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rRO\aNCES ECCLÉSIASTIQUES
Ap?aoDrÉ M! 20 ateil î888 pae tES abchktéqdks
KT ivÊQPES î>ïi 0E3 PROVINCES KT
PUBUà PAB liBCB OBDB&
QUÉBEC
IMPmiîEHIE GÉNÉRALE A. COTE eï do
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1
LE
CATÉCHISME
SES
PROVINCES ECCLÉSIASTIQUES
Quéh^c^ Montréal^ Ottawa^
LntiOvri UE 20 avril 1888 pas lbs abchit^uks
KT ivâQCES DB CES PBOTINCBS IT
PUBUi PAB UUB OBDBB
'Ù ,
QUEBEC
DtPKIMERIE GÉNÉRALE A. COTÉ it Cie
Cette édition an catéchisme est la a©ule dont iî sou i»erinis de faire \,
Bsaige dans les provinces ecclésiastiques de QoéWc, de Montréal et i
d'Ottawa. Chaque exemplaire ne pourra être vendu plus de da j
centiiu, |
B.-A. Cabb. Tascherka0, \
Arcb. de Québee. J
IMPKIMATOB.
Qoebeoi, die 15a aagustl 1888.
B. A. Cas». ÏAâOHBSBA.u,
Anhpus QMbeMOi
Enregistré, e*n/»rmé-ment à l'Acte etu Parhnertt du Oanadtf^ ft» !•
9«rf<yrmtion arahiépiscopale catholiqtee wowioine de Quéiec, «m ¥9im4*
1896, au bureau du minUtre de l'Affrictlkm'e.
PRIÈRES CHRÉTIENNES
QÇ'it FAUT API'RKXDRE AUX ENFANTS, AU MOINS EN LEUR LANQTJE,
AFIN Qq'ILS les l-UiSSENT RÉCITER MATIN KT SOIE.
L.C Sîgnc <Sc la Croix
f In noraine Patris, et Filii, etl f Au nom du Père, et du Fila, et
£>{j?ritus Saiicti. Amen.
Li'Oraison
"DATER nostcr, qui es ia cœlis.
1. iSanetificetur noraen tuum.
2. Adveiiiat regnum tuum.
3. Fiat voluntas tua sicut in
cœlo et in terra.
4. Panem nostrum quotidianum
da nobis hodiè.
5. Et dimittonobis débita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus
nostris.
6. Et ne ftos inducas in tenta-
ti^nein.
7. SeJ liberanos à malo. Amen.
du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Dominicale
IVrOTRE Père, qui êtes auxoieax»
1. Que votre nom soit sanctifié.
2. Que TOtre règne arrive.
3. Que votre volonté soit fxke
en la terre comme au ciel.
4. Donnez -nou-3 aujourd'hui
notre pain quotidien.
ô. Et pardonnez-nous nos offen-
ses, comme nous pardonnons à ee«z
qui nous ont oflFensés.
6. Et ne nous induisez point en
tentation.
7. Mais délivrez-nous du maL
Ainsi soit-il.
T^a Salutation Anijélïqae
AVE Maria, gratia plena. Do-
minus tecum : benedieta tu
in mulioribus, etbenediotusfructus
ventris tui, Jésus.
Sancta Maria, mater Dei, ora
pro nobis peccatoribus, nunc et in
horà murtis nostras. Amen.
JE vous salue, Marie, pleine de
grâce, le Seigneur est avec
vous,: vous êtes bénie entre toutes
les femmes, et Jésus, le fruit de
vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, mère de Dieu,
priez pour noua pécheurs, mainte-
nant et à l'heure de notre otost.
Ainsi soit-il.
Le Symbole des Apôtres
CPiEDO in Deum Patrem om-
nipotcntem, creatorem cœli
et terras.
2. Et in Jesum Cbristum Filium
cjus unicum, Dominum nostrum.
3. Qui conceptus est de Spiritu
Sancto, natus ex Maria virgine.
4. Passiis sub Pontio Pilato,
crucifixus, mortuus et sepultus.
5. Descendit ad inferos
die resurrexit à mortuis.
tertiâ
6. Asceindit aJ c«elo3, sedet ad
dexteru'Ui Dei Patris oia»ipotentis.
JE crois en-Dieu le Père tout-
puissant, créateur du eiel et
de la terre.
2. Et en .Jésus-Christ son Fils
unique, notre Seigneur.
3. Qui a été conçu du Saint-
Esprit, est né de la vierge Marie.
4. A souffert sous Poace-PUate,
a été crucifié, est mort et a été en-
seveli.
5. Est descendu aux enfers, le
troisième jour est ressusci'té des
morts.
6. Est monté aux cienx, est assis
à la droite de Dieu le Père tout-
puissaui.
PRIÈRES
7. Inde venturus est judicarel 7. D'où il viendra juger les vl
vivos et mortuos. I^antset les morts^
8. Credo in Spiritum Sanctum,
9. Sanctam Ecclesiam catholi
cam, sanctorum communionem.
10. Remissionem peecatorum.
11. Garnis resurrectionem.
12. Vitam asternam. Amen.
La ConIcssîoM des péchés
CONFITEOR Dec omnipotent!,
beatae Mariae semper virgini,
beato Michaeli archaiigelo, beato
Joanni Baptistae, sanctis apostolis
Petro et Paulo, et omnibus sanctis,
(et tibi, pater,) quia peccavi nimis
cogîtatione, verbe et opère, meà
culpâ, meà cuipâ, meâ maximâ
eulpâ. Ideo precor beatam Ma-
riam semper virginem, beatum Mi-
ehaelem archangelum, beatum
Joannem Baptistam, sanetos apos-
tolos Petrum et Paulum, et omne;
sajietos, (et te, patcr,) orare pro
me ad Dominum Deum nostrum,
8. Je crois au ^Saint-Esprit.
9. La sainte Église catholique,
la communion des saints.
10. La rémission des péchés.
11. La résurrection de la chair.
12. La vie éternelle. Ainsi soit-il.
Misereatur nostri omnipoten;
Deus, et, dimissis peccatis nostris,
perducat nos ad vitam seternam.
Amen.
Ifidulgentiam, absolutionem et
remissionem peecatorum nostro
rum tribuat nobis omnipotens et
misericors Dominus. Amen.
JE confesse à Dieu tout-puissant,
à la bienheureuse Marie tou-
jours vierge, à saint Michel ar-
change, à saint Jean-Baptiste, a«x
apôtres saint Pierre et saint Paul,
et à tous les saints, (et à vous,
mon père,) que j'ai grandement
péché en pensées, en paroles et en
œuvres, par ma faute, par ma
faute, par ma très grande faute.
C'est pourquoi je prie la bienheu-
reuse Marie toujours vierge, saint
Michel Archange, saint Jean-Bap-
tiste, les apôtres saint Pierre et
saint Paul, et tous les saints, (et
vous, mon père,) de prier pour moi
le Seigneur notre Dieu. • ^
Que le Dieu tout-puissant 'nous
fasse miséricorde, et que, nons
ayant pardonné nos péchés, il nous
conduise à la vie éternelle. Ainei
soit-il.
Que le Seigneur tout-puissant et
miséricordieux nous accorde le
pardon, l'absolution et la rémissioa
Ainsi soit-il.
de nos péchés
Acte d'Adoration
MON Dieu, je vous adore et vous reconnais pour mon Créateur,
mon souverain Seigneur, et pour le maître absolu de toutes choses.
Acte de Foi (a)
MON Dieu, je crois fermement tout ce que la sainte Église catho-
lique croit et enseigne, parce que c'est vous qui l'avez dit, ©t
que vous êtes la vérité même.
Acte d'Espérance
MON Dieu, appuyé sur vos promesses et sur les mérites de Jésns-
Christ mon Sauveur, j'espère avec une ferme confiance que vons
me ferez la grâce d'observer vos com-mandements en «e monde, et
d'ffbtenir par ce moyeu la vie éternelle,
{n) Jnâu'igcnce àe srpt ans et sept quarantaines chaque fois qu'on récite
les actes d-j foi, (I'espérance et do chakité, et pUnière une fois par moi» ai
on les a récitéos pendant le mois, auT: conditions ordinaires de la confession,
de la coinmuniou et d'une prière aux intentions du Souverain Pontife. (^^
noitXIV. 1756.)
CHRÉTIENNES B
Acic d'Amour ou de Charité
MON Dieu, qui êtes digne de tout amour, à cause de vos perfeo-
tioits infinies, je vous aime de tout mon cœur, et j'aime moa
procliain comme moi-même pour l'amour de vous.
Acte de Contrition
MON Dieu, j'ai un extrême regret de vous avoir offensé, parce que
vous êtes infiniment bon et infiniment aimable, et que le 'pêeb.6
TOUS déplaît ; pardonnez-moi par les mérites de Jésus-Christ mon
Sauveur ; je me propose, moyennant votre sainte grâce, da ne phM
TOUS offenser et de faire pénitence.
Acte de Remerciment
ll/l'ON Dieu, je vous remercie de tous les biens que J'ai r©^yu..d«
•^'A vous, principalement do m'avoir créé, racheté par votre Fils," et
fait enfant de votre Église.
Acte d'Offrande
MON Dieu, j'ai tout reçu de vous : je vous offre mes pensées, meg
paroles, mee actions, ma vie et tout ce que je possède, et je ne
Teux l'employer qu'à votre service.
Acte d'Humilité "^
MON Dieu, je ne suis que cendre et poussière, réprimez les mouve-
ments d'orgueil qui s'élèvent dans mon âme, et apprenez-moi K
me mépriser moi-même, vous qui résistez aux superbes et qui donnei
votre grâce aux humbles.
Acte de Demande
^TON Dieu, source infinie de tous les biens, donnez-moî tout oe qui
A m'est nécessaire pour la vie et la santé de mon corps, mais BOP»
tout la grâce de faire en toutes choses votre sainte Tolonté. Pa^
Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
Les di:v commandements de Dieu
1. Un seul Dieu tu adoreras,
Et aimeras parfaitement.
2. Dieu en vain tu ne jureras,
Ni autre chose pareillement. ,
3. Les dimanches tn garderas,
En servant Diem dévotement.
4. Père et mère tu honoreras,
Afin de vivre longuement.
6. Homicide point ne seras,
De fait ni volontairement.
6. Impudique point ne seras.
De cerps ni de consentement.
j9 7. Le bien d'autrui tu ne prendras,
i. Ni retiendras sciemment.
8. Faux témoignage ne diras.
Ni mentiras aucunement.
PRIÈRES
9« L'oeuvre de chair ne désireras.
Qu'en mariage seu-lement.
10. Bien d'autrui ne désireras,
Pour les avoir inj-ustement.
Les fsept coinniandciiucnts de l'Église
1. Les fêtes tu sanctifieras,
Qui te sont de commandement.
2. Les dimanches messe entendras,
Et les fêtes pareillemen.t.
3. Tous tes péchés confesseras,
A tout le moins une fois l'an.
4. Ton Créateur tu recevras,
Au moins à Pâques humblement.
5. Quatre-Temps, vigiles jeûneras,
Et le Carême entièrement. |
6. Vendredi, chair ne mangeras.
Ni le samedi mêmement. \
7. Droits et dîmes tu paieras
A l'Église fidèlement.
Louanges à la Sainte Trinité
GLOIRE soit au Père, au Fils, et
au Saint-Esprit.
Comme elle était au commence-
ment, comme elle est maintenant,
Amen. [et comme elle sera pendant lea
siècles des siècles. Ainsi soit-iL
Prière à la Sainte Vierge
"UB tuum prîBsidium confugi-IQAINTE Mère de Dieu, nous ro-
jnus, sanota Dei Genitrix ; O courons à votre protection ;
noslras deprecationes ne dcspicias ne dédaignez pas nos prières dans
in-neeessitatibus ; sed à periculis nos besoins ; mais, 6 glorieuse et
eunctis libéra nos sempcr, Virgo sainte Vierge, délivrez-nous cons-
gioriosa et benedicta. Itamment de tous les dangers.
Prière au saint Ange Gardien
J^ NOELE Dei, qui custos es mei, A NGE de Dieu, qui êtes mon
: Xjl gardien, puisque le ciel m'a
GLORIA Patri, et Filio, et Spiri-
iui San etc.
SJout erat in principio, et nunc
et«eimper, et in ssecula, sœculorum.
S
x\ m^ tibi coramissum pietate
suftemâ, hodiè illumina, custodi,
rege et guberna. Amen.
confié à vous dans sa bonté, éclai-
rez-moi, dirigez-moi et me goa-
verncz aujourd'hui. Ainsi soit-iL
Benedîeitc ou Prière avant le repas
lENEDIClTE, Dominus, nos et
ea,j(juae sumus sumpturi bone-
dical dexiera Christi. In nomine
PAÎris, e'te.
BENEDICITE, Dominus, nos et OENI6SEZ-N0US, ô mon Dieu,
ea fluîB sumus sumnturi honp- .13 ainsi que la nourriture que
nous allons prendre. Au nom da
Père, etc. te
t V1P70Z pages 8 et 9 ce qui est réglé pour nong, touchant ces deu
comtuaudemeuts, en vertu d'uu induit du 7 juUlet 1814.
CHRETIENNES
Grdccs ou prière apri-a le repas
TVyOUS vous rendons grâces de
AGIBfUS tibi gratias, omnipo-
tena Deus, pro universis bene-
fieiie tms, qui vivis et régnas in
gSMola sœoulorum. Amen. la uo-
mkte Piitris, et Filii, etc.
tout-puissant, qui vivez et régnez
dans les siècles des siècles. Ainsi
soit-il. Au nom da Père, et da
Fils, etc.
Prière pour les Défunts
FIDELIUM animae, p«r miseri-ji^UE les âmes des fidèles défunta
(Mam Dei, requiescant in pace. Vc? reposent en paix, par la misé-
Amea.
'ricorde de Dieu. Ainsi E»it-il.
Prière appelée l'Anijclus
V. A NGELUS Domi»i nuntiavit
x\. Mariée.
R. Et conoepit de Spiritu|Sanoto.
Aoe, Maria, etc.
V. Bceè ancilla Domini.
R. Fiat mihi secundum verbum
tuum.
Av«, Maria, etc.
V. Et verbum caro factum est.
' B. Et habitavit in nobia.
Ap«, Maria, etc.
Y. Ora pro nobis, sancta Dei
Genitrix.
R. Ut digni efficiamur promis-
aiouibus Cbristi.
GRATIAM tuam, qwaesumus,
Domine, mentibus nostris in-
funde ; ut qui, angelo nuntiante,
Ciiristi Filii tui incarnatioi^em
OOgDovimus, per passionem ejus et
oruccm ad resnrrectionig gloriam
perduoawur. Per eumdem Chris-
t«m DeuxiAum Bostruca.
tu .ânes.
'i. T jAXGE da Seigneur aa-
■L^ nonça à Marie.
R. Et elle conçut par l'opératiwi
du Saint-Esprit. ^
Je voua salue, Marie, etc. **
V. Voici la servante du Seigneur.
R. Qu'il me aoit fait selon votre
parole.
Je vous salue, Marie, etc.
V. Et le Verbe s'est fait chair.
R. Et il a habité parmi nous.
Je vous salue, Marie, etc.
V. Priez pour nous, sainte Mère
de Dieu.
R. Afin que nous devenions di-
gnes des biens promis par Jiîs'.is-
Christ.
NOUS vous supplions, .^cigneor,
de répandre votre g::loe d«uu3
nos cœurs, afin qa'après avoir
connu l'incarnation de Jésus-Ohrist
votre Fils, par les paroles de i'ange
envoyé pour l'annoncer à Marie,
nous parvenions à la gloire de ea
résurrection, par le mérite de sa
passion et de sa croix. Nous Toa»
le demandons par le même JésiM-
Christ Notre-SeigneuT.
R. Ainsi soit-iL
FÊTES D'OBLICiATION
V
PROVINCES ECCLÉSIASTIQUES DE QUÉffiEC El DS
MONTRÉAL
(^Pour la province d' Ottawa, voir plus loin)
FÊTES d'obligation
Tonales dimanches de l'aanée.
La Circoncision de N.-S., 1er janvier.
L'Epiphanie de N.-S., 6 janvier.
L'Annonciation de la sainte Vierge (^uand elle n'eatpcu tr<m»firé*)t
(e 25 mars.
L'Ascension.
La Fête-Dieu.
Les saints apôtres Pierre et Paul, 29 juin.
La Toussaint, 1er novembre. *
L'Immaculée Conception de la sainte Vierge, 8 décembre.
Noël, 25 décembre.
SOLENNITÉS REMISES AU DIMANCHE
La fête du patron ou titulaire des églises paroissiales, j
La Purification de la sainte Vierge, 2 février.
Saint Joseph, 19 mars.
Saint Jean-Baptiste, 24 juin.
L'Assomption de la sainte Vierge, 15 août.
La Nativité de la sainte Vierge, 8 septembre.
Saint Michel, 29 septembre.
JEUNES d'obligation
Les mercredis, vendredis et samedis des quatre-temps.
Le Carême tout entier, excepté les dimanches.
Tous !es mercredis et vendredis de l'Avent.
Les vigiles de Noël, de la Pentecôte et de la Tonssaint et dei
solennités des apôtres saints Pierre et Paul, et de l'Assomption.
JOUES MAIGRES OU D'aBSTINENOE
Les mercredis, vendredis et samedis des quatre-temps.
Tous les vendredis de l'année, excepté celui oîi tomberait la îét%
de Noël.
Lee jours de vigiles où il faut jeûner.
Le mercredi des Cendres et les trois jours suivants.
Tous les mercredis, vendredis et samedis du Carême.
Le dimanche des Rameaux et toute la semaine sainte.
Tous les mercredis et vendredis de l'Avent.
N. B.—^. Les jours du carême où il y a dispense d'abstinence, cenx qui
sont tenus au jeône ne peuvent manger de la viande qu'à un seul repaa.
Dans ces mêmes jours, Û eal défendu de faire usage de poisson et de viande
au même repas. '' .
B. Tons les jours maigres de l'année il est penalB d'apprêter les mêle
avec de la graisse ou du saindoux, c'est-à-dire, de substituer la gisisse on
le saindoux aa beurre ou à. l'huile, dans la friture, la cuisson ou la prépara.
tioa des aliments maigres.
C. Les jours de jeÀne on peut prendre le matin à peu près desx OOWi dt
pain, avec un peu de tbè, de café, de chocolat ou autre breuvage.
8
FÊTES It'OBUCATION 9
PaOVINCE ECCLÉSIASTIQUE I)'QT1A^A
f£te3 d'oeugatich
Tons !cs dimanches de i'arii:ée.
La Circouciêion de ^ïotre-Seigaeur, ier janvier.
L'Epiphanie, 6 jaiivier.
L'Aâcersion. ■ -
La Toussaint, 1er novembre.
L'Immaculée Conctptiou de !a saicte Vierjs, S d^ceabra»
2î&ël, 25 décembre.
eOLEKKITÉS REiflSSà A.C BliîANCEB ^
Ls fête du patron oa titulaire des églises paroissiales,
La Purification de la sainte Vierge, 2 t'éviicr.
