This is a digital copy of a book that was preserved for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's books discoverable online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that 's often difficult to discover.
Marks, notations and other marginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book' s long journey from the
publisher to a library and finally to y ou.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying.
We also ask that y ou:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner
any where in the world. Copyright infringement liability can be quite severe.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web
at |http : //books . google . corn/
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer r attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
À propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse ] ht tp : //books .google . corn
►
fT^
THE LIBRARY
OF
THE UNIVERSITY
OF CALIFORNIA
PRESENTED BY
PROF. CHARLES A, KOFOID AND
MRS. PRUDENCE W, KOFOID
... !
LE
MONITEUR INDIEN
r
IMPR. ET FOND. DE FÉLIX LOCQUW ET COMP.,
10 f Kae lf^.-de8^?ictoire8.
LE
MONITEUR MDIËIV
lEMFmMAIlT
I
La description de rHindonslàn et des différents peuples qni habitent ce pays;
des détails sar la relî^on et les principales fêtes et cérémonies des indi>
g^es; sur les titres^ dignités, fonction^ et professions ; sur diverses
productions végétalsa; sur les poids, mesures et monnaies ; enfin , Pexpli"'
cation des mots asiatiques et européens les plus utiles à connaître ^ tant
pour lés personnes qui Toyagent ou réàident dans l'Hindonstân, que pour
celles qui veulent se &ciliter Tintelligence de tout écrit sur là mène
contrée;
OirVBAGB BËDIGÉ SOUS FORMB BB TOGABULAIBB ,
Et dJAs lequel l'origine de chacun des termes se tnnive indiquée ;
SUIT! ni DiiTZ iirniz.
Le premier eontesant les mots asiatiques représentés soiraBt Porthographe vul-
gaire anglaise avec rorth<^aphe correcte en regard , et en outre les termes eu
usage parmi les Anglais de l'Inde ; le second comprenant tons les articles du voca-
bulaire classés par ordre de matières ;
Le tout précédé d'une description détaillée de la ville de Calcutta et de ses environs
•J. F. DUPEIITY-TRAHON.
PARIS
CAÛET, ÉDITEUR,
48, RUÏ^SAINT-AIfDRÉ>DES-AHTS. ■
MAUMUS , LIBRAIRE-DÉPOSITAIRE ,
I> a» su JABUKET.
1838
D5¥ôS
A MON AMI
DUlPEUTY-TRAHON.
Ta voix mourante m^a confié le soin de publier
cet ouvrage, fruit de. longs travaux et de laborieuses
rechercbes. '
J^ai accompli avec zèle la tâche de Famitié, et je
dépose aujourd'hui sur ta tombe ce livre que je
devais recevoir de tes mains.
En associant mon nom au tien j dans cette dédi-
cace funèbre , j'ai voulu consacrer le souvenir de la
vive afiection qui nous a constamment unis dès
Fenfance.
CAUET aîné.
jifl37310i
NOTICE
SUR M- DUPEUTY-TRAHON.
Jean-Ferdiçand Dupbutt-Tkahoii naquit à Claire-Fon-
taine, département de Seine-et-Oisé, le 3o mars 1794*
Il fit ses études à Paris , et partit en 1 8 1 3 ^ en qualité de
chirurgien au iSo"* régiment de ligne. Licencié en 18149 il
abandonna la chirurgie pour laquelle il ne se sentait pas
de vocation» et se liyra tout entier à des études qui étaient
plus de son goût. Son père , ancien officier retraité, avait-
servi arec distinction dans les troupes de l'Inde. Il entre-
tenait souvent son fils de ce qu'il avait vu dans ces contrées
éloignées, et de ses campagnes sous le célèbre Haïder-A'li-
Khàn. Ces récits, empreints d'enthousiasme et faits par un
père tendrejnent aimé , inspirèrent au jeune Dupeuty le
plus vif intérêt pour tout ce qui avait rapport à Flnde.
Aussi^ dès que les événements de 181 4 l'eurent ramené en
Frajice, il se mit à rechercher et i lire avec ardeur tous les
livres français et étrangers qui traitaient de l'histoire, de la
géographie^ de la religion , des mœurs et des coutumes de
cette intéressante partie du globe. Il s'attacha surtout à
connaître la langue primitive et les divers dialectes de
rinde, et, pour y mieux: parvenir, il fit une étude parti-*
culière des langues persane et arabe , doot une foule de
mots se sont introduits, avec la conquête, chez les Hindous,
et ont forme l'idiome moderne connu soim le nom ^hin^
doàitàny (i).
L'ouvrage publie ai^ourdlmi est le résultat de ces tra-
vaux , continues bvec un zèle soutenu pendant un grand
nombre d'annëes. I<'auteurj dont la santé avait tou-
^ jours été dëlicale^ est moft en i896, 4 Tâge âk 4a ans, au
moment où il se disposait à le faire imprimer } mais son
manuscrit était entièrement achevé et mis en ordre, et Ton
's'est fait une loi de le reproduire avec une religieuse exac-
titude (2 •
(i) L*Mit0iir dit, danfl foo •▼•rtf nnmiint , ^'U ne^patsédaii pûs les
langues orientales, U cit £icîla àSt voir , par 1m notes mliBM jointat k cet
aTertiiaemeot et par de nombreux paangea da MonraoB. nroxav, ce q[o*21
faat entendre par cette déclaration, et d^appréoiar le aentinent de modeatio
qni Ta dictée.
(a) On a releTë, dans nn errata placé Ih fl& dn iofume, on petit nom-
}>re de iaotei ecnappéea 1^ r fknpreiiloii, et ^ u eHÉI dMBeBs «V^iMtf Mua
tu onTniea eoaipoaé an gitadi pwtto àt i
AVERTISSEMENT.
En parcourant les nombreux ouvrages sur THindoùstAn^
le lecteur français rencontre continuellement des termes et
des dénominations a]^ant trait au gouTernemenl, i l'his-
toire y à la religion , aux mœurs > et aux coutumes des pen-
ple!9 de ce pays, dont le sens lui est entièrement inconnu ^
ou sur lesquels il n'a que des notions vagues et insuffisan-
tes. Les Anglais , sir riches en ouvrages sur l'Inde , et i qui
Ton est redevable de la presque totalité des documens
qu'on possède sur cette contrée , sont beaucoup plus fami-
liarisés. que nous avec tout ce qui y est relatif $ ils négli-
gent assez souvent de donner l'explication des termes asia-
tiques qu'ils emploiejDt, ou le font si succinctement, que
l'embarras du lecteur se trou^ loin d'être diminué^ peu
de traducteurs sont en état de suppléera ces défectuosités.
Une autre difficulté vient se présenter; les Anglais appli-»
quent leur orthographe bizarre aux langues de l'Qirient^ et
cette orthographe se trouvant presque toujours conservée
dans les' traductions , il en résulte que la plupart des lec-
teurs français ûe peuvent se douter de la prononciation
AYBRTlSSEMBIfT.
des mots originaux , ed les voyant ainsi dénaturés; comme
par exemple: utiur, suitee,, shroff^y seapay^ adawlut ,
muênud, choumie , mushroo , natich y padshaw , cowry ,
fy oi, coolee, hurkarce ^ rufoogur^ etc., etc.; qnUl faut
écrire selon Torthographe et la prononciation française :
aHhr^ saty , serrâf^ stpâhy , adâUl , meêmed, ich'hâoûny,
maehroù, nàtchj pàdchàh^ kaoùry^ rafïit^ couly^ ker-
kârahj raybûguerj etc., etc.
C'est pour obvier à ces inconyéniens , que j'ai entrepris
la rédaction du vocabulaire que je fais paraître aujour-
d'hui. J'ai tâché de renfermer dans ce petit ouvrage tout
ce qu'il est nécessaire de connaître pour lire avec plaisir
et quelque profit les relations et les ouvrages sur Tlnde;
il .pourra également servir de vi/dê^mecum aux voyagmirs
dans ce pays (i).
Les Anglais possèdent quelques vocabukires conçus à
peu près sur le même plan que celui-ci i mais il faut con-^
venir qu'ils sont loin d'atteindre le but proposé. Des mots
orthographiés de manière qu'ils présentent une physiono^
mie barbare i d'autres , rassemblés au hasard et tellement
mutilés y qu'il est presque impossible d'en découvrir i'ori-^
ginei des définitions incomplètes et le plus souvent erro-
jnéies; tels sont les élémens qui forment 1^ recueils doûoés
jusqu'à présent en anglais (2).
J'ai procédé d'une manière plus régulière^ j'ai rangé
sous trois classes les mots^et les dénominations contenus
dans mon vocabulaire : i"" les mots qui font partie de la
langue hindoùstânye \ ceux-ci sont suivis da letti^ qui en
indiquent soigneusement l'origine (3) ; a** les termes en
usage parmi les Européens qui résident, dans l'Inde; ils
sont désignés par un astérisque (*) ; S"* enfin un petit nom^
bre de mots sanskrits , dont il était indis^nsaUe de fsire
AYERTISSRMÏNT. . J
mention. Ces derniers sont distingue^ par le signe suivant ,
( — ]• En transcrivant les mots asiatiques en caractères eu-
ropéens , j'ai cherche à les rendre aussi correctement que
possible (4).
Il serait trop long d'ënumërer toutes les sources où j'ai
puise. Un goût très-prononcë pour tout ce- qui a rapport à
l'une des plus belles et des plus intéressantes contrées du
globe m'a fait porter mes recherches dans un grand nom'^
bre d'ouvrages. Peat^éti« ces inV€étigtttion» m'ont-tllti
fait parvenir^ quoique iie possédait pas leâ laûgués orien-
tales , à éviter des erreurs qui ne se rencontrent que trop
souvent , même dans des pubUcatioûs qui d'allleora M
sont pas sans mérite.* Je m'étais primîtivément imposé déS
limites assez étroites ; mais oubliant que je composais un
vocabulaire 9 je les ai souvent dépassée»^ et L'on trouirerft
dans divers articles des do(;umenâ assez c!rC0ûStand&
pour dispenser de recourir à des ouvrages plus volumi-
neux (5) ; je n'ai pas négligé toutefois de meatiOûner beau*
coup d'écrits dans lesquels le lecteur est sûr de puiser dé
l'instruction. ,
J'ai placé en tét«de ce petit volume une do8i»tptioD'd«*
Calcutta. Cette ville poiivâùt èh:é considérée maintenant
comme 1b capitale de tout rRindoùstân, puisqu'elle est
le siège principal des autorités anglaisas , j'ai pansrf qu'on
ne verrait pas sans intérât le tableau d^utié dté qui , bien
que d'une origine encore moderne , a pris rang parmi les
premières métropoles ^ par sa beauté , son étendue et sûn.
importance.
NOTES
L'AVERTISSEMENT.
(0 n n'flxistût Iwfn'k présent aneiiii livra do senre de oeloi-ci ,
ezpliqoé en francs. Oa doit à fim Langlèe des notes inténesuitee et
instrnctiyes snr l*liistoira, les institotions et les usages des peoples de
rOrient , <pi*a a ajoatées à divers oarrages dont il a donné la tradaction
on dont il s*est rendn éditeur. Néanmoins , oomme ces notes n*éuient des-
tinées qn*à édaircir le texte de ses antenrs , elles se sont trouvées néoes«
sairement limitéa, et les mêmes se reproduisent dans plosienrs ouvrages.
TJn certain nombre d'articles de ce vocabulaire portent sur les mêmes
sujets qu'a traités Langlès ; mais on s'apercevra aisément que je suis loin
d'avoir calqué mes articles sur les siens. Si dans certains cas j*ai profité de
ses remarques, dans d'antres aussi je ne me trouve nullement d*accord
avec lui; car bien que cet orientaliste ait souvent fait preuve de savoir, il
n'a pas toujours su se garanUr d^erreurs, en négligeant de faire les recber*
ches convenables pour parvenir à l'exactitude , on en accordant «ne foi
illimitée à quelques écrivains anglais dont il répétait littéralement les asser-
tions sans s'assurer du degré de conAance qu'elles méritaient. Les notes
qu'il a ajoutées au yoyage pittoresque de Vlnde par Hodges^ ainsi que
celles qui accompagnent la traduction des deux premiers volumes des
Recherches asiatiques, sont les plus importantes et les mieux fûtes; on
n'en peut pas dire auunt à beaucoup près de celles qui suivent le Foyage
de Tone chez les Mahrattes, Puisque je me trouve amené à parler des
travaux de Langlès, je passerai d'autant moins sons silence la principale
production de cet orientaliste , qu'elle concerne ilnde ; c'est celle qu'il a
publiée sous le titre de Monumens aneiem et modernes de tHindoiistân ,
décrits sous le douhU rapport archéologique et pittoresque , et précédés
d^une Notice géographique y dtune Notice historique ^ et tPun Discours sur
la religion , la législation et les moeurs des Hindous (i). La description des
monumens est la partie de cet ourrage qui oflEre le plus d'intérêt ; c'est à
peu près la reproduction des notices de MM. Daniel , accompagnées de
(i) Paru, i8il, a vol. petit in-folio. Les premiëre* livraitoiu de cet oovragc
avaient paru ru i8il.
NOTES DE LAVERTISSEMl-NT. '.)
notes «t d'observations. Ooant à la partie relative à la religion, anx luœiiis
et anx usages des Hindous , elle n*est pas traitée comme on avait liea de
l'attendre d'an émdit qui depnis si long<*temps soccnpait de rHindoàstân.
Il aorait pu , à ce qa'il me semble , faire nn choix pins judicieox de ses
aotenrs originaux , mettre pin» à profit la masse de matériaux précieux
qu'il avait à sa disposition , et ne pas prendre exclusivement pour gnidea
des voyageurs dont les relations sont empreintes d*un esprit de dénigre-
ment choquant , et des missionnaires qui croiraient démériter de la reli-
gion , s*ils cédaienf à quelques sentimens de tolérance et d'impartialité; qui
dans les écrits dont ils veulent bien nous gratifier s'étendent avec complai-
sance sur ce qui s^ présente de biaarre dans les coutumes des Indiens ,
passent sous silence tout ce qui est à leur avantage , et tout en prétendant
nous faire connaître les moeurs de ces peuples , ne nous donnent en réalité
que de longues diatribes contre eux.'
(a) Je connais trois yocabulaires destinés à expliquer les mots les plus
usités dana llnde; je ne crois pas qu'il en existe un plus grand nombre (x).
Ce sont :
1® The indian Foeabùlarjr, to which is prefixed theforms of impeach^
ments, London, Stockdale, 1788, in-xa.
a* j4n indian gîossarr eonsisting of some thousand words and terms
eommonljr used in tke East'-Indies , etc., by Roherts, Londpn, Murray,
1800, petit in-8.
35 A Dictionary of Mahomedan iatVf Bengal revenue terms ^ shanscrit
hindoo and otker tvords, used in the East'Indies^ etc., hy Rousseau^
Teacker o/the persitin îanguage. London, x8oo, petit in- 8.
Les mots cdbtenus dans les deux premiers de ces ouvrages , dont les
explications sont des plus abrégées, sont en caractères européens; le
premier forme un volume in-ia de xvx et i36 pages; le second un volume
petit in- S d'environ lao pages.
Le Dictionnaire de Rousseau donne l'explication de iz38 termes (a)^
(1) J'ai va citer aussi un Dictionary of Mahomedan law and Bengal revenu»
terms, bx Gladwin; Calcutta , I797> ii^'4** ^ ^^^^ ^® l'auteur est une garantie du
mérite de cet ouvrage; mais on yoit, d'après le titre même, qu'il ne renferme que
des termes relatifs aux redevances et \ la jurisprudence mabométane; au surplus,
je n'en ai jamais vu d'exemplaire; il paraît qu'il est d'une extrême rareté en Europe,
car on ne le voit pas figurer dans le catalogue des livres de la libliotbëque de feu
IjangUs (Paris, i8a5, in-8*. }» ^^ <"> s>î* ^« «et orientaliste n'<fpargnait ni soins ni
dispenses pour sp procurer tous les ouvrages concernant le monde oriental.
(2) Mon vocabulaire contient an-deU de doute cents articles , dans lesquels se
trouvent mentionnées incidemment quantité de de'nominatioiis diverses. J'ai rejeté
les termes relatifs su droit mahomélan et je les ai remplacés par nombre de sujets
qu'on cbercberait en vain dans les trois volumes que je viens de ^ iter.
6 NOTES
qai sont en caractères latins ; îl forme an Tolani% petit in-S de lxît pages
d'introduction et 287 pages poor le glossaire et l'appendice. L'aoteor a
pris le titre de maitre de langue penêne (Teacher ofthepersian languagc ).
Je ne crains pas tontefois d'affirmer qu'il existe de nombreuses et graves
erreurs dans cet ouvrage ,- et qu'il y a mène fort peu de mots qui soient
eorreetement écrits. Il psratt que Tantcar a recueilli tous les termes pré-
tendus orientaux, qu'il a trouvés ^ et là dans les relations des voyageors
de sa nation, et qu'il les a ensuite transeriu tant bien que mat en carac-
tères persans. Je citerai quelques exemples pour justifier ce que j'avance »
et je tâeheral d'être clair, quoique je n'aie pas è ma disposition de carac-
tères originaux ; msis les personnes tant soit peu familiarisées avec les
langues orientales me comprendront facilement.
Page x8. Le mot bindoàitèny âtckaryak (théologien hindou) est trans-
formé en âAhâriiij.
P. 31. Dans le mot arabe a'màty (siège sur un éléphant), la première
lettre est un Hift au lieu d*ètre un a*in^
P. aô. Le mot hindonstâny âreng (ville manufiicturière) est changé en
âoitreng; on y a introduit par erreur un oùâoh.
P. 47. Le mot persan bakhchj (payeur général) est écrit bakchy par an
A^(k doux), au lien de l'être par un kkâ guttural.
P. '48. Le mot ^indonstâny hengalâ (sorte de petite habitation) est trans-
fonué eu celui de bengâloh; la dernière lettre est un oùAoà, an lien d'un
/li/, probablement parce que tons les voyageurs anglais écrivent bungalow^
P. 5o. Le mot hindoùstany kahan (seize pan de kaoùrys) eyt changé en
celui de k'haoùn.
P. 60. Dans le mot persan tchbbdâr (porte-baguette), on a omis la lettre
okâoît,
P. Oi. On y lit tchénam^ an liea de tchoùnâ (sorte de stuc).
P. 6a, 1^ mot hindoùstany katt'hâ (sorte de mesure a^rraire) est tout-à-
ikit tronqué.
P. 64* Karhj (sorte de mets) e»t sous l'orthographe vicieuse de Aary.
MèsM pigiu QHchoàn (eorpa dVméa) «at écrit par un à^/, an lieu d«
l'être par un fâf.
Même page. Lé mot hindoùstêny Âatiâr ou kattâry (poignard) est chapgé
en kntrf l'^^n'e^isle pas.
P. 99* Diiif U dénomination pemne*arab« dâroùghaàn khast^ le mot
arabe kkâêt est écrit par ké/, élif, *jfrn, an lieu de kkâ, éUf, »4d,
p. 80 et 86. I^ mot aiebe deU^l (conrtier) et les mots hindoùstânys dâl
(sorte 4e grain), et déU (serviteur), spnt écrits deUql^ dbU et dbss^ pjir des
oitâok, an lieu à'élif* •
DK L AVERTISSEMENT. 7
P. I lo, lit moi tr«ï»« /*««5r (péiwin) wl écrit mus élif.
P, 1 1 3. Le mot persan herkurah (messager) est changé en hârkiras^ ce
qui proovft ç« que j'ai déjà fuit remarquer, qae l'anteur a transorit comm^
îi a pm en ctrMlérea origioaia, les mota qnUl a vus dana i«s ralationa» H
mal vrai qa'è U paf« < i6 le m^mt mot qtt*U na paa sana doute reconan €«t
répM MM aa véritable arthoffrapha.
. F, 1 a3. Dana le mol djéma'éàr^ on • supprimé IVi/i qui doit être après le
mym,
P. i3i. le mot hlndo^istàny kahâr (portenr de palanqnîn) est entière- .
ment défiguré; il est écrit par qâf, élif, hâ (A aspirée), fat'haht râ, an lien
de kéf marqtM d'an/fi*A«A, hé (A bob aspirée), élifi râ,
P. X 4o. Le mot hindo^tâny kadajy (banane) est changé en kady,
P. 144. L'expression d*origine arabe ^ebr-salamjr se trouve transformée
en celle de khebr-saîamy. Le mot khebr, tel qu'il est écrit, veut dire une
nouvelle; réuni an mot salamYt il ne présente aucnn sens. Il fallait écrire
çebr'salamyy ce qui veut dire V impôt du tombeau; et en effet, comme nous
le voyous pir l'explication même qui est donnée dans le vocabnlaire, ce
-t«rme déaifna im droit , na impdt que las Musnlmana paient au mémyndâr
d'oB diatriot pour lea inbnraatione.
P. x54. Le Bwt arabe mon (sorte de poids) est changé en mând. Les
voyageurs anglais éorÎTtnt toqjonm mand on tiuMud,
Mais ce qu'il y a de plo# étonnwf^ c'çat de trourtr (Un4 Cfi vQt^bqUire
des mots qui n'appartiennent à aoçpnfi langue ««i^tiqne, «t q«i n'ea aant
pas moins écrit» en caractères persans ; ainsi, par exemple, on e^t tout aur-
pris d'y voir en caractères originapx (p. a9) le mot kambçk^ nom eoropée»
d'un végétal qui se nomme bans en hindonstàny ; il n'est pas fait mention
de ee damier mot On y troute également*(p 40) le mot bétel, nom donné
«B Europe à une plante qui en hindo&stftny se nomme nâgbél^ temboùl et
pân; las deuK premiers de ces mots ne sont pas prononcés dans Tonvrage;
quant au dentier, il y est Inséré (p. x8a}, mais de la manière la plus défee-
tneusa; l'auteur y a introduit par supplément un a*Xn, lettre arabe qui ne
ao trouve dans aucnn mot d'origine bindoiivye; 11 fallait écrire /^^a (^pâ,
mf^ nûim)..
Le mot banian (p. 3o), donné comme le nom d'un arbre, se trouve éga-
lement en caractères originaux. Les Anglais appellent baniafi'tree (arbre-
banian) le végétal dont le véritable nom est 6ar {<} eu bindoùstany. L'auteur
(1) Bâ frappé d'un fat'hdh et r^ k quatre points* C'est lejlScu^ indica sive b^nga^
lensis qu'on appelle figuier indien , ou multipliant en Français. Toyes l'article Bar
dani le vocabulaire.
8
nOTES
a IroaTé lool simple d'écrire en perwa le mot volgeiremeril employé par les
Anglais.
Le terme emi oo easUy seulement en usage parmi les Européens, est
écrit aussi en caractères persans (p. 5a); les mots liindonstAnys djdi et barm^
qui désignent les tribus des Hindous» ne sont pas mentionnés. On y ro-
marqne encore (p. aa6) le mot top, terme dont Torigine est inconnue, et
qui n*est employé que par les Anglais, pour désigner un taillis, nn bos-
quet (x); enfin, l'on trouve (p. igS), toujours en caractères perunt,le mot
anglais r0cÂ0tf pour indiquer un projectile que lès Hindous nomment à^ .■
il n'est pas parié de ce deniier mot
Je poumds étendre mes obserrations sur un plus grand nombre d'arti-
cles, et signaler lès erreurs qui s'y rencontrent) mais les deuils dans lesquels
je sub entré suffiront pour &ire apprécier ce Tocabulaire. Il ne laisse pas
néanmoins de jouir d'une certaine réputation, et beaucoup de personnes le
consultent; des orientalistes même (probablement ûinte de mieux) n'ont
pas dédaigné d'y avoir recours; c'est un bonnenr qall ne me paraît nalle-
ment mériter,
(3) L'Hindoàstiny est formé du mâange des langues bindonvye, arabe
et persane. H existe en outre, dans llûndonstâny, des mots proveaant de
quelques autres idiomes, mais le nombre en est extrêmement limité.
Toyea l'article hitutoàstéb^ dans le présent vocabulaire.
(4) J'entrerai ici dans quelques détails sur le système ortbograpbiqu*
que j'ai suivi daus mon vocabulaire, et je donnerai en même temps sur Ia
prononciation des caractères originaux quelques notions qui ne seront peut-
être pas inutiles pour beaucoup de personnes.
L'alpbabet indo-persan est le, même que celui des Persans, auquel on n
igouté les lettres ^ dâl et ni à quatre points. On sait que l'alphabet persan
n'est lui-même que celui des Arabes, augmenté des lettres pÂ^ tchpn,/a et
g^fiP* ^Kj et ^)* Ces alpbabets contenant plus de lettres que le nôtre, il
est impossible, dans beaucoup de cas, de donner l'équivalent pariait des
lettres originales, et d'établir la difSérence qui existe entre quelqnes-nnes
d'elles ; on ne pourrait y parvenir qu'an moyen de rignes additionnels de
convention. Néanmoins, profitant des essais qui ont d^à eu lieu dans ce
genre, j'ai fiût de mon mieux jpour trauscrire convenablement les mots ori-
ginaux, en n'employant que les lettres de notre alphabet, avec quelques
signes orthographiques habituels.
"Ltfat'hak (premier point-voyelle) a un son intermédiaire entre l'a et Ve
(i) Voysi Top* dans le prêtent vocabulairr.
. DE L AVliRTISSBMENT. y
brefs; je l*ai rendn p^r l'une oa l'aatre de ces voyeRea; il est cependant à
remarquer qu'en hindonstâny le son serlipproclie ploiôt de Va.
Le Âiur on kasrah (second point-ToyelIe) répond à Ve et à Ti brefs; je Tai
presque tot^oors rendu par i.
Le xamm on xammah (troisième point-roydl^ a le aon de l*o oo de l'on
oren*
L*e!2^ est indiqué par l'accent circonflexe, quelque soit le point-voyelle
qui l'aiXècte ; comme dans les mots âbâd, ùnlj, Cnchâ, Smrâ, etc.
Le tsâ, qui en arabe se prononce comme le tk anglais, a le son de 1*5 en
hindonstiny;il est rendu par cette dernière lettre.
. Le t^'ym est le/ des Anglais dans les mou j'oumex^justicef etc., qui se pro-
noncent df orner, djostiee, etc.; il est représenté par <ij\
Le tchym ( tch ) est le ck des Anglais dans les mots chamber^ muek ,
ehmreh , quil fiiut prononcer tehamber^ moch , tckortch, Cest également le
e des Italiens devant et i, comme dans cicérone, prononcer tchitcherone.
Le hâ est une h extrêmement aspirée ; il se trouve dans les mots arabes
kad/y, harem, hemmâm, etc.
Le khâ guttural est le ch des Allemands on le jota des Espagnols; il est
toujours représenté par AA.
Les lettres zâ, dzal, dhâd et dhâ ont cbacune une prononciation parti-
culière en arabe ; mais en bindonstâny, elles se prononcent tontes comme
notre s ; elles sont rendues par ce caractère.
Le syn (s douce) doit toujours conserver le même son; ainsi dasahrâ,
navysendahj hasan, hoséîn, etc.^ prononces daçahrâ, navycendah , hacaitf
hocimn, etc.
Le chjn ( ch ) doit toujours se prononcer comme dans nos mots chaleur,
roche, chercher; ainsi âckrafjr, nâchpaijr, serpejreh, machroà, Aoueh^
bichen ftlci prononces âchû^rafyj nâcke^paty, serpeyche^ machemrou,kouche^
' biehènn , etc. Les Anglais rendent cette articulation par sh.
Le sàd est une s très dçre en arabe ; mais en hindoàstâny, il se prononce
comme le syn ; il est rendu par s et quelquefois par deux s»
Le thâ^ t dur en arabe, est prononeé comme le la (t ordinaire) en
hindonstAny ; il est ordinairement représenté par th , comme dans les mots
thabjrb, thoùfân^ etc.
Vain est une lettre arabe qui a un son guttural et tout particulier; mais
en hindoùstâny, comme en persan , elle ne produit qn'une réduplicatiou
du son qui lui est donné "par un des trois points-voyelles, comme dans
a^fyr, a'thr^ mach'alf i*yd^o'mdéty etc. J'ai feit usage de l'apostrophe cour
indiquer IVi a.
iM^haîn est un ^ légèiement guttural dont la prononciation se rapproche
lO TVOTBS
■n p«a d'wie r grMMyrâ; il Mt rfodo ^rgk, 9omm9.é^n9 ghaui , magk^l
Le i(^(k très àùvt) ait rtâdn piirilel le féf (\ dar) pir f / Je n*«î
]!•• bé«U à adMptcr oett* dariiicfe lotir* po»ff dwi U M r U ^4^; «^mi une
si bonne fortune de trouver un moyen de dist|«fMt «■• MtMilUtkNi d*mM
•otfey^^Use faot pê$ h bikMr é«lupper (()• Tkn» qoilqaw «M» j*«i
employé le c an lien do ç, comme dans eorân, eâMjr, etc.
J4« fH^ ett notre gt duM lei moU ^«ndf » gumr^t gwd0^ Devrai !*« « Te
et 1>, Tu u*Mt intercalé qae poar lai opna«rT«ff U son qai loi wi propto •
ainsi dans a'âlemgurr, guex\ gf^^^er^ ra'foùguerf 9tf,| il Umt piopQQcer
a'âUmgfyr, ghèzz , ghjrdex^ rt^fQUghifTt «tc»
Le nohn ( n ), qui doit se 6ire lemir dans le plot grand «oinbrt df mots,
est quelquefois muet, on » un «on n4Ml k peo prêt oommo «A ^aoqMt,
mais l'usage seul peut a|>psendre celte différence,
L'oà4oà'cst rtnda par ^, oài on bi^u w. Quand U eat trwMcrît par oo
dernier caractère , il doit ayoir un son intermédiaire oatro o«i •( r< J*ai
employé racceiit grave pour désigner VoUaoii (a). ^
Le h^ est une h très douce qui se fait k peine «entÎTi f t qui le plot sosTOnt
ef t tont-ii-faît muette , conune dans lei mots hésarjr^ hilsâ , hindmtstiinyf
bâftah, doàpauah, mAchah, ftyddah , rohpyeh^ etc. etc.
Vy& est rendu par/, /', i' on é^ selop la prononciation , comme dan* les
mots nW, hrahmant ^ n&'ib^ nâgbél,
La prononciation des lettres édifiât et ra k qoatre poioll diCTèro OU
peu de celle du dâl, du ta et du râ ordinaires ; mais elle est peu sensible,
et ne peut au surplus être bien saisie que par l'usage.
Aucune observation n*est nécessaire pour les lettres bâ, pâ^tA^ éâi% ra\
i^ifi^ iam^ mjm ( b| p» t, d . r, ] , f , I , m } , qui se pronoAcent coqime les
n^irea«
Qn4nd.l«s lettres ^| p»i^df r« tch^g^ 4i% ^i wai snÎTies d'une A| oUo»
doiycnt être prononcée! ftvec force.
Après les lettrée gt ^$ ff Tepoitroplie D*est naitée que ponr Hidiqaer
Texistence de deux caractères | ainsi dans les mots A'hadjoùr^ A'kendt
g'harjTy g'hâif t'hâkourf nât'k , etc. etc. L'apostropbe fsit voir que ces
mots s'écrivent par kéf-hé, guéf-hé^ tâ-hé ^ et non pas kkâ guttural» ghaïn
et thâ ( t dur ). Elle est aussi employée pour éviter la confusion , comme
dans les mots tch'hatry^ tck'hâoùnyj tch'hâtâ , etc.
(i) C'est ce qui s i{t^ f%it par MM. Gilcbrist, Langlës, et sutref orlenUtictes.
^a) Ce signe de Gonreation, sttui bien que l'spoctropbe pour marquer IVf/i, est
emprunté de Langlèf .
DE L AVERTISSEMENT. 1 1
Il fâat ayoir soin de faire sonner tontes les lettres, soit méd2ale$, soit
finales, comme nastaran , pandit , Aicherit d/aïn^firlbân^inchâ, mahent^
dasy ras, djâty g*hât, etc.; prononcez nastarann ,^ pann-^dUt , kichènn y
djainn, inn^ehâ , mâhenntt, dâss, râss , djâtt , ff'kâtt, etc. etc.
(5) Princrpalement dans les articles Ba^â,Bayadères, Berindjârâ, Dihâ,
Dkernd, Djât, Djénem»âchtémjr, Hâdjy, MindoàSf Hindoiutân, Hindoàstânjr^
HindoUvjr, Hoîdy, Houqqah , Imâm^bâry, Tydél'qorhân^ Mahrattes^ Moky-»
Marâtib , Empire Mogol, Musulmans indiens, Habâb , Nikâh, PâlÀy^
Pdrsjr, Râdj'poàe , Bamazân , Rat'k'djâtrâ , Rbhjrliahs ^ Raiijr , Sanskrit ^
Sounnjr, Syk'hs, etc. etc.
Je pense anssl qa*on ne verra pas sans intérêt les articles snr divers pro*
doctions végétales, tels qne Aloiiy uém, Jnibak-kâ 'darakht, jàmroàt^
Bans, Bar, Beiel , Ddr-eckynr, Dhân, Djâm, IlâtchjTy InUjr , Kadaly^
Kat'hal , Mirtch , Moiachâ, JVâryel, iV^/, Pypal, Qahwéh, Ratâloii,
Sâgoîm, Singtârâ, Soupâry-kâ darakht , Syp'hal, Sytâ^p'hal, Tembdkoàf
Tamr'i hind , etc, etc.
DESCRIPTION
DE CALCUTTA
ET DE SES EHVIBOHfb
Calcutta , capitale moderne du Bengale, principal siège
de la puissance britannique dans Tlnde , et chef-lieu de la
première présidence (i)^ est située a 88 deg. 38 min. de
Jongitude est, à 321 deg. 53 min. de latitude nord> du mé-
ridien de Greenwich , à 3o lieues de la mer, sur la rire
orientale de l'Hougly > qui est au bas du Gange; à 8 lieues
de Ghandernagor; à 35 lieues de Mourched-âbâd ; à 9s
de Monghyr, par Byrbhoum, et à loopar Mourched-
âbâd*, à ii3 de Pâtnah par Byrbhoum, et à i35 par
Mourched-4bâd ; à i53 de Bénarès par Byrbhoum , et à
x88 par Mourched-âbâd*, à 316 de Lakhnau; à 376
d'Agra par Byrbhoum ; à SsS de Dehly par la même ville;
à 4^5 de Lâhore par la même yille; à 344 ^^ Nagpour; à
3oo d'Haïder-âbâd; à 340 de Madras; à 370 dePondi-
chéry ; à 390 de Seringapatam ; à 4o3 de Pounah; à 411
d'Âhmed-àbâd par Ouj'ïn; à 4v3 de Surate par Nagpour;
à 433 de Bombay.
(i) Les Anglais dî^iseut leurs immenses possessions de Tlnde en trois
grande» parties qu'ils appellent présidences; les chefs4ieax sont Calcutta,
Madras et Bombay.
l4 DESCRIPTION
Cette ville qui M âujoîird^hiii la ptils belle , la plus
vaste, la plus peuplée et la plus commerçante de l'Inde
entière , n'a commencé à se former que vers la fin de
l'ayant-^ernler rfècle. £lle est lîtaéei cOmmé 11 à étë dit
plus haut • sur la rive orientale de THôugly , et s'étend le
long de ce fleuve dans un espace d'à peu près deux lieues ;
mais la largeur «n tsi bieo moifis oontidërable.
Quand un voyageur approche de Tchandpàl-g'hât (i),
en remontant l'Hougly , il est frappé d'étonnement à l'as-
pect de Calcutta , qui se découvre pour ainsi dire tout en-
tière à ses yeux. Une vaste citadelle , à la suite de laquelle
s'étend une plaine immense cernée de d«ux côtés par 'de
somptueux édifices; un palais 9 siège du gouvernement^
qui réunit le grandiose à l'élégance^ une agglomération
considérable de maisons, du milieu desquelles. s'élèveût les
flèdiies et les aiguitlos des temples chrétiens et indigènes :
et, en vue de la ville, sur un fleuve de près d'un tiers de
lieue de large (s) 9 une longue file de vaisseaux de toute
dimension et de toute espèce ^ sur lesquels flottent les pa-»
villonB de toutes les nations: tout concourt à former le
coup-d'œil le plus majestueux et le plus imposant i et
quelle que fut la magnificence du tableau que l'imagina-»
tion du voyageur s'était plu à créer , son attente se trouve
de beaucoup surpassée.
(x) C'est-à-dire g'hât de Tchemdpâl (que lei Anglais écrivent chandpal*
ghaut)» Le mot g*hât, qui a diverses^ acceptions, désigne ici nn lien de dé-
barquement. Le g'kat de Tchaudpâl est sitné à nn demi-mille an-dessas dn
fort William, an -devant de TaTenne de TEsplànade' {esplanade- Rôw). Il
existe à Calcutta dix-huit g'hât sur la rive orientale du fleuve, et sept an-
tres en £ace de la ville, sur la rive oppoaée.
(a) L*HoagIy a cette largeur dans les grandes eaux, mais il est tnotns
large dans les temps de sécheresse.
£n eAtrê&i danr 1a Till« 9 un ëtranger cel èlicore plot
«urplrif do la soène qui tft (^rould deireDi Itiié Dt richaa
eqttiiiÀgeè ^ d'^iëgantes eaiècheri^ de UgaM lUburyt^ ail6«
Ub d« chôyauK de f^rix j té éroûèat daot les mm atee da
lOodestet bçffumfê et de» spdiyy du pays (1) ^ tnloës par det
bmifc) un Qf^Uùiiaiùu{%)^ pi>écMddeiasAfHkdmAf (S),
at DOQchaklnuieoi ^Hdu daiia un palanquin loot faiiK
lant de dMuree $ pa48Q & oôcë d'un ymikmmn anglâii fui 9
fiMTJ de aon #diit (4)f catacdltf aur un cèMiyal arabei dae
iidtttima hahilWa «0 mOuadaline da la léte aux* pîeda » «Tac
da tollés moualaohae et de graïadt anneaux d'or aux
oiMIla» \ ém aoldats au teiol fotioë « porUnt Tbabit ^car^
late, un bonnet ail pointe et un demi pantalon de lOîlè
blanche (6) ^ de pauties natift n'ayant pour tout vAto»
ment qu'un noorcaau de toile autour des vaios^ uàe po*
pulation itniaénae qui ee pressé et se croise en tous sans ^ et
qui* offre un ëchantilloa de tous les peuples duglobec tel
est le sp<ictacle extraordinaire qui se préièute aux regards
du Toyageur 9 «t qui ne se rencontre dans nul autre paySé
Tout t^e qui. forme la partie enropëetine de Calcutta est
sîttrf au midi, A rextrëonité du glacis du fort William j et
A peu de distance de la rite, se trouTeot le PalaisHle*
Justice et rSAtel^de^yaie 9 detant lequel est érigée une
(x) Voitare indienne à laquelle les Ànglaif donnent le Aom de %ach)\
{yoy. gâry et hachy dans le Vocabulaire.)
(a) Ittf e pris par les ÎCnctQjis de distinction.
(3) Valets jqui portent despiqaes. (^oy. le Vocabulaire J
(4) Valei portant un tchaoïinry ^émoucboir). Il suit partout son waitM^
en courant à^pied à côté du cheva^ sans se laisser devanoer.
(5) Ce sont les ^y;a^5 que nous nommons ▼ulssircment eipa^s, «t les
Anglais se pays.
i6 HBscRirrioif
•tatue de Wairen Hastings (i) $ plus loin , k palais da gomi
Terneor-gëiiëral , et une suite de beaox bAtimens qui for
ment de ce c6të la ligne da quartier européen. A Test cic
fort William , et à rextr&nité de Tesplanade , qoi est d'aiac
étendue immense (3) , se trouye le quartier qu'on appelle
Tchauringhy (S); il se compose de maisons magnifiques
d'architecture grecque , dont la plupart méritent le nom
de palais (4)9 elles sont habitées par les plus riches Euro-
péens. Ces maisons sont éloignées les unes des autres par
un grand espace, pour laisser l'air circuler librement ; ^es
sont entourées de jardins , et ont toutes sur le derant de
beaux portiques ou galeries ouTcrtes, supportées par des
colonnes , qu'on appelle virandahi. La ligne formée par
ces édifices coupe à angle droit les bAtimens parallèles au
palais du gouyemement^ ce qui forme peut-être le plus
bel aspect qu'on puisse trouTer dans aucune TiUe da
monde.
La partie indienne de Calcutta {The native tawn) est
située le long du fleure , ai| nord de la ville européenne.
Quelques riches naturels habitent de grandes et belles
maisons dans le style européen *, d'autres en ont de moins
somptueuses , mais yastes et commodes, qui sont bâties ea
briques et élevées de deux étages } elles spnt revêtues de
(x) L*an des gonvemeun^géiiéniiz de l'Inde anglaise. Cette sUtae a M
élevée en i83o.
(a) On peut juger dn coup d'œil qoe présente cette esplanade^ quand oo
saura qu'elle forme presque le quart de la ville ; il n'existe dans cet empUce-
ment d'antre bâtiment que la maison d'arrêt qui est située tout à rextrémité,
au midi,
(3) Que les Anglais écrivent Chowringkee,
(4) Aussi les naturels ont-ils décerné à GalcntU le nom de Cité des I
Parais.
DB CALCUTTA. tj
tohaûnâ (i), et , de même que les premières , ont un toit
formant terrasse* Les habitations des gens du peuple ne
sont à bien dire que des cahuttes dont les murs sont en
bambous et en. bousillage^ et qui sont recourertes de peti*
tes tuiles ou simplement de chaume ; la douceur du climat
permet de se contenter de ces modestes demeures. Un asses
grand nombre 4e rues de ce Quartier sont étroites; mais il
en existe aussi de spacieuses et d'une longueur immense :
telles que les rues de Gornwallis, de Wellington, de
Tchitpour, etc. , etc/
Les naturels se serrent ordinairement de palanquins*
comme moyen de transport; néanmoins beaucoup de ceux
qui sont dans l'aisance ont adopté des équipages à l'euro-
péenne , qui sont presque aussi bien faits et aussi élégans
que s'ils eussent été confectionnés à Londres. Quant aux
Européens, tous ceux à qui leur fortune le permet ont
des Toitures *, les autres se servent de palanquins : les forts
caarchands^ les premiers commis dans les bureaux^ se
font porter en palanquin; car dans l'Inde, on ne sait,
pour ainsi dire , ce que c'est que de marcher , et il est
rare qu'on fasse un millier de pas à pied , soit pour ra-
quer à ses affaires , soit pour se promener*
Les loyers sont généralement assez chers à Calcutta , et
ceux de Tchauringhy sont très-élerés : à la rérité ce quar-
tier n'est habité que par les personnes de la plus haute
société. On ne peut guère y aroir un hôtel à moins de aSo
roupies (5a5 francs) par mois; beaucoup coûtent de 3 à
400 roupies (760 à looofr.); les plus splendides enfin
vont jusqu'à 55o et 600 roupies (laSo et i5oo fr.)*
( c) Stac fort beaa qaî, appliqué sur les émts, les colonnes, etc., leur
donne Tapparence dn pin» beau marbre blanc. ÇP^oT' 1« Vocabnlaîrc»)
l8 DB8CBIPT10X
IjA population de Calcutta est considérable; iqais elle
presque toujours été portée beaucoup trop haut par ia plu^
pfirt des yoy^gjeui». P'apcè» les meilleurs renseignemeos
qu'pp «H pu »e procurer, on peut Testimer i quatre cent
i^îll^ «mes (i). Les Hindous lorment la plus grande masse
de cette population \ le oombfe des Musulmans est port4
à quaraiite mille. On compte enWron six mille Anglais et
quelques centaines d'Européens de diverses nations; plu-
sieurs milliers d'Indo-Portugai$ et d?irménlens; k peu près
six cents Chinois et quelques centaines de Juifs. On tfouve
4U9^i 4 Calcutta des Arabes, dfs Persans^ d^ Arrakaoiêns,
4e^ Alal^is , des J^yan^is , etp. etc. Le commer^ immense
de cette ville y amèn^ de? indiyiçu? de tous les points du
globe; aussi peut-on dire qu'elle est le rendez-Tous du
monde entier. '
jr existe encore à Calcutta une classe assez nombreuse
qui dans ces derniers temps a pris une certaine impor-
tlince. Ce sont les Anglo -Indiens, c'est-à-diré les individus
provenant des relations des Anglais avec les femmprdu
pays. Les Anglais leur donnaient autrefois le* nom mépri-
sant de gens de demi-ça$te ( haif-ca^is ) , mais ils les dé-
signent actuellement sous le nom à^Lqst-lndians ou Indo--
Brifish. Qn estime que leur nombre ai| Bengale monte à
vingt mille, eu comptant hommes i liâmes et enfans
( et s^ns F cbmprendr:e les Jndiens convertis »u christia-
nisme ); les deux tier^ résident à Calcutta. Les individu^
de cette classe sont exclus du «erFioe civil et milit^ifif dâ
la Compagnie y bien Qu'il y eit p»rmi euTc des çena indr
(i) Quelques voyageurs donnent à cette ville sept à huit cent mille araes ;
d'antres vont jusqu'à diro qn^elle en renfermp doQZ/B C6nt mille , ce qqi est
cTÎdemment une opinion erronée.
DE CALCUTTA* ig
truite et bien élèves, La ploj^art s» liFrent au CDmiP^rer^
et. exercent des professions mécaniques*, d^autrep sopt
comn^is oo c^^issiefs chez des aégoeians; q.uelqu^-r»PS
enfin sont planteurs d'indigo.
Beaucoup d'indigènes parlent et ics'mmi p«riliteilieiit .
la langue anglaise , et connaissent ass^ biep Le» lois ip U
Grande-Bretagne qui sont en Tigueup dans tontd l^emse^Mt
de Calcutta.
Ce n'est que depuis environ soisante-quinss» tus qui
cette cité a commencé à prendre d/e l^impnrtance. £q i^6&t
on n^y coipptait que soixantercinq à soixante-'dix maiiflnt
occupées par des Anglais. L'emplaeemeot où se tiouTmt
aujour4'bui le fort William et les palais de T(baurj»|^y
n'était encore à cette époquç qu'un vasip ptpgh (i) qà
l'on apercevait çà et là quelques eahuttas et de patilee
parties de terrain labourables. Un an plus tard , mmif^
dialement après la bataille de Piassjr, le lord 61iF« fit bâtis
le fort William , et bientôt après 4'élégant^ consUructiona
s^élevèrent sur des terrains nagifère inbabitës. fièsnlois
Calcutta , continuant i s'embellir de jour en jour, d^vii^
une ville considérable dopt la prospérité et l'opulfiBita
s'accrurent avec une rapidité iocrojFable.
Le fort William, bâti sur le bord de l^pougljr, ap midi
de la ville , ^st la pdus bglle citadelle de l'Hindoùstâp , et
peut-être n^en existe-tMi aucune dans l'Inde ni ep Europe
qui soit entretenue en aussi bon état. Cette forteresse fosme
un polygone régulier qui r^çait sur ses bastîpns flxiM de
trois cents pièces d'artillerie; elle peut contenir quîn»»
mille personnes; mai^ les fortifications s^t si étendyas^
(i) Terrain rempli de broassailles on de hautes herbes.
aO DBSGRIPTIOK '
qu'il faudrait dix' mille hommes pour la défendre avec
avantage. Oo y entre par six portes d'une architecture
sévère*, au-dessus de chacune de ces portes un local est
disposé pour la demeure d'un major. Le fort conjtient dan$
son enceinte l'ancien hôtel des gouverneurs et nombre de
bâtimens de la plus grande étendue. Les quartiers pour les
troupes sont commodes et d'une excessive propreté. L'ar-
senal, qui est des mieux fournis, est entretenu avec un
soin extrême. Le milieu du fort présente un emplacement
tout ouvert et des plus spacieux; il est divisé en grandes
pelouses , et en allées tirées au cordeau et sablées; ces allées
sont bordées d'arbres qui y répandent une fraîcheur déli-
cieuse. De distance en distance elles sont coupées par des
espaces où sont placés avec symétrie des pièces d'artillerie,
des boulets et des bombes. La garnison ordinaire se com-
pose de deux ou trois bataillons européens , dont un d'ar«-
tillerie , avec le nombre nécessaire d'ouvriers pour l'ar-
senal. Les troupes indigènes , au nombre de douze cents
hommes , sont fournies par la station de Barrackpour, à
quinze milles au-dessus de Calcutta. On estime à deux
millions sterling» lea dépenses que h fort William a- occa-
sionnées depuis qu'il existe.
Le palais du gouvernement , dont on est redevable au
marquis de Wellesley, l'un des gouverneurs généraux de
rinde anglaise, est l'édifice le plus remarquable de Cal-
cutta. Il est de forme octogone, et d'une architecture
noble et élégante *, le sommet qui forme terrasse est décoré
de galeries et de frontons. Dans la salle du conseil, dont
l'aspect est imposant^ on voit les portraits des gouver-
neurs généraux de Tlnde britannique. Au centre du bâti-
ment se trouvent deux salles d'une grande beauté *, elles
sont situées Tune au-dessus de l'autre. Celle d'en-bas est
DE CALCUTTA. 21
dallëe en marbre gris noirâtre ; le plafond en est supporté
par des colonnes d'ordre dorique, recouvertes de iehounâ.
Au-dessus est la salle de bal, autour de laquelle régnent
des colonnes ioniques ; elle est parquetée en bois noir poli •
Ces deux salles sont éclairées par des lustres et des giran-
doles qui tombent d^un plafond décoré avec goût. Ce palais
est situé au milieu de très grandes cours fermées par de
belles grilles : il a été bâti en 1800.
La Banque , l'hôtel des douanes , et le nouvel hôtel des
monnaies y sont situés près du bord du fleuve.
D'immenses chantiers , .où l'on construit des vaisseaux
de la plus grande dimension « se trouvent au-dessus et au-
dessous du fort William. Celui de la Compagnie est à
Kiderpour (1)*, les autres, qui appartiennent à des parti-
culiers , sont en face de la ville , sur la rive opposée, dans
les bourgs de Haurah et de Salkyah ^ ce dernier village
renferme aussi les greniers à sel et les presses â coton de la
Compagnie.
C'est à quelque distance de la rive , non loin des bâti-
mens des employés ( fFritei^i Buildings) , que se trouve
le site du Black-hole [Axx trou noir), si tristement célèbre
dans les annales de Calcutta. En lySG, Sérâdj-éd-Daùlah^
nabab du Bengale^ à la tête d'une armée de cinquante mille
hommes , s'empara de la ville , et fit plonger cent qua-
(i) Kiderpour (correctement Kkizr-Poàr) est an village sitné sur le bord
an fleave, à an mille (an tiers de liene) snd da fort William. U ii*est séparé
de la Tille ^e par an nalâ (une petite rivière, an raisseaa), qa!on appelle
nâlâ de ToUy, qui coale de Test à Toaest , en ae jetant dans THoagly, et sar
lequel , on a bâti deax ponts qni se nomment le pont de Kiderponr et le
pont dlAlypoar yKidderpoor-bridge and Allipoor^bridge)» Une imprimerie
dite sanskrite (sufnsAnt'press) est établie à Kiderponr.
aa DESCRIPTION
raùte^troU Anglàfe qu'il y trouvd dans un cachot qui
n'ittàlt qdè dit-buit pteds de long sur quatorze de large ,
et bft II û'ejtistaît ^ae deux ouvertures fermées par des
hàfiés de ftr. Lé Ifetidfemàin matiti , tingt-ttdîs seulement
dé tek ihàBlebr^Ux tlvaîënt enèorfe, rtiâié respiraient à
petiM; les Attérèè avaient ëtë siuÉDc^béâ. On à th pendant
IBngtièssfiirife'felf, éH fâc'ë de là pdrte du tlëux fort, ufa petit
obélisque sur la base dUtftiel étaient |)lâic^e3 des inscrip-
tlb* tfai Hp^pelftiefnt celte hof tiblë caïadrophe. €e niotiu-
ment tombai en rtrinés dépuis long-tempd^ H avait beau-
eoap douffeift de la foudre/ En 1818^ il a été en.tièretnent
dëtriiit aveê tout ce qui restait du vieux fort , par suite
d'amélioralioDS dans cette partie de U tille.
Quoique lea rues de Calcutta ne soient pas pavées , elles
aetft n^nmoins {>arfkitement entreteDueS; on en.arrose un
grand nombre tous l68 jours > et princi paiement le chemin
qpi'on appelle le Cours , qui, traversant l'Esplanade ^ s'é«
tend depuis l'église de Saint- André jusqu'au pont de Ki-
derpour. C'est lé rendez-vous du beau monde 5 on va s'y
promener en voiture ou à cheval^ tous les jours, après le
conoher du soleil et avant le diuer.
La société est nombreuse et du meilleur ton à Calcutta.
Le gouverneur- général donn<ï souvent des fêtes brillantes.
Presque tous les magistrats et les premiers fonctionnaires
ont fréquemment des assemblées , et jl ne se passe pas un
seul j0ur, datrs la fffîsoff où la chaleur a le mains de force,
qu'il n'y ait plusieurs diners de trente 4 quarante couverts.
0» aime tfeauèô\tp^ â Calcutta , les réunions nombredses
€t WeriSè brflfâhté^. On dîne entfe sept et htrit heureé du
soir, et on reste à table jusqu'à onze heures ou minuit. Il
ike éttffit pAs , danà cette ville ^ d'offrir un bon dinër à ses
convives*, il faut que là table èoit couverte dé tout ce que
DE CALCUTTA. ' a 3
la saison produit y et qu'elle soit, pour ainsi dire , affaissée
sous le poids qes mets. Les viandes sont excellentes, mais
comme on les sert avec la plus grande profusion ^ pn en
përa la majeure partie , les domestiques indo-portugais
n'ëtânt paé en assez grand nombre pour les consommer, et
beaucoup de dbmestiques hindous ne voulant pas y tou-
cher, â raison de leur caste. On est donc obligé de faire
jeter le reste de ces viandes dans différentes parties de la
ville, ce qui attire une foule prodigieuse d'oiseaux de
ptoie, et même, pendant la nuit, des renards et des chacals,
qui sortent dèé plantations voisines et viennent se re-
paître de ces débris. Au reste, il est assez heureux*que ces
tîàtrdes édiènt si \îié enlévëeé par ces animaux, car leur
s<Sjàur prolonge foutrait èauser les exhalaisons les plus
fauisiblës. Vtàh sèft aussi sut les tables d-^s fruits excelleuô
et d*âfa prix très^ionoA^rc , tels que des ananas, des mangos,
(leâ petites bananes, des melons de différentes espèces, des
Drângêd, âe^ pamplemousses, des àttes bu pommes de
fcrêmé, des jàéa-roses, des pècbes, des gouyàves, des
gféùdfléô, dès wâihpys, des lîtchys (i) , et quantité d'au-
tres fruité cultivés. Lès fins dont On fait usage fe plus ordi-
tralrement sont le Màdetë et lé Clàret (2); Le premier,
^tlt est excellent, se boit pendant le repas, et le second
après. Les Anglais de l'Inde sont renommés pour leur bos-
pitfllitëi dtr moto envers leort compatriotes; oH est sur,
en se préseatftût cbes tin habitant aTet!unë lettte de recom-
làandation / d'y étffe t)arf)eiitettlent téçu , lopî , hébergé , éû
attendant qu'on ait soi-même monté sa maison , €t qu'on
se soit installé définitivement.
(x) roy, dans le Yocabalaire la description de la plupart de oes froiu»
(a) Les Anglais «ppellent ainsi le vin de Bordtkuz.
^4 DESCRlPTiON
On se lève communémeot de très-bonne heure à Cal-
cutta , pour jouir de la température. qui e«st de la fraîcheur
la plus agrëable avant le lever du soleil* A midi, oh fait
un dëjeûner' chaud à la fourchette; on se couche pour
deux ou trois heures , et l'on va ensuite à la promenade
avant le dîner. Lorsque les réunions se sëfiarent , c*est-à-
dire de onze heures à minuit , les machallchyt (porte-
flambeaux ) viennent à la rencontre de leurs maîtres , en
courant devant les voitures et les palanquins. Cette foule
de flambeaux qui passent rapidement forme un coup*-
d'œil singulier et rëcrëatif pour celui qui n'y est pas
habitue.
Le climat de Calcutta est loin d'être désagréable^ quoi-
que fort chaud pour les Européens. Pendant une grande
partie de l'année , le thermomètre de Réaumur> placé à
l'ombre , indique dans le milieu du jour de 22 à 24 degrés
(81 A 86 deg. de Fahrenheit). Dans les grandes chaleurs, il
monte jusqu'à 28 à 3o degrés de Réaumur (96 à 100 deg.
de Fahr.) ; enfin , dans la saison là moins chaude , il
marque dans le milieu du jour 17 et 18 deg. de Béaumur
(70 à 72 i|2 de Fahr.). On n'est donc jamais obligé de
faire du feu pour se chauffer (1) ; les nuits ^ néanmoins,
pendant quelques mois de l'année, sont humides et assez
froides.
Le climat de Calcutta a été regardé long- temps comme
malsain. Il est vrai que les plantations épaisses qui entou-
raient une grande partie delà ville et que le voisinage de
(i) Lord Valentla dit dans sa relation qae cVst à Monghyr qa'il Tit la
première cheminée en venant de CalcatU ; Monghyr est à cent lienes nord-
oawt de la oapîlale da Bengale.
DM CALCUTTA. . 2$
plusieurs marais étaient une véritable cause d'insalubrité*,
mais depuis une quarantaine d'anoées on a eu soin d'é-
claireirles plantations^ on à comblé de petits lacs, et on
a creusé des banaux pour l'écoulement des eaux pluyiales^
de sorte qu'une grande partie des inconvéniens qui résul-
taient du défaut de citculation de Fair et de la stagna*-
tion des eaux se trourent maintenant détruits. La ville
est aassi beaucoup plus propre actuellement qu'autrefois.
On peut aisément , en continuant les améliorations déjà
faites, en obtenir d'immenses avantages; d'abord^ en
donnant à la cité toute la salubrité possible , et ensuite
en utilisant des terrains perdus pour l^agriculture. Mais
ce qui a contribué principalement ^ accréditer cette opi-
nion est du y il faut le dire , aux tristes résultats de la ma-
nière de vivre de beaucoup d'Anglais au Bengale. Ceux-ci ,
loin d'observer la tempérance commandée parle climat,
commettent assez souvent des excès de table, toujours per-
nicieux sous le ciel de llnde , et par un usage peu modéré
des vins, et surtout dès liqueurs fortes, altèrent sensible-
ment leur constitution. Les dames ont aussi à se repro-
cher de graves imprudences. Après s'être livrées avec
ardeur au plaisir de la danse , même pendant les grandes
chaleurs , on les voit« aller dans des virandahs ( galeries
ouvertes), s'exposer, au milieu de la nuit, à un air extrê-
mement frais, ce qui produit souvent les effets les plus
funestes.
Calcutta est le siège d'un évéché , et il y existe deux
églises de la reli|[ion anglicane, dont l'une est fort belle;
l'autre n'offre rien de remarquable. On y voit aussi des
églises pour les catholiques; une- pour ceux qui suivent
la religion grecque; une autre pour les Arméniens; plu-
sieurs petites pagodes pour les Hindous , et des mosquées
i6 '■ îyÈscidPiiM
ffoùv lès iWâhbmêians. La prîsoti , rfcopîtâî général et i^tio-
pitSl cnlfitàîrê 9 sont situes au iiiiai Ëe ta ^lile; fâ prison,
i Véiifmkâ ^êriiidum (te f'Ês^pKàâaè', et y Upil&Hï
Il existe aans là caphaié du Bé&galé uâe liàuté cour ae
jusîfcé {suprême court o/jtmicdiure)^ qui se composé
d^ûn président ( éhtejr justice )' et dé deux conseillers
{pûîihé juiHces)\ ces màgiètrcfts sdnC nommes a leurs
fdàctions par lé roi d'Angleterre. Cet{e cour, qui Si éii
établie en i/y^» statue sur diverses affaires en iriatière
cîviîé et criminelle. Les procès criminels se jugent par.
un jury qùî se Compose exclusivement dé sujets anglais.
Lêè avoues ( ditortiies) attachés à la cbur sont au nôi£bre ,
aê soixante, et fes avocats {larristers) au nombre, de
i]îiat6rze.
Calcutta possède actuellement plusieurs sociétés scien-
tifiq'ues et littéraires. Au commencement de Tannée 1784»
le célèbre William Jones y fonda une Compagnie savante,
sous le nom de Société asiatique , pour y faire des recher-
ches sur les antiquités, lés mœurs et la Jittérature des
peuples de l'Asie (1). Cette Société a publié jusqu'à présent
dix-huit volumes de ses Mémoires, qui sont sortis des
presses de Calcutta et de Sirampour, et dont plusieurs
éditions ont été successivement réimprimées à Londres (s).
(1) Lors de sa formation^ cette Société Et composidl d'an président, d'on
èecrétaire et de 25 membres. En iSaS, le nombre des membres était de 204,
WA hW^U Mie rbeMVrel ÀKMâî/ll kbk f^si&iV, ^a^ttfT fts^li'ljl^ 6i
émbffûâx sîir.Prairçttift;
(a) Les denz premiers Tommes aealement de cette précieose oollectioil
ont été tradnits en français, et ont para en i8o5, format in-4<*, comme To-
i^giiUÂ, i^'eé des ad'dîtions nbwbreases par tabgiés, pbâr la pàrtia brlcntale
• DÉ CkhCVTtÂ. ^7
En iStrOy iegoomneair ^énëtal ttiarqitis êe WeB«*le^, qui .
avait de hautes et nobles concëptioiis j y Institua on coK
lége où Vbû enseignait leslérngaês arabe ^ pemne, «ahs-
ktitfe, hindoùilâtfyé ,• bengalie , toàteatt* et bfBjy ? mais il
à été supprimé en ï8$o; par mesnte ^d'étonortiii. On y a
ëiabli j dans ces dfeifnîers teifip^,* de* èoUë^d et de» Insti-
tQtïoù& pour lé^ jentfeé Europ^êttei le* Aiiglp-Indiem
( Inm-BHtUh) y le» Hîndoto, léêf Mab«liïët«tts et lél Af-
thëltiens; dès diai^odé d'ëddèàtioiï {font M jentieif ï^uto^
péém^ et des «liolëé poûir lès jëttùès û\m indigène?; iM
br^ihélins dès èffibiefè sbnt ëietëè daù^ dtetii institùtionai
ftinè t)otlr lès gâfçonS, Tantre pout lèfe fiHe« (î); H y fl
aussi dans cette ville une Société d'agriculture et â'hdrtf-
ctiltctflJ (à), tilié de tnédefclnè (5) , et enfin tfùè d* phréno-
logîè (4). tJii tiiûséura a été fôtriié dans l'hètèl de la ^Ult
asiatique; on y Vbît dés taéès . dès atmeé j Aei ij#teiMltet|
Aéà modelée de monuméns, etc. etc., ée W |)liri gràtatH
partie des peuples dé TAsîè. Les in'ébibres de îâf SècWté
tiennent jeufé réunions dans ùfeé belle éaitê èiï S6 tfduVè
ta bibliotiièque , qui sfe composé dé livres fàrèfe et ^iciëttx
dans toutes les langues du moiidé. A Sibpoui*, èWl* îfVè
et pbysîologîqae, et par MM. Delambre, Copier et Olivier, ponr la (Partie
des scieDces exactes et niftarellès. 11 est à régretlèb qà'on n*ait pas àqàué
snite à cette ntilç entreprise.
(i) Ces deux établissemens sont sitaéa au sad de l'Esplanade, hors des
iimites de la ville) entre les ponts d'Alyponr et de Kiderponr.
(âk) Fondée en octobre iSao. ^
(3) Gtifte Société, qui a été fondée en mars f da3, â déjà publié qtikatré to*
lûmes de ses mémoires sons le tift-e de Transaùtions cf.the Hedidéal uikd
Pfiysicàl Society of Caicutta^ in-8<>;
(4) Fondée le 4 mars i8a5.
a8 DESCRIPTION
. occidentale du fleuve, est situe le collège de l'^Téque (i) .
qui remplace en partie celui du fort William.
Les presses de Calcutta sont très actives : outre sept
journaux politiques en langue anglaise, on j publie divers
recueils littéraires et scientifiques; il j parait aussi, depuis
une douzaine d'années, des journaux rédigés par des indi-
gènes dans divers dialectes de l'Hindoùstân. Ces journaux
{native news papers) étaient, en i85o, au nombre de
six. Chaque année voit en outre sortir des presses de la
même ville un grand nombre des meilleurs oi^vrages qui
appartiennent à l'Orient; on y exécute même actuellement
des ouvrages de luxe, à l'instar de ceux de la métro-
pole (2).
Calcutta possède aussi une salle de spectacle où l'on
enten4 quelquefois des virtuoses européens qui ne craf-
gnent pas de faire un voyage de plus de quatre mille lieues
pour aller faire jouir de leurs talens les habitans de cette
ville opulente. En i83i, il stgnor Masoni , élève et émule
du célèbre Paganini, attirait toute la haute Société de
Calcutta , tandis qu'à la même époque jBon illustre maître
étonnait de son talent prodigieux les habitans de Paris.
Les courses de chevaux sont très brillantes dans la
(i) Ainsi nommé, parce qu'il a été établi per les soins de Tévéque
Middieton.
(a) Depuis i83o, il paraît annaellement à Calcatta an recueil qui, sons
tous les rapports, est propre à piquer vivement la curiosité. Il est intitulé :
The Bengal annual, a literary keepsake (Annuaire du Bengale, souvenir
littéraire), edited by Z). L. Richardson, Ce volume, élégamment imprimé sur
papier de soie, contient différens morceaux qui sont dus à des auteurs an-
glais, hindous et anglo'indiens. On y trouve des pièces de vers anglais^
composées par des Hindous^ et des traductions en bengale de diverses pro-
ductions européennes.
Dfi GALCUrTA. 3g
capitale da Bengale ; elles ont lieu dans deux chemins de
l'Esplanade , près desquels on construit des tribunes pour
qu'on puisse les voir à l'aise* Les Anglais , là comme dans
leur pajs^ font à cette occasion des paris considérables. -
C'est à une lieue au sud est de la cite , sur la rive occi-
dentale de i'fiougly, qu'est situé le jardin botanique de la
Compagnie* C'est le plus riche dépôt des productions yé-
gétales; nul autre ne saurait lui être comparé. Il occupe
à peu près trois cents ouvriers , et les dépenses qu'il occa-
sionne s'élèvent annuellement à près de aoo^ooo fr. ; il
offre une belle promenade pour les habitans de la ville (i).
Aux alentours , on voit un grand nombre de maisons de
campagne des plus élégantes , entourées de jolies petites
plantations* Le jardin bota4iique donne son nom^ cette
partie du bord du fleuve-, on l'appelle Garden-Reaoh
(rive du jardin). On trouve sur la même rive, au-dessus
du jardin , un vaste emplacement couvert d'arbres tecks
qui , bien qu'ils ne soient pas originaires de cette partie
de rinde , y sont d'une belle venue.
A Barrackpour, à quinze milles ( cinq lieues) nord de
Calcutta y le gouverneur général possède une maison de
plaisance élevée au milieu d'un parc qui offre des sites
délicieux et des promenades charmantes. L'habitation est
sur le bord du fleuve , en regard de la jolie petite ville
de Sirampour. Il y a dans le parc une ménagerie où l'on
remarque plusieurs tigres de la plus forte race. Un peu
au-dessus de cette résidence on a établi un cantonnement
(i) C'était prîmitiTement an jardin partionlier formé parle colonel Kidd»
qui, en 17S6, le céda à la Compagnie; il a pris depuis celte époque nn
accroissement considérable. ^
^9 DESCRIPTION O^ CALCUTTA.
poiif cinq mUl« çîpajres; le^ /officiers y Iqgent daps dés
imgflé Xnm iM^wlt cpp^tructip^ , et qui sopt aligpé^.
Uii& route bien entretenue cooduit de cie cantopuçipept 4
CalcutU.
Sicampour, t{n\ appartient au Dan^marck , est le chef-
lieu dea œÎMifinnaire^ protestans anglais di^ ^^P^HfS^t
Ib y ont ëtabl| une iipprimerie où les ^^intea lécritpries
ont iU rcprodiiites dans la plupart des dialecte^ de Tlpdp^
et dans beaucoup d'autres langues de l'Asie.
On remarque aussi, aux environs de Caleptia, le viUage
de ^âli-ghàt (i), oi il existe une pagode très frëquent^e
par les Hindous de la Tille* Demdeoi (3) » beau riHage
militaire , est le principal cantonnement de l'aftilr
lerie au Bengale*, il est situé à six milles au nordrest de
6alcutta.
Pour compléter la description de la capitale du Bengale,
il reste à parler de l'origine du nom qu'elle porte. Le qom
de Calcutta , qui a été adopté par les Européens , est I4
corruption de kalkaUày nom faipdoùstâny de cette Fille,
qui s*écrit et se prononce ainsi, selop l'orthographe indo-
persane. Ge mot de kalfcaUâ est lui-même l'altération du
sanskrit kâH-^âiâ , qui Veut dire fortersê^e de kâH. KÂli
est la même divinité que Bhawâni , prise dans sa puissance
destructive^ elle est femme de Si va, troisième personne
du Érhnourty hindou. C'est cette divinité qui a également
donné son nom au village de Kàli-gbAt, dont il prient d^être
ftilt mention , oà l'on trouve une pagode renommée.
LE
MONITEUR INDIEN
Lettre» indiquant l'origine des mots contenus dans ce
Vocabulaire^ et qui font tous partie de la langue
Hindoùstânye.
( H. ) , . . . . Hmcloàvy.
(A.) Arabe.
(?.)....• Persan.
(T. ) TarUM.
Lonqne plasienrs lettres sout placées après un mot composé , elles font
connaître Torigiae de chacun des mots : ainsi (A. P.) indiquent que le
premier mot est arabe et le second persan ; (P. H.) que le premier mot est
persan et le second hindoùvy, etc., etc.
L*astériquè ( * ) désigne les termes noa ^asiatiqnes en nsage parmi les
Européeiis.
Le sigùe ( — ) indique les mots parement sanskriu.
LE
MONITEUR INDIEN
A'ALEM-GUYR (A. p.). ConquérarU du monde ^ titre
pris par divers souveraiDS.Cëtait aussi run des noms de
l'empereur moghol Aùreng-Zêb. Voyez Djihân^guyr.
A'ÂMIL ou A'MALDÂR (A. et A. P.). Receveur gênerai
desTmpositioDS. On donne aussi le nom d'A'âmil au chef
civil d'une ville ou d'un village. .
ÂBAD {P.). Ville , lieu habile , résidence. Ce mot entre
dans la composition d'un grand nombre de noms de lieux,
comme j4kbar-âhâd ^ ville d'Akbar, nom donné par le
célèbre Âkbar à Agra 5 — Châh'Djihân-âbâd , la ville de
Châh-Djihân , plus connue sous le nom de Dehiy; —
Djennél-âhâdy la ville du Paradis-, — Fafhr-dbâd, la
ville de la victoire 5 — AUah-âhâdy la ville de Dieu; —
A^zytn^âbâd j la ville d'Azym, plus connue sous le nom
de Pâtnah, capitale du Béhâr; — Mourched-âbâd ^ la
ville deMourched ou du professeur; — Haïder-âbâd j la
ville d'Haïder, etc. Voyez Nagar.
A'RDALLY (A.>. Tribu d'Afghans qu'on appelle aussi
Dourrâny. Ce dernier mot signifie^ porteur» de perle ^
parce que les gens de cette tribu ont la coutume de porter
une perle à l'une des oreilles. Voyez j4fghân.
ABDAR (p.). Domestiques, dont le seul emploi est d«
faire rafraîchir le vin et Teau , ce dont ils s'acquittent avec
une adresse étonnante « lis mettent une bouteille de via
3
So-
le MONITEtTR
religieux mendiants qui professent tj4g*h<nir^paiifh. Ils
se nourrissent de tout , même des choses les plus dégoû-
tantes; on dit qu'ils ne se font pas scrupule de manger
des cadavres humains^ s'ils en trouvent l'occasion. Ces
sales individus sont en fort petit nombre.
AGNY (H.) , prononcez Ag-^ny. Le Dieu du feu (culte
brahmanique). C'est aussi le nom de Tun des Pourâns.
AGUER (H.). Bois d'aloès.
AHYR (H.). Tribu d'Hindous dont le mëtier est de gar-
der le bétail 5 — bouviers. Voyez Goàlâ et G6p.
AKHBAR-KAGHEZ (A. P.), moUk-moi, papier à now
relies , synonyme du mot anglais netos-paper, — Un
journal, une gazette. On se sert souvent paf abréviation
du mot ^Miar seul, qui littéralement veut dire nou-
velles. {Akhhâr est le pluriel du mot arabe Khebr. )
AKHBAR-NAVYS ^A. p.). Cette dénomination qui veut
dire écrivain des nouvelles s'appliquait principalement
autrefois à des employés qui étaient répartis dans l'empire
mo^hol, et donnaient des renseignements à la cour sur
tout ce qui avait rapport à l'administration et â la gestion
des revenus dans les provinces. Voyez fFAqâyi-navys et
Séwânih-nigâr,
AKHROÙT (H.). Noix.
Al (H.). Morinde à feuilles de citronnier {Morinda ei-
irifolia). Arbre des racines duquel on extrait une matière
colorante qui sert à teindre en rouge le cuir, les étoffes, etc.
Cette substance se^nomme Aly-reng.
ALCORAN (A.).* Voyez Cor An.
ÂLDÉE (*). Village, hameau. C'est ainsi que les Fran-
çais établis dans la presqu'île de l'Inde .désignent les
villages indiens. Ce mot vient du portugais aldea^ vil-
lage.
A'LEM-BERDaR (A. P.). Porte-drapeau.
ALGAMASSE ou ARGAMASSE (*). Plate-formc, terrasse
formant la partie supérieure d'un bâtiment. Dans l'Inde,
le sommet de toutes les maisons forme une terrasse , ce qui
i9DiKir. 37
ajoute extrêmement à la beauté de leur aspect. Le mot al-
gamasie ou argamassey employé par les Français, est la
corruption du portugais argamaççL^ qui veut dire mortier,
ciment. Toutes les terrasses sont revêtues d'un beau mortier
ou stuc qui acquiert la dureté du marbre , et on a donné
par erreur à la partie de la maison où Ton en fait usage
le nom du ciment lui-même.
ÂLKHALIQ (P.). Longue veste à manches qui descend
jusqu'aux jarrets.
ALOÙ (H.). Pomme de terre. Ce précieux tubercule qui
était à peine connu dfiTns Tlnde il y a quarante ans y vient
maintenant avec abondance , et dans plusieurs parties de
ce pays les habitants eh font le plus grand usage. Les
deux espèces , la^pomme de terre commune et la pomme
de terre douce, y sont excellentes (1). On donne le nom
de Chéker-qend'^èi la pomme de terre douce que les anglaië
appellent noeei-potatoe.YojezItaiâlou.
ALOÙBALQÛ (P.) . Cerise.
ALTEMGHa (T.). Diplôme royal. — Concession d'un
fief accordé par le souverain , et qui est héréditaire.
A*LYGHÔL (A. H.). Voyez Nadjyb.
ÂM ou ÂMBAH (H.). Mangue ou mango. Fruit du
manguier, arbre originaire de l'Hindoùstân. Le mango
est un fruit exquis et l'un des meilleurs qui existent dans
le monde entier; on en compte une très jgrande quantité
d'espèces qui se trouvent dans presque toutes les parties de
rinde. Il a à peu près la forme d'une poire.*, mais, à l'in-
verse de ce fruit , la partie la plus forte se trouve du côté
de la queuS» Les plus beaux mangos viennent dans TUe de
(1) tt.llie cdnrnion «nd sweet potatoes are excellent. . ^ Twenty yeiirs
» ago, the potatoe was acarcely known in India , bat -it is now prodaced
» in sQch abdndance , that the natives in some places make considérable
» nse of it. » ( Maria Graham*s Journal of a résidence in fndia, Edim-
l>iirg> 18^13, 2* «dition.)
38 LE MONITEUR
Bombay 9 du côtié du village de Ma^agang ^ les enTifons de
Goa en produisent de diverses sortes qui sont fort estimes.
Sous le règne de Châh-Djihân, des courriers ëchelonnës
depuis la cdle de Malabar jusqu'à Dehly transportaient
avec la plus grande cëlëritë une ample provision de su-
perbes mangos dans toute leur fraîcheur^ pour la table du
souverain. Au Bengale, les mangos de Malda sont regardés
comme lés meilleurs de la province *, on en fait ven|r une
grande quantité à Calcutta. M. Ainslie nous apprend que
l'usage de greffer le mango, introduit d'abord àMadras par
feu le D^. James Anderson, et continué avec le plus grand
succès par M' Andrews et quelques autres personnes , en
a tellement amélioré la qualité^, qu'on pourrait mainte-
nant , et avec raison , Tappeler vie meilleur de tous les
fruits (i).
AM ou AM-KA DARAKHT (H. P.). Manguier. {Man^i-
Jèra indica). Le manguier, qui produit le fruit qi;e les Eu-
ropéens nomment mangue ou mango, est un arbre du plus
riche feuillage , et aussi fort qu'un beau chêne d'Europe -,
il a bMiieoup de rapport avec le châtaignier d'Espagne.
On rencontre dans l'Inde uti nombre considérable de
plantations de ces beauK arbres, sous lesquels on peut trou-
y^r IIP pf fuge contre les chaleurs du milieu du jour, et qui,
4ao$ \^ temps do U floraison, aont couverts de fleurs qui
çmdlinineat yair. La culture du manguier a été introduite
4996diVer$ piiys^ mais il parait que le fruit n'a pasoon-
sarvé 0A qualité.
A'MABY (A,)* Siège surmonté d'un dais qu'on fixé tUr
M é%hanl. Voyea Haoûdab.
AMBIT (H4} 9 vulgairement imraê. Aipbroisie, nectar ,
nourriture des divinités hindoues.
AMROÙI' où SEFRY-AM (H.V Fruit que nous nommons
Vrt MAté^ mèdica of Éindostan and artisarCs and agncuUurist's nù-
mèÉcîatUi t (t>y Ainslie); Madras , Govemment-prcs^ » 1 8 x ?, getit in-4.
INDIEN. 39
Gouyave {Hydium) . Sa fortpe re$sembl6 à celle 4'upe poire;
la pulpe en est douce, agréable, et comme parfumée^ il est
considéré copame très sain. On fait avec les gouyavcs des
gelées et des confitures qui sont fort bonnes.
AMYN (A.)- Arbitre^ négpciateqr* L'Aroya était autre-
fois un vérificateur chargé par le gouvernement d'exami-
ner et de régulariser Tétat des revenus d'un district.
AMYNY (A.). Les fonctions d'un Âinyn.
ÂN (H.). La seiûème partie d'une roupie, o*e8t*'à»dire
un peu plus de trois 60us.
AwAR (P.)» Grenade ( fruit ) . Vgye* Dârim.
ANâLNÂS (A.<). Ananas (j^rom^/f a ananai). Ce beau
fruit est trop connu pour qu'il soit besoin d'en dppper la
description. Il suffira de dire que les an^ioas sç trouvQut
en grapde quantité daus l'Inde, et qu'ils y sont déU*
cieux (i).
ÂNDHY (H.). Ouragau, bourrasque. C'est le synonyme
de ihoùfàn. Voyez ce d^rniermot.
ANDJYR(P.). Figue. Andjyr-kâd.arakht. Figuier.
ANGA (If.) 5 de âng , le corps. — Veste longue à
manches, ou jaquette, ordinairement en belle toile de co-
ton unie ou en mousseline à fleurs^ qui descend jusqu'aux
genoux.
ANGOÙR (P.). Raisin.
ÂNGUYA (H.) 5 de âng j le corps. — Corset, cane-*
zou. Voyez Tchoùly.
APSARA (H.). Danseuse ou nymphe du Souary , Parai*
dis d'inder. Voyez Gandharb.
A'QD (A.), Mariage. Voyez Nikâh.
A'RAQ (A.). Liqueur forte qu on obtient pjar U diitU*
lation du târy ou jw du cocotier. Voyei T4ry'*
(i) Les Anglais- doDiMut à TanaiiâS le mom 4e pine^pph , ce «pil a induit
en «rrciir })e9n<fOnp d« persoiweAf ^p^ ont tftduU np mol ym pt>^^
de pin.
4o liE MONITEUR
ÂRB (H.) 9 vulgairement Arih. Cent millions.
ÂRBEND (H.), Morceau de toile de coton dont les Hin-
dous de basse classe se ceignent les reins. Voyez Lan--
g ouiy.
AREK ou ARÉQUIER (*). Voyez Soupâtykâ darakhi.
ARENG (H.). Ville manufacturière.
ARKAN-I DAÙLÉT (A. ), mot à mot , leê oplonnes de
Pétai. — * Les gens de la cour, les ministres d'état.
AROÙ (H.). Pèche (fruit).
AROÙN (H.). Conducteur du char de Soùryà. Voyez
Sùùryâ.
A*RZ ou A^RZY (A.)'* Pétition , requête , supplique. —
Lettre d'un inférieur à un supérieur.
, A'RZ-BÊG ou A'RZ-BÊGUY (A.T .). Officier qui, dans les
derbàrs musulmans, est chargé de présenter les pétitions
au prince. Voyez TchiU^hy-navi/ê.
A'RZ-DACHT (A. P.). Pétition écrite.
ASL-DJÉM'A (A.). Impôt foncier primitif, tel qu'on
l'avait établi sur les registres de l'empire moghol, et
qu'on a augmenté depuis dans diverses circonstances.
ASOUR (H.). Démon, mauvais génie, continuellement
en guerre avec les Sour ou bons génies (culte brahma-
nique).
A'SSA-BUDAR (A. P.). Porte baguette. Voyez Tchob-
dâr.
ASSARAFY (*). Voyez Achrafy.
