1886-1986
RESEARCH ■ RECHERCHES
Cent ans de progrès
En 1986, la Direction générale de la
recherciie d'Agriculture Canada célèbre
ses cent ans d'existence.
C'est, en effet, le 2 juin 1886 que la loi
appelée Acte des stations agronomiques
reçut la sanction royale. De son adoption
découla la mise sur pied des cinq pre-
mières fermes expérimentales situées à:
Nappan, en Nouvelle-Ecosse; Ottawa, en
Ontario; Brandon, au Manitoba; Indian
Head, en Saskatchewan (alors englobée
dans les Territoires du Nord-Ouest); et
Agassiz, en Colombie-Britannique.
C'étaient là les débuts du réseau actuel
de plus de quarante établissements de
recherches disséminés entre St-John, à
Terre-Neuve, et Saanichton, en Colombie-
Britannique.
Les premières stations agronomiques
avaient été fondées pour desservir la
communauté des agriculteurs et venir en
aide au secteur agricole canadien encore
débutant. De nos jours, la Direction géné-
rale de la recherche poursuit la même
tâche en travaillant aux découvertes tech-
nologiques dont dépendent le développe-
ment et le maintien d'un secteur agro-
alimentaire compétitif.
Les programmes de recherches s'inté-
ressent surtout aux modes d'exploitation
du sol, à la production animale et végé-
tale, à la protection des richesses natu-
relles et à leur gestion, aux biotechno-
logies et enfin à la transformation et à la
qualité des aliments.
One hundred years
of progress
The year 1986 is the centennial of the
Research Branch, Agriculture Canada.
On 2 June 1886, The Experimental Farm
Station Act received Royal Assent. The
passage of this legislation marked the
creation of the first five experimental farms
located at Nappan, Nova Scotia; Ottawa,
Ontario; Brandon, Manitoba; Indian Head,
Saskatchewan (then called the North-West
Territories); and Agassiz, British Columbia.
From this beginning has grown the current
system of over forty research establish-
ments that stretch from St. John's West,
Newfoundland, to Saanichton, British
Columbia.
The original experimental farms were
established to serve the farming commu-
nity and assist the Canadian agricultural
industry during its early development.
Today the Research Branch continues to
search for new technology that will ensure
the development and maintenance of a
competitive agri-food industry
Research programs focus on soil man-
agement, crop and animal productivity
protection and resource utilization, bio-
technology and food processing and
quality
SERIE HISTORIQUE N° 29
Exemplaires disponibles auprès du:
Directeur
Station de recherches
Direction générale de la recherche
Agriculture Canada
C.P. 90
Lennoxville (Québec)
JIM 1Z3
©Ministre des Approvisionnements et Services
Canada 1986
N° de cat. A54-2/29 ISBN: 0-662-54312-2
Imprimé 1986
HISTORICAL SERIES No. 29, available from
Director
Research Station
Research Branch, Agriculture Canada
P.O. Box 90
Lennoxville, Que.
J1M1Z3
©Minister of Supply and Services Canada 1986
Cat. No. A54-2/29 ISBN: 0-662-54312-2
Printed 1986
Couverture Cover
Vers 1920, le battage des céréales constitue
une opération importante à la station expéri-
mentale de Lennoxville. In the 1920s,
threstiing grain was an important operation at
ttie Lennoxville Experimental Station.
Gaspard Lalande et Jean-Louis Dionne
G. Lalande and J.-L. Dionne
Direction générale de la recherche
Agriculture Canada
Série historique N° 29
1986
Research Branch
Agriculture Canada
Historical Series No. 29
1986
Table des matières
Remerciements 4
Avant- propos 6
Préface 8
Introduction 10
Chapitre 1
Histoire et géographie des Cantons de
l'Est 12
Chapitre 2
Naissance de la station 14
Évolution historique 14
La ferme prend racine 16
Description des lieux 1 6
Les pionniers 18
Les premiers travaux 18
Chapitre 3
Développement de la ferme:
1915-1930 20
Améliorations physiques 20
Introduction des espèces 22
Espèces végétales 22
Espèces animales 24
Bovins 24
Autres espèces 24
La recherche 26
Recherches en productions
animales 26
Alimentation et
engraissement 26
Autres 28
Recherches en
productions végétales 28
Les activités d'information 28
Bilan sommaire pour la période
1915-1930 32
Chapitre 4
Période de changements:
1931-1958 34
Période 1931-1936 34
Période 1937-1958 34
Ressources humaines 36
Aménagement physique 38
Orientation scientifique 40
Chapitre 5
Période d'expansion: 1959-1984 42
Restructuration 42
Les directeurs 42
Le personnel 42
Changement de l'aspect physique de
la station 46
La bibliothèque 48
Informatique 48
Orientation des recherches 50
Recherches en zootechnie 50
Production laitière 50
Production de viande 52
Production de bovins 52
Production de porcs 54
Production de moutons 56
Recherches en sols et en productions
végétales 60
Productions végétales 60
Essais de cultivars 60
Régie et qualité des plantes
fourragères 60
Rénovation des prairies 60
Productivité des pâturages 62
Culture du maïs 62
Fertilité des sols 64
pH des sols 64
Calibration des méthodes
d'analyse de sols 64
Recherches sur les fumiers 64
Physique des sols 64
Fêtes du 70® anniversaire de la station
de recherches de Lennoxville 66
Résumé 68
Annexe!: Personnel de la station de
recherches de Lennoxville 70
Annexe II: Plan de la station 74
Table of Contents
Acknowledgments 5
Foreword 7
Preface 9
Introduction 11
Chapter 1
History and geography of the Eastern
Townships 13
Chapter 2
Origins of the station 15
Historical development 15
The founding of the station 15
Description of the site 17
The pioneers 19
The first activities 19
Chapter 3
Development of the station:
1915-1930 21
Physical Improvements 21
Introduction of plants and
animals 23
Plant species 23
Animal species 25
Cattle 25
Other species 25
Research 27
Animal research 27
Feeding and fattening 27
Other experiments 27
Crop research 29
Extension activities 29
Summary of the period
1915-1930 33
Chapter 4
A period of change: 1931-1958 35
1931-1936 35
1937-1958 35
Human resources 37
Physical development 39
Scientific emphasis 41
Chapter 5
A period of expansion: 1959-1984 43
Reorganization 43
Directors 43
Research scientists 43
Building and land changes at the
station 47
The library 49
Computer services 49
Present research goals 51
Animal research 51
Dairy production 51
Meat production 53
Beef production 53
Swine production 55
Sheep production 57
Soil and crop research 61
Crop production 61
Cultlvar testing 61
Forage crop quality and
management 61
Legume reestablishment 61
Pasture productivity 63
Corn production 63
Soil fertility 65
Soil pH 65
Soil test calibration 65
Manure research 65
Soil physics 65
Celebration of the 70th anniversary of
the Lennoxvllle Research Station 67
Summary 69
Appendix I: Personnel of the
Lennoxvllle Research Station 71
Appendix II: Plan of the station 75
Remerciements
C'est à la demande formelle du Directeur
général de la région du Québec, Jean-Jac-
ques Cartier et de son successeur, Jean-Jac-
ques Jasmin, que j'ai écrit, en collaboration
avec Jean-Louis Dionne, l'histoire de la sta-
tion de recherches de Lennoxville. Je les
remercie donc sincèrement de m'avoir confié
cette tâche importante.
Pour écrire cette histoire, il a fallu la colla-
boration de nombreuses personnes et
l'accès à différents organismes comme les
Archives publiques du Canada, le Service
aux programmes de recherche à Ottawa, la
Société d'histoire et le Bureau d'enregistre-
ment de Sherbrooke et la Bibliothèque de la
station de recherches de Lennoxville.
J'exprime ma gratitude à Yvon Martel,
ancien directeur de la station de recherches
de Lennoxville, qui m'a facilité la tâche et a
manifesté beaucoup d'intérêt pour cette
entreprise et à Charles Giroux, alors agent
d'information à Sainte-Foy, qui m'a aidé à ori-
enter le travail dès le début, a établi les con-
tacts avec les Archives publiques et le
Service aux programmes de recherche à
Ottawa et a rédigé le premier chapitre. Je suis
également reconnaissant à tous mes colla-
borateurs qui m'ont fourni des textes sur
l'histoire de la recherche en zootechnie.
Qu'il me soit permis de citer les noms de
tous ceux qui m'ont apporté des précisions
dans l'ordre chronologique et le récit des
faits. Ce sont: Rufus Dunn, l'un des premiers
employés engagés en 1914 et qui demeure
toujours à Lennoxville et jouit d'une bonne
santé malgré ses 90 ans bien sonnés; mon-
sieur et madame William Pearson, fils et bru
du propriétaire de la première ferme achetée
en 1914; Paul Sylvestre, directeurde la sta-
tion, de 1962 à 1968; Francis Loomis, con-
tremaître de la station; Howard Nichol, gen-
dre du premier directeur, John A. McClary;
Thornton Cleveland qui m'a prêté les deux
précieux tomes de l'histoire des Cantons de
l'Est, écrits par des membres du Woman's
Institute.
Enfin, je m'en voudrais de ne pas remer-
cier chaleureusement Suzanne Gagné-
Giguére, qui m'a aidé à faire les recherches à
la station, à la Société d'histoire de Sher-
brooke, à Ottawa et à l'Université de Sher-
brooke ainsi que Lise Côté, qui a dactylo-
graphié le texte et Jean-Guy Richer, Linda
Biais et Renée Roy qui ont travaillé à l'édition
du texte final. La version française de l'his-
toire de la station de recherches de Lennox-
ville a été éditée par Normand Rousseau,
éditeur scientifique du Service aux pro-
grammes de recherche d'Agriculture
Canada. Il a fourni une somme énorme de
travail pour vérifier les faits, les dates et les
noms et en améliorer le style. Je le remercie
de tout coeur pour son excellent travail.
<:::^-^<;i^>'^^ C^,ai--^-cx^5«^^
Gaspard Lalande
Agronome
mail 984
Acknowledgments
At the request of the former Director
General of the Quebec Region, Dr. Jean-
Jacques Cartier, and of the present direc-
tor general, Mr Jean-Jacques Jasmin, I
wrote this history of the Lennoxville
Research Station in collaboration with Dr
Jean-Louis Dionne. Accordingly I wish to
express my sincere appreciation to them
for honoring me with this invitation.
This project would not have been possi-
ble without the cooperation of many
people and the access to documents in
the Public Archives of Canada, the
Research Program Service in Ottawa, the
Eastern Townships Historical Society, the
provincial land registry office in Sher-
brooke, and the library of the Lennoxville
Research Station.
I wish to express my gratitude to Dr
Yvon Martel, the previous Director of the
Lennoxville Research Station, who made
my task easier and showed a keen interest
in the project. I am particularly grateful to
Mr Charles Giroux, former publicist at
regional headquarters (Quebec), who
established contacts with the Public
Archives and Research Program Service in
Ottawa and edited the first chapter I am
indebted to all those who assisted me by
providing documents relating to the history
of animal research at the station.
The librarian, Mrs. Suzanne Gagné-
Giguère, provided inestimable help in
conducting the research for this history at
the Eastern Townships Historical Society,
in Ottawa, at the University of Sherbrooke,
and at the station. Thanks are also
extended to Mrs. Lise Côté, who typed the
text, and to Mr Jean-Guy Richer, Mrs.
Linda Biais, and Mrs. Renée Roy for
editorial work on the French text. The
English version is a free translation of the
French text and was edited by Dodie
Archibald, Research Program Service, and
Gordon Barnett, LRS.
jSJi-'^^ïîi-t'Cj;*:-^..
Gaspard Lalande
Agrologist
May 1984
Several people provided invaluable infor-
mation concerning the details and dates of
activities and events at the station: Mr
Rufus Dunn, one of the first employees
hired in 1914 and who was 90 years old
and in good health when I interviewed him,
at his Lennoxville home; Mr and Mrs.
William Pearson, the son and daughter-in-
law of the owner of the first farm acquired
in 1914; Mr Paul Sylvestre, director of the
station from 1962 to 1968; Mr Francis
Loomis, foreman of the field crew; Mr
Howard Nichol, son-in-law of the first
director, Mr John A. McClary; and Mr
Thornton Cleveland, who loaned me two
extremely useful volumes on the history of
the Eastern Townships written by members
of the Women's Institute.
Avant-propos
La célébration du 70^ anniversaire de la
station de recherches de Lennoxville en
1984, deux ans seulement avant le cente-
naire de la Direction générale de la recherche
d'Agriculture Canada, a suscité un grand
intérêt pour la rédaction de l'histoire de la sta-
tion. Cette lourde tâche a été menée à bien
grâce au travail exceptionnel de Gaspard
Lalande et Jean-Louis Dionne qui ont tra-
vaillé respectivement 35 et 29 ans comme
chercheurs à Lennoxville. Ils ont consacré
bien volontiers de nombreuses heures à dis-
cuter avec d'anciens employés et à consulter
des rapports, des contrats et l'abondante
correspondance des années passées. Le
défi qu'ils s'étaient fixé a été relevé de belle
manière et je voudrais les en remercier au
nom de tous.
La lecture de cette histoire confirme le rôle
important que la station de recherches de
Lennoxville a joué dans l'évolution de l'agri-
culture de l'Estrie et du Québec au cours de
ses 70 années d'existence. Depuis sa fonda-
tion en 1914, la station expérimentale de Len-
noxville, comme on l'appelait alors, s'était
donné comme mission de servir de ferme de
démonstration. Elle voulait avant tout répon-
dre aux nombreuses questions des agricul-
teurs qui devaient, dans l'Estrie, affronter un
climat capricieux et des conditions de sols ne
se prêtant pas facilement à la culture.
Au cours des années, l'agriculture s'est
spécialisée. La station de Lennoxville s'est
adaptée à cette évolution et a continué de
fournir, grâce à ses travaux de recherches,
les données et les connaissances dont
avaient besoin les producteurs pour inten-
sifier de façon rentable l'exploitation de leurs
fermes. Aujourd'hui, la station est le principal
centre de recherches en zootechnie d'Agri-
culture Canada au Québec et son rayonne-
ment dépasse les frontières de l'Estrie et
même du Québec.
Depuis 70 ans, la station de recherches de
Lennoxville a été témoin de beaucoup de
changements dans le domaine agricole. Les
techniques d'élevage, la production des
plantes et l'exploitation des sols sont beau-
coup plus exigeantes aujourd'hui qu'elles
l'étaient dans le passé. L'histoire de la station
contient, en ce sens, une foule de renseigne-
ments intéressants et met en évidence le rôle
de partenaire qu'elle a toujours joué auprès
des agriculteurs afin d'assurer le progrès de
l'industrie agro-alimentaire au Québec et au
Canada.
H^ iMo/^ti^
Yvon Martel
Directeur
Station de recherches
Lennoxville (Québec)
mai 1984
Foreword
With the 70th anniversary of the Lennox-
ville Research Station in 1984, and the
Centennial of the Research Branch of
Agriculture Canada in 1986, considerable
interest was expressed that the station's
history be written. The realization of this
wish has been made possible because of
the exceptional efforts and knowledge of
Gaspard Lalande and Jean-Louis Dionne,
research scientists at Lennoxville for 35
and 29 years, respectively. They devoted
many long hours to discussion with former
employees and in consulting reports, con-
tracts, and the abundant correspondence
of past years. Their endeavors have
resulted in an invaluable document.
This history confirms the important role
that the Lennoxville Research Station has
played in the development of agriculture in
the Eastern Townships and in Quebec over
the past 70 years. Originally, the Lennox-
ville Experimental Station, as it was then
called, served as a demonstration farm.
The staff at the station conducted many
experiments, established demonstration
plots, and answered the many questions of
farmers who had to cope with the fickle
climate and poor soil conditions that made
farming difficult in the Eastern Townships.
Over the years, agriculture has become
increasingly specialized. The Lennoxville
Research Station has adapted to this
trend, and through its research activities,
has continued to provide farmers with
information necessary to the agricultural
industry. Today, the station is Agriculture
Canada's main animal research center in
Quebec, with its influence extending far
beyond the Eastern Townships and indeed
beyond Quebec.
During its existence, the Lennoxville
Research Station has witnessed many
changes in the field of agriculture. Animal
breeding systems, crop production, and
soil management are much more sophisti-
cated today than they were in the past.
The history of the research work con-
ducted at this institution provides a wealth
of information and demonstrates that the
Lennoxville Research Station has always
sought to act in partnership with farmers to
promote the development of the agri-food
industry in Quebec and in Canada as a
whole.
Yvon Martel
Director
Research Station
Lennoxville, Quebec May 1984
Préface
Il devenait de plus en plus nécessaire et
indispensable de consigner dans un docu-
ment historique les événements et les cir-
constances qui ont entouré la naissance
d'une institution, appelée à se développer et
à devenir séculaire. C'est, je crois, ce qui a
poussé le Directeur général de la région du
Québec à me demander d'écrire l'histoire de
la station de Lennoxville.
Je me suis fixé pour tâche d'une part
d'exposer aussi précisément et succincte-
ment que possible les faits historiques,
sociaux et politiques qui ont présidé à
rétablissement de la station de recherches
de Lennoxville et, d'autre part, de définir le
rôle que celle-ci a joué dans l'évolution de
l'agriculture québécoise, au cours des 70
années de son existence.
C'est en consultant certains documents
historiques et en passant en revue la corres-
pondance échangée entre le gouvernement
fédéral et le ministère de l'Agriculture, par
l'entremise du Directeur des fermes expéri-
mentales, qu'il a été possible de reconstituer
les principales circonstances qui ont marqué
les débuts de la station de recherches de
Lennoxville. La lecture des contrats d'achat
des fermes ayant servi à former la superficie
totale de la station, de même que la lecture
des premiers rapports de directeurs et les
entrevues que m'ont accordées des témoins
des tout débuts m'ont aussi aidé à découvrir
des détails importants. Toutes ces
recherches ont permis de retracer les dif-
férentes étapes du cheminement de la sta-
tion qui l'ont conduite de la simple
démonstration à un large éventail de
recherches spécialisées.
Je souhaite que ce document fasse pren-
dre conscience au lecteur que la recherche
en agriculture est le fruit des efforts con-
certés de toute une équipe valeureuse de
chercheurs et d'employés de soutien qui se
renouvellent sans cesse, mais qui poursui-
vent le même but: le progrés de l'agriculture
par la recherche scientifique.
Puisse ce travail historique faire mieux
connaître l'évolution de l'agriculture de tout le
Québec et de l'Estrie en particulier
Gaspard Lalande
Agronome mai 1984
Preface
The events and motivations involving the
foundation of an institution that has grown
and flourished for three score and ten
years must have been significant. The fact
that this institution has continued to con-
tribute to society for such a long time
obviously merits chronicling in a perma-
nent, written record. It was likely that it was
this philosophy that prompted the Director
General of the Quebec Region to request
that I write the history of the Lennoxville
Research Station.
The objectives of this endeavor were to
establish the historical, social, and political
setting surrounding the establishment of
the Lennoxville Research Station and to
trace the role that the station has played in
the development of agriculture in Quebec
during the first 70 years of its existence.
To reconstruct the major facts and
events surrounding the beginnings of the
Lennoxville Research Station, it was nec-
essary to consult historical documents and
examine the correspondence between the
federal government and the Department of
Agriculture by way of the director of the
Experimental Farms Service. I was also
able to glean important details by other
means: by reading the agreements to
purchase the farms that would make up
the station; by examining the first director's
reports; and by interviewing people who
had been directly involved. From these
various sources, I was able to retrace the
evolution of the station from demonstration
activities to specialized agricultural
research.
The objective of this publication is to
show that research results were achieved
by the concerted efforts of many scientists
and support personnel striving for the
same goal: the advancement of agriculture
through scientific research and the devel-
opment of agriculture in Quebec in general
and in the Eastern Townships in particular.
Gaspard Lalande
Agrologist May 1984
Introduction
Bien avant la loi sur les stations agronomi-
ques adoptée en 1886, on avait déjà investi
bien du temps et de l'énergie en recherche
agricole mais sans coordination, sans pro-
grammes et sans projet d'envergure. Enfin,
grâce à des études concluantes, l'établisse-
ment d'un réseau de fermes expérimentales
devenait réalité et apparaissait comme une
des démarches les plus prometteuses en
vue de favoriser l'avancement de l'agriculture
au Canada. C'est dans cette perspective que
la station expérimentale de Lennoxville est
mise sur pied en 1914 avec le mandat de des-
servir les Cantons de l'Est. On l'a appelée la
station expérimentale de Lennoxville pres-
qu'à la période de 1947-1 951 au cours de
laquelle elle est devenue la ferme expéri-
mentale de Lennoxville. En 1959, on lui a
donné son nom actuel de station de
recherches. Bien qu'elle ait porté officielle-
ment le nom de station expérimentale de
1 91 4 à 1 950, les noms ferme et station ont été
peuvent employés l'un pour l'autre même
dans les documents officiels. Cependant, les
gens de la région l'appellent, depuis les tout
débuts, la ferme expérimentale de Lennox-
ville.
Tous les efforts déployés pour retracer les
petits et les grands moments de l'histoire de
la station expérimentale de Lennoxville
s'inscrivent dans le cadre du centenaire de la
création, en 1886, des fermes expérimen-
tales.
Jean-Louis Dionne
10
Introduction
Even before the establishment of the
Experimental Farm Station Act by Parlia-
ment in 1886, much time and energy had
already been invested in agricultural
research, but without formal coordination
and direction. Conclusive studies had
shown that the establishment of a system
of experimental farms would be one of the
most promising efforts to further the
advancement of agriculture in Canada.
The Lennoxville Experimental Station was
founded in 1914, with its primary goal
being to serve the Eastern Townships. It
was called the Lennoxville Experimental
Station until sometime in the period
1947-1951 when the name was changed
to Lennoxville Experimental Farm. This
name was kept until 1959 when it became
the Lennoxville Research Station. Although
officially called the Experimental Station
from 1914 to about 1950, farm and station
were often used interchangeably even in
official documents. However, its local,
popular name, from the earliest days to
today is Lennoxville Experimental Farm.
All efforts to retrace the small and the
great moments of the history of the
Lennoxville Research Station fall within the
framework of the centennial of the estab-
lishment of the Experimental Farms Ser-
vice in 1886. With the approaching
Centennial of the experimental farms sys-
tem in 1986, it seems entirely appropriate
that the history of the Lennoxville
Research Station be recorded.
Jean-Louis Dionne
11
CHAPITRE 1
Histoire et géographie des Cantons de l'Est
1915 — La présence de Loyalistes sur nos terres
estriennes ne faisait aucun doute si l'on en juge
par le drapeau anglais qu'on arborait fière-
nnent. The Union Jack flew proudly over
federal institutions.
12
La région des Cantons de l'Est comprend
les comtés de Wolfe, Compton, Richmond,
Stanstead, Sherbrooke, Shefford et Brome.
Ces noms à consonnance anglaise ainsi que
l'appellation Cantons de l'Est, traduction lit-
térale de Eastern Townships, trahissent une
nette empreinte anglo-saxonne sur cette
région du Québec.
Une étude géographique des lieux nous
permet, cependant, de conclure que ces
comtés ne sont qu'une partie du relief si ca-
ractéristique de cette région du Québec
méridional. À vrai dire, des États américains
de Vermont, New Hampshire et Maine par-
tent des monts, des plateaux, des collines et
des vallées qui viennent s'éteindre sur les
basses terres du Saint-Laurent. Ce sont les
Cantons de l'Est proprement dits, qui com-
prennent, en plus des comtés déjà men-
tionnés, en tout ou en partie, ceux de Mis-
sisquoi, Bagot, Drummond, Arthabaska, Mé-
gantic, Beauce, Dorchester et Frontenac. En
d'autres mots, les Cantons de l'Est consti-
tuent un tronçon de la chaîne des Appa-
laches.
Ce territoire accidenté, un peu éloigné des
premiers axes de communication, le fleuve
Saint-Laurent et les rivières Richelieu et Qu-
taouais, demeure quasi inexploré par les
Françaisou les Anglais jusqu'au XVII|e siè-
cle. Il n'existe dans cette région aucun grand
peuplement amérindien. Les seules en-
claves françaises au moment de la conquête
en 1763 sont les seigneuries longeant la
Chaudière et le Richelieu. Il y aura par la
suite deux vagues successives de colonisa-
tion, une anglaise et une française. Après
1782, les premiers anglophones s'établiront
dans les Cantons de l'Est. Ce seront tantôt
des aventuriers américains, tantôt des Loya-
listes. Ils ont cependant une chose en com-
mun: ils s'installent sans titre de propriété et
sans papier de redevances. Ce sont des
«squatters». De la frontière, ils montent peu
à peu vers le nord. Ils ne sont pas intéressés
au régime seigneurial d'origine française où
le fermier ou censitaire ne reçoit ses terres
qu'en payant au seigneur et à perpétuité une
rente ou cens et en reconnaissant à celui-ci
certains droits et privilèges. Pour eux, le seul
système acceptable est le système améri-
cain qui consiste à diviser une partie du ter-
ritoire en cantons, environ 100 milles carrés
(259 km2), subdivisés en lots qui sont vendus
à un coijt ne couvrant à l'origine que les frais
légaux et d'arpentage. L'Acte constitutionnel
de 1791 maintient dans le Bas-Canada le
régime seigneurial et y instaure le régime des
cantons. En 1833, on fonde la British Land
Company dont les objectifs consistent à
obtenir des terres du Gouvernement de Sa
Majesté, à ramasser des fonds, à ouvrir des
routes, à construire des ponts, à préparer des
terres, à bâtir des moulins et des écoles pour
les immigrants. Cette compagnie a travaillé
considérablement au développement des
Cantons de l'Est. La colonisation anglo-
phone se poursuivra jusqu'en 1850 environ.
Les colons viendront des États-Unis, des îles
Britanniques, de l'Irlande, de l'Ecosse et de
l'Angleterre. Ils s'établiront surtout près de la
frontière américaine et le long des premières
routes, notamment le chemin Craig, com-
mencé en 181 0 et reliant Saint-Gilles, près de
Québec, à Richmond. Ils apportent avec eux
une nouvelle vision de l'agriculture, des no-
tions agronomiques plus vastes, un cheptel
et des choix de cultures qui diffèrent sen-
siblement de ce qu'on retrouve au Québec
français. Pour l'agriculture du Québec, c'est
un enrichissement. Plusieurs de leurs
descendants joueront un rôle déterminant
dans l'évolution de l'agriculture. La colonisa-
tion française investit alors les Cantons. Les
terres des seigneuries ne peuvent plus faire
vivre adéquatement les familles si
nombreuses. Les francophones de la
Beauce pénètrent plus à l'ouest, ceux des
seigneuries de la rive sud du Saint-Laurent
encore plus au sud.
Les premiers articles de commerce des
Cantons de l'Est ont été le sucre d'érable
ainsi que la potasse, tirée des cendres des
bois francs lors du défrichement. Au réseau
routier, si lentement développé, se joint un ré-
seau de voies ferrées assez complet. Peu à
peu, sur les nombreuses rivières (Chaudière,
Saint-François, Magog, Yamaska, Bécan-
cour, Etchemin, Coaticook) se dressent les
premières centrales hydro-électriques. Len-
tement, mais progressivement, on exploite
les ressources industrielles: bois, mines, tex-
tiles. Ainsi prend forme le visage des Can-
tons de l'Est qui est encore celui d'aujour-
d'hui.
CHAPTER 1
History and geography of the Eastern Townships
The area long-known as the Eastern
Townships includes all or part of the
counties of Brome, Missisquoi, Shefford,
Stanstead, Sherbrooke, Compton, Rich-
mond, Wolfe, Bagot, Drummond, Artha-
baska, Beauce, Dorchester, and
Frontenac. The typical rolling topography
and the patchwork of mountains, hills,
plateaus, valleys, lakes, rivers, and
streams are characteristic of this area
which borders Vermont, New Hampshire,
and Maine and extends to the St. Law-
rence lowlands. The Townships actually
constitute part of the Appalachian High-
lands. The Quebec administrative region
05 known as les Cantons de l'Est (literal
translation of Eastern Townships) includes
only Brome, Shefford, Sherbrooke,
Stanstead, Richmond, Wolfe, and Comp-
ton counties.
