 

/(  z\dz  r       /i  :  1  ,/z 


'-   f      /(zuh-'    f     J\z^dz^f       Ûll^-f 
<  )|-  (III  ;i,   en    pii~;illl    ;=■:+//, 


(7)  /'      f{z)dz--=-f     f(z)dz=  f   /i-.)d-. 

jiNisipi  (lu  suppose  la  lon<li(in  /i  ;  i  IiiiIiiim(ii|i1ii'  .1    1  ilili  rn  m   de  Cj 
la  liiriiiiili'  I   >  I  preiidr,!   dune   la   Idriiir  mii\.iiiIi'  : 

l'n-iKins.  iMi  |i.ii  I  iriilirr  .  puiii'  Ir  ruiihiiir-  (,  un  m'Ianj^le  synié- 
tni|ue  par  rappuil  a  Taxe  réel  el  ilonl  les  cotes  \ei'lieaux  passent 
ri'-.pe(li\rmenl  par  les  poinN  r  -  i  el  ;  =  |ï.  lui  désijjnani  jiarao 
l.i  li.iijliiir  de  ce  reclanf,de.  I:i   rniinnle  (8)  de\  ii'iidra 

c»)  X./'''»-/     ./'(-)rf- -♦- lia.  11  —  l(ji.  û;h-  l<(o;. 


FORMULES    SOMMATOIRES    TIRÉES    Dl     CM.C.VL    DES    RÉSIDUS.  ^7 

en  posant,  jiour  abréger, 


K 


La  formule  (9)  se  siniplinr  liaus  le  cas  où  sont  vérifiées  les  con- 
ditions suivantes  : 

1°  La  fonction  f\  ;  )  est  liolnmorjihe  pour  a^T^^,  quel  que 
soit  t\ 

2"   L'égalité 

(A)  lim    e-2'il'i /'(T  +  ;V)  =  o 
(  =  ±=0 

a  lieu  uniformément  pour  aSx^  ^. 

En  eft'et,  dans  ces  conditions,  la  formule  (9)  reste  valable  quelque 
grand  que  soit  3  et,  lorsque  2  croît  indéfiniment,  R  (  2)  tendra  vers 
zéro,  de  sorte  qu'on  obtient 

(h  y\fi'')=f    /(x)^.+  lim  [I(.,?)-I(?,î)]. 

m 

Resserrons  da\anlage  les  bjpotbèses  en  supposant  que  : 

1°  La  fonction  f\  z)  est  holoniorphe  pour  '^y-,  quelque  soit  t; 
2"   La  condition  (A)  est  vérifiée  uniformément  pour  rj.<-z^fj, 
quelque  grand  que  soit  p; 

3"   La  fonction  ./(;)  est  assujettie  à  la  condition 

(B)  lim     f        e-2i^l"  |/(x  +  f'Ol  rf;  =  o. 

t  =  "  •  '_  „ 

La  formule  (I)  subsistera  quelque  grand  que  soit  n,  et  comme 
l'on  a,  en  posant  [ii  ^  «  +  ->  s  =  [i  +  z/, 


m  CIIM'ITKI:    III. 

on  \((il  (|uc  I  iiitr'-jrale  l(]3,  yz  i  ;i  un  sens  cl  (jn  rllc  li-inl  vers  zéro 
lurs(|iic  n  DU  '■j  .iu<;iiii'titi'  iixli'linniii'nl .  ilr  --(irli'  i|iii-  ia  iViiinule 
en  question  deviendra 


si  la  série  (|ui    ligure   ;hi    |)icriiicr   iiicmlire  est  (•(in\er^cuti',   et,  si 
celle  série  diverge, 


llM 
(II)a 


f(z\tlz  I  /(  :  I  dz 


l28.  Nous  iiilrodiiliiins  dès  nuiiiitt'iiaiit  rcrtaiiies  notations  dont 
nous  aurons  à  lairc  un  usage  continuel  dans  la  suite  <le  cet  ou- 
vrage. Enécri\aiil  loii|(iurs  z^--\-il.  nous  poserons 

(10)  ^TiiiTF^rT  ='^"''- "-^'-^^'''^' 

d'où 


(  M-,  •:,/,= 


e""  —  ■>.  cos  •>.  Tf:  -»-  e--"' 
(n) 

■'  gsw — acosîTtT -H  e--'"' 

et,  d  aiilrc  part. 

p{-..t)=-^    \/(z  +  it)+/(x-il)l 

(12) 

q(x,l)=  i..[/(-:-t-»V)-/(T-(-n|, 

i\f  sorte  (|uc  /){-.t)  et  l//{-.ti  rc|Mi'-i  iilciil  rc>|iiili\  ciucnl  ii'S 
parties  réelle  et  nnai;iii.iirc  de  l.i  rnurtion  f{-  -^  i/).  dans  le  cas 
oi'i  eelle-ei  est  n'cllc  pour  /  =  o. 

Avec  ces    notations,    le   premier    tciiiic   de    rcxprcs>loii    I(t,  o^ 
s'écril 


FORMILES    SOMMATOIRES    TIRÉES    DU    CALCUL    DES    RESIDUS.  59 

et  comme  le  second   terme  se  cléduil   du   |iremier  en  chano;eant  i 
en  —  /,  il  en  résulte 

•-  » 
o  ù 

On  pourra  donc  écrire  les  égalités  (^1  I  et  (^11)  sous  la  forme 

"S 
(!')  ^f'-'}=   f     f{~)d---ij      [Q(a,  0-Q(^')k/', 

(ri'j         7/f')^l    j\-}d-  —  xj     q^ 7^,1) (/t. 

■^^  'a  •   0 

m 

Dans  le  cas  où  Ton  a 

'  o  ' 

a  =  /;; on  |3  =  «H —  > 

■>.  1 

ces  formules  se  simplifient,  en  vertu  de  l'égalité 


(i4) 


'(-+J'')=- 


?(''  +  4,/) 


qui  a  lieu  pour  tout  nombre  entier  v. 

29.  Les  formules  cpion  vient  d'établir  supposent  essentiellement 
les  nombres  a  et  ^  com|)ris  entre  les  limites  (6  i,  et  doi\ent  être 
modifiées  si  l'une  de  ces  limites  est  atteinte. 

Faisons  d'abord  tendre  a  vers  //'  —  i ,  et  cherchons  la  modifica- 
tion qui  en  résultera  pour  la  formule  (y).  Pour  simplifier  le  calcul, 
nous  allons  reprendre  un  moment  l'égalité  (8),  en  choisissant  le 
contour  d'intégration  comme  l'indique  la  figure  ci-dessous,  où  les 
arcs  c'  et  c"  font  partie  d'un  cercle  décrit  du  point  m  —  i  comme 
centre  avec  le  rayon  s,  et  où  l'on  a 

'j.  ^  m  —  I  ^  ï,  a  ^=  m  —  i  -1-  îs,  b'  ^  m  —  i  -t-  Jo, 

a"  =  m  —  I  —  i£,         b"  ^  m  —  \  —  ('8. 

Le  contour  C  étant  ainsi  choisi,  on  doit  d'abord  substituer  m  —  i 
à  a  dans  le  terme  R(5)  de  l'égalité  (9),  et,  d'autre  part,  les  deux 


6o 


i:ii\i>iTiii:   II 


intégrales  qui  fif;iireiil  dans  l'expression  I(a,  o)  doivent  èlre  prises 
respectivement  le  lonji  du  ciiciiiin  ar/'//'  (  conipusé  de  Tare  c'  et  du 
se^^nt-nt  re(lilij;ne  a'  h'  \  el  le  Inuj;  du  cheniiii  svnn'-tri(pie  la"  h" . 
La    sdMiMie  des    intégrales   relati\cs   aux   sejjnients   d' b'   el   c^ h" 

Fig.   >. 


S'écrit,  en  posant  z  =  m  —  i  4-  //.  et  en  utilisant  la  notation  (12), 


f 


'  /(  /H  —  1  -t-  i7)  —  /(  m  —  \  —  il  ) 


eîTt( I 


dl 


-r 


qJjUjZLdldl. 


Sur  l'arc  c'  on  a 


e-'-mz  _  , 


fis) 


iTzi  z  —  I  m  —  1  ) 


?(  =  ), 


le  Miiidulc  de 'j(;)  restant  au-dessous  d'une  liuiitc  Unie  lorsipie  E 
décroît  vers  zéro.  Il  en  résulte  que  l'intégrale  prise  le  long  de  cet 

arc  et  qui  s'écrit,  eu  pnsMul  ;  —  [m  —  *)  '=  ^  '?'"''. 

I      fi  "I  —  i-h  te''^)M  ^  Il  I      o(z)e''^di>. 


lend    \ers fini        i)   l(Ms(nir   î    >,iriiiule.  el    un    niiscuuienient 

4' 

ideiilupie    uiontie    qu'il    en    e^t   de    iiièine    de    rinti''f;rale    prise    sur 
lare  c".   Ddfie   la   xuiinu^  de    ce-    deux    iuli:;r;de>   aura    pnui-  liiuile 

(  )n    \(Ht,    eu    souiiue.    en    (dioislssaul    le   ciuilniii'    d  inli'-gralion 
comme  il  a   (-lé  dit  el   eu    dii-Mnl    iii-iiilr   tendre  £   vers  zéro,  que 


(')  Il  impurtc  li'obsiTvcr,  en  vue  d'iipplicalioiis  ulu^ricures,  que  ce  résultat 
repose  sur  la  seule  lixpolliise  que  la  fonrtiun  /(  j  )  pienil  une  valeur  finie  el  lU'tci- 
miiiéc  iiu  point  z  =  iu  —  1  (qu'i'llev  soil  liolmnorplie  ou  iinii  ),  de  telle  soi'lc  que  la 

difTvrciicu  f(z)~f(m   -1)  tende  nnifui  nié  ment  vei  >  «eici  avoe  1  pour =  '!'="" 


FORMULES    SOMMATOIRES    TIRÉES    DV    CALCUL    DES    RÉSIDUS.  fil 

l'égalité  (9)  subsiste  encore  pour  y.^  m  —  i,  à  condition  de  poser 

I    .                         r  ^  <j(  ni  —  1,0    . 
I{/n-i,S)=--/(m-i)-2  /      i-^, '~-^dt. 

En  modifiant  le  contour  comme  l'indique  la  ligne  marquée  dans  la 
figure  en  pointillé,  et  en  ifaisant  ensuite  s'évanouir  le  rayon  du 
demi-cercle,  on  conclut  de  même  que  l'égalité  en  question  subsiste 
aussi  pour  a  =  m,  si  Ion  pose 

I  -  '   ,■  r"(j(in,  t  ) 

Des  remarques  analogues  s'appliquent  à  l'expression  I(P,  5), 
lorsque  le  nomlire  jï  tend  vers  l'une  ou  l'autre  des  deux  limites 
entre  lesquelles  il  est  compris. 

Les  résultats  qui  précèdent  permettent  de  modifier  de  dillerentes 
manières  les  formules  établies  aux  n"*  27  et  28. 

Ainsi,  en  faisant  dans  l'('galité  (cj)  a  =  m,  [3  =  «,  0  =  co,  on  en 
déduit  la  formule 


(llli 


+       J(-.)d-.^i  L ^^^ dt. 


qui  subsiste  lorsque  les  deux  premières  conditions  de  la  page  5^ 
sont  vérifiées  pour  a.  =  ni,  p  =  «. 

Si  les  trois  dernières  conditions  de  la  page  5^  sont  remplies  pour 
a=  «t,  on  pourra  faire  croître  indéfiniment  le  nombre  n  dans  la 
formule  précédente,  et  l'on  trouve  alors 


(IV)       ^f('>)  =  ^Am)+  f'f{-)dz-2  f 


q{  m,  t }  lit 


Dans  le   cas  où   lesdites  conditions  se  trouvent  vérifiées   pour 
a  ^  m  —  I ,  on  aura  aussi 


,v,  2:/...=-;/.'— £/->.'— /-'-ï^^ 


-dt. 


6x  CIIAPITHi:    III. 

formule  qui  reste  encore  valaMe  dans  le  cas  où /(s)  présente  au 
point  :  z=  m  —  i  le  caractère  imliipié  dans  la  note  de  la  paj^e  60. 
Si  la  série  qui  fifcure  au  premier  mcinijre  des  deux  dernières  for- 
mules était  divergeiile.  mi  dcMail  les  remplacer  par  d'autres  ana- 
logues à  (ll)n. 

30.  Appliquons  à  la  fonction  y  (x-1-5)  la  formule  (9)  en  posant 
//(  =  «  ^  o.  et  faisons  tendre  a  vers  o,  ^  vers  1  et  0  vers  x,  ce  qui 
est  permis  si  Ton  suppose  les  deux  jiremièi-es  conditions  de  la 
paj;e  5-  \érilii'-es  pour  x,'S':^x,  -+-  i.  x,  dèsifiiiaiil  la  partie  réelle 
de  X.  Kii  tenant  romplc  des  résullat^  ('taMis  au  11"  ^',1.  mi  trouvera 

,1 

/(X)=—  ;^[/(X-r-l)— /(r)]-H    /     ftT-i--.,d- 

y  (  j-  -^  I ,  /  )  -  y  (  J-.  O 


'"• 


Comiiir  irailliiir<    j     f  [x -{- ■:)  dx  =^  j         /(x)  iVj",  il  en  résulte 

(lue  la  loMclioii 


(V 


Il  ■l'(a:)  =— -/(3:)-t-   r   /(.r)tAr-t-2    y 


q(r.  I)dl 


(en  supposant,  bien  entendu,  que  la  dernière  inléiçrale  ail  un  sens, 
ce  qui  ne  l'ésulle  pas  nécessairement  des  conditions  de  la  pa:;e  5-, 
et  en  lixani  coin  iiialiliniciii  l.i  limili'  inférieure  de  la  première 
inléj;rale  I  j I  de  \.\  |irii|iriili- 

<!>(  j- -t- I  )  —  *(a!')  =/(a7). 

l'a  d'autres  termes,  *(x)  est  ce  qu'un  appelait  aulr<'fois  l'intc- 
grale  finie  de  lu  fiinrlinn  f{x).  cl  (pi'on  d(->ii;iiail  par   >  /(^)- 

31.    \  oici   une  autre  transformalion  de  la  forniule  ^  IS")  qui  nous 
sera  utile  plu>  loin,  l^ii  v  sulisliluanl 

l  — —7^ =  e""=    -♦-  e*«'-   ■+■...■+•  c>|i»«.-    H __ , 

\  c""= —  I  e»«'* —  I 


FORMULES   SOMMATOIRES    TIRÉES    DU    CAI.CIL    DES    RÉSIDUS.  63 

et  en  remarquant  qu'on  a,  |5iiui'  chaque  indice  v, 

/       gi-j-ni  :  f  (  z  j  (/ z -Jr-    /         f'---''^'-  fi  z)  dz  =  1    I      f(i)cOi-î-mz  dx, 

puisque  la  fonction  f{z)  est,  par  hypothèse,  liohiiiiurplie  à  l'inté- 
rieur du  contour  C,  on  trouve  d'abord 


(i6) 


X     /(V)=     /        /(■:)rfT^-2     >        /  /(T)  COSÎV-T  rfT 
}ll                                                                           1 

r      e'-V-^' ~  f  [  z  )    ,  r      e-^V-^i-fiz)    , 

-h   /        7= dz  ^-  I        — ,    - dz. 


Supposons  maintciiiint  la  condition 

lim    e-2ilJ-+i"tl'i/"(TH- ;>)  =o 
(  =  ±  « 

vérifiée  uniformément  poura^T;^  [i  et  la  fonction /(s)  holomorphe 
dans  la  bande  correspondante. 

En  choisissant  pour  le  contour  C  le  même  rectangle  que  page  56, 
et  en  faisant  croître  o  indéfiniment,  on  trouve  alors  que  les  parties 
des  deux  dernières  intégrales  ci-dessus  qui  sont  relatives  aux  côtés 
horizontaux  de  ce  rectangle  tendent  vers  zéro,  de  sorte  que  la  for- 
mule (16)  se  simplifie. 

Admettons,  en  particulier,  que  les  conditions  énoncées  tout  à 
l'heure  soient  remplies  pour  o£t£/<  ;  remplaçons  dans  l'égalité  (16) 
n  par  n  —  i  et  ni  par  l'unité,  faisons  tendre  a  vers  o,  p  vers  n  et  S 
vers  00,  et  ajoutons  aux  deux  membres  le  terme  f{o).  En  suivant 
fidèlement  la  méthode  exposée  au  n"  29,  nous  trouvons  ainsi  la 
formule  dont  nous  aurons  bientôt  à  faire  usage  : 

n  — 1 

/(T)rfT 
0 

,  ""■     r" 

(VII)  <  "*"'■*    X.    /      /'  'C)  COSavTTT  ûft 

[gin,  t)  — 0(0,  t)]-T— dt. 

32.   Nous  avons  établi  les  formules  des  n"*  27-31  en  supposant 


64  CIIAIMTHK    III. 

la  riinclioii  f\  ;  i  iKilimiorplit'  t-n  Unit  |Hiiiil  ilc  la  rt'-j;ioii  liiiiitt-e 
par  le  conloiir  d'iiilt-f^ralion.  Mais  il  est  facile  de  voir  eoiniiieiil  se 
tiiodilienl  ees  roriiiiili-s  dans  le  cas  où  ./"(,-),  loul  en  restant  iiiiironiii' 
tiaiis  celle  r<'-j;i(in,  v   possède  un  noiiihre  fini  de  |)oints  siiij^uliers. 

i'our  lixer  les  idi'cs.  siippdsons  (pic  l.i  foiiclioii  f\^)  présente 
ce  eara<'lére  dans  la  Ipaiidc  li.  dclirih-  |i,ii  1.^  iin'jialités  a  <  *?  <  3, 
et  cherchons  coiiiincnt  se  inodilie  la  lornnde  (  I  I.  Pour  arri\er  à  un 
résultat  simple  et  précis,  nous  admettrons  qu'aucun  des  |)oinls 
singuliers  de  /'(3^  compris  dans  B  nest  situé-  sur  l'axe  réel. 

Reprenons  alors  la  formule  (2),  en  clinisissant  le  contour  C 
comme  à  la  paj;e  .")().  mais  en  prenant  0  assez  ^rand  pour  que  les 
points  sini;uliers  dont  il  s'agit  soient  tous  inti-ricurs  à  ce  contour. 

Dans    riiypothèse  actuelle,    on    iloii    ir.ilioid    tenir  compte    du 

dernier  lerjur  de  la   roriiuile(2l,  qui  s'écrit   —    P   -  cot-r  f /'(  ;  il, 

t_  1;  <••         .> 

ce  qui  eoiisiiiuc  une  première  modilieation  du  raisonnement  donné 

au   n"  27:    tl'aulre  part,    les   égalités  \- )  dc\ronl    mainlenaiil   être 

remplacées  par  les  suivantes  : 


C  f(z)dz^  f  fi-.) d- - >.ta  r  (/(5)), 
r  r^ 

I      /(  i  )  ,lz  =  /     /■(-.) ,/-.  -h  x-i  r     i/i  :  ij. 


B|  et  Hj  desii;iianl  ropcclix  <'iiMnl  !(•>  moiln's  siipcricuic  cl  infi'- 
rieure  de  la  hande  l>.  Le  resh'  de  noire  rMi>oniicmciil  ne  -uhit 
aucune  modilicalion.  cl  nous  arri\on>  donc  à  celte  conclu>icm  que, 
dans  iln/jutliùsc  admise  ci-dessus,  on  doit  relranclier  du 
second  membre  de  la  formule  (I)  l'expression 

<f^  ,:  cuir  ;(/( -))-+-,! /jr    f/(.ij-r    u/"'--))!. 

Il  (  V^ll,  C'B,  ) 

la(picllc.  à  laide  dr>  >iili~l  1 1  iil  i(iji>  nhliipiic^  an  drluil  du  n"  ^7, 
peut  r'iicore  clic  mi>i-  >oiir,  la  forme 

,„,•)  r  l[liiL_  r  JZiiiLf. 

Les  anlrcN  loi  nulles  suluroiil  di-.  modiliialions  analogues. 


FORMULES    SOMMATOIRES    TIRÉES    Mi    tALClL    DES    RÉSIDUS.  65 

33.  Voici  une  dernière  transformation  de  la  formule  (2)  qui 
s'opère  immédiatement,  et  dont  nous  aurons  à  tirer  parti  plus  loin. 
Supposons  de  nouveau  la  fonction  /(:;)  holomorphe  sur  C  et  à 
l'intérieur  de  ce  contour.  11  en  sera  alors  de  même  de  sa  fonction 
intégrale  F(;),  et,  en  intéijrant  par  parties,  on  pourra  donc  écrire 
la  formule  dont  il  s'asil  sous  la  forme 


'&■ 


2/(^>  =  d^i(^p(^^''- 


Admettons,  en  particulier,  que  les  trois  dernières  conditions  de 
la  page  5-  soient  xériliées  pour  la  fonction  F(s),  et  choisissons  le 
contour  C  comme  au  n"  27.  En  observant  que  le  module  de  sin— 3 

se  comporte  asjmptotiquement  comme  l'expression  -e'^'''  sur  toute 

droite  parallèle  à  l'axe  imaginaire,  on  s'assure  qu'il  est  permis  de 
faire  tendre  successivement  o  et  n.  vers  l'infini,  dans  l'égalité  ci- 
dessus,  et  l'on  obtient  ainsi  la  formule 

(VIII)   i/(")=-,-i7-xir(^^^^^'^-' 

tu 

■j.  étant  un  nombre  quelcourpie  compris  entre  m  —  i  et  m. 

34.  Passons  à  la  formule(3  j  et  indi<pions-cn  rapidementquelques 
transformations,  analogues  à  celles  cpie  nous  avons  fait  subir  plus 
haut  à  la  formule  (2). 

Admettons  que  la  fonction  /{:■)  est  holomorplic  dans  la 
bande  a^-rS  ^  et  que  V égalité 

(Al)  lim    e-ti'l/(T  ^ /n  =  n 

a  lieu  uniformément  pour  a  ^-r^  |j. 

En  choisissant  le  contour  C  comme  au  n°  27,  la  formule  (3) 
est  alors  applicable  (piel  que  soit  0,  cl  devient  pour  0  =  ce  : 


(IX) 


(-')V'(v) 

1      1- 
=  ;    lim 

-    ^(3  +  . s      _ 

J[i-,o     S'"--' 

*  a  —  zo  J 


L. 


C6  CHAPITRE    III. 

Si  Ion  pose 

I  I 


=  -t>r,u,  0-i-'Xi(-.Ol. 


■1  i  sin  -.;        e'"- —  e-"'- 
d'où 

cosTr:(c"' —  e-'"') 


\  'r,iT,o  = 


(17) 


■1  cni-iT.-:  -~  e 


T.-.  —  e-»'« 


el  d'autre  pari,  eu  se  servanl  l()lIjou^^  de  la  iiotatiuii  (12),  page  58, 

(18)  Qi(-,  0  =/'(-,  0>^K-.0 +  '/',-,  0'l'i(->0> 

on  pourra  écrire  (IX)  sous  l;i  lininc 

tt 
(IX')  y(-OV\'')  =  -W    [Q.(?,')-Q.(^0]'/'- 

•^^  "-0 

Resserrons  les  liypcilhiscs,  en  sui)j)Osiiul  (juc  les  condilioiis 
énoncées  ci-dessus  sont  vérifiées  quelque  grand  que  soil  p,  el 
(pic  la  fonction  /(:■)  est  assujettie  à  iacondition 

,  -t-  » 
(B,)  lim     /         e-''l"|/v:^(V)]<// =  0. 

On  puiiiia   ;ili)rs  l'aire  cruîlre  mihlliiirnnil    Ir   iidiniii'c  /(   dans  les 
fiirmuli'?   ci-dessus,  el  lun  Iiuum'  aiiiNi 

(X)      y(-.)v/(v)=-  f'^"  J^^%,  =-2  f\,^r,t,d,. 

fn 

Lorsque  ■j.^^ni ou   ^  =:/(-!--■    Ii-,    luiinulis   |irccédenlcs 

niciuicul   NU  a'-pcrl  plus  simple,  à  cause  ilc  la  i'elali<ui 

l)"aulres   iuodilicalii)iis  de  ces   Icirmules    s'olilieniicnl    eu    taisant 
coïncider  a  ou  Jî  a\»'c  l'une  des  liiiiiles  ^ti).  Ainsi  la  formule  [\\) 


FORMULES    SOMMATOIRES    TIRÉES    DU    CALCUL    DES    RÉSIDUS.  Cy 

devient,  pour  n.  =  m,  [i  =  /(, 

i;(-ov(v)=(-o"'^+(-o''4^ 

(XI)  {  'tr 

_        /"  (— i)"'y(/«,  O  -  (—  |)"y(/t.  ;)    ^ 

cl  la  formule  (X),  pour  /»  =  i ,  a  =  o, 

(-^")      |;(-')-/(v)=i/(o;^.y;"g^. 

En  adoptant  les  notations  du   n"  27,    on  pourra   écrire  la  for- 
mule (3)  sous  la  forme  sui\ante  : 


J\z)dz__   f  f{z)dz 


la  fonction  /(-)  étant  toujours  supposée  holomorphe  à  l'intérieur 
du  contour  C.  Substituons  respectivement  dans  les  deux  inté- 
grales 

(i-i 


g— (2V+l)Hi;  . 


u 
H--' 


H=-2; 


gii-J+DTZiZ. 


0 

nous  obtenons  une  formule  f|ui  nous  sera  utile  plus  loin  : 
(20)  y(-ijV('')=  ^y    /     /(^)cos(2v-l-i)r-e?TH-Ru, 

m  0 

avec 

Dans  le  cas  où  la  fonction /(;"),  tout  en  étant  uniforme  et  eu 
vérifiant  les  autres  conditions  indiquées  ci-dessus,  présente  dans 
la  bande  B,  définie  par  l'inégalité  a  <^  •:  ■<  p,  un  nombre  fini  de 
points  singuliers,   distincts  des  points  /»,  /«  +  i ,  ...,  n,  on  doit 


68  cMM'iTiu;  m. 

dans  les  fonimlos  prcccdenles  rclniiK  lie  r  ilii   second  membre  le 

li-rme    '      -:-^ — f /*(;)!,  <tiiniiic  li'  iininlic  I  i'-t;iilil('-  (.!). 

35.  Notes  historiques.  —  L'histoire  des  formules  sommaloircs  que  nous 
venons  d'établir  est  des  plus  intéressantes,  et  montre  clairement  avec  quelle 
difficulté  les  idées  générales  se  sont  fait  jour  dans  l'Analyse.  Nous  pu- 
blierons ici  les  données  que  nous  avons  pu  recueillir  sur  ce  sujet,  sans 
avoir  d'ailleurs  la  prétention  d'être  complet. 

C'est  la  formule  (VI),  page  G-2,  qui  a  attiré  d'abord  l'attention  des  géo- 
mètres. Elle  a  été  donnée  en  iSj.o  par  Plana,  dans  un  Alémuiie  intitulé  : 
Sur  une  nouvelle  expression  anii/yti(jue  des  nombres  bcrnoutliens, 
propre  à  exprimer  en  termes  finis  la  formule  générale  pour  la  som- 
mation des  suites  {Memorie  délia  Accademia  di  Torino,  t.  XXV, 
p.  .îo3-ii8).  Comme  l'indique  le  titre  de  son  Mémoire,  Plana  avait  établi 
cette  formule,  aussi  remarquable  par  sa  simplicité  que  par  sa  i.'cnéra- 
lité,  en  partant  de  la  formule  sommatoire  d'iiuler,  donc  par  un  calcul 
purement  formel. 

Trois  ans  plus  tard,  Abel  est  de  son  côté  arrivé  à  cette  formule  très 
remarquable,  en  suivant  identiquement  la  même  voie  que  Plana.  Voir  la 
Note  :  Solution  de  quelques  problèmes  à  l'aide  d'intégrales  définies 
(Œuvres  complètes  d'.ibel,  édition  S)low-Lie,  l.  I,  p.  1 1-27),  où  se  trouve 
aussi   (p.   ■/-)   la    fonmili-   i\ll)   du    n°  3i.    Dans   une   deuxième   Noie  de 

l'année  iSaj  :  L'intégrale  finie    7    Ç'(a:)  exprimée  par  une  intégrale 

définie  simple  (ibid.,  p.  S-î-jg),  .\l)el  a  donné  diverses  généralisations  et 
une  nouvelle  démonstration  de  la  formule  (N'I),  mais  celte  démonstration 
n'cr't  pas  plus  rigoureuse  que  la  première. 

