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Full text of "Lennoxville Research Station, 1914-1984 = Station de recherches Lennoxville, 1914-1984."

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1886-1986 

RESEARCH  ■  RECHERCHES 


Cent  ans  de  progrès 


En  1986,  la  Direction  générale  de  la 
recherciie  d'Agriculture  Canada  célèbre 
ses  cent  ans  d'existence. 

C'est,  en  effet,  le  2  juin  1886  que  la  loi 
appelée  Acte  des  stations  agronomiques 
reçut  la  sanction  royale.  De  son  adoption 
découla  la  mise  sur  pied  des  cinq  pre- 
mières fermes  expérimentales  situées  à: 
Nappan,  en  Nouvelle-Ecosse;  Ottawa,  en 
Ontario;  Brandon,  au  Manitoba;  Indian 
Head,  en  Saskatchewan  (alors  englobée 
dans  les  Territoires  du  Nord-Ouest);  et 
Agassiz,  en  Colombie-Britannique. 
C'étaient  là  les  débuts  du  réseau  actuel 
de  plus  de  quarante  établissements  de 
recherches  disséminés  entre  St-John,  à 
Terre-Neuve,  et  Saanichton,  en  Colombie- 
Britannique. 

Les  premières  stations  agronomiques 
avaient  été  fondées  pour  desservir  la 
communauté  des  agriculteurs  et  venir  en 
aide  au  secteur  agricole  canadien  encore 
débutant.  De  nos  jours,  la  Direction  géné- 
rale de  la  recherche  poursuit  la  même 
tâche  en  travaillant  aux  découvertes  tech- 
nologiques dont  dépendent  le  développe- 
ment et  le  maintien  d'un  secteur  agro- 
alimentaire compétitif. 

Les  programmes  de  recherches  s'inté- 
ressent surtout  aux  modes  d'exploitation 
du  sol,  à  la  production  animale  et  végé- 
tale, à  la  protection  des  richesses  natu- 
relles et  à  leur  gestion,  aux  biotechno- 
logies et  enfin  à  la  transformation  et  à  la 
qualité  des  aliments. 


One  hundred  years 
of  progress 

The  year  1986  is  the  centennial  of  the 
Research  Branch,  Agriculture  Canada. 

On  2  June  1886,  The  Experimental  Farm 
Station  Act  received  Royal  Assent.  The 
passage  of  this  legislation  marked  the 
creation  of  the  first  five  experimental  farms 
located  at  Nappan,  Nova  Scotia;  Ottawa, 
Ontario;  Brandon,  Manitoba;  Indian  Head, 
Saskatchewan  (then  called  the  North-West 
Territories);  and  Agassiz,  British  Columbia. 
From  this  beginning  has  grown  the  current 
system  of  over  forty  research  establish- 
ments that  stretch  from  St.  John's  West, 
Newfoundland,  to  Saanichton,  British 
Columbia. 

The  original  experimental  farms  were 
established  to  serve  the  farming  commu- 
nity and  assist  the  Canadian  agricultural 
industry  during  its  early  development. 
Today  the  Research  Branch  continues  to 
search  for  new  technology  that  will  ensure 
the  development  and  maintenance  of  a 
competitive  agri-food  industry 

Research  programs  focus  on  soil  man- 
agement, crop  and  animal  productivity 
protection  and  resource  utilization,  bio- 
technology and  food  processing  and 
quality 


SERIE  HISTORIQUE  N°  29 

Exemplaires  disponibles  auprès  du: 

Directeur 

Station  de  recherches 

Direction  générale  de  la  recherche 

Agriculture  Canada 

C.P.  90 

Lennoxville  (Québec) 

JIM  1Z3 


©Ministre  des  Approvisionnements  et  Services 
Canada  1986 

N°  de  cat.  A54-2/29         ISBN:  0-662-54312-2 
Imprimé  1986 


HISTORICAL  SERIES  No.  29,  available  from 

Director 

Research  Station 

Research  Branch,  Agriculture  Canada 

P.O.  Box  90 

Lennoxville,  Que. 

J1M1Z3 


©Minister  of  Supply  and  Services  Canada  1986 
Cat.  No.  A54-2/29         ISBN:  0-662-54312-2 
Printed  1986 


Couverture  Cover 

Vers  1920,  le  battage  des  céréales  constitue 
une  opération  importante  à  la  station  expéri- 
mentale de  Lennoxville.        In  the  1920s, 
threstiing  grain  was  an  important  operation  at 
ttie  Lennoxville  Experimental  Station. 


Gaspard  Lalande  et  Jean-Louis  Dionne 
G.  Lalande  and  J.-L.  Dionne 

Direction  générale  de  la  recherche 
Agriculture  Canada 

Série  historique  N°  29 
1986 

Research  Branch 
Agriculture  Canada 

Historical  Series  No.  29 
1986 


Table  des  matières 


Remerciements    4 

Avant- propos    6 

Préface    8 

Introduction    10 

Chapitre  1 

Histoire  et  géographie  des  Cantons  de 

l'Est    12 

Chapitre  2 

Naissance  de  la  station  14 

Évolution  historique  14 

La  ferme  prend  racine    16 

Description  des  lieux  1 6 

Les  pionniers    18 

Les  premiers  travaux  18 

Chapitre  3 

Développement  de  la  ferme: 
1915-1930     20 
Améliorations  physiques    20 
Introduction  des  espèces    22 
Espèces  végétales    22 
Espèces  animales    24 
Bovins    24 
Autres  espèces    24 
La  recherche    26 
Recherches  en  productions 
animales    26 
Alimentation  et 
engraissement     26 
Autres     28 
Recherches  en 
productions  végétales    28 
Les  activités  d'information    28 
Bilan  sommaire  pour  la  période 
1915-1930     32 

Chapitre  4 

Période  de  changements: 

1931-1958     34 
Période  1931-1936     34 
Période  1937-1958     34 
Ressources  humaines     36 
Aménagement  physique    38 
Orientation  scientifique     40 


Chapitre  5 

Période  d'expansion:  1959-1984    42 
Restructuration     42 
Les  directeurs     42 
Le  personnel     42 

Changement  de  l'aspect  physique  de 
la  station     46 
La  bibliothèque     48 
Informatique    48 
Orientation  des  recherches    50 
Recherches  en  zootechnie    50 
Production  laitière    50 
Production  de  viande    52 
Production  de  bovins     52 
Production  de  porcs     54 
Production  de  moutons    56 
Recherches  en  sols  et  en  productions 
végétales     60 
Productions  végétales    60 
Essais  de  cultivars     60 
Régie  et  qualité  des  plantes 
fourragères    60 
Rénovation  des  prairies    60 
Productivité  des  pâturages    62 
Culture  du  maïs     62 
Fertilité  des  sols    64 
pH  des  sols     64 
Calibration  des  méthodes 
d'analyse  de  sols     64 
Recherches  sur  les  fumiers     64 
Physique  des  sols     64 

Fêtes  du  70®  anniversaire  de  la  station 
de  recherches  de  Lennoxville    66 

Résumé    68 

Annexe!:  Personnel  de  la  station  de 
recherches  de  Lennoxville    70 

Annexe  II:  Plan  de  la  station    74 


Table  of  Contents 


Acknowledgments     5 

Foreword    7 

Preface    9 

Introduction    11 

Chapter  1 

History  and  geography  of  the  Eastern 

Townships    13 

Chapter  2 

Origins  of  the  station    15 
Historical  development     15 
The  founding  of  the  station    15 
Description  of  the  site    17 
The  pioneers    19 
The  first  activities    19 

Chapter  3 

Development  of  the  station: 
1915-1930    21 
Physical  Improvements    21 
Introduction  of  plants  and 
animals    23 
Plant  species    23 
Animal  species    25 
Cattle    25 
Other  species    25 
Research    27 
Animal  research    27 
Feeding  and  fattening     27 
Other  experiments     27 
Crop  research    29 
Extension  activities    29 
Summary  of  the  period 
1915-1930    33 

Chapter  4 

A  period  of  change:  1931-1958    35 

1931-1936    35 

1937-1958    35 

Human  resources    37 

Physical  development     39 

Scientific  emphasis     41 


Chapter  5 

A  period  of  expansion:  1959-1984     43 
Reorganization    43 
Directors     43 
Research  scientists     43 
Building  and  land  changes  at  the 
station     47 
The  library     49 
Computer  services    49 
Present  research  goals    51 
Animal  research    51 
Dairy  production     51 
Meat  production    53 
Beef  production    53 
Swine  production    55 
Sheep  production    57 
Soil  and  crop  research    61 
Crop  production    61 
Cultlvar  testing    61 
Forage  crop  quality  and 
management    61 
Legume  reestablishment    61 
Pasture  productivity     63 
Corn  production    63 
Soil  fertility    65 
Soil  pH    65 
Soil  test  calibration    65 
Manure  research    65 
Soil  physics    65 

Celebration  of  the  70th  anniversary  of 
the  Lennoxvllle  Research  Station     67 

Summary    69 

Appendix  I:  Personnel  of  the 
Lennoxvllle  Research  Station    71 

Appendix  II:  Plan  of  the  station    75 


Remerciements 


C'est  à  la  demande  formelle  du  Directeur 
général  de  la  région  du  Québec,  Jean-Jac- 
ques Cartier  et  de  son  successeur,  Jean-Jac- 
ques Jasmin,  que  j'ai  écrit,  en  collaboration 
avec  Jean-Louis  Dionne,  l'histoire  de  la  sta- 
tion de  recherches  de  Lennoxville.  Je  les 
remercie  donc  sincèrement  de  m'avoir  confié 
cette  tâche  importante. 

Pour  écrire  cette  histoire,  il  a  fallu  la  colla- 
boration de  nombreuses  personnes  et 
l'accès  à  différents  organismes  comme  les 
Archives  publiques  du  Canada,  le  Service 
aux  programmes  de  recherche  à  Ottawa,  la 
Société  d'histoire  et  le  Bureau  d'enregistre- 
ment de  Sherbrooke  et  la  Bibliothèque  de  la 
station  de  recherches  de  Lennoxville. 

J'exprime  ma  gratitude  à  Yvon  Martel, 
ancien  directeur  de  la  station  de  recherches 
de  Lennoxville,  qui  m'a  facilité  la  tâche  et  a 
manifesté  beaucoup  d'intérêt  pour  cette 
entreprise  et  à  Charles  Giroux,  alors  agent 
d'information  à  Sainte-Foy,  qui  m'a  aidé  à  ori- 
enter le  travail  dès  le  début,  a  établi  les  con- 
tacts avec  les  Archives  publiques  et  le 
Service  aux  programmes  de  recherche  à 
Ottawa  et  a  rédigé  le  premier  chapitre.  Je  suis 
également  reconnaissant  à  tous  mes  colla- 
borateurs qui  m'ont  fourni  des  textes  sur 
l'histoire  de  la  recherche  en  zootechnie. 

Qu'il  me  soit  permis  de  citer  les  noms  de 
tous  ceux  qui  m'ont  apporté  des  précisions 
dans  l'ordre  chronologique  et  le  récit  des 
faits.  Ce  sont:  Rufus  Dunn,  l'un  des  premiers 
employés  engagés  en  1914  et  qui  demeure 
toujours  à  Lennoxville  et  jouit  d'une  bonne 
santé  malgré  ses  90  ans  bien  sonnés;  mon- 
sieur et  madame  William  Pearson,  fils  et  bru 
du  propriétaire  de  la  première  ferme  achetée 
en  1914;  Paul  Sylvestre,  directeurde  la  sta- 
tion, de  1962  à  1968;  Francis  Loomis,  con- 
tremaître de  la  station;  Howard  Nichol,  gen- 
dre du  premier  directeur,  John  A.  McClary; 
Thornton  Cleveland  qui  m'a  prêté  les  deux 
précieux  tomes  de  l'histoire  des  Cantons  de 
l'Est,  écrits  par  des  membres  du  Woman's 
Institute. 


Enfin,  je  m'en  voudrais  de  ne  pas  remer- 
cier chaleureusement  Suzanne  Gagné- 
Giguére,  qui  m'a  aidé  à  faire  les  recherches  à 
la  station,  à  la  Société  d'histoire  de  Sher- 
brooke, à  Ottawa  et  à  l'Université  de  Sher- 
brooke ainsi  que  Lise  Côté,  qui  a  dactylo- 
graphié le  texte  et  Jean-Guy  Richer,  Linda 
Biais  et  Renée  Roy  qui  ont  travaillé  à  l'édition 
du  texte  final.  La  version  française  de  l'his- 
toire de  la  station  de  recherches  de  Lennox- 
ville a  été  éditée  par  Normand  Rousseau, 
éditeur  scientifique  du  Service  aux  pro- 
grammes de  recherche  d'Agriculture 
Canada.  Il  a  fourni  une  somme  énorme  de 
travail  pour  vérifier  les  faits,  les  dates  et  les 
noms  et  en  améliorer  le  style.  Je  le  remercie 
de  tout  coeur  pour  son  excellent  travail. 


<:::^-^<;i^>'^^  C^,ai--^-cx^5«^^ 


Gaspard  Lalande 
Agronome 


mail  984 


Acknowledgments 


At  the  request  of  the  former  Director 
General  of  the  Quebec  Region,  Dr.  Jean- 
Jacques  Cartier,  and  of  the  present  direc- 
tor general,  Mr  Jean-Jacques  Jasmin,  I 
wrote  this  history  of  the  Lennoxville 
Research  Station  in  collaboration  with  Dr 
Jean-Louis  Dionne.  Accordingly  I  wish  to 
express  my  sincere  appreciation  to  them 
for  honoring  me  with  this  invitation. 

This  project  would  not  have  been  possi- 
ble without  the  cooperation  of  many 
people  and  the  access  to  documents  in 
the  Public  Archives  of  Canada,  the 
Research  Program  Service  in  Ottawa,  the 
Eastern  Townships  Historical  Society,  the 
provincial  land  registry  office  in  Sher- 
brooke, and  the  library  of  the  Lennoxville 
Research  Station. 

I  wish  to  express  my  gratitude  to  Dr 
Yvon  Martel,  the  previous  Director  of  the 
Lennoxville  Research  Station,  who  made 
my  task  easier  and  showed  a  keen  interest 
in  the  project.  I  am  particularly  grateful  to 
Mr  Charles  Giroux,  former  publicist  at 
regional  headquarters  (Quebec),  who 
established  contacts  with  the  Public 
Archives  and  Research  Program  Service  in 
Ottawa  and  edited  the  first  chapter  I  am 
indebted  to  all  those  who  assisted  me  by 
providing  documents  relating  to  the  history 
of  animal  research  at  the  station. 


The  librarian,  Mrs.  Suzanne  Gagné- 
Giguère,  provided  inestimable  help  in 
conducting  the  research  for  this  history  at 
the  Eastern  Townships  Historical  Society, 
in  Ottawa,  at  the  University  of  Sherbrooke, 
and  at  the  station.  Thanks  are  also 
extended  to  Mrs.  Lise  Côté,  who  typed  the 
text,  and  to  Mr  Jean-Guy  Richer,  Mrs. 
Linda  Biais,  and  Mrs.  Renée  Roy  for 
editorial  work  on  the  French  text.  The 
English  version  is  a  free  translation  of  the 
French  text  and  was  edited  by  Dodie 
Archibald,  Research  Program  Service,  and 
Gordon  Barnett,  LRS. 


jSJi-'^^ïîi-t'Cj;*:-^.. 


Gaspard  Lalande 
Agrologist 


May  1984 


Several  people  provided  invaluable  infor- 
mation concerning  the  details  and  dates  of 
activities  and  events  at  the  station:  Mr 
Rufus  Dunn,  one  of  the  first  employees 
hired  in  1914  and  who  was  90  years  old 
and  in  good  health  when  I  interviewed  him, 
at  his  Lennoxville  home;  Mr  and  Mrs. 
William  Pearson,  the  son  and  daughter-in- 
law  of  the  owner  of  the  first  farm  acquired 
in  1914;  Mr  Paul  Sylvestre,  director  of  the 
station  from  1962  to  1968;  Mr  Francis 
Loomis,  foreman  of  the  field  crew;  Mr 
Howard  Nichol,  son-in-law  of  the  first 
director,  Mr  John  A.  McClary;  and  Mr 
Thornton  Cleveland,  who  loaned  me  two 
extremely  useful  volumes  on  the  history  of 
the  Eastern  Townships  written  by  members 
of  the  Women's  Institute. 


Avant-propos 


La  célébration  du  70^  anniversaire  de  la 
station  de  recherches  de  Lennoxville  en 
1984,  deux  ans  seulement  avant  le  cente- 
naire de  la  Direction  générale  de  la  recherche 
d'Agriculture  Canada,  a  suscité  un  grand 
intérêt  pour  la  rédaction  de  l'histoire  de  la  sta- 
tion. Cette  lourde  tâche  a  été  menée  à  bien 
grâce  au  travail  exceptionnel  de  Gaspard 
Lalande  et  Jean-Louis  Dionne  qui  ont  tra- 
vaillé respectivement  35  et  29  ans  comme 
chercheurs  à  Lennoxville.  Ils  ont  consacré 
bien  volontiers  de  nombreuses  heures  à  dis- 
cuter avec  d'anciens  employés  et  à  consulter 
des  rapports,  des  contrats  et  l'abondante 
correspondance  des  années  passées.  Le 
défi  qu'ils  s'étaient  fixé  a  été  relevé  de  belle 
manière  et  je  voudrais  les  en  remercier  au 
nom  de  tous. 

La  lecture  de  cette  histoire  confirme  le  rôle 
important  que  la  station  de  recherches  de 
Lennoxville  a  joué  dans  l'évolution  de  l'agri- 
culture de  l'Estrie  et  du  Québec  au  cours  de 
ses  70  années  d'existence.  Depuis  sa  fonda- 
tion en  1914,  la  station  expérimentale  de  Len- 
noxville, comme  on  l'appelait  alors,  s'était 
donné  comme  mission  de  servir  de  ferme  de 
démonstration.  Elle  voulait  avant  tout  répon- 
dre aux  nombreuses  questions  des  agricul- 
teurs qui  devaient,  dans  l'Estrie,  affronter  un 
climat  capricieux  et  des  conditions  de  sols  ne 
se  prêtant  pas  facilement  à  la  culture. 

Au  cours  des  années,  l'agriculture  s'est 
spécialisée.  La  station  de  Lennoxville  s'est 
adaptée  à  cette  évolution  et  a  continué  de 
fournir,  grâce  à  ses  travaux  de  recherches, 
les  données  et  les  connaissances  dont 
avaient  besoin  les  producteurs  pour  inten- 
sifier de  façon  rentable  l'exploitation  de  leurs 
fermes.  Aujourd'hui,  la  station  est  le  principal 
centre  de  recherches  en  zootechnie  d'Agri- 
culture Canada  au  Québec  et  son  rayonne- 
ment dépasse  les  frontières  de  l'Estrie  et 
même  du  Québec. 


Depuis  70  ans,  la  station  de  recherches  de 
Lennoxville  a  été  témoin  de  beaucoup  de 
changements  dans  le  domaine  agricole.  Les 
techniques  d'élevage,  la  production  des 
plantes  et  l'exploitation  des  sols  sont  beau- 
coup plus  exigeantes  aujourd'hui  qu'elles 
l'étaient  dans  le  passé.  L'histoire  de  la  station 
contient,  en  ce  sens,  une  foule  de  renseigne- 
ments intéressants  et  met  en  évidence  le  rôle 
de  partenaire  qu'elle  a  toujours  joué  auprès 
des  agriculteurs  afin  d'assurer  le  progrès  de 
l'industrie  agro-alimentaire  au  Québec  et  au 
Canada. 


H^  iMo/^ti^ 


Yvon  Martel 

Directeur 

Station  de  recherches 

Lennoxville  (Québec) 


mai  1984 


Foreword 


With  the  70th  anniversary  of  the  Lennox- 
ville  Research  Station  in  1984,  and  the 
Centennial  of  the  Research  Branch  of 
Agriculture  Canada  in  1986,  considerable 
interest  was  expressed  that  the  station's 
history  be  written.  The  realization  of  this 
wish  has  been  made  possible  because  of 
the  exceptional  efforts  and  knowledge  of 
Gaspard  Lalande  and  Jean-Louis  Dionne, 
research  scientists  at  Lennoxville  for  35 
and  29  years,  respectively.  They  devoted 
many  long  hours  to  discussion  with  former 
employees  and  in  consulting  reports,  con- 
tracts, and  the  abundant  correspondence 
of  past  years.  Their  endeavors  have 
resulted  in  an  invaluable  document. 

This  history  confirms  the  important  role 
that  the  Lennoxville  Research  Station  has 
played  in  the  development  of  agriculture  in 
the  Eastern  Townships  and  in  Quebec  over 
the  past  70  years.  Originally,  the  Lennox- 
ville Experimental  Station,  as  it  was  then 
called,  served  as  a  demonstration  farm. 
The  staff  at  the  station  conducted  many 
experiments,  established  demonstration 
plots,  and  answered  the  many  questions  of 
farmers  who  had  to  cope  with  the  fickle 
climate  and  poor  soil  conditions  that  made 
farming  difficult  in  the  Eastern  Townships. 

Over  the  years,  agriculture  has  become 
increasingly  specialized.  The  Lennoxville 
Research  Station  has  adapted  to  this 
trend,  and  through  its  research  activities, 
has  continued  to  provide  farmers  with 
information  necessary  to  the  agricultural 
industry.  Today,  the  station  is  Agriculture 
Canada's  main  animal  research  center  in 
Quebec,  with  its  influence  extending  far 
beyond  the  Eastern  Townships  and  indeed 
beyond  Quebec. 


During  its  existence,  the  Lennoxville 
Research  Station  has  witnessed  many 
changes  in  the  field  of  agriculture.  Animal 
breeding  systems,  crop  production,  and 
soil  management  are  much  more  sophisti- 
cated today  than  they  were  in  the  past. 
The  history  of  the  research  work  con- 
ducted at  this  institution  provides  a  wealth 
of  information  and  demonstrates  that  the 
Lennoxville  Research  Station  has  always 
sought  to  act  in  partnership  with  farmers  to 
promote  the  development  of  the  agri-food 
industry  in  Quebec  and  in  Canada  as  a 
whole. 

Yvon  Martel 

Director 

Research  Station 

Lennoxville,  Quebec  May  1984 


Préface 


Il  devenait  de  plus  en  plus  nécessaire  et 
indispensable  de  consigner  dans  un  docu- 
ment historique  les  événements  et  les  cir- 
constances qui  ont  entouré  la  naissance 
d'une  institution,  appelée  à  se  développer  et 
à  devenir  séculaire.  C'est,  je  crois,  ce  qui  a 
poussé  le  Directeur  général  de  la  région  du 
Québec  à  me  demander  d'écrire  l'histoire  de 
la  station  de  Lennoxville. 

Je  me  suis  fixé  pour  tâche  d'une  part 
d'exposer  aussi  précisément  et  succincte- 
ment que  possible  les  faits  historiques, 
sociaux  et  politiques  qui  ont  présidé  à 
rétablissement  de  la  station  de  recherches 
de  Lennoxville  et,  d'autre  part,  de  définir  le 
rôle  que  celle-ci  a  joué  dans  l'évolution  de 
l'agriculture  québécoise,  au  cours  des  70 
années  de  son  existence. 

C'est  en  consultant  certains  documents 
historiques  et  en  passant  en  revue  la  corres- 
pondance échangée  entre  le  gouvernement 
fédéral  et  le  ministère  de  l'Agriculture,  par 
l'entremise  du  Directeur  des  fermes  expéri- 
mentales, qu'il  a  été  possible  de  reconstituer 
les  principales  circonstances  qui  ont  marqué 
les  débuts  de  la  station  de  recherches  de 
Lennoxville.  La  lecture  des  contrats  d'achat 
des  fermes  ayant  servi  à  former  la  superficie 
totale  de  la  station,  de  même  que  la  lecture 
des  premiers  rapports  de  directeurs  et  les 
entrevues  que  m'ont  accordées  des  témoins 
des  tout  débuts  m'ont  aussi  aidé  à  découvrir 
des  détails  importants.  Toutes  ces 
recherches  ont  permis  de  retracer  les  dif- 
férentes étapes  du  cheminement  de  la  sta- 
tion qui  l'ont  conduite  de  la  simple 
démonstration  à  un  large  éventail  de 
recherches  spécialisées. 

Je  souhaite  que  ce  document  fasse  pren- 
dre conscience  au  lecteur  que  la  recherche 
en  agriculture  est  le  fruit  des  efforts  con- 
certés de  toute  une  équipe  valeureuse  de 
chercheurs  et  d'employés  de  soutien  qui  se 
renouvellent  sans  cesse,  mais  qui  poursui- 
vent le  même  but:  le  progrés  de  l'agriculture 
par  la  recherche  scientifique. 

Puisse  ce  travail  historique  faire  mieux 
connaître  l'évolution  de  l'agriculture  de  tout  le 
Québec  et  de  l'Estrie  en  particulier 


Gaspard  Lalande 

Agronome  mai  1984 


Preface 


The  events  and  motivations  involving  the 
foundation  of  an  institution  that  has  grown 
and  flourished  for  three  score  and  ten 
years  must  have  been  significant.  The  fact 
that  this  institution  has  continued  to  con- 
tribute to  society  for  such  a  long  time 
obviously  merits  chronicling  in  a  perma- 
nent, written  record.  It  was  likely  that  it  was 
this  philosophy  that  prompted  the  Director 
General  of  the  Quebec  Region  to  request 
that  I  write  the  history  of  the  Lennoxville 
Research  Station. 

The  objectives  of  this  endeavor  were  to 
establish  the  historical,  social,  and  political 
setting  surrounding  the  establishment  of 
the  Lennoxville  Research  Station  and  to 
trace  the  role  that  the  station  has  played  in 
the  development  of  agriculture  in  Quebec 
during  the  first  70  years  of  its  existence. 

To  reconstruct  the  major  facts  and 
events  surrounding  the  beginnings  of  the 
Lennoxville  Research  Station,  it  was  nec- 
essary to  consult  historical  documents  and 
examine  the  correspondence  between  the 
federal  government  and  the  Department  of 
Agriculture  by  way  of  the  director  of  the 
Experimental  Farms  Service.  I  was  also 
able  to  glean  important  details  by  other 
means:  by  reading  the  agreements  to 
purchase  the  farms  that  would  make  up 
the  station;  by  examining  the  first  director's 
reports;  and  by  interviewing  people  who 
had  been  directly  involved.  From  these 
various  sources,  I  was  able  to  retrace  the 
evolution  of  the  station  from  demonstration 
activities  to  specialized  agricultural 
research. 

The  objective  of  this  publication  is  to 
show  that  research  results  were  achieved 
by  the  concerted  efforts  of  many  scientists 
and  support  personnel  striving  for  the 
same  goal:  the  advancement  of  agriculture 
through  scientific  research  and  the  devel- 
opment of  agriculture  in  Quebec  in  general 
and  in  the  Eastern  Townships  in  particular. 


Gaspard  Lalande 

Agrologist  May  1984 


Introduction 


Bien  avant  la  loi  sur  les  stations  agronomi- 
ques adoptée  en  1886,  on  avait  déjà  investi 
bien  du  temps  et  de  l'énergie  en  recherche 
agricole  mais  sans  coordination,  sans  pro- 
grammes et  sans  projet  d'envergure.  Enfin, 
grâce  à  des  études  concluantes,  l'établisse- 
ment d'un  réseau  de  fermes  expérimentales 
devenait  réalité  et  apparaissait  comme  une 
des  démarches  les  plus  prometteuses  en 
vue  de  favoriser  l'avancement  de  l'agriculture 
au  Canada.  C'est  dans  cette  perspective  que 
la  station  expérimentale  de  Lennoxville  est 
mise  sur  pied  en  1914  avec  le  mandat  de  des- 
servir les  Cantons  de  l'Est.  On  l'a  appelée  la 
station  expérimentale  de  Lennoxville  pres- 
qu'à  la  période  de  1947-1 951  au  cours  de 
laquelle  elle  est  devenue  la  ferme  expéri- 
mentale de  Lennoxville.  En  1959,  on  lui  a 
donné  son  nom  actuel  de  station  de 
recherches.  Bien  qu'elle  ait  porté  officielle- 
ment le  nom  de  station  expérimentale  de 
1 91 4  à  1 950,  les  noms  ferme  et  station  ont  été 
peuvent  employés  l'un  pour  l'autre  même 
dans  les  documents  officiels.  Cependant,  les 
gens  de  la  région  l'appellent,  depuis  les  tout 
débuts,  la  ferme  expérimentale  de  Lennox- 
ville. 


Tous  les  efforts  déployés  pour  retracer  les 
petits  et  les  grands  moments  de  l'histoire  de 
la  station  expérimentale  de  Lennoxville 
s'inscrivent  dans  le  cadre  du  centenaire  de  la 
création,  en  1886,  des  fermes  expérimen- 
tales. 


Jean-Louis  Dionne 


10 


Introduction 


Even  before  the  establishment  of  the 
Experimental  Farm  Station  Act  by  Parlia- 
ment in  1886,  much  time  and  energy  had 
already  been  invested  in  agricultural 
research,  but  without  formal  coordination 
and  direction.  Conclusive  studies  had 
shown  that  the  establishment  of  a  system 
of  experimental  farms  would  be  one  of  the 
most  promising  efforts  to  further  the 
advancement  of  agriculture  in  Canada. 
The  Lennoxville  Experimental  Station  was 
founded  in  1914,  with  its  primary  goal 
being  to  serve  the  Eastern  Townships.  It 
was  called  the  Lennoxville  Experimental 
Station  until  sometime  in  the  period 
1947-1951  when  the  name  was  changed 
to  Lennoxville  Experimental  Farm.  This 
name  was  kept  until  1959  when  it  became 
the  Lennoxville  Research  Station.  Although 
officially  called  the  Experimental  Station 
from  1914  to  about  1950,  farm  and  station 
were  often  used  interchangeably  even  in 
official  documents.  However,  its  local, 
popular  name,  from  the  earliest  days  to 
today  is  Lennoxville  Experimental  Farm. 

All  efforts  to  retrace  the  small  and  the 
great  moments  of  the  history  of  the 
Lennoxville  Research  Station  fall  within  the 
framework  of  the  centennial  of  the  estab- 
lishment of  the  Experimental  Farms  Ser- 
vice in  1886.  With  the  approaching 
Centennial  of  the  experimental  farms  sys- 
tem in  1986,  it  seems  entirely  appropriate 
that  the  history  of  the  Lennoxville 
Research  Station  be  recorded. 


Jean-Louis  Dionne 


11 


CHAPITRE  1 
Histoire  et  géographie  des  Cantons  de  l'Est 


1915 — La  présence  de  Loyalistes  sur  nos  terres 
estriennes  ne  faisait  aucun  doute  si  l'on  en  juge 
par  le  drapeau  anglais  qu'on  arborait  fière- 
nnent.        The  Union  Jack  flew  proudly  over 
federal  institutions. 


12 


La  région  des  Cantons  de  l'Est  comprend 
les  comtés  de  Wolfe,  Compton,  Richmond, 
Stanstead,  Sherbrooke,  Shefford  et  Brome. 
Ces  noms  à  consonnance  anglaise  ainsi  que 
l'appellation  Cantons  de  l'Est,  traduction  lit- 
térale de  Eastern  Townships,  trahissent  une 
nette  empreinte  anglo-saxonne  sur  cette 
région  du  Québec. 

Une  étude  géographique  des  lieux  nous 
permet,  cependant,  de  conclure  que  ces 
comtés  ne  sont  qu'une  partie  du  relief  si  ca- 
ractéristique de  cette  région  du  Québec 
méridional.  À  vrai  dire,  des  États  américains 
de  Vermont,  New  Hampshire  et  Maine  par- 
tent des  monts,  des  plateaux,  des  collines  et 
des  vallées  qui  viennent  s'éteindre  sur  les 
basses  terres  du  Saint-Laurent.  Ce  sont  les 
Cantons  de  l'Est  proprement  dits,  qui  com- 
prennent, en  plus  des  comtés  déjà  men- 
tionnés, en  tout  ou  en  partie,  ceux  de  Mis- 
sisquoi,  Bagot,  Drummond,  Arthabaska,  Mé- 
gantic,  Beauce,  Dorchester  et  Frontenac.  En 
d'autres  mots,  les  Cantons  de  l'Est  consti- 
tuent un  tronçon  de  la  chaîne  des  Appa- 
laches. 

Ce  territoire  accidenté,  un  peu  éloigné  des 
premiers  axes  de  communication,  le  fleuve 
Saint-Laurent  et  les  rivières  Richelieu  et  Qu- 
taouais,  demeure  quasi  inexploré  par  les 
Françaisou  les  Anglais  jusqu'au  XVII|e  siè- 
cle. Il  n'existe  dans  cette  région  aucun  grand 
peuplement  amérindien.  Les  seules  en- 
claves françaises  au  moment  de  la  conquête 
en  1763  sont  les  seigneuries  longeant  la 
Chaudière  et  le  Richelieu.  Il  y  aura  par  la 
suite  deux  vagues  successives  de  colonisa- 
tion, une  anglaise  et  une  française.  Après 
1782,  les  premiers  anglophones  s'établiront 
dans  les  Cantons  de  l'Est.  Ce  seront  tantôt 
des  aventuriers  américains,  tantôt  des  Loya- 
listes. Ils  ont  cependant  une  chose  en  com- 
mun: ils  s'installent  sans  titre  de  propriété  et 
sans  papier  de  redevances.  Ce  sont  des 
«squatters».  De  la  frontière,  ils  montent  peu 
à  peu  vers  le  nord.  Ils  ne  sont  pas  intéressés 
au  régime  seigneurial  d'origine  française  où 
le  fermier  ou  censitaire  ne  reçoit  ses  terres 
qu'en  payant  au  seigneur  et  à  perpétuité  une 
rente  ou  cens  et  en  reconnaissant  à  celui-ci 
certains  droits  et  privilèges.  Pour  eux,  le  seul 
système  acceptable  est  le  système  améri- 
cain qui  consiste  à  diviser  une  partie  du  ter- 
ritoire en  cantons,  environ  100  milles  carrés 
(259  km2),  subdivisés  en  lots  qui  sont  vendus 
à  un  coijt  ne  couvrant  à  l'origine  que  les  frais 
légaux  et  d'arpentage.  L'Acte  constitutionnel 
de  1791  maintient  dans  le  Bas-Canada  le 
régime  seigneurial  et  y  instaure  le  régime  des 
cantons.  En  1833,  on  fonde  la  British  Land 
Company  dont  les  objectifs  consistent  à 
obtenir  des  terres  du  Gouvernement  de  Sa 
Majesté,  à  ramasser  des  fonds,  à  ouvrir  des 
routes,  à  construire  des  ponts,  à  préparer  des 
terres,  à  bâtir  des  moulins  et  des  écoles  pour 
les  immigrants.  Cette  compagnie  a  travaillé 


considérablement  au  développement  des 
Cantons  de  l'Est.  La  colonisation  anglo- 
phone se  poursuivra  jusqu'en  1850  environ. 
Les  colons  viendront  des  États-Unis,  des  îles 
Britanniques,  de  l'Irlande,  de  l'Ecosse  et  de 
l'Angleterre.  Ils  s'établiront  surtout  près  de  la 
frontière  américaine  et  le  long  des  premières 
routes,  notamment  le  chemin  Craig,  com- 
mencé en  181 0  et  reliant  Saint-Gilles,  près  de 
Québec,  à  Richmond.  Ils  apportent  avec  eux 
une  nouvelle  vision  de  l'agriculture,  des  no- 
tions agronomiques  plus  vastes,  un  cheptel 
et  des  choix  de  cultures  qui  diffèrent  sen- 
siblement de  ce  qu'on  retrouve  au  Québec 
français.  Pour  l'agriculture  du  Québec,  c'est 
un  enrichissement.  Plusieurs  de  leurs 
descendants  joueront  un  rôle  déterminant 
dans  l'évolution  de  l'agriculture.  La  colonisa- 
tion française  investit  alors  les  Cantons.  Les 
terres  des  seigneuries  ne  peuvent  plus  faire 
vivre  adéquatement  les  familles  si 
nombreuses.  Les  francophones  de  la 
Beauce  pénètrent  plus  à  l'ouest,  ceux  des 
seigneuries  de  la  rive  sud  du  Saint-Laurent 
encore  plus  au  sud. 

Les  premiers  articles  de  commerce  des 
Cantons  de  l'Est  ont  été  le  sucre  d'érable 
ainsi  que  la  potasse,  tirée  des  cendres  des 
bois  francs  lors  du  défrichement.  Au  réseau 
routier,  si  lentement  développé,  se  joint  un  ré- 
seau de  voies  ferrées  assez  complet.  Peu  à 
peu,  sur  les  nombreuses  rivières  (Chaudière, 
Saint-François,  Magog,  Yamaska,  Bécan- 
cour,  Etchemin,  Coaticook)  se  dressent  les 
premières  centrales  hydro-électriques.  Len- 
tement, mais  progressivement,  on  exploite 
les  ressources  industrielles:  bois,  mines,  tex- 
tiles. Ainsi  prend  forme  le  visage  des  Can- 
tons de  l'Est  qui  est  encore  celui  d'aujour- 
d'hui. 


CHAPTER  1 
History  and  geography  of  the  Eastern  Townships 


The  area  long-known  as  the  Eastern 
Townships  includes  all  or  part  of  the 
counties  of  Brome,  Missisquoi,  Shefford, 
Stanstead,  Sherbrooke,  Compton,  Rich- 
mond, Wolfe,  Bagot,  Drummond,  Artha- 
baska,  Beauce,  Dorchester,  and 
Frontenac.  The  typical  rolling  topography 
and  the  patchwork  of  mountains,  hills, 
plateaus,  valleys,  lakes,  rivers,  and 
streams  are  characteristic  of  this  area 
which  borders  Vermont,  New  Hampshire, 
and  Maine  and  extends  to  the  St.  Law- 
rence lowlands.  The  Townships  actually 
constitute  part  of  the  Appalachian  High- 
lands. The  Quebec  administrative  region 
05  known  as  les  Cantons  de  l'Est  (literal 
translation  of  Eastern  Townships)  includes 
only  Brome,  Shefford,  Sherbrooke, 
Stanstead,  Richmond,  Wolfe,  and  Comp- 
ton counties. 