AT (H.). Atte ou Pomme de crème [Annonasqua*
fnoêo). Voyez Syfâ-p'hal.
ATCHAR (H.). Fruits ou légumes confits dans le vi-'
naigre.
ATCHARYAH (H.). Instructeur en matière de religion.
Docteur en théologie (parmi les Hindous).
ATECH-PÉREST(P.). Adorateur du feu, un guèbre^
un pàrsy. Voyez ce dernier mot.
INDISN. 4l
ATHR-I GOUL (A. P.), ou simplement ATHR (i).
, Nom de resseoce de roses, qu'il d^ faut pas coofondre
a\rec le goul-âb^ ou eau de roses. La dëcouyerte de ce par-
fum dëlicieux ne remonte qu^à Pan 1021 de l'hëgire(i6ia
de j'ére chrétienne), et on la doit à la célèbre Noùr-Djibân
Beygam {princeise lumière du monde) , nommée aussi
JUibr-él-niça (le soleil des /emmeê), épouse de l'empereur
moghol Djihânguyr.
Vo jez les Recherches sur la découverte de F essence de
rosesy par Langlèsj Paris, 1804, in- 18; petit ouvrage fort
curieux, et imprimé de la manière la plus élégante par les
soins de M. Marcel. Voyez aussi dans le présent volume les
articles Goul-âb et Sandal.
ATHR-DAN (A. P.). Flacon ou petit vase pour mettre
ha^thr (essence de roses).
ATTHÂR(A.). Parfumeur, droguiste. (Synonyme H,
Gandhy. )
ATITT (H.). Religieux mendiant allant de pays en pays;
tribu de fakirs hindous.
AV-ATÂR (H-.) , vulgairement Aouiâr. Descente sur la
terre , incarnation de la Divinité. Les Hindous comptent
dix Avatars du dieu Vichnou , dont neuf ont déjà eu lieu;
le dixième et dernier {kalky) est encore à venir. Lesin^^
carnations sont {en sanskrit) : 1^ Matsya^ un poisson;-—
2® Katch'kapa , une tortue ; — S** Faraha , un sanglier ;
-— 4.<> Nrisingha , un homme lion ; — 5** Famana , un
nain; — 6*" jParasourâma ; — 7* Itâma; — 8*> Bâlârâ-
ma 'y -^ Q* Bouddha-, — 10^ Kalky. Y oyez Ealky.
AYA (*). Au Bengale les Européens nomment ainsi les
femmes qui ont soin des enfants ; ce sont les domestiques
que nous appelons Bonnes. Les dames anglaises donnent
(i) Le mot a'thr a été altéré de manière à ne plas le reconnaître; on
en a fait orwr, auerj otto, etc. Les Anglais dans leui» relations écrivent
BOOTent mtur.
42 LB MONITEUR
aussi le nom iiAya à leurs femmes de chambrç. Ce .mot
ml portugais. Voyez Moêié et Dâï.
AzAD (P.). Tribu de fakirs qui se rasent la barbe , les
cils et lei sourcils ^ et font vœu de chasteté.
B
BABOÙ (H.), Maître , seigneur. Titi^e que prennent |es
. Hindous de distinc^on ; les Anglais disent qult ëqutraut
à leur titre de Eiqutte (Écuyer). Voyez Sàheh.
BABOUCHE (*). Voyez Pâpoàch.
BAdAM(Ï^.). Amande.
BAdAM-KA DARAKHT (p.). Amandier. Lès Français
ont donné le nom de Badamier à l'amandier de l'Inda ; il
est évident que ce mot a ëtë formé de bâdâ,m qui ^ çn per--
san et en hindoùstâny , veut dire amande.
BADAMIER (*). Voyez l'article ci-dessus.
BADJDAR(P.). Collecteur d'impôts.
BADJRA(H.). (Les voyageurs anglais écrivent hudgeraw
et le^ français hazara ). Grand bateau sur lequel on
fait des parties de plaisir ou qui sert pour les voyages par
eau. Les badjrâ de voyage sont des bateaux extrêmement
commodes, conduits par des rameurs {dândy)^ sous les
otdreè d'un ehef (mdndjhy) chargé de la direction du ba-
teau. Ils sont divisés en une antichambre qui est à la
proue^un petit salon au milieu, et une chambre ï coucher
à la poupe ^ le tout entouré de jalousies. On les loue or-
dinairement au mois^ et ils coûtent, pour cet eépace de
temps, de 90 à 1 70 roupies (i), selon le nombre des rames.
Où fait suivre les badjrâ par d'autres bateaux, où se
tiennent les domestiques avec tous les bagages, et en outre
par une petite pa tache où l'on fait la cuisine; de sorte que
1!» m il mmim^rw^ n 'I l M i
(t) la roDpie Tant cinquante sons.
INDIEN. ;|3
dans ces Toyages par eau on peut jouir d'autant d'ai-
sances c[ue 8} Ton ëtait en yillé.'Les Anglaiç font mainte-
nant d^s voyages en badjrâ depuis Calcutta ju8(}u'à Agra
et Dehly , en remontant le Gange et le Djemnah*
BADJRA (H.). Holcu» spiofitis. Sorte de grain j blé
indien. Voye^ JDâl et Djoâr.
BAFTAH (P.). Participe passé du verbe persan hàften ,
tisser. Sorte de belle toile de coton qui se fsj^rique princi-
palement dans la province de Guzarate.
BÂGH (P.). Jardin.
BAgHBÂN (P.). Jardinier. (Synonyme H. Mâly).
BAKHCHICH (P.). ^Cadeau, présent* Argent qu'on
donne à titre d'étrennes , de gratification. ♦
BAKHCHY (P.). Payeur. Le mot Bakbcby désigne aussi
un commandatit en chef.
BAKHCHY-KHÂNÉH (P.). Bureaux du payeur.
BAKHCHY ÊL-MÉmALÎK (P. A.). Titre qu'on ^qnn^it
an généralissime des troupeç sous l'empire moghol.
BAKRY-WALA. (H.). Domestique qui y à la comjpa^ùey
a soin des chèvres et des moutons.
BAÏS (B,) , qu'on écrit Bhyiç et Bice par corruption
(sanskrit ,/^o£yya), La troisième des quatre grandes
castes des Hindous. Voyez Hindom. .
BAïY (H.). Damp (chez les Mahrattes). Danseuse.
BÂLÂ-G'HAt (P- h.). Yojt^Ghât.
BAMBOU (*). Arbre. Voyez Bân».
BAMBOU (*). Sorte de mesure. Voyez Bâm.
BAN ou VAN (H.). Arnàe projectile en usage chez dif-
férents peuples de Tlnde-, Il consiste en un tube d*envi-
ron un pied de long et un* pouce de diamètre ,. fixé h
^m b^guettç d« bambou de dix à douze pieds dis loui-
gaeur^ Le (ube e»i plein de poudr« at de nsaliàrea com-^
bustibiea) on y met le fen^ el, dirigé avec la main, te hé»
flie cotnme une fièche à la distance de plus de mille pà9.
H y a des hân qui ont une chambre et qui éclatent
comme une bombe; d autres, qu on fippelle l^âh de (erre.
44 1^ MONITEUR
ODt le mouvement d*un serpent *, lorsqu'ils frappent le sol,
ils rebondissent et forment des ricochets jusqu'à ce qu'ils
aient perdu leur force. Les bân font un très grand bruit ^
et sont très dangereux pour la cavalerie des naturels qui
marchent en masse ; mais ils sont peu à redouter pour les
troupes européennes qui forment une ligne d'une grande
étendue et ne présentent que peu de profondeur.
(Moor's J^arrative of the opération of Captain Little's
detachment, etc. Londres 17949 in-40 (i)
BÂNDÂR (H. P.). Soldat qui tance des hân.
BANANE (*). Fruit. Voyez Kadaly.
BANANIER (*). Arbre fruitier. Voyez Moàtchâ.
BANANIER ^*J. Nom donné par erreur au figuier des
Indes. Voyez Bar.
BANDOÙQ (T.). Fusil.
BANDOÙQ-TCHY (T.). Fusilier, fantassin.
BANIAN-TREE (*). Nom donné vulgairement par les
Anglais au figuier des Indes ( Ficus indica). Voyez Bar.
BÂNK (H.). Bracelet d*or ou d'argent que portent les
femmes et même les homnies dans l'Inde.
BÂNS (H.). Arbre que nous nommons Bambou. Le
bambou fournit un bois très léger dont on fait uù grand
usage dans l'Inde. Il y en a de deux sortes, le mâle et le fe-
melle. Le premier, qui est assez solide est lourde on s'en sert
beaucoup moins que deTautre qui est poreux , trè; léger
(x) Dans les relations anglaises, Tanne dont il est ici question, est ton-
jonrs désignée par le mot anglais rocket ^ qni vent dire fasée volante. Je
n*ai pas trouvé nu seul voyageur qni indiquât le mot original. M. Moor ,
que \fb viens de citer (et qui a pris son article, comme il Tannonce lui-
même, dans Tonvrage du major Dirom, Londres, 1793), ne parie de cette
anne que sons le nom de rocket^ M. Rousseau , à ce qu'il parait , n*a pas
pu découvrir le nom hlndonstini de ce projectûe ; car dans son Toca-
bolftire j on il en donne la description, il s'est servi du mot anglais rocket^
qu'il a écrit en caractères persans, Toyes Rousseau' s DicUonaqr of Maho-
medan law , etc. London , z8oa , petit in^S, p. 193.
ft très fort. Le bambou acquiert à peu près la grosseur
de la jambe d'un homme ; ses feuilles sout petites; sa tige
couverte d'ëpines s'ëlèye toute droite à une grande hau-
teur. Quand le bambou femelle est jeune , on le courbe en
lui donnant la forme d'un arc, sous laquelle il continue'
décroître; Ioi*sque cette courbure est ëlëgamment faite 9
il se vend quelquefois jusqu'à deux cents roupies ( 5oo
francs)., pour servir de support à un palanquin.
BANS (fi.)» ou .comme disent les Européens ,, un bam^'
hou. Mesure d'environ dix pieds de long qui sert à mesu*
rer les réservoirs , les fossés, et les excavations en général.
Le hânê ( ou bambou ) cube se nomme tckaoukâ.
BANIANS (Arbre des) (^). Banian^tree en anglais*
Voyez Bar.
BANIK(H.). Marchand^ commerçant.
BANYAN, mieux BANYA (H.). Un marchand, un com-
merçant. Les Européens appellent principalement ainsi les
riches marchands hindous. — AuBengalcon donne le nom
de Bànyân à un intendant au service de riches person-
nages ou de négociants européens -, chez les commerçants,
ilest courtier d'affaires, interprèle et caissier, et il perçoit
i]D destour (un droit) de tant pour cent sur toutes les
yentes et achats de marchandises. Lorsqu'il n'y a pas de
Banyân dans une maison, c'est le Serkâri\pï le remplace»
Voyez Serkâr.
BANOÙ (P.). Dame de haut rang , princesse.
BAOÙRY ou BAOÙLY (H,). Grand puits dans lequel on
descend au moyen de marches pour aller chercher l'eau.
Ceux qui n'ont pas de marches se nomment Kouâ.
BAQR-I'YD (A.). Fête musulmane qu'on nomme aussi
Fyd él'qorlârC. Voyez cet article.
BAR (H.) 5 en sanskrit Fata. Figuier des Indes {Ficu9
indica ou bengaltinsis). Cet arbre, qu'on appelle aussi
Multipliant, Figuier admirable , Arbre de vie , Arbre des
Banians, est une des plus étonnantes productions du tègne
végétal; il est sacré parmi les Hindous. La tige mère du
Figuier indien produit une foule de branches d'où sortent
46 !«£ MONITEUR
Abi rejetons qui descendent jusqu'à terre , y prennent ra-
cine, et deyîennent eux-mêmes de nouveaux troncs d'où
naissent d'autres jets qui à leur tour viennent retomber
èur le sol , et forment encore des supports avec de nou-
velles branches' qui jouissent de la même faculté de repro-
daction ; de sorte *que cet arbre peut couvrir un espace
imttiense de terrain. Il porte un petit fruit ëcarlate qui
sert principalement de nourriture aux singes , . aux ëcu-
renils , ainsi qu'à des légions sans nombre de toutes aortes
d*ôiseatix qui établissent leur demeure dans l'épaisseur de
son feuillage , au milieu de ses rameaux innombrables.
Véritable phénomène du règne végétal, le Figuier de l'Inde,
qui vit plusieurs siècles, présente le plus bel aspect par
son étendue prodigieuse et par la richesse de son feuil-
lage'qui le couvre constamment , forme de longues allées
sOus des voûtes de verdure, offre enfin de charmantes re-
tràitlfè oA l'on peut se dérober à la chaleur brûlante du
milieu du jour.
« Dans une île de la rivière Nerbâdah , à dix milles
de la ville de Baroùtch , nous dit M. Thorn dans son
eiteellente relation , se voit l'arbre des Banians ( Ba-
nian-iree), le plus remarquable de l'Inde entière. On le
distingue sous le nom de Kahtr-Bar (i) en l'honneur d'un
ftimeux saint qui , suivant la tradition vulgaire , fut en-
terré vivant dans cette ile par ses sectateurs , d'après ses
propres ordres. Cette }le était beaucoup plus étendue
autrefois qu'elle ne l'est aujourd'hui; mais les flo^ ont
emporté une partie de ses rives , et en même temps des
portions de l'arbre dont les racines s'étaient étendues
jusque là. Ce qui en reste présente néanmoins une cir-
conférence de deux mille pieds autour des principaux
(i) 1.6 toyagct» anglalf écrit Kuveer^Bitr. Kabir éuit un «élabr«'fik£r
hindou , dont U mémoire e3t aaisi véuérée par les mosalmadS qa« par Ua
brahmanistes. U a formé ane aecte dont les partisans se nomment Aa^tr-
Pfmfkjr (seotateors de Kabir).
INDIEN. 4j
tfoDCs; triais Ië$ braùches qui ea (^roTienhent s'étendent
beaucoup plus loin. Les principaux troncs de cet arbre,
dont la grosseur surpasse de beaucoup celle des chênes
les plus forts, s'ëlëvent 4 trois cent cinquante ; ceux d^une
moindre dimension , qui. forment eux-mêmes de yigou-
teut supports, sont au nombre de plus de trois mille. Le
Eabir-fiat est fameux: dans tout l'Ilindoùstân par l'étendue
in terrain qu^U occupe, et par sa beauté peu commune.
Bes armées peuvent camper & l'ombre sens ses branches
qui ofirent un asile à d'immenses tribus de pigeons ramiers,
de paons et d*oiseaux de toute espèce. Les naturels, qui
Respectent Cet arbre comme le symbole de la divinité géné-
îatrice , viennent le visiter à cettaines époques dePannée
pat esprit de dévotion , tandis que les Anglais^ dans leurs
parties de chasse, passent des semaines entières sous
Tombrage délicieux de ce magnifique végétal. »
Vojet le Jâémoir ofihe toar in India , eonducied by
Général Lùrd Lake fjrom ùê commencement in i8o5 iç
i(È tetminaîion in 1806, etc., By Major ff^ittiam Thom$
London, 1818, iur/ij avec cartes et plaûs , page 392 , et
page 259 de la traduction française qui a paril la même
année àParis(àvec quelques suppressions) en un vol. in-8,
sous le titre de Voyage dan» F Inde britannique.
On peut voir une gtavure représentant un arire
ieê Saniani dans V Oriental eàenety de M' Daniel 5
^^n^l^y^yàge de Hùdgeè ianêPIndey traduit de l^anglais
par Langlès^ Paris , i8a5, tom. i, p« 5$ ; dans le Journal
tfa reitdénc6 in India ^ hy Maria Graham, £ditnbourg^
i8i5, in-49 seconde édition, page 7 ^ dans le bel ouvrage
deM.Forbes, intitulé Oriental Mémoire ^ etc. London,
iSiS^ 4 toi. in*4, tom I9 page 56^ oùron tfouve aussi
(page i4) la description du KaUr-Sâr, etc., etc.
Je ferai remarquer que dans leurs relations; les voya-
geurs anglais désignent toujours le figuier de riude sous le
nom de Banian-tree (Arbre des Banians) ou de £wT->trêf
(Âibre-Bar). Beaucoup de tradocUMUi firaoçais ont ttwd à
48 LE MONITEtH
propos rendu le mot Banian-treg par Bananier, arbre
fruitier qui n'a pas le moindre rapport avec le figuier in-
dien (yoyez MoUtohâ). Quant à cette dënomination de
Banian-treej Arbre des Banians, elle vient de ce qu'autre-
fois on appliquait à tous les Indiens en gënëral le.nom de
Banians , bien que ceux-ci n'en forment qu'une classe, car
en hindoùstâny le mot Banyân , et plus correctement
Banyâ^ veut dire marchand ^ commerçant. L'expression
Arbre des Banians veut donc dire Arbre des Indiens ^ et
Ton a donné ce nom au beau vëgëtal dont on vient de lire
la description , parce qu'en effet il est originaire de THin-
doùstân, et, à bien dire , ne se trouve que dans ce pays ,.
quoiqu'on l'ait possédé quelquefois, pendant un certain
laps de temps, dans d'autres contrées (i). Voyez Pypal.
BAbANY(P.), de bàrân, pluie. — Manteau pour se
garantir de la pli|ie«
BABÂ.T (P.). Le quatorzième jour du mois de Gha'bân,
Les Musulmans à cette occasign font des oblations en
l'honneur de leurs parents décèdes. Voyez Cheb-i BarâU
BARGAH (P.). ^alle d'audience,
BARGAH-I A'AM (P. A.). Audience publique ; salle de
conseil où le public est admis.
bARGAH-I KHASS (P. A.). Conseil privé.
BARGUY (H.). Nom qu'on donne aux Mahrattes.
BARGUYR ou SÉWARBARGUYR (P.), Cavalier mili-
taire dont le cheval appartient au gouvernement. Dans les
états de l'Inde, il y a des corps de troupes dont les
chevaux sont la propriété des cavaliers quiles montent.
( i) Milton , dans son Paradis perdu , naos dépeint le figaier indien
dans de beanx Ters, que Delille, son digne interprète, a fait passer dans
notre langue; et le poète français laî-méme , dans son poème des Trois
règnes de la Nature , a donné nne magnifique description du même arbre.
Bernardin de Saint - Pierre , dans son joU roman de la Chaumière
indienne , suppose que la cabane du paria est abritée par ce Tëgétal , qu'il
appelle Arbre* War, on figuier des Banians.
iifDiJur% 49
bAR-KHANÉH (P.). Magasin.
BÂRN (H.).L'une des quatre grandes tribus des Hindous,
que les Européens nomment castes, ^oyez Ciute et ffin-
dous.
BARNAiH.)* Tapîer (Cra/àw jTiïpta) -, arbre dont le
fruit se nomme Stfp*hal en .Hindoùstâny. Voyez Syp^hat.
BARN-SANKER (H.) ; en sanskrit FarnaSankara. —
Tribu provenant originairement d'un homme et d'une
femme de oastes différentes.
BAROÙ (H.), ou BAROÙT <T.). Poudre à canon.
BAROÙN (H.) •, en sanskrit Farouna. Le génie des
eaux. (Culte brahmanique.)
BATTÀ (H.). Somme qui revient au SerrâJ (changeur)
pour le change des diverses monnaies. Voyez Bhâtâ^.
BÂWERTCHY (T.), vulgairement jS<?i6«r/eAy. Cuisinier;
féœ, Bâwerichin. Voyez Bihechty.
BAWERTCHY-KHANÉH.(T.P.). Cuisine.
BAYA (H.). Gros-bec indien (Loxia indica). Petit
oiseau qui s'apprivoise avec la plus grande facilité, et
dont l'intejligence est des plus remarquables. Le Baya est
à peu près de la grosseur d'un moineau y il a les ailes et
le dos bruns , la léle et la gorge d'un jaune vif. C'est un
spectacle charmant de voir sous le soleil éclatant de
rinde des milliers de ces oiseaux voltiger dans un même
bosquet. Les Bayâs^ne chantent pas; ils n'ont qu'un simple
gazouillement *, ils vivent en grandes réunions , et
couvrent de leurs nid& des taillis entiers de palmiers,
d^acacias et de dattiers.Leurs nids sont construits delà ma-
nière la plus ingénieuse, avec de longues herbes qu'ils
tressent ensemble ; ces nids ont la forme d'une bouteille
dont lorifice est placé en bas: ils les suspendent à Fex-
trémilé d'une branche très flexible > pour les garantir de
l'approche des serpents, des singes, des écureuils et des
oiseaux de proie. Ces nids sont distribués en plusieurs par-
ties destinées à divers usages : Tune est spécialement pour la
femelle ; le mâle se tient dans une autre , et tâche par tion
4
gazouillement d'égayer la mère qui prodigtÉa %e^ étAns à
ae^t^tiU; tin« troisième partie contient de^ vers IflîMLiits
qtri ftet'rent de nourrîtupè i toute la famille* Les HindMis
aiment passionnément ces oiseaur , à cause de leur Wêxe
inteltigence et de leur docilité ', tk leur appreoDeat ,
Iot«t[ii1i8 èont jeunes, à ^Uer chereher et à vapporter de
petits tïèjetd. Le 4tla tin, i4>rsque les jeunes'fliles vont puiser
de Teaa atix fontaines, il n'est pas rare de yotr de» Bajâg
qui, sur un signal de leurs maîtres , vont enlever du front
de ces jeunes fiemmes une petite plaque d'or qu'elles ont
l^abitude d'y placer par ornement, et qui viennent la
rapporter en. triomphe à leurs maîtres.
' On trouve des détails intéressants sur le Baf a, dottnés
par Âtttiàt'Aly-Khân de Dehly , dans 1^ a'' volume des
Reokerehes ûxiaftiqu9s ^ page 161 de la traduction frjin-
çaise (Paris, i8o5, in-40 > ^t dans les Orienêal Memoi$f$
de M. Forbes (Londres, i&i3,4 vol.in-4*) ^ni^ i,p. 48,
ouvrage auquel j'ai «mppunté la plus grande partie de ce
qti'on vient de lire, et où l'on voit une jolie penche litho*
gtaphiée et coloriée^ représentant un Baya et son nidi
BAYADÈRES (*). C'est le nom que les Français donnent
aux célèbres danseuses de l'Inde, dont la renommée s'est
étendue jusqu'en Europe. Le mot Bayadère , comme plu«*
sieurs écrivains i'ont déjà fait remarquer , vient du portu*
gais Balhadeira (danseuse.) , dont nous avons fait Balla^
dère, et par suite Bayadère (i). En «anskrit, on les
appelle Dêva-dâst. c'est-à-dire servantes de la divinité;
en hindoùstâny , elles «e nomment indifféremment Mânt"
df'enny , Kantchény et Naoùiehy.
Les Bayadères peuvent être divisées en deux classes;
celles qui sont attachées au service des temples, et celles
(x) Les Anglais ne se servent jamais de ce terme; ils désignent les dan-
seuses indiennes soasle nom Indo- Anglais de Nauch^GirL Yoyes jfàueh*
Girl
qvii, Jitbrefi de le^rpej^oone/ vont exécuter l^^u^ d^mue^
chez tous ceq^ qt4 leç fûD,t demander, ho» ^ayad^re? dep
^mpl^ hindous sont 4e jeui^es Sik» pfé^iities daja#
leur Mfanqe fax leurs parents at|^(me)3 on a mm^a pftrr
suader que Touer ynd^ses enfant^ au j$ç^?jçe àiri» M
m acte méritoire et agré^le à 1^ PiTjLpitë, j^e^uicpup
d'Indien^ des basses castes QlCre;at une <^e l^ucs fill»^ , ^a|9
la cl^^^se n'est obligatoire que pour quelques p)bBi^e^4'^/rti'Ts
sans. La beauté est une conditioA e^sipres^ d'admii^ipo^
celles à qui la nfiiture a refusé cçt fiyantage ^uX iaffitay^'-
blâment refusées. Le service ^es Bay^i^ères con^îçte ^^
chavLtex et à danser tous les jqurs d^ns les temples, dey^ft^
l'image du Dieu auquel ej^easpnt consacrée3, et, en oq^,
ÛAW Cout'^s les cérémonies relj^ieuçe^,. Leur .nomt^rç F#^e
«uirant Hoippttaxice du temple^ il est ord,ix^irçI|l6n^ 4e
boit^ douze* Le mariage leur e^t interdît 9 mai^.cpmm^
eUe» put toutes d^ ^mapU en y^lle^ U n'est ff^ ^are db
les Yoir dey^^r ^nè^es ; les r^i^^utis o^les ^ fopj;
pxdiDairemjEint musicien^^ )es fillesi q^and elle^ sof^t joljes,
devieonei^t elles-mAi»ies Kantchénys.
Les danseur qui «^e soi\t pas attachées ^u^ tc^nplea
ap^tsous la directiou d'une fenime q^'on appelle vbo^iMt
(la inère)j pii ^es^^ou^ pqur les diyçxttssem?».U. h^
pexsonnejî riches en font toujours venir quand ellei onjt
réunion cfcez.^e$,, ^ il n'y^ pji? de J^jari^ge, de jfête, de
sobem^ité.qu^conime, oip les ^ei^ tant soit peu mè» n^
fie procivrent 1/^ jrtwlf ^^ ^^ e;Kécutâr un -Nâich
(yoy^ ce mot ),t ^^ PWPea et les grands petsoftnagw
hindous et mosulouQ^ put même de UiOimbreus^compi*
gnies^de da «seules à l«;^i^§plde. Qp en xencoiitise Aiissià la
suite. des fumées^ ceUes-^qi, comi^i^ on lo pen^eJbiea^ sa
forment qu:^ la classe très inférieur^ desXemme^ de laiir
profession. '
.Les Bayadères, qui ne sont pas moins remarquables
par U perfection des formes que par la beauté, mettent
beaucoup de recherche dans leur habillement. Un dlfâmah
99 LE MONITSUR
courte en mousseline à fleurs ou en brocart , dessine leut
taille svelte et dégagée ; leurs pantalons en soie , à larges
raies , où en Ketnkhoûâb [satin broche), sont retenus à la
ceinture par une, bande d'étoffe, et descendent jtrequ'à la
cheville où ils sont noues ; une ëcharpe de mousseline, à
lames d'or, leur entoure le milieu du corps, remonte sur
lesëpaules, et retombe en Toltigeant au grë de Tair;
leurs cheveux, partagés sur le front, forment die chaque
côté de Hi figure de grosses boucles roulées en spirale;
par derrière, ils tombent en longues tresses avec de pelitea
houppes or et soie à l'extrémité , ou sont retenus en gros
rouleau sur le haut de la tête avec de grandes épingles
d'or; quelquefois elles se coiffent d'un élégant turban de
cachemire: au surplus, leur costume présente d'assez
grandes variations. Dans plusieurs de leurs danses, elles
attachent de petits grelot8(i) aux anneaux d'or ou d'argent
qu'elles portent au dessus de la cheville ^ 'leurs pieds sont
nus, dans des sandales fixées par des cordons.
La danse des Bayadères est très bornée quant aux pas;
elles ne peuvent, sous ce rapport, entrer en ccrroparaison
avec les danseuses de l'Europe ; mais elles se montrent
bien supérieures à celles-ci par la grâce exquise qu'elles
déploient dans tous leurs mouvements, et par l'expression
qu'elles mettent dans leur pantomime. Leur mol abandon,
leurs jnouvements de bras ondulés^ leurs attitudes suaves
qui toutes respirent la volupté , les rendent vraiment ad-
mirables. Elles excellent à représenter les désirs, les
inquiétudes,, la jalousie et le désespoir de l'amour; elles
exécutent aussi avec une grâce achevée ce qu'on appelle
la danse du châle. On peut reprocher à quelques unes de
vouloir pousser trop loin l'élégance des poses, et de ne- les
rendre que bizarres et indécentes. Deux KarUçhénys
dansent ordinairement ensemble , et .souvent elles accom-
(i) Qa'ckii appelle KhalhhaU Voyez ce mot.
INDIBN. 53
pagnent leur danse de chants fort agréables. Elles sont
assistées de qua,tre ou cinq musiciens ^ dont on ou deux
jouent d'une espèce de violon , et les autres frappent sur
des tambourins ou font résonner de petites cymbales. Ces
instruments servent à ralentir la danse ou à la rendre plus
animée,, et à marquer vivement la mesure; mais c'est à
peu près tout Féloge qu'on peut en faire; et quoiqu'ils
aient des charmes pour des oreilles asiatiques, ils ne
produisent pas toujours le même effet sur Qelles des
Européens.
fiAYGAN ou BAYNGAN (H.). Méiongène ou aubergine
{Sêlanum melongina) . Plante produisant un fruit qui est
fort bon étant cuit en compote ou assaisonné de différentes
manières. L'une des variétés de ce végétal donne une baie
qui figure exactement un œuf de poule , ce qui l'a fait
nommer vulgairement /^/anto aux œufê^ en français, et
Egg-plant en anglais.
Je pense que c'est cette plante que divers voyageurs an*
glai« désignent sous le nom de brinjal.
BÂZÂR (P.).Un marché; lieu où l'on vend di?erses
marchandises. Ce mot persan est maintenant familier'
en Europe.
BÂZYGUER (P.). Saltimbanque. YojezNaiwâ.
BÊD (H.); en sanskrit Féda. Livres sacrés des Hin-
dous, au nombre de quatre, savoir: le Rik, Te Sàm,
le Yâdjoùch et l'Ât'herban. Voyez FSda^
BÊDÂNTY (H.). Celui qui est versé dans le système de
philosophie nommé BédâtU parmi les Hindous.
BÉHÂDER ou BÉHÂDOUR (P.)« Titre que prennent les
chefs militaires, et qui signifie victorieux.
BÉÏRÂGUY (H.). Classe de Fakirs Hindous qui vont de
pays en pays.
BELTÂR (H.). Palmier mâle {Bùra$êU9jftahdU/armii).
Voyez Tàr.
BENDER-WALÂ (H.). Bateleur qui fait voir des singes
savants.
B4 . X'B MOVITJlnR
KEJ^DJARÂ (H. on P.). Mareliand de grains embnlâtit.
BENDOÙBEST (P.). Règlement, admic sti^ation ,
r^îe.
BENDY(H.).Voyezi?A4r.
BENBY ^H,). Nom d'un ornement qui se porte sut lé
ftônt.
BENDY (H.>* Espèee de jaquette j i^ ûjûntah tomt.
BENDY-E9ANÉH (Pi). Bendy;AM r^thtbèfiêén^ lier;
khdnéhy maison ; -— lieu où Von eêt lié y retenu* Prison ,
maison d'arrêt,
BÉNG (P.)i Voye» Bkâng.
BENGALA (H«) ^ qne les Anglais ëcHrent bungalow
dans tontes lents jrelations. -^ Petite maison eti botrsillagé
ou en nadies recourertes de mmtier , «tee nn toit en
chaume dont les bords dépassetit orèrnalrement de beaiii^
coup les murs. Les bengalâ des officiers anglais danë les
canlonn^nents (fmHtaty ttailoftê) sont de jo^rs petits
bâtiments en brique ^t o&it des tirandahs; les *nnrs en
sont reVéïiis de tchoûnû 4 et la toiture est en tuile». Il y a
toujours un jardiia attenant à ces petites habitations qtiS
conviennent parfaitement au climat de l'Inde^ et qti'ôn
fait ëlevei^'è t^às peu de frâfisi
Bépnii tftsr4 , le goùvetneiiieÀt de la Ootnp^gtiie a fait'
conittuire ^out les toyageutè eurelpëens deft imgàtâ
qu'on a meublés^ et qtii forment fm lo^mènt complet;
trdis ddmestiquel sont «ttttcfaës à ces petites bôtellèrreé,
où l'on est reçu liioj^ennatit une lëgète rëtrihuiion. Il ^ a
ëgalduent dos tS^di' pour les Voyageurs indlgèhes. Vb^ëz
Sérâï.
httkk (iii)t/ Radéàusu» lequel on place dés oMatidns
consistant en lampes, en fleurs , etc. ; et qu'on lahee stif
l'eia «ft l^iAin^fir de Kh'âdjah Khier, t)ér^ot)ûdgë en
grande Yénération parmi les Musulmans de l'Iodé^.
J^àdjth Ihifer était, ^lon l«b «(Aho^ëtaHs ,* Hà pië-
phète possédant le talent de la divination , et qui dëMtt^
IHDJSff. &%
vrit l'eftu de la vie; c'est pour ottte miaoo qail est
regardé comme le patron d?a e%^%^ Le$ Maflulmana cé^
Ubrmi ta aoa bonoeur ^ au moi^ de BhAdptio > la fête dite
ixkBêréi A cette oecaaioQ, vd grand ^rrâ, ou radeau , ut
mis à flot ayeo «oleimité » et des miUiera d'autres plaa
petits, supportant chacun ttpe lauteroey sont lancés sut
la rivière pendant la nuit > principaleoientlesîeudis d«
même mois*
Voye% les articles B4râ et Kb'édJuA KMtr^ dans le
Shaketpear's hindûstâni Dictionary^ Londfesj 1830, iu«49
seconde édition 1 et le Mémoire 0ur Jéê parêieuiarinh de
la reiigion musulmane dans VJnie , d^apriê h$ ouvragée
hindjaàeiânys ^ par Ma Garcio de Tas^y , inséré dans le
Journal asiatique d'août et septembre i85i , et tiré sé-
parément en un toI. in-8, de 114 pages, i83i^ imp<
royale* Cet intéreséant mémoire a été traduit tout entier
en anglais et inséré dans TAsiaiie Journal^ nuitiéroa
de décembre i85i , et janvier et lévrier i83a«
3ÉRÂÏ (H.). Cultivateur et marchand de béteL Yoyes
T^mheuhf.
BÉRÂMEDAH (P.)« Balcon, galerie ouverte supporte
par des colonnes , un virmndah. Voyez ce dernier mot^
BEBDÂR (P*)) participe présent apocope du terbe per-
san berdaeJUen. — Porteur. «S'émiil'y-Âercfar, portd<>masse|
— houqqahrberdâr , porte-houkah) — palky^herdAr,
porteur de palanquin , etc. etc.
fiEBHAÏ (H.). Charpentier.
BERINDJARY ou BERINDJÂRA (P.), de berindjyAn
ris i et de ar ou ârà , qui apporte. Les Berindjàrâ sont
une classe pariicalière de gens dont le métier est
d'acheter du blé et d'autres grains dans les protitiees o&
ils se trouvent en abondance, pour les revendre ensuite
dans les endroits où la récolte a été Inoins booâe ; ee sont
eox qui approvisionnent les armées. Ils marchent en très
grandes troupes, avec leurs femmes et leurs enfants^ sous
la difedion d'un chef) et coipme ils font a^méè denéûN
S6 i'E MONITEUR
quels, de sabres et de piques, ils peuvent, en cas d'at-
taque , se défendre même contre des forces assez considë-*
râbles. Les Berindjârâ sont généralement des hindous de
basse caste i on en voit fort peu qui soient Musulmans*
Ce sont des gens probes et d'une bonne conduite^ et on a
tant de confiance en -eux , qu'on leur confie souvent de
fortes sommes pour aller au loin faire leurs achats de
grains. Leur iûdustrie est d'une si grande utilité que leurs
personnes. et leurs lùarchandises sont toujours respeqtées^
même en temps de guerre.
{Broughton's Lêtters written in a MahraUa cantp^ etc.
London , i8i3 , in-4» p. 54t — Thom'â Memoir ofthe
toarin India^ condueted hy gefieral Lord Lake^.eXc*
Londop 1818, p. .85 9 et p. 103 de la traduction
française.)
Tone, dans ses Lettres sur les Mahrattes , les appelle
Fandjâry (p. 142 , 5 et i^ , de la traduction française
donnée parLanglès, Paris^ 1820 , ip-i8) \ mais ce mot
est évidemment la corruption de Berindjàry*
BERQ-ÊNDAZ ( A. P. ) ; mot à mot , qui lance des
fdai**s. — Soldat armé d'un mousquet. Voyez Bandoùq-
tchtf et Topek^tehy. •
BÉSENT-PENTCHAMY (H.). Fête hindoue qui a lieu
pour célébrer le retour du printemps.
BÉTEL (*). {Piper bétel, Linnée). iVayW/ en hindou-
stâny. — Plante rampante du genre du poivrier; elle pro-
duit une petite fleur rouge; la graine qui est de couleur
verdâtre est placée «en masse sur un petit épi d'environ
un pouce de long. On la cultive en lui donnant un appui
comme à la vigne en Europç; les plantations s'appellent
hhytâ ou barédj. Les feuilles se nomment ;>an en hindou^-
stâny ; mais les Européens leur donnent le.nom de bdteLl\%
se servent également du mot bétel pour désigner une pré-
paration composée de divers ingrédients, qui forme un pe-
tit rouleau ou boulette que les naturels de toutes les classes
mâchent la plus grande partie du temps , et qu'ils
iifDiiur. $7
nomment Pin^êùupâry oa Byfy^ Voici la manièie dont
CD prépare ces boulettes :
On prend deux ou trois petits morceaux^ de la nèix
d'areky nommëe vulgairement noix de héiêl {êoupâty
en hindoùstàuy), avec une très petite quantité de tehoànâ
(stuc très fin , fait avec des coquillages calcinés) ; on y
' ajoute du cardamome (ilâicky) j et on . enveloppe le tout
dans une feuille de bétel (pdn)j qu'on attache avec un clou
de girofle {loàng). Cette préparation, que les Indiens re-
gardent comme stomachique , provoque la salive, la teint
en rouge ainsi que les lèvres , et donne une haleine
agréable. . Cependant lé tehoànâ qui fftit partie de cette
composition est si corrosif, que si on en met une trop
grande quantité dans le byty , il attaque l'émail des
dents.
Dans Que visite de cérémonie, celui qui la reçoit ne«
manque jamais d'ofifrir à ses hôtes le bétel tout préparé et
VefLVk de roses*, c'est même le moyen qu*on emploie pour
avertir honnétemeot que la visite s'est assez prolongée.
Mais dans les réunions familières, où toute étiquette est
laissée de côté , on apporte le p^mfdn (boîte qui (Tontient
tous les ingrédients propres à faire le pdn-êoupâry) , et
chaque personne arrange elle-même son bétel à sii fan«
taisie.
Le mot bétel emplojré par les Européens n'est pas hin->
doùstâoy i il parait être la corruption du mot Bitla-Kodi
qui en tamoul, dialecte en usage dans une partie du
Karnâtik , désigne la plante dont il est question;. Voyez
* BEYD (H.). Médecin. (Synonyme H. Mieher *^ A.
Hakym.)
BEYG (T.). Titre moghol qui veut dire seigneur.
BEYGÂM (T.). Princesse, ou femme de très haut rfing.
Ce- mot est le féminin de Beyg,
:BHACHÂ ou BHAK'HÂ (H.). Langue» idiome. Voyez
Bradj^Bhâkhd.
58 LB noNinvA
BHAGTYA(H*) Jwne gàrgoo eser^tênl ViUt de daowar^
Voyez Râi^dhary. ,
BHAKT fH.)« Saeiateurj^f fb&m-ifto^^ soeUjt^qr de
Kc&en (Tichiiôu)* — Chyh-ihakii secttbiwi de Chyb
( Si Va V. VoyeaiJra Ama. -
BHALA'(H.)* Lance de huit à neuf pieds de long^
BHÂNG (H.) 9 i(€f^ en persan* Plante de l'espèce du
chanine j ayeo les feuillet de laquelle ott ebtieat une Ii«*
queur edivtanle qui porte égalemènl le nAm de Bh^gi
YoyeE Gandjâi
BHAR (El). Grande barqiie, allège, gabase^ ee»^
TflBt à charger et à décharger les ùavirei en rUde,
BHAhATwK'HEND (H.)^ /Viyl de Bhdra^ l'Inde. V^yea
Mhidêùêiân.
BHAREYTY (H.). Un fermier , celui qui tient à bail^
BHAT (H.) , qu^on appelle aussi JBenétfi Hamme qui
chakte lesejcploits des héros ^ espèce de bardei Les JBhéi
ne se troUyeiut,' à ce que je croisi que dans l'^djmyr^ pro<^
▼idce habitée parles Ràdjepoulesi;
BHATT {E.)i Un éaranti ^ Titre des Brahmanes màb-
rattés.
BHATÂ (i^i)i Sqppiément de solde accordé afix troupes
en campagne. Les Anj^is de l'Inde ont adopté ce mot.
BHATYArA (H,) .Vivandier qui est enjném'ë temps cui^i*
' nier^ et qui i àmvà un Sêrâtf p|é|»are les tÎTrès pour les
^èysgews. Voyez Sérat»
BHATYArA-KHAnÉH (H. P.).Uti sérâï-, une bôteHerie4
Voye* Sérâï.
BH WAnI (H.). Déesse hindojie^ femme deMabi^IMtll
* oU S \ a. Elle a des rappottf ayec la VékiUs mallde d<HI Oti*
cien : ^ et 9 lors de sa grande fête , on plonge avec SOlemlitlf
sa s'atue dam la riyière. Yoyez ihurgi é% Ppâ^àH*
BHENDART ( H. )• Intendant , celui lç[ai est thëfgé de
pourvoir à tout ce qui est néeessaâre dans «in< maison» et
qui en dirifp les dépenses.
BBENGUY (H.). Domestiqueschargés de llidà|èfV tfrnr^
IlTDIElf. N 5|^
nettoyer, etc. Ces domestîqaes sont des dIus basses castes,
ou pour mieux dire n'appartienneot à aucune. Vojez Hé^ ^
lâl-Khor et Mihtej[.
BHOLYÀH ou BOXJLYAH (H.). Sorte de bateau qui
sert principalement au transport des bagages et des mar-
chandises.
BHOÙP ou BHOÙPÂL (E.). Roi , souverain, Râdjâ.
BHOÙY (H,). Porteur de palanquin. Les Français de
rinde ont changé ce nom en celui de houé Ou hoê^ et ils
appellent jeu de boês te nombre nécessaire de porteurs
pour un palanquin. Quant aux Anglais., ils confondent ce
terme avec celui de hoyg , qui É|)partient à, leur langue^
et veut dire : garçom , domettiquet. Toyez Kahâr.
BHYL (H.;). Racé particulière d'Iadleiis, divisés en
plusieurs tribus qui habitent des ^ays montagneux, et des
jengles presque impraticables dans la partie supétieure du
DeULhan , au nord-ottest de Magpour. Les Bhyls y à rex->
ception de quelques tribus qui ent iemhrassë l'iriamisitie/
peuvent être classés parmi les Brahmanistes, bien que, {lar
leurs habitudes et leurs mœurs ^ ils soient totalement dû-
tiacts de cette tiatton* Leur religion est âpeu près la
même ) mais ils «e s'astreignent pas > à beaucoup prèa^ à
toutes les eérémonîes pratiquées par les autres Hindoos.* Les
Bbyls sont fort laids; ils sont de petite stature^ mais
robustes et capables dé supporter de grandes fatigues.
BHYSÈ ou BICE (*). Yoyez Bats.
ËICHM (II.), en sanskrit Ficlinou. Seconde per-
sonne du TriçQOurty indien; la Divinité considérée dans sa :
puissance conservatrice*
BIHECHTY (Pi). Porteur d'eaué — Dam les régimeiitÉ
qui $eihr«ilt âané^riiidé , il y a toujotir^ uti hihedhi^ ^ aînsî
qii*un hâwèirichy (èilîàihiér) , attaché k chaque escouade,
Les Anglais ont transformé le ndot lïhechiy en teasty*
iltijARl ou BILAHRY (Ë.), So^te de petite cârbellié
loi»|ue €t élroite^ dont od se ««rt géQëralfmaiit foiir f
mettre )• |rtte0ttié«iUe 4e bëtek
6o LE MONITEUR
BISAtY (H.j. IVIarchand qui vend différents objete de
peu de râleur V un petit mercier , un colporteur*
BISWA (H.). Vingtième partie d'un byg'hà.
BOÊS (*). Voyez Bhouy.
BORAQ (A.j. Nom de l'âne sur lequel Mohammed
(Mahomet) partit de Jérusalem pour monter au ciel.
BÔïCHA (H.). Sorte de palanquin.
BOÙBOÙ (H.). Dans la partie occidentale de Tlnde, on
86 ^ert de ce mot au lieu de Byby^ pour désigner une dame
d'un rang distingué.
BOUE (*). Voyez BhoUy.
BOULBOUL (P..). Rossignol. -* On donne aussi ce nom
au lanier (Lanius bulbul)j oiseau du genre du gerfaut.
BOULYAH (*). Voyez Bholyah.
BRAB (*)• Terme employé par beaucoup de voyageurs
anglais pour désigner le palmier (Baraêêus flabelli/hr^
tnii) j Tdr en hîndoàstàny. J'ignore d'où vient le mot
Brab.
BRADJ (H.), en sanskrit Fradja. Canton de l'Inde
d'environ cinquante-six lieues de circonférence, dont la
capitale est l'ancienne et célèbre ville de Mathourâ , si-
tuée à l'ouest du Djemnab, entre Dehiy et Agra (i).
(i) William Jones appelle ce pays la terre poétique des Hindous, (Toyes
son troisième Discourt anniversaire dans le premier Tolame des Recherches
asiatïqoes, page 493 de la tradoctiou française.) Langlès a constamment
confondu la ville de Mathoorâ , dont parle William Jones , dans ce diseonrs
(ainsi qne dans sa Dissertation sur les Dieux de la Grèce ^ de t Italie et de
Plnde'^y avec la TÎile de Madonrah sila^ dans le Kamâtik, yen le 9* deg.
5a' 3o" de latitude; il donne divers reoseiguements sur cette dernière
Tille qu'il tinnonce être celle dont parle William Jones. {Foyez la note 36,
page a 3a du i*' vol. de Tonvrage qui vient d*étre cité, et la note H,
page 493 dn même volume.) Cette erreur de Langlès est grave ^ et il est
vraiment étonnant qn*il ait pn la commettre en Usant les deuils donnés par
W. Jones» Ce qn'il y. a de ûchenx , c*est qu'elle a été reproduite par pin-
INDIBlf. 61
BRADJ.BHACHA ou BRADJ-BHAK'HA ou bradjt
(H.), c'est-à-dire langue de Bradj. On appelle ainsi
Tidiome qui se parle dans le canton de Bradj. (Voyez l'ar-
ticle ci-dessus). Cest le dialecte le plus pur de THindoùvy.
Les indigènes le désignent souvent sous le nom seul de
Bhâk^hâ^ c'est-à-dire la langue (par excellence). Il existe
dabs cet idiome , que les Hindous mettent presque sur la
même ligne que le sanskrit , des chansons d'amour , des
contes remplis d'agrëment , et des poèmes renommes
parmi lesquels on distingue le Sat-Sayâ parfie'hàry-Dâs
de Goùâlyâr. Voyez Hindoàvy et Sat-Sayâ.
BRAHM (H.). L'essence ëternelle , l'être suprême, qu'il
ne faut pas confondre avec Brahmâ qui désigne la divinité
considérée dans sa puissance créatrice. Voyez l'article
suivant.
BRAHMÂ; (H.). Première personne du trimoàriy hin-
dou ; la Divinité (Brahm) considérée dans sa puissance
productive, r- Brahmâ est le pouvoir créateur*, Vichnou,
deuxième personne, est le pouvoir conservateur; et Siva,
troisième personne, est le pouvoir destructeur, ou plutôt
le changeur de formes. V^oycz Fiohnou et Siva , et l'ar-
ticle Hindous.
BRAHMAN (H.) , en sanskrit Brâhmana. Les Brah-
manes^ que les Européens appellent aussi Brames, Brach-
manes, Bramines, Brahmines, etc., forment la première
des quatre grandes caste» des Hindous, c'est-à-dire la classe
sacerdotale. Cependant tous ne sont pas ministres de la re-
ligion ; un grand nombre do membres de cette tribu
exercent des fonctions administratives. Voyez Tarticle
Hindous..
liears écrivains qai , prenant Langues pour gnîde , ont répété littéralement
ce qa'il avait dit.
(Voyez dans le présent rolaine quelques détails sur Malhonrà, à ia fia
de la dcscripti<»n de la province d*Agra , article Hindoùstdn,)
^ LB MONITEUR
BilAftMANt (fi.). Femme de la caste des Brahtnanes.
BRAHMATCHÂRY (H.). Etudiant en matières reli-
^euses.
BRAJY(H.)i yojezBradj-Bhâk'hâ.
BRIHASPAT ou BRIHASPATY (H.), en sanskrit Frir^
imtpati • Précepteur spirituel des Déwtâ ou Divinités se-
condaires.
BY^H (H.). Mariage. Voyez Nikâh.
BYAS (H.), en sajaskrit FyâsçL. Nom d'ijin mçunjf q^
saint personnage qu'on regarde comme celui qui a re-
cueilli et mis en ordre les Véda, et qui est l'auteur du Ma.-
\i-'&à^tiU\oj^Màhâ'Bhâratti Féda.
BYBY (H.)» Dame de qualitéj — ( vulgairement ) we
fename mariée.
BYG'HA ( H. ). Etendue de terrain contenant yi^gt
J^aiChâ^ ou 120 pieds carrés anglais. ( Le pied apglaîs n'^
que on^e pouces de notre ancien pied de roL)
•BYl (P.). Espèce de houe.
BYLDÂR (P.). Pionnier.
BYMÂR-EHÀNÉH (P.), maiêon à malades. Hospice,
hôpital.
BYN (H.). Sorte d'instrument de musique à cordjes (i).
BYOÙPARY ou BAYPARY (H.). Marchand.
BYRÂ au BEYRA (*). Porteur de palanquin. C'est «in»
l|u'au Bengale le& gens du peuple ont corrompu le mol;
«dglais^tfor^r qui veut dire porteur. Les mots bindoùstâ-
mjs sonC Kakàry MoiUyâj Pâlky-Berddr y «te. Yoyoz
£^tkàr. Beaucoup de voyageurs ont ccu que le mot Beyrd
était indien y et le citent comme tel dans leurs relations.
BYRY(H.). Composition que les Européens nomment
Bétel. Voyez ce dernier mot.
(i) On en troiiTe une descriptioii très dçCailléê djou le tome i dee
.Ae^eraliM anttiqfaei»' page Sxg de la tradootion fninçaUe.
avumi. 8t
CÂBAILLE (*)• sortie de vétehient. Voyez Qflia.
CACHE (*), les Anglais écrivent Coêh. — Petite pîftcè
de monnaie qui, & Pondlchëry, raut à petl près dea±
centimes; il en faut seize pour former unyânam de la
même yilie. A Madras, la cache ne vaut que la quinzième
i^artie environ d'un sou de France ; tinq cadies font MA
Jhtouf. Le moi cÀche [Kâch) n*est pashindoùstânj; on
le trouve cependant en caractères persans sur des pièces
frappées par les Anglais.
C ACHi;MiRE (*). Tissu. Voyez CkâL .
Clpy ou CÂDHY (A,). Magist^ mi^isulman. Yoj^
Càzy»
ÇAUFP C> Voye^ ^l^^y/:^h, \ ^
X;AJKPY.(*). Vqijà& en ijsa^ç i ^omh^y^ Çui vfint vîugt
man^-^ CjBtteviJIe^ c'est-à-dire 5Ç(^ Mt<>^^9« (l^mofi 4^
Sqopb^y esjt de à8 livriesO
CANNELLE {% Voyez J)^r-fiOKyny.
CA^PAWMï; C). Voyeji //a^Ày.
C^S^Y f > Ys^jfn. Karhy.
CASSE (*). Oa,flé?igp;ie spus ce ^opi^ ,4«P« î^ commerce^
une belle mousseUo^ gi^i «^ |i^igu^ pcipqîpakiiaepit daA9
le Bengale. Ce mol vient du portugais cana qui veut dire
mousseline. En bindoùstâny, le. nom générique de ce
tissu est melmel ; il y en a une grande quantité d'espèces
qu'on ^désigne qparr en non» portioultara. Kayes MebMl^
Ahiréwàn et Chêfmefn.
CASTE (*). Cest ainsi qu*on appelle en Euroj^e \^
différentes cla«sea, pu tribus, qui composent la nation
hindoue. I^e mot .qaAte .vient du portuf^ais .eq,$ta^ tribu»
classe 9 lignée*, ce terme a été adoptié par loua lea £i»h
64 I^ -MONKTBUB
peins. Les mots hindoùstâays sont Djât et Bam (i)«
Voyez l'article Hindoue.
CATTAMARAM (*). Les Français de l'Inde disent sou- ,
yent Cattamaran^ et même Catimaran. — C'est un
radeau de huit à dix pieds de long , forme de deux ou .
trois fortes planches jointes ensemble au moyen de cordes
faites avec des filaments de la noix de coco; de sorte que
ces radeaux , par leur flexibilité , cèdent à la.violence des
lames sans se briser. Les cattamarams.sont ordinai-
rement conduits par deux hommes qUi les dirigent
à la rame avec une' adresse remarquable. Les pé-
cheurs de la côte de Coromandel n'emploient que ces
frêles embarcations pouf leur profession: ils s'en servent
également pour porter des lettres ou de petits objets aux
bâtiments qui' sont en mer, à une certaine distance de
la côte j lorsque le temps ne permet pas d'employer des
chaloupes ou d'autres bateaux. Ces hommes portent de
longs bonnets pt)intus , en natte, retenus sous le menton;
ils y mettent les lettres et les dépêches*, et méme> quand
leur radeau chavire , et qu'ils se trouvent jetés à la mer
pi^r la violence des flots . ce qui arrive souvent , ils re-
gagnent leurs cattamarams à la nage, sans que leurs dé-
pêches en souffrent aucunement. A Madras,, le gouverne-
ment anglafb accorde des médailles et des récompenses aux
conducteurs de cattamarams qui sauvent des, personnes
en danger, ou qui s'aventurent, dans les gros temps , à
porter des dépêches aux navires en rade.
(i) PliuiearB auteurs ont aTancé très sérieusement que le terme e€ut9
venait d*nii mot sanskrit qui signifiait exercer un emploi; d'atitres le font .
dérÎTer d'un mot bengaU, M. Rousseau, dans son Dictionnaire {picUonarjr
of Mahomedan law f tic, London, x8oà, p. 5a), a trouvé tout simple
d'écrire le mot cast en caractères persans ^ de sorte que beaucoup de per<»
sonnes croient que ce terme appartient aux langues asiatiques. (Fores la~
note a de Pavertissement.)
iHoisif. 65
Le mot eaUamaram n'est pas liindoùstàny; il appai*
tient, je pense, à la langue tamoule.
CAURY (*). Vpyez kaoury.
CAYALLAIRE (*)• Il est d'usage dans l'Inde-d'aToir
deux domestiqués pour un seul cheyaL L'un de ces do-
mestiquas , auquel les Français donnent le nom de
cavallaire, a soin de panser le cheval, de lui donner à
manger, de le seller, et de suivre son maître lorsque celui--
ci sort à cheval^ il se nomme sâï$ en hindbùstâny.
L'autre domestique , nommé vulgairement herhaire et en
hindoùstâny ^hcayârâ , est charge d'aller chercher
l'herbe, les racines ou le grain qui servent de nourriture
au cheval. Les n^ots eavaUaire et herhaire ne sont em-
ployés que par les Français; les Anglais se servent des
mots indiens.
CÂZY (â!). Les Persans et les Hindoustaniens pro-
noncent ainsile mot arabe Câdhy, C'est un magistrat ma-
hométan d'uii rang inférieur au Cheykh él-îsldmj et qui
juge comme lui en matière civile et religieuse^ d'après le
texte du Coran. Les contrats de mariage se passent aussi
devant lui , comme par devant le Cheykh éi-îslàm. Il
veille à la vente des immeubles , et les écrits passés devant
lui et revêtus de son sceau deviennent pièces authen-
tiques. Voyez Cheykh él-islâm, Dâraûghah Kotaûâl et
Mounsif,
CHACAL (*) .. Voyez Guyder.
; CHAH (P.). Roi , monarque , souverain. — Les fakirs
et les pyrs prennent souvent le titre àtChâh et celui d'iP-
fnyr (Prince) . Voyez Pâdchâh. ,
CHAH- ALOÙ (P.). Cerise.
CHAH-BALLOÙTH. ( P. A.). Châtaigne.
CSAHENCHAH (P.). Roi des rois , Empereur. Titre
pris' paries rois de Perse et les Empereurs moghols.
CHAH-ZADÈH (P.). Fas de roi. Cette dénoinination
s'applique principalement^u fils aîné du souverain.
CHAH-ZADY (P.). Princesse du sang.
«lAKtirNAVTK (Ai #.) Mtff I flSt , ^^mêi fâ rêê-
sêfnhlance. — Peiptre âê ^trtfft.
CHÂL (H.). Mot d'origine ^MÀrltè adopté daùé fe8
laB|(iie8 asiatique» et eilropëéùiiêâ. ^— tièsd précreak Qui
sa fabrique dam la |itcrvltice de CUchéitiiré fltitrt 11 à prh lé
D01D. Les chèvÈeê qui foiirhiédcDt la mittière dont ah fait
ces belles ëtoffel , qui ûe sdnC èôfaùues ett Frerbce qiiè de-
puis trtiile etquelques aMéeè,Àè notniiietit iàhàfiff^ah,CflM
peut^^étfe la plus beVie edpëce de ces antmauic qtii èitiilté
dms le mofade ; 0ti les trouve êttt les tnohié^ûeè kilâéi An
Tbtbet^ et o'e«t M àé pàp <|tl'on étitëte àa Céélfeffiii^fi 16
peil laioeœi: qui t^tt k ^étifectidDoër béè beaux iîMi
q^mm appelle aftHft^^ fl'dh tftig^ gSh«rÉt (ytirâii lel; Otti&-
tmii ; et qui ffi^iutéMfat ééné t\ébttëtciiës k^èb tàtft d^étt^
pressement par les dames européennes (i)« ^
C^L-BÂF (H. P.); »ttTrter qiii fiSse lèé ch^his.
CHAPPE^. Gef rupti<rà dû tûm hlddëftsfèfit /elf'Aa^ ',
empreinte j niàtqtkf> sceau , neellé,' ètè. Tbj^et JVft*Att/^.
CHÂSTR (HO) eti saulkrit Sl^m. m Ckêèltà. ^
Livres religieux des Hindous v rèbdéito deS Ibié éif iteé et i^é-
Iigfev6eà4 Yojrefc jBlél et i^SMirâtk.
CHÀST&Y (Hi); BcnA^UFtèfdédl^lèébttiiKfisÉiiéfe d«l
lois civiles et relif^feuses.
CHÂSTït-ÂTCfiÂB (H.)^ h^cêtà^%t€é\IêffMitg(af.
CHATHRENDJ (A.); — en persan ichatrény. -^ Mtt
d'échecs. L'invention de ce }M 91 bfèiÉ cbn^uf a^tlitÂt
(x) Jatqa*à ces derniers temps , on #^2iil adopte rorthogra^iie alienunée
{^schàU) ponr désigner rétofife dont il est qttèstiotr ; ^dfii^èÀàtit ; A â^^ec
raison, on écrit châU^ en té cofafi^ttant an i^dt ot\^ûA iéiJÊft ïëdn
l'orthographe française; Cette dinérence d*6^thogl%phef onr reAdrc le làèiàe
mot yfent àe ce qae la plapart des Européens iDanqnèut d'an si||ne paV^
entier poif# exprimer l'articolation cké^ qni, d«ns les hnigiles salariées ,
se WnU ^ Mk itià cai'àctèlrd. Aiùsi , pour transcrira le mot (pi fait robj<et
df et t artickv SC à*ipt^ lenr érthographe t^ipcctite, leé Attèmitndè àbif élit
éciire sckaili Its Anglais skvi^i lès Vfê^h chOi; fab hàlikl /M^, It6.
Hf&iim» Oy
a A Htndoill& Ob If ouve dans le tome a des Ref herchea
asiatiques (page 307 de la traduction française) une dis-
sertation sur le Jeu d'ëehecs , par In cëlèbre William
Jones*
CHÀTHRENDJ-BAZ (A. ?•). Joueur d^^checs.
CHATHRENDJY (k.) , et par corruption Sdîrinjjf. --.
Beau tapis clé coton a carreaux, de i^éux fediitéurs. Le mot
de ehathrmdjy vient de ehaihrenJj, jeti à'ëfcliécs , parce-
ê^f0 ^t eiJë tapis reéséùibleht â uU ëctiiqulëf .
feH#tHl[£îïBtfY-»ÂF JA. P.). Ouvriéf qîil ftil dit
mfOJVmtÈ {*). Voyék TëhoûHi'y.
CilAWÂL (À.). Lé diti«ttie âidi^' (te f^ami^è Aih6âé^'
HfiS; Le prëâ^iê^jbùt dé ée âiolé btr éêimts Ift îéVÈ AtâStr-^
m^ ht â-phr. Voyez cet àrriéîé.
CttEB4 BARAt (?.)• ^3 ^«^* *^ ta dm>raifte. têtt
ma^bmëlaiie qui se cëlèbte lé l4 <ie Cfi'â'bâd. ÈUe.clJiàdlMé
?1ôûr les ftdëles â aller yiditét l6é tbbibëJrtlje , i pïkfpbût
eéf morts, et à supplier rÉtèrnél dé ràiilôiiblèû tirkft^
purgaloiifê tes amés de leurs parehf^ et àifih, et dé h^fcd-
mettre dàâs le sëjouf de là fëticitl; On fait âu§M à («ttê âË^
casibn âèSs ôÙations dé fruits ,- âe gStëàtii Si de ttitî^
turés ^ qU^oh distribué ënsiitte aux pàiiyfét.
tttfii^Ë^ {^.y. Sltoiiâëliiie âiâgniei^Uè dôBt le tis^tl éÛ
si fin qu'on lui a. donne le nom de ehebnem', ^ul f eût êStH
fèHée. &èii^hit\pk\éiii^iA à Dàceà , éiit;iëbiiet;àj[ri^tiafc da
Bengale , qu'on. flK»rfi)tï« èèftte i^pérbè itttm^^ln^ c(ai âf
rull pri?t tm ëtet^ ifi«m6 dfiti» rlhdéi
CHEFT-ALOÙ (ft> Wcfeé (frcljl)i
CHEHR <P-)I Vilfei Vôyci *»Af.
CHEHR-PANÂH (P.). £a proieetim de la inttr. K^m
qu'on donbe i\ de yastes faubourgs qui entourent beau-
coup de yiiles dans l'Inde.
CHEHR-YAR (P.) , mot I moi ,- faîhl dé ta ètïti: ^
tti ^ffirt* i ail sbiiyéiràîfa.
«KÈsnt (P.). SfSëfè. L*»^ liMâtdt K?«è tu j^îil
„ "«i^n., Mi^" «*-,*• ''"^ «fe.
iudibn. 69
Tots Musulmans qui tiennent à prouver par un' acte au-
tben]tiqae qu'ils ont Tisitë la ville sainte et que par consé-
quent le titre de Hâdjy leur est dû. Voyez Hâdjy.
CHÉRYFAH (A.). Sorte de fruit. Voyez Syiâ-p'hal.
GHEYKH (A.); litt&alement , hieux , âgé. ^Vti\At;
docteur musulman , personnage respectable.
- CHEYK ÊL-ÎSLÂM (A.); mot à mot h vieux , U doc-
teur de la religion. C'est un magistrat mahométan du rang
le plus ële^é , qui rend des décisions d après le texte du
Corâu.'Il connaît des affaires civiles et religieuses , et a la
suprématie sur les Câzys. Voyez Câzy.
CHIKESTÉH (P.). Sorte d'écriture en usage en Perse'et
dans l'Inde. Voyez Neskhy.
CHINTZ {^). Mot dont se servent les Anglais pour dési-
gner une belle mousseline imprimée* que nous nommons
éhiie. Les mots chinfzei chite sont des corruptions de rhin->
doùstâny teh'hyt. Voyez ce dernier mot.
CHITE (*), Belle toile de eoton. Voyez Tek'kyi. .
CHITE (*). Une lettre , un billet. Voyez Tchii^hy.^
CflOUTOUR (P.). Chameau. (Synonyme n.ôunU)
CHOUTOUR-BÂN (P.). Gardien conducteur d'un cha-
meau. (Synonyme P. Sârbân.)
CHYB ou CHYR (H.); en sanskrit Siva. Troisième per-
sonne du irimoùriy hindou ; la divinité considérée dans
sa puissance destructive. Yojez Brahmâ.
CHYCHÉHGUER (P.). Verrier.
CHYÏTES (*), correctement Chya'h. Voyez Sounny.
CIPAYES (*). Voyez Sipâhy.
CLACHY (*). Voyez Khélaay.
COCOTIER (*) . Voyez Nâryel
CORAN (A.). Livre sacré des Mahométans , qui fut ap-
porté du ciel en différentes parties à Mahomet par l'ange
Gabriel. C'est un code à la fois religieux , civil et moral.
Us magistrats» en nôatière civile, basent toutes leurs décî-
yO ■ , %M MOHITEUE
8)008 8ar le Coran ; au88l cet ouyrage doit Imt être tout
'aassi CODDU qu'aux iniDi8t]Se8 de la religion, jéi-êaràn
Teut dire ta lecture (par excellence) ; 'noU8 diaons dana le
même atens fÉeritute, en parlant dea liyrea saiotf. Il eat
iBxpresaémef^i défendu de Mmduire le Coran , ^^t lea
Musulmans nonkmept la fwaU 4$ PUn (f[^l4^^'i ^tfnl);
ildiJiit ittr^ lu i^m \» t^te arfibe* roépe paf ce^3^qui
> €0&NAK (^). On désigne ainsi pn Europe lea gardiens f t
• conlducteiirs 4-^l^phaiit8 ; j'ignojrecpQiplèt^ineot 4'p|igîne
de ce mot ; en hindomlâny on les appelle gf^dj-g4f 9 fifh
i i4ilf'^é#%-fff^i» fit m^h^auai. Voyez ce ^^tvfl&t fpoj.
COSTUM ADK (^). Terme do^t se servent leç ff^nçi^s f[e
•Uèâte'dp &>romapdel pour dërigper ledjroii pféteFj^ par
^H Dohmêhy {m bindoàstioy Dgiikhàe^) ^f \^ ^Ç\k^\^
' et tas venteë QuHl est chargé de £pJre 9Pi4r le ci^pff 4®
son maître. Le mot eofiumade yieiU du porfuge^ fiQAltliWHf
usage 9 «^utiia^ : en hindoùstâny ce .droit sf p^Q^me
ÇQULY (J), Porteur de fnrdçau^, de ba^gef. Il y çn a
un nombre considérable â 1| ^u|te d^ armées.
par les Anglais aj) ^qj^ g^ ^>pp$îte fffff fÇ U^mj f '
ttftd-p'half ai et ehii^ah «p biç^oi^tâiur; yofi^^<<i-
fiÂDÂ (I.^ . Gran4-pire du edtié patent. ,
tkxA (— ). Grand-mère {«««rivetle. Vojw M^tià.
DÂÏ(P.)- NouTTxce.r^ DâS^pflâyï^ celle qui nourrit
un çnfMts — OA^K^hilâffif une garde-^alâde. Voyez
î)illi^ (Q.). Lu 9^%\^* Dabs rUide , ce senriee ett eiëcutë
piir (to }i|»roiOf« «|ui (MiiQQDeat ordiBairement i troia
Ii>ilf9 l«9 M99 4ea eatr«9,4oil: pour porter lealçltrea, aoit
pour tr«i|fpprter lea^voyegpuis au moyeu 4^ p aUuquina.
pilL (Q.). Ou appelle aioai diveûef eapèefs de Ugum^
mî fâil^mbleoi aux pob d'Europe 9 et doiil 1^ ludieus
de basse claoAe fout un grei^d usage.
DÂM (H,), Vingt-quatrième partie d'un pëïfA.
DAMRY (H.). Seizième partie d'uD pëïçâ.
DANDY (H.). Religieux mendiants (fakifs) qui pjr^
courent les provinces. Ils pojrtent toujours ijn bâton à 1^
lOain. ' '
DANDY (H.). Batelier , rameur.
DAR ÊL-JKpÉR'A (A,^ , m^t à mot /ff maison d^ Içl foi.
— Cour de justice. Voyez a'dâlét.tl Kcffchahry. .
P^B ^L-yiM (A.), ptiQt ^ p^pt /flf f»ftùon rff ^ ff f<if^«.
Collëge musulman , université. YQJf^^ M^^f^i e% ijf^-
réçejiif
DAR ÊL-ZARB (A.) , mot à mot la maiêon d}fjfffifg^r'
menl. Hôteï des monnpjes, Yoyç^ ^(fk^^âl.
^À^U (HOf (ÎFep34e Wufiip^grtimjbtfn). Pffttde
îfVii^ m^p çqçijp fW'p» trouyfi en gr4i)4? qWBU^ 4*W
l'Inde.
I)A|i-M]P^pA)^ CF-)- Çoneiliatioq , IVf^BPrBPP* P"l^«
des parties.
ua officier de police qui estchargede maintenir le bon ordre
dans les marches ; il inspecte les marchandises , écoute
les plaintes qui lui sont portées par les acheteurs ^ sëvit ,
s*n y a lieu, çontr^ les marchan^^ à rinstaat Jj}|^J^ f^^.^
yi LB MONITEUR
Il est en outre charge de la surveillance de tout ce qui
a rapport aux mœurs publiques.
DAROÙCHAH-I KHASS (P, a.). Grand maître deMa
maison d'un souverain.
DAR-TCHYNY (P.).^ Cannelle. Le cannellier, arbre de la
famille des lauriers , est, comme Ton sait; originaire de
' rîle de Ceyian, et il produit cette lëgère ëcorce aromatique
ti précieuse que nous nommons cannelle. Qn trouve aussi
des cannelliers sur les ghàttes , dans la presqu'île de Ttnde
(le Dekkhan) ; mais la cannelle qu'elles fournissent est de
. beaucoup inférieure 'à celle de Ceyian : dans le commerce
on la désigne sous le nom de/auste cannelle.
DAS (H.) , Serviteur-, domestique. — Fëm. JDâst.
DASAHRA (H.). Grande fête des Hindous qui a lieu au
mois d'octobre , et que les princes et les souverains cé-
lèbrent avec beaucoup de pompe. A cette occasion toutes
les armes et les instrumeùts de guerre sont bénits , et si. la
guerre est déclarée ou entre immédiatement en cam-
pagne.
DAÙLÉT-KHANÉH (A. P.) , mot à mot la maison de
la puissance, — ^ Palaisr
DAÙLÉT-KHANÉH-I KHASS (A. P. A.). Résidence
royale, palais du souverain.
. DÉFA'HDAR (A. P.). Officier de cavalerie d'un rang
subalterne.
DEFTER (P.). Registre, état, répertoire.
PEFTER-KHANÉH (P.). Bureaux du trésor public^ et
aussi bureau particulier où se fait tout travail de' comp-
tabilité.
DEFTER-NAVYS (P.). Celui qui tient des registres de
comptabilité.
DÉHA(i) (P.). On appelle ainsi les dix premiers jours
(i) On dît aassi A*charah et A^âchoîtrâ, Le mot persan Déhâ vient de
Déh , dix, et îndiqile Tespace de dil jours, jd'charak el A'âchowâ ont
la même signification en arabe ; ils Tiennent de a'cher qoi ,> dans la même
langat , vent dir« dix.
du mois de Moharrem. Ils sont consacres à un deuil géni-
rai parmi les Musulmans cbyïtes , en eommëmoratlon de
la mort de Timân Hosëïn , fils d'ÂMy, tuë à Koufah par les
ordres de Yëzyd> Ce qui a fait donner aussi à cette so-
lennité religieuse le nom de fyd ét-qaU (la fête du meur-
tre). A cette ëpoque la plus grande tristesse règne dans
toutes les classes : On affecte de nég|liger sa personne 5 on
ne ~ya plus au bain, on ne change plus d'habits; les
grands dëvots vont même jusqu'à se couvrir de haillons.
Les mosquées sont tendues de noir; des ministres de la re-
^ ligîon montent en chaire , et débitent d'un ton lamen*
table tous les détails de la mort d'Hoséïn. On éière sur di-
vers points des ia^zyak , c'est-à-dire des simulacres du
tombeau d'Hoséifn.. Ces tombeaux sont formés d'une char-
pente très mince recouverte d'étoffes légères , de galons ,
de papier doré^ etcCXn place près de chacun de ces tom-
beaux de grandes jattes pleines d'eau fraiciie ou de sor-
bets , pour que chacun puisse venir se désaltérer. Autour
des mêmes édifices on plante des perches 9 dont les unes
sont sul'montées de banderolles, les autres de grandes
mains ayant les doigts étendus, emblème des cinq per-
sonnes regardées comme sacrées par les Cbyïtes , c'est-à-
dire Mohammed le prophète ,'A'iy son gendre , Fâthimah
sa fille, et Hasan et Hoséïn ses petits-fils,, qu'on appelle
pour cette raison Penij ten-i pâk , les cinq personnes
saintes. Devant les ia^zyak sont étendues des toiles blanches
sur lesquelles viennent se placer des groupes nombreux 5
Un mollah débite les marjr/aA (stances élégiaques),en pre-
nant les intonations qu'il croit le plus propres à émouvoir
les assistants*, ceux-ci écoutent avec lattentîon la plus
soutenue ; bientôt ce récit excite la plus vive émotion , et
lorsque l'orateur en vient aux détails de la mort d'Hoséïn,
non seulement on voit 'les larmes s'échapper des yeux de
tous les fidèles, mais la plupart même d'entre eux se dé-
couvrent la poitrine, et se la frappent assez rudement;
et le degré d'enthousiasme allant toujours croissant»
74 «-« l«WfT^uii
ilfig^meptf çt des cris effrf^yAptç. Qa^iqufi up» t^ fiHrt vo-
Dans les lieux publics , pu vi^it des UiHrioDS qui repré-
sentent les principales sfièncs de cet ëvènement tragique*
et dans les rues , on porte an procassion des baani^raa a^cc
/les peintures qui rappellent la même eatastropbe. Bç^
bandes nombreuses^ dont les unes reprdaeotant jies soldats
d'Hosëïu et les autres ses ennemis, en viennent ans maiya,
et se battent avec un td acharnement qu'il jr a touîoiu»
MU assez grand nombre de Messes dans ces eacarœoifcisîes ,
et que souvent même des gêna j perdent la vie. Les iodivi-
dus quj prennent part à ces combats sont atteints d'uaç
espèce de fnéniésie; ceux qui sficcombei^t sont eatefrëe
avec pompe le dixième jour à^ ÎHh^. U 6iuf remarquer
qu^ des personoes d'un certain |rang ne se fneleul jamais
dons ces scèops tumultueuses y et guUl n^y a que des geds
du peuple qui y prennent part.
Le dixième et dernier jour du déiâ , on promène pro-
cessionoellement les ta^zyak dans les rues ; on se dirige
ensuite vers la rivière où vers un gr^nd réservoir, et on
lès y plonge avec cérémonie. Cependant, quand les ia^gyah
sont composés de matériapx, de pfix , on içs porte dans un
tmâm-bârâ ou cénotaphe élevé 4 la mémoire d'Hoséïn.
Foyez Imâm-'^âré*
DERR'HAN (H.), c'eit-i-dire fe fnidi. Partie méridio-
nale de l'Inde, qu'on appelle aussi Bas-Hindoùstân ou
Presqu'île, et qui comprend tout le pays qui s'étend de-
puis le fleuve Nçrbâdàh jusqu'au cap Comorro. La partie
au nord de ce fleuve fornie l'Inde supërieufe ou Haut^Hin-
doùstân.
DELLAL (A.). Courtier.
DÉMY (P.). Sorte <|e bpukah.
Sm^iM i^i^ , ou DEfiWÂN (P. HO- f oviw^ (09 AlTf
une porte , et lân ou tv^t» , gtrdieq,)
MS#ÂR (P.). Cour d^uo prioce d^ l'Indu. — Cposeil
du prince. — Réception des divers digoitairei, fopction*
naires et autres personnages par lèsouTeraioi; iiq ler^^.
— Ce mot a ëlé adopte psr les 4P6l9Î^ d^ V\niç } les df^-
bars que tient le |[0UTern«ur général dp Tlnde britannique
ont toute la msgpificençe de cea^ d'up souverain.
D£Bfi|lI (PO; deW,' porte; g4k. Im, en4rpif;.
— Cour d'un palais , d'un iSdifice* — Qç dopoe f )assî ce
ooDfi i la tomte d'vn aainjt peisQonage où les pélerip^ FRgt
faire leurs divoUons. ¥oye? Âfwdr.
UEMai&I IK). fianiande, requére; p^iMop, s^^i-
piiqufe.
D££W¥£H (P.). Un rdi(^eiix mendiant , un d€rt>icht.
OEIUHF OP.). Tailleur. Dans l'Inde ^ les gens aisés
preanfat h leur serriee des taille^uis , des blanchisseurs et
àutvts onarien qui ne j^rairaillent que pour i$MX y fA fpnt
partie des gens à gage» de la maison. L^s lAÎlleujrs |fa<-
vaillent fort bien 7 mais il faut tonjoiinp JLeur fo.urnji: des
modèles. Ife ont gâaëndem^nf hq i^pstpjtqp tjr^ propre et
méfne âigant. MmeGr^afii pous dii dans sa reUMon qu^^
Bombay les tailleurs sont des flindpo; ^e |)pfînp css^^ qui
portent le zot^ftif ar. Le sî^n, ^and j^i^n^ hpoin^e de bpnne
miae y portaû une robe de naiousselina bropbëe el un tur-
ban fiourpre ov^é d?ua lisent d'oc. Il Ir^vailUit parfaUgr
méat Men, ^n se servant pour tailler aut^pt desdpigl^ d§s
ptads que de ses mains. §es gages Paient d^ qi^a^pra^ r^-
pies (35 francs) par mois , et il jtrairaiHtit built bepres p^r
jour.
Jféumal of};^ reêid^cê fu India , iy MoÊ^i^ Gmb^m ;
Edifnhurgh , i8i3 , în-4. 1Â édition , ^. 5o.)
D£STÂR (P.) .Turban, (Synonyme H. /^^jryy.J
EHËSTEK (8.). Passeport, -r Comj^iifisjQft , pat^pie,
brevet.
»ES«Éit-DÂR(P.). fif/z^il, une poignée; dâràttU-
^6 LE MONiTftlR
ehiêfi , avoir , posséder , etc. — > CommandaDt d'un corps
de troupes , d'une brigade.
. DESTOÙR (A. et P.). Coutume, usage. — fiëgleraent.
'— Droit accorde au Banyân ou au Serkâr sur les ventes
et achats des marchandises. — C'est aussi le titre que
prennent les prêtres pârsys. Voyez Pàny.
DÊW ou DÊWA (H.). La Divinilë, Dieu.
DÊWAL ou DEW-PHAN (H.). Temples des Hindous,
que les Européens nomment pajro^/^^. Voyez Pagode.
-DÊWALY (H.). Fête hindoue qui se célèbre lors de la
nouvelle lune de Kârtik. Les Hindous, après avoir fait
leurs ablutions dans le Gange ou dans toute "autre rivière ,
mettent leurs plus beaux vêtements, procèdent à un
Srâddh (voyez ce mot) , et le soir adressent leurs prières
à Latch'hmi. Toutes les maisons sont illuminées , et la
nuit entière se passe en jeux et en divertissements.
DÊWA-NÂGARY(H.). Nom dçs caractères propres au
sanskrit,' dont on se sert aussi pour divers^ dialectes de
l'Inde. YojezNâgaty.
DÊWt ou DÊBt (fi.). Déesse hindoue.
DÊWTA (H.) , qu'on prononce aussi Déotâ. — Divi-
nité d'un rang seconjlaire; génies. ( Culte brahmanique.)
DÊW-T'HAN (H.). Voyez JDéwal.
DHAN (h.). Oryza êativa. Riz sur pied ou dans sa
balle. -* Le riz croit en abondance dans toutea les parties
de FInde , et il y est excellent; on sait qu'il forme la base
de la nourriture des naturels ; ceux-d le préparent de
beaucoup de manières. Le riz qui n'est plus dans, sa balle
prend le nom de ichâwet.
DHAYA (h.). Mesure de deux sêr et demi.
DHERM-RADJ (H.). Le roi juste i ~ Epithète de Djem,
le Pluton des Hindous. Voyez Djem.
DHERM^AlA (H.). Lieu où l'on distribue des auûiônes.
DHERNA (h.). L'inviolabilité d'un brahmane est un x
des points fondamentaux de la religion des Hindous, et ce
serait un crime irrémissible que de priver de la vie un
INDIBlfé 77
membre de cette caste , soit par un acte de yiolence di-
rect , soit de toute autre manière. <^'est sans doute à ce
principe qu'il faut attribuer la coutume qu'on appelle
Dhemây mot qui peut se traduire par capture ou arrêt.
Ce moyen est employa par un brahmane pour obtenir le
paiement d'une somme , ou la réparation d'un tort qu'on
lui a fait ëprouver y quand il est dans l'impossibilité d'a-
Toir satisfaction de toute autre manière.
Le brahmane qui met en usage ce moyen ^ après s'être
muni de poison ou d'un poignard 9 se rend à la porte ex-
térieure ou dans la pièce d'entrée de l'habitation de son ad-
versaire; il s'y installe , en annonçant formellement qu'il
fera usage sur lui-même du poison ou de son arme , si son
antagoniste veut le molester ou tente de sortir de chez lui*
Lebrahmane jeûne du moment qu'il commence \e Dhemây
et déclare qu'il ne cessera son» jeûne que lorsqu'on aura
satisfait à sa réclamation. L'usage sur ce point est telle-
ment in^périeux , que celui à Tégard duquel le Dhemâ
est exercé, se croirait déshonoré^ s'il n'en faisait autant;
le brahmane reste au même lieu jusqu'à ce qu'on, ait fait
droit à sa demande. Comme un brahmane n^entreprend
guère un Dhema sans l'intention formelle de persister
dans sa résolution , il est rare qu'il n'obtienne pas ce qu'il
réclame, car si celui qui est en état Aq Dhemâ laissait pen-
dant ce temps le brahmane mourir de faim , le crime pèse*
rait pour toujours sur lui y et il attirerait dur sa tête toute
la vengeance du ciel.