Seule  la  théorie  des  fonctions  d'une  variable  complexe  pouvait  servir  île 
fondement  aux  forn)ules  qui  nous  occupent,  et,  en  cfTet,  c'est  Caiciiy  qui, 
sans  connaître  les  travaux  de  Plana  et  d'Abcl,  a  donné  le  premier  une 
démonstration  parfaitement  exacte  des  formules  (I)  cl  (III),  dans  sou 
Mémoire  sur  les  développements  des  fonctions  en  séries  périodiques,  lu 
à  l'Académie  le  «7  février  182C  {Mémoires  de  l'Institut,  t.  NI,  p.  1)o'5-()Im), 
Mémoire  dont  nous  aurons  à  nous  occuper  ultérieurement.  La  démonstra- 
tion de  Cauchy,  fondée  sur  la  théorie  des  intégrales  singulières,  cl  qui  est, 
à  un  certain  point  de  vue,  la  plus  sin)ple  qu'on  puisse  donner,  fournil 
immédiatement  ces  formules  sous  leur  forme  générale;  mais  cependant 
Cauchy  les  a  établies  uniquement  pour  le  cas  où  la  somme  li^uranl  au 
premier  membre  se  rediill  .1  un  seul  liiiiu-. 

Il  restait  donc  encoie  une  lacune  à  combler,  et  c'est  ce  qu'a  fait  Sciiaav 
dans  un  travail  intitulé  :  Mémoires  sur  les  intégrales  eiilérienncs  ci  sur 
la  convergence  d'une  certaine  classe  de  séries  (Mémoires  couronnés  et 
Mémoires  des  savants  élrmigers  publiés  par  l'Académie  de  ISelgi^ue^ 
I  Wll,  18/18,  p.  :i-.>.5),  lra\;nl  <|iii  ,1111, ill  Men  niciilé  de  ne  pas  tomber 
diM^  l'oubli. 


FORMULES   SOMMATOIRES   TIRÉES   DU    CALCII,   DES   RÉSIDUS.  69 

H  en  est  de  même  du  i\Iémoire  de  Genocciu  :  SuUa  formula  somma- 
loria  di  Eulero  et  sulla  teorica  dei  résidai  quadratici  i.lnnali  di 
Scienze  matematiche  et  Jisichc,  t.  III,  18J2,  p.  4t>6-436),  qui  renferme 
des  applications  importantes  dont  nous  parlerons  plus  loin,  ainsi  que 
d'un  second  Mémoire  du  même  auteur  :  Intorno  ad  alcune  formule 
sommatorie  (ibid.,  t.W.  i855.  p.  70-1 14  ),  où  sont  précisées  les  conditions 
dans  lesquelles  sont  applicables  les  formules  de  Caucli)'  et  Schaar. 

Citons  aussi  deux  Mémoires  de  moindre  importance,  mais  ayant  rapport 
au  même  sujet,  par  Tortolini  :  Sopra  gli  integrali  à  differenze  finite 
espressi  per  integrali  definiti  {Annali  di  Scienze  mat.  et  fis.,  t.  1\', 
l853),  et  par  Mainardi  :  Intorno  ad  una  equazione  di  Poisson  (ibid.). 

A  partir  de  cette  époque,  il  semble  que  les  formules  en  question  soient 
restées  à  peu  près  inaperçues  des  géomètres,  jusqu'en  1889,  date  à  laquelle 
Kroxecker  est  revenu  sur  le  sujet  dans  son  Mémoire  :  Bemerkungen  ûber 
die  Darstellung  von  Reihen  durcit  Intégrale  {Journal  de  Crelle,  t.  103, 
p.  345-354),  en  prenant  pour  point  de  départ  les  Mémoires  d'Abel,  et  sans 
connaître  ni  celui  de  Caucliy,  ni  ceux  de  Schaar  et  de  Genocchi. 

De  son  côté,  M.  Petersen  a  donné  une  démonstration  et  diverses  appli- 
cations de  la  formule  d'Abel,  dans  ses  Vorlesungen  ilber  Funktionstheorie 
(Copenhague,  1898).  D'autres  applications  des  formules  sommaloires  ont 
été  données  par  IIermite  et  par  MM.  Mellin,  Jensen  et  H.  VVeber,  dans 
des  Mémoires  que  nous  citerons  ultérieurement. 

Ayant  de  notre  côté  retrouvé  les  formules  données  ci-dessus,  nous  en 
avons  développé  de  nombreuses  conséquences  dans  un  Mémoire  intitulé  : 
Quelques  applications  d'une  formule  sommatoire  générale  (Acta 
Societatis  Scientiarum  Fennicœ,  t.  XXXI,  n°  3,  1902),  dont  un  extrait 
a  été  publié  dans  le  Tome  XXX'II  des  Acta  Mathematica,  et  auquel  nous 
avons  beaucoup  emprunté  dans  cet  ouvrage. 


II.  —  Quelques  applications  des  formules  précédentes. 

36.   Comme  première  application,  faisons  dans  la  formule  (III) 
f{z)  =  log;,  d'où  il  résulte,  d'après  la  seconde  des  égalités  (i2j, 

t 
q(z,  t)  =  arc  tang-. 

En  prenant  »i  ^  i ,  nous  trouvons  ainsi 

dt 


log(i  .2 «)  =  /  n  -h  7  j  log«  —  n  -H  I  —  2  /      arc  tang < 


i  /      arc  tans 


t        dt 


^  "  n  e2it(  _  , 


7"  riiAPiTnn  iii. 

<  )n  ;i  d'iiiilro  |)arl.  |);ir  l;i  formule  ilr  Sllilinp. 

(i'>  'og(i  ■■>■ n  )■:=  tn  - —  )  logrt  —  rt  -I-  Idg/,!-  -H  e(/j). 

z( n)  loniliiiil  MIS  /.vm  Inr>(|tio  n  rroil  iiidc'fiminonl.  l't.  comnif  le 
ilrinici-  iri-mi'  (II-  rr'j;nlilt''  |iri'i-('ilenl<'  jniiit  de  la  même  |ir(ipriéli'', 

iili  en  «Ic'iliii  I 

r*  dt      ,    . — 

{■>.)  I  —  7.   I       arc  tan;;/-— =  logy'^"- 


/ 


Soil,   en   second  lieu.   /"(:)  =  -,    d'où    q(■:.^^= — — ^>    el 

)[)li(]uons  oncnre  la  formule  (ll[).  Ou  aura,  on  faisant  londro  n 


a 

\ers  i'iidini. 


n  —  eo 


lun 


l'oiir  ni     -  i.   le  premier  meiiiliie  rsl.   |iiir  di'iniihon.   égal  à  /</ 
CO/isti/nlr  d'Etiler;  en  la  d('>l^n,iiil  pur  ('..  on  aura  ilnur 

expression  due  à  Poisson  (').   D'aulre  pari,  en  ajoniaiil  aux  deux 
niemln'cs   do  l'oKiilitc    ci-dessus    la    soiumo 


■  f  " 


•X  m  —  I 

on  on  di'-duil  la  formule,  avanlai^cuso  pour  le  calcul  do  C,  : 

C  =  1  H 1-.  .  .H ': liPg/H  +  ■>    l        ; —    -^zr. 

■>.  m  —  I        -xm  °  J^      ni- ■+- 1*  e-^' —  t 

[jos  application-   cpii    pri'ecdeul    a\  aient    eli'   données   (le|.i    par 
IMana  el    Miel.  i\ai\-  le-  Mé'miiires  eili's  pai;e  (iîS. 


'i\~ .   l'"aisons  maintonani  dans  nos  lormulosy^;)  =:  e  •''',  d'où 
fii-:,li  =  r    'ï(ci>.;7.  i/i-.li  —  —  t'--"sin.r/. 

Ceci  osl   poi-mis  si  l'on  suppose  .r  rrrt  cl  positif,  car  les  condi- 
lions  do  la  paj;c  ."i~  soni  al(U'S  véridées  <|uols  (pic  soioul  x  ol  |ï. 

(')  Mémoires  île  l'imliliil  île  France,   \niii!c  181 1,  seconde  l'arlio,  p.  îj.I. 


FOniIlLES    SOMMATOIRES    TIRÉES    DU    CALCIL    DES    RESIDIS.  7I 

Appliquons  d'abord  la  formule  (V),  page  6i ,  avec  m  =  i  ;  il  vient 

//x                             '               II/""   sinxt 
(4)  = '< 1-'-  /     —n;r, "'. 

égalité  due  à  Legendre.  Eu  développant  le  dernier  terme  suivant 
les  puissances  de  x,  et  en  comparant  le  résultat  avec  l'égalité  (5), 
page  32,  on  en  déduit  pour  les  nombres  de  Bernoulli  l'expression 


(3)    B/,=  4/c  /     — — —  =  — ^: /     ?2A-2iog 

•Ja       ^"  '  '■  >  Il 


dt, 


qui,  sous  une  forme  dillérente,  avait  été  donnée  déjà  par  Euler. 
C'est  précisément  en  partant  de  cette  expression  que  Plana  et  Abel 
avaient  établi  leur  formule  sommatoire. 

La   formule    (II'),    page    Sg,    nous    donne,    en    faisant   m  =  i, 
G  <  a  ■<  I ,  et  en  multipliant  les  deux  membres  par  e*-^, 


-+2/      ^(x,t)sinxtdt  —  il      X(i, /)cosxtdC. 


-  = 1-2 

0  t'O 


En  remplaçant  dans  cette  égalité  a  et  x  respectivement  par  x 
et  ;,  et  en  développant  ensuite  le  second  membre  suivant  les  puis- 
sances ascendantes  de  z,  on  en  déduit,  par  comparaison  avec  l'éga- 
lité (9),  page  33,  pour  les  polynômes  Ov(-^)  les  expressions  (') 


if-iiAx)     =(-i)t+>4A-y 


l■U'l^'(x,  t)di  (A-  =  1,2,  ...), 

92,,+,(a7)  =  (-i)*+'(4A--l-2)  /      f^i'\{x,l)dl       (A=0,I,2,  ...). 

Il  est  facile  de  voir  que  ces  expressions  représentent  des  fonc- 
tions analytiques  holomorphes  de  x  dans  la  bande  comprise  entre 
l'axe  imaginaire  et  la  parallèle  à  cet  axe  passant  par  le  point  x  =  i . 
Comme  nous  avons  démontré  les  égalités  (6)  pour  o  <<  j;  «<  i,  il 


(')  Lorsqu'on    substitue,   dans   les  formules  (G),    aux  expressions  ^'(.r,  /)  et 
\(x,t)  leurs  développements 

^■( x,  O  =  ^''~'''"' C0S2V- jr,  \{x,  t)  =  y   ç-iiTit  sin2v-ar, 

1  1 

qui  se  déduisent  immédiatement  de  l'égalité  (10),  page  58,  on  retrouve  les  for 
mules  (11)  et  (i3)  du  n"  18. 


71  criMMTni:  m. 

en  résiillf.  dajHvs  le  prinoi|>c  ri>iiilaiiii-nlal  du  |)n)l(iiij;cincnt  ana- 

lvti(|iic.  (juVlIcs  sdiil  M-rifices  poiii-  loiit  point  ilc  (■elle  bande. 

Comme  les  seconds  membres  des  cfijalilés  (6)  sonl  des  fondions 
|)ériodif[UCS  de  X  de  période  i.  nous  pumous  aHirnier  d'aulfe 
]iarl  (piils  se  conlundent.  pour  les  valeurs  réelles  de  x,  a\ec  les 
ripiiiihiii';  désignée^  plu>  li.mi  |)ar  02t(:c),  âj^+i  (x')  (t-o/r  p.  34). 

Passons  aux  Idrinnlr^  ilii    n"  \\\ .   \\\\  faisant  dan~   la  loiinide  (X) 


1 


«1:^1,   a=-.  ninlli|iiianl   lis  lieiix   imiiibres  par  C" .    cl    rcmpla- 
eanl  ./'  jiar   >  iz.  un  rii  iIimI h iI 


sec^  =  ■'.  /      : — -  al. 


r' e'.zt 
\^cz  =  ■>.  /      — - 


Développons  le  second    iminlirc    >ui\anl  les  puissances  de  z  et 
comparons  le  r('>idlal  à  r('';;alili''  (-),  page  3.5  :  il  \icudra  (') 


(7)  K*=i-'r^ 


-      /2*  dt 


T,t^p-Til 


Pour  une  valeur  (]iielcon(]ue  de  a  comprise  entre  o  cl  i  .  la  même 
formule  (\  )  nous  donne,  en  mulliplianl  par  c'''", 


gHX 


-  =  1  I     \iii,t)rui,xt  dt  —  x  I      >r,(oi,  r)siii.(/<//, 

cl  la  comparaison  de  celle  éi;alilé  avec  régalité  (19),  page  3(5,  con- 
duil  aux  expressions  suivantes  des  polynômes  y^ix)  : 


(8)     I 


(A-  =  o.  1.  ^.  .  .  .>. 


Les  égalités  (8)  xml  valables  dans  la  même  bandi-  ipie  les  cga- 
lilés  (G)  et,  pour  les  \alcurs  réelles  de  ./■.  leurs  seconds  membres 
se  confondent  avec  les  fonctions  périodiques  yik(^)'  %ik+\i-^^' 
([('■IImIcs  page  3-.    l'.llo   ini'llciil    d'aiilcMis   en   ('v  idcni  c   ijuc.   (Ian> 


(  '  )  Celle  expression  csi  duc  l'i  Catalan  (  .}fcnwircs  de  la  Snn'ctr  des  Seieiires 
de  Liège,  série  It,  l.  Xll,  p.  iicp). 


FORMULES    SOMMATOIRES   TIREES    DU    CALCIL    DES    RESIDUS.  7J 

l'intervalle  o  <  x  <  i ,  le  polynôme  y.,k{x)  garde  un  signe  inva- 
riable, à  savoir  celui  de  ( — i)*,  et  que  yïk+\{x)  n'y  admet  pas 


d'autre  zéro  que  x  ^  -  (  '  ) 


■2 


38.  En  terminant  ces  applications,  qui!  serait  d'ailleurs  facile 
de  multiplier,  nous  ferons  voir  comment  se  déduisent  de  nos  for- 
mules générales  les  propriétés  des  sommes 

"-•   pTli 

(9)  2à<^  " 

v  =  o 

que  Gauss  a  le  premier  inlroduiles  lians  l'Vnaljse.  Les  nombres  n 
et  p  sont  des  entiers  positifs  sans  diviseur  commun  tlonl  iun  est 
pair  et  l'autre  impair  (-). 

A  cet  elFet,  reporlons-nous  aux  résultats  établis  au  n"  31;  en 

faisant  f{z)  ^  e  "      ,  on  aura  les  deux  égalités  : 


-{z-'-r-tl   - — 1 
\e  " 


Celte  dernière  égalité  montre  que  l'expression 

tend  uniformément  vers  zéro  pour  o^t^/i  —  £,  quelque  petit  que 
soit  e,  lorscjue  t  tend  vers  dzoo,  et  que,  d'autre  part,  le  module  de 
cette  expression  reste  inférieur  ou  égal  à  l'unité  pour  o£t^/«, 
quel  que  soit  l.  Il  en  résulte  que,  si  l'on  fait  dans  l'égalité  (i6), 
page  63,  [>■  =  p  —  i ,  a  =  o,  (3  =  rt,  les  intégrales  prises  le  long  des 
côtés  horizontaux  du  contour  C  s'annuleront  lorsque  5  croît  indéfi- 
niment, de  sorte  qu'on  pourra  appliquer  la  formule  (^  H)  en  posant 


(')  Ou  attribue  généralement  les  formules  (6)  à  Raabe  et  les  formules  (8)  à 
Hcrmile.  Mais  en  fait  ces  formules  se  trouvent  dans  le  Mémoire  de  Cauchy  de 
l'année  iSi4  {Œuvres,  série  I,  t.  I,  p.  458-46o)  et,  au  dire  de  Cauchy,  elles  se 
déduisent  de  divers  résultats  trouves  par  Eulcr. 

(-)  Si  n  et  p  sont  tous  deux  impairs,  la  somme  (9)  est  évidemment  égale  à  :. 


r 


74  niM'iTiii:  III. 

V.  =  /' —  I .  Coin  1)10  on  a  (railleurs  fj{o,  / )  :=  o  el/(o) — /(n)  =  o, 
on  Ir-oiivc  ainsi  pour  la  soinine  (9)  Texpression 

OÙ  l'"v(-)  =  e  "      COS2V7:;.  Ecrivons 

•    M  «Il  *    n 

D  après  régalilc  (-î),  page  4-^^  **ïi  ;mr;i.  pour  v  ^  <i.  i />  —  i , 

cl.  il  aulif  p.ul.  cm  (iiiicliil  facilenienl  Ac  lincy^alilc 

23t(, 

.^     ,  .        . t/îT  — V/I) 

(H»  |Fv(t-+-I/)|<('         «  OO), 

(Uli  se  vcrilic  imiiii'ilialriiirnl.  iiiiOii  |ii)UiTa  ('crirc 
/      l"v  (x)  </■:  =  /  /      Fv(7H-jVW<=-    je"         '     (;e'-vw-+-p   «vn»)rf/. 

<   n  *^o  *  "-0 

i'.ii  cllil.  le  il]i'i)n'iiic  fiinil.imcnliil  de  Ciiucliv  non-,  (loiiuc,  eu  ilési- 
j;iiaiil  par  //'  et  o  des  iioiidires  positifs  doiil  /('>  /(, 

r"  r''  r"'  r'^ 

I     Fv(-:)  d-  =  if     Fv(h  +  il)  dl -^  1      Fv(t  -+-  t'o)  d:  —  i  f     F^(ii  -t-  j7) dt, 

Cl  comme  roii  a  />t  —  v/)  ]>  o  pour  t  i^  «,  v  a  vaut  l'une  (pielconque 

des  valeurs  o.   i /i  —  i .  d  n' su  Ile  de  rinr'j;alil(''  (^i  i)  (pie.  lors- 

(pi  rpii  l.iil  liudic  il'aliord  o  cl  (  ri-.iiile  //'  vers  I  inlini.  le-  dc\i\  der- 
lucis  Icniic^  ilii  sectJiid  membre  s  e\  aiiouiroul  suceo^-iv  ciiiciil .  de 
xiilc  (|i]'iiii   (ililieiidra   lileil  r('i;alil(''  Minliie. 

r.ii    (  iiiis((|ii(iii    l.i    MiiiiiMc  de-  dcii\   pi(iuiei>  lerme>  de   I  ex- 
pression (lo)  peiil  se  iMclli'c  sous  la  forme 

\  V  =  I  /  " 


FORMULES    SOMMATOIRES   TIREES    DU    CALCII.   DES    RESIDVS. 

(le  sorte  que  l'expression  elle-même  devient 

p'K  t 


TZi         /-   /  ^L^ '  nui    „\  -•, 


e 


"       dl. 


Or  on  a,  d'après  l'égalité  (2),  page  44; 

f     e~    "    '  dl=  -e     *  {/—  —  -e''  l/  — . 
0  i  V    /'       ■'        V    /' 

cl  nous  arrivons  donc  finalement  à  cette  relation  remarquable 

2^6"    =e'\/-^2à'    ''    ' 

V  =  0  V  =  n 

qui  est  due  à  Schaar  ('),  et  d'où  l'on  déduit  immédiatement,  |iour 
/)  =  2,  le  résultat  de  Gauss  : 

'1—0 

n  étant  un  entier  positif  impair  ('-). 


III.   —  La  formule  sommatoire  d'Euler  el  autres 
formules  analogues. 

39.  Les  applications  qui  précèdent  ont  déjà  montré  l'utilité  des 
formules  sommatoires  établies  plus  haut,  et  les  Chapitres  suivants 
en  feront  encore  ressortir  l'importance  pour  le  prolongement  el 
pour  l'élude  asvmptotiqiie  des  fonctions.  S'il  s'agit  de  calculs  numé- 


(')  Mcni.  cour,  el  autres  M  é  m.  publiés  par  r  Académie  de  Belgique,  l.y^Wf 
el  XXV.  Dans  le  premier  des  Mémoires  cités  page  69,  Genocchi  avait  déduit  des 
formules  sommatoires  la  relation  de  Schaar  et  d'autres  relations  plus  générales  du 
même  genre,  mais  son  raisonnement  n'est  pas  rigoureux.  Voir  aussi  un  Mémoire 
de  M.  Landseerg  :  Zur  Théorie  der  Gauss'schen  Suminen  und  der  linearen 
Transformalionen  der  Thetafunctioncn  {Journal  de  Crelle,  t.  111,  iSgS). 

(-)  C'est  Kronecker  qui  le  premier  a  établi  rigoureusement  cette  formule  à 
l'aide  du  calcul  des  résidus  (Journal  de  Crelle,  t.  105,  p.  267).  Koî'r  aussi  un 
Mémoire  de  M.  H.  Weber  :  Ucber  Abel's  Summation  cndlicher  Differcnzen- 
reihen  {  Acta  Mat/iema/ica,  t.  XXVIl). 


7G  CHAPITRE    III. 

rli|iics,  il  esl  cependant  préfcral)li'  de  Iraiisfornier  ces  formules,  en 
dévcloppanl  en  séries  les  inli-^i-ale-;  di'linies  quelles  renferment. 
Il  est  \iMi  i|iie  les  séries  qm'  1  nu  oliiienl  ainsi  sont  pour  la  plu- 
|)arl  diverjjenles.  de  sorte  quelles  ne  sauraient  fournir  une  apj)roxi- 
ination  indiWinie.  Mais,  en  revanche,  elles  jouissent  souvent  de 
cette  |(riipri(''lc  intéressante,  et  qui  pour  le  calcul  esl  préciséinenl  la 
plii'i  iMi|M)rtaiilc,  il  sa\uir  que  leurs  termes  successifs,  ainsi  «pie 
leur  reste,  commcneenl  |>ar  déeroître  rapideiuenl,  d"où  il  résulte 
(pi'on  pouna  sou\ enl  atteindre  une  grande  précision  en  ni"  calcu- 
liiiit  cpi'uu  pclil  nombre  de  termes. 

Les  séries  en  question  s'obtiennent  en  développant  dans  les  for- 
mules générales  les  expressions />(■:,  l)  el  g{~,  ()  suivant  les  puis- 
sances ascendantes  de  /.  On  a  généralement  par  le  tliéorème  de 
Ta3'lor,  en  supposant  la  fonction  P{t)  (réelle  un  imaginaire)  con- 
liiiue  aiiiM  ipie  --es  '/  premières  di'iivées, 


tv-- 


avec 


F(t)  =  F(o)  -+-  F'(o)  -,-  -^. . .+  F'l^-"(o)  -4-  R;,, 

Or  on  conclul  rie-;  ('j^alilc'";  (]■->).  pnç^c  58,  lorsque  v  c^l  pair, 

DW/>(T,  o)  =  (-  O'Vh-).         ^'rq{-;  o)  =  o, 

et,  |)our  V  impair, 

D'/Xt,  o)  =  o,         X^Tli-;  ■>)  =  (-i)^/''(x), 

el,  par  suile,  eu  applupiaiil  aux  expressions  y3(T,  /),  <l{~-  t)  l'éga- 
lité ci-dessus,  avec  ^  =  o.k  ou  ijl  =  a/»-  -|-  i ,  on  Irouxe  ; 

,,{-.,  t)=/{-^  -/'(-)  fj  -^...-^r-  i)*-'/"*-«'(T)^J'^'^^,  +/>,<.(-■  /i. 

p->i{~. /)    el  i/2/i+i{~.  l)  désignant  res|ieeii\euieiit  les  expressions 


FORMULES   SOMMATOIRES   TIREES   Dl'    CALCUL   DES   RESIDUS.  77 

et 

En  suLstiluant  inainlenanl  à />(•:,  /)  et  ^(",  l)  les  dcveloppe- 
menls  qu'on  vient  d'écrire,  on  trouve  successivement,  d'après 
l'égalité  (5),  page  71, 

d'après  l'égalité  (i3),  page  5g,  et  les  égalités  (6),  page  71, 

^  ce 

formule  qui,  [)our  t  =  v  H — >   en  vertu  des  égalités  (i 4))  page  Sg, 
et  (17),  page  3(},  se  réduit  à  la  suivante  : 

r-q{-.,t)dt  _  b;  b^/"(t) 

■  '    '*    -u-  (2A--1;!  ■  V„     ^^"'-t-i     ' 

d'après  les  égalités  (18),  page  dd),  et  (8),  page  72, 

Q.(t,O^/<   =   X0(^)/(^)-X.(^)'^+----Z^/.-|(^),^;,._,^, 
-*-'^    /         [/'2/.-(-,   ',)X,(T,0  +  '?2i+l(T:,   t)Wi{t,t}]dt, 


et  enfin,  d'après  l'égalité  (7),  page  72, 

+  (_,u-.^!  ■^!!!±il)U2  r'i^Mlliilrf, 

40.    En  substituant  les  développements  ci-dessus  dans  les  for- 
mules établies  dans  la  première  section  de  ce  Chapitre,  on  en  déduit 


CMAPITRK    III. 


diverses  foiniules  sommaloires  connues.  Ainsi  les  formules  (111  ), 
nage  (ii,  el  (  I'),  |>a{j;e  5(),  tliniiicnl  ix'S[K'cli\cincnl  : 

in 
^  A'  )='-\A'n)  +/(  «  ]J  +  /'"  '/'  -■  >  'I-- 
m 

j  ^y(_.)v-.JLv/-"'"'-/'7-'^"')^R; 

(  Xrf  2  V  (-2  V  —  I  )  ! 

V  =  l 

•  a 

■^^      v  (v-n!  "*"     ' 


(ï) 


K. 


(V-IJ 

et,  en  faisanl  1.=  m  —  -.    |i  ;=  «  +  -  [voir  p.  36), 

f  ^l^-')'ï7 ûT^TH 

I 
La  foniuile  ^^IN.'),  paye  tj(),  nous  donne  : 

el  en  |i.irlii  iihrr.  |iour  a  ;=  /;<  —  -  >    'j  ^z  n  -i-  -  t 

>  V,      ,  .V  '•'■'  (-""/'""(»  +  î)-t-(-0"'/'"'("'-i)  ^  ,, 

l  II 

l.nlln.   eu   r,ii>:inl    li'iiilri'   y.   \rv>   m   cl    'i  \rr^  //   il, m--  (  j    .    mj    liicii 

l'ij   iilili-.inl   l.i   liiniiiili'  I  \l  ),  pii;;e  G^,   on  Iniinr 


(^>)    \ 


FORMULES   SOMMATOiniiS    TinÉES    DU    CALCUL    DliS    RÉSIDUS.  79 

D'autres  formules  encore  pourraient  se  déduire  de  l'égalité  (20), 
page  6-,  et  des  égalités  (16)  et  (VII),  page  63  ('). 

L'égalité  (i)  constitue  la  célèbre  formule  sommatoire  découverte 
par  Eiiler  et  Mac-Lauriu  (-);  la  formule  (6)  a  été  donnée  par 
Boole,  la  formule  (2)  par  Sonin  et  Ilermite  (^),  la  formule  (4)  par 
Hermile  {*). 

Les  résultats  du  n"  39  fournissent  immédiatement  l'expression 
exacte  du  reste  R  dans  les  formules  précédentes,  et  permettent 
facilement  d'en  calculer  une  limite  supérieure. 

Supposons,    par  exemple,   qu'on  ait,   pour  toute   valeur  réelle 

Mjji,(t)  étant  une  quantité  positive  qui  dépendra,  en  général,  de  t 
et  de  [x;  il  en  résulte 

l'72A  +  l(t,  01  <  M2A+l('j 


En  se  servant  des  égalités  (5),  page  71,  et  (7),  page  72,  un  en 
déduit  pour  le  reste  de  la  formule  d'Eulcr  (1)  l'inégalité 

et,  pour  le  reste  de  la  formule  (5), 

Dans  le  cas  où  la  fonction  /(s)  admet  des  points  singuliers  à 
l'intérieur  de  la  bande  a  <;  x  <;  [3,  les  formules  ci-dessus  doivent 
être  modifiées  comme  il  a  été  dit  aux  n'"  32  et  34. 


