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P. GENOLHAC
BIBLIOTHECA
Ottaviensis
LE LIVRE
DES PEINTRES
ET GRAVEURS
Paris. — Irapr. Guiraudet et Jouait, 338, rue Saint-Honoré.
LE LIVRE
DES PEINTRES
ET GRAVEURS
PAR
MICHEL DE MAROLLES, ABBÉ DE VILLELOIN
Nouvelle édition revue
PAR
M. GEORGES DUPLESSIS
A PARIS
Chez P. Jannet, Libraire
m d c c c l v
Pc
//03
PRÉFACE.
i Ton veut voir dans l'abbé de Ma-
rolles un littérateur distingué , si Ton
veut l'envisager comme un poète, rien
ne paroîtra plus insignifiant et plus
absurde que le Livre des peintres et des gra-
veurs ; si , au contraire , on le regarde comme un
simple historien de Fart, se servant de la poésie
pour exprimer ce qu'il sait, on lui pardonnera la
forme en faveur des précieux renseignements qu'il
donne. Ce travailleur infatigable a publié un
grand nombre d'ouvrages , et lorsque la mort est
venue le surprendre, il tenoit prêtes encore beau-
coup de notes qu'il se proposoit de faire imprimer.
Parmi ces nombreux projets , il nous donne, à la
fin de son Catalogue de 1666, le plan de sa
grande histoire de l'art , dont nous trouvons le ti-
tre suivant à la suite de sa traduction de Virgile,
2 vol. in-4* Paris, 1673 : « Une histoire très
ample des peintres, sculpteurs, graveurs, archi-
6 Préface.
tcctcs, ingénieurs, maistres escrivains, orfèvres,
menuisiers, brodeurs, jardiniers et autres arti-
sans industrieux , ou il est fait mention de plus
de dix mille personnes , aussi bien que d'un très
grand nombre d'ouvrages considérables , avec
une description exacte et naïve des plus belles es-
tampes , ou de celles qui peuvent servir à donner
beaucoup de connoissances qui seroient ignorées
sans cela, pour faire plusieurs volumes. Cet ou-
vrage, tout prest à mettre en lumière, pourvu
qu'il y ait la conduite , pareeque les escrits et les
mémoires sont encore confondus et ne peuvent
estre remis en Tordre qu'ils doivent tenir que par
luy seul. » Ce livre, qui eût été si précieux pour
l'histoire artistique du dix-septième siècle , n'a
jamais été publié, et le manuscrit même a été
perdu. Le Livre des peintres et des graveurs en
est, nous le croyons, un extrait, et il est déjà as-
sez curieux pour mériter d'être tiré de l'oubli.
Cette grande histoire de l'art devoit être écrite
en prose, et par cela même plus intelligible ; mais,
puisque L'on ne retrouve pas cette histoire géné-
rale , falloit-il pour cela laisser ignorer plus long-
temps le Livre des peintres et des graveurs ?
Les livres de Marolles qui méritent d'être lus
encore aujourd'hui, dans lesquels on trouve des
renseignements précieux, ne sont pas en grand
nombre ; ce sont ses Mémoires , sa descrip-
tion de Paris y et Le Roy, les personnes de la
Préface. 7
cour, etc.1, et enfin le Lii're des peintres et des
graveurs. Quant à ses traductions, nous reprodui-
rons un passage très spirituel de Chapelain , que
cite Camuzat dans son Histoire critique des jour-
naux*; il est extrait d'une lettre adressée à Hein-
sius : <x Cette traduction française des Œuvres
de Stace est un de ces maux dont notre lan-
gue est affligée. Ce personnage (Marolles) a fait
vœu de traduire tous les auteurs anciens , et
a presque déjà accompli son vœu , nVïant par-
donne ni à Plaute , ni à Lucrèce , ni à Catulle ,
Tibulle et Properce, ni à Horace, ni à Virgile, ni
a Lucain , ni à Perse , ni à Juveual , ni à Martial ,
ni à Stace même. Votre Ovide s'en est défendu,
avec Senèque le tragique, Valerius Flaccus , Si
lius Italicus et Claudieu ; mais je ne les en tiens pas
sauvez , et toute la grâce qu'ils peuvent attendre,
c'est celle du Cyclope d'Ulvsse : c est d'être dé-
vorez les derniers. » Pendant que Chapelain se
inoquoit ainsi de la malheureuse passion de Ma-*
i. Paris, ou la description succincte et néantmoins assez
ample de cette grande ville , par un certain nombre d'epigram-
mes de quatre vers chacun, sur divers sujets, par M. de Ma~
rolles, abbé de Yilleloin. 16--, in-4°. — Le Roy, les per-
sonnes de la cour qui sont de première qualité, et quelques
uns de la noblesse, qui ont aimé les lettres ou qui s'y sont si-
gnalez par quelques ouvrages. In-40.
1. Histoire critique des journaux , par C*** (Camuz&l).
A Amsterdam, chez J. F. Bernard, MDCCXXXIY, iii-12.
Tome 1, p. 268.
8 Préface.
rolles pour les traductions d'auteurs anciens, Ma-
rolles n'avoit lui-même guère confiance en soi; il
se plaignoit de cet éternel manque d'éditeurs , et
surtout des critiques adressées à ses livres par ses
amis. Voici comment il s'exprime dans un passage
très singulier de son Paris , au paragraphe des
Professeurs du Roi :
J'ai perdu des amis par un rare caprice ,
Quand je leur ai donné des livres que j'ai faits,
Comme gens offensez , sans pardonner jamais,
Bien qu'on n'ait point blessé leur méchant artifice.
L'abbé de Marolles nous donne , pour ainsi
dire, dans ce livre, une description de sa seconde
collection d'estampes , dont il imprima le Cata-
logue en 1672 \ On sait qu'après avoir vendu
sa première collection au Roi en 1667, — col-
lection qui se composoit, comme il nous l'ap-
prend lui-même dans son Catalogue de i666,
de cent vingt-trois mille quatre cent pièces , de
plus de six mille maistres, en quatre cent grands
volumes , sans parler des petits, qui sont au
nombre de plus de six vingts , — il en forma
1 . Catalogue des livres d'estampes et de figures en taille
douce, avec un dénombrement des pièces qui y sont contenues,
fait à Paris, en l'année 1672, par M. de Marolles, abbé
de Yilleloin. Paris, Jacques Langlois fils, rue Galande,
proche la place Maubert, à Tlmage S. Jacques le mi-
neur. MDCLXXII. In-12.
Préface. 9
une autre , qui , quoique moins nombreuse , se
composoit alors de dessins et d'estampes. On
ignore ce que cette seconde collection est deve-
nue , et on le regrette d'autant plus que la des-
cription qu'il en donne d'abord dans son Catalo-
gue de 1672 , et ensuite dans le livre que nous
publions, laisse voir un certain nombre d'estampes
très rares et de dessins très précieux.
Nous n'avons pas cru devoir mettre de notes
à cette publication. Le nombre considérable
d'artistes qui y sont cités, l'obscurité du plus
grand nombre d'entre eux, nous eussent d'abord
entraîné fort loin, et ensuite nos notes auroient
porté le plus souvent sur des artistes assez con-
nus, et qu'elles n'auroient pu faire connoître da-
vantage. Nous nous bornerons à ce qui est indis-
pensable ; nous avons tâché seulement de rectifier
dans la table, autant qu'il nous a été possible, les
noms que l'abbé de Marolles estropioit souvent
par amour pour la rime.
Nous croyons être agréable aux amateurs en pla-
çant ici ce que Marolles écrit, à la suite delatraduc-
tion de Virgile de i6j3, sur la formation de sa col-
lection d'estampes; nous transcrivons littérale-
ment : h En Tannée 1660 et suivantes, il (l'abbé
de Marolles) travailla à l'arrangement et à la com-
position de plus de trois cent grands volumes,
contenant plus de six-vingt mille estampes choi-
sies et de grand prix , suivant le catalogue im-
10 PRÉFACK.
primé chez Frédéric Léonard, en 1666. Toutes
lesquelles pièces furent mises dans la Bibliothèque
Royale en cette mesme année, pour lesquelles il
plut au Roy de donner vingt-huit mille livres,
et encore depuis deux mille quatre cent livres,
à deux fois, par gratification; parce qu'il est cer-
tain que ces livres d'Estampes si bien choisies re-
venoient à bien davantage , comme il est aisé de
le juger à tous ceux qui s'y connoissent, vu la
qualité des pièces , dont les principales sont rares,
et d'une beauté singulière.
)) Depuis ce Recueil, on en a fait encore un
second presque aussi nombreux , par la grande
quantité de Livres en ce genre qu'avoit recueillis
le R. Père Henry de Harlay, de l'Oratoire, les-
quels , après sa mort, ont esté acheptez une somme
considérable, pour les disposer ainsi qu'il a esté
dit ; avec ce qui restoit du grand amas qu'avoit
fait de ces choses-là le sieur de Lorme f , commis
de M. Monerot, après le Sr. Kerver, duquel on
prit tout d'un coup, pour la première fois, jus-
1. Ce Delorme dont il est ici question s'appeloit Char-
les Delorme, et non pas Jean , comme M. Duchesne aîné
le nomme dans son excellente Notice des estampes exposées
à la bibliothèque du Roi. L'amateur d'estampes est celui
dont le portrait est gravé par Callot, et dont Mariette
dit : « Il étoit un des plus grands curieux d'estampes de
son temps, surtout de celles de Callot. » Jean Delorme,
dont Michel Lasne a gravé le portrait , étoit le père de ce-
lui-ci.
Préface. 11
ques à la somme de mille louys d'or, et pour la
seconde fois de tout ce qui estoit resté d'une
grande beauté , pour six cent louys , dont aussi
il a esté fait un second Catalogue , imprimé Fan
1672, pour faire voir de quelle importance est
ce recueil, afin qu'il pust servir à l'ornement sin-
gulier de quelque grande Bibliothèque , estant
composé de 237 volumes, et dans de grand pa-
pier. Cecy addressé à M. de Brisacier, secrétaire
des commandements de la Beine, de qui toute la
famille est si vertueuse , et qui suggère de si
bonnes inclinations à toutes les personnes qui
ont l'honneur de l'approcher, pour le prier de
favoriser le dessein qu'il a pris la liberté de luy
communiquer au sujet de ce second Becueil d'Es-
tampes si bien choisies, lequel n'est guères moin-
dre que celuy qui est entré dans la Bibliothèque
Boy aie par les soins de Mons. Colbert, qui donne
à toutes les belles choses, pour la grandeur et la
magnificence des meubles de la couronne, estant
certain qu'il y a mesme des choses très curieuses
et très singulières entre celles-cy, lesquelles ne
se trouvent pas ailleurs ; dont personne aussi ne
peut mieux juger que luy-mesme, qui les aime,
et qui , s'y connoissant parfaitement , les a bien
voulu voir à loisir, avec des yeux éclairez et fins
en ces sortes de matières, tels que de Mess. Féli-
bien et Mignard, de qui les seuls noms marquent
assez la grande suffisance. »
12 Préface.
Outre l'intérêt historique qu'offre le Livre des
peintres et des graveurs, il offre aussi à certains
amateurs celui de la rareté : car nous n'en con-
noissons que trois exemplaires, dont l'un est pos-
sédé par la Bibliothèque de l'Arsenal.
G. D.
LE LIVRE
DES
PEINTRES ET GRAVEURS
Contenant un dénombrement assez ample de
eeux qui ont aimé les estampes , et qui en ont
esté quelquefois curieux jusques au point d'en
faire des recueils considérables.
La suitte des principaux peintres et graveurs
de toutes les manières , qui ont travaillé en
France, et particulièrement à Paris, depuis l'an-
née 1600.
On fait voir en suitte que, jusques aux moin-
dres graveurs , il n'y en a presque pas un seul
qui se doive absolument rejetter : que tel est bon
pour une chose, qui ne Y est pas pour une autre,
et qu entre les meilleurs , chacun d'eux a son
propre talent oit il peut réussir, ce qui se dé-
montre clairement dans la partie où il est traité
de toutes les choses imaginables , lesquelles ont
esté exprimées, ou se peuvent exprimer par des
figures diverses.
i4 Le Livre des Peintres
On s* étend davantage à parler des excellents
maistres que des autres , que Von se contente
seulement de nommer selon les divers sujets.
On dit quels ont esté plusieurs maistres , qui
ne sont connus que par certains caractères , ou
chiffres, qui les distinguent entre eux, où ne
sont pas oubliez ceux qui ont fait des crayons.
Les livres d'écriture , d'architecture , et des
jardinages , de fontaines , d'orfévrie , de menui-
serie et de broderie sont marqués séparément.
Les livres d' armoiries , de médailles et de de-
vises, le sont également, comme ceux des plantes,
des fleurs et des animaux, et ainsi du reste.
Tout cela certainement est assez curieux et
assez recherché , sans que la versification en
brouille tant soit peu Vidée , pareequ elle s'est
faite avec tant de clarté, quil est certain que la
prose mesme nen a pas davantage pour rendre
les choses intelligibles * . Mais Von a cru que
la poésie y apporteroit certain ornement que la
prose ne sçauroit donner.
Les gens qui n aiment guêres que leurs pro-
pres ouvrages , ou qui ne peuvent souffrir que
ceux qui sont conduits à leur manière , ne met-
tront pas sans doute celuy-cy en grande consi-
dération. Et ceux qui, par une fausse gravité,
s'imaginent que les vers ne peuvent convenir
qu aux jeunes gens, ont peu de connoissance de
la belle poésie , et ne se souviennent plus que
les vers sont de tous les âges, et de toutes sortes
i. Malgré toute l'élégance que Marolles trouve dans sa
poésie , il eût été bien préférable que ce livre, plein de
renseignements précieux pour nous, fût écrit en prose.
et Graveurs. i5
de conditions , pourvu qu'ils soient bons et bien
tournez sur des sujets graves et sérieux , dont
nous avons des exemples de V Antiquité . El quand
il n'y en aur oit point de tirez des Saintes Ecri-
tures mesmes , où il s'en trouve en divers en-
droits dans les originaux 9 il est indifférent de
quelle sorte l'on consigne ses pensées au public ,
pourvu que Von y conserve tout ce qu'il y faut
observer en chaque genre. D'ailleurs le stile des
autres livres saints , qui composent la Bible,
est assez poétique , selon le goust des esprits
orientaux, et peut-estre, selon le divin génie qui
les a dictez .
Cependant quelques uns , et plusieurs mes-
mes qui ne sont pas capables de s'exprimer de
la sorte, comme le peuvent faire ceux qui en ont
acquis le bel usage, en conservant la force de la
pensée et la politesse du langage, condamnent la
versification et toute sorte de poésie, sans sça-
voir en quoy consiste la différence de la bonne
d'avec la mauvaise, cette dernière affectant pres-
que par tout une certaine enflure de paroles,
quil faut bien éviter, pareequil n'est rien de
plus vicieux pour la belle élocution. Si néant-
moins aujourd'hui' tout le monde veut estre de
cet avis, ce n est pas un trop bon signe pour écri-
re en vers, ny en quelque stile que ce soit , toutes
les choses que tant de beaux esprits se disposent
chaque jour de donner au public.
LES CURIEUX D'ESTAMPES
Quelques uns desquels en ont fait des bibliotèques
entières.
I.
e diray maintenant les curieux d'estampes,
Le nombre en surprendroit ; mais il n'est
[pas puissant;
Car, pour les grands seigneurs , rien n'est
[de ravissant ,
S'il n'a plus de brillants que les divines lampes.
IL
Ils s'y connoissent peu ; mais estant magnifiques ,
Ils donnent quelquefois quand ils n'y pensent pas ,
Ou la magnificence a mesme peu d'appas
Lorsqu'on leur dit le prix de ces choses antiques.
III.
C'est ainsi , par hazard , que dans leurs galeries
Des livres de portraits s'y rencontrent meslez :
Mais un ou deux peut-estre en ces lieux exilez
Passeront seulement pour des galanteries.
i8 Le Livre des Peintres
IV.
Deux ou trois tout au plus sont dans laMazarine.
Elle en contenoit plus; mais on les a pillez :
Car son seigneur habile eut les yeux dessillez,
Et pour ces choses-là sa science fut fine.
V.
Pour Louis Odespunck, appelé Mechinière ,
Il en fît un recueil des premiers qu'on ait vus ;
Mais estant sans nul choix, vers des gens prévenus,
Il trahit son dessein , confondant la manière.
VI.
Il en fit cependant grand nombre de volumes ,
Tous d'un goust si méchant que les moins connois-
En furent rebutez par leurs fausses douceurs ; [seurs
Ils estoient fagotez comme sur des enclumes.
VIL
Que n'en a-t-il point dit, relevant son histoire
Par de belles couleurs, pour la faire estimer?
Sans la voir, en effet, il la faisoit aimer;
Mais, y jettant les yeux, elle perdoit sa gloire.
VIII.
Il ne m'est pas connu que quelqu'un la possède.
Pour son autheur, sans doute il avoit de l'esprit ;
J'ignore toutes fois que, pour ce qu'il écrit,
Sans l'avoir dissipée , un autre luy succède.
IX.
Jacques Kervel, plus riche, en fit une meilleure ;
Il sépara le bon d'avecque le fatras ;
Il fut propre avec choix , sans fatiguer les bras ;
Mais succombant luy-mesme il vit sa dernière heure.
et Graveurs. 19
X.
De l'Orme le suivit, non pas sans opulence,
Assisté du secours de ses amis puissants ,
Commis de Monnerot, avec des soins pressants,
Pour en faire un recueil, le plus riche de France.
XL
Là, pour se contenter d'une chose si belle ,
Il fit ce qu'eust pu faire un seigneur curieux ;
Plus de vingt mille écus d'un effort somptueux
Furent le prix, au moins, de sa peine fidelle.
XII.
11 mourut travaillant à la digne entreprise.
Ses soins, après sa mort, ont esté négligez ;
Depuis, tous ses deposts ont esté partagez ;
Mais, sans passer l'Estampe, il causa ma surprise.
XIII.
On ne vit jamais rien de si parfait au monde ,
Je le dirois cent fois s'il en faloit parler ;
Car pourrois-je en cela mon cœur dissimuler,
Ne voyant rien de tel ailleurs qui le seconde ?
XIV.
Ce qu'avoit possédé l'abbé de S. Ambroise
En ce genre , Maugis, nostre sincère ami ,
Par Kerver curieux ne vint point à demi ,
Chez de l'Orme, si cher à d'Emeri d'Amboise.
XV.
Qui s'en fust défié , que n eust pas esté ferme
Dans l'amour de l'Estampe un aussi bel esprit
Que l'est Bretonvilliers, dans ce qui le surprit ?
La dépence auroit-elle ébranlé ce grand terme?
20 Le Livre des Peintres
XVI.
Le conseiller Petau par deux fois renouvelle
Sa curiosité pour le fait des Portraits ;
Il en marquoit le nombre et les divers attraits
Dans sa bibliotèque, en tout son choix si belle.
XVII.
Tronçon en eut aussi dans nostre S. Sulpice ;
Mais il aima sur tout la vieille invention
Des maistres qui faisoient de la dévotion ,
Dont il vouloit combatre et le luxe et le vice.
XVIII.
Dans sa bibliotèque , avec sa politesse ,
Montmor en garde aussi quelques unes de prix ,
Où beaucoup de desseins qui se trouvent compris
Sont dignes de son cœur plein de délicatesse.
XIX.
Ne faut-il pas louer Bournonville et son frère? {
Ils ont fait des recueils dignes de leur pouvoir,
Dont S. Victor profite avec tout son sçavoir,
Agréable aux yeux fins , que le bon sens éclaire.
XX.
Robert, docteur qu'il est , au fort de son étude,
Aima l'imagerie , et Pont-Chasteaux encor,
Avec son sérieux , chérit un tel trésor :
Porcher perdit le sien , gonflant sa plénitude.
i. M. de Villefrit. (Note de Marolles.)
ET GraVELRS. 2 1
XXI.
Sans qu'on y perd du temps, la Chambre l'aime a
Car il est sérieux autant qu'il est puissant ; [core :
Il ne veut rien d'ailleurs qui ne soit ravissant .
Pour tout faire à propos dans l'eruploy qu'il honore.
XXII.
Le feu baron d'Ormeille, ave: une belle ame ,
Ne voulut jamais rien ménager pour oela;
Il en sçavoit le prix quand quelqu'un en par]
Et ne retrancha rien de cette vivetlame.
XXIII.
La Noue , intelligent, un vénérable prestre,
Avec un bon esprit connu sur ce sujet , [projet :
Fit des plus beaux desseins un ample et grand
Mais Jabae le surpasse , ou nul n'ira peut-estre.
XXIV.
Tevenot , Perruch c '. . Tortebat et Gagnères ,
Qui, dans l'hôtel de Guise, applique son sçav
A chercher l'honorable . acquittant son devoir ,
Montrent que la vertu peur eux ne manque guère?.
XXV.
De Henri de Harlai . seigneur de Palemore ,
Qui fut dans l'oratoire . avec son cabinet ,
L'abondance est connue : il en eut du sujet ;
Et . pour son bel esprit . personne ne l'ignore.
XXVI.
La. le bon, le méchant, le médiocre ensemble ,
Confondus cependant , estoient en nombre tel
Qu'on en pouvoit emplir un cabinet d'hôtel ;
Pour la part que j'y pris, quand j'y pense, je tremble.
22
Le Livre des Peintres
XXVII.
Tant que ce seigneur fut dans sa sainte retraitte,
Il se divertissoit à ces jeux innocents;
Il en fit héritiers des pères ses enfants ,
Qui d'un tas si nombreux ont cherché la défaite.
XXVIII.
Us se passent à moins , et leur sage conduite
Ne se conserve rien que ce qui peut servir ;
Les crayons et bijoux ne les peuvent ravir,
Mais les livres choisis, qui trouvent de la suite.
XXIX.
En ce genre Goilard fut curieux terrible :
11 étendit ses soins de l'un à l'autre bout ;
Et, s'il eust eu la force , il s'emplissoit de tout ;
Pour son avidité rien n'estoit impossible.
XXX.
Ses Estampes de mesme y furent si nombreuses ,
Que , dans leur grand débit , tout Paris s'en emplit ;
Son chérubin Albert, étalé sur un lit,
Me surprit , redoublé dans ses masses trompeuses.
XXXI.
Stella , Quesnel, Chauveau , qui, pleins de connois-
Pouvoient choisir si bien, avecque Roussellet, [sance,
Robert, Le Brun , le Fèvre, et Mignard , et Paillet ,
Et bien d'autres vivants, en ont en abondance.
XXXII.
Acard en fit amas sans aucune dépence,
Estant fort ménager, et ne sçeut que c'estoit
D'employer un denier pour ce qui luy plaisoit ;
Mais il le meritoit par force ou complaisance.
et Graveurs. a3
XXXIII.
En mourant il en fit ses dons aux abbayes
De sainte Geneviève l et du martyr Victor,
Et S. Germain des Prez, comme d'un grand trésor;
Mais de ses legs pieux on les vit ébahies.
XXXIV.
Conrad avoit aussi beaucoup de ces figures:
Il aimoit ce qu'on doit aimer avec esprit;
Rien aussi pour cela jamais ne le surprit,
Et dans de tels desseins il garda ses mesures.
XXXV.
De n'en avoir qu'un livre ou deux, c'est peu de chose,
Cela passe pour rien, et, si trois grands seigneurs
Y prenoient du plaisir avec des goûts meilleurs,
On n'y pourroit fournir comme on se le propose.
XXXVI.
Piousseau, qu'on peut nommer échevin consulaire,
Ayant esté consul, a fait un beau recueil
Pour l'histoire du monde, en évitant l'ecueil
De Louys Odespunck, son premier exemplaire.
XXXVII.
Les marchands qu'on a vus pour en faire commerce :
Ciartres, Jean le Clerc, Messager, Jean Boisseau,
Huart, Jolain, Ragot, Moncornet, Guerineau,
Boudan, Bertrand, Vanmerle en matière diverse;
i. On sait qu'il existe encore à la Bibliothèque Sainte-
Geneviève quelques recueils de ces rares estampes.
i4 Le Livre des Peintres
XXXVIII.
