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Full text of "Le Catéchisme des provinces ecclésiastiques de Québec, Montréal et Ottawa"

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rRO\aNCES  ECCLÉSIASTIQUES 


Ap?aoDrÉ  M!  20  ateil  î888  pae  tES  abchktéqdks 

KT    ivÊQPES    î>ïi    0E3    PROVINCES    KT 
PUBUà  PAB  liBCB  OBDB& 


QUÉBEC 

IMPmiîEHIE  GÉNÉRALE  A.  COTE  eï  do 


.T^ 


1 


LE 


CATÉCHISME 

SES 

PROVINCES  ECCLÉSIASTIQUES 
Quéh^c^  Montréal^   Ottawa^ 


LntiOvri  UE  20  avril  1888  pas  lbs  abchit^uks 

KT    ivâQCES    DB    CES    PBOTINCBS    IT 
PUBUi  PAB  UUB  OBDBB 


'Ù  , 


QUEBEC 

DtPKIMERIE  GÉNÉRALE  A.  COTÉ  it  Cie 


Cette  édition  an  catéchisme  est  la  a©ule  dont  iî  sou  i»erinis  de  faire  \, 

Bsaige  dans  les  provinces  ecclésiastiques  de  QoéWc,   de  Montréal  et  i 

d'Ottawa.     Chaque    exemplaire  ne  pourra  être  vendu    plus    de    da  j 

centiiu,  | 

B.-A.  Cabb.  Tascherka0,  \ 

Arcb.  de  Québee.  J 


IMPKIMATOB. 
Qoebeoi,  die  15a  aagustl  1888. 

B.  A.  Cas».  ÏAâOHBSBA.u, 

Anhpus  QMbeMOi 


Enregistré,  e*n/»rmé-ment  à  l'Acte  etu  Parhnertt  du  Oanadtf^  ft»  !• 
9«rf<yrmtion  arahiépiscopale  catholiqtee  wowioine  de  Quéiec,  «m  ¥9im4* 
1896,  au  bureau  du  minUtre  de  l'Affrictlkm'e. 


PRIÈRES  CHRÉTIENNES 

QÇ'it    FAUT    API'RKXDRE    AUX    ENFANTS,    AU    MOINS   EN   LEUR   LANQTJE, 
AFIN   Qq'ILS    les   l-UiSSENT   RÉCITER   MATIN    KT    SOIE. 


L.C  Sîgnc  <Sc  la  Croix 

f  In  noraine  Patris,   et  Filii,  etl     f  Au  nom  du  Père,  et  du  Fila,  et 


£>{j?ritus  Saiicti.     Amen. 

Li'Oraison 

"DATER  nostcr,  qui  es  ia  cœlis. 

1.  iSanetificetur  noraen  tuum. 

2.  Adveiiiat  regnum  tuum. 

3.  Fiat  voluntas  tua  sicut  in 
cœlo  et  in  terra. 

4.  Panem  nostrum  quotidianum 
da  nobis  hodiè. 

5.  Et  dimittonobis  débita  nostra, 
sicut  et  nos  dimittimus  debitoribus 
nostris. 

6.  Et  ne  ftos  inducas  in  tenta- 
ti^nein. 

7.  SeJ  liberanos  à  malo.  Amen. 


du  Saint-Esprit.     Ainsi  soit-il. 
Dominicale 

IVrOTRE  Père,  qui  êtes  auxoieax» 

1.  Que  votre  nom  soit  sanctifié. 

2.  Que  TOtre  règne  arrive. 

3.  Que  votre  volonté  soit  fxke 
en  la  terre  comme  au  ciel. 

4.  Donnez -nou-3  aujourd'hui 
notre  pain  quotidien. 

ô.  Et  pardonnez-nous  nos  offen- 
ses, comme  nous  pardonnons  à  ee«z 
qui  nous  ont  oflFensés. 

6.  Et  ne  nous  induisez  point  en 
tentation. 

7.  Mais  délivrez-nous  du  maL 
Ainsi  soit-il. 


T^a  Salutation  Anijélïqae 


AVE  Maria,  gratia  plena.  Do- 
minus  tecum  :  benedieta  tu 
in  mulioribus,  etbenediotusfructus 
ventris  tui,  Jésus. 

Sancta  Maria,  mater  Dei,  ora 
pro  nobis  peccatoribus,  nunc  et  in 
horà  murtis  nostras.     Amen. 


JE  vous  salue,  Marie,  pleine  de 
grâce,  le  Seigneur  est  avec 
vous,:  vous  êtes  bénie  entre  toutes 
les  femmes,  et  Jésus,  le  fruit  de 
vos  entrailles,  est  béni. 

Sainte  Marie,  mère  de  Dieu, 
priez  pour  noua  pécheurs,  mainte- 
nant et  à  l'heure  de  notre  otost. 
Ainsi  soit-il. 


Le  Symbole  des  Apôtres 


CPiEDO    in   Deum    Patrem    om- 
nipotcntem,    creatorem    cœli 
et  terras. 

2.  Et  in  Jesum  Cbristum  Filium 
cjus  unicum,  Dominum  nostrum. 

3.  Qui  conceptus  est  de  Spiritu 
Sancto,  natus  ex  Maria  virgine. 

4.  Passiis    sub     Pontio    Pilato, 
crucifixus,  mortuus  et  sepultus. 


5.  Descendit  ad  inferos 
die  resurrexit  à  mortuis. 


tertiâ 


6.  Asceindit  aJ  c«elo3,   sedet  ad 
dexteru'Ui  Dei  Patris  oia»ipotentis. 


JE  crois  en-Dieu  le   Père  tout- 
puissant,  créateur  du  eiel  et 
de  la  terre. 

2.  Et  en  .Jésus-Christ  son  Fils 
unique,  notre  Seigneur. 

3.  Qui  a  été  conçu  du  Saint- 
Esprit,  est  né  de  la  vierge  Marie. 

4.  A  souffert  sous  Poace-PUate, 
a  été  crucifié,  est  mort  et  a  été  en- 
seveli. 

5.  Est  descendu  aux  enfers,  le 
troisième  jour  est  ressusci'té  des 
morts. 

6.  Est  monté  aux  cienx,  est  assis 
à  la  droite  de  Dieu  le  Père  tout- 
puissaui. 


PRIÈRES 


7.  Inde   venturus    est   judicarel     7.  D'où  il  viendra  juger  les  vl 
vivos  et  mortuos.  I^antset  les  morts^ 


8.  Credo  in  Spiritum  Sanctum, 

9.  Sanctam   Ecclesiam    catholi 
cam,  sanctorum  communionem. 

10.  Remissionem  peecatorum. 

11.  Garnis  resurrectionem. 

12.  Vitam  asternam.     Amen. 

La  ConIcssîoM   des  péchés 

CONFITEOR  Dec  omnipotent!, 
beatae  Mariae  semper  virgini, 
beato  Michaeli  archaiigelo,  beato 
Joanni  Baptistae,  sanctis  apostolis 
Petro  et  Paulo,  et  omnibus  sanctis, 
(et  tibi,  pater,)  quia  peccavi  nimis 
cogîtatione,  verbe  et  opère,  meà 
culpâ,  meà  cuipâ,  meâ  maximâ 
eulpâ.  Ideo  precor  beatam  Ma- 
riam  semper  virginem,  beatum  Mi- 
ehaelem  archangelum,  beatum 
Joannem  Baptistam,  sanetos  apos- 
tolos  Petrum  et  Paulum,  et  omne; 
sajietos,  (et  te,  patcr,)  orare  pro 
me  ad  Dominum  Deum  nostrum, 


8.  Je  crois  au  ^Saint-Esprit. 

9.  La  sainte    Église   catholique, 
la  communion  des  saints. 

10.  La  rémission  des  péchés. 

11.  La  résurrection  de  la  chair. 

12.  La  vie  éternelle.  Ainsi  soit-il. 


Misereatur  nostri  omnipoten; 
Deus,  et,  dimissis  peccatis  nostris, 
perducat  nos  ad  vitam  seternam. 
Amen. 

Ifidulgentiam,  absolutionem  et 
remissionem  peecatorum  nostro 
rum  tribuat  nobis  omnipotens  et 
misericors  Dominus.     Amen. 


JE  confesse  à  Dieu  tout-puissant, 
à  la  bienheureuse  Marie  tou- 
jours vierge,  à  saint  Michel  ar- 
change, à  saint  Jean-Baptiste,  a«x 
apôtres  saint  Pierre  et  saint  Paul, 
et  à  tous  les  saints,  (et  à  vous, 
mon  père,)  que  j'ai  grandement 
péché  en  pensées,  en  paroles  et  en 
œuvres,  par  ma  faute,  par  ma 
faute,  par  ma  très  grande  faute. 
C'est  pourquoi  je  prie  la  bienheu- 
reuse Marie  toujours  vierge,  saint 
Michel  Archange,  saint  Jean-Bap- 
tiste, les  apôtres  saint  Pierre  et 
saint  Paul,  et  tous  les  saints,  (et 
vous,  mon  père,)  de  prier  pour  moi 
le  Seigneur  notre  Dieu.  •  ^ 

Que  le  Dieu  tout-puissant  'nous 
fasse  miséricorde,  et  que,  nons 
ayant  pardonné  nos  péchés,  il  nous 
conduise  à  la  vie  éternelle.  Ainei 
soit-il. 

Que  le  Seigneur  tout-puissant  et 
miséricordieux  nous  accorde  le 
pardon,  l'absolution  et  la  rémissioa 
Ainsi  soit-il. 


de  nos  péchés 
Acte  d'Adoration 

MON  Dieu,  je  vous  adore   et   vous  reconnais   pour   mon  Créateur, 
mon  souverain  Seigneur,  et  pour  le  maître  absolu  de  toutes  choses. 
Acte  de  Foi  (a) 

MON  Dieu,  je  crois  fermement  tout   ce  que  la  sainte  Église  catho- 
lique croit  et  enseigne,  parce   que   c'est  vous  qui  l'avez  dit,  ©t 
que  vous  êtes  la  vérité  même. 

Acte  d'Espérance 

MON  Dieu,  appuyé  sur  vos  promesses  et  sur  les  mérites  de  Jésns- 
Christ  mon  Sauveur,  j'espère  avec  une  ferme  confiance  que  vons 
me  ferez  la  grâce  d'observer  vos  com-mandements  en  «e  monde,  et 
d'ffbtenir  par  ce  moyeu  la  vie  éternelle, 

{n)  Jnâu'igcnce  àe  srpt  ans  et  sept  quarantaines  chaque  fois  qu'on  récite 
les  actes  d-j  foi,  (I'espérance  et  do  chakité,  et  pUnière  une  fois  par  moi»  ai 
on  les  a  récitéos  pendant  le  mois,  auT:  conditions  ordinaires  de  la  confession, 
de  la  coinmuniou  et  d'une  prière  aux  intentions  du  Souverain  Pontife.  (^^ 
noitXIV.  1756.) 


CHRÉTIENNES  B 

Acic  d'Amour  ou  de  Charité 

MON  Dieu,  qui  êtes  digne   de   tout   amour,  à  cause  de  vos  perfeo- 
tioits  infinies,  je   vous   aime   de   tout   mon  cœur,  et  j'aime  moa 
procliain  comme  moi-même  pour  l'amour  de  vous. 

Acte  de  Contrition 

MON  Dieu,  j'ai  un  extrême  regret  de  vous  avoir  offensé,  parce  que 
vous  êtes  infiniment  bon  et  infiniment  aimable,  et  que  le  'pêeb.6 
TOUS  déplaît  ;  pardonnez-moi  par  les  mérites  de  Jésus-Christ  mon 
Sauveur  ;  je  me  propose,  moyennant  votre  sainte  grâce,  da  ne  phM 
TOUS  offenser  et  de  faire  pénitence. 

Acte  de  Remerciment 

ll/l'ON  Dieu,  je  vous  remercie  de  tous  les  biens  que  J'ai  r©^yu..d« 
•^'A  vous,  principalement  do  m'avoir  créé,  racheté  par  votre  Fils," et 
fait  enfant  de  votre  Église. 

Acte  d'Offrande 

MON  Dieu,  j'ai  tout  reçu  de  vous  :  je  vous  offre  mes  pensées,  meg 
paroles,  mee  actions,  ma  vie  et  tout  ce  que  je  possède,  et  je  ne 
Teux  l'employer  qu'à  votre  service. 

Acte  d'Humilité  "^ 

MON  Dieu,  je  ne  suis  que  cendre  et  poussière,  réprimez  les  mouve- 
ments d'orgueil  qui  s'élèvent  dans  mon  âme,  et  apprenez-moi  K 
me  mépriser  moi-même,  vous  qui  résistez  aux  superbes  et  qui  donnei 
votre  grâce  aux  humbles. 

Acte  de  Demande 

^TON  Dieu,  source  infinie  de  tous  les  biens,  donnez-moî  tout  oe  qui 
A  m'est  nécessaire  pour  la  vie  et  la  santé  de  mon  corps,  mais  BOP» 
tout  la  grâce  de  faire  en  toutes  choses  votre  sainte  Tolonté.  Pa^ 
Jésus-Christ  Notre-Seigneur.     Ainsi  soit-il. 

Les  di:v  commandements  de  Dieu 

1.  Un  seul  Dieu  tu  adoreras, 
Et  aimeras  parfaitement. 

2.  Dieu  en  vain  tu  ne  jureras, 
Ni  autre  chose  pareillement. , 

3.  Les  dimanches  tn  garderas, 
En  servant  Diem  dévotement. 

4.  Père  et  mère  tu  honoreras, 
Afin  de  vivre  longuement. 

6.    Homicide  point  ne  seras, 
De  fait  ni  volontairement. 

6.     Impudique  point  ne  seras. 
De  cerps  ni  de  consentement. 
j9  7.     Le  bien  d'autrui  tu  ne  prendras, 
i.         Ni  retiendras  sciemment. 
8.     Faux  témoignage  ne  diras. 
Ni  mentiras  aucunement. 


PRIÈRES 

9«     L'oeuvre  de  chair  ne  désireras. 
Qu'en  mariage  seu-lement. 

10.     Bien  d'autrui  ne  désireras, 
Pour  les  avoir  inj-ustement. 

Les  fsept  coinniandciiucnts  de  l'Église 

1.  Les  fêtes  tu  sanctifieras, 
Qui  te  sont  de  commandement. 

2.  Les  dimanches  messe  entendras, 
Et  les  fêtes  pareillemen.t. 

3.  Tous  tes  péchés  confesseras, 
A  tout  le  moins  une  fois  l'an. 

4.  Ton  Créateur  tu  recevras, 
Au  moins  à  Pâques  humblement. 

5.  Quatre-Temps,  vigiles  jeûneras, 
Et  le  Carême  entièrement.  | 

6.  Vendredi,  chair  ne  mangeras. 
Ni  le  samedi  mêmement.  \ 

7.  Droits  et  dîmes  tu  paieras 
A  l'Église  fidèlement. 

Louanges  à  la  Sainte  Trinité 

GLOIRE  soit  au  Père,  au  Fils,  et 
au  Saint-Esprit. 
Comme  elle  était  au  commence- 
ment, comme  elle  est  maintenant, 
Amen.  [et   comme   elle   sera   pendant   lea 

siècles  des  siècles.    Ainsi  soit-iL 

Prière  à  la  Sainte  Vierge 

"UB  tuum  prîBsidium  confugi-IQAINTE  Mère  de  Dieu,  nous  ro- 
jnus,  sanota  Dei  Genitrix  ;  O  courons  à  votre  protection  ; 
noslras  deprecationes  ne  dcspicias  ne  dédaignez  pas  nos  prières  dans 
in-neeessitatibus  ;  sed  à  periculis  nos  besoins  ;  mais,  6  glorieuse  et 
eunctis  libéra  nos  sempcr,  Virgo  sainte  Vierge,  délivrez-nous  cons- 
gioriosa  et  benedicta.  Itamment  de  tous  les  dangers. 

Prière  au  saint  Ange  Gardien 

J^  NOELE  Dei,  qui  custos  es  mei,    A  NGE  de   Dieu,    qui    êtes   mon 
:  Xjl  gardien,  puisque   le   ciel  m'a 


GLORIA  Patri,  et  Filio,  et  Spiri- 
iui  San  etc. 
SJout  erat  in  principio,  et  nunc 
et«eimper,  et  in  ssecula,  sœculorum. 


S 


x\  m^  tibi  coramissum  pietate 
suftemâ,  hodiè  illumina,  custodi, 
rege  et  guberna.     Amen. 


confié  à  vous  dans  sa  bonté,  éclai- 
rez-moi, dirigez-moi  et  me  goa- 
verncz  aujourd'hui.     Ainsi  soit-iL 

Benedîeitc  ou  Prière  avant  le  repas 


lENEDIClTE,  Dominus,  nos  et 
ea,j(juae  sumus  sumpturi  bone- 
dical  dexiera  Christi.  In  nomine 
PAÎris,  e'te. 


BENEDICITE,  Dominus,  nos  et  OENI6SEZ-N0US,  ô  mon  Dieu, 
ea  fluîB  sumus  sumnturi  honp-  .13  ainsi  que  la  nourriture  que 
nous  allons  prendre.  Au  nom  da 
Père,  etc.  te 

t  V1P70Z  pages  8   et  9  ce  qui  est  réglé  pour  nong,  touchant  ces  deu 
comtuaudemeuts,  en  vertu  d'uu  induit  du  7  juUlet  1814. 


CHRETIENNES 


Grdccs  ou  prière  apri-a  le  repas 

TVyOUS  vous   rendons   grâces   de 


AGIBfUS  tibi  gratias,  omnipo- 
tena  Deus,  pro  universis  bene- 
fieiie  tms,  qui  vivis  et  régnas  in 
gSMola  sœoulorum.  Amen.  la  uo- 
mkte  Piitris,  et  Filii,  etc. 


tout-puissant,  qui  vivez  et  régnez 
dans  les  siècles  des  siècles.  Ainsi 
soit-il.  Au  nom  da  Père,  et  da 
Fils,  etc. 

Prière  pour  les  Défunts 

FIDELIUM  animae,  p«r  miseri-ji^UE  les  âmes  des  fidèles  défunta 
(Mam  Dei,  requiescant  in  pace.  Vc?  reposent  en  paix,  par  la  misé- 


Amea. 


'ricorde  de  Dieu.     Ainsi  E»it-il. 


Prière  appelée  l'Anijclus 


V.    A  NGELUS  Domi»i  nuntiavit 
x\.  Mariée. 
R.  Et  conoepit  de  Spiritu|Sanoto. 

Aoe,  Maria,  etc. 

V.  Bceè  ancilla  Domini. 

R.  Fiat  mihi  secundum  verbum 
tuum. 

Av«,  Maria,  etc. 

V.  Et  verbum  caro  factum  est. 

'  B.  Et  habitavit  in  nobia. 

Ap«,  Maria,  etc. 

Y.  Ora  pro  nobis,  sancta  Dei 
Genitrix. 

R.  Ut  digni  efficiamur  promis- 
aiouibus  Cbristi. 


GRATIAM  tuam,  qwaesumus, 
Domine,  mentibus  nostris  in- 
funde  ;  ut  qui,  angelo  nuntiante, 
Ciiristi  Filii  tui  incarnatioi^em 
OOgDovimus,  per  passionem  ejus  et 
oruccm  ad  resnrrectionig  gloriam 
perduoawur.  Per  eumdem  Chris- 
t«m  DeuxiAum  Bostruca. 


tu  .ânes. 


'i.  T  jAXGE  da  Seigneur  aa- 
■L^    nonça  à  Marie. 

R.  Et  elle  conçut  par  l'opératiwi 
du  Saint-Esprit.  ^ 

Je  voua  salue,  Marie,  etc.      ** 

V.  Voici  la  servante  du  Seigneur. 

R.  Qu'il  me  aoit  fait  selon  votre 
parole. 

Je  vous  salue,  Marie,  etc. 

V.  Et  le  Verbe  s'est  fait  chair. 

R.  Et  il  a  habité  parmi  nous. 

Je  vous  salue,  Marie,  etc. 

V.  Priez  pour  nous,  sainte  Mère 
de  Dieu. 

R.  Afin  que  nous  devenions  di- 
gnes des  biens  promis  par  Jiîs'.is- 
Christ. 


NOUS  vous  supplions,  .^cigneor, 
de  répandre  votre  g::loe  d«uu3 
nos  cœurs,  afin  qa'après  avoir 
connu  l'incarnation  de  Jésus-Ohrist 
votre  Fils,  par  les  paroles  de  i'ange 
envoyé  pour  l'annoncer  à  Marie, 
nous  parvenions  à  la  gloire  de  ea 
résurrection,  par  le  mérite  de  sa 
passion  et  de  sa  croix.  Nous  Toa» 
le  demandons  par  le  même  JésiM- 
Christ  Notre-SeigneuT. 
R.  Ainsi  soit-iL 


FÊTES  D'OBLICiATION 

V 

PROVINCES  ECCLÉSIASTIQUES  DE  QUÉffiEC  El  DS 
MONTRÉAL 

(^Pour  la  province  d' Ottawa,  voir  plus  loin) 

FÊTES  d'obligation 

Tonales  dimanches  de  l'aanée. 
La  Circoncision  de  N.-S.,  1er  janvier. 
L'Epiphanie  de  N.-S.,  6  janvier. 

L'Annonciation  de  la  sainte  Vierge  (^uand  elle  n'eatpcu  tr<m»firé*)t 
(e  25  mars. 
L'Ascension. 
La  Fête-Dieu. 

Les  saints  apôtres  Pierre  et  Paul,  29  juin. 
La  Toussaint,  1er  novembre.  * 

L'Immaculée  Conception  de  la  sainte  Vierge,  8  décembre. 
Noël,  25  décembre. 

SOLENNITÉS    REMISES  AU   DIMANCHE 

La  fête  du  patron  ou  titulaire  des  églises  paroissiales,  j 

La  Purification  de  la  sainte  Vierge,  2  février. 

Saint  Joseph,  19  mars. 

Saint  Jean-Baptiste,  24  juin. 

L'Assomption  de  la  sainte  Vierge,  15  août. 

La  Nativité  de  la  sainte  Vierge,  8  septembre. 

Saint  Michel,  29  septembre. 

JEUNES    d'obligation 

Les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  quatre-temps. 
Le  Carême  tout  entier,  excepté  les  dimanches. 
Tous  !es  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent. 

Les  vigiles  de  Noël,  de  la  Pentecôte  et  de  la  Tonssaint  et  dei 
solennités  des  apôtres  saints  Pierre  et  Paul,  et  de  l'Assomption. 

JOUES   MAIGRES    OU    D'aBSTINENOE 

Les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  quatre-temps. 
Tous  les  vendredis  de  l'année,  excepté  celui  oîi  tomberait  la  îét% 
de  Noël. 

Lee  jours  de  vigiles  où  il  faut  jeûner. 
Le  mercredi  des  Cendres  et  les  trois  jours  suivants. 
Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  du  Carême. 
Le  dimanche  des  Rameaux  et  toute  la  semaine  sainte. 
Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent. 

N.  B.—^.  Les  jours  du  carême  où  il  y  a  dispense  d'abstinence,  cenx  qui 
sont  tenus  au  jeône  ne  peuvent  manger  de  la  viande  qu'à  un  seul  repaa. 
Dans  ces  mêmes  jours,  Û  eal  défendu  de  faire  usage  de  poisson  et  de  viande 
au  même  repas.    '' . 

B.  Tons  les  jours  maigres  de  l'année  il  est  penalB  d'apprêter  les  mêle 
avec  de  la  graisse  ou  du  saindoux,  c'est-à-dire,  de  substituer  la  gisisse  on 
le  saindoux  aa  beurre  ou  à.  l'huile,  dans  la  friture,  la  cuisson  ou  la  prépara. 
tioa  des  aliments  maigres. 

C.  Les  jours  de  jeÀne  on  peut  prendre  le  matin  à  peu  près  desx  OOWi  dt 
pain,  avec  un  peu  de  tbè,  de  café,  de  chocolat  ou  autre  breuvage. 

8 


FÊTES   It'OBUCATION  9 

PaOVINCE  ECCLÉSIASTIQUE  I)'QT1A^A 

f£te3  d'oeugatich 

Tons  !cs  dimanches  de  i'arii:ée. 

La  Circouciêion  de  ^ïotre-Seigaeur,  ier  janvier. 

L'Epiphanie,  6  jaiivier. 

L'Aâcersion.  ■   - 

La  Toussaint,  1er  novembre. 

L'Immaculée  Conctptiou  de  !a  saicte  Vierjs,  S  d^ceabra» 

2î&ël,  25  décembre. 

eOLEKKITÉS    REiflSSà    A.C    BliîANCEB  ^ 

Ls  fête  du  patron  oa  titulaire  des  églises  paroissiales, 

La  Purification  de  la  sainte  Vierge,  2  t'éviicr. 

Saint  Joseph,  19  msrs. 

L'Annonciation  de  la  saiute  Vierge,  25  mars. 

La  Ffc'e-Dicu. 

Saint  Jean-Baptiîte,  21  juin. 

Les  saints  apôtres  Pierre  et  Paul,  29  juin. 

iSainte  Anne,  26  juillet. 

L'Assomption  de  la  sainte  Vierge,  15  août. 

La  Nativité  de  la  sainte  Vierge,  8  septembre^ 

Saint  i' .  ■:■  "înaga,  29  sepleœbie. 

JEUKKS    D'cr,MGA7'10S 

Les  mercredis,  vendredis  et  E&n::cdis  des  quatre-  tctcps. 
i,e  carêmo  tout  entier  excepté  les  dimanches. 
.  ous  Us  mercredis  et  vendredi-s  de  l'Avent. 

.  .es  vigiles  de  Noël,  de  la  Pentecôte  et  de  la  Toussaint  o4  ôsti 
nj.oumlés  des  saints  apôtres  Pierre  et  Paul,  et  de  l'Assomption. 