(' )  La  formule  qui  se  déduit  de  (VIlj  en  y  développant  le  dernier  terme  en 
série,  a  été  rennarquée  par  Kronecker  (  Sitzungsberichte  der  Akademie  zu  Berlin, 
i885,  p.  862). 

C)  Des  applications  de  la  formule  (III)  à  la  formule  d'Euler  ont  été  indiquées 
successivement  par  Schaar,  Genocchi  et  Petersen  dans  leurs  travaux  cités  au  n°  35. 
Voir  aussi  p.  17-23  de  notre  Mémoire. 

(')  Journal  de  Crelle,  t.  116,  p.  i33-i5G. 

(*  )  Ibid.,  p.  i^ô. 


Ho  CIIAPITBE    III. 

il.  Les  expressions  trouvées  ci-dessus  pour  le  reste  de  la  for- 
mule d'iîulcr  et  des  roriiiules  analogues  sont  différentes  de  celles 
(ju'on  rencontre  dans  les  théories  élémentaires  de  ces  formules. 
Mais  nous  allons  \oir  (pic  ces  dernières  expressions  se  rattachent 
encore  tout  iialiirellcmenl  à  nos  résultats  généraux. 

llcprcnons,  à  ccl  ell'el,  la  formule  (i(ii.  paf;i'  6.!,  eu  v  faisan! 
croître  inililliinui'iil  le  nonilii'e  a.  Les  dcuv  (lcriiiii>  liTiiio  Icii- 
liioul  é\i(l('iiiment  vei's  zéro,  de  sorte  rpi Du  dlilicnl 

"  '1  •         'j 

On  a,   d'ailleurs,  eu  iiiii'i;rMiil  pai-  parlit'>. 

2  /     _/(- )  C0S2v7r:  f/t 

"  ". 

„„    sinïvTTÛ         .        sin9.v7:a         /"'    .,        siii2vr-:    , 


cl.  en  se  servani  de  I  égaillé  \\  \)^  p^iye  .i.>,  ou   pouri-a  donc  écrire 
rccHiaiiiiii  (-)  sous  la  forme 

Cependaul  <-cllc  dci-uicrc  (■(incluvuiu  dcmaiidc  (|ucli]nc  précau- 
tion, car  nous  y  avons  suppose  lacilcmciil  (pic  lexpression 


('J> 


s  '5  . 

/    /('■)'rti-)d--^  f    .r(->y      ._      d-. 


■s  aunuii'    poui'  />•  :=  ac,  ci'  (pu   u  ol   nullciiiciil  cvidciil.  piÉi--(|iic  la 

série  qui   définit  â|  (t)  ne  converge   pas   iiiiiforiiiciniiii    cuire    le> 

limites  d'intégration.  Notre  conclusion  n'en  est  pas  moins  exacic, 

car  il   résiillc    des  rciuari|iics    faites    pag(>   .^")   (pie  le  module  de  l.i 

suminc 

/. 
-,  V  sinavir: 

1 
reste  inlihiciir  à   une   (piantitc   lliiic   M    pour  toiilc  \.dciir  de  /■   et 


FORMULES   SOMMATOIRES   TIRÉES    DU   CALCIL    DES   RESIDUS.  Si 

pour  loul  pointillé  l'intervalle  a^T^^,  et  d'autre  part  que,  ayant 
oxrlu  de  cet  intervalle,  de  part  et  d'autre  de  chacun  des  points 
///,  /» -f- 1 ,  ...,  n,  un  segment  de  longueur  î  aussi  petite  ((u'on 
xoudra,  (in  pourra  choisir  l'entier  A"  assez  grand  pour  que,  dans  le 
reste  de  l'intervalle,  la  somme  en  question  soit  numéritpiement 
inférieure  à  tout  nombre  ri  fixé  d'a\ancc.  Dans  ces  conditions,  la 
valeur  absolue  de  l'expression  (g)  sera  donc  inférieure  au  produit 
de  rj([i — a)  +  2îM(/?  — /«  +  i  )  par  le  maximum  de  iy'(~)| 
•dans  rinter\alle  t.'^-z'^P,  d'où  l'on  conclut  que  cette  expression 
s'annule  eircctivement  pour  /,  =  ce. 

A  laidi^  des  relations  [uoir  l'égalité  (^i(\)  page  .!()] 

?.;  +  ,(-■)  =  ('v-1-  l)fv(-:)        (•/  =  i,  i.  .  ..), 
on  trouve  successivemeni,  en  intégrant  par  parties, 

f    f,(T|/'C:j^T=-i[ô,(,3)/'(.3,-92(a)/'(a)|-    r     »,,T-^-!rf-, 

r'^  /""(-»  1  r^'  f"'i-\ 

et  ainsi  de  suile;  de  l'égalité  (8)  on  peut  donc  tirer  la  Miivanlc  : 


C'est  la  formule  (2),  avec  une  nouvelle  expression  du  reste. 

Faisons  maintenant  tendre  a  vers  m  et  ,3  vers  n.  Les  expres- 
sions ^,(,2)  etâ,(,3)  tendront  respectivement  vers  -  et  vers  —  ' , 
de  sorte  que  l'égalité  (8)  devient 

n 

m  ■    '"  ^  •-  -H 

et  d"autrepart,  en  vertu  des  propriétés  des  fonctions  âv(':)  démon- 
trées page  3(i,   l'égalité  (10)  se  réduira  à    la  formule  "d'Euler  ;>yrr 
L. 


8^  (^IIMMTBK    m. 

celle  nouvelle  expression  du  reslc,  due  à  l'oisson  : 
En  inlégraul  par  |)arlies,  on  ohtuni  (raburcl 

j>iii3.  Cil  ubser\aiil  4ue  32a+i(",)  =    ,  .  ' 

expression  due  à  JacoLi. 

Pour  a  =  /» 7  3  =  «  -1 — >  1  éiralité  (  lo  i  nous  donne  la  lui- 

mule  (3)  avec  le  resle 

1 

m 

1 

Ces  Iransfurinaliuus  >"a|>|)liqnenl  ôj^alemenl  à  la  formule  (20), 
pai^e  G".    Vinsi  1  on  en  drilnil.  en  laisanl  rroîlrc  v.  vers  I  infini, 

"  00  Û 

(l3)  y(-i;v/(^)=   -y    /      /(-)C0s(2v-M)rTrfT, 

m  11 

|)uis,   en  inlégraul  p.ir  parlifs   cl    ulilisanl  régalilc  (n  i),  page  3^, 

(•<;     y(->r'/r')  =  x»(P)/(?)-7o(«)/(»)- r  y.or- )/'(-> d-- 


l;.^i    liaiibluriiiauL   le    dernier   Icriiic    d<'    celle   i;j;;alilé   à   1  aide    iIcn 
rclalions  (22),  page  3-,  on  reli'ouvc  la  formule  (4)  a\cc 


expression  duc  a  llcinulc.    lui  faoanl    lendrc  a  \cr>  //*.  '"i  \crs  /( 


FORMULES   SOMMATOIRES   TIRÉES   DU    CALCUL    DES   RÉSIDUS.  83 

[voir  p.  3-),  on  en  déduit  la  formule  (6)  de  Boole  avec  le  reste 

donné  par  M.  Darboux  (').  D'autre  part,  en  faisant  a  =  ni , 

[j  =  n  -+-  ->  on  retrouNe  la  formule  (5)  avec  une  nouvelle  expres- 
sion du  reste. 

Le  raisonnement  qui  nous  a  fourni  les  égalités  (8)  et  (i4)  sup- 
pose essentiellement  que  la  fonction  f{z)  est  holomorphe  sur  le 
segment  a^x^  p  de  l'axe  réel.  Cette  condition  est  d'ailleurs  suffi- 
sante, car,  en  la  supposant  vérifiée,  on  pourra  prendre  la  hauteur 
du  rectangle  C,  qui  nous  a  ser\i  de  contour  d'intégration,  assez 
petite  pour  quey(5)  soit  holomorphe  à  l'intérieur  et  sur  le  contour 
de  ce  rectangle,  d'où  il  résulte  que  les  égalités  (i6),  page  63, 
et  (20),  page  67,  et  par  conséquent  aussi  les  égalités  (8)  et  (i4)) 
seront  valables. 

Mais,  une  fois  établies  les  égalités  (8)  et  (i4)i  on  constate 
immédiatement  i[u'elles  subsistent  dès  que  /{•:)  et  ,/'(t)  sont 
finis  et  continus  pour  a^T^[3  (-).  En  effet,  on  trouve  en  inté- 
grant {voir  page  35)  : 

f  ^  f. (')/'(^)«'-=:^  [/(■')+/(•/  + 1 1]  -  r'"^/(x)c/x. 

Faisons  ici  successivement  w  =  m,  m  -{-  i .  . . .,  n  —  i  et  ajoutons 
les  résultats  :  nous  aurons  l'égalité  (i  i),  et  les  égalités  (8)  et  (i4)  se 
\érifient  de  la  même  manière. 

Or  nous  venons  de  voir  que  les  formules  sommatoires  (i)  à  (6), 
avec  les  expressions  du  reste  R  données  ci-dessus,  se  déduisent 
des  égalités  (8)  et  (i4)  par  de  simples  intégrations.  Nous  pou\ons 
donc  affirmer  que  chacune  des  formules  en  question  est  valable 
dès  que  la  fonction  /{~)  et  ses  déri\ées,  jusqu'à  l'ordre  le  plus 
élevé  qui  y  figure,  sont  finies  et  continues  pour  a^T^  p. 


(')  Sur  les  de\'eloppemenCs  en  série  des  fonctions  d'une  seule  variable 
(Journal  de  Malhémaliques,  3'  série,  l.  II,  1876). 

(')  Il  en  résulte,  d'après  le  raisonnement  de  la  page  80,  que  les  formules  (7) 
el  (i3)  subsistent  également  sous  la  condition  indiquée. 


Sj  illM'ITIIL    III. 

i"!.  \:n  l.iisjiil  duns  l.i  lnriimli-  (-)  /// =z  «  =  o.  a=  —  x. 
3=1  — .r,  _/'(3)  =  F(;  +  ^- 1,  cl  l'ii  »(i|i|)os;iiii  il^iilliui-s  o  •<x-<i . 
un  en  ili'iliiit 

m".)  I'i.7)=    /     !•"(■:></■:-•    >^    /     l'(  t)  cos^.vrl  t  —  .»■  )  </■:. 

C'est  A"  ilih'cloppemeiit  tic  l-dinirr  (pii.  d  ,i|ii'r>  hi  ri-niar(|iii- 
l'iiile  en  bas  de  la  jiage  S.'{,  se  U'iiinr  ;iiii>i  cl.ilili  en  siip|^osant  F(  ./•  i 
cl  V'ix')  finis  cl  conliiin^  |i(iiir-  o'^x'^i  ('). 

lndi(]iions  encore  la  mcllmile  |)ai'  laquelle  (^/aiicliv  a  l'iahli  ce 
dé\elo|)|)enienl  dans  son  Mc'iiuurc  de  i  .S:i()  (^- 1,  cilt-  |>ai;e  68,  cl  <|iii. 
dans  bien  des  cas,  |i(inici  ilCn  cilciilcr  les  coenieienUs  avec  une 
f;riinili'  l.icllih'.  Nmis  ii<lin('llii>ii~  le-,  li vpollicses  siiixanles  : 

i"  V{z)  est  une  jonction  analytique  de  la  varia  lile  z^z^-it 
qui  est  holomorplie  dans  la  bande  o£t^  i  : 

■?."  L'rgalitr     lim  e"-"l  '  l  K(t -f- /7)  =  o  a   lieu  iiniform<'niini 

jxiitr  o^T^  <  • 

Ceci  ])<>si'',  ri'iH't'iKiiis  Lf  Iniiniilc  '  S  l.  |>ai;i'  .)(i.  en  i  liiii>iNsaiil  le 
conloiir  i\  ('On  une  il  ;l  lii'  di  I .  cl  iii  l.ii~;iiil  le-,  iiii''iiicn  smIi^I  iliiImn- 
iHie  ci-dessus  dans  la  linninlc  (^),  cl,  en  milii',  Ir^  Mibslilii- 
lions(i.")')  de  la  page  ()',.  Lui  Ni|ii"on  fail  Iciidn'  o  \ci~  l'inlini,  lc> 
inlcgralcs  prises  suivani  les  ci'ili's  Ihiii/iiiiI.uix  iIm  rniilcnii-  C'^  s  ('•Na- 
in m  in  ml ,  cil  \  cri  II  lie  1,1  eiiiid  1 1  KPii  >  ".  I  )  outre  p.irl.  les  tenues  (>-''"'•' 
cl  (;--■'"'■"  (jui  (igiircnt  dans  les  expressions  (  i .")  )  donnermil  nais- 
sance  à    (piaire    intégrales,    ilonl    la    somme   se    réduit   à    la    pallie 


(')  Lorsque  K(.r)  prùseiiti"    une   iliriCoiUinullo  au   poiiil  .r.   Ir   |iiiiiiicr  mcnilin' 

de    IV-£;ililé    (lf))    ser.T    rom|il;i<-.-    par    lim  -  [F(x  —  î)  +  K(  J- -i- s  )  J,    co    i|ii'.iii 

i  -  ti  ■' 

ciincliit  encore  ruciloiiient  ilii  calcul  inill(|iir  à  la   lin  du  n"  II. 

L'i'galilé  (i3  )  conduit  à  une  autre  forme  du  dcveloppcincnt  de  l'ouricr, 

(')  Le    raisonnement   de    Cauchy   dans    ce    Mémoire    1res   condensa   est    .issr/. 

embrouillé  en  ce  qui  concerne  la  convergence  du   développement  de   l"onricr,  cl 

les  rriliques  <|ne   lui   a   ailrrssées   Diriclilcl   dans  son  célèbre  Mémoire  :   Sur  lu 

roin'erf^riicc  ili's  .irries  ln\:;<)nninv/ri</iirs  </iii  scn'ciil  «  représenter  une  /oiirliini 

arbitraire  entre  ries  liniitex  rionneex  {.Iniirnal  île  Crelle,  t,    ),   i!*'>(i)   sont,  sau» 

loniredit.  parfailciiienl  justes.  Cependant   le    Mémoire  de  Caucliy  renferme  loii» 

li-s  cléinciilv  d'une  dénionslralinn  rAaclc,  (elle  que    nous    la    présentons  ici.   et    il 

e«l  cuiieiiv  i|ip'-  liiiicliiil  if  -e»  -••il    pa-  apriçu. 


FORMULES    SOMMATOIRES   TIRÉES    m     i:VI.rrL    DES-RESIDUS.  83 

l'ûelle  de  l'expression 

7.i  f    e  -^-yrJU-ii)  f  F  (  (7  )       !•'  (  I  +  it  ) |  dt, 

cm  Lien,  en  ])osanL  F(-  dz  it  )  =  />{-,  l  )±  ''/(",  t  ),  et 
(  Av=       if    c-^-'-^'\rf(u/)-'/{o,t)]dt, 

i  Bv  =  -2  /      e--^-'~'[/>(t,/)—p(o,t)\dt, 

\  *-  0 

II 

Av  C0S2v:ra- -I-  Bv  sin>.vr.r. 

lùi  summe,  on  Irouvera  donc 

H- 
F(.r  )  =  A(, -^  \^(  Av  C0S2V-.7-  -i-  liy  siiiavTia?)  +  Rjj., 
1 

où  Ao=  /    F(t)  d-z,  et  où  le  leinic-iesle  Rj^  est  égal  à  hi  partie 
■  ('•elle  de  l'expression 

2 /  /      -^-r- — ^^ I  F  (  /M  -  lu  1  -^  it)]  dt. 

•  Il 

(  )i-  Hu.  s'anniLlc  évidennnent  pour  ijt  =  30,  de  sorte  qu'on  obtient  (' ) 

(171      F(a;)  =  A„-i-^(AvCos2vTTx  4- Hv  siiiavr^)         (o<.7-<i)- 
1 

Soit  comme  premier  exemple  F(;  )  ^  log  (sinTis).  En  tenant 
compte  de  la  note  ci-dessous,  on  s'assure  immédiatement  que  les 
i('sultats  précédents  sont  applicables.  Or  on  a  dans  l'hypothèse 
a<tuelle  F(i  +  it) —  F(j7)=  —  -/'  (voi/-  p.  49),  et  par  suite 

p{i,t)—p(.o,t)  =  o,  (j(i,t)  —  q(o,t)  =  —  r.. 

Il  en  résulte,  d'après  (16),  Av=^->   Bv=o,   et  comme   l'on  a 


(')  Ces  résultats  restent  encore  valables  si  la  fonction  F(s),  tout  en  vérifiant 
les  autres  conditions  énoncées  ci-dessus,  devient  inlinie  pour  s  =  o  ou  pour  ;  =  1 
d'un  ordre  inférieur  à  un,  ce  qu'on  démontre  facilement  par  un  raisonnemetil 
analogue  ù  celui  du  n"  -9. 


8G      CHAPITRE   III.  —  KOBMII.ES   SOMUATOlBEï   TIRÉES   DU    CAI.Cll,   DES   RÉSIDl'S. 

ilailleiirs,  d'après  la  page  5o,  Aq^  —  log2,  l'égalilé  (17)  devient 

oc 

(18)  log(sinrx)  =  — loga— ^ 

I 

Faisons  en  second  lieu  F{s)  =  logr(3),  hypothèse  dans  laquelle 
les  résultais  |)réc(''dents  seront  encore  applicables,  ainsi  qu'il  résulte 
des  propriétés  de  r(;)  déinonti't'es  au  (".liapitre  IV. 

L'égalité  r(i  +  ;)  =  ;  Ti  ;)  non-;  donne 

F(n- j'O  — F((7)  =  logtV  =  l«'g/  —  ^, 
d'où 

P(',')—P(o,t)  =  \ogt,         g(i,/)  — <7(o,/)=  ^'. 

et,  |)ar  suite, 

La  valeur  de  lîy  s'ohiieni  en  dilTérentiaiil  ri'j;alil(' 

]iar  rapport  à  £,  ce  qui  donne 

/      e-Jvî"/£l,,g/(/<  =  r'(i-4-e)(2v7:)-<'+E'— r(i-(-e)(iVî:)-('+E'log(-2v-), 
•  0 

il  iri  l.ii>,uil  ensuite  tendre  s  vers  zéro.  Comme  un  a  Tn^^i, 
[''(l)^  —  C,  on  tiouve  ainsi 

G  +  los(jv7:) 
Ov  ^  • 

Nous  montrerons  d'ailleurs  |)lus  loin  (p.  f)o)  que  .\b=  log^/27r, 
cl,  en  tenant  eoiuple  du  ri'sultal  (iH)  ci-dessus  et  de  l'éf^alilé  {li), 
page  35,  nous  aurons  ruialriiicni  \c  div  rlii|i|icnirui  di'i  .1  K  uni  mer  : 

logr(a-)  =  log/âî:  —  (G-(-l<'g2:T)(.r —  -j 

1  ,       .      .  ,        I  V7  '"S"'    • 

loc(a  sin  Kx)  H —  >  — ^^sinivirr. 

a     °  n  ^^     V 


CHAPITRE  IV. 

LES  FONCTIONS  r(.z:),  Z{s),  Z,(s,  iv). 


I.   —  Expressions  dùerses  de  logT(x)  et  de  ses  dérù'ées 
sous  forme  d'intégrales  définies. 

43.    Pour  déduire  ces  expressions  des  formules  générales  établies 
;iu  Chapitre  précédent,  nous  allons  nous  servir  de  l'égalité 

0 

Nous  devons  donc  substituer  dans  nos  formules 

(2)  /(-)  =  7 ' ,' 


(\ 


l'où  il  résulte,  d'après  les  égalités  (12),  page  58, 

,      ,  {r^-zY—V^  i{x-\-i)t 


Admettons  que  la  partie  réelle  de  la  variable  x  est  positi<.e. 
Les  trois  dernières  conditions  énoncées  à  la  page  5^  seront  alors 
vérifiées  dans  le  demi-plan  t^o,  de  sorte  qu'on  pourra  appliquer 
la  formule  (H^),  page  61,  en  y  faisant  m  =  o.  On  trouve  ainsi 

dt 


puis,  en  intégrant  et  en  désignant  par  K  la  constante  d'intégration, 

D^logT(a)  =  K+log.r ^  —  a   /        ..  ^  .,  ^^ — ' 

•ix         .L      r-+t^  e-"'— i 


.'0      X 


88  '  iivpiTiii:  n  . 

cl.    \y.\V  mil'  ili  iiMi'inr  llllt';;r;itliiii. 

Ci)  logr(3-)  =  K'-;-  Kj-h  (■'■  —  -)  logx— .r-,^  J(a), 

K' Llt''>ignaiil  une  iiuiixcllc  cinishintr  cl  JiVH'exin'cssioii 

r'  t       (Il 

(4)  .l,.,i=..  /      ■iiclang-  — 


-  X   r-T^'  —  I 


(pidn  |uiil  ('(riic  ciudi-c.  en   iiil(''j;ranl  |>ar  jiarlics. 

Les  valeurs  des  conslaiii(>  K  cl  K' s'oblieuiiciil  iiiiniédialenienl 
en  rapprochanl  (3)  de  l'êgalilé  (i)  de  la  paj^e  70.  Mais,  si  l'on  ne 
\cul  passe  scixii-  de  celte  dernicre  l'jjaiilc,  on  ari'ivcra  encure  laci- 
loiucnt  à  délerniincr  K.  el  K'  en  s'appuvant  sur  1er.  |)rci|)rii'lc'>  liicn 
connues  de  la  fonction  r(.r)  qui  s'ex|iriincnl  |kii   !<  -  e(|n,iliiin-. 

(à)  J\.r  -r-  1;  =  Xr(./-  I.  l'i  .(■  i  l'i  1  —  .(•  I  =    -: — - — • 


En  elTct.  ^i  I  un  iclrandie  l'cj^alité  {.)  1  de  celle  (|u"(in  en  déduit 
en  eluinj;canl  ./  en  ./  -  1.  un  liinixc.  en  \ei-ln  de  la  preniiérc  pru- 
|iiicti'. 

(K  —  11-4-  (r-f-  -  )  logf  I  —  -  )  -h  J^T^-  1 1  — .l(.»-)  =  «1. 

Or,  li>i>(Uie  .;■  eroil    inili'liniinrni .    Ir-   deiiv  il(iiiici>  leiincs  s  c\  a- 
nouiront,  tandi-  ipii'  le  ^l'idinl  lernic'  lendi^i  \ei-s  1.  Donc  K  ;     u. 

I  )"aprés  la  ^eeunile  |ni  ipru'-li'.  i>\\  ,1  n  1,1,   puu  r  ,r  = h  '"• 


r(i-.)f(l-.,) 


d  »)ù  ii'snlle  I  i'-i;alili' 

l'arlic  nelle  de  logl'/  -  -+-  iu\  =  log/zT:  —  ^  -t- t(  «)     (  '  ). 

iliinl  SCSI  déjà  >ei\  I  Slii'll  p'.  pciui    nue  ipn'stinn  aii.diij;uc  1-1 


(')  Pour  la  noUitiiin  £(«),  x-oir  la  noie  Ae  lu  pauf  .'(<). 

(')  Sur  le  dcvcliip/irnirnt  tir  U>gr(n)  (Journal  tir  l.iouvillr.  1     \,   iSs,, 


LES    FONCTIONS    Tf^),    Ç(ï),    ?(*,    "')•  89 

Faisons  d'aiUre  pari  ./  ;=  -  + '"  dans  l'égalité  (3).  Un   calcul 
élémentaire  donne 

l'a  nie  réelle  de  (  x 1  io^x  =  —  ii  arc  laiiy  ■>.  «  = ■. h  î(jn. 

■  \  ij      ■  -  -il 

et  comme   d'ailleurs,    d'après   l'égalih'    (^4')^    i{-+iii\   s'annule 
jiour  II  ^  X  ('),  on  aura 

Partie  réelle  de  Io^t/  ^  -i-  iii)  =  K'  —  —  -+-  z{ii)- 

La  comparaison  de  eelle  expression  u\ec  la  précédente  donne 

k'  =  logVâ^. 
et,   par  suite,  on  aura  en  définitive  (-) 

(0)  logr(j-)=  liiyv^'^-"-*-  (3-—  M  loga-  —  .r-t- J(.r), 

(7)  D^\ogV(x)  =  lo'^u-  -  -^^  y(x). 

On  peut  écrire  (6  )  sous  la  forme  asymptotique 
(8>  loj;r(.r)  =  logV'^  +  i-f—  M  logi-  — .r  +  s(.ri. 

et.  en  remplaçant  x  par  ./•  -f-  ;,  on  en  déduit  aisémeni 
(■())  logr(ï--t-0  =  los\^â^-^  (^--i-^—  -  )  log^  — .r-  +  :(a"j. 


(  '  j  En  eU'el,  ou  a 

pour  toute  valeur  /  et,  d'autre  part, 

.     ..        ,1        "'  .       ""' 

\x--ht-\y-—         pour  t-<^—, 

d'où  l'on  déduit  aisément  la  proposition  énoncée. 

(')  La  formule  (7)  est  due  à  Poisson  {Mémoires  de  l'Institul,  Année  iSn, 
seconde  Partie,  p.  i>.i).  —  Voir  aussi  Legendre,  Exercices  de  Calcul  intégral, 
5'  Partie,  p.  190.  C'est  Sohaar  qui  a  le  premier  appliqué  la  formule  (IV)  à 
l'étude  de  la  fonction  T{x),  dans  le  Mémoire  cité  à  la  page  6S. 


go  iiui'iTiii:  IV. 

A  l'aide  de  (8)  nous  allons  calciilfr  V iiUrgride  de  Raahc 

.1'  + 1 


'       iogrrx)</x. 
If 


F.n  inli'^r:ml  \v  vpconil  inrini)rr  do  rclte  égalité  (8),  il  vient 

\\(v)  =  \o^^iT.  -r-  V  loge  — V  -T-  ^{^•). 

Mais,  d  autre  part,  mi  a 

U'(i)  =  logr(m- 1)  — logrCv)  =  logi', 

d  où  il  i('Siillr.  (Il  int('j;r.inl  cl   di'sii;nanl  par  K  une  constante, 

R  ((•)  =  K  -!-  l' loge  —  r. 

La  comparaison  de  ces  expressions  donne  K:=logy^2Tr,  î(r)s:o. 
et,  par  suite. 


/■ 


\o%T(^x)dx  =  log/iTT:  +  i'  logr  —  c. 

Pour  (■  =  o,  celle  expression  se  réduit  à  logy/2T:  (c/.  p.  86). 

•ii.  l'our  étaldir  l'égalité  {û).  nous  avons  dû  supposer  la  partie 
réelle  de  la  varia!)le  x  positive,  et,  en  cITet,  il  est  aisé  de  voir  que 
l'axe  imaginaire  constitue  une  coupure  pour  l'intégrale  J(j-),  de 
sorte  que  celle-ci  représente  des  fonctions  analvliqucs  distinctes  à 
droite  cl  à  gauche  de  cet  axe  (').  l'our  uiii-ux  lixcr,  nous  convien- 
drons de  désignei-  ces  Auietions  respeeti\  eiiient  par  .l^i  ./■  i  et  .L  i ./"  I. 


(')  Cf.  deux  Moinoircs  de  Ilerniilc  inscn's  dans  les  Tomes  91  cl  92  du  Journal 
de  Crel/e.  La  notion  de  coupure  ctail  d'ailleurs  familière  à  Caucliy,  qui  on  a\ail 
rcnconirè  des  exemples  dés  ses  premières  recherclies  sur  les  intè^iralis  dt-linies. 
Voir,  par  exemple,  Œuvres,  série  II,  l.  VI,  iSjO,  p.  371,  où  Caucliy  ilémonlre  que 
l'intégrale 

1  —  I  e-'C 


r 


est  égale  à  tir/(.v)ou  à  o,  suivant  (|ue  i*|<i  ou  |j|>i.  <ln  trouve  des 
réflexions  générales  relatives  à  ce  sujet  dans  le  Mémoire  sur  les  fondions 
ronliniies  (ŒuKies.  série  1,  t.  Mil,  iH'|,'l>  !'•  i'|â-il>o)  et  dans  le  Mémoire  sur 
diverses  propriétés  rrmarifUdIi/es  et  très  ijencralcs  des  fonctions  continues 
(Ibid  ,  l.  IX,  i»\:,,  p.  3j-i3). 