This  hilly  region,  which  was  somewhat 
remote  from  the  early  transportation 
routes — the  St.  Lawrence,  FRichelieu,  and 
Ottawa  rivers — remained  almost  unex- 
plored by  the  French  and  the  English  until 
the  eighteenth  century.  Few  Amerindians 
inhabited  the  area  and  the  only  European 
settlements  at  the  time  of  the  Conquest  in 
1763  were  the  French  seigneuries  border- 
ing the  Chaudière  and  Richelieu  rivers. 
Subsequently  there  were  two  successive 
waves  of  settlement,  one  English  and  the 
other  French.  After  1782,  the  first  Anglo- 
phones settled  in  the  Eastern  Townships, 
some  being  United  Empire  Loyalists  from 
the  United  States  and  many  others  simply 
American  settlers  seeking  land.  These  first 
settlers  were  squatters  since  they  had 
received  no  authorization  to  immigrate  to 
the  area  or  deeds  of  title  to  the  land. 
These  settlers  gradually  moved  northward. 
They  refused  to  accept  the  French  sei- 
gneurial system  in  which  the  farmer  or 
"censitaire"  could  never  own  his  land  and 
could  farm  it  only  by  paying  the  "cens,"  or 
rent,  in  perpetuity  to  the  seigneur.  He  also 
had  to  submit  to  the  rights  and  privileges 
of  the  seigneur  For  them,  the  only  accept- 
able system  was  the  American  one  based 
on  the  township  and  phvate  ownership. 

An  area  of  land  was  divided  into 
townships  of  approximately  100  square 
miles  (259  km^),  which  were  subdivided 
into  lots  that  were  sold  at  a  cost  originally 
intended  to  cover  only  the  legal  and 
surveying  expenses.  The  Constitutional 
Act  of  1791  maintained  the  seigneurial 
system  in  Lower  Canada  but  installed  the 
township  system  in  unsettled  areas.  In 
1833,  the  British  American  Land  Company 
was  established  for  the  purposes  of  obtain- 
ing land  from  Her  Majesty's  government, 
raising  funds  for  opening  roads,  construct- 
ing bridges,  clearing  land,  and  building 
mills  and  schools  for  immigrants.  This 


company  contributed  significantly  to  the 
development  of  the  Eastern  Townships. 
English-speaking  settlers  continued  to 
arrive  until  about  1850.  They  came  from 
the  United  States  and  the  British  Isles — 
Ireland,  Scotland,  and  England.  They  set- 
tled mainly  near  the  American  border  and 
along  the  first  roads,  such  as  the  Craig 
Road,  which  was  built  in  1810  and  linked 
Saint-Gilles,  near  Quebec  City  with  Rich- 
mond. They  brought  with  them  new  con- 
cepts of  farming,  a  broader  array  of 
agricultural  techniques,  and  livestock  and 
crops  that  differed  considerably  from  those 
found  in  French-speaking  Quebec.  For 
Quebec  agriculture,  this  was  an  asset.  A 
number  of  their  descendents  were  to  play 
an  important  role  in  the  development  of 
agriculture. 

French  settlement  followed.  The  sei- 
gneury  lands  were  no  longer  sufficient  to 
support  the  large  families.  The  Fran- 
cophones from  the  Beauce  advanced 
further  west,  while  those  from  the  sei- 
gneuhes  on  the  south  shore  of  the  St. 
Lawrence  moved  southward. 

The  first  articles  of  commerce  from  the 
Eastern  Townships  were  maple  sugar  and 
potash  obtained  from  the  ashes  of  the 
hardwood  trees  burned  in  the  course  of 
clearing  the  land.  The  road  system,  which 
developed  slowly  was  supplemented  by  a 
fairly  dense  network  of  railways.  The  first 
hydroelectric  power  plants  began  to 
appear  along  the  numerous  rivers  (Chau- 
dière, Saint-Francis,  Magog,  Yamaska, 


Bécancour,  Etchemin,  Coaticook).  Slowly 
but  steadily  the  region's  industrial  base  of 
lumber,  mines,  and  textiles  was  estab- 
lished. Thus  the  Eastern  Townships  began 
to  take  on  the  appearance  that  they  have 
retained  to  this  day 


The  land  area  of  the  Lennoxville  Research 
Station  consists  of  seven  farms  bought  between 
1914  and  1964.  Other  land  acquired  from  W.J. 
Douglass,  H.  Bennett,  and  CF.  Carter  was  later 
included  in  the  area  sold  to  Bishop's  University 
and  others  (left  side,  not  shown).        Le  ter- 
ritoire de  la  station  de  rectiercties  de  Lennox- 
ville se  compose  de  sept  fermes  achetées  de 
1914  à  1964.  Les  autres  terres  acfietées  à  W.J. 
Douglass,  H.  Bennett  et  CF.  Carter  faisaient 
partie  de  la  portion  de  terres  vendue  à 
l'Université  Bishop  ainsi  que  d'autres  terres 
qui  n'apparaissent  pas  à  gauche. 


Station  de  recherches 

Research  Station 

Lennoxville 


"-Q^ 


•^^. 


< 


3/1/1914  C 
16/1/1914  C 
18/2/1919  C 
18/2/1919  C 
12/1/1940  L 
18/2/1958  C 
25/4/1964  C 


U  W.H.  Pearson  "*• 
D  R.W.  Reid 
Il  Ed  Reed 
3  M.  Ward 
H  A.  Raquette 
U  A.  Parsons 
D  L.  Jacques 


^  ^  ^  Present  road 

Roules  actuelles 


13 


CHAPITRE  2 
Naissance  de  la  station 


Evolution  historique 

En  1867,  l'Acte  de  l'Amérique  du  Nord  Bri- 
tannique délimite  les  pouvoirs  relevant  des 
compétences  fédérales  et  provinciales  dans 
le  domaine  agricole.  Jean-Charles  Chapais, 
l'un  des  pères  de  la  Confédération,  est  le  pre- 
mier à  assumer  le  rôle  de  ministre  de  l'Agri- 
culture. 

Le  ministère  de  l'Agriculture  ne  compte 
alors  que  27  employés.  Relèvent  aussi  de  sa 
juridiction,  l'immigration  et  l'émigration,  la 
salubrité  publique  et  la  quarantaine,  l'tiôpital 
de  la  marine,  les  arts  et  les  manufactures,  les 
recensements,  les  brevets  d'invention  et  les 
droits  d'auteur,  les  dessins  industriels  et  les 
banques.  f\/Ialgré  un  éventail  d'activités  aussi 
vaste,  le  Ministère  se  consacre  très  tôt  à 
l'avancement  de  l'agriculture.  L'établisse- 
ment d'un  réseau  de  fermes  expérimentales 
s'avère  un  des  moyens  de  développement 
privilégiés. 

Au  Québec,  Édouard-Aimé  Barnard  est  le 
premier  à  promouvoir  l'implantation  d'une 
ferme  expérimentale  d'État.  Ce  descendant 
des  premiers  Loyalistes  qui  se  sont  établis 
dans  les  Cantons  de  l'Est  est  une  des 
grandes  figures  de  l'agriculture  québécoise. 
Entre  1 882  et  1885,  il  projette  de  créer  une 
école  de  laiterie  et  fonde  une  école  d'agri- 
culture, la  ferme-modèle  provinciale  de  Rou- 
gemont,  qui  n'ouvre  ses  portes  que  pendant 
un  an.  Il  écrit  au  député  Georges-Auguste 
Gigault  pour  lui  proposer  la  création  de  tels 
établissements  et,  convaincu  du  bien-fondé 
de  son  projet,  il  tente  de  transformer  sa  pro- 
pre ferme  en  ferme  expérimentale. 

En  janvier  1884,  la  Chambre  des  Com- 
munes adopte  la  proposition  de  Georges- 
Auguste  Gigault,  député  de  Rouville,  de  for- 
mer un  comité  d'étude  sur  le  développement 
de  l'agriculture  canadienne.  Quelques  se- 
maines plus  tard,  les  membres  du  comité 
remettent  un  rapport  dont  la  principale 
recommandation,  qui  est  acceptée  à  l'été  de 
la  même  année,  est  la  création  d'un  bureau 
d'agriculture  et  d'une  ferme  expérimentale. 

En  1885,  Sir  John  Carling,  ministre  de 
l'Agriculture,  demande  au  professeur  William 
Saunders  d'étudier  plus  à  fond  la  possibilité 
de  fonder  des  fermes  expérimentales  au 
pays.  Dans  le  cadre  de  son  mandat,  Saun- 
ders analyse  le  fonctionnement  des  fermes 
expérimentales  aux  États-Unis  et  ailleurs, 
pour  finalement  recommander,  à  son  tour,  en 
1886,  la  création  de  ce  genre  de  fermes. 
Comme  conséquence  directe,  le  Parlement 
adopte,  le  2  juin  1886,  la  Loi  sur  les  fermes 
expérimentales  et  donne  le  coup  d'envoi  à 
cinq  fermes  situées  à  Nappan,  Ottawa,  Bran- 
don, Indian  Head  et  Agassiz.  William  Saun- 
ders est  alors  nommé  responsable  de  la 
Direction  des  fermes  expérimentales. 


1914 — Vue  d'ensemble  de  trois  des  premières 
propriétés  achetées  par  le  gouvernement.        A 
view  of  three  of  the  anginal  farms  bought  by  the 
government. 


14 


CHAPTER  2 


Origins  of  the  station 


Historical  development 

In  1867,  the  British  Nortli  America  Act 
was  passed,  which  among  other  things 
defined  the  powers  of  the  federal  and 
provincial  governments  regarding  agri- 
culture. Jean-Charles  Chapais,  one  of  the 
Fathers  of  Confederation,  became  the  first 
Minister  of  Agriculture. 

At  that  time,  the  Department  of  Agri- 
culture had  only  27  employees.  In  addition 
to  agriculture,  it  also  had  jurisdiction  over 
immigration  and  emigration,  public  health 
and  quarantine,  the  naval  hospital,  arts 
and  manufactures,  censuses  and  statistics, 
patents  and  copyrights,  industrial  designs, 
and  the  banks.  Despite  such  a  wide 
sphere  of  activities,  the  department  dem- 
onstrated an  early  interest  in  advancing 
agriculture  by  establishing  a  network  of 
experimental  farms. 

In  Quebec,  Edouard-Aimé  Barnard  was 
the  first  to  promote  the  establishment  of  a 
government-operated  experimental  farm.  A 
descendent  of  the  first  Loyalists  to  settle  in 
the  Eastern  Townships,  Barnard  stands  as 
one  of  the  great  figures  in  Quebec  agri- 
culture. Between  1882  and  1885,  he 
planned  the  creation  of  a  school  for  the 
dairy  industry  and  founded  a  school  of 
agriculture,  the  Rougemont  provincial 
model  farm,  which  was  in  operation  for 
only  1  yean  He  wrote  to  Member  of 
Parliament  Georges-Auguste  Gigault  and 
suggested  the  creation  of  such  institutions. 
He  was  so  convinced  of  the  merits  of  his 
idea  that  he  attempted  to  transform  his 
own  property  into  an  experimental  farm. 

In  January  1884,  the  House  of  Com- 
mons adopted  the  proposal  of  Mr  Gigault, 
the  member  for  Rouville  calling  for  the 
formation  of  a  study  committee  to  examine 
the  development  of  Canadian  agriculture. 
Several  weeks  later  the  members  of  the 
committee  submitted  a  report  whose  main 
recommendation  (accepted  during  the 
summer  of  the  same  year)  was  the  crea- 
tion of  a  bureau  of  agriculture  and  an 
experimental  farm. 

In  1885,  Sir  John  Carling,  Minister  of 
Agriculture,  asked  Professor  William  Saun- 
ders of  Northwestern  University,  London, 
Ont.  (University  of  Western  Ontario  since 
1923)  to  review  the  possibility  of  establish- 
ing experimental  farms  throughout  the 
country  Professor  Saunders  studied  the 
operation  of  experimental  farms  in  the 
United  States  and  elsewhere  in  the  world 
and  in  1886  he  recommended  that  such 
institutions  be  established.  Consequently 
on  2  June  1886,  Parliament  passed  the 
Experimental  Farm  Station  Act,  which 
authorized  establishment  of  experimental 


farms  to  be  located  at  Nappan,  Ottawa, 
Brandon,  Indian  Head,  and  Agassiz.  Dr 
Saunders  was  appointed  director  of  the 
new  Experimental  Farms  Service. 

The  founding  of  the 
station 

After  the  establishment  of  experimental 
farms  in  two  French-speaking  areas — at  La 
Pocatière  in  1910,  about  130  km  northeast 
of  Quebec  City  on  the  south  shore,  and  at 
Cap  Rouge  in  1911,  just  above  Quebec 
City — the  necessity  of  founding  a  similar 
institution  in  the  English-speaking  Eastern 
Townships  region  was  examined.  In  the 
summer  of  1913,  an  official  of  the  Domin- 
ion Department  of  Agriculture  visited  the 
region  and  noted  its  characteristic  climatic 
conditions  and  soils.  He  recommended  the 
creation  of  an  experimental  farm  near 
Sherbrooke. 

At  the  end  of  the  same  year,  the  federal 
government  purchased  the  properties  of 
R.W.  Reid,  W.H.  Pearson,  E.  Reed,  W.J. 
Douglass,  H.  Bennett,  and  C.F  Carter, 
which  together  covered  an  area  of  175  ha, 
including  130  ha  in  the  Township  of  Ascot 
and  45  ha  in  the  Municipality  of  Lennox- 
ville.  An  item  published  in  La  Tribune,  a 
Sherbrooke  daily,  announced  that  the 
Cabinet  had  budgeted  $46  000  to  buy 
these  farms.  This  site  was  chosen  in 
preference  to  two  others  located  between 
Brompton  and  Sherbrooke. 


1914 — The  Reid  house  was  used  as  a  board- 
inghouse  for  employees  for  many  years. 
Maison  de  Walter  Reid  qui  a  servi  de  pension 
pour  les  employés  pendant  plusieurs  années. 


15 


1914 — Maison  Pearson  où  se  trouvait  l'ancien 
bureau.        The  Pearson  house  housed  the 
office. 


La  ferme  prend  racine 

Après  l'établissement  de  fermes  expéri- 
mentales à  La  Pocatière  en  1 910  et  au  Cap- 
Rouge  en  1 911 ,  deux  régions  francophones 
situées  respectivement  sur  la  rive  sud  dans  le 
Bas  Saint-Laurent  et  sur  la  rive  nord  du  Saint- 
Laurent,  un  peu  en  amont  de  Québec,  il  sem- 
ble tout  naturel  de  penser  à  en  établir  une 
dans  la  région  anglophone  des  Cantons  de 
l'Est.  Dans  ce  but,  on  envoie  un  fonctionnaire 
du  ministère  de  l'Agriculture  du  Canada  qui 
visite  la  région  à  l'été  1913.  Celui-ci  y  recon- 
naît des  conditions  climatiques  et  un  sol  ca- 
ractéristiques et  recommande  la  création 
d'une  ferme  expérimentale  près  de  Sher- 
brooke. 

À  la  fin  de  la  même  année,  le  gouverne- 
ment fédéral  achète  les  propriétés  de  Robert 
Walter  Reid,  William  Henry  Pearson,  Edward 
Reed,  W.J.  Douglass,  H.  Bennett  et  CF.  Car- 
ter; le  tout  s'étendant  sur  1 75  ha,  dont  130 
dans  le  canton  d'Ascot  et  45  dans  la  munici- 
palité de  Lennoxville.  Un  entrefilet,  publié 
dans  La  Tribune,  un  quotidien  de  Sher- 
brooke, annonce  que  le  Cabinet  a  consacré 
46  000  $  à  l'achat  de  ces  fermes.  Le  site  est 
préféré  à  deux  autres,  situés  entre  Brompton 
et  Sherbrooke. 


La  station  expérimentale  de  Lennoxville 
est  donc  fondée  officiellement  le  l^r  avril 
1914.  Elle  se  situe  à  environ  1,5  km  à  l'est  de 
Lennoxville  et  à  5  km  au  sud  de  Sherbrooke. 
La  population  respective  de  ces  deux  villes 
est  alors  del  300  et  19  000  habitants.  La  sta- 
tion est  située  au  coeur  des  Cantons  de  l'Est, 
région  qu'elle  doit  desservir.  Elle  est  à  240  km 
de  Québec,  180  km  de  Montréal  et  45  km  de 
la  frontière  américaine.  Elle  se  trouve  égale- 
ment à  un  embranchement  routier  important. 

Ce  site  présente  un  autre  avantage  déter- 
minant pour  l'époque.  Il  se  trouve  près  d'une 
gare  où  s'arrêtent  les  trains  du  Canadien  Pa- 
cifique, du  Grand  Tronc,  du  Boston  Maine  et 
du  Quebec  Central  Railways.  En  outre,  un 
tramway  relie  Lennoxville  à  Sherbrooke  à 
toutes  les  15  minutes. 

Description  des  lieux 

La  ferme  de  Robert  Walter  Reid,  dune 
superficie  de  67  ha,  se  trouve  à  la  jonction  de 
la  municipalité  de  Lennoxville  et  du  Canton 
d'Ascot.  On  utilise  la  maison  comme  lieu  de 
pension  jusqu'en  1980.  Les  étables  abritent 
les  bovins  de  boucherie  jusqu'au  milieu  des 
années  cinquante.  L'écurie  comprend  12 
stalles  et  une  sellerie.  Cette  ferme  se  situe  à 


16 


The  Lennoxville  Experimental  Station 
was  thus  officially  founded  on  1  April  1914. 
It  was  located  roughly  1.5  km  east  of 
Lennoxville  and  5  km  south  of  Sherbrooke. 
The  populations  of  these  two  communities 
at  the  time  were  1300  and  19  000,  respec- 
tively. 

The  station  was  located  in  the  heart  of 
the  Eastern  Townships  region  that  it  was 
intended  to  serve  at  a  distance  of  240  km 
from  Quebec  City  180  km  from  Montreal, 
and  45  km  from  the  American  border. 

It  was  also  located  at  a  major  highway 
junction.  A  further  advantage  very  impor- 
tant at  that  time  was  its  proximity  to  a 
railway  station  served  by  the  Canadian 
Pacific,  Grand  Trunk,  Boston-Maine,  and 
Quebec  Central  railways.  In  addition,  an 
electric  railway  service  operated  at  15- 
minute  intervals  between  Lennoxville  and 
Sherbrooke. 

Description  of  the  site 

The  Robert  Walter  Reid  farm,  covenng 
67  ha,  was  located  at  the  boundary  of  the 
Municipality  of  Lennoxville  and  of  Ascot 


Township.  The  original  farmhouse  was 
used  as  a  boardinghouse  urvtil  1980  while 
the  barns  housed  beef  cattle  until  the 
mid-1950s.  The  horse  stable  contained  12 
stalls  and  a  harness  room.  This  farm  was 
located  on  the  flattest  and  most  fertile 
land.  Its  topography  and  fertility  were  due 
to  the  spring  flooding  of  the  Saint-Francis 
River. 

The  William  Henry  Pearson  farm,  cover- 
ing 60  ha,  featured  a  large,  two-story 
farmhouse  and  the  usual  outbuildings: 
barn,  horse  stable,  piggery,  shed,  ice- 
house, and  windmill.  Until  1951,  the  main 
floor  of  the  farmhouse  was  used  for  office 
space  with  an  apartment  on  the  upper 
floor  where  the  gardener  resided.  The 
building  was  demolished  in  1973. 

The  43-ha  Edward  Reed  farm  was 
situated  to  the  south  of  the  Pearson  farm. 
The  house,  demolished  in  1982,  was 
divided  into  two  apartments.  The  barn  was 
razed  in  the  mid-1950s. 

The  remainder  of  the  experimental  sta- 
tion was  made  up  of  parcels  of  land 
totaling  5  ha  bought  from  W.J.  Douglass, 
H.  Bennett,  and  CF.  Carter 


1914 — The  Reed  house,  occupied  until  recently 
by  the  Caron  and  Demers  families.  Maison 
Edward  Reed  habitée  jusqu'à  tout  récemment 
par  les  familles  Caron  et  Demers. 


17 


John  Andrew  McClary  a  été  le  premier  régisseur 
de  la  station,  de  1914  à  1937.        J.A.  McClary, 
the  first  superintendent,  1914-1937. 


l'endroit  le  plus  plat  et  le  plus  fertile  en  raison 
des  inondations  printanières  de  la  rivière 
Saint-François. 

La  ferme  de  William  Henry  Pearson,  d'une 
superficie  de  60  ha,  comprend  une  grande 
maison  à  deux  étages  et  les  dépendances 
habituelles:  l'étable,  l'écurie,  la  porcherie,  le 
hangar,  la  glacière  et  une  éolienne.  Jusqu'en 
1 951 ,  le  rez-de-chaussée  de  la  maison  tient 
lieu  de  bureau  et  l'étage  supérieur  abrite  les 
jardiniers.  Cette  maison  sera  démolie  en 
1973. 

D'une  superficie  de  43  ha,  la  ferme 
d'Edward  Reed  se  situe  au  sud  de  la  ferme 
Pearson.  Des  employés  de  la  ferme  habitent 
la  maison  jusqu'en  1982.  L'étable  ne  sert 
plus  depuis  le  milieu  des  années  cinquante. 
Enfin  les  lopins  de  terre  achetés  de  W. J. 
Douglass,  H.  Bennett  et  CF.  Carter,  totali- 
sant 5  ha,  complètent  la  superficie  de  la  sta- 
tion expérimentale. 


Les  pionniers 


D'origine  irlandaise  mais  natif  de  West 
Clifton,  village  situé  à  quelques  kilomètres  de 
la  frontière  américaine,  John  Andrew  Mc- 
Clary (1866-1944)  occupe  le  poste  de  régis- 
seur en  1914.  Après  ses  études  primaires,  il 
s'était  consacré  à  l'agriculture  et  avait 
exploité  une  ferme  à  Compton  jusqu'au 
moment  de  sa  nomination.  Il  occupe  le  poste 
de  régisseurjusqu'en  1937. 

Au  cours  de  sa  première  année  d'exis- 
tence, la  station  de  Lennoxville  verse  plus  de 
13  345$  en  salaires.  Les  employés  perma- 
nents sont  au  nombre  de  treize:  cinq  con- 
ducteurs de  chevaux,  trois  manoeuvres,  un 
vacher,  un  jardinier,  un  sous-contremaître,  un 
contremaître  et  une  secrétaire.  À  cette  épo- 
que, le  salaire  horaire  moyen  est  de  0, 18  $. 
Le  contremaître  et  la  secrétaire  touchent 
mensuellement  70  $  et  35  $.  Quant  au  régis- 
seur, son  salaire  annuel  s'établit  à  1  800  $. 

Tout  comme  aujourd'hui,  les  besoins  en 
main-d'oeuvre  sont  plus  élevés  durant  la 
belle  saison  en  raison  des  travaux  saison- 
niers. À  l'été  1914,  on  compte  43  employés. 
Parmi  ce  groupe,  signalons  la  présence,  de 
juillet  à  novembre,  de  13  journaliers  d'origine 
italienne,  spécialement  assignés  aux  travaux 
de  drainage.  Pendant  le  mois  d'octobre 
seulement,  chacun  d'eux  accumule  296 
heures  de  travail  au  taux  horaire  de  0,1 75  $. 


Les  premiers  travaux 

Dès  la  prise  de  possession  de  la  ferme,  on 
s'empresse  de  peindre  les  bâtiments,  de  ta- 
pisser les  murs  intérieurs,  d'installer  l'élec- 
tricité et  d'alimenter  en  eau  la  maison  de 
pension  et  celles  du  régisseur  et  du  con- 
tremaître. 

En  avril,  on  prépare,  à  même  le  bois 
récupéré  ça  et  là  dans  la  ferme  une  grande 
quantité  de  poteaux  de  clôtures.  Les  travaux 
de  clôturage  commencent  en  septembre 
1914  et,  quelques  semaines  plus  tard,  la  sta- 
tion est  délimitée  sur  6  km  de  périmètre. 

On  profite  de  l'été  pour  enfouir  des  drains 
sur  une  distance  de  7  km  dans  les  champs 
longeant  la  rivière.  On  creuse  2,5  km  de  fos- 
sés. Aux  étables,  on  ajoute  un  silo  de  5,5  m 
de  diamètre  et  de  9  m  de  hauteur  II  faut 
également  prendre  les  mesures  nécessaires 
pour  fertiliser  la  terre.  Du  fumier,  en  prove- 
nance de  Montréal,  sert  à  l'engraissement 
d'un  champ  de  vieux  mil,  destiné  à  être  ense- 
mencé le  28  mai.  La  récolte  de  maïs,  en  sep- 
tembre, fait  l'objet  d'une  mention  dans  le 
rapport  annuel  du  régisseur:  «Considérant  la 
pauvre  condition  du  sol  et  la  qualité  du  fumier 
utilisé,  la  récolte  prouve  hors  de  tout  doute 
que  la  région  se  prête  bien  à  la  production  de 
cette  importante  culture».  Pendant  l'hiver,  les 
employés  aménagent  les  cadres  des  serres 
chaudes,  repeignent  les  fenêtres  et  fixent  de 
nouveaux  moustiquaires. 

En  février  et  mars  1915,  le  régisseur  as- 
siste dans  les  Cantons  de  l'Est,  à  plus  d'une 
trentaine  de  réunions.  Ces  réunions  lui  per- 
mettent de  mieux  connaître  les  agriculteurs 
et  de  constater  l'intérêt  qu'ils  portent  aux  tra- 
vaux de  la  nouvelle  station. 


18 


The  pioneers 


John  Andrew  McClary  (1866-1944),  of 
Irish  descent  and  a  native  of  West  Clifton, 
a  village  located  several  kilometres  from 
the  American  border,  became  superinten- 
dent of  the  station  in  1914.  After  complet- 
ing primary  school,  Mr  McClary  had 
devoted  himself  to  farming  and  had  oper- 
ated a  farm  at  Compton  until  his  appoint- 
ment. He  remained  superintendent  of  the 
station  until  1937. 

During  the  first  year  of  its  existence,  the 
Lennoxville  Research  Station  paid  out 
$13  345  in  salaries.  There  were  13  full-time 
employees;  five  horsemen,  three  laborers, 
a  herdsman,  a  gardener,  an  assistant 
foreman,  a  foreman,  and  a  secretary.  At 
the  time,  the  average  hourly  wage  was 
$0.18.  The  superintendent's  annual  salary 
was  $1800,  the  foreman's  was  $840,  and 
the  secretary  was  paid  $420. 

As  is  still  true  today  there  was  a  greater 
need  for  manpower  during  the  summer 
months  because  of  the  seasonal  nature  of 
the  work.  In  the  summer  of  1914,  there 
were  43  employees.  There  were  13  Italian 
laborers  in  this  group  from  July  to  Novem- 
ber who  were  assigned  to  drainage  work. 
During  October  alone,  each  of  them 
worked  296  hours  at  an  hourly  wage  of 
$0,175. 


The  first  activities 

Once  possession  was  taken  of  the 
farms,  no  time  was  lost  in  painting  the 
buildings,  papering  the  intenor  walls, 
installing  electricity  and  supplying  water  to 
the  boardinghouse  and  the  houses  of  the 
superintendent  and  the  foreman. 

In  April,  a  great  number  of  fence  posts 
were  made  from  trees  cut  throughout  the 
farm.  Construction  began  in  September 
1914,  and  several  weeks  later  there  were 

6  km  of  fencing  marking  the  boundaries  of 
the  station. 

During  the  summer,  the  staff  installed 

7  km  of  drains  in  the  fields  bordering  the 
river  Some  2.5  km  of  ditches  were  dug. 
Silos  5.5  m  in  diameter  and  9  m  in  height 
were  added  to  two  existing  barns.  Manure 
was  brought  from  Montreal  to  fertilize  an 
old  timothy  field  that  was  to  be  sown  on 
28  May  to  corn.  The  following  September, 
the  superintendent  wrote  in  his  report  that 
"Considering  the  poor  condition  of  the  soil 
and  the  quality  of  the  manure  used,  the 
harvest  proves  beyond  all  doubt  that  the 
area  is  well-suited  to  the  production  of  this 
important  crop.  "  During  the  winter,  the 
employees  built  hotbed  frames,  repainted 
windows,  and  prepared  new  door  and 
window  screens. 


In  February  and  March  1915,  the  super- 
intendent attended  more  than  30  meet- 
ings throughout  the  Eastern  Townships. 
At  these  meetings  he  became  better  ac- 
quainted with  the  farmers  and  noted  the 
interest  that  they  showed  in  the  activities  of 
the  new  station. 


During  the  summer  of  1914,  the  staff  took 
advantage  of  the  favorable  weather  to  Install 
drains.        Durant  l'été  de  1914,  on  profite  de  la 
belle  saison  pour  effectuer  des  travaux  de 
drainage. 


19 


CHAPITRE  3 
Développement  de  la  ferme:  1915—1930 


Même  si  la  renommée  de  la  station  de 
recherches  de  Lennoxville  n'est  plus  à  faire,  il 
ne  faut  pas  pour  autant  oublier  les  premières 
années  au  cours  desquelles  les  pionniers 
travaillent  d'arrache-pied  pour  bâtir  une  sta- 
tion expérimentale  et  pour  lui  donner,  plus 
tard,  sa  véritable  vocation  de  station  de 
recherches. 

Une  fois  l'étape  de  l'amélioration  physique 
réalisée,  la  ferme  est  prête  à  recevoir  dans 
son  sol  les  premières  espèces  végétales  et 
dans  ses  étables,  les  premières  espèces  ani- 
males. 

Au  fil  des  ans,  les  expériences  gagnent  en 
efficacité  et  perdent  peu  à  peu  leur  caractère 
rudimentaire.  Toutefois,  on  est  encore  loin  du 
haut  niveau  scientifique  atteint  aujourd'hui. 

Améliorations  physiques 

On  consacre  les  1 0  premières  années  de  la 
période  1915-1 930  presque  exclusivement  à 
la  construction,  à  l'aménagement  et  à  la 
rénovation  de  la  ferme.  Les  travaux  de  drai- 
nage du  sol,  de  pose  de  clôtures  et  de 
défrichage,  commencés  l'année  précédente, 
se  poursuivent  au  cours  de  l'année 
1915-1916. 

On  procède  au  forage  d'un  puits  de  120 
mètres  de  profondeur  et  d'une  capacité  de 


9  000  litres  d'eau  à  l'heure.  Les  travaux  de 
canalisation  nécessaires  à  l'alimentation  en 
eau  des  différents  bâtiments  sont  également 
entrepris.  Aussitôt  ces  travaux  terminés,  on 
construit  une  laiterie.  Dans  la  cave,  on  amé- 
nage un  autre  système  d'approvisionnement 
en  eau  composé  de  deux  grands  réservoirs, 
d'un  moteur  électrique  et  d'une  pompe.  Le 
rez-de-chaussée  se  divise  comme  suit:  une 
chambre  pour  la  baratte  et  l'ècrémeuse,  une 
salle  de  lavage,  une  chambre  pour  la  bouil- 
loire et  une  chambre  froide. 

En  novembre,  on  ajoute  un  deuxième  silo  â 
retable  laitière,  construite  en  septembre 
1916.  Au  cours  de  l'automne,  on  construit  un 
chemin  à  la  limite  est  de  la  ferme,  chemin  qui 
facilite  non  seulement  le  passage  des  em- 
ployés de  la  ferme,  mais  surtout  celui  des 
élèves  et  des  professeurs  de  l'école 
«Consolidated  Ascot  School»  construite  en 
1918  sur  le  coin  nord-est  de  la  station. 

Pendant  les  mois  de  février  et  mars  1918, 
on  construit  le  poulailler  qui  peut  contenir 
cent  poules  pondeuses  et  un  centre  d'admi- 
nistration où  le  responsable  dispose  d'un 
bureau  et  d'une  chambre  à  coucher  au  rez- 
de-chaussée,  tandis  que  la  cave  sert  de  salle 
d'incubation  et  de  salle  de  mirage  des  oeufs. 
On  bâtit  un  deuxième  poulailler  l'année  sui- 
vante. On  y  installe  un  incubateur  Mammoth 
d'une  capacité  de  200  douzaines  d'oeufs. 


Au  tout  début  de  1919,  les  autorités 
envisagent  d'acheter  la  ferme  Ward  dont  les 
terrains  possèdent  une  superficie  de  62  ha. 
Un  extrait  du  rapport  du  Conseil  privé,  daté 
du  1 1  janvier  1919,  nous  fait  part  de  l'utilisa- 
tion qu'on  entend  y  faire: 

En  plus  d'être  utile  à  la  Ferme  expérimen- 
tale, cette  propriété  peut  servir  aux  travaux 
reliés  à  l'entraînement  des  vétérans  qui  pro- 
jettent de  s'établir  en  agriculture.  Les  bâti- 
ments seront  utiles  et  nécessaires  aux 
travaux  proposés  à  ces  gens.  Une  des 
meilleures  façons  d'entraîner  les  vétérans 
serait  de  leur  faire  mettre  la  ferme  elle-même 
en  état  de  produire  de  bonnes  cultures. 

Avec  l'accord  de  Joseph  H.  Grisdale,  direc- 
teur des  fermes  expérimentales,  on  l'achète 
le  18  février  191 9.  Le  programme  d'entraîne- 
ment des  vétérans  est  mis  sur  pied  mais  ne 
dure  pas. 


Maison  appartenant  à  la  ferme  Ward,  devenue 
la  maison  du  directeur  de  la  station.        The 
farmhouse  on  the  Ward  property  is  now  used 
as  the  station  director's  house. 


20 


CHAPTER  3 
Development  of  the  station:  1915—1930 


Although  the  reputation  of  the  Lennox- 
ville  Research  Station  is  now  well  recog- 
nized, it  should  be  realized  that  the  early 
pioneers  expended  much  effort  in  estab- 
lishing this  institution.  It  was  upon  their 
endeavors  that  the  foundations  of  the 
station  were  made. 

After  the  land  and  building  improve- 
ments had  been  completed,  plants  and 
animals  were  introduced.  Over  the  years, 
the  experiments  became  less  demon- 
strative in  nature  and  more  research 
orientated.  However,  they  were  still  far  less 
sophisticated  than  the  research  conducted 
today 

Physical  improvements 

The  first  10  years  of  the  period  from 
1915  to  1930  were  devoted  almost  entirely 
to  construction,  development,  and  renova- 
tion of  the  farm.  The  work  that  had  begun 
the  preceding  year  on  installing  drainage 
tile,  building  fences,  and  clearing  land 
continued  throughout  the  year  1915-1916. 

An  artesian  well  120  m  deep,  with  a 
capacity  of  9000  L  per  hour  was  dug.  In 
addition,  pipes  were  installed  to  supply 
water  to  the  various  buildings.  Once  this 
work  was  completed,  a  milk-house  was 
constructed.  The  basement  housed  an 
independent  water  supply  system  consist- 
ing of  two  large  tanks,  an  electric  motor. 


and  a  pump.  The  main  floor  was  divided 
into  a  room  for  the  churn  and  separator,  a 
washroom,  a  boiler  room,  and  a 
refrigerator  room. 

In  November  1917,  a  second  silo  was 
built  adjoining  the  dairy  barn  and  silo 
constructed  in  September  1916.  During  the 
autumn,  a  road  was  built  along  the  eastern 
boundary  of  the  farm.  Although  used  by 
the  station  it  was  constructed  mainly  to 
provide  students  and  teachers  living  south 
of  the  station  with  a  short-cut  to  the  Ascot 
Consolidated  School,  which  was  con- 
structed in  1918  at  the  northeast  corner  of 
the  farm. 

During  February  and  March  1918,  a 
poultry  house  was  built  to  accommodate 
100  layers.  This  building  had  an  office  and 
sleeping  quarters  on  the  main  floor  for  the 
person  in  charge.  In  the  basement  there 
was  an  incubation  room  and  an  egg- 
candling  room.  The  following  year  another 
poultry  house  was  built  and  equipped  with 
a  200-dozen  Mammoth  incubator. 

At  the  beginning  of  1919,  the  proposed 
purchase  of  the  62-ha  Ward  farm  was 
discussed.  An  excerpt  from  the  Privy 
Council  report  of  11  January  1919  explains 
how  the  property  was  to  be  used: 

In  addition  to  being  useful  to  the  Experi- 
mental Farm,  this  property  may  be  used 


The  sheep  barn  was  constructed  in  1920. 
La  bergerie  construite  en  1920. 


for  projects  relating  to  the  training  of 
veterans  wishing  to  go  into  farming.  The 
buildings  will  be  useful  and  necessary  for 
the  projects  proposed  for  these  people. 
One  of  the  best  ways  of  training  veterans 
would  be  to  have  them  make  the  farm 
itself  capable  of  producing  good  crops. 

With  the  agreement  of  Dr.  Joseph  H. 
Grisdale,  Director  of  Experimental  Farms 
Service,  the  property  was  purchased  on 
18  February  1919.  The  training  program  for 
veterans  was  launched,  but  it  did  not  last 
long. 

In  1920,  a  sheep  barn  was  constructed 
which  measured  9  m  by  23  m  and  in- 
cluded separate  rooms  for  lambing  and 
feeding.  The  following  year,  the  Ward  farm 
house  was  renovated  with  the  intention  of 
integrating  it  into  the  research  complex. 
The  last  major  construction  project  during 
this  period  was  a  poultry  house  built  to 
accommodate  layers  for  the  Western 
Ouebec  egg  laying  contest.  In  1929  a 
small  Lord  and  Burnham  greenhouse  was 
constructed,  which  was  linked  by  a  head- 
erhouse  to  the  Horticulture  Building. 