J-JL-ES    MAIGKES    OU    D'aESTIN'KNCK 

Les  quatre-temps  de  l'année. 

Teu.s'los  vendredis  de  l'anuée,  e::o?pté  celui  oîi  tomberait  lafStod» 
Koél. 

Les  vigiles  où  l'on  doit  observer  le  jïûne. 
Totts  le;;  mercredis  et  vendredis  du  cartii\e. 
Le  S;i.m&di  Saint. 

N.B. — Les  notes  A,  S,  C.  qui  ee  trouvent  ci-dessus  &  la  suite  dos  Jonir» 
maigres  oh  a'alistJnciice  iicur  Its  jt>ioviuoeB  de  tv^ébec  et  de  MoutciaV- 
vaical  ausii  poux  cfcUe  d'Oitiiw* 


10 

FRlèaE    AVANT    L'EIAilEN    DE    CONSCIENCE. 


Mon  Dieu,  donnez-moi  les  lumières  nécessaires  pour  connaître  mes 
péchés,  et  la  grâce  pour  les  détester  de  tout  mon  cœur,  et  pour  les  con- 
fesser avec  sincérité  ;  je  vous  demande  cette  grâce,  par  les  mérites  de 
Jésus-Christ  mon  Sauveur,  par  l'intercession  de  la  sainte  Vieigc,  dâ 
mon  saint  ange  gardien,  de  nos  saints  patrons  et  de  tous  les  saints. 

PRIÈRE   APRÈS    LA    CONFESSION. 


Je  ne  suis  plus  votre  ennemi,  6  mon  Dieu  !  vous  m'avez  pardonné  ; 
par  la  vertu  du  sacrement  de  pénitence,  vous  avez  efifacé  mes  péchés  ; 
vous  m'avez  reçu  en  grâce  !  0  mon  Dieu,  soyez  à  jamais  béni  de  tos 
miséricordes  !  Pénétré  de  reconnaissance,  je  promets  de  vous  aimer  et 
de  vous  servir  désormais  de  tout  mon  coeur.  Mais  je  ne  puis  rien  sans 
vous  :  conservez-moi  donc,  par  votre  grâce,  dans  cette  sainte  r^lu- 
tion,  et  accordez-moi  le  don  de  persévérance  dans  votre  service. 

PRIÈRE    AVANT    LA   COMMUNIO.N. 


Divin  Jésus,  quoique  je  ne  vous  voie  pas  des  yeux  du  corps,  je  erois 
que  c'est  vous-même  qui  allez  vous  donner  à  moi,  dans  la  sainte  com- 
munion. Hélas  !  je  suis  indigne  d'une  telle  faveur,  après  vous  avcir 
tant  de. fois  offensé.  0  bonté  infinie  !  J'ai  un  extrême  regret  de  t«ms 
mes  }>cchés,  et  je  me  propose  de  ne  plus  jamais  vous  offenser.  Je  tous 
aime  de  tout  mon  coeur,  et  je  veux  vous  aimer  toute  ma  vie.  Venei 
donc,  mon  Sauveur  et  mon  Dieu,  venez  dans  mon  cœur,  que  je  voae 
donne  :  prenez-en  possession,  purifiez  mon  âme  j  remplissea-la  de 
vos  grâces,  et  établissez-y  votre  règne  pour  toujours. 

FRiàRB   APRÈS   LA  COMUUNIO» 


II  est  donc  vrai,  Rédempteur  des  hommes,  que  vous  habitez  en  moi, 
et  que  je  suis  en  possession  de  votre  corps,  de  votre  sang,  de  votre 
âme  et  de  votre  divinité.  Je  vous  adore,  ô  mon  Dieu  !  du  plus  profond 
de  mon  âme,  et  j 'unis  mes  adorations  à  celles  que  les  anges  et  les  saints 
vous  rendent  dans  le  ciel.  0  Dieu  d'amour  !  oui,  je  vous  aime  de  tout 
mon  cœur,  de  tout  mon  âme  et  de  toutes  mes  forces.  Je  vous  remercie 
de  la  grande  faveur  que  vous  m'avez  faite  de  vous  donner  à  moi.  Je 
me  donne  à  vous  sans  réserve.  Agréez,  divin  Jésus,  cette  offrande 
que  je  vous  fais  de  tout  ce  que  je  suis,  et  de  tout  ce  que  je  possède  ; 
disposez  de  moi  selon  votre  bon  plaisir,  et  accordez-moi  lagrâeede  ne 
jamais  vous  déplaire. 


LE 

CATÉCHIS  JE  DE  QUÉBEC 


CHAPITRE  PREMIER 
De  la  fin  de  riiomme 

(a)  *  I.  Q.  Qui  a  créé  le  monde  ? 
R,  Dieu  est  le  créateur  du  eiel  et  de  la  terre  et  do 
toutes  les  choses  visibles  et  invisibles. 

*  2.  Q.  Qu'est-ce  que  l'homme  ? 

R.  L'homme  est  un  être  composé  d'un  corps  et  d'une 
âme,  et  créé  par  Dieu  à  son  image  et  à  sa  ressemblance. 

3.  Q.  Comment  notre  âme  ressemble-t-elle  à  Dieu? 

R.  Notre  âme  ressemble  à  Dieu  en  ce  qu'elle  est  un 
esprit  qui  ne  mourra  jamais,  et  qu'elle  est  douée  d'une 
intelligence  et  d'une  volonté  libre. 

*  4.  Q.  Pourquoi  Dieu  vous  a-t-il  créé  ? 

R.  Dieu  m'a  créé  pour  le  connaître,  l'aimer,  et  le  servir 
en  ce  monde,  et  pour  être  heureux  avec  lui  dans  le  del 
pendant  l'éternité. 

5,  Q.  Devons -nous  prendre  plus  de  soin  de  notre 
âme  que  de  notre  corps  ? 

R.  Oui,  nous  devons  prendre  plus  de  soin  de  notre 
âme  que  de  notre  corps,  parce  qu'elle  est  d'une  nature 
bien  supérieure  à  notre  corps,  et  qu'en  la  perdant  nous 
perdons  Dieu  et  le  bonheur  éternel. 

*  6.  Q.  Que  devons-nous  faire  pour  nous  sauver? 

R.  Pour  nous  sauvei',  nous  devons  adorer  Dieu  par  la  fo^ 
l'espérance  et  la  charité,  c'est  à-dire,  nous  devons  croire 
en  lui,  espérer  en  lui  et  l'aimer  de  tout  notre  cœur, 

*  7.  Q,  Comment  connaîtrons -nous  les  choses  que 
nous  devons  croire  et  pratiquer  ? 

R.  Nous  connaîtrons  les  choses   que  nous   devons 

(n)  Le  signe  *  îndique  les  questions  que  l'on  pourra  se  oontentw 
de  faire  apprendre  aux  petits  enfarits  et  auz  personnes  qui  fiool 
dépourvues  de  mémoire. 
11 


n 


LE   CATECHISÎ.rE 


croire  et  pratiquer  en  recevant  les  enseignements  de 
IfEglise  Catholique,  par  iaquelie  Dieu  nous  parle. 

*  8.  Q.  Oïl  trouverons-nous  les  principales  vérités  que 
fEglise  nous  enseigne  ? 

R.  C'est  dans  le  Symbole  des  Apôlres  que  nous  trou- 
verons les  principales  vérités  que  l'Eglise  nous  enseigne. 

*  9.  Q.  Hécitez  le  Symbole  des  Apôtres  ? 

R-  Je  crois  en  Dieu (voir  ci-dessus  page  3.) 

CHAPITRE  DEUXIÈME 
De  Diea  et  de  ses  perfections 

*  10.  Q.  Qu'est-ce  que  Dieu? 

ÏL  Dieu  est  un  esprit  infiniment  parfait. 

*  II.  Q.  Dieu  a-t-ii  eu  un  commencement  ? 

R-  Dieu  n'a  pas  eu  de  commencement  ;  il  a  tcajoass 
ûé  et  il  sera  toujours. 

*  12.  Q.  Où  est  Dieu? 
R.  Dieu  est  partout. 

*  13.  Q.  Si  Dieu  est  paitout,  pourquoi  ne  le  voyons- 
QOVLs  pas  ? 

R.  Nous  ne  voyons  pas  Dieu,  parce  que  c'est  un  pur 
esprit,  qui  ne  peut  être  vu  avec  les  yeux  du  corps. 

*  14,  Q.  Dieu  nous  voit-il  ? 

R.  Oui,  Dieu  nous  voit  et  veille  sur  nous. 

*  15.  Q.  Dieu  connaît-il  tout  ? 

R.  Oui,  Dieu  connaît  tout  :  nos  actions,  nos  paroles  et 
même  nos  pensées  les  plus  secrètes. 

*  16.  Q.  Est-ce  que  Dieu  peut  faire  toutes  choses  ? 
R.  Oui,  Dieu  est  tout-puissant,  et  rien  ne  lui  est  ina- 

possible. 

^  17.  Q.  Dieu  est-il  juste,  saint*  et  miséricordieux  ? 

R.  Oui,  Dieu  est  infiniment  juste,  infiniment  saint, 
infiniment  miséricordieux,  parce  qu'il  est  infiniment  par- 

CHAPITRE  TROISIÈME 
De  l'uuité  et  de  la  Trinité  de  Diesi 

*  18.  Q.  Est-oe  qu'il  n'y  a  qu'un  Dieu  ? 


LE  CATÉCHISME  IS 

R.  Oui,  il  n'y  a  qu'un  Dieu. 

*  19.  Q.  Pourquoi  ne  peut-il  y  avoir  qu'un  Dieu  ? 

R.  Il  ne  peut  y  avoir  qu'un  Dieu,  parce  que  Dieu, 
étant  l'être  suprême  et  infini,  ne  peut  pas  avoir  d'égal. 

*  20.  Q.  Combien  y  a-t-il  de  personnes  en  Dieu  ? 

R.  Il  y  a  en  Dieu  trois  personnes  divines,  re'ellement 
distinctes  entre  elles  et  égales  en  toutes  choses  :  le  Père, 
le  Fils  et  le  Saint-Esprit. 

*  21.  Q.  Le  Père  est-il  Dieu? 

R.  Oui,  le  Père  est  Dieu  ;  il  est  la  première  personne 
de  la  Sainte  Trinité. 

*  22.  Q.  Le  Fils  est-il  Dieu? 

R.  Oui,  le  Fils  est  Dieu  ;  il  est  la  seconde  personne 
de  la  Sainte  Trinité. 

*  23.  Q.  Le  Saint-Esprit  est-il  Dieu  ? 

R.  Oui,  le  Saint-Esprit  est  Dieu  ;  il  est  la  troisième 
personne  de  la  Sainte  Trinité. 

*  24.  Q.  Qu'entendez-vous  par  la  Sainte  Trinité  ? 

R.  Par  la  Sainte  Trinité  j'entends  un  Dieu  en  trois 
personnes. 

25.  Q.  Lés  trois  personnes  divines  sont-elles  égàîe?f 
en  toutes  choses  ?  , 

R.  Oui,  les  trois  personnes  divines  sont  égv'  s  en 
toutes  choses.  f  1 

*  26,  Q.  Les  trois  personnes  divines  ne  font  elles 
qu'un  seul  et  même  Dieu  ?  \ 

R.  Oui,  les  trois  personnes  divines  ne  font  qU'ur    ^u\ 
et  même  Dieu,  parce  qu'elles  n'ont  qu'une  seule  et  t 
nature  divine. 

27.  Q.  Pouvons-nous  comprendre  comment  les 
personnes  divines  ne  font  qu'un  seul  et  même  Die 

R.  Non,  nous  ne  pouvons  pas  comprendre 
les  trois  personnes  divines  ne  font  qu'un  seu 
Dieu,  parce  que  c'est  un  m}'stère. 

28.  Q.  Qu'est-ce  qu'un  mystère. 
R.  Un  mystère  est  une  vérité  que  nous  r 

pas   comprendre,  mais  que  nous  devons  cr 
que  c'est  Dieu  qui  l'a  révélée. 


14  LE  CATECHISME 

CHAPITRE   QUATRIÈME 
De  la  Création 

*  29.  Q.  Qui  a  créé  le  ciel  et  la  terre  ? 
R.  C'est  Dieu  qui  a  créé  le  ciel  et  la  terre. 

30.  Q.  Comment  Dieu  a-t-il  créé  le  ciel  et  la  terre  ? 

R.  Dieu  a  créé  de  rien  le  ciel  et  la  terre  par  sa  seule 
parole,  c'est-à-dire,  par  un  seul  acte  de  sa  volonté  toute 
puissante. 

*  3ï-  Q-  Quels  sont  les  principaux  êtres  que  Die»  a 
créés  ? 

R.  Les  principaux  êtres  que  Dieu  a  créés,  soik  tes 
anges  et  les  hommes. 

32,  Q.  Pourquoi  Dieu  a-t-il  créé  toutes  les  ckoses 
que  nous  voyons. 

R.  Dieu  a  créé  toutes  les  choses  que  nous  voyons 
pour  manifester  sa  puissance,  sa  sagesse  et  sa  bonté. 

*  33.  Q.  Quel  usage  Dieu  veut-il  que  nous  fassions 
de  toutes  les  choses  qu'il  a  créées  ? 

R.  Dieu  veut  que  l'usage  que  nous  faisons  de  toutes 
les  choses  créées  tourne  à  sa  gloire,  qui  est  leur  fin 
''       ère. 

Q.  Qu'est-ce  que  les  anges  ? 
Les  anges  sont  de  purs  esprits,  créés  à  l'image  et 
ressemblance  de  Dieu,  pour  l'adorer  et  le  servir. 
35.  Q.  Les  anges  s'occupent-ils  de  nous  ? 
Oui,  les  anges  ont  souvent  été  envoyés  par  Dieu 
omme  comme  messagers,   et   ils   nous  sont   aussi 
lés  comme  gardiens  et  protecteurs. 
).  Q.  Dieu  a-t-il  donné  à  chacun  de  nous  un  ange 
'''en  ? 

^•li,  Dieu  a  donné  à  chacun  de  nous  un  ange 
our  nous  préserver  du  mal  et  nous  aider  à  être 
hrétiens. 
^uels  sont  nos  devoirs  à  l'égard  de  notre  ange 

s  devons  respecter  la  présence  de  notre  ange 
va.  témoigner  notre  reconnaissance  pour  les 


LE  CATÉCHISME  15 

soins  charitables  qu'il  prend  de  nous,  l'Invoquer  avec 
confiance  dans  les  tentations,  et  éviter  tout  ce  qui  peut 
déplaire  à  Dieu  et  l'éloigner  de  nous. 

38.  Q.  Les  anges,  tels  qu'ils  ont  été  créés  par  Dieu, 
étaient-ils  bons  et  heureux  ? 

R.  Oui,  les  anges,  tels  qu'ils  ont  été  créés  par  Dieu, 
étaient  bons  et  heureux. 

3g.  Q.  Tous  les  anges  sont-iJs  restés  bons  et  heureux  ? 

R.  Non,  les  anges  ne  sont  pas  tous  restés  bons  et 
heureux  ;  beaucoup  d'entre  eux  péchèrent  par  orgueil 
et  furent  précipités  dans  l'enfer  :  et  on  les  appelle  les 
Biauvais  anges  ou  les  démons. 

CHAPITRE  CINQUIÈME 
De  nos  premiers  parents  et  de  leur  chute 

*  40.  Q.  Quels  furent  le  premier  homme  et  la  pre- 
mière femme  que  Dieu  créa  ? 

R*  Le  premier  homme  et  la  première  femme  que  Dieu 
Gléa  furent  Adam  et  Eve,  nos  premiers  parents. 

41.  Q.  Est-ce  que  nous  descendons  tous  d'Adam  et 
d'Eve? 

R,  Oui,  nous  descendons  tous  d'Adam  et  d'Eve  et, 
par  conséquent,  nous  sommes  tous  frères. 

*  42,  Q.  Adam  et  Eve  étaient-ils  innocents  et  saints 
au  moment  de  leur  création. 

R.  Oui,  Adam  et  Eve  étaient  innocents  et  saints  au 
moment  de  leur  création  ? 

43-  Q-  Qi^el  commandement  particulier  Dieu  donna- 
t-il  à  Adam  et  à  Eve  pour  éprouver  leur  obéissance  ? 

R.  Pour  éprouver  l'obéissance  d'Adam  et  d'Eve,  Dieu 
leur  défendit  de  manger  d'un  certain  fruit  qui  croissait 
dans  le  paradis  terrestre. 

*  44.  Q.  Comment  furent  punis  Adam  et  Eve  à  caase 
de  leur  désobéissance  ? 

R.  A  cause  de  leur  désobéissance,  Adam  et  Eve  per- 
dirent leur  innocence  et  leur  sainteté,  furent  chassés  du 
■paradis  terrestre  et  condamnés  à  souffrir  et  à  mourir. 

*  45-  Q-  Quelle  a  été  pour  nous  la  conséquence  du 
péché  ce  nos  premiers  parents?  -^ 


16  LE  CATÉCHISME 

R.  La  conséquence  du  péché  de  nos  premiers  parents 
a  été  de  nous  rendre  participants  de  leur  péché  et  de 
leur  punition. 

46.  Q.  Le  péché  de  nos  premiers  parents  a-t-il 
obscurci  notre  intelligence  et  affaibli  notre  volonté  ? 

R,  Ouij  le  péché  de  nos  premiers  parents  a  obscurci 
notre  intelligence  et  affaibli  notre  volonté,  en  nous  don- 
nant une  inclination  au  mal. 

*  47.  Q.  Comment  appelle-t-on  le  péché  dont  les 
hommes  naissent  coupables  ? 

R,  On  l'appelle  le  péché  originel,  parce  que  nous 
naissons  tous  avec  cette  tache  sur  notre  âme. 

48.  Q.  Les  conséquences  du  péché  originel  sur  notre 
intelligence  et  notre  volonté  restent-elles  en  nous,  après 
que  le  péché  originel  a  été  effacé  par  le  baptême  ? 

R  Oui,  l'obscurcissement  de  notre  intelligence  et 
l'affaiblissement  de  notre  volonté  restent,  même  après 
%ue  le  péché  originel  a  été  effacé  par  le  baptême. 

CHAPITRE  SIXIÈME 

Dn  péché  et  des  différentes  espèces  de  péchés 

*  49.  Q.  Qu'est-ce  que  le  péché  Actuel  ? 

R.  Le  péché  Actuel  est  celui  que  l'on  commet  soi- 
même,  de  sa  propre  volonté,  quand  on  est  parvenu  à 
l'âge  de  raison. 

50.  Q.  En  combien  de  manières  commet-on  un  péché 
actuel  ? 

R.  On  commet  le  péché  actuel  par  pensées,  par 
paroles,  par  actions,  par  omissions,  volontaires  et 
opposées  à  la  loi  de  Dieu. 

*  5 1.  Q.  Combien  y  a-t-il  de  sortes  de  péchés  actuels  ? 
R.  Il  y  a  deux  sortes  de  péchés  actuels  :   le  péché 

mortel  et  le  péché  véniel. 

*  52.  Q.  Qu'est-ce  que  le  péché  mortel  ? 

R.  Le  péché  mortel  est  celui  qui  donne  la  mort  à 
l'âme,  en  lui  ôtant  la  grâce  sanctifiante,  en  attirant  la 
colère  divine  sur  elle,  et  en  la  rendant  digne  des  peines, 
de  l'enfer. 

53.  Q.  Quand  est-ce  qu'un  péché  est  mortel  ?. 


LE  CATÉCH.I6ME  ,  17 

IL  Un  péché  est  mortel  quand  on  désobéit  à  Dieu  en 
matière  grave,  avec  réflexion  suffisante  et  plein  consen- 
tement de  la  volonté. 

*  54.  Q.  Faut  il  beaucoup  de  péchés  mortels  pour 
mériter  l'enfer  ? 

R.  Non  ;  pour  mériter  l'enfer  il  suffit  d'un  seul  péché 
mortel 

*  55-  Q-  Qu'est-ce  qu'un  péché  véniel  ? 

R.  Un  péché  véniel  est  une  désobéissance  à  Dieu  en 
matière  légère,  ou  bien  en  matière  grave,  mais  sans 
réflexion  ou  connaissance  suffisante,  ou  sans  un  plein 
consentement  de  la  vo-lonté. 

*  56.  Q.  Quels  sont  les  effets  du  péché  véniel  ? 

R.  Le  péché  véniel  affaibUt  en  nous  la  vie  de  la 
grâce,  diminue  l'amour  de  Dieu  dans  notre  cœur,  et  nous 
rend  dignes  des  peines  temporelles  en  cette  vie  et  en 
l'autre. 

57.  Q.  Devons-nous  craindre  beaucoup  le  péché  véniel? 

R.  Oui,  nous  devons  craindre  beaucoup  le  péché 
véniel,  parce  qu'il  oiîense  Dieu  et  nous  conduit  souv  ent 
au  péché  mortel.  fi 

*  58.  Q.  Quelles  sont  les  principales  sources  du 
péché  /  ■] 

R.  Les  sept  principales  sources  du  péché  sont  l'or- 
gueil, l'avarice,  l'impureté,  l'envie,  la  gourmandise,  la 
colère  et  la  paresse.  On  les  appelle  communément 
^cch'es  capitaux. 

59.  Q.  Qu'est-ce  que  l'orgueil  ? 

R.  L'orgueil  est  une  estime  déréglée  de  soi-même,  qui 
fa't  qu'on  se  préfère  aux  autres  et  qu'on  veut  s'élever  au- 
dcs:as  d'eu):.  •' 

60.  Q.  Qu'est-ce  que  l'avarice  ? 

R.  L'a\arico  est  un  attachement  désordonné  aux  biens 
de  la  terre,  et  principalement  à  l'argent 

61.  Q.  Qu'est-ce  que  l'impureté? 

R.  L'impureté  est  une  affection  déréglée  pour  les 
plaisirs  de  la  chair. 

62.  Q.  Qu'est-ce  que  l'envie  ? 

R.  L'envie  est  une  tristesse  que  l'on  ressent  à  la  vue 


18  LE  CATÉCHISME 

du  bien  du  prochain,  ou  une  joie  coupable  du  mal  qui 
lui  arrive. 

63.  Q.  Qu'est-ce  que  la  gourmandise  ? 

R.  La  gourmandise  est  un  amour  déréglé  du  boire  et 
du  manger. 

64.  Q.  Quelle  est  la  gourmandise  la  plus  dangereuse? 
R.  La  gourmandise  la  plus  dangereuse  est  l'ivrognerie, 

qui  fait  perdre  la  raison,  rend  Thomme  semblable  à  la 
bête,  et  souvent  le  fait  moiivir. 

65.  Q.  Quels  moyens  faut  il  prendre  pour  ne  pas 
tomber  dans  l'ivrognerie  ? 

R.  Il  y  a  quatre  moyens  excellents  pour  ne  pas  tom- 
ber dans  l'ivrognerie  :  i**  ne  pas  alLr  aux  cabarets  ; 
2»  ne  prendre  aucune  boiscon  enivrante  entre  les  repas  ; 
30  fuire  la  société  de  ceux  qui  aiment  à  boire  ;  4°  s'en- 
gager dans  la  société  de  tempérance  et  en  suivre  les 
règles.    ''' 

66.  Q.  Quels  sont  les  péchés  ordinairement  causés 
par  l'ivrognerie  ? 

R.  Les  péchés  ordinairement  causés  par  l'ivrognerie 
sont  la  colère,  les  jurements,  les  blasphèmes,  les  mau- 
vaises paroles  et  les  actions  déshonnêtes. 

67.  Q.  Qu'est-ce  que  la  colère  ? 

R.  La  colère  est  un  mouvement  déréglé  de  notre 
âme,  qui  nous  porte  à  nous  venger,  ou  à  repousser  avec 
violence  ce  qui  nous  déplaît. 

68.  Q.  Qu'est-ce  que  ia  paresse  ? 

R.  La  paresse  est  un  amour  déréglé  du  repos,  qui 
fait  qu'on  néglige  ses  devoirs  d'état  et  de  religion,  plutôt 
que  de  se  faire  violence. 

^69.  Q.  Queis  préservatifs  doit-on  employer  contre 
les  tentations  ? 

R.  Les  préservatifs  à  employer  contre  les  tentations 
sont  :  i"  la  prière  et  les  sacrements  ;  20  la  vigilance  et 
la  fuite  des  occasions,  surtout  des  mauvaises  compa- 
gnies. 

CHAPITRE  SEPTIÈME 
Sîo  rSsifcarcadoin)  ci  «le  !a  SiédensptSon 

*  70.  Q.  Dieu  abando'^"-^  "  -'  l'homme  après  sa  chute 
dans  le  i)éché  ? 


LE   CATÉCHISME  19 

R.  Non,  Dieu  n'abandonna  pas  l'homme  après  sa  chute 
dans  le  péché,  mais  il  lui  promit  un  rédempteur,  qui 
devait  satisfaire  pour  son  péché  et  lui  ouvrir  les  portes  du 
ciel. 

*  71.  Q.  Quel  est  ce  Rédempteur  promis  par  Dieu  au 
genre  humain  ? 

R.  Le  Rédempteur  promis  par  Dieu  au  genre  humain, 
c'est  Notre  Seigneur  Jésus-Christ. 

*  72.  Q.  Qu'est-ce  que  Notre  Seigneur  Jésus-Christ? 
R.  Notre  Seigneur  Jésus-Christ  est  le  fils  de  Dieu,  la 

seconde  personne  de  la  Sainte  Trinité,  et  en  même  temps 
vrai  Dieu  et  vrai  homme. 

73.  Q.  Pourquoi  dites-vous  que  Jésus-Christ  est  vrai 
Dieu? 

R.  Je  dis  que  Jésus-Christ  est  vrai  Dieu,  parce  qirtl 
est  le  fils  unique  de  Dieu,  égal  en  tout  à  son  Père,  et  que, 
par  conséquent,  il  a  la  nature  divine. 