LES    FONCTIONS   T(3r),    Ç(s),    t(s,  ir).  gl 

Cherchons  la  différence  des  valeurs  que  prennent  ces  deux  fonc- 
tions en  un  point  x'  situé  sur  l'axe  imaginaire  positif.  L'expression 

l  uC  /  I 

<f(t,x)= -— — -  loK  I r 

sur  laquelle  porte  l'intégrale  J(x),  admet  les  points  t=±ix 
comme  pùles  du  premier  ordre.  Lorsque  la  différence  x  —  x'tend 
vers  zéro,  sa  partie  réelle  restant  positive,  le  pôle  t^  —  ix  viendra, 
du  côté  inférieur  de  l'axe  réel,  se  confondre  avec  le  point  —  ix'  de 
cet  axe,  de  sorte  que  l'intégrale  i(x)  n'aura  plus  de  sens.  ^lais, 
pour  remédier  à  cet  inconvénient,  il  suffit  de  déformer  le  chemin 
d'intégration  dans  J(^)  de  manière  à  éviter  le  |3oint  singulier  en 
question;  par  exemple,  en  remplaçant  un  petit  segment  oc  de  l'axe 
réel,  renfermant  le  point  —  ix',  par  un  demi-cercle  ab,  c  tournant 
la  convexité  vers  le  haut,  comme  l'indique  la  figure  ci-dessous.  La 

Fig.  3. 


œ\    -IJC'     .c  (oo) 


valeur  que  prend  la  fonction  J+(j?)  au  point  x'  sera  alors  repré- 
sentée par  l'intégrale  f  o(t,  x')  dt  prise  suivant  le  chemin  oab^cx) 

et,  par  un  raisonnement  analogue,  on  montre  que  la  valeur  J_(.r') 
est  égale  à  cette  même  intégrale  étendue  au  chemin  symé- 
trique oabiCœ.  Donc  la  différence  J+(^')  —  J-(^')  s'exprime  par 

l'intégrale   /  f(t,  x')  dt  prise  le  long  du  contour  fermé  ab,cb-2Ci, 

intégrale  qui  estégale  au  produit  de  —  2  -/par  le  résidu  de  o(/,  x') 
relatif  au  pôle  t^^  ix',  c'est-à-dire  à  —  log(i  —  e^™-''). 
On  aura  donc,  pour  tout  point  de  l'axe  imaginaire  positif, 

i+{x)  =  }-{x)  —  Ioi;(  1  —  e'-^'-'), 

et  il  en  résulte,  d'après  le  principe  établi  au  n"  9,  (pie  l'expression 
J(x) — log(i  —  e-'^'-^)  fournit  le  prolongement  analytique  de  la 
fonction  3+{x)  au  delà  de  cette  droite.  On  démontre  de  même  que 
le  prolongement  de  J+(^)  au  delà  de  la  partie  négati\e  de  l'axe  inia- 


92  <  Il  vi'iTiu:  IV. 

j;inaire  csl  donne  |)iir  l'expression  J(x) — log(  i  —  e""''-')  el,  en 
lin  de  comj)le.  nous  arrivons  donc  à  celle  conclusion  que,  danx  le 
cas  où  la  partie  réelle  de  la  variable  x  est  iiégali^-e,  la  for- 
mule (6)  doit  l'Ire  reni/ilaere  par  la  siiiia/ite  : 

Oo)      iogr(x)  =  logv/-2-  -+-  Lr  —  -j  lo^x  —  T-i-i(x)  —  logd  —  e-""-'), 

oà  l'on  doit  c/ioisir,  dans  le  <lernier  terme,  le  signe  -4-  ou  le 
signe  — .  suivant  que  le  point  .r  se  trouve  au-dessus  ou  au- 
dessous  de  l'axe  réel  (  '  ">. 

Mais  il  exisle  uin'  iiiiiic  iiK-iiiode  beaucoup  plus  direcle  pour 
i-llcctuer  le  prolonyeinnil  de  lu  fonclion  J^.(x).  En  cfl'cl,  il  suffil 
d'appii(|iior  :'i  rinléf;ialc  Mx\  le  procéih'  liien  connu  tpii  consislc 
à  faire  loiirner  diiii  angle  convenable  la  (Inutc  (pii  serl  de  chemin 
dinléyration  (-),  procédé  doal  non.-,  aurons  encore  à  faire  un 
usage  élendu  au  dernier  (-lia|iilre  de  cel  ouvrage. 

désignons  |)ar  J^(,/)   riiiM'gralc    /  o[t.x)dt,   prise  de  oà  x  le 

long   du  rayon  J),i;   (pil    iDniie  l'angle  i  avec  l'axe  réel   posilil.  ri 

>iipposons  d'ailleurs    —  -•<'i'<--'   l.i>rs(jiic  le  point   /    décrit    le 

r.iMiu  \).i,.  les  deux  xiiK  points  Mugiiliers  zh  il  de  I  expression 
■^\t,x),  considérée  comme  fonction  de  ar,  resleront  sur  la  droiti 
perpendiculaire  à  D.i,  el  passant  jtar  l'origine.  Dans  eliaeun  des 
deini-|)laiis  situi's  d<'  |iaii  et  d'autie  <!<'  celle  droite,  Jj,(^x^  repré- 
scnlera  cvideimuenl  iiiii>  IoikIkpii  loiitiiuie  de  .i'  admellant  une 
tlérivée  conlintie,  donc  une  fonclion  analvll«pie  holoinorplie.  Nous 
enlendrons  désormais  ^>ar  J,!,(.r')  celle  de  ces  fonctions  (jui  esl 
définie  dans  le  demi-plan  renfermant  l'axe  réel  positif,  de  .sorle 
que,  si  l'on  pose  ^^/V'',  l'angle 'j  restera  ((iinpil^  eiilre  li  ■■- liiiiite> 

(II)  •  ,1,  _  !;  <  i)<  ,i  4- !:. 

Cela  |)osé.  je  dis  cpie  .l^^.r)  iloiilie  le  prolongement  analy- 
tique de  J+l,.''j  diin>!  le  tlomaine^i  i).  H  Millil  de  faire  voii-  ijue  les 


(' )  On  suppose  l'urgiiiiiciJl  ilr  l.i   N.iil.ilili-  ,r  r pii>  cniri' l<>  liiiiilo  — r  cl  r. 

(')  Il  semble  que  M.  Mclliii  <i>il  le  pioiiiii.T  ipii   ail  appliqué  celle  idée  à  l'in- 
légralc  J  (  JT  )  (  Acia  SocivUilis  Sriciiliariim  l'iiiiiiav.  l.  \X\l,  n"  ',',  i<)i>j,  p.  ^h). 


LES    FONCTIONS    T(j[:),    ^(aI,    ^(S,   «').  gj 

deux  fonctions  prennent  les  mêmes  valeurs  sur  Taxe  réel  positif. 
A  cet  effet,  je  trace  de  l'origine  comme  rentre  deux  arcs  de  cercles, 
l'un  al)  de  rayon  s,  l'autre  \B  de  rayon  R,  et  tous  les  deux  compris 
entre  l'axe  réel  positif  et  le  rayon  D,i,  comme  lindifjue  la  figure  4- 
La  variable  x  ayant  une  valeur  positive  rpielconque,  l'inté- 
grale   I  zi(t,  .v)  cf/,    étendue   au   contour   <lu    ipiadrilatère    mixli- 

ligne  rtABZ>rt,  se  r(''daira  évidemment  à  zéro  puisque  'f{t,x)  est 

liolomorplie  dans  tout  ce  domaine,  quels  (pie  soient  d'adieurs  £  ctlî. 

Je  fais  maintenant  tendre  s  vers  zrro  et  R  vers  l'infini.  Le  pro- 


duit  tv(t,x)  tendant  uniformément  vers  zéro  sur  chacun  des 
arcs  ab  el  AR,  les  intégrales  relatives  à  ces  arcs  s'évanouiront  à  la 

limite.  Donc  l'intégrale    j  oit,  x)  dt,   prise   le   long  de  l'axe  réel 

|)ositif,  aura  la  même  valeur  que  si  fou  prend  pour  chemin  d'int('- 
gration  le  rayon  D^,  c'est-à-dire  (iiToii  iiura  ,l_^(  „r  )  ;=  J^(^)  pour 
toute  valeur  positive  de  x.  <  .   q.    f.   d. 


-io.  Après  cette  digression,  qui  nous  a  IVmrul  l'occasion  de  rap- 
peler deux  méthodes  générales  d'un  frétpient  usage  dans  la  théorie 
des  fonctions,  nous  reviendrons  à  l'expression  (i)  et  nous  lui 
appliquerons  la  formule  (R')  de  la  page  09,  en  y  faisant  m  =0, 
a  ^  —  Ç  (o  <  ç  <  ')•  Nous  trouvons  ainsi,  en  remplaçant  encore  x 
par  j?  -1-  ç,  et  en  supposant  la  partie  réelle  de  la  variable  x  positive. 


l)(/C. 


En  intégrant,  on  en  déduit 


D,iogr(,j7  +  |)  =  iog^-  f  -^\(i/)dt-  f  -2L^w(i^  (,,/,_ 


En    ellel,    la    constante    d'intégration    est    nulle  j    car  le   second 


<)i  CHAPITRE    IV. 

iiieiiiljie  peiil  s\'-crirc  Iw^x  +  z{x),  el  l'expression  asvinploliquf 
tlii  premier  nieiiibre,  d'après  (7),  est  précisémenl  de  celle  forme. 
Avant  d'efl'ecluer  la  seconde  inlcgralion,  nous  allons  transformer 
les  intégrales  eu  nous  servanl  des  relations  [') 

(12)  T(t,  0  =  D,m'(t, /i,         X(t,/>  =  D,X(T. /), 

OÙ 

V(-c,  0  =  73log(i  —  te-'^-'  COilT.-.  -+-£-""), 
•i  - 

\(t,  /)  = arc  lang  ( )  • 

l'^n  intéjrianl  par  parties  <l  eu  observant  «pie 

V(t,oo)  =  o,         \(t,oc)  =  o,         X(x,o)=  ^(t— ^j, 

ou  lrou\t'  que  Dj-la<;r(x -!-  ?)  j)eut  se  mellre  sous  la  forme 

ElTecluaut  unt^  iKiincllf  iul('\:;iali(>u,  nu  auia  uiaiulfuaut 

(li)      \o'^r{x-i-i)=  los/I^-i-  (.r-r-';-  ^~)log.r-x-*-J(x,e), 
avec 

(14)         J(.r,0=    f -^.Ml')  ci'-   f'-^.'^-il ',,/,. 
«-'0       •'"'^    '"  -0 

l.,i  NaliMir  loi;\  :>.  -  dv  la  rnusUuilL'  diutcyraliou  >  ulilioul  par 
«iiMuiaraison  a\cc  la  lonuule  asjniplotlque  (q),  en  observant 
(|ue  }(x,'z)  s'annule  pour  .r  =  ».  L'expression  (i-i)  est  due  à 
M.  Landsber}^,  qui  l'a  lrou\(''e  par  une  aulre  voie  {'■'). 


(')  On  ol>lii-nt  inimédiatcmcnl  ces  relations  en  ubscrvanl  que  le  ijuotienl  (10) 
lie  la  page  jS  csl  hi  dciiviie  <le  l'cxprossiDn  —  -^^  log («'•'•—  1),  laquelle,  en  faisant 

z  =  "C  -i-  it,  peut  se  nicttiT  sous  l.i  foniu-  /[  '1"(  t,  /  )  h-  r  \  (  t,  <  )  1- 

(')  .Si//'  iih  iioiiyraii  tlci-elo/i/ifinciil  île  la  /onction  gamma  (Mtm.  cour,  cl 
autres  Mém.  publics  par  l'.lcailcmie  ite  Uclgii/uc,  t.  LV,  181)7). 


LES    FONCTIONS    r(a"),    t(s),    Z,(s,    IV  J.  g5 

46.  Appliquons  maintenantla  formule  (8),  page  80,  avec  m  =  o, 
='■  =  —?  (o  <  ;  <  1),  remplaçons  x  par  x  -\-l  el  faisons  tendre  n 

vers  linfini.  En  observant  fpie  ô,  ( —  ?)= ^j  on  trouve 


I 


(.5)         D,.,ogr(...,  =  l--^_./^^3^1|i^, 

puis,  en  intégrant  et  déterminant  la  constante  comme  plus  haut, 


I 


(16) 


Je  dis  que  le  dernier  terme  est  la  dérivée  de  l'expression 


(■7) 


■/: 


Oi(x)dz 


On  le  vérifie  immédiatement,  en  admettant  que  cette  expression 
ait  un  sens.  Or  il  en  est  bien  ainsi,  car  l'égalité  es (t)^  t  —  ■ 
qui  a  lieu  pour  v  <<  t  <  v  +  1  [voir  p.  35),  nous  donne 


I 

—  I 


.v  +  l 


et  le  développement  du  second  membre  suivant  les  puissances 
descendantes  de  a;  +  v  commence  par  un  terme  en  (x  +  v)~-.  On 
en  conclut  encore  que  l'expression  (17)  s'annule  poura;  =  oo. 

On  trouve  dès  lors,  en  intégrant  l'égalité  (16)  et  en  tenant  compte 
de  la  formule  asymptotique  (y), 

(19)    logr(.r-t- t)=  logy/ï^H- (x  +  ï— ijlogx  — X—   /         °     \'   ■ 


et,  en  se  reportant  à  l'égalité  (i3)  ci-dessus,   on  en  conclut  que 
l'intégrale  (17)  fournit  une  nouvelle  expression  de  J(,r,  ?). 

Il  résulte  des  remarques  faites  page  83  que  l'égalité  (i5)  a  lieu 
pour  toute  valeur  x  telle  que  la  fonction  (2)  et  sa  dérivée  pre- 
mière, après  qu'on  y  aura  remplacé  x  par  x  +  ç,  soient  finies  et 
continues  pour  les  valeurs  réelles  de  ;  supérieures  ou  égales  à  — ;. 
Donc  cette  égalité  est  vérifiée  dans  tout  le  plan,  cvcepté  l'axe  réel 


ij6  I  nM'iriiR  IV. 

né};alir.  et.  il'iTprès  le  raisoniienniii  i|mi  pn'crilc.  il  i>n  spra  tlo  nu'iin' 

i\v<.  .■■-;. lilés  (i6)  cl  {\i)){'). 

l'iiiii-  :        (1.   r('j;alilé  (19)  ii"ii-  n-ml   l,i   l'niiiuile   [ù]  a\cc  iclli' 

lliMIM'Ilc  r\|iri'»'-hiii  ilf  .\t  x)  : 


(■>.„) 


J(.)=-f  Ï!^i;,A:. 


iloul  sesl  servi  Slicltjps  dans  ses  reclierelies  -iirla  luniiiile  île  Slir- 
ling  [voif  le  .Mémoire  cité  pai;e  SS  1. 

L'ég;alilé  (18)  ihmis  [Hriiiel  eiieore  d  i'ei-lre 


}(x) 


1[(— 4i'-'^^^-i 


cxpressinii  iliie  à  ( 'iiiileiinaiiii  ri  ijiii  ilmiiic-  le  proloilgeinenl  analy- 
li(]iie  (laii>  Imil    ii'  jiliiii  i\i-  la  foiicllnn  .1  ^(  .r"). 


H.   —   Développcnicnlx  iis\  //i/i/o/ii/ii(\'i  de  logr(x). 

11.    i^e  C(''lL'l)re  dé\elo|)|)enienl  asvniplolifjiie  (pii  sort   à  caleuler 
iogr(a:)  pour  les  grandes  valeurs  de  ./',  el  cpi'on  appelle  i;éni'i'ale- 

(')  L'expression  J(x,  Ç)  est  susceptible  il'aiitrcs  formes,  que  nous  indiquerons 
en  i|uel(|ues  mots.  ICn  remplaçant,  dans  (17),  ?,(t)  par  la  série  (l'i)  (p.  î.'i). 
on  en  d>'duil,  par  un  raisonneinenl  ipii  ilemandc  d'ailleurs  quelque  précaution. 

iri       /"   <in  (v-x  (/t 


(lévcloppenienl   qui   converge  uniformément    d.nis   l.mlc  aire  linle   n'ayant  ,!»•  un 
point  commun  avec  l'axe  réel  négalif. 

Fvn    remplaçant  dans  le  ilev(io|i|iipiirnl    ~iii  ■vrt  par   des  exponentielles  cl   en 
iililisariL  la  notaliuii 

"Il  arrive,  iipivs  des  réductions  fitrilc*.  à  »cl(c  iiuiivrllo  expression 

-♦-  n 

.1  (X,  5  )  =   iim  y«"-('>î)  *'^' ('•"''■')         (.,  ^  „), 
«  =  »  mm  J  vt:  / 

•|iii  ;i  rit'  ilonnrn  piir  M.  I.aiidshcrg  diins  le  Mrninirc  rite  page  f)|. 


LES    FONCTIONS    V(x),    t(s),    Ç(s,    «').  gy 

nient,  pai'  extension,  série  de  Stirling,  se  déduit  de  la  formule  (6) 
en  y  développant  l'intégrale  i{x)  suivant  les  puissances  descen- 
dantes de  X. 

En  se  servant  de  l'expression  (4')  et  de  régalité  (5),  page  71 ,  on 
trouve 

'  1.2  .r        3.4  a^-i  '        [■jLk  —  i)'ik  .r^''-'  '    " 


avec 

(2) 


J,.(a7    =  i — T-^ /       05  (  \dt. 

X-- 


On  arrive  au  même  développement  en  intégrant  par  parties 
l'expression  (20),  par  des  calculs  parfaitement  analogues  à  ceux 
de  la  page  81,  mais  le  reste  J/i(x)  se  présente  alors  sous  la  forme 


P....(.)    ^^_ 


(3)  iiÀx)=—---^ —  r 

(■>./,  ^■<,)  .  A       (.r  +  T)2 

Développons  maintenant  le  reste  J(^',  ;  )  de  la  formule  (i3)  sui- 
vant les  puissances  descendantes  de  x,  et,  à  cet  eflet,  utilisons 
d'abord  l'expression  (i4)-  En  observant  que  les  égalités  (6)  (p.  -i), 
en  vertu  des  relations  (12)  (p.  94),  peuvent  s'écrire 

•-'0 

on  trouve  iinmédiatement 

\.i    X         2.3     a-'  (2/:  — ij2/i  a^-''~'         ^      '' 

avec 

En  intégrant  par  parties  l'expression  (ij)  [voir  le  n°  -il)  on 
retrouve  le  développement  (4)  avec  cette  nouvelle  expression  du 
reste  : 


J/.(a:,  ;)= j     /        -^ f rr- 

2A-  J_f    (x-f-t  +  -:;2/. 


L. 


gS  CHAPITRE    IV. 

Le  développeinenl  de  J(x,  ;l  a  élé  tloiiin-  |i;ir  Herniite  el  So- 
nia ('). 

Pour  c  =  -I   un   ilodiiil   de    lu    formule   Ii3i.   en    v  reinplacanl 

J(x,  ç)  par  le  déveioppenienl  (4)  el  en  tenant   compte  des  éga- 
lités (17)  (Ji.  36), 

A 

loer(ar  -i —  )=  \osJi.t.  -h  xXoslx  —  r-f-   7  (  — 1 1'' '- — r  —  Ri-, 

I 

avec 

ou  encore 

Ce  développemeni  est  dû  à  Gauss,  à  l'expression  du  reste  près. 

i8.  Proposons-nous  maintenant  d'i'\aluci-  une  limite  supérieure 
du  reste  ik{x)  de  la  série  de  Stirling  et,  à  cet  ellel.  parlons  d'abord 
de  l'expression  (.3).  Pour  abréger,  nous  désignerons  par  Tv  le  ternie 
général  de  la  série  en  question  : 

"      ^       '      (7.V  — i)2v  a-»»-'' 

de  suite  cpie  le  leiiiie  ijni  |>récède  iiiiméiliali'iiienl  Jx(^j7)  s'écrit  T/[. 
Suj)posons    d'abord    x    réel  et   j)osilif.    Comme   Texpressioii 

f*ï*+ï(")  a  le  signe  de  ( —  i)*"^'  {cf.  p.  36),  on  voit  que  Ja^x)  est 
de  même  signe  que  le  terme  T*^,,  el  eom d'.iilleurs 

il   ijiic  .Ia+i(j:)  et  T*^.,  sont  de  signes  contraires,   on  en  conclut 
que  Jai  ■'■)  est  numériquement  inférieur  à  Ta+i. 

Soit  maintenant  .C-— /v''',  l'argument  0  étant  com|)ri>  entre  — r. 


(')  Journal  de  Crclle,  Tomes  115  cl  IIG. 


LES    FONCTIONS    T(a-),    Ç(s),    Ç(«,   ir  ).  1)9 

et  TZ.  On  aura 

I  ,y  -1-  T  |-  =  /■- -H  a/'T  CCS  6  -i-  -z^  =  { r  -i-  z  )- —  4''"  sin'2-, 

et,  parsuile,  pour  t  >  o,  en  remarquant  que  4 '""  =  ('■  + t)-', 

I  j--!--:|2^  (r -1-1)2  cos2-. 

Il  en  résulte,  d'après  (3),  que  le  module  de  .h(x')  est  inférieur  à 


aA:  -t-  ; 


p./,-+5(t)| 


/       |r,/,-+H", 
J„       (/•-h'c)^*- 


£/•:  îs  (  sec 


^       6\2A+2 


^; 


1  Ja('-)|, 


et,  en  tenant   compte  du   résultat  démontré  ci-dessus,  on  trou\e 
donc  finalement  l'inégalité  due  à  Stieltjes  : 


0  \  2/lH 


(5)  \J,,{re''>)\<(séc^] 


T,.^ 


l--<0<-). 


On  peut  atteindre  des  résultats  |)lus  précis  en  partant  de  l'cxprcs- 
sion  (2),  ce  que  nous  ferons  voir  aussi  brièvement  (|ue  possible. 

Lorsque  t  croit  de  o  à  ce,  le  point  dont  l'affixe  est  i  ^ ; ,  par- 
tant du  point  I ,  décrit  une  droite  formant  l'angle  —  2^  a\cc  l'axe 
réel  positif.  On  en  conclut 


pour 


t- 

X- 


à  I  sin'26|  pour  -^  S1(J|<  -, 

4  2 

et  par  suite,  en  utilisant  l'égalité  (5)  (p.  -i), 

\   i  Ja(  re'^  >  |<  I  TiH.,  I  pour  1^1  =  1' 


(6) 


\hire'^)\< 


1/.+1 


si  1126 


pour 


l^l»l<:- 


Pour  trouver  une  limite  de  Ja(x)  dans  le  cas  oùjâ[£'  -,  nous  allons 
nous  servir  de  l'égalité 


t-   e2«—  I  ■ 


100  CIIAI'ITIU:    IV. 

(lii'on  vi'r-ifio  immcdiatr-iiicnl  en  développant  siiivanl  les  puissances 
des(>'ii(hiiitcs  de  x  l'cxiircssion  de  la  driivée  i'{x)  (|iii  figure  dans 
la  dernière  formule  de  la  page  8-.  En  prenant  pour  chemin  d'inté- 
gration, dans  l'intégrale  ci-dessus,  le  rayon   formant  avec  l'axe 

réel  positif  un  angle  'i  compris  entre  —  -et  -.  celle  égalité  sera 

valable  dans  le  detiii-|iiMii  -l  —  -  ■<  9  •<  -i/  -!-  ->  ce  qudii  iléiiioutre 

en  raisonii;inI  ((iiiiiiic  à  l;i  page  c)3. 

Oi-,  l'ii  r;ii--;inl  /     -  Mt-'l',  x  =  re'**.  on  aura,  jiour  u  >  o, 

I  t^ 


^|sin2(0  — il-)|, 


d'où  il  ri'sullc.  il  a|>r('s  (-), 
|Ji(^)l< 


sin?.(0  —  i];)  x^^' 


I f 

I    i/o 


u^*^'  du 


Kii  sul)--litii  ml    u  ros'b  ^^  V,  on   en  (If'dint.  iliii^n'-^  l'i'galitc  (.V) 
(p.  70, 


avec 


K=     -r 


sin2(0  —  <}/)( cos<;/ )«*-•-«  I 


et,  par  Niiilc.  eu  i[ili'-;4iMiil  .1,1  i  i  ilipuiN  l'iatiui  ju^cpi  au  pi  nul  ,/•,  \r 
liili^  liu  rayui  M'ilrur  |iass.iiil  p.ir   rr  |iiniil. 


(8) 


|J,,(/-e'!l)|<K|T,,,  I, 


)-t'sullal  ipii  Mli)^i^le  di>  ipic  lo  iiiuililions  I  •]/ 1  <  .^  et  I  0  —  -i  I  <;  -' 
sont  v(''ririces  simultanément. 

Si   l'on   l'ail,  par  cNcrupli'.   ■!/ =  0  rp  ^  suivaiil  ipie  Ol^o,   on  aui'.i 


^  h(i»i-i)l' 


cl  l'inégalilé  (iS)  sera  \. il. iMr  puur  |  0  1-;  t  "■•'"'"•'■  ■'  ''  prcniii' ri- 
des ini'f;alll''^  (lit,  elle  uoiin  ilouncra  donc,   pour  j  .U  |.   •"'ic   liinilc 


LES   FONCTIONS  T{x),   t(s),    ^{s,  (r).  ICI 

qui  est  plus  précise  que  celle  de  Stieltjes  tant  que  ]  9  |  •<  ->  et  qui 

se  confond  avec  cette  dernière  pour  |  ft  |  =  -• 

Mais  afin  d'obtenir  le  résultat  le  plus  avantageux,  pour  un  ar- 
gument donné  H,  on  devra  évidemment  choisir  l'angle  'ji  de  ma- 
nière à  rendre  minimum  la  constante  K.,  ce  qui  donne  la  condition 


I 

1 


tangtj;  tang2(9  —  6)  =  —  j— 

Soit,  par  exemple,  |  (J  |  ^  ^  ;  on  trouve 

|tang<l.|=  '  ^> 

V'i/.-t-  3 

d'où  il  résulte 

et,  comme  le  second  facteur  de  cette  expression  est  inférieur  à  y/e, 
on  aura,  pour  9  =  ±  —  > 

limite  bien  plus  précise  que  celle  de  Stieltjes,  qui  s'écrit  2*+'  [Ta^i  [. 

La  limite  que  fournit  notre  méthode  pour  ]Ja|  devient  moins 

précise   que   celle   de   Stieltjes   lorsque  |9|  dépasse  une  certaine 

valeur,  supérieure  à  -•  Mais  il  faut  remarquer  que,  dès  que 
I  9  I  >  -j  l'égalité  (lo)  (p.  92)  conduira,  en  général,  à  des  résultats 

plus  précis  que  Tune  quelconque  de  ces  méthodes.  En  effet,  l'in- 
tégrale i{x)  sera  toujours  représentée  par  le  développement  (i),  et, 
comme  Ja(x)  ^  —  Ja(  —  x)  cl  que  l'argument  de  —  x  est  compris 

entre ^  et  ->  on  pourra  appliquer  à  Ja(vC)  les  résultats  obtenus 

ci-dessus  dans  le  cas  oîi  |0I<'  -•  Ouanl  au  dernier  ternie  de 
l'égalité  (10),  son  module  est  inférieur  à 

llogd  — e-^i^'i '"'"')  I, 
quantité  qui  sera  en  général   très  petite   par  rapport  à  la  limite 


CIIAPITRR    IV. 


([u'oii  trouve  pour  |Ja|.  Il  n'en  serait  plus  ainsi  si  le  point  x  était 
très  près  de  I  axe  l'i'el  m'^i^alif.  mais  alors  on  prendrait  é\ideinment 
le  parti  de  caiiulii'  l.i  \alciir  cxaclc  liii  terme  en  question. 