Saint Joseph, 19 msrs.
L'Annonciation de la saiute Vierge, 25 mars.
La Ffc'e-Dicu.
Saint Jean-Baptiîte, 21 juin.
Les saints apôtres Pierre et Paul, 29 juin.
iSainte Anne, 26 juillet.
L'Assomption de la sainte Vierge, 15 août.
La Nativité de la sainte Vierge, 8 septembre^
Saint i' . ■:■ "înaga, 29 sepleœbie.
JEUKKS D'cr,MGA7'10S
Les mercredis, vendredis et E&n::cdis des quatre- tctcps.
i,e carêmo tout entier excepté les dimanches.
. ous Us mercredis et vendredi-s de l'Avent.
. .es vigiles de Noël, de la Pentecôte et de la Toussaint o4 ôsti
nj.oumlés des saints apôtres Pierre et Paul, et de l'Assomption.
J-JL-ES MAIGKES OU D'aESTIN'KNCK
Les quatre-temps de l'année.
Teu.s'los vendredis de l'anuée, e::o?pté celui oîi tomberait lafStod»
Koél.
Les vigiles où l'on doit observer le jïûne.
Totts le;; mercredis et vendredis du cartii\e.
Le S;i.m&di Saint.
N.B. — Les notes A, S, C. qui ee trouvent ci-dessus & la suite dos Jonir»
maigres oh a'alistJnciice iicur Its jt>ioviuoeB de tv^ébec et de MoutciaV-
vaical ausii poux cfcUe d'Oitiiw*
10
FRlèaE AVANT L'EIAilEN DE CONSCIENCE.
Mon Dieu, donnez-moi les lumières nécessaires pour connaître mes
péchés, et la grâce pour les détester de tout mon cœur, et pour les con-
fesser avec sincérité ; je vous demande cette grâce, par les mérites de
Jésus-Christ mon Sauveur, par l'intercession de la sainte Vieigc, dâ
mon saint ange gardien, de nos saints patrons et de tous les saints.
PRIÈRE APRÈS LA CONFESSION.
Je ne suis plus votre ennemi, 6 mon Dieu ! vous m'avez pardonné ;
par la vertu du sacrement de pénitence, vous avez efifacé mes péchés ;
vous m'avez reçu en grâce ! 0 mon Dieu, soyez à jamais béni de tos
miséricordes ! Pénétré de reconnaissance, je promets de vous aimer et
de vous servir désormais de tout mon coeur. Mais je ne puis rien sans
vous : conservez-moi donc, par votre grâce, dans cette sainte r^lu-
tion, et accordez-moi le don de persévérance dans votre service.
PRIÈRE AVANT LA COMMUNIO.N.
Divin Jésus, quoique je ne vous voie pas des yeux du corps, je erois
que c'est vous-même qui allez vous donner à moi, dans la sainte com-
munion. Hélas ! je suis indigne d'une telle faveur, après vous avcir
tant de. fois offensé. 0 bonté infinie ! J'ai un extrême regret de t«ms
mes }>cchés, et je me propose de ne plus jamais vous offenser. Je tous
aime de tout mon coeur, et je veux vous aimer toute ma vie. Venei
donc, mon Sauveur et mon Dieu, venez dans mon cœur, que je voae
donne : prenez-en possession, purifiez mon âme j remplissea-la de
vos grâces, et établissez-y votre règne pour toujours.
FRiàRB APRÈS LA COMUUNIO»
II est donc vrai, Rédempteur des hommes, que vous habitez en moi,
et que je suis en possession de votre corps, de votre sang, de votre
âme et de votre divinité. Je vous adore, ô mon Dieu ! du plus profond
de mon âme, et j 'unis mes adorations à celles que les anges et les saints
vous rendent dans le ciel. 0 Dieu d'amour ! oui, je vous aime de tout
mon cœur, de tout mon âme et de toutes mes forces. Je vous remercie
de la grande faveur que vous m'avez faite de vous donner à moi. Je
me donne à vous sans réserve. Agréez, divin Jésus, cette offrande
que je vous fais de tout ce que je suis, et de tout ce que je possède ;
disposez de moi selon votre bon plaisir, et accordez-moi lagrâeede ne
jamais vous déplaire.
LE
CATÉCHIS JE DE QUÉBEC
CHAPITRE PREMIER
De la fin de riiomme
(a) * I. Q. Qui a créé le monde ?
R, Dieu est le créateur du eiel et de la terre et do
toutes les choses visibles et invisibles.
* 2. Q. Qu'est-ce que l'homme ?
R. L'homme est un être composé d'un corps et d'une
âme, et créé par Dieu à son image et à sa ressemblance.
3. Q. Comment notre âme ressemble-t-elle à Dieu?
R. Notre âme ressemble à Dieu en ce qu'elle est un
esprit qui ne mourra jamais, et qu'elle est douée d'une
intelligence et d'une volonté libre.
* 4. Q. Pourquoi Dieu vous a-t-il créé ?
R. Dieu m'a créé pour le connaître, l'aimer, et le servir
en ce monde, et pour être heureux avec lui dans le del
pendant l'éternité.
5, Q. Devons -nous prendre plus de soin de notre
âme que de notre corps ?
R. Oui, nous devons prendre plus de soin de notre
âme que de notre corps, parce qu'elle est d'une nature
bien supérieure à notre corps, et qu'en la perdant nous
perdons Dieu et le bonheur éternel.
* 6. Q. Que devons-nous faire pour nous sauver?
R. Pour nous sauvei', nous devons adorer Dieu par la fo^
l'espérance et la charité, c'est à-dire, nous devons croire
en lui, espérer en lui et l'aimer de tout notre cœur,
* 7. Q, Comment connaîtrons -nous les choses que
nous devons croire et pratiquer ?
R. Nous connaîtrons les choses que nous devons
(n) Le signe * îndique les questions que l'on pourra se oontentw
de faire apprendre aux petits enfarits et auz personnes qui fiool
dépourvues de mémoire.
11
n
LE CATECHISÎ.rE
croire et pratiquer en recevant les enseignements de
IfEglise Catholique, par iaquelie Dieu nous parle.
* 8. Q. Oïl trouverons-nous les principales vérités que
fEglise nous enseigne ?
R. C'est dans le Symbole des Apôlres que nous trou-
verons les principales vérités que l'Eglise nous enseigne.
* 9. Q. Hécitez le Symbole des Apôtres ?
R- Je crois en Dieu (voir ci-dessus page 3.)
CHAPITRE DEUXIÈME
De Diea et de ses perfections
* 10. Q. Qu'est-ce que Dieu?
ÏL Dieu est un esprit infiniment parfait.
* II. Q. Dieu a-t-ii eu un commencement ?
R- Dieu n'a pas eu de commencement ; il a tcajoass
ûé et il sera toujours.
* 12. Q. Où est Dieu?
R. Dieu est partout.
* 13. Q. Si Dieu est paitout, pourquoi ne le voyons-
QOVLs pas ?
R. Nous ne voyons pas Dieu, parce que c'est un pur
esprit, qui ne peut être vu avec les yeux du corps.
* 14, Q. Dieu nous voit-il ?
R. Oui, Dieu nous voit et veille sur nous.
* 15. Q. Dieu connaît-il tout ?
R. Oui, Dieu connaît tout : nos actions, nos paroles et
même nos pensées les plus secrètes.
* 16. Q. Est-ce que Dieu peut faire toutes choses ?
R. Oui, Dieu est tout-puissant, et rien ne lui est ina-
possible.
^ 17. Q. Dieu est-il juste, saint* et miséricordieux ?
R. Oui, Dieu est infiniment juste, infiniment saint,
infiniment miséricordieux, parce qu'il est infiniment par-
CHAPITRE TROISIÈME
De l'uuité et de la Trinité de Diesi
* 18. Q. Est-oe qu'il n'y a qu'un Dieu ?
LE CATÉCHISME IS
R. Oui, il n'y a qu'un Dieu.
* 19. Q. Pourquoi ne peut-il y avoir qu'un Dieu ?
R. Il ne peut y avoir qu'un Dieu, parce que Dieu,
étant l'être suprême et infini, ne peut pas avoir d'égal.
* 20. Q. Combien y a-t-il de personnes en Dieu ?
R. Il y a en Dieu trois personnes divines, re'ellement
distinctes entre elles et égales en toutes choses : le Père,
le Fils et le Saint-Esprit.
* 21. Q. Le Père est-il Dieu?
R. Oui, le Père est Dieu ; il est la première personne
de la Sainte Trinité.
* 22. Q. Le Fils est-il Dieu?
R. Oui, le Fils est Dieu ; il est la seconde personne
de la Sainte Trinité.
* 23. Q. Le Saint-Esprit est-il Dieu ?
R. Oui, le Saint-Esprit est Dieu ; il est la troisième
personne de la Sainte Trinité.
* 24. Q. Qu'entendez-vous par la Sainte Trinité ?
R. Par la Sainte Trinité j'entends un Dieu en trois
personnes.
25. Q. Lés trois personnes divines sont-elles égàîe?f
en toutes choses ? ,
R. Oui, les trois personnes divines sont égv' s en
toutes choses. f 1
* 26, Q. Les trois personnes divines ne font elles
qu'un seul et même Dieu ? \
R. Oui, les trois personnes divines ne font qU'ur ^u\
et même Dieu, parce qu'elles n'ont qu'une seule et t
nature divine.
27. Q. Pouvons-nous comprendre comment les
personnes divines ne font qu'un seul et même Die
R. Non, nous ne pouvons pas comprendre
les trois personnes divines ne font qu'un seu
Dieu, parce que c'est un m}'stère.
28. Q. Qu'est-ce qu'un mystère.
R. Un mystère est une vérité que nous r
pas comprendre, mais que nous devons cr
que c'est Dieu qui l'a révélée.
14 LE CATECHISME
CHAPITRE QUATRIÈME
De la Création
* 29. Q. Qui a créé le ciel et la terre ?
R. C'est Dieu qui a créé le ciel et la terre.
30. Q. Comment Dieu a-t-il créé le ciel et la terre ?
R. Dieu a créé de rien le ciel et la terre par sa seule
parole, c'est-à-dire, par un seul acte de sa volonté toute
puissante.
* 3ï- Q- Quels sont les principaux êtres que Die» a
créés ?
R. Les principaux êtres que Dieu a créés, soik tes
anges et les hommes.
32, Q. Pourquoi Dieu a-t-il créé toutes les ckoses
que nous voyons.
R. Dieu a créé toutes les choses que nous voyons
pour manifester sa puissance, sa sagesse et sa bonté.
* 33. Q. Quel usage Dieu veut-il que nous fassions
de toutes les choses qu'il a créées ?
R. Dieu veut que l'usage que nous faisons de toutes
les choses créées tourne à sa gloire, qui est leur fin
'' ère.
Q. Qu'est-ce que les anges ?
Les anges sont de purs esprits, créés à l'image et
ressemblance de Dieu, pour l'adorer et le servir.
35. Q. Les anges s'occupent-ils de nous ?
Oui, les anges ont souvent été envoyés par Dieu
omme comme messagers, et ils nous sont aussi
lés comme gardiens et protecteurs.
). Q. Dieu a-t-il donné à chacun de nous un ange
'''en ?
^•li, Dieu a donné à chacun de nous un ange
our nous préserver du mal et nous aider à être
hrétiens.
^uels sont nos devoirs à l'égard de notre ange
s devons respecter la présence de notre ange
va. témoigner notre reconnaissance pour les
LE CATÉCHISME 15
soins charitables qu'il prend de nous, l'Invoquer avec
confiance dans les tentations, et éviter tout ce qui peut
déplaire à Dieu et l'éloigner de nous.
38. Q. Les anges, tels qu'ils ont été créés par Dieu,
étaient-ils bons et heureux ?
R. Oui, les anges, tels qu'ils ont été créés par Dieu,
étaient bons et heureux.
3g. Q. Tous les anges sont-iJs restés bons et heureux ?
R. Non, les anges ne sont pas tous restés bons et
heureux ; beaucoup d'entre eux péchèrent par orgueil
et furent précipités dans l'enfer : et on les appelle les
Biauvais anges ou les démons.
CHAPITRE CINQUIÈME
De nos premiers parents et de leur chute
* 40. Q. Quels furent le premier homme et la pre-
mière femme que Dieu créa ?
R* Le premier homme et la première femme que Dieu
Gléa furent Adam et Eve, nos premiers parents.
41. Q. Est-ce que nous descendons tous d'Adam et
d'Eve?
R, Oui, nous descendons tous d'Adam et d'Eve et,
par conséquent, nous sommes tous frères.
* 42, Q. Adam et Eve étaient-ils innocents et saints
au moment de leur création.
R. Oui, Adam et Eve étaient innocents et saints au
moment de leur création ?
43- Q- Qi^el commandement particulier Dieu donna-
t-il à Adam et à Eve pour éprouver leur obéissance ?
R. Pour éprouver l'obéissance d'Adam et d'Eve, Dieu
leur défendit de manger d'un certain fruit qui croissait
dans le paradis terrestre.
* 44. Q. Comment furent punis Adam et Eve à caase
de leur désobéissance ?
R. A cause de leur désobéissance, Adam et Eve per-
dirent leur innocence et leur sainteté, furent chassés du
■paradis terrestre et condamnés à souffrir et à mourir.
* 45- Q- Quelle a été pour nous la conséquence du
péché ce nos premiers parents? -^
16 LE CATÉCHISME
R. La conséquence du péché de nos premiers parents
a été de nous rendre participants de leur péché et de
leur punition.
46. Q. Le péché de nos premiers parents a-t-il
obscurci notre intelligence et affaibli notre volonté ?
R, Ouij le péché de nos premiers parents a obscurci
notre intelligence et affaibli notre volonté, en nous don-
nant une inclination au mal.
* 47. Q. Comment appelle-t-on le péché dont les
hommes naissent coupables ?
R, On l'appelle le péché originel, parce que nous
naissons tous avec cette tache sur notre âme.
48. Q. Les conséquences du péché originel sur notre
intelligence et notre volonté restent-elles en nous, après
que le péché originel a été effacé par le baptême ?
R Oui, l'obscurcissement de notre intelligence et
l'affaiblissement de notre volonté restent, même après
%ue le péché originel a été effacé par le baptême.
CHAPITRE SIXIÈME
Dn péché et des différentes espèces de péchés
* 49. Q. Qu'est-ce que le péché Actuel ?
R. Le péché Actuel est celui que l'on commet soi-
même, de sa propre volonté, quand on est parvenu à
l'âge de raison.
50. Q. En combien de manières commet-on un péché
actuel ?
R. On commet le péché actuel par pensées, par
paroles, par actions, par omissions, volontaires et
opposées à la loi de Dieu.
* 5 1. Q. Combien y a-t-il de sortes de péchés actuels ?
R. Il y a deux sortes de péchés actuels : le péché
mortel et le péché véniel.
* 52. Q. Qu'est-ce que le péché mortel ?
R. Le péché mortel est celui qui donne la mort à
l'âme, en lui ôtant la grâce sanctifiante, en attirant la
colère divine sur elle, et en la rendant digne des peines,
de l'enfer.
53. Q. Quand est-ce qu'un péché est mortel ?.
LE CATÉCH.I6ME , 17
IL Un péché est mortel quand on désobéit à Dieu en
matière grave, avec réflexion suffisante et plein consen-
tement de la volonté.
* 54. Q. Faut il beaucoup de péchés mortels pour
mériter l'enfer ?
R. Non ; pour mériter l'enfer il suffit d'un seul péché
mortel
* 55- Q- Qu'est-ce qu'un péché véniel ?
R. Un péché véniel est une désobéissance à Dieu en
matière légère, ou bien en matière grave, mais sans
réflexion ou connaissance suffisante, ou sans un plein
consentement de la vo-lonté.
* 56. Q. Quels sont les effets du péché véniel ?
R. Le péché véniel affaibUt en nous la vie de la
grâce, diminue l'amour de Dieu dans notre cœur, et nous
rend dignes des peines temporelles en cette vie et en
l'autre.
57. Q. Devons-nous craindre beaucoup le péché véniel?
R. Oui, nous devons craindre beaucoup le péché
véniel, parce qu'il oiîense Dieu et nous conduit souv ent
au péché mortel. fi
* 58. Q. Quelles sont les principales sources du
péché / ■]
R. Les sept principales sources du péché sont l'or-
gueil, l'avarice, l'impureté, l'envie, la gourmandise, la
colère et la paresse. On les appelle communément
^cch'es capitaux.
59. Q. Qu'est-ce que l'orgueil ?
R. L'orgueil est une estime déréglée de soi-même, qui
fa't qu'on se préfère aux autres et qu'on veut s'élever au-
dcs:as d'eu):. •'
60. Q. Qu'est-ce que l'avarice ?
R. L'a\arico est un attachement désordonné aux biens
de la terre, et principalement à l'argent
61. Q. Qu'est-ce que l'impureté?
R. L'impureté est une affection déréglée pour les
plaisirs de la chair.
62. Q. Qu'est-ce que l'envie ?
R. L'envie est une tristesse que l'on ressent à la vue
18 LE CATÉCHISME
du bien du prochain, ou une joie coupable du mal qui
lui arrive.
63. Q. Qu'est-ce que la gourmandise ?
R. La gourmandise est un amour déréglé du boire et
du manger.
64. Q. Quelle est la gourmandise la plus dangereuse?
R. La gourmandise la plus dangereuse est l'ivrognerie,
qui fait perdre la raison, rend Thomme semblable à la
bête, et souvent le fait moiivir.
65. Q. Quels moyens faut il prendre pour ne pas
tomber dans l'ivrognerie ?
R. Il y a quatre moyens excellents pour ne pas tom-
ber dans l'ivrognerie : i** ne pas alLr aux cabarets ;
2» ne prendre aucune boiscon enivrante entre les repas ;
30 fuire la société de ceux qui aiment à boire ; 4° s'en-
gager dans la société de tempérance et en suivre les
règles. '''
66. Q. Quels sont les péchés ordinairement causés
par l'ivrognerie ?
R. Les péchés ordinairement causés par l'ivrognerie
sont la colère, les jurements, les blasphèmes, les mau-
vaises paroles et les actions déshonnêtes.
67. Q. Qu'est-ce que la colère ?
R. La colère est un mouvement déréglé de notre
âme, qui nous porte à nous venger, ou à repousser avec
violence ce qui nous déplaît.
68. Q. Qu'est-ce que ia paresse ?
R. La paresse est un amour déréglé du repos, qui
fait qu'on néglige ses devoirs d'état et de religion, plutôt
que de se faire violence.
^69. Q. Queis préservatifs doit-on employer contre
les tentations ?
R. Les préservatifs à employer contre les tentations
sont : i" la prière et les sacrements ; 20 la vigilance et
la fuite des occasions, surtout des mauvaises compa-
gnies.
CHAPITRE SEPTIÈME
Sîo rSsifcarcadoin) ci «le !a SiédensptSon
* 70. Q. Dieu abando'^"-^ " -' l'homme après sa chute
dans le i)éché ?