Langlois le fils, de Fer, Honneruog, Mariette,
Quesnel intelligent, comme Testoit aussi
Le défiant Le Blond, la Hove et Marcoussi,
Herman Weyen, Valet, Boissevin, Brebiette.
LES PEINTRES ET GRAVEURS
de figures en taille-douce, au burin,
à l'eau forte et en taille de bois,
lesquels ont fleuri en France
depuis 1600.
I. [ouvrages?
ais quels sont les autheurs de tant de beaux
Disons-le maintenant, Tordre le veut ainsi.
| Je ne puis toutefois m'en expliquer ici
Que comme la mémoire en offre les images.
IL
Je me veux contenter de dire de la France
Les peintres et graveurs de nostre temps connus :
Pour tous ceux de dehors, les gens sont prévenus.
Que ceci donc suffise à nostre diligence.
III.
Voici ceux que Ton tient les plus considérables :
François Clouet de Tours, dit le peintre Janet;
Bunel de Tours encore, et Martin Freminet,
Qui, sans Rome, peignit des choses si durables.
et Graveurs. 20
IV.
C'est ce Bunel qui fit cette ample galerie
Au Louvre qu'on voyoit, et qu'on pouvoit priser
Pour ses desseins sçavants, sans le favoriser;
Mais un feu de théâtre y marqua sa furie.
V.
D'entre ses grands tableaux, cette belle Décente
Du S. Esprit, de luy, se voit aux Augustins.
De Freminet on sçait les excellents destins,
Où dans Fontainebleau sa gloire est évidente.
VL
Là le grand Nicolo, disciple de Boulongne,
Ce Primaticio, l'abbé de S. Martin,
Léonard de Vinci, maistre Roux Florentin,
Ne l'obscurcissent point, ternissant sa besongne.
VII. [gogne:
François Perrier, grand peintre et graveur de Bour-
Toussaint du Breuil, du Bois, Blanchar, Simon Vouet.
Son gendre Dorigni, Simon François, Huret;
Vignon, toujours si prompt, qui la paresse éloigne.
VIII.
Ce Perrier excella dans son travail d'eau forte;
Ses bas-reliefs on loue, et son livre est si beau
Quïl éclaire partout comme un brillant flambeau,
Découvrant son esprit où sa vertu le porte.
IX.
Quels tableaux diroit-on de Blanchar et Lahire,
De Sève, de François, de du Loir? Mais, dès là,
On cesse de parler sans connoistre cela,
Et l'on sçait peu de bien dont l'on n'oze médire.
26 Le Livre des Peintres
X.
Simon Vouet a peint les grands baings de la reine,
Il a peint S. Eustache et le palais Seguier,
Où des roys prosternez adorent pour prier,
Dans une balustrade où l'orgueil se promeine.
XI.
Grégoire Huret, graveur, acquit dans sa manière
Une estime qu'on doit à sa capacité :
Beaucoup d'invention dans sa témérité,
Où certain air brillant surmonte la matière.
XII.
Claude Vignon, connu, mérite que l'on l'aime,
L'Espagne en fit estât : elle en eut du sujet.
Qu'on juge de ses traits par Gilles Rousselet4,
Dans sa belle graveure estant noble de mesme.
XIII.
Jacques Stella, Boivin, Egman, Laurent La Hire,
De Losne d'Orléans, l'un et l'autre Rabel,
Eustache Le Sueur, Sarrasin et Lourdel,
Daniel du Moutier, que tout son siècle admire.
XIV.
Jacques Stella comprit une belle manière
De faire, comme il fit, des figures en bois
D'un dessein tout nouveau, les colorant deux fois.
Ses Vierges ont un goust digne de la lumière.
i. Il est fait probablement allusion ici au grand nom-
bre de pièces gravées par Gilles Rousselet d'après Cl. Vi-
gnon. Le style embarrassé de Marolles pourroit aussi si-
gnifier que Rousselet avoit gravé un portrait de Vignon ;
mais nous croyons notre supposition plus vraisemblable.
et Graveurs. 27
XV.
Que ses vases sont beaux, ses jeux d'enfant encore,
Et tous les ornemens que nous voyons de luy !
Qu'à ses nièces on doit, qui gravent aujourd'huy,
Comme des curieux pas un seul ne l'ignore î
XVI.
Pour Boivin et Lourdel, on ne prend pas la peine
De relever si fort les choses qu'ils ont fait.
René Boivin d'Anjou, pour un graveur parfait,
N'a que du Florentin suivi l'étroite veine.
XVII.
Nostre Edouard Egman en bois est admirable,
Comme on le peut juger de ce qu'on voit de luy,
Après Jaques Calot, sa gloire et son appui,
Dans ses- gueux exprimez d'un air incomparable»
XVIII.
J'en dirois bien autant de ses petits Caprices,
Chefs-d'œuvre, à mon avis, d'un burin excellent,
Où, comme après Businck, il n'est point violent
Et laisse dans l'esprit de secrettes délices-
XIX.
D'un burin délicat maistre Estienne de Losne
A dépeint en petit, d'un air ingénieux,
De Raphaël d'Urbin des desseins curieux,
La Genèse, le Monde, et la gloire du trosne.
XX.
De Daniel Rabel nous avons peu de chose.
Il estoit inventif surtout pour les balets ;
Ses desseins furent vus dans le Royal Palais^
Sans trop de fixions de la métamorphose* .
28 Le Livre des Peintres
XXI.
D'Eustache Le Sueur, dont Ton peut faire estime,
Bien qu'il ait peu vécu, ce qu'il a fait de beau,
Dont Paris est orné jusque sur son tombeau.
Treize estampes pour luy montrent son air sublime.
XXII.
De Jacques Sarasin de Paris, comme Eustache,
Eut les mesmes graveurs pour montrer son sçavoir,
Daret et Dorigni, par qui Ton le peut voir,
Sans que de son grand nom rien du tout se détache.
XXIII.
Daniel du Moutier eut une ame sincère.
Travaillant en crayon, il s'en fit de l'honneur.
En cela son sçavoir fut rempli de bonheur;
Sa parole estoit douce et sa piqueure amère.
XXIV.
A propos de Rabel, Jessé fut admirable
A former des dessins pour des jeux de balet;
Ses crayons achevez ne portoient rien de laid,
D'une manière fine et d'un air agréable.
XXV.
L'heureux Charles le Brun et Gabriel, son frère,
L'Aleman de Nanci, l'un et l'autre Mignard,
Jean Miellé, Morin ; de Nantes, Charles Erard,
Geofroy de Moutier, de Daniel grand-père.
XXVI.
C'est de Charles le Brun que l'on voit d'Alexandre
Les tableaux inventez dans le grand goust du Roy,
Pour marquer de son cœur le belliqueux employ.
Où quelqu'autre que luy ozeroit-il prétendre ?
et Graveurs. 29
XXVII.
Le cavalier Bernin le dépeint tout de mesme,
Avec cet air si haut qui veut estre adoré ;
L'ouvrage de Varin y seroit comparé,
Tant son bust glorieux est fier sans diadème.
XXVIII.
Le Brun, Bernin, Varin, rhabillent à l'antique;
Mignard l'habille ainsi, quand il est à cheval,
Les bras nuds et les pieds presque nuds bien en mal ,
Sans étrieux encor, ce qu'on tient héroïque.
XXIX.
Je ne t'entens pas bien, n'aimant que trop l'histoire.
Pour dépeindre au public le prince tel qu'il est,
Faut- il estre menteur, sans y prendre interest?
Quel tort la vérité feroit-elle à sa gloire?
XXX.
Couronner donc son front d'un brin d'herbe est-il
Parce qu'un Empereur en eut son front orné [juste,
Dans la mode d'un temps où tout fut si borné?
On en fit cependant un autre pour Auguste.
XXXI.
Les Empereurs plus bas, sans les dire barbares,
Trajan, les Antonins et le grand Constantin,
Changèrent la couronne au gré de leur destin,
Et ne feignirent pas de porter des thiares.
XXXII.
Mignard a peint la voûte à fresc au Val-de-Grace;
C'est un ouvrage illustre , et Ton voit de Bourdon
L'hôtel du président, où brillera son nom,
Pour l'ample promenoir dans tout son grand espace.
3o Le Livre des Peintres
XXXIII.
Que n'en diroit-on point si c'estoit là l'ouvrage
De quelque Italien, pour en faire du bruit ?
Nous sommes ainsi faits, préoccupez sans fruit,
Pour n'y pas rechercher nostre propre avantage1.
XXXIV.
Rubens à Luxembourg a déployé sa gloire,
On n'en profite pas, à peine en parle-t-on :
Le Palais Cardinal ne fait qu'un peloton
Où l'on a des François représenté l'histoire.
XXXV.
De Georges l'Aleman on voit plusieurs figures
Que Businck mit au jour en bois et clair obscur;
D'autres que son poinçon a faites d'un air dur ;
D'autres par Brebiette et Dorigni, plus sures.
XXXVI.
JeanMorin, acquitant son devoir à l'eau-forte,
A donné cent portraits, et des pièces encor
Sur des sujets divers, comme un pieux trésor.
Car il estoit dévot, et vesquit de la sorte.
XXXVIL
Nicolas Boleri, Nicolas de la Fage,
Robert Picou de Tours, Provost et Jean Boucher,
Calot, Spirinx, Heraud, Rousselet et Richer
Nous pourront obliger d'en dire davantage.
i. Marolles nous semble ici assez difficile; Molière
venoit de publier la Gloire du val de Grâce* Nous ne con-
noissons pas beaucoup de tableaux italiens qui aient eu
l'honneur d'être célébrés par un tel poète.
et Graveurs. 3i
XXXVIIÏ.
François Pourbus, Caron, Melan, Michel Corneille,
Deux ou trois Ferdinand, et l'un et l'autre Audran,
Natalis, Valedor, Vanmol, Falck et Goiran
Empescheront souvent qu'un bon œil ne sommeille.
XXXIX.
Claude Melan, qui seul donneroit à sa ville
Quelque nom glorieux, excelle en son burin,
Qui figure d'un trait l'humain et le divin,
Ouvrage nom pareil dont s'honore Àbbeville.
XL.
Michel l'Àsne, estimé, surprenant bien du monde
Par son burin si net, fut loué de son temps :
Plus de cinq cent portraits, au goust de force gens,
Ont honoré ses jours, tant sa main fut féconde.
XLI.
Dans un juste dessein conduit d'une main sure,
Rousselet fait bien voir qu'il est grand ouvrier ;
Son air est généreux, sans y rien oublier,
Faisant d'ailleurs fleurir une noble gravure.
XLIL
Philippe Thomassin, qui fut long-temps à Rome,
Prit les loix du païs, abandonnant le sien ;
Il estoit un peu dur, mais il travailloit bien,
Et de ce qu'il a fait Troye enfin se renomme.
XLIII.
François Chauveau pouvoit mériter de la gloire,
Pour son invention, s'il eust eu cet air doux
Que l'art luy denioit dans ses plus hardis coups,
Quand il vouloit toucher les desseins de l'histoire.
32
Le Livre des Peintres
XLIV.
D'Albert, en bois on voit la teste d'un colosse :
11 le fit tout exprès; mais cela n'est point beau ;
J'aimerois mieux Ganiere éteignant un flambeau,
Et les traits de Biard, d'un goust un peu féroce.
XLV.
Jean de l'Astre peut-il mériter quelque place,
Où nous voulons marquer François Spierre et Valet?
Picard , venu de Rome un peu devant Baudet,
Du Chasteau d'Orléans avec sa belle audace ?
XLVI.
Estienne du Perac entend l'architecture;
Joseph Boilot l'entend pour ses termes divers ;
Jean Maucler du Lignony conçoit de grands airs;
Simon Maupin souvent y mesle la figure.
XLVII.
Pour Nicolas Poussin, il est incomparable :
On l'admire partout et quand il a vescu ,
De tous ceux de son temps pas un ne l'a vaincu.
Il le faut donc louer, puisqu'il est admirable.
XLVIII.
Les Tettelins connus, le Postre et les Perelles,
Tortebat et du Loir, Tavernier et Mozin,
Les David, les Poillis, Boulanger, Limouzin,
Sans estre distinguez nous feroientdes querelles.
XLIX.
Ceux-cynous en feroient chez Pierre Mariette,
Fouquière, Lamiel, Velut, Guignard, Blondeau,
Gribelin, GilbertSeve, etQuesnel,et Moreau,
Berchet, Stresor, Le Fevre, et Belange, et Fillette.
et Graveurs. 33
L.
Mais d'un autre façon, Boulounois et la Mare,
Langot, Lochon, Grignon, Bignon et Collignon,
Humblot, Roussel, Matthieu, Briot et Charpignon,
Le triste Jean Piquet, et Ganière, et la Bare.
LI.
Frône, Sauvé, Bonnard, Auroux et Dellarame,
Vibert et Nicolas, Catreux et Pèlerin,
De Son, Robert Boissard, l'Enfant, Charles Melin,
Crayer, Crozier, Crespin, Denisot et Ladame.
LU.
Louys Hans, Patigni, Bachelier, laRoussière,
Lens, Casans, Valeri, Jacquart, Michel Pelais,
Robert le Roy, graveur, Michel Faulte, au Palais,
Courbes, Jaspar Isac, et Grand-Home, et Tourrière.
lui.
Avec Voueriot, je louerois Bonnemère,
Alexandre Valée, et Lourdet, et le Blond,
S. Igny, du Frénoi, qui traite tout à fond,
Mauperché, Phelippon et Blasset, son confrère.
LIV.
On ne méprise pas Claude de la Ruelle ;
On estime en son genre, avecque Jean Marot,
Androuetdu Cerceau, Jean Brun, Pierre Colot,
Lombard, Albert Flamen, Franchine et Jacques Gelle.
LV.
Le Mercier, Metezeau, François Mansar, Le Postre,
Sambm, Mirou, Deïran, et Geran, et Bruant,
Cottard et Perroteau, Roger Bourges, Durant, [tre.
Les Stelles Boussonnets frère et sœurs l'un pour Tau-
34 Le Livre des Peintres
LVI.
On ne peut trop louer, ce me semble, Sylvestre;
Ce qu'il fait, il l'exprime avec tel agrément,
Que pour l'architecture il se montre charmant :
Qui ne voit quelquefois de sa main la palestre ?
LVII.
Entre les bons graveurs sont Pitau , qu'on déplore ,
Lombard et Vandermul , qui fait de grands sujets ;
Audran, qui suit du Brun les célèbres projets;
Hedelins, Regnesson et Jean Toutin encore.
LVIIL
Nanteuil est au dessus de toute bagatelle :
Il s'est mis hors du pair dans sa profession ;
Un seul portrait qu'il grave est en perfection;
Comme il fait de beaux vers, sa veine est immortelle.
LIX.
François et Nicolas Poilli sont d'Abbeville ,
Thibaud Poissan en est, l'Enfant, Robert Cordier,
Chacun d'eux en son genre honorant son métier ;
Mais l'aîné des Poillis entre tous est habile.
LX.
Des citoyens de Tours, diray-je Abraham Bosse?
Son eau forte admirable est allée aussi loin
Qu'on la pouvoit porter par adresse et par soin ;
Mais pour vouloir écrire, il gasta son négoce1.
i. On sait, en effet, que Bosse fut exclu de l'Académie
à l'occasion de son libelle intitulé : Lettre à Messieurs de
l'Académie royale de la peinture et de la sculpture , etc.,». S,
L.N. D. (1660), in-4.
et Graveurs. 35
LXI.
Les eaux fortes qu'on peut louer avec la sienne
Sont de François Perrier, de Michel Dorigni ,
De Sylvestre et Perelle et de Chauveau parmi,
Où sur toutes, le Postre , on voit briller la tienne.
LXII.
Mais de Calot qui peut surpasser l'industrie?
Calot, presque divin, devançant Mauperché,
La Belle , dont le Clerc pourroit estre fasché ,
Sans Herman et Barrière, honorant leur patrie.
LXIII.
Bellange est au dessous de ces mains si parfaites ;
Mais Claude le Lorrain n'en use pas ainsi;
Le jeune Audran non plus pour Le Brun, son souci \
Paine a pour son Poussin des expressions nettes.
LX1V.
Le Clerc fait à l'eau forte avecque tant d'adresse
Tout ce qu'il fait si bien, qu'on en est étonné :
Vandermule accomplit ce qu'il a dessiné ;
Le libertin Cochin a beaucoup de richesse.
LXV.
On loue Albert Flamen, et Garnier est louable ;
Les Hollandois le sont : Vaterlo , Polembout ,
Velde , Lives , Rhinbrand , Yischer, Ostade , Goût ;
Mais, si j'allois plus loin, je me rendrois blâmable.
LXVI.
Charles Le Brun luy-méme, avec son grand génie,
S'est servi de Teau forte ; et la main de Yignon,
Grand peintre, a dessiné , tout ainsi que Bourdon,
Où Vaillant s'est acquis une gloire infinie.
36 Lb Livre des Peintres
LXVII.
Qui pourroit oublier Scalberge et Boutemie?
Provost , l'Homme , Firens, Manessier et Masson
Le sçavant Peyroni, Cossin, Simon, Sanson?
Barbe d'or, Materot, et la docte Pavie.9
LXVIII.
Qui Claude le Lorrain, et la Plate Montagne?
Dominique Barrière , et Robert et Berton ?
Jean Blanchin , Desparois , et Cordier et Le Bon ?
Pierre Daret, Tournier et Philippe Champagne?
LXIX. [boise
Jean Cousin est bon peintre, et les Beaubrun d'Am-
Doivent estre estimez ; et peut-estre Jean Dieu ,
Chastillon, Jean Barbet, Pierrets, Hubert, Beaulieu;
Mais qu'on donne à Cottars le compas et la toise.
LXX.
Si, pour le jardinage, on lit la Baraudie,
On y peut ajouter et le Nostre et Valet ,
Le Aoriste Robin et les quatre Molet ,
Rabel , Betin, de Caux, Lauret, La Quindinie.
LXXI.
Pour les ingénieurs dans la mathématique ,
Les de Caux de Dieppe, et Besson Dauphinois ,
Renaudin de Sedan , Petit de Bourbonnois ,
Hanzelet de Lorraine, en sa Pyrotecnique.
LXX1I.
Pour le gros bois taillé , Nicolas Matonnière
Et Denis et Michel , qui portent mesme nom ;
Les Cristofle Suisse, et Savigni, moins bon;
Savari, de Lyon, sur diverse matière.
et Graveurs. 3j
LXXIII.
Médiocres graveurs, Humbelot et Ganière, [rin,
Lagnet, Yanloch , Jolain, Roussel, d'Auroux, Gue-
L un et l'autre Picard , Piquet, Isac , Blandin ,
Michel Pelais, l'Huilier, François de La Roussière.
LXXIV.
Faudroit-il oublier, touchant l'orfèvrerie,
L'un et l'autre Egaré, Laurent et Gedeon?
Pierre-Jean de Bullant? Estienne Carteron?
La Barre , l'Eveillé ? de La Quevillerie?
LXXV.
Fourbisseurs , serruriers , arquebuziers encore ,
Guillaume le Lorrain , et Mathurin Berthon ?
Marcoul, arquebuzier ; Jaquart et J proton?
Théodore de Bri, Mathurin Jousse et Flore?
LXXVI.
L'écriture comprend La Roulière Malherbe,
Robert Yignon , Beaulieu , Desparois et Petré ,
Senaut et Limosin, de His, André de Bé ,
Et d'Alexandre-Jean le papier et la gerbe.
LXXVII.
Là , Lucas Materot , Le Gangneur et Beauchesne ;
Là, Beau grand de Paris; là, Pavie et Moreau,
Jean Matthieu, Peyroni, Cordier et Raveneau,
La Pointe, François Soin, sans parler de du Chesne.
LXXVIII.
Alfonse du Frenoy, si vous fustes habile
Avecque le pinceau , d'une plume à la main
Vous avez peint en vers le naturel humain ,
Heureusement rendu par le discret de Pile.
38 Le Livre des Peintres
LXXIX.
Vostre latin, si pur, garde son élégance
Dans l'ouvrage qu'on lit de ce bon traducteur,
Qui se peut bien nommer vostre commentateur,
Pénétrant le secret de vostre connoissance.
LXXX.
Le fin de la peinture est connu par de Pile;
Nul ne peut ignorer, par Pamphile et Damon
(Qui ne sçauroient celer sur ce sujet son nom),
Que tout ce qu'il en dit est charmant et facile.
LXXXI.
Qu'on ne s'attende pas que je laisse Fouquière
Dans une multitude où j'ai nommé Pelais :
Ce débauché mérite une entrée au palais ,
Et pour le païsage on prise sa manière
LXXXI L [homme,
Jean Nocret ne peut estre avec Faulte et Grand-
Sans estre distingué , comme un peintre excellent :
11 fait parestre en tout un certain air galant
Qui veut que dans le Louvre et partout on le nomme.
LXXXIIL
Gilbert Sève et le Febvre ont beaucoup de mérite,
Dans leur douce manière on voit de la grandeur;
Gribelin est louable ; Erard est plein d'ardeur ;
Du Loir et Tettelin ont leur noblesse ensuite.
LXXX1V.
De Bourges , Jean Boucher fut un peintre agréable ;
Divers tableaux de luy sont d'un air gracieux ,
Sous un beau coloris semez en divers lieux,
Inventeur des sujets de son crayon aimable.
et Graveurs. 3q
LXXXV.
Dans Paris aujourcThuy, dit-on (chose étonnante !),
Plus de mille pinceaux, artistes concurrents,
Touchent dans leur manière, en desseins différents,
Tous les corps naturels sur des toiles d'attente.
LES LIVRES ARMORIAUX.
I.
s^ ntre ceux qui nous ont donné des Armoiries,
( Le nombre en est bien grand ) Sainte-
[Marthe , d'Hozier,
Les enfants de ceux-là ., Pierre Barra,
Lesautheursdes tournois et des chevaleries. [Schoïer,
II.
Le Tourangeau du Chesne et le Chartrain de Vales ,
Fine de Brianville , et Vulson Daufinois ;
Chifflet de Bezançon , Ménétrier Lyonnois,
De Varenne et Monnet, et deux nobles TEscales.
III.
La Roque , le Breton de la Doënerie ,
Salvain de Boissieux, Jean Maigret de Moulins;
Les roys d'armes lorrains , de Flandre et de Salins,
Gagnères de Bourgongne et la Poinçonnerie.
IV.
Le jeune Laboureur qui , dans ses beaux ouvrages ,
En cela si souvent a marqué son sçavoir, [voir
Blanchar, THermite, Àncelme, où beaucoup peuvent
Comme dans duBouchet, dissiper maints nuages.
4o Le Livre des Peintres
LES GRAVEURS d'à RMOIRIES.
V.
Ceux qui pour leblazon ont fait le plus de choses,
D'entre tous les graveurs, faudroit-il rejetter,
Trois Firens , trois Picards , que Ton craint d'imiter,
Vanlochon et Vanmerln , sans en dire les causes ?
VI.
Boisseau, l'Huillier, Jollain , Jaspar Isac encore,
Si libéraux à mettre en chaque endroit leur nom ,
Jacques Humblot , Langot, Ganière et Charpignon ,
Paliot , Seguenot et Roussel qu'on déplore ?
VII.
Balthazar Montcornet , Alix et Michel Faulte ,
Et Gabriel le Brun , la Roussière et Blandin ,
Faber le Lionnois, Claude Audran et Guérin ,
Melchior Tavernier, d'une façon plus haute ?
VIII.
Pour faire des portraits de manière inégale ,
Bien qu'on n'y trouve pas le burin de Melan ,
De Giles Rousselet , de Lucas Kilian ,
De Nanteuil ou de l'Asne en son bon intervale.
IX.
Faute d'autres, de mesme, on souffre la graveure
D'Humbelot, de Jollain, de Roussel, de Noblin ,
De Christo, de Bersy, de d'Avroux , de Guerin ,
Qui conservent si peu le goust de la peinture.
et Graveurs. 4*
X.
On aime le Petit, Jean Reiners et Jean Frosne ,
Jean Durant d'Orléans et Jean Regnaut de Caën ,
René Lochon, Ragot, Jaspar Isac, Boudan,
Gantrel et Messager, Maillot, si loin du trosne.
XI.