III.      -   Les  fonctions  w(.s)  et  "^{s.  n-'». 
•iO.   La  fonction  ^(i)  est  représenl<''('  par  la  si''iii' 

0)  :ii)  =  l-^  —  -H  ^-  -^...-4-  —  -4-.... 

tant  (pic  la   partie  n'cllc  Af  la  xariahie  complexe 

i  ?^  $  -H  ir, 
est  supérieure  à  l'unité.  Sous  la  même  condition,  on  aura  encore 

ce  ipi  1)11  ilc'nKintrr  (acilciticnl  en  >(>  servant   de  l'i-i^alilc' 

'            if 
—  =  - /     ('-^•'•.r'-'rf.r. 

C'est  en  parlant  de  l'expression  (■?.)  (|ue  Riemann  (')  est  arrivé, 
par  une  appliealioii  iiii;iWileuse  du  calcul  des  n'sidus.  à  prolonj;er 
^(i)  dans  Imil  11'  plan  et  à  découvrir  le-  priiprié'ti'S  si  intéressantes 
de  cette  fonction.  Nous  allons  déduire  ces  mêmes  propriétés  des 
formules  sommatoires  du  Chapitre  précédent. 
\  cet  efl'et,  posons  J{z)  ==  z~',  d'où 

p(-:,t)—      (l'-h/'"!    'cesi  .<  arctang  ;  ), 

-   .     /  ' 

qi-,  l)  =  —  (t'-i-  f  »    'sin  (  .<  arc  lan;;-  1- 

Les  trois  dernières  conditions  de  la  page  à-  sont  vérifié'cs  dans 
le  demi-plan  t  >  o  ;  en  supposant  ;  >■  i ,  de  sorte  que  la  série  (^x) 

(')  Ueber  die  Anzahl  dir  l'iimzaltlcn  iiiiler  einer  gegebenen  Grenze,  i85<». 


LES    FONCTIONS    T(r),    tis),    t,(s,    «')•  'O^ 

converge,  et  en  faisant  m  ^  i ,  on   liouvera  donc,  d'après  la  for- 
mule (IV),  page  6i , 

I  1  r"  -  .    ,  dt 

(3)      Ç(ii=-H h».    /      I  n- /2  I    ■>s,ii('s  arc  tangO  ^r;r^ > 

■i         s  —  I  J^^  e-^ I 

et,  d'après  la  formule  (IF),  page  bg,  pour  a  =  -. 

2<-'  /■•  /l  '^^^    .  ,  (// 

a  I         !;(^  )  =  —  2    /       (  -  -V-  /-         siiK  .ï  arc  tan<;>.?  i  — — • 

^■*  ^  s-i  J^      \.\  J  '-         e-^-'^\ 

Une  autre  expression  de  ir(s')  se  dt'diiil  de  la  formule  (VIII), 
page  65.  En  faisant  a  ^  -.  z  ^  -  -\-  il.  un  trouve 

I  -\ 
A-       f  /  1           \    -    cosffs  —  1 1  ai-ctaiiir^/l    , 
(5)  Us)=-—     /      {,-^1-)        -      '   ,    -, STTT ■'"■ 

Les  trois  expressions  ci-dessus  ont  clé  données  pour  la  pre- 
mière fois  par  M.  Jensen  ('). 
En  partant  de  la  relation 

'    '  •2'-'/    ■='*'  ^  '  ■>,«   "^    -JJ  \< 

et  en  appliquant  la  formule  (X),  page  61),  avec  m  ^  i ,  a^  -.   on 


1 

■2 

trouverait  encore 


•2^  /•"  /  I  \ 


cosfi  arc  tans  >  <  )    , 

'■ al. 

eit(^  e-nt 


» 
11  est  facile  de  voir  que  les  intégrales  définies  figurant  dans  les 

expressions  précédentes   représentent   des  fonctions  analytiques, 

holomorplies    pour  toute    valeur    finie    de   s;   d'après  le   principe 

établi  au  n°  9,  on  peut  en  conclure  que  l'une  quelconque  de  ces 

expressions  donne  le  prolongement  analytique  de  K{s)  dans  tout 

le  plan.  Il  en  résulte  que  ^{s)  est  une  fonction  uniforme  dont  le 

seul  point  singulier  à  distance  finie  est  le  pôle  simple  s  ^  i   de 

résidu  i . 


(')  L'Intermédiaire  des  Mathématiciens,  iSgS,  p.  346. 


lo/j  iiiM'iTiii:  i\. 

D'autre  jiail.  on  ili'iluil  de  légiililé  (^.i).  pour  i  =  o, 

Ç(o)  =  -.i, 

nuis,    en    rclninclianl    des    deux    membres   — >    faisant    cnsuilc 

tendre  *  vers  1  iinili'-.  ei  IimuiuI  ciiiiipti-  de  régalité  (3),  page  ^o, 

el  enfin,  en  difTérenliant  par  rap|)firl  à  .ç,  f;iisant  s  ^  o  el  iilili^.ml 
régalité  (-2),  page  70, 

arctang/^^^'^_^  — 1=— log/a-. 

50.    En  appliquant   maintenaiil  la  formule  (II),   page   58,    avec 
m  ^  1 ,  o  <  a  <;  I  ,    on  ohlieul 

<7)  Ç(0=7^-/  ,T3T^Ï7I^-^/ 


efjuz_ , 


expression  ijul  représcnle  cuccire  '^{Sj  dans  loul  le  plan. 

Faisons  tendre  a  vers  zéro  et,  pour  éviter  toute  diflieulii-.  sup- 
posons ç  <^ — I,  de  sorte  que  les  expressions  sous  les  signes 
intégraux  restent  finies  à  l'origine.  Le  premier  terme  de  l'expiTS- 
siiin  ci-dessus  s'annulera  el.  dans  les  deux  autres  termes,  on  aura 
siniiilriiiriil    à    rrniiil.iici'   y.    par  u.    I']n    sulislil  uaill    iM'Sjit'i-|i\  ciin'l!! 

dans  ces  derniers  termes  v  =  t?  '  /  et  c  =  <?    '  ^,  régalité(7)  dcNieui. 

ajiri's  imr  n'iliii  1  mii  la(  lie, 

•  u 

Comme  le  seroml  memhre  de  celle  égalil(''  reiirésenle  une  fonc- 
tion liidomnrplie  pour  $  ■<[  o,  l'i-galil»'  sulisistera  dans  toute  celle 
pDi'tiiiii  ilu  |ilaii.  iiial^ii'  I  li  \  |ii  il  lir^c  jiiiis  restreinte.  Ç  <^ — 1, 
admise  dans  le  cours  de  la  di'monstration. 

!.,'<'galité  (^iS)  nous  montre  (jue  Zis)  admet  lc>  |ioiiils  «  :  :  —  u, 
—  {,  ...,  — 2//,  ...   comme  zéros  du    jii'crnir'i-  ordre,   el.   d  .iprès 


LES    FON'CTIOXS    T{x).    t(s),    IJ  S,    H').  Io5 

l'égalité  (5),  page  71,  on  en  déduit  d'autre  part 

<9)  a-('^«-o]  =  (-'/'^;; 

enfin,  en  substituant  27î<=rjc,  Pégalité  (8)  devient 

<lo)  Ç(i)  =  2(2T  l'-'sin—     /        ^_     . 

<i"où  il  résulte,  par  comparaison  avec  l'égalité  (2), 

Tr.v 
(I  IJ  ï(i  )  =  2(2 -)■'-' biii  —  r(I  —*';?(•  — s). 

C'est  l'équation  fonctionnelle  établie  par  Riemann,  qui  joue  un 
rôle  fondamental  dans  la  tbéorie  de  la  fonction  "^{s). 

La  formule  sonimatoire  d'Euler  et  les  autres  formules  établies 
aux  n"*  39-41  conduisent  également  à  des  résultats  importants 
relatifs  à  l'étude  asjmptotique  de  la  fonction  ^{s)  et  au  calcul 
numérique  de  ses  zéros,  mais  nous  ne  pouvons  nous  étendre  ici 
sur  cette  intéressante  question  ('  ). 

31.   Considérons  maintenant  la  fonction 


tV*  (  (C  -I-  I  )'  (  W  -t-  2  )■' 

<pii  se  réduit  à  "^{s)  pour  iv  =  1 .  Nous  devons  substituer  dans  nos 

f{z)  =  (;  —  »■;-', 


formules  générales 


d'où 


pi-.J) 


q{-,  t)  =  —  [{-  +  iv)-+  t-\    -si  11  is  arc  tan  g  — ■ )• 

Si  l'on  suppose  la  partie  réelle  de  w  positive,  la  formule  (IV), 


{')  FoiV  pour  cette  question  :  Mkllin,  Eine  Formel  fur  den  Logarithmus 
Iranscendenter  FunLtionen  von  endlichem  Geschlecht  {Acta  Soc.  Se.  Fenn., 
l.  XXIX,  n'  4,  p.  48-^9);  Gramm,  A'ote  sur  les  zéros  de  la  fonction  ^(s)  de  Rie- 
mann (Acta  Mathematica,  t.  XXVII);  Wirtinger,  Einige  Amvendungen  der 
Euler-Maclaurin'schen  Sumnienformcl  (ibid.,  t.  XXVI),  et  notre  Jlémoire 
cité  au  n"  35. 


io6  ciui'iTiti:  IV. 

pafje  fil,  sera  applicalilc  pI  nmi-;  ilcimii'ra  i  '  ) 

"''-"        w-»  r' ,    .        .  --  .    I  t\       dt 

;(s   w  \  = -i 1^  2   /      (  if'-T-  <'  )    'sin  (  i  arc  tan"  —  I  — < 

t  —  I  1  «'u  11/ e"'' — I 

oxprcssiou  \alal)lc  dans  Inul  lo  plan  et  qui  innnire  (pie  !^(x,  ir)  est 

une  fonelion  unKorine  adniellanl  pour  seule  sinj;ularilé  à  distance 

liiiic  le  pôle  5=  I  de  résidu  i.  On  en  conclut,  d'autre  part,  poui- 

.«  =  o, 

„  1 

'(  O,    H'  I    = tV, 

■>. 


puis,  en  relranclianl  et  en  faisant  tendre  s  \ers  1  iinili'. 

'  i  -  -  1 

!im  I  '(.«,  w\ =  —  loi:  H' H '-"il      — : : 


eir.i  _  I 


et  eiilia,  en  clillc  rentianl  par  rapport  à  \  et  faisant  ensuite  s  =  q. 

t        dt 


an-  lan"-       .   . 


l'.n  \etlu  lies  (■■i;;ilités  (-)  et  (()).  iia^e  Ht),  ces  deux  dernières 
expressions  se  n'iliiix-nl  rc^pi'iln  ciiicnl  à 

et  a  lo"  r(  H' I  —  loRv'^". 

I  I  ir  I 

Ces  propri('t(''S  de  1^(5,  i\')  ont  vir  étaMies  jiar  M.  I^ercli  en  sui- 
vant une  autre  voie.  Pour  iv  ;=  i ,  elles  se  i<'(luisent  aux  proprii'tés 
de  la  fonction  ^(s)  signali'cs  au  n"  il). 

\|i|ilii|iiiiii^  inaiiilriiaiil  la  lomiule  (^  M' i.  j)aj;e  ôi),  avec  «l  =  o, 
'  I  ■  7.-  o.  et  >upposons  la  parlii'  i-t'cllc  di'  iv  supérieure  à  —  a, 
de  sorte  que  la  fonction  _/"(:)  soil  lioloiiiorplic  pour  t  ^  a.  On  aura 

}^{s,  w)  — i   I      I  /)!  a,  /  I  \i  a,  n  -H  r/(  a,  O  *•'(  i.  '  i|  dt, 

expression    \al,ilil('    poiil     lotilcs  les    \,i|(iiis  ilr    s.    I.oisipir   l.i  ipi.in- 
tltc  i\'  ol   r(''cilc  il  roilipl  isc  ciltic   o  cl    i  .    un   en  ilcduit.    lu   laisaiil 


(')  Celle  iip|iliciilii>n  <lc  l;i  foriiuilr  (IV)  a  iU\  indiqui'c  par  Iloriiiilc   {  Anntiti 
lit  Maicmalicii  puni  cil  nppticata,  I*  siSrii',  I.  V.   ii)'""). 


LES  FONCTIONS  T(.r),    ^(s),    ^( S,  w).  I07 

tendre  a  vers  —  (v,  et  en  supposant  d'ailleurs  la  partie  réelle 
de  s  négative,  de  sorte  que  l'expression  sous  le  signe  intégral  reste 
finie  pour  /  =  o, 


r.<:     r'  -r.t     r" 

Ç(i,  H')  =  îsin  —    /      <-■<»!'(  H', /)rf«-K  9,  cos —    /      t-'X(ii',t 

'■'■   'Ju  ■  '■'  «-'0 


)dt. 


On  ronslale  aisément  <|ue  le  second  membre  de  cette  égalité 
définit  une  fonction  holomorplie  de  s  tant  que  la  partie  réelle  de 
cette  \ariable  est  inférieure  à  i,  et  que,  pour  une  valeur  donnée  .ç 
vérifiant  cette  condition,  la  même  expression  définit  une  fonction 
analytique  de  w  qui  est  holomorplie  dans  la  bande  comprise  entre 
l'axe  imaginaire  et  la  parallèle  à  cet  axe  passant  par  le  point  (r  =  i. 
Donc,  d'après  le  principe  établi  au  n"  9,  l'égalité  en  question  a 
lieu  tant  que  s  et  ce  restent  dans  les  druiiaines  indiqués. 

En  égalant  s  à  un  entier  négatif,  — v,  on  di'diiit  de  la  formule 
précédente,  à  laide  des  égalités  (6),  page  -i, 

V  H-  r 

D'autre  part,  en  supposant  o  <  "'  <  '  et  en  substituant  aux 
expressions  V(«',  t\  X((ï',  V)  les  développements  indiqués  dans 
la  note  de  la  page  ^i,  on  conclut 

r  -  ». 

„              ^l     .     t:.?  X'' i'0S2vt:(i'                tts  x^  sin  ■ivr  (c 
t(s,w)  =  iY(\  —  s)     sin —    >  ; i- cos —    >    ; — 

L  I  1 

r('sultat  dû  à  ]M.  Hurwitz  ('  ).  En  faisant  (X'  =  i ,  on  retombe  sur  la 
formule  (i  i  ). 

('  )  Zeitschrift  fiir  MathematiU  uiid  Physil;.  t.  XXV II,   1882. 


CHAPITRE  V. 

AI'PLIC.VTIOXS  AU  PKOLO.NGE.MEM'  ANALYTIQUE 

ET  A  L'ÉTUDE  ASV.MPTOTIQUE  DES  l-ONCTIONS  DÉl  IMES 

PAH  UN  DÉVELOPPEMENT  DE  TAYLOU. 


I-  —  Deux  théorèmes  généraux 


o' 


52.    Ktiiiil  iloiiiu'c  une  série  de  Tujlur  de  la  forme 
(l)  F(a-)  =  çfo)-f-o(i)T -+-... -i-œ(v)T*  +  ..., 

où  ffl  est  une  fondion  analytique  de  son  argiimenl,  on  peut  se  pro- 
])Oser  d^étudier  les  propriétés  de  la  fonction  F(.r),  connaissant 
celles  de  la  fonction  es. 

Nous  donnerons  dans  ce  C,liii|iliir  un  i'\|)(isé  sueeiiiet  de  cer- 
tains résultats  gén('raux  et  ri<lies  en  eonsécinenees  relatifs  à  celle 
(juestion,  en  y  ajoiilani  d'ailleurs  «juelcjnes  applications  nouxelles. 
Le  peu  d'espace  diml  n<Mi>  disposons  nous  i)ldii;era  cependant  à 
laisser  de  côté  bien  des  reclierches  intéressantes,  jxuii-  icsipielles 
nous  ren\ei'rons  aux  Mémoires  orii,nnaux. 

l'our  la  l)il)liographic,  on  consultera  le  beau  |ielil  livre  de 
M.  IlADA^MAiin,  La  série  de  Taylor  et  son  prolongement  analy- 
tujiie  [Sricnlia  ).  Nous  nous  bornercnis  à  citer  ici,  comme  axant 
un  rapport  direct  au  problème  i|ui  nous  occu|)e,  les  remai'(pial)les 
travaux  de  M.  Mi;i.li>  (^'j,  le  grand  Mémoire  de  M.  I.i  Hov,  Sur 
les  séries  divergentes  et  /ex  foiiriinns  définies  pur  tin   dé\e- 


(')  Voici  les  litres  des  Mémoires  de  M    Milliii  ii\;iiit  r.i|i|)orl  an  Mijrl  i|iii  iidiis 
occupe  : 

L'eber  die  fiindamcntalc  Wicittigkeit  des  Satzcs  von  Cauclty  fiir  die  Tlieo- 


PROLONGEMENT    AN\LVT1QUE   DES    SERIES    DE   TAYLOR.  IO9 

loppement  de  Taylov  ('),  notre  Mémoire  cité  aa  n°  3o,  el  une 
Note  récente  de  M.  Walter-B.  Ford  (-). 

o3.  Nous  commençons  par  démontrer  le  théorème  suivant, 
établi  par  M.  Le  Roy,  sous  une  forme  moins  générale,  mais  ayant 
une  connexion  étroite  avec  les  résultats  obtenus  antérieurement 
par  M.  Mellin  : 

Soit  une  fonction  analytique  'f{s)  de  la  variable  z^':-{-it 
qui  vérifie  les  deux  conditions  suivantes  : 

i"  »(;)  est  holomorphe  dans  an  certain  demi-plan  T^a; 
2°  Il  existe  un  nombre^  inférieur  à  -rzet  tel  que,  t  désignant 
un  nombre  positif  aussi  petit  qu  on  voudra,  on  ail 

I  9(a  +  pe'''t')  I  <  fi'^'^^'f         pour         —  -  ^  •]- 1  -  , 

dès  que  3  dépassera  une  certaine  limite  finie  ('). 

Dans  ces  conditions,  on  peut  affirmer  que  la  fonction  F(^) 
de  la  variable  x  ^  /-e'^  qui  est  définie  par  la  série  (i),  est  holo- 
morphe pour  tout  point  x  intérieur  à  l'angle 

(2)  S<e<i7:-^. 

En  particulier,  si  la  condition  2°  est  remplie  pour  3':=  o,  la 
fonction  F{x)  sera  holomorphe  dans  tout  le  plan,  sauf  peut- 
être  sur  le  segment  i \-  az  de  l'axe  réel. 

Pour  démontrer  ce  théorème,  nous  pourrions  nous   servir  des 


rien  der  Gamma-  und  der  Iiypergeomclrischcii  Functionen  (Acta  Societalis 
Scientiarum  Fennicce,  l.  XX,  n°  12,  1895  ); 

Zur  Théorie  zweier  allgemeinen  Klassen  bestimmter  Intégrale  (  ibid.,  t.  XXII, 
n°  2,  1896); 

Veber  eine  l'erallgemeinerung  der  fiiemann'schen  Funktion  ^(s)  (ibid. 
t.  XXIV,  11°  10,  1899); 

Eine  Formel  fiir  den  Logarithmus  Iranscendenter  Funktionen  von  endli- 
cheni  Geschlecht  (ibid.,  t.  XXIX,  n°  4,  1900). 

Die  Dirichlet' sclien  Beilien,  die  Zalilentheoretisclien  Funktionen  und  die 
unendliclien  Produkte  von  endlichem  Geschleclit  (ibid.,  t.  XXXI,   n"  2,  1902). 

Voir  aussi  Acta   Malhematica,  Tomes  XXV  et  XXVIII. 

(')  Annales  delà  Faculté  des  Sciences  de  Toulouse,  2°  série,  t.  II,  1900. 

(-)  Journal  de  Mathématiques,  igoS. 

(')  Il  résulte  de  celte  hypothèse  que  le  rayon  de  convergence  de  la  série  (1) 
est  au  moins  égal  ù  e-'^. 


llUlMTlli;    \. 


t'iiriiiiilrs  ('lalilit-s  au  Clia|iilre  III.  mais  nous  préférons  reprendre 
la  «niolion  dès  le  «léLuI  par  une  niélliotle  léj^èrenienl  uiodiliée. 

(  )ijs('rvons  d'ahord  (pie,  si  les  l'uuditlons  ci-dessus  sont  vériliées 
pour  une  valeur  donnée  de  a,  elles  le  seront  éjjalenienl  pour  loule 
valeur  a  supérieure  à  la  preinirre.  On  peut  doue  >iipposer  ipie  a 
n'est  pas  enlier  cl  écrire  m  —  i  •<  x  •<  m,  m  élaiil  un  entier. 

Cela  posé,  le  lluorème  j^énéral  des  résidus  iiini>  donne 


(3) 


2^'^V)^''  =  I  •\Hx.:)dz, 


en  désignant  par  S  le  conlour  ipii  se  <-(mipusi'  de  la  luuitic  t.,;  du 
cercle  |;  — ^a[  =  R^/t-i-  —  a  coiupri.-e  dans  le  demi-plan  t  >>  a 
cl  du  diamèlre  de  Cj;,  et  en  posant 

'i(z\.r- 


Nous  allons  \oir  (pie,  pour  les  valeurs  x  situées  sur  un  certain 

segment  — /•„ o  de  l'axe  réel  négatif,   l'intégrale  relative  au 

demi-cercle  C,;  s'annule  lors(pi  on  fait  tendre  n  et.  par  suite,  R  vers 

I  Jiiliiii ,  Imi  cllel.  cil  p(i>.iiil 

-  =  a  -i-  R  e'"!',         X  =  r  e'"  =  —  /•, 
on  aura 

Or  la  ConditidU  :>."  ddiiiic.  à  partir  iImmc  ccilaiiic  \alciir  i\r  ]\ . 

,.  1  ,  U(  luB-COS'l/  — j  — £  ) 

|<p(a-(- Ke"T')/-=  I  < /•»<■      V      '■       ^  ', 

et,  d  aiilic  p.irl.  (III  Miira  Mir  (  i^  {^i-ui/-  la  note  de  la  page  .ia) 


Bit';  —  e-Klz 


A- 


l'^'l  =  - 


et,  en  désigiiaiil  par  'j,,  un  angle  c(iiii|iri>  ciilrc  o  cl  -■ 

r<,-7C|ill.^.|ll  |„,„|-  ^„^\'^\ 


A'  l'I  /."  (■•lanl  des  (pi,iulil('»  iudépeudanU;-  de  11 


PROLONGEMENT    ANALYTIQUE    UES  SEIllES    DE    TAYLOIl.  I  1  I 

En  somme,  lorsque  /'<  i ,  on  aura  sur  C^  les  inégalités  sui\anles  : 

\<P(x,z)\<k'r''e^''^'°''^""''°~''~^'         pour  l'H^'i'o, 

|*(a7,  ^)|  </:"/-^e-"i'^>'"'%--^-'i  pour         '!^o'k\'^\'--- 

Fixons  maintenant  l'angle  A,,  par  la  condition  7tsin'i>„^  S?',  où 
S^S'^ît,  puis  déterminons  r„  de  sorte  que  log -- cos'i,,^  S'. 
Tant  que  r'^i'o,  on  aura  pour  tout  point  de  Cr 

]  <!>(  a:,  ;  )  I  <  /,vï  e-l-^-- ^-=1", 

A'  désignant  la  plus  grande  des  quantités  /.'  et  A":  par  suite,  en 
faisant  tendre  R  vers  l'infini  et  en  supposant  —  /•„  <  x  •<  o,  l'inté- 
grale /  <Ï>(J",  :)  d:  prise  le  long  de  C^  tendra  effectivement  vers 
zéro,  comme  nous  l'a\ions  dit,  de  sorte  que  l'c'galité  (3)  de\iendra 


(4)        2]  <?(■')  ■^''  =  -   /  'i>(a;z)dz^-  I 


.         e^"'-— I 
a  —  /  oo 


o4.   Nous  allons  mainteuanl  démontrer  que  le  second  membre  de 
cette  formule  définit  une  fonction  holomorplie  de  a;  dans  l'angle (2). 
A  cet  effet,  posons 

^  =  ï  -H  it         et  .r  =  /•  f'''^+^t\ 

de  sorte  que  f),  ^  6  — —  représente  l'argument  du  point  x  compté 
à  partir  de  l'axe  réel  négatif;  on  aura 

d'où  il  résulte,  en  vertu  de  riijjjotlièse  2"  (voir  la  note  page  4[)), 

Dans  le  second  membre  de  cette  inégalité,  on  doit  lire  +  9,  ou  —  0| 
suivant  que  t  est  positif  ou  négatif. 

Supposons  maintenant  le  point  x  intérieur  au  domaine 

(G)       r>o,     2r-t-(j<0<aT:  —  â  — a     (d'où     |  Oi  |  <  -  —  ^— ij, 

ff  étant  une  quantité   positive  aussi  |jelite  qu'on  voudra,  et  dési- 


CIIM'II'HK    V. 


{jnons  par  r,  un  nombre  posilir  iulerieiir  à  n.  On  aura,  dès  que  I  /  1 
dépassera  une  ccrlaine  \al('ur  T,  t:  —  S  ±  Q,  -f-  î(/)>t,,  d'où 

(7)  |-l'(^, -)  !</•=«  e-'."!     pour     |  ^  1  >  T. 

On  piMil  roncliirc  de  relie  ini'i;allu' (juc  le  second  membre  de(i) 
délinil  imi'  liiucliuii  bolomniplie  de./'  dans  le  domaine  (  (>  i.  Pour  le 
faii'e  nellrnirul  \(iii'.  ('•(•immius 

—  j  -l't.r,:)c/z  =  -\  •P(jr,z)dz. 

—  00 

En  dévcloppaiil.  (Iiiii>  1  (■\|)ression  4>(x,  s),  x' ^  gzU%x  g^  série, 
on  voit  d  abord  que  ciiaipie  leriiic  du  serond  membre  esl  une 
l'onclion  enlière  de  logx  el  (ju  il  esl,  par  suile,  liolomorpbe  dans 
le  domaine  (6).  D'aulre  pari,  il  résulte  de  l'inégalilé  (-)  que  la 
série  li-dessus  est  iiniriiinii'iiii  ni  convergente  dans  toute  porlion 
finie  du  domaine  en  (pieslion.  l'our  arriver  à  la  conclusion  voulue, 
nous  n'avons  dés  lors  (pi";"i  recourir  au  théorème  établi  au  n"  10, 
fpn  nous  montre  in  lormc  Iruip^^  ipie  les  déri\ées  de  la  l'onction 
considérée  sont  i-eprésenlées,  dans  le  domaine  (^6),  par  les  expres- 
sions qu'on  obiienl  en  dillérenlianl  snus  le  signe  intégral  ('  ). 

I^e  résultat  qui  précède  restant  \iiu  i|uel(pie  petit  (lue  siul  t.  il 
est  donc  démi)Mti('  (pic  le  second  luiiubi'e  de  l'c^galité  (4)  définit 
une  fonction  li(d(Miioiplic  à  linlérieilr  de  l'angle  (2),  et  connue 
l'i'galité  en  ipieslion  a  lieu  sur  le  seginenl  — /■„  <  J"  •<  o  (pii  esl 
intérieur  à  l'angle  (2),  relie  fdiiiiiiui  donnera  le  prolongement 
analvlique  <le  la  série  (4),  en  vertu  du  principe  établi  au  n"  î). 

Or  on  a  d'après  l'('galité  (  4^  *i  '"  est  positif. 


.a-t-i  • 


(8)     ¥{x)=\^{^)j-'--f        ^éÊrzr:''=      ('"-■<«</"), 

el,   pour  «(  lli'-^nlil.   en  pdsiUlt  >ll  -^  —  /:, 


(')  CcUc  iniïlliodc  de  déinnnstralioii,  qui  permet  d'ëvilcr  des  calculs  parfois 
ipini'us  «1  prcsipio  liMijoiirs  peu  élt'gauts,  .ivail  di^jà  lïli!  mise  eu  ii>a!;f  par  d'aiilns 
iiulcurs,  iiulauiiiiciil  pur  M.  .Mcllin. 


PROLONGEMENT   ANALYTIQUE    DES    SÉRIES    DE   TAYLOR.  Il3 

tandis  que,  lorsque  »i  =  o,  la  série  (4)  se  confond  avec  F(x). 
Donc,  dans  tous  les  cas,  la  fonction  F(x)  sera  holoniorphe  à  l'in- 
térieur de  l'angle  (2),  et  notre  théorème  se  trouve  ainsi  démontré  ('). 