This hilly region, which was somewhat
remote from the early transportation
routes — the St. Lawrence, FRichelieu, and
Ottawa rivers — remained almost unex-
plored by the French and the English until
the eighteenth century. Few Amerindians
inhabited the area and the only European
settlements at the time of the Conquest in
1763 were the French seigneuries border-
ing the Chaudière and Richelieu rivers.
Subsequently there were two successive
waves of settlement, one English and the
other French. After 1782, the first Anglo-
phones settled in the Eastern Townships,
some being United Empire Loyalists from
the United States and many others simply
American settlers seeking land. These first
settlers were squatters since they had
received no authorization to immigrate to
the area or deeds of title to the land.
These settlers gradually moved northward.
They refused to accept the French sei-
gneurial system in which the farmer or
"censitaire" could never own his land and
could farm it only by paying the "cens," or
rent, in perpetuity to the seigneur. He also
had to submit to the rights and privileges
of the seigneur For them, the only accept-
able system was the American one based
on the township and phvate ownership.
An area of land was divided into
townships of approximately 100 square
miles (259 km^), which were subdivided
into lots that were sold at a cost originally
intended to cover only the legal and
surveying expenses. The Constitutional
Act of 1791 maintained the seigneurial
system in Lower Canada but installed the
township system in unsettled areas. In
1833, the British American Land Company
was established for the purposes of obtain-
ing land from Her Majesty's government,
raising funds for opening roads, construct-
ing bridges, clearing land, and building
mills and schools for immigrants. This
company contributed significantly to the
development of the Eastern Townships.
English-speaking settlers continued to
arrive until about 1850. They came from
the United States and the British Isles —
Ireland, Scotland, and England. They set-
tled mainly near the American border and
along the first roads, such as the Craig
Road, which was built in 1810 and linked
Saint-Gilles, near Quebec City with Rich-
mond. They brought with them new con-
cepts of farming, a broader array of
agricultural techniques, and livestock and
crops that differed considerably from those
found in French-speaking Quebec. For
Quebec agriculture, this was an asset. A
number of their descendents were to play
an important role in the development of
agriculture.
French settlement followed. The sei-
gneury lands were no longer sufficient to
support the large families. The Fran-
cophones from the Beauce advanced
further west, while those from the sei-
gneuhes on the south shore of the St.
Lawrence moved southward.
The first articles of commerce from the
Eastern Townships were maple sugar and
potash obtained from the ashes of the
hardwood trees burned in the course of
clearing the land. The road system, which
developed slowly was supplemented by a
fairly dense network of railways. The first
hydroelectric power plants began to
appear along the numerous rivers (Chau-
dière, Saint-Francis, Magog, Yamaska,
Bécancour, Etchemin, Coaticook). Slowly
but steadily the region's industrial base of
lumber, mines, and textiles was estab-
lished. Thus the Eastern Townships began
to take on the appearance that they have
retained to this day
The land area of the Lennoxville Research
Station consists of seven farms bought between
1914 and 1964. Other land acquired from W.J.
Douglass, H. Bennett, and CF. Carter was later
included in the area sold to Bishop's University
and others (left side, not shown). Le ter-
ritoire de la station de rectiercties de Lennox-
ville se compose de sept fermes achetées de
1914 à 1964. Les autres terres acfietées à W.J.
Douglass, H. Bennett et CF. Carter faisaient
partie de la portion de terres vendue à
l'Université Bishop ainsi que d'autres terres
qui n'apparaissent pas à gauche.
Station de recherches
Research Station
Lennoxville
"-Q^
•^^.
<
3/1/1914 C
16/1/1914 C
18/2/1919 C
18/2/1919 C
12/1/1940 L
18/2/1958 C
25/4/1964 C
U W.H. Pearson "*•
D R.W. Reid
Il Ed Reed
3 M. Ward
H A. Raquette
U A. Parsons
D L. Jacques
^ ^ ^ Present road
Roules actuelles
13
CHAPITRE 2
Naissance de la station
Evolution historique
En 1867, l'Acte de l'Amérique du Nord Bri-
tannique délimite les pouvoirs relevant des
compétences fédérales et provinciales dans
le domaine agricole. Jean-Charles Chapais,
l'un des pères de la Confédération, est le pre-
mier à assumer le rôle de ministre de l'Agri-
culture.
Le ministère de l'Agriculture ne compte
alors que 27 employés. Relèvent aussi de sa
juridiction, l'immigration et l'émigration, la
salubrité publique et la quarantaine, l'tiôpital
de la marine, les arts et les manufactures, les
recensements, les brevets d'invention et les
droits d'auteur, les dessins industriels et les
banques. f\/Ialgré un éventail d'activités aussi
vaste, le Ministère se consacre très tôt à
l'avancement de l'agriculture. L'établisse-
ment d'un réseau de fermes expérimentales
s'avère un des moyens de développement
privilégiés.
Au Québec, Édouard-Aimé Barnard est le
premier à promouvoir l'implantation d'une
ferme expérimentale d'État. Ce descendant
des premiers Loyalistes qui se sont établis
dans les Cantons de l'Est est une des
grandes figures de l'agriculture québécoise.
Entre 1 882 et 1885, il projette de créer une
école de laiterie et fonde une école d'agri-
culture, la ferme-modèle provinciale de Rou-
gemont, qui n'ouvre ses portes que pendant
un an. Il écrit au député Georges-Auguste
Gigault pour lui proposer la création de tels
établissements et, convaincu du bien-fondé
de son projet, il tente de transformer sa pro-
pre ferme en ferme expérimentale.
En janvier 1884, la Chambre des Com-
munes adopte la proposition de Georges-
Auguste Gigault, député de Rouville, de for-
mer un comité d'étude sur le développement
de l'agriculture canadienne. Quelques se-
maines plus tard, les membres du comité
remettent un rapport dont la principale
recommandation, qui est acceptée à l'été de
la même année, est la création d'un bureau
d'agriculture et d'une ferme expérimentale.
En 1885, Sir John Carling, ministre de
l'Agriculture, demande au professeur William
Saunders d'étudier plus à fond la possibilité
de fonder des fermes expérimentales au
pays. Dans le cadre de son mandat, Saun-
ders analyse le fonctionnement des fermes
expérimentales aux États-Unis et ailleurs,
pour finalement recommander, à son tour, en
1886, la création de ce genre de fermes.
Comme conséquence directe, le Parlement
adopte, le 2 juin 1886, la Loi sur les fermes
expérimentales et donne le coup d'envoi à
cinq fermes situées à Nappan, Ottawa, Bran-
don, Indian Head et Agassiz. William Saun-
ders est alors nommé responsable de la
Direction des fermes expérimentales.
1914 — Vue d'ensemble de trois des premières
propriétés achetées par le gouvernement. A
view of three of the anginal farms bought by the
government.
14
CHAPTER 2
Origins of the station
Historical development
In 1867, the British Nortli America Act
was passed, which among other things
defined the powers of the federal and
provincial governments regarding agri-
culture. Jean-Charles Chapais, one of the
Fathers of Confederation, became the first
Minister of Agriculture.
At that time, the Department of Agri-
culture had only 27 employees. In addition
to agriculture, it also had jurisdiction over
immigration and emigration, public health
and quarantine, the naval hospital, arts
and manufactures, censuses and statistics,
patents and copyrights, industrial designs,
and the banks. Despite such a wide
sphere of activities, the department dem-
onstrated an early interest in advancing
agriculture by establishing a network of
experimental farms.
In Quebec, Edouard-Aimé Barnard was
the first to promote the establishment of a
government-operated experimental farm. A
descendent of the first Loyalists to settle in
the Eastern Townships, Barnard stands as
one of the great figures in Quebec agri-
culture. Between 1882 and 1885, he
planned the creation of a school for the
dairy industry and founded a school of
agriculture, the Rougemont provincial
model farm, which was in operation for
only 1 yean He wrote to Member of
Parliament Georges-Auguste Gigault and
suggested the creation of such institutions.
He was so convinced of the merits of his
idea that he attempted to transform his
own property into an experimental farm.
In January 1884, the House of Com-
mons adopted the proposal of Mr Gigault,
the member for Rouville calling for the
formation of a study committee to examine
the development of Canadian agriculture.
Several weeks later the members of the
committee submitted a report whose main
recommendation (accepted during the
summer of the same year) was the crea-
tion of a bureau of agriculture and an
experimental farm.
In 1885, Sir John Carling, Minister of
Agriculture, asked Professor William Saun-
ders of Northwestern University, London,
Ont. (University of Western Ontario since
1923) to review the possibility of establish-
ing experimental farms throughout the
country Professor Saunders studied the
operation of experimental farms in the
United States and elsewhere in the world
and in 1886 he recommended that such
institutions be established. Consequently
on 2 June 1886, Parliament passed the
Experimental Farm Station Act, which
authorized establishment of experimental
farms to be located at Nappan, Ottawa,
Brandon, Indian Head, and Agassiz. Dr
Saunders was appointed director of the
new Experimental Farms Service.
The founding of the
station
After the establishment of experimental
farms in two French-speaking areas — at La
Pocatière in 1910, about 130 km northeast
of Quebec City on the south shore, and at
Cap Rouge in 1911, just above Quebec
City — the necessity of founding a similar
institution in the English-speaking Eastern
Townships region was examined. In the
summer of 1913, an official of the Domin-
ion Department of Agriculture visited the
region and noted its characteristic climatic
conditions and soils. He recommended the
creation of an experimental farm near
Sherbrooke.
At the end of the same year, the federal
government purchased the properties of
R.W. Reid, W.H. Pearson, E. Reed, W.J.
Douglass, H. Bennett, and C.F Carter,
which together covered an area of 175 ha,
including 130 ha in the Township of Ascot
and 45 ha in the Municipality of Lennox-
ville. An item published in La Tribune, a
Sherbrooke daily, announced that the
Cabinet had budgeted $46 000 to buy
these farms. This site was chosen in
preference to two others located between
Brompton and Sherbrooke.
1914 — The Reid house was used as a board-
inghouse for employees for many years.
Maison de Walter Reid qui a servi de pension
pour les employés pendant plusieurs années.
15
1914 — Maison Pearson où se trouvait l'ancien
bureau. The Pearson house housed the
office.
La ferme prend racine
Après l'établissement de fermes expéri-
mentales à La Pocatière en 1 910 et au Cap-
Rouge en 1 911 , deux régions francophones
situées respectivement sur la rive sud dans le
Bas Saint-Laurent et sur la rive nord du Saint-
Laurent, un peu en amont de Québec, il sem-
ble tout naturel de penser à en établir une
dans la région anglophone des Cantons de
l'Est. Dans ce but, on envoie un fonctionnaire
du ministère de l'Agriculture du Canada qui
visite la région à l'été 1913. Celui-ci y recon-
naît des conditions climatiques et un sol ca-
ractéristiques et recommande la création
d'une ferme expérimentale près de Sher-
brooke.
À la fin de la même année, le gouverne-
ment fédéral achète les propriétés de Robert
Walter Reid, William Henry Pearson, Edward
Reed, W.J. Douglass, H. Bennett et CF. Car-
ter; le tout s'étendant sur 1 75 ha, dont 130
dans le canton d'Ascot et 45 dans la munici-
palité de Lennoxville. Un entrefilet, publié
dans La Tribune, un quotidien de Sher-
brooke, annonce que le Cabinet a consacré
46 000 $ à l'achat de ces fermes. Le site est
préféré à deux autres, situés entre Brompton
et Sherbrooke.
La station expérimentale de Lennoxville
est donc fondée officiellement le l^r avril
1914. Elle se situe à environ 1,5 km à l'est de
Lennoxville et à 5 km au sud de Sherbrooke.
La population respective de ces deux villes
est alors del 300 et 19 000 habitants. La sta-
tion est située au coeur des Cantons de l'Est,
région qu'elle doit desservir. Elle est à 240 km
de Québec, 180 km de Montréal et 45 km de
la frontière américaine. Elle se trouve égale-
ment à un embranchement routier important.
Ce site présente un autre avantage déter-
minant pour l'époque. Il se trouve près d'une
gare où s'arrêtent les trains du Canadien Pa-
cifique, du Grand Tronc, du Boston Maine et
du Quebec Central Railways. En outre, un
tramway relie Lennoxville à Sherbrooke à
toutes les 15 minutes.
Description des lieux
La ferme de Robert Walter Reid, dune
superficie de 67 ha, se trouve à la jonction de
la municipalité de Lennoxville et du Canton
d'Ascot. On utilise la maison comme lieu de
pension jusqu'en 1980. Les étables abritent
les bovins de boucherie jusqu'au milieu des
années cinquante. L'écurie comprend 12
stalles et une sellerie. Cette ferme se situe à
16
The Lennoxville Experimental Station
was thus officially founded on 1 April 1914.
It was located roughly 1.5 km east of
Lennoxville and 5 km south of Sherbrooke.
The populations of these two communities
at the time were 1300 and 19 000, respec-
tively.
The station was located in the heart of
the Eastern Townships region that it was
intended to serve at a distance of 240 km
from Quebec City 180 km from Montreal,
and 45 km from the American border.
It was also located at a major highway
junction. A further advantage very impor-
tant at that time was its proximity to a
railway station served by the Canadian
Pacific, Grand Trunk, Boston-Maine, and
Quebec Central railways. In addition, an
electric railway service operated at 15-
minute intervals between Lennoxville and
Sherbrooke.
Description of the site
The Robert Walter Reid farm, covenng
67 ha, was located at the boundary of the
Municipality of Lennoxville and of Ascot
Township. The original farmhouse was
used as a boardinghouse urvtil 1980 while
the barns housed beef cattle until the
mid-1950s. The horse stable contained 12
stalls and a harness room. This farm was
located on the flattest and most fertile
land. Its topography and fertility were due
to the spring flooding of the Saint-Francis
River.
The William Henry Pearson farm, cover-
ing 60 ha, featured a large, two-story
farmhouse and the usual outbuildings:
barn, horse stable, piggery, shed, ice-
house, and windmill. Until 1951, the main
floor of the farmhouse was used for office
space with an apartment on the upper
floor where the gardener resided. The
building was demolished in 1973.
The 43-ha Edward Reed farm was
situated to the south of the Pearson farm.
The house, demolished in 1982, was
divided into two apartments. The barn was
razed in the mid-1950s.
The remainder of the experimental sta-
tion was made up of parcels of land
totaling 5 ha bought from W.J. Douglass,
H. Bennett, and CF. Carter
1914 — The Reed house, occupied until recently
by the Caron and Demers families. Maison
Edward Reed habitée jusqu'à tout récemment
par les familles Caron et Demers.
17
John Andrew McClary a été le premier régisseur
de la station, de 1914 à 1937. J.A. McClary,
the first superintendent, 1914-1937.
l'endroit le plus plat et le plus fertile en raison
des inondations printanières de la rivière
Saint-François.
La ferme de William Henry Pearson, d'une
superficie de 60 ha, comprend une grande
maison à deux étages et les dépendances
habituelles: l'étable, l'écurie, la porcherie, le
hangar, la glacière et une éolienne. Jusqu'en
1 951 , le rez-de-chaussée de la maison tient
lieu de bureau et l'étage supérieur abrite les
jardiniers. Cette maison sera démolie en
1973.
D'une superficie de 43 ha, la ferme
d'Edward Reed se situe au sud de la ferme
Pearson. Des employés de la ferme habitent
la maison jusqu'en 1982. L'étable ne sert
plus depuis le milieu des années cinquante.
Enfin les lopins de terre achetés de W. J.
Douglass, H. Bennett et CF. Carter, totali-
sant 5 ha, complètent la superficie de la sta-
tion expérimentale.
Les pionniers
D'origine irlandaise mais natif de West
Clifton, village situé à quelques kilomètres de
la frontière américaine, John Andrew Mc-
Clary (1866-1944) occupe le poste de régis-
seur en 1914. Après ses études primaires, il
s'était consacré à l'agriculture et avait
exploité une ferme à Compton jusqu'au
moment de sa nomination. Il occupe le poste
de régisseurjusqu'en 1937.
Au cours de sa première année d'exis-
tence, la station de Lennoxville verse plus de
13 345$ en salaires. Les employés perma-
nents sont au nombre de treize: cinq con-
ducteurs de chevaux, trois manoeuvres, un
vacher, un jardinier, un sous-contremaître, un
contremaître et une secrétaire. À cette épo-
que, le salaire horaire moyen est de 0, 18 $.
Le contremaître et la secrétaire touchent
mensuellement 70 $ et 35 $. Quant au régis-
seur, son salaire annuel s'établit à 1 800 $.
Tout comme aujourd'hui, les besoins en
main-d'oeuvre sont plus élevés durant la
belle saison en raison des travaux saison-
niers. À l'été 1914, on compte 43 employés.
Parmi ce groupe, signalons la présence, de
juillet à novembre, de 13 journaliers d'origine
italienne, spécialement assignés aux travaux
de drainage. Pendant le mois d'octobre
seulement, chacun d'eux accumule 296
heures de travail au taux horaire de 0,1 75 $.
Les premiers travaux
Dès la prise de possession de la ferme, on
s'empresse de peindre les bâtiments, de ta-
pisser les murs intérieurs, d'installer l'élec-
tricité et d'alimenter en eau la maison de
pension et celles du régisseur et du con-
tremaître.
En avril, on prépare, à même le bois
récupéré ça et là dans la ferme une grande
quantité de poteaux de clôtures. Les travaux
de clôturage commencent en septembre
1914 et, quelques semaines plus tard, la sta-
tion est délimitée sur 6 km de périmètre.
On profite de l'été pour enfouir des drains
sur une distance de 7 km dans les champs
longeant la rivière. On creuse 2,5 km de fos-
sés. Aux étables, on ajoute un silo de 5,5 m
de diamètre et de 9 m de hauteur II faut
également prendre les mesures nécessaires
pour fertiliser la terre. Du fumier, en prove-
nance de Montréal, sert à l'engraissement
d'un champ de vieux mil, destiné à être ense-
mencé le 28 mai. La récolte de maïs, en sep-
tembre, fait l'objet d'une mention dans le
rapport annuel du régisseur: «Considérant la
pauvre condition du sol et la qualité du fumier
utilisé, la récolte prouve hors de tout doute
que la région se prête bien à la production de
cette importante culture». Pendant l'hiver, les
employés aménagent les cadres des serres
chaudes, repeignent les fenêtres et fixent de
nouveaux moustiquaires.
En février et mars 1915, le régisseur as-
siste dans les Cantons de l'Est, à plus d'une
trentaine de réunions. Ces réunions lui per-
mettent de mieux connaître les agriculteurs
et de constater l'intérêt qu'ils portent aux tra-
vaux de la nouvelle station.
18
The pioneers
John Andrew McClary (1866-1944), of
Irish descent and a native of West Clifton,
a village located several kilometres from
the American border, became superinten-
dent of the station in 1914. After complet-
ing primary school, Mr McClary had
devoted himself to farming and had oper-
ated a farm at Compton until his appoint-
ment. He remained superintendent of the
station until 1937.
During the first year of its existence, the
Lennoxville Research Station paid out
$13 345 in salaries. There were 13 full-time
employees; five horsemen, three laborers,
a herdsman, a gardener, an assistant
foreman, a foreman, and a secretary. At
the time, the average hourly wage was
$0.18. The superintendent's annual salary
was $1800, the foreman's was $840, and
the secretary was paid $420.
As is still true today there was a greater
need for manpower during the summer
months because of the seasonal nature of
the work. In the summer of 1914, there
were 43 employees. There were 13 Italian
laborers in this group from July to Novem-
ber who were assigned to drainage work.
During October alone, each of them
worked 296 hours at an hourly wage of
$0,175.
The first activities
Once possession was taken of the
farms, no time was lost in painting the
buildings, papering the intenor walls,
installing electricity and supplying water to
the boardinghouse and the houses of the
superintendent and the foreman.
In April, a great number of fence posts
were made from trees cut throughout the
farm. Construction began in September
1914, and several weeks later there were
6 km of fencing marking the boundaries of
the station.
During the summer, the staff installed
7 km of drains in the fields bordering the
river Some 2.5 km of ditches were dug.
Silos 5.5 m in diameter and 9 m in height
were added to two existing barns. Manure
was brought from Montreal to fertilize an
old timothy field that was to be sown on
28 May to corn. The following September,
the superintendent wrote in his report that
"Considering the poor condition of the soil
and the quality of the manure used, the
harvest proves beyond all doubt that the
area is well-suited to the production of this
important crop. " During the winter, the
employees built hotbed frames, repainted
windows, and prepared new door and
window screens.
In February and March 1915, the super-
intendent attended more than 30 meet-
ings throughout the Eastern Townships.
At these meetings he became better ac-
quainted with the farmers and noted the
interest that they showed in the activities of
the new station.
During the summer of 1914, the staff took
advantage of the favorable weather to Install
drains. Durant l'été de 1914, on profite de la
belle saison pour effectuer des travaux de
drainage.
19
CHAPITRE 3
Développement de la ferme: 1915—1930
Même si la renommée de la station de
recherches de Lennoxville n'est plus à faire, il
ne faut pas pour autant oublier les premières
années au cours desquelles les pionniers
travaillent d'arrache-pied pour bâtir une sta-
tion expérimentale et pour lui donner, plus
tard, sa véritable vocation de station de
recherches.
Une fois l'étape de l'amélioration physique
réalisée, la ferme est prête à recevoir dans
son sol les premières espèces végétales et
dans ses étables, les premières espèces ani-
males.
Au fil des ans, les expériences gagnent en
efficacité et perdent peu à peu leur caractère
rudimentaire. Toutefois, on est encore loin du
haut niveau scientifique atteint aujourd'hui.
Améliorations physiques
On consacre les 1 0 premières années de la
période 1915-1 930 presque exclusivement à
la construction, à l'aménagement et à la
rénovation de la ferme. Les travaux de drai-
nage du sol, de pose de clôtures et de
défrichage, commencés l'année précédente,
se poursuivent au cours de l'année
1915-1916.
On procède au forage d'un puits de 120
mètres de profondeur et d'une capacité de
9 000 litres d'eau à l'heure. Les travaux de
canalisation nécessaires à l'alimentation en
eau des différents bâtiments sont également
entrepris. Aussitôt ces travaux terminés, on
construit une laiterie. Dans la cave, on amé-
nage un autre système d'approvisionnement
en eau composé de deux grands réservoirs,
d'un moteur électrique et d'une pompe. Le
rez-de-chaussée se divise comme suit: une
chambre pour la baratte et l'ècrémeuse, une
salle de lavage, une chambre pour la bouil-
loire et une chambre froide.
En novembre, on ajoute un deuxième silo â
retable laitière, construite en septembre
1916. Au cours de l'automne, on construit un
chemin à la limite est de la ferme, chemin qui
facilite non seulement le passage des em-
ployés de la ferme, mais surtout celui des
élèves et des professeurs de l'école
«Consolidated Ascot School» construite en
1918 sur le coin nord-est de la station.
Pendant les mois de février et mars 1918,
on construit le poulailler qui peut contenir
cent poules pondeuses et un centre d'admi-
nistration où le responsable dispose d'un
bureau et d'une chambre à coucher au rez-
de-chaussée, tandis que la cave sert de salle
d'incubation et de salle de mirage des oeufs.
On bâtit un deuxième poulailler l'année sui-
vante. On y installe un incubateur Mammoth
d'une capacité de 200 douzaines d'oeufs.
Au tout début de 1919, les autorités
envisagent d'acheter la ferme Ward dont les
terrains possèdent une superficie de 62 ha.
Un extrait du rapport du Conseil privé, daté
du 1 1 janvier 1919, nous fait part de l'utilisa-
tion qu'on entend y faire:
En plus d'être utile à la Ferme expérimen-
tale, cette propriété peut servir aux travaux
reliés à l'entraînement des vétérans qui pro-
jettent de s'établir en agriculture. Les bâti-
ments seront utiles et nécessaires aux
travaux proposés à ces gens. Une des
meilleures façons d'entraîner les vétérans
serait de leur faire mettre la ferme elle-même
en état de produire de bonnes cultures.
Avec l'accord de Joseph H. Grisdale, direc-
teur des fermes expérimentales, on l'achète
le 18 février 191 9. Le programme d'entraîne-
ment des vétérans est mis sur pied mais ne
dure pas.
Maison appartenant à la ferme Ward, devenue
la maison du directeur de la station. The
farmhouse on the Ward property is now used
as the station director's house.
20
CHAPTER 3
Development of the station: 1915—1930
Although the reputation of the Lennox-
ville Research Station is now well recog-
nized, it should be realized that the early
pioneers expended much effort in estab-
lishing this institution. It was upon their
endeavors that the foundations of the
station were made.
After the land and building improve-
ments had been completed, plants and
animals were introduced. Over the years,
the experiments became less demon-
strative in nature and more research
orientated. However, they were still far less
sophisticated than the research conducted
today
Physical improvements
The first 10 years of the period from
1915 to 1930 were devoted almost entirely
to construction, development, and renova-
tion of the farm. The work that had begun
the preceding year on installing drainage
tile, building fences, and clearing land
continued throughout the year 1915-1916.
An artesian well 120 m deep, with a
capacity of 9000 L per hour was dug. In
addition, pipes were installed to supply
water to the various buildings. Once this
work was completed, a milk-house was
constructed. The basement housed an
independent water supply system consist-
ing of two large tanks, an electric motor.
and a pump. The main floor was divided
into a room for the churn and separator, a
washroom, a boiler room, and a
refrigerator room.
In November 1917, a second silo was
built adjoining the dairy barn and silo
constructed in September 1916. During the
autumn, a road was built along the eastern
boundary of the farm. Although used by
the station it was constructed mainly to
provide students and teachers living south
of the station with a short-cut to the Ascot
Consolidated School, which was con-
structed in 1918 at the northeast corner of
the farm.
During February and March 1918, a
poultry house was built to accommodate
100 layers. This building had an office and
sleeping quarters on the main floor for the
person in charge. In the basement there
was an incubation room and an egg-
candling room. The following year another
poultry house was built and equipped with
a 200-dozen Mammoth incubator.
At the beginning of 1919, the proposed
purchase of the 62-ha Ward farm was
discussed. An excerpt from the Privy
Council report of 11 January 1919 explains
how the property was to be used:
In addition to being useful to the Experi-
mental Farm, this property may be used
The sheep barn was constructed in 1920.
La bergerie construite en 1920.
for projects relating to the training of
veterans wishing to go into farming. The
buildings will be useful and necessary for
the projects proposed for these people.
One of the best ways of training veterans
would be to have them make the farm
itself capable of producing good crops.
With the agreement of Dr. Joseph H.
Grisdale, Director of Experimental Farms
Service, the property was purchased on
18 February 1919. The training program for
veterans was launched, but it did not last
long.
In 1920, a sheep barn was constructed
which measured 9 m by 23 m and in-
cluded separate rooms for lambing and
feeding. The following year, the Ward farm
house was renovated with the intention of
integrating it into the research complex.
The last major construction project during
this period was a poultry house built to
accommodate layers for the Western
Ouebec egg laying contest. In 1929 a
small Lord and Burnham greenhouse was
constructed, which was linked by a head-
erhouse to the Horticulture Building.
21
1915 — Vue d'ensemble du verger.
the orchard.
A view of
Fred T. Ritchie est le premier horticulteur de la
station, de 1914 à 1921. Fred T. Ritchie was
the first horticulturist at the station from 1914 to
1921.
En 1 920, on construit une bergerie de 9 m
sur 23 m, comprenant une salle d'agnelage
et une salle d'alimentation. L'année suivante,
on rénove la ferme Ward en vue de son inté-
gration au complexe de recherches. Comme
dernière construction d'envergure, pour la
période concernée, un autre poulailler est
bâti pour accueillir cette fois-ci les volailles du
concours de ponte de Québec-Ouest. Puis
en 1929, on procède à l'aménagement de la
serre Lord et Burnham de dimension mo-
deste; elle relie une salle attenante au
pavillon d'horticulture.