Jean Picquet, le Bossu, Larmessin et Ladame ,
Colignon et Colin , Nicolas Regnesson ,
Edme Moreau de Rheims, et Bignon et Grignon,
Jean Picard pour l'antique , la Mare et de la Rame.
PEINTRES DIVERS.
I.
eintres de peu de nom , mais pourtant de
[mérite,
Plaustein, Matthieu Fauvel, Poisson, Ra-
[ton, Bouri,
Bellot, Ninet , Lourdel , Baugin , Strezûr, Vari,
Buguin, Versproncls, Berchet, Paillet, Doffet et Sixte.
IL
Jascard, Jacquart,de His, Jean Dieu , Hurel, du Chesne,
PhilippesLourdelet, Jean Cittermans, du Pré,
Le Teîier, Bonnemère, Jean Lis et Diapré,
Thomas Picquet, Cheron et Gribelin, et Paine.
111.
Le Breton et Caï, Louis Hans et Garigue ,
Charles Mellin Lorrain, avec Robert Melin ;
Mathurin Montcornet, Jean Lis et Pèlerin ;
Jean le Blanc, de Lyon , et, de Tours, Jean Lartigue.
4? Le Livre des Peintres
IV.
Du Dot et Guillerier, Juste d'Egmont, Bourzone,
Henri Faulx, de Dijon, l'un et l'autre Bernard ,
Jean Madain, Vanloo, delà Mare Richard,
Sept Quenels, et Blasset, architecte du trône.
V.
Hierosme Franque aussi, Pierre de Franqueville,
Erard de Bressuïre et Marin le Bourgeois ;
Et le petit Bernard, si délicat en bois ,
Et Louys du Garnier, d'une main si subtile.
Des Religieux qui ont excellé en peinture.
I.
ommons encore icy l'ingénieuse addresse
Des moines excellens à toucher le pinceau,
Qui gardent au crayon ce qu'il a de plus beau
Pour y faire admirer beaucoup de politesse.
IL
En cela nulle main S. Victor ne surpasse ,
Pour son religieux le père du Buisson,
Qui feroit du pastel la première leçon ,
Si Nanteuil n'avoit point son mérite et sa grâce.
III.
Le père de Saillans, peintre en miniature,
Entre les Augustins acquit un grand renom ,
Fut connu dans Paris et mort en Avignon ;
On le peut bien nommer très sçavant en peinture.
et Graveurs. 43
IV.
Frère Àmbroise Feideau fut célèbre en son ordre,
Et comme excellent peintre, et comme bon sculpteur;
Dont Tolose connoist le fond d'un tel autheur ;
Où dans ce qui s'en voit nulle dent ne peut mordre.
V.
A Tours également Guénaud fut admirable,
Dont son couvent orné garde de grands tableaux,
Qui se peuvent priser entre tous les nouveaux ,
Mais il devint aveugle et fut inconsolable.
VI.
François Courde, Augustin, a d'Estienne Rabâche,
Des pères Augustins le saint reformateur,
Fait le portrait dévot; ce bon dessinateur,
Méritant qu'on l'estime au devoir qui l'attache.
VIT:
Dunstan , Bénédictin , a donné de Tarisse ,
General de son ordre , un excellent portrait ,
Que Morin a gravé dans son œuvre parfait ,
D'où l'on voit de sa main l'excellent artifice.
VIII.
On peut aussi louer des Mineurs la peinture :
Frère Luc, Recolet, est un peintre excellent;
Antonin, Capucin, égale le talent;
Et des deux le profil s'ajuste à la figure.
IX.
Des pères Cordeliers on en connoist d'habiles :
Le père Jean François a fait de beaux portraits ,
Qui , gravez par Cossin , conservent leurs attraits ;
Le père Peroteau trouve aux siens des asvles.
44 Le Livre des Peintres
DIVERS GRAVEURS.
L
Thomas de Leu.
homas de Leu forma dans des ronds ses
[sibyles;
Il fit d'un burin doux ses anges à my-corps,
Cent portraits de la cour et de ceux du de-
Et Ton a fait estât de ses desseins faciles. [hors ,
IL
Gaultier.
De Léonard Gaultier la manière un peu dure
A pourtant sa beauté, surtout dans ses portraits;
En ses tiltres de livre, enrichis de fins traits ,
Aux thèses de Meurisse, il plut par leur figure.
III.
Il donna la Psiché, les Rois et les Prophètes;
Dans leurs quadres petits, ses illustres si beaux;
De Philostrate on voit de luy quelques tableaux ,
Et, dans plusieurs desseins , il sert aux interprettes.
IV.
Ensemble on peut ranger Cochin et Brebiette:
Tous deux sont inventifs , et tous deux hardiment
Ont fait divers sujets qui plaisent un moment ;
L'abondance des deux à l'eau forte est complette.
et Graveurs. 45
V.
Les David sont nombreux : Hierosme , en Italie ,
A fait un livre exprès de quelques grands seigneurs;
Charles, son frère, a fait quelques desseins meilleurs;
Et, dans l'œuvre des deux, certain air doux se lie.
VI.
Jean Boulanger plaist fort, s'il suit un bon modelle ;
Son burin élégant a beaucoup de douceur ;
Que s'il est un peu lent, il flatte son censeur ,
Et sa dévotion est exacte et fidelle.
VII.
Crispin de Passe a fait trop de choses en France
Pour ne dire qu'un mot de ce bon Zelandois ;
D'Antoine Pluvinel il a fait les Tournois,
Cent desseins de roman avecque bien-séance.
VIII.
Des emblèmes divers, où Barbara Crispine
Et Magdelaine Passe ont beaucoup travaillé;
Deux portraits malheureux ont presque tout brouillé;
Mais on en voit de luy de bien meilleure mine.
IX.
De Michel Natalis , comme de sa Chartreuse ,
On aime le burin pour son trait gracieux;
Ses Antiques si doux, qui plaisent tant aux yeux ,
Sont d'un air élevé, d'une main généreuse.
X.
Falque le Polonois , plus sçavant que Zenarque,
A fait chez nous souvent des femmes en portrait,
Ou pour la comédie, ou pour quelqu'autre atrait;
Mais, chez luy de retour, il peignit son monarque.
4G Le Livre des Peintres
XI.
Faïtorne l'Anglois, a travaillé de mesme ;
Parmi nous on le mit dans la dévotion ;
Son burin y fit voir sa bonne intention ;
Mais pour son cher pais son amour fut extrême.
XI I.
•
C'est de Pierre Daret que Monsieur de Haurane
On conserve en portrait, de mémoire exprimé,
Par du Moutier le peintre en sa teste imprimé ,
Honorant d'un grand nom le vénérable organe.
XIIL
C'est de Robert qu'on voit des choses admirables ,
Pour des oiseaux divers et pour des fleurs encor ,
D'une rare beauté plus charmante que l'or,
Dont les originaux sont presque incomparables.
XIV.
Depuis il a gravé des oiseaux en grand nombre ,
Tels que ceux que l'on voit formez d'un air si doux
Par Antoine Tempeste, admiré parmi nous,
Dont François Villamène éclaircit le jour sombre.
XV.
De Langres ce bon peintre a pris son origine ;
Il aime sa patrie et se sent du bonheur
Que la victoire apporte à tous les gens de cœur,
Qui s'attendent toujours à la faveur divine.
et Graveurs. 47
XVI.
Du Cerceau.
Nul n'a tant dessiné de bastiments antiques ,
De modernes non plus, qu Androuet du Cerceau;
Il a fait ceux du Louvre et de Fontainebleau ;
On voit de luy partout ses arcs et ses portiques.
XVII.
Il a fait, de morceaux de grande architecture ,
Des termes , des piliers avec leurs chapiteaux ,
Des jeux de perspective en des desseins nouveaux ,
Des vases, des buffets de diverse figure.
XVIII.
Philbert de Lorme estoit un célèbre architecte;
Clani le fut encor , et puis François Mansart
Fit à Sainte-Marie un chef-d'œuvre en son art;
Il dessinoit ailleurs une bibliotèque.
XIX.
Jean Marot, architecte, a dessiné le Louvre;
Il a peint le chasteau pompeux de Richelieu ;
Des palais sont de luy, des temples en maint lieu ,
Et pour lart de bastir le secret il découvre.
XX.
De Jean Couvay Ton voit des pièces agréables,
Après Stelle et Vignon , du Loir, Blanchar, Perrier ;
En figure il a fait le Despautère entier ,
Et beaucoup de portraits de luy sont supportables.
48 Le Livre des Peintres
XXI.
Voiïillemont chez Rabel fît son apprentissage;
11 fit après le Guide, Albane, Raphaël ;
Ses portraits d'Italie ont un goust de pastel ;
Neuf princes Lascaris honorent son ouvrage.
XXII.
C'est Antoine Benoist de Joigni de Bourgongne ,
Qui fait toute la cour si bien au naturel ,
Avecque de la cire où se joint le pastel ,
Que de la vérité l'âme seule s'éloigne.
XXIII.
L'un et l'autre Jaillot, deux admirables frères,
Du lieu de Saint Oyan dans la Franche-Comté,
Sur l'y voire exprimant toute leur volonté ,
L'animent par leur main sur des sujets contraires.
XXIV.
Par Simon on diroit que la matière endure ;
Hubert la fait plier de la mesme façon ;
De quelle utilité profite leur leçon ?
Et qui peut mieux former une noble figure ?
XXV.
Aubin Vouet a peint comme Simon son frère';
Il a fait S. Philippe et l'Ethiopien,
S. Estienne debout sans besoin de soutien,
Animé qu'il paroist d'un divin caractère.
XXVI.
L'Asne en est le graveur dans sa bonne manière ,
Où le dessein entier se montre à découvert;
D'Aubin on voit encor la Vierge de Tudert ,
Resplandissante autour d'une grande lumière.
et Graveurs. 49
Sept Peintres de la Famille des Quesnels. i
I.
Six peintres des Quesnels, et tous considérables,
Qui sont sortis de Pierre et de ses trois enfants ,
Deux François , Nicolas et Jacques triomphants ,
Augustin et Toussaint ingénieux, aimables.
II.
Pierre avoit fait aussi les vitraux de l'église
Qui dans les Augustins sont derrière l'autel ,
Ouvrage en son dessein , sur le verre , immortel ,
De Christ montant au ciel , dont la mort est surprise.
III.
Là de Henri Second se voit l'image encore ,
Celle de son épouse à genou vers le bas ,
Dans Tan cinquante sept , sans suitte de soldats ,
Entre les docteurs saints debout que Ton honore.
IV. [me
Tout est plein des travaux , d'ailleurs, de ce rare hom-
Mais bien plus de François tout le monde est semé,
Qui dépeignit la cour, en ce genre estimé ,
Et qui suivit Janet, que partout on renomme.
i. Nous croyons distinguer au milieu de tous ces vers
aussi bizarres que curieux le tableau suivant de la fa-
mille des Quesnel : Pierre Quesnel, le père; François,
Nicolas et Jacques, fils de Pierre Quesnel; et Toussaint,
François II, et Augustin, fils de Jacques. M. Frédéric
Reizet donne cette généalogie dans le tome 3e des ir—
chives de Vart français , et les actes de naissance qu'il a
trouvés à l'hôtel de ville sont parfaitement en rapport avec
les vers de l'abbé de Marolles.
4
5o Le Livre des Peintres
V.
Il fit des grands tableaux pour les tapisseries,
Tels que ceux que son père, ou du grand Auxerrois,
On honore le nom dans l'église des rois,
En fit d'hommes puissants sous d amples galeries.
VI.
Il peignit les tableaux pour la superbe entrée
De la reine Marie auprès de son Henri ,
Au milieu de sa gloire , en un temps favori ,
Quand ce prince mourut d'une manière outrée.
VII.
Il peignit de son fils , dans la cérémonie ,
Le sacre que Ton fit en l'église de Rheims,
Que deLeu mit au jour sur quelques tableaux peints,
Et partout Ton connut quel fut son beau génie.
VIII.
Jacques peignit des saints , des voûtes , des chapelles ;
Il peignit des tableaux pour l'hôtel de Zamet,
Il en fit pour le prince à qui tout se soumet,
Et l'on connut de luy mille beautez nouvelles.
IX.
De Jacques , Augustin , qui survequit son frère ,
A laissé des portraits qu'il exprima si bien
Qu'à leur naïveté l'on ne desiroit rien ,
Le puisné de celuy qui des vertus fut père.
X.
Je dis Jacques, celuy père d'une famille
Dont le second , François , le vice a combatu ,
Et quitté la peinture , imitant la vertu
De ses frères pieux dont l'oratoire brille.
et Graveurs. 5i
XI.
Nicolas , si sçavant, dans les nobles familles ,
Fit des blazons prisez en son temps pour la cour,
Dont il fut , disoit-on , l'objet de son amour,
Laissant son fils Toussaint père de plusieurs filles.
XII.
Mais Toussaint fut un peintre en des sujets d'histoire,
Employé quelque temps avecque Freminet
Comme avecque du Breuil , qui dans le cabinet
Applica son pinceau pour orner sa mémoire.
Suite des Peintres qui ont vescu en Franc*
depuis 1600.
I.
on dessein entrepris sous la main semble
[croistre ,
S'il faut encor nommer tous les peintres
[connus ,
De qui depuis six cent les travaux on a vus ,
Sans que le temps jaloux les ait fait disparoistre.
II.
Des enfants de Vignon , Nicolas et Philippe
Méritent d'avoir part dans ce long entretien ;
Et Charlote , leur sœur, a travaillé si bien
Qu'elle a fait admirer sa rose et sa tulipe.
52 Le Livre des Peintres
III.
On a fort estimé Georges de la Chapelle ,
Dauvel , Chauvel , Franquart , Langlois, Charles Dau-
Du Guerrier, Roëlant , Estienne Villequin , [fin ,
Barthelerai Mazot, Isnal et Jean Cotelle.
IV.
On peut louer Cossiers , de Sam , Rerbin, Duchale,
Et Didier Humbelot, Danoot et Fillet,
André Cretey, Pinac et Pierre Coulombet,
Du Laurier, des Lauriers, et Subbu, qui régale.
V.
En ce rang on peut mettre , avec Jacques Bologne ,
Et Federic Scalberge , Henri Gascard , Courtois ,
Morillon , et Vanboucle , et Riche pour ses bois ;
Quant à Robert Vauguier, on aime sa besongne.
VI.
Jean Daret, et Forest, et Jacques d'Assom ville,
Ne sont pas moins connus que Louys le Meusnier,
Michel Fredeau , Moilon , Baussonnet et Selier,
Henry Pesne et TEstain, Both et Pierre Gobile.
VII.
Jean Berci , pour les fleurs , fut un peintre admira-
On a prisé Le Maire et FAleman Stresor, [ble ;
Et Nicolas Bolgon le fut de mesme encor ;
Et pour le païsage Asselin fut semblable.
VIII.
On a loué Floquet, les Naims de Picardie,
Laurent Picard aussi, le Liégeois de Nets,
Paliot, Jean Rhodolphe , et de Lens, et Perets ;
Leremberf fait bien voir que sa main est hardie.
et Graveurs. 53
IX.
Je ne méprise point ni Lincler, ni Beaufrère ,
Ni Godran de Dijon , ni le Dard de Chalons ,
Ni Murgalet de Troye en peignant ses melons ,
Ni Baudisson , ni l'Homme , ami de Bonnemère.
X.
Je ne rejette point Thomas Piquot, Robuste;
De Jean Barthelemi le nom est bien venu ,
Des Nouettes , Guignard , Paris a maintenu ,
Et Jean Coquelimont n'y fait rien que de juste.
XL
Du nombre des François, quel homme fut Marcile ,
Qui peignit sur le verre et se fit admirer
Jusques dans l'Italie estant à désirer,
Pour sa belle manière et pour sa main subtile ?
XII.
Et du grand Valentin, de Coulommiers en Brie,
Quel estât faut-il faire, estant capricieux ?
De son ouvrage on voit des tableaux précieux
Qui feroient l'ornement d'une ample galerie.
XIII.
Ceux que je vais nommer honorent la Loraine,
Henri Hubert, Merlin, Nicolas de la Fleur,
Et Nicolas de Bar, Courtois , plein de chaleur,
Des Ruez de Nanci ; la Tour s'y joint sans peine.
XIV.
A Tolose on connoist l'œuvre de la Perrière,
Et Durand et Muguet, comme ailleurs Tortoret,
Jean Gabriel, si rare en dessein de ballet,
Bramereau d'Avignon avec moins de lumière.
54 Le Livre des Peintres
XV.
Que Samuel Bernard et Douffet de Liège,
Excellent en leur genre, on ne peut trop louer,
Aubert le Lionnois, quiseplaistàjouer ;
Pour moy j'aime du Puits et Blanchet pour son siège.
XVI.
De Bourzoneet Montagne, émus par leurs Tempestes,
Ne parleroit-on pas, si de Martin Paris
Et de Vincent Vaillant on célèbre les ris?
Vibert, de Raphaël imite les conquestes.
QUELQUES GRAVEURS ORMIS.
I.
oici quelques graveurs obmis entre les au-
tres :
Alexandre Gouban, André Bertrand de Metz ,
Jacques Baudoux, Binet, Jaquinet, desMa-
[rets ,
De Bie etTerochel, qui n'estoient pas des nostres.
II.
Nicolas de la Cour, des Pesches et des Perches
En estoient bien d'ailleurs; Denisot en estoit,
De la Rue et le Maire, et le Doyen qu'on voit,
Et Ninclerà l'eau forte, avecque ses recherches.
III.
Nous avons eu Mazot, Pajot et Bonne Jonne,
La Pointe de Verdun et François de Verneuil,
Jean Pesne de Rouen et Baudet de Vineuil,
Marchetet Pierre Estienne, et FournieretLeronne.
et Graveurs. 55
IV.
Nous avons eu Migon, Michelin, des Croisettes,
Jacques le Long, Blanchin, Louys le Boulonnois,
Béret, Nicolas Pierre et Poinçard Chalonnois,
Guillaume du Vivier et Pierre de Nouettes.
V.
Jean Perissin, Fatoure et Nicolas des Hayes,
Rivière, Jean Bernard, Jean Colin, Jean Croisier,
Jean Alix de Moulins, la Puihelle et Charlier,
Charpentier, dont le chiffre efface maintes playes.
VI.
Millot, Benoist Thiboust et Bernard de la Place,
Richel, Charles Burette et Gabriel Audran,
Gérard Audran encore et Poulain de Rouen,
Jean Estienne de l'Asne avecque peu de grâce.
VII.
Jacques Beli, Chartrain, a fait après Carrache,
Jardin et des Jardins, et le Juge et Crouleau,
Milet, Jacques Picard, de Courbes, Hulpeau,
Pierre Vanloch, le fils, où son humeur l'attache.
VIII.
Quelques filles.
Des filles Geneviève, en ce rang Brebiette
Mérite qu'on la nomme avec Jeanne Matthieu,
Les Annes Montcornet, et Pinard, en ce lieu,
Ainsi qu'une Marie est de Briot sujette.
56 Le Livre des Peintres
IX.
< Les trois Stelles.
11 faut donc à propos, en ce lieu, les trois Stelles
Nommer encore un coup, puisque Tordre le veut;
Ce que Claudine fait, Françoise aussi le peut,
Et la jeune Antoinette y mit des traits fidelles.
X.
Claude Daigli, Dervet, Chassel, sont de Loraine ;
Rouhier est de Bourgongne, avec peu de façon,
Et Gabriel Perier est sorti de Mascon;
Claude Isac et Burette ont vescu sur la Seine.
XI.
Ouvriers en bois.
En bois, nommons encore Estienne de Rivière,
Crache, Georges Matthieu, Claude Bezard, Félon,
Georges Volant, Boulèze, avec Jean Papillon,
Pillehotte, du Val,Graffardet la Roulière.
Jésuites qui ont esté sçavants dans le dessein pour
les choses de mathématique et d'architecture.
I.
Combien d'hommes sçavants d'entre les jésuites
Ont aussi dessiné sur des sujets divers !
Pour les beaux bastiments, leurs livres sont ouverts;
Martelange et Derrand ont leurs règles écrites.
et Graveurs. 5j
IL
Frère du Breuil a fait l'art de la perspective,
Georges Fournier la montre à Bourdin de Moulins ;
Vattier de Normandie invente des moulins,
Et Pierre Bobinet mérite qu'on le suive.
III.
Claude François Milliet Descales fortifie ;
Il attaque, il défend les places et les forts,
Sur la terre inégale, ainsi que sur les ports ;
Mais pour tous ses projets, faudra-t-il qu'on s'y fie ?
IV.
Cor délier s.
D'Haroldus, cordelier, nous avons des emblèmes ;
De Gabriel le Fèvre on a d'autres desseins ;
Ceux de Louys Boulai se trouvent assez pleins ;
Ceux des Carmes Gaifard et Gaspard sont problêmes.
V.
Bénédictin.
De Gislain de la Rue on connoist la pratique ;
Dans S. Vaast de Douai l'on ouït les leçons,
Et ce Bénédictin, grand en toutes façons,
Fit sentir son sçavoir dans la mathématique.
VI.
Bernardin.
Le moine de Chailli, Guillaume Guilleville,
Fit aussi des écrits qu'on garde chèrement,
Enrichis de desseins qui font leur ornement ,
Pour les beaux bastiments des champs et de la ville.
58 Le Livre des Peintres
VII.
P remontré*
De Louys Barbaran on voit le monastère
De Tordre Premontré dessiné nettement :
Car il estoit bon peintre, et peignoit justement,
Des objets naturels gardant le caractère.
VIII.
Un Feuillant.
De son livre achevé le Feuillant d'Abbeville
De S'c Magdelaine eut loisir d'y songer,
Et, sans mentir, il est si bon horologer,
Qu'on en voit l'importance en sa manière utile.
il.
Jacobins et Augustins.
Frère Jacques Cillars, Jacobin dans la Flandre,
A peint de beaux sujets ; et, pour les Augustins,
Frère Eugène Vanmol, promettant des festins,
Montre avec Padelou qu'on ne peut s'y méprendre
ARCHITECTES.
I.
eux que je vais nommer, ce sont des ar-
chitectes :
Les Antoinesle Postre, et Pierretset Gitard,
Jean Girardon, Colot, le Muet et Cotard,
Le Petit, au Pont-Neuf, eut ses formes dirrectes.
et Graveurs. 59
IL
Jacques Boulet, Monor, et Jacques Curabelle,
Buri, Duri le fort, qui bastit Coulommiers ;
Franqueville, qui fut des illustres premiers,
Appelle de Cambrai pour sa gloire immortelle.
III.
Isac et Jean François de Tours, furent célèbres,
Jean Triert le Lorrain le fut, et Jean Bullant,
Marin de la Valée, et Marchant et Bruant,
Egallèrent du Coin dans ses pompes funèbres.
IV.
De Nicolas Simon le goust fut légitime ;
Pour deux grands hôpitaux, celuy de S. Louys,
Et celuy des blessez pour des faits inouïs,
Deux Noblets, Perceval et Michel Ton estime.
V.
On estime Maupin et le Vau pour le Louvre,
Simon Lambert, TEspine, Oudin et Jean Savot,
De Nantes Jean le Duc et Michel Villedot ;
Pour le jeune Mansart, Yersaille le découvre.
Go Le Livre des Peintres
QUELQUES SCULPTEURS.
I.
Les A nguiers.
o^e-
ntre les bons sculpteurs , et les meilleurs
[de France,
Les deux frères François et Nicolas Anguier
i&iiÉI Ont de leur industrie honoré leur métier,
Marquant en plus d'un lieu leur grande suffisance.
II.
Au nombre de ceux-là, s'il faut s'en mettre en peine,
Joignons-y Girardon et Thomas Duarin,
Gorgon, Charles Cassel, Jean Trierst et Voitrin,
Ces trois derniers sortis de la haute Loraine.
III.
Joignons -y Vanobsvalt et Girardon de Troye,
Et Christophe Cochet, disciple de Biar,
Baltazar de Cambray, Petitot et Friar,
Et le sculpteur en bois Legeret qu'on employé.
IV.
Après Germain Pilon, statuaire admirable,
J'ay parlé, ce me semble, ailleurs de Jean Varin;
Mais les Justes de Tours et Jaquin le Lorrain,
Avec Michel Bourdin ont icy leurs semblables.
V.