LE CATÉCHISME 19
R. Non, Dieu n'abandonna pas l'homme après sa chute
dans le péché, mais il lui promit un rédempteur, qui
devait satisfaire pour son péché et lui ouvrir les portes du
ciel.
* 71. Q. Quel est ce Rédempteur promis par Dieu au
genre humain ?
R. Le Rédempteur promis par Dieu au genre humain,
c'est Notre Seigneur Jésus-Christ.
* 72. Q. Qu'est-ce que Notre Seigneur Jésus-Christ?
R. Notre Seigneur Jésus-Christ est le fils de Dieu, la
seconde personne de la Sainte Trinité, et en même temps
vrai Dieu et vrai homme.
73. Q. Pourquoi dites-vous que Jésus-Christ est vrai
Dieu?
R. Je dis que Jésus-Christ est vrai Dieu, parce qirtl
est le fils unique de Dieu, égal en tout à son Père, et que,
par conséquent, il a la nature divine.
74. Q. Pourquoi dites-vous que Jésus-Christ est vrai
homme ?
R. Je dis que Jésus- Christ est vrai homme, parce
qu'il a voulu naître de la Bienheureuse Vierge Marie, et
prendre un corps et une âme semblables aux nôtres.
75. Q. Pourquoi dites- vous que Jésus-Christ est Notre
Seigneur ?
R. Je dis que' Jésus-Christ est Notre Seigneur, parce
qu'il nous a rachetés et que son père nous a donnés à
lui.
76. Q. Y a-t-il deux natures en Jésus-Christ ?
R. Oui, il y a deux natures en Jésus-Christ : la nature
divine et la nature humaine.
77. Q. Y a-t-il en Jésus-Christ plusieurs personnes?
R. Non ; en Jésus-Christ il n'y a qu'une seule per-
sonne, qui est la personne divine du Fils de Dieu.
78. Q. Jésus-Christ a-t-il toujours été Dieu ?
R. Oui, Jésus-Ch-rist a toujours été Dieu, puisqu'il est
la se onde personne de la Sainte Trinité, et que de toute
éternité il est égal à son Père.
79. Q. Jésus-Christ a-t-il toujours été homme?
R. Non, Jésus-Christ n'a pas toujours été homme; il
l'est djvenu au moment de son incarnation.
20 LE CATÉCHISME
* 80, Q. Qu'entendez-vous par l'Incarnation ? ,
R. L'Incarnation est l'union de la nature humaine
avec la nature divine dans la personne du Fils de Dieu.
* 81. Q. Comment s'est accompli le mystère de
l'Incarnation ?
R. Le mystère de l'Incarnation s'est accompli dans le
sein de la Bienheureuse Vierge Marie par l'opération du
Saint-Esprit, c'est-à-dire par un miracle de la toute-
puissance divine.
82. Q. Pourquoi le Fils de Dieu s'est-il fait homme?
R. Le Fils de Dieu s'est fait homme pour nous rache-
ter de l'esclavage du péché, nous délivrer des peines de
l'enfer et nous mériter la vie éternelle.
83. Q. Le Fils de Dieu s'est-il fait homme aussitôt
après le péché de nos premiers parents ?
R- Non ; il leur fut alors seulement prorais comme
Rédempteur. I
84. Q. Comment ceux qui vivaient avant l'Incarnation
du Fils de Dieu ont-ils pu se sauver ?
R. Ceux qui vivaient avant l'Incarnation du Fils de
Dieu ont pu se sauver par la foi au Rédempteur à venir,
et par l'observation de la loi naturelle écrite dans leur
cœur, avec la grâce accordée en vue du Rédempteur
futur.
* S5. Q. Quel jour le Fi'is de Dieu s'est -il fait homme ?
R. Le Fils de Dieu s'est fait homme dans le sein de
la Bienheureuse Vierge Marie, à Nazareth, le jour de
l'Annonciation, lorsque l'archange Gabriel annonça à la
Sainte Vierge qu'eue serait mère de Dieu.
^ 86. Q. Quel jour Notre Seigneur est-il né ?
R. Jésus-Christ est né le jour de Noël, à Bethléem,
dans une étable.
87. Q. Pourquoi Jésus Christ passa-t-il trente-trois ans
sur la terre ?
R. Jéius-Christ passa trente-trois ans sur la terre pour
nous montrer le chemin du ciel par ses exemples et par
ses ensci,:^nements, et nous mériter des grâces.
88. Q. Que signifie le mot évangile ?
R. Le mot évangile signifie Iwi/ie nouvelle.
LE CATÉCHISME 21
^ CHAPITRE HUITIÈME
De In passion, de la mort, de la résurrcctitHi et de
rascensioii de !Noti-e Sei<|ncur
* 8g. Q. Qu'est-ce que Jésus-Christ a souffert pour
nous?
R. Après son agonie au jardin des OKves, Jésus Christ
fut trahi par Judas, abandonné par ses apôtres, chargé
d'opprobres, flagellé, couronné d'épines, et cloué à ia
croix sur laquelle il est mort.
* 90. Q. Quel jour Jésus-Christ est-il mort ?
R. Jésus-Christ est mort le Vendredi-Saint, vers trois
heures de l'après-midi.
91. Q. Pourquoi appelez-vous saînt le jour où Jésus-
Christ a enduré une mort si horrible ?
R. Nous l'appelons saint, parce que c'est en ce jour
que Jésus-Christ, par sa m.ort, montra son grand amour
pour l'homme, et lui mérita toutes sortes de grâces.
92. Q, Oii et comment Jésus-Christ est-il mort ?
R. Jésus-Christ est mort cloué à une croix-, sur le
Calvaire, entre deux voleurs.
93. Q. Pour qui Jésus-Christ est-il mort ?
R. Jésus-Christ est mort pour racheter tous les hommes.
* 94. Q. Comment Jésus-Christ nous a t-il rachetés ?
R. Jésus-Christ nous a rachetés en souff'ant la mort
pour nous, comme homme, et en donnant, comme Dieu,
une valeur infinie à ses souffrances et à sa mort.
95. Q. Que nous apprennent les souffrances et la
mort de Jésus-Christ ?
R. Les souffrances et la mort de Jésus-Christ nous
apprennent la grande malice du péché, la haine que Dieu
lui porte, et la nécessité de satisfaire pour nos péchés.*
96. Q. Comment s'appelle le mystère de Jésus-Christ
mort en croix pour nous ?
R. Le mystère de Jésus-Christ mort en croix pour
nous s'appelle le mystère de la Rédemption.
97. Que devint l'âme de Jésus-Christ après sa mort ?
R. L'i;anc de Jésus-Christ, séparée de son corps, descen-
dit aux enfers, c'est-à-dire, dans les limbes, oîi étaient déte-
22 LE CATÉCHISME
nues les âmes des justes morts depuis la création du
monde.
98, Q. Pourquoi Jélbs-Christ descendit- il dans les
limbes ?
R. Jésus-Christ descendit dans les limbes, pour y
manifester sa puissance, et communiquer les fruits de sa
passion aux âmes des justes qui y étaient captifs.
99. Q. Où était le corps de Jésus-Christ pendant que
son âme était aux limbes ?
R, Pendant que l'âme de Jésus-Christ était aux
limbes, son corps était dans le saint sépulcre.
* 100. Q. Quel jour Jésus-Christ ressuscita-t-il ?
R. Jésus ressuscita glorieux et immortel le dimanche
de Pâques, le troisième jour après sa mort.
loi. Q. Comment Jésus-Christ est-il ressuscité ?
R. Jésus-Christ est ressuscité par sa toute-puissance,
comme il l'avait annoncé.
* 1 02. Q. Combien de temps Jésus-Christ resta-t-il
sur la terre après sa résurrection ?
R. Après sa résurrection, Jésus-Christ apparut fréquem-
ment à ses apôtres, pendant quarante jours, pour montrer
qu'il était vraiment ressuscité, et pour achever de les
instruire.
'* 103. Q. Que fit Jésus-Christ le quarantième jour
après sa résurrection ?
R. Le quarantième jour après sa résurrection, Jésus-
Christ monta au ciel par sa propre puissance, en présence
d'un grand nombre de ses disciples ; ce jour est appelé
le jour de l'Ascension.
104. Q. Quelle place Jésus-Christ occupe-t-il dans le
ciel ?
R. Dans le ciel Jésus Christ est assis à la droite de
Dieu le Père Tout-Puissant.
105. Q. Que signifient ces paroles : Est assis à la droite
de Dieu le Père Tout-Puissant ?
R. Ces paroles signifient que Jésus-Christ, comme
Dieu, est égal à son père en toutes choses, et que, comme
homme, il occupe la première place auprès de Dieu.
LE CATÉCHISME "Î3
CHAPITRE NEUVIÈME
Da SaSnl-ï^spi'it et de sa descente sur les Apôtres
* io6. Q. Qu'est-ce que le Saint-Esprit ?
R. Le Saint-Esprit est la troisième personne de la
Sainte Trinité'.
107. Q. De qui procède le Saint-Esprit ?
R. Le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
108. Q. Le Saint-Esprit est-il égal au Père et au Fils?
R. Oui, le Saint-Esprit est égal au Père et au Fils, et
il est Dieu comme le Père et le Fils, puisqu'il possède
les mêmes perfections infinies.
* 109. Q. Quel jour le Saint-Esprit descendit-il sur
les Apôtres ?
R. Le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres le^di-
manche de la Pentecôte, dix jours après l'Ascension de
Jésus-Christ.
110. Q. Sous quelle forme le Saint-Esprit descendit-il
sur les Apôtres ?
R. Le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres sotjs la
forme de langues de feu.
111. Q. Par qui le Saint-Esprit fut-il envoyé aux Apô-
tres ?
R. Le Saint-Esprit fut envoyé aux Apôtres par Dieu
le Père et par Dieu le Fils.
* 112. Q. Pourquoi le Saint-Esprit fut-il envoyé aux
Apôtres ?
R. Le Saint-Esprit fut envoyé aux Apôtres pour, les
éclairer, les fortifier, les mettre en état de prêcher FEvàn-
gile, et sanctifier l'Église.
113. Q. Le Saint Esprit demeurera-t-il toujours avec
l'Église ?
R. Le Saint-Esprit demeurera toujours avec l'Église,
pour la conduire dans le chemin de la sainteté et de la
vérit'é.
114. Q. Le Saint-Esprit ne se communique-t-il pas
aussi à nous ?
R. Oui, le Saint-Esprit se communique à chacun de
naus, par la grâce dont nous avons besoin, et principale-
ment dans le sacrement de Confirmation.
24 LE CATÉCHISME
CHAPITRE DIXIÈME
Tien i;iicts de la RédemittioB
* 115- Q- QueL sont les principaux effets de la
Rédemption ?
R. Les principaux effets de la Rédemption sont : i°
la satisfaction faite à la justice divine pour nos péchés,
par les souffrances et la mort de Jésus-Christ ; 2^ l'acqui-
sition de la grâce pour l'homme.
* 116. Q. Qu'est-ce que la grâce ?
R. La grâce est un don surnaturel que Dieu noue
accorde, par pure bonté et en vertu des mérites de Jésus-
Chriôt, pour nous aider à faire notre salut.
117. Q. Combien y a-t-tl de sortes de grâces?
R. Il y a deux sortes de grâces : la grâce sanctifiante
ou habituelle et la grâce actuelle.
* iiS. Q. Qu'est-ce que la grâce sanctifiante?
R, La grâce sanctifiante est celle qui demeure en
notre âme, et qui la rend sainte et agréable à Dieu.
* 119.- Q. Pouvons-nous perdre la grâce sanctifiante?
R. Oui, un seul péché mortel suffit pour nous fciire
perdre la grâce sanctifiante.
J20. Q. Qu'est-ce que les vertus théologales?
R. Les vertus théologales sont la Foi, l'Espérance et la
Charité, qui ont Dieu pour objet immédiat.
* 121. Q. Qu'est-ce que la foi?
R. La foi est une vertu divine par laquelle nous
croyons fermement les vérités que Dieu nous a révélées,
et qu'il nous enseigne par son Eglise.
* 122. Q. Qu'est-ce que l'espérance ?
R. L'espérance est une vertu divine par laquelle nous
attendons fermanent de la bonté de Dieu la vie éter-
nelle, et les grâces nécessaires pour l'obtenir.
* 1-23. Q. Qu'est-ce que la charité?
R. La charité est une vertu divine par laquelle nous
aimons Dieu par-dessus toutes choses, et notre prochain
comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu.
124. Q. Que faut-il entendre parle nom de prochain?
R. Par le nom de prochain il fa-ut entendre tous les
hommes, et même nos ennemis.
LE CATÉCHISME 25
* 125. Q. Qu'est-ce qae la grâce actuelle ?
R. La grâce actuelle est un secours passager, par
lequel Dieu éclaire notre intelligence, et excite notre
volonté à éviter le mal et à faire le bien.
* 126. Q, La grâce est-elle nécessaire au salut ?
R. Oui, la grâce est absolument nécessaire, et sans eMe
BOUS ne pouvons rien faire pour mériter le ciel.
127. Q. Pouvons-nous résister à la grâce de Dieu ?
R. Oui, nous pouvons résister à la grâce de Dieu, et
maliieureusement nous y résistons que trop souvent
128. Q. Qu'est-ce que la grâce de persévérance?
R. La grâce de persévérance est un don spécial de
Dieu, qui nous maintient ou nous met en état de grâce
au moment de la mort.
CHAPITRE ONZIÈME
De l'Église
* 129, Q. Oîi se trouvent les moyens donnés aux
hommes pour participer aux fruits de la Rédemption ?
R. Les moyens donnés aux hommes pour participer
aux fruits de la Rédemption sont l'Église et les sacre-
ments. .,„
* 13°-, Q- Qu'est-ce que l'Église ?
R. L'Église est la société de tous ceux qui professent
la foi de Jésus-Christ, qui participent aux mêmes sacre-
ments, et qui sont gouvernés par leurs pasteurs légitimes
sous un seul chef visible.
* 131. Q- Quel est le chef invisible de l'Église?
R. Le chef invisible de l'Église est Jésus-Christ.
■'<' i3?2. Q. Quel est le chef visible de l'Église?
R. C'est Notre Saint-Père le Pape, l'évêque de Rome,
qui est le vicaire de Jésus-Christ et le chef visible de
l'Église.
^33- Q- Pourquoi le Pape, l'évêque de Rome, est-il
le chef visible de l'Église ?
R. Le Pape, l'évêque de Rome, est le chef visible de
l'Eglise, parce qu'il est le successeur de Saint Pierre, que
Jésus-Christ a établi chef des apôtres et chef visible de
l'Église.
26 LE CATÉCHISME
134- Q- Quels sont les successeurs des autres apôtres ?
R. Les successeurs des autres apôtres sont les évêques
de la sainte Église catholique.
135. Q. Jésus-Christ a-t-il établi plusieurs Églises ?
R. Jésus-Christ n'a établi qu'une seule Église à laquelle
il a donné pour chefs Saint Pierre et ses successeurs.
136. Q. Pourquoi Jésus-Christ a-t-il fondé son Église ?
R. Jésus-Christ a fondé son Église pour enseigner,
gouverner, sanctifier et sauver tous les hommes.
137- Q- Tous les hommes sont-ils obligés d'appartenir
à cette Église unique de Jésus-Christ ?
R. Oui, tous les hommes sont obligés d'appartenir à
eette Église unique fondée par Jésus- Christ, et quicon-
que sait que l'Eglise catholique est la vraie Église et
refuse d'y appartenir, ne peut pas être sauvé.
CHAPITRE DOUZIÈME
Des attributs et des notes de l'Église
138, Q. Quels sont les attributs de l'Église ?
R. Les attributs de l'Église sont : l'autorité, rinfailli-
bilité et l'indéfectibilité.
139- Q- Qu'entendez-yous par l'autorité de l'Église ?
R. Par l'autorité de l'Église, j'entends la mission, le
droit et le pouvoir qu'ont reçu de Jésus-Christ le Pape
et^ les évêques, successeurs des apôtres, de prêcher
l'Évangile et de gouverner les fidèles.
140. Q. Qu'entendez-vous par l'infaillibilité de l'Église ?
R. Par l'infaillibilité de l'Église, j'entends le privilège
que Jésus-Christ a donné à son Église de ne pas se trom-
per quand elle enseigne une vérité de foi ou de morale.
141. Q. Quand l'enseignement de l'Église est-il infail-
lible?
R. L'enseignement de l'Église est infaillible quand le
Pape avec les évêques, ou le Pape seul s'adressant à tous
les fidèles, définit et proclame une doctrine de foi ou de
morale. '
142. Q. Qu'est-ce que l'indéfectibilité de l'Église?
R. L'indéfectibilité de l'Église veut dire que l'Église,
LE CATÉCHISME 2?
telle que fondée par Jésus-Christ, durera jusqu'à la fin du
monde.
143. Q. En quelle personne' ces trois attributs de
l'Église sont- ils réunis ?
R. Ces trois attributs de l'Église se trouvent réunis
daos leur plénitude, en la personne du Pape, dont l'auto-
Hté et l'infaillibilité dureront jusqu'à la fin des temps.
* 144. Q. Quelles sont les marques ou notes par
lesquelles on peut reconnaître l'Église ?
R. l'Église a quat>e marques ou notes par lesquelles
eMe peut être reconnue : elle est une, sainte, catholique
et; apostoUque.
145. Q.^ Comment l'Église est-elle une ?
R. L'Église est une, parce que tous ses membres ont
k même foi, sont tous dans une même communion et
soamis au même chef.
Ï46. Q. Pourquoi dites-vous que l'Église est sainte ?
R. Je dis que l'Église est sainte, parce que Jésus-Christ,
son fondateur, est saint, et qu'elle peut nous sanctifier
par sa doctrine et ses sacrements.
147. Q. Comment l'Église est-elle universelle o*
catholique ?
R. L'Église est universelle ou catholique, parce qu'elle
ne <k)it cesser d'exister qu'à la fin du monde, et qu'elle
enseigne toutes les nations, et maintient toutes les vérités
nécessaires au salut.
148. Q. Comment l'Église est-elle apostolique ?
R. L'Eglise est apostolique, parce qu'elle a été fondée
par Jésus-Christ sur les apôtres, qu'elle est gouvernée
par leurs successeurs légitimes, et a enseigné et enseignera
toujours leur doctrine.
* 149. Q. Ces notes et attributs se trouvent-ils ailleur-B
que dans l'Éghse catholique romaine ?
R- Ces notes et attributs ne se trouvent que dans la
sainte Église catholique romaine.
CHAPITRE TREIZIÈME
Des sacreaients en générai
* 150. Q. Qu'est-ce qu'mn sacremeat ?
28 LE CATÉCHISME
R. Un sacrement est un signe sensible institué par
Je'sus-Christ pour nous donner la grâce.
* 151. Q. Combien y a-t-il de sacrements?
R. Il y a sept sacrements : le Baptême, la Confirma-
tion, l'Eucharistie, la Pénitence, l'Extrême-Onction,
l'Ordre et le Î^Iariage.
* 152. Q. D'où vient aux sacrements la vertu de
donner la grâce ?
R. La vertu qu'ont les sacrements de donner la grâce
leur vient des me'rites de Jésus-Christ.