74.  Q.  Pourquoi  dites-vous  que  Jésus-Christ  est  vrai 
homme  ? 

R.  Je  dis  que  Jésus- Christ  est  vrai  homme,  parce 
qu'il  a  voulu  naître  de  la  Bienheureuse  Vierge  Marie,  et 
prendre  un  corps  et  une  âme  semblables  aux  nôtres. 

75.  Q.  Pourquoi  dites- vous  que  Jésus-Christ  est  Notre 
Seigneur  ? 

R.  Je  dis  que'  Jésus-Christ  est  Notre  Seigneur,  parce 
qu'il  nous  a  rachetés  et  que  son  père  nous  a  donnés  à 
lui. 

76.  Q.  Y  a-t-il  deux  natures  en  Jésus-Christ  ? 

R.  Oui,  il  y  a  deux  natures  en  Jésus-Christ  :  la  nature 
divine  et  la  nature  humaine. 

77.  Q.  Y  a-t-il  en  Jésus-Christ  plusieurs  personnes? 
R.  Non  ;  en  Jésus-Christ  il  n'y  a  qu'une  seule  per- 
sonne, qui  est  la  personne  divine  du  Fils  de  Dieu. 

78.  Q.  Jésus-Christ  a-t-il  toujours  été  Dieu  ? 

R.  Oui,  Jésus-Ch-rist  a  toujours  été  Dieu,  puisqu'il  est 
la  se  onde  personne  de  la  Sainte  Trinité,  et  que  de  toute 
éternité  il  est  égal  à  son  Père. 

79.  Q.  Jésus-Christ  a-t-il  toujours  été  homme? 

R.  Non,  Jésus-Christ  n'a  pas  toujours  été  homme;  il 
l'est  djvenu  au  moment  de  son  incarnation. 


20  LE  CATÉCHISME 

*  80,  Q.  Qu'entendez-vous  par  l'Incarnation  ?     , 

R.  L'Incarnation  est  l'union  de  la  nature  humaine 
avec  la  nature  divine  dans  la  personne  du  Fils  de  Dieu. 

*  81.  Q.  Comment  s'est  accompli  le  mystère  de 
l'Incarnation  ? 

R.  Le  mystère  de  l'Incarnation  s'est  accompli  dans  le 
sein  de  la  Bienheureuse  Vierge  Marie  par  l'opération  du 
Saint-Esprit,  c'est-à-dire  par  un  miracle  de  la  toute- 
puissance  divine. 

82.  Q.  Pourquoi  le  Fils  de  Dieu  s'est-il  fait  homme? 

R.  Le  Fils  de  Dieu  s'est  fait  homme  pour  nous  rache- 
ter de  l'esclavage  du  péché,  nous  délivrer  des  peines  de 
l'enfer  et  nous  mériter  la  vie  éternelle. 

83.  Q.  Le  Fils  de  Dieu  s'est-il  fait  homme  aussitôt 
après  le  péché  de  nos  premiers  parents  ? 

R-  Non  ;  il  leur  fut  alors  seulement  prorais  comme 
Rédempteur.  I 

84.  Q.  Comment  ceux  qui  vivaient  avant  l'Incarnation 
du  Fils  de  Dieu  ont-ils  pu  se  sauver  ? 

R.  Ceux  qui  vivaient  avant  l'Incarnation  du  Fils  de 
Dieu  ont  pu  se  sauver  par  la  foi  au  Rédempteur  à  venir, 
et  par  l'observation  de  la  loi  naturelle  écrite  dans  leur 
cœur,  avec  la  grâce  accordée  en  vue  du  Rédempteur 
futur. 

*  S5.  Q.  Quel  jour  le  Fi'is  de  Dieu  s'est -il  fait  homme  ? 
R.  Le  Fils  de  Dieu  s'est  fait  homme  dans  le  sein  de 

la  Bienheureuse  Vierge  Marie,  à  Nazareth,  le  jour  de 
l'Annonciation,  lorsque  l'archange  Gabriel  annonça  à  la 
Sainte  Vierge  qu'eue  serait  mère  de  Dieu. 

^  86.  Q.   Quel  jour  Notre  Seigneur  est-il  né  ? 

R.  Jésus-Christ  est  né  le  jour  de  Noël,  à  Bethléem, 
dans  une  étable. 

87.  Q.  Pourquoi  Jésus  Christ  passa-t-il  trente-trois  ans 
sur  la  terre  ? 

R.  Jéius-Christ  passa  trente-trois  ans  sur  la  terre  pour 
nous  montrer  le  chemin  du  ciel  par  ses  exemples  et  par 
ses  ensci,:^nements,  et  nous  mériter  des  grâces. 

88.  Q.  Que  signifie  le  mot  évangile  ? 

R.  Le  mot  évangile  signifie  Iwi/ie  nouvelle. 


LE  CATÉCHISME  21 

^         CHAPITRE  HUITIÈME 

De  In  passion,  de  la  mort,  de  la  résurrcctitHi  et  de 
rascensioii  de  !Noti-e  Sei<|ncur 

*  8g.  Q.  Qu'est-ce  que  Jésus-Christ  a  souffert  pour 
nous? 

R.  Après  son  agonie  au  jardin  des  OKves,  Jésus  Christ 
fut  trahi  par  Judas,  abandonné  par  ses  apôtres,  chargé 
d'opprobres,  flagellé,  couronné  d'épines,  et  cloué  à  ia 
croix  sur  laquelle  il  est  mort. 

*  90.  Q.  Quel  jour  Jésus-Christ  est-il  mort  ? 

R.  Jésus-Christ  est  mort  le  Vendredi-Saint,  vers  trois 
heures  de  l'après-midi. 

91.  Q.  Pourquoi  appelez-vous  saînt  le  jour  où  Jésus- 
Christ  a  enduré  une  mort  si  horrible  ? 

R.  Nous  l'appelons  saint,  parce  que  c'est  en  ce  jour 
que  Jésus-Christ,  par  sa  m.ort,  montra  son  grand  amour 
pour  l'homme,  et  lui  mérita  toutes  sortes  de  grâces. 

92.  Q,  Oii  et  comment  Jésus-Christ  est-il  mort  ? 

R.  Jésus-Christ  est  mort  cloué  à  une  croix-,  sur  le 
Calvaire,  entre  deux  voleurs. 

93.  Q.  Pour  qui  Jésus-Christ  est-il  mort  ? 

R.  Jésus-Christ  est  mort  pour  racheter  tous  les  hommes. 

*  94.  Q.  Comment  Jésus-Christ  nous  a  t-il  rachetés  ? 
R.  Jésus-Christ  nous  a  rachetés  en  souff'ant  la  mort 

pour  nous,  comme  homme,  et  en  donnant,  comme  Dieu, 
une  valeur  infinie  à  ses  souffrances  et  à  sa  mort. 

95.  Q.  Que  nous  apprennent  les  souffrances  et  la 
mort  de  Jésus-Christ  ? 

R.  Les  souffrances  et  la  mort  de  Jésus-Christ  nous 
apprennent  la  grande  malice  du  péché,  la  haine  que  Dieu 
lui  porte,  et  la  nécessité  de  satisfaire  pour  nos  péchés.* 

96.  Q.  Comment  s'appelle  le  mystère  de  Jésus-Christ 
mort  en  croix  pour  nous  ? 

R.  Le  mystère  de  Jésus-Christ  mort  en  croix  pour 
nous  s'appelle  le  mystère  de  la  Rédemption. 

97.  Que  devint  l'âme  de  Jésus-Christ  après  sa  mort  ? 
R.  L'i;anc  de  Jésus-Christ,  séparée  de  son  corps,  descen- 
dit aux  enfers,  c'est-à-dire,  dans  les  limbes,  oîi  étaient  déte- 


22  LE  CATÉCHISME 

nues  les  âmes  des  justes  morts  depuis  la  création  du 
monde. 

98,  Q.  Pourquoi  Jélbs-Christ  descendit- il  dans  les 
limbes  ? 

R.  Jésus-Christ  descendit  dans  les  limbes,  pour  y 
manifester  sa  puissance,  et  communiquer  les  fruits  de  sa 
passion  aux  âmes  des  justes  qui  y  étaient  captifs. 

99.  Q.  Où  était  le  corps  de  Jésus-Christ  pendant  que 
son  âme  était  aux  limbes  ? 

R,  Pendant  que  l'âme  de  Jésus-Christ  était  aux 
limbes,  son  corps  était  dans  le  saint  sépulcre. 

*  100.  Q.  Quel  jour  Jésus-Christ  ressuscita-t-il  ? 

R.  Jésus  ressuscita  glorieux  et  immortel  le  dimanche 
de  Pâques,  le  troisième  jour  après  sa  mort. 

loi.  Q.  Comment  Jésus-Christ  est-il  ressuscité  ? 

R.  Jésus-Christ  est  ressuscité  par  sa  toute-puissance, 
comme  il  l'avait  annoncé. 

*  1 02.  Q.  Combien  de  temps  Jésus-Christ  resta-t-il 
sur  la  terre  après  sa  résurrection  ? 

R.  Après  sa  résurrection,  Jésus-Christ  apparut  fréquem- 
ment à  ses  apôtres,  pendant  quarante  jours,  pour  montrer 
qu'il  était  vraiment  ressuscité,  et  pour  achever  de  les 
instruire. 

'*  103.  Q.  Que  fit  Jésus-Christ  le  quarantième  jour 
après  sa  résurrection  ? 

R.  Le  quarantième  jour  après  sa  résurrection,  Jésus- 
Christ  monta  au  ciel  par  sa  propre  puissance,  en  présence 
d'un  grand  nombre  de  ses  disciples  ;  ce  jour  est  appelé 
le  jour  de  l'Ascension. 

104.  Q.  Quelle  place  Jésus-Christ  occupe-t-il  dans  le 
ciel  ? 

R.  Dans  le  ciel  Jésus  Christ  est  assis  à  la  droite  de 
Dieu  le  Père  Tout-Puissant. 

105.  Q.  Que  signifient  ces  paroles  :  Est  assis  à  la  droite 
de  Dieu  le  Père  Tout-Puissant  ? 

R.  Ces  paroles  signifient  que  Jésus-Christ,  comme 
Dieu,  est  égal  à  son  père  en  toutes  choses,  et  que,  comme 
homme,  il  occupe  la  première  place  auprès  de  Dieu. 


LE  CATÉCHISME  "Î3 

CHAPITRE  NEUVIÈME 
Da  SaSnl-ï^spi'it  et  de  sa  descente  sur  les  Apôtres 

*  io6.  Q.  Qu'est-ce  que  le  Saint-Esprit  ? 

R.  Le  Saint-Esprit  est  la  troisième  personne  de  la 
Sainte  Trinité'. 

107.  Q.  De  qui  procède  le  Saint-Esprit  ? 

R.  Le  Saint-Esprit  procède  du  Père  et  du  Fils. 

108.  Q.  Le  Saint-Esprit  est-il  égal  au  Père  et  au  Fils? 
R.  Oui,  le  Saint-Esprit  est  égal  au  Père  et  au  Fils,  et 

il  est  Dieu  comme  le  Père  et  le  Fils,  puisqu'il  possède 
les  mêmes  perfections  infinies. 

*  109.  Q.  Quel  jour  le  Saint-Esprit  descendit-il  sur 
les  Apôtres  ? 

R.  Le  Saint-Esprit  descendit  sur  les  Apôtres  le^di- 
manche  de  la  Pentecôte,  dix  jours  après  l'Ascension  de 
Jésus-Christ. 

110.  Q.  Sous  quelle  forme  le  Saint-Esprit  descendit-il 
sur  les  Apôtres  ? 

R.  Le  Saint-Esprit  descendit  sur  les  Apôtres  sotjs  la 
forme  de  langues  de  feu. 

111.  Q.  Par  qui  le  Saint-Esprit  fut-il  envoyé  aux  Apô- 
tres ? 

R.  Le  Saint-Esprit  fut  envoyé  aux  Apôtres  par  Dieu 
le  Père  et  par  Dieu  le  Fils. 

*  112.  Q.  Pourquoi  le  Saint-Esprit  fut-il  envoyé  aux 
Apôtres  ? 

R.  Le  Saint-Esprit  fut  envoyé  aux  Apôtres  pour,  les 
éclairer,  les  fortifier,  les  mettre  en  état  de  prêcher  FEvàn- 
gile,  et  sanctifier  l'Église. 

113.  Q.  Le  Saint  Esprit  demeurera-t-il  toujours  avec 
l'Église  ? 

R.  Le  Saint-Esprit  demeurera  toujours  avec  l'Église, 
pour  la  conduire  dans  le  chemin  de  la  sainteté  et  de  la 
vérit'é. 

114.  Q.  Le  Saint-Esprit  ne  se  communique-t-il  pas 
aussi  à  nous  ? 

R.  Oui,  le  Saint-Esprit  se  communique  à  chacun  de 
naus,  par  la  grâce  dont  nous  avons  besoin,  et  principale- 
ment dans  le  sacrement  de  Confirmation. 


24  LE  CATÉCHISME 

CHAPITRE  DIXIÈME 
Tien  i;iicts  de  la  RédemittioB 

*  115-  Q-  QueL  sont  les  principaux  effets  de  la 
Rédemption  ? 

R.  Les  principaux  effets  de  la  Rédemption  sont  :  i° 
la  satisfaction  faite  à  la  justice  divine  pour  nos  péchés, 
par  les  souffrances  et  la  mort  de  Jésus-Christ  ;  2^  l'acqui- 
sition de  la  grâce  pour  l'homme. 

*  116.  Q.  Qu'est-ce  que  la  grâce  ? 

R.  La  grâce  est  un  don  surnaturel  que  Dieu  noue 
accorde,  par  pure  bonté  et  en  vertu  des  mérites  de  Jésus- 
Chriôt,  pour  nous  aider  à  faire  notre  salut. 

117.  Q.  Combien  y  a-t-tl  de  sortes  de  grâces? 

R.  Il  y  a  deux  sortes  de  grâces  :  la  grâce  sanctifiante 
ou  habituelle  et  la  grâce  actuelle. 

*  iiS.  Q.  Qu'est-ce  que  la  grâce  sanctifiante? 

R,  La  grâce  sanctifiante  est  celle  qui  demeure  en 
notre  âme,  et  qui  la  rend  sainte  et  agréable  à  Dieu. 

*  119.-  Q.  Pouvons-nous  perdre  la  grâce  sanctifiante? 
R.  Oui,  un  seul  péché  mortel  suffit  pour  nous  fciire 

perdre  la  grâce  sanctifiante. 

J20.  Q.  Qu'est-ce  que  les  vertus  théologales? 

R.  Les  vertus  théologales  sont  la  Foi,  l'Espérance  et  la 
Charité,  qui  ont  Dieu  pour  objet  immédiat. 

*  121.  Q.  Qu'est-ce  que  la  foi? 

R.  La  foi  est  une  vertu  divine  par  laquelle  nous 
croyons  fermement  les  vérités  que  Dieu  nous  a  révélées, 
et  qu'il  nous  enseigne  par  son  Eglise. 

*  122.  Q.   Qu'est-ce  que  l'espérance  ? 

R.  L'espérance  est  une  vertu  divine  par  laquelle  nous 
attendons  fermanent  de  la  bonté  de  Dieu  la  vie  éter- 
nelle, et  les  grâces  nécessaires  pour  l'obtenir. 

*  1-23.  Q.  Qu'est-ce  que  la  charité? 

R.  La  charité  est  une  vertu  divine  par  laquelle  nous 
aimons  Dieu  par-dessus  toutes  choses,  et  notre  prochain 
comme  nous-mêmes  pour  l'amour  de  Dieu. 

124.  Q.  Que  faut-il  entendre  parle  nom  de  prochain? 

R.  Par  le  nom  de  prochain  il  fa-ut  entendre  tous  les 
hommes,  et  même  nos  ennemis. 


LE  CATÉCHISME  25 

*  125.  Q.  Qu'est-ce  qae  la  grâce  actuelle  ? 

R.  La  grâce  actuelle  est  un  secours  passager,  par 
lequel  Dieu  éclaire  notre  intelligence,  et  excite  notre 
volonté  à  éviter  le  mal  et  à  faire  le  bien. 

*  126.  Q,  La  grâce  est-elle  nécessaire  au  salut  ? 

R.  Oui,  la  grâce  est  absolument  nécessaire,  et  sans  eMe 
BOUS  ne  pouvons  rien  faire  pour  mériter  le  ciel. 

127.  Q.  Pouvons-nous  résister  à  la  grâce  de  Dieu  ? 
R.  Oui,  nous  pouvons  résister  à  la  grâce  de  Dieu,  et 

maliieureusement  nous  y  résistons  que  trop  souvent 

128.  Q.  Qu'est-ce  que  la  grâce  de  persévérance? 

R.  La  grâce  de  persévérance  est  un  don  spécial  de 
Dieu,  qui  nous  maintient  ou  nous  met  en  état  de  grâce 
au  moment  de  la  mort. 

CHAPITRE  ONZIÈME 

De  l'Église 

*  129,  Q.  Oîi  se  trouvent  les  moyens  donnés  aux 
hommes  pour  participer  aux  fruits  de  la  Rédemption  ? 

R.  Les  moyens  donnés  aux  hommes  pour  participer 
aux  fruits  de  la  Rédemption  sont  l'Église  et  les  sacre- 
ments. .,„ 

*  13°-,  Q-  Qu'est-ce  que  l'Église  ? 

R.  L'Église  est  la  société  de  tous  ceux  qui  professent 
la  foi  de  Jésus-Christ,  qui  participent  aux  mêmes  sacre- 
ments, et  qui  sont  gouvernés  par  leurs  pasteurs  légitimes 
sous  un  seul  chef  visible. 

*  131.  Q-  Quel  est  le  chef  invisible  de  l'Église? 
R.  Le  chef  invisible  de  l'Église  est  Jésus-Christ. 
■'<'  i3?2.  Q.  Quel  est  le  chef  visible  de  l'Église? 

R.  C'est  Notre  Saint-Père  le  Pape,  l'évêque  de  Rome, 
qui  est  le  vicaire  de  Jésus-Christ  et  le  chef  visible  de 
l'Église. 

^33-  Q-  Pourquoi  le  Pape,  l'évêque  de  Rome,  est-il 
le  chef  visible  de  l'Église  ? 

R.  Le  Pape,  l'évêque  de  Rome,  est  le  chef  visible  de 
l'Eglise,  parce  qu'il  est  le  successeur  de  Saint  Pierre,  que 
Jésus-Christ  a  établi  chef  des  apôtres  et  chef  visible  de 
l'Église. 


26  LE   CATÉCHISME 

134-  Q-  Quels  sont  les  successeurs  des  autres  apôtres  ? 
R.  Les  successeurs  des  autres  apôtres  sont  les  évêques 
de  la  sainte  Église  catholique. 

135.  Q.  Jésus-Christ  a-t-il  établi  plusieurs  Églises  ? 
R.  Jésus-Christ  n'a  établi  qu'une  seule  Église  à  laquelle 

il  a  donné  pour  chefs  Saint  Pierre  et  ses  successeurs. 

136.  Q.  Pourquoi  Jésus-Christ  a-t-il  fondé  son  Église  ? 
R.  Jésus-Christ  a  fondé  son  Église  pour  enseigner, 

gouverner,  sanctifier  et  sauver  tous  les  hommes. 

137-  Q-  Tous  les  hommes  sont-ils  obligés  d'appartenir 
à  cette  Église  unique  de  Jésus-Christ  ? 

R.  Oui,  tous  les  hommes  sont  obligés  d'appartenir  à 
eette  Église  unique  fondée  par  Jésus- Christ,  et  quicon- 
que sait  que  l'Eglise  catholique  est  la  vraie  Église  et 
refuse  d'y  appartenir,  ne  peut  pas  être  sauvé. 

CHAPITRE  DOUZIÈME 

Des  attributs  et  des  notes  de  l'Église 

138,  Q.  Quels  sont  les  attributs  de  l'Église  ? 

R.  Les  attributs  de  l'Église  sont  :  l'autorité,  rinfailli- 
bilité  et  l'indéfectibilité. 

139-  Q-  Qu'entendez-yous  par  l'autorité  de  l'Église  ? 

R.  Par  l'autorité  de  l'Église,  j'entends  la  mission,  le 
droit  et  le  pouvoir  qu'ont  reçu  de  Jésus-Christ  le  Pape 
et^  les  évêques,  successeurs  des  apôtres,  de  prêcher 
l'Évangile  et  de  gouverner  les  fidèles. 

140.  Q.  Qu'entendez-vous  par  l'infaillibilité  de  l'Église  ? 
R.  Par  l'infaillibilité  de  l'Église,  j'entends  le  privilège 

que  Jésus-Christ  a  donné  à  son  Église  de  ne  pas  se  trom- 
per quand  elle  enseigne  une  vérité  de  foi  ou  de  morale. 

141.  Q.  Quand  l'enseignement  de  l'Église  est-il  infail- 
lible? 

R.  L'enseignement  de  l'Église  est  infaillible  quand  le 
Pape  avec  les  évêques,  ou  le  Pape  seul  s'adressant  à  tous 
les  fidèles,  définit  et  proclame  une  doctrine  de  foi  ou  de 
morale.  ' 

142.  Q.  Qu'est-ce  que  l'indéfectibilité  de  l'Église? 

R.  L'indéfectibilité  de  l'Église  veut  dire  que  l'Église, 


LE    CATÉCHISME  2? 

telle  que  fondée  par  Jésus-Christ,  durera  jusqu'à  la  fin  du 
monde. 

143.  Q.  En  quelle  personne' ces  trois  attributs  de 
l'Église  sont- ils  réunis  ? 

R.  Ces  trois  attributs  de  l'Église  se  trouvent  réunis 
daos  leur  plénitude,  en  la  personne  du  Pape,  dont  l'auto- 
Hté  et  l'infaillibilité  dureront  jusqu'à  la  fin  des  temps. 

*  144.  Q.  Quelles  sont  les  marques  ou  notes  par 
lesquelles  on  peut  reconnaître  l'Église  ? 

R.  l'Église  a  quat>e  marques  ou  notes  par  lesquelles 
eMe  peut  être  reconnue  :  elle  est  une,  sainte,  catholique 
et;  apostoUque. 

145.  Q.^  Comment  l'Église  est-elle  une  ? 

R.  L'Église  est  une,  parce  que  tous  ses  membres  ont 
k  même  foi,  sont  tous  dans  une  même  communion  et 
soamis  au  même  chef. 

Ï46.  Q.  Pourquoi  dites-vous  que  l'Église  est  sainte  ? 

R.  Je  dis  que  l'Église  est  sainte,  parce  que  Jésus-Christ, 
son  fondateur,  est  saint,  et  qu'elle  peut  nous  sanctifier 
par  sa  doctrine  et  ses  sacrements. 

147.  Q.  Comment  l'Église  est-elle  universelle  o* 
catholique  ? 

R.  L'Église  est  universelle  ou  catholique,  parce  qu'elle 
ne  <k)it  cesser  d'exister  qu'à  la  fin  du  monde,  et  qu'elle 
enseigne  toutes  les  nations,  et  maintient  toutes  les  vérités 
nécessaires  au  salut. 

148.  Q.  Comment  l'Église  est-elle  apostolique  ? 

R.  L'Eglise  est  apostolique,  parce  qu'elle  a  été  fondée 
par  Jésus-Christ  sur  les  apôtres,  qu'elle  est  gouvernée 
par  leurs  successeurs  légitimes,  et  a  enseigné  et  enseignera 
toujours  leur  doctrine. 

*  149.  Q.  Ces  notes  et  attributs  se  trouvent-ils  ailleur-B 
que  dans  l'Éghse  catholique  romaine  ? 

R-  Ces  notes  et  attributs  ne  se  trouvent  que  dans  la 
sainte  Église  catholique  romaine. 

CHAPITRE  TREIZIÈME 
Des  sacreaients  en  générai 

*  150.  Q.  Qu'est-ce  qu'mn  sacremeat  ? 


28  LE   CATÉCHISME 

R.  Un  sacrement  est  un  signe  sensible  institué  par 
Je'sus-Christ  pour  nous  donner  la  grâce. 

*  151.  Q.  Combien  y  a-t-il  de  sacrements? 

R.  Il  y  a  sept  sacrements  :  le  Baptême,  la  Confirma- 
tion, l'Eucharistie,  la  Pénitence,  l'Extrême-Onction, 
l'Ordre  et  le  Î^Iariage. 

*  152.  Q.  D'où  vient  aux  sacrements  la  vertu  de 
donner  la  grâce  ? 

R.  La  vertu  qu'ont  les  sacrements  de  donner  la  grâce 
leur  vient  des  me'rites  de  Jésus-Christ. 

^53-  Q-  Quelle  grâce  les  sacrements  donnent-ils? 

R.  Certains  sacrements  donnent  aux  pécheurs  la  grâce 
sanctifiante,  qui  les  justifie,  et  les  fait  passer  de  la  mort 
du  péché  à  la  vie  de  la  grâce  ;  et  d'autres  augmentent  la 
grâce  sanctifiante  dans  les  âmes  qui  possèdent  déjà  la 
vie  surnaturelle. 

1  154.  Q.  Quels  sont  les  sacrements  qui  donnent  au» 
pécheurs  la  grâce  de  la  justification? 

R.  Les  sacrements  qui  donnent  aux  pécheurs  la  grâce 
de  la  justification,  sont  le  Baptême  et  la  Pénitence. 

155.  Q.  Pourquoi  le  Baptême  et  la  Pénitence  sont-ils 
appelés  saa'eme?iis  des  morts  ? 

R.  Le  Baptême  et  la  Pénitence  sont  appelés  sacre- 
ments des  morts,  parce  qu'ils  effacent  le  péché  qui  est  la 
mort  de  l'âme,  et  donnent  la  grâce  qui  en  est  la  vie. 