S5.  Les  considérations  qui  précèdent  conduisent  encore  à  des 
conséquences  intéressantes  relatives  aux  propriétés  asymptotiques 
de  F(^).  On  en  déduit,  en  effet,  ce  théorème  important  : 

Sous  les  conditions  énoncées  page  109,  la  jonction  définie 
par  la  série  (1)  et  qui,  d'après  le  théorème  du  n°  o3,  est  holo- 
rnorphe  dans  le  domaine  (2),  peut  se  mettre  sous  l'une  ou 
Vautre  des  formes  sui^'antes  : 

(10;  F(x)  =  x^i{x)         si         a>  —  1, 

(11)  F(ar)=— V'^'~/"  -i-x'^zix)         si         -  (  A- -(- i)<  a  1— />, 

1 

s{x)  désignant  une  fonction  qui  tend  uniformément  vers  zéro 
lorsque  x  tend  vers  l'infini  dans  l'angle 

(12)  S-l-tjS6£2Tt  —  S  —  a, 

et  cela  quelque  petite  que  soit  la  quantité  positive  t. 

11  résulte  immédiatement  des  relations  (5)  et  (-)  que  le  module 
du  produit 

(13)  x-^  't>{x,z)dz 

*-  a  —  /  jo 

reste  au-dessous  dune  limite  finie  dans  le  domaine  (12),  et  l'on 
en  conclut,  d'après  les  égalités  (8)  et  (9),  que  la  fonction  F(a;), 
lorsque  a  n'est  pas  un  entier,  pourra  se  mettre  sous  l'une  ou  l'autre 
des  formes  (10)  et  (11),  où  le  module  de  s{x)  reste  inférieur  à 
une  quantité  finie  dans  le  domaine  (12),  si  l'on  exclut  le  voisi- 
na^ de  l'origine. 

Cette  forme  moins  précise  du  théorème  suffit  dans  bien  des 
recherches;  on  en  trouve  des  applications  importantes  dans  les 
Mémoires  de  ^I.  Mellin,  cités  plus  haut. 

(  '  )  Si  m  est  positif,  on  suppose  que  '^i:)  prend  des  valeurs  finies  pour  z  =  0, 
j ,  . . .,  m  —  I . 

L.  8 


ii4  iiiAi'iTiti:  \. 

Si  l'un   \ciil  (léiiioulrcr  (jiie  z{x)  Icnd  cflecliveiuenl  \oi>  zéro 

avec  -  dans  le  ilDinaiuc  (12),    des  considéraliniis    pins  délicales 

deviennenl  nécessaires.  Adnicllons  dahord  que  le  nombre  a  n'est 
pas  entier.  Il  s'agit  île  démoiiti-rr  (pic,  s  (Uant  li\é  aussi  jx-lii  i|u'on 
le  voudra,  on  pourra  Irouvei'  uni-  ipianlilé  R  telle  ipie  le  iiiudule 
de  l'expression  (i3)  reste  intt'rieur  à  s  pDur 

(i.i)  S-t-dSOl-Aiî -r  — T.        r ,    H. 

lui    \rilii    (le    !  iiH'gahté  (7).    d    e>l   dalKiiil   pi)>Mlilc  de   di'ler- 
iiiiiier  le  noiidire  /'  de  telle  sdile  (pie  I  on  ait 

I     /•"  —  ''■  ^a-.-(«  I 

,-a      /  ']<{.T,  z)</z -^   I  <l'(x,z)dz\:- 

\  «^a     /•  •  a-f-i/'  I         ' 

pour  loiil  point  du  d(jniaine  (i-i)-   Il  reste  donc  à  nionticr  (pi du 
peut  elioi^ir  l>  de  inaui(''l'e  (|ue  !  ou  ait.  dans  le  doitiaiiie  (  l4  If 


(i5)  \x-<^  I  «l>(.r,  z)dz 


Eu  posant  z  =^  'x-\-  it,  X  =  re''',  on  aura 
(iG;     a— »<I'(  .r,  z)=  e-0'[  A(/)  -4-  i  B(/)]  [cos(<  log/-)H- isin(  /  log/-)|. 

A,    I!  et, ml   des  lonetions  r('-elles  de  /  ipii   S(Uil    lioloinorplie-.  pour 
toute  valeur  réelle  de  cette  varialde. 
Considérons,  par  exemple,  I  luléyrale 

(17)  /     e-^'\(t)siui  /\of;r}dl. 

.le  dis  d'aijord  «pie  le  nombre  des  inler^'ulles  alternatifs  de  erois- 
sance  et  de  décroissance  que  présente  l'expression  \e~^'A{t)\ 
entre  les  limites  -  t'  et  t'  est  inférieur  à  un  nombre  fixe  \ 
(juel  ipie  soit  0. 

lùl  etiet.  les  evlicinilc^  de^  int(i'\  aile-,  en  (pie-.tioii  (pu  ■•(Uil 
(  oMipri^e-.  enli'e  /'  cl  /  ('oli('^|iondcnl ,  >oil  ,im\  zéros  de  la  lonc- 
lioa  A^<).  soit  à  ceux  de  la  deiisce  de  c;  '".V(<),  c'est-à-dire  aux 
racines  de  l'é<|ualioii 

A(0-')A(0  =  o, 


PROLONGEMENT    ANALYTIQUE    DES    SÉRIES    DE    TAYLOR.  Il5 

lesquelles,  à  leur  tour,  ou  vérifient  simultanément  les  conditions 
A(/)  =  o,  A'(?)^o,  on  bien  rorrespondent  aux  points  d'inter- 
section de  la  courbe    )•  =  '-r -a\ec  la  droite    )'='}.  D'ailleurs. 

entre  deux  de  ces  points  d'intersection  consécutifs  sera  compris, 

soit  un  infini  de  la  fonction  -; ,  c'est-à-dire  un  zéro  de  A(t), 

Ait)  ^     ' 

soit  un  zéro  de  sa  dérivée,  c'est-à-dire  une  racine  de  l'équation 

A(?)  A."(^)  — [-V'(/iji=o. 

Or  la  fonction  A.{t)  est  holomorpiie  pour  tout  point  de  l'inter- 
valle —  t'^t^t',  et  celui-ci  ne  saurait  donc  comprendre  qu'un 
nombre  fini  de  racines  de  ciiacune  des  équations 

A(0  =  o,         Â'(0=o,         A(0  A"(0  — [A'(OJ-  =  o, 

d'où  résulte  l'exactitude  de  la  proposition  énoncée. 

Ce  point  établi,  soit  M  le  maximum  de  |e"'^'A(/)|  pour 
—  t'<l<t',  27-f-cr<9<2-  — S  — 3-.  Je  dis  que  la  partie  de 
l'intégrale  (i-)  relative  à  l'un  quelconque  des  intervalles  oii 
|e~*'A(<)|  varie  constamment  dans  le  même  sens,  est  numéri- 

(luement  inférieure  a  -, • 

Soit(rt,  b)  l'un  des  intervalles  en  question  et  soient  i,,  t.y,  ...,  /u. 

les  multiples  successifs  de  la  tiuantité  r-^^  compris  entre  a  et  h. 

Les  parties  de  l'intégrale  (17)  correspondant  aux  sous-intervalles 

sont  alternativement  de  signes  contraires,  tandis  que  leurs  valeurs 
numériques  vont  constamment  en  décroissant  [en  admettant,  pour 
fixer  les  idées,  que  |  e~^'A(«)  |  décroît  de  a  vers  è].  La  somme  de 
toutes  ces  intégrales  sera  donc  numériquement  plus  petite  et  de 
même  signe  que  la  première  d'entre  elles.  Comme  d'ailleurs  les 
parties  de  l'intégrale  (17)  relatives  aux  intervalles  (a,  <,)  et  (f|,  t-^) 
sont  de  signes  contraires,  et  que  chacune  d'elles  est  numérique- 
ment inférieure  à  la  quantité 

/•'°°''  9.  M 

M    /  ûn(t\oç;r)dt  =  y 

•,'0  '  'og'' 

on  arrivera  bien  à  la  conclusion  \oulue. 


1  iG  CIIM'ITHK    V. 

En   somme,   l'intégrale  {i~)  sera   nuniériquemenl  inférieure  à 

,"   '   ,    pour   S-j-ff^O^a—  —  .r?  —  7,    el    tendra    donc    uniforiné- 

iiiiiil  \(i<  y.i'vn  dans  cet  angle  iorsi|iic  /•  ci-oil  indéliniraent.  Comme 
la  même  conclusion  s'a|)|ili(|iie  à  ciiacune  des  trois  autres  inté- 
grales qui  |3ro\iennent  de  lexpression  (i<)),  il  en  résulte  qu'on 
pourra  ell'ecli veinent  déterminer  le  nombre  U  de  manière  que 
l'inégalité  (i5)  ait  lieu  dans  les  conditions  indiquées,  el  noire  dé- 
monstration est  ainsi  achevée  dans  le  cas  oiî  x  n'est  pas  entier. 

06.  Lorsque  /<?  nombre  a  esl  un  entier,  les  expressions  (8) 
el  (g)  ne  sonl  plus  xalables,  de  sorte  (juo  la  démonstralion  doit 
être  modifiée.  Nous  nous  placerons  dans  le  cas  le  plus  intéressant, 
à  savoir  celui  où  a  =  o  esl  la  plus  petite  valeur  pour  laquelle  soient 
vérifiées  les  conditions  énoncées  à  la  page  109. 

En  appliquant  alors  la  formule  (8),  avec  »?  :=  i ,  el  en  faisant 
tendre  a  \ers  zéro,  on  trouve,  par  un  calcul  analogue  à  celui 
du  n"  29, 


(18) 


F(.r)=  i  0(0)-  r       °^ "'•'""  >/z. 


el  cette  furiuulc  scr.i  valable  pour  lnul  pdiiil  .r  intérieur  à 
l'angle  (12  ),  ce  qu'on  démon  Ire  en  raisonnant  comme  aux  n"*  îj'.î-oi. 
Pour  |)lus  de  symétrie,  posons  x  =  c~'Xi,  (\r,= /e'"!),  el  d'autre 
part  z  =  il,  o(±  it)=p{l)  ±  iq(t).  L'expression  ci-dessus  de- 
viendra 


(18')  F(x)='-o(o)-i-  f    Vit,x,)dl-i-  f    QU,-»-! 


)dt, 


avec 


i-(/,^.)^-../M./)  j_^_^: . 

^  ,  ,   ,  citsi I  log.ri^ 

Q(/,.r.)=-2y(0    ^^,_/_J    • 

Je  dis  (pic  /(■  (Icniier  Icrnte  de  l'e.r/iresxion  {iS')  tend  iinifor- 
ménient  vers  zéro  lorsi/ue  .t  fend,  soif  vers  l'infini,  soit  vers 
zéro,  en  restant  intérieur  à  l'anf^'le  (12).  En  cflcl,  comme 

cos(^  log  J-j)  =  -(e'^i'H-  c-*i')  cos(«  logr; (e^i'  —  c-^i')  sin(<  logr), 


PROLONGEMENT    ANALYTIQUE    DES    SÉRIES    DE    TAYLOR.  II7 

on  voit  d'ahoi-d  qu'il  est  possible  de  clioislr  le  nombre  ta  assez 
petit  pour  que  l'on  ait,  par  exemple, 


('9) 


< 


pour  tout  point  x  du  domaine  (la)  (').  D'autre  part,  pour  les 
mêmes  valeurs  x,  on  a  |  B,  |;;^-  —  S  —  t,  et  il  s'ensuit  que  le  mo- 
dule de  l'expression  Q(',  -Ti)  décroît  plus  vite  qu'une  certaine 
exponentielle  e~'''',  où  y,  >o;  par  conséquent,  on  pourra  choisir 
un  nombre  T  tel  que 


.£■ 


Q(«,  .r,)  dt 


pour  tout  point  x  du  domaine  (12).  Enfin,  en  raisonnant  comme 
au  n"  o5,  on  voit  qu'il  existe  un  nomljre  R  tel  que  l'on  ait 


/' 


Q{l.xi)dl 


< 


pour  S  +  G-sQ^a- — -S  —  7,  |  log/- 1  >  R.  Sous  les  mêmes  con- 
ditions, le  module  du  dernier  terme  de  l'expression  (18')  sera  donc 
inférieur  à  s,  d'où  résulte  la  proposition  énoncée. 

Cela  posé,  dans  l'égalité  (18'),  faisons  tendre  x  \ers  l'origine, 
en  restant  dans  l'angle  (12).  Comme  F(o)  =  'f  (o),  on  conclut  de 
la  proposition  ci-dessus  que  l'intégrale 


r 


Pit,.r,)d/ 


tendra  uniformément  vers  la  liaiile  -'i(o).  Or,  si  l'on  remplace  x 

I  •  •  A  '  !••  .  1 

par  -  ou,  ce  ([ui  revient  au  mCme,  x,  par  — ,  1  intégrale  en  ques- 
tion changera  simplement  de  signe.  Par  suite,  elle  tendra  unifor- 
mément vers  la  limite f  (o),  lorsque  x  tend  vers  l'infini  dans 


(  '  )  La  fonction  9  (  :)  cUuit.  par  hypollicse,  holomorplic  à  l'origine,  l'expression 
q{t)  =  -^.[-iCiO -•■?(- 'Ol 
renferme  t  en  facteur,  d'où  il  résulte  que  Q(<,  a;,)  est  holomorplie  pour  t  =  o. 


I  l8  CIIM'ITIIK    V. 

langle  (i  a),  ii .  en  litillvHni  ciicdir  uni'  lul^  l,i  |iroposition  ci-dessus, 
ou  \oh  donc  iiiie,  dans  le  cas  où  /es  conditions  énoncées  à 
la  parrr  i()i)  vo/j^  vérijiées  pour  a  =  o,  la  fonction  F(x)  tend 
unifiiiitiriitcni  vers  zéro  lorsque  x  tend  vers  l'infini  en  restant 
intérieur  n  l'aiirrle  (12). 

Ce  n'siillMl  siiljsisle  d'iilllcurs  diins  des  conditions  plus  {générales 
(lue  celles  de  la  |)ai;c  io().  \iiim  il  nesl  pas  ni'Cessaire  que  la  fonc- 
tion !?(;)  soil  liolonioi'plic  .1  1  (nr^mc:  il  suflîl.  par  exemple, 
qu  elle  v  prciim'  une  \;iliiir  lime  cl  délenninée  et  cpie,  en  outre, 
1  inl('' ivraie 

(-;  .('^^" 

ail  un  sens.  V.n  ellel,  en  \crlii  di'  l.i  pi<niière  de  ces  hypollièses, 
la  fcinnule  (iSi  resleia  apjdieable  (voi/-  la  mile  de  la  page  60)  el, 
en  \eiiu  de  la  seconde,  il  sera  possible  de  satisfaire  à  l'inéga- 
lile  (II)),  qui  est  la  seule  où  intervienne  le  caractère  de  s(r)  à 
Torigine. 

I  >(■  inèiue,  on  démontre  aisément  que  le  résultai  ei-dessus  reste 
\,il,LMr  dans  le  cas  où  '^(z)  présente  sur  l'axe  imaginaire  un  nombre 
tliii  lie  points  singuliers  disliiiels  de  rorigine,  ;, ,  z.,f  ....  tels  i|ue 
11'  |iiiidnil  I  ;  —  Zy)  '•s(s)  tende  uiiilomn-ineni  \  ers  zéro  avec  [;;  —  3,1 
el  ipie  rinli'grale 


f  \<iiz„-i-{l)\dt 


ait  niK'  vali  iir  liiiii'   pour  \r-~  valeurs  réi'lles  de  /. 

Supposons  iniunieiiin!  (pie  'f(3)  possède  sur  Taxe  imaginaire 
un  pôle  ;„.  (Ii-,|in(  I  de  I  culmine,  l.a  foriniile  118)  restera  encore 
\alable  •»i  Inn  \  nioiiilii'  je  (liniiiii  d  micgralion.  par  exemple 
en  reiii|il.iraiil  nn  piiil  >(';;nii'nl  pa^-vanl  par  If  iiiiinl  ;„  iiar  un 
dcnu-cercle  Inurnanl  l,i  niin  e\  1  h'  vei'-  la  i,'ciiii/ii'.  poni\n  (ine.  en 
inèiiie  ti'injis,  on  iihanc  lir  du  seconil  meinlire  le  résidu  de  I  ex- 
pression 

relatif  au  \Mc  :„.  On  d('monlre  facilement  (pie,  après  cette  niodi- 

(iealioii,  1  inti'grale  <pil  ligure  ilans  la  l(U'iinile  1  1  S  i  leiiilra  toujours 


PROLONGEMENT    ANALYTIQUR    DES    SERIES    DE    TAVLOR.  II9 

uniformémenl  vers  -^sioi,  lorstjue  .r  tendra  vers  linfini  dans 
l'angle  ('i  a  V 

Or,  si  So  est  un  pôle  simple  de  'f{3),  le  résidu  correspondant 
de  l'expression  ci-dessus  s'écrit  Xx'",  A  étant  une  constante.  Dans 
ce  cas,  la  fonction  F(a')  restera  donc  inférieure  en  valeur  absolue 
aune  quantité  finie  dans  le  domaine  (12  ),  en  ne  tendant  d'ailleurs 
vers  aucune  limite  fixe  lorsque  le  point  x  s'éloigne  indéfiniment. 
Si,  au  contraire,  :;o  est  un  pôle  d'ordre  m  >  i ,  on  conclut  des  re- 
marques précédentes  que  la  fonction  F{.r)  devient  infiniment 
grande  de  l'ordre  de  {\ogx)"'~'  lorscpie  x  tend  vers  l'infini  en  res- 
tant dans  Tangle  (12). 

Les  résultats  que  nous  venons  de  démontrer  dans  ce  numéro 
pour  a  =  o  s'étendent  immédiatement  au  cas  oii  a  est  un  entier 
quelconque. 


II.    —  Applications  diverses. 

57.  Des  théorèmes  qui  précèdent,  nous  allons  tirer  d'aljord 
quelques  conséquences  intéressantes  relatives  aux  fonctions  en- 
tières. Soil  ©(  s)  =:  z~''^,  (7  étant  un  nombre  positif  ■<  2  ;  cette  fonc- 
tion est  holomorphe  pour  t^o,  sauf  à  l'origine,  mais  en  ce  point, 
'i(:-)  prend  une  valeur  finie,  à  savoir  i,  et  la  condition  concernant 
l'intégrale  (20)  se  trouve  également  vérifiée.  D'autre  part,  en 
posant  z  =  pe'i',  on  aura 

|ç;{;)  I  =  eap(>}siii'}/-loi:pcos.j/)^ 

et  par  suite,  dès  que  p  >  i , 

Tiff 

Ic5(^)|<e2^         pour  —-^ij<-. 

■Al 

On  pourra  donc  appliquer  le  théorème  du  n"  00  en  faisant  a  =  o, 
S  =  -;->  et  l'on  en  conclut  que  la  fonction  entière 

tend  uniformémenl  vers  zéro  lorsque  x  tend  vers  l'infîni,  en  res- 


I70  CHAPITRE    V. 

I:iiil  il:iii-^  l'angle 

(2)  — -HîïO<ar  —  —  —  £. 

Ce  n'siillat  ('liml  \im1  i|iicl(jiie  petits  que  soient  les  nombres 
positifs  z  et  s,  on  xdii  ipi'/V  existe  des  fonctions  entières  ten- 
ilant  unifornirntcnl  vers  zéro,  lorsque  x  augmente  indéfini- 
ment, dfins  (m  (tngle  qui  est  inférieur  à  -it.  d'aussi  peu  qu'on 
le  l'oudra. 

Celte  remarque  est  due  à  M.  Mitlng-Leffler,  qui  y  a  été  conduit 
dans  ses  recherclics  sur  \:t  fuuclion  (') 

0 

(lu'on  déduit  de  F(x)  en  faisant  »(;")  =  tt, Celte  fonction 

(5(3)  est  holiiiii(ir|ilii'  (l,in>  loiii  If  plan  et,  en  se  servant  de  l.i  for- 
mule de  Si  ni  I  II  j;.  un  I  rnij\  r  f.K'ileiiieiil  que  linégalité 

l7(a-<-pe>--!')|<e*~"^vP, 

oiî  a   désigne  une  eonsiaule   réelle   ipieleouque    et   ;    un   nonihre 

positif  arl)itraireinenl  pelil,  <<l  viMilii'e  pour  —  -  !S  A^  -  dès  que  p 

est  supérieur  a  une  eerlaiiic  lumle  finie.    I,e   lliéorènie  du    n"  00 
nous  permet  donc  d'aflirnier,  non  sculenieul   que  la  fonction  (3) 

tend  uniforuiiMuent  vers  zéro  avec  -  dan<  l'angle  (2),  mais  encore 

(Mie  1  on  a,  cpiclipie  i;iMiid  ipu'  sinl  1  culicr  posiiil  /,■,  la  relation 

«  * 

.^   \    :   \  -T-'I<J)  .^1(1—  V7t 

<i  1 

OÙ   £(j')  joiiil   di'   l.i    iniiiic    pi'o|iiii'li'.    I  .e  second   uieiidinde  celle 
égaille'    nous   iliiiinc   d<iiic    le   di'\ clcippcriient   asyiiipIdlnpK'    de    la 

fniiilniiM  ■'>  (  d.iMN  1  angle  —  •<  0  <C  a~  — 


Suit  inaiulciliul   'i(r')  =  [  log(3  -{-  ^)]    -;  celle  fonetliiu  c^l   liolii- 


(M   Coin/itcs  rendlis.  a  mars  igoS. 


PROLONGEMENT   ANALYTIQUE   DES    SERIES    DE    TAYLOR.  121 

morphe  pour  -=o,  si  l'on  suppose  ^  >  i;  d'autre  part,  un  calcul 
élémentaire  nous  donne 

.,  p{- — r^^ i--loi-lo?p.cos'!/ 

\'^(oe''h\=  e^^       '"-'?  '^       ■'', 

d'où  il  résulte  qu'on  a,  quelque  petit  cjuc  soit  le  nombre  positif  £, 

I  a(oe''W)  I  <  (?'?         pour £  'J/  <  - 

'  '    '  '  -il 

dès  que  p  dépasse  une  certaine  limite.  Dans  le  cas  présent,  les 
conditions  énoncées  page  109  sont  donc  xérifiées  pour  a=o,  .:j  :=<>, 
et  nous  arrivons  ainsi  à  cette  conclusion  intéressante  que  la  fonc- 
tion enlière 


(4) 


'^^(-^-s [i^^T^r  '">■ 


tend  vers  zéto  lorsque  x  tend  vers  l'infini  suivant  un   rayon 
quelconque  autre  que  l'axe  réel  positif  {^  ). 

Lorsque  p  >  2,  les  conditions  de  la  page  109  sont  vérifiées  ponr 
2/^=0  et  pour  une  valeur  de  a  comprise  entre  —  2  et  — i.  On 
aura  donc 

£(x)  tendant  uniformément  vers  zéro  avec   -  dans  l'angle 

quelque  petit  que  soit  s,  et  l'on  en  conclut  immédiatement  cjue, 
pour  j3  >  2,  les  arguments  des  racines  de  l'équation  Ep(x)  =  o 
tendent  vers  zéro  lorsqu'on  s'éloigne  indéfiniment  de  C origine. 
On  peut  rattacher  à  la  fonction  (4  j  une  remarque  ingénieuse  due 
à  M.  Mittag-Leffler  (-).  D'après  ce  qui  précède,  l'expression 


(')  Cf.  une  Note  de  l'auteur  insérée  dans  le  Tome  XXVII  du  Bulletin  des 
Sciences  malhematiques  (août  igoS).  D'aulres  fonctions  du  même  genre  ont  été 
indiquées  par  iMM.  iMalmquist  et  Mittag-Leffler  (  Com/)Zei  renrfus,  12  octobre  igoS). 

(-)  Comptes  rendus,  12  octobre  igoS.  Voir  aussi  un  Mémoire  de  M.  Mittag- 
Leffler  qui  vient  de  paraître  dans  le  Tome  XXIX  des  Acta  Malhematica. 


lia  cnM'iriiK  v. 

définit  une  fonriion  cntii-re  lendiint  vers  zéro  suivant  l'axe  réel 
positif,  mais  vers  l'unité  suivant  Iciut  autre  ravon.  En  désif^nanl 
par  j3'  un  nomlirc  réel  sn|)éricur  à  limité  et  distinct  de  |3,  on  arri\e 
donc  à  ccllr  ((iiiriusion  cui-ieuse  (|ue  la  fonction  entière 

tend  i>ers  zéro  lorsque  x  tend  vers  l'in/ini  suivant  ii/i  rayon 
fjuelconr/iie. 

Ce  paradoxe  apparent  s'explupie  par  celle  remarc|ue  que  la 
fonction  précédente,  bien  (ju'elle  converge  vers  zéro  suivant  un 
rayon  i|ticlr(in(pie.  ne  convci^i'  iinifnrniénient  \ers  cette  limite 
dans  aucun  aii^le,  si  petit  (pill  soil.  (|ul  renferme  j'iixe  n'el  |>osilif. 
Il  n'est  guère  possible  il  imaginer  un  exemple  |>lus  propre  à  mettre 
en  évidence  l'importance  de  la  iioiinn  de  eom-ergence  uniforme. 

58.  En  a|)|ilii|iiiinl  ;'i  \,\  lonclioii  ii)  la  tormule  i  8  i,  jiagc  112. 
avec  m  =  1 .  on  Irunxe 

0 
égalité  valable  juxii-  loiil   poiiil  ./■  ïntt  rieur  à  l'anjïle 

(5) 


<') 

< 

■}.-  — 

■>. 

Ce  résultai  suhsislr  (  iiiiiii'  pour  t       u.  pui'-ipie  les  conditions  de 
la  page  1  o()  sont  \(''iilii''es  |)our  'i,\^z)  is  1 ,  .3  ;-::  o.  et  I  un  aui'.i  donc 


I  —  a:  ~  '      ,  /  t''-i^l-  —  I 


dans  tout   le  plan,  exccpti'   sur  l'axe  l'écd   po>ilir.   Cela   pose',    nous 
allons  di'monlirr  la  proposition  suivante  : 

Lorsque  le  /xiranièlre  t  lend  vers  zéro  par  des  valeurs  posi- 

tii-es,  la  f<ineti(in  entii-re  (\\  tend  uniformément  vers  dans 

tout  domaine  fini  n'ayant  aucun  point  commun  a\'ec  le  seg- 
ment I h-oo  de  l'axe  réel. 

Ceci  ayant  1  Milciniiienl  lu  11  dans  toute  aire  intérieuie  au  cercle 


PROLONGEMENT    A.NALYTIOl  K    DES    SÉRIES    DE    TAVI.OR.  123 

I  a;  I  =r  I ,  il  suffira  de  démontrer  la  proposilion  pour  un  domaine  X 

n'ayant  aucun  point  commun  avec  la  partie  o \-x>  de  l'axe  réel. 

A  cet  effet,  fixons  d'abord  un  nombre  positif  c-q  tel  que  le  domaine  X 
soit  intérieur  à  l'angle  (5)  dès  que  7<<Jo',  on  aura,  pour  tout 
point  X  du  domaine  X,  et  pour  c-^t,,. 