^53- Q- Quelle grâce les sacrements donnent-ils?
R. Certains sacrements donnent aux pécheurs la grâce
sanctifiante, qui les justifie, et les fait passer de la mort
du péché à la vie de la grâce ; et d'autres augmentent la
grâce sanctifiante dans les âmes qui possèdent déjà la
vie surnaturelle.
1 154. Q. Quels sont les sacrements qui donnent au»
pécheurs la grâce de la justification?
R. Les sacrements qui donnent aux pécheurs la grâce
de la justification, sont le Baptême et la Pénitence.
155. Q. Pourquoi le Baptême et la Pénitence sont-ils
appelés saa'eme?iis des morts ?
R. Le Baptême et la Pénitence sont appelés sacre-
ments des morts, parce qu'ils effacent le péché qui est la
mort de l'âme, et donnent la grâce qui en est la vie.
156. Q- Quels sont les sacrements qui augmentent la
grâce sanctifiante dans nos âmes ?
R. Les sacrements qui augmentent la grâce sancti-
fiante, sont au nombre de cinq : la Confirmation, l'Eucha-
ristie, lExtrême-Onction, l'Ordre et le Mariage ; ils sont
appelés sacrements des vivants.
^57- Q- Pourquoi ces cinq sacrements sont-ils appelés
sacrements des vivants ?
R. Ces cinq sacrements sont appelés sacrements des
vivants, parce que pour les recevoir dignement, il faut être
dans l'état de grâce.
15S. Q. Quel péché commet celui qui reçoit les sacre-
ments des vivants en état de péché mortel ?
R. Celui qui reçoit volontairement un sacrement des
vivants en état de péché mortel, commet un sacrilège,
LE CATECHISME Ti,
qui est un péché très grand, parce que c'e:t la profanation
d'une chose sainte.
* i'59. Q. Les sacrements donnent-ils une autre grâce
que lu grâce sanctifiante ?
R. Oui, les sacrements donnent, outre la grâce sancU»
fiante, une autre grâce qu'on appelle sacrameutelle.
i6o. Q. Qu'est-ce que la grâce sacramentelle?.
R. La grâce sacramentelle est un secours spécial que
Dieu donne afin d'atteindre le but pour lequel il a institué
chaque sacrement.
r6i. Q. Les sacrements donnent-ils toujours la grâce?
R. Oui, les sacrements donnent toujours la grâce ; c'est
pourquoi nous devons toujours les recevoir avec de
bonnes dispositions.
* 162. Q. Quels sont les sacrements qu'on ne peut
recevoir qu'une fois ?
R. Les sacrements qu'on ne peut recevoir qu'une fois
SQnt le Baptême, la Confirmation et l'Ordre,
î^* 163. Q. Pourquoi le Baptême, la Confirmation et
l'Ordre ne peuvent-ils être reçus qu'une fois ?
R. Le Baptênie, la Confirmation et l'Ordre ne p>euvent
être reçus qu'une fois, parce qu'ils impriment dans l'âme
une marque spirituelle ineffaçable qu'on appelle un
caractère.
164. Q. Pourquoi ce caractère reste-t-il dans l'âme,
même après la mort ?
R. Ce caractère reste dans l'âme, même après la mort,
pour l'honneur et la gloire de ceux qui sont sauvés, et
pour la honte et la punition de ceux qui sont damnés.
CHAPITRE QUATORZIÈME
Da Baptême
* 165. Q. Qu'est-ce que le Baptême ?
R. Le Baptême est un sacrement qui efface le péché
originel, nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de
l'Église, et héritiers du Ciel.
* 166, Q. Le Baptême efface-t-il aussi les péchés ac-
tuels ?
R. Le Baptême efface aussi les péchés actuels et les
30 LE CATÉCHISME
peines qui leur sont diics, pourvu que l'on en ak un
sincère repentir.
* 167. Q. Le Baptême est-il nécessaire au salut ?
R, Oui, le Baptême est nécessaire au salut.
* 168. Q. Qui peut administrer le Baptême ?
R. Le prêtre est le ministre ordinaire du Baptême,
mais dans le cas de nécessité toute personne qui a Fumage
de la raison peut et doit baptiser.-
* 169. Q, Comment se donne le Baptême?
R. La personne qui baptire verse de l'eau natureHe
sur la tête de la personne qu'elle baptise, et dit en même
tiemps : nje te baptise au nom du Pire, et du Fils, et du
Saint-Esprit, u
170. Q. Combien y a-t-il de sortes de baptêmes?
R. Il y a trois sortes de baptêmes : le baptême (fea«,
le baptême de désir et le baptême de sang.
171. Q. Qu'est-ce que le baptême d'eau ?
R Le baptême d'eau est celui qui se donne en versaat
de l'eau naturelle sur la tête de la personne à baptises,
et en disant en même temps : « Je te baptise au no-m du
Père, et du Fils, et du Saint-Esprit »
172- Q- Quand on ne peut pas recevoir le baptême
d'eau, )>eut-on y suppléer par le baptême de désir ?
R. Oui, quand on ne peut pas recevoir le baptêiae
d'eau, on peut y suppléer par le désir de le recevoir
quand on pourra, avec le regret sincère des fautes qu'oa
a commises, et la résolution d'observer la loi de Dieu.
^73- Q- Qu'est-ce que le baptême de sang?
R. Le baptême de san^ est le martyre enduré pour la
foi de Jésus-Christ, ou pour qu'elque vertu chrétienne,
avec un sincère regret de ses péchés.
174. Q. Les baptêmes de désir et de sang produiseat-
ils les mêmes effets que le baptême d'eau?
R. Les baptême-3 de désir et de sang rendent capable
d'entrer dans le ciel, mais ils n'impriment pas de carac-
tère.
175. Q. A quoi avons-nous renoncé avant de receToir
le baptême ?
R. Avant d'être baptisés nous avons renoncé poiir
LE CATECHISME 'à\
toujours au démon, à ses œuvres et à ses pompes, c'est-
à-dire, à toutes sortes de péchés et de fausses maximes.
176. Q. Pourquoi donne- t-on le nom d'un Saint à
celui qui reçoit le baptême ?
R. Dans le baptême on donne le nom d'un Saint, afin
que celui qui est baptisé puisse imiter ses vertus et l'avoir
pour protecteur.
177. Q. Pourquoi donne-t-on un parrain et une mar-
taine< à celui que l'on baptise ?
R. On donne un parrain et une marraine à celui que
1km baptise, afin qu'ils promettent en son nom oe qu'A
promettrait lui-même s'il avait l'usage de raison.
178. Q, Quelles sont les obligations du parrain et de
la marraine ?
R. Les obligations du parrain et de la marraine sont :
1° d'instruire l'enfant de ses devoirs religieux, si les
parents le négligent ou viennent à mourir ; 2° de reillei^
s'il est nécessaire, à ce qu'il accomplisse les promesses
de son baptême.
CHAPITRE QUINZIÈME
De la Confirmation
* 179. Q. Qu'est-ce que la Confirmation? " -i
R. La Confirmation est un sacrement par lequel non»
recevons le Saint-Esprit, qui nous donne la force de con-
fesser notre foi sans crainte, et de mener une vie sainte
Bo^algré lesobstacles que suscite le démon.
* 180. Q. Par qui la Confirmation est-elle donnée?
R. La Confirmation est donnée par l'Évêque, ou par
un prêtre à qui le Pape a accordé un pouvoir spécial,
* 181. Q. Comment se donne la Confirmation ?
R. L'Évêque étend les mains sur les confirmands, prie
le Saint-Esprit de descendre sur eux, fait sur leur front
«ne onction en forme de croix avec le Saint-Chrême, et
leur donne sur la joue un petit soufflet, en disant : çugla
faix soit avec vous.
^ 182. Q. Qu'est-ce que le Saint- Chrême ?
R. Le Saint-Chrême est coaaposé d'huile d'olive et dft
3C
LE CATÉCHISMîf
oaume, que l'Évêque consacre, chaque année, le jeudî-
saint.
* 1S3. Q. Que dit l'Évêque en faisant l'onction sur le
front de la personne qu'il confirme ?
R. En faisdnt l'onction sur le front de celui qu'il con-
firme, l'Évêque dit : Je te marque du signe de la croix
et je te confirme avec le chrême du salut, au nom du
Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
184. Que signifie l'onction faite en forme de croix, sur
le front, avec le Saint-Chrême ? t
R. L'onction faite en forme de croix sur le front avec
le Saint-Chrême, signifie que le chrétien confirmé doit
professer et pratiquer ouvertement sa foi, ne jamais en
rougir, et plutôt mourir que de la renier.
185. Q. Pourquoi l'Évêque donne-t-il un petit soufflet
à celui qu'il confirme ?
■h R. L'Evêque donne un petit soufflet à celui qu'il con-
firme, pour lui rappeler qu'il doit être prêt à souffrir les
aflfronts et même la mort pour l'amour de Jésus-Christ.
* 186. Q. Est-il nécessaire d'être en état de giâce
pour recevoir dignement la Confirmation ? g!
R. Oui, il est nécessaire d'être en état de grâce pour
recevoir dignement la Confirmation.
187. Q. Quelle préparation spéciale faut-il apporter à
Ja Confirmation ?
R. Pour recevoir la Confirmation, il faut connaître,
autant que possible, les principaux mystères de la foi, les
devoirs du chrétien, et spécialement ce qui concerne la
nature et les effets du sacrement de Confirmation.
* 188. Q. Est-ce un péché que de négliger de recevoir
la Confirmation ?
R. Oui, c'est un péché que de négliger de recevoir U
Confirmation, surtout à une époque comme la nôtre^ qU
la foi et la morale courent de si grands dangers.
CHAPITRE SEIZIÈME
m Des effets de ta Confirmation
189. Q. Quels sont les effets de la Confirmation ?
il. Les effets de la Confirmation sont : une augmen-
LE CAi.-.s...i:...:s 33
tation de la giâce sanctifiante, un aiTcnnissement dans la
foi, et les dons du Saint-Esprit.
190. Q. Quels sont les dons du Saint-Esprit?
R. Les dons du Saint-Esprit sont au nombre de sept :
la sagesse, l'intelligence, le conseil, la force, la science,
la piété, la crainte de Dieu.
191. Q. Pourquoi !c don de sagesse nous est-il donné ?
R. Le don de sage^sse nous est donné, afin que nous
goûtions davantage les choses de Dieu, et que nous ne
cherchions dans toutes nos actions que son honneur et
sa gloire.
192. Q. Qu'est-ce que le don d'intelligence?
R, Le don d'intelligence nous fait connaître plu5
clairement les vérités que nous devons croire et pratiquer.
193. Q. Pourquoi le don de conseil nous est- il con-
féré ?
R. Le don de conseil nous est conféré, afin que nous
soyons prémunis contre les ruses du démon et les dangers
du salut. r
^1^194. Q. Pourquoi recevons-nous le don de force?
R. Nous recevons le don de force, afin que nous ayons
le courage de faire la volonté de Dieu en toutes choses.
195. Q. Qu'est-ce que le don de science?
R. Le don de science nous fait découvrir la voloaté
de Dieu en toutes choses.
196. Q. Qu'entendez-vous par le don de piété ?
R. Par le don de piété, j'entends celui qui nous aide
à aimer Dieu comme un père, et à lui obéir par amour
pour lui.
197. Q. A quoi sert le don de crainte de Dieu ?
R. Le don de crainte de Dieu sert à nous inspirer uae
gTande horreur du péché.
CHAPITRE DIX-SEPTIÈME
Dut sacrement de Pénitence
198. Q. Qu'est-ce que le sacrement de Pénitence?
R. Le sacrement de Pénitence est un sacrement qui
remet les péchés commis après le Baptême.
â4 LE CATÉCHISME
199. Q. Le sacrement de Pénitence rend-H à l'âme
l'amitié de Dieu, en même temps qu'il remet les péchés ?
R, Oui, le sacrement de Pénitence rend à l'âme l'a-
mitié de Dieu, en même temps qu'il la purifie de ses
péchés.
* 200. Q. Quand reçoit-on le sacrement de Pénitence ?
R, On reçoit le sacrement de pénitence quand le
prêtre donne l'absolution.
201. Q. Est-ce que les prêtres ont le pouvoir de re-
mettre les péchés commis après le Baptême ?
R. Oui, les prêtres ont le pouvoir de remettre les pé-
chés commis après le Baptême, parce que Jésus-Christ le
leur a donné, lorsqu'il a dit à ses apôtres : « Recevez h
Saint-Esprit. Les péchés serant remis à ceux à qui vous
les remettrez^ et ils seront retenus à ceux à qui vous les
retiendrez. »
202. Q. Comment les prêtres exercent-ils le pouvoir
de pardonner les péchés ?
R. Les prêtres exercent le pouvoir de pardonner les
péchés, exï entendant la confession des péchés, et en don-
nant l'absolution, en qualité de ministres de Dieu et ea
son nom. 1 •*>
* 203. Q. Que faut-il faire pour se bien préparer à
recevoir le sacrement de Pénitence ?
R, Pour se bien préparer à recevoir le sacrement de
pénitence, il faut faire cinq choses :
1° Examiner notre conscience ;
2° Avoir le regret de nos péchés ;
30 Prendre la ferme résolution de ne plus offenser
Dieu;
40 Confessser nos péchés au prêtre ;
50 Accepter la pénitence que le prêtre nous impose.
204. Q. En quoi consiste l'examen de conscience ?
R. L'examen de conscience consiste à nous rappeler
tous les péchés que nous avons commis depuis notre
dernière confession.
* 205. Q. Quel moyen faut-il prendre pour bien exa-
miner sa conscience ?
R. Pour h'xen examiner sa conscience, il faut passer en
revue, l'un après l'autre, les commandements de Dieu et
LE CATÉCHISME 35
de l'Église, les sept péchés capitaux, et les devoirs parti-
culiers de son état, afin de découvrir ainsi les péchés
qu'on a commis.
206. Q. Que doit-on faire avant de commencer scm
examen de conscience ?
R. Avant de commencer son examen de conscience,
on doit demander à Dieu qu'il nous aide à connaître nos
péchés et à les détester.
CHAPITRE DIX-HUITIÈME
De la Coutritloa
* 207. Q. Qu'est-ce que la contrition ?
R. La contrition est une douleur et une détestation
du péché qu'on a commis et ia résolution de ne plus le
commettre.
* 208. Q. Faites un acte de contrition ?
R. Acte de contrition : « Mon Dieu, j'ai un extrême
> regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infini-
B ment bon et infiniment aimable, et que le péché voua
» déplaît ; pardonnez - moi par les mérites de Jésus-
B Christ, mon Sauveur ; je me propose, moyennant
B votre sainte grâce, de ne plus vou.s oiïeuser et de faire
» pénitence. «
* 209. Q. La contrition est-elle absolument nécest-
saire pour obtenir le ])ardon des péchés ?
R. Oui, la contrition est absolument nécessaire pour
obtenir le pardon des péchés.
210. Q. Quelles qualités doit avoir la douleur que
BOUS devons avo.r de nos péchés ?
R. La douleur que nous devons avoir de nos péchés
doit avoir quatre qualités : elle doit être intérieure, sur-
naturelle, universelle et souveraine.
211. Q. Qu'entendez-vous eu di.sant que notre douleur
doit être intérieiire ?
R. En disant qwe notre douleur, doit être intérieure,
j'entends qu'elle doit venir du cœur et non pas des lèvres
seulement.
212. Q. Qu'entendez-vûus en disant que notre douleuy
doit êti-e surnaturelle ?
ib LE CAILCHISME
R. En dir.ant que notre douleur doit être surna'ureîle,
j'entends qu'elle doit ea-e inspiiéj par !a grâce de Uieu,
et produite par des motifs venant de la îoi et non pas
par des motifs purement naturels.
213. Qu'entendez vous en dis:int que notre douleur
doit être universelle ?
R. En disant que notre douleur doit être universelle,
j'entends que nous devons avoir regret de tous nos péchés,
au moins mortels, sans en excepter un seul.
214. Qu'entendez-vous en disant que notre douleur
doit être souveraine ?
R. En disant que notre douleur doit être souveraine,
j'entends que nous devons être plus affligés d'avoir offensé
Dieu que de tous les maux qui peuvent nous arriver.
215. Q. Pourquoi devons-nous avoir regret de nos
péchés ?
R. Nous devons avoir regret de nos péchés pour trois
raisons : 1° parce que le péché est le plus grand de tous
les maux et qu'il offense Dieu, notre créateur, notre
père, notre rédempteur ; 2° parce qu'il a causé la mort
de Jésus-Christ ; ^^ parce qu'il nous prive du bonheur
du ciel et nous rend dignes des tourments éternels de
renfe>r.
216. Q. Combien y a-t-il de sortes de contrition ?
R. II y a deux sortes de contrition : la contrition
parfaite et la contrition imparfaite.
* 217. Q. Qu'est ce que la contrition parfaite ?
R. La contrition parfaite est celle qui nous fait re-
gretter et détester le péché, parce qu'il offense un Dieu
infiniment bon en lui-même et- infiniment digne de notre
amour
* 218. Q. Qu'est-ce que la contrition imparfaite ?
R. La contrition imparfaite est celle qui nous faî!
regretter et détester le péché, parce qu'il nous fait perdre
le ciel et nous mérite l'enfer, ou encore parce qu'il est en
lui-même détcsiablc et que nous devons rougir de l'avoir
c<^mmis.
219. Q. La contrition imparfaite suffit-elle pour une
bonne conlession ?
R. Oui, la contrition imparfaite sufBt pour une bonis©
LE CATÉCHÏSMB 37
confession, mais nous devons tâcher d'avoir, autant que
possible, la contrition parfaite.
* 220. Q. Que doit faire celui qui, étant en danger de
mort, se sent coupable de péché mortel, et ne peut avoir
un prêtre pour se confesser ? / .
R. Celui qui, étant en danger de mort, se sent coupable
. de péché mortel, et ne peut avoir un prêtre pour se con-
fesser, doit faire un acte de contrition parfaite avec le
ferme propos de se confesser quand il le pourra,
221. Q. Qu'entendez-vous par le ferme propos de ne
plus pécher ?
R. Par le ferme propos de ne plus pécher, j'entends
nne résolution bien arrêtée d'éviter non-seulement tout
péché mortel, mais aussi les occasions prochaines du péché.
* 222. Q. Qu'entendez-vous par occasions prochaines
du péché?
R. Par occasions prochaines du péché, j'entends le»
personnes, les lieux et les choses qui peuvent aiséa:ient
nous entraîner au péché.
CHAPITRE DIX-NEUVIÈMB
E9e la confession et de la satislactioa
* 223. Q. Qu'est-ce que la confession ?
R, La confession est l'aveu que l'on fait de ses pochés
à un prêtre dûment approuvé, afin d'en obtenir le pardon.
* 224. Q, Quels sont les péchés que nous somme»
obligés de confesser ?
R. Nous sommes obligés de confesser tous nos péchés
mortels, mais il est bon de confesser aussi les péchés
véniels,
225, Q. Quelles sont les principales qualités d'une
boime confession ?
