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BIBLIOTHEQUE
DE L'iiCOI.E
DES HAUTES ÉTUDES
PUBLIKE sors IIS AISPICKS
DU MINISTERE DE L l.NbTKLCllON l'U13F,IOUE
SCIENCES HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES
CENT TRENTE-SIXIEME FASCICULE
LE PARLER POPULAIRE DANS LA COMMUNE DE THAON (CALVADOS)
PAR CH. GUERLIN DE GUER
PARIS (2«)
LIBRAIRIE EMILE BOUILLON, ÉDITEUR
RUE DE RICHELIEU, ()7, AU PREMIER
1901
TOIS DHOITS UÉSEHVKS
EN VENTE A LA MEME LIBRAIRIE
Bibliothèque de l'École des Hautes Études (section des sciences historiques
et philologiques). Liste des fascicules parus jusqu'à ce jour :
.- \ La stratification du langage, par Max Millier, traduit par L. Havet. — La chronologie dans la
formation des langues indo-européennes, par G. Curtius, traduit par A. Bergaigne, membre
dellnstitiil. 4 fr.
2 Éludes sur les Pagi de la Gaule, par A. Longnon, membre de l'Institut. 1" partie ; IWstenois,
le Boulonnais et le Ternois. Avec "2 cartes. (Épuisé.)
.3 Notes critiques sur CoHulhus, par Éd. Tournier. 1 fr. 50
4 .Nouvel essai sur la form iiion du pluriel brisé en arabe, par S. Guyard. "2 fr.
f> Anciens glossaires romans, corrigés et expliqués par F. Diez. Traduit par .A. Bauer. 4 fr. 7-0
6 Des formes de la conjugaison en égyptien antique, en démotique et en copte, par G. Maspero,
membre de l'Institut. 10 fr.
7 La vie de saint \lexis, textes des xi', xii*, xiii' et xiv^ siècles publiés par G. Paris, membre
de l'Institut, et L. Pannier. 15 fr.
-8 Études critiques sur les sources de l'bisloire mérovingienne. 1" partie : Introiluction, Grégoire
de Tours, Marins d'.Vvenches, par G. Monod et par les membres de la Conférence d'histoire 6 fr.
9 Le Bhâminî-Vilâsa, texte sanscrit publié avec une traduction et des notes, par .\. Bergaigne,
membre de l'Institut. 8 fr.
1(1 Lxercices crilii|ues de la onférence de philologie grecque recueillis et rédigés par Éd. Tour-
nier. 10 fr.
1 1 Éludes sur les P.igi de la Gaule, par .V. Longnon, membre de l'Institut. 2* partie : Les Pagi du
diocèse de Beims. .\vec 4 cartes. 7 fr. 50
12 Du genre épistolaire chez les anciens Égyptiens de l'époque pharaonique, par G. Maspero,
membre de llnstitut. f^Épuisé.)
13 La procédure de la Lex Salica. Étude sur le droit frank (la fidejussio dans la législation franke ;
— les Sacebarons : la glosse malbergique), travaux de R. Sohm, professeur à l'Université
de Strasbourg, traduits par M. Tbévenin. 7 fr.
14 Itinéraire des Dix .Mille. Étude topoïraphicjue, par F. Robiou, avec 3 cartes. (Épuisé.)
15 Étude .sur Pline le Jeune, par T. Mommsen, traduit par G. Morel. (Épuisé.)
16 Du C dans les langues romanes, par G. .loret. 12 fr.
17 i^icéron. EpistolaB ad Familiares. .Notice sur un manuscrit du xii" siècle, par C. Thurot, membre
de llnstitut. 3 fr.
18 Éludes sur ies comtes et vicomtes de Limoges antérieurs à l'an 1000, par R. de Lasteyrie, 5 fr.
19. De la formation des mots composés en français, par A. Darmesteter. Deuxième édition, revue,
corrigée et en partie refondue, avec une préface par G. Paris, membre de l'Institut. 12 fr.
20 Quintiiien. Institution oratoire, collation d'un manuscrit du x° siècle, par E. Châtelain et J.
Le Coultre. ^Épuisé).
21 Hymneà .\mmon-hades papyruségvptiens du muséede Boulaq, traduitet commenté parE. Gré-
baut. " 22 fr.
22 Pleurs de Philippe le Solitaire, poème en vers politiques publié dans le texte pour la première
fois d'après six mss. de la Biblioflièque nationale, par l'abbé F. .\uvray. 3 fr. 75
23 Haurvatâ^ et Ameretà^ Essai sur la mytholo'^'ie de lAvesta, par J. Darmesteter. 4 fr.
24 Précis de la déclinaison latine, par M. F. Biiclieler, traduit de l'allemand par L. Havet, enrichi
d'additions communiquées par l'auteur, avec ime préface du traducteur. (Épuisé.)
25 .\nis-el- 'Ochchaq, traité des termes figurés relatif< ii la description de la beauté, par Cheref-
eddin-Ràmi. traduit du persan et annoté par C Huart. 5 fr. 50
20 Les Tables Fugubines. Texte, traducii m et commentaire, avec une grammaire et une intro-
rluction historique, par M. Bréal, membre de l'Institut. Accompagné d'un album de 13 pi. pho-
togravées. 30 fr.
27 Questions homériques, par F. Robiou. Avec 3 cartes, 6 fr.
28 Matériaux pour servir à l'bisloire de la philosophie de l'Inde, par P. Regnaud, 1" partie.
29 Ormazd et Ahriman, leurs origines et leur histoire, par J. Darmesteter. (Épuisé. Il reste
quelques exemplaires sur papier fort.) 25 fr.
30 Les métaux ilans les inscriptions égyptiennes. parC.-R. Lepsius, traduit par W. Berend; avec
des additions de l'auteur et accompagné de 2 pi. 12 fr.
31 Histoire delà ville de Sainl-Dmer et de ses institutions jusqu'au xiv* siècle, par A. Giry. 20 fr.
32 Essai sur le règne de Trajan, par i). de la Berge. 12 fr.
33 Études sur l'industrie et la classe industrielle ii Paris au xin" et auxiv siècle, par G.Fagniez. 12 fr.
3i .Matériaux pour servir à l'histoire de la philosophie de l'Inde, par P. Regnaud, 2* partie. 10 fr.
35 Mélanges publiés par la section historique et ()liilologique de l'École des Hautes Études pour le
dixième anniversaire de sa fondatim. Avec 10 planches gravées. 15 fr.
36 La religion védique, d'après les hymnes du Big-Veda, par A. Bergaigne, membre de l'Institut.
Tome I. (Épuisé.) Ne se vend plus qu'avec les Tomes II à IV.
.37 Histoire critique des règnes de Childerich et de Chlodovech, par M. Junghans traduit par
(i. Monod, et augmenté d'une introduction et de notes nouvelles. 6 fr.
38 Les .Monuments égyptiens de la Bibl. nat. par E. Ledrain, l'^'livr. 12 fr.
BIBLIOTHI^QUE
DR L'KCOI.R
DKS HAUTES ÉTUDES
puBLiivE SOUS m:s auspices
DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
SCIENCES HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES
CENT TRENTE-t^L\IEME FASCICULE
LE PARI. EH POPULAIRE DANS LA COMMUNE DE THAON (CALVADOS)
PAR CH. r.UERLIN DE GUEB
PARIS (■2<')
.IBHAIKIK EMILE BOUILLON, KDITKUR
RUE DE RICHELIEU, ()7, AU PREMIER
190 1
TOUS DHorrs hkservés
LE PARLER POPULAIRE
DANS LA
COMMUNE DE THAON (Calvados)
MAÇON, PROTAT FRERES, IMPRIMEURS.
LE
PARLER POPULAIRE
DANS LA
COMMUNE DE THAON
(calvados)
(Phonétique — Morphologie — Syntaxe — Folk-Lore)
SUIVI D'UN LEXIQ.UE ALPHABÉTIQUE
DE TOUS LES MOTS ÉTUDIÉS
PAR
Ch. GUERLIN DE GUER
Licencié es Lettres
Ancien Pensionnaire de la Fondation Thiers
Elève Diplômé de l'Ecole pratique des Hautes Études.
PARIS (2O
LIBRAIRIE EMILE BOUILLON, ÉDITEUR
67, RUE DE RICHELIEU, 67, AU !<=■■
I 9 O I
TOUS DROITS RESERVES
1
f
b V: 1 . 0
A:
A MON PÈRE
ALPHABET
Nous avons adopte, pour la notation du patois, l'alphabet
de MM. Gilliéron et Roussclot'.
Rcni. — Les diphtongues nasales ont été notées; à savoir :
la diphtongue nasale de 1'^ par le signe àw ; la diphtongue
nasale de Yc par le signe eiu.
Les graphies f;y, ky, fy, et, en général, cous. -\- y, repré-
sentent les palatales de ^^, k, /, etc., et non g -{-y, k -\- y,
/ + }', etc.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPlliaUES
On trouvera une nomenclature abondante, très suffisante en
ce qui concerne la Normandie, dans la Bibliographie des Patois
gallo-romans de M. D. Behrens, traduite sur la 2"^ édition par
M. E. Rabiet, professeur à l'Université de Fribourg (Suisse).
Berlin, 1893.
Le patois de Thaon n'a jamais fait l'objet d'aucune étude
détaillée. Les parlers populaires de la région de Caen à la mer,
entre les rivières Orne etSeulles, n'ont pas eu non plus leur histo-
rien. M. Ch. Joret, toutefois, y a fait allusion, passini, dans son
travail : Des caractères et de Vexteiision des patois nonnands. Paris,
Vieweg, 1883. (V' à ce sujet un compte rendu critique de
de M. J. Gilliéron, in : Roiiuinia, t. XII, p. 393.) Ct. aussi
Joret, Mélanges de phonétique normande. Paris, Vieweg, 1884.
Partant d'une lecture attentive de quelques chartes normandes
du xin*^ siècle, mais sans comparaisons fructueuses avec le
' Cf. Revue des Pal. gallo-ronuins, 1887-1893 ; — Bulletin
des parlers nornianils, etc.
VIII RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
patois moderne, un élève de M. H. Suchier, M. Kûppers, a
écrit une courte monographie intitulée : Ueber die Volkssprache
des I). Jahrhiind. in Calvados u. Orne mit Hin:(uiiehung desheiite
dort gebrànchlichen Patois. Halle, 1889.
Je ne connais pas, pour la Normandie, de monographie dia-
lectologique portant sur un village, et qui soit comparable, par
exemple, aux études magistrales de M. J. Gilliéron sur le patois
de Vionnaz (Bas-Valais) et de M. l'abbé Rousselot sur le patois
de Cellefrouin.
Le Glossaire et V Essai sur le patois normand du Bessin, de
M. Ch. Joret, publiés dans les Mémoires de la Société de linguis-
tique (t. ni et IV), sont les seuls travaux qui traitent de
patois voisins ou peu éloignés du patois de notre village. Encore
est-il que le Glossaire de M. Joret et son Essai qui contient
quelques remarques très générales sur la phonéitique de ces
parlers, ont le tort d'embrasser une région trop étendue, dans
les limites de laquelle il est permis de constater de sensibles
divergences phonétiques. D'ailleurs, de l'aveu même de l'auteur,
le Glossaire et V Essai se rapportent plus spécialement au canton
d'Isigny (arrondissement de Bayeux)dont le chef-lieu est distant
de quelque 48 kilomètres du chef-lieu de canton dont dépend
la commune de Thaon.
Les publications antérieures aux recherches de M. Joret sont
toutes ou presque toutes de caractère lexicologique : la prépa-
ration scientifique y est notoirement insuffisante. Il suffît de
citer le Dictionnaire du Patois normand de E. du Méril. Caen,
Mancel, 1849, et le Glossaire du Patois normand de Dubois,
augmenté par J. Travers. Caen, Hardel, 1856.
Le Dictionnaire du Patois normand de H. Moisy, paru plus
récemment (Caen, Delesques, 1877), est précédé d'une intro-
duction à la phonétique du normand qui ne peut pas être
consultée avec fruit. Il constitue, comme ceux qui ont vu le jour
avant lui, un riche trésor lexicologique, mais rien de plus.
En matière de morphologie et de syntaxe populaire normandes,
tout reste à faire. Il faut citer seulement quelques remarques
de M. Ch. Joret {Romania, VI, 133 sqq.).
TABLE DES MATIÈKl-S
Alimiabi;t vu
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQ.UES VII
Table des Matières ix
Position géographique de la commune de thaon. . . xix
Avant-propos i
Introduction 13
Note préliminaire 19
LIVRE I
PHONÉTIQUE
A. — vocalisme
I. ; latin 21
I" Tonique 21
2° Atone 22
II. ê, î latins 22
1° I. é' tonique 22
2. è ton. -|- palat 23
2° ë atone 23
3*^ I . ï-\- palat 24
2. ï libre 24
4° î atone -|- palat. et / atone libre 25
5° Réflexions vocaliques 26
1. g" latin. . 27
2. î latin 27
III. c latin 28
I" ï' libre tonique ... 28
2" r-j- // 28
3° Suft". -ellum ; -ellus, -ellos 29
I. -ellus 29
X TABLE DES MATIERES
2. -ellos 29
3. -cllum 30
4° ë protonique 32
1. ë proton, entravé 32
2. <^ proton, libre 32
IV. a latin 32
1° a ton. entravé 32
2° Réflexions vocaliques 33
Digression 37
1° a lat. -^ à 38
2° a -^ Ô, 0 (voir la note) ' 39
3° a proton 43
1. a proton, libre 43
2. a proton, entravé 43
3 . Cas isolés 46
V. ô latin 47
1° 0 ton. libre 47
2° ô proton, libre 47
VI. ô, û latins 48
1° I. () libre ton 48
2. Suft'. -torei)i, -atoreni 48
2° ô -» on -^ 0 norm 51
3° û libre 52
4° û entravé 52
5" ô proton, libre 52
6° I. // proton, libre 53
2. // proton, entravé 53
VIL û lat 54
1° û libre et entravé ton 54
2° 7Ï proton 54
1° (1 ouvert normand 42 «
2° ^ normand 42 ?z
1. 6' en syll. atone 42 »
a) 6' <- i^, / lat 42 «
3) ^ 4- a lat 43 «
2. a) groupe -i'/ final 44 ^
(i) voy. -|- double cons. finale 44 w
3. è final normand 45 n
3° œ long ouvert normand 46 «
TABLE DES MATIERES XI
3° a proton. -|- // 54
4° a proton, -j- // (suivi de /') 54
MIL Influence des palatales 55
I. Palatale -f- voy 55
1. Persistance du son ie 55
2. ie -^ i 56
1° gr. pal. -|- -atum 57
2° gr. pal. -|- -ata 60
II. Voy. -j- palat 61
1 . ("^ -|- palat 61
a) tonique 61
h) protonique éi
2. a -[- palat 62
3. () -j- palat 62
a) tonique 62
b) protonique 63
4. ô, n -\- palat 63
1° a) (' (au) ton. -j- palat 63
b) atone 64
2° a) /"/ ton 64
b) atone 64
5. // -j- palat 65
i^ a Ar palat. -^ / 65
a) ton 65
b) atone 65
2° iï -\- palat. -^ n 65
III. Palat. -f- voy. -\- palat GG
1° Suflf. -iacum G6
2° Sufl". -(i)arium G6
IX. Influence des nasales. GG
I. 2 -^ nas GG
1 . Sufl. -inum GG
a) /' ou 7 ton 67
b) atone 68
2. Suff. -ina -. 68
\\. e -\- nasale 69
1. (' -[- nas. entr 69
2. Influence d'une nasale précédente ou sui-
vante 70
III. a -\- nas 70
i"" a -\- nas. libre -> /■ 70
XII TABLE DES MATIERES
2° Influence de la nasale voisine 71
1. Le groupe a -\- 71 (;;/) reste intact 71
2. a -{- n -^ à -{- n 71
3. Phénomène secondaire 72
4. Diphtongues nasales 73
1. Son èâ 74
2. Son ê 74
3 . Son àiu 75
4. Son aàiv 76
5 . Son êàw 76
6-7. Sons ^àzy et câiv 78
8. Son èzv 79
IV. 0 -j- nasale 79
0 -{- n -^ ô -\- n 79
V. û -j- nas 82
û -\- n -^ œ 82
û -j- n (suft. -una) -^ fin ei mi 82
Cas isolés 83
A. Nasalisation spontanée 83
B. Dénasalisation 84
X. Influence des labiales 85
1° U -^ i 85
2° e ^ U 85
3° rt -» tt' 86
4" Labialisations secondaires 86
1. Son a 86
2. Son e 87
3 . Son è 87
4. Son ô 89
5 . Son 0 89
I. I . Lat. û entr. ton 89
2, Lat. û entr. atone 90
II. I . Lat. () ton 92
2. Lat. ô atone 92
III. I . Lat. ô ton 93
2. Lat. ô atone 93
XL Influence de / 95
1. / -|- /(lat. capillum) 95
2. ^+/ 95
3- a + l 95
Diphtongues secondaires 97
TA BU- DES MATll-RliS XIII
A- Ô+ 1 99
)• ''+^ 99
XII. Influence de r loo
1. a -=> e I0(j
2. c ^ a roi
XIII. Phénomènes secondaires loi
I" Rem. sur le renforcement de hi voy. atone. . loi
2° Transposition de voyelles 103
3° Développement de voyelles 105
4° Chute des voyelles protoniques 106
5" Persistance ou production secondaire d'hiatus. 109
6° Destruction de l'hiatus 109
B. CONSONANTISiME
I, Nasales i ro
N
V n ^ I iio
2° n mouillée 1 10
1. Mouillement no
2. Démouillement m
M
1. /;/ initiale persiste 1 1 1
2. 1)1 -^ U III
II. Latérales m
L
1 . / -» « III
2 . / -> r 112
3. / mouillée 112
a) / ^ / 112
b) / -> y II :;
c) Chute secondaire de/ 114
III. \'ibrantes 114
R
1. /'persiste 114
2. r ^ l 114
XIV TABLE DES MATIERES
IV. Plosives labiales 114
p
I. pi -^ l . . ., 114
^- pl ^ gJ 115
3- P ^ ^ 115
V. Plosives dentales 115
D et T
1 . ^/ -^ }' 115
2 . d (du gr . nd) 115
3 . dy secondaire 115
T
1. ly -> ky 116
2. Chute secondaire de / 116
VI. Plosives palatales 117
c et G
A. i" i. c -{- a initial 117
2. ,^ -^ n initial 119
2° I. c -{- a médial ou fmal 119
2. g -{- a médial ou fmal 121
1° c -\-e, i initial 121
2" c -\- e, i médial ou fmal 122
Palatalisations secondaires 125
A. Gr.^^l 125
B. I. Son k 12e
I" € secondaire -» /c^ {te) 126
2° k + voy. -> ky (k) -|- voy 129
II. Son g -\- voy 130
VII. Fricatives labiales 131
V et Y 131
VIII. Fricatives laryngales 132
H
1° L'aspiration dans les mots d'origine germanique . 132
1. /; médiale 132
2. /; initiale 132
TAHLK DHS MATIERES XV
2° L'aspiration dans les mots d'origine latine 133
1. /; médialc 133
2. /; initiale 133
Phénomènes généraux de la physiologie des con-
sonnes 134
A. Passage d'une sourde à la sonore correspondante
ou réciproquement 134
B. Métathèse 137
C. Réduction et simplification de groupes de consonnes 137
D. Adjonction d'une consonne 142
E. Chute de consonnes finales 143
LIVRl': II
REMARQUES MORPHOLOGIQUES
L Substantif
1° Genre des noms
1. Noms qui sont du masculin en patois.. . .
2. Noms qui sont du féminin en patois. . . .
3. Formation du féminin
4. Formation du féminin des noms propres.
2° Nombre des noms
1. Mots usités seulement au pluriel
2. Modes de formation du pluriel
a) Par allongement de la tînale du sing.
b) Par abrègement de la tinale du sing.
3. Pluriel des produits de -ellus (-ellos) et
de -ellum
IL Adjectifs
III. Article
1 . Article défini
2. Forme contracte
3. Agglutination de l'article
IV. Pronoms
1° Pronoms personnels
A) !'■'-■ pers
B) 2" pers
C) 3' pers
2° Pronoms démonstratifs
I . Lat. ecce hac
47
47
47
47
49
50
51
)i
51
51
53
54
56
56
56
56
56
57
57
57
58
59
61
61
XVI TABLE DES MATIERES
2. Lnt. ecciste
3. Lat. ecce ille
3° Pronoms indéfinis
V. Verbes
1° L'.ilternance vocalique
A. Formes faibles
B. Formes fortes
2" Temps et modes
A. Indicatif
1. Présent
2. Imparfait
3 . Futur
4. Passé défini
5 . Passé indéfini
B. Subjonctif
1. Présent
2. Imparfait
C. Conditionnel.
1. Présent
2. Passé
D. Infinitif
E. Participe passé
Rem. — Conjugaison populaire interrogative. . .
VI. Adverbes. — Prépositions
ML Dérivation
1° Substantifs verbaux
2° Formation des verbes
3° Suffixes de dérivation nominale
4° Composition
A. Composition nominale
B. Composition verbale
LIVRE III
REMARQUES DE SYNTAXE
I. Substantifs 189
II. Noms de nombre 189
III. Adjectifs 190
IV. Article 190
61
62
62
63
63
63
64
65
65
65
68
69
70
71
71
72
73
74
75
75
75
75
76
77
77
77
78
80
87
87
87
TABLH DliS MATIHRES XVII
V. Pronoms 191
1. Pronoms personnels 191
2. Pronoms démonstratifs 192
3. Pronoms relatifs 193
4. Pronoms intcrrogatits 195
\'I. Verbes 197
1 . Régime et attribut 197
2. Emploi de l'auxiliaire avoir avec les verbes
intransitifs 197
3. Emploi de l'auxiliaire avoir avec les verbes
réfléchis 197
4. Emploi de l'auxiliaire cire avec les formes
unipersonnelles 198
5. Verbes unipersonnels 198
6. \'erbes réfléchis 198
7. Accord des participes 199
8. Concordance des temps 199
9. Personnes 200
VII. Adverbes 200
1. Adjectifs pris adverbialement 200
2. Adverbes de temps 200
3. Adverbes de lieu 200
4. Adverbes de quantité 201
5. Adverbes de manière 201
6. Négation ; affirmation 201
7. Locutions adverbiales 201
Vni. Prépositions 202
IX. Conjonctions 202
Appendice a la syntaxe 203
A. Phonétique syntaxique 203
B-. Elocution patoise 208
1° Le patois jugé par le paysan 208
2° Onomatopées 210
3" Richesse des produits de la dérivation et de la
composition 210
4° Histoire des significations 211
5° A. Métaphores 217
B. Comparaisons 217
C. Proverbes et sentences 217
XVIII TABLE DES MATIERES
LITTÉRATURE POPULAIRE
A. 1° Jeux d'enfants 219
2° Formulettes 221
3° Enigmes par épellation 223
4° Antienne comique 223
5° Dialogues 223
6° Coutumes. Refrains populaires 225
1. Refrains sur les corneilles 225
2. Refrain de la fête des Rois 225
3. Refrain de Noël 225
4. Refrain de Carnaval 226
5. Coutumes des Jours saints 226
6. Procession du Saint-Sacrement 226
7. Sonneries funèbres 226
B. Chansons et complaintes 227
C. Légendes 231
1° Légendes relatives à M"''' Paquette 231
2° Danses des fées 232
APPENDICE
1° Toponomastique 233
2° Noms de saints 235
Liste des personnes interrogées 237
Maniement du Lexique 238
Abréviations 238
Lexique. — Index alphabétique di-: tous les mots
patois étudiés 239
Index alphabétique des mots latins, italiens, espa-
gnols, PROVENÇAUX, GERIVIANIQUES ET CELTIQUES 4O l
Je dois des remerciements cà MM. K. Vincent et P. Baudry
qui m'ont prêté leur concours dans le travail de correction des
épreuves.
POSITION GÉOGRAPHIQUE
COMMUNE DE THAON
Mtn
--/ / -^ StCOUtVlUt / - CÂIROH (viUONS V '"^^, /
^^ ""--</ ROTS / ^ V / X WWUVIUE
REMARQ.UE. — La commune dcThaon est située, comme on le voit,
à peu près au centre de la région de Caen à la mer, entre les
rivières de SeuUes et d'Orne. •
AVANT-PROPOS
Je crois utile, au seuil de ce travail, d'exposer briève-
ment quelle en a été la genèse et de montrer par quels
liens étroits il se rattache à une plus vaste entreprise,
qui comporte le défrichement rationnel de tout le
domaine dialcctologique normand.
C'est à l'enseignement de l'École des Hautes-Études
que je dois l'idée de cette entreprise, l'idée de ce travail,
où mon souci constant a été d'appliquer les principes
de méthode que je tenais de mes maîtres, de M. Jules
Gilliéron en particulier.
M. J. Gilliéron fut mon initiateur en cet ordre
d'études : je ne saurais l'oublier. Les premières leçons
que j'ai eu la joie de l'entendre professer furent pcnir
moi comme une révélation : j'en garde pieusement le
souvenir charmé. Une science que je ne soupçonnais
pas se dévoilait à mes yeux d'étudiant et présentait à
mon activité un champ vaste, sinon toujours inexploré,
exploré souvent, du moins, sans méthode et sans préci-
sion, quelque chose comme une « terra incognita » de
la linguistique, propre aux voyages de découverte,
d'où le chercheur patient et tenace ne revenait jamais
sans un bagage important de faits nouveaux qui le
payait de ses peines.
La parole du maître me révéla Tintérét puissant qui
s'attache à l'étude des langues populaires, l'utilité que
présentent les recherches de géographie dialcctologique,
GuEKi.iN ur. GuEK. — Piuhr pcp. tk Thaon. i
2 AVANT-PROPOS
enfin la nécessité de monographies linguistiques du
genre de celle que je me hasarde à soumettre au juge-
ment de la Faculté.
Depuis longtemps déjà les langues populaires
jouissent d'une vogue au moins égale à celle dont les
langues littéraires avaient été précédemment l'objet. Et
je l'explique par ce fait, qu'une langue populaire, orga-
nisme essentiellement ondoyant et divers, offre, à vrai
dire, le type le plus complet, le plus parfait de la langue
vivante, dont l'examen nous permet de pénétrer le
mystère de la constitution physiologique des langues,
de leurs évolutions, de leur nature profonde. Une
langue littéraire, c'est-à-dire une langue fixée et qui
s'écrit, n'est pas, sans doute, précisément assimilable aux
langues mortes, qui ne s'écrivent plus, ne se parlent
plus. Et toutefois elle emprunte à celles-ci quelques-uns
de leurs caractères, puisqu'elle est parvenue au moins à
une étape de cristallisation relative ; puisque les mouve-
ments linguistiques s'opèrent en son sein avec la lenteur
et la gêne qui dénotent un état général voisin de la para-
lysie phonique, sinon lexicologique.
Si les parlers populaires nous renseignent comme je
l'ai dit, sur la nature vraie, sur la marche même et le
détail des évolutions linguistiques, c'est par leur infinie
variété. Considérez, par exemple, les divergences que
présente, d'un bout à l'autre de la France, la langue des
villes ; considérez, en regard, celles que présente la
langue populaire sur le territoire gallo-roman : vous
estimerez les premières non pas négligeables, mais
à coup sûr peu dignes de mention, au respect des
secondes qui sont sensibles de canton à canton, voire
d'un village au village voisin. Un relevé total de ces
innombrables variantes nous permettrait de restituer,
dans chaque série phonétique, tous les intermédiaires
de chacune des évolutions, dont une langue littéraire
AVANT-PROPOS 3
se contente de nous oiTrir l'étape d'aboutissement ou
l'étape de départ, suivant qu'il s'agit d'évolutions
modernes ou d'évolutions rétrospectives.
Prenons deux exemples, l'un d'évolution ancienne,
l'autre d'évolution moderne.
Du son latin / ou e provient un son français iva ;
ainsi, scrniii donne siuar \ pisiim donne pwa. Nous pos-
sédons, de ce fait, les deux chaînons extrêmes. Com-
ment restituer les chaînons manquants? je réponds :
par un appel aux langues populaires.
De la voyelle 6' (f) naît une diphtongue ci, dont l'élé-
ment (' dut successivement passer d'un son fermé à un
son ouvert et qui peut se réduire normalement à e
simple, soit fermé soit ouvert.
Or, il est tels parlers normands qui nous fournissent
cet e simple, dans les formes ser ou se; pè ou pè. Plus
tard, et par le moyen de certains autres intermédiaires
que nous négligeons, mais dont quelque village, ici ou
là, aura su garder le souvenir, nous parvenons à un son
we qui, resté longtemps français, persiste encore dans
maint parler de la Gaule romane; d'où : les formes
siuer qX pwe. L'étape française moderne sera-t-elle, un jour
ou l'autre, dépassée par la langue des villes? il se peut.
L'étude des parlers nous apprend qu'elle l'est déjà par la
langue des campagnes, où le son lua, suivant le sens de
sa destinée naturelle, s'avance jusqu'au son luo, dans des
formes telles que sivor, pioo, qui nous sont attestées.
Notre second exemple sera de nature purement dia-
lectologique. Le point de départ est la forme française pain
(pe); le point d'aboutissement la forme patoise corres-
pondante/^îc^. Ces deux formes paraissent n'être séparées
que par un simple phénomène de labialisation. Toute-
fois, cette labialisation implique une série d'intermé-
diaires qui l'éclairent et la légitiment, en nous ache-
minant insensiblement de l'un à l'autre extrême. II
4 AVANT-PROPOS
s'agit ici non point de restitutions hasardées mais bien
d'une constatation matérielle de faits dont nous pos-
sédons les preuves authentiques.
Supposons que le son fondamental se détende et
s'étire ou, pour user d'une autre métaphore, que ce son
traîne à sa remorque un petit son adventice de même
nature que lui, nous obtenons l'intermédiaire immédiat
pêe, segmentation vocalique du premier degré, qui ouvre
la porte à des remaniements ultérieurs plus pro fonds.
Ce son adventice, en effet, peut évoluer pour son propre
compte et influer sur la combinaison au point d'en
modifier totalement la teneur. Et voici la série qui s'en
dégage :
1. pel
2. pàe
3. ptfe
4. pùè
pîiè
5. pwè
D'autre part, et latéralement, l'étape 2 et l'étape 3
peuvent respectivement aboutir aux résultats suivants ;
pSè
poc
pày
pà (chute de l'élément fondamental).
pôy
pô (chute de l'élément fondamental).
Il n'est pas, je le répète, un seul de ces intermédiaires
dont l'un quelconque des parlers modernes ne présente
quelque témoignage. Il en est peu, notamment, qui ne
se rencontrent, à ma connaissance personnelle, sur le
territoire des communes comprises entre Caen et la mer,
c'est-à-dire sur une surface restreinte de 15 kilomètres
de côté.
Le premier de ces exemples a, sans doute, sa valeur.
AVANT-PROPOS 5
qui est surtout d'ordre historique. Il nous permet de
saisir sur le vif, de prendre sur le fait, au cours même
de son progrès, une évolution qui se produit de nos
jours au sein des langues populaires, comme elle a pu
se produire jadis au sein de la langue dite officielle, au
sein de la langue des villes, aujourd'hui fixée. L'évolu-
tion ancienne se précise et s'éclaire à la lumière des évo-
lutions actuelles qui en sont souvent les très fidèles
répliques. Cette seule considération, jointe à tant
d'autres, nous autoriserait à tenir légitimement la dia-
lectologie pour une science auxiliaire de la philologie
romane.
Le second de nos exemples a une autre portée. Il me
paraît ne nous fournir proprement rien de moins que la
clef des problèmes relatifs à la nature même des langues
populaires.
Toute langue populaire, c'est-à-dire toute langue
évoluant librement, présente, dans une proportion plus
ou moins forte, à un degré de développement plus ou
moins avancé, le phénomène, que je constatais plus
haut, de la segmentation vocalique, et celui de la diph-
tongaison, qui en est une variété ; autrement dit il
obéit à la loi fondamentale de l'emphase ou de l'exten-
sion phonique. Un regard jeté sur l'état de la diphton-
gaison ou de la segmentation vocalique d'un patois nous
renseigne déjà sur sa vitalité propre. Si les sons simples
y dominent, c'est la marque d'un état morbide ; il a vu
s'interrompre le cours de ses libres évolutions; il est
mûr pour la paralysie et la cristallisation le guette.
Toute langue littéraire est parvenue à ce point ou en
passe d'y parvenir. Le français nous en fournit des
preuves topiques. Les diphtongues sorties du latin,
après avoir, chacune pour sa part, évolué en divers sens,
se sont peu à peu réduites à des sons simples; aujour-
d'hui, il n'en survit plus que les moules, — graphies
AVANT-PROPOS
sans autre valeur qu'une valeur rétrospective qui per-
sistent comme les derniers vestiges de l'état ancien d'une
langue alors en voie d'évolution et de travail. L'orga-
nisme qu'est une langue littéraire semble ne vivre que
d'une vie artificielle ; il abandonne, tous les jours,
quelque chose de son activité propre, quelque chose de
son indépendance. Ce serait puérilité toutefois que d'en
négliger l'étude. Mais on conviendra qu'un intérêt plus
pressant s'attache à ces langues en marche, qui pré-
sentent comme le libre épanouissement de toutes les
possibilités linguistiques.
Pour qui entreprend l'inventaire de ces richesses, une
première question se pose, à savoir comment se distri-
buent topographiquement les divers produits d'une
même série sur un territoire donné. Or, on ne saurait
répondre à cette question sans s'être préalablement
enquis des formes patoises qui sont en usage sur chacun
des points compris dans ce territoire. D'où la nécessité
d'enquêtes, personnelles autant que possible, entreprises
dans toutes les communes, sur la valeur phonétique
présente de quelques centaines de mots choisis parmi
les plus caractéristiques.
Une enquête, dis-je, doit porter sur toutes les com-
munes du domaine choisi, et j'y insiste. Opérer sur
une unité topographique inférieure, c'est se perdre dans
le chaos des variations phonétiques individuelles. La
commune constitue, depuis assez de temps, un centre
d'activité sociale, pour qu'à ce centre corresponde un
usage linguistique qui lui appartienne en propre. J'en
ai mainte fois fait l'expérience. Mais l'inconvénient serait
plus grave encore si l'enquêteur, prenant la commune
pour unité, négligeait, au cours de sa recherche, l'exa-
men d'une seule de ces unités. Il risquerait de passer
précisément à côté d'un îlot linguistique formé par cette
seule unité négligée.
AVANT-PROPOS 7
Quant aux mots sur lesquels doit porter l'interroga-
toire, il n'est pas toujours aisé d'en dresser à Tavancc
une liste définitive. Dételles recherches renferment une
part d\t priori, mais une part aussi d\i posteriori. Xos
observations antérieures nous auront déjà renseigné
sans doute, en gros, sur la nature et le nombre des
phénomènes vraiment saillants que telle région nous
promet, et notre questionnaire est composé en consé-
quence. Mais il faut aussi s'attendre à des surprises. Une
série sur laquelle nous ne comptions pas peut se pré-
senter à nous sur le territoire de quelques communes.
Nous aurons, en ce cas, à improviser sur-le-champ une
liste de mots applicables à cette série. Nous en serons
quitte, d'ailleurs, si plus tard cette série nous paraît
trop maigre en résultats, pour procéder à une informa-
tion supplémentaire. Quant aux listes de mots dépen-
dant de chaque série prévue, sans les allonger outre
mesure nous ferons sagement de ne les pas non plus
restreindre à l'excès. Le choix portera d'abord — il va sans
dire — sur les mots de nature populaire, qu'il ne faut
pas craindre de multiplier. L'action complexe et con-
stante de l'influence française, la perturbation apportée
dans la régularité du traitement par la présence de sub-
stituts lexicologiques, nous peuvent priver, en effet, ici
ou là, de tel produit escompté.
Je peux citer, à cette occasion, quelques souvenirs
personnels.
Parmi les mots de la série phonétique « c -|- ^"^ »
réunis en vue d'une enquête dans la région de Falaise
(Calvados), j'avais naturellement fait figurer sur mes
listes le type latin vacca. En est-il de plus populaire ? Or,
plus de quinze communes, sur un total de quatre-vingts,
me fournirent la forme française. Dans la même région,
j'avais, témérairement, espéré, dans la série a ellus,
ellum », tirer un utile parti du type a roliila -\- — ellus.
AVANT-PROPOS
— ('/////// ». Sur place, je m'aperçus qu'un changement
de suffixe devait, dans la plus grande partie du terri-
toire, me priver d'un produit tel que rtde, par exemple,
ou r-tilyo, auquel se substituait, sans intérêt pour moi,
une forme nilô. Toujours dans la même série, mais
pour une autre région, la région de Pont-l'Évêque-
Honfleur, j'attendais quelque chose du type capeJlus et
je ne fus pas trompé, sans doute, en ce sens que son
descendant patois était bien populaire; mais, alors que
tous les autres mots de la série parlaient en faveur d'un
type — cUiis, ce seul produit parlait en faveur d'un type
— eUiini.
J'aurais été, en vérité, fort mal renseigné sur l'état
présent de ces parlers si je m'étais contenté du type
capclhis, comme représentant de la série — elliis.
Les remarques de ce genre pourraient être multi-
pliées.
Aux mots de nature essentiellement populaire on
peut joindre quelques mots d'une langue plus relevée.
Suivant qu'ils obéiront ou non à la loi phonétique,
nous serons avertis du degré de vitalité du patois.
Au retour de nos excursions, nous dresserons l'atlas
dialectologique des produits les plus remarquables. A
tout produit sera consacrée sa carte. Chacun de ces
produits pourra, sur l'étendue d'un domaine déterminé,
se présenter sous deux, sous trois formes distinctes.
A chacune de ces formes correspondra une couleur,
bleu, rouge, jaune, par exemple. La teinte bleue témoi-
gnera d'un produit de la première, la rouge, d'un pro-
duit de la deuxième, la jaune enfin, d'un produit de la
troisième de ces formes.
L'examen de la répartition des teintes ne tardera pas
à nous mettre au fait de la répartition des variétés de
formes, pour chaque mot étudié. Nous verrons alors
souvent ces diverses teintes, distribuées avec une saisis-
AVANT-PROPOS 9
santé régularité, se développer suivant des aires pho-
nétiques très nettement tranchées. Parfois, sous l'action
de l'inlluence française ou de toute autre cause, qu'il
nous appartiendra de démêler, d'importantes lacunes
viendront rompre la belle ordonnance de ces distribu-
tions symétriques; les teintes chevaucheront; de menus
îlots sporadiques persisteront comme les derniers témoi-
gnages d'une aire ancienne autrefois compacte, ou, plus
rarement, affleurcrontcomme les précurseurs d'une aire
nouvelle en voie de formation.
De telles recherches, si, comme il convient, nous les
étendons à tous les villages, ne doivent pas être entre-
prises, d'un coup, sur un trop vaste territoire. Si notre
domaine définitif comprend une province, l'ancienne
province de Normandie, par exemple, nous diviserons ce
domaine en un certain nombre de régions convention-
nelles, qui seront successivement défrichées, et à chacune
desquelles nous consacrerons, à titre provisoire, un atlas
fragmentaire. Plus tard, toutes les régions une fois défri-
chées, il sera temps de fondre ces liasses de documents
en un Atlas dialectologique général de Normandie.
Et c'est là le but dernier de mes efforts.
J'ai déjà dressé l'Atlas de la région de Falaise, ceux
de la région de Pont-l'Hvêque-Honileur et de la région
de Troarn, qui demeurent manuscrits. Celui de
la région de Caen sera publié. Je ne tarderai pas à
recueillir les matériaux des Atlas de la région de \'ire
et de celle de Bayeux. Ce dernier formera une transition
naturelle aux atlas dont seront ultérieurement l'objet
les patois de la Manche.
Cette façon de procéder présente, je ne me le cache
pas, le sérieux inconvénient de restreindre à un strict
minimum le nombre des mots sur lesquels porte l'en-
quête. N'oublions pas non plus que l'établissement de
nos atlas nous oblige à tourner dans le même cercle de
10 AVANT-PROPOS
mots. Nous nous privons ainsi de très curieuses variétés
phonétiques ou lexicologiques qu'une conversation
sans but défini n'aurait pas manqué de nous fournir. En
ces matières, l'imprévu souvent a le plus grand prix.
En vue d'obvier à cet inconvénient, nous nous
sommes imposé la règle de ne point laisser passer, dans
les réponses heureusement prolixes du paysan, un seul
mot, une seule forme intéressante, sans les jeter
aussitôt sur le papier, ce qui fait qu'en regard du néces-
saire, c'est-à-dire des produits de l'enquête, nous avons
rapporté, à chaque excursion, de chaque village, une
glane suffisante de superflu.
J'estime, en outre, qu'il serait aisé, qu'il serait utile et
recommandable, pour chacune des régions parcourues,
de choisir une commune plus particulièrement digne
de remarque par la constitution de son parler et, la
prenant comme type, d'y consacrer une étude de détail,
où le moindre fait, soit phonétique, soit morpholo-
gique, soit syntaxique, soit lexicologique, serait relevé,
dûment étiqueté, puis éclairci dans la mesure du
possible.
« Il faudrait, a dit M. Gaston Paris, que chaque
commune... eût sa monographie purement descriptive,
faite de première main et tracée avec toute la rigueur
qu'exigent les sciences naturelles. »
A chaque commune sa monographie, voilà bien, en
eflet, l'idéal rêvé. Ce serait peut-être, toutefois, beaucoup
demander. Une monographie par région rendrait déjà
quelques services. Ces minutieuses investigations
auraient l'avantage appréciable de compléter, en ce
qu'elles ont de nécessairement fragmentaire, les études
de géographie dialectologique. En outre, portant notam-
ment sur des matières de syntaxe, elles renseigneraient
sur les façons de juger et de sentir du paysan ; elles
permettraient, par des comparaisons judicieuses,
AVANT-PROPOS II
d'atteindre jusqu'aux ressorts cachés de l'âme populaire
et d'en saisir la nature.
Nous avons étudié ailleurs la distribution topogra-
phique des produits patois dans la région de Caen à la
mer.
Le présent travail est consacré à l'analyse du parler
de la commune de Thaon, considérée comme le centre
linguistique de cette région.
Caen, 28 octobre 1899.
INTRODUCTION
La commune de Thaon (anciennement Thaon ou Than ' ;
— phonét. Ta) est située à 12 kilomètres de Caen, qui est un
centre français important de 42.000 habitants.
Sa position en bas-fonds dans un pays de plaine l'isole rela-
tivement des villages environnants.
Elle est limitée au nord par les communes de Fontaine-
Henry et Basly ; à l'est par Colomby-sur-Thaon et Anisy ; au
sud par Villons-les-Buissons, Cairon et Lasson; à l'ouest, par
le Fresne-Camillv.
' i°Archives département, du Calvados (M. Bénet, archi-
viste) : « Jehan Alain le Jeune demourant à Thaon », etc.
Pièces datées de 1415, 1432, 1438, cotées H. 628. — Béziers,
Mém. pour servir à l'état hist. et géogr. du diocèse de Bayeux,
III, 392, cite une pièce datée de 1164 : « Philippus de Thaon ;
— ecclesia de Thaon. » Le même, p. 393, donne, toutefois,
pour 1250 : « Johannes de Than; — ecclesia S'' Pétri de
Than; » mais, pour 1295, « Jean de Thaon; — Raould de
Thaon ».
2° M. le chanoine Deslandes, bibliothécaire du Chapitre de
Bayeux, a relevé, dans le Livre Pelut (Tabula Benef. civitat. et
dyoces. Baioc.) pour 1356 environ : « Decanatus de Maletoto.
Taxatio beneficiorum : XVIII /. maior portio de Thaone. >^
3° Les archives départ, de la Manche (fonds de l'abbaye de
Savigny) renferment, m'a-t-on dit, des pièces anciennes rela-
tives à Thaon.
4° C'est, sans nul doute, de notre commune que tire son
nom Philippe de Thaon ou mieux Tliaùn, suivant la graphie
la plus fréquente, prêtre anglo-normand, auteur d'un Bestiaire
et d'un CoiiipHf (premier tiers du xu'' s.).
14 IXTRODUCTION
Les communes qui se trouvent en relations naturelles avec
Tliaon sont Fontaine et Le Fresne, d'une part, Cairon de
l'autre et enfin Colomby et Basly. Dans toutes ces communes,
le patois résiste avec assez de succès à l'influence française.
A Thaon même, chez les femmes surtout, que l'industrie de
la dentelle obligeait au travail sédentaire, le patois s'est con-
servé dans un état de pureté assez remarquable. Les femmes de
30 à 40 ans, sans présenter un patois aussi caractérisé que
celles de 70 et 80, restent cependant encore fidèles, pour la
plupart, au parler traînant et au parler emphatique qui sont
représentatifs de ce groupe linguistique et de quelques autres
dans la région.
Les enfants sont là, du reste, pour en perpétuer l'usage.
L'école n'a pas, à Thaon, plus qu'ailleurs, une réelle influence
sur l'évolution du patois.
Le service militaire seul est capable d'en modifier la teneur,
et surtout l'émigration vers les villes.
Le français a pu, d'ailleurs, être importé par les hommes
qui, maçons de profession, partaient jadis « faire la campagne
d'hiver » à Paris et aujourd'hui encore exercent leur métier à
la ville (Caen ou environs). Il n'existe pas, dans le voisinage,
de centre important avec lequel Thaon soit ou ait pu jamais
être en relations directes et permanentes. Douze kilomètres nous
y séparent de Caen ; six kilomètres nous y séparent du chemin
de fer (station de Mathieu, C"= des chemins de fer de Caen à
la mer). Quant au chef-lieu de canton (Creully), où se tient
un petit marché, il n'a pas une influence bien profonde sur les
communes d'alentour. Ce marché n'est d'ailleurs pas très fré-
quenté par les « Thagnards » qui se déplacent peu et chez qui le
progrès moderne, sous toutes ses formes, ne pénètre que lente-
ment. On compte parmi eux bon nombre de mendiants.
Les personnes que j'ai interrogées et auprès desquelles j'ai
recueilU les matériaux de cette étude sont toutes originaires
de Thaon et y ont résidé la plus grande partie de leur vie.
On en trouvera la liste à la fin de ce travail, en tête du
lexique.
Je dois des remerciements à MM. Hodierne, maire de Thaon ;
Blet, ancien maire; G. Robert, à Courseulles-sur-Mer ; surtout
à MM. Vintras, instituteur à Verson ; Boitard, instituteur à
Boulon, et au jeune Joseph Gast, qui m'ont très intelligemment
secondé au cours de mes recherches.
lNTK(3l)UCTION'
Ce travail ccMiiprcnd trois parties :
Phonétique.
Remarques de morpholoi^ie.
Remarques de syntaxe et de style. — Miettes de 1-olk-Lore.
Les habitants de Thaon {le Tahar) ont, dans la région, la
réputation de « mal parler ' », de « parler en long ». Cette répu-
tation se trouve justifiée par les faits.
Le paysan n'est généralement pas mauvais juge de sa
propre langue. Sa critique, quoique toujours incomplète et
gauche, sait du moins tenir compte de certaines particularités
saillantes. J'ai noté, chez lui, à diverses reprises, de réelles
aptitudes à décrire le fliit phonétique qui caractérisait son
langage; aie distinguer aussi de tels autres faits caractéristiques
des parlers voisins. (V. plus loin, Livre IIL)
Que veulent donc dire les paysans de la région de Caen,
lorsqu'ils définissent un « parler long » le parler des
« Thagnards » ?
En essayant de démêler la vérité qui se dissimule sous ce
jugement sommaire, nous serons amené à donner, du parler
de Thaon dans ses grandes lignes, une première idée d'en-
semble qui servira d'introduction à ce travail.
L'expression de « parler long » se réfère d'abord à la valeur
longue des voyelles dans diverses positions :
1 . L'/ pour des mots tels que : / arîv, la Isîv, j di^p, le p\jb.
2. L'a pour des mots tels que : bà^, hrai^^, i s pàrl ; et, par
extension, l'a tendant vers o dans des mots tels que : aton-,
ekro::^ae, love.
3. \Jo pour des mots tels que : àsôsae, doue, oloh.
4. Ue potu" des mots tels que : feverye, €ervel, ekivèl.
5. L'a' pour des mots tels que : teyœl, vetiyœ:(.
Mais ce n'est là qu'un groupe de faits d'importance secon-
daire et qui sont communs à maint parler de la Gaule
Romane (v. pi. loin), et ce n'est pas tout.
On s'accorde à reconnaître l'influence du voisinage des
' « nô ve byè k ee de Tahar 0 parlùmà » (on voit bien que
c'est des Thai^nards à leur ùxcon de parler), me disait une femme
de Fontaine-Henry, commune voisine.
l6 INTRODUCTION
labiales dans la production de formes telles que fiuo, venant de
forn (lat. furniinï) ; bwors, venant de borse (lat. bursa), etc.
Nous verrons qu'à Thaon ce phénomène a une autre portée,
•puisqu'il se présente dans des mots tels que iwo, venant de tor
(lat. turrcui) ; siuord, venant de sordrc (lat. siirgere), etc. Et nous
serons porté à expliquer cette extension du phénomène par les
tendances que nous reconnaissons dans ce patois vers l'allonge-
ment vocalique, — ce son luo pouvant être considéré comme le
point d'aboutissement d'une évolution oo, îto, wo, c'est-à-dire
comme le résultat d'une segmentation antérieure.
Les mêmes remarques s'appliqueraient à des produits ana-
logues qui présentent un son lue provenant de e secondaire,
tels que fnwetr (lat. iiiagistrutn) ou un son u'c, provenant de è
secondaire, tels que mwè (lat. niannui) ; sniwcn (lat. septiinand)
dans lesquels we est l'aboutissant d'une évolution ee, ae, oc, ne,
we et wè l'aboutissant d'une évolution èè, àë, ôë, ne, wë.
Un autre ordre de phénomènes, plus typiques, comprend les
produits segmentés en ae, qu'ils proviennent de a ou, secon-
dairement, de l ou de / latins, comme ctae (lat. aestatcni); sac
(lat. serum^; ortac (lat. *articJiim^.
Et enfin, pour achever d'éclaircir la locution populaire de
« parler long », il nous reste à noter la présence, dans le parler
de Thaon, des diphtongues, soit primitives, soit secondaires,
orales ou nasales, où l'a entre comme élément générateur. Ce
sont, en premier lieu, les diphtongues orales primitives prove-
nant du groupe lat. a + /, après vocalisation de 1'/, comme
dans kaw (lat. *calduni); kaw€ (lat. *calcia). Ce sont aussi les
diphtongues orales secondaires analogiques, comme dans bhwtô,
(lat. *basîoneui), graiu (lat. crassurn), etc. Et, en dernier lieu, les
diphtongues nasales soit primitives, comme dans àiun (lat.
aJniDU^, soit secondaires, comme dans àwsyë (lat. *antiaiiuiii) ;
gràwd (lat. grandcin) ; kàiudcl (lat. candela) ; Idtcàiu (lat. loiigiiin
-\- tcinpus), etc.
Nous venons de voir par où le parler de Thaon se différencie
' de la plupart des groupes linguistiques qui l'avoisinent. Nous
dirons, en deux mots, pour compléter cette description à
grands traits, par où il s'y rapporte.
Thaon connaît le son 7, c'est-à-dire / nasal, provenant d'/ lat.
dans -inum, ou le son 'm, provenant d'J lat. dans -Ina. Et, de
même, il connaît le son fui, c'est-à-dire // nas. -f" '^ provenant
d'/i lat. dans -ûna.
INTRODUCTION'
/
Thaon connaît le son 3'^, issu de pal. -f- a hit. (sauf excep-
tions. V. pi. bas).
Thaon connaît, comme la plupart des parlers de Normandie,
Ve normand issu d'è ou de ï lat.
Thaon connaît le son yt' issu de t' -|- / lat.
Thaon connaît le son yœ issu de è^ + // lat.
Thaon connaît le son yœ issu de ô -\- pal. lat.
Thaon connaît le c vélaire norm. issu de ^ -|- ^ lat.
Thaon connaît le € norm. issu de c -|- e, Hat.
Mais Thaon ignore les groupes 'gl -\- pal. ; cl -(- pal. issus
de gl, cl lat. Thaon ignore encore le son ye issu de pal. + a
lat. comme dans pal. -j- -arr (v. pi. haut). L'aire phonétique
de ce dernier produit prend naissance à quelque huit kilomètres
ouest de notre village.
Après cet aperçu général des caractères phonétiques du parler
de Thaon, nous en aborderons Tétude détaillée.
GuiKLiN DE Gui:r. — PiirltT pop. de Thaoïi.
NOTE PRÉLIMINAIRE
Pour me conformer à l'une des règles de méthode énoncées
dans l'avant-propos, je me suis efforcé de multiplier les exemples
et de joindre à un premier stock de mots qui sont essentielle-
ment populaires, un grand nombre d'autres qui ne le sont
peut-être pas ou certainement pas, — d'usage constant toutefois
et qui m'ont paru devoir rentrer dans chacune de leurs séries
respectives, quoiqu'ils fussent le résultat d'emprunts faits à la
langue des villes à une époque qu'il est toujours difficile de
fixer. Ces mots ne peuvent sans doute pas être présentés
comme appuyant directement chaque loi de phonétique
énoncée. Ils viennent, seulement, par surcroît, en renforcer la
valeur, en étayer la solidité, prouvant, en même temps, la force
de résistance d'un patois qui n'a pas perdu le secret de façonner
et de modeler à sa propre image les mots qu'il ne cesse de
puiser au fonds commun de la langue des villes.
Il s'ensuit qu'en ce qui touche à leur origine réelle ce n'est
peut-être pas du prototype latin qu'il convenait de les faire
précéder, mais du type français dont ils sont, à vrai dire, les
correspondants, les représentants patois.
Toutefois, pour opérer de la sorte, je me voyais contraint
d'établir entre les mots qui sont d'origine populaire et ceux
qui n'en sont pas, un départ qu'il est toujours très délicat,
qu'il est souvent impossible de déterminer. Je renonçais, de
plus, au plan que je m'étais tracé; j'en atténuais la rigueur.
Il consistait, en effet, prenant successivement toutes les
voyelles, puis les consonnes latines comme point de départ,
à examiner les combinaisons phoniques qu'elles avaient engen-
drées dans un parler populaire moderne, — lui-même héritier
direct, pour l'ensemble, des parlers latins. C'est en vue de
me rapprocher de ce plan que je me suis, en général,
imposé le soin de taire précéder tout mot patois du mot
20 NOTE PRHLIMIXAIRE
latin qui pouvait le plus légitimement en être considéré comme
l'ancêtre médiat ou immédiat, réel ou supposé.
Il sera donc bien convenu que, pour avoir presque constam-
ment laissé voisiner le mot patois et le mot latin, je n'en
conclus pas nécessairement de ce voisinage à une descendance
rigoureuse, sans intermédiaire. Il ne faudrait pas toujours lire :
mot lat. -^ mot pat.
mais, plus précisément, en mainte circonstance,
mot lat. À RAPPROCHER DU mot pat.
J'en dirai autant de quelques-unes de mes étymologies ger-
maniques.
Le présent essai n'est pas seulement l'étude des modifications
du latin dans le parler d'une commune normande ; c'est, en
même temps, l'étude de l'influence de ce parler sur l'apport de
la langue des villes; et, j'ajoute, en passant, comme on le
verra, l'étude des modifications purement patoises qui se sont
produites dans la constitution interne de ce parler.
Afin de mieux marquer mon intention, j'ai donné, pour les
mots au sujet desquels on peut douter s'ils sont d'origine popu-
laire ou non, la traduction française entre parenthèses ou en notes.
Ces éclaircissements ne font pas double emploi avec le lexique;
ils sont destinés à fournir l'intermédiaire même dont j'indique
plus haut la nécessité.
Pour ce qui est des étymologies, je tiens à dire que la plu-
part de celles que j'ai proposées ne m'appartiennent pas en
propre et j'invoque, ici, à l'appui de chacune d'elles, l'autorité
de Diez (ou, à son défaut, l'autorité de Kôrting) et l'autorité du
Didionnaire général de MM. Hatzfeld, Darmestetcr et Thomas.
Si j'ai pu, soit dans le courant de ce travail, soit dans les notes
jointes au Lexique, avancer, là-dessus, une opinion personnelle,
j'ai pris soin de le laisser entendre.
LIVRE I^--
PHONÉTIQUE
A. — VOCALISMl'
I. t LATIN
1° 1 ht., tonique, entravé ou libre, persiste, mais se présente
sous la forme d'f long.
Ex. : *arripat ' dvà lé n arvv.
*berbicem hhhï (v. Rem. i et Morphol.).
? + villa Bobâvil (lieu dit à Thaon).
captivum €t'nf.
filia ///.
*formicem fonmÇy. Rem. i et Morphol.).
*talcicula fozusil.
cribrum knb.
libra Itv.
lixiva Isiv.
*cisera std et s'idr.
vivere vh.
V. h. ail. grio/ + -icula ,i!^re:{ty.
Reni. I. Peut-être y a-t-il influence du genre sur la valeur
de Vi dans bf-rln et dans fornn. Ce dernier produit suppose le
type *foriinca, comme le premier un tvpe (T)*hcrhica.
' L'astérisque à la gauche des mots indique soit des produits
de latinité douteuse, soit des prcxluits latins hypothétiques.
22 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Rem. 2. Uupsilon grec est assimilé à 1'/ lat.
Ex. : à'7'j/.sv -^ asylum aw^l.
2° l protonique donne aussi un /.
Ex. : dicimus / dt^p.
pipionem le pijo.
(?) *pistiare + • ■ • phâlye (pissenlit).
Rem. Vi du patois, assez fréquent dans les formes du pluriel,
s'explique par des raisons morphologiques (voy. Livre II).
Ex. : nidum de ni.
Ital. radice de rawdi.
II. — ("■, 7 LATINS
Les produits de ê et de i lat. seront examinés ensemble,
1° i. è tonique -^ éi. Cette diphtongue éi se réduit à e. Le
groupe éi peut aussi évoluer jusqu'à èi, qui se réduit, parallè-
lement, à e. C'est ainsi que s'expliquent les deux valeurs que
peut prendre Ve dit « normand ».
Ex.
ad -|- credere
ahrer.
habere
ave..
debeo
j II de ; j iè. de.
debes
s lit tu de.
débet
e de; M ?io de.
debere
dve.
*recipére
*stêla
èrchtve; rchéve.
etel; le^ et cl.
*flillcre
candela
fait.
kàîudel; kâdel.
? + -eses
le herpùne ' .
*concipére
credo
crcdcre
kosve.
kè. j kre ; jt n kre pâ
krer:, kreer.
mensem
me; nie d aiu.
Habitants de la commune de Crépon.
PHONÉTIdUR
23
movere
*potére
*Sc'ipére
sérum
seta
te
tcla
très
valere
videre
verc
*volëre
nmve; rmuve.
puve.
save; sève.
el se.
se.
ee te.
tel.
trei hbiii ; kalré ve tre^ à.
vaïe ; vble.
m ve.
ver; ver; me ver; à me ver.
Villt'.
2. ê ton. 4- pal. ■ -» ci -> c norm.
Ex.
in + *drectum
Mrectum
*drecta
feria
crescit
crescere
àdre. — Cf. laàre ; laàwre ;
pa lèàwdre ; lààwdre.
dre ; dre nu.
dret.
fer.
€a kre.
krèt.
2° ë atone -^ e norm.
fenum -|- -are
credere-l--'^t)ilcm
credebam
credere-[-habeham
crescentem
crescentia
*serata
*telarium
tu + te -f -iarc
fefïe ; lejenœ.
keryab.
j keryè.
jù n hrere pâ.
kre sa; hesâw.
kresâs.
la sere; la sere.
tclye.
tiiteye.
Rem. I. Dans [piccm -f résina -^\pcni~^in (Pour le traitement
régulier de Xi, v. pi. loin), la torme rn(in présente une modi-
fication anormale obscure, où se dissimule peut-être quelque
V. Intluence des Palatales.
24 PARLER POPULAIRE DE THAOX
étymologie populaire, à moins que nous n'y devions voir
une influence secondaire du prov. wiQna '.
Rem. 2. Les mots qui présentent soit un e (e), soit un e (e)
témoignent d'une force de résistance remarquable, puisque
cet e et cet e sont les résultats immédiats de la résolution d'une
diphtongue éi (èi), sortie elle-même directement du latin.
D'autres ont suivi l'évolution normale sans, d'ailleurs, jamais
parvenir jusqu'à l'étape lua, qui est celle du français moderne.
L'étape précédente lue (qui nous reporte au français du
xvii^ siècle, et qui est constante aujourd'hui dans certains patois)
n'a, d'ailleurs, dans le nôtre, que de rares représentants.
Ex. : (?)
'ardesia
ardwei.
habere
ûvu'tr.
pensilem
1 piuel.
reges
le Rwe (désigne
l'Epiphanie).
la fête de
très
trwe\ tîvè.
tela
twel.
vêla vwel.
3° I. / -f- pal. - ^ ei -^ f norm.
Ex. : *ditum 4- digitum de; de.
strictum elre.
*frïgïdum fre.
rad. harn -\- -iscum banie.
nigrum lier; iih (v. plus loin, conso-
nantisme) ; suker nh (fr.
réi^lisse^.
2. / libre -> ei -> e norm.
ad -)- percipio / aper^œ.
Rem. Le son œ est analogique : — influence des formes
' La botanique nous fournit, en efl^et, pour les langues du
nord de la Loire, des emprunts nombreux aux formes méridio-
nales.
' V. Lifluence des Palatales.
PHONETiaUK ~ )
verkiles en -œ {<r- ô lat.) comme « je peux », etc. (Cf., dans
d'autres patois, / bit.) Et, de même, pour le suivant :
ad-]- percipére aperavr.
bibo ; bè; j bebyèœ ht.
bibere ber ; ber ; béer.
bibunt / bev.
bibam lié j bev.
V i cem hek Je ; kyik Jt ; ti la fi ; ol fi.
fidem ma fi ; ma fi ver .
pisum pe;pèd ter (peut-être pour per
ter; cf. le suivant), fr.
pommes de terre.
*pira per; le per ter '.
recipio jerm' (cf. pi. haut, / apereœ).
recipere èr-ear; reivr (ci. id.).
*siam hè j se.
*siat kî se;se; et.
via ve ; tir ta d la ve ; lée.
video ; ve; j i vey; j 11 i ve gut.
vides la ve tu.
vident de k e vej.
videam kù j vej.
Rem. /, devant une consonne finale, donne aussi un e norm.
Ex. : quid d kye ; kye ; kektà dî ? kî kt al
ke k no li dire ? ke ki vye ?
4° z atone -f- palat. - et ? atone libre -^ e norm.
Ex. : a) implicare ilpelye (pour la métathèse. v.
pi. loin),
nigrum-j- ... nô s ner^i.
picem -|-prov. rozina perii:{hi.
*piscionem peso (pesônfir).
re -|- *frigidum -|- • ■ ■ >'f>'^'di.
*vïcinum veT^è.
' Pour per dû. ter, qui a désigné aussi les topinambours,
concurremment avec teratiif {d. Lexique).
- V. Intlucncc des Palatales.
26 PARLER POPULAIRE DE THAOX
fi) bibitionem d la beeô.
bibere -\- habco / bcre.
*bibitorem bevœ.
bibimus / hevo.
*pirarium pcrye; perye.
pisum + -aceus pe:(â (fanes des pois).
*siamus k j î scyo.
vide-|- illac H vêla; 1 vêla.
vide -\- *illoco el velœ.
vidimus -f- vos la veyo ? î l'eyo ?
Rem. I. Dans vyâj (4- viaticum) la chute de la protonique
implique la présence antérieure d'un e norm. régulier. Cf.
/ €à vni ; U v-eà vni (fr. le voiçà venir), pour : lé ve^à vni.
Rem. 2. En atone aussi, l'étape 2 a été parfois dépassée.
Ex. :
appri VI tiare
aprivwexe-.
artemisia
armwe^.
*Franciscum
Frâsiue.
*Francisca
Frâswei^.
pilum
pîvel.
*piperem
pwevr.
Rem. 3. Piuesô est considéré par les paysans comme la forme
française actuelle.
Harnwà est considéré, par contre, comme la forme patoise
régulière, et ceux-là seuls qui cherchent à « bien parler » disent
harnè. (Cf., là-dessus, ce qui sera dit de /m', resp. je, au chap.
de l'Influence des Labiales.)
5° Réflexions vocaliques.
I). nous reste à examiner un phénomène important, un des
phénomènes caractéristiques de notre patois, qui s'applique à des
mots présentant aussi bien un e qu'un / en latin. Là encore nous
réunirons les deux voyelles. Il s'applique aussi, d'ailleurs, et
surtout, à des mots présentant un a lat., et c'est sous la rubrique
de Va lat. que nous étudierons les conditions physiologiques de
production de ce phénomène.
Nous nous contentons ici d'enregistrer nos produits, qu'ils
proviennent de mots ayant un e ou de mots ayant un t en latin.
Voici, brièvement, quel est le phénomène :
Un e, soit français et normand, soit normand, passe au son
complexe de ou ay. (V. plus loin, IV, 2".)
PHONÉTIQUE 27
1. l hit. -> (' norm. -^ a%, ay.
*stela elae : «- ete, après chute de 1'/.
me mae; hormi niae\ dd mat; €et à ntae ;
Çpardône me) '.
se sac.
sérum / say.
ad -j- *eccistum -f sérum èssae (base).
te teœ tae ; hiver tae ; asye tae ; avœk lae ; tay.
Analogie.
■x) è du suff. -ellum :
caldum -[- -cUum du koda - : <r- kodat «- kode,
après chute de 17.
? niakrae^ : ^ makre, après
chute de 17.
3) è dans les mots :
infernum dfay.
ferrum fae.
iiibernum ivae; ivay.
Rem. I. sîvay, dans la locution : ^e siuay , est très forte-
ment influencé. C'est la forme française à laquelle s'est trouvé
appliqué le traitement patois.
Rem. 2. On trouve rarement le son a.
Ex. : ho€ ta; tir ta d la ve; erkeul ta; kôdà.
Rem. 3. tey est une analogie dont le point de départ paraît
être la forme tay, avec influence régressive vers l'r norm. Ex. :
asye tey.
Les cas où se rencontre la forme te sont du domaine de la
phonétique syntaxique.
Ex. : / te de; pus te d tlœ.
2. î lat. -^ c -^ at' et ay.
*ditum cl dae ; nyàii a k a % dae^ ;
dû y.
' Les produits présentant un son è figurent entre parenthèses.
^ Chaudeau (V. Lexique).
5 Maquereau.
'» Littéralement : il n'y en a qu'à lèclie-doigt.
28 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Rem. Le son de présente une évolution de Va secondaire.
Ex. : / ^ro doe.
6 '
quid d kyae (d kt').
Rem. Pour d key, v. pi. haut, rem. 3.
illum bal lae; don ù m lac.
*articlum ortae.
sitim sae ; say.
*soliclum solae\ sôlay; (êl sole ri).
*vermiclum vermàe.
Rem. Les produits du lat. *articliim, *soIicIiiin, *vermicliim
témoignent de la chute secondaire de 17 finale, c'est-à-dire de
formes antérieures telles que ortc, sole, vernie.
IIL — ë LATIN
1° e libre ton. -^ ie -^ ye. *
Ex: *assedere asyer;asyer;sasyer.
Rem. Ce produit provient d'une forme latine accentuée sur
le radical, à moins qu'il n'y ait eu influence régressive des
formes de l'ind. prés. sg. I, II, III.
2° ^" -j- ^'"^ ^'''"•
Cette triphtongue primitive se fond, dans notre patois, en un
son yœ.
Ex. :
Ane. h. ail. bed -> *bedum / hyœ; el hyœ (bief).
Ane. h. ail. fëhu /jw/j/ju^l (fief, fieffé).
' *tégula kyâd; etyœle.
nebula nœl^ ; d la nyœl; fiœlae.
*sequere pîirsyœr; pursyœvi; j vive
l syœr ; tu d sycèt; j té syœ.
(?) *saevum syœ; du sycr.
vetula vyd'l; zyœy; la vyœyes.
' Cf. l Cil ère.
^ Nuile*^,
PHON'ETiaUE 29
Rem. I . y(V -> y^.
Ex. : pcr dcum pbrdyc.
Rem. 2. <r -» e.
Ex. : vetula vyel.
Rem. 3. kaiiivyd' est d'origine obscure. Cf. le vieux franc.
chcncviiis.
3° (^ du suff. -clliiiii, -cl/os.
1. La forme du nomin.sg. qui donne un produit -^'o ou -3^6',
encore vivant sur certains points de la Normandie, ne semble
pas avoir été connue ici.
Les rares exemples du suff. -yo (jamais -yaw) sont des impor-
tations ou des produits influencés.
Ex. : bellus // è hyo;€et ibyo; byo fer (fr.
beaucoup).
chorda -|- -ellus œ hrdyo (cf. suff. -elluni).
Rem. L'uiyo présente, sans doute, un changement de suffixe.
porcellus porsyô.
*sitellus syô; 1 syo.
*vitellus lyô.
Rem. -ellis, duns pellis, aboutit au même résultat.
pellis k^âr epyo. (Cf. le verbe epyôse.)
analog. aqua / yo ; de ! yo ; d 1 yo ; d I yô d r/ .
2. Le suff. -ellos a persisté dans notre patois, fournissant aux
produits de -cUuui (v. pi. loin) leurs formes de pluriel, — tantôt
avec persistance de l'ancienne diphtongaison, tantôt avec réduc-
tion à -ya.
agnellos d ^ aha.
? V. franc, baïvcau balivyà.
fr. bigarreau bigoryàiu (variété de cerises).
(?) *ablatarellos de bhvryàiv.
botellos bii'oxâ.
bellos b\à.
30
PARLER POPULAIRE DE THAON
de -|- abantc -] — ellos
*sturnellos
*fiisellos
fossatum -| — ellos
Fontana -{- -ellos
Fraxinum -|- -ellos
canthum -\- -ellos
? 4- -ellos
cultellos
curatum -|- -ellos
? fr. coupeau
fr. maquereaux
monticellos
morsum-|- -ellos
*musus -[- -ellos
napum -|- -ellos
nasum -|- -ellos
p
*porrellos
pelles (cf. pi. haut)
germ. raus -|- -ellos
*cisellos
*taurcllos
? + -ellos
*vitellos
aucellos
audire -|- p -| — ellos
de dvâtyâ (tabliers).
d ^i elwurnyà.
jîsyàiu.
fosyàiu; le fosyow.
le Fotehà (habitants de Fon-
taine-Henry).
le Frenà (habitants du Fresne-
Camilly).
de kàiutyà (chanteaux du
pain).
le kulbhyà (habitants de
Colomby-sur-Thaon).
de kntyâ.
no kiiryà ; de heurya.
kwepyàiu.
maheryà.
de mosyà ; nin^yà.
niorsyà.
le mtiTyâiu.
le navyàtu.
le nà^yà.
pipernà (variété d'anguilles).
pwwyà ; pworyà ; piuoryaiv ;
piuuryàw.
le pyâ.
de ro:{yoiu (roseaux).
per de s'i:{yàiu ; vo sî'^yaw.
tory à ; de toryêaïu.
tre:(}'à (v. lexique).
vyà; de vyaiu.
le:(^ot :^u'è:^}w; d~ -wezya.
l ;^ luîpyà. (oreillons).
Rem. Certaines de ces formes peuvent avoir une valeur
péjorative, comme le Imrya, et, de même, les noms d'habitants
tels que le hilobyà, etc.
3. Le suff. -elhim nous fournit toutes ou presque toutes les
formes du singulier. Il y a eu chute de 1'/ des formes anciennes
en -el.