Introduction des espèces
Espèces végétales
En 1915, les mois de mai, juin et juillet sont
principalement consacrés à la préparation de
deux vergers, celui de la production et celui
descuitivars^ Le premier compte 109 pom-
miers appartenant aux 16 meilleurs cultivars
et le second, 364 appartenant à 109 cultivars
différents. Quelques poiriers, des pruniers et
des ceps de vignes longent le verger des
cultivars de pommiers. Bien entendu, pour
connaître le pourcentage de viabilité de ces
arbres dans les Cantons, on entreprend des
expériences d'adaptation et de croissance.
En 1922, après 7 années de culture
d'arbres fruitiers, on constate que la région
est peu propice à la plupart des variétés régu-
lières de pommiers, incluant les plus rusti-
ques. Même chose pour les pruniers, les
poiriers et les vignes. En dépit de ces insuc-
cès, on poursuit tout de même l'expérience
afin d'évaluer l'ampleur des dommages qui
peuvent être causés à ce type de culture. En
1925, l'hiver particulièrement rigoureux
( - 44 °C) le 28 janvier fournit un élément de
réponse: 35 % des arbres sont détruits, y
compris les variétés Melba et Pedro, pourtant
reconnues pour leur résistance.
Finalement, vers 1927, la question est pra-
tiquement réglée. Les conclusions du régis-
seur sur l'avenir de la culture de la pomme
sont très claires. Son rapport constate que
les températures extrêmement basses de
l'hiver et le temps variable du printemps ren-
dent la pomiculture impossible à Lennoxville
et dans une bonne partie de la région des
Cantons de l'Est. On décide de continuer
quand même les recherches avec de nou-
veaux cultivars et les résultats démontrent
que les espèces Galetta, Melba, Joyce,
Lobo, Winton et Donald possèdent davan-
tage d'endurance et produisent des fruits de
meilleure qualité. En 1930, pour la première
fois, le verger est touché par une maladie
fongique appelée le mildiou.
1 Un cultivar c'est une espèce ou une variété
horticole qui a été obtenue et qui peut se
reproduire par des méthodes culturales sans
faire nécessairement partie d'une espèce
botanique.
22
1927 — Sunflowers were found to be a viable
crop for the region. La culture du tournesol
rend bien dans la région.
fruit. In 1930, the orchard was affected by
mildew for the first time.
By 1927, sunflowers had been suffi-
ciently tested to demonstrate that they had
a higher yield than corn. Despite higher
production costs, the increased yield
greatly reduced the cost per ton of green
or dry matter.
One disadvantage remained: growers
were reluctant to grow sunflowers because
of their height and weak stalks.
During the 1920s the station conducted
flax and hemp evaluation trials for fiber
production. Mr fVlcClary reported that:
We have always obtained excellent yields
of fine tow in eacfi of the 3 years that
hemp was cultivated at Lennoxville. It
appears that the relatively cool weather
and the frequent rains which have charac-
terized the past three seasons are very
good for this crop, for it reached a height
of 10 to 12 feet in well-worked soil of
average fertility.
Introduction of plants and
animals
Plant species
The months of May, June, and July 1915
were mainly devoted to the preparation of
two orchards, one for commercial produc-
tion and the other for the evaluation of
cultivars.i The first contained 109 apple
trees of the 16 best cultivars, and the
second, 363 trees consisting of 109 dif-
ferent cultivars. Several pear and plum
trees and grape vines were planted next to
the apple cultivar orchard. These experi-
ments were conducted to evaluate the
adaptability of these plants to the region.
In 1922, after 7 years of growing fruit
trees, it was concluded that the region was
ill-suited for most of the regular varieties of
apples, including the hardiest. The same
was true for plums, pears, and grapes.
However, the experiments were continued
in order to evaluate the extent of the
damage that these crops might suffer The
especially harsh winter of 1925 (-44°C) on
28 January provided a partial answer: 35%
of the trees died, including the Melba and
Pedro varieties, which were known for their
hardiness.
By 1927, the evaluation of the first cul-
tivars was conclusive. The superintendent
reported that the extremely cold winters
and the variable spring temperatures made
it impossible to grow apples at Lennoxville
and in many other regions in the Eastern
Townships. For this reason, research was
continued, but only with new cultivars. The
results showed that the cultivars Galetta,
Melba, Joyce, Lobo, Winton, and Donald
were hardier and produced better quality
^A cultivar is a horticultural variety or species
that has originated and persisted under cul-
tivation and does not necessarily refer to a
botanical species.
1924 — Harvesting corn. La récolte du maïs.
23
Vers 1 927, on a suffisamment expérimenté
sur le tournesol pour affirmer que son rende-
ment est supérieur à celui du maïs. En dépit
d'un coût de production plus élevé, le haut
rendement du tournesol diminue de beau-
coup le coût par tonne de matière verte et
sèche. Un inconvénient subsiste: la longueur
et la fragilité de la tige du tournesol rendent
difficile son adoption par les agriculteurs.
Enfin, durant les années 1920, laferme
s'intéresse à la culture du lin et du chanvre
pour en faire de la filasse. Voici un commen-
taire du régisseur, John Andrew McClary, à
ce sujet:
Nous avons toujours obtenu d'excellents
rendements de bonne filasse à chacune des
trois années que le chanvre a été cultivé à
Lennoxville. Il semble que le temps relative-
ment frais et les pluies fréquentes qui ont
caractérisé ces trois dernières saisons sont
très bons pour cette récolte, car celle-ci
atteignit une hauteur de 10 à 12 pieds sur les
sols bien ameublis et de fertilité moyenne.
Espèces animales
Bovins Le premier troupeau qui est intro-
duit sur la ferme au printemps 1918 est de
race Ayrshire. Le taureau Gardrum Bold Boy
est à ia tête de ce troupeau composé d'une
trentaine de bêtes. La progéniture de notre
taureau est très satisfaisante tant au niveau
de la production laitière que de la conforma-
tion et de la taille des sujets. Quatre ans plus
tard, le troupeau est entièrement accrédité.
L'année suivante, en 1919, on fait l'acquisi-
tion de cinq vaches et d'un taureau Shorthorn
dans le but de pratiquer l'élevage des bovins
de boucherie et ainsi satisfaire les éleveurs
des Cantons de l'Est désireux de fournir une
viande à bas prix et d'excellente qualité.
Au printemps 1922, la race Jersey étant
devenue très recherchée, on fait l'acquisition
de six femelles d'une généalogie et d'un type
excellents.
L'année 1929 revêt une importance par-
ticulière en raison des changements sur-
venus dans le domaine de la zootechnie.
Suite à une décision du Service des fermes
expérimentales visant à limiter à deux le
nombre de races de bovins gardées dans les
stations expérimentales, à Lennoxville, on
choisit la Shorthorn comme race de bou-
cherie et la Jersey comme race laitière. En
second lieu, une nouvelle loi oblige les fer-
mes expènmentales à soumettre leurs
troupeaux de bovins à l'épreuve d'agglutina-
tion et de fixation complète, comme moyen
de détecter toutes traces de maladie génitale
infectieuse. À Lennoxville, les résultats de
l'épreuve révèlent que 30 % des animaux ont
réagi positivement. Comme mesure cor-
rectrice, on procède à l'isolement des réac-
teurs et on les loge dans une autre étable. De
plus, on procède au bain et à la désinfection
des veaux nouveau-nés que l'on transporte
en lieu sûr pour les alimenter au lait prove-
nant de vaches saines.
Autresespèces En 1914-1915, on hiverne
six juments Clydesdale enregistrées et 19
chevaux de travail de la même race. De plus,
mentionnons les deux étalons Snelston Top-
per de race Shire et Sandy Mac de race
Clydesdale qui ont fait un court séjour à la
stationde1923à1926.
Le premier élevage de porcs voit le jour en
juin 1 918 avec un groupe de sujets Yorkshire.
La performance est excellente. L'année 1928
est particulièrement révélatrice à cet effet:
trois truies donnent naissance à 87 porce-
lets, une moyenne de 29 petits par mère. La
même année, on se porte acquéreur de pou-
les Barred Plymouth Rock.
Du côté des bergeries, il y a du nouveau.
En 1 927, on essaie des croisements entre les
1922 — Des employés de la ferme s'apprêtent à
brayer le lin. Farm employees breaking flax.
races Shropshire, Cheviot et Oxford Down
dans le but d'évaluer la qualité des agneaux
croisés mis en marché.
Enfin, deux colonies d'abeilles fournies
par la ferme expérimentale de La Pocatière
permettent la formation d'un rucher en mai
1918. Les colonies se multiplient à un rythme
effarant. En 1929, la production de miel
atteint un record sans précédent. Depuis
l'établissement du rucher jamais la station
n'a obtenu pareille récolte, soit une moyenne
de 55,7 kg de miel par ruche.
Des colonies d'abeilles fournies par la ferme
expérimentale de La Pocatière permettent la
formation d'un rucher See colonies pro-
vided by the La Pocatière Experimental Farm
were the basis for an apiary.
24
Animal species
At the time, hemp was cultivated, not for its
mood-altering effects, but in order to obtain
tow. Â l'époque, on cultivait le chanvre non
pas pour ses effets euphonsants, mais pour en
obtenir de la filasse.
Cattle In the spring of 1918, 30 Ayrshires
including the bull Gardrum Bold Boy were
brought to the station. The offspring of this
bull became well known for their milk
output, conformation, and size. Within 4
years the whole herd was certified.
In 1919, five Shorthorn cows and a bull
were brought to the station to begin
breeding work with beef cattle in order to
improve the quality and economics of red
meat production in the Townships.
In the spring of 1922, as a result of
growing popularity six Jersey cows of
excellent breeding and type were brought
to the station.
In 1929 the Experimental Farms Service
decided to limit to two the number of
breeds of cattle to be kept at the experi-
mental stations. Accordingly, the Lennox-
ville Experimental Station retained the
Shorthorn as its beef breed and the Jersey
as its dairy breed.
New legislation obliged the blood testing
(agglutination and fixation) of all cattle for
sexually transmitted diseases. At the Len-
noxville Experimental Station the test
results revealed that 30% of the animals
responded positively. These were isolated
and kept in another barn. In addition, new-
born calves were bathed, disinfected, and
removed to separate quarters where they
were fed milk from healthy cows.
Other species In the winter of
1914-1915, six registered Clydesdale
mares and 19 draught horses of the same
breed were housed at the station. Two
stallions, Snelston Topper, a Shire, and
Sandy Mac, a Clydesdale, were kept at the
station from 1923 to 1926.
Swine breeding first began in June 1918
with a group of Yorkshires. Results were
excellent. For example in 1928, three sows
gave birth to 87 piglets, an average of 29
per sow. In the same year the station
acquired a flock of Barred Plymouth Rock
hens.
In 1927, the Shropshire, Cheviot, and
Oxford Down sheep breeds were crossed
in order to assess the market quality of the
crossbred lambs.
An apiary was established in May 1918
with two colonies of bees obtained from
the La Pocatière Experimental Farm. The
colonies grew at a startling rate. In 1929,
honey production averaged 55.7 kg per
hive, a level unprecedented since the
establishment of the apiary.
25
-^^W^m^i
^-44^
Des les débuts de la station (de 1915 à 1920),
on compare des cultivars de céréales. From
the earliest days of the station (1915-1921),
cereal variety trials have been conducted.
La recherche
En recherche, en plus des essais d'évalua-
tion de cultivars, d'autres expériences inté-
ressantes sont en cours à la ferme. Dans
cette période de 1 91 5 à 1 930, le protocole de
recherche zootechnique est des plus simples
et le succès se mesure en terme de dollars.
De façon méthodique, les recherches s'effec-
tuent sur deux groupes: les espèces ani-
males et les espèces végétales.
Recherches en productions animales
Au niveau de la recherche en productions
animales, les secteurs de l'alimentation et de
l'engraissement sont ceux qui retiennent le
plus l'attention des chercheurs, bien que la
stabulation et la sélection des espèces aient
aussi son importance.
Alimentation et engraissement La pre-
mière expérience sur les moutons remonte à
la fin de février 1916 où 33 agneaux sont
hivernes, puis vendus 0,22 $ le kilo. Le coût
d'engraissement total s'élève à 321, 16 $etla
vente rapporte 330 $.
Par ailleurs, les agriculteurs locaux s'inter-
rogent sur la façon de nourrir les chevaux
pendant l'hiver. À leur demande, des expéri-
ences sont aussitôt entreprises. On prépare
deux régimes différents:
1. 9 kg de rutabaga
12 kg de foin
2. 2 kg d'avoine
I kg de son de blé
12 kg de foin
Le rapport du régisseur mentionne que le
premier semble plus économique; par con-
tre, le second favorise davantage le gain de
poids.
En aviculture, on s'intéresse aux coûts de
la production du poulet. Au terme de la pého-
de d'observation (de juin à octobre), ces
coûts diminuent de 0,10$. Déplus, une rela-
tion s'établit entre le coût de production et la
courbe de croissance des gallinacés.
Toujours dans le secteur des expériences
d'engraissement, vers 1925, on calcule le
coût d'engraissement d'une génisse Short-
horn, de la naissance à deux ans, d'un tau-
reau Ayrshire pendant un an et d'une génisse
Jersey, de la naissance à un an.
À l'automne 1 926, comme à tous les au-
tomnes antérieurs, on achète des bouvillons
Shorthorn appartenant à des producteurs
locaux. Le poids moyen par tète se chiffre
aux environs de 415 kg au moment de
l'achat. Lors de la vente en mai 1927, les
bétes ne pèsent pas moins de 565 kg, le gain
de poids quotidien s'élève à 0,86 kg par tête.
26
Research
From 1915 to 1920, basic plant and
animal research was conducted with the
evaluation of different treatments being
made in dollars.
Animal research
In animal research the emphasis was on
feeding and fattening, although housing
and breeding were also important.
Feeding and fattening The first sheep
experiment began at the end of February
1916. The 33 lambs that had been win-
tered were sold for $0.22 per kilogram.
The total feeding cost was $321.16, and
the sale realized $330.
Ayrshire bull for 1 year, and a Jersey heifer
from birth to 1 year
In the fall of 1926, as in all preceding
autumns, Shorthorn steers were bought
from local producers. At the time of
purchase, the average weight per animal
was 415 kg. When sold in May 1927, the
animals weighed no less than 565 kg, for
a daily weight gain of 0.86 kg per head. By
compiling relevant data, researchers deter-
mined that the cost of fattening per kilo-
gram of weight gain was between $0.157
and $0.269, depending on the feeding
regime.
Other experiments Other experiments
were conducted, particularly in the area of
winter housing. In 1915, the economics of
two systems were compared: one with
animals in loose housing and the other
with animals in tie-stalls. In each case, the
animals were divided into two groups: one
group received a ration with high-energy
content, and the other, a low-energy ration.
For several years, this experiment showed
that the loose animals performed better.
However, during the winter of 1925-1926,
the results were reversed with the tied
animals gaining more weight than the
other group.
Poultry experiments were conducted with
the objective of increasing the productivity
of poor layers, some of which were only
laying at 11 -day intervals.
1926 — Shorthorn steers in feeding experi-
ments. Des bouvillons Shorthorn sent
soumis à des expériences en alimentation.
In response to questions from local
farmers, research was initiated on the
feeding of horses during the winter Two
different diets were evaluated. The first
consisted of 9 kg of rutabagas and 12 kg
of hay daily and the second included 2 kg
of oats, 1 kg of wheat bran, and 12 kg of
hay. The superintendent's report noted that
the first diet was more economical, but that
the second was more conducive to weight
gain.
The costs of chicken production were
also examined. At the end of the experi-
mental period (June to October), these
costs were reduced by $0.10/kg. Further-
more, a correlation was noted between the
cost of production and the birds' growth
curve.
In 1925, another feeding experiment
determined the costs of feeding a Short-
horn heifer from birth to 2 years old, an
27
P.O. Ripley, responsable de la recherche en
grandes cultures, 1926-1931. P.O. Ripley
was responsible for research on field crops,
1926-1331.
La compilation des données pertinentes per-
met d'établir le coût d'engraissement par
kilogramme de gain de poids entre 0,157 $ et
0,269 $, selon le régime alimentaire utilisé.
Autres Des expériences diverses sont
menées notamment au niveau du mode de
stabulation. En 1915, on compare le degré de
rentabilité de deux systèmes de stabulation :
celui des animaux gardés en liberté dans des
cases et celui des animaux attachés. Dans
chacun des cas, les animaux sont divisés en
deux groupes; l'un reçoit une ration à haute
teneur énergétique et l'autre une ration à
basse teneur. Pendant plusieurs années,
cette expérience a permis de démontrer le
rendement supérieur des animaux dans les
loges. Cependant, au cours de l'hiver
1925-1926, les résultats sont inversés: le
gain de poids des animaux attachés est
supérieur à celui de l'autre groupe cible.
Chez les volailles, les expériences tentées
visent à accroître la productivité des mau-
vaises pondeuses, dont certaines ne pon-
dent qu'à tous les 1 1 jours.
En ce qui a trait aux moutons, ce sont les
croisements qui retiennent l'attention. Des
croisements Shropshire x Oxford Down,
58 % des agneaux se sont classés dans la
catégorie «Choix» comparativement à 39 %
Août 1925 — La «Journée de l'aghculteur» attire
de nombreux visiteurs chaque année. Far-
mers' Day attracted numerous visitors.
chez les agneaux Cheviot x Oxford Down,
et seulement 1 8 % chez les agneaux Oxford
Down pur-sang.
Recherches en productions végétales
Les recherches en productions végétales
portent principalement sur l'enrichissement
des sols, l'assolement et le chaulage.
Vers 1917, les premières recherches sur
les engrais consistent à comparer les diffé-
rentes sources d'azote et d'acide phosphori-
que; ces engrais sont destinés au maïs, aux
céréales et au foin cultivés en rotation de 3
ans. De plus, on évalue un engrais potassi-
que tiré du goémon.
Vers la fin des années 1920, on expéri-
mente de nouveaux procédés culturaux en
ce qui a trait au ma'i's, à l'avoine, au trèfle et au
mil. On cherche à déterminer, entre autres
choses, le moment propice à l'èpandage du
fumier et au labour d'un chaume de mil.
Après 6 années de culture du maïs, on con-
clut qu'il est préférable d'épandre le fumier en
hiver ou tard au printemps et de labourer au
printemps. Cette pratique produit, en
moyenne, 2 076 tonnes métriques de maïs
de plus à l'hectare.
La comparaison de divers assolements fait
encore partie du programme en 1923. Les
buts à atteindre se résument comme suit:
conserver au sol sa fertilité, lutter contre les
mauvaises herbes et produire des quantités
suffisantes d'aliments nécessaires pour le
bétail.
Dans le domaine de la grande culture, les
essais sur le chaulage aboutissent à des
résultats concluants. En 4 ans d'expérience,
l'usage de la chaux permet un bénéfice
moyen par hectare de 28,56 $. À la lumière
de ce qui précède, le chaulage devient une
nécessité pour corriger l'acidité des sols de
la région.
Les activités d'information
La station expérimentale de Lennoxville
joue un rôle d'avant-garde au sein de la po-
pulation agricole. Très tôt, les dirigeants pres-
sentent la nécessité d'établir une commu-
nication avec les éleveurs d'abord, puis avec
un public de plus en plus grand. La solution
se trouve dans les activités à caractère
social. On s'efforce donc d'en organiser.
Selon un ordre chronologique, la première
d'entre elles eut lieu le 12 août 1915. Il s'agit
delà «Journée de l'agriculteur», reprise par
la suite chaque année vers la mi-août. Cet
événement, d'ailleurs souligné par le Shier-
brooke Daily Record, vise essentiellement à
mieux faire connaître les projets et les réali-
28
Sheep research focused on crossbreed-
ing, Shropshire x Oxford Down lambs
classed 58% as "choice, " in comparison
with 39% for Cheviot x Oxford Down, and
only 18% for purebred Oxford Down lambs.
Crop research
In crop research, the primary areas of
interest were soil fertility, crop rotation, and
the use of lime.
In 1917, the first fertilizer experiments
compared different sources of nitrogen
and phosphorus for corn, cereal, and hay
crops in a 3-year rotation. In addition, a
potassium-rich fertilizer derived from sea-
weed was evaluated.
Toward the end of the 1920s new cul-
tural methods for corn, oats, clover, and
timothy were tested. The research was
designed to determine when to spread
manure and when to plow under a field of
timothy stubble. After 6 years of corn
experiments, it was found that the best
time to spread manure was in winter or
late spring whereas spring was the best
time to plow. This practice yielded an
average increase of 2.076 tonnes of corn
per hectare.
The comparison of various rotation sys-
tems was part of the program in 1923. The
goals of the research were to maintain soil
fertility, to control weeds, and to produce
sufficient quantities of feed required for
cattle.
Tests conducted on the acid soils of the
Townships demonstrated the value of lim-
ing. In 4 years of experiments, the use of
lime resulted in an average profit of
$28.56/ha. As a result of these findings,
lime was considered a necessity in correct-
ing the acidity of the soils in the region.
Extension activities
The need to establish communication
with the producers and with the public-at-
large was recognized very early by the
station personnel. Subsequently the Len-
noxville Experimental Station played a
leading role in the extension of new
information to the farm population. To
achieve this goal, it organized activities of
a social nature, at which time the informa-
tion was transmitted by illustrated talks and
demonstrations.
The first of these was held on 12 August
1915. It was called "Farmers' Day," which
was to be repeated every year in mid
August. This event, which incidentally was
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reported by the Sherbrooke Daily Record,
was intended to increase awareness of the
farm's projects and accomplishments. Dur-
ing the year 1915-1916, the staff made
exceptional efforts to participate in various
agricultural exhibitions. At the one held at
Valleyfield, on 17-20 August, the staff
provided plans for a barn and a piggery,
demonstrated poultry barn equipment, and
exhibited cereals, vegetables, and flowers.
Three hundred visitors to the exhibition
requested information by return mail.
The staff of the farm also participated in
the agricultural exhibitions at Ayer's Cliff,
Scotstown, Richmond, and Marbleton. The
largest of these (and indeed in Eastern
Canada) was the Sherbrooke Exhibition. At
this exhibition, 722 visitors, most of them
farmers, requested additional information.
On 12 August 1916, the Honorable
Martin Burrel, Dominion Minister of Agri-
culture, attended the annual Farmers' Day,
which attracted more than 1000 visitors.
With each passing year, this event aroused
more interest. It was an opportunity for
many people to learn of the progress that
had been made in the field of agriculture
and to obtain advice concerning the choice
of seed and livestock, cultural systems for
crops, methods of raising animals, and the
various types of government aid available.
Exhibitions were essential to the station; they
provided a means of disseminating the results of
experiments conducted during the year
Les expositions étaient essentielles à la station;
elles permettaient la diffusion des résultats des
expériences entrepnses pendant l'année.
29
1929 — Le ministre de l'Agriculture, l'honorable
William Richard Motherwell (à gauche), visite la
station expérimentale en compagnie du député
de Sherbrooke, Charles Benjamin Howard (à
droite). The Honorable William Richard
Motherwell, Minister of Agriculture (left), visiting
the Experimental Station with the Member of
Parliament for Sherbrooke, Charles Benjamin
Howard.
sations de la ferme. Au cours de l'année
1915-1916, le personnel fournit des efforts
peu connmuns pour participer aux diverses
expositions agricoles. À celle de Valleyfield,
quiaeu lieudu 17au20août, il a été possible
de fournir des plans de grange et de por-
cherie, de l'équipement de poulailler, des
céréales, des légumes et des fleurs. Cent
trois visiteurs demandent de l'information par
retour du courrier.
La ferme participe également aux exposi-
tions agricoles d'Ayer's Cliff, de Scotstown,
de Richmond et de Marbleton. La plus impor-
tante, toutefois, demeure celle de Sher-
brooke, reconnue comme étant la grande
exposition de l'est du Canada. Cette fois, 722
visiteurs, en majorité des agriculteurs, lais-
sent leurs noms afin d'obtenir de l'informa-
tion supplémentaire.
Le 12 août 1916, l'honorable Martin Burrel,
ministre de l'Agriculture du Canada, assiste à
la «Journée de l'agriculteur» qui attire plus de
mille visiteurs. Avec les années, cette activité
suscite de plus en plus d'intérêt. C'est l'occa-
sion pour plusieurs de prendre connaissance
des progrès accomplis dans le domaine agri-
cole et de bénéficier de conseils concernant
le choix des semences et des sujets d'éle-
vage, les façons de cultiver la terre ou d'éle-
ver les animaux et les types d'aide
gouvernementale.
En 1 920, nous honorent de leur présence à
la «Journée de l'agriculteur» l'honorable
Simon Fraser Tolmie, ministre de l'Agri-
culture, accompagné de Joseph H. Grisdale,
son sous-ministre, A. F. Charron du ministère
de l'Agriculture du Québec et madame Chute
du département de sciences domestiques au
Collège Macdonald, pour ne nommer que
ceux-là.
Enjanvier 1923, comme autre activité
d'information, on inaugure les cours abrégés
(3 jours) pour jeunes garçons et jeunes filles,
à l'hôtel de ville de Lennoxville. Les cours
sont dirigés par Edgar Spinney Archibald,
directeur des fermes expérimentales, et par
le professeur Barton du Collège Macdonald.
Une visite de la ferme et un concours
d'appréciation de bovins sont prévus à l'inté-
rieur des 3 jours. La station fournit les
agneaux, les porcs et les chevaux néces-
saires aux cours de démonstration et
d'appréciation.
contre pour les pomiculteurs de la région
chez Arthur Buzzell, propriétaire d'un verger
à Abbotsford. Il est question, entre autres
choses, de fertilisation des vergers. Les
dirigeants du service d'horticulture d'Ottawa,
du Collège Macdonald, de la station expéri-
mentale de l'Université de Bristol en
Angleterre et de la station de Lennoxville
émettent des recommandations fondées sur
les résultats d'expériences obtenus des
fermes expérimentales et des producteurs
de pommes régionaux.
La même année, la station de Lennoxville
participe à l'exposition d'aviculture de Sher-
brooke et à six autres expositions dans les
Cantons de l'Est.
Les derniers paragraphes du rapport de
1927 nous livrent une note révélatrice de
l'impact de la station sur la population agri-
cole de la région:
Nous avons envoyé 7 269 lettres et en avons
reçu 5 028 au cours de l'année, ce qui cons-
titue une augmentation importante par rap-
port à l'année précédente. Ceci n 'inclut pas
les rapports annuels, les recommandations
saisonnières, niles autres bulletins.
La liste d'adresses comprend 2 370 noms
anglais et 2 260 noms français, un total de
4 630. Les correspondances anglaises et
françaises sont à peu près égales à cette
station.
La seizième «Journée de l'agriculteur», en
1930, attire une foule de 2 000 personnes.
Plusieurs conférenciers de marque sont invi-
tés. Parmi ceux-ci, signalons la présence de
E.S. Archibald, directeur des fermes expéri-
mentales et de William Henderson Black,
ministre intérimaire de l'Agriculture et de
l'Immigration, des chemins de fer et des
canaux. En 1930, la station expérimentale,
de concert avec la compagnie des chemins
de fer nationaux canadiens et le ministère de
l'Agriculture du Québec, réalise la concep-
tion d'un train éducatif. Ce dernier parcourt la
province afin de conseiller les agriculteurs en
matière d'amélioration des sols.
En 1925, le programme d'information fonc-
tionne sur une base d'activités diversifiées:
cours abrégés. Journée de l'agriculteur, cin-
quième jubilé annuel des éleveurs de Jersey
cours d'appréciation de bovins d'exposition.