R. Les principales qualités d'une bonne confession
sont au nombre de trois : elle doit être humble, sincèra
et entière.
226. Q. Quand notre confession est-elle humble ?
R, Notre confession est humb'.e quand nous nous
accusons de nos péchés avec un profond sentiment de
honte et de douleur d'avoir offensé Dieu.
33 LE CATÉCHISME
227. Q. En quoi consiste la sincérité de la confession ?
R. La sincérité de lu confession consiste à accuser
{ranchement nos péchés sans les exagérer ni les excuser.
228. Quand notre cor.fession est-elle entière ?
R. Noire confession est entière quand nous faisons
connaître le nombre et l'espèce de nos péchés, et les
circonstances qui en changent la nature.
* 229. Q. Que doit-on faire quand on ne peut pas se
souvenir du nombre de ses péchés ?
R. Quand on ne peut pas se souvenir du nombre de
ses péchés, on doit déclarer, aussi exactement que pos-
sible, combien de fois par jour, par semaine ou par mois,
on a commis tel péché, et ajouter combien de temps a
duré la mauvaise habitude.
* 230. Q. Si nous oublions de confesser un péché
mortel, sans qu'il y ait de notre faute, notre confession
est elle mauvaise ?
R. Si nous oublions de confesser un péché mortel,
sans qu'il y ait de notre faute, notre confession est bonne,
et ce péché est pardonné ; mais, si plus tard il nous
revient à la mémoire, nous sommes tenus de le confesser.
231. Q. Est-ce une faute grave que de cacher voloi>
tairement un péché mortel en confession ?
R. Oui, c'est une faute grave que de cacher volon-
tairement un péché mortel en confession, parce que
c'est mentir au Saint-Esprit, et la confession est nulle et
sacrilège.
* 232. Q. Que doit faire celui qui a caché volontaire-
ment un pèche mortel en confession ?
R. Celui qui a caché volontairement un péché morteî
en confession, doit accuser le péché qu'il a caché, puis le
sacrilège qu'il a commis, et enfin accuser de nouveau tous
les péchés qu'il a commis depuis sa dernière bonne con-
fession.
* 233. Q. Pourquoi le prêtre impose-t-il une pénitence
après la confession ?
R. Le prêtre impose une pénitence après la confession,
comme satisfaction pour la peine temporelle due au péché,
et comme moyen de détourner le pénitent de le com-
mettre de nouveau.
LE CATÉCHISME 89
234. Q. Le sacrenvent de Pénitence remet-il toutes les
peines dues au péchi ?
iR. Le sacrement de Pe'nitence remet toujour.'^ la peine
éternelle due au péché, mais il ne remet pas toujours la
peine temporelle, que Dieu exige coiiinie s.iUsfacLio;i pour
nos péchés.
235- Q- Pourquoi Dieu exîgc-t-il une peine tempo-
relle comme satisfaction pour le péehé ?
R. Dieu exige une peine temuoreile comme satisfao
tion pour le péché, afin de nous faire comprendre la
grande malice du péché et nous empêcher d'y retomber.
236. Q. Par quels moyens pouvons-nous satisfaire à
Dieu pour la peine temporelle due au péché ?
R. Nous pouvons satisfaire à Dieu pour la peine
temporelle due au péché, principalement par la prière,
par le jeûne, par les aumônes, par les oeuvres de miséri-
corde spirituelle et temporelle, par la patience à su}>
porter les maux de la vie, et par la pénitence que le coo-
îesseur impose.
237- Q- Q^ielles sont les principales œuvres de misé»
ricorde spirituelle ?
R. Les principales œuvres de miséricorde spirituelle
sont : exhorter les pécheurs au repentir ; instruire les
ignorants ; donner de bons conseils ; consoler les affli-
gés ; supporter patiemment les injures ; pardonner
toutes les offenses ; prier pour les vivants et les morts.
238. Q. Quelles sont les principales œuvres de miséri-
corde corporelle ?
R. Les principales œuvres de miséricorde corporelle
sont au noml-re de sept : donner à manger à ceux qui
dit faim ; donner à boire à ceux qui ont soif ; vêtir
cam: qui sont nus ; rache.er les captifs ; donner l'hospi-
talité aux étrapigers ; visiter les malades ; enscvehr les
morts.
CHAPITRE VINGTIÈME
* 2-59. Q. Oiie devons-nous faire en entrant au coa-
fe5sici-:Kil ?'
iO LE CATÉCHISME
R. En entrant au confessionnal nous devons nous
mettre à genoux, faire le signe de la croix, et réciter le
Cmifitéor {Je confesse à Dieu . . . . ) en entier, ou bien
seulement : Je me confesse à Dieu tout-puissant, et à vous
mon père.
* 240. Q. Apr^s le Confiteor que faut -il faire ?
R. Après le Confiteor i» on doit dire combien il y a de
temps qu'on a été à confesse, si l'on a reçu l'absolu-
tion la dernière fois et si l'on a accompli la pénitence
imposée ; 2" on accuse ensuite tous les péchés mortels
commis depuis la dernière absolution, et les péchés
vériiels qu'on veut mentionner, en disant à chaque
péché : AI on père, je m'' accuse de ... ,
* 241. Q. Quand on a fini d'accuser ses péchés, que
faut-il dire ?
R. Quand on a fini d'accuser ses péchés, on dit :« Mon
» père, je m'accuse de plus de bien d'autres péchés que
» je ne connais pas et de ceux de toute ma vie ; j'ea
• demande pardon à Dieu et à vous, mon père, la péni-
> tence et l'absolution. » Puis on écoute avec attention
les avis que le confesseur juge à propos de donner.
* 242. Q. Quand le confesseur nous interroge, com-
ment devons-nous répondre ?
R. Quand le confesseur nous interroge, nous devons
répondre sincèrement et distinctement^
* 243. Q. Est-il permis d'accuser de nouveau un ou
plusieurs péchés qu'on a déjà accusés dans les confes-
sions précédentes ?
R. Oui, il est permis et il est même quelquefois utile
de renouveler l'accusation de certaines fautes, afin de
s'exciter davantage à la coRtrition, et d'assurer la validité
du sacrement.
* 244. Q. Que devons-nous faire quand le prêtre nous
donne l'absolution ?
R. Pendant que le prêtre nous donne l'absolution,
nous devons faire du fond du cœur un acte de contrition.
* 245. Q. Que faut-il faire après avoir reçu l'absolu-
tion ?
R, Après avoir reçu l'absolution, il faut se retirer
modestement à l'écart, remercier Dieu du pardon qu'il
LE CATÉCHISME 41
vient d'accorder, et faire sa pénitence aussitôt que pos-
sible.
CHAPITRE VINGT-UNIÈME
Des indulgenceii
* 246. Q. Qu'est-ce qu'une indulgence ?
R. Une indulgence est la rémission totale ou partielle
de la peine temporelle due au péché dont on a reçu le
pardon.
247. Q. L'indulgence est-elle un pardon du péché, ou
une permission de commettre le péché ?
R. L'indulgence n'est ni un pardon du péché, ni
une permission de commettre le péché, comme le pré-
tendent des protestants ; bien plus, celui qui est en état
de péché mortel ne peut gagner aucune indulgence.
248. Q. Combien y a-t-il de sortes d'indulgences ?
R. Il y a deux sortes d'indulgences : l'indulgence
plénière et l'indulgence partielle.
, * 249. Q. Qu'est-ce qu'une indulgence plénière ?
R. L'indulgence plénière est la rémission complète de
la peine temporelle due au péché.
250. Q. Qu'est-ce qu'une indulgence partielle ?
R. Une indulgence partielle est la rémission d'une
partie de la peine temporelle due au péché.
251. Q. Comment l'Eglise, au moyen des indulgences,
remet-elle la peine temporelle due au péché ?
R, L'Église, au moyen des indulgences, remet la peine
temporelle due au péché, en nous appliquant les mérites
de Jésus-Christ, et les satisfactions surabondantes de la
sainte Vierge et des Saints : ces satisfactions surabon-
dantes forment le trésor spirituel de l'Église.
* 252, Q. Que faut-il faire pour gagner une indul-
gence ?
R. Pour gagner une indulgence, il faut être en état
de grâce, et accomplir fidèlement les œuvres prescrites
par celui qui l'accorde.
42 LE CATÉCHISME
CHAPITRE V'INGT-DEUXIÈMB
De la Sainte Sueharîstie
* 253. Q. Qu'est-ce que la Sainte Eucharistie ?
R. La Sainte Eucharistie est un sacrement qui contient
réellement et en ve'rité le corps, le sang, l'âme et la divinité
de Notre-Seigneur Jésus-Christ, sous les apparences du
pain et du vin.
254- Q- Quand Jésus-Christ a-t-il institué la Sainte
.Eucharistie ?
R. Jésus-Christ a institué la Sainte Eucharistie à la
dernière cène, le Jeudi-Saint, veille de sa mort.
255- Q- Quelles étaient les personnes présentes lors-
que Jésus-Christ institua la Sainte Eucharistie ?
R. Les douze apôtres étaient présents lorsque Jésus-
Christ institua la Sainte Eucharistie.
256. Q. Que fit Notre-Seigneur pour instituer la
Sainte Eucharistie ?
R. Pour instituer la Sainte Eucharistie, Notre-Seigneur
prit du pain, le bénit, le rompit, et le donna à ses apôtres,
en disant : Prenez et mangez : Ceci est ?non corps. En-
suite il prit la coupe de vin, la bénit, et la leur donna en
disant : Buves-en tous. Ceci est mon sang qui sera répa7idu
four la rémission des péchés : Faites ceci en 7?iémoirede moi.
257- Q- Qu'arriva-t-il quand Notre-Seigneur eut dit:
Ceci est mon corps ; ceci est mon sang ?
R. Quand Notre-Seigneur eut dit : Ceci est mon corps^
la substance du pain fut changée en la substance de son
corps ; et quand il eut dit : Ceci est mon sa7ig, la sub-
stance du vin fut changée en la substance de son sang.
258' Q- Jésus-Christ est-il tout entier sous l'espèce du
pain et tout entier sous l'espèce du vin ?
R. Oui, Jésus Christ est tout entier sous l'espèce du
pain et tout entier sous l'espèce du vin ; il est même tout
entier sous chaque partie de l'une ou de l'autre espèce.
259- Q- Que reste-t-il du pain et du vin, après que
leur substance a été changée en la substance du corps et
du sang de Jésus- Christ ?
R. Après que la substance du pain et du vin a été
LE CATÉCHISME 43
changée en la substance du corps et du sang de Jésus-
Christ, il ne reste plus que les apparences du pain et
du vin.
* 260. Q. Qu'entendez-vous par les apparences du
pain et du vin ?
R, Par les a[)parences du pain et du vin, j'entends tout
ce qui tombe bOus nos sens, comme la forme, la couleur,
le goût.
261. Q. Comment s'appelle ce changement du pain et
du vin au corps et au sang de Jésus-Christ ?
R. Ce changement du pain et du vin au corps et au
sang de Jésus-Christ s'appelle transsubstantiation.
262. Q. Comment la substance du pain et du vin
fut elle changée en la substance du corps et du sang de
Jésus-Christ ?
R. La substance du pain et du vin fut changée en la
substance du corps et du sang de Jésus-Christ par sa
toute-puissance.
263. Q. Ce changement du pain et du vin au corps
et au sang de Jésus-Christ continue-t-il à se faire dans
l'Église ?
R. Oui, ce changement du pain et du vin au corps et
au sang de Jésus-Christ continue à se faire dans l'Église,
sur nos autels, par Jésus-Christ qui se sert du ministère
de ses prêtres.
* 264. Q. Quand Jésus-Christ donna-t-il à ses prêtres
le pouvoir de changer le pain et le vin en son corps et
en son sang ?
R. Jésus-Christ donna à ses prêtres le pouvoir de
changer le pain et le vin en son corps et en son sang,
quand il a dit à ses apôtres : Faites ceci en mémoire de 7noi.
* 265. Q. Quand les prêtres exercent-ils ce pouvoir de
changer le pain et le vin au corps et au sangde Jésus-Christ?
R. Les prêtres exercent ce pouvoir de changer le pain
et le vin au corps et au sang de Jésus-Christ, lorsque,
durant la sainte messe, ils prononcent les paroles de la
consécration, qui sont les paroles mêmes de Jésus-Christ:
Ceci est mon corps ; ceci est mon san;^.
266. Q. Faul-il adorer le corps et le sang de Notre-
Seigneur dans l'Eucharistie ?
44 LE CATÉCHISME
R. Oui, îl faut adorer le corps et le sang de Notre-
Seigneur dans l'Eucharistie, parce que ce corps et ce
sang sont inséparablement unis à sa divinité.
267. Q. Jésus-Christ quitte-t-il le ciel pour venir dans
rEucharistie ?
R. Non, Jésus-Christ ne quitte pas le ciel pour venir
dans l'Eucharistie ; il est tout à la fois dans le ciel et'
dans l'Eucharistie.
CHAPITRE VINGT-TROISIÈME
Des fins pour lesquelles la Sainte Eucliiaristic a été
instituée
* 268. Q. Pourquoi Jésus-Christ a-t-il institué la
Sainte Eucharistie ?
R. Jésus - Christ a institué la Sainte Eucharistie :
lo pour nous unir à lui et nous témoigner son amour ;
2® pour augmenter en nous la grâce et nous fortifier
contre le mal ; 30 pour nous donner un gage de la vie
étemelle et d'une résurrection glorieuse.
269. Q. Comment sommes-nous unis à Jésus-Christ
dans la Sainte Eucharistie ?
R. Nous sommes unis à Jésus-Christ par le moyen de
la sainte communion.
* 270. Q. Qu'est-ce que communier ?
R Communier c'est recevoir le corps et le sang d«
Jésus-Christ.
* 271. Q. Que faut-il pour faire une bonne commu-
nion ?
R. Pour faire une bonne communion il faut être ea
état de grâce et à jeun depuis minuit.
* 272. Q. Celui qui communie en état de péché
mortel, reçoit^il le corps et le sang de Jésus-Christ ?
R. Celui qui communie en état de péché mortel,
reçoit le corps et le sang de Jésus-Christ, mais il ne
reçoit pas la grâce, et, de plus, il se rend coupable d'ua
grand sacrilège.
273- Q. Suffit-il d'être exempt de péché mortel pour
recevoir avec abondance les grâces de la sainte commu-
aion ?
LE CATÉCHISME 45
R. Non, il ne suffit pas d'êire exempt de péché mortel
pour recevoir avec abondance les grâces de la sainte
communion, il faut de plus n'avoir aucune affection au
péché véniel, et faire des actes de foi vive, d'espérance
ferme et de charité ardente.
* 274. Q. En quoi consiste le j&ûne requis pour la
sainte communion ?
R. Le jeûne requis pour la sainte communion consiste
à n'avoir ni bu ni mangé depuis minuit.
275. Q. Est-il permis quelquefois de communier sana
être à jeun ?
R. Oui, une personne en danger de mort peut com-
munier sans être à jeun.
276. Q. Quand sommes-nous obligés de communier?
R. Nous sommes obligés, sous peine de péché mortel,
de communier pendant le temps de Pâques, et quand
nous sommes en danger de mort.
277. Q. Est-il boa de recevoir souvent la sainte
communion ?
R. Oui, il est bon, et assez fréquemment nécessaire^
de recevoir souvent la sainte communion, qui augmenta
en nous la grâce et nous fortifie contre le mal.
* 278. Q. Que faut-il faire après la communion ?
R. Après la communion il faut passer quelque temps
à adorer et à remercier Notre-Seigneur, et à lui demaa*
der les grâces dont nous avons besoin.
CHAPITRE VLNGÏ-QUATRIÈME
ISu sacrUIiec de la blesse
* 279. Q. Qu'est-ce que îa messe ?
R. La messe est le sacrifice non sanglant fait à Dieti
par le prêtre, du corps et du sang de Jésus-Christ con-
sacré sur rautcl.
280. Q. Qu'est-ce qu'un sacrifice ?
K. L'ii sacrifice est i'o;frande extérieure d'un objet,
i.:-<; à Dxca seul, par un j..rctje, avec la destruction ou
46 LX CATÉCHISME
on changement de cet objet, pour reconnaître que Dien
est le créateur et le souverain maître de toutes choses.
* 28 1. Q. Le sacrifice de la messe est-il le même que
le sacrifice de la croix ?
R. Oui, le sacrifice de la messe est le même que le
sacrifice de la croix.
282. Q. Comment le sacrifice de la messe est-il le
même que le sacrifice de la croix ?
R. Le sacrifice de la messe est le même que celui de
la croix, parce que c'est la même offrande et le même
prêtre, Notre-Seigneur Jésus-Christ ; et aussi parce que
les fins pour lesquelles le sacrifice de la messe est offert,
sont les mêmes que celles du sacrifice de la croix.
283. Q. Pour quelles fins le sacrifice de la croix fut-il
offert*?
R. Le sacrifice de la croix fut offert i» pour glorifier
Dieu ; 2» pour le remercier de toutes les grâces accor-
dées au monde entier ; 30 pour satisfaire à la justice
pour les péchés des hommes ; 40 pour obtenir des grâces.
284. Q. Quelle différence y a-t-il entre les deux sacri-
fices de la croix et de la messe ? ,,*■
R. La seule différence entre les deux sacrifices con-
siste en ce que, sur la croix, Jésus-Christ s'est offert lui-
même en répandant son sang ; au lieu qu'à la messe, 3
s'y offre par le ministère des prêtres sans répandre son
sang et sans mourir.
2S5. Q. Comment la mort de Jésus-Christ sur la croix
est-elle représentée dans la messe ?
R. La mort de Jésus-Christ sur la croix est représentée
dans la messe par la consécration séparée qui est faite
du pain et du vin.
* 286. Q. Comment devons-nous assister à la messe?
R. Nous devons assister à la messe avec beaucoup de
recueillement intérieur, avec une grande piété, et avec
toutes les marques extérieures de respect et de dévotion.
287. Q. Quelle est la meilleure manière d'entendre la
messe ?
R. La meilleure manière d'entendre la messe est de
l'offrir à Dieu en s' unissant aux intentions du prêtre, de
LE CATÉCHISME 4"/
méditer sur les souffrances et la mort de Jésus-Christ, et
de recevoir la sainte communion.
288. Q. A qui ofifre-t-on le sacrifice de la messe ?
R. On offre le sacrifice de la messe à Dieu seul,
parce que le sacrifice est un acte d'adoration qui n'est dû
qu'à Dieu seul.
CHAPITRE VINGT-CINQUIÈME
De rUxtrême-Oncfion et de l'Ordre
♦ 289. Q. Qu'est-ce que l'Extrême-Onction ?
R. L'Extrême-Onction est un sacrement qui, par
l'onction sainte et les prières du prêtre, donne la vigueur
et la force à l'âme, et quelquefois même au corps, lorsque
par maladie on est en danger de mort
290. Q. Quand devons-nous recevoir l'Extrême-Onc-
tien ? •
R. Nous devons recevoir l'Extrême-Onction, quand
nous sommes en danger de mort par maladie, ou bles-
sure ou accident.