Je dis Lasson de Caën, et Curin d'Abbeville,
Compagnon de Poissan, qui suivit Sarrasin ;
D'ailleurs, voici Guillain, voicy Thomas Lourdin,
Sans parler de Chenu, si connu dans sa ville.
et Graveurs. 61
VI.
Quelques Menuisiers,
Antoine Loriot fut en menuiserie
Le premier de son temps ; le Brun fut estimé ;
Pour cela mesme encor Germain fut renommé ;
Mais, pour les beaux desseins, on veut la Tricherie.
VII.
Quelques Serruriers.
Dans l'art de serrurier, avec Mathurin Jousse ,
Didier Torner on loue, et Guillaume Lorrain,
Nicolas de Jardins, Louche avec son parrain ,
Pasquier de Focamberge, etBerton, et la Brousse.
VIII.
Pour les jeux de hazard, Antoine Raffle on nomme ;
Pour faire une horologe, on nomme le Ralleur ;
Pour les plus beaux cachets, Pèlerin a l'honneur,
Et Claude Terouane eut l'œil d'un habile homme.
IX.
Quelques Jardiniers.
D'entre les jardiniers et ceux qui font des antes,
On parle de Belin, dont le Nostre fameux
Recommande si fort les soins laborieux ;
Guy de la Brosse est bon pour son Jardin des Plantes.
X.
La Broderie.
Jean Perreux est brodeur, tel que le fut la Fage ;
Et, pour la broderie, on discerne les traits,
62 Le Livre des Peintres
Qui peuvent exprimer quelques fois des portraits ;
Mais, pour y réussir, il faut un long usage.
XL
Les Tapissiers,
On en doit dire autant de la tapisserie,
Cet objet si charmant, qui plaist le plus aux yeux,
Quand les desseins sont tels qu'on en voit en maints
Des sçavans Gobelins, sans la Savonnerie. [lieux
XIL
Quelques Orfèvres.
Quant à l'orfèvrerie, on peut nommer encore
Bédouins et Blochon, Jean Dunet et Jaquart,
Estienne Carteron, et le Febvre, et Caillard,
Pierre Bougne, et la Barre, et Maurisson Pandore.
XIII.
Un Guillaume de Belle, arrivé d'Abbeville,
Vit Josias de Belle à Paris estimé,
Vincent Petit aussi , par tout si renommé;
Hurtu, Moilon, Marchand, et TE veillé facile.
XIV.
Quelques Écrivains.
En beaux- arts Abbe ville est sans doute féconde;
En écrivains encore elle eut Jaques de His ,
Avec BobertCordier, honorant son païs,
Qui, de sa belle lettre, agrée à tout le monde.
et Graveurs. 63
XV
René des Comtes jeune est sans doute admirable;
On met en pareil rang Baies, Vignon, Henry ;
On y met Gougenot, Migon, Jarre, Jary,
Michel Martin d'Anjou, par tout considérable.
XVI.
Les Armoiries.
Ceux que je vais nommer ont fait des armoiries :
Le Segoin de Bourgongne, avec Charles Sohier,
Monnet, Noblet, Morin, Paliot et Scohier, [ries,
Presque tous Bourguignons dans leurs humeurs fleu-
XVII.
Quelques Ingénieurs.
Pour les ingénieurs, Jean Antoine de Ville,
Bachot, François de Malthe, et Langres, et Carlo ,
L'Espajace, Morel, Louys de S. Malo,
La Perrière estimé, Goudebout d'Abbe ville.
64 Le Livre des Peintres
Autre addition concernant les crayons et les des-
seins à la main.
Les noms des maistres qui ont travaillé en cette
sorte d'ouvrage , et ceux des François qui ne se
trouvent point marquez ailleurs.
I.
ans les livresque j'ay, dessinez àla plume,
Ou qui sont à la main figurez en crayon ,»
Voicy des noms de maistre où reluit le rayon
D'une fine peinture en chaque grand volu-
II. [me.
Jacques Kning et Stacker sont des noms d'Alemagne;
Nicolas van Aëlst est un nom hollandois ;
Mais en est-il ainsi de Guillaume Courtois,
De Charles de la Fond, et de Perrin Montagne?
III.
En seroit-il ainsi de Michel de la Rosse,
De Martin le Bourgeois, de son frère Constant,
De deux ou trois Langlois, de Georges le Normand ?
Car, pour Jame1 , on le tient d'Angleterre ou d'Ecosse.
IV.
On y trouve marquez Giles Coninx, des Pesches ,
Laurent Gyot , Monpé , Baudinar et Benier ;
D'autres disent pourtant Brandimar et Bernier ;
Quant aux deux premiers noms , les rimes sont re-
y# [vesches.
On met en pareil rang Vanlejong et Ponlongne ,
Luxuderi , Montpré , maistre Paul , Jean Chenu ,
Ambroise Aumont, Jammont, en son temps si connu ;
André Bertrand de Metz et Perné de Gascongne.
i. James Blâmé.
et Graveurs. 65
VI.
On y peut mettre encore Isac Joubert, de Sière,
Tiner, Toussain, Paris, Jame Blâmé, Maillet,
Jacques Boucher, du Fresne et le jeune Ninet,
Et Pierre du Moutier, qui prisoit sa manière.
VII.
De Vitry-le-François , Jean de Mojure en peinture
Avoit acquis du nom, avec maistre Raimond ;
Lanneau n'y faisoit pas bien des choses à fond,
Mais tout de fantaisie en diverse posture.
VIII. [tre;
Beaucoup d'autres crayons y sont sans nom de mais-
Mais bien d'autres aussi , dans ce nombreux recueil ,
S'y trouvent de Belange et de François Verneuil,
De du Pautre et Chauveau , si facile à connestre;
IX.
De Daniel Rabel, de Pourbus, de la Hire,
De Bunel, de Martin et de Paul Freminet,
De Vignon , de Calot et de François Janet,
De Magdelaine Heraud , dont Ton ne peut médire ;
X.
Des faciles Cochins, de Pierre Brebiette,
Des Perelles aussi, de Vanmol, de Bourdon,
Du sçavant Jean Daret et d'Antoine Caron,
De Georges l'Aleman, de Stelle et Simonette.
XI.
Là Biar a sa part , plus heureux à la plume
Qu'il n'est dans le burin , comme François Quesnel,
Geoffroy de Moutier, S. Igni, Baudinel,
Androuet du Cerceau, qui remplit maint volume.
5
66 Le Livre des Peintres
XII.
Quelques wis des Pais-Bas et d'Alemagne.
De Pierre-Paul Rubens , le dois-je dire encore?
Il s'en voit en grand nombre , et de Martin de Vos ,
De Bloëmar d'Hemskerc , qui fit tant de travaux ,
Des Vtirix, de Stradan, de Galle et Francque- Flore.
XIII.
Quant à ceux de Lucas et d'Albert admirable,
Ils sont passez d'ici dans la maison du roy1;
Quelque peu d'exceptez , pour un si grand emploi ,
Parmi ceux de Valcour, esprit si raisonnable.
XIV.
Là des vieux Alemans, Georges Pens, Aide Grave,
Sebald Been, Hisbins, Virgilius Solis ,
Se trouvent avec soin , de maints lieux recueillis ;
Et, si la chose est vraye, on les doit au Burgrave.
XV.
Crayons de quelques Italiens.
Voicy ceux d'Italie où l'on met son estime :
De Raphaël d'Urbin , de François Parmesan,
De François , de Leandre et de Jacques Bassan ;
Du grand Jules Romain , de qui l'air est sublime.
i. Il existe encore aujourd'hui , comme on sait, au ca-
binet des estampes , quelques dessins d'Albert Durer. On
remarque entre autres une admirable tête de cerf des-
sinée en i5o4 par ce célèbre artiste.
et Graveurs. 67
XVI.
On y peut voir aussi des traits de Michel-Ange
Et de ceux de Boulogne , abbé de S. Martin ;
De maistre Nicolo , du Neapolitain ,
De maistre Roux encor, si Ton ne prend le change ;
XVII.
De deux Salviati , du Fetti , de l'Albane ,
De Prospère Bronzin , du savant Titien ,
De Schiavone, et Carrache, et Mole, et Mucien,
De Jules Bonazone , en matière profane ;
XVIII.
De lun et l'autre Zucchre et de Perrin del Vague ,
Du fameux Tintoret, de Gioseppe Porta,
De Lorenzo Lotto , de Giovan Maganza ,
De Giorgion de Castel , qui jamais n'extravague .
XIX.
Nous en avons aussi de Palme et de Couronne ,
De Pordenone encor, si célèbre par tout ;
Des antiques Belins, qui sont toujours debout;
De Tinelli, Malombre, et du sçavant Bordone;
XX.
De François Vanius, de Frédéric Barroche ,
D'Adrian Veronèse et du Padoino ,
Et de Paul de Vérone et de Casolino,
De Maestro Livio, qui n'a point de reproche.
XXI.
On y peut faire estât des desseins de Tempeste
De Giustavillari , de Francesco Chiaro ,
De Chetone , Vasare et de Passignano ,
De Guerchin , de Castel, de Sartre et Piètre Teste.
68 Le Livre des Peintres
XXII.
Là mesme pourroit-on oublier Polidore,
Dominicain, Corrége et l'heureux Vicino,
Sinibalde Scorza , Franc et Bernardino ,
Farinât, Porcacin, Salimbene et Del-More?
XXIII.
Benedette Montagne et le simple Cangiage,
Bastiano Piombino , Francesco Guerriti ,
Ciamberland , Pomerange et François , Boscoli ,
Valesio , d'Ancone , et Bramante au passage ?
XXIV.
De tous ceux-là chez nous on peut voir des modèles ;
L'on en voit beaucoup plus chez le libre Iabac ,
Enrichi du pais d'où nous vient le tabac , [délies,
Comme pour ses desseins tous ses soins sont fî-
Plusieurs maistres qui ne sont pas tant connus par
leurs noms que par les chiffres ou par les figures
dont ils ont maraué leurs estampes.
leurs noms que par tes cnijfres ou }
dont ils ont marqué leurs estampes.
I. [maistres
n ne dit pas les noms de grand nombre de
Qui d'entre les premiers ont beaucoup travaill
Leur ouvrage pourtant, au burin bien taillé,
Ne sera pas jeté dehors par les fenestres.
IL
On ne les connoist donc que par certaines marques
Qui les font distinguer : tantost par un oiseau ,
Tantost par un palmier, tantost par un roseau ,
Et quelquefois aussi par le fuseau des Parques.
et Graveurs. 69
III.
On voit un chandelier, une chandelle étainte,
Un pot empli de fleurs, ou deux bourdons croisez;
Quelquefois une paele, ou des chevrons brisez ;
Quelquefois un cordon , pour une forte etrainte.
IV.
On nomme ce graveur le maistre au caducée,
Celuy-ci du miroir, ou du nom de Jésus ;
Cet autre a deux battoirs façonnez par dessus;
Un cube est au troisième , où sa place est tracée.
V.
Un trait entrecoupé s'abaisse sur un livre ;
Avec Fecu de Saxe un autre a le dragon ;
L'S entrecoupe un H ou lie un martagon ,
Ou le presse si fort qu'il l'empesche de suivre.
VI.
Quelqu'un s'est designé par une souricière,
Un autre par un glaive ou fleur de nenufar,
Un autre par un monde , un autre par un char,
Ou d'une chausse-trappe il marque sa manière.
VII.
Par deux palmes quelqu'un se fait assez connestre ;
Pour l'autre, une ecrevice exprime assez son nom;
Le saultereau d un autre accomplit le renom ,
Et le pilier fleuri désigne un autre maistre.
VIII.
Dans une gaisne à Tun on enfonce une dague;
Un lasset à quelqu'autre attache une L au P ;
A quelqu'autre une croix se plante sur un T ;
Celuy-ci porte un anchre et un autre une bague.
;o Le Livre des Peintres
IX.
On voit une araignée à quelqu'un sur sa toile;
Un navire est l'enseigne à ce maistre graveur;
Un autre sous une H entrecoupe un gros cœur;
Huict pièces seulement sont du maistre à l'estoile.
X.
Pour un autre , deux VV sont entre YM et YN ;
Un compas grand ici s'ouvre sur un mortier;
Une chandelle ailleurs luit dans son chandelier;
Une S en cet endroit se tranche sur une M.
XL
Une espèce de trait , là, transperce un triangle;
L'S et YR debout sont là sur un boisseau ;
Ici Ton voit un vase entre un double rameau ;
Ailleurs c'est une lance , autre part une sangle.
XII.
Un autre vase encore , ou plutost une aiguère ,
Pour un maistre se montre entre YL et le K ;
La gaine d'un couteau dans un G coupe un A ,
Et la paele est marquée ailleurs d'un caractère.
XIII.
On se peut étonner de tant de différence :
Na dat en quelque endroit c'est Natalis Datus ;
Vultis mihi dare ? fait cet autre confus ,
Ou veut-il par ces mots se tenir en silence?
XIV.
On voit un epagneul , on voit une navette ,
Une croix renversée , une barre , un crampon ,
Un bassin de tripière , un bachot , un brandon ,
Une fourche , un hanap , un croc , une pincette.
et Graveurs. 71
XV.
Deux cents chiffres ainsi marquent sous les figures
Les noms d'Albert Durer, de Lucas et d'Holbeins ,
D'Aide Grave, de Pents, de Bressancket d'Hisbins ,
De Christofle Amberger, sous de justes mesures ;
XVI.
De Corneille Matsis , de Stymer de Schafuse ,
De Hans Burguemaïr, et de Lucas Cassel,
D'Hispanien Pean , de Schom , de Criegel ,
De Martin le Thudesque où chaque esprit s'amuse.
XVII.
De Jost Aman , de Bon , d'Andréa de Mantoue,
D'Adam du mesmelieu , de Lucas Met, de Craen,
De Sebon de Colmar, de Vanmeck , de Béen,
De Virgile Solis , qui si souvent se joue.
XVIII.
Comme eux marquoit son nom Nicolas Béatrice ,
Silvestre de Ravenne et Marc Antoine encor,
De qui l'œuvre admirable est un riche trésor;
Augustin et Bambin , non pas sans artifice.
XIX.
Martin Linck , Matthieu Grom , Sebalde de Bohême,
Antoine de Wormace avec Hans "Wictelin,
Graff de Basle et Cockson , Grebber et Gamperlin ,
Montagne et Campagnole , en ont usé de mesme.
XX.
Guereverdin aussi; mais pourroit-on tout dire ,
Et qui n'auroit point peur de Jean Kentarlaer,
D'Eginoff et de Crac, et de Hans Brosamer,
Des Hopfer, de Pincquie, assez d'humeur de rire?
72 Le Livre des Peintres
Toutes les choses imaginables qui peuvent estre re-
gardées comme les véritables objets delà peinture.
I.
[chose
iray-je qu'en peinture on montre quelque
De tout ce qui se voit et qui ne se voit pas,
Soit au ciel, soit en terre, oumesme encor
plus bas,
Des esprits et des corps, comme on se le propose?
II.
On a représenté jusques aux minuties
De toute la nature et de ce que les sens
Peuvent appréhender, jusques aux corps absents,
Soit d'objets sérieux ou bien de facéties.
III.
On a mesme exprimé par diverses figures
L'esprit et la raison, pour aller aussi loin
Que la philosophie , et l'idée , au besoin ,
Des poètes menteurs dans toutes leurs mesures.
IV.
D'ailleurs cecy comprend les secrets de l'histoire ,
Il comprend tout le monde, et n'en excepte rien ,
Et chaque nation y découvre le sien ,
Et la vanité mesme y remontre sa gloire.
V.
On y voit nettement toute l'architecture ,
Les villes, leurs ramparts et leurs forts bastions;
On y voit des soldats les grandes légions ,
Et des plus beaux palais la royale structure;
et Graveurs. 73
VI.
Les pilastres portez sur leurs bases solides,
Des colomnes le fust avec ses chapiteaux ,
Les bas reliefs restez que nous tenons si beaux ,
Les obélisques droits et quelques pyramides.
VII.
Là se meslent encore les niches , les statues ,
L'architrave et la frise avec les ornements ,
Les somptueux plat-fonds dans les beaux bastiments,
Des eguilles qu'on voit s'eslever dans les nues.
VIII.
On y voit des vaisseaux , des vases , des fontaines ,
Des jardins enrichis de diverses couleurs ,
Des parterres formez de verdure et de fleurs ,
Des fleuves, des forêts, des montagnes, des plaines.
IX.
Ce que les villes font aux roys dans leurs entrées,
Ce qu'une cavalcate a de plus somptueux ,
Y montre également son éclat fastueux ,
Dans les goûts différents de toutes les contrées.
X.
Là des princes on voit les chapelles funèbres ,
Leur pompe funérale , avec leur vanité ,
Qui n'a pu se sauver de la mortalité ,
Nous apprennant par là leurs fadaises célèbres.
XI.
Tant d'habits superflus , d'officiers inutiles ,
Ne servent plus de rien pour eux en cet estât ;
Mais ils font grand plaisir au nouveau potentat,
Qui , feignant de pleurer, trompe les gens faciles.
74 Le Livre des Peintres
XII.
On voit en mesme lieu les hautes catafalques
Des tombeaux enrichis cTornemens glorieux,
Qui s'élèvent au ciel pour éblouir les yeux ,
Tandis que vers le bas soupirent des Menalques.
XIII.
Les estampes encor donnent les armoiries ,
Les emblèmes formez par tant d'invention ,
Les devises aux grands dans leur intention ,
Leurs plaisirs recherchez pour les galanteries.
XIV.
Les cartouches y sont en diverses manières,
Comme les ecussons ornez de la toison,
Pour porter les desseins d'une grande maison ,
Qui veut plus de splendeur que de pures lumières.
XV.
Les médailles y sont, les monumens antiques
Et tous ces bas-reliefs des marbres et meteaux
Tirez des vieux palais et des arcs triomphaux ,
Des tombeaux renversez , ou superbes portiques.
XVI.
Par là du corps humain on voit l'anatomie,
Dont Ton a dessiné chaque membre si bien ,
Qu'on y reconnoist tout, où l'on ne connoist rien ;
L'on y voit les secrets aussi de la chimie.
XVII.
Rien est-il de plus beau que, pour André Vezale ,
Les figures qui sont dans son livre admiré?
En cela tout est juste et si considéré ,
Que de tout ce qu'on voit ailleurs rien ne l'égale.
et Graveurs. y5
XVIII.
Les habits on y voit de toutes les provinces ,
De chaque nation, dans leur diversité,
Qui des hommes apprend la contrariété
Et montre la splendeur et la pompe des princes.
XIX.
N'y voit- on pas aussi des mers et de la terre,
Les divers animaux, qui se détruisent tous,
Si les foibles des forts n'évitent le courroux,
Se combattant sans cesse et se faisant la guerre ?
XX.
Les poissons, les oiseaux, les reptiles, les bestes,
Sont présents à nos yeux dans ces livres divers,
Où Ton voit les cirons, les mouches et les vers
Animez bien souvent par les rudes tempestes.
XXI.
On y voit les travaux des célestes abeilles ,
Le soin laborieux des petites fourmis,
Les moucherons piquants, les papillons amis,
Ces vers qui pour la soie ourdissent leurs merveilles.
XXII.
C'est aussi là qu'on voit toutes sortes de plantes
D'une diversité qu'on ne peut exprimer ;
On y voit le corail jusqu'au fond de la mer,
Les petits arbrisseaux et les nouvelles antes.
XXIII.
Des arbres si nombreux on y voit les figures ,
Tous les simples qui sont produits en divers lieux ,
Pour satisfaire aux soins des esprits curieux,
Dont aussi Ton a fait dix mille portraitures.
j6 Le Livre des Peintres
XXIV.
On n'a pas oublié les divines images
Dans la crédulité des peuples innocents,
Qui veulent le miracle à charmer tous les sens ;
Les madones aussi leur sont de grands usages.
XXV.
Les thèses qu'on y voit y sont considérables,
Pour montrer quel dessein Ton a le plus souvent
De flatter de bonne heure, en prenant le devant,
Les seigneurs que Ton veut avoir pour favorables.
XXVL
J'en ai vu d'Italie et d'ailleurs un grand nombre,
Je ne mentirois pas disant plus de six cent,
Sans celles des blazons, d'un dessein innocent,
Offusquant les esprits d'une lumière sombre.
XXVII.
L'invention des arts se trouve dans l'estampe,
Chaque métier s'y trouve en sa perfection ,
Qui tandis luy tient lieu de sa protection,
Si pour un tel sujet l'on ne veut qu'elle rampe.
XXVIII.
Car la protection veut une autre mesure,
Il suffit d'y trouver beaucoup d'instruction,
Et, pour cela, d'y mettre un peu d'affection,
Ce que l'on peut attendre aussi de la figure.
XXIX.
C'est de là mesme aussi que les nochers y trouvent
De bons enseignements qui leur pourroient aider,
Et la milice aussi peut s'en accommoder, [vent.
Pour les desseins guerriers que les vaillants approu-
et Graveurs. 77
XXX.
Par là mesme on s'instruit à faire l'exercice,
On apprend à combattre et marcher fièrement,
A former une attaque et vaincre seurement,
Si l'on joint au grand cœur la ruse et l'artifice.
XXXI.
On y porte en maints lieux les enseignes guerrières,
Des javelots romains et les grands étendarts,
Les phalanges des Grecs y sont au gré de Mars,
Mais plus que tout cela nos troupes sont altières.
XXXII.
On y voit traverser les fleuves à la nage,
On y jette des ponts pour porter les chevaux,
Les machines de guerre et tous les grands travaux ,
Les régiments nombreux et tout leur équipage.
XXXIII.
Pour la paix on y voit des arcs, des galeries,
Des cascates, des eaux de toutes les façons,
Tes promenoirs perdus, des déserts, des moissons,
Des rochers et des monts et des plaines fleuries.
XXXIV.
Par là mesme on peut voir tout ce que dans l'optique
Se peut offrir aux yeux dans sa diversité,
La juste perspective en son activité,
Et tous les beaux effets de la mathématique.
XXXV.
On y voit les desseins des fines broderies,
Tous ceux des serruriers pour tant d'inventions
Qui pourroient égaler les douces fictions
Qui sont également dans les orfèvreries.
78 Le Livre des Peintres
XXXVI.
Combien de livres faits pour la menuiserie,
Dépeignant les buffets, les tables et les lits,
Les plats-fonds figurez pour les palais des lis,
Pour qui Ton fait aussi mainte tapisserie.
XXXVII.
Quelle diversité pour les belles étoffes,
Sur tant de points coupez de diverses façons,
Où le peuple occupé prend beaucoup de leçons,
Dont se passent si bien les sages philosophes.
XXXVIII.
Il n'en est pas ainsi des livres d'écriture,
Propres à tant de monde , et dont l'invention
Favorise le soin de toute nation,
Afin qu'à chaque lettre on garde sa figure.
XXXIX.
Vous aurez part icy, cartes géographiques,
Vous y devez tenir un honorable rang,
Puisqu'en petit le monde y voit comme il est grand,
Et que toutes ses mers s'y tiennent pacifiques.
XL.
Tous les jeux de hazard y font voir leur fortune ;
Les autres jeux d'esprit s'y rencontrent aussi ,
Comme les jeux d'addresse, en un champ raccourci,
Où rien, pour leur longueur, ne choque ou n'importune .
XLI.
On y voit les balets , les belles comédies ,
Les théâtres charmants , les tournois , les combats ,
Les triomphes d'éclat , qui flattent les soldats ,
Et, d'un autre costé, les grandes tragédies.
et Graveurs. 79
XLII.
On y rencontre aussi les plaisirs de la chasse ,
De toutes les façons qu'on peut s'imaginer.
Soit après le repas ou soit avant disner,
Sans decoupler des chiens l'impétueuse audace.
XLIII.
Des animaux rusez Ton y voit l'artifice ,
Par là mesme on s'instruit à voler les oiseaux ;
On y cherche au besoin les poissons dans les eaux ,
Et des renards si fins on trompe la malice.
XLIV.
Là des fiers animaux on dompte la colère ,
On dompte la fureur des lions et des ours ,
Des tigres inhumains on arreste le cours ,
Et Ton y voit percer le flanc d'une panthère.
XLV.