156.  Q-  Quels  sont  les  sacrements  qui  augmentent  la 
grâce  sanctifiante  dans  nos  âmes  ? 

R.  Les  sacrements  qui  augmentent  la  grâce  sancti- 
fiante, sont  au  nombre  de  cinq  :  la  Confirmation,  l'Eucha- 
ristie, lExtrême-Onction,  l'Ordre  et  le  Mariage  ;  ils  sont 
appelés  sacrements  des  vivants. 

^57-  Q-  Pourquoi  ces  cinq  sacrements  sont-ils  appelés 
sacrements  des  vivants  ? 

R.  Ces  cinq  sacrements  sont  appelés  sacrements  des 
vivants,  parce  que  pour  les  recevoir  dignement,  il  faut  être 
dans  l'état  de  grâce. 

15S.  Q.  Quel  péché  commet  celui  qui  reçoit  les  sacre- 
ments des  vivants  en  état  de  péché  mortel  ? 

R.  Celui  qui  reçoit  volontairement  un  sacrement  des 
vivants  en  état  de  péché  mortel,  commet  un  sacrilège, 


LE    CATECHISME  Ti, 

qui  est  un  péché  très  grand,  parce  que  c'e:t  la  profanation 
d'une  chose  sainte. 

*  i'59.  Q.  Les  sacrements  donnent-ils  une  autre  grâce 
que  lu  grâce  sanctifiante  ? 

R.  Oui,  les  sacrements  donnent,  outre  la  grâce  sancU» 
fiante,  une  autre  grâce  qu'on  appelle  sacrameutelle. 

i6o.   Q.  Qu'est-ce  que  la  grâce  sacramentelle?. 

R.  La  grâce  sacramentelle  est  un  secours  spécial  que 
Dieu  donne  afin  d'atteindre  le  but  pour  lequel  il  a  institué 
chaque  sacrement. 

r6i.  Q.  Les  sacrements  donnent-ils  toujours  la  grâce? 

R.  Oui,  les  sacrements  donnent  toujours  la  grâce  ;  c'est 
pourquoi  nous  devons  toujours  les  recevoir  avec  de 
bonnes  dispositions. 

*  162.  Q.  Quels  sont  les  sacrements  qu'on  ne  peut 
recevoir  qu'une  fois  ? 

R.  Les  sacrements  qu'on  ne  peut  recevoir  qu'une  fois 
SQnt  le  Baptême,  la  Confirmation  et  l'Ordre, 
î^*  163.  Q.  Pourquoi  le  Baptême,  la  Confirmation  et 
l'Ordre  ne  peuvent-ils  être  reçus  qu'une  fois  ? 

R.  Le  Baptênie,  la  Confirmation  et  l'Ordre  ne  p>euvent 
être  reçus  qu'une  fois,  parce  qu'ils  impriment  dans  l'âme 
une  marque  spirituelle  ineffaçable  qu'on  appelle  un 
caractère. 

164.  Q.  Pourquoi  ce  caractère  reste-t-il  dans  l'âme, 
même  après  la  mort  ? 

R.  Ce  caractère  reste  dans  l'âme,  même  après  la  mort, 
pour  l'honneur  et  la  gloire  de  ceux  qui  sont  sauvés,  et 
pour  la  honte  et  la  punition  de  ceux  qui  sont  damnés. 

CHAPITRE  QUATORZIÈME 
Da  Baptême 

*  165.  Q.  Qu'est-ce  que  le  Baptême  ? 

R.  Le  Baptême  est  un  sacrement  qui  efface  le  péché 
originel,  nous  fait  chrétiens,  enfants  de  Dieu  et  de 
l'Église,  et  héritiers  du  Ciel. 

*  166,  Q.  Le  Baptême  efface-t-il  aussi  les  péchés  ac- 
tuels ? 

R.  Le  Baptême  efface  aussi  les  péchés  actuels  et  les 


30  LE  CATÉCHISME 

peines  qui  leur  sont  diics,  pourvu  que  l'on  en  ak  un 
sincère  repentir. 

*  167.  Q.  Le  Baptême  est-il  nécessaire  au  salut  ? 
R,  Oui,  le  Baptême  est  nécessaire  au  salut. 

*  168.  Q.  Qui  peut  administrer  le  Baptême  ? 

R.  Le  prêtre  est  le  ministre  ordinaire  du  Baptême, 
mais  dans  le  cas  de  nécessité  toute  personne  qui  a  Fumage 
de  la  raison  peut  et  doit  baptiser.- 

*  169.  Q,  Comment  se  donne  le  Baptême? 

R.  La  personne  qui  baptire  verse  de  l'eau  natureHe 
sur  la  tête  de  la  personne  qu'elle  baptise,  et  dit  en  même 
tiemps  :  nje  te  baptise  au  nom  du  Pire,  et  du  Fils,  et  du 
Saint-Esprit,  u 

170.  Q.  Combien  y  a-t-il  de  sortes  de  baptêmes? 

R.  Il  y  a  trois  sortes  de  baptêmes  :  le  baptême  (fea«, 
le  baptême  de  désir  et  le  baptême  de  sang. 

171.  Q.  Qu'est-ce  que  le  baptême  d'eau  ? 

R  Le  baptême  d'eau  est  celui  qui  se  donne  en  versaat 
de  l'eau  naturelle  sur  la  tête  de  la  personne  à  baptises, 
et  en  disant  en  même  temps  :  «  Je  te  baptise  au  no-m  du 
Père,  et  du  Fils,  et  du  Saint-Esprit  » 

172- Q-  Quand  on  ne  peut  pas  recevoir  le  baptême 
d'eau,  )>eut-on  y  suppléer  par  le  baptême  de  désir  ? 

R.  Oui,  quand  on  ne  peut  pas  recevoir  le  baptêiae 
d'eau,  on  peut  y  suppléer  par  le  désir  de  le  recevoir 
quand  on  pourra,  avec  le  regret  sincère  des  fautes  qu'oa 
a  commises,  et  la  résolution  d'observer  la  loi  de  Dieu. 

^73-  Q-  Qu'est-ce  que  le  baptême  de  sang? 

R.  Le  baptême  de  san^  est  le  martyre  enduré  pour  la 
foi  de  Jésus-Christ,  ou  pour  qu'elque  vertu  chrétienne, 
avec  un  sincère  regret  de  ses  péchés. 

174.  Q.  Les  baptêmes  de  désir  et  de  sang  produiseat- 
ils  les  mêmes  effets  que  le  baptême  d'eau? 

R.  Les  baptême-3  de  désir  et  de  sang  rendent  capable 
d'entrer  dans  le  ciel,  mais  ils  n'impriment  pas  de  carac- 
tère. 

175.  Q.  A  quoi  avons-nous  renoncé  avant  de  receToir 
le  baptême  ? 

R.  Avant   d'être  baptisés  nous  avons   renoncé  poiir 


LE     CATECHISME  'à\ 

toujours  au  démon,  à  ses  œuvres  et  à  ses  pompes,  c'est- 
à-dire,  à  toutes  sortes  de  péchés  et  de  fausses  maximes. 

176.  Q.  Pourquoi  donne- t-on  le  nom  d'un  Saint  à 
celui  qui  reçoit  le  baptême  ? 

R.  Dans  le  baptême  on  donne  le  nom  d'un  Saint,  afin 
que  celui  qui  est  baptisé  puisse  imiter  ses  vertus  et  l'avoir 
pour  protecteur. 

177.  Q.  Pourquoi  donne-t-on  un  parrain  et  une  mar- 
taine<  à  celui  que  l'on  baptise  ? 

R.  On  donne  un  parrain  et  une  marraine  à  celui  que 
1km  baptise,  afin  qu'ils  promettent  en  son  nom  oe  qu'A 
promettrait  lui-même  s'il  avait  l'usage  de  raison. 

178.  Q,  Quelles  sont  les  obligations  du  parrain  et  de 
la  marraine  ? 

R.  Les  obligations  du  parrain  et  de  la  marraine  sont  : 
1°  d'instruire  l'enfant  de  ses  devoirs  religieux,  si  les 
parents  le  négligent  ou  viennent  à  mourir  ;  2°  de  reillei^ 
s'il  est  nécessaire,  à  ce  qu'il  accomplisse  les  promesses 
de  son  baptême. 

CHAPITRE  QUINZIÈME 
De  la  Confirmation 

*  179.  Q.  Qu'est-ce  que  la  Confirmation?        "  -i 
R.  La  Confirmation  est  un  sacrement  par  lequel  non» 

recevons  le  Saint-Esprit,  qui  nous  donne  la  force  de  con- 
fesser notre  foi  sans  crainte,  et  de  mener  une  vie  sainte 
Bo^algré  lesobstacles  que  suscite  le  démon. 

*  180.  Q.  Par  qui  la  Confirmation  est-elle  donnée? 
R.  La  Confirmation  est  donnée  par  l'Évêque,  ou  par 

un  prêtre  à  qui  le  Pape  a  accordé  un  pouvoir  spécial, 

*  181.  Q.  Comment  se  donne  la  Confirmation  ? 

R.  L'Évêque  étend  les  mains  sur  les  confirmands,  prie 
le  Saint-Esprit  de  descendre  sur  eux,  fait  sur  leur  front 
«ne  onction  en  forme  de  croix  avec  le  Saint-Chrême,  et 
leur  donne  sur  la  joue  un  petit  soufflet,  en  disant  :  çugla 
faix  soit  avec  vous. 
^  182.  Q.  Qu'est-ce  que  le  Saint- Chrême  ? 
R.  Le  Saint-Chrême  est  coaaposé  d'huile  d'olive  et  dft 


3C 

LE  CATÉCHISMîf 


oaume,  que  l'Évêque  consacre,  chaque  année,  le  jeudî- 
saint. 

*  1S3.  Q.  Que  dit  l'Évêque  en  faisant  l'onction  sur  le 
front  de  la  personne  qu'il  confirme  ? 

R.  En  faisdnt  l'onction  sur  le  front  de  celui  qu'il  con- 
firme, l'Évêque  dit  :  Je  te  marque  du  signe  de  la  croix 
et  je  te  confirme  avec  le  chrême  du  salut,  au  nom  du 
Père,  et  du  Fils,  et  du  Saint-Esprit. 

184.  Que  signifie  l'onction  faite  en  forme  de  croix,  sur 
le  front,  avec  le  Saint-Chrême  ?  t 

R.  L'onction  faite  en  forme  de  croix  sur  le  front  avec 
le  Saint-Chrême,  signifie  que  le  chrétien  confirmé  doit 
professer  et  pratiquer  ouvertement  sa  foi,  ne  jamais  en 
rougir,  et  plutôt  mourir  que  de  la  renier. 

185.  Q.  Pourquoi  l'Évêque  donne-t-il  un  petit  soufflet 
à  celui  qu'il  confirme  ? 

■h  R.  L'Evêque  donne  un  petit  soufflet  à  celui  qu'il  con- 
firme, pour  lui  rappeler  qu'il  doit  être  prêt  à  souffrir  les 
aflfronts  et  même  la  mort  pour  l'amour  de  Jésus-Christ. 

*  186.  Q.  Est-il  nécessaire  d'être  en  état  de  giâce 
pour  recevoir  dignement  la  Confirmation  ?  g! 

R.  Oui,  il  est  nécessaire  d'être  en  état  de  grâce  pour 
recevoir  dignement  la  Confirmation. 

187.  Q.  Quelle  préparation  spéciale  faut-il  apporter  à 
Ja  Confirmation  ? 

R.  Pour  recevoir  la  Confirmation,  il  faut  connaître, 
autant  que  possible,  les  principaux  mystères  de  la  foi,  les 
devoirs  du  chrétien,  et  spécialement  ce  qui  concerne  la 
nature  et  les  effets  du  sacrement  de  Confirmation. 

*  188.  Q.  Est-ce  un  péché  que  de  négliger  de  recevoir 
la  Confirmation  ? 

R.  Oui,  c'est  un  péché  que  de  négliger  de  recevoir  U 
Confirmation,  surtout  à  une  époque  comme  la  nôtre^  qU 
la  foi  et  la  morale  courent  de  si  grands  dangers. 

CHAPITRE  SEIZIÈME 

m  Des  effets  de  ta  Confirmation 

189.  Q.  Quels  sont  les  effets  de  la  Confirmation  ? 
il.  Les  effets  de  la  Confirmation  sont  :  une  augmen- 


LE  CAi.-.s...i:...:s  33 

tation  de  la  giâce  sanctifiante,  un  aiTcnnissement  dans  la 
foi,  et  les  dons  du  Saint-Esprit. 

190.  Q.  Quels  sont  les  dons  du  Saint-Esprit? 

R.  Les  dons  du  Saint-Esprit  sont  au  nombre  de  sept  : 
la  sagesse,  l'intelligence,  le  conseil,  la  force,  la  science, 
la  piété,  la  crainte  de  Dieu. 

191.  Q.  Pourquoi  !c  don  de  sagesse  nous  est-il  donné  ? 
R.  Le  don  de  sage^sse  nous  est  donné,  afin  que  nous 

goûtions  davantage  les  choses  de  Dieu,  et  que  nous  ne 
cherchions  dans  toutes  nos  actions  que  son  honneur  et 
sa  gloire. 

192.  Q.  Qu'est-ce  que  le  don  d'intelligence? 

R,  Le  don  d'intelligence  nous  fait  connaître  plu5 
clairement  les  vérités  que  nous  devons  croire  et  pratiquer. 

193.  Q.  Pourquoi  le  don  de  conseil  nous  est- il  con- 
féré ? 

R.  Le  don  de  conseil  nous  est  conféré,  afin  que  nous 
soyons  prémunis  contre  les  ruses  du  démon  et  les  dangers 
du  salut.  r 

^1^194.  Q.  Pourquoi  recevons-nous  le  don  de  force? 

R.  Nous  recevons  le  don  de  force,  afin  que  nous  ayons 
le  courage  de  faire  la  volonté  de  Dieu  en  toutes  choses. 

195.  Q.  Qu'est-ce  que  le  don  de  science? 

R.  Le  don  de  science  nous  fait  découvrir  la  voloaté 
de  Dieu  en  toutes  choses. 

196.  Q.  Qu'entendez-vous  par  le  don  de  piété  ? 

R.  Par  le  don  de  piété,  j'entends  celui  qui  nous  aide 
à  aimer  Dieu  comme  un  père,  et  à  lui  obéir  par  amour 
pour  lui. 

197.  Q.  A  quoi  sert  le  don  de  crainte  de  Dieu  ? 

R.  Le  don  de  crainte  de  Dieu  sert  à  nous  inspirer  uae 
gTande  horreur  du  péché. 

CHAPITRE  DIX-SEPTIÈME 

Dut  sacrement  de  Pénitence 

198.  Q.  Qu'est-ce  que  le  sacrement  de  Pénitence? 
R.  Le  sacrement  de  Pénitence  est  un  sacrement  qui 

remet  les  péchés  commis  après  le  Baptême. 


â4  LE  CATÉCHISME 

199.  Q.  Le  sacrement  de  Pénitence  rend-H  à  l'âme 
l'amitié  de  Dieu,  en  même  temps  qu'il  remet  les  péchés  ? 

R,  Oui,  le  sacrement  de  Pénitence  rend  à  l'âme  l'a- 
mitié de  Dieu,  en  même  temps  qu'il  la  purifie  de  ses 
péchés. 

*  200.  Q.  Quand  reçoit-on  le  sacrement  de  Pénitence  ? 
R,  On  reçoit  le  sacrement   de   pénitence  quand  le 

prêtre  donne  l'absolution. 

201.  Q.  Est-ce  que  les  prêtres  ont  le  pouvoir  de  re- 
mettre les  péchés  commis  après  le  Baptême  ? 

R.  Oui,  les  prêtres  ont  le  pouvoir  de  remettre  les  pé- 
chés commis  après  le  Baptême,  parce  que  Jésus-Christ  le 
leur  a  donné,  lorsqu'il  a  dit  à  ses  apôtres  :  «  Recevez  h 
Saint-Esprit.  Les  péchés  serant  remis  à  ceux  à  qui  vous 
les  remettrez^  et  ils  seront  retenus  à  ceux  à  qui  vous  les 
retiendrez.  » 

202.  Q.  Comment  les  prêtres  exercent-ils  le  pouvoir 
de  pardonner  les  péchés  ? 

R.  Les  prêtres  exercent  le  pouvoir  de  pardonner  les 
péchés,  exï  entendant  la  confession  des  péchés,  et  en  don- 
nant l'absolution,  en  qualité  de  ministres  de  Dieu  et  ea 
son  nom.      1  •*> 

*  203.  Q.  Que  faut-il  faire  pour  se  bien  préparer  à 
recevoir  le  sacrement  de  Pénitence  ? 

R,  Pour  se  bien  préparer  à  recevoir  le  sacrement  de 
pénitence,  il  faut  faire  cinq  choses  : 

1°  Examiner  notre  conscience  ; 

2°  Avoir  le  regret  de  nos  péchés  ; 

30  Prendre  la  ferme  résolution  de  ne  plus  offenser 
Dieu; 

40  Confessser  nos  péchés  au  prêtre  ; 

50  Accepter  la  pénitence  que  le  prêtre  nous  impose. 

204.  Q.  En  quoi  consiste  l'examen  de  conscience  ? 

R.  L'examen  de  conscience  consiste  à  nous  rappeler 
tous  les  péchés  que  nous  avons  commis  depuis  notre 
dernière  confession. 

*  205.  Q.  Quel  moyen  faut-il  prendre  pour  bien  exa- 
miner sa  conscience  ? 

R.  Pour  h'xen  examiner  sa  conscience,  il  faut  passer  en 
revue,  l'un  après  l'autre,  les  commandements  de  Dieu  et 


LE   CATÉCHISME  35 

de  l'Église,  les  sept  péchés  capitaux,  et  les  devoirs  parti- 
culiers de  son  état,  afin  de  découvrir  ainsi  les  péchés 
qu'on  a  commis. 

206.  Q.  Que  doit-on  faire  avant  de  commencer  scm 
examen  de  conscience  ? 

R.  Avant  de  commencer  son  examen  de  conscience, 
on  doit  demander  à  Dieu  qu'il  nous  aide  à  connaître  nos 
péchés  et  à  les  détester. 

CHAPITRE  DIX-HUITIÈME 
De  la  Coutritloa 

*  207.  Q.  Qu'est-ce  que  la  contrition  ? 

R.  La  contrition  est  une  douleur  et  une  détestation 
du  péché  qu'on  a  commis  et  ia  résolution  de  ne  plus  le 
commettre. 

*  208.  Q.  Faites  un  acte  de  contrition  ? 

R.  Acte  de  contrition  :  «  Mon  Dieu,  j'ai  un  extrême 
>  regret  de  vous  avoir  offensé,  parce  que  vous  êtes  infini- 
B  ment  bon  et  infiniment  aimable,  et  que  le  péché  voua 
»  déplaît  ;  pardonnez  -  moi  par  les  mérites  de  Jésus- 
B  Christ,  mon  Sauveur  ;  je  me  propose,  moyennant 
B  votre  sainte  grâce,  de  ne  plus  vou.s  oiïeuser  et  de  faire 
»  pénitence.  « 

*  209.  Q.  La  contrition  est-elle  absolument  nécest- 
saire  pour  obtenir  le  ])ardon  des  péchés  ? 

R.  Oui,  la  contrition  est  absolument  nécessaire  pour 
obtenir  le  pardon  des  péchés. 

210.  Q.  Quelles  qualités  doit  avoir  la  douleur  que 
BOUS  devons  avo.r  de  nos  péchés  ? 

R.  La  douleur  que  nous  devons  avoir  de  nos  péchés 
doit  avoir  quatre  qualités  :  elle  doit  être  intérieure,  sur- 
naturelle, universelle  et  souveraine. 

211.  Q.  Qu'entendez-vous  eu  di.sant  que  notre  douleur 
doit  être  intérieiire  ? 

R.  En  disant  qwe  notre  douleur,  doit  être  intérieure, 
j'entends  qu'elle  doit  venir  du  cœur  et  non  pas  des  lèvres 
seulement. 

212.  Q.  Qu'entendez-vûus  en  disant  que  notre  douleuy 
doit  êti-e  surnaturelle  ? 


ib  LE   CAILCHISME 

R.  En  dir.ant  que  notre  douleur  doit  être  surna'ureîle, 
j'entends  qu'elle  doit  ea-e  inspiiéj  par  !a  grâce  de  Uieu, 
et  produite  par  des  motifs  venant  de  la  îoi  et  non  pas 
par  des  motifs  purement  naturels. 

213.  Qu'entendez  vous  en  dis:int  que  notre  douleur 
doit  être  universelle  ? 

R.  En  disant  que  notre  douleur  doit  être  universelle, 
j'entends  que  nous  devons  avoir  regret  de  tous  nos  péchés, 
au  moins  mortels,  sans  en  excepter  un  seul. 

214.  Qu'entendez-vous  en  disant  que  notre  douleur 
doit  être  souveraine  ? 

R.  En  disant  que  notre  douleur  doit  être  souveraine, 
j'entends  que  nous  devons  être  plus  affligés  d'avoir  offensé 
Dieu  que  de  tous  les  maux  qui  peuvent  nous  arriver. 

215.  Q.  Pourquoi  devons-nous  avoir  regret  de  nos 
péchés  ? 

R.  Nous  devons  avoir  regret  de  nos  péchés  pour  trois 
raisons  :  1°  parce  que  le  péché  est  le  plus  grand  de  tous 
les  maux  et  qu'il  offense  Dieu,  notre  créateur,  notre 
père,  notre  rédempteur  ;  2°  parce  qu'il  a  causé  la  mort 
de  Jésus-Christ  ;  ^^  parce  qu'il  nous  prive  du  bonheur 
du  ciel  et  nous  rend  dignes  des  tourments  éternels  de 
renfe>r. 

216.  Q.  Combien  y  a-t-il  de  sortes  de  contrition  ? 

R.  II  y  a  deux  sortes  de  contrition  :  la  contrition 
parfaite  et  la  contrition  imparfaite. 

*  217.  Q.  Qu'est  ce  que  la  contrition  parfaite  ? 

R.  La  contrition  parfaite  est  celle  qui  nous  fait  re- 
gretter et  détester  le  péché,  parce  qu'il  offense  un  Dieu 
infiniment  bon  en  lui-même  et- infiniment  digne  de  notre 
amour 

*  218.  Q.  Qu'est-ce  que  la  contrition  imparfaite  ? 

R.  La  contrition  imparfaite  est  celle  qui  nous  faî! 
regretter  et  détester  le  péché,  parce  qu'il  nous  fait  perdre 
le  ciel  et  nous  mérite  l'enfer,  ou  encore  parce  qu'il  est  en 
lui-même  détcsiablc  et  que  nous  devons  rougir  de  l'avoir 
c<^mmis. 

219.  Q.  La  contrition  imparfaite  suffit-elle  pour  une 
bonne  conlession  ? 

R.  Oui,  la  contrition  imparfaite  sufBt  pour  une  bonis© 


LE  CATÉCHÏSMB  37 

confession,  mais  nous  devons  tâcher  d'avoir,  autant  que 
possible,  la  contrition  parfaite. 

*  220.  Q.  Que  doit  faire  celui  qui,  étant  en  danger  de 
mort,  se  sent  coupable  de  péché  mortel,  et  ne  peut  avoir 
un  prêtre  pour  se  confesser  ?  /  . 

R.  Celui  qui,  étant  en  danger  de  mort,  se  sent  coupable 
.  de  péché  mortel,  et  ne  peut  avoir  un  prêtre  pour  se  con- 
fesser, doit  faire  un  acte  de  contrition  parfaite  avec  le 
ferme  propos  de  se  confesser  quand  il  le  pourra, 

221.  Q.  Qu'entendez-vous  par  le  ferme  propos  de  ne 
plus  pécher  ? 

R.  Par  le  ferme  propos  de  ne  plus  pécher,  j'entends 
nne  résolution  bien  arrêtée  d'éviter  non-seulement  tout 
péché  mortel,  mais  aussi  les  occasions  prochaines  du  péché. 

*  222.  Q.  Qu'entendez-vous  par  occasions  prochaines 
du  péché? 

R.  Par  occasions  prochaines  du  péché,  j'entends  le» 
personnes,  les  lieux  et  les  choses  qui  peuvent  aiséa:ient 
nous  entraîner  au  péché. 

CHAPITRE  DIX-NEUVIÈMB 
E9e  la  confession  et  de  la  satislactioa 

*  223.  Q.  Qu'est-ce  que  la  confession  ? 

R,  La  confession  est  l'aveu  que  l'on  fait  de  ses  pochés 
à  un  prêtre  dûment  approuvé,  afin  d'en  obtenir  le  pardon. 

*  224.  Q,  Quels  sont  les  péchés  que  nous  somme» 
obligés  de  confesser  ? 

R.  Nous  sommes  obligés  de  confesser  tous  nos  péchés 
mortels,  mais  il  est  bon  de  confesser  aussi  les  péchés 
véniels, 

225,  Q.  Quelles  sont  les  principales  qualités  d'une 
boime  confession  ? 

R.  Les  principales  qualités  d'une  bonne  confession 
sont  au  nombre  de  trois  :  elle  doit  être  humble,  sincèra 
et  entière. 

226.  Q.  Quand  notre  confession  est-elle  humble  ? 

R,  Notre  confession  est  humb'.e  quand  nous  nous 
accusons  de  nos  péchés  avec  un  profond  sentiment  de 
honte  et  de  douleur  d'avoir  offensé  Dieu. 


33  LE  CATÉCHISME 

227.  Q.   En  quoi  consiste  la  sincérité  de  la  confession  ? 
R.    La   sincérité  de  lu  confession  consiste  à  accuser 

{ranchement  nos  péchés  sans  les  exagérer  ni  les  excuser. 

228.  Quand  notre  cor.fession  est-elle  entière  ? 

R.  Noire  confession  est  entière  quand  nous  faisons 
connaître  le  nombre  et  l'espèce  de  nos  péchés,  et  les 
circonstances  qui  en  changent  la  nature. 