21 


1915 — Vue  d'ensemble  du  verger. 
the  orchard. 


A  view  of 


Fred  T.  Ritchie  est  le  premier  horticulteur  de  la 
station,  de  1914  à  1921.  Fred  T.  Ritchie  was 
the  first  horticulturist  at  the  station  from  1914  to 
1921. 


En  1 920,  on  construit  une  bergerie  de  9  m 
sur  23  m,  comprenant  une  salle  d'agnelage 
et  une  salle  d'alimentation.  L'année  suivante, 
on  rénove  la  ferme  Ward  en  vue  de  son  inté- 
gration au  complexe  de  recherches.  Comme 
dernière  construction  d'envergure,  pour  la 
période  concernée,  un  autre  poulailler  est 
bâti  pour  accueillir  cette  fois-ci  les  volailles  du 
concours  de  ponte  de  Québec-Ouest.  Puis 
en  1929,  on  procède  à  l'aménagement  de  la 
serre  Lord  et  Burnham  de  dimension  mo- 
deste; elle  relie  une  salle  attenante  au 
pavillon  d'horticulture. 

Introduction  des  espèces 

Espèces  végétales 

En  1915,  les  mois  de  mai,  juin  et  juillet  sont 
principalement  consacrés  à  la  préparation  de 
deux  vergers,  celui  de  la  production  et  celui 
descuitivars^  Le  premier  compte  109  pom- 
miers appartenant  aux  16  meilleurs  cultivars 
et  le  second,  364  appartenant  à  109  cultivars 
différents.  Quelques  poiriers,  des  pruniers  et 
des  ceps  de  vignes  longent  le  verger  des 
cultivars  de  pommiers.  Bien  entendu,  pour 
connaître  le  pourcentage  de  viabilité  de  ces 
arbres  dans  les  Cantons,  on  entreprend  des 
expériences  d'adaptation  et  de  croissance. 

En  1922,  après  7  années  de  culture 
d'arbres  fruitiers,  on  constate  que  la  région 
est  peu  propice  à  la  plupart  des  variétés  régu- 
lières de  pommiers,  incluant  les  plus  rusti- 
ques. Même  chose  pour  les  pruniers,  les 
poiriers  et  les  vignes.  En  dépit  de  ces  insuc- 
cès, on  poursuit  tout  de  même  l'expérience 
afin  d'évaluer  l'ampleur  des  dommages  qui 


peuvent  être  causés  à  ce  type  de  culture.  En 
1925,  l'hiver  particulièrement  rigoureux 
(  -  44  °C)  le  28  janvier  fournit  un  élément  de 
réponse:  35  %  des  arbres  sont  détruits,  y 
compris  les  variétés  Melba  et  Pedro,  pourtant 
reconnues  pour  leur  résistance. 

Finalement,  vers  1927,  la  question  est  pra- 
tiquement réglée.  Les  conclusions  du  régis- 
seur sur  l'avenir  de  la  culture  de  la  pomme 
sont  très  claires.  Son  rapport  constate  que 
les  températures  extrêmement  basses  de 
l'hiver  et  le  temps  variable  du  printemps  ren- 
dent la  pomiculture  impossible  à  Lennoxville 
et  dans  une  bonne  partie  de  la  région  des 
Cantons  de  l'Est.  On  décide  de  continuer 
quand  même  les  recherches  avec  de  nou- 
veaux cultivars  et  les  résultats  démontrent 
que  les  espèces  Galetta,  Melba,  Joyce, 
Lobo,  Winton  et  Donald  possèdent  davan- 
tage d'endurance  et  produisent  des  fruits  de 
meilleure  qualité.  En  1930,  pour  la  première 
fois,  le  verger  est  touché  par  une  maladie 
fongique  appelée  le  mildiou. 


1  Un  cultivar  c'est  une  espèce  ou  une  variété 
horticole  qui  a  été  obtenue  et  qui  peut  se 
reproduire  par  des  méthodes  culturales  sans 
faire  nécessairement  partie  d'une  espèce 
botanique. 


22 


1927 — Sunflowers  were  found  to  be  a  viable 
crop  for  the  region.         La  culture  du  tournesol 
rend  bien  dans  la  région. 


fruit.  In  1930,  the  orchard  was  affected  by 
mildew  for  the  first  time. 

By  1927,  sunflowers  had  been  suffi- 
ciently tested  to  demonstrate  that  they  had 
a  higher  yield  than  corn.  Despite  higher 
production  costs,  the  increased  yield 
greatly  reduced  the  cost  per  ton  of  green 
or  dry  matter. 

One  disadvantage  remained:  growers 
were  reluctant  to  grow  sunflowers  because 
of  their  height  and  weak  stalks. 

During  the  1920s  the  station  conducted 
flax  and  hemp  evaluation  trials  for  fiber 
production.  Mr  fVlcClary  reported  that: 

We  have  always  obtained  excellent  yields 
of  fine  tow  in  eacfi  of  the  3  years  that 
hemp  was  cultivated  at  Lennoxville.  It 
appears  that  the  relatively  cool  weather 
and  the  frequent  rains  which  have  charac- 
terized the  past  three  seasons  are  very 
good  for  this  crop,  for  it  reached  a  height 
of  10  to  12  feet  in  well-worked  soil  of 
average  fertility. 


Introduction  of  plants  and 
animals 

Plant  species 

The  months  of  May,  June,  and  July  1915 
were  mainly  devoted  to  the  preparation  of 
two  orchards,  one  for  commercial  produc- 
tion and  the  other  for  the  evaluation  of 
cultivars.i  The  first  contained  109  apple 
trees  of  the  16  best  cultivars,  and  the 
second,  363  trees  consisting  of  109  dif- 
ferent cultivars.  Several  pear  and  plum 
trees  and  grape  vines  were  planted  next  to 
the  apple  cultivar  orchard.  These  experi- 
ments were  conducted  to  evaluate  the 
adaptability  of  these  plants  to  the  region. 

In  1922,  after  7  years  of  growing  fruit 
trees,  it  was  concluded  that  the  region  was 
ill-suited  for  most  of  the  regular  varieties  of 
apples,  including  the  hardiest.  The  same 
was  true  for  plums,  pears,  and  grapes. 
However,  the  experiments  were  continued 
in  order  to  evaluate  the  extent  of  the 
damage  that  these  crops  might  suffer  The 
especially  harsh  winter  of  1925  (-44°C)  on 
28  January  provided  a  partial  answer:  35% 
of  the  trees  died,  including  the  Melba  and 
Pedro  varieties,  which  were  known  for  their 
hardiness. 

By  1927,  the  evaluation  of  the  first  cul- 
tivars was  conclusive.  The  superintendent 
reported  that  the  extremely  cold  winters 
and  the  variable  spring  temperatures  made 
it  impossible  to  grow  apples  at  Lennoxville 


and  in  many  other  regions  in  the  Eastern 
Townships.  For  this  reason,  research  was 
continued,  but  only  with  new  cultivars.  The 
results  showed  that  the  cultivars  Galetta, 
Melba,  Joyce,  Lobo,  Winton,  and  Donald 
were  hardier  and  produced  better  quality 


^A  cultivar  is  a  horticultural  variety  or  species 
that  has  originated  and  persisted  under  cul- 
tivation and  does  not  necessarily  refer  to  a 
botanical  species. 


1924 — Harvesting  corn.         La  récolte  du  maïs. 


23 


Vers  1 927,  on  a  suffisamment  expérimenté 
sur  le  tournesol  pour  affirmer  que  son  rende- 
ment est  supérieur  à  celui  du  maïs.  En  dépit 
d'un  coût  de  production  plus  élevé,  le  haut 
rendement  du  tournesol  diminue  de  beau- 
coup le  coût  par  tonne  de  matière  verte  et 
sèche.  Un  inconvénient  subsiste:  la  longueur 
et  la  fragilité  de  la  tige  du  tournesol  rendent 
difficile  son  adoption  par  les  agriculteurs. 

Enfin,  durant  les  années  1920,  laferme 
s'intéresse  à  la  culture  du  lin  et  du  chanvre 
pour  en  faire  de  la  filasse.  Voici  un  commen- 
taire du  régisseur,  John  Andrew  McClary,  à 
ce  sujet: 

Nous  avons  toujours  obtenu  d'excellents 
rendements  de  bonne  filasse  à  chacune  des 
trois  années  que  le  chanvre  a  été  cultivé  à 
Lennoxville.  Il  semble  que  le  temps  relative- 
ment frais  et  les  pluies  fréquentes  qui  ont 
caractérisé  ces  trois  dernières  saisons  sont 
très  bons  pour  cette  récolte,  car  celle-ci 
atteignit  une  hauteur  de  10  à  12  pieds  sur  les 
sols  bien  ameublis  et  de  fertilité  moyenne. 

Espèces  animales 

Bovins    Le  premier  troupeau  qui  est  intro- 
duit sur  la  ferme  au  printemps  1918  est  de 
race  Ayrshire.  Le  taureau  Gardrum  Bold  Boy 
est  à  ia  tête  de  ce  troupeau  composé  d'une 
trentaine  de  bêtes.  La  progéniture  de  notre 
taureau  est  très  satisfaisante  tant  au  niveau 
de  la  production  laitière  que  de  la  conforma- 
tion et  de  la  taille  des  sujets.  Quatre  ans  plus 
tard,  le  troupeau  est  entièrement  accrédité. 

L'année  suivante,  en  1919,  on  fait  l'acquisi- 
tion de  cinq  vaches  et  d'un  taureau  Shorthorn 
dans  le  but  de  pratiquer  l'élevage  des  bovins 
de  boucherie  et  ainsi  satisfaire  les  éleveurs 
des  Cantons  de  l'Est  désireux  de  fournir  une 
viande  à  bas  prix  et  d'excellente  qualité. 

Au  printemps  1922,  la  race  Jersey  étant 
devenue  très  recherchée,  on  fait  l'acquisition 
de  six  femelles  d'une  généalogie  et  d'un  type 
excellents. 

L'année  1929  revêt  une  importance  par- 
ticulière en  raison  des  changements  sur- 
venus dans  le  domaine  de  la  zootechnie. 
Suite  à  une  décision  du  Service  des  fermes 
expérimentales  visant  à  limiter  à  deux  le 
nombre  de  races  de  bovins  gardées  dans  les 
stations  expérimentales,  à  Lennoxville,  on 
choisit  la  Shorthorn  comme  race  de  bou- 
cherie et  la  Jersey  comme  race  laitière.  En 
second  lieu,  une  nouvelle  loi  oblige  les  fer- 
mes expènmentales  à  soumettre  leurs 
troupeaux  de  bovins  à  l'épreuve  d'agglutina- 
tion et  de  fixation  complète,  comme  moyen 
de  détecter  toutes  traces  de  maladie  génitale 
infectieuse.  À  Lennoxville,  les  résultats  de 
l'épreuve  révèlent  que  30  %  des  animaux  ont 


réagi  positivement.  Comme  mesure  cor- 
rectrice, on  procède  à  l'isolement  des  réac- 
teurs et  on  les  loge  dans  une  autre  étable.  De 
plus,  on  procède  au  bain  et  à  la  désinfection 
des  veaux  nouveau-nés  que  l'on  transporte 
en  lieu  sûr  pour  les  alimenter  au  lait  prove- 
nant de  vaches  saines. 

Autresespèces    En  1914-1915,  on  hiverne 
six  juments  Clydesdale  enregistrées  et  19 
chevaux  de  travail  de  la  même  race.  De  plus, 
mentionnons  les  deux  étalons  Snelston  Top- 
per de  race  Shire  et  Sandy  Mac  de  race 
Clydesdale  qui  ont  fait  un  court  séjour  à  la 
stationde1923à1926. 

Le  premier  élevage  de  porcs  voit  le  jour  en 
juin  1 918  avec  un  groupe  de  sujets  Yorkshire. 
La  performance  est  excellente.  L'année  1928 
est  particulièrement  révélatrice  à  cet  effet: 
trois  truies  donnent  naissance  à  87  porce- 
lets, une  moyenne  de  29  petits  par  mère.  La 
même  année,  on  se  porte  acquéreur  de  pou- 
les Barred  Plymouth  Rock. 

Du  côté  des  bergeries,  il  y  a  du  nouveau. 
En  1 927,  on  essaie  des  croisements  entre  les 


1922 — Des  employés  de  la  ferme  s'apprêtent  à 
brayer  le  lin.        Farm  employees  breaking  flax. 


races  Shropshire,  Cheviot  et  Oxford  Down 
dans  le  but  d'évaluer  la  qualité  des  agneaux 
croisés  mis  en  marché. 

Enfin,  deux  colonies  d'abeilles  fournies 
par  la  ferme  expérimentale  de  La  Pocatière 
permettent  la  formation  d'un  rucher  en  mai 
1918.  Les  colonies  se  multiplient  à  un  rythme 
effarant.  En  1929,  la  production  de  miel 
atteint  un  record  sans  précédent.  Depuis 
l'établissement  du  rucher  jamais  la  station 
n'a  obtenu  pareille  récolte,  soit  une  moyenne 
de  55,7  kg  de  miel  par  ruche. 


Des  colonies  d'abeilles  fournies  par  la  ferme 
expérimentale  de  La  Pocatière  permettent  la 
formation  d'un  rucher        See  colonies  pro- 
vided by  the  La  Pocatière  Experimental  Farm 
were  the  basis  for  an  apiary. 


24 


Animal  species 


At  the  time,  hemp  was  cultivated,  not  for  its 
mood-altering  effects,  but  in  order  to  obtain 
tow.        Â  l'époque,  on  cultivait  le  chanvre  non 
pas  pour  ses  effets  euphonsants,  mais  pour  en 
obtenir  de  la  filasse. 


Cattle     In  the  spring  of  1918,  30  Ayrshires 
including  the  bull  Gardrum  Bold  Boy  were 
brought  to  the  station.  The  offspring  of  this 
bull  became  well  known  for  their  milk 
output,  conformation,  and  size.  Within  4 
years  the  whole  herd  was  certified. 

In  1919,  five  Shorthorn  cows  and  a  bull 
were  brought  to  the  station  to  begin 
breeding  work  with  beef  cattle  in  order  to 
improve  the  quality  and  economics  of  red 
meat  production  in  the  Townships. 

In  the  spring  of  1922,  as  a  result  of 
growing  popularity  six  Jersey  cows  of 
excellent  breeding  and  type  were  brought 
to  the  station. 

In  1929  the  Experimental  Farms  Service 
decided  to  limit  to  two  the  number  of 
breeds  of  cattle  to  be  kept  at  the  experi- 
mental stations.  Accordingly,  the  Lennox- 
ville  Experimental  Station  retained  the 
Shorthorn  as  its  beef  breed  and  the  Jersey 
as  its  dairy  breed. 

New  legislation  obliged  the  blood  testing 
(agglutination  and  fixation)  of  all  cattle  for 
sexually  transmitted  diseases.  At  the  Len- 
noxville  Experimental  Station  the  test 
results  revealed  that  30%  of  the  animals 
responded  positively.  These  were  isolated 
and  kept  in  another  barn.  In  addition,  new- 
born calves  were  bathed,  disinfected,  and 
removed  to  separate  quarters  where  they 
were  fed  milk  from  healthy  cows. 

Other  species    In  the  winter  of 
1914-1915,  six  registered  Clydesdale 
mares  and  19  draught  horses  of  the  same 
breed  were  housed  at  the  station.  Two 
stallions,  Snelston  Topper,  a  Shire,  and 
Sandy  Mac,  a  Clydesdale,  were  kept  at  the 
station  from  1923  to  1926. 

Swine  breeding  first  began  in  June  1918 
with  a  group  of  Yorkshires.  Results  were 
excellent.  For  example  in  1928,  three  sows 
gave  birth  to  87  piglets,  an  average  of  29 
per  sow.  In  the  same  year  the  station 
acquired  a  flock  of  Barred  Plymouth  Rock 
hens. 

In  1927,  the  Shropshire,  Cheviot,  and 
Oxford  Down  sheep  breeds  were  crossed 
in  order  to  assess  the  market  quality  of  the 
crossbred  lambs. 


An  apiary  was  established  in  May  1918 
with  two  colonies  of  bees  obtained  from 
the  La  Pocatière  Experimental  Farm.  The 
colonies  grew  at  a  startling  rate.  In  1929, 
honey  production  averaged  55.7  kg  per 
hive,  a  level  unprecedented  since  the 
establishment  of  the  apiary. 

25 


-^^W^m^i 


^-44^ 


Des  les  débuts  de  la  station  (de  1915  à  1920), 
on  compare  des  cultivars  de  céréales.        From 
the  earliest  days  of  the  station  (1915-1921), 
cereal  variety  trials  have  been  conducted. 


La  recherche 

En  recherche,  en  plus  des  essais  d'évalua- 
tion de  cultivars,  d'autres  expériences  inté- 
ressantes sont  en  cours  à  la  ferme.  Dans 
cette  période  de  1 91 5  à  1 930,  le  protocole  de 
recherche  zootechnique  est  des  plus  simples 
et  le  succès  se  mesure  en  terme  de  dollars. 
De  façon  méthodique,  les  recherches  s'effec- 
tuent sur  deux  groupes:  les  espèces  ani- 
males et  les  espèces  végétales. 


Recherches  en  productions  animales 

Au  niveau  de  la  recherche  en  productions 
animales,  les  secteurs  de  l'alimentation  et  de 
l'engraissement  sont  ceux  qui  retiennent  le 
plus  l'attention  des  chercheurs,  bien  que  la 
stabulation  et  la  sélection  des  espèces  aient 
aussi  son  importance. 

Alimentation  et  engraissement    La  pre- 
mière expérience  sur  les  moutons  remonte  à 
la  fin  de  février  1916  où  33  agneaux  sont 
hivernes,  puis  vendus  0,22  $  le  kilo.  Le  coût 
d'engraissement  total  s'élève  à  321, 16  $etla 
vente  rapporte  330  $. 

Par  ailleurs,  les  agriculteurs  locaux  s'inter- 
rogent sur  la  façon  de  nourrir  les  chevaux 
pendant  l'hiver.  À  leur  demande,  des  expéri- 
ences sont  aussitôt  entreprises.  On  prépare 
deux  régimes  différents: 


1.  9  kg  de  rutabaga 
12  kg  de  foin 

2.  2  kg  d'avoine 

I  kg  de  son  de  blé 
12  kg  de  foin 

Le  rapport  du  régisseur  mentionne  que  le 
premier  semble  plus  économique;  par  con- 
tre, le  second  favorise  davantage  le  gain  de 
poids. 

En  aviculture,  on  s'intéresse  aux  coûts  de 
la  production  du  poulet.  Au  terme  de  la  pého- 
de  d'observation  (de  juin  à  octobre),  ces 
coûts  diminuent  de  0,10$.  Déplus,  une  rela- 
tion s'établit  entre  le  coût  de  production  et  la 
courbe  de  croissance  des  gallinacés. 

Toujours  dans  le  secteur  des  expériences 
d'engraissement,  vers  1925,  on  calcule  le 
coût  d'engraissement  d'une  génisse  Short- 
horn, de  la  naissance  à  deux  ans,  d'un  tau- 
reau Ayrshire  pendant  un  an  et  d'une  génisse 
Jersey,  de  la  naissance  à  un  an. 

À  l'automne  1 926,  comme  à  tous  les  au- 
tomnes antérieurs,  on  achète  des  bouvillons 
Shorthorn  appartenant  à  des  producteurs 
locaux.  Le  poids  moyen  par  tète  se  chiffre 
aux  environs  de  415  kg  au  moment  de 
l'achat.  Lors  de  la  vente  en  mai  1927,  les 
bétes  ne  pèsent  pas  moins  de  565  kg,  le  gain 
de  poids  quotidien  s'élève  à  0,86  kg  par  tête. 


26 


Research 

From  1915  to  1920,  basic  plant  and 
animal  research  was  conducted  with  the 
evaluation  of  different  treatments  being 
made  in  dollars. 

Animal  research 

In  animal  research  the  emphasis  was  on 
feeding  and  fattening,  although  housing 
and  breeding  were  also  important. 

Feeding  and  fattening    The  first  sheep 
experiment  began  at  the  end  of  February 
1916.  The  33  lambs  that  had  been  win- 
tered were  sold  for  $0.22  per  kilogram. 
The  total  feeding  cost  was  $321.16,  and 
the  sale  realized  $330. 


Ayrshire  bull  for  1  year,  and  a  Jersey  heifer 
from  birth  to  1  year 

In  the  fall  of  1926,  as  in  all  preceding 
autumns,  Shorthorn  steers  were  bought 
from  local  producers.  At  the  time  of 
purchase,  the  average  weight  per  animal 
was  415  kg.  When  sold  in  May  1927,  the 
animals  weighed  no  less  than  565  kg,  for 
a  daily  weight  gain  of  0.86  kg  per  head.  By 
compiling  relevant  data,  researchers  deter- 
mined that  the  cost  of  fattening  per  kilo- 
gram of  weight  gain  was  between  $0.157 
and  $0.269,  depending  on  the  feeding 
regime. 

Other  experiments    Other  experiments 
were  conducted,  particularly  in  the  area  of 
winter  housing.  In  1915,  the  economics  of 
two  systems  were  compared:  one  with 
animals  in  loose  housing  and  the  other 
with  animals  in  tie-stalls.  In  each  case,  the 
animals  were  divided  into  two  groups:  one 
group  received  a  ration  with  high-energy 
content,  and  the  other,  a  low-energy  ration. 
For  several  years,  this  experiment  showed 
that  the  loose  animals  performed  better. 
However,  during  the  winter  of  1925-1926, 
the  results  were  reversed  with  the  tied 
animals  gaining  more  weight  than  the 
other  group. 

Poultry  experiments  were  conducted  with 
the  objective  of  increasing  the  productivity 
of  poor  layers,  some  of  which  were  only 
laying  at  11 -day  intervals. 


1926 — Shorthorn  steers  in  feeding  experi- 
ments. Des  bouvillons  Shorthorn  sent 
soumis  à  des  expériences  en  alimentation. 


In  response  to  questions  from  local 
farmers,  research  was  initiated  on  the 
feeding  of  horses  during  the  winter  Two 
different  diets  were  evaluated.  The  first 
consisted  of  9  kg  of  rutabagas  and  12  kg 
of  hay  daily  and  the  second  included  2  kg 
of  oats,  1  kg  of  wheat  bran,  and  12  kg  of 
hay.  The  superintendent's  report  noted  that 
the  first  diet  was  more  economical,  but  that 
the  second  was  more  conducive  to  weight 
gain. 

The  costs  of  chicken  production  were 
also  examined.  At  the  end  of  the  experi- 
mental period  (June  to  October),  these 
costs  were  reduced  by  $0.10/kg.  Further- 
more, a  correlation  was  noted  between  the 
cost  of  production  and  the  birds'  growth 
curve. 

In  1925,  another  feeding  experiment 
determined  the  costs  of  feeding  a  Short- 
horn heifer  from  birth  to  2  years  old,  an 


27 


P.O.  Ripley,  responsable  de  la  recherche  en 
grandes  cultures,  1926-1931.         P.O.  Ripley 
was  responsible  for  research  on  field  crops, 
1926-1331. 


La  compilation  des  données  pertinentes  per- 
met d'établir  le  coût  d'engraissement  par 
kilogramme  de  gain  de  poids  entre  0,157  $  et 
0,269  $,  selon  le  régime  alimentaire  utilisé. 

Autres    Des  expériences  diverses  sont 
menées  notamment  au  niveau  du  mode  de 
stabulation.  En  1915,  on  compare  le  degré  de 
rentabilité  de  deux  systèmes  de  stabulation  : 
celui  des  animaux  gardés  en  liberté  dans  des 
cases  et  celui  des  animaux  attachés.  Dans 
chacun  des  cas,  les  animaux  sont  divisés  en 
deux  groupes;  l'un  reçoit  une  ration  à  haute 
teneur  énergétique  et  l'autre  une  ration  à 
basse  teneur.  Pendant  plusieurs  années, 
cette  expérience  a  permis  de  démontrer  le 
rendement  supérieur  des  animaux  dans  les 
loges.  Cependant,  au  cours  de  l'hiver 
1925-1926,  les  résultats  sont  inversés:  le 
gain  de  poids  des  animaux  attachés  est 
supérieur  à  celui  de  l'autre  groupe  cible. 

Chez  les  volailles,  les  expériences  tentées 
visent  à  accroître  la  productivité  des  mau- 
vaises pondeuses,  dont  certaines  ne  pon- 
dent qu'à  tous  les  1 1  jours. 

En  ce  qui  a  trait  aux  moutons,  ce  sont  les 
croisements  qui  retiennent  l'attention.  Des 
croisements  Shropshire  x  Oxford  Down, 
58  %  des  agneaux  se  sont  classés  dans  la 
catégorie  «Choix»  comparativement  à  39  % 


Août  1925 — La  «Journée  de  l'aghculteur»  attire 
de  nombreux  visiteurs  chaque  année.        Far- 
mers'  Day  attracted  numerous  visitors. 


chez  les  agneaux  Cheviot  x  Oxford  Down, 
et  seulement  1 8  %  chez  les  agneaux  Oxford 
Down  pur-sang. 


Recherches  en  productions  végétales 

Les  recherches  en  productions  végétales 
portent  principalement  sur  l'enrichissement 
des  sols,  l'assolement  et  le  chaulage. 

Vers  1917,  les  premières  recherches  sur 
les  engrais  consistent  à  comparer  les  diffé- 
rentes sources  d'azote  et  d'acide  phosphori- 
que;  ces  engrais  sont  destinés  au  maïs,  aux 
céréales  et  au  foin  cultivés  en  rotation  de  3 
ans.  De  plus,  on  évalue  un  engrais  potassi- 
que tiré  du  goémon. 

Vers  la  fin  des  années  1920,  on  expéri- 
mente de  nouveaux  procédés  culturaux  en 
ce  qui  a  trait  au  ma'i's,  à  l'avoine,  au  trèfle  et  au 
mil.  On  cherche  à  déterminer,  entre  autres 
choses,  le  moment  propice  à  l'èpandage  du 
fumier  et  au  labour  d'un  chaume  de  mil. 
Après  6  années  de  culture  du  maïs,  on  con- 
clut qu'il  est  préférable  d'épandre  le  fumier  en 
hiver  ou  tard  au  printemps  et  de  labourer  au 
printemps.  Cette  pratique  produit,  en 
moyenne,  2  076  tonnes  métriques  de  maïs 
de  plus  à  l'hectare. 

La  comparaison  de  divers  assolements  fait 
encore  partie  du  programme  en  1923.  Les 
buts  à  atteindre  se  résument  comme  suit: 
conserver  au  sol  sa  fertilité,  lutter  contre  les 
mauvaises  herbes  et  produire  des  quantités 
suffisantes  d'aliments  nécessaires  pour  le 
bétail. 

Dans  le  domaine  de  la  grande  culture,  les 
essais  sur  le  chaulage  aboutissent  à  des 
résultats  concluants.  En  4  ans  d'expérience, 
l'usage  de  la  chaux  permet  un  bénéfice 
moyen  par  hectare  de  28,56  $.  À  la  lumière 
de  ce  qui  précède,  le  chaulage  devient  une 
nécessité  pour  corriger  l'acidité  des  sols  de 
la  région. 

Les  activités  d'information 

La  station  expérimentale  de  Lennoxville 
joue  un  rôle  d'avant-garde  au  sein  de  la  po- 
pulation agricole.  Très  tôt,  les  dirigeants  pres- 
sentent la  nécessité  d'établir  une  commu- 
nication avec  les  éleveurs  d'abord,  puis  avec 
un  public  de  plus  en  plus  grand.  La  solution 
se  trouve  dans  les  activités  à  caractère 
social.  On  s'efforce  donc  d'en  organiser. 

Selon  un  ordre  chronologique,  la  première 
d'entre  elles  eut  lieu  le  12  août  1915.  Il  s'agit 
delà  «Journée  de  l'agriculteur»,  reprise  par 
la  suite  chaque  année  vers  la  mi-août.  Cet 
événement,  d'ailleurs  souligné  par  le  Shier- 
brooke  Daily  Record,  vise  essentiellement  à 
mieux  faire  connaître  les  projets  et  les  réali- 


28 


Sheep  research  focused  on  crossbreed- 
ing, Shropshire  x  Oxford  Down  lambs 
classed  58%  as  "choice,  "  in  comparison 
with  39%  for  Cheviot  x  Oxford  Down,  and 
only  18%  for  purebred  Oxford  Down  lambs. 

Crop  research 

In  crop  research,  the  primary  areas  of 
interest  were  soil  fertility,  crop  rotation,  and 
the  use  of  lime. 

In  1917,  the  first  fertilizer  experiments 
compared  different  sources  of  nitrogen 
and  phosphorus  for  corn,  cereal,  and  hay 
crops  in  a  3-year  rotation.  In  addition,  a 
potassium-rich  fertilizer  derived  from  sea- 
weed was  evaluated. 


Toward  the  end  of  the  1920s  new  cul- 
tural methods  for  corn,  oats,  clover,  and 
timothy  were  tested.  The  research  was 
designed  to  determine  when  to  spread 
manure  and  when  to  plow  under  a  field  of 
timothy  stubble.  After  6  years  of  corn 
experiments,  it  was  found  that  the  best 
time  to  spread  manure  was  in  winter  or 
late  spring  whereas  spring  was  the  best 
time  to  plow.  This  practice  yielded  an 
average  increase  of  2.076  tonnes  of  corn 
per  hectare. 

The  comparison  of  various  rotation  sys- 
tems was  part  of  the  program  in  1923.  The 
goals  of  the  research  were  to  maintain  soil 
fertility,  to  control  weeds,  and  to  produce 
sufficient  quantities  of  feed  required  for 
cattle. 

Tests  conducted  on  the  acid  soils  of  the 
Townships  demonstrated  the  value  of  lim- 
ing. In  4  years  of  experiments,  the  use  of 
lime  resulted  in  an  average  profit  of 
$28.56/ha.  As  a  result  of  these  findings, 
lime  was  considered  a  necessity  in  correct- 
ing the  acidity  of  the  soils  in  the  region. 

Extension  activities 

The  need  to  establish  communication 
with  the  producers  and  with  the  public-at- 
large  was  recognized  very  early  by  the 
station  personnel.  Subsequently  the  Len- 
noxville  Experimental  Station  played  a 
leading  role  in  the  extension  of  new 
information  to  the  farm  population.  To 
achieve  this  goal,  it  organized  activities  of 
a  social  nature,  at  which  time  the  informa- 
tion was  transmitted  by  illustrated  talks  and 
demonstrations. 

The  first  of  these  was  held  on  12  August 
1915.  It  was  called  "Farmers'  Day,"  which 
was  to  be  repeated  every  year  in  mid 
August.  This  event,  which  incidentally  was 


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reported  by  the  Sherbrooke  Daily  Record, 
was  intended  to  increase  awareness  of  the 
farm's  projects  and  accomplishments.  Dur- 
ing the  year  1915-1916,  the  staff  made 
exceptional  efforts  to  participate  in  various 
agricultural  exhibitions.  At  the  one  held  at 
Valleyfield,  on  17-20  August,  the  staff 
provided  plans  for  a  barn  and  a  piggery, 
demonstrated  poultry  barn  equipment,  and 
exhibited  cereals,  vegetables,  and  flowers. 
Three  hundred  visitors  to  the  exhibition 
requested  information  by  return  mail. 

The  staff  of  the  farm  also  participated  in 
the  agricultural  exhibitions  at  Ayer's  Cliff, 
Scotstown,  Richmond,  and  Marbleton.  The 
largest  of  these  (and  indeed  in  Eastern 
Canada)  was  the  Sherbrooke  Exhibition.  At 
this  exhibition,  722  visitors,  most  of  them 
farmers,  requested  additional  information. 

On  12  August  1916,  the  Honorable 
Martin  Burrel,  Dominion  Minister  of  Agri- 
culture, attended  the  annual  Farmers'  Day, 
which  attracted  more  than  1000  visitors. 
With  each  passing  year,  this  event  aroused 
more  interest.  It  was  an  opportunity  for 
many  people  to  learn  of  the  progress  that 
had  been  made  in  the  field  of  agriculture 
and  to  obtain  advice  concerning  the  choice 
of  seed  and  livestock,  cultural  systems  for 
crops,  methods  of  raising  animals,  and  the 
various  types  of  government  aid  available. 


Exhibitions  were  essential  to  the  station;  they 
provided  a  means  of  disseminating  the  results  of 
experiments  conducted  during  the  year 
Les  expositions  étaient  essentielles  à  la  station; 
elles  permettaient  la  diffusion  des  résultats  des 
expériences  entrepnses  pendant  l'année. 


29 


1929 — Le  ministre  de  l'Agriculture,  l'honorable 
William  Richard  Motherwell  (à  gauche),  visite  la 
station  expérimentale  en  compagnie  du  député 
de  Sherbrooke,  Charles  Benjamin  Howard  (à 
droite).        The  Honorable  William  Richard 
Motherwell,  Minister  of  Agriculture  (left),  visiting 
the  Experimental  Station  with  the  Member  of 
Parliament  for  Sherbrooke,  Charles  Benjamin 
Howard. 


sations  de  la  ferme.  Au  cours  de  l'année 
1915-1916,  le  personnel  fournit  des  efforts 
peu  connmuns  pour  participer  aux  diverses 
expositions  agricoles.  À  celle  de  Valleyfield, 
quiaeu  lieudu  17au20août,  il  a  été  possible 
de  fournir  des  plans  de  grange  et  de  por- 
cherie, de  l'équipement  de  poulailler,  des 
céréales,  des  légumes  et  des  fleurs.  Cent 
trois  visiteurs  demandent  de  l'information  par 
retour  du  courrier. 

La  ferme  participe  également  aux  exposi- 
tions agricoles  d'Ayer's  Cliff,  de  Scotstown, 
de  Richmond  et  de  Marbleton.  La  plus  impor- 
tante, toutefois,  demeure  celle  de  Sher- 
brooke, reconnue  comme  étant  la  grande 
exposition  de  l'est  du  Canada.  Cette  fois,  722 
visiteurs,  en  majorité  des  agriculteurs,  lais- 
sent leurs  noms  afin  d'obtenir  de  l'informa- 
tion supplémentaire. 

Le  12  août  1916,  l'honorable  Martin  Burrel, 
ministre  de  l'Agriculture  du  Canada,  assiste  à 
la  «Journée  de  l'agriculteur»  qui  attire  plus  de 
mille  visiteurs.  Avec  les  années,  cette  activité 
suscite  de  plus  en  plus  d'intérêt.  C'est  l'occa- 
sion pour  plusieurs  de  prendre  connaissance 
des  progrès  accomplis  dans  le  domaine  agri- 
cole et  de  bénéficier  de  conseils  concernant 
le  choix  des  semences  et  des  sujets  d'éle- 
vage, les  façons  de  cultiver  la  terre  ou  d'éle- 
ver les  animaux  et  les  types  d'aide 
gouvernementale. 

En  1 920,  nous  honorent  de  leur  présence  à 
la  «Journée  de  l'agriculteur»  l'honorable 
Simon  Fraser  Tolmie,  ministre  de  l'Agri- 
culture, accompagné  de  Joseph  H.  Grisdale, 
son  sous-ministre,  A.  F.  Charron  du  ministère 
de  l'Agriculture  du  Québec  et  madame  Chute 
du  département  de  sciences  domestiques  au 
Collège  Macdonald,  pour  ne  nommer  que 
ceux-là. 

Enjanvier  1923,  comme  autre  activité 
d'information,  on  inaugure  les  cours  abrégés 
(3  jours)  pour  jeunes  garçons  et  jeunes  filles, 
à  l'hôtel  de  ville  de  Lennoxville.  Les  cours 
sont  dirigés  par  Edgar  Spinney  Archibald, 
directeur  des  fermes  expérimentales,  et  par 
le  professeur  Barton  du  Collège  Macdonald. 
Une  visite  de  la  ferme  et  un  concours 
d'appréciation  de  bovins  sont  prévus  à  l'inté- 
rieur des  3  jours.  La  station  fournit  les 
agneaux,  les  porcs  et  les  chevaux  néces- 
saires aux  cours  de  démonstration  et 
d'appréciation. 


contre  pour  les  pomiculteurs  de  la  région 
chez  Arthur  Buzzell,  propriétaire  d'un  verger 
à  Abbotsford.  Il  est  question,  entre  autres 
choses,  de  fertilisation  des  vergers.  Les 
dirigeants  du  service  d'horticulture  d'Ottawa, 
du  Collège  Macdonald,  de  la  station  expéri- 
mentale de  l'Université  de  Bristol  en 
Angleterre  et  de  la  station  de  Lennoxville 
émettent  des  recommandations  fondées  sur 
les  résultats  d'expériences  obtenus  des 
fermes  expérimentales  et  des  producteurs 
de  pommes  régionaux. 

La  même  année,  la  station  de  Lennoxville 
participe  à  l'exposition  d'aviculture  de  Sher- 
brooke et  à  six  autres  expositions  dans  les 
Cantons  de  l'Est. 

Les  derniers  paragraphes  du  rapport  de 
1927  nous  livrent  une  note  révélatrice  de 
l'impact  de  la  station  sur  la  population  agri- 
cole de  la  région: 

Nous  avons  envoyé  7  269  lettres  et  en  avons 
reçu  5  028  au  cours  de  l'année,  ce  qui  cons- 
titue une  augmentation  importante  par  rap- 
port à  l'année  précédente.  Ceci  n  'inclut pas 
les  rapports  annuels,  les  recommandations 
saisonnières,  niles  autres  bulletins. 

La  liste  d'adresses  comprend  2  370  noms 
anglais  et  2  260  noms  français,  un  total  de 
4  630.  Les  correspondances  anglaises  et 
françaises  sont  à  peu  près  égales  à  cette 
station. 