Les cerfs les plus légers sont forcez par la chasse ,
Les chevreuils on y pousse avec moins de vigueur,
Des lièvres et des dains on fait croistre la peur,
Courans et recourans dans un bien moindre espace.
XLVI.
On y met en son jour toute l'agriculture ;
On y plante la vigne , on sème les guerets ;
On y fait la moisson des presens de Cerès ,
Et le fécond essain dans sa ruche murmure.
XLVII.
N'y voit-on pas régler tous les tons de musique?
On y fait presqu'ouir les accents doux et forts.
De là tant d'instruments y peignent leurs accords.
L'on en connoist l'usage et laimable pratique.
80 Le Livre des Peintres.
XLVIII.
N'y fait-on pas aussi les rezevils , les dentelles ,
La guipure nouvelle, ainsi que je l'ay dit?
Les étoffes de prix y trouvent leur crédit ,
Et là manqueroit-on d'apprendre cent nouvelles?
XLIX.
Là mesme on peut donc voir mille plaisanteries,
La mascarade brusque avecque le balet,
La courte et longue paulme , et le jeu du palet,
Et la palestre antique, et les bouffonneries.
L.
Ce qui touche en maints lieux les fables et l'histoire
Est d'ailleurs si nombreux qu'il est presque infini,
Et ne serviroit pas s'il n'estoit réuni,
Afin d'en conserver quelque utile mémoire.
LI.
C'est donc ce qui s'est fait d'un ordre méthodique ,
Aidé par les portraits des hommes vertueux ,
Dont le visage peint se conserve avec eux ;
Ouvrage gracieux dans un temps pacifique.
FIN.
Le nombre des vers contenus dans cette partie est de i356,
'ay grand sujet de craindre que tant de
noms , les uns bizarres et les autres
assez peu connus , lesquels sont em-
ployez dans toute V étendue de cette
partie des peintres et des graveurs > ne plairont
pas extrêmement à tout le monde , s'il se ren-
contre quelqu'un qui les lise : car les vers ne
sont pas aimez de tous ceux qui veulent bien
que Von croye qu'ils sont du nombre des beaux
esprits ; et ceux qui sont les plus capables d'en
juger ne sont pas aussi toujours d'humeur d'ap-
prouver tout ce que j'écris , en quelque genre
que ce soit. Et c'est de là que quelques uns n'ont
pas fait de scrupule de blâmer ces deux vers de
ma version des Cantiques* :
Qu'il me baise toujours des baisers de sa bouche :
Tous mes sens sont charmez au moment qu'il me
[touche.]
Au sujet du second , parce , disent-ils, que le
i. On r.e doit pas s'étonner, quand on counoîl quelques
livres de l'abbé de MaroHes , des explications qu'il donne
ici sur des ouvrages qui n'ont aucun rapport à l'histoire
de l'art. Le Litre des peintres et graveurs se trouvoit
réuni aux différentes œuvres de cet abbé, et il n'a pas
même de titre spécial. Il Tavoit probablement publié pour
former un seul volume avec sa Géographie sacrée, son Pa-
ris* etc.
82 Le Livre des Peintres
sens de ses paroles n'est pas naturel, et que
la pensée en est tirée par les cheveux. Sans
mentir, il faut estre bien délicat pour s'en expli-
quer ainsi y et ceux-là ne sont guère accoutumez
au slile des Hébreux, ou des plus éloquents au-
theurs des livres sacrez de V Ancien Testament ,
qui, dans la seconde partie de leurs versets, di-
sent presque toujours la mesme chose que ce
qu'ils ont dit dans la première , outre que le sens
de ce second vers est une raison assez bonne des
souhaits de l'Epouse, lesquels sont exprimez par
ces paroles : Qu'il me baise, etc.
D'autres ont repris , dans ce mesme ouvrage,
ces vers de la 15e page :
Vos lèvres, où l'on voit que la rougeur éclate,
Font une bandelette, à nos yeux d'ecarlate.
par ce , disent-ils, que des yeux d'ecarlatte ne
sont pas une fort belle chose , comme si cette
couleur se devoit entendre des yeux , et non pas
de la bandelette. Cela s'appelle disputer de tout,
ou ne s'y entendre pas trop finement.
Il faut corriger, dans la partie des Abbez , en
la page 33, dans la seconde epigramme , en
parlant des Bénédictins de la congrégation de
S. Maur :
Le premier s'appela dom Martin Terrière ,
Car il se nommoit Tesnier, et non pas Ter-
rière. 77 sera donc mieux de lire ainsi ce vers :
Le premier, dom Martin , eut beaucoup de lumière.
Dans l' epigramme cinquième, Benard au lieu
de Bernard.
Dans le Traité de la géographie sacrée, en la
et Graveurs. 83
page 4 , epigramme 9 , décrivant la province
de Bourges , il la faut lire en cette sorte \
Bourges , grande province, a sous elle Limoges,
Tulle, Clermont, Cahors, Rodais, S.-Flour, Alby,
Castres, fille d'Alby, Vabres , Mande, Le Puy,
Eglises dont chacune oblige à des éloges ;
parcequejemy estois Mépris au sujet de Tulle,
que j'avois marqué au troisième vers au lieu de
Castres ; puis qu'en effet Tulle est fille de Limo-
ges, et non pas d'Alby, et Castres seule est fille
d'Alby.
Il faut aussi lire , dans la partie des théolo-
giens , page 55, epigramme 4o , Morot au lieu
de Moreau , avec ce vers :
Le vertueux Morot , etc.
APPENDICE
QUELQUES PEINTRES SCULPTEURS
et Ingénieurs logez dans les galeries
du Louvre,
I. [tique]
e Louvre a fait honneur pour la matherna-
Au sçavant Aleaume, à Guillaume Ferrier,
A son germain Antoine, à Fran dit le
[Guerrier]
Aux deux Volant, qui font Fhoreloge pratique.
II.
Abraham de la Garde excelle en mesme chose ;
Martineau se signale en ce noble métier :
Picot, faiseur de sphère, y fait le monde entier.
Bedaut, Rolin, Septale, en découvrent la cause.
i. Les vers qui vont suivre ne font point partie du Li-
vre des peintres et graveurs ; mais ils ont été extraits par
nous du Paris et de Le Roy, pour réunir dans ce volume
tout ce que Marolles a écrit en vers sur les arts et les
artistes.
88 Le Livre des Peintres
III.
Orfèvres.
Quant à l'orfèvrerie , on y nomme la Barre ,
L'un et l'autre Courtois , les Baslins et Roussel ;
Vincent Petit, orfèvre, et Linse et Jean Vangrel ,
Julien de Fonteine, en ses joyaux si rare.
IV.
Là dans la cizelure excella Débonnaire.
On y vit exceller le sçavant Montarsi ,
Jean Grenet, approuvé depuis par Marc Bimbi ,
En quoy Thomas Merlin ne fut jamais contraire.
V.
Menuisiers.
De sçavans menuisiers , Boule y tourne en ovale ,
Laurent Stabre est habile, et Jean Massé de Blôis,
Et Claude , Isac et Luc, ses enfants, font en bois
Tout ce qui s'y peut faire en son juste intervalle.
VI.
Les Couteliers, Arquebusiers et Dammasquineurs .
Entre les couteliers , les Marbreaux , deux frères ,
L'un et l'autre Verrier, l'un et l'autre Petit ;
Jumeau l'arquebuzier, dont pas un n'a médit ,
Juste et léger, qui plaist par ses doux caractères.
et Graveurs. 89
VII.
Les Tapissiers, Brodeurs et autres Ingénieurs.
Un Maurisse Burot fut en tapisserie
Admirable ouvrier ; ainsi les deux Laurents ,
Les du Pont , renommez , honorent leurs parents ,
Quand les Burets aussi montrent leur industrie.
VIII.
Là Nicolas le Febvre et Nicolas la Fage ;
Larmino , grand brodeur, le fut aussi du roy ;
Torelle ingénieur, y marqua son employ ;
Aux baiets Vigarane y trouva son usage.
IX,
Les Peintres dans les galeries.
Des bons peintres logez dans l'enceinte du Louvre ,
Jacob Bunel, Picou, Bernier, Jacques Stella;
Les enfants de la sœur, vertueux en cela ,
Du Moutier père et fils ou Boladone s'ouvre ;
X.
Simon Vouet, Nocret, Bourgeois, Erard, Boursone.
Mellan, Bimbis, Gesse, Dorigni, desMartins,
Du Pré le bon sculpteur, et les deux Sarrasins ;
L'Asne, avec Séjourné , pour décorer le trosne.
90 Le Livre des Peintres
CEUX QUI FONT FLORIR LES REAUX-ARTS
Dans Vhoslel des manufactures royales aux Go-
belins, sous la direction de Monsieur Le
Brun , premier peintre du Roy, selon
les mémoires qu'en a baillez Mon-
sieur Rousselet, le 7 jour de
may 1677.
I. [tures,
'hostel des Gobelins, pour les manufac-
Est conduit par les soins de ce peintre fa-
[meux,
Le Brun, dont tous les traits du pinceau
[sont heureux,
Et qui prescrit la loy dans les belles peintures.
IL
Pour tous les grands talents le roy l'affectionne.
De ce lieu merveilleux il est le conducteur ,
11 en est l'économe et le seul directeur,
Digne d'estre chéri de l'auguste couronne.
111.
Ne voit-il pas sous luy la main de Vandermeule ,
Ce peintre si sçavant qui fait voler les darts,
Serrer les escadrons sous les grands etendars,
Et qui presse les bleds par le fer et la meule ?
IV.
Il dépeint les combats et les prises des villes.
Bruxelles Ta fait naistre, admirant ses travaux,
Et craint en mesme temps de luy voir des rivaux ;
Elle en est étonnée, entre tous ses asiles.
et Graveurs. 91
V.
Là, se voit de Moulins , le jeune peintre Sève,
Qui le porte si loin avecque le pinceau,
Secondant de Gilbert, son frère, le cerveau,
D'une manière artiste et qui souvent enlève.
VI.
Ouasse, de Paris, est un grand peintre encore,
Qui pour les grands desseins se doit faire admirer,
Sans que dans sa jeunesse on puisse désirer
Chose aucune au sujet de ce qui se colore.
VII.
Yvart est jeune aussi; la ville de Boulongne
Aura de sa peinture un aussi grand honneur
Que pour luy-mesme un jour il croistra son bonheur,
Tandis que de son art l'ignorance s'éloigne.
VIII.
Que Henri Tetelin est un bon peintre encore,
Aussi bien que Verdier, tous les deux de Paris !
Bonnemer de Falaize y vaut ainsi son pris ;
Par de si bons pinceaux la peinture s'honore.
IX.
Anguier a de son nom beaucoup de connoissance,
Dans son architecture il donne un agrément
Qui porte à son ouvrage un parfait ornement ;
De Melun, qui le suit , tempère sa science.
X.
Les graveurs sont ceux-cy, de qui la renommée
Ne dit rien au dessus de ce qui leur est dû :
L'œuvre de Rousselet est partout entendu ,
Et l'unique au burin d'une force estimée*
92 Le Livre des Peintres
XI.
Ce Rousselet, si sage, a d'une vertueuse
Une fille et six fils, l'aîné religieux ,
Les autres, comme luy qui sont ingénieux,
Ont une discipline à profiter heureuse.
XII.
Audran, Le Clerc de Metz, travaillent a l'eau-forte,
Leur poinçon est exquis, l'on en fait de Testât,
Le Brun mesme leur donne aussi de son éclat,
Et dans ses beaux desseins chacun d'eux se comporte.
XIII.
Le Fèvre, tappissier, excelle en haute lice;
Jean Jans excelle aussi dans un pareil employ,
Suivant les grands dessins qu'on a faits pour le roy,
Tout le monde admirant un si grand artifice.
XIV.
Quant à la basse lice, où la règle est plus seure,
Deux artistes flaments, de La Croix et Mozin ,
Qui seuls pourroient fournir un royal magazin ,
N'y mettroient pas un fil dans sa juste mesure.
XV.
Jean-Baptiste Tubi, Cosuau, pour la sculpture,
De Rome et de Lyon , excellent en cet art ;
Les portraits du dernier ne sont point du hazard,
En son œuvre égalant la plus docte peinture.
XVI.
De Vilers et ses fils sont dans l'orfèvrerie
Des hommes achevez ; Alexis Loir, comme eux,
De Paris , tous les quatre ont des dessins heureux
Meslant à ce qu'ils font une rare industrie.
et Graveurs. 93
XVIi.
Horace et Ferdinand, deux frères de Florence,
Lapidaires tous deux, nommez Megliorini,
Et leur compatriote, l'ingénieux Branchi,
Pour pièces de raport sont merveilleux en France.
XVIII.
Pour la sculpture en bois là sont venus de Rome ,
D'entre les bons sculpteurs, Philippe Cassieri,
Et du mesme pais Dominique Cassi ;
Que partout en leur art justement on renomme.
XIX.
Prou, menuisier du Roy, doit y tenir sa place ;
Que la sienne y conserve aussi Bellan, brodeur,
Et la sienne Fayette, autre excellent La Fleur.
On ne dira jamais que ce soit par audace.
LXXX*.
Architectes.
Jacques Franquart, Bourdin, sont pour l'architecture ;
On ne se défend point d'y comprendre Mansar ;
Et, pour les bastimens, l'architecte Ponsar ,
Savot, et Le Muet, si juste en sa structure.
1. Ces quatre derniers quatrains sont extraits de l'ou-
vrage que nous avons cité dans notre préface, intitulé
Le roy, les personnes de la cour, etc. Ils se trouvent dans
ce volume parmi les Gens de lettres, à la page 48.
94 Le Livre des Peintres.
LXXXIII.
Isac et Salomon de Caux font des machines
Pour enlever les eaux et les font rejaillir ;
De Ville fortifie avant que d'affaiblir ;
Claude de Chastillon repare les ruines.
LXXXIV.
On donne à Jean Le Cœur les familles de Rome ,
La perspective est due à Du Breuil et Bachet ,
Briot a la monnove et La Pierre la fait ;
La médaille en de Bie a fait un honneste homme.
LXXXVI.
Serruriers
De l'art de serrurier et de l'orfèvrerie
Mathurin Jousse estoit écrivain autrefois ;
Jean Toulin, grand orfèvre, au canton de Dunois
A fait lamesme chose, honorant sa patrie.
FIN.
TABLE
DES NOMS CITÉS DANS CE LIVRE1.
Àcard. Page
Adam de Mantoue.
Aelst (Nicolas van >
Albane (François F).
11
Albert (Chérubin).
Aldegrever (Henri).
Aleaume.
Alexandre-Jean.
Alix (Jean).
Allais de Beaulieu.
Amberger (Christophe).
Amman (Jobst). 64
11
7i
64
48
67
3i
66,7
1
87
4o, 55
36, 37
7i
71
Ancone . 68
Androuet du Cerceau (Jac-
ques). 33,47» 65
Anguier (François). 60
Anguier (Guillaume). 91
Anguier (Michel). 60
Anselme (Le père). 39
Antonin Le père). 43
Asselyn (Jean). 5i
Aubert. 54
Audran(Les). 3i
Audran (Claude). 4°
Audran (Gabriel), 55
Audran (Gérard). 34, 35
55, 92
Augustin Vénitien. 71
Aumont (Ambroise). 64
Auroux (Nicolas). 33,37, 40
B
Bachelier. 33
Bachet. 94
Bachot ^Jérôme). 63
Baies. 63
Ballin(Les). 88
Bambin. 71
Bar Nicolas de). 53
Barbazan (Louis). 58
Barbedor. 36
Barbet (Jean). 36
Baroche (Frédéric). 67
Barra Pierre). 39
Barrière (Dominique).
35, 36
1. Les noms imprimés en italique sont ceux dont l'or-
thographe nous a paru douteuse.
<jG Table.
Barthelcmi Jean). 53
Bassan (François). 66
Bassan (Jacquesu 66
Bassan (Léandre). 66
Baudet (Etienne). 32, 54
Baudinar ou Brandimar. 64
Baudinel. 65
Baudesson (François). 53
Baudoux (Jacques). 54
Baugin (Lubin . 41
Bé (André de). 37
Beatrizet (Nicolas). 71
Beaubrun (Les). 36
Beauchesne (Jean de). 37
Beaufrère (P.). 53
Beaugrand (Jean). 37
Bedaut. 87
Beham (Hans Sebald). 66
71
Belin. 61
Bellan. 93
Bellange (Jacques).
32 , 35, 65
Belle (Guillaume de). 62
Belle (Josias de). 62
Bellin (Les). 67
Bellot 4i
Belly (Jacques). 55
Bembi (Marc). 88
Benoist (Antoine). 48
Berchet. 32, 4 1
Berci (P. Jean de). 52
Béret. 55
Bernard (Les). l\i
Bernard (Salomon). 42
Bernard (Jean). 55
Bernard (Samuel)* 54
Bernardino. 68
Bernier ou Benier. 64, 89
Bernin (Le chevalier). 29
Bersy. 4°
Berthon (Mathurin) 36, 37
61
Bertrand (André). 54, 64
Bertrand (Pierre). 23
Besson. 36
Betin Pierre). 36
Bczard (Claude) 56
Biard (Pierre). 32, 60, 65
Bignon (François). 33, 41
Bie (Corneille de). 54, 94
Binet. 54
Blâmé (Jean). 64, 65
Blanchar. 39
BlanchardlJJacques). 25,47
Blanchet Thomas). 54
Blanchin (Jean). 36,55
Blandin. 4°
Blasset (Nicolas). 33, 42
Blochon. 62
Bloemaert (Corneille). 66
Blondeau (Jacques). 32
Bobinet (Pierre). 57
Boillot (Joseph). 32
Boissard (Bobert). 33
Boisseau (Jean). 23, 4o
Boissevin 'Louis). 24
Boivin (René). 26, 27
Boladone. 89
Boleri (Nicolas). 3o
Bolgon ^Nicolas). 52
Bologne (Jacques). 52
Bon, 71
Bonasone Jules). 67
Bonnard. 33
Bonne-Jonne. 54
Bonnemer (François). 33
4i, 53, 91
Bordone (Paris). 67
Borzoni François). 4^, 54
89
Boscoli (François). 68
Bosse (Abraham). 34
Both (André). 52
Boucher (Jacques). 65
Boucher (Jean). 3o, 38
Soudan (Alexandre). 23, 4i
Bougne ^Pierre). 62
Table.
97
Boulai (Louis). 57
Boulanger (Jean). 3j, 45
Boule (André). 88
Boulet (Jacques). 5g
Bouleze. 56
Boulonnois (Edme). 33
Boulonnois Louis le). 55
Bourdin (Michel). 57, 60, 93
Bourdon (Sébastien). 29,35
65
Bouri. 41
Bournonville. 20
Bouthemie (Daniel). 36
Bramante. 68
Bramereau. 53
Branchi. 93
Brebiette (Geneviève). 55
Brebiette (Pierre). 24, 3o
44,65
Bressanck. 71
Bretonvilliers. 19
Bri (Théodore de). 37
Briot (Isaac). 33, 94
Briot (Marie). 55
Bronzino. 67
Brosamer (Hans). 71
Bruant. 33, 5g
Brun (Jean). 33
Buguin. 41
Bullant (Jean). 37, 5g
Bunel (Jacques). 24, 25, 65
Buret (Les). 89
Burette (Charles). 55, 56
Burgmair (Hans). 71
Buri. 59
Burot (Maurice). 89
Businck. 27, 3o
Caffieri (Philippe). 93
Caï. 4i
Caillard. 62
Callot (Jacques). 27, 3o, 35
65
Campagnola (Dominique).
7«-
Cangiage (Lucas\ 68
Caravage (Polidore de). 68
Carlo. 63
Caron. 60
Caron (Antoine). 3i, 65
Carrache (Les;. 55, 67
Carteron (Etienne). 37, 62
Casans, 33
Casolino. 67
Cassel (Lucas). 71
Castelli (George). 67
Caux (Les). 36
Caux (Isaac de). 94
Caux Saîomon de\ 36, 94
Champagne (Philippe de).
36
Charlier. 55
Charpentier. 55
Charpignon (Claude). 33, 4o
Chassel (Charles . 56, 60
Chastillon (Claude). 36, 94
Château (Guillaume;. 32
Chauveau ^François). 22,31
55, 65
Chauvel. 52
Chenu (Toussaint). 60
Chenu (Jean). 64
Chéron (Louis). 4l
Chetone. 67
Chiaro Francesco). 67
Chifflet. 39
Christo. 4<>
Chris tofle (Les). 36
Ciamberland. 68
Cillars (Jacques). 58
Cittermans (Jean). 4*
Clouet (François), dit Ja-
net. 24, 49, 65
Cochet (Christophe). 60
Cochin (Les). 65
98 Table.
Cochin Noél). 35, 44
Cockson. 71
Colignon (François). 33, 41
Colin Jean) 33, 4m 55
Colot (Pierre). 33, 58
Coninx (Gilles). 64
Conrad. 23
Coquelimont (Jean\ 53
Cordier (Robert). 34, 36, 37
62
Corneille (Michel). 3i
Corrége (Antoine). 68
Cossiers. 5a
Cossin (Louis). 36, 43
Cotelle (Jean). 52
Cottard (Ildefonse\ 33, 36
58
Coulombel (Pierre). 5i
Courbes (Jean de). 33, 55
Courde (François). 43
Couronne. 67
Courtois (Les). 88
Courtois ; Guillaume), bi
53, 64
Cousin Jean). 36
Couvay (Jean). 47
Coysevox (Antoine. 92
Crac. 71
Craen. 7 i
Crayer Gaspard de), 33
Crespin. 33
Cretey (André). 52
Criegel. 71
Crouleau. 55
Crozier Jean-Baptiste).
33, 55
Cruche. 56
Cucci (Dominique). 93
Curabelle (Jacques). 5g
D
Daigli (Claude). 56
Danoot (Pierre;. 52
Daret : Jean). 28, 52, 65
Darct Pierre \ 36,46
Dassonville Jacques). 52
Daufin (Charles;. 52
Dauvel. 52
David (Les). 32, 45
Débonnaire, 88
Defer (Antoine). 24
Deïran. 33
Delacroix. 92
Delarame. 33, 41
Delastre (Jean). 32
Delaulne (Etienne). 26, 27
Delestain (Ninet). 41, 52, 65
Delmore. 68
Delorme (Charles). 19
Delorme (Philibert). 47
Denisot. 33, 54
De Piles Roger). 38
Derrand (Le père). 56
Deruet (Claude). 53, 56
Desaillans (Le père). 42
Descomtes René;. 63
Descroiseites. 55
Deshayes (Nicolas). 55
Desjardins. 55
Deslauriers. 52
Desmarets. 54
Desmartins. 89
Desnouettes (Pierre). 53, 55
Deson (Nicolas). 33
Desparois. 36, 37
Desperches. 54
Despesches. 54, 64
Dévales. 39
Devarenne. 39
Deville ( Jean-Antoine). 63
94
D'Hozier. 39
Diapré. 41
Dieu (Jean). 36, 4i
Dominiquin fLe). 68
Dorigni (Nicolas). 25, 28
Dorigni (Michel . 3o, 35, 89
Doufflers (Gérard). 41, 54
Table.
99
Duarin Thomas). Go
Dubois Ambroise'. *5
Dubouchet (Jean). 3g
Dubrcuil (Toussaint^ 25, 5 1
94
Dubreuil (Frère). 67
Dubuisson (Le Père) 4*
Duchale. 52
Duchesne. 37
Duchesne André1. 3g
Duchesne (Antoine). 41
Ducoin. 59
Dudot (René). 42
Dufresne. 65
Dufresnoy (Alphonse).
33, 37
Duguernier Louis). 42> 5q
Dulaurier. 5i
Dumonstier Les). 89
Dumonstier Daniel). 26, 28
46
Dumonstier ( Geoffroy ). 28
65
Dumonstier Pierre). 65
Dunstan Le Père'. 43
Dupérac (Etienne). 3s
Dupont Les;. 89
Dupré. 4i
Dupré (Guillaume). 89
Dupuits. 54
Durant (Jean\ 33, 4i> 53
Durer (Albert). 66,71
Duri. 59
Duval. 56
Duvet (Jean). 62
Duvivier (Guillaume . 55
E
Ecman (Edouard). 26, 27
Edelinck ^Gérard). 34
Eginoff. 71
Egmont Juste d'J. 42
Emery d'Amboise^d^v— tj*
Errard (Charles), le père.