Ex. : annellum àne.
agnellum àfâ.
PHONIiTIdUH
31
? V. fr. biiïvcau
balive.
bcnna -|- -cUum
bàne.
angl. sax. bat-[- -ellum
baie.
(?)*ablatarclluni
blœre.
fr. barre -f- -ellum
IM.
p
btirt' (bourreau).
bux-j-"^'"'-"" "^ *buxtiellum
Invosc.
de -j- abante -|- -clluni
dvâwle; dvàte.
*fusellum
M-
? -| — ellum
Ijc^c- ; he^ ;
hee:(e ' .
germ. haim -j- -ellum
/ Home (nom de lieu).
cappa -j- -ellum
kape.
canthum -|- -ellun.
èl kàte.
chorda -1- -ellum
kÔrde. (V.
3^':i.)
cultellum
htle.
fr. cou peau
huepe.
*mantellum
niàiute.
monticellum
niose.
morsus -| — ellum
morse.
*martellum.
morle.
*musus -f- -ellum
mîi~e.
novum -|- -ellum
mive.
pannum -{- -elli
pane ; de pi
)iie.
Rem. Ces deux dernières formes sont des formes de pluriel.
Cf. pôiiyè, avec influence de paiiariiim.
? -j- -ellum
rastellum
Rac. german. -| — ellum
? + -ellum
"rivuscellum
re -|- novum -|- -ellum
cerebellum
*cisellum
? *tassellum
? + -ellum
piper ne.
rate.
ride.
Ro::^' (Rosel, nom de
commune).
ruse; rwise.
l t'r««i'^ (printemps).
serve.
st:;;e.
ta se.
ter:^; tre:^.
' \ . Lexique.
32
PARLER POPULAIRE DE THAOX
*taurellum
tunna -|- -ellum
bas ail. tûte -\- -ellum
aucellum
tore; iiuore.
iiinc.
iïue (tuyau
à' Il ive:(e.
à lessive).
Rem. L'c bref du suff. -ellum donne, régulièrement, un e
ouvert roman. On remarquera que cet e a persisté, avec sa
valeur primitive, dans le plus grand nombre des produits relevés.
Cet^ ouvert peut même passer au son œ. Ex. : kàpcv ; kàwtâ
(rare à Thaon).
4° e protonique.
I. e pvot. entr. -^ i.
Ex. :
2. e proton.
Ex. :
*leviarium
libre -» /.
? *o;emare
lijye\
jlinî- (cf. jiiiiord).
IV.
a LATIN
1° a ton. entravé, latin ou roman, persiste régulièrement. Il
se présente sous la forme d'un a fermé, bref ou long.
Ex.
subst. verb. de (?) *attaccare âlâk.
*damnaticum daiiiâj.
fi lu m -\ — acea Jihu.
tr. grimace f^riniâ^.
bas. ail. hacke hiu.
fr. Jacques Jâk; se Jak.
crinem -[- -acea hrinâe.
*limacea liiiitu.
*male -j- habitum malad.
minacia ninâe.
palea d la pal.
' Remarquer : La Fol ijtinl, uon\ propre de femme;
Vaulégearde, femme ^'aulégeard.
Pleurer, geindre.
fr. La
PHONETiaUF. 3 3
esp. batata -|- ^ de pat†(pomme de icrre).
*plattia plâe.
? safàr (gourmand).
sapiam sav (sache).
*tripaliuin iravay.
*operaticum uvrtij.
vacca la vâk.
2° Réflexions vocaliques.
Rem. — Les tendances emphatiques du parler de Thaon
entrent peut-être pour une certaine part dans la persistance
qu'on y remarque d'un hiatus de deux voyelles joignantes, très
anciennement réduites en français; à moins qu'il ne s'agisse,
dans la plupart des cas, d'un phénomène secondaire de date
récente. Le fliit se produit notamment pour des mots ayant en
latin un a ton. ou proton., suivi ou précédé de a.
Ex. :
*annata âruâ.
ital. donna -|--ata donae (« habillée », — avec
une idée péjorative).
*caminata aminée.
*cippum -|- -ata €upèè (rejeton).
On ne peut ranger sous cette rubrique des formes telles que:
lâe (fr. laid; ànC. h. ail. laid); le suflae, — qui rentrent dans
l'étude des réflexions vocaliques d'un e norm. moderne.
*
C'est le lieu d'examiner les produits en ae, en tant qu'ils sont
issus de mots ayant un a en lat. (Pour les réflexions de Ve norm.
provenant de ^ ou de ï lat., v. pi. haut.)
Il nous est interdit, par le bon sens d'abord, de voir dans le
son ae (ay) ou a de notre patois ce qu'on a prétendu être une
persistance de Va latin. Il nous est interdit aussi de l'y voir
pour un motif probant qui est la présence, dans notre village,
de ce même son aè (ay) ou a à la tinalc de mots ayant soit un
ë, soit un î en lat. (v. pi. haut).
Nous y constatons une simple évolution de Ve norm.
moderne.
GuERLiN DE GuER. — Parler pop. de Thaon. 5
34
PARLER POPULAIRE DE THAON
Comment peut être marqué le schéma de cette évolution ?
Par emphase, un e fermé se segmente et, de cette extension
du son, naît un groupe qui se compose essentiellement de Ve
fondamental et d'un e adventice secondaire, de même nature
que le son générateur.
Cet e adventice a la propriété d'évoluer. Il passe successive-
ment à e ouvert, puis à a, en même temps qu'il prend dans le
groupe une valeur sans cesse plus grande, jusqu'au point de
réduire le son fondamental lui-même au rang de son adventice
et, finalement, de le faire disparaître.
D'où le tableau suivant :
I.
e.
2.
éé.
3-
èé.
4-
ae.
5-
ae -> ay.
6. a.
Rem. — L'<? adventice de l'étape 5, ayant conservé nettement
sa valeur d'^ fermé, peut passer au son i, puis y.
Quant à Ve ouvert, qui se rencontre parfois dans un domaine
où dominent les sons aé et ay, il peut s'expliquer par une
régression secondaire de Va ouvert vers e ouvert. — Les produits
avec e ouvert figureront entre parenthèses.
Voici nos témoignages :
*abesmum -|- -atum
ahyemae ' ; abyemay.
*accaptatum
astae; a4tae.
ad -\- *ficcatum
{a fiée).
ad -|- famem -|- -atum
afôinae; afwamae.
? -|- -atum
ajigornae ^.
? -|- -atum
(aJwkeine) ' .
ad -|- consuetudinem
+
-atum
akîiiumae.
*alluminatum
alumae.
annuntiatum
anosae.
' Abîmé.
^ Arrangé, ajusté.
' Acoquiné.
arripatum
ad -j- vallem -\- -atum
n -\- firmatum
nflatum
n -|- ? rhcuma -|- -atum
n -\- salsa -|- -atum
n -\- volatum
n -|- venimen -|- -atum
n -\- via -\- -atum
ablatum
anc. h. ail. blanch -|-
gelatum
bonitatem
carnem
PHONÉTIQUE
arivae; arivôe.
tivâlae.
àjt'rmae.
âjlae; ûflay.
àryèmae ; àryemay
àsosae.
àvolae.
àvlimae.
àvyae; àvyay.
hlae; blay.
35
// e blàjlay;jlae; il a jlây.
boiay.
d la €ae; d la €ay.
Rem. — iàe présente une étape antérieure de l'évolution.
cantatum
?
damnatum
de -J- buUa -j- -atum
de -|- ? frac -\- -atum
de -j- gustum -j- -atum
de -|- rapina -j — atum
de-|- V. fr. rober -)- -atum dérobai.
de -f- V. bas franc, skërran
eàtcâ.
dalae (pissé).
dànây.
dî'bwolae (déboulé).
defrahtae (décousu),
degiuolae; gwotae.
deravinae (dégravoyé).
-j- -atum
onomat. -\- -atum
donatum
duplatum
duratum
desideratum
ex -\-ir. boudin -|--atum
ex -j- granum -j- -atum
*excaldatum
*excalfatum
ex -|- V. nord
-atum
ex -|- coxa -j- t -(-
dkeirae (Rem . èdchira) ' .
didalae (remué, tremblé).
dbnae; dônae.
dublàe.
durât.
diirae; (d:(ire).
€ e ebudinae.
egernae.
ekodae.
ekofae ; i va s kofàe.
krasa -\-
tkrœ^ae (écrasé).
atum ekyœstaf.
Déchiré.
36
PARLER POPULAIRE DE THAON
anc. fr. esquipe -|- -atum
ital. stroppiare -|- -atum
aestatem
fossatum
? -| — atum
conflatum
? V. h. ail. gâhi
(v. franc, gai)
? -| — atum
onom. -|- -atum
germinatum
*jettatum
jocatum
quadratum
curatum
crepatum
clavem
clarum
*cocca -|- . . . -| — atum
fr. café
quassatum
costatum
causatum
conditionem -j — atum
*colapum -|- -atum
curvatum
cubatum
*quaestum -|- -atum
levatum
mare
(?) maie -j- vatium -\ — atem
necatum
nebula -| — atum
(v. fr. au beau)
*ausatum
*pasmatum
*passatum
ekyipae.
estrupyây (estropié).
etaè ; eiay.
fosae (plur. de f osa) ; lfosae;fosay.
galtae (remué).
goflae.
gyae (gai).
gyay (g)ê) ■ .
i s a hœriae.
hûtae (sommeiller).
jernàe.
jtae.
jwae.
kàwrae.
k-enrat; keurây; (kjure).
kérvae.
kl de; klah, klay ; (IakJe).
klâf ; klay.
koeonae.
kôfae.
kosae; kosae; kosay.
kota€; à kotM; (Jiote).
ko^at.
kddisyonae.
kupae.
kurhay.
kwae ; (kwey^ [couvé] .
kyetae.
Ivae.
la Diae.
movèsta'e.
hae.
nœlae (nuilé).
ohaî (aubier).
b:{fâ.
pàmae.
pàsae.
' D'autres régions,, où les réflexions vocaliques sont ignorées,
présentent la forme gay (fr. geai).
PHONÉTIQ.UE
fr, patrouiller
+
? -f
-atum
patronne (touché, caressé)
plicatum
pclyae.
pensatum
pesae.
paupertatem
povértae.
*piratum
prâe ; pray (poiré).
pratum
prae ; pray.
re 4" (^) cadere
^ +
•••+.
-atum
// a rkyèvae (tombé).
sella -\ — atum
selâ (sellé).
satullum -|- -atum
solae.
bas ail. supen -|- -atum
€al a supae (séché).
sudatum
sïùae.
tardatum
tardât.
(?) *tumbatum
tà'bae.
temperatum
trâpae.
triump(h)are
trbpae.
? -\- -atum
trutae (caillé).
tornatum
turn^.
veritatem
vtritcâ.
versatum
j e versât.
*oblitatum
êbelyae.
37
Rem. I. Les formes vrae (4- veracum), irây rentrent dans
ce chapitre. Le son ae (ay) y est une évolution de IV norm.
secondaire et non un souvenir de la diphtongaison provenant
de a -\- c lat. (cf. pi. haut).
Rem. 2. On a pu remarquer que, dans cette longue liste, ne
figuraient comme formes verbales que des produits du lat.
-ûtiiiii et non du lat. -are. Il est de règle, en effet, que :
-are -> t (e) ou e.
-atum -» ae (ay).
Rem. 3. Digression. — Ce phénomène est, de ceux que
nous avons étudiés jusqu'ici, celui qui dépeigne le mieux
notre patois. Il trouve, avec quelques autres, déjà cités (v.
l'Introduction), son explication dans une tendance de ce patois
à l'extension vocalique, h l'emphase phonique.
La segmentation vocalique, étudiée plus haut, la diph':on-
gaison (soit des voy. orales, soit des nasales) qui nous occupera
38 PARLER POPULAIRE DE THAON
plus loin, manifestent clairement cette tendance. Le nombre et
la variété des sons ouverts en témoignent aussi, s'il est vrai de
dire que ces multiples sons ouverts sont autant d'achemine-
ments vers des diphtongaisons ultérieures ou autant d'efforts
faits vers 'des diphtongaisons qui ne se réalisent pas. C'est
ainsi que nous devons noter la fréquence d'un son a long très
ouvert, celle aussi d'un son 0 très ouvert, provenant de
l'évolution d'un son a fermé ; que Vo fermé subit aussi cette
poussée vers un son 0 ouvert, et que Vc, surtout final, est
presque constamment de nature très ouverte, quelquefois
même se segmente.
Nous croyons pouvoir ici, — afin d'en avoir fini avec l'étude
de ce phénomène typique — donner une liste complète de ces
sons, dans l'échelle de Va ainsi que de Yo et de Ve '.
1° a lat. a des tendances à prendre la valeur d'à.
ad
kiye à po.
arborem
àb; àrh; abr.
allium
h l àl.
prov
. baga
bàg.
prov
. braga
brâg.^
*bragulare -|- • • •
hràyàr.
brutalem
vyœ brutal.
dégradât
e degràd.
fructum -| aticum
fritàj.
*gladiolos
de glàdyœ.
ital.
caporal e
hapzuoràl.
prov
. carda
de kàrd.
fr.
casson -|- infl .
de
bastonnade
kastonàd.
cava
la kàv.
lavare -| — aticum
làvàj.
maie
mal.
passum
pà.
se *paraulat
i s pàrl.
pro -j- minare -|-
p
prbinnàd (jeu d'enfants).
*rabia
ràj.
' Toutefois, pour plus de méthode, nous reporterons en note
tous les produits présentant les variétés de Yo et de Ye.
PHONETIQUE
holl. happcn
*rasarc -\- -atorem
sapicim
fr. timbale
39
vaclis
viaticum -| — at
; â ràpi yun (de : happer).
rà:(â.
kù je l sàv.
tèbàl.
kàw ki k tu va rvèni.
ki vu'oyà€.
2° Un son a ferme peut aboutir à b, à.
a) — (1
fr. almanach
*animalem
fr. bavarde
fr. bec -| — acea
prov. barri ca
bracchium -|- .
fr. bourrache
*ecceoc illac
? *scacia
filum -| — acea
focacia
ital. ganascia
germ. gard -|- -inum
gâbata
fr. javelle
nord, hala
? * gemare -j — hart
caballum
*captiare
fr. café
catta -|- pilosa
qiiarta
ital. carcassa
illac
largum
maie
akèboteÇse dit du blé, atteint
de maladie).
almmb.
aniinb.
bavbrd.
bf'kos.
Borbyer (Barbière, nom de
lieu).
bbrik.
bro€ycr.
bnro€.
ee eb.
d :( ekbe.
filb€.
fivb£.
gbna£ (tête).
gbrdè.
gbt.^
gbvel.
hbl (haie, tire).
jiiiibrd (pleurarde),
yw.
kbft' (chasser) ; à Zw (en
chasse).
kbfae.
de kbph\.
kbrt.
kyerkbs.
fb ; st OUI Ib ; // te Ni Ib.
Ibrj.
nib; mbl.
40 PARLER POPULAIRE DE THAON
*niartcllum morte.
ad Jciye opô.
ad -|- *eccistum -|- seruni odsc ; bssae.
? germ. *agalstia.s
/// ni bgae.
appressum
oprœ (après).
*arripatum
brive.
ad -|~ S'^tis
ose.
*plattia
plbe.
?
d la pbîwlc (sorte de trèfle).
a. sax. papig
du pbpi (coquelicot).
se *paraulare
s pbrle.
*reseda
re:(edb.
fr. ric-à-ric
rikbrah.
*sapere
sbve.
rad. tac
tbk (tache).
cf. bas ail. tappe
tbp (gifle).
*tractiare
trb^e (chercher).
vacca
vos; vbk.
valere
vole.
P) - 5. ■
ad -|- taxare
ato-ee (prendre à tâche).
^abbatiale
basybl (masure).
fr. bigarrer -\- -elles
bigoryàw.
fr. barre -| — ellum
bore.
id. + ...
bôryer.
*bastonem
l botô.
*botulâ
de bwoy.
*ecceoc illac
via €0 vni (litt. voilà ça
venir).
calcem
d la €0.
*castania
£oten.
"castellus
eoto.
V. nord, krasa -| — atiim
ckrôioe.
falcem
Jo.
*gladiolos .
de glbdyœ.
*garcio
gb{g^rs).
germ. wardon
gbd le.
anc. h. ail. waso
du gbxp.
?
hâkbr (hangar).
fr. hasard
hb^âr.
PHONETIQUE
imaginem
ital. canaglia
imoj.
de knol (enfants).
cavca
koj.
quadrifurcum
*quadrellus
korfu'O.
kbro.
ital. carroccia
korhe.
ital. carriera -{-...
quassatum
? (cf. castillier)
koryœ (carrier).
kosae\ kosœr.
du kosi (cassis).
? prov. cassa -f- ••■
} coagulata
colare -|- -hart
kosye (étui),
koyi; la koyi.
kulor.
lacertum (cliangement
de
suff.).
lavare
œ lè:(pr.
ô lov ; Ibvn ; love.
*margula
mol (fumier).
martem
mor.
*matrana
morïn.
p
morô (marron).
navigare
arborem
€a noj ; noje.
bbr.
bas franc, aiblor -|-...
ofrnx-
*astric -{-...
oteryè (âtre).
aprilem
ovri.
fr. (^ du prov.) pastcnadc
de paskhiod (carottes).
fr. Pâques
*paraula
de pokyet (pâquerettes)
pol (parle, dis).
*parcum
l por.
*patranum
parochia
*passare
id.+...
pore,
porwes.
pas la€e.
posas.
palea -| — acea
rad. poc -| — hart
poyae.
gro pîikor.
rarum
ror.
rastellum -|-...
regalem
V. fr. safre -|- -hart
rotélye.
rèyol.
safor.
prov. salada
salod ; sôlod.
*sarracinum
sarb'^è.
V. h. ail. salo
sol.
41
42
PARLER POPULAIRE
DE THAOX
satullum -| — hart
solor.
taliatum
toyi.
*tripaliatum
travoye.
*villaticum
vilbj.
vadis
tu vô
' Nous faisons suivre,, comme nous l'avons annoncé, les pro-
duits en 0 ouvert et e ouvert {ce. ouvert) :
1° 0 se présente, généralement, sous la forme d'o ouvert.
Ex. : intenditis -|- vos
âtàdo.
?
la baeol (Jeu, — v. Lex.),
burra -j- ...
bu'orè.
? *ciconiciola
eenol (manivelle de puits)
fr. dégringole
degregol.
? a. sax. docke
la dog (rumex oseille).
dolat
ki dèl.
dono
èj It don.
ital. donna -[-...
■ done (habillée).
dormiunt
/ dorm.
p
d lajifèl (y. Lex.).
fabrica
la forj.
fr. grelots
gerlo.
*globa
glob.
*gorga
gorj. ^
*gnimellum -| — ottum
grimlb.
grossa
gros. ^
foris -|- missum
hormî.
in -\- commodum
Ihnod.
fr. casserole
kastrol.
ligare -|- collum
likôl.
hordeum
d l orj ; €ukrê d orj.
ulmum
brm.
2° Ve secondaire, lui aussi, prend une valeur ouverte. Cet e
ouvert parfois se diphtongue.
I. <; en syll. atone.
à)e 4r- e ou i lat.
ad -|- licere
adlexj (tranquille).
PHONETIQUE 43
4° a protonique :
1. a proton, libre -^ e.
*sapcrc -|- liahco j sfre ; jâ l scre.
2. a proton, entravé persiste. Cet a a la valeur, soit de a
in -|- terra -|- ...
de -|- catena -|~ •••
de -|- *misculare
fr. fêler
febrarium
*persica -| — arium
*piscare
ital. perruca -| — arium
picem -|- prov. rozina
*pisturire
praedicatum
petrum -|- . . .
*serrare
vitruni-f--.-
viride -|- jus
^S) e <^ a lat.
basiare
*bassiare
statu m
stramen
aicis' -\-...
? cadere -j- . . .
placere
patella -f-...
*racimum
rationem
re -j- (?) cadere-}-...
âkyere (y. Le.\.).
àthi (enterrât).
dekyene.
de me le ; demelœ.
jclœr.
feverye.
pPéyt'.
pf'kye.
pcrukye.
peru:(în.
pétri.
prèei.
pyero.
sert.
à vere.
verju.
be:(e ; / be:^.
bwese.
j e ete.
bot d être.
e:(î.
kyetln (pommes tombant
avant la Toussaint).
ple:(i.
pwelyer ; à pwele.
du rè:(è.
rezp.
t'I a rkyevae (tombé).
2. e long ouvert soit final, soit dans des groupes tels que
[voy. 4" cons. finale] et, notamment, le gr. -cl final.
I. V. Thomas, Essais de Phil., p. 207 sqq.
44 PARLER POPULAIRE DE THAON
fermé bref, soit, fréquemment, de a long ouvert (v. pi. haut).
Rem. — Cet a proton, entravé passe à e. Ex. :
trans -\- *tottos tùrtti (v. fr. trestous).
a) gr. -el final.
Ex :
lamella
/ alumel (la lame).
?
nèi àterzel(y. Lex.).
germ. banc -\ — ella
hàsccl ; bàwsel.
berula
la bel (cresson sauvage).
*butticula
buùy.
cappa -j- -ella
eapel.
cerebella
eervel.
dentem -j- r -}-
-ella
dàtrel.
scala
ekûl.
*scutella
ekibel.
*exvigilat
no s evel.
femella
fiiniel.
fel
fyil.
fr. Gabriel
gaberyel.
fr. javelle
gavèl.
V. nord, gaddr -| — ella
de gradèl.
ail. krausel (beere).
griuè:(el ; gèruicT^l.
*crudalem
keriuel.
novella
nuvel.
fr. pucelle
pusel.
erysipelas
ma resipel.
rota -f- -ella
rwel.
saltare -| — ella
sotrel.
germ. sûr -|- -ella
surel (oseille).
caelum
syel.
tela
m.
turturella
târtrel.
vascella
vesel.
(î) voy. -|- double cons.
finale.
*carrica
€erj.
capra
eevr.
herba
erb.
PHONÉTIQ.UE
45
Quant à térjii (fr. toujours), il a subi l'influence de tèrlù et
l'on peut écrire :
tèrjâ = (tottos -|- diurnos) -|- (trans -)- tottos).
firmare
a. h. a. garba
gantes -|- de -\- arma
*germina
*coprire -\- •■•
virga
3. e final normand. C'est un c
fr. allie/
arcu ballista
*assedis
assedere -{-■..
celt. balan
h. ail. bungo -\- ...
germ. blâw -{-...
gcrman. bloch -\- ...
fr. bonnets
cf. fr. bosquet
fr. de -f les
. . . -|- -ebam
est
fr. en -|- les
?v.fr. gal+...
gard -|- -inum -|- -ittum
V. h. ail. grio/
insula -|- -ittum
4~ -ittum
galbinum -\- -ittum
quartum -j — arium
*coccinuni -[--ittum
copula -|- ...
V. fr. andier
le fer) n.
gyerh.
jàdenu .
èl jern.
hiver t.
verg (verge de fléau).
long, parfois diphtongue.
k vÔ:( âlye.
d :( arhale.
tu t asye ; / m asye.
k vo vo:^ asye:(îsyè.
de baie.
de bine (beignets).
de blâé.
de blokye (fuseaux de den-
tellière).
de bone.
de bukye.
de ; dey.
j démàwdye.
u k € e; £ e vrây.
e (aux).
gale (galets).
gardine.
gre (grès).
(/ ^ ~ile.
jakye (variété d'écureuil).
de j à ne.
de karkye.
de koeone ; It koeôney ' .
kuple.
le làgye.
I . Fruit de l'nubcpine cpincusc.
46 PARLER POPULAIRE DE THAON
3 . Cas isolés.
a) a entravé passe à e qui peut devenir / comme dans :
caryophyllon jiruf.
Et, de même, dans :
germ. marahscalc maricha.
3) mtzert't (musaraigne) est le résultat d'une étymologie
populaire.
mitto
kè j me.
... -|- -etis
k vo mwojisye.
napum -|- -ittum
nave.
*praestum
pre.
pedes
me pye.
?
rvye (fr. Reviers, nom de
commune).
*eccistos
se.
sufflare + . . .
sufle.
subtulare
sulye.
van nu m -|- ...
de vànc (vanneaux).
■3,° œ long se présente sous
la forme d'à' ouvert.
deturbat
£a 1)1 dhàrb.
duos
dœ; l dœ; à dezO.
ex -|- *pulvus -\- -torem
î'pustœ.
anc. h. ail. f al dan -j- stuol
fôtœl.
germ. haunita -|- -osum
hûtœ.
linteolum
lesœl.
plorare -| — osum
plœrœ.
solium
l sœl.
*tiliolum
teyœl.
? vitilia -|- -osa
vetiyœ::^.
*volis
tu vœ.
Rem. — A noter, les segmentations vocaliques suivantes
butyrum du byâœr.
pigritia -|- -osum paresœœ.
*posteis t pyâœ.
fr. ramoneur ramonâœ.
PHONETiaUE
47
V. — 0 LATIN
1° 0 ton. libi'c -> //('.
Ce son ne, par nictathèsc, passe au son œ.
Ex. :
ad -|- *propiat / s apnve ; aprœe tae.
apud hoc avœk ley; avœ lae; d avœk elye.
in -|- prope ' àprœ ; àprœ (après).
*repropiat / m erpnve ; rprœsi.
*iIloco ilœ ; d ilâ ; pbr ilâ ; pus te d ilâ ; sœ lœ;
slilœ; stelœ; el velœ.
*noptias nâs ; à née.
. . . -|- prope oprâ d H ; ôprœ ; tu prœ (près, auprès).
*pl6vere plœr.
*pôtere pœr ; dé s kê j vwe pœr.
rota rœ; rœ.
Rem. I. Analogiques, malgré l'entrave :
*torsum tœr; il e tœr.
torcere
lœrd; tœrh (cf. àtœrs).
Rem. 2. Ecce -f- hoc (fr. ce; — cf. apud hoc -> fr. avec)
donne un produit sit, avec réduction à ii du gr. ne primitif.
2° 0 proton, libre subit l'influence de la tonique {ne -> œ).
Ex. : ad -|- proprium -j — are aprœee.
? kœveree (fr. C ou v rechef, —
nom de hameau).
*plôvere -|- . . . i plœr a.
probabant prœve.
*torca -|- ••• tarée ; tœrkye; tœrki.
Rem. I. Le son u, provenant de d protonique, dans
*caryophyllata jiruflee,
est régulier. Mais il y a influence régressive de l'atone sur la
tonique dans le simple : jirnf.
' La forme française suppose un type latin ad -\- pressum.
4^ PARLER POPULAIRE DE THAON
Rem. 2. Va (pour î^) de €ikamur (sycomore) peut provenir
d'une dissimilation. Cf. cependant H. Schuchardt {Voc. des viilg.
Lut., I, 179) et le prov. sicainaur; v. fr. sicaïuor.
Rem. 3. Va de *cornicla (Jcaney) est peut-être amené par une
étymologie populaire dont l'origine serait due aux ravages
causés par cet oiseau (d. canaille).
VI, — ô (îl) LATINS
1° I. y libre tonique donne naissance, dans notre patois, à un
son u (^ on, qui se rencontre déjà dans les mss. norm. du
xii^ s.)
sycomorum fikainnr (cL la forme de mûr, dans les
pays qui ignorent la labialisation; —
V. pi. loin).
coda la kû.
nodum nu.
2. ô de. la désinence -torem, -atorem.
Le produit de cet ô est aussi un son ?/, primitif ou analogique,
avec chute de l'r finale.
Ex.
*bataculare -| — atorem /wyw (bailleur, qui baille).
*buxta -| — torem bu'oln (boiteux).
excorticare -\- -torem ekoreû (écorcheur).
onomat. -|- -atorem japû (qui jappe).
? -| — torem kaliuoyn (chatouilleux).
? -| — atorem iiiu'orvû (morveux).
Rem. — Ces produits qui, tous', désignent l'agent, peuvent
être, légitimement, tirés d'un suff. -torem. Il n'y a rien là qui
soit en désaccord avec les règles de formation des mots, non
plus qu'avec les lois de la phonétique.
La difficulté commence avec les produits suivants, assez
' Bien qu'encore il soit permis d'hésiter pour tel ou tel
d'entre eux, comme mivorvti, par exemple, et kaiiuoyu, entre
un suff. -torem et un suff. -osum.
PMONKTIQ.UI-; 49
nombi'L'Ux, qui désignent non plus l'agent, mais soit le lieu où
se fait une action, soit un instrument.
Le suff. -oriiiin, -oria (v. pi. loin, Rem. i), rendrait bien
l'une et l'autre de ces deux nuances de pensée, mais il est
phonétiquement impossible. Nous en sommes donc réduit à
supposer une extension analogique dans l'emploi de ce sulî.
-lorciii.
*abbiberare -| — torem ahùrvû; ahrèvù (abreuvoir),
battuere -j- -atorem balû (battoir).
*exstingere -|- -atorem t'tèhn (éteignoir).
stringere -[- -atorem /^ elrenu (« étreignoirs », v.
Lex.).
? -{--atorem y///w) (juchoir).
? -|- -atorem hàrti (charrier),
colare -| — torem kiiJii (couloir à lait),
lavare -\ — torem Itlv-ù ' (lavoir),
seminare -|- -torem siDiitt (semoir).
Rem. I. Pour la majorité de ces mots, le français a adopté,
de préférence, le suif, -oir ou -oire (lat. -oriinii, -oria) encore
vivant aujt)urd'hui et qui entre dans la tormation des néolo-
gismes technologiques.
Rem. 2. Le suffixe franc, moderne -^rr (descendant lui-même
d'une désinence -nloreiii), perdant, en patois, et aussi dans le
franc, du xvii'^ s., sa finale r, a pu exercer, à une époque récente,
son influence analogique sur un certain nombre des formes
patoises qui viennent d'être citées et sur quelques autres. La
forme en -cv se présente tantôt seule, tantôt concurremment
avec une forme en -u vieillissante.
Ex. :
*abbiberare -\- -torem / abrd-vœ (l'abreuvoir).
*arrosare -j — torem aro:((}i (arrosoir).
in -|- tunna -|- -torem ^7/(^;/(f' (entonnoir).
' Cf., dans Godefroy, les anciennes formes laviir, Invotir,
lavcour, qui sont les ancêtres de notre produit patois et
attestent bien une désinence -alorcin.
Gui-Ki IN m (jUEu. — Paih-v pop. de I'Imoh. ^
50
PARLER POPULAIRE DE THAON
battuere -|- -atorem batœ (battoir).
*brustiilare -|- -torem brnld' («. brûloir » à café).
de -)- *niisculare -j — torem dhiieJœ (démêloir).
*drectiare -\- -torem dreeœ (dressoir).
ex -\- V. h. ail. scûm -j-
-atorem
ex -|- *pulvus -j- -torem
colare -|- -torem
*mirare -| — torem
*muccare -\ — torem
*putiare -^| — torem
*rasare -|- -torem
seminare -| — torem
sarculare -| — torem
(?)*tirare -|- -torem
t'hiiiiœ (écumoire).
t'pnstœ (« époussetoir »).
hihf' (couloir à lait).
niirœ (miroir),
luneœ ; imieœ (mouchoir).
pnm'-; piieœ (« puisoir » à les-
sive).
rà^œ (rasoir).
sèmœ; siiiiuv (semoir).
serhIâ'Çsàrdow).
tint' (tiroir).
Rem. 3. Les mots suivants ne présentent pas autre chose que
cette même finale française œr, avec chute de Yr finale.
Ex. :
*biberatorem
? -|- -atorem
*farsa -|- -torem
facere -\- -atorem
fenare -|- -torem
*falcare -|- -torem
fumare -|- -torem
? -] — atorem
causare -|- -torem
collocare -| — torem
*coprire -|- -atorem
*currire -\- -atorem
laborare -| — torem
le«;ere -j — atorem
ligare -\ — torem
*mentire -] — atorem
? -| — torem
pi o rare -| — torem
*prendere -] — atorem
hevâ.
bot ht' (ouvriers botteleurs).
farsœ.
fnœ.
fokyœ.
fitniœ.
gwepœ (« gouapeur »).
haw:^i'.
ht-eœ.
kuvrœ.
hiuorœ.
lahword'.
li^œ.
lyœ (ouvriers lieurs).
iiiàiœ.
inokyâ.
plœrœ.
le piîsd'.
phoxi-.ticlL'h 51
fr. iMiiumcLir ranmnœ.
} -\- -atorcm ràtisœ.
rastclhim -f" -^itorcm yitlhv.
tractiarc -j — atoi'cm Iracà' (mendiant).
Rcni.4. La lornic /'// (<- paxorcm) est le résultat de la réduc-
tion d'une triphtongue primitive cw// (-» cou -> ou -» 11).
Rem. 5. avâ et asye:^n sont des formes françaises :
avû = ave -\- zni.
2'' La diphtongue ou, fondue, comme on l'a vu précédem-
ment, en un son u, peut aussi se réduire à 0.
Ex
-|- vos alo.
-\- \à. 110'^ apwèrtro .
-\- id. avo.
-|- id. asye:^o.
-|- id. âtàdo.
-|- id. va do.
-|- id. la veyo.
-\- id. Ville).
vos vÔ:(^ ali.
vÔ:^ ave.
vo eàû.
vo^ et.
avœ vo.
vos -f-... k no vol (« à qui l'on dit :
vous »).
illorum kê j lo di.
su lo fer.
dâ la jœnes.
lo mer.
d lo iet.
... -\- nos kopréno.
... -j- nos vîix_ à vno.
nos no.
nô:;^ an aie.
no pû't i ; no s Icrôk ; k ;/(^^ àtà ;
no Je::^' ; ;/(^;^ t-kuson ; no^ e ;
no vâw ; k no di (tr. on).
52 PARLER POPULAIRE DE THAOX
pro por k\i ; por kei.
par sœr.
por yœ.
3° û libre -^ «.
Ex. : gula à plen i^-ùl.
4° û entr. -> o.
Ex. :
ad -|- germ. kruppa akrol akro le (accroupis-
toi),
germ. hruston i brot (il broute),
crusta krot.
musca nwk ; ha-e le Diok ; t'sè d mok.
mùsculum de mol (moules).
Rem. — Cet fi entravé peut donner aussi un son u.
germ. *burstia hnis.
Peut-être y a -t-il là influence de l'atone ; nous serions alors
en présence du subst. verbal de bnise.
De même :
*muccum mak (cf. innkr, dans d'au-
tres régions) — (moisi,
5° ô proton, libre -^ -n.
Ex. :
humide).
Columbiacum hilbhye; hilbbi (nom de
commune).
*codetta kiutt ; kwhe ; bakiuel.
Rem. I. Le son ii s'est fondu avec le son c de la tonique en
un seul son we pour le second de ces deux exemples.
Rem. 2. La diphtongue on primitive peut se réduire à o.
? broyt' (brouiller).
*orulum -|- . . , o/^ (ourlet),
vos -j- t -| — are vote (dire : vous).
Rem. 3. c) proton, passe à œ dans :
dolorosa ditlivrà'y,
sous l'influence, peut-être, de la torme française.
PHONETIQUE 5 5
Rcni. .(. Cet (' peut même passer à //, comme dans :
pôpulum -| — arium piipêlye,
par influence de la labiale (?).
Rem. ). Ve de pertà et de /jm^j^'ô (procession) doit-il être
considéré comme le résultat de l'évolution d'un a provenant
lui-même du lat. per, par substitution de suffixe?
6" I. // proton, libre -» n.
Ex. :
,aila+...
2. /7 proton, cntr. -» o.
Ex. :
ad -|- furca -|- -arc
ad 4" germ. kruppa
germ. bruston
ex -j- musca -| — are
germ. frumjan -{-...
nutrire
*pulmonem
Rem. I. Il y a un son a' dans :
turturella
gîile ; rignie; àgulœr (em-
bouchure).
âforkyi ; àforkye. (Remar-
quer la forme francisée
afitrkyt'.)
s akropi ; akropi .
brott'.
s hubkyc.
f omise \foniiinr.
nori te.
le porno.
tœrtrel.
La forme tortrel, d'autre part, est considérée par les paysans
comme la forme française régulière.
Rem. 2. Un // entravé peut donner un son //.
Ex : *butticula bute ; btiteyi ; buteye (nom
propre : Le Bouteiller).
Peut-être faut-il voir là une influence du lat. bôja, par réduc-
tion du gr. iiei (^ o) à u (ci. *trojà).
Rem. 3. Un u paraît aussi dans :
sufflare -|- . . . le siifle.
54 PARLER POPULAIRE DE THAON
Rem. 4. Un e enfin se présente dans :
pCDi/uiik ; phiionik,
sans qu'on puisse affirmer qu'il y ait dissimilation.
VIL — H LATIN
1° û libre ton. et entr. ton. -^ fi.
Ex :
fustem //).
cupa kjûv.
Remarquer la valeur de Vu Çti) dans :
*rusca riik.
viride -j- jus verju.
2° û proton. -» il.
Ex. :
ex -|- curare -|- ... ehnre.
scutarium -[~ • • • ek^nri.
furlonem ftilô (frelon),
bas ail. tùte -|- ... tùyo.
Rem. — M -j- -cntem -> luà dans
putentem pw^.
peut-être par influence de « pouah ! » .
3° (a prot. -j-) il -» ('// -» œ. Ex. :
sabucum sa (sureau).
4" (a prot. -}-) /7 suivi de r -^ eilr -» a?r '. Ex. :
maturum mâr (cf. imvri).
Et, spécialement, dans le sufl:. -atura.
Ex. :
in -\- gula -)- -atura âgulœr.
in -]- gelare -] — atura àjhîr ; d:^ njhvr.
' \ . Influence de r.
PHOXETiaUH
55
rad. bal -{- -atum
*blcttiarc -|- -atura
*bru,stulare -{- -atura
bas ail. bord -|- -atura
capulare -|- -atura
anc. bas franc, skërran -\- -atura
dolarc -{- -atura
excorticarc -\- -atura
ex -|- ? *piluccarc-|- -atura
arare -\ — atura
? -|- -atura
quassarc -{- -atura
cofea -|- -atura
ligare -|- -atura
rastellum -|- -atura
*serrare -j — atura
Analogues : v. b. franc, mordjan
(?) *piluria
purgare
5° (e proton, -f-) û suivi de r ->
Ex. :
securuni
balyd'r.
blmvr (blessure).
bràlàr.
bwordœr (bordure).
eaplœr.
dckeirœr.
dolœr.
ehorecvr.
eplukyœr.
erœr (labourage).
felœr.
kosâr.
kiuefœr.
lyâr.
ràtlœr.
serœr.
myârtri (meurtri).
plœr (pelure) ; eplœre.
s pyàrjè.
en -> œ.
sœr ; sœr.
Vin.
INFLUENXE DES PALATALES
I. Palatale -|- voyelle.
a ton. libre, précédé d'une palatale, aboutit à ù' dans l'an-
cienne langue.
I. Le son ic ou )ilutot yt' persiste dans quelques mots tels
que
carum
mercatum
€ye.
mareye.
Rem. — Le mot *casus mérite un examen séparé. Il a donné,
en français, une forme chics, dont le gr. ic s'est régulièrement
réduit à c. D'où : chez.
56 PARLHR POPULAIRE DR THAOX
Ici, le gr. ie (-> ye) a évolué. Ve, fermé, s'est ouvert et nous
sommes passés à un son œ. D'oîi les formes :
kid' ; m- lyt' (chez elle).
Cet œ a pu, aussi, évoluer jusqu'à 0 ouvert. D'où :
kfo ; kyô.
D'autre part, et latéralement, Wv ouvert secondaire s'est
fermé, pour évoluer même jusqu'à //. D'où :
keœ ; t€œ lac ; ctk€u.
2. Quand l'accent porte sur l'élément / de la diphtongue ie,
cette diphtongue se réduit au son /, non pas pour le gr. pal -|-
-are, qui subit le traitement du franc, moderne (/V -> c) mais
pour le groupe pal. -\- -atuni et pal. -] — ata.
Ainsi nous pouvons écrire :
pal. -\ — are -^ c.
pal. -| — atum -> /.
pal. -\- -ata -» / '.
Rem. I. Citons, comme anormaux dans notre région :
*drectiare drhye.
''adjutare cdyc ; ègye.
*^
Rem. 2. âvolyt' (en parlant d'une cloche en branle) est
remarquable. Y a-t-il influence de âvye ?
Nous relèverons d'abord les produits du gr. pal. -|- -atum et les
formes analogiques ; puis les produits du gr. pal. -\- -ata et les
formes analogiques.
Rem. — Auparavant se présentent à notre examen quelques
exemples de réduction de groupes qu'il est convenable de
passer en revue sur-le-champ. Ce sont :
*inviare âvye; àvyae;j e âvyae.
' Tandis que les régions voisines nous donnent :
soit : ye — t — /
soit : / — / ■ — - /.
PHONETIQUE 5 7
fr. balai -f- -are balye ; balyar (balayer,
bal a vu re).
ht'fiye Q9,X peut-être simplement reformé sur bè^iie.
? dUye (délayer).
crassum -]-... (^rtisye (grasseyer).
necare i^s nye; s îie (se noyer).
Il y a réduction à / simple dans :
*inviat no m âvt.
Voici nos témoignages :
1° Gr. pal. -\- -aliim.
Ex :
*abbadiatum // a akumyi.
ad -|- dulcem -|- -atum adiui.
ad -}- furca -^ -atum âforkyi.
ad -j- manica -\- -atum ainàiuei.
ital. amoracciare -|- -atum amworaei.
ad -\~ propium -|- -atum nproei.
in -\- *rabia-|--atum ârâji.
ad -f- (?) rad. germ. tacc -f- -atum atakxi.
in -|- brachium -|- -atum àhraei.
in -)- germ . *wadi o -\- -atum àgaji.
in -|- panticem -|- -atum àpà^i.
in -|- rad. poc -\- -atum àpmkyi.
in -|- *péjor -\- -atum àpyîri.
in -\- pugnum -|- -atum àpu'ôni.
in -^ *tortum + • • • +-atum àt-wortiyi.
balneatum luifii ; bàni.
? -atum harbwoyi.
bajulatum /v?y/ (donné).
? + -atum bnxiyi (réduit en miettes,
desséché).
*blettiatum blhi.
? -|- -atum boei.
r + -'^t^i'ii brœliyi (écrasé).
rad. gaul. brus -^ bris -f- -atum /;;•/-/.
V. fr. bouse he -f- -atum bufi.
*bullicatum bnji.
*bassiatum biucsi.
58
bel
3as
PARLER POPULAIRE DE THAOX
basintum
bwexj.
*carricatum
€arji; eerji.
*cambiatum
j e £âji; mu'ji.
h. ail. dansôn -\- -atum
dàwei.
? -j — atum
debroyi.
? -|- -atum
defrui.
; ail. hancke -\- -atum
dehâkyi.
de -|- nidum -\- -atum
deni-ei.
de -j- pectorale -j—atum
depetrâyi.
despoliatum
depivoyi.
de--|-germ. hring -\- -atum dcràwji.
de -f- siccatum
dt'skyi ; rsekyi; sekyi; ski.
?-|--atum
Uliiei (dégourdi).
-|- V. h. ail. brëcha -|- -atum
ehrekyi.
exsaniatum
emwj'i.
excorticatum
tkorei.
e-|- ?-|- -atum
eluji (étourdi).
ex -j- *micca -|- -atum
eiiiefi.
exsucatum
esû'iyi.
ex -j- strangulatum
etrâji; etràwji.
*strigulatum
etriyi.
?-|- -atum
cvâkyi (se dit d'un liquide
trouble).
*exvigiliatum
eveyi.
*aicis -j- -atum
e:(i; iiiale:;^i.
in -j- manica -|- -atum
emàwei.
*iidicatum
figi.
*falcatum
fokyi.
*fortiatum
ford.
fabricatum
fbrji.
*fodiculatum
fwbyi.
^erm. waidanjan -| — atum
gâni.
*hirpicatum
her-ei.
judicatum
juji.
calumniatum
kalàwji (marchandé).
crucem -| — atum
kèrwaii ; kèrwe::i.
*cuminitiatum
kmâei; kmèàwei; rkmeàwei.
*calciatum
i s a kbei.
*captiatum
ko€i.
? -] — atum
koyi ; kayi (caillé).
collocatum
kuei.
PHONÉTIQUE
cofca -|- -atuin
kwefi.
a. sax. *lag-|-~'^'^'-i'"
/(7i,M'/ (agencé, ajusté)
V. h. ail. Iccchon -|- -atuni
%/.
masticatum
màkyi.
*mani/atum
inài'ii.
*misciilarc -|- -atum
mt'làivji.
rad. gcrm. -\ — atum
uicrkyi.
fr. mince
iiilfi.
minacia -\- -atum
iiimifi.
? -| — atum
i s a inoki.
*muciatum
iiiu^i.
manducatum
tmuôjl; Dioji; màji.
*molIiatum
nnvoyi.
*nivicatum
neji.
nigmm -\- -atum
nerei.
peccatum
phi.
*pertusiatum
perd.
*plattiatum
plmi.
praedicatum
prf'fi.
pressum 4- -atum
presi.
*putiatum
piiei.
purgatum
piirji.^
pacatum
piuoyi .
pectinatum
i s a pycni.
re -\- ad -\- *pittittum -\- -atum
rapl'm.
*drectiatum
su rclre€Î.
rc -|- fortia -[- -atum
référé ; nfwor€i.
? -|- -atum
rcà \ rlei.
renuntiatum
nioéi.
*rodicatum
roji.
*rcpropiatum
rprœei.
ru heu m -j- -^itum
rwoji.
*rubiculatum
rwoyi.
signa tu m
sini.
rad. tac -| — atum
iakyi.
? -| — atum
tci^i (toussé).
*torca -\- -atum
lâ'rhyi.
taliatum
loyi.
tractiare
iraei (cherché).
*tripaliatum
IravÔxi.
59
vitrum -\- glacies -f- -atum vcii^lasi.
60 PARLER POPULAIRE DE THAOX
2" Gr. pal. -j- -ûta (part, passés ou substant.).
Ex. :
*habiliata
abiyL
affligere -\- ■
-ata
aflîju
ad -|- linea
+ -'
ata
aie m.
ad -\- germ.
hring -\- -ata
aràiujt.
*bilancia -)- ■
■ata
haUàivei.
*bataculata
bây1 (entrebâillée).
?+-ata
brâjt (tachetée).
*buccata
bît€î.
*butticulata
hiiûyi.
*carricata
€ûrji.
de + rad. i
:acc
-|- -ata
deîakyi.
ex -)- V. h. ail. brëcha
-(- -ata
ebrekyi.
acucula -|- -
ata
d l egïuiyî.
excorticata
ekord.
V. nord, lôkr -}- -ata
elôrikyt (en loques).
*araneata
eràni ; eraùï.
*furcata
Jorkyi.
• +■
■ata
frikast ; frikaa.
? fr. jalon -|- -ata
galonî (quantité).
*caveata
kaju
*calceata
kM.
minacia -|-
-ata
mnaei.
manducata
DlU'OJi.
*nidicata
ni-ei.
*uiigulata
oglu
? +
-ata
pe€Ï;pi€Ï.
? +
-ata
pikyt.
*pressata
presi.
rad. poc -\- -ata
pukyt.
*putiata
pneh
*pugneata
pwom ; pwuhi ; pwaîii
pectinata
pyefii.
? . -f
- -ata
rèei.
sanguinata
sahi.
*trincata
tràwei.
vigilata
veyi.
l'iioNiVnciuii 6i
II. Voy. + palatale.
I. 6' -|- pal.
a) Le gr. ë -\- i donne primitivement une triphtongue /V/,
qui se réduit, dans notre patois, à un son ye.
Kx. :
in -|- *pcj()rat // àpxt-r .
décima la dyciii.
lectum lye\ le lye; pisâlye; phàlye.
*peius pye; pye.
*pectinem pycn\pyeh.
Rem. I. Le gr. ac-\- pal. aboutit au même résultat.
Kx. :
*illhae -|- i lye; avœ lye; d eâ lye; pb
lye; lye iln.
Les formes f'/)r, d avœk elye, okât elye présentent une influence
de la forme française elle.
Kern. 2. Les formes /jv/?, fy'êbl sont surprenantes, puisque le
type latin a un e long (v. {r. floihle = fiiible). Et pourtant, on
rencontre dans l'ancienne langue un ^roàmx. fieible, avec triph-
tongue, et ce produit ferait supposer un e bref. Existerait-il
un type primitif *flébilem, avec influence de IV bref de /'/;m, par
exemple ?
b)(!^ proton, subit l'influence de Ye tonique.
Ex. :
in -|- *péjorare àpyere; àpyeri.
lectrinum ' lyœrtrè.
pectinare pyehe; pyefu; i s a pyent.
Rem. I. Dans lyd'rlre, il y a évolution de l't' du gr. ye.
Rem. 2. Il V a influence de la forme tonique patoise sur les
dérivés atones de flchilein dans :
afyebli; fyebles.
Rem. 3. Un e, provenant de (7, est régulier dans :
de -|- ^pectorale -f- -atum dfpctrâyi; sdepetràye; s depe-
tnîle.
' Avec (• de le^rere.
62 PARLER POPULAIRE DE THAON
médium -|- diem medi; nicdi.
*medietadaniim inetoyè.
*sexanta sesât.
Rem. 4. Il y a influence française dans le produit
*pectorina d la piut'iriu ; polrhi.
2. a -\- palatale.
a ton. -» e, régulièrement.
faciam k j t Jh ; h jh.
On constate, non un reste de la diphtongaison primitive
dans le son complexe ae, de
placere plac:^i ; pJaer,
mais une évolution secondaire de Ve norm. moderne.
3. () -|- palatale.
2) b -\- palat. donne naissance à la triphtongue iici qui, par
rnétathèse, passe au son yœ.
Ex. :
in -|- hodie ahœ; ànœ.
de -|- *posteis dèpyœ; edpyœ; dpyœ.
Rem. — Le son œ -» /) dans dcdpytis, qui est mis, peut-être,
pour dhpytis (lat. de -|- ipso + *posteis). Cf. le v. franc, despuis.
(?)*glodium glà.
Rem. — Le sonyœ se réduit à œ simple dans notre région, où
le gr. gJ n'est pas palatalisé.
coctum € e bye keœ; km'.
*cocere kjœr; k^œr; kyœr.
*cocit i kyê; kyœ tu; tm's ti.
Rem. — Il y ^ passage de œ à 11 dans krilr.
corium ksœr ; kyœ.
coxa k£:d's; keœs.
nocitum / m a nyœ.
*nocere nœr ; nœr;jtùhœ.
médium -\- noctem m'ihœ; su ùcè; hœ.
*posteis e pyœ ; pyœ vo:^ et là.
PHONÉTiaUE 63
Rcni. - Il y a influence française dans e p'i.
[Analogie. — l'ormes du \crhe suni.
*so -> soo -^ suei (intl. de fui) -> syœ; è j syœ; je. n syœ pâ; je
msyœ.\
*'vocitum lycf'ci.
Rem. — Il y a réduction à // dans :
^troja /;•//.
Le gr. //■ a peut-être empêché la persistance du gr. primitif
yœ.
De même :
*in()diat / ;;/ ànn,
reformé sur Tinlin. s r»/:c'f'(imparf. / m ànive).
On peut écrire :
*inodiare
emmêler
ennueer
ennuer
b) ô -\- pal. proton, donne les mêmes résultats, par influence
des formes toniques.
Ex. :
coxa -|- ••• t'ky(f'stae.
(?) *glodium -|- ... d la i^IϏ.
"cocina keœ^tn; hyœ:^in ; h€œ:^im.
"nocere -}-... nœ:(ïh ; / m nyœ:(i.
*vocitum -]-••• vycède; vyd'de.
Rem. — focum donne fœ. Le son œ (ouvert) est une réduc-
tion de (hi (^ ueii, par métathèse partielle). Cf., dans une
région voisine, la forme _///.
De même :
locum ' 0 de lyâ.
4. ô (Jî) -\- palatale.
i^ a)
t^ (au) ton. -\- palat. -» ()/. L'élément 0 de cette diphtongue
est fermé. Par dissimilation, Vi passe à c\ d'où : cv, qui se fond
en un son ive.
*.
64
PARLER POPULAIRE DE THAON
Ex.
germ. scùm -| — orium
minare -{- -orium
Le type *adb;iubat, proposé par Diez, rejeté par Kôrting,
rendrait compte de la forme : // ahwè.
*boscum hue (Jjfiuâ).
Rem. — huàè est le résultat d'une évt)lution moderne.
ekyumwer ; ckyumwer.
dt vinwor (promeneuses où
les enfants apprennent à
marcher).
Rem. — Cette évolution est en avance sur le français.
auca de:;^ -we.
Analogique : armarium ormwer.
b) Mêmes résultats à l'atone.
ahivuyi est en avance sur l'évolution française.
in -|- potionem -j- ••• ^a I 7^ àpiuexpn.
potionem
aucellum
Rem. — ô -\- i -^ ivc -» luc dans
cofea
piul^Ô; d la piuc:{ô.
d'il lucze.
kivef.
parochia
poriues.
2° a)
n ton. -> lue.
Ex. :
""frustiat
£a s f nues.
crucem
keriue; kênue; £a kènue:{.
nuces
de mue.
b) atone :
inter -|- crucem
+...
àtêrkênue:ie.
*buxtiellum
bîuose (en avance sur l'évo-
lution).
culcita -["•••
kweti.
*mucire
mwexj; niiuè:;^!.
*muscionem
mu'osÔ; mzvnsô (oiseau ; —
moineau).
PHONÉTIQUE 65
Analogiques :
fr. gouape gwepe; givcpœ (ywnncn).
ail . k nïusel | bec rc | kérwe:(el ; grwè:(el ; gonue^el ;
gèrwe^el.
Rem. — Genuà:(i'l tst en avance sur l'évolution.
? fr. coupeau de hvepyâw; kwepe.
5. û -\- palatale.
fi -\- pal. -> ///.
I" a) Cette diphtongue, dans notre patois, peut se réduire à
/ simple.
Ex. :
*brugituni du bri.
fructuni fri.
conducere kodir; rhodir.
*lucere lîr ; €a rli^^ ; s k i rli:^.
*pûtium el pi.
(?) *sudica SI (suie).
*sudare -\- ... sa sït (ça suinte).
Rem. I. Ce même son / peut résulter aussi de la réduction
d'une diphtongue ni issue du gr. û -\- pal.
Ex.:
*illhui //; €6 H ; azî li ; por H ; / li
de ; éj li don ; / // e di.
Rem. 2. Analogie. — Le son ///du franc, huître (*ostrea) se
réduit de même façon à /. D'où : // :( //.
Rem. 3. bùxum -^ hwi.
b) Mêmes résultats à l'atone.
Ex. :
*lucere-|- ... fer ùrlt::e;frri::^à.
fructum -\- ... fritàj.
2° Cette diphtongue, si elle porte l'accent sur l'élément //,
peut se réduire à 11.
*acutiare egu-ee; reguée.
*putiata pu£i (puisée).
*ustium ti ; klô l li ; Cl kàlni.
GuERLiN DE GuLR. — Parler pop, de Thaon. j
l
66 PARLER POPULAIRE DE THAON
III. Palat. + voyelle + pahu.
1° Sutî. toponyniique -iacitui.
La triphtongue ici, qui en provient, se réduit à ye.
Ex. :
? *Anitiacum Ani^xe (Anisy).
? *Angerniacum àgerne (Anguerny).
? *Camilliacum Kamiye (Camilly).
Columbiacum Kulobye (Colomby).
2° Sous cette rubrique rentrent les produits du suff. -ariiim,
ou mieux -iarium (^-cariiini), qui présentent en français un son e,
dans notre patois un son ye.
Ex. :
*berbicarium berjye.
*berbicaria berjyer.
germ. bukk -| — arium bu£ye.
*bulengarium bulâjye; bulàwjye.
*busca -] — arium bù-eye (bûcher),
germ. wenkjan -| — arium goeye.
*leviarium ^^j}^', Ujye.
*leviaria la Lej'yer (M™= Léger).
*mansionaticarium menajye.
*persicarium pesye ; pe-eye.
planca -| — arium plaàiu^ye; plèàweye.
Rem. — Exceptionnellement, le gr. yè passe à i dans Rvî
(Reviers), nom de commune importé.
IX. — INFLUENCE DES NASALES
I. t -\- nasale.
I. Suff. -iniiiii (ou analogues).
Ce gr. passe en français moderne au son?, ou, plus exacte-
ment, à un ^ nasal ouvert; mais ce n'est là que l'aboutissement
d'une évolution antérieure dont le point de départ est un
/nasal (z).
PHO\ÉTIQ.Ul£ g-
Ce son î, qui témoigne d'un état ancien de la lan-aie est
représenté, dans notre patois, par de nombreux produite '
^ Nous connaissons aussi l'étape e, c'est-à-dire e nasal fermé
étape mtermédiaire qui nous achemine vers la forme du fran-
çais moderne.
Nous donnerons ci-dessous une liste de tous nos produits
soit en e soit en i. Les produits en è figureront entre tirets
dans I ordre alphabétique.
a) é ou î tonique.
E.^
.X.
bacchinon
*i
/ baé:ï; — hase. —
*buculare + -inum - di bM - (bruits, cris).
*^- "^"^ œbn;inmujii brï.
^ . . ~œ bre— (un brin).
•'' 4--inum lebîidt.
? + -inum mbwotï (« sabotin », sur-
^camminum ^smï; ~Uèml-Jém}~
jettare + -inum de ptt ett (rejetons),
fr. ecosser + -inum / ^Hmm(refait sur : écosse)
spinula Ipia, ^
germ. gard + -inum / aardl; -gardé -.
Rem. — La forme gardœ est en avance sur l'évolution fran-
çaise, c est-à-dire sur le son e nasal ouvert.
*ecce hic + nas. —pè,- i^} _.
^. *viginti katèr m.
(forme hypocorist. de Catherine) kati.
quindecim /^^jr,
?-f--inum ^%î; ^%î (coquin)
crinem /| yi.
*cosinum kuii.
rad. lapp -f- -inum lapi-, te lapî.
lectrinum lyœrtrï.
malignum ,nalî.
matutinum niatî; à mafi; — mate —
n^olinum / .„„^/?. ,,j,^jj
*patranum p^,.j^
. -f- nas. tu tn p7s(tu me pinces).
? + -inum potl (bruit).
68
PARLER POPULAIRE DH THAOX
*pullicinum
? -| — inum
revolvere -\- -inum
sudare -|- ?
vicinum
? vitis + . . .
de pi-eï ; — pusê — .
— de piipè — (pépins).
rvoH (revolin de vent).
sa sït.
— ve:(é — .
œ visturï (sorte de bec des-
tiné à adapter la mèche
à la lampe à huile).
b) Atone.
— €etur — .
dtdalae (tremblé, remué).
dl(]i)dàdri (batterie de cui-
sine).
eklUe (éclabousser).
èrnïfle.
gUe (loucher).
gnpe (sentier montueux).
pUÎ; pïeet.
pîeô.
si fie.
Ex. : cinctura
? on o mat.
(fr. dinantier^ -\- ?
V. h. ail. slizan -[-nas.
V. fr. nifler -j- nas.
(?) V. h. ail. winting
bas ail. gripan
rad. picc -[~ nas. -|- ...
pincionem
sifilare -|- nas.
2. Suff. — ma (et analogues).
Le gr. i -\- n du suff. -ina passe au son in, dans lequel la
nasale communique sa nasalité à la voy. précédente, d'où : m.
L'/ nasal de ce groupe peut, à son tour (cf. l'évolution
française de Vi du suff. -inimi), passer au son è : d'où le groupe
en.
La dénasalisation ultérieure nous écarte du français par la pro-
duction d'un groupe en ; c'est, d'ailleurs, la première étape In qui
en est, de toutes, la plus rapprochée. Mais, avant de se confondre
avec le produit français, notre produit patois In s'arrête parfois
à l'intermédiaire în, avec / long.
N. B. — Les produits de la 2" étape (m) sont entre parenthèses;
ceux de l'étape intermédiaire (m), entre tirets.
Ex. (ton. ou atones) :
ad -\- linea -\- -ata
h. ail. skina
h. ail. grifan -\- nas.
(almï),
lek^ïn.
i grhn (il griffe).
h. ail. wihsila -\- nas.
*cocina
clementem -| — ina
nord, kraki -|- -inat
*cosina
(?)caclere + (?)...
maligna
medicina
*niatrana
*narina
picem -|- prov.
*pectorina
*puppina
radicina
signum
surdiim -| — ina
tina
*vcrniina
vicina
PHOXKTiauK 69
f;y~in;f;m; — dt' ^jin — .
ked'iin ; — k€œ:^hi •,kyd':(in — .
(Jilhnàihï).
i hra€ln.
kiuo'(in; (Jauo:^iï).
itina kyelln (pommes qui tom-
bentavant laToussaint).
malin.
niedsïn; me(r^ eut.
mbnn — inarin — ; (^niaw-
rhi).
— le nortn — .
r o z i n a peru^Jn ; — peruXtn — .
— potrht; d la pzvetrhi — .
pîiphi (poupée).
raein; — raan — .
stn; sîh.
— swordîn —
— tin —
vermïn.
— ve:{m —
e;r. latm
Rem. — Ce son /;/ (7;//) peut provenir aussi d'un
î libre -\- nasale. Ex. :
animât sa anim
exprimit ehpnm.
fr. mince mie; mue.
thynuim du tt.
n. j . c -\- nasale.
Tout e (ou /) -f- nasale entravée donne, comme en français,
un son à qui a une valeur d'à nasal bref fermé.
Ex.
in
kc k t à di.
in -j- torsa
àtors.
in -|- tornum
l àtzuo.
cinere
eàdr.
*cadentia -| — osum
easœ.
decembrem
dt'sdbr.
descendere
dt'sddr.
fcmina
faut.
70
PARLER POPULAIRE DE THAOK
mentha
mat.
mendicantem
inàwdyà.
pentecosta
prendere
centa«rea
pàtkot.
pràd.
d la sàtore.
semitarium
'tempula
vendere
pti sàtye.
l tàp (la tempe)
vàd.
2. Une nasale, précédente ou suivante, communique sa
nasalité à la vovelle voisine.
V. h. ail. alesna
*halena
avena
in -j- catena -| — ata
(?) sérum -|- . . .
*diaminica
*dodecena
camisia
*quaresima
m. rt -|- nasale.
1° a -\- nas. libre -» é.
Ex. :
*demane
levamen
canem
manum
panem
re -|- *vuadimen
al en.
al en.
avu/en.
âkyene.
€ren (serenne).
dîmâ£.
diuo:(en.
/:;;//;(; kèm\.
kyerem.
ednnué; èdmiue; 1 làdmwe.
1 elwé.
k-e'e; hy'e.
niwè; l k£u d la iiiwê.
pwè.
œ rge (regain).
Rem. I. Le gr. aïu (<- a -|- -Imen) peut passer au son à,
dans :
trahimen trà; le trâ(j)\s de la vache).
Rem. 2. ^7 -|- " (suft". -ana et analogues) -» en, par nasalisa-
tion secondaire.
Ex.
caxanum
*-
castania
£În; kyèn.
fôten .
PHONETIQUE
*anteis natum
Une.
fontana
fdten.
*fraxina
defren; 1 Fren.
grana
gren.
germana
jermhi ; jermvJen
capitanum
kapitcn.
(?) crama
krîm.
lana
Un.
plana
plen.
irai, porccllana
porsUn .
rana
rm.
septimana
smwen; smen.
*tragina -|- • • -
s trene.
71
Rem. — £enèl est une étymologie populaire.
2" Influence de la nasale voisine.
1. Dans certains cas, le gr. a -{- n ou a -\- ni se maintient
intact.
*canapim -|- ... de kanibÔt.
id. du kanivyœ.
id . d la kanivyer.
cramaculum-j- ... kraïuiyt; kraniaye (crémail-
lère).
Rem. — Dans // àhinur, il y a peut-être substitution de suffixe.
2. D'autre part, a -\- u ^ à -\- n.
Ex
anc.
. : amorosum
aniworœ.
asinum
an.
agnellum
ane.
*annata
àncy ; ànae.
animât
sa ânïm.
annellum
ânô ; âne.
balneare
h bàne; hàhi.
? *bandonem
d hànà.
damnatum
dânay.
*araneata
erâm.
flammula
flàh (^ jlàm)
h. ail. *\vaidanjan
gâni.
glenare
glânt'.
grammatica -j- ...
grànier.
72 PARLER POPULAIRE
ail. hahn + ...
*Johanna
galbinum -{-.■■
canna
canum -|- •••
(?) germ. kahn -|- ...
(?) crama -|- . • •
illac -|- ad -|- montem
*manizatum
fr. Anne -|- . • .
pannum -f" • • •
p
pi a ta nu m
*sambati diem
sanguinare
salin aria
fr. Thaon -f- •••
ptisana
vannum
vannum -j- ...
DE THAOX
hàntô.
Jân.
de jâne.
la kân (cruche à lait).
kàtii (moisi).
kârilô (petit canard).
krâmyer.
laànid.
niàfii.
Nànô (Nànet); Maryàn.
pane (panneaux de selle).
pàîiole (sorte de trèfle).
platân.
sàmdi.
sàhe.
sànyer.
le Tànàr.
tî:(àn.
i vàn; h vàne.
de vàne (vanneaux).
3. Phénomène secondaire.
Une des tendances de notre patois, avons-nous vu, est le
passage de a oral à 0.
Va nasal a aussi une tendance à s'acheminer vers le son de 0
nasal (à -^ 0).
Ex.:
ad -\- famem -|- . .
intaminare
fr. gourgane
Hispania
glandem
germ. haim -| — ellum
ail. hahn -\- -.■
quadraginta
meridiana
manducare
mamilla
medm -\- matrcm
afômae.
àtôme; àtôiinnà.
burgon (sorte de lève).
espoh.
glô.
l Home (lieu dit).
le hènto.
kardt.
meryon (la sieste).
môji.
môniH.
mônicr.
PHONETIQ.UE 73
*mainuiri;i Ja mener.
indagincni ôdè (andain).
ad -|- moiitcm omô.
pannuni -|- ... de pCme {pônye). Cf. pi.
haut pâiu'.
cacmciuum s'imô.
*taboncni to.
4. Diphtongues nasales.
a ton. ou proton., suivi d'une nasale entravée, passe en
français au son à. Dans notre patois apparaît le phénomène
connu en anglo-normand de l'allongement du son à, et de la
production d'une diphtongue nasale. Cette diphtongaison se
rattache, à vrai dire, à la tendance, déjà signalée, de notre patois,
vers les segmentations vocaliques.
Une telle segmentation du son nasal, suivie de dipthongaison,
s'analyse suivant les mêmes principes que les segmentations
déjà constatées au sein des voyelles orales.
Soit un son à. — L'instinct d'emphase phonique donne
naissance, au pied de cette voyelle, et antérieurement, à un son
minuscule de même valeur; d'où : àà.
Ce petit son adventice, susceptible lui-même de voir se
modifier son degré de nasalité, peut passer successivement à è ;
d'où : èà, et à /' ; d'où : eà.
Enfin, il est capable, prenant le pas sur la voyelle à laquelle
il servait d'abord d'appui et de renfort, de la faire disparaître;
d'où : e.
D'autre part, ce même son secondaire, par dénasalisation,
nous met en présence de combinaisons nouvelles, qui se liront,
respectivement : aà; ùà; eà.
Mais ce n'est pas tout. A la segmentation peut succéder la
diphtongaison. C'est ainsi que le gr. aà nous conduit, insensi-
blement, vers une diphtongue àw.
Il peut se faire aussi que, par combinaison des deux phéno-
mènes de segmentation et de diphtongaison, se rencontrent
des sons complexes tels que ààiu, éàiu, ou, par dénasalisation de
ce son adventice secondaire, des sons tels que nàw, tàzo.
Enfin, un son èàw, par réduction, nous amène à la diphtongue
nasale simple èw.
74 PARLKK POPULAIRH DH THAOX
D'où le scliùme :
à
àà -^ aâ [àw] -» ààw -> aàw
èâ -» êà
éà -^ m êàw -» eàw
l 4,
è ew
Nous ferons rentrer sous cette rubrique tous les produits qui
présentent un son a nasal modifié dans un des sens indiqués
plus haut, qu'ils soient issus de flt-j- n lat. ou de toute autre ori-
gine, afin de pouvoir envisager dans son ensemble et ses détails
ce phénomène de la diphtongaison nasale, qui est une des carac-
téristiques de notre patois.
Nous rangerons nos produits en tenant compte du degré plus
ou moins avancé d'évolution auquel ils sont parvenus, soit de
segmentation, soit de diphtongaison. Les produits les plus fré-
quents rentrent d'ailleurs dans la section des produits diphton-
gues, notamment du type eàw. Les autres sont isolés dans leurs
séries.
1. Son là.
Ex. :
bullire -j- -entem bwoyèà.
longum tempus loteà.
2 . Son è ' .
Ex. :
in -|- manicatum Imâwei.
*prende prl.
tempus û.
Rem. I. La segmentation du son e secondaire se produit
pour :
stramen d l etrâe (paille) ;
mais c'est peut-être là un souvenir de l'ancienne diphtongue -ain.
Rem. 2. Il y a une sorte de segmentation régressive dans :
cavannum le €iv⣠(Chouans).
' Cette étape est atteinte, aujourd'hui, par maint patois du
Bocage (Calvados et Orne).
PHdXKTiaUK
3 . Son âzv.
Ex. :
in -|- manicatum
gcrm. h ring -|- ...
se *abantiarc
annos
in
*anteianum
... -|- -antcm
gcrni. banc -| — cilla
germ. brand -{-...
branca
bulengarium
*cambiare
cantare
*cinqiianta
V. b. ail. danson
de -[- de -|- in tus
de -\- gtrm. h ring -\-
difterentia
celt. ewiranda
demande
de -|- abantc -l--cl]iim
exsaniatuni
*stankare
stantem -\- pertica
*extraniarium
strangulatum
(cf. ammu€Î)
flammula
fr. flâner
trancum
*calumniarc
V. h. ail. want
gamba
glandula
erandcm
75
amaw€i.
s aràiojè; arâwji.
s avâw-ee.
àw.
àw.
àwsyè.
havolàw (bavolet).
bàwsel.
i bràiu; bràiune (branler).
bràwk.
bulàwjye.
€awje.
mwte; i €àwî.
€êkàivl.
(iàiufc; dàwei.
dèdàw; ùddàw.
deràwji.
dijeràws.
la Dlivrâwd (nom de ha-
meau).
/ V'U diiiàwd ; j dèmàwdye ;
dniâu'dtsyè.
dvâwte (tablier); dcvàwtle
(contenu d'un tablier).
hàtvji.
etàiukye.
d ^ etàivptre.
efràiujc.
etràwji.
èmàiuei.
fiàiub.
flàiuîà.
frâiv.
galàwjî.
degàw (gants).
lî' gàivb.
glàiud.
i^ràud.
76
PARLER POPULAIRE
DE THAON
galbinum -{-...
de jàwne.
calumniatum
halàwii.
quando
kàw ki kè...
campos
le kâw.
*canapim
kâiubr ; kàwbre.
cantionem
kàw€ô.
candela
hàwdel.
canthum -j- -ellum
kàwû (chanteau).
*cuminitiare
hnàw£e.
crescentem
kresâw.
V. fr. calmant
kyhuàiu (mendiant).
illac -{- in + *drectum
là àwdre; la âwre.
lingua
làwg.
?
le mâw (vers blancs).
mendicantes
niàwdyà.
*mantellum
niâiuli'.
*misculare + . . .
iiièlàivji.
planca
plàwk.
germ. hring
le ràw.
respectantem
respektàw.
*sanguem
sàw.
salinaria
snivher.
sub -\- ridentem
siiryàiu.