La  seizième  «Journée  de  l'agriculteur»,  en 
1930,  attire  une  foule  de  2  000  personnes. 
Plusieurs  conférenciers  de  marque  sont  invi- 
tés. Parmi  ceux-ci,  signalons  la  présence  de 
E.S.  Archibald,  directeur  des  fermes  expéri- 
mentales et  de  William  Henderson  Black, 
ministre  intérimaire  de  l'Agriculture  et  de 
l'Immigration,  des  chemins  de  fer  et  des 
canaux.  En  1930,  la  station  expérimentale, 
de  concert  avec  la  compagnie  des  chemins 
de  fer  nationaux  canadiens  et  le  ministère  de 
l'Agriculture  du  Québec,  réalise  la  concep- 
tion d'un  train  éducatif.  Ce  dernier  parcourt  la 
province  afin  de  conseiller  les  agriculteurs  en 
matière  d'amélioration  des  sols. 


En  1925,  le  programme  d'information  fonc- 
tionne sur  une  base  d'activités  diversifiées: 
cours  abrégés.  Journée  de  l'agriculteur,  cin- 
quième jubilé  annuel  des  éleveurs  de  Jersey 
cours  d'appréciation  de  bovins  d'exposition. 

Le  8  septembre  1926,  la  station  expéri- 
mentale de  Lennoxville  organise  une  ren- 


30 


In  1920,  among  the  guests  at  Farmers' 
Day  were  the  Honorable  Simon  Fraser 
Tolmies,  Minister  of  Agriculture;  Dr.  Joseph 
H.  Grisdale,  Deputy  Minister  of  Agriculture; 
Mr.  A. F  Charron,  Quebec  Ministry  of 
Agriculture;  and  Mrs.  Chute  of  the  Depart- 
ment of  Home  Economics  at  Macdonald 
College. 

In  January  1923,  as  another  extension 
activity,  3-day  courses  were  offered  to 
young  people,  both  boys  and  girls  at  the 
Lennoxville  town  hall.  The  courses  were 
taught  by  Dr.  E.S.  Archibald,  Director  of 
the  Experimental  Farms  Service,  and  by 
Professor  Barton  of  Macdonald  College.  A 
visit  to  the  station  and  a  cattle-judging 
competition  were  included  in  the  3-day 
program.  The  station  provided  the  lambs, 
pigs,  and  horses  needed  for  the  demon- 
stration and  judging  activities. 

In  1925,  the  extension  program  was 
based  on  various  activities:  short  courses. 
Fifth  Annual  Jubilee  of  Jersey  Producers, 
exhibition  cattle  judging  course,  and  the 
11th  annual  Farmers'  Day 

On  8  September  1926,  the  Lennoxville 
Experimental  Station  organized  a  meeting 
of  local  fruit  growers  at  the  home  of  Mr. 
Arthur  Buzzell,  owner  of  an  orchard  at 
Abbotsford.  One  of  the  subjects  under 
discussion  was  the  fertilization  of  orchards. 
Officials  from  the  Horticulture  Division  in 
Ottawa,  Macdonald  College,  the  experi- 
mental station  at  the  University  of  Bristol  in 
England,  and  the  Lennoxville  Experimental 
Station  made  recommendations  based  on 
results  obtained  from  experimental  farms 
and  local  apple  growers. 

The  same  year,  the  station  participated 
in  the  Sherbrooke  Poultry  Farming  Exhibi- 
tion and  in  six  other  exhibitions  in  the 
Eastern  Townships. 

The  final  paragraphs  of  the  1927  report 
offer  a  revealing  comment  on  the  station's 
impact  on  the  local  farm  population: 

There  were  7269  letters  sent  out  from  the 
office  and  5028  received  during  the  year 
of  1927,  which  is  quite  an  increase  over 
the  previous  year  This  does  not  include 
annual  reports,  seasonable  hints,  and 
other  bulletins  distributed. 

The  mailing  list  contains  2370  English  and 
2260  French  names,  a  total  of  4630.  The 
correspondence  in  English  and  French  is 
about  equal  at  this  station. 


The  16th  annual  Farmers'  Day,  in  1930, 
attracted  a  crowd  of  2000  people.  Several 
speakers  of  note  were  invited  including  Dr 
E.S.  Archibald,  Director  of  the  Experimen- 
tal Farms  Service;  Dr.  William  Henderson 
Black,  Director  of  Agriculture  and  Immigra- 
tion (CNR);  and  S.J.  Chagnon  from  the 
Quebec  Department  of  Agriculture.  In 
1930,  the  Lennoxville  Experimental  Station, 
in  cooperation  with  the  CNR  and  the 
Quebec  Department  of  Agriculture,  initi- 
ated an  educational  train  which  traveled 
throughout  the  province  giving  people 
advice  on  soil  improvement. 


1930 — A  vehicle  used  to  disseminate  Information 
on  livestock  management.        Voiture  utilisée 
pour  diffuser  l'information  en  matière  de  zoo- 
technie. 


31 


Bilan  sommaire  pour  la 
période  1915-1930 

Au  niveau  des  espèces  animales,  le 
troupeau  Shorthorn  qui  ne  comptait  que  six 
têtes  à  l'origine  s'est  considérablement 
accru.  En  1930,  Il  ans  plus  tard,  le  troupeau 
se  compose  d'un  taureau  de  2  ans  et  de 
quatorze  vaches,  de  quatre  taures  de  2  ans, 
trois  antenaises,  de  six  génisses  et  de  trois 
taurillons.  En  plus  d'être  bien  considérées 
comme  bovins  de  boucherie,  les  bêtes  de 
race  Shorthorn  sont  recherchées  pour  la  pro- 
duction laitière  au  Canada  et  dans  les  États 
de  la  Nouvelle-Angleterre. 

À  la  fin  de  1 930,  le  troupeau  Jersey  compte 
44  bêtes  comparativement  à  six  à  son  arrivée 
en  1922.  Au  cours  de  ces  années,  il  sert  sur- 
tout à  établir  le  coût  de  production  du  lait 
dans  la  région,  les  coûts  d'élevage  d'une 
génisse  de  la  naissance  à  des  âges  déter- 
minés et  le  coût  d'entretien  annuel  d'un  tau- 
reau. 

Depuis  l'entrée  en  vigueur,  en  1929,  de  la 
Loi  sur  l'avortement  contagieux  qui  oblige  à 
isoler  les  réacteurs,  les  expériences  sur  les 
troupeaux  Shorthorn  et  Jersey  sont  très 
réduites. 

Un  passage  du  rapport  de  1 930  semble 
confirmer  l'orientation  adoptée  par  la  ferme 
dans  les  années  antérieures,  concernant 
l'engraissement  des  bovins: 

Comme  cette  partie  des  Cantons  de  l'Est  est 
la  seule  dans  la  province  de  Québec  où  se 
pratique  l'élevage  du  boeuf,  et  comme  elle 
est  bien  adaptée  à  ce  genre  d'industrie,  en 
raison  de  ses  pâturages  verts  ondulés,  de 
ses  prairies  fertiles  et  de  son  excellente  eau 
de  source,  qui  font  un  ensemble  de  condi- 
tions idéales  pour  l'engraissement  des 
boeufs,  nous  considérons  que  cette  station 
est  dans  l'obligation  de  faire  certaines 
rechercties  expérimentales  sur  l'alimenta- 
tion des  boeufs  d'engraissement. 

Dans  ce  contexte,  les  chercheurs  accom- 
plissent trois  expériences  au  cours  de 
l'année  1930. 


On  compare  le  procédé  d'engraissement 
des  boeufs  à  l'étable  à  celui  qui  prévoit  une 
période  de  pâturage  avant  la  finition  à  l'éta- 
ble. On  compare  des  méthodes  d'alimenta- 
tion (moulée  servie  en  quantité  uniforme  ou 
en  quantité  croissante).  On  détermine  la  va- 
leur alimentaire  de  l'orge  moulue  et  celle  d'un 
mélange  de  grains.  Ces  expériences  font 
suite  à  des  recherches  entreprises  anté- 
rieurement quant  au  mode  de  stabulation  et  à 
la  valeur  des  criblures  et  des  ensilages. 

En  ce  qui  concerne  la  grande  culture,  une 
vingtaine  de  projets  d'importance  sont  mis 
en  application  au  cours  des  10  dernières 
années  de  la  période  1915-1930.  On  retrou- 
ve parmi  les  sujets  étudiés,  l'assolement,  les 
engrais,  le  labour,  les  dates  de  semis,  le 
chaulage,  les  observations  météorologiques, 
la  fertilité  des  pâturages,  l'emploi  du  tracteur 
comparé  à  celui  du  cheval.  On  tient  compte 
des  coûts  de  production  et  du  rendement. 

Après  avoir  observé  pendant  14  ans  les 
haies  plantées  en  1916,  on  note  le  peu  de 
résistance  de  certaines  espèces  à  la  rigueur 
du  froid  hivernal.  Par  contre,  le  cèdre  ou  thuya 
occidental  s'est  montré  le  plus  satisfaisant 
des  conifères  pour  cet  usage. 

Ces  1 5  années  de  la  période  1915-1 930 
constituent  la  première  phase  de  développe- 
ment. Déjà,  les  expériences  effectuées  per- 
mettent de  faire  des  choix  tant  chez  les 
espèces  animales  que  végétales.  Sans  con- 
tredit, au  terme  de  cette  période,  la  station 
entend  plus  que  jamais  jouer  un  rôle  actif 
dans  la  région. 


32 


Summary  of  the  period 
1915-1930 

The  Shorthorn  herd,  which  had  originally 
consisted  of  only  six  animals,  by  1930 
some  11  years  later  had  increased  in  num- 
bers to  one  2-year-old  bull,  14  cows,  four 
2-year-olds,  three  yearlings,  six  heifers, 
and  three  bull  calves.  In  addition  to  being 
considered  as  beef  cattle.  Shorthorns  were 
sought  for  use  as  dairy  animals  in  Canada 
and  the  New  England  states. 

By  the  end  of  1930,  the  Jersey  herd  had 
increased  from  six  animals  in  1922  to  44. 
During  this  period,  the  herd  was  used 
primarily  for  determining  the  costs  of  dairy 
production  in  the  region,  of  raising  a  heifer 
from  birth  to  various  ages,  and  of  keeping 
a  bull. 

After  the  legislation  on  contagious  abor- 
tion came  into  force  in  1929,  requiring  that 
affected  animals  be  isolated  from  others, 
experiments  on  the  Shorthorn  and  Jersey 
herds  were  considerably  reduced. 

A  passage  from  the  1930  report  appears 
to  confirm  the  approach  adopted  by  the 
station  in  earlier  years  concerning  the 
fattening  of  cattle: 

As  this  part  of  the  Eastern  Townships  is 
the  only  area  in  the  province  of  Quebec 
where  there  is  beef  production,  and  since 
it  is  well-suited  to  this  type  of  industry, 
owing  to  its  rolling  green  pastures,  its 
fertile  grasslands  and  its  excellent  spring 
water,  which  together  constitute  ideal 
conditions  for  fattening  cattle  we  feel  that 
this  Station  has  an  obligation  to  carry  out 
various  experimental  research  projects  in 
the  feeding  of  feeder  cattle. 

It  was  in  this  context  that  researchers 
carried  out  three  experiments  in  1930. 

•  They  compared  two  systems  for  fatten- 
ing cattle:  grazing  followed  by  finishing 
in  confinement  versus  total  confinement. 

•  They  compared  feeding  methods  (feed 
served  in  equal  quantities  and  in 
increasing  quantities). 

•  They  determined  the  feed  value  of 
ground  barley  and  of  a  mixture  of  grains. 


These  experiments  were  developed  from 
research  conducted  earlier  on  housing 
methods  and  the  value  of  screenings  and 
silage. 

In  field  husbandry,  some  20  major 
projects  were  carried  out  from  1920  to 
1930.  Some  of  the  subjects  studied  were 
crop  rotation,  fertilizers,  plowing,  dates  of 
sowing,  liming,  meteorological  observa- 
tions, pasture  fertility,  and  the  use  of 
tractors  rather  than  horses.  Production 
costs  and  yield  were  also  considered. 

After  14  years  of  trials  it  was  concluded 
that  some  of  the  hedge  species  planted  in 
1916  had  little  winter  hardiness.  Western 
cedar  was  found  to  be  the  most  satisfac- 
tory conifer  for  this  use. 

The  15-year  period  from  1915  to  1930 
marked  the  first  span  in  the  station's 
development.  The  results  of  the  experi- 
ments that  had  been  conducted  identified 
the  most  suitable  breeds  of  livestock  and 
species  of  plants  for  the  region.  At  the  end 
of  this  period,  the  station  was  more  than 
ever  committed  to  playing  an  active  role  in 
the  agricultural  development  in  the  region. 


33 


CHAPITRE  4 
Période  de  changements:  1931—1958 


Les  années  1931  à  1 936  représentent,  au 
plan  des  recherches,  la  continuité  des  an- 
nées antérieures.  Quelques  expériences  sui- 
vent leur  cours,  d'autres  connaissent  leur 
dénouement,  conséquence  de  la  crise  dont 
le  spectre  est  encore  présent  à  l'esprit. 

Par  contre,  en  1937,  les  choses  commen- 
cent à  bouger  Cette  année  marque  le  début 
d'un  remaniement  profond  au  sein  du  minis- 
tère de  l'Agriculture.  Ces  bouleversements 
se  font  ressentir  jusqu'à  la  station.  Les  re- 
cherches scientifiques  connaissent  un 
nouvel  essor  et  tendent  à  s'orienter  vers  des 
spécialisations. 

Période  1931-1936 

On  connaît  des  températures  légèrement 
supérieures  à  la  moyenne,  depuis  les  21  ans 
d'existence  de  la  station,  sauf  en  ce  qui  a  trait 
à  l'hiver  1933-1934  où  le  mercure  descend 
maintes  fois  sous  les  -  40°C  en  janvier  et 
février  À  ce  sujet,  le  rapport  annuel,  publié 
depuis  1931  sous  le  titre  «Expériences  et 
Résultats»,  souligne  que:  «Ces  tem- 
pératures anormales  ont  été  très  nuisibles 
aux  vergers  de  la  province,  et  de  grands 
blocs  d'arbres  ont  été  endommagés  dans  la 
forêt». 

En  1933,  prend  fin  l'expérience  de  12  ans, 
où  l'on  comparait  l'engraissement  des 
bouvillons  en  loge  à  celui  des  bouvillons 
attachés.  Les  animaux  engraissés  en  liberté 
font  des  gains  plus  rapides  et  plus  économi- 
ques que  les  autres.  En  outre,  ils  ont  néces- 
sité moins  de  main-d'oeuvre. 

Pour  la  cinquième  année  consécutive,  on 
compare  les  performances  des  bouvillons 
gardés  dans  des  pâturages  fertilisés  ou  non 
fertilisés  et  dans  des  pâturages  à  paissance 
continue  ou  alternée.  Si  la  fertilisation  a 
démontré  son  avantage  sur  la  productivité 
des  pâturages,  on  ne  peut  en  dire  autant  de 
la  paissance  alternée. 

Depuis  l'arrivée  du  troupeau  Shorthorn,  on 
se  préoccupe  de  son  développement  en 
fonction  de  deux  objectifs,  le  lait  et  la  viande. 
Toutefois,  au  début  des  années  1930,  on  se 
désintéresse  progressivement  des  taureaux 
Shorthorn  de  lignées  laitières  pour  en  sélec- 
tionner d'autres  de  meilleure  conformation 
pour  la  boucherie.  De  cette  façon,  on  entend 
donner  priorité  à  la  viande  et  laisser  aux  éle- 
veurs le  soin  d'améliorer  la  production 
laitière. 

En  1935,  on  construit  une  écurie  à  quelque 
10  m  au  nord  de  la  laiterie  pour  recevoir  les 
chevaux  qui,  jusque-là,  étaient  gardés  dans 
l'ancienne  ferme  Rééd. 


•j/iKI"  T(  '■I*  »r  ,^î . 


La  concentration  en  un  même  endroit  des 
bâtiments  fonctionnels,  comme  l'écurie, 
retable,  la  porcherie,  la  bergerie  et  l'atelier 
de  réparation,  permet  une  économie  appré- 
ciable tout  en  conférant  à  la  station  un  air 
imposant  et  un  caractère  d'efficacité. 

Au  début  de  la  crise  économique  de  1 929, 
la  ferme  comme  tous  les  établissements  de 
recherches  a  dû  réduire  ses  activités.  C'est 
ainsi  qu'en  1 930  on  limite  les  recherches  hor- 
ticoles à  cause  d'une  nouvelle  répartition  des 
deniers  publics.  On  abandonne  la  culture 
des  pommes  commerciales,  mais  on  main- 
tient les  travaux  sur  les  framboisiers,  les 
plantes  ornementales  et  les  variétés  de 
pommes.  Le  régisseur  rapporte  que: 
«Pendant  la  période  1933  à  1935,  un  arbre 
seulement,  sur  un  total  de  683,  n'a  subi 
aucun  dommage.  C'était  un  pommettier  de 
Columbia  assez  grand,  qui  a  porté  une 
grosse  récolte  en  1933». 

Ces  décisions  d'abandonner  les  vergers, 
les  légumes,  les  petits  fruits  et  les  fleurs  mar- 
quent le  début  d'une  phase  de  réaménage- 
ment. En  effet,  petit  à  petit,  on  réalise  que  la 
région  centrale  des  Cantons  de  l'Est  n'est 
pas  propice  à  des  cultures  de  ce  genre,  mais 
plutôt  à  la  production  fourragère  et  à  l'éle- 
vage. Les  recherches  sont  donc  planifiées  en 
fonction  de  ces  nouveaux  objectifs. 


Des  vaches  Shorthorn  sont  sélectionnées 
pour  en  faire  un  troupeau  d'animaux  de 
boucherie.        Shorthorn  cows  were  selected 
for  beef  production. 


Période  1937-1958 

Au  début  de  cette  période,  s'amorce  la  pre- 
mière grande  réorganisation  du  Ministère. 
Les  trois  Directions  (hygiène  vétérinaire, 
fermes  expérimentales  et  produits  laitiers) 
sont  remplacées  par  les  cinq  Services  sui- 
vants: les  marchés,  la  production,  les  fermes 
expérimentales,  les  sciences  et  l'administra- 
tion. Parallèlement,  à  la  station  expérimen- 
tale de  Lennoxville,  on  procède  à  diverses 
transformations  des  ressources  humaines, 
physiques  et  scientifiques. 


34 


CHAPTER  4 
A  period  of  change:  1931-1958 


1943 — Lucien  L.  Matthon  trimming  hedges  with 
yet  another  of  his  inventions.        Lucien  L. 
Matthon  taille  les  haies  avec  une  autre  de  ses 
inventions. 


1930 — Ornamental  horticulture  also  had  its 
place  at  the  farm.  Despite  the  budget  cuts  of 
1930,  this  area  of  study  was  maintained. 
L'horticulture  ornementale  avait  également  son 
importance  à  la  ferme.  En  dépit  des  coupures 
budgétaires  en  1930,  on  maintient  cette  disci- 
pline. 


The  research  conducted  from  1931  to 
1936  was  a  continuation  of  earlier  years. 
Several  experiments  were  pursued  while 
others  were  terminated  as  a  result  of  the 
aftermath  of  the  depression. 

By  contrast,  in  1937  changes  began  to 
occur  This  year  marked  the  beginning  of  a 
fundamental  reorganization  in  the  Depart- 
ment of  Agriculture,  the  effects  of  which 
extended  to  the  station.  Scientific  research 
was  given  new  impetus  with  specialization 
becoming  more  important. 

1931-1936 

The  temperatures  recorded  from  1931  to 
1936  were  slightly  higher  than  the  average 
for  the  first  21  years  of  the  station's  exis- 
tence, with  the  exception  of  the  winter  of 
1933-1934,  when  the  mercury  often  dip- 
ped below  -40°C  in  January  and  February, 
The  progress  report  for  the  period 
1931-1935  titled  "Experiments  and 
Results,"  stated  that  "the  abnormally  low 
temperatures  were  very  detrimental  to  the 
orchards  of  this  province,  and  even  large 
blocks  of  forest  trees  were  damaged." 

In  1933,  the  experiment  comparing  the 
fattening  of  steers  in  loose  and  in  tie-stall 
housing  was  completed.  The  animals 
allowed  freedom  of  movement  gained 
weight  faster  at  less  cost  than  the  others. 
Furthermore,  they  required  less  manpower. 

For  the  fifth  consecutive  year,  compari- 
sons were  made  between  the  performance 
of  steers  kept  in  fertilized  or  unfertilized 
pastures  and  on  continuous  or  rotated 
pastures.  Fertilization  was  found  to  be 
beneficial  to  pasture  productivity,  but  rota- 
tion was  not. 


Since  the  arrival  of  the  Shorthorn  herd 
at  the  station,  interest  had  focused  on  this 
breed  as  a  dual-purpose  animal.  However, 
from  the  early  1930s  onward  efforts  were 
concentrated  on  the  selection  of  bulls  with 
better  conformation  for  meat  production. 
Dairy  Shorthorn  improvement  was  left  to 
the  farm  sector. 

In  1935,  a  horse  stable  was  constructed 
about  10  m  north  of  the  dairy  barn  to 
accommodate  horses  previously  kept  at 
the  former  Reed  farm. 

The  more  modern  buildings  (such  as  the 
horse  stable,  cattle  barn,  piggery  sheep 
barn,  and  repair  shop),  concentrated  in 
one  area,  permitted  the  station  to  reduce 
maintenance  costs  and  manpower  require- 
ments. They  also  gave  the  station  an 
impressive  air. 

Following  the  stock  market  crash  of 
1929,  the  station,  like  all  other  research 
institutions,  had  to  reduce  its  activities. 
Accordingly,  in  1930  horticultural  research 
activities  were  reduced  because  of  budget 
cuts.  Commercial  apple  production  was 
abandoned,  but  work  on  ornamental  plants 
and  apple  cultivars  continued.  The  super- 
intendent reported,  "Over  the  period 
1933-1935,  only  one  tree,  out  of  a  total  of 
683,  escaped  injury  of  any  kind,  and  this 
was  a  fairly  large  Columbia  crab  that  had 
borne  a  heavy  crop  in  1933." 

The  decision  to  abandon  the  orchards, 
vegetables,  small  fruits,  and  flowers 
marked  the  beginning  of  a  reorganization 
phase.  Little  by  little,  it  was  becoming  clear 
that  the  central  part  of  the  Eastern  Town- 
ships was  not  well-suited  to  these  crops, 
but  rather  to  forage  and  livestock  produc- 
tion. Research  was  therefore  planned  with 
these  new  objectives  in  mind. 

1937-1958 

At  the  beginning  of  this  period  the  first 
major  reorganization  of  the  department 
was  undertaken.  The  three  branches 
(Health  of  Animals,  Experimental  Farms, 
and  Dairy  Products)  were  replaced  by  the 
following  five  services:  marketing,  produc- 
tion, experimental  farms,  science,  and 
administration.  Similarly  at  the  Lennoxville 
Experimental  Station  various  changes  were 
made  in  the  institution's  human,  physical, 
and  scientific  resources. 


35 


^::^^^^mM 


fK 


1939 — Paul  Gervais  dirige  la  recherche  en 
plantes  fourragères  de  1939  à  1962.        Paul 
Gervais  directed  research  or)  forage  crops  from 
1939  to  1962. 


Ressources  humaines 

Le  14  septembre  1 937,  John  Andrew  Mc- 
Clary,  régisseur,  cède  sa  place  à  Joseph- 
Antonio  Sainte-Marie.  Auparavant,  celui-ci 
avait  assumé  plusieurs  fonctions:  adjoint 
dans  le  Service  de  production  de  1 91 6  à 
1920,  superviseur  de  la  Division  des  bestiaux 
à  Ottawa  en  1 920  et  1 921  et  régisseur  de  la 
station  expérimentale  de  La  Pocatière 
jusqu'en  1937. 

En  1937,  Fred  S.  Browne,  préposé  aux 
recherches  sur  les  céréales  et  sur  les  plantes 
fourragères,  est  muté  à  la  Ferme  centrale 
d'Ottawa.  Paul  Gervais  le  remplace  dans  ses 
fonctions  en  1939.  Ce  dernier  accepte,  plus 
tard,  la  responsabilité  de  la  Section  des 
légumineuses  et  des  pâturages.  En  1937, 
D.  A.  Finlayson  devient  adjoint  à  la  division  de 
zootechnie.  Il  quitte  cet  emploi  en  1942  et 
Henri  A.  Lessard  le  remplace.  En  1946,  celui- 
ci  va  occuper  un  poste  à  l'extérieur.  Gaspard 
A.  Laiande  comble  ce  poste  jusqu'à  sa 
retraite  le  17  décembre  1981 .  En  1938,  Orner 
Allard  accède  à  un  poste  nouvellement  créé 
soit  celui  de  superviseur  des  stations  de 
démonstration  dans  la  région.  En  1946, 
Bazile  J.  Finn  quitte  la  Ferme  expérimentale 
d'Ottawa  pour  occuper  à  Lennoxville  un 
poste  d'adjoint  responsable  des  études  sur 
la  fertilité  des  sols. 

En  1950,  on  embauche  Ernest  IVIercier 
comme  adjoint  responsable  à  la  division  de 
zootechnie.  Auparavant,  il  était  directeur  du 
Centre  d'insémination  artificielle  du  Québec 
à  Saint-Hyacinthe.  Le  12  février  1952,  il  prend 
la  relève  de  Joseph-Antonio  Sainte-IVIarie  au 
poste  de  régisseur.  On  recrute  quatre  cher- 


1963 — Lionel  Lachance,  préposé  aux  recher- 
ches en  phytotechnie  1955-1969,  travaille  au 
dosage  de  la  matière  sèche  du  maïs  four- 
rager.       Lionel  Lachance,  plant  scientist, 
1955-1969,  is  determining  the  amount  of  dry 
matter  in  forage  corn. 


cheurs  détenteurs  de  maîtrise  ou  de  doc- 
torat: en  1953,  Camille  S.  Bernard,  généti- 
cien en  reproduction  animale;  en  1955, 
Lionel  Lachance,  responsable  de  la  section 
des  graminées  et  de  la  phytotechnie;  la 
même  année,  Jean-Louis  Dionne,  accepte  la 
responsabilité  de  la  section  fertilité  du  sol  en 
remplacement  de  Bazile  Finn;  en  août  1959, 
Taft  Cameron,  nutritionniste,  se  joint  à  nous. 
Ces  quatre  nouveaux  venus  s'ajoutent  à 
l'équipe  déjà  en  place  composée  de  Went- 
worth  S.  Richardson,  adjoint  d'abord  en 
grande  culture,  puis  en  régie  du  sol  de  1932  à 
1962;  Emile  A.  Ouellette,  adjoint  en  plantes 
fourragères  et  céréales  de  1937  à  1955, 
jusqu'à  l'arrivée  de  Lionel  Lachance,  et  en 
céréales  de  1955  à  1970,  année  de  son 
départ.  Quant  à  Lionel  Lachance,  il  quitte  la 
station  en  1969. 

Au  secrétariat,  travaillent  E.G.  Taylor  et 
Lucille  Sévigny,  auxquelles  s'ajoutent,  à  par- 
tir de  1947,  Georgette  Vanier  et  Thérèse 
Thibault.  En  1950,  on  remplace  Georgette 
Vanier  par  Louisette  Michaud.  Enfin,  L.A. 
Gnaedinger,  arrivé  à  la  station  en  1935  pour 
remplacer  J.D.  Lang,  aviculteur,  devient  com- 
mis en  1956  et  ce,  jusqu'à  sa  mort  en  1957. 

Outre  le  personnel  scientifique  et  celui  du 
bureau,  d'autres  employés  contribuent  au 
bon  fonctionnement  de  la  station.  Comme  ce 
noyau  de  techniciens  dont  Stanislas  Rola- 
Pleszczynski  est  responsable.  Il  est  secondé 
en  1 957  par  Normand  Bolduc  et,  en  1958,  par 
Lucien  Saint-Laurent.  Au  cours  des  années 
1940,  parmi  les  responsables  des  étables  et 
les  préposés  aux  travaux  extérieurs,  on  re- 
trouve Robert  IVIcKinven,  responsable  des 
troupeaux,  ses  assistants,  Pierre-Paul  Cas- 
sidy  et  André  Demers,  Rupert  Atto,  respon- 
sable des  travaux  généraux  de  la  ferme, 
Rufus  Dunn  et  Candide  Bellerose,  préposés 
à  la  réparation  de  la  machinerie.  En  1953,  on 
subdivise  la  Division  de  la  zootechnie  en 
quatre  sections.  Pierre-Paul  Cassidy  prend  la 
direction  du  secteur  des  bovins  laitiers. 
Thornton  Cleveland,  celle  du  troupeau  de 
bovins  de  boucherie  et  des  moutons,  tandis 
que  f\/larcel  Morissette.  succédant  à  Patrick 
Arsenault,  devient  préposé  aux  porcs.  En 
1954,  Laurent  Lajoie  se  joint  à  l'équipe  de  la 
section  des  bovins  laitiers  et  Garret  Chap- 
man prend  charge  des  ovins. 

Au  cours  de  ces  années,  les  sections  des 
plantes  et  des  sols  fonctionnent  de  façon 
indépendante,  ce  qui  occasionne  des  pro- 
blèmes de  distribution  de  main-d'oeuvre.  On 
remédie  à  cette  situation  dans  les  années 
1960  en  fusionnant  les  deux  sections.  Entre 
1944  et  1958,  l'équipe  accueille  Lucien  IVlat- 
thon,  Leopold  Labbé,  Louis  Demers, 
Leopold  Cloutier,  Jean-Nil  Roy,  Gaston 
Dionne,  Jean-Charles  Gagnon  et  Jean-Paul 
Bourque. 


36 


Human  resources 

On  14  September  1937,  the  Superinten- 
dent, Mr.  McClary,  resigned  and  was 
succeeded  by  Joseph  Antonio  Sainte- 
Marie,  who  previously  had  held  various 
positions:  assistant  in  the  Production 
Branch  from  1916  to  1920,  supervisor  of 
the  Livestock  Division  in  Ottawa  from  1920 
to  1921,  and  director  of  the  La  Pocatière 
Experimental  Farm  until  1937, 

In  1937,  Fred  S.  Browne,  officer  in 
charge  of  research  on  cereals  and  forage 
crops  at  Lennoxville,  was  transferred  to  the 
Central  Experimental  Farm  in  Ottawa.  Paul 
Gervais,  who  replaced  him  in  1939,  later 
became  head  of  the  legumes  and  pastures 
section.  In  1937,  D.A.  Finlayson  was 
appointed  assistant  in  the  Animal  Husban- 
dry Division.  He  left  this  position  in  1942 
and  was  replaced  by  Henri  A.  Lessard, 
who  in  turn  resigned  in  1946.  Gaspard  A. 
Lalande  filled  the  position  until  his  retire- 
ment on  17  December  1981.  In  1938,  Omer 
Allard  was  appointed  to  a  newly  created 
position,  that  of  supervisor  of  the  region's 
illustration  stations.  In  1946,  Basil  J.  Finn 
left  the  Ottawa  Experimental  Farm  to  take 
up  a  position  at  Lennoxville  as  assistant 
responsible  for  soil  fertility  studies. 

In  1950,  Ernest  Mercier  was  hired  as 
assistant  responsible  for  the  Animal  Sci- 
ence Division.  Formerly  he  had  been 
director  of  the  Quebec  Artificial  Insemina- 
tion Centre  at  Saint-Hyacinthe.  On  12 
February  1952,  he  replaced  Mr.  Sainte- 
Marie  as  superintendent.  Four  researchers 
with  either  a  master's  degree  or  a  Ph.D. 
were  recruited:  in  1953,  Camille  S.  Ber- 
nard, a  geneticist  in  animal  reproduction; 
in  1955,  Lionel  Lachance,  who  became 
head  of  the  Plant  Science  Section;  in  the 
same  year,  Jean-Louis  Dionne,  who 
replaced  Basil  J.  Finn  as  head  of  the  Soil 
Fertility  Section;  and  in  August  1959,  Taft 
Cameron,  a  nutritionist.  These  four  new 
arrivals  joined  the  existing  team,  com- 
posed of  Wentworth  S.  Richardson,  initially 
a  research  assistant  in  field  husbandry  and 
then  in  soil  management  from  1932  to 
1962;  Emile  A.  Ouellette,  research 
assistant  in  forage  crops  and  cereals  from 
1937  to  1955  until  the  arrival  of  Lionel 

1957— The  research  team  at  the  Lennoxville 
Experimental  Farm  (left  to  right):  Lionel  La- 
chance,  Jean-Louis  Dionne,  Omer  Allard,  Paul 
Gervais,  Ernest  Mercier,  superintendent,  Went- 
worth S.  Richardson,  Camille  S.  Bernard,  Emile 
Ouellette,  and  Gaspard  Lalande.         Équipe  de 
chercheurs  de  la  station  expérimentale  de 
Lennoxville.  De  gauche  à  droite:  Lionel  La- 
chance, Jean-Louis  Dionne,  Omer  Allard.  Paul 
Gen/als,  Ernest  Mercier,  régisseur,  Wentworth 
S.  Richardson,  Camille  S.  Bernard,  Emile 
Ouellette  et  Gaspard  A.  Lalande. 


Lachance,  and  in  cereals  from  1955  to 
1970,  the  year  of  his  retirement.  Mr 
Lachance  left  the  station  in  1969. 

The  secretarial  staff  was  composed  of 
Misses  E.G.  Taylor  and  Lucille  Sévigny 
who  were  joined  in  1947  by  Misses 
Georgette  Vanier  and  Thérèse  Thibault. 
In  1950,  Miss  Vanier  was  replaced  by 
Miss  Louisette  Michaud.  Finally  L.A. 
Gnaedinger,  who  came  to  the  station  in 
1935  to  replace  J.D.  Lang,  poultryman, 
became  a  clerk  in  1956  and  stayed  in  this 
position  until  his  death  in  1957. 

In  addition  to  scientific  personnel  and 
office  staff,  other  employees  contributed  to 
the  efficient  operation  of  the  station. 
Among  them  were  the  group  of  technical 
employees  headed  by  Stanislas  Rola- 
Pleszczynski,  who  was  assisted  in  1957  by 
Normand  Bolduc  and  in  1958  by  Lucien 
Saint-Laurent.  During  the  1940s,  among 
those  responsible  for  the  barns  and  those 
assigned  to  outside  work  were  Robert 
McKinven,  herdsman;  and  his  assistants, 
Pierre-Paul  Cassidy  and  André  Demers; 
Rupert  Atto,  foreman  of  the  field  crew;  and 
Rufus  Dunn  and  Candide  Bellerose,  equip- 
ment repairmen.  In  1953,  the  Animal 
Husbandry  Division  was  subdivided  into 
four  sections:  Pierre-Paul  Cassidy  took 
charge  of  the  Dairy  Cattle  Section;  Thorn- 
ton Cleveland  became  head  of  the  Beef 
Cattle  and  Sheep  sections;  and  Marcel 
Morissette,  who  succeeded  Patrick  Arse- 
nault,  assumed  responsibility  for  the  Swine 
Section.  In  1954,  Laurent  Lajoie  joined  the 
Dairy  Cattle  Section  and  Garret  Chapman 
took  charge  of  sheep. 


Over  the  years,  the  two  sections  Plants 
and  Soils  functioned  independently  and 
this  led  to  manpower  distribution  problems. 
The  situation  was  remedied  in  the  1960s 
when  the  two  sections  were  merged. 
Between  1944  and  1958,  the  staff  was 
joined  by  Lucien  Matthon,  Leopold  Labbé, 
Louis  Demers,  Leopold  Cloutier,  Jean-Nil 
Roy,  Gaston  Dionne,  Jean-Charles 
Gagnon,  and  Jean-Paul  Bourque. 


1952 — Ernest  Mercier  (right)  replaced  Joseph- 
Antonio  Sainte-Marie  (left)  as  superintendent  of 
the  experimental  farm.        Ernest  Mercier  (à 
droite)  prend  la  relève  de  Joseph-Antonio 
Sainte-Marie  (à  gauche),  régisseur  de  la  station 
expérimentale. 


37 


Aménagement  physique 

En  1938,  commence  à  Lennoxville  la  pé- 
riode des  stations  de  démonstration  sous  la 
responsabilité  d'OmerAllard.  En  1946,  on  en 
compte  1 1  réparties  dans  les  comtés  sui- 
vants: Beauce,  Bellechasse,  Compton,  Dor- 
chester, Frontenac,  Levis,  Lotbinière, 
Mégantic  et  Wolfe.  Leur  rôle  consiste  d'abord 
à  promouvoir  les  pratiques  de  productions 
végétales  et  animales  aptes  à  accroître,  à  la 
fois,  le  rendement  financier  de  l'entreprise 
agricole  et  l'attrait  de  la  vie  à  la  campagne. 
On  favorise  également  la  production  des  vari- 
étés recommandées  de  céréales  et  de 
plantes  fourragères. 

Au  cours  de  l'année  1955,  la  station  expéri- 
mentale de  Lennoxville  élargit  son  territoire 
en  incluant  les  comtés  de  Saint-Hyacinthie, 
Bagot,  Rouville  et  Iberville  alors  que  ceux  de 
Bellechasse,  Dorchester  et  Levis  reviennent 
à  la  ferme  de  Sainte-Anne  de  La  Pocatière. 
Dès  lors,  le  territoire  desservi  se  trouve  entre 
la  rivière  Chaudière,  à  l'est,  et  la  rivière 
Richelieu,  à  l'ouest.  Trois  ans  plus  tard,  on 
retrouve  des  stations  de  démonstration  dans 
les  comtés  de  Drummond,  Missisquoi,  Nico- 
letetShefford. 