42
Errard (Charles), le fils. 28
38, 89
F
Faber. 40
Faithorne Guillaume). 46
Falck (Jérémie;. 5i, 45
Farinati (Paul). CS
Fatoure (P.)* 55
Faulte Michel;. 35, 38, 4o
Faulx Henri . 42
Fauvel (Mathieu). 41
Fayet (Simon). 90
Félon. 56
Ferdinand (Les). 3l
Février {Antoine). 87
Ferrier Guillaume). 87
Fetti (Dominique). 67
Fillet. 32, 52
Fine de Brianville. 3g
Firens (Les). 4°
Firens Pierre). 36
Flamen (Alberto 33, 35
Floquet Jean-Paul). 52
Focamberge Pasquier de).
61
Fonteine 'Julien de). 88
Forest Jean). 52
Fouquières (Jacques). 32
38
Fournier. 54
Fournier (Georges). 57
Fran . , dit le Guerrier. 87
Francini (Alexandre). 33
Franck (Jérômej. 42> 68
François de Verneuil 54
François de Malte. 63
François Jsaac). 5g
François (JeanJ. 5g
François (Simon). 25
Francque-Flore. 66
—Fran quart. 5 2
100
Table.
Franquart (Jacques'. g3
Franqueville (Pierre de). t\i
59
Fredeau (Ambroise). 43
Fredeau Michel). bi
Freminet ( Martin ). 24 » ^5
5i, 65
Freminet (Paul . 65
Friar. 60
Frosne Jean). 53, 41
G
Gabriel (Jean). 53
Gaifard (Le frère). 5j
Galle (Corneille). 66
Gamperlin. 71
Gaignières. ai, 39
Ganières (Jean). 32, 33, 37
4o
Gantrel (Etienne). 41
Garnier (Antoine). 35
Garigue. 41
Gascard (Henri'. 5i
Gaspard. 57
Gaultier (Léonard> 44
Gelée ^Claude), dit le Lor-
rain. 35, 36
Gelle (Jacques). 33
Géran. 33
Germain. 61
Giorgion (Le). 67
Girardon François). 60
Girardon (Jean). 58
Gislain de la Rue. 57
Gissey (Henri de;. 28, 89
Gitard. 58
GiustaviJlari. 67
Gobile vPierre;. 52
Godran. 53
Goilard. 22
Gorgon. 60
Gouban (Alexandre). 54
Goudebout. 63
Gougenot. 63
Goudt (Le comte Henri). 35
Goyrand (Claude). 3i
Graffard. 56
Granthome (Jacques). 33, 38
Grebber. 71
Grenet (Jean). 88
Gribelin (Jacques). 32, 38
4i
Grignon (Jacques). 33, 41
Grom (Mathieu). 71
Guénaud. 43
Guerchin Le). 67
Guérin. 37, 4°
Guereverdin. 71
Guerineau. 23
Guerriti (Francesco). 68
Guide .Le). 48
Guignard. 32,53
Guillain (Simon'. 60
Guilleville (Guillaume). 57
Gyot '^Laurent;. 64
H
Hans (Louis). 33, 4*
Hanzelet. 36
Harlay: Henri de). 21
Haroldus. 57
Hedouins. 62
Hemskerk (Martin). 66
Henry. 63
Heraud (Madeleine). 3o, 65
Herbin. 52
His (Jacques de;. 37,41,62
Hisbins. 66,71
Holbein (Hans). 71
Honneruog. 24
Hoppfer (Les). 71
Houasse (René Antoine. 91
Huart. 23
Hubert (Henri). 36, 53
Hulpeau. 55
Humbelot (Didier). 52
Humbelot Jacques). 33, 37
4o
Table.
Hurel. 4i
Huret ;Grégoire). a5, 26
Hurtu. 62
1
Isac Claude). 56
Isac(Jaspar). 33, 37,40,41
5a
Jabach (Evrard). ai, 68
Jacquard Antoine). 33, 37
4i, 6a
Jaillot (Hubert*. 48
Jaillot (Simon . 48
Jans (Jean). 9a
Jaquiu. 60
Jaquinet. 54
Jardin. 55
Jardins (Nicolas de}. 61
Jaroton. 37
Jarre. 63
Jary. 63
Jascard. 4i
Jean-François (Le Père). 43
Jean Rodolphe. 5a
Jolain. a3, 37, 4°
Joubert Isaac). 65
Jousse (Mathurhr. 37,61
94
Jumeau. 88
Juste ,Les). 60
101
61
K
Kenterlaer (Jean\ 71
Kerver Jacques). 18, 19
Kilian (Lucas). l\o
Kning (Jacques). 64
L
La Baraudie. 36
La Bare. 33, 37, 62, 88
La Belle (Etienne de). 35
Laboureur (Le). ■ 39
Labrosse i^Guy dej. 61
Labrousse. •
Lachambre. 21
Lachapelle ^Georges de,. 5a
64
Lacour (Nicolas de). 54
Ladame (GabrieP. 33, 4l
Lafage Nicolas de). 3o, 61
89
Lafleur (Nicolas-Guillaume
de). 37, 53, 93
Lafond (Charles de). 64
Lagarde (Abraham de). 87
Lagneau. 65
Lagniet. 37
Lahire Laurent de\ 25, 26
65
La Hove Paul de). al
Lallemand (Georges). 28
3o, 65
Lamare Richard (F. I. de .
33, 4^4*
Lambert (Simon). 5g
Lamiel. 32
Langlois (Les). 64
Langlois (François), dit
Ciartes. a3
Langlois, le fils. a4, 5a
Langot (François). 53, 40
Langres, 63
La Noue. ai
Laperrière. 53, 63
Lapierre. 94
Laplace (Bernard de). 55
Lapoinçonnerie. 3g
Lapoiute. 37, 54
Laquevillerie. 37
La Quintinie. 36
Larmessin (Nicolas de). 4*-
Larmino. 89
Laroque. 3g
Larosse Michel de'. 64
Laroulière Malherbe. 37, 56
Laroussière François de\
55, 37, 40
102
Table.
Lartigue (Jean\ 4l
Lame de . 54
Laruellc (Claude de). 33
55
Lasne (Jean-Etienne). 55
Lasne (Michel). 3i , 4o, 48
89
Lasson 60
Lastre (Jean de). 32
Latour. 53
Latrichcrie. 61
Laurent. 5a
Laurent ;Les). 89
Lauret. 36
Lavallée (Marin de). 5g
Leblanc (Jean). 41
Leblond (Michel). 24, 33
Le Bon. 36
Lebossu. 41
Lebourgeois Constant). 64
Lebourgeois (Marin). 4^, 89
Lebourgeois Martin . 64
Lebreton. 4l
Lebreton delà Doenerie. 39
Lebrun. 61
Lebrun (Charles'. 22, 28
29, 34, 35, 90, 92
Lebrun (Gabriel). 28, 40
LeclerciJean 23
Leclerc (Sébastien). 35, 92
Lecœur (Jean). 94
Ledard (Pierre). 53
Ledoyen 54
Leduc ; Jean), 59
Lefèvre. 92
Lefèvre (Claude). 22, 32, 38
Lefèvre (Gabriel). 57
Lefèvre (Nicolas). 62, 89
Legangneur (Guillaume .37
Légaré (Gédéon). 37
Légaré (Laurent;. 37
Legeret. 60
Lejuge (G.). 55
Lelong (Jacques). 55
Lelorrain 'Guillaume). 37
6l
Lcmaire. 52, 54
Lemercier (Antoine). 33
Lemuet (Pierre). 58, g3
Lenain ;Les frères). 5<*
Lenfant (Jean). 33, 34
Le Nostre (André). 36, 61
Lens (De). 33, 52
Léonard de Vinci. 25
Lepautre (Antoine). 58
Lepautre(Jean). 32, 33, 35
65
Lepetit. 58
Lepetit. 41
Leralleur. 61
Lerambert. 52
Leronne. 54
Leroy (Robert). 33
Lescales {Deux,. 3g
Lesegoin. 63
Vespajace 63
L'espine. 59
Le Sueur (Eustache) 26,28
Leteliier (Pierre). 4*
Leu (Thomas de). 44» 5o
Levau (Louis). 5g
Leveillé 37, 62
L'Hermite. 39
L'Homme (Jacques;. 36,53
L'Huillier. 37, 40
Limosin (Léonard). 32, 37
Linck (Martin). 71
Lincler (De). 53, 54
Linse. 88
Lis (Jean). 4l
Livens (Jean). 35
Livio. 67
Lochom (Pierre van). 37,40
55
Lochon (René). 33, 4*
Loir (Alexis). 92
Loir (Nicolas). 25,32,38,47
Lombart (Pierre). 33,34
Table.
io3
Loriot. 61
Lotto Lorenzo). 67
Louche. 61
Lourdel. 26, 27, 33, 4l
Lourdelet (Philippe). 4l
Lourdin (Thomas). 60
Louys. 63
Luc (Frère\ 43
Lucas de Leyde. 66, 71
Luxuderi. 64
M
Madain (Jean). t\i
Maganza (Jean). 67
Maigret (Jean). 39
Maillet. 65
Maillot. 4i
Malombre. 67
Malte François de). 63
Manessier. 36
Mansart (François). 33, 47
5g, g3
Mantegna (André). 71
Marbreaux (Les). 88
Marc-Antoine. 71
Marchand. 62
Marchant. 59
Marchet. 54
Marcile. 53
Marcoul (François). 37
Marcoussi. 24
Mariette (Pierre). 24,32
Marot (Jean\ 33, 47
Marsy (Balthasar de). 60
Martel-Ange (Le frère). 56
Martin (Michel). 63
Martineau. 87
Massé Claude). 88
Massé (Isaac) 88
Massé (Jean). 88
Massé (Luc) . 88
Masson (Antoine). 36
Materot (Lucas). 36, 37
Mathieu (Georges). 56
Mathieu Jean). 33, 37
Mathieu Jeanne). 55
Mathonnière Denis de). 36
Mathonnière (Michel de). 36
Mathonnière (Nicolas de).
36
Matsis (Corneille). 71
Mauclerc (Julien). 32
Maugis (Claude). 19
Mauperché (Henri). 33, 35
Maupin (Simon). 32, 59
Maurisson Pandore. 62
Mazot (Barthélémy'. 52,54
Megliorini (Ferdinand). 93
Megliorini (Horace). 93
Mellan (Claude). 3i, 4o, 89
Mellin (Charles). 33, 4i
Mellin (Robert). 4i
Melun (De). 91
Ménétrier (Le père\ 39
Merle (Pierre van). 23, 4°
Merlin. 53
Merlin (Thomas). 88
Messager. 23, 4*
Met (Lucas). 71
Metezeau (Clément;. 33
Meulen (Antoine-François
van der). 34, 35, 90
Meunier (Louis). 52
Michelin. 55
Michel-Ange. 67
Miel Jean . 28
Mignard (Les). 28
Mignard (Pierre . 22, 29
Migon. 55, 63
Milet. 55
Milliet Descales (Claude-
François. 57
Millot. 55
Mirou. 33
Moilon. 52,62
Mojure (Jeau de). 65
Mol (Eugène van). 58
Mol (^Pierre van). 3i
°4
Table.
Mol (Pierre-François). 67
Molet (Les). 36
Moncornet (Anne). 55
Moncornet Ballhazar). 23
4o
Moncornet (Mathurin). 41
Monnerot. 19
Monnet. 39, 63
Monor. 59
Monpé. 64
Montagna (Benedctto). 54
68,71
Montarsis. 88
Montmor. 20
Montpré. 64
Moreau (Edme). 32,37, 4l
Morel. 63
Morillon. 52
Morin 1 Jean}. 28, 3o, 43, 63
Mozin (Michel;. 32, 92
Mucien. 67
Muguet. 53
Murgalet. 53
N
Nanteuil (Robert'.
Natalis (Michel).
Neapolitain.
Nets (De).
Niccolo deir Abate.
Nicolas.
Noblet.
Noblet (MicheP.
Noblet (Perceval .
Noblin/
Nocret (Jean).
0
34, 4o
42
3i, 45
67
52
25, 67
33
63
59
59
4o
38,89
Obstal (Gérard van). 60
Odespunck (Louis) , appelé
Méchinière. 18, 23
Ormeille (Le baron d*;. 21
Ostade (Adrien van). 35
Oudin. 59
P
Padelou. 58
Padouan (Le). 67
Paillet (Antoine). 22, 41
Pajot. 54
Palliot. 40» 52, 63
Palme (Jacques). 67
Papillon (Jean). 56
Paris. 65
Paris Martin). 54
Parmesan (François). 66
Passe (Barbara de). 45
Passe (Christine de). 45
Passe (Crispin de). 45
Passe Madeleine de). 45
Passignano. 67
Patigny(Jean\ 33
Paul. 64
Pavie. 36, 37
Pelais (Michel). 33, 37, 38
Pèlerin. 33, 4i, 61
Pencs (Georges). 66, 71
Perelle (Les). 32, 35, 65
Perets. 52
Perissim (Jacques). 55
Perné. 64
Perret (Jacques). 36, 58
Perreux Jean). 61
Perrier (Françoise 25, 35
47
Perrier Gabriel). 56
Perrin Montagne. 64
Perroteau (Georges). 33,43
Perruchot. 21
Pesne (Henri). 52
Pesne (Jean). 35, 41, 54
Petau(Paul). 20
Petit Les). 88
Petit (Vincent). 36, 62, 88
Petitot(Jean). 60
Table.
io5
Pétré (Jean). 3j
Peyroni. 36, 3j
Phelippon (Adam'. 33
Picard (Les). 37, 4o
Picard fAnne\ 55
Picard (Jacques). 55
Picard (Jean). 32, 41
Picot. 87
Picou (Robert). 3o, 89
Pierre (Nicolas). 55
Pierre Estienne. 54
Piles Roger de . 37, 38
Pillehotte. 56
Pilon (Germain). 60
Pinal. 52
Pincquie. 71
Pionibo Sebastien del). 68
Piquet (Jean . 33, 37, 4*
Piquet Thomas . 41, 53
Pitau (Nicolas . 34
Plate-Montagne ( Nicolas
de). 36
Plaustein. 41
Poelembourg (Corneille -.35
Poilly Les1. 32
Poilly (François de\ 34
Poilly (Nicolas de;. 34
Poinçard. 55
Poissant ^Thibaut). 34, 60
Poisson. 41
Pomerange. 68
Ponlongne. 64
Ponsar. 93
Pont-Chasteaux. 20
Porbus (François). 3i , 65
Porcher. 20
Pordenone (Le). 67
Porta (Joseph). 67
Poulain. 55
Poussin (Nicolas\ 32, 35
Primatice(François\ 25, 67
Procaccini. 68
Prou Jacques). 93
Provost. 3o, 36
Q
Quatroulx. 53
Quesnel (Les). 42
Quesnel (Augustin). 22, 24
32, 49, 5o
Quesnel Françoise 49> 65
Quesnel , François II). 49>5o
Quesnel Jacques). 49? 5°
Quesnel (Nicolas). 49, 5i
Quesnel (Pierre). 49
Quesnel ^ Toussaint). 49' 5 1
Quillerier (Noël;. 42
R
Rabâche (Etienne). 43
Rabel (Les . 26
Rabel Daniel). 27, 28, 36
48, 65
Raffle (Antoine). 61
Ragot ^François). 23, 4*
Raimond. 65
Raphaël Sanzio. 27, ^S, 54
66
Raton. 4l
Raveneau. 37
Reguaut (Jean). 41
Regnesson (Nicolas). 34, 4l
Reiners ^Jean). 41
Rembrandt ( van Ryn). 35
Renaudin. 36
Riche. 52
Richer [P ). 3o, 55
Rivière Etienne de). 55, 56
Robert. 20
Robert (Nicolas). 22, 36, 46
Robin. 36
Robuste. 53
Roelant. 52
Roger Bourges. 33
Rolin. 87
Romain (Jules). 66
Rouhier. 56
Rousseau. 23
1 o6
Table.
Roussel. 33, 37, 4°> 88
Roussellet (Gilles). 22, 26
3o, 3i, 4o> 91* 9*
Roux (Le maître). 25, 67
Rubens (Pierre-Paul).
3o, 66
Saint-Igny (Jean de; 33, 65
Sainte-Madelaine. 58
Sainte-Marthe. 39
Salimbeni. 68
Salvaing de Boissieux. 39
Salviati (Les). 67
Sam (De). 52
Sambin ^Hugues). 33
Sanson. 36
Sarrazîn (Les). 89
Sarrasin (Jacques). 26, 28
60
Sarte (André del). 67
Sauvé (Jean). 33
Savari. 36
Savigni. 36
Savot (Jean). 5g, 93
Scalberge (Frédéric'. 52
Scalberge Pierre). 36
Schiavone (Le). 67
Schoen (.Martin). 71
Scohier. 39, 63
Scorza (Sinibalde). 68
Seguenot (J). 4°
Séjourné. 89
Selier. 52
Senaut. 37
Septale. 87
Sève. 91
Sève (Gilbert .25,32,38,91
Sière (De). 65
Silvestre (Israël). 34, 35
Silvestre de Ravenne. 71
Simon (Nicolas). 59
Simon (Pierre). 36
Simonette. 65
Sixte. 4l
Sohier (Charles). 16
Soin François . 37
Solis (Virgile 66, 71
Spierre (François). 32
Spirinx. 3o
Stabre (Laurent). 88
Stacker. 64
Stella (Les). 33
Stella (Antoinette). 56
Stella (Baussonet;. 52
Stella Claudine). 56
Stella Françoise). 56
Stella (Jacques).
22, 26, 47? 65, 89
Stimmer. 71
Stradan. 88
Stresor. 32, 52, 41
Subbu. 52
Swanevelt (Herman). 35
Tarisse (Le père). 43
Tavernier (Melchior) . 32, 4o
Tempeste (Antoine). 46, 67
Terouanne (Claude). 61
Testa (Pietro). 67
Testelin (Les). 32
Testelin (Henri). 38, 91
Thévenot. 21
Thiboust (Benoît). 55
Thomassin , Philippe). 3i
Tinelli. 67
Tiner. 65
Tintoret (Le). 67
Titien (Le\ 67
Torelle. 89
Torner (Didier . 61
Tortebat. 21, 32
Tortorel (Jean\ 53
Tournier (M. G.). 33, 36
Toussain. 65
Toutin (Jean). 94
Triers (Jean). 59, 60
Table.
107
Tronçon. 20
Troschel. 54
Tubi Jean-Baptiste . 92
Y
Vaggue (Perin del). 67
Vaillant v Vincent . 35,54
Valcour. 66
Valdor <'Jean\ 3i
Valentin (Le). 53
Valeri. 33
Valesio. 68
Valet Guillaume\Q4>32,36
Vallée ( Alexandre). 33
Vanboucle. bi
Vangrel (Jean). 88
Vanlejong. 64
Vanloo (Jacques). l\i
Vanmeck. 71
Vanmol. 3i, 65
Vanmol (Eugène;. 58
Vanni François). 67
Vari. 4 1
Varin (Jean . 29, 60
Vasari Georges). 67
Vattier. 57
Vauguier (Robert). 52
Velde (Adrien van de). 35
Velut. 32
Verdier François). 91
Verneuil (François'. 65
Veronèse Adrien^. 67
Veronèse (Paul). 67
Verrier .Les). 88
Versproncls 4l
Vesale (André. 74
Vicino. 68
Vigarane. 89
Vignon .Charlotte). 5i
Vignon Claude). 25, 26
35, 47? 65.
Vignon (Nicolas). 5i
Vignon (Philippe). 5i
Vignon (Robert). 37, 63
Villamène (François). 46
Villedot Michel). 5g
Villefrit (De . 20
Villequin Etienne). 52
Villiers Claude de]. 92
Visscher. 35
Voitrin. 60
Volant (Les\ 87
Volant (Georges). 56
Vos (Martin de . 66
Vouet Aubin . 48
Vouet (SimonN. 20,26,48
89
Vouillemont (Sébastien \ 48
Vuibert (Rémy). 33, 54
Vulson de la" Colombière.
39
w
Waterloo Antoine). 35
Weyen Herman). 24
Wictelin Hans). 71
Wierix Les). 66
Woeiriot (Pierre). 33
Wormace Antoine de). 71
Worms (Antoine de\ 71
Yvart (Bauduin).
z
Zuccheri Les.
91
67
FIN.
TABLE DES MATIÈRES.
Pages
RÉFACE 5
Le livre des peintres et graveurs. i3
R Les curieux d'estampes, quelques uns
desquels en ont fait des bibliothè-
ques entières 17
Les peintres et graveurs de figures en taille-
douce, au burin, à l'eau forte et en taille de
bois , lesquels ont fleuri en France depuis
1600 . 24
Les livres armoriaux.
Les graveurs d'armoiries 4°
Peintres divers 41
Les religieux qui ont excellé en peinture. . . . 42
Divers graveurs 44
Suite des peintres qui ont vescu en France de-
puis 1600 5i
Quelques graveurs obmis 54
Quelques filles 55
Ouvriers en bois 56
Jésuites qui ont esté sçavants dans le dessein pour
les choses de mathématique et d'architecture . 56
Architectes 58
110 TABLE
Quelques sculpteurs 60
Quelques menuisiers 61
Quelques serruriers 61
Quelques jardiniers 61
La broderie 61
Les tapissiers 62
Quelques orfèvres 62
Quelques écrivains 62
Les armoiries 63
Quelques ingénieurs 63
Autre addition concernant les crayons et les
desseins à la main. — Les noms des maîtres
qui ont travaillé en cette sorte d'ouvrage , et
ceux des François, qui ne se trouvent point
marquez ailleurs 64
Quelques uns des Païs-Bas et d'Alemagne. . . 66
Crayons de quelques Italiens 66
Plusieurs maistres qui ne sont pas tant connus
par leurs noms que par les chiffres ou par les
figures dont ils ont marqué leurs estampes. . 68
Toutes les choses imaginables qui peuvent estre
regardées comme les véritables objets de la
peinture 72
Appendice 87
Quelques peintres , sculpteurs et ingénieurs lo-
gez dans les galeries du Louvre 87
Orfèvres 88
Menuisiers 88
Les couteliers , arquebuziers et dammasquineurs. 88
Les tapissiers , brodeurs et autres ingénieurs . . 89
Les peintres dans les galeries 89
Ceux qui font florir les beaux-arts dans Thostel
DES MATIÈRES. 111
des manufactures royales aux Gobelins, sous
la direction de monsieur Le Brun, premier
peintre du Roy, selon les mémoires qu'en a
baillez monsieur Rousselet , le 7 jour de may
1677 90
Architectes 93
Serruriers 94
Table des noms cités 90
FIN.
CATALOGUE
DE LA
BIBLIOTHÈQUE ELZEVIRIENNE
ET DES AUTRES OUVRAGES
DU FONDS DE P. JANNET
PARIS
Chez P. J an net, Libraire
RUE DES BONS-ENFANTS, 28.
i855
Avertissement. 3
Bibliothèque elzevirienne. 7
Ouvrages de différents formats. 25
Publications de la société des Bibliophiles. 3i
Manuel de l'Amateur d'estampes . 3 2
AVERTISSEMENT.
orsque j'entrepris, il y a deux ans, la
publication de la Bibliothèque elzevi-
vienne, je m'étais posé ce problème :
« Publier une collection d'ouvrages d'e-
» lite , dignes de tous par leur exécution
n matérielle, à la portée de tous par la modicité de
» leur prix. »
Jusque alors, les curiosités littéraires du genre de
celles qui doivent composer en grande partie la
Bibliothèque elzevirienne n'étaient — lorsqu'on le?
publiait — tirées qu'à un très petit nombre d'exem-
plaires , destinés à des amateurs riches et fervents.
La rareté native et le prix exorbitant de ces publi-
cations les rendaient inabordables pour le plus grand
nombre des lecteurs , et particulièrement pour ceux
qui lisent pour les autres : les littérateurs ne sont
pas tous assez riches pour acheter des livres sans
regarder au prix.
En présence du mouvement qui porte la généra-
tion actuelle vers l'étude sérieuse des mœurs , de la
littérature et de l'histoire du passé , je crus faire une
chose utile en vulgarisant , autant qu'il serait en mon
pouvoir, les documents propres à faciliter cette étude.