*trincata
iràwei.
4. Son aàvj.
Ex. :
cantionem
kaàiueô.
planca -j- . • •
plaàweye.
5 . Son èâîv.
Ex. :
ad -|- longum -j- -antcm
an alôjèàîv.
abante
avèàiu.
*bilancia
de halèàwe; hal'eàwé.
fr. Basly -\- -antes
le Balyc'ifw (habitants de
Basly).
battuere -\- -antcm
hatèÂiu.
germ. banc -| — clla
bèàu'sel.
h. ail. blanch
hlmw; bleàwe.
i'H(jxh'nu.UE 77
camcra
sMwbr,
*cadentia
d la eèàws.
cantare
eeawte; e'eàiui.
de -|- de -|- intus
dèdlàw.
dentés
dèàvj.
*damniarium
dèâwje.
differentia
dijereàius.
?fr,
, ^uideau
de digycâtu (formé sur
d liguer).
dicentem
di^èàiu.
:elt.
ewiranda
la Dlivrèàu'd (y . pi. haut).
de -|- abantc
dveàw.
de -\- abante -|- -elluni
œ dvêàu'te(\\ pi. haut).
annos
eâw.
francum
freàiu.
gamba
geàwb.
*granica
grmws ; grèàwj.
? -|- -andum
gurmcàw.
ail.
haring
el hareàw.
galbinum
jèàwn.
canthum
l kèàw (le chant, dans le
sens de « face étroite d'un
objet ))).
quaiido
kèàiv.
canipos
kèàw.
*Cathomagum
kèàw.
*canapim
keàwbr.
ail
. klinke
klèâwk.
CLirrentem
tu kiuorèàw.
illac-[-in-[-*drcctum
pa lèàwdre.
longum tempus
Ibtèàiu.
ligantes
de lyèchu (liens).
manica
mèàiue ; mèàw€ô.
? -|- tantiun
pertèàîu (pourtant).
rad
. pik -| — anteni
de pikycàiu.
planca -|- . • •
plèàweye.
planta
pleàwt.
primum tempus
prètèâiv.
purantem
Hipiircàw (mouille, dégout-
tant).
re -|- *cuminitiare
rkèmèàw€)î.
78
PARLER POPULAIRE DE THAON
re -|- venientem
de rvènlàw.
servientem -{-..•
servèàwt.
*sânguem
seàw.
sensum
du bo sèàw.
cingula -|- ...
sèàwgle.
*tabonem
tt'àiu.
*tragina
le treàzf (pis de
... -\- volantem
œ ser voleàw.
vivenda
vyêàwd.
6 et 7 . Sons èàiv et eàiv ; —
- étapes très voisine
l'autre et qui se confondent aisément.
Ex. :
^)
V. h. ail. blanch
bkàw€.
centum
€éàw.
*diaminica
dîmèàwe .
*flammulare
flèàwbe.
fr. flâner
flèâwne.
grandem
grèàw.
? -j- -andum
gwurmèâw.
*Henricum
Hèàwri.
bas ail. hancke
la hωwk.
ululare -\- -mentum
hnliiiéàw.
galbinum
jêôzvn .
la V
ache).
Rem. — Il y a évolution de atu à oiu, par influence du fran-
çais, dans ce dernier produit.
cummitiatum
ital. lampione
manica
*sementia
b) *franca
gamba
*Henricum
gentes
planca
ternpus
tinca
... -j- volantem
kmèàwsi.
léàwpyô.
mèàwe.
sumèàwe.
freàw€.
hà d geàwb.
Heàwri.
jeàw.
pleàiu€.
l teàiu.
œn teâîvk.
€er voltàw.
PnONLTiaUE
79
8. Son hu.
Ex.
IV.
dispensare
0 -\- NASALE
dtptwse.
0 devant nasale garde, en français, sa valeur de voy. orale.
Dans notre patois, la nasale communique sa nasalitc à la voy.
précédente, ce qui nous donne :
0 -\- n -^ ô -\- n = on.
Les exceptions sont rares. Ex. :
*carduonem -)-. . • kardrorût.
? -| — oneni -f- . . . koeoncâ (sali).
*coccinum -\- -ittum ho€one (fruits de l'aubépine
épineuse).
Le son intermédiaire entre le son irançais (o oral) et le son
patois (o nasal) se présente sous la forme d'un o long, suivi de
la nasale.
Ex. :
bullire -|- -onem -|- ... €a biuoyon.
poma de pom.
Passons maintenant en revue nos témoignages de produits
présentant le gr. ô -\- n.
Ex
ad -|- bonum -\- ...
ad -|- donat
ad -j- famem
ad -j- longum -|- . . .
*assedere -|- sumus
? -|- sumus
in -\- pugnum -|- -atum
in -|- tunna -|- . . .
*bastonem -|- . . .
?
bestia -|- -onem-|-...
bibere -|- sumus
bona
ahiuôni.
s adon.
afômae.
alwdhe ; alwdn te.
kê j no no'^asyexjdin.
kè j àyom.
àpiuôhi.
àtône.
i té l bàtôni.
t' bt'rdon (elle murmure).
/v/()//i^ (s'amuser à des riens).
ké j bevydni.
bdn.
8o
PARLER POPULAIRK DH THAON
fr. Buron
bonum -|- hominem
bullire -j — onem
onomatopée
de -|- furnuni -{-...
dis -|- nominatum
donat
donare
e -|- *scutum -j — onem
V. h. ail. sporon -j- ...
Hispania
*fantosma
*frictionem -\- ...
facere -|- nec -j- *entem
? *garcionem
? V. h. ail. winting -|- •••
onomatopée
fr. il jargonne
*carduonem -{-...
*quatrinioncm -f- ...
*caronia
quomodo
*communa
*conoscebat
computare -f- sumus
*cuniare
fr. Cairon
longum -|- .-.
*molinariiim
manducare -|- sumus
*morire -|- sumus
nona {d. angl. noon)
hominem
hirgon (sorte de fève).
Burône (habitants de Bu-
ron).
biuônoDi (jeu d'enfont ; —
gros nuages blancs).
biuorjône (bourgeonner).
€a biuoyôn.
ioeôrïe (murmurer).
dt'fwdne.
denômc (mal nommé).
don.
dont ; dônae ; j dôme.
nô^ t'kuson.
epràntr (côtés de la voiture
à gerbes).
espoh.
fâWm .
no frison ; frieône.
fiuôhàti^.
garsôner (fille qui recherche
les garçons).
gyichôriey (contenu d'un pot
de cidre).
i bon ; bon (cri du porc).
i jargon.
kardrônct.
kâriydnt'.
harôn ; harem.
boni .
kôiirmi.
e kônt'se.
ke j té kvlyoni.
kwôhe.
le kyerône (habitants de
Cairon).
à' font' (homme lent).
niônyc.
hù j Diwojisydm.
bù j iiiiuoryôni .
)iôn (midi).
oni ; s n oni .
PIlONl.TiaUE
8i
clecmosyna
autumnum
*pcrdonate
IV. patte -|- r-f--onem
pei'sona
*piscioneni -\- ...
poma
re-|- ? -f- -on cm
sonat
soniare -|- sunnis
su nuis
tonat
tonarc
V. h. ail. tunna -j- -cllum
ôinOn.
otdii.
par donc me.
patronne (caressé).
persan,
pèsônyer.
pôni ; pôniye.
rlâlôjie (chercher son che-
min dans l'obscurité).
son .
j la siuônÔDi.
j syàiii ti; kvn ù j som.
i ton.
iône.
lônt'.
i vyoïi Ç\\ bourdonne).
Rem. - — Un son ô, primitif ou secondaire, a des tendances à
passer au son n. Cet ?? nasal peut, par la suite, perdre sa nasalité.
Ex. :
I. in -[- tunna -|- •••
bona mente
fr. guideau -\- oncm -\- ■■■
cattum -| — onem -|- ...
fr. Crépon -|~ •••
fr. Colomby
*molinarium
pulmonem -[-..•
fr.
poma
ramoneur
tonat
bonum -|- diurnum
}
*conosco
monticellum
GUF.RLIS BE (jUI.R. — Pilllfr j'OJK llf Tbll
âtîlnœ (entonnoir).
lii biuinià.
dii^'fuic (voy. digyèâii').
kalùne (marcher en s'aidant
des mains).
le kerpiiiie (habitants de
Crépon).
knlnhye (nom de com-
mune).
mfinye.
phnùnik (se dit d'une pom-
me pourrie ou seulement
avancée).
pù)n; pùmye.
raniîlnœ.
i tîin .
hiijn .
Imnt't (petit bonnet).
je l hune; kunii ; kunese.
nm€e; niu€yà.
6
82 l^ARLER POPULAIRE DE THAON
manducat / n mnjii brh
meûm *seiorem imisyœ.
non -|- factum mi je.
pulmonem -|- ... phnniiikÇy. pi. haut).
pugnum -|- -ata piuuni.
tunna -| — ellum tûne.
hominem / um.
Rem. I. Un son ii ((?) nasal) peut, par contre, passer à ô,
comme dans :
*oblitare obelye.
Rem. 2. De même que à passe à à, de même à passe à à, mais
exceptionnellement.
Ex. :
ad -|~ longum -["••• nz,ahunh(pr\ allonge),
ail. Wilhelm glàni (Guillaume),
meiim ma.
suûm sa.
V. M -]- nasale.
i. û -\- n -^ (S, c'est-à-dire œ long nasal.
Ex. : ... -j- u nu m kyekœ; kyekyœ.
Rem. — Brœ (bru) semble influencé par brœmà.
2. û -\- n \ du gr. -luia, passe d'abord au gr. /];/, avec nasa-
lisation de Vu. Ce produit, assez voisin du produit français
correspondant, en est séparé toutefois par un produit intermé-
diaire un.
Une évolution latérale du gr. un, avec m ouvert, nous conduit
au son œ, qui, par dénasalisation, passe à œn, puis à œn.
(V. tout ce qui a été dit de 1'/ du sutf. -ina). Dans la liste
de nos témoignages, les produits présentant un son un seront
entre tirets; ceux qui présentent un son œn et œn seront entre
parenthèses.
*amaritumina {aniertœni).
inflare -|- -umina (âflmn) [enflure].
' Tout ce qui est dit du gr. /"/ -|- ;/ est vrai du gr. û -\- m.
Les exemples qui suivent sont choisis parmi des mots pré-
sentant indifl"éremment l'un ou l'autre de ces groupes.
PHONETiaUE 83
*includiiK'ni
âklùm; — àldum — .
<j;LTm. hiiin
bnhi.
Je -[- pluma
+ •••
(deplœme).
<;. h. ail. scLini
il l t'kyiliii.
for tu n a
Jorlùn.
fumât
no f uni.
jumentum
(jd'niâ; je ma).
*communa
kmnn; kômùn; (komœn).
fr. Langrune
•
— Là^rùn — (nom de
commune).
Icgumen
li'i^nni.
luna
li'ni; klc ci lùn; lân — ;
(l(vn ; j sôni dà l krcsâ d la
hhi).
pluma
pin ni.
pruna
pn'in ; — prnn — .
*rancura -|- ..
. umina
ràkfun (rancune).
una
tin — ; {ifn fe; yœn).
Cas isolés.
A. Nasalisation spontanée.
1. La forme
ad -j- pressum âprd' (après)
s'explique par une influence du préfixe /.'/-.
2. Rst-ce, par assimilation, la dentale qui entraîne la nasale
dans
*adjutai'e Mye ; t'd ? (Remarquer aussi,
d'ailleurs, èg\è; eg;
s cVifi^xe).
3. Où chercher une intluence nasalisante sur la voy. 0 dans
brôxi (tr. bro\é)?
4. Y a-t-il une nasalisation spontanée dans
*cccc hic d Uè; par ifc; sfiec; sthè?
et dans
(? biffe) se rbcflt'}
5. Y a-t-il influence de /v7//,i,'^ dans l'expression :
à là d la li^iâj (« à ras de ») ?
^4 t-ARLËR POPULAIRE DE THAON
B. Dénasalisation.
1° ê -^ e et /(yf' -» yc).
Ex. :
bene -|- ?
// e beto nâ.
bene
j e pàw bye d kyae; hye sûr
ke ver; bye ha.
infantes
ïvii efà.
hanc -|- liora
ekor («- akor).
manu -\- tenere
+ .:.
él mekye (maintien du fléau) .
punctum
ki'ryo pe ea (pe <^ pè <r- pwe).
}
pipcnie (cf. xvi^ s. pimpi-
nelle, sorte d'anguille).
punctionem
pwesô (poinçon).
2" â ^ a.
? ad -|-furca
+ ••
afurkyt\
?
akbboîî (blé malade).
in -|- manie
:a +
ainâwei.
in -|- * rabia
+ •
araji.
intendit
il atà du.
praesentare
s persate.
re -|- in -|-
pecia
+ •••
rapycetc (rapiécé).
re -|- intenc
1ère
ratâdr.
tuùm
ta per {^ ià <^to).
3° ô -^ 0.
m eu m
mb fi.
manducare
iiiojc; Dibji; iiiojawl; nibjar.
vinea -|- - . .
vihb (ajonc), présente un
changement de surt". ',
4° ^ -» œ.
unum
Rem. — c \^<r- è <r- a\ -^ i, dans
hanc-|- hora
d œ n yœ.
ikb.
Voir, d'ailleurs, A. Thomas, Roman., XXVIII, 212.
PHONHT1Q.UE
y^ [^ )rj ->_)'/ ->i, dans :
vcni vi t à.
85
X. — INI-LUENCE DHS LABIALES
I" La vo}'cllc 7/ se change en / sous l'influence d'une labiale.
Ex. :
*fusellos
*fusata
*grumellum -^ ...
huiiKM'em
fisyàiu (fuseaux).
fi:^'; f^x^ (fusée).
grimlô (grumeaux).
imœ.
Rem. — ))n~ercl (musaraigne), déjà cité, est une étymologie
populaire.
putidum -["••• à' pitn (putois).
2" Inversement, sous la même influence, e et ('secondaire ou
primitif-^//.
Ex.
lamella
cippum -\- .-.
temella
populum -j — arium
semmat
Rem. — Pour
*casus
voir plus haut.
/ alitmU (lame).
lin €Ùpc (pousse d'arbre).
fnnû'l.
piipùlyt'.
pape (pépins).
(/ sém^; siiiiuîe; sinne; sii-
mèàiv-e\ I suiiuv; siiimi;
s II miner.
k€œ ■ (chez).
' « La lornie rl.k'ii'... peut aussi se citer ici, \u que le son
chuintant se prononce ordinairement les lèvres arrondies ».
Kr. Nyrop, Grniniii. histor. de la Langue française, I, p. 199.
86 PARLER POPULAIRE DE THAOX
3° ê{<r- Cl lat.)-^(P, SOUS rinfluence de la labiale, dans :
faba fd'v.
4° Labialisations secondaires. — Nous abordons l'étude d'un
phénomène dont l'extension dans notre patois est des plus
caractéristiques.
La production d'un son lu devant voyelle est généralement
considérée comme un phénomène de labialisation, parce qu'en
etîet, le plus souvent, ce fait se relève dans le voisinage des
labiales; — • ces consonnes labiales étant alors considérées
légitimement comme les génératrices d'un son de voyelle labiale.
C'est pourquoi nous faisons entrer sous cette rubrique tous les
produits qui se rattachent au dit phénomène.
Mais il importe de remarquer qu'ici le phénomène ne se
pi"oduit pas dans les conditions ordinaires. Il s'applique, analo-
giquement, à des produits où il n'y a pas trace de labiale, partant
pas d'influence labiale à invoquer. Nous sommes alors ramenés
à la tendance, déjà mainte fois signalée, de ce patois vers
l'emphase phonique. Ces produits ne sont, en effet, qu'autant
de témoignages d'une variété nouvelle de segmentation voca-
lique.
Pour plus de clarté, nous étudierons successivement les
produits présentant des modifications soit du son a (ces produits
sont rares), soit du son e oral [<- ai] ou c nasal; soit enfin du
son 0 oral ou o nasal (ces derniers sont les plus fréquents).
I. Son a.
Schème de l'évolution.
Ex.
I.
û.
2.
aa.
3-
àa.
4-
oa.
5-
lua.
ad
+
famem
'4-
5 afwarnat
' Les produits patois sont précédés d'un n" d'ordre reportant
au tableau schématique et indiquant l'étape de l'évolution à
laquelle ils sont parvenus.
PHONÉTIQUE 87
prov. mod. picaioun de pikwàyo.
vado / viva.
2. Son e \<r- ai].
Schème de l'évolution.
Ex.
I.
2.
3-
e.
êé
àê.
{èc).
4-
5-
6.
7-
âé.
dé.
ôè
we
(né)
{tue).
vado
2 j wee.
magistmm
3 niaet.
mansionem
ad -|~ *bassiare
ad -f- fascem -\- .
ad -|- pacem -|- . .
^bassiare
basiare
maexp.
7 no s ahiues.
s afwese.
apzue:(e.
s bwese ; bwesi.
biueie; bwe:(t.
jam magis
magistmm
jamwe.
mwet ; mwet ; la micctres ;
miuetri^.
mansionem
paco
pastum
vado
niwexp ; mwe^ô.
je Ipwe ; y tèpwere ; lapiuey ;
lièjpiue.
il 0 bye piue ; piuelr.
j vwe ; ej vwe.
3 . Son è.
Schème de l'évolution.
I.
e
2.
èè -> 2 ^'' t'è (êe).
3-
àè -^ l *'■' a£.
4-
ôè -^ 4 '''' o'e.
5-
■fie -^ 5 '"' ne
5 '" wè.
0
tu d mâem.
pàè.
3
bis
paè.
5
ter
amu'è.
avive,
a^whi.
88 PARLER POPULAIRE DE THAON
Ex. : *metipsinKi
panem
ad -\- manum
fr. aveindre
avena
Rem. — Il est très intéressant de noter l'extension prise par
notre phénomène, extension telle que, dans les cas assez rares
où le français connaît ces labialisations, la forme patoise se trouve
coïncider avec la forme française, et que cette seule et même
forme est considérée par le paysan comme la vraie forme du pur
patois. C'est ainsi que la forme aviuen est l'unique forme patoise
deThaon. Ceux-là seulement qui « cherchent à parler français »
disent aven, c'est-à-dire qu'ils usent de la forme commune aux
régions de Normandie où le phénomène étudié présentement
ne se rencontre pas ; et, en parlant ainsi, ils se figurent parler
selon la langue des villes puisqu'ils emploient un produit non
atteint par l'influence labiale, (cf. fivèttje).
D'autre part, certains sujets nous ont affirmé l'existence
ancienne, dans le patois, d'une forme aven. S'il n'y a pas erreur,
s'il ne s'agit pas d'un produit de hasard, importé accidentelle-
ment, nous en pourrions conclure que la labialisation n'a acquis
toute son extension qu'à une époque récente.
*demane dmtul ; edmwé ; / làdmtue.
fenum fwe ; fwê.
Mêmes remarques que plus haut pour ce dernier produit :
a) La forme fe est attestée, mais très ancienne.
b) Laforme/t' représente, pour le paysan, une forme française ;
elle n'est employée, actuellement, que par ceux qui tendent à
déguiser et atténuer leur patois.
famem fwè; lafwevâl.
Rem. — La forme /iW6' représente une évolution secondaire
nouvelle, dont le produit /tcS serait le point de départ.
facere -|- nec -|- *entem fwenà.
germanum jennive ; jenuivim .
levamen du Ivue.
PHONÉTIQUE 89
Noter la réduction du gr. ini' à lu dans ce dernier produit et
d. h forme j tue (je vais).
manu m lamwe; mwè goch; miue.
poena pwen.
septiinana smwhi.
4. Son ô.
Schème de l'évolution.
1. ô
2. ôà -^ 2 ^'^ 00.
3. ?7ô -» 3 ^'- lia.
3 "■■■■ luô.
Ex. :
ad -|- bonum -^ ... 3 »" ahumi ; kuônom.
Noter le son luô secondaire dans
facere + *entem + . . . fwônàtîi.
levamen du huô.
5. Son 0.
Schème de révolution.
1. 0.
2. 00.
3. no.
4. IVO -> 5. ÎL'îl.
Rem. —Nous aurons atiaire, dans cette série d'exemples, à des
modifications du son 0, soit primitif, soit secondaire, — cet 0
provenant de sources latines diverses, pour la grande majorité,
toutefois, d'un û lat. entravé. L'étape 4 et l'étape 5 sont les
seules, ou à peu de chose près les seules, que nous ayons
rencontrées. L'étape 5 figurera à son rang alphabétique, entre
parenthèses. Nous distinguons entre le son ivo (lai) tonique et
le même son atone.
L I. îi lat. entr. tonique.
ad -f currit // akiubr.
ad -f *genuclum -\- ... i s ajnu'ox.
huer (cane).
90
PARLER
POPULAIRE
DH THAON
Remarquer
kior, de l'étape 3 .
burgum
biuor ; 0 bwor (bourg).
bursa
bwbrs ; hwors.
?
bwoT;^ (bouse, fiente
vaches).
des
de + bulla 4-
m debwol (ça s'éboule).
de -\- gustum
+"•••
degwot.
de subtus
dsu'o; dswo; edswo la
tàb.
furnum
fwo; ofwo.
furca
fwork.
Remarquer la forme
primitive
fork.
? -|- -uculat
gaiyiuoy;^ gaiwol; ga
(gazouille).
:^wol
g-|-*ranucula
gernwoy.
gurda
gwbrd; gword (engoui
rdi).
gùstat
{i g'^'^0-
diurnum
jwo; il è jwô; le jwbi\
quadrifurcum
kàrfwo\ horfiuo.
currit
i huor.
curtum
tu kîi'or.
cucurbita
kiuorj; de kworj.
*lurdum
liuor; ee Iwor; Iword.
musculum
niivôl (moule).
?
de pwby (pouilles).
re -|- surgit
€a rswor; la rswors;
stuor; la swors.
lyo
rubeum
rivbj; rwoj; rwoj gorj.
*rubiculat
ea rwoy.
sub -|- currere
b shubr; du skivbr.
subtus
swo (siuii).
turrem
two; la tivb.
*ulma
de'^ luanii.
2. /"/ entravé atone.
ad -|- *genuclum -\- ■■•
m ajnwbye ; s ajnwoye.
ad -|- *currire
akivori.
ad -|- surdum
+ •••
aswbrdi.
in -|- gurdum
+ •••
àgu'ordi ; àgwbrdi.
t'y. barbouillé
barbwoxi.
(?) bulla +...
bvjoll (boulins).
PHONETIQ.UE 9^
burra -|- ...
(Inutire) [bourrer].
id. +...
hîvoré; bivore (bourrée).
id. +...
kuor!e.
id. + ...
l huorlye.
? +...
bworo; de bworo (petits ca-
nards).
*bullarc
èl a bwoye; bwoyèà.
id. ■
bzuèyt.
?
bwo:^ (une flaque de
« bouse ))).
fr. débarbouille
debadnvoye.
?
s debroye; rff^ro)'/ (débrouil-
ler).
de + bulla +...
dcbiublae; debwolae (s'ébou-
ler).
de -\- burra -\- ■■■
debwore.
de -|- bursa -j- ...
debwôrse; debwbrse.
de -\- furnuni -|- ...
defwme.
de -|- gustum -j- ...
degii'otae.
de -|- *rubiculatum
deriuoye.
de -|- turbare
detu'orbe (dérangé).
ductile -|- •••
dtuô)^ (douillet).
ex -j- curtum -)- ...
ehuôrlt'.
ex -\- turdum -f- ...
elwordi; ea m ehvordi.
*sturnellos
(d'^ himirùà ; d :^ hii'urnya).
furca -\- ...
fworeel.
Remarquer
foreet ; forkyet;fàrkyi; for-
m.
gustum -\- ...
gwotae; gioote; gwotu.
fr. gourmand
(gzuîinnêâ).
diurnum -{-■■.
jiuûrne.
*currire
kwori ; huonv ; hworèàiv.
culcita -|- ...
(Jmmrtè piuct).
p
inu'orû (morue).
nûtrire
s muori; muorkô {}iivtin€;
munr'uo).
' A moins qu'il ne faille partir d'un type bolariutii. (Ci.
A. Thomas, Essais de Phil. franc.)
92
PARLER POPULAIRE DE THAON
putrire
re -|- ad -j- curtum
re -|- in -|- bursa -{-..■
rubeum -\- ...
*rubiculatum
*subcurrire
ital. sordina
super -|- saltum -|~ ■ • •
surgere -|- ...
super -)- fascem -|~ • • •
Rem. I , Le son o -^ zuo -^ lua -» u'I,
*bullere
Rem. 2. bûrricum-}- ... -»
pwôri.
rahi'ôiri ; (j-ahivurei).
râhivôrsé.
riuoji (du rwuia).
rwoyî.
skîvori.
su'ordhi.
à sivorsâ.
se Sworsè (saint Sourcin ?).
(siuurfe) [surtaix].
dans :
bwed ; hiver ; £a hwe ; sa n hiue
pâ; a biue.
InuoriJw ; (bivuriho) [petit
âne].
II. I.
ô ton. lat. •
.
Ex. :
ad -|- vallem -|-
-orium
Ç ûvûliuur) [la bouche].
*dodece
duv:^.
*cosere
kwod ; no kwo ; huod; dekwot.
cohortem
la kwor (cour de ferme).
constat
ku'oi (kiuîit).
laborat
i labivor.
*mora
mwor; le nnvor; de mivbr
(mûres, fruits des
-
ronces).
pressum -j- -atorem
presivô (pressoir).
*totta
i-wot.
vos
i vwb di.
2. Ô atone.
Ex. :
amorosum
*dodece -|-
constare
*cosina
amworiv; aiiiwonr; aiinvo-
/v/';(; anizi'ora^i.
dwb^èn.
kwole.
kwoien; kiiv::iin.
PHONETiaUK 9 3
*cosere + . • .
huoiii.
*cohortile
{hwnrti).
laborarc
lahwore; lahworœ.
*soriccm
siuori; sworisyer; kok swôri
{smurï).
*taLirclluin
twore.
*tonsarL'
lwÔ:^e (tondu).
III. I. 0 ton. latin .
Ex. :
in -\- tornum
/ àhuo; alàtu'o; detwo.
dévorât
i dvwor.
*fodiculat
fwol.
fortia
à fwor€.
re -|- tornum
rtwo.
torta
twort.
em. — *rotulat
•^ i rÔI.
2. ô atone.
Ex. :
in -f- portare
no^ apwbriro {s àpumrtt).
in -(- *coraticum
-\- ... àkworaje; dehuoraje ; dc-
hworajmà.
in -\- *tortum -\-
i s àiworûy; àtivortiyi.
botellos
de bwôyo; bwoya.
?
€abwoti (Sabotin, — sur-
nom).
despoliatum
depiuoyi.
dis -|- tornare
s detiuorne.
devorare
edvwore.
focacia
fiuèe (fouace).
Remarquer
dlaftu.
t"ollem+...
fiuôlt't (Follette : nom de
chienne).
*formica
iinfivornn.
Remarquer
le foniiî; forniiyer; fornii-
V!'-
*fodiculare
fwôye; fwôyt (J'wùyi).
*coraticum
l kworaj.
corpus -|- ...
hvorse (jupon).
94
PARLER POPULAIRE DE THAON
coriacea
morire
Remarquer
molliatum
*potere -j- habeo
*porrellum -{-■••
re -f- accommodare
Rem. — *rotulare ->
re -f- fortia -!-•••
Remarquer la métathèse
tormentum -|- ...
tornare
*torticulare
volebant
Rem. — 0 secondaire -» wo.
i. 0 <r- lat. ail (a -j- h).
fabrica
pauperum
Remarquer
2. Lat. an -^ à -^ a ^ 0 -^ ivo.
Ex. :
manducare
y a -\- r -^ ai -^ e -^ a -^ fl -» luo.
Ex. :
pacare
kworyàe.
niwori; i va mwori; kê j
mivoryôm.
mori.
mweyi.
j piuore.
Il' pworyo (v. Lex.).
(piunryâ; piuuryaiu); pivo-
ryà; pworyàw; (pwuret).
rakiniuode.
rôle; le roi et.
rcjworei.
refowrsi.
l'WÔniiâte; IwÔrniàt ; liuor-
iiiâîyer.
tiuorne (jiuuruc brôk; twur-
nè galet; I tiunniikye;
Huurnircs (tournante).
tiuortiye.
i vwole.
la fworj.
pwor; le pivôr; pivores;
(p-Ùr).
por; por.
luivoje; mwoji; i iinvojn.
pu'oye, pwoyi ; èpivoyàb.
l'HOXETICLUK 95
XI. — INFLURNCH DK /
1. ï -\- I (kit. ca pi II mil).
Une comparaison des formes diverses proVenant de capillus,
capilliim nous mettra sur la voie de l'explication de nos produits.
La forme du nom. sg. capillus donnii régulièrement c/;t'i'<f/i,
puis cheveus, par vocalisation de 17.
La forme capiUiim donne chevél, puis chevé, par chute de 17.
Notre domaine, comme on le verra plus loin, connaissant le
c dur ( <r-c-\-a lat.), nous passerons de chevé à kevé Qt, plus
exactement encore, par assimilation de consonne, à gvé. Cette
forme (gve ou gve) existe dans une région voisine de Thaon.
Quant à gvœ, qui est la forme usitée à Thaon même, elle
s'explique par une évolution physiologique de 1'^' ouvert. Cette
forme, d'ailleurs, peut avoir aussi subi l'influence régressive
de la forme du pluriel, le gvœ(^^ capillos).
2. e -\- l.
a) Sous cette rubrique pourrait rentrer l'étude des produits
de -cl lus; -cl lu m (v. pi. haut).
h)c -j- cis -^ icls et, par vocalisation de 1'/, -^ icu^.
Ainsi : *veclus vieil -^ vieu:{.
Ex. :
fr. (?) vieillottes avyœybte (mettre en vieil-
lottes, en tas; — se dit
du foin).
3. rt -\- l -^ al.
Le groupe al, par vocalisation de 1'/, se modifie en un
groupe an, primitivement diphtongue. Il peut subsister des
traces de cette ancienne diphtongaison, par exemple dans le
son aw ou oiu, dont nous avons quelques témoignages.
D'autre part, 1'/, avant sa vocalisation, peut tomber et le
groupe se réduire à a simple.
C|é PARLER POPULAIRK DH THAON
a) Vocalisation de 17 et diphtongaison.
Ex. :
al nu m
calamum
dis 4- satullum -|- .••
altum
*caballos
*caldum '
calcem
*calcia
*calefare
germ. krappa -|- -aldum
murum -|- -aida
saltum
satullum
salicem
d l âwn.
de eàiuni.
de saule.
hàiu.
de jvàw.
kàw; kàw.
d la kàiv.
me kaiu€.
kawf.
Jcrapâw (crapaud).
mnràivd (muraille).
sàw.
sâiu.
sàw; œ sàw.
Analogie. — Persistance de sons diphtongues.
Lat. an primitif ou secondaire'.
Ex. :
*agostum
mé d àiv.
causare -j-
kaw~(r.
clausum
//rAiu'(leclos).
b) al -» à, avant h
1 vocalisation.
Ex.:
falcem
îiiâ fà.
altum
hà d geàwh ; à
hà.
galbinum
jàn.
*caballos
de jva.
olcem
kà.
caldum
kà.
germ. krappa -\-
-aldum
krapà.
illac -|- in
+ valle
lâvà (infl. de
« en bas »).
mala
de ma.
satullum
so {a ^ 0 -^ t).
sblae).
Ex. : solar;
salinaria
la soîier.
super -|- saltiis
à sworsà.
Analogie.
Ex. :
PHONÉTIQ.UE
Lat. a -|- V et lat. an -> o {o).
97
gavata
audis
Diphtongues secondaires
jo;jÔ(joô).
pnli'^UiiQitî. « parle, ouïs-
tu », — pour héler, pour
appeler qqu'un).
Rem. — Bien que les produits suivants soient d'origine assez
diverse (presque tous, pourtant, provenant de ^ lat.) et de nature
secondaire, nous pensons qu'ils rentrent naturellement dans
l'étude du gr. ^zc diphtongue.
Le son a, primitif ou secondaire, peut, par extension
vocalique et emphase phonique, passer à un son diphtongue aiu
(qui même évolue jusqu'à oîc)'.
La réflexion vocalique, au lieu de se produire antérieurement,
se produit postérieurement.
Soit :
a
aà
ao
au
aw.
fr
anisum
asylum
angora
in -[-pasta -\ — are
*bastonem
fr. Lxisly
fr. barre -j- ...
k j àwl ; àiulè C^tie j'aille;
aller).
àzvni.
l àiuxil (salle d'asile).
àgûlàw.
àpàwte.
bàwlô.
ÇBoivli) [nom de com-
mune].
(bowre) [barreau].
' Les produits présentant un son oiu seront entre paren-
thèses.
GuiiRi.ix DE GuER. — Parler pop. de Thaon. 7
98
PARLER POPULAIRE DE THAON
fr. brouillas
*pisaceus
*castellus
*fabaceus
*falcantem
*falcicula
fr. Gast
?
crassum
diabolum
}
quadratum
?
quassare
*lascare
lavare
*margula
manducare -|- -alla
onomat.
passum
fr. Pâques
*passatum
*plastrum
*ramellos
ital. radice
rasus
*sarracinuni
trans-f- V'^ssare
vadit
vitrum -|- glaciem
. ail. wallop
du brœyàw; ^nî^'âw (brouil-
lard).
du b^èàiv (pésat = fane
des pois).
eàivtb.
du Jh'âw (fane des fèves).
Çâ fowkyâ) .
Çfôwstl).
Gâw (nom propre).
gàwlu (intelligent, avisé).
s;ràw.
o
œ gyàiub (insecte ; v. Lex.).
œ grb bchu (poisson; v.
Lex.).
kàzurae.
kàzvrè (contenu du char-
rier).
kàwse.
làw€e; lawk.
lâiuve (lowvc).
maïul ; maiule; (jnowï) [fu-
mier].
mojaiul (mangeaille).
/ ha wjvrct'/ (miaule).
je n V(f' paiu; (pou'); € pàw.
Rema rquer pètvw.
de pàwkyet (pâquerettes).
pàwse (seuil de la porte).
blàwtr.
1
{le rainow).
de ràiudi.
il et à ràîus (à ras).
(sarozu^è).
trepàwse.
no vâiu.
verglàiu .
duvopaio (résidu du grain).
Rt;m. — Les formes b:{éaiu et pùàiv marquent le début d'une
nouvelle série de réflexions vocaliques, venant se gretîer sur la
PHONETIQIJK 99
prcniicrc. C^t. des iormcs XcWcs qut greâiud, au chapitre de lln-
fluence des nasales; — diphtongues nasales.
4. y -j-/ -> ('/.
a) Le son ainsi obtenu peut, par vocalisation de 17, passer au
son du. Mais il peut aussi, par suite de la chute de 17, se réduire
à à ou à.
Ex. :
collum el ko; Id'kô; ko.
Rem. — ()-[-/-> u dans
*colurum du hûdr.
b) 0 -[- <:/ (ou /) -> ueL
Deux étapes à distinguer :
i" Fusion du son ud en un son icii, avec transposition de
l'élément mouillé et métathèse du gr. uc.
2° Chute de l'élément mouillé. D'où : eul (eu).
D'autre part, la métathèse du gr. uc peut aussi n'être pas
accompagnée de la transposition de l'élément mouillé, qui reste
final. D'où œy.
Ex. :
*dolium
dœ (peine, deuil).
folia
*gladiolum
colligit
fycvl ; defyœl ; Jyay -Jyœyo ;
t'fyœyc.
gladyœ; du gladyœ ; de glo-
dyœ.
keœl.
caerefolium
serfyéy; serfyœl.
solium
syœ.
oculum
I yœ ; / yœ ; d œn yœ.
Rem.
— ? *tôrculum
Irïi (treuil)
ne rentre pas aisément dans cette catégorie.
5. û-\-cl. (sufl. — uculu^.
-uculus -^ oil~ -> ('/'(-) -^ oc -> wt'.
*peduculos depwe.
JOO PARLKR POPULAIRE DE THAOX
L'évolution est la suivante :
peoil:^ -^ pfoi~ -^ poi:^ -^ poi\ -> pn'c (pou).
XII.
INELUEXCE DE f
Rem. — C'est Tinfluencede 1
son œ de la dipht. eu \ <r- il -j- '']
L'r exerce une influence sur 1;
I. û -^ e devant r.
Ex :
ad -{- carnem
*carricatum
*darvità
german. warôn
anc. h.all.sparôn
*araneata
habere-|- haheham
arista
argentuni
celt. garr-j- ...
^d. +...
rad. harn
gentem -|-arnia
*carricare
carhonem
id. + ...
*quaresima
carrum -|- . . .
ital. carcassa
carnem
carpenta
carrum -]-•••
carruca
(?) lia (rad. celt. lig)
'/- qui provoque la fusion en un
(v. plus haut).
:i vovelle qui précède.
aeerne.
eerji ; de-éerje.
dèrtr.
egyere.
epcrnî'.
erahV; eràhî.
j l ère ; / n eryom pà .
î'rè; eret (arête).
erjà.
gyere; èl gyere (jarret).
à' gyertyè; de gyh'kye (jar-
retières).
berne.
jàderm.
kerye (charrier).
kyerbô.
kyerbônye.
kyerem; kyerèm.
kferet ; kyerte ; no kyer'i.
kyerkoch ; d lakyerkae.
kyern (carne, mauvaise
viande).
kyerpàt ; kerpàkyî.
kyerhi (charretterie).
la ky'ertt.
lyer; lyerdye (liard).
PHONF-TICIUE 10 1
ail. nicrkcn ' merk ; mt'rkye; rnurkyf.
*rascularc rekle (ramasser les pom-
mes).
Rem. — I/r, dans cet exem})le, précède la voyelle.
V. h. ail. haring de rcrâ.
sarcularc serkle; serhhv.
irai, sassefrica scrsifj.
2. e -^ a devant r, exceptionnellement.
Ex :
ex-|-*radicat il arae, pour erm'. Cf. v. fr.
rachier; — tr. mod. cra-
cher.
*petrosilium parsi.
brachium -\- ... i baree (marcher en se dan-
dinant).
XIII. — pni-x().Mi:xES secondaires
1° Remarque sur le renforcement de la voyelle atone.
La voyelle atone latine, non accentuée en français, prend
souvent, en patois, un accent, c'est-à-dire que le son ù passe
au son e (r).
Ce phénomène est, dans certains cas, le résultat d'une assi-
milation ; mais son extension permet d'y voir plutôt une ten-
dance générale de la langue populaire à renforcer l'atone.
Ex :
*insinnil -[--ameute âstlbli'iiià.
Rem. — Il \- a ici une iniluence de l'inlinitif du verbe.
*camminum ^hiic.
coemeterium uniityer.
caballum / ee-va.
capra -|- -onem écvrô.
\.\' est peut-être étvniologique.
102
PARLER POPULAIRE DE THAOX
fr,
de
*degradum
debere-|-habeo
ille -|- levamen
dona-[- ...
herba -|~ • • •
*facebat + . . .
*glodium-|- ...
g -|- *ranucu.la
ego+...
jumentum
*genuclum
candela-|-...
quam
camisia -|- . . .
*conucla
capi-a + ...
*cavicla
illum
levare
maquereaux
minare
meum *seiorem
mensura
astric
per -|- de -\- susum
*pittittum -}-•••
pensatum
rc -|- levare -|~ • • •
... -|- *ecceoc-|- ...
bas ail. suppen
un gut de le su ; o de lyœ ;
rbs de jvâ ; dii'o^en de vya ;
dedsiuo.
degré,
ej devre.
l eliuë.
don t'iyà (donne-lui-en).
erbe sa (herbe sûre).
no jÎT^.
un gelibe.
le grenul.
je l kre.
jhnà.
l jenn.
kâdelye (infl. du subst.).
dvâ ke d vèni ; hye sûr ke ver
(bien sûr que oui).
kemi^pl (infl. du simple).
kenûl.
kervet (crevette).
kevtl.
d'^ahil le.
s levé,
makeryâ.
nâne.
mî'syœ.
mexur.
oierye (âtre).
par de su.
lu pekyo ; petyo.
pesae.
de rlevd'i (ouvrières qui
relèvent les gerbes).
jusk a se ki se pre (jusqu'à
ce qu'il soit prêt).
k lasîLpen bwepà.
Rem. — On pourrait soutenir que ce son s'est dégagé de la
consonne suivante et lui sert de point d'appui.
fr. sucre du suker tûe (sucre noir =
réglisse),
tornat -[-••■ iiuurtic hrok.
PHOXETIdUF,
2° Transposition de voyelles.
r. Le groupe ;r -^ ùrQr).
Rem. — On peut hésiter sur le point de savoir si
103
'è initial
la méta-
secondaire de mots tels que ùrVi:(i' est le résultat de
thèse re _^ tr, ou s'il n'est pas consécutif à la chute de Ve dugr.
re et destiné à soutenir les groupes de consonnes qui le suivent.
Ex :
*abbiberare aberve; abèrvu.
in ter duos àûr dœ.
inter -\- crucem àtèrkèrwe:^.
inter -[-••• àtèrkupe.
id. -[-... àterprâd.
id. -f-... âtèrlèni ; àlùrUnà.
id. -|-... àter:^ (mettre en trézeaux
,q- V.).
*berhicem bcrbi; berbi.
Rem. — C'est la forme française qui présente une métathèse.
La forme patoise est régulière. (Cf. bh-wcl .)
€a bt-rdèdcl(çA son ne étrange-
onomat.
(fr. brédaler)+...
fr. brin -j- ...
Brittones
germ. brekan
?
? bulgarum
*cinerarium
e-|-granum -|----
recipio
re -j- *drectiata
re -j-^'i-dum -[-•••
re-[-*croccum -|-
re -f- *lucare
*repropiat
de-[- V. bas franc,
fr. Ouistreham
strena -|- ...
ment).
è bcrdbn (elle murmure).
no bcrnot; (f bcrno (petit
brin).
de berto (Bretons).
berye (broyer).
bhxiyi (desséché).
la buger dé inckanik.
eàderye.
egernae.
j ereœ ; éreœr ; ér€êve.
èrdreée.
îrkeule.
ùrkrohyi; crkrokye.
ùrlt:^.
i m erprâ'€.
skërran él€Îrc.
l'tt'rbâ (nom de commune).
t'ûrne.
104
PARLER POPULAIRE DE THAON
fr. grelot
granarium
fr. je grelotte
g-|-*ranucula
h. ail. grioz
...-^fr. *foutre
quattuor -j- viginti
fr. Crépon
p
fr. Cresserons
h. ail. chresso
*crepatum
credere -|- . . .
creta -{-■•.
fr. Coiivrechef
contra -j- faccre
?
*colurum -\- -arium
*copri -|- te
fr. maquereaux
*mercoris diem
monstra illum
nostrum patrem
in -|- primum -["•••
*prendebat
praesentare
prae -j- (*pro)cessioncm
?
praesentem
paupertatem
fr. safre-|- ...
sacramentum
*cisera
fr. sucre
trans -|- v. h. ail. bûh
trans -|- diurnos
de pn gcrio (grelots).
gernî.
j gernot.
gernwoy.
d la gh^il (grésil).
jàfutèrn.
katérvi.
kùrpô (nom de commune).
kcrsi (morte).
hcrsô (nom de commune).
hùrsô ; du kersô.
kérvae; kerve.
Têryàb. ^
heryone (crayonné).
k(f'ver€e (nom de hameau).
s kotcrjcr.
kôterpâ (v. fr. contrepan,
V. Lex.).
kiideryc.
kuvt'y tac.
makeryà.
iiiHri'di.
nioicr h\
noter pcr.
à pennyt'.
i pênie; c la pcnic.
s pcrsàtt'.
pcrscsyd.
tilt le pertâthi (v. Lex.).
a per:;à.
pbvùrtac ' .
sajcniiâ (gloutonnement).
sakêniià.
sidùr dû.
siikèr ne€.
terbiVcxc (trébucher).
tcrjù.
' Le gr. tT est étymologique.
PHONÉTIQ.UE 10 5
*transt()tt()s Icriti.
? œ lerie (y. Lcx.).
Vcncris dics vàderdi; vàdùrdi.
2. Le gr. le -^ ùl (cl).
Hx. :
i m [1 1 i c a rc àpelye ; depelye .
ille -|- ••• <'^ kàii'le; eJ cryere.
*glodium -|- • ■ • A^é'M'^ ; (^[èlve.
probnbili -\- nicntc prohàhehnà.
sufflare -|- ... de siifôlniâ (oppression).
3. Le ,tj;r. de -^ (\L
Hx. :
de t'd; l dis ed fevhyî; t'd ho;
èd hàkyi; ed kyae; dàpar
u ek j â syd'; td te.
*d e m a n e edniwè; èdinivé .
de -j- *posteis edpyœ.
de-|-subtus edswo.
devorare edviuore.
4. Legr.yV^<V-
Ex. :
ego êj sydm; ej vœ; ùj lie; koui
èj dt::^o.
5. Le gr. se -» es.
Ex. :
se es mubri; es bôee.
3° Développement de voyelle.
Rem. — On ne sait trop s'il convient de voir dans le phéno-
mène suivant ou un simple développement de voyelle ou une
vocalisation de consonne. C'est, en tous cas, un exemple
d'extension et d'emphase phonique.
I. Le groupe kl se développe en Jù'l ou Irl.
Ex. :
? de felyo (coquillage, v . Lex .)
clavum -|- ••. kelwt' (clouer).
io6
PARLER POPULAIRE DE THAON
mespilarium
*oblitare
plicatum
populum -|- -arium
supplicare
tabula + ...
2. Legr. kr se développe en kér ou ker
Ex. :
nt'fèlye.
obelye; ubelye.
pelyae.
pœpelye; piipèlye.
supelye.
tabelye.
h. lat. astric -j- •••
inter -|- crucem -j-
*brucaria
fr. brioche
?
febrarium
?
ail. kmusel(beere)
crucem
àtérye.
àiùrkùrwexf.
de bery^r.
bîrybe.
Jeryolè (sorte de pois, v.
Lex.).
fevery'è.
Gûberyel (Gabriel).
gèrwe:^l ; ^cni'à~cl ; kcnut'Xe^.
Remarquer gorwe:yel.
kêrwe; la kerwe; kérwà^;
kèrwa'^^i; sa kèrwè:(_; sa
kèrwez^.
keribel.
keryatùr.
j la keryi ; ktryc ; kérye.
pt'ryc; peryer.
re -f- ad -|- proprium -j- . . . rapropcrye (rendu propre),
truella ûrwcl.
*crudalem
creatura
*critare
""precare
operarmm
\^olere -j- habebatis
iLverye.
vu vuderyè.
4° Chute des voyelles protoniques.
e proton. (/) secondaire ou primitif en syllabe initiale tombe.
Ex.
ad -|- *eccistum -j- sérum âdsc (ce soir).
ad-|-*eccista-|- hora astœ (en ce moment).
*camminum œ €iin (cf. / sh)n).
*caminata aminée.
*caxanum -|- -aceus enà (plancher de grange).
*canicula de eniy.
PI10NETIQ.UE I07
scrum -\- ...
£ren (serenne).
de
d €œ lye ; d kye ; kre d kÔ ;
fu d syœt ; pe d ter ; tir
ta d la ve ; ddàiu ; d^ epïn ;
d:{ yœ ; œ dgriya ; no dgril
l lo de koti.
dcbituin
dbi.
de-|-siccatum
deskyi.
de -f- foris
dhor; dbbr.
V. bas. fr. de-j-skërran
dkeirae.
cclt. cwiranda
le Dlivrâdè ; la Dlivràwd
(nom de hameau).
*demanc
dmè ; dmwl.
de -|- *posteis
dpyâ.
de -f- super
dsu ; dsiir.
de -|- subtus
dstuo.
de -|-abante
dvà kè d y aie.
id. -j-'^l'uiii
dvàwie.
dcbere
dve.
dévorât
i dviL'or.
dis-|-*habiliare
d^abil le.
dis-|-(fr. ergot)
no d:^ergot. (v. Lex.).
desideratum
dÂ^irae.
estis -|- vos
etyu.
recipio
j ereœ.
in -|- commodare
eknwde.
*Philippuni
Flip (Philippe)
fenare -|~ • • •
fne ; U fmv.
fenestra
/net.
p
gàltyer (tuile à frire).
V. h. ail. gero-[- •••
c^rÔne (contenu d'un ta-
blier).
*cavicla
gvil.
gelatum
jlay.
*genuculum
jmi .
qua mente
kmà (Jièma).
*cuminitiatum
kmà^i ; kniâivee.
camisia
de kmi^.
*conuiiuna
km lin.
ital. canaglia
deknàl; de knoJ (enfants).
*co!nicla
knûy (cf. ki^m'iv}.
I08 PARLER POPULAi
*quaerire
i]le +
me -)-...
minacia
minare-|- ...
officium -|- . . .
*pittittum
. .. -j- commodum -|- ,
fr. se rebiffer
re -)- *bragere
recipere
re -|- cippum
re-j-germ. warjan
p
re-]-*cuminitiare
re-|-conducere
relevare -f- . . .
relucet
re -|- movere
renuntiatum
*repropiatiiin
re-|- surgit
re-|- tornum
re-|- venientes
*ecceoc -|- . . .
se -|- . • •
*eccistiim
siccatum
*sublungum
septimana
septembre m -j- ...
*eccistum (eccista) -|- ..
te+...
*tenire
vide-|-illac
*venutuni
RE DE THAOX
kri.
l pt'T^a ; l ta; j irtue l syœr ;
/ ftilô ; l gerhe ; l me;
l ne ; ^a l:( àpiue^n.
ea m je; m levé; m mn€e.
mnae; mna^i.
miticor.
ofisra (officiera).
œ pli iiiyo (petit morceau).
m k mode,
sa rbt'Jîe.
i rbre.
rm'r ; rm ; r€tw.
i reûpra (repoussera).
su rgeri.
rjhn (pleure, crie).
rkèmèàwd'..
rkddir.
la rlevœ:!^.
rlî^.
rmuve.
rntm.
rprœ^i.
en rsii'or.
rtiuo.
de rvènêàw.
s ki\
s iie ; no s dhnu€ ; s lève;
s pyâ'vje.
s pwor garsô.
ski.
slô.
svihi.
slâbrûf (fête de septem-
bre).
slhè ; stila ; slela ; si Un' ;
stelœ ; sle hœ.
t dîr ; jù t pwere ; i jer.
lui.
via ; lé via ; à via ko.
il a vnu; vni.
PHONÉT1Q.UE 109
Rem. I. Dans quelques-uns de ces mots, IV caduc était secon-
daire, provenant lui-niè-me d'un o protonique.
r.x. : \-uminitiai-e kmèàiuee.
Rem. 2. Quelquefois même, un c decetijenre peut provenir
d'un son a, issu lui-niême d'un son à.
Ex. :
hanc-|-hora à via ko; kÔ pu (pour : cko).
5" Persistance ou production secondaire d'hiatus.
Ex. :
ille -|- habet -j- . . . la jlay.
grossum -|- *articulum /^^^nl orle.
dicit-|- in -f- . . . k no di à travcr.
*eccista -|- illa ste ila.
6" Destruction de l'hiatus.
L'introduction de lettres de liaison destinées à détruire
l'hiatus donne lieu presque toujours à un phénomène d'ana-
logie erronée :
Ex. :
grossum -|-*articulum mô f^ro t ortay.
Rem. — Le / est peut-être dii à l'intluence du / final de liaison
dans grà.
? d aie t e d vùni.
passum-]- ... se pat asc eye.
Rem. — Lifluence de piue (fr. point), qui, comme formule
négative, est généralement plus populaire que /)(! (ir, pas).
octo -|- infantes îvi\efâ.
Rem. — Lifluence des finales de noms de nt)iubre, dont
quatre sur dix présentent le son ~ (et, surtout, influence de
dd' -\- :^ (Ir. deux), dont l'usage est le plus commun.)
... -j- una / à ràpi y un.
. . . -|- uiunn no di yœn t l Ôt.
hanc-f- hora-|-unum t'koyœ; il an a yœ ; ikctyœ.
de-f-illos a kôte d yœ; €e yœ; â yœ ;
pà€ ké yœ ; avt yœ.
no
PARLER POPULAIRE DE THAON
B. — CONSONANTISME
I. — NASALES
1° ;/ -^ l.
Ex. :
fr. brin -["•••
ital. numéro
*venimen -|~ •••
2° n mouillée.
I. Mouillement.
n -j- }' secondaire -> h.
Ex. :
in -\- hodie
V. h. ail. sporon -[-•••
*sturnellos
granarmm
facit -|- nec -f- *entem
crinem -|- ■••
longe -|- •••
*manizatum
médium -j- noctem
*molinarium
*manuaria
necatum
noctem
né bu la
*nocere
*nidatum
ordinem -]-..■
panarium
. *potin + ...
*prunarium
*pullicinum -|- ...
œ herlo.
luinero.
vliiiiœ ; vliinœ:^.
aïicv; âùœ; ànœ.
t'prônïr.
d ;( ehu-urùà.
galohi.
gyèrùe; gerne.
fwonà; fiuèfià; fwôùàtii.
k ri fier.
œ loue.
iiiàni.
iiiïnœ.
iiiône ; mùhe.
la iiioFier.
nae.
s te nâ.
nœl; nœlaî.
hâr; nâ'Zjb\j iè îiœ.
77^(œufd'appel; — v.Lex.).
oher.
païie.
pbtihee.
prune.
la pîi^iùer.
PHONÉTIQUE III
re -j- in-f-fr. prôner -|- ... ràproùe.
salinaria sàiuncr.
2. Dcmouillcmcnt.
71 -^
■ il.
Ex.
attingam
p
*castania
V. h. ;
;lll.
sparôn
V. h.
ail
. wihsila
nialigna
régnât
siirnum
k J al ni.
boni (borgne).
eothi.
epèrn.
gyïn.
malin.
ren.
s~in.
1 . /// initiale persiste.
Ex.:
mespila œ iiicl.
2. 1)1 -^ II.
Ex. :
gerin i n a t ii m jcnme ; jcrn .
mespila -j — ariuni nclyt; ucl; œ n'cl.
centum -j — ina sàùn (centime).
II. — L.\TÉ RALES
I. 1 -^ II.
Ex. :
tr. grelot
V
. h. ail. wihsila
j gernbt.
gyiii.
112 PARLER POPULAIRE DE THAON
2. / -^ r.
Ex. :
V, h. ail. chlctto -> (gleteron) gratrô (par étymologie
populaire).
*eccilla a sœr fè.
3. / mouillée.
a) Le son d7 mouillée, ou plus exactement d7 -j- v, a tendance
à passer au son v. Ce son v secondaire se réduit, lui-nicme, à
/ simple.
Ex. :
?
kjcil; k il cil.
allium
h I hl.
*habiliat
hà 110 1 alnl.
*inductile
àd'tiJ.
anguilla
âgiil ; la sot
àgiil; âgyiil.
p
ea hhxil.
*butticula
hutel.
*bovariolum
buvrâ'l.
*botula
d'e hwàl.
caerefolium
€erfyà'l.
capritolium
eevréfà'l.
*capriolum
eevrâ'l.
*canicula
de ^nil.
de -|- pectorale
+ •••
s dcpe traie.
V. h. ail. glitan + •••
no di^ril.
dis + *habilia
d~alul le.
acucula
égal ; egyiil.
goth. skalja
d 1 ekal.
exsucare
j eswil (avec
influence de
la forme d
'infinitit).
Rem. — L7 est ici analogique.
*exvigilas
lu t evèl.
filia'
ma fil.
*falcicula
fosil.
V. h. ail. faldan -\- stuol
fotœl.
*formiceni
fur mil.
PHON'HTiaUK I I 3
Ivcni. — Cette tonne parait refaite suv JoiinniUcrt'.
*tbdiculat fwôl.
*folia Jyd'l-Jii'l.
fr. il gazouille i i^ui^wôl.
h. ail. grio/ -j- -icula il la ^er:(il.
crassum -|- -ieulat i i^^ra^^U.
g-)-*ranucula le formel .
cavicla
evil.
julium -|- ... jibilt.
*conucla kemil; kiiiil.
*cavicla k^vil; kevil.
ital. canaglia de. knal ; pùtit khiâl; deknol.
conchylium kokV.
*cornicla konel.
linteolum lèsœl.
manducare -(- -alla iiiojaiol.
m 11 ru m -|- -alia iiiiinil.
nasum -\- -iculat / mi~//.
*pariculum parel.
rad. patt -[- r-j- -ucula /a patn'il; no palnuol.
palea pot.
tr. ripaille ripàl.
solium / sœl.
sêcale du sel.
caerefolium serfydd.
ital. citruolo sitrél.
superciliuni le snsV.
taliat kà no tal.
*tripaliat / Iravâl.
valere val kè vtiy.
*vigila à lavel; lavel.
fr. Versailles Versai.
vetula la vyel; lyœl.
Rem. — Dans
muruni-|-... niuràwd,
il y a changement de suffixe.
b) / secondaij-e -> y.
GuF.RLiN Di; GuiR. — Parler po[). de Tkaon. 8
114 PARLER POPULAIRE DE THAON
Ex. :
argilla -\- ... argiyœ.
? ké j âyom.
fr. Asnelles âney (nom de commune).
*mespilarium neye.
valere + ... vayahl.
Rem. — Ce mot est reformé sur vaillant, ou sur des formes
du verbe valoir telles que subj. prés. sg. I, II, III, etc.
ligare -["••• "'^ 3''^''»
c) Chute secondaire de 17.
Ex. :
berula d la bc (berle).
*butticula bute; bute.
fr. chambranle / i'àbrâ.
germ. brand-j-... ibràiu.
*stela îtâe.
mespila de ne.
III. — VIBRANTES
1. r lat. persiste dans :
cathedra la kyer; kyer; kycér.
2. r franc. -^ /.
Ex. :
fr. angora àf^olaïu.
onom. pat aida.
\\ . — PLOSIVHS LABIALES
I. Gr. pi -> / dans :
*mespilarium nelyc; ml.
PHONETIQUE 1 1 5
2. Gr. pi -> gMms :
nicspila ne^I,
où nous remarquons un retour instinctif, mais erroné, à une
consonne d'appui.
3. /) lat. -» h dans :
*canapim-|- ... de kanibbt.
id. kèàwbr; kàwbre.
V. PLOSIVES DENTALES
d
ud^y.
a) Ce gr. persiste dans :
gladiolos du gladyœ; glâdyœ; glodyiv,
sans doute à la flu'eur d'un emprunt.
b) Le même gr. passe à/.
Ex. :
videam ké j vej ; kè j vêjyôm.
2. ^ (du gr. w^ tombe dans :
ponere-j- ••• pônu,
par assimilation.
l-dy^gy.
Ex. :
inter -|- adjutare s nirîgyf; ki n îg.
Rem. — Il y a ici dissimilation : élém. nas. -\- d -^ élém. nas.
-\-g, et cela, par suite d'un changement dans le mode d'anicula-
tion : la linguale, de dentale qu'elle était, devient prépalatale.
diabolum gyàbl; œ gyaiub.
Deum gyœ.
fr. landiers lâgye.
PARLER POPULAIRE DE THAON
Il6
mendicantem
Analog. de -j- oculos
Rem. —Cf., pour ce dernier mot, la phonétique syntaxique.
inàgyà.
kœ hu g yâ.
I. ty -^ ky.
Ex. :
*benedictarium
coemeterium
*aquilentarium
*Stephanum
fr. galetière
celt. garr-f- •••
quartum -{-...
*carpenta -|- ■ • •
chrestianum
tepidum
tegula
tenes
tùum
thema
*misteriuni
manu-|-te"ere-[- •
medietatem
mortarium
*pittittum -|- ...
pietatem -\- ••■
pietatem
fr. ragot
fr. Rots-4-...
Chute secondaire de /.
bhiekye.
mnikyer ; eimllyer.
eglâkye.
ekyen.
gàlkyer.
gycAye. ^
de karkye.
karpàkye (nom propre);
kerpàkye.
krekyè.
kyU.
kyœl.
tu kye.
du kye.
œ kyhn.
l mt'kye.
l iiirkyt'.
la iih'li\e.
mbrkye.
lit pt'kyo.
piliyab.
pi kye ; piliyœ.
ragoJîye.
le i^(;^;Y^(habitantsde Ilots).
2.
Ex
arista
crista
krè d ko.
PHONETIQ.UE
VI. — PLOSI\T,S PAI.ATAI-KS
117
Ici prennent place les phénomènes les plus caractéristiques
du consonantisnie de notre région.
A. c-\- a conserve sa valeur de r vêla ire.
Le _<^ normand provenant du 'gr. ^^ 4- a se rencontre aussi,
parallèlement, sous la forme d'un i^ dur.
1°
I. c-\-a initial.
Ex. :
^":dcem M ; kaw.
^"'^Idum kâ;kâiu.
^"^utum Ika; kat.
*captiare kad; haei \ ka€œ;\kae le
nibh.
germ. kâwa kahiuà; haiià.
calumniatum kalàivji.
canum+... kaui; kàni.
*canapim + . . . de kaui bot.
id. -{-■•• ci la kanivyer.
id. -|---- du kaiiivxd'.
^'-ipP^i kap; Ik'ap a p.
cappa-|--ellum kâpc.
*carduoneni de kardô.
-f- . . . kardrànct ; kardroiût .
iére (cendre de lessive); œ
kàrti (charrier).
*caronia karon; karon.
capsa un kas.
castratum kastre.
id.
?
>
de katiuei .
cattum^... katùnt'.
i'v. chatouiller katwoyc.
CAm\n\n\ kà ; le kàiu.
*canapim kàlv.
cantionem kcieô.
canticana
kàeyer.
ii8
PARLER POPULAIRE DE THAON
candela
kâdel; kàdîlye.
canthum -{-•••
kàzute.
canem
k-eé.
capra -\- ...
Jêrvet.
' capra -\- ...
kervo.
*cavicla
kevil; kèvil.
canthum
l keâw.
camisia
kmî^; kèm\.
♦calcia
ko£\ me kâw£.
*captiare
kbee; à kbs.
*calciare
s koee.
id. +...
koeet.
*calciata
la koei.
*calcia -\- ...
ko€ô.
calda
kod.
caldaria
kodyer ; kodyer.
*calefare
kofe; kof.
calva-l-*sorice
kok Si) ri.
catta-j- pilosa
kbph\.
capsa
la kos.
p
kowre (cendre à lessive)
*caxanum
kyen.
cathedra
kyer ; kyer.
carbonem
kyerbô; kyerbonye.
carrum -\- ...
kyer et.
id. + ...
no kyeri ; kerye.
id. + ...
mi kyer te.
id. + ...
kyer tri.
carruca
kyer à; keru.
?cadere-[- •••
kyetin (pommes tombant
avant ht Toussaint).
canem 4~ • • •
kyêdà.
catena
kyen.
*casus
kyœ ; kyb lye (chez).
Rem. — Un c dur norm. peut s'adoucir en un g, comme
dans :
capillos
*cavicla
le gvœ ; le gvœ.
gvV.
PHOXHTiaUt
Ily
2. g-\-(i initial.
Ex. :
fr. jalon
germ. gard
gabata
fr. javelle
*gambita
gamba
fr. giron
fr. geai
V. h. ail. garba
celt. garr -[-•••
Rem. — hyacinthum
2°
I. c^a médial ou final.
Ex. :
ad-j-furca-j-...
ad -|-*croccuin
fr. attacher
*hrocca -j" • • •
in -|- catena-|- ...
fr. empoché
beccum-|--are
bis -|- capitium -|- . . .
germ. blet -|- ?
branca
V. h. ail. brëcha
*broca
*busca
? *ciucca
de -|- bas ail. hancke
de+ ?
de -|- *croccum -|- . . .
de-{- catena -|- ...
de -\- siccatum
de+ ?
galônU
gardé ; / gard'i ; gbrdè ; le
gardinc.
gàt; gk ; gale,
gavel ; gavle ; gavlœ^.
gàt ; gàtyî. ^
le gàivb ; gcâwb.
grdne.
gyae;'gyc\ gey.
gferb ; gyerb ; gyerbyer.^
el gyere; œ gyertye; de
gyerkyè.
de gyaset.
àforkyi ; àforkye.
akrokye.
âtalye ; âtâk.
àbrokyc.
âkyenè.
âpiikyî.
bekye.
€c bikvaee.
blt'k; blt'k.
bràk; brâwk.
brek.
brèk ; liuurmbrbk.
l bùkyc ; biikyet ; de hûkîâ.
€iik (souche).
debâkyi.
dejuke.
dekrokye.
dekyene.
deskyi.
detakyî ; detakye.
120
PARLER POPULAIRE DE THAO\
ex-f-v.h. iill. brëcha
ex -|- cappa -)-...
ex -[- *carduoiiem
scala
id. + ...
scacia
ex-l-*caldatum
ex-|-*caleiatum
ex-)-? ^'- nord, lôkr
ex-j-musca -|- ...
ex -|- V. tr. pelucher
re -j- *croccum -\- ...
*stancare
*ficcare
*falcare
furca
bas ail. hancke
fr. se jucher
ail. klinke
clocca
*croccum -|- ...
fr. lâche; — cf. *lascare
V. h. ail. lisca
V. h. ail. lecchon
? moy. h. ail. loger
masticare
musca
*piscare
pertica
planca
fr. poche
? cadere -{-...
nord, hrogn
*rocca
re -j- siccatum
*rusca
siccare -j- ...
rad. tac -|- ...
tinca
ehrehyi.
ckapt\
ekardrone.
ekeel.
eklô.
d i ekb€.
t'kodae.
ekofaé.
eloriky'i.
s hnoke.
eplnke; eplukyœr.
èrkrokyi ; erkrokye.
etàiukve.
Jokye ; fôkyœ ; à foiukyâ.
fwork ; fbrk ; jorkyi ; fôrkyet ;
forkle.
la hâ'àiuk; hàk.
s iiike; s jukye.
kleàiuk ; klàkye.
klok; klokye.
krokyt'.
lâwk.
d la lék.
likye; lekyi.
di lèk.
niâkyc; makyi.
iiiok; h? d niok; kae le viôk.
pekye ; pck.
pcrk ; s pcrkyc.
plàwk; de pliikyer.
pnk; ijro pukôr; pukyt't ;
pukyu
l'I a rkyevae.
d la rôk.
rbk ; ùl rokye.
rsekyi.
rûk.
sekrt's ; sekyx.
takyi; tôk.
œn icàivk.
PHONETIQ.UE 121
trans -\- v. h. ail. bûh terbnkxe.
*torca -j- ... tdrkyé; Uhk.
vacca vàk\ vbk; de vâk.
Rein. - - Le c dur est analogique et résulte d'une dissimilation
dans :
inarsisca
2. ij médial ou Hnal.
Ex. :
a -|- longe -[-•••
in -|- gdbata -|- ...
ex -\- goth. galga -|-
*fidicat
V. h. ail. meisa -| — ing
germ. h ring
virira
fnareek (pour : mariée).
il alog.
agate,
l egojâ.
mî'yàg {})ie:^âk).
râgye; tut a la rtigyet.
lérg.
B. r + c, i lat.
Le r lat. suivi de e, i, se modifie, en français, en un son .f. En
normand, il passe à la chuintante e,
1° f initial.
Ex.
(est) -\- "ecceoc
eccç hac
centum
cinercm
*eccistos
*ecceoc -|- est
coemeterium
cervum -|- . . .
caerefolium
*cerebella
*cinque
(?) ciconiola
cinctura
caepa -|- ...
cicuta
caepa
*cibaria -|- ...
€ pcliv.
ea.
€àsu\ 07^€à\œ €à.
€àdr ; eàderye.
se.
fe vrây ; u k se.
semityer ; sœnikyer ; sinikyer
€%r voleâw.
éerfyœy ; serfyœl.
servel.
sêk; se; sèkàten.
senol.
setiir.
sibo.
sigti. ^
stv ; de sîf.
sivWr; siirî.
122 PARLER POPULAIRE DE THAON
*ceresia de €riz^.
cîppum -\- ... €upc.
Rem. I. Le son € est analogique dans les produits :
€U€e.
euh.
€uk; €nkr.
Rem. 2. Vs de :
*camminum / sêmè d se jah (voie lactée),
est régressif et dû, peut-être, à une assimilation syntaxique.
2° € médial ou final.
Ex. :
suctiare
? *ciucca
fr. sucre
ad -f- dulcem -|- ...
aduei.
fr. tu m'agaces
ta m agaé.
ad -|- percipere
apermn-; j apcreœ; apheu.
*abantiare
avàee ; s avàee.
*imbrachiare
àbraee.
in -|- panticem -\- -atum
âpâfi.
bacchinon
I bael ; haeiiie; œ baeinwar.
*bilancia + ...
i s bal as; de balèàiue;
balèàw€i.
? fr. bercer
i bar-ee.
id.
i s bh.
bibitionem
d la bhô.
beccum -|- -acea
bt'kas.
*blettiare
blhœr; blhi.
fr. bosse
bos; boêi; boeu.
brachium -j" • • •
bra-eyer; broeyer.
*suctiare
€ii-ee.
de -|- *captiare
degàe te.
de -j- crassum -|- •••
dikraé.
*muciare
no s demu£.
de -f- *abantiare
dèvàee.
*drectiare
dreée; drhœ.
dulci -|- mente
due ma.
est -|- *ecceoc + • . .
e € kè € tè hœ ?
*acutiare
egu-ee.
V. h. ail. slizan
eklîd.
PHONÉTiaUE
V. h. ail
scacia
. krcbiz
rccipio
*drcctiare
rumiccni
focacia
faciam
filum -\- -acea
fortia
fr.
*frictionem
fricassée
*glacia
fr.
crisser
fr.
grincer
p
rad,
, grim -(- -acea
hirpicem
*hericionem
altum -| — iarc
*ecce hic
*junicia
*captiat
?cali -f- "Hmacea -f-,
? cali-|-*muciarc-[-,,
cantioncm
? *glociare
*cuminitiare
*calcia
captiare
crinem -j- -acea
co ri acea
est -f- *ecceoc
*lacium -|- •••
ligarc -j- -acea
macionem
*marsisca
mcdicina
fr. lîiiiice
123
d i ekÔ€.
tkrevie.
ier€œ; èreœr; èr€êve.
5 érdreei; èrdrhe.
lei eroe (cf. de^ hdj).
fâe; fwbe.
fae (ki fè€);fa€d.
filhe.
à Jor€ ; àfwbrs ; for se ; / for-
ons.
defri€ô;frieône; no frifdn.
fn'kad';frika£t.
glâe.
sa gru.
grleî.
grieà.
grimâe; grimasyîr.
her-e; hersi.
herieô.
ho€ ta; h hoee.
d ifi; par i^ê.
jenie.
no kae ; kad ; kas II pûl ;
ka^tï' ; mô kaee.
kaUmaeô.
la kalimii€et.
kâeô; kàtu€Ô.
e klu€.
hnàivee ; kmeàwêi.
koe; kot'b\ koeet; s kose;
k0£l.
kàee ; à kbs.
krihâe.
kworyae.
n îpor kye€.
laee; m laee.
lyae.
îna€Ô; frà ma^d.
niareck.
mt'lryin ; mteè.
m'i£\ mur; mlei.
124
PARLER POPULAIRE DE THAO\
minacia
monticellum
fr. Moussier
*muciare
nigrum-j- ...