Cette pratique avait anciennement lieu dans quelques
provinces de l'Inde, principalement dans le district de fié-
narès ^ mais il parait que les exemples en sont extrême-
ment rares aujourd'hui , si toutefois on en voit encore.
Quelques brahmanes regardent comme valide tout en-
gagement pris par un 'individu en état de Dhemây pourvu
que la demande soit légitime. D'autres rejettent la validi-
té d'une pareille promesse^ à moins qu'elle ne soit sub-
«9 . LB MORtma
séqaemmënt reteoilnae par écrit pa* celtfi' quî l*a t»on-.
tractée.
De savanls Fanditâ consultés à ce ^jet oi(t féponda que
lék Chattra m fent pas mentioa do Bhtmâp et <^il fcë
tétait établi que par FatagCv
(On petit toit d« plitt gHi«l< détaH» tm 1« J^AM'néduiM
le 4* roi. des JltinHô ^évMHftt»; n^ asi)
dhirkAl <H.). Noitt ffùné mm rwiffii» qto fb«*
diffSrents objets eâ baitibôli) Vanirters.
DHôBY(b.). Bmthiééé\a.^Bhéhm, mmumèwfé.
— Dans rittde, H ési d'iièàgé d'af Ôlif èli«i l»è*Bl«U!(«irifc
*ur qui fait pattîlé des gens A gàg^, IHiil ^ te IWff
(tailleur) et aUtiés OnVri^.
DHÔL (H.). Gl'àiid tStilbttttr. *
DHÔLAR o\i HfffiLt^ {Ht.): Vêm mÈmi
DHOÛP (II.). I^arfuSî (fuê là» Ëiûdôdè brèfêiit' àilÉ lé*
pagodes pendant lés cérémonies tëlS^^k^'.
dhoûp-dAny («[. P.). Vâré ^ui eo'ntteirtlt ïMS%i; «4*-
thurifêfe.
DHOùtY (It.). Piété ttès atapiH dé beHë iiStiM^A^é
Beaucoup d'fiibiiôUs se drapent Smat mfè1& ¥ÈiWi6t
de cale^ni. L'dn dès b^dts de c'ettè piifil «È^ arfft^ |«r
«ierrièré â la feëintufë, et l'autre ffoUt tëiSÉt ff grdS ptr
pttr deTàni jdl'qù'àux pieds.
' BHYMÉtl (H.), iiôia 4'ùnë êKste à»HiàaÔtilf k^t Mi
pêcheurs', f bjrèz Matëh%dtiâ.
DIRHEM (H.). Pièce de monnaie d'âS^etit ilRffit 4'ifitl. *
y!fl8t4ifettxforhitfMW1«*ùr«»iia'aytiffiï*«fttlfrett'a'eb-
Tfron oiité ftimcrS; Slfi^ leatt&^iii ^e«t«tt#0^in8ftâ«iif «M».
DjAfiJEK (ft.); Bfôhtfiàne (Jut feiéfcùW ife ÏJ«Wiii««tt*
religieuses ; pMtrè bftfeîabt. Voyei J^rffiSftfr.
DJAG-NAT'AT (B.). te >H6i«Wrffe «KMWJft^^JWJttîttte
â«bbtiiîn8tIoii ihè SiV» est ado)rë dànirHi1âlit»K (|tt1W ^^
&fbsàcié sui- là bi^iè d-Oifâà et^ué lâËà^bfém'BéUÉilllt
pagode de ja0mtm stttfHtmsm. y^ mn^tf/i^.
WAoWrittlT («.}. ClfitiibWfe qui â iieù lôfs dé la
prise du djanyoû ou zounndr. (Cordon sacre dès bratt-^
mânes.) Voyez Zounnâr.
fijJœtlYR (P.). TfeWltOifè coticddë à titré de recoin-,
pense par le gouvernement, et dont le i'evenu sert de péh-
^ sion au titâlàhé.
DjAfelïTR^DAH (P.)i Tcftaûôier d'un djâguyr.
BIaIH (B.); Sëbte dê^MtilÀnialfqaes qui tirent leur orl-
gtnè âëlà âdctHiiie deèjiôuddlristeé, qui eux-mémeé,scIou
tçëte tfj^âireâcè y isdidt tmè èeète reformée dii brahmà-
idMltè; Lëb 0j«!bé solit eti très petit iiomb^è danà Tlndë.
BJAt^t"HAL(rt.). Woix ihuècàdé.
DîAM (à.)-; éii éâàsikrit Djathhou. — Frilit du jambo-
t^ \£iitjeûîà fàmboé, Lldh.) , qui est dé la famille des
i&ftm otSïMÎTéi M fniâdotistàn. Ce fruit se nomme
fàM^^Wiy famhié, MMhbU eh français; famrôse,
MWlhàb èl Kùie'iappte eii ataglàîi. Le goût en est très dëli-
cÊi et relSeUibtè dfr pett â €é\m Àé rananaë-, on en obtient
atifel ûiiétitrâàmôfl ftît ii'élt^èlïèiité lîmdnâdè. li exhale
e* éÛliM énë dÂéur ae irdié très pironôncéè ; c'est tè qui
lui fet fait doà^êf lé hbfà dé Rose- (Apple (pomme dé rosé)
^ ife AagtSil. Quêrilt «hx i^oièjamhoû i jàmbose ^jam^
rm^ M.j tfâ s'âft^r^dii âièëlheùt que ce sont d^ imita-
tia^ dtt iftôt m^fiii gàd^rii djamhou et de Thindoùs-
^ÂM*^ (I^.J.HôftéflèiffÔtlséélîné, d'organdi ou de ca-
Xam-^ii màhm tm^^ ^Hi fiéhnént jusqu'aux doigts.
Cette robe est bien adaptée à la taille dans la partie supé-
rlëftyé^ Hé^ im^ié ft iiSèthf <fa mflîed du corps , et tombe
à ma jfim Idsqd^à \it èh^Mé ; oâ là croise , et oà t'at-
tft^ <tir fà piii\m &^c déà t^c^dons. Le djamati , géné-
ralement en usage parmi les Musulmans dePIndé^est
pttrW aftiibi jpfiî ÏWautîoûj^ d'ttîûébùS , surfout pat cè^x qui
habitent les villes. ^
DJAMDANT (P.). Séité â% BMSfelîné i ïléuf s brochée».
!WFAîîfe*ft1fi (ft.). Sorte 4é caleçons très courte.
8o^ LB MONZTBUR
DJANYOÙ (H.). Cordon sacre des brahmanes. Yojet
. Zounnâr.
DJAOtJ(P0.Orge.
DJÂREL (H.). Lagentretnia flot reginœ. -— Arbre qui
donne un bon bois de construction,
DJAT (H.). C-asle, tribu , classe, Voyez Caste.
DJÂT (H.). Peuplade indienne qui, après avoir ëmigré
des bords de Tlndus dans le Moultàn , Tint se fixer dans
les cantops voisins d'Agra^ où elle se livra d'abord à.
l'agriculture.. Mais, par la suite, les Jattes (on Djâts), ex-
cites par les troubles survenus dans l'Empire, abandon-
nèrent leurs modestes travaux , et , guidés par des chefs
entreprenants , se mirent à attaquer et à piller les conyois
militaires qui passaient près de leur territoire pour se
rendre à Dehly. On fut obligé d'employer contre eux les
troupes impériales. Ledrs déprédations n'en continuèrent
pas moins de temps à autre; et, ayant acquis d'assez
grandes richesses, ils fortifièrent leur district , et seconsti-
tuèrent en corps de nation. Sous les ordres de Sérâdjy-Mal,
ils s'emparèrent d'une grande partie du Soùbah d'Agra , y
compris la ville du même nom dont ils firent leur capi-
tale, et ce chef prit, en 1756, le titre de Râdjà. Mais
bientôt après sa mort, la puissance des Jattes déclina
considérablement, et ils furent dépossédés de la plus,
grande partie de leurs domaines par le célèbre ministre de
l'empire Nedjef-*Khân. Un descendant de Sérâdjy-Mal
possède aujourd'hui une petite principauté dontBhartpoùr
est le cbief-lieu.
DJATRA (H.). Fête religieuse en général parmi les Hin-
dous; c'est le synonyme du mot l'yd des Musulmans.
Voyez Dasahrâ^ Dêwaly ^ DjénetnrâchUmy ^ et Rafh'
djairâ.
DJATY (H). Sorte de religieux, de mœurs les plus
rigides..
DJECHN (P.). Fête , solennité , réjouissances.
DJEM (H.) ; en sajoskrit Varna. Le Pluton des Hindous.
IHDIXN. 81
lijage les mortels auxquels il dëcernedes peines et des
récompenses* Voyez Dherm-Jiddj\
DJÉM'A-BENDY (A. P.). Administration des rcyenus
du gouvernement.
DJÉMA'DAR (A. P.). Porte- enseigne dans les corps de
natifs au seryice des Européens. — On donne aussi ce nom
à un chef de guides, d'herkârahs, de tchaùkydàrs , etc.,
et à un domestique qui remplit les fonctions de valet de
chambre.
DJEMBOÙDYP (H.). L'une des sept parties du mondes ^
rinde.
DJÉNEM-ACHTÉMY (H. P.). Grande fête des Hindous,
qui tombe le huit du mois de Bhâdoùn (août-septembre),
et qui a lieu pour cëlëbrer l'anniversaire de la naissance
de Kichen (Krichna). Sa durëe est ordinairement de six
jours 9 mais dans certaines provinces on l'a réduite i deux*
La fête est annoncée par le son des tambours, des cym-^
baies et autres instruments bruyants, et par des 'salves
d'artillerie. Dans une tente immense qu'on élève pour la
solennité^, et qu'on décore avec soin , on dispose , A l'une
des extrémités , une espèce de temple gothique rehaussé
de dorures ; au centre est placée l'image du dieu enfant
qui repose dans un p^hoàl^dol, sorte de berceau orné de
guirlandes de fleurs, de perles et de riches joyaux. La
tente est consacrée par un grand poiicf/u (adoration géné<-
raie); les brahmanes pratiquent diverses cérémonies près
du p^hoàl-dol y et chacun s'empresse d'y venir faire ses
dévotions. Dans la soirée, des troupes debayadères exé-
cutent des danses gracieuses , et représentent , dans leurs
ballets , diverses scènes de l'enfance et de Tadolescence de
Kichen , qui passa ses premières années parmi les jfopy
(jeunes bergères) de Gokoul. Les Râdjâs à cette occasion
font souvent venir à grands frais, deMathourâ , déjeunes
enfants de la caste des brahmanes , qui représentent aussi
les jeux et les amours champêtres du Kichen. Le costume
de ces intéressants acteurs est toujours riche et élégant j
8ft LB MONITBCll
lèùts daûseè sODt accompagnées Âe slances eo Bradj-bhâk'-
hà (langue du pays de îraàj). Le Bjénem-àctuémy est
l'âne des rétês les plus agrëaîilesdû cuUe brahmanique.
Voyez Kichen.
DïENGtJEL (H.), prononcez djeng% forêt. — Partie
de pays couverte de roseaux où dé très hautes herbes. -^
. Broussailles épaisses. — Contrée inculte.
TiJËIÎGTJEM (H.). Sorte de fakir qui a les cheveu»:
'tressés , et qui porte une clochette.
èjERRÂH (A.). Chirurgien. (Synonyme H. SaChyà.)
pjÉRYB (A.) . Mesure pour lies t^nfc^ q[i|i ëquiratft A peu
près i 200 pieds carrés. — Mesure pour le graia , formant
environ 7 68 livres pesant.
pjÉRyB-KKB (A. p.)* Arpenteur.
DJ£WÂSÂ (H.> Bedyêarum €#«gfi. — Atbriswau ëpl;
Mox dont les branche» servant i faire te tati^M. Vbyei
DJÉZYAH (A.). Capitation qui frappait auttnelbis sur
tous les individus non Musulmans , et principalcmecrt sur
les Hindous, mais qui a été abolie sons leTègtiè de Mo-
hammed-Chàh.
DJHàNDÂ(H.\ Bannière, enseigne > drapeau.
DJHANDJH (H.). Cymbales.
DJIHÂNDÂll(P.)-^y«^^«^ le^monde-, ifôr, partîdpe
présent apocope àedâehien, avoir, posséder. — ?ot-
êeueur du monde. Titre pris par les souverains.
DJIHÂN-GTJYR {P.).pjthân, le monde ; ywyr, par-
ticipe présent apocope de y uiV^few, prendre.— Cowyuî?ran<
du mande. Titre pris par les souverains musulmans. Lé
synonyme A. P. est J'âtem-guyr.
Î)JIHAN-PANAH (P.)- La protection de funiveri. L'un
des titres pompeux que donnent les courtisans au sou--
veraln.
Ï)J1LD-GUER (A. P.)., Relieur.
DJINN (A.)* Esprit, démon, génie.
Indien. éi
hSbkK (tL.). Itotûùi iorghutn. Sorte de grain dont lo
Ms peuple fait un {»rand usagé.
DJÔGlJY (H.). Tribu de fakîrs , ou pënitenU , brah-
manistes* — C'est aussi le nom d'une caste d'Hindous, qui
sont tisserands.
DJOÙDJÉN (H.). Mesuré dé quatre Kôss. (lé Kôss vaut
à pei| (»f^s deux fiéï^ dé lieiié.)
©JOUG (H.) , en sanskrit Touga. — Période, ëpoqiie.
•^Léd Hindous comptent quatre grandes ëpoquçs, formant
liàfdurëe deTunifers. La première est le #a/-i(/Oujf (sans*
W\i taîya-yduga) j c'est-à-dire, V âge de pureté j qui est
de 1,728,000 ans; c'est Tâge d'or des Hindous. La secondé
ëp6qVi6,-de 1,296,000 ans, est le tirtah-djoug (sanskrit
trêta-yougà) , ainsi nommée parce qu'elle forme les traie
jniarîdF de la première -, la troisième, de 864,000 ans, est
le doàâpar-djoug {%dLiQÙixii douâpara-yonga), égale à dfeùx
parties Ae la première , d'où lui vient soù nom;' enfin la
quatrième, qui est l'époque afctuelle, et qui doit duifer
452^,000 aps, se nomme ^a^^l/^jf^ {^oàkxiiAal^yw^)
tdgfieh malh^ut'y elle a commencé yers T^ Siiio fl|V»tit
J* Ç. La^^réanion de cça périodes s^w^axuieichuùoùhéfoujf
( sanskrit tchatwara-youga ) , c'est-à-dire les qàttré'
DJOtJLAHAH (P. ). Tisserand.
DJOUM'AH (A.). Ve^drçdi. Ç'eçt le jour où kft Musnl-
mans s'assemblçnl au MesdjjUL U-djAnfi, c'est-àrdirey A
la grande jnosquéç. Le, vendredi est cbçzt les Mabométcm^
ce que le dimanche est çbes^ les CbrétiçAS*
DJY (H.). Titre hindou qui répond à nps npots.
Sieur ^ Monsieur. Y oyez Sâheb.
DOBACHY (*). Voyez Doiibhâehyâ.
PpHÂ (H.). En hiudauYy et en brajy , distique cou»-
posé de deux vers qui riment ensemble.
DÛKKAN (P.)> Boutique.
DOKKÂNDÂR (P.)- Marchand en boutique:
DORBAR (*)• Voyez /?«*-Mf.
84 I^V MONITEUR
DOÙB (H.)« j^groitii radiata. Vlante qui produit des
fleurs charmantes, et qui offre un excellent pâturage pour
les bestiaux. C'est un des végétaux sacrés parmi les
Hindous.
DOÙBHÂCHYA (H.). Interprète. Ce mot Tient de doù,
deux , et de bhâchâ ou bhâk^hâ,. dialecte , idiome , et
TeutdireAomm^ fui cannait deux langues. Les françak de
la côte de Coromandel les appellent dobaehy , et les An-
glais de Madras , dobash. Ce sont des domestiques en
chef y des factotum qui y en servant d' interprètes , font
des achats pour leur maître et traitent d'affaires de tout
genre pour lui ; on les appelle ««rX-dr au Bengale. Les do-
bachys se font remarquer par la propreté et même par l'é-
légance de leurs vêtements. Voyez Costumade.
DOÙDÉMY (P.).Sorte de mousseline avec dés fleurs faites
i raiguille.'
DOÙDH-WAlA. (H.). Laitier. Doadh-wâlt , laidère.
DOÙ-KHEMMA (P.).Sorte de houkah à serpent.
DOÙlA, et plus souvent DOÙLY (H.). Sorte de palan-
quin pour les femmes. •— On donne aussi le nom de Doàly
à une litière qui. sert à transporter les malades et les
blessés.
DOÙMNY (H.). Femme d*une tribu de Musulmans
Dommée-i^oùm. Les hommes de cette tribu sont ordinai-
rement musiciens^ les femmes sont chanteuses et dan-
seuses, mais elles n'exercent leurs. professions qu'en com-^*
pagniè de femmes. Quelques écrivains français ont changé
le mot de Diumny en celui de Domines.
DOÙNYA ou DOÙNGTJY (H.). Sorte de petit bateau, un
canot (x).
(x) n est prolMible qoe le mot dony qa*on trouve daus les relations «n-
gUisefl efrt la cormptioii de doùnguy. J'ai vainement cherché le premier
de ccfl mots dans les dictionnaires hindonstânys.
IHDIEW. 85
DOUNYÂdAR (A. P.). Titre qu'on donnait aux Zé-
myndârs du Dekkhan sous le règne de Djihànguyr.
DOÙPATTÀH (H.). Ayant deux largeurs. — Sorte de
grand voile formé de deux les d'ëtoffe.
DOURGÂ (H.). L'un des noms de Bhawàni^ femme de
Si va.
DOÙRGÂ-POÙDJA (H.). Fête deDourgâ-, elle est cë-
lëbrëe avec une grande pompe par les Hindous, et dure
huit jours.
DOURRAnY (P.). YojezjfbdaOy.
DOÙRY A (H.). Vajet qui a soin des chiens.
DOÙ-SÊRA (P. H.). Poids de demér.
DOÙSY (H.). Laitier (musulman).
DYH (P.). Village.
BYNAR (A.). Pièce de monnaie qui vaut environ ona»
francs.
DYT'H-BEND (H. P.), jui/aseine la vus. — Jongleur.
Voyez Nalwâ,
DYW (P.). Dëmon.
DYWAN (i) (P.). Ce mot a beaucoup d'acceptions. Il
signifie : un tribunal; —-le couseild'un souverain; — un
recueil de poësies dont les diffërents morceaux finissent
successivement par chaque lettre de l'alphabet ; ^-* un jni-
nistre ou intendant général.
Sous l'empire moghol, le^ dywân était un sur-inten-
dant ou trésorier, qui dans chaque soùbahdâry (province)
était chargé de recouvrer les deniers pour le compte du
gouvernement. 11 était nommé à ces fonctions par le sou-
verain > et était entièrement indépendant du nahàb ou
soùbabdâr] (vice-roi), qui, d'après la constitution de l'em**
(z) Les orientslistes ne sont pas d*accord sur Torlgine da mot dp^ân «
les uns prétendenr qa*il appartient à la lapgue arabe , ti*antres à la langue
persane. J*ai snîyi ici Tautorité de M* Shakespeare qpi Tindique eoinnf
persan dans son dictionnaire.
|J5 LB MONITEUR
pire, n^ayait pas le droit de ('iûsinuerdaDs l'adminiiira-
tîoh des revenus.
On donne aujourd'hui le nom dedywân a riotendantoa
agent d'affairés dé tout grand personnage indien , ou
même des gentlemen européens. Voyez Dywâny.
DYWAN-I a VLA ou DYWAN-I AA'ZEM (P. A.), Pre-
mier ministre. Voyez I^iimâd êd-daùlah.
' D¥WAN-I A'AM (P. A.). Salle d'audience publique.
DYWAN-I KHASS (P. a.). Salle de conseil privé.
DYWAN-I KHALISAH (P. a.). Grand trésorrer de l'em-
pire. On donnait à ce haut fonctionnaire le titre de râï-
fdïdn (prince des princes). \ oyez Khalisa h.
DYWAN^I KHANÉH (P.). Salle de conseil. — Salle
d'avrdience* «— Un tribunal. -^Un bureau.
DYWANY(P.). L'emploi de dywân ou surintendant
de hi perception des revenus dans les provinces, sous l'em-
pire moghol. — En 1765, la Compagnie anglaise des Indes-
arknlaleà obtînt de l'empereur GhSh-A'âlem le dywâny
du Bengale , et , au moyen de cette concession , elle com-^
mença à exercer de fait la souveraineté sur cette partie de
»îl94«.
E'
ÊLTCSY (T.). Ambassadeur, envoyé, y oyez ff^akyK
EMPIRE MOGHOL (^). Voyez Moghol (Empire).
ÊMYR (A.). Prince, seigneur, commandant, chef. —
Les poètes font quelquefois précéder leur nom du titre
d'âmyr. Yojez Myr et Mirzâ,
ÊMYR ÊL-ÔMRA (A.). Prince des Princes; Seigneur
des sei{'neurs. C'est un titre que prenaient sous l'empire
moghol Vii\timâd êd^daulah (le premjier ministre), le
b/fj^^phgf êl.mémàfik (le sénéralisaime des troupes impé-
riales) ,> ttU^sfiuhafiêâ^è ( gouyemeurs dés provinces).
IVDlBIf. S7
JÇAEIR (A.), Fajyr. C'est le nom sous lequel oa d^Mgne
gënëralement dans Tlnde toute espèce de religieux mei»-
diapts,^ soit hindous^ soit musulmans* Ce mot, qui est
arabe y veut dire littéralement pauVre. Les pénitents et
mendiants brahmanistes sont divisés en pli}sieurscla;Bse8 9
tels que les béïrâguys , Jes sanyâcys , les djôgigrs y les
gôsâÏQs^ etc.
FANON ou FANAlVt (*). Petite pièce de monnaie d'ar-
gent en usage à la cote de Coromaodel. A Pondichëry elle
Taut six sous un liard de France ; à Madras sa valeur est
moindre d'un tiers« Je ne puis indiquer l'origine de ce mot.
FARD-NAVYS (A. P.) , àejard, liste, état, etc., et
de navyg , écrivain. — On donnait ce titre , sous le gou-
vernement des Peychoùâs mabrattes, au puinistre des
finances.
FÂTÏHAH (A.). Littéralement, commencement ^ otiver-
iure, *— . Prenaier chapitre du Coran. Çans l'Inde^ on
désigne par ce mot les prières qu^on fait en rhonneûr des
fyrs (des saints) , après lesquelles il est d'usage de réciter
ce premier chapitre , et on donne v^lg:airemé^t Iç m^e
nom aux oblations qui leur sont offertes.
FAÙDJ-DAR (A. P.). Chef d'un district.
FAÙDJ-DÂRY (A. P.) . L'office 4e Faùdj-dâr.
. fERRACH (A.). Domestique dont Feniploi est d'é-
tendre les tapis, de nettoyer, elc. Les voyageûrâ ailjgiaîs
écrivent frosh.
FETWA (a .) . Jugement » senienç.e , a rrêt.
FIGUIÈÎt MS INDES (*). Fîcuê indtca. Voyeas^^r.
FIUMÂN (P.). Décret, commandement du souverain.
— ^ Brevet , patenle dénvrëe par le prince régnan|(. .
SS LÉ MONITEUR
FOLOÙS (A.). Petite pièce de monnaie, un demi-pëïçà.
Voyez Piiçâ.
F6THÉH-DAR (P.). Banquier.
FOÙFEL (A.)* Noix d'Arek (vulgairement noix de bé-
tel j. Voyez Soùfâry.
FRENG ou FRENGUISTAn (P.). L'Europe.
FRENKY ou FERENGUY (P.). Nom donné par les Asia-
tiques aux Européens en général.
FYL (P,). Eléphant (Synonyme H. GacJ/ et Hâthy).
FYLBAN(P.). Conducteur d'éléphant, qu'on appelle
aussi Gadj'pdly Hâfhy-wân et MahàoùaU Voyez ce der-
nier mot.
FYL-KHANÉH (P.) Etable pour les éléphants.
GADT (H.). Large coussin sur lequel les Indiens s'as-
seyent les jambes croisées. Par extension « on donne aussi
ce nom au trône d*un souverain , lequel s'appelle égale-
ment rçLdj-qâdy (coussin du prince). Le mol qâdy est syno-
nyme de l'arabe mesned. Voyez Mesned.
GADJ (H.). Eléphant.
GADJ-BAL (H.). Conducteur d'un éléphant. Voyez
Mahâoaat.
GALHYA (H.). Contre-maître d'un navire.
QkM^YXi^R.). Andropogonmuricatum. Sorte d'herbe
dont les racines servent à faire' les tattys. Voyez KhoM
et TaUff.
GANDHARB (H.); en sanskrit Gandhdrva. Génies
màles, musiciens du ciel d'tnder. Voyez Aftarâ.
GANDHY (H.), de gandk^ parfum. — Marchand d'eau
de rose, d'essences , etc» ^ un parfumeur. (Synonyme A,
jtUhâr).
INDIBH.
GANDJ (P,). Tr&or, — Alagasin d'abondance. -— Mar-
che. Ce mot se trouve dans différents noms de lieux^
comme A^ly-gandj ^ le marche d'Aly, Baqr^ganâj ^ le
marché de Baqr^ Kichen-gandj ^ le marché de Kichen
(Krichna), etc.
GANDJHÂ(H.). Cannabis sativGj chanvre. En fumant
des grains pilés de cette plantei^ lorsqu'ils sont près de leur
maturité, on se trouve dans un état ressemblant an vresse.
On fait avec les feuilles degandjhâ une liqueur enivrante
qui prend le nom de bhâng.
GANEK (H.). Arithméticien.
GANÊS (H.); en sanskrit Ganéia. Le Dieu de la sagesse:
On le représente avec une tête d'éléphant, emblème de la
sagacité et de la prudence^ il est ordinairemeni suivi d'un
rat , animal que les Hindous regardent comme doué de
prévoyance. Ganés est fils de Mahâ-Déva (Siva) et d'une
fille de la montagne d'Himâlâyah. Les Hindous l'invoquent
dans presque toutes les afifaires de quelque importance.
GANGÂ (H.). Nom du fleuve que nous appelons le
Gange. Ce courant magnifique qui traverse une grande
partie du Haut-Hindoùstân , est sacré parmi les Hindous.
Le mot Gapgâ signifie proprement rivière > et s'applique
par excellence au fleuve majestueux , qui, parmi les secta-
teurs de Brahmâ, est l'objet de la^plus grande vénération.
GÂOÙN ou GANW (H.). Village.
^GAOÙN-WAlA(H.). Unpaysan, un villageois.
GArA (H.). Voiture indienne. Voyez Gary.
GARH (H.). Fort , forteresse. — Ce mot sert à compo-
ser le nohi de beaucoup de lieux fortifiés, tel que Fafh"
garh , le fort de la victoire ; — Neàjef-gark , le fort de
Nedjef; — Kichen-gark, le fort de Kichen (Krichna); —
Tehenâr'garhj le fort des platanes (i), etc., etc. Il ne
(i) Les Anglais écriTcnt fmy-ghur^ nujuf-ghnr, kUhun*gkur et chum
go XJS MONITEUR
faut pas coofoudre garh , forteresse , avec les mots ghar^
maison, demeure, et tiagar , ville. Voyez Nagar.
GARHY(H.) Pelîte forteresse, un forlîn.
•GAROÙDAn (H.). Oiseau fabuleux qui sert de mon-
ture à Vichnou.
GARWA (H.) Pot de fleurs que des musicieDs et des
danseuses vont offrir aux personnes de distinction , tors
de la fête hindoue du Besent-pentchamy jet pour lequel ils
reçoivent une gratification.
GARY (H.). Voiture indienne^ attelëe ordinairement de
deux beaux bœufs blancs. C'est une espèce de petit cbariot
dont le train est surmonte d'un pavillon de forme conique,
soutenu par quatre lë^es colonnes, et entouré de ri-
deaux qu'ott peut ouvrir ou fêroicr à volonté. Les voy»*
geurs anglais désignent toujours cette voiture parle mouà
de iMeiry ou hakre^ ^ mot qui n'appartiei^ pas aufX lan-
gues asiatiques. Voyez kaekry.
GARY-WAN.(H.). Conducteur d'un gèry 5 twher.
GAYNY (H.j* Nom d'un petit ra^'h ou dkanot attelé
de bœufs de petite race qu'on appeUe.gr«y«a«
G£NTOUS (*) . tes Européensdonnen t quelquefoisce uœi
aux Hindous ou sectateurs de Srahmâ. Quelques petsctanes
pensent que ce mot dérive du portugais. jf^^iiiQ, gentil,
païen, nom que les Portugais ^ lors de leur arrivée dau^
rinde , auraient appliqué au^ ludions brabmanîMe&*, laaîa
cette étymologie est loin d'être regardée couoinie eertaioe.
G'HAR (H.). Maison, habitation, appartement. Vo^ez
Garh»
G'HARY (H.). Espace de temps qui équivaut à 24 de
nos minutes. {Skakeitpear'ê dictionary.)
nar'ghur , etc. ; et cette orthographe vicieuse est ^tresque loujoara «ulvie par
Tes tradaclears, les historiens et les géographes français.
Fojrcx^^ rarticle Hindoiutân, la uote placée au comnieDcemeiil de la
description des différentes pitivînces de cette contrée.
INDIEN. ^1
G'HASYArA (H.). Domeslique chargé d'aller chercher
Therbeet les racines pour la nour/iture des chevaux. Les
Anglais rappellent quelquefois ^rass - entier ( coupeur
d'herbe); les Français delà côte dcJCoromandel donnent k
ce domestique le nom de eavàïlaire. Voyez ce dernier mot.
G'HAT (H.). Passage, défile dans un pays d'accès difficile,
On donne principalement ce nomàla chaîne de montagnes
qui existe depuis le <ap Coraorin îûsqu'À la hauteur de Su-
rate. On appelle j&d/a-y'/iâ/, le plateau ou pays au dessus
des ^hêiiies^ Pâ^hy^hâi^ le pays situé au bas des ghàttes^ on •
appelle encore ainsi les grands escaliers en pierre qui ser-
vent aux Hindous à descendre dans les rivières ou dans les
grands bassins {fâlâh) pour y f9ire leurs ablutions; on
donné le méîne nom aux endroits où l'on passe Teàu dans
des bacs, aux jetées, aux quais ^ et aux lieux adoptée
pour le bain sur le bord d'une rivière ; enfin l'on se sert du
même terme pour «désigner les lieux de débarquement.
GHAZELLË (A.). Petite ode, chanson, dont le sujet est
le plus souvent erotique. La ghazelle se compose d'un cer-
tain nombre de distiques qu'on ne doit pas dépasser , et léê
pensées soât indépendantes les unes des autres dans cha-
cun de ces distiques. Hâfiz, célèbre poète persan, est re-
nommé dans tout l'Orient par ses ghazelles dont le dywân
ou recueil complet se monte & cinq cent soixante-onze.
Plusieurs poètes hindoùstânys, parmi lesquels on re-
marqué Saùdâ et Wally , ôût composé aussi des ghazelles
fort éstiiYif^.es. Voyez Qas$ydeh.
G'HÔRA (B.). theval. Voyez Tang^hen, Tatioa.Tâzy
^iTâtyk.
GHOSL - KHANÉU (A. P.). Salle de bain. Voyez
Hemmdm.
G'HOtJNGROÙ (H.). Anneaux d'or ou d'argent que les
danseuses portent au bas de la jambe , et auxquels sont
attachés de peiits grelots. Le moi g*h(mngrotl nie parait
une onomatopée, y oynz KhalkJiaL
G'Ht (H.). Hîeurre clarifia, On en envoie dans des koppà
\
g% LB MOIflTEUli
(grandes outres) dans les parties de llnde où celte denrée est
pliisrare. Les Hiadous'en font le plus grand usage pour la
préparation de leurs mets, et ils Toffrent en oblations à leurs
dirinités ; les Musulmans en déposent égalenoient sur les
autels de leurs pyn.
GÔAL qu GÔALÂ (H.). Vacher, fém. Goâlin.
GÔLA (H.). Magasiii pour les grains , le sel ,'etc, — En
face de la yille de Calcutta , sur la rive occidentale de
l'Hoùgly , la Compagnie anglaise a fait construire plu«
sieurs yastes magasins à sel , qu'on appelle sall-golâ. Le
premier de ces mots y comme on voit, est anglais, et le
second, hindoùstàny.
GÔLENDAZ (H.). Golahj boulet de canon-, ^wrfdr/de
indâkhtefi^ lancer. •*« Ganonnier , bombardier, artilleur.
Voyez Lascar.
GOMACHTÉH (P.) , participe passé de gomâehUn. —
Agent d'afifaire , courtier.
GÔP (H.). Nom d'une caste d'Hindous-, bouviers. —
fém. Gopi.
GÔR (P.). Tombeau, sépulcre. (Synonyme A. Qêhr.)
GÔRISTAN (P.). Cimetière. (Synonyme A. P. qebr^gâh
tX qehristâni)
GÔSÂÏN (H.). Nom d'une classe de religieux brah-
' manistes.
GOUL-AB (P.). Eau de rose. L'eau de rose se fabrique
en grande. quantité dans l'Inde, et l'on y fait également
d'excellente essence de roses {athr) qui égale , à peu de
choses près , celle qu'on tire du Caboul. C'est à Kanouje,
dans le Doù-âb, à Nedjef-garh, dans l'Allah- âbâd,
à sept lieues de Khânpoùr , et àGhâzypoùr, vile im-
portante du Béhâr, que l'eau et l'essence de roses se font
avec le plus de perfection. Tout le pays , aux alentours de
cette dernière cité, est planté de rosiers qui, dans le temps
de la floraison, se couvrent de roses de la pins belle espèce*
Dans toutes les visites d'étiquette, parmi les naturels, il est
d'usage, outre la présentation dupân-soupâry (bétel), de
jeter de l'eau de roses sur' une partie des vêtements de ses
hôtes. Si les choses sont faites dans le haut style , ou offre
i ses yisiteurs l'essence de roses, qui se reçoit sur un pan
de yétement , sur un mouchoir ou sur tout autre objet
gu'on présente dans le moment.
GOULAB-DAN (P.).Petit yase, flacon qui contient l'eau
de roses.
60ULÂL (H.). Poudre teinte en rouge, que les Hin-
dous se jettent mutuellement à la figure et sur les yéte-
ments , pendant la fête du Hoùly. Voyez Hoidy.
GOIJNY (H.). Les gounys, qui sont ranges dans la
classe des jongleurs , sont des gens qui attrapent des ser-
pents pour ensuite en faire un genre de spectacle. Lorsqu'un
gounj veut s'emparer d'un de ces reptiles , il se place
près de l'endroit où il esf retire , et se met à jouer d'un
instrument qui ressemble à une cornemuse. Il produit ainsi
sur l'animal une sorte de charme qui lui permet de lé
prendre sans danger, et il renferme à Tinstanl même dans
une petite corbeille bien fermée. C'est celte manière d'o-
pérer qui a fait donner aux gounys le nom (Tenehanteurs
de serpents: Quand ils yeulent amuser le public, 'ils com-
mencent par jouer de leur instrument près des corbeilles
où sont renfermés les reptiles ; quelques minutes après, ils
ouyrent dtoucement ces paniers \ les serpents sortent, et, se
dressant sur eux-mêmes , semblent, par leurs mouyements
et leurs oscillations , sentir parfaitement la cadence. Les
gounys, ayant de les faire exercer, ont eu soin de leur ôter
tout moyen de nuire*, ils mettent à cet effet un morceau de
drap rouge au bout d'un bâton, et ils excitent tellement le
serpent qu'il se jette ayec fureur suc le morceau de drap;
le gouny donne alors une yiolente secousse, et brise les
dents du reptile qui dès ce moment ne peut plus être
dangereux.
GOURGOURY (H.). Espèce de petit houkah fait ordi-
nairement ayec une noix de coco. Voyez Nàryely.
GOÙROÙ (H.). Homme yénéré , un saint personnage.
g4 ^^ MONlTBOft
^*-» Prêtre du rang le plus ^levé parmi les brahmanes. -**
Directeur spirituel.
GOUYAVE (*). Fruit, Voyez Amroiu.
GRANX'H ^H.). Un livre, — Les syk'hs se serycnt de ce
mot pour designer leur code civil et religieux , qu'ils
nomment aussi Adhy-granfh. Voyez Syk^hi.
GRENADE (*). Fruit. Voyez DâHm.
GUÈBRE (*), en persan Ôabr\ Yoyèz Pârsy.
GUEZ (P.). Mesure de trente trois pouces de longueur*
Un guez et un tiers forment Tancienne aune de France
(44 pouces).
GUZERBAN (P.). Passeur d'eau j batelier qui fait pas-
ser la rivière dans un bac. •
GUYDER (H.). Chacal {Canù aurêui\. &pèç^ de chien-
loup de la taille d'un chien de nio^nne espèce. Pendant
le jour, ces animaux se tiennent ordinairement dans les
djengles . et la nuit » ils se disposent de tpus. les cotés,
même jusque dans les villes ;» pour chercher pa^iire; leurs
cris sont plaintifs et lugubres. Les Anglais s'amusent quel-
quefois à chasser le chacal , comme le renard en An«^
gletérre.
H
^ACKRY, pAKÉRYou HA^REE (*), Sçr^e de chariot
ou voiture indienne dont le véritable npm es^^ Ga»^(Vl)ye*
Cary). Le mot AaÀ"«rjr,. constamment employé par les An-
glais daqs leurs relatio^ps, n'çst cependant pas indieq,, e^
le savant Gilchrist, dans son Dictionnaire Anjg^lais-biiîL^où-
stâny , déclare qu'il ignore d'où vient ce terme (j ) , Quant
(i) « Hakreéi is a word mnch ased by the English, bnt'to what lan-
» gaage it beloDgs, I cànWt prétend to say. » {Diçtionarr engluh and
hM4»ètfahee; Cilcnttti,: X7S7-90 , in-4*, p. i «4* «rtî«le (Àri)
IlTDIXir. ^$
à moi , je suitf porte 4 croire que c'est la corruption du
mot hindoùstâoy tch'hakrâ , qui veut dire une voitare,
UD cliariot. La terminaison de beaucoup de mots en a est
Yulgairement cliangëe en i^ ainsi on dit soa\ent pmddry
an Tieu iepindârâ (pillard, maraudeur); i^acZ/ry aulieudé
hadjrâ (sorte de grain); djéwâsy au lieu de djéwâiâ (sorte
d*herbe),etc. , etc.Tl est très probable qu'au lieu de ich'hak"
ffi , on dit aussi tchakryy et c'est de ce dernier mot que les
Anglais auront teiït hakery.
IÎAdJY (A.), Pèlerin. C'est le titre que prend le Maho-
métan qui a fait le pèlerinage de la Mecque. Tout bon Mu-
sulman doit visiter au moins une fois en sa vie le temple de
cette ville , qu'on d&igne par le nom de Beit-Jllah (la
maison de Dieu); c'est un des devoirs de sa religion. Ce-
pendant ^ comme il serait souvent assez difficile d'effectuer
ce voyage en personne^ on en charge un tiers qui l'exécute
pir procuration , moyennant finance. Plusieurs pèlerins,
pour leur satisfaction , se font délivrer par le çhéryf de la
ville sainte un diplôme de Kkâdem él-mesdijd (serviteur
de la mosquée) , pour constater qu'ils ont réellement ac-
compli le pèlerinage. Ce diplôme leur revient à environ
œnt cinquante ifrancs.
HÂDJY ÈLHARAMÉÏN (A.), mot à mot, pèlerin deê
deux sacrées (sous-entendu villes). — > Titre du pèlerin
qui a visité la Mecque et Médine.
HADYS (A.). Les Musulmans appellent ainsi les sen-
tences sorties de la bouche de Mahomet; on en a fûroië
un recueil immense. Les hadys forment la tradition orale^
et le Coran , la tradition écrite \ quarante de ces décisions
dont on a fait choix, et qui se nomniient ârbain âhâdys (les
quarante hadys ) , ont autant de poids que le livre sacré.
HAFIZ (A.), mot à mot, gardien^ conservateur. — C'est
le nom. qu'on donne à ceux qui savent le Coran tout en-
trer par ctBUi , et qui le récitent dans une mosquée ou sur
un tombeau. — ^ C'était aussi le nom poétique du célèbre
g6 LB MOHITBira
Chems éd-dyn, poète persan qui s'est immortalise par ses
ghazelles.
(Voyez rarticte Hâfiz dans la Biographie universelle;
Paris, Michaiid, 1811 — 26, 62 vol. in-8.)
HÂKIM (A.). Gouverneur d'une ville. — Un comman-
dant. — Un juge.
HAKYM (A.). Un sage. — Un médecin.
HALWA-FERÔÙCH (A. P,). Marchand de confitures et
autres denrées du même genre.
HANOÙMAN (H.). Nom du singe chargé par Ràma de
commander une armée composée d'animaux de même
espèce^ pour aller combattre Rawàn, roi de Lanka (L'ile
de Ceylan)^ qui avait ravi la belle Siiâ, femme de
Râma*
HAOÙDAH (A.). Siège fixé sur un éléphant, et qui
peut contenir deux personnes. Lorsque le haoùdah est
surmonté d'un dais (ou impériale) il se nomme A-^mary.
Le conducteur de Téléphant se place au' devant du haoù-
dah sur le cou de Tanimal. Voyez Mahâoûat,
HAR (H.). Nom donné à Mahâ-Dêw (Siva).
HAREM (A.). L'appartement des femmes chez les Mu-
sulmans , que les Européens appellent improprement sé-
rail. (Voyez Serait.) Dans Tlnde; on se sert plus souvent
du terme Zénànâ. Le premier de ces mots ^ qui est arabe,
veut dire prohibé^ défendu y parce qu'en eflFet nul autre
homme que le maître de la maison , à Texception de très
proches parents , n'a le droit de pénétrer dans ce lieu, que
les Musulmans regardent comme sacré. Zénânâ vient de
Zénân y pluriel de Zen , mot persan qui veut dire
femme. (Chëzy , Langlès et autres orientalistes.)
HARY (H.). Nom donné à Bichen (Vichnou).
HARY-BHAKT (H.), Sectateur de Vichnou.
HASB ÊL-HOUKM (A.). Sceau apposé par le premier
ministre sur un firmân du souverain. Ce terme signifie lit-
téralement conformimerU au commandement.
nroisir. g^.
H^T (H.). Un marche', «ne foire.
HÂPH (H.). Une coadëe , un pied et demi.
HAPHY (H.). Elëphant.
HAPHY-KA DÂM (H.). Dent d^éUphant. Ivoire.
HAPHY-WAN (H.). Conducteur, gardien d'un ëlë-
phant, qu'on appelle aussi gadj^pâl , Jyl-Mn ^i rnaU-
ouat. Voyez ce dernier mot.
HAWÂLDÂRCA. P.). Vulgairement havUdar. Sous-
offîcier qui dans les corps de cipayes a le rang de sergent.
HAZIRY-NAVYS. (A. P.). Commissaire de» guerre.! înl
tendant militaire. -, Ce mot compose vient de hatiry,
registre de revue militaire (mot qui vient lui-même de
1 adjectif arabe hâzir, prësent), et de «aty*, mot persan
qui littéralement veut dire écrivain; il désigne conséquem-
mentun officier qui dresse l'état des militaires présents,
un commissaire aux revues. Voyez Hozmir-navyt.
HAZRÉT (A.). Titre donné aux souverains , aux princes,
et aux très hauts personnages, et qui répond aux titres
européens de Majesté, Altesse, Excellence, Seigneurie, etc
HEDDJAM (A.). Barbier. (Synonyme H. iTai. )
HÉGIRE (*). Voyez ^ii/yraA. \-
HÉUL-KHÔR (A. P.). Hm, légal, permis, etc. Khàr,
du verbe persan Khàrden, manger Domestiques qui
remplissent les plus bas emplois; ce sont eux qui balaient
les cours, nettoient les lieux d'aisances, enlèvent les or-
dures , etc., et qui peuvent, à raison de la bassesse de leur
caste, ou plutôt parce qu'ils n'appartiennent à aucune ,
faire usage dé toute espèce d'aliments. C'est ca qui est in-
diqué parieur nom qui veut dire que toute nourriture est
légale , permise pour eux. Voyez Bhenguy et Mihter,
HEMMAL (A.). Porteur de palanquin. Voyez Kahâr.
HEMMAM (A.), Maison de bains publics. Les riches
naturels ont leurs salies de bains chez eux (i).
(i) Ceït ma donte de l'anbe hèmmâm qae les Anglai* ont 6î» hum-
mmt, bain et salle de bains, mot qn'oo trouve dans les dictlonnaiKs.
7
g8 LB MONIttUR
HERBAÏRE (*). Voyez l'érlicle Cataltairê.
HERKaRAH (P.). Mess.iger, coureur. Valet dont on se
sert pour porter les lettres, et faire diverses commissions.
Les herkârahs courent aussi devant les palanquins^ ils
portent quelquefois un sabre et une canne j mais le plus
souvent une pique. — On donne aussi le nom d'herkârahs
aux espions employés dans les armëes.
HEST-OÙ-BOÙD (P.). Mot à mot, il est et il a éti.
— L'ëtat actuel des revenus comparé à celui des année»
prëcédebtes.
HÉZARY (P.) • Chef d'un corps de troupes, dont îe grade
répond à celai de colonel. Ce mot yient de hézâr mille ,
et signifie littéralement un commandant de mille hommes.
HIDJRAH (A.), dool nous avons fait hégire. Ce mot
arabe signifie /ùtY«^ départ. Il indique principalement Të-
poque de la fuite de Mohammed (Mahomet) de la Mecque
A Médine , qui eut lieu le i5 juillet , Fan 622 deTère vul-
gaire. C'est de ce jour que date Tère mahométane.
HILSA (H.) • Clupea alosa. Alose. Ce poisson^ qui se sert
sur les meilleures tables, est appelé par les Anglais de
l'Inde tamarind'Jiêh (poisson au tamarin) , parce qu'il est
excellent accommodé avec du jus de tamarin.
HIMAlAYAH (H.). Nom de la longue chaîne de mon-
tagnes qui , au nord, forme les limites de l'Hindoùstân.
HINDOUS (P.). Nom des aborigènes du vaste paysappelé
l'Inde ou THindoùstân , qui suivent le culte brahmanique.
Un ancien voyageur anglais, dans un style d'une heu-
reuse naïveté , nous trace en quelques mots un portrait
frappant des Hindous : <( En abordant dans l'Inde, dit-il,
» il s^est offert à nos yeux des hommes portant des véte-
» ments de toil^qui descendaient assez bas j ils avaient les
» manières timides et presque semblables à celles des
» femmes^ leur maintien était réservé et quelque peu gêné,
» et- néanmoins ils souriaient d'une manière flatteuse en
» montrant une familiarité circonspecte (i)« >>
(x) « In Ittdia a paople présent themielyes to onr eyei, clothcd inlinen
t^indou ft le teint oliT&tre fonce; il est d'anê taillé
moyenne; ses membres sont bien proportionnes et ses
mains fort dëlicates ; sa physionomie est expressive^ douce
et avenante ; il a les yeux noirs et bien fendus, le nez bien
fait et un peu alongë, la figure ovale, les cheveux longs et
extrêmement noirs. Les Hindous sont gënëralement mieux
partages par la nature que les Européens; il est très rare
. de trouver parmi eux des personnes difformes ou contre-
faites.
Quant aux fenames hindoues , elles sont avec raison re-
nommées par leur beauté. Des traits fins et réguliers , de
grands yeux d'une douceur extrême, une longue cheve-
lure noire comme jais , des dents blanches et bien rangées,
sont des avantages dont la nature a gratifié le plus grand
nombre. On admire surtout en elles les plus belles propop>
tions ; ce sont les formes grecques coulées en bronze. Celte
perfection de formes contribue sans doute & donner aux
femmes de Tlnde cette démarche si aisée, cette tournittt
si gracieuse , qui frappent au premier abord tous les étrann
gers (i).
Dans une contrée immense comme THindoûstàn , quel-
» garments somewhat low descending; of a gestore and garb, we may say,
» maidenly and well nigh effemiDate ; of a coontenance shy and aomewbat
» estranged ; yet imiling ont a f^oaed «ad iomewhat baahfol faatillarîty. »
( A display of the lect. of the BanÛBA and the seet of the Pences , etc.,
by Henry Lord. London , i63o, in-S. }
^i) Tons lea Toyagenrs sont d'accord snr ce point: « Les femmes bindoaes,
«quand elles sont jennes, dit Forbes, sont d*an physique tellemçnt
» agréable, qu'on reconnaît qoe la conlenr olivâtre n'exclat nullement la
» beaoté; leurs membres sont délicats et parfaitement proportionnés; leurs
» traits doux et réguliers ; leurs yeux noirs et languissants ; maiAectte fleur
» de beauté se passe avec rapidité. A trente ans ^ le temps a déjà fait des
» progrès sensibles ; ce qui d*nne part peut être attribué k la chaleur du
» climat, et de Fautre à Tusage de les marier enfants , car elles sont sop-
» Tcnt mères à dpnse ans , et grand'mères & vingt-cinq. »
. {For^s* Oriental manoirs ^ London^ xSxS^ in-4).
IpO LB IfOlfITEUR
ques diffifrences existent nécessairement dans le physique
des indigènes. Dans la partie mëridionale de l'Inde, le teint
des habitants est plus prononcé que dans les provinces su*
périeures; les Hindous de basse classe , dans cette partie,
du pays 9 sont même tout à fait noirs ; dans le nord ^ au
contraire^ à partir du Bëhâr jusqu'au Pendj-âb inclusive-
ment, le teiut est beaucoup plus clair , et dans les hautes
classes , surtout parmi les femmes , la peau n'est que légè-
rement olivâtre (i); dans le nord aussi les Indiens sont
grands^ dispos et robustes^ tandis que dans le midi ils
sont d'une conformation beaucoup plus faible. Il est en-
core à remarquer que dans les hautes castes le teint est
beaucoup moins (once que dans les castes inférieures (a) •
Siropinionqui place le berceau du genre humain dans
rinde , et qui attribue à cette contrée l'invenlion dé toutes
les sciences et de tous les arts , paraît trop hardie , et peut
donner lieu à contestation, toujours est-il que dans les
temps les plus reculés, et à une époque où la plupart des
peuples étaient plongés dans la barbarie , les Hindous for-
maient déjà un corps de nation parvenu à un haut degré
de civilisation. C'est un spectacle admirable que de voir
ces peuples , après mille révolutions qui ont bouleversé
leur beau pays , et après avoir subi le contact de diverses
(i) « J*eii ai va qaelqaefoU (dît one dame anglaise qui se tronvaît alors
» daDs le Béhftr ) , principalement parmi les femmes , dont le teint n'était
M gaère pins foncé qae celai des Français et des Italiens , et pins on avance
n dans le pays , plus on s*aperçoit que la conlenr de la peaa s'éclsircit. *»
— « I haye sometimes seen tfaem, particnlarly the women, very little
M darker than the natives o£ France and Italy, and. the higher yon go np
*> the coàntry, the fairer the înhahitants hecorae. ».
{A' Tour thrduçk the upper provinces of Sindostan y tic, ^ by A. D.
liondon, iSaS, in-S, p. 12).
(a) La conlenr par excellence parmi les' Hindous est^nn janne-olivâtre
fort doux ; an surplus , ils n'aiment pas lepithète de noirs ^ et ils font sou-
Tent des plaisantèriei 'sur le teint charhonné des Africains.
iiiDixif. lor
na lions fixëcs chez eux par U conquête , être iK^anmoin»
aujourd'hui ce qu'ils étaient il y a des milliers de siècles.
Dans ces temps recules , l'Indien , comme de nos jours ,
se couvrait de toiles de coton; il portait des ornements
d'or et d'argent; l'artisan formait ces tissus aériens dont
la beauté n'a jamais pu être égalée en Europe , malgré le
secours des machines les plus perfectionnées; il fixait sur
la toile des couleurs yives et ineffaçables; comme aujour-
d'hui la population était divisée en tribus qui ne se croi-
saient jamais; elle professait le même'culte, obéissait aux
mêmes lois ; de sorte que l'officier des Iles britanniques ,
transplanté des bords de la Tamise sur les rives du Gange
ou du Setlèje , voit absolument les Hindous tels que les ont
TUS les soldats du conquérant Macédonien.
Les Hindous, dont l'origine est encore un mystère his-
torique, sont divisés de temps immémorial en quatre
grandes classes ou tribus que les Européens nomment
castes {voyez ce mot) , savoir : les Bràkmana (Brahma-
nes), les Kchatriyay les Vaùya et les Soudra (i); ces
castes ont de nombreuses subdivisions^ Suivant là croyance
des Hindous, Brahmâ, première personne à^x trimourty
îndjen , et puissance créatrice, fit sortir les Brahmanes de
sa bouche , les Kchairiya de ses bras , les Vaisya de son
ventre et de ses cuisses , et les Soudra de ses pieds.
Les Brahmanes ont la suprématie sur toutes les castes,
même sur celle des Kchatriya qui donne des Rois aux peu-
ple?. Aux Brahmanes seuls appartient le droit délire, d'ex-
pliquer et de commenter les Fêda (2), ou livres sacrés,
révélés par la Divinité elle-même.^ Leurs fonctions sont de
pratiquer les rites de la religion, et d'instruire les hom-
mes des devoirs qu'ils ont à remplir.
(i) Ces quatre mots sont saoskritô; en hiudoùstâny on dit et on écrit:
Biâftman^ Tch'hacrjr^ Bais on Fats, et Soîidr. Ces noms ont été plus ou
moins allcrc» par les voyageor».
(a) Ih'J en hliidoàslâny.
M0% LS MOiriTlIUK
Les devoirs d'où fCchatriya sont de gouyemer et de
Gpipmaiider , et de protéger le peuple.
Les Faiiya doiyent se lirr^ au commerce et à Tagri-
calture.
Il est impérieusement impose aux Soudra de travailler,
de servir et d'obéir.
Outre ces castes primitives , il existe une classe acciden-
telle et peu nombreuse d'individus , désignes sous le nom
dé Tchandalahs ou de Parias; ce sont ceux qui, pour des
fautes j^aves , ont été rejetés de leur caste. C'est la plus
grande punition qui puisse être infligée i un Hindou; aussi
1^ Tchandalahs sont-ils Tobjet du plus profond mépris de
la part des autres Indiens. Il y a aussi des tribus prove-
nant originairement d'individus de Castes différentes; ou
les noipque f^amorSankara (i); ceux qui les composent
exercent ordinairement quelque profession mécanique. .
Les Braho^anes ne répandent pas de sang , et ne mangent
rien de ce qui a eu vie ; ils se nourrissent de riz et d'autres
végétaux 4 mais ils regardent le lait comme l'aliment le
plus pur en ce qu'il provient de la vache, animal sacré
parmi le^ Qindous.
Tous les Brahmanes ne sont pas prêtres , mais tous les
prêtres spnt brahmanes ; ceux qui ne sont pas ministres de
la religion sont conseillers des souverains , ou exercent de
hautes fonctions administratives (2) , et non seulement
oi| voit des Brahmanes être premiers ministres chez le&
prinices hindous ^ mais aussi chez les Musulmans qui les
pi éfèrent à tous autres à cause de leur savoir , de leur
(i) Bam-SanAer en lÛDdoostlny.
(a) Dans lés grandes yîUes ou rési^nt des Earopéens , il n'est pas rare
de Toir des Brahmanes être caissiers dans de fortes maisons de commerce;
Uf W perdent pas ei^tièr^inent pour cela les privilèges inhérenU à leur
iia|s|9ac9 ; le* institutions brabmamqnes permettent à tout Hindou qui se
tJtouye dans Timpossibilité de pourvoir à son existepce par les emplois
propres i sa caste d*excrcer ceux des tribus inférieures*
IVDI^N. Io3
zèle (std^ la sévérité de leurs mœurs ^ aucun de ceux-ci
toutefois ne peut remplir de fonctions sacerdotales^ ils ne
sont distingués des autres castes que par la marque qu'ils
portent sur le front. Ils s'absti^ennent également dé manger
de tout ce qui a eu yie , et sont fort considérés par les
membreç des autres castes, quoiqu'à un moindre degré
que les prêtres. Quant à ceux qui sont ministres de la reli-
gion , ils se livrent entièrement à Taccomplissement des
cén^monies religieuses , au service des temples, à l'étude;
et à l'éducation de la jeunesse.
Les Brahmanes affectent la plus grande simplicité dans
.leurs vêtements. Un dhouhf (Voyez ce mot ) de toile de
coton d'une blancheur éblouissante ; une pièce du même
tissu jetée négligemment par dessus les épaules , et des saa*
dalef aux pieds, composent tout leur habillement. Ils ont
la tête rasée ^ à l'exception d'une mèche conservée sur le
sommet^ sur leur épaule gauche est placé le zounnàr^ ou
cordon fornié de tresses de coton, signe de leur caractère
sacré. Cependant, s'ils exercent des emplois administra-
tifs, ou même tout en appartenant à la prêtrise, s'ils ne
sont pas en fonctions, leur habillement a moins de sévé-
rité ; ils portent alors un djâmah de mousseline , des pan-
talons de kemkhoûab ou d'une autre belle étoffe, un turban
plissé d'une manière particulière et de belles babouches.
A Bénarès , les Brahmanes qui sont dans l'aisance ont toa-
jours une mise riche et élégante.
Les Brahmanes se font remarquer généralement par |a
noblesse de leur extérieur. Leurs manières sont distinguées,
et ils savent parfaitement tenir le décorum qui convient
à leur rang élevé. Les femmes de cette caste {brâhmani)
ont des figures superbes (i)} on conçoit aa surplus que le
(i) « Le village de Uaratsar ( sitaé sur la cète de Malal)ar) est h^ti
» par nne bfinte triba de brahmanes ; les femmet aont de. la plna grand*
» beaaté ; elles ont les formes les plns'clégantcs , der jrtu» ^Aniilopû^ cç
104 l'B MONITEUR
type caractëristiqae des castes se conserre sans altération,
les mariages ne se con|.ractant qu'entre gens d'une même
tribu.
Les fonctions de la royauté sont le partage de la seconde
caste , c'est-à-dire, des Kehatriya. La royauté est hérédi-
taire de mâle en mâle , par ordre de primogéniture légi-
time. A défaut d'enfants , le prince peut adopter un de ses
parents pour être son successeur; celui-ci , du moment de
l'adoption^ a tous les droits d'un fils légitime. Les branches
cadettes des familles des Râdjâs , ainsi que ks chefs de
différentes tribus de Kehairiya , possèdent ordinairement
des terres k titre de fiefs. La plupart des individus de cette
caste suivent la carrière des armes ^ ils se nomment Râd-
jepoutes; ils prennent du service chez les différents souve-
rains de l'Inde. Les Râdjepoutes habitent la province
d'Adjmyr; on en rencontre à peine dans les autres parties
de l'Hindoùstàn , excepté parmi les militaires. ( Voyez
Râdj-paùt.)
Les Vaiêya se livrent au commerce *, ils sont manufac-
turiers, fabricants , banquiers, négociants, marchands ou
courtiers.
La caste des Soudra^ qui est beaucoup plus nombreuse
que les trois autres ensemble , se compose des artisans et
ouvriers de toute espèce, des cultivateurs , et de tous les
individus en état de domesticité.
L'habillement des Hindous est très varié, selon la qualité
et le rang des individus. Les uns sont presque nus; d'au-
tres sont tellement couverts qu'on leur voit i peine la
figure et les mains. Les individus des castes très inférieures
n ont pour tout vêtement qu'un langoùty autour des reins
et un morceau de calicot sur la tête |; la plupart d'entre
» k teint beanoonp plas clair que celai des basses classes hindoues ; leurs
» longs chcTenz» d'un noir de jais, sont ornés de bijonx , etc. »
( Forbes* Ortenud M/emoirs, tome i*' p. 190 ),
iifDisif. io5
eux néaDmoins portent an bracelet d'ai^ent, et des an-
neaax d'or aux oreilles. Ceux de la classe moyenne por-
tent an dhouty de belle mousseline ( voyez dhaûiy) ; une
espèce de soubreveste ou jaquette plus ou moins longue
(ângâ) , également en mousseline, et un turban blanc ou
légèrement coloré en bleu ou en rose; quand ils sortent ,
une longue écharpe est jetée avec grâce sur les épaules^
ils ont pour chaussure des sandales ou des babouches
(voyez Pdpoûch). Les gens qui ont de Taisance, surtout
ceux qui habitent les villes , portent un beau djâmah ou
longue robe de mousseline très ample dans sa partie infé-
rieure, et de larges pantalons à la musulmane en tissu
de soie plus ou moins riche ; une ceinture brodée et à
franges sert à marquer la taille*, ils se coiffent d'un beau
turban de mousseline à fleurs ; leurs babouches sont en
drap ou en peau et quelquefois en velours, tantôt unies,
tantôt brodées en argent ou en or. Tous les Hindous ont
les oreilles percées, et le plus souvent en différents eu-
droits; ils y suspendent de grands anneaux d'or ou d'ar-
gent. Les princes et les grands personnages portent en
outre de riches colliers de perles à plusieurs rangs , et des
chaînes d'or auxquelles sont suspendues des masses de
diamants; leurs bracelets , également en or, sont couverts
de pierreries, et leur turban , sur lequel tournent plusieurs
fils de perles^ est orné sur le devant d'un magnifique
joyau.
Le vêtement des femmes hindoues réunit la noblesse à
la simplicité; il ne se compose; à bien dire, que de deux
pièces , le sâry et le iehoîUy. Le sâry consiste dans une
pièce de mousseline , de forte gaze ou de soie , d'une im-
mense longueur, dont elles s'enveloppent le milieu du corps
de manièrefàformerun ample jupon qui tombe jusqu'aux
pieds; elles fixent l'un des bouts de cetle pièce d'éU)fie à
la ceinture, et font remonter Taulnî bout pour couvrir la
partie supérieure du corps; elles^ en font assez souvent
passer une partie sur la tête. Quelques femmes des plus
|06 U HOHXVBUK
hautes clauses porteat une petite pièce de toile par dévoua
le sàrj) mais elle est le plus souvent omise. Le tehoùfy,
qu'on appelle aussi ànguyây ei^t un canezou à manches
courtes, en gaze, en soie ou en velours *, on le serre par
derrière avec des cordons. Les femmes de l'Inde ne portent
pas de linge ; le sâry par son ampleur et sa longueur en
tient lieu. Ce vêtement laisse une des jambes découverte
en partie*^ en voyant les femmes Hindoues ainsi drapëes
de leur sâry, on se croirait transporte au milieu d'une ville
de l'ancienne Grèce ( i ) .
Les Indiennes se coiffent toujours en cheveux; elles les
ramènent en arrière, et en forment un gros chignon fixe
par de longues épingles d*or;la racine des cheveux est
souvent teinte d'une couleur orangée. Elles ont des babou-
ches, comme les hommes, mais s'en servent peu; elles
marchent presque toujours nu-pieds. Leur luxe consiste
dans la profusion des bijoux*, les femmes les plus pauvres
trouvent toujours moyen d'en avoir quelques uns \ quant
à celles qui sont riches, elles se surchargent d'ornements
de toute espèce*, elles se couvrent les avant-bras de brace-
lets d'or depuis te poignet jusqu'au coude; des bagues
entourent noo seulement les doigts des mains, mais encore
ceux des pieds; de lourdes chaînes d'ot tombent sûr leur
(i) « Le sàrj est an vêtement plein de noblesse , et qui se rapproche
» beanconp de celui que nous voyons a quelques statues grecques et fo-
» maines. » — « The sarte is certaînly a Tery msjestîe dress, and appears
» very mnch the same as we see on somc of the statues of Greeca and
» Rome. » Moor' s narrative of the opération of captain UttWs detack»
mentf etc. London, 1794» in- 4^.
« Elles s'habillent ( les femmes des brahmanes ) d^une longue pièce de
» soie ou de mousseline , arrangée de la manière la plus gracieuse , et qui
» tombe comme les longues draperies des statues grecques. » — « Their
» garment consists of a long pieee of silk or muslin put on in graoefol
» folds , falling like the drapery of the grecîan statues. »
' •( Forbes' Orientai àtémoirs^ tome x«% p. 190. )
poitriii*; des ano^àax du même métal sent empila depnit
la cheville jusqu'au mollet; les oreilles, qui sont percëes
depuis le haut jusqu'en bas» sont couvertes d'anneaux et
de pendants^ difTërents bijoux sont places dans la cheve*
lure; enfin un grand anneau d'or est suspendu à l'une des
ailes du nez. L'or de tous ces bijoux est très pur.
Les femmes hindoues ne négligent rien de ce qui peut
ajouter aux agréments de leur personne; deux principaux
articles de toilette pour elles sont de se teindre les ongles
des mains et des pieds avec du hinnah, et de se passer des
traits de sourtnâ sous les paupières pour rendre leurs yeux
plus vifs et plus expressifs (i). Personne n'attache plus
d'importance à la propreté du corps; elles vont journelle-
ment prendre des bains, soit dans une rivière voisine, soit
daQs un de ces vastes bassins entourés d'arbres {tâlâb)
qui sont si communs dans l'Inde, a C'est îe malin , au
)» lever du soleil, qu^on-les volt se baigner^ dit un artiste
» voyageur, hti jeunes surtout restent long-temps dans
» l'eau; elles y jouent et folâtrent ensemble comme des
» naïades et des syrènes. Rien n'est plus propre à rappeler
» à l'imagination d'un peintre les belles figures antiques ,
» que la vue d'une belle femme qui^ en sortant du" bain ,
>x remonte un escalier, couverte d'une draperie mouillée
» qui dessine fidèlement toutes les formes^ et ayant sur la
» tête un vase plein d'eau qu'elle porte au temple (2). »
La religipn des Hindous, dans son caractère primitif^
est pleine de raison et même sublime ; mais une longue
suite de siècles l'a sensiblement altérée, et elle forme au-
jourd'hui un mélange incohérent des principes les plus
élevés avec les pratiques les plus superstitieuses et souvent
les plus extravagantes. Celte religion n'était d'abord qu'un
(i) Toyes les mots hinnak et sourmâ.
(a) Voyage piuorcsqne de Tlnde^ par Uodges, traduit par Langlès.
Paris, xSo5y a yoh în-iSy tome s*'» p« 175.
ko8 L£ MOIflTEUA
* pur dëisme , trop simple pour les esprits vulgaires. Il fallait
faire coticevoir d'une manière palpable la toute-puissance
de rÊtre suprême y et ses trois grands attributs, decrder, de
conserver et de détruire j furent personnifies. Il fallait sou-
mettre aux sens les mille et ui\e mapières dont la Divinité
manifeste son omnipotence; de là les légions de dieux se-
condaires , objet du culte des Hindous.
Suivant le système indien de la création , B&ahh y l'Être
suprême. Infini, tout puissant^ ame de l'univers c^'il
remplit de son immensité, Tessence éternelle dont les fai-
bles organes des humains ne peuvent comprendre la nature,
ayant commandé au monde d'être, produisit Brabmâ,
Vichnou etSiva, ou les puissances créatrice, conservatrice
et destructive, dont la réunion forme le trimouriy (triade)
hindou , qui n'est autre que Brahm lui-même considéré
dans ses trois attributs. Chacun de ces dieux a une ou
deux épouses dont la puissance est relative à celle du dieu
auquel elfe est unie. Il existe en outre une foule de divi-
nités secondaires {dèwatâ) auxquelles les Hindous adressent
également leurs hommages. On remarque beaucoup de
traits de ressemblance entre plusieurs de ces divinités et
celles de la Grèce et de Tltalie. Indra ^ chef des cïeux
visibles, a des rapports avec Jupiter-, Soùryâ (le soleil),
avec Phébusj Sri ou Lakchmi, déesse de l'abondance, avec
Cérès; Ganêsa, le dieu de la sagesse, avec Janus; Kârti-
keyâ , avec Mars; Parwâtî ou Kâly, avec Hécate -, Râtî avec
Vénus j Kâma-Dewâ {le dieu du désir) qu'on appelle aussi
Dipaka {celui qui eiiflamme) ^ avec Cupidon; Kouvêra
avec Plu tus; Pâwan avec £ole*, Yama avefc Pluton,ctc,
Krichna , incarnation de Vichnou , jeune , beau et volage,
folâtrant avec les jeunes gopi (laitières) 'dans les bosquets
du canton de Mathourâ, rappelle Apollon gardant les
troupeaux d'Admète.
Les temples consacrés au culte parmi les Hindous se
nomment dêwelon dêw-fhân; les Européens les appellent
pagodes (voyez ce mot)j quelques uns de ces temples
INDISH • 1 OU
étonnent par le grandiose de leur constraction. Ils sont
consacres aux nombreuses divinités du brahmanisme; les
images de ces dieux sont'cn pierre, en cuivre ou en argent,
quelquefois même en or. £l!es affectent une multitude de
formes, la plupart fort bizarres. Les unes ont plusieurs
bras , les autres plusieurs têtes ; quelques unes ont le corps
surmonté d'une tête d'animal, d'autres sont entourées de
serpents, etc. , etc. Mais ces figures ne sont qu'allégoriques;
elles désignent tous les attributs de l'Éternel; le nombre des
têtes et des bras indiquent la puissance et la force; la tête
d'éléphant est l'emblème de la sagacité et de la prudence;
les serpents , le symbole de l'éternité; la tortue , celui de la
stabilité, ^tc. , etc. Il est vrai de dire que les brahmanes, qui
exercent un véritable monopole scientifique parmi leurs
ro-religionnaires , sont les seuls à expliquer ainsi ces fi^^u*
res emblématiques; mais que le vulgaire adore les dieux
dont elles sont la représentation , san^ y attacher un sens
allégorique.
Une foule de fables plu? étranges, plus abstruses; les unes
que les autres, font partie de la croyance des Hindous;
les serpents et les singes y jouent souvent un rôle. Il est
probable que ces fables ont eu pour origine des faits histo-
riques qui progressivement ont été tellement dénaturés par
la superstition et l'amour du merveilleux, que la plupart
sont devenus de véritables énigmes dont il est impossible
de donner la solution. Les Hindous ont chez eux de petites
statues de la plupart de leurs dieux , car ils les invoquent
dans presque toutes les circonstances. Ces petites figures
sont en argile ; mais elles n'ont aucune valeur, et ne sont
nullement respectées tant qu'elles n'ont pas été consacrées
par le ministère d'un brahmane qui, pour lès sanctifier,
les plonge dans l'eau du Gange ou d'un autre fleuve , en
récitant les prières d'usage. Beaucoup de voyageurs ont été
très surpris de voir mettre publiquement en vente ces
figurines , comme tou^ autre objet; ce fait n'est cependant
pas plus étonnant que de voir chez les catholiques vendre
IIO LB MONIttoR
des christs en bois ou en ivoire. En effet, les Hindous n^â-
dorent pas plus les repr^entations de leurs dieux , que les
chrétiens n'adorent les images devant lesquelles ils se pro-
sternent. On n'a pour but dahs les diverses religions , en
frappant vivement Tesprit par des objets matëriels/que
d'exciter la dévotion à un plus haut degré , et de sauver
des distractions. L'imputation d'adorer ces images , faite
aux Hindous par des voyageurs inattentifs et superficiels,
est dénuée de tout fondement.
Il existe parmi les Hindous deux grandes septes , celle
de Vichnou et celle de Siva; les partisans de la première
se nomment (en Hindoùstâny) jSteA^n-^Aaft/ , sectateurs,
de Vichnou; les seconds, (7Ayi-^Aa A/, sectateurs de Si va.
Il est à présumer que> pendant une longue suite de siècles,
cette division n'existait pas, etiju^elle n'a pris naissance
que lorsque le culte brahmanique a commencé à dévier de
sa simplicité primitive. Le brahmanisme se subdivise en
outre en une grande quantité de sectes particulières qui
s'élèvent , dit-on , à plus de soixante-dix , mais la base de
la religion parmi toutes ces sectes est la même; tous les
Hindous croientâ un Être suprême, infini, tout puissant:
à l'immortalité de l'ame^ et aux peines et aux récompenses
futures; tous regardent la pratique de la vertu comme
indispensable pour faire son bonheur dans ce monde, et
pour conduire à la félicité éternelle. Adorer l'Être suprême,
invoquer ses dieux tutéiaires , être aflàble envers tous les
hommes, avoir pitié des noalheureux et les secourir, sup-
porter patiemmetit l'adversité, éviter le mensonge, avoir
l'adultère en horreur, lire ou entendre lire les histoires
sacrées, parler peu, jeûner, prier, faire les ablutions pre-
scrites; tels sont les devoirs généraux imposés par les livres
sacrés aux brahmanistes , de quelque caste qu'ils soient.
Une des principales pratiques religieuses qui leur sont
commandées est de visiter les lieux saints. La fameuse
ville de Bénarès; celle de Gayâ, le TyrCh d'AUah-âbâd,
ie temple de Djag-Nât'h (vulgairement Jaghernattè) et
INDIBir. III
celui de Tripatly sont les plus renommés, et attirent un
concours prodigieux de dëvots (i).
La doctrine de la métempsycose fait partie de la croyance
des brahmanistes*, lés âmes de ceux qui n*ont pas mené
une y\t exempte de reproches sont destinées à revenir sur
la terre habiter de nouveaux corps , soit parmi les humains,
soit parmi les animaux , et à subir des épreuves nouvelles
de purification pour être dignes des récompenses célestes.
Les âmes des pervers et. des impies sont plongées dans les
enfers où les peines sont proportionnées à leurs crimes.
Les Hindous n'admettent pas de prosélytes; en effet, la
hiérarchie sociale étant rigoureusement établie entre eux
par droit de naissance , on ne saurait dans quelle caste
ranger un 'nouveau converti; au surplus, disent les brah-
manes, on peut faire son salut dans toutes les religions;
peu importe la manière dont on adore la Divinité; les
Tites de tous les cultes sont différents^ mais le fond des
-religions est toujours le même. Ces principes de tolérance
sont communs à tous les Hindous; c*est epcore un des
traits de leur caractère éminemment pacifique, et qui les
place à cet égard au dessus de nations qui s'enorgueillissent
d'une haute civilisation. Ils ne conçoivent pas qu'un être
doué de raison puisse persécuter et même détruire son
semblable, parce que les opinions religieuses de celui-ci
ne coïncident pas avec les siennes ; contraste bien frappant
avec les doctrines des sectateurs du corân, dont les argu-
ments en matière de relîgion , comme en bien d'autres cas,
se trouvent souvent à la pointe d'un sabre. Il est à remar-
(i) Il est digne de remarqae qne la plopart des Anglais qni ne cessent
de se déchaîner contre les brahmanes , qni les accusent de mettre tout en
centre pour perpétuer le règne de Verreur^ et qni leur reprochent amère-
ment leur avarice ; il est digne d^ remarqne ^ dis-je , qne les Anglais ont
ètabfi, dans les lieux de pèlerinage les pins fréquentes par les Hindons,
de» collevl«iin spéciaux qttî perçoirent, «n profit de la Oom^H^^* ^
moitié des taxes prélcrée» par les brahmanes snr les pèlerins.
lia tB MO!fITfiIIR
quer aussi qu*il n'y a pas detprîUjorU panni Ie& Hindous;
on a vu des chefs mahrates passant leur rie dans les camps,
et ayant plus d'une fois paye de leur personne à la tête de
leurs troupes, remplir leurs devoirs de religion avec autant,
de ferveur, avec autant de bonhomie que le paysan le
plus grossier.
Une imagination exallëe , un excès de mysticisme auquel
les peuples de l'Orient semblent naturellement portes, ont
produit une classe de fanatiques qui s'imposent de si cruelles
privations , qui sont si ingënieux à créer divers genres de
torture pour en faire usage sur eux-mêmes, que Ton re-
fuserait d'djouter foi à ces aberrations de l'esprit humain,
si de nombreux exemples ne venaient convaincre de la
triste vérité. Ces pénitents par excellence, connus sous le
nom deyà^ir#,sonl répandus dans toutes les parties de
rinde. Un vrai fakir doit se détacher de tous les biens de
ce mondé, se dépouiller de toute affection terrestre, se mon-
trer inaccessible à toutes les passions; il doit vivre dans la
solitude, en méditant et priant sans cesse , s'imposer les
plus dures privations, et se faire un jeu des souffrances
corporelles. Son but est de séparer, pour ainsi dire, son
ame de sa grossière enveloppe temporelle , pour Tunir, au-
tant qu'il eist possible^ avec l'ame universelle ou la Divinité.
Ces fakirs reçoivent diverses dénominations , selon les pé-
nitences plus ou moins rudes qu'ils s'infligent, et le degré
de sainteté auquel ils parviennent. En choisissant libre-»
ment un pareil genre de vie, ces pénitents ne laissent aucun
doute sur la sincérité de leurs doctrines, car une foi vive
et sincère peut seule porter à se martyriser volontairement,
et tout en déplorant leurs pieuses extravagances, on se
sent frappé d'un sentiment involontaire d'admiration. Mais
il existe aussi dans l'Inde un grand nombre de vagabonds,
qui, prenant également le titre de fakirs, ne sont que d'a-
droits jongleurs, de mœurs dépravées, vivant aux dépens
des pauvres dévots qui se laissent duper par leujps mome-
ries. Il faut ajouter qu'ils ont affaire à dès Hindous, le
tnmBiv» tiS
peuple le plat facile à tromper quaod on lai parle au nom
de la religion.
L'ayeïsion naturelle pour Teffusion du sang^i fortifiée pai
les principes de la religion , et qui est aussi le résultat de
l'éducation et des mœurs; cette aménité dans les manières
qui semble tirer sa source de la douceur du climat et de la
fertilité d'un sol qui produit avec profusion et presque
sans culture toutes les nécessités de la vie; peut-être aussi
l'usage modéré de toute nourriture animale, même parmi
ceux auxquels cette sorte d'aliment est per^mise; toutes ces
causes réunies contribuent sans doute à rendre les Hindous,
généralement parlant, le peuple le plus doux et le plus paci-
fique qui existe sur le globe. Ils sont affables , probes, reli-
gieux, grands observateurs des convenances, d'une patience
à toute épreuve, et très honnêtes envers les étrangers (i).
(i) Toas les ▼oyagenn de bonne foi s*accordent k reconnaître llieareiiz
BBtorel des Hindous . — « D'après nne longae obsenration , dît Forster, je
» crois qn'il tti'est permis d'affimer, avec nne certaine confiance, qoe let
» Hindonji sont plas doax et d^nn commerce plas agréable qn*anonne dass*
» de Mosnlmans que j*aie jamais connue. » ( Vayngc du Bengale à Piten»
bourg y etc.; traduit de l'anglais par Langlès. Paris, 1803, 3 vol. in-S%
p. «47 du X*' Tolume. )
« Les hommes ( les Hindous) ne sont pas moins remarquables par lenr
» hospitalité ; on les voit continuellement occupés de pourvoir aux besoins
» de leurs hôtes. Pendant tout le temps de mon voyage en palanquin 9
• toutes les ibis que j*ai en besoin dVau bouillante pour moi| thé, de lait,
» d'œufs, etc., je n*ai jamais, été trompé on refusé; au contraire, on m«
» servait avec célérité et d'une manière simple; c'est bien Topposé du carao-
» tère musulman , etc. , dtc. » ( Vcxage pittoresque de VInde, par Hodges ,
tome i*^**, p. 77 de la traduction. )
» L'Indien , doux par habitude et par religion, d'un caractère humain et '
)» débonnaire, ennemi de toute atrocité et de l'effusion du sang , ne sqt,'en
» général , que se soumettre au premier ambitieux qui venait envahir aa
» patrie et la subjuguer ; mais si ses armes ne purent protéger set posses-
» sions, son inébranlable constance suffit pour conserver intact son aniiqae
» culte et sa croyance contre des hommes cupides et féroces qui , semblables,
• disent-ils, aux tigres de leurs forêts , ne respirent que le sang et le car*
8
||4 LB.irO«lTBUIl
lia profMb0oi \» pl»^« grand respect pour Ve ehaf Un li
famille et pour leurs supérieurs^ ils sont aussi Ires ebastes^
km qu'oo YQÎe aur les mars dfs leurs pagodea des figures
fA febef fort iaddceBUs, La loi leur permet la plural ili de<
femtneiimais seulemenl dans les plus bâutea castes jèti
géoéral , ils profitent peu de ce droit. Leurs mœurs soBt do
l« plus graade simplicité. 6e rebdre dans les temples pour
p aasiste^ aux rérémontes religieuses, se purifier journeUs^
fanent par les ablutions prescrites , invoquer lés diet||i j et
m nage. » ( Essai historique, etc., sur l'Indoustan, par Legoni^ de Fiais,
Pàrlf , îS07, a toK ih-Sr, p. a6 du i** vol. )
• »Ik>àr i^odre jastice «a caractère des Htndoas , je doit dire que, qiuiii4
4 tl* aoat bleu trattéa , il n'y a pai tar la terre d'hommes plat àùtSimi et
» plas faciles à gouverner. « { Letters wtitten in a Makratla camp during^
1S09, etc.; hj Broughton; London , i8i3, m-4'. VG«tte opinion de
M. Brooçhton a d autant plus de prix, qu'on ne le taxera certainement |paa
Aé partialité pour les Hindous ; il se montre an contraire toujours prévenu
ôbntre ênx, el sMl a laissé échapper leur éloge, pour ainsi dire, malgrd
ft!, c*eét U force de la vérité qui le lui a arrache. Il est vrai de dire que
tt. Ih-oughlon n'a voola dépeindre que les Mâbrattes, peuple dont Tes
laànrs %é ressentaient nécessairement des guerres continuelles dans les-
qdelies II était engagé. Je ferai seulement remarquer que le colonel 1\)ne ,
compatriote de M. Broughton , et qui. avait vécu Idng-temps parmi lee
Ilàbrattes , les a vus ;ions un jour bien plus favorable qae ce dernier.
le pourrais multiplier les citations qui toutes reproduiraient les nièmes
àpîtdofli sons des formes diverses , i Tcxception de voyageurs dépourvus
de tout esprit d^ûlnervation , de quelques missionnaires passionnés qui,
^arrêtant ï des fiits isolés répréhensibles , & quelques pratiques bicarrés,
nées de la superstition', sVraiparent avidement de ces circonstances pour
proclamer que les Hindous ne sont que de monstrueux idolâtres y étrangers
aux principe) d^une morale élevée ; tons les observateurs impartiaux ren«
dent hommage aux qualité.s des Hindous , & Texcellent naturel de ces peuples
^moeurs simples, paisibles, bienveillantes, dont la vie est une suite
• dVcsqne continue d'actes d^abnégation personnelle , qui préféreraient la
iifOrt & l'oubli des devoirs de leur religion, de ces hommes, en un mot, dont
un digne ministre de TEvangile a dit : A ngeli forent si essent christiani (*).