Malgré ma foi dans la possibilité de créer un pu-
blic nouveau pour ce genre de livres, je crus devoir
faire de mon mieux pour satisfaire les goûts du pu-
blic déjà existant, goûts que je partage d'ailleurs :
je trouve qu'un bon texte ne perd rien à être im-
primé avec un certain luxe.
Le luxe dans les livres , je l'entends à ma manière.
Peu de texte dans un grand format, sur de beau
papier très blanc, brillant, glacé, satiné — mais
brûlé, cassant, d'une qualité déplorable — ce n'est
pas là mon fait. Le format, je le veux commode ; le
papier, je le veux solide avant tout; du texte, j'en
veux pour mon argent. Qu'il soit net, lisible sans
fatigue, et cela me suffit.
Au point de vue des résultats — je ne parle pas
des moyens — l'art d'imprimer les livres a fait peu
de progrès depuis deux siècles. Les petits volumes
sortis des presses des Elzevier auront long-temps
encore de nombreux admirateurs. En donnant à ma
collection le nom de ces imprimeurs illustres, j'ai
compris l'étendue des obligations que je m'imposais.
J'ai fait de mon mieux pour ne pas rester trop au
dessous de mes modèles. J'ai fait fondre des carac-
tères , graver des ornements , fabriquer du papier,
modifier des presses. Les éloges que des amateurs
d'une autorité considérable ont bien voulu donner à
mes petits livres me prouvent que je suis dans la
bonne voie. Je tâcherai d'atteindre le but.
Si le format et l'exécution matérielle de mes volu-
mes ont trouvé des approbateurs, l'entreprise en
elle-même a été bien accueillie. Le public sur lequel
je comptais a repondu à mon appel; son concours
m'a permis d'entreprendre la publication d'un assez
grand nombre de volumes, qui sont sous presse ou
en préparation.
Je ne crois pas nécessaire de donner un catalogue
détaillé des ouvrages que je me propose de faire
entrer dans la Bibliothèque elzevirienne. Il suffit de
rappeler le plan général. Cette collection doit se com-
poser : j° d'ouvrages anciens, inédits ou rares, utiles
pour l'étude des mœurs, de la littérature ou de l'his-
toire ; 2° des ouvrages antérieurs au XVIIIe siècle
qui jouissent d'une réputation méritée. Les ouvrages
postérieurs au XVIIe siècle ne seront admis que par
exception.
D'ailleurs , chaque volume qui paraît jette un nou-
veau jour sur le plan que je me suis tracé. Ainsi
j'ai publié :
Moralistes. La Rochefoucauld, La Bruyère, le
Livre du chevalier de la Tour, qui serait mieux placé
parmi les conteurs. Plus tard je donnerai Montai-
gne, Charron, Vauvenargues.
Beaux-Arts. Mémoires pour servir à l'histoire de
l'Académie de peinture. — Le livre des peintres et
graveurs. J'ai d'autres ouvrages du même genre à
faire paraître.
Poésie. Les Mémoriaux de Saint-Aubin des Bois,
Villon, Régnier, Chapelle et Bachaumont. J'ai sous
presse ou en préparation : Gérard de Rossillon ,
poème provençal; plusieurs Chansons de gestes ,
entre autres Regnault de Montauban, en 17,000
vers; divers recueils importants; Matheo'us , Grin-
gore, Roger de Collerye, Clément Marol , Vauquelin
de la Fresnaye, Saint Arnaud, Sen ecé (œuvres con-
nues et inédites) , et quelques autres.
Théâtre. Quatre volumes de V Ancien Théâtre
françois. A côté de cette collection, je donnerai les
œuvres de Larivey, Molière, Corneille, Racine , etc.
Romans et Contes. Melusine , le Roman bour-
geois, Don Juan de Yargas, Six mois de la vie d'un
jeune homme. J'ai en préparation plusieurs autres
romans et une suite considérable de conteurs.
Facéties. Les Quinze joyes de mariage, la Nou-
velle fabrique des excellents traits de vérité. J'ai sous
presse ou en préparation : les Evangiles des Que-
nouilles, Rabelais, Tabourol, les Caquets de l'Ac-
couchée, et beaucoup d'autres.
Histoire. VHistoire notable de la Floride. J ai
sous presse quelques autres relations de voyages,
6
les Aventures du baron de Fœneste, les Souvenirs de
Madame de Caylus, et en préparation plusieurs ou-
vrages intéressants.
Paris y le i5 Février i855.
P. Jannet.
AVIS IMPORTANT.
Les volumes de la Bibliothèque elzevirienne
sont imprimés sur papier collé et très chargés
d'encre ; il est difficile de les relier tout de suite
sans les maculer. D'un autre coté , leur couver-
ture en papier blanc perd promptement sa fraî-
cheur, et on ne peut les garder long-temps bro-
chés. J'ai pris le parti de faire couvrir ces vo-
lumes d'un élégant cartonnage en toile, à la ma-
nière anglaise, ce qui permettra aux amateurs
soit de les garder toujours ainsi , soit de ne les
faire relier que dans un an ou deux. A partir
d'aujourd'hui , tous les volumes seront vendus
cartonnés, non rognés et non coupés, SANS AUG-
MENTATION DE prix. Les personnes qui possè-
dent des volumes brochés non coupés pourront les
échanger, sans frais, contre des volumes carton-
nés ; quant aux volumes coupés , je me charge-
rai de les faire cartonner moyennant 75 centi-
mes.
BIBLIOTHÈQUE ELZEVIRIENNE
LIVRES EN VENTE.
Moralistes.
é flexions, Sentences et Maximes mo-
rales de La Rochefoucauld. Nou-
velle édition, conforme à celle de
1678, et à laquelle on a joint les An-
notations d'un contemporain sur chaque maxi-
me , les variantes des premières éditions , et des
notes nouvelles, par G. Duplessis. Préface
par Sainte-Beuve. 1 vol. Prix : 5fr.
Les Annotations d'un Contemporain sur les Maximes
de La Rochefoucauld ont été attribuées à madame
de La Fayette. Elles paraissent ici pour la première
fois. Quelques unes seulement avaient été publiées
par Aimé-Martin.
Les Caractères de Theophraste , traduits du
grec , avec les Caractères ou les mœurs de ce
siècle, par La Bruyère. Nouvelle édition,
collationnée sur les éditions données par l'au-
teur, avec toutes les variantes, une lettre in-
8
édite de La Bruyère et des notes littéraires et
historiques, par Adrien Destailleur. 2 vo-
lumes. 10 fr.
Cette édition est le fruit de plusieurs années de
travail. M. Destailleur s'est attaché à reproduire
toutes les variantes des éditions données par l'au-
teur. Il a indiqué avec soin les passages des mora-
listes anciens et modernes qui se sont rencontrés
avec La Bruyère. Il a fait assez pour que M. S. de Sa-
cy ait pu dire : « Voilà enfin un La Bruyère auquel
il ne manque rien. »
Le Livre du chevalier de la Tour Landry, pour
renseignement de ses filles ; publié d'après
les manuscrits de Paris et de Londres , par M.
Anatole de Montaiglon, membre résidant
de la Société des antiquaires de France. 5 fr.
Ce livre, œuvre d'un gentilhomme du quatorziè-
me siècle, contient de précieux renseignements sur
les mœurs du moyen âge. Les sentiments du chevalier
sur l'éducation des filles, déduits avec une naïveté,
une liberté d'expression qui paraissent étranges aux
lecteurs de notre époque , sont appuyés du récit d'a-
ventures empruntées à la Bible, aux chroniques et
aux souvenirs personnels du chevalier de la Tour,
récits souvent piquants et toujours gracieux, qui as-
signent à son livre une place distinguée parmi les
œuvres des conteurs français.
9
Beaux-arts.
'j^zà emoircs pour serrir à l'Histoire de
) l'Académie royale de peinture et de
sculpture, depuis 1 648 jusqu'en
1664, publiés pour la première fois,
d'après le manuscrit de la Bibliothèque Impé-
riale , par M. Anatole DE MONTAIGLON. 2
vol. 8 fr.
Ces Mémoires, que M. de Montaiglon attribue à
Henri Testelin. secrétaire de l'Académie de peinture
pendant plus de trente ans, contiennent une foule de
renseignements précieux sur les artistes qui brillè-
rent en France au XVIIe siècle.
Le livre des peintres et graveurs . par Michel DE
Marolles , abbé de Villeloin. Nouvelle édi-
tion, revue par M. Georges Duplessis. i
vol. 3 fr.
Ce petit livie , curieux spécimen de l'incroyable
versification d'un écrivain beaucoup trop fécond , a
cependant un mérite : il apprendra une infinité de
choses aux hommes les plus versés dans l'histoire
de l'art.
W
!
10
Poésie.
Euvres complètes de François Vil-
lon. Nouvelle édition, revue, corri-
gée et mise en ordre , avec des notes
historiques et littéraires , par P. L.-
Jacob, bibliophile, 1 vol. 5fr.
QEuvres de Mathurin Régnier, avec les com-
mentaires revus et corrigés, précédées de V His-
toire de la Satire en France, pour servir de
discours préliminaire, par M. Viollet le
Duc. 1 vol. 5 fr.
Le travail de M. Viollet Le Duc , publié pour la
première fois en 1822, a été revu et modifié par lui
pour la nouvelle édition. V Histoire delà satire a reçu
des additions.
Extrait abrégé des vieux Mémoriaux de V ab-
baye de Saint- Aubin- des-Boy s , en Bretagne.
1 vol. 2 fr.
Pièce en vers, publiée par M. Francisque-Michel.
Quoique datée du XIIe siècle, elle est réellement du
XVIIe. C'est le résultat d'une de ces supercheries
qu'on s'est parfois permises pour relever l'illustra-
tion de certaines familles.
QEuvres de Chapelle et de Bachaumont;
nouvelle édition, revue et corrigée sur les meil-
leurs textes, notamment sur l'édition de \ 732,
précédée d'une notice, par M. Tenant de
Latour. 1 vol. 4 fr-
Lefèvre de Saint-Marc, à la fin des œuvres de
Chapelle et de Bachaumont, qu'il donna en 1755,
11
exprime le regret de n'avoir pas connu à temps l'é-
dition de 173-2, et engage les éditeurs futurs à con-
sulter cette édition Jusqu'à M. Tenant de la Tour,
les éditeurs de Chapelle et de Bachaumont ont re-
produit la note de Saint-Marc , mais se sont bien
gardés de consulter cette édition de 1732, qui con-
tient réellement un très bon texte du célèbre Voyage*
Sous presse.
Gérard de Rossillon, poème provençal , publié,
d'après le manuscrit unique, par M. Fran-
CISQUE-MlCHEL. 1 vol. 5 fr.
Chansons j ballades et rondeaux de Jehannot
de Lesgurel , poète français du XIVe siècle ,
publiés d'après le manuscrit unique , par M.
A. de Mont aiglon. 1 vol.
Le livre de Maiheolus. — Le Rebours de Ma-
theolus. 2 vol. 10 fr.
OEuvres de Roger de Collerye , nouvelle édi-
tion, revue et annotée par M. Charles d'HERi-
cault. 1 vol. 5 fr.
OEuvres complètes de Pierre Gringore , avec
des notes par MM. Anatole de Mont aiglon
et Charles d'Héricault. 4 vol. 20 fr.
OEuvres complètes de Saint-Amand , revues et
annotées par Ch. L. Livet, 2 vol. 10 fr.
OEuvres choisies de SenegÉ , revues sur les di-
verses éditions et sur les manuscrits originaux,
par M. Emile Chasles. 1 vol. 5 fr. — OEu-
vres posthumes de SenecÉ, publiées d'après
les manuscrits autographes, par M. Emile
Chasles. i vol. 5 fr.
12
Théâtre.
ncien théâtre français , ou Collection
des ouvrages dramatiques les plus re-
marquables depuis les mystères jus-
qu'à Corneille, publié, avec des noti-
ces et éclaircissements, par M. Viollet le
Duc. Tomes I à IV. Le vol. 5 fr.
Les trois premiers volumes sont la reproduction
d'un recueil unique conservé au Musée Britannique, à
Londres, contenant 64 pièces dont voici les titres :
Tome I.
1. Le Conseil du Nouveau marié, à deux person-
nages , c'est assavoir : le Mary et le Docteur.
2. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, du
Nouveau marié qui ne peult fournir à l'appoincte-
ment de sa femme , à quatre personnages , c'est as-
savoir : le Nouveau Marié, la Femme, la Mère et le
Père.
3. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, de
l'Obstination des femmes, a deux personnaiges, c'est
assavoir : le Mari et la Femme.
4. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, du
Cuvier, à troys personnages, c'est assavoir : Jaqui-
not, sa Femme et la Mère de sa femme.
5. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, à
troys personnages, c'est assavoir : Jolyet, la Femme
et le Père.
6 Farce nouvelle, à cinq personnaiges, des Fem-
mes qui font refondre leurs marys, c'est assavoir :
Thibault , Collait, Jennette, Pernette et le Fondeur.
i3
7. Farce nouvelle et fort joyeuse du Pect, à quatre
personnages, c'est assavoir : Hubert, sa Femme, le
Juge et le Procureur.
8. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, des
Femmes qui demandent les arrérages de leurs maris
et les font obliger par bim, a cinq personnages, c'est
assavoir : le Mary, la Dame, la Chambrière et le
Voysin.
9. Farce nouvelle d'ung Mary jaloux qui veult es-
prouver sa femme, à quatre personnages, c\st as-
savoir : Colinet, la Tante, le Mary et sa Femme.
10. Farce moralisée, à quatre personnages, c'est
assavoir : deux Hommes et leurs deux Femmes ,
dont Tune a malle teste et l'autre est tendre du cul.
11. Farce nouvelle et fort joyeuse, à quatre per-
sonnages , c'est assavoir : le Mary, la Femme , le Ba-
din qui se loue et l'Amoureux.
12. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse , de
Pernet qui va au vin, a troys personnaiges, c'est -as-
savoir : Pernet, sa Femme et l'Amoureux.
i3. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse,
d'un Amoureux , à quatre personnages , c'est assa-
voir : l'Homme , la Femme , l'Amoureux et le Méde-
cin.
14. Colin qui loue et despite Dieu en un moment,
à cause de sa femme , à troys personnages, c'est as-
savoir : Colin , sa Femme et l'Amant.
i5. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, à
quatre personnaiges, c'est assavoir : le Gentilhomme,
Lison, Naudet, la Damoyselle.
16. Farce nouvelle , à troys personnaiges, c'est
assavoir : le Badin, la Femme et la Chambrière.
17. Farce nouvelle, très bonjie et fort joyeuse, de
Jeninot qui fist un roy de son chat, par faillie d'aul-
tre compaignon , en criant : Le roy boit , et monta
sur sa maistresse pour la mener a la mes.^e, à troys
personnaiges, c'est assavoir : le Mary, la Femme et
Jeninot.
18. Farce nouvelle de frère Guillebert, très bonne
et fort joyeuse, à quatre personnages, c'est assavoir :
Frère Guillebert, l'Homme viel, sa Femme jeune, la
Commère. .
19. Farce nouvelle , très bonne et fort joyeuse , de
Guillerme qui mangea les figues du curé , à quatre
»4
personnaiges, c'est assavoir : le Curé , Guillcrme , le
Voysin et sa Femme.
•20. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, de
Jenin, filz de rien, à quatre personnaiges, c'est as-
savoir : la Mère et Jenin, son fils, le Prestre et le De-
\in.
21. La Confession de Margot, a deux personnaiges,
c'est assavoir : le Curé et Margot.
22. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, de
George le Veau , à quatre personnaiges, c'est assa-
voir : George le Veau , sa Femme , le Curé et son
Clerc.
Tome IL
23. Sermon joyeux de bien boire, a deux person-
naiges, c'est assavoir : le Prescheur et le Cuysi-
nier.
24. Farce nouvelle, très bonne et très joyeuse, de
la Résurrection de Jenin Landore, à quatre person-
naiges, c'est assavoir : Jenin, sa Femme, le Curé
et le Clerc.
25. Farce nouvelle, fort joyeuse, du Pont aux
Àsgnes, à quatre personnaiges, c'est assavoir : Le
Mary, la Femme , Messire Domine de et le Bosche-
ron.
26. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse , à
troys personnages, d'un Pardonneur, d'un Triacleur
et d'une Tavernière, c'est assavoir : le Triacleur, le
Pardonneur et la Tavernière.
27. Farce nouvelle du Pasté et de la Tarte, à qua-
tre personnaiges, c'est assavoir : deux Coquins, le
Paticier et sa Femme.
28. Farce nouvelle de Mahuet, badin , natif de Bai-
gnolet, qui va à* Paris au marché pour vendre ses
œufz et sa cresme , et ne les veult donner sinon au
pris du marché , et est à quatre personnages, c'est
assavoir : Mahuet, sa Mère, Gaultier et la Fem-
me.
29. Farce nouvelle et fort joyeuse des Femmes qui
font escurer leurs chaulderons et deffendent que on
ne mette la pièce auprès du trou , à troys personna-
ges, c'est assavoir: la première Femme, la seconde et
le Maignen.
30. Farce nouvelle , très bonne et fort joyeuse , à
i5
troys personnages, d'un Chauldronnier, c'est as-
savoir : l'Homme, la Femme et le Chauldron-
nier.
3i. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, à
trois personnaiges, c'est assavoir : le Chaulderon-
nier, le Savetier et le Tavernier.
52. Farce joyeuse, très bonne et récréative pour
rire, du Savetier, à troys personnaiges, c'est assa-
voir : Audin, savetier ; Audette , sa Femme, et le Cu-
ré.
33. Farce nouvelle d'ung Savetier nommé Calbain,
fort joyeuse, lequel se maria à une Savetière , à troys
personnages, c'est assavoir : Calbain , la Femme et
le Galland.
34. Farce nouvelle , à quatre personnaiges, c'est
assavoir : le Cousturier, Esopet, le Gentilhomme et
la Chamberière.
35. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, à
troys personnaiges , c'est assavoir : Maistre Mimin le
Goûteux, son varlet Richard le Pelé, sourd, et le
Chaussetier.
36. Farce nouvelle d'ung Ramoneur de cheminées,
fort joyeuse, à quatre personnaiges, c'est assavoir :
le Ramoneur, le Varlet, la Femme et la Voysi-
ne.
37. Sermon joyeux et de grande value
A tous les foulx qui sont dessoubz la nue ,
Pour leur monstrer à saiges devenir,
Moyennant ce, que, le temps advenir,
Tous sotz tiendront mon conseil et doctrine ;
Puis congnoistront clerement, sans urine,
Que le monde pour sages les tiendra,
Quand ils auront de quoy : notez cela.
38. Sottie nouvelle, à six personnaiges , c'est as-
savoir : le Roy des Sotz , Triboulet, Mitouflet, Sotti-
net, Coquibus, Guippelin.
3g. Sottie nouvelle, à cinq personnages, des Trom-
peurs, c'est assavoir : Sottie, Teste Verte, Fine Mine,
Chascun et le Temps.
4o. Farce nouvelle, très bonne, de Folle Bobance,
à quatre personnaiges, c'est assavoir : Folle Boban-
ce, le premier Fol, gentilhomme ; le second Fol, mar-
chant ; le tiers Fol, laboureux.
i6
4i. Farce joyeuse, très bonne, a deux personna-
ges, duGaudisseur, qui se vante de ses faietz, et ung
Sot, qui lui respont au contraire, c'est assavoir : le
Gaudisseur et le Sot.
4a. Farce nouvelle , très bonne et fort récréative
pour rire, des cris de Paris , à troys personnaiges ,
c'est assavoir : le premier Gallant, le second Gallant
et le Sot.
43. Farce nouvelle du Franc Archier de Baigno-
let.
44- Farce joyeuse de Maistre Mimin , à six per-
sonnaiges, c'est assavoir : le Maistre d'escolle;
Maistre Mimin, estudiant; Raulet, son père; Lubi-
ne, sa mère; Raoul Machue, et la Bru Maistre Mi-
min.
45. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, a
troys personnaiges, de Pernetqui va à l'escolle, c'est
assavoir : Pernet, la Mère, le Maistre.
46. Farce nouvelle, très bonne et fort joyeuse, à
troys personnaiges, c'est assavoir : la Mère, le Filz
et l'Examinateur.
47. Farce nouvelle de Colin, filz de Thevot le Mai-
re, qui vient de Naples et amène un Turc prisonnier,
à quatre personnaiges , c'est assavoir : Thevot le
Maire, Colin son filz, la Femme, le Pèlerin.
48. Farce nouvelle, à trois personnaiges, c'est as-
savoir : Tout Mesnaige, Besongnefaicte, la Chambe-
rière qui est malade de plusieurs maladies, comme
vous verrez ci-dedans , et le Fol qui faict du médecin
pour la guarir.
49. Le Débat de la Nourrisse et de la Chamberière,
à troys personnaiges , c'est assavoir : la Nourrisse ,
la Chamberière , Johannes.
50. Farce nouvelle des Chamberières qui vont
à la messe de cinq heures pour avoir de l'eaue be-
niste, à quatre personnaiges, c'est assavoir : Domi-
ne Johannes , Troussetaqueue, la Nourrice et Sau-
picquet.
Tome III.
5i. Moralité nouvelle des Enfans de Maintenant,
qui sont des escoliers de Jabien , qui leur monstre à
jouer aux cartes et aux dez et entretenu Luxure ,
dont l'ung vient à Honte, et de Honte à Desespoir, et
<7
de Desespoir au gibet de Perdition, et l'aultre se
convertis! à bien faire. Et est à treize personnages ,
c'est assavoir : le Fol , Maintenant , Mignotte ,"Bon
Advis, Instruction, Fmet, premier enfant; Malduit,
second enfant; Discipline, Jabien, Luxure, Honte,
Desespoir, Perdition.
52. Moralité nouvelle, contenant
Comment Envie, au temps de Maintenant,
Fait que les Frères que Bon Amour assemble
Sont ennemis et ont discord ensemble,
Dont les parens souffrent maint desplaisir,
Au lieu d'avoir de leurs enfans plaisir.
Mais à la fin Remort de conscience,
Vueillant user de sou art et science,
Les fait renger en paix et union
Et tout leur temps vivre en communion.
A neuf personnaiges, c'est assavoir : le Preco , le
Père, la Mère, le premier Filz, le secoud Filz, le
tiers Filz, Amour Fraternel, Envie, et Remort de
conscience.
55. Moralité nouvelle d'ung Empereur, qui tua son
neveu qui avoit prins une fille à force; et comment
iedict Empereur estant au lict de la mort, la sainte
Hostie lui fut apportée miraculeusement. Et est à dix
personnaiges, c'est assavoir : l'Empereur, le Chap-
pelain, le Duc. le Conte, le Nepveu de l'Empereur,
î'Escuyer, Bertaut et Guillot, serviteurs duNepveu;
la Fille violée, la Mère de la Fille, avec la sainte
Hostie qui se présenta à l'Empereur.
54. Moralité ou histoire rommaine d'une Femme
qui avoit voulu trahir la cité de Romme, et com-
ment sa Fille la nourrit six >epmaines de son lait eu
prison, à cinq personnaiges, c'est assavoir : Ora-
cius, Valerius, le Sergent, la Mère et la Fille.
55. Farce nouvelle, fort joyeuse et morale, à qua-
tre personnaiges, c'est assavoir : Bien Mondain,
Honneur spirituel, Pouvoir Temporel, et la Femme.
56. Farce nouvelle, très bonne, morale et fort
joyeuse, a troys personnaiges, c'est assavoir : Tout,
Rien et Chascun.
5y. Bergerie nouvelle, fort joyeuse et morale, de
Mieulx que devant, à quatre personnaiges, c'est as-
savoir : Mieulx que devant, Piat Pays, Peuple pen-
sif, et la Bergière.
i8
58. Farce nouvelle moraîisée des Gens Nouveaulx
qui mangent le Monde et le logent de mal en pire,
à quatre personnaiges, c'est assavoir : le Premier
Nouveau, le Second Nouveau, le Tiers Nouveau, et
le Monde.
59. Farce nouvelle à cinq personnaiges, c'est as-
savoir : Marchandise et Mestier, Pou d'Acquest, le
Temps qui court , et Grosse Despense.