*noptias
nutrire -|- -tionem
*neptia
fr. tu m'agaces
esp. batata-j-..,
*pertusiare
rad. pic-j- •••
pincionem
*plattia
palea-|--acea
*pullicinum
pulicem
*putiatum
*pecia
radicina
re -[- ^d -|- curtum -\- . .
re-\-ad-\-*p\mmaTe
re -|- ad -j- *pecia -\- ■■■
recipere
re -|- cippum -|~" • • •'
re -j- *fortia + . • .
re-|-*acutiare
re -|- *strictiare
fr. rincer
re-j-^cumini tiare
renuntiatum
septembrem -|- -acea
*eccistum -|-*ecce hic-)-
seminare -|- -entia
(?)hol]. \vase-|- ...
mnae; nina^i.
mîi€e; mneya.
Mîi-eye ; Mil €e(r\om. propre).
muei \ s mim' \ mu€et.
nerei.
à na'€.
nivorieô; nwttri^ô; mctirie.
nyc€.
tu m bga€.
patâe.
ph'-ei; pcr-eâ Inuci.
in m pu ; pu ; phî.
p'l€Ô.
plâe; plôe; plafi.
poyà€.
pHi-ee ; de pnà ; p-it^ine ; la
piieiner.
pue ■,pn€.
puei ; pueœ.
pye€.
raehi .
?-ahuiir-ei ; rahiuorei.
rapt i et' ; raptiei.
râpyt'ftc ; râpyhte.
reœr ; reu ; reève.
i reùpra.
rcjiuorei.
reguit'.
retreei.
rhe; lîei.
rhùiuèàiufe.
rnoei.
la stnhrae.
. stifè.
smnàe.
à' vaeak; ea vaeot.
Rem. I. c lat. intervocaliqne c
cissement difficile, dans :
caliqne donne un d secondaire, d'éclair-
cicuta
d I sidu.
PHOXI-T1Q.UF. 125
Rem. 2. 0 mcdial persiste peut-être dans :
mer^uin -|- • . • margole.
Palatalisations secondaires.
A. — Groupe^/.
La palatalisation causée par / n'a aucun eftet sur les formes
de notre patois, bien que ce patois soit limitrophe d'une aire où
vivent les produits palatalisés de ,<;/ et mC'me de kl '.
Rem. I. Glôin (fr. Guillaume), il peut s'expliquer comme
suit :
ail. Wilhelm giyôm -> gilôin -» glôin.
Cette explication est préférable à celle qui ferait intervenir
une forme palatalisée telle que glyÔm (qui peut exister ailleurs,
analogique et secondaire), dont l'élément palatal disparaîtrait
par la suite.
Rem. 2. — a) Toutefois, on ne peut pas ne pas reconnaître un
résultat de la palatalisation du gr. g! dans les produits du lat.
slrangiilare.
strangulare "^ \etràglye\
etrâgye
A Thaon, le g dur fait place à un son/; d'où etràjyf, où
' Je peux, à ce propos, citer un exemple intéressant de la
vitalité persistante d'un patois « déraciné ». Interrogeant une
vieille femme qu'on m'avait dite être originaire de Thaon, je ne
remarquais rien d'anormal dans ses réponses, lorsque, parvenu
à la série des groupes gl, hJ, etc., je fus surpris d'obtenir le
mouillement, alors qu'aucun de mes sujets précédents ne me
l'avait fourni. Renseignements pris, cette femme, bien qu'établie
à Thaon depuis plus de quarante ans, était, en fait, originaire
d'une commune située à quelque dix kilomètres de là et, pré-
cisément, dans une aire de mouillements. Malgré ce long séjour,
elle n'était pas parvenue à se débarrasser de cette particularité
qui constituait quelque chose C(.)mme son acte de naissance
linguistique.
126 PARLER POPULAIRE DE THAON
nous sommes en droit de reconnaître une influence trançaise,
provenant d'une analogie erronée.
^) Le produit du lat. secale, présente, dans notre patois,
plusieurs étapes de la palatalisation.
Soit :
sêcale bh^ "^ bhh']
sf'l et seyl.
l
sey (dérivé :seyâ),
y) Enfin, dans bd'Ie, il y a réduction à / du gr. gl.
Analogie.
Le mot glèru (v. franc, ierre; — fr. mod. lierre) nous four-
nit un exemple très curieux d'analogie.
Nous partons du composé latin
hedera -|- -utum
*hederutum
d'où : ieru.
et, syntaxiquement, d l ieru (phonét. d lyhiî).
Le gr. dl est traité comme faisant partie intégrante du mot ;
d'où :
du dlyeru.
Enfin, le passage du gr. dl à un gr. gl nous ramène, par une
coïncidence étrange, au gr. gl -\- palatale.
D'où :
glyèru ;
et, enfin, dans notre patois, glèru, puisque la palatalisation
n'y exerce pas ses effets.
B. — Comme appendice à l'étude des palatales, nous exami-
nons ici un certain nombre de cas de palatalisation secondaire.
L — Son k.
1° € secondaire passe à *
a) ÂY.
PHONÉTiaUE 127
Ex. :
dc-f-v. bas franc, skërran dkeircà ; dckàrœr.
V. h. ail. skina
/ ekeln.
re -|- gcrni. kinaii
rkeifâ.
3) et à U.
hx. :
lavare
làvUine
2° k -\- voy. -» ky {ke) + '
voy.
x)k-\-a (très rare).
Ex. :
?
d la kyalèi
Lex.).
'^)k^œ.
Ex. :
ad-|-*colligare
ex-(-*pilucco-f----
*colligare
cor
fr. moqueur
akeœye.
eplukyœr.
keâye.
kyœ ; kyœru
mokyœ.
v)^+.^.
Ex. :
*alicunum
quam -|- unum
d okyœ.
k yœ.
l)k-[-i(j) primitif ou secondaire
I. -^ kyi {kyn).
Ex. :
ex-|-v. h. ail. brecha ebrekyl.
V. tr. esquipe-|-... ekxipae.
V. nord. lôkr-|-... elorikyi.
re -|- *croccu m êrkrokyi.
? evâlcyi.
*por-|-qui pdr kyi; dé d kyi ; èd kâ
kyi; kà kyi vb rvyhlrc.
128 PARLER POPULAIRE DE THAON
qualem -]-••• kyik Je.
*quetiare d kyite.
coc[h]learium kyïy a po.
fr. coquin kokyi.
2. -» keKkfi).
Ex. :
qui por kei.
quietum keit ; keiû ; s k^ite.
coc[h]Iearium k^iye.
quindecim k£Ï:{.
e)ki-e.
I. -» kye.
Ex. :
fr. attacher atakye.
?v. holl.*blok+... dt b'iôkyt'.
ital. boschetto hikye.
ex -|- musca -|- . . . s hnokye.
ex -f- *piluccare eplukye.
*stancare etàiukye.
fr. Jacques jakye.
esp. casco -["••• '^ ^^ kaskyct.
fr. claquer klakyc ; de klakyë.
ail . klinke + • • • klâkyet ; klâkye.
clocca-j-... ieklokyet.
fr. coquin kôkyè.
*croccu m -|- . . . krokyï' .
quid kye ; kyee ; k}rk lu fe
*alicunum kyekœ.
? kyeniâiu.
thema (îkyei)i.
*caxanum kyen.
catena
k\en.
cathedra kyer ; la kyer.
car bon em kyerbô; kyer bon fc.
prov . carda -]-•.. kyerde.
car r u m -|- . . . kyer et .
*quaresima kyerèin.
ital. carcassa k\erko€.
HII0N1-TIQ.UE 129
IV. Cairon le kyerône (habitants de
Cairon).
carnem ky'cni.
carpenta hyèrpàl.
carruca kxcrtt.
*quaestatum ky'cUii'.
? cadere -|- ... kycùn.
quindecim /;)'?;(.
ail. n ic r k L' n iiiarkye ; incrkye .
*nuiccai'e s iiiokyc.
h\ Pâques dt' pâkyl'l ; de pokyît.
rad. pic -f- ... pikye; de pikyeâw.
re-|-all. merken rnierkye.
tornare -|- ... / livuniikye.
-^ kee.
Ex.
scahi i'kecl.
fr. Cairon keerô.
carrum -f- ... keertè.
capra keevr.
k + //.
1. -> kyii.
l-A. :
V. h. ail. scuin -|- ... d I i'kyi'inr,ekyiiiiic;t'kyiiiiiœ;
ekyiimwer.
2. -» kfii.
\lx. :
ex -|- culuiii -| — tatum eketilla.
ex -|- curare ekettrc.
scutariuni ekeùn.
calculare karkenle.
culuin keii ; keii d lu iiiwè.
cura tu m k£urâ\; de kéuryii.
curare k^ttre.
GuERi.iN ui. GuiiR. - Parler pop. de TImcii. 9
130 PARLER POPULAIRE DE THAOX
curiosum huryœ.
*LUStôrem ,V ke/islô.
cûpa kéitv; kéâ.
cùpa+ ... k€nve.
rc + culiini -j- ... se rhit/ê; rakéiile.
Rem. I. /;/ -> li (rare).
Ex. :
co[n]chylium BtHàj.
coc[h]learium iiyt>.
Rem. 2. h -^ /tr ou seulement >tV.
canem M.
planca-f... de plâkyer
II. — Son ^,
Ex. :
fr. gueuse ^jy^l;^.
h) f:+ i ^ gyi-
Ex. :
argilla
viscum
argyil.
gyi.
cf. isl. vikja . gyi^e.
windica + ... gyieôney.
V. h. ail. wihsih:
gym; gyin.
a.sax. lag -j- ... lagyi
y) A^ + ^ -^ O'''-
Ex. :
de +bulla + ... dclmlêgye.
fr. guideau digyc ■ de digyeâiu.
germ. wara egyere.
V. h. ail. slinga ^AVy^.
*[]dicare fi^)'^'-
fr- gai ^j^^.
l'llO\ETIQ.UH 131
\c.spa iy^P''-
h. ail. wci^aro iy^>'-
graiiarium gycrnh
wactare gyel.
? \v i n d i ca / gyt's de Iraver '.
5)^ + " -^A7"-
Ex.
anguilla àgyàl.
acucula Hy^^-
VII. — IKICATIVI-S LABIALES
1° / final secondaire provenant de v lat. persiste lorsqu'il
figure dans un mot provenant d'une forme d'accusatifen -m/w.
*apprenditivum apràlif.
2" 11 y a chute de v secondaire dans :
cûpa keà.
3° Un i' latin qui, en français, a subi l'influence du w germa-
nique, peut rester intact, comme dans :
vespa œ vep; de vep; vepr.
Pvitem -\- •■■ visturè.
? du vopàvj.
4° Pourtant un son u> se relève là où le français préfère le
son gu.
Ex. :
(?) et. angl. to whine ivinc; a wi)i.
Rem. I. Le i' secondaire normand, qui se présente dans des
locutions telles que va k <y, a, bien entendu, inie origine toute
particulière, de nature moitié phonétique, moitié syntaxique.
Voici quelle en est Thistoire :
va k €c [tr. où est-ce] = où est [ce] que c'est.
132 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Lintcrnicdiairc de ces deux formes extrêmes se rencontre
dans une modification phonétique du gr. où csl, qui s'écrira •/( c,
puis wc, par contraction des deux éléments primitifs.
De là, nous passons, sans difficulté, aux formes nui et, enfin,
va, qu'il s'agissait d'expliquer.
L'Y secondaire qui apparaît dans le groupe 0 yu (= fr. où)
a, sans doute, la même valeur phonétique que dans i'howv (fr.
encore un) et dans à kote d yœ (fr. à côté d'eux; — v. Destruc-
tion d'hiatus).
VIII. FRICATIVE LARYNGALE
L'aspiration /;, qui n'appartient pas au latin classique mais
qui a été longtemps trançaisepar suite d'influences germaniques,
tend à disparaître aujourd'hui de la langue des villes : on ne la
rencontre plus à Paris.
Elle a persisté, très pure, dans notre patois.
Nous l'étudierons successivement dans les mots d'origine
germanique et dans les mots d'origine latine.
i" L'aspiration dans les mots d'origine germanique.
1. /; médiale.
Ex. :
... -j- germ. haim eih-l.m (Ouistreham ; —
nom de commune).
2. h initiale.
Ex. :
scand. hala hûl laé; lyà hiile\ i 1 hal'ir;
s haie; bôl £a.
l'HONi;
TIQUl- 133
:
halni'i'kyi'.
nenn. h.iiin
haiiiô; 1 Hôiiit'.
ail. hahn
hâiitd; II' hôiitô.
holl. happcn
ha p.
?v. h. al!. Iiarcn
har'ë.
V. h. ail. Iiarin^î
el bart'àw.
}
harik.
?
harikotae ; harikotye.
}
harivclye.
rad. harn
harnc\ berne.
r-
œ grohàiu (soric de poisson).
rad. <;crm. (fr. heurter)
hœrtî'.
ba.s ail. hankc
la bà'àiuk.
germ. haga
he ; le hac.
ail. Hcinrich
Heàwri.
gcrni. haga
hee.(\vX\c de charrue).
V. bas franc, hatjaii
hhi .
neerl. liées ter
het.
germ. haga -|- ..
œ hè^.
germ. haunita
hotœ.
2" I/aspi ration d;
.ms 1
les mots d'origine latine.
1. /; médiale.
Hx. :
*buca -|- ... hiiho.
de -|- foris dùhùr; lihor; èdho.
2. h initiale.
Ex. :
altum à hâ; hchv; ho\ hoe ta.
fr. hangar hàkor.
hinnire hâni.
herba herb.
hirpiceni hère; heree; herêi.
*hericionem herieà.
herpetem herp.
^hansta hes.
ioris (V go d bor pei\ honni.
134 PARIJiR POPULAIRE DE THAON
onomat. hôn.
id. h'H hu.
id. hûû; 110 but.
ululare ^a m hu!\ de htiJ)neàw.
Rem. — L'aspiration /; peut passer à r.
Ex. :
ail. hahii de ranlo.
holl. liappen / à ràpi.
V. h. ail. ha ring de rcrâ.
tr. hibou ribu.
Phénomènes généraux de la physiologie des consonnes.
A. Passage d'une sourde à la sonore correspondante, ou
réciproquement.
Rem. — Ces phénomènes s'expliquent, pour la plupart, par
des exigences d'assimilation ou de dissimilation.
1° sourde -» sonore.
a) t -^ d.
Ex. :
fr. Astracan asdragà.
catechismum mo kadhis.
b)/r^ g.
Ex. :
fr. Astracan nsdragà.
de -\- *captia degtie.
a. sax. docke d !ûdog(y. Lexique).
*ca 1 u m n i a re ga làu'jc .
fr. crisser sa gi'ie.
V. h. ail. Iccchon -j- digitum n y â u a h a lig dae.
*unculum s n agi.
secretum œ sgre.
? / %(fr. tousser)'.
' Cf. la forme tHr, fréquente dans des patois voisins.
l'HONHTIQUE I 3 5
C) S -^ i.
Ex. :
*buxticllo.s bwt:{yà.
crassum -{-■■■ i grâitl.
d) . ^ /.
Ex. :
*accaptat m^ a jet .
*frasea frt'j (aillcur.s : fth).
collocat -\~ fr. bru htjhrœ (couclic-bru).
V. h. ail. lisca d h h'j (y. Lexique).
*rutiare rtije (ruer, lancer).
2" sonore -^ sourde.
a) d ^ t.
Ex. :
ad -|- cubitum -|- . . . s ahite.
V. bas franc, skerran èt€ir€.
cubitum t'I liut; kittr.
*cosere l{wbi\ dckwot.
h)g^k.
Ex. :
*aboculum avœlî.
fr. hangar hâkor.
*glociarc kJiiet.
Rem. — Le h initial du produit : de kènuc:^l{<r- ail. Krausel-
beere) est étymologique.
c) V -» /.
Ex. :
caepa de mj.
febrem fyef.
Ex. :
de -|- de -|- *posteis dedpytis à maté.
? //.vvrtîc (barrière à — ).
i3é
PARLF.R POPULAIRE DE THAON
tr. gaz
du cras.
*glitia
g les.
h. ail. gris
grîs^ (grise).
*giccrium
jisye.
fr. *mauvaiseté
iiiovcslûe.
pensatum
pesât'.
pausa
pas.
*passare -|- . . .
posés.
*prensuni -|- ...
prise; le pnsœ.
rasus
à rau's.
erysipelas
ma resipel.
t)j ^€.
Ex. :
jettare
£le; i lu €li.
id. +^ ...
dé ptî ftl.
ail. Eulen Spiegel
espyée.
fabrica
for-e.
*frasea
de frh.
*granica
grèàiuf ; ct^ràee.
Rem. — Le ^ iinal de ce dernier mot provient bien du gr
c -\- a àQ *^ranica. Ce produit est régulier.
hibernum -| — aticum du h'vhiuu.
*viaticat ki vwoyae.
Autres exemples d'assimilation :
*flammula -|- ••• ^^ Jîâhlè byè.
cal va -|- *sôrice hok sori.
holl. koolzaad kÔt^a et kÔk::^a.
ego -|- sapio -|- ... s se €a.
illae -f- se -\- sunt es so.
Exemples de dissimilnrion :
Ex. :
in -j- *venimen -]-... àvliniae.
fr. gourgane deburgôn.
calculare karkeiile.
*marsisca inareék.
piioxKTiai'H n7
mcrcoi'is Jics mekfrdi.
ad -j-*eccistum-j-.scruin bdse.
sersifi .
ital
. sassefrica
B. M
ctathcse.
I. vr
-> rv.
Ex. :
capra -)- ...
id. +...
l.fhl
^ p.
Ex. :
*affibulare -\-
yks
-» sk.
Ex. :
indicem
Rem.—
*hederutuni
kérvet .
kervô.
afl(fbà.
l Idesk.
f^reéln,
est une métathùse pour : filcru (v. pi. haut).
C. Réduction et simplification de groupes de consonnes.
1° Réduction d'un groupe de 3 consonnes.
I.
• a) rhr -^ br.
Ex. :
arbore m àbr ; obr.
b) rhr -> rb.
Éx. :
id. àrb.
c) rhr -^ b.
Ex. :
id. àb.
2. bsi -^ st.
Ex. :
obstina re ôsliiit'.
138 PARLER POPULAIRE DE THAO\
2° Réduction d'un groupe de 2 consonnes.
a) Chute de la r" consonne du groupe.
i. dr -^ r.
Ex. :
*bullere hu)}r.
Rem. — kà vo rvyere est régulier.
2. les -> s.
Ex. :
ex -j- positionem espoiisyô.
Ex. :
fr. Adolphe adôf.
4- ^' -^ p-
Ex. :
presbiterum -j- ... pètro.
5- ré -^ £.
Éx. :
fr. bercer
*medicinum
i s hh.
6. rd ^ d.
Ex. :
'
*lurda
fr. tri mer -|-...
hvbd.
tremadœ.
7. ri ^l.
Ex. :
berula
furlonem
*merulum
*orulum -f- • • •
*paraula
bel (berle).
œ fàlô.
mel.
oie.
pâl; pale 0 tu.
8.
rv
-> n.
t,x.
*corna
*cornicla
ordinciii
9-
rs
-^ s.
Hx,
supcrcil
ium
lO.
ri
^ /.
r.x.
apporta
1 1.
r.
~ ^ ^-.
Ex.
illoruni
+ •
12.
V.
r -^ r.
Hx.
*plovere
pnoNiVridUH 139
kbn ; s ekbni.
kèney.
le susiy; It sustlÇmfi. desîi).
apèt.
dbn lœ^ à; j lœ:{ t di.
plœr.
b) Chute delà 2^ consonne du groupe.
I. /;/ -» /;.
Ex. :
duplum / d-tib.
in -|- pacare -j- -abilem cpiuoyàb.
*flébilem f\i'h.
diabolum œ c;yàzvb.
credere -|- -abilem heryàb.
convenire -[- -abilem kôvnab.
cribrum krïb.
maritare -|- -abilem maryiib.
*nocere -|- -ibilem nœ:{ib.
pietatem -j- -abilem pikyàb.
probabilem probhb.
tabula tab.
^4° PARLER POPULAIRE DE THAON
2.kl -^ k.
Ex. :
ungula
ôk.
circIiuTi
serk.
^.kr ^ k.
Ex. :
tr. sucre
fuk.
4. dr -^ d.
Ex. :
inttT + *pi-endere
*bu]]erc
àicrpràd.
b'wed.
cinerem
ۉd.
de -f- *exstingere
*cosere
molere
ordinem
*pendere
perdere
*prendere
df'lèyd.
kwôd; kiuôd
mttd.
à n ord.
pàd.
perd.
pràd.
*cisera
tendere
sU.
lâd.
*torcere
*tondere
tœrd.
îôd.
vend ère
vàd.
5-/-^/.
Ex. :
caryophyllon
*trifolum
jiruf.
trêf.
b. (^l -» cr.
Ex. :
*aboculum
l avœ^.
spinula
ungula
epjo.
7- .^r -^ a.
Ex.:
vinum -j-acre
tir.eg.
PJIONI-TIQ.UE 141
8. /)/ -^ /).
l{x. :
CDjHlla
œ kiip.
plus
pu ; A'() pli .
*ploia
pil'i.
9. rs -> ;■.
Ex. :
niartiuni
niHr ; mar.
10. sut -» s.
l'A. :
catcchismum
kadt'€is.
II. tr ^ 1.
Kx :
anteccssor
de\ âset.
*battuere
t bât.
fenestni
fnét.
néerl. heester
het.
*ostrea
rf^ hïùit ; (/- // .
quattiior
kat.
crcscere
krcH.
t^oth. maurthr
iiidrl .
niittcrc
met.
ma^istrum
iinvef.
nostrum
Uôt.
alterum -|-\icem
ôtfc ; (')/ ; lt\ ot .
*pasccre
pli'Ct.
rc -j- *cssere
rcl ; kà 110 lie \rl
\cntrcm
vàl.
12. vr -» i'.
Hx :
libi'uni
liv.
libra
liv.
le porcin
lyév.
paupcrum
pii'ôr ; picores.
\ ivcrc
■vk>.
142 PARLER POPULAIRE DE THAON
D. Adjonction d'une consonne.
Une consonne s'intercale parfois en vue d'appuyer une
consonne ou un groupe de consonnes.
1° Adjonction d'un r.
Ex :
in-f-^in^turare clselre.
Rem. — C'est le produit d'une étymologie populaire.
dentem -]-...
ex-|-*carduonem
germ. fitl\v-[- ...
(?)v. nord, gaddr -|- ...
dàtrel.
ekardrôrie.
fovret.
de eradèl.
*carduonem
canapim
Rem. — Peut-être grade! est-il mis, par métathèse, pour
gadrel (?).
kardro ; kardrôuet.
hàu'hr (cf. la forme franc.
chanvre),
kutr.
letrô; le letro.
pétard,
œvepr; gyepr.
cubitum
lacté -|- ...
port, pintada
vespa
2° Adjonction d'un /.
Ex. :
fr. casson
*cattia -\- ...
re-j- ad-j- pecia-j-
3° Adjonction d'un /.
Ex. :
V. h. ail. meisa -|- ...
kasionàd.
kaslrol.
ràpyeete.
me^âgl.
Rem. — Il faut noter les étranges modiiications relevées pour
les correspondants du [yauçaIs coquelicot.
onomat(infl. du cri du coq) de kùrkôlikô; kotkotikô.
PHONhTiaUK 143
K. CJuitc d'une Consonne finale.
1° /.
Ex. :
bovcni b(è ; bœ; de bœ.
*Josephum /(");(?.
fr. Cou V rechef kiwer^e.
noveni nœ.
iiovum ncé.
*6vum œn à; œ.
2° Je.
Ex. :
fr. almanach alnienè.
iipud hoc ave tey; avœ.
bcccum -J- - ■ • ■ ^'' bt'jle.
bis -j- saccum bisâ.
germ. bloch blo.
brocchum bro.
*cinque €e\ avâ £c nu nul dUè.
fr. coq ho ; lire d ko.
*croccum kro.
*Ludovicuni Ludovi.
siiccum sa.
a. sax. vrac à vra.
3" /.
Ex. :
animal anima ; anintb.
*apriUuni àvri.
brutahs brulâ.
>
/ Bubayd' (nom de Heu).
caballum / €eva.
doUum dœ.
il la k t' se; e khi€ ; e so kôse.
lilum Ji.
liliolum fiyœ.
ille i a; eel i byo ; i dvwôr ; i Je
ne-e ; / i.nït'/ ; / pèrne ; ;
rÔl ; / sèni ; / ton ; / va ;
ieâ's ti.
144
PARLER POPULAIRE DE THAOK
caballuni
jvâ.
qiKile -|- quani -\- ■■■
kyt'kà-.
ilhic-j- ad -\- vallcni
par Icwti.
malum
ma; mû.
i^crni.
niarahscalc
marieà .
fr.
Michel
Mue.
mcl
iiiyt'.
natalcm
mut'.
^ipi'iliuin
avri.
5
RÔkrœ (nom de
*luscinioluni
résina.
solum
tu S(L
sal
se.
4° r.
Ex. :
•
ad-j-bonum-|- ...
abwoni ; ahwôni
ad -f-licerc
adlt'~i.
agonia -j- • . .
agoni.
a -\- germ . kruppa -|- - ire
s akropi.
ad -\- *currire
aku'ori.
ad -j- ista hora
astœ.
ad-j-^urdum + -ire
aswordi.
habere
avî'.
infernum
àje.
ingluttire
âglllli.
?+-ire
s àgu'i.
intcr -|- *tenire
àtùrtèni.
bonum-j-*aguriuin
homV.
bonum-|- diurnuni
Imjn .
calorem
d la €alœ.
*captiare + • . .
msâ.
*candelorum
eàdlœ.
carncni
mé ; €e.
?fr.
chiner
and'.
de -[-tornum
ke delxL'o.
dis-|-*currire
diskiiri.
dormire
dormi.
du ru m
du ; il alà du.
foris
èdhè.
l'IlONhT
IClUK
fr. s'éclaircir
s eklersi.
hanc-[- iHl-j- hora
ekoyà'.
flore m
fU ; thi' ci blé.
*rtorirc
'jld'ri.
f()ssa-|--orcin
foseyd'.
*todirc
fu'i.
hiniiirc
hàni.
banc -|- ad -j- liora
iko.
liunioreni
iiihr.
corium
du keà'.
*cc)lliij;ii'L'
kfœyi.
coc\ h jlcariuiii
hiye; kiye; kiye l
kiyc a po .
clai'Lini
kit. '
hanc-|-ad -\- hora
té ko byè ; / // c ko pu .
*quacrirc
kri.
*cc)prirc
kttvri.
*curi'irc
kujori.
cor
kyœ.
illorum
lœ kâ ; lœ ko.
licere
lwe\i.
maturum-|- -ire
uiœri.
meliorem
miyœ .
*mucirc
mwex}.
*morire
i va mwori ; ;;/(';'/.
goth. niaurthrian--|- -ire
myi'rrtri.
nutrire
s nivori ; é s iiwôri.
per-f ...
pâ là; pa lèàivdrc.
p lacère
plae^i.
*por
pÔ lye ; pu pdiusr.
pavorem
pû.
pu n ire
pimi.
re-j-ad-j-curtum
+ ■
-ire rakworfi.
re -\- strictum -j- -ire
retrhi.
re-|-*frigiduni -[-
-ire
rfrt'di.
re-j-gerni. warjan
+
-ire se ri^t-ri.
re -j- venire
rvêiii.
germ. rotian -|--ire
rwi.
sub -|-*currire
skwori.
super
su 1 d kl nui.
gcrin. sûr -|- -ire
suri.
Gur.Rr.iN DK CiuiR. — PiiiJer ho
/>. ,/<■
Tl'iioii.
M)
pô;
1^6 PARLKR POPULAIRE DE THAON
sudarc -^ -torem
Sli'd'.
fr. trcstous-|-diurnos
terjû; tèrjû
coc[h]learium
tiye.
*tenire
tni.
venire
vni.
5" '■
tx. :
tîlium -\- s
V. fr. castillicr
du kosi.
6° t.
Ex. :
factum
si je.
nitiduni
ne.
LIVRE II
REMARQUES MORPHOLOGIQUES
I. — SUBSTAXTIl-
1° Genre des noms (subst., adject., et part. pass.).
1. Noms qui sont du masculin en patois.
Ex. :
a) œ ba^inu'àr (changement de sutlixe).
ekutnœ id.
œfo; ma fà (?)
œ ^wrkyt' t . , j rn \
,0, j, f. i , (chaniJ-ement de sumxe).
de gyerkye r v ^ ^
œ kup (masculin au moyen âge).
œ met \ , \ ■ \
tô mti'^ik (?)
œ regi (?)
/ tàp (genre latin).
n' vep ( ' r- j • j -1 • 1'
- /^ i c est 1 idée de maie qui 1 emporte.
œ vepr i ' -
œ viper id.
b) apnVif et €etîv servent tous deux respectivement pour les
deux genres.
2. Noms qui sont du féminin en patois.
Rem. — Darmesteter {Cours de graïuiii. histor., 2" partie,
p. 53) dit que « le peuple fait aujourd'hui du féminin tous les
substantifs commençant par une vovelle ».
14!^ PARLER POPULAIRE DE THAOX
La remarque est juste. Le fait est peut-être explicable préci-
sément par la présence de cette voyelle qui modifie la nature
de la voyelle nasale précédente. Cette explication est, d'ailleurs,
tout autant du domaine de la phonétique que du domaine de la
morphologie.
La prononciation norniale peut se noter :
d' -j- ;; -j- erbàj (d'il h'bcïj).
Par dénasalisation (dissimilation), nous obtenons :
œ -\- n-\- erbàj (an erbaj^ ;
puis, par évolution de la voyelle œ vers u.
Il -\- n -\- erbàj (an erbàj^.
C'est là une prononciation qui est courante à Paris. Les
acteurs du Théâtre-Français disent de même, pour « un entant » :
u -)- n -\- àfà, c'est-à-dire, phonétiquement, un à/à \ Et il en
est ainsi partout où l'article indéfini est suivi de voyelle.
Par la suite, la prononciation réagit sur le genre.
Ex. :
un bel erbàj.
Rem. — Les deux formes un jiuormt; œn fonnï sont régu-
lières. Elles proviennent de formica. La forme française une
foiiniii (i}\'ec i bref) est hybride, féminine par l'article, masculine
par la désinence.
la fir.
Rem. — Est-ce une analogie avec la chaleur}
iinjyœf; safyâf.
d la greTjy; d la gerztl ; — par influence de
la désinence.
tut l ivèr.
Rem. — Là encore la prononciation a réagi sur le genre.
//;/ dcnii-U^ (d'étoffe).
' Cf. une discussion à ce sujet parue il y a quelques années
dans le journal le Temps (feuilleton dramatique de Fr. Sarcey).
RHMARaUKS MOKPHOLOGIQL'KS I49
Rem. — Il semble qu'à cette forme féminine le hinga^^e
populaire préfère aujourd'hui la forme masculine œ le.
d la melé^.
Rem. — L'influence du genre latin des noms d'arbres est
encore vivante.
un onrr.
Ç\' . ce qui a été dit d' erbcij).
un plat an.
(y. pi. haut la rem. sur mf'Jf'::^).
d la ptutxô (genre latin),
y e ma rcsipel.
Rem. — Ce mot est quelquefois du féminin au xvii^ siècle,
(vn tivrâj .
(V. ce qui a été dit (.Vrrkîj).
lin sàthi (un sàthii).
un su'îiri.
Rem. — L'/ long est provoqué par une réaction du genre
(cf. funn'i).
3. Formation du féminin (subst., adj., part. pass.).
a)
masc. blœ.
fém. hl(r:(^.
Rem. — Y a-t-il là une influence de « rose »?
masc. / le vu.
fém. / If' i '//-;.
Rem. — Cette forme féminine de part, passé est une dernière
trace des formations calquées sur un supin en -usiiin (et. la
conjugaison).
masc. lu rlevœ.
fém. la rlevd\.
(V. le chapitre de la dérivation).
I)() PAKLHR PC-JPULAIRH DK THAOK
Lj tcaiinin -a'^ s applique aussi à des masc. en -u, doublets
de masculins en -œ (y. plus haut, l'étude de Vô latin).
masc. bàyû.
fém. bàyd's.
masc. haiwoyû.
fém. kûizuôyà'-.
(^^ le chapitre de la dérivation).
b) Le son secondaires^, résultat de segmentations vocaliques,
s'applique aux seules formes du masculin. Les formes du féminin
présentent régulièrement un son -e ou -é.
Ex. : masc. gyae.
■ fém . gyé.
masc. kèrvae.
fém. kh'vé.
c) Le féminin d'un participe en -r, coiwme dhc {ïr . éteint), est
en -ed, c'est-à-dire dctcd (fr. éteinte), par influence de la torme
de l'inflnitif.
d) A une forme de masc. en -o correspond régulièrement
un féminin -bl, dans :
masc. œ piko.
fém. œnpikbt.
4. Formation du féminin des noms propres.
La langue populaire use d'une grande liberté dans la for-
mation du féminin des noms propres et notamment dans la
désignation et l'appellation de la femme, par rapport au mari.
L'article précède presque toujours ces formes féminines.
a) Tout d'abord, une femme peut être désignée par son
prénom ou son surnom, précédé de l'article.
Ex. :
La Raphaële.
La Cadette.
La Louise du château.
La grand Zaïde.
La grand Maltide.
La grand Sarcelle.
La Placide.
La srand Sidoine.
KKMARQ.UKS MOKPHOLOGIQUHS I 5 I
b) La femme mariée est désignée par le nom ou le surnom
de son mari, rarement de son père ou de son fils, toujours pré-
cédé de l'article et accompagné d'une désinence féminine. Cette
désinence varie suivant la forme du mot masculin.
Kx. :
La Mahieute (tille dun bossu).
La Mère Couturière (femme Lecouturier).
La Julienne (femme Julien).
La Poularde (femme Poulard).
La Voligearde (femme Vaulégeard).
La Gougette (femme Gouget).
La Pannotte (?).
La Guilleménotte (mère de Guilleménot).
La Quignotte (femme Quignot).
La Boulaise (femme Boulais).
La Contesse (fille Leconte).
La Carlissesse(mère du « Carliste »),
La Perrettresse (femme Perrette).
(Cf. la " rue à la Perrettresse »).
2° Nombre des noms.
1. Mots usités seulement au pluriel.
Les mots suivants ne sont usités qu'au pluriel.
de frwitàj.
de sibiil.
2. Il existe, dans notre patois, deux modes de formation du
pluriel par modification de la vovelle finale.
a) Le plus fréquent consiste dans l'allongement de cette
voyelle finale, brève au singulier.
I. (Voy. e)
Ex. : sing. hnle.
plur. de haie.
sing. Innie.
plur. de houe.
sing. à' i^\erk\e.
plur. de o\rrkyt\
152 PARLER POPULAIRH DK THAOX
Rem. — Certains mots, avant déjà, au sing., une voyelle
longue, conservent cette voyelle au pluriel.
Ex. : sing. flc.
plur. de fie.
sing. iimec.
plur. de iii-ufé.
2. (^'oy. (v)
\l\. ■ sing. !>(}•.
plur. de bœ.
sing. / esœ.
plur. Icy es\(t'.
Rem. — La vovelle longue du singulier persiste de même au
pluriel :
Ex. : sing. œ ?vœ.
plur. de gvœ.
sing. / yœ (/ va'),
plur. /?~ yœ.
Remarquer cependant
smg. (i n yœ.
plur. It\yœ.
3. (Vov. 0)
Ex. : sing. fwo.
plur. le fu'Ô.
sing. haiiiô.
plur. le bamô.
Rem. I. Nous trouvons encore un pluriel par allongement
dans le produit suivant : le singulier présente un a nasal et le
pluriel une extension de ce son, par segmentation et diphton-
gaison.
sing. œ ta.
plur. de teàw.
Rem. 2. Il faut mettre à part l'étrange formation suivante :
sing. œfornu.
plur. de foriiul.
iu:.MAUQri:s moupiioi.ogiquks 153
h) Le second mode de formation est l'inverse du premier.
La voyelle finale, longue au singulier, s'abrège au pluriel.
Si la voyelle est brève au singulier, elle peut aussi conserver sa
valeur de brève au pluriel.
1. (\'ov. Il)
Hx. : plur. le jini.
2. (Voy. e)
Rx. :
plur.
le nu de de.
plur.
plur.
plur.
plur.
le pre.
de pwe.
re (fr. rayons)
le su fie.
plur.
plur.
de ni.
de ràiudî.
3. (Voy. /■)
Ex. :
Rem. I. Plus spécialement, à un sing. qui présente un son
ae {ay), résultat de segmentation vocaliquc, correspond un
plur. en -e.
sing. iHÔ i^ro t ortily.
plur. lé^ or te.
sing. kotne.
plur. // kote.
sing. kcitrae.
plur. dé kiire.
Rem. — Ce mot, et ce mot seul, est susceptible aussi de
présenter une désinence de pluriel en -er (de keiirer) ; — dési-
nence isolée dans notre patois, mais qui, dans certaines autres
régions du Calvados, (à Fontenay-le-Marmion notamment),
présente un arsez grand nombre d'exemplaires. Ce pluriel en
-er (comme pluriel de kiire), est, ici, pris en mauvaise part comme
l'est d'ailleurs, aussi, le pluriel à désinence en -ya {le heurya).
Rem. — Il peut y avoir exceptionnellement évolution secon-
daire de Ve dans des formes de pluriel.
154 PAFLF.R POPULAIKK DE THAOX
Ex. :
sing. œfôsae.
plur. de fosâ.
3. Il nous reste à relever une formation particulière de pluriel
qui s'applique aux mots provenant d'un type latin à suff. -cllus
(ellos) et -elluni.
Nous avons vu, dans l'étude de Ve bref latin, que les
formes en -ellus n'avaient pas eu de descendance dans notre
patois. Mais il n'en est pas de même des formes en -cllos. Ce sont
elles qui fournissent le pluriel des produits provenant de dési-
nences latines en -ellum.
Rem. — Débarrassons-nous, d'abord, des quelques rares
produits qui présentent la combinaison :
sing. -cllus (ou analogues),
plur. -cllos.
Ce sont :
sing. jvb; jvâ.
plur. dî jvàw.
sing. i fe byo; via du hyo là.
plur. / so byii.
sing. pyo.
plur. le pyà.
La liste est plus longue des produits offrant la combinaison :
sing. -ellum.
plur. -ellos.
Les descendants de -ellos affectent quelquefois la forme
diphtonguée. La diphtongue -y^zc, toutefois, a des tendances,
dans notre patois, à se réduire à un son -yà simple.
Ex. :
sing. ane.
plur. d ^anà.
sing. halive.
plur. halivya.
sing. bore.
plur. leboryti.
KHMAKQUHS MOKPHOLOGiaUKS I55
sing. hivosè (bwest).
plur. dé bu'osyà(di bwei\à\ bwosyàii').
sing. dvâte.
plur. de dvâtytî.
sing. à' fosaî'.
plur. dé fosyôiu.
sing. kûpd'.
plur. de kapyo Çde kape ?) .
sing. keuray.
plur. ^è keuryà.
sing. fe(/^.
plur. i/ kutyà.
sing. kivepe.
plur. dé kwepyâw.
sing. makrae.
plur. i/<' makeryâ.
sing. /;wj-^.
plur. c?^ mosyà.
sing. ;;//t:^^.
plur. // mtix^ycL'w.
sing. w/î<^g^
plur. imieyh.
smg. pïperm.
plur. pipt'rnà.
sing. r^/f''.
plur. //' /vT/^yI.
sing. r?/j'^.
plur. /r nisyaw.
sing. il:{l.
plur. /)fr^f* j/'v^iic'.
sing. /o;r.
plur. /('/••yvt (if' loiyeMr).
sing. f<V;^^ (tre:(e).
plur. /r fer:(j^'â (tre^xii).
1)6 PARLER POPULAIRF, DH THAOX
II. — ADJECTIFS
Les adjectifs qui ont en latin la même forme pour le masculin
et le féminin ont, rarement, gardé dans les langues modernes
le souvenir de cette communauté de formes.
En voici quelques exemples pour le seul adjectif grand. Le
français dit encore : grand rouie, grand mère, grand messe. Notre
patois connaît, en outre :
à grà gule.
d la grà port.
€e un grà nii:(^er.
la grà Zaid.
la grà Maltid.
la grà Si dan.
(V. féminin des noms propres).
III. — ARTICLF.
1. L'article défini se présente sous la forme ordinaire : h\
LV s'élide devant vovelle et aussi devant consoime.
Ex. : Ife; etc.
L7, dans ce cas, peut recevoir l'appui antérieur d'un son e.
Ex. :
êl hoirfi.
H ko.
2. L'article composé en les peut se contracter en : e.
Ex. :
e~ t'phi ner.
jusk t\ b.
3. Il v a agglutination de l'article dans :
du liverna^,
qui est mis pour « de l'hivernage ».
(Cl. ce qui a été dit de la forme greln et glern).
kl:marq.uhs morphologiciues J57
IV. — PRONOMS
i" Pronoms personnels.
A. — Pronoms personnels de la i"' personne.
I. Sing./f.
L'e s'élide devant voyelle et aussi devant consonne.
Ex. :
y de.
j gàj.
j syœ.
j viuc.
La consonne, après élision de IV, peut recevoir le soutien d'un
c prothétique.
Ex. :
è j kre.
(* j syœ.
Par contre, Ve peut persister normalement et passer d't; muet
{è) à e aigu Q).
Ex. :
je m pie.
2. Pluriel :
x) Le type nos \\.\ pas de descendance dans cette fonction. Il
y est remplacé par la forme du singulier qui est constante.
(Emploi analogique.)
Ex. :
/ alo.
kù j )io:;^ asye:;j'd.
é II II avo.
bevb.
di::p.
dùiii.
mt:^ ekhitiiii.
n eiyôni.
iio~â II hv.
e j tù kdixdiii.
j iiiii'oj'isy'oin .
158 PARLER POPULA1R1-: DH THAON
kc j tnu'cirwiii.
èj puvyô.
j syôm .
èj syôm.
kè j vèjyôni.
,i) Dans sa fonction de régime, le type nos a persisté sous la
forme no.
Ex. :
Régime dir. / ald /zo;^ à n aie.
Régime indir. nox^ apwèrtro.
B. —Pronoms personnels de la 2*" personne.
1. Singulier.
La forme régulière est tu.
Ex. :
tu di^e.
k tu m tut'ey.
2. Pluriel.
Dans la fonction sujet et régime, la forme régulière est vo.
Ex. :
vox^ aie ; u k t'o:( aie.
asye:(ë vo.
vb^ ave.
vo ۉte.
vo:(^ et là.
k vo mwojisye.
kik vo vule.
Rem. — - Souvent, dans la conjugaison interrogative, il y a
agglutination du verbe et du pronom qui le suit.
Ex. :
alô.
no\ apwortro.
aseyo.
âiàdo.
vàdo.
ï veyô; la veyo.
vu7^ â vno.
vulo.
KEMAKQ.L'HS .\U)RPHOLOGIQ.UES I59
C. — Pronoms personnels de la 3^ personne.
I. Singulier,
a) Cas sujet (masculin).
La forme du masc. est // (lat. illi), souvent réduit à /, par
chute de 17 devant consonne.
Ex. :
// abrœv.
i s ajnwoy.
i beg.
î mwt.
i dvwor (à côté de : // devwor).
i gyœl.
i va s kofae.
il e mwoyi.
i m a nyœ.
i tra€.
i sém.
i roi.
Spécialement, comme sujet de verbes impersonnels.
Ex. :
i /e nh.
i plœra.
i va plœr.
i fdn.
(V. plus loin, pour le pronom indéfini).
(Féminin). — La forme du féminin est elle, le plus souvent
réduit à e devant consonne.
Ex. :
e degràd.
es delô£.
e klu-e.
e la perne.
ke se.
k e vyen.
e n vèni pa.
Rem. — c (^ cl) -> a dans les interrogations :
Ex. :
à bernbt i a.
U môtri t â.
l60 PARLER POPULAIRE DE THAOX
,3) Cas régime.
1. Singulier. (Masculin.)
Le régime (lat. illûi), devient //// en français.
La diphtongue /// primitive passe ici à /.
Ex. :
por li.
(Féminin). — La forme accentuée illac, illci (JlIac-\-i), a
donné, au moyen-âge, un produit lici, dont la triphtongue s'est
réduite, ici, à ye\ d'où : lye. Cette forme est, encore aujour-
d'hui, restreinte à la fonction de pronom-régime féminin.
pb lye (pour elle).
Rem. — Une influence secondaire de la forme illa accentuée
sur / nous vaut un produit mixte t'Iye, elye.
2. Pluriel.
a) Cas sujet. (Masculin.)
La forme // (franc, ils) persiste devant voyelle.
Ex. :
// alîr.
il cilog.
il àluinrr.
il 0 byè pwe.
Mais aussi il y a souvent chute de 1'/ devant consonne.
Ex. :
k i s asye:{i.
i dorm.
i for eh.
i gaiwol.
i moj .
i vivolè.
(Féminin). — La forme cl (Iranç. flics) perd sa consonne
Hnale.
Ex.
e degràd.
k e pâv.
RHMARQ.UES MORPHOLOGiaUES l6l
k è se.
e sa kose.
de k c vej.
fi) Cas régime. (Pluriel.)
Le type illontDi donne une forme primitive lor, qui, par
chute de 1'/' lînal, pa.sse à A) dans notre patois.
Hx. :
k' j la d'i.
La même tormc existe comme adjectif.
Lx. :
sii lo fer.
dà lô jœncs.
La forme moderne a d'ailleurs tendance à pénétrer.
Ex. :
don lœ:{ à.
j l(v:{ e di.
2° Pronoms démonstratifs.
1. La t. ecce bac.
A la forme française ça correspond la forme normande £a.
Ex. :
€a bive.
2. Lat. ccciste.
a) Masculin.
Du lat. ccceistiii proviennent la forme accentuée (/) ccstui et la
forme atone (/) cesii.
cesti, s'étant réduit à sli, nous fournit le premier terme des
pronoms composés suivants :
sti -{- la -» slila.
sti-^ihi' (lat. illoc) -» stilœ.
sli -\- ici -\- lias. -^ sti^è.
b) Féminin.
Du lat. ecceisîei (forme de régime féminin, accentuée) provient
GuFRLtN DE Gui;r. — Parler pop. de Tbaon. 1 1
l62 PARLER POPULAIRE DE THAON
la forme (/) cestei, réduite à stc, qui est le premier terme de
nos composés :
stc -\- la -^ stela ;
et même, iwcc dissociation des deux éléments, ste ila.
5ii'-\-ilœ -> sicliv.
ste^ /W-]- nas. -> steee.
3. Lat. ecce il le.
C'est au groupe de formes dont ccce il le est le type qu'est
emprunté le pluriel
sœ lœ {ecce illos -\- illoc)
avec vocalisation régulière de 1'/ de illos (ancienne forme cels).
Rem. — Le pronom possessif peut jouer le rôle de démons-
tratif.
Ex. :
le sye k je vti .
3'' Pronoms indéfinis.
1. Remarquer dokyâ', au sens de : « certains ».
2. Le correspondant patois du pronom indéfini on a donné
lieu à maint débat.
Nous ne saurions voir dans la forme normande no {no:()
autre chose que la i"-' pers. pluriel du pronom personnel,
appliquée, par analogie régressive, à la 3^' pers. du singulier.
1° Devant voyelles, il se présente sous la forme //c)~ (//-^).
Ex. :
no~ a.
nÔ~ ajct.
no:^ aluni.
n^ alwàn.
no~ e.
noi eknson.
2" Devant consonnes, sous la forme no.
Ex. :
no s abwes.
nô hcrnot.
REMARQ.UES MORPHOLOGICIUES léj
kâ no de.
no s eveJ.
110 f ri f on.
nô but.
no ka€.
no s lierai.
Rcni. I. Il V a contamination de on -\- no::^ dans :
ô;^ aluni.
Rem. 2. Il V a influence de la nasale dans :
nô n 6 pà.
V. — VERBHS.
I" L'alternance vocalique.
Suivant qu'elles étaient, soit en latin vulgaire, soit en latin
classique, accentuées sur le radical ou sur la désinence, les
formes verbales donnèrent naissance à des produits différents,
à des doublets, dont l'un a pu persister en français, l'autre
survivre, isolé, en patois.
A. Formes accentuées sur la désinence ou conjugaison faible.
Les exemples dignes d'être mentionnés sont peu intéressants
ou peu nombreux.
Les plus remarquables sont les deux suivants :
1. mandiico / nnvôjii.
mandûcas In tniuoju.
mandi'icat / niâjn ; i niuvjti.
mandiicant / inivojn ; / niàjus ;
fo h i iiiii'ojtt.
Rem. — Le part, passé inicoru est reformé sur le modèle des
part, passés du type -utuni.
2. ùrkoniài'u ko fa.
Ce produit est le résultat de la contamination d'une forme
forte et d'un type imaginé de forme taible où l'accent porterait
sur un u désinentiel.
164 PARLER POPULAIRE DE THAOX
B. Formes accentuées sur le radical ou conjugaison forte.
I. ad-j-percipere apereâr; apereœr.
La forme verbale latine est accentuée sur 1'/ bref, qui donne,
au xii'^ siècle, une diphtongue ei. C'est ainsi que :
percipere passe à perce ivre.
La diphtongue ei se réduit régulièrement, en normand, à e long
fermé, d'où (avec application de la règle du ^ normand) :
per£èvr.
Mais cet e secondaire, devant labiale, se modifie en un son œ,
par l'intermédiaire d'un e ouvert. D'où, finalement :
pereevr -> permr -^ pereœr (^^\qc réduction du gr. de cons. ir).
2. ex-j-nidicare arae ; i va arae; puis : erae
(fr. cracher^
3. bùllere(^ bullire) ^a va bwed ; hiued ; bwed ;
biued ; huer.
Vu bref lat. donne naissance à une diphtongue ou qui peut se
réduire à 0. D'où :
boire -^ holdre -> boiidre.
La labialisation s'exerçant, nous passons, successivem.Mit, à :
biuudr -> bwodr -> biuadr -> bwedr {bvjcd et biu:r^.
4. figere ilîfi.
5. plôvere plœr', plœr.
Le son œ est une modification de l'ancien son ue provenant
lui-même directement de ô accentué.
De plus, le groupe vr s'est réduit à /'.
6. pôtere pœr ; pœr.
Mêmes remarques que pour le 5,
7. pâstum il ô byt' pit'è.
Nous avons ici une forme labialisée provenant d'un e secon-
daire qui, lui-même, constitue une réduction de l'ancienne
diphtongue ai.
REMARQUES MORPHOLOGiaUES l6)
8. rccipcrc r€œr;érm'r.
Pour IV'xiilication, \-. plus haut, n" i.
9. scqucrc syar ; pîirsydr.
Nous observons ici un traitement analogue à celui du fran-
çais : la forme forte l'a emporté. (Cf., pour d'autres régions,
des ex. de la forme faible sya-vi.)
D'autre part, phonétiquement, on ne peut que relever l'évo-
lution normande régulière :
ë -\- u -^ ien.
La triphtongiie ainsi obtenue se réduit à un son yce.
10. tôrsum tœr ; ilètœr.
Passage normal, par métathèse, du son «<'(«- oton.) à un
son œ.
11. tracta tret (fr. tirée).
Cf. pîuè (^ pastum).
12. ad-|-sédere s nsycr.
L'e bref latin donne, régulièrement, une diphtongue ie,
réduite à ye.
2" Temps et modes.
A. Indicatif.
I. Présent.
Sing. I. — Peu de remarques importantes.
a) V' plus haut ce qui a été dit de l'alternance vocalique pour
des formes telles que : / mvjojti.
b) s asycr donne régulièrement/ iitasye.
c) L'/ bref latin de bibo passe à ci qui se fond en un e long et
ouvert et non à un son a', comme dans une région immédiate-
ment voisine : / bc à côté de/ bit'.
d) Le verbe ctrc suit le traitement conforme à la règle.
D'une forme plus ancieiuie siici (provenant elle-même du
primitif .w/('/, sur l'origine duquel on n'est pas d'accord) prend
l66 PARLER POPULAIRE DE THAON
naissance une forme moderne èj syœ, qui s'étend, en Basse-
Normandie, sur une aire fort étendue.
e) Le produit : je 1 piue, forme labialisée provenant de pi, ne
présente pas de particularités et mérite seulement d'être rappro-
ché de Plur. I (q. v.).
t) ty va représente un type latin vjdo, en regard du type
*vadio, auquel nous devons la forme française actuelle.
Quant à cette autre forme : y vw3 ; êj wï aie, c'est, comme
pour la forme française, un type vadio qui l'explique. La labia-
lisation exerce son influence ; puis, par la suite, une accommo-
dation de consonnes provoque la chute du v devant/.
Sing. IL
a) /// mwojii. V'' plus haut : alternance vocalique.
b) in t asye.
c) ///- he.
d) t f.
e) »
f) tu vàiu (la diphtongaison secondaire a été étudiée dans le
livre I").
Sing. IIL
a) / mwjjii; i màju (V'' alternance vocalique).
b) / s asye.
c) / bh
d) // e.
e) / piue.
f) / va.
g) sa n hue pa ; a bwe; ia biue.
Rem. — Ces derniers produits sont conformes à ce qui a été
dit plus haut de l'alternance vocalique (lat. /'//////) et en même
temps conformes à l'évolution française.
h) ea rlî:{^. (Changement de conjugaison ; v. plus loin :
Lifinitif.)
KHMARQUHS M()l<1>ll()I.OGIQ.UES 167
lui
a) y mii'ojà. Application des lois de raltcrnancc.
b) / m\ asyc:^ô. Influence du radie, tonique syc — , des
formes du sing.
La présence du son ;^ s'expliquerait, selon nous, non pas tant
par Tinfluence de produits tels que s asytsP, etc., qui ne .sont,
d'ailleurs, pas attestés dans notre village, que par une dissimi-
lation particulière de deux exemplaires du même son, destinés
à se taire face (dessein d'éviter un produit : y m)-; asyeyo) et
par une tendance assimilante qui aurait provoqué, en pré.sence
du son s de la deuxième sN'llabe, un son ;;; dans la fonction de
lettre euphonique.
c) (•/ bh'ô. — Traitement normand régulier de l'atone.
d) t'I s\di)i.
L'y provient, par analogie, soit du plur. I de l'Imparf. j ctycm,
soit, plutôt, de l'indicat. prés. sing. I, ;.nvr.
e) i'j puvyô.
L'o de la syll. atone est le résultat d'une lahialisation secon-
daire.
f) y a /à.
Plur. II.
a) vo ;;Mt'(y'r (alternance vocalique).
b) vfl vo:^ asye^' (même rem. que plus haut).
c) (■• / hriv (même rem. que plus haut).
d) »
e) »
f) vo~ ait- ; va ۈlc.
Kern. On eût pu, dans le livre consacré à la phonétique,
attirer l'attention sur la valeur brève de cette désinence de
Plur. II. (Cf., cependant, voz^ aie.)
Plur. III.
Deux catégt)ries de formes : k)rmes faibles et fortes.
I" Faibles : / mu'ojn.
Ivem. / iiuYjici (Inh. d'une autre conjugaison ou de 1'.^- de
l'Imparf. du subjonctiQ.
l68 PARLER POPULAIRE DE THAOX
2° Fortes.
a) / mbj.
b) / .frt.ry'/;( (régulier).
c) / bcv.
d) ))
e) »
f) / vo.
g) »
h) »
i) J^ /ct^ î'ty.
Rem. — Ce son /semble être le résultat d'une modification de
1'/ de la diphtongue ei provenant de Vi accentué.
vident -> vcient -^ vey -> vej .
2. Imparfait.
Sing. I.
a) j mwûjc.
b) / bevé.
c) j ri^^c.
Rem. Changement de conjugaison. Ct. le dérivé « taire
risette », avec 1'^ du type ris.
d) / dhnàzudyt'. Analogie. (Cf. Plur. II.)
Sing. II.
a) /// mivoje.
b) /// ht'i'c.
Sing. III.
a) / imvoj'c.
b) / bcvt'.
Plur. I.
a) ù j nnuojyo.
b) / bi'vyo.
ki;marqui;s morpiiologiciues 169
C) >)
d) / aJyô.
c) / la siuôntmi.
Rem. Forme ancienne, reformée, par analoî^ie, sur le
Plur. I de rind. prés, du verbe être : soms.
Plur. II.
a) vo iirwojyè.
b) vo bevye.
c) »
d) vo:{ alye.
3. Futur.
Sing. I.
a) jd l 1ère. (Cf. toutes les autres désinences personnelles de
ce temps.)
laxare -|- habeo -> *la\araio.
Ce t\pc imaginé donne une torme
laiserai -^ Inisrai,
où, par assimilation de consonnes, le gr. rs -» rr -> r simple.
D'où :
lért.
b) / ;;/ asYi'ir. Influence des formes accentuées sur les formes
atones.
c) j bèrt' (traitement normand régulier).
d) / ire.
e) y iiizi'ojre.
Sing. II.
a) /// / lerd.
b) /// / asyérà.
c) /// hertu
d) / /;•().
lyO PARLF.R POPULAIRE DE THAON
sing. m.
a) / / leva.
b) / s asyera.
c) / hh-a.
d) »
e) »
f) / phvra.
Il y a réduction du gr. vr à r.
g) / / t'hifira. Influence des verbes de la 2^
Plur. I.
a) ji- 1 lero.
b) / noi asyérô.
c) / bcro.
Plur. II.
a) vo I 1ère.
b) vo vox^ asyére.
Rem. — La valeur brève de la voyelle finale a déjà été relevée.
c) vo bere,
Plur. m.
a) / / Jero.
b) / s asyéro.
c) / berî).
d) // hv.
4. Passé défini.
Certaines régions de la Gaule romane ont à peu près com-
plètement abandonné l'usage dupasse défini. Notre patois n'en
est pas là. Il se rattache, sur ce point, à la majorité des parlers
de Normandie qui non seulement l'admettent, mais le
recherchent et vont même jusqu'à l'employer abusivement.
Ex :
tj fiim ; / / bùm ; j dmii ; vo fiit\ i fur.
REMARaUES MORPHOLOGIQ.UES I7I
Une remarque importante reste à faire : elle a trait à l'emploi
constant d'un parfait analogique en -/, reformé sur le modèle
des verbes de la 2".
Sing. I.
y dli ; y hi Uryi; je m krakyi ti rîr; j mwoji ; j à rapi y un.
Sini,^ II.
/ ali.
Sing. III.
il ali ; il âporti ; k av'ï^i ; i It l btitoni ; h' eli ; i dhiiui ; il li
fiti ; / s maryi ; cl mot ri ta; c prejeri ; e s ràmworaeyi ; ea s
rapropaji ; en vêni pà;c n vivi pa.
Plur. I.
j al'nn ; j iJiii'ojim ; j eklathn.
Plur. II.
vo:^ alit ; vo mivofit.
Plur. m.
// alir; i niiuojir ; // àiiDiiir.
5. Passé indéfini.
Sing. I.
; fx "•
Kern. —La lettre de liaison figure ici par analogie régressive
avec les formes du sing. II, ta :^ 11.
Sing. III.
1° y t' li. (Traitement régulier de Vc lat. suivi de palatale; —
è -\- c -^ ici -» yi -^ /.)
2" t' 11 0 pà vi pyh (fr. vécu).
Rem. - Influence analogique des formes du sing. indicat.
prés. (v. part, passé).
B. Subjonctif.
Peu de remarques importantes.
172 PARLER POPULAIRE DE THAOX
I. Présent.
Sing. I.
fo k j al (kj àu'I) ; fô kù j m asyt':;^.
Rem. — Ci. A. 1° j no^ asyt'iô. Il y a, ici et là, influence
des formes accentuées et présence du son de liaison :(, qu'on
explique soit par un retour hypothétique à une forme d'infinit.
s asyese, soit par une assimilation de consonnes.
k j afin ; Jo ké j btv (hev) ; kc j dcfrakt.
kik vo vule k j i fh.
Rem. — Forme régulière, provenant du gr. a-\-c accentué.
kè j miuojù.
Rem. — Forme de la conjugaison faible. V"" indicat. prés.
p-iir kè je l sàv (^shv).
Rem. — Influence des formes inaccentuées du Plur. I, II, III
et de rindicat. prés.
kc je n se ; kè j se.
Rem. — Traitement normand régulier de 1'/ latin,
fb kè j vej (¥"■ plus haut : Indic. prés. Plur. III).
Sing. IL
kè t tiy; k in hev ; ktu tnicojn.
Sing. III.
k il ây ; fo k i s asyt'i ; ki bev ; jo k i mwojti.
Plur. I.
fo kè j 710::^ asye:(yd.
k j àyoïn.
Rem. — Le gr. ly -> y par analogie régressive.
kè j hevyoui ; kè j tè kolyoni.
Rem. — C'est, comme on l'a vu, la forme normale du Plur. I.
/'(' j mwojyt) ; k j ^ seyô.
RE.MARQ.UES MORPHOLOGiaUES I73
Plur. II.
fb k vo vo^ asyt^e.
Rem. Chute du deuxième son }-, par dissimilation.
k i'()^ dlyt' ; k vo mwojyè.
Plur. III.
/• /■/ ûl.
Rem. — -Passage de y à / par démouillement.
k i hcv ; ki iiiwojâ.
2. Impartait.
Rem. — Nous pouvons dire du subjonctif imparfliit ce que
nous disions plus haut du passé défini : notre patois en a
conservé la notion très nette alors que le français et plus d'un
parler provincial Tout presque complètement laissé tomber en
désuétude. (V' surtout nos témoignages desubj. imparf. analo-
giques en -/'.)
I. — Sing. I.
fodre ke j syti la {d. Sing. III).
Rem. — Double influence des tormes de l'indicatif prés, aux-
quelles ce produit emprunte et sa consonne initiale et le son y
(cf. notre produit / syd'). Enfin, la finale est refaite sur les formes
du sing. III. (y. le suivant.)
fodre kè je I dti .
Rem. — Ce produit est retormé sur le Sing. III pour la finale.
Sing. m.
/;/ su ; j vitdrc b\ë k ea siïjvii (ci. Sing. I).
Rem. — Ici, l'emprunt est restreint à la consonne initiale.
Plur. I.
/iV / 110 110:^ as\i'::;^yoiii.
174 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Rem. - Influence des formes accentuées sur le radical. —
Désinence primitive régulière du présent. (\''' Prés. Plur. I.)
kè j véjyôni €a .
Mêmes remarques que plus haut. — Pour l'élément vcj — ,
vid. supra.
Plur. II.
k vb l'o^ asye^isye.
Rem. — Mêmes observations que plus haut touchant l'in-
fluence des formes accentuées sur le radical et de la consonne
intercalée.
Plur. m.
ki s asye^.
Rem. — Influence des formes du sing. III.
n. Tout comme le passé défini, le subj. imparf. présente des
exemples de formes analogiques en -/, avec emprunt à d'autres
conjugaisons.
Sing. L
ke j iiiwojï.
Sing. II.
h tii niiuoji.
Sing. m.
ki nnuojt ; k on àten ; n s ckapi pa.
Plur. L
kè j miuojhydm.
Plur. IL
k vo dmàzvdtsyè ; k va^ ekuttsye ; k vo miuomye.
Plur. III.
ki iiiwoji.
C. Conditionnel.
Peu de remarques.
REMAUaUES MORPHOLOGiaUES I75
1° Présent.
Sini,'. 1.
j mwojr'c.
Sin-. III.
// erî'.
Plur. I.
j n cryont pti.
Rem. — Désinence régulière.
2° Passé.
Sing. I.
j on% Il fini ; j l hc nn'ikyi.
D. Infinitif.
Changement de conjugaison.
a) 2"' conj. -» V conj.
Ex. :
/~ akeœye ; bivoye ; keœye.
b) 4"' conj. -» i"' conj.
Ex.:
rli^e ; fer èrlï~è.
E. Participe passé.
Changement de conjugaison.
a) 2'-' conj. -> r^' conj.
Ex. :
<'/ a bivoye.
ebhaise.
Rem. — Us provient des formes du plur. de l'indicat. présent.
b) Part. pass. analogique en -// (lat. -utnin).
176 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Ex. :
inàtu ; il à n a iirwoni .
c) Part. pass. analogique en -/ (lat. -ilmii).
Ex. :
c n 0 pà vi.
Rem. — Conjugaison populaire interrogative.
Cette remarque pouvait figurer aussi sous la rubrique : pro-
noms interrogatifs.
L'emploi du pronom personnel à la suite de la forme verbale,
en conjugaison interrogative, semble avoir, aux yeux du peuple,
enlevé à ce pronom quelque chose de sa valeur pronominale.
C'est ainsi que s'explique le phénomène de réduplication du
pronom qui se rencontre dans la conjugaison interrogative.
Une forme pronominale y précède le verbe ; uiie autre le suit.
D'autre part, le gr. / -|- //, devenu //, par chute de 1'/ finale,
et emprunté aux formes de sing. III et de plur. III, a fini par
être appliqué, en vertu d'une analogie régressive, aux autres
personnes du sing. et du plur. ; si bien que les formes verbales,
précédées respectivement du pronom qu'elles comportent, sont
suivies, en outre, non pas de ce même pronom, mais d'un
élément //, fixe, invariable, qui tend à se transformer en une
véritable particule interrogative.
Ex. :
Sing. I.
y /;/ asyc li ; j iiiàju ti ; y syœ ti.
Sing. II.
màJH lu.
c tu.
Rem. — Les observations précédentes ne sont pas applicables
à ces deux exemples.
Sing. m.
s asyï.li (plus souvent : va ti s nsycr); viàj ti ; no pœt i ; c ti.
KEMARaUKS MORPHOLQGiaUES I77
Plur. I.
; ?;t):^ asve^o li lô ; j màjô li ; / syôm ti ?
Plur. II.
vè^ asye:(u la (et aussi : alô vè^ asyer ?) ; màjo ; et vô.
CL Kcm. de sing. IL
Plur. III.
s asye ti; inàjii ti; sot i; teœs ti?
Rem. Dans notre patois, on le voit, l'usage de la formule
interrogative // n'a pas l'extension qu'on lui voit prendre sur
certains points de la Gaule romane. Elle ne s'applique pas,
notamment, aux sing. II et III, non plus qu'au plur. II.
VI. — ADVERBES, PREPOSITIONS.
Les remarques morphologiques relatives aux mots invariables
étaient de trop minime importance pour que nous ayons cru
devoir les faire ligurer ici. Tout ce qui s'y rapporte sera étudié
dans la partie syntaxique (v. livre III).
VIL — DÉRIVATION.
Nous examinerons successivement :
1° Les substantifs verbaux.
2° La formation des verbes (infinit, et part, passé).
3° Les suffixes de dérivation.
4° La composition.
I" Substantifs verbaux.
Quelques substantifs verbaux méritent une mention spéciale.
Ce sont :
/ dt'i^ii (de dc^^oiilter).
edik (de iiidi.qticr).
œ grtpe (de grimper) ; subst. vcrb. -(- sutl*.
d la kôf (de kôfe ; — Ir. chauffer).
id'rk (de tœrkè; — fr. tordre).
GunRLiN DE GuFR. — l'uvlcr pop. dc Thaoïi. 12
lyo PARLER POPULAIRE DE THAON
Rem. I. La trct est un part, passé pris substantivement (du
verbe traire). Il désigne « le lait tiré ».
Rem. 2. à' hib (fr. petit bouton) semble refait sur le modèle
des subst. verbaux.
2" Formation des verbes,
a) Suff. -od' ; — marque l'affectation.
Ex. :
/ s parJbe, formé sur parler,
h) Suff. -tie, -ni.
Ex. :
abii'ôni, formé sur l>oii Q>wo).
betône, sur bêle et béto)i.
erne, sur rein ; — reformé directement, sans le secours de
la consonne de liaison. Cf. le fr. éreinter.
€0£Ône ?, onomat. ; — influence de cJjuchoter.
japine ? ; — • influence de japper.
hapiine, relormé sur c a pon.
ka-ùne ?; — influence de tâtons et du précédent.
Iih'tfine sur laver -|- ?. Remarquer le sens péjoratif « laver
sans soin », ou « par jeu ».
rtàtône ?, reformé sur tâtons.
c) Suft". -le.
Ex. :
eniyole, sur myo. Cf. le fr. endetter.
forkle, sur fork, par analogie avec des produits tels que
râtle, gavle, etc.
gavlè, provient directement de i^'a-vel.
pènle (^= faire des poulains).
râplé, sur râpe ; — analogie avec des produits tels que peler
(phon. pie), etc. (v. plus haut).
reklè ? ; — fréquentatif de rekye. .
vyble, reformé sur veau, par analogie avec des produits tels
que i\yle, qui présente un traitement normand plus régulier.
KKMARdUES MORPHOLOGIQ.UES I79
d) SufT. -le.
Ex. :
baeikôte, formé sur Imrbot 1er -\- vacbot 1er (?}-{- ?.
710 bernât, sur bernô (— •- petit brin).
brinote, sur brin -j- grignoter.
dépote, sur pot.
t'kyœstae, sur hy(i's-\-\^: I de liaison.
likîite, sur licou, avec intl. de ^/cf/Z^^.
/ ^/;w/ ?
piuète, sur pouite.
ràpyeete ; râpyhte, sur /'j^^.
rpihole ? (v"" plus liaut).
varvote, sur barbotter -\- varvot (?) Cf. baeikôte.
k no vèt, sur w (fr. w«j) -f- le Z de liaison.
e) Suff. -_)'^.
Ex. :
bekye, sur /'^r.
brâtïyi, sur bre:{iye Q)-\- ?.
dhiktâye, sur déchiqueter ~\- tailler,
patûye, sur patauger -\- patrouiller .
rôdye, sur T^o/j- (nom de commune) -|- ''o./*?/' [=^ aller à
Rotsf.
0 Suff. -5^.
Ex. :
epyose, sur pyo.
€e H k ofisra, sur office.
g) Suff. douteux.
Ex. :
âsetré est une étymologie populaire (v. la phonétique des
consonnes).
tiU epafe ?
pat are}, onomat.
// (/ pilakrt' tii (piler -\- massacrery
r/i^e tormé sur ruer.
100 PARLER POPULAIRE DE THAON
Rem, I. De ces suffixes, quelques-uns, appliqués à certains
radicaux, leur communiquent une valeur péjorative ou fréquen-
tative; — l'une d'ailleurs, résultant souvent de l'autre.
Ainsi :
Suff. -oee :
i s parloe (=il essaie de bien parler, sans succès).
Suff. -ne :
r/(7/J«é (= chercher maladroitement son chemin dans l'obs-
curité).
làvtieine (q. v.).
Suff. -tt :
baeikote (= barboter par plaisir dans l'eau ou la boue).
Suff. -yc :
dhiktàye (^= couper mal, sans soin).
patûye.
Suff -?.
pilahi' (;^ fouler aux pieds brutalement).
Rem. 2. Comme on l'a pu voir, plusieurs de ces mots pré-
sentent des exemples intéressants de contamination verbale,
dont certains s'expliquent malaisément.
Noter, entre autres :
baeikote.
deeiktàye.
paNlye.
varvote.
et la forme non encore enregistrée :
// a l yœ hoci (= bossue -\~ poché).
3" Suffixes de dérivation nominale.
I. Suff. — il (lat. -accus).
Ex.
avnà (~^ paille d'avoine ; — de avhî).
enà (= plancher de grange).
REMARaUES MORPHOLOGIQ.UES l8l
à' d^riyà (de : dgriye) ; dé dgriyâ.
dufmnu ; Jevâ ; fava (= fanes des fèves).
gurmà (changement de suif., par tendance péjorative).
krapà (id.).
orjà (- - paille d'orge).
du pexà (de : pc -\- Vs du plur. ; : des fanes de pois).
du riuiijà(de : nuuj).
styâ (de : sey; — fr. seigle ^=-- paille de seigle).
œ verâ (cL lèvera = habitarits de \'er-sur-Mer).
dit vopàiu.