Le 8 septembre 1926, la station expéri-
mentale de Lennoxville organise une ren-
30
In 1920, among the guests at Farmers'
Day were the Honorable Simon Fraser
Tolmies, Minister of Agriculture; Dr. Joseph
H. Grisdale, Deputy Minister of Agriculture;
Mr. A. F Charron, Quebec Ministry of
Agriculture; and Mrs. Chute of the Depart-
ment of Home Economics at Macdonald
College.
In January 1923, as another extension
activity, 3-day courses were offered to
young people, both boys and girls at the
Lennoxville town hall. The courses were
taught by Dr. E.S. Archibald, Director of
the Experimental Farms Service, and by
Professor Barton of Macdonald College. A
visit to the station and a cattle-judging
competition were included in the 3-day
program. The station provided the lambs,
pigs, and horses needed for the demon-
stration and judging activities.
In 1925, the extension program was
based on various activities: short courses.
Fifth Annual Jubilee of Jersey Producers,
exhibition cattle judging course, and the
11th annual Farmers' Day
On 8 September 1926, the Lennoxville
Experimental Station organized a meeting
of local fruit growers at the home of Mr.
Arthur Buzzell, owner of an orchard at
Abbotsford. One of the subjects under
discussion was the fertilization of orchards.
Officials from the Horticulture Division in
Ottawa, Macdonald College, the experi-
mental station at the University of Bristol in
England, and the Lennoxville Experimental
Station made recommendations based on
results obtained from experimental farms
and local apple growers.
The same year, the station participated
in the Sherbrooke Poultry Farming Exhibi-
tion and in six other exhibitions in the
Eastern Townships.
The final paragraphs of the 1927 report
offer a revealing comment on the station's
impact on the local farm population:
There were 7269 letters sent out from the
office and 5028 received during the year
of 1927, which is quite an increase over
the previous year This does not include
annual reports, seasonable hints, and
other bulletins distributed.
The mailing list contains 2370 English and
2260 French names, a total of 4630. The
correspondence in English and French is
about equal at this station.
The 16th annual Farmers' Day, in 1930,
attracted a crowd of 2000 people. Several
speakers of note were invited including Dr
E.S. Archibald, Director of the Experimen-
tal Farms Service; Dr. William Henderson
Black, Director of Agriculture and Immigra-
tion (CNR); and S.J. Chagnon from the
Quebec Department of Agriculture. In
1930, the Lennoxville Experimental Station,
in cooperation with the CNR and the
Quebec Department of Agriculture, initi-
ated an educational train which traveled
throughout the province giving people
advice on soil improvement.
1930 — A vehicle used to disseminate Information
on livestock management. Voiture utilisée
pour diffuser l'information en matière de zoo-
technie.
31
Bilan sommaire pour la
période 1915-1930
Au niveau des espèces animales, le
troupeau Shorthorn qui ne comptait que six
têtes à l'origine s'est considérablement
accru. En 1930, Il ans plus tard, le troupeau
se compose d'un taureau de 2 ans et de
quatorze vaches, de quatre taures de 2 ans,
trois antenaises, de six génisses et de trois
taurillons. En plus d'être bien considérées
comme bovins de boucherie, les bêtes de
race Shorthorn sont recherchées pour la pro-
duction laitière au Canada et dans les États
de la Nouvelle-Angleterre.
À la fin de 1 930, le troupeau Jersey compte
44 bêtes comparativement à six à son arrivée
en 1922. Au cours de ces années, il sert sur-
tout à établir le coût de production du lait
dans la région, les coûts d'élevage d'une
génisse de la naissance à des âges déter-
minés et le coût d'entretien annuel d'un tau-
reau.
Depuis l'entrée en vigueur, en 1929, de la
Loi sur l'avortement contagieux qui oblige à
isoler les réacteurs, les expériences sur les
troupeaux Shorthorn et Jersey sont très
réduites.
Un passage du rapport de 1 930 semble
confirmer l'orientation adoptée par la ferme
dans les années antérieures, concernant
l'engraissement des bovins:
Comme cette partie des Cantons de l'Est est
la seule dans la province de Québec où se
pratique l'élevage du boeuf, et comme elle
est bien adaptée à ce genre d'industrie, en
raison de ses pâturages verts ondulés, de
ses prairies fertiles et de son excellente eau
de source, qui font un ensemble de condi-
tions idéales pour l'engraissement des
boeufs, nous considérons que cette station
est dans l'obligation de faire certaines
rechercties expérimentales sur l'alimenta-
tion des boeufs d'engraissement.
Dans ce contexte, les chercheurs accom-
plissent trois expériences au cours de
l'année 1930.
On compare le procédé d'engraissement
des boeufs à l'étable à celui qui prévoit une
période de pâturage avant la finition à l'éta-
ble. On compare des méthodes d'alimenta-
tion (moulée servie en quantité uniforme ou
en quantité croissante). On détermine la va-
leur alimentaire de l'orge moulue et celle d'un
mélange de grains. Ces expériences font
suite à des recherches entreprises anté-
rieurement quant au mode de stabulation et à
la valeur des criblures et des ensilages.
En ce qui concerne la grande culture, une
vingtaine de projets d'importance sont mis
en application au cours des 10 dernières
années de la période 1915-1930. On retrou-
ve parmi les sujets étudiés, l'assolement, les
engrais, le labour, les dates de semis, le
chaulage, les observations météorologiques,
la fertilité des pâturages, l'emploi du tracteur
comparé à celui du cheval. On tient compte
des coûts de production et du rendement.
Après avoir observé pendant 14 ans les
haies plantées en 1916, on note le peu de
résistance de certaines espèces à la rigueur
du froid hivernal. Par contre, le cèdre ou thuya
occidental s'est montré le plus satisfaisant
des conifères pour cet usage.
Ces 1 5 années de la période 1915-1 930
constituent la première phase de développe-
ment. Déjà, les expériences effectuées per-
mettent de faire des choix tant chez les
espèces animales que végétales. Sans con-
tredit, au terme de cette période, la station
entend plus que jamais jouer un rôle actif
dans la région.
32
Summary of the period
1915-1930
The Shorthorn herd, which had originally
consisted of only six animals, by 1930
some 11 years later had increased in num-
bers to one 2-year-old bull, 14 cows, four
2-year-olds, three yearlings, six heifers,
and three bull calves. In addition to being
considered as beef cattle. Shorthorns were
sought for use as dairy animals in Canada
and the New England states.
By the end of 1930, the Jersey herd had
increased from six animals in 1922 to 44.
During this period, the herd was used
primarily for determining the costs of dairy
production in the region, of raising a heifer
from birth to various ages, and of keeping
a bull.
After the legislation on contagious abor-
tion came into force in 1929, requiring that
affected animals be isolated from others,
experiments on the Shorthorn and Jersey
herds were considerably reduced.
A passage from the 1930 report appears
to confirm the approach adopted by the
station in earlier years concerning the
fattening of cattle:
As this part of the Eastern Townships is
the only area in the province of Quebec
where there is beef production, and since
it is well-suited to this type of industry,
owing to its rolling green pastures, its
fertile grasslands and its excellent spring
water, which together constitute ideal
conditions for fattening cattle we feel that
this Station has an obligation to carry out
various experimental research projects in
the feeding of feeder cattle.
It was in this context that researchers
carried out three experiments in 1930.
• They compared two systems for fatten-
ing cattle: grazing followed by finishing
in confinement versus total confinement.
• They compared feeding methods (feed
served in equal quantities and in
increasing quantities).
• They determined the feed value of
ground barley and of a mixture of grains.
These experiments were developed from
research conducted earlier on housing
methods and the value of screenings and
silage.
In field husbandry, some 20 major
projects were carried out from 1920 to
1930. Some of the subjects studied were
crop rotation, fertilizers, plowing, dates of
sowing, liming, meteorological observa-
tions, pasture fertility, and the use of
tractors rather than horses. Production
costs and yield were also considered.
After 14 years of trials it was concluded
that some of the hedge species planted in
1916 had little winter hardiness. Western
cedar was found to be the most satisfac-
tory conifer for this use.
The 15-year period from 1915 to 1930
marked the first span in the station's
development. The results of the experi-
ments that had been conducted identified
the most suitable breeds of livestock and
species of plants for the region. At the end
of this period, the station was more than
ever committed to playing an active role in
the agricultural development in the region.
33
CHAPITRE 4
Période de changements: 1931—1958
Les années 1931 à 1 936 représentent, au
plan des recherches, la continuité des an-
nées antérieures. Quelques expériences sui-
vent leur cours, d'autres connaissent leur
dénouement, conséquence de la crise dont
le spectre est encore présent à l'esprit.
Par contre, en 1937, les choses commen-
cent à bouger Cette année marque le début
d'un remaniement profond au sein du minis-
tère de l'Agriculture. Ces bouleversements
se font ressentir jusqu'à la station. Les re-
cherches scientifiques connaissent un
nouvel essor et tendent à s'orienter vers des
spécialisations.
Période 1931-1936
On connaît des températures légèrement
supérieures à la moyenne, depuis les 21 ans
d'existence de la station, sauf en ce qui a trait
à l'hiver 1933-1934 où le mercure descend
maintes fois sous les - 40°C en janvier et
février À ce sujet, le rapport annuel, publié
depuis 1931 sous le titre «Expériences et
Résultats», souligne que: «Ces tem-
pératures anormales ont été très nuisibles
aux vergers de la province, et de grands
blocs d'arbres ont été endommagés dans la
forêt».
En 1933, prend fin l'expérience de 12 ans,
où l'on comparait l'engraissement des
bouvillons en loge à celui des bouvillons
attachés. Les animaux engraissés en liberté
font des gains plus rapides et plus économi-
ques que les autres. En outre, ils ont néces-
sité moins de main-d'oeuvre.
Pour la cinquième année consécutive, on
compare les performances des bouvillons
gardés dans des pâturages fertilisés ou non
fertilisés et dans des pâturages à paissance
continue ou alternée. Si la fertilisation a
démontré son avantage sur la productivité
des pâturages, on ne peut en dire autant de
la paissance alternée.
Depuis l'arrivée du troupeau Shorthorn, on
se préoccupe de son développement en
fonction de deux objectifs, le lait et la viande.
Toutefois, au début des années 1930, on se
désintéresse progressivement des taureaux
Shorthorn de lignées laitières pour en sélec-
tionner d'autres de meilleure conformation
pour la boucherie. De cette façon, on entend
donner priorité à la viande et laisser aux éle-
veurs le soin d'améliorer la production
laitière.
En 1935, on construit une écurie à quelque
10 m au nord de la laiterie pour recevoir les
chevaux qui, jusque-là, étaient gardés dans
l'ancienne ferme Rééd.
•j/iKI" T( '■I* »r ,^î .
La concentration en un même endroit des
bâtiments fonctionnels, comme l'écurie,
retable, la porcherie, la bergerie et l'atelier
de réparation, permet une économie appré-
ciable tout en conférant à la station un air
imposant et un caractère d'efficacité.
Au début de la crise économique de 1 929,
la ferme comme tous les établissements de
recherches a dû réduire ses activités. C'est
ainsi qu'en 1 930 on limite les recherches hor-
ticoles à cause d'une nouvelle répartition des
deniers publics. On abandonne la culture
des pommes commerciales, mais on main-
tient les travaux sur les framboisiers, les
plantes ornementales et les variétés de
pommes. Le régisseur rapporte que:
«Pendant la période 1933 à 1935, un arbre
seulement, sur un total de 683, n'a subi
aucun dommage. C'était un pommettier de
Columbia assez grand, qui a porté une
grosse récolte en 1933».
Ces décisions d'abandonner les vergers,
les légumes, les petits fruits et les fleurs mar-
quent le début d'une phase de réaménage-
ment. En effet, petit à petit, on réalise que la
région centrale des Cantons de l'Est n'est
pas propice à des cultures de ce genre, mais
plutôt à la production fourragère et à l'éle-
vage. Les recherches sont donc planifiées en
fonction de ces nouveaux objectifs.
Des vaches Shorthorn sont sélectionnées
pour en faire un troupeau d'animaux de
boucherie. Shorthorn cows were selected
for beef production.
Période 1937-1958
Au début de cette période, s'amorce la pre-
mière grande réorganisation du Ministère.
Les trois Directions (hygiène vétérinaire,
fermes expérimentales et produits laitiers)
sont remplacées par les cinq Services sui-
vants: les marchés, la production, les fermes
expérimentales, les sciences et l'administra-
tion. Parallèlement, à la station expérimen-
tale de Lennoxville, on procède à diverses
transformations des ressources humaines,
physiques et scientifiques.
34
CHAPTER 4
A period of change: 1931-1958
1943 — Lucien L. Matthon trimming hedges with
yet another of his inventions. Lucien L.
Matthon taille les haies avec une autre de ses
inventions.
1930 — Ornamental horticulture also had its
place at the farm. Despite the budget cuts of
1930, this area of study was maintained.
L'horticulture ornementale avait également son
importance à la ferme. En dépit des coupures
budgétaires en 1930, on maintient cette disci-
pline.
The research conducted from 1931 to
1936 was a continuation of earlier years.
Several experiments were pursued while
others were terminated as a result of the
aftermath of the depression.
By contrast, in 1937 changes began to
occur This year marked the beginning of a
fundamental reorganization in the Depart-
ment of Agriculture, the effects of which
extended to the station. Scientific research
was given new impetus with specialization
becoming more important.
1931-1936
The temperatures recorded from 1931 to
1936 were slightly higher than the average
for the first 21 years of the station's exis-
tence, with the exception of the winter of
1933-1934, when the mercury often dip-
ped below -40°C in January and February,
The progress report for the period
1931-1935 titled "Experiments and
Results," stated that "the abnormally low
temperatures were very detrimental to the
orchards of this province, and even large
blocks of forest trees were damaged."
In 1933, the experiment comparing the
fattening of steers in loose and in tie-stall
housing was completed. The animals
allowed freedom of movement gained
weight faster at less cost than the others.
Furthermore, they required less manpower.
For the fifth consecutive year, compari-
sons were made between the performance
of steers kept in fertilized or unfertilized
pastures and on continuous or rotated
pastures. Fertilization was found to be
beneficial to pasture productivity, but rota-
tion was not.
Since the arrival of the Shorthorn herd
at the station, interest had focused on this
breed as a dual-purpose animal. However,
from the early 1930s onward efforts were
concentrated on the selection of bulls with
better conformation for meat production.
Dairy Shorthorn improvement was left to
the farm sector.
In 1935, a horse stable was constructed
about 10 m north of the dairy barn to
accommodate horses previously kept at
the former Reed farm.
The more modern buildings (such as the
horse stable, cattle barn, piggery sheep
barn, and repair shop), concentrated in
one area, permitted the station to reduce
maintenance costs and manpower require-
ments. They also gave the station an
impressive air.
Following the stock market crash of
1929, the station, like all other research
institutions, had to reduce its activities.
Accordingly, in 1930 horticultural research
activities were reduced because of budget
cuts. Commercial apple production was
abandoned, but work on ornamental plants
and apple cultivars continued. The super-
intendent reported, "Over the period
1933-1935, only one tree, out of a total of
683, escaped injury of any kind, and this
was a fairly large Columbia crab that had
borne a heavy crop in 1933."
The decision to abandon the orchards,
vegetables, small fruits, and flowers
marked the beginning of a reorganization
phase. Little by little, it was becoming clear
that the central part of the Eastern Town-
ships was not well-suited to these crops,
but rather to forage and livestock produc-
tion. Research was therefore planned with
these new objectives in mind.
1937-1958
At the beginning of this period the first
major reorganization of the department
was undertaken. The three branches
(Health of Animals, Experimental Farms,
and Dairy Products) were replaced by the
following five services: marketing, produc-
tion, experimental farms, science, and
administration. Similarly at the Lennoxville
Experimental Station various changes were
made in the institution's human, physical,
and scientific resources.
35
^::^^^^mM
fK
1939 — Paul Gervais dirige la recherche en
plantes fourragères de 1939 à 1962. Paul
Gervais directed research or) forage crops from
1939 to 1962.
Ressources humaines
Le 14 septembre 1 937, John Andrew Mc-
Clary, régisseur, cède sa place à Joseph-
Antonio Sainte-Marie. Auparavant, celui-ci
avait assumé plusieurs fonctions: adjoint
dans le Service de production de 1 91 6 à
1920, superviseur de la Division des bestiaux
à Ottawa en 1 920 et 1 921 et régisseur de la
station expérimentale de La Pocatière
jusqu'en 1937.
En 1937, Fred S. Browne, préposé aux
recherches sur les céréales et sur les plantes
fourragères, est muté à la Ferme centrale
d'Ottawa. Paul Gervais le remplace dans ses
fonctions en 1939. Ce dernier accepte, plus
tard, la responsabilité de la Section des
légumineuses et des pâturages. En 1937,
D. A. Finlayson devient adjoint à la division de
zootechnie. Il quitte cet emploi en 1942 et
Henri A. Lessard le remplace. En 1946, celui-
ci va occuper un poste à l'extérieur. Gaspard
A. Laiande comble ce poste jusqu'à sa
retraite le 17 décembre 1981 . En 1938, Orner
Allard accède à un poste nouvellement créé
soit celui de superviseur des stations de
démonstration dans la région. En 1946,
Bazile J. Finn quitte la Ferme expérimentale
d'Ottawa pour occuper à Lennoxville un
poste d'adjoint responsable des études sur
la fertilité des sols.
En 1950, on embauche Ernest IVIercier
comme adjoint responsable à la division de
zootechnie. Auparavant, il était directeur du
Centre d'insémination artificielle du Québec
à Saint-Hyacinthe. Le 12 février 1952, il prend
la relève de Joseph-Antonio Sainte-IVIarie au
poste de régisseur. On recrute quatre cher-
1963 — Lionel Lachance, préposé aux recher-
ches en phytotechnie 1955-1969, travaille au
dosage de la matière sèche du maïs four-
rager. Lionel Lachance, plant scientist,
1955-1969, is determining the amount of dry
matter in forage corn.
cheurs détenteurs de maîtrise ou de doc-
torat: en 1953, Camille S. Bernard, généti-
cien en reproduction animale; en 1955,
Lionel Lachance, responsable de la section
des graminées et de la phytotechnie; la
même année, Jean-Louis Dionne, accepte la
responsabilité de la section fertilité du sol en
remplacement de Bazile Finn; en août 1959,
Taft Cameron, nutritionniste, se joint à nous.
Ces quatre nouveaux venus s'ajoutent à
l'équipe déjà en place composée de Went-
worth S. Richardson, adjoint d'abord en
grande culture, puis en régie du sol de 1932 à
1962; Emile A. Ouellette, adjoint en plantes
fourragères et céréales de 1937 à 1955,
jusqu'à l'arrivée de Lionel Lachance, et en
céréales de 1955 à 1970, année de son
départ. Quant à Lionel Lachance, il quitte la
station en 1969.
Au secrétariat, travaillent E.G. Taylor et
Lucille Sévigny, auxquelles s'ajoutent, à par-
tir de 1947, Georgette Vanier et Thérèse
Thibault. En 1950, on remplace Georgette
Vanier par Louisette Michaud. Enfin, L.A.
Gnaedinger, arrivé à la station en 1935 pour
remplacer J.D. Lang, aviculteur, devient com-
mis en 1956 et ce, jusqu'à sa mort en 1957.
Outre le personnel scientifique et celui du
bureau, d'autres employés contribuent au
bon fonctionnement de la station. Comme ce
noyau de techniciens dont Stanislas Rola-
Pleszczynski est responsable. Il est secondé
en 1 957 par Normand Bolduc et, en 1958, par
Lucien Saint-Laurent. Au cours des années
1940, parmi les responsables des étables et
les préposés aux travaux extérieurs, on re-
trouve Robert IVIcKinven, responsable des
troupeaux, ses assistants, Pierre-Paul Cas-
sidy et André Demers, Rupert Atto, respon-
sable des travaux généraux de la ferme,
Rufus Dunn et Candide Bellerose, préposés
à la réparation de la machinerie. En 1953, on
subdivise la Division de la zootechnie en
quatre sections. Pierre-Paul Cassidy prend la
direction du secteur des bovins laitiers.
Thornton Cleveland, celle du troupeau de
bovins de boucherie et des moutons, tandis
que f\/larcel Morissette. succédant à Patrick
Arsenault, devient préposé aux porcs. En
1954, Laurent Lajoie se joint à l'équipe de la
section des bovins laitiers et Garret Chap-
man prend charge des ovins.
Au cours de ces années, les sections des
plantes et des sols fonctionnent de façon
indépendante, ce qui occasionne des pro-
blèmes de distribution de main-d'oeuvre. On
remédie à cette situation dans les années
1960 en fusionnant les deux sections. Entre
1944 et 1958, l'équipe accueille Lucien IVlat-
thon, Leopold Labbé, Louis Demers,
Leopold Cloutier, Jean-Nil Roy, Gaston
Dionne, Jean-Charles Gagnon et Jean-Paul
Bourque.
36
Human resources
On 14 September 1937, the Superinten-
dent, Mr. McClary, resigned and was
succeeded by Joseph Antonio Sainte-
Marie, who previously had held various
positions: assistant in the Production
Branch from 1916 to 1920, supervisor of
the Livestock Division in Ottawa from 1920
to 1921, and director of the La Pocatière
Experimental Farm until 1937,
In 1937, Fred S. Browne, officer in
charge of research on cereals and forage
crops at Lennoxville, was transferred to the
Central Experimental Farm in Ottawa. Paul
Gervais, who replaced him in 1939, later
became head of the legumes and pastures
section. In 1937, D.A. Finlayson was
appointed assistant in the Animal Husban-
dry Division. He left this position in 1942
and was replaced by Henri A. Lessard,
who in turn resigned in 1946. Gaspard A.
Lalande filled the position until his retire-
ment on 17 December 1981. In 1938, Omer
Allard was appointed to a newly created
position, that of supervisor of the region's
illustration stations. In 1946, Basil J. Finn
left the Ottawa Experimental Farm to take
up a position at Lennoxville as assistant
responsible for soil fertility studies.
In 1950, Ernest Mercier was hired as
assistant responsible for the Animal Sci-
ence Division. Formerly he had been
director of the Quebec Artificial Insemina-
tion Centre at Saint-Hyacinthe. On 12
February 1952, he replaced Mr. Sainte-
Marie as superintendent. Four researchers
with either a master's degree or a Ph.D.
were recruited: in 1953, Camille S. Ber-
nard, a geneticist in animal reproduction;
in 1955, Lionel Lachance, who became
head of the Plant Science Section; in the
same year, Jean-Louis Dionne, who
replaced Basil J. Finn as head of the Soil
Fertility Section; and in August 1959, Taft
Cameron, a nutritionist. These four new
arrivals joined the existing team, com-
posed of Wentworth S. Richardson, initially
a research assistant in field husbandry and
then in soil management from 1932 to
1962; Emile A. Ouellette, research
assistant in forage crops and cereals from
1937 to 1955 until the arrival of Lionel
1957— The research team at the Lennoxville
Experimental Farm (left to right): Lionel La-
chance, Jean-Louis Dionne, Omer Allard, Paul
Gervais, Ernest Mercier, superintendent, Went-
worth S. Richardson, Camille S. Bernard, Emile
Ouellette, and Gaspard Lalande. Équipe de
chercheurs de la station expérimentale de
Lennoxville. De gauche à droite: Lionel La-
chance, Jean-Louis Dionne, Omer Allard. Paul
Gen/als, Ernest Mercier, régisseur, Wentworth
S. Richardson, Camille S. Bernard, Emile
Ouellette et Gaspard A. Lalande.
Lachance, and in cereals from 1955 to
1970, the year of his retirement. Mr
Lachance left the station in 1969.
The secretarial staff was composed of
Misses E.G. Taylor and Lucille Sévigny
who were joined in 1947 by Misses
Georgette Vanier and Thérèse Thibault.
In 1950, Miss Vanier was replaced by
Miss Louisette Michaud. Finally L.A.
Gnaedinger, who came to the station in
1935 to replace J.D. Lang, poultryman,
became a clerk in 1956 and stayed in this
position until his death in 1957.
In addition to scientific personnel and
office staff, other employees contributed to
the efficient operation of the station.
Among them were the group of technical
employees headed by Stanislas Rola-
Pleszczynski, who was assisted in 1957 by
Normand Bolduc and in 1958 by Lucien
Saint-Laurent. During the 1940s, among
those responsible for the barns and those
assigned to outside work were Robert
McKinven, herdsman; and his assistants,
Pierre-Paul Cassidy and André Demers;
Rupert Atto, foreman of the field crew; and
Rufus Dunn and Candide Bellerose, equip-
ment repairmen. In 1953, the Animal
Husbandry Division was subdivided into
four sections: Pierre-Paul Cassidy took
charge of the Dairy Cattle Section; Thorn-
ton Cleveland became head of the Beef
Cattle and Sheep sections; and Marcel
Morissette, who succeeded Patrick Arse-
nault, assumed responsibility for the Swine
Section. In 1954, Laurent Lajoie joined the
Dairy Cattle Section and Garret Chapman
took charge of sheep.
Over the years, the two sections Plants
and Soils functioned independently and
this led to manpower distribution problems.
The situation was remedied in the 1960s
when the two sections were merged.
Between 1944 and 1958, the staff was
joined by Lucien Matthon, Leopold Labbé,
Louis Demers, Leopold Cloutier, Jean-Nil
Roy, Gaston Dionne, Jean-Charles
Gagnon, and Jean-Paul Bourque.
1952 — Ernest Mercier (right) replaced Joseph-
Antonio Sainte-Marie (left) as superintendent of
the experimental farm. Ernest Mercier (à
droite) prend la relève de Joseph-Antonio
Sainte-Marie (à gauche), régisseur de la station
expérimentale.
37
Aménagement physique
En 1938, commence à Lennoxville la pé-
riode des stations de démonstration sous la
responsabilité d'OmerAllard. En 1946, on en
compte 1 1 réparties dans les comtés sui-
vants: Beauce, Bellechasse, Compton, Dor-
chester, Frontenac, Levis, Lotbinière,
Mégantic et Wolfe. Leur rôle consiste d'abord
à promouvoir les pratiques de productions
végétales et animales aptes à accroître, à la
fois, le rendement financier de l'entreprise
agricole et l'attrait de la vie à la campagne.
On favorise également la production des vari-
étés recommandées de céréales et de
plantes fourragères.
Au cours de l'année 1955, la station expéri-
mentale de Lennoxville élargit son territoire
en incluant les comtés de Saint-Hyacinthie,
Bagot, Rouville et Iberville alors que ceux de
Bellechasse, Dorchester et Levis reviennent
à la ferme de Sainte-Anne de La Pocatière.
Dès lors, le territoire desservi se trouve entre
la rivière Chaudière, à l'est, et la rivière
Richelieu, à l'ouest. Trois ans plus tard, on
retrouve des stations de démonstration dans
les comtés de Drummond, Missisquoi, Nico-
letetShefford.
A ces changements physiques de limites
territoriales s'ajoute celui, non moins impor-
tant, de l'aménagement physique de la ferme
expérimentale de Lennoxville. L'augmenta-
tion du nombre des chercheurs et du person-
nel de soutien rend nécessaire l'agrandis-
sement et la rénovation du bureau adminis-
tratif. Après avoir fait le tour de la question, on
opte plutôt pour la construction d'un nouveau
bureau. Cette décision marque le début
d'une phase de réaménagement et de déve-
loppement. En décembre 1951, les cher-
cheurs et le personnel de soutien
emménagent dans leurs nouveaux locaux.
Pour la première fois, le laboratoire situé au
rez-de-chaussée permet de faire des analy-
ses chimiques élémentaires de sols et de
plantes. La mise en fonction du laboratoire
est l'oeuvre de Jean-Louis Dionne, Lionel
Lachance et Stanislas Rola-Pleszczynski.
Parmi les constructions importantes de la
période 1937-1958, mentionnons celles de
l'élévateur à grain et de la bergerie en
1945-1946, puis celles des premières éta-
bles à stabulation libre et des premiers silos-
fosses ou silos hohzontaux dans les années
1950, 1951 et1955.