(i) rett llefloald Bébf r, «r^ue de GalcutU.
«
qui preom€D( uoe grande partie de leur temps. U» «jnieiil;
ei^tréiuement à entendre, de la musique y à yoir les yemg
des bouffons, des mimesi des saltimbanques ; i assister aun
feux d'artifice, et sont passionnés pour les n<î/(;A(i); Cea
i^créatioos remplacent chez eux les représentations tbé4^
tfales.
Les facultés intellectuelles se développent de très bomii
heure chez les Hindous. Doués de Forganisatiou la plUa
heureuse et de Tesprit le plus juste , ils sont aple^ 4 tOttlm
les sciences et à tçus les arts. Personne ne pousse rin^ilii-
tion au^i loin qu'eux ; mais ils n'inventent fws, et UÊ
çbercbent pas même à perfectionner; npn par défaut dt
capacité, mais à raison de la profonde insouciance qui
fiorme le fond de leur caractère. -
Ils sont, sans contredit > le peuple le plus frugal diS tout*
lu terre*, difTérentes préparations de risi, des légumen, de|
fruits , composent toute leur nourriture ) beaucoup d'enlfft
eux se refusent Pusage de toute espèce de viande. Ils ne.
connaissent paçle vin; pour boisson, ils font usage 4ê
sorbets , de quelques limonades , et le plus souveiït ils n«
boivent que de leau. Jamais on ne» voit un Hindou da0a
un état d'ivresse , s'il n'appartient à la dernière classe du
p^^uple (a).
L'intérieur de leurs habitations répond à la simplicité
. (i) Oiyertiweiaeiif qui coiisjste principalement en dap9e^ ei^^^pi^et par
4^a ^^mdjennjs, Yo^èa Natçk.
(2) Des voyageurs ont rapporté ave» affectation qo*on ffe vof^t pat
s^nlemenl des Moanlmana, mais aossi qnelqnes Hindons, hivp asa|[f de
Uqaenrn spiriioeases, et même d'ane manière immodérée. Ces ?oyage|]r9
taraient dû ajeater que les individus dont ils parlaieni ne se tronrent qof
dans les grandes villes habitées par les Earopéens ; et il n*est cert^inemenl
pas étonnant de voir des bhengujr^ des héldMhbr, c'est-i-dire , des .gens qui
n*appartîeiinent k ancone caste , suivre quelquefois l'exemple que lepr
donnent beanconp d'Européens.
IlO LB HOUlTlSUE
de lean goAts. Des tapis, des nattes fines , qaelqaes coffres
on armoires poar conserver des étoffes , des vases pour
divers usages, voili de quoi se compose un ameublement.
On ne trouve pas chez eux ces meubles , aujourd'hui si
multiplies , que le luxe toujours croissant a introduits
en Europe; ils ne connaissent pas même les chaises; ils
s'asseyent sur des coussins, les jambes croisées (i). Dans ces
derniers temps cependant , de riches hindous qui sont en
relation avec les Européens , ont fait bâtir de superbes
maisons quilc ont meublées avec goût.
On doit aux Indiens trois inventions admirables : la
méthode dUnstthire au moyen de Tapologue ; l'échelle dé-
cimale, adoptée par toutes les nations civilisées , et le jeu
des échecs (a). Ils ont de tout temps excellé dans le tis-
sage et la teinture des toiles et des étoffes de soie ; les autres
peuples n'ont pu réussir jusqu'à présent à imiter ces pro-
duits de l'industrie indienne^ (Voyez Âoày.) L'adresse des
artisans de toutes les professions est des plus étonnantes ;
ils n'emploient cependant qu'un très petit nombre d'x)utils
dont la plupart sont fort imparfaits (3). Peu leur iip porte
le lieu où ils se trouvent; ils sont prêts à travailler partout
où on les mande. Un ouvrier orfèvre se transporte chez un
particulier avec tous les ustensiles contenus dans une botte;
il choisit une place convenable à l'ombre , en dehors dii
(i) On sait ({ne cette coatnme est g^érsle en Asie.
(a) Voyes le troisième Discours anniversaire de William Johés , dans
1m Beckerehes asiatiques^ p. 5i7 du tome t*'' de la traduction français*.
Pftris, iSo5, in-4«. «
(3) « Les difltérentes mann&ctnres d*onTrages d'argent , de fer et de bois
« éublis dans cette ville ( Patnah ) , ne le cèdent presqn^en rien à celles
» des Européens. Qaand on compare la grossièreté des instrumens , It
» simplicité des procédés , avec le degré de perfection auquel chaque ouvrier
» porte ses ouvrages, on ne peut leur refuser son admiration. *> ( Fojragc
if u Bengale à Pétershonrgf par Forstcr. Paris, 1802, 3 vol. in-8% lom, i*',
p. 34.)
IliDIBN. tI7
logis, y établit sod atelier , s'assied par terre, les jambes
croisëes^ et après quelques heures de travail il présente un
bijou si délicatement fait qu'on a peine à concevoir qu'un
pareil objet soit sorti de ses mains. Chez eux , les artisans
se placent ordinairement sous des virandahs, et à la nuit
ils rentrent tous leurs outils dans l'intérieur*
Les Asiatiques sont en général indolents et même apa-
thiques; les Hindous le sont plus que tous les autres peu-
ples de rOrient. Ils ont Ta version la plus prononcée pour
toute espèce dlnnovation. Jamais il ne Viendra dans la
tête d'un Hindou d'agir autrement que ses pères; il ne pro-
fitera pas même de Toccasion de faire fortune , s'il faut
pour réussir qu'il s'écarte tant soit peu de ses habitudes.
La tranquillité et l'absence du mal sont tout pour lui; il
ne s'occupe nullement d'améliorer sa position ; son incurie
fisl poussée au plus haut degré , et il verra même avec la
plus grande indifférence la mort se présenter devant lui ,
sans absolument rien faire pour l'éviter. Un Hindou écoute
fort tranquillement les objections qu'on lui fait sur tel ou
tel de ses usages, et lorsque son interlocuteur a épuisé tous
les raisonnements pour le convaincre que dans certaines
circonstancesil serait avantageux de s'en départir, l'Hin-
dou lui répond avec un sang-froid imperturbable : Des-
ioùrkyj c'est la coutume; argument qui lui parait sans
réplique.
Les Indiens qui ont pour toutes leurs pratiques un atta
chement que rien au monde n'est capable de vaincre,
choisiront la mort plutôt que d'enfreindre les lois dejeur
religion; il serait aisé d'accumuler les exemples; un seul
sera rapporté. ^
Un des naturels , qui occupait un emploi éminent dans
un établissement anglais , étant tombé dangereusement
malade , consentit à recevoir la visite d'un docteur euro-,
péen. Le médecin reconnut que l'estomac, fatigué'par une
longue abstinence, que les Hindous poussent quelquefois
à l'excès dans leurs maladies , ne pouvait plus supporter
I^t >^ MOIfITBVE
iM chose» le» plas légères. La maladie étant d*aB c«rac;Mire
putride, le docteur toulut administrer au malade du quin-
quina dans de bon Tin ; mais THindou refusa positiTemeot
ée le prendre , maigre toutes les instances du docteur 0t
celles du gouverneur qui raccompagnait, et qui araitie plus
grand ascendant sur Tesprit de THlndou* Ils lui promirent
le |ilus profond secret; mais il leur répondit arec un grand
ealoie qiiilne pourrait se le cacher â lni'*'niéme, et qnelqiMs
jours après il succomba Tictime de sa persistance (i).
Les Hindous regardent le célibat comtnè un état presque
Inftmaût \ aussi le mariage est une afiaiire dont on S^orcupe
le plus tôt possible. Ce sont presque toujours les parents
qui conviennent entre eux de Tunion de leurs enfants^ car
les héros de la fSte sont pour Tordinaire si peu avancés en
âge 9 qu'ils ne peuvent cohabiter que quelques années
âprèft les fiançailles» Les mariages ne se contraeteiit
qu^entre gens de même caste $ le futur ne teçoit pas de dot
de la part de sa fiancée -, il est d'usage au contraire qu'il
fasse un cadeau au père de la jeune fille. Les cérémonies
du mariage sont à la fols longues et coûteuses; le^ pafeirfs
y déploient le plus de pompe qu'il leur est possible, surtout
les gens riches qui font des dépenses énormes. On fait de
grandes processions dans la ville; les jeunes fiancés sottt
portés ensemble dans un riche palanquin , et suivis de tOtts
les parents et des conviés , les uns sur des éléphants riche-
ment caparaçonnés, les autres à cheval ou en palanquin.
Les réjouissances durent plusieurs jours. Les soirées «e pas-
sent à assister à des danses de tout genre , à entendre é€$
ebams relatifs à la circ^oostance; A voir des feust d'artifice^
de brillantes illuminations ; le tout finit par dé fiches ^ré*-
Çt) Celtç a|M)alot« est ffp^^né^ par ]^. Cmpfo^, Otiff tou ,ex|WpUiSt
OHJ^rage înlitolé : SActches chie/fy relatingto the history, ff^igfon^ lear^ting
' and mànnerS 4if ïhe Uindoos^ etc., dout la première édition a pari| en' ^.790,
-Sft f fOl. fft-§*, *tlâ*6(*o'od*eii i7§2,4 vol. îh-S*. î'
ietil8'9Uf Brahmane et aux principaux cooriët^ ^ par det
aumône» e^nn pauvre^.
Lairaqi)^ Tf^poufëe aiteiotràg^ de puberté 9 pette ëppquf
doope IkM ^ d|s nouireUef cérémoiiieç; PD cQuip)|iiieiiie^
les parents , et les conjoints ont la pefifiission d^^a|)jte|: epr
^çfUble. Quand )a jeiine épouse deviient pqpeinte» ni qaapd
se» copches arrivent ^ de graod^a réjouif^ancea qpt efiporii
)îeu. Q'eat I1& dixième jour apcés la najss^npe |de repffn^^
qne (es parents s^aisen^blenl: pour <ifsister à 1^ céréoK^qla.
4e |u| donner qn nom* Le» Brahmanes recherchent paf
Texurnen des astres fi le tempa fsst opportun 9 attendant
quelquefois plusieurs jours de suile pour trouver un n)0*
ment propice 9 ^t enfiq donnent un nom au q^uve^m i)^«
l«a céréfliooi^e se termine par de» cadea^f aux QrahmHHflf
etpar une diftribution4*aumônes. . ,
Les feeddies hindoues s quoiqu'elles ne soient paa séqu^s^
tréfs f omme les mahohaëtdnes ^ irirent cependant d'uM^
Bfiantèrk très retirée^ elles s'occupent presque esciusif^lÎT
meiit du soin de lettk* intérieur 4 président f loiilas les dér:
penàes du ménage « et se lifi^nt i des traTatii da le«9
9(^M^ (i)é On les marie, cûmnte il a élé dit plilshaiit^ enr^
cote etinints; elles s^nt généralement douceH^ prérenantef}
btoneë inèrés; leurs manières sont .fort tnodesles(3)é PV
' (i) En Chine, on a troavé an rooyeii tout simple de forcer ifet fèiàtiiétf'
k la retraite. Dans lear enfance, on leur courbe et bnleilt' aérré II fettlél*
déigtà des pixels livee dés balidèléttès i que ^ p^rvénties A Yà§d «dlÀie ) Aies
peutftnt k ptlnt marcher, et ne font pis «(ns di|fîci|lté le plss eoarl tnijf I-
L9I Qiadoqs Tenleiit qqe leurs £emmes yivent retiréfi, maif ils ne les n^u-'^
tilçm p^S'
(a) u La «implicite pt la modestiç des femmes hipdoiies ne peaveni ipati-^
•> ^aer de frapper les étrangers. Elles marohent droit devant eiles , les yeax ,
» baîitsés et d'an pas toajoars égal , sans se ton^nél' 1 gatiche dà h nrdiiît'
n poar regarder an étranger qai passe , qaelqae nouvelle et singalière
M qne soit satoarnore. » {yqyage pittoresque de PlnJe, par fiodlges »
t. x«', p. 77 de ^ tx^^rîop IfJifiçaUc ; ?«fif » f 8p?« ^ ^^^'j^lh i , r ^\
taO ' LE MONITEUR
près les lois de Menou , une femme doit toujours être dans
QD ëtat de dépendance et de subordination. Pendant Fen-
fance , elle doit dépendre de son père ; plus tard , de son
mari ; lorsque son mari est mort, de ses fils } et si elle n'en
a pas y des proches parents de son mari.
Les Hindous ne permettent pas aux femmes d*acquérir
de l'instruction ni des talents; ils ne veulent pas même
qu'elles sachent lire et écrire. Ils sont persuadés que les
connaissances ne pourraient inspirer à la femme que da
dégoût pour les modestes occupations auxquelles la nature
Va destinée , et la détourner de ses devoirs d'épouse et de
mère. Toute l'ambition d'une femme doit être déplaire i
son mari , et de chercher par tous les moyens à faire son
bonheur. Les communications avec d'autres hommes, ex-
cepté avec ses plus proches parents , lui sont interdites ;
'si quelqu'un vient rendre visite à son seigneur {Swâmy ) ^
elle se retire dans une autre chambre ; elle ne mange pas
même avec lui , et n*est à proprei^ent parler que la pre-
mière domestique de la maison (i). Mais les femmes in-
diennes ont souvent des réunions entre elles y elles font
venir alors des danseuses et des chanteuses , et passent une
grande partie de la journée à rire, à jouer et à folâtrer;
car leur manière de vivre ne leur ôte ni la vivacité ni la
gatté. Les femmes des artisans aident leurs maris dans les
travaux de leur profession , et quant aux femmes de la
campagne , leurs occupations ne s'éloignent guère de celles
dés femmes de la même classe en Europe.
Il existe chez les Hindous quelques usages qui offrent un
contraste frappant avec 1| douceur de leurs mœurs. Celui
qui excite à la fois l'étonnement et un vif sentiment- de
compassion est le terrible sacrifice qui accompagne sou-
vent les funérailles d'un Hindou. D'après les institutions
brahmaniques, une femme qui perd son mari ne dort plus
(i) Il «p êf I df même parai les entres peuples de rorieut.
INDIKlf. Iftl
songer à une autre union (i); et si elle ?eut jouir sans
délai de la béatitude la plus complète , il lui Faut monter
sur le bûcher funèbre de son époux et s'y laisser consumer
ayec lui. Cette triste cérémonie s'appelle saû. (Voyez ce
mot. ) Ou a cherché les causes d'un usage si peu en har-
monie arec le caractère des Indiens, et on l'explique ainsi :
Les Brahmanes, qui ont tout prévu pour assurer leur repos,
leur tranquillité , leur bien-être , et empêcher toute ten-
tatire contre la sûreté de leur personne , ont craint qu^une
femme^ venant à concevoir des sentiments de haine contre
son mari, n'eût l'idée d^attenter a sa vie, et ne mit son
projet à exécution par l'empoisonnement* £n. pensant au
contraire que sa vie est , pour ainsi dire , liée à celle de son
époux , elle doit nécessairement l'entourer, de tous ses
soins ^ le combler d'attentions délicates, et s'efforcer par
tous les moyens qui sont en son pouvoir de prolonger une
existence dont la sienne dépend. Au surplus, les livres
sacrés des Indiens ne prescrivent ni ne prohibent cette
coutume qui est Tobjet d'une vive polémique parmi les
savants hindous.
Ces sacrifices étaient autrefois très fréquents. Pendant
long-temps , tous les efforts des Européens pour abolir cet
usage barbare ont été infructueux ; et l'autorité ellerménie
s'est vue plus d'une fois contrainte de céder à l'empire ty-
rannique de la coutume. On a lieu , sans doute, d'être sur-
pris du courage héroïque que les femmes ont toujours
montré dans ces occasions solennelles, malgré le sentiment
si impérieux de la conservation que la nature a mis dans le
cœur humain; mais quand on réfléchit que ces femmes
sont sous l'influence d'idées religieuses , et qu'elles ont la
ferme persuasion de gagner le ciel par cet acte de dévoû-
■ (i) Néanmoins, qae]qn«s femmes hindoues des liasses classes prennent
nn second éponx ; maïs, dana ce cas, le nonreaa mariage ne donne Hen à
ancone céiênionie ; seulement réponse est marquée à lâ tète ayeo ni
lerr ronge.
ita LB MoirtTâiJA
ment , oa cesse de s'ëtoaner , puhgae la fol sitiGèr^ n xou*
jours porte aux plus grandes aclioos (l)»
C'est ayec la plus faraude tranquillité d'esprit qu^uu
Hindou voit sa fin s'approcher. Ne regardant cette vie que
comme un temps d'épreuve et de souffrance , il en yoil It
terme sans aucun effroi. S'il est près du fleuTe par excel»
lence, le Gange, ou d'uiie autre rivière rëputce sacrrfe , il
se fait transporter sur la rive , et U se prépare tranquil-
lement à passer dans un nieilleur monde. L'usage est dû
brûler les corps; dans un très petit nombre de tribus oà
les enterre. Ceux des gens riches sont placës^ur des bftohera
de bois de sandal , et l'on procède k la cërëttionie des fî|né^
railles avec beaucoup de pompe et d'apparat. Quelquen
brassées de bois servent à consumer cedx des pauvres ^ les
eendres sont toujours jetées dans les fleuves.
HINDOÙSTÂN (P.). Hhidaû, aborigène de l'Inde ^ In-
dien; Stdn, pays 9 ôontrée, région.'— Vaste Isotitrée d#
l'Asie, qui s*étend depuis le Cap Comorin ^ au sud^ vers le
8' degré de latitude du méridien de Paris , jusqu'aux mon-
tagnes de J*Himâlâyahy au nord-ouest, parle 34^ degré $
et depuis rindus, à l'ouest, vers le 67* degré de longitude,
jusqu'à l'empire des Birmans, A l'esté sous le 90^ degré ^
dans une étendue de 65o lieues de longueur, mi 5 10
Ueues dans sa plus grande largeur^ formant 160,000 lieues
carrées.
Le mot d'Hindoûstân a été créé par les Musulmans qlfl ,
en se fixant dans le pays , ont appelé Htndoàê les indi-
gènes , et Hmdouêtân , la contrée habitée par eux (li)i Le^
(i) En 1829, lord Bentinck, goavernear général de Tinde anglaise, a
interdit formellement les Satù dans tonte Tétendne des possessions de la
Compagnie. 11 a reça â cette occasion nne adresse de remercimens, signée*
par nn grand nombre des indigènes les pins notabfes de Calcutta, parmi
ley^fifls oi| ren^rijaaijt U çélè))re Kèm-Moben-IUî.
A?) ûa o*a p9 jjif^u'ici, malgré toot^ fes recherche* i^ ont jUi
faites, donner nne étymologie satisfaisante da moi. Hindou.
INDIBlf. X2i
ai^tur^b nomiaateDt leur propre pays BkarahK'hend ^
c'est-à-dire^ contrée de Bharat. T/après. leur tradition^
£harat était fils d'un Roi qui régnait sur le globe entier^
et qui partagea ses domaines entre tous ses enfants j L'Inde
ëci^ut à Bbarat dont elle prit le nom. Ils l'appelaient aussi
Msdj/ah-Bhâg et Medjfah-Déê, région du milieu , et
encore Pounây^-Bhoûtn^ terre de la vertu «dénomination
qui semblait indiquer les mœurs douces et paisibles des
ba)>itant8« Un autre nom était encore appliqué à la même
contrée , celui de Djatnboù^yp , pays de l'arbre Ejam*
boù(i).
Les Hindous avaient une si baute opinion de leurs instir
totjpns^ qu'iU donnaient le nom de jif/^/c^a, barb<|xtSy i
eaux qui ne professaiejit pas le culte de Brahma , et qui
Af vivaient pas dans l'Inde*
Il est d'usage d'assigner deux grandes divisions à. cette
immense contrée. La première , qui comprend tout le pays
aitiié au nord du fleuve Nerbâdah , se nomme l'Inde supé^
rieure ou septentrionale, ou Haut-Hindoùstân*, la seconde,
qui renferme le pays depuis le fleuve qui vient d'être cité
jusqu'au Cap Comorin , s'appelle le Dekkhan ( c'est-A-dixe
/« mtJ»') ou l'Inde méridionale, ou Péninsule de l'Inde.,
ou enfin Bas-Hindoùstân (a)»
— ■ — - • ' - I • ■ -■ ■ • - ' .♦.■■-..-,, — ■>■ 1
(i) Cet arbre produit un frait délicat qoe nous «ppelons yDlgaireneiit
Jmn^^roêé, et qai «e tiomme dfàm «n'hiâdoàstttny. VôyeE Vf dm,
(%) C'est par erreur qae de e to jngenrs , et per suite dei géographes , o^t
dénigpf le Uant-Hinduiutân sons le nom à'Wndoustân proprement dit^ m
«joutant que 1^ contrée ailoée an sud du Nerbâdah porte le nom particnlier
de Dekkhan. Le mot Hlndoùstân , d après sa propre signification , 9 applique
nécessairement à la totalité do pays habité par les Hindous , et ces peuples
iS trouvent ^fès du 6ap Gorirorin , ùassi bien que du côté de Dehty et
4'Agfft. Il est ttat que la partie de llnde qui forme une péninsckle est smi*
ftftii înc^qaée pit les nàtufeta enx'inèi&es, sous le Jioln de i^A'A«N.(on
Déà*éên )i ftiis H Ml étid«st qu« oe terme &« f^up être pris i^m d'n^
ifyni^ r^lafÎT^ et non pas ab»QV»«» P^'^q'^'i? »»«wfi« /<f J/«*'^ lorsqu'QP
»^1*? îfr ^* dçnqiVi»a«i09 de Deîdihan,. te nom du pays entier ddn^ Pf
parleVcest-à-dire de l^Uindonstàn , est iiecessaîrement sous-énieodu.
Il4 *«■ MOVITEUR
L^Hindouttân , qui est i TAsie ce qae ritalie est i TEo-
rope, ett'peat*étre le pays le plus fayorisë da globe. Les
trois règnes j sontd^ la plus grande richesse ; nulle. paît
la nature ne déploie un plus.grand luxe de Tégëtation,
nulle part la terre ne se montre plus prodoctiye j deux et
quelquefois trois récoltes annuelles j attestent son éton-
nante fécondité.
Parmi la foule de yégétaux précieux dont la nature
a doté cette belle pariie du monde , on remarque le coco-
tier, Tarbre par excellence des Hindous; Taréquier qui
prodoit une petite noix aromatique si recherchée parmi
eux ; le sAl , le sysoù , le djArel , te teck , le jacquier , qui
fournissent d'excellents bois de construction ; le tchakrassj,
le toon , le sit-sil , qui serrent i la confection des meu-
bles; le manguier, le bananier^ non moins remarqqables
par leurs magnifiques feuillages que par leurs firuits savou-
reux; le badamier, arbre d*un beau port, -qui dorfne de
très bonnes amandes; le tamarinier dont les massift ofient
une retraite aux voyageurs pendant les chaleurs do jour;
le bambou dont le bois sert à une foule d'usages; enfin le
ifar(i^cti#miffea), l'orgueil de l'Hindoùstân, cet arbre
géant qui peut couvrir de son ombre tout un corps d'anùée.
Les fruits les plus exquis croissent avec profusion dans
l'Inde ; l'ananas qui ne se distingue pas moins par sa
beauté que par sa douce saveur; le mango , le jam-rose,
l'atte, le syp'hal, la petite banane, la gouyave, la gre-
nade , la pèche , le raisin^ le melon dont il existe de nom-
breuses eqièces, différentes oranges, au nombre desquelles
se trouvent les belles pamplemousses , et quantité d'autres
fruits également délicieux.
On y trouve en abondance le riz qui forme la base de la
nourriture des indigènes; le froment dont les belles espèces
se recueillent dans le Pendj-âb , le Guzarate et le pays.de
Nagpoùr; la canne à sucre qui croit dans presque toutes
les provinces; le café presque aussi estinié que celui de
l'Arabie; la grosse banane , l'igname et la pomme de t^rre
mniMs taS
qui peuvent suppWer au pain; la cannelle des ghAttet» le
cardamome 9 le gingembre, le piment et autres aromates;
le cotonnier, cet arbuste si prëcienx dont le duvet se trans-
forme «n mille tissus différents; le nyl (indigotier) qui
fournit cette belle fécule azurëe pour la teinture des ëtof«
fes; le nopal qui nourrit la cochenille ; le bois de sapan,
Tarbre à vernis, le benjoin, enfin le tabac et le nAghH
( vulgairement bétel) qui servent à charmer les loisirs des
indolents Hindoustaniens (i)« Dans le nord-ouest, les
légumes et les fruits de l'Europe sci trouvent confondus avec
ceux de TAsie, et dans quelques parties même du Bâs-
Hiodoùstân on peut, manger des cerises et des fram-
boises (2).
Les fleurs brillent dans l'Inde des couleurs les plus écla-
tantes , et répandent un parfum délicieux, mais qui affecte
quelquefois trop fortlesorgaoes des Européens. Au milieu de
cette multitude de belles plantes, on distingue la tubéreuse
simple et double , le ichampâ qui embaume Fair à une
grande distance; le jasmin , les myrtes , le mêndhy , le
kêaurâ , le nastaran et le mahadapi dont la fleur , d'un
beau velours cramoisi , s'élève au milieu de touffes de
feuilles de la texture la plus délicate. La rose j exhale une
odeur suave ; les environs de Ghâzypoùr, de Medjef-gach
et de Kanouje en sont couverts ; on fabrique dans ces villes
de l'a'lAr et du gouhàb excellents. (Voyez les articles
aUhr et gaul^âb.)
Aa nombre des animaux les plus dignes de fixer l'atten-
tion^ se trouve placé au premier rang par sa force prodi-
gieuse et son courage, par son intelligence extraordinaire
et son extrême docilité, Télépbant, ce noble animal que
(E).Oa troQ^e dans ce Vocabulaire la description de la plapart des wé»
gétaux qui viennent d*^re mentionnés.
(a) Dans le Maîssoùr. tToyes le Forage de lord Valentia , tome v
pages 106 et x37 de la tradnction francise. ( Paris ^ 181;$, 4 voU. îo-8'*X
les Hindous Mtimeat au poibt qu'un seul i leurs feuf
JqQiTaot A cinq cenU chevaux (i). Vient ensuite le cba-
Hiem, si utile pour le transport des bagages; les b'e^uiii
pr^ntent des espèces remarquables^ ceux du Guaarate ,
auasi agiles que robustes, peuvent remplacer les meilleurs
chevaux pour les charrois de l'artillerie. Les chevaux du
lIoultAn, du Lâhore et des pays qui environnent Poà-
nah (3) sont beaux et fort doux; les espèces s'amëliorenC
eontinuellement dans divers cantons par le croisement des
nioes. Dans les forêts» on trouve le btiffle, le rhinocërcjs,
le Uhyià que les naturels savent dresser pour la chasse des
bétes fauves (Voyez iehytâ)^ le cerf 9 le daim , le renard,
le nyl^gâou léger comme le vent , et une ënorme quantité
de gibier. Le paon au plumëge magnifique, les perro-
quets, les perruches, les cardinaux, les superbes pigeoQs
de Dehly et d'Agra, le houlhoni^ rossignol de l'Inde, dont
Vextërieur est tout gracieux et les chants pleins de dou»
ceur^ le petit hayâ si intéressant pat son étonnante ibtel*
Itgence , et un nombre considérable d'autres oiseaux de la
plus riche parure , peuplent les bosquets de l'Hindoùstàn.
' La nature a refusé presque entièrement l'or et l'argent à
ce pays, mais elle l'en a amplement dédommagé par le
don des plus belles pierres précieuses; les diamants, les
mibis^ les saphirs, les émeraudes et autres pierres s'y recuèil*
lient en quantité. Les^mines de diamants existent princi^^-
paiement dans la Péninsule; on les trouve dans les districts
de Bijanagar et* de Gandicottah, sur les rives du Pennâr
près de Kaddapah , dans le canton de Gantour , aux alen-
tours de Malavilly et autres villages à cinq ou six lieues
d'Eilore; dans la rivière deKistnah près deGonty,etc.«etc.
On trouve également des mines de ces belles pierres dans
(i) Aboà-êl-fâzil. ^
<'(â) Aatrefois rêsMeiicé do Peychonâ, chef 4e là conMdénition
Mahrattes. Cette yiUé appartient aajourdlim aax Anylâif,
* . iirmtir. lav
la BMt •! le Itaiidélk'hend. Dans le détroit de Mannâr,
près de 1% eâte dite de la Pêcherie ^ on recueille des perles
que Tienoent chercher des marchands de tous les pointa
du globe } les plus belles vont entourer les deêtàn des Ràd««
jâs et des Nababs, et tomber en triple rang sur leurs poi«
tfines /ou se marier artisiement à la chevelure d'ëbène'
des belles Indigènes.
Dansiia pays aussi vaste que l'Hindoùstân , des diffii-
rences notables existent nëcessai rement dans la tempéra**
ture, ainsi que dans les productions des diverses parties de
eette contrée. Beaucoup de provinces présentent dans
toute leur étendue l'image d'un jardin ^ quelques cantons
en petit nombre sont sablonneux et arides , ou couverts
de bois^ et de djengles épais. Les saisons se divisent en
temps des chaleurs, en temps des pluies et en temps froid v
mais par cette dernière dénomluatton on doit eutendre
la saison o^ la chaleur se fait le moins sentir, à Texoep*
tion toutefois des nuits qui, i cette époque, sont réelle-^
meut froides dans plusieurs parties de l'Inde, tes côtés
de Coromandel et d'Orissa sont brûlées ppr le soleil pen-
dant une grande partie de l'année; le froid y est à peu
près inconnu ; dansdiverses portions de la presque île , le
climat est très tempéré*, le Barah-Mahal, par exemple, et
d'autres districts , peuvent voir, éclore les productions de
l'Europe. Le froid, dans ces parties de l'Inde , est assez
vif durant deux ou trois mois (i). Au Bengale , la chaleur
est continue toute l'année $ au milieu du jour, dans la
saison la plus tempérée^ le thermomètre placé. à l'ombre
ne marque pas moins de 70 degrés de Fahrenheit ( 1 7 de-
grés de Réauraur)) Tair est très frais le soir et pendant
ta nuit) au plus tedi des chaleurs^ au mois de mai, le
thermomètre s'élève jusqu'à 100 degrés de Fahrenheit
(1) hb i^enBeoiètrc 7 dciocad 4{adq[iaefoia , pendant ta naît, jas^a'«
■éro de Réaamnr, Sa degrét da Valurinheit.
Il8 t^B MOHlTEOtt
(5o d^rés de Rëaumur). Aa Béhftr , Tair est pliM iempéri
darant une grande partie de rannëe j mais Vété y est très
chaad. £d remootant vers le nord-oaest , c'est-à-dire ,
dans le district de Bënarès, rÂUah-àbâd^ l'Aoude, les
pays d'Agra et de Dehly et le Pendj-£b , le froid est assez
fort pendant l'hiver pour y occasionner des gelëes blan-
ches et même de petits glaçons, mais dans la même sai-
son , la température est toujours agréable au milieu du
jour(i).
Les principaux fleuves et rivières de l'Inde sont le Sindli
ou rindns; le Kagar , le Sarasvi^aty , le Paddar , leTcham-
bel, le-Djemnah, le Gange, le Gogra, le Goumty, le
Sohane» le Brahmpoutr , le Nerbâdah, le Tapty, le Ma-
hânady , le Baïne, le Godavéry, le Bymah, le Moussy ou
Moussa^ loKistnahouKrichna, leTengbadra et le Kâvëry,
Les principales montagnes sont , à Touest , celles du
Sindhy formant une longue chaîne^ depuis la partie infé-
rieure du Katch jusqu'au Débalpour; au nord , les bran-
ches méridionales de THimâlâyah qui limitent le pays. Les
Ghâttes partent du cap Comorin^ et après être remontées
sur une seule ligne, dans un espace d'une cinquantaine de
lieues , elles se bifurquent au dessus du lo"" degré de la-
titude. La branche occidentale ,^ qui est excessivement
élevée, s'étend jusqu'à la hauteur de Surate ; la branche
orientale diminue progressivement de iiauteur, et finit
par se perdre vers le 17" degré de latitude ( voyez G'/tdi)^
Il existe, au bas des Ghâttes^ d'autres montagnes bien
moins considérables sur lesquelles se trouvent des forêts de
beaux arbres et principalement de tecks.
La population de l'Hindoùstân s'élève à cent trente
millions d'âmes , ce qui fait un huitième de celle du globe;
elle se compose de cent douze millions d'Hindou ou Brah-
(1) Hodgei dit qa il a to ti Agra des fontainfs cooTertes de glaee, bien
qoe dans la jonmée il fit an temps très doaz.
IlfDIEX. 1^9
manistes , de quinze millioDs de musiilmaDS ou sectateurs
de la relrgion de Mahomet, et de trois millions environ de
Sykhsj qui professent la religion de Nânek, Il existe en
outre dans l'Inde de petites peuplades de diverses croyan-
ces, mais le nombre en est; très limite, et se. remarque à
peine dans l'immense population du pays. Les Anglais
exercent maintenant un empire absolu sur la majeure
partie de cette vaste contrée 5 quatre-vingt-trois millions
d'individus sont soumis à leur domination^ quarante^siept
millions obéissent encore à des princes indiens^ soit hin-
dous, soit mahométans.
Les idiomes de l'Inde çont très varies , on en porte le
nombre à vingt-six-, mais on peut le réduire de beaucoup^
en ne comptant que les principaux. L'idiome original
des Hindous , la langue primitive , est Vhindoûvy qui se
parle dans une grande partie de l'Inde supérieure ^ le
brajy qui en est un dialecte , et qui en diffère fort peu , est
la langue du pays d'Agra et des districts voisins, (Voyez
Hindoûvy et Bradj-Bhâh'hâ. ) Du mélange de l'hindou vy
avec des mots arabes et persans est résulté un nouvel
idiome qui a reçu le nom à!hindoiistâny (votez ce mot).
Il est principalement en usage du côté de Dehly et des
pays environnants •,. on le parle fort bien à Lak'hnaù ,
capitale du royaume moderne d'Âoude , et on est sûr d'être
compris dans tout le Haut-Hindoùstân en employant cette
langue. Dans le Penjâb, le Guzarate et le Bengale, on
parle des dialectes qui tirent leur nom de ces provinces,
et qu'on appelle conséquemment pendjâhy , gondjaraty
et bengafy. L'ouryâ ou orissy se parle dans le pays de
Kattak où se trouve la côte d'Orissa-, le talinga et lé ta-
moul sont des langues de la presqu'île. Le mahratte est
en usage dans une grande étendue de pays , principalement
dans le Bijâpour.
Dans nul pays du globe les divisions territoriales n'ont
éprouvé plus de changements que dans l'Inde. Les pro-
vinces, successivement agrandies^ diminuées , divisées, y
9
l3o LB MONITEUR
ont mille fois change de Kmites et de possesseurs. Sans
observer les divisions politiques , je vais tracer une des-
cription rapide de ces provinces, en prenant pour point
de départ le Lâhore, pour y revenir ensuite après avoir
parcouru toutes les parties de THindoùstân (i).
Lâhore oa Penjâb.
Le Lâhore. {Lâhahr) ou Penjâb {Pendj-âb) ioxme la
province la plus occidentale et la plus septentrionale de
l'Hlndoùstàn ; le sol est extrêmement fertile et le climat
des plus salubres. La température y a plus de rapport
avec celle de l'Europe que dans toute autre partie de
rinde. Le froid s'y fait sentir assez vivement pendant
l'hiver, mais cette saison y est néanmoins beaucoup plus
douce qu'au Caboul et en Perse. Le pays fournit de fort
beaux chevaux qui sont d'origine persane. La ville de
(i) Dan» ceu« notice géographique , les noms de lieux sont éccits comme
ils doivent Fétre par des Français ; je me ^ois bien gardé de saivre Tortho-
graphe des Anglais , qai défigurent tellement les mots originaux qu'il n*èst
pas toujours facile, même pour les personnes qui savent la langue anglaise,
Stn connaître la Téri table prononciation ; mais, dans cette nomenclature ,
j*ai cm devoir adopter une orthographe que j'appellerai 'vulgaire.
J'entends par orthographe ynlgaire celle qu'il convient de suivre sans
s'assujettir strictement i Torthogi-aphe originale, et en conservant même
celle qui est généralement admise pour un grand nombre de noms ; mais
j*ai eu soin d'indiqaer entre deux parenthèses Forthographe régulière de
ces mots eu hindoùstâny. ' ,
Seaucoup de noms, tels que Daùlét-âbâd, Aùreng-âbâd, Uaïder-àbâd,
Ûùdypoàr, Djaipoùr, Kattak, Goùâlyâr, Bhâgalpour, etc. , etc., se trouvant
très correctement écrits, n'ont pas été répétés entre parenthèses; enfin il en
existe d'autres dont je n*ai pu connaître l'orthographe précise, «t qui consé-
quemment ne sont indiqués que sous le nom vulgaire.
- Je ferai observer aussi que le Cachemire, le Njpâl et Vile de Geylan, ne
faisant pas partie de l'Inde proprement dite on Uindoùstâni ne se trouvent
pat compris dans ma description.
iMjiisa. i3i
Lâhore, capitale de la piorioce, est très ancienne^ c'est
aujourd'hui la résidence du Mahâ-Râdjâ des Sjkbs, peuple
qui occupe tout le pays. Amritsir, située à onze lieues de
Làhore /renferme le tombeau de Nânek-Châb; fondateur
etlégislateur de la nation. (Voyez Syk'hs.)
Mooltâji «t Sîadby.
Le Moultân et le Sindby sont situa au midi du Penjéb.
Ces provinces renferment des parties désertes et couvertes
de sable 3 une chaîne immense de montagnes et un désert de
sable les séparent de l'Âjemir . Une grande partie du Moullàn,
dopt la capitale porte le même nom , est possédée par les
Sykhs ; le reste du pay$ et le Sindby , qui avait autrefois
pour chef-lieu Tatta (Phafhâ), et dont la capitale est
aujourd'hui Haïder-âbâd, sont divisés entre différents che&
qu'on appelle les Emyrs (Princes) du Sindby. La race des
chevaux de ces provinces est très estioÂée.
Katch.
Entre le Sindby et le Guzarate est situé le Katch , pays
qui s^étend sur la côte , et qui ne se compose guère que de
landes et de bois. On y trouve des chevaux qu'on croît
d'origine arabe ^ et des chameaux. Boùdj en est mainte-
nant le chef-lieu 3 c'était autrefois Tâdjah.
Gozarate.
Le Guzarate ( Goudjarâi) est siti^é entre le Katch y à
l'ouest^ et le Malwâ, à l'est. On y recueille du froment, de
l'orge , du ri2 , beaucoup de fruits et de légumes et d'ex-
cellent tabac 5 la capitale est Ahmed-âbâd , ville de
1 00^000 âmes-, c'était U y a quelques siècles Tchampanyr,
défendue par une forteresse importante, Cambaye {Kam-
l3a l'B MONITEUR
bàyah ) , au fond du golfe du même nom , est le ceotre
d'un grand commerce.
A quelque distance de Cambaye, Tèrs le sud, est Tan-
tique cite de Baroùtch, sise sur la rive du Nerbàdah; bn
voit à trois lieues de cette Tille le plus beau Bar (ficus
indica) qui existe dans l'Inde. (Voyez Bar.) La petite
île de Din ( Dyhal ou Dywal) ] autrefois aux Portugais ,
est située à la pointe méridionale de la presqu'île formée
par une portion du Guzarate.
Les Anglais possèdent la plus grande partie de cette
province ; ils ont laissé une principauté à un membre de
la famille Mahratte des Guykoùwâr , dont les domaines „
renferment deux millions de sujets , et qui a pour capitale
fiaroda , peuplée de 8o>ooo âmes.
Âjemîr.
L'Âjemîr ou Agimère (âdjmyr) , grande province qu'on
appelle aussi Ràdjâst'hân et Râdjpoùtânah (pays des Râd-
jepoutes), est borné au nord par le pays de Dehly , au
midi par le Guzarate et le Malwâ , à l'ouest par un désert
de sable 9 et à Test par les provinces de Malwâ et d'A^ra.
Il est en grande partie hérissé de montagnes. Ajemir, à
75 lieues sud-ouest de Dehiy , était autrefois la capitale de
cette province qui est aujourd'hui divisée en trois grands
districts , le Meywâr ou Oùdypoùr , le Marwâr ou Djoùd-
pour, et le Djaïnagar ou Djaïpour. Ces districts forment
des principautés possédées par des Ràdjâs issus de diffé-
rentes tribus de Râdjepoutes ; celui d'Oùdypoùr passe
pour être de la race la plus noble. (Voyez BâdJ-poùt.)
Le canton de Bikanir, qui forme le nord du Marwâr,
ainsi que les petits pajrs de Eottah et de Bhoundy , sur les *
frontières orientales dé l'Âjemir^ ont des Râdjâs indépen-
dants. La compagnie anglaise des Indes a formé à Nassyr-
âbâd,dans le Djoùdpoùr, et à Nymatch,dans l'Oùdy-
poùr , de très forts cantonnements militaires.
ÎWDIBN. l33
Malwâ.
Le Mailla est situé entre VÂjemir au nord, et le Khan-
deyche au midi , le Guzarate à l'ouest , et le Bandélk'hend
à Test. Cette province , qui est coupée par une multitude
de courants, est une des plus fertiles de THindoùstin; elle
produit en abondance du coton , de l'indigo > du riz et
autres grains; on y trouve aussi la vigne. Le district de
Bhopal forme une petite principauté indépendante. Le
canton de Bhilsah /ournit le meilleur tabac de tout l'Hin-
doàstan. Sâgar (lès Anglais écrivent Saugur), chef-lieu
d'un canton du même nom , est une forte ville à a5 lieues
nord-est de Bhilsàh, où les Anglais ont établi une grande
station militaire. La capitale du Mal^srâ est Oujaïn ( Oûtl^
Jaïn) qui avait élé jusqu'à ces derniers temps le chef-lieu
des possessions de la famille Mahratte Sindhyâ^ mais le
Râdjâ actuel a pour capitale Goùâlyâr.
Indore«
Indore (Indour) , à dix lieues sud-ouest d'Oujaïh , est le
chef-lieu des possessions de la famille Mahratte Holkar.
Le Râdjâ actuel n'a qu'une partie de ce que possédaient
ses prédécesseurs. (Voyez Mahrattes. )
Khandeyche.
Le Kandeyche {Ktiandeyeh) , situé au midi du Malwâ ,
est un pays qui donne beaucoup de riz, de froment, de
fruits et de légumes j Bourhânpoùr , sur le Tapty , en est
la capitale. A quatre lieues au nord se trouve la célèbre
forteresse d'Assyr-Garh. Surate (5otira/), située égale*
ment sur le Tapty , à huit lieues de la côte, est une grande
ville commerçante de i4o,ooo âmes. On y fabrique les
pins belles étoff'es , et elle est un des priu^::ii)aux marchés
l34 '•B MOFITEUE
poulies cb&les carcbemîres; aussi eçt^ce encore Pane des
places les plus frëquentëes par les marchands étrangers y
bien qu'elle ait souffert par la proximité de Bombay qui
n'en est qu'à cinquante lieues. L<s Pârsys résidant à Surate
7 font un commerce très étendu 5 on voit dans cette cité
un bospice p6ur les animaux^ fondé par les Hindous.
Aèrrag-âbâd on Dati^t4bâd. ,
L'Aùreng*àbâd ou le DaAlét-âbàd est une grande pro-
ylnce située entre le Rhandeycbe, le Bijâpoùr et PHaïder-
Abâd. Ses principales Tilles sont Âùreng-âbâd y Daùlét-
âbàd , Dja'fer-4bâd et Abmed-Na^ar. Près de la côte sont
les îles de Salcette^ de Earanja f d'Élépbanta et de Bombay.
Ile de Bombay.
Cette île renferme la ville de Bombay {Bamhy) , chef-
lieu de la troisième présidence des Anglais dans l'Inde.
L'île entière contient 200,000 habitants, et la ville seule
i8o>ooo. Les Anglais la possèdent depuis 1664» l^ufs
maisons de campagne dans cette ile sont fort belles^ quoi-
qu'elles n'aient pas les brillants portiques de celles de
Calcutta et de Madras. Le commerce de Bombay , qui est
très florissant, est presque entièrement entre les mainç des
Pârsys dont quelques uns sont extrêmement riches. (Voyez
Pâr^i.) On a fondé dans cette ville ^ en 1804 , une société
littéraire. L'ile et ses environs sur le continent produisent
abondamment toutes les nécessités de la vie^ cependant
il fait plus cher vivre à Bombay que dans toute autre partie
de l'Hîndoùstân : le climat de cette ile n'est pas regardé
comme très sain.
Ues de Salcette et d'Elépbanta.
Les îles de Salcette et d'Élépbanta sont célèbres dans
l'Inde entière par leurs pagodes souterraines. La dernière.
INDIBN. l35'
qui prend son nom de la figure, beaucoup pluè grande que
nature , d'un ëiëphant en pierre place près du lieu de dé-
barquement, renferme la pagode la plus étendue et la
plus majestueuse. Elle a été creusëe dans le roc^ sur le
flanc d'une montagne; la voûte est soutenue par des co-
lonnes qui sont aussi taillëes dans le rocher. On y voit un
grand nombre de figures colossales, et, entre autres, la
représentation de la triade hindoue^ également sous des
formes gigantesques. Les pagodes d'Ellora , non loin de
Daùlét-âbâd , sont aussi creusées dans lé roc; elles offrent
encore plus de grandiose et de perfection de travail que le
temple d'Éléphanta.
Nandère et Byder.
Les petites provinces de Naudère et de Byder , qui ont
pour chefs-lieux des villes du même nom, sont situées
entre le Daùlét-âbâdetTHaïder-âbâd; elles ne renferment
pas de lieux importants*
Bijâpoar.
Le Bijâpour (Bydjâpoàr), an sud du Daùlét*âbâd , a
pour capitale une ville du même nom. On trouve dans
cette province les villes de Sattârjh et de Poùnah, distantes
Tune de l'autre de seize lieues. La première avait été choi-
sie par Sévâdjy pour capitale du royaume qu'il avait
fondé. La seconde était devenue par la suite la résidence
du Peychoùâ ou chef de la confédération des Mahrattesj
sa'population est de 120,000 âmes. Aujourd'hui que la
majeure partie du pays appartient aux Anglais, Sattârah
est redevenue la capitale d'un descendant de Sévâdjy, que
ceux-K;î ont replacé sur le trone^ en lui laissant une petite
principauté peuplée de 1 million 5oo mille âmes. (Voyez
Mahrattes.) Dans toute cette contrée on se procure au plus
l36 LB MONITEUR
bas prix les choses nëcessaires à la vie ; le pays est un jar-
din qui peut donner récolte sur récolte;
La contrée qui s'étend sur la côte porte le nom de Koù-
ken*, on y remaiT{ue Goa {Goàa)j autrefois le siège de la
puissance portugaise dans l'Inde; elle leur appartient en^
core; mais l'importance de cette cité, qu'on appelait la
f^iUe cf or, a entièrement disparu.
CÀle da Malabar.
Depuis Goa jusqu'au cap Comorin {Djebel-Kamaroùn),
le littoral prend le nom de côte du Malabar {Malywâr)^ et
se subdivise en plusieurs états.
Kanarà.
' Le Kanarà, autrefois possédé par un râdjâ hindou,
passa sous la domination de Haïder-Â'iy-Khân par droit de
conquête*, il appartient aux Anglais depuis 1799* Il a
environ soixante-dix lieues de long; on y trouve, sur la
côte, Mangalore {Mangaloàr), qui passa successivement
au pouvoir des Portugais, du râdjâ du Kanarà et enfin des
Anglais. Cananore {Kananour) est- très peuplée; il y' a
beaucoup de marchands d'origine arabe. Mahé, qui a six
mille âmes, appartient à la France; son territoire a deux
lieues de rayon. Calicut {KôU-Koui) était autrefois riche et
florissante; c'est là que les Portugais abordèrent dans
l'Inde. Le râdjâ de cette ville portait le titre de 5a-
moury , dont les Portugais firent Zamorino e.t les Français
Zamorin. Cranganore, ville assez importante, est à en-
viron vingt-cinq lieues au sud de Calicut. Tout le pays de
Malabar produit d'excellent poivre, et celui des environs
de Mahé est le plus estimé.
Maïssoîir, vulgairement Mysore.
Le Maïssoùr, vulgairement Mysore , était un état borné
INDIEN. l3l
au nord par le Bijâpour, au midi par le pays de Caïmba-
tore , à l'ouest par le Kanarâ , à Test par le Karoàtik. Dans
ce royaume était compris, sous le règne de Haïder-A'ly-^
Kbân qui Tayait usurpe sur le ràdjà de la province, le
canton de Bednore (Bidnour)^ le Eanarà, la province de
S^râ , l'Adony, le Goutty, le Eaddàpah, le Barah-Mahal ,
le Caïmbatore et le Dindigal. Bangalore (JSangaloàr)^ re-
nomhiëepar son extrême salubrité, était très peuplée et flo-
rissante sous Haïder-A'ly-Eban et Typoù-Sàbeb; mais elle
a bien perdu de son importance : les commerçants se sont
retirés à Madras. Kolar, lieu de naissance de Haïder^ est â
huit lieues à Test de Bangalore; on voit, à Textrémité de
cette ville , le tombeau du père de Haïder- A'iy. Râî-Koùtâ
(ie Fart du Prince), que les Anglais écrivent Biacottah ,
est un lieu fortifié , situé dans le Barah-Mabal ; le climat
est si tempéré dans cette place, que le thermomètre y
monte rarement , dans l'été , à plus de a3 degrés de Réau*
mur;. les productions de l'Europe, entre autres les oeri-
aiers, y réussissent parfaitement bien.
Le Caïmbatore et le Dindigal.
Le district de Caïmbatore {KoyâmatoUr) est au midi du
Maïssour ; ses principales villes sont Gaïmbatore , Erroud^
Earour et Palicande. Le Dindigal {Dàndagal), au sud du
Caïmbatore, est un pays tout couvert de montagnes.
Après. la mort de Typoù-Sultân, en 1799» les Anglais
ont restitué le Maïssour à un jeune prince descendant de
l'ancien râdjà; mais ils ne lui ont laissé qu'un territoire
dont la population est de 3 millions d'habitants. Maïssour
est redevenu le chef-lieu de ce petit état. Seringapatan
{Sri'Reng'Palan)y dont H)aïder et Typoù-Sâheb avaient
fait leur capitale , appartient depuis cette époque aux An-
glais ; cette ville est située à trois lieues de Maïssour, sur le
Kàvéry. A rèxtrémilé de la ville, sont placés près de Lâl-
Bâgb, maison de plaisance érigée par Haïder, le mausolée
l38 . LE MOiraTfiUR ^
de ce prince et celai de Typoù-Sultân , sob fils ; des mollâ
lisent continaelleroent le Coran près de ces tombeaux.
^ TraYaneore.
Le royaume de Travancore se prolonge sur la côte, de^-
puis Aïcottah jusqu'au cap Comorin 9 dans une étendue
d'environ cinquante lieues de longueur sur yingt-cinq
lieues dans la plus -grande largeur. La capitale , qui s'ap-
pelle également Trayancore, est â une dixaiue de lieues au
nord du cap Comorin ; non loin de cette ville on remarque
Anjengo {^ndjeng)^ où naquit Elisa Draper, célébrée par
Raynal et Sterne. La partie supérieure forme le pays de
Cochin (Koiifchyn) qui a pour chef-lieu une ville de même
nom. Le territoire produit d'excellents aromates* La po-
pulation de Cocbin se compose de Juifs Indiens et étran-
gers, de Mabométans et d'Hindous; il y existe plusieurs
chantiers de construction.
Karnâtik , valgairemeut Camatte.
Tout le pays qui s'étend depuis le cap Comorin jusqu'au
canton de Gantour, et des rivages de la mer du sud d^ns
l'intérieur des terres , sur une largeur inégale de vingt-cinq
â trente-cinq lieues, avait reçu des Slahométans, qui y pa-
rurent pour la première fois en i3io, le nom de Karnâtik,
mot dont nous avons fait Carnattë. Il existe dans cette
étendue de pays plusieurs provinces qui ont anciennement
formé des principautés.
Côte de la Pêcherie.
On donne le nom de côte de la Pêcherie à celle qui s'é-
tend depuis le cap Comorin jusqu'à la pointe de Calymère.
On trouve d'abord , en procédant du midi au nord, Tina-
reUj où l'on fabriqne beaacoup de moimeliaes; A quel-f
ques lieues plus loin , la forteresse nommëe Palamcottah
{Palam-Koùiâ, fort de Palam). C'est près de Tatacorin que
se pècbeot les plus belles perles.
Le Madara.
Le pays de Madura (JUadrd) a pour capitale Madura
qui anciennement ëtait puissante et populeuse.
Marawah.
Sur la côte, entre le Madura et le Tanjaour, est situe le
Marawab, contrée qui , au dire des Hindous , fut le thëâtre
des exploits de Bâm ; aussi la principale yille se nomme-
t-elle Râm-nât'h-Poùram , ville du seigneur Rém, dont les .
£uropëens ont fait Ramanad-Pouram et par abréviation
Ramnad. En face du promontoire forme par la côte en cet
endroit, est la petite île de Râmiswara ou R&misëram qui
contient un des temples bindous les plus remarquables de
rinde. Le chef de cette pagode a le titre de Pandaram.
Tanjaonr.
Le Tanjaour ou Tanjore (Tandjaoàr)^ qui n'a jamais
passé sous le joug des Musulmans, s'étend sur la côte jus-
qu'à la hauteur environ de Cadalore {KadaJour). Lef ba-
bilans sont essentiellement agriculteurs; le pays abonde en
cocotiers. Tritchînapaly, autrefois ville importante , est
bien déebue de sa prospérité; elle est située à huit ou dix.
lieues ouest de Tanjaour; ce pays appartient aux Anglais.
On trouve sur la côte Negapatnam {Nagpatan) qui a été
long-temps en la possession des Hollandais; à quelques
lieues au dessus et à vingt-cinq lîeues de Pondichéry, Kari-
kal, ville de i5 mille âmes, avec son 'territoire de deux
lieues de long sur une de large, qui appartient à la France ;
l4o LC MONITEUR
ensuite Tranquebar {Trmkàbàr)y cheMiea des établisse—
meots danois.
Côle de Coroiuaude!.
On appelle côte de Coromandel {Koramandel)^ celle qui
s'étend depuis la pointe de Calymère jusqu'aux embou^
chures de la rivière Krichnâ (vulgairement Kietnah). Toute
la côte, dans la largeur d'une lieue ^ est couverte de sable
et de buis9ons , mais au delà le pays est fertile.
Arralte (^Arkâl)^ à ijne vingtaine de lieues de la côte,
sur la rivière de Palar, a été le cbef-lieu de la Nababie du
Karnàtik, qui relevait du Soùbahdàr ou Nizâm du Dek-
khan. Elle renferme un très grand nombre de mahomé-
tans. Les Anglais, àqui le pays appartient depuis i Soi, font
une pension au nabab honoraire qui a fixé sa résidence à
Madras. Vélore {fFalour), forteresse hindoue parfaitement
bâtie, est à quelques lieues d'Arcatte. C'est là que les fils
- de Typoù-Sultân ayaient été envoyés prisonniers •, ils ont
depuis été transférés à Calcutta , mais les femmes du prince
sont restées à Vélore. Le roi de Candy est aussi renfermé
dans cette forteresse (i). A treize lieues à l'est de Vélore ,
se remarque Conjévéram, ville habitée principalement
par des tribus de Brahmanes. Les rues de cette cité sont
propres et spacieuses*, des arbres sont plantés devant la
plupart des maisons. On voit, près de l'entrée delà prin-
cipale pagode, deux éléphantîs en pierre supérieurement
sculptés : le temple est riche*, il est desservi par un grand
nombre de brahmanes y une forte troupe de danseuses et
de musiciens y est attachée.
Sur la côle, à huit lieues nord de Cadalore, est situé Pon-
dichéry {Phoultchanj)^ capitale des possessions françaises
(i) Les Aii};laiâ se sont eroparés de ses étals en i8 15, de sorte que luain-
(enaDl Tile de Ccylan tout eutière est eu leur pouvoir. .
INDIEN* . l4l
dans rinde j cëlèbre par. toutes les vicissitudes qu'elle a
ëproavëes. Du temps de Dupleix, cette ville était parve-
nue à un haut degré de prospérité; ou y comptait 70 mille
âmes. Ule fut prise et détruite presque entièrement par
les Anglais^ en 1761; deux ans après, ils en rendirent
l'emplacement. La ville fut reconstruite > et, en 1778, elle
tomba de nouveau au pouvoir des Anglais qui la resti-
tuèrent par le traité de 1783, avec un territoire un peu
plus grand que le précédent. Elle fut encore reprise en 1 798 •
Elle avait été rendue à la France en i8os , mais les hostilités
ayant éclaté de nouveau avant la prise de possession, les An-
glais la gardèrent jusqu'à l'époque de la paix générale en Eu-
rope, en 1 8 1 4* Elle a été restituée par le traité de cette année,
maj^ la remise n'a eu lieu qu'en décembre 1816. Le terri-
toire français est de trois lieues de long sur une lieue de
large, fondichéry^ dont la population est actuellement de
.40 mille âmes , se divise en ville européenne et en ville in-
dienne*, ces deux parties sont'séparées par un canal dont les
bords sont plantés d'arbres. Les rues de la ville européenne
sont tirées au cordeau, et les maisons sonten général belles et
d'un aspect agréable. On remarque dans ce quartier rhôtel
du gouverneur, tort bel édifice quoique d'un genre simple.
Le quartier indien se compose d'une grande quantité de
cahuttes où résident les gens de basse classe, et d'un cer-
tain nombre de jolies maisons habitées par les indigènes
qui sont dans l'aisance; les riies sont bordées de cocotiers.
Pondichéry possède deux église^ et un hôtel des monnaies.
Lord Yalentia , qui l'a visitée en 18049 dit que cette ville,
malgré tous ses désastres, est encore^après Calcutta^ la plus
belle qu'il ait vue dans l'Inde. Il existe depuis quelques
années à Pondichéry une cour royale et un tribunal de
première instance ^ un collège royal y a été fondé en 1826.
On y a aussi formé , depuis la reprise de possession , un jar-
din botanique qui promet de devenir un des plus remar-
quables en ce genre.
Sadras (Sadreng-patàn) est à moitié chemin entre Pon-
i44
LB MOlflTEUK
C6te d'Orissa.
Au delà du Karnâlik, depuis les embouchures du
Kricbnâ jusqu'à la rivière SabarykA, un peu au dessus
de Balassore, toute la contrée prend le nom de pays et de
côte d'Orissa {Oùtysâ). Le territoire qui s'étend depuis
Montapilly, sur la côte de Coromandel, jusqu'au lac
Tchilka , formci ce que les Anglais appellent les serkârs
(districts) du nord ; ils les possèdent depuis la guerre de
sept ans. Entre le Kricbnâ et le Godavéry est située Ma-
sulipatam {Maich'hly -paian), ville renommée par ses
fabriques de moucboirs de coton, Ganjam {Gandjâm)^
comptoir français, est à quelques lieues sud du lac
Tchilka, '
KaUak.
Le Kattak s'étend depuis le lac dont il vient d'être fait
mention jusqu'aux frontières du Bengale. On trouve sur la
côte, à quelques lieues au dessus de ce lac, le fameux
temple de Djag-nât'h, que les Européens appellent pagode
de Jagrenatte, (Voy. les articles Djag-nâfh et RaCh-
éljûtrâ). Kattak , .chef-lieu de la province , est une ville
très ancienne sur le Mabânaddy , à environ dix-huit lieues
du rivage. A la partie la plus septentrionale est située Ba-
lassore [Bafyêoàr) , qui donne à la côte , dans cet endroit ,
le nom de rade de Balassore. Les denrées sont à très bas
prix dans le Kattak*, les habitants font usage de Kaoàryg
(petits coquillages) pour solder une foule d*objets. Ce
pays a été long- temps possédé par le râdjâ du Bérâr*, les
Anglais s'en sont rendus maîtres en i8o3.
Bérar.
Le Béràr est limité à lestpar le Kattak et les Serkârs du
"^
iNDiEir. 145
nord , au nord-est par le Bengale , au 8ud par des chaînes
de montagnes et le Godayëry^ et à l'ouest par le Khan->
deyche et rÂùreng-âbâd. Le Baïne {Bâïnr-ganga)^ qui a
sa sparce dans le Gandoùânah ^ le traverse du nord au
midi. On trouve dans cette province^ des mines de dia-
mants. Nagpoùr, yllle de iiS^ooo ames^ en est la capi-
tale; elle est situëe sur le Kanhar qui va se décharger
dans le Baïne. Elle a ëtë, jusqu'en 1818, le chef-lieu des
possessions du râdjâ des Mahrattes , qu'on appelait Orien-
taux, pour lés distinguer de ceux des provinces de l'ouest ,
qu'on nommait Occidentaux. Â cette ëpoque, les Anglais,
qui se sont empares de la plus grande partie des posses-
sions Mahrattes , .ont dëposé le râdjâ régnant^ et ont mis
à sa place un jeune prince de sa famille , âgé alors de
neuf ans, en lui accordant une principauté peuplée de
3,000,000 de sujets, dont Nagpoùr est restée la capitale.
La partie au nord-est du Bérâr porte le nom de Sambbal-
pour ; à Touest de ce dernier pays, sont situés le Rattan-
poùr et le Gandoùânah , contrées fort peu connues jus-
qu'à présent. L'Elitchpour, qui a pour capitale une vUle
du même nom , fait partie des domaines d'un nabâb qui
relève du nizâm d'Haïder-âbâd.
Beogale.
Le Bengale (Bengâlâ) a pour limites, au midi, l'Océan;
au nord et à Test, des chaînes de montagnes; à Fouest, la
province de Béhâr. C'est un pays riche et des plus fertiles ;
l'empereur Aùreng-Zêb lui avait décerné le nom de Djen-
net êl'bélâd, le Paradis des contrées.
A trente lieues de la mer, sur l'Hoùgly , qui forme un
bras du Gange ,* est située Calcutta {Kalkattah) , ville cé-
lèbre par son étendue , la beauté de ses édifices et son corn-
merce immense. C'est la capitale moderne du Bengale , on
peut même dire de l'Hindoùstân tout entier^ puisqu'elle est
le chef-lieu du gouvernement des Anglais , qui étendent
10
l46 ' K.B MOKITBtTA
leur domination, directe ou indireele, dépuis le cap Co-
morln jusqu'à rHimâlftyah , et depuis les parties les plua
reculées du Bengale jusqu'aux rires du Setlège. On re-
marque à Calcutta la citadelle qu'on appelle le fort Wil-
liam, le palais du gouverneur-gënéral , l'Hôtei-de-Vilte,
différents autres beaux édifices, et le magnifique quartier '
nommé Tchauringhy, habité par les plus riches Euro-
péens. La population de cette ville s'élève à 400,000
âmes (1). Les environs de Calcutta sont couverts de
mûriers 5 au nord, il existe un grand nombre d'indigote-
ries et de manufactures pour la soie et le coton.
A cinq lieues nord de Calcutta/, sur le même fleuve, se
trouve Sirampour {Sri-Hâm-poùr) , petite ville propre-
ment bâtie et d'un aspect agréable , qui appartient au Da-
nemarck , et qui est le chef-lieu de l'établissement des mis-
sionnaires anglais dits Baptistes; à huit lieues , également
sur l'Hoùgly , Chandernagore {Tchander-nagar) , peuple
de 20,000 aines, et qui appartient à la France; un peu plus
loin, Chinsara {Tchychrà)^ comptoir hollandais; à une
lieue au dessus, l'ancienne ville d'Hoùgly, qui prend son
nom du fleuve sur lequel elle est bâtie; et^ tout près de
cette cité , le village portugais de Bandel , où il existe un
monastère de religieux.
Le Bengale renferme un grand nombre de villes impor-
tantes, telles que Berdoùân, Bichen-poùr, Kichen-nagar^
Byrbhoùm, Mahmoùd-pour, Maldâ, Râdj-mahal, Jessore
(bjasar) , Midnapour {Mêdnypoûr) , Dinajepour {Dynâdj^
pour), Pournyah {Pouranyâ), Tchittagong ^Tchat^
gâoàn) , qu'on appelle aussi Islâm-âbâd , etc. , etc. Plassy
{Palâêy) , qui n'est qu'un village , est célèbre par la vic-
toire qu'y remporta lord Clive sur Sérâdj éd-daùlah ,
(0 Voyei aa commencement de cet oatrage nne description détaillé^
dttCdentta.
ZNDIBlf. l42
nabâbdu Bengale^ le ^^Sjuin 1757.168 Aoglaisont ëtaUi
près de Bahrâmpoîir , sur THoùgly y à trente-deux lieues
de Calcutta, un cantonnement militaire considérable j on
peut se procurer dans cette yille toutes sortes de marchan-
dises parfaitement bien faites^ et qui coûtent beaucoup
moins que celles d'Angleterre. A une lieue et demie au
dessus^ est Qâcim-bâzâr, renomme par ses manufactures
de soieries. A la même distance au nord, Mourched-âbdd^
yille bien situëe, habitée en grande partie par des Musul-
mans, et qui est la résidence du nabab honoraire du Ben-
gale, pour lequel les Anglais ont fait bâtir un très beau
palais dans on style européen. A Jenguipore {Djenguy^
pour), distante de huit à neuf lieues deÂIourched-âbad, au
nord-ouest, il existe une immense manufacture de soie
appartenant à la Compagnie; les bâtiments ont été con-
struits en 1773 ', les ouvriers sont au nombre de six mille.
Dacca {Bhâk'hà) a été anciennement la capitale de la
province ^ c'est dans cette ville que se fabriquent les plus
belles mousselines de Tlnde. (Voyez Chebnem.)
Le portion méridionale du Bengale , limitée par l'Océan,
est occupée dans sa plus grande partie par une immense
forêt qu'on appelle Sounder-ban (les Belles forêts), au
milieu de laquelle coulent les nombreuses embouchures
du Gange , qui forment un delta d'environ soixante lieues'
de longueur. Cest à Test que se trouve la principale em-
bouchure de ce fleuve et celle du Brahmpoutr. Les «Soiin-
der^han (1) peuvent fournir d'excellents bois de construc-
tion, mais elles n'ont pas encore été exploitées. Elles sont
remplies de bêtes sauvages parmi lesquelles se trouve l'es-
pèce du tigre connu sous le nom de tigre royal ou du
. Bengale. L'île de Sagore, qui a environ cinq lieues de lon-
gueur sur deux de largeur, est située à l'est de l'embou-
. (1) Les Anglais, dans leort cartes et leurs Urres de géograpliie , écrirent
Sundcrhundt.
t4d LB MÔlflTSUR
chure de l'Hoùglj* Le Bengale appartient aux Anglais
depuis 1765.
Le Bëbâr^ proyince de la plus grande fertilité, est entre
le Bengale à Test , et le district de Bënarès à Touest. L«s
chaleurs y sont moins continues qu'au Bengale , mais plus
fortes en ëté^ pendant la saison des pluies^ le froid j est
assez fort dans la scTirée pour faire rechercher le feu. Le
riz y est excellent > la canne à sucre y abonde; on retire
aussi de cette province une grande quantité d'indigo et
d'opium. Les Hindous estiment beaucoup la feuille de
bétel du même pays. Patnâ, que les Musulmans ont
nommée A'zym-àbâd , et qui est bâtie sur le Gange ^ en est
la capitale*, cette ville, peuplée de 160,000 âmes, n'a rieu
de splendide, mais elle est le centre d'un grand commerce,
surtout de l'opium, dont les Anglais envoient une quan-
tité si considérable en Chine. Les fonctionnaires résident à
Bankipoùr, à deux lieues de Patnâ*, le Gange , lorsqu'il
est grossi -par les pluies, acquiert quelquefois, dans cette
partie de son cours^ une largeur dé plus de cinq milles.
Près du village de Pousah , à trois lieues de Patnâ, la com-
pagnie a établi un haras considérable et bien dirigé.
Bhâgalpoùr (que les Anglais écrivent Boglipore) est
une grande ville habitée principalement par des Musul-
mans. On y fabrique d'excellentes toiles de coton et des
étoffes mixtes coton et soie. Le pays aux alentours est de
la plus grande fertilité. A l'entrée du Bhâgalpoùr on voit
un très beau figuier indien ou multipliant {ficus indiea).
Monghir, forteresse considérable/ entourée d'un rem-
part et d'un fossé profond , est dans une fort belle situa-
tion,' sur un coude formé par le Gange ; elle a été prise par
les Anglais en 1 763. Près de cette ville est une source d'eau
, chaude dans laquelle on peut à peine tenir la main une
demi-minute.
INDIEN. l49
Bak»ar est un lieu remarquable par la bataille qui se
livra dans ses environs, en 1764» entre les Anglais et les
armëes combinëes 4e Choudjâ'a éd-daùlah, nabâb d'Aoude
et de Qâeim-A'ly- Khan, nabâb du Bengale^ action dans
laquelle les Anglais furent complètement vainqueurs. .
Rhotas , forteresse située sur le sommet d'une monta-
gne escarpëe^ renferme des terrains bien cultivés et des
sources d'eau vive.
AlUh-Àbâd.
L*AlIah-âbâd , dans lequel est enclavé le district de Bé-
narès, est situé entre le Béhàr, l'Aoude, le district d'A-
gra et leMalwâ. Le pays de Bandélkliend, qui en forme la
partie sud-ouest, est limitrophe du Malwâ^ et le Bhogalk'-
hend, au sud-est, touche au Bérâr.
ÂUah-âbâd est une grande ville située au confluent du
Gange et du Djemnah^ elle portait autrefois parmi les
Aborigènes le nom de Prayâg*, les Musulmans lui ont
donné le nom d'ÂlIah-âbâd ( la Ville de Dieu ). C'est un
des plus célèbres tyrfh (lieu de pèlerinage) parnai les Hin-
dous.
Doà-âb.
Tout le pays compris entre les deux fleuves qui vien-
nent d'é'tre mentionnés se nommait anciennement Antar-
béd . mais il n*est plus connu depuis Finvasion des Maho-
métans que sous la dénomination persane de Doà-âby
c'est-à-dire pays des deua; rivières*
Khâopoùr (que les Anglais écrivent Catcnpare), dans le
Doù-âb , est une ville assez, importante , près de laquelle
les Anglais ont établi le cantonnement le plus considérable .
de l'armée du Bengale. Les barouches, les landaus, les til-
burys, feraient croire que l'on est en Europe, si les palan-
quins et les éléphants portant des haoùdahs ne venaient
iSo I.B MOHITBUR
rappeler qu'on habite l'Inde ; le tout respire un air de ri-
chesse et de prospérité. La société y est assez nombreuse j
et les employés civils et militaires y passent agréablement
leur temps. Il y a même un petit théâtre dans ce canton-
nement; les pièces y sont jouées par des amateurs. Les
officiers anglais font souvent des excursions jusqu'à
Lak'bnaù , à seize lieues de distance^ pour assister wxt.
fêtes que donne le roi d'Aoude. Les ouvriers de Kbàn-
pour travaillent fort bien en tout genre ; on fabrique dans
cette ville des sellés et des harnais aussi bien faits et aussi
élégants que ceux d'Angleterre > et qui coûtent beaucoup
moins.
Diitriet de Bénarès.
Bénarès {JBanAra»)^ capitale du district du même nom ,
est célèbre par sa haute antiquité , par ses écoles, par la
science de ses pandits, et peut être regardée comme le
chef-lieu du brahmanisme. Elle est bâtie en demi-cercle
sur le Gange; vue de ce fleuve^ l'aspect en est magnifique.
Sur la rive , dans toute la longueur de la ville , se voit un
quai en larges pierres, coupé d'espace en espace par de
superbes escaliers qui servent à descendre dans le fleuve
sacré : cette construction çst faîte avec tant d'art qu^on ne
peut distinguer le joint des pierres entre elles ^ elle a su ré-
sister jusqu'à présent au cours des siècles. Les rues de Béna-
rès sont très étroites ^ en les bâtissant ainsi , on a eu pour
but de se garantir des chaleurs qui sont assez fortes dans
eette ville pendant une grande partie de l'année. Bénarès
est le centre d'un commerce fort étendu \ il s'y tient une
foire annuelle où l'on fait des affaires pour des sommes
énormes. On y vend beaucoup de diamants et d'autres
pierres précieuses exportées principalement du Bandêl-
k'hend, des perles et de superbes châles. On y fabrique
aussi de riches étoffes de soie brochées en or ou en argent,
qu'on appelle ketnkhoiiâ'b^à.e^ gazes blanches ou légèrement
IUDIBN. l5l
colorées j soit unies , soit brochées en lames d'or, et diffë-
1 ents autres beaux tissus. On y confectionne en perfection
lie petits meubles et des articles de tabletterie; les pièces en
ivoire du jeu d'échecs y sont ai^i bien faites que dans les
]iremières villes d'Europe. La population de cette cité est
«le 25o mille âmes.
Le district de Bénarès est un véritable jardin ; le ciel est
magnifique, Pair pur, le climat doux, le sol de la plus
^;rande fertilité ; on en tire une quantité considérable de
sucre et d'excellent indigo. Ce beau pays a été cédé aux
Anglais en 1776 par Âssaf éd-Daùlah, nabàb d'Aoude. La
principale résidence des employés civils et militaires de la
f ompagnie ^ dans ce district , est à Sicrole qui touche à Bé-
narès. . ,
Non loin de cette ville ^ on trouve le fort de Tchénâr
{Tchénâr-gaThy, Ghâzypoùr, renommée par ses manufac-
tures de toiles, dont l'excellente qualité égale la beauté,
et où l'on fabrique aussi de VaUhret du goul-âb très esti-
més [voyez ces deux articles). On remarque dans le même
district les grandes villes de Djaoùupoùr et dé Myrzâpoùr;
dans cette dernière on fait de beaux tapis qui ne le cèdent
guère à ceux de Turquie.
Callingar, dans le Bandélk'hend , est une célèbre forte-
resse qui contient dans ses murs des lacs , des fontaines et
des pagodes. On trouve aux alentours de Callingar et de
Fannah, ville du même district, des mines de diamants.
Réwâ est la principale ville du Bhogalk'hend; c'est la
résidence du ràdji indépendant.
Aoade.
L'Aoude {Aoùdh) a le Béhâr à l'^st et le Doù-âb à l'ouest^
au sud rÂlIah-âbàd, et au nord des forêts et une chaîne
de montagnes qui forment de ce côté les limites de l'Hin-
doùstân^ et le séparent du Nypâl. Lepays est fertile^ le riz
y est très beau et vient en abondance^ on y trouve. des
iSa LE MONITEUR
buffles ) des éléphants sauvages et une quautité énorme de
gibier« Aoude, située sur le Gogra, en était anciennendeot
la capitale; dans les temps modernes , ce pays a formé un
aoùbabdàry qui, sous le règne de Mobammed-châh, fut
accordé à Sa'adét-Aly-Khàn, seigneur persan; depuis
cette époque les nababs de la province ont toujours été de
la même famille. Fayz-âbâd a été long-temps le cbef-lleu
de la nababie ; mais i la mort de Cboudjà'a éd-Daùlah ,
en 1775, son fils Âssaf éd-Daùlab transféra le siège du gou*
▼ernement à Lak'hnaù. En 1819, le nabâb régnant a pris
le titre de pâdcbâh (roi). Laklinaù (que les Anglais écri-
vent Lucknow) est une assez belle ville de 200 mille âmes,
située sur le Goumty; on y remarque rtmâm-bârâ, édi-
fice de la plus grande beauté «qui a été érigé par les ordres
d'Assaf éd-Daùlah (voyez Imâm-lârâ). Parmi les autres
choses dignes* d'être vues dans ce pap, se trouve, à dix-
lieues de Lak'hnaù, sur les bords du Goumty, le palais que
fit élever le général Martin sous le nom de Constancia--
house, A ce palais est joint un très beau jardin et une vaste
plantation de manguiers. Lors du décès du général ,
en 1800, on vendit l'ameublement de cette maison de plai-
sance , et les glaces et les lustres qui s'y trouvaient ornent
maintenant le palais du gouvernement à Calcutta (r).
Le royaume d'Aoude compte 3 millions d'habitants.
Province d*Agra.
La province d'Agra , située à l'ouest de rÂllah-âbàd , à
l'est de l'Âjernir et au midi du Delily , s'étend sur les deux
ri ves du Djemnah. Le riz, les fruits, les légumes, y viennent
(i) Le général Glande Martin, né a Lyon, en 1732, était arrivé dans
riode en qualité de simple soldat; il déserta, et prit dn service ches le:»
Anglais , et de grade en grade il (»arvint à celni de major-général. Il a laissé
une fortone d*envîh>n huit millions de francs.
INDIEN. l53
abondamment. L'indigo qu'on tire de ce pays est le plus
* beau de l'Inde j on y trouve aussi la cochenille.
Agra {yigrd) est une TÎUe très ancienne ,^ mais elle doit
sa cëlëbritë , dans les temps modernes , à Akbar^ le Salo-
mon hindoustanien , qui y fit élever des monuments ma-
^ifiques , y fixa le siège de son empire et lui donna Je
nom d'Âkbar-âbâd {viUe éTJkbar). Le palais qu'il y fit
construire était un des plus beaux qui existassent ^ et lea
mosquées de la plus grande magnificence. Cette cité avait
alors 800 mille âmes ; elle ne compte plus aujourd'hui que
70 mille habitants. C'est à une lieue d'Agra , sur là rive
occidentale du Djemnah, qu'est situé le Tàdj-mahal , le
plus beau monument de l'Inde (voyez Tâdj-mahal). On
admire dans la même ville la Mosquée-perle {Moûfy-
Mesjid)j ainsi nommée parce qu'elle est entièrement con-e.
struite du marbre blanc le plus pur.
Au sud-ouest d'Agra est situé Fat'h-poùr (ville de la Fie-
taire) qui a un château fort *, il existe près de cette cité des
carrières de marbre.
Mat'bourâ (oa Matrâ)^ qui a vu naître dans son en-
ceinte Krichua , incarnation de Yichnou , est en grande
vénération parmi les Hindous (voyez Kiehen). Cette ville,
malgré les dévastations commises à diverses époques par
les fanatiques Musulmans, Qst encore aujourd'hui très vaste
et fort bien bâtie ^ de grands escaliers en pierre {^hât)
ornés de petits temples servent aux Hindous à descendre
dans les eaux sacrées du Djemnah , où on les voit par
milliers , tous les matins , faire leurs ablutions religieuses.
On y remarquait autrefois des temples magnifiques ; mais
ils ont été rasés par les Mahométans.; l'un des plus splen-
dides fut détruit par Aùreng-Zéb qui en employa les ma-
tériaux à l'érection d'une mosquée. Brindâban, à quelques
lieues de Mat'hourà , jouit de la tnéme réputation de sain-
teté. Les Hindous donnent au canton dont Mat'hourà est
le chef-lieu le nom de Bradj (voyez Bradj et Braâj^
Éhàiehày
l54 !*> MOVITBUR
Bhartpoùr^ à dix lieueB ouest à'A^XB , esl la ciq[ût«]e
d^une principauté dont le ridjâ descend de la tribu des
Jattes {Bjâi).
Digyâ quinze lieues d'Agra et à six ou sept du Djemnab^
est encore considérable , bien .qu'elle ait perdu de la splen-
deur qu'elle avait autrefois*, elle est défendue par de
bonnes fortifications, et contient dans um enceinte une
citadelle bien bâtie et en bon état, garnie d'un grand
nombre de pièces de* canon. Près de cette citadelle est on
palais qui forme un très bel édifice.
Hatras, protégée par une forteresse construite sur une
petite montagne , est très peuplée *, cette fille sert d'entre-^
p6t pour le coton qui se récolte dans la province^ et qu'oot
dirige ensuite sur Mirsâpoùr dans le district de Bénarès*
Les environs sont couverts de petits villages habités pat
des ^ouvriers de toute espèce.
Caupje (Kanoùdj) dans le Doà-âb , à une vingtaine de
lieues au nord-ouest deKhânpoùr, a été pendant plusieurs
siècles la capitale de rHindoùstân ; elle ne présente plus
aujourd'hui que des ruines. Elle était si considérable que
l'on y comptait , dit-on, jusqu'à trente mille boutiques,
seulement pour la vente du bétel ; Mahmoud s'en empara
en 1018. La situation de Canoje est agréable , et le climat
en est très sain; le territoire environnant est fertile , bien
cultivé et embelli par de jolis taillis où l'on trouve du
gibier en quaotité. Il existe aussi aux environs des jengles
épais qui servaient de repaires i des loups et à des tigres;
mais depuis que le pays appartient aux Anglais, c'est-à-
dire depuis i8oâ , le nombre de ces animaux féroces a -
beaucoup diminué par les chasses que leur ont faites les
Anglais, et par les primes qui ont été accordées auxculti-
yateurs pour la destruction de ces animaux.