Rem. Ce suffixe sert surtout, on le voit, à désigner la
paille des céréales (paille de seigle, d'avoine, d'orge). Cf., dans
d'autres régions, formata (=^ paille de blé); ou les fanes de
légumineuses (tanes de pois, de fèves).
Il peut prendre une valeur péjorative, peut-être par analogie
toute formelle avec le suffixe -ya (du lat. -ellos), comme dans
le kfiiryâ, plur. de kiire.
2. Suff. -âj {ht. -aticiiiii).
frilaj ; de frivitiij .
Ce sufiîxe, à valeur collective, donne au mot le sens de
« diverses sortes de fruits ». Le singulier serait frïbi. (\ .
formation du plur.)
3. Suff. -à ; -^7.
de digyedw.
/^ etrèfiâ.
œ kyémâw.
Rem. I. Ce sont des sortes de substantifs verbaux. Cf.,
pour le deuxième exemple, / ::^etrené. (\ . pi. loin.)
Rem. 2. Dans Je J\â, il y a changement de suffixe.
Rem. 3. àtdinmà est retormé sur le substantif verbal, àtiîm.
4. Suff. -ar; -ard.
biilar (de : h-iï ; — fr. bouleau').
vyâ' eolàr (de : €ole ; — fr. pop. butter, chopper).
jinièrd (de : jime ; — fr. pleurer).
k'iilâr ; kiilôr (de : kuJe).
l82 PARLER POPULAIRE DE THAON
nibjàr (de : moje; — tr. jjiangçr).
œn omàr (?) =^ trou dans un mur.
sajàr ; safor (de : safr^.
sôlar; sôlor (de : so; st'i; — fr. saoul).
Rem. — Ce suffixe a une valeur en général dépréciative et,
notamment, dans les mots : solar, safar, inùjàr, jiiiiôrd ; eolar.
5. Suff. -are.
finàrc (de -.fè; - fr. fin).
6. Suff. tts.
a la bonàs.
la kàs (fr. chas = trou d'une aiguille), par substitution du
suff. féminin au suff. masculin.
7. Suff. -a y.
konây ; konay eiiiàtle.
Rem. — Il y a peut-être là une étymologie populaire, par
influence de caitailh.
/:^ osay ( ^— les os).
Ces deux produits présentent un sens légèrement péjoratif.
8. Suff. 4(plur. -¥).
dûye.
Rem. — La valeur de Vii, dont la longueur tient peut-être
à l'influence du simple : dn, indiquerait que le radical conserve
toute sa valeur, jusque dans la dérivation.
le gardint' (de : garde).
d ;{ lie (de : //).
de jàwne (de : jàiun).
l hèe:s^.
kokye (de : kok; — fr. petit coq).
korse (au sens de : corsage).
rigide.
de snriih'(scns de : aigreurs d'estomac).
Rem. - Ce sufiixe a, le plus souvent, une valeur diminu-
tive.
ki:mai<q.ui:s mokimiologiciuks 183
9. SufT. -J, (/).
(îlcytre (de : kycr } fr. « lont^e d'une vache >->.)
un àpàdàîc (de : pàdà).
bràj'i ; — part, passé-adjectif.
œn biuôic (de : b-wÔ:(^; — fr. hoitse).
£îvyeré (de : eivycr).
^ayâsé; — part, passé-adjcctit tonne sur Jayâs.
nu 1^ al OUI ( -une grande quantité).
ga!i'(dc : i^ât).
d la glœé; gèlivé; gélvc; i^^luc (de : f;l(i').
Girofle (du fr. giroti).
kramayc (changement de sutfixe).
kyerte (de : kyerei).
pelé (de : pf'l).
à va ih' (de : lû).
à vcrc (de : vh-).
Rem. — Ce suffixe a, surtout, une valeur collective.
10. Suff. -t'I.
de gradcl (de : grtid).
Rem. Suftixe de valeur diminutive.
11. Sutf. -(■(/).
de bd'lê ( -■-- grands cris).
de rvolî (= petits coups de vent).
12. Sufl". -t's.
filres ( - tiercelet).
gratres (-= grattoir du four).
la luer inelcs (= la femelle du merle).
la pàsres (de : pasc^.
pâtres (de : pâtre).
tiunrmres (de : timirnc).
Spécialement, les féminins des noms propres. (W plus haut.)
La Carlisscsse.
La Perrctlresse.
Rem. (~e suflixe, que le fran^'ais ne connaît plus, saut
de rares exceptions — , et qui a été tloiissant dans l'ancieime
184 PARLER POPULAIRE DE THAON
langue, semble persister assez victorieusement dans notre
patois. Il désigne un instrument; il sert à former des féminins.
13. Suff. -t't.
de ba-vt't (fr. bavoirs).
hbret (fr. baratté).
€et h la ekxl (de : eie; — fr. : c'est peu).
la ImrdrdHct ; kardrônet (changement de suffixe).
de katinet (fr. : « frisures » en papier).
klâhPl (de : klâk).
de klokyt't {de : klok).
dekudret (de : kndr).
kyœlet (de : kyâ'l ; — fr. tuile).
lihet (de : le).
m:;erel (étymologie populaire; — fr. musaraigne).
muct't (de : inne).
de. ptnukxct.
pukyî't (au sens de : poche de vêtement).
p'iilct (fr. ampoule).
Rem. — La valeur de ce suffixe est diminutive.
14. Suif. -œr.
àgulœr (de : gnl^.
1 5 . Sutf. -in.
piiphi (changement de suffixe).
16. Suif. -ly.
d la gre^iy (changement de suffixe).
17. Suif. -d'{-(r:0. ; cf. suff. -ii.
Rem. — La plupart des produits dont suit l'énumération sont
à demi influencés en ce sens que le suff. -œ qu'ils présentent,
s'est, généralement, substitué à un suff. -il, plus ancien, et qui
leur était attaché. (^ lat. -orem). Le suffixe français correspon-
dant pour presque tous ces mots est en -oir ou -oire.
l abnh'd'.
âtfiiin'.
batœ.
REMARQUES MORPHOLOGiaUES IÔ5
drhœ ; dreeœ.
ekumœ.
epitstœ.
jukyœ.
mira'.
jnucœ.
sumœ ('^ tablier à semer).
tira-.
et le féni. posés.
Rem. Ce sullîxe désigne presque toujours l'instrument.
18. Suff. -ô.
ci berlo ; hcrno.
huriko ; hwiin'ko.
eibb.
d:;^ î'kalb.
fyœyÔ.
de gobla.
grimlo.
hato.
marao.
miflô.
Diyo ; d' niyo.
paya.
petyô ; tu pekyo.
dé rûi^o.
sôtliko.
vihd (Changement de suffixe. — Cf. la forme vnw, usitée
dans d'autres régions).
Rem. - Ce suffixe a une valeur diminutive.
19. Suff. -b.
de piuoryù.
â vàtriyç.
20. Suff. -be.
bwbrbe (fr. bourriche').
l86 PARLER POPULAIRE DE THAOX
21. Suff. -M.
gleru ; lyeru ; grcclu .
gwotu.
kyaru.
de rbku (= harengs pleins).
22. Suff. -n (cf. suff. -œ et Remarque).
batû (cf. /'rt/a').
/:( <^/r/;>// (cf. / ;{ etrèhn).
jukù (cf. jiikyâ').
kàrû.
kraeii.
hihù.
làvti.
sumti (---- tablier à semailles).
23. Siifl". -r/.
/rt.jn (de : tnse).
24. Suff. "3^, -yh-.
apoiikye (changement de suffixe).
liosye.
lyerdyc.
trhnàrdyé.
de garsoner (=^ filles qui « courent après les garçons »).
jestyer (=qui fait des embarras).
twormàlyer.
Remarque sur la valeur des suffixes diminutifs. - Certains
suffixes diminutifs ont perdu leur valeur primitive; d'autres
tendent à la perdre ; ainsi, le suff. -0 dans les expressions :
œ pli myo ;
depft b-worô;
et, de même, parfois, le suff. -ô, comme dans : ■
de pti kànîo.
Ri;MARaUi;S M0R[M10L0GIQ.UES 187
4° Composition.
A. Composition nominale.
Trois remarques à présenter :
1. Le produit ^/^?/)<V^ semble provenir du participe ^7^7/// (lat.
sltiiilctn)-]^pt'r'e.
Il est influencé quant à la fmale.
2. Dans kalimaeo nous sommes en présence du préfixe
obscur souvent étudié auquel Darmesteter prêtait une valeur
péjorative. Les exemples de ce préfixe sont rares dans notre
patois.
3. Dans vcrju, la quafité de Vc est remarquable. La longueur
de la voyelle semble montrer que l'instinct populaire n'a pas
complètement perdu, ici, la notion des éléments composants :
verju -^vt'rt -j- jus.
B. Composition verbale :
Préfixes.
1. Pref. à-.
âkzuente.
àmetre.
àmn:(lt'.
Rem. — 11 y a un cas de dénasalisation dans amàwei.
2. Prci'.de-.
dhiônîc.
deravinae.
Rem. I. Le premier et le dernier produit présentent des
ex. du prélixe dt- (lat. dis), avec valeur péjorative ou dépré-
ciative.
l88 PARLER POPULAIRE DE THAON
3. Préf. f-.
eberîû'e; €a nn^ebh'ln.
ebwàyi.
t'pâdit .
4. Préf. re-.
i sa raie,
rt'gu-ee.
ret.
rlure.
sa rswor.
LIVRE III
REMARQUES DE SYNTAXE
I. — SUBST.WTirS.
1. Iniînitit employé substantivement.
Ex. :
(') parti d la grà port.
2. Hasard se rencontre dans la locution : « c'est hasard si... »
et au sens de : « il est bien improbable que... » ou seulement :
« il n'est pas sûr que... ».
Ex. :
se ha~icir si i va v)ii.
Cf. Lafont., Fablcs^Y, r8 : C'est hasard si je les conserve.
3. Ci)mplément du substantif.
J'ai a/ faire de...
Ex. :
nôi a ajc'r de mat'.
Cl. Dancourt, Bourgeoise à la iiiodc,lll, 6 : Allez-lui dire que
j'ai affaire d'elle.
II. — NO.MS D
!■: XO.MBRH.
I. Pour lixer une date.
Ex. :
(/ dhnàeil'il (de dimanche en huit).
190 PARLER POPL'LAIRK DK THAOX
2. Distinguer : « la semaine prochaine », — celle qui suit
immédiatement la semaine en cours, de : « la semaine qui
vient » ; — une des semaines à venir, c'est-à-dire plus tard, ou
jamais (par ironie).
III. — ADJECTIFS.
1 . Adjectif pris adverbialement déterminant un autre adjectif.
Ex. :
/ ft' byô sek.
2. Adjectif (part, passé) pris substantivement, déterminé par
un adverbe (ce groupe étant lui-même précédé d'un qualificatif).
Ex. :
i'y(t' mal lûgyi.
3. « C'est douteux si. . ne... ->
Cette locution s'emploie dans le sens de : « il est à peu près
certain que... »
Ex. :
C'est douteux si i n'vient pas.
4. Complément d'un adjectif précédé de l'article : « Le pareil
de... »
Ex. :
y c (V lïv : eé hi l parcy du sycti...
5. Ellipse du substantif.
Ex. :
fo kc se dà se btm (sous-entendu : journées).
IV. — ARTICLE.
I. Emploi de l'article composé datif, répondant au besoin de
mieux marquer l'attribution ou de mieux fixer une date.
Ex. :
la Juin 0 Près ( — la fennne de M. Leprince).
edmiuéÔ maté (— demain matin).
KH.MARaUES DE SYNTAXE I9I
2. Chute de cet article.
Ex. :
Igarsô Pics (-= le fils Lcprince).
Le nom propre de\ieiu alors une véritable apposition.
V /<? //'/• eàdlœ { la foire Chandeleur) semble présenter
ime dernière trace du cas oblique latin.
\'. PRONOMS.
I. Pronoms personnels.
a) Pronom explétif.
/ li' l hàtôni.
b) lillipse du pronom // devant les verbes unipersonnels.
Il faut.
Hx
//
// va.
fo kè j véj ea.
Il jô hv kii gyd'.
l iiÛ'Jd'rdi,fo de eadr.
Jo kù j m as\('~.
JÔ kê j piuc nui fi.
Jo k no ivrnù l fyd'yô.
jô k e se dà se bon.
Jale iHi^ ave âsi.
j y e di k (aie viii.
fait' k on âler'i.
Jodre kè j vejyôni ti ea.
fôdre kè j se.
fôdre kù j herxô.
k el\e ki l di.
va fait sxàr le vcik.
192 PARLER POPULAIRE DE THAON
c) Emploi du neutre €a (fr. cela, ça), se substituant au pronom
personnel masc. de la y personne.
Ex. :
£Ï bet à pikye 0 bu d œ kà.
€% bèt a kyerte.
€6 bî't à la liv.
£a pt::^ kom du pi à.
ea pûsrè de bel?.
£a rjlm.
ea roflè kom lé per Ad à.
Ce pronom neutre s'emploie d'ordinaire dans les proverbes
et tournures sentencieuses.
d) Ellipse du pronom régime.
Ex. :
don li (= donne-le-lui).
e) Décomposition du pronom régime : leur.
Ex. :
dô)i li à yœ.
Rem. —Contamination des deux tournures : don l yœ et don
le à yœ.
t) V" Ellipse du pronom}'.
Ex. :
k\ à)i a (^= qu'il y en a).
Rem. C'est la tournure traditionnelle. Le vx franc dit :
« il a », où le français moderne dit : « il y a ».
2"^ Emploi explétif du pronom ),
Ex. : .
nà ni fi giit a eâ.
2. Pronoms démonstratifs,
a) Cf. Morphologie.
I" sie il a; s le ilœ.
Ex. :
ste jestyer ilœ.
REMARQUES DE SYNTAXE I93
Rem. — L'élément surajouté en vue de renforcer la valeur
démonstrative est ici mis en pleine lumière, dissocié de l'élé-
ment primitif dont il est séparé par le substantif qu'il détermine.
b)
i" Il y a aussi un cas de mise en valeur d'une forme
démonstrative dans la j^hrasc :
ca dt'pà lié s /V fayt' (= cela dépend de ce que ça (y) est.)
Le son ^ est de natiu'e euphonique (v. livre i").
2" De même, dans la phrase :
juska se ki se pie (= jusqu'à r^ qu'il soit prêt).
Phonétiquement, la valeur donnée à Ve provient peut-être
d'une simple assimilation.
c) La locution « à celle tin » (devenue, par erreur, « à seule
fin », dans le fr. populaire) se présente sous la forme « a sœr
fè », influencée par la forme française erronée, avec passage de
à r.
Ex. :
à sœr fe d lï fer save.
d) Emploi du pronom possessif pour le démonstratif.
Ex. :
le sye h j e vu.
la syën dé d kyi kêj te ko:^ae.
€% Isyè ed ki vu m ave kosae.
ee du sye ké j te ko:{e.
je œ Irv : €é tu l parey du s\e à...
3. Pronoms relatifs.
a) Au régime indirect, cjui est employé après une préposition
avec autant de liberté que dans l'ancienne langue.
Ex. :
£e l s)2 ed ki vu m ave kosae.
la syen de dkyi kè j te kb:{ae.
Gui:KLiN ui: Gui;r, — Pailn- jo\ de ThaoïK 1;
194 PARLER POPULAIRE DE THAO\
Et, avec une extension plus large encore^ lorsque l'antécédent
est un nom de chose.
Ex. :
dâ ki k no nie la eàdr.
€e pnrki h j ne.
par hei ; por hyi.
Rem. Le produit de dkyi paraît être une contamination des
deux formes : de k\i et èd hyi.
b) Emploi du pronom relatif sujet dans une proposition
dépendant d'une interrogative.
Ex. :
hî'l jivo ke 1 pu haiu d l ont'?
C'est le résultat d'une contamination des deux constructions :
Quel est le jour qui est le plus haut...
Quel jour est le plus haut...
c) Emploi, en proposition relative, de la tournure interro-
gative « est-ce » et ses dérivés.
t3
1° n Ipôr ^j)'f^(= n'importe qu'est-ce; c'est-à-dire :
n'importe ce que c'est).
2° îik €e k tu vo Vide.
u k €6 h €e k le ke vo dveâw.
Rem. — Dans ces deux exemples, la formule interrogative
« est-ce M, retournée, et son extension : « est-ce que c'est que »
s'appliquent à des phrases relatives. Cf. ce qui est dit au para-
graphe suivant de l'emploi de l'adverbe relatif que.
d) Emploi de l'adverbe rehtiï que.
Darmesteter, Cours de granun. histor., l\ , p. 85, voit dans
cet ad%erbe relatif un pronom neutre, de valeur et d'emploi
extensits.
Ex. :
dà ki k no me la eàdr.
dà ki k j f nnuoji. ■
€e du syè kè j te ko^.
KEMARaUKS DK SYNTAXli I95
je n se pti hi k €e.
la syen de d kyi kè j te ho7^.
u k ai y t'.
je n se pti dà par -a k ec ky à n a .
œ €me u k £e ki n y à n a pti.
je n se pà dà par n ekj à syœ.
kè j krt'.
Rem. Cette dernière tournure pourrait être une tonne
abrégée de : « à ce que je »...
Ce relatif ré}X)nd au besoin populaire de renforcer la relation
par quelque élément d'appui. Cf. le n" suivant, c). 11 peut s'ex-
pliquer aussi par analogie avec les formes conjonctives : lorsque,
parce que, dès que, toutes suivies de l'élément que.
4. Pronoms interrogatifs.
a) (////' est employé indistinctement pour désigner les cboses
aussi bien que les personnes.
Ex. :
kàw ki k tu va rvèni 1
kâ ki k nb di €a ?
ki k va vule k j ~i Jee ?
ki k tu va' k ea fae ?
Rem. — Dans : kà kyi vo rvyedre, il y a ellipse de l'adverbe
relatif. Cf. c), plus bas.
b) Emploi de quoi (norm. ke ou kyc) comme régime direct.
Ex. :
kyèkekrî.
kyè k ta.
ke ki vyè.
ke k t â moji.
ke k t à a^tàe.
kekt à di.
ke k ub U dire b\è.
Rem. — Comparer dà k\c k tu vxcdrà ni vc ? avec kà kxi. . . etc.
(v. plus baut, a).
196 PARLER POPULAIRE DE THAON
c) Emploi de l'adverbe relatif que dans les phrases interroga-
tives (cf. pron. relatif, d).
Ex. :
d « k lu vyc?
komâ k tu mwoju ?
komâ k ea va s aniarî ?
à ki k tu koT^ ilâ 1
kèmà k t'I e donc ?
Rem. — ■ komà vo:(a]e présente une ellipse du relatif.
ukvo:( aie ?
n k tu va ; u k no va ?
Rem. — Dans ces derniers exemples, il semble que l'accent
seul, l'intonation rende compte de la valeur interrogative de la
phrase.
La suppression du que rend, d'autre part, la phrase positive:
(îi tu va), et telle qu'on pourrait la considérer comme une propo-
sition relative dont la principale serait sous-entendue, c'est-à-dire,
par ex. : dis-moi... ou : Je voudrais savoir...
Cette interrogative elliptique offre comme un raccourci des
tournures plus développées que nous allons examiner.
Celles-ci reposent sur l'usage de la locution composée :
qu est-ce qui et qu'est-ce que, elle-même renforcée ou modifiée
en : qui que c'est qui, ou : qui que cest que, etc.
Ex.
uk €e.
u k se k lu vœ k j aiul.
n k eek no va.
d kcl kè €e.
a ki k ee.
vak ee.
vàk €ê k te.
vak û k no s me.
ki k ee ki vye.
ki k €e k €a kivfe.
ki k eè ke ste ilâ.
ki k fe k €a ke via ilœ.
avek la vak a kye€?
R1-MARQ.UES DE SYNTAXE
197
Rem. — Cette locution composée est un témoignage qui
vient s'ajouter à tant d'autres de la tendance du langage popu-
laire à renforcer l'idée par un essai de renlorcenient de l'expres-
sion.
Pour vak ce, voir la Phonétique des consonnes.
VI. — VERBES.
r. Régime et attribut.
a) Un exemple intéressant de double accusatif est le suivant,
relevé dans une lettre de paysan :
« parce que vous les teurqui les bras ».
b) Un adjectif pris adverbialement complète, comme en fran-
çais, l'idée d'un verbe exprimant, par lui-même, une manifesta-
tion de la sensibilité.
€a sa piL'â (cf. le tranç. ça seul mauvais^.
2. Emploi de l'auxiliaire « avoir » avec les verbes intransitifs.
Ex.
approcher
arriver :
changer :
entrer :
mourir :
partir :
rester :
sortir :
tomber :
venir :
y c aproei.
j e brive.
ea a mivji.
il a àtre.
il àii a niiuont.
il a parti.
il a reste.
j e sorti.
il a t d'haï'.
il a vnii ; j e vnn a la fét.
3. Emploi de l'auxiliaire « avoir » avec les verbes réfléchis.
Ex. :
s'abîmer :
s'arrêter :
s'asseoir :
se baigner :
se bailler :
/ s a abyetiiac.
i s a arête,
j'aie l'u:^ air asi.
i s a bani.
i s a ha\i.
198 PARLER POPULAIRE DE THAON
se blesser : i s a hlhi.
se charger : s ave earjyt.
s'échauffer : i sa ekofae.
se gonfler : isagoflaî.
se heurter : i s a hœrtaî.
se chausser : isa Iwei.
se coucher : isa hii'i.
se couper : isa kiipac.
se moquer : isa môki.
se passer : sa s a pàsae.
se purger : isa piirji.
se peigner : isa pyêhi.
4. Emploi de l'auxiliaire « être » avec des formes uniperson-
nelles.
Ex. :
// ê hlàjJay.
il te neji.
Remarquer encore cet emploi du verbe « être » :
Mt es sD ete âù d la.
5. Verbes unipersonnels.
a) i m ànû ; i m ànû hybfer.
Et, avec régime indirect :
/ 7)1 ànù d li.
b) i va li jer hen apo.
Et, avec régime indirect :
/ fil Je apô d li (= je le regrette).
6. Verbes réfléchis.
a) Ellipse du pronom réfléchi.
on mari ph vit.
b) Dans certains cas, le pronom réfléchi semble n'être joint
à un verbe intransitif qu'en vue d'insister sur cette idée que
l'action exprimée par le verbe est bien réellement accomplie
par le sujet.
RHMARQUKS DE SYNTAXE 199
Ex. :
f s dtbute (= elle débutait).
/ s a peri{^ il s'est tué)-
Rcni. — Dans d'autres cas (v. pi. haut, livre II), le pronom
ajt)ute à l'action exprimée par le verbe une idée dépréciative et
de critique.
Ex. :
/ s pàrlbe.
On peut encore citer ici :
/ }iiix_ eklalîm ti rîr.
yV VI krakyi ti rir.
7. Accord des participes.
Il y a souvent accord avec le sens.
Ex. :
// / ajt't hiîc.
Rem. — L'idée de féminin emporte l'accord.
8. Concordance des temps.
a) Le verbe principal est à l'indicatif présent.
a) Affirmât if.
è j kre ki vy^.
|3) Négatif.
je n kre pa ki vye.
jb kè j m asycx-
fo k vo vox_ asyt-^.
jb kt j miuoju.
b) Le verbe principal est à l'indicatif imparfait.
y keryé ki vnt'.
je n keryé pa ki vyêdre.
je n kerye pâ ki se {sti) vnii.
fait kôn àterh
200 PARLER POPULAIRE DE THAON
c) Le verbe principal est au futur.
/ sere bye de s kè vo:^ ère.
d) Le verbe principal est au conditionneL
fodrek je l du.
fbdre ht j miuoj'i.
fodre hèj mworyôm.
fodre ké j vejyôm a €a .
fbdre kè j 110 no:^ asye:^ydm.
fbdre k vb vo^ asye:^tsye.
fbdre k i s asye^i.
9. Personnes.
Emploi de la 3^ personne pour la i'^.
Ex. :
€e me lé...
Rem. — Il y a, ici, influence du sing. II, III.
VIL — ADVERBES.
1. Adjectifs pris adverbialement.
Ex.:
nu parla grb.
€a sa pwà.
tu kiuoreàw (= couramment).
2. Adverbes de temps.
Ex. :
à permye.
3. Adverbes de lieu (/Ar, Iùdio).
Ex. :
/ ne pâ la pâsé d la ilê.
va tu dsâdr d i îlœ.
s te jestyer ilœ.
\ pus te d ilâ.
lanib.
RF.MARaUF.S DE SYNTAXE 20 1
4. Adverbes de quantité (byô fer; ^i^yt-r; me).
Ex. :
\ y a byô jér marée.
f j ejebyô Jer de vytij.
kel a gyer dur de.
!j n à ne me gyer.
no n à mari me k kom €a ti per::à.
nÎM pÔ n e pti me bye ha.
5. Adverbes de manière (à dtrytr ; dâ par la; dà par).
Ex. :
â deryer.
€â n é reste dâ par là.
il l a Jet kyile di% par .
6. Négation. Affirmation (ivV ; sife; nâm;giit; brl).
\ ver; bye sur hè ver.
I sife.
nàni ; Ô ke nânî Je.
g-iit (particule négative) '■ i n î ve guî.
bri (particule négative) : / ti muju brl.
Rem. I. Suppression de l'élément « ne ».
es pàiu; € païu.
y a pâ d t'SpÔxisyô.
pur pâ k e pâv.
j e pâ kopre m.
j epâiu bye d kyae.
Rem. 2. Négation explétive.
not pÔ n e pâ me bye hâ.
u n ïpèrtè pâ.
7. Locutions adverbiales.
eeteâ va (= à l'air).
d lyo à mas.
202 PARLER POPULAIRE DE THAON
VIII. -
PREPOSITIONS.
1. ohàt t'Iye (== près d'elle).
2. amo le kâ; amo le heàw.
3 . aprœ le vak ; / va aie bre aprœ la sup nnvoji ; oprœ mae.
4. hormi mat'.
5 . à par de d Ôtr.
6. hor konésàs; de jà d hor pei.
7. bssat'; à inatl ; l etiual 0 herje; ca sèn à mbr \ ea rll^ ci œn
àdre; no s ramas a œ pli blo {a œ pti iimee); €a va dvèni
à rye; 0 parti d la s^rà port; t'ut a Je H la gros; îiit à la
houHs ; à la siuordm.
8. ea m tyè d swè ; k no di à traver.
9. / dis cdféverye ; j sert byè de s ké vo^iréfe ; j le pàse d hm.
10. dà mae ;ene pa dâ ta; êj we ait pa dâ su €me là.
1 1 . rdir su tu ; dû dsu la thb ; dsûr.
12. edswo la tab.
13. dvà mae ( = avant).
14. à deryer de vo; à deryer dé li; aryer tae.
l'y. d nùtye la kot .
IX. — CONJONCTIONS.
1. dvà ke n arvv ; dvà ke dû vni; dvà kù dy aie ; dvà ki vyen.
2. JNsk a ta ke se vnû.
3. maigre ke n vyen pa.
4. me ke vyen, j ïi dire.
5 . 0 de lyœ ké dé..., olyœ k sa ée...
6. oparavà ké d véni.
7. tàdi k il e jlae (= pendant que).
8. pn k nt)^ nvre la gai gràd, ta pu k ea je:^ byè.
Il n'entrait pas dans ma pensée de présenter ici un exposé
détaillé de la syntaxe d'un patois. Une telle étude nécessiterait
des recherches très longues et devrait faire l'objet d'un travail
séparé où il serait possible non plus seulement de considérer
le patois dans sa constitution formelle, non plus seulement
d'en figurer l'aspect extérieur, mais aussi de pénétrer l'esprit
du peuple et d'analyser ses habitudes de penser et de sentir.
KKMARCIUES DH SYNTAXK 203
Je me suis contenté ici de réunir, en les présentant dans un
ordre méthodique, les particularités syntaxiques les plus remar-
quables que j'ai relevées au cours de mon enquête, et je prie le
lecteur de n'y pas voir autre chose qu'un catalogue de docu-
ments que j'aurais désiré plus complet.
A ces notes sur la syntaxe je joindrai quelques observations
sur le style, autrement dit sur 1' « élocution o paysanne.
Mais avant de les aborder, j'étudierai de façon sommaire —
c'en est le lieu — l'intluence exercée sur la valeur physiologique
du mot par le milieu syntaxique où il se trouve placé, c'est-à-
dire non plus le mot pour le mot, la phrase pour la phrase, mais
le mot dans la phrase.
APPENDICE A LA SYNTAXE
A. Phonétique syntaxique.
Les études portant sur la phonétique pure considèrent, en
principe, le mot isolé, envisagé au point de vue de sa seule
constitution physiologique. Aussi ne présente-t-on, et l'on a tort
de ne présenter, à l'appui des règles de transformation des
sons, que des séries plus ou moins complètes de mots indépen-
dants et qui parai.ssent, ainsi, soustraits à toute influence de
voisinage. Cette méthode n'est pas conforme à la réalité des
faits. Le mot, isolé, n'a qu'une valeur de raison. Il ne prend
vie qu'à compter du moment où il entre, comme élément com-
posant, dans la formation d'un organisme homogène, qui est la
phrase. Il est alors soumis à l'influence des éléments qui le pré-
cèdent et le suivent ; il est déterminé par eux ou les détermine.
Les lois de ce déterminisme sont malaisées à établir. Un tait
indiscutable est le suivant : le mot, selon la place qu'il occupe
dans la phrase, selon la nature des sons qui l'avoisinent, est sus-
ceptible de modifications variables d'après cette place et d'après
la nature de ces sons. Il est à remarquer, notamment, que la
valeur qualitative d'une fmale dépend de la situation, soit
médiale, soit flnale, du mot dans la phrase.
Il fiiut reconnaître, d'ailleurs, que toute langue parlée, comme
toute langue écrite, obéit aux lois souples et discrètes d'une sorte
de rythme oratoire, dont .la réalité a été mainte fois constatée.
C'est l'harmonie de la prose, en regard de l'harmonie du vers.
204 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Cette harmonie est faite essentiellement de l'intelligente dis-
tribution et répartition des temps brefs et des temps longs, dans
le jeu libre et varié des sons ouverts et des sons fermés, le tout
soumis à l'infinie diversité des influences assimilantes et dissimi-
lantes.
Voici quelques observations à ce sujet :
1° On a déjcà (livre II) attiré l'attention sur un mode particu-
lier de formation du pluriel, par abrègement de la voyelle finale
du singulier. Dans cet ordre d'idées, il est utile de remarquer que
l'article pluriel se présente très fréquemment sous la forme
brève de ou le; et, au lieu de chercher à voir là un phénomène
de nature morphologique, nous croyons plus juste d'y recon-
naître une première application des règles de phonétique
syntaxique.
a) Les exemples de formes d'articles offrant un e long au plu-
riel sont l'exception.
Ex. :
dé jvàw.
de gâw à la set vyerj.
dé glodyœ ; de glodyœ.
dé plâMyer.
de kyetln.
dé kure (cf. de hurer).
dé jàwné.
de pokyet.
dé kalimaw.
//- m.
lé formi née.
lé rambw. ,
lé sitrtd.
b) La liste complète des produits analogues en e bref serait
longue.
Ex. :
de bœ.
le boryà.
de bukye.
de biuoyo.
de eniy.
KHMARdUES DE SYNTAXE 20<
de €rtx^.
le £wàè.
le fer m.
dîfle.
de fd'l.
le FÔsdc^sc Sîuors?.
de free.
de gradel.
de gravaw.
le grhml.
de grimas.
le gvœ.
de gyèrkyè.
de jà k no vèt.
le jnû.
le jvàw.
de kadenis.
le kâiu.
de kapyo.
de hïbl.
de kôrkôliko.
de hidret.
de ku'Ôrj.
de lôk.
de lyâ.
de lyév.
de mniuor.
de mok.
le mvjor.
de ne.
de pdskénod.
de pc.
de persan.
le pijo.
depom.
le pûl.
le ptuôr.
le pyà.
me pyc.
de raein.
206 PARLER POPULAIRE DE THAON
le ratyà.
de rlevâ'^.
de roku.
le trà.
de vàk.
de vep.
Rem. — Si nous cherchons, pour ces deux séries, les combi-
naisons les plus fréquentes, nous obtenons :
/ Pour deux syllabes, le schéma :
Pour trois syllabes, le schéma :
- u u
Pour deux syllabes, le schéma :
'j -
Pour trois syllabes, le schéma :
j 'j 'j -
I Pour quatre syllabes, le schéma :
1 u u 'J
2° Les comparaisons suivantes donnent une idée de la iaçon
dont se comporte le même mot placé dans des milieux différents.
2.
£et à' inêl en regard de : £ey slô.
et' dJmrae » : €e âkr ; €e œn ice^e ; €e bye keœ.
il e àryhnay » : 1 ta e nh ; il e nœ.
Rem. — On ne pourrait formuler une conclusion valable
qu'en l'appuyant sur un très grand nombre d'exemples.
3° \Je du pronom personnel (i'" pers.) s'élide ou se maintient
intact suivant la valeur des éléments phoniques qui l'avoisinent.
Ex.
I. j ne hir'e pà.
j îè bruire.
REMARQUES DH SYNTAXE 20/
y mè syœ p'i€t.
j dùniàwdyl' .
vlti kom ('/ d'ï:;p kek je.
2. je m kitp.
je t piuere.
je l kiinf'.
je 1 kre.
je n vœ pàw.
je m i pie byè.
kù je / s av.
4" Le mot isolé, obtenu au cours d'iuie enquête patoise^ a
presque toujours une finale ouverte. Il se modifie souvent s'il
se trouve placé dans son milieu naturel.
Ex. :
pyc mais : elepyé.
De même, remarquons la valeur qualitative de la voyelle e du
mot « bête », suivant sa place dans la phrase :
i so â' dci^ri pli bel kc h'ct.
Ou encore, de Vc du mot « elle » :
iib k t'I ht' bon, nie k el agyer diirae.
5° Voici, pour une succession de 3, 4, 5, 6, 8, 11 syllabes,
quelques-unes des combinaisons quantitatives et qualitatives les
plus fréquentes. Elles nous éclairent .sur la nature, dans ce
patois, de l'harmonie ou rythme oratoire de la prose.
3 syllabes :
u 'j -^ i'U Jœ kâ.
- 'j -^ vàl ké vây.
u -^ -^ â me ver.
tJ ^ u (plus rare). cv n tivraj.
4 syllabes :
u u 'j ^ pt'ùt kenàl.
u -^ 'j 'j le sye k je vu.
id. rii'e œ kâyû.
208 PARLER POPULAIRE DE THAON
5 syllabes :
tu le^ ot ^ we\yà.
ï bre kdm œn an.
il V a je de pwèy.
il a l^ yœ d traver.
- u - - -
■i u - - -^ t bre kdm œn an.
\i u ù ù ii il y a je de pwèy.
V u u i) b
6 syllabes :
u 'j -^ 'j - u frikast d ku d im\o.
u -^ - u u u vulû k j ày avœ vo.
u - u u u - ile dublae à dœ.
u u u u -^ u kik vo znde kjijh.
id. no dgnl l là de kôtt.
ù u u 'J 'j 'j e va Ville kuve.
8 syllabes :
u ù u u u 'j u -^ no don de ku d pye a la làn.
II syllabes :
- û ù 'J u 'J ^ -^ -^ 'J ù ver ; me tlœ le ka n vo pa y aie, va !
u u u -^ 'j u 'j ù u -^ h kôm lakat okurèdTâ'.fl Mt é hàp.
B. — Élocution patoise.
1° Le patois jugé par le paysan.
Il serait utile de s'enquérir, pour chaque centre où le patois
est étudié, de la notion que se fait de sa langue celui qui la
parle. J'ai déjà constaté à mainte reprise, j'ai noté plus haut la
surprenante justesse de vue des paysans en ces matières. Dans la
région sud du Calvados, l'un d'eux, par un essai très méritoire
d'analyse, distinguait son patois d'un patois voisin en le quali-
fiant de plus « amer ».
Ailleurs, un phénomène très particulier de g mouillé secon-
daire (dans : argyà «- argentum, dans : gye «- ego habeo, etc.)
est caractérisé par un verbe de création locale et qui dit à mer-
veille ce qu'il veut dire. Ceux qui emploient cq g mouillé ont,
partout aux alentours, la réputation de gyctc ou de gyele ; on dit
d'eux qu'ils gye.
A Thaon, au cours d'une conversation où il était question,
mais dans un esprit rien moins que scientifique, — cela
RKMARQUHS DE SVNTAXh 209
s'entend — du phé-noniène du c dur normand, un de mes
interlocuteurs s'etforça de me décrire les limites de la région
« uk €e k €e k le ke vo dveàiu ». Le « ke » représentait, dans sa
pensée, le son du k normand.
De semblables observations pourraient être- multipliées.
Dans notre village, l'idée de « patois » est rendue de façon
très diverse.
Ex. :
€6 nôt disktir.
tu €c pat'Uinà la.
œ kyhn.
ko^e maeinmà.
eéhaeik; ^flW/f;;ià (= bizarrement ou « patoisemcnt »).
i jargon.
eé grô, sa ! — nu parla gro ; — hit a fe a la gros.
tu à la hontis.
tu kwbr kom ea.
à gros gulcé; — a grà gule.
€6 tu tu mac.
Quelqu'un, s'efforçant de me donner une idée de ce qu'était
le patois de « l'ancien temps », me disait : « pu k nô:^ uvre la
gulgràd, ta pu k ^afe^e byè. »
Il ne faut pas se méprendre sur la valeur et la portée de cet
essai de description qui s'applique, sans aucun doute, dans la
pensée du paysan, non pas à l'ensemble du patois, mais à un
seul, peut-être à deux phénomènes caractéristiques. (Réflexions
vocaliques ; - labialisations.)
Tout patois, par suite des entreprises de l'influence française,
se trouve plus ou moins dénaturé. Le besoin de « parler comme
on parle à la ville », de franciser le patois, donne lieu à des
créations hybrides, monstrueuses, qui sont, encore, un objet de
légitime plaisanterie de la part des paysans restés fidèles à un
patois plus pur. De celui qui s'essaie à bien parler on dit,
assez dédaigneusement, qu'il « se parle » ou « se parloche ».
Il parvient, d'ailleurs, à ce seul résultat, de parler un français
estropié : « /' di œ ma du vyo, l Ôt t\l la vak », et ce français
estropié est pire que le pur patois : « no don de ku d pye a la lùn :
ce ko pyt'. »
Ces formes hybrides ne sont d'ailleurs pas dénuées de toute
GuERi.iN DU GuER. — Parler pop. de Thtwti. 14
210 PARLER POPULAIRE DE THAON
valeur; elles ont, en linguistique, l'intérêt que présente, en
psychologie, l'étude des cas morbides.
Ex. :
/ tcfb êd lyo h puràti bye (patois : « ki pur »).
y t' du kol:(a a pi^c (pat. « pikye »).
gyéprÇpui. vi'pr).
i €asin dâ la cas de sa (pat. : / kraeni dâ la kae de sa [la
ha€ de ^n = la cache des saules, lieu dit de Thaon].
2" Onomatopées.
Les formations onomatopéiques sont plus fréquentes dans le
patois que dans les langues littéraires. Tout idiome populaire,
plus libre et plus vivant, est aussi plus nettement conscient de
la force concrète du mot.
Ex. :
£0€ône (= chuchoter).
€a herdèdî'l (= ça sonne étrangement).
€a 11 n a dldalae (== tremblé).
t'krabivoye (== écrasé).
710 htiî {= on sommeille).
hn-hii (=; hibou).
kyt ke kn (^ imitation du cri du chat-huant).
hitepaféÇ^ essoufflée).
palare (= galoper avec bruit).
ridiône (^^ flâner).
tatinî, riatine (= bavarder).
3° Cette liberté d'une langue demeurée jeune et capable
encore d'évolutions, se remarque dans la richesse et la variété
des produits de la dérivation et de la composition, dans
l'aisance avec laquelle s'y créent et y prospèrent les mots nou-
veaux. Nous en avons déjà relevé un bon nombre au chapitre
de la dérivation. Nous en rappellerons quelques-uns et nous y
en joindrons d'autres qui avaient été omis.
berewor (= supports d'un berceau).
œn biuo:{ê (iormù siu' « bouse de vache »).
devàwilé d //ioy'rftf/ (=^ tablier plein d'herbes pour les lapins).
favà (=^ fanes des pois).
de garsoùer (= filles qui « courent après » les garçons).
REMARQUES DE SYNTAXH 211
gaie (= Contenu d'une jatte).
grôné (cf. ilk'âwtle).
gu'0tu{-— qui a du goût, — en parlant dalinients).
gyieoncy (= plein vase).
kràmyer (j= instrument pour séparer la crème du lait).
mb hutr (= mon mari).
la kujbrœ(= demoiselle d'honneur, dans un mariage).
tnàlyér (= fumière).
nia7'€i'k (= fête de mars).
nimJesiae (= malice).
inu^et {=^ cachette).
Z;^ bsày (= tas d'osf).
la pwelyér (= sorte de poêle).
du rwujà 0=^ torchis).
seyà (= paille de seigle).
la stàhrae (= fête de septembre).
le Tànâr (= habitants de Thaon).
tâsrt (= partie de la grange).
tiret 0= tiroir).
timirinàlycr (= qui aime à tourmenter les autres).
twnrmres (= pierre tournante).
4° Histoire des significations. — Extensions et restrictions
des sens.
Ex. :
hade (^ bouffon). Ex. : C'est toi qui sers de hadè.
basyol (= chaumière).
Rem. — On peut voir dans ce mot un correspondant du tr.
« abbatiale » (?), fort déchu de son ancien prestige.
bâyù; fém. bayd's (=-= qui a l'air gauche, emprunté).
/ s bee (=^il se dandine en marchant ; litt. : « il se berce »).
iH ht'do I. (= le dernier né, en général).
2. (= le plus petit lapin d'une portée).
de bejle (^= crabes pris, l'hiver, dans du sable gelé).
e berdbn {== elle bredouille ; elle parle trop vite).
bik (= mauvais cheval).
de brafyèr (= corsages cousus a la jupe). Ex. : / korsc e la
bra^yer o bu.
212 PARLER POPULAIRE DE ÏHAON
brà (= espèce, sorte). Ex. : su l mem brà, c'est-à-dire sur hi
même ligne.
la vcik bn'(== meugle).
Rem. — (( bre » se dit aussi du porc : « ô di làkfc ki hhi ; me
kàt i bre mai : ùtiî tu komigyœl. »
/ brot I. (= il broute).
2. (= il mange). Ex. : brote œn krôt.
buke (= fleurs). Ex. : un pivonî d buke.
buket (= branches qui tombent des arbres).
de buktœ (= bûcherons).
/ btikye (= petit chemin).
l bu I. (= le quartier). Ex. : €e l buki s apH...
2. (= le bout, le haut). Ex. : pa l bu d la tet.
bwe::j (= se dit du pain dont la croûte est restée blanche
aux extrémités). Ex. : // e tu bwhi.
bivorlè (= bourrelet aux lianches pour soutenir les robes).
biuoyà (^= boue).
m biuoyon (= ça « gargouille » dans le ventre).
dore du bycir (= étendre du beurre sur du pain).
£Opm (== demi-litre).
£ivyer (= civière pour transporter le fumier, le colza).
dbi (= élocution). Ex. : kyekœ k a bo dbi, c'est-à-dire : qui
est bavard.
du; 0= peine). Ex. : ^a mfe bye dœ.
t' degràd (= gratte la terre ; — se dit des poules).
èl dêgu (=eau qui tombe de la gouttière). Ex. : (■/ degu du
lermye; — / degu lâ'b.
ko (= biens, fortune, mobilier). Ex. : / deviuor hv ko ; tô ka
(tes aif aires) ; / nibj lu lœ ka.
koti (= berme, bas-côté de la route). Ex. : no dgril I Iode
koli.
don {= femme). Ex. : sle don la. Cf. k)nà k el e dône
(== habillée).
sÔdwer(=sA propriété). Cf. safyd'f; — même sens.
d^abil le (= déharnache le); — se dit d'un cheval.
4a m ebel{~ ça m'entête); — au figuré.
efyxye (= émonder. Ex. : efycvye dt\ ab.
egojœ (= vérificateur des poids et mesures).
ekô (= réunion de cinq ouvrières dentellières autour de
lampes à globe, pendant la veillée).
RRMARaUES DK SYNTAXF. . 2I3
ekor€n (^^ cquarrisseur).
ele^yc (-- lancer).
/ érmm^ (= le printemps).
espyée (= fin). Ex. : /;/ n a pâ l er hpyh.
jer sé:^ e\mà{= ses commodités, ses nécessités).
fa€ô (= pain, motte). Ex. : faeô d byœr.
èl je (= chevet). Ex. : èJ fe du lye.
jid'ri (= joncher les routes de feuillages au passage des pro-
cessions). Ex. : fid'yi l sùmc.
ifôréis (= ils grandissent).
j gnxwol{== je bredouille).
fût de jiuo (= crépuscule).
gtit (= eau -de-vie).
glob (=-■ globes remplis d'eau, destinés à renforcer la
lumière des lampes).
bâ'ric (= donner des cornes contre...). Ex. : voh ki hdrt.
ho I. (= gros, fort). Ex. : fa Inue cihohwoyô.
2. (= surface). Ex. : t) ha d l yô.
huit (= bourdonner). Ex. : €a m hùl ; de htilaihliv.
Jr îlij Ç=^ bosquets d'arbres entourés de fossés).
kaee (= chasser devant soi). Ex. : ka€ le pûJ ; œ kaeœ d Inv.
halàwji{=^x'\s par-dessus le marché). Ex. : il a kalàiuji fa.
kàse (= rompu) ; — se dit d'un mariage. Ex. : ses
amours étaient « kàse ».
kàs (= avenue). Ex. : dà se kae la; la kaf dt' sci (lieu dit à
Thaon).
kavé (= lieu en contre-bas). Ex. : la kave du ôin ; la kave
é brunet; la kave du grâ bive; la kave d BitbâvV ; la kave
d byo ^ anii (lieux-dits).
kà€ycr. Ex. : ro^ aie fer de kà e de kâ^yer, c'est-à-dire : écrire
sur une page verticalement, puis horizontalement ; —
el kiubr le kà e le kâfyer, se dit d'une hlle qui cherche
un mari.
kàwbre (== revêtir de chanvre). Ex. : pur kâwhre lua klae.
kàzilid (= susceptible, délicat).
kfu I. (= chas d'une aiguille).
2. (= creux de la main).
kfure (^ nettoyer les bètes).
kentil {= enfants).
nb:^ e kériua:(i (= assis en tailleur).
/ la kerxi (^=^ je l'appelai, je la hélai).
214 PARLER POPULAIRE DE THAON
klakye i. (= instrument pour appeler les fidèles aux
offices des vendredi et samedi saints).
2. (= digitale).
klokyî't (= cloches qui précèdent les processions des Roga-
tions ou de la Fête-Dieu).
kliiff (=■ se dit d'une poule quand elle va couver).
kliikte (= pousser le cri du crapaud).
/ s e koeonae (= il s'est enivré).
d la kof {^ bois de colza, pour brûler).
kbfr I. (=cotfre). Ex. : kofrahrà.
2. (= cercueil),
for^^ (= sympathiser). Ex. : i iî korde pà avck.
korse i. (== corsage). Ex. : œ korse de dsiuo.
2. (= jupe).
de kérsér (= douaniers).
kôrsle (= corset).
^'cir/(= litre).
mal kodisyonat' (== mal portant).
kopali l>2ir(= payer pour). Ex. : les innocents ont « kopati»
pour les coupables.
kraiirwà (= tète). Ex. : il y a soie o kramwti.
de krot (=^ petits morceaux de pain).
kupe (= châtrer les porcs, les taureaux).
le rusyàiv kwor (--= l'eau des ruisseaux court, se précipite
après l'orage).
kyèl ' (= tuile chauffée, servant de chaufferette) et kyœlet.
kyœru (j= courageux).
ta kyâ'^n (= ton dîner, ton repas). Ex. : prt gard de l met
dâ ta kyâ'^in .
kyrkàe i . (= charogne).
2. (:= mauvaise viande).
à lig dae. Ex. : n an a k a lig due, c'est-à-dire : il n'y en
a que ce qu'il faut pour se lécher les doigts ; autrement
dit : très peu.
lyae (= lien).
maûn {== méchante). Ex. : vak malin,
mekanik (= machine à coudre).
■ Vieilli. Aujourd'hui, populairement, on dirait plutôt
brique », dans ce sens.
KI-MARaUES DK SYN'TAXK 215
fnéxpnel (== logis de garde-barrière aux passages à niveau).
meàw^ô (= manche de la charrue).
de mnwor (= entraves où les enfants apprennent à mar-
cher). Cf. proiiind'i.
moteé = (escalier).
/ pye mbltuar d'un cheval ( - antériLur droit et gauche).
/ pye hor nidiivar (- - postérieur droit et gauche).
;//or (= lourd, orageux). Hx. : / liic iiiôr.
œ viwosÔ (= oiseau; — quelquefois et spéc. : moineau).
Cf. mtuosô ti i^ro bck (-— moineau).
ne£ (~= noir). Hx. : i Je œ nh d die.
fièn (= midi). Hx. : via non ki son.
le nu de de Q= articulations, jointures des doigts).
/ nu qabh-yd' (= pomme d'Adam). Ex. in n a jiisko nu
gaberyâ'; — de celui qui a trop mangé.
de mue d €aval (=; grosses noix).
sa m Ôfusk (= ça me fait mal; — au physique).
ort'l (=coutre de la charrue).
ptil (=dis donc !). Ex. -.pal, Pyer, va k ee k te.
paleb tu (= id.). Ex. : paît' o lu, Ici.
pâmae. Ex. : i sopâmae, se dit des enfants qui ont longtemps
pleuré.
la paroi {= le discours). Ex. : ^éysldkmà k la paroi et àvye.
de pàskénbd (= carottes).
pàyo {=^ lits de paille où s'accroupissent les dentellières,
pendant l'hiver).
pe d ter (= pommes de terre). Cf. triie.
peru^m i. (= sorte de ciment à sceller).
2. (=: torche de résine).
3. (t=z mauvaise marchandise).
du plate (^= pois anglais sans grain).
prekès (== qui arrive le premier. Ex. : les plus « prekôs » à
dîner,
la pueinér (= les pléiades, — constellation).
pu€tye (= avare).
pyer (= noyau de pèche, d'abricot).
pàkjlœr'i (=:=Lcs Kamcaux).
pemunik (= piqué des vers ; — d'une pomme).
peret (--= oie femelle).
a pu pukyet (= en cachette).
pikyi (== pâture d'une vache autour de sa chaîne).
21 6 PARLER POPULAIRE DE THAOX
prc£e {= parler). Ex. : vi l à prm' H me.
gro pîikor (cf. en fr. : gros tonneau) = lourdaud.
.V rabatr (= se radoucir).
le râw sd tro ho (= les conditions sociales sont trop
élevées).
/ rbre (j= il cric encore ; — d'un enfant).
sa rhi (= c'est en usage).
résolu (= bien portant).
€a rigîil (= ça ruisselle).
ripcil {= festin de fin de moisson). Ex. : no fe:(e ripai,
rolei. (Ex. : pommes de terre « a la rolet ».
rsite (~ répéter).
râ li €a (= lance-lui ça).
/ solaf ri (= le soleil brille).
kà l^ etwàl ri (= quand les étoiles scintillent).
/ serve (= le cerveau). Ex. : va tu pè m hasel serve,
à seyxp (=en chaleur; — d'une vache).
de snfùhnà (= oppression).
du suker ne€ (= réglisse).
de surine (= aigreurs d'estomac).
^swè(= attentif, éveillé). Ex. : ^a m iyè a siue; ou : à sive.
l séml d se Jak (— - la voie lactée).
s sulèv (= s'éclaircit). Ex. : l la s sulev.
sîirel (~= oseille).
s tare{j= se couronner; — se dit d'un cheval).
tarée (= essuyer la vaisselle).
de teraliif (== topinambours).
/ topyè (= garde champêtre).
traeœ Q== mendiants).
irap (== piège à oiseaux).
trà (= habitude). Ex. : / me m trà.
le trà (= pis de vache).
/// (= cime). Ex. : la tet àl / ahr.
la tret (= lait tiré).
tripye Ç= trépied, — support de marmite).
triuâpye (=^ pied à cuve).
tru€ (= pommes de terre). Cf. pe d ter.
twè^ dé mwalô (=tas de moellons, une fois métré).
valabl (= qui a de la valeur ; — pr. et fig.).
€e bye vayâbl (= ça se vaut; c'est la même chose).
ve (j^ chemin). Ex. : tate vo ve; tir la d la ve.
REMARQUES DE SYNTAXE 21 7
vetiyœii^^nc, dclicate). Ex. : m n nvraj n é pu hye vétiyd':^.
il e byè vnà (= il a bonne mine).
devyàj(== plusieurs fois).
5° Métaphores, comparaisons, proverbes, sentences).
A. Parmi les exemples précédemment cités nous aurions pu
relever plus d'une métaphore. Hn voici quelques autres :
€e hct à kyhif' ; €e bel a la l'iv.
à' gadii (=un être sale).
ebcrlû'c (= ébloui).
7h\ à d:;ci\^dt, ùd la fre.
dégro hwônbm (= gros nuages moutonneux).
£e ebudinae (= écrasé).
ebwâyi (= id.).
y mi:;^ eklaiîm à rir.
ekone /;( orty.
shnokye {= s'éveiller).
byogyt' (= beau gars).
àfkukyâ (marcher en fauchant).
frikasî. Ex. : fnkas'i d kû d mù:{o (= embrassades).
dègâiu à la sît vyerj.
de pn gcrlo (= grappes de fleurs).
i s adin à set gyœi dû gut {= ils boivent l'eau-de-vic).
sa gyerbyer (=^- sa bouche).
arlpe (= chemin montant).
F/'o bek (= moineau).
herp. Ex. : sa m don œn hhp a la gôrj.
jhtyer (= faiseuse d'embarras). Ex. : ste jestyer ilœ.
je m krakyi à nr.
l meiu lâfè; s lâfe ila (= paroles, discours).
lag (= gueule). Cf. mal lagyi (= mal tourné).
/ nt'j à piuelè.
)) à pukyi.
» à rmuyà.
jzve ci la sol-àgtil (= à saute-mouton).
B. Les comparaisons sont encore des métaphores où serait
exprimée la particule de comparaison.
Ex. :
fa pe::^ kom du plô.
2l8 PARLER POPULAIRE DE THAON
€a rÔflè kom lé per Adà.
» kom IV piubr ha du pi pur sa smiven.
malin kom èl dyab.
move kom un iàn.
i hre kom œ n an .
ijt' klay kom jwo.
i dbr du kom œ po.
ea àtâ du kom œ kyen.
Et aussi :
€6 bèt â pikye o bu d œ kâ.
1 sb â; degré pu bet ke bèt.
C. Proverbes et sentences.
Les injures, façons de parler sentencieuses, proverbes,
achèvent de nous renseigner sur les habitudes de l'esprit.
— te un vyœl eavHt ; un vyœl hu, sont des injures graves
autant que grossières.
— • Un homme doit se marier et annonce son prochain
mariage : « — avek la vak ci kyh, » — lui demande-t-on.
— / syœ sol ; j ne per ta pa bu.
Réponse : e ne pa sol d ave lekyi la mural.
— Vous n'êtes pas montée d'un fren, mais vous êtes montée
d'un satc, dit-on à une femme dont le mari s'enivre. Noter
le jeu de mots sur saw (<- satullum) et sàw («- salicem).
— m n a ni patrô ni fa^ô, dit-on de quelque ouvrage mal
conditionné.
— // a bweii sa grâmer se dit de quelqu'un qui a fait une
chute.
— edpyœ k il e parti, i n m àvi ni va ni nuiél.
— ta kel é kom elèe kom e sra, e sra terju d mem.
Rem. — Tout l'esprit paysan est contenu dans cette phrase
sentencieuse, si l'on y peut voir et sa prudence native dans
l'expression du moindre fait et son instinct d'analyse, son
besoin d'idée courte, mais claire et de conclusion sans réplique.
Le paysan est un peu gnomique à la manière de Solon.
— Bonne chance vaut mieux que de bien jouer.
— V a pu d êàs ké d syàs.
RFMARaUHS DH SYNTAXE 219
— le ko hyè »in ku'o:^c>i por kiuod; se dit de quelqu'un qui est
dépourvu d'intelligence (?).
— hhi dû kokyî en dur pàw.
— / va ave hre aprœ la sup miuojl se dit en manière de
menace.
— no vwa hyè k k rwa nepas n o^l se dit de quelqu'un qui
fait des difficultés, des embarras.
Rem. — Les règles de la phonétique sont rarement observées
dans les proverbes. Ex. : no vwa.
— // a l'crji'i d I bi^à pitr la hn'ild-r, ou encore : ... un kévil pu
Irnee l Iru {= il a un remède, une réponse à tout).
— €a ne pà de per o enk (= ce n'est rien d'extraordinaire).
, — kâ no de yet pàda, nô ne pâ hae.
— fok l erb se bien courte pour qu'on n'y puisse paitre.
— d hiubn jà â Inuon jâ, pa d jâfnlêrn.
— pti d kàres de k^è : ea dôu de iik ou de pue.
— ■ i n a pâ (f po d le il l ar, se dit de quelqu'un qui est peu
intelligent.
— in màj pâ l dunâe ;
né i hua l lâ'di.
— // é du jivo set lier :
// em myœ niàje ko d bwer.
— je de pe a lye ;
e pâ d td'fk e d fel .
— De quelque chose qui est laid, mal fait, on dit :
à kivorà vit, ea n va pâ s ve.
LITTÉRATURE POPULAIRE
Nous rangeons sous trois rubriques distinctes les trop rares
documents que nous possédons, à savoir :
Jeux d'enfants, rondes, etc.
Chansons.
Légendes.
A. Jeux d'enfants, rondes, refrains, dialogues, formu-
lettes, énigmes.
1° jwe é grimh (= aux osselets).
0 pêr Loryo ; les enflints disent : o papa loyo.
0 per e a la mer.
à la pnviniàd (= variété de saute-mouton).
à ni^ }}ium'.
0 honbni (= pile ou face).
é btilet (cf. grimet).
0 kà e a la swori.
a la kaskyet (j= variété de saute-mouton).
â la koni-e.
à la ba£ol.
a la bekyil.
Jeu de galoche. — Le jeu de galoche ou de godiche se joue
avec un bouchon planté à terre et des palets de plomb.
En premier lieu, tous les joueurs « habitent », c'est-à-dire
visent le but (le bouchon) en vue d'éliminer du jeu celui qui se
sera montré le plus maladroit.
Ce dernier, qui sera « de planton », est chargé de relever la
«godiche », chaque fois qu'elle aura été abattue par les autres
joueurs. Il peut aussi poursuivre ceux qui s'échapperaient avec
les palets.
LI'lTl'.KAlURl. I>C)I>ULA1RH 22 1
Jeu des Boulets. — Le jcn des boulets est le traditionnel
« jeude billes -> '. Il en existe deux variétés : i° kl Promenade,
et 2° la Poje '.
La promenade consiste à lancer les billes l'une après l'autre.
Quand la bille d'un joueur en rencontre une autre, cette autre
lui revient de droit. On ne peut viser une bille sans en être
distant de la longueur d'un pied. Si cette condition n'est pas
remplie, le joueur laisse tt)niber sa bille sur celle qu'il vise, ver-
ticalement, et de toute sa hauteur.
La poje consiste à lancer la bille dans un trou qui a été creusé
en terre et qui est dit : poje, — en se tenant à une certaine
distance du but, suivant une li^ne qui est \^pêk\ Celui qui a
visé juste a droit à toutes les billes de la poje. Il les prend en
main et, se plaçant à mi-distance entre la poje et le pek, les
lance toutes vers le but. Celles qu'il parvient à jeter dans la poje
sont sa propriété.
La Kalimuchette. La kaliiniiàl ou kyermiieet est le jeu de
« cache-cache ».
Les enfants se placent en demi-cercle autour de celui qui
« foit » le jeu. Quand le jeu est « dit », tous les joueurs suc-
cessivement éliminés vont se cacher; un seul reste au but et
cherchera à découvrir les cachettes des autres.
Il y a de nombreuses manières de « dire » la kalimiieet, c'est-
à-dire « d'éliminer » (v' plus bas).
La Saute-Angule. — Pour le jeu de la Saute- Angiih -^j on
trace une ligne soit de sable, soit de cailloux, au delà de
laquelle il s'agit de sauter et le plus loin possible. Celui qui a
le plus mal sauté courbe le dos et tous les joueurs l'un après
l'autre, chacun à son rang, doivent sauter par-dessus lui. Le
joueur courbé se recule alors d'un pied et le même jeu recom-
mence un nombre de fois déterminé à l'avance. Mais si l'un
des sauteurs vient à marcher sur 1' « angule », c'est-à-dire sur
' Ou caiielles, dans le français régional de Caen.
^ Sur le mot poj, \' le Lexique.
"' V"" Lexique.
^ Cette expression de Saute-angule vient de ce que la ligne
était primitivement marquée par un mouchoir plusieurs lois
enroulé sur lui-même, ce qui lui donnait quelque ressemblance
avec une anguille.
222 PARLER POPULAIRE DE THAOK
la ligne, il prend aussitôt la place de celui qui est courbé, lequel
se met au premier rang et le jeu continue.
La Casquette. — Le jeu de la kaskyet ne s'éloigne pas sensi-
blement du précédent. Toutefois, celui qui prête son dos ne
change pas de place. Les joueurs sautent sept fois par-dessus
lui. Le 2^ saut est le saut du « plombement » ; le y, celui des
« poings » ; le 4^, celui de « l'assiette » ; le 5% de « l'éperon «;
au 6% le sauteur laisse tomber sa casquette quand il saute, en
évitant de mettre le pied sur la casquette, de même que les sui-
vants éviteront de mettre le pied sur chacune de celles qui sont
tombées, sous peine de remplacer celui qui a prêté son dos. La
7'' fois, on « pêche » les casquettes avec la bouche et on les
rejette en dehors de « l'angule », en prenant les mêmes précau-
tions que ci-dessus et sans laisser les vêtements toucher terre.
2° Formulettes ; éliminations.
1 . ka£ kiu nikolà,
si tu I à nù le di pà.
2. Il n'y a qu'un roi qui règne sur la France.
Il n'y a qu'un Dieu qui règne dans les cieux.
Belle pomme d'or, passe-nous dehors.
3 . hyertnu€ci à la grand'rue.
les ctt'I sont étendues
du miroir et du mihJà (?).
€à ' vni la marte k à prô kal ;
m vm l lu ki gob tu.
4. une, deux, trois
je m'en vais au bois,
quat, cinq, six
pour cueillir des cerises.
sept, huit, neuf
dans mon panier neuf,
dix, onze, douze
elles étaient toutes rouges,
treize, quatorze ^
<( posé né dèhbr »
' V"" Lexique.
^ Phonétiquement : kalor.
LITTHRATUKK POPULAIRE 22 3
5 . La petite souris verte qui trotte dans l'herbe — on
l'attrape par la queue — on la montre à « se » messieurs —
une, deux, trois — camarade sauv'toi.
6 . Petits ciseaux — d'or et d'argent — ta mère t'appelle —
au bas du pré — pour manger du lait troiité — que les souris
ont barbotté — pendant « à'it » heure — deux heures —
« kaci » (au dernier).
y. Pomme poire — pêche — abricot
mon ami — tu es — de trop.
8 . Belle pomme d'or
à la révérence
n'y a qu'un Dieu - qui //'existe en France,
allons mes amis,
la guerre est il nie.
Belle pomme d'or,
passez-nous dehors ' .
9. A cette section se rattache aussi le jeu suivant :
En caressant chacun des doigts d'un enfant, successivement,
on dit :
pi'ti de — ari dt- jo de pue — jô de sti - - i^ro ^urniti.
Rem. I . On demande aussi lequel des doigts est le plus
« saoul » (phonét. sà\
Rem. 2. Pour endormir les enfants :
ee diiiè jd'di arda ^
kiio nul j II le pti:^ ejâ.
no I iiiàjra.
ee pà me, €e ma frer heja ' .
3° Enigmes par épellation.
I. D — O, DO, tu m' dois.
C — A, CA, quinze francs^.
' ¥■■ n" 2 plus haut.
^ V"" Lexique. Jeudi saint.
' V"^ Lexique.
'^ Comparer avec la variante suivante, relevée dans une
région voisine :
224 PARLER POPULAIRE DE THAON
2 . hèk tu niwoji pnir tô de j âne ?
T _ R — I, TRI ; P — E, ]?E...dv]n.
4° Antienne comique.
hap a fié.
pistolè d f'irê.
sabré dé bwe.
5° Dialogues.
I.a)
— Biijii glbui.
— nmsw j jok.
— glom tu n ntâ pà.
— sa le topinyer, j fokre pu hà.
— glom histbd (?)
— si jénfôk pà pur te, j fokre pur œn otr.
^)
— Bonjour, Madame, comment vous portez-vous ?
— Madame, éssb d^ œufs.
— Et votre mari ?
— Il est pbnu d'samedi.
— Et vos enfants ?
— Vous les paierez six blancs,
— Vous êtes folle, la femme.
— Je n'en rabattrai en vérité rien, Madame.
2.
Un homme venait de perdre sa femme. Il demande au curé
quel est le prix d'une messe. — « Vingt sous », répond le curé.
— « Et pour dire vêpres? » — « On ne prend rien. » - — « Eh
bien, M. le curé, for^é su vep. »
Rem. — Martin, auquel on s'adresse, ne sait pas lire.
C — 0,CO, Marte
T — U, TU, /// m de
e pyœ œ M, €a fe t i pe kyé:^ frà ?
Et Martin répond :
— k t é ârœ d sai'e lh\
LnTEKATL'KI. l'OI'lL.MKh
225
6" Coutumes, refrains populaires.
1. Retrain que crient les enfants en vovant passer des vols
de corneilles.
konày t' nuit lé,
va t à à la valc ;
ta mer é brûle,
tô per è pàdii
a la klâk de t n u (j^ à la clenche de ton uis).
pur itngul de le su
k il a dtroba'e
lu H niesyd' l kenrac.
Ou encore :
dernyer 0 hice,
ih !'/™-.
( la nuijra.
2. Refrain de la Fête des Rois.
gyerb 0 basé;
pip 0 pouiyé ;
ta per be bye ;
ta mer osi byè.
nu kl soin petyo,
i bevo dà dé goblô :
tbto le miilo ;
si j tè truv dà nià klo
j le brul la barb juske^ 0.
Ce retrain se chantait le soir dans les champs, ("haque pavsan
était armé d'une branche à laquelle était adapté un bouchon de
paille enflammée. Ce brandon était dit « kulin ». On allait
« kuline .1 tous les ans à la fête de PHpiphanie. Cette pratique
paraît avoir eu quelque rapport avec notre moderne échenil-
la.t^e.
3. RetVain de Noël.
adyœ mua
nwe s à va
i rvyèdra
kàt i vadra ;
GuKRLiN DE GuiiR. — Parler pop. de Tlnwn. 15
226 PARLER POPULAIRE DE THAON
si tu vye dà nià klo,
j tè bruire la barb juske^ o.
Rem. — Ces derniers vers semblent empruntés au refrain
des Rois.
4. Refrain de carnaval.
mardi grà é mor
safam an crit
d un vyd'l kiye a po,
t d un vyœl marmit.
krié hô, krie bà,
mardi grà, on t atàdra pà.
5. Pendant les trois derniers jours de la semaine sainte, les
cloches ne sont pas sonnées. C'est un instrument dit « klakye »
qui appelle les fidèles aux offices.
Le vendredi saint, celui qui « embrasse le bon Dieu » le der-
nier ira chercher les cloches à Rome.
6. Procession du Saint-Sacrement.
La procession est précédée d'un sonneur de (^ klokyk ». Les
clochettes disent :
éè nie h lé men,
tut le pertâten.
7. Sonnerie funèbre.
Quand « €a son a mor, » les cloches disent :
il e mor
la ter l atà.
Ou
encore
bi bà
t é mor
tu ma
tu dor
vi 1 à
la ter t atà.
Lirri-KATUKH FOl^ULAlKh 227
13. Chansons et complaintes.
I" Cette première chanson est plutôt une psalmodie destinée
à endormir les entants. Hlle eût été à sa place aussi bien sous la
rubrique 2°.
rûli, rûlà
ma ml et amo lé kâ,
j e râkotre minet
ki m a pn ma nVtl .
je di a mi net
doit ma ma rulet.
minet m a di
tu n erà pà ma ni le!
ke tu n m e dont- un kn'itet.
je di a mômà
dan ma un krûtet.
momà m a di
tu n erà pa d kiutet
ke tun m edone la kle.
je di à papa
don me la kle
papa m a di
tu n erà pà la kle
k tu n me done d la hiir de lu.
je di 0 lu
/'II, lion mi- d ta hur
àl lu m a di
tu n erà pà d ma hiir
k tu n m é dont d la kivîs de va.
j e di b va
vo, don me ed ta kwis.
i^l vo m a di
tu n erà pà d ma kwis
ke tu n mJ donc du ledvae.
je di à la va€
vae, don iniua d td le.
la va€ m a di
tu n erà pà d mo le
kê tu n me dône d l t-rh dô pre.
j t di 0 pre
pre, don mvJe d ton erh.
220 PARLl-R POPULAIRE DE THAON
Je pre m a di tu n orà pà d mon erh
kè tu n me dont du va d mer.
j e di a la mh
mer, don mzua d io va.
la mer m a di
lu n or a pà d mo va
k tu n me sale.
par bônœr j ave Irwâ bre d sel dà ma màe.
j an e sale la mer.
la mer m a vàte.
j e vàte lé pre.
le pre m a erbe.
j e erbe la va€.
la vae m a allete.
j e allete lé vo.
le vo m a kwise.
j e kivise le lu.
le lu m a tire.
j e ure mo per.
inôper m a àkleie.
j e âklete ma mer.
ma mer m a kréte.
j e krûte minet.
e minet m a ràdu ma rtdet.
2" « Ej' m'en tus keœ ' l'tailleur, brodeur, berlificoteur, — por
qu' i' m' taillit, m' brodît, m' berlificotk m' n habit. — L' tail-
leur, brodeur, berlificoteur m'aditqu'i' n' pouvait pas m' tailler,
m' broder, m' berlificoter m'n habit. — J'ai pris m'n habit éd'
keœ V tailleur, brodeur, berlificoteur : j'ai taillé, brodé, berli-
ficoté m'n habit, comme si que 1' tailleur, brodeur, berli-
fîcoteur m'eût taillé, brodé, berlilicoté m'n habit.
3 ° Ma kyeret e deridele ^ ; el syê ki m a deridele ma kyeret em la
ràridelre ti byè ?
4" Pierre est dans sa granche, qui blancs /)(> ' bat; Pierre bat
blancs/)^; Pierre blancs /)è bat.
' Les amusettes verbales de ce genre sont en général débitées
en français. Parfois y apparaissent quelques formes patoises.
- Sur le sens du mot « ridel », v"" le Lexique.
' Pois.
LITTÉRATURK POPULAIRK 22y
Pierre est dans sa franche qui ii.r\s pP bat ; bat Pierre i^ris /)<"•;
Pierre gris pc bat.
5" Chanson commençant par les mots :
l'avais des bas « jàii, lit jtiu ».
}
6°
r"" Couplet.
Quand j'étais tout petit, tout petit paturon,
On m'envoyait aux « f^àiu » pour garder les moutons.
Le loup y est venu : il m'a pris le plus beau.
Refrain
Je dégring(Me de la montagne
La faridondaine
zim zim boum boum
tra la la
La montagne grandira t on (?)
2^ Couplet.