*  229.  Q.  Que  doit-on  faire  quand  on  ne  peut  pas  se 
souvenir  du  nombre  de  ses  péchés  ? 

R.  Quand  on  ne  peut  pas  se  souvenir  du  nombre  de 
ses  péchés,  on  doit  déclarer,  aussi  exactement  que  pos- 
sible, combien  de  fois  par  jour,  par  semaine  ou  par  mois, 
on  a  commis  tel  péché,  et  ajouter  combien  de  temps  a 
duré  la  mauvaise  habitude. 

*  230.  Q.  Si  nous  oublions  de  confesser  un  péché 
mortel,  sans  qu'il  y  ait  de  notre  faute,  notre  confession 
est  elle  mauvaise  ? 

R.  Si  nous  oublions  de  confesser  un  péché  mortel, 
sans  qu'il  y  ait  de  notre  faute,  notre  confession  est  bonne, 
et  ce  péché  est  pardonné  ;  mais,  si  plus  tard  il  nous 
revient  à  la  mémoire,  nous  sommes  tenus  de  le  confesser. 

231.  Q.  Est-ce  une  faute  grave  que  de  cacher  voloi> 
tairement  un  péché  mortel  en  confession  ? 

R.  Oui,  c'est  une  faute  grave  que  de  cacher  volon- 
tairement un  péché  mortel  en  confession,  parce  que 
c'est  mentir  au  Saint-Esprit,  et  la  confession  est  nulle  et 
sacrilège. 

*  232.  Q.  Que  doit  faire  celui  qui  a  caché  volontaire- 
ment un  pèche  mortel  en  confession  ? 

R.  Celui  qui  a  caché  volontairement  un  péché  morteî 
en  confession,  doit  accuser  le  péché  qu'il  a  caché,  puis  le 
sacrilège  qu'il  a  commis,  et  enfin  accuser  de  nouveau  tous 
les  péchés  qu'il  a  commis  depuis  sa  dernière  bonne  con- 
fession. 

*  233.  Q.  Pourquoi  le  prêtre  impose-t-il  une  pénitence 
après  la  confession  ? 

R.  Le  prêtre  impose  une  pénitence  après  la  confession, 
comme  satisfaction  pour  la  peine  temporelle  due  au  péché, 
et  comme  moyen  de  détourner  le  pénitent  de  le  com- 
mettre de  nouveau. 


LE  CATÉCHISME  89 

234.  Q.  Le  sacrenvent  de  Pénitence  remet-il  toutes  les 
peines  dues  au  péchi  ? 

iR.  Le  sacrement  de  Pe'nitence  remet  toujour.'^  la  peine 
éternelle  due  au  péché,  mais  il  ne  remet  pas  toujours  la 
peine  temporelle,  que  Dieu  exige  coiiinie  s.iUsfacLio;i  pour 
nos  péchés. 

235-  Q-  Pourquoi  Dieu  exîgc-t-il  une  peine  tempo- 
relle comme  satisfaction  pour  le  péehé  ? 

R.  Dieu  exige  une  peine  temuoreile  comme  satisfao 
tion  pour  le  péché,  afin  de  nous  faire  comprendre  la 
grande  malice  du  péché  et  nous  empêcher  d'y  retomber. 

236.  Q.  Par  quels  moyens  pouvons-nous  satisfaire  à 
Dieu  pour  la  peine  temporelle  due  au  péché  ? 

R.  Nous  pouvons  satisfaire  à  Dieu  pour  la  peine 
temporelle  due  au  péché,  principalement  par  la  prière, 
par  le  jeûne,  par  les  aumônes,  par  les  oeuvres  de  miséri- 
corde spirituelle  et  temporelle,  par  la  patience  à  su}> 
porter  les  maux  de  la  vie,  et  par  la  pénitence  que  le  coo- 
îesseur  impose. 

237-  Q-  Q^ielles  sont  les  principales  œuvres  de  misé» 
ricorde  spirituelle  ? 

R.  Les  principales  œuvres  de  miséricorde  spirituelle 
sont  :  exhorter  les  pécheurs  au  repentir  ;  instruire  les 
ignorants  ;  donner  de  bons  conseils  ;  consoler  les  affli- 
gés ;  supporter  patiemment  les  injures  ;  pardonner 
toutes  les  offenses  ;  prier  pour  les  vivants  et  les  morts. 

238.  Q.  Quelles  sont  les  principales  œuvres  de  miséri- 
corde  corporelle  ? 

R.  Les  principales  œuvres  de  miséricorde  corporelle 
sont  au  noml-re  de  sept  :  donner  à  manger  à  ceux  qui 
dit  faim  ;  donner  à  boire  à  ceux  qui  ont  soif  ;  vêtir 
cam:  qui  sont  nus  ;  rache.er  les  captifs  ;  donner  l'hospi- 
talité aux  étrapigers  ;  visiter  les  malades  ;  enscvehr  les 
morts. 

CHAPITRE  VINGTIÈME 

*  2-59.  Q.   Oiie  devons-nous  faire  en  entrant  au  coa- 

fe5sici-:Kil  ?' 


iO  LE  CATÉCHISME 

R.  En  entrant  au  confessionnal  nous  devons  nous 
mettre  à  genoux,  faire  le  signe  de  la  croix,  et  réciter  le 
Cmifitéor  {Je  confesse  à  Dieu . .  . .  )  en  entier,  ou  bien 
seulement  :  Je  me  confesse  à  Dieu  tout-puissant,  et  à  vous 
mon  père. 

*  240.  Q.  Apr^s  le  Confiteor  que  faut -il  faire  ? 

R.  Après  le  Confiteor  i»  on  doit  dire  combien  il  y  a  de 
temps  qu'on  a  été  à  confesse,  si  l'on  a  reçu  l'absolu- 
tion la  dernière  fois  et  si  l'on  a  accompli  la  pénitence 
imposée  ;  2"  on  accuse  ensuite  tous  les  péchés  mortels 
commis  depuis  la  dernière  absolution,  et  les  péchés 
vériiels  qu'on  veut  mentionner,  en  disant  à  chaque 
péché  :  AI  on  père,  je  m'' accuse  de ... , 

*  241.  Q.  Quand  on  a  fini  d'accuser  ses  péchés,  que 
faut-il  dire  ? 

R.  Quand  on  a  fini  d'accuser  ses  péchés,  on  dit  :«  Mon 
»  père,  je  m'accuse  de  plus  de  bien  d'autres  péchés  que 
»  je  ne  connais  pas  et  de  ceux  de  toute  ma  vie  ;  j'ea 
•  demande  pardon  à  Dieu  et  à  vous,  mon  père,  la  péni- 
>  tence  et  l'absolution.  »  Puis  on  écoute  avec  attention 
les  avis  que  le  confesseur  juge  à  propos  de  donner. 

*  242.  Q.  Quand  le  confesseur  nous  interroge,  com- 
ment devons-nous  répondre  ? 

R.  Quand  le  confesseur  nous  interroge,  nous  devons 
répondre  sincèrement  et  distinctement^ 

*  243.  Q.  Est-il  permis  d'accuser  de  nouveau  un  ou 
plusieurs  péchés  qu'on  a  déjà  accusés  dans  les  confes- 
sions précédentes  ? 

R.  Oui,  il  est  permis  et  il  est  même  quelquefois  utile 
de  renouveler  l'accusation  de  certaines  fautes,  afin  de 
s'exciter  davantage  à  la  coRtrition,  et  d'assurer  la  validité 
du  sacrement. 

*  244.  Q.  Que  devons-nous  faire  quand  le  prêtre  nous 
donne  l'absolution  ? 

R.  Pendant  que  le  prêtre  nous  donne  l'absolution, 
nous  devons  faire  du  fond  du  cœur  un  acte  de  contrition. 

*  245.  Q.  Que  faut-il  faire  après  avoir  reçu  l'absolu- 
tion ? 

R,  Après  avoir  reçu  l'absolution,  il  faut  se  retirer 
modestement  à  l'écart,  remercier  Dieu   du  pardon  qu'il 


LE  CATÉCHISME  41 

vient  d'accorder,  et  faire  sa  pénitence  aussitôt  que  pos- 
sible. 

CHAPITRE  VINGT-UNIÈME 

Des  indulgenceii 

*  246.  Q.  Qu'est-ce  qu'une  indulgence  ? 

R.  Une  indulgence  est  la  rémission  totale  ou  partielle 
de  la  peine  temporelle  due  au  péché  dont  on  a  reçu  le 
pardon. 

247.  Q.  L'indulgence  est-elle  un  pardon  du  péché,  ou 
une  permission  de  commettre  le  péché  ? 

R.  L'indulgence  n'est  ni  un  pardon  du  péché,  ni 
une  permission  de  commettre  le  péché,  comme  le  pré- 
tendent des  protestants  ;  bien  plus,  celui  qui  est  en  état 
de  péché  mortel  ne  peut  gagner  aucune  indulgence. 

248.  Q.  Combien  y  a-t-il  de  sortes  d'indulgences  ? 
R.  Il   y   a  deux  sortes   d'indulgences  :  l'indulgence 

plénière  et  l'indulgence  partielle. 
,  *  249.  Q.  Qu'est-ce    qu'une   indulgence    plénière  ? 
R.  L'indulgence  plénière  est  la  rémission  complète  de 
la  peine  temporelle  due  au  péché. 

250.  Q.  Qu'est-ce  qu'une  indulgence  partielle  ? 

R.  Une  indulgence  partielle  est  la  rémission  d'une 
partie  de  la  peine  temporelle  due  au  péché. 

251.  Q.  Comment  l'Eglise,  au  moyen  des  indulgences, 
remet-elle  la  peine  temporelle  due  au  péché  ? 

R,  L'Église,  au  moyen  des  indulgences,  remet  la  peine 
temporelle  due  au  péché,  en  nous  appliquant  les  mérites 
de  Jésus-Christ,  et  les  satisfactions  surabondantes  de  la 
sainte  Vierge  et  des  Saints  :  ces  satisfactions  surabon- 
dantes forment  le  trésor  spirituel  de  l'Église. 

*  252,  Q.  Que  faut-il  faire  pour  gagner  une  indul- 
gence ? 

R.  Pour  gagner  une  indulgence,  il  faut  être  en  état 
de  grâce,  et  accomplir  fidèlement  les  œuvres  prescrites 
par  celui  qui  l'accorde. 


42  LE   CATÉCHISME 

CHAPITRE  V'INGT-DEUXIÈMB 
De  la  Sainte  Sueharîstie 

*  253.  Q.  Qu'est-ce  que  la  Sainte  Eucharistie  ? 

R.  La  Sainte  Eucharistie  est  un  sacrement  qui  contient 
réellement  et  en  ve'rité  le  corps, le  sang,  l'âme  et  la  divinité 
de  Notre-Seigneur  Jésus-Christ,  sous  les  apparences  du 
pain  et  du  vin. 

254-  Q-  Quand  Jésus-Christ  a-t-il  institué  la  Sainte 
.Eucharistie  ? 

R.  Jésus-Christ  a  institué  la  Sainte  Eucharistie  à  la 
dernière  cène,  le  Jeudi-Saint,  veille  de  sa  mort. 

255-  Q-  Quelles  étaient  les  personnes  présentes  lors- 
que Jésus-Christ  institua  la  Sainte  Eucharistie  ? 

R.  Les  douze  apôtres  étaient  présents  lorsque  Jésus- 
Christ  institua  la  Sainte  Eucharistie. 

256.  Q.  Que  fit  Notre-Seigneur  pour  instituer  la 
Sainte  Eucharistie  ? 

R.  Pour  instituer  la  Sainte  Eucharistie,  Notre-Seigneur 
prit  du  pain,  le  bénit,  le  rompit,  et  le  donna  à  ses  apôtres, 
en  disant  :  Prenez  et  mangez  :  Ceci  est  ?non  corps.  En- 
suite il  prit  la  coupe  de  vin,  la  bénit,  et  la  leur  donna  en 
disant  :  Buves-en  tous.  Ceci  est  mon  sang  qui  sera  répa7idu 
four  la  rémission  des  péchés  :  Faites  ceci  en  7?iémoirede  moi. 

257-  Q-  Qu'arriva-t-il  quand  Notre-Seigneur  eut  dit: 
Ceci  est  mon  corps  ;  ceci  est  mon  sang  ? 

R.  Quand  Notre-Seigneur  eut  dit  :  Ceci  est  mon  corps^ 
la  substance  du  pain  fut  changée  en  la  substance  de  son 
corps  ;  et  quand  il  eut  dit  :  Ceci  est  mon  sa7ig,  la  sub- 
stance du  vin  fut  changée  en  la  substance  de  son  sang. 

258'  Q-  Jésus-Christ  est-il  tout  entier  sous  l'espèce  du 
pain  et  tout  entier  sous  l'espèce  du  vin  ? 

R.  Oui,  Jésus  Christ  est  tout  entier  sous  l'espèce  du 
pain  et  tout  entier  sous  l'espèce  du  vin  ;  il  est  même  tout 
entier  sous  chaque  partie  de  l'une  ou  de  l'autre   espèce. 

259-  Q-  Que  reste-t-il  du  pain  et  du  vin,  après  que 
leur  substance  a  été  changée  en  la  substance  du  corps  et 
du  sang  de  Jésus- Christ  ? 

R.  Après  que  la  substance  du  pain  et  du  vin  a  été 


LE  CATÉCHISME  43 

changée  en  la  substance  du  corps  et  du  sang  de  Jésus- 
Christ,  il  ne  reste  plus  que  les  apparences  du  pain  et 
du  vin. 

*  260.  Q.  Qu'entendez-vous  par  les  apparences  du 
pain  et  du  vin  ? 

R,  Par  les  a[)parences  du  pain  et  du  vin,  j'entends  tout 
ce  qui  tombe  bOus  nos  sens,  comme  la  forme,  la  couleur, 
le  goût. 

261.  Q.  Comment  s'appelle  ce  changement  du  pain  et 
du  vin  au  corps  et  au  sang  de  Jésus-Christ  ? 

R.  Ce  changement  du  pain  et  du  vin  au  corps  et  au 
sang  de  Jésus-Christ  s'appelle  transsubstantiation. 

262.  Q.  Comment  la  substance  du  pain  et  du  vin 
fut  elle  changée  en  la  substance  du  corps  et  du  sang  de 
Jésus-Christ  ? 

R.  La  substance  du  pain  et  du  vin  fut  changée  en  la 
substance  du  corps  et  du  sang  de  Jésus-Christ  par  sa 
toute-puissance. 

263.  Q.  Ce  changement  du  pain  et  du  vin  au  corps 
et  au  sang  de  Jésus-Christ  continue-t-il  à  se  faire  dans 
l'Église  ? 

R.  Oui,  ce  changement  du  pain  et  du  vin  au  corps  et 
au  sang  de  Jésus-Christ  continue  à  se  faire  dans  l'Église, 
sur  nos  autels,  par  Jésus-Christ  qui  se  sert  du  ministère 
de  ses  prêtres. 

*  264.  Q.  Quand  Jésus-Christ  donna-t-il  à  ses  prêtres 
le  pouvoir  de  changer  le  pain  et  le  vin  en  son  corps  et 
en  son  sang  ? 

R.  Jésus-Christ  donna  à  ses  prêtres  le  pouvoir  de 
changer  le  pain  et  le  vin  en  son  corps  et  en  son  sang, 
quand  il  a  dit  à  ses  apôtres  :  Faites  ceci  en  mémoire  de  7noi. 

*  265.  Q.  Quand  les  prêtres  exercent-ils  ce  pouvoir  de 
changer  le  pain  et  le  vin  au  corps  et  au  sangde  Jésus-Christ? 

R.  Les  prêtres  exercent  ce  pouvoir  de  changer  le  pain 
et  le  vin  au  corps  et  au  sang  de  Jésus-Christ,  lorsque, 
durant  la  sainte  messe,  ils  prononcent  les  paroles  de  la 
consécration,  qui  sont  les  paroles  mêmes  de  Jésus-Christ: 
Ceci  est  mon  corps  ;  ceci  est  mon  san;^. 

266.  Q.  Faul-il  adorer  le  corps  et  le  sang  de  Notre- 
Seigneur  dans  l'Eucharistie  ? 


44  LE  CATÉCHISME 

R.  Oui,  îl  faut  adorer  le  corps  et  le  sang  de  Notre- 
Seigneur  dans  l'Eucharistie,  parce  que  ce  corps  et  ce 
sang  sont  inséparablement  unis  à  sa  divinité. 

267.  Q.  Jésus-Christ  quitte-t-il  le  ciel  pour  venir  dans 
rEucharistie  ? 

R.  Non,  Jésus-Christ  ne  quitte  pas  le  ciel  pour  venir 
dans  l'Eucharistie  ;  il  est  tout  à  la  fois  dans  le  ciel  et' 
dans  l'Eucharistie. 

CHAPITRE  VINGT-TROISIÈME 

Des  fins  pour  lesquelles  la  Sainte  Eucliiaristic  a  été 
instituée 

*  268.  Q.  Pourquoi  Jésus-Christ  a-t-il  institué  la 
Sainte  Eucharistie  ? 

R.  Jésus  -  Christ  a  institué  la  Sainte  Eucharistie  : 
lo  pour  nous  unir  à  lui  et  nous  témoigner  son  amour  ; 
2®  pour  augmenter  en  nous  la  grâce  et  nous  fortifier 
contre  le  mal  ;  30  pour  nous  donner  un  gage  de  la  vie 
étemelle  et  d'une  résurrection  glorieuse. 

269.  Q.  Comment  sommes-nous  unis  à  Jésus-Christ 
dans  la  Sainte  Eucharistie  ? 

R.  Nous  sommes  unis  à  Jésus-Christ  par  le  moyen  de 
la  sainte  communion. 

*  270.  Q.  Qu'est-ce  que  communier  ? 

R  Communier  c'est  recevoir  le  corps  et  le  sang  d« 
Jésus-Christ. 

*  271.  Q.  Que  faut-il  pour  faire  une  bonne  commu- 
nion ? 

R.  Pour  faire  une  bonne  communion  il  faut  être  ea 
état  de  grâce  et  à  jeun  depuis  minuit. 

*  272.  Q.  Celui  qui  communie  en  état  de  péché 
mortel,  reçoit^il  le  corps  et  le  sang  de  Jésus-Christ  ? 

R.  Celui  qui  communie  en  état  de  péché  mortel, 
reçoit  le  corps  et  le  sang  de  Jésus-Christ,  mais  il  ne 
reçoit  pas  la  grâce,  et,  de  plus,  il  se  rend  coupable  d'ua 
grand  sacrilège. 

273-  Q.  Suffit-il  d'être  exempt  de  péché  mortel  pour 
recevoir  avec  abondance  les  grâces  de  la  sainte  commu- 
aion  ? 


LE  CATÉCHISME  45 

R.  Non,  il  ne  suffit  pas  d'êire  exempt  de  péché  mortel 
pour  recevoir  avec  abondance  les  grâces  de  la  sainte 
communion,  il  faut  de  plus  n'avoir  aucune  affection  au 
péché  véniel,  et  faire  des  actes  de  foi  vive,  d'espérance 
ferme  et  de  charité  ardente. 

*  274.  Q.  En  quoi  consiste  le  j&ûne  requis  pour  la 
sainte  communion  ? 

R.  Le  jeûne  requis  pour  la  sainte  communion  consiste 
à  n'avoir  ni  bu  ni  mangé  depuis  minuit. 

275.  Q.  Est-il  permis  quelquefois  de  communier  sana 
être  à  jeun  ? 

R.  Oui,  une  personne  en  danger  de  mort  peut  com- 
munier sans  être  à  jeun. 

276.  Q.  Quand  sommes-nous  obligés  de  communier? 
R.  Nous  sommes  obligés,  sous  peine  de  péché  mortel, 

de  communier  pendant  le  temps  de  Pâques,  et  quand 
nous  sommes  en  danger  de  mort. 

277.  Q.  Est-il  boa  de  recevoir  souvent  la  sainte 
communion  ? 

R.  Oui,  il  est  bon,  et  assez  fréquemment  nécessaire^ 
de  recevoir  souvent  la  sainte  communion,  qui  augmenta 
en  nous  la  grâce  et  nous  fortifie  contre  le  mal. 

*  278.  Q.  Que  faut-il  faire  après  la  communion  ? 

R.  Après  la  communion  il  faut  passer  quelque  temps 
à  adorer  et  à  remercier  Notre-Seigneur,  et  à  lui  demaa* 
der  les  grâces  dont  nous  avons  besoin. 

CHAPITRE  VLNGÏ-QUATRIÈME 
ISu  sacrUIiec  de  la  blesse 

*  279.  Q.  Qu'est-ce  que  îa  messe  ? 

R.  La  messe  est  le  sacrifice  non  sanglant  fait  à  Dieti 
par  le  prêtre,  du  corps  et  du  sang  de  Jésus-Christ  con- 
sacré sur  rautcl. 

280.  Q.  Qu'est-ce  qu'un  sacrifice  ? 

K.  L'ii  sacrifice  est  i'o;frande  extérieure  d'un  objet, 
i.:-<;  à  Dxca  seul,  par  un  j..rctje,  avec  la  destruction  ou 


46  LX    CATÉCHISME 

on  changement  de  cet  objet,  pour  reconnaître  que  Dien 
est  le  créateur  et  le  souverain  maître  de  toutes  choses. 

*  28 1.  Q.  Le  sacrifice  de  la  messe  est-il  le  même  que 
le  sacrifice  de  la  croix  ? 

R.  Oui,  le  sacrifice  de  la  messe  est  le  même  que  le 
sacrifice  de  la  croix. 

282.  Q.  Comment  le  sacrifice  de  la  messe  est-il  le 
même  que  le  sacrifice  de  la  croix  ? 

R.  Le  sacrifice  de  la  messe  est  le  même  que  celui  de 
la  croix,  parce  que  c'est  la  même  offrande  et  le  même 
prêtre,  Notre-Seigneur  Jésus-Christ  ;  et  aussi  parce  que 
les  fins  pour  lesquelles  le  sacrifice  de  la  messe  est  offert, 
sont  les  mêmes  que  celles  du  sacrifice  de  la  croix. 

283.  Q.  Pour  quelles  fins  le  sacrifice  de  la  croix  fut-il 
offert*? 

R.  Le  sacrifice  de  la  croix  fut  offert  i»  pour  glorifier 
Dieu  ;  2»  pour  le  remercier  de  toutes  les  grâces  accor- 
dées au  monde  entier  ;  30  pour  satisfaire  à  la  justice 
pour  les  péchés  des  hommes  ;  40  pour  obtenir  des  grâces. 

284.  Q.  Quelle  différence  y  a-t-il  entre  les  deux  sacri- 
fices de  la  croix  et  de  la  messe  ?  ,,*■ 

R.  La  seule  différence  entre  les  deux  sacrifices  con- 
siste en  ce  que,  sur  la  croix,  Jésus-Christ  s'est  offert  lui- 
même  en  répandant  son  sang  ;  au  lieu  qu'à  la  messe,  3 
s'y  offre  par  le  ministère  des  prêtres  sans  répandre  son 
sang  et  sans  mourir. 

2S5.  Q.  Comment  la  mort  de  Jésus-Christ  sur  la  croix 
est-elle  représentée  dans  la  messe  ? 

R.  La  mort  de  Jésus-Christ  sur  la  croix  est  représentée 
dans  la  messe  par  la  consécration  séparée  qui  est  faite 
du  pain  et  du  vin. 

*  286.  Q.  Comment  devons-nous  assister  à  la  messe? 
R.  Nous  devons  assister  à  la  messe  avec  beaucoup  de 

recueillement  intérieur,  avec  une  grande  piété,  et  avec 
toutes  les  marques  extérieures  de  respect  et  de  dévotion. 

287.  Q.  Quelle  est  la  meilleure  manière  d'entendre  la 
messe  ? 

R.  La  meilleure  manière  d'entendre  la  messe  est  de 
l'offrir  à  Dieu  en  s' unissant  aux  intentions  du  prêtre,  de 


LE     CATÉCHISME  4"/ 

méditer  sur  les  souffrances  et  la  mort  de  Jésus-Christ,  et 
de  recevoir  la  sainte  communion. 

288.  Q.  A  qui  ofifre-t-on  le  sacrifice  de  la  messe  ? 

R.  On  offre  le  sacrifice  de  la  messe  à  Dieu  seul, 
parce  que  le  sacrifice  est  un  acte  d'adoration  qui  n'est  dû 
qu'à  Dieu  seul. 

CHAPITRE  VINGT-CINQUIÈME 

De  rUxtrême-Oncfion  et  de  l'Ordre 

♦  289.  Q.  Qu'est-ce  que  l'Extrême-Onction  ? 

R.  L'Extrême-Onction  est  un  sacrement  qui,  par 
l'onction  sainte  et  les  prières  du  prêtre,  donne  la  vigueur 
et  la  force  à  l'âme,  et  quelquefois  même  au  corps,  lorsque 
par  maladie  on  est  en  danger  de  mort 

290.  Q.  Quand  devons-nous  recevoir  l'Extrême-Onc- 
tien  ?  • 

R.  Nous  devons  recevoir  l'Extrême-Onction,  quand 
nous  sommes  en  danger  de  mort  par  maladie,  ou  bles- 
sure ou  accident. 

291.  Q.  Faut-il  attendre  qu'on  soit  à  l'extrémité  pour 
recevoir  l'Extrême-Onction  ? 

R.  Non,  il  ne  faut  pas  attendre  qu'on  soit  à  l'extrémité 
pour  recevoir  l'Extrême-Onction  ;  mais  il  faut,  autant 
que  possible,  y  recourir  pendant  qu'on  a  encore  l'usage 
de  ses  sens,  afin  de  la  recevoir  avec  plus  de  fruit  et  de 
ne  pas  s'exposer  à  en  être  privé. 