^^«
^^i^.i
^:
 ■?.
rilfelii^îSi
Omer Allard (à gauche) prend la responsabilité
de travaux de recherches aux stations de
démonstration. On le voit ici accompagné de
René Deschesne (à droite). Omer Allard
(left) was responsible for researcfi activities at
ttie illustration stations. René Desctiesne is
sfiown at the right.
se situe aux limites nord de la ferme Ward,
acquise en 1919, et la seconde, aux limites
sud de la ferme d'Edward Rééd. Elle accroît
de 75,9 ha la superficie déjà exploitée.
En 1937, on retourne le rucher à la ferme
de Sainte-Anne de La Pocatière et, en 1955,
on abandonne l'aviculture. Joseph-Antonio
Sainte-Marie remplace les chevaux de race
Clydesdale par d'autres de race Belge en
1939. En 1956, on remplace ces derniers par
de l'outillage mécanique. Avec l'effacement
du rôle des chevaux, une partie de l'histoire
tombe dans l'oubli.
L'équipe des services administratifs: 1^"^^ rangée.
Lise Côté: 2^ rangée de gauche à droite.
Andrée Boisvert, Monique Pare-Blanchette,
Louise Boisvert, Jacques de Léséleuc: 3^
rangée de gauche à droite. Gaétanne Fortin.
Mario Dion. The administrative services
team: first row. Use Côté: second row (left to
right). Andrée Boisvert. f\Aonique Paré-
Blanchette. Louise Boisvert. Jacques de
Léséleuc: third row (left to nght). Gaétanne
Fortin, !\Aario Dion.
Au moment même où le processus
d'extension s'engage, l'idée d'accroître la
superficie de la station fait son chemin, si
bien que l'achat des fermes d'Albert
Raquette et d'Albert R. Parsons se concrétise
respectivement en 1 940 et 1 958. La première
38
Physical development
In 1938 illustration stations were estab-
lished under the responsibility of Omer
Allard. By 1946, there were 11 such
stations throughout the counties of
Beauce, Bellechasse, Compton, Dor-
chester, Frontenac, Levis, Lotbinière,
Mégantic, and Wolfe. Their role was to
promote the best plant and animal man-
agement and production practices. These
stations also encouraged farmers to pro-
duce recommended varieties of cereals
and forage crops.
In 1955, the Lennoxville Experimental
Farm expanded its illustration farm system
to include the counties of Saint-Hyacinthe,
Bagot, Rouville, and Iberville, while Belle-
chasse, Dorchester, and Levis counties
were transferred to the Sainte-Anne de La
Pocatière Farm. Thus, Lennoxville served
the area bounded by the Chaudière River
1939 — Clydesdale horses were replaced by
Belgians. On remplace les chevaux de race
Clydesdale par des chevaux de race Belge.
on the east and the Richelieu River on the
west. Three years later illustration stations
in Drummond, Missisquoi, Nicolet, and
Shefford counties were added.
Along with these changes in the ter-
ritorial boundaries, there were equally
important changes in the physical makeup
of the Lennoxville Experimental Farm.
Because of the increase in the number of
researchers and support staff, it became
necessary to expand and renovate the
administration office. After much delibera-
tion, it was decided to build a new office.
This decision marked the beginning of a
further reorganization and development
phase. In December 1951, the researchers
and support staff moved to the new
In December 1951, researchers and support
staff moved to new quarters. En décembre
1951, les chercheurs et le personnel de soutien
emménagent dans leurs nouveaux locaux.
above right
The grain elevator built in 1945-1946.
Élévateur à grains bâti en 1945-1946.
quarters. On the ground floor was a
laboratory, permitting researchers to make
basic chemical analyses of soils and
plants for the first time. The laboratory was
put into operation by Jean-Louis Dionne,
Lionel Lachance, and Stanislas Rola-
Pleszczynski.
Among the major construction projects
from 1937 to 1958 were the grain elevator
and the sheep barn in 1945-1946, followed
by the first loose-housing cattle barns and
the first trench or horizontal silos in 1950,
1951, and 1955.
Further expansion of the farm resulted
from the purchase of the Albert Raquette
and Albert R. Parsons farms in 1940 and
1958, respectively. The former was located
on the northern boundary of the Ward farm
which had been acquired in 1919, and the
latter on the southern boundary of the
Reed farm. These farms added 75.9 ha to
the existing area of the farm.
In 1937, the apiary was returned to the
Sainte-Anne de La Pocatière Farm, and in
1955, poultry research was discontinued.
In 1939, Mr Sainte-Marie replaced the
Clydesdale horses with Belgians, and in
1956 the latter were replaced by mechan-
ical equipment. When the horses ceased
to be used, a page of history had turned.
39
Au cours de la période 1931-1958, la station
expérimentale de Lennoxville se signale par
ses travaux de recherches sur les
pâturages. From 1931 to 1958, the Lennox-
ville Experimental Station distinguished itself by
its research on pasture crops.
Orientation scientifique
La disparition d'un certain nombre de dis-
ciplines (horticulture, arbres fruitiers) ne s'est
pas faite au hasard, comme le mentionne un
extrait du rapport de Paul-Émile Sylvestre,
directeur de recherches de la station de 1 962
à 1968:
// devenait de plus en plus évident que l'agri-
culture des Cantons de l'Est devait être à
base de productions animales et que, de
plus en plus, on devait intensifier les produc-
tions fourragères pour nourrir le bétail et cor-
riger les déficiences d'un sol déjà pas trop
fertile.
Pendant la période de 1 936-1 958, la sta-
tion s'oriente donc lentement, mais sûre-
ment, vers la spécialisation dans le but de
solutionner les problèmes spécifiques à la
région. Parmi ceux-ci, mentionnons la ferti-
lisation des sols destinés à la grande culture,
la rénovation des pâturages, la conservation
de la valeur nutritive des fourrages par l'en-
silage et, enfin, la réduction des coûts de la
construction des étables et des frais d'exploi-
tation des troupeaux de bovins par l'utilisa-
tion d'étables à stabulation libre.
En 1950, en raison de l'intérêt croissant en
faveur de la stabulation libre, on intensifie nos
recherches sur ce procédé. Ces travaux con-
tribuent à populariser ce mode de stabulation
surtout pour les bovins de boucherie.
Pendant les années 1950, la station effec-
tue des essais sur le silo-fosse ou silo-
tranchée, précurseur du silo horizontal. De
plus, au cours de cette période, on entre-
prend la recherche sur l'utilisation des
pâturages pour l'engraissement du bouvillon
de boucherie. Enfin, en 1955, la station
expérimentale de Lennoxville consent à par-
ticiper à un projet national de génétique
dirigé par la Ferme expérimentale centrale à
Ottawa. Il consiste à faire des études généti-
ques sur les bovins laitiers de races Ayrshire,
Holstein et Jersey à partir desquels on effec-
tue une sélection pour le rendement en
solides totaux.
Pour clore cette partie de l'orientation
scientifique, l'introduction du Rapport d'acti-
vités 1953-1958 mentionne que:
Les principales expériences ont surtout rap-
port: 1) à la génétique, à l'alimentation et à la
régie des animaux de ferme; 2) à l'adapta-
tion et à la régie des plantes fourragères;
3) à l'essai des variétés des principales
céréales; 4) à la fertilité des sols, en vue de
l'agriculture herbagère.
La période 1931-1 958 foisonne donc en
changements de toutes sortes: augmenta-
tion et spécialisation du personnel, expan-
sion physique de la station, orientation
scientifique désormais axée vers la spé-
cialisation. Cette tendance de plus en plus
marquée vers la spécialisation n'est toutefois
pas l'apanage de la station expérimentale de
Lennoxville, si bien que les structures minis-
térielles en place ne parviennent plus à
refléter les priorités de cette période. Une
deuxième grande restructuration du minis-
tère de l'Agriculture s'impose.
Au cours de cette même période, la station
expérimentale de Lennoxville se signale par
ses travaux de recherches sur les pâturages
et, en particulier, sur le trèfle Ladino. Ces
dernières recherches, dont le crédit revient à
Paul Gervais, permettent de mieux faire con-
naître la valeur nutritive, les façons culturales
et les exigences de cette légumineuse.
40
Scientific emphasis
The decision to abandon certain disci-
plines (horticulture, fruit trees) was not
made on a random basis, as may be seen
in the following excerpt from a report by
Paul-Émile Sylvestre, director of research
at the station from 1962 to 1968:
It became Increasingly obvious that agri-
culture in the Eastern Townships had to
be based on livestock production, and
that increasingly, It was necessary to
intensify the production of forage crops in
order to provide feed for the cattle and
correct the deficiencies of a soil that was
by nature not particularly fertile.
From 1936 to 1958, the station moved
slowly but surely toward specialization as it
devoted greater effort to solving problems
specific to the region. Among the chal-
lenges to be faced were the fertilization of
land to be used for field crops, pasture
renewal, preservation of the nutritional
value of forages by means of ensiling, and
reduction of the costs of barn construction
and cattle herd maintenance through the
use of loose-housing barns.
During the same period, the Lennoxville
Experimental Station distinguished itself by
its research on pasture crops in general
and Ladino clover in particular It was the
Ladino clover research of Dn Paul Gervais
which demonstrated the nutritional value,
growth habits, and requirements of this
legume.
In 1950, because of the growing interest
in loose-housing, research on this subject
was intensified. This work helped to popu-
larize loose-housing, particularly for beef
cattle.
their feeding and management; (2) the
adaptation and management of forage
crops; (3) the testing of varieties of the
main cereals; (4) soil fertility in the context
of field husbandry.
Hence the period 1931-1958 included
many changes: growth and diversification
of the staff, physical expansion of the
station, and the shift in scientific research
towards specialization. However, this grow-
ing trend toward specialization was not
confined to the Lennoxville Experimental
Station. Because the existing departmental
structures no longer reflected the current
priorities, another major reorganization of
the Department of Agriculture was immi-
nent.
Testing was conducted on the trench silo in
1950. En 1950, on effectue des essais sur le
silo-fosse.
During the 1950s, the station conducted
tests on the trench silo, the forerunner of
the horizontal silo. Also during this period,
it directed research on the use of pasture
crops for fattening beef steers. Finally, in
1955, the specialists at the Lennoxville
Experimental Farm agreed to participate in
a national genetics project directed by a
team from the Central Experimental Farm
in Ottawa. The principal objective was to
select for total milk solids yield in the
Ayrshire, Holstein, and Jersey dairy cattle
breeds.
An appropriate conclusion to this section
on scientific emphasis is provided by the
introduction to the 1953-1958 activities
report, which noted that:
The main experiments deal in particular
with: (1) the genetics of farm animals and
41
CHAPITRE 5
Période d'expansion: 1959—1984
Le nouveau directeur, J.C. St-Pierre, est entré
en fonction le 23 juillet 1984. The new
director, J.C. St-Pierre, arrived at the station to
take up his duties on 23 July 1984.
Le tournant scientifique amorcé dans les
années antérieures s'accentue au cours de
cette période et permet d'envisager une
expansion encore plus marquée pour
l'avenir.
Restructuration
En avril 1959, un deuxième remaniement
s'effectue au sein du ministère de l'Agricul-
ture et provoque des ciiangements à travers
tout le pays. Des cinq Services déjà existant,
on passe à trois: la Direction générale de la
recherche, la Direction de la production et
des marchés et la Direction de l'administra-
tion. On met sur pied un système de
recherches par programmes comportant des
objectifs bien précis. Ceci entraîne la fer-
meture de certaines fermes expérimentales
et la disparition des activités de vulgarisation
exercées par les stations de démonstrations.
La même année, on remplace les noms de
STATION EXPÉRIMENTALE et RÉGIS-
SEUR par ceux de STATION DE RECHER-
CHES et DIRECTEUR. La structure
scientifique en vigueur aujourd'hui demeure
essentiellement la même depuis 1 959. Par
contre, en octobre 1975, par souci de
décentralisation, on crée trois nouvelles
Directions générales, une pour l'Est, une
pour le Centre et une pour l'Ouest du
Canada. En 1 980, la région de l'Est est
divisée en deux: la région de l'Atlantique et la
région du Québec et la Région centrale est
rebaptisée Région de l'Ontario. En 1983, la
Région de l'Ouest est divisée en deux
Régions, celle des Prairies et celle du Pacifi-
que. En 1985, donc la Direction générale de
la recherche comprend cinq directeurs gé-
néraux et cinq Régions.
Les directeurs
Au cours de la période 1959-1984, six per-
sonnes se succèdent au poste de directeur
de la station de recherches de Lennoxville.
Le premier en liste, Ernest Mercier, accède à
ce poste le 1 1 février 1 952 et démissionne le
^^'^ août 1 960 pour devenir sous-ministre
adjoint au ministère de l'Agriculture du
Québec. Germain Brisson assume la direc-
tion de la station du 6 septembre 1960 au 16
octobre 1962. Par la suite, il se consacre à
l'enseignement de la nutrition à l'Université
Laval. Son successeur, Paul-Émile Sylvestre,
quitte la station de recherches d'Ottawa le 26
novembre 1 962 pour venir diriger la station de
Lennoxvillejusqu'au 27 mai 1968. Camille S.
Bernard prend la relève et demeure en poste
jusqu'au 27 juillet 1979, date à laquelle il
prend la direction de la station de Frédéric-
ton, N.-B. Yvon Martel lui succède le 15
février 1 980 et reste en poste jusqu'au 31 mai
1984. Le l^'^juin, il va remplacer Camille S.
Bernard comme directeur de la station de
Frédéricton. Le nouveau directeur, Jean-
Claude Saint-Pierre, est entré en fonction le
23juillet1984.
Le personnel
Au cours de la période 1959-1984, le
nombre de chercheurs a plus que doublé. Il
est passé de 1 1 à 23. L'évolution des pro-
grammes de recherches requiert le recrute-
ment de chercheurs dans les disciplines
suivantes: génétique, nutrition, physiologie
de la lactation, physiologie de la reproduc-
tion, éthologie, fertilité des sols, physique
des sols et phytotechnie.
1963 — Paul-Émile Sylvestre, directeur de la
station de 1962 à 1968, dans un champ de
fraises, près de Frelighsburg en compagnie du
propriétaire Jean Godbout, fils d'Adélard God-
bout, ancien Premier ministre et sénateur.
Paul-Émile Sylvestre (right), director of the
station, 1962-1968, in a strawberry field near
Frelighsburg with owner Jean Godbout, son of
former Premier and Senator Adélard Godbout.
42
CHAPTER 5
A period of expansion: 1959—1984
The scientific trends that had begun to
tal<e shape in the preceding period
became more pronounced from 1959 to
1984. These point to an even greater
expansion in the future.
Reorganization
In April 1959, the second major reorgani-
zation within the Department of Agriculture
led to changes throughout the country. The
original five branches were reorganized
into three; the Research Branch, the Pro-
duction and Marketing Branch, and the
Administration Branch. A system of
research programs was established with
specific goals and objectives. This resulted
in the closure of various experimental
farms and the discontinuation of the
extension activities conducted by the
illustration stations. The same year, the
names "experimental farm" and "superin-
tendent" were replaced by "research sta-
tion" and "director." The scientific structure
established in 1959 remains substantially
unchanged to this day In October 1975, in
the interests of decentralization three new
administrative regions were created: East-
ern, Central, and Western. In 1980, the
Eastern Region was divided in two,
becoming the Atlantic Region and the
Quebec Region. The Central Region was
renamed the Ontario Region. In 1983 the
Western Region was divided into the
Prairie Region and the Pacific Region.
Therefore, the Research Branch in 1985 is
composed of five regions, each with its
own administration.
Directors
During the period 1959-1984, six people
served as Director of the Lennoxville
Research Station. The first, Dn Ernest
Mercier, accepted the position on 11 Feb-
ruary 1952 and resigned on 1 August 1960
to become Assistant Deputy Minister in the
Quebec Department of Agriculture. Dr
Germain Brisson was Director of the
station from 6 September 1960 to 16 Octo-
ber 1962, after which he became professor
of nutrition at Laval University. His suc-
cessor, Mr Paul-Émile Sylvestre, left the
Ottawa Research Station on 26 November
1962 to come to Lennoxville where he
remained until 27 May 1968. He was
replaced by Dr Camille S. Bernard, who
held the position until 27 July 1979, at
which time he became Director of the
Fredericton Research Station. Dr Yvon
Martel took charge of the Lennoxville
Research Station on 15 February 1980 and
remained in the position until 31 May 1984.
On 1 June, he replaced Dr Bernard as
Director of the Fredericton Research Sta-
tion. Dr Jean-Claude St-Pierre became
Director at Lennoxville on 23 July 1984.
Research scientists
Duhng the period 1959-1984, the
number of researchers more than doubled,
rising from 11 to 23. As research programs
developed, it was necessary to recruit
researchers in the following disciplines:
genetics, nutrition, lactation physiology
reproductive physiology ethology soil fertil-
ity and plant science.
Paul-Émile Sylvestre, Director of the Station,
1962-1968. Paul-Émile Sylvestre, directeur
de la Station de 1962 à 1968.
below
1956— Stanislas Rola-Pleszczynski, a techni-
cian, at work in the first soil chemistry laboratory
at the Lennoxville Experimental Farm.
Stanislas Rola-Pleszczynski, technicien, travaille
au premier laboratoire de chimie des sols à la
station expérimentale de Lennoxville.
left
The foremen at the station in 1984: Douglas
Pitman (seated), beef cattle; standing (left to
right), Frank Loomis (field crew), Leopold
Cloutier (research plots), Robert Suitor (calves),
André Lemaire (dairy cattle). L'équipe des
contremaîtres de 1984, responsable de l'exécu-
tion des travaux à la station: Douglas Pitman,
assis (bovins de boucherie): debout de gauche
à droite, Frank Loomis (grande culture),
Leopold Cloutier (parcelles), Robert Suitor
(veaux), André Lemaire (bovins laitiers).
43
Dix-sept chercheurs quittent la station au
cours de cette période, soit pour prendre leur
retraite, soit pour occuper d'autres fonctions
ailleurs, en voici la liste:
Nom
Spécialisé
Date de départ
W.S. Richardson
Grande culture
1962
P. Gervais
Phytotechnie
1962
P.O. Roy
Pomologie
1962
H. Knutti
Phytotechnie
1963
M. Daoust
Fertilité des sols
1966
0. Allard
Station de démonstration
1967
W. Holtman
Zootechnie-génétique
1967
L. Lachance
Phytotechnie
1969
H. Gasser
Phytotechnie
1970
E.A. Ouellette
Céréales
1971
C.D.T. Cameron
Zootechnie — nutrition
1972
S.A. Rola-Pleszczynski
Laboratoire
1972
L. Laflamme
Zootechnie — nutrition
1974
J. Genest
Phytotechnie
1976
R. Bouchard
Zootechnie — nutrition
1980
G.A. Lalande
Zootechnie
1981
J.J. Dufour
Physiologie de la reproduction
1984
Ces départs sont comblés par l'arrivée
d'autres chercheurs ou professionnels dont
voici la liste:
Nom
Spécialité
Date d'arrivée
A.R. Pesant
Sols-physique
1967
J.J. Dufour
Physiologie de la reproduction
1967
M. H. Fahmy
Zootechnie-génétique
1968
RM. Flipot
Zootechnie-nutrition
1970
W.N. Mason
Phytotechnie
1970
G.L. Roy
Zootechnie-génétique
1972
G. Pelletier
Zootechnie-physiologie
1972
C. Fernet
Phytotechnie
1972
B. Lachance
Zootechnie-nutrition
1975
D. Petitclerc
Physiologie de la lactation
1978
L.A.Guilbault
Physiologie de la reproduction
1978
G. M. Barnett
Sols-fertilité
1978
A.M.B. dePassillé
Éthologie-porc
1979
S. Pommier
Spécialiste en viande
1979
S. Gagné-Giguère
Bibliothécaire
1979
C. Vinette
Zootechnie-nutrition
1981
J. Bernier
Zootechnie-régie du boeuf
1981
C. Farmer
Zootechnie-régie du porc
1981
C. Girard
Nutrition-jeune ruminant
1981
J. Matte
Nutntionduporc
1981
N. Saint-Pierre
Analyse des systèmes
1982
J, Chiquette
Microbiologie du rumen
1982
R. Simard
Sols-fertilité
1983
D. Savage
Agronome de ferme
1984
H. Lapierre
Nutrition animale
1984
J. Lussier
Physiologie de la reproduction
1984
On note également de nombreux change-
ments chez les secrétaires, les techniciens et
les ouvriers agricoles. La liste complète des
employés de la station de recherches, pu-
bliée en appendice, illustre le roulement
effectué au sein du personnel de 1914
jusqu'à ce jour.
44
Seventeen researchers left the station
during this period, either to retire or to take
up other duties elsewhere. They are listed
below:
Date of
Name
Specialization
departure
W.S. Richardson
Field husbandry
1962
P. Gervais
Plant science
1962
P.O. Roy
Pomology
1962
H. Knutti
Plant science
1963
M. Daoust
Soil fertility
1966
0. Allard
Illustration stations
1967
W. Holtman
Animal genetics
1967
L. Lachance
Plant science
1969
H. Gasser
Plant science
1970
E.A. Ouellette
Cereals
1971
C.D.T. Cameron
Animal nutrition
1972
S.A. Rola-Pleszczynski
Laboratory
1972
L. Laflamme
Animal nutrition
1974
J. Genest
Plant science
1976
R. Bouchard
Animal nutrition
1980
G.A. Lalande
Animal science
1981
J.J. Dufour
Physiology
1984
These departures were compensated for
by the arrival of other researchers or
professionals as listed below:
Date of
Name
Specialization
arrival
A.R. Pesant
Soil physics
1967
J.J. Dufour
Reproductive physiology
1967
M.H. Fahmy
Animal genetics
1968
PM. Flipot
Animal nutrition
1970
W.N. Mason
Plant science
1970
G.L. Roy
Animal genetics
1972
G. Pelletier
Animal physiology
1972
C. Fernet
Plant science
1972
B. Lachance
Animal nutrition
1975
D. Petitclerc
Lactation physiology
1978
L.A. Guilbault
Reproductive physiology
1978
G.M. Barnett
Soil fertility
1978
A.M. B. de Passillé
Ethology swine
1979
S. Pommier
Meat science
1979
S. Gagné-Giguère
Librarian
1979
C. Vinet
Animal nutrition
1981
J. Bernier
Cattle management
1981
C. Farmer
Swine management
1981
C. Girard
Nutrition, young ruminant
1981
J. Matte
Swine nutrition
1981
N. St-Pierre
Systems analysis
1982
J. Chiquette
Microbiology of the rumen
1982
R. Simard
Soil fertility
1983
D. Savage
Farm manager
1984
H. Lapierre
Animal nutrition
1984
J. Lussier
Reproductive physiology
1984
There were also numerous changes
within the secretarial, technical, and
laborer pools. A more complete list of
research station employees (see Appen-
dix 1) indicates the personnel turnover
from 1914 to the present.
45
Candide Bellerose et Jean-Marc Cantin réparent
la machinerie dans la nouvelle boutique cons-
truite en 1970. Candide Bellerose and
Jean-Marc Cantin repairing machinery in the
new shop constructed in 1970.
Cette magnifique horloge florale, oeuvre de
Lucien f\/latthon, ornementait les pelouses de
l'édifice administratif de 1967 à 1981. This
magnificent floral clock, the work of Lucien
f\/latthon, graced the lawns of the administration
building from 1967 to 1981.
Changement de l'aspect
physique de la station
Le 26 avril 1964, la station de recherches
fait l'acquisition de la ferme de Lionel Jac-
ques (142 ha) et vend, l'année suivante,
47,7 ha de terrain à l'Université Bishop. On
évalue aujourd'hui la superficie de la station
à environ 425 ha.
En 1966, le Pavillon des productions végé-
tales remplace la vieille grange de céréales.
La construction du Centre laitier se termine
l'année suivante. En 1966, on transforme les
étables laitières de la ferme Jacques en éta-
bles à stabulation libre. Quatre ans plus tard,
deux autres vieilles étables subissent le
même sort. Comme autres aménagements
physiques, notons la construction de deux
porcheries sur poteaux et l'agrandissement
de la bergerie.
En 1970, on construit un bâtiment pour
abriter les ateliers de réparations de machi-
Il I
-^^^
'^^■---Tv
neries et la menuiserie. En 1 971 , on construit
une porcherie de gestation et une étable en
vue d'y garder des bouvillons. En 1975, une
étable est complètement réaménagée pour
permettre l'hébergement d'un troupeau
laitier destiné à servir aux expériences en
nutrition de la vache laitière. La même année,
l'étable où l'on gardait des taureaux est
transformée en laboratoire pour gros ani-
maux. En 1977, l'étable où l'on gardait une
partie du troupeau laitier est convertie en éta-
ble destinée aux veaux et autres jeunes rumi-
nants.
Au cours des années 1 975 et 1 976, le
garage des tracteurs et automobiles est
transformé à son tour en un pavillon destiné
aux visiteurs. C'est là que se déroulent les
activités agricoles et sociales. Les grandes
pelouses situées tout à côté servent à ces
activités les jours de beau temps.
Parmi ces activités, mentionnons les
«Méchoui à l'agneau» dont la popularité au
Québec revient à la station de recherches de
Lennoxville et spécialement à Leopold
Cloutier et son équipe. En voici l'histoire. Un
soir d'automne 1958, un groupe d'employés
de la station organise une petite rencontre
amicale sur les bords de la rivière Saint-Fran-
çois. On s'asseoit autour d'un petit feu pour y
voir rôtir une moitié d'agneau. Un peu plus
tard, dans la soirée, on va chercher du blé
d'Inde dans les jardins pour compléter, avec
du pain et du beurre, le repas à l'agneau. Le
tout est arrosé de vin, comme il se doit! Si
bien, que certains sont ravis de la délicieuse
saveur du mets principal, alors que les plus
sobres le trouvent affreusement dur. C'est
une découverte, qui donne le coup d'envoi
d'une suite de B.B.Q. à l'agneau. Ces B.B.Q.
prennent, en 1970, le nom de «Méchoui».
L'Association des éleveurs de moutons en
fait la publicité par la distribution d'un bulletin
intitulé L'Agneau canadien, dans lequel on
trouve des recettes de B.B.Q. à l'agneau.
Venant des Arabes, en passant par la station
de recherches de Lennoxville, le Méchoui est
maintenant connu et couru partout au
Québec.
La fin de 1 983 coïncide avec le début de la
construction de deux nouvelles étables, une
pour les génisses et les vaches taries et
l'autre pour les bovins de boucherie à
l'engraissement. De 1972à 1983, après
l'agrandissement du centre administratif, le
personnel assigné à la recherche augmente
considérablement si bien qu'aujourd'hui
encore, nous accusons un manque d'es-
pace. Les plans d'un nouvel édifice sont
tracés; il réunira sous un même toit les ser-
vices administratifs, les bureaux, les labora-
toires, les serres, etc. La construction
commence à l'été 1984.
46
Building and land changes
at the station
On 26 April 1964, the research station
acquired the Lionel Jacques farm (142 ha)
and sold 47.7 ha of land to Bishop's
University in the following year This left
the station with a total area of 425 ha.
In 1966, the crops building was erected
to replace the old cereals barn. Construc-
tion of the dairy center was completed the
following year In 1966, the dairy barns on
the Jacques farm were converted to loose-
housing barns. Four years later, two other
old barns were also transformed into
loose-housing units. Other physical
improvements included the construction of
two pole-barn piggeries and the enlarge-
ment of the sheep barn.
In 1970 a building was constructed to
accommodate the machinery repair and
carpentry shops. In 1971, barns for gestat-
ing sows and beef steers were built. In
1975, a barn was completely renovated to
accommodate a dairy herd to be used in
experiments on dairy cow nutrition. In the
same year, the bull barn was converted
into a laboratory for large animals. In 1977,
the barn where part of the dairy herd was
housed was converted into housing for
calves and other young ruminants.