291. Q. Faut-il attendre qu'on soit à l'extrémité pour
recevoir l'Extrême-Onction ?
R. Non, il ne faut pas attendre qu'on soit à l'extrémité
pour recevoir l'Extrême-Onction ; mais il faut, autant
que possible, y recourir pendant qu'on a encore l'usage
de ses sens, afin de la recevoir avec plus de fruit et de
ne pas s'exposer à en être privé.
* 292, Q. Quels sont les effets du sacrement de l'Ex
trême-Onction ?
R. Les effets du sacrement de rExtrême-Onction sont
I® de nous consoler dans les souffrances de la maladie.
et de nous fortifier contre les tentations ; 20 de remettre
les péchés véniels, et de purifier notre âme des restes du
péché ; 30 de nous rendre la santé, si Dieu le juge i
propos.
293- Q. Qu'entendez-vous par restes du péché ?
Q. Par restes du péché j'entends i» les peines due?
aux péchés ; 2» les inclinations au mal et la faiblesse df
^3 LE CATÉCHISME
la voîonté, qui sont les suites du péclië, et qui restent
même après qite nos péchés ont été pardonnes.
* 294. Q. Comment doit-on recevoir le sacrement de
l' Extrême-Onction ?
R. On doit recevoir le sacrement de l'Extrême-Onc-
tion en état de grâce, avec une foi vive et une grande
résignatian à la volonté de Dieu.
295- Q- Quels sont les ministres de l'Extrême-Ono
tion ?
R. Les ministres de l'Extrême- Onction sont les
évéques et les prêtres.
* 296. Q. Qu'est-ce que l'Ordre ?
R. L'Ordre est un sacrement qui donne aux évêques,
auK prêtres et aux autres ministres sacrés, le pouvoir de
taire les fonctions ecclésiastiques et la grâce pour les
exercer saintement,
î 297. Q. Que faut-il pour recevoir dignement le sacre-
jaent de l'Ordre ? \
R. Pour recevoir dignement le sacrement de l'Ordre,
il faut être appelé de Dieu, avoir la science nécessaire et
êLre en état de grâce.
298. Q. Comment les chrétiens doivent-ils considérer
les prêtres de l'Église ?
R. Les chrétiens doivent considérer les prêtres de
l'Eglise comme les envoyés de Dieu et les dispensateurs
de sa doctrine et de ses grâces.
299. Q. Qui a le pouvoir de conférer le sacrement de
l'Ordre ?
R. Les évêques seuls ont le pouvoir de conférer le
sacrement de l'Ordre.
CHAPITRE VINGT-SIXIÈMB
Da Rfariage
* 300. Q. Qu'est-ce que le Mariage ?
R. Le Mariage est un sacrement qui sanctifie Faîliance
légitime de l'homme chrétien et de la femme chrétienne^
en leur donnant la grâce de vivre ensemble chrétienne
ment.
LE CATÉCHISME 49
301. Q. Peut-il y avoir alliance légitime entre chré-
tiens autrement que par le sacrement de Mariage ?
R. Non, il ne peut y avoir alliance légitime entre
chrétiens autrement que par le saciement de Mariage,
parce que JésHs-Christ a élevé le Mariage entre chrétiens
à la dignité de sacrement.
302. Q. Que doit-on penser des personnes qui ne
sont mariées que civilement ?
R. Les personnes qui ne sont mariées que civilement
sont dans l'habitude du péché mortel, et leur union n'est
pas légitime devant Dieu, parce qu'elle n'est pas faite
selon les lois de l'Église.
303. Q. Le lien du Mariage chrétien peut-il être
dissous par quelque pouvoir humain ?
R. Non, aucun pouvoir humain ne peut dissoudre le
lien du Mariage chrétien ; la mort de l'un ou de l'autre
époux peut seule rompre ce lien.
* 304. Q. , Quels sont les effets du sacrement de
Mariage ?
R. Les effets du sacrement de Mariage sont : i" de
sanctifier l'amour mutuel des époux ; 2» de leur donner
la grâce de supporter leurs imperfections mutuelles j
3° jde les mettre en état d'élever leurs enfants dans la
crainte et l'amour de Dieu.
^S^S- Q- Que faut-il pour recevoir dignement le
sacrement de Mariage ?
]^. Pour recevoir dignement le sacrement de Mariage,
3 faut être en état de grâce et se conformer aux lois de
l'Église.
306. Q. Qui a le droit de faire dps lois concernant le
sacrement de Mariage ?
R. L'Église seule a le droit de faire des lois concer^
nant le sacrement de Mariage ; cependant l'État peut
aussi faire des lois concernant Içs efifets civils du mariage.
307. Q. Pourquoi l'Église défend-elle les mariages des
catholiques avec des personnes d'une autre rehgion ou
qui n'en ont pas du tout ?
R. L'Église défend les mariages des catholiques avec
des personnes qui professent une autre religion, ou qui
n'en ont pas du tout, parce que ces mariages conduisent
50 LE CATÉCHISME
généralement à l'indifTérence religieuse, à ,- [^rte de la
foi, et à la négligence de l'éducation « hiétieniic des
enfants.
308. Q. Pourquoi beaucoup de mariage sont-ils mal-
heureux ?
R. Beaucoup de mariages sont mali-i;;ureux parce
qu'ils ont été contractés sans réflexion, ou avec des
motifs peu dignes d'un chrétien.
309. Q. Comment les chrétiens doivent-ils se prépa-
rer à un saint et heureux Mariage ?
R. Les chrétiens doivent se préparer à un saint et
heureux Mariage, en recevant les sacremerits de Péni-
tence et d'Eucharistie, en priant Dieu de leur accorder
une intention pure et de les diriger dans leur choix, en
demandant l'avis de leur père et mère et la bénédiction
de leur pasteur.
310. Q. En présence de qui le Mariage doit-il être
contracté ?
R. Le Mariage doit être contracté en présence du curé
d'au moins l'un des contractants, ou d'un prêtre autorisé
par lui, et d'au moins deux témcrins.
311. Q. Que signifie l'empêchement de mariage entre
parents jusqu'au quatrième degré inclusivement ?
R. L'empêchement de Mariage entre [larents jusqu'au
quatrième degré inclusivement, signifie que Ton ne peut
pas se marier validement avec une personne qui nous est
jxirente jusqu'à ce degré, sans une dispense que le supé-
rieur ecclésiastique n'accorde que pour des raisons jugées
suffisantes.
312. Q. Que signifie la défense de solenniser le
Mariage dans les temps prohibés ?
R. La défense de solenniser le Mariage dans les temps
prohibés veut dire que pendant le Carême et l'Avent le
mariage ne peut être célébré avec pompe, ni avec la
messe nuptiale.
3^3- Q- Qu'est-ce que la messe nuptiale ?
R. La inesse nuptiale est une messe dans laquelle lo
prêtre, au r.om de l'Église, prie spécialement pour les nou-
veaux mariés, et leur donne une bénédiction particulièrOk
LE CATilCKISME 51
CHAPITRE VINGT-SEPTIÈMB
Des SacraniRSitase.i
* 314. Q. Qu'appelle-t-on sacramentaux ?
R. On appelle sacramentaux certaines ch;)ses désignée»
ou bénites par l'Église, destinées à faire naître en nous
de bonnes pensées, à accroître notre dévotion et, par
suite, à nous obtenir la rémission de nos fautes véiùelles.
315- Q- Quelle différence y a-t-il entre les sacrements
et l'es sacramentaux ?
R. Entre les sacrements et les sacramentaux, il y a
une double différence : i" les sacrements ont été insti-
tués par Jésus-Christ, tandis que les sacramentaux l'ont
été par l'Eglise ; 20 les sacrements donnent la giâce par
eux-mêmes, pou i-vu que nous n'y mettions pas d'obstacles,
tandis que les sacramentaux font simplement naitre en
nous de pieuses dispositions, par lesquelles nous pouvona
obtenir la grâce.
* 316. Q. Quel est, parmi les sacramentaux, le pro-
mier et le plus en usage ?
R. Parmi les sacramentaux, le premier et le plus em.
usage, c'est le signe de la croix.
* 317. Q. Comment fait-on le signe de la croix?
R. On fait le signe de la croix, en portant la main
droite au front, puis à la poitrine, de là à l'épaula
gauche, enfin à l'épaule droite, et l'on dit en mèma
temps : " Au nom du Pin, et du Fils, et du Saint-EspriL
Ainsi soit-il. "
* 3 1 8. Q. Pourquoi faisons-nous le signe de la croix ?
R. Nous faisons le signe de la croix pour montrer
que nous sommes chrétiens, et que nous croyons les
principaux mystères de notre religion.
319. Q. Comment le signe de la croix est-il une pro-
fession de foi aux principaux mystères de notre religion ?
R. Le signe de la croix est une profession de foi aux
principaux mystères de notre religion, parce qu'il exprime
les mystères d'un seul Dieu en trois personnes, de l'In-
carnation et de la Rédemption.
62 LE CATÉCHISME
320. Q. Comment le signe de la croix exprime-t-il un
Bcul Dieu en trois personnes.
R. Les mots au nom indiquent un seul Dieu ; les mots
suivants du Père, et du Fils, et du Saint Esprit Vi\à\.Q^tn%
les trois personnes divines.
321. Q. Comment le signe de la croix exprime-t-il les
mystères de l'Incarnation et de la Rédemption ?
R. Le signe de la croix exprime les mystères de l'In-
carnation et de la Rédemption, en nous rappelant que le
Fils de Dieu, s'étant fait homme, a souffert la mort sur la
croix pour nous racheter.
* 322. Q. Quel est, parmi les sacramentaux, le plus
en usage après le signe de la croix ?
R. Parmi les sacramentaux, le plus en usage après le
signe de la croix, est l'eau bénite.
* 323. Q. Qu'est-ce que l'eau bénite ?
R. L'eau bénite est celle que le prêtre a bénite en
faisant des prières solennelles pour implorer la bénédic-
tion de Dieu sur ceux qui en font usage et sa protection
contre les puissances de l'enfer.
324. Q. Y a-t-il d'autres sacramentaux que le signe de
la croix et l'eau bénite ?
R. Oui, outre le signe de la croix et l'eau bénite, il y
a d'autres sacramentaux, tels que les chandelles bénites,
les rameaux, les crucifix, les images, les rosaires, les
Bcapulaires ^
CHAPITRE VINGT-HUITIÈMB
De !a Prière
* 325. Q. Qu'est-ce que la prière ?
R. La prière est une élévation de notre esprit et do
notre cœur vers Dieu, soit pour l'adorer, le remercier de
ses bienfaits, implorer son pardon, soit pour lui demander
les grâces dont nous avons besoin pour l'âme ou pour le
corps.
* 326. Q. La prière est-elle nécessaire au salut ?
R. Oui, la prière est nécessaire au salut, parce que
sans elle ceux qui ont l'usage de raison ne peuvent avoir
LE CATÉCmSMK 53
les grâces nécessaires pour faîre le bien et éviter le mal.
* 327* Q- Quand faut-il prier ?
,R. Il faut prier souvent, mais surtout les dimanches
ti fête« ; chaque jour, le matin et le soir ; dans les
^ngenî, dans les tentations et les afflictions.
/ 328. Q. Comment devons-nous prier ?
/ R. Nous devons prier i» avec attention ; 2» avec
humilité, en reconnaissant notre impuissance et notre
dépendance de Dieu ; 3° avec un grand désir et une
grande: confiance d'obtenir les grâces de Dieu ; 4^ avec
persévérance.
329. Q. Au nom de qui faut-il prier ?
R. Il faut prier au nom de Notre-Seîgneur Jésus»
Christ, qui nous a promis que son Père nous accorderait
tout ce que nous demanderions en son nom.
330. Q. Pour qui devons-nous prier ?
R. Nous devons prier pour tous les hommes sans
exception, et en particulier pour ceux qui ont autorité
sur nous, pour nos bienfaiteurs, nos ennemis^ les pécheur»
et les défunts.
331. Q. Dieu exauce-t-îl toujonrs nos prîmes ?
R. Oui, Dieu exauce toujours nos prières quand eUe$
sont bien faites ; mais il les exauce de la manière qu'à
juge Le plus utile à notre salut
333. Q. Que devons-nous demander avant toat à Dieu?
R. Nous devons demander avant tout à Dieu les
choses qui se rapportent à sa gloire, à notre salut et aa
salut du prochain.
333- Q- Pouvons-nous demandw à Dîen la santé et
d'autres biens temporels ?
R. Oui, nous pouvons demander à Dieti la santé et
d'autres biens temporels, pourvu que nous le fassions
avec soumission à la volonté de Dieu.
* 334. Q. Quelles sont les prières les plus recomman-
dées ?
R. Les prières les plus recommandées sont l'oraison
dominicale, la salutation angélique, le symbole des
\apôtres, le Confiteor^ les actes de foi, d'espérance, d«
pharité et de contrition.
5i LE CATÉCHISME
De rOraison Dominicale
335- Q- Qu^ ^o"s a enseigné le Pater ou Foraisoa
dominicale ?
Q. C'est Jésus-Christ lui-même qui nous a enseigné 1«
Paier ou l'oraison dominicale.
* 336. Q. Récitez Foraison dominicale.
R. Notre Père (voir au commencement du Caté-
chisme).
* 337- Q- Pourquoi dites-vous « Notre Pire », et non
pas « Mon Père » ?
R. Nous disons : « Notre Pire », et non pas « Mon
Pire », parce que Dieu est le créateur ou le Père de tous
les hommes et que, par conséquent, nous sommes tout
enfants d'une même famille.
338. Q. Pourquoi Notre Seigneur a-t-il ajouté : • Qui
êtes aux cieux » ?
R. Notre Seigneur a ajouté : « Qui êtes aux cieux 1^
pour élever nos cœurs vers le ciel, où Dieu règne dans sa
gloire, et où nous espérons le posséder un jour.
* 339. Q. Que demandons-nous à Dieu dansToraisf»
dominicale ?
R. Dans l'oraison dominicale nous demandons à Die»
tout ce qui peut contribuer à sa gloire, et ce qui nous esJ
nécessaire pour la vie de l'âme et du corps.
340. Q. Que demandons- nous pour la gloire de Dîen?
R. Nous demandons, pour la gloire de Dieu, trois
choses : i" que son saint nom soit connu et béni ;
2" qu'il règne par sa grâce sur tous les cœurs ; 3° que
les hommes lui obéissent sur la terre comme les anges et
les saints lui obéissent dans le cieL
341. Q. Que demandons-nous pour nous dans l'orai-
son dominicnie ?
R. Nous demandons pour nous, dans l'oraison domi-
nicale, quatre choses : i» le pain de chaque jour, c'est-
à-dire, les biens spirituels et temporels ; 2° le pardon de
DOS offenses, nous rappelant qu'il faut pardonnera nc>tre
prochaia, si nous voulons que Dieu nous pardonne ;
30 la grâce de surmonter les tentations ; 4.*' la favîur
LE CATÉCHISME 55
d'être préservés de tout mal, surtout du poché et de la
damnation éternelle.
342. Q. Qu'exprime le mot ^;;?i?/; ou ainsi-soit-il ?
R. Le mot amen, ou ainsi-soit-il, exprime un désrr
plus ardent d'obtenir ce qu'on a demandé, et voilà pou»'
quoi il se trouve à la fin de presque toutes les prières.
De la Salutation Angéîiq^is
* 343. Q. Pourquoi prions-nous si souvent la sainte
Vierge ?
R. Nous prions souvent la sainte Vierge, parce qu'elle
est la plus -puissante protectrice que nous puissions avoir
an ciel.
344. Q. Par quelle prière l'Église invoque-t-elîe pluj
ordinairement la safinte Vierge ?
R. C'est par \Ave Maria, appelé aussi salutation
angélique, que l'Eglise invoque plus ordinairement la
sainte Vierge. ,
* 345. Q- Récitez la salutation angélique ?
R. je vous salue, Marie, (voir au commencement
du Catéchisme).
346. Q, Pourquoi appelle-t-on cette prière la salutatiom
angélique ?
R. On appelle cette prière la sahitation angélique^
parce qu'elle commence par les paroles avec lesquellgf
l'ange Gabriel salua la très sainte Vierge, en lui annon-
çant qu'elle serait mère de Dieu.
347. Q. Que signifient ces paroles : ** Pleine de
grâce, " que l'ange adresse à Marie ?
R. Ces paroles signifient que la sainte Vierge Marie,
par un privilège tout spédal, et en vue des mérites de
Jésus-Christ, a été préservée de la tache du- péché originel,
et comblée de grâce dès le premier instant de son
existence.
348. Q. Que signifient ces paroles de l'ange à Marie i
*' Le Seigneur est avec vous ?"
R. Ces paroles de l'ange à Marie signifient qu'elle est
unie à Dieu de la manière la plus intime, et qu'elle va
56 LE CATÉCHISME
devenir un temple vivant où le Verbe incarné habitera
^rorporellement.
349- Q- Q'^6 signifient ces paroles de sainte Elisabeth
à la sainte Vierge : « Vous êtes bénie entre toutes les
femmes ? »
R. Ces paroles signifient que Marie est supérieure à
toutes les femmes, non-seulement parce qu'elle a été
immaculée dans sa conception, mais surtout parce qu'elle
a la dignité incomparable de mère de Dieu.
350. Q. Que veulent dire ces autres paroles de sainte
Elisabeth à Marie : « Et Jésus, le fruit de vos entrailles,
est béni » ?
R. Ces paroles veulent dire que le fils de Marie est la
sainteté même, et que nous devons nous réjouir avec
elle de ce qu'il est glorifié par son Père et adoré par les
hommes.
351. Q. Que reconnaissons-nous par cette prière de
l'Église : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous,
pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi
soit-il ? »
R. Par cette prière, nous reconnaissons que Marie est
sainte et mère de Dieu ; et pleins de confiance dans son
pouvoir, nous la conjurons de nous obtenir, par ses
prières, la grâce de vivre et de mourir saintement comme
elle, pour lui être associés un jour dans le ciel.
* 352. Q. Quels sentiments devons-nous avoir pour la
sainte Vierge ?
R. Nous devons avoir pour la sainte Vierge un pr<v
^nd respect, un amour tendre, une confiance inébranlable
irt sans bornes, parce qu'elle est la mère de Dieu et aussi
la nôtre. ,
353. Q.~ La sainte Vierge est-elle vraiment mère do
Dieu?
R- Oui, la sainte Vierge est vraiment mère de Dieu,
parce que la même personne qui est Fils de Dieu est
aussi le fils de la Bienheureuse Vierge Marie.
354. Q. Comment pouvons-nous dire que la mère de
Jésus-Christ est aussi la nôtre ?
R- Nous pouvons dire que Marie est notre mère, parce
que Jésus-Christ sur la croix a voulu que, dans la per»
LE CATÉCHISME j 57
sonne de saint Jean, sa mère no-is adoptât pour ses
enfants, quand il dit à Marie : « Vailà voire fils », et à
saint Jean : « Voilà voire mère ».
* 355- Q- Que devons-nous faire pour témoigner notre
dévotion à la sainte Vierge ?