*  292,  Q.  Quels  sont  les  effets  du  sacrement  de  l'Ex 
trême-Onction  ? 

R.  Les  effets  du  sacrement  de  rExtrême-Onction  sont 
I®  de  nous  consoler  dans  les  souffrances  de  la  maladie. 
et  de  nous  fortifier  contre  les  tentations  ;  20  de  remettre 
les  péchés  véniels,  et  de  purifier  notre  âme  des  restes  du 
péché  ;  30  de  nous  rendre  la  santé,  si  Dieu  le  juge  i 
propos. 

293-  Q.  Qu'entendez-vous  par  restes  du  péché  ? 

Q.  Par  restes  du  péché  j'entends  i»  les  peines  due? 
aux  péchés  ;  2»  les  inclinations  au  mal  et  la  faiblesse  df 


^3  LE    CATÉCHISME 

la  voîonté,  qui  sont  les  suites  du  péclië,  et  qui  restent 
même  après  qite  nos  péchés  ont  été  pardonnes. 

*  294.  Q.  Comment  doit-on  recevoir  le  sacrement  de 
l' Extrême-Onction  ? 

R.  On  doit  recevoir  le  sacrement  de  l'Extrême-Onc- 
tion  en  état  de  grâce,  avec  une  foi  vive  et  une  grande 
résignatian  à  la  volonté  de  Dieu. 

295-  Q-  Quels  sont  les  ministres  de  l'Extrême-Ono 
tion  ? 

R.  Les  ministres  de  l'Extrême- Onction  sont  les 
évéques  et  les  prêtres. 


*  296.  Q.  Qu'est-ce  que  l'Ordre  ? 

R.  L'Ordre  est  un  sacrement  qui  donne  aux  évêques, 
auK  prêtres  et  aux  autres  ministres  sacrés,  le  pouvoir  de 
taire  les  fonctions  ecclésiastiques  et  la  grâce  pour  les 
exercer  saintement, 

î  297.  Q.  Que  faut-il  pour  recevoir  dignement  le  sacre- 
jaent  de  l'Ordre  ?  \ 

R.  Pour  recevoir  dignement  le  sacrement  de  l'Ordre, 
il  faut  être  appelé  de  Dieu,  avoir  la  science  nécessaire  et 
êLre  en  état  de  grâce. 

298.  Q.  Comment  les  chrétiens  doivent-ils  considérer 
les  prêtres  de  l'Église  ? 

R.  Les  chrétiens  doivent  considérer  les  prêtres  de 
l'Eglise  comme  les  envoyés  de  Dieu  et  les  dispensateurs 
de  sa  doctrine  et  de  ses  grâces. 

299.  Q.  Qui  a  le  pouvoir  de  conférer  le  sacrement  de 
l'Ordre  ? 

R.  Les  évêques  seuls  ont  le  pouvoir  de  conférer  le 
sacrement  de  l'Ordre. 

CHAPITRE  VINGT-SIXIÈMB 
Da  Rfariage 

*  300.  Q.  Qu'est-ce  que  le  Mariage  ? 

R.  Le  Mariage  est  un  sacrement  qui  sanctifie  Faîliance 
légitime  de  l'homme  chrétien  et  de  la  femme  chrétienne^ 
en  leur  donnant  la  grâce  de  vivre  ensemble  chrétienne 
ment. 


LE   CATÉCHISME  49 

301.  Q.  Peut-il  y  avoir  alliance  légitime  entre  chré- 
tiens autrement  que  par  le  sacrement  de  Mariage  ? 

R.  Non,  il  ne  peut  y  avoir  alliance  légitime  entre 
chrétiens  autrement  que  par  le  saciement  de  Mariage, 
parce  que  JésHs-Christ  a  élevé  le  Mariage  entre  chrétiens 
à  la  dignité  de  sacrement. 

302.  Q.  Que  doit-on  penser  des  personnes  qui  ne 
sont  mariées  que  civilement  ? 

R.  Les  personnes  qui  ne  sont  mariées  que  civilement 
sont  dans  l'habitude  du  péché  mortel,  et  leur  union  n'est 
pas  légitime  devant  Dieu,  parce  qu'elle  n'est  pas  faite 
selon  les  lois  de  l'Église. 

303.  Q.  Le  lien  du  Mariage  chrétien  peut-il  être 
dissous  par  quelque  pouvoir  humain  ? 

R.  Non,  aucun  pouvoir  humain  ne  peut  dissoudre  le 
lien  du  Mariage  chrétien  ;  la  mort  de  l'un  ou  de  l'autre 
époux  peut  seule  rompre  ce  lien. 

*  304.  Q. ,  Quels  sont  les  effets  du  sacrement  de 
Mariage  ? 

R.  Les  effets  du  sacrement  de  Mariage  sont  :  i"  de 
sanctifier  l'amour  mutuel  des  époux  ;  2»  de  leur  donner 
la  grâce  de  supporter  leurs  imperfections  mutuelles  j 
3°  jde  les  mettre  en  état  d'élever  leurs  enfants  dans  la 
crainte  et  l'amour  de  Dieu. 

^S^S-  Q-  Que  faut-il  pour  recevoir  dignement  le 
sacrement  de  Mariage  ? 

]^.  Pour  recevoir  dignement  le  sacrement  de  Mariage, 
3  faut  être  en  état  de  grâce  et  se  conformer  aux  lois  de 
l'Église. 

306.  Q.  Qui  a  le  droit  de  faire  dps  lois  concernant  le 
sacrement  de  Mariage  ? 

R.  L'Église  seule  a  le  droit  de  faire  des  lois  concer^ 
nant  le  sacrement  de  Mariage  ;  cependant  l'État  peut 
aussi  faire  des  lois  concernant  Içs  efifets  civils  du  mariage. 

307.  Q.  Pourquoi  l'Église  défend-elle  les  mariages  des 
catholiques  avec  des  personnes  d'une  autre  rehgion  ou 
qui  n'en  ont  pas  du  tout  ? 

R.  L'Église  défend  les  mariages  des  catholiques  avec 
des  personnes  qui  professent  une  autre  religion,  ou  qui 
n'en  ont  pas  du  tout,  parce  que  ces  mariages  conduisent 


50  LE   CATÉCHISME 

généralement  à  l'indifTérence  religieuse,  à  ,-  [^rte  de  la 
foi,  et  à  la  négligence  de  l'éducation  «  hiétieniic  des 
enfants. 

308.  Q.  Pourquoi  beaucoup  de  mariage  sont-ils  mal- 
heureux ? 

R.  Beaucoup  de  mariages  sont  mali-i;;ureux  parce 
qu'ils  ont  été  contractés  sans  réflexion,  ou  avec  des 
motifs  peu  dignes  d'un  chrétien. 

309.  Q.  Comment  les  chrétiens  doivent-ils  se  prépa- 
rer à  un  saint  et  heureux  Mariage  ? 

R.  Les  chrétiens  doivent  se  préparer  à  un  saint  et 
heureux  Mariage,  en  recevant  les  sacremerits  de  Péni- 
tence et  d'Eucharistie,  en  priant  Dieu  de  leur  accorder 
une  intention  pure  et  de  les  diriger  dans  leur  choix,  en 
demandant  l'avis  de  leur  père  et  mère  et  la  bénédiction 
de  leur  pasteur. 

310.  Q.  En  présence  de  qui  le  Mariage  doit-il  être 
contracté  ? 

R.  Le  Mariage  doit  être  contracté  en  présence  du  curé 
d'au  moins  l'un  des  contractants,  ou  d'un  prêtre  autorisé 
par  lui,  et  d'au  moins  deux  témcrins. 

311.  Q.  Que  signifie  l'empêchement  de  mariage  entre 
parents  jusqu'au  quatrième  degré  inclusivement  ? 

R.  L'empêchement  de  Mariage  entre  [larents  jusqu'au 
quatrième  degré  inclusivement,  signifie  que  Ton  ne  peut 
pas  se  marier  validement  avec  une  personne  qui  nous  est 
jxirente  jusqu'à  ce  degré,  sans  une  dispense  que  le  supé- 
rieur ecclésiastique  n'accorde  que  pour  des  raisons  jugées 
suffisantes. 

312.  Q.  Que  signifie  la  défense  de  solenniser  le 
Mariage  dans  les  temps  prohibés  ? 

R.  La  défense  de  solenniser  le  Mariage  dans  les  temps 
prohibés  veut  dire  que  pendant  le  Carême  et  l'Avent  le 
mariage  ne  peut  être  célébré  avec  pompe,  ni  avec  la 
messe  nuptiale. 

3^3-  Q-  Qu'est-ce  que  la  messe  nuptiale  ? 

R.  La  inesse  nuptiale  est  une  messe  dans  laquelle  lo 
prêtre,  au  r.om  de  l'Église,  prie  spécialement  pour  les  nou- 
veaux mariés,  et  leur  donne  une  bénédiction  particulièrOk 


LE   CATilCKISME  51 

CHAPITRE  VINGT-SEPTIÈMB 

Des  SacraniRSitase.i 

*  314.  Q.  Qu'appelle-t-on  sacramentaux  ? 

R.  On  appelle  sacramentaux  certaines  ch;)ses  désignée» 
ou  bénites  par  l'Église,  destinées  à  faire  naître  en  nous 
de  bonnes  pensées,  à  accroître  notre  dévotion  et,  par 
suite,  à  nous  obtenir  la  rémission  de  nos  fautes  véiùelles. 

315-  Q-  Quelle  différence  y  a-t-il  entre  les  sacrements 
et  l'es  sacramentaux  ? 

R.  Entre  les  sacrements  et  les  sacramentaux,  il  y  a 
une  double  différence  :  i"  les  sacrements  ont  été  insti- 
tués par  Jésus-Christ,  tandis  que  les  sacramentaux  l'ont 
été  par  l'Eglise  ;  20  les  sacrements  donnent  la  giâce  par 
eux-mêmes, pou i-vu  que  nous  n'y  mettions  pas  d'obstacles, 
tandis  que  les  sacramentaux  font  simplement  naitre  en 
nous  de  pieuses  dispositions,  par  lesquelles  nous  pouvona 
obtenir  la  grâce. 

*  316.  Q.  Quel  est,  parmi  les  sacramentaux,  le  pro- 
mier  et  le  plus  en  usage  ? 

R.  Parmi  les  sacramentaux,  le  premier  et  le  plus  em. 
usage,  c'est  le  signe  de  la  croix. 

*  317.  Q.  Comment  fait-on  le  signe  de  la  croix? 

R.  On  fait  le  signe  de  la  croix,  en  portant  la  main 
droite  au  front,  puis  à  la  poitrine,  de  là  à  l'épaula 
gauche,  enfin  à  l'épaule  droite,  et  l'on  dit  en  mèma 
temps  :  "  Au  nom  du  Pin,  et  du  Fils,  et  du  Saint-EspriL 
Ainsi  soit-il.  " 

*  3 1 8.  Q.  Pourquoi  faisons-nous  le  signe  de  la  croix  ? 
R.  Nous  faisons  le  signe  de  la  croix  pour  montrer 

que  nous  sommes  chrétiens,  et  que  nous  croyons  les 
principaux  mystères  de  notre  religion. 

319.  Q.  Comment  le  signe  de  la  croix  est-il  une  pro- 
fession de  foi  aux  principaux  mystères  de  notre  religion  ? 

R.  Le  signe  de  la  croix  est  une  profession  de  foi  aux 
principaux  mystères  de  notre  religion,  parce  qu'il  exprime 
les  mystères  d'un  seul  Dieu  en  trois  personnes,  de  l'In- 
carnation et  de  la  Rédemption. 


62  LE   CATÉCHISME 

320.  Q.  Comment  le  signe  de  la  croix  exprime-t-il  un 
Bcul  Dieu  en  trois  personnes. 

R.  Les  mots  au  nom  indiquent  un  seul  Dieu  ;  les  mots 
suivants  du  Père,  et  du  Fils,  et  du  Saint  Esprit Vi\à\.Q^tn% 
les  trois  personnes  divines. 

321.  Q.  Comment  le  signe  de  la  croix  exprime-t-il  les 
mystères  de  l'Incarnation  et  de  la  Rédemption  ? 

R.  Le  signe  de  la  croix  exprime  les  mystères  de  l'In- 
carnation et  de  la  Rédemption,  en  nous  rappelant  que  le 
Fils  de  Dieu,  s'étant  fait  homme,  a  souffert  la  mort  sur  la 
croix  pour  nous  racheter. 

*  322.  Q.  Quel  est,  parmi  les  sacramentaux,  le  plus 
en  usage  après  le  signe  de  la  croix  ? 

R.  Parmi  les  sacramentaux,  le  plus  en  usage  après  le 
signe  de  la  croix,  est  l'eau  bénite. 

*  323.  Q.  Qu'est-ce  que  l'eau  bénite  ? 

R.  L'eau  bénite  est  celle  que  le  prêtre  a  bénite  en 
faisant  des  prières  solennelles  pour  implorer  la  bénédic- 
tion de  Dieu  sur  ceux  qui  en  font  usage  et  sa  protection 
contre  les  puissances  de  l'enfer. 

324.  Q.  Y  a-t-il  d'autres  sacramentaux  que  le  signe  de 
la  croix  et  l'eau  bénite  ? 

R.  Oui,  outre  le  signe  de  la  croix  et  l'eau  bénite,  il  y 
a  d'autres  sacramentaux,  tels  que  les  chandelles  bénites, 
les  rameaux,  les  crucifix,  les  images,  les  rosaires,  les 
Bcapulaires ^ 

CHAPITRE  VINGT-HUITIÈMB 
De  !a  Prière 

*  325.  Q.  Qu'est-ce  que  la  prière  ? 

R.  La  prière  est  une  élévation  de  notre  esprit  et  do 
notre  cœur  vers  Dieu,  soit  pour  l'adorer,  le  remercier  de 
ses  bienfaits,  implorer  son  pardon,  soit  pour  lui  demander 
les  grâces  dont  nous  avons  besoin  pour  l'âme  ou  pour  le 
corps. 

*  326.  Q.  La  prière  est-elle  nécessaire  au  salut  ? 

R.  Oui,  la  prière  est  nécessaire  au  salut,  parce  que 
sans  elle  ceux  qui  ont  l'usage  de  raison  ne  peuvent  avoir 


LE  CATÉCmSMK  53 

les  grâces  nécessaires  pour  faîre  le  bien  et  éviter  le  mal. 

*  327*  Q-  Quand  faut-il  prier  ? 

,R.  Il  faut  prier  souvent,  mais  surtout  les  dimanches 
ti  fête«  ;  chaque  jour,  le  matin  et  le  soir  ;  dans  les 
^ngenî,  dans  les  tentations  et  les  afflictions. 
/  328.  Q.  Comment  devons-nous  prier  ? 
/  R.  Nous  devons  prier  i»  avec  attention  ;  2»  avec 
humilité,  en  reconnaissant  notre  impuissance  et  notre 
dépendance  de  Dieu  ;  3°  avec  un  grand  désir  et  une 
grande:  confiance  d'obtenir  les  grâces  de  Dieu  ;  4^  avec 
persévérance. 

329.  Q.  Au  nom  de  qui  faut-il  prier  ? 

R.  Il  faut  prier  au  nom  de  Notre-Seîgneur  Jésus» 
Christ,  qui  nous  a  promis  que  son  Père  nous  accorderait 
tout  ce  que  nous  demanderions  en  son  nom. 

330.  Q.  Pour  qui  devons-nous  prier  ? 

R.  Nous  devons  prier  pour  tous  les  hommes  sans 
exception,  et  en  particulier  pour  ceux  qui  ont  autorité 
sur  nous,  pour  nos  bienfaiteurs,  nos  ennemis^  les  pécheur» 
et  les  défunts. 

331.  Q.  Dieu  exauce-t-îl  toujonrs  nos  prîmes  ? 

R.  Oui,  Dieu  exauce  toujours  nos  prières  quand  eUe$ 
sont  bien  faites  ;  mais  il  les  exauce  de  la  manière  qu'à 
juge  Le  plus  utile  à  notre  salut 

333.  Q.  Que  devons-nous  demander  avant  toat  à  Dieu? 

R.  Nous  devons  demander  avant  tout  à  Dieu  les 
choses  qui  se  rapportent  à  sa  gloire,  à  notre  salut  et  aa 
salut  du  prochain. 

333-  Q-  Pouvons-nous  demandw  à  Dîen  la  santé  et 
d'autres  biens  temporels  ? 

R.  Oui,  nous  pouvons  demander  à  Dieti  la  santé  et 
d'autres  biens  temporels,  pourvu  que  nous  le  fassions 
avec  soumission  à  la  volonté  de  Dieu. 

*  334.  Q.  Quelles  sont  les  prières  les  plus  recomman- 
dées ? 

R.  Les  prières  les  plus  recommandées  sont  l'oraison 
dominicale,  la  salutation  angélique,  le  symbole  des 
\apôtres,  le  Confiteor^  les  actes  de  foi,  d'espérance,  d« 
pharité  et  de  contrition. 


5i  LE   CATÉCHISME 

De  rOraison  Dominicale 

335-  Q-  Qu^  ^o"s  a  enseigné  le  Pater  ou  Foraisoa 
dominicale  ? 

Q.  C'est  Jésus-Christ  lui-même  qui  nous  a  enseigné  1« 
Paier  ou  l'oraison  dominicale. 

*  336.  Q.  Récitez  Foraison  dominicale. 

R.  Notre  Père (voir  au  commencement  du  Caté- 
chisme). 

*  337-  Q-  Pourquoi  dites-vous  «  Notre  Pire  »,  et  non 
pas  «  Mon  Père  »  ? 

R.  Nous  disons  :  «  Notre  Pire  »,  et  non  pas  «  Mon 
Pire  »,  parce  que  Dieu  est  le  créateur  ou  le  Père  de  tous 
les  hommes  et  que,  par  conséquent,  nous  sommes  tout 
enfants  d'une  même  famille. 

338.  Q.  Pourquoi  Notre  Seigneur  a-t-il  ajouté  :  •  Qui 
êtes  aux  cieux  »  ? 

R.  Notre  Seigneur  a  ajouté  :  «  Qui  êtes  aux  cieux  1^ 
pour  élever  nos  cœurs  vers  le  ciel,  où  Dieu  règne  dans  sa 
gloire,  et  où  nous  espérons  le  posséder  un  jour. 

*  339.  Q.  Que  demandons-nous  à  Dieu  dansToraisf» 
dominicale  ? 

R.  Dans  l'oraison  dominicale  nous  demandons  à  Die» 
tout  ce  qui  peut  contribuer  à  sa  gloire,  et  ce  qui  nous  esJ 
nécessaire  pour  la  vie  de  l'âme  et  du  corps. 

340.  Q.  Que  demandons- nous  pour  la  gloire  de  Dîen? 
R.  Nous  demandons,  pour  la  gloire  de  Dieu,  trois 

choses  :  i"  que  son  saint  nom  soit  connu  et  béni  ; 
2"  qu'il  règne  par  sa  grâce  sur  tous  les  cœurs  ;  3°  que 
les  hommes  lui  obéissent  sur  la  terre  comme  les  anges  et 
les  saints  lui  obéissent  dans  le  cieL 

341.  Q.  Que  demandons-nous  pour  nous  dans  l'orai- 
son dominicnie  ? 

R.  Nous  demandons  pour  nous,  dans  l'oraison  domi- 
nicale, quatre  choses  :  i»  le  pain  de  chaque  jour,  c'est- 
à-dire,  les  biens  spirituels  et  temporels  ;  2°  le  pardon  de 
DOS  offenses,  nous  rappelant  qu'il  faut  pardonnera  nc>tre 
prochaia,  si  nous  voulons  que  Dieu  nous  pardonne  ; 
30  la  grâce  de  surmonter  les  tentations  ;  4.*'  la  favîur 


LE  CATÉCHISME  55 

d'être  préservés  de  tout  mal,  surtout  du  poché  et  de  la 
damnation  éternelle. 

342.  Q.  Qu'exprime  le  mot  ^;;?i?/;  ou  ainsi-soit-il  ? 

R.  Le  mot  amen,  ou  ainsi-soit-il,  exprime  un  désrr 
plus  ardent  d'obtenir  ce  qu'on  a  demandé,  et  voilà  pou»' 
quoi  il  se  trouve  à  la  fin  de  presque  toutes  les  prières. 

De  la  Salutation  Angéîiq^is 

*  343.  Q.  Pourquoi  prions-nous  si  souvent  la  sainte 
Vierge  ? 

R.  Nous  prions  souvent  la  sainte  Vierge,  parce  qu'elle 
est  la  plus -puissante  protectrice  que  nous  puissions  avoir 
an  ciel. 

344.  Q.  Par  quelle  prière  l'Église  invoque-t-elîe  pluj 
ordinairement  la  safinte  Vierge  ? 

R.  C'est  par  \Ave  Maria,  appelé  aussi  salutation 
angélique,  que  l'Eglise  invoque  plus  ordinairement  la 
sainte  Vierge.  , 

*  345.  Q-  Récitez  la  salutation  angélique  ? 

R.  je  vous  salue,  Marie, (voir  au  commencement 

du  Catéchisme). 

346.  Q,  Pourquoi  appelle-t-on  cette  prière  la  salutatiom 
angélique  ? 

R.  On  appelle  cette  prière  la  sahitation  angélique^ 
parce  qu'elle  commence  par  les  paroles  avec  lesquellgf 
l'ange  Gabriel  salua  la  très  sainte  Vierge,  en  lui  annon- 
çant qu'elle  serait  mère  de  Dieu. 

347.  Q.  Que  signifient  ces  paroles  :  **  Pleine  de 
grâce,  "  que  l'ange  adresse  à  Marie  ? 

R.  Ces  paroles  signifient  que  la  sainte  Vierge  Marie, 
par  un  privilège  tout  spédal,  et  en  vue  des  mérites  de 
Jésus-Christ,  a  été  préservée  de  la  tache  du- péché  originel, 
et  comblée  de  grâce  dès  le  premier  instant  de  son 
existence. 

348.  Q.  Que  signifient  ces  paroles  de  l'ange  à  Marie  i 
*'  Le  Seigneur  est  avec  vous  ?" 

R.  Ces  paroles  de  l'ange  à  Marie  signifient  qu'elle  est 
unie  à  Dieu  de  la  manière  la  plus  intime,  et  qu'elle  va 


56  LE   CATÉCHISME 

devenir  un  temple  vivant  où  le  Verbe  incarné  habitera 
^rorporellement. 

349-  Q-  Q'^6  signifient  ces  paroles  de  sainte  Elisabeth 
à  la  sainte  Vierge  :  «  Vous  êtes  bénie  entre  toutes  les 
femmes  ?  » 

R.  Ces  paroles  signifient  que  Marie  est  supérieure  à 
toutes  les  femmes,  non-seulement  parce  qu'elle  a  été 
immaculée  dans  sa  conception,  mais  surtout  parce  qu'elle 
a  la  dignité  incomparable  de  mère  de  Dieu. 

350.  Q.  Que  veulent  dire  ces  autres  paroles  de  sainte 
Elisabeth  à  Marie  :  «  Et  Jésus,  le  fruit  de  vos  entrailles, 
est  béni  »  ? 

R.  Ces  paroles  veulent  dire  que  le  fils  de  Marie  est  la 
sainteté  même,  et  que  nous  devons  nous  réjouir  avec 
elle  de  ce  qu'il  est  glorifié  par  son  Père  et  adoré  par  les 
hommes. 

351.  Q.  Que  reconnaissons-nous  par  cette  prière  de 
l'Église  :  «  Sainte  Marie,  Mère  de  Dieu,  priez  pour  nous, 
pécheurs,  maintenant  et  à  l'heure  de  notre  mort.  Ainsi 
soit-il  ?  » 

R.  Par  cette  prière,  nous  reconnaissons  que  Marie  est 
sainte  et  mère  de  Dieu  ;  et  pleins  de  confiance  dans  son 
pouvoir,  nous  la  conjurons  de  nous  obtenir,  par  ses 
prières,  la  grâce  de  vivre  et  de  mourir  saintement  comme 
elle,  pour  lui  être  associés  un  jour  dans  le  ciel. 

*  352.  Q.  Quels  sentiments  devons-nous  avoir  pour  la 
sainte  Vierge  ? 

R.  Nous  devons  avoir  pour  la  sainte  Vierge  un  pr<v 
^nd  respect,  un  amour  tendre,  une  confiance  inébranlable 
irt  sans  bornes,  parce  qu'elle  est  la  mère  de  Dieu  et  aussi 
la  nôtre.  , 

353.  Q.~  La  sainte  Vierge  est-elle  vraiment  mère  do 
Dieu? 

R-  Oui,  la  sainte  Vierge  est  vraiment  mère  de  Dieu, 
parce  que  la  même  personne  qui  est  Fils  de  Dieu  est 
aussi  le  fils  de  la  Bienheureuse  Vierge  Marie. 

354.  Q.  Comment  pouvons-nous  dire  que  la  mère  de 
Jésus-Christ  est  aussi  la  nôtre  ? 

R-  Nous  pouvons  dire  que  Marie  est  notre  mère,  parce 
que  Jésus-Christ  sur  la  croix  a  voulu  que,  dans  la  per» 


LE   CATÉCHISME  j         57 

sonne  de  saint  Jean,  sa  mère  no-is  adoptât  pour  ses 
enfants,  quand  il  dit  à  Marie  :  «  Vailà  voire  fils  »,  et  à 
saint  Jean  :  «  Voilà  voire  mère  ». 

*  355-  Q-  Que  devons-nous  faire  pour  témoigner  notre 
dévotion  à  la  sainte  Vierge  ? 

R.  Pour  témoigner  notre  dévotion  à  la  sainte  Vierge, 
nous  devons  l'invoquer  fréquemment,  célébrer  ses  fêtes 
avec  piété,  et  nous  efforcer  d'imiter  ses  vertus. 