A  ces  changements  physiques  de  limites 
territoriales  s'ajoute  celui,  non  moins  impor- 
tant, de  l'aménagement  physique  de  la  ferme 
expérimentale  de  Lennoxville.  L'augmenta- 
tion du  nombre  des  chercheurs  et  du  person- 
nel de  soutien  rend  nécessaire  l'agrandis- 
sement et  la  rénovation  du  bureau  adminis- 
tratif. Après  avoir  fait  le  tour  de  la  question,  on 
opte  plutôt  pour  la  construction  d'un  nouveau 
bureau.  Cette  décision  marque  le  début 
d'une  phase  de  réaménagement  et  de  déve- 
loppement. En  décembre  1951,  les  cher- 
cheurs et  le  personnel  de  soutien 
emménagent  dans  leurs  nouveaux  locaux. 
Pour  la  première  fois,  le  laboratoire  situé  au 
rez-de-chaussée  permet  de  faire  des  analy- 
ses chimiques  élémentaires  de  sols  et  de 
plantes.  La  mise  en  fonction  du  laboratoire 
est  l'oeuvre  de  Jean-Louis  Dionne,  Lionel 
Lachance  et  Stanislas  Rola-Pleszczynski. 

Parmi  les  constructions  importantes  de  la 
période  1937-1958,  mentionnons  celles  de 
l'élévateur  à  grain  et  de  la  bergerie  en 
1945-1946,  puis  celles  des  premières  éta- 
bles  à  stabulation  libre  et  des  premiers  silos- 
fosses  ou  silos  hohzontaux  dans  les  années 
1950, 1951  et1955. 


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Omer  Allard  (à  gauche)  prend  la  responsabilité 
de  travaux  de  recherches  aux  stations  de 
démonstration.  On  le  voit  ici  accompagné  de 
René  Deschesne  (à  droite).        Omer  Allard 
(left)  was  responsible  for  researcfi  activities  at 
ttie  illustration  stations.  René  Desctiesne  is 
sfiown  at  the  right. 


se  situe  aux  limites  nord  de  la  ferme  Ward, 
acquise  en  1919,  et  la  seconde,  aux  limites 
sud  de  la  ferme  d'Edward  Rééd.  Elle  accroît 
de  75,9  ha  la  superficie  déjà  exploitée. 

En  1937,  on  retourne  le  rucher  à  la  ferme 
de  Sainte-Anne  de  La  Pocatière  et,  en  1955, 
on  abandonne  l'aviculture.  Joseph-Antonio 
Sainte-Marie  remplace  les  chevaux  de  race 
Clydesdale  par  d'autres  de  race  Belge  en 
1939.  En  1956,  on  remplace  ces  derniers  par 
de  l'outillage  mécanique.  Avec  l'effacement 
du  rôle  des  chevaux,  une  partie  de  l'histoire 
tombe  dans  l'oubli. 


L'équipe  des  services  administratifs:  1^"^^  rangée. 
Lise  Côté:  2^  rangée  de  gauche  à  droite. 
Andrée  Boisvert,  Monique  Pare-Blanchette, 
Louise  Boisvert,  Jacques  de  Léséleuc:  3^ 
rangée  de  gauche  à  droite.  Gaétanne  Fortin. 
Mario  Dion.        The  administrative  services 
team:  first  row.  Use  Côté:  second  row  (left  to 
right).  Andrée  Boisvert.  f\Aonique  Paré- 
Blanchette.  Louise  Boisvert.  Jacques  de 
Léséleuc:  third  row  (left  to  nght).  Gaétanne 
Fortin,  !\Aario  Dion. 


Au  moment  même  où  le  processus 
d'extension  s'engage,  l'idée  d'accroître  la 
superficie  de  la  station  fait  son  chemin,  si 
bien  que  l'achat  des  fermes  d'Albert 
Raquette  et  d'Albert  R.  Parsons  se  concrétise 
respectivement  en  1 940  et  1 958.  La  première 


38 


Physical  development 

In  1938  illustration  stations  were  estab- 
lished under  the  responsibility  of  Omer 
Allard.  By  1946,  there  were  11  such 
stations  throughout  the  counties  of 
Beauce,  Bellechasse,  Compton,  Dor- 
chester, Frontenac,  Levis,  Lotbinière, 
Mégantic,  and  Wolfe.  Their  role  was  to 
promote  the  best  plant  and  animal  man- 
agement and  production  practices.  These 
stations  also  encouraged  farmers  to  pro- 
duce recommended  varieties  of  cereals 
and  forage  crops. 

In  1955,  the  Lennoxville  Experimental 
Farm  expanded  its  illustration  farm  system 
to  include  the  counties  of  Saint-Hyacinthe, 
Bagot,  Rouville,  and  Iberville,  while  Belle- 
chasse, Dorchester,  and  Levis  counties 
were  transferred  to  the  Sainte-Anne  de  La 
Pocatière  Farm.  Thus,  Lennoxville  served 
the  area  bounded  by  the  Chaudière  River 


1939 — Clydesdale  horses  were  replaced  by 
Belgians.        On  remplace  les  chevaux  de  race 
Clydesdale  par  des  chevaux  de  race  Belge. 


on  the  east  and  the  Richelieu  River  on  the 
west.  Three  years  later  illustration  stations 
in  Drummond,  Missisquoi,  Nicolet,  and 
Shefford  counties  were  added. 

Along  with  these  changes  in  the  ter- 
ritorial boundaries,  there  were  equally 
important  changes  in  the  physical  makeup 
of  the  Lennoxville  Experimental  Farm. 
Because  of  the  increase  in  the  number  of 
researchers  and  support  staff,  it  became 
necessary  to  expand  and  renovate  the 
administration  office.  After  much  delibera- 
tion, it  was  decided  to  build  a  new  office. 
This  decision  marked  the  beginning  of  a 
further  reorganization  and  development 
phase.  In  December  1951,  the  researchers 
and  support  staff  moved  to  the  new 


In  December  1951,  researchers  and  support 
staff  moved  to  new  quarters.        En  décembre 
1951,  les  chercheurs  et  le  personnel  de  soutien 
emménagent  dans  leurs  nouveaux  locaux. 


above  right 

The  grain  elevator  built  in  1945-1946. 
Élévateur  à  grains  bâti  en  1945-1946. 


quarters.  On  the  ground  floor  was  a 
laboratory,  permitting  researchers  to  make 
basic  chemical  analyses  of  soils  and 
plants  for  the  first  time.  The  laboratory  was 
put  into  operation  by  Jean-Louis  Dionne, 
Lionel  Lachance,  and  Stanislas  Rola- 
Pleszczynski. 

Among  the  major  construction  projects 
from  1937  to  1958  were  the  grain  elevator 
and  the  sheep  barn  in  1945-1946,  followed 
by  the  first  loose-housing  cattle  barns  and 
the  first  trench  or  horizontal  silos  in  1950, 
1951,  and  1955. 

Further  expansion  of  the  farm  resulted 
from  the  purchase  of  the  Albert  Raquette 
and  Albert  R.  Parsons  farms  in  1940  and 
1958,  respectively.  The  former  was  located 
on  the  northern  boundary  of  the  Ward  farm 
which  had  been  acquired  in  1919,  and  the 
latter  on  the  southern  boundary  of  the 
Reed  farm.  These  farms  added  75.9  ha  to 
the  existing  area  of  the  farm. 

In  1937,  the  apiary  was  returned  to  the 
Sainte-Anne  de  La  Pocatière  Farm,  and  in 
1955,  poultry  research  was  discontinued. 
In  1939,  Mr  Sainte-Marie  replaced  the 
Clydesdale  horses  with  Belgians,  and  in 
1956  the  latter  were  replaced  by  mechan- 
ical equipment.  When  the  horses  ceased 
to  be  used,  a  page  of  history  had  turned. 


39 


Au  cours  de  la  période  1931-1958,  la  station 
expérimentale  de  Lennoxville  se  signale  par 
ses  travaux  de  recherches  sur  les 
pâturages.        From  1931  to  1958,  the  Lennox- 
ville Experimental  Station  distinguished  itself  by 
its  research  on  pasture  crops. 


Orientation  scientifique 

La  disparition  d'un  certain  nombre  de  dis- 
ciplines (horticulture,  arbres  fruitiers)  ne  s'est 
pas  faite  au  hasard,  comme  le  mentionne  un 
extrait  du  rapport  de  Paul-Émile  Sylvestre, 
directeur  de  recherches  de  la  station  de  1 962 
à  1968: 

//  devenait  de  plus  en  plus  évident  que  l'agri- 
culture des  Cantons  de  l'Est  devait  être  à 
base  de  productions  animales  et  que,  de 
plus  en  plus,  on  devait  intensifier  les  produc- 
tions fourragères  pour  nourrir  le  bétail  et  cor- 
riger les  déficiences  d'un  sol  déjà  pas  trop 
fertile. 

Pendant  la  période  de  1 936-1 958,  la  sta- 
tion s'oriente  donc  lentement,  mais  sûre- 
ment, vers  la  spécialisation  dans  le  but  de 
solutionner  les  problèmes  spécifiques  à  la 
région.  Parmi  ceux-ci,  mentionnons  la  ferti- 
lisation des  sols  destinés  à  la  grande  culture, 
la  rénovation  des  pâturages,  la  conservation 
de  la  valeur  nutritive  des  fourrages  par  l'en- 
silage et,  enfin,  la  réduction  des  coûts  de  la 
construction  des  étables  et  des  frais  d'exploi- 
tation des  troupeaux  de  bovins  par  l'utilisa- 
tion d'étables  à  stabulation  libre. 


En  1950,  en  raison  de  l'intérêt  croissant  en 
faveur  de  la  stabulation  libre,  on  intensifie  nos 
recherches  sur  ce  procédé.  Ces  travaux  con- 
tribuent à  populariser  ce  mode  de  stabulation 
surtout  pour  les  bovins  de  boucherie. 

Pendant  les  années  1950,  la  station  effec- 
tue des  essais  sur  le  silo-fosse  ou  silo- 
tranchée,  précurseur  du  silo  horizontal.  De 
plus,  au  cours  de  cette  période,  on  entre- 
prend la  recherche  sur  l'utilisation  des 
pâturages  pour  l'engraissement  du  bouvillon 
de  boucherie.  Enfin,  en  1955,  la  station 
expérimentale  de  Lennoxville  consent  à  par- 
ticiper à  un  projet  national  de  génétique 
dirigé  par  la  Ferme  expérimentale  centrale  à 
Ottawa.  Il  consiste  à  faire  des  études  généti- 
ques sur  les  bovins  laitiers  de  races  Ayrshire, 
Holstein  et  Jersey  à  partir  desquels  on  effec- 
tue une  sélection  pour  le  rendement  en 
solides  totaux. 

Pour  clore  cette  partie  de  l'orientation 
scientifique,  l'introduction  du  Rapport  d'acti- 
vités 1953-1958  mentionne  que: 

Les  principales  expériences  ont  surtout  rap- 
port: 1)  à  la  génétique,  à  l'alimentation  et  à  la 
régie  des  animaux  de  ferme;  2)  à  l'adapta- 
tion et  à  la  régie  des  plantes  fourragères; 
3)  à  l'essai  des  variétés  des  principales 
céréales;  4)  à  la  fertilité  des  sols,  en  vue  de 
l'agriculture  herbagère. 

La  période  1931-1 958  foisonne  donc  en 
changements  de  toutes  sortes:  augmenta- 
tion et  spécialisation  du  personnel,  expan- 
sion physique  de  la  station,  orientation 
scientifique  désormais  axée  vers  la  spé- 
cialisation. Cette  tendance  de  plus  en  plus 
marquée  vers  la  spécialisation  n'est  toutefois 
pas  l'apanage  de  la  station  expérimentale  de 
Lennoxville,  si  bien  que  les  structures  minis- 
térielles en  place  ne  parviennent  plus  à 
refléter  les  priorités  de  cette  période.  Une 
deuxième  grande  restructuration  du  minis- 
tère de  l'Agriculture  s'impose. 


Au  cours  de  cette  même  période,  la  station 
expérimentale  de  Lennoxville  se  signale  par 
ses  travaux  de  recherches  sur  les  pâturages 
et,  en  particulier,  sur  le  trèfle  Ladino.  Ces 
dernières  recherches,  dont  le  crédit  revient  à 
Paul  Gervais,  permettent  de  mieux  faire  con- 
naître la  valeur  nutritive,  les  façons  culturales 
et  les  exigences  de  cette  légumineuse. 


40 


Scientific  emphasis 

The  decision  to  abandon  certain  disci- 
plines (horticulture,  fruit  trees)  was  not 
made  on  a  random  basis,  as  may  be  seen 
in  the  following  excerpt  from  a  report  by 
Paul-Émile  Sylvestre,  director  of  research 
at  the  station  from  1962  to  1968: 

It  became  Increasingly  obvious  that  agri- 
culture in  the  Eastern  Townships  had  to 
be  based  on  livestock  production,  and 
that  increasingly,  It  was  necessary  to 
intensify  the  production  of  forage  crops  in 
order  to  provide  feed  for  the  cattle  and 
correct  the  deficiencies  of  a  soil  that  was 
by  nature  not  particularly  fertile. 

From  1936  to  1958,  the  station  moved 
slowly  but  surely  toward  specialization  as  it 
devoted  greater  effort  to  solving  problems 
specific  to  the  region.  Among  the  chal- 
lenges to  be  faced  were  the  fertilization  of 
land  to  be  used  for  field  crops,  pasture 
renewal,  preservation  of  the  nutritional 
value  of  forages  by  means  of  ensiling,  and 
reduction  of  the  costs  of  barn  construction 
and  cattle  herd  maintenance  through  the 
use  of  loose-housing  barns. 

During  the  same  period,  the  Lennoxville 
Experimental  Station  distinguished  itself  by 
its  research  on  pasture  crops  in  general 
and  Ladino  clover  in  particular  It  was  the 
Ladino  clover  research  of  Dn  Paul  Gervais 
which  demonstrated  the  nutritional  value, 
growth  habits,  and  requirements  of  this 
legume. 

In  1950,  because  of  the  growing  interest 
in  loose-housing,  research  on  this  subject 
was  intensified.  This  work  helped  to  popu- 
larize loose-housing,  particularly  for  beef 
cattle. 


their  feeding  and  management;  (2)  the 
adaptation  and  management  of  forage 
crops;  (3)  the  testing  of  varieties  of  the 
main  cereals;  (4)  soil  fertility  in  the  context 
of  field  husbandry. 

Hence  the  period  1931-1958  included 
many  changes:  growth  and  diversification 
of  the  staff,  physical  expansion  of  the 
station,  and  the  shift  in  scientific  research 
towards  specialization.  However,  this  grow- 
ing trend  toward  specialization  was  not 
confined  to  the  Lennoxville  Experimental 
Station.  Because  the  existing  departmental 
structures  no  longer  reflected  the  current 
priorities,  another  major  reorganization  of 
the  Department  of  Agriculture  was  immi- 
nent. 


Testing  was  conducted  on  the  trench  silo  in 
1950.        En  1950,  on  effectue  des  essais  sur  le 
silo-fosse. 


During  the  1950s,  the  station  conducted 
tests  on  the  trench  silo,  the  forerunner  of 
the  horizontal  silo.  Also  during  this  period, 
it  directed  research  on  the  use  of  pasture 
crops  for  fattening  beef  steers.  Finally,  in 
1955,  the  specialists  at  the  Lennoxville 
Experimental  Farm  agreed  to  participate  in 
a  national  genetics  project  directed  by  a 
team  from  the  Central  Experimental  Farm 
in  Ottawa.  The  principal  objective  was  to 
select  for  total  milk  solids  yield  in  the 
Ayrshire,  Holstein,  and  Jersey  dairy  cattle 
breeds. 

An  appropriate  conclusion  to  this  section 
on  scientific  emphasis  is  provided  by  the 
introduction  to  the  1953-1958  activities 
report,  which  noted  that: 

The  main  experiments  deal  in  particular 
with:  (1)  the  genetics  of  farm  animals  and 


41 


CHAPITRE  5 


Période  d'expansion:  1959—1984 


Le  nouveau  directeur,  J.C.  St-Pierre,  est  entré 
en  fonction  le  23  juillet  1984.        The  new 
director,  J.C.  St-Pierre,  arrived  at  the  station  to 
take  up  his  duties  on  23  July  1984. 


Le  tournant  scientifique  amorcé  dans  les 
années  antérieures  s'accentue  au  cours  de 
cette  période  et  permet  d'envisager  une 
expansion  encore  plus  marquée  pour 
l'avenir. 

Restructuration 

En  avril  1959,  un  deuxième  remaniement 
s'effectue  au  sein  du  ministère  de  l'Agricul- 
ture et  provoque  des  ciiangements  à  travers 
tout  le  pays.  Des  cinq  Services  déjà  existant, 
on  passe  à  trois:  la  Direction  générale  de  la 
recherche,  la  Direction  de  la  production  et 
des  marchés  et  la  Direction  de  l'administra- 
tion. On  met  sur  pied  un  système  de 
recherches  par  programmes  comportant  des 
objectifs  bien  précis.  Ceci  entraîne  la  fer- 
meture de  certaines  fermes  expérimentales 
et  la  disparition  des  activités  de  vulgarisation 
exercées  par  les  stations  de  démonstrations. 
La  même  année,  on  remplace  les  noms  de 
STATION  EXPÉRIMENTALE  et  RÉGIS- 
SEUR par  ceux  de  STATION  DE  RECHER- 
CHES et  DIRECTEUR.  La  structure 
scientifique  en  vigueur  aujourd'hui  demeure 
essentiellement  la  même  depuis  1 959.  Par 
contre,  en  octobre  1975,  par  souci  de 
décentralisation,  on  crée  trois  nouvelles 
Directions  générales,  une  pour  l'Est,  une 
pour  le  Centre  et  une  pour  l'Ouest  du 
Canada.  En  1 980,  la  région  de  l'Est  est 
divisée  en  deux:  la  région  de  l'Atlantique  et  la 
région  du  Québec  et  la  Région  centrale  est 
rebaptisée  Région  de  l'Ontario.  En  1983,  la 
Région  de  l'Ouest  est  divisée  en  deux 
Régions,  celle  des  Prairies  et  celle  du  Pacifi- 
que. En  1985,  donc  la  Direction  générale  de 
la  recherche  comprend  cinq  directeurs  gé- 
néraux et  cinq  Régions. 


Les  directeurs 

Au  cours  de  la  période  1959-1984,  six  per- 
sonnes se  succèdent  au  poste  de  directeur 
de  la  station  de  recherches  de  Lennoxville. 
Le  premier  en  liste,  Ernest  Mercier,  accède  à 
ce  poste  le  1 1  février  1 952  et  démissionne  le 
^^'^  août  1 960  pour  devenir  sous-ministre 
adjoint  au  ministère  de  l'Agriculture  du 
Québec.  Germain  Brisson  assume  la  direc- 
tion de  la  station  du  6  septembre  1960  au  16 
octobre  1962.  Par  la  suite,  il  se  consacre  à 
l'enseignement  de  la  nutrition  à  l'Université 
Laval.  Son  successeur,  Paul-Émile  Sylvestre, 
quitte  la  station  de  recherches  d'Ottawa  le  26 
novembre  1 962  pour  venir  diriger  la  station  de 
Lennoxvillejusqu'au  27  mai  1968.  Camille  S. 
Bernard  prend  la  relève  et  demeure  en  poste 
jusqu'au  27  juillet  1979,  date  à  laquelle  il 
prend  la  direction  de  la  station  de  Frédéric- 
ton,  N.-B.  Yvon  Martel  lui  succède  le  15 
février  1 980  et  reste  en  poste  jusqu'au  31  mai 
1984.  Le  l^'^juin,  il  va  remplacer  Camille  S. 
Bernard  comme  directeur  de  la  station  de 
Frédéricton.  Le  nouveau  directeur,  Jean- 
Claude  Saint-Pierre,  est  entré  en  fonction  le 
23juillet1984. 


Le  personnel 


Au  cours  de  la  période  1959-1984,  le 
nombre  de  chercheurs  a  plus  que  doublé.  Il 
est  passé  de  1 1  à  23.  L'évolution  des  pro- 
grammes de  recherches  requiert  le  recrute- 
ment de  chercheurs  dans  les  disciplines 
suivantes:  génétique,  nutrition,  physiologie 
de  la  lactation,  physiologie  de  la  reproduc- 
tion, éthologie,  fertilité  des  sols,  physique 
des  sols  et  phytotechnie. 


1963 — Paul-Émile  Sylvestre,  directeur  de  la 
station  de  1962  à  1968,  dans  un  champ  de 
fraises,  près  de  Frelighsburg  en  compagnie  du 
propriétaire  Jean  Godbout,  fils  d'Adélard  God- 
bout,  ancien  Premier  ministre  et  sénateur. 
Paul-Émile  Sylvestre  (right),  director  of  the 
station,  1962-1968,  in  a  strawberry  field  near 
Frelighsburg  with  owner  Jean  Godbout,  son  of 
former  Premier  and  Senator  Adélard  Godbout. 


42 


CHAPTER  5 


A  period  of  expansion:  1959—1984 


The  scientific  trends  that  had  begun  to 
tal<e  shape  in  the  preceding  period 
became  more  pronounced  from  1959  to 
1984.  These  point  to  an  even  greater 
expansion  in  the  future. 


Reorganization 


In  April  1959,  the  second  major  reorgani- 
zation within  the  Department  of  Agriculture 
led  to  changes  throughout  the  country.  The 
original  five  branches  were  reorganized 
into  three;  the  Research  Branch,  the  Pro- 
duction and  Marketing  Branch,  and  the 
Administration  Branch.  A  system  of 
research  programs  was  established  with 
specific  goals  and  objectives.  This  resulted 
in  the  closure  of  various  experimental 
farms  and  the  discontinuation  of  the 
extension  activities  conducted  by  the 
illustration  stations.  The  same  year,  the 
names  "experimental  farm"  and  "superin- 
tendent" were  replaced  by  "research  sta- 
tion" and  "director."  The  scientific  structure 
established  in  1959  remains  substantially 
unchanged  to  this  day  In  October  1975,  in 
the  interests  of  decentralization  three  new 
administrative  regions  were  created:  East- 
ern, Central,  and  Western.  In  1980,  the 
Eastern  Region  was  divided  in  two, 
becoming  the  Atlantic  Region  and  the 
Quebec  Region.  The  Central  Region  was 
renamed  the  Ontario  Region.  In  1983  the 
Western  Region  was  divided  into  the 
Prairie  Region  and  the  Pacific  Region. 
Therefore,  the  Research  Branch  in  1985  is 
composed  of  five  regions,  each  with  its 
own  administration. 


Directors 

During  the  period  1959-1984,  six  people 
served  as  Director  of  the  Lennoxville 
Research  Station.  The  first,  Dn  Ernest 
Mercier,  accepted  the  position  on  11  Feb- 
ruary 1952  and  resigned  on  1  August  1960 
to  become  Assistant  Deputy  Minister  in  the 
Quebec  Department  of  Agriculture.  Dr 
Germain  Brisson  was  Director  of  the 
station  from  6  September  1960  to  16  Octo- 
ber 1962,  after  which  he  became  professor 
of  nutrition  at  Laval  University.  His  suc- 
cessor, Mr  Paul-Émile  Sylvestre,  left  the 
Ottawa  Research  Station  on  26  November 
1962  to  come  to  Lennoxville  where  he 
remained  until  27  May  1968.  He  was 
replaced  by  Dr  Camille  S.  Bernard,  who 
held  the  position  until  27  July  1979,  at 
which  time  he  became  Director  of  the 
Fredericton  Research  Station.  Dr  Yvon 
Martel  took  charge  of  the  Lennoxville 
Research  Station  on  15  February  1980  and 
remained  in  the  position  until  31  May  1984. 
On  1  June,  he  replaced  Dr  Bernard  as 
Director  of  the  Fredericton  Research  Sta- 
tion. Dr  Jean-Claude  St-Pierre  became 
Director  at  Lennoxville  on  23  July  1984. 

Research  scientists 

Duhng  the  period  1959-1984,  the 
number  of  researchers  more  than  doubled, 
rising  from  11  to  23.  As  research  programs 
developed,  it  was  necessary  to  recruit 
researchers  in  the  following  disciplines: 
genetics,  nutrition,  lactation  physiology 
reproductive  physiology  ethology  soil  fertil- 
ity and  plant  science. 


Paul-Émile  Sylvestre,  Director  of  the  Station, 
1962-1968.        Paul-Émile  Sylvestre,  directeur 
de  la  Station  de  1962  à  1968. 


below 

1956— Stanislas  Rola-Pleszczynski,  a  techni- 
cian, at  work  in  the  first  soil  chemistry  laboratory 
at  the  Lennoxville  Experimental  Farm. 
Stanislas  Rola-Pleszczynski,  technicien,  travaille 
au  premier  laboratoire  de  chimie  des  sols  à  la 
station  expérimentale  de  Lennoxville. 


left 

The  foremen  at  the  station  in  1984:  Douglas 
Pitman  (seated),  beef  cattle;  standing  (left  to 
right),  Frank  Loomis  (field  crew),  Leopold 
Cloutier  (research  plots),  Robert  Suitor  (calves), 
André  Lemaire  (dairy  cattle).        L'équipe  des 
contremaîtres  de  1984,  responsable  de  l'exécu- 
tion des  travaux  à  la  station:  Douglas  Pitman, 
assis  (bovins  de  boucherie):  debout  de  gauche 
à  droite,  Frank  Loomis  (grande  culture), 
Leopold  Cloutier  (parcelles),  Robert  Suitor 
(veaux),  André  Lemaire  (bovins  laitiers). 


43 


Dix-sept  chercheurs  quittent  la  station  au 
cours  de  cette  période,  soit  pour  prendre  leur 
retraite,  soit  pour  occuper  d'autres  fonctions 
ailleurs,  en  voici  la  liste: 


Nom 

Spécialisé 

Date  de  départ 

W.S.  Richardson 

Grande  culture 

1962 

P.  Gervais 

Phytotechnie 

1962 

P.O.  Roy 

Pomologie 

1962 

H.  Knutti 

Phytotechnie 

1963 

M.  Daoust 

Fertilité  des  sols 

1966 

0.  Allard 

Station  de  démonstration 

1967 

W.  Holtman 

Zootechnie-génétique 

1967 

L.  Lachance 

Phytotechnie 

1969 

H.  Gasser 

Phytotechnie 

1970 

E.A.  Ouellette 

Céréales 

1971 

C.D.T.  Cameron 

Zootechnie — nutrition 

1972 

S.A.  Rola-Pleszczynski 

Laboratoire 

1972 

L.  Laflamme 

Zootechnie — nutrition 

1974 

J.  Genest 

Phytotechnie 

1976 

R.  Bouchard 

Zootechnie — nutrition 

1980 

G.A.  Lalande 

Zootechnie 

1981 

J.J.  Dufour 

Physiologie  de  la  reproduction 

1984 

Ces  départs  sont  comblés  par  l'arrivée 
d'autres  chercheurs  ou  professionnels  dont 
voici  la  liste: 


Nom 

Spécialité 

Date  d'arrivée 

A.R.  Pesant 

Sols-physique 

1967 

J.J.  Dufour 

Physiologie  de  la  reproduction 

1967 

M. H.  Fahmy 

Zootechnie-génétique 

1968 

RM.  Flipot 

Zootechnie-nutrition 

1970 

W.N.  Mason 

Phytotechnie 

1970 

G.L.  Roy 

Zootechnie-génétique 

1972 

G.  Pelletier 

Zootechnie-physiologie 

1972 

C.  Fernet 

Phytotechnie 

1972 

B. Lachance 

Zootechnie-nutrition 

1975 

D.  Petitclerc 

Physiologie  de  la  lactation 

1978 

L.A.Guilbault 

Physiologie  de  la  reproduction 

1978 

G. M.  Barnett 

Sols-fertilité 

1978 

A.M.B.  dePassillé 

Éthologie-porc 

1979 

S.  Pommier 

Spécialiste  en  viande 

1979 

S.  Gagné-Giguère 

Bibliothécaire 

1979 

C.  Vinette 

Zootechnie-nutrition 

1981 

J.  Bernier 

Zootechnie-régie  du  boeuf 

1981 

C.  Farmer 

Zootechnie-régie  du  porc 

1981 

C.  Girard 

Nutrition-jeune  ruminant 

1981 

J.  Matte 

Nutntionduporc 

1981 

N.  Saint-Pierre 

Analyse  des  systèmes 

1982 

J,  Chiquette 

Microbiologie  du  rumen 

1982 

R.  Simard 

Sols-fertilité 

1983 

D.  Savage 

Agronome  de  ferme 

1984 

H.  Lapierre 

Nutrition  animale 

1984 

J.  Lussier 

Physiologie  de  la  reproduction 

1984 

On  note  également  de  nombreux  change- 
ments chez  les  secrétaires,  les  techniciens  et 
les  ouvriers  agricoles.  La  liste  complète  des 
employés  de  la  station  de  recherches,  pu- 
bliée en  appendice,  illustre  le  roulement 
effectué  au  sein  du  personnel  de  1914 
jusqu'à  ce  jour. 


44 


Seventeen  researchers  left  the  station 
during  this  period,  either  to  retire  or  to  take 
up  other  duties  elsewhere.  They  are  listed 
below: 


Date  of 

Name 

Specialization 

departure 

W.S.  Richardson 

Field  husbandry 

1962 

P.  Gervais 

Plant  science 

1962 

P.O.  Roy 

Pomology 

1962 

H.  Knutti 

Plant  science 

1963 

M.  Daoust 

Soil  fertility 

1966 

0.  Allard 

Illustration  stations 

1967 

W.  Holtman 

Animal  genetics 

1967 

L.  Lachance 

Plant  science 

1969 

H.  Gasser 

Plant  science 

1970 

E.A.  Ouellette 

Cereals 

1971 

C.D.T.  Cameron 

Animal  nutrition 

1972 

S.A.  Rola-Pleszczynski 

Laboratory 

1972 

L.  Laflamme 

Animal  nutrition 

1974 

J.  Genest 

Plant  science 

1976 

R.  Bouchard 

Animal  nutrition 

1980 

G.A.  Lalande 

Animal  science 

1981 

J.J.  Dufour 

Physiology 

1984 

These  departures  were  compensated  for 
by  the  arrival  of  other  researchers  or 
professionals  as  listed  below: 


Date  of 

Name 

Specialization 

arrival 

A.R.  Pesant 

Soil  physics 

1967 

J.J.  Dufour 

Reproductive  physiology 

1967 

M.H.  Fahmy 

Animal  genetics 

1968 

PM.  Flipot 

Animal  nutrition 

1970 

W.N.  Mason 

Plant  science 

1970 

G.L.  Roy 

Animal  genetics 

1972 

G.  Pelletier 

Animal  physiology 

1972 

C.  Fernet 

Plant  science 

1972 

B.  Lachance 

Animal  nutrition 

1975 

D.  Petitclerc 

Lactation  physiology 

1978 

L.A.  Guilbault 

Reproductive  physiology 

1978 

G.M.  Barnett 

Soil  fertility 

1978 

A.M.  B.  de  Passillé 

Ethology  swine 

1979 

S.  Pommier 

Meat  science 

1979 

S.  Gagné-Giguère 

Librarian 

1979 

C.  Vinet 

Animal  nutrition 

1981 

J.  Bernier 

Cattle  management 

1981 

C.  Farmer 

Swine  management 

1981 

C.  Girard 

Nutrition,  young  ruminant 

1981 

J.  Matte 

Swine  nutrition 

1981 

N.  St-Pierre 

Systems  analysis 

1982 

J.  Chiquette 

Microbiology  of  the  rumen 

1982 

R.  Simard 

Soil  fertility 

1983 

D.  Savage 

Farm  manager 

1984 

H.  Lapierre 

Animal  nutrition 

1984 

J.  Lussier 

Reproductive  physiology 

1984 

There  were  also  numerous  changes 
within  the  secretarial,  technical,  and 
laborer  pools.  A  more  complete  list  of 
research  station  employees  (see  Appen- 
dix 1)  indicates  the  personnel  turnover 
from  1914  to  the  present. 


45 


Candide  Bellerose  et  Jean-Marc  Cantin  réparent 
la  machinerie  dans  la  nouvelle  boutique  cons- 
truite en  1970.         Candide  Bellerose  and 
Jean-Marc  Cantin  repairing  machinery  in  the 
new  shop  constructed  in  1970. 


Cette  magnifique  horloge  florale,  oeuvre  de 
Lucien  f\/latthon,  ornementait  les  pelouses  de 
l'édifice  administratif  de  1967  à  1981.        This 
magnificent  floral  clock,  the  work  of  Lucien 
f\/latthon,  graced  the  lawns  of  the  administration 
building  from  1967  to  1981. 


Changement  de  l'aspect 
physique  de  la  station 

Le  26  avril  1964,  la  station  de  recherches 
fait  l'acquisition  de  la  ferme  de  Lionel  Jac- 
ques (142  ha)  et  vend,  l'année  suivante, 
47,7  ha  de  terrain  à  l'Université  Bishop.  On 
évalue  aujourd'hui  la  superficie  de  la  station 
à  environ  425  ha. 

En  1966,  le  Pavillon  des  productions  végé- 
tales remplace  la  vieille  grange  de  céréales. 
La  construction  du  Centre  laitier  se  termine 
l'année  suivante.  En  1966,  on  transforme  les 
étables  laitières  de  la  ferme  Jacques  en  éta- 
bles  à  stabulation  libre.  Quatre  ans  plus  tard, 
deux  autres  vieilles  étables  subissent  le 
même  sort.  Comme  autres  aménagements 
physiques,  notons  la  construction  de  deux 
porcheries  sur  poteaux  et  l'agrandissement 
de  la  bergerie. 

En  1970,  on  construit  un  bâtiment  pour 
abriter  les  ateliers  de  réparations  de  machi- 


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neries  et  la  menuiserie.  En  1 971 ,  on  construit 
une  porcherie  de  gestation  et  une  étable  en 
vue  d'y  garder  des  bouvillons.  En  1975,  une 
étable  est  complètement  réaménagée  pour 
permettre  l'hébergement  d'un  troupeau 
laitier  destiné  à  servir  aux  expériences  en 
nutrition  de  la  vache  laitière.  La  même  année, 
l'étable  où  l'on  gardait  des  taureaux  est 
transformée  en  laboratoire  pour  gros  ani- 
maux. En  1977,  l'étable  où  l'on  gardait  une 
partie  du  troupeau  laitier  est  convertie  en  éta- 
ble destinée  aux  veaux  et  autres  jeunes  rumi- 
nants. 

Au  cours  des  années  1 975  et  1 976,  le 
garage  des  tracteurs  et  automobiles  est 
transformé  à  son  tour  en  un  pavillon  destiné 
aux  visiteurs.  C'est  là  que  se  déroulent  les 
activités  agricoles  et  sociales.  Les  grandes 
pelouses  situées  tout  à  côté  servent  à  ces 
activités  les  jours  de  beau  temps. 

Parmi  ces  activités,  mentionnons  les 
«Méchoui  à  l'agneau»  dont  la  popularité  au 
Québec  revient  à  la  station  de  recherches  de 
Lennoxville  et  spécialement  à  Leopold 
Cloutier  et  son  équipe.  En  voici  l'histoire.  Un 
soir  d'automne  1958,  un  groupe  d'employés 
de  la  station  organise  une  petite  rencontre 
amicale  sur  les  bords  de  la  rivière  Saint-Fran- 
çois. On  s'asseoit  autour  d'un  petit  feu  pour  y 
voir  rôtir  une  moitié  d'agneau.  Un  peu  plus 
tard,  dans  la  soirée,  on  va  chercher  du  blé 
d'Inde  dans  les  jardins  pour  compléter,  avec 
du  pain  et  du  beurre,  le  repas  à  l'agneau.  Le 
tout  est  arrosé  de  vin,  comme  il  se  doit!  Si 
bien,  que  certains  sont  ravis  de  la  délicieuse 
saveur  du  mets  principal,  alors  que  les  plus 
sobres  le  trouvent  affreusement  dur.  C'est 
une  découverte,  qui  donne  le  coup  d'envoi 
d'une  suite  de  B.B.Q.  à  l'agneau.  Ces  B.B.Q. 
prennent,  en  1970,  le  nom  de  «Méchoui». 
L'Association  des  éleveurs  de  moutons  en 
fait  la  publicité  par  la  distribution  d'un  bulletin 
intitulé  L'Agneau  canadien,  dans  lequel  on 
trouve  des  recettes  de  B.B.Q.  à  l'agneau. 
Venant  des  Arabes,  en  passant  par  la  station 
de  recherches  de  Lennoxville,  le  Méchoui  est 
maintenant  connu  et  couru  partout  au 
Québec. 

La  fin  de  1 983  coïncide  avec  le  début  de  la 
construction  de  deux  nouvelles  étables,  une 
pour  les  génisses  et  les  vaches  taries  et 
l'autre  pour  les  bovins  de  boucherie  à 
l'engraissement.  De  1972à  1983,  après 
l'agrandissement  du  centre  administratif,  le 
personnel  assigné  à  la  recherche  augmente 
considérablement  si  bien  qu'aujourd'hui 
encore,  nous  accusons  un  manque  d'es- 
pace. Les  plans  d'un  nouvel  édifice  sont 
tracés;  il  réunira  sous  un  même  toit  les  ser- 
vices administratifs,  les  bureaux,  les  labora- 
toires, les  serres,  etc.  La  construction 
commence  à  l'été  1984. 


46 


Building  and  land  changes 
at  the  station 

On  26  April  1964,  the  research  station 
acquired  the  Lionel  Jacques  farm  (142  ha) 
and  sold  47.7  ha  of  land  to  Bishop's 
University  in  the  following  year  This  left 
the  station  with  a  total  area  of  425  ha. 

In  1966,  the  crops  building  was  erected 
to  replace  the  old  cereals  barn.  Construc- 
tion of  the  dairy  center  was  completed  the 
following  year  In  1966,  the  dairy  barns  on 
the  Jacques  farm  were  converted  to  loose- 
housing  barns.  Four  years  later,  two  other 
old  barns  were  also  transformed  into 
loose-housing  units.  Other  physical 
improvements  included  the  construction  of 
two  pole-barn  piggeries  and  the  enlarge- 
ment of  the  sheep  barn. 