(6) 


Or,  en  posant  5  =  a  -+-  /<,  on  peut  conclure  des  calculs  du  n"  oi 
que  le  module  de  l'expression  sous  le  signe  intégral,  pour  les 
valeurs  considérées  de  x  et  de  a-  et  |)oar  les  valeurs  t  de  module 
suffisamment  grand,  reste  inférieur  à  une  certaine  exponentielle 
c^^il'l,  où  r,  >  o.  Il  est  donc  possilile  de  trouver  un  nombre  positif  t 
tel  que  les  parties  de  l'intégrale  ci-dessus  qui  correspondent  aux 
valeurs  t  supérieures  à  t'  ou  inférieures  à  —  /',  donnent  une 
somme  numériquement  inférieure,  par  exemple,  à  s,  et  d'autre 
part,  comme  i  —  z'"-  tend  vers  zéro  avec  a-,  on  pourra  assigner  un 
nombre  positif  a-j<  Tq  tel  que  la  partie  restante  de  l'intégrale  en 
question,  celle  où  t  varie  entre  les  limites  —  l'  et  t' ,  soit  inférieure 
en  valeur  absolue  à  s  dès  que  g-<;Tj,.  Le  module  de  la  dille- 
rence  (6)  sera  donc  inférieur  à  2£  pour  tout  point  du  domaine  X 
dès  que  a-  <  tJ,,  et  notre  proposition  se  trouve  ainsi  démontrée. 
Soit  maintenant  une  série  de  Taylor  quelconque 

(7)  2"''^"' 

0 

ayant  un  rayon  de  convergence  fini  et  non  nul,  et  soit  A  son 
cioile  principale  de  com-ergence  ('1,  suivant  la  terminologie  de 
M.  Mittag-Leftler.  En  s'appuyant  sur  un  tliéorème  fondamental 
établi  par  M.  Borel  (-),  on  déduit  immédiatement  de  la  proposi- 
tion précédente  l'intéressante  conséquence  que  voici  : 

Lorsque  n  tend  vers  zéro  par  des  valeurs  positives,  la  fonc- 


(  '  )  Le  domaine  A  comprend,  de  cliai|iie  rayon  vecteur,  le  segment  compris 
entre  l'origine  el  le  premier  point  sinj;ulier  de  lu  fonction  (7)  qu'on  rencontre  en 
cheminant  suivant  ce  rayon. 

(-)  Mémoire  sur  les  séries  di\.'crgentes,  p.  63-G4  et  i33-i3.'|  (  Annales  de  l'Ecole 
Normale,  1899)  et  Leçons  sur  les  séries  divergentes. 


ia4  ciiM'iTiii-:  V. 

a» 

lion  entière  2^'-'''\Ta)    corn-erge  uniformément  vers   la  fonc- 

0 

tio/i  dr/inii'  /ta/-  /a  série   7  o^x'-'  dans  toute  aire Ji nie  intérieure 

u 
à  l'étoile  \. 

C'est  là,  nous  semLlo-l-il,  l'rxpmplc  le  |ilii>  -nuiilo  (inon  [niisso 
trouver  de  ces  expressions  limites,  réalisant  le  prulongenienl  d'une 
série  de  Taylor  en  dehors  de  son  cercle  de  converj^ence,  dont 
MAI.  Borel.  Mitlag-I^ciller.  Palnlevé  el  d'autres  ont  ces  dernières 
années  ciirirlii  1" Analyse.  Du  reste,  cet  exempli'  uOl  i|ii"ini  cas 
très  parliculiiT  d'un  théorème  général  que  nous  avons  démontré 
ailleurs  (^'  1. 

39.   Supposons  niainl(Mianl   vérifiées  les  hvpothèscs  suivantes  : 

i"  La  Jonction  »(-)  est  uniforme  el  ne  présente  (ju'un 
nombre  fini  de  points  singuliers; 

a"  Ayant  fixé  un  nombre  positif  arbitrairement  petit  z, 
on  peut  trouver  un  autre  nombre  positif  \\  tel  que 

|ç(pe''l')l  <e=?         po:r         ç  >  R. 

Le  rayon  de  conxergenee  de  la  série  donnée  sera  égal  à  I  iniili' 
el,  d'après  le  théorème  di'  la  page  109,  la  fonction  F(x)  que  définit 
cette    série    restera    holomorphe    tant   qu'on   évitera  le    segment 

I 1- 3C  de  l'axe  réel.  Cette  branche  de  la  fonction  F(./")  sera 

appelée,  dans  la  suite,  la  branche  principale,  et  sera  désignée  par 
F(^). 

Mais  nous  allons  voir  que,  dan>  le  cas  présent,  on  pourra  élu- 
dici-  la  ('onction  ViT)  pour  toute  valeur  <le  .r.  Soit,  en  eUct,  —  n 
un  ciilicr  m'gatif  infériciii-  à  la  partie  réelh'  de  c  Ii.k  un  des  pomis 
singuliers  de  »(-)■  On  |)ourra  a|i|ili(pier  la  l'ormnle  (()i  (^p.  wx) 
pour  /,==n,  à  condition  de  retranihiT  de  son  second  mcudire 
l'expression 

H  /    X  •  r  ('fi-ii-'-' 


(')  Comptes    rendus,    .19    diiccmbrc    190a,    et   Journal   de    Afatlicmatii/Hcs, 
t.  I\,  1903. 


PROLONGlîMENT    ANALYTIQUE    DES    SÉRIES    DE    TAVLOR.  125 

la  somme  s'élendant  à  tous  les  points  singuliers  de  '^(:-)  situés  à 
dis  Lance  finie.  Remarquons  en  |3assant  que  <!>(  ^)  est  une  fonction 
entière  de  logx,  ce  qu'on  voit  immédiatement  en  exprimant  les 
résidus  qui  y  figurent  par  des  intégrales  définies,  et  en  dévelop- 
pant x-^  g^iogx  suivant  les  puissances  ascendantes  de  loga?. 
On  trouve  donc  pour  F(x)  l'expression  sui\aiite  : 

W  „    ,     - 

,  IX  +  I  x 

(8)  V(x)=-S°  ~'''  -<t>(a-)-  I  'l.(,r,  ;)rf3, 

1 

OÙ  — («  +  i)-<a<C — ",  expression  qui  est  \alable  dans  tout  le 

plan,  sauf  sur  la  partie  o (-  ce  de  l'axe  réel. 

Je  dis  que  le  dernier  terme  de  celle  expression  s'évanouit 
lorsque  n  croit  indéfiaiinent,  si  le  point  x  est  situé  sur  le 
segment  — ce i  de  l'axe  réel.  En  ellet,  en  posant 

a  =  —  (  /i  +  -  )  ;      z  =  ci-i-  il,     X  =  e'^'h-  (  r  >  i  ), 

on  aura  ^voir  l'égalité  (5),  page  i  i  i  | 

et,  par  suite,  en  vertu  de  l'hypothèse  a"  ci-   ji^us, 


1<1>(^,  z)  I  <  /•xe-'^l'. +  '>»''  +  '', 
£  tendant  vers  zéro  lorsque  a  tend  vers  —  ».  Comme  l'on  a 

v/ï--i-<-</I|a|         pour  l'Kl-l 

et 

v/a^+/-<v/ï|/|  |>nm-  \t\>\v.\, 

le  module  du  dernier  terme  de  l'expression   (8)  s^ra  inférieur  à 
la  somme 

'         e-'^'dl  ^ -xi-x  c---'+^'-' cil, 

0  •  I  ï  il 

dont  les  deux  termes  s'évanouissent  |)our  a  :=  —  »,  dès  que  /■  >  i . 
Pour  n  =  ce,  l'égalité  (8)  deviendra  donc, 

(9)  F{x)  =  -^'î^^-'P(,v), 


126  CMM'irni;  v. 

en  siippos;int  d'abord  la  variable  x  réelle  et  inférieure  à  —  i .  Mais, 
coninie  rc\|)ression  liguranl  au  second  inend)re  esl  hnloniorplic  en 
debors  du  cercle  |  jr  |  =  i ,  elle  nous  donnera  le  prolongenicnl  iji- 
la  liiMclion  !•  (^j  )  il;ms  Inulc  (  rttf  ri'^Kiii.  <'ii  \  l'ilii  du  principe  établi 
au  n"  il.  Donc  : 

Sous  les  conditions  énoncées  à  la  page  124,  la  fonction  F(x) 
esl  holoniorjilic  en  de/iors  du  cercle  |  x  |  :=  1  {sauf  peut-être 
à  l'infini). 

Menons  une  coupure  suivant  l'axe  ri'el  Je  1  à  -~-  x.  Dans  la 
région  extérieure  au  cercle  |  x  |  =;  i  et  limitée  par  les  deux  bords 
de  cette  coupure,  la  branche  F(j7)  sera  représentée  par  l'ex- 
pression (  ()),  où  l'argunicnt  de  x  est  coni|>ris  enire  o  et  iT..  cl  la 
diilérence  entre  la  valeur  ([ue  prend  cette  branche  en  un  point  x 
situé  sur  le  bord  supérieur  de  la  coupure,  et  sa  valeur  au  point 
(■(irr<'^|iiiiiil,iiil  du  lioiil  luIiTicur.  sera  égale  à 

expression  rpii  se  rcduii  à 

(10)  2-t^(o(3)).r=, 

la  somme  >  sélendaiil  .iu\  |Miiiits  singuliers  de  C5(^;)  situés  ù 
distdiiit'  /inic. 

Les  valeurs  de  l'expression 

(11)  F,(ar)  =  F(T)-r-2-|^(ç(z)Jx-, 

>\iv  le   liiiiil  iiilcricur  de  l,i  rcjupur'c  1 1-  00  se  ciinfiiiuicul  donc 

avec  celles  (juc  pi<iiil  l.i  biim  lie  principale  l'\x)  sur  le  bord 
supérieur  et,  en  in\(>(iuanl  loujoui-s  le  |)rinei|)e  établi  au  n"  !).  on 
en  conclut  ipie  F)  (xj  donne  le  prolongement  de  \\x)  au  delà 

de  la  Coupure  1 hoc,  lorsi/u'on  la  traverse  de  haut  en  bas. 

Si  1  iiii  traverse  la  uiciiic  cnupurc  de  bas  eu  haut,  le  prulunge- 
iiiciil  Ai-  !"(./■)  (!Sl   liiiiriii  p.ii'  I  cxprcxsKui 

la)  Vx{!r)    ï  F(a-)  — ait*  r(Y(3))jr'. 


PROLONGEMENT   ANALYTIQUE    DES    SERIES    DE    TAYLOR.  I27 

Or  l'expression  (lo),  étant  une  fonclidn  entière  de  logM',  admet 
pour  seuls  points  singuliers  l'origine  et  le  point  à  linlini,  et  notre 
discussion  conduit  donc  au  résultat  sui\ant  : 

Sons  les  conditions  énoncées  à  la  page  ia4,  la  fonction  F(x) 
n'admet  pas  d'autres  singularités  que  les  points  i ,  oo  et  o, 
l'origine  étant  en  général  point  singulier  pour  toute  branche 
de  la  fonction  autre  que  la  branche  j)rincipale.  En  dehors  du 
cercle  |  a?  |  =  i ,  cette  fonction  est  représentée  par  V expression  (9  j 
qui,  jointe  aux  égalités  (11)  6/(12),  permet  d'en  poursuivre 
l'étude  pour  toutes  les  valeurs  de  x  (  '  ). 

60.  Appliquons  d'abord  ce  résultat  au  cas  où  0(3)  n'a  pas 
de  points  singuliers  à  distance  finie.  Alors,  en  vertu  de  l'Iiypo- 
tlièse  2",  !p(;)  est  une  fonction  entière  dont  le  module  croit 
moins  vite  ipie  e-'"',  quelque  petit  que  soit  s. 

Les  égalités  (i  1  )  et  (12)  se  réduisent  à  F,  (x)  =  F2(vr  )  =  F(.r), 
et  la  formule  (())  devient 


17/  v"  ?'  — '" 

(iS)  F(a-)  =— ^-i— ^—  pour 


l^l>', 


d'où  il  résulte  que  la  fonction  F(j?)  est  uniforme  dans  tout  le  plan, 
admet  x=i  comme  seul  point  singulier  et  s'annule  à  l'infini. 
Donc,  d'après  le  théorème  de  Laurent,   F(d;)   est   une  fonction 

entière  de .  sans  terme  constant  (-). 

X_ —  I  ^     ' 

Si,  en  particulier,  oiz)  est  une  fonction  paire,  récpiation  (i3) 
devient 

F(.r)  =  —  vl-\  +  tpioi. 

Pour  X  ^=  e'",  celte  égalité  s'écrit  F(e'**)4-F(e~'^)  =  c5(o);  donc 


(')  On  a  supposé  tacitement  que  f{z)  ne  devient  infini  pour  aucune  valeur 
entière  de  z.  Mais  il  est  facile  de  voir  comment  doivent  être  modifiés  les  résul- 
tats qui  précèdent  dans  le  cas  où  celte  condition  n'est  pas  remplie. 

(-)  Ce  résultat  important  a  été  établi  à  peu  près  simultanément  par  M.  Le 
Uoy  {voir  p.  348  du  Mémoire  cité  plus  haut)  et  par  M.  Wigert  (Ofversigt 
af  Svenska  VetenskapsaUadeiniens  Fôrhandlingar,  ifloo).  Voir  aussi  un  Mé- 
moire de  M.  Leau  {Journal  de  Mathématiques,  1899). 


Ii8  CHAPITRE    V. 

la  partie  réelle  de  V{x\  se  réduit  à  la  valeur  constante  -  »(oi 

sur  la  circonférence   |xl^i,  si  l'on  suppose  lu  fonction  -nz) 
réelle  pour  les  valeurs  réelles  de  :. 

Si  '^1  r')  est  impaire,  l'égalilé  (iZ)  prend  la  forme 


F(.;  =  F(ij, 


et  l'on  en  conclut,  en  particulier,  que  la  partie  imaginaire  de 
F(j;j  s'annule  sur  la  circonférence  |-r|=  i- 

Gl.  Suit  en  second  lieu  'f  (;;  une  fonction  rationnelle,  cas  où 
les  conditions  de  la  page  124  sont  toujours  vérifiées,  et  soit  a  un 
pôle  de  'f>(^)-  Si  c'est  un  pôle  simple,  la  partie  corres|)ondante  de 
lexpression  *^.r)  s'écrit  A.r".  A  étant  une  constante.  Si  a  est  un 

pôle  d'ordre  /7i>i,    il  surviendra  des  termes  en  jr^logx 

x'»(logx)"'~'.  D'après  l'égalité  (9),  on  en  conclut  que,  si  les  pôles 
de  '-ii  :)  ont  tous  leur  partie  réelle  négative,  toute  branche  de  la 
fonction  F[X)  tend  \ers  sero  lorsque  x  s'éloigne  iudéliniiiienl  dans 
une  direction  quelconque. 

Soit,  en  particulier,  !p(;^  =  ;;-*,  /,  étant  un  entier  positif,  et 
considérons  la  fonction 


(M)  F(x;  =  2;?("J-r"=2J'' 


v  =  i 


qui  a  fait  l'oiijet  des  recherches  de  Lambert,  Legendrc,  Abel, 
Kummer  et  de  bien  d'autres.  On  aura  encore  l'égalité  (y),  en  dési- 
gnant par  4>(jrj  le  résidu  de  l'expression 


relatif  à  l'origine.   Or,   on    trouve    facilement,   à   l'aide  de  la  for- 

mule(9;(p.  33),  que  ce  résidu  est  égala  ^''^'^   ?*(^~^  )'  ''"^  ^°^^^ 
que  l'égalité  en  question  devient 

F(x>  =  ^-./-.2^--^?*(-;-.y      .,'■,.-■;. 


PROl-ONGE.MKNT    ANALÏTIQUK    DES   SÉRIES    DE    TAn.OR.  I  '9 

résultai  dû  à  M.  .loïKjuiore  (  '  ).  D'aulrf  part,  l'égalité  (i  i)  s'écrit 
5-  ô,     >  .(log.r)*-i 

F, IX)   =    F(x)-+-2-(— ^"— yy,-- 

Ces  relations  [lermettent  d'étudier  F(x)  dans  tout  le  plan; 
pour  A  =  I .  DU  rplruu\e  les  propriétés  connues  de  log(i  —  x). 

Les  résultais  du  n"  o9  restent  eni-ore  applicables  dans  bien  des 
cas  où  a(;;)  est  une  fonction  méromorphe,  mais  pour  cette  ques- 
tion nous  devons  nous  borner  à  renxover  aux  Mémoires  de 
M.  Mellin,  qui  en  a  donné  de  nombreux  exemples. 


111.   —    \uin('ll('   inrtiiode  de  piolongemenl  analyliriue. 

tj!2.  On  arri\e  à  d'autres  résultats  généraux  et  dignes  d'intérêt 
en  se  ser\ant  île  la  (ormule  (  l\  ),  page  (ii  (-').  Pour  en  faciliter 
l'énoncé,  nous  admellrons  d  abord  les  livpolhèses  sni\anles  : 

i"  La  Jonction  ■:>{  z)  esl  holoinorphr  jjoar  lout  poini  z^-^it 
faisant  partie  du  denii-ptan  t^o; 

2"  Quelque  petit  (jiie  aoit  le  nombre  positif  i^  un  aura 

|ç(  pe''V)|<  e'P         pour  —  -  1 1];  £  "  , 

dès  que  p  dépassera  une  certaine  limite  finie. 

En  posant  /(;);= 'j(;)  x^,  on  conclut  immédiatement  de  la 
seconde  hypothèse  que  la  condition  (\)  (p.  07),  lorsque  x  est 
réel  et  positif,  est  \érifiée  uniformément  jiour  o^-z^n.  quelque 
grand  que  soit/?,  et,  par  un  calcul  identique  à  celui  delà  page  laà, 
on  démontre  que  la  condition  (B)  est  remplie  si  l'on  suppose 
o  ■<  j;- •<  I .  Pour  ces  \alcurs  de  x.  on  pourra  donc  appliquer  la 
formule  (IV^  i  avec  m  =  o,  ce  qui  donne 

(1^  F(j-)  =  -ii(o)-+- H(.r)-i- I(x), 


(')  Bi/iang  tilt  Svens/,a  Vetenskapsakademiens  Handtingar.  t.  XV.  1888. 
(-)  Pour  celle  Seclion,  voir  pages  24-3'i  de  notre  Mémoire  cité  au  n"  35. 


l3o  1  IIAIMTIIK    V. 

on 

u,  .    r'  a(  (t)  !••'  —  ai—  il)x-''    , 

(3)  Il  ./■)  =      /       -yi  T  )  .7"  (/■:. 

*  u 

L"<''lii(le  ili"  la  Idiiiiiiiii  .|iiriiii-e  F(x)  esl  donc  litmt'ni'-e  à  celle 
des  fonctions  l!(j;)  el  l(J?). 
F.ii  [)ns;inl  r  =  re''K  on  a 

|.r"|  =  e-f-",         jr- '■'|  =  e*': 


dapivs   riivpnllicsc   ■>.°,   le   module   ilo   l'expression  (jui    dans   (a) 

lii,'ijri'  sons  le  sif;ne  intégral  croîtra  donc  moins  vite  iiuc  <'-(-"  i^'-e)', 
(|ii(li|Mr  |iilil  ijiie  soit  £,  et,  en  raisonnant  rniniuc  .i  la  page  ii-.*, 
on  l'ti  <lc(liiil  ce  premii'f  n'^ullat   : 

L'expression  H(x)  dé/inii  une  fonction  'inatylique  <ie  la 
variable  x  ^  re'''  qui  es/  holomoriilw  pour  tout  point  du  do- 
maine 

—  27r  <  0  <  2TT.  /•  >  o. 

(  hiani  à  l'cxpic^ssion  li.r).  mou>  niin>  iioinerons  poui-  le  moment 
à  conslaler  ipi'i'lle  ih-linil  une  lonclion  lioiominpln-  à  l'intérieur 
du  cercle  |  .r  |  =  i ,  en  excepl.int  rorigine.  ('.eci  ri'snlte  Immédia- 
tement de  l'inégalité 

|t?lT).rî|<e  '■       ', 

(pu.  l'ii  \(;rlu  de  I  liypotlièse  ^i",  suhsisic  ;i  patin  d  uni'  \aleiir  linie 
(II-  T.  linéique  |)etil  qu'on  se  donne  le  nouilnr  positif  e. 

La  loncliini  K(a^)esl  Imloinorplic  pour  |.r  j  <  1 ,  puisque,  il'après 
I  livpollièse  a',  le  rayon  di-  convergence  de  la  série  donnée  esl  au 
moins  l'gal  à  un.  On  peni  donc  conclure  de  l'i'galité  (  i  i  qui-  H(.r) 
esl  égaleinenl  liohnnoiplie  pour  |.r|<;i,  saul  à  roiii;irie  ipii  esl 
poiii  I  liiiinne  de>  fo  ne  lion--  Il  (  .r  i  el  I(  .r)  un  point  critiipw.  c'esl- 
a-iiiie  un  point  singulier  anloiir  ilnqnel  dilliTcnles  lu  .nulles  de  la 
oncliiui  -e   permnlenl. 

Désignons  maintenant  par  H  \X  )  la  lu  .uielie  di'  l.i  Icuielioii  II  i  ./•) 
ipii  esl  di'linie  par  linir'i^rale  (•.>/)  dans  le  dom.iine  — - -^  0  <.^  Jt, 
et,  de  luénic,  par  li  /  ;  la  branclie  de  1 1  .r  i  diliiiie  par  l'intégrale  (3) 


PROI.ONGKMENT    AN'AI.VTIQl  E    DKS    SÉRIES    DE    TAYLOR.  iJ  I 

dans  le  domaine  — t:<;0<^-,  /•  <  i ,  et  soient  d'aiitie  part  H,  (a;), 
li(ic)  les  noiuelles  liranclies  de  ces  mêmes  t'onctions  qu'on  obtient 
en  prolongeant  H(.r),  K x)  le  long-  d'une  courbe  fermée  faisant  le 
tour  de  l'origine  dans  le  sens  direct,  et  restant  intérieure  au  cercle 
1^1  =  1.  Comme  la  somme  H  (  :c  )  +  ^i^)  est  uniforme  dans  ce  même 
cercle,  d'après  l'égalité  (  i  ),  on  aura 

H^{j-}-h\i(x)=H(x)-hl(x}, 
ou  bien 

H I  (  .ri  =  H  (  .r  )  -(-  î  (  .r  I  —  ï  I  (  .r  ), 

et  il  en  résulte  que,  dans  le  domaine  où  était  défini  H(j:),  la 
branche  H^^x)  ne  saurait  présenter  d'autres  singularités  que  celles 
de  la  fonction  \{x).  Cette  conclusion  s'étend  successivement  à 
toutes  les  branches  de  H{  .r),  et,  après  un  moment  de  réflexion,  ou 
arrive  ainsi  au  résidtal  suivant,  qui  nous  paraît  intéressant  : 

Sous  les  conditions  ônoncées  page  lap,  toute  branche  de  la 

fonction  F(.r)  peut  se  mettre  sous  la  forme  -  ts(o)  +  ^{x)  plus 

ou  moins  certaines  branches  de  la  fonction  I(^). 

L'étude  de  la  fonction  F(.r)  re\.'ient  donc  essentiellement  à 
celle  de  la  fonction  \(x)  et,  en  particulier,  les  singularités 
de  V(x)  sont  toutes  comprises  parmi  celles  des  différentes 
branches  de  \{x). 

Cette  proposition  reste  encore  vraie  si  l'on  remplace  la  condi- 
tion i"  par  la  suivante  qui  est  plus  générale  : 

Quelque  petit  que  soit  s,  on  aura 

|o(p  e''!')  I  <  e'^+^  P  pour _J;£-, 


dès  que  p  dépassera  une  certaine  limite,  2?  étant  un   nombre 
positif  inférieur  à  ti. 

L'intégrale  (  i)  définit  dans  ce  cas  une  fonction  holomorphe  dans 
le  domaine  |0j  <  27ï  —  2r,  r^  o. 

Remarquons  encore  que  la  seconde  partie  de  la  proposition  ci- 
dessus  reste  valable  dans  le  cas  où  les  conditions  données  sont 
vérifiées,  non  pas  pour  »(:;),  mais  pour  t3(«o+  ;),  /«„  étant  un 
entier  positif  quelconque,   pourvu    toutefois  que  ^(3)  soit   holo- 


!  39.  111  M'i  I  m;   \, 

iiiiii|ilic  HII--.I  >iii-  le  •.(••iiiiciil  o'^tI".!  '!'■  I  .iM'  K-i-l.  '  )ii  If  \érifie 
imiiic<luiti'iiii'tii .  l'ii  .ip|ilii|ij.iiii   li'N  i'i'^iiIiiiIn  |)ré('édeal>  ii  \h  série 

>  -il  «„-(-  •/  )jv. 

Vt'.\.  La  |)rci|)ii-;ili(>ii  priM-édciilc  |i<riiiil  ililinlui  ci  iiii|ilrlciii<'iil 
\.i  liiiiilion  ViX)  toiilc-  \i'-  liii~  (|ij  nii  sait  ciili-iilci'  I  iiil<-f;rale  \(t) 
M)ii>  loiiiic  finie.  ÎNiiiis  i-n  (loiiiitTons  |>lus  loin  «les  fi('iii|)lcs ;  mais 
(I  aliiH'd  iKiiis  iii(li(|iier()ns  un  cas  assez  i;(''nt'Tal  m'i  I  on  [leiil  poiir- 
Slil\re  Iriiiilc  lie  la  liiiicliiiii  II; cl.  |>ar  siiilc  celle  de  la  liinc- 
licm  l'"(./),  |)Oiir  loilles  les  \aleiiisde  la  \  analilc-  j-.  \dmc-|li)lis  les 
hypollièses  suivantes  : 

1"   La  fonction  si  ;  i  rst  iKiIdnior/ilir  dans  /<•  ilinni-jildn  -.  I<». 

a"  L'angle  'i„  ('lunl  ilnmir  aussi  grand  (jii'im  le  vdiitlra,  un 
peut  trouver  un  noinhre  positif  R  lelf/ue,  en  posant  z=:ze''K  la 
fonction  C5(  ;  )  soit  li(ihimnrplic  pour  — 'i,, i -i 'î  •!/„,  2  R  {sauf 
peut-être  à  l'in/iiu). 

.i"  Oiichinr  grainl  ijuf  sait  y„  et  quelque  petit  que  sait  r.  an 
aura,  des  tjur  ;  dépassera  mu-  crrtainc  limile. 

I  ç(  gcV)  I  <  «"^P         pour  —  t!(„i  li"  = 'J'u- 

(ies  ecinilitiiins  [lorleiil  sur  la  liranrlie  principale  de  -^i  z  \.  e  esl- 
à-dii'e  sur  eelle  cjiii  lidirnil  les  <cn>lli(icnls  de  la  série  donin-e. 

\  I  Ml  -  ,1  Ile  111^  n  M  m  lier  i|  lie.  .<'((/.<  les  iundilions  rnancées  ci-dessus, 
la  fonction  \ ,  j-  )  ne  saurait  firésenler,  à  dislance  /inie.  d'autres 
points  sini; ulicrs  ipie.  Vorigine  et  le  point  (/"  =^  i .  0  ^  o). 

Dc'sii^iiciiis   |)ar    ji.r.  'M    riiilcmale     /   -iiZi.r'd:-    prise  île   o  à  30 

siinaiil   le  i'a\cui  lonnant  a\ee  I  axe   réel  posilil   I  an^le  '!/.   supposé 

(■(iiiiiiiiN  cMiIre  —  -  el  -  •   Kii  iiosanl  ./•  =  /•<?'*'.  c:^  s  <?"»'.  cui  aura 
I  .^         .,  I  1 

I  j.;  I  _  pp.|,.ir.-,-.i..i-0,ln'ii^ 

et  ce  Pin  me  '  3(3  )  |  Cl'cul  me  uns  \  île  (|ue  »•'■•  -iir  le  ra  >c)ii  eux  isa^i'-.  en 
\(ilii  de  I  livpotllèse  i  .  iiii  cil  ciincliil.  iii  1  .ii~i  iiiii.c  iil  icunme  à 
la  pa};e  1  1  ^.  ciue  I  ( ,/  .  ■!/  )  rc|ii'iNiiilc'  une  loue  t  uni  ,111.1 1  \  I  njuc  ludci- 
mcir|ilic'  clan-  le-  dmiiaine    I  1  •!<  1.  dc-diii   |i.ir  le-  iiief;alili-- 

(  .'1  I  Icij;  r  cco'i  — 0-ill'i<ci.  /•  >  Cl. 


l'IlOI.OMiKMKNT    ANAI.ÏTlQi:  K    DES    SKHIKS    DR    TAYI.OR.  l33 

Je  dis  que  celle  fonclion  donne  le  prolon»emeul  de  la  fonction 
I(x),  définie  par  l'intégrale  (3),  à  l'intérieur  du  cercle  |^|^i. 
Pour  s'en  assurer,  on  n'aura  qu'à  reprendre  le  raisonnement  donné 
page  9.3  et  à  ol)ser\cr  (|ue  l'on  a  sur  l'arc  \B,  pour  x  réel  et  positif, 


-Il  (  cos'!/ liiB '-  -  ; 


d'où  il  résulte  que,  si  l'on  sup|)Ose  o  <  a;  <  1 1  l'intégrale  relative 
à  cet  arc  s'évanouit  lorsque  R  croît  indéfiniment. 