356.  Q.  Quelles  pratiques  pieuses  l'Église  at-elle  auto 
risées  en  l'honneur  de  la  sainte  Vierge  ? 

R.  L'Église  a  autorisé  plusieurs  pratiques  de  dévotion 
en  l'honneur  de  Marie,  telles  que  le  chapelet,  le  rosaire, 
l'angelus,  les  congrégations,  les  confréries  des  scapulaires 
de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel,  de  l'Immaculée  Con- 
ception   

CHAPITRE  VINGT-NEUVIÈME 
Des  CommaBdemeats  de  Dieu 

V 

*  357'  Q-  Suffit-il  d'appartenir  à  l'Église  de  Dieu  poi» 
être  sauvé  ? 

R-  Il  ne  suffit  pas,  pour  être  sauvé,  d'appartenir  à 
l'Église  de  Dieu,  il  faut  encore  observer  les  commande- 
ments de  Dieu  et  de  l'Église. 

*  358.  Q.  Quels  sont  les  commandements  qui  renfer- 
ment toute  la  loi  de  Dieu  ? 

R.  Les  commandements  qui  renferment  toute  la  Id 
de  Dieu  sont  les  deux  suivants  :  i»  vous  aimerez  le 
Seigneur  votre  Dieu  de  tout  votre  cœur,  de  toute  votre 
âme,  de  toutes  vos  forces  et  de  toutA'otre  esprit  ;  2°  vous 
aimerez  votre  prochain  comme  vous-même,  pour  l'amour 
de  Dieu. 

359.  Q.  Pourquoi  dites-vous  que  ces  deux  comman- 
dements de  l'amour  de  Dieu  et  du  prochain  renferment 
toute  la  loi  de  Dieu  ? 

R.  Je  dis  que  ces  deux  commandements  de  Tamouf 
de  Dieu  et  du  prochain  renferment  toute  la  loi  de  Dieu, 
parce  que  tous  les  autres  commandements  ne  nous  ont 
été  donnés  que  pour  nous  aider  à  connaître  et  à  observer 
ces  deu«  commandements. 


58  LE    CATÉCHISME 

*  360.  Q.  Récitez  l'abrégé  des  commandements  t*w 
Dieu  ? 

R.    Un  sad  Dieu  tu  adoreras (au   commencement 

du  catéchisme). 

361.  Q.  Qui  a  donné  les  dix  commandements  ? 

R  C'est  Dieu  lui-même  qui  a  donné  les  dix  comman- 
dements à  Moyse  sur  le  mont  Sinaï,  et  Jésus-Christ  les 
ft  confirmés  dans  ison  Evangile. 

CHAPITRE  TRENTIÈME 

Dn  prcsnier  conimandcmcnt  de  Dlea 

*  362.  Q.  Quel  est  le  premier  commandement  de 
Dieu? 

R.  Le  premier  commandement  de  Dieu  est:  «  Un 
seul  Dieu  tu  adi>reras  et  aimeras  parfaitement  i. 

363.  Q.  Comment  ce  premier  commandement  nous 
ftide-t-il  à  observer  le  grand  commandement  de  l'amour 
de  Dieu  ?    '  \ 

R.  Le  premier  commandement  nous  aide  à  observer 
le  grand  commandement  de  l'amour  de  Dieu,  en  aous 
ordonnant  d'adorer  Dieu  seul 

*  364.  Comment  adorons-nous  Dieu  ? 

R.  Nous  adorons  Dieu  par  la  foi,  l'espérance,  la 
charité,  et  par  le  culte  que  nous  lui  rendons  comme  aa 
créateur  et  maître  souverain  de  toutes  choses. 

*  365.  Q.  Comment  viole-t-on  le  premier  comman- 
dement de  Dieu  ? 

R.  On  viole  le  premier  commandement  de  Dieu  c 
x«  en  rendant  à  un  être  créé  l'honneur  qui  appartient  à 
Dieu  seul  ;  2»  en  rendant  à  Dieu  un  faux  culte  ;  3»  en 
«ttribuant  à  un  être  créé  une  perfection  qui  n'appartient 
qu'à  Dieu. 

366.  Q.  Est-îl  permis  de  faire  usage  de  sorcellerie  et 
de  charmes,  ou  d'ajouter  foi  aux  rêves,  aux  charlatans, 
aux  diseurs  de  bonne  aventure  ? 

R.  Non,  cela  n'est  pas  permis,  parce  que  ce  serait 
attribuer  à  des  êtres  créés  des  perfections  ou  un  pouvoir 
qui  n'appartient  qu'à  Dieu  seul 


LE   CATÉCHISME  69 

*  367.  Q.  Est-ce  que  l'on  pèche  contre  le  premier 
commandement  de  Dieu,  en  péchant  contre  la  foi,  l'esp^ 
rance  et  la  charité  ? 

R.  Oui,  l'on  pèche  contre  le  premier  commandement 
de  Dieu,  en  péchant  contre  la  foi,  l'espérance  et  la  charité, 

*  368.  Q.  Comment  pèche-t-on  contre  la  foi  ? 

R.  On  pèche  contre  la  foi  :  i^  quand  on  doute  volon- 
lairement  de  quelque  vérité  révélée  ;  2°  quand  on  refuse 
de  croire  ce  que  Dieu  nous  enseigne  par  son  Église  ;  3* 
quand  o-n  rougit  de  paraître  chrétien  ou  qu'on  renonce 
formellement  à  la  foi  ;  4°  quand  on  néglige  d'apprendre 
suffisamment  la  doctrine  chrétienne. 

369.  Q.  Quels  sont  ceux  qui  refusent  de  croire  ce  que 
Dieu  enseigne  par  son  Église  ? 

R.  Ce  sont  les  hérétiques  et  les  infidèles  qui  refusent 
de  croire  ce  que  Dieu  nous  enseigne  par  son  Église. 

370,  Q.  Est-ce  une  faute  grave  que  de  ne  pas  pro- 
fesser ouvertement  sa  foi  à  la  vraie  Église,  quand  on  l'a 
intérieurement  ? 

R.  Oui,  c'est  une  faute  grave  que  de  ne  pas  professer 
ouvertement  sa  foi  à  la  vraie  Église,  lorsqu'on  l'a  inté- 
rieurement, parce  que  Notre  Seigneur  a  dit  :  «  Celui  qui 
nie  reniera  devant  les  hommes,  je  le  renierai  aussi  devant 
mon  Père,  qui  est  dans  les  cieux.  » 

*  371.  Q-  Sommes-nous  obligés  de  faire  souvent  une 
profession  ouverte  de  notre  foi  ? 

R.  Oui,  nous  sommes  obligés  de  faire  une  profession 
ouverte  de  notre  foi,  aussi  souvent  que  l'exigent  la  gloire 
de  Dieu,  notre  bien  spirituel,  ou  celui  de  notre  prochain. 
«  Quiconque,  dit  Jésus-Christ,  me  confessera  devant  les 
hommes,  je  le  confesserai  devant  tnon  Père,  qui  est  dans  les 
a'eux.v 

*  272.  Q.  Quels  sont  les  péchés  qui  se  commettent 
contre  l'espérance  ? 

R.  I.cs  péchés  qui  se  commettent  contre  l'espéranca 
sont  la  présomption  et  le  désespoir. 

'^  373-  Q-   Qu'est-ce  que  la  présomption  ? 

R.  I^a  présomption  est  un  espoir  téméraire  du  salut, 
qui  fait  (pi'on  s'autorise  de  la  miséricorde  de  Dieu  pour 
commettre  le  péché  et  différer  sa  conversion. 


€0  EE  CATÉCHISME 

*  374-  Q-  Qu'est-ce  que  le  désespoir  ? 

R.  Le  de'sespoir  est  la  perte  de  l'espérance  en  la 
miséricorde  de  Dieu,  quand  il  s'agit  de  la  conversioû  et 
du  salut  éternel. 

375.  Comment  pèche-t-on  contre  l'amour  de  Dieu  ? 

R.  On  pèche  contre  l'amour  de  Dieu  par  n'importe 
quel  péché  et  surtout  par  le  péché  mortel 

CHAPITRE  TRENTE-UNIÈME 

Premier  commnntlemcnt  (suite) — Ctii  culte  et  de 
l'iuvocalion  des  Saints 

*  376-  Q.  Le  premier  commandement  défend-il 
d'honorer  les  Saints  ? 

R.  Non,  le  premier  commandement  ne  défend  pas 
d'honorer  les  Saints  ;  au  contraire,  il  approuve  plutôt  ce 
culte,  parce  qu'en  honorant  les  Saints,  qui  sont  les  amis 
chéris  de  Dieu,  nous  honorons  Dieu  lui-même. 

*  377.  Q.  Le  premier  commandement  défend- il  d'in- 
voquer les  Saints  en  demandant  leur  assistance  et  leur 
intercession  ? 

R.  Non,  le  premier  commandement  ne  défend  pas 
d'invoquer  les  Saints  en  demandant  leur  assistance  et  leur 
intercession. 

378.  Q.  Comment  savons-nous  que  les  Saints  nous 
entendent  ? 

R.  Nous  savons  que  les  Saints  nous  entendent,  parce 
que  nous  savons  qu'ils  sont  avec  Dieu,  qui  leur  fait 
connaître  nos  prières. 

3,79.  Q.  Pourquoi  croyons-nous  que  les  Saints  nou-s 
aident  ? 

R.  Nous  croyons  que  les  Saints  nous  aident,  parce  qu'ils 
sont  nos  frères  et  membres  de  la  même  Église,  et  à  cause 
des  miracles  obtenus  par  leur  intercession. 

380.  Q.  Comment  les  Saints  sont-ils  membres  de  la 
même  Eglise  que  nous  ? 

R.  Les  Saints  sont  membres  de  la  même  Église  que 
Qous,  parce  que  les  liens  de  la  charité  qui  les  unissaient 


LE   CATÉCHISME  61 

pendant  leur  vîe  à  l'É;;lise  raiîitmte  ne  sont  pas  rompus 
par  leur  entrée  dans  i'É^lise  triomphante. 

381.  Q.  Qu'est-ce  que  la  coninuinion  des  Saints  ? 

R.  I,a  coinniunion  des  Sainis  signifie  l'union  mutuelle 
que  la  charité  établit  entre  les  membres  vivants  de 
l'Église,  les  bienheureux  dans  le  ciel  et  les  âmes  souf- 
frantes dans  le  purgatoire. 

382.  Q.  Quels  avantages  résultent  de  la  coiïirauaioa 
des  Saints  ? 

R.  Deux  avantages  résultent  de  la  communion  des 
Saints  :  i»  sur  la  terre  les  membres  vivants  de  l'Église 
s'assistent  mutuellement  par  leurs  prières  et  leurs  bonnes 
oeuvres,  et  sont  aidés  par  l'intercession  des  S-iints  du  ciel  ; 
2''  les  âmes  du  purgatoire  sont  soulagées  par  les  Saints 
du  ciel  et  par  les  fidèles  de  la  terre. 

3^3-  Q-  Q^s  faut-il  entendre  par  les  reliques  des 
Saints  ? 

\  R.  On  entend  par  reliques  des   Saints  tout  ce  qui 
reste  de  leurs  corps,  et  les  objets  qui  ont  été  à  leur  usage. 

384.  Q.  Le  premier  commandement  défend-il  d'ho- 
norer les  reliques  des  Saints  ? 

R.  Non,  le  premier  commandement  ne  défend  pas 
d'honorer  les  reh(|ue3  des  Saints,  parce  que  cet  houncur 
se  rapporte  finalem-^nt  à  Dieu,  dont  les  Saints  sont  les  amis, 

*  385.  Q.  Le  premier  coramandeaieat  dc;fend-U  de 
faire  des  images  ? 

R.  Le  premier  commandement  défend  de  faire  des 
images  dans  le  but  de  les  faire  adorer  comme  des  dieux  ; 
ma'is  il. ne  défend  pas  de  faire  des  images  pour  uoua 
rappeler  Jésus-Chiist,  sa  sainte  M~^re  et  les  Saints. 

3S6.  Q.  Est-il  bon  de  montrer  du  respect  pour  lea 
images  de  Jésus-Christ  et  des  Saints  i* 

R  Oui,  il  est  b  )rr  de  montrer  du  respect  pour  les 
images  de  Jésus-Cîirist  et  des  Saints,  parce  qu'elles  noua 
représentent  Jésus  Christ  et  les  Saints. 

387.  Q.  Est-il  permis  d'adresser  deo  prières  a.ucn:cifis, 
aux  images  et  aux  reliques  des  Saints  ? 

R.  Non,  il  n'est  pas  permis  d'adresser  des  pnbres  aw 
crucifix,  aux  ima„>;'^  et  aux  reliques  des  Saiuts,  parce  qu* 


Q  ]  LE   CATECHISME 

ces  obiets  n'ont  pas  de  vie,  ne  peuvent  nous  aider,  et  ne 
sont  pas  capables  de  nous  entendre. 

*  388.  Q.  Pourquoi  prions-nous  devant  le  crucifix, 
devant  les  images  et  les  reliques  des  Saints  ? 

R.  Nous  prions  devant  le  crucifix,  devant  les  images 
et  les  reliques  des  Saints,  parce  que  la  vue  de  ces  objets 
excite  notre  de'votion,  en  nous  rappelant  Jésus-Christ  et 
ies  Saints,  et  en  nous  les  proposant  pour  modèles  à  imitée 

CHAPITRE  TRENTE-DEUXIÈME 
Du  second  et  du  troSsiéinc  cosninandemcuts  de  Olea 

*  389.  Q  Quel  est  le  second  commandement  de  Dieu? 
R.  Le  second  commandement  de  Dieu  est  :  «  Disuen 

vain  tu  ne  jureras,  ni  aufre  chose  pareillement  »  . 

*  390.  Q.  Que  nous  ordonne  le  second  commande- 
ment ? 

R.  Le  second  commandement  nous  ordonne  de  ne 
parler  qu'avec  respect  de  Dieu,  des  Saints  et  des  choses 
saintes,  et  d'observer  fidèlement  nos  serments  et  nos 
vœux  le'gitimes. 

*  391-  Q-  Qu'est-ce  que  faire  serment? 

R.  Faire  serment  c'est  prendre  Dieu  à  témoin  de  la 
vérité  de  ce  que  l'on  dit. 

392.  Q.  Quand  est-il  permis  de  faire  serment  i* 

R.  Il  est  permis  de  faire  serment  dans  des  circon- 
stances graves,  comme  lorsqu'on  y  est  obligé  par  une 
autorité  légitime,  ou  qu'il  est  nécessaire  pour  l'honneur 
de  Dieu,  pour  notre  bien  et  celui  du  prochain. 

393-  Q-  Qu'est-ce  que  jurer  en  vain  ? 

R.  Jurer  en  vain,  c'est  i'^  faire  serment  sans  nécessité  : 
2*  affirmer  par  serment  ce  que  l'on  sait  être  faux  :  ce  qui 
s'ap])el!e  parjure  ;  3''  s'engager  par  serment  à  faire  une 
chose  défendue. 

3^  \-  Q.  Le  parjure,  ou  faux  serment,  est-il  un  grand 
péchc  ? 

R.  Oui,  le   parjure,  ou  faux  serment,  est  un   péché 


LE  CATÉCHISME  63 

mortel  de  sa  nature,  parce  qu'il  fait  à  Dieu  une  grave  in- 
jure, en  paraissant  vouloir  le  rendre  complice  du  men- 
songe. 

395.  Q.  Celui  qui  a  juré  de  faire  une  chose  défendue 
est-il  obligé  d'accomplir  son  serment  ? 

R.  Non,  celui  qui  a  juré  de  faire  une  chose  défendue 
n'est  pas  obligé  d'accomplir  son  serment,  car  il  a  fait 
une  faute  en  faisant  ce  serment,  et  il  en  ferait  une  nouvelle 
en  l'accomplissant. 

*  39^-  Q-  Qu'est-ce  qu'un  vœu  ? 

R.  Le  vœu  est  une  promesse  délibérée  que  l'on  fait 
à  Dieu  avec  l'intention  de  s'obliger  rigoureusement  à 
accomplir  une  chose  qui  lui  est  agréable. 

*  397-  Q-  Est-ce  un  péché  de  ne  pas  accomplir  ses 
vœux  ? 

R.  Oui,  c'est  un  péché  de  ne  pas  accomplir  ses  vœux, 
et  ce  péché  est  mortel  ou  véniel,  suivant  la  nature  du 
vœu  et  l'intention  qu'on  avait  en  le  faisant 

398,  O.  Est-il  bon  de  faire  des  vœux  ? 

R.  Oui,  il  est  bon  de  faire  des  vœux,  puisque  c'est 
un  excellent  moyen  d'honorer  Dieu  ;  cependant  il  est 
prudent  de  n'en  pas  faire  sans  y  avoir  mûrement  réfléchi, 
ni  sans  avoir  pris  l'avis  de  son  confesseur, 

*  399-  Q-  Q^^  défend  le  second  commandement  ? 
R.  Le  second  commandement  défend  tout  serment 

faux,  téméraire,  injuste  ou  inutile,  ainsi  que  les  blasphè- 
mes et  les  malédictions. 

*  400.  Q.  Qu'est-ce  que  blasphémer  ? 

R  Blasphémer,  c'est  dire  des  paroles  injurieuses 
contre  Dieu  ou  les  Saint-s,  et  surtout  profaner  le  saint 
nom  de  Dieu. 

*  401.  Q.  Le  blasphème  est  il  un  péché  grave  ? 

R  Le  blasphème  est  un  péché  très  grave,  que  Diea 
souvent  punit  même  en  ce  monde. 

*  402.  Q.  Quel  est  le  troisième  commandement  de 
Dieu? 

R.  Le  troisième  commandement  d^t  :  ((Les  dimanches 
tu  garderas,  en  seroant  Dieu  dévotement  ». 

*  403.  Q.  Que  nous  ordonne  le  troisième  commaa- 
dement  ? 


64  LE  CATÉCHISME 

R.  Le  troisième  commandement  nous  ordonne  de 
sanctifier  le  dimanche,  qui  est  appelé  le  jour  du  Seigneur, 
parce  que  ce  jour  doit  être  employé  spécialement  à  servir 
et  à  prier  Dieu. 

404.  Q.  Le  jour  du  sabbat  est-il  le  même  que  le 
dimanche  ? 

R.  Non,  car  le  sabbat  sanctifié  chez  les  juifs  était  le 
septième  jour  de  la  semaine,  mais  le  dimanche  qui  est 
sanctifié  chez  les  chrétiens,  est  le  premier  jour  de  la 
semaine. 

405.  Q.  Pourquoi  l'Église  ordoane-t  elle  de  sanctifier 
le  dimanche  au  heu  du  sabbat  ? 

R.  L'Église  ordonne  de  sanctifier  le  dimanche,  parce 
que  c'est  le  jour  ou  Notre  Seigneur  est  ressuscité,  et  aussi 
celui  où  il  envoya  le  Saint-Esprit  à  ses  apôtres. 

*  406.  Q.  Comment  devons-nous  honorer  Dieu  le 
dimanche  ? 

R.  Nous  devons  honorer  Dieu  le  dimanche,  en  assis- 
tant à  la  sainte  messe,  et  en  nous  abstenant  des  œuvres 
serviies  qui  ne  sont  pas  nécessaires. 

407.  Q.  Quel  péché  commet  celui  qui  n'assiste  pas  à 
la  messe  le  dimanche,  quand  il  le  peut  ? 

R.  Celui  qui  n'assiste  pas  à  la  messe  le  dimancho 
quand  il  le  peut,  commet  un  péché  mortel. 
.  408.  Q.  Qu'entendez-vous  par  œuvres  serviies  ? 

R.  Ou  entend  par  œuvres  serviUs  certains  travaux 
auxquels  le  corps  a  plus  de  part  que  l'esprit 

*  409.  Q.  Les  œuvres  serviies  sont-elles  quelquefoki 
permises  le  dimanche  ? 

R.  Les  œuvres  serviies  sont  permises  le  dimanche, 
lorsque  la  gloire  de  Dieu,  la  charité  due  au  prochain,  ou 
la  nécessité  l'exige. 

CH^yPITRE  TRENTE-TROISIÈxME 
Du  quatriéine,  cinquième  et  sîxîâiae  cuaunandemeat* 

*  410.  Quel  est  le  quatrième  commandement  de  Dioti 


LE  CATÉCHISME  65 

R.  Le  quatrième  commandement  de  Dieu  est  :  «  Ph-c 
et  mère  tu  honoreras,  afin  de  vivre  longuement  \) . 

*4ii.  Q.  Comment  devens-nous  honorer  nos  parents? 

R.  Nous  devons  honorer  nos  parents  en  les  aimant, 
en  les  respectant,  en  les  assistant  dans  leurs  besoins,  et 
en  leur  obéissant  en  tout  ce  qui  n'est  pas  pe'ché. 

*  412,  Q.  Pourquoi  devons-nous  aimer  nos  père  et 
mère  ?    - 

R.  Nous  devons  aimer  nos  père  et  mère,  parce 
qu'après  Dieu  nous  leur  devons  la  vie,  et  qu'il  les  a 
charge's  de  pourvoir  à  nos  premiers  besoins. 

413.  Q.  Qu'est-ce  que  respecter  ses  père  et  mère  ? 

R.  Respecter  ses  père  et  mère,  c'est  les  traiter  avec 
toutes  sortes  d'égards,  supportant  avec  patience  leurs 
infirmités  et  même  leurs  défauts. 

*  414.  Q.  Pourquoi  devons-nous  respecter  nos  père 
et  mère  ? 

R.  Nous  devons  respecter  nos  père  et  mère,  parce 
qu'ils  tiennent  auprès  de  nous  la  place  de  Dieu. 

*  415.  Q.  Pourquoi  devons-nous  obéir  à  nos  père 
et  mère  ? 

R.  Nous  devons  obéir  à  nos  père  et  mère,  parce  que, 
en  leur  obéissant  c'est  à  Dieu  que  nous  obéissons! 

416.  Q.  Pourquoi  devons-nous  assister  nos  père  et 
mère  ? 

Q.  Nous  devons  assister  nos  père  et  mère,  parce  qu'il 
est  bien  juste  que  nous  leur  rendions  dans  leurs  be- 
soins tous  les  soins  que  nous  en  avons  reçus  nous- 
mêmes.  ,  .• 

41-7.  Q.  En  quoi  faut-il  assister  nos  père  et  mère  ? 

R.  Nous  devons  assister  nos  père  et  mère,  en  leur 
procurant,  autant  que  nous  le  pouvons,  tous  les  secours 
spirituels  et  temporels  dans  leurs  maladies,  leur  vieillesse 
et  leur  pauvreté,  et  en  priant  pour  eux  après  leur  mort. 

*  418.  Q  Que  signifient  ces  paroles  :  «  afin  de  vivre 
longi/ctnent.  »  ? 

R.  Ces  î)aroles  :  <iafin  de  vivre  Ion gïiejnent  x\ ,  signifient 
que  Diiîu  récompense,  souvent  même  en  ce  monde,  l'e» 
lant  qui  honore  son  père  et  sa  mère. 


6^.  LE    CATÉCHISME 

^'  419.  Q  Que]le  est  la  punition  de  l'enfant  qui  o-a- 
trage  ses  père  et  mère,  ou  qui  les  abandonne  dans  leurs 
besoins  ? 

R.  L'enfant  qui  outrage  ses  père  et  mère,  ou  qui  les 
abandonne  dans  leurs  besoins,  est  maudit  de  Dieu,  et  les 
hommes  l'ont  en  horreur. 

*  420.  Q.  Nos  père  et  mère  sont-ils  les  seuls  auxquels 
nous  devons  honneur  et  obéissance  ? 

R.  Non,  car  nous  devons  honneur  et  obe'issance  à 
tous  ceux  qui  ont  autorité  sur  nous,  comme  nos  évêques, 
nos  pasteurs,  nos  magistrats,  nos  maîtres  et  autres  supé- 
rieurs légitimes. 

42  T.  Q.  Quels  sont  les  devoirs  des  pères  et  des  mères 
envers  leurs  enfants  ? 

R.  Les  pères  et  mères  sont  obligés  de  pourvoir  aux 
besoins  de  leurs  enfants,  de  les  élever  chrétiennement, 
de  les  corriger  de  leurs  défauts,  de  les  éloigner  de  tout 
danger  corporel  ou  spirituel,  et  de  leur  donner  le  bon 
exemple. 

422.  Q.  Quels  sont  les  devoirs  des  supérieurs  à  l'é- 
gard  de  leurs  inférieurs  ? 

R.  Les  supérieurs  doivent  traiter  leurs  inférieurs  avec 
charité,  veiller  sur  leur  conduite,  et  leur  faciliter  les 
moyens  d'accomplir  leurs  devoirs  de  religion. 

423  Q-  Quels  sont  les  devoirs^  des  inférieurs  envers 
leurs  supérieurs  ? 

R.  Les  devoirs  des  inférieurs  envers  leurs  supérieurs 
sont  de  les  respecter  et  de  leur  obéir. 

*  424.  Q.  Que  défend  le  quatrième  commandement  ? 

R.  Le  quatrième  commandement  défend  toute  déso- 
béissance, toute  opiniâtreté  et  tout  mépris  à  l'égard  de 
no-3  père  et  mère  et  de  nos  supérieurs. 

*  425.  Q.  Quel  est  le  cinquième  commandement  de 
Dieu  ? 

R.  Le  cinquième  commandement  do  Dieu  est  :  v-  Ho- 
micide point  ne  seras,  de  f ail  ni  volontairement  m  . 

*  426.  Q.  Que  nous  ordonne  le  cinquième  comman- 
dement ? 

R.  Le  cinquième   commandement  nous  ordonne  de 


LE  CAT£cfIIS^Ïte  C7 

respecter  la  vie  corporelle  et  spirituelle  Ji!  p'oriîain  et. 
la  nôtre. 