Pisque t'es si goulu, donne-moi donc sa peau
Ses quatr' petites pattes pour faire un chalumeau
je dégring(')le. . . etc.
y Couplet.
Et l'petit bout d'sa queue pour mettre à mon chapeau
Pour fair'danser mes frères « o dû » (?) printemps nouveau.
je dégringole. . . etc.
7°
i'^' Couplet.
elyn pé du PÔfarsi ?
par ma fe à vcritt' ivi.
j loj 0 pye du pivhiler
par ma Je à vérité ver
par ma je à veriû ivi.
230 PARLKR POPULAIRK DF. THAOX
2^ Couplet.
inêsyœ l hure iti kone t i ?
par ma fe à l'ente lui.
avii pe dt'^ efâ pê li ?
etc
3^ Couplet.
à Jet im kekfe sa li ?
par ma fe à vérité lui.
}
etc
4^ Couplet.
mèsyœ 1 k^iire le nwori t i ?
par via fe à vérité wi.
il lei^ âvit Ô su miner.
etc
I" Couplet'.
Dis mé, Margot, por que qu' là-bas
Cette église carillonne ?
C'est assurément, je n' doute pas,
Por quelque grand personne.
On dit qu'ch'est por Parfouoru
Avec sa chière femme.
Mordié ! qu'i faut et' bien vêtu
Por saluer c'té bouonne dame.
2" Couplet.
Por li troussQr un compliment
Qui en vaille bien la pouène,
' Le I" et le 3 "^ couplet de cette chanson ont paru dans le
Bulletin des Parlers normands, n" de février 1899. Cf. aussi :
Bouais-Jan, Revue normande illustrée, n" de mars 1899.
I.rnHRATl'KK l'OPri.AIKK 2^1
J'ouais boutrc en m'en allant
Mon esprit à la quaîne.
En ch'min faisant, j'ai résolu
D' li dir : « vos êtes charmante ».
Dame aussitôt que j' l'aperçus
J'démeuris la goule baillante.
y Couplet.
Hape vu sa où qu' gna d' la Heu
Et scouo m' le su la tête
AHn qu' j'aie l'air d'un biau moussieu
Por aller à c'té fête.
J' t' en prie, Margot, dépêch' tè donc ;
Apprêt' mè ma qu' min/e blanche
Man gilet à trente-six boutons,
Man habit du dimanche.
C. Légendes.
Le pays est pauvre en légendes.
Les légendes aussi se perdent. Depuis la ruine à peu près
complète de l'industrie de la dentelle, les « veillées » se font
plus rares et, partant, les occasions de conter les souvenirs
d'autrefois.
1° Légendes relatives à « madame Pakyet ».
a) Madame Pàkyhy^iw clair de lune, se peignait devant la
porte du château.
« Apportez-nous du foin », lui disaient les petits valets. Et
elle en apportait toujours plus qu'on ne lui en demandait.
b) Un petit valet, nouveau venu, voulut, un soir, monter à
la grange sans en demander la permission à Madame Pàkyet.
Elle le « €ti âforkyi su' » une botte de foin, sans, d'ailleurs,
lui faire aucun mal.
c) Un meunier, qui conduisait une charge de sacs de tarine,
laisse tomber un sac. Il veut le relever, mais ne peut. Il implore
l'aide de madame Piihct. Ils prennent alors, — elle et lui, —
Elle le jeta à cheval sur
232 PARLKK POPULAIRE DK THAOX
le sac chacun par une extrémité. Mais, peu satisfait de l'aide
qui lui était apportée^ le meunier s'écrie : « si ptit ed ki n eg ».
La fée, là-dessus, lâche le sac que, jamais, le meunier ne put
relever.
2° Danses des fées.
1. Entre les « Carrières » et Basly, au Hônie, on disait que
sur un espace figurant un demi-cercle, l'herbe restait toujours
verte. Ce lieu était dit le « ro e fe ». Les fées, dit-on, y venaient
danser.
2. Les fées dansaient aussi autour de la pierre dite « pyer
twiirnires ».
APPHXDICE
i' Toponomastique.
On distingue, à Thaon, d'après le cadastre, cinq sections :
A. du château.
B. de Barbière.
C. du Bissonnet.
D. du Vivier.
E. du Brécostil.
Nous donnons ici, avec la prononciation patoisc, une énumé-
ration des noms de lieux-dits et de délies de Thaon les plus
remarquables.
A. Section du château.
Le parc / par de Ta.
La vallée la vêle.
Rocreuil rbkrâ.
Le Closet (/ m à va e) kh\t'.
Le Homrhe d hôm.
La Pérelle la perel.
Delledelabrèque du parc In hrek du par.
Clos des murailles / h-n de iiiurihvl.
? / l)-n du bayé (?).
Le costil de Camillv / koti d Kainixe.
Le couleux / kulii.
Closet l'Orme / klô d / (';■/;/.
Sur le champ perdu / kâ perdu.
Chemin aux prêtres €wè de prêt.
Champs lîra/arde kà /'n7^<7r.
Les longues salles le % sal.
Dellede la petite haye(?) la plit hae.
Champs Ponlins / kà pithl?.
Longs champs le lo kèà.
234
PARLER POPULAIRH DE THAOX
Val Amphrie
ou Ampiries
j / val nfri.
p
0 keu .du par ; la he
du par
?
lé kat fôse.
?
?
l pêti va.
l abey.
le hnœn.
ion de Barbière.
Sur les rosières
su le roxyr.
p
la kave.
Le piquet
?
êl pikye.
le gârdine.
?
la làvr'i.
Le mur
l mu.
Clos Baudron
klo bodrô.
Le long But
èl la bu.
Del du cul du val
su l va.
Le Franqueret
?
frâkre.
la hé d la Dlivrâd.
?
la he d lo bu.
?
klo de jne.
Le marais
l Dioir.
Clos de la Herche
klbdt la her-e.
Prés Bandes
le pre bàd.
Prés Mances (?)
pre ma se.
Bois à l'âne
l pre à l an.
p
la eapel.
:ion du Bissonnet.
Le mariage
Délie Duval
l maryàj.
del du va.
Champs Eléazard
l eà leà:^àr.
Délie du pendu
del du pàdu.
Parc de Lasson
par di^ Laeô.
Sur les campagnes
Les 4 acres
le kàpàn.
le kât àkr.
Long-tison
l lo ti:(à.
Fond du Bissonnet
bùône.
Hautes pérelles
la hàt perel.
Les noires terres
le nt'r ter.
TOPONOMASTiaUK 2^5
Le morandas iiiônniù.
Four Duval Jo ihi va.
D. Section du X'ivicr.
Sente des niouliucaux iiinlifid ; wuùti.
Sur le cliamp su I kà.
Bout Banville Imhâu'vil.
Le torchant \ i , ^ i -.
ou : tord-champ I
? / pHi va.
? la pyh bJàe.
Délie des (^ubiatix / ^ oM ; / ^ rifô.
1 mule ci vwâr.
Moulin à voitre . mule àvwe.
' muli' ti v-iua.
E. Section du Brécostil (= Prekdli).
Laquelle la nyel.
L'épine / ^Z''"-
Champ à la haye / kà ti la he.
Le marché / mar^ye.
^ ^ la kot h pya.
\ i^repe ci pya.
Grimpeux à chats A"'"'/'" '^ ^''^•
Les Elles le- ttl.
Rem. — Noms qui ne figurent pas au cadastre.
? là cl à hà.
? / pr obi ter.
? l àkeryd' (y' Lexique).
? hi^àr.
? / ormetie.
2 " Noms de saints.
Adbf.
Flip.
Fra:^t
Gahervel.
Glom .
JÔnvw'v.
se Kli1e.
136 PARLER POPULAIRE DE THAOX
Kolàstik.
Makyâiv.
Maftîd.
se Màr.
se Medàr.
MUe.
Milyâ.
Natol.
Rjibber; Repwher.
se Rbk.
se Supli.
Todor.
LISTF. DHS PHKSOXXHS INTERROGEES
N. B. Le noin de chaque (lersoiine interrogée est suivi des
lettres abréviatives qui le représentent et de l'âge de la personne.
MM. Fiodierne, maire de Thaon (Hod.). — 70.
Blet, ancien maire (Bl.). — 70.
Lecarpentier, taillandier — 45, etM""-Lecarpentier(C.).
Georges Masse — 33, sa femme et sa mère (Gm.).
I.saïe Fossey et son fils (5.). — 72.
Mouillard, aubergiste — 3 3,et M""'Mouillard(Mouill.).
Boitard, instituteur à Boulon, originaire de Thaon
(Btd). -31.
Entants de l'école et notamment les jeunes Meurdrac
— 14 et J. Gast (s.). — 17.
MM"'"Gast (G.). — 60.
Leverrier (L.). — 55.
Gast et Leverrier (Gl.).
Clémence Violette ('F.). — 75.
Louise Pavie (-.). — 60.
Olinda Fauvel (F.). — 30.
AricieDuval (A.). — 70.
Alice Henrv. — 45; M"'' Louise Henrv. — 18;
M"^ Marthe Noël (H.). — 17.
Melina Leboulanger (Mél.). — 80.
Gast et Olinda Loucher (Gol.).
Jules Leboulanger (Bol.). — 50.
Angélina Lecouturier (Ang.). — 40.
Laurencia Mauger. — 40; M"*^ Clémence Mauger
(Mf.). — 22.
Gast et Maria Lelandais (G. et L.). — 33.
Marie Noël (N.). — 40.
Exupère Boullais (St.) '. — 77.
Olive Pavie (Op.). — 74.
Ribout (Rt).— 55.
Laure Basly; Marie Basly ; Malvina Basly (Lm).
Florida Marie. — 60; Arcélie Boitard (Flar.). — 45.
Aline Gervais (Alg.). — 45.
' Originaire de Saint-Manvieu ; habite Thaon depuis plus
de 40 ans.
MANIEMENT DU LEXIQUE
Les locutions patoises et les mots de patois sont immédiate-
ment suivis d'une ou de plusieurs initiales, entre tirets, qui
renvoient à la liste ci-dessus et désignent les personnes dans la
bouche desquelles ont été relevés lesdits mots ou locutions.
Les chiffres renvoient aux passages où ces mots et locutions
ont été étudiés. Les mots non suivis de chiffres n'ont pas été
mentionnés dans le cours du travail.
ABREVIATIONS
Dict. gén. := Hatzfeld, Darmesteter et Thomas. Diction-
naire général de la langue française.
Dott. = Dottin. Glossaire des Patois du Bas-Maine.
Jor. = Ch. Joret. Glossaire des Patois du Bessin.
God. = Godefroy. Dictionnaire de l'ancienne langue
française.
Jaub. = Jaubert. Glossaire des Patois du centre de la
France.
LEXIQUE
a-f —
elle.
abà d 0 (d'O — g — ••
des averses.
âbâ vèâ (d~) — g — .
contrevents.
abérvû — ç — 49, 102.
abreuvoir. Cf. ahrœvi'i, ahnv-
vâ'.
aberve — / — (rare) 103.
abreuver. Cf. abrœvÇil).
abll (kà no l) — ^ — 112.
quand on l'habille.
abiyî — hn — 60.
habillée.
abrâv (iï) — / — .
il abreuve. Cf. aberve.
abo (via k il) — © — .
voilà qu'il aboie. Cf. abul
et abu/e.
àbr —g!, % ang — .
àbr — st, H — 38, 137.
arbre.
abrœvû — c, ç — 49.
abreuvoir. Cf. abèrvà, abrœvâ.
abnrvœ (/) — / — 49.
l'abreuvoir. Cf. abèrvii, abnr-
vu.
abîil - / — .
aboie. Cf. ahvc, abô.
abice l — .
aboie (impérat.).
abwe {il) — op — 64.
Cf. ab-i'tl, abô.
abu'cs (no s) - 'I> — 87.
on s'abaisse.
abwoni — 'I> — 79, 89, 144.
abonnir. Ct. abwôni.
abzvow — g — •
aboyer. Cf. abwuyi (il a),
abwôni — //// — 144.
améliorer. Cf. abwoni.
abwuyi (il d) — 9 — 57, 64.
il a aboyé. Cf. abwoye.
abyhn (i s) — 5 — .
il s'abîme.
abyhnae — 9 — 34.
abîmé. Ex. : i s a abynnae.
abyhnay — *î* — 34.
abîmé.
abyeme — c, g m, gol, - — .
abîmer. Ex. : abyeme tn abi.
aeerm — mél — 100.
acharné.
aeiaè — H,f,gl— 34.
acheté. Ex. : kfk t à a£ta£.
iibàdb. — Ct. Pluie d'abat (/J/V/. gcn.).
a^erne. — Influence de : chair.
240
adlé:(i (fc) — ang — et adle:!^!
42, 144.
ils sont oisifs. (Litt. : c'est
oisif.)
Adbf—f— 138.
Adolphe.
aduei ^gl, g, i — 57, 122.
adouci.
afér — gl —.
affaire.
(ifcr dû )nae (;/o:^ a)
/ — .
on a besoin de moi.
afi4 — g—}4.
afficher.
ajleji — gol — 60.
affligée.
afiâ'ha (dèi) — g — 137.
des manteaux.
aforkyi — j:, A — 53, 57.
enfourché. Cf. afurkye.
LEXIQUE
C et
nfôinae~i\g — 34, 72, 79.
affamé. Cf. afwamae.
affite œ kute (Jm^.
repasser un couteau.
afurkye — i: — 5 3, 84.
enfourcher. Cf. aforkyi.
afwa}}iae — g — 34, 86.
affamé. Cf. afômac.
afwese (^s) — gm, 9 — .
s'affaisser.
afyèbli — 9 — 61.
affaibli. Cf. fyebl, et la
note.
agaf (jii m) — si, t: — 121.
tu m'agaces.
agâsyâ— g—.
acacia (robinia pseudo aca-
cia),
agoni — 9 — 144.
accabler d'injures.
adléxi. — Et Charles et Franceis se colchent a leisir. Voyage
Charl. à Jénis. 445 (xi' s.). — Cf. Bas Maine : Le Intrjiua sô bèn
lira' d et Hiju adle:(i kôiii t'a (Landivv).
afer dé mae. - - Quelqu'un aurait-il jamais cru Qu'un
lion d'un rat eût affaire ? La Font., Fables, II, 11. — Allez lui
dire que j'ai affaire d'elle. Dancourt, Bourg, à la mode, III, 6.
afîd'bà. — Cf. franc, affubler. God. Afublail : Un pan de
sun atublail colpad. (^Rois, p. 93, Ler. de Lincy). — Et puis li
ont. I. mantel aflunbé. Les Loher., 3143, f" 4''.
aforkyi. — Cf. aforchier.
Cil li aconta mot a mot
Du deable que veu ot
dui tout le chastel aforchoit.
{Fie des Pcn's, Ricliel. 231 11, f" 98'^).
afïite. — Cf. Dict. géit. Spéc, de nos jours, Affûter des
outils : les mettre en état, et particulièrement : les aiguiser.
agoni. — Cf. Dict. gên. Franc, pop. * agonir.
LEXIQ.UE
241
135-
34-
ajet (nô:() — (^l
on achète.
ajigornae — i:;ol
arrange.
ajivtw (/ /) — Bld — .
je t'arrange. Cf. ajvone.
ajnwoy (/ .v) — «I» — .
il s'agenouille.
ajniuoyc (.s) <,^/// — 89, 90.
s'agenouiller.
ajniuoye (j)i) — f — 89.
m'agenouiller.
ajoksyô — monill — .
Ex. : / n a pu d ajdksyô a
ryc (se dit d'un malade
qui a la tète troublée).
ajvone — f,»- — .
mal habillée. Cf. ajivan {/ 1).
akeœyt (Ji) — rt — 127.
les accueillir.
ahMh^re (blé) — - — 39, 84.
blé avorté, dont les épis et
les grains sont ratatinés.
akûkeint' — l))i — 34.
acoquiné.
âkdp (il è tut) — op — .
il est tout enflé.
akrér — 0 — 22.
accroire.
akrô — flar — 52.
accroupis-toi (se dit tam.
aux enfants). Cf. nkro te,
nkivpi.
akro te — lin — .
accroupis- toi. Cf. akropi.
akrokviye (s) — hol — .
se recoquiller, se recroque-
viller.
akrokye — :;; — 119.
accrocher,
akropi (s) — 9, /;;/, :: — 53.
s'accroupir. Cf. akro. Ex. :
akropi sb nti.
akropi tac — flar — 53.
akropi — s — 144.
accroupi.
ahit — il — .
perches pour soutenir les
branches.
ahite — *\\g — .
appuyer, étayer.
ajbksyô.
Doit être rare au sens figuré. C'est sous cette
forme qu'il est employé (proprement) au moyen âge et encore
au XVI'-' siècle. V' God. et Dict. gén.
ajvone. — Peut-être dérivé de chiffon.
akôbole. — Le patois norm. (cf. Jor.) connaît ancahotc dans
le sens de mettre le foin en caho, c'est-à-dire en petits tas, le
premier jour de la fenaison.
akrokviye. — Vowr arkrok..., mis lui-même pour ùrkrok... et
rekrok... (V"" Dict. gén.).
akut. — Subst. verb. à^ accoler (ci. Dict. gén. et God.) avec
influence de coude et accouder, dont l'ancienne forme était
d'ailleurs accouter. (Rem. kut pour coude). ¥"■ pi. loin, s ahitc.
akiite. — V' akut, plus haut, et la note.
Gui.Ri.iN DE Gui;r. — Piiihy pop. de Tbaon. i6
242 LEXIQ.UE
aknie {s) — A^ /;;/, 9 — 135.
s'appuyer; s'accouder.
akuliiniaè ■ — hn — 34.
accoutumé.
akwor Çil) — g — 89.
il accourt.
akiuori — 9 — 90 , 144.
accourir.
al (àl) — g et L — }S, 112.
à l'ail.
al (k j) — ^,g — 112.
que j'aille. Ex. : fo k j al là.
alàtwo Qui) — mcl, A — 93.
tout alentour.
aïe (;' alb nb^ à 11) — c — .
nous allons nous en aller.
Cf. daletedvèni — ang — .
aie (u k vè:() — z, ^ — .
où allez-vous.
alen — g — 70.
haleine.
alen — g,< — 70.
alêne.
aient (itn') — bol — 60, 68.
une alignée.
alnieno — ;; — 39, 143.
almanach.
alo — S — 51.
allez-vous. Ex. : alo vni.
al or — g — .
alors.
alô (/') — î — .
nous allons.
alog (il) — <î> — 121.
ils allongent. Cf. ahvân
(»;() et alwon (^no^) .
aldjMw (an) — gl — 76.
en allongeant.
aliimae — t — 34.
allumé.
aliimel (/) — A — 44, 85.
la lame.
alwàh (« ;{) ■ — gl — 82.
on allonge. Cf. alog (il).
akvbn (no:^ — *î> — .
on allonge. Cf. alwàh (n:^)
et alog (il).
aliL'ône — g m, ç — 79.
allonger.
akuôhe (s) — st — 79.
s'allonger. Ex. : alwôn te.
alye^ô (ea n a pàd) — ang. —
ça n'a pas de consistance.
amare (koiiià k fa va s)
— ang —.
comment ça va s'arranger.
ainàwei — g — 57, 75, 84.
emmanché.
amee — bol, gl, 9 — .
amer.
amcrtœni — bol — 82.
amertume.
akute (s). — V' akiit, plus haut, et la note.
alye:(d. — Connu au moyen âge dans le sens d'alliage ou
d'alliance. Cf. God.
a))ief. — Cf. Dott. ciênih (et domh) = cerises aigres. Ces
formes semblent attester la présence ancienne de notre type
amee dans les parlers gallo. Peut-être en effet dùmee et domee
sont-ils le résultat d'une agglutination de l'article, dans les
phrases telles que : c'est « d kye d bnie€ ».
LEXIQUE
243
aniu'è {à m ri) — ^i," — 88.
bien place.
amivoraei — c — 92.
amt)urachc. Ex. : il te amwo-
raei.
amworœ — c — 92.
amoureux.
amworœ:{ — g ci L — 92.
amoureuse. Ex. : aniwoni'i
ko m un kat ; — kom la kat
0 kl ire d Ta : el but c htip.
amworet (J;^) — o^ — .
camomille puante (Anthémis
cotula).
ahà(dx) 29, 30.
Cf. âne.
and' — ^l> — 62, iio,
aujourd'hui. Cf. àfiœ.
ahc — H — 29, 30.
agneau.
amm — g — 69.
anime. Ex. : sa anliii.
anima — g — 143.
animal.
animé — / — 39, 143.
animal.
Anii^ye — gl, g — G6.
Anisy (commune).
andsae — g — 34.
annoncé.
apd'l {no /) — g — .
on l'appelle.
aphrœ (/)— ^, g— 24, 122.
j'aperçois.
apercé (/ /) — ang — .
je l'aperçois.
apereœr — c, mêl, t — 25,
122.
apercevoir.
aper€ùve (/ ;// à 11) — Jîar — .
je m'en apercevais.
apereœr — 5 — .
apercevoir.
aperçu — c, C — 122.
aperçu.
ape:ie—<i^J—.
apaiser.
npô d li (/ m Je) — gm — .
je le regrette.
apo (i va lî fer hè) — bl —.
ça va bien le changer.
apbt — / — 139.
apporte.
apotikye {cv n) — flar — .
un apothicaire.
amivè. — On rencontre le mot comme adj. au moyen âge.
Cf. God.
En prenant, se tu es aniain,
Porras bien touchier a sa main.
Clef d\4viors, p. 55.
amiwraeL — Remarquer l'emploi de ce mot pris absolument ;
// / e ûiinvora^i devient ainsi l'équivalent de : il t e aimuord'.
apo. — Jor. donne les formes apo, apd, apii, dans la même
locution et explique par ad -\- pavor (J) .
apolikye. — Très régulier d'après le bas lat. apothecarium. \''
Dict. géu., et d. boutiquier.
244 LEXIQ.UE
apràtif — st — 131.
apprenti.
aprœ — gin — .
après.
aprœe tae — niél — .
approche-toi.
aprœe te — rt — 47.
approche-toi.
apnh(il) — g —47.
il approche.
apra'£ Ci s) 47.
il s'approche.
aprâ'€e — rt — 47.
approcher.
aprivivt\è — - — 26.
apprivoiser.
apnm— T.,f—^^. ^
approché. Ex. : / e aproei.
apive:(e — 'l> — 87.
apaisé.
apwôriro ? Qio :() — g — 51,
93-
nous apporterez-vous.
arâe — op — ici.
cracher. Ex. : / va aras;
i n arae pu (il ne crache
plus : il va mourir) ; //
arae du kram.
^,si
àraji — s,gi — 57, 84.
enragé.
aratinè d âtre (e so) — ang —
elles veulent entrer à toute
force.
aràwje {/) — / — 75.
s'arranger.
aràwji — 'î> — 60, 75,
arrangée.
arh — g — 137.
arbre.
arhalc (d:0 — ;//('/ — 45.
des arbalètes.
ardiuc^ — 7nél — 24.
ardoise.
arête (J sa) — gol — .
il s'est arrêté.
argiyâ — 9 — 114.
argileux.
argyil — r. — 130.
argile.
artd — g — .
froid, desséchant. Ex. : ta
artd.
arivae — g — 35.
arrivé.
arivbe — st — 35.
arrivé.
apràtif. — Représente la vraie forme populaire.
araji. — Forme fréquente, avec le préfixe, au moyen âge. V'
Godefroy.
araliné. — Peut-être est-ce une contamination verbale de :
araje (fr. enrage) -\- obstiné ou ostine (?).
avhale. — Forme masc. dont nous ne connaissons pas
d'autre témoignage.
arui. — artd, servant à qualifier le temps froid, paraît être le
résultat d'une analyse de l'idée de froid, d'où l'on a abstrait la
qualité ôi aride.
LEXiaUE
245
arjil — hol — .
argile.
armivèi — î? — 26.
armoise.
aro^œ — ç — 49.
arrosoir.
aryer tac — iiicl — .
cil arrière de toi.
asà (^) — mouiU, g — .
tranquille. Ex. : se pa œ n efâ
il àsâ ; M m n cièr paiv d
asà.
asdragà — g — 134.
astrakan.
use — H — .
assez. Ex. : se pà t a se fye.
c'est pas assez cher,
aseyû — Btd — 51.
asseyez-vous.
àsi — g — .
assis. Ex. : fale vu ;^ ave asi.
astâ — c — 106, 144.
maintenant; à cette heure.
àstragô — g — .
estragon.
aswordi — gm — 90, 144.
assourdir.
asye tae — A, // — -.
assieds-toi.
asyt' ti (J vî) — Btd — .
litt. : je m'assieds-t-il ?
là?
s asyê t i.
s'assied-il ?
y «^^ asyt'^o ti là ?
nous asseyons-nous là ?
vak €c h no s me ?
litt. : où que c'est que l'on
se met ?
alo vbz^asyer?
allez-vous vous asseoir ?
V()Z^ asye:;;â là ?
vous asseyez- vous la
/ ni asyere — g — .
je m'asseoirai.
asyer (5) — niél — .
s'asseoir.
asyer — st, Btd, i\,-, g et L, ^,
/-•
asseoir. Ex. : doue vîi la pcn
dé vii^ asyer ; j va m asyer
28.
asyese pa {si vb n vo^) — Btd — .
si vous ne vous asseyez pas.
asye:^ vo — / — .
asseyez-vous.
asfeio — g — ^i.^
asy^:{u et asye':(e vè — H — 51.
asseyez- vous.
atâ du (il) — <I', ang. — 84.
il entend dur.
atakye—gl,^,gy^l^—.
attacher.
asà ((/). — Cf. God. sub. voc. asens et asent :
Car François et Bretons seront bientost d'assent
De pillicr sur voz biens.
Ciiv. du Guesdin, var. des v. 3881-3890. Cliarrière.
De même : Poitou et Aunis, d'assent, loc. adv. ; = d'accord,
de connivence. Cf. Joret : ya pa d\isan d'aveiic // = il n'y a rien
à attendre de lui.
246 LEXiaUE
atakyi 57, 119, 128.
attaché.
âtâk — g — 32, 119.
attache.
àtèrye — 9 — 106.
âtre.
afin (k /) — fiar — 1 1 1 .
'que j'atteigne. Ex. : atà k
j afin m.
aile — g — .
attelages. Ex. : kôm è d ■:^
atlè.
atoû — c — 15, 40.
prendre à tâche.
àtrie (/ ) — N —.
l'âtre.
atu^ pâ (n) — bol — .
ne touche pas.
atîi^e (v) — g — .
y toucher.
âvâlàe — / — 35.
avalé.
avaJwûr — z — 92.
gorge. Ex. : ta l gœ^yekro^n
me t à l avalwûr dut.
avàmftr — g — .
faîte du mur.
avàee — gl — 122.
avancer.
avàee {/) — iî — 122.
s'avancer.
avàwû (j-) — g — .
s'avancer.
avœ — H, g— 47, 143 .
avec. Ex. : l'îdu k j ay avœ
vb ? vwi ; vi t à si tu vœ.
— avœ tae, avec toi ; —
avœ lye, avec elle.
avœg (/) — gin — 140.
l'aveugle.
avœk tey — H — 47 .
avec toi.
avâ'k li (d) — ^, gm, ^ — 47.
avec lui.
avœk elye (d) .
avec elle.
avœk — <ï> — 135.
aveugle. Ex. : pur avœk.
ave €Î su pe (J va) — s, ^I>, g,
A — 22, 144.
il va avoir chair sur pain.
(Il va être bien traité).
ave m, avoir ça. — kik
tu vœ ave pnir màje ?
ave li — H — 143.
avec lui.
ave yœ — C — 143,
avec eux.
aim(dl)— H— S8.
de l'avoine. Cf. ai-wen.
aveâw — gl — 76.
avant .
avo — ^ et L — 51.
avez-vous.
avo (Je n n) — g — .
nous en avons.
àvri — c — 143.
avril.
avû — gl — 51.
avez-vous.
avnâ — A — ,
paille d'avoine.
avt^i (k) — g — .
qui avisa.
aviue — «^ — 88.
atteins.
avâ mûr. — Dict. gén. (xV s.). Il désempara les avant-murs.
J. de Bueil, Jouvencel , dans Del b. Rec.
avwen — A, '^ — 70, 8J
avoine. Cf. avhi.
ainuer — z — 24.
avoir.
aw (me d) — g — 96.
mois d'août.
àiule (J vêla) — gol — 97
le voilà aller.
àwni — g — 97. .
anis.
àiv^il — - — 22, 97.
salle d'asile.
ayœl — ri — .
aïeul.
àyôm (ké y) 1 14.
que nous allions.
àbràe (/:() — g — .
embrasses de rideaux.
àbraee — gl, *!>, / — .
embrasser.
àbraei — % — 57, 122.
embrassé.
âbrokye — bol, t — 119-
embrocher.
àbrô (su /) — g — .
sur le moment, à l'instant.
âbiuèrbe — inél — .
embourbé.
âdre — rt, H — 23.
endroit. Ex. : fa rlî::^ à œn
âdre, a tel âdre.
Li-:xiQ.UE 247
âdûl — 0 — 112.
andouillc.
âdïvet — ang — .
et diùet.
lieu dit de Thaon.
àfây — H - 27, et àfe 144.
enfer. Ex. : // ira à n âfay.
àfermae — bol — 35.
enfermé.
àjlae — / — .
enflé ; et àflay — H — 35.
àflœm -- op — 82.
enflure.
âforkye œ jvo — bol — 53,
119.
enfourcher un cheval.
àfiui — g — .
enfoui. Ex. : i a àfivi so
talà.
Il s'est mal conduit.
àfiuone — g m — .
enfourner.
àgaji — :î— 57-_
engagé. Ex. : i s et àgaji.
agate — / — 121.
enjatter.
âgerne — gl — 66.
Anguerny (nom de com-
mune).
àgluti — gm — 144.
engloutir.
âgolàiu — £ — • 97, 114.
angora.
âflà-tn. — Cf. God. enfiiimé ^= enflé. Ex. : Les uns avaient
disentere, les autres avoient fièvre, les autres estoient enflu-
mez,... Cron.de Saint Denis, t. II, f'' 96 v'% ap. Sainte-Palaye.
âfîvi. — Allusion à la parabole des talents. Cf. Evang. selon
saint Math., XXV, 24.
âgiilœr
248
âgrâ^e — gin. — .
engranger.
'^^"^ — .?, op — 112.
anguille. Cf. àgyàl.
-^-53,54-
embouchure.
ijgii'i (€a va s) — gol — 144.
ça va s'engouffrer.
âgwordi — g,g'ii, ', «î^ — 90.
engourdi.
âgy/ll — e, (D — 112, 131.
anguille. Cf. âgiV.
àjlœr (d:0 — bol, ang, A —
54-
des engelures.
âklùm (/ frap su /) — ang, f,
S— 83.
il frappe sur l'enclume.
âkwhite — lin — .
mettre dans un coin.
àkworaje — 7: — 93.
encourager.
àkyen — gin — .
antienne.
àhme — g — 70, 119.
série, suite.
àhyerc — rt,% — 43.
pâture d'une vache autour
LEXIQ.UH
de sa corde. Ex. : cl a
fini s n âkyèré.
àluimr (il) — <ï> — 71.
ils allumèrent.
âiiietre — :: — .
métrer. Ex. : ô lé:^àinetr.
àinù^lc — N — .
emmuseler les porcs.
àinivorâ' — g — 71, 92.
amoureux.
an — g — 71.
âne.
ànac — gl — 33, 71.
année.
àne — A^ — 30, 71.
anneau. Cf. âno.
àney — g et L — 114.
Asnelles (nom de com-
mune).
ànlin (sa) — incl — 71.
ça anime.
àno — bol — 71.
anneau. Cf. àne.
ànù d li (i ni) — gm — 63.
il me manque.
ânu (i ni) — A, /;// — 63.
je m'ennuie. Ex. : / m ànÙ
byofer.
àgu'i. — Cf. God. engouer : Ex. : Encore d'abondant en
eussent-ils engoué, car ils avoient grand faim. Froissard,
Chron., 21, 242.
ilhwhite. — Cf. Dottin, Pat. Bas-Maine, àkiuèntc ou àkiuète =
acculer dans un coin.
âkyeré. — Formé sur kyer ou iyer (q. v.). Cf. God. lierre =
pieu auquel on attache les animaux pour les faire pcâturer.
àinelre. — Dict. gén.Cî. métrer, techn. Néol. admis en 1878.
ânti. — Cf. Dict. gén. Vieilli dans cette construction. Ex. :
Mon Dieu ! qu'il m'ennuie de ne pas vous voir. Scv., 199.
LEXIQjUE
ànû'è (^) — hol — 63.
s'ennuyer.
âjîwe (i m) — gm — 63.
je m'ennuyais.
ânyœ — g — .
aujourd'hui. Cf. clùa'.
âne — - — 30, 71.
agneau.
âmr — f, g, t,5l, ri — 62.
aujourd'hui. Ex. : ti l d'y d
ànœ. Cf. miyœ.
àpâwte — alg — 97.
empâter.
âpâ^i — //// — 57, 122.
empansé.
àpàdàîc {lt}l) — hol — .
une aUgnée.
àpelye — g)}i — 25, 105.
employer.
âporti (il) — g et L —.
il emporta.
(!/)(1~^ (;;/ au} — fiar — .
m'en empêcher.
^pytr — A, gl, gm — 47, 83.
après. Ex. : àprœ lye : après
elle.
âp'ukyi — ■ //;/ — 57, 119.
empoché.
àpwexpn — £ — 64, 108.
empoisonne. Ex. : ra l ~
âpii'c:::^i>ii .
- 57, 79-
249
âpiuôni — gl
empoigne.
lipîvurte (^) -
s'emporter.
âpyere — fiar — 61 .
empirer. Ex. : // àpyer : il
empire.
àpyer i — mél — 57, 61.
empirer.
âryemae — gm — 35.
enrhumé, àryémay — ^I> — .
âryemé — :: — .
enrhumée.
àsàhlemà — ang — loi.
ensemble.
Lise Qi) — / — .
les anciens. Cf. âivsyê.
âsf't (de:0 — mtg — 141.
des ancêtres.
âsetré — g — 141.
mise enceinte.
âsosae — gm — 15, 35.
ensaucé.
àtà (k no:0 — <ï> — 42, $ i .
que l'on entend.
il àtà dti — î — .
il entend dur.
âtâdo.
entendez-vous.
àpildrue. — Cf. Bas-Maine, àpàdâse, dans le même sens.
(îpôyt'. — Contamination verbale = empêcher -f" opposer.
àprd. — Forme courante (par le préfixe) dans l'ancienne
langue. Ex. : enpres la messe. Les Loh., 375, f° 16, ap. Gode-
froy.
âsâblhiiâ. — Cf. Bas-Maine : àsàhyhnà, dans le même sens.
àsl-tre. — Cf. Bas-Maine : àseie.
250 LEXIdUE
àterî (Jalî h b n) — aiii^ — 43 .
il fallait qu'on enterrât.
âtêr dœ 103.
entre deux.
àtèrkèriveze — gm — 64^ 103,
106.
entrecroisé.
âtêrkupe — gin — 103.
entrecoupé.
àûrpràd — / — 103, 140.
entreprendre.
àtirtèni — ■ gm, mél — 103,
144.
entretenir.
âtêrtêjiâ — viél — .
propriété.
àter^e — rt — 44, 103.
mettre en trézeau. Ex. : no^
àter:^'! — bol — . V' ter:^,
et la note.
àtœrs — ang, A — 47, 69.
entorse.
àtne (d \) — g — .
poulains d'un et deux ans.
âtôme — c — 72.
entamer.
àtàtnmà ^ c — .
entame du pain.
àtôiie (/a va) — gol — ^79.
ça va s'engouffrer.
âttmœ — c — 49.
entonnoir. Cf. âtfinœ.
àtregye (i) — gm — 83, 115.
s'entr'aider.
àionû.
entonnoir. Cf. âtÔnœ.
niùnœ — ang — -81.
entonnoir.
àtre (il a) — g — .
il est entré.
àtwtxe — H — .
entoiser. Ex. : ô It'iàtuuex^.
àtioo Qui) — ■ ^^'^ — ^9> 93-
tous les environs.
âtiuortiyi- — <î>, ang, A — 57,
93-
1. entortillé.
2. entouré de murs, de
haies. Ex. : âtwôrtiyi d
he.
àtwortiy {i s) — 5—93.
il s'entortille.
âvi (no 7n) — J — 57.
on m'envoie.
âvt (/') — rt — .
j'envoie.
âtêrtènâ. — Cf. Joret : anûrtenan, verger attenant à une mai-
son d'habitation.
àtne. — Cf. God. : antenois = animal d'un an ou environ.
àtômmà. — Cf. God. : entamement, action d'entamer, de com-
mencer. Dict. gén. Franc, mod. : entame et entamure.
àtwtxe. — Cf. Dict. gén. Appartient, dans ce sens, à la langue
techn. du franc, mod.
àtwo. — N'est franc, qu'au plur. et dans les expressions : ahi-
toiir, etc.
LEXIdUIÔ
2SI
âvlimae
-/- 35,
35-
136.
envcniinc.
àvolae — ,i,^ —
envolé.
âvolyt' — g — 56.
elle est envolée (la cloche).
àvyat(je) — /— 35, 56-
j'ai envoyé.
âvye — rt,% — .
envoyer.
âvye — st — 56.
envoyée. Ex. : ^ éy s là kinâ
k la parti et àvye.
àvyd'ybtt — //// — 95.
mettre en « vieillottes » ou
vyd'ybt.
àw — £ — 75.
ans.
ùiu — s — .
en.
âiudre — e — .
André.
àwn (d I) — / — 16, 96.
de l'aune.
àwsyè — gl — 16, 75,
ancien. Cf. / z âse.
Babc — gol — .
Élizabeth (terme hypoco-
^ rist.).
ha^l' — g, N, gl — 67, 122.
bassin. Cf. baei.
haeikble — Al g — .
barbotter. Cf. varvote et la
note.
badine — c — 122.
bassiner. Ex. : baeine sa lye.
bafinwâr Çœ) — g — 122.
une bassinoire.
ban (/) — c, f — 67, 122.
le bassin ; spéc. : bassin à
bouillie. Cf. baeé.
baeol Ça) — /;// — • et
baeol — g — 42 .
1 . Barrique défoncée par un
bout, supportée par deux
leviers, — pour transpor-
ter le cidre au tonneau.
2. Jeu.
badol — g — .
cerises sures.
âvlimae. — Cf. God., sous la {orme enveliiner.
àvyœyote. — Même forme, dans le même sens, pour le pat.
du Bessin. (Cf. Joret, qui le donne sans l'expliquer.)
ba^ikbte. — Peut-être se cache-t-il sous cette forme étrange
quelque contamination verbale.
On pourrait admettre comme éléments contaminés :
barbote -}- vaakote.
bafol. — Cf. God. : sorte de vase, de hotte. Dans le Bessin,
le bacbot (cf. Joret) est un filet à écrevisses. Même sens sous la
forme bà€ dans le Bas-Maine {d. Dott.) et aussi ba^o.
badol. — Cf. God. badcolier : sorte de cerisier. Ex. : badeo-
lier, small cherry tree (Du Guez).
252 LEXiaUE
% —N— 15, 38. hait
bague; et Img — bol — ,
hakii — Btd — et
bat£u.
palonnier de la herse.
Rem. — Pour le sens de :
bakn de charrue, V la
fig., au mot : lyrA.
bakivet — <^, H, Alg — 52.
hoche-queue.
bal࣠— Btd — ; et somye d ba-
làe. (V"" la fig., au mot :
kyïrti.
parties de la charrue.
balà€ (is) — bol — 122.
il se balance.
baie (de) — <ï> — 45.
des Salais.
balèàîu-e (de) — g — 76, 122.
des balances.
baleàwu — g — éo, 76, 122.
balancée. Ex. : / mè sii'i
balèchua.
palis.
balive — ç — 29, 31.
baliveau; plur. balivya.
balye— A — 55, 57.
balayer.
de balyœr — ang., tt — .
des balayures.
bâlyet — g — .
petit balais pour nettoyer
les tables.
Bàlycàiu (le) — rt — .
habitants de Basly.
bàne — r. — 31.
banneau.
bàhe (s) — mél, A — 57.
se baigner.
bani — s — 57.
baigné. Ex. : i s a baîii.
et bàni — gl — 71.
bàno (d) — / — 71.
(bêtes) non gardées.
bail. — God. donne balis dans un sens qui se rapproche
plutôt du fr. mod. balise.
La vraie forme du fr. mod. (cf. Dict. gén.) est palis, dérivé
de pieu, d'après la forme primitive pel, pal. Ex. : xii'^ siècle :
as bretesches et as palis. Eneas, 3157.
Palis est aussi constant dans la vieille langue (d. God.).
Le b initial provient-il ici d'une confusion avec balise}
balive. — D'une forme en -ellmn. God. cite seulement,
comme exemple, le nom propre norm. Bayvel.
bâlyet. — Correspond à la forme franc, balayette, archaïque.
Cf. Dott. balet et baleyet, dans les Patois du Bas-Maine.
bànô. — Cf. le franc, abandon, formé de à et bandon, au sens
de pouvoir (Dict. gén.). Ici, nous avons l'expression de bandon où
l'influence des nasales a provoqué la chute du d.
La vieille langue (cf. God.) comràhbando)i, employé seul ou
servant à former de pareilles locutions et aussi bannon, qui est
hàr — Btd —.
échafauJ servant à débiter
le bois.
barbwoyi (il e tu) — •!• —
57> 90-
il est tout barbouillé.
bard{i) — g — loi, 122.
il berçait.
bàri — g — .
baril.
bat 141.
battre.
hatœ — T. — .
battoir. Cf. balû.
bâte — 7:, / — 31.
bateau .
batèâiv (d(i') — ^ — 76.
deux battants.
bâtdni (/ té /) — gol — 79.
il (te) le frappa.
batri (la) —H—.
partie de la grange où l'on
bat le blé.
LEXIQ.UE
I batn à fo (un) — aug — .
pour battre
233
enclume
faux.
batû— c,f, ', gl, ang., - —
49> 50-
battoir. Cf. batœ.
bavet (de) — AI g — .
des bavettes.
bavolàiu — c — 75.
bavolant, coiffure en den-
telles, à ailes pendantes.
Ex. : huèf a bavolâiv ; bôtiè
àbavolèà — g — .
bavèrd — 9 — 39.
bavarde.
bàivtô — / — 16, 97.
bâton.
bâyi — 'I' — 57.
donner; / bayre — g — . je
donnerai.
la faculté accordée par la coutume de Normandie, à tous les
habitants d'une commune, de taire paître leurs bestiaux sur les
terres dont la récolte était enlevée. D'où les locutions a banon
et de banon, qui étaient à expliquer.
bàr. — Cf. Dict. gén. Bard : grande civière sur laquelle on
porte des pierres, du fumier, et aussi bayar, qui est une autre
forme du même mot.
batrî à fo. — Se rattache, en partie, au sens indiqué dans le
Dict. gâi. à la rubrique techn. de ce mot : « assemblage de
marteaux... pour battre. «
baz'ct. — Cf. Dott. bavrcl, dans ce sens. La vieille langue (d.
God.) disait : baviere, bavere, bauvere, baavere.
bavolàw. — Cf. Joret : bavolcte, dans le même sens pour les
patois du Bessin. Le Dict. gén. donne bavolet et l'ex. : sa
nourrice portait un beau bavolet à queue de morue. Scrcl.
Francion, 200.
254
bàyî — gm — 60.
entrebâillée. Ex. : la port e
bàyî.
bàyu — Btd — 48.
tige de fer placée à l'avant
du banneau, derrière le
cheval et qui sert à relier
le banneau avec les bras.
L'ancien bàyu était un
bâton ou levier à l'aide
duquel on reliait le ban-
neau aux bras avec une
corde. Ex. : no dtkrokè
l bàyu e l bàne tœb a k€ii.
bàseel — mf — .
bancelle.
bàwsel — g,f — 44, 75-
Cf. beàwsel.
bœ — r/, enf., f, A, H,g —
143.
bœuf.
bœ — g — plur. : de bœ.
bœle — y — .
beugler.
LEXIQUE
bd'Iê(de) — enf. — 6j.
de grands cris. Ex. : €a
pûsre de bœlë.
be(ùj) — <ï>, flar — 25.
je bois. Ex. : / be byè; ej be
bye œ hu — ang. — .
be — g — . bois; i be — i — .
il boit.
beeijs) — g — 122.
il se balance en marchant.
beed (d la) — st, mél, g — 26,
122.
de la boisson; du petit cidre.
bedo (tî) — bol — .
le dernier né.
bUr — A — 25.
boire. Cf. ber.
begyé — o, A — 57.
bégayer, i beg — 0 — . / beg
— A—.
il bégaye.
bekae — c — 39^ 122.
bécasse et bekos — ^ — .
bàyî. — Français dans le sensd' « ouvert à demi ».
Une huître s'était ouverte ;
Et, bâillant au soleil...
La Fontaine, Fables, VIII, 9.
bœle. — Cf.^ en patois du Bas-Maine, les formes bœgye et
bœye, servant d'intermédiaire entre la forme avec gl et celle de
notre patois.
bœle. — Y" le précédent, dont c'est un dérivé régulier.
bedo. — Cf. (Bas-Maine) bedâo, au sens de niais, et, aussi begao
et b(^dà, sans doute à rapprocher des formes bedel, bidel, bediel,
etc. (cf. God.), au sens de soldat de troupes légères, officier
subalterne.
begye. — Faut-il rapprocher la forme du Bas-Maine bege :
« regarder bouche bée » ? Cf. God. — Bégucr, dans l'ancienne
langue est attesté, au sens de « bégayer ».
LEXIQUE
255
behyx — c — 119.
becqueter.
bejle — g— 143.
crabes gelés.
bel (d la) — c — 44, 138
etbè 114.
faux cresson, berle à feuilles
étroites (Sium angustifo-
lium). Hx. : la bel (là le
José — g — .
beja —g —.
jeune, cadet. Ex. : eenwfrer
bi'ja .
bhh'he — / — 116.
bénitier.
Bhîkyé Qe) — rt — .
habitants de Bény-sur-Mer.
benô — ^et L, A — .
sobriquet.
bk (aO — A — .
berceau.
bér — H, flar — 25.
boire.
1. verbe.
2. subst.
Ex. : / va à bèr œ bô kû.
ber — c — .
Cf. bUr.
berbi — H — 21, 103.
brebis et berhl — t.,J, rt — .
benicdel (m) 103.
ça sonne étrangement.
bère (y) — flar — 26.
je boirai.
berje (/ eiwal 0) — g — .
l'étoile du berger.
bèrjye — f, gl — 66.
berger.
berjyer — :; — 66.
bergère.
bh-lo (a') — g — 103 , 1 10.
un peu, un « petit brin. »
Cf. œ ber no.
bern — 0 — .
bas-côtés de la route, en
général recouverts d'her-
bes ; berme.
bel. — Désigne dans la Mayenne, toutes les espèces d'helos-
ciadium et de sium qu'on y rencontre. Cf. Dicl. gén. : berle
(lat. berula).
beja. — Cf. Dott. béja, abrutissement : // é tôbc il à l béja.
bhh'kx^. — Cf. God.,Coiiipl.,benestier. Ex. tiré d'un mobilier
des Templiers du Baill. de Caen, 1307. — Cf. Jaub. beiiétier
(prononcez beiicqiiier), dans le même sens.
bhiô. — Cf. Jor. qui le rapproche de l'ail. Beiname, alors
qu'il s'agit ici sans doute du lat. bis -|- nomen.
ber. — Franc, mod. bers. Vieilli. Cf. Dict. gén.
bern. — Cf. Dict. gén. Mis pour berme, emprunté du Holl.
breine, bord de route. Cotgr. donne barvie, et Richel. berme.
Primitivement, désigne l'espace étroit qui court au pied d'un
rempart, le long d'un fossé. Cf. Dott., même mot, au même
sens.
256 LEXIClUE
œ berno myé (i va) — L fils —
103.
il va un peu mieux, c'est-à-
dire un « petit brin »
mieux Cf. berlo.
bernbt s5 €apïe (t) — g — ,
1. il murmure (son chape-
let).
2. il parle beaucoup.
3. il mange peu.
Ex. : ^ bhiwt ta ; no bernot
— Im — .
bernwol for (/) — bol — .
il tombe une pluie fine et
abondante. Cf. / h'ae'in.
berto (de) — / — 163.
des Bretons.
benvet — /, iî — 103.
brouette et benuet — niél. — .
beryé — t: — 103.
broyée. Spéc. : Dentelles.
Ex. : kâ la kart é berye.
Quand les épingles ont
déjà passé plusieurs fois
par les trous de la « carte »
à dentelle; — quand la
« carte » est déjà travail-
lée. Cf. brie.
berycr{âe) — j: — loé.
des bruyères. Éx. -.le beryer
de Béni,
bery 0 (fôdre kè j) — g — ■.
il faudrait que nous bus-
sions.
beryb^ — / — 106.
brioche.
berztljea) — bol — 57, 103, 112.
ça s'émiette.
ber::iyi — Un, bol — .
desséché, réduit à rien.
bestyal (/) — g — .
l'ensemble des bêtes de la
ferme; un animal.
bét -f, gl -.
bête.
lui (de) — 0 — .
beta rapacea.
bt't (œn) — g — .
une gifle.
beto — t, gl — 84.
bientôt.
bêtône — /;;/ — 79.
s'amuser à des riens. .
betiubn — g — .
bétoire.
bernbt. ~~ Cf., plus haut, œ berno, dans le sens de : un peu,
un « petit brin ».
berxil. — Cf., Dict. gén.,bresiller, au sens de « se fendiller ».
Cf. Dott. Supplément, ber^iye, briser en mille pièces.
bestyal. — Encore employé sous cette forme sing. au xvii^
siècle. Cf. Dict. gén.
betwbn. — Cf., Dict. gén., bétoire et bétonre, appartenant au
franc, dialectal, au sens de « puisard destiné à absorber les
eaux d'un jardin, d'une cour. »
bev œkti {fô kù /) — gol — .
il faut que je boive un coup.
/ bcv — A — .
ils boivent.
bevœ — '!> — 26, 50.
buveur.
bhv (/) — ç, — 26.
nous buvons.
partie blanche et non cuite
de la croûte du pain.
bji (c) — Im — .
elle court à travers champs
(la vache).
bhnvsel — gl — 76.
bancelle. Cf. bàseel ; bàwst'l.
bib — Mou il/ — .
petit bouton.
bibct {iic)—Mouill—.
des petits boutons.
LEXIQ.UE 257
bibet (Mari la) — Mouill — .
surnom donné à une femme
à moitié folle, pour les
boutons qui lui couvraient
le visage.
bif — bol, g — .
chèvre.
bidet à l yœ (^la) — Mouill — .
sobriquet donné à un hom-
me couvert de boutons.
Bigâr (ni il 11) — aiig — .
lieu dit (à Thaon).
bigôryâiv — 9 — 29, 40.
cerasus duracina.
bi/tiil — g — .
masure. Ex. : kcl vyœy bi-
jhd ; Jâl Inuat.
bikvaee {^ee) — /;;/ — 119.
mis l'un d'un côté, l'autre
de l'autre.
biy^. — Cf. Dici. gcii. où le verbe seul est cité dans
l'ex. suivant : « deux pains qui se sont baisés dans le four »,
c'est-à-dire effleurés. Le verbe existe dans le Bas-Maine, sous
la forme /v'^c/c' {d. Dott.). Cf. Dottin bt'-yao, baisure, l'endroit
par lequel un pain en a touché un autre dans le four.
be^. — Cf. Jor. qui cite le même mot, au même sens, et
qui l'explique dans ses Mélanges île phonétique norniaiide.
bib. — God. donne /'//'('/ et giiibet au sens d'insecte. \'' in :
Roman., 1899. p. 212, l'art, ivibet de M. Thomas, où le savant
romaniste indique comme primitif un anglo-saxon ivibba :
insecte en général.
bif. — Cf. Diet. gén. Primitivement femelle du cert com-
mun. Dans le Bas-Maine, bik (cf. Dott.).
bijûd — Cf. Jor. bijnte, petite cabane, et le lieu dit « La
Bijiide », prèsCaen.
bikvaee. — Cf. Jor. bequvhié : mettre sens dessus dessous.
Gui;ri.in du Gu^r. — Piultr pop. de Thaon.
258 LEXIQUE
bine (de) — g — 45.
des beignets. Cf. de him.
bisâ — ^ — 143.
bissac.
biû — (f — .
atteindre.
b'iùc (de) — g 1)1 — .
des beignets. Cf. de bine,
blae— gl, l,g—3S.
blé et blay — H, <I> — .
blâsi — Btd —.
terme de charpentier. Blan-
chir (une planche), c'est la
débarrasser de l'écorce, la
raboter. (Franc, technol).
blâjlay (il e) — Alg — 35.
il a gelé blanc.
blœe (de) — mél — 45.
centaurée bleuet (centaurea
cyanus).
blœre — 0, s. — 29, 31.
blaireau et bla're — I)ol — .
pi. de blœrytnu.
bld'i — 5 — .
bleue.
blhlw^ — g — 78.
blanche. Cf. blèàwe.
blhi (il e) — ang, op, g, H —
57, 122.
il est blessé.
ble-eœr — g — 55, 122.
blessure.
blek (pt'i) — gin — 119.
poire blète et blek — ç — .
bleàiu — gi — 76.
blanc.
blèàwf — gl — 76.
blanche. Cf. bUàiu€.
b/o (no s ramàs a it pli)
— bol — 143.
on se ratatine.
blÔd — Oy g .
blouse.
Ex. : vàdo de blbd ekale ?
vendez-vous des blouses
fendues ?
Cf. Dicl. gén. bécheveter, mettre à béchevet, c'est-à-dire la tète
de l'un aux pieds de l'autre. Le subst. appartient à l'ancienne
langue (cf. God.), mais le verbe paraît être un néolog. Notre
forme de Thaon est régulière : Cf. Dott. béevele et bejibele.
bite. — Ne doit pas dériver de bitte (terme de marine), déjà
donné par Furetière. Cf. Dict. gén. — Cf. God., qui cite un
ex. du verbe, au sens de toucher, en 1542 (arch. des Côtes-
du-Nord) et y verrait le même mot que butter (?). Cf. Dott.
Même mot, au sens de « toucher légèrement ».
blek. — Cf. Dict. gén., qui donne les deux formes blèche et
blette. Remarquer (cf. God.) /'/^r/Vr = amollir en frappant. Ex.:
blecier des olives (xi"' siècle). Glosse de Raschi ap. Darmest.,
Rev. crit., 2 août 1880.
blod. — Cf. Dict. gén. Le mot Hgure au Dict. de FAcad.
depuis 1878. Le Dict. gén. en cite un e.xemple de 1564.
LHXIQ.UE
blokye {de) — .<,' — 45, 128.
fuseaux servant à fabriquer
la dentelle au métier.
^— ?. ::, •!• — •
bouleau et btilar.
Ex. : sg. baie d bo.
pi. baie d bo. Cf. bu.
bof — si — 122.
bosse et : bù^ — î — .
bofi (te) — Im ,£,:; — 5 7 , 1 22 .
1. c'est bossue.
2. c'est poché.
Ex. : / s e boei ; y U va boei;
il a l yœ boei.
bbeii — ï, st, gl — 122.
bossu. Ex. : / e dublâe a
dd' : / e bôfii.
Bokhi (la) z — .
La « Bosquine », nom propre
(originaire du <■< Bocage ",
pays de \'ire).
2)9
bdnâ — «I> — .
banneau.
bônà' — g — 144.
bonheur.
Bôrbycr — 'P — 39.
Barbière(lieu dit à Thaon).
bore — / — 31, 40.
barreau ; plur, le boryà.
bdrel — A' — .
baratte.
bdrik~g — ^<).
barrique.
Imrjen — g — .
bourdaine.
bbrn — fî> — III.
borgne. Ex. : boni d œn yœ ;
et : boni — ç. — .
boryér — / — 40.
barrière; et : bôryer — 9 — .
bosé — :;, — .
boisseau(x) ?
bot 1(1' — 9 — 50.
ouvrier qui bottèle.
bldkyt'. — God. cite le mot sous la forme bloqiicl, mais aucun
des ex. qu'il en relève ne paraît s'appliquer au sens que nous
lui connaissons.
bb. — God. donne nombre d'exemples des formes boni, booiil,
boitilly etc., et de bous qui nous intéresse spécialement : « sauz,
marsauz, boous, coudre ». (1309, Arch. J. J. 45, i'° 81 r°).
boei. — Reformé sur bbs, ou mieux bbe. Cf. Dott. Même
forme pour le Bas-Maine.
hbret. — Cf. Dicl. gén. Le mot a été relevé pour 1549 dans
Rob. Estienne. Cf. Dott. Le Bas-Maine connaît la forme franc.
barat et aussi le dim. baratô. Faudrait-il en rapprocher l'exemple
donné par God. : « un barateau^ 15^ ", et tiré des arch. du
Finist., 1543.
bu r jeu. — Cf. Dict. géii., qui cite vers 1200, « la borzaine
et le genest», dans Roiiiania, 1872, p. 422. — Cf. Dott., burdren.
260
botô d la jev (/) — rt — 40.
le chaume de la fève.
BozL'li — i — .
Basly (nom de commune).
boiure — 5 — 97.
barreau.
BÔbàvU — ang — 21.
hameau de Thaon.
bdn — g! — 79.
bonne (adj.)
bon (Jb ke se dà se) — gol —
79-
il faut qu'elle soit dans ses
bons jours.
bon (uu) —gol — 79.
une bonne (subst.).
bônmà 81.
bonnement. Ex. : tu bônmà.
bo sàw (j s a bayî) — g — .
il s'est donné une bonne
chute (se dit de quelqu'un
qui est tombé par terre).
bdiay—f, H, ^—35.
bonté. Ex. : // a bye d la
botay, st om la.
braeyer — g — 122.
corsage de femme.
bràg — st, l — 15, 38.
brague ; bragi — Bîd — .
culotté.
ait
les
LEXiaUE
brâni — g — .
mélange de son et de
caillé pour nourrir
porcs.
bràyâr (zyœ) — g — 38.
vieux braillard.
bràsiye — i — .
blé humide, mis en meules
avant d'être sec et qui
s'échauffe en tas.
brâyn
braillard.
brâ — H~
son.
brâji — gm
60.
tachée de rouge et de noir
(vache).
bràk — gl — 119.
branche. Cf. bràwk.
bràne — mél. A, $ — 75, 114.
branler, remuer. Ex. : i
bràw thjil. Cf. brâivne.
bràwk — i, st, ^P, ^ — 75,
119.
branche. Cf. bràk.
bràwne — $ — 75.
branler, bouger. Cf. bràne.
brâ — Btd, gm, ang — .
pièce de bois qui passe dans
les « étriers », servant à
bràg. — S'emploie aussi bien au singulier qu'au pluriel, con-
trairement à l'usage de la vieille langue {d. Dicl. gén.).
bràne. — Cf. Dott. Même mot au sens de : « mélange de son
et de choux pour nourrir les canards. » Cité, comme néolog.,
dans le Dict. gén. Cf. encore Dott., au même sens, brœne. et
broné.
bràji. — et. God. « pour un aumeau bringé... » dans :
Pluquet. Pièces pour servir à l'hist. du Bessin, p. 44. Cf. Dott.
brâ je.
I
LEX
sceller la charrette sur
l'essieu. Ct. brœye.
brœtiyi — ^ — 57.
écrasé ;et : brœtiyi — ang — .
brd'ytnu (du) — i,^ et L — 98.
de la brume. Cf. bràyàiu.
brdye — ang, gm, lin — .
1. mettre des « brœ >•.
2. attacher un essieu à une
charrette. — Fixer une
voiture.
brœ — -, © — 82.
1. bru.
2. nouvelle mariée.
bre (id).
ça pleure, ça crie.
brtk — st, <I>, A — 119,
brèche.
brt'le ■ — g — .
habillée; mal habillée.
bre{œ) — gl — 67.
un brin.
bri (du) — //// — 61.
du bruit.
brid — Btd — .
partie de la charrue (v
fig., au mot : kyerû.
lauK 261
brié — ■:: — .
broyée. Cf. bêryé.
brikdli — Btd — .
brocoli, chou d'Italie, et
aussi, par extension, jeu-
nes rejetons de choux.
bro — g — 43.
broc.
hrbsyer — «I* — 39, 122.
(brassière), corsage.
bri noie — Ah — .
grignoter.
bri:(^i
57-
brisé.
brJ (œ pfi) — g, f, bol — 67 .
un petit peu.
brôk — g, st — 119.
broche. Ex. : luoje d ke à la
brôk ; brbh ti kardo — c — .
brbskye — g — .
brodequins.
brote — ■ 0, rt — 52, 53.
brouter.
broyé — gm — 52.
brouiller.
broyi — j — 83.
broyé.
brd'vdiu. — God. cite les formes brouillas, bretiilla:^, brail-
las, etc.
brelé. — Cf. Dott. : bra-l = mauvais habit ; — brclâo =
dépoitraillé.
brikiVi. — Cf. Dott. Même forme, au sens de « rejetons », et
aussi brbkbli.
brinolc. — Contamination verbale, formée de brin-\- gri-
gnoter.
brbskye. — Vient du néerl. brosekin. Cf. God., qui relève les
formes hroisquiu, bnisqnin, au sens de « sorte de drap qui pre-
nait son nom de sa couleur ». Cf. Dott. broke.
202
Ex. : ki l brby — méJ — .
qui le broient.
hrûlœ à kaje — f, g — 50.
brûloir.
brùlœr — g — 55.
brûlure.
bru ma — o — 82.
jeune marié; et : brœmà.
bré (d la) — ang, A — .
écume de savon, de lait.
brus — A^ — 52.
brosse.
brutal (yyœ) — •!> — 38.
vieux brutal. Cf. hnitâ.
biUye — / — 66.
bûcher.
brun — A — 83.
brune.
brutâ — i — 143.
brutal. Cf. brutal.
LEXiaUE
brijyâw (du) — Alg — 98.
du brouillard. Cf. brœyàiu.
btiho — H — 133.
étui de flmcheur.
biiktœ — g — 119.
ramasseur de petites bran-
ches.
bâkyé — g — 119.
petit chemin
champs. Ex
pâsre pâ â' kà.
bhkyet {de) — g — 119.
petites glanes de bois
bûchettes.
bnm (/ /) — g —.
nous y bûmes.
bure — \, H, N, ang —
toit à porcs.
a travers
: bûkye ki
ou
brumà. — Cf. Dict.gén.*bni)iia)iet *brunien. Ex. : 1521. Nous
disons la bru et le briinien, au lieu de fiancée et fiancé. Fabri,
Rhét., dansDelb., Rec.
brn. — Cotgrave connaît brone au sens de (v petit brouillard
blanc ». Le franc, bronée (cf. Dict. gén.) en serait dérivé.
btiho. — Cité comme arch. dans le Dict. gén. et comme
d'orig. incertaine. Cf. God. qui donne, au sens général de
conduit, tuyau, gaîne, les formes biihot, biiiot. Il semble bien
qu'il faille y voir un diminutif de bnie, qui paraît dans les
Patois du Bas-Maine, (cf. Dott.) sous la forme bue, sans que,
d'ailleurs, le diminutif y soit en usage ; c'est kuye qui en tient
lieu.
bâkye. — Peut-être faut-il le rapprocher de bnschette, cité par
God., au sens de « petit bois, petit taillis ».
bhkyet. — La forme normànâiQ buquet te est employée en franc,
dans un autre sens. Cf. Dict gén.
bure. — Cf. Dott. burà, au sens de « cabane », et que cite
aussi le Dict. eén.
LlvX 1Q.uk
263
Bitrône — ri — Ho.
habitants de Buron (hameau
de Saint-Contest).
bute — /— )3, 114-
bouteille. CJ. hitr, etc.
biiU'l — ::— .
bouteille.
bit tel — c — 44.
bouteille.
biitey — ,^^/ — .
bouteille; ef.biitéy — H — .
biilh'i (i(n) — A'^^ - — 5?5
' 60.
une bouteillée.
/;//:^M (no) — hn — .
on s'amuse à des riens.
Im (baie d) — Al^^ — .
balais de bouleau. Cf. bo.
Biibayœ (/) — an<^ — 143.
lieu dit (à Thaon).
hiei -^ o — 57.
bouché.
bîiet — % — 60.
bouchée.
biieye — <^l, ang — 66.
boucher.
htid (/) — ang — .
il boude.
builï — /, incl — 67.
boyaux.
bugcr dt mekanik (la) — JJar
10
lac bougresse » de machine
à coudre.
hùgr — A — .
bougre.
bilj (si tu) — A — .
si tubouii;es. Fx. : si In bttj,
j vive I à fui.
bnji — A — 57.
bougé .
bujii — î: — 81, 144.
bonjour.
hiikye — st — 45, 128.
fleurs. Ex. : une plante dû
hîikyê ; ci : de kikye
— <I» — ; biikè — gl — .
bél—f—.
boule.
iHihîjye — iiiel — 66, 75.
boulanger; et : bnlàwjye
-r:,gi,f-.
but — Btd — .
dis; prétends. Ex. : Init kù j
md.
biive — Btd — .
rabot de charpentier, pour
bù^ok. — Cf. Dott. bu:^iue, s'amuser, et hu::iyole, faire du
bousillage. Cf. dans God. busser, au sens de <( ravauder », dont
les précédents pourraient n'être que des diminutifs ou des
péjoratifs.
but. — Rare dans le franc, mod. (cf. J)ict. gén.)
Remarquer ici l'ex. d'emploi au figuré, connu aussi des
Patois du Bas-Maine.
buve. — Cité par le Dict. gâi. comme franc, technolog. Ce
mot existe, dans le Bas Maine, au sens de » pelle de bois creuse ».
264
faire les mortaises et les
languettes.
bunh — «I> — 81.
bonnette.
Piirie — - — .
bonnet ; plur. : de bone,
bùnmâ (/?/) — bol — .
tout bonnement.
htor — :: — 90.
cane.
binî' — bol ■
bourreau
biirf^ou
LEXiaUK
hnlo
31-
op, iiiél
70, 80,
136.
gourgane; fève de marais.
buriko — f;J — .
âne.
htirbe — bol — 39.
bourrache officinale (bor-
rago officinalis) ; et : bwo-
rak—Btâ — .
bute — T. — 114.
bouteille. Cf. butel, etc.
butel — ç — 1 12.
bouteille. Cf. butel, etc.
bourgeons.
buvrd'l — 9 — 112.
bouvreuil.
buyô — s — .
boyaux .
biuàl {de) 112.
boyaux.
bu'âe (du) — ang — 64.
du bois; et : biue — gi)i, st,
H—.
bwàt — Btd — .
trou dans le moyeu^ où
s'adapte la roue, au bout
de l'essieu de la charrue.
(Voir figure, au mot :
kyh-n).
hwe pa {avo pu k la snpe n)
— e^ et L — 102.
avez-vous peur que la soupe
ne bouille pas ? Cf. : sa
n biue pâ — flar — .é'a bwe
— 'I* — . la sup bwe
— rt — .la sup Inuulra.
buôr. — Donné par God. sous la forme boiire, bourre, au
sens de « cane », avec un ex. tiré des Arch. de la Seine-Infé-
rieure, xv*^ s. Cf. Dott. buri, au sens de canard.
Imr^tm. — Cf. Dott. burgan. Cf. Dict. gén. 1645 : gobeux
de gourgane, David Ferr., Muse Norm., dans Delb., /?<r. Admis
en 1762 dans le Dict. de FAcad.
bûrbf. — Cf. Dott. burh et buriH\ Cf. Dict. gchi. La forme
la plus usitée pendant le xvi^ s. et une grande partie du xvir"
est bourroche.
bivat. Cf. Dict. gén. « Par ext. : cavité, creux où entre et
joue une pièce mobile». Cf. Dott. hwè : petite ouverture dans
un mur; et biuel : lucarne, trou dans un mur.
LEXIQjUE
Inwi! — - — 92, 138, 140.
Lx)uillir ; et : bwPd — A — .
Ex. : ra va Inved — î^m — ;
et : bwer — *!• — .
huhe — rt, %— 43, 57, 87.
baisser. Ex. : va In t hue se ;
— gl — . baissé.
135-
2(y
et
bivesi
hwese — mél —
boisseau.
PI. bîue:(yà.
huetûr — mél — .
bouture.
huexf —T., «I» — 58, 87.
baiser (verbe et subst.)Ex. :
/ bwe:^ du pc; et : bu'c:[i
(part. pass.).
biui — rt, \, g, ^ — 65.
buis ; et : hw'i — H — .
bwolè — t — 90.
trou dans un mur.
biudiioni — ,<,•■ — 89.
bonhomme.
biuôr (0) — ang — 90.
au bourg.
bwôr — C, 'I' — 89.
cane ; et : biuôr — ang
(v"" Iniôr).
biuordd'r ^9 — 5 5 •
bordure.
hvordlo — *I>, bol — .
poires cuites dans la pâte.
bworè — r. — 42, 91.
bourrée; et : bivoré — z — .
biubriko — mél — 92.
âne.
biuorjôiie — <s — 80.
bourgeonner.
bu'Ôrlye — gm, atig — 91.
bourrelier.
bivoro (de pli) — bol, H — 91.
canards qui commencent à
aller à l'eau.
bivorbe" — 9 — .
bourriche.
biubrs — ang, j; — 16, 90.
bourse ; et : bwors — '!> — .
Invéd. — Cf. God. Boiidre. Ex. :
Fait chevaliers armes verser,
Cuers desmentir, cerveles boudre.
Guiart, Roy. Ligti., 2315. Buchon.
biuolè. — Cf. Dirt. gén. sub. voc. boulin. « Peut être dérivé de
boule. Par ex. : trou pratiqué dans un colombier... trou prati-
qué dans un mur pour un support d'échafaudage ». Cf. Dott.
buliiie, au même sens.
biubrdlb. — Cf. God. bourde : tourte aux pommes. Ct. Dott.
Imrdè : sorte de gâteau dans lequel on met quelquefois des
pommes et des prunes.
Inubriho. — Cf. Dict. gén. bourrique et bourriquet.
bivoro. — Cf. God. bourot : canard, petit canard.
bivbrbe. — Dict. gén. « Semble être le même mot que bour-
rache, au 'sens de manne d'osier, écrit tantôt bourrague, tantôt
266
LEXIQ.UE
biuorsnfle — © — .
boursoufler,
bwose (œ) — g et L — 31,64.
un boisseau; et: huose — /,
plur. : dé bwosyaiu.
hwosô — N — .
bouchon de paille.
bwotu — © — 48.
boiteux.
Imjoy (Je) — mcl — 40.
les boyaux. Cf. le suivant.
hwoyà — cf — 29, 93.
boyaux.
hwoye — 9, flar — 91.
bouillir. Cf. bwed.
hiuoyèâ — A — 74, 90.
bouillant.
hiuayi — 5 — -.
bouilli.
bwèyî — ^, <f, alg — 91.
bouillie. Ex. : frikaa d
hwbyi.
bwbyô — gl — .
bouillon.
bwoyô — gl, •!>, / — .
boue.
hvbyo {de) — / — 93.
des boyaux.
bwoymi (m) — g m — 79,
80.
ça bouillonne.
biuÔ:(^ de vak (d la) — • ang,
Im — 90.
fiente de la vache, du bœuf.
bioiifô — o — .
bouchon.
bwnre — 0 — 91,
bourrer.
Inuîiriko — t — .
âne.
byâ' — c, niél, mf, g — 28.
bief.
byâ'dr — g — 46.
beurre ; byœr — / — ; et :
byœr — <î> — .
byâre — gm, o — .
beurrer.
byœré — © — .
beurrée.
bye hà (jiôt po n e pa me) — g^
st — 84.
notre pot n'est plus bien
haut, bien plein.
by} — H, g — .
bien. Ex. : ee bye hom fà.
byo — H, 'I>, S — 29.