During the years 1975 and 1976, the
tractor and automobile garage was con-
verted into a visitors' center. This building
and the extensive lawns around it are used
for agricultural and social events.
Noteworthy among these events is the
"Méchoui à l'agneau," a lamb barbecue
that has become a popular activity. Credit
for its popularity goes to the Lennoxville
Research Station, and particularly to
Leopold Cloutier and his team. Its origin
can be traced to one evening in the fall of
1958 when a group of employees at the
station organized a get-together on the
banks of the Saint-Francis River They sat
around a small fire roasting a side of lamb.
Later on they picked corn from the
gardens to accompany the lamb, bread,
and butter Naturally, all this was accom-
panied with plenty of wine. Some of the
participants were delighted with the deli-
cious flavor of the main dish, while the
more sober ones found it dreadfully tough.
In any case, the success of the event gave
rise to a series of lamb barbecues, which
in 1970 were given the Arabic name
"Méchoui." These were publicized by the
Eastern Townships Sheep Breeders' Asso-
ciation via the Agriculture Canada publica-
tion entitled Canadian Lamb, which
contains recipes for barbecuing. After
having been promoted by the Lennoxville
Research Station, this Arabic custom or
Méchoui is now known and enjoyed
throughout Quebec.
At the end of 1983, construction began
on two new barns: one for heifers and dry
milk cows and the other for feeder cattle.
From 1972 to 1983, the research staff
increased considerably to the point that
there is once again a shortage of space.
The new building with three times the floor
space of the old building will bring together
under one roof the station's administrative
services, offices, laboratories, and green-
houses. Construction began in the sum-
mer of 1984 with completion scheduled for
late 1985.
The building housing the offices and laborato-
ries of the Lennoxville Research Station was
enlarged and renovated in 1972. L'édifice
des bureaux et des laboratoires de la station de
rechercties de Lennoxville agrandi et rénové en
1972.
47
1981 — Suzanne Gagné-Giguère, bibliothécaire
professionnelle de la station. Suzanne
Gagné-Giguère, the station's librarian.
La bibliothèque
Beaucoup de modifications s'effectuent au
cours des années avant qu'on ne puisse
s'enorgueillir de la bibliothèque actuelle. En
1946, une toute petite pièce tient lieu de bi-
bliothèque où s'empilent les rapports
annuels de quelques fermes expérimen-
tales, les rapports de contrôles laitiers et
d'enregistrements du bétail domestique ainsi
qu'un nombre restreint de volumes et de pé-
riodiques spécialisés. En 1951 , la venue de
chercheurs contribue beaucoup au dévelop-
pement de la bibliothèque de sorte qu'en
1955, la nécessité d'instaurer un système de
classification se fait sentir. La tâche est alors
confiée à un membre de soutien adminis-
tratif. En 1972, à la suite de l'agrandissement
du bâtiment administratif, on déménage la
bibliothèque dans une pièce plus spacieuse
qui servaitjusque-là de salle de conférence.
Au début de 1978, on engage Diane Turcotte,
une bibliothécaire professionnelle, dans le
cadre d'un programme de travaux d'hiver. De
janvier à août 1 978, celle-ci achète les rayon-
nages et les présentoirs, procède à l'inven-
taire des documents, classe les catalogues,
bref, elle organise la bibliothèque.
Après le départ de Diane Turcotte, la biblio-
thèque est laissée sans responsable jusqu'à
ce que la station de recherches engage à mi-
temps Suzanne Gagné-Giguère, en avril
1979, une autre bibliothécaire profession-
nelle. Les chercheurs ont de plus en plus
besoin de livres de références; les services
offerts par la bibliothèque doivent donc se
spécialiser. La Division des bibliothèques de
la Direction générale des Affaires financières
et administratives du ministère de l'Agri-
culture du Canada accepte en 1981 de doter
la station de recherches d'une bibliothécaire
professionnelle à temps plein, poste qu'oc-
cupe encore aujourd'hui Suzanne Gagné-
Giguère. La bibliothèque s'inscrit alors dans
le réseau national des bibliothèques spé-
cialisées du ministère de l'Agriculture du
Canada réparties sur l'ensemble du territoire
canadien. Les services offerts aux cher-
cheurs, soit par la bibliothèque elle-même,
soit par l'entremise de la bibliothèque cen-
trale située à Ottawa, vont du catalogage des
documents à la recherche et au transfert de
l'information, des services bibliothécaires
traditionnels aux services informatisés et
spécialisés. Actuellement, la collection de la
bibliothèque se compose de près de 3 000
monographies et documents officiels et de
près de 5 000 volumes de publications en
série.
Informatique
Avant même que le terme «informatique»
existe, la station de recherches de Lennox-
ville utilise différentes calculatrices mécani-
ques pour répondre aux besoins en calcul
biométrique et statistique. Le travail de com-
pilation des données expérimentales est
alors une tâche longue et fastidieuse. En
1968, la station acquiert la première cal-
culatrice programmable munie de cartes
magnétiques.
L'année suivante, la station signe une pre-
mière entente avec le Centre de service infor-
matique de l'Université de Sherbrooke. Cette
entente marque l'entrée de la station dans le
domaine de l'informatique. Depuis, l'équipe
s'efforce d'améliorer le matériel logiciel et
statistique et ce, conjointement avec le Ser-
vice des techniques et statistiques d'Agri-
culture Canada à Ottawa. En 1972, la station
acquiert son premier appareil de télé-traite-
ment relié à un ordinateur du ministère de
l'Agriculture à Ottawa. En 1974, on engage
une première personne au poste de commis
en statistiques. Jusqu'en 1980, le traitement
informatique se fait en grande partie à l'Uni-
versité de Sherbrooke, alors qu'à la station
on se limite encore aux projets de moindre
envergure.
Grâce â l'implantation du système AGRI-
NET qui donne accès aux plus puissants
ordinateurs du pays et à l'amélioration des
moyens de communication, la station s'in-
tègre davantage au réseau d'Agriculture
Canada délaissant progressivement l'utilisa-
tion du service informatique de l'Université
de Sherbrooke.
En 1982, on crée un poste d'analyste pro-
grammeur afin de gérer le Service d'infor-
matique et d'en planifier son évolution. Ce
poste est occupé par André Belleau. En
1984, la station acquiert un micro-ordinateur
ainsi que différents terminaux afin d'informa-
tiser le Service de gestion et la bibliothèque.
48
The library
The development of the library to its
current state took many years. In 1946, the
library was a tiny room piled high with
annual reports from several experimental
farms, reports on dairy improvement pro-
grams, domestic cattle registrations, and a
few specialized periodicals and books. In
1951, more research workers were hired
and they contributed to the development of
the library. By 1955 a classification system
was necessary and the task was assigned
to a member of the administrative support
staff. In 1972, after the administration
building had been enlarged the library was
moved to a bigger room, which had pre-
viously been used as a conference room.
Early in 1978, a professional librarian was
hired within the context of a winter works
program. From January to August 1978,
Mrs. Diane Turcotte ordered shelves and
display racks, inventoried and cataloged
documents, books, and journals, and orga-
nized the library.
With Mrs. Turcotte's departure, the
library was unattended until April 1979,
when the station hired another professional
librarian, Mrs. Suzanne Gagné-Giguère, on
a part-time basis. As research staff num-
bers increased, the need for documenta-
tion and for specialized services grew. In
1981, the Libraries Division of the Finance
and Administration Branch of Agriculture
Canada agreed to provide the research
station with a full-time professional librar-
ian. Mrs. Gagné-Giguère was appointed
and continues to occupy this position. The
library was then incorporated into the
national system of specialized Agriculture
Canada libraries, which extends through-
out the country. The services provided to
scientific staff, either by the station library
or through the central library in Ottawa,
range from locating and obtaining docu-
ments and other sources of information to
the transmission of information by tradi-
tional library documents and computer
Currently the library's collection consists of
nearly 3000 books and official documents
and about 5000 volumes of scientific
journals.
Computer services
Before the expression "data processing "
even existed, the staff at the Lennoxville
Research Station was using various
mechanical calculators for biométrie and
statistical work. At that time, compiling
experimental data was a long and tedious
task. In 1968, the station acquired its first
programmable calculator equipped with
magnetic cards.
t
1
10 ,
1 y^^^^V
* ■ ■ C
^^m^^^^^m
^^^M^^^^Bl^^^A^^i U ^1
B^T^T^!
The following year, the station signed a
first agreement with the University of
Sherbrooke marking the station's entry into
the computer field. Since then, the staff
has been intensifying its efforts to improve
its software, hardware, and statistical
capability in collaboration with Technical
and Statistical Services of Agriculture
Canada in Ottawa. In 1972, the station
acquired its first terminal linked to an
Agriculture Canada computer in Ottawa. In
1974, the station hired its first data pro-
cessor Until 1980, most of the data
processing was done at the University of
Sherbrooke, with only the smaller projects
being statistically analyzed at the station.
With the installation of the AgriNet
system, which gave access to some of the
most powerful computers in the country
and led to the improvement of communica-
tions, the station became more fully inte-
grated into the Agriculture Canada
computer network and gradually lessened
its reliance on the computer services of
the University of Sherbrooke.
In 1982, the station hired André Belleau
as programmer-analyst to manage the
computer service and plan its develop-
ment. In 1984, the station acquired a
microprocessor and several more terminals
permitting the computerization of adminis-
trative services and the library.
André Belleau, assisted by Nicole Perreault,
operate the computer services section.
André Belleau et son adjointe, Nicole Perreault,
assurent le bon fonctionnement de la Section
de l'informatique.
49
Orientation des recherches
Avec l'arrivée de nombreux chercheurs,
dont la plupart sont des zootechniciens, la
recherche en zootechnie s'intensifie et se
diversifie, appuyée par les travaux en phy-
tologie et en pédologie.
Recherches en zootechnie
Les recherches en zootechnie visent deux
objectifs bien précis; elles tendent à améliorer
la production laitière et la production de
viande.
Production laitière
La production laitière constitue la prin-
cipale source de revenus des agriculteurs et
représente environ 40 % des revenus agri-
coles du Québec. La station de recherches
de Lennoxville déploie un grand effort pour
améliorer cette production.
En 1959, selon la ligne de spécialisation
des stations et selon le regroupement des
effectifs, on ajoute au troupeau Jersey exis-
tant un troupeau de race Holstein destiné à
servir au projet national de génétique. En
1967, on se défait du troupeau Jersey On
poursuit quand même, jusqu'en 1970, le pre-
mier projet national de génétique de la vache
laitière.
La Direction générale de la recherche
d'Agriculture Canada met sur pied, en 1971 ,
un second projet de recherches dans le but
d'étudier simultanément la sélection et
l'hybridation chez le bovin laitier. Quatre sta-
tions de recherches situées à Lennoxville et
Normandin (Quebec), à Lethbridge (Alb.) et à
Charlottetown (Î.-P.-É.), ainsi que l'Institut de
recherches zootechniques à Ottawa collabo-
rent au projet national coopératif d'améliora-
tion génétique des bovins laitiers. Ce projet
compte 900 vaches en lactation ou environ
1 600 bovins laitiers de tout âge.
Dans un premier temps, la lignée H à base
de Holstein et la lignée A à base d'Ayrshire
reçoivent de nouveaux gènes. Dans un
deuxième temps, des croisements simples
ont été formés à partir des lignées H et A. La
troisième phase consiste à propager les
croisements par l'utilisation de taureaux
croisés. Tout en évaluant et comparant les
On travaille à l'utilisation optimale de l'ensilage
dans le régime alimentaire du troupeau laitier
Jean Vallières prépare un repas d'ensilage
d'tierbe pour les bovins laitiers. One area of
endeavor is the optimum use of silage in the
diet of the dairy herd. The photo shows Jean
Vallières preparing silage for dairy cattle.
croisements, on sélectionne, pour le rende-
ment en protéine du lait, des vaches de li-
gnées H et A.
La nutrition de la vache laitière occupe une
place importante dans le programme de la
station depuis 1 957. On travaille à l'utilisation
optimale du foin et de l'ensilage dans le
régime alimentaire du troupeau laitier
Au cours des années 1975 à 1977, on
détermine la valeur de la fléole des prés pour
la production du lait et on tient compte de la
date de coupe de la fléole et de la proportion
de concentré incluse dans la ration. A la
même période, l'effet de la date de coupe du
maïs ainsi que celui du gel est évalué en utili-
sant, comme paramètre, la quantité de lait
produite.
50
Present research goals
With an increase in the number of
research scientists nearly all of whom are
specialists in animal science, research in
this field is expanding and diversifying at
the station. Plant and soil research con-
tinue to complement it.
Animal research
The research objectives in animal sci-
ence are to improve dairy and meat
production.
Dairy production
Dairy production accounts for approxi-
mately 40% of Quebec's agricultural reve-
nue, the Lennoxville Research Station is
therefore devoting significant resources to
dairy research.
In 1959, a herd of Holsteins for use in a
nationwide genetics project was added to
the stations existing Jersey herd. In 1967
the Jersey herd was dispersed. The first
national genetics project on dairy cattle
continued until 1970.
In 1971, the Research Branch of Agri-
culture Canada initiated a second genetics
research project designed to examine both
selection and cross-breeding in dairy cat-
tle. Four research institutions, Lennoxville,
and Normandin in Quebec, Lethbridge in
Alberta, and Charlottetown in Prince
Edward Island, as well as the Animal
Research Institute in Ottawa, collaborated
in this "National Dairy Cattle Breeding
Project." The project currently involves 900
lactating cows and about 1600 animals of
all ages. It is essentially the evaluation of
several breeding systems.
In the first phase, the genetic spectra of
the purebred H (Holstein-based) and A
(Ayrshire-based) lines were widened with
the incorporation of new blood. In the
second phase, simple crosses were made
between the H and A lines. The third
phase consisted of maintaining the cross-
bred lines by the use of crossbred bulls.
The crossbreds are evaluated and com-
pared with the cows from the H and A
lines that are simultaneously selected for
their milk protein yield.
Dairy cattle nutrition has occupied an
important place in the station's program
since 1957. Work has been conducted on
the optimum use of hay and silage in the
diet of the dairy herd.
For instance during the years from 1975
to 1977, a milk production study was made
involving the date of harvesting timothy
and level of concentrate in the ration. Dur-
ing the same period, researchers exam-
ined the effects of feeding silage corn that
had been frozen and/or harvested at
different dates of milk production.
Also during the years 1975-1977,
researchers compared the effectiveness of
various forage systems for milk production.
Four groups of 10 Holstein cows were fed
different rations over three consecutive
years. During the summer, two groups
were pastured while the other two groups
remained in the barn. Pasture crops proved
to be an excellent source of feed for dairy
cows, particularly if they contained more
than 30% Ladino clover One of the barn
groups, which received a complete ration
consisting of alfalfa and corn silage mixed
with meal, produced much more milk (on a
per-hectare basis) than those on the other
feeding systems. During the same period,
experiments were also conducted on the
various sources of protein and "protected"
versus "unprotected" protein on milk out-
put. The results indicated that horse beans
and peas as protein sources could be
substituted in whole or in part for soybean
meal in a ration for dairy cows whose
average output was 6000 kg of milk per
year Protein supplements treated with
formaldehyde (i.e. "protected") increased
the milk protein content but did not affect
the digestibility of the ration or milk
production.
The Lennoxville Research Station strives to
improve production by dairy cows. Here André
Biais is shown attaching the milker La
station de recherches de Lennoxville déploie un
grand effort pour améliorer la production de la
vache laitière. André Biais s'affaire à la traite
des vaches.
51
Au cours de la même période, on compare
l'efficacité de divers systèmes fourragers
pour la production de lait. Quatre groupes de
10 vaches Holstein reçoivent quatre diffé-
rentes rations pendant 3 années consécu-
tives. En été, deux groupes sont envoyés aux
pâturages, tandis que les deux autres
demeurent à ! etable. Un des systèmes d'ali-
mentation comporte une ration complète.
Les pâturages s'avèrent une excellente
source d'alimentation pour la vache laitière
surtout s'ils contiennent plus de 30 % de trè-
fle ladino. La ration complète, constituée
d'ensilage de luzerne et de maïs mélangé à
de la moulée permet aux vaches de produire
beaucoup plus de lait à l'hectare que les
autres systèmes d'alimentation. On a aussi
évalué l'effet de différentes sources de pro-
téines sur la production laitière. Les résultats
indiquent que la féverole et le pois peuvent
être, en partie ou en totalité, substitués au
tourteau de soya dans une ration pour
vaches laitières dont la moyenne de produc-
tion est de 6 000 kg de lait par année. Le trai-
tement à la formaldehyde des suppléments
protéiques a eu un effet bénéfique sur la te-
neur en protéines du lait, mais n'a pas affecté
la digestibilité de la ration ni la production
laitière.
Une partie de la recherche porte sur les
jeunes bovins laitiers. Au début des années
1970, par souci d'une meilleure utilisation du
veau mâle de race laitière, la station de
recherches de Lennoxville a développé une
technologie grâce à laquelle on arrive à pro-
duire un veau plus pesant que la normale, en
l'alimentant au grain au lieu des succédanés
du lait qui sont trop chers. Ces veaux sont
sevrés des succédanés du lait à l'âge de 5 ou
6 semaines. On les soumet alors à une ration
faite de grains et de suppléments protéiques.
La viande de ces veaux possède une couleur
plus foncée, mais quand même attrayante.
Les test de dégustation ont établi que la
viande des «veaux de grain» se comparait au
point de vue saveur et tendreté à celle des
veaux de lait. Aujourd'hui, la technique de
production des veaux de grain est bien
répandue.
En 1 975, la nutrition de la génisse fait par-
tie du programme de recherches; on mesure
la valeur de différents fourrages (luzerne,
fléole des prés, etc.) comme composante de
la ration de la jeune génisse. De 1976 à 1980,
on détermine l'effet de l'âge de la génisse à
son premier accouplement sur sa production
laitière durant ses trois premières lactations.
À partir des années 1 970, la physiologie de
la reproduction favorise les recherches sur
les bovins laitiers. On cherche à mieux con-
naître les dysfonctionnements ovariens de la
vache au cours de sa lactation, à déterminer
le temps de reprises de l'activité ovarienne
\
\
après le vêlage et à décrire la folliculogénèse
durant la période de post-partum.
Production de viande
Les recherches en production de viande por-
tent sur le boeuf, le porc et le mouton.
Production de bovins L hybridation est
reconnue pour améliorer l'efficacité d'une
production. La première recherche effectuée
en ce sens remonte à 1963. Des taureaux de
race Angus, Charolais, Hereford et Short-
horn sont accouplés à des vaches de race
Shorthorn. On compare le produit de trois
croisements à celui de race pur-sang en
fonction du poids des veaux sevrés jusqu'à
l'âge de 1 80 jours. Le croisement Charolais
X Shorthorn domine tous les autres et sou-
lève l'enthousiasme d'un bon nombre d'agri-
culteurs partout au Canada. Le troupeau de
Shorthorn pur-sang disparaît graduellement
de la station au cours de 1 967 à 1 969.
Le nombre imposant de troupeaux laitiers
dans l'est du Canada incite les chercheurs à
se livrer à des expériences qui visent à valo-
riser les races laitières dans la production de
viande. Les croisements entre races laitières
et de boucherie s'avèrent importants.
En 1970, de concert avec l'Université
Laval, on lance un projet de grande
envergure. Des vaches laitières Holstein et
Ayrshire sont accouplées à des taureaux
Charolais, Hereford, Limousin et Maine-
Anjou. Les femelles issues de ces huit
croisements sont par la suite accouplées à
un taureau appartenant à chacune des races
Jacques Dufour a dirigé les expériences en
physiologie de la reproduction de la vache
laitière de 1970 à 1984. Jacques Dufour
conducted experiments in dairy cattle
reproductive physiology from 1970 to 1984.
Angus, Limousin, Chianina et Simmental.
Les veaux qui en résultent représentent un
échantillonnage des différentes tailles sus-
ceptibles d'être obtenues. Les difficultés au
vêlage et la croissance des veaux ont permis
d'évaluer les femelles issues de ces croise-
ments comme vaches allaitantes. L'ouver-
ture pelvienne et la grosseur du veau aident à
caractériser les difficultés au vêlage. On
poursuit des recherches en retenant les
croisements Limousin x Holstein et Here-
ford X Holstein. La vache Hereford sert de
témoin. Ces trois génotypes de vaches sont
accouplés à des taureaux appartenant aux
races les plus populaires au Canada. La pro-
géniture est évaluée jusqu'à l'abattage.
52
Part of the research dealt with veal calf
production from surplus dairy males. At
the beginning of the 1970s the Lennoxville
Research Station developed a method of
producing grain-fed veal calves instead of
feeding them expensive milk substitutes.
These calves were weaned from milk
replacers at 5 or 6 weeks of age. They
were then given a ration consisting of grain
and protein supplements. The meat of
these calves was darker in color but
nonetheless attractive. Taste panel tests
showed that the meat of these grain-fed
calves was comparable in flavor and
tenderness to that of milk-fed calves.
Today, the practice of producing grain-fed
calves is well accepted.
In 1975, heifer nutrition was an important
aspect of the research program. Experi-
ments were conducted on the value of
alfalfa, timothy, and a grass-legume mix-
ture as a component of the ration given to
young heifers. In addition, from 1976 to
1980, researchers evaluated the effect of
the heifer's age at the time of first mating
on her milk output during her first three
lactations.
Beginning in the 1970s reproductive
physiology became an important aspect of
research in dairy cattle. Researchers
sought to learn more about ovarian dys-
functions in the lactating cow, to determine
how long it took for the ovaries to resume
functioning after calving, and to describe
folliculogenesis during the postpartum
period.
Meat production
Besides the dairy veal calf program,
meat production research focuses on beef
cattle, swine, and sheep.
Beef production Cross-breeding is a
recognized means of improving the effi-
ciency of meat production. The first
research conducted in this area dates to
1963. Angus, Charolais, Hereford, and
Shorthorn bulls were mated with Shorthorn
cows. The three crossbreds were com-
pared with purebreds in terms of the
weight of the calves weaned up to the age
of 180 days. The Charolais-Shorthorn
cross dominated all the others and
aroused the interest of numerous pro-
ducers throughout Canada. The purebred
Shorthorn herd gradually disappeared from
the station between 1967 and 1969.
Because of the large number of dairy
herds in Eastern Canada and the practice
of breeding a first calf heifer or low grade
cow to a beef bull, researchers were
motivated to evaluate these beef-dairy
crosses for meat production.
In 1970, a major project was undertaken
in collaboration with Laval University Hol-
stein and Ayrshire dairy cows were mated
with Charolais, Hereford, Limousin, and
Maine-Anjou bulls. The females born of
these eight crossbreedings were subse-
quently each mated with Angus, Limousin,
Chianina, and Simmental bulls and re-
sulted in calves of many different sizes
and conformation. The females generated
in these crosses were evaluated as brood
cows on the basis of calving problems and
the growth of their calves. The pelvic
opening and the size of the calf were used
to characterize difficulties in calving. Con-
tinuing research was conducted on Lim-
ousin X Holstein and Hereford x Holstein
crossbreeds. The Hereford served as a
control. Cows of these three genotypes
were mated with bulls belonging to the
most popular breeds in Canada. Their
offspring were evaluated from birth until
slaughter
Serge Pommier and Yves Vilandré assess meat
quality Serge Pommier et Yves Vilandré
déterminent la qualité de la viande.
53
Les bouvillons nés des croisements entre
les races laitières et les races de boucherie
sont soumis à un régime d'engraissement
rapide ou modéré d'après la teneur énergéti-
que des rations. Le régime rapide, auquel
sont soumis les bouvillons dont le poids doit
atteindre 500 kg à l'abattage, s'avère le plus
économique.
Plusieurs projets de recherches apportent
des informations sur la nutrition des bouvil-
lons et des vaches de boucherie. De 1 961 à
1963, la valeur alimentaire de la fléole des
prés fertilisée à l'azote est déterminée en ali-
mentant des bouvillons Hereford avec ce
foin. De 1964 à 1966, on veut savoir si l'ali-
mentation des bouvillons au cours de l'hiver
affecte leur performance lors de la saison de
pâture suivante.
En 1 966 et en 1 967, on précise la quantité
et la qualité de viande de boeuf produite par
des bouvillons mis en pâturage. Le maïs
ensilage y est aussi étudié de près. Au cours
des années 1966 â 1968, différents cultivars
de maïs dont on a fait varier le degré de matu-
rité sont évalués comme aliments pour les
bouvillons Hereford et Angus. Dans une
autre expérience, en 1977-1978, on étudie
l'effet de la densité du semis de maïs et des
doses d'engrais azotés sur la performance
des bouvillons qui le consomment. De 1980 à
1982, on constate que la luzerne ensilée avec
le maïs peut remplacer le soya comme
apport protéique. Actuellement, on est à
expérimenter si la pulpe de betterave peut
être substituée à l'ensilage de maïs dans l'ali-
mentation des bouvillons.
De 1 978 à 1 980, on met sur pied une vaste
expérience dont les buts s'énoncent ainsi:
vérifier l'influence du développement hâtif
sur la précocité de mise en marché, la qualité
de la carcasse et l'économie de production
du taurillon Holstein, et trouver les régimes
alimentaires aptes â atteindre ce but.
Depuis 1975, de grands efforts de re-
cherches sont déployés afin d'augmenter les
connaissances en physiologie de la repro-
duction des vaches de boucherie issues des
croisements entre les races laitières et les
races de boucherie. Ils visent à mieux com-
prendre les mécanismes du développement
folliculaire dans le but d'obtenir des nais-
sances gémellaires. On y étudie également
le taux d'ovulation en relation avec l'énergie
de la ration.
Comme technique nouvelle (1982), signa-
lons l'utilisation de l'eau lourde pour vérifier
dans quelles proportions le gain de poids des
bouvillons est attribuable à l'augmentation
de la quantité de muscles et à celle de la
quantité de gras.
Production de porcs La recherche sur le
porc connaît son véritable essor en 1 955
grâce à la construction d'une porcherie mo-
derne pour la mise bas et l'élevage. Peu
après, on entreprend une expérience d'amé-
lioration génétique de la race Yorkshire. Trois
lignées sont soumises au processus de
sélection pendant 1 0 générations suc-
cessives. Les deux premières sont sélection-
nées en vue, soit d'une meilleure conversion
alimentaire, soit d'une meilleure qualité de la
carcasse, tandis que la troisième lignée est
sélectionnée pour les deux caractères à la
fois. Il y a amélioration chez les trois lignées.
La lignée sélectionnée simultanément pour
les deux caractères enregistre la plus grande
amélioration. En 1965, on mesure l'effet
d'hétérose chez les croisements de trois li-
gnées. Cette expérience démontre l'impor-
tance d'une sélection soutenue.
De 1 962 à 1 965, une autre expérience de
sélection consiste à développer une lignée
de porc dont le métabolisme du fer permet-
trait aux porcelets de maintenir leur niveau
d'hémoglobine afin d'éviter l'anémie néo-
natale. Les résultats démontrent la possibilité
de développer une telle lignée puisqu'on a
observé une différence marquée entre la
lignée améliorée et la lignée témoin.
En 1968, on lance un vaste projet de
croisement de porcs mené en collaboration
avec l'Université Laval, le Collège Mac-
donald, la ferme expérimentale de Nappan et
l'Institut de technologie agricole de Kentville.
Huit races, dont quelques-unes d'origine
américaine font partie de l'expérience. On
compare la productivité des truies de 28
croisements totalisant plus de 1000 truies, de
leur naissance jusqu'à leur seconde portée.
Dans un premier temps, on compare les
races originelles, puis on évalue les 28
croisements. Dans une troisième phase, les
truies issues des six meilleurs croisements
de la phase précédente sont accouplées à
cinq verrats de races afin de trouver les trois
meilleurs triples croisements parmi une pos-
sibilité de 20. Finalement, les truies des six
croisements sont accouplées à des verrats
de races et à des verrats hybrides. Cette
expérience de croisements se termine en
1 975. Les recommandations données aux
éleveurs de porcs du Ouébec et des autres
régions du Canada s'appuient sur les
résultats de cette étude.