60. La vie et hystoyre du Maulvais Riche, à treize
personnaiges, c'est assavoir : le Maulvais Riche , la
Femme du Maulvais Riche, le Ladre, le Prescheur,
Trotemenu, Tripet, cuisinier; Dieu le Père, Ra-
phaël, Abraham, Lucifer, Sathan, Rahouart, Agrap-
part.
Ci. Farce nouvelle des Cinq Sens de l'Homme,
moraîisée et fort joyeuse pour rire et recréative , et
est à sept personnaiges, c'est assavoir : l'Homme,
la Bouche, les Mains, les Yeulx , les Piedz, l'Ouye
et le Cul.
62. Débat du Corps et de l'Ame.
63. Moralité nouvelle, très bonne et très excel-
lente, de Charité, où est démontré les maulx qui
viennent aujourd'huy au Monde par faulte de charité,
àdouze personnaiges : le Monde, la Charité, Jeunesse,
Vieillesse, Tricherie, le Pouvre , le Religieux, la
Mort, le Riche Avaricieux et sou Varlet, le Bon Ri-
che Vertueux, et le Fol.
64. Le Chevalier qui donna sa Femme au Dyable,
à dix personnaiges, c'est assavoir : Dieu le Père,
Nostre Dame, Gabriel, Raphaël, le Chevalier, sa
Femme, Amaury , escuyer; Anthenor, escuyer; le
Pipeur, et le Dyable.
Le tome IV contient les œuvres dramatiques d'E-
tienne Jodelle; les Esbahis, de Jacques Grevin;la
Reconnue : de Remy Belleau.
Sous presse.
Théâtre complet de Larivey. 2 vol. 10 fr.
Histoire de la vie et des ouvrages de CORNEILLE,
par M. J. Taschereau. 1 vol. 5 fr.
*9
Rouans.
elusine , par Jehan cTArras ; nouvelle
édition, publiée par M. Gi.Bruxet.
i vol. 5 fr.
Reproduction exacte de l'édition ori-
ginale, de Genève, 14-8, in-fol.
Le Roman bourgeois, ouvrage comique, par An-
toine Furet 1ÈRE. Nouvelle édition, avec des
notes historiques et littéraires par M. Edouard
Four>"IER, précédée d'une Notice par M. Ch.
ASSELÏNEAU. 1 Vol. 5 fr.
Le Roman bourgeois, décrié au XVIIe siècle par les
ennemis de l'auteur, mal réimprimé au XVIIIe, était
à peine connu au XIXe. L'édition publiée par MM.
Asselineau et Fournier a révélé à nos contemporains
un des livres les plus sensés, les plus amusants, les
mieux écrits du siècle de Louis XIV, le plus précieux
peut-être pour réunie des mœurs bourgeoises et lit-
téraires à cette époque.
Six mois de la vie d'un jeune homme (1797) ,
par VlOLLET LE DUC. I VOl. 4 fr-
Tiré à petit nombre pour la collection. Prix des
exemplaires sur papier ordinaire, 2 fr.
Les Aventures de Don Juan de VargaS , ra-
contées par lui-même , traduites de l'espagnol
sur le manuscrit inédit, par Charles Xavari>\
i vol. 3 fr.
Don Juan de Vargas a-t il existé ? Si vous lisez son
20
histoire écrite par lui-même , vous reconnaîtrez
tout d'abord le gentilhomme espagnol du seizième
siècle, avide d'aventures et servi à souhait. Suivez-
le dans les quatre parties du monde , soyez témoin de
ses hauts faits d'amour et de guerre, vous trouverez
un homme réel, qui a vu les lieux qu'il décrit , as-
sisté aux événements qu'il raconte, un homme en
chair et en os autant qu'homme du monde. — Si
vous consultez des critiques doués d'une pénétration
incontestable, le terrible aventurier Don Juan de Var-
gas serait un être imaginaire , créé de toutes pièces
par l'imaginaire Charles Navarin. La question ainsi
posée, c'est au public à la résoudre. Après tout, « il
•» a bien de l'esprit, ce don Juan de Vargas. Il y a
» de l'imagination et de la grâce dans ces aventures
» apocryphes. » M. Jules Janin , qui dit cela , paraît
ne point regretter les quelques heures employées à
la lecture de ce livre.
Sous presse.
Hitopadésa, ou l'instruction utile , recueil d'apo-
logues et de contes, traduit du sanscrit par
M. Ed. Lancereau. t vol. 5 fr.
2 l
Facéties.
es quinze Joy es de mariage. Nouvel-
le édition , conforme au manuscrit de
la Bibliothèque publique de Rouen,
ïu/£^| ^avec les variantes des anciennes édi-
tions et des notes. 1 vol. 3 fi\
Cet ouvrage si remarquable, qu'on attribue à Fau-
teur du Petit Jean de Saintré, Antoine de la Sale , a
toujours eu de nombreux admirateurs, au nombre des-
quels se trouvent Rabelais et Molière. Il a été im-
primé plusieurs fois ; l'éditeur a reconnu l'existence
de quatre textes différents, tous plus ou moins tron-
qués. En s'aidant des anciennes éditions et du ma-
nuscrit de la Bibliothèque publique de Rouen , il est
parvenu à rétablir le texte tel qu'il a dû sortir de la
plume de l'auteur. Les variantes recueillies à la fin
du volume justifient pleinement ce travail , et les
notes placées au bas des pages rendent l'intelligence
du texte facile aux personnes même les moins versées
dans la connaissance de notre littérature du moyen
âge.
La Nouvelle Fabrique des excellens traits de
vérité y par Philippe d'ÀLCRiPE, sieur de Neri
en Verbos. Nouvelle édition , augmentée des
Nouvelles de la terre de Prestre Jehan. 1 vol.
4fr.
Cet ouvrage , de la fin du seizième siècle, est le
type et la source de ces nombreuses histoires où
22
l'exagération joue un si grand rôle. De ce volume
viennent en droite ligne les Facétieux devis et plaisons
contes du sieur du Moulinet, les histoires de M. de Crac
et de sa famille , et les célèbres Aventures du baron
de Miinchausen. En somme, c'est un livre fort amusant,
et qui fait connaître un des côtés de l'esprit railleur
de nos pères.
Sous
presse,
Les Evangiles des Quenouilles, 1 vol. 3 fr.
OEuvres de Rabelais , seule édition conforme
aux derniers textes revus par Fauteur, avec les
variantes des anciennes éditions, des notes et un
Glossaire. 2 vol. 1 0 fr.
Recueil gênerai des caquets de V accouchée. Nou-
velle édition, revue sur les pièces originales,
avec des notes littéraires et historiques , par
MM. D. L. et Edouard Fournier. 1 vol. 5fr.
23
Histoire.
istoire notable de la Floride, conte-
_ nant les trois voyages faits en icelle
5) par certains capitaines et pilotes fran-
çois, descrits par le capitaine Laudon-
NIÈre ; à laquelle a été ajousté un Quatriesme
voyage, fait par le capitaine GOURGUES. 1
volume. 5 fr.
Cet ouvrage, parfaitement écrit, est d'une lecture
attrayante, tout intérêt historique mis à part. L'é-
dition ancienne (Paris, i586, in-8) est extrêmement
rare, et celle-ci, tirée à petit nombre, pourra le de-
venir promptement.
Sous presse.
Les Aventures du baron de Fœneste, par d'Au-
bigné. Edition revue et annotée par M. Pros-
per Mérimée, de l'Académie française. î vo-
lume. 5 f.
Souvenirs de madame de Cajlus. t vol.
*4
MÉLANGES.
Sous presse.
ariétés historiques et littéraires , re-
cueil de pièces volantes rares et cu-
rieuses, en prose et en vers. Le volu-
me. 5 fr.
Le ier volume paraîtra dans le courant du mois
de mars. Parmi les pièces qui composent les pre-
miers volumes , nous citerons les suivantes :
Les Singeries des Femmes de ce temps descouver-
tes (1623). — La Police des Pauvres, par G. Mon-
taigne. — Le Ballet nouvelement dansé àFontaine-
Bleau par les Dames d'amour (1625). — Le Réveil
du Chat qui dort , etc. (1616). — Les Statuts des fi-
loux. — Examen sur l'Inconnu et nouvelle Caballe
des frères de la Rozée-Croix 1624). — Les Entre-
tiens de quatre Femmes en leur voyage à Charenton
(i633). — Histoire espouvantable de deux Magiciens
qui ont été estranglez dans Paris, la semainte sainte.
— Plaidoyer pour les Laboureurs contre les Gens
d'armes (i6i5). — La Chasse et l'Amour à Lysidor
(1627). — La Plainte des Amants contre les Amantes
et la Réponse des Amantes. — La Blanque des Filles
d'amour. — Facétieuse adventure de deux Bour-
geois de Paris (i633). — La Mode qui court à pré-
sent et les Singularitez d'icelle , ou l'ut, ré, mi, fa,
sol, de ce temps (1613). — Les plaisantes Epheme-
rides et Pronostications très certaines pour six an-
nées, envoyées par le capitaine Ramoueau de l'au-
tre monde (1619). — La Mine éventée des Dames de
courtoisie de Paris, etc. (1619). — Le Songe doré
de la Pucelle.
25
OUVRAGES DE DIFFÉRENTS FORMATS,
Bibliographie lyonnaise du xve siècle, par M. A.
Péricaud aîné. Nouv. édit. Lyon, imprimerie de
Louis Perrin, 1851, in-8. lre partie. 7 50
2e partie, in-8. 4 »
3e partie. 2 »
Bibliotheca scatologica , ou Catalogue raisonné
des livres traitant des vertus, faits et gestes de
très noble et très ingénieux Messire Luc (à Re-
bours), seigneur de la Chaise et autres lieux, raê-
mement de ses descendants et autres personnages
de lui issus. Ouvrage traduit du prussien et enri-
chi de notes très congruantes au sujet, par trois
savants en us. In-8. 10 »
Catalogue de la bibliothèque lyonnaise de M.
Coste, rédigé et mis en ordre par Aimé Vinglri-
nier, son bibliothécaire. Lyon, 1853, 2 vol. gr.
in-8. (18,641 articles). 12 »
Catalogue des livres imprimés, manuscrits, estam-
pes, dessins et cartes à jouer composant la biblio-
thèque de M. C. Leber, avec des notes par le col-
lecteur. Tome IV, contenant le supplément et la
table des auteurs et des livres anonymes. Paris,
1852, in-8. avec 6 fig. 8 »
Grand papier, fig. col. 25 »
Grand papier vélin, fig. col. 30 »
Catalogue des livres composant la bibliothèque
poétique de M. Viollet le Duc, avec des notes.
Paris, 1843, in-8. 9 »
Supplément au premier volume : Chansons,
fabliaux , contes en vers et en prose , facéties, etc.
Paris, 1847, in-8. 5 a
Les deux volumes réunis. 12 »
26
Choix de fables de La Fontaine, traduites en vers
basques par J.-B. Archu. LaRéole, 1848, in-8.
7 50
Chronique et hystoire faicte et composée par révé-
rend perc en Dieu Turpin , contenant les proues-
ses et faietz darmes advenuz en son temps du tr es
magnanime Roy Charlemaigne, et de son nepveu
Raouland. (Paris, 1835,) in-4. goth. à 2 col., avec
lettres initiales fleuries et tourneures. 20 »
Pap. de Hollande. 25 »
Dialogue (le) du fol et du sage. [Paris, 1833,) pet.
in-8. goth. 9 »
Pap. de Holl. (à 10 exempl.). 12 »
Pap. de Chine (à 4 exempl.). 15 »
Dialogue facétieux d'un gentilhomme françois se
complaignant de l'amour, et d'un Berger qui, le
trouvant dans un bocage, le reconforta , parlant
à luy en son patois. Le tout fort plaisant. Metz,
1671(1847), in-16. oblong. 9 »
Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classi-
ques, greeset latins, tant sacrés que profanes, par Fr
Sabbathier.Pam,1815,in-8.(t.37eetdern.). 6 »
Dit (le) de ménage , pièce en vers , du XIVe siècle,
publiée pour la première fois par M. G.-S. Tre-
butien. 'Paris, 1835,) in-8. goth. 2 50
Pap. de Holl. 4 »
Dit (un) daventures , pièce burlesque et satirique
du XIIIe siècle, publiée pour la première fois par
M. G. S. Trebutien. {Paris, 1835,) in-8. goth. 2 50
Pap. de Holl. 4 »
Essai synthétique sur l'origine et la formation des
langues (par Copineau). Paris, 1774, in-8. 4 »
Histoire des campagnes d'Ànnibal en Italie pen-
dant la deuxième guerre punique, suivie d'un
abrégé de la tactique des Romains et des Grecs,
parFréd. Guillaume, général de brigade. Milan,
27
de l'impr. Royale, 1812, 3 vol. gr. in-4. et atlas
de 49 planch. gr. in-fol. 20 »
Histoihedu Mexique, par Don Alvaro Tezozomoc,
trad. sur un manuscrit inédit par H. Ternaux-
Compans. Paris, 1853, 2 vol. in-8. 15 »
Lai dIgnaurès, en vers, du XIIe siècle, par Re-
naut, suivi des lais deMelion et du Trot, en vers,
du XIIIe siècle, publiés pour la première fois par
MM. Monmerqué et Francisque Michel. Paris,
1832, gr. in-8. pap. vél.,avec deux fac-similé co~
lor. 9 *
Pap. de Holl. 15 »
Pap. de Chine. 15 »
Lanternes (Les) , histoire de l'ancien éclairage de
Paris, par Edouard Fournier, suivie de la réim-
pression de quelques poèmes rares (Les nouvelles
Lanternes, 1745. — Plaintes des filoux et écu-
meurs de bourses contre nosseigneurs les réver-
bères, 1769. — Les Ambulantes à la brune con-
tre la dureté du temps, 1769. — - Les Sultanes
nocturnes, 1769). Paris, 1854, in-8. 2 fr.
Lettre d'un gentilhomme portugais à un de ses
amis de Lisbonne sur l'exécution d'Anne Boleyn,
publiée par M. Francisque Michel. Paris, 1832,
pr. in-8. pap. vél. 3 »
Livre (le) des légendes (Introduction) , par M. Le
Roux de Lincy. Paris, 1836, in-8. 3 »
Pap. vélin. 6 »
Manuel du libraire et de l'amateur de livres,
par M. Jacq.-Ch. Brunet, quatrième édition ori-
ginale. Paris, 18i2-1844, 5 vol. gr. in-8. à 2 col.
100 »
Moralité de la yendition de Joseph, filz du pa-
triarche Jacob; comment ses frères, esmeuz par
envye, s'assemblèrent pour le faire mourir....
Paris, 1835, in-4. goth. format d'agenda, pap.
de Holl. 36 »
28
Moralité de Mundus, Caro, Demonia, à cinq per-
sonnages. — Farce des deux savetiers, à trois per-
sonnages. Paris, Silvestre, 1838, in-4. goth. (or-
mat d'agenda. 12 »
Moralité nouvelle du mauvais Riens et du ladre,
à douze personnages. (Paris, 1833,) pet. in-8.
goth. 9 »
Pap. de Holl. (à 10 exempl.). 12 »
Pap. de Chine (à 4 exempl.). 15 »
Moralité très singulière et très bonne des blas-
phémateurs du nom de Dieu. (Paris, 1831,) pet.
in-4. gothique, format d'agenda , papier de Hol-
lande. 36 »
Mystère de saint Crespin et saint Crespinien,
publié pour la première fois, d'après un manu-
scrit conservé aux archives du royaume, par L.
Dessalles et P. Chabaille. Paris, 1836, gr. in-8.
orné d'un fac-similé. 14 »
Pap. de Holl. (fac-similé sur vélin). 30 »
Pap. de Chine. 30 »
Nouveaux documents inédits ou peu connus sur
Montaigne, recueillis et publiés par le Dr J.-F.
Payen. In-8. de 68 pages, avec plusieurs fac-si-
milé, gr. pap. vergé fort. 3 »
Grand papier vélin, fac-similé sur papier du
XYV siècle. 6 »
Parnasse (le) occitaniex, ou choix de poésies ori-
ginales des troubadours, tirées des manuscrits
nationaux (publié par M. de Rochegude). Tou-
louse, 1819, in-8. — Essai d'un glossaire occita-
nien pour servir à l'intelligence des poésies des
Troubadours (par le même). Toulouse, 1819, in-8.
Les 2 vol. 10 »
Pap. vél. 20 »
Poésies françoises de J. G. Alione (d'Asti), compo-
sées de 1494 à 1520; avec une notice biographi-
29
que et bibliographique par M. J.-C. Brunet. Paris,
1836, pet. in-8. goth. orné d'un fac-similé. 15 »
Proverbes basques, recueillis (et publiés avec une
traduction française) par Arnauld Oihénart ; sui-
vis des poésies basques du même auteur. Seconde
édilion , revue, corrigée, augmentée d'une tra-
duction française des poésies et d'un appendice,
et précédée d'une introduction bibliographique.
Bordeaux, 1847, in-8. 10 »
Recueil de réimpressions d'opuscules rares ou cu-
rieux relatifs^ l'histoire des beaux- arts en France,
publié parles soins de MM. T. Arnauldet, Paul
Chéron, Anatole de Montaiglon. In-8. papier de
Hollande (tirage à 100 exemplaires).
I. Ludovicus Henricus Lomenius,Briennse Cornes, de
pinacothecasua. 1 50
II. Vie de François Chauveau, graveur, et de ses deux
fils, Evrard, peintre, et René, sculpteur, par J.-M. Pa-
pillon. 3 50
Relation des principaux événements de la vie de
Salvaing de Boissieu, premier président en la
chambre des comptes de Dauphiné, suivie d'une
critique de sa généalogie, et précédée d'une No-
tice historique, par Alfred de Terrebasse. Lyon,
imprim. de Louis Perrin , 1850, in-8. fig. 7 »
Roman de Mahomet, en vers, du XIIIe siècle, par
Alex, du Pont , et livre de la loi au Sarrazin , en
prose, du XIVe siècle, par Raymond Lulle; pu-
bliés pour la première fois, et accompagnés de
notes, par MM. Reinaud et Francisque Michel.
Paris, 1831, gr. in-8. pap. vél., avec deux fac-
similé coloriés. 12 »
Roman de la Violette ou de Gérard de Nevers , en
vers, du XIIIe siècle, par Gibert de Montreuil ,
publié pour la première fois par M. Francisque
Michel. Paris, 1834, gr. in-8. pap. vél. avec trois
3o
fac-similé et six gravures entourées d'arabesques
et tirées sur papier de Chine. 36 »
Pap. de Chine. 60 »
Roman (Lej du Renart, publié d'après les manu-
scrits de la bibliothèque du Roi, par Méon, 4 vol.
in-8. fig. 15 »
Gr. pap. vél., ftg, avant la lettre et eaux-for-
tes. 50 »
En papier ordinaire, avec le supplément ci-
après. 19 »
Roman du Renart (supplément), publié d'après les
manuscrits des bibliothèques du Roi et de l'Ar-
senal , avec variantes et corrections , par M. Cha-
baille. Paris, 1835, in-8. avec fac-similé. 6 •»
Gr. pap. vél. 12 »
Pap. de Holl. 16 »
Roman (Le) de Robert le Diable, en vers, du XIIIe
siècle, publié pour la première fois par G.-S.Tre-
butien. Paris, 1837, pet. in-i. golh. à deux col.,
avec lettres tourneures et grav. en bois. 20 »
Pap. de Holl. 30 »
Pap. de Chine. 36 m
Roman du Saint-Graal, publié pour la première
fois, d'après un manuscrit de la Bibliothèque
Royale, par Francisque Michel. Bordeaux, 1841,
in-12. 4 »
Romans (li) de Bauduin deSebourc,IIIe roy de Jhé-
rusalem , poème du XIVe siècle, publié pour la
première fois d'après les manuscrits de la Biblio-
thèque Royale (par M. L. Boca). Valencieymes ,
1841 , 2 vol. gr. in-8. br. 28 »
Table des auteurs, traducteurs, commentateurs,
etc., avec les titres des ouvrages anonymes, sui-
vie des prix d'adjudication , des livres composant
la bibliothèque de M. le comte de La B*** (La Bé-
doyère). Gr. in-8. pap. vél. 2 50
Table des prix d'adjudication des livres composant
3i
la bibliothèque de M. L*** (Libri). Par», 1847,
in-8. 1 50
Table des prix d'adjudication des livres composant
la bibliothèque de M. 1. m. d. H. (du Roure).
Paris, 18'i8,in-8. 1 25
Trésor des origines, ou dictionnaire grammatical
raisonné de la langue française, parCh. Pougens.
Paris, imp. roy., 1819, in*4. 6 »
Pap. vél. 9 »
Publications de la Société des Bibliophiles françois.
Apparition (l') de Jehan de Meun, ou le Songe du
prieur de Salon, par Honoré Bonet. Paris, 1845.
in-4. fis:. 22
'O
Z.JL m
Carrosses (LEs)àcinq sols,oulesOmnibusduXVIIe
siècle (par M. de Monmerqué). Paris, 1828, in-12.
2 »
Jeux de cartes tarots et de cartes numérales du
quatorzième au dix-huitième siècle, représentés
en cent planches d'après les originaux , avec un
précis historique et explicatif. Paris, 18W, pet.
in-fol. Fig. noires. 72 »
Fig. color. 120 »
Ménagier (le) de Paris , traité de morale et d'éco-
nomie domestique , composé vers 1393 par un
bourgeois parisien. Paris, 1848, 2 vol. in-8. pap.
fort. 22 »
Mélanges de littérature et d'histoire. Paris, impr.
Crapelet, 1850, pet. in-8. de XXIII et 363 pa-
ges. 10 )>
L'Heptameron des Nouvelles de Marguerite
d'Angoulême, Reine de Navarre, nouvelle édi-
tion, publiée sur les manuscrits. 3 vol. pet. in-8.
36 »
Grand papier. 72 »
MANUEL
DE
L'AMATEUR D'ESTAMPES
CONTENANT
i° Un Dictionnaire des Graveurs de toutes les nations, dans lequel
sont décrites les estampes rares , précieuses et intéressantes, avec
l'indication de leurs différents états, et des prix auxquels ces estampes
ont été portées dans les ventes publiques, en France et à l'Etranger,
depuis un siècle ;
s > Un Répertoire des Estampes dont les auteurs ne sont connus que
par des Marques figurées ;
3° Un Dictionnaire des Monogrammes des Graveurs ;
4° Une Table des Peintres , Sculpteurs , Architectes et Dessinateurs
d'après lesquels ont été gravées les estapipes mentionnées dans l'ou-
vrage, avec renvoi aux Artistes qui ont reproduit leurs œuvres ;
5° Une Table méthodique des Estampes décrites dans le Dictionnaire
des Graveurs et dans le Répertoire ;
ET PRÉCÉDÉ DE
CONSIDÉRATIONS SUR L'HISTOIRE DE LA GRAVURE
SES DIVERS PROCÉDÉS, LE CHOIX DES ESTAMPES, ET LA MANIÈRE
DE LES CONSERVER
PAR M. t II, LE BLANC
Du département des Estampes de la Bibliothèque Impériale
OUVRAGE DESTINÉ A FAIRE SUITE AU
Manuel du Libraire el de l'Amateur de Livres
PAR M. 3.-CH. BRUNET
Conditions de la Publication.
Le Manuel de V Amateur d'Estampes sera publié en 16 livraisons,
composées chacune de dix feuilles, ou 160 pages gr. in-8\ à deux
colonnes , imprimées sur papier vergé , avec monogrammes intercalés
dans le texte. Le prix de chaque livr. est fixé à 4 fr. 5o c; il est tiré
quelques exempl. sur papier vélin au prix de huit francs la livraison.
LES 5 PREMIÈRES LIVRAISONS SONT EN VENTE.
La 6 ' livraison paraîtra le i5 mars i855, les suivantes dans un dé-
lai rapproché.
43:25. — Paris, imprimerie Guiraudet et Jouaust,538,r. S.-Konoré.
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Université d'Ottawa
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Celui qui rapporte un volume
près la dernière date timbrée
i-dessous devra payer une amen-
e de cinq sous, plus un sou pour
haque jour de retard.
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below there will be a fine <
cents, and an extra charge
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