La fondation de Ferrâkh-âbâd dans le Doù-âb, à louest
de Canoje, ne remonte qu'à un peu plus d'un siècle; sa
population est de 70 mille âmes; les rues sont belles- et
larges, et pour la plupart plantées d'arbres; le commerce *
iHDisir. iSS
y est tiàs ioriasant* C'ëtait, pendant la deuxième moitM
du dernier siècle , le chef-lieu des possessions d'un nabâb
qui ëtait feudataire du nabâb-vizir d'Aoude, mais ses do-*
maines, depuis iSos, ont passé entre les mains des Anglais.
La résidence des autorités ciriles de la Compagnie dans ce
district eat à Fat'h-garh {/aride la Fiùiaire)^ à deux lieues
de Ferrâkh'âbâdy sur la riye gauche du Gange.
Pays de Gôlied.
Le pays de G6hed fornie la portion méridionale de TA-
gra; on y trouve la fameuse forteresse de Goùâlyâr (i) qui
a été long-tenips regardée comme imprenable. Elle est
bâtîe sur le sommet d'une montagne assez élevée , coupée
à pic. La ville , dont toutes les maisons sont en pierre, est
au pied de la montagne, elle est peuplée de 80 mille
amejs. C'est aujourd'hui la capitale de la principauté de
D)ânkôdjy-Râoù-Sîndbyâ , dont les possessions renferment
quatre millions d'habitants.
Proyioce de Debly.
La province de Dehly s'étend entre l'Aoude, TAgra, le
Pendj-âb et les chaînes de l'Himâlâyah; elle jouit d'un
climat très doux et d un sol fécond. On y trouve, outre
les productions de l'Inde, celles qui appartiennent aux
rliraats tempérés; on y recueille beaucoup de soie.
Dehly {Dihly ou Ditty)^ dont la fondation est de la plus
haute antiquité, et dont l'ancien nom était Hastinâpoùr,
devint, sous les dynasties musulmanes, une ville remar-
quable par son étendue et ses somptueux édifices entourés
de jardins. Âkbar avait fixé le siège du gouvernement im-
périal à Agra; mais Châh-D)ihân, son petit-fils, le trans-
(i) Les AnglaU écrWcnt Gualior et Gwalior,
1 56 LE .AIONITEUR
fera à Debly , dont il fit pour ainsi dire une ville nouvelle
qu'il apiiela Chàh-Djihân-Âb&d {viUe de Châk-Djihân) ;
néanmoins son ancien nom de Dehiy a prévalu : elle est
bâtie sur le Djemnah. On prétend quesoas Âùreng-Zéb,
elle avait i,5oo,ooo habitants; on la divisait en deux,
parties, Vune nommée Hindoùdnyah , quartier des Hin-
dous, Tautre Moghalànyak^ quartier des Moghols (des
Musulmans). La population de Debly est aujourd'hui de
iSo^ooo âmes. Depuis i8o3 qu'elle est en la possession
des Anglais, ceux-ci y ont fait beaucoup d'embellissements;
c'est la résidence de l'empereur nominal de l'Hindoùstân ,
pensionnaire de la Compagnie des Indes. (Voyez Empire
moghoL)
A dix-sept lieues nord-ouest de Dehly, on remarque
Pànypat, lien célèbre par la fameuse bataille qui se livra
dans les environs , en 1761 , entre les Musulmans et les
Mahrattes; ces derniers succombèrent , et les Mahométans
en firent un horrible carnage.
Myrat (que les Anglais écrivent Meerut) est située au
centre de la partie supérieure du Doù-âb, à une quin-
zaine de lieues de Dehly; le climat en est salubre, et les
alentours sont bien cultivés; les Anglais y ont établi,
depuis 1809 , un grand cantonnement militaire. A Sahà-
rengpoùr , distant de vingt-huit lieues de Dehly, la Com-
pagnie a formé un beau jardin botanique. Herdoùâr,
placé dans un site pittoresque au pied des branches de
THimàl^yah , à l'endroit où le Gange se jette dans l'Hin-
doùstân , est un lieu sacré parmi les Bi abmanistes , et qui
attire un nombre considérable de pèlerins ; une faire se
tient annuellement dans cette ville; on y vend une grande
quantité de riches tissus et de pierres précieuses.
Rôhylk'hend.
La partie orientale du Dehly est un pays de la plus
grande fertilité. Elle a été habitée , dans le dertiier siècle,
^ INDIEK. 187
par une tribn d'Afghans, nommés Rèhyllahs, qui donnè-
rent à cette contrée le nom de Rôhjlk'hend. Barellj et
Râmpoùr en sont les deux principales villes. (Voyez Ito^
Mlahs.)
Sirhind.
Le nord-ouest du Dehly porte le nom de Sirhind ; ce ter-
ritoire est borné par le Setlèje qui le sépare du Pendj-àb.
Le pays de Dehly tout entier appartient aux Anglais dont
les possessions se trouvent ainsi limitrophes descelles du
Mahâ-Râdjâ des Sykhs.
HINDOÙSTAnY (P.). Nom de Tidiome le plus répandu
dans l'Inde. Lorsque les Musulmans , vers Tan mil de Tère
vulgaire , vinrent s'installer en conquérants dans les pro-
vinces supérieures de l'Hindoùstân , ils furent obligés
d'apprendre la langue de ceux chez lesquels ils se fixaient,
c'est-à-dire VHindoûvy (voy. ce mot)^ mais^ tout en se
familiarisant avec cette langue, ils y mêlèrent un nombre
considerable.de mots arabes et persans^ et de ce mélange
il résulta un nouvel idiome , auquel on a donné le nom
A^HindamtâiU/y ou langue de l'Hindoùstân. Les Indiens
l'appellent oârdaû-zébân , langue du camp ou de l'armée^
parce qu^il prit naissance au milieu des armées mabom^-
tanes; rykhtah mélangé , parce qu'il est formé de divers
éléments; .enfin hindy ou indien. Les Européens , qui le
nomment hindoùstâny, lé désignent aussi quelquefois,
mais improprement, sous le nom de langue maure (1).
(Voy. Maures.) Ce dialecte s'écrit indifféremment en ca-
ractères nâgarys ou en caractères persans.
L'hindoùstâny ne fut long-temps qu'une langue parlée,
mais se polissant et se perfectionnant de jour en jour> il
(1) Les Anglais disent The moor language^
|59 !•■ MONITBirR
fut enfia fixe sous le règne du célèbxe Akbor (i) y époque
i laquelle il fut même employé à la cour. Un fp:aiid nom-
bte d'ouvrages ayant ensuite été écrits dan^ ce dialecte ,
l'usage s'en répandit de plus en plus, et il est devenu une
langue de communication pour presque toutes les parties
de l'Inde, mais surtout pour le Haut-Hindoùstaa.
Les Européens qui résident dans l'Inde , et qui ignoren t
l'hindoùstâny proprement dit , emploient un hindoùstâny
corrompu pour se faire comprendre de leuts domestiques,
des porteurs de palanquins, des petits marchands, etc. (2).
Ce mauvais jargon ne doit pas être confondu avec la lan-
gue dans laquelle ont écrit Wally, Myr-Hasan, Myr-Taqy,
Si ùdâ , Myr-Chêr-A'ly-Afsoùs, A'iy-Djawân, etc. , etc.
Depuis long-*temps tous les Anglais qui tournent leurs
vues vers l'Inde, se livrent à l'étude de l'hindoùstâny. On
conçoit de quel avantage est pour eux la possession d'un
idiome qui les 'met en rapport avec les indigènes dans
presque toutes les parties de cette vaste contrée, et dont la
connaissance, au surplus, est exigée par le gouvernement
de la Compagnie de ceux qui sont appelés à remplir la
plupart des hauts empl#i8 civils dans ce pays. Aussi ej^iste*
t-il , pour l'étude de cet idiome , de très bons ouvrages
élémentaires, expliqués en anglais. Il est ausù sorti des
presses de Calcutta un assez grand nombre d'ouvrages es-
(ij Ak^ar monta sar le trône en iS56, et monrat en i6o5'.
(a) Le patois grossier dont il est question a soulevé l'indignation da
savant doctenr Gilchrist , 4 qui l*on doit nn grand nombre d'excellents
ouvrages snr la langue hindo&stâikye. TL Tappelle jai*gon bai^are , bangoain
de sauvages {Darbarous gabbh ^ gibbetUh of solpages), et dit qaHL n'est
employé par les domestiques indiens que lorsqu'ils s'adressent à leors
maîtres européens, mais qu'Ua ne s'en servent pas entre eux; et il ajoate
qu'en effet ce jargon diffère aattant du véritable bindonstany que la lumière
des ténèbres: •dndinfaci^ ie |û remotc frompropcr kindoostanee €u Ught
fromdarhness, Yoyes la pré£BC<|: de son Dieàonary engiuk and kindoostanee ^
Calcutta y Z7S7-90, in-4.
ttmës f écrits dàm la même langue. Les Aiiglais la profes-
sent tant dans t'Hindoùstân' qu'en Angleterre; il existe
même actuellement dans les régiments de cipayes des
tnonnehyÊ charges d'enseigner l'hindoùstâny aux officiers
anglais.
En France , cette langue était restée ignorée jusqu'à ces
derniers temps. A i'exception d'un très petit nombre de
voyageurs qui en avaient acquis quelque connaissance
pendant leur séjour dans l'Hindoàstàn , ou ne trouvait
personne qui en sût même les éléments. Nos relations avee
l'Inde ayant été renouvelées y et quelques possessions dans
ce^pays nous ayant été rendues par suite de la paix géné-
rale de l'Europe , en 1 8149 on a senti toute la nécessité de
procurer les moyens de connaître un idiome aussi utile
qu'intéressant 9 et, en 1828, une classe a été ajoutée pour
l'étude de Thindoùstâny i VÉcole êpéciale des langues
orientale» vivantes (i).
HINDOÙVY (P.), qu'on appelle aussi Hindy. Le plus
ancien des idiomes de rQiodoùstân, la langue primitive
des Aborigènes. C'est une grande question , qui n'a pas
encore été résolue par les savants , de savoir si Thindoùvy
provient ou non du sanskrit. Les uns sont pour l'affirmati ve^
mais d'autres pensent que le sanskrit a été importé dans
l'Inde à une époque très reculée, et qu'une quantité consi-
(i) M. Garcin de Tassy, qai par plasieors paUicatlons a ritarqué sa
place parmi les orientalistes distingaés , a été nommé professeur dà coan
d'hindonstâny.'Cest à cet orientaliste qn'on sera redevable en France de la
connaissance de cet idiome , comme les Anglais en ont été principalement
redeyables an savant doctear Gilchrist. Poar faciliter Tétude de la langue
qn*îl est chargé d'enseigner, M. Garcin de Tassy en a pnblié, en 1829 , une
grammaire abrégée , sous le titre de Rudiments de la langue hindoùseanye
(Paris, impr. royale, in-4). Cet ouvrage est précédé d'un Avant'propos et
de notes qui renferment des documents du plus haut intérêt. Un Appendice
à «es rudiments , contenant quelques additions à la grammaire et des textes
originatix avec une traduction, a paru en zS33.
i5« ^jtowïïmjK
^t langue a <i<inlrodttUedao8 Thia-
^ ^fj^ par les AuloctlioneSé Qaol qu'il ea
\^^0^^^ ont le pltts fprand rapport entre elles,
y^jf^ /lindoùvys on en trouve bien cinq ëyi-
X, ^y^figme sanskrite. L'hindoùvy se parle dans le
!y^à*oB tous les pays aux environs de Canoje (i) .
pf^^ji (A.) 9 Lamscma inermit. Voyez Ménkdy.
ai$i^^^^ (A. P.). Un commis, un employa qui
J^^ spëcialement de tout ce qui a rapport î la com-
'flOUKAH (A.). Voyez Hûuqqah.
HOUKM-NAMÉH (A. p.). Ordre écrit.
HOÙLY (H.). Grande fête des Hindous ,'qui a lieu vers
le commencement du printemps , et pendant laquelle les
plaisirs et la joie régnent parmi toutes les classes. L'un des
principaux "amusements consiste i se jeter les uns sur les
autres de l'a'iyr, poudre teinte en jaune ou en rouge , et à
s'asperger mutuellement avec de Teau & laquelle on a
donne une couleur orangée. On envoie aussi à cette épo-
que des missives indiquant des rendez-vous aux personnes
qu'on sait n'être pas chez elles , et l'amusement est en pro-
portion des démarches et des courses inutiles que font ceux
qui sont l'objet de la mystification. Les Hindous, si tran-
quilles et même si apathiques dans tout autre temps , sem-
blent , lors de cette fête , être possédés d'une espèce de ver-
tige. On voit ^ dans les rues et sur les places publiques , des
gens qui chantent des chansons très grivoises; d'autres
engagent des colloques avec ceux qu'ils rencontrent, et les
interpellent sur des faits qui sont absolument de leur iu-
veniion,et qu'ils créent dans le moment même. Ils s'expri-
ment, autant qu^ils peuvent, de manière à exciter le -
(r) Yoyex quelques détails snr cette ville clans la de^ierifstioii de la
province d'Agra , article Hindoùstân,
rire, et ne se font pas faute d'user pour cela de termes
fort libres. On entend aussi de tous côiés des tambours,
des trompettes, et d'autres instruments qui font un tinta-
marre épouvantable.
Les cipayes anglais au service de la Compagnie prennent
part comme les autres à toutes les folies du hoùly. On re*
marque que leurs traits satiriques, dans les chansons bur-
lesques qu'ils s^amusent à faire presque impromptu,
tombent , le plus souvent , sur ceux de leurs officiers qu'ils
affectionnent le plus; mais cette licence, toute du moment,,
ne produit aucun relâchement dans la discipline , pour
laquelle Jes ci payes de l'Inde ne le cèdent en rien aux
meilleures troupes de FEurope.
Les femmes font le hoùly dans leur intërieur; elles se
rassemblent entre elles , chantent des chansons et s'amu-
sent à toutes sortes dé }eux. Les jeunes filles aussi , qu'on
appelle alors gàpi (laitières), se font mille espiègleries.
Les hommes n'assistent pas à ces réunions, excepté quel-
quefois les maris curieux de voir les jeux folâtres de leurs
femmes. Les jeunes gens envoient à leurs maîtresses de
petits cadeaux consistant en fleurs, en fruits et en con-
fitures*
Pendant la durée dts Ja fête, un homme affublé d'une
manière grotesqne et souvent même indécente , qui repré-
sente le personnage du Hoùly, parcourt les rues en adres-
sant* aax passants des propos très licencieux. Le dernier
jour, onhabille un mannequin en hoùly, et on le brûle au'
iQilieu des cris de joie et des acclamations de la multi-
tude. On va ensuite se baigner pour^e purifier, et l'on met
des vêtements neufs.
On Toit, d'après tout ce qu'on vient de lire, que le
hoùly des Hindous ressemble beaucoup au carnaval des
Européens.
HOÙN (H.). Pièce de monnaie que les Européens ap-
pellent pagode. Voyez ce dernier mot.
HOUNDY (H.). Lettre de «hange, billet tiré suç tin
II
' l6o LB lIOlflTBVa
dërable de mots de cette langue a iii introduite dans Thlp-
doùvy, langue parlée par les Autocthones* Quoi quMl ea
soit, les deux langues ont le plus grand rapport entre elles,
et sur six mots hindoùvys on en trouve bien cinq ëvi-
demment d*origine sanskrite. L'hindoùvy se parle dans le
Doù-àb et dans tous les pays aux environs de Canoje (i).
HINNÂ (A.), Lawsonia inermit. Voyez Ménhdy.
HISÂB-DÂN (A. P.)* Un commis , un employé qui
s'occupe spécialement de tout ce qui a rapport i la com-
ptabilité.
HOUKAH (A.). Voyez Hûuqqah.
HOUKM-NÂMÉH (A. P.)- Ordre écrit.
HOÙLY (H.). Grande fête des Hindous ,'qui a lieu vers
le commencement du printemps, et pendant laquelle les
plaisirs et la joie régnent parmi toutes les classes. L'un des
principaux 'amusements consiste i se jeter les uns sur les
autres de Và*byr, poudre teinte en jaune ou en rouge , et à
s'asperger mutuellement avec de l'eau & laquelle on a
donné une couleur orangée. On envoie aussi à cette épo-
que des missives indiquant des rendez-vous aux personnes
qu'on sait n'être pas chez elles , et l'amusement est en pro-
portion des démarches et des courses inutiles que font ceux
qui sont l'objet de la mystification. Les Hindous, si tran-
quilles et même si apathiques dans tout autre temps , sem-
blent , lors de cette fête , être possédés d'une espèce de ver-
tige. On Toit , dans les rues et sur les places publiques , des
gens qui chantent des chansons très grivoises; d'autres
engagent des colloques avec ceux qu'ils rencontrent , et les
interpellent sur des faits qui sont absolument de leur in-
vention, et qu'ils créent dans le moment même. Ils s'expri-
ment, autant qu^ils peuvent, de manière à exciter le-
(r) Yoyes quelques détails snr cette ville (Uds la desedfstion de la
province d'Agra, article HindoUstâti,
rire, et ne se font pas faute d'user pour cela de termes
fort libres. On entend aussi de tous càiés des tambours,
des trompettes, et d'autres instruments qui font un tinta-
marre épouvantable.
Les clpayes anglais au service de la Compagnie prennent
part comme les autres à toutes les folies du hoùly. On rc*
marque que leurs traits satiriques , dans les chansons bur-
lesques qu'ils s^amusent à faire presque impromptu,
tombent , le plus souvent , sur ceux de leurs officiers qu'ils
aflTectionnent le plus; mais cette licence, toute du moment,
ne produit aucun relâchement dans la discipline, pour
laquelle. les cipayes de Tlnde ne le cèdent en rien aux
meilleures troupes de l'Europe.
Les femmes font le hoùly dans leur intërieur; elles se
rassemblent entre elles , chantent des chansons et s'amu-
sent à toutes sortes dé jeux. Les jeunes filles aussi , qu'on
appelle alors gopî (laitières), se font mille espiègleries.
Les hommes n'assistent pas à ces réunions, excepté quel-
quefois les maris curieux de voir les jeux folâtres de leurs
femmes. Les jeunes gens envoient à leurs maîtresses de
petite cadeaux consistant en fleurs, en fruits et en con-
fiiivres*
Pendant la durée dç la fête, un homme affublé d'une
manière grotesque et souvent même indécente , qui repré'-
sente le personnage du Hoùly, parcourt les rues en adres-
sant* aux passants des propos très licencieux. Le dernier
jour, on habille un mannequin en hoùly, et on le brûle au'
milieu des cris de joie et des acclamations de la multi-
tude. On va ensuite se baigner pour se purifier, et l'on met
des vêtements neufs.
On voit, d'après tout ce qu'on vient de lire, que le
hoùly des Hindous ressemble beaucoup au carnaval des
Européens.
HOÙN (H.). Pièce de monnaie que les Européens ap-
pellent pagode. Voyez ce dernier mot.
HOUNDY (H.). Lettre de change, billet tiré mx nn
II
i6o LB lIOlflTBUa
dërable de ido(8 de cette langae a iii inlroduite dans Thip-
doùvy, langue parlée par les Autocthones* Qaoi quMl en
soit, les deux langues ont le plus grand rapport entre elles,
et sur six mots hindoùvys on en tronre bien cinq ëyi-
demment d'origine sanskrite. L'hindoùvy se parle dans le
Doù-àb et dans tous les pays aux environs de Canoje (i).
HINNÂ (A.), Lawsoma inermit. Voyez Mènkdy.
HISÂB-DÂN (A. P.)* Un commis , un employa qui
s'occupe spécialement de tout ce qui a rapport i la com-
ptabilité.
HOUKAH (A.). Voyez Hùuqqàh.
HOUKM-NAmÉH (A. P.). Ordre écrit.
HOÙLY (H.). Grande fête des Hindous ,'qui a Heu vers
le commencement du printemps, et pendant laquelle les
plaisirs et la joie régnent parmi toutes les classes. L'un des
principaux "amusements consiste i se jeter les uns sur les
autres de l'a'iyr, poudre teinte en jaune ou en rouge , et à
s'asperger mutuellement ayec de l'eau & laquelle on a
donné une couleur orangée. On envoie aussi à cette épo-
que des missives indiquant des rendez-vous aux personnes
qu'on sait n'être pas chez elles , et l'amusement est en pro-
portion des démarches et des courses inutiles que font ceux
qui sont l'objet de la mptification. Les Hindous, si tran-
quilles et même si apathiques dans tout autre temps , sem-
blent , lors de cette fête , être possédés d'une espèce de ver-
tige. On voit, dans les rues et sur les places publiques , des
gens qui chantent des chansons très grivoises; d'autres
engagent des colloques avec ceux qu'ils rencontrent , et les
interpellent sur des faits qui sont absolument de leur in-
vention, et qu'ils créent dans le moment même. Ils s'expri-
ment , autant qu^ils peuvent , de manière à exciter le -
(r) Yoyes quelques détails snr cette ville (Uds la deserîption de la
province d'Agra, article HindoUstâtt,
INDIBN. l(U
rire, et ne se font pas faute d'user pour cela de termes
fort libres. On entend aussi de tous coiés des tambours,
des trompettes, et d'autres instruments gui font un tinta-
marre épouyaotable.
Les cîpayes anglais au serrioe de la Compagnie prennent
part comme les autres à toutes les folies du boùly. On re*
marque que leurs traits satiriques , dans les chansons bur-
lesques qu'ils s^amusent à faire presque impromptu,
tombent , le plus souvent , sur ceux de leurs officiers qulls
affectionnent le plus; mais cette licence, toute du moment,
ne produit aucun relâchement dans la discipline , pour
laquelle Jes cipayes de l'Inde ne le cèdent en rien aux
meilleures troupes de PEurope.
Les femmes font le boùly dans leur intërieur; elles se
rassemblent entre elles , chantent des chansons et s'amu-
sent à toutes sortes dé jeux. Les jeunes filles aussi , qu'on
appelle alors gàpi (laitières), se font mille espiègleries.
Les hommes n'assistent pas à ces réunions, excepté quel-
quefois les maris curieux de voir les jeux folâtres de leurs
femmes. Les jeunes gens envoient à leurs maîtresses de
petite cadeaux consistant en fleurs, en fruits et en con-
fiii4res«
Pendant la durée de Ja fête, un homme affublé d'une
manière grotesque et souvent même indécente, qui repré'-
sente le personnage du Hoùly, parcourt les rues en adres-
sant* aux passants des propos très licencieux. Le dernier
joar, on habille un mannequin en hoùly, et on le brûle au'
iQilieu des cris de joie et des acclamations de la multi-
tude. On va ensuite se baigner pour se purifier, et l'on met
des rêtements neufs.
On voit, d'après tout ce qu'on vient de lire, que le
hoùly des Hindous ressemble beaucoup au carnaval des
Européens.
HOÙN (H.). Pièce de monnaie que les Européens ap-
pellent pagode. Voyez ce dernier mot.
HOUNDY (H.). Lettre de change, billet tiré suç un
II
' l6o LB lIOlflTBUa
dérable de mots de cette langue a iii introduite dans Thiii-
dojlivy, langue parlée par les Autocthones« Quoi qu'il em
soit, les deux langues ont le plus grand rapport entre elles,
et sur six mots hindoùvys on en trouve bien cinq ëyi-
demment d'origine sanskrite. L'hindoùvy se parle dans le
Doù-âb et dans tous les pays aux environs de Canoje (i).
HINNÂ (A.), Lawsania inermit. Voyez Ménhdy.
HISÂB*DÂN (A. P.)* Un commis, un employa qui
s'occupe spécialement de tout ce qui a rapport i la com-
ptabilité*
HOUKÂH (A.). Voyez Houqqah.
HOUKM-NÂMÉH (A. P.). Ordre écrit.
HOÙLY (H.). Grande fête des Hindous /qui a lieu vers
le commencement du printemps, et pendant laquelle les
plaisirs et la joie régnent parmi toutes les classes. L'un des
principaux 'amusements consiste i se jeter les uns sur les
autres de l'a'iyr, poudre teinte en jaune ou en rouge , et i'
s'asperger mutuellement avec de l'eau & laquelle on a
donné une couleur orangée. On envoie aussi à cette épo-
que des missives indiquant des rendez-vous aux personnes
qu'on sait n'être pas chez elles , et l'amusement est en pro-
portion des démarches et des courses inutiles que font ceux
qui sont l'objet de la mystification. Les Hindous, si tran-
quilles et même si apathiques dans tout autre temps , sem-
blent , lors de cette fête , être possédés d'une espèce de ver-
tige. On Toit, dans les rues et sur les places publiques , des
gens qui chantent des chansons très grivoises; d'autres
engagent des colloques avec ceux qu'ils rencontrent , et les
interpellent sur des faits qui sont absolument de leur ia-
veniion,et qu'ils créent dans le moment même. Ils s'expri-
ment , autant qu'ils peuvent , de manière à exciter le -
(r) Yoyex quelques détails sur cette ville dans la de^ption de U
province d'Agra, article Hinéoùstân,
INDIfiN. ](h
rire, et ne se font pas faute d'user pour cela de termes
fort libres. On entend aussi de tous oôlës des tambours,
des trompettes, et d'autres instruments qui font un tinta-
marre épouvantable.
Les cipayes anglais au servioe de lia Compagnie prennent
part comme les autres à toutes les folies du hoùly. On re-
marque que leurs traits satiriques, dans les chansons bur-
lesques qu'ils s^amusent à faire presque impromptu,
tombent , le plus souvent , sur ceux de leurs officiers qu'ils
affectionnent le plus; mais cette licence, toute du moment,,
ne produit aucun relâchement dans la discipline , pour
laquelle Jes cipayes de l'Inde ne le cèdent en rien aux
meilleures troupes de PEurope.
Les femmes font le hoùly dans leur intërieur; elles se
rassemblent entre elles y chantent des chansons et s'amu-
sent à toutes sortes dé jeux. Les jeunes filles aussi , qu'on
appelle alors jfôpl (laitières), se font mille espiègleries.
Les hommes n'assistent pas à ces réunions, excepté quel-
quefois les maris curieux de voir les jeux folâtres de leurs
femmes. Les jeunes gens envoient à leurs maîtresses de
petit9 cadeaux consistant en fleurs, en fruits et en con-
fitures.
Pendant la durée de la fête, un homme affublé d'une
manière grotesqne et souvent même indécente, qui repré-
sente le personnage du Hoùly, parcourt les rues en adres-
sant* aux passants des propos très licencieux. Le dernier
joar, on habille un mannequin en hoùly, et on le brûle au'
iQÎlieu des cris de joie et des acclamations de la multi-
tude. On va ensuite se baigner pour se purifier, et l'on met
des vêtements neufs.
On voit, d'après tout ce qu'on vient de lire, que le
hoùly des Hindous ressemble beaucoup au carnaval des
Européens.
HOÙN (H.). Pièce de monnaie que les Européens ap-
pellent pagode. Voyez ce dernier mot.
HOUNDY (H.). Lettre de change, billet tiré suç un
II
l6o LB lIOlflTBUâ
dërable de mots de cette langue a ëtë inlroduite dans Thip*
doJiivy, langue parlée par les Aulocthones* Quoi qu'il en
soit, les deux langues ont le plus grand rapport entre elles,
et sur six mots hindoùvys on en trouve bien cinq ëyi-
demment d'origine sanskrite. L'hindoùvy se parle dans le
Doù-àb et dans tous les pays aux environs de Canoje (i).
HINNÂ (A.), Lawsania tnermû. Voyez Ménhdy.
HISÂB-DAN (A. P.). Un commis , un employa qui
s'occupe spécialement de tout ce qui a rapport i la com-
ptabilité.
HOUKÂH (A.). Voyez Houqqah.
. HOUKMNAMÉH (A. p.). Ordre écrit.
HOÙLY (H.). Grande fête des Hindous, 'qui a lieu vers
le commencement du printemps, et pendant laquelle les
plaisirs et la joie régnent parmi toutes les classes. L'un des
principaux "amusements consiste i se jeter les uns sur les
autres de l'a'iyr, poudre teinte en jaune ou en rouge , et a
s'asperger mutuellement avec de l'eau & laquelle on a
donné une couleur orangée. On envoie aussi à cette épo-
que des missives indiquant des rendez-vous aux personnes
qu'on sait n'être pas chez elles , et l'amusement est en pro-
portion des démarches et des courses inutiles que font ceux
qui sont l'objet de la mystification. Les Hindous, si tran-
quilles et même si apathiques dans tout autre temps , sem-
blent , lors de cette fête , être possédés d'une espèce de ver-
tige. On Toit , dans les rues et sur les places publiques , des
gens qui chantent des chansons très grivoises; d'autres
engagent des colloques avec ceux qu'ils rencontrent , et les
interpellent sur des faits qui sont absolument de leur in*
vention,et qu'ils créent dans le moment même. Ils s'expri-
ment, autant qu^lls peuvent, de manière à exciter le -
(r) Yoyes quelques détails snr cette ville clans la desjerîfstîoii de la
proYÎnce d'Agra ^ article Hindoàstm,
INDIfiN. ifù
rire, et ne se font pas faute d'user pour cela de termes
fort libres* On entend aussi de tous rôles des tambours,
des trompettes, et d'autres instruments qui font un tinta-
marre épouvantable.
Les cîpayes anglais au serrioe de la ("orapagnie prennent
part comme les autres à toutes les folies du hoùly. On re-
marque que leurs traits satiriques , dans les chansons bur-
lesques qu'ils s^amusent à faire presque impromptu,
tombent , le plus souvent , sur ceux de leurs officiers quils
affectionnent le plus; mais cette licence, toute du moment,
ne produit aucun relâchement dans la discipline, pour
Taquellejes cipayes de l'Inde ne le cèdent en rien aux
meilleures troupes de FEurope.
Les femmes font le hoùly dans leur intérieur; elles se
rassemblent entre elles y chantent des chansons et s'amu-
sent à toutes sortes dé jeux. Les jeunes filles aussi , qu'on
appelle alors gbfi (laitières), se font mille espiègleries.
Les hommes n'assistent pas à ces réunions, excepté quel-
quefois les maris curieux de voir les jeux folâtres de leurs
femmes. Les jeunes gens envoient à leurs maîtresses de
petite cadeaux consistant en fleurs, en fruits et en con-
fitures.
Pendant la durée de la fête , un homme affublé d'une
manière grotesque et souvent même indécente, qui repré-*
sente le personnage du Hoùly, parcourt les rues en adres-
sant* aux passants des propos très licencieux. Le dernier
jour, onhabille un mannequin en hoùly, et on le brûle au'
milieu des cris de joie et des acclamations de la multi-
tude. On va ensuite se baigner pour^e purifier, et l'on met
des vêtements neufs.
On voit, d'après tout ce qu'on vient de lire, que le
hoùly des Hindous ressemble beaucoup au carnaval des
Européens.
HOÙN (H.). Pièce de monnaie que les Européens ap-
pellent pagode. Voyez ce dernier mot.
HOUNDY (H.). Lettre de change, billet tiré suç un
II
l6sk hB MONITEUR
banquier. ^Dans Plade, les opërations de banque «e font
avec tant de loyauté , qu'on peut, muni de houndyê ^ pM-
courir les cantons les moins frëquentés et les provinces les
plus reculées, sans craindre d'éprouver le moindre refus.
Le taux du change est calculé de province i province avec
la plus rigoureuse exactitude (l).
HOIJQQAH (A«)« Pipe à l'indienne. Cet appareil ingé^
nieuz conûste en an bocal de cristal ou un vase d'or^ de
vermeil ou d'argent , qu'on remplit i moitié d^eau rose <itt
simplement d'eau commune* Le tabac et le feu se mette&t
dans une petite soucoupe formée par l'extrémité supi*«
rieure d'un tube placé perpendiculairement dant le bocâl^
et dont Vautre (extrémité plonge jusque dans l'eau* Un au-
tre tube pénètre également dans le bocal^ mais lans at*
teindre Teau} on j adapte un long tajau flexible par kqaal
on aspire la fumée, qui^ en passant dans l'eau avant de pat^
venir i la bouche s 7 dépose toute son Acrsté» La partie ûû
houluh qui contient le tabac et le feu se nomme tehikmj at
son couvercle êerpeùchi le tube qui supporte le tehilef^ fi
qui descend dans l'eau , àb^neyf le long tuyau ftexlblê atl*
quel les Européens donnent le nom de êerpentj s'appelte
neytehaJt , et enfin Pembouchure de ce tube prend le nom
de maunh-nâl (pièce de bouche). Les Indiens mtient dem
(x) Sucli js the faîthfiilness of banklog transactions hère , thaC yen vay
pass aH thfbogh India wîth Hoondies on the pi'încipal places, withoat
ft» of dîéappoiàtmeiit , ai^d thé prîncîpl^ oî exchange , gain , loss , etc. ,
are calcnlated from province to province by ezperieoced tratétléf^ Witii
the BUMt scmptileat ezaetaesi. ( Shêtckês tjf ïhdia f ify mn effiûêf' ; ibUrth
édition ; London, z8a6, p, àio. )
Forster rapporte qu'à Jambon, ville reculée dn Pendj-àb, il {Hréaenta è
un banquier une lettre de change {houndjr) qui avait été si motûllëe qa*on
poavait à peme la déchiffrer. Cependant le banquier s^empressa d*en payer
le montant.
Toyee le ^oyaffè tin Bengûk h Pétet-sbonr^ , pat Forster; l^ârîà, 1Ô02
!•». xe"", p, a3o.
INDIEN. l63
léiiT tabac quelques aromates, et savourent arec dëlices la
tum^e suave du houkah ; les Eufopëeus qui rësident dans
rînde n*ont pas moins de plaisir que les naturels â fumer
au moyen de cet ingénieux instrument. Il y a des houkahs
très richemètit ornes , et qui sont coûsëquémihent d'jm
prix fort ëlevë. Voyez Qalyâfij Nàryely et Gourgàuly.
HOTJQQAfi-BEhDAR (A. P.). Porte-houkah, domesti-
que dont le seul emploi est de préparer le houkah pouf
son ttaître. 11 raccompagne partout^ soit qu*îl sorte eil
palanquin, soit qu'il tnônte à cheval, pôut lui donner sdtt
houkah tout préparé, lorsque l'envie lui prend de fumer.
HOÙll ou HOÙRl (A.). Une AouW, une vierge auJt
yeux noirs du paradis (selon la croyance des inahomé-
tans).
HOZOÙR-NAVYS (A. P.). Itozoàr, la cour, le gouver-
ment*, JVavySy écrivain. Secrétaire des Derbârs^ qui
tient copie de tous les firmâns , des ordres émanés du sou-
Terain et des lettres adressées à divers personnages. Voyes
Sézéry-napifÊ.
iDJÂRÉH-DÂR (A. P.). Jenancier d'une propriété dont
le revenu est variable^ et qui la loue du propriétaire,
moyennant uùe sotame^ détertninée.
IGNAME (*). Voyez /?a/afoii et 5oai^Any,
tl'TIMÂD ÊD-DÂÙLAH (A.), c'est-^à-dire le toutim ds
tèmpîre. C'était le titr^ sous lequel bu désignait OTdinû-^
remènt le pretnier ministre sous rempîte.mogo!. Cette dé-
nomination a été plus ou moins tronquée par là plupài^
des auteurs et voyageurs \ ils en ont fait Etmadoulet, tti-
madolah, Actimctd-doula , etc. Voyez Dywân^i âaUà.
tLkTC11Y{VL.).GKtÛamamè{^mvmuM rêprn»^ Ltnii.).
Plante qui crott pi:inci][)âlétrtèht slïi? Ifei feôtô du MXiàfoftt^ et
1
l64 l'S MONITEUR
qui produit une graine aromatique. Les Indiens en font
an grand usage dans leurs karhyê et autres mets; ils en
mettent aussi dans le pân-toupâry^ préparation qu'od
appelle vulgairement bétel. Voyez ce dernier mot.
tMÂM (A.). Directeur spirituel, prêtre, prélat, patriar-
che mahométan,
ÎMAmbARA ou ÎMAM-BARY (A. H.). Mot à mot la
maison de l'imâm. On appelle ainsi les cénotaphes élevés
à la mémoire d'Hoséïn, fils d'A'ly, assassiné par les ordres
de Yézyd. Le titre d'imâm dans ce mot composé a le même
sens que celui de khalyfah, c'est-à-dire successeur spiri-
tuel et temporel de Mahomet , et c'est à Hoséïn , petit-fils
du saint prophète , qu'il est décerné. Les imâm-bâry sont
toujours établis avec la plus graphe pompe. De grands per-
sonnages «n font élever non seulement en mémoire d'Ho-
séïn, pour y célébrer en son honneur la fête funèbre, du
- Déhd (voyez ce mot), mais aussi pour leur servir de sépul-
ture à eux-mêmes. A Lak'hnaù, capitale de l'ancienne
Nababie d'Aoude qui forme aujourd'hui un royaume,
Assaf êd-daùlah, l'un des nababs ou soùbahdârs de cette
province, décédé en 1797, est enseveli dans un magni-
fique imâm*bâry qu'il a fait construire dans cette ville (1).
Des cierges brûlent jour et nuit sur ce monument , et des
(1) Ce prince , qui se nommait d'abord Myrsâ-Amâny, et qoî prit le nom
d'Assaf èd-danlah en montant aar le mesned d'Aoude , était fils de
Çhoadjà'a éd-daàlah {le héros de V état) y qui régnait depuis 17 56, et qui
monint en 1775. C'est Tnsage parmi les souverains de changer de nom à
leur avènement au trône; les nababs, on vice-rois, suivent œt exemple.
Aaaal éd-daùlah vent dire V Assaf de l'état, Assaf éuit ministre du ro^
Salomon, et son intégrité égalait ses lumières; c'est pour ce motif que
beaucoup de nababs prennent le nom on plutôt le titre d'Assaf êd-daulah;
d'autres adoptent celui d'Assaf-Djâh , ce qui signifie celui qui tient la place
d^'Assaf.
Dans les ouvrages anglais y les noms des deux princes que je ▼iens dé
citer sont éorits Azoph ud-dttwiah et Shooja ud-dofylah^
INDIEN. X65
prêtres y récitent constamment des versets du Coran. Lord
Valentia dit que c'est le plus bel édifice qu'il ait vu dans
rinde; il en donne la description dans la relation de son
Toyage (i).
Voyez les Foyagei dans PHindoùsiân, à Ceylany etc.,
par lord Yalentia , pag. 227 et suivantes du premier vo-
lume de la traduction française donnée par M. Henry»
Paris, 181 5^ 4 "^ol. in-8^, et atlas.
•Yoyez aussi le Mémoire sur deê particularités de la relU
gion mwultnane dans Pïnde^ par M. Garcin de Tassy,
inséré dans le Journal asiatique d'août et septembre 1 83 1 ,
et pages 36 et 57 de l'édition tirée à part , i83i, in-8^.
tMÂMYÂH (A.). Imamistes , nom qu'on donne souvent
aux. chyïtes ou Mahoniétans de la secte d'A'ly. Voyez
Chya'h.
tMLY'(H.)'. Arbre que nous nommons tamarinier (la-
marindus indiea). Le tamarinier est un fort bel arbre qui
s'élève quelquefois 4 une hauteur prodigieuse ; il produit
le fruit nommé tamarin , qui est un citron d'une excel*
lente espèce; mais le bois de cet arbre est sans valeur.
Voyez Tamr-ihind.
INA'ÂM (A.). Cadeau, présent d'un supérieur à un in-
férieur; c'est l'inverse du nazr.
INCHA (A.). Modèle de lettres, de requêtes, de péti-
tions , de sommations ; un formulaire.
ÎNDER (H.), en sanskrit Indra. — Le maître des deux -
visibles, du firmament, et le chef des divinités secondai-
res. Un de ses nombreux titres est souary-râdjâ, roi du
firmament.
INDIGOTIER (*). Voyez Nyl.
(i) Le Tàdj^malial eat certamement plos beaa qa« rimàro*bâry d«
Lak'hnati, maia lord Valeotia n'arait pas vn !• premier de cec monniBesti.
Vo^cs Tâdf-makal,
I
iÇ6 i«B nojriTSUR
ISLAM (^0* I^amûm^f religiou mabom^ta^e.
ISLAMY (A.)» Ui» mfibomëtan > im vr^icrotfqtin,
tSO JÂR (H.), en sanskrit JtouAra. Mtiire , lëgulatettr s
rim des noms de Siva. Dieu.
l'YD (Â.). Fête ,' solennité religieuse (parmi les Maho-
mëtans). Voyez Djâtrâ.
l'YD ÊL-FITHR (A,). La fêté de la rupiure duljednê.
Cette fête a lieu le premier de chawâl, disième mois de
Tannée mahomëtane. Le jeûne le plus rigoureux aj^nféii
observe pendant le ramazân (voyez ce mot), la eessaCloo
de ce jeûne donne lieu à de grandes réjouissances. Il est
d'usage aussi à cette occasion de se faire mutuellement des
cadeaux.
l'YD ÊL-QATL (A.), la/itejunibre du meurtre (d'Ho-
sêïn fils d'A'ly). Voyez Déhâ.
l'YD ÊL-QORBAN (A.). Lafiie du saerijice (qu'on ap-
pelle aussi fyd êUzokà) «Cette fête musulmane, qui se oëlèbre
le dix de zi/'hiddjah, dernier mois de l'année mahomi-
tane , a été instituée en mémoire d*tbrAhym (Abraham),
qui s'était résigné à immolé^ son fils bien*aimé tsmài'yl^
par obéissance pour le Seigneur (i). Cette solennité reli-
gieuse donne lieu à de grandes réjouissances. Quelques
jours ayant le qorhdn, chaque famille achète un mouton,
le plus beau qu'on peut trouver, sans tache , sana défaut,
pour représenter dignement la pureté et la candeur d'I^-
mài'yU Le jour de la cérémonie , après avoir bien lavé
Vanimal 9 après Iqi ^yoir t^int diflférentes parties du corps
avec du hn^nak^ ojn. \gi pairç d^ rubans , d^ornements de
(x) Aa liea d*Ishâq (Isaac), le& Mahoraétans mettent en scène Ismai*yl
( Isouiel ) , parce qae les Arabes regardent ce dernier comme le père de leur
nation. « Rien ne me paraît pins natnrel , dît en plaisantant M. Francklin»
'^ W ^^^ cUvcher i f élever la gloire de ^on fondateur anz dépens de qai
• il Appartient. « ( Forage en Perse , tradnit par Langlès , page r t du
»• volume.)
INDIEN. 167
toute espèce , de perles même , si on le peat. On le conduit
•Bsuile «a lieu du sacrifice (jorbân^âk), et on l'immole
en grande cérémonie. On en distribue ensuite différentes
parties à ses amis; on en donne. aussi aux pauvres. Les
gourerneurs des ▼iltes et les très grands personnages im-
molent oïdinalrement un chameau , ou tout au moins un
taureau au lieu d'un mouton (i). Dans ce cas, la cérémo-
nie a lieu hxm de Venceinta de la cilé. Au retour, des écha-
fauds sont dressés sur les places publiques , et des bate-
leurs, des danseurs de corde» des jongleurs, des musi-
ciens, des chanteurs, amu^nt le peuple pendant le rest^
de la journée.
. PYD' ÊL-20HA (A.), Voye« l'article précédent,
lYK'H (H.)* Canne à sucre. Voyez Chékêr.
tZÂp (H.). Longs caleçons, pantalons.
JACQUIER (*). Arbre fruitier. Voyea Kafhal.
JA6REJ9AT ou JAGHERNATTE (*). Corruption du mot
composé Dja^nàfk. Voyez cet article.
JAMBOSIER et JAM-ROSP (*). Arbre et fruit. Voyez
Djâm,
JATTES (*). Peuple. Voyea i>;'at
If, B, Voye» ^t Dj lea mots qui ne se trouvent pas h la lettre J,
K
KABÎR (A.). Célèbre fakir hinàou. — Kabir-^anf ht/ ^
sec t&tçuir» d^vQt 4q Kabîr,
(l) Ceat p&mw cott» >^m<| que oette iet» se soiiuiie a»«si M^yr-i f4f t*<
fétm 4a iuis«Mi» cottft «è Vo» sninoie a» ttmrean.
l68 LE MONITEUR
KABlR-BAR (A. H.). Bar de Kabir. Nom sous lequel
on dësigoe un magnifique figuier des Indes (vulgairement
arbre des banians), qui se trouve à environ trois lieues
de Bâroùtch , ville du Guzarate. Voyez Bar.
KABIT ou KABITA (^H.)* Sorte de poème parmi les
Hindous. _
KÂBYN (P.)« Dot^ douaire (chez les Mahomëtans).
KâDâLY ou KÊLÂ (H.). Fruit que nous nommons ba--
nane. Il y a diverses espèces de bananes : celle qui pro-
vient du bananier des sages {muta iapienium)^ et qu'il ne
faut pas confondre avec les autres, est un des meilleurs
fruits qui existent; on en trouve dans toutes les parties de
l'Hindoùstân, « Peu de fruits, dit Solvyus qui a long-
» temps habité l'Inde , ont un goût plus agréable que les
» bananes ; ni les indigènes ni les Européens ne se lassent
» d'en manger. G*est particulièrement auTC environs de
» Dac(*a qu'on trouve les plus belles ; elles l'emportent sur
» les. autres par le goût, le parfum et la grosseur (i). »
Voyez l'article Moufehâ.
KÂFIR (A.). Infidèle. -^Nom donné parles Musulmans
à tous ceux qui ne professent pas l'islapiisme. ^
KAGHÉZY (P.). Papetier. — Fabricant de papier.
KÂHAN (H.). Seize pan, ou isSokaoùrys.
KAHÂR (H.). Porteurs de palanquins » qui se nonmient
aussi bhoàyj mahrâ, hammâl, moutyâ et pâlky-berdâr.
Vojrez Byrâ^
(t) n n*est pas hors de propos de faire observer ici qne les Anglais se
serrent presque constamment dans leurs relations , pour désigner le frait
dont il est qaesiion , da mot plantain ( ils emploient rarement le terme
banana ), et qne ce mot ne se tronve pas sons cette acception dans les Dic-
tionnaires anglais-français. Il en résulte que presque tous les traducteurs,
ignorant la signification de ce root. Tout rendu ^t plantain (terme commun
anx deux langues ) , croyant probablement que leur auteur parlait du plan-
uin {plantago)fyi%iu\ employé en médecine.
INDIEIT. 169
KALKY (H.). Nom de la dixième incarnation de Vich-
noa y qui est encore à venir. La divinité doit paraître
sous Ja forme d'un brahmane qui naîtra dans la ville de
Sambal ,. et dans la famille de Vicbnou-Sarma. Il par-
courra à cheval tout l'Hindoùstân , et mettra à mort tous
les méchants et les impies.
&ALPÂH (H.). Un jour de brabmà; période de 4 mil-
liards 520 millions d'années de mortels.
KÂLY (H.). Déesse du temps et de la mort ,. épouse de
Slva , puissance destructive ; elle a des rapports avec l'Hé-
cate des anciens. On représente cette déesse avec un col-
lier de têtes de mort'; des sacrifices de chevreaux odt quel-
quefois lieu en son honneur, mais à la fin de l'automne,
époque â laquelle sa fête est célébrée presque en même
temps que celle de Latch'hmi (déesse de ràbondance)^ on
lui offre, ainsi qu'à cette dernière divinité , des oblations
consistant en g'hyj en firuits, en riz, en grains, etc.
KALY-DJOUG (H.). Nom de la quatrième grande pé-
riode des Hindous ^ l'époque actuelle. Voyez Djoug.
EÂM ou KÂM-DÊW ou KÂM-DÊÔ (H.), en sanskrit
kàma ou kâma-^téva, le désir, le dieu du désir. Le Cupi-
don des Hindous , fils de^ichnou et de Roukmini , et mari
de Rati (Vénus).
KANTCHÉNY (H.). Danseuse. Voyez Bayaiireê.
KANPHÂ (H.). Chapelet à gros grains, en argent, en
cristal ou en terre de Kerbélà.
KANWAL (H.). {Nymphœa /o/tit.) Lotus, lotos, lis
aquatique ou nénuphar. Plante qui joue un grand rôle
dans la mytho1ogie,hindou*e; il en existe différentes espè-
ces. Le mot nénuphar est l'altération de fiytêàfar, qui
en persan désigne la plante dont il est question.
KAOÙRY (H.), vulgairement Caury. {Cyprœa monêta.)
Joli petit coquillage d'un beau blanc , que nous nommons
pucelage , et qui sert dé monnaie dans l'Inde. Vingt Icaoù-
rys font un leKhédâm ; quatre-vingU de ces coquillages font
l^O LX MOMITSUft
nnpann et soixante jian, ou 4 mille 8 centskaoùrys forment
la Valeur d\ine roapie-sikkah. On yolt qn^ea esthnaot la
rounte à deux francs cinquante centimes ^ Il ftiut quatre-
yingt seize kaoùrys pour faire un sou de France. Dans
quelques provinces de Tlnde , les ftmmes du bas peuple
portent des kaoùrys comme objets d'ornement *, elles s*en
font des bracelets , des colliers , eto. C'est aussi avec les
kaoArys qu^Dn fait ce beau stuc nonm^ êoheùné, dont on
se sert dans l'Inde pour revêtir les bâtiments. Voyez Kàhan
KAPARY (H.). Caste de ^ns qui vendent des herba-
ges, etc.
KAPAS (H.). Cotpni^ier {aoawiufn Kertaeet^m). —
Coton brut. Voyez Âoày.
KAPER-DIIOÙL (H.). Sorte de ga^e.
RAREMTqH^p (B,), Fwçeptew 4'w YiU^e.
qv Wt« qui w^wte.-T-KwiapJ^ dfiy Jei (^iir^i|¥ du
gouven^eo^eiit oi;i dana Içs z4mja44i7f > qiU ^t eh^rgë A^
teio|r Â^s ^tats exacts 4w çop^ibutÎQiia.
KA^lQtJH (PO- Vwtoa^. Vqjr^ A^(i««.
KAHOÙB (a.)» vuiO^il^mwt CSrora qh. (kêur^ CiM
laks ou dix millions.
KARûùkA a« KAfi,OÙRY (H.)« CoJketf^nr^ wmmm «es
i^ipoiiUo^. TT- U^ ipspeçteuf , w ^ijur^ei)!^!.
KARTYKEYA (H.). Le c^p( ^^ 9^19^ «fl<^*, lf&
IV^rs 4,^ WiiKi9^^. Il ert Çl^ 4« Pwwâtî ; q^lafejirtS^Pïltc
(Ai^WiN (P^)• Qm i^r^ivaiAQ; i^oJM 4» wjifewia
avec leur siiito > law» bayis^t f^
&iRWAN-«JÈlU w SÉRAi (P.X ^mm ^ Mnif «ne.
-^ HéMU«rî« pnU^ua pour kt v^^j^iMt CW df ca
nM 4a<^ 800^ tmm fut MMMfi#^#â/l. Vojim ^«Miû
INDIBlf, 171
K4Sj^Y (^O* T|88erand.
KATGHAHRY (H.)- Cour de justice. >— Bureau où 8'<h*
père le paiement des impositions.
KÂTCH'HY (H.). Jardinier qui cultive et xpx^ des
herb^ potagers. *
KAT'HAL (H.). Arioearpuê irUegrifolia, Lînn. v- Nojn
de l'arbre et 4q fruit que nous nommons Jacquier et Jacq
{thejacktreê et Jack en anglais). Le jacquier, nomme aussi
arhre àpain^ est originaire de rHindo&stân-, il produit un
ënorme fruit qui pèse quelquefois de vingt à trente livres ,
et qui sort du tronc de l'arbre ou des^plus grosses branches.
Ce fruit se mange extréniement mûr, souvent avec du sel,
- parce qu'il es^tun peu fade. Les Européens ont asses de
peine à s'y habituer; cependant il 7 en a qui finissent par
le trouver très bon. Quand le jaoq est cqit au ibuf eu sim-
plemtnc sur la i^o« U a une sav^wr agr^bl# » et est »ussi
aain qgp no^fipi^anitt Le bois da jacquier est dur et solide
à pan prài P«imne la chêpis \ \\ est ex<«Hent poqr les traip^
et ip§ roues de vof turc,
{lAtIB (A.). Employé y commis aux écritures.
KAItAH ou KATTARY (H.) . Poignard qui se porU i la
ceinture.
KATTHA (H.). La vingtième partie d'un iyjr'W. —
Mesure pour le blé , contenant cinq tir.
KATT'HAK (H.). Chanteur de profession.
KAWER (H.). Seaux dans lesquels les Hindous trans-
portent au loin l'eau du Gange.
KAYAL (A.). Préposés des marchés qui sont chaînés de
' peser les denrées et de mesurer les grains.
KCHATRIYA. (— ) Nom sanskrit de la seconde grande
caste des Hindous. Voyez TcKhatry.
KÉbAB (P.). Rôti 5 plut composé de viande rôtie.
KPCHTY rAN (P.), Batelier (^yngnyme H. Nâplt^wâlâ).
KEDJEK (P.). Long bâton armé d'une fqin\ç dé fef,
tya LE MOIflTBUh
dont se serrent les Màhâoiiai pour conduire les ëlëphants.
Voyez Màhâoàat.
' KED-KHODÂ (P.). Le maître d'une maison.
KEFCH-DOÙZ (P.). Cordonnier.
KÊLA (H.). Fruit que nous nommons banane. Voyez
Kadah/.
KÉLAR (h.). Distillateur .—Marchand de liqueurs spi-
ritueuses^ tavernier.
KELMAH (Â.). Profession de foi mahomëunei
KEMKHOÙÂB (P.)- Tissu de soie avec des fleurs d'or ou
d'argent*, brorart. Les plus beaux se fabriquent à Bënarès
et à Surate. Les voyageurs français écrivent ordinairement *
kineah et les anglais kineob.
KEMR-BEND (P.). Ceinture.
KEUÏDÂRY (H.). Pilote, celui qui dirige un navire.
KENDOtJRY (P.). Littéralement une nappe, une toile
pour la table. — Fête en l'honneur de Fâtimah, fiUe de
Mahomet^ qui ne se célèbre qu'entre femmes (et même
qu'entre celles qui ont une haute réputation de vertu) • Il
n'est permis à aucun homme de voiries mets que l'on pré-
pare à cette occasion , et qu'on met à part pour les of-
frir en oblation à la fille du prophète.
KÊOÙRA (H.), Pandahuê odoratitêimuSf Roxburgh. —
Belle fleur qui exhale une très bonne odeur.
KHÂDIM ÊL-MESDJID (A.). Voyez Hddjy.
KHADIM ÊL-TOLABÂ (A.). Professent d'un collège
musulman. Voyez Mouderris,
KHADIM-I DERGÂH (A. P.). Le ierviteur du sipuhre.
-* Domestique qui a soin d'entretenir la propreté près
d'un tombeau ou dans une mosquée.
K'HADJAH (P.). Un homme de distinction, un géntle--
man parmi les naturels. Voyez Bâhoà.
K'HADJAH-KHIZR (P. A.). Célèbre fakir musulman.
Voyez Bérd.
INDIEN, 1^3
K'HÂDJOÙR (H.). Datte et dattier {daefylus, etphœniof
dacej/li/era).Yojez Târ.
K'HADJOÙR-TCH'HARY (H.). Sorte d'ëloffe de soie on-
dulée.
KHALKHAL (A.). Anneaux d'or ou d'argent que la plu-
part des femmes hindoues portent à la jambe, au dessus
de la cheville. Les ràmdjennys (danseuses) en ont de très
riches; elles j "attachent souvent de petits grelots ëgale-
ment d'or ou d'argent, dont le bruit accompagne agréa-
blement leur danse en marquant la mesure.
KHALISAH (A«). Bureaux du gouyernement où s'expë-
die tout le travail relatif aux revenus de l'ëtat. — Terri-
toire que l'on tient à ferme immédiatement du gouverne-
ment. '
KHALYFAH (A.). Calife , successeur de Mahomet; chef
spirituel et temporel des Musulmans. — Celui qui dans un
mâfoa&(ëcoIe) remplace le maître. — D'après un usage dont
il serait assez difficile d'expliquer l'origine^ on donne géné-
ralement ce nom , dans l'Inde , à tous les gens à gages , tels
que les cuisiniers , les blanchisseurs , etc.
KHAN (P.). Seigneur. Titre que prennent les Indiens
musulmans d'un certain rang, et qui est généralement en
usage parmi les Pat'hàns. Voyes^ff^yy, Myr, Êmyr^ Myrzâ.
RHÂNAM (P.). Dame de distinction. Ce mot est le fémi-
nin de khan.
KHAN-I KHAnAN (P.). Seigneur des seigneurs. Titre
pris par de hauts personnages.
KHANDJÀR (A). Poignard qui se porte dans la ceinture.
Voyez KaUâr.
KHANSAmAN (P.). Intendant en chef de la maison d'an
souverain , d'un prince. — Dans l'Inde , on donne ce nom
au maitre-d'hôtel. Tout ce qui concerne le service dç la
table et dé la cuisine regarde ce domestique, qui com-
mande à tous les autres en cette partie. C'est lui qui est
chargé de toutes les dépenses relatives au service de hou-
I^ LB MONITEUR
cbé; il t^ond de toute la vaisselle, porcelaine, verrerie, et
du lioge de table. Le khânsâmân est ordinairement un
homme qui présente des garanties, et ses gages èont très
ëlevëir comparativement à ceux des autres domestiqués.
Les Anglais ont tronque tt nom d*uné manière bien bi-
iartc •, ils en ont fait ôoniuffitst. Voye* Kherieh-herdàr*.
KHÂRIDJV fA.). Secte de Musulmans qui né reëbn^
naissent pas AMy comme Tun des succesâéOrb lë^ttiftieë àd
prophète. Ils sont ennemis inôrtels dés ttftâz^ë' où Chflié&
qui regardent Âboù-Bekt, D^knàr et CTsInAn tbmtùé des
usurpateurs. L«s Sùnfiytfts t«c6ntiAissènt hi <}tiàtfe j[iètéba-
nages comme légitimes suecHseurâ. Lei Ch^te^ aj^peUetlt
quelquefois Kh&tidjys les Suhnytes.
KHARYTAH (A.). Bourse, sachet pour contenir léè lët-
tiffe,. — Dané l'Inde, 11 est d'usage dVnVoj^r lés lettres en-
fermées dans de petits sachets qdi êônt pttM titi nlôfâè (HMk
et brodés , èelon U qualité dé Ift personne i ^ii! }à l^ffë
est adressée. Lé papier diftSté tttissi sélOti h» éitôdtistanôêrf ;
si c'est un inférieur qui écrit k âoù âûpériêttf , lë papier M
toujours sablé d'or. Le mot ihà^tâfi s'flj^^iqtie quelqt^-
fôis à la lettre elle-ioiétfléé
KfiAS [P.). JndropdgôhfhUHcàtUih.ltéth€àfétli^tii--
Cines de laquelle bh fait léS tàttyé. Cette plante éé trotlfè
iiidiquée «t>Ud le noiii de ttM^cUii dti kkM^kktfè dads les
relations anglaises. Voyez Tatiy.
&HÂSS (A.]. Ce tèrtlté , qui sigâlfiê iitléfàlèniefit Hffile,
puvy non mélangé^ s'applique priti(;lpal«4ilétit,' dttns Flàde,
& tout ce qui est à l^usage du liouf etain ^ k it^i fcé qui ap-
partient à sa maison pu y est relatif.
KHÂSS-MAHAL (A^). Chet les MahotuétAtis , i*ap|Kihe-
ment de; femmes mariéeè , par opposition ciu kh ùm r d ^m^^^
hui^ appartement des f^tneo non légitiixieiii
KHASS-PAgA ou ShASSÉH-PAgA(A. H.y. Ôh ftppèlâft
Ainsi, chezle^ Mahi^attés, lés èorp^ dé éàTâlèMé cO)âf9-
Sittit lA mtiéôâ dtt pHfitié: Ces ^tf^ fdi'faiittehi Félilé 9Sk
INDIEN. 1^5
troupes y et leurs chevaux appartenaient au gouywne-
ment*
KHÂtOUN (A.). Dame de haut nns.—JKhâiomiri gf/m-
netj )a reine du paradis ^ titre donne par les Mahomëtans
à Fâthimah , fille de Midiometé
£HÂZANÉH(A.) w KfiAZYNÉH (P.)w IVàer.^ Ma-
gasin. . .
KHÂZANÉH-I à'JUiIICaH (A.). Le ttÀôr h>^K
KBA2ÂNTGHY (A. T.). Tk*oriét.
ÈttËBR-DÂR (À. P.). Hôttlhië bhàrg^ âé faire des râp^
ports 'y celui qui ttétit au courant de 6e (j'ul se pàsdé ; èspioûi
employé dans les àj^tâëéè.
KHÉLASSY (A.). Vulgaîfefaient Ùlachy. Marin.— Artil-
îétlt indien.
Ë^ïlENÎ) (fl.). f^ays, territoire, contrée. — i^My/-
Khendy pays des Rôhyliahs,
ÉHERTCH-BERdAiI (A. P.). Domestique qui^ dans ks
^andes maisons , est chargé de l'achat des provisions dé
bouche. îi est immédiatement sous les ordres du iChàn-
sâmân.
£HIDM£T6Ar <A. p.). Valet pour le service intérieur*
Son principal «mploi est de servir i table j il se tient der-
rière la chaise 4e' son maître pendant le repas ^ et lui
donne tout ce dont il a besoin^ Quand on va diner en
ville , on emmène soa khidmetgâr avec soi, et il y a sou-
vent mèoBie plusieurs de ces domestiques pour une seule
personne. Lés khidmetg^sj qui sont presque toujours dea
Musulmans^ sont fort proprement mis. Ils ne se mêlent
nullement de faire les chambres , de nettoyer, etc.^ ce
soin concerne d'autres domestiques d'un rang inférieur.
KHILA'T (A«). Vàtemttits 4'bafineitt donnés par un
•ouveraitt lorsqu'il conféré «ne digoité quelconque, et
qu'il accorde auéli & t«Mte personne admise â lui présenter
ées faoraitiià|fe0» La rWheèse 4« UUla't d^t^fid de la quaUté
de celui qui le reçoit.
176 LB MonnuB
• KHIRADJ (à.), proprement kharâdj. Taxes, droits,
impôts. — Rapport , revenu.
K'HITCHRY (H.). Mets fait avec des pois et du riz
bouillis ensemble. — Arrhes qu'on donne aux danseuses
quand on les loue pour un divertissement.
K'HOPRA (H.). L'amande de la noix de coco.
KHORMÀ (P.). Datte; fruit du palmier-dattier {phœnix
doûtylifera). K^hadjoàr en hindoùstAny.
KHOTHBAH (A.). Oraison ; sermon qui a lieu chez les
Musulmans , tous les vendredis , après le service divin , et
dans lequel le prédicateur donne ses bëoédietions à Maho-
met y à ses successeurs et au prince régnant.
KHOÙD-KÂCHT (P.). Le ra'ïét khoùd'kdeki eçt celui
qui cultive les terres qui lui appartiennent.
ROÙRD-MÂHAL (P. A.). L'appartement des femmes
non mariées, chez lès gens de haute classe. Voyez Khâts-
mahal.
KICHEN (H.); en sanskrit Kriehna. — L'incarnation la
plus célèbre de Vichnou, ou plutôt Vichnou lui-même
sous une forme humaine, cette incarnation n^étant pas
comprise dans les dix âvatân de ce Dieu. Kichen naquit
dans le beau canton de Mat'hourâ^ qui fait partie du pays
d'Âgra. Il était frère puiné du troisième Râma (Bàla-Râma),
et il eut pour parents Vasoudéva et Dévaki; mais il fut
élevé chez le berger Nanda et sa femme Yachoudâ , pour
que sa naissance fût ignorée du ty^an Ransa, à qui il avait
été prédit qu'un enfant de cette famille le ferait périr.'Il
passa sa jeunesse au milieu àe^gàp et des gdpt (bergers et
laitières). Dans son enfance , il fut vainqueur du serpent
Ralya , et mit à mort plusieurs monstres et géants. Par la
suite , il tua le tyran Ransa , devint le protecteur de You-
dichthira, et fut le héros de la guerre décrite dans le fa-
meux poème Mahâ-Bhàrata. Il a beaucoup de rapports
avec l'Apollon des Grecs , et l'on suppose qu'il parut sur
la terre mille trois cents ans avant Jésus-Christ.
(Voyez Tarticle Ktehen dans le.Shakespeaf'ê dielionafy*)
KILA'H et KILA'HDAR (A. et A, P.). Voyez QiWh et
qUa'hdâr.
KINCAB (*). Etoffe, Voyez Kemkhoùâb.
KIRÂYÉH-DÂR (A. P.). Un fermier, celui qui tient une
propriëté à baih
KIRMÂNY-GANDOUM (P.). Vermicelle.
KIRM-DÂNAH (P.), Cochenille. Substance colorante
qui donne un beau rouge ëcarlate ; elle est formée d'insecte»
qu'on nomme également cochenilles, et qui se nourrissent
sur le NopaJ {cactur opuntia).
KIRM-PYLAH (P.). Ver à soie. Voyez 4brychem.
KISÂRY (H.). Lathjrrus sattvuÊ. Sorte de pois.
KITAB-FÉROÙCH (A. p.). Kitâb, livre 5/^roù^A, par-
ticipe présent de/eroùtçlen, vendre. — Libraire.
KITAB-KHÂNÉH (A. P.). Bibliothèque.
KÔÊRY (H.). Cultivateur.
KONDJ (P.). Bosquet, taiHis. Voyez T(^e.
KOPPA (H.). Grandes outres dans lesquelles on conserve
Thuile , le g'hy, etc.
KÔRAH-BERDAR (H. P.). jPorie:fbuet.— Exécuteur qui
applique des coups de martinet à nœuds aux délinquants ,
dans Certains cas ^ d'après les lois des naturels. C'est aussi
nn valet chargé de fustiger les domestiques en faute.
KÔSS (H.). Mesure de distance d'environ deux tiers de
lieue. L'étendue de cette mesure varie un peu dans les di*
verses provinces de l'Inde.
KÔTOÙAL (P.). Chef de la police d'une ville.
KoTOùAlY.TCHABOÙTARAH(P.). Salle d'audience,,
lureau d'un kètoùâl. .
KOÙÂ (H.). Un puïts. Voyez Bâoàry.
KOÙCH (H.). /\>a eynosuroides* Nom d'une herbe quî
est sacrée parmi les Hindous. Les brahmanes s'en servent
dans leurs cérémonies religieuses.
id
1^8 LB MOirtTttA
KOÙLOÙ (H.). Caste éé gens qui tendent de l'halle.
KOUMHAR (H.). Potier.
KOÙNDYGÂR (H. P.),; Un ealendreiif , an oorrier <}ui
d«uB« l'appiêt aux dfapa et aox toiles.
KOUNBY (H.). Voye« l'article ci-après.
KOURMY (H.). Tffibtt des cidUtatean qu'on appelle
aussi kounky.
ROURTY.i(P0* Camisola loDflue pour ks femmes.—
Habit court de soldat. — Un habit. C'est le mot dont on
se sert en hIndoùstÂnj pour dësi^aar notre kmlU européen
(eooi en anglais).
KOÛS (P.). Tymbales.
KOÙT ôa KOÙTA (H.). ï'orteressep redoute^ château
ibniSë. Vcyyess Gath.
KOÙYÊR (H.); en sauskit KouvSra. Le dieu des ri-
chesses , le Plutus des Ilindouè.
RRICHN, KRICHEN ou RICRBN (H.); en sanskrit
Kriehna. L'une des în^foatioiM de Ykbnoo. Voyez ti-
eken.
LACHKER^iAh (P.). Un camp«
LACBRÉRY-A'DALÉT (P. A.). Conseil de guerre.
LAR (P.)^ 6u LAR'H (H.>. Cent mille.
LARCHMÎ (— ). Voyez Latch'hna.
lAR'H (H«). Gamme la<ptiie) espèce deofte produite par
un ÎDseets» Yoyua Palâè^
LANGOÙTY (P.). Morceau de toile de oOIOn dont les
Hindous des basses classes s'«Q?etoppent les reins « et qulis
font passer entre les jambes» en l'assujettissant par der-
rière. Ce morceau de toîle et un mouchoir de calicot qui
entoure la tète. sont à peu près les seuls vêtements que
portent la plupart des Hindous de très basse caste. Le mot
iangoàiy, qui est. d'origine persane, est le plus usitë en
hindoùstânj; le nom de ce yêtement en hindoùvy est
ârbend.
LASCAR {*). Les Européens appellent ainsi les matelots
de» mers de riade* Ils donnent le même nom aux soldats
du train d'artillerie , et encore aux domestiques chargiés 4v
seryiee des tentes dans les armëes* Ce terme ayaat, connue
CD voit 9 différentes significations, les Anglais ajoutent
souyent un autre nom ppur en établir la distinction ; ainsi
ils disent séo-lasearê , lascars de mer ou matelots; gunrlas'
cars, lascars .d'artillerie; et tenl4(uear$y lascars pour les
tentes.
Le mot lascQ^r n'appartient pas aux langues asiatiques ;
M. Gilchrist> dans ses Ouvrages, l'indique comme la cor-
ruption de lachk4ryy qui en persan yeut dire soldat, et qui
Tient de lachker^ armée. Voyez Serheng.
LATCH'HMl (HO- La déesse de l'abondance, fille de
rOcéan et femme de Yichnou. On l'appelle aussi Padmâ,
Kamalâ et Sri. C'est la Cérès des Latins.
LIJSfG (H.). MenUhrum virile. Emblème mystique de
Mahâ-Déva (Si?a). C'est un cône, ordinairement en pierre
noire, que l'on trouye dans les pagodes c6nsaci?ées i cette
diyinité(i}.
LOBÂN (A«). Bei^oin , résine dont on forme des pastilles
odoriférantes.
LÔHÂR (H.). Forgeron.
LOÙNG (H.). Clou de girofle. Cette épice entre dans la
compositioKi du byry^ qu'on appelle yulgairement iéid.
LOÙT-WÂLA (H.). Troupe irrégujièi«s^pittatâ6, ma
raudeurs. Voyez Pindârâ.
<x) Ling YJenC do .sanskrit linga.* ^ .tamoal qn ébrit et J'oo |»ro9ence
lingam, *
t8o LS MOHITIUII
M
MACHAH (H.). Nom d'un poids valant hait rattys (64
grains). Voyez Itatiy.
MACHA'L (A.). Torche faite avec de vieux chiffons ,
que le macha'ltchy tient allumée en versant dessus , de
temps en temps, de Thuile de coco qu'il porte dans un
petit vase de cuivre. Voyez Tart. suivant.
MACHAXTCHY (A. T.). Porte-flambeau. Ce sont dés
domestiques qui portent des torches {mâchait) , en précé-
dant i pied les voitures et les palanquins. Quelle que soit
la vitesse des chevaux 9 ils ne se .laissent jamais devancer,
et font ainsi des courses fort longues. Ce sont aussi les
macha'ltchys qui nettoient la batterie de cuisine, les plats,
les assiettes , etc. , et qui apportent les provisions du mar-
ché sous les ordres du kh&nsâmàn ou du khertch-Wdâr.
MACHROÙ (A.). Sorte d'étoffe de soie mêlée d'un peu
de coton, dont les Musulmans font un grand usage. Ils
peuvent, en portant cette étoffe, faire légalement leurs
prières et leurs ablutions, ce qui ne serait pas permis par
leur religion , si le tissu était tout en soie , parce que cette
dernière matière étant considérée comme Texcrément d'un
insecte, est par conséquent impure; mais, par le mélange
d'un peu de coton , elle se trouve dégagée de son impureté.
Les plus beaux machroû se fabriquent à Bénarès.
MADJMOÙA'H-DÂR (A. P.). Commis d'un qànoùngoù.
MAGI ou MAjY (*). Voyez Mândjhy.
- MAHÂ-BHÂRAT (H.). Célèbre poème épique sanskrit
de Byâs-Dêw (Vyâsa-Dêva en sanskrit) , contenant l'his-
toire des guerres des Pandâvahs {descendants du Ràdji
Pandoù) et de Kichen.
MAHÂ-DÊW (H.). Le grand Dieu. Nom donné à
Chyb {Siva)y troisième personne du trimoùrty indien.
INDIEN. iSl
M AHÂDJEN (H«). Changeur de monnaies. -^ Marchand.
MAHÂDÔL (H.)* Sorte de palanquin très yaste et d'une
grande richesse.
MAHAL(A.). Place, lieu, endroit, habitation, demeure,
résidence. — Un harem; — Un district, un quartier.
MAHÂ-PRASAD. (H.). Vivres qu'on bflfre en oblatîons
à la Divinité , principalement à Djag-nât'h , et qu'on dis-
tribue ensuite à la multitude.
MAHAOÙAT (H.), Vulgairement Mahout. Le gardien
et conducteur d'un éléphant, qu'on appelle aussi gadf-pâl^
hâfhy^wân etjyi-^bân. Le Mahàoùat ne marche pas à côté
de l'éléphant qu'il conduit; il se tient sur le cou de l'ani^-
mal qu'il dirige de la voix, et en ée servant quelquefois
de son kedjek ou long bâton armé d'une pointe de fer.
MAHA-RADJA (H.). Littéralement Grand prinee.
Titre hindou qui répond au mot empereur^ et qui est
synonyme de Tarabe sullân , et du persan pâdchâh. Le
titre de Mahâ-Mdjâ , qui est le plus élevé parmi les Hin-
dous, a été usurpé dans les temps modernes par presque
tous les petits souverains.
MAHA-RAnI (H.). Impératrice (hindoue).
MAHÊLA (h.). . Faséoles bouillies qu'on donne au3^
chevaux.
MAHENT (H.). Chef religieux. Chef de fakirs.
MAHES (H.), en samkrit ilfaT^^a. L'un des noms de
Mahâ-Dévv ou Si va.
MAHÈS-ASOUR (H.). Le chef des anges rebelles.
(Croyance brahmanique ),
MAHOMÉTANS (*). Voyez Musulmam indiem.
MAHOÙxi (H.). Bassia latifolta^ RoxbWgh. Arbre à
huile. Ce végétal , dont la hauteur est à peu près celle du
manguier {mangifera indica) , donne des fleurs qui étant
sèches sont bonnes à manger j on en' tire aussi par la dis-
tillation une liqueur spiritueuse. Les fruits, quiressem-
t8ft LB MOmtBUR
Vttnt A une petite noix , foomittetit une huile qui peut
rcaiplaoer le beurre^ od t'eo sert priatipalemeut pour
alimenter les lampes. Le bois du mahoud est extrêmement
fort 9 et peut être employé avec avantage à divers usages.
On ^trouvé une description dëtaillëe de cet arbre dans le
1^' VoL des Hêcherehês asioHqueêf n^ i3 ( page 5s4 et
suivantes de la traduction française, Paris « iSoS* in-4^).
MAHQUT (*). Voyei itfaJWoial*
MAHRA (H.). Porteur de palanquin. Voyez Kakâr.
MAHRATTES (*) , en hindoustâny MarhaUâ ou Mar-
hatiah. — Nom d'une nation de Tlnde , qui pendant un
siècle et demi s'est acquis la plus grande cëlëbritë , et dont
la puissance politique a été complètement détruite. par les
Anglais, en 1818 et 1819.
Vers le milieu du dix-septième siècle , sous le règne
d^Âùreng-Zéb , un zémyodâr ( grand tenancier de terres
du gouvernement) , nomme Sévàdjy^ qui se flattait d'être
d'extraction royale, profita des troubles qui se manifestè-
rent dans le Dekkhan, ou Bas-Hindoùslân , pour se rendre
indépendant de Tempire Moghol. L'heureux rebelle, qui
fit réellement preuve des plus grands moyens, sut résister
à tous les efibrts des armées impériales, et parvint i ranger
sous son autorité tine partie des provinces situées sur la
côte de Malabar, dans une étendue de deux cent cinquante
. lieues. Il mourut en 1680, et eut pour successeur son fils
Sambâdjy , qui liii-mème , après un règne de neuf ans ,
laissa par sa mort l'empire à^on fils Sahodjy. Celui-ci eut
un règne long et prospère. 11 porta ses armes victorieuses
dans dififérentes contrées de l'Hindoùstân , et força plu*
sieurs souverains à payer le tehaoàfh (vulgairement
ichoute) , c'est-à-dire le quart, contribution forcée ainsi
nommée parce qu'elle était censée consister dans le quart
du revenu brut du pays sur lequel elle frappait. Mais sous
sQU règne l'autorité royale reçut un échec considérable par
la création de la charge de peychom , ou intendant géné-
ral des affaires de l'empire , office qui dçvitU héréditaire.
iiiMiur* i83
Les powawi o m mabraltes e'ëtieDâiiksot alors depuw la mer
occidcmule jusqu'au pays d'Oriss^ » et depuis Agra jusqu'au
Caroate {Kmmâiik) , œ qui formait un iminepse territonre
de plus de troi« oeots lieues de U>o% » sur plus de deux ceols
lieues de large. La capitale ëtait Saltarab » forteresse située
à eoyiroQseiïe lieues sud-est de Poùuab, daosle Bydjà-
pour. Sabôdjy ëtaot mort en 174^9 eut pour sucreweur
Ràm-Kâdjâ , son cousin , dont rautorité fut complètement
usurpée par le peycboùé Badj-Kàoù. Bagodjy Bounsia ,
commandant en çbef des troupes dans le Bérar, saisit cette
occasioD pour se déclarer indépendant » et prit le titra de
râdjâ. Cet exemple fut bientôt suivi par les grands teuan^
ciers du gouyernement , et ils ne tardèrent pas à exercer le
pouvoir souverain dans leurs fîe& qui étaient béréditaires,
C'çst alors que l'empire mabratte^ qui prinûtîvement avait
été nionarchiqae , prit la forme d'une grande confédéral
tioti dont les divers cbefs reconuaissaieut la suprématie du
peycboùà. Celui-ci avait fixé sa résidencfi 4 Poùus^b, qui
devint le siège du gouvernement» tandis que le souverain
notninal , le descendant de Sévâdjy , relégué dans la forte-
resse de Sattarah , n'avait plus aucune part à la lOuve*-
raineté, bien qu'elle fût toujours exercée en >on nom par
le peychoùâ^ son ministre. Mais le pouvoir des peycboùâs
ne tarda pas lui-même i décliner., et fut par la suite
anéanti par le fameux Madhàdjy-Sindbya (i), le plus
puissant des fbeis mabrattes» qui sut se rendre maUre à'
peu près de tout l'empire* Il eut néanmoins 4 souleoir 4es
guerres opiniâtres, tant contre Djesweot^RAo&^Holkar ,
autre célèbre chef mahratte , que contre les Anglais. Ceux-
(k) C0 cMvnahratU, nô v«n» 17^0 > «^ fiU dW diâgayr-dâr <mi des.
ccnlMt it^aae triki d« ]UNij«pcttlM ba^tunt origiiMii«iii«it 1« pays ymmi
«b Siuàh iyityiim). On «rak ^m «*mc de là ^im yieot le mom {Mitronymi-
q<ie de Sindbyà.
l84 ^K MOfflTEVR
ci avaient conça d'assez vives inquiétudes , lorsque la mort
deSindbyà, en 1794 9 les délivra d'un dangereux ennemi,
et changea totalement l'état des choses. Madhâdjy laissa
ses états à Daoùlét-fiàoù-Sindhyà, son neveu , qu'il avait
adopté , n'ayant pas d'enfants. Celui-ci , qui n'avait 'pas
à beaucoup prés les talents ni l'énergie de son prédécesseur;
eut à lutter contre les forces des Anglais, et , en i8o5 , il
leur céda forcément une partie de ses états. En 1817 , une
grande coalition s'organisa entre les chefs mahrattes contre
la puissance britannique; et, après une guerre qui dura
près de deux ans, les Anglais restèrent complètement
vainqueurs, et profitèrent de leurs succès pour démembrer
l'empire mahratte qui s'était rendu si redoutable. La
chargé de peychoùâ fut.supprimée, et Badjy-RâoA, qui la
remplissait, envoyé prisonnier à Bytoùr (r). Ils s'emparè-
rent des provinces le plus à leur convenance , et replacè-
rent sur le trône Nar-Narrflïn, héritier légitime du royaume
fondé par Sévàdjy ; mais ils ne lui ont accordé qu'une très
petite principauté dont la capitale est Sattarah', Poùnah^
ainsi que tout le pays adjacent , a été réservé pour eux (2).
Ils ont laissé également de petites possessions à Daoùlét-
Ràoù-Sindhyâ (3) , râdjâ du pays de Goùâlyàr ; à Malhar-
(i) TlUe sita^ dans le Doà-àb, entre Khânpoar et Kanoàdj. Les An«
glais ont accordé à rex-iieychoùA ane pension annnelle de 100,000 livres
•tterlings (2,400,000 francs).
(a) Les Anglais ont £iit bâtir à Poùnah on pontmagnifiqoe, dont l'iuaa-
gnration a en lieu en jain iSSo, eo présence d*an concours immense
d'habitants. II « été construit précisément à la même place où , vingt-sept
ans auparavant» Sir Arthur Wellesley, depuis duc de Wellington, avait
passé la rivière sur des pontons. II a reçn le nom de Pont de Wellesley.
(3/ Ce prince est mort en 1 897 , et son neveu, Djankoudjy-Bâoù-Sindhyâ,
alors Âgé de douze ans , lui a succédé. Autrefois la capitale de la famille des
Sindhyâ était Oojaïn , mab la capitale actuelle est Goùâlyàr, ville du, canton
de Gohed, célèbre par sa forteresse.
INOIXN. . t85
RâoùH6lkar,Tâdj4d'tndoùr*, à Ragoùdjy-lSouDsIà , ràdjà
du Bërar (capitale Nagpoùr); au ràdjà de Baroude(Ba-
roda-) dans le Guzarate ; enfin quelques domaines à d'autres
petits chefs qui , non plus que ceux qui viennent d'être
cités, ne peuvent ifiaintenant porter aucun ombrage aut
dominateurs de l'Hindoùstàn.