D'autres études sont effectuées parallèle-
ment à ce grand projet génétique, f^armi cel-
les-ci mentionnons l'expérience où on étudie
l'élevage de jeunes truies dans une porche-
rie non chauffée. Les résultats démontrent
que sauf pour une légère augmentation de la
quantité de nourriture consommée, les per-
formances de ces truies ne diffèrent pas de
celles élevées dans les porcheries main-
tenues à une température confortable.
En 1966 et 1967, on détermine la quantité et la
qualité de viande de boeuf produite par des
bouvillons mis en pâturage. In 1966 and
1967, tests were conducted on the quantity and
quality of beef produced by pasture-fed steers.
54
Steers from crosses between dairy and
beef breeds were fed to slaugfiter (500 kg)
on normal or hiighi-energy rations. Thie
hiigfi-energy ration proved to be thie most
economical.
Information on the nutrition of beef cows
and steers was realized from various
research) projects. From 1961 to 1963 the
feed value to Hereford steers of timothy
fertilized with nitrogen was measured.
From 1964 to 1966, the effect of different
rations fed to steers during the winter was
evaluated on their subsequent perfor-
mance during the following grazing sea-
son.
In 1966 and 1967, tests were conducted
on the quantity and quality of beef pro-
duced by pasture-fed steers. Corn silage
was also studied. From 1966 to 1968,
several corn hybrids of different maturity
were evaluated as feeds for Hereford and
Angus steers. Another experiment con-
ducted in 1977-1978 studied the perfor-
mance of steers fed silage made from corn
grown at several population densities in
combination with two rates of nitrogen
fertilizer An experiment under way from
1980 to 1982 found that alfalfa ensiled with
corn could be substituted for soybean
meal as a source of protein. Currently
experiments are being conducted to deter-
mine whether beet pulp can be substituted
for corn silage in the feeding of steers.
From 1978 to 1980, experimental work
with Holstein bull calves was initiated to
develop economical feeding programs per-
mitting rapid growth and earlier marketing
while maintaining a high quality carcass.
Since 1975 a major study has been
conducted on the reproductive physiology
of beef cows produced from dairy-beef
crosses. The goal is to attain a better
understanding of the mechanisms of fol-
licular development with the objective of
obtaining twin births. Research is also
being conducted on the rate of ovulation in
relation to the energy level of the ration.
A new technique initiated in 1982 is the
use of heavy water to determine what
proportion of the weight gain in steers is
attributable to increases in the quantity of
muscle and fat.
Swine production Swine research
began in earnest in 1955 with the con-
struction of a modern barn for the farrow-
ing and breeding of pigs. Soon afterward,
work was launched to genetically improve
the Yorkshire breed. Three lines were
subjected to selection over 10 successive
generations. The first two were selected
1968 — Major projects at Lennoxville involved the
crossbreeding of swine. A Lennoxville. on a
poursuivi de vastes expériences de croise-
ments des races porcines.
for either a better feed conversion rate or
a better quality carcass, whereas the
third was selected for both these traits.
Although improvement occurred in all three
lines, the line selected for both traits
registered the greatest improvement. By
1965, the importance of sustained selec-
tion and the phenomenon of heterosis in
the crosses of the three lines was evident.
Another selection experiment, conducted
from 1962 to 1965, consisted of developing
a swine strain that would produce piglets
with a higher hemoglobin level thereby
avoiding anemia of the newborn. The
results showed that it was possible to
develop such a line, because a marked
difference was observed between the
improved and the control strains.
Swine research began in earnest in 1955.
La recherche sur le porc connaît son véritable
essor en 1955.
In 1968 a vast swine crossbreeding
project was begun in collaboration with
Laval University, Macdonald College, the
Nappan Experimental Farm, and the Kent-
ville Institute of Agricultural Technology.
Eight breeds, including several of Amer-
ican origin, were involved. Productivity
comparisons from birth to second litter
were made of 28 crossings involving more
than 1000 sows. The initial comparisons of
the original breeds were followed with the
subsequent evaluation of the 28 crosses.
In the third phase, sows born of the six
best crosses were mated with boars of five
breeds in order to find the three best triple
crosses from a range of 20. Finally, the
sows from the six crossings were mated
with both purebred and hybrid boars. This
crossbreeding experiment, which ended in
1975, provided the basis for the recom-
mendations made to swine breeders in
Quebec and other parts of Canada.
Other studies were conducted simul-
taneously with this major genetic study.
Noteworthy among them was an experi-
ment to examine the effects of raising
young sows in an unhealed pig barn. The
results showed that except for a slight
increase in the amount of feed consumed,
the performance of these sows did not
differ from that of sows raised in pig barns
maintained at a comfortable temperature.
55
André Bouchard et Denis Fournier procèdent à
l'examen microscopique des coupes d'ovaires à
l'intérieur d'une expérience axée sur la repro-
duction chez le porc. André Bouchard and
Denis Fournier examining ovarian sections
under tlie microscope as part of an experiment
on swine reproduction.
Depuis 5 ans, le programme de recher-
ches sur les porcs a pour objectif principal
l'amélioration de la productivité de la truie.
On recherche la solution aux problèmes sui-
vants: la mortalité pré-natale et post-natale
des porcelets, le retard de la croissance des
porcelets, le retard de la puberté, l'infertilité
et un intervalle trop prolongé entre le sevrage
des petits et la prochaine conception.
À partir de 1 972, plusieurs expériences
s'effectuent en physiologie de la reproduction
des truies. En 1974, on examine les effets
des méthodes de rationnement sur les per-
formances et la qualité des carcasses de
porcs destinées au marché. Depuis 1 979,
des études de comportement des porcelets
se font dans l'espoir de réduire leur pourcen-
tage de mortalité. Ces études ont permis de
compléter la description des comportements
de la truie et du porcelet à la naissance. On a
pu également préciser la relation de ces com-
portements avec le taux d'anoxie à la nais-
sance, ainsi qu'avec le taux d'immunoglo-
bulines dans le sang du jeune porcelet. Le
comportement alimentaire du porcelet avant
et après le sevrage fait aussi partie des
études en cours.
Récemment (1982), on a évalué l'effet de la
substitution du tourteau de soya par celui de
canola dans l'alimentation des truies. On a
aussi étudié l'effet du nombre de porcelets à
la naissance sur certains paramètres san-
guins. On s'est également préoccupé des
facteurs qui influencent le développement du
tube digestif de la truie pendant son cycle de
reproduction.
Production de moutons Au cours des
années soixante, on entreprend une étude
comparative des races Southdown cana-
diennes et néo-zélandaises; la race Suffolk
sert de témoin. L'objectif principal est de
déterminer la meilleure lignée de Southdown
dans les catégories d'agneaux légers et
lourds. La lignée Southdown de Nouvelle-
Zélande s'avère meilleure dans la catégorie
d'agneaux légers tandis que la race Suffolk
produit les meilleurs agneaux lourds.
Les années soixante marquent également
le début d'un travail portant sur l'alimentation
des animaux élevés artificiellement puis mis
au pâturage. La station de recherches de
Frédéricton et la terme expérimentale de La
Pocatière collaborent de très près à ces
recherches. On établit les méthodes d'éle-
vage artificiel des agneaux et on informe les
éleveurs des avantages qu'ils peuvent retirer
de ces nouvelles méthodes. Des études sont
De 1967 à 1970 Taft Cameron et Mohamed
Fahmy unissent leurs efforts pour améliorer la
production de viande ovine. From 1967 to
1970 Taft Cameron and t\/lohamed Fatimy
pooled their efforts to improve lamb production.
56
For the past 5 years, the main objective
of the swine program has been to improve
sow productivity. Solutions are being
sought to pre- and post-natal piglet mor-
tality retarded growth in piglets, delayed
puberty, infertility, and an excessively long
interval between weaning and the next
conception.
Since 1972, a number of experiments
have been conducted on the reproductive
physiology of sows. In 1974, researchers
examined the effects of feeding methods
on feeder hog performance and carcass
quality Since 1979, studies have been
conducted on piglet behavior with the
objective of reducing their mortality rate.
These studies have provided a more
complete picture of sow and piglet behav-
ior at birth. They have also shed light on
the relationship between such behavior, the
rate of anoxia at birth, and the level of
immunoglobulins in the blood of young
piglets. The feeding behavior of piglets
both before and after weaning is also
being studied.
Recent (1982) tests have been con-
ducted to determine the effect of substitut-
ing canola meal for soybean meal in sow
rations. Studies have also been carried out
on the relationship of the number of piglets
born and the levels of various blood
parameters. In addition, researchers have
examined the factors that influence the
development of a sow's digestive tract
during her reproductive cycle.
Sheep production During the 1960s, a
comparative study was conducted on the
Canadian and New Zealand Southdown
sheep breeds with the Suffolk breed being
used as a control. The main objective was
to determine the best Southdown line in
the light and heavy lamb categories. The
New Zealand Southdowns were found to
be superior in the light lamb category,
whereas the Suffolks produced better
heavy lambs.
The 1960s also marked the beginning of
a study on the feeding of lambs weaned
early and then put on pasture. The Freder-
icton Research Station and the La
Pocatière Experimental Farm collaborated
very closely in this research. New methods
of raising lambs artificially were developed
and producers were informed of the advan-
tages that could be derived from these
Since 1979 Anne Marie B. de Passillé (left), first
woman researcher at Lennoxville, has been
conducting studies on piglet behavior. She is
assisted by technician Louise Thibault (center)
and herdsman Marcel Morissette (right).
Depuis 1979, Anne Marie B. de Passillé (à
gauche), première femme chercheure, effectue
des recherches en éthologie (comportement
animal) des porcelets. La technicienne Louise
Thibault (au centre) et l'éleveur Marcel
Morissette (à droite) participent à ses
recherches.
In the 1960s, studies were carried out on the
use of forage crops by lambs. Here Garret
Chapman is looking after a lamb in a metabo-
lism cage. Vers les années 1960, la station
mène une recherche sur l'utilisation des four-
rages dans l'alimentation des agneaux. Garret
Chapman s'occupe d'un agneau en cage de
métabolisme.
57
Des moutons de la race Romanov sont
importés de France et amenés à la station de
recherches de Lennoxville en 1981. In 1981.
Romanov sheep were imported from France
and brought to the Lennoxville Research Sta-
tion.
également entreprises pour démontrer l'in-
teraction entre la fertilisation des pâturages
et la consommation et l'utilisation des four-
rages par les agneaux. Les risques de cette
régie, comme l'infection parasitaire, sont
également à l'étude.
Depuis 1966, un projet porte sur le déve-
loppement d'une nouvelle race. Pour
résoudre le problème de saisonnalité de
reproduction chez les races ovines cana-
diennes, la recherche a pour objet de pro-
duire une race capable de se reproduire à
longueur d'année. À cette fin, on importe la
race Dorset d'Australie que l'on croise avec
les races Leicester et Suffolk. Les moutons
issus de ces croisements sont accouplés à
leur tour pour produire la race DLS. Depuis
1971 , les DLS sont sélectionnés pour
l'agnelage d'automne résultant de l'accou-
plement d'été, la saison la moins active
sexuellement. Les pourcentages de brebis
qui démontrent une activité sexuelle pendant
les mois d'été augmentent continuellement.
Les agneaux issus de brebis DLS ont une
bonne conformation, se développent rapide-
ment et les éleveurs aiment les produire. Pré-
sentement, on retrouve la race DLS dans une
dizaine de fermes à travers le Québec.
En 1976, pour mieux connaître les effets
de la prolificité chez le mouton, on met sur
pied un programme de croisement avec une
race prolifique, la Finnoise. Les deux races
DLS et Finnoise et sept combinaisons de ces
deux races sont comparées pour mesurer
certains caractères d'importance économi-
que. Fertilité, taux d'ovulation, prolificité,
mortalité des agneaux, taux de croissance,
qualité des carcasses, production et qualité
de la laine sont parmi les caractères à l'étude
pour déterminer la meilleure combinaison
entre les deux races.
Pour contribuer à l'amélioration de l'éle-
vage ovin, la Romanov, une race prolifique,
est importée de France et amenée à Lennox-
ville en 1 981 . Cependant, on doit garder les
animaux en quarantaine pendant 5 ans, pé-
riode au cours de laquelle des recherches
sur le taux d'ovulation, la prolificité et la pro-
duction d'agneaux sont en cours.
En 1982, par le biais de la recherche à con-
trat, on oriente nos efforts vers la conception
d'un système d'agnelage accéléré sans avoir
recours aux hormones. Le contrôle de la
lumière, l'utilisation des béliers vasectomisés
et le choix de races particulières ont réussi à
produire trois agnelages en 2 ans, c'est-à-
dire un agnelage et demi par année. Les
modifications récentes de ce système per-
mettent de produire vraisemblablement plus,
soit cinq agnelages en 3 ans ou 1 ,7 par année.
58
new techniques. Studies were also con-
ducted on the relationship between the
fertilization of pasture crops and the con-
sumption and use of forages by lambs.
Parasite infection and other problems were
also studied.
Since 1966, a project has been under
way to develop a new breed. The object of
the research is to solve the problem of
reproductive seasonality in Canadian
sheep by developing a breed capable of
reproducing year-round. For this purpose,
the Dorset breed has been imported from
Australia and crossed with the Leicester
and Suffolk breeds. The sheep born of
these crossings are in turn mated to pro-
duce the DLS breed. Since 1971, the DLS
crosses have been selected for autumn
lambing, which results from mating in
summer, the season of least sexual
activity The percentage of ewes exhibiting
sexual activity during the summer months
has been steadily increasing. Lambs born
of DLS ewes have good conformation,
develop quickly, and are popular with
producers. At present, the DLS breed is to
be found on some 10 farms throughout
Quebec.
In order to gain a better understanding
of the effects of multiple lambing in sheep,
a crossbreeding program was established
in 1976 with a prolific breed, the Finnish
Landrace. The DLS and Finnish breeds,
and seven combinations of the two were
compared for economically significant
characteristics. Fertility ovulation rate, pro-
lificacy, lamb mortality, growth rate, car-
cass quality wool quality and wool yield
were among the characteristics studied in
order to determine the best combination of
the two breeds.
To further improve sheep production, the
Romanov, another prolific breed, was im-
ported from France and brought to Len-
noxville in 1981. During the 5-year
quarantine period, research is being con-
ducted on ovulation rate, prolificacy, and
lamb production.
Through research conducted under con-
tract in 1982, efforts were directed toward
designing an accelerated nonhormone
lambing system. The control of light, the
use of vasectomized rams, and the choice
of particular breeds resulted in the produc-
tion of three lambs in 2 years (1.5 lambs
per year). Recent changes to this system
appear to be resulting in a higher rate: five
lambs in 3 years or 1.7 lambs per year.
In research conducted from 1966 to 1975,
Mohamed Fahmy, N.G. Bennett, and Robert
Suitor studied sheep of the DLS breed. De
1966 à 1975 Mohamed Fahmy, N.G. Bennett et
Robert Suitor ont fait des observations sur les
moutons de la race DLS.
59
Recherches en sols et en
productions végétales
Au cours des 25 dernières années, la
recherche en sols et en productions végé-
tales a évolué grâce à l'apparition de tech-
niques nouvelles et au développement de la
section des laboratoires de la station de
recherches de Lennoxville.
Productions végétales
Essais de cultivars Des essais de cul-
tivars de céréales et de plantes fourragères
s'effectuent à la station depuis 1915. Ces
essais sont toujours d'actualité puisque les
généticiens et les améliorateurs de plantes
travaillent sans relâche à la création de
nouveaux cultivars à haut rendement et y
introduisent des caractères désirables
comme le pourcentage élevé de protéines, la
résistance aux maladies et une meilleure
adaptation au milieu. La liste des cultivars
recommandés change du tout au tout au
moins une fois par 10 ans. C'est pourquoi la
station de recherches doit constamment
évaluer les cultivars à mesure que les généti-
ciens et les améliorateurs les sortent de leurs
institutions.
Régie et qualité des plantes fourragères
En plus de mesurer les rendements des
plantes fourragères, les chercheurs en phy-
totechnie commencent, depuis 1 958, à en
déterminer la qualité biologique et à en défi-
nir la régie la plus appropriée. On évalue
l'effet des associations des légumineuses
y
w>
avec les graminées. Les efforts ont surtout
porté sur le trèfle ladino, la luzerne et le lotier
De 1 969 à 1 971 , on s'applique à obtenir les
courbes de croissance de la fléole des prés,
de la fétuque élevée, de l'alpiste roseau et du
pâturin du Kentucky. Ces courbes permet-
tent de relier la productivité, la digestibilité et
la teneur en protéines de ces graminées à
leurs divers stades végétatifs. On obtient
De 1935 à 1970 A. Emile Ouellette était respon-
sable des essais de cultivars de céréales
pendant de nombreuses années. A. Emile
Ouellette was in charge of tests on cereal
cultivars from 1935 to 1970.
ainsi de solides bases scientifiques sur les-
quelles s'appuient les recommandations de
régie des graminées.
Rénovation des prairies À chaque
printemps, on constate un fort pourcentage
de destruction des légumineuses dans les
prairies. Depuis 1960, des techniques de
resemis de la luzerne et du trèfle rouge sont à
l'essai dans le but de rénover les prairies et
d'augmenter le pourcentage de légumi-
neuses dans les champs partiellement en-
dommagés par l'hiver
Micheline Pelletier, technicienne, détermine la
teneur en NPK du maïs. Micheline Pelletier,
technician, determining the NPK content of
corn.
60
Jean-Charles Gagnon and Raymond Morissette,
experimental plot crew, harvesting grasses.
Jean-Charles Gagnon et Raymond Morissette,
préposés à la production végétale, font la
récolte des graminées.
Soil and crop research
During the past 25 years, research on
crop production and soils has benefited
from new techniques and the development
of the Laboratory Section at the Lennox-
ville Research Station.
Crop production
Cultivar testing Cereal and forage
cultivar evaluation tests have been con-
ducted continuously at the station since
1915. Because geneticists and plant
breeders continually strive to develop new,
high-yielding cultivars with desirable
characteristics such as high protein con-
tent, resistance to disease, and better
adaptation to the environment, testing is a
continuous process. The list of recom-
mended cultivars changes entirely at least
once every 10 years.
Forage crop quality and management
In addition to cultivar testing, plant science
researchers began work in 1958 to assess
the quality of these crops and to identify
the most appropriate management pro-
grams. For instance, competition effects in
grass-legume mixtures were studied.
Much effort was focused on Ladino clover,
alfalfa, and bird's-foot trefoil.
From 1969 to 1971, researchers con-
ducted studies that defined the growth
curves for timothy meadow fescue, reed
canarygrass, and Kentucky bluegrass.
These curves permitted the determination
of the productivity digestibility and protein
content of these grasses at their various
stages of growth. This information formed
the scientific basis for grass management
recommendations.
Legume reestablishment A high legume
loss often occurs each spring in pasture
and hay stands. Since 1960, research has
been conducted to evaluate techniques for
reestablishing alfalfa and red clover in
damaged fields and pastures.
61
if^ii^^i^^*!;
Jean-Louis Dionne (au centre) livre à des
collègues les observations qu'il a faites sur des
parcelles servant à déterminer l'effet du pH des
sols sur la luzerne. Jean-Louis Dionne (cen-
ter) informs liis colleagues of results obtained
from plots used to determine the effect of soil
pH on alfalfa.
Productivité des pâturages De 1957 à
1977, une série d'expériences sur la produc-
tivité des pâturages sont effectuées. On
compare des pâturages de trèfle ladino à des
pâturages de fléole des prés et de pâturin du
Kentucky. On détermine l'effet de la fumure
azotée sur ces pâturages ainsi que la pro-
duction de viande des bouvillons sur ces
pâturages. Lors d'une de ces expériences,
on compare les quantités de lait produites
par des vaches paissant dans des pâturages
de ladino ou de fléole des prés à celles
obtenues de vaches alimentées à l'intérieur
avec de l'ensilage de maïs et de luzerne-
fléole. On est maintenant en mesure de ren-
seigner les agriculteurs sur la quantité de
viande et de lait qu'ils peuvent obtenir des
pâturages.
Culture du maïs Le maïs constitue un élé-
ment clé dans l'alimentation des bovins au
Québec. Dés les débuts de son existence, la
station de recherches de Lennoxville évalue
des dizaines de cultivars de maïs destinés à
l'ensilage. Ce n'est que vers le milieu des
années 1960 que les essais de cultivars de
maïs grain ont commencé à Highwater,
Notre-Dame-du-Bon-Conseil et, en 1972, à
Saint-Grégoire de Nicolet.
On s'efforce également de définir quelle
régie et quelle fumure doivent être appli-
quées au maïs. De 1971 à 1974, on effectue
une expérience dans le but de mesurer l'effet
de la précocité des hybrides, de la densité du
peuplement et de la fumure N P K sur la pro-
duction de l'ensilage de maïs. En 1977, on
détermine aussi l'effet des cultivars et des
dates de coupes sur la production, la teneur
enN P K et le pourcentage de digestibilité in
vitro du maïs.
Depuis 1979, on tente d'établir si la
digestibilité et la teneur en minéraux du maïs
varient selon les cultivars et les régions où le
maïs est cultivé au Québec.
Au cours des étés 1 975 et 1976, des biolo-
gistes de l'Université de Sherbrooke, en col-
laboration avec la station de recherches,
comparent quatre méthodes de lutte contre
les oiseaux qui s'attaquent au maïs fourrager
soit l'Avitrol 200, le Metiocarb, le canon à
acétylène et l'Av-Alarm. À la période des
récoltes, seul le Metiocarb n'a pas été
efficace. La réduction des dommages a varié
entre 54 et 93 % même si les voiliers de
carouges et de mainates atteignent, à la pé-
riode des récoltes, des populations d'au
moins 3 400 oiseaux.
62
Pasture productivity From 1957 to 1977,
a series of experiments was conducted on
the productivity of pastures. Beef produc-
tion and nitrogen fertilization experiments
were executed on Ladino clover, timothiy,
and Kentucky bluegrass pastures. In one
of these experiments, researchers com-
pared the quantities of milk produced by
cows grazing Ladino clover or timothy
pastures with the amount produced by
cows fed in confinement on a diet of corn
and alfalfa-timothy silage.
Corn production Corn is a key element
in cattle feeding in Quebec. From its
beginning, the Lennoxville Research Sta-
tion has evaluated dozens of silage corn
hybrids. Grain corn hybrid testing began in
the mid-1960s with trials at Highwater and
Notre-Dame-du-Bon-Conseil. Saint-Gré-
goire de Nicolet became the grain corn
hybrid test site in 1972.
Much effort has been devoted to deter-
mining what type of management program
and what sort of fertilization regime is
appropriate for corn. From 1971 to 1974,
an experiment was conducted to determine
the effects of hybrid maturity population
density and NPK fertilization on silage
corn yield. In 1977, tests were conducted
to determine how different hybrids and the
date of harvesting affected yield, NPK
content, and the digestible nutrients of
corn in vitro.
Since 1979, researchers have been
attempting to determine whether the
choice of hybrid and region where corn is
grown influence digestibility and the min-
eral content.
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From 1965 to 1975 pasture productivity experi-
ments required the collaboration of researchers
from various disciplines. From left to right,
Gaspard Lalande (cattle management), Jean-
Louis Dionne (soil fertility), and Wesley Mason
(plant science). De 7965 à 7975 des expéri-
ences sur la productivité des pâturages néces-
sitent la collaboration des chercheurs de
diverses disciplines. De gauche à droite,
Gaspard Lalande (régie du boeuf), Jean-Louis
Dionne (fertilité des sols) et Wesley Mason
(phytotechnie).
During the summers of 1975 and 1976,
biologists from the University of Sher-
brooke, in cooperation with the research
station, compared various methods of
controlling birds that attack feed corn. Four
methods were tested: Avitrol 200,
Metiocarb, acetylene gun, and Av-Alarm.
By harvest time, only Metiocarb had
demonstrated no effect. Losses were
reduced by between 54% and 93%, even
though blackbirds and grackles had
reached populations of at least 3400 birds
by harvest time.
63
Louis Demers se consacre à une expérience
concernant l'effet du pH des sols et des régimes
hydriques sur la luzerne en serre. Louis
Demers at work on an experiment designed to
evaluate the effect of soil pH and water regimes
on alfalfa grown in a greenhouse.
Fertilité des sols
pH des sols L'acidité, alliée au bas niveau
de fertilité des sols, cause des problèmes de
croissance et de productivité des céréales et
des plantes fourragères. Aussi depuis 1960,
nous entreprenons de déterminer l'effet du
pH des sols sur leur teneur en éléments
nutritifs et sur la composition chimique des
céréales et des plantes fourragères. L'inter-
action du pH et des éléments majeurs et
mineurs fait l'objet d'un examen attentif.
Calibration des méthodes d'analyse de
sols À partir de 1971 , la station de recher-
ches de Lennoxville est l'instigatrice d'un
projet de recherches d'envergure provin-
ciale. Il s'agit de calibrer les méthodes d'ana-
lyse de sols selon les cultures. Grâce à ce
projet, les recommandations de doses
d'engrais chimiques peuvent se formuler en
tenant compte du niveau de fertilité des sols
et des exigences des cultures. Les produc-
teurs agricoles économisent beaucoup
d'argent en suivant ces recommandations.
Recherches sur les fumiers L intérêt con-
cernant l'utilisation des fumiers s'est ravivé.
En 1982, la station de recherches de Lennox-
ville entreprend un programme de recher-
ches sur la qualité et l'utilisation des fumiers.
On veut obtenir des réponses aux questions
suivantes: «Sur quelles cultures le fumier
doit-il être employé? Quelle est la dose
optimale? Quelle est la quantité maximale
qu'on peut épandre sur un hectare de sol?
Quel est le taux de minéralisation du fumier?
Quel est l'effet du fumier sur l'environne-
ment?» Voilà autant de questions auxquelles
le programme sur les fumiers essaie de
répondre.
Physique des sols Avec l'arrivée, en
1967, d'un spécialiste en physique des sols,
les facteurs comme la texture, la structure,
l'eau et la température sont mis à contribu-
tion dans l'élaboration des projets sur la ferti-
lité du sol. L'effet des régimes hydriques sur
l'assimilabilité des éléments majeurs et
mineurs a été déterminé. On met en relief le
rôle des engrais sur l'efficacité de l'utilisation
de l'eau. Le rôle de la température, de l'humi-
dité du sol et de l'épaisseur de la neige, dans
la survie de légumineuses à l'hiver, est pré-
cisé. L'érosion des sols est mesurée sur les
pentes de l'Estrie. L'influence des cultures et
de l'utilisation du fumier sur la quantité de sol
érodé et de minéraux délavés sont claire-
ment démontrées. Un projet vise à évaluer
des caractéristiques physiques de différents
types de sols dans l'Estrie. Enfin, on mesure
l'effet du passage des motoneiges sur la den-
sité de la neige, la pénétration du gel dans le
sol et la survie des plantes sur les sentiers de
motoneiges.
64
^^'"^lÂ
Soil fertility
Soil pH The low fertility and high acidity
of Townships soils cause numerous growth
and productivity problems in cereals and
forage crops. Therefore the interaction of
soil acidity and soil fertility nutrient reac-
tions in the soil, and the subsequent
effects on the nutrient content of cereal
and forage plants have been the subject of
numerous studies since 1960. The interac-
tion between the pH and the major and
minor elements is currently under study.
Soil test calibration In 1971, the Len-
noxville Research Station was instrumental
in initiating a province-wide research proj-
ect on soil test calibration for various
crops. This project provided the informa-
tion necessary to calibrate fertilizer require-
ments based on soil test and crop need.
By following these recommendations deter-
mined for Quebec crops and soils, more
effective fertilization schemes are available
to the producer
Manure research There has been
renewed interest in the use of manure. In
1982, the Lennoxville Research Station
undertook a research program on the
quality and use of manure. Answers were
sought to the following questions: On what
types of crops should manure be used?