In  1970  a  building  was  constructed  to 
accommodate  the  machinery  repair  and 
carpentry  shops.  In  1971,  barns  for  gestat- 
ing  sows  and  beef  steers  were  built.  In 
1975,  a  barn  was  completely  renovated  to 
accommodate  a  dairy  herd  to  be  used  in 
experiments  on  dairy  cow  nutrition.  In  the 
same  year,  the  bull  barn  was  converted 
into  a  laboratory  for  large  animals.  In  1977, 
the  barn  where  part  of  the  dairy  herd  was 
housed  was  converted  into  housing  for 
calves  and  other  young  ruminants. 

During  the  years  1975  and  1976,  the 
tractor  and  automobile  garage  was  con- 


verted into  a  visitors'  center.  This  building 
and  the  extensive  lawns  around  it  are  used 
for  agricultural  and  social  events. 

Noteworthy  among  these  events  is  the 
"Méchoui  à  l'agneau,"  a  lamb  barbecue 
that  has  become  a  popular  activity.  Credit 
for  its  popularity  goes  to  the  Lennoxville 
Research  Station,  and  particularly  to 
Leopold  Cloutier  and  his  team.  Its  origin 
can  be  traced  to  one  evening  in  the  fall  of 
1958  when  a  group  of  employees  at  the 
station  organized  a  get-together  on  the 
banks  of  the  Saint-Francis  River  They  sat 
around  a  small  fire  roasting  a  side  of  lamb. 
Later  on  they  picked  corn  from  the 
gardens  to  accompany  the  lamb,  bread, 
and  butter  Naturally,  all  this  was  accom- 
panied with  plenty  of  wine.  Some  of  the 
participants  were  delighted  with  the  deli- 
cious flavor  of  the  main  dish,  while  the 
more  sober  ones  found  it  dreadfully  tough. 
In  any  case,  the  success  of  the  event  gave 
rise  to  a  series  of  lamb  barbecues,  which 
in  1970  were  given  the  Arabic  name 
"Méchoui."  These  were  publicized  by  the 
Eastern  Townships  Sheep  Breeders'  Asso- 
ciation via  the  Agriculture  Canada  publica- 
tion entitled  Canadian  Lamb,  which 
contains  recipes  for  barbecuing.  After 
having  been  promoted  by  the  Lennoxville 
Research  Station,  this  Arabic  custom  or 
Méchoui  is  now  known  and  enjoyed 
throughout  Quebec. 


At  the  end  of  1983,  construction  began 
on  two  new  barns:  one  for  heifers  and  dry 
milk  cows  and  the  other  for  feeder  cattle. 
From  1972  to  1983,  the  research  staff 
increased  considerably  to  the  point  that 
there  is  once  again  a  shortage  of  space. 
The  new  building  with  three  times  the  floor 
space  of  the  old  building  will  bring  together 
under  one  roof  the  station's  administrative 
services,  offices,  laboratories,  and  green- 
houses. Construction  began  in  the  sum- 
mer of  1984  with  completion  scheduled  for 
late  1985. 


The  building  housing  the  offices  and  laborato- 
ries of  the  Lennoxville  Research  Station  was 
enlarged  and  renovated  in  1972.         L'édifice 
des  bureaux  et  des  laboratoires  de  la  station  de 
rechercties  de  Lennoxville  agrandi  et  rénové  en 
1972. 


47 


1981 — Suzanne  Gagné-Giguère,  bibliothécaire 
professionnelle  de  la  station.        Suzanne 
Gagné-Giguère,  the  station's  librarian. 


La  bibliothèque 

Beaucoup  de  modifications  s'effectuent  au 
cours  des  années  avant  qu'on  ne  puisse 
s'enorgueillir  de  la  bibliothèque  actuelle.  En 
1946,  une  toute  petite  pièce  tient  lieu  de  bi- 
bliothèque où  s'empilent  les  rapports 
annuels  de  quelques  fermes  expérimen- 
tales, les  rapports  de  contrôles  laitiers  et 
d'enregistrements  du  bétail  domestique  ainsi 
qu'un  nombre  restreint  de  volumes  et  de  pé- 
riodiques spécialisés.  En  1951 ,  la  venue  de 
chercheurs  contribue  beaucoup  au  dévelop- 
pement de  la  bibliothèque  de  sorte  qu'en 
1955,  la  nécessité  d'instaurer  un  système  de 
classification  se  fait  sentir.  La  tâche  est  alors 
confiée  à  un  membre  de  soutien  adminis- 
tratif. En  1972,  à  la  suite  de  l'agrandissement 
du  bâtiment  administratif,  on  déménage  la 
bibliothèque  dans  une  pièce  plus  spacieuse 
qui  servaitjusque-là  de  salle  de  conférence. 
Au  début  de  1978,  on  engage  Diane  Turcotte, 
une  bibliothécaire  professionnelle,  dans  le 
cadre  d'un  programme  de  travaux  d'hiver.  De 
janvier  à  août  1 978,  celle-ci  achète  les  rayon- 
nages et  les  présentoirs,  procède  à  l'inven- 
taire des  documents,  classe  les  catalogues, 
bref,  elle  organise  la  bibliothèque. 

Après  le  départ  de  Diane  Turcotte,  la  biblio- 
thèque est  laissée  sans  responsable  jusqu'à 
ce  que  la  station  de  recherches  engage  à  mi- 
temps  Suzanne  Gagné-Giguère,  en  avril 
1979,  une  autre  bibliothécaire  profession- 
nelle. Les  chercheurs  ont  de  plus  en  plus 
besoin  de  livres  de  références;  les  services 
offerts  par  la  bibliothèque  doivent  donc  se 
spécialiser.  La  Division  des  bibliothèques  de 
la  Direction  générale  des  Affaires  financières 
et  administratives  du  ministère  de  l'Agri- 
culture du  Canada  accepte  en  1981  de  doter 
la  station  de  recherches  d'une  bibliothécaire 
professionnelle  à  temps  plein,  poste  qu'oc- 


cupe encore  aujourd'hui  Suzanne  Gagné- 
Giguère.  La  bibliothèque  s'inscrit  alors  dans 
le  réseau  national  des  bibliothèques  spé- 
cialisées du  ministère  de  l'Agriculture  du 
Canada  réparties  sur  l'ensemble  du  territoire 
canadien.  Les  services  offerts  aux  cher- 
cheurs, soit  par  la  bibliothèque  elle-même, 
soit  par  l'entremise  de  la  bibliothèque  cen- 
trale située  à  Ottawa,  vont  du  catalogage  des 
documents  à  la  recherche  et  au  transfert  de 
l'information,  des  services  bibliothécaires 
traditionnels  aux  services  informatisés  et 
spécialisés.  Actuellement,  la  collection  de  la 
bibliothèque  se  compose  de  près  de  3  000 
monographies  et  documents  officiels  et  de 
près  de  5  000  volumes  de  publications  en 
série. 

Informatique 

Avant  même  que  le  terme  «informatique» 
existe,  la  station  de  recherches  de  Lennox- 
ville  utilise  différentes  calculatrices  mécani- 
ques pour  répondre  aux  besoins  en  calcul 
biométrique  et  statistique.  Le  travail  de  com- 
pilation des  données  expérimentales  est 
alors  une  tâche  longue  et  fastidieuse.  En 
1968,  la  station  acquiert  la  première  cal- 
culatrice programmable  munie  de  cartes 
magnétiques. 

L'année  suivante,  la  station  signe  une  pre- 
mière entente  avec  le  Centre  de  service  infor- 
matique de  l'Université  de  Sherbrooke.  Cette 
entente  marque  l'entrée  de  la  station  dans  le 
domaine  de  l'informatique.  Depuis,  l'équipe 
s'efforce  d'améliorer  le  matériel  logiciel  et 
statistique  et  ce,  conjointement  avec  le  Ser- 
vice des  techniques  et  statistiques  d'Agri- 
culture Canada  à  Ottawa.  En  1972,  la  station 
acquiert  son  premier  appareil  de  télé-traite- 
ment relié  à  un  ordinateur  du  ministère  de 
l'Agriculture  à  Ottawa.  En  1974,  on  engage 
une  première  personne  au  poste  de  commis 
en  statistiques.  Jusqu'en  1980,  le  traitement 
informatique  se  fait  en  grande  partie  à  l'Uni- 
versité de  Sherbrooke,  alors  qu'à  la  station 
on  se  limite  encore  aux  projets  de  moindre 
envergure. 

Grâce  â  l'implantation  du  système  AGRI- 
NET  qui  donne  accès  aux  plus  puissants 
ordinateurs  du  pays  et  à  l'amélioration  des 
moyens  de  communication,  la  station  s'in- 
tègre davantage  au  réseau  d'Agriculture 
Canada  délaissant  progressivement  l'utilisa- 
tion du  service  informatique  de  l'Université 
de  Sherbrooke. 

En  1982,  on  crée  un  poste  d'analyste  pro- 
grammeur afin  de  gérer  le  Service  d'infor- 
matique et  d'en  planifier  son  évolution.  Ce 
poste  est  occupé  par  André  Belleau.  En 
1984,  la  station  acquiert  un  micro-ordinateur 
ainsi  que  différents  terminaux  afin  d'informa- 
tiser le  Service  de  gestion  et  la  bibliothèque. 


48 


The  library 

The  development  of  the  library  to  its 
current  state  took  many  years.  In  1946,  the 
library  was  a  tiny  room  piled  high  with 
annual  reports  from  several  experimental 
farms,  reports  on  dairy  improvement  pro- 
grams, domestic  cattle  registrations,  and  a 
few  specialized  periodicals  and  books.  In 
1951,  more  research  workers  were  hired 
and  they  contributed  to  the  development  of 
the  library.  By  1955  a  classification  system 
was  necessary  and  the  task  was  assigned 
to  a  member  of  the  administrative  support 
staff.  In  1972,  after  the  administration 
building  had  been  enlarged  the  library  was 
moved  to  a  bigger  room,  which  had  pre- 
viously been  used  as  a  conference  room. 
Early  in  1978,  a  professional  librarian  was 
hired  within  the  context  of  a  winter  works 
program.  From  January  to  August  1978, 
Mrs.  Diane  Turcotte  ordered  shelves  and 
display  racks,  inventoried  and  cataloged 
documents,  books,  and  journals,  and  orga- 
nized the  library. 

With  Mrs.  Turcotte's  departure,  the 
library  was  unattended  until  April  1979, 
when  the  station  hired  another  professional 
librarian,  Mrs.  Suzanne  Gagné-Giguère,  on 
a  part-time  basis.  As  research  staff  num- 
bers increased,  the  need  for  documenta- 
tion and  for  specialized  services  grew.  In 
1981,  the  Libraries  Division  of  the  Finance 
and  Administration  Branch  of  Agriculture 
Canada  agreed  to  provide  the  research 
station  with  a  full-time  professional  librar- 
ian. Mrs.  Gagné-Giguère  was  appointed 
and  continues  to  occupy  this  position.  The 
library  was  then  incorporated  into  the 
national  system  of  specialized  Agriculture 
Canada  libraries,  which  extends  through- 
out the  country.  The  services  provided  to 
scientific  staff,  either  by  the  station  library 
or  through  the  central  library  in  Ottawa, 
range  from  locating  and  obtaining  docu- 
ments and  other  sources  of  information  to 
the  transmission  of  information  by  tradi- 
tional library  documents  and  computer 
Currently  the  library's  collection  consists  of 
nearly  3000  books  and  official  documents 
and  about  5000  volumes  of  scientific 
journals. 

Computer  services 

Before  the  expression  "data  processing  " 
even  existed,  the  staff  at  the  Lennoxville 
Research  Station  was  using  various 
mechanical  calculators  for  biométrie  and 
statistical  work.  At  that  time,  compiling 
experimental  data  was  a  long  and  tedious 
task.  In  1968,  the  station  acquired  its  first 
programmable  calculator  equipped  with 
magnetic  cards. 


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The  following  year,  the  station  signed  a 
first  agreement  with  the  University  of 
Sherbrooke  marking  the  station's  entry  into 
the  computer  field.  Since  then,  the  staff 
has  been  intensifying  its  efforts  to  improve 
its  software,  hardware,  and  statistical 
capability  in  collaboration  with  Technical 
and  Statistical  Services  of  Agriculture 
Canada  in  Ottawa.  In  1972,  the  station 
acquired  its  first  terminal  linked  to  an 
Agriculture  Canada  computer  in  Ottawa.  In 
1974,  the  station  hired  its  first  data  pro- 
cessor Until  1980,  most  of  the  data 
processing  was  done  at  the  University  of 
Sherbrooke,  with  only  the  smaller  projects 
being  statistically  analyzed  at  the  station. 

With  the  installation  of  the  AgriNet 
system,  which  gave  access  to  some  of  the 
most  powerful  computers  in  the  country 
and  led  to  the  improvement  of  communica- 
tions, the  station  became  more  fully  inte- 
grated into  the  Agriculture  Canada 
computer  network  and  gradually  lessened 
its  reliance  on  the  computer  services  of 
the  University  of  Sherbrooke. 

In  1982,  the  station  hired  André  Belleau 
as  programmer-analyst  to  manage  the 
computer  service  and  plan  its  develop- 
ment. In  1984,  the  station  acquired  a 
microprocessor  and  several  more  terminals 
permitting  the  computerization  of  adminis- 
trative services  and  the  library. 


André  Belleau,  assisted  by  Nicole  Perreault, 
operate  the  computer  services  section. 
André  Belleau  et  son  adjointe,  Nicole  Perreault, 
assurent  le  bon  fonctionnement  de  la  Section 
de  l'informatique. 


49 


Orientation  des  recherches 

Avec  l'arrivée  de  nombreux  chercheurs, 
dont  la  plupart  sont  des  zootechniciens,  la 
recherche  en  zootechnie  s'intensifie  et  se 
diversifie,  appuyée  par  les  travaux  en  phy- 
tologie  et  en  pédologie. 

Recherches  en  zootechnie 

Les  recherches  en  zootechnie  visent  deux 
objectifs  bien  précis;  elles  tendent  à  améliorer 
la  production  laitière  et  la  production  de 
viande. 

Production  laitière 

La  production  laitière  constitue  la  prin- 
cipale source  de  revenus  des  agriculteurs  et 
représente  environ  40  %  des  revenus  agri- 
coles du  Québec.  La  station  de  recherches 
de  Lennoxville  déploie  un  grand  effort  pour 
améliorer  cette  production. 

En  1959,  selon  la  ligne  de  spécialisation 
des  stations  et  selon  le  regroupement  des 
effectifs,  on  ajoute  au  troupeau  Jersey  exis- 
tant un  troupeau  de  race  Holstein  destiné  à 
servir  au  projet  national  de  génétique.  En 
1967,  on  se  défait  du  troupeau  Jersey  On 
poursuit  quand  même,  jusqu'en  1970,  le  pre- 
mier projet  national  de  génétique  de  la  vache 
laitière. 

La  Direction  générale  de  la  recherche 
d'Agriculture  Canada  met  sur  pied,  en  1971 , 
un  second  projet  de  recherches  dans  le  but 
d'étudier  simultanément  la  sélection  et 
l'hybridation  chez  le  bovin  laitier.  Quatre  sta- 
tions de  recherches  situées  à  Lennoxville  et 
Normandin  (Quebec),  à  Lethbridge  (Alb.)  et  à 
Charlottetown  (Î.-P.-É.),  ainsi  que  l'Institut  de 
recherches  zootechniques  à  Ottawa  collabo- 
rent au  projet  national  coopératif  d'améliora- 
tion génétique  des  bovins  laitiers.  Ce  projet 
compte  900  vaches  en  lactation  ou  environ 
1  600  bovins  laitiers  de  tout  âge. 

Dans  un  premier  temps,  la  lignée  H  à  base 
de  Holstein  et  la  lignée  A  à  base  d'Ayrshire 
reçoivent  de  nouveaux  gènes.  Dans  un 
deuxième  temps,  des  croisements  simples 
ont  été  formés  à  partir  des  lignées  H  et  A.  La 
troisième  phase  consiste  à  propager  les 
croisements  par  l'utilisation  de  taureaux 
croisés.  Tout  en  évaluant  et  comparant  les 


On  travaille  à  l'utilisation  optimale  de  l'ensilage 
dans  le  régime  alimentaire  du  troupeau  laitier 
Jean  Vallières  prépare  un  repas  d'ensilage 
d'tierbe  pour  les  bovins  laitiers.        One  area  of 
endeavor  is  the  optimum  use  of  silage  in  the 
diet  of  the  dairy  herd.  The  photo  shows  Jean 
Vallières  preparing  silage  for  dairy  cattle. 


croisements,  on  sélectionne,  pour  le  rende- 
ment en  protéine  du  lait,  des  vaches  de  li- 
gnées H  et  A. 

La  nutrition  de  la  vache  laitière  occupe  une 
place  importante  dans  le  programme  de  la 
station  depuis  1 957.  On  travaille  à  l'utilisation 
optimale  du  foin  et  de  l'ensilage  dans  le 
régime  alimentaire  du  troupeau  laitier 

Au  cours  des  années  1975  à  1977,  on 
détermine  la  valeur  de  la  fléole  des  prés  pour 
la  production  du  lait  et  on  tient  compte  de  la 
date  de  coupe  de  la  fléole  et  de  la  proportion 


de  concentré  incluse  dans  la  ration.  A  la 
même  période,  l'effet  de  la  date  de  coupe  du 
maïs  ainsi  que  celui  du  gel  est  évalué  en  utili- 
sant, comme  paramètre,  la  quantité  de  lait 
produite. 


50 


Present  research  goals 

With  an  increase  in  the  number  of 
research  scientists  nearly  all  of  whom  are 
specialists  in  animal  science,  research  in 
this  field  is  expanding  and  diversifying  at 
the  station.  Plant  and  soil  research  con- 
tinue to  complement  it. 

Animal  research 

The  research  objectives  in  animal  sci- 
ence are  to  improve  dairy  and  meat 
production. 

Dairy  production 

Dairy  production  accounts  for  approxi- 
mately 40%  of  Quebec's  agricultural  reve- 
nue, the  Lennoxville  Research  Station  is 
therefore  devoting  significant  resources  to 
dairy  research. 

In  1959,  a  herd  of  Holsteins  for  use  in  a 
nationwide  genetics  project  was  added  to 
the  stations  existing  Jersey  herd.  In  1967 
the  Jersey  herd  was  dispersed.  The  first 
national  genetics  project  on  dairy  cattle 
continued  until  1970. 

In  1971,  the  Research  Branch  of  Agri- 
culture Canada  initiated  a  second  genetics 
research  project  designed  to  examine  both 
selection  and  cross-breeding  in  dairy  cat- 
tle. Four  research  institutions,  Lennoxville, 
and  Normandin  in  Quebec,  Lethbridge  in 
Alberta,  and  Charlottetown  in  Prince 
Edward  Island,  as  well  as  the  Animal 
Research  Institute  in  Ottawa,  collaborated 
in  this  "National  Dairy  Cattle  Breeding 


Project."  The  project  currently  involves  900 
lactating  cows  and  about  1600  animals  of 
all  ages.  It  is  essentially  the  evaluation  of 
several  breeding  systems. 

In  the  first  phase,  the  genetic  spectra  of 
the  purebred  H  (Holstein-based)  and  A 
(Ayrshire-based)  lines  were  widened  with 
the  incorporation  of  new  blood.  In  the 
second  phase,  simple  crosses  were  made 
between  the  H  and  A  lines.  The  third 
phase  consisted  of  maintaining  the  cross- 
bred lines  by  the  use  of  crossbred  bulls. 
The  crossbreds  are  evaluated  and  com- 
pared with  the  cows  from  the  H  and  A 
lines  that  are  simultaneously  selected  for 
their  milk  protein  yield. 

Dairy  cattle  nutrition  has  occupied  an 
important  place  in  the  station's  program 
since  1957.  Work  has  been  conducted  on 
the  optimum  use  of  hay  and  silage  in  the 
diet  of  the  dairy  herd. 

For  instance  during  the  years  from  1975 
to  1977,  a  milk  production  study  was  made 
involving  the  date  of  harvesting  timothy 
and  level  of  concentrate  in  the  ration.  Dur- 
ing the  same  period,  researchers  exam- 
ined the  effects  of  feeding  silage  corn  that 
had  been  frozen  and/or  harvested  at 
different  dates  of  milk  production. 

Also  during  the  years  1975-1977, 
researchers  compared  the  effectiveness  of 
various  forage  systems  for  milk  production. 
Four  groups  of  10  Holstein  cows  were  fed 
different  rations  over  three  consecutive 
years.  During  the  summer,  two  groups 
were  pastured  while  the  other  two  groups 


remained  in  the  barn.  Pasture  crops  proved 
to  be  an  excellent  source  of  feed  for  dairy 
cows,  particularly  if  they  contained  more 
than  30%  Ladino  clover  One  of  the  barn 
groups,  which  received  a  complete  ration 
consisting  of  alfalfa  and  corn  silage  mixed 
with  meal,  produced  much  more  milk  (on  a 
per-hectare  basis)  than  those  on  the  other 
feeding  systems.  During  the  same  period, 
experiments  were  also  conducted  on  the 
various  sources  of  protein  and  "protected" 
versus  "unprotected"  protein  on  milk  out- 
put. The  results  indicated  that  horse  beans 
and  peas  as  protein  sources  could  be 
substituted  in  whole  or  in  part  for  soybean 
meal  in  a  ration  for  dairy  cows  whose 
average  output  was  6000  kg  of  milk  per 
year  Protein  supplements  treated  with 
formaldehyde  (i.e.  "protected")  increased 
the  milk  protein  content  but  did  not  affect 
the  digestibility  of  the  ration  or  milk 
production. 


The  Lennoxville  Research  Station  strives  to 
improve  production  by  dairy  cows.  Here  André 
Biais  is  shown  attaching  the  milker        La 
station  de  recherches  de  Lennoxville  déploie  un 
grand  effort  pour  améliorer  la  production  de  la 
vache  laitière.  André  Biais  s'affaire  à  la  traite 
des  vaches. 


51 


Au  cours  de  la  même  période,  on  compare 
l'efficacité  de  divers  systèmes  fourragers 
pour  la  production  de  lait.  Quatre  groupes  de 
10  vaches  Holstein  reçoivent  quatre  diffé- 
rentes rations  pendant  3  années  consécu- 
tives. En  été,  deux  groupes  sont  envoyés  aux 
pâturages,  tandis  que  les  deux  autres 
demeurent  à  !  etable.  Un  des  systèmes  d'ali- 
mentation comporte  une  ration  complète. 
Les  pâturages  s'avèrent  une  excellente 
source  d'alimentation  pour  la  vache  laitière 
surtout  s'ils  contiennent  plus  de  30  %  de  trè- 
fle ladino.  La  ration  complète,  constituée 
d'ensilage  de  luzerne  et  de  maïs  mélangé  à 
de  la  moulée  permet  aux  vaches  de  produire 
beaucoup  plus  de  lait  à  l'hectare  que  les 
autres  systèmes  d'alimentation.  On  a  aussi 
évalué  l'effet  de  différentes  sources  de  pro- 
téines sur  la  production  laitière.  Les  résultats 
indiquent  que  la  féverole  et  le  pois  peuvent 
être,  en  partie  ou  en  totalité,  substitués  au 
tourteau  de  soya  dans  une  ration  pour 
vaches  laitières  dont  la  moyenne  de  produc- 
tion est  de  6  000  kg  de  lait  par  année.  Le  trai- 
tement à  la  formaldehyde  des  suppléments 
protéiques  a  eu  un  effet  bénéfique  sur  la  te- 
neur en  protéines  du  lait,  mais  n'a  pas  affecté 
la  digestibilité  de  la  ration  ni  la  production 
laitière. 

Une  partie  de  la  recherche  porte  sur  les 
jeunes  bovins  laitiers.  Au  début  des  années 
1970,  par  souci  d'une  meilleure  utilisation  du 
veau  mâle  de  race  laitière,  la  station  de 
recherches  de  Lennoxville  a  développé  une 
technologie  grâce  à  laquelle  on  arrive  à  pro- 
duire un  veau  plus  pesant  que  la  normale,  en 
l'alimentant  au  grain  au  lieu  des  succédanés 
du  lait  qui  sont  trop  chers.  Ces  veaux  sont 
sevrés  des  succédanés  du  lait  à  l'âge  de  5  ou 
6  semaines.  On  les  soumet  alors  à  une  ration 
faite  de  grains  et  de  suppléments  protéiques. 
La  viande  de  ces  veaux  possède  une  couleur 
plus  foncée,  mais  quand  même  attrayante. 
Les  test  de  dégustation  ont  établi  que  la 
viande  des  «veaux  de  grain»  se  comparait  au 
point  de  vue  saveur  et  tendreté  à  celle  des 
veaux  de  lait.  Aujourd'hui,  la  technique  de 
production  des  veaux  de  grain  est  bien 
répandue. 

En  1 975,  la  nutrition  de  la  génisse  fait  par- 
tie du  programme  de  recherches;  on  mesure 
la  valeur  de  différents  fourrages  (luzerne, 
fléole  des  prés,  etc.)  comme  composante  de 
la  ration  de  la  jeune  génisse.  De  1976  à  1980, 
on  détermine  l'effet  de  l'âge  de  la  génisse  à 
son  premier  accouplement  sur  sa  production 
laitière  durant  ses  trois  premières  lactations. 

À  partir  des  années  1 970,  la  physiologie  de 
la  reproduction  favorise  les  recherches  sur 
les  bovins  laitiers.  On  cherche  à  mieux  con- 
naître les  dysfonctionnements  ovariens  de  la 
vache  au  cours  de  sa  lactation,  à  déterminer 
le  temps  de  reprises  de  l'activité  ovarienne 


\ 


\ 


après  le  vêlage  et  à  décrire  la  folliculogénèse 
durant  la  période  de  post-partum. 

Production  de  viande 

Les  recherches  en  production  de  viande  por- 
tent sur  le  boeuf,  le  porc  et  le  mouton. 

Production  de  bovins    L  hybridation  est 
reconnue  pour  améliorer  l'efficacité  d'une 
production.  La  première  recherche  effectuée 
en  ce  sens  remonte  à  1963.  Des  taureaux  de 
race  Angus,  Charolais,  Hereford  et  Short- 
horn sont  accouplés  à  des  vaches  de  race 
Shorthorn.  On  compare  le  produit  de  trois 
croisements  à  celui  de  race  pur-sang  en 
fonction  du  poids  des  veaux  sevrés  jusqu'à 
l'âge  de  1 80  jours.  Le  croisement  Charolais 
X  Shorthorn  domine  tous  les  autres  et  sou- 
lève l'enthousiasme  d'un  bon  nombre  d'agri- 
culteurs partout  au  Canada.  Le  troupeau  de 
Shorthorn  pur-sang  disparaît  graduellement 
de  la  station  au  cours  de  1 967  à  1 969. 

Le  nombre  imposant  de  troupeaux  laitiers 
dans  l'est  du  Canada  incite  les  chercheurs  à 
se  livrer  à  des  expériences  qui  visent  à  valo- 
riser les  races  laitières  dans  la  production  de 
viande.  Les  croisements  entre  races  laitières 
et  de  boucherie  s'avèrent  importants. 

En  1970,  de  concert  avec  l'Université 
Laval,  on  lance  un  projet  de  grande 
envergure.  Des  vaches  laitières  Holstein  et 
Ayrshire  sont  accouplées  à  des  taureaux 
Charolais,  Hereford,  Limousin  et  Maine- 
Anjou.  Les  femelles  issues  de  ces  huit 
croisements  sont  par  la  suite  accouplées  à 
un  taureau  appartenant  à  chacune  des  races 


Jacques  Dufour  a  dirigé  les  expériences  en 
physiologie  de  la  reproduction  de  la  vache 
laitière  de  1970  à  1984.        Jacques  Dufour 
conducted  experiments  in  dairy  cattle 
reproductive  physiology  from  1970  to  1984. 


Angus,  Limousin,  Chianina  et  Simmental. 
Les  veaux  qui  en  résultent  représentent  un 
échantillonnage  des  différentes  tailles  sus- 
ceptibles d'être  obtenues.  Les  difficultés  au 
vêlage  et  la  croissance  des  veaux  ont  permis 
d'évaluer  les  femelles  issues  de  ces  croise- 
ments comme  vaches  allaitantes.  L'ouver- 
ture pelvienne  et  la  grosseur  du  veau  aident  à 
caractériser  les  difficultés  au  vêlage.  On 
poursuit  des  recherches  en  retenant  les 
croisements  Limousin  x  Holstein  et  Here- 
ford X  Holstein.  La  vache  Hereford  sert  de 
témoin.  Ces  trois  génotypes  de  vaches  sont 
accouplés  à  des  taureaux  appartenant  aux 
races  les  plus  populaires  au  Canada.  La  pro- 
géniture est  évaluée  jusqu'à  l'abattage. 


52 


Part  of  the  research  dealt  with  veal  calf 
production  from  surplus  dairy  males.  At 
the  beginning  of  the  1970s  the  Lennoxville 
Research  Station  developed  a  method  of 
producing  grain-fed  veal  calves  instead  of 
feeding  them  expensive  milk  substitutes. 
These  calves  were  weaned  from  milk 
replacers  at  5  or  6  weeks  of  age.  They 
were  then  given  a  ration  consisting  of  grain 
and  protein  supplements.  The  meat  of 
these  calves  was  darker  in  color  but 
nonetheless  attractive.  Taste  panel  tests 
showed  that  the  meat  of  these  grain-fed 
calves  was  comparable  in  flavor  and 
tenderness  to  that  of  milk-fed  calves. 
Today,  the  practice  of  producing  grain-fed 
calves  is  well  accepted. 

In  1975,  heifer  nutrition  was  an  important 
aspect  of  the  research  program.  Experi- 
ments were  conducted  on  the  value  of 
alfalfa,  timothy,  and  a  grass-legume  mix- 
ture as  a  component  of  the  ration  given  to 
young  heifers.  In  addition,  from  1976  to 
1980,  researchers  evaluated  the  effect  of 
the  heifer's  age  at  the  time  of  first  mating 
on  her  milk  output  during  her  first  three 
lactations. 

Beginning  in  the  1970s  reproductive 
physiology  became  an  important  aspect  of 
research  in  dairy  cattle.  Researchers 
sought  to  learn  more  about  ovarian  dys- 
functions in  the  lactating  cow,  to  determine 
how  long  it  took  for  the  ovaries  to  resume 


functioning  after  calving,  and  to  describe 
folliculogenesis  during  the  postpartum 
period. 

Meat  production 

Besides  the  dairy  veal  calf  program, 
meat  production  research  focuses  on  beef 
cattle,  swine,  and  sheep. 

Beef  production    Cross-breeding  is  a 
recognized  means  of  improving  the  effi- 
ciency of  meat  production.  The  first 
research  conducted  in  this  area  dates  to 
1963.  Angus,  Charolais,  Hereford,  and 
Shorthorn  bulls  were  mated  with  Shorthorn 
cows.  The  three  crossbreds  were  com- 
pared with  purebreds  in  terms  of  the 
weight  of  the  calves  weaned  up  to  the  age 
of  180  days.  The  Charolais-Shorthorn 
cross  dominated  all  the  others  and 
aroused  the  interest  of  numerous  pro- 
ducers throughout  Canada.  The  purebred 
Shorthorn  herd  gradually  disappeared  from 
the  station  between  1967  and  1969. 

Because  of  the  large  number  of  dairy 
herds  in  Eastern  Canada  and  the  practice 
of  breeding  a  first  calf  heifer  or  low  grade 
cow  to  a  beef  bull,  researchers  were 
motivated  to  evaluate  these  beef-dairy 
crosses  for  meat  production. 

In  1970,  a  major  project  was  undertaken 
in  collaboration  with  Laval  University  Hol- 


stein  and  Ayrshire  dairy  cows  were  mated 
with  Charolais,  Hereford,  Limousin,  and 
Maine-Anjou  bulls.  The  females  born  of 
these  eight  crossbreedings  were  subse- 
quently each  mated  with  Angus,  Limousin, 
Chianina,  and  Simmental  bulls  and  re- 
sulted in  calves  of  many  different  sizes 
and  conformation.  The  females  generated 
in  these  crosses  were  evaluated  as  brood 
cows  on  the  basis  of  calving  problems  and 
the  growth  of  their  calves.  The  pelvic 
opening  and  the  size  of  the  calf  were  used 
to  characterize  difficulties  in  calving.  Con- 
tinuing research  was  conducted  on  Lim- 
ousin X  Holstein  and  Hereford  x  Holstein 
crossbreeds.  The  Hereford  served  as  a 
control.  Cows  of  these  three  genotypes 
were  mated  with  bulls  belonging  to  the 
most  popular  breeds  in  Canada.  Their 
offspring  were  evaluated  from  birth  until 
slaughter 


Serge  Pommier  and  Yves  Vilandré  assess  meat 
quality        Serge  Pommier  et  Yves  Vilandré 
déterminent  la  qualité  de  la  viande. 


53 


Les  bouvillons  nés  des  croisements  entre 
les  races  laitières  et  les  races  de  boucherie 
sont  soumis  à  un  régime  d'engraissement 
rapide  ou  modéré  d'après  la  teneur  énergéti- 
que des  rations.  Le  régime  rapide,  auquel 
sont  soumis  les  bouvillons  dont  le  poids  doit 
atteindre  500  kg  à  l'abattage,  s'avère  le  plus 
économique. 

Plusieurs  projets  de  recherches  apportent 
des  informations  sur  la  nutrition  des  bouvil- 
lons et  des  vaches  de  boucherie.  De  1 961  à 
1963,  la  valeur  alimentaire  de  la  fléole  des 
prés  fertilisée  à  l'azote  est  déterminée  en  ali- 
mentant des  bouvillons  Hereford  avec  ce 
foin.  De  1964  à  1966,  on  veut  savoir  si  l'ali- 
mentation des  bouvillons  au  cours  de  l'hiver 
affecte  leur  performance  lors  de  la  saison  de 
pâture  suivante. 

En  1 966  et  en  1 967,  on  précise  la  quantité 
et  la  qualité  de  viande  de  boeuf  produite  par 
des  bouvillons  mis  en  pâturage.  Le  maïs 
ensilage  y  est  aussi  étudié  de  près.  Au  cours 
des  années  1966  â  1968,  différents  cultivars 
de  maïs  dont  on  a  fait  varier  le  degré  de  matu- 
rité sont  évalués  comme  aliments  pour  les 
bouvillons  Hereford  et  Angus.  Dans  une 
autre  expérience,  en  1977-1978,  on  étudie 
l'effet  de  la  densité  du  semis  de  maïs  et  des 
doses  d'engrais  azotés  sur  la  performance 
des  bouvillons  qui  le  consomment.  De  1980  à 
1982,  on  constate  que  la  luzerne  ensilée  avec 
le  maïs  peut  remplacer  le  soya  comme 
apport  protéique.  Actuellement,  on  est  à 
expérimenter  si  la  pulpe  de  betterave  peut 
être  substituée  à  l'ensilage  de  maïs  dans  l'ali- 
mentation des  bouvillons. 

De  1 978  à  1 980,  on  met  sur  pied  une  vaste 
expérience  dont  les  buts  s'énoncent  ainsi: 
vérifier  l'influence  du  développement  hâtif 
sur  la  précocité  de  mise  en  marché,  la  qualité 
de  la  carcasse  et  l'économie  de  production 
du  taurillon  Holstein,  et  trouver  les  régimes 
alimentaires  aptes  â  atteindre  ce  but. 

Depuis  1975,  de  grands  efforts  de  re- 
cherches sont  déployés  afin  d'augmenter  les 
connaissances  en  physiologie  de  la  repro- 
duction des  vaches  de  boucherie  issues  des 
croisements  entre  les  races  laitières  et  les 
races  de  boucherie.  Ils  visent  à  mieux  com- 
prendre les  mécanismes  du  développement 
folliculaire  dans  le  but  d'obtenir  des  nais- 
sances gémellaires.  On  y  étudie  également 
le  taux  d'ovulation  en  relation  avec  l'énergie 
de  la  ration. 

Comme  technique  nouvelle  (1982),  signa- 
lons l'utilisation  de  l'eau  lourde  pour  vérifier 
dans  quelles  proportions  le  gain  de  poids  des 
bouvillons  est  attribuable  à  l'augmentation 
de  la  quantité  de  muscles  et  à  celle  de  la 
quantité  de  gras. 


Production  de  porcs    La  recherche  sur  le 
porc  connaît  son  véritable  essor  en  1 955 
grâce  à  la  construction  d'une  porcherie  mo- 
derne pour  la  mise  bas  et  l'élevage.  Peu 
après,  on  entreprend  une  expérience  d'amé- 
lioration génétique  de  la  race  Yorkshire.  Trois 
lignées  sont  soumises  au  processus  de 
sélection  pendant  1 0  générations  suc- 
cessives. Les  deux  premières  sont  sélection- 
nées en  vue,  soit  d'une  meilleure  conversion 
alimentaire,  soit  d'une  meilleure  qualité  de  la 
carcasse,  tandis  que  la  troisième  lignée  est 
sélectionnée  pour  les  deux  caractères  à  la 
fois.  Il  y  a  amélioration  chez  les  trois  lignées. 
La  lignée  sélectionnée  simultanément  pour 
les  deux  caractères  enregistre  la  plus  grande 
amélioration.  En  1965,  on  mesure  l'effet 
d'hétérose  chez  les  croisements  de  trois  li- 
gnées. Cette  expérience  démontre  l'impor- 
tance d'une  sélection  soutenue. 

De  1 962  à  1 965,  une  autre  expérience  de 
sélection  consiste  à  développer  une  lignée 
de  porc  dont  le  métabolisme  du  fer  permet- 
trait aux  porcelets  de  maintenir  leur  niveau 
d'hémoglobine  afin  d'éviter  l'anémie  néo- 
natale. Les  résultats  démontrent  la  possibilité 
de  développer  une  telle  lignée  puisqu'on  a 
observé  une  différence  marquée  entre  la 
lignée  améliorée  et  la  lignée  témoin. 