*  427.  Q.  Que  nous  défend  le  cinquic.DC  coaiiuandfr. 
ment  ? 

R.  Le  cinquilme  commandement  rous  défend,  1°  d&- 
nous  donner  la  mort,  ou  de  la  donner  aux  autres,  et  mômc-f 
d'en  avoir  le  désir  ;  2»  de  blesser  ou  frapper  le  prochain,., 
de  le  haïr,  de  lui  dire  des  injures,  de  nous  venger  de  lui;,. 
3'  de  le  scandaliser. 

*  428.  Q.  Qu'est-ce  qne  scandaliser  le  prochain  ? 
R.  Scandaliser  le  prochain  c'est  le  porter  au  ma!  pxi 

de  mauvais  conseils  ou  de  mauvais  exemples,  et  s'exposer 
à  donner  la  mort  à  son  âme. 

*  429.  Q.  Sommes-nous  obligés  de  réparer  le  tort  causé 
au  prochain  ? 

R.  Oui,  novis  sommes  obligés  de  réparer  le  tort  causé 
au  prochain  par  le  scandale,  par  la  médisance  ou  la  ca- 
lomnie, par  les  injures  et  les  mauvais  traitements. 

*  430.  Q.  Quel  est  le  sixième  commandement  de 
Dieu? 

R.  Le  sixième  commandement  est  «  Impudique  poitBl 
ne  sr  as,  de  corps  ni  de  coiisenievieni  »  . 

^'  431.  Q.  Que  nous  ordonne  le  sixième  commando- 
Aient  ? 

R.  Le  sixième  commandement  nous  ordonne  d'êtr» 
purs  dans  nos  pensées  et  modestes  dans  nos  regards, 
dans  nos  paroles  et  dans  nos  actions. 

*  432.  Q.  Que  défend  le  sixième  commandement  ? 
R.  Le  si.xième  commandement  défend  1°  toute  fara'^' 

liarité  indécente  avec  le  mari  ou  la  femme  d'autrui  ;  2* 
toute  immodestie  sur  soi-même  ou  sur  d'autres,  par  re- 
gards, paroles  ou  actions  ;  3<>  toute  indécence  dans  le 
vêtement  ;  4°  tout  ce  qui  conduit  à  l'impureté,  comme 
les  tableaux  et  les  spectacles  déshonnêtes,  les  danse» 
vives,  les  livres  et  journaux  immoraux. 


'S8  LE  CATÉCHISME 

CHAPITRE    TRENTE-QUATRIÈME 
'Septième,  lnuitîème.  nf>»«'î{>Rie  et  «llî.'vii^auv  coniinara(le> 

*  433-  Q-  Q^el  est  le  septième  commandement  de 
Dieu  ? 

R.  Le  septième  commandement  de  Dieu  est  :  «  Z/ 
ii'en  d^ autrui  tu  ne  prendras,  ni  retiendras  scienifuetit  n  . 

*  434.  Q.  Que  nous  ordonne  le  septième  commande- 
ment ? 

R.  Le  septième  commandement  nous  ordonne  de 
donner  à  chacun  ce  qui  lui  appartient,  et  de  respecter  sa 
propriété. 

*  435.  Q.  Que  nous  deTend  le  septième  commande- 
ment. 

R.  Le  septième  commandement  nous  défend  de  dé- 
rober ou  de  retenir  injustement  le  bien  du  prochain,  ou 
de  lui  faire  aucune  injustice. 

436.  Q.  Quels  sont  ceux  qui  prennent  injustement  le 
biai  du  prochain  ?  - 

R.  Ceux  qui  prennent  injustement  le  bien  du  prochain, 
sont  les  voleurs,  les  domestiques  infidèles,  les  marchands 
malhonnêtes,  les  usuriers,  les  plaideurs  de  mauvaise  foi, 
et  c:éne'ralement  tous  ceux  qui  font  tort  au  prochain. 

*  437.  Q.  Sommes-nous  oblige's  de  restituer  les  biens 
mal  acquis  ? 

R,  Oui,  n^ns  sommes  obligés  de  restituer  les  biens 
mal  acquis,  ou  leur  valeur,  autant  que  nous  pouvons  ; 
autrement  nous  ne  pouvons  obtenir  le  pardon  de  nos 
péchés,  ni  être  sauvés. 

*  43  S-  Q-  Sonmies-nous  obligés  de  réparer  le  dommage 
que  nous  avons  causé  injustement  ? 

R.  Oui,  nous  sommes  obligés  de  réparer  le  dommage 
que  nous  avons  causé  injustement. 

439.  Q.  De  quelle  manière  retient-on  injustement  te 
bien  d'àutrui  ? 

R.  On  retient  injustement  le  bien  d'àutrui,  en  ne 
payant  pas  ses  dettes  quand  on  peut  le  faire,  en  ne  ren- 


LE  CATÉCHISME  69 

dant  pas  un  objet  qu'on  nous  a  confié,  ou  en  gardant 
une  ciiose  trouvée  sans   s'informer  à  qui  elle  appartient, 

*  440.  Q.  Quel  est  le  huitième  commandement  ? 

K..  Le  huitième  commandement  de  Dieu  est  :  «  Faux 
témoignage  ne  di/  as,  ni  mentiras  aucunement  »  . 

*  441.  Q.  Que  nous  ordonne  le  huitième  comman- 
dement ? 

R.  Le  huitième  commandement  nous  ordonne  de 
dire  toujours  la  vérité,  et  de  respecter  l'honneur  et  la  ré- 
putation du  prochain, 

^'  442.  Q.  Que  défend  le  huitième  commandement  ? 

R.  Le  huitième  commandement  défend  le  faux  témoi- 
gnage, la  médisance,  la  calomnie  et  le  mensonge. 

443-  Q-  Qu'est-ce  qu'un  faux  témoignage  ? 

R.  Un  faux  témoignage  est  une  déposition  contraire  à 
la  vérité,  faite  devant  les  tribunaux. 

444    Q-  Qu'est-ce  que  juger  témérairement  ? 

R.  Juger  témérairement,  c'est  concevoir  une  mauvaise 
opinion  du  prochain  sans  preuves  suffisantes. 

445.  Q.  Qu'est-ce  que  médire  ? 

R.  Médire  c'est  faire  connaître  sans  nécessité  lès  fautes 
ou  les  défauts  réels  du  prochain. 

446.  Q.  Comment  peut- on  réparer  le  tort  fait  au  pro* 
chain  par  la  médisance  ? 

R,  On  peut  réparer  le  tort  fait  au  prochain  par  1% 
médisance,  en  excusant  ses  fautes,  et  en  faisant  valoir  se» 
bonnes  qualités. 

447-  Q-  Qu'est-ce  que  calomnier  ? 

R.  Calomnier,  c'est  accuser  quelqu'un  d'un  défaut 
qu'il  n'a  pas,  ou  d'une  faute  qu'il  n'a  pas  commise. 

448.  Q.  Comment  doit-on  réparer  le  tort  fait  au  pro- 
chain par  la  calomnie  ? 

R.  On  doit  réparer  le  tort  fait  au  prochain  par  la  ca- 
lomnie, en  désavouant  le  mal  qu'on  a  dit  de  lui  contre 
la  vérité. 

*  449.  Q.  Quel  est  le  neuvième  commandement  de 
Dieu  ? 

R.  Le  neuvième  commandement  de  Dieu  est  :  «  E œuvre 
de  chair  ne  désireras,  qu'en  mariage  seulement  "i. 


fO  LE  CATÉCHISME 

*  450.  Q.  Que  nous  ordonne  le  neuvième  comman» 
dément  ? 

R.  Le  neuvième  commandement  nous  ordonne  de 
nous  conserver  purs  dans  nos  pensées  et  nos  de'sirs. 

*  451.  Q.  Que  nous  défend  le  neuvième  commande- 
ment ? 

R.  Le  neuvième  commandement  défend  ;  lo  les  pensées 
et  les  désirs  qui  ont  rapport  au  mari  ou  à  la  femme 
d'autrui  ;  20  toutes  les  autres  pensées  et  désirs  de  la  chair. 

*  452.  Q.  Les  pensées  et  les  désirs  impurs  sont-ils 
toujours  des  péchés  ? 

R.  Les  pensées  et  désirs  impurs  sont  toujours  des 
péchés  mortels,  quand  on  y  donne  son  consentement. 

*  453-  Q-  Quels  moyens  faut-il  employer  pour  éviter 
ces  péchés  ? 

R.  Les  moyens  à  employer  pour  éviter  ces  péchés  sont 
!a  fuite  des  occasions  dangereuses,  la  prière,  la  fréquen- 
tation des  sacrements  et  la  dévotion  à  la  sainte  Vierge. 

*  454.  Q.  Quel  est  le  dixième  commandement  de 
Dieu  ? 

R.  Le  dixième  commandement  de  Dieu  est  :  «  Bien 
d'autrui  ne  désireras,  pour  les  avoir  injustettiefit  »  . 

*  455.  Q-  Que  nous  ordonne  le  dixième  commande- 
ment ? 

R.  Le  dixième  commandement  nous  ordonne  de  nous 
réjouir  de  la  prospérité  de  notre  prochain,  et  de  repousser 
le  désir  de  dérober  ou  de  retenir  injustement  le  bien  du 
prochain. 

CHAPITRE   TRENTE-CINQUIÈME 

Coniniandcnients  d»  l'Église 

*  456.  Q.  Quels  sont  les  principaux  commandements 
de  l'Eglise  ? 

R.  «  Les  fêtes  tu  sanctifieras (voir  au  commence- 
ment du  catéchisme). 

*  457-  Q-  Sommes-nous  obligés  d'observer  les  com- 
mandements de  l'Église  ? 

R.  Oui,  nous  sommes  strictement  obligés   d'observer 


LE  CATÉCHISME  "?! 

les  commandements  de  l'Église,  parce  que  c'est  Jésus- 
Christ  lui-même  qui  lui  a  donné  le  pouvoir  de  faire  des 
lois,  auxquelles  il  veut  que  nous  obéissions. 

Premier  comiuandcuient  de  l'Éylise 

*  458.  Q.  Que  nous  ordonne  le  premier  commande- 
ment :  «  Les  fêtes  tu  sanctifieras,  qui  te  sont  de  com- 
mandement »  ? 

R.  Le  premier  commandement  nous  ordonne  de 
sanctifier  les  fêtes  d'obligation  déterminées  par  l'Église. 

459-,  Q-  Pourquoi  les  jours  de  fêtes  ont-ils  été  institués 
par  l'Église  ? 

R.  Les  jours  de  fêtes  ont  été  institués  par  l'Eglise  pour 
nous  rappeler  les  grands  mystères  de  la  religion  et  les 
vertus  et  la  gloire  des  saints. 

460.  Q.  Comment  devons-nous  sanctifier  les  fêtes 
d'obligation  ? 

R.  Nous  devons  sanctifier  les  fêtes  d'obligation  de  la 
même  manière  que  les  dimanches,  en  assistant  à  la 
messe,  et  en  nous  abstenant  des  œuvres  serviles. 

Dcu.xièûic  couimandement  de  l'Éylise 

*  461.  (^.  A  quoi  nous  oblige  le  deuxième  commande- 
ment de  l'Eglise  :  «  Les  dimanches  messe  entendras,  et 
les  fêtes  pareillement  »  ? 

R.  Le  deuxième  commandement  de  l'Église  nous 
oblige  à  assister  les  dimanches  et  fêtes  d'obligation  à  la 
sainte  messe. 

^  462.  Q.  Comment  faut-il  assister  à  la  messe  pour 
satisfaire  au  précepte  de  l'Église  ? 

R.  Pour  satisfaire  au  précepte  de  l'Église,  il  faut  enten- 
dre la  messe  toute  entière,  avec  dévotion,  respect  et 
attention. 

463,  Q.  Est-ce  un  péché  mortel  de  ne  pas  entendre,  ou 
d'crnpêcher  quelqu'un  d'entendre  la  messe,  les  dimanches 
et  fêtes  d'obligation  ? 

i  R.  Oui,  c'est  un  péché  mortel,  i»  de  ne  pas  entendre  la 
messe  un  dimanche  ou  une  fête  d'obligation,  à  moins 


72  LE  CATÉCHISME 

d'une  raison  grave  ;  2°  d'empêcher  sans  raison  suffisante 
quelqu'un  d'assister  à  la  messe. 

CHAPITRE  TRENTE-SIXIÈME 

Troâsiècuc  coiuniandcincnt  ds  i'Églisa 

*  464.  Q.  Qu'entendez-vous  par  ce  troisième  com- 
mandement :  «  Tous  tes  péchés  confesseras,  à  tout  le 
moins,  une  fois  l'an  »  . 

R.  Par  ce  commandement  j'entends  que  nous  sommes 
tous  obligés,  sous  peine  de  péché  mortel,  d'aller  à  con- 
fesse au  moins  une  fois  par  année  ? 

*  465.  Q.  A  quoi  s'exposent  ceux  qui  se  contentent 
d'aller  à  confesse  une  fois  par  année  ?  ) 

R.  Ceux  qui  se  contentent  d'aller  à  confesse  une  fois 
par  année,  se  privent  des  grâces  du  sacrement,  s'expo- 
sent à  s'endurcir  dans  leurs  mauvaises  habitudes  et  à 
mourir  dans  le  péché. 

*  466.  Q.  Les  enfants  sont-ils  aussi  tenus  d'aller  à 
confesse  ? 

R.  Oui,  les  enfants  sont  tenus  d'aller  à  confesse, 
quand  ils  ont  l'âge  de  discrétion,  c'est-à-dire,  quand  ils 
ont  assez  d'intelligence  pour  offenser  Dieu  mortelle- 
ment, ce  qui  a  lieu  vers  l'âge  de  sept  ans. 

Qaalrît^iUâ   cujuinaniiemcat  de  l'Église 

*  467.  Q.  Qu'est-ce  que  l'Église  nous  ordonne  par  le 
quatrième  commandement  :  «  Ton  créateur  tu  recevras,  au 
moins  à  Pâques  humblement  »  ? 

R.  Par  ce  commandement  l'jigHse  ordonne  à  tous  les 
fidèles  qui  ont  atteint  l'âge  de  discrétion,  de  communier 
au  moins  une  fois  par  année  dans  le  temps  de  Pâques. 

46S.  Q.  Que  faut-il  entendre  par  âge  de  discrétion 
par  rapport  à  la  communion  ? 

R.  L'âge  de  discrétion,  par  rapport  à  la  sainte  com- 
muaion,  est  celui  oîi  un  enfant  est  assez  intelligent  et 


LE   CATÉCHISME  73 

assez  instruit  pour  recevoir  ce  sacrement  avec  les  dispo- 
sitions nécessaires. 

469.  Q.  Quel  péché  commet  celui  qui  né^'li^e  de 
communier  dans  le  temps  pascal  ? 

R.  Celui  qui  néglige  de  communier  dans  le  temps 
pascal,  commet  un  péché  mortel  ;  car  il  désobéit  à 
l'Église  en  matière  grave,  méprise  le  plus  grand  bienfait 
de  Dieu,  et  scandalise  le  prochain. 

470.  Q.  Qu'est-ce  que  le  temps  pascal  ? 

Le  temps  pascal,  d'après  la  loi  générale  de  l'Église, 
est  le  temps  qui  commence  huit  jours  avant  Pâques  et 
finit  huit  jours  après  ;  mais  dans  la  province  de  Québec 
le- Pape  permet  de  le  commencer  le  Mercredi  des  Cendres» 

*  471,  Q.  Où  faut- il  faire  cette  communion  pascale? 
R.  Cette  communion  pascale  doit  se  faire  dans  son 

église  paroissiale,  à  moins  qu'on  n'obtienne  de  son  curé 
ou  de  son  évêque  la  permission  de  la  faire  ailleurs. 

Cinquième  commandement  de  I'Éf|]iso 

*  472.  Q.  Quelle  obligation  nous  impose  le  cinquième 
commandement  de  l'Église  :  «  Quatre-temps,  vigiles  jeû- 
neras, et  le  carême  entièrement  »  ? 

R/  Ce  commandement  nous  impose  l'obligation  de 
jeûner  les  mercredi,  vendredi  et  samedi  de  chaque 
semaine  des  Quatre-temps  ;  tous  les  jours  du  carême, 
excepté  Içs  dimanches  ;  la  veille  de  Noël,  de  la  Pente- 
côte, de  la  Saînt-Pierr.ey  de  l'Assomption  et  de  la  Tous- 
saint, et  tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'avent. 

*  473.  Q-  Qu'entendeî-vous  par  jour  de  jeûne  ? 

R.  J'entends  par  jour  de  jeûne,  les  jours  o-^  l'on  ne 
doit  prendre  qu'un  ?eul  repas  principal,  auquel  il  est 
permis  d'ajouter  une  légère  collation. 

^-  474.  Q.  Qu'entendez-vous  par  jours  d'abstinence  ? 

^R.  Par  jours  d'abstinence,  j'entends  des  jours  oîi 
l'Église  défend  de  manger  de  la  viande,  mais  ne  défend 
pas  de  faire  plusieurs  repas. 

475-  Q-  Pourquoi  l'Église  nous  ordonne-t-elle  d'd 
jeûner  et  de  nous  abstenir  de  viande  à  certains  jours  ? 

R.  L'Église  nous  ordonne  de  jeûner  et  de  nous*abs- 
tenir  de  viande  à  certains  jours,  pour  amortir  nos  pas- 
sions et  satisfaire  pour  nos  péchés. 


74  LE  CATÉCHISME 

*  476,  Q.  A  quel  âge  commence  l'obligation  de  jeûner? 
R.  L'obligation  de  jeûner  commence  le  jour  oîi  l'on  a 

vingt-et-un  ans  accomplis. 

477-  Q-  Quelles  sont  les  raisons  qui  peuvent  exempter 
du  jeûne  ? 

R.  Les  principales  raisons  qui  peuvent  exempter  du 
jeûne,  sont  la  dispense,  la  maladie,  un  travail  pénible  j 
dans  le  doute,  on  doit'demander  l'avis  de  son  confesseur. 

Sixième  commandement  de  l'Étflise 

*  478.  Q.  Qu'est-ce  que  l'Église  nous  défend  par  le 
sixième  commandement  :  »  Vendredi  chairne mangeras, 
ai  le  samedi  mêmement  »  ? 

R.  Par  le  sixième  commandement,  l'Eglise  nous  dé- 
fend d'user,  sans  nécessité,  d'aliments  gras  le  vendredi 
et  le  samedi.  Dans  notre  province,  le  Souverain  Pontife 
a  permis  de  faire  gras  le  samedi,  lorsque  ce  n'est  pas  un 
jour  de  jeûne. 

*  479.  Q.  Que  faut-il  observer  les  jours  de  jeûne  du 
carême,  où  par  dispense,  on  peut  manger  gras  ?      ^"^ 

R.  Les  jours  du  carême  où,  par  dispense,  on  jrcut 
manger  gras,  il  faut  observer  deux  conditions  :  i«  ne  faire 
qu'un  ^seul  repas  gras,  2°  ne  pas  manger  de  poisson  à  ce 
repas.  ^  ^ 

480.  Q.  Quels  sont  les  jours  du  carême  oîi,  par  dis- 
pense, on  peut  manger  gras  ? 

R.  Les  jours  du  carême  où,  par  dispense,  on  peut 
manger  gras,  sont  :  i»  les  dimanches,  excepté  celui  des 
Rameaux;  2°  les  lundis,  mardis  et  jeudis,  excepté  le  jeudi 
qui  suit  le  Mercredi  des  Cendres  et  ceux  de  la  semaine 
sainte. 

481.  Q.  Pourquoi  l'Église  nous  ordonne-t-elle  de  nous 
abstenir  de  viande  le  vendredi  ? 

R.  L'Église  nous  ordonne  de  nous  abstenir  de  viande 
le  vendredi,  pour  nous  faire  faire  pénitence  le  jour  où 
Noire-Seigneur  est  mort  pour  nous. 

Sep<i<>nie   comniandcmetit  de  l'Église 

*482.  Q.  A  quoi  nous  oblige  le  septième  commande- 
ment de  l'Église  :  «  Droits  et  dîmes  tu  paieras  à  l'Église 
fidèlement»  ? 


LE  CATÉCHISME  75 

R.  Ce  commandement  nous  oblige  à  payer  les  dîmes, 
suppléments,  capitations  et  autres  droits  autorisés  pour 
les  frais  du  culte  divin  et  pour  l'entretien  des  pasteurs. 

CHAPITRE  TRENTE-SEPTIÈME 

Da  Jagement  dernier  et  de  la  résurrection,  de  Tenfcr, 
du  purgatoire  et  du  ciel 

*  483.  Q.  Quand  Jésus-Christ  n®us  jugera-t-il  ? 

R.  Jésus-Christ  nous  jugera,  d'abord  immédiatement 
après  notre  mort,  et  ensuite  à  la  fin  du  monde. 

*  484.  Q,  Comment  s'appelle  le  jugement  que  nous 
subirons  immédiatement  après  notre  mort  ? 

R.  Le  jugement  que  nous  subirons  immédiatement 
après  notre  mort,  s'appelle  \t  jugement  particulier. 

*  485.  Q.  Qu'est-ce  que  le  jugement  général  ? 

R.  Le  jugement  général  est  celui  que  tous  les  hommes 
subiront  ensemble  à  la  fin  du  monde. 

486.  Q.  Pourquoi  Jésus-Christ  juge-t-il  les  hommes 
immédiatement  après  leur  mort  ? 

R.  Jésus-Christ  juge  les  hommes  immédiatement  après 
leur  mort,  pour  les  récompenser  ou  les  punir  d'après 
leurs  actions. 

*  487.  Q.  Quelle  récompense  ou  quelle  punition  est 
réservée  aux  âmes  des  morts  après  le  jugement  particulier  ? 

R,  La  récompense  ou  la  punition  réservée  aux  morts 
après  le  jugement  particulier,  c'est  le  ciel,  le  purgatoire 
ou  l'enfer, 

*  488.  Q.  Qu'est-ce  que  l'enfer  ? 

R.  L'enfer  est  un  lieu  de  supplice,  où  ceux  qui  sont 
morts  en  état  de  péché  mortel  sont  privés  de  la  vue  de 
Dieu  pour  toujours,  et  souffrent  des  tourments  épouvan- 
tables et  éternels. 

*  489.  Q.  Qu'est-ce  que  le  purgatoire  ? 

R.  Le  purgatoire  est  un  lieu  de  supplice,  oii,  avant 
d'entrer  dans  le  ciel,  doivent  souffrir  les  âmes  de  ceux 
qui  sont  morts  en  état  de  péché  véniel,  ou  qui  n'ont  pas 
satisfait  pour  les  peines  temporelles  dues  à  leurs  péchés. 

■'^  490.  Q.  Les  fidèles  qui  sont  sur  la  terre  peuvent-ils 
secourir  les  âmes  du  purgatoire  ? 

R.  Oui,   les   fidèles   qui   sont   sur  la  terre  peuvent 


TB  LE   CATÉCHISME 

secourir  les  âmes  du  purgatoire  par  leurs  prières,  leurs 
ïnortifications,  leurs  aumônes,  ]^ar  l'application  des  indul- 
gences, par  les  messes,  qu'ils  font  dire  pour  elles,  et  par 
les  communions  qu'ils  font. 

491.  Q.  Pourquoi,  outre  le  jugement  particulier,  doit- 
il  y  avoir  un  jugement  général  ? 

R.  Outre  le  jugement  particulier,  il  doit  y  avoir  un 
jugement  géne'ral,  afin  que  Dieu,  qui  permet  sur  la  terre 
que  les  justes  soient  e'prouvés  et  que  les  méchants  pros- 
pèrent, puisse,  à  la  fin  du  monde,  faire  éclater  sa  justice 
devant  tous  les  hommes. 

*  492.  Q.  Nos  corps  auront-ils- part  à  la  récompense 
ou  à  la  punition  de  nos  âmes  ? 

R.  Oui,  nos  corps  auront  part  à  la  récompense  ou  à 
la  punition  de  nos  âmes,  parce  qu'ils  leur  seront  réunis 
par  la  résurrection,  pour  participer  à  leur  bonheur  ou  à 
leur  malheur,  comme  ils  ont  pris  part  à  leurs  bonnes 
œuvres  ou  à  leurs  péchés. 

493,  Q.  Dans  quel  état  ressusciteront  les  corps  des 
justes  ?      ') 

R.  Ixs  corps  des  justes  ressusciteront  glorieux  et 
immortels. 

494.  Q.  Les  corps  des  damnés  ressusciteront-ils  aussi  ? 
R.  Oui,  les   corps   des   damnés  ressusciteront  aussi, 

mais  ils  seront  condamnés  aux  peines  éternelles  de  l'enfer. 

^  495.  Qu'est-ce  que  le  ciel  .'* 

R.  Le  ciel  est  un  lieu  de  délices,  dans  lequel  les  élus 
voient  Dieu  face  à  face,  participent  à  sa  gloire,  et  jouis- 
sent d'un  bonheur  éternel. 

*  496.  Q.  Quels  sont  ceux  qui  vont  au  ciel  ? 

R.  Ceux  qui  vont  au  ciel  sont  les  justes  qui  n'ont 
point  offensé  Dieu,  ou  qui  ayant  eu  le  malheur  de  l'of- 
feiiser,  en  ont  fait  pénitence. 

497.  Q.  QueUes  paroles  devrait-on  avoir  toujours 
présentes  à  l'esprit  ? 

R.  On  devrait  avoir  toujours  présentes  à  l'esprit,  ces 
paroles  de  Jésus-Christ:  Qm  sert  à  T  homme  de  gagner 
Viiidrers  entier,  s'il  perd  son  âme  ?  Ou  que  pourra  donner 
r  homme  en  ccluritge  de  son  âme  i  Car  /e  fils  de  l'homme 
viendra  dans  la  gloire  de  son  Père  avec  ses  anges,  et  alors 
il  rendra  à  chacun  selon  ses  œuvres.