MAHREM (A.). Corset, canezou que portent les femmes
de rinde. Les femmes hindoues donnent le nom A^ânguyâ
et de iehoùfy à cette partie de l'habilleroent que les Mu-
sulmans appellent plus ordinairement mahrem. Voyez
Tchoàfy.
MÂHY-MARÂTIB (P. A.). Mâh^y poisson-, marâiib,
pluriel du mot arabe mertebak, honneur, distinction,
dignité^ etc. — Sorte de distinction qui sous l'empire mo-
ghol ne s'accordait qu'aux princes et aux personnages les
plus ëminents. Les marques de cette dignité consistaient
en un poisson , moitié cuivre doré » moitië soie , attaché à
l'extrëmité d'uue hampe, et en un globe de cuivre doré,
entouré d'une large frange^ fixé au bout d'une lance;
chacun de ces insignes se plaçait sur un ëléphant , et celui
, à qui ils appartenaient s'en faisait toujours précéder dans
/ les cortè|[es et les circonstances d'apparat. Le dignitaire
prenait en outre le titre de Sâhehjl'^aiibét (possesseur du
naùbét), c'est-à-dire qu'il avait le droit d'avoir uujnaubét
K (orchestre militaire) à la porte d'entrée de son habitation.
Dans les cortèges, lenaùbët, consistant en une énorme paire
de timbales , était également porté par un ëléphant. Le
cëlëbre Dupleix, qui avait la qualité de nabab, et qui affec-
tait un faste asiatique , avait obtenu de l'empereur moghol
le Mâhy^maràtib \ et cette distinction fut également con-
férée par Cbâh-A'âlem à lord Lake, lors de Texpédition
de celui-ci dans les provinces supérieures de THindoùstàn,
en x8o4 et i8o5 (i).
1 — -
(i) Je D ai pu troaver nn Mal vo^agear on antear qai indiquât Torigine
|86 * La MOVITEUA
MÂHT^inTR (P.). Mâliy, poÎMoa } ym^, de fu^if^m^
pfendre* -*^ PAchtor* Voyes iÛTalèA'Atf àtf •
MAUYR ou MAHÊRY (H.). Nom d'oa meto coosisUat
en ris mi «utre sorle de graio bovilli àtms du kit aigri. .
MAHZER-^AMÉH (A. P.). Registfe de levue militaire $
état de ceux qui sont présents* Yojea Hàtky-nmo^.
MAK'HEN-WÂLÂ (H.). Beurrier.
MAKHMEL (A.). Velours.
MAKTAB ou MAKTAB-KHÂNÉH (A. P.). École pour les
enfants. Voyes Mièrieék*
MÂL-GUZÂR (A. P.). Un sujet, un taillable^ un fermier^
celui qui pale Impôt ou une redevanoe.
MAL-GUZÂRY (A. P.). Revenu paye en argent.
MALY (H,). Jardinier. — Malin , jardinière.
MALYÉH (A.)^ de mâl^ propriété y Mens fonds. -— Im-
|)ôt sur les propriétés foncières. Voyez Sàîr.
MAN(A.)\ par corruption maif<i. Nom d'un poids qui
vaut 4o ^^ou 75 livres. Le poids du man diffère dans les
diverses provinces de Tlnde. M. Moor nous dit qu'à Madras
le man est à peu près de 36 livres; à i3ombay de 28; â
Surate de 4o^ que \e pakkâ- man j ou double mom-est de
80 livres, et que, dans quelques partiesdu Bengale, lemati
est à peu près delà même valeur. Voyez Mùùr^s-nùrratwe
of ikê opérations çf eapiain IMUU dtiaekmeni, etc.
i.ondon, 1/94^ in^4*; article Mauud dans' le glossaire
annexé à la relation.
MANDAL (B.). Officier employé au recouvrement des
impôts dans les villages.
MÂNDiHY (H.^, vulgairement Ar«^. Maître, patron
d'un bateau $ pilote. Voyez NAkkodà.
de cette dignité , ni l'époqae de son institution. M. Shakespeare lai- même,
dans son savant Dictionnaire liindoùstâny , ne donne aucun renseignement
« «et égard.
INDIBN. 187
MANGNY (H.). Fiançailles.
MANGO ou MANGUE (*) , fruit. Voyez 4m.
MANGO-FISH (*^. Npm donne par les Anglais au pois-
son nomme Tapasstf'-match^hly en hindoùstânj. Voyez
Tapassy-maich^hty.
MANOÙ (H.)» Fils dé Brahmâ et le premier lëgislateor
des Hindous. C'est à Manoù qu'est attribue le fameux code
nommé ManavorrDherma^ScLilra ( Recueil des lois de
Manoù) 9 qui passe pour avoir été rëvëlé par Brabmà lui*
même 9 créateur de l'univers. Le célèbre William Jones
pense que ce recueil a été composé 1280 ans avant Tère
chrétienne (1).
MANSEBDÂR (A. P.); de mamei, emploi, office, di-
gnité f et dâr^ ayant , possédant. — Officier supérieur mi-
litaire. — ^ Magistrat. — Celui qui tient un emploi du
gouvernemeot.
MANTEY (H.)» Vice-Roi j premier ministre. Voyez
Perdhân.
MAQUOIS (*). Voyez Match'hoàâ.
MABSYAH (A.). Oraison funèbre en l'honneur de tout
personna(];e, et particulièrement celle qu'on psalmodie dans
le mois de Moharrem , en eommémoratlon des descendants
tfAny. Voyez j»^Arf.
MÀRSYAH-KHÂN (A. P.). Marsyah, élégie; Khan,
de Khândefij lire. — Celui qui débile un fnar$t/ah.
MASSOUI AH {*), Sorte de barque. Voyez Chelingue.
MATCH'HOÙA (H.). Pêcheur. Beaucoup de voyageurs
français ont transJGormé ce mot eu celui de maguoù.
MATHAÙT (H,). Impôt temporaire.
(i)' Cet oavrage a été traduit en français par M. toiseleor Deslonchampsf
et forme an ▼ol. in-8 de 484 pages, Paris,! 833. Le tej^te original sanskrit
a pdrn en iS3o, égaletaent en t vol. în-S.
l88 LE MONITEUR
MAÙCIM (A.). Mot arabe qui veut dire ëpoqoe, saidon,
dont DOU8 avons fait mousson^ et les Anglais mouMoon.
On appelle ainsi les venu réguliers qui tantôt souflBent du
nord-est au sud-ouest , et tantôt du sud-est au nord-ouest.
Ces vents rassemblent et poussent les nuages qu'ils rencon-
trent , et ces nuages se trouvant arrêtés par les chaînes des
Ghflttes, se résolvent en pluies qui inondent successive-
ment la partie occidentale et la partie orientale de la pre^
' qulle. Ainsi ^ tandis que la côte de Malabar est inondée,
le temps de la sécheresse règne sur toute la côte de Coro-
mandel ; le contraire a lieu ensuite. L'été commence en
juin sur la côte de Coromandel, et en octobre sur celle de
Malabar.
MAÙLAWY (A.). Un Docteur^ un lettré. Les savants
et ceux qui se livrent à l'enseignement parmi les Musul-
mans font précéder leur nom du titre de maùlawy. On
peut dire que ce titre équivaut à celui de licencié ès-lettres.
MAÙMY (H.). Classe de religieux mendiants qui obser-
vent un silence perpétuel.
MAURES (*j^ Nom donné abusivement par les Euro-
péens aux Mus^ilmans indiens. Lors de leur arrivée dans
l'Inde^ les Portugais, trouvant une partie des habitants qui
professaient la même religion que les Maures d'Afrique ,
leur appliquèrent le même nom , et cette dénomination ,
tout erronée qu'elle est, n'a pas encore été entièrement
abandonnée. Les Européens appellent également et im-
proprement langue maure l'hindoùstàny , parce que cet
idiome est en usage parmi tous les Mahométans de l'Inde ,
quelle que soit la partie du pays qu'ils habitent. Voyez
Muêulmans indiens et Hindousiâny.
MÉDRÉCÉH (A.). Collège public mahométan, où l'on
enseigne la théologie, la jurisprudence , la médecine, les
mathémaliques, l'histoire, etc. Yojez Maklab*
MEHKAMAH (A.). Tribunal, cour de justice.
MÉLENGUY (H.). Saunier.
MELMEL (H.). Mousseline. Les Anglais écrivent mul-'
IHDIBH. iSl)^
mulj et il esta prësumerqoe le moi maltenioh , qu'on
trouve dans divers ouvrages pour désigner une espèce par-
ticulière de mousseline, est la corruption de melmel.
Voyez j4h-i réwân y Chebnem et Casse.
MÊNHDY. (H.). Lawsonia inermù. Plante avec laquelle
les Hindoustaniennes et les femmes de diverses contrées de
VAsie se teignent les ongles des mains et despieds> pour leur
donner une couleur orangée. Cette plante est le hinnah
des Arabes.
MESDJID (A.). Temple musulman, une mosquée. — Le
mot mosquée vient de l'arabe mesdjid. Les Italiens, d'après
leurs rapports plus imniédiats avec les Egyptiens qui pro-
noncent mesqét , en ont fait meschtia , de là le mot fran-
çais mosquée, ( Langlès , notes ajoutées à sa traduction du
p^oyage de Hodgeèdans Plnde-^ Paris, i8o5, 2 vol^in-i8.)
MESDJID ÊL-DJÂM'I (A.). Principale mosquée, grande
mosquée.
MESNED (A.). Coussin sur lequel les Indiens s'asseient
à l'asiatique, c'est-à-dire, les jambes croisées. Ce mot,
par extension , [désigne le trône d'un souverain, lequel se
compose d'une plate-forme élevée de quelques pieds au
dessus du sol ^ plaquée de lames d^or ou d'argent , et recou-
Terted'un beau tapis. Cette plate-forme ent surmontée d'un
dais de velours richement brodé , soutenu par de légères
colonies d'argent ou de vermeil. Sur cette estrade sont
placés un grand coussin carré pour s'asseoir, un oreiller
long ou traversin pour s'appuyer par derrière , et des
coussins empilés de chaque côté pour poser les. bras, le
tout recouvert de velours ou des ^plus riches brocarts.
Voyez Gâdy.
MESNED-NICHYN (A. P.). Mesned, trône; nichyn,
du verbe persan niohesieny s'asseoir; c'est-à-dire, assis
sur te irone. — Le prince régnant.
MESNÉVY (A.). Sorte de poème dans les langues parlées
par les Mahométans. Voyez Ghaiel et Qassydéh.
MÊWATY oa MÊWRA (H.). Nom d'une peuplade du
district de If éw4t , é»m le pays d'Agm ^ qui vit eo grai»de
partie de rapines.
JtlEY-FÉROÙCH (P.)- Mey^ du v\Q%féroùêk^ 4e/^-
roukhten , vendre. -*• I)ëbitaat ÙB vf n.
MEYNA (H0« a»raa$a# indUa. Espèce de0eai qu'on
laisse aller en liberté ci et li dans les maisqM, et qui
amuse par les diffSreotes phrases qi^on lui apprend â ré-
péter. Il jette souvent le m de meymà, ce qui sans doate
lui aura fait donner le nom qu'il porte.
MICHER (H0« Médecin hindou» VofezBmfdet Hakffm.
MIHMÂNDÂR (P.)* Officier chaigé de reoevaif un am-
bassadeur» et de lui procurer tout ce dont il a besoin.
MIHTER (P.)« Domestique dont l'etaploi eatde batafi^^
nettoyer , etc. — Fém. Mihtéiràoy. Voyee MkêMfmgf et
HéUa-Kkàr.
MI'MÂR (A.). Ma^on.
MINÂR ou MINÂRÉH (A.). Touielle sur une mosquia,
un mfnarei» Cest du haut de ces Wunelles que les maàêmin
(crieurs) appeltent le peuple à la prière; les Musulmans
ne se senrent pas4e cloches»
MINDY (*). Voye» Minhdy.
MIRTCH (H.). Poivffe {Pipêrmgrum Lînn). Le pm-
yrier croit en aboodancedans les fMirties méridionales de
rHindoù^fu Celui de la côte de MaMbar produit un ex^
oeUent fruit q«ii forme un des principaux artkdes f espor-
tation pour l'Europe. On trouve aussi le- poivrier dans dif-
férentes autres parties «de TAste; il « éd introduit à l'Ue
de France j puis A Caj^eone où il a pasfaitemenl; réussi (i).
(i) C'est k Ppivre^ infeend,^ ,4m Hm de Franee-dt darSonrtio'O ,.^ei*on
doit cette importation dans ces difféi^ntes coIodîm, ainsi ^e celle da mnt-
cadier et da géroflier. Poivre, qui fat on des liommes les plos ntîles k ses
semblables, était né k Lyon en 1 7 x 9, et est mort dans la même Ville, en 1 7 S6.
Laaglèa a pnbflic ses OÉupres complètes «n t tlol. în*S , Paris, 17^7. On
trouve en têts de-oet «nTr^geime «ioAice.deaplu» iotéoetiMites but la yiede
Poivre,
tnwÊM, igft
MIHZA(P.).Voy«iM»wi.
MOCHREF (A«). Inspeeteot, rarveillaDt* ~Yàri6eaiecir.
M6DT (H.)« Marchand» baatiqaien -r-< MArChaiid de
gralm. Voyes Dokhândér, Mahâdjm, ^SaidâfUêr.
MOFASSAL (A). Toat îe pajs^ la campagne qui fdrme
les divbions d'un district, par opposition au mol Smdr qui
s'applique au cheMieu du district oà résident las autorités.
Voyez Saêr^ewit-Haiionk
MOGHAL (P.) , TolgaifenieBit Moghols* Paaple origi^
nalre de la Tartaiie^ et Tun de ceux qui ont concouru i
former la nation musulmane indienncé
On applique soQTent le nom.de Moghiris indistiaetement
à tous les Mahomëtans de l'Inde ; cette dëoomiiMiiion est
toutefois errt>née , car les familles rëelkmeot d'origine mo-
ghole ne forment qu'une faible partie des islamistes de ce
pays. Yoyea MMêulnum» indieni.
MOGHOL (l'empife) {*). Oa appdait ainsi autrefois
l'empire fondé en i5a5 dans l'Hindoùstân par Bâbouv ou
Bâbr^ arrière pelil«*fUs de TymoïkwLeiik (Tymoàr le boi^
teux) que nous appelons Tamerlaa ea Europe* Cet empire,
après avoir jeté un grand ëelat sous les règnes d'Akbar , de
Djihâbgoyr et d'Âûreng-Zéb, commença i tomber en dëf
cadence immédiatement après la mort de ce dernier ,• et.
l'invasion de Thàmâs^Couly-Khân , en lydg , vint y porter
le coup le plus funeste et en déterminer la chute. La dy-
nastie moghole s'est totalement anéantie en la personne de
Châh-A'âlem, iport à Dehly le 16 noyembre 18069 à l'âge
de quatre-vingt-deux ans. Cet infortuné prince, qui fut
reconnu empereur en i76o> n'avait ^{uère connu la sou»
veraineté que de nom , et , par un concours des plus tristes
évènemetitSy il s'était vu réduit à réclamer sticcessivement
l'assistance des Anglais et des Mahrattes , pour redevenir à
la fia de sa carrière pensionnaire des Anglais. Ce sont ces
derniers qui ont réellement succédé à la dynastie impériale
moghok. Ils ont totalemeol annulé^ en x Si 8 et 1819» la
puissance des Mahrattes , la seule qu'ils eosseal à redouter
Ij^a I^K MOHITBUII
dans l'Inde, et ont tellement moTceM leurs possessions ,
qu'ils se trouvent maîtres aujourd'hui de la majeure partie
de l'Hiodoùstàn. Quelques ëtats sont encore rëgis par/1^
princes musulmans ou hindous que les Anglais appeHent
leurs alliés , mais qui ne sont dans le fait que leurs tribu-
taires, et qui ne peuvent rien entreprendre de quelque im-
portance sans le bon plaisir de Thonorable compagnie des
Indes. Quant au fils de Châh-Â'Alem, qui a pris le nom
d'ÂkbarlI, et dont l'âge est maintenant assez avancé, il
vit dans la plus grande retraitée Dehiy ^ tout en conservant
son titre d*empereur qui est purement honorifique (i).^
Les Anglais de l'Inde ne le désignent plus actuellement que
sous le nom de roi de Dehiy , bien qu'il n'ait pas plus d'au-
torité dans cette ville que dans tout autre lieu (a).
Voyea les articles Bâhr, Akbar^ DJîhânjuyr^ Jùrêng^
Zêh^ Châh'^âlem^ dans la Biographie universelle, Paris,
Michaud, 1811 — aS, 5s vol. in-8*, et l'ouvrage que
M. Maries a fait paraître en 1838, en 6 vol. in-8'*, sous le
titre de Hùioire générale de tinde ancienne et moderne ^
depuis tan 2000 avant J. C, juequ^à noijours\ précédée
dune notice géographique et de traitée spéciaux sur la
chronologie , la religion^ la philosophie y la législation ^
(i) Les ÂDglai» loi font nne pension annuelle de 180,000 livres sterling
(4,320/000 fr.), ce qni suffit à peine ponr soutenir le nombre considérable
des membres de sa famille et de ses serviteurs.
(a) n était d^nsage autrefois eu Europe de donner le nom d empereur
moghol on de Orand-Moghol aux abuverains de la dynastie de Bâbr. La
première de ces dénominations était asses convenable parce qu'elle indiquait
l*origine de la &mille impériale; il eut mieax valu, cependant, dire Tempe-
renr de ruindonstàn , puisque les snecesseura de Bâbr .avaient rangé soiu
leur domination la plus grande partie de ce pays. Quant à Texpression de
Grand-Mogbol , j*avoue qn*elle me pamit tout aussi triviale que celle de
Grand'Ture dont ée servent certaines personnes pour désigner Pemperenr
de Turquie, car il est aussi biaarre de dire le Grand-Moghol et le Graad-
Tpro^ qa*a le aesiît d'appeler Temper^nr de la Chine ie grmn4 Chinois,
mDtBJV. ^ 193
la UtteratuTê y Ut geieneet^ leg aris et U commercé deg .
Hindous. L'auteur a composé cet ouvrage eu puisant avec
discernement aux meilleures sources.
MÔG6Â (H.). Jasminum zam&ae. —- Jasmin double. '
MOHÂRREM (A.). Nom du premier mois de Tannëe
musulmane. Il est rëputé sacre à cause du meurtre d'Ho-
sëïn, fils d'A'ly, ({ui eut lieu dans ce mois, près de Koufah,
par les ordres de Yézyd. L'anniversaire de cet événement
donne lieu à une grande fête funèbre parmi les Ghyïtet.
Voyez Déhâ. *
MOHARRIR (A.). Un employé , un commis.
MOHASSIL (A.). Collecteur d'impôts.
MOHOUR (P.). Voyez Mouhr.
MOHTÉSIB (A.)«t Vérificsiteur en chef des poids et me-
sures. C'est aussi ce fonctionnaire qui règle le prix des
principales denrées dans les marchés.
MOLLA (A.) , correctement Maû/â: Théologien. -^
Membre du clergé musulman. — Juge , magistrat maho-
métan. — On donne aussi le titre de Mollâ aux savants ,
aux érudits. Y oyez Maàlawy.
MONEDDJEM (A.) , de nedjm , astre , étoile. — Astro-
' nome et astrologue.
MOQADDEM (A.). Chef, commandant. —«Ce mot s'ap-
plique aussi au collecteur d'un bourg ou d'un village; il a
au-dessous de lui le pettoùâry.
MOSLIM ouMOSELMAN (A.). Un Musulman 5 un sec-
tateur de la loi de Mahomet , un vrai croy^ni, unfidile:
Voyez Musulmans indiens.
MOSQUÉE (*). Voyez Mesdjid.
MOSSE {*). Les Français de la côte de Coromandel
donnent ce nom aux Indo-Portugaises qui servent de fem-
mes de chambre aux Européennes. Le mot mosse est la
corruption du portugais moça qui veut dire une servante»
une domestique. Voyez ^ya.
MOSTÂDJIR (A.). Ceiu! qui tient une maison i une
propriété à baiL
13
1^4 ^> AtONITCtlft'
MOTÉSEDDY (A.). Un emplojë, un commis , principal
Itmesl pour iou(<:« qijii « rapport ji la comptabilité.
MOTÉWELLY (A,). latendaut eu chef pu trétorier
^*u]ie moftquie.
MOÙBSD (P,). Docteur. ««^ Cooieiller d'^UC. O0 donne
aunt ca aom aui prêtres des Guèbres ou Pàrsys*
MOUDERRIS (A,). Priocipat d'un col%e <diaz las Ma*
Inm^uos.
KOÙEZZIN (A*). Criaur mabométao qui du haut diuf
mifiarels [minâréh) appelle les fidèles à la prière,
MOUHR 00 MOHOUR (P.)» qa'QU appalla aussi
âehrafy y et que plusieurs Toyafeurs désignent aous la
nom de roupie Hùt. Pièce de mouoaie qui mut 58 francs ;
la» Anglais l'appellent gold-moar^ c'est-à-dire moulir dV>r.
MOUJ^CHY (A.). Un écriTsin « un secrétaire. -^ Dans
rindcy^on appelle ainsi les maîtres de persan et d'hiu*
doùsUnjr» U est d'uiage de donner le titre de moUA aux
professeurs d'arabe, et celui At pandit aux professeurs do
sapskrit. Yoyea Mmdàwif.
MOUNH-NÂL (H.). L'emboucbure d'un houkab,
MOUNSIF (A.)« Jogc dont la compétence, en matière
civile^ ne s'étend pas au*delà d'une somme déterminée.
IIQURGH-RAS (P.). Coq de combat. Il est à remarquer
que les Indiens ont, ainsi que les Anglais, un goilttrés
prononcé pour les combats de coqs.
MOÙR-PENK^HY (H.). Maûr, paon ; penk'hy, barque.
«i^Beteau d'une construction légère et élégante, dont on
se sert pour faire des promenade wt l'eau. On appelle
ainsi cette jolie embarcation , parce que la proue figure la
tlU et les ailea d'un paon.
MOUSSON O, corruption du mot arabe Mamim.
Yoyex Maàeim,
MOUTA'H (A.). Mariage temporaire en usage parmi les
Mabométans. Le contrat établissant lemouto'A, se passe,
ainsi que celui du nikâk^ devant le c*azy ou le cbeykb
él-î«lâm. Voyez Cd«y et JVfAflA.
IlfDIBN. IpS
MÔUTCHA (H.). Muiasapienlum (i). — Grand bel ar-
bre que nous Dommoos bananier, qui produit un très bon
fruit nomme kélâ ou kadaly en hindoùstâny^ et que nous
appelons banane. Il existe deux principales espèces de ba-
naniers, le bananier du Paradis (Muêaparadiêiaea), et
le bananier des sages {Mu$a sapientum). Le premier de
ces arbres porte des fruits qui sont assez bons crus, mais
bien préférables étant cuits ; les Indiens en font une grande
consommation* La seconde espèce, le bananier des sages ,
' produit un fruit beaucoup plus petit que celui dont il
Tient d'être question, mais plus délicat et plein de saveur,
qu'on mange cru , et qu'on sert sur les meilleures tables.
Le bananier, pourvu du plus riche feuillage, est précieux
par Tombrage qu'il procure dans les grandes chaleurs ;
aussi en yôit-on très souvent près des maisons des Hindous.
Les feuilles de ces arbres leur servent en outre d'assiettes et
de linge de table ^ ils les renouvellent à chaque repas. Les
Anglais donnent au bananier le nom de plantain'^irê0.
Voyez Kadaly.
MOtfTCHY (H.). Sellier.
MOXTTYA (H.). Porteur de bagages et die palanquin.
Voyez Kahàr.
MUFTY (A.). Magistrat mahométan d'un ordre $iipé«
rieur, dont les décisions ont force de loi. Ces décisions se
nommentyê/îrâ.
MUFTY-GARY (A, P.) Fonctions du mufty.
. MULTIPLIANT ou FIGUIER INDIEN (*) ) Fieu$ m-
dica* Yojet Bar.
MUSTAÙFY (A.). Commis en chef des finances-, vérifi-
cateur des comptes.
(x) Le nom botanique musa {Mirait être rîmitation do mot hindoàry
moàtehâf on pcot'êtrt a-t^il été formé de moàz^ nom da bananier en
«rabe.
jg6 LE MONITEUR
MUSULMANS INDIENS (•). Pendant un long cours de
siècles, les sectateurs de la religion de Brahmâ, peuple
aborigène de l'Inde, n'avaient conna les nations étrangères
que par de paisibles relations commerciales , ou en repous-
sant honorablement d'audacieuses agressions; et si^ â
quelques époques, une résistance noble et opiniâtre n'avait
pu les garantir de quelques tributs , ils avaient du moins
été assez heureux pour ne recevoir de lois que de leurs
princes naturels. Mais, vers la fin du dixième siècle, des
hommes marchant sous les bannières du prophète, en«-
traînés par le désir de propager les doctrines du Corào ,
et peut-étr.e plus encore par Tespoir d*un riche butin ,
vinrent, sous la conduite de Sabaktàdjy, envahir les pro-
vinces occidentales de l'HindoùstAn, Sabaktàdjy , souve-
rain du Khoraçân et du Zaboulistàn , eut pour successeur
son fils Mahmoud. Ce dernier , dont la noiémoire est exécrée
par les Hindous , avait formé le vœu impie de convertir
au mahométisme les Brahmanistes , et pendant l'espace de
vingt ans , dans douze invasions successives de l'Inde , et
malgré tous les efforts des naturels pour le repousser , il
porta la dévastation dans plusieurs provinces , massacra
des milliers d'hommes inoffensifs ^ détruisit leurs temples ,
entre autres les fameuses pagodes de Nagarkoùt dans le
Lâhore et de Soùm-nât'h-pattan dans leGuzarate, et,
gorgé de richesses dont l'évaluation parait presque fabu-
leuse , se retira à Ghaznah , sa capitale , après avoir an-
nexé à ses états plusieurs territoires de l'Inde occidentale.
Dès ce moment les Hindous de cette partie du pays res-
tèrent sous le joug des Mahométans. Plusieurs dynasties se
succédèrent ; les Islamistes^ étendaùt de plus en plus leurs
conquêtes, se fixèrent successivement dans diverses pro-
vinces de rinde^ jusqu'à ce que Bâbr, arrière-petit-fils de
Tymoùr, vint lui-même en conquérant y poser les fon-
dements de l'Empire moghol, qui, après avoir jeté le plus
brillant éclat sous les règnes d'Âkbar et d'Aùreng-Zèb ,
cl*?périt de jour en jour après la mort de ce dernier^ et finit
iNDiE^r. 197
par s'anëautir totalement dans ia personne de Chah- A'àlem,
mort en 1806 pensionnaire des Anglais. (Voyez Empire
tnoghoL)
Les Mahomëtans indiens sont les descendants de ces'
différentes nations qui à diverses époques s'établirent dans
l'Inde^ ils sont au nombre d'environ quinze millions, et se
divisent en quatre classes qui sont les Arabes , les Pathâns
ou Afghans ) les Persans et les Moghols; on donne le nom
de «S^aux descendants de Mahomet par Hoséïn son petit-
fils (i). Tous ces Musulmans sont improprement désignés
par les Européens. sous le nom de Moghols^ et plus abusi-
Tement encore sous le nom de Maures. (Toyez Moghofet
Maures.)
Les Musulmans hindoustaniens sont ou sunfkytes ou
chyites. Mais aucune inimitié ne ^e fait remarquer entre
les partisans dés deux sectes *, ils vivent du meilleur accord
entre eux, et montrent une extrême tolérance qu'ils doi-
vent à leur séjour parmi les Hindous. (Voyez Sounny.)
Les cérémonies religieuses islamiques diffèrent dans
l'Inde de celles des autres pays : le culte extérieur y a perdu
la simplicité qui le distingue ailleurs, pour y prendre un
caractère d'apparat emprunté au culte brahmanique; aussi
de rigides Mahométans des autres contrées regardent à
peine les Islamistes de l'Inde comme leurs co-religionnaires,
et les appellent Musulmans^Hindous. L'Inde musulniaue
compte aussi tin grand nombre de pyr (saint$)> qui sont
absolument inconnus hors des limites du pay,«. Cesj^yr
sont également honorés par les sunnytes et les ehyïtes, et
l'on voit même des Mahométans , surtout dans les basses
classes , qui professent la plus grande vénération pour de
saints personnages hindous , et qui vont en pèlerinage à
leurs toinbeaux (2). L'une des plus grandes cérémonies
(i) Ce» seïds oui senls le privilège de porler la couleur verte dans leurs
Titemeots.
(a) D*naaatreo6té, beancoap d^Hindoas honorent les sainti de Tlsla-
■09 ^> moiiiTsvm
ooyerte par-derant et serrée par des cordons A là éeintare y
descend jusqu'A la cheviile ; elles ont pour chaussure des
babouches en )ieau 9 en drap ou en veloon , brodées en or
ou en argent. Leurs cheveux tombent en ({rosses tresses sur
le dos ; ils sont garais de bijoux. Un long rùiU {dêufmiiaÂ)
en superbe mousseline , orné d'un liseré d'or ^ est fixe sut
la sommet de la tête, et tombe en voltigeant jusqu'à mi-
jambe ) ce TOile forme la partie la plus gvacieuse de levr
babiltement* Gomme les femmes hindoues, elles se coch-
Trent de bijoux , et ont aussi un anneau d'or au net} maî^
dansPétat de Teurage, elles ne doirent porter que les
vêtements les plus simples , et renoncer totalement ans
jeyaux.
Les temples des Mahométans se nomment tnêêifU , mot
dont nous avons fait mosquée. (Yoyes Meêdjid.) Ces édifi-
ces, dont le sommet forme une coupole, sont générale-
nient bâtis avec élégance; ils sont entourés d'arbres. C'est
le vendredi {djouma'k) que les Musulmans se réunissent à
la principale mosquée {Meêdjid ilrdjàm*i)*
Le Coran prescrit la- circoncision («ounnA); on y (nto-
cédé ordinairement dans les quarante jours de la naissance
de l'enfant : chez les grands , cette cérémonie se fait ayec
la plus grande pompe. II n'y a pas de nom de fatnille parmi
les Musulmans ; les parents donnent A leurs enfants le nom
qu'il leur plaît de choisir; beaucoup de ces nomd sont
arabes. Les Mahométans, de même que les Hindous, ma-
rient leurs enfants extrêmement jeunes; les fiançailles
ifnmngny) se fbnt toujours avec le plus de magnificence
qu'il est possible ; les époux sont quelquefois si jeunes ,
quMl ne leur est permis d'habiteie ensemble que quelque
temps après la cérémonie.
Personne ne montré plus de respect pour la tiiémoire
des morts que les Mahométaos ; leurs cimetière^ {^ehr^gâh)
sont remplis de tombes sur lesquelles on place des inscrip-
tioDS, et qui sont entourées de petits jardins; les restes
mortels des grands te|K>sent dans des mausolées magnifia-
IlfJ>IBN. ao)
ques , couTeits de riches tentures et éclaira par un grand
nombre de cierges ; des religieux lisent continuellement le
Coran sur ces tombeaux : un revenu est affecte pour l'en-
tretien de ces pieux personnages et pour les frais du lumi^
naire.
YojezBérâ^ Cheb-iBarât^ Carân^ ffadys^ Bàifyy
Imâm-bâtà^ Pyd Sl-fitlir^ Pyd él-qorBdn^ Kendoûry y
JPendj ten-ipâk , Pouliitrâth > Bamazdn^ etc. , etc.
MÙZÂR (A.). Proprement un liêu qu*on va visiter sou-
venL —^ Sépulcre, tombeau d'un saint personnage. Voyez
Jtaouzaljk.
MYANAH (H.). Sorte de palanquin.
MYNÂ (H.). Petite peuplade d'hindous habitant la partie
montagneuse du Sjëïpoùr, et qui sont roleurs de profes-
sion. Ils font des excursions aux alentours de leur petit
territoire , et se retirent ensuite dans leurs montagnes et
dans des jengles presque impénétrables. Les MynAs sont
ordinairement armés d'un arc, d'un carquois, et portent
un Kriit (poignard malai) dans leur ceinture* Leurs tur-
bans sont très hauts et surmontés d'un bouquet de plumes,
MYNA (H.). Sorte'd'oiseau. Voyez iiféynd,
MYR (P.) 5 du mot arabe Émyr. — Prince, chef, sei-
gneur , commandant. •— Titre honorifique que prennent
les Musulmans de distinction. Voyez Hfyrtâ.
MYR-A'ÇAS (P. A.). Chef du guet. Officier de police-qui
fait des rondes la niiit^ et qui teille au maintien du bon
ordre.
MYR-AKHÔR (P.). Grand Ecuyer.
MYRAN (P.). Indemnité accordée à un fonctionnaire à
titre d'émoluments.
MYR-ATECH (P.)-, mot à mot , chef du feu. — Com-
mandant en chef de l'artillerie.
MYR-BAHB (P. A.). Receveur des droits dans un port.
MYR-BAKHCHY (P.). Payeur général.
MYR-I MENZIL (P. A.). Quartier-maître général.
AIYR-I UËDJLI» (P. A.). Maître des cérémonies.
104 LB MONITEUA
MYR-SAmAN (P.). iDiendant en chef.
MYRZÂ (r.)« Abrë?iatioD de Êmyr^zâdéh^ fib de prince.
«— Un prince. --- Titre de diiUnction parmi les Persans et
les Indiens musulmans. Lorsque le mot tnyrzâ signifie
prince , il se place apri$ le nom , consme Abhâi'myrzd ,
le prince A'bbâs;.et lorsqu'il est pris comme titre honori-
fique, il se met avant le nom , comme myrtà âioû il-Thâ -
UB Khân.
MYWAH-FÉROUCH (P.). Fruitier.
N
MABAB (A.); correctement Nawwàb (i). On appelait
ainsi , sous l'Empire moghol , le gouverneur d'une grande
province;, on lui donnait aussi le titre de $ouBahdâr^ gou-
verneur d'un soùbah , et encore celui de nàzim , c'est-à-.
dire administrateur. Les nababs, qui étaient toujours
choisis parmi les Mahomëtans, étaient dans- chaque pro-
vince les représentants de l'empereur; le souverain les
changeait souvent , par une politique dont il est aisé de
pénétrer les motib. Mais après la mort d'Aùreng-Zéb , en *
1707 , et surtout après l'invasion de Nâdir-Chéh (2), en
1739^ l'Empire moghol se trouvant ébranlé jusque dans
ses fondements, ou , pour mieux dire, détruit, les nababs
se rendirent indépendants de la cour de Uehljr, et devin-
rent eux-mêmes de véritables souverains^ bien que gou-
*vemanten apparence au nom de Tempereur. Ib rendi-.
(i) Selon qnelqoes orienUlUtes, c«mot est le ploriel de Tarabe ntub,
Uenteaantf député , repiéaéntant , et s*emploie par empbaae aa Uen da Un-
gnlier » de la même manière qn^on se sert da mot émrâ an liea dVrn^r.
(Toyes 6mr&,) Selon MM. GflclirUt et Shakespeare, le terme nawwâb est
nne espèce de aaperlatif formé denâïhf mot dont le pluriel est noàtvâh,
(9) Plus conna ta Eorope sons le noi9 de TJiaqiâs-GoQly-Kjbâii.
rent même leur charge hërëdilaire ; mais comme un nabâb
n'ëtaît rëputé légitime qu'après avoir été nomme par le
monarque lui-même^ le nouveau vice-roi, en prenant
possession du mesned^ demandait, pour se conformer i
l'usage , la confirmation de sa dignité à celui auquel on
donnait encore le titre d'empereur j et celui-ci ne &e trou*
vaut plus en position de' refuser , quand même il l'aurait
voulu, ne manquait jamais d'accorder son firmân^ qui
légitimait le nouveau nabàb dans ses hautes fonctions;
Aujourd'hui que l'Empire moghol est anéanti, plusieurs
nababs, ainsi que quelques ràdjâs hindous, possèdent de
petites souverainetés que les Anglais, maîtres absolus dans
cette contrée, ont bien voulu jusqu'à.présent leur laisser*
Un seul de ces vioe-rois, celui de la province d'Aoude, a
pris le titre de pâdchâh (roi). Les autres se contentent
de leur titre de nabàb ou nâzim , reconnabsant encore ainsi
implicitement la suzeraineté de l'empereur. Les Anglais;
dans leurs traités, donnent le titre de majesté au pâdchâh
d'Aoude, et celui d'altesse aux nababs et aux râdjàs (i);
Voyez Pâdchâh et Empire moghoU
NABABIE (*). Voyez Navowâhy.
NACHPÂTY (P.). Poire.
NADDY (H.). Rivière. -- Mahâ-naddy {la grande ri-
* mire) ; nom d'un fleuve qui traverse la province de Kattak.
NADJYB (A.). On dit souvent. na;sf2 par corruption.
— Corps particulier de fantassins , composé principale-
ment de Musulmans divisés en a'iyghôls et en rôhyllahs;
ils sont armés d'un mousquet , d'un sabre et d'un bouclier.
Ce sont des troupes sans discipline et de mœurs fort cor- *
rompues , mais renommées par leur audace ; aussi sont*
(r) Bans les relations aogluises, le mot qui fait Tubjet de eet article «tt
presqne toajours écrit nalob^ et quelquefois nawauh, Ea Angleterre , on
donne en plaisantant le no:n de nibftb ans personnel qnl ont acquis one
grande fttrtane dans Tlnde.
A06 tl MONITEUR
•lies employa principalement dans les coups de main*
Le mot aljghôl parait formé de a'iy^ nom du gendre de
Mahomet, en grande TënëratioMy comme Ton sait, parmi
les cbyïtes , et de rhindoùst&ny ghdl^ division , corps de
troupes j ce qui yeut dire division £A^ly , eorps de iroupeg
$ouê laproUetian iA^ly. Quant au root rbhyUah^ il indi^
que l'origine de ce corps qui ëtait principalement compose
de rôhyllabs, tribu de Musulmans qui a eu des chefs par-
ticuliers dans le nord de Plnde (voyez Rèhyllah). Ces
troupes faisaient partie des bandes nombreuses au service
des Mahrattes; mais la puissante confédération de ces peu-
ples n!existant plus, les nadjybsse sont probablement dis-
séminés chez différents souverains , ou peut-être ont-ils ëtë
entièrement fondus dans d'autre^ corps.
NÂGA (H.). Tribu de fakira hindous.
NAGAR (H.) ; par corruption nagor et nagore, — Ville.
Ce mot indien est le synonyme de pour et de paimn , et
sert 9 ainsi que les deux derniers, à former le nom d'un
nombre considérable de lieux habités , tels que : Bâm--^
nayarj la ville du dieu Ràm ou Rama; — Kichen^nagar,
Tille de Kichen ou Krichen (en sanskrit Krickna) , l'une
des incarnations de Yichnou ; — -> Djat-nagar ou Djai-
poàr, la ville de la victoire; — Tehandernagar , vulgai-
rement Chandernagore , vUle de la lune (i); — Sri- Ram-
pour, vulgairement Sirampour, la ville de Sri>Râm (2) 5
'-^Bichen-poùr j ville de Bichen (Vichnou); — Mahmoud--
pour 9 ville de Mahmoud; — Sri-Reng-paian^ vulgaire-
ment Seringapatan , la ville de Sri-Reng; '— Tchynâ"
palan ^ c'est-à-dire ciié chinoise^ nom de la ville connue
aujourd'hui sous celui de Madras , et qui lui avait ëtë
donné parce qu'elle était le siège du commerce des Chinois
avec les Indiens de la côte de Coromandel , depuis les temps
(x) Ville française aimée à huit lieaes nord de Calcntta.
(s) Ghef-liea dea éubliasements danois, à cinq lito«a nord de Calcutta.
IHDIBir. ^OJ
les plus recules; ^-^MaUh'hly-p^iany tille âQx poissons,
que BOUS oommons Masulipatan , etc. , etc. , etc. Voyez
J^Bâd et Garh.
NXGAKÏ (H.) i qu'on appelle aussi dévâ^nagary. Ca-
ractères d'écriture propres au sanskrit, et qui ëta lent d'un
usage jgënëral dans l'Iode , ayant l'arrivëe des Musulmans^
Ces caractères , réputés d'origine céleste , paraissent tirer
leur nom d'une ville appelée Dévâ-nagar , dans laquelle ils
auraient d'abord été employés . Ils sont élégants , quoique
de forme carrée; leur nombre est de cinquante; et ils
s'écrivent de gauche à droite, comme ceux des Européens.
On donne vulgairement le nom de nâgary, et par corrup-
tion nagn/y à une écriture d'un grand usage parmi les na-
turels, et qui n'est qu'un dévâ-nâgary un peu altéré. Les
caractères bengalis, mahrattes, tamouls^ etc., dérivent
duMévâ-nâgary.
I^ÂGBÊL (H.). Plante que noua nommons heteK Voyez
ce dernier mot.
NAÏ (H.). Barbier.
NAÏB (A.). Député, lieutenant, représentant. Voyez
mbâb et fFatyL
NAÏK (A.); correctement Nâyek. Chef, commandant
d'un petit corps de troupes parmi les naturels. Le célèbre
Haïder-A'ly-Khân , que les Français ont surnommé le
Frédéric' de l'Inde , portait ce titre dans sa jeunesse , et se
nommait conséquemment Haïder-Naïk (i). — Les Anglais
(<) Bt son pas 4yd$rÊeck^ Judemeeè «t ^dfrnÊek^ combat les Fmiotis
I« prononçaient et récriyaient. Le fameox Haïder-AUy-Kbâa , qui a joaé un
si grand rôle dans THindoostân méridional , et qni s*était éleyë au rang de
souverain , bien qu*il n'en eût pas pris le titre et qu'il se contentât de celui
denabâb (gouTemenr-général), était d'une haute famille musulmane , et
fils de Fat'h-Mobammed , surnommé Nadym-Kbân, officier supérieur,
commandant de la forteresse de Kolar» située & huit lieues de Baugalorei
dans le Maissoor. C'est par erreur que quelques écrÎTains aillais ont avancé
r»ô8 LB MO!4lTBtTft
DDt adopté le mot de nâU |K>ur désigner dans leur corpa
decipayes (correctement sipàkyt)^ un sous- officier qui a
le grade de caporal.
NAKHODA (P.); nàou , navire; khodàj chef, comman-
dant, dans les mots composés. — Capitaine de Taisseaa,
commandant d'un bâtiment quelconque. Yoyez MàtidjhyJ
NAlA(H.)} Tulgairement n^ffaA. Petite rivière, ruis-
seau.
NAMÉH (P.). Un écrit, un acte, un état, une lettre ,
un livre.
NAMÉH-BAR (P.). Messager pour porter les lettres.
Voyez Htrkârah.
NAnA (H.). Grand-père maternel; — fém. nânl. — Le
nom de nânâ^ ainsi que celui de dâdd (grand-père pater-
nel) et de tnâmoà (oncle), est très commun parmi les chefs
mahratles. Ce sont des noms familiers sous lesquels on les
désigne d*abord , et ces noms finissent par leur rester. Bâ-
làdjy-RAoù^ ministre du peychoùâ Madhoù-Ràoù, qui
pendant vingt-cinq ans gouverna Pempire mahratle avec
un pouvoir presque illimité , a été beaucoup plus conna
sous le nom de NÂnâ-fard-navys ; Nàcâ était son surnom ,
fard-navys indiquait ses fonctions (i).
NANKAR (P.). Revenu territorial ou somme allouée
aux Zémyndàrs, aux Qânoùngoùs, aux Tchaoùdharys, etc.^
pour servir à leur entretien.
NAOÙ-WAlA (H.).Batelier.
NArAïN (H.) ; correctement Ndrâyan» La Divinité. —
Beaucoup d'Hindous portent le nom de Nàrâïn.
NARED (H.) ; en sanskrit Nâreda. Nom d'un saint per-
qa*n était fils d an tisserand , erreur qni a M répétée par plasieors antenra
français. (Voyca rartîcle Hyder-Aly-Khân dani la Biographie unÎTerselle ,
Paris , Micbaud , 1 8 x i -a 5 , 52 vol. in- 8.)
(i) I^s Anglais dans lears relations écrivent I9aHa^fuma¥ese*
soimage hindou^ fils de Brahmâ, et l'un des premiers
moÙDys oU rîk'hys (sages). . ,
R^ARENDJ (P.).Qrange. Il en existe dans Tlode une grande
quantité d'espèces qui spnl excellentes. Voyez Singtârâ.
NAR-SIjNGH .{H.)j en sanskrit nri-singha. Nom du
quiUri^mc; 4vatâr de Yifilinou , qui eut lieu dans le Saty-
djouft.
NARYEL (H!.). Cocotier (eoqo^ nuqif^a Uim.)« Arbre
magoifique de la famille des palmiers, qui est originaire
de rHindoùslân. De tOMSi les dons précieux dont la Proyi-
dencfs s'e^{)>tu & combler les régions asiatiques. «.le cocotier
peut sans contredit être mis au premier rang.vGe( arbre,
d'une yaiepr H^ppi:éçi9b}e « ^'élève spi|s la fottrme d'une
colonne de trente-cinq à cinquante pie4s debout, oou«*
ronnée d'un yaste panache^.de feujUes ondoyantes de dix à
douze pieds de lofiguciur. Sious ie cbapiteau sont suspenre
ducs de giio^es toui&s de fleurs (gt dos masses de fruits ea^
tremélé^i les u.n^ Y^rts, lesauues parfaitemept murs* Le
bois de çQcollsr, quoique^pp^^ux, fournit des poutreçel
flessoliyespaur lesl)âtîment^^ se;$ feuilles, empilées les juinea
sur les, ai} très, sejrv€M:)t;à couvrir le^ ctiau^nières^. on en
fait au^^i d^s puAUrelles^ de^ na Ues comiii.upé» et des balais \
on en,falxrj<|^0 , av^ les parties de cl^olx ^ de belles nattes
iSii|lie^ pour les, gens, ijicbes. L«. noix contient un lait déli-
cieux et une amand^ ei^ttém^ment douce ^ on en tire,, en
Id faisant scehei; , une grande quantité d'huile, et le^ésida
de cette substsM^ioe sert de nourri tgbre aux bestiaux étalai
y0)(^ille., et.lbrmç un très bpnengraiB»^ l'éçale de la noix
sert à faire des gobelets et divers ustensiles de çi^isine^
en^c^J'çu^.fji^riquejayec l'éjoMpe qui Tflivtçwre dçs cordages .
dé toute grosseur^ depuis la plus petit^c^ie jusgq'fi^u oâb^
le^pius forji^Vfjçs cordages. sofit de l^eapuçfiifp supérieurs à
ceux du chanvre. Le cocotier fpurnjlt.ia.ussilç^/Ay (pjgijc
corruption /ocAZy),,^ liqueur douce et agréable que l'on
nomme vulgairement vin de palmier; on l'obtient en fai-
sant des incisions à Te^^trémité des, embryons des fleurs,
i4
UfX) LB ftin^ITBlTR
Hn^ôh tt.sèî^ dé m)d«r pour *pt^etilr ieMt éjmmuiJMkMiit :
cette liqueur prend le oom d VtVk j» <)uatiâ e!lé est dlstllltje.
£e«4todii!ffts At la cbik de MàlabhrV kin^I ^ûè àèux du J^ar-
nêàlkj M 8etv«6t , an lieu 'dé p^t^ielr, de fhilites de éoeo-
ll^r%«tleM|uelleii iU "édritent au ihôyeh d'uâ petit stylet.
EMtt lés Asiatiques eotii^teiit9<fc^ inàtiièl^è dont on péat
employer le bois , les branches , les feuilles , le jus et ie
ftuH de ee« ârbK^^toenltnentprëei^ut. (FArbes^ et autres
Toyugeutt. )
flÂRYEL ou NÂRYELY (H.). Petit houkab Mt avec une
noix ée ebeô , dont se serrent les gens dé palple. Yoy^
NASTARAN (PO* ^oia glani^/etu^ RMburgh. — Kose
bhiiiGhë dé r^de.
IfÂTËH (H4)* Dunse. — On désigne aussi par le mot
fulisil les Mtes que donnent les riches naturels de ribde ,
parci» qae les danses de tout gehre exëcutées parles rAmd-
^nny» forment la basa du difertissemeut. On y entend ,
«a Otttffè^ des chanteurs 5 00 y voit des tour» de jongleurs;
enftki des bouffons eioitent le riÉe par leurs saillies et leur
jeu ÉAiniittùe. Iab Anglais donnent aux danseuses de ces
fêles 4e ndm de naMh-gif4$ ( voyei ce mot )• Les naturels
som; passionna pour ce genre de réctéation qu'ils ie pn>^
curëut quelquefois pendant ptusieufs jours de suite , ce qui
donne fieto k ées dispenses exeessites -, en dit même que les
Ebtiopéebs, ceux sotto-Jt qui o>nt résMé long^mpsdans
f tndé , partagébt «iè^goèt avec les indigènes.
NATH (H.). Grand attnettu d*or qUe les Hindoustanien-
nés portent au uei.
^fAT?H (fi.)i MMtre j aeigneur, possesseur. Toye« Djug^
HàtkttKûaHérijâità;
NATH^^OÙÂRÂ («0. HaiUaiion du S^eur. — Un
temple hindou. Voyet Déwai.
NAtWA ou NATOÙA (H.). Un jongleot, un danseur
de corde, un saltimbanque. -^ Le^ JongleuHB de l'Inde sont
renommes par l^r adresse qui lient dû merveilleux. Ils se
dHPifOit. en joueiM de gobelets ou escamoteurs, ien ëquiii<-
brittee el faiseui^ de tours de force , eu danseiirs.de corde,
et en.eBcbântènm de serpents» Les escatiièteers tr«Tailtetit
les bm tkw\ Asak sut le sol ^ et sans aueun mojeii de stt^
pexob^riei^ J^ èsercieéi des^ëqmlibvislel «t deaftiseuis de
tours de force sont des plus extraoidinaires ^ ib swp^bseiat
dksbéanoeup tout cëqu^bn peut voir dans dé genre en
Entope. Cenx^uWeppeUe enebanteuts deéerpl^nlB sont
dMs fens^qUi attrapent ces reptiles y et les font deoser ; ils
sebomnaent ^«my^ (moyet ce mbt)« On pidtend que les
jotigleiirsde IHbidras sont les meilkuts de Hlide (f).
On trouve, dans VAtiaiie''annualregi$ter de ijSoi, tttae
description de b plupart des exercices ées jdngleutè In-
diens, par le eolosiel ireniide; cet article à ëtë traduh et
inÎBëré dada Ien Amaleê d9ê tofafm de Mahe4hr«n> > 8^
IfÂÙBÉT (A;). Tinibaks ptapéw Aia porte d'entrée éa
l'hi^Aalion d^m ((raad peÉsonnàgpy et 40*00 fiiit retentit
A diveirs («tertàUcSé Celoi èfoi le aoimrAtD a ooiiéré le
droit devoir QeS:timbales> prend le tilfe de^^^ohil^M*
naùiéi (possesseur du naùbit).
NAÙBÉT-aÂHèuNAÙBÉT^iLflA^ (A. P.). L'èbdtoit
où est place le fèaiééi. Yoj. iNmàkéti^t Jfêfjfirmh^iMméh^
NAXJCH-GIRL f). Terme doot se «errent les Anglais
del'Inde peur dësiguèr lee danseuses «fae abus autres Fran-
çaiè ne^s noaMècAii bayaAèrsè^voyes «m aMiNt). Le terme
naueh^rl est moitié hindoùstàny, moitié anglais) lli
premier da'e6étAeté(itl/fl finrt éoiie ôoÉreclémeÉltèiÀbA y
l i^ i » % i i p i » in III m n « l ym i m i if "i > n n ' i i ii j'h un i ' i t n
(x) Dans lliiT^r do xS i5 « o^ a va ^ Jhm , me 4f Ca4tf|fliotoe , trou jon-
gleurs indiens' qoi ont donxï^ ie*specûcle 'd^exèrcices vr^imenl eilrienx, «t
<in*onn(é adnjf^ànnilit pas jnsqt^tfl^ ; l^étenrdé cél ontrègè a:été éÏBbérrditt
ëé Isét a^u4ss€F, et oépeodftnt , d*â{»rès lont ce q^ t9^aok<iM las toyâgenNv
ôes jmigieiirh n^aarakint d^nné qnte jéc^ntiliàa ùm mfoit^tàn des fana
4m knrprolnilsii daas TId^*.
ai a LE MaiviTBtiR
mais que ics Anglais écrivent hau^/iy d'après leur ortho-
graphe) veut dire i/afi#tf^ 9«r/{prononcib^Aer/) enanglâîs
refit dlr%Jeum0jUk; ee tnottsompoeë signifie donc ywff^
fille dé dmnÊê vc'ett-âMliie dbnséoeei. En brndoùiiléiiy «elles
•énoninièni kanêokiny Ott/n«dl0^y'iBak plos 8M|l«i0iit
tamdfetmyê^'Yojw Nâieà. . » -- •j »{j J : » ..,..•*- >.Jtf<M
< NAÙTCKY^mNAO^TCey^lfOf I>«°^eQle^ooiirlM
1 . .KAWAVjÂBY {A«). Le 'gbiiv«c&eqif nfeioii.^a/dîgtiUé.d^à
' iiiÉl)àb r{ ttôrreccemântr . ft4Mi«nf^) . G'eit .^ui imdL mmnm^k^
que 4tpué>a Vite», fuit na^Aêa, ieiwde qu^ei»<lftov.¥eidaiuiJes
ouvrag^a frat)oai^«Ui Viliwie. LtaiÂnglaîa <tiMlt4t ^îi^^c
.mNAV.YS (f>^( du verbe 4>er8an ntu^uif^ r écme0^-^JCt
mcAsf'^m ^Itéralement >aignlfie;rfc r èw wi ly>eB(tre rdana J4
cdmpinitioiiâe beaucav^t^ientiei <!|iii\d^igiieatt Aes-fdftOv
tioDoaireSy tels que âkhbdr^^avyê ^ fardrnav^\ hutùty-r
fitegyt;iiAdgoiiflMiptya;, iwi^t^ùnmvffÊ.,: tj^éy etc; .L^jftot
«Étay^iaatiaauiQênlittODqQëiparrksiglBoS'ilu.péiiple qui (Nrd^*
BbéQè«l<iiy#.yiettidî^jpav escpnplet diseal/niHiyt ^ M/lieii
d^^^kN^flratf3^; iAa0oiir-«y««p lieu.dftiA#^a<{r-ft9ipyai$ P^^
fiy#au lieu dep%a-ita0y#,.étèJi'iii \il i; - -mm" Vm^,».^..
ii\)HAViï8^;n>AH (e.)^/dtJh«M^AteJi,iicHr^-ft^Ùn.^n-
pl6y&.s]i^Ktëml|(]^^.ttnfi!oiiimisv'- / A i^'.w^u -i k.^ i «/i:.
(ueitilre>âst.^}ttoiiyine de ^celui 4af 0â&i«MMr»<nTr Xi^jemce
dl5roiter^«not..MjiO':: .7..:.ir.ùolyi il .lu.om j.. ,V\i\-\îv\r. •.
. ivMiïUà (Ai).-.AdniiQislcaïewr) Uit/pïàà^ttM.QW*\>\iu : ^
NAZR (A.). Présent que fait un infërieurà son supérieur,
en signe "d^faom mag e.- L-e-nazr consiste en argent ou en-dif-
fërems objets,
r NÂÏM DÏ^^ Ni^-Ï^VRÂN (À. Piyv'Caàeaux,
ftflft-^iMi^s.qMe J'gto, foit pojur.les tpail?ej| des i^iff PMiHrfî^Pi^'
plages regardés comme' des eaintst. Soav^t ces,,dQnaUpi^
eonsistent en proffriétés , don t Je revenu est affecié.d'abnrd
à rëre<'tioii d'un tombeau {dergâh), -et eaisaUe à sou eii^
lÉetieas «ùi»i«miMtf0iiite'dts,pi<i«»e8iffi]iiy'dlM
^ nNAZR<rI> ilYM^H* (fÂj ). CoABau' ^w dbâacioii U^^ en
KkKmàëuiv idCBasà» • etn td^Hosëïit , -file d'Â'i]f v ' tmàquBl» ioi|
(IjDjDinft M tiire^l^iiidokr* 6e^doD»tîoBin8ev9e0t àir«ii^(ni«n
dhr>letiiftitii»twfN]ry prè»df8qMk les fidifes Vbfii fcliréïéurs
dëy oti ons. * • '' K * ^ / v\ .- 7 o 7 .'1 i «i 1/ • )
, ,SIiJaiÂNÉH-{Aw^ Pw). FjBësenUque eeTonil H^^èiidiToes
de noéa^. 'fttlg.v lofsqU^el^Bsv «1 Tisi^^nt^ '««^«Soimne'l qo^
Kton paie £oiDnttpollI0^l>in>^«igOQ▼cTllllÛI^Ili; idtitfc^ii^oQ
c»t|ioinmé4eilaiiciei^diiiB twiitoîre^ioift^ffa^ob^esaiifppalq
id«»fawUiMis.|^ubM({ttca«-: /:- - •• ,. i^v^^-V -....:• 1 n l«i*>!)
K£G (a..)^:PTëseiiils qnlil^est^'usfigifeiéèMaivè^iadfisIpa-l
veato:e4>à •cjAaina^seryiieéra^ loissfJ'wDfparifage .oirAlfoc^
eiisiim A'tuDé JSteiquekoqqae Vf t'qM^ntuqt-'d' 0^
«Dinniédea gratifi/cstibpaïquè Iqur 80Dt«iiies.^i'><iM^^ '^1 <'*<<"'
M JI£QQ^a (A.)v Peintre >• dééshialmi^ ienlj^tty'breu^
deiil>y etèiion !i»«^îi » •• « o\ «mijI'I Ho . *7S II, <1 -j^^j «|.
la[^0iilqd^toiiëeid'<iBlpateÎ8v«à'8çii<tie8 ttoi^balcs et «aiiliéi
inétrumenta de musique militaire. Le9«(OU«enMM>et4d8
)tt^Bdfditç^9ii]Maiesi)Sfiiito]Otft.,u'A .k^ffqâààMMhMyOn
fait retentir ceiiiBtiÉ]ÉBU9tsiâ«diiiiéÉiiti^'>ii<t|eiifaM^
la journée, et quand le maititt::jMfrtxkr«Ke2jài Vij^^bttly
«toll»i,¥ûj»ftiiïÙlà*A.ui!.\/-ri 'Ay ' j:ij;::'Î .( .A) J .'^ i.' -' \V.\
NELLAH (*)* Voyez Nâlâ. . . ' .niinii ;:».:• .}:| rj
Lea Mahométaii»iOflK|) cffwnvéinçaà vdltblisàliecu^^dficn-
tarf^ Ottti[^v)^i««lMjii^()(M €?»tvVécri fproprettieni âfte ,
lea Peri$an%6i\^JlodieD^>^ii OQt de^xnuttetf qui leiip^soat
|iarliç|riiifep,]le /iï^i^,^ 1» ohiktHéh. I^e^^li^, qui^feod
«9B:i^ia[i<.de'lai^9pli^et>doQt le» lettces i»nt penohëesv^t
VM ikm\m^ A'ana. Q^tUâme jlëgance^^ t^tipeuti^ildse' la ^\m
fjc^imm ç^\,fS9»\^^i^J4I^Uéh,(cQ moliiedt le participe
passé du verbe persan ehiketteny rompre, .brifK^r) efid.
f l4 Ul MOMIVBinL
•ioBl qnariadiciaeton Mm, une écntoat^Mêêéê ^ c^M>^
dire qae les lettres en sont mal fiormées » qu'elles aVurhe^
Tétrenl les unes dans ks aulres, et manquent sou^eut des
points diacritiques. On ne se sert jamais du eUkmiéhdtad
les comptes de nanuseriu^ onempIoifiJe nêikkyinï le i^^fyf^
NESTAXYQ (A.). Caraeièva d'écriture qui eatunAi^^
cursîf. Voycx iVVf ArÂy.
NEYTCHAH (P.). liong tuyau flexib)e db .hbukih ,
que les Européens appellent jaiftatil» Voyei fln^mk^
NIKAH (A«)« Mariage. Le niàih est If mode d'unjpu lu
pluslionorable panni ke Musulmans; au Beègale eepén**
dant ce terme s'applique aux mariiigttf dp seoéBdofdre.
La loi mabomëtâne permet trois^ séries dViniou aiteeles
femmes. Le mariage Ugitime (miDuA) ne peut étie eootrMtd
qu'arec quatre iemmes au plus, puce que Jiolmmmed^ lu
saint prophète, n'en avait pas un plua grun4,ooiiÂiu.'Le
seeoud mode est le mmiAi'At ou mariage tjealp«Mifu«.On
passe bail avec une femme pour un certain norahre^l^an*
nées, pendant lesquelles eUeeuhabite aTCçhèàriinetant',
Ois baux ee font aMrent pour quàUe^vingt^iiUiieiÉf im.
Enfin, il est paiement permia «uxIslaÉûskeiider pèiaëdei
dm femmes esclaves.
.. I(IKAB-NJlMÉ&(A.Pw).&>ntmtdemaili|gei;ibéefas0é
demut le deyk él^islAmôtt devant lu oâk]r^> : ^>
.■ JuiAM (A.). ¥oyeE NAzimi •• '.;. ) *
NIZAMÉT (A.). Dignité de nâzim.^^AdmHuptiktsoii«fci
la justice criminelle. / ' ./, i/ '.
lfIZiMÉT-^'DAl^T(AO«Cmtfdejmt(eèlctfiybkllé.
NYCaAN-BE&DAH (Pi). PMo4ra^eau. ) t. r
mh (H.). Indigotier {iniigè0h^,èhêê&f^)Vhê 4^i
ou la' plantf dont on «finit là ilaaiièré' ehMaûm'^UB nous
n o m ^auu s tudigo, se tltMiv« dans iK^utes -les {yaMM M
riode. n en existe d^ plantations eottsidérslblés'UUf*Bett^
gàlf ,^ et l*indigo qu'on en retire est ttrt béUu', ÉftUls m peu
moins utpendani que celui du «srritôir«f4'>AgtUi^ quiêslfe
plusesltadd. ' [ ^ '■ ' -'* '
INDISN. Al5
JVYL-GÂOÙ (H.) , qu'on appelle aassi Lyl-gâï (Uttëralô-
ment vache bleue). Joli animal qui appartient i la classe
des antilopes , et qui est extrêmement agile. On en trouve
un grand nombre dans diverses parties de l'Inde.
O^IïDBHBAR (A, P.>. flttciorv : ; ; , ,
CrMDÉT Èe-'&AÛLAHV £9 èMOm^ d^ fieimpir^i Wté>
pua pslr )e^ mltiisttè^èC l^ ftèàbtibdâM. Yt>yeÈ, KOlpM éd^
daètàh. i
ÔMRA- (A.). Tfmcé , chfcf ^ seigneur.* C^cst te iltiefpiàti*
dobnait aui grâdds de ht tOvitde f empereur rtWjglibî. M*
mot ômrà est \^ plûrîe) d^ l'àt*àbè Anyfy prltfee; màfs di^s *
l^Iride îï ëtàil d^iisage dèTâpipHq^àer â aûe sèiàle |lerkblihèf.'
; ptrÂQÂYa-^AVts pu6tîAQAl^î-^lGAft ÇA. f.)'\6^:l
Prâqây^i-navyà^ ' ' ' j
<>tNT (Jjl,;|.. qhamçau. Toy^z, Çhôu^v^^xd^^^
Bân.
quiyarapport. ^ :,,./.. v. ;
ÔÙPAH-VYT (H^>- Le ranàw dft wUip ^piQtë paç 4?^
trois premières castes des Hindous. Voyez Djanyoàet
Zoun^âr; . , .
QtlROOU-ZÉB^N (T. P.)^ ou sifltxplçment. Ourdou.,—
New» stwis tjBiqiiQl, Içs ipdiens désignent rÔindQÛîjlâDy , Vby.
ce dernier mot.
OÙHF (A4), evoit eootufnkr df^prè^ I«qitfd^ik stata^tm
matière crfadinelié chez les Maboiaiëtaii», Voy« ûMrW,
ai6
LE MD.VITEIÎR
PADCHÀH (P.). £015 fnonaïque» em^ieEeur. C'est le
titre que portait l'empereur mogbol. (Voyez Empire mo-
ghot). Aucun nabâb, jusqu'à ces derniers temps 9 n'avait
ose se qualifier de souverain , bien qu'exerçant de fait
l'autorité suprême (i)« Mais en 1819, Âboù él^zafer Moë'zz
èd-dyn Haïder, nabâb ou aoèbahd&r de la province
d'Aoudey a'eti déclaré totalement iodépeodaDt de ta cour
de Debly (qui o^existe plus & la vérité qve de AOjn), et a
pris le titre de pâdchàh. C'est ce prince qui a compiMé ,
QU i^utàtqui a fait composer sous sa direcMon, une gram-
maire et unHictionnaire de la langue persai^e^ ouvrage ep
sept parties ^ intitula He/l Colzoum , les sept océans , for-
mant deux volumes in-folio qui ont paru ^ en i8aa s à
Lak'bnaùy capitale.de ses états (u). Ce prince est décédé en
1827, et son fils Nassyr êd-dyn Haïdier lui â succédé.
yojeiMahâ-Râdjâ. , ^ >
PÂtJfcHÂH-èHAZV (P.). Monarque vicUrieux: fi ire
que prenaient les empereurs mogbols. ' '
PAGA (H,)^ tofps'de eavàle]ie{cl];«f les Malirtfttès). —
Un haras. Voyez Khâêë-pâgà. .»><».■.
PAGA^NÀVtS^(H; P.). Officier des (rînipes mahrattes ,
chargé de tenir tVtbt des diflërents borpt. • ' • *
I. .... \ ^ , • . . • •• - ' • «.. ' ■: '^
-— rr-T-rniTr.
{ij Typou Sâheb , fas 'a'Haïder-A'ly-Kliân, prît à la vérité le litre de
sultan tn montant sair le trône /nais lelMaïssûiir, doiitil était «dbvertfht,
«tait un royaume indépendant de l'empire mogbol. •'"
. {%) M. laobert (/oum^l asiatique 1 Sali « ton. 7.^ p^ 1 1 7)^ et M^l# baron
Sllye^^p^^ie Smji/ofirnal tl^s sayaH(s,Ae décembre i.Sp(\,^t,4ai^?icff x^^j^ *
ont rendn compte de cet important onvrage. En x8a5 , il n'en existait en
France que deox exemplaires envoyés en cadoBO» l'un an roi, l'autre à
iUostre orientaliste Silvestre de Sacy.
J^AGJVÎE ^)J Leô Français de l'Inde ,' du moins ceux de la
côte de Coromandel , appellent ainsi le grand morceau dé
toile de cbton'dbtit les Indiens deêl bascfés' castes Venvelop-
j>ent les reins et une partie des cursses ; hs nom hindoùs-
tâny'est iangoiài/:'lli*ài$\Qnetïi de la niéme manïèré la
longue pièce de mousseline où de soie dont les feminés'
hindoues se drapent largetti\éht\ ët*q[Ui forinie ^e\if tijriùri^al
Vêtement; le VAîWMè^iïmn^«)èm>>^hï\i^dél'^^^^^
est-WVy; Ultiortagtfé'èb^PWiêiktïbè'a^
(prononcez pagno)^ qui signifie un tissu en géii^l,'^lttile
pièce d^toffe -/tes Fràn^Ais' l'^nt' «fdcliit^ y en l'apfil^ùiint
dtotVétémems dont il fîeik d*êHre «|\iestfotfi*CteUciitoe,'qdl;
aitoî qu'on W'TbflV est? p*» dafltf «iW^tdis ert-onrf^; 'tfést
usité que ^ai*ff»ïe«'Pràii^} leir'AÈl^l^is* Sé^'sctteiit'dés
' PAGéDÈ(*)V Hotti tjtfe ik fhlïtJp^ns dtthtffebt aux tém J
plés hindous ^ul Vir^ypelteiit iléii>tot ^^Ax^-fkân'aîli Mh-'
doùstâny. Le mot pa^èdé , 8«9e^ lé âdVànt' GiVclirM , éét
la côrriiptidii dû 'inà(j(^ t;btnik»&) fieÀafn £<m^^^
d^iJr doiit w'Hôk^'kk 'nth&i' èk mmkm^^ ri f-m 'k
etitétéuiès es|k^ci?é7^(iàïVif«;it' ^iJ^^eXi ^Ôilh^ TèWr Vafeii^l'
llàVagbde â feiSaèàë'Têu9liéÛ0s\i feÈïi^g'ë^pdùr'TÎiîgi*.*
h^H faMM's éo^ ijfàî^ it}ipi^' et d^n^ii^ de la Uiemé ViH^ i^'
ou ttôîs rou^îei gliti ffinafmèdè MWtàs ; ce quî pfotéc^^à'
valeu^ à hùilfrâiïcs ébl^iânte-quiitee ftëtilitfaèsi ' ' ^ ^'' ' ^
cest-ià-
j.PÀl^pj^l^AH. (P.);Longç.cal€^ps, pap|a|on^^ ^,î»:u.'-
PAÏ.KAC«T:(P.),. TfîiTçs pflEççw4pl^,^\<j^çs,^e^î|ptJjeffJ^^^
-.fÂÏ-TAKaT.i(P*>,R«»ide^ce;f«or*leL a-,^ .. , h » . in..v h
SX8 LB M01fKTI(Ul
. PAï*ZÊB (P.). Ornement qae les femmes pcMeiit à la
chérille.
PAKALY .(*). Porteur d'eai; «ttacbë.ji one compagnie^
dai\$ lia r^iment. Yojtz,BihectUif.,
fkh (BO* ^ ^^^ P&'^ÎÇ ^'v^ng'harg ou4dn4^ Penic ff^
^t 4^mi éq^iivalent & une miautetn • • »i
PAUJNQUIN (*). Voyfî* /«%• . ■ \
PALAS ^.)» BMi9çJ^rm4f^9a. Arbre f im lequel <e troa^^
l'in^ec^e i\a\ {ifo^ttii, le gnnune^-lequ/ej ^. %an t(e pom^,
meqt l^u*. . \ . . . ' . ^ .. , ..
. , PAi*X (^O' MP^ ^^^ Wtw avpw ^k|¥Î4i^,^ijpi, ÇW)^
un^eep^e dfs li^^e^cooipotéi; 4'^^ fowl WîÇWps>,4'WrT
yirôp six. pifds 4elQp»g sv^r trois de large,.fixi^Q j^ ua loi^
et/Qiç( ^içbQu^.saMUut Açh^H» w^r^t^A «t qui.^^
extrêmement arqo^ i^çrs le I0^|e^M^,4!4i.ve.SQ^1i[e^t,4
plaide quatre pîed^ du corp à^ p^laoqiiin^ A 1«^ h^uit^r
de ce banoiMm ^.plpkC^ \m daia. df driqp oiji ^e y^IaïW, ^-^
Ml m^ioe. l4ff g^ur que U fmd» et qui est rich^efneAt oro(i
, de frait0^et^4^ glfi^ds ^'or, 4!Mgfi^i wi di^ spUf,, J^ corps,
dq^pal^iiqiiio, est K^^u ^r quati;^. pÂ^S) S^
naireipe^t dq4.|fi^ff(|s (^ l^gre » et qw Wl^ . W fcfil^V *SiTW
dore, 0.1^ ]}li^q^uë$^en 9Xgient, Le supporli pw? derrièfe'pe
d^Çpèse. ^ p^;^aq)|m qiie ^c; qjj^lguep^piedsclaiîji ijg^ Jiçp^^
droite , i^^f par^eY^n^ i^ e^\ ^trêi»jç^neul;ji^pg,«i,iléjW^
u^^j. courbe, de bas f^u haut.; la longueur ^V,¥ ^^^I^I^H^ ^^
bambou euçpostiluejit, la beauté et Ifi yaljcun, ^Y9;f?fi,iî<V^-:
iw^ jÇbiaçiipe dps extrémités de^ ce suppr9rt j^çï^çr/âif^a/r^r
ment ornée 4'mu mu^c de bçe^f, d.'|^e^t,êfe.4f. Uf>Ri ftui?,
tigre, en or ^ ejpi i^j^ei^t , en vernoeil ou en cui,^^e d9re. Le
fond du palauquiu contieiit un lé^er roatç(a(s et des cous-
sins recouverts en soie ou en velours , et J*oiipcut à volonté
s'y tenir couché ou sur son séant, les jambes étendues. Potir
joindre ensemble les diflfijrentes pièces du palahifunî^y on
se Sert d'iir jeût ou de cuivre doré au lieu^ de fer; ' ' '
Le palanquin est porté par quatre hommes v <fètii'{ilàr
devant et deux par derfière, qui 9b placeinl tobl le aup-
pgrtea «e croisaBt, e'e^trMîre %m^.\m m^ fqrtmtMut
l'ëpaato droite ^t M9>a»lre8 sur Uépaule g^acbe* Quatre,
auirea le?.«fuiv»t , pwr le» xepaplacfîif^quaod 11^ /sq^t fa-
liguée ^ ÎM IW> toiw conwfiiMÎ^s par w ç^ie/^.qw^aAppçlk,
nmw parasol t xawt 4, fi^^d^^ jp^lww^m pow gwrw»»»
39Q wiaîîW d» fpl^Ur.««àjci47J A^Bfîeffd #^ v^tuip, 4-é paa^
ordinaire des porteurs est de quatre à cinq miU<^^^ l'^euirefc
soupe qttiijst4wi^«ll««»V»i?^ ï^i%'eB,w^fiÇfitp?ft, Çam
le midi de l'Inde, ils restent habituellement leu^j^ paii
des chants , mais au Bengale il^ iparçbept ep f^^iw^^ €es
porteurs, Wpi^iie e^c^ç^nt ^A eut p^bje^sfilt^api^et
disposvKw^ut ^ Wit/l^. JP9^^^^
cédés de macAa'^jrs^Of Apm^lquss pprtjiptxlçs^qr^lips.
Il y a phisieurs sortea ^e ,peja;pqwf».q^l .ITWW^
Uf^iç (o^nvW J»t ^ppjT ^ <m /flUqiiw/d^ ipagpi%^fl<^; : , le
le ma^mi v^iêm^n d^ ^^fSmwie;. If *f^çÂ^vl% W»R^
Le palanquin dont se 9e^^e^t^ ^Si^^Çlu^p^mW^j^^^ ^«^
d'4Mrfl.O«Wr4Mttiwealia.df^¥#^W^ ç^ï|^rwl|il.illa
figure d'ui)i^<0|^Mff<Q#PiM»l!i P¥^«fWi^49i|g))rkf ffaill^mmCt
ep'ipiKt iw»p({^i¥griM^4H^pmçiCWR 4?^^ n^rirewi/^tiils
ant uii0.p«ftiiMre.de (*aquft ;cât<é>Mir ^ .4^8fpfe]|ii«p<Nr .s i^m
peut égtleiu^m s'f riteiêr imWiM QttiSW^foa.fl^liPtoI^e^jpn
tonqiûiis de ^ogrugfî ii$i$ri[ ^ ont^e qm»^ <# poqlwsM dq
Umrs {p<iut>F M^VK» m9l^m^^M> 9^^ ol>jei« tqnte
|ampe;fiiifiJ9» dfiâiii^i»(j44'uei4M j^ipçfiipX^ {H^matriié
llr« p»ip4oet.la f i)Hii:âl'^^*^ l^ di«p9«^}M^KmQitô4
Il y a aussi des palanquins pouf^}^fing0itP4^#(mXr«i:Oill
absolinpeeli la fc^m :d!u«e (cUi^f I^ B^rtwmr ibl^/^mes
a'y:tkf^9i»ta#(piWîiur.w «i^e i^eç^T^md'woftjîr^Miiflf
▼elQVI5i|ji:i,;, ;• :..>..... • /: f\ r . >,..«'• ' iV*/.J>'i-*.r'T'..' f .•"!
d'un tel luxe , qu'iU /^t||eirt^ qo^lq»^ |Htf«l'A^ifl«iM
^^ LE MOiffVfeUR
éix lèffiè PAimi atqotlM'hùi WpHx ordintiit^ d^«es<8c^tè«f
dtf Voittifts est de deox à ti^ois cenits Toupies (Sbo^A T^ofr;);
-^ AàtrcfoJi j partfiî lék teatotels , ^'gtfctit bW privilège que
de se iwrtîtffut! -palanquin , et rcmpereur ^, bili'm tte ses
ftee-rois; Hé rMceordkn qtt'àax peribnnes éé dlstinlt^imf;
On tippélaU j>4£(y^ft/t;Ayit'cèlai (}iK jodlè^ait Ae cél ttiritii^
Higb; tnâiéfl(ti]6urd'bulil est libre 'ftV^bMûti de ftS^ èsage
decê-vAlctile'/' ''•"^■'' «^J' '^'^ • •-• "i"
- PAtfcY-NICHïN (rti P.J- C^oî qui aie droit de setfer-
Tir ^'im palaliqtrfn: Yo^st le- aerti9er' alinéa de raiti^Ie
ci-desétis, • ''^ •''•" '='•••■ ••••'" ' '■• . -^ •
' Ï^ALMîfeR-n.Voyeïrrfr. '
• PAMPLEMOUSSE {^: Fniît, Voyez S^ufldi^.
' PAN^B.y. Qtrélré-Tîûgts kaoùry*- Voyci ffèèûty.
• PAirtHOJFeuIttfe de bétel. Voyez JPiflR^»^^^''^ -^
*»PAiw:iRns^(V^oy<îi^««'^y''^ ' ' '^ • ^
^' FAWDÂïÎ (H'-T.) [• 00; PAN^BATTA (fl.) .^9ohe¥^coni^
j^âWHièttts^/ quF-tidûVièWt'Hbiits Icis îb^fèttt^ ^^iVeMes A
jours d^un travail élégant et recherebé;' cmî^^eè -^n^
«elleé est dWWiàîreèieiH eh ôr- ' '^ ^ -^'^ ni juiHi.vj
- ' PA>Ni:NrFX4ft.7/SaréM Watkéfiàhb'tmpéiâàdèltf
8an««>iMlaliih^iiesaiî«Aler%tdiésMls>h{ii4du ''• '
/ PÂNHH^ib^^i'Ëvêtttall; «bës(je-MOii«bes|bfn(é Aèf plu^
Mlèsde pàoii^ ou'dMn'tiiôrééau de èoie'etieadlë.dabs un
eefcle^*ef 'tniMiié sut ^n^ tnattelite de'hijital' ou d*un •bots
pMèie«ÉL'^ Oh'ddtme'âilsri tt Mm i une^sranée* toite
•dirptéa Afan téj^eit c^âésis suspendu au |>Mbod d'gnesalle
i'Diangerv et quly penduirt les tépas , est contrnuèlleQient
îtilsiS'eii-fiMivemetit pat Un dolnestiquëV pour tempêter M
ehaleur. Voyez TêhaaiiHry.
^ PAN&^A-BERDÂR (H. P.); Valet qoi érente aréc un
pAnk^ftvC'eét un domestique de luxe, qu'on falt^uelque-
fois venir pendant les repas et aux réunions d'apparat.'
(^ PÂÏf-SOUPÂRY (H.)^^ Compo^tion que les Européens
nOïtmmÀééêèt. V-df^ ce^dehiier tnot. / ^
VANSOt^Ça.y. Sorte de baiOM qai sertâ fiilre de petits
IrajetÇy ouà Iransporteir des grains et^.d'aaijres.daiïréei.
Les Toyegaurs français qui pa9rleQt:de.e^;batf^ le^ nomt
wfint punotyfUi , et l^s Aiigbi^, ëctjyeat . ordipfilreioyço^
)iafieAiiîay, •-.,,...; , .. / ...,,„,, ., i •.'•;. '7'- n- '>
PANli^HY (H.); ,Sf Qtoteiui?.. ry^^fla^r-fav^p^y yfi^U-
bîrî,dç,pâdqi^,ap^4o^k,^'e|j*,,,,.^;,. .,..,,.. . /,,
PA0iiH4. Ifl,^ )/u4«, m^JK d'Wft p^^ de .mçgnaie;,
d'une rqçDiç^ ^'u^n^q^f., ^^ft.,^ . ,,,,...* ^ /,;«.,,..* x/k
. PApOuÇfl, (PO ,.dppt ^Qi^a^ypn^.jta^t kjs^^\^âj.e^^l^^pâ
poùiifi^dfn^^è^)f^,j^V9f^^xy&& à.l^çp,re.çpMrbey-?q !}8a.gç, da^
rinde ief;,^!}!^ pxeçgjgie .tpfi t l'Qf 1 ^U .1 j . y en a ,^ui ^gi^t rir
î;}}e»^nVbi:c^e5 en p^^,ç| çft^Ç8^<Jç9,pfiaQe8 ef; de^^ grjinds
per3p»ç^ges^fJ9pt.sQii;y.ent eivic^es de pejles^. Les b^hiç^il^-
cbç9,spo^t Qrdff^ajreipent en p^au pu^e;) drap^ ir^is les^pl^iu
belles sp^e^^jelours,. '. . .,./:!.,' '\. r,-., *•:) ialhn^i
PARIA (*). Mot généralement eq[)jpj[.9je dans le midi jl^
VJR^Ç». P?|j A^u%''W^^."^> ^^^
({1^1 s<^çt f^^^t^, ^e, easJL^e ^ .et pour l^quek ks atitres ^rah^
iqojçi^istes.ç^'g^ le^, plaSs.prprpc^d iii^pris. Ce mot n'est 'pas
hindpùs.ia^nv^^e^t-jîlrçesf;^J^,la corrugliôn d'un tejrme ag^
pjf^tfn^nt f^i^IjpjgH^q tamoule (jui^ parle .dans une partie
duKarpMijc.;. ;: :,;„;,.;,,:. ..,:,:; :.'::,:';"."; '■:.:,'•■,.:.,;
PAJI^OURf :W^(H.) : Le sixième âyatâi de Vicbnou. .
pi^.je» 8p|}f^lej4p^^*,riiide , l^^|>âç^;,,,dèècep'dept iles an-J
^^m hj^%^?^!^m ^fij'irli^e'/inpi ft?,.Z^.r44Âçtl (?ôb
yçp.^ »V^iie«l dtt s.cp,liJiU[iç, W.Vpl,^,Jans,je^.Guzàr^te ^t
rei^ pvpliBcUqB, fit ^éçuiit^,, Hi^ .o,^M cpqser v,é le» mœ^ et
Ifs.^ouiuojuw.de lpiJ,V?.»PC«$lres. Leur,» livres religieux soijt
au zçy fi^,sa.|>eWWï:., i^nfiiefis djujçc^tfls de .^,perf^;}„lff
dogmes qui y êont M«leMi tout eeax dt Vnniii de Dieb ,
de ^immortalité de l'ame, et dès peinee et des Tëeompeoeeà
fiflQiw.- Ils ptescrirent^le pl^ grand respect pour )es pa-
tents ; PobUgation de se m«ri«r de bonne heure , et défen-
dent sërèrement le meurtre , le vol et radultère»
LéàbuMftpééV**ôî*3qtl'îls"16nt leurs prières, se tfoument
todjôtirs dtt c6të dû soleil. Datts lé prlûd^ cet astre datait
adore que comme emblème de k Btrinitë ; tàais on a lieu
de penser que pat là suite l'adonitiôn est devenue directe ;
au surplus les PArsys ëvitetit tdujdurs ateè' le plus grand
soin dé Yekptiqfaet sur leur ctiUe et leur ci^oyahce reli-
gieuse J Wùré pirêtrcs se nofamént dbttùià'. Leur religion
lèût permet Tusage du Via et de toutes sortes 'de' viandes ,
iTeitceptiôn seulement de celle de vache et de bœîif.