R. Pour témoigner notre dévotion à la sainte Vierge,
nous devons l'invoquer fréquemment, célébrer ses fêtes
avec piété, et nous efforcer d'imiter ses vertus.
356. Q. Quelles pratiques pieuses l'Église at-elle auto
risées en l'honneur de la sainte Vierge ?
R. L'Église a autorisé plusieurs pratiques de dévotion
en l'honneur de Marie, telles que le chapelet, le rosaire,
l'angelus, les congrégations, les confréries des scapulaires
de Notre-Dame du Mont-Carmel, de l'Immaculée Con-
ception
CHAPITRE VINGT-NEUVIÈME
Des CommaBdemeats de Dieu
V
* 357' Q- Suffit-il d'appartenir à l'Église de Dieu poi»
être sauvé ?
R- Il ne suffit pas, pour être sauvé, d'appartenir à
l'Église de Dieu, il faut encore observer les commande-
ments de Dieu et de l'Église.
* 358. Q. Quels sont les commandements qui renfer-
ment toute la loi de Dieu ?
R. Les commandements qui renferment toute la Id
de Dieu sont les deux suivants : i» vous aimerez le
Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre
âme, de toutes vos forces et de toutA'otre esprit ; 2° vous
aimerez votre prochain comme vous-même, pour l'amour
de Dieu.
359. Q. Pourquoi dites-vous que ces deux comman-
dements de l'amour de Dieu et du prochain renferment
toute la loi de Dieu ?
R. Je dis que ces deux commandements de Tamouf
de Dieu et du prochain renferment toute la loi de Dieu,
parce que tous les autres commandements ne nous ont
été donnés que pour nous aider à connaître et à observer
ces deu« commandements.
58 LE CATÉCHISME
* 360. Q. Récitez l'abrégé des commandements t*w
Dieu ?
R. Un sad Dieu tu adoreras (au commencement
du catéchisme).
361. Q. Qui a donné les dix commandements ?
R C'est Dieu lui-même qui a donné les dix comman-
dements à Moyse sur le mont Sinaï, et Jésus-Christ les
ft confirmés dans ison Evangile.
CHAPITRE TRENTIÈME
Dn prcsnier conimandcmcnt de Dlea
* 362. Q. Quel est le premier commandement de
Dieu?
R. Le premier commandement de Dieu est: « Un
seul Dieu tu adi>reras et aimeras parfaitement i.
363. Q. Comment ce premier commandement nous
ftide-t-il à observer le grand commandement de l'amour
de Dieu ? ' \
R. Le premier commandement nous aide à observer
le grand commandement de l'amour de Dieu, en aous
ordonnant d'adorer Dieu seul
* 364. Comment adorons-nous Dieu ?
R. Nous adorons Dieu par la foi, l'espérance, la
charité, et par le culte que nous lui rendons comme aa
créateur et maître souverain de toutes choses.
* 365. Q. Comment viole-t-on le premier comman-
dement de Dieu ?
R. On viole le premier commandement de Dieu c
x« en rendant à un être créé l'honneur qui appartient à
Dieu seul ; 2» en rendant à Dieu un faux culte ; 3» en
«ttribuant à un être créé une perfection qui n'appartient
qu'à Dieu.
366. Q. Est-îl permis de faire usage de sorcellerie et
de charmes, ou d'ajouter foi aux rêves, aux charlatans,
aux diseurs de bonne aventure ?
R. Non, cela n'est pas permis, parce que ce serait
attribuer à des êtres créés des perfections ou un pouvoir
qui n'appartient qu'à Dieu seul
LE CATÉCHISME 69
* 367. Q. Est-ce que l'on pèche contre le premier
commandement de Dieu, en péchant contre la foi, l'esp^
rance et la charité ?
R. Oui, l'on pèche contre le premier commandement
de Dieu, en péchant contre la foi, l'espérance et la charité,
* 368. Q. Comment pèche-t-on contre la foi ?
R. On pèche contre la foi : i^ quand on doute volon-
lairement de quelque vérité révélée ; 2° quand on refuse
de croire ce que Dieu nous enseigne par son Église ; 3*
quand o-n rougit de paraître chrétien ou qu'on renonce
formellement à la foi ; 4° quand on néglige d'apprendre
suffisamment la doctrine chrétienne.
369. Q. Quels sont ceux qui refusent de croire ce que
Dieu enseigne par son Église ?
R. Ce sont les hérétiques et les infidèles qui refusent
de croire ce que Dieu nous enseigne par son Église.
370, Q. Est-ce une faute grave que de ne pas pro-
fesser ouvertement sa foi à la vraie Église, quand on l'a
intérieurement ?
R. Oui, c'est une faute grave que de ne pas professer
ouvertement sa foi à la vraie Église, lorsqu'on l'a inté-
rieurement, parce que Notre Seigneur a dit : « Celui qui
nie reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant
mon Père, qui est dans les cieux. »
* 371. Q- Sommes-nous obligés de faire souvent une
profession ouverte de notre foi ?
R. Oui, nous sommes obligés de faire une profession
ouverte de notre foi, aussi souvent que l'exigent la gloire
de Dieu, notre bien spirituel, ou celui de notre prochain.
« Quiconque, dit Jésus-Christ, me confessera devant les
hommes, je le confesserai devant tnon Père, qui est dans les
a'eux.v
* 272. Q. Quels sont les péchés qui se commettent
contre l'espérance ?
R. I.cs péchés qui se commettent contre l'espéranca
sont la présomption et le désespoir.
'^ 373- Q- Qu'est-ce que la présomption ?
R. I^a présomption est un espoir téméraire du salut,
qui fait (pi'on s'autorise de la miséricorde de Dieu pour
commettre le péché et différer sa conversion.
€0 EE CATÉCHISME
* 374- Q- Qu'est-ce que le désespoir ?
R. Le de'sespoir est la perte de l'espérance en la
miséricorde de Dieu, quand il s'agit de la conversioû et
du salut éternel.
375. Comment pèche-t-on contre l'amour de Dieu ?
R. On pèche contre l'amour de Dieu par n'importe
quel péché et surtout par le péché mortel
CHAPITRE TRENTE-UNIÈME
Premier commnntlemcnt (suite) — Ctii culte et de
l'iuvocalion des Saints
* 376- Q. Le premier commandement défend-il
d'honorer les Saints ?
R. Non, le premier commandement ne défend pas
d'honorer les Saints ; au contraire, il approuve plutôt ce
culte, parce qu'en honorant les Saints, qui sont les amis
chéris de Dieu, nous honorons Dieu lui-même.
* 377. Q. Le premier commandement défend- il d'in-
voquer les Saints en demandant leur assistance et leur
intercession ?
R. Non, le premier commandement ne défend pas
d'invoquer les Saints en demandant leur assistance et leur
intercession.
378. Q. Comment savons-nous que les Saints nous
entendent ?
R. Nous savons que les Saints nous entendent, parce
que nous savons qu'ils sont avec Dieu, qui leur fait
connaître nos prières.
3,79. Q. Pourquoi croyons-nous que les Saints nou-s
aident ?
R. Nous croyons que les Saints nous aident, parce qu'ils
sont nos frères et membres de la même Église, et à cause
des miracles obtenus par leur intercession.
380. Q. Comment les Saints sont-ils membres de la
même Eglise que nous ?
R. Les Saints sont membres de la même Église que
Qous, parce que les liens de la charité qui les unissaient
LE CATÉCHISME 61
pendant leur vîe à l'É;;lise raiîitmte ne sont pas rompus
par leur entrée dans i'É^lise triomphante.
381. Q. Qu'est-ce que la coninuinion des Saints ?
R. I,a coinniunion des Sainis signifie l'union mutuelle
que la charité établit entre les membres vivants de
l'Église, les bienheureux dans le ciel et les âmes souf-
frantes dans le purgatoire.
382. Q. Quels avantages résultent de la coiïirauaioa
des Saints ?
R. Deux avantages résultent de la communion des
Saints : i» sur la terre les membres vivants de l'Église
s'assistent mutuellement par leurs prières et leurs bonnes
oeuvres, et sont aidés par l'intercession des S-iints du ciel ;
2'' les âmes du purgatoire sont soulagées par les Saints
du ciel et par les fidèles de la terre.
3^3- Q- Q^s faut-il entendre par les reliques des
Saints ?
\ R. On entend par reliques des Saints tout ce qui
reste de leurs corps, et les objets qui ont été à leur usage.
384. Q. Le premier commandement défend-il d'ho-
norer les reliques des Saints ?
R. Non, le premier commandement ne défend pas
d'honorer les reh(|ue3 des Saints, parce que cet houncur
se rapporte finalem-^nt à Dieu, dont les Saints sont les amis,
* 385. Q. Le premier coramandeaieat dc;fend-U de
faire des images ?
R. Le premier commandement défend de faire des
images dans le but de les faire adorer comme des dieux ;
ma'is il. ne défend pas de faire des images pour uoua
rappeler Jésus-Chiist, sa sainte M~^re et les Saints.
3S6. Q. Est-il bon de montrer du respect pour lea
images de Jésus-Christ et des Saints i*
R Oui, il est b )rr de montrer du respect pour les
images de Jésus-Cîirist et des Saints, parce qu'elles noua
représentent Jésus Christ et les Saints.
387. Q. Est-il permis d'adresser deo prières a.ucn:cifis,
aux images et aux reliques des Saints ?
R. Non, il n'est pas permis d'adresser des pnbres aw
crucifix, aux ima„>;'^ et aux reliques des Saiuts, parce qu*
Q ] LE CATECHISME
ces obiets n'ont pas de vie, ne peuvent nous aider, et ne
sont pas capables de nous entendre.
* 388. Q. Pourquoi prions-nous devant le crucifix,
devant les images et les reliques des Saints ?
R. Nous prions devant le crucifix, devant les images
et les reliques des Saints, parce que la vue de ces objets
excite notre de'votion, en nous rappelant Jésus-Christ et
ies Saints, et en nous les proposant pour modèles à imitée
CHAPITRE TRENTE-DEUXIÈME
Du second et du troSsiéinc cosninandemcuts de Olea
* 389. Q Quel est le second commandement de Dieu?
R. Le second commandement de Dieu est : « Disuen
vain tu ne jureras, ni aufre chose pareillement » .
* 390. Q. Que nous ordonne le second commande-
ment ?
R. Le second commandement nous ordonne de ne
parler qu'avec respect de Dieu, des Saints et des choses
saintes, et d'observer fidèlement nos serments et nos
vœux le'gitimes.
* 391- Q- Qu'est-ce que faire serment?
R. Faire serment c'est prendre Dieu à témoin de la
vérité de ce que l'on dit.
392. Q. Quand est-il permis de faire serment i*
R. Il est permis de faire serment dans des circon-
stances graves, comme lorsqu'on y est obligé par une
autorité légitime, ou qu'il est nécessaire pour l'honneur
de Dieu, pour notre bien et celui du prochain.
393- Q- Qu'est-ce que jurer en vain ?
R. Jurer en vain, c'est i'^ faire serment sans nécessité :
2* affirmer par serment ce que l'on sait être faux : ce qui
s'ap])el!e parjure ; 3'' s'engager par serment à faire une
chose défendue.
3^ \- Q. Le parjure, ou faux serment, est-il un grand
péchc ?
R. Oui, le parjure, ou faux serment, est un péché
LE CATÉCHISME 63
mortel de sa nature, parce qu'il fait à Dieu une grave in-
jure, en paraissant vouloir le rendre complice du men-
songe.
395. Q. Celui qui a juré de faire une chose défendue
est-il obligé d'accomplir son serment ?
R. Non, celui qui a juré de faire une chose défendue
n'est pas obligé d'accomplir son serment, car il a fait
une faute en faisant ce serment, et il en ferait une nouvelle
en l'accomplissant.
* 39^- Q- Qu'est-ce qu'un vœu ?
R. Le vœu est une promesse délibérée que l'on fait
à Dieu avec l'intention de s'obliger rigoureusement à
accomplir une chose qui lui est agréable.
* 397- Q- Est-ce un péché de ne pas accomplir ses
vœux ?
R. Oui, c'est un péché de ne pas accomplir ses vœux,
et ce péché est mortel ou véniel, suivant la nature du
vœu et l'intention qu'on avait en le faisant
398, O. Est-il bon de faire des vœux ?
R. Oui, il est bon de faire des vœux, puisque c'est
un excellent moyen d'honorer Dieu ; cependant il est
prudent de n'en pas faire sans y avoir mûrement réfléchi,
ni sans avoir pris l'avis de son confesseur,
* 399- Q- Q^^ défend le second commandement ?
R. Le second commandement défend tout serment
faux, téméraire, injuste ou inutile, ainsi que les blasphè-
mes et les malédictions.
* 400. Q. Qu'est-ce que blasphémer ?
R Blasphémer, c'est dire des paroles injurieuses
contre Dieu ou les Saint-s, et surtout profaner le saint
nom de Dieu.
* 401. Q. Le blasphème est il un péché grave ?
R Le blasphème est un péché très grave, que Diea
souvent punit même en ce monde.
* 402. Q. Quel est le troisième commandement de
Dieu?
R. Le troisième commandement d^t : ((Les dimanches
tu garderas, en seroant Dieu dévotement ».
* 403. Q. Que nous ordonne le troisième commaa-
dement ?
64 LE CATÉCHISME
R. Le troisième commandement nous ordonne de
sanctifier le dimanche, qui est appelé le jour du Seigneur,
parce que ce jour doit être employé spécialement à servir
et à prier Dieu.
404. Q. Le jour du sabbat est-il le même que le
dimanche ?
R. Non, car le sabbat sanctifié chez les juifs était le
septième jour de la semaine, mais le dimanche qui est
sanctifié chez les chrétiens, est le premier jour de la
semaine.
405. Q. Pourquoi l'Église ordoane-t elle de sanctifier
le dimanche au heu du sabbat ?
R. L'Église ordonne de sanctifier le dimanche, parce
que c'est le jour ou Notre Seigneur est ressuscité, et aussi
celui où il envoya le Saint-Esprit à ses apôtres.
* 406. Q. Comment devons-nous honorer Dieu le
dimanche ?
R. Nous devons honorer Dieu le dimanche, en assis-
tant à la sainte messe, et en nous abstenant des œuvres
serviies qui ne sont pas nécessaires.
407. Q. Quel péché commet celui qui n'assiste pas à
la messe le dimanche, quand il le peut ?
R. Celui qui n'assiste pas à la messe le dimancho
quand il le peut, commet un péché mortel.
. 408. Q. Qu'entendez-vous par œuvres serviies ?
R. Ou entend par œuvres serviUs certains travaux
auxquels le corps a plus de part que l'esprit
* 409. Q. Les œuvres serviies sont-elles quelquefoki
permises le dimanche ?
R. Les œuvres serviies sont permises le dimanche,
lorsque la gloire de Dieu, la charité due au prochain, ou
la nécessité l'exige.
CH^yPITRE TRENTE-TROISIÈxME
Du quatriéine, cinquième et sîxîâiae cuaunandemeat*
* 410. Quel est le quatrième commandement de Dioti
LE CATÉCHISME 65
R. Le quatrième commandement de Dieu est : « Ph-c
et mère tu honoreras, afin de vivre longuement \) .
*4ii. Q. Comment devens-nous honorer nos parents?
R. Nous devons honorer nos parents en les aimant,
en les respectant, en les assistant dans leurs besoins, et
en leur obéissant en tout ce qui n'est pas pe'ché.
* 412, Q. Pourquoi devons-nous aimer nos père et
mère ? -
R. Nous devons aimer nos père et mère, parce
qu'après Dieu nous leur devons la vie, et qu'il les a
charge's de pourvoir à nos premiers besoins.
413. Q. Qu'est-ce que respecter ses père et mère ?
R. Respecter ses père et mère, c'est les traiter avec
toutes sortes d'égards, supportant avec patience leurs
infirmités et même leurs défauts.
* 414. Q. Pourquoi devons-nous respecter nos père
et mère ?
R. Nous devons respecter nos père et mère, parce
qu'ils tiennent auprès de nous la place de Dieu.
* 415. Q. Pourquoi devons-nous obéir à nos père
et mère ?
R. Nous devons obéir à nos père et mère, parce que,
en leur obéissant c'est à Dieu que nous obéissons!
416. Q. Pourquoi devons-nous assister nos père et
mère ?
Q. Nous devons assister nos père et mère, parce qu'il
est bien juste que nous leur rendions dans leurs be-
soins tous les soins que nous en avons reçus nous-
mêmes. , .•
41-7. Q. En quoi faut-il assister nos père et mère ?
R. Nous devons assister nos père et mère, en leur
procurant, autant que nous le pouvons, tous les secours
spirituels et temporels dans leurs maladies, leur vieillesse
et leur pauvreté, et en priant pour eux après leur mort.
* 418. Q Que signifient ces paroles : « afin de vivre
longi/ctnent. » ?
R. Ces î)aroles : <iafin de vivre Ion gïiejnent x\ , signifient
que Diiîu récompense, souvent même en ce monde, l'e»
lant qui honore son père et sa mère.
6^. LE CATÉCHISME
^' 419. Q Que]le est la punition de l'enfant qui o-a-
trage ses père et mère, ou qui les abandonne dans leurs
besoins ?
R. L'enfant qui outrage ses père et mère, ou qui les
abandonne dans leurs besoins, est maudit de Dieu, et les
hommes l'ont en horreur.
* 420. Q. Nos père et mère sont-ils les seuls auxquels
nous devons honneur et obéissance ?
R. Non, car nous devons honneur et obe'issance à
tous ceux qui ont autorité sur nous, comme nos évêques,
nos pasteurs, nos magistrats, nos maîtres et autres supé-
rieurs légitimes.
42 T. Q. Quels sont les devoirs des pères et des mères
envers leurs enfants ?
R. Les pères et mères sont obligés de pourvoir aux
besoins de leurs enfants, de les élever chrétiennement,
de les corriger de leurs défauts, de les éloigner de tout
danger corporel ou spirituel, et de leur donner le bon
exemple.
422. Q. Quels sont les devoirs des supérieurs à l'é-
gard de leurs inférieurs ?
R. Les supérieurs doivent traiter leurs inférieurs avec
charité, veiller sur leur conduite, et leur faciliter les
moyens d'accomplir leurs devoirs de religion.
423 Q- Quels sont les devoirs^ des inférieurs envers
leurs supérieurs ?
R. Les devoirs des inférieurs envers leurs supérieurs
sont de les respecter et de leur obéir.
* 424. Q. Que défend le quatrième commandement ?
R. Le quatrième commandement défend toute déso-
béissance, toute opiniâtreté et tout mépris à l'égard de
no-3 père et mère et de nos supérieurs.
* 425. Q. Quel est le cinquième commandement de
Dieu ?
R. Le cinquième commandement do Dieu est : v- Ho-
micide point ne seras, de f ail ni volontairement m .
* 426. Q. Que nous ordonne le cinquième comman-
dement ?
R. Le cinquième commandement nous ordonne de
LE CAT£cfIIS^Ïte C7
respecter la vie corporelle et spirituelle Ji! p'oriîain et.
la nôtre.
* 427. Q. Que nous défend le cinquic.DC coaiiuandfr.
ment ?