IjC   domaine  T('!;)  comprend    les   |ioiiiI.s  iiiti'rlcurs  à   la   spirale 

(5)  ,._  plJl a  1,1,-1 

i*(iur  •!>  =  (),  celle-ci  se  confond  avec  la  circonf('Tence  /■  =  1 .  \ 
mesure  que  [ -i  |  augmente,  le  domaine  T('l*)  s'élargit  et  embrasse, 

pour  'il  =  -  ,  tout  point  a>anl  un  argument  6  >  o  el,  poiir'l>:= . 

les  points  pour  lesquels  Ç)  <<  o,  d'où  le  résultat  suiv.int  : 

La  fonction  \-(x)  reste  halomoii)hp  ilc  quehiuc  manière  qu'on 
fasse  varier  le  point  .r,  à  condition  iju'  il  ne  vienne  se  confondre 

ni  avec  F  origine,  ni  atec  un  point  situé  sur  le  segment     00 

du  rcnon  d'argument  H  =  o. 

Lorsque  '  'l  .  croit  au  delà  de  -1  on  doit  dans  l'expression  l{x,  'ii) 

modifier  le  iliemin  d'intégralion  de  manière  à  éviter  les  points  sin- 
guliers de  la  fonclion  cs(  ;).  Pour  fi\er  les  idées,  convenons  de 
ciioisii'  pour  ce  chemin  le  contour  P  qui  se  compose  :  1"  du  seg- 
ment o R  de  l'axe  réel;  2"  de  l'arc  de  la  circonférence  |3|=  H 

compris  entre  les  points  r  =  R  et  ;  =  Ke''!';  3"  de  la  partie  du 
rayon  d'argument  •!>  qui  s'étend  du  point  :  ^  \ie''T'  à  l'infini.  (  )n 
suppose  K  choisi  de  telle  sorte  que  '■^(z)  soit  holoinorplie  à  l'inté- 
rieur el  sur  le  contour  de  la  région  comprise  entre  l'axe  réel  positif 
et  le  rayon  d'argument  'L,  et  extérieure  au  cercle  |  :  |^  R. 
Dans  ces  conditions,  l'expression 

•T 

représentera,  poiii-  toute  valeur  donné^e  de  6,  une  fonction  analy- 
tique de  x  qui  est  holomorphe  dans  le  domaine  T('L),  défini  par  (4), 


|34  cinfiiHi;  V. 

et  celle  fonrlitm  donnera  ronstainiiii-nl  le  |ir(il<in<:einent  de  la  foni-- 
lion  I(^).  lin  efl'et.  si  les  \aleurs  i'  el  'i"  smil  siil'fisaminenl  rap- 
proeliées,  les  domaines  Tf-Vi  el  T('!/"")  aiironl   une  pnriion  coni- 

miiin'.  <l  |i(nir  liiijl  |iiiiiil  ./•  i  iilcncur  .1  i  cl  le  |pi  n  I  h  mi  li~  cxuressious 
l(./',  'V  )  el  \[x.  y' I  |irendr(iiil  des  \aleiirs  <-^ales.  ce  (itron  dé- 
monlre  en  raisonnant  ronmie  |)a<;i-  ().!.  l-'.n  interealanl  entre  o  el  'i 
une  suite  de  xaii'iirs  siiflisaiiiiiieiil  ia|i|iri piln('>  cl  en  couiiiarant 
entre  elles  deux  à  deux  les  expressions  l(j-,  -l  )  eorrespondaul  à 
ces  \aleui-s.  on  arrivera  donc  au  r(''siillal  annoiie»'. 

(\)iianl  .111  1 1  Mina  i  ne  T  (•!/),  sa  forme  se  modifie  sans  ccs>i'  loisiiue  'l 

\ani'.     \iii>i.    Iiir--(|u<'        <  'li  <  — 1     de    soric   ijue    eos'i/<'o.     ce 

domaine  coiii|iiciiil  l,i  jiorlinn  du  pi, m  ijiii  i->l  ijlfiifiirr  à  la 
■>|iiialc  (^:")|,el.  en  |mi  Innliri  .  |iiiiir  ■!/ l^t:.  la  |ioiiioii  cxli'r-icurc  à  la 
ciii  niih'Tciice    |  ,/■  |  ^r  1  .    l'uiii'j^— ,    Tl'Lisc    n-i|iiil    .iiiilumaiiic 

0  <;  o  :  pour  — -  <  '^  <C  — -  •   ce  sera  de  iioin  eau    la  |iorhon  du  iil.in 

inlérienre  à  la  spirale  (5  I,  Ia(|uellc,  pour  •]>  =  >.-.  si'  ciuilond  a\ec 
la  circonlV'renee  |x|  =  1;  cl  ainsi  i\c  suite,  l'oui-  les  valeurs  nt'ga- 
lives  de  -i.  les  choses  se  passeni  il  une  iii.inicrc  an.ilo^ue. 

Cette  discussion,  ipii  dc\  lemliail  plus  claire  à  I  insijeelion  «lune 
figure,  conduit  à  la  conclusion  •-ui\aiite  :  p.ntHiil  par  exemple  d'un 
jioiiil  --itui''  sur  le  M'j;meul  u  —  1  dii  r.iMni  il  .iiuii  iiiciil  ')  =  o.  fai- 
sons décrire  à  la  \ariaiile  ./■.  A  un  iiiiun  emenl  iiiiilMrme.  nue 
courbe  S  qui  iic  pa>sc  m  par  I  unième,  m  p.ir  le  point  ( /•  =^  1 , 
0  :=:  o  ).  el  (pu  .ilioiitissi'  ,1  un  point  cpicicc uii pie  ./■ ,  distinct  de  ces 
deux  poiiil-:  .111  piiiiiiM  prescnri-  .1  l'angle  •!/  une  \ariatiiui  con- 
liiuie.  telle  ipii'  le  |iiiiiil  r .  en  di''CII\ant  l.i  cniirlie  S.  soit  à  cluupie 
iiislaiil  inteneiii  an  dom.iiiii'  I  ( '^  '  et  ipn'.  p. 11  siiile.  I  expression 
\{x,  'h)  soit  lioliiiiiiiiplii'  en  ce  point,  («(uiime  1 1  .r.  -i  I  dinine  le 
prolon;;emeiil  de  \[.c),  d'aprè-  ce  ipii  a  i-li'  dit  plii-  li.iiit.  il  en 
ri'sultc  ipie  la  tonclion  h  /  e>t  liolom.ii|ilie  i-ii  hml  point  de  S  f\. 
en  parlieillier.  .111  poiiil  ;  ,.  el  comme  eeliii-ei  i-lail  un  iioiiit  qiiel- 
eompii'  disl  im  1  des  points  .r  =  o  el  (/•  =  1 ,  9  ^  O  ),  la  pro|iosilion 
<''nonc<'e  an  dilmt  de  ce  numr-ro  se  li'onve  donc  d<''iniuiti'ce. 

l'.n  se  l'eporlHiit  maintenant  à  la  proposilion  d(''inonlr>''e  pa^e  1 .!  1  , 
lUl  arrive  à  I  interessHiit   i'i'suILiI  que    voici  : 

Si  h's  iiimliliiiiis  ciiiincci's  jiiii:f   \.\\  Xd/it  ri'ri/ii'i'.i ,   In  /'d/ic- 


PROl.ONCK.MENT  ANALYTtQl  K  DKS  SKHIKS  Mi    TAVLOR.  t35 

tion  F'(-2")  n>'  saurait  adnietire  d' aiilri'a points  singuliers  que 
I ,  oo  (?<  o  yi'origine  étant  en  général  iioiiii  singulier  pour  toute 
branche  de  F(a;)  autre  que  la  hranche  principale^. 

l'oiir-  iiiie  ce  résultai  soil  ;i[>|>li<;ilil(',  il  ■.iiHIi  d'ailleurs  que  les 
conditions  dont  il  s'agit  soienl  m  ri  liées  |iour  'ii  n„  +  "■  ),  "o  «^'anl  l'u 
entier  |iosilil  quelc()n(|ue. 

iii.  Nous  indiquerons  en  quelques  mots  une  généralisation  tlu 
résultat  qui  précède.  En  conservant  les  deux  premières  conditions 
du  n"  63,  convenons  de  remplacer  l,i  liuisiriiie  par  la  suivante 
qui  est  plus  f;én(''rale  : 

Quelque  grand  que  soit  'Lu  et  (juelque  petit  que  soit  i,  on 
aura,  à  partir  d\ine  certaine  i^aleur  de  p, 

I  tBlpe''!-)!  <e'-^+£'p         pour         —  ■j/.iltl/^^j, 

3  désignant  un  nombre  positif  inférieur  à  r:. 

A  chaque  valeiLr  donnée  i  on  pouria  évidemment  l'aire  corres- 
pondre un  nombre  réel  K('i),  inférieur  à  2r  et  tel  que,  a  tendant 
\crs  linlini,  le  produit 

e-iK(.V)+£lp!3(pei'l) 

tende  vers  zéro  ou  non,  suivant  cpie  î><)  ou  £<<<).  En  raisonnant 
("(unme  au  numéro  précédent,  on  en  conclut  que  l'expression 
\{x,  'i  I  représente  une  fonction  liolomorplie  de  ./■  dans  le  domanie 

(6)  liJg/- cosij/ —  Osrii'l; -r-  kci/ I  <  o,  '' >  o, 

el  que  cette  fonction  donne  le  pr()lonjjemenl  de  l(x);  le  théorème 
de  la  page  lii  noLis  permet  donc  d'énoncer  le  résultat  suivant,  qui 
révèle  un  rapport  intéressant  (>ntrc  Ic-^  points  singuliers  de  F(.j?)el 
les  pro|)riétés  asymptotiques  de  -i^z-)  : 

Si  les  conditions  énoncées  ci-dessus  sont  vérifiées,  les  seuls 
[loints  singuliers  que  puisse  présenter  V {^x  )  ci  distance  finie,  en 
dehors  de  l'origine,  sont  les  points  ,/  = /e'^  (pii  restent  exté- 
rieurs au  domaine  (  6  i  quel  cpie  s<iii  ■!>. 

Comme  R(t]>)<;S7,  les  points  en  tpieslion  vcM-ilieronl  à  plus  forte 


l3ti  rilM'ITIIK    V. 

raisnn  lii  rmiililioii  lo*;/- cos-L  —  (isin-L -f- .3  >  <>.   quel  qm-  snit  •!, 
d  où  ci'tto  iiiili'e  cducliisiiin  ; 

Sons  les  con'/ilio/is  nflntises  ci-dessus,  les  poin(s  si it souliers 
de  In  fonclinn  F(.r  ),  aulies  que  l'origine  el  le  point  à  l'infini, 
son!  (nus  i-i>n>pris  ù  l' indrii'ur  de  la  courbe  fermée 

r  =  e^'^^^^\ 

enveloppe  des  spirales   ln^/-o(»s'i/  —  0  siu-i -»- 2?  =  o  correspon- 
dant aux  di IJérenles  râleurs  de  l'anf^te  -j. 

l'niir-  .3  =  (>.  la  r(iml)c  en  ijucslioii  se  i-imIiiIi  au  seul  poinl  x  ^^  i , 
de  sorte  que   lun  retiome  le  lln-dn'iiii-  <lii  ii  '  \\',^. 

•  )'».  I!e|ifeii()iis  li-s  hypolhèses  ilu  ii"  )>l{  ci  les  n(ptaliiiii>  du  ii"  (ii  : 
un  auta  à    I  luIiTieur  du  ceiele    I  .j- 1  =  i 


F(x)=  -ï.(o)-t-H(j-)-^  f 


X"  0(  T)  il-.. 


et  d'autre  part,  en  désij;iianl.  roinnie  à  la  page  i  ■>.(>.  par  F,!  x)  la 
branche  de  la  fonction  V{x)  qu'on  obtient  en  prolonfjeant  F(./'^  le 
long  d'un  clieniin  faisant  le  tour  du  point  x  =:  i  dans  le  sens 
rétrograde,  il  n'-sulle  des  eoiisidi'iatKius  des  pages  i.i.i-i.îj  ipi  on 
aura  dans  le  uièuie  cercle 

F|  (.r  )  =  -  3(01  —  H(  .r  I -^    /    r--i{z\dz. 


le  contour'  1"  ('-tanl  ccpinpos»'  :  i"  du  sej;incnl  d  — -R  de  I  a\e  n'-el: 
a"  de  la  circoiift'-rence  Cn  de  ccnli-e  n  el  de  imvou  \\  (  parconiin' 
dans  le  sens  direct);  .5"  du  seguicnl   R  x  de  l'axe  réel.  (^)uanl 

au  nombre  R,  on  doil  le  <'liiii-ili-  a-.sez  grand  pour  que  la  branche 
principale  de  3(  ;Woil  lu  iliuii.  m  plie  pour  o  *^  «i  "? -i  — .  ;  R.<'C  (jui 
e>l    possible  en  \erlii  des  li  \  pi  illiescs  du   ii     ()l{. 

Les  égailles  pi  r'cedenles  itielleiil  en  ('N  ideuce  certauis  cas  géné- 
raux où  Ton  poui'ia  liiiiivei'  piiiii  1.1  (bniTciU'c  l""i  (  ./' i  —  I*  (  j:  I  une 
expression  valable  dans  Imil   le   plan. 

(a).  La  hranilii-  pi  inripalr  de  -n  z)  est  unifornir  à  l' infini. 
—    Le    nmiibie    \\    liant    deteriiiiué   coinuie    il    ,i    ele    dit,    ^{z)  sera 


PROLONGEMENT    ANAI.VTIOl  K    DES    SÉIIIES    DK    TAVr.oR.  l37 

uiiiforiiip  el  lioliMiiorplie  eu  cleliors  de  Cr  et  sur  celle  circdnférence, 
d'où  l'on  déduit 


Fi(,r)  —  F(.r  )  =    / 


T~  tai  z  )  dz. 


Or,  d'après  le  ihi'orfiue  de  Laurent,  la  fonction  'j(;)  sera  repré- 
sentée pour  I  3  I  ii  K  par  un  développement  de  la  forme 


!i(2  )  =  V  Av;\ 

qui   reste   uniforiuiMuenl    (■(mvert;ent   sur  C„,  el  en  le  substituant 
dans  l'égalité  pri'cédente.  on  aura 

Fi(3:)  — F(a-)  =  -2-/^^^^"j''     (losr)"-'. 


Le  second  membre  est  une  fonction  entière  de  logj".  On  peut 
ainsi  étudier  la  fonction  F(  j")  dans  tout  le  plan. 

(|3).  La  fonction  3(5)  est  uniforme  dans  tant  le  plan  et  ne 
présente  qu'un  nombre  fini  de  points  singuliers.  —  Dans  ce 
cas,  on  retrouve  un  résultat  établi  au  n°  o9  : 

F,(.r  )— F(a-)  =  ■>.-«'  ?{<^(z))x^. 

y).  tp(;)  r=  lojjRi  z),  R(  ;)  étant  une  fonction  rationnelle.  — 
Soient  (7|,  a,.  .■■■,  a„  les  affi\es  des  zéros  et  des  pôles  de  la  fon(-- 
tion  R(;),  situés  à  distance  (înie,  et  soient  1x1,  jjij,  ...,  u„  leurs 
ordres  respectifs  [[Av  étant  un  entier  positif  ou  négatif  suivant  que 
le  point  (7v  est  pour  R(s)  un  zéro  cui  un  p(Me].  l'iii-  une  di'forma- 
tion  continue,  on  jjourra  ramener  le  rontour  1"  di-lini  plus  haut  à 
une  suite  de  lacets,  partant  de  l'cu-igine  et  rent'ermant  cliacun  un 

seul  |)oint  (/,  [tins  le  segment  o h  as  de  l'axe  ri'el.  On  trouve 

ainsi,  par  un  calcul  facile  que  nous  devons  laisser  au  lecteur, 


F,(j-i —  F(  x)  =—  :r— —  7    'Jtv.r"', 
lo£;,r  té^ 


i38 


CIIAIMTIIK    \. 


éfjallli"  qui  mel  en  é\iden<f  le  caiaclrre  des  dillérenles  branrhes 
de  la  foiirlioii  duriiiée. 

fit).  I'",ii  liTiiiiii.ial.  .i|i|ilii|iiiins  les  considérations  ijiii  nn-i-rdi-ni 
a  un  eM'inplc  assez  iin|)(iilant.  Faisons  -i(;)^  ;"'et  supposons  la 
partie  n-eile  de  s  nega/ne:  -siz)  s'annulera  à  l'oritiine.  et  la  ("onc- 

Iriiii  |'(  ./  I  s  ('irira 

Les  ((iiiililiinis  (lu  n"  (Jo  ^nnl  M'riliées,  sauf  (|u<-  la  fnnriiim  s^:;) 
n  est  pas  liol()iiior|)lie  à  I  onf;inc.  Mais,  romnie  elle  v  prend  une 
valeur-  (inie  et  ih'lerniinée,  les  ri'sultats  pr('c('-(lenls  seront  encore 
vMJaiiio.  (  ciiiiini'  lin  Ir  voil  en  iippli(|uant  la  lorinule  (\  )  de  la 
page  (il  avec  «i  =  i ,  et  en  tenant  compte  de  la  noie  de  la  pat;e  (io. 

Dans  le  cas  présent,  l'intéj^rale  i(xi  se  calcule  sous  i'urnie  linie  : 

1(3?)==    /     j7Tt-s</-:  =  I"i  I  —  i)Mog  -  y      , 

et  I  expression  H(x)  s'écrit  : 

H(x)  =  — .2   /      /  s  sin  (  /  logx— —  )  — 

de  soi'lc  (juc  !  i'j;alili-  i  i  i  U(pu>  <lnini<' 

dt 


di 


F(x,j)=  r(i  — s)Mogij'      —,j      /-<Mn(H..g,r  —  ■^V.i^F 

<  )ii  sct'ilie  apsé'inenl  sur  ccl  cmih  |ilc  le»  rc-ull.il-  ilii  n"  (i)!.  l-'.n 
|jarliciiliiT.  Ifs  sciii~  piiiiils  singuliers  de  I  (  ./■  i  sont  I  orit;ine,  le 
point  à  I  iiilini  cl  le  poiiil  ( /•  =  i,  O^o).  Donc  aussi,  d'après  la 
pafj;e  i.'Ji,  F(.r, .«)  //V/'//;/c/  prix  f/'ttiitrt's  points  si  n-,'!/!  iris  qui' 
I  .  X  ('/  n.  I  )  .iillciirs  I  (irii^iiie  (-1  illic  |i  \  cini'iil  peu  ni  siuijuliei-  pour 
loule  hrani'lie  de  l'"(^.r,  ,v  )  aulrc  (pic  la  liranclic  principale. 

I)  aiilrc  part. on  constate  aisi'iiicnt  ipic  toii/r  hromlif  ilf  V\x.s.^ 
li'iitl  ms  zi'ro  /iirsi/ii  lin  s' rlni^nr  iiuléfininifiil  ili'  I  iirii;in<\ 
dans  une  dircclioii  di''lcriiiini-e  i|iii'lconipie  [cf.  le  n"  .'irj  ). 

La  fonction  II  (./' i  l'tant  lioloiiiorplic  au  point  .i- =  i ,  lui  peut  la 
di'xeloppiT  en  si'rie  coii\erf;ente  siiiv  ani  les  puissances  asiciidantcs 


PROLONGEMENT    ANALYTIOl'K    DES    SÉItIKS    DE    TAYLOR.  I  Sg 

dé  logir.  Les  coefficients  de  ce  développement,  qui  se  présentent 
d'abord  sons  forme  d'intégrales  définies,  peuvent  s'exprimer  simple- 
ment à  l'aide  de  la  fonction  ^(•s),  en  vertu  de  l'égalité  (8)  de  la 
page   io4.  On  trouve  ainsi  (') 

oc 

()ue\  est  le  domaine  de  convergence  tle  ce  développement?  On 
pourrait  évidemment  le  déduire  des  propriétés  de  la  fonction  '^(s), 
mais  nous  préférons  nous  servir  de  nos  résultats  généraux.  Les 
points  singuliers  de  H(j)  sont  l'origine  et  le  point  à  l'infini,  ainsi 
que  le  point  x  =  i  lorsqu'on  y  arrive  après  avoir  fait  le  tour  de 
l'origine,  c'est-à-dire  avec  un  argument  0  qui  est  un  multiple 
entier  positif  ou  négatif  de  2-.  La  plus  petite  valeur  du  mo- 
dule I  logx  I  correspondant  à  un  |)oint  singulier  de  H{^)  ou 
de  log.r,  est  donc  précisément  égaie  à  2iî,  et  il  en  résulte  que 
le  dévelo|)penient  (^)  reste  convergent  tani  (pic  |  log.r  |  ■<  27:, 
condition    (lui    est   vérifiée   flans  le   domaine    limité    par    les   deux 


courbes  /■  =  r^> "t'-'J'  et  /■  =  g-'  ■•'^'    '''. 

On  aura  un  développement  analogue  de  l'expression  H(x), 
avec  le  même  domaine  de  conYergence,  toutes  les  fois  que  sont 
vérifiées  les  conditions  du  n°  (î2. 

Nous  avons  supposé  jusqu  ici  la  |)artie  réelle  de  s  négative,  mais 
il  est  facile  de  lever  celle  restriction.  En  efl'et,  en  se  servant  d'un 
artifice  bien  connu  dû  à  Riemann,  on  arrive  à  cette  nouvelle 
expression  de  H  (a")  : 


H(j 


le  contour  C  se  composant,  par  exemple,  des  parties  suivantes  : 
i"  le  segment  oo /,-  de  l'axe  réel  (  o  <^  A' <  1  )  ;  2"  la  circonfé- 
rence I  <  I  =  A",  parcourue  dans  le  sens  direct;  S"  le  segment  /.' -oo, 

de  l'axe  réel.  Cette  expression  est  valable  pour  toutes  les  valeurs 
de  .?,   sauf  les    valeurs  entières,  et  l'on  en  conclut  que,  sous   les 


(  '  )  Ce  résultat  peut  se  déduire  aussi  d'une  fnniuile  générale  très  remarquable 
établie  par  M.  Mellin  (Acta  Soc.  Scient.  Fenn..  t.  X\IV.  u"  10,  p.  39-43  et 
t.  X\IX,  n°  '1,  p.  4>-44). 


i<0  nuM'iriii    V. 

mêmes  conditions,  la  fonction  Hi.r)  est  holomorplie  dans  !•■ 
domaine  — at.  <C.h  <Z  at..  /■';>  o.  Donc,  dans  tous  les  cas,  i,  x 
et  o  seront  les  seuls  points  singuliers  de  F(x,s).  D'autre  part, 
l'expression  ci-dessus  jx-ul  évidemment  se  déseloppcr  en  série 
con\erf{ente  siii\anl  les  |)uissances  iisceiid;iiile>.  de  loyj".  et  comme 
les  coefticienls  de  cette  série  sont  des  foiiclions  analvti({ues  de  i  et 
qii  ils  doixent  roVnr-ider  ii\er  les  coefficients  correspondants  du 
déselop|iemenl  (-|  lorsque  la  paitie  réelle  de  .v  est  négati\e,  il  en 
résulte  que  ce  dernier  développemeni  reste  valable  |)our  toutes  les 
valeurs  de  s,  sauf  les  valeurs  entières  et  positives. 

Substituons  maintenant  dans  la  l'oriiiule  (  -)  .«  ^  /■  -(-  î,  /■  étant 
un  entier  positif  supérieur  à  lunili'.  <  )ii  dr-duit  f:<ciieiiienl  des  pro- 
priétés connues  de  r{  x  I  : 

r(i  —  s)=  l'ii  — A  — s  I  -  —  J^  -^  A,,^  V,e-^..., 


avec 


(—  I)*-'  .        (—  I)*-'  /        I 


R  =  '  ,  .         A„  = 


\  2  A   —  1  / 


C  étant    la   conslaiilc    d'Euler,    et   d'autre   part   ou    a.    d'après   la 

;|.<  — (^  — ll|  =  ;(l   -1-6)=   -    -l-C-t- 


page  ici 


Lu    faisani    liinlir-  ;  vers  zéro.    <>ii    Irouveia   (jonc   poui-   la  Ibnc- 
tion  (  i4  )  (  p.   I  al^  )  ce  nouveau  développemeni  (  '  ) 

•I- 1 


où  I  accent  aireclaiil  la  deruière  somme  signilie  que  la  valeur 
V  =  X'  —  I  est  exclue.  i^e>  coeflicienls  de  ce  dt'-veioppenieul,  inii 
converge  pour  |  log.r  (  ■<  vtit,  se  simplilieul  d'ailleui>,  i;iàce  aux 
rclaliuii- (  ())  (  p.  .i.i)  el  (9)  (p.    loj). 


(  '  )  Ce  di^vclnpprmi-nt  pcul  se  déduire  iiii^si  des  rt'siillïls  nblenus  y»y  Kiiiiiiiirr 
(Journal  de  ('relie,  l.  il  ;  voir  en  parliriilicr  p.  3V>). 


PHOI.ONGKMENT    ANAI.VTK1I  !•:    DKS    SKIIIES    HK    TAVLOIt.  l4l 

A   la  fonction  F(.r,  .s)  se  rulhiclicnt    daulrcs  t'oiiciions  inléres- 
sanles,  par  e\eiii|)le 

3C  OC 

V  -in(  logv).r''       et      V(log-/)3;>, 
I  I 

dont  la  première  a  été  considérée  par  M.  Hadaniard  dans  sa  Thèse. 
Noire  méthode  permellrail  de  même  d'étudier  complètement  la 
fonction  plus  jiéuérale 

se 


(  w  -H  V  j* 


Mais  nous  devons  laisserai!  lecteur  à  développer  ces  applications 
et  bien  d'autres  qui  se  déduisent  facilement  de  nos  considérations 
générales. 


FIN. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Préface. 

Index.  . . 


CilAPITRK      I.    —    PrIXCIPKS   ET    THÉORÈMES    FONUAMKNTArX.  .  . 


Chapitre  II.  —  Applications  diverses  du  calcul  des  résidus. 


l.  —  Fonctions  symétriques  des  racinex  d'une  éijualion.  —  Développe- 
ment des  fonctions  implicites 20 

II.  —  Quelques  applications  aux  fonctions  méromorphes .  3o 

III.  —   Calcul  de  quelques  intégrales  définies 4^ 

Chapitre  III.  —  For.mules  sommatoires  tirées  du  calcul  des  résidus 5a 

I.   —  Recherches  de  Cauchy.  —    Transformations  diverses  des  for- 
mules générales 52 

Aotes  historiques 68 

II.   —   Quelques  applications  des  formules  précédentes 6g 

III.  —  La  formule  somniatoire  d'Kulcr  et  autres  formules  analogues. . .  -75 

Chapitre  IV.  —  Les  fonctions  r{x),  '^(s),  '^1  s,  w) H-j 


I.  —  Expressions  diverses  de  log  r(a;)  et  de  ses  dérivées  sous  forme 

d'intégrales  définies g-i 

II.  —  Développements  asymptotiques  de  log  I"  (  ^  ) 146 

III.  —  Les  fonctions  Ç( s )  ei  Ç( .s,  w ) 102 

Chapitre  V.  —  Applications  au  prolongement  analytique  et  a  l'étude 
asymptotique  des  fonctions  définies  par  un  développe- 
ment DE  Tay'lok , ; 1 08 

I.  —  Deux  théorèmes  généraux 1 08 

II.  —  Applications  diverses. i  ig 

III.  —  Nouvelle  méthode  de  prolongement  analytique 1^9 


FIN    DK    LA    TABLE    DES    .MATIERES. 


35785     PXKIS.   —    I  M  IMU  \I  i:  li  I  K    <;  V  I    I  H  I  K  H  -  V  I  Ll.  \  HS  , 
Quai  (les  Oramls-Ausustiiis,  55. 


QA      Lindelof,  Ernst  Léonard 
331        Le  calcul  des  résidus 
L5      et  ses  applications  à  la 
théorie  des  fonctions 


Applied  Sci. 


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