' t^ mœurs dès Pârsjrs sÀnt simulés et doubes; Ils né
contractent inariage quVùtre eux', et ils ne doivent épouser
^ù^une seule femme; cependant, si cette femme est stérile
pendfint les neuf premières années du màtidgiB , il^ peuvent
en prendre jine seconde.
Les ï^àrsys sont trèé actifs et Xti» entréprénanu. Ce sont
les plus riches habitants du Gu^aràte et des pâyS Vôisitis.
A Bombay', un grand 'nombre d^entre eux sont associés
dès plus rortes maison^ de commercé an^àikéB) Ce sont les
priocipaûx propriétaires de celte, ville. Ils y vWetit d*ukiè
manière splendide : habitations somptueuses ,''ëhe vaux de
prix,* voitures élégantes, ils ne se'fefilsent aucune des
jouissances que procurent les ricb^ès; l^reique toutes les
mâbons habitées par 1^ Atiglàis lèuié ki^pàttiènnent , eC il
f a des Pàrsys doiît lés' revenus né s'élèvent pas i moins dé
trois &. quatre tent mille franès. La plupart parlent et
écrivent l'anglais aussi bieii que les Anglais eàx-mèmeé.
i\^ ont beaucoup plus de relations avec les Européens que
1^ autres habitants de Tlnde , et ils leur ddhàent souvent
èés fêtes hrillantes. Les I^ftrsys sont aussi foift dharitàblte ,
^t ils ont toujours soin de leurs parents qui sont pauvres,
f^iidàiit une disette qui eilt liett dtïcôtîé de Bombay, en
i^ôS, bii vhÂrd-Chyr, rûn dès j)hïs riches ùégôdants
de ia villé^J; tiourtlr dltiq mille individus pfetidàM trois tnoiè
entiers; saîis parler d'autireè secoure ^ull àdèordaiï à di^
vers ûécéssitetixi ' -'^ ' '
' Les Vktsji iohi robuis^és et btéti Tàlts} iiiais 1h ont un
air beaufèbti^ pMconimàn'que lés àatircfs indigènes. LèuA
femmes, génc^.ralement parlant^ ne sont pas jolies^ où en
tr^Ve tîépendàiit quelques iiùes dont lés traits sont assez
beaux et gracieux. Elles ont un peu plus de liberté que lés
féinmès des autres reltgioùs, et tëurs manières sont agréa-
bles. Bien qu'elles n'aient jpas res^rît pliis èûlttv^ que lés
Musulmanes et les Hindoues. On les fiancé/ çbninie cW
riïsagé gënëral parmi les tïindoiistaniens,' îorsqu*eiles sont
encore enfants.^Quant au costume, il est, tant j^ôur les
femmes que pour les bôtàmesf, le même que celui (les
Musulmans de Tlnde*, leè femmes d^eeUX qui ^otit riclies
se surchargent de bijonk^ bt> portent dèb perlas de Ik plus
grande bea'tttîf. . i .. ..
Les Pàrsys ont cela dé particulier quMls n'enterrent bas
lents morts^^, et quHk ne leë brûlent pas non' plui$. têtirs
-cimelières^ ou, pour niieux dire, les lieux o& ils déposent
les corps , pùîèt^'ils ne les iUhument pas , soht dé ^tandes
etieeitttes càrrëes, ffértâëes' pair def hautes inurailf es. 'Le
icod'ps be dévaùt' ^tii^ toucher dé bols^ aussitôt après là^ ino^t;
tûfn le déposé 'alors suk" ûùe tiViè^e dîe f^ $ ôû Penvdoppe
dâôeramènt daiM^eé tollés Vde|Hii^ iec(m jtisqu^àu^'pieds^
la figure restantàdéèbtii'fétt, et; à]^)ne§ l*ltdir pléicè sur M
dos j les mains croiser sur l»'4Aii% de là ^itrtne^ on le
transporte dâtif^'lé llé^ A^ jiip6l lâ^lt resté ainsi expo^^ en
plein air. Këëtl^iblë'der p(E!iise)^'(fUéies covps, abandon-
nés de cette manière, deviennent la pikiire des oiseaux
depifèfe.' * \ Y'»-.» ;../•;
Lés fàt^p ûe ëe ti^oùvent d^n^ Vînde qn^à Bombay, A
Stiii^ate cft daoé les ctinlréei 'adjsieetites^ Dans l'tie de Bom*
bay 9 doîit la population esj: évaluée & 200,000 âmes, le
tuMnbrc^ dëé Mrsys est d'eki^vitfoû httit nritle.
. aa4 I^B MOlflTfiOli
Os Iroure des déuik,trè8 iotëressants sur les pârsys fle
rinde dam rouTrage que M"^ Grabam a publia squs le titce
de Jpurnfil <qf!fl rêiidenee injndiat etc., p* 36 à 45 de la
seconde édition, Edimbourg i^i8i3, 10-4®, et aussi dan»
leis Oriental ]lfem!inr$ jlje M. Forbes, toj;^. i<^% p. 109 à
u6 , où l'on voit. Mue jolie pray^re r^prësfnUixt une fi^
{plUe de Pâijsys^ ,. . . . t : ., » . .»
PARWaTI (Jf.) » Dourgâ , femme de Siya , la même que
BbawànL
PÂT (H.}, Obligation/dc pajer unp somme pour son
propre compl.ç i.ou pour, celui d'un a^tI:e y à époque déter-
minée. Voyez Ifoundy.
. PÂTAL (H.). Ueu&,soi|terrain8 où sont jetées les anaes
des pervers*, ^'enfer. ...,,-
PATAN (HO. We.YoyezjVair^r.
. PÀPHiNlH.). yojre^4/^Ai/t. , ".
PAT-KIRM (ft. P.)- Ver à soie. Voyez Jlri/chem.
,Î>A,TÛÙJNY ;,H.)- Passeur d'eau ; batelier.
tATYLî/H.), Qief^tTUrfi ^^ ««*8^ «^^ez les Mah^f lies.
, J^AtVla (J^,)- Sorte deba^eaia.4,fop4 plat.
PAWÂ.IÎ (i|.)- IfÇjdieu du.spnt^ lljÈqle def ^indo^s.
., PÉÏÇa,:(H*)« On écritsQu,yent fnpf :d^aprèa Vo^tbogi^plxe
yn\Qs^r^ anglaj^. — Petite pièqe^de mopn^ie qi4.vaujt à
peUipr^ trois .Uardf d|e Fran/ce. Oc^ ^onue souyenià cette
piiîce jle npi^ ^ç «*«^M--|lfïp^j P%\ pJçiïJtehil^
B^ïçâspnon^Tpepa*ifi^^iiîtf.W,^ ,. :
.,. PÉÏKÇfl.^;^^. Go)pofit<lW«i .,rM ^^..^ov^ .u .• '.•: . ,o'
,. PELWAR (p,). Soçt^d^,l)a^au.dq(|ï»wport< j. .
, PELWMY(H.). R^fcteUer^ . .M . tv : s \
PENDJ TEN-I PAK (P.). L€$ einq penonne» Minier.
|.es.Mu8^lm^ns qbytt|î^(4^ig^nt ain^i Mc^^amoied, le
prophète^ A'^y^ ^^^ gQn4re'} FÂtimab» «11 fillej Hasran et
9o.séiq> sesvpetiid-fils, Dana quelques céréi^onieareligiwr
ses des cliyïtea> i<M) tpQft«i<ipr^«$e86i(mnelleinei^b de liong8
IIVDIBK. 2^5
bâtons surmontés d'une main ayanr les doigts étendus ,
symbole des cinq personnes sacrées.
PENSÂRY (H.). Droguiste.
PENTCHAïÉT (H.). Conseil de personnes qui procè-
dent à une enquête.
PERDHÂN (H.). Ministre ou Conseiller d'éut. — Pré-
sident, chef.
PERGANNAH (P.). Dirisîon . du serkâr-, un canton.
Voyez Soîibah.
PERGANNAH-DÂR (P.). Le tenancier d'un pergannah.
PERSE j;*). Sorte de toile. Voyez TeKhyt.
PERWANAH (P.). Passeport. Permissioii , licence.
PÉRY(P.).Unefée.
PÈTTAH (*). Ville^ ou faubourg situé près d'un fort. —
Faubourg hors des murs d'enceinte d'une yille.
PETTOÙAR ou PETTOÙÂRY (H.). Employé subalterne
des contributions. Il y en a un dans chaque village.
PEYCHKAR (P.). Uii agent, un gérant.
PEYCH-KECH (P.). Cadeau , tribut.
PEYCH-NAMAZ (P.). Peyehy avant, devant-, namâz^
prière. — L'aide du mottâ (prêtre) ; celui qui est chargé
de diriger les fidèles dans leurs prières. Les assistants le
prennent pour guide ^ ils étendent* les bras, s'agenouillent
ou se prosternent, en suivant tous les mouvements indi-
qui^s par le peych-namâz.
PEYCHOÙA (P.). Chef, commandant. — Olest le titre
que prenait le chef de la confédération des Mahrattes.
Voyez MahraMet.
PEYCHWAZ (P.). Robe de femme.
PEYK ou PAÏK (P.). Messager, coureur. Chez quelques
princes du pays, on donne aussi ce nom à des soldats
armés irrégulièrement, qu'on emploie pour la perception
des impôts.
PEYKY (H.). Homme qui colporte un houkah pour le
louer.
PICE(*). Voyez y^V^.
i5
!à%6 LB NOKiTVUA
PlUù(P,). Voyez /VWfl^-
PINDARÂ (H ou P.); TalgaiiemAt Pindàiy. PUkié »
maraudeur. Les piudârâ 8e cogipoeaifiit de bandes nom-
bteuae» de partjûaaos qui faiiai€»DV partie des armées mah-
rattes; ils ne touchaient aucune solde, et n# vivaient qae
dW r^pii^^ V^'^^ exerçait oV sur les pays avec ksqueb on
ëtait en guerre. Ils ont ëté détruits, en 1819 , pv les An-
glais qui j après iiM guerre de pris de deux ans , ont en-
tièrement renversé et disloqué la confédération des Mah-
rattes. Voyez M^hratks.
PINE-APPLE (*>. Mqt anglai». Yoyex AnâimAê.
VlQi^ (^). Teirme en usagç parmi les Français d9 Plnde.
Ce mot Tient du portugais /i^ao, qui ?eut dire piéion ; les
Anglais écriYent|iew. (^^pj^QOS (quisenommoftfyoïlaA
en hindoustâny) sont des domestiques qui font des m^essa-*
ges, et ^ui accompagnant letir maître qtwnd il sort. Us
portent ordinairement un sabre et un bouclier , et quel*
quefois un mousquet, .pans ^çs |lo«^qssions aogbises, U y
a dans tous les zUta des pions du gouvernement qiH'font
partie de la poUce armée. V4 portent un tuibap légère-
ment teint en rpuge , une jaquette bleue et une ceinture ^
ils sont armés d'un sabre suspendu & un ku^e baudrier éa
drap jaune ^ bleu ou rouget» et quelquefois en peau de
tigre. Op les reco^çmaît à vj^ jg^ande plaque de Qoiirre pla-
cée sur le baudrier.
PtAWIAlN (*), |ilQt i^gl^is. Voy€« jTa^ii/y.
POtiypn.Voye^ilfcV**.
POLYAR (*)• Nom qu'on donne, sur J^à e(^ dff Goro-
mandel , aux statues d/e Gipanés , diieu/ 4q t^ M^fl^s^. Ce
ijunt %{yp^i;tifiE^ prot^b^ei^at à \^ langue tam<^cu Voyez
POMME PE CB£ME et PQPIE-GA«NEIJLE (*), Voyea
Sylâ-fhal.
POMME DE TERBE (*) • Vojyez Alm.
PÔrïlY (H.). Un livre. Les Sykhs désignent quelque-
fois par ce mot le recueil de leurs lois f qu'ils nonmfient
INDIEN. a 27
plus sojxvenifpranfh oa âdhy-grant'h. Voy. Adky-granfh^
POtJDDÂR (P.). Employé qui fait l'essai des monnaies ,
qui en yërifie la valeur. -^ On donne aussi ce nom à un
caissier.
POÙDJA (H.)» Adoration de la Divinité. — Dévotions.
— Cérémonie religieuse.
POUL-I SIRÂTH (P. A.). Pont situé au dessus de Pen-
ièr 9 et qu'il faudra traverser au jour de la résurrection y
pour entrer dans le paradis. Ceux à qui le séjour delà
félicité éternelle sera accordé le passeront rapidement ; .
ceux qui doivent expier leurs péchés dans les tourments
seront culbutés dans l'enfer. (Cuite islamique.)
POUR ou POÙRA (H.). VUle, cité. Voyez Abâd et
Nagar. - .
POURÂN (H.)j en sanskrit Pourâna. Les Pottrâlîs sont
les anciens livres des Hindous^ qui traitent de la crëatïoa
et de la généalogie des dieux et des héros ^ ils sont au nom-
bre de dix-huit.
POURÔHIT (H.). Prêtre qui exerce ses fonctions chez
les particuliers > et qui se charge d'exécuter diverses pra-
tiques de religion en leur lieu et place. — PourèthiUànt^ la
femme d'un pourôhit. Voyez Djàdj^L
PRAKRIT ou PRAKRIT-BHAK^HA(H.). Dialecte tavant
formé du sanskrit.
PYÂDAU (P.). Littéralement /ontofrât. Ce sont des
valets chargés de faire des messages. Les Européens 1m
nomment pioM* Voyez ce dernier mot*
PYLÂOÙ ou POLAOÙ (P.) , dont nous avons fait jiAU.
On appelle ainsi diffiiirentes préparations de riz.
PYLY (H.). Un moh(^ur d'or. Voyez Mohour^
PYPAL (H.). Figuier des pagodes {ficm rsligiosa). Cctl
un arbre des branches duquei pendent des jets assez sem-*
blables à des cordes, qui s'enracinent lorsqu'ils touchent
là terre.Les Hindous dirigent ces ramifications de manière
à former des berceaux où ils viennent souvent faire leurs
dévotions. Les très jeunes branches et les feuilles du pypal
928 l'B MONITEUR
servent en grande partie de nourriture aux éléphants. II
ne faut pas confondre cet arbre avec le figuier des Indes ,
qui se nomme har en hindoùstâny. Voyez Bar.
PYR (P.). Saint personnage parmi les Mahomëtans;
homme dont la mémoire est vénérée , et au tombeau du -
quel on va faire ses dévotions. Voyez Raolizah et Nazr-i
dergàh.
PYR-ZADÉH (H.). Mot à mot fils de pyr. On appelle
ainsi les religieux chargés de lire continuellement le Coran
près du tombeau d'un pyr ou saint personnage.
QABÂ (A.). Sorte de robe longue, serrée à la taille ,
ouverte par devant , et descendant jusqu'à la cheville.
C'est probablement de ce mot que les voyageuw français
ont fait eabailU, terme qu'on trouve dans beaucoup de
relations. Voyez Djàmah*
QABOÙLYÉT (A.). Acte par lequel on donne son assen-
timent) un traité, une obligation.
QÂFILAH (A.). Jléunion de voyageurs qui vont ensem-
ble; une caravane.
QAHWÉH (A.). Café. Le cafier, ou l'arbuste portant le
café 9 est , comme l'on sait , originaire dé l'Arabie. C'est
dans l'Yémen (l'Arabie heureuse) y et surtout aux environs
de Moka, ville considérable de cette province, que l'on
trouve la meilleure espèce de ce végélal , à laquelle on a
donné pour cette raison le nom de tnoka ; mais aujour-
d'hui, comme nous l'apprend M. Ainslie, on recueille
dans les provinces méridionales de l'Inde du café qui ne
le cède en rien au meilleur que produit l'Arabie (i).
(i) « GofTee îsnow prodaced în the soathern.part of the Indian peninaula,
» of a qualltj eqaal to any that grows in Arabia. » *
( Ainslie's Materia medica of Hindoostan , etc. Madras , 1 8 1 3 , petit
INDIEN. 22g
Le mot arabe qahwéh est en usage parmi les autres peu-
ples de l'Asie^ il a ëté également adopté • avec de légères
altérations, dans toutes les langues de l'Europe : on dit
café en français et en espagnol; cqffee en anglais; kaffee
ou caffee en allemand; caffe en italien, etc. (i).
QAÏM-MAQAM (A.) , vulgairement Càimacan. Repré-
sentant, substitut, gérant.
QALANDER (A.). Religieux qui quitte le monde « et
abandonne amis, femme et enfants, pour aller mener une
TÎe errante. Les qalanders ont la tête et le menton rasés.
QALYÂN (P.). Pipe à la persane. Voyez Houqqah.
QÂNOÙNGOÛ (A.. P.). Mot à mot, celui qui explique
les loisj les règlements. Sous Tempire moghol, le qânoùn-
goù était un officier qui, dans chaque district , était chargé
de tenir un état exact et complet de tous les biens affer-
més et de leurs produits , ainsi que de toutes les mutations
de baux. On s'en référait à cet officier pour tout ce qui
concernai t les revenus ; il servait de conseil et de guide dans
beaucoup de circonstances, et veillait à ce que leszémyn-
dârs et autres officiers publics ne commissent pas d'exac-
. lions envers les ra*%e'ts..
QANOÙNGOÙY (A. P.) L'emploi de qânoùngoù.
QARNÂÏ (A.). Grande trompette.
QASSYDÉH (A.). Genre de poème composé au moins de
douze distiques, et au plus de cent, qui tient tantôt de
l'ode , tantôt de l'idylle ou de l'élégie , et quelquefois de la
satire.
QAÙL (A.). Convention, promesse, consentement.
QAÙL-NAMÉH (A. P.). Marché, traité, contrat, con-
vention écrite.
(i) Les poètes, tant orientaux qa'earopéens , ont célébré à Tenri la li-
qnenr excellente qo'on obtient du café , et qni est actnellement connue dan g
presqae tontes les parties du globe. Tont le monde sait par cœur les vers
charmants qne Delille a composés sur ce snjet , dans son beau poème des
Trois règnes de la nature.
a3o LB MONITEUR
QEBR (A.). Tombeau, sëpulcrc. Voyez Dergâh et
Raouzah.
QEBRISTÂN ouQEBR-GAH (A. P.). Lieu des tombeau or.
— Cimetière.
QÉNAT {k.). Toiles blanches dont les chefe militaires
qui sont en marche ou en campagne font entourer leurs
tentes. Les qënâts produisent un très bel eJBTet, surtout
quand ils s'ëtendent dans un grand espace.
QÉRÂR-DÂD (A. P.). Traite, convention écrite.
QERZ-DÂR (A. P.). Un débiteur.
QERZ-KHAH (A. P.). Un créancier.
QIBLAlt{A.). Tout Musulman, en faisant ses prière» ,
doit tourner la figure du côté deia Mecque 5 c'est cette.dî-
irection qu'on appelle qiblak.
QILA'H (A.). Fort, forteresse. Voyez Garh.
QILA'HDAR (A. P.). Commandant d'un qila'h ou forte-
resse.
QISSAB ou QISSAï (A.). Boucher.
QIST (A.). Rentes, revenus. — Montant d'une somme
stipulée dans un contrat.
QIST-BENDY (A. P.). Contrat qui fixe la quotité d'une
somme qui doit être payée à différentes époques. Ce ternie .
désigne également Tétat dès sommes que l'on doit acquitter
mensuellement pour former le montant de la redevance
annuelle.
QORBAN (A.). Sacrifice, — Oblation.
QORBAN-GAH (A. P.). Lieu du sacrifiée. —L'endroit
oùl'ôn ftkit un sacrifice; lieil où sont placées les oblationî^^
uii autel. Voyez Pyd éi-goriàm
QOUTN (A.). Coton. Voyez Roùy.
QUCHOÙN (T.). Division , corps d'armée.
R
R^DJ (H.), Gouvernement , souverainetë , royauté ,
règne ^ royaume. — • Dan^ les mots composés , râdj a aiiw
la sîgnifîcatioii d^ prince. Voyiez Bât.
RÂPJÂ (JI.) . Roi , spuverain hindou. Voyex Itânâ et
Mahâ'Râdjâ.
RADJ-BHOÙBEN ou RADJ-RÏENDIR (BOî Waidence
royale , un palais. .
RÂDJ-DHÂNY (H.). La u^étropole , la capitale du
royaume j résidence du souyeraip-
RÂDJ-DHER (H.). Premier paipistre d'u^ râdjâ. Voye»
Mantry et Perdhâm
RADJ-GÂDY (H.) . Trône, Vpyez Gâdf/ et Mfined.
RADJ-PAT ou RADJ-PATY (H.), Tiire hindou. —
Prince.
RADJ-POÙT (H.). Nom d'une trihu qui compte de
nombreuses subdivisions, et qui se vante de det^cendte des
anciens râdjâs de l'Inde y ^insi que l'iadjque ion nom qui
veut dire^/# de roi {Râdjâ-p outra en san^rit). Les Râdj-
poùt ou Râdjepoutes habitent principalement la province
d'Âdjmyr (vulgairement Ajimèire) qui pour cette iraispn ae
nomme ^ussi Bâdjâ-poutdnah et BâJ^a$(hânx pays des
Râdjepoutes. Cette province se divise en plusieurs princi-
pautés où se trouve établi le système de féodalité qui exi-
stait autrefois en Europe. Les Râdjepoutes , dont beaucoup
d'usages rappellent tes temps chevaleresques, et qu'on peut
nommer tes preux de ('Hindoùstân , sont essentiellenient
milit$bires; beaucoup d'entre eux prennent du service ches
les différents princes de PInde. Il» forment pâut-étr» la
plus belle tar,a d'hommes qu'il soit possible de trotiver^
la nature leut à ptodigbé tous lès âvâtitages ëî^lériéiité.
Vifs, intelligents, pleins clè sens, JSers de leur noble ori-
gine , ils se distinguent par\leur grande délicatesse sur le
^39 LE MONITEUR
point d'hoDoeur, par leur bravoure et par leur fidëlitë
dans leurs eugagements (i).
RA'FOÙGUER (A P.). Ouvrier qui fait des reprises daos
la toile , un rentrayeur. Les rentrayeurs de l'Inde sont si
adroits qu'il est impossible de distinguer l'endroit où ils
ont fait une reprise^, même dans la mousseline la plus fine.
RAÏ (H.). Chef, prince hindou. Voyez Baoù.
RÂÏ-RAïAN (H.). Titre hindou qui veut dire chef des
prùiceê. On le donnait, sous l'empire moghol, au dy-
wàn-i Âhalùah ou grand-trësorier.
Le mot compose hindoùstâny ràt^-râtân a la même
signification que l'arabe émyr ilr^mrâ^ mais la première
de ces qualifications s'appliquait spécialement au sur-
intendant des finances ou grand-trësorier , et celle à^êmyn
Sl'âtnrâ était réservée pour les plus hauts dignitaires de
rempire« Voyez Khalisah et Emyrêlrômrâ..
RÂ'ÏÉT (A.), que tous les voyageurs anglais écrivent
RyoU — Cultivateur. — On appelle généralement ainsi
tous les habitants sujets aux impôts, les taillables.
' RÂK'HT (H.). Anneau que l<es Hindoues portent au bras
pendant le rdVky-^ljâlrâ. Yoyez l'article ci-après.
RAK'HY-DJATRA (H.). La fête du Ikracelet. Fête des
Hindous qui se célèbre au mois de srâwan (juillet^-aout) en
l'honneur de Kichen. Cette solemnité donne lieu à de
grandes réjouissances: on se fait mutuellement de petits
cadeaux, principalement en confitures et en sucreries;
■ — ■ ■ ■ ■ » ...■■.. »_
(i) Il A pam « Londres ^ en iSag et xS3k ^ on onyrage d*ane exécation
magnifique , en a vol. m-4<*. , sons le titre de Armais and antiquities of
Ra/ast'han, etc., par M. le lientêîiant-côlonelTod, ex-agent politique près
des états BAdjepootes. Cet ouvrage jette le pins grand jour snr les antî-
qoités, les morars, les nsages d*an peuple bien pen conan jos^q^à présent,
et renferme les documents les plus précieux, ainsi que nous l'apprenons par
les savantes et intéressantes notices données sur ces Mémoires par H. le
baron Silvestre de Sacy , dans le Journal des Savants de novembre, i83e, et
février et avril x83i , et par M. Pauthier, dans l<e journal le Glohf numéros
78, i5S et ai8de i83o.-
INDIEN. aS3
chftcan revêt ses plus beaux Yétements ; les femmes surtout
affectent une mise recherchëe , et se couvrent de leurs plus
beaux bijoux.
RÂM (H.)^ en sanskrit i?ama. La septième incarna-
tion de Vichnou.
RÂMAYÂN (H.). Poème épique de Vâlmtk, contenant
rhistoire de Ram.
RAMAZÂN (i) (A.). Neuvième mois de Tannëe musul-
mane, pendant lequel tous les Mahométans doivent ob-
server le jeûne le plus rigoureux depuis la pointe du jour
jusqu'après le coucher du soleil. Cependant les femmes ,
dans certaines circonstances, les enfants au-dessous de
quatorze ans, les vieillards et les malades en sont exelnpts.
L'année ^musulmane étant lunaire, le mois de Ramazan
parcourt successivement toutes les. saisons, ce qui rend le
jeûne très pénible quand U toïhbe en été. C'est le 117 de ce
mois que le Coran commença à descendre du ciel, et tbute
prière faite ce jour-là est exaucée. Celles qu'où adresse le
19 , le 21 et le a5 du même mois ont aussi la plus grande
efficacité. La fin du jeûne du Ramazàn donne lieu à une
grande fête qu'on appelle Pyd él-fithr. Voyez cet article.
RAMDJENNY (H.). Danseuses de l'Inde , que nous nom-
mons bajadères. Voyez ce dernier mot.
RÂM-RÂM (H.). Sorte de salut parmi les Hindous.
RÂN'A (H.). Titre synonyme de râdjâ^ un souverain
hindou.
RANÎ (h.). Reine ou princesse hindoue.
RAOÙ (H.). Prince. C'est un titre que portent presque
tous les chefs mahrattes; — Nânâ-Govind-Kâoù,* — Djes-
• wént-Râgù-Holkar -, — Appâ-Râoù-, — Daùlét-Râoù-
Sindhyâ , etc.
RAOÙTY (H.) . Sorte de petite tente.
• -■■' -.... • .. .. . ,, -^
(i) Ce mot <{ni est arabe se prononce Ramadhân dans cette langue;
mais les Persans et les Hindonstaniens, qni ont adouci le son deplnsiears
lettres très dores en arabe» prononcent Ramazâru
234 X<K MONITEUR
RAOÙZAH (A.). LUtëralement unjmrdm. Od donne ce
Dom aux tombeaux des pyrs oa sain ta Musulinaiis. Vo^z
Dergàh.
RAOÙZAH-iLHÂK (A. P.) , c'est-i-dise lecteur du <am-
ieafé. Celui qui débite les louanges d'Hosëïn danè k mok
à» môbarrem, ou celui qui est charge de faire l'ëloge d'un
saint ou de réciter des prières sur son tombeau.
RÂS (H.). Fétë des Hindous , qu'on célèbre au mois de
kirtik.
BÂS^DHAHY (H.). Jeune danseur qui exécute des dan-
ses particulières au pa js de Bradj.
RATÂLOÙ {W.'). Dioêcerea^ Igname. Plante qui produit
une racine tubéreuse qui atteint quelquefois jusqu'à trois
pieds et plus de longueur. Ces racines se puisent sons les
cendres ou dans l'eau , et , en leur donnant un petit assai-
. sonnement pour en corriger la fadeur , elles forment un
aliment agréable et très sain; elles sont aussi utiles , dans
les pays où on les recueille , que les pommes de terre en
Europe^ et peuirent remplacer le pain.
RATCH'HAS (H.). Démons 9 malins esprits. (Croyance
des Hindous). Voyez ^#our.
RATH (H.). Grande voiture ou char à quatre roues.
RAT'H-BÂN (H.). Conducteur d*une voiture; cocher.
RAT'H-DJÂTRA (H.). La fête du ehar. — Djag-nât'h ,
b'est-rà-dire le maître du monde , épithète donnée i Siva ,
troisième personne de la triade hindoue, a sur la câte
d'Orissa un temple célèbre, bâti, selon les uns, il y a
quatre mille ans, par le râdj Iudra-8aîn, et, selon les
atitres; par le râdjâ Anend-Bhlm-Déoù, en 1198 de Tère
vulgaire (1). Trois mille familles de Brahmanes et autres '
personnes sont attachées au service du temple , outre qua-
tre cents familles de cuisiniers occupés & préparer la nour-
riture sacrée nommée mahâ-praê'âd (voyez ce mot). Il y a
(r) Les Européens dotment 4 ce temple le nom de pagode dé JàjgrtntU
00 J€u;hernatei ces tuots âOttt la corroption àt Bjag'nât*k.
INDIEN. 235
de plus cent vingt danseuses. Lors de la fête de la divinité,
qui tombe en mai , on sort du temple un char immense ,
véritable édifice ambulant sur lequel est placée l'image .
de Djag-nfttli , et pendant plusieurs jours Ton promène
avec beaucoup de pompe et d appareil , jusqu'à un tiers
de lieue de distance , cette énorme voiture que des milliers
d'individus se disp;iteut l'honneur de traîner; c'est ce
qu'on appelle le rafh^jâtrâ ou la fête du char. On voyait
autrefois des fanatiques qui se précipitaient sous les roues
de cette voiture , en croyant gagner le ciel par Cet acte de
démence j mais il parait que ces sacrifices volontaires de-
viennent plus rares de jour en jour (i). La côte d'Orissa
se trouve dans le pays de Kattak , qui fait partie des pos-
sessions anglaises depuis 1 8o5.
RATL (A.). Poids d'une livre (de douze onces).
RATÎ (fi.). LaVénus des Hindous, femme de Kâm-Déw
(Cupiddn).
RATTY (H.). Poids de huit grains d'orge. Cent rattys
forment le tàlêi du Bengale (une once, 5 gros , 8 grains).
RAZY-NAMÉH (A P.). Ecrit par lequel un plaignant
reconnaît être satisfait, et ne plus vouloir donner suite à
sa plainte; un désistement. Le défendeur de son côté donne
un êâfy^nâméh , c'est-à-dire un certificat constatant que
tout sujet de contestation est anéanti.
tlÉBÂÊ (P.). Instrument de musique qui ressemble au
rébec ou ancien violon .
RÉWAN^AH (P.). Passeport.
(i) M. Mdtnsbftcli, collectenr, aa nom de la GomjMigiiie anglai$e, de la
taxe qa**n prélèvf Air les pèlerjos aii tf f|]f>le àt J^jag-iuit'h , dit q^e la oaa«
tmoe de se pxéf^pU^c i oiu les roues da char it*a peut-être jamais exi$té , ou
du moi^s qu'elle a oessé depuis fort long temps, car sur quatre fêtes du
char auxquelles il a assisté , 11 n*a yu que trois faits de ce genre , dont l'un
même ne lui a pailu que Teffet d'un accident. Quant aux denx iudî vidas
qu*il a vus choisir volontairement ce genre de mort , ils étaient tous les deux
altûtttsdela lèpre. 'Vcjeàfjsimicjournttl, o/january iS3a» p. 65.
a3C LB UOIflTEtm
RIKÂBY (P.)* Sorte de roupie qui a cottrs à Lak'haaii,
capitale du royaume moderne d'Aoude.
RISÂLAU (A.V Corps de cavalerie.
KISALAHDÂR (A. P.)^ vulgairement Aistaldar. Com-
mandant d'un risàlah.
RITCHA (H.)- Sentence du Rig-béd, l'un des livres
sacrëa des Hindous. Voyez F^éda»
RIZ (*). Voyez Dkdn.
ROCKET {*). Mot anglais qui reut dire fusëe volante.
Voyez Bdn.
RÔHYLLAH (H.). Peuple originaire de l'Afghànistâo ,
qui ëmigra de ce pays , il y a un peu plus d'un siècle, pour
venir se fixer dans la fertile province de Kattâïr , Tune des
plus septentrionales de rHindoùstân'. Vers 1738, A'Ij-
Mohammed , à la tête d'un parti de gens de sa nation ,
s'empara de divers territoires de ce pays , et fixa son séjour
à Aoùlah dont il fit sa capitale ; c'iest alors que la province
de Kattâïr prit le nom de R6hylk'hend (pays des Robyl-
lahs). A sa mort, arrivée en 17479 s^s domaines furent
partages entre ses six enfants; mais bientôt après , des dis-
sensions s'étant élevées entre les frères , les grands officiers
de l'état, parmi lesquels on remarquait Hâfir-Rahmét-
Khân et Dhoùndy^Khân , profitèrent de ces divisions pour
s'emparer de la presque totalité des territoires des princes.
Hâfir-Rahmét surtout , qui avait su se créer un grand crédit
dans le pays» et qui acquérait tous les jours plus de puis-
sance > se mit à la tête des affaires , et, en 1 764', à la mort
de Sa'd-ÂIlah-Khân , l'un des fils d'Aly-Mohammed, il se
trouva le principal chef du Rôhylk'hend. La forme de
gouvernement adoptée dans ce pays était ce qu'on peut
appeler le régime féodal. £n 1774 , Choudjâ'a êd-Daùlah ,
nabâb-vizir de la province d'Aoude , déclara la guerre aux
Rôhyllahs , et, i l'aide des Anglais, il les battit complète-
ment. Près de cinq mille hommes de cette nation furent
tués ou blessés, et Hâfir-Rahmét ayant péri dans l'action,
le nabab s'empara du Rôhylk'hend; néanmoins le djàguyr
OU fief de Râmpour resta en la possession de Feyz-ÂUah-
Khân , l'uD des fils d'A'ly-Mohammed , moyennant une
redevance au nabâb-vizîr. Une grande partie des Rôhyl-
]ahs furent obliges de se retirer à l'ouest du Gange ^ et ceux
qui restèrent ne comptèrent plus comme puissance. Le
domaine de Râmpoùr , du produit annuel de dix Iaks de
roupies (2,5oo,ooo fr.), ëtait encore, il y a une trentaine
d^annëes, en la possession d'Âhmed-Â'ly-Khân^ petit-fils
de Feyz-Âllah-Khân. Tout le pays appartient maintenant
aux Anglais, auxquels le nabab d'Aoude l'a cëdé en 1802 ,
sous l'administration du marquis de Wellesley.
Les Rôhyllahs sont d'une taille athlétique , et ont l'air
bautain et martial. Comme tous les autres Afghans , ils sont
fourbes, vindicatifs et de mœurs grossières Tla seule chose
par laquelle ils se recommandent est leur fidélité envers
leurs chefs.
Le Ràhylk*bend , entrecoupé de nombreuses rivières ,
est d'une fertilité peu commune; il produit abondamment
toutes sortes de grains ; le »ucre et le tabac y viennent en
grande quantité; enfin le climat est si beau qu'on peut
appeler cette province le jardin de l'Hindoùstân (i). On y
trouve en outre des' forêts de sâlet de syioU^ deux excel-
lents bois de construction. Les deux principales villes sont
Râmpoùr et Rarelly. Cette dernière, qui est vaste et bien
bâtie, est située à soixante lieues à l'ouest de Lak'hnaù ,
capitale du royaunie d'Aoïrde.
ROSE-APPLE (*). Pomme de rose. Nom que les Anglais
donnenC au fruit nommé djâm en hindoustâny. Voyez
Vjâm.
ROSOÙM (A.). Droits, taxes, ports de lettres, etc.
ROÙDR (H.); en sanskrit Boudra. L'un des noms de
Sîva.
R0ÙMAL(P.). Boày le visage; mal, participe présent
(i) JViUiam Thom's Memoir^ etc, Londoo, 181S, ia*4*
24o LB MONITEUR
ments civils qu'un seul rëgimeot , ou même qu'un seul ba-
taillon de sipâhys (vulgairement cvpayed).
SADR.DYWÂNY.A'DALÉT(A.). Haute cour des finance».
SADR ÊL-HAQQ (A.). Ckef de la juêAee. Titre donoë
quelquefois ,aux cheykh il- iilâm.
SADR-NICHYN (A. P.), ou BAlA-NICHYN (P.). Pré-
sident d'un conseil , d*une cour de justice.
SADR-I SODOÙR (A.). Juge dei jugée. Titre qu'on
donne au premier ekeykh êl'Uldm.
SÂFY-NAMÉH (A. P.)- Ecrit par lequel il est reconnu
qu'une affaire litigieuse est entièrement réglée et arrangée.
Voyez Ràzy^nâmék.
SÂGOÙN (H.). Arbre que nous nommons teck {TeeUnia
grandie^ Linn. ). Cet arbre s'élève à une grande bauteur^
et fournit un bois aussi fort que le cbéne» mais plus souple
et plus léger, et qui est excellent pour la construction des
vaisseaux » parce qu'il résiste parfaitement à l'action de
l'eau : il sert aussi à fabriquer toutes sortes de meubles*
Les tecJcs viennent en abondance dans les montagnes des
Ghàttes.
SÂHEB (A.). Mot d origine arabe, qui veut dire mallr«,
seigneur. Les Indiens donnent ce titre à tous les gentle-
men} il répond au master et au nV des Anglais » et à notre
mot monsieur. Voyez Bâboà.
SÂHEB-I QIRÂN (A.). Le maître des conjonctions eé^
lestes. Titre que l'on donne à un puissant souverain.
SÂHEB ÈL-NAÙBÉT (A.). Voyez NaUM.
SÀÏR (A.). Impôt sur les propriétés mobilières.
SAïS (A.). Palefrenier. Lorsqujs le maître sort à cheval,
il est toujours suivi d*un sàïs qui , armé d'un tchaoànry et
courant à pied, est constamment occupé à chasser les
mouches qui peuvent incommioder le cheval. Lors même
que l'on sort en équipage, le «at# suit également à pied la
voiture, et il va aussi vite que les meilleurs chevaux.
SAL (H.). Shorca rohusta, Roxburgh. -* Bel arbre de
IlfblB!f. six
soixante i spixante-di}^ pieds de tige , qui donoe un bon
bois 'de construction i
SALÂM (A.). Salutation. Le salâm consiste à porter le
bout des doigts de la main droite au front , en s'inclinant
légèrement, et en abaissant ses regards vers la terre, Yoy.
Taslym.
SALAMY (A,). Présent qu'on fait à un propriétaire» en
passant un bail avec lui. — Léger tribut qu'on exigé de
certains feudataires » à titre d'hommage.
SALAR (P.). Prince. — Commandant en.chef.
SALÂR-I QAFILAH (P. A.) Chef d'un qâfUah, d'une
caravane.
SALOÙTRY (H.). Maréchal ferrant.
SANDAL (H.)* Bois odoriférant avec lequel on brûle les
corps des riches Hindous. On obtient avec le bois desandal
une essence que les marchands font souvent passer pour
de l'essence de roses {aUhr) , mais qui lui est de beaucoup
inférieure.
SANSKRIT-ZÉbAN ou sanskrit (H. P.). Langue san-
skrlte. Idiome sacré des Hindous , dans lequel sont écrits
les livres de la loi , et dont les seuls brahmanes , parmi les
Hindous, ont l'intelligence.
Le nom lui-même de cette langue indique toute sa
beauté et toute sa richesse, car le mot sanskriia signifie
parfait. « La langue sanskrite, ditl'illustre William Jones,
y> quelle que soit son antiquité , est d'une structure admi*
» rable , plus parfaite que le grec , plus riche que le latîn^
» et plus raffinée que l'un et l'autre (l). »
Cet idiome était encore , sur la fin du dernier siècle , to^
talement inconnu aux Européens; mais à cette époque,
plusieurs savants anglais , parmi lesquels on remarque les
célèbres Wilkins , Colebrooke et William Jones, profitè-
rent de leur séjour dans l'Inde pour se livrer avec ardeur
(i) y ojezlt^ Recherches asiatiques, tom. i^, p. 5oS delà tnidaélioii
française y Paria ^ z8o5, a toL îii-4^.
i6
q49 I'B MOlfITBUR
i rëiude du sanskrit. Âidës de quelques pandits, ils par-
Tinrent à acquérir une connaissance approfondie de cette
langue , et firent bientôt connaître au monde savant des
ouvrages dont on soupçonnait à peine Texistence.
Dans ce temps, en France, le sanskrit ëtaît complète*
ment ignoré. Au commencement de ce siéde , un orienta-
liste dont la modestie égalait Térudition , le docte Cbézy ,
se livra seul , sans maître , sans guide , & Tétade de cette
langue si belle , mais si difficile ; et ses efforts furent cou-
ronnés d*un tel succès, que, quelques années après, lorsque
la savante grammaire de Wilkins parut , Chézy prouva
non seulement qu'il pouvait alors se passer du secours
de cet ouvrage, mais qu*îl était en état d*en juger en
maître (i).
Il appartenait à un monarque éclairé , protecteur des
lettres qo'il cultivait avec succès » de récompenser le vrai
savoir; aussi, &la fin de 18149 S. M. Louis XVIII créa
une chaire de sanskrit bu collège de France, pour Chézy,
en même temps qu'une chaire de chinois et de tartare-
mantchou était donnée au savant Abel Rémusat. Le nou-
veau professeur introduisit en France la connaissance de
la langue antique des brahmanes , et bientôt après , des
élèves marchèrent sur les traces du pandit français (2).
, En Allemagne , l'étude de la langue sanskrite a pris un
grand essor depuis quelques années. Quant aux Anglais ,
à qui Ion est redevable de cette branche de littérature, ils
ont déjà donné un grand nombre d'ouvrages élémentaires
très estimés pour l'étude du sanskrit , et entre autres un
excellent dictionnaire expliqué en anglais (5). Une assez
. (t) Vojes le Moniteur da 96 mai «S 10.
(a) Gb/sy ayant été enlevé aux amis des lettres en xSSa, M. Eagène
Bnrnoof a été appelé à le remplacer ao collège de France. On trouve dans
la Mfivue des deux Mondes (février i833, p. 3&4) le savant discours pro-
noncé par ce professear k l'onverlnre de son coars.
(3) Ce dictionnaire y composé par M. Horace Hsymin Wflaon, ex-sr*
^ iNDiBif. a43
grande quantité de textes de la même langae ont en outre
éié imprimés tant dans Tlnde qu'en Europe (i).
SANYACY (H.). Ordre de pénitents brahmanistes.
SARASWATÎ (H.). Déesse de l'éloquence, épouse de
Brahmâ. '
SARBAN (P.). Conducteur de chameaux (synonyme ,
choutour-hân).
SARENGUY (H.). Instrument de musique qui ressemble
au TÎolon.
SÂRENGUYA (H.). Musicien qui joue du sârenguy.
SARY (H.). Vêtement ordinaire des femmes hindoues,
II consiste en une pièce de belle toile de coton , de forte
gaze, ou de soie, ornée d'un large liseré d'or^ et qui a
quelquefois jusqu'à vingt-cinq ou trente pieds de long^
sur trois ou quatre de large. Elles s'en drapent le corps avec
beaucoup de grâce , et en font souvent passer une partie
par- dessus la tête, de manière à former une espèce de
mantelet. Par*dessous ce vêtement elles portent un^ petit
' corset ou canezou en -soie, qu'on appelle ânguyâ ou ichoidy.
Voyez Tchoûty.
SATRINJY (*). Voyez Chaihrendjy.
•SAT-SAYA ou SAT-SAÏ (H.). Nom d'un célèbre poème
de Béhâry-Dâs de Goùâlyâr (s) , contenant sept cents dohâ
o^ distiques (3). Cet ouvrage, qui estdanè le genre des
crétaîre de la Société asiatique de Gidcatta, et aujoard'hni professenr do
Aanskrit aa collège d^Oxford, a para à Calcutta , en xSif , en an vol. in-40^
Il est très rare en Europe, et d'un prix exorbitant : Texemplaire provenant
de la bibliothèque de fea Langlèsy a été rendu 3oo francs. Une seconde
édition a para si Calcutta, en iSSa.
(x) Yoyez, dans la Revue enqydopédique de novembre i83» , p. 336,
rintéressant article intitnlé : Coup dœilsurla langue et là littérature tan^
sAriteSf par M. Pantbîer.
(a) Le nom de cette ville , célèbre par sa forteresse, est écrit Gualiortt
Gsvalior par les Anglais. C'est anjonrd'hui la capitale d'un râdjâ de la fa-
mille Sindbyâ, Voyes Tarticle dfakmttes,
(3) Sat'saxâ on Sai^tn vent dire les fept cents.
a44 >^> MONITifUR
Saifom de Thom|»on,es( appelë pigr 1^ Hindous le bijou
des compositions poétiques en bre^y (ou brad)-bbâk'bà)^
qui est le plus pur dialecte de THindoùvy. Le SauSayâ a
ëtë imprimé, en i8ogi à Kiderpour (^Astr-poùr) près Cal-
cutta^ en un volume in*4®.
SATHYÀ (H.). Cbirurgien.
SATt (H.). Veuve qui se brûle sur le bûcher de son mari.
On donne U même nom à la cérémonie funèbre qui a lieu
à cette occasion. En 1829, les satis ont été formellement
prohibés dan? les possessions anglaises par le gouTerneur
général de Plnde britannique*
SATY-pjpUG (».)• Voye* Djoug.
SAÙDÂGUER (P.). Jlégociant, commerçant. Voyei
Dokkàn4âr.
SAZINDÉH (PO- Musicien.
SÊB ou SEW (P.). Pomme.
SEDDJADÉH (A.). Katte oii petit tapis sur lequel les
Musulmans s'agenouillent poqr faire leurs prières.
SEDDJADÉH-NICHYN (A. P.). Président, <îhef d'une
assemblée.
SEFER ou SEFER ÊL-MOUFFER (A.). Ekîuxième mois
de Tannée mahométane. Le 90 de ce mois^ on célèbre la
fête du Ser-où ien (tète et corpç) , en commémoration de
la réunion de la tête et du corps d^Hoséïn , assassiné par
les ordres de Yézyd, près de Koufah. Le 28 et le dernier -
jour de ce mois sont regardés comme malheureux , parce .
que le 28 esi TauDiTersaire de l'empoisonnement de Hasan
par sa feinme^ et que l'on suppose que des végétaux nui-
sibles crois^nlt % cette époque, {^hakespear*^ Dietionary.)
SEFRY-AM (H.). Gouyave. Voyez Amraià.
SÉÏD (A.) ; Un prince , tin seigneur. — Titre donné aux
dèscendanls d'Hoséïil, petit-fiTs de Mobammed (Mahomet).
SÊLA (I^O* ^L^P!^ d'étoffe de spie ou de belle mousseline,
qui se pointe en forme d'écharpe, surtout dans le Dekkhàn.
SENNED (H.). Brevet, paljente délivrée par un haut
fonctionnaire.
• INDIEN. 2145
SÊR (H.). Poids qui: vaut trente onces, quarante êir
font un man.
iSÉRÂÏ (P.). Hôtel, palàîs, grand ëdîfice. — Datas
rinde , on appelle ainsi les bâtiments qui servent de lieux
de repos aux voyageurs, et 4àns lesquels on loge gratis.
On trouve dans cesserai des tchâr^pàyah (i), c'est-à-dire
des bois de lit sur lesquels on étend un petit matelas dont
on doit avoir soin de se munir , et l'on s^ cottbhe, en s'ea-
veloppant dans de lëgères Couvertures, ^rès de ces bâti-
ments, ou dansTédifice même^ est établi un petit bas&ar
où l'on trouve les provisions -dont on a besoin pour sesL
repas. On les fait préparer , moyennant une fort légère ré-
tribution /par le Ihatyârâ'y bùisiniar attaché à c<^ sortes
d'hôilelleries. '
SÉRAIL (*). C'est l'expression dont les Européens se
servent par erreur pour désîg[ner Papparteraeùt des fem-
mes chez les Mahométans (2). Le terme'^^ail est l'altéra-
tion de êérâï, mot persan qui vept dire édifice, grand bâ-
timent, hôtel, mais non pas la partie de la maison habitée
par les femmes. Dans l'Inde, on donne spécialement le
nom de gerâï ou sera aux bâtiments servant à recevoir les
voyageurs. (Voyez rarticle ci-Jessûs.) Quant à l'apparte-
ment des femmes, il se nomme harem 'y mais dansl'Hin-
doùstân on se sert plus ordinairement du mot zénânâ.
(Voyez , pour l explication de ces deux mots', l'article
Raremt)
SERANG ^*). Mot en usage parmi les Anglais ^ tel ^ui est
la corruption de Serheng. Voyez ce dernier mot.
SERDIR (P.). Chef. Commandant militaire, officier
supérieur. — Chez les. gens fiches, on «donne le nom de
serdâràun îdômestique qui rérnpllt les fonctions de valet
de chambre , et qui a soin du linge de corps de sonniaître.
(f) lÀXXirAXemtxïX^vLn quatre pieds,
(a) Les ItaHens d&8eiit>«era^?a« raot-qatii été adopté par 1m AogUib.
a46 LS MOHITSUR
*^ On appelle encore serdâr le chef des porteurs de palan-
quins.
SER-GAROÙH (?.)• Chef, commandant. — Chef de
fakirs.
SERHENG (P.). Commandant, chef. — < Inspecteur
Fantassin. -^C'est de ce mot que les Anglais ont fait #^afiy«
terme d'un grand usage parmi eux, et qu'ils donnent aux
chefs de Uuearê (soldats du train d'artillerie) , ainsi qu'aux
contre-mattres des équipages composés de matelots indiens
que les Européens nomment également laêean.
SÉRICHTÉH-DAR (P.). Officier chargé de rédiger diffé-
rents actes, et d'en conserTcrdes minutes.
SERKAR (P.). Cour d'un souverain. — < Le gouverne-
ment. — Biens, propriétés. — • Sur^intendant. — Titre
donné par respect à une personne présente ou absente. —
District renfermant plusieurs perganahs.
Au Bengale, on appelle serkàr un serviteur en chef, qui
remplit les fonctions d'intendant et commande à tous les
domestiques. Chez les commerçants, il est courtier d'af-
faires , et tient compte des recettes et des dépenses. Quand
il y a xmbanyâh dans une maison, le serkàr lui sert de
second ; dans le cas contraire , c'est le serkàr lui-même qui
a le maniement de toutes les.affaires. Le serkàr , outré ses
appointements , qui à la vérité ne sont pas très élevés ,
prélève un droit de deux pour cent sur toutes le^ dépenses
de la maison ; ce droit se nomme desioàr. Voyez Banyàn
et Coitumade.
SERRÂF (i) (A.). Banquier, changeur de monnaies.
SERPEYCH (P.) 5 Ser, tête 5 peych, devant. — Joyau ,
pierre précieuse placée sur le devant du turban.
SERPOÙCH (P.). Mot à mot, jui couvre la téu. —
Turban.
SÉWAi (H.). Titre du ràdjà de Djaipoùr.
SÉWÂNIH-NIGAR (A, P.) Officier chargé de faire co»
(i) DftDf pnsqat tout !«• oiiTragei tnglait fmoXmtH écrit ihroff.
Daitrelesëvènements, les nouvelles. \oy. jékhbâr-napy s.
SÉWAR (P.). Cayalier. Voyez ^arjrwyr,
SÉWÂRY (P.) 'y vulgairement Savari. Cortège de cava-
liers et de domestiques qui accompagne un prince ou
un personnage ëminent*
SÉZAWEL (T.). Collecteur.
SIBENDY (*). Troupes irrëgulières , ou soldats provin-
ciaux employés pour la police et pour le recouvrement
des impôts*
SILAH (A.), Armure.
SILAHDAR (A. P.); Cavalier porteur d'une armure.
SIKKAH (A.). On donne ce nom aux roupies qui ont
toute leur valeur.
SING'H (H.). Lion. Les militaires et ceux qui exercent
un commandement portent presque tous ce nom , comme
Djeswënt-Sing'h , Djéï-Sing'h , Tcheit-Sing'h, Belwënt-
Sing'h; Bâm-Sing'h 9 etc. , etc. Beaucoup de Râdjepoutes
le portent auï^si , et il est d'un usage presque gënëral parmi
les Sykhs qui suivent la profession des armes.
SINGTABÂ (H.). Fruit que nous nommons pample*"
mousse {citrus decumanué)\ et qui provient de l'oranger-
pamplemousse ( ciirus decumana , ou malus aurantia
indicà). Cest une orange exôellente^ â pulpe blanche ou
rouge, qui est.six ou huit fois aussi grosse qu'une orange or-
dinaire: elle offre plusieurs variëtës. Les Anglais donnent à
ce beau fruit le nom depampelmose y pomelqe et êhadock.
SIPAH-SALÂR (P.). Gënërâlissime.
SIPAHY^P.). Soldat.^ On donne ce nom, dans l'Inde,
aux soldats indigènes commandes par des oflBciers euro-
pëens. C'est de iipâhy que les Frfinçais ont fait eipaye ,
mot d'un usage habituel parmi eux. Quant aux Anglais ,
ils ëcrivent vulgairement ieapoy eu Mcpêy (qu'ils pronon-
cent comme notre mot cf/ioye ); plusieurs traducteurs
ont reproduit celte orthographe vicieuse.
SlTA (H.). Nom de la fille de Djanaka-Râdjà, femme
de Ram ou Râma, septième incarnation de Vichnou.
ft48 !*> itOHITSUR
SITÂRAH (P.)* Instrument à trois cordes, qui ressemble
à la guitare.
SITARAH-CHINÂS (P.) ; Sitâron Sitârah^ ëtoîle, astre-,
ehinâê^ de ^&ffidAA/tfn, connaître; c'est-â-dire celui qui
connaît par l'inspection des astres. — Astrologue.
SIVÂ ( — ). Troisième personne de la triultë hindoue ,
qu^on appelle aussi Mahâ-Déwa (te grand Dieu). Ce mot
est sanskrit ; en hindo&stàny l^on ëcrit et l'on prononce
ehyh et chj/v , en tamoul chiven,
SIWÂ (H.). L'un des noms de Pàrwali j femme de Ckyh
(Siva).
SOUÂR (H.). Orfèvre (synonyme P. Zerguet^).
S0U3AB et SOUBABIE f ). Moto employés par les Fran-
çais au lieu de êoûbahdâr et êcvhahdâry^ Les Anglais
écrivent soobab et içohah-ship. Yoyez ci-après les mots
Soàbah j Soubahdâr et Soiihahdâry.
SOÙBAH (A.). Grande division de l'empire, province,
vice-royauté. — Sous les empereurs moghols, l'empire
était divisé en soubahi (grandes provinces) , dont chacun,
86 divisait en ierkân (districts) *, le ser^âr se subdivisait en
pêrganahê (cantons).
SOUBAHDÂR (A. P.). Mot que presque tous les voya-
geur» écrivent saubab. — Gouverneur d'un soùbah , d'une
grande province ; un vice*roi. — * On donne aussi ce titre
à un officier indigèoe dont le rang parmi les corps de ci-
payes {sipâhys) répond A celui de capitaine. C'est le plus
haut grade auquel puisse parvenir un Indien au service de
la compagnie des Indes. Voyez Nabâb. '
SOÙBAHDÂRY (A. P.) , dont les Français ont fait tow
6ai««etle8 Anglais #o(i/^J-#Af]p.— L'office de gouverneur
d'un soùbah. -«• Le gouvernement d'un soùbah ou pro-
vince.
SOÙDR (H.) ; en sanskrit ioudra. La dernière des qua-
tre grandes castes des Hindous , la caste servile. Yoyez
INDIEH. 249
SOÙKÂ (H.). Le quart d'une roupie ( douze sous et
demi).
SOUKKANY (P.). Pilote.
SOUK'HPÂL (H.). Sorte de palanquîû.
SOÙBI (H.)*, en sanskrit Souma ou iSVma.La luoe , di-
vii3itë mâle parmi les Hindous*, le dieu Lunus.
SOUNDER-BAN (H.), c'est-à-dîre les belles forêts. Nom
donne aux forêts au milieu desquelles se trouve Timmense
delta forme par les embouchures du Gange , dans le golfe
du Bengale. Voyez la fin de la description du Bengale , à
l'article Hindoustan.
SOUNNÉT (A.). La tradition de Mahomet.
SOUNNY (A.). Les sectateurs de l'islamisme ou religion
mahométane, sont divisés en deux grandes sectes qui sont
lesSunQytes(5ounny)ou orthodoxes^ et iesCbyïtes (6^%aVi) '
ou hëréliques. Les Sunnytes regardent comme lëgiiimes
successeurs du prophète , Âboù-Bekr , O'mar et O'smân ,
tandis que les Chyïtes soutiennent que ceux-ci ont usurpé
lecalifaX, qui appartenait de .droità A'iy, gendre de Ma*
bomet. Après la mert dK)'smàn , qui périt par un assassin
nat , A'iy fut reconnu successeur du prophète. Lui-même
périt sous le fer d'un Khâridjy (voyez ce mot). Hasan , l'un
de ses fils^ qui lui succéda , cédant à la force des circon-
stances, transigea avec Môa'vyah,*et lui céda le trône;
mais le 'parti d'A'ly n'en subsista pas moins. Les Cbyïtes
déclarent dans leur profession de foi qu'A'ly'est le vicaire
de Dieu et lelégitiiçe successeur^de Mahomet^ tandis que
les Sunnytes rejettent cet article avec horreur^ et soutien-
nent qu'Aboù-Bekr , O'mar et O'émân sont les légitimes
successeurs du prophète 9 tout en accordant à A'iy le même
rang qu'à ses prédécesseur^. Ces opinions contraires ont
donné lieu à des guerres sanglantes entre les partisans des
deux sectes. Mais dans l'Inde ils ne montrent nullement cette
Inimitié qui existe entre eux dans d'autres contrées \ leur
séjour parmi les Hindous, le peuple le plus tolérant qui
existe dans le monde y a fini par exercer sur eux une heu-
aaO LB MONITBUA
reuse loflueocei et les deux sectes vivent du meilleur accord.
La famille impériale et tous les Moghols sont Sunnytes ;
mais il existe dans THindoùstàn un plus grand nombre de
Cbyïtes^ la plupart des Musulmans de ce pays étant d'ori-
gine persane , et consëquemment de la secte d'Âly. Voyez
Moghol et Muêulmam indiens.
SOÙNTA-BERDARouSOÙNTY-BERDAR (H. P.). Porte-
masse. Ce sont des valets qui portent un bâton court et
recourbe , en partie recouvert d*argent j ces domestiques
escortent les personnes de distinction. Leur rang est infë-
rieur à celui des tcbôbdàrs.
SOUPÂRY (H.). Noir d'arek, qu'on appelle impropre-
ment notr de bétel. Voyez Bétel.
SOUPÂRY-KA DARAKHT (H. P.). Arek ou Aréquier
{/ireca eatechuj Linn.) . Arbre de la famille des palmiers,
qui produit une espèce de muscade nommée soupdry en
bindoùstàoy , et que les Efiropéens appellent vulgairement
noix de bétel, pe^xce que l'on en met de petites tranches
dans la préparation qu'ils sont dans l'usage de nommer
bétel (voyez ce mot). L'aréquier s'élève à une grande hau-,
teur j parfaitement droit , sans aucuns rameaux ni reje-
tons^ excepté au sommet, où les branches et les feuilles
forment un immense chapiteau sous lequel sont les fruits
qui poussent en bouquets. Cet arbre présente le plus bel
aspect; il plutt tellement aux yeux, que les Hindous le
comparent i une belle femme , aux formes élégantes.
SOUR (H.). Ange^ bon génie. (Croyance des Hindous.)
Voyez Asour.
SOÙRAH (A.). «Chapitre^ division du Coran. Lessourahs •
(que nous appelons eurates) sont au nombre de cent qua-
torze.
SOURMA (P.). Couleur noire faite avec de la mine de
plomb , qui forme un article de toilette pour les Hindous-
taniennes. Elles se passent un trait léger de cette prépara-
tion sur le bord des paupières, pour donner plus de viva-
INDIEN. 2l5l
cilë i leurs yeux. ~ Sourtnâ-âlaudah*, celle dont les yeux
sont empreints de sourmâ.
SOÙRYÂ (H.). Le soleil , le Phëbus des Hindous. On le
représente dans un char trainë par sept chevaux verts ^ et
conduit par Âroùu (le pgint du jour).
SOÙT'HNY (H.). L'une des espèces de l'igname. {Diof-
corea /oMciculata , Roxburgh.) Voyez Ratâloû.
SRÂDDH (H.). Cérémonie funèbre parmi les Hindous ,
consistant en offrandes de riz, de fruits ^ etc. , faites en
mémoire des ancêtres. On fait à cette occasion des présents
aux brahmanes.
SRI (H.). Prospère, heureux. — Beaucoup d'Hindous
font précéder leur ^nom de ce mot. — • L'un des noms de
Latch'bmi.
SUCRE (*). Voyez lyk'h et Chéker.
SXJGAR-APPLE (*)• Pomme de sucre. Voyez Syiâp'hal.
SULTAN (A.). Roi 9 monarque, empereur mahométan.
Voyez Pâdehâh et Mahâ-Kâdja.
SUNNYTES (*). Voyez Sounny.
SWAMY (H.). Maître, seigneur , possesseur, proprié-
taire. — On donne le titre de iwâmy aux fakirs dandys.
SYAH-GOÙCH (P,). ^^FelU earaeal, Gmelin j Lynx de
Perte ^ Pénnant.) Animal de la taille d'un chien de moyenne
force , grand ennemi des animaux féroces , et qui ne craint
pas même d'affronter le tigre. Son adressé dans les atta-
ques, ses mouvements aussi justes que rapides, son cou-r
rage et sa ténacité, lui font presque toujours obtenir la
victoire sur ses adversaires.
SYK'HS (H.). Nation qui habite le nord-çuest de rain-
^doùstân et dont les possessions s^élendent de l'est à l'ouest
depuis le Setlèdje jusqu'à l'Âtek^ et du nord au midi, depuis
le Cachemire , y compris cette province , jusqu'au M oultan
dont ils possèdent une partie. A l'est , leur territoire est
limitrophe de celui des Anglais ; au nord et à l'ouest , de
celui des Afghans , et au midi , des possessions des érayrs
du Sindhy. La contrée qu'ils habitent se nomme le Pendj
25*2 LB MONITBUA
-âb y dëûominatiOD persane qui veut dire pays des e^^ n-
viirês (i). Lahore en est la capitale.
Nânek-châh, fondateur de la nation dies Sykhs/ qui
forment une secte religieuse particulière , naquit en 1470,
dans la province de Lahore, C'était un Hindou de la seconde
caste, c'est-à-dire de la caste des Kchatniya. D'un carac-
tère contemplatif, il se livra de bonne heure aux exercices
de la plus austère piëtë , et par la suite il forma le ha rdi
projet de fondre , pour ainsi dire, en une seule , la religion
brahmanique et la mahomëtane. Le mëprîs des-MusuI-
mans pour tous ceux qui ne professent pis l'islamisme,
et l'attachement invincible des Hindous pour leur culte,
semblaient rendre impossible l'exécution d'au pareil pro-
jet ; cependant le réformateur réussit dans son entreprise.
Les articles de foi proclamés par Nânek se réduisent à
un simple Séistpe et A la croyance d'une distribution fu-
ture de récompenses et de peines. Les lois contiennent les
principes de la morale la plus élevée. Le recueil de ces lois
civiles et religieuses , qui a été mis en ordre et promulgué
par Anghet , disciple et successeur de Nâoek , se nomme
âdhy-granfh , ou simplenrient granfh : ce dernier mot
veut dire livre 5 âdhy indique supériorité, excellence. On
le désigne aussi sous le nom de pofhy^ qui signifie égale-
ment livre.
(i) Ge$ ciuq flenves sont, en soiynotU direction -de Ve&tà Voae&t, le
Setledj ( rHesndras des anciens); le Beyâh (THyphasis); le Râwy (THy-
draotes) ; le Tchénâb (f Acesines) ; et enfin le Djylem (l'Uydaspes). Les eaax
de ces cinq flenves tombent dans le Sindh (l'Indas) qui porte aassi le nom
d'Atek. Ce dernier 'mot , dans les dialectes de Tlnde, Vèdt Are défense^
prokièiehn» On a donifé- ce nom à cette rivière , parce qâ*il est expressé-
inent défendu aox Uindoas par lear rdigion» et sdqs peine d'être décbos de
. caste , deV franchir cette limite naturelle de rHindoùatân, Le Sindh, dont
le coar5 est d'environ 55o. lienes , prend sa source dans le Kachgat, et %es
embouchures forment dans le Tatta, canton delà province de Sindby, un
delta de cinquante lieues de largeur. Des navires de deux cents touneaux
peuvent, en remontant ce fleuve et ensuite le "Biéirty, aller jusqu'À Lahore.
INDIEN. a53
Le culte est de la plus grande simplicité; les temples ne
contiennent ^aucune imagé*, -le service consiste seulement
en prières que l'on fait en commun , et en lectures de di-
vers passages du livre saerë. Les Sykhs qe sont nullement
assujeUis aux pratiques minutieuses qui se rencontrent en
toute occasion dans la religion brahmanique. (Is peuvent
manger indifféremment de toutes sortes de viandes , même
de celle de porc *, mais celle de bœuf leur est expressément
défendue (i).
La naissance ne constitue aucun privilège parmi les.
Sykhs; cependant ceUx qui sont d'origine hindoue" (et ils
forment la majeure partie de la nation ) tiennent toujours
à la distinction de leurs anciennes ca^es, et on les voit
rarement contracter des alliances arec des individus d'une
autre tribu que la leur*
Le tombeau jde Nânek-châh est situé à Amritsir , ville
distante de onze lieues de Lâhore.
IJn très grand laps de temps sVcoula , sans que la secte
des Sykhs parut devoir fixer l'attention. Mais, sur la fia
du règne d'Aùreng-Zêb , ïeur nombre s'était tellement
accru , qu'ils ne craignirent pas de résister auy troupes
impériales, sur lesquelles ils eurent souvent l'avantage.
Après bien des vicissitudes , et après avoir vu leur religion
et leur puissance presque anéanties , les Sykhs finirent par
se rendre maîtres de tout le Pendj-âb et de quelques autres
contrées adjacentes. Ils possédaient aussi le Sirhind, pro-
vince située au nord-ouest de Dehlyj mais en 1808 ils
Font cédé aux Anglais, dont les possessions s'étenàent
maintenant jusqu'au Setlèdje qui forme la ligne de démar-r
cation entre leur territoire et celyii des Sykhs.
Pendant long-temps les Sykhs ont formé une nation
gouvernée par une multitude de petits chefs qui exerçaient
tine autorité absolue dans leurs domaines, et qui ne se
(1) On sait qii« cette dernière prohibition existe également dans la rèli-
glos des |iin4oas et dans celle des Pârsys.
254 ^^ MOiriTEUR
réunissaient que forcement pour la défense commune.
Mais^ depuis une vingtaine d'années, Randjjt-Singh , chef
de la confédération , a su ranger tous ces chefs turbulents
sous ses ordres /et il a pris le titre de mahâ-ràdjâ (roi.)
Les Sykhs «ont de haute taille, vigoureux,- et ont Tair
vif et animé ; ils ont l'habitude de laisser pousser leur barbe
dans toute sa longueur. Accoutumés dès Tenfance à une
vie laborieuse et frugale , ils peuvent supporter aisément
les plus grandes fatigues. Ils se nourrissent de la manière
la plus grossière , mais ils ne se font fias scrupule de boire
largement des liqueurs fortes qu'ils fabriquent chez eux ;
Tusage du tabac leur est interdit* La population du pays
8*élève à trois millions d'ames , et Ils peuvent mettre en
campagne 5o,ooo hommes de cavalerie bien armés. Leurs
chevaux sont de moyenne taille, vigoureux et très doux;
ils les trouvent dans leur propre pays et dans le Moultân.
Jusqu'à ces derniers temps, ils n'avaient eu que très peu
d'infanterfe , assez mauvaise,^ qui formait seulement la
garnison des forteresses.
Outre le mousquet , la lance et le sabre , dont ils se ser-
vent avec une adresse remarquable, les Sykhs ont encore
une arme qui leur est particulière , qu'on appelle tchakr
(voyez ce mot). Les bân (voyez ce mot) sont aussi en usage
parmi eux. Quant à l'artillerie de campagne, leur Igno-
rance à cet égard était telle, à l'époque où l'armée com-
mandée par lord Lake pénétra dans leur pays (en i8o5),
que plusieurs d'entre eux demandaient avec la plus grande
naïveté aux Anglais si chaque boulet de canon n'avait
pas sa destination particulière , et surtout s'ils n'en avaient
pas un destiné bien spécialement pour Randjyt-Singh ,
chef de leur confédération (i).
(f) Toyes VeuitWenXt relation donnée par M. William Thom so|is le
titre de Memoir of tkê war in India, candueted hy gênerai Lake , from its
commencement in x8o3, to ils terminatîon in [806, etc., London« t8c8,
in-40, p. Sou, et p. 999 et soÎTantes de la tradaction françaiie do note tn
INDIEN. 255
Maïs, depuis cette^ëpoque, Randjyt-SiDgh a fait les
améliorations les plus importantes daqs son armée. lia
maintenant des corps d'infanterie qui sont équipés , disci-
plinés et armés à l'européenne. Son artillerie est nom-
breuse, en bon état , et servie comme eh Europe. Ces amé-
liorations sont dues en grande partie à des officiers français
qui sont entrés au service du mahâ-ràdjà. Ce prince a en
outré des gardes du corps qui forment un corps d'élite
d'une belle tenue.
Randjyt-Singh est maintenant âgé de soixante et quel-
ques années^, sa taille est fort médiocre et son extérieur est
loin d'être imposant. ILporte , selon rusag.e des Sykhs , la
barbe longue et flottante. La petite- vérole l'ayant privé de
l'œil gauche, il a Thabitude d'incliner son turban de ma-
nière à cacher, autant qu'il est possible, cette légère dif-
formité. Son costume ordinaire est très simple. Ce prince
Vst fort aimé de ses sujets , qui lui ont décerné le titre em-
phatique de Lion de Lâhore. Il a trois fils, Khergah-Singh,
Chyr-Singh et Tanah-Singh (i).
La religion et les mœurs des Sykhs se rapprochent beau-
coup plus de celles des brahmanistes que de celles des is-
lamistes; il en résuke que dans les états des Sykhs les
Hindous sont très protégés, tandis que les Mabométans
sont en butte à mille vexations, et à mille avanies : il ne
leur est pas même permis de pratiquer les rites de leur re-
ligion d'une manière ostensible.
Le Pendj~âb est un pays très fertile, et dont le. climat est
fort doux. Dans l'hiver, le froid se fait sentir assez vive-
ment pendant la nuit, mais pendant le jour la tempéra-
ture y est toujours agréable. Le pays produit en abondance
. du froment^ de l'orge, du riz, du maïs, du sucre qui est.
xSiS , un vol. ia-8«. J*ai profité des d«Uils inUressams sar les Sykhs, con-
tenas dans cet. oavrage , pour la rédaction d'one partie de cet article.
(z) Le mot 5iii^A signifie lion; presque tons les Sykhs miUtaires Tajoa-
tént à lear nom.
350 LB MONITEUR
excellent, da tabac, du coton , et non seulemeaV les fruits
et lesl^gumes de Tlude y mais encore ceux de l'Europe (i) •
• SYP'HAL (H.). OEglê ou Cratœva martneloê. — Fruit
d*un goût exquis, et qui est en même temps nourrissant et
tafraichissant. Le syplial est le produit d'un arbre qu'on
appelle bamâ en hindoùstâny, bUiva oxx tnaloura en
sanskrit , et que nous nommons tapier. Le mot syp'hal est
la corruption de 9rip*hal\ c'est-àndire/mà de Sri. Cette
divinité ', qu'on appelle aussi Latch'hmi , le donna aux
hommes, disent lès Hindous, sur la demande d'isoùâr
(Siva); aussi voit-on souvent les statues de ce Dieu ornées
d'une guirlande de fleurs de barnâ. Les Anglais donnent
vulgairement au syp'hal le nom de wood-apple (pomme
des bois). Voyez Bamâ.
SYR (H.). Sorte de poids. Voyez Ser.
SYSOÙ (H.). Dalbergia siêu^ Roxburgh. — Arbre qui
fournit un bois ressemblant à T^cajou. Il y en a des forets
immenses dansTInde.
SYTA-P'HAL (H,)-, qu'on appelle aussi âtei chéryfak
{Annona êquamosa ou reticula(a). Excellent fruit que
les Français nommant atte , pomme -cannelle ei pomme de
crime , e\ les Anglais custard-appleeigugar-apple (ponÀme
de rrême et pomme de sucre).
Ce fruit , qui est de forme un peu conique et d'un vert
très sombre, est composé à l'extérieur d'une substance
aââez dure formant des mamelons coùvexes et comme écail-
leux. Il renferme une crème sucrée qu'on mange à la cuil-
ler , eu étant une partie de l'enveloppe. Ce fruit délicieux,
dit le docteur Ainslie^ est très sain et très nutritif^ et, com-
me il n'a pas la moindre acidité , les personnes les plus
délicates, qui n'oseraient manger de fruits d'une autre
(i) On troQve dans le Voyage du Bengale à Pêtersbourg par Forster,
traduit par Uuglès (Paria , 1 8oa , 5 ▼. in-S»), nn Précis historique sur les
SjrAhs , p. !'« à S6 du 3« Tolnine. Ce pi^oU comprend riiîstoirc des Sykha ,
depuis lear origine jusqu'en 1796.
INDIEN. 267
sorte , peuvent faire usage de celui-ci sans aucun inconvé-
nient (1). X .
Le. mot â^, dont les Français se servent le plus habi-
tuellement pour désigner le firuit dont on vient de parler,
est le mothindoùstâny âs^ qu'on a francisée
TA'AWYZ(A.). Amulette. Dans l'Inde, on voit beau-
coup de Musulmans portant des amulettes qui leur sont
dpÉioées par des Pyr.
TABAC (*). Voyez Temhâkoû.
. TACH (H.). Etoflfe d'or, brocart.
TADJ (P.). Couronne , diadème.
TADJ-MAHAL (P. a.). Nom d'un magnifique mausolée
. de marbre blanc» que l'empereur Châh-Djihân fit con-
struire pour son épouse favorite Noùr-Djihân (lumière du
monde) , morte en couches en 16^1. Rien n'égale Ta beauté
de ce monument qu'on appelle avec raison merveille de
Puntverê. Il est situé à une lieue environ d'Agra , sur le.
bord du Djemnah , au milieu d'un vaste et beau jardin. .
La richesse des matériaux , la délicatesse ,et la perfection
du travail, forment un ensemble d'une magnificence telle,
que , de l'aveu de tous les voyageurs, il est impossible de
décrire cet édifice d'une manière satisfaisante. On peut ,
jusqu'à un certain point , se former une idée de Veffét qu'il
produit par le mot de Zofiàni , peintre italien , qui, après'
être resté long-temps en extase devant ce chef-d'œuvre de
l'art , déclara qu'il n'y manquait réellement qu'une seule
* chose ,• savoir une cage de verre pour le garantir de Tin-
tempérie des saisons.
(i) This lascioas and delîghtfiil frait is wholesome aad nntritioas, and
from being perfectiy .free from acid , may be given to sp«h délicate peopl*
as dare not ventare on other» of a différent natnre.
{AinsHe*s Maten'a medica of Mimdostan ; Bladras, t8t3 , petit in-4^)
«7
a58 LB MoirrrsuR
On IrooTe une description un Tâdj-Mahel dans le voyage
de Hodges , p. 64 et suiFaotes du 3® vol. de la traduction
donnée par Langlès , Paris 5 i8o5, a toI. in*i8 ; une autre
très diihWUt dans l'intéressante relation de M. WiUiam
Thorn, intitulée Memair qfJkë warm Jnêiaj camdueied
by général Lord Lake^ etc. London , 1818 , in-4*9 P« 97 à
loS , et p. aoa et suivantes die la traduction française qui
a paru la même apnée à Paris en un yoL in-8% sous le titre
de f^oj/agê dam Ffndê britannique*
M. Daniel a donné une vue de ce monument dans son
magnifique ouvrage intitulé Oriental Seenery.
TAFTAH (?•), participe passé du verbe ta/ten^ tresser ,
enlacer. «^ Taffetas, sorte ae tissu de soie bien connu. On
Toit que le mot français taffetas n^est autre chose que le
mot persan tâftah^ un peu aUé|-é.
TAH-POÙCHYXP.). Caleçons que portent les femmes
musulmanes par^dessous leurs pantalons.
TAHSYLDÂÏl (A. P.). Collecteur d'impôts.
TAHWYLDÂR (A. P.). Trésorier, caissier. .
TAK (P.). Raisin.
TAKA (H.). Pièce de monnaie de cuivre , qui vaut deux
féiçâ (à peu près un sou et demi).
TAKHALLOUS (A.). Surnom adopté par les poètes.
Saudâ ^1) , par exemple , était le takhallous de ^irza Mo-
hammed Bafjr'i.
TAKHT (P.). Trône. Voyez Memed.
TAKHT-GAH (P.). Lieu du irâne. — La métropole, la
résidence ^oyaje. »
TAKHT-NICHYN (P.)i JsHs sur le trône. — U prince
ré^aat.
TAKSAL (H,). Lieu où Ton frappe la monnaie.
TAKSALY (h.). Officier de la monnaie.
tAlAB (P.)} tanlç eç an^ais, seul mot qu'on .trouve
4^as \e^ jrelat,iQns de^ vpyMgeu^îi. -rr Grands bfissins 0^ ré-
" ' ■ ■ ■ ■ * ' ■ ; ■ I ■■■. 7^ ■ .1 . ^ , . ..,. ,_
(i) Alitent de ghfiselfcs bindonstàayeb «ioit eitinées; il est mort en 17^0.
IHDIBN* ^$9
WTffxm «yee 4e beaux escaliers en piene pour y dMceodre.
Ils sont ûrdiDairement entoura d'arbres , et les Hindous ,
hçmineê, lémmes et enfants, Tiennent en foule y faire
leurs ablutipns et s'y baigner; mais ils portent^ 4tant
d^fis l'eauy les menues vêtements que dehors (i).
TÂ'LLOUQ (À.). Un fief, une seigneurie.
TA'LLOUQ-DAR (A. P.). Tenancier d'un tallbuq.
TA'LYQ (A.). Ecriture en usage chez les Persans et les
Indiens. Voyei Neêkhy.^
TAMARIN (*) . Voyez Tamr^ Hind.
TAMARINIER (*). Voyez /mfy.
TAMARIND-FISH (^). Nom donne par lep Anglaj» au
poisson qu'on appelle hilsâ en hindoùstàny. Naj. UHêâ.
TAMR(A.).Datte.
TAMR-I HIND (A.). Fruit que nous nommons tamarin.
C'est une espèce de citrpn doux qui yient en grande abon-
dance dans rinde. Le» Asiatiques donnent à ce fruit le
nom de famr-i hind ou tamr-i hindy^ dénomination d'o-
ri|;ine arabe qui, nu)t à mot, yeut dire daUe dé f Inde y
et c'est ce terme que les Européens ont adopte, en L'altë-
rant un peu : les Français en ont fait tanuLrin; les Anglais
tamarind'9 les Italiens tamarindo (ou daUero delfindia ,
datte dç l'Inde) , etc.
Ce fruit contient un suc rafraîchissant très agréable. Les
Indiens s'en servent comme de citron dans la préparation
de leurs mets ^ les Européens en font d'excellente limo-
na^de, et en préparent aussi avec la pulpe des confitures
(x) Je n'ai tronTé 1« mot tMh dans ancnne relation; les Toya|[enrs
. anglais se seryent tonjoars^, poar désigner ces réseryoirs, da mot tank
cpii appartient à lenr langue; et ce qn*il y a d*étonnant, c'est qa*ils en
parlent comme d*an jterme étranger dont ils donnrnt TexpUcation par le
mot pond, Aossi beancoi^ d'épnyaim français ont reproduit le mot tanA^
croyant qu'il était indien.
.'«6^ ' LE NOJïITRUR
et des raai^melades fort bonnes. Les tamarins confits sont
excellents pour les marins dans les longues traversées.
TANDÊL (H.) , Tqlgairement tindal. Contre -n^attre
d*un navire.
TANGÂ (H.). Petite voiture à deux roues , sans impé-
riale , qui ne contient qu'une seule persoiine.
TAMG'IIEN (H.). Petit cheval d'une race médiocre; un
bidet. Voyez Tatioà.
TANK (*). Mot anglais qui veut dire réeervoic. Voyez
Talâb.