R. Le cinquilme commandement rous défend, 1° d&-
nous donner la mort, ou de la donner aux autres, et mômc-f
d'en avoir le désir ; 2» de blesser ou frapper le prochain,.,
de le haïr, de lui dire des injures, de nous venger de lui;,.
3' de le scandaliser.
* 428. Q. Qu'est-ce qne scandaliser le prochain ?
R. Scandaliser le prochain c'est le porter au ma! pxi
de mauvais conseils ou de mauvais exemples, et s'exposer
à donner la mort à son âme.
* 429. Q. Sommes-nous obligés de réparer le tort causé
au prochain ?
R. Oui, novis sommes obligés de réparer le tort causé
au prochain par le scandale, par la médisance ou la ca-
lomnie, par les injures et les mauvais traitements.
* 430. Q. Quel est le sixième commandement de
Dieu?
R. Le sixième commandement est « Impudique poitBl
ne sr as, de corps ni de coiisenievieni » .
^' 431. Q. Que nous ordonne le sixième commando-
Aient ?
R. Le sixième commandement nous ordonne d'êtr»
purs dans nos pensées et modestes dans nos regards,
dans nos paroles et dans nos actions.
* 432. Q. Que défend le sixième commandement ?
R. Le si.xième commandement défend 1° toute fara'^'
liarité indécente avec le mari ou la femme d'autrui ; 2*
toute immodestie sur soi-même ou sur d'autres, par re-
gards, paroles ou actions ; 3<> toute indécence dans le
vêtement ; 4° tout ce qui conduit à l'impureté, comme
les tableaux et les spectacles déshonnêtes, les danse»
vives, les livres et journaux immoraux.
'S8 LE CATÉCHISME
CHAPITRE TRENTE-QUATRIÈME
'Septième, lnuitîème. nf>»«'î{>Rie et «llî.'vii^auv coniinara(le>
* 433- Q- Q^el est le septième commandement de
Dieu ?
R. Le septième commandement de Dieu est : « Z/
ii'en d^ autrui tu ne prendras, ni retiendras scienifuetit n .
* 434. Q. Que nous ordonne le septième commande-
ment ?
R. Le septième commandement nous ordonne de
donner à chacun ce qui lui appartient, et de respecter sa
propriété.
* 435. Q. Que nous deTend le septième commande-
ment.
R. Le septième commandement nous défend de dé-
rober ou de retenir injustement le bien du prochain, ou
de lui faire aucune injustice.
436. Q. Quels sont ceux qui prennent injustement le
biai du prochain ? -
R. Ceux qui prennent injustement le bien du prochain,
sont les voleurs, les domestiques infidèles, les marchands
malhonnêtes, les usuriers, les plaideurs de mauvaise foi,
et c:éne'ralement tous ceux qui font tort au prochain.
* 437. Q. Sommes-nous oblige's de restituer les biens
mal acquis ?
R, Oui, n^ns sommes obligés de restituer les biens
mal acquis, ou leur valeur, autant que nous pouvons ;
autrement nous ne pouvons obtenir le pardon de nos
péchés, ni être sauvés.
* 43 S- Q- Sonmies-nous obligés de réparer le dommage
que nous avons causé injustement ?
R. Oui, nous sommes obligés de réparer le dommage
que nous avons causé injustement.
439. Q. De quelle manière retient-on injustement te
bien d'àutrui ?
R. On retient injustement le bien d'àutrui, en ne
payant pas ses dettes quand on peut le faire, en ne ren-
LE CATÉCHISME 69
dant pas un objet qu'on nous a confié, ou en gardant
une ciiose trouvée sans s'informer à qui elle appartient,
* 440. Q. Quel est le huitième commandement ?
K.. Le huitième commandement de Dieu est : « Faux
témoignage ne di/ as, ni mentiras aucunement » .
* 441. Q. Que nous ordonne le huitième comman-
dement ?
R. Le huitième commandement nous ordonne de
dire toujours la vérité, et de respecter l'honneur et la ré-
putation du prochain,
^' 442. Q. Que défend le huitième commandement ?
R. Le huitième commandement défend le faux témoi-
gnage, la médisance, la calomnie et le mensonge.
443- Q- Qu'est-ce qu'un faux témoignage ?
R. Un faux témoignage est une déposition contraire à
la vérité, faite devant les tribunaux.
444 Q- Qu'est-ce que juger témérairement ?
R. Juger témérairement, c'est concevoir une mauvaise
opinion du prochain sans preuves suffisantes.
445. Q. Qu'est-ce que médire ?
R. Médire c'est faire connaître sans nécessité lès fautes
ou les défauts réels du prochain.
446. Q. Comment peut- on réparer le tort fait au pro*
chain par la médisance ?
R, On peut réparer le tort fait au prochain par 1%
médisance, en excusant ses fautes, et en faisant valoir se»
bonnes qualités.
447- Q- Qu'est-ce que calomnier ?
R. Calomnier, c'est accuser quelqu'un d'un défaut
qu'il n'a pas, ou d'une faute qu'il n'a pas commise.
448. Q. Comment doit-on réparer le tort fait au pro-
chain par la calomnie ?
R. On doit réparer le tort fait au prochain par la ca-
lomnie, en désavouant le mal qu'on a dit de lui contre
la vérité.
* 449. Q. Quel est le neuvième commandement de
Dieu ?
R. Le neuvième commandement de Dieu est : « E œuvre
de chair ne désireras, qu'en mariage seulement "i.
fO LE CATÉCHISME
* 450. Q. Que nous ordonne le neuvième comman»
dément ?
R. Le neuvième commandement nous ordonne de
nous conserver purs dans nos pensées et nos de'sirs.
* 451. Q. Que nous défend le neuvième commande-
ment ?
R. Le neuvième commandement défend ; lo les pensées
et les désirs qui ont rapport au mari ou à la femme
d'autrui ; 20 toutes les autres pensées et désirs de la chair.
* 452. Q. Les pensées et les désirs impurs sont-ils
toujours des péchés ?
R. Les pensées et désirs impurs sont toujours des
péchés mortels, quand on y donne son consentement.
* 453- Q- Quels moyens faut-il employer pour éviter
ces péchés ?
R. Les moyens à employer pour éviter ces péchés sont
!a fuite des occasions dangereuses, la prière, la fréquen-
tation des sacrements et la dévotion à la sainte Vierge.
* 454. Q. Quel est le dixième commandement de
Dieu ?
R. Le dixième commandement de Dieu est : « Bien
d'autrui ne désireras, pour les avoir injustettiefit » .
* 455. Q- Que nous ordonne le dixième commande-
ment ?
R. Le dixième commandement nous ordonne de nous
réjouir de la prospérité de notre prochain, et de repousser
le désir de dérober ou de retenir injustement le bien du
prochain.
CHAPITRE TRENTE-CINQUIÈME
Coniniandcnients d» l'Église
* 456. Q. Quels sont les principaux commandements
de l'Eglise ?
R. « Les fêtes tu sanctifieras (voir au commence-
ment du catéchisme).
* 457- Q- Sommes-nous obligés d'observer les com-
mandements de l'Église ?
R. Oui, nous sommes strictement obligés d'observer
LE CATÉCHISME "?!
les commandements de l'Église, parce que c'est Jésus-
Christ lui-même qui lui a donné le pouvoir de faire des
lois, auxquelles il veut que nous obéissions.
Premier comiuandcuient de l'Éylise
* 458. Q. Que nous ordonne le premier commande-
ment : « Les fêtes tu sanctifieras, qui te sont de com-
mandement » ?
R. Le premier commandement nous ordonne de
sanctifier les fêtes d'obligation déterminées par l'Église.
459-, Q- Pourquoi les jours de fêtes ont-ils été institués
par l'Église ?
R. Les jours de fêtes ont été institués par l'Eglise pour
nous rappeler les grands mystères de la religion et les
vertus et la gloire des saints.
460. Q. Comment devons-nous sanctifier les fêtes
d'obligation ?
R. Nous devons sanctifier les fêtes d'obligation de la
même manière que les dimanches, en assistant à la
messe, et en nous abstenant des œuvres serviles.
Dcu.xièûic couimandement de l'Éylise
* 461. (^. A quoi nous oblige le deuxième commande-
ment de l'Eglise : « Les dimanches messe entendras, et
les fêtes pareillement » ?
R. Le deuxième commandement de l'Église nous
oblige à assister les dimanches et fêtes d'obligation à la
sainte messe.
^ 462. Q. Comment faut-il assister à la messe pour
satisfaire au précepte de l'Église ?
R. Pour satisfaire au précepte de l'Église, il faut enten-
dre la messe toute entière, avec dévotion, respect et
attention.
463, Q. Est-ce un péché mortel de ne pas entendre, ou
d'crnpêcher quelqu'un d'entendre la messe, les dimanches
et fêtes d'obligation ?
i R. Oui, c'est un péché mortel, i» de ne pas entendre la
messe un dimanche ou une fête d'obligation, à moins
72 LE CATÉCHISME
d'une raison grave ; 2° d'empêcher sans raison suffisante
quelqu'un d'assister à la messe.
CHAPITRE TRENTE-SIXIÈME
Troâsiècuc coiuniandcincnt ds i'Églisa
* 464. Q. Qu'entendez-vous par ce troisième com-
mandement : « Tous tes péchés confesseras, à tout le
moins, une fois l'an » .
R. Par ce commandement j'entends que nous sommes
tous obligés, sous peine de péché mortel, d'aller à con-
fesse au moins une fois par année ?
* 465. Q. A quoi s'exposent ceux qui se contentent
d'aller à confesse une fois par année ? )
R. Ceux qui se contentent d'aller à confesse une fois
par année, se privent des grâces du sacrement, s'expo-
sent à s'endurcir dans leurs mauvaises habitudes et à
mourir dans le péché.
* 466. Q. Les enfants sont-ils aussi tenus d'aller à
confesse ?
R. Oui, les enfants sont tenus d'aller à confesse,
quand ils ont l'âge de discrétion, c'est-à-dire, quand ils
ont assez d'intelligence pour offenser Dieu mortelle-
ment, ce qui a lieu vers l'âge de sept ans.
Qaalrît^iUâ cujuinaniiemcat de l'Église
* 467. Q. Qu'est-ce que l'Église nous ordonne par le
quatrième commandement : « Ton créateur tu recevras, au
moins à Pâques humblement » ?
R. Par ce commandement l'jigHse ordonne à tous les
fidèles qui ont atteint l'âge de discrétion, de communier
au moins une fois par année dans le temps de Pâques.
46S. Q. Que faut-il entendre par âge de discrétion
par rapport à la communion ?
R. L'âge de discrétion, par rapport à la sainte com-
muaion, est celui oîi un enfant est assez intelligent et
LE CATÉCHISME 73
assez instruit pour recevoir ce sacrement avec les dispo-
sitions nécessaires.
469. Q. Quel péché commet celui qui né^'li^e de
communier dans le temps pascal ?
R. Celui qui néglige de communier dans le temps
pascal, commet un péché mortel ; car il désobéit à
l'Église en matière grave, méprise le plus grand bienfait
de Dieu, et scandalise le prochain.
470. Q. Qu'est-ce que le temps pascal ?
Le temps pascal, d'après la loi générale de l'Église,
est le temps qui commence huit jours avant Pâques et
finit huit jours après ; mais dans la province de Québec
le- Pape permet de le commencer le Mercredi des Cendres»
* 471, Q. Où faut- il faire cette communion pascale?
R. Cette communion pascale doit se faire dans son
église paroissiale, à moins qu'on n'obtienne de son curé
ou de son évêque la permission de la faire ailleurs.
Cinquième commandement de I'Éf|]iso
* 472. Q. Quelle obligation nous impose le cinquième
commandement de l'Église : « Quatre-temps, vigiles jeû-
neras, et le carême entièrement » ?
R/ Ce commandement nous impose l'obligation de
jeûner les mercredi, vendredi et samedi de chaque
semaine des Quatre-temps ; tous les jours du carême,
excepté Içs dimanches ; la veille de Noël, de la Pente-
côte, de la Saînt-Pierr.ey de l'Assomption et de la Tous-
saint, et tous les mercredis et vendredis de l'avent.
* 473. Q- Qu'entendeî-vous par jour de jeûne ?
R. J'entends par jour de jeûne, les jours o-^ l'on ne
doit prendre qu'un ?eul repas principal, auquel il est
permis d'ajouter une légère collation.
^- 474. Q. Qu'entendez-vous par jours d'abstinence ?
^R. Par jours d'abstinence, j'entends des jours oîi
l'Église défend de manger de la viande, mais ne défend
pas de faire plusieurs repas.
475- Q- Pourquoi l'Église nous ordonne-t-elle d'd
jeûner et de nous abstenir de viande à certains jours ?
R. L'Église nous ordonne de jeûner et de nous*abs-
tenir de viande à certains jours, pour amortir nos pas-
sions et satisfaire pour nos péchés.
74 LE CATÉCHISME
* 476, Q. A quel âge commence l'obligation de jeûner?
R. L'obligation de jeûner commence le jour oîi l'on a
vingt-et-un ans accomplis.
477- Q- Quelles sont les raisons qui peuvent exempter
du jeûne ?
R. Les principales raisons qui peuvent exempter du
jeûne, sont la dispense, la maladie, un travail pénible j
dans le doute, on doit'demander l'avis de son confesseur.
Sixième commandement de l'Étflise
* 478. Q. Qu'est-ce que l'Église nous défend par le
sixième commandement : » Vendredi chairne mangeras,
ai le samedi mêmement » ?
R. Par le sixième commandement, l'Eglise nous dé-
fend d'user, sans nécessité, d'aliments gras le vendredi
et le samedi. Dans notre province, le Souverain Pontife
a permis de faire gras le samedi, lorsque ce n'est pas un
jour de jeûne.
* 479. Q. Que faut-il observer les jours de jeûne du
carême, où par dispense, on peut manger gras ? ^"^
R. Les jours du carême où, par dispense, on jrcut
manger gras, il faut observer deux conditions : i« ne faire
qu'un ^seul repas gras, 2° ne pas manger de poisson à ce
repas. ^ ^
480. Q. Quels sont les jours du carême oîi, par dis-
pense, on peut manger gras ?
R. Les jours du carême où, par dispense, on peut
manger gras, sont : i» les dimanches, excepté celui des
Rameaux; 2° les lundis, mardis et jeudis, excepté le jeudi
qui suit le Mercredi des Cendres et ceux de la semaine
sainte.
481. Q. Pourquoi l'Église nous ordonne-t-elle de nous
abstenir de viande le vendredi ?
R. L'Église nous ordonne de nous abstenir de viande
le vendredi, pour nous faire faire pénitence le jour où
Noire-Seigneur est mort pour nous.
Sep<i<>nie comniandcmetit de l'Église
*482. Q. A quoi nous oblige le septième commande-
ment de l'Église : « Droits et dîmes tu paieras à l'Église
fidèlement» ?
LE CATÉCHISME 75
R. Ce commandement nous oblige à payer les dîmes,
suppléments, capitations et autres droits autorisés pour
les frais du culte divin et pour l'entretien des pasteurs.
CHAPITRE TRENTE-SEPTIÈME
Da Jagement dernier et de la résurrection, de Tenfcr,
du purgatoire et du ciel
* 483. Q. Quand Jésus-Christ n®us jugera-t-il ?
R. Jésus-Christ nous jugera, d'abord immédiatement
après notre mort, et ensuite à la fin du monde.
* 484. Q, Comment s'appelle le jugement que nous
subirons immédiatement après notre mort ?
R. Le jugement que nous subirons immédiatement
après notre mort, s'appelle \t jugement particulier.
* 485. Q. Qu'est-ce que le jugement général ?
R. Le jugement général est celui que tous les hommes
subiront ensemble à la fin du monde.
486. Q. Pourquoi Jésus-Christ juge-t-il les hommes
immédiatement après leur mort ?
R. Jésus-Christ juge les hommes immédiatement après
leur mort, pour les récompenser ou les punir d'après
leurs actions.
* 487. Q. Quelle récompense ou quelle punition est
réservée aux âmes des morts après le jugement particulier ?
R, La récompense ou la punition réservée aux morts
après le jugement particulier, c'est le ciel, le purgatoire
ou l'enfer,
* 488. Q. Qu'est-ce que l'enfer ?
R. L'enfer est un lieu de supplice, où ceux qui sont
morts en état de péché mortel sont privés de la vue de
Dieu pour toujours, et souffrent des tourments épouvan-
tables et éternels.
* 489. Q. Qu'est-ce que le purgatoire ?
R. Le purgatoire est un lieu de supplice, oii, avant
d'entrer dans le ciel, doivent souffrir les âmes de ceux
qui sont morts en état de péché véniel, ou qui n'ont pas
satisfait pour les peines temporelles dues à leurs péchés.
■'^ 490. Q. Les fidèles qui sont sur la terre peuvent-ils
secourir les âmes du purgatoire ?
R. Oui, les fidèles qui sont sur la terre peuvent
TB LE CATÉCHISME
secourir les âmes du purgatoire par leurs prières, leurs
ïnortifications, leurs aumônes, ]^ar l'application des indul-
gences, par les messes, qu'ils font dire pour elles, et par
les communions qu'ils font.
491. Q. Pourquoi, outre le jugement particulier, doit-
il y avoir un jugement général ?
R. Outre le jugement particulier, il doit y avoir un
jugement géne'ral, afin que Dieu, qui permet sur la terre
que les justes soient e'prouvés et que les méchants pros-
pèrent, puisse, à la fin du monde, faire éclater sa justice
devant tous les hommes.
* 492. Q. Nos corps auront-ils- part à la récompense
ou à la punition de nos âmes ?
R. Oui, nos corps auront part à la récompense ou à
la punition de nos âmes, parce qu'ils leur seront réunis
par la résurrection, pour participer à leur bonheur ou à
leur malheur, comme ils ont pris part à leurs bonnes
œuvres ou à leurs péchés.
493, Q. Dans quel état ressusciteront les corps des
justes ? ')
R. Ixs corps des justes ressusciteront glorieux et
immortels.
494. Q. Les corps des damnés ressusciteront-ils aussi ?
R. Oui, les corps des damnés ressusciteront aussi,
mais ils seront condamnés aux peines éternelles de l'enfer.
^ 495. Qu'est-ce que le ciel .'*
R. Le ciel est un lieu de délices, dans lequel les élus
voient Dieu face à face, participent à sa gloire, et jouis-
sent d'un bonheur éternel.
* 496. Q. Quels sont ceux qui vont au ciel ?
R. Ceux qui vont au ciel sont les justes qui n'ont
point offensé Dieu, ou qui ayant eu le malheur de l'of-
feiiser, en ont fait pénitence.
497. Q. QueUes paroles devrait-on avoir toujours
présentes à l'esprit ?
R. On devrait avoir toujours présentes à l'esprit, ces
paroles de Jésus-Christ: Qm sert à T homme de gagner
Viiidrers entier, s'il perd son âme ? Ou que pourra donner
r homme en ccluritge de son âme i Car /e fils de l'homme
viendra dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors
il rendra à chacun selon ses œuvres.