En  1968,  on  lance  un  vaste  projet  de 
croisement  de  porcs  mené  en  collaboration 
avec  l'Université  Laval,  le  Collège  Mac- 
donald,  la  ferme  expérimentale  de  Nappan  et 
l'Institut  de  technologie  agricole  de  Kentville. 
Huit  races,  dont  quelques-unes  d'origine 
américaine  font  partie  de  l'expérience.  On 
compare  la  productivité  des  truies  de  28 
croisements  totalisant  plus  de  1000  truies,  de 
leur  naissance  jusqu'à  leur  seconde  portée. 


Dans  un  premier  temps,  on  compare  les 
races  originelles,  puis  on  évalue  les  28 
croisements.  Dans  une  troisième  phase,  les 
truies  issues  des  six  meilleurs  croisements 
de  la  phase  précédente  sont  accouplées  à 
cinq  verrats  de  races  afin  de  trouver  les  trois 
meilleurs  triples  croisements  parmi  une  pos- 
sibilité de  20.  Finalement,  les  truies  des  six 
croisements  sont  accouplées  à  des  verrats 
de  races  et  à  des  verrats  hybrides.  Cette 
expérience  de  croisements  se  termine  en 
1 975.  Les  recommandations  données  aux 
éleveurs  de  porcs  du  Ouébec  et  des  autres 
régions  du  Canada  s'appuient  sur  les 
résultats  de  cette  étude. 

D'autres  études  sont  effectuées  parallèle- 
ment à  ce  grand  projet  génétique,  f^armi  cel- 
les-ci mentionnons  l'expérience  où  on  étudie 
l'élevage  de  jeunes  truies  dans  une  porche- 
rie non  chauffée.  Les  résultats  démontrent 
que  sauf  pour  une  légère  augmentation  de  la 
quantité  de  nourriture  consommée,  les  per- 
formances de  ces  truies  ne  diffèrent  pas  de 
celles  élevées  dans  les  porcheries  main- 
tenues à  une  température  confortable. 


En  1966  et  1967,  on  détermine  la  quantité  et  la 
qualité  de  viande  de  boeuf  produite  par  des 
bouvillons  mis  en  pâturage.        In  1966  and 
1967,  tests  were  conducted  on  the  quantity  and 
quality  of  beef  produced  by  pasture-fed  steers. 


54 


Steers  from  crosses  between  dairy  and 
beef  breeds  were  fed  to  slaugfiter  (500  kg) 
on  normal  or  hiighi-energy  rations.  Thie 
hiigfi-energy  ration  proved  to  be  thie  most 
economical. 

Information  on  the  nutrition  of  beef  cows 
and  steers  was  realized  from  various 
research)  projects.  From  1961  to  1963  the 
feed  value  to  Hereford  steers  of  timothy 
fertilized  with  nitrogen  was  measured. 
From  1964  to  1966,  the  effect  of  different 
rations  fed  to  steers  during  the  winter  was 
evaluated  on  their  subsequent  perfor- 
mance during  the  following  grazing  sea- 
son. 

In  1966  and  1967,  tests  were  conducted 
on  the  quantity  and  quality  of  beef  pro- 
duced by  pasture-fed  steers.  Corn  silage 
was  also  studied.  From  1966  to  1968, 
several  corn  hybrids  of  different  maturity 
were  evaluated  as  feeds  for  Hereford  and 
Angus  steers.  Another  experiment  con- 
ducted in  1977-1978  studied  the  perfor- 
mance of  steers  fed  silage  made  from  corn 
grown  at  several  population  densities  in 
combination  with  two  rates  of  nitrogen 
fertilizer  An  experiment  under  way  from 
1980  to  1982  found  that  alfalfa  ensiled  with 
corn  could  be  substituted  for  soybean 
meal  as  a  source  of  protein.  Currently 
experiments  are  being  conducted  to  deter- 
mine whether  beet  pulp  can  be  substituted 
for  corn  silage  in  the  feeding  of  steers. 

From  1978  to  1980,  experimental  work 
with  Holstein  bull  calves  was  initiated  to 
develop  economical  feeding  programs  per- 
mitting rapid  growth  and  earlier  marketing 
while  maintaining  a  high  quality  carcass. 

Since  1975  a  major  study  has  been 
conducted  on  the  reproductive  physiology 
of  beef  cows  produced  from  dairy-beef 
crosses.  The  goal  is  to  attain  a  better 
understanding  of  the  mechanisms  of  fol- 
licular development  with  the  objective  of 
obtaining  twin  births.  Research  is  also 
being  conducted  on  the  rate  of  ovulation  in 
relation  to  the  energy  level  of  the  ration. 

A  new  technique  initiated  in  1982  is  the 
use  of  heavy  water  to  determine  what 
proportion  of  the  weight  gain  in  steers  is 
attributable  to  increases  in  the  quantity  of 
muscle  and  fat. 

Swine  production    Swine  research 
began  in  earnest  in  1955  with  the  con- 
struction of  a  modern  barn  for  the  farrow- 
ing and  breeding  of  pigs.  Soon  afterward, 
work  was  launched  to  genetically  improve 
the  Yorkshire  breed.  Three  lines  were 
subjected  to  selection  over  10  successive 
generations.  The  first  two  were  selected 


1968 — Major  projects  at  Lennoxville  involved  the 
crossbreeding  of  swine.        A  Lennoxville.  on  a 
poursuivi  de  vastes  expériences  de  croise- 
ments des  races  porcines. 

for  either  a  better  feed  conversion  rate  or 
a  better  quality  carcass,  whereas  the 
third  was  selected  for  both  these  traits. 
Although  improvement  occurred  in  all  three 
lines,  the  line  selected  for  both  traits 
registered  the  greatest  improvement.  By 
1965,  the  importance  of  sustained  selec- 
tion and  the  phenomenon  of  heterosis  in 
the  crosses  of  the  three  lines  was  evident. 

Another  selection  experiment,  conducted 
from  1962  to  1965,  consisted  of  developing 
a  swine  strain  that  would  produce  piglets 
with  a  higher  hemoglobin  level  thereby 
avoiding  anemia  of  the  newborn.  The 
results  showed  that  it  was  possible  to 
develop  such  a  line,  because  a  marked 
difference  was  observed  between  the 
improved  and  the  control  strains. 


Swine  research  began  in  earnest  in  1955. 

La  recherche  sur  le  porc  connaît  son  véritable 

essor  en  1955. 


In  1968  a  vast  swine  crossbreeding 
project  was  begun  in  collaboration  with 
Laval  University,  Macdonald  College,  the 
Nappan  Experimental  Farm,  and  the  Kent- 
ville  Institute  of  Agricultural  Technology. 
Eight  breeds,  including  several  of  Amer- 
ican origin,  were  involved.  Productivity 
comparisons  from  birth  to  second  litter 
were  made  of  28  crossings  involving  more 
than  1000  sows.  The  initial  comparisons  of 
the  original  breeds  were  followed  with  the 
subsequent  evaluation  of  the  28  crosses. 
In  the  third  phase,  sows  born  of  the  six 
best  crosses  were  mated  with  boars  of  five 
breeds  in  order  to  find  the  three  best  triple 
crosses  from  a  range  of  20.  Finally,  the 
sows  from  the  six  crossings  were  mated 
with  both  purebred  and  hybrid  boars.  This 
crossbreeding  experiment,  which  ended  in 
1975,  provided  the  basis  for  the  recom- 
mendations made  to  swine  breeders  in 
Quebec  and  other  parts  of  Canada. 

Other  studies  were  conducted  simul- 
taneously with  this  major  genetic  study. 
Noteworthy  among  them  was  an  experi- 
ment to  examine  the  effects  of  raising 
young  sows  in  an  unhealed  pig  barn.  The 
results  showed  that  except  for  a  slight 
increase  in  the  amount  of  feed  consumed, 
the  performance  of  these  sows  did  not 
differ  from  that  of  sows  raised  in  pig  barns 
maintained  at  a  comfortable  temperature. 


55 


André  Bouchard  et  Denis  Fournier  procèdent  à 
l'examen  microscopique  des  coupes  d'ovaires  à 
l'intérieur  d'une  expérience  axée  sur  la  repro- 
duction chez  le  porc.        André  Bouchard  and 
Denis  Fournier  examining  ovarian  sections 
under  tlie  microscope  as  part  of  an  experiment 
on  swine  reproduction. 


Depuis  5  ans,  le  programme  de  recher- 
ches sur  les  porcs  a  pour  objectif  principal 
l'amélioration  de  la  productivité  de  la  truie. 
On  recherche  la  solution  aux  problèmes  sui- 
vants: la  mortalité  pré-natale  et  post-natale 
des  porcelets,  le  retard  de  la  croissance  des 
porcelets,  le  retard  de  la  puberté,  l'infertilité 
et  un  intervalle  trop  prolongé  entre  le  sevrage 
des  petits  et  la  prochaine  conception. 

À  partir  de  1 972,  plusieurs  expériences 
s'effectuent  en  physiologie  de  la  reproduction 
des  truies.  En  1974,  on  examine  les  effets 
des  méthodes  de  rationnement  sur  les  per- 
formances et  la  qualité  des  carcasses  de 
porcs  destinées  au  marché.  Depuis  1 979, 
des  études  de  comportement  des  porcelets 
se  font  dans  l'espoir  de  réduire  leur  pourcen- 


tage de  mortalité.  Ces  études  ont  permis  de 
compléter  la  description  des  comportements 
de  la  truie  et  du  porcelet  à  la  naissance.  On  a 
pu  également  préciser  la  relation  de  ces  com- 
portements avec  le  taux  d'anoxie  à  la  nais- 
sance, ainsi  qu'avec  le  taux  d'immunoglo- 
bulines  dans  le  sang  du  jeune  porcelet.  Le 
comportement  alimentaire  du  porcelet  avant 
et  après  le  sevrage  fait  aussi  partie  des 
études  en  cours. 

Récemment  (1982),  on  a  évalué  l'effet  de  la 
substitution  du  tourteau  de  soya  par  celui  de 
canola  dans  l'alimentation  des  truies.  On  a 
aussi  étudié  l'effet  du  nombre  de  porcelets  à 
la  naissance  sur  certains  paramètres  san- 
guins. On  s'est  également  préoccupé  des 
facteurs  qui  influencent  le  développement  du 
tube  digestif  de  la  truie  pendant  son  cycle  de 
reproduction. 

Production  de  moutons    Au  cours  des 
années  soixante,  on  entreprend  une  étude 
comparative  des  races  Southdown  cana- 
diennes et  néo-zélandaises;  la  race  Suffolk 
sert  de  témoin.  L'objectif  principal  est  de 
déterminer  la  meilleure  lignée  de  Southdown 
dans  les  catégories  d'agneaux  légers  et 
lourds.  La  lignée  Southdown  de  Nouvelle- 
Zélande  s'avère  meilleure  dans  la  catégorie 
d'agneaux  légers  tandis  que  la  race  Suffolk 
produit  les  meilleurs  agneaux  lourds. 

Les  années  soixante  marquent  également 
le  début  d'un  travail  portant  sur  l'alimentation 
des  animaux  élevés  artificiellement  puis  mis 
au  pâturage.  La  station  de  recherches  de 
Frédéricton  et  la  terme  expérimentale  de  La 
Pocatière  collaborent  de  très  près  à  ces 
recherches.  On  établit  les  méthodes  d'éle- 
vage artificiel  des  agneaux  et  on  informe  les 
éleveurs  des  avantages  qu'ils  peuvent  retirer 
de  ces  nouvelles  méthodes.  Des  études  sont 


De  1967  à  1970  Taft  Cameron  et  Mohamed 
Fahmy  unissent  leurs  efforts  pour  améliorer  la 
production  de  viande  ovine.        From  1967  to 
1970  Taft  Cameron  and  t\/lohamed  Fatimy 
pooled  their  efforts  to  improve  lamb  production. 


56 


For  the  past  5  years,  the  main  objective 
of  the  swine  program  has  been  to  improve 
sow  productivity.  Solutions  are  being 
sought  to  pre-  and  post-natal  piglet  mor- 
tality retarded  growth  in  piglets,  delayed 
puberty,  infertility,  and  an  excessively  long 
interval  between  weaning  and  the  next 
conception. 

Since  1972,  a  number  of  experiments 
have  been  conducted  on  the  reproductive 
physiology  of  sows.  In  1974,  researchers 
examined  the  effects  of  feeding  methods 
on  feeder  hog  performance  and  carcass 
quality  Since  1979,  studies  have  been 
conducted  on  piglet  behavior  with  the 
objective  of  reducing  their  mortality  rate. 
These  studies  have  provided  a  more 
complete  picture  of  sow  and  piglet  behav- 
ior at  birth.  They  have  also  shed  light  on 
the  relationship  between  such  behavior,  the 
rate  of  anoxia  at  birth,  and  the  level  of 
immunoglobulins  in  the  blood  of  young 
piglets.  The  feeding  behavior  of  piglets 
both  before  and  after  weaning  is  also 
being  studied. 

Recent  (1982)  tests  have  been  con- 
ducted to  determine  the  effect  of  substitut- 
ing canola  meal  for  soybean  meal  in  sow 
rations.  Studies  have  also  been  carried  out 
on  the  relationship  of  the  number  of  piglets 
born  and  the  levels  of  various  blood 
parameters.  In  addition,  researchers  have 
examined  the  factors  that  influence  the 
development  of  a  sow's  digestive  tract 
during  her  reproductive  cycle. 

Sheep  production     During  the  1960s,  a 
comparative  study  was  conducted  on  the 
Canadian  and  New  Zealand  Southdown 
sheep  breeds  with  the  Suffolk  breed  being 


used  as  a  control.  The  main  objective  was 
to  determine  the  best  Southdown  line  in 
the  light  and  heavy  lamb  categories.  The 
New  Zealand  Southdowns  were  found  to 
be  superior  in  the  light  lamb  category, 
whereas  the  Suffolks  produced  better 
heavy  lambs. 

The  1960s  also  marked  the  beginning  of 
a  study  on  the  feeding  of  lambs  weaned 
early  and  then  put  on  pasture.  The  Freder- 
icton  Research  Station  and  the  La 
Pocatière  Experimental  Farm  collaborated 
very  closely  in  this  research.  New  methods 
of  raising  lambs  artificially  were  developed 
and  producers  were  informed  of  the  advan- 
tages that  could  be  derived  from  these 


Since  1979  Anne  Marie  B.  de  Passillé  (left),  first 
woman  researcher  at  Lennoxville,  has  been 
conducting  studies  on  piglet  behavior.  She  is 
assisted  by  technician  Louise  Thibault  (center) 
and  herdsman  Marcel  Morissette  (right). 
Depuis  1979,  Anne  Marie  B.  de  Passillé  (à 
gauche),  première  femme  chercheure,  effectue 
des  recherches  en  éthologie  (comportement 
animal)  des  porcelets.  La  technicienne  Louise 
Thibault  (au  centre)  et  l'éleveur  Marcel 
Morissette  (à  droite)  participent  à  ses 
recherches. 


In  the  1960s,  studies  were  carried  out  on  the 
use  of  forage  crops  by  lambs.  Here  Garret 
Chapman  is  looking  after  a  lamb  in  a  metabo- 
lism cage.        Vers  les  années  1960,  la  station 
mène  une  recherche  sur  l'utilisation  des  four- 
rages dans  l'alimentation  des  agneaux.  Garret 
Chapman  s'occupe  d'un  agneau  en  cage  de 
métabolisme. 


57 


Des  moutons  de  la  race  Romanov  sont 
importés  de  France  et  amenés  à  la  station  de 
recherches  de  Lennoxville  en  1981.        In  1981. 
Romanov  sheep  were  imported  from  France 
and  brought  to  the  Lennoxville  Research  Sta- 
tion. 


également  entreprises  pour  démontrer  l'in- 
teraction entre  la  fertilisation  des  pâturages 
et  la  consommation  et  l'utilisation  des  four- 
rages par  les  agneaux.  Les  risques  de  cette 
régie,  comme  l'infection  parasitaire,  sont 
également  à  l'étude. 

Depuis  1966,  un  projet  porte  sur  le  déve- 
loppement d'une  nouvelle  race.  Pour 
résoudre  le  problème  de  saisonnalité  de 
reproduction  chez  les  races  ovines  cana- 
diennes, la  recherche  a  pour  objet  de  pro- 
duire une  race  capable  de  se  reproduire  à 
longueur  d'année.  À  cette  fin,  on  importe  la 
race  Dorset  d'Australie  que  l'on  croise  avec 
les  races  Leicester  et  Suffolk.  Les  moutons 
issus  de  ces  croisements  sont  accouplés  à 
leur  tour  pour  produire  la  race  DLS.  Depuis 
1971 ,  les  DLS  sont  sélectionnés  pour 
l'agnelage  d'automne  résultant  de  l'accou- 
plement d'été,  la  saison  la  moins  active 
sexuellement.  Les  pourcentages  de  brebis 
qui  démontrent  une  activité  sexuelle  pendant 
les  mois  d'été  augmentent  continuellement. 
Les  agneaux  issus  de  brebis  DLS  ont  une 
bonne  conformation,  se  développent  rapide- 
ment et  les  éleveurs  aiment  les  produire.  Pré- 
sentement, on  retrouve  la  race  DLS  dans  une 
dizaine  de  fermes  à  travers  le  Québec. 

En  1976,  pour  mieux  connaître  les  effets 
de  la  prolificité  chez  le  mouton,  on  met  sur 
pied  un  programme  de  croisement  avec  une 
race  prolifique,  la  Finnoise.  Les  deux  races 
DLS  et  Finnoise  et  sept  combinaisons  de  ces 
deux  races  sont  comparées  pour  mesurer 
certains  caractères  d'importance  économi- 
que. Fertilité,  taux  d'ovulation,  prolificité, 
mortalité  des  agneaux,  taux  de  croissance, 
qualité  des  carcasses,  production  et  qualité 
de  la  laine  sont  parmi  les  caractères  à  l'étude 
pour  déterminer  la  meilleure  combinaison 
entre  les  deux  races. 

Pour  contribuer  à  l'amélioration  de  l'éle- 
vage ovin,  la  Romanov,  une  race  prolifique, 
est  importée  de  France  et  amenée  à  Lennox- 
ville en  1 981 .  Cependant,  on  doit  garder  les 
animaux  en  quarantaine  pendant  5  ans,  pé- 
riode au  cours  de  laquelle  des  recherches 
sur  le  taux  d'ovulation,  la  prolificité  et  la  pro- 
duction d'agneaux  sont  en  cours. 

En  1982,  par  le  biais  de  la  recherche  à  con- 
trat, on  oriente  nos  efforts  vers  la  conception 
d'un  système  d'agnelage  accéléré  sans  avoir 
recours  aux  hormones.  Le  contrôle  de  la 
lumière,  l'utilisation  des  béliers  vasectomisés 
et  le  choix  de  races  particulières  ont  réussi  à 
produire  trois  agnelages  en  2  ans,  c'est-à- 
dire  un  agnelage  et  demi  par  année.  Les 
modifications  récentes  de  ce  système  per- 
mettent de  produire  vraisemblablement  plus, 
soit  cinq  agnelages  en  3  ans  ou  1 ,7  par  année. 


58 


new  techniques.  Studies  were  also  con- 
ducted on  the  relationship  between  the 
fertilization  of  pasture  crops  and  the  con- 
sumption and  use  of  forages  by  lambs. 
Parasite  infection  and  other  problems  were 
also  studied. 

Since  1966,  a  project  has  been  under 
way  to  develop  a  new  breed.  The  object  of 
the  research  is  to  solve  the  problem  of 
reproductive  seasonality  in  Canadian 
sheep  by  developing  a  breed  capable  of 
reproducing  year-round.  For  this  purpose, 
the  Dorset  breed  has  been  imported  from 
Australia  and  crossed  with  the  Leicester 
and  Suffolk  breeds.  The  sheep  born  of 
these  crossings  are  in  turn  mated  to  pro- 
duce the  DLS  breed.  Since  1971,  the  DLS 
crosses  have  been  selected  for  autumn 
lambing,  which  results  from  mating  in 
summer,  the  season  of  least  sexual 
activity  The  percentage  of  ewes  exhibiting 
sexual  activity  during  the  summer  months 
has  been  steadily  increasing.  Lambs  born 
of  DLS  ewes  have  good  conformation, 
develop  quickly,  and  are  popular  with 
producers.  At  present,  the  DLS  breed  is  to 
be  found  on  some  10  farms  throughout 
Quebec. 

In  order  to  gain  a  better  understanding 
of  the  effects  of  multiple  lambing  in  sheep, 
a  crossbreeding  program  was  established 
in  1976  with  a  prolific  breed,  the  Finnish 
Landrace.  The  DLS  and  Finnish  breeds, 
and  seven  combinations  of  the  two  were 
compared  for  economically  significant 
characteristics.  Fertility  ovulation  rate,  pro- 
lificacy, lamb  mortality,  growth  rate,  car- 
cass quality  wool  quality  and  wool  yield 
were  among  the  characteristics  studied  in 
order  to  determine  the  best  combination  of 
the  two  breeds. 

To  further  improve  sheep  production,  the 
Romanov,  another  prolific  breed,  was  im- 
ported from  France  and  brought  to  Len- 
noxville  in  1981.  During  the  5-year 
quarantine  period,  research  is  being  con- 
ducted on  ovulation  rate,  prolificacy,  and 
lamb  production. 

Through  research  conducted  under  con- 
tract in  1982,  efforts  were  directed  toward 
designing  an  accelerated  nonhormone 
lambing  system.  The  control  of  light,  the 
use  of  vasectomized  rams,  and  the  choice 
of  particular  breeds  resulted  in  the  produc- 
tion of  three  lambs  in  2  years  (1.5  lambs 
per  year).  Recent  changes  to  this  system 
appear  to  be  resulting  in  a  higher  rate:  five 
lambs  in  3  years  or  1.7  lambs  per  year. 


In  research  conducted  from  1966  to  1975, 
Mohamed  Fahmy,  N.G.  Bennett,  and  Robert 
Suitor  studied  sheep  of  the  DLS  breed.        De 
1966  à  1975  Mohamed  Fahmy,  N.G.  Bennett  et 
Robert  Suitor  ont  fait  des  observations  sur  les 
moutons  de  la  race  DLS. 


59 


Recherches  en  sols  et  en 
productions  végétales 

Au  cours  des  25  dernières  années,  la 
recherche  en  sols  et  en  productions  végé- 
tales a  évolué  grâce  à  l'apparition  de  tech- 
niques nouvelles  et  au  développement  de  la 
section  des  laboratoires  de  la  station  de 
recherches  de  Lennoxville. 

Productions  végétales 

Essais  de  cultivars    Des  essais  de  cul- 
tivars  de  céréales  et  de  plantes  fourragères 
s'effectuent  à  la  station  depuis  1915.  Ces 
essais  sont  toujours  d'actualité  puisque  les 
généticiens  et  les  améliorateurs  de  plantes 
travaillent  sans  relâche  à  la  création  de 
nouveaux  cultivars  à  haut  rendement  et  y 
introduisent  des  caractères  désirables 
comme  le  pourcentage  élevé  de  protéines,  la 
résistance  aux  maladies  et  une  meilleure 
adaptation  au  milieu.  La  liste  des  cultivars 
recommandés  change  du  tout  au  tout  au 
moins  une  fois  par  10  ans.  C'est  pourquoi  la 
station  de  recherches  doit  constamment 
évaluer  les  cultivars  à  mesure  que  les  généti- 
ciens et  les  améliorateurs  les  sortent  de  leurs 
institutions. 

Régie  et  qualité  des  plantes  fourragères 

En  plus  de  mesurer  les  rendements  des 
plantes  fourragères,  les  chercheurs  en  phy- 
totechnie  commencent,  depuis  1 958,  à  en 
déterminer  la  qualité  biologique  et  à  en  défi- 
nir la  régie  la  plus  appropriée.  On  évalue 
l'effet  des  associations  des  légumineuses 


y 


w> 


avec  les  graminées.  Les  efforts  ont  surtout 
porté  sur  le  trèfle  ladino,  la  luzerne  et  le  lotier 

De  1 969  à  1 971 ,  on  s'applique  à  obtenir  les 
courbes  de  croissance  de  la  fléole  des  prés, 
de  la  fétuque  élevée,  de  l'alpiste  roseau  et  du 
pâturin  du  Kentucky.  Ces  courbes  permet- 
tent de  relier  la  productivité,  la  digestibilité  et 
la  teneur  en  protéines  de  ces  graminées  à 
leurs  divers  stades  végétatifs.  On  obtient 


De  1935  à  1970  A.  Emile  Ouellette  était  respon- 
sable des  essais  de  cultivars  de  céréales 
pendant  de  nombreuses  années.        A.  Emile 
Ouellette  was  in  charge  of  tests  on  cereal 
cultivars  from  1935  to  1970. 


ainsi  de  solides  bases  scientifiques  sur  les- 
quelles s'appuient  les  recommandations  de 
régie  des  graminées. 

Rénovation  des  prairies    À  chaque 
printemps,  on  constate  un  fort  pourcentage 
de  destruction  des  légumineuses  dans  les 
prairies.  Depuis  1960,  des  techniques  de 
resemis  de  la  luzerne  et  du  trèfle  rouge  sont  à 
l'essai  dans  le  but  de  rénover  les  prairies  et 
d'augmenter  le  pourcentage  de  légumi- 
neuses dans  les  champs  partiellement  en- 
dommagés par  l'hiver 


Micheline  Pelletier,  technicienne,  détermine  la 
teneur  en  NPK  du  maïs.        Micheline  Pelletier, 
technician,  determining  the  NPK  content  of 
corn. 


60 


Jean-Charles  Gagnon  and  Raymond  Morissette, 
experimental  plot  crew,  harvesting  grasses. 
Jean-Charles  Gagnon  et  Raymond  Morissette, 
préposés  à  la  production  végétale,  font  la 
récolte  des  graminées. 


Soil  and  crop  research 

During  the  past  25  years,  research  on 
crop  production  and  soils  has  benefited 
from  new  techniques  and  the  development 
of  the  Laboratory  Section  at  the  Lennox- 
ville  Research  Station. 

Crop  production 

Cultivar  testing    Cereal  and  forage 
cultivar  evaluation  tests  have  been  con- 
ducted continuously  at  the  station  since 
1915.  Because  geneticists  and  plant 
breeders  continually  strive  to  develop  new, 
high-yielding  cultivars  with  desirable 
characteristics  such  as  high  protein  con- 
tent, resistance  to  disease,  and  better 
adaptation  to  the  environment,  testing  is  a 
continuous  process.  The  list  of  recom- 
mended cultivars  changes  entirely  at  least 
once  every  10  years. 

Forage  crop  quality  and  management 

In  addition  to  cultivar  testing,  plant  science 
researchers  began  work  in  1958  to  assess 
the  quality  of  these  crops  and  to  identify 


the  most  appropriate  management  pro- 
grams. For  instance,  competition  effects  in 
grass-legume  mixtures  were  studied. 
Much  effort  was  focused  on  Ladino  clover, 
alfalfa,  and  bird's-foot  trefoil. 

From  1969  to  1971,  researchers  con- 
ducted studies  that  defined  the  growth 
curves  for  timothy  meadow  fescue,  reed 
canarygrass,  and  Kentucky  bluegrass. 
These  curves  permitted  the  determination 
of  the  productivity  digestibility  and  protein 
content  of  these  grasses  at  their  various 
stages  of  growth.  This  information  formed 
the  scientific  basis  for  grass  management 
recommendations. 

Legume  reestablishment    A  high  legume 
loss  often  occurs  each  spring  in  pasture 
and  hay  stands.  Since  1960,  research  has 
been  conducted  to  evaluate  techniques  for 
reestablishing  alfalfa  and  red  clover  in 
damaged  fields  and  pastures. 


61 


if^ii^^i^^*!; 


Jean-Louis  Dionne  (au  centre)  livre  à  des 
collègues  les  observations  qu'il  a  faites  sur  des 
parcelles  servant  à  déterminer  l'effet  du  pH  des 
sols  sur  la  luzerne.        Jean-Louis  Dionne  (cen- 
ter) informs  liis  colleagues  of  results  obtained 
from  plots  used  to  determine  the  effect  of  soil 
pH  on  alfalfa. 


Productivité  des  pâturages    De  1957  à 
1977,  une  série  d'expériences  sur  la  produc- 
tivité des  pâturages  sont  effectuées.  On 
compare  des  pâturages  de  trèfle  ladino  à  des 
pâturages  de  fléole  des  prés  et  de  pâturin  du 
Kentucky.  On  détermine  l'effet  de  la  fumure 
azotée  sur  ces  pâturages  ainsi  que  la  pro- 
duction de  viande  des  bouvillons  sur  ces 
pâturages.  Lors  d'une  de  ces  expériences, 
on  compare  les  quantités  de  lait  produites 
par  des  vaches  paissant  dans  des  pâturages 
de  ladino  ou  de  fléole  des  prés  à  celles 
obtenues  de  vaches  alimentées  à  l'intérieur 
avec  de  l'ensilage  de  maïs  et  de  luzerne- 
fléole.  On  est  maintenant  en  mesure  de  ren- 
seigner les  agriculteurs  sur  la  quantité  de 
viande  et  de  lait  qu'ils  peuvent  obtenir  des 
pâturages. 

Culture  du  maïs    Le  maïs  constitue  un  élé- 
ment clé  dans  l'alimentation  des  bovins  au 
Québec.  Dés  les  débuts  de  son  existence,  la 
station  de  recherches  de  Lennoxville  évalue 
des  dizaines  de  cultivars  de  maïs  destinés  à 
l'ensilage.  Ce  n'est  que  vers  le  milieu  des 
années  1960  que  les  essais  de  cultivars  de 
maïs  grain  ont  commencé  à  Highwater, 
Notre-Dame-du-Bon-Conseil  et,  en  1972,  à 
Saint-Grégoire  de  Nicolet. 

On  s'efforce  également  de  définir  quelle 
régie  et  quelle  fumure  doivent  être  appli- 
quées au  maïs.  De  1971  à  1974,  on  effectue 


une  expérience  dans  le  but  de  mesurer  l'effet 
de  la  précocité  des  hybrides,  de  la  densité  du 
peuplement  et  de  la  fumure  N  P  K  sur  la  pro- 
duction de  l'ensilage  de  maïs.  En  1977,  on 
détermine  aussi  l'effet  des  cultivars  et  des 
dates  de  coupes  sur  la  production,  la  teneur 
enN  P  K  et  le  pourcentage  de  digestibilité  in 
vitro  du  maïs. 

Depuis  1979,  on  tente  d'établir  si  la 
digestibilité  et  la  teneur  en  minéraux  du  maïs 
varient  selon  les  cultivars  et  les  régions  où  le 
maïs  est  cultivé  au  Québec. 

Au  cours  des  étés  1 975  et  1976,  des  biolo- 
gistes de  l'Université  de  Sherbrooke,  en  col- 
laboration avec  la  station  de  recherches, 
comparent  quatre  méthodes  de  lutte  contre 
les  oiseaux  qui  s'attaquent  au  maïs  fourrager 
soit  l'Avitrol  200,  le  Metiocarb,  le  canon  à 
acétylène  et  l'Av-Alarm.  À  la  période  des 
récoltes,  seul  le  Metiocarb  n'a  pas  été 
efficace.  La  réduction  des  dommages  a  varié 
entre  54  et  93  %  même  si  les  voiliers  de 
carouges  et  de  mainates  atteignent,  à  la  pé- 
riode des  récoltes,  des  populations  d'au 
moins  3  400  oiseaux. 


62 


Pasture  productivity     From  1957  to  1977, 
a  series  of  experiments  was  conducted  on 
the  productivity  of  pastures.  Beef  produc- 
tion and  nitrogen  fertilization  experiments 
were  executed  on  Ladino  clover,  timothiy, 
and  Kentucky  bluegrass  pastures.  In  one 
of  these  experiments,  researchers  com- 
pared the  quantities  of  milk  produced  by 
cows  grazing  Ladino  clover  or  timothy 
pastures  with  the  amount  produced  by 
cows  fed  in  confinement  on  a  diet  of  corn 
and  alfalfa-timothy  silage. 

Corn  production    Corn  is  a  key  element 
in  cattle  feeding  in  Quebec.  From  its 
beginning,  the  Lennoxville  Research  Sta- 
tion has  evaluated  dozens  of  silage  corn 
hybrids.  Grain  corn  hybrid  testing  began  in 
the  mid-1960s  with  trials  at  Highwater  and 
Notre-Dame-du-Bon-Conseil.  Saint-Gré- 
goire de  Nicolet  became  the  grain  corn 
hybrid  test  site  in  1972. 

Much  effort  has  been  devoted  to  deter- 
mining what  type  of  management  program 
and  what  sort  of  fertilization  regime  is 
appropriate  for  corn.  From  1971  to  1974, 
an  experiment  was  conducted  to  determine 
the  effects  of  hybrid  maturity  population 
density  and  NPK  fertilization  on  silage 
corn  yield.  In  1977,  tests  were  conducted 
to  determine  how  different  hybrids  and  the 
date  of  harvesting  affected  yield,  NPK 
content,  and  the  digestible  nutrients  of 
corn  in  vitro. 

Since  1979,  researchers  have  been 
attempting  to  determine  whether  the 
choice  of  hybrid  and  region  where  corn  is 
grown  influence  digestibility  and  the  min- 
eral content. 


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From  1965  to  1975  pasture  productivity  experi- 
ments required  the  collaboration  of  researchers 
from  various  disciplines.  From  left  to  right, 
Gaspard  Lalande  (cattle  management),  Jean- 
Louis  Dionne  (soil  fertility),  and  Wesley  Mason 
(plant  science).        De  7965  à  7975  des  expéri- 
ences sur  la  productivité  des  pâturages  néces- 
sitent la  collaboration  des  chercheurs  de 
diverses  disciplines.  De  gauche  à  droite, 
Gaspard  Lalande  (régie  du  boeuf),  Jean-Louis 
Dionne  (fertilité  des  sols)  et  Wesley  Mason 
(phytotechnie). 


During  the  summers  of  1975  and  1976, 
biologists  from  the  University  of  Sher- 
brooke, in  cooperation  with  the  research 
station,  compared  various  methods  of 
controlling  birds  that  attack  feed  corn.  Four 
methods  were  tested:  Avitrol  200, 
Metiocarb,  acetylene  gun,  and  Av-Alarm. 
By  harvest  time,  only  Metiocarb  had 
demonstrated  no  effect.  Losses  were 
reduced  by  between  54%  and  93%,  even 
though  blackbirds  and  grackles  had 
reached  populations  of  at  least  3400  birds 
by  harvest  time. 


63 


Louis  Demers  se  consacre  à  une  expérience 
concernant  l'effet  du  pH  des  sols  et  des  régimes 
hydriques  sur  la  luzerne  en  serre.        Louis 
Demers  at  work  on  an  experiment  designed  to 
evaluate  the  effect  of  soil  pH  and  water  regimes 
on  alfalfa  grown  in  a  greenhouse. 


Fertilité  des  sols 

pH  des  sols    L'acidité,  alliée  au  bas  niveau 
de  fertilité  des  sols,  cause  des  problèmes  de 
croissance  et  de  productivité  des  céréales  et 
des  plantes  fourragères.  Aussi  depuis  1960, 
nous  entreprenons  de  déterminer  l'effet  du 
pH  des  sols  sur  leur  teneur  en  éléments 
nutritifs  et  sur  la  composition  chimique  des 
céréales  et  des  plantes  fourragères.  L'inter- 
action du  pH  et  des  éléments  majeurs  et 
mineurs  fait  l'objet  d'un  examen  attentif. 

Calibration  des  méthodes  d'analyse  de 
sols    À  partir  de  1971 ,  la  station  de  recher- 
ches de  Lennoxville  est  l'instigatrice  d'un 
projet  de  recherches  d'envergure  provin- 
ciale. Il  s'agit  de  calibrer  les  méthodes  d'ana- 
lyse de  sols  selon  les  cultures.  Grâce  à  ce 
projet,  les  recommandations  de  doses 
d'engrais  chimiques  peuvent  se  formuler  en 
tenant  compte  du  niveau  de  fertilité  des  sols 
et  des  exigences  des  cultures.  Les  produc- 
teurs agricoles  économisent  beaucoup 
d'argent  en  suivant  ces  recommandations. 

Recherches  sur  les  fumiers    L  intérêt  con- 
cernant l'utilisation  des  fumiers  s'est  ravivé. 
En  1982,  la  station  de  recherches  de  Lennox- 
ville entreprend  un  programme  de  recher- 
ches sur  la  qualité  et  l'utilisation  des  fumiers. 
On  veut  obtenir  des  réponses  aux  questions 
suivantes:  «Sur  quelles  cultures  le  fumier 
doit-il  être  employé?  Quelle  est  la  dose 
optimale?  Quelle  est  la  quantité  maximale 


qu'on  peut  épandre  sur  un  hectare  de  sol? 
Quel  est  le  taux  de  minéralisation  du  fumier? 
Quel  est  l'effet  du  fumier  sur  l'environne- 
ment?» Voilà  autant  de  questions  auxquelles 
le  programme  sur  les  fumiers  essaie  de 
répondre. 