TANK (H.). Poids égal à quatre mâehàh. (Trois gros
quarante grains. )
TÂNTY (H.). Tisserand.
TAPASSY (H.). Dévot de mœurs très austères.
TAPASSY-MATCH'HLY (H.). Polynemus paradUea.
Petit poisson excellent , aussi recherché des Européens que
dea naturels. Les Anglais du Bengale ne le désignent que
sous le nom de mango-fiêh (poisson mango) , parce qu'il
ne commence à se montrer dans les rivières de cette pro-
vince qu'au moment où le mango se forme sur l'arbre^
et qu'il disparait préciséi^ent à l'époque où la saison de ce
fruit se passe, c'est-â-dire vers le milieu de juillet. Ce pois-
son est un peu moins gros qu'un merlan ; les premiers qui
arrivent à Calcutta, au commencement d'avril , se paient
jusqu'à une demi-roupie ( vingt-cinq sous.) la pièce ; un
mois plus tard , on en a une vingtaine ^our une roupie ,
et en juin , le double pour le même prix.
TAPIEK (*). Cratmva tapia. Arbre fruitier. Voy . Barnd.
TAPPA (H.), bureau de poste.
TAR (H.). Palmier [Borassui flabeUiformiê). Les An-
glais donnent à cet arbre les noms de Palmyra , Brub^ee
et Toddy-tree. * .
TARKECH (P.). Tireur d'or.
TÂRKOUL (H.). Fruit du târ{BoraiiusflaleUiformis).
TÂRY (H.), par corruption ioddy. Liqueur douce et
sucrée qui découle de plusieurs espèces de palmiers , prin-
INDIEN.. 261
cjpalement du cocotier, et qu'oa oblient par le moyen
d'entailles que l'on fait à l'extrémité des tiges florales avant
l'ëpanouissement des fleurs. Quand cette liqueur est distil-
lëe, on la nomme aWaq. Les târy des différents palmiers ,
surtout celui du cocotier y sont un excellent levain pour le
pain \ on en iait aussi du vinaigre. Voy . Nâryel (cocotier).
TASLYM (A.). Salutation qui consiste à faire trois fois
de suite le iolâm ou salut ordinaire. Le taslym ne se fait
que devant les princes souverains.
TATTA ou TATTY (H.). Léger treillis de bambous cou-
vert de racines ctfe khag et de branches verles de djéwâsâ^
qu'on fixe aux portes et aux fenêtres des appartements.
Des domestiques tiennent ces plantes constamment arro-
sées , et par ce moyen Ton obtient une fraîcheur délicieuse
dans les maisons 9 même quand la chaleur extérieure est
accablante.
TATTOÙ (H.)* Race de chevaux de petite taille j bidets.
Voyez Tang^hen, ' •
'TATTY (H.). Voyez Ta/Za.
TAZY (t.). Nom qu'on donne aux chevaux arabes.
TA^ZYAH (A.) j littéralement, condoléance ^ lamenta-
tion. Les Musulmans chyïtes donnent ce nom aux simula-
cres des tombes de Hasan et Hoséin , fils d'A'ly. Voyez
JMoharrem et Déhâ.
TA'ZYAH-KHANÊH (A. P.). L'endroit où l'on élève
un ta^zyah.
TAZYK (P.). Cheval de race mixte.
TCHA (P.). Thé.'
TCHABOUK (H.). Fouet avec lequel on fustige les do-
mestiques et certains délinquants.
TCHAKRERou TCHAKR (H.). Arme particulière des
cavaliers sykhs. C'est un cercle . d'un pied de diamètre en
acier fin 9 évidé dans le milieu > et dont leç bords, d'un
pouce de large, ont un tranchant bien affilé. Le cavalier
fait tourner cet instrument autour de l'index pour lui
donner plus de force et de rapidité , et le lance à plusieurs
i64 " MonxTBcm
TCH'HAOÙNY (H.). .Liea où cantonnent les troupes ;
poste militaire.
TCH'HAP (H.); par corruption ehappe. Empreinte ,
marque, signe, ëpreaye, exeroplairt, etc.
Dans rinde , il est d'usage de faire les commandes ,des
toiles dont on yeut avoir la Hyraison. On yoos présente des
échantillons de diverses qualités , qui doivent former les
çh^ des pièces à éta)>lir. Afin de s'assurer que le tissu sera
continué sur ce modèle , on appose dessus , pour le recon-
naître , une marque, une empreinte, ieKhâp en hindoùs-
tftny , mot dont les Français ont fait ehappe.
TeKhdp signifie aussi un sceau , un scellé. Les écrivains
français qui ont eu occasion de mentionner ce terme ,
Tont également transformé en c^ui de okappe.
TCH'HAPPEB-K'HÂT (H.). Bois de lit entouré derideaux.
TCH'hAPYKHÂNÉH (H. P.) Imprimerie.
TCH'HAPY-WAlA (H.). Imprimeur.
TCH'HAtA (H.). Grand parasol. — Tch'hatry , un pa-
rasol ordinaire.
TCH'HAtA-WAlA (H.). Porteur de parasol.
TCH'HATRY (H.); en sanskrit ÂMolh^a. La seconde
des quatre grandes castes parmi les Hindous. Voyez Caste
et Hindoue.
TCH'HÉDAM (H.). Six dam ou le, quart d'un péïçâ.
Voye» Kaowry.
TCH'HYPY (H.). Imprimeur sur toile.
TCH'HYT (H.) , dont nous avons, fait chUe et les Anglais
ehiniz. Toile peinte très fine. Ces belles toiles étaient au-
trefois connues sous le nom àe pênes , probablement parce
qu'elles passaient par la Perse pour parvenir en Europe.
TCHILEM (H.). Partie du houkah qui contient le tabac
et le fèu.
TCHILEMTCHY (H.). Partie du houkah fixée sous le
tchilem.
TGHIRAGHY (P.). Cadeau que Ton fait à un moUà pour
offrir des oblations sur la .tombe d'un saint. *-> Aumônes
INDIEN. .^ 265
distribaëes à certaines classes de mendiants qui parcourent
les rues le soir, tels que les nakehrhindif. — Cadeau fait
â un pronostiqueur.
TCHITR-GUER ou TCHITR-KÂR (H. P.). Peintre de
portraits.
TCHITmA (H.). Mémoire , ëtat de dépenses^
TCHirr'HY (H.)-, vulgairement ohite. Lettre, note,
billet. — Dépêches. Voyez Nàmih.
TCKITT'HY-NAVYS (H. P.). Secrétaire qui , dans les
derbàrs hindous , est chargé de communiquer au prince
toutes les lettres ou pétitions qui lui sont adressées. Son
emploi répond exactement à celui HiCzz-heg dans tes der-
bàrs musulmans.
TCHÔBDÂR (P.). TcUh^ canne, bâton-, ^^r, ayant,
possédant.^ Domestique qui accompagne les gens de dis-
tinction. Il porte une baguette d'argent de quatre à cinq
pieds de long, et court devant les'paUnqains. C'est lui
aussi qui est chargé d'annoncer les personnes qui viennent
rendre visite à son maître. Voyez Soàniâ-berdâr.
TCHOULTRY (*). Les Anglais écrivent ehùuUry.— On
désigne ainsi dans le midi de l'Hindoùstân les bâtiments
que l'on nomme sérdï dans le nord , et qui servent à loger
gratuitement les voyageurs. Les Français de la côte de
Coromandel ont bizarrement tronqué ce mot : ils en ont
fait chauderie , comme on le voit dans presque toutes les
relations. Quant au mot tchouUry , il ne se trouve pas à
la vérité dans les dictionnaires hindoùstânys , mais il est
très probable que c'est un terme de cette langue qu'on aura
un peu altéré (1).
(i) Les explications qa*on a données sur Torigine de ce mot ne me
paraissent pas satisfaisantes. Certains écrivains Tindiquent oomme prove-
nant do sanskrit tchatour^douara (maison à quatre portes )> mais ce mot
n*a pas' beaacoop de rapport avec tekouliry; d'antres disent que c'est la
eonroption dn Umonl chutUram , et enfin d'antres» celle de tckâyoM; on
n'indiqne pas à quel dialecte appartient ce dernier terme. Je scraia platèt
^66 IM MOiriTBUR
TCHOÙLY (H.). F«tit corset , canezou à manches cour-
tes et ëCroites , qde porteùt les femmes de l'Inde. Ce vête-
ment se nommé aussi dnguyd et mahretn»
Voyez la description du costame des Indiennes aux ar-
ticles Hindoue et Musulmam indiem.
TGHOÙNÂ (H.)) tolgairement iehéàâm. Mortier très
fin ou stuo fdit STèc de beaux coquillages àômméi kaoù-
ryê (i) qu'on broie en lès lùélant atec du lait caillé et du
sucie ) après qu'Us ont été calcinés. On reootf tre de tchoiinâ
tous les bâtiments^ tant à f intérieur qu'à l'eictétieur^ aîmi
que les colonnes et les pilastres. Ce stue imite parfaile-
. ment le milrbfe 5 et il a en outre la propriétë de {Mrocarei:
une grande fraichear. Le plus fin se fait aTec.de fat porëe*
IMnc pilée ^ mai^ eelui^ci est fbrt ëoùtettx. Le tchdànl de
Madrfts^' qui se fait arec des kaoùrys^ est regarde èorame
le pHis bea« de Tltide. ybyezKamry,
TCHOUT (*). Voyet TekûoUeh^
TCHTTA (H:). ffuhUhg hcfalri-^ lëbpard chteifent,
PennantiJiHt juhûta , IÇchreb. Espèce de léopard que lès
iiatareM àppritdMent , et doùt ils se servent pclut* la eÛasse
deï hêtcjJ fkuvès. On place le tchytâ dans une tditurè ftr-
lÈlëe, a^i-ès Itiî avoir mH aâ capuchon stft lè^ yeu^. Ar-
rivé» sur le lied de la cbasse ^ ées gàtdlens oattènt la toi-
ture, et le décàpuchonnent; Le tchytâ, apê^cerant le.
gtbièr ; aescètid à psis léntif , et,* se cachant lë tnièttt ^u'il
petit â la fàVèut dés broussailles et des îné^lités de lër-
ràin , H Va i pduf Hitisi dire en éè ttatnabt, jusqu'à une
porté à croire qae tchoultry est l'altération de Thindoiistâny tchqoàtarah ,
synonyme c|e icKaKàuiâràh , qui Sesigiié iine terrassé 66. platë-loFme carrée
«à l'oS ttt se re^ser ^ en pavillon^ eici La ftiale ai eonmie je Vm A^ fiiît
tDbseryvr (articld SificÂ/y) , se change totiftm ca fétuê la laagafe valfunp;
an ]i«n ât tekMltar^h oa prânoooé probaUeÉMiift l»^b»àriij^ et/tcAfttfàlPf ,
(t eé demies moi a'ptt adiéiamt ^tèe changé an tskomltry*
<t) il tix>ii pâà «▼•édëftlboiOf» dé ptdttùHs éouins l^i dll pkb«nft«mt
teoffiéataliatt dèai loue ict oVTrigaè.
IUDIBlf. tSj
certainedbtànce de l'endroit où se trouTe ranimai dont
il a fait choix parmi ceux qu'il a sous les yeux. Parvenu
assez près de lui , il s'ëlance tout à coup , et en quelques
bonds il tond>e sur sa yletime , qu'il mettrait en pièces si
les gardiens n'arrivaient à l'instant même pour lui ârra-^
cher sa proie. Le tchytâale corps long et efflanqué, et
dans ses allures et ses mouvement» il ressemble beaucoup
au chat*
. TECK (*). Voyez Sdgoàn.
TEMBAKOÙ (Amer.). Tabac. Le tabac , plàrite origi-
naire de FAlâértqiie ,' est ttiaintenant l'eicie des principales
productioDS de râittdofftstàn. tette plante à été introduite
dans ce pays par les Euro^étiè^ j et l'on pensé que cette
importation a eu lieu sur la fin àû règne à'Âkbar pd au
comiil^ètleëâlent de eeliri de Djihânguyr, son fils (i). Il se
fait une consomitiâiioh prodigieuse de tabac dans l'Inde.
Lb tiâtdféfe , dotit tih confiait la passidn poccr cette plante,
la fument avec délices au moyen de l'âppateil ingénieu^f
nommé houkah (voyez ce mot); On recueille de très bon
tabac dans toutes les provinces de l'Inde i dans le Guza-
tàtë i il ëèt ff'tixie excélleiité (}âà1ité*, on lui donne le nom
dé ièrdij&uM); A cause de sa couleur dorée quand dn l'a
fait sécher. Le éanton de Bhilsah prddùit ip plus estimé dé
tbutl'ÏIindoùètâri(2)i
TÈSiBOÙt (H.). L'uîi des nofùs dé la feuille de bétel.
Voyèï Pin.
TEMBOtJLY.(H.). Cultivateur et marchand de bétel.
THABYB (A.). Médecin (synonyme A. HaJu/m*^ H.
Beyd et Micher).
I I I I I I I m I II I I II I I III II ■ r i ' i ■ I I
(i) kî^T monti ànv të trAJie Ài x55^, ti rè^ni jûsqti*en i6dS; Dji^ân* '
gnyrrégiM depois x6o5 jnsqa'en z6i7.
(a) le oantOB dé.Blûlsali lait partie de la proTince de Malwâ ; le chef
^0D , qui M pomnie également Bhibaliy est une petite ville sitaée k une qaa-
nntaine de lieaea î Touest d'Oojaïn , capitale de la province.
a68 . LE MONITBUB
T'hAkOUR (H.). Seigoeur, chef (parmi les Ràdjepoa-
tes). Ce mot , par extension , s'applique A la divinité.
PHÂKOUR-DOÙArA (H.)- Demeure du seigneur. —
Un temple hindou j une pagode. Voyez DéwaL
THALÂQ (A.)- Divorce, répudiation ( chez les Maho-
mëians).
THANAH (H.). Petite forteresse,
rHÂNAHDÂR (H. V.). Commandant d'un t'hàaah ou
petite forteresse.
T'HAWAYÏ (H.). Maçon.
THEBL (A.). Tambour. — Theblah , Umbourin. '
' THEbB-TCHITrHY (P. H.). Une sommation.
THILÂ-BÂFY (P.). Tissu d'or.
THILÂ-KAR (P.). Doreur. -
THOÙFAN (A.). Vent furieux, ouragan, tempête sur
terre; un typhon. (Synonynae, H. Andhy.)
TILAK (H.). Marque que les Hindous se font sur le
front, pour désigner leur secte.
TINDAL (*). Voyei TandéL
TODDY (*). Voyez Târy.
TODDY-TREE (*). Arbre au toddy. L'un des noms
donnés par les Anglais au palmier [Boraseue flabeUifor^
mis) , târ en hindoùstâny. Voyez Târ.
TÔLA (H.). Poids consistant en un certain nombre de
mâchak-f et qui varie dans différentes parties de l'Inde. Lie
tôlâ du Bengale est de douze mâchabs et demi (une once ,
trois gros , huit grains).
TÔP (T.). Canon , pièce d'artillerie.
TÔP-TCHY (T.). Canonnier, artilleur.
TÔP-KHANÉH (T^ P.). Arsenal pour tout ce qui con-
cerne l'artillerie. En campagne , le parc d'artillerie.
TÔP-KHANÉH-WAlA (T. P. H.). Canonnier, artilleur.
TÔP-SAz (T. P.). Armurier.
TOPASSES (*). Nom donné par les Européens aux Indo-
Portugais qui suivent l'état militaire. Les Indo-Portugais
sont les descendants de Portugais qui se sont autrefois fixés
dam riude, et ont contracté tiiariagf& afec des feainies du
pays converties au christianisme: ils ont conservé Phiabil-
lement et les usages européens. Le^ plus grand nombre
d'entre eux. ont le teint plus foncé que beaucoup d'indigè-
ne&Tf ce qui provient. sans doute de leurs alliances avec
des femmes de basse caste. Ils parlent leur langue mater-^
nelle, méiangée^'un grand nombre de mots de dialectes
m^iensi^ c!est ce qu'on appelle le poriûgaù dé F Inde :Ldi
plupart sont cipayes^ les autres sont domestiques chez les
Européens (i).
Le mot topasse est probablement la corruption de Thin-
doùstâny iopy-wâlâ. Voyçz Topy-woJâ,
TOPE (*). Mot indiqué comme indien par les voyageurs
anglais qui tous s'en servent pour désigner un bosquet , un
taillis , une touSe de bois. Cependant en hindoùstâny le
mot top n'a nullement celte signification (2). Le mot bos-,
quet ou taillis se rend dans cette langue par darakAtaun-
kâdjhondj groupe d'arbres^ ou par darakhtistân j lieu
planté d'arbres.
TÔPEK ou TOÙPEK (T.). Diminutif de tép. — Mous-
quet. -
TÔPEK-TCKY (T.). Soldat armé d'un mousquet {^yno-
Bjme, bandoiiq-ickt/).
(i) Beaucoup d'EaropéenSf et sartoot les Français de la côte de Coro-
tnande}, désignent les Indo-Portugais par le nom de Portugais noirs , dëno- .
iiiinalioD qn^ peat aller de pait avec celle de Maures qae qaelqoes personnes
9*ohatinent encore à donner anx Masaltnans de Tfnde (voyez Maures), Il
existe dans l'Hindoùstân , et principalement au Bengale , une classe assez
nombreuse dUndlvidus provenant des relations des Anglais avec les femmes
du pays , anxqnels cenx-ci donnent le nom lie Indo-British (Anglo-Indiens).
Personife jasqn'ici ne s'est avisé de désigner cette classe d'Iiommes par le
nom à* Anglais noirs ; cependant cette expression ne serait ni pins ni moins
ridicole qae celle de Portugais noirs dont se servent les Européens.
(2 j Top is mnch nsed by the English , bat never by the natives in this
jens9 (of groVe). Gilchrist's Dtctionary english and kindoostanee ; Calontta,
x787-go, article Grave*
j^yo u Honnuii
TÔPY-WALÂ (M.). Hammt à ehapêau. • Nom donne
pat les Indiens aux soldtto des troupes enropëennesy d
Câose de leur coiffure.
TOULSt <H.)* Basiltc (Ocpnum umûkmif. Plante sa-
cr<e parmi les Hindous. Tonlst ou Toularf dUit une nym-
{die aimëe de Kiichna qui )a changea en une plante portant
son nom.
TOÙN (H.), (kif^^ ^««Ni* M ariura dont le bob re^
semble à l'acajou.
TOURBÉT (A.). Tombeau , sëpulcre. Voyes Detyok y
Mutât et Baaùzah.
TOURK-SÉwAB (A. P.). Garalier (militabe) maho-
mëtan.
TRIMOÙRTY (H.). La triade hindoue; l'Etre suprême
considéré dans ses trôi» attributs de créer , de conserrer et
de détruire, personnifiés sous les noms de Brahmâ, Yichnou
etSîva.
TRISOÙL (H.); en sanskrit irii&ula. IMdent, arme
portée par Mahâ-Déw (Siva).
TYKÂ (B.). Ornement que les femmes, portent sur le
front.
TYOÙHAR (H.). Une fête, un jour férié parmi les Hin-
dous. Voyez Djâtrà.
- TYPHON (*). Voyez Thoàfan.
TYRT'H (H.). Lieu de pèlerinage parn^ les Hindous :
on donne principalement ce nom aui: çndxoits où se trou-
Tent des eaux ;rép^t,é€^ sacrées. — Tyrfk^râdjf la ville
d'AUab-àbàd. A certaines époques de i'année, les Hindous
viennent en pèlerinage fisire leurs ablutions au confluent
du Gange et du Djemnah où est située la célèbre ville de
Prayâg , que les Musulmans ont appelée Allah-âbàd (ville
de Dieu). Des Brahmanes installés dans ce lieu sacj;é p,er*
çoivent un droit su;: tous les dévots q\^i viennen,t y faire
leurs ablutions. Ils leur délivrent d^s certificats, leur ven-
djd»l différents objets, et ; .entre autres dièses , de Fèau du
Gange pour être transportée au loin. Mais ce qu'on n'ap-
l^odra pas sws ëlonn^nent, c?eat qoe la moiltë ieé re-
oeCtes qu'on fait à oetle occasion entre dans les cofires de
riu>ooTaUe compagnie «ng^ise des Indes.
(Voyez Sketehêê o/India, hy an offieer; London i8a6y
in-S"*, fouith édition ^ p. i85.)
y w
YAÏS ou BAÏS (H.) ; en sanskrit vaisya. l^ txoifii^f!^'
^ quatre grajp^des jcastes des ^indo]|]9.
WAKYL {Â.). Agent diplomatique , en^iroyë^ cfrargé
d'affftijoes , repcâsyentant.
WAKYL ÊWÎOTHLAQ (A.)- Ministre plénipotentiaire j
Keprësentant investi 4e pleins pouvoirs.
WÂlJl pu WÂL (H.). Ce mot, employa d^ns une foule
de loieutions ^ (jli^'gQe .\i^ maître ^ un pofisi^^ur ^ i^ .f g«p t ,
yn ^ardieç^ un habitant 9 un artisan, etc. — Nàpw^âlâ^
un batelier; — rohMy-wâJây un boulanger; — tcKh^ta-'
wâlâj un porteur deparasol^ -^Dehly-wâlây ^un habitant
de Dehlyj — ^har-^âlâ ; un maître de maison ; rr- dj^n-
Quel-wâlâ'j un habitant des bois (1), etc. , eib.
WALÂ-CHIN ou WALÂ-QADR (P. A.). Homme illevé
en dignité. — Titre pris j^ar de hauts fonctionnaires.
WALÂ-DJAIJ (P.). Celui qui est le plus élevé en digniié.
— Titre pris par de grands officiers de l'ëtat.
WALY (A.). Prince , maître , seigneur. — Un saint.
VANDJARY (*). Voyez Berindjâry.
WAqAYI-NAVYS ou WAqAY'I-NIGAR {A. P.) , littë-
xalement, écrivain des évinemenis^ — 'Officier qui sous
l'empire moghol remplissait la diarge d'archiviste et d'his-
toriographe 4^ l'état. -Ses foutions oonabtaient à 4enir
(x) Les Anglais donnent en plaisantant ce nom i ceax de leurs compa-
triotes qnt, 4 raison de lenrs fonctions, sont obligés de résider loin des
grandes ▼îUes, et isolés des aatres Européens.
tja LB MONITEUR
rcf^istre exact de loai les ëvènemenU importaDls qui «rrî-
yaient^dans l'empire, ainsi que des décrets ou décisions
du souverain. Il était aussi conservateur des pièces diplo-
matiques.
VARANGUE (*). Voyez Firandah.
VAROUNA (— ). yoyt%BaroUn.
VATA ( — ). Nom sanskrit du âguier indien ou multi-
' pliant {Fieui indiea), que les Anglais appellent vulgaire-
ment baman-tree j et qui se nomme har en hindoùstâny.
Voyez Bar. . '
VÊDA ( — ). Livres sacrés des Hindous révélés par
Brahmà à Manoù, qui les communiqua aux hommes par
l'intermédiaire d'un sage, l'un des ancêtres du genre ha*
main. Ils ont été mis en ordre par Vyasa-déva , et sont au
nombre de quatre^ le Biga^ le Sama, le Yâdjoùch et
TAtharva. Jusqu'à présent il n'existe aucune traduction
entière de ces livres; on be les connaît que par des frag-
ments. Le mot véda est sanskrit •, en hindoùstftny l'on écrit
et l'on prononce hid.
WÉZYR (A.) , que nous écrivons vizir. Ministre d'état.
WÉZYR ÊL-MÉMÂLIR (A.). Le grand visir, le premier
ministre. Sous l'empire moghol, on le désignait ordinai-
rement par le titre de Ktimâd éd-daiilah ( le soutien de
Tqmpire).
VICHNÏ)U ( — ). Seconde personne du triraoùrty indien.
Le mot Vichnou est sanskrit \ en hindoùstâoy Ton écrit
et Ton prononce Bichon ^ altération du sanskrit. Voyez
Brahmâ.
^ WILAYÉTY (A.). Européen étranger.
VIRANDAH (*). Galerie ouverte sur le devant d'une
maison. Ce mot est en usage parmi les Anglais, qui écri-
vent quelquefois virander; les Français disent varanyï^^.
Ce sont 4es corruptions du portugais varanda^ qui signifie
balcon , galerie en saillie d'un bâtiment. li est à remar-
quer que le mot persan berâmedah^ qui offre une grande
INDIEN. 273
ressemblance avec le mot varanda, a prëcisénient la même
Signification (i)«
YÂBOÙ (H.). Cheval de petite race.
YÂD-BOÙD (P.). Un souvenir.
* YADtDÂCHT (P.). Un carnet^ un calepin^ un souvenir.
YAMA ( — ). Mot sanskrit. Voyez Pjem.
YATY(— ). Voyez Z^ya^y.
YÉZAWEL (P.). Officier de parade qui escorte les très
hauts personnages.
YOUG A (— ) , Voyez Djoug.
YOtGVY{—).YojezDjiguy.
ZÉMYNDAR (P.). Zimyn, terre; rfdr, participe pré-
sent apocope du yethtdàchten, avoir, posséder. — Grand
tenancier de Pëtat, qui tient à ferme une vaste étendue de
pays qu'il sous-loue' par .parties, en rendant compte du
revenu au gouvernement. Les zëmyndârys (fiefs des zë-
myndârs) sont ordinairement accordés à titre de récom-
pense.
ZÉMYNDARY (P.). La charge d'un zémyndâr, ou le
territoire qu'il possédé à titre de fief.
ZÉNAnA (P.). L'appartement des femmes chez les Mu-
sulmans indiens. Ce mot est le synonyme de harem. Voyez
ce dernier mot.
ZËR-BAFT (P.). Brocart , étoffe brochée en or.
ZERD-ALOÙ (P.). Abricot.
ZERGUER (P.).. Orfèvre (synonyme, H. Smàr).
(x) U est à présumer que le mot portnsais n'est qne la côrmptioo da
mot persan. A lenr arrivée dans l'Inde » les Portagais auront entenda ré-
péter le nom de btranuélah ( galeries), et cc terpie, chtkigé par eux en
ifaranda , aura passé dans Icar lapgae.
Z
Èj4 LB MONITEUR
ZÉRY-PATKÂ (P. H,); mot & mot , la eeiniure d'or.
On appelait ainsi chez les Mahrattes > un petit ^étendard
forme d'ilDe étoffe d'or , qui était donn^ par le peychoùâ
aux généraux auxquels il conférait lui-même un com*
mandement.
ZILL'A (A.). Division territoriale plus grande que le
pergannah*
ZOUNNÂR (A.). Cordon composé de fils de doton que
portent les Hindous des trois premières casteë , et qui est
tressé d'une manière particùliite pour chacune de ces
tribus. Le zounnâr se place sur Vépaule gauche , et va
tomber sur la hanche droite. Les brahmanes le prennent
à sept ans^ les tok^hatryk neuf, et les hài$ à onze. L'in-
yestiture de ce cordon donne Iteu à de grandes cérémonies.
En hindoùstâoy l'on emploie également pour désigner le
cordon dont il est question les mots djanyaû et lounndri
le premier est hindou vj , et le second , qui est d'origine
arabe ^ est , ]e crois , le plus généralement en usage.
ZYAKÉT (A.). Lieu de pèlerinage. Ce paot, chez les
Musulmans, répond à celui de (i/rl'h chez les Hindous.
wMê aMAimw AI8 HfiriKinl.
Bysâk'h (i ) Jvra-Mai.
Djét'h Mai'Juin..
Asarh • • Juin^JuiUei.
Sràwan ou Sâwan • • ^uUUt-AoAt.
Bhidoùn Joid-SepUmire.
Koùâr ou Asin Septemhre-'Oetohre.
Kârtik ou Kàtik Octobre-Novemlre.
Ag'han. • Novembre-Décembre.
Poùs • . toicembre-^a/lMieT.
Mâg'h * Jatwier^Fèorier.
P'halgoun ou t^'hâgoun. . . Février-Mars.
Tchaït Mars^Avrtt.
(x) Le premier de ce mois dômmebee 4a ir as s 4 sTril,
IIVDIBN. 21^5
H0I8 LUITAIRES DES MAHOHéTAirS , BN AEABB,
Moharrem.
Sefer;
Raby^i êl-éwweL
Raby'i êl-sâny.
ou él-àkhir.
Djamâdy êl-êwwel.
Djamâdy él-sâny*
ou él-âkhir.
Redjeb.
Cha'bàii.
Ramazàn.
Ghawàl.
Zy'l-qâd.
Zy-qàdëh.
Zy^l-hiddj.
Zy-hiddjah.
JOU&f DE LA dEHAIHB.
En hindoûvy.
Raby-bâr.
Sôm-bàr.
Mangal-bâr.
Boudh-bâr.
Brihaspat-bâr.
ou Lak'hy-bâr.
Soukr-bâr.
Sâny-bâr.
- En hindouêiâny.
îtwâr.
Som-wâr ou Pyr.
Mangi^l.
Boudh.
Djouma'h-rât
ou Bip*hy.
Djouma'b.
SâDytcber ou Bâr,
Dimanche.
Lundi.
Mardi.
Mercredi. .
Jeudi.
Fendredi. .
Samedi.
FIN DU MONITEUR INDIEJN.
INDEX
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE,
1* Des mots asiatiques contenus dans le présent vocabulaire et repré-
sentés selon Torthograptte vulgaire anglaise, avec Vorthographe
correcte en regard;
2** Des mots européens et autres , en usage parmi les Anglais de rinde,
avec rindlcation des articles auxquels il faut se reporter dans le
vocabulaire.
Orthographe
vulgaire anglaise.
Abad
Abdally
Abdar
Abeer
Abreeshum
Ab-i ruwan \
Abroaan )
Achar
Acharvah
Ada^Iat
Adawlut-Ka
Wakeel
Adhee-grauth
Adhee-put »
Adhee-puty )
Adhee-raj
Afgban
Articles
da Yocabalaire.
âbâd.
a'bdaHy.
Abdâr.
a*byr.
Abrychem.
Ab-i réwAn.
AtchAr.
Atcbaryab.
a'dAlét.
a*dAlét-kA
Wakyl.
Adhy-granfb.
Adiiy-pat.
Adby-paty.
Adby-râdj.
AfgbAn.
Orthographe
Artieleg
vulgaire anglaise.
daVocabolatre.
Aftaub-gur
AftAb-goyr.
Afeem i
Afyoon *
Agboor-pimt'hy i
Aghoory - i
Afym.
afyoùn.
41g'hoùr-paiitliy«
Ag'hoùry.
Agnee
Agny.
Agur
Aheer
Agaer.
Ahyr.
Akd
a'qd.
AkhbAr-kaghei.
Akhbar-knghus
AkhbAr-navys.
Akhroot
akhroùt.
Al .
AwU
âl. .
Alcoran
AlcorAn ( Forez
CorAn).
Alkhalik
Alkhaliq.
Aloo
Aloù.
Aloobaloo
AloùbAloù.
Altumgbâ
AltemghA.
Alamgeer
Alygoïlc
a'Alem-guyr.
a'iyghdl.
2yS
nDKt'
orthographe
viilgairs anglaiw.
Am 1
Afflbaf
Avi-ka darokht
Avuree i
Amaiirj'
Amcer
Ameer ulKMnra
Amret
Amroot
Ànalnas
Articles
da YocehiiUtre.
âmbah.
âm-U darakht
a'foary.
èmyr,
âmrit.
âmroùt.
âDâlnâa.
Orthographe
Tulgaiie anglaiie.
Aniolee
da Vocabulaire.
Andhee
ABga
Angeea
Anffoor
Aqieer
Aii}^çHMl4»nilAt
ândhy,
ftagâ.
Anguyâ.
Anffoùr.
Anmyr.
togyr-
danilit
Apsiira
Arad:
Arb •
Aribf
Arbund
Areck 1
Areck-tree >
Arkaun-i dowlut
Aroo
Aroon
Arz 1
Arzee> •
Arz'beg •
Arzbeguyl
Arz-dausht
Aeàara
Ashoora
Asherfy )
ABhraiV >
Assarafy )
Asoor
fâ.
Afiae|*juiiia
At
Atush-purust
Atr-i gool }
Air '
Atr-dan
Attar
Aumil 1
Aumildêr >
Autyt
ATaUr
Aya
Azad
Awl
âSfar
aVaq.
Arb.
Arbend.
arek ou aréquier
(f'or.soupAry*
kA darakht).
ArkAn-i daùlét.
Aroù.
Aroùn.
a'r*.
a'rzy.
. a'rz-bèg,
a*rz-bégipy.
a'rz-dAcht.
«kharali.
a'AchoJirA.
Achrafy.
Asoor. •
a'aiAOïirdAr.
AdWfjém^a.
At.
Atech-péreat.
a'thr-i goin.
a'thr.
a*ihr-dAn.
a*tthAr.
a^Amil.
a'maldâr.
Atyt.
ATatAr.
aya.
AzAd.
Al.
B
Baboo bAboù.
BaboMb hAhondheiroréz
Badam pApoùch).
bAdAm.
Badam-ka darakht bAdAm-kA
darakbt.
Baee
Bajra ^
Bagh
Baffhbaan
Bata-ghaut
BamlKK>
'}
Bambfto
Banian-tree
Bank
Bans
Bans
Banyan i
BoDya
Banoo
Baoory I
BaoQlf r
Baraunee
Bargah
BargAh-i aum
Bargah-i khoss
Bargeer
Bar-k^auneh
Baroo i
Baroot i
Baroan
Batta
Baun ou Vaun
BauDdar
Bawurcby
Bawurchy-
khauneb
Baya
Baygun i
Bayngim*.
Bazaar
Baiygur
Beaaty
Bed )
Beid>
Bedanty
Beebee
Beel
AU.
bAâ-g'hAt.
bambou (arbre)
(Toy-êz bAna).
bmlHi|^<»uire)
(royez bAns).
arbra f|ff
baniansf^.bar).
bAnk.
bAus.
bAna.
banyAu •
banyA.
bAnoù.
bAoùry.
bAottt.
barAny.
bArgAh.
bArgAh-i a*Am.
bArgAh-i khAss.
bArguyr.
bAr kbAnéii.
baroù.
baroùt.
liaroitn.
battA.
bAu ou yAn .
bAndAr.
bA^raindày.
bAwertcby-
. khAnéli.
bayA.^
baygàn.
bayBpaa»
bAzAr.
b^ygner.
bi^ed^.
béd.
bédanty.
byby.
byl.
INDEX.
Oitfao^phe Articles
valgaire anglaise. da Vocabulaire.
Beeldar
Beemar-khaiineh
Beeree
Beyg'
Begam »
Bevgum'i
Behader i
Behadoor >
Benjamm
Bersu
Bétel
Betel-nat
Beyd
Beygha
Byra ,
Beyra i
Beyraguy
Bhala
Bhang
Bhamt-Khuhd
. Bharety
Bhatta
Bhasha >
Bhakba?
Bhaut
Bheel
Bholeàh
Bhutt
Bhyce»
Bice 1
Bihushty
Bilary i
Bilhara I
BiruDjara. >
BiruDjaryt f
Biahun
Biaauty
BiswaU
Boberjee
Bocha
Bodboo
Boolbool
Borak
Bowleah
Boy
Boy
Brab
Brinjal i
Breenjma f
BriDjary
Brahm
Braluna
byidâr.
bym^r'khânéfa.
byry.
beygam.*
béhâder.
béhâdottr.
banMik (For es
lobâD).
bérà.
bétel.
Koiz de bétel
(F^soupâry).
béd.
byg'hâ.
byra.
beyra* ^
bétrâguy.
bhala. «
bhàng.
bhârat-rhend.
bhareyty.
bhâtft.
bhâchâ.
bhAk'hâ.
bhât.
bhyl.
bholyah.:
bhatt.
bals.
bihechty.
bilhârA.!
bilahrrj
berind]flrfl.
berindjâry.
bichen.
bisâty.
biswah.
bAwertchy.
bètchà.
boùboù,
boulboal.
borAq.
bholyah.
bâïy.
bhoùy.
brabw
brinjal.
{rortx Baygui).
berin^iàry.
brahm.
brahmà.
Orthographe
'> valgaire anglaise.
Brahman i
Brahman ^
Brahmaoee
Brisput \
Brihitspu. 1
Brihuapaty }
Brnj
Braj -bhasha
Bruj^hhakl
BrHJy
Budgerow
Bakr-eed
Baknr-wala
Bakshy
Bakshy-khauileh
Bukshy
ul-mamalik
Bttltar
Bandook
BuodookchY
Bundur-waia
Bandobnst
Baudy
Bundy
Bundy
Bundy
Bung
Bangalow
Ban&
Bunjara
Buraee
Barameda .
Barat
Burhay
Bark-undauz
Bam
Burna
Bam-sankar
Barr i
Burr-tree *
Biuunt-
punchumy
Buzy ul-mumalik
Byah
Byas
Byn
Byoopary
^79
Articles
4a Veeabttlaire. *
brAhman*
brAhmant.
brihaapat.
brlhaspaty.
bradj.
bradj-bhAchA.
bracU-MiAh'iiA.
bradjy.
bAdjrà.
baqr-i'yd.
bakry-wAlA.
bakhcht.
bakhchy-khânéh
bakhchy -
â^néniAlik.
beltAi*.
bandoùq;
bandoùq-tchy.
bender-wAlA*
bendoùbest.
beody(F.BhAt).
bendy
(omement).
bendy
(yétement).
bendy-khâttéh.
beng(f.BhA«g).
bengalA.
banik.
benjArA.
béral.
berAmedah.
barAt.
berhal.
berq-éndAi.
bani.
barnA*
barn-sanker*
bar.
bésent*
pentchamy, .
bakhchy
ét-wânAItt.
byAh.
byAs.
byn.
byoùpAry.
Gasli
GadyàaGiiiy
cache.
cAsy.
a8a
Oiihtglipliii
IRDIiX.
Eckh
Eelauchee
Egg-plant
Elchee
Fakeer
FaDam
fafiba
Firmaan
Floos I
Folooaf
Foojdar \
Foujdar f
FoofuI
Fotudar
Frofth
Frung
FruDffeesuns
Frunky \
Furangy I
Furraush
Furd-nufees i
FarnaTCse f
Fatwa
Fyl
F^lbaon
FyUkhauneb
Gadee
Gainy
Gaooai
GaiiT ]
Gaoon-wala
Gara )
Garée (
Gareewautt
Garooda
Geedar
Gentoos
Gbaut
Gliee
Ghoongroo
Ghora
Ghosi-khauâeh
Ghur '
Ghury
Ghu&yara
AitMM
lykli.
llâtchy.
plante aaxomfiB.
éltcby.
fakir.
fanoD on fanant.
fAtibab.
firmân.
faùdJ-dAr.
fojifel.
fôthëb-dAr.
ferrAch.
freng.
frenguistAtt.
frenky.
ferenguy.
ferrAcb.
fard*naTya.
fétwA.
lyl.
fylbàn.
^1-kbAnéb.
gAdy.
gAoùn.
g&DW.
gAoùn -wAlA.
g&rA.
gAry.
gAry-wAn.
garoùdab.
gayder.
gentoos.
^bAt.
g'boàngroù.
g*bèrA.
ghoal-kbAnéh.
g'bar.
g'bary.
g'ba3yArA.
Orthographe
mlgaire anglaise.
Articles
éa Yocabiilaire.
Ghuzol
Gola
Gold-mohur j
Gold-moor 1
Gold-rupee
Golundauz
Gomashta
Gooal , gooala /
Gooaleen t
Goolab
Goolab-daun
Goolaul
Goony
Goorgoory
Gooroo
Goozerban
Gop
Gopee
Gor
Goristaun
Gosain
Grass-catter
Grunt'h
Gubr
Gurb
Gurby
GlUE
Hadees
Hajee
Hajee ol-
burumain
Hafiz
Hackf7 \
Hakery \
Hakree )
Hakim
Hakeem
Hanooman
Harem
Haut
Hauth
Hatby
Hathy-ka dam
Hathy-wano
Haviidar I
Hawaldar »
Haziree-nufees
gbazel.'
gôlA.
moabr d'or.
(yàx* mouhr.)
roupie d*or.
( f . Acbraff et
mouhr.
gèlendAz.
gomAchtéh.
gèAI,g6AlA.
g^lin.
goulAb.
goolAb-dAn.
gouI-Ab.
gouny.
gourgoory.
goùroù.
guzerbAn.
gôr.
gèristAn.
gèsAIn.
coupeur d*herbe
(r. g'hasyArâ.)
grant*h.
guèbre.
garh.
garby.
guez.
hadys.
hâdjy.
bâdjv
èl-naraméin*.
bAfiz.
hackry.
bAkim.
hakym.
banoùman.
harem.
bât. .
hAt'h.
hAt'hy:
hAt'hy-kâ dAm.
bAt'by-wAn.
hawAldAr.
hÂziry-nayys.
INDBX.
983
OribQgMpbe Articles .1 Orthographe ArttelM'
vulgaire anglaise. du Vocabulaire. | vulgaire anglaise. 4tt y«c«bataire.
He^ra
Hijrah
Hilsa
Himalaya
Hindoos
Hindoostaun
Hindoostany
Hindovee )
Hiiidy '
Hinna
Hircarrah
Uissaub-daun
Hobdar
Hookah
Hookah-burdar
JSookm namu
Hoolee
Hoon
HooDdee
Hoor }
Hoory
Howdah
Hozoor-nuvees
Hujjam
HuUal-kbor
Buiwa-furoush
Hummaul
Hummams
Hur
Hary
Hury-bhukt
Hurkaru
Husb ul-bookm
Hustoobood
Hazaree
Huzrut
hé^'re.
(For- hidirab.)
hidjrah.
hilsâ.
himâlâyah.
hindous.
hindoùstân.
hindoùstâny.
hindoùvy.
hindy.
hinnâ.
herkârah.
hisâb*dân.
AbdAr.
houqqah.
houqqah-berdAr.
hoakm-nAniéh.
hoùly,
boùn.
houndy.
hoùr.
hoùrt.
haoùdah.
hozoùr-navySy
heddjâm.
hellâl-khôr.
halwâ-feroùcb.
hemmâl.
hemmâin.
bar.
bary.
hary-bbakt.
herkârah.
basb él-houkm.
hest-où-boùd.
bézàry.
hazrét/
Ijaurab-dar
Imaum
Imaum-bara
Imaunaya
Imly
Inaam
Inshaw
Inder
Indian Masulmans
(the)
Indigp-tree
Islam
Islamy.
tdjâréb-dâr.
ImAm.
Iniâm-bârA.
Smàmyab.
îmly.
iDa'âm.
focbâ.
Inder.
musulmans
indiens,
indigotier ( Vcfy.
nyl.)
IslÂm.
fslAmy.
Iswar
Izaar
Jacq \
Jacq-lree }
Jtaee-p*hal
Jain
Jam
Jamah
Jambo-roéei .
Jam-roae >
Jamdany
Jaoo)
Jow S
Jarib
Jarib-kash
Jatra
Jaurul
Jaut
Jaat
Jaugeer
Jaugeerdar
Jee
Jemidar \
Jumadar >
Jeziah
Jbunda
Jbunjh
Jibaun-dar
Jîbaun-içeer
Jihaun-piÎDab^
Jild-gar
Jinn
Jogy
Jooar
Jooj.un )
Jowjun »
Jug J
Joolabah
Jooma
Jujek
Jugoopfubeet
Juggernaut \
JuguDoauth )
Jnm
Juma-bundy.
Jumboodip
Jungbcea
Jungl»
JuDgiua
IsoùAr.
IzAr.
Jacq.
jacquier ( Vore%
kat'bal).
djâlp*hal.
djaîn.
djAm.
dJAmafa.
jam-rose(For«x
djAm).
djAmdAny.
djaoù.
djéryb.
djéryb-kech.
djAtrA.
djArel.
djAt (caste).
djAt (peuple).
djAguyr.
djAguyiMlAr.
djy*
djéma*dâr
djézyab. ~
djbandA.
. djhandjh.
djibAndâr.
djibAn-gny-r.
djibAn-panâb.
djild^'gaer.
djinn.
• dj6guy.
djôAr.
djoùdjen.
djoug.
dJoùlAbafa
djouma'h.
djAdjek:-
djagoùpabyt.
djag-nÂt'h,
djem.
djem'a-bendy.
djemboùdyp.
djang'byA.
dienguel.
djenguem.
a84
INDKX.
Articles
du Vocabulaire.
Ortliograplie -
Articles
vulgaire anglaise.
du Tocabulaire
Janan-ushtamee djéneni-àchtémy l
Khaunsaman
khâosâmân.
Jongoo
djanyoù. i
Khaureejy
khâridjy.
Jurrah
djerrâh.
Khauzaneh >
khâzanéh.
jssr""
zéry-patkâ.
Khuzeena i
khazynéh.
dJechD.
Khauzani'h-i
khâzanéh-i
Jufee
djaly.
aumira
a'àmirah.
Juwasa 1
Juwascc <
djéwAsA.
Khichry
k'hitchry.
Khîdmutgar
khidmetgâr.
Khilut
kbila't.
K
Khiraj
khirâdj.
Khoja
k'hàiljâ.
Kboja-khizr
k'hâdjâ-khizr.
«
Kbood-kausht
khoùd-kâcht.
Kaheeo
kâbyn. '
Khoord-m:ihal
khoùrd-mahat.
Kachy
kâtch*hy.
Khorma
kbèrmÂ.
Kaefsm-miikaiii
qâlm-maqftm.
Klioss
khâss.
Kaflla
qàfllab.
Kbossmahul
khâss-mahal.
Kaflr » »
Kaufer )
kàflr.
Khoas-paga
hhâ8S-pàg&.
Khubr-dar
khebr-dAr.
Kabwa
qahwéh.
Khujuor
k'hadjoùr.
Kahar
kahâr.
Rhujoor-cburee
k'hadjoùr-
Kahauii
kahAn.
^ tch'hary.
Kalcan i
qalyAn.
Khulassy
khélassy.
KalceauD |
Khulkhul
khalkhal.
Kalpah
kalpab.
Khund
k'hend.
Kalundcr
qalander.
Khurch-burdar
khertch-berdâr.
Kily
kâïy.
Khureetah
kharytah.
Kaly-jug
kâly-djoug.
Khuss
khas.
Kam
Kam-deo
Kam-dey
kâm.
Kbatoon
khatoùn.
kAm-dé6.
KhuzauDchy
jLhazântehy
kam-déy.
Kiblah
qibiah.
KanooDgoa
qânoùngoù.
Kilah
qila'h.
KaDOODgooy
qAnoùngoùy.
Kilahdar
qila'bdàr.
Karkoon
kârkoun.
KÎDCob
kerokhôùâb.
Kart&eya
kartykeyi.
Kiorah
kéoùrâ.
Karwaon
kârwân.
Kirayadar
kirâyéhdâr
KarwauD-aera
Karwaun-seray
karwân-fferA.
Kirmaun-i
kirmâny-
karw&Q-sérâl
gundoom
gandoum.
Kasby
Kateb
'kâshy.
Kirm-daunah
kirm-dftQah.
kâtib.
Kirmpeelah
kirm-pylah.
Kawur
kâwer.
Kisaury
kisAry.
Kebob
kebftb.
KishuD
kicheu.
Kedgeree
Kela
k'hitchry.
kélâ.
Kisraigar «
Kîsmutgar >
khidmçtgAr.
Khaleesa
khalisah.
Kissaub i
Kissaee »
qissAb.
Kfaaleefa
khalyfah.
qissAT.
Khandjur
khandjar.
Kist-buudy
qist-beody.
Khaudim ul-
khâdim ér-
Konj
kondj.
musjeed
mesdjid.
Kooa
koùâ.
Khaudim ultolabakhâdim él- ' |
Kooloo
koùloù.
tolabâ.
Koomhar
koumhâr.
Kbaodim-idurgahkbâdini-i |
Koondigar
koùndygârw
dergâb.
Koonby
kounby.
Khaun
khân.
koormy
kourmy.
Khaunam
khânam.
Koorty
koiirty.
]f haun-i khaunaun kbân-i khânAn . 1
Koos
koùs.
INDEX.
iiS5
Orthographe Articles
vulgaire anglaise. da Vocabulaire .
Koosh
Koot 1
Koota I
Koôtn
Koovir
Koppa
Korah-burdar
Korbaii
Korban-gah
Kosboon
Koss
Kotooal
Kotooaly-
cbubootura
Kovri
KowJ-nainu
Kowry
Koyal
Krîsbn )
Krishun i
• Kslîatriya
Kuba
Kuheer
Kubcer-burr
Kabit •
Kabita *
Kuboolyut
Kabr
Kubristaun i
Kubr-gah i
Kuchahry
Kuduly
Kud-kboda
Kufsb-doQZ
Kughuzy
Kujuk
Kulkee
Kulma
Kumkbab
Kumr-buDd
Kunat
Kunchunee
Kundary
Kiindoory
Kunt'ba
KuDwal
Kupary
Kupass
KUpur-dbol
Kurar-dad
Kurnaee
• Kurramcbary
Kurooh
Kuroor
Kuroora >
J^uroory ^
koùcb.
koùt.
koùtâ.
qoutn.
koùvér.
koppâ.
kôrafa-berdAr.
qorbân.
qorbân-|râb.
quchoùn.
kèss.
kètoùâl.
kètoùâly-
tchaboùtarah.
qaùl.
q'aùl-uâméh.
kaoùry.
kayâl.
kricbD.
kricben.
kcbatriya.
qabâ.
kabir.
kablr-bar.
kabit.
kabitâ.
qaboùlyét.
qebr.
qebristaD.
qebr-g&h.
Katchahry.
kadaly.
ked khodâ.
kefch-doùz.
kagbézy.
kedjek.
kalky.
kelmah.
kemkboùâb.
kemr-bend.
qénât.
kantcbény.
kcRdâry.
kendoùry.
kant'bâ.
kanwal.
kapâry.
kapâs.
kaper-dhoùl.
qérâr-dâd.
qariiâf.
karemtchary.
karoùh.
karoùr.
karoùrâ.
karoùry.
Orthographe Articles
"vulgaire anglaise. du Vocabolaire.
Karz-dar
Karz-khah
Kushtee-bauD
Kusseeda
Kuttar 1
Kuttary i
Kuthal
Kuttha
Kutthuk
Kyla
Kylar.
Lacbmee
Lack »
Lakbf
Lakh
Lakshmee
Lascar
Ling ï
Lingam '
Loban
Lobar
Long ..
Loongi
Loot-i¥ala
Langooty
Lushkiir-gab
Lushkury-
adawlut
Madrissa i
Madressa i
iHagî»
Majyi
Maha-bharut
Maha-deo ^
Maha-dey )
Mahadol
Mahajun
Maba-prusad
Maba-raja
Maba-ranee
Mabes
Mabl V
Mabul }
Mabout
Mabrattas
Mabrum
qerz-dâr.
qerz-kbâh.
kecbty-bân.
qassydéb.
kattâr.
kattâry.
kat'bal.
katt'hâ.
katt'hak.
kélâ.
kélâr.
latcb'bmt.
lak.
lâk'b.
lâk'h.
lakcbml.
lascar.
ling.
lobân.
lôhâr. ',
loùng.
loi:i,t-\vâiâ.
langoùty.
lacbker-gâb.
]acbk^ry.a*dâlét.
M
médrécéb.
inàndjby.
mabâ-bbârat.
mabâ-déw.
mabâdèl.
mabâJjen.
mabA-prasâd.
mabâ-râdjâ. .
inabâ-rânf.
mabés.
mabal.
mabâoùat.
màbrattes.
mahrem.
a88
OrtbosraplM
▼■Igafrtaagiaiie.
Padshaw
Padfthaw-ghazy
Paee-iama
Pace-kausbt
Paee-tukht
Paee-ieb
Paga
Paga-navees
Pagoda
Pagoda
Paffree
Paik I
PCTk»
PalanqueeD
Palkee
Palkee-niaheen
PaliD'trec |
Painyra )
Pampolmose
Panchway
Paria
Parsja »
Paraees f
Paul
Pathan
Patkirm
Paun 1
Pawn »
Paandaun i
Paon-butta )
PauD*9ooparee
Paupoosh
Paut
Pautoony
Peadah
Peelee
Peelow
Peepul
Pecr
Peer-zada
Peon
Pcree
Peshkash
Pesh-nuinaz
l>ettah
Peykhneea
Peykee
Peykur
IRDBX.
Ariides
da Tocabulaire.
pAdchàh.
pâdcbâb-ffhâzy.
pâl-djâniah«
pâl-kârbt.
pAf-takht.
pâT-zéb.
pARâ.
pâgâ-na^ys.
pagode (temple),
pagode (pièce de
rooonaie) .
Pa^ry.
palk.
palanquin (^«r.
pâlky).
pAlky.
pâlky-nichyn.
palmier ( Foyez
târ)
pamplemousse
{F, singtarà).
pansoùy.
paria.
pârsy.
pâtAl.
pat'hân.
pàt-kirm.
p&n.
pàodAn. *
pân-batU.
pân-soupAry.
pApoùch.
pât.
pAtoùny.
pyâdah.
PYlàO
pylàoù.
pypal.
pyr.
pyrozftdéh.
pion.
péry.
peycbkech.
pcycb-namâz.
pettah.
pék'hnyâ.
pejjy.
pélker.
Orthographe
vvigaire anglai».
Peysbkar
Peysbwa
Peysbwaz
Picc
Pilow
Pindara i
Pindaij i
line-apple
Pepper
Plantain
Plantain-tree
Polear
Pomeloe
Pomegranate
Pooddar ^
Pooja
Pool-i siraut
Poor )
Poora>
Pore J
Puoran
Poorobit 1
Poorohitanee i
Potatoe
Potheê
Prakrit
Prakrit-bbasha
Puckaly
Puhur
Pul
Palas
Pulwar
Pulwary
Pun
Punebayut
Pundit
Panj tun-i pak
Punkha
Punkha-bardar
PuDsary
PuDsooee
Punthy
Purdhaun
Purgunna
Purgunnadar
Parsooram
Purwana
Purwatee
Articles
da Tocabalaire.
peychkAr.
peychoùA.
peycbwâz.
péîçâ.
pylâoù.
pindârA.
ananas C Foyez
AnAInAs).
poivre ( Foyez
mîrtcb).
banane {Foyez
kadaly).
bananier {Foyez
moùtcbÀ).
polyâr.
pamplemousse
{F, singtarA).
grenade CF. An Ar
et dArim) .
pouddAr.
poùdjA.
poul-i sirAtb.
pour.
PoùrA.
poùrAn.
pourèbit.
pourèbitAnt.
pomme de terre
{F.- Aloù).
p6t*by.
prAkrit.
prAkrit-
bhAkhA.
pakaly.
pahar.
pal.
palAs.
pelwàr.
pelwAry.
pan.
pentchAyét.
pandit.
pendj ten-i pAk.
pAnk'hA.
pAnk'hA-berdAr.
pensAry.
pansoùy.
pant'by.
perdhAn.
pergannab.
pergannah-dAr.
parsourAm.
per-wAnah .
par>^'Atf.
INDEX.
289
Orthographe
vulgaire anglaise.
Putun
Putka ,
Putkee f
Putil )
Pateli
Pnteela
Puttooar I
Puttooary I
Puwan
- Arlictos
du Vocabulaire.
pttan.
patkâ.
patyl.
patylâ.
pettoùAr.
pettoùAry.
pawAn.
R
Rachass
Raee
Raee-Raeean
Aafougur
Raj
Raja
Raj-bhoobuu |
Raj-muDdir '
Raj-dhanee
Raj-dhur
Raj-gady
Raj-put \
Raj-p^pr J
Rajpoot
Ram
Ramayaun
Ramazaun
Ramjunnee
Ram-ram
Rana
Ranee
Rasa
Ras-d'horee
Raukee )
Ra^kee '
Rawkeejatra
Rauzee-nama
Rayut
Reecha
Reeshum
Reeahum-kupra
Rikauby
Risala
Risaludar \
Rissuldar )
Riz
Rocket
Rohillahs
Roudr
Rooee
Roopya
r&tch'has.
rAI.
rAf-rilAn.
ra'foùguer.
râdi.
rAdjA.
rAdj-bboùben.
rAdj'mendir.
rAdj-dhAny.
rAdj«dher.
rAdj-gAdy.
rAdj-pat:
rAdJ-paty.
rAdj-poùt.
rAin.
ramayAn.
ramazAn.
rAnndjenny.
rAm-rAm.
rAnA.
rAiil.
rAs.
rAs-dhary.
rAk'hy.
rAk'hy-djAtrA.
rAzy-nAméb.
ralét.
ritcbA.
rychem.
rycbem-kaprA.
rikAby.
riaAIab.
risAlahdAr.
riz {F. DhAn).
fusée Tolante.
{For. Wltt)-
lôbyllah.
roùdr.
roùy.
roùpyah.
Orthographe
Tulgatre anglai».
Articles
du Vocabulaire.
Rootee-wala
Romal )
Roomal i
Rose-apple
Row
Rowty
Roifsa
Rowza-khauii
Roy^royan
Rutee
Ruttee
Rat*h
Rat'h-jatra
RQti
Rupee (silYer)
Rapee (gold)
Rassoom
Rutaloo
Ruwaiia )
Rowana 1
Rykhta
Ryot
roùty-wAlA.
roùmAI.
pomme de rose
(r. djAm).
rAoù.
rAoùty.
raoùzab.
raoùzah-kh'An.
rA!.
rAI-ralAn.
ratl.
ratty.
rafh.
rat'b-dJAtrA.
ratl.
roupie d'argent
{F. roùpyab).
roupie d*or ( F.
mouhr).
rosoùm.
ratAloù.
réwAnah.
rykhtab.
ra'ïét.
Sadboo
SaJ
Sagoou
Sahib
Sahib-i kiraun
Sahib ul-nowbut
Saer
Safee-namu
Said
Sais
Sal )
SauM
Salam
£<alamy
Salar
Salar-i kafeeia
Salootry
Sandal '
Sanskrit
Sarbaun
Sarungee
Saree
Seakonnie
Seb ou ^e?
Sebundy
sadhoù.
sAdJ.
sAgoùo.
sAneb.
sAheb-i qirAn.
sAhebél-uiiùbét.
sAIr.
sAfy-nAméh.
séïd.
sAls.
sAl.
salâm.
salAmy.
sAlAr.
sAlAr-i qAfllah.
sAloùtry.
sandal.
sanakrit.
sArbAn.
sArenguy.
sAry.
soulLkAoy.
séb ou séw.
sibendy.
au
apo
XIVDBX.
Onlidfrraphe
Afticlm
Orihagraphe
Ariicles
4u Vocabulaire.
Tulgaire anglaise.
Seer
syr(^.têr).
Sheran j
chér'a.
Seesoo
sysoù«
Shuryiit '
Shurbut
chéryét.
cherbét.
Seeta
sttA. {
Scfioy )
sipâhy.
Shurbut-dar
cherbél-dâr.
Scapoy»
Shurifi mekkah
chéryf-i mekkah.
Seracc i
Scray |
Scragllo
sérâl.
Shureefah
chéryfah.
sérail. ,
Shutur .
Shootoor »
choutour.
Sirang
serheng.
Sbiitur-bann
choutour-bàn.
Scway
séwa!.
Silah *
silah.
Sewaanih-nigar
8éwâDili.BigAr.
Silahdar
silahdAr.
Scyla
sétft.
Sicca
»ikkah.
Shaddock
. pamplemousse.
Sil\er-rupee
roupie d'argent
(r, siugtarA).
{f, roùpyah).
Shah )
Shawi
chah.
Singh
sing*h.
Sîngtara
singfarA.
Shah-akw
châh-Aloà.
Sipah-sular
sîpah'salâr.
ShaU-baloot
châh-balloùth.
Sipahee
sipAhy.
Shahenahah
cbâhenchAh.
Sirdar
serdAr.
Shah-zaada
châhzàdéh.
Sirpoosh
scrpoùch.
Shah-zauike
chAh-zAdy.
Sitara
sitArab.
Shaick )
Shaykb >
Shaick ul-islam
cheykh.
Sîtara-shims
Siva
sitArah-chioAs.
sifa.
cheykh êl-isUm.
Siwa
siwA.
Shastr k
Shaster t
cbAstr.
Som 1
Soomf
soùm.
Shastree
chAstry.
Souar
souAr.
Shastree-achur
chAstry-Atchar.
Soobab
soubah.
Shawl
chAI.
Soobabship
sou ba lue.
Shawl baf
châl-bAf.
Soubah
soubah.
Shecb )
chyb.
Soobahdar
soùbabdAr.
Sheer 1
chyr.
Soobahdarj
soùbahdAry.
Sheeshugar
chychéhguer.
Soodr
soùdr.
Sheea
chya*h
Sooka
soùkA.
{r. chyïtes).
Sookany
soukkAny.
Shelinga
cheliogue.
Sookhpal
souk'hpAI.
Shikttsieh (
chikestéh.
Soondur*buii
sounder-bao.
Shikasta )
Soonnut
souunét.
Shiiles
chyTtcs
(f^. sounny).
Soonncc
sounny.
Soonta-burdar
sountft-berdâr.
Shroff
vSerrAf.
Soopary
soupàry.
Shutrunj
chathrendj.
Soopary-ka
durukht
soupAry-kA
Shutrunj-baz
chathrcndj-HA*.
darakht.
Shatrunjee
chathrendjy.
Soor
sour.
Shutrunjee-baf
cbathrendiy*bAf.
Soora
soùrah.
ShuwaI
chawAl.
Soorma
sourmA.
Shub-iburat
cheb-i barAt.
Soorya
Soothiiec
soùryA.
. soùrhny.
Shubnum
chebnem.
Shaft-aioo
cheft-Aloù.
Sowdaffur
saùdAgucr.
Shukl-nuyecs
chakl-naTys.
Sraddh
srAddh.
Shuhr
chehr.
Sree
srI.
Shuhr-punah
chehr-paoAh.
Star-pagoda
pagode à l'étoile
{F. pagode),
sadr-a'dàlét.
Shuhr-yar
chehr-yâr.
Shakur
chéker.
Sudr-adawlut
Shukur-kund.
chéker-qend.
Sudr-civil-station sadr-civil-
Shunisheer
chemchyr.
statiou.
INDEX.
Orthographe
▼atgafre aiii||Aiise.
Sudr-deewauny-
adawlut
Sadr ul-hakk
Sudr-nisheeu
Sudr-i sodoor
Sueed '
Sugar
Sugar-apple
Sursooty »
Suruswatee j
Sutrinjee
Sutbya
Sut-suya
Suttee
Suttee-jug'
Sufr 1
Suff ul-mosuffur !
Sufry-am
Sujjaudeh
Sujjaudch-
DÎsheen
Sannud
Sardar
Surgoroo
SuriiuDg
SurishtiMiar
Suwaree
Suzawul
Sultan
Sunnites
Sunyasee
Suyer
Swamee
Syah-gosb
Syce
Sykhs
Syp'hal
Syr
Sytaplial
TaaKk
Taawîz
Tafta
Tabpooshee.
Tabsildar
Tahwildar
Taj
Taj-nisfaI
Tak
Taka
AriMfS
OrUMgiaphe
diiVoeabutaire.
vulgnn anglaise
sadr-dy^âny-
a'dâlét.
Talab
Tallook
8tdr él-haqq.
Talloukdar
sadr-nichyn
Tamarind
sadr-i sodoùr.
>é!d.
Tansarind-trec
sucre(r. cbéker)
pomme de sucre
Tamarind-flsh
(^.fiytâ-p'hal).
Tangà
Tank
saraswfttl.
chathr€ndjy.
Tank
safhyi.
Tapassy
sat-sayâ.
satl.
Tapassy-michly
saty-djoug.
Tapia*tree
sefer.
Tappa
seferél-mozafer.
Tar
sefry-âm.
seddj&déh.
Tarkush
Tarkool
seddjâdëh-
Tash
nichyn.
senned.
Taslecm
senUr.
Tassildar
ser-garoùh.
Tatta )
serheng.
8éri€htéh-dàr.
Tatty»
Tattoo
séwâry.
Tazee
sézAwel.
Tazeek
sultÂa.
Teck
sunnytes
Teeka.
Tyka f
(#^. soanny).
sanyâcy.
Teerrh
sâlr.
TifToon 1
Typhoon »
Thabib
swâmy.
syâh-goùcb.
sâïs.
Thakoor
.syk'hs.
Thakoor-dooara
syp'hal.
Thalak )
ayr (F. sér).
Tbilak i
sytà-p'hal.
Thana
Thanadar
^
Thaway
Thebl
Theblah
Thelb-ciiitty
ta'lyq.
Tila-bafy
ta'a'wyz.
Tilakar
tâftab.
Tihik
tahpoùchy.
Tindal
tahsyldâr.
Tobacco
tabwyldâr.
tâdj.
Toddy
tâdj mahal.
Toddy-tiee
tâk.
takft.
ArticlM
du Voeabolaire.
t&lAb.
ta'lloaq.
ta*llouq-dâr.
tamarin.
(r. tamr^ihiiid)
tamarinier ( y,
Imly).
hilsâ.
tangA.
rés&vof r (P^arez
tâlâb).
tank,
tapassy.
tapassy*-
matcb'hfy.
tapier(r.barnA).
tappâ.
târ.
târkech.
târkoul.
Tola
tac
taslyiki.
tahsyldâr. .
tattâ.
tatty.
tattoù.
tâzy.
tÂZTk.
ieck(r:sàgoùn).
tykA.
tyrt'h.
thoùfân.
thabyb.
t'hâkour
t'hâkour-doùâiA.
^thalAq.
t'hAnah.
t'hAnahdAr.
t'hawayl.
tbébl.
theblah.
theib-tcbitfhy.
thllA-bAfy.
thilA-kAr.
tilAk.
tandél.
tabac ( Foyet
tembAkot).
tAry.
arbre au toddy
{royez tAr).
tèlA.
Ortèographe
INDBX.
Toolsee
Toofan
Toon
Toorbot
TooriL-sywar
Top
Topasse
Topchee
Top-khaaneh
T<^kli«iiDeli-
wala
Tope
Topee-wala
Topek >
Toopeli'
Topêfcchee
Tninoorty
Trisool
TakhalloM
Takht
Tukht-gah
TiUbt-nisheen
Tuksali
Tokaaii
TuksaW
Tumbakoo
Tumbool
Tombooly
Tumr
Tamr-i hind
Tunghun
TuDtee
Tazya
Tuzya-khauneh
Tyoohar
Tyka
Artidea
du Voeabolaire.
reniai,
tboùfân.
tOÙD.
tourbét.
tourk-séwâr.
tèp.
topasse.
tèp-tcby.
tèp-khAnéb.
t6p-kbAnéh*
wâlA.
tope.
topy-wftlê.
tèoek.
toupek.
tèpek*tcby.
trimoùrty.
trisoùl.
takhalions.
Ukbt.
takbt-gâh.
takht-nichyn.
UksAl.
taksAly.
tembAkoil.
temboùl. ^
temboùly.
tamr.
tamr-i hind.
taDg*heD.
Unty.
ta*zyah.
ta'zTah-kbftnéh.
tyoùtiAr.
tykâ. ,
u
Ugnoor-panthy i
Ughuory >
Umdut ud'dowla
Umeer
Umeer al-omra
Undhee
Unga
Ungeea
Upsara
Uruk
Ultur
Uttur-daun
Agaer.
âg'hoùr.pant'by.
Ag'hoùry.
o^détéd-
daùlah.
émyr.
émyr éMmrâ.
Andhy.
Angâ.
âDguyâ.
âpsarà.
a'raq.
a'thr.
a'thr-dân.
Orthographe
▼vigaira anglaise.
Articles
dn Tocabulaire.
V w
Vaes
WakU
Wakil ul-motlok ,
Wakil al-muduk }
Wala ou wal
Wjla-Jah »
Wala-jaw i
Walakttdr i
Wala-shaun i
Walee
Vanjary
Wakaa-DUTees i
Wakaa-nigar f
Varoona
Vata
Veda
Vezfr
Yezir ul-mnmalik
WishDoo t
Wisbnu i
Wilayaty
Viranda
Wood-apple
Taboo
Yad-bood
Yad-dausht
Yam
Yama
Yatee
Yogy »
Yoogy J
Yooga
Yuzawol
Zemindar
Zemindary
Zilla
vais,
wakyl.
wakyl 61-
mothlaq.
wAlA oa wâl.
wAlâ djâh.
wAlA-qadr.
wâiâ-châD.
waly.
beriodjâry.
wâqây'i-Darys.
wAqày*i-nigar.
yarouna {royez
baroÙD).
▼ata.
▼éda.
wézyr.
wézyr él-
m^mAlik.
vichnou.
wilâyéty.
▼irandah.
pomme des bois
(i^.syp'hal).
yflboù.
y&d-bodd.
yftd-d&cht.
igname ( royez
rataloù).
yama {r. djemV
yaly (r. djaty).
yoûguy {royez
djôguy).
youga(r.djoug).
yézAwel.
zémyndAr.
zémyndâry.
zill'a.
INDBX.
Orthographe Artieles
vulgaire anglaise. du Yocabulaire.
Zunana
Zur-baft
Zurd-aloo
Zurgur
zëbânâ.
zçf-bâft.
zerd-âloù.
zerguer.
293
Orthographe
vulgaire anglaise.
Articles
da Tocabolaire.
zéry-patkâ.
Zuree-putka
Ziinnar . . •
Zoonnarl lounaâr.
Zyarut zyarét.
INDEX GÉNÉRAL
PAR ORDRE DE MATIÈRES
de tous les articles eontenus ditiis le woeitbuliftire*
Aliments. Voyez pré-
parations alimen-
taires,
' Animaux.Voyez règne
animal.
Appareils pour fumer
et leurs diverses par-
ties.
démy.
doù-khemmâ.
gourgonry.
houkah.
houqqah.
mouiih-nAI.
nâryel ou nâryely.
neytchah.
qalyân.
tcbilem.
tchilemtetay.
Armes et armures.
bân ou Tân.
bandoùq.
bbâlâ.
chemchyr.
kattâr ou kattiry.
khondjar.
rocket.
silab.
tchakkerou tchakr.
tôp.
tôpek ou toùpek.
Bateaux. V. nai^ires.
Bijoux. V. vêtements.
Boissons. Voyez pré-
parations alimen-
' tair€S,etc.
Castes. Voyez Tribus.
Contrées y territoires ^
fleuves f montagnes ,
divisions territoria-
les, fiefs.
bâift-g'bàt.
bhârat-k'hend.
bradj.
dekk'han.
djâguyr.
djetnboùdyp.
djeu^uel.
empire moghol.
freug ou frenguistân.
gangâ.
g'hâi.
himâlàyah.
hÎDdoùsiân.
k'h(!nd.
kondj.
Rsofassal.
moghol (Vempire).
nababie»
naddy.
nâlâ.
nawwÂby.
nellah.
perganoah.
serkAr.
soubabie.
soùbah.
aoùbahdâry.
souDder-ban.
talloùq.
tchaklâ.
tope.
zémyndâry.
2g6
dywân-l fta'la ou
dywAn-i Aa'iem.
dyw&n-i khalysah.
dvwftDy.
éltcbj.
émyr.
èmyr él-^mrà.
fard-nafys.
faùdj-dàr.
faùdj^Ary.
ferrftch.
fèthéh-dftr.
firenky ou ferenguy.
fvlhàn.
«adj-pftl.
gaihya.
gandhy.
ganek.
gaoÙD-wàla.
gâry-wân.
g*haêyar&.
gô&l ou gè&U.
gèleodaz.
gom&chtéh.
gèp,gdpl.
gouny.
gourou.
fuzerbfta.
adjy.
badjy él-haramélii.
b&flz.
bàkim.
bakym.
halwa-féroùcb.
batliy-wàn.
ba^ftldàr.
haziry-na^ys.
hazrét.
beddj&n.
bélalkhôr.
bemmàl.
berbaire.
berkârah.
bëzary.
his&b-dàn.
bouqqab-berdâr.
hozoùr-naTys.
Idjkréhdftr.
li'timâd éd-daùlab.
Imam,
kaghézy.
kabftr.
kantcbéoy.
kapary.
karemtchary.
kArkoun.
karoùrà ou karoùry.
kâsby.
kfttch'hy.
INDBJL.
kAtih.
kattliak.
kayAl.
kecbty-bAn.
ked.khodA.
kefcb-doùz.
kélAr,
kbAdim éUtolaba.
khAdim éUmeâdjid.
khâdim-i dergAh.
khAdjab.
khalyfah.
kbùn.
kbAnam.
kbAn-i kbanAn.
khausAmAD.
khAM.
kba'toÙD.
kbazAntcby.
kbebr-dAr.
khélassy.
kbertcb-berdAr.
kbidmetgar.
kboùd-kArbt.
kila'h et kila'bdAr.
kirAvéb-dar.
kitAb-féroùcb.
kôéry.
kèran-berdAr.
kètoùAl.
koùloù.
koumbAr.
koùndygAr.
kounby.
kourmy.
laâcar.
lèbar.
raacha'ltchT.
madjmoùa'h-dAr.
maf^iou mAjy.
mahadjen.
mabaoùat.
mabâ-rAdjA.
maha-rAnl.
mabent.
mabout.
DiahrA.
mAhy-guyr.
mak'ben-wAlA.
mal-guzar.
maly, mAlin.
manda).
mAndjhy.
mansebâAr.
mantry.
maquois.
marayab-khAo.
matcm'hoùA.
maùlawy.
mélenffuy.
mesned-nicbyn.
mey*féroùcb.
micber.
mibmAndâr.
iiiibter, mihtérAny.
mi'mAr.
mirzA.
mocbref.
uièdy.
mobarrir.
mohassil.
mobtésib.
mollA.
moDeddjem.
moqaddem.
mosse.
mostAdjir.
motëseddy.
motéwelly.
moùbed.
niouderris.
moùezzin.
mouncby.
mounsif.
moùtcby.
moùtyâ.
mufty.
mufty-gAry.
muataùfy.
myr.
myr-a'ças.
myr-Akhèr.
myr-Atecb.
rayr-babr.
myr-bakbchy.
myr-i menzil.
myr>i medjiis.
myr-sAmAn.
myrzA.
mywah-féroùcb.
nabab.
nai.
naïb.
Dàïk.
DAkhodà.
uArnéb-bAr.
nâoù-wAIft.
DAfb.
natwA ou natoùa.
naucb-girl.
naùtchy ou naoùtchy.
iiavys.
navysendah.
nazim.
nAzir.
neqqAcb.
nizAm.
nizAmét.
IlfOBX.
«97
nicbftn-berdAr.
o'hdéhdàr.
o'mdét «<Miiùlah.
ômrd.
oùftqfty'i-DBT^S ou
oùâqAy'j-nigâr.
pâdchÀh.
pâdcbAb-gb4sv-
l>Ag&-Dayy8. .
pâi-kAcbt.
pakalj.
pAlkv-'iiicliyA.
pandit.
pank'hA-berd^l^
pAtoùoy.
paUl.
pék*bnya.
pélker.
pelwâry«
pensâry.
perdhân.
pergannab-*dâr.
pettoiiAr oa p«ttoù4r|.
peycbkâr.
peych-Damâz.
peycboùA.
peyk ou palk.
peyky.
plOQ.
pouddâr.
poarèhit, poiirobitAnt.
pyAdah.
pyr.
pyr-zAdéb.
qAIm-maqAni.
qAnoàngoù.
qAooùngoày.
qerz-dAr.
qerz-kbAb.
qila'bdAr.
qissAb ou qiasAî.
rAdj.
rAdjA.
rAdj-dher,
rAdj-pat ou râdj^paty.
ra'fouguer,
rAï.
rAI-rAIAn.
ra'ïét.
rAnidjenny.
rAnâ.
rADl.
rAoù.
raoùzah-khAn.
rAs-dbAry.
rat'h-bAn.
risalabdâr.
roùty-wAlA.
sadhoù.
sadr él-baqq.
tchitr-guer ou
tcbitr-kAr.
sadr-nicbyD.
sadri sodoùr.
tchitt'by-naTys.
sAbeb.
tcbôbdAr.
sAbeb-i qîrAn.
temboùly.
sAbeb él*a«ùNt.
ibabyb.
sAls.
rbAkour.
sAlAr.-
t'bAoabdAr.
sAlAr-i qAâlab.
rbawayï.
saloùtry.
tbilA-kAr.
sArbAn.
tindal.
sarettgoyA*
topasses.
safbyA.
tôpek-tchy.
tôp-kbADébwAlâ.
saùdAguar.
sAziDdéb.
tôp-sAz.
seddjAdéb-Qicbyn.
tôp-tcby.
séïd.
tôpy-wAlA.
seraug.
tourk-séwAr.
scrdAr.
vandjftrw. ^
ser-garoùb. . ,
wakyl. ,
serbeng.
sericbteh-dAr.
wakyl él-notblAq.
^AlAouwAI.
serkAr.
wAlA-cbAn ou wAlA-
serrAf.
qadr.
wAlA-djAb.
sewAï.
séwAnib'^iiUAr.
waly.
séwAr.
wAqAy'i-navvA ou
wAqAy'i-uigAr.
sézAwel.
sibendy.
wézyr.
silabdAr.
wézyr él-méoBiAlik.
singb.
wilAyéty.
yézâweL ;
sipab-sAlArw
sipAby.
sitArab-cbinAa.
zémyndAr.
zerguer. . .
souAr.
soubab.
soùbabdAr.
Habillements. . Voyca.
soukkAny.
rétements, etc.
soÙDtA-berdAr ou
8oùaty«lMrdAr.
Impôts, Voyez Termes
iVadmilîistraHûn, «to.
suitAn.
swAmy.
tahsyldAr.
Insignes , bannières ,
tabwyldAr.
Mgjies distmctïfs dif
takballouA.
vers;corl ège d$ hauts
takbt-oicbyn.
personnages.
taksAly.
taMIouq-dAr.
djanyoù.
tandêl.
djbandA.
tanty.
mAby-marAtib.
tArkecb. .
«àipab-vyt.
tcbakIAdAr.
patkA.
tcbaoùbT.
tcbaoùdhary.
•évAry.
tAdj.
tcbaùkydAr.
tilak.
tcbénAr.
zéry^patkA.
tcb'bApy-wAlA.
tcb*bAtA-wAIA.
zounnAr.
tcb'hypy.
Instruments de musi-
3o2
baift.
a*tbr.dAn.
kemr-bend.
barn.
bUahrfl ou bilahry.
kbalkhal.
barn-sanker.
cbatbrendj.
kourty.
langoùty.
mahrem.
bédflDty.
bélrâffuy.
dhoùpHlAny.
bhakt.
gAdy.
nafh.
bbyse ou bioe.
brâbmaD.
brAhmant.
garwA.
pagne.
ffoulAbwIftn.
baoùdah.
pÂf^kmab.
caste.
kant'bA.
pAI-iéb.
diyltet.
kAwer.
pApoùch.
dandy.
kedjek.
rAk'hy.
derwycb.
»...
4|At.
mesned.
2sr;
«aty.
pAndAn os pan-battA.
djengucm.
pank'ba.
serperch.
serpoucb.
4m(uy.
lîsir^-
fAkir.
Ub-poùchy.
JchoSTy.
fôsAIn.
bary-bbakt.
tattA.
Utty.
tcbAbook.
ImAmyah.
Islftmy.
tciiaoùnry.
Voitures , palanquins
kAflr.
tchatry.
moyens de trans
kchatriya.
tch'bapper-k'hAt
port.
khftridjy.
tch'hAtA.
maùny.
bètchA.
Fœtaux. Voy. Règne
dAk.
iiAgA.
végétal.
doùlA ou doùly.
panfhy.
«ArA.
paria.
Vêtements et parties
«Ary.
qalander.
râdJ-poùt.
sanyAcy.
d'habillement; or-
nements et bijoux.
lackry, hakéry ou
bakree.
soùdr.
Alkbaliq.
mahAdùl.
sounny.
AngA.
mvAnah.
palanquin.
pAlky.
rat»h.
aonnytes.
tchandÂl.
baboucbe.
tch'batrv.
Tais ou bals.
bAnk.
souklipAi.
bArAny.
tangA.
yaty.
bendy.
cabaille.
tcbaoùpAlA.
yoûguy.
tch*hakrA.
desUr.
tch'baoùdèl.
Ustensiles divers ^pe-
dhoùty.
djAmah.
tiis meubles , sièges,
Voyageurs {.réunion
objets d'intérieur.
djAng'hyA.
doùpattah.
Afrâb.guyr.
amary.
FIN DES INDEX.
karwAn.
qAfilah.
ERRATA.
Pag. lig.
II. 11. Divers, /&tfz diverses.
34. 8. AB-IRÉWÂN, lisez AB-I RÉWÂN.
35. 6. CommeDdanty /MtfzcominaiidaDt.
59. 19. Ândjyr-kâdarakht, /m«z àDdjyr-kâdarakht.
40. 34. A'SSA-BUDÂR,to«2A^SSA-BERDÂR.
49* 5. Cratava Tapia , lisez Cratœva Tapia.
68. 39. CHER'A, /mzCHÉR'A.
69. 23. CHYR,/wé2CHYV.
84. 29. DOÙNYA, lisez DOÙNGÂ.
91. 18. GHAZELLE, toezGHAZEL.
96. 18. Aa devant du haoùdah^ lisez devant le
haoùdah.
167. i5. lzAH,/«tfzlzAR.
176. i5. KOÙRD-MAHAL, /wé2 KHOÙRD-MAHAL.
187. 17. MANTEY,KwzMANTRY.
246. 3. SER-GAROÙH, lisez SER-GUROÙH,
391. 25. idem, idem.
1 96. Après këlàr, lisez kendâry .
▲ETICLE OMIS.
Page 170. Après Farticle KarenUchary, lisez :
KARHY (*). Le karhy proprement dit est une poudre faite
avec des ëpices. On s'en sert pour assaisonner les volailles et
les autres viandes , et on le ,méle ordinairement avec le riz.
— On appelle aussi karhy ( ou carry ) une espèce de potage
compose principalement d'amandes de coco.
YC190402
-'-JC^C^^JJ-j^