Ex. : i je byo; via du byo ta;
bouragne ou bon r raque ». Cf. God. qui connaît, dans ce dernier
sens, les graphies : bourroiche, bonrrouche, bourrache, etc.
bwoyô. — Cf. Dott. : flaque d'eau, boue.
Invo^. — Cf. Dict. gén. sub. voc. bouse, xii'-' siècle. Il muert
corne bues en se bouse. Rend, de Moiliens, Miserere, CCIV,
12.
byâ. — Cf. Dict. gcn. Furetière écrit bie:{. Au w" siècle, bied.
Cf. God. sub. voc. biet, au sens de : lit de rivière, dans le
Voy. de Charlem, 774, Koschwitz.
/ s3 hyà ; // c hyo ; f'e byo ;
€£ t i byo.
byÔfer — f,gl— 29.
beaucoup. Ex. : jeft byojer
de vyàj.
bieàiu (du) — i^l — 98.
taïK's de pois.
f e — *I> — 121.
c'est. Ex. : fe y œ kê j ve
— gni — . c'est eux que
je vois, è! kt'l ké ee?
— 2 — . lequel est-ce ?
...uh ea y e — alg — .
. . .où c'est. € pàw ? — g —
98, 121. est-ce pas ?
eh —gl, -,/, /,-, A — 121.
ça. Ex. : en a... cela a...
ea 1 ère ça l'aurait, fa depà
de s kê fa y e — ;•/ — .
fâ vni (la) — Btd — 26.
la voilà venir. Cf. fô.
Li;xiQ.UE 267
fabô — i:,£, nif.gl, 'ï' — •
sabots. Ex. : vyœ eabo! (in-
jure).
fabiuotî — g — 67, 93.
surnom d'un curé toujours
chaussé de sabots.
fae (d la) — gl — 35.
de la chair.
fakide — fiar — .
bavarder.
fald' (d la) — // — .
de la chaleur.
fanifô — Bld — .
séneçon vulgaire.
(senecio vulgaris).
fapel — -g — 44.
chapelle.
fapldr — C — 5 ) .
chapelure.
fardrb — c — .
chardons. Cf. kardro.
farji — g — 58.
chargé.
farjï (i ave) — ang — 60.
s'était chargée.
bieku. — Cf. God. : pesac, pesa^, chaume de pois, hachures
de pailles quelconques. Cf. Dict. gén. sub. voc : pesât.
ea vni. — La locution complète serait quelque chose comme :
la vtfti vni, équivalent normand d'un franc. : « la voi(a venir, »
qui n'est attesté par personne. Ni Littré, ni Godefroy ne
paraissent l'enregistrer. Ni Dottin. ni joret n'en tout mention.
Encore très usité à Thaon.
fakutt'. — Est-il à rapprocher de fakàtt (d. Dott.) au sens
de chicaner, taquiner? Im tout cas, d. le Pat. du Bas-Maine
(Oottin) : jagote, parler trop, et jabott-, taire de longues remon-
trances. Cf. aussi le franc, jacasser (Dict. gén.). Nous sommes ici,
sans doute, en présence d'une contamination de deux radicaux.
268
€11)1)1 (œ) — g — .
cercle à la lune. Ex. : ta ké
l mr))i é lîi'e, ta hè lyô é
p)-œ (dicton).
€àrô (/) — g — .
le charron.
fasœ — st — 144.
chasseurs.
eattiye — tc — .
chatouiller.
eavat — :; — .
savates.
eàîu))) (de) — alg — 96.
des fanes de pommes de
terre.
€âwtO g — 98.
châteaux.
€ay (d la) — H —.
de la chair. Ex. : d la
mbve^ £ay.
eà (œ) — c, gl, )nél — 121.
un cent. Ex. : al su = cent
sous.
£àbrà(l) — H — 114.
le chambranle. Ex. : / €àb)-à
d la f))iiné.
LEXIQ.UE
fàbrih- — ^'/, A — .
I. bâton fixé par un an-
neau, sous une char-
rette, et destiné à la
maintenir horizontale.
2. servante (vieilli).
eàd — st — 121, 140.
cendre.
^âdhye — / — 103, 121.
cendrier.
€âdlâ' — st - — 144.
Chandeleur. Fête de la
Présentation de J, -Christ
et de la Purification de la
Vierge. Ex. : la fh- eàdlœ.
fâdr — c, gl, rt, g, bol — 69.
cendre ; et : fâd)\ Ex. : dà
ki h lia nie la ^àdr.
€àd)-iyô — g — .
qui se traîne dans la cendre.
€àji {je) — A — 58.
j'ai changé; et : / vive
mwje.
£nplœr — c — .
chante-pleure.
fà)-))i. — Cf. Dict. gén. coiie (du latin circinum) : cercle de
vapeurs qui apparaît quelquefois autour du disque de la lune.
Cf. God. cernement, au sens de cercle {cer)ié) magique. Ici,
fà)-))i est le résultat d'une étymologie populaire.
€inu))i. — Cf., en Bot. (Dict. gén.), le mot franc, chaume,
au scns.de tige cylindrique, fistuleuse, des plantes graminées.
eàbrà. — Cf. Dict. gén. 13 13. Pour tailler les tournanz, et
les chambranles des arcs, dans Gay, Gloss. airh.
fàb)-ier. — Cf. La Font., Fables, VII, 11. — Dans God. chain-
béi'ier, mais au fém. cbaniberine. Cf. Dott, eàbûryh-, au même
sens.
eàsœ — g — 69.
chanceux.
attat' — H — 3 ) .
chanté. Ex. : // a byc €àlac.
câte (vo) — H — .
vous chantez.
càlè (tu) — H — .
tu chantais.
càii'ji — g — 5^» 75-
changé. Ex. : ^a a €àiuji.
t'àivl mb (/) — g — 75-
il chante mal.
€inute — gl — 75-
chanter.
€œ }yè (d) — g — )6, 107.
de chez elle.
€âe (d la) — st — 35, 144-
chair; et : €c.
cœmkyer — st — 116, 121.
cimetière. Cf. émityer.
à — g — 121.
ces.
€e likéjve — g m — .
c'est lui que je vois.
d—gl — 2y
soit. Ex. : 0 lyœ k sa à :
— que ça soit.
LKXiaUK 269
€eàw 78.
cent.
àiiie (!) — c, gl — 10 1.
le chemin ; et : œ cim\ Ex. :
âj tue aie pa dà su ciiié là.
€èmi (/) — si, g — .
le chemin.
/ €èmc — // — .
ehnityer — mf — 10 1, 121.
cimetière. Cf. avmky'er.
fhiâ (/) — Btd — .
plancher Je la grange.
n'iiôl — g — .
manivelle qui meut la
chaîne d'un puits.
fer voleàw — g — 78, 121.
cerf-volant, lucane.
eerfyœl — gl, \, g — 112,
121.
cerfeuil .
eerfydy — /;// — 121.
cerfeuil.
eerj — 5, flar — 44.
char":e.
ehï (ma) — g — .
ma chérie.
^f,,ill, —Cf. Dott. fènâ, enà, mauvais lit; et sua, au même
seiiTcf. God. chenail, au sens de grenier. Haute-Norm., vallée
d'Hyères : poutres mal dégrossies où l'on entasse du loin.
^(■',0/. _ Cf. Littré : *signole, dévidoir construit sur l'axe d'un
treuil ; et : chignolle, dévidoir de passementier. Ct. God. ceoi-
gnolc, choingnole, au sens de : poulie pour puiser de l'eau au
puits, manivelle qui meut la chaîne d'un puits; espèce de grue.
Cf. joret, chouénolc (Bessin) au sens de manivelle, treuil.
Cf. Dut. gcn. sub. voc. : cigogne (tech.), manivelle d'une
meule à repasser. Diminutif de ciconia. (Type *ciconiola). \ '
A. Thomas, Essais de phil. franc., p. 265.
270
€erfê — Jîar — 38, 100.
charger; et : mji — inél,
^, H — -. chargé. Ex. :
€hji su mô db.
eervel — g — 15, 44, 121.
cervelle.
£ettf — / — 21.
chétif.
€etiv — si, rt — .
chétif.
€evâ (/) — «I> — 1 01, 143.
le cheval.
€evr — H — .
chèvre ; et : eévr — bol, gl,
a —
Cf. hftvr.
ûvrtjœl — g — 112.
chèvrefeuille.
€èvrœJ — g — 112.
chevreuil.
dvrd — g — loi.
chevrons.
€èàivbr (la) — st, gl,g — 77.
la chambre.
eèàivs (dJd) — *I^ — 77.
de la chance.
ehnute — g — 77.
chanter. Ex. : / €èàwt —
LEXiaUE
eek
c— 121, 143.
cinq ; et : f? — c, gl — .
^èkât — c — 75.
cinquante ; et : £èkàwt —
st — .
eekàten — mil — 121.
cinquantaine.
ehi — / — .
chêne. Cf. kyhi.
eenbl — rt — 42, 71, 121.
bras d'une manivelle. Cf.
eenol (et la note).
eetûr — st — 68, 121.
ceinture ; et : eetur — gl — .
fibo — gl, st — 121.
plante potagère, du genre
de l'oignon (v"" note).
àf{de) — /;// — 121, 135.
des cives.
€igu — iiiél — 121.
ciguë.
eikanmr (dif) — g — 48.
sycomore commun (acer
pseudo-platanus).
^Jj±— g, gl — •
laitue romaine.
fikore — g — .
chicorée (salade).
^ibo. — Cf. Joret, Flore. C'est Valliiini cacpa de Linné, ou
ail oignon. Ce nom se donne surtout aux pousses de l'oignon
repiqué ou du jeune oignon.
fikdniilr. — Cf. Jor., flore. — Chicamor dans le Bocage ; —
chicamo dans la Hague. Cf. God. sigamor, sicavior.
eikô. — Cf. Dict. ghi., chicon : nom donné à la laitue
romaine. Kx. : 1700. Les grands chicons rougeàtres. Léger,
Nouv. Mais. rnsl., dans Delb. Rec. Admis Acad., 1762.
eiklàye — lui — .
déchiqueter.
fitiikyi'r — i'/ — II 6, 121.
cinicticrc. Cf. avmkyer et
icniilyer.
find' (jvvyœ) — J — 144.
quc-mandeur.
firaâcl — g — .
Chirosne (ruisseau). Cf. le
rikarà — g, Hod — .
€irdn — g — .
Lieu dit au Fresne. Ca-
milly.
€iv — gl, rt — 121.
cives.
eivyêr — / — 121.
civière à transporter les
grains.
eivre — Un — 121.
porter sur une civière.
eivyeré — g — .
contenu d'une civière.
LliXiaUH
eimùru'
271
pousses de choux.
€ini — '!> — 67, 106.
chemin.
€mime -^ gl — 33, 106.
cheminée.
£nà — / — 106.
plancher de grange (formé
de perches). Cf. chià et la
note.
^iiil (dé) —g — 106, 112.
des chenilles.
£)IU — / — .
bon.
€0 (d la) —gl— 40-
de la chaux.
eb Çee) — mél — 39.
c'est ça. Cf. €a.
€0 vni {via) — gm, g — 26,
4"- . ,,.
(le) voilà venir. Ct. ea.
€Ojt't — A — .
chautferette.
fiktàyf'. — Contamination de *chiqueter (v Dict. géti.) ou
déchiqueter et de tailler.
Wmr. — Cf. Dott. eiiie : demander rauniône a\cc insistance ;
^inû, chemineau.
ehn'îinc. — Cf. Jor. chime et chiniclc : pousse d'un chou qui
a été coupé. Cf. God. chimenée, au sens de : buisson, tourte
d'arbres. Ct. Dott. suut\ baguette flexible qui termine la ligne
à pêcher; et simct, petite branche d'un arbuste, petit rejeton.
Franc, cime. Cf. Dicl. gén. cyme. Bot. : florescence terminale
de certaines plantes
i-uii. C'est le franc, chenu, du lat. pop. canutum (ct. Dict.
gcn.) « Du vieux vin est du \\n chenu, dont la vieillesse est une
garantie de la qualité. Par ext., se dit de tout ce qui est de qua-
lité supérieure ».
côft't. — Cf. God. chiiu/clc, au même sens.
272
£olè
LEXIQUE
manquer de tomber, faire
un faux pas. Ex. : no va
€Ôle.
eolâr — 9 — .
qui manque de tomber.
€0)11 — £, A — .
fanes de pommes de terre.
Cf. €aîvni (et la note).
€opïn — iiiél — .
chopine; mesure de la con-
tenance d'un demi-litre.
£oten — g — 40, 70, III.
châtaignes.
€oto — g, f, H — 40.
château. Ex, : 1 £oto â iimsyœ
nwje.
€ren — /, st, N — 70, 107.
vase en terre, percé dans sa
partie inférieure, et dans
lequel on met la crème.
a-î~ (de) — «I>, gl — 122.
des cerises.
€te — /■/ — 136.
jeter.
£li (le) — A — 136.
le jeta.
€jl(depn) — a> — 67, 136.
petites repousses, rejetons
d'arbres.
€H€e — niél, %, *1» — I22.
sucer.
€iik — s\ — 119, 122.
souche.
€n\r (du) — ■ g, gl — 122.
du sucre; et : €iik 140.
fôlt'. — Cf. Dict. gên. rhopper, au même sens; — et aussi
dans les parlers du Bas-Maine (cf. Dott.). Cf. Jor. cholé, au sens
de tourner (?). Cf. God. soiiJer, chonJcr, chohr, primit. : jouera
la soûle, puis, par ext., frapper, maltraiter, et, aussi, patiner,
glisser sur la glace. Cf. Remania, 1899, p. 178. Art. de M.Tho-
mas sur le mot anilc, qui est le primitif d'après lequel a été
formé le verbe soûler. Norm. chouler et chohr.
ercn. — Cf. Bescherelle : screnne, vase où l'on sépare le beurre
de la crème. Cf. God. : seraine, baratte. Ex. : de moudre ses
vaques et de laver ses cheraines. Dial. franc, flam., f° 16,
Michelant. Cf. Littré : *séret : lait caillé dont on a séparé le petit
lait. Et *sérac, espèce de fromage blanc. Saussure. Voy. Alpes,
VII, 254. Joret, qui cite chrene et srene, donne comme étymo-
logie(?) le b. a. schrantsen, déchirer.
eti. — Peut-être faut-il voir là une modification secondaire
d'une forme yV//5, qui serait l'adj. getcis, getis,jettis (cf. God.) de
l'ancienne langue, et pris substantivement. Cf., dans God.,
geton, au même sens, et les dérivés getoner, geloncelel.
€uk. — Cf. Jor. chaque, dans le même sens, et les dérivés
chuquète, chucar, pour les parlers du Dessin.
LEXIdUE
273
eukri^ d ôrj — / — 42.
sucre d'orge.
e-i{pir (un) — ^^ — 33, 85,
122.
une pousse d'arbre.
enpé — st — .
quantité.
€iuâc (le) — 'I» — 74.
les Chouans.
eiuint' — lin — .
pleurer.
€ye — i^l, Bi — 55.
cher.
£yè (d la dà d) — 'V — .
chiendent digité,
dàe (el) — ,if/ — 27.
le doigt.
daldc — //// — 3 5 .
uriné.
dam jown — ,i,^ — .
dame-Jeanne.
daiiidj — H, ^ — 32.
donnnage. — Ex. : ee dauiaj
day — H —.
cîoigt.
Hx. : j î ma 0 day.
j'ai mal au doigt.
/ ^j;ro day.
le pouce.
dà ki k j e iinvùji — :; — .
dans lequel j'ai mangé.
dà mat' — i^ et L — .
en moi ; ex. : /// n dà tae. tu
ris en toi-même.
dàtiây — H — 35,71-
damné.
dà par — - — .
en l'état. ]l\. : il l'a J'ai le
quitter « dà par » (= au
« beau » milieu de l'ou-
vrage).
dà par là (m n e reste) — - g et
I—.
ctn est resté en l'état.
dà par 11 ek j à syœ — .<,''/^/ — .
105.
... où j'en suis; ex. : je n se pâ
dà par il le <y kyàu a — i^
fiipèe. — Cf. Dict.gcn., cépée, réunion de jeunes tiges partant
de la souche d'un arbre ct)upé au ras de terre. Cf. God. cepel,
chepel, au même sens.
etipe — Cf. ]oY. jnpée, distance. Cf. God. jnpée, distance de
laquelle la voix peut s'entendre, de jtip, joiippe, cri.
ewiiie. — Je ne trouve à rapprocher que (Dott.) -wine, braire,
crier et (Jor.) oiiiné, gémir, et ses dérivés : oainasê, oiùnchié.
Cf., dans notre patois, jiine, au sens de pleurer, geindre.
Peut-être y aurait-il contamination d'une forme tvine et d'une
forme jime (?).
dalae. — Ct. I)i)ttin : dale, uriner, et dâle, flaque d'eau, mare
d'urine. Et aussi : dat = urine. Cf. Joret : (/rt^tv, bouse de
vache.
GuERi IN DK GuER. — Parler ^wp. de Thaon. iS
274 LEXIQUE
et Z — je ne sais pas où
en sont les choses.
dâ Ta (e n e pa) — ang — .
elle n'est pas à Thaon.
dâtrèl — ^, f, g — 4j^, 142.
dentelle.
dàu'^e — «I> — 58, 75.
danser.
dàwH — g — .
dansé.
dhi Çka bo) — op — 107.
qui parle focilement.
dbite — Btd — .,
débiter (le bois).
ddàw — «ï> — 75, 107,
dedans.
dâ — g, c —. ^
deux. Ex. : àth dœ — or —
entre deux.
dd'— rt, £ — 99, 143.
I. deuil.
2. peme.
Ex. : // et à dd'; ea m fc dœ.
de — A — 102.
de.
de — c — 24.
doigt; et : de — s — .
de (/ te) — A, *l> — 22.
je te dois.
Ex. : kobyè kè j te de ? j l'i de
Mlg .
dl — £ — 45.
des.
dèbarbiaôye — <!> — 91.
débarbouillé.
deberje — Ini — .
s'ôter la nourriture du bec
(se dit des pigeons.)
deberneke Çs) — //// — .
avoir hâte d'être parti.
de broyé (s) — Ini, rt — 91.
se débrouiller.
debrôyi — /;;/ — 58, 91.
débrouillé.
debulegye — /;;/ — 130.
débouler.
débute Q s) — ang — .
elle débutait.
debîvol (fû) — ^ — 90.
ça déboule.
debwolae — y, <I> — 3 5 , 9 1 •
déboulé. Ex. fa a debivolac.
debwôle — ■:: — .
renverser.
dî'bwore — gin — 91.
débourrer.
debiuèrse — atig, % — 91.
débourser.
dieerje — ¥lar — 100.
décharger.
dhiktâye — bol — .
découper ; et : dhikle. Cf.
€iktâye((it la note).
deberje. ■ — Cf. Dott., même mot, au sens de : faire sortir du
lit, et : si^ deberje, se presser, se débrouiller. Cf. Jor. : déberjiè,
donner la pâtée â ses petits ; — de : berje, premier estomac des
oiseaux.
deberneke. — Cf. Joret : debernequié, dépêtrer. V' le précédent.
debulegye. — Cf. Dott. : debuU, dégringoler, et debulhie, dans
le même sens.
LEXiaUK
^n
dèdâw — gl — 77.
dedans ; et : dùd'eàw.
dedpyiis à niàtè — / — 62,
135-
depuis ce matin.
dee (œ) — i,^ .
base d'un pilier.
defraktde Qn) — gm — 35.
tout décousu. Ex. : kè j
defràkt. que je découds.
defrUi (kà nÔ:<^ a) — ang — 38.
quand on a défriché.
dt'fiudnc — gi)i — 80, 91.
défourner.
deghf le — gol — 122, 134.
dépèche-toi.
degràd (e) — ri — 38.
elle dégrade (la terre); se dit
d'une poule.
degré gol — chanson — 42.
dégringole.
dtgnl (^€0) — gui — .
ca ruisselle.
119.
<y ^ \ I ''
degwotae — •!* — 35, 90, 91
dégoûté ; dëgivôt — ' — ,
dégoûte.
dt'hâkyi — g — 58, 119.
déhanché.
dûhèr — Hnf. — 133.
dehors.
dejiike (i) — g
se déjucher.
dekeirœr
déchirure.
dcklcuire — g — .
déclaré.
Ex. : sa s e dt'k ladre (se dit
d'un mariage).
dckors (la) — lin, Btd — .
la diarrhée des bêtes. Cf.
dévweiiià et vavil.
dekraee — *I> — 122.
décrasser.
dehrehd' — fiar — .
mal coiffé.
dekrokyt' — //// — 119.
décrocher; dégrafer.
dei'. — C'est le mot franc, de, du lat. pop. datum. Cf. Dicl.
gén.
dégante. — Ci. Joret : décasé, faire sortir, taire marcher, don-
ner de l'activité; et : s'décasé, se presser.
degnl. Cf. Joret : dégoulcr, vomir.
dejnkf. — et. Joret : déjuqiiier = faire descendre les poules,
les faire lever. Cf. juc, au sens de perchoir, et déjiic.
dt'k ladre. — Peut-être y a-t-il contamination des deux mots :
déclarer et déclencher. Il resterait toutefois à rendre compte
du d. Cf. Dott. : se dekyàee, dire ce que l'on a sur le cœur; —
avouer.
dekors. — Cf. God. : décors, decours, flux, écoulement. Ex. :
se li décors des humours vicnl des parlics desus. Faut-il rapprocher
(Dott.) dekorsi^r), rendre souple (?).
27é
LEXidUE
dehuoraje — g m — 93.
demiie (kci no s) — g — 108,
découragé.
122.
dekworaj)nà — <I» — 93.
I. quand on sort de sa
découragement.
cache.
dekwot — gin — .
1 ' 1
2. demud de m — / — .
dénicher des nids. Cf.
découdre.
inu€e.
dekyene — g — 43, 119.
deniei — "^ — 58.
déchaîné.
déniché.
de la se (s) — bol — .
denônïe — A — 80.
se défiatiguer.
défiguré ; mal nommé.
delo£ (i s) — g, lin — .
demui l nu (J) — g m — .
il cherche à bien mar».
:her ;
il dénoua le nœud.
il se balance en marc
lant.
depelye — gin — 105.
delûj — g — .
déplier.
déluge.
depetrâle (s) — bol — 6 r , 112.
delye — mél — 57.
se dépoitrailler; et : depe-
délayer.
îrâye (s) — gm — .
dèmàwdye (y) — / — 45,
75-
depeiràyi — mél — 58, 61,
je demandais.
dépoitraillé.
)
deinele (m) — «ï> — 43.
depewse — <ï> — 79.
dépensé.
me peigner.
demelœ — c,f — 43, 50.
1
deplœme — gm — 83.
déplumer.
démêloir.
dépote — Im — .
demi kle — Bld — .
déblatérer contre quelqu'un.
partie de la charrue
(\-'
deptiye — 'I' — 58, 93.
figure au mot : kyerù.
déshabiller.
dhiiô — i — .
depwoyi — rt — .
diable.
dépouillé.
delo€. — Cf. Dott. : dt'lose, ébranler un arbre pour Tar-
racher; — et le simple elosé, arracher, ébranler. Ct. God. :
eslochier, elocher, eslocier, etc., disloquer, ébranler, et, particul.,
réfl. : se disloquer, s'ébranler, se disjoindre. Cf. Dict. gên. :
lochcr, allem. mod. loker; — moy. haut-ail., loger, qui branle
— branler, secouer.
denôme. — Je n'ai pas d'autre exemple, dans cet emploi.
du préfixe de avec valeur dépréciative.
li;xiq.l;h
277
dêpyœ — A — 62.
depuis.
deravin {un) — g — .
une averse d'orage.
deravinae — bol — 35,
raviné.
dcrâwji — :ï — 5'^j l75-
dérangé.
derobae — A — 35.
dérobé.
dertr — tnéJ — 100.
dartre.
denuoye — *I^ — 91.
dérouiller.
deryer de vo {a) — t.'^w, t., '^ et
L—.
en arrière de vous.
dcsàbr — g — 69.
décembre.
desàdr — gol — 69.
descendre. Ex. : va tu dsàdr
d i ilœ.
deskyi — g — 58, 107, 119.
desséché.
dhoîiJe — Im — 96.
désaouler.
dêsiuô — gin — .
dessous.
delakye — bol — 119.
détacher; et : dt'lakxî — ////
— 60, 119. détachée.
dêlèyd — .^r — .
éteindre ; cf^/f', éteint; dètcd.
éteinte.
dt'tarb (ca m) — rt — 46.
ca me dérange. Cf. detwor-
bt.
delwo (ke) — r. — 93, i-| 4.
quel détour.
delivorbc — - — 91.
déranger.
dkwbrne (i) — :: — 93.
se détourner.
devait — gm — 122.
devancer.
dh'ale — gm — .
descendre.
dtvni ti rye {^a va) — bol — .
ça va s'épuiser.
dévot — g — .
dévote.
da^y} (ej) — g — 102.
je devrai.
dhu {a) — st — 46.
en deux.
dey — lecture — .
des.
dèàw — / — 77.
dents.
dèàw je — gl — 77.
danger.
dgny (/) — 'Il — 107.
il glisse; no dgril 112.
deravin. Cf. Dict. gén. : ravine, torrent d'eau. (Vieilli. Hx.
dans Marot, Vaugelas et dans Pasquier; — cf. God.) Ct. Jor. :
déravene et degravine, crue subite des eaux.
dévale. — Cf. Dict. gén. (vieilli) : descendre une pente.
dgr'iy. — Cf. Dict. gén. Ane. haut-ail. : glitan. Ane. tranç. :
glider, glier. D'où, par substitution de /' à / : grier. Ci. joret :
lyœ
278 LEXiaUE
dgriyà — A, c, fî> — 107.
glissoire.
dgriye — A — .
glisser.
dyàwb (rf') — st — .
sorte de lucane.
£ .
Dieu. Ex. : Hhogyœ.
dhor — A — 107, 133.
dehors ; et : dhor — ang —
di (kèj lo) — - ang — .
que je leur dis; k no di —
- — . d'après ce qu'on dit
difcràws — A — -75.
différence; et : difereàius —
g— 77-
digfme — bol— 81.
piquer, pousser en avant.
dîgye —t,g— 130.
piquer.
digye — :; — .
bois pointu.
digyeàiu (de) — g — 81,130.
des piquants.
dimâeû'it (d) — rt — 78.
de dimanche en huit; et :
dimèâiu€ — g — .
d'ire hyè ? (keh no li) — H — .
que lui dirait-on bien ?
diskuri — •^ — 1 44.
parler.
di:;é (tu) — *I> — .
tu disais.
di:;èàîv — g — 77.
disant.
diio(j) —y— 15,22.
nous disons ; et : ej di::;d 105,
dldalae — g — 68.
remué.
d) (n) dàdrt — g — 68 .
batterie de cuisine.
dlmâf (!) — ■ c — 70.
le dimanche.
dkeirae — Im, g — 35, 107.
127.
déchiré.
dègriye, glisser le long d'un coteau; avec l'explication : R. dis,
craticulum (?). God. connaît : deglise, qui est aussi attesté dans
les patois de la région de Caen à la mer. — Dans God., de
même, griller, glisser.
dgriyà. — Cf. le précédent.
digiine. — V' les suivants. Cf. Dict. gén. : *digiier, creuser la
terre, piquer, éperonner. Cotgr. enregistre digonner, piquer,
comme un mot normand. Cf. digon et digot, tige de fer pour
retirer les coquillages du sable, ou : fer barbelé adapté à une
perche, pour harponner le poisson. Cf. God. : digari, éperon ;
et, dans Joret, ce même mot, au sens de : épinoche. Cf.
Dott. : digone (fig.)j quereller continuellement.
di(}!) dàdr). — Cf. Jt)ret : diiidaiulrii', dinandcrie. Cf. God. :
dinmi, dinandier.
LI
Dlivrâwd (la) — t — 75.
la Dclivrandc; et : la l)li-
vrèâiud — si — 77, 107.
le. Dlivràdc — <,'^ et L — 107.
liubitants de la Délivraiule.
dmàiud ( / vil) — gl — 75.
je vous demande.
dmàwdisyc — gl — 75.
demandassiez. Ex. : il fau-
drait k vu — £0.
dmiuè — A — 88, 107.
demain.
dog (la) — g, bol — 42, 134.
rumex à feuilles crépues.
dol (kl) — g — 42.
qui dolent.
dol<f'r —^,g,ang — ^^.
copeaux en général.
dènae — / — .
donné; et : dÔn(ie 35; ex. :
<y // don — ^ — 42. je le
lui donne, don IL donne-
le-lui. don elyà. donne-lui
(en parlant d'une femme).
don — A — 79, 80.
donne. / dônre — g — . je
donnerai.
.\iu.ui; 279
dont' (khnà k H e) ^ t — 15,
33,42-
comment est-elle habillée !
mal dônac — hn — . mal
habillée.
dormi — c — 42, 144.
dormir; / dorm — g — . ils
dorment.
dpyd' — gl — 62, 107.
depuis; et : edpyœ 105.
drt'—f, £—23.
droit; et : draet — gl — .
droite.
drhœ — t., mf — 122.
dressoir ; et : drhœ — g — .
Cf. drhivar.
drhe — gl — 122.
dresser.
drhe (s) — bol — .
dre£ye — s — 56.
dresser.
drt'un (nu'c ti) — ang — .
faire deux nœuds « su ci
dsH » ; — Jiwc à hlàhyet.
dresœ — g — 50.
dressoir.
drt't —gl —.
droite.
Dlivràiud. — Du celt. : ewiranda, limite, d'après M. Lon-
gnon. On doit donc lire : la Délie Ivrande.
dolœr. — Cf. Dîct. gén. Ce mot est français dans le sens
techn. de : rognure de peaux de gants dont on fait de la colle.
donc. — Cf. God. : donc, jeune dame, opposé quelquefois à
daiïïë~Cf. Dict. gén. : *donnc (vieilli), et Dial., en mauv. part,
femme. Ex. : dans Furet : « C'est un débauché qui a toujours
quelque donne chez lui. » Cf. Jor. (Bessin) : done, femme ridi-
cule, sorcière. Dans les patois du Lieuvin et du pays d'Auge,
don a le sens de « poupée ».
drcnti. — Cf. foret : drcneu, drénou, nivud droit.
28o
dsti la làl> (de) — t^^ et L —
107.
sur la table.
dsur — £ — 107.
dessus.
dswo — •!>, nif, £ — 90, 102,
107-
dessous. Ex. : korse de dswô
— mf — . jupon de des-
sous .
du (Jodre k jèl) — g — .
il faudrait que je le dusse.
du — g—.
dur. Ex. : // alà du ; il en-
tend terme.
diim (/) — g —.
nous dûmes.
durât — f — 35.
duré.
dtihl (êl) — g — 139.
le double ; et : / d/lh —
aiig — ,
diieinà Qti) — g — 122.
tout doucement ; — assez
bien. Spéc. en parlant de
la santé.
LEXIQUE
dîtlœrd'Z ■ — i^
52,
qui a des douleurs.
dutœ — g — .
Ex. : c'est « dntd' « si i n'
vient pas.
dûv — g — .
fossé plein d'eau qui entoure
une propriété.
Dnvrc (le) — ^ et Z, — .
habitants de Douvres.
duy — Btd — .
partie de la cliarrue. (Y"
la figure, au mot kxcrn.)
duye — rt — .
douillet.
dvà hc n ariv — g Qt L — 15,
21, 102.
avant qu'elle n'arrive.
dvà Ici vyen — grn — .
avant qu'il ne vienne.
dvàhèdvcni.
avant de venir.
dvâ kè d y aie — gm — 107.
avant d'y aller.
dvàwtt' — gl, •!>, ::, 2 — 75-
tablier.
diihrrâx- ■ — Cf. God. : doleros, qui souffre, qui éprouve de
la douleur. Cf. Dict. gén. (xi" s.) : Que deviendrai^ duluruse,
caitive ? Roi., 2722.
dûv. — Cf. Dott. : Pièce d'eau, assez large, entourée de
murs. Cf. Jor. : Fossé plein d'eau. De même, d. Dict. gén., du
baslat. dôga, au sens de conduit.
duy. — Cï.Dict. gén. : technol., partie creuse, généralement
cylindrique, par laquelle certains instruments en fer s'em-
manchent, s'adaptent à un autre corps.
dvàwtc. — Cf. Jor. : dvantc ; dvanlléc (q. v.) et dvanûliere,
espèce de jupon, ouvert et boutonné sur le côté, que prennent
LKXIQUH
281
clvâtt' — bol — .
Cf. dveàwlc 3 i.
Plur. dî' dvâtyà 30, roy.
di'e — s — 22, 107.
devoir. Y\\. : j va due d k\t'
à kyt'kâ'.; et : / inca l'i
dve — A — .
dveàw — g — 77.
devant.
dvcàivtc — op — 3 1, 77.
tablier. Cf. dvàîulc.
àvk_{de) — g — .
cailloux servant de limites.
dvln — gni — .
devine.
dviutrr t'ii s k il a (/) — g, '!> —
il dévore tout ce qu'il a.
diuoye — inél — 91.
douillet.
dwo:(^ — g, £, c, ang — 92.
douze.
dwo~en — e, rt, c — 70, 92,
102.
douzaine. Ex. : dîvÔ:(hi de
vvi'i.
dyahl — Btd — .
véhicule destiné au trans-
port des bois.
Dieu.
dyetn (la) — tnél — 61.
la dîme.
d~abil le — g — i'()7, 112.
désiiabille-Ie.
d^irat'—f— 3), 107.
désiré; et : ^:^m^ — s —
J\irè-f-.
Désiré (prén.).
œ
S — g — 143.
œuf; et é — rt, ang
Ex. : œn œ d pttl .
(V n yœ Qï) 84.
d'un œil.
à'u — g — 83.
une ; et yœn.
e (il) — fiar,^ x, >, <î>, J — .
il est; t e — i — ; tu es.
^ è — - — . c'est.
/• (k) — st — 143.
qu'elles.
les femmes pour monter à cheval. Cf. Dott., au même sens que
dvàtt', — etdêvâkyâ (0), etc. Cf. Dict. gén. : devantot, ou mieux
*devantmii t^i devant icr. Cf. God. : devantel, etc., et devantail .
dvJ^. — Cf. Jor. : borne qui sert de limite aux champs. Ct.
God., au sens, notamment, de séparation. Division, partage.
dyâbl. — Ct. Dict. gén. : traîneau à deux roues pour trans-
porter les caisses, les ballots. Littré ajoute avec raison : <* à roues
ordinairement basses. »
LEXIQUE
m-f-.
la planche à pain. Cf. U.
à — :: — 45.
aux, par les. Ex. : tu vas te
faire/?// de te e jà \ jusk e xo
— A — 45. jusqu'aux os.
eberlive — -s — .
ébloui. Ex. : €a nw^ eberlu
— %—.
ehlu€Ï (tu n e gycr) — c^ol —
58.
tu n'es guère dégourdi.
ebluise — f et L — .
ébloui. Ex. : la bonne- vierge
m'avait ebhiise.
ebrekyi — g — 58, 60, 120,
127.
ébréché; et : ebrekyi — ^ — .
ébréchée.
ebu'ole — gm — .
ébouler.
ebwolmà {œn) — g m — .
un éboulement.
e£àje — mf — .
essanger le linge ; et : emwji
— «ï> — 58, 75.essangé.
èdeirâ — g — .
déchirer.
èdhb — i* — 105, J44.
dehors.
èdmiv'e — gl, mél — 70, 88,
105.
demain ; et : edmiu'e — g m — .
tdsiuo la làb — g G^ L — 90,
105.
sous la table.
edvwore — gm — 93 , 105 .
dévorer.
'^^(k) — gi—-
planchers à pain le long des
murs. Cf. e.
efâ (;û'i^ — ang — 84, 109.
huit enfants.
egernàe — Im — 35, 103.
égrené.
eglàkye — gl, 0, ^h — 116.
églantier.
egojœ — g— 121.
vérificateur des poids et
mesures. Litt. : *éjau-
geur.
egr —S —'
aigre.
egrèdô — g — .
édredon.
église — *t — 65, 122.
aiguiser.
eoâl — g, 7:, Ç — 112, 131.
aiguille ; egùy — fJar — ; et :
egynl—g—.
egwiyi — > — .
aiguillée.
e. — Cf. Dict. gén. le français ais et ses dérivés : *aisseau,
*aisselier. Cf. Jaub. aisse, planche à pain.
éberlué. — - Cf. God. : esberluer, au même sens. Cf. Jaub. :
éberluter et, aussi, éberluche, éberlutes, éblouissement.
hâjè. — Cf. Dict. gén. : échanger, forme issue, par assimila-
tion, de : essanger (seule forme admise par l'Acad.) qui est le
lat. exsaniare, devenu essangier. Cf. Dott. : t'eàje.
LKXiaUI
fgibiyiÇdî) — i — 60.
faux persil (scandix pecten
Veneris).
egyîrï — flar — 100, 130.
égarée. Hx. : j syœ — .
Ml{d:^ — o — 112.
des écailles.
ekalt' — / — .
écosser. Ex. : ekale de pê
— bol — enlever les
cosses ou les gousses des
pois.
t'kalo (d:0 — 9 — .
des cosses.
ekapè — bol — 120.
échapper. Ex. : t'kap^ pti (ji .v)
— g — . ne s'échappassent
pas; / s chap — / — .
ekardrone — gm — 120, 142,
échardonner.
tkeel — st, g, gl, bol, i — 44,
120, 729.
échelle.
283
t'kehi dit dô (/) — op — 68,
127.
l'échiné du dos.
i'keuUa — g — 129.
(aiguille) dont le chas est
cassé.
tk^ure — g — 54, 129.
écurer ; et : cketire — bol — .
i'kenr'i — g. A, bol — 54, 129.
écurie.
tkiptij (/) — A — .
l'ensemble du harnais ; le
harnachement.
^klersi {s) — - — 145.
s'éclaircir.
t'klUe — Un — 60, 122.
éclabousser.
eklô — rt, Bld — 120.
côté de devant dans la
« voiture à gerbes ».
me (di) — g — 39, 120,
123.
des échasses.
eka/f'. — Cf. Dict. gén. : écaler, dérivé de écaJe, emprunte du
haut-ail. skala.
ekalb. — Cf. Littré : écalol, espèce de noix. Cf. Dict. gén. :
écahires, pellicules dures qui enveloppent certains fruits ; ex. :
écalures de café.
t'kipàj. — Cf. Dott., au même sens : ekipéj.
eklUe. — Cf. Dict. gni. :. cclisscr, au sens, notamment, de
fiiire jaillir de l'eau et, par ext., éclabousser. (Emprunté de
l'ancien haut-ail. sli^an, fendre). Cf. Dot. : t-kli, éclat de bois.
Cf. God. : esclicier, esclechier, etc., au sens de mettre en
éclats, démembrer, partager; puis de : lancer au moyen d'une
seringue et — neutre - jaillir, éclabousser. Ct. Jor. : ccUinchic,
éclabousser, fiiire sauter de l'eau, et t'cllinchie, éclaboussure.
t'klô. — Cf. Dott. hlô : panneau mobile et à claire-voie placé
à l'avant et à l'arrière des voitures de fourratie.
284 LEXiaUH
ekodae — mél — 35, 120.
(blé) mal poussé ; mûri
avant son entier dévelop-
pement.
ekodt' — ^ — .
échauder, passer à l'eau
chaude.
ekofac — ^ — 35, 120.
échauffé. Ex. : i s a ehojae.
ehbl — g — ,
école.
ehone — jf, gm — .
écorner. Ex. : i va s ckone
~gol—.
ekÔr — hn — 84.
encore.
ekoreœr — •ï' — 55.
écorchure.
ehor-ei — bol, l — 58.
écorché.
ehbrei — g — 60.
écorchée.
ekor€îi (d 0 — / — 48 .
écorcheurs; qui écorchent
les bêtes mortes.
t'koyd' — gm — 109, 132, 145.
encore un ; et ekot yà', 109.
ekrh'ie — g — 123.
écrevisse ; et : ekrhns —
bol—,
t'kroxaî' — Im — 15, 35, 40.
écrasé.
eksprîm (s) — A — 69.
s'exprime.
ekinnœ — c, ang — 50.
écumoire. Cf. ekyumœ.
ekumivor — A^ — .
écumoire.
ekuson (no:0 — 'I> — 80.
on écussonne.
eknpé — £ — .
coupée.
ekutisyé (k vu::;) — mél — .
que vous écoutassiez.
ekûfèl — A — 15, 44.
écuelle.
ekwbrte — mél — 91.
écourter.
i'kwosi (Jz) — bol — 67.
balles du blé.
l'kôdae. — Cf. Dict. gén. : blé échaudé, dont le grain, brûlé et
desséché, donne peu de farine ; — et le dérivé : échaudement,
état des grains qui se sont échaudés.
ekivosi. — Cf. Jor. : ècoiiésin, botte composée des herbes et de
la paille de rebut, après que le glui a été fait. Cf. Dott. : les
dérivés ckoeô et t'koeiyô, au sens de : balle de blé (c'est-à-dire
enveloppe du grain de l'épi) et, ce dernier, aussi, au sens de :
feuilles et poussière de sarrazin après le battage. Cf. Dict.
gén. : *écoHcher, pour écousser, du lat. pop. *excussart',
« faire tomber en secouant », devenu cscousser, écoucher (sous
l'influence de coucher). Dial. (technol.). Frapper (la filasse de
chanvre, de lin), avec une baguette, pour en f;tire tomber les
fragments de tige restés adhérents.
*écoiichoir, *écouchure.
Cf.
les ucr.
* ,'.
'couche.
ckye_(lei) — alg — .
ridelles de la « voiture à
gerbes ».
Ekyen — =, lecture — 1 16.
Etienne.
ekyœstat' (il e) — lin — 33,
63.
il est écuissé.
ekyipae — g et L — 36, 127.
équipé.
ekyùm — g — 83.
écume.
ekynmd' — 9 — 129.
écumoire. Cf. èkumœ.
64,
ekyume — rt,
A -
- 129.
écumer.
ekyumiuer —
A,
A'
—
129.
ecu moire.
ekyùm (</ /) —
■ «"A^
—
129
de l'écume
èlegye — g —
130.
lancer.
LKXiaUK 285
! elén'kyî {tut) — A — 59, 120,
127.
tout en cliitl'cs.
cliiji (grà) — gol — 58.
grand étourdi.
elivê (/) — gm — 70, 102.
le levain.
l'hué {ee byb fer) — g — .
c'est très loin.
elye — gl,f— 61.
elle. Ex. : fia k elye ki l di.
emeei — g — 58.
éméché.
hrielei (d i) — Btd — ,
des mélèzes.
emt — g m — .
amie. Ex. : bon tmî.
eminb (de l) — g — .
dès le matin.
emoke (s) — 5 — 53,120,128.
s'émoucher (en parlant
d'une vache).
einyole — lin — .
émietter.
ekyè. — Cf. Dott. : héké, petite porte, et le simple hek, au
même sens. Cf. Jor. : hcquel, ridelle de charrette.
elbrikyi. — Ct. Dott. : lorikar, vieux coureur; — personne
ridicule. Et, de même, dans God., au sens de fiinfaron, guil-
leret, qui fait le galant, et quelquefois : qui fait le mauvais. De
même : loricarder, flâner, vagabonder. Faut-il en rapprocher
(d. Littré) *lonque, pellicule extérieure des graines ?
eluji. — Cf. Jor. : élujier, ennuyer, troubler, agacer par son
bavardage. Et, dans le Bas-Maine (cf. Dott.), eliije, dans le
même sens. Faut-il rapprocher le vieux franc, eshisier (ci. God.),
au sens de séduire, tromper, etactiv. de : dépenser futilement ?
einyole. — De inyo (q. v.), avec une / analogique.
III.
éy, 140.
286 LEXIQUE
epâdii — A — .
répandu.
epe — A — .
épais.
epè — Btd — .
traverses d'une herse, per-
pendiculaires aux « nifir »,
eperne — Ini — 100.
épargner.
epèg — £ — •
épingle.
t'phn — «ï»
épargne.
epïg — gm
épingle.
t'phi (^0 "
des épines. Ex. : cpin ner
— Btd — . épines noires.
l'pIœrf'—f—^S-
éplucher.
eplukyœr — ;; — 55, 120,137.
épluchure ; et : eplukyœr
— ang — .
eplukye — g, 9 — ■ 120, 128.
éplucher.
eprôhcr — ;/, Btd ■ — , 80, 1 10.
côtés de derrière de la « voi-
ture à gerbes ».
epà (l ^ — g — .
les époux.
epîistœ — N — 46, 50.
plumeau.
tpyose — bol — .
débarrasser de sa peau ; écor-
cher.
ï'ram — 9,2;, niél — 60.
araignée ; et : eràhî — gl —
71, 100. araignée.
èrb (dl)— g — 44. ^
de l'herbe. Ex. : erbe su
— /;// — 102.
erbàj (lin) — ang — .
un herbage.
créât re — Btd — .
resserrer les roues d'un
véhicule. Cf. rtaye.
èr-eâr — jj, rt, c — 25, 103,
107, 123.
recevoir. Ex. :;" erm' — ang — .
je reçois.
èr-eèi'c — <ï> — 22, 103.
recevoir.
èrdrhe — gU f ■ — 103, 123.
redresser ; et : èrdrhi (5)
— c — 103, 123.
crœr (li baye l ~) — *l* — 55.
labourer (la terre) trois ou
e prôner. — Cf. Jor. : éprognere, derrière et devant d'une
charrette. Cf. God. : esperonne, partie de la charrue à laquelle
on attelle les chevaux.
êrfâtre. Cf. Dict. gén. : châtrer une roue, diminuer le cercle
formé par les jantes pour resserrer l'assemblage des rais lors-
qu'ils ont trop de jeu; — rtàye,àAns le même sens, s'explique,
puisqu'au fig., en art vétérin. par ex., tailler et châtrer sont
synonymes.
î'rœr. — Cf. Jor. : éreure, premier labour donné à un
quatre fois. Ex. : no va
H bayt 1:^ erœr e pi la heree
kom i Jo.
ère (;") — g — loo.
j'aurai.
eré(j) — g ci L — lOO.
j'aurais.
Ex. : // ère — g m — . €a l ère
— T. — . j n ère pà kru k
il ère vnn — gm — . el ère
ère — c — loo, 1 16.
arête ; et : eret — S ^ — .
ergô (Itx) — t — .
apophyse cornée de la vache,
placée en arrière du bou-
let chez les mammifères
qui n'ont qu'un ou deux
doiiJts.
erja — gin
argent.
erheul ta
recule-toi.
t^rkomàfu ko ea
- lOO.
bol —
103.
g et L — .
recommence encore ça.
erkrokyt' — hn — 103, 120,
127.
réparer (la vaisselle) ; et :
èrkrokyi — •!' — . accro-
ché, retenu.
LExiauE 287
erlt:(â — A — 65.
reluisant.
èrlî:^e (fer) — t — 65, 103.
faire reluire.
ermârk (un) — niél — .
une marque.
erne — ri — .
éreinté. Ex. : // eerne.
ùrnifle — gm — 68.
renifler.
hbeQei) — «I>, s — 123.
les ronces.
eroj (le:() — A , fnf — .
les ronces.
erpr(V€(i m) — g — 47, 103.
il me reproche.
erpriit- (tu ni) — 'I> — .
tu me reproches.
eslè — Btd — .
essieu de charrue (v figure,
au mot : kyerà).
esœ (/) — ;■/ — .
l'essieu.
pi. le^^^esyœ.
espyée — g — 136.
rusé, avisé.
espÔ:(isyô (va pà ci) — - ang —
138;
il n'y a pas de danger.
espdh(irèÛe d') — gl — 72, 80.
trèfle d'Espagne.
champ. Est mis à tort, par Jor., sous la rubrique area, dont il
n'est pas le dérivé. Il représente une forme « aratura ».
Cf. God. : aireure, labour, labourage, culture d'un champ,
d'un jardin. Ex. : quatre jornees d'er retire. Hneas, 6580.
erne. — Ct. God. : esrcner, dans le même sens. Cf. Dict . gcn. :
« 1690. esrencr... quelques-uns disent esreinîcr. Furet. ». Admis
Acad. 1762.
esînipyây — •!' — 36.
estropié.
hiuil (y) — -:: — 1 1 2 .
j'essuie.
eswiyi {je) — rt — 58.
j'ai essuyé.
hyô — g — .
barrage servant à maintenir
le niveau du bief d'un
moulin. — Plur. : / ;( hya.
etâe — g — 27, 114.
étoile.
etae (/ e) — g — .
j'ai été.
etay — z,g— 16, 36.
été.
etàivkye — g — 75, 120, 128.
étancher(un baril).
hàper-e (d'n) — st — 75.
montant pour couvrir
granges. — Plur. :
hàwpere — bol — ,
èUire — bol— 103, 135.
déchiré.
LEXiaUE
etœrbé
les
mstrument servant à emiet-
ter les mottes de terre.
ele(jc)— g — 43-
je suis allé.
ete dé d la (kât es so) — g — .
quand elles sont parties d'ici.
etel — A — 22.
étoile; plur. : lc~ etcl — 'I^ — .
eûnn — g — 49 .
éteignoir.
Eùrhà — g et L — 103, 132.
Ouistreham.
eterne — Flar — 103.
étrenner.
etersle — o — .
tiercelet; — en général,
mâle d'oiseau de proie (le
plus souvent du faucon) ;
et : œn etersle — H — .
l'trà (œil) — g — .
sentier dans la neige.
etrakye — g — .
balayer la neige.
etràè (d l) — gl, g — 74.
de la paille.
esyo. — Cf. Dott. : esyao, surface en pente permettant
l'écoulement de l'eau.
etâpere. — Cf. Jor. : étaiiperque, perche qui sert à appuyer, à
soutenir. Delà vieille iovmc éter (^ stare) et de perche.
etd'rbu. — Ce mot semble dérivé directement d'un verbe
tel <{Vi(jy*ctenrber, *étourber, dont estourbeler, cité par God.,
au sens de casser, briser, paraît le fréquentatif.
hrà. — Dict. gén. : *étraquer, suivre à la piste (le gibier) sur
la neige ; — etrtt (pour étrac ou et raque) (^st le subst. verbal de
etrakye. Cf. Dott. : elrej, cours, issues, chemins, devant les bâti-
ments de la ferme.
etràè. — Cf. Dict. gén. élrain. Trév. fait la remarque que le
mot est hors d'usage.
etràivje — gl — 75.
étrangler; elràwji — :^ — ;
et : t'trâji^f—^S, 125.
étranglé.
être — gl, c — 24.
étroit.
hreùa (/ () — rt — 49.
bois qui s'adaptent dans les
trous du moulinet, pour
maintenir la charge de la
voiture; plur. : / :(^etrênâ
— Btd—.
etr'e (bôt d') — N, s— 43.
botte de paille. Cf. etrâè.
etrive {lu va) — mj — .
tu vas être disputé.
etriyi — 'i— 58.
étrillé.
etufi — al g — .
étouffer. Ex. : i va s elnfi ;
l sa l t'hifira — ■:: — .
LEXiaUE 289
elwhl — A — .
étoile.
t'iivonli — 'I», /;;/ — 91.
étourdi.
etiuordi {fa m) — op — 91
ça m'étourdit ; et : tu m et-
iuordi — / —
ctwurhti (di) — 9, H — 30,
91, no.
des étourneaux.
etyœlt' — Im — 28.
enlever la gousse d'une noi-
sette.
élyn — chanson — 107.
êtes- vous.
evâkyî — Bl — 58, 127.
1 . (liquide) peu clair.
2. (liquide) répandu.
evél, tac {tu /) — nif — 42,
112.
tu t'éveilles, toi. no s evel
— Un — on s'éveille.
hremi. — Cf. Dict.gén. : e'7m«/é (vieilli), boucle de ceinture;
et aussi : ctreiguoir, (technol.) au sens d'instrument de menui-
sier, composé de deux morceaux de bois joints par des chevilles
et pouvant se rapprocher à volonté.
etrive. — Cf. Dott. à l'actif : ctrivc, contrarier, taquiner;
et l'adject. i'triv, etrib, contrariant, qui fait mettre en colère.
Dans Jor. : etrive est expliqué par eiidèver. Ct. Dict. gén. :
*étrivcr, admis Acad. 1694 et vieilli, au sens de : se quereller,
mis pour estriver, du germ. strihan.
etyâ'le. — Probablement formé sur tieule (lat. tegula), fr.
tuile, ce simple étant, ici, pris dans le sens gén. de « ce qui
sert à couvrir, à recouvrir ». Je n'en connais pas d'autres
exemples.
evàkyi. — Peut-être est-ce un correspondant normand du
franc, avachir (cf. Dict. gén.), de l'anc. haut-ail. iceichjân,
énerver, amollir. Cf. God. : s'esvachir, avec un ex. d'Amyot.
Gui:rlin ni-. Gui;r. — Parler pop. de Thaon. 19
290 LEXiaUE
héyi (nè:( é) — Im — 58.
on est éveillé.
e:(^{âsn) — g — .
à son aise.
è:{às — <I> — .
aisance.
ki — g^ — 45-^
aisé. Ex. : ^e byen C/^i ; mal
È^ — ^ —58.
eâw — gl — 77 .
ans.
èd — t: — .
aide.
èdesk (/) — rt — 137.
l'index.
èdîk — 9 — .
indication.
èdîn — c — .
indigne.
èdye — J, flar — 56, 83.
aider.
eg (kin) — 7: — 83, 115.
qui n'aide. Ex. : fia si pût cd
ki n eg.
egye—flar, 9 — 56, 83.
aider.
ekmode — gm ■ — 107.
incommoder.
hnâwee — <i> — • 74, 75.
emmancher, eumw^î — ^ — .
emmanchée.
ene (/) — -9 — 71.
l'aîné.
epwoyhb — gm — 94, 139.
impayable.
eydye — «I> — 83.
aider.
/
/a — i/ — 96.
faux. Ex. : pyer à jà ; ma fa
— '!> — . ma faux; èl fa
— g — .la faux.
jtu— /— 93, 123.
fouace au beurre.
Ex. : fà€ b byœr.
fai — £ — 123.
fuisse. Ex. : ki k tu vœ h ^a
fa€.
faeo — / - — 123.
1. Ex. : faid d byœœr.
mottes de beurre.
2. Faire des façons. Cf. jcs-
tyer.
fàe — st — 27.
fer.
fagotl —z.%, g—.
1. faire des fagots.
2. ébrancher un arbre. Ex. :
i fagot — op ■ — .
fait' — A, £, o- et L — 22.
falloir. Ex. : va fale syœr le
vàk.
il va falloir suivre les vaches;
j ye di kfale vni.
je lui ai dit qu'il fallait
venir.
famln — mél — .
famine.
farsœ — g — 50.
farceur.
edïk. — Ad), verb., formé sur le verbe.
fa€d. — Dans le premier sens, d.^ {Dict. gén.') : \a façon d'un
habit; travailler ^/(7fon.
LEXiaUE
291
fayàse — gm — .
en faïence, ou imitant la
faïence.
fàm — «I>, A, /, ^^ ^ — 69.
femme. Ex. : ste fàm. cette
femme.
fàlom — g — 80.
fantôme.
fâ — gl,sl —63.
feu.
fœl — ::, 'I' — 113.
feuilles.
fœv — g — 86.
fève.'
/è (/) - •!•, /' -• _
le toit. Cf. hfilyer — g — .
fe (ma) — c — .
ma foi 25.
fe — c, t — .
fois. Ex. : à la je. à la fois;
œn fi — £ — ■. une fois.
fe (ta) — «{>—.
tu fais.
fh — >, st, rang — 62, 123.
fasse. Ex. : ki k vo vide k j i
fh. que vouiez-vous que
j'y fasse, an atàdâ ki fh bd
fne. en attendant qu'il
fasse bon faner. Cf. ftu.
feher — ang —43, 55.
fêlure. La terre est « filé »
— g — quand elle se
fendille ; desséchée.
fî'lyd (Je) — £ — 105.
*flions, variété de telline.
fenœ (le) — c — 23.
les faneurs.
fine — aiig — 23.
faner.
fer — •!', si, z. — ■
foire. Ex. : fer de mue. foire
de Noël.
fer (j n an avo k) — g et L
nous n'en avons que faire.
ferbalâw — g — .
volants de jupe.
fere — <P — .
ferret ; bout de métal qui
termine un lacet.
fhm(le) — g — ^S-
les fermes.
ferju — ang — .
dur.
fer y oie — Btd — 106.
« friolets » ; haricots com-
muns et nains.
fet -/-.
fête.
fe. — Cf. Dict. gén. : *faix,anc. Iranç.yt'j-/, vieilli et passé au
sens technol. et marit. Ex. : taix de pont; ralingue de f;iix. Cf.
faîte.
filyer. — Ci. Dict. gén. La filière est, proprement, la pièce
de bois qui porte les chevrons d'un toit.
firbalàiu. — Cf. Dict. gén. : falbala, anciennement : bande
d'étorte plissée, sorte de volant pour garnir le bas des jupes, des
rideaux.
2^2
fèv
d
fève ; et : fèv — ^ — .
ftvà — £ — 98.
fane des fèves ; et : ^m fevaw
féverye — g — 105.
février. Ex. : l dis ed féverye;
feverye — e — ; féverye
— / — 15, 43 ; et -.féverye
— tt — 106.
fhœ—g— 50.
faiseur d'embarras.
fe^ (nd) — t: — 102.
on faisait.
fe jbre êd fer (a la) — ^ et
L—.
« à la fin des fins ».
fen — ç — .
faîne.
fî (fno) — c — 84, 146.
mon fils.
^ — A, 5/— 143.
fil. Ex. : file du fi 0 rwe, 0
fàio.
fi (il i) — ang — .
il lui tire (un coup de revol-
ver).
LËXIdOK
fifbl (d la) — î;, alg — 42.
primevère vulgaire ou pri-
mevère a grandes fleurs
(primula vulgaris ou pri-
mula grandiflora).
figut à €(1 (il on /) — tf — .
on n'y comprend rien, à cela.
figi— /— 58, 121.
figé. Ex. : sosfigt; ea a fige;
€afîg — / — 121.
f^gf^ — f— 130-
figer.
fikyî — i: — 120.
ficher. Ex. \ fïk et lo.
fikye. — st — .
attacher. Ex. : fikye not vâk.
fil (ma) — f , ang — 21, 112.
ma fille.
jilâe — bol — 32, 39, 123.
filasse; et : filo^ — / — .
filaeyé — ç — .
filassier.
fi ht' s — 5 — .
tiercelet.
filtyé (le) — st — .
braconniers au « filet ».
finàre — alg — .
rusé.
fevà. — Même formation que b^à ou ptifi ; q. v. Cf. Dott.
Tige desséchée du haricot ou de la fève, et : favrol, au même
sens. Gf. God. : favat, tige de la fève et favach. Ex. : pesach
et favacb (1346). De même que les formes en -à représentent
un suff. masc. -aceiis, les formes en -ae de ce texte semblent
représenter le suffixe fém. correspondant -acea.
filres. — Cf. à Isigny (Bessin) : le filres désignant le « vent
coulis ».
finàre. — Cf. Dott. finar = fin, finaud ; etfinarde= finassé.
Cf. Joret : finàre ^= homme habile, avec rétymologie(?) Fiui-
tus naris.
fini(j ore:{ u) — gm — .
j'aurais eu fini.
fisyàiu (barrière à) — ^l — 85 .
barrière de jardin. Cf. hce:^.
fit ~t—.
flanquer.
fit{s)-H-.
se jeter. Ex. : tu va ifitbà.
i le fiti dhèr — ang — .
?naî filu — Int — . mal
conditionné.
fit de te. (/ vo s) — alg — .
ils vont se ficher de toi.
fiyœ — ;■/ — 143.
filleul ; et : fîyœl — î? — .
filleule.
fî:(e — mél — 31, 85.
fuseau de fileuse; et :fiit' — tc
— . V' fisyàw (et la note).
/ï;^â — mél — 85.
fusée de feu d'artifice.
flàb— ^ — -ji, 75.
flamme ; et : flàiub — z — .
flàhk byè {ea) — alg — 136.
ça flambe bien.
flàiune — hii — 75.
flâner.
flœ — /, ////, ?, 7nél, z, alg —
145.
farine. Ex. : fiœ d ble. fiirine
LEXIQUE 293
de blé ; ^ la flâ d Une t. de
la farine de lin.
fiœri jon (de s ki) — 2 — 145.
ce qui fleurit jaune.
fléau (instrument agricole),
plur. : défie,
flèàwbe — g — 78.
flamber.
flèàwne — rt — 78.
flâner.
flee — g — .
fléau. CL fie.
flèàivb — g — .
flamme.
Flip — A — 107.
Philippe.
fncis (la) —g—.
mauvais lit. Cf. grabâ.
piœ (le) — ang — 50, 107.
les faneurs.'
fne—f,^, £ — 107.
faner.
Ex. :jvwefnednfu'î.
fnêt — / — 107, 141.
fenêtre.
fo ((?') — <I> — ; et : /() — si —
40.
une faux.
fisyàiu. — Cf. God. : fui sel, fuiseau, fisel, etc., au sens de :
morceau de bois en général. Franc, fuseau.
linct. — Cf. Dict. gén. : * linette =^ graine de lin. Ex. du
xV' s. Cf. God. : lignet = ficelle, fil.
fnàs. — Peut-être : « lit de foin » =: fenum + -acea.
grâbâ. — Cf. Dict. gén. Deux sens : lit misérable et lit de
mai:
alade.
294
LEXIQ.UE
fodre hc j vejyôm a^a — gm —
Il faudrait que nous voyions
cela.
fol— g—.
foin.
fbkyâ — c — 50, 120.
faucheur.
fokyî— £,/, S— 58, 120.^
faucher. Ex. : no va l fokye.
fore (Ji) — /, bol — 123.
à force.
forû — fl> — 58, 123.
forcer. Ex. : no la for-ei. on
la força.
jbreet — Ji, mf- — 91.
fourchette.
forei (il a) — 'P — 123.
il a grandi, pris des forces.
firj — g— ^2, 136.
forge ; et : laforj — g — .
fÔrj(de) — g — .
grandes cisailles pour tondre
les haies.
forji — t, g— 58-
forgé.
fork —^, ang, s — 90, 120.
fourche.
forklc — Un — 91, 120.
prendre le fumier avec la
fourche.
jbrkyet — 9, £ — 91, 120.
fourchette.
forky'i d mol {u7i) — - bol — éo,
91, 120.
une fourchée de fumier.
for m: Qa) —g, e — 21, 93.
la fourmi. Ex. : le formi
née. Cf. le fortnil.
formilyer — e — 93.
fourmilière; et : fonniyér
—g—-
f omise — ayig — 53.
fournissait.
fbrjiitùr —g — 53.
fourniture.
Jorsle (/) — Btd—.
partie de la charrue. (¥•■
la figure au mot : kyeru.
fortùn —g — 83.
fortune.
Fos dé Se Sworsl (Je) — g — .
lieu-dit, entre Courseulles
et Bény-sur-Mer.
fosaeÇœ) — g, ang— 36.
fossé ; et : fosay — alg — .
Plur. : défosâ.
for-ei. — Cf. God. : forcer, au sens de fortifier; ex. de 1352.
Cf. Dott. : forsir, dans ce sens.
fbrj. — Cl. Dict. gén. -.forces (du lat. forfices) ; tcchnol.,
ciseaux dont les deux branches sont réunies par une portion de
cercle qui fait ressort et permet de les manier d'une seule
main. Cf. God. : force, forcbe, grand ciseau ; et God. ajoute :
« La langue mod. a gardé le wiol forces , sorte de grands ciseaux
pour tondre les draps, pour couper les étoffes et les tailler, pour
couper les tôles, le laiton, le fer-blanc.
LEXiaUE
295
foseyœ — mél — 145 .
fossoyeur ; et :foseyœr — î — .
fôsil — 9 — 112.
fliucille.
Jbsyàw — 'i, g — 30.
fossés ; et : Josyoïu — / — .
fbtâ'l — mf — 46, 112.
fauteuil.
fk'ti (du) — alg — .
torchis pour charger les
planchers.
fffuret —H— 142.
fauvette.
fbwkyâ (iT) 98, 120.
en fauchant.
fkusîl — *I» — 21, 98.
faucille.
fdg (nid) — ^ et L — .
ma foi.
fdthi —gl—71.
fontaine.
Foâhà (le) — rt — 30.
les habitants de Fontaine-
Henry.
fràpye (lé) — flar — .
déblais provenant de démo-
litions.
jrà iiiaed — gol — 123.
francs-maçons.
Fràswt' — £ — 26.
François.
Fràs'we:{ — g — 26.
Françoise.
friïiv — lecture, s — 75.
francs.
I frœle — i, niél — .
frôler.
fre — t, op, c — 24.
froid .
free — mf, •!> — 135.
fraises ; et : frej — e — .
FrcimÇe) — /-/ — 30.
habitants du Fresne-Ca-
milly.
frér — g—.
frère.
frcyn—f—.
frêne.
frcàio — gl — 77.
franc, (adj.). Fém. freàiue
78.
fren (de) — 'I> — 7 1 .
des frênes.
Frm(l) — gl — 7^'
Le Fresne (commune).
/;-/-£ -é).
truit.
fn€ô(de)— /— 123.
des frissons.
fruàne — / — 80, 123.
frissonner. Ex. : no Jrieon
— g — . on frissonne.
frikaee — <^ — 123.
fricasser.
frikaei — bol, '1' — 60, 123.
fricassée.
frilif — g—-
fruitier.
fritàj — s, A — 38, 65.
fruitage; et : du frit oj — g — .
fritajyc — Btd — .
qui aime les truits.
fovà. - Peut-être à rapprocher de nuuja (q. v.).
fntaj. Cf. Dicl. gén. : fruitage, vieilli et dialectal.
fritajye. — Cf. dans God. : le verbe fruitaier, manger des
fruits. Cf. Dott. : frû'itèje, lieu bien planté d'abres fruitiers.
296 LEXIQUE
fromàj — g, f — .
fromage.
frUô — Btd — .
partie de devant de la herse
frum la port — g — .
ferme la porte.
frïues (fa s) — rt — 64.
ça se froisse.
frwitcfj (de) — g m — .
des fruits.
fu —g— 54.
tût, tonneau.
fûld(0-c,^,H
138.
le frelon.
fnDiœ (de) — g —
des fumeurs.
fume — c — .
fumé. Ex. : // a
fiirnel — /', A, st
femelle.
fiky^ê — A, mf—.
fusil.
fnm (ej) — g — .
nous fûmes.
fùm (no) — g — 83 .
on fume.
ftijer — %—.
fougère.
54. 108.
50.
fiune.
— 45, 85-
ftil pà (pu ki fï) — hol — .
pour qu'il ne fouille pas.
furmil — 0 — 112.
fourmi.
fwè — g — 88.
faim. Ex. : ; e fn'è.
fiue—f, A, s, -I»'— 88.
sainfoin (onobrychis sativa).
fwenà — ang, f — 88, 1 10.
fainéant.
fumMQa) — ^o/ — 88.
la fringale.
fwi — "I», î — 145.
bêcher.
fiuïn — mél — .
fouine.
fwo — \,g,Xr, gl, ang — 16,
four. Ex. : œ jwo a ka. un
fourà chaux. Plur. : le fwo.
fiube — g, st — 39, 93, 123.
fouace. V"" fa€.
fwbl — N — 93, 113.
fouillent.
fwolh — mf ■ — 93.
Follette; • — nom de chienne.
fwoné — Btd — .
fournée.
fiuor de pnl(d la) — g — .
de la fiente de poule.
fâld. — Cf. Dicl.gén. : frelon pour frul on, furlon, dulat. pop.
furlonem.
fu~ye. — Notre forme provient du lat. popul. focile avec
adjonct. d'un sutf. -iarium. Les formes foisil (God.) et (we^i
(Dott.) constituent une tout autre famille que celle qui nous
occupe. Le type lat. en est f^icem -|- -ile. V' là-dessus,
A. Thomas, Essais de Philol. franc., p. 306.
fvjcval. — Cf. Dicl. gén. : faim-valle, boulimie des chevaux.
fiuor. -- Cf. Dict. gén. : /bZ/r (trivial), diarrhée où les éva-
cuations fécales sont presque liquides. Du latin fôria, devenu
foric, foire. Cf. Jor. -.foudre eifoure, au même sens.
LEXIQUE
fvjor^ (if) — st — 93, 123.
à force.
fwêr^et — op — 91.
fourchette.
Ju'ôrj {la) — '1' — 94.
la forge.
fwork — (ji, 9, i^l, st — 90,
120.
fourche.
fivoriiu {un) — incl — 93.
une fourmi.
fivorod {le) — g — .
mercuriale annuelle (mer-
curialis annua).
fiuôye— crm, z, •!> — 58, 93.
fouiller.
fifoe — gl — .
foin.
fiuoilà {(i) — <I>, / — 89, 1 10.
un fliinéant.
fwôhàû:{ — / — 80, 89, no.
fainéantise.
fwûyi dà ma pukyct (/ va) —
alg — 93.
je vais fouiller dans ma
poche.
fyœf{un) — mél — 28.
propriété à moitié achetée.
Ex. : safyâ'f — rt — ; et :
297
fye — g —■ ^^- •■ (î' fy^^
nèbl.
fyœjt kôkyè — g m — .
fieffé coquin.
fyœl—g, 1,-., bol— 99, 113.
feuille; et -.fyœy — rt, - — .
fyœyô {fo h no turnè l) — gol —
99-
il faut qu'on tourne la
feuille.
fyéb— g, g et L, 'I> — 61,
^39-
faible ; et : fycbl — 9,3 — .
fycbles — op — 61.
faiblesse.
Jyèf—op — iy^.
fièvre.
fyel—rt— 44.
fiel.
fyevr — g —.
fièvre.
g
gàb (t'I) — g —•
pan de mur, pignon.
Gahcryâ' — gol — .
Gabriel.
fyœf. — Cf. Dict. gén. : fief, domaine noble dont le posses-
seur relève du seigneur d'un autre domaine. Remarquer le
genre.
gàb. — Cf. Jor., même forme, même sens. Ct. Dict. f^cn. :
jable semble signifier chanlatte en anc. Iranç., c'est-à-dire
planchettes en biseau, supportant le dernier rang de tuiles et
disposées de façon à empêcher l'eau de couler le long des murs.
Cf. *enjabler, *enjabliire. Cf. God. : jable, gable, fronton, façade
d'une maison ; latte bombée.
298 . LEXIQUE
Gaheryel — r., gni — 44, loé.
Gabriel.
gàj{j)—f--.
je gage.
gaJàiuje — st — 75, 134.
1. couper en deux.
2. ergoter.