Physique  des  sols    Avec  l'arrivée,  en 
1967,  d'un  spécialiste  en  physique  des  sols, 
les  facteurs  comme  la  texture,  la  structure, 
l'eau  et  la  température  sont  mis  à  contribu- 
tion dans  l'élaboration  des  projets  sur  la  ferti- 
lité du  sol.  L'effet  des  régimes  hydriques  sur 
l'assimilabilité  des  éléments  majeurs  et 
mineurs  a  été  déterminé.  On  met  en  relief  le 
rôle  des  engrais  sur  l'efficacité  de  l'utilisation 
de  l'eau.  Le  rôle  de  la  température,  de  l'humi- 
dité du  sol  et  de  l'épaisseur  de  la  neige,  dans 
la  survie  de  légumineuses  à  l'hiver,  est  pré- 
cisé. L'érosion  des  sols  est  mesurée  sur  les 
pentes  de  l'Estrie.  L'influence  des  cultures  et 
de  l'utilisation  du  fumier  sur  la  quantité  de  sol 
érodé  et  de  minéraux  délavés  sont  claire- 
ment démontrées.  Un  projet  vise  à  évaluer 
des  caractéristiques  physiques  de  différents 
types  de  sols  dans  l'Estrie.  Enfin,  on  mesure 
l'effet  du  passage  des  motoneiges  sur  la  den- 
sité de  la  neige,  la  pénétration  du  gel  dans  le 
sol  et  la  survie  des  plantes  sur  les  sentiers  de 
motoneiges. 


64 


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Soil  fertility 

Soil  pH    The  low  fertility  and  high  acidity 
of  Townships  soils  cause  numerous  growth 
and  productivity  problems  in  cereals  and 
forage  crops.  Therefore  the  interaction  of 
soil  acidity  and  soil  fertility  nutrient  reac- 
tions in  the  soil,  and  the  subsequent 
effects  on  the  nutrient  content  of  cereal 
and  forage  plants  have  been  the  subject  of 
numerous  studies  since  1960.  The  interac- 
tion between  the  pH  and  the  major  and 
minor  elements  is  currently  under  study. 

Soil  test  calibration     In  1971,  the  Len- 
noxville  Research  Station  was  instrumental 
in  initiating  a  province-wide  research  proj- 
ect on  soil  test  calibration  for  various 
crops.  This  project  provided  the  informa- 
tion necessary  to  calibrate  fertilizer  require- 
ments based  on  soil  test  and  crop  need. 
By  following  these  recommendations  deter- 
mined for  Quebec  crops  and  soils,  more 
effective  fertilization  schemes  are  available 
to  the  producer 

Manure  research    There  has  been 
renewed  interest  in  the  use  of  manure.  In 
1982,  the  Lennoxville  Research  Station 
undertook  a  research  program  on  the 
quality  and  use  of  manure.  Answers  were 
sought  to  the  following  questions:  On  what 
types  of  crops  should  manure  be  used? 


What  is  the  optimum  amount?  What  is  the 
maximum  quantity  that  can  be  spread  on  a 
hectare  of  soil?  What  is  the  rate  of  nutrient 
mineralization  of  manure?  What  is  the 
effect  of  manure  on  the  environment? 
These  are  all  questions  that  this  research 
program  is  seel<ing  to  answer 

Soil  physics    With  the  arrival  of  a  soil 
physicist  in  1967,  studies  involving  soil 
fertility  and  factors  such  as  texture,  struc- 
ture, water,  and  temperature  were  initiated. 
For  instance,  researchers  determined  the 
effect  of  water  regimes  on  the  availability 
of  major  and  minor  elements  and  the  role 
of  fertilizers  in  the  efficiency  of  water 
utilization.  The  relationship  of  temperature, 
soil  water  content,  and  the  depth  of  snow 
to  the  winter  survival  of  legumes  was 
studied.  Erosion  studies  to  evaluate  soil 
loss  from  the  slopes  in  the  Eastern  Town- 
ships were  made.  This  work  demonstrated 
how  various  crops  and  the  use  of  manure 
affected  the  quantity  of  soil  eroded  and 
nutrients  lost.  One  project  was  designed  to 
determine  the  physical  characteristics  of 
the  various  soil  types  in  the  Eastern 
Townships.  Another  assessed  the  effect  of 
snowmobile  use  on  snow  density,  frost 
penetration  into  the  soil,  and  plant  survival. 


Alain  Pesant  and  Clément  Côté  observe  the 
influence  of  soil  water  content  on  the  growth 
and  survival  of  plants.        Alain  Pesant  et 
Clément  Côté  observent  les  effets  de  l'fiumiclité 
du  sol  sur  la  croissance  et  la  survie  des 
plantes. 


65 


Fêtes  du  70^  anniversaire 

de  la  station  de  recherches 

de  Lennoxville 


Le  9  mai  1984,  on  organise  une  cérémonie 
toute  simple  pour  souligner  le  70^  anniver- 
saire de  la  station  de  recherches  de  Lennox- 
ville. E.J.  LeRoux,  sous-ministre  adjoint  à  la 
Recherche  de  la  Direction  générale  de  la 
recherche,  nous  offre  ses  félicitations  et  nous 
encourage  à  continuer  une  recherche  de 
qualité.  Le  Directeur  général  de  la  région  du 
Québec,  Jean-Jacques  Jasmin,  nous  rap- 
pelle que  Lennoxville  a  le  mandat  de  pour- 
suivre la  recherche  en  zootechnie  au 
Québec.  «L'équipe  des  chercheurs  de  Len- 
noxville devrait  en  être  fière,  affirme-t-il,  et 
devrait  assumer  le  leadership  de  cette 
recherche  par  la  qualité  et  l'originalité  de  ses 
travaux  et  par  l'excellence  et  la  quantité  de 


ses  publications».  Yvon  Martel,  directeur  de 
la  station  de  recherches  de  Lennoxville, 
résume  l'histoire  de  la  station.  Il  montre 
qu'elle  a  toujours  su  s'adapter  à  l'histoire  de 
l'agriculture  de  l'Estrie  et  à  mener  une 
recherche  répondant  aux  besoins  agricoles 
qui  n'ont  cessé  de  changer  au  fil  des  ans.  À  la 
fin  des  allocutions,  on  dévoile  le  drapeau 
dessiné  pour  le  70^  anniversaire  de  la  station 
de  recherches  de  Lennoxville. 


E.J.  LeRoux,  Sous-ministre  adjoint  à  la  Rechier- 
che,  Direction  générale  de  la  rechierche,  nous 
livre  son  message  de  félicitations,  le  9  mai 
1984,  lors  de  la  fête  du  70®  anniversaire  de  la 
station  de  rechercfies  de  Lennoxville.  Il  est 
accompagné  de  Jean-Jacques  Jasmin,  Direc- 
teur général  de  la  région  du  Québec  (à  gauche) 
et  d'Yvon  Martel,  Directeur  de  la  station  (à 
droite).  E.J.  LeRoux.  Assistant  Deputy  Minister 
of  Agnculture,  Research,  delivering  his  message 
of  congratulations  on  9  l\Âay  1984.  during  the 
celebration  of  the  70th  anniversary  of  the 
Lennoxville  Research  Station.  He  is  accom- 
panied by  J.  -J.  Jasmin  (left).  Director  General  of 
the  Quebec  Region,  and  Yvon  t^artel  (right), 
Director  of  the  station. 


66 


Celebration  of  the  70th  anniversary 

of  the 
Lennoxville  Research  Station 


On  9  May  1984,  a  simple  ceremony  was 
held  in  observance  of  the  70th  anniversary 
of  the  Lennoxville  Research  Station.  Dr 
E.J.  LeRoux,  Assistant  Deputy  Minister, 
Research,  of  Agriculture  Canada,  delivered 
a  message  of  congratulations  and  encour- 
agement, urging  the  staff  to  continue  its 
high-quality  research.  Mr  Jean-Jacques 
Jasmin,  Director  General  of  the  Quebec 
Region,  recalled  that  responsibility  for 
conducting  animal  research  in  Quebec 
resided  with  Lennoxville.  He  added  that 
the  station's  research  team  should  be 
proud  of  its  efforts  and  should  assume  the 
leadership  in  the  area  of  research  through 
the  quality  and  originality  of  its  work  and 
the  excellence  and  quantity  of  its  publica- 
tions. Dr.  Yvon  Martel,  Director  of  the 
Lennoxville  Research  Station,  summarized 
the  history  of  the  station.  He  declared  that 
it  had  always  been  capable  of  adapting  to 
the  evolution  of  agriculture  in  the  Eastern 
Townships  and  of  conducting  research 
responsive  to  agricultural  needs  as  they 
changed  over  the  years.  When  the 
speeches  were  over,  a  flag  was  unveiled 
commemorating  the  70th  anniversary  of 
the  Lennoxville  Research  Station. 


67 


Résumé 


L'édifice  qui  abritera  les  bureaux  et  laboratoires 
de  la  station  de  recherches  de  Lennoxville  dont 
la  construction  a  commencé  en  1984:  Delorme 
et  Morin,  architectes.        This  building  will 
house  the  offices  and  laboratories  of  the 
Lennoxville  Research  Station.  Construction 
began  in  1984  with  completion  scheduled  for 
late  1985:  Delorme  and  t\Aorin,  architects. 


La  station  de  recherches  de  Lennoxville  a 
toujours  apporté  une  contribution  valable  à 
l'agriculture  de  la  région.  De  1914  à  1984,  elle 
a  grandement  évolué  et  a  su  s'adapter  aux 
situations  nouvelles. 

Au  cours  de  la  période  de  1914  à  1935, 
alors  que  la  production  sur  la  ferme  com- 
prenait fruits,  légumes,  céréales  et  plantes 
fourragères  et  qu'on  y  élevait  un  grand  nom- 
bre d'espèces  domestiques,  les  cultivateurs 
recherchaient  des  renseignements  géné- 
raux dans  tous  ces  domaines.  La  station  joue 
alors  un  rôle  d'éducation  et  de  démonstra- 
tion. Elle  enseigne,  par  la  parole  et  l'exemple, 
les  techniques  susceptibles  d'assurer  une 
production  agricole  abondante  et  rentable.  À 
cette  époque,  on  retrouve  toutes  les  espèces 
végétales  et  animales  à  la  station  expérimen- 
tale de  Lennoxville.  Les  agronomes  de  la  sta- 
tion participent  aux  expositions  agricoles, 
organisent  la  «Journée  de  l'agriculteur»  et 
des  cours  à  l'intention  des  agriculteurs.  Ils  se 
font  missionnaires  agricoles. 

Puis,  au  fil  des  ans,  le  fermier  aux  produc- 
tions diversifiées  tend  de  plus  en  plus  vers  la 
spécialisation.  Dans  les  Cantons  de  l'Est,  il 
est  éleveur  de  bovins  laitiers,  ou  producteur 
de  boeuf,  de  porcs  ou  de  moutons.  La  recher- 
che doit  alors  viser  à  la  solution  des  problè- 
mes les  plus  urgents  de  ce  producteur 
spécialisé.  Le  programme  de  recherches  de 
la  station  se  spécialise  lui  aussi.  On  arrête  les 
expériences  en  horticulture  (1935)  afin  de 
mettre  au  point  une  technologie  susceptible 
de  garantir  des  méthodes  de  production  de 
céréales  et  de  plantes  fourragères  de  qualité. 
Les  expériences  de  génétique,  de  régie  et 
d'alimentation  débouchent  sur  des  tech- 


niques d'élevage  assurant  qualité  et  rentabi- 
lité aux  éleveurs  de  bovins,  de  porcs  et  de 
moutons. 

Enfin,  au  cours  de  la  dernière  décennie,  il 
devient  évident  que  le  progrès  de  l'agricul- 
ture de  la  région  exige  une  recherche  plus  en 
profondeur.  La  station  de  recherches  de  Len- 
noxville relève  ce  nouveau  défi.  Au  cours  des 
1 5  dernières  années,  elle  recrute  une  équipe 
de  spécialistes  en  phytotechnie,  en  fertilité  et 
en  physique  des  sols,  des  généticiens,  des 
nutritionnistes,  des  physiologistes  et  des 
éthologistes.  Elle  est  en  train  de  mettre  à  leur 
disposition  des  équipements  modernes  et 
des  laboratoires  hautement  spécialisés.  Elle 
n'hésitera  pas  à  utiliser  des  techniques  de 
pointe  comme  le  transfert  d'embryons,  la 
culture  de  tissus  et  la  laparoscopie.  Tout  cela 
dans  le  but  de  contribuer  à  faire  avancer  les 
frontières  de  la  science  agricole  et  d'apporter 
à  l'agriculteur  moderne  des  connaissances 
et  des  techniques  qui  en  feront  un  producteur 
compétent  et  efficace. 

La  mission  est  difficile,  mais  nos  jeunes 
chercheurs  en  sont  emballés  et  leur  motiva- 
tion en  assure  le  succès.  Une  nouvelle  page 
d'histoire  est  en  train  de  s'écrire  à  la  station 
de  recherches  de  Lennoxville. 


68 


Summary 


The  Lennoxville  Research  Station  has 
always  made  a  significant  contribution  to 
agriculture  in  the  region.  From  1914  to 
1984,  it  has  undergone  major  changes  and 
adapted  to  new  situations. 

During  the  period  from  1914  to  1935, 
when  farm  production  was  very  diversified, 
producers  sought  information  on  fruits, 
vegetables,  cereals,  forage  crops,  and  a 
great  number  of  livestock  species.  At  that 
time,  the  staff  at  the  station  was  responsi- 
ble for  educating  the  producers  and 
demonstrating  the  best  known  methods  of 
farming.  By  word  and  example,  they  taught 
the  farmers  techniques  for  improving  pro- 
ductivity and  profitability.  During  these 
years  the  Lennoxville  Research  Station 
maintained  a  wide  range  of  plant  and 
animal  species.  The  researchers  at  the 
station  participated  in  agricultural  exhibi- 
tions and  organized  "farmers'  days"  and 
courses  for  producers.  They  were  agri- 
cultural missionaries. 

Over  the  years,  farmers  who  had  raised 
a  variety  of  crops  and  livestock  species 
evolved  into  specialized  producers.  In  the 
Eastern  Townships,  the  dairy,  beef,  swine, 
and  sheep  industries  became  important. 
Research  efforts  then  had  to  be  directed 
toward  solving  the  problems  of  these 
specialized  producers.  The  station's 
research  program,  in  turn,  became  more 
specialized.  Horticultural  experiments  were 
discontinued  in  1935  in  order  to  concen- 
trate on  the  development  of  more  efficient 
techniques  and  methods  of  producing 


quality  cereals  and  forage  crops.  Experi- 
ments in  the  fields  of  genetics,  livestock 
management,  and  nutrition  identified  pro- 
duction techniques  that  assured  cattle, 
swine,  and  sheep  growers  of  a  high- 
quality,  profitable  product. 

Finally,  during  the  past  decade,  it  has 
become  clear  that  the  advancement  of 
agriculture  in  the  region  requires  more 
fundamental  research.  To  meet  this  chal- 
lenge, the  Lennoxville  Research  Station 
has  recruited  plant  scientists,  soil  fertility 
specialists,  a  soil  physicist,  geneticists, 
nutntionists,  physiologists,  and  ethologists 
during  the  last  15  years.  It  has  provided 
them  with  modern  equipment  and  highly 
specialized  laboratories  permitting  the  use 
of  state-of-the-art  techniques  such  as 
embryo  transfers,  tissue  cultures,  and 
laparoscopy.  The  objective,  as  always,  is  to 
advance  the  frontiers  of  agricultural  sci- 
ence and  provide  the  modern  producer 
with  knowledge  and  techniques  that  will 
make  him  more  competent  and  efficient. 

The  task  is  a  difficult  one,  but  the 
enthusiasm  and  strong  motivation  of  the 
research  scientists  hold  the  promise  of 
success.  A  new  page  is  being  written  in 
the  history  of  the  Lennoxville  Research 
Station. 


69 


Annexe  I: 
Personnel  de  la  station  de  recherches  de  Lennoxville 


Directeurs 


J.A.  McClary 
J.-A.  Sainte-Marie 
J.E.  Mercier 
G.  Brisson 
RÉ.  Sylvestre 
es.  Bernard 
Y.  Martel 
J.C.  St-Pierre 


1914-1937 
1 937-1 952 
1952-1960 
1960-1962 
1962-1968 
1968-1979 
1980-1984 
1984- 


Chercheurs  et  autres  professionnels 

F.T.  Ritchie,  horticulture  1 91 4-1 921 

D.  MacCharles,  grande  culture  1 921  -1 925 
P.O.  Ripley,  grande  culture  1 926-1 931 
F.S.  Browne,  céréales  et  plantes 
fourragères  1922-1937 
D.A.  Finlayson,  zootechnie  1 937-1 942 
H.A.  Lessard,  zootechnie  1 942-1 945 
W.S.  Richardson,  grande  culture  1 932-1 962 
P  Gervais,  phytotechnie  1 939-1 962 
É.A.  Ouellette,  céréales  1 935-1 971 
O.  Allard,  station  de 
démonstration 
G. A.  Lalande,  zootechnie 
B.J.  Finn,  sols 

E.  Mercier,  zootechnie 
C.  Bernard,  zootechnie 


1938- 
1946- 
1946- 
1950- 
1953- 
1964- 
1955- 


1967 
1981 
1955 
1952 
1962 
1968 
1969 


L.  Lachance,  phytotechnie 

C. D.T.Cameron, 

zootechnie-nutrition  1959-1972 

H.  Gasser,  phytotechnie  1 964-1 970 

W.  Holtman, 

zootechnie-génétique  1966-1967 

J.  Genest,  phytotechnie  1 972-1 976 

R.  Bouchard, 

zootechnie-nutrition  1972-1980 

L.  Laflamme, 

zootechnie-nutrition  1972-1974 

PO.  Roy,  pomologie  1 959-1 962 

S.A.  Rola-Pleszczynski, 

laboratoire  1948-1972 

H.  Knutti,  phytotechnie  1 962-1 963 

M.  Daoust,  fertilité  des  sols  1 965-1 966 

J.-L.  Dionne,  sols-fertilité  1955- 

A.R.  Pesant,  sols-physique         1967- 

J.J.  Dufour,  physiologie  de  la 

reproduction  1967-1984 

RM.  Flipot,  zootechnie-nutrition  1970- 

M.H.  Fahmy 

zootechnie-génétique  1968- 

W.N.  Mason,  phytotechnie  1 970- 

G.L.  Roy, 

zootechnie-génétique  1 972- 

G.  Pelletier, 

zootechnie-physiologie  1972- 

C.  Fernet,  phytotechnie  1 972- 
B.  Lachance, 
zootechnie-nutrition  1975- 

D.  Petitclerc,  physiologie 

de  la  lactation  1 978- 

L.A.  Guilbault,  physiologie  de  la 
reproduction  1978- 

G.M.  Barnett,  sols-fertilité  1 978- 


A.M.B.dePassillé, 

éthologie-porc  1979- 

S.  Pommier,  spécialiste  en 

viande  1979- 

S.  Gagné-Giguére, 

bibliothécaire  1979- 

C.  Vinette,  zootechnie-nutrition  1981- 

J.  Bernier, 

zootechnie-régie  du  boeuf  1981- 

C.  Farmer, 

zootechnie-régie  du  porc  1981- 

C.  Girard,  nutrition-jeune 

ruminant  1981- 

J.  Matte,  nutrition  du  porc  1 981  - 
N.  Saint-Pierre,  analyse  des 

systèmes  1 982- 
J.  Chiquette,  microbiologie  du 

rumen  1982- 

R.  Simard,  sols-fertilité  1 983- 

D.  Savage,  agronome  de  ferme  1 984- 
H.  Lapierre,  nutrition  animale  1 984- 
J.  Lussier,  physiologie  de  la 
reproduction  1984- 

Administrateurs 


Techniciens 


L.  Sévigny 
H.  Rouleau 
J.  de  Léséleuc 


1969-1977 
1979-1981 
1981- 


Secrétariat  et  personnel 
de  soutien  administratif 


B.  Stevenson 
E.G.  Taylor 
E.  Brisette 
A.  Timmons 
L.  Sévigny 
R.  Lacombe 
PE.  Laliberté 
G.  Vanier 

L.  Michaud 
T  Thibault 
J.P  Boulé 
R.  Delorme 
L.A.  Gnaedinger 

C.  Codère 
M.  Brochu 
B.Châtelin 
R.  Killeen 
A.  Boisvert 

D.  Labbé-Vachon 
J.  Dubois 

J.  de  Léséleuc 

P  Roy 

M.  Paré-Blanchette 

C.  MacPherson 

G.  Fortin 

C.  Kirouac 

L.  Létourneau 

J.  Binette 

L.  Côté 

L.  Boisvert 

M.  Dion 


1914-1916 

1916-1950 

1929-1932 

1932-1941 

1 942-1 969 

1946-1946 

1946-1952 

1947-1950 

1950-1963 

1951-1963 

1 953-1 954 

1954-1956 

1956-1957 

1961-1968 

1964-1970 

1 966-1 972 

1966-1968 

1968- 

1968-1976 

1971-1973 

1972-1981 

1972-1974 

1973- 

1974-1976 

1976- 

1976-1977 

1977-1981 

1980-1981 

1980- 

1981- 

1984- 


N.  Bolduc 

L.R.  Saint-Laurent 

S.  Grenier 

Y.  Vilandré 

D.  Fournier 

R.  Gagné 

Y.  Perron 
C.  Fernet 
A.  Bouchard 
M.  Pelletier 
J.F.  Biais 
R  Clavet 
L.  England 
N.  Ouellet 
C.  Saint-Antoine 
R.  Magny 
G.  Gilbert 
J.R.  Larivière 
C.  Corriveau 
L.  Saint-James 
L.  Thibault 


Informaticiens 


A.  Belleau 
N.  Perreault 


1957-1966 

1958-1963 

1962-1975 

1966-1979 

1966- 

1967-1970 

1972- 

1968-1970 

1966-1970 

1970- 

1971- 

1973- 

1974- 

1974-1975 

1974-1975 

1975-1979 

1975- 

1977- 

1979- 

1981- 

1981- 

1981- 


1973- 
1983- 


Manoeuvres  et  hommes  de  métier 


F  Dawson 

R.Dunn 

A.  Gilby 

J.H.A.  Beaudoin 

R.  Atto 

R.  McKinven 

A.  Beaudoin 
L.A.  Gnaedinger 
A.J.  Beaulieu 
J.G.P  Vanier 
J.R.  Boisvert 

G.  Doyon 
R.P  Woodbury 
E.C.  Bastonnais 
L.  Matthon 
H.E.  Armstrong 
W.  Lafond 
J.R.  Lemay 
J.A.  Martel 
J.D.  Gosselin 
J.A.  Lemay 
R.  Lafond 
S.W.  Reed 

B.  Routhier 
H.  Fouquet 
L.  Viens 

L.  Labbé 
E.  Lallier 
W.  Beaupré 
A.  Demers 
J.  Trudel 
P-P  Cassidy 
A.  Demers 
L.  Demers 


1914-1923 

1914-1954 
1919-1948 
1921-1962 
1923-1959 
1924-1950 
1925-1944 
1935-1957 
1936-1944 
1936-1951 
1938-1955 
1939-1943 
1939-1944 
1940-1943 
1940-1972 
1941-1946 
1941-1946 
1941-1943 
1942-1943 
1942-1948 
1943-1944 
1943-1947 
1943-1944 
1944-1945 
1944-1945 
1944-1945 
1944-1975 
1944-1945 
1945-1950 
1945-1980 
1945-1946 
1946-1982 
1947-1948 
1947-1984 


70 


Appendix  I: 
Personnel  of  the  Lennoxville  Research  Station 


Directors 

J.  Bernier,  beef  cattle  manage 

'- 

Y  Perron 

1968-1970 

ment 

1981- 

C.  Fernet 

1966-1970 

J.A.  McClary 

1914- 

-1937 

C.  Farmer,  swine  management  1981- 

A.  Bouchard 

1970- 

J.-A.  Sainte-Marie 

1937- 

-1952 

C.  Girard,  nutrition — young 

M.  Pelletier 

1971- 

J.E.  Mercier 

1952- 

-1960 

ruminant 

1981- 

J.F  Biais 

1973- 

G.  Brisson 

1960- 

-1962 

J.  Matte,  swine  nutrition 

1981- 

F.  Clavet 

1974- 

P.-E.  Sylvestre 

1962- 

-1968 

N.  Saint-Pierre,  systems  analy- 

L. England 

1974-1975 

es.  Bernard 

1968- 

-1979 

sis 

1982- 

N.  Ouellet 

1974-1975 

Y.  Martel 

1980- 

-1984 

J.  Chiquette,  rumen  micro- 

C. Saint-Antoine 

1975-1979 

J.C.  St-Pierre 

1984- 

biology 

1982- 

R.  Magny 

1975- 

R.  Simard,  soil  fertility 

1983- 

G.  Gilbert 

1977- 

Researchers  and  other  professionals 

D.  Savage,  farm  manager 

1984- 

J.R.  Larivière 

1979- 

H.  Lapierre,  animal  nutrition 

1984- 

C.  Corriveau 

1981- 

FT.  Ritchie,  horticulture 

1914- 

-1921 

J.  Lussier,  reproductive  phys- 

L. St-James 

1981- 

D.  MacCharles,  field  husban- 

iology 

1984- 

L.  Thibault 

1981- 

dry 

1921- 

-1925 

P.O.  Ripley,  field  husbandry 

1926- 

-1931 

Administrators 

Computer  personnel 

F.S.  Browne,  cereals  and  for- 

age crops 

1922- 

-1937 

L.  Sévigny 

1969-1977 

A.  Belleau 

1973- 

D.A.  Finlayson,  animal  science  1937- 

-1942 

H.  Rouleau 

1979-1981 

N.  Perreault 

1983- 

H.A.  Lessard,  animal  science 

1942- 

-1945 

J.  de  Léséleuc 

1981- 

W.S.  Richardson,  field  husban 

- 

Laborers  and  tradesmen 

dry 

1932- 

-1962 

Secretarial  and  administrative 

support  per- 

P.  Gervais,  plant  science 

1939- 

-1962 

sonnel 

F.  Dawson 

1914-1923 

É.A.  Ouellette,  cereals 

1935- 

-1971 

R.  Dunn 

1914-1954 

0.  Allard,  illustration  stations 

1938- 

-1967 

B.  Stevenson 

1914-1916 

A.  Gilby 

1919-1948 

G.A.  Lalande,  animal  science 

1946- 

-1981 

E.G.  Taylor 

1916-1950 

J.O.  Lang 

1920-1935 

B.J.  Finn,  soils 

1946- 

-1955 

E.  Brisette 

1929-1932 

J.H.A.  Beaudoin 

1921-1962 

J.E.  Mercier,  animal  science 

1950- 

-1952 

A.  Timmons 

1932-1941 

R.  Atto 

1923-1959 

C.  Bernard,  animal  genetics 

1953- 

-1962 

L.  Sévigny 

1942-1969 

R.  McKinven 

1924-1950 

and 

R.  Lacombe 

1946-1946 

A.  Beaudoin 

1925-1944 

1964- 

-1968 

P.E.  Laliberté 

1946-1952 

L.A.  Gnaedinger 

1935-1957 

L.  Lachance,  plant  science 

1955- 

-1969 

G.  Vanier 

1947-1950 

A.J.  Beaulieu 

1936-1944 

C.D.T.  Cameron,  animal  nutri- 

L. Michaud 

1950-1963 

J.G.P  Vanier 

1936-1951 

tion 

1959- 

-1972 

T.  Thibault 

1951-1963 

J.R.  Boisvert 

1938-1955 

H.  Gasser,  plant  science 

1964- 

-1970 

J.P  Boulé 

1953-1954 

G.  Doyon 

1939-1943 

W.  Holtman,  animal  genetics 

1966- 

-1967 

R.  Delorme 

1954-1956 

R.R  Woodbury 

1939-1944 

J.  Genest,  plant  science 

1972- 

-1976 

L.A.  Gnaedinger 

1956-1957 

E.C.  Bastonnais 

1940-1943 

R.  Bouchard,  animal  nutrition 

1972- 

-1980 

C.  Codère 

1961-1968 

L.  Matthon 

1940-1972 

L.  Laflamme,  animal  nutrition 

1972- 

-1974 

M.  Brochu 

1964-1970 

H.E.  Armstrong 

1941-1946 

PO.  Roy,  pomology 

1959- 

-1962 

B.  Châtelain 

1966-1972 

W.  Lafond 

1941-1946 

S.A.  Rola-Pleszczynski,  labo- 

R. Killeen 

1966-1968 

J.R.  Lemay 

1941-1943 

ratory 

1948- 

-1972 

A.  Boisvert 

1968- 

J.A.  Martel 

1942-1943 

H.  Knutti,  plant  science 

1962- 

-1963 

D.  Labbé-Vachon 

1968-1976 

J.D.  Gosselin 

1942-1948 

M.  Daoust,  soil  fertility 

1965- 

-1966 

J.  Dubois 

1971-1973 

J.A.  Lemay 

1943-1944 

J.-L.  Dionne,  soil  fertility 

1955- 

J.  de  Léséleuc 

1972-1981 

R.  Lafond 

1943-1947 

A.R.  Pesant,  soil  physics 

1967- 

P  Roy 

1972-1974 

S.W.  Reed 

1943-1944 

J.J.  Dufour,  reproductive  phys- 

M. Paré-Blanchette 

1973- 

B.  Routhier 

1944-1945 

iology 

1967- 

-1984 

C.  MacPherson 

1974-1976 

H.  Fousquet 

1944-1945 

P.M.  Flipot,  animal  nutrition 

1970- 

G.  Fortin 

1976- 

L.  Viens 

1944-1945 

M.H.  Fahmy,  animal  genetics 

1968- 

C.  Kirouac 

1976-1977 

L.  Labbé 

1944-1975 

W.N.  Mason,  plant  science 

1970- 

L.  Létourneau 

1977-1981 

E.  Lallier 

1944-1945 

G.L.  Roy,  animal  genetics 

1972- 

J.  Binette 

1980-1981 

W.  Beaupré 

1945-1950 

G.  Pelletier,  animal  physiology 

1972- 

L.  Côté 

1980- 

A.  Demers 

1945-1980 

C.  Fernet,  plant  science 

1972- 

L.  Boisvert 

1981- 

J.  Trudel 

1945-1946 

B.  Lachance,  animal  nutrition 

1975- 

M.  Dion 

1984- 

P.-P.  Cassidy 

1946-1982 

D.  Petitclerc,  lactation  phys- 

A. Demers 

1947-1948 

iology 

1978- 

Technicians 

L.  Demers 

1947-1984 

L.A.  Guilbault,  reproductive 

N.  Lemieux 

1947-1948 

physiology 

1978- 

N.  Bolduc 

1957-1966 

N.  Soulard 

1947-1965 

G.M.  Barnett,  soil  fertility 

1978- 

L.R.  Saint-Laurent 

1958-1963 

E.  Busqué 

1948-1965 

A.M.  B.  de  Passillé,  ethology- 

- 

S.  Grenier 

1962-1978 

L.  Garneau 

1948-1950 

swine 

1979- 

Y.  Vilandré 

1966-1979 

R.  Gagné 

1948-1950 

S.  Pommier,  meat  scientist 

1979- 

D.  Fournier 

1966- 

C.  Labrecque 

1948-1955 

S.  Gagné-Giguère,  librarian 

1979- 

R.  Gagné 

1967-1970 

0.  Vallières 

1948-1955 

C.  Vinet,  animal  nutrition 

1981- 

1972- 

R.  Caron 

1949-1984 

71 


N.  Lemieux 

1 947-1 948 

A.  Vachon 

N.  Soulard 

1947-1965 

J.-M.  Cantin 

E.  Busqué 

1948-1965 

M.  Labbé 

L.  Gameau 

1948-1950 

P.  Lessard 

R.  Gagné 

1948-1950 

R.  Arsenault 

C.  Labrecque 

1948-1955 

G.  Poirier 

0.  Vallières 

1948-1951 

J.M.  Turgeon 

R.  Caron 

1 949-1 984 

M.  Barbeau 

B.  Brulotte 

1950-1951 

R.  Charest 

B.  Benoit 

1950-1951 

J.  Inkel 

HT.  Cleveland 

1950-1978 

R.  Trépanier 

W.F.  Paré 

1950-1951 

A.  Hodebert 

J.R.  Labbé 

1950-1951 

C.  Godin 

G.  Pou  Ilot 

1951-1954 

B.  Paradis 

W.  Vallières 

1951-1954 

D.  Thibault 

P.  Arsenault 

1952-1967 

M.  Perreault 

L.  Cloutier 

1952- 

A.  Lemaire 

J.  Gagné 

1952-1963 

R.  Grimard 

L.  Roy 

1952-1959 

R.  Bolduc 

C.  Bellerose 

1953-1983 

A.  Dubreuil 

E.  Goodhue 

1953-1956 

C.  Gosselin 

L.  Langevin 

1953-1977 

B.  Talbot 

M.  Morissette 

1953- 

Y.  Lussier 

J.-P.  Bourque 

1959- 

D.  Gagnon 

G.E.  Chapman 

1954-1965 

J.  Vallières 

L.  Lajoie 

1954-1980 

P  Charland 

1955-1972 

A.  Côté 

1955-1962 

G.  Lake 

1955-1963 

F.  Loomis 

1955- 

W.  Portier 

1956-1976 

J.-C.  Gagnon 

1956- 

R.  Nadeau 

1956-1959 

J.-N.  Roy 

1956-1964 

1.  Kirby 

1957- 

G.  Dionne 

1958- 

J.P.  Gosselin 

1958- 

B.  Bisson 

1959-1962 

J.R.  Larivière 

1960-1979 

M.  Simard 

1960-1966 

J.L.  Aube 

1960-1976 

L.  Beauchemin 

1960- 

G.  Doyon 

1960-1963 

0.  Thibault 

1960-1970 

R.  Deschesne 

1961-1975 

L.  Forgrave 

1962-1968 

P.  Pariseau 

1962- 

R.  Suitor 

1962- 

C.  Bouchard 

1963-1978 

D.  Drouin 

1963-1981 

G.  Allard 

1964- 

A.  Biais 

1964- 

C.  Côté 

1964-1977 

G.  Delisle 

1964-1966 

G.  Larivière 

1964- 

J.  Marceau 

1964- 

D.W.  Pitman 

1964- 

L.  Corriveau 

1965-1968 

H.  Grondin 

1965-1983 

J.B.  Hivert 

1965-1969 

J.B.  Rochette 

1965-1977 

L.  Varin 

1965- 

N.G.  Bennett 

1966-1975 

J.P.  Dumas 

1966- 

P  Gaulin 

1966-1973 

J.  Lachance 

1966- 

-1974 
-1973 

-1983 

-1980 
-1973 


1966 

1969 

1969 

1969 

1970 

1970- 

1970- 

1971- 

1972- 

1972- 

1972- 

1973-1973 

1973- 

1973- 

1973- 

1974- 

1975- 

1976-1984 

1976- 

1976- 

1978- 

1978- 

1980-1984 

1984- 

1984- 


72 


B.  Brulotte 

B.  Benoit 
HT.  Cleveland 
W.F.  Paré 

J.R.  Labbé 
G.  Pou  Not 
W.  Vallières 
P.  Arsenault 
L.  Cloutier 
J.  Gagné 
L.Roy 

C.  Bellerose 
E.Godhue 
L.  Langevin 
M.  Morissette 
J.-P.  Bourque 
G.E.  Chapman 
L.  Lajoie 

P  Charland 

A.  Côté 
G.  Lake 

F.  Loom  is 
W.  Portier 
J.-C.  Gagnon 
R.  Nadeau 
J.-N.  Roy 

I.  Kirby 

G.  Dionne 
J.P  Gosselin 

B.  Bisson 
J.R.  Larivière 
M.Simard 
J.L.  Aube 

L.  Beauchemin 
G.  Doyon 
0.  Thibault 
R.  Deschesne 
L.  Forgrave 
P.  Pariseau 
R.  Suitor 

C.  Bouchard 

D.  Drouin 
G.  Allard 
A.  Biais 
C.  Côté 
G.  Delisle 
G.  Larivière 
J.  Marceau 
D.W.  Pitman 
L.  Corriveau 
H.  Grondin 
J.B.  Hivert 
J.B.  Rochette 
L.  Varin 
N.G.  Bennet 
J.P.  Dumas 

P  Gaulin 
J.  Lachance 
A.  Vachon 
J.-M.  Cantin 
M. Labbé 
P.  Lessard 
R.  Arsenault 
G.  Poirier 
J. M.  Turgeon 
M.  Barbeau 


1950-1951 

1950-1951 

1950-1978 

1950-1951 

1950-1951 

1951-1954 

1951-1954 

1952-1967 

1952- 

1952-1963 

1952-1959 

1953-1983 

1953-1956 

1953-1977 

1953- 

1959- 

1954-1965 

1 954-1 980 

1955-1972 

1955-1962 

1955-1963 

1955-1984 

1956-1976 

1956- 

1956-1959 

1956-1964 

1957- 

1958- 

1958- 

1959-1962 

1960-1979 

1960-1966 

1960-1976 

1960- 

1960-1963 

1960-1970 

1961-1975 

1962-1968 

1962- 

1962- 

1963-1978 

1963-1981 

1964- 

1964- 

1964-1977 

1964-1966 

1964- 

1964- 

1964- 

1965-1968 

1965-1983 

1965-1969 

1965-1977 

1965- 

1966-1975 

1966- 

1966-1973 

196&- 

1966- 

1969- 

1 969-1 974 

1969-1973 

1970-1984 

1970-1983 

1970- 

1971-1980 


R.  Charest 

J.  Inkel 

R.  Trépanier 

A.  Hodebert 

C.  Godin 

B.  Paradis 

D.  Thibault 
M.  Perreau  It 
A.  Lemaire 
R.  Grimard 
R.  Bolduc 

A.  Dubreuil 

C.  Gosselin 

B.  Talbot 
Y.  Lussier 
R.  Poulin 

D.  Gagnon 
J.  Vallières 


1972-1973 

1972- 

1972- 

1973-1973 

1973- 

1973- 

1973- 

1974- 

1975- 

1976-1984 

1976- 

1976-1984 

1978- 

1978- 

1980- 

1981- 

1984- 

1984- 


73 


Annexe  II: 
Plan  de  la  station 


74 


Appendix  II: 
Plan  of  the  station 


Ian  de  la  station  de  recherches 

Plan  of  Research  Station 

Lennoxville 


75 


Canada