What is the optimum amount? What is the
maximum quantity that can be spread on a
hectare of soil? What is the rate of nutrient
mineralization of manure? What is the
effect of manure on the environment?
These are all questions that this research
program is seel<ing to answer
Soil physics With the arrival of a soil
physicist in 1967, studies involving soil
fertility and factors such as texture, struc-
ture, water, and temperature were initiated.
For instance, researchers determined the
effect of water regimes on the availability
of major and minor elements and the role
of fertilizers in the efficiency of water
utilization. The relationship of temperature,
soil water content, and the depth of snow
to the winter survival of legumes was
studied. Erosion studies to evaluate soil
loss from the slopes in the Eastern Town-
ships were made. This work demonstrated
how various crops and the use of manure
affected the quantity of soil eroded and
nutrients lost. One project was designed to
determine the physical characteristics of
the various soil types in the Eastern
Townships. Another assessed the effect of
snowmobile use on snow density, frost
penetration into the soil, and plant survival.
Alain Pesant and Clément Côté observe the
influence of soil water content on the growth
and survival of plants. Alain Pesant et
Clément Côté observent les effets de l'fiumiclité
du sol sur la croissance et la survie des
plantes.
65
Fêtes du 70^ anniversaire
de la station de recherches
de Lennoxville
Le 9 mai 1984, on organise une cérémonie
toute simple pour souligner le 70^ anniver-
saire de la station de recherches de Lennox-
ville. E.J. LeRoux, sous-ministre adjoint à la
Recherche de la Direction générale de la
recherche, nous offre ses félicitations et nous
encourage à continuer une recherche de
qualité. Le Directeur général de la région du
Québec, Jean-Jacques Jasmin, nous rap-
pelle que Lennoxville a le mandat de pour-
suivre la recherche en zootechnie au
Québec. «L'équipe des chercheurs de Len-
noxville devrait en être fière, affirme-t-il, et
devrait assumer le leadership de cette
recherche par la qualité et l'originalité de ses
travaux et par l'excellence et la quantité de
ses publications». Yvon Martel, directeur de
la station de recherches de Lennoxville,
résume l'histoire de la station. Il montre
qu'elle a toujours su s'adapter à l'histoire de
l'agriculture de l'Estrie et à mener une
recherche répondant aux besoins agricoles
qui n'ont cessé de changer au fil des ans. À la
fin des allocutions, on dévoile le drapeau
dessiné pour le 70^ anniversaire de la station
de recherches de Lennoxville.
E.J. LeRoux, Sous-ministre adjoint à la Rechier-
che, Direction générale de la rechierche, nous
livre son message de félicitations, le 9 mai
1984, lors de la fête du 70® anniversaire de la
station de rechercfies de Lennoxville. Il est
accompagné de Jean-Jacques Jasmin, Direc-
teur général de la région du Québec (à gauche)
et d'Yvon Martel, Directeur de la station (à
droite). E.J. LeRoux. Assistant Deputy Minister
of Agnculture, Research, delivering his message
of congratulations on 9 l\Âay 1984. during the
celebration of the 70th anniversary of the
Lennoxville Research Station. He is accom-
panied by J. -J. Jasmin (left). Director General of
the Quebec Region, and Yvon t^artel (right),
Director of the station.
66
Celebration of the 70th anniversary
of the
Lennoxville Research Station
On 9 May 1984, a simple ceremony was
held in observance of the 70th anniversary
of the Lennoxville Research Station. Dr
E.J. LeRoux, Assistant Deputy Minister,
Research, of Agriculture Canada, delivered
a message of congratulations and encour-
agement, urging the staff to continue its
high-quality research. Mr Jean-Jacques
Jasmin, Director General of the Quebec
Region, recalled that responsibility for
conducting animal research in Quebec
resided with Lennoxville. He added that
the station's research team should be
proud of its efforts and should assume the
leadership in the area of research through
the quality and originality of its work and
the excellence and quantity of its publica-
tions. Dr. Yvon Martel, Director of the
Lennoxville Research Station, summarized
the history of the station. He declared that
it had always been capable of adapting to
the evolution of agriculture in the Eastern
Townships and of conducting research
responsive to agricultural needs as they
changed over the years. When the
speeches were over, a flag was unveiled
commemorating the 70th anniversary of
the Lennoxville Research Station.
67
Résumé
L'édifice qui abritera les bureaux et laboratoires
de la station de recherches de Lennoxville dont
la construction a commencé en 1984: Delorme
et Morin, architectes. This building will
house the offices and laboratories of the
Lennoxville Research Station. Construction
began in 1984 with completion scheduled for
late 1985: Delorme and t\Aorin, architects.
La station de recherches de Lennoxville a
toujours apporté une contribution valable à
l'agriculture de la région. De 1914 à 1984, elle
a grandement évolué et a su s'adapter aux
situations nouvelles.
Au cours de la période de 1914 à 1935,
alors que la production sur la ferme com-
prenait fruits, légumes, céréales et plantes
fourragères et qu'on y élevait un grand nom-
bre d'espèces domestiques, les cultivateurs
recherchaient des renseignements géné-
raux dans tous ces domaines. La station joue
alors un rôle d'éducation et de démonstra-
tion. Elle enseigne, par la parole et l'exemple,
les techniques susceptibles d'assurer une
production agricole abondante et rentable. À
cette époque, on retrouve toutes les espèces
végétales et animales à la station expérimen-
tale de Lennoxville. Les agronomes de la sta-
tion participent aux expositions agricoles,
organisent la «Journée de l'agriculteur» et
des cours à l'intention des agriculteurs. Ils se
font missionnaires agricoles.
Puis, au fil des ans, le fermier aux produc-
tions diversifiées tend de plus en plus vers la
spécialisation. Dans les Cantons de l'Est, il
est éleveur de bovins laitiers, ou producteur
de boeuf, de porcs ou de moutons. La recher-
che doit alors viser à la solution des problè-
mes les plus urgents de ce producteur
spécialisé. Le programme de recherches de
la station se spécialise lui aussi. On arrête les
expériences en horticulture (1935) afin de
mettre au point une technologie susceptible
de garantir des méthodes de production de
céréales et de plantes fourragères de qualité.
Les expériences de génétique, de régie et
d'alimentation débouchent sur des tech-
niques d'élevage assurant qualité et rentabi-
lité aux éleveurs de bovins, de porcs et de
moutons.
Enfin, au cours de la dernière décennie, il
devient évident que le progrès de l'agricul-
ture de la région exige une recherche plus en
profondeur. La station de recherches de Len-
noxville relève ce nouveau défi. Au cours des
1 5 dernières années, elle recrute une équipe
de spécialistes en phytotechnie, en fertilité et
en physique des sols, des généticiens, des
nutritionnistes, des physiologistes et des
éthologistes. Elle est en train de mettre à leur
disposition des équipements modernes et
des laboratoires hautement spécialisés. Elle
n'hésitera pas à utiliser des techniques de
pointe comme le transfert d'embryons, la
culture de tissus et la laparoscopie. Tout cela
dans le but de contribuer à faire avancer les
frontières de la science agricole et d'apporter
à l'agriculteur moderne des connaissances
et des techniques qui en feront un producteur
compétent et efficace.
La mission est difficile, mais nos jeunes
chercheurs en sont emballés et leur motiva-
tion en assure le succès. Une nouvelle page
d'histoire est en train de s'écrire à la station
de recherches de Lennoxville.
68
Summary
The Lennoxville Research Station has
always made a significant contribution to
agriculture in the region. From 1914 to
1984, it has undergone major changes and
adapted to new situations.
During the period from 1914 to 1935,
when farm production was very diversified,
producers sought information on fruits,
vegetables, cereals, forage crops, and a
great number of livestock species. At that
time, the staff at the station was responsi-
ble for educating the producers and
demonstrating the best known methods of
farming. By word and example, they taught
the farmers techniques for improving pro-
ductivity and profitability. During these
years the Lennoxville Research Station
maintained a wide range of plant and
animal species. The researchers at the
station participated in agricultural exhibi-
tions and organized "farmers' days" and
courses for producers. They were agri-
cultural missionaries.
Over the years, farmers who had raised
a variety of crops and livestock species
evolved into specialized producers. In the
Eastern Townships, the dairy, beef, swine,
and sheep industries became important.
Research efforts then had to be directed
toward solving the problems of these
specialized producers. The station's
research program, in turn, became more
specialized. Horticultural experiments were
discontinued in 1935 in order to concen-
trate on the development of more efficient
techniques and methods of producing
quality cereals and forage crops. Experi-
ments in the fields of genetics, livestock
management, and nutrition identified pro-
duction techniques that assured cattle,
swine, and sheep growers of a high-
quality, profitable product.
Finally, during the past decade, it has
become clear that the advancement of
agriculture in the region requires more
fundamental research. To meet this chal-
lenge, the Lennoxville Research Station
has recruited plant scientists, soil fertility
specialists, a soil physicist, geneticists,
nutntionists, physiologists, and ethologists
during the last 15 years. It has provided
them with modern equipment and highly
specialized laboratories permitting the use
of state-of-the-art techniques such as
embryo transfers, tissue cultures, and
laparoscopy. The objective, as always, is to
advance the frontiers of agricultural sci-
ence and provide the modern producer
with knowledge and techniques that will
make him more competent and efficient.
The task is a difficult one, but the
enthusiasm and strong motivation of the
research scientists hold the promise of
success. A new page is being written in
the history of the Lennoxville Research
Station.
69
Annexe I:
Personnel de la station de recherches de Lennoxville
Directeurs
J.A. McClary
J.-A. Sainte-Marie
J.E. Mercier
G. Brisson
RÉ. Sylvestre
es. Bernard
Y. Martel
J.C. St-Pierre
1914-1937
1 937-1 952
1952-1960
1960-1962
1962-1968
1968-1979
1980-1984
1984-
Chercheurs et autres professionnels
F.T. Ritchie, horticulture 1 91 4-1 921
D. MacCharles, grande culture 1 921 -1 925
P.O. Ripley, grande culture 1 926-1 931
F.S. Browne, céréales et plantes
fourragères 1922-1937
D.A. Finlayson, zootechnie 1 937-1 942
H.A. Lessard, zootechnie 1 942-1 945
W.S. Richardson, grande culture 1 932-1 962
P Gervais, phytotechnie 1 939-1 962
É.A. Ouellette, céréales 1 935-1 971
O. Allard, station de
démonstration
G. A. Lalande, zootechnie
B.J. Finn, sols
E. Mercier, zootechnie
C. Bernard, zootechnie
1938-
1946-
1946-
1950-
1953-
1964-
1955-
1967
1981
1955
1952
1962
1968
1969
L. Lachance, phytotechnie
C. D.T.Cameron,
zootechnie-nutrition 1959-1972
H. Gasser, phytotechnie 1 964-1 970
W. Holtman,
zootechnie-génétique 1966-1967
J. Genest, phytotechnie 1 972-1 976
R. Bouchard,
zootechnie-nutrition 1972-1980
L. Laflamme,
zootechnie-nutrition 1972-1974
PO. Roy, pomologie 1 959-1 962
S.A. Rola-Pleszczynski,
laboratoire 1948-1972
H. Knutti, phytotechnie 1 962-1 963
M. Daoust, fertilité des sols 1 965-1 966
J.-L. Dionne, sols-fertilité 1955-
A.R. Pesant, sols-physique 1967-
J.J. Dufour, physiologie de la
reproduction 1967-1984
RM. Flipot, zootechnie-nutrition 1970-
M.H. Fahmy
zootechnie-génétique 1968-
W.N. Mason, phytotechnie 1 970-
G.L. Roy,
zootechnie-génétique 1 972-
G. Pelletier,
zootechnie-physiologie 1972-
C. Fernet, phytotechnie 1 972-
B. Lachance,
zootechnie-nutrition 1975-
D. Petitclerc, physiologie
de la lactation 1 978-
L.A. Guilbault, physiologie de la
reproduction 1978-
G.M. Barnett, sols-fertilité 1 978-
A.M.B.dePassillé,
éthologie-porc 1979-
S. Pommier, spécialiste en
viande 1979-
S. Gagné-Giguére,
bibliothécaire 1979-
C. Vinette, zootechnie-nutrition 1981-
J. Bernier,
zootechnie-régie du boeuf 1981-
C. Farmer,
zootechnie-régie du porc 1981-
C. Girard, nutrition-jeune
ruminant 1981-
J. Matte, nutrition du porc 1 981 -
N. Saint-Pierre, analyse des
systèmes 1 982-
J. Chiquette, microbiologie du
rumen 1982-
R. Simard, sols-fertilité 1 983-
D. Savage, agronome de ferme 1 984-
H. Lapierre, nutrition animale 1 984-
J. Lussier, physiologie de la
reproduction 1984-
Administrateurs
Techniciens
L. Sévigny
H. Rouleau
J. de Léséleuc
1969-1977
1979-1981
1981-
Secrétariat et personnel
de soutien administratif
B. Stevenson
E.G. Taylor
E. Brisette
A. Timmons
L. Sévigny
R. Lacombe
PE. Laliberté
G. Vanier
L. Michaud
T Thibault
J.P Boulé
R. Delorme
L.A. Gnaedinger
C. Codère
M. Brochu
B.Châtelin
R. Killeen
A. Boisvert
D. Labbé-Vachon
J. Dubois
J. de Léséleuc
P Roy
M. Paré-Blanchette
C. MacPherson
G. Fortin
C. Kirouac
L. Létourneau
J. Binette
L. Côté
L. Boisvert
M. Dion
1914-1916
1916-1950
1929-1932
1932-1941
1 942-1 969
1946-1946
1946-1952
1947-1950
1950-1963
1951-1963
1 953-1 954
1954-1956
1956-1957
1961-1968
1964-1970
1 966-1 972
1966-1968
1968-
1968-1976
1971-1973
1972-1981
1972-1974
1973-
1974-1976
1976-
1976-1977
1977-1981
1980-1981
1980-
1981-
1984-
N. Bolduc
L.R. Saint-Laurent
S. Grenier
Y. Vilandré
D. Fournier
R. Gagné
Y. Perron
C. Fernet
A. Bouchard
M. Pelletier
J.F. Biais
R Clavet
L. England
N. Ouellet
C. Saint-Antoine
R. Magny
G. Gilbert
J.R. Larivière
C. Corriveau
L. Saint-James
L. Thibault
Informaticiens
A. Belleau
N. Perreault
1957-1966
1958-1963
1962-1975
1966-1979
1966-
1967-1970
1972-
1968-1970
1966-1970
1970-
1971-
1973-
1974-
1974-1975
1974-1975
1975-1979
1975-
1977-
1979-
1981-
1981-
1981-
1973-
1983-
Manoeuvres et hommes de métier
F Dawson
R.Dunn
A. Gilby
J.H.A. Beaudoin
R. Atto
R. McKinven
A. Beaudoin
L.A. Gnaedinger
A.J. Beaulieu
J.G.P Vanier
J.R. Boisvert
G. Doyon
R.P Woodbury
E.C. Bastonnais
L. Matthon
H.E. Armstrong
W. Lafond
J.R. Lemay
J.A. Martel
J.D. Gosselin
J.A. Lemay
R. Lafond
S.W. Reed
B. Routhier
H. Fouquet
L. Viens
L. Labbé
E. Lallier
W. Beaupré
A. Demers
J. Trudel
P-P Cassidy
A. Demers
L. Demers
1914-1923
1914-1954
1919-1948
1921-1962
1923-1959
1924-1950
1925-1944
1935-1957
1936-1944
1936-1951
1938-1955
1939-1943
1939-1944
1940-1943
1940-1972
1941-1946
1941-1946
1941-1943
1942-1943
1942-1948
1943-1944
1943-1947
1943-1944
1944-1945
1944-1945
1944-1945
1944-1975
1944-1945
1945-1950
1945-1980
1945-1946
1946-1982
1947-1948
1947-1984
70
Appendix I:
Personnel of the Lennoxville Research Station
Directors
J. Bernier, beef cattle manage
'-
Y Perron
1968-1970
ment
1981-
C. Fernet
1966-1970
J.A. McClary
1914-
-1937
C. Farmer, swine management 1981-
A. Bouchard
1970-
J.-A. Sainte-Marie
1937-
-1952
C. Girard, nutrition — young
M. Pelletier
1971-
J.E. Mercier
1952-
-1960
ruminant
1981-
J.F Biais
1973-
G. Brisson
1960-
-1962
J. Matte, swine nutrition
1981-
F. Clavet
1974-
P.-E. Sylvestre
1962-
-1968
N. Saint-Pierre, systems analy-
L. England
1974-1975
es. Bernard
1968-
-1979
sis
1982-
N. Ouellet
1974-1975
Y. Martel
1980-
-1984
J. Chiquette, rumen micro-
C. Saint-Antoine
1975-1979
J.C. St-Pierre
1984-
biology
1982-
R. Magny
1975-
R. Simard, soil fertility
1983-
G. Gilbert
1977-
Researchers and other professionals
D. Savage, farm manager
1984-
J.R. Larivière
1979-
H. Lapierre, animal nutrition
1984-
C. Corriveau
1981-
FT. Ritchie, horticulture
1914-
-1921
J. Lussier, reproductive phys-
L. St-James
1981-
D. MacCharles, field husban-
iology
1984-
L. Thibault
1981-
dry
1921-
-1925
P.O. Ripley, field husbandry
1926-
-1931
Administrators
Computer personnel
F.S. Browne, cereals and for-
age crops
1922-
-1937
L. Sévigny
1969-1977
A. Belleau
1973-
D.A. Finlayson, animal science 1937-
-1942
H. Rouleau
1979-1981
N. Perreault
1983-
H.A. Lessard, animal science
1942-
-1945
J. de Léséleuc
1981-
W.S. Richardson, field husban
-
Laborers and tradesmen
dry
1932-
-1962
Secretarial and administrative
support per-
P. Gervais, plant science
1939-
-1962
sonnel
F. Dawson
1914-1923
É.A. Ouellette, cereals
1935-
-1971
R. Dunn
1914-1954
0. Allard, illustration stations
1938-
-1967
B. Stevenson
1914-1916
A. Gilby
1919-1948
G.A. Lalande, animal science
1946-
-1981
E.G. Taylor
1916-1950
J.O. Lang
1920-1935
B.J. Finn, soils
1946-
-1955
E. Brisette
1929-1932
J.H.A. Beaudoin
1921-1962
J.E. Mercier, animal science
1950-
-1952
A. Timmons
1932-1941
R. Atto
1923-1959
C. Bernard, animal genetics
1953-
-1962
L. Sévigny
1942-1969
R. McKinven
1924-1950
and
R. Lacombe
1946-1946
A. Beaudoin
1925-1944
1964-
-1968
P.E. Laliberté
1946-1952
L.A. Gnaedinger
1935-1957
L. Lachance, plant science
1955-
-1969
G. Vanier
1947-1950
A.J. Beaulieu
1936-1944
C.D.T. Cameron, animal nutri-
L. Michaud
1950-1963
J.G.P Vanier
1936-1951
tion
1959-
-1972
T. Thibault
1951-1963
J.R. Boisvert
1938-1955
H. Gasser, plant science
1964-
-1970
J.P Boulé
1953-1954
G. Doyon
1939-1943
W. Holtman, animal genetics
1966-
-1967
R. Delorme
1954-1956
R.R Woodbury
1939-1944
J. Genest, plant science
1972-
-1976
L.A. Gnaedinger
1956-1957
E.C. Bastonnais
1940-1943
R. Bouchard, animal nutrition
1972-
-1980
C. Codère
1961-1968
L. Matthon
1940-1972
L. Laflamme, animal nutrition
1972-
-1974
M. Brochu
1964-1970
H.E. Armstrong
1941-1946
PO. Roy, pomology
1959-
-1962
B. Châtelain
1966-1972
W. Lafond
1941-1946
S.A. Rola-Pleszczynski, labo-
R. Killeen
1966-1968
J.R. Lemay
1941-1943
ratory
1948-
-1972
A. Boisvert
1968-
J.A. Martel
1942-1943
H. Knutti, plant science
1962-
-1963
D. Labbé-Vachon
1968-1976
J.D. Gosselin
1942-1948
M. Daoust, soil fertility
1965-
-1966
J. Dubois
1971-1973
J.A. Lemay
1943-1944
J.-L. Dionne, soil fertility
1955-
J. de Léséleuc
1972-1981
R. Lafond
1943-1947
A.R. Pesant, soil physics
1967-
P Roy
1972-1974
S.W. Reed
1943-1944
J.J. Dufour, reproductive phys-
M. Paré-Blanchette
1973-
B. Routhier
1944-1945
iology
1967-
-1984
C. MacPherson
1974-1976
H. Fousquet
1944-1945
P.M. Flipot, animal nutrition
1970-
G. Fortin
1976-
L. Viens
1944-1945
M.H. Fahmy, animal genetics
1968-
C. Kirouac
1976-1977
L. Labbé
1944-1975
W.N. Mason, plant science
1970-
L. Létourneau
1977-1981
E. Lallier
1944-1945
G.L. Roy, animal genetics
1972-
J. Binette
1980-1981
W. Beaupré
1945-1950
G. Pelletier, animal physiology
1972-
L. Côté
1980-
A. Demers
1945-1980
C. Fernet, plant science
1972-
L. Boisvert
1981-
J. Trudel
1945-1946
B. Lachance, animal nutrition
1975-
M. Dion
1984-
P.-P. Cassidy
1946-1982
D. Petitclerc, lactation phys-
A. Demers
1947-1948
iology
1978-
Technicians
L. Demers
1947-1984
L.A. Guilbault, reproductive
N. Lemieux
1947-1948
physiology
1978-
N. Bolduc
1957-1966
N. Soulard
1947-1965
G.M. Barnett, soil fertility
1978-
L.R. Saint-Laurent
1958-1963
E. Busqué
1948-1965
A.M. B. de Passillé, ethology-
-
S. Grenier
1962-1978
L. Garneau
1948-1950
swine
1979-
Y. Vilandré
1966-1979
R. Gagné
1948-1950
S. Pommier, meat scientist
1979-
D. Fournier
1966-
C. Labrecque
1948-1955
S. Gagné-Giguère, librarian
1979-
R. Gagné
1967-1970
0. Vallières
1948-1955
C. Vinet, animal nutrition
1981-
1972-
R. Caron
1949-1984
71
N. Lemieux
1 947-1 948
A. Vachon
N. Soulard
1947-1965
J.-M. Cantin
E. Busqué
1948-1965
M. Labbé
L. Gameau
1948-1950
P. Lessard
R. Gagné
1948-1950
R. Arsenault
C. Labrecque
1948-1955
G. Poirier
0. Vallières
1948-1951
J.M. Turgeon
R. Caron
1 949-1 984
M. Barbeau
B. Brulotte
1950-1951
R. Charest
B. Benoit
1950-1951
J. Inkel
HT. Cleveland
1950-1978
R. Trépanier
W.F. Paré
1950-1951
A. Hodebert
J.R. Labbé
1950-1951
C. Godin
G. Pou Ilot
1951-1954
B. Paradis
W. Vallières
1951-1954
D. Thibault
P. Arsenault
1952-1967
M. Perreault
L. Cloutier
1952-
A. Lemaire
J. Gagné
1952-1963
R. Grimard
L. Roy
1952-1959
R. Bolduc
C. Bellerose
1953-1983
A. Dubreuil
E. Goodhue
1953-1956
C. Gosselin
L. Langevin
1953-1977
B. Talbot
M. Morissette
1953-
Y. Lussier
J.-P. Bourque
1959-
D. Gagnon
G.E. Chapman
1954-1965
J. Vallières
L. Lajoie
1954-1980
P Charland
1955-1972
A. Côté
1955-1962
G. Lake
1955-1963
F. Loomis
1955-
W. Portier
1956-1976
J.-C. Gagnon
1956-
R. Nadeau
1956-1959
J.-N. Roy
1956-1964
1. Kirby
1957-
G. Dionne
1958-
J.P. Gosselin
1958-
B. Bisson
1959-1962
J.R. Larivière
1960-1979
M. Simard
1960-1966
J.L. Aube
1960-1976
L. Beauchemin
1960-
G. Doyon
1960-1963
0. Thibault
1960-1970
R. Deschesne
1961-1975
L. Forgrave
1962-1968
P. Pariseau
1962-
R. Suitor
1962-
C. Bouchard
1963-1978
D. Drouin
1963-1981
G. Allard
1964-
A. Biais
1964-
C. Côté
1964-1977
G. Delisle
1964-1966
G. Larivière
1964-
J. Marceau
1964-
D.W. Pitman
1964-
L. Corriveau
1965-1968
H. Grondin
1965-1983
J.B. Hivert
1965-1969
J.B. Rochette
1965-1977
L. Varin
1965-
N.G. Bennett
1966-1975
J.P. Dumas
1966-
P Gaulin
1966-1973
J. Lachance
1966-
-1974
-1973
-1983
-1980
-1973
1966
1969
1969
1969
1970
1970-
1970-
1971-
1972-
1972-
1972-
1973-1973
1973-
1973-
1973-
1974-
1975-
1976-1984
1976-
1976-
1978-
1978-
1980-1984
1984-
1984-
72
B. Brulotte
B. Benoit
HT. Cleveland
W.F. Paré
J.R. Labbé
G. Pou Not
W. Vallières
P. Arsenault
L. Cloutier
J. Gagné
L.Roy
C. Bellerose
E.Godhue
L. Langevin
M. Morissette
J.-P. Bourque
G.E. Chapman
L. Lajoie
P Charland
A. Côté
G. Lake
F. Loom is
W. Portier
J.-C. Gagnon
R. Nadeau
J.-N. Roy
I. Kirby
G. Dionne
J.P Gosselin
B. Bisson
J.R. Larivière
M.Simard
J.L. Aube
L. Beauchemin
G. Doyon
0. Thibault
R. Deschesne
L. Forgrave
P. Pariseau
R. Suitor
C. Bouchard
D. Drouin
G. Allard
A. Biais
C. Côté
G. Delisle
G. Larivière
J. Marceau
D.W. Pitman
L. Corriveau
H. Grondin
J.B. Hivert
J.B. Rochette
L. Varin
N.G. Bennet
J.P. Dumas
P Gaulin
J. Lachance
A. Vachon
J.-M. Cantin
M. Labbé
P. Lessard
R. Arsenault
G. Poirier
J. M. Turgeon
M. Barbeau
1950-1951
1950-1951
1950-1978
1950-1951
1950-1951
1951-1954
1951-1954
1952-1967
1952-
1952-1963
1952-1959
1953-1983
1953-1956
1953-1977
1953-
1959-
1954-1965
1 954-1 980
1955-1972
1955-1962
1955-1963
1955-1984
1956-1976
1956-
1956-1959
1956-1964
1957-
1958-
1958-
1959-1962
1960-1979
1960-1966
1960-1976
1960-
1960-1963
1960-1970
1961-1975
1962-1968
1962-
1962-
1963-1978
1963-1981
1964-
1964-
1964-1977
1964-1966
1964-
1964-
1964-
1965-1968
1965-1983
1965-1969
1965-1977
1965-
1966-1975
1966-
1966-1973
196&-
1966-
1969-
1 969-1 974
1969-1973
1970-1984
1970-1983
1970-
1971-1980
R. Charest
J. Inkel
R. Trépanier
A. Hodebert
C. Godin
B. Paradis
D. Thibault
M. Perreau It
A. Lemaire
R. Grimard
R. Bolduc
A. Dubreuil
C. Gosselin
B. Talbot
Y. Lussier
R. Poulin
D. Gagnon
J. Vallières
1972-1973
1972-
1972-
1973-1973
1973-
1973-
1973-
1974-
1975-
1976-1984
1976-
1976-1984
1978-
1978-
1980-
1981-
1984-
1984-
73
Annexe II:
Plan de la station
74
Appendix II:
Plan of the station
Ian de la station de recherches
Plan of Research Station
Lennoxville
75
Canada