\' kalâjè et la note.
gale —gm — 4'^.
galets.
galèâdàj — g — .
cloison construite en briques
placées de chant.
galkyer — :;, gl — né.
tuile; poêle très plate.
galom (un) — / — 60, no, 119.
beaucoup.
galtc—g— 36.
remuer; trembler. Ex. : sa
fc gai te ; hi. n n a galtac.
galtyer — st — 107.
poêle. V' galkyer.
garde hœr — g — .
garde-heurt.
garde — gl, bl, % — Gj, 119.
jardin.
garde (œ) — st — 67, 119.
un jardin.
gardine (le) — gl, ang — 45,
119.
les Jardinets (lieu dit de
Thaon).
garsôner — ^<,'' — 80 .
fille qui recherche les gar-
çons.
gàs (dit) — 7nf — 136.
de la luciline.
gât — N — 119.
iatte.
galèâdàj. — Cf. Dict. gén. : * galandage, pour garlandage,
dérivé de garlande, anc. forme de guirlande. Cf. God. : gar-
lander, entourer d'une guirlande et, parext., orner, parer. Ci.
garlandais : revêtement, cloison de briques.
galkyer. — Cf. Dott. : galliver, galtyer, plateau de fer ou de
fonte pour faire cuire les galettes de sarrazin ; et aussi : pelle
pour retourner la galette.
galom. — Cf. Jor. : galtgnie, plein les deux mains. Se rat-
tache peut-être (cf. God.) à galet, mesure pour les liquides
(jalaie, galoie, galée) venant de jale (cf. Dict. gén.) qui,
lui-même, semble avoir le même rad., d'orig. inconnue, que
gallon.
galle. — et. Jor. : galle, se choquer en parlant des fenêtres,
des portes agitées par le vent ; claquer en parlant des dents et,
par ext., trembler. Cf. Dott. : galte, se tordre dans l'agonie,
s'agiter convulsivement. Cf. God. : gallel âge, carillon produit
avec des galets. Et la note : « dans la campagne de Saint-Lô,
on dit encore galleler, pour carillonner. »
gavaye — g — .
Se dit de la vache. Ne pas
manger toute l'herbe que
lui permet de tondre la
longe qui la retient. Ex. :
e n f^avtiy pa. Le gavâyœr
sont les parties du pré dont
la vache n'a pas mangé
l'herbe.
gavel —gl— 44, 119.
javelle.
gavln'i — Im — 119.
ouvrières qui mettent le
blé en javelle.
gavle — h)i — 119.
mettre en javelle.
Gàw — enf — 98.
Gast (nom propre).
gàiulii — g — 98.
peu malin; peu avisé.
gaxwol (J) — *I* — • 90, 113.
ils gazouillent ; et : ga^ivoy
gà à la bon vyerj (dé) — g — .
primevère officinale (pri-
mula officinalis).
gàhi (j kre ave) — g}n — 58,
71-
je crois avoir gagné.
LEXIQUE 299
gât — /, Btd — 119.
1. jante.
2. spéc. partie du rouleau.
gâtyr. — 9 — 119.
ais destiné à supporter un
tonneau.
gâwb —::,£— 7), 117.
jambe.
gœl dé lu — Btd —.
partie de la charrue. (V' la
figure, au mot kyerâ).
gcàiuh (hâ d) — g et L — 78,
119.
haut de jambes.
géld'é — e, N — ou gèlvé 102,
105.
paille propre à faire du glui;
et : gelwé — 'I^ — .
gerlo 104.
grelot.
gernbt{])—f— 104, m.
je grelotte.
gcrnwoy — £ — 90, 104.
grenouille.
gerhe (/) — ^, fnél — 104,
107, no.
le grenier. Ex. : / ghhe à
fîuè.
gavâye. — Cf. Dict.gén. : gaver, gorger de notuTiture, gavion;
gosier. Cf. God. : gavai, gorge. Cf. Jaub. : ^^w, gosier.
" gawlu. — Cf. V-- Joret, Mél. Phon. norm., p. 29. Gâlu :
louche, hébété, badaud. « Gà : part, péjor. + luscus._ C'est
l'équivalent du prov. caluc, curtum habens visum. » Ct. Pat.
du Bas-Maine : gàohir, lourdaud; gâohrdi:^, balourdise, dans
Dott.
gâtye. — Cf. Dict. gén. : *jantier, machine pour assembler les
jantes.
300 LEXiaUE
gtrwà^l — / — 65, I oé . glàdyœ
épineuses, dites
maquereau.
groseilles
Sfroseilles à
flar — 44, 6;
/, 9 — 104,
gèrijÂ:^l
106.
groseille.
ger^l (d la)
113.
du grésil.
gey — H — 119.
geai.
geàwh — gl — 77.
jambe.
giyom — Btd — .
outil de charpentier, rabot
à fer étroit, échancré,
pour faire les rainures,
pousser les moulures, etc.
g'iiî — Im — 68.
loucher.
gm — gl— G<).
guigne ; et : gj\n — 'I> — .
gla€—g — 123.
dace.
(du) _ c — 38, 99,
115-
iris des marais, (iris pseudo-
acorus). Plur. : de glàdyœ
— g — et glàgœ — Btd — .
Glat' — gol — .
Aglaé.
Glàm — A — 82.
Guillaume ; et : Glom.
glane —gl,- —71.
glaner.
glàiud — / — 72.
tumeur formée dans une
glande du cou ; goitre.
glâ'-f—Gi.
paille.
glM (d la) — 9 — 63 .
paille propre à faire du glui.
gleru — gl, 'I' — 126.
lierre grimpant (hedera
helix)^
gles—bol,g— 136.
glaise.
giyôm. — Cf. Dict. gén. : sub. voc. Guillaume.
giee. — Cf. God. : guenchier, obliquer, se détourner. Cf.
Joret : guincbié, regarder de travers en baissant les oreilles,
comme le font les chevaux qui mordent ; et encore : guinchar
et guincheu. Le Dict. gén. donne seulement ^«m^/;^ au sens d'outil
de bois qui sert à polir le talon des chaussures. Et God. donne
ce même mot pour le pat. lorr. au sens de : fille ou femme
ayant mauvaise tournure.
glàdyœ. — Cf. Joret, Flore pop. : les formes glajeul, glagueux
y sont données pour une commune de la plaine de Caen, ce qui
me paraît sujet à caution.
gleru . — Cf. Jor. : liéru. Jor., Flore pop., donne aussi : yêru
(Cotentin) et, d'autre part, glerre (Corbonnais). Dott. cite :
geru, couvert de lierre et renvoie à brulu, formé sur bru
(= lierre en gallo).
LEXIQ.UE
301
glob(l) — ;:— 15, 42.
globe rempli d'eau [)c)ui'
renforcer la lumière des
lampes à huile.
glodyœ (de) — '!> — 40, 115.
iris pseudo-acorus. (\'' plus
haut.)
glom — g — 125.
Guillaume.
glo — gl — .
gland.
gliâ (d la) — £ — .
paille.
glycie — si —.
glace.
goblo (de) — £:, chanson — .
des gobelets.
gbelè — s — .
Gosselin (nom propre).
goeye — mél, gl — GG.
gaucher.
god lé — e?if — 40.
regarde-le.
godi€ (la) — s — .
jeu de bouchon.
gbkfc~gti L—.
Gautier (nom propre).
gbnae — gol — 39.
tête, allure, physionomie
gbrdè — c — 39, 119.
jardin.
gùrj — g — ^2.
gorge. Rem. : gros gorj —
/ — . goitre.
gorwè:(el — A — 65, 106.
groseille.
gèt— st, T.— 39, 119.
jatte (à cidre).
gèvel — st — 39.
javelle.
goiô (du) — '!> — 40.
du gazon.
gradel — /, •!>, î; — 142.
fruit du groseillier rouge.
gdfiae—f— ^6.
gonflé. Ex. : / sa goflae
grâsiye — gni — 135.
grasseyer. Ex. : i grâ:{tl ; et :
grâsye — g — Sl-
gratô £ .
grateron (galium aparine).
gratres — Btd — .
grattoir à main pour grat-
ter le pétrin.
goblb. — Cf. God. : gobelot, gobelet et la note : « On trouve
dans le Dict. de Rocqitefort : gobelot de gland, petit vase dans
lequel le fruit du chêne, le gland, est emboîté. Fr. -Comté :
gonbelot, verre. C'est sur cette torme qu'a été refait le verbe
franc. * gobeloîer (d. Dict.gén.).
gbhae. — ■ Cf. Dict. ge'n. : ganache, maxillaire inférieur du
cheval. Par ext. : un homme qui a la ganache pesante, dont la
physionomie annonce un esprit lourd.
gratô. — Étymologie pop. par infl. de gratter sur le primitif.
Cf. Dott. : glatrô. Cf. Jor., Flor. pop. : gratleron, gletteron, grip-
pcts, gratte-cul, etc.
302
gratro 112.
galium aparine. (V"" gratô.)
gravaed (de) — gl, g, 'I', mf,
alg —.
fruits du prunier épineux.
gravaeonye ■ — ■ Btd — .
prunier épineux.
gràiu—g— 16, 98.
gras.
gràyse — alg — .
graisser.
grâmèr (la) — alg — 79.
la grammaire.
gnïiud —gl— 16,7-^, 99.
grande.
greèlii — rt — 137.
lierre. Cf. gJeru.
grhiûl (le) — <ï> — 113.
les grenouilles.
LEXiauE
p'b —g—-
grille ; greyâj
lage ; grêyi _ ^ _. gril-
ler.
g?rys — £ — .
graisse .
greiiy (d la) — rt,% — 21.
du grésil.
greàw — £ — 78.
grand.
greàw j — gl—q-], 136.
grange ; et : grèàiu€.
grèn — gl — 71.
graine.
greple—g — .
grimpereau : certhiafomilia-
ris.
gri€ (sa) — g— 123, 134.
ça crisse (bruit de la lime.)
gravaehd. — Peut-être ce mot doit-il être ramené à la famille
d'où dépend la forme effrasyâo (= églantier) du Bas-Maine ; on y
verra alors un dérivé du lat. acrern. Noter aussi qu'une forme
telle que *acraceus a donné egra, qui, en patois norm., désigne
parfois le verjus; et, d'autre part, remarquer que dans la région
où domine le mot gravachon, on rencontre aussi, de place en
place, les formes suro et suriné, par lesquelles on veut insister
sur l'acidité du fruit; nouvelle raison pour prendre acreni
comme point de départ.
grey. — Cf. Dkt. gén. : grille, pour greille, graille, du lat.
pop. *graticula. Cf. Joret : grée, gril. Cf. Dott. : grêlé, faire
rôtir.
grcple. — Cf. Jor, : grinplé et gripe-an-hâ.
grie. — Cf. Dott. : griché, grincer des dents ; grichœ, qui
grince des dents. Et : grisé, grincer. Cf. Jor. : grinchie, grincer.
Dans le Bess., grichié signifie : être de mauvaise humeur. Cf.
Dicl. gén. : crisser, avoir une sorte de crispation qui iait grincer,
spécialement en parlant des dents ; et : *rrissure (technoL),
crispation qui se produit à la surflice du fil de fer, lorsque la
filière est mal ajustée.
LKXiaUE
303
Au fig. -.sa gri€
ça sonne mieux,
if r/V/) — inél — 123.
qui fait la moue..
grijé {de) — ;;// — .
fronces à la taille d'une
grimât — -, /, g et L —
grimace.
grimaeyer — g — 123.
myœ.
|upe.
123.
grimacière.
griiïer. Ex. : / ofim.
grumeaux.
gris — flar —
grise.
gny {œ) —g —
un gril.
68.
42, 85,
136.
gnya] — -k — .
grillage (point de) techn.
dentelles.
gn€% — / — 123.
grincer. (V"" griee.)
grlpe — g — 61.
petit sentier escarpé.
grôdôè (/) — g — .
le pouce.
grosye (Je) — Bld — .
la cosse du colza; se dit aussi:
kosct.
grône — g — 107, 119.
contenu d'un tablier.
grwe^l — <I> — 65.
groseilles.
gujô — Btd — .
pièces de bois, grosses che-
grieu. — Cf. Jor. : grichc, grimace, mauvaise humeur ;
grichu, grognon. Cf. Dott. : grichmidi, femme acariâtre, gri-
macière.
grijé. — Cf. Jor. : grijc, peigne qui sert à teiller le chanvre ;
grijié, ^XxssQr; grijé, pli fait à une étoffe ; grijoii, espèce de râteau
à longues dents qui sert à taire le glui.
grime. — Cf. Jor., même forme, au même sens; et Dottin.
grinilo. — Cf. Dott. : grimlot, assemblage de grumeaux;
grimlotu, en grumeaux; grimlœ, gr!»ilu, composé de grumeaux,
grumeleux, ridé. Cf. Jor. : gnimlo et gruwloté. Ct. Dict. gén. :
grumeau et les dérivés grume 1er, grumelure, * grumillon, etc.
griyàj. — Le point de grillage ou de grillé est le même tra-
vail que le point de mat (v' Malt), seulement les fils ajoutés
travaillent seuls et forment une trame simple et d'un tissu
moins épais que le point de mat.
grlpe. — Cf. Dott. : grèpè, monticule.
gujà. — Cf. Dict. ^cii. : goujon, dérivé de gouge, broche qui
unit les deux parties d'une charnière; pièce de métal, de bois,
qui sert à assembler.
304
LEXiaUE
villes servant à relier les
jantes entre elles.
gûl (la) — <I>, st, Btd — .
la gueule. Ex. :à plen gél —
bol — . Spéc. : bouche d'un
four de boulanger.
gule. — S—.
ruisseau.
gulu — S — .
gourmand.
gurmcàw — ^ — 77.
gourmand ; et ; gurmèàiu 78.
gut (j n i ve) — g Gl L — .
je n'y vois pas.
gvœ (œ) — 1, st, g,op — 9S,
118.
un cheveu. Plur. : legvœ;et :
le gvœ — <I> — .
gvîy — Btd — .
cheville de charrue. (V' la
figure, au mot : kjeru) ;
et : gvil — g — 1 07, 113
118.
gwèpœ — g, Un — 50.
gouapeur ; sot, niais.
giuepe — Im — 65.
bavarder.
gwbrd ■ — g, ang — 90.
gourdes. Ex. : le mtue gword.
gwote — ? — 90, 91.
goûter ; et : gwttte. Ex. : lu
n cl gwûi pà byè — a?tg —
Part. pass. gwôtae. Subst.
gwûte — o" — . collation.
gîvunnêâ — bol — 91.
gourmand.
gyàbl— z~ 98, 115, 139.
diable; et : gyàwb.
gyae— rt,f— 36, 130.
gai.
gyae —^,gl— 36, 119.
geai.
gyaset (de) — 'I> — 119.
jacinthes.
ayay—f— 36.
geai.
gyœ — g — 11^.
Dieu.
gyœl (i)~f, N — 130.
il gueule.
gyd'i—^l> — 130.
gueuse.
gye — H, 9, r/ — 36, 119.
geai.
gyppr — o- _ 1 3 1 .
guêpe.
gyer (/ n an e me) — g —
131.
je n'en ai plus beaucoup.
gyerb — /, bol, f,st,':> — ^^,
119-
gerbe. Ex. : gyerb ùd blae.
gyerbyèr—g— 119.
bouche.
gyerc (ôl) — /, st — 100, 105,
119.
le jarret.
gule. — Cf. Dict. gén. : goulotte(techn.), rigole sur la cimaise
d'une corniche pour l'écoulement des eaux. Dans Jor. ^;^^t>«/t'/ est
cité au sens de : filet en forme de poche, pour prendre les
lapins.
giutpœ. — Cf. Jor. : gouape, jaser, plaisanter ; j^omo/jc/^ , mau-
vais plaisant.
LEXiaUE
3'J)
gyerkye (de) — J, gl — loo,
I i6, 119.
des jarretières; et : œ gyerkye
gyerfie — s — 1 10, 1 3 1 .
grenier.
gyet pâ là — rt — 131.
guette, regarde par là.
gyh de travcr (/) — op — 131.
il louche. Cf. gtic.
U' — r — i3«-
gui.
gyiû — jî — 130.
guichet (de tonneau).
gyicô — al g — 130.
pot à cidre.
gyieôney — g — 80, 130.
contenu d'un pot.
gyln—f, g — 69, III, 130.
guigne (sorte de cerise).
hà —II, / 96, 133.
haut ; et : hàw. Ex.:d bye hà.
fè tro hà. là hà. par là à
hà — gm — . hàiu — g — .
hàf — bol — 32.
hache.
hae (lé) — gl — 133.
les haies.
hait' — Im — 132.
tirer. // halir — 'I» — . hal
lac — g — . (Cf. le sui-
vant).
haie (lya) — ang — 132.
lui en donner (de l'argent).
halmékye — Im — 133.
faire du bruit, du désordre.
hamo — ;; — 133.
hameau. Plur. : le hanio.
hàp (k à) — / — 133.
qui en saisit brusquement.
harè — gm — 133.
averse d'eau.
harèàw (él) ~- g — 77, 133.
le hareng.
gyichô. — Cf. Jor. : guichon, tasse en bois de la contenance
d'un tiers de litre; et le dér. giiichonée, plein un guichon. Cf.
Dott. : gieô, grande cuiller en bois servant à transvaser l'eau.
haie. — Cf. Dict. gén. N'est employé, en franc., qu'au sens
propre : haler, tirer à soi au moyen d'une corde.
halmekyé. — Cf. Jor. : haliiieche, dispute, querelle ; hahiurhié,
disputer.
hare. — Cf. Dott. : haré, ondée; — volée (d'oiseaux). Cf.
jor. : harée (ou horce), ondée, pluie de peu de durée. Cotegr.
traduit : « agréât showcr of raiii. « Cf. God. : orc', orré, vent,
orage, tempête, pluie d'orage.
GuERLiN DE GuER. — Parler pop. de Thaon. 20
306 LHXIQTJE
harik {por vyœl) — gol — 133.
pauvre vieille carcasse.
harikotae — hn — 133.
chicané. (V"" le suivant.)
harikotye — Im — .
1. chicanier.
2 . qui marchande — alg — .
Cf. harivelye.
harivclye — alg — 133.
qui marchande. Cf. hari-
kotye.
harmvà — f — 26, 133.
harnais ; et : harnê — mél — .
24, 133.
hàw (œ gro) — g — 98^ 133.
chien de mer.
JmQI) — g — .
esprit revenant. Ex. : el hà
y e (se dit d'une maison
qu'on croit hantée).
hântô — A — .
hanneton.
hâk — bol — 120.
hanche.
harik. — Cf. God. Semble être reformé sur ha ligote, au sens
de : lambeau, déchirure, chiffon. Remarquer aussi haligoter, au
sens de mettre en lambeaux, déchirer de coups.
harikotye. — Cf. Dott. : harikoke, chicanier; — marchand qui
est mal dans ses affaires. Et : harikote, tergiverser, disputer, tri-
cher; — faire plusieurs métiers sans gagner grand'chose. Cf.
Jor. : haricoter et harigachier, marchander, taquiner. Cf. God, :
haligoté, harigoter, harligoter, halegouter. Pour le sens, V pi.
haut : harik.
— Cf. God. : harivel, sans éclaircissement, et
harivelyt'.
l'exemple :
Doit estre son pié si escrit
En son soulier ou estivel
Que ne semblés pas harivel.
(Clc cC amour, p. 15, Tross.).
Cl. Jor. : harivle, marchander; — harivelye, mauvais marchand
de bestiaux. Doit-on voir, dans ce mot, comme lèvent Jor.,
le htm vitel lus? c'est douteux.
hàw. — Cf. Jor. : ha, chien de mer, espèce de squale. « Rac.
ni. hai, a. hai (?).
hâ. — Cf. God. : haut, hantise, fréquentation, accointance;
— endroit où Ton hante. On en doit rapprocher aussi l'article
han. 3, du même God. avec le sens de « parlera quelqu'un »,
dans l'expression : « chanter à l'han de quelqu'un », traduit par
Cotegr., éd. 161 1, I hâve spoken with him. Cf. Jor. : haii,
fantôme, revenant.
LHXiaUL
4". '3 3' H)
W,
hàkàr — i,'/
hangar.
hàni —^l— 133, 145.
hennir.
hàntô ■ — gl — 72 , 133.
hanneton.
hotn — g — 133.
tête ; et : hen. Ex . : pus ta hœn
delà,
hâ-rte — g — 36, 133.
heurter. Ex. : i s a hœrtde
— gol — la vak hârt
— gni — . la vache donne
des coups de corne.
hœi — Btd —.
1. grosse tarière )X)ur per-
cer les moyeux.
2. cheminée d'avant dans
un four de boulanger.
hihhvk (la) - st -78,120,133.
la hanche.
he(Ja) — st, \, t — 133.
la haie; plur. : he.
Heâwri — *h — 78, 133.
Henri ; et : Hèàiuri — gl — .
het' (la) — g, Btd — 133.
la haie (de la charrue). (V'
la fig. au mot kycrn).
ht^kxt' —Bld —.
côtés de la voiture à gerbes.
Cf. ber.
hœti. — Cf. Dict. gén. : 1° Mar. Plate-forme élevée à l'extré-
mité supérieure d'un bas-mât qui la traverse ; 2° par ext.
(technol.), grosse poutre terminée par deux tourillons et à
laquelle une cloche est suspendue. Cf. Jor. : hiiue, tète, partie
supérieure de la cloche par laquelle elle est suspendue.
hd'~. — Cf. Dict. gén. : *hi'iisc, et m'iaux *heiisse. Orig. incert.
Anciennement : cheville en génér. Par ext. (mar.), piston de
pompe. Cf. God. : hensscs, cheville et coin ; — et l'ex. de Nicot,
Thrésor, éd. 1606, qui définit : « /^v/i-f^, la cheville de fer, plate et
large par en haut, et ronde en bas, laquelle passe à travers la
happe et les bouts de l'aisseul, sortans hors le museau des
moyens des roues, et les contretient qu'elles ne s'eschappent
dudit aisseul .» Toutefois, notre sens 2 ne paraît pas se rattacher
à ce mot. Ane. haut-ail. : bel:;a, garde de l'épée. (V' A. Tho-
mas, Essais de phil. franc.)
Me. — Cf. Dict. gén. : /j^iV (technol.), la pièce la plus longue
de la charrue qui reçoit l'attelage, dite aussi àgc et flèche.
hekye. — Cf. Dott. : hék et hekè, petite porte. Et aussi héch,
hèd, ridelles, montants latéraux à claire-voie de la charrette,
héi, ridelle, barrière mobile. Cf. God. : hcc, porte à clairière,
barrière d'un champ; hecqiict, porte à clairière; — toit de bois
au-dessus d'une porte.
3o8
IM^ (/) — gl — }i.
barrière de jardin. (Cf. /-
syâiu'). Ex. : hé:^âfisyâw —
g — . barrière faite de bois
entrelacés. (Cf. Jîsyàw.)
herb — 'I> — 133.
herbe.
hcre — A — 122, ^33.
herse.
her€e — *\\ ? — 58, 122,
133-
herser.
herd — <]>, gl — .
hersé.
hcrieô — gl, A — 123, 133.
hérisson.
berne — :: — 1 00, 133.
harnais.
hèt — gl— 133, 141.
hêtre. Plur. : de het — '1» — .
hey (dâ la) — alg — .
dans la haie.
bè:(e (jr) — o, bol — 31, 133.
LHXIQIJE
barrière; et : hé::^e — A — .
Cf. hèe:(e.)
hes à fà — Btd — 133.
manche de faux.
hibu — H—.
hibou.
hb — fl> — , 133.
hauts.
ho du tèâ {Ô) — g — .
au printemps.
ho€ (de) — Btd —.
planches pour surélever un
banneau en avant et en
arrière.
hÔ€e (es) — / — 105 , 123.
se hausser. Ex. : ho^ ta —
/ — 123, 133. hausse-
toi.
hol €a — gl, A — 39, 132.
tire-ça.
hontû (le) — g — 72.
les hannetons.
Bess. : bec, partie inférieure de la porte d'une grange; — assem-
blage de planches qu'on pose sur le marc avant de le presser.
beè^e. — bt\ytm, petite porte à hauteur d'appui que l'on
place devant la porte ordinaire des maisons de ferme. Cf.
kdtwi, petite barrière. Cf. God. : baise, be:;e, barrière, clôture
faite avec des branches entrelacées et servant à fermer les cours
des métairies, les jardins, les chemins particuliers. Cf.
baisin.
bès. — Cf. Dict. gén. : *banse. Technol. : tige de l'épingle,
non garnie de sa tête (altération de hanste) ; hante, vieilli, et
dialect. = hampe d'une hallebarde, d'une lance, d'un pinceau.
Du lat. hasta, devenu de bonne heure, *hausta, sous l'influence
du germ. band. Cf. God. : haste, broche; viande rôtie; d'où
hastelet, viande rôtie. Et basi (rare), bois de lance, de pique,
etc. Cf. Jor. : biiise, manche de la faux.
LEXIQUE
hor pet (jv }^'d d) ■ — / — 133.
un gars étranger.
bhr kiinhàs — inouill — .
qui a perdu la tète.
bôrdr (d) — Btd — .
cloison séparant les bêtes
des gens dans Tétable, à
la veillée.
Jjornu — (^ — 42, 133.
hormis. Ex. : honni mat'
g et L — . sans moi.
hô~ar {fcbye) — g ei L — 40.
c'est douteux. Ex. : €e byè
hb^àr si i vo vni.
Home (/) — A — 31, 72,
135-
le Hamel (lieu dit).
bon (i) — N — 80, 134.
ils grognent (onomat. — ;
se dit surtout du cri du
porc).
bbtœ — •!> ^ 46, 133.
honteux.
309
hfilinùitw — g — 78, 1 34.
gémissements.
htt — S — .
instrument servant à enle-
ver les grosses herbes et
à déraciner les arbres.
bii-htt — g — 134.
ciiat-huant.
htilt't (la) — _(,' — .
petite bêche.
Mtae — A' — 3^^ I34-
sommeiller.
hîite — ^ — .
se servir de la houe.
ife — £,
123.
ikè — an g
encore.
lecture —
ici. : Ex
par iee —
67, 83,
: d ieè
st — .
«4, 14
hbrde. — Cf. God. : /;()//;'/, haiird, retranchement, palissade
faite avec des claies, garnie de terre par derrière. (Cf. \'iollet-
le-Duc, Dict. d' arcbéolog . , VI, 122.) Wall. : boùr, échafaudage
dont se servent les scieurs de long. D'où : hoiirder, boiirdage,
hordeis, ce dernier au sens, aussi, de palissade, retranchement,
et en particulier ouvrage en bois, dressé au sommet des cour-
tines ou des tours et surplombant le pied de la maçonnerie.
Cf. Dict. gén. : *bourd, emprunté de l'anc. haut-ail. biirt (ail.
mod. : hïirte, claie). Cf. Dott. : burdP, hiirdiye, battre, frapper ;
— hîirdnse, taire le gros ouvrage d'une maison; — Ifnrdâse,
secouer.
bîilet. — Cf. for. : boulé, hovau, bêche.
bille. — Ci. IJiit. gén. : houer (techn.), se servir de la
houe.
310
ilce — c — ,
1. là, plus loin, là-bas.
2. ici.
Ex. : €e byè pye k par iJœ.
It via ilœ — i — . j nepà
la pâsé d là ilœ — gol — .
plis te d ilœ — g — .
imœ (d bôtt) — gol — 85,
145.
de bonne humeur.
inioj — g! — 41.
image.
^t(d^-) — s - 141.
des huîtres; et : ^~ -u-//.
ivae — op — 27.
hiver; et : / ivay — g — ;
tut I ivir — ang — .
idividu (d'il) — ang — ,
un individu.
Ihnod — 'I> — 42.
incommode.
Ipèrtè pà (u ri) — z, ang — .
ou n'importe, n ïpor kye€
— / — . n'importe quoi.
ttere — •!> — .
intérêt.
;
j'âblê — Btd — .
rainures où s'adaptent les
fonds du tonneau; enja-
LEXIQ.UE
b'iure. (Cf. gable et la
note).
jabote — gm — .
bavarder.
Jâk — A — 32.
Jacques ; et : Jâko.
jakye — 9—43, 128.
écureuil.
jamiuc — <I> — 87.
jamais.
japine — alg — ,
bavarder ensemble.
japû la {su) — bol — 48.
ce jappeur-là.
jargon (/) 80.
il parle.
jawn — £ — .
jaune.
jàderm — A — 100.
gendarme.
jàfuttrri 104.
Jeanfoutrerie.
Jan — gl—-]!.
Jeanne.
jàn — flar — 72, 96.
jaune.
de jàne — g, mél — 45, 72.
renoncule ficaire; et : de
jâwne — 'I» — 76.
jœmà — 2 — 83.
jument.
j aboie. — Cf. Dott. : jabote, faire de longues remontrances ;
d'où : jabotmà, jabotrt, puis jabotœ, bavard. Cf. Dict. gén. :
jaboter, en parlant de certains oiseaux ; pousser des cris en
secouant le jabot. Par anal. : bavarder.
japine. — Diminut. de japper. Cf. Jor. : japim, japper sou-
vent et peu fort; — japete, petit chien qui ne fait qu'aboyer.
Cf. Dott. : japiyœ, jappeur, criailleur.
LEXIQUE
311
jœne — inél — .
jeûner. Ex. : no jœne — gm — .
on jeûnait.
jœnes (dâ Jd) — ang — .
dans leur jeunesse.
jiï'n — rt — .
jeune.
;V / — •!» — 102.
je le. Ex. : ;V / kune. je 1 kre.
je d kudr (œ) — Btd —.
une pousse de noisetier.
jeâw 78.
gens.
jhnà — mél, H — 83, 102.
jument.
jeni€ — bol — 123.
génisse.
jenûQ) — ang, g — 102.
le genou. Ex. : / e mal 0
jnti.
Jènyœv — gm — .
Geneviève.
jhiyév — 'I> — .
genièvre.
jeôwn — st — 78.
jaune.
Jermen — f — 71.
Germaine (prénom).
jermin — s — 88.
Germaine ; et : jcrmiuèn
jermwè — / — 88.
germain.
jern{ùJ) — ^?— 45, m.
le germe.
jernae — g — 36, 1 1 1 .
germé.
jt'stver — / — .
qui tait des façons. Cf. faeD.
jèâîun — gl — 77.
jaune.
jime — c — 32.
pleurer.
jhnôrd — / — 39.
pleurarde.
jinif—g — 46, 47, 140.
gérofle.
jiniflee — g — 47 .
giroflée.
jîZje — mél, /, î — 136.
gésier ; et : jîsyê.
Jbnvyœv — A — .
Geneviève.
jlay — /— 3 5, lo?, 109.
gelé. Ex. : i a jlay.
juià — t — .
jument.
/;/'/) — ^^— 107. ^
genou. Plur. : le jnu — 'î» — .
jo —^,g, ^^'^— 97-
joue ; et : joo — gl — .
joné — Bid — .
renoncule bulbeuse (ranun-
culus bulbosus) et renon-
cule rampante (ranuncu-
lus repens).
joyd' — c — .
joveux.
M'— A — 143.
Joseph.
jo (dit) — «I' — .
sparte à balai. Ex. : baie d
jo — al g — .
jtae — g — 36.
jeté.
jnke (s) — st,C — 120.
se percher, se jucher ; et :
s jiik)^ — bol — .
jnkya' (/) — ang — 49.
le perchoir ; le juchoir ; et :
juki'i (vieilli).
312
jiiji — ^ — 38.
jugé.
jusk a ta k e se vnii — gm —
102. jusqu'à ce qu'elle soit
venue, jusk e^ Ô — chan-
son, 5 — . jusqu'aux os.
juska se ki se prc.
jvâ — 5 — 96, 144.
cheval. Plur. : dejvàw — g — .
jvb — gl — .
cheval. Plur. : de jvaw.
jvo — H — - 39.
cheval ; et : jvh Ex. : j-^ jvo la.
Plur. : de jvti.
jiua'e — /- — 36.
joué.
jibile — g, f— 113.
juillet.
jwo — gol, e, H, 'Il — 90.
jour. Ex. : kel jiuo kc l pu
hàw d I ané ? 1 mardi
grà ; paské l mekerdi, fô
de eàdr. il e jwo — ang — .
il fait jour, tu le jiuor
— H — 90. tous les jours.
jworne {tut la) — <î> — .
toute la journée.
•yœ — / — 127.
qu'un. Ex. : kâ no :^ e k vJ'
quand on n'est qu'un.
LEXIQ.UK
ka
chat.
^à — gl, f,flar — 96, 117.
chaud. Ex. -.in Je paiu kày
et : kà — H—.
kaàweô — op — 76.
chanson.
kaberyole — Btd —.
cabriolet, voiture légère à
un cheval.
kabo —Btd — .
graine de seigle ergoté.
ka€ pue (d la) — g — .
origanum vulgare (?) ou
mentha pulegium. Cette
plante est dite aussi :
herbe aux puces.
kaà — gî — 117, 123.
chasser devant soi. kaei
— g — . chassé. ka€œ,
qui chasse devant soi.
kadhis (nib) — gm " — 134,141.
mon catéchisme.
kaderus (de) — / — .
des servantes.
kahwà — 9 — 117.
chat-huant.
kajî — î; — 60.
cagée.
kalàje.
prendre par-dessus
ché. \' . galàwje.
le mar-
kadeeis. — Cf. Dict. gén. : (xiv^ siècle) cathécisme, J. du
Vignay, Mir. hist. Cf. Jaub. : catéchisse. De même Dott. :
kathis. Cf. Joret : kadéeis.
kalàje. — Lat. calumniare. Cf. le vieux franc. : chalengier et
le moderne : challenger, repris à l'anglais, comme terme de sport.
Ex. : « Je suis prêt à challenger soit X... soit le vainqueur de
celui-ci ». Journal le Petit Bleu de déc. 1899.
kalâzvji 58, 76, 117. p. pass.
halima€o{de) — /, .i,^/, i^ — 12^.
limaçons.
kalimnect (la) — enf — .
cligne-musette (jeu d'en-
f^mt).
kâlhi (il la) — ,1,' — .
temps très chaud.
kâlis — g — .
calice; vase sacré.
kaliHâd — - — .
étoffe de laine. Ex. : dvàli'
ci kaliiiâd. Cf. relttr.
kalôk — g, al g — .
sinapis arvensis.
kamiyt' — î — 66.
Camilly (nom de com-
mune).
kamomiy — ^ — .
camomille.
Lh.xian; 3 H
kani — gm — 117.
moisi.
kaniht>t {(le) - H, g — 11.
1 1
. Il)' "/•
tiges de lin, chcnevottes.
kanitâr — g — .
canicule.
katiivyd' — r, ^, mcl, H — 29,
71, 117.
chènevis.
kanivyer — g, H — 71, 117.
chènevière.
kap — 9 — 117.
1. partie de la faux.
2. partie de la charrue. (\''
figure, au mot : kyerii.)
kap a p{l) — g^ii — ■
sobriquet (fr. : chape à
fléau).
hàlui. — Cf. God. : chalinc, câline, chaleur, éclair de chaleur
et commencement d'orage. Cf. Dott. : kalè (?). Cf. Jor. : câlin,
éclair de chaleur.
kalniàd. — Cf. Dict. gêii. : cal mande {calamande ou cala-
mandre, Savary, Dict. du conini.). Étoffe de laine au poil lustré
d'un côté comme le satin. (V' Dupin de \'orrep., J)icl. fr.
illustré.)
kani. — Cf. Dicl. gên. : chancir, présenter des traces de moi-
sissure. Et : chancissure. Cf. Dott. : r/;a«/, se couvrir de fleurs
ou taches blanches ; — adj. : qui a des fleurs ou des moisissures
blanches. Cf. God. : chanir, devenir blanc, blanchir. De même
Joret.
kanibbt. — Cf. God. : chanevot, et jor. : canhotte.
kanivyd'. — Cf. Dott. : fenva, eenvœ, ^enve. Cf. God. : chcne-
veuxe, cheneiuis, canebuise et canevuiic. Cf. Jor. : canvieû, cani-
vieû et canivû.
kanivyer.
Cf.
or. : can vierc et caniviere.
kap. — Cf. Dicl. gên. : chape, au sens technol.
314
kâpœ — st — 32, 117.
chapeau.
kape — ■ t, Btd — 31, 117.
1. chapeau.
2. partie de la charrue. Ç\'
fig. au mot : k\en1.)
kapitî'n — g — 71.
capitaine.
hapltii — A — .
sorte de chenille.
kapnne — alg — ,
faire le couard.
kapworal — g — 38.
Caporal (surnom).
kàrd (de) — flar — 38.
des cardes, planchettes à car-
der.
kardb (de) — gl, c — 117,
142.
des chardons. Ex : kardo
lent — îf, st — . carduus
nutans (chardons pen-
chés); et : kardro.
LEXiaUE
kardrbnet —
142.
79=
I r
chardonneret ; et : kordrônet
— H—.
kâre — bol — 117.
charrée; cendre lessivée. Cf.
kârii.
kàrfwb — ang — 90.
carrefour.
kàriyône — gm — 80.
carillonner.
karksule — / — 129, 136.
calculer.
karkyc (de) — g — 45, ri6.
termes, quartiers.
karbn — H — 80, 117.
charogne; et : karon — -, mél
karot — < — 72.
quarante.
karpàkye — t — 116.
Le Carpentier (nom propre).
kaplui. — Du lat. pop. : catta -\- pilosa. Cf. God. : chatepelosc.
chatepelense, chenille. Et aussi : chatephtc, au même sens. Pic. :
carphise, capleiise, capehtchc, capinre. Bret. : charpelousc (Côtes-
du-Nord). Bas-norm. : car pelouse.
kapùne. — Capogné, donner des coups sur la tête (Bessin, in
Jor.) et kapifie, se battre, se disputer, polissonner, comme un
écolier (Bas-Maine, in Dott.) ne sont pas à en rapprocher. Ct.
Dict. géii. : caponner, flagorner ; se conduire en poltron.
kàré. — De même, dans Jor. — Cf. Dott. : ^«r, cendres bouil-
lies pour la lessive ; ti^èrwé, au même sens. Origine inconnue
pour le Dict. gthi. qui rejette Tétymol. carraia. Remarquer en
effet la forme limousine avec d médial.
karkcule. — Cf. Jaub. : carculer et carcul. — De même
Do'tû
LEX
kàrv — :;, /, bol — 117.
charrier à lessive. Ci. kàré.
karyœ — g — .
carriers.
kàs (la) —g — 117.
le chas de l'aiguille. Ex. : la
kàs d un t'giiy-
ktis {un) — g — .
morceau de bois en saule;
fusil d'enfiint. Cf. môkaee,
au même sens, tiktmpckycr
hase d âpre — Btd — .
Ex. : U pè kàs d âpre quand
on attend trop de temps
avant d'enfourner.
kaskyt't — g — 128.
casquette.
IQUE 3 1 3
kàsmolê (du) — g — .
grémil des champs (Lithos-
permum arvense).
kastonàd — / — 38, 142.
cassonnade.
kaslre — ang — 117.
châtrer (les chevaux).
kastrôl — / — 42, 142.
casserole.
kat — A, •!' — 141.
quatre.
kat^rvl — mél — 67, 104.
quatre-vingt.
kaûl — 7: — .
Spéc. (dentelles) « point de
kat il ».
kàrû. — Cf. Dott. : chéryé, grand morceau de drap ou toile
que l'on place dans le cuvier à lessive. Cf. Jor. : kàrye et kàrti,
dans ce sens. Cf. Godefroy : carrieux, dans ce sens.
kàs. — Cf. Dott. : fàs, enveloppe des grains; — traverse sou-
tenue par des barres où s'engrave le peigne et servant à trapper
la duite qui traverse la chaîne (terme de tissage). Ct. Dict.
gén. : chas, trou d'une aiguille; — plaque de métal percée
d'un trou par lequel passe le fil à plomb des maçons. Cf.
God. : chasse, trou d'une aiguille.
kanpekyer. — Cf. Dott. : kanpeiwer, petit bâton de sureau ou
d'églantier dont la moelle a été enlevée et avec lequel les
enfimts lancent, par le moyen d'un piston, de petites balles de
papier, de filasse. Cf. kanjihuèr.
kastonàd. — Cf. Dict. gén. Au xvr' s., on dit aussi casto-
nade, forme amenée par l'influence irréfléchie de bastonnade.
161 1, Cotgrave. Même forme dans Dott. Cf. Jaub. : kastimad.
kastrol. — Cf. Dott. : kastrôl. Cf. God. : casscron.
katil. — C'est le « point de cantille », — matière spéciale
emplovée dans certaines dentelles pour faire le " point de mat ».
V' malt et ncj.
3ié
katinh (de) — s — 117,
frisures en papier.
katir (tu vti t) — al g — .
tu vas te pelotonner.
kaû — *I>, A — 67.
Catherine (forme hypoco-
rist. sans nuance dépré-
ciative).
hato — <!>, g VI, A — .
Catherine. (VMe précédent.)
kahlne — hol — 8r, 117.
marcher en s'aidant des
mains.
katwoye — t., mél, st,gm —
117.
chatouiller.
katwoyti — gm — 48, 117.
chatouilleur; — fém. kat-
ivoyœi.
hauà — A, H — 117.
chat-huant.
LEXIQUE
kàiv —st, g — 16, 96, 117.
chaud.
kâw (d la) — st — 96, 117.
de la chaux.
kâw€ (me) — gl — 6, 196,
117.
mes chausses.
hawf <)G.
tiges sèches du colza, qui
servent au chauffage.
kàiurae — / — 36, 98.
carré.
kàiurc (d Ia)—t—ç,8.
cendre à lessive, une fois
bouillie. V' kâre.
kàwse — *l> — 98.
casser.
kau':((t' (ki sa hyo fer) — g —
50, 96.
qui sont très bavards.
kâyi — t — 58.
caillé.
kaimet. — Cf. au mot suivant, le sens d' « embrouillé », en
parlant des cheveux, que prend la forme « cati » dans le pat. du
Lyonn. De même Dott. : katine, soigner attentivement et déli-
catement.
katir. — et. Dict. gén., ancien franc. : quatir, quaitir, du lat.
pop. *coactire, tiré du part, coactus. Le franc, mod. ne connaît
que le sens fig. : 1° presser le drap; 2° appliquer l'or sur les
filets d'une pièce à dorer. Cf. God. : quatir, catir, frapper;
enfoncer; cacher; se blottir, se tapir, se cacher; cati, embrouillé,
se dit en parlant de cheveux. De même Dott. : kati, caresser,
traiter avec grand soin.
katfine. — Cf. jor. : s catoné, se tapir; — à caton, à quatre
pattes. Cf. Dott. : ealone, grimper à l'arbre en s'aidant des bras
et des jambes.
kawf. — Cf. Jor. : bois qui sert à chaufler, particulièrement
le four.
Li:x
kâ:(iOel -- ,i,^ — .
susceptible, de santé délicate.
kà — i^ni — .
Caen.
kâ(l)— H— iij.
le champ. Ex. : j we aie amo
lekà.
kà ,<^ — 105.
quand. Ex. : kâ ki k nù di
€a 1 — ^^ et L — . quand
dit-on ça ? — kà kye k tu
vytdrà m ve — op — .
— kâ kyi vo rvyedre ? — ^
et L — . — èd kà kyi?
kàbr — H, st — 117.
chanvre.
IQLH . 317
kàeô — //, si — 117, 123.
chanson. Ex. : eàtt' un kàeô.
kàfxer — g - - 117.
Ex. : i Je de kà et de kàeyer.
il va de côté et d'autre.
kàdel — *{*, i, st — 22, 118.
1. chandelle.
2. arum tacheté (arum ma-
culatum).
kàdt'lye — f — 102, 118.
chandelier.
kàn (Ja) — g — 72.
canne.
kàni — bol — 72.
moisi. (\'' kani.)
kânô — Btd — .
kàzil'cl. — N'est pas employé en ce sens en français. Cf.
Dict. gcn., qui donne : « subordonné à certains cas ».
kàeycr. — Cf. God. : canchier, au sens de prison (?) (« Et
puis sera bouté en canchier ». In : Prophéc. de Merlin); — lequel
semble se rattacher à cancellnm. Une forme canticaria, relevée
dans une charte du départ, de la Somme, au sens probable
de territoire, mérite au moins d'être mentionnée, car elle
aurait cet avantage de nous offrir un type latin d'où provien-
drait normalement et régulièrement notre mot : kâeyer. V""
Dott. : eàsyer, lisière d'un champ ; — sillon fait le long d'une
haie à l'extrémité et en travers des autres sillons.
kàn. — Ct. Dott. : kan, tube enfer-blanc, servant à prendre
un peu de cidre ou de vin dans une barrique par la bonde. Cf.
Joret, même mot, au sens de : cruche, et aussi : canée, contenu
d'une cruche. Cf. Dict. gén., qui donne canuette, au sens de
vase et en fait un diminutif de canne. Cf. God. : cane, chane,
tuyau, rigole; canet, cruche. Cf. aussi God. : chane, cane, gros
vase de torme allongée ; cruche, broc, pot.
kàîiô. — Cf. Dict. gén. : chignon : la jonction du cou avec le
derrière de la tête. Cf. Dott. : eèùô, anneau d'osier des balais
de bouleau. Ci. Jor. : câgnon, chaîne qui relie la hee à Véslèe de
la charrue.
3i8
point d'attache de la herse
et de Téquipage. Pour le
sens du kàhô de charrue,
v"" la figure, au mot : kyerti.
kântô (de ptt) — bol — 72.
des petits canards.
kâiu (le) — <P — 76, 117.
champs.
kàw ki k lu va rvéni ? — j —
76.
quand vas-tu revenir.
kàwbr — i, / — 76, 142.
chanvre.
kàwhre 115.
chanvrer.
kàw€Ô — gl — 76, 123.
chanson.
kàwdel (syœ d) — /', — 16, 76.
suif de chandelle.
kàwû (H) — g,f— 30. 31.
76, 125, 118.
le chanteau; pain entamé;
et : kâwtâ' — st — 32.
Plur. : de kàiuîya.
keâ — st,r. — 56, 85.
chez. Ex. : y kre byè h i n e
pà keâ H ; keœ scù —
gl — chez soi.
keœ (se tro) — Ini, si — 62.
c'est trop cuit.
keœ (du) — st, '!> — 62, 145.
du cuir. Ex. : œ morse d
keœ. keâr e pyo — g — .
cuir et peau.
keœr — 'P — 62.
cuire.
LEXIQUE
keœs(la) — A, niél — 62.
la cuisse ; et : la keœs — st — .
keœsô — Btd — .
cuisson.
kedye -bol,c— 9% ^^1, M5-
cueillir; et : keâyc — A — .
keœyi — rt — . cueilli.
keœihi — c — 63, 69.
cuisine ; keâ:(în — •!> — ;
et : keâ':{in — t — •
keœ:^ine — gui — .
cuisiner.
keerô — e — 129.
Cairon (nom de commune).
keerte — e — 129.
charretée. Ex. : keerte d five.
keevr — g — 129.
chèvre.
keè — £, g et L, Btd — 70,
118, 130.
chien; et : keè — ^t,gl — .
Ex. : ro:(yed — églantier.
pnse d — violette trico-
lore (viola tricolor); keè
d kyèru (l) — ^T — . partie
de la charrue. (V' la
figure au mot : kycru.)
keèblè (/?) — g —.
sauts périlleux; culbutes. Cf.
/ pàsliuure.
kei (pur) — / — 128.
pour quoi.
keike — hod — ; et : kikee —
enfant. —
pinson. Fringilla.caelebs.
keèblè. — Cf. Jor. : tchunbllé, cabriole. Faut-il rapproclier
(God.) le verbe se combler au sens de : trébucher ?
keike. — Cf. Joret : quinquin. Joret y voit une onomatopée.
keil — /, ;7 — 128.
quitte.
kdte — /, i^in — 128.
quitter. V' kyitt'.
keiye — o — 128, 143.
cuiller.
ke'ii — I — 67, 128.
quinze.
kfo — H — 56.
chez; et : kyo. Ex. : keôœ tel;
d u k u k ta vyc?. d kyo
œ tel.
ken —st, 'I>, - — 130, 131.
cuve. Ex. : pye ci keti ^-^ tré-
pied à lessive.
ken d la iincc (/) — ,i,% -^ —
129.
le creux de la main.
ken — ^^ol — 129.
cul. '
ken A - 56.
chez.
keiir — «I» — 62.
cuire.
keurae — js,'', A — 30, 36,
129.
curé ; et : kenray — "1> — .
Plur. : de keurya — 5,
<^ — ; de kurt; de kenrer.
heure — g, st — 129.
curer.
keuryd' — c — 130.
curieux.
LEXIQUE 319
kensto (èl) — g ci L — 1 30.
le sacristain.
ke-àv — gl — 130.
cuve. Ex. : pyt à keiiv.
kenve sa vè — gm — 130.
cuver son vin.
keyœ (fè bye) — 'I» — 62.
c'est bien cuit.
kewl — '!• — .
cueille. Ex. : // e ta k nô l
keyœl. il est temps qu'on
le cueille.
keyœr — A — 62.
cuire. Ex. : fer keyœr. faire
cuire, kecî. cuit.
kexè {dâ d) — g — .
cynodon dactylon.
kd'veree — g — 47, 104, 143.
Couvrechet (nom de ha-
meau) .
ke ki lye — gni — 25.
qu'est-ce qui vient ? kek t â ?
— gin — . kek t àdi ? koinà
k vè^ aie.
kekfè—c,f— 25.
quelquefois.
kehue — rt — 105.
clouer.
kênil^ — st — 70, 118.
chemise.
kemîiôl — <î> — 102.
camisole.
kennl — g — 102, 107, 113.
kensto. — Lat. eccl. : cnstoreni [dans Du Cange, qui cite
une forme contour (pour contour (?), au sens de marguillier)].
Cf. Littré : custode, religieux qui, dans les couvents de capu-
cins ou de récollets, fait office de provincial. Littré Aonntcustou
comme synonyme, en norm., de sacristain.
320 LEX
quenouille ; et : hèmty — H,
"■> •
}ârir iï ï) — ang — .
elles le quérirent.
lârpàkye — •!> — 1 1 6 .
charpentier.
kcrpô — g — 104.
Crépon (commune).
kcrpùne Ce) — g et L — 22,
81.
habitants de Crépon.
kersi — j; — 104.
morte.
kersô — j; — 104.
Cresserons (commune).
kersô — £, /, gl, flar — 104.
cresson de fontaine (nastur-
tium sisymbrium ; et :
hèrsô — c — .
kerte — flar — .
charretée.
kerthi (Jà) — g — .
crue d'une rivière.
IQUE
kerù — 'î> — 118.
charrue. (V., pour la des-
cription d'une charrue, au
mot : kyern).
keri'e — ^, H, — 36, 104.
crever, kèrve — mél — .
crevé; et : kèrvae — / — .
kèrve. crevée. Ex. : fer
kerve — far — . faire
crever (du grain).
kèrvet — iiif — 102, 118, 137.
crevette franche; et : kêrvet
— Illél — .
/-vrw (vieilli) — g — 1 18, 1 37.
chevrons.
kêriuà:(e — /, g — 106.
croisée. Spéc. : là kerwa:;} —
Btd — . partie de la char-
rue. ÇW' figure, au mot :
kyerù.)
kênue — >, H — 64, 106.
croix ; et : kerwe — ang, rt — .
kers'i. — Cf. Joret : quer si, crever, mourir. R.n. kreysta (?),
écraser. Cf. Dott. : kersi, presser, serrer; — se resserrer ;
geler ; — crever, mourir. Serait-il à propos de voir un fréquen-
tatif de ce verbe dans la forme cressùier, donnée par God. au
sens de grincer ? .
kertin. — Cf. Jor. : crétine, crue rapide d'une rivière. Cf.
God. : crestine, crue d'eau, inondation, débordement. « Crétine
est encore usité à Caen pour désigner une crue, un accroisse-
ment d'eau, un débordement de rivière. Depuis huit jours on
ne parle à Caen que de \^ crétine; la crétine est dans nos rues;
de mémoire d'homme on n'avait vu une crétine aussi forte ; la
moitié de la ville est encrétinée. » (Sur deux mots du Moy, âge,
encore en usage à Caen. Extr. de la Rev. du Calvados, Caen,
1841-)
kervet. — Cf. Jor. : qiitrvi'te. Cf. Dict. gén. : chevrette et cre-
vette.
^), 104, 139.
- 106.
laoïi).
kerû'el i8é.
cruel.
kerwci (sa) — •!» — 64, 106
ça croise ; et : i-akùnui\ — f —
kêrwciH (de) — î — 6), 106
des groseilles à maquereau
kénvLxi — / — 58.
croisé; et : kcrwà::j 106.
keryàh — _<,'^ — 23
croyable.
keryatûr —
créature.
kh-yd' (la) — ain^ — .
place publique (à
kerye — fiar, s^ 100, 106.
crier; et : kèryè — A — .
kerye — st — 118.
charrier. Ex. :krr\r du iiiàwl .
charrier du fumier.
keryir (la) — a^^ —.
la carrière.
keryô pe ^a ? — Btd — .
croyez- vous pas ça ?
khyo II) ~ Bld — 84.
nous croyons.
kî'iyône — î^m — 104.
crayonner.
/crcV/ — }r^ J] al^ op -
1 13, 1 18.
cheville ; kùvU — sl,o
cvil .
kh (d) — // — .
de quoi, quelque chose.
Li:XIQ.UE
kêâw
321
102,
;et:
f-77-
Caen.
kèâiv — si — 77, I [8.
champs. Ex. : aniô le k'eàiv.
kèàîv d la inwê (su l) — ^j^ —
77-
sur le côté de la main ; sur
le « ciiant », c'est-à-dire
sur la face étroite, par
opposition avec la face
large.
kèâiu — gl — 77.
quand.
kèàichr — <% gl — 11 , ii5-
chanvre.
kik à ? — H—.
qu'est-ce que c'est. Ex. : kik
£e k €a kù via ilœ ? — ee œ
Il lue:^. je n se pa kik ee
— t — . aki k €e? — 2 — .
ki k t'è k ea ki vye ? — "i — .
kik €e ki vyt' ? — gm — . kik
tu vd' ? — A — . qu'est-ce
que tu veux ? — ki kH
a? — Btd — . qu'a-
t-elle ? — ki k c la ? —
Btd — . qui est là ?
kiyapo — /;//" — 40, 145.
cuiller à pot ; et : kiye ô pÔ.
kiye — A, op, g, H— 145.
cuiller. Ex. : dbn iiiày ii)i
kiye. — ki)T a pÔ — ', /--
38. — kiyt'ô po— N~.
keryd'. — N'est-il pas permis de le rapprocher de altre, aitrie,
ait liée et de atrier (ci. God.), espèce de parvis, lieu où, dans
certaines provinces, on rendait la justice ? (c'est-à-dire / akerya:
pour akritv et atrid). Vm ce cas, le mot serait à reporter à hi
lettre a.
GuFRLiN DE GuTR. — Parler po^, de Thaon.
3t
322 LEXiaUF.
kjâ' — H —.
cuits. Ex. : de mord kjœ.
kjœ:^n — si — .
cuisine.
kjure — £ — 36,
curé.
hjùv (pye a) — ;«/ — 54.
pied à cuve.
kjyœrde pe — flar — 62.
cuire des pois.
klae — /, si, aug,gl, r — 36.
1. clef (en général.)
2. chantepleure.
klae — g — 36.
clair.
klakyé — g — 128.
digitale.
klay — ^\ ^ — 36.
clef.
klàk — A, H, T., chanson — .
Ex. : à la klàk de in u. ;
clenche de ta porte.
klàkyè — 'i,, bol — 120, I
clencher.
kl apport — çp — .
cloporte; et : klâporl — g — .
klè —7:, g, 1 — 14^.
clair. Ex. : kle d liui. Cf.
klae.
kleiiiâten — g ^^ L — 69.
Clémentine.
.1 la
28.
Mer {le pu) — g —.
clercs (qui servent la messe).
klèàwk — gl — 77, 120.
clenche.
klb (j}iîi) — C, chanson — .
mon clos.
klo la port — g — .
ferme la porte.
klok — t, T. — 120.
cloche; et : klok — hol,gl, st — .
klokye — -i (vieilli) — 120.
clocher.
klokyh (Je) — g, alg — 128.
clochettes de la procession
de la Fête-Dieu.
klow (/) — g — 96.
le clos.
kliiee — t — 123, 135.
glousser. Ex. : la pitl kliic;
è va imle knve — • H — ,
kl-tite — ç> — .
clouer.
kniâ — st — 107.
comment.
kuiàwce — rt — 58, 76, 78,
107, 109, 123.
commencer.
knuuh
commencée.
kinàui — g — .
commencé.
klàppbrî — Cf. Dict. gén. Orig. inconnue, xiii'' s. : choplotc.
Vie des Pères. In : God., Compl. Et aussi : clooportes, cléopertes.
klii€e. — clnchié, dans Jor., et ■.cllucben:(e, poule qui glousse,
couveuse. Cf. Dott. : kloke, dans le même sens.
kl-tite. — Cf. God. : clonsicr. Cf. Dict. gén. : clouer, fixer au
moyen de clous; — clonter (technol.), garnir de clous (d'orne-
ment).
LHXIQ.UI-:
323
/v////^ — :;, ////— 70, 107, I I (S. ' /.'-'r — ////, si, <1> — II (S, 123
chemise ; et : kmi\ — s^l — . bas.
kinoililt' (li) ~ Bld — . ^ (^de) — A' — ■
cabinets d'aisances. Ct. prive
knii'iu - - A — ■ 83.
commnne.
hiâl (de) — 9 — 41, 107, II 3.
des enflmts; et : knol - g — .
kitôl (de) f — 107, 113.
des tenailles.
kii/V (la) — iuii^ 107, 113.
laquent)uille;et :/i7/'/'/v — ~ — •
ko(l)-H,'^- p/
le cou ; et : el ko — Jîar — .
ko — .i^, //— 143.
coq. Plur. : de kôo.
chat. Ex. : iiiô par ko.
ko (eé) — ^^l — 109, 14).
c'est encore, e ko... — r. - -.
et encore... e pyd' ko pu
— A»" — . et puis encore
plus.
kbe — r., aiig — .
truie.
fruits de l'églantier. l:x. : de
ptit kCie.
kÔ€ (a) — .y/ — 3 9, 118, 123.
en chasse (se dit d'une
vache).
lé€e — si — 118, 123.
chasser.
kbee (m) — •!•, gl, si — 118,
123-
me chausser. Kx. : / vice di
kbee. je vais me chausser.
kbdt — mf — 118, 123.
chaussette.
Um — :: — 118.
chaussée (part. p. fém.).
kb€i — si, bol — 60, 123.
chaussée (subst.). Kx. : su la
kôei.
kbei — i^l — 58.
chassé, enfoncé (un clou).
kbei (i sa) — iJ;l — 38.
il s'est chaussé.
kodne (de) — <[, f, I' ---79;
ko€one — Bld — ; kofônp
kiuoditè. — Cf. Jor. : cmodités, latrines. De mêmi Dott. Ct.
Dicl. gén. : commodité. Par ext. et spéc. Au plur., lieux d'ai-
sances. Aller aux commodités. Cf. Dicl. gén. : privé, subst.
(vieilli). Endroit retiré où sont les lieux d'aisances. Ct. God. :
privée, latrines.
kè^. — Cf. Jor. : cocl.'oih's, au même sens. Lat. : *cocca, de
coccuui, au sens de « baie » en général.
kbebne. — Résultat possible d'une étymologie populaire _
*cocciuuiiu -\--illuiu (-\- étymol. pop.) donne *cosené ^ *cochené,
puis kochonè. Cf. la torme k-usint- (des marais) pour désigner l'ai-
relle. Cf. kb€.
324 LEXIQUE
— ;;// — 45 ; et ■.ko€diicy — kokhi — Btd
fruits de l'épine.
hoeo — t — 118, 123.
chaussons.
kod — ^ et m — 118.
chaude. Ex. : hod koiii œ
liriyô.
kod a (du) — al g — 27.
lait sûr; et : kôdc — <1> — .
kodic'r — H — .
chaudière.
kôdyèr — C, st — 118.
chaudière; et: kôdycr — ^^i- — -.
kof (d la) — ^, o, ri — 118.
1. tiges de colxa.
2. chaume de pois. (Cf.
kaivf).
kofai' — ,i,'' et L — 36, 39.
café.
kôjt(s) — i^l, ::, £, //— 3 5,
118.
• se chauffer. Ex. : / va s kofae.
kofr — g-—.
coffre et cercueil.
koj —gl — 41.
cage.
viorne (viburnus lantania).
koktl — g — 113.
coquille ; et : kôtU.
kôk sii'ôri — H — 93, 118,
136.
chauve-souris; kvk siviiri —
iiii'I — ; et : kok sori — 0 — .
kokye~f—.
petit coq.
kokyér (hi) — ,''■ — .
extrémité du toit.
kôkyï — nu'l — 67, 128.
coquin.
kok~a — 'I> — 136.
colza; et : kôk::ia — g — .
kola — A — .
Nicolas.
kolhr (s) — 'I' — .
se colérer.
kÔl~a — gl — .
colza.
Cf. kok:^a.
kôin — H — .
comme. Ex. : via koni cj
dr4^ — /— .
kbfr. — Cf. Jaub. : coffin, cercueil. Cf. God. : coffin, au sens
de cercueil. Le kojl, dans le Bas-Maine, est l'étui du faucheur.
kok swori. — Cf. Joret : œqiicsoiiôri, avec l'étymol. (?) ra/ca-
soriccDi. Le k final de kok paraît n'être ici qu'une assimilation
purement physiologique avec le k initial.
kbkyer. — Cï. Dict. gén. : côliêir, pierre placée de ciiaque cétô
d'un four de forge, d'imc cheminée dont le tuyau fait saillie.
kok^a. — Cf. Dicl. géu. Les formes : col sa, cossa sont attestées
en 1700. Cf. God. : cossars, champs de colza (1433). Cf. Jor. :
coc^a.
kolerc. — Cf. Dirl.gni. : se colérer \ vieilli et pop. : se mettre
LHXIQUE
kàn — H, g — 139.
corne. Ex. : km de vtik.
koiiax — A, — 48, 139.
corneille. Ex. : konây einàt-
Ic; et : kbnel — 9 — ; koncy
— 9, T. — .
kôpli't:^ (de) — 5/ — 39, I iS.
chenilles. Cf. kaplti:;^.
hwbey — c — .
c(M-beille.
kbrhl'Qh'kdf) — g—.
bec de corbin.
korde — bol, I, Bld — 31.
cordeau, i. à linge ; 2. de
jardinier.
kôrdyt' — / — .
cordier.
kordyku (œ) — 9 — - 29.
un cordeau; et : œ kordc.
koiju'o — A — 41, 90.
carrefour.
korkcUko — £ — 142.
I. coquelicots; kokoliko; et :
korkol'iko
kôrkolikô
32-)
2. sau-
terelles vertes à grandes
ailes.
korô — / — 41.
carreau.
korôf — g — 41.
carrosse.
kùrse — A, iiif, g — .
jupon court.
ko r s le — g — .
corset.
kôryœ — "l» — 41.
carriers. Cf. ktiiyv (et la
note).
kôs (la)— si — 118.
léchas d'une aiguille. Cf. le
kfu.{a.kâs.)
kosài' — g — 36, 40.
cassé. Ex. : fekôsay — 'I' — .
c'est cassé.
kôsd'r — g — 41, 5 ) .
cassure.
en colère, avec un exemple du x\'i'' s. De même dans le Bas-
Maine (cf. Dott.).
ko)uh'. — Cf. Dott. : kôniy. Cf. Jor. : conéJe.
korkcl'ikb. — Ces modifications du nom de coquelicot (s'appli-
quant, d'ailleurs, seulement à la Heur; v' pupi) et nombre
d'autres que j'ai recueillies donnent une singulière autorité à
l'étymologie proposée : onomatopée qui prend le coq et le chant
du coq pour point de départ.
kbrse. — Cf. Dici. gcii. Vieilli au sens de corsage de robe, de
cotte. Cf. Jaub. : corps, vêtement de femme, soutien de la
taille, et. God. : corsete, sans doute au sens de corsage. Cf.
God. : corselet, petit corps.
kbrsle. — Remarquer que le mot corset étant déj.'i particu-
larisé, dans notre patois, au nu)ment 011 Je « corset » moderne
326 LEXIQUE
kosri (In) — 9 — .
la graiiif du colza, qu'on
tire de la « kaiaf " (q. v.).
kosi (du) — :: — 41, 146.
du cassis.
kôsyt' — - — 41.
étui à aiguilles.
kotat' (à) — <I>, <r — 36.
àcôté. Plur. : léJéte. les côtes.
koli — o — .
talus.
hbtiJaj — f; — 130.
coquillage.
kolkolihb — <I>, cr — 142.
coquelicots. \' hvkêlikô.
kotia — si — 136.
colza. (Cf. Ivk-a.)
Iwvt't — H —.
corneille des clochers.
kbyi — /— 41. 58.
caillé : et : la koyi — s;m — .
nom d'une vache blanche
avec taches.
hb:^ê ilœ ? (a kik lu).
à qui parlais-tu là ? ; uo ko:;^
li pc ko ~ Btd ~ .
ne cause-t-on point encore ?
kôdir — i: — 65.
conduire.
kojyt'r — o" — .
consoude officinale (syni-
phytum officinale).
ko m — (^ — 80.
comme.
kôiiiùi! — g — 80, 83.
commune ; et : koinu'ii — z
kôiu'se (c) — a)ii^ — 80.
elle connaissait.
kbpif f(i (je pti) — f; et L —
51-
je n'ai pas compris ça ; kb-
s'est introduit dans la campagne, le paysan a dû se munir
d'une autre forme pour désigner une chose nouvelle. Il a, très
heureusement, choisi celle-ci, qui a le double avantage d'être
pittoresque et d'appartenir à la même famille que son ancêtre,
comme il convenait.
kôsël . — Diminutif de kos (q. v.). Franc, cosse, enveloppe à
deux valves qui renferme les graines des légumineuses. Cf.
God. : cossctte et cassai, dans le même sens.
kbsye. — Cf. God. : casscl, au sens de boîte, petit coffret.
Cf. Dott. : kase, étui à aiguilles. Notre forme semble présenter
une influence de casier.
kbti. — Cf. God. : coslil, côte, coteau.
kbvet. — De même dans for.
kbyi. — Cf. Dott. : ka\, de couleur pic. ka\e, pommelé. Cf.
Jor. : càyi, tacheté de noir et de blanc.
kbfyer. — Cf. Dott. : kôfé et /iùv//(/.
1
pré>iÔ ? — «4''
nez-vous ?
kosve — mél — 22.
concevoir.
kot H {tu) — i^m — .
tout près de lui.
kotcrfcr (5) — mél — 104.
se contrefiiire.
kbtt'rpà {porte /) — lin — 104.
supporter les inconvénients.
kdln'r êii te (j pas tu /) — g et
L — .
je pense tout le contraire
de ce que tu penses.
kot ni (t'I) — ang, gl, rt — 65.
le bas de porte, dans les
portes s'ouvrant en deux
parties : celle d'en haut,
celle d'en bas.
Wtyoni (ke j tê) — g et Z, —
80.
que nous te contions.
ko vil a h — <I> — 139.
convenable.
Li-:xiQ.UE 327
compre- j kiûf (In) — /, rt — .
I. crasse. 2. résidu de ter en
fusion : « kraf » de maré-
chal.
kradn (/) — g — 69.
il tombe une pluie fine.
kraaï — rt — .
crasseux.
kraiiiaye — ;/// — 71.
crémaillère; et : kramiyï — gl,
-, A, mél — .
k ni pli — gl, bol, •!> — 96.
crapaud ; et : krapaw — t
— . Ex. : œ byb krapaw.
kràmyer — g — 72.
passoire pour la crème.
kre — A — 22.
crois. Hx. : n kre pà ea. éj
kre — *^ — .je l kre —
*!> — . / kre bye — st — .
kc j kre — g m — .à ce
que je crois.
kré(i'a) — /-/ — 23.
ca croît.
kÔtérpà. — Cf. :
bien t'en rendrai le contrepan
Eue as, 4340.
Cf. God. : contrepan, au sens de caution, assurance ; mais :
contrepaner, = compenser, ce qui nous rapproche de notre sens.
kot rit. — Cf. Dott. : kôtrêi'i, kôtrwi, kôtrii, moitié de porte
adossée à une porte entière, à l'extérieur d'une maison de
ferme. Étym. contra -\- ^nstimn.
kraf. — Cf. Dici. gén. : crasse (technol.), scorie, écume d'un
métal en fusion; — écaille, paille qui se détache du fer rouge
lorsqu'on le bat. De même : crassier, dépôt des crasses d'une
usine métallurgique.
kramaxé. — Ci. J)icl. gén. : *créiiiillé, pour craiiiaillée, dérivé
de cramait. Au xui'' s., crameillie de fer. Cf. jor. -.cramayic.
328 LEXIQUE
kre du ko ■ — ^ — 107, 116,
143.
crête de coq ; krc d ko — c
— ;ct: dia kre d ko — g — .
krh — bol — .
crèche; asile pour les en-
fants pauvres.
kreer — «I> — .
croire.
krekye — H — 116.
chrétien.
krm Ça) — alg—.
croûte.
krer — H, \ — 22, 23.
croire. Ex. : ti tiikru eà, ûy?
as-tu cru cela, toi ? ...
krere — 'I' — ... croirais.
7 11Ù krerê pti — 'I' — ,
krésà — H — 23.
croissant. Ex. : ; sbiu dâ I
krésà d la hhi.
krésâs — H — 23.
croissance. Ex. : fc la kré-
sâs ké la kÔ:{ de sa.
krésâic — / — 23, 76.
croissant.
krét ■ — 9, H, Jlar — 23, 141.
croître.
krem — N — 71.
crème.
kri — H — 108, 145.
chercher. Ex. : va tu aie
kri-gl,t-.
krib — L — 21, 139.
crible à passer la cendre.
krinae — ;;/('/, gl — 32, 123.
l'ensemble des cheveux.
krihcr — g — 1 10.
crinière.
kri (le)~^ — 67.
1. crins de cheval.
2. soies de porc.
kro — ^i,»- — 143.
1. croc.
2. lourchc à deux dents
pour curer les écuries.
krôk (kn nô s) — g — .
quand on s'accroche.
krokyè — i: — .
crochet.
krokye — g, bol — 120, 128.
accr«.)cher.
krot — 'I>, ang, ^ — 52.
croûte.
km (/■ le) — <I> — .
je l'ai cru.
kn'ile — lui — .
roucouler. Ex. : / krul — S
— . il roucoule.
kiirxci(nô) — o- et Z. — 30.
nos curés.
kriùtu. — Cf. Dott. : krinàs, chevelure, crinière. Cf. Jor. :
crigne, cregnc, racines des mauvaises herbes qu'on arrache pour
les brûler; — crignache, chevelure longue et mêlée.
krtiJc. — Ci. J)irl. géii. : crouler, secouer; agiter la queue (de
peur) ; faire des excréments (en parlant du faucon). Cf. dans
God., le même mot avec divers sens se ramenant à celui de :
secouer, remuer, bercer. Ct. Jor. : cronôle, roucouler; crouleu,
éle\eur de pigeons.
kti — gm — .
coup. Ex. : n fô h œn kà g
yœ. il ne faut qu'un coup
(l'œil, il suffit que deux-
regards se rencontrent.
M (la) — // — 48.
la queue.
kîtm^ — g — 50.
coucheur (c'est ainsi que la
femme désigne familière-
ment son mari).
ku-ee (s) — z — .
se coucher.
kit fi — gl — 58.
couché. Ex. : / su kiiei; i 11 t-
ko pà kuei.
kiià (/ / c pàse d) — gol — ■.
j'y ai pensé une fois couchée.
k'iidt'rye — «I>,/, A, iiicl, Rid —
104.
coudrier.
ktidr (du) — gl — 99.
coudrier.
kmlirl (de) —mél, A,/, i — .
noisettes.
hij hrœ — g — 135.
demoiselle d'honneur daits
un mariage.
kékn {de) — al g — .
primula officinalis.
hnlàr — 5, / — .
pot servant à mettre le lait
sortant de la vache et à le
passer.
LEXIQUE
kuhi'
329
terrine pour mettre le lait et
le passer.
kiild'vr — g, f — .
couleuvre.
hilor — st — 41.
couloir à lait ; et : kulti —
c — 49 (v kiilàr).
kl il obi — gl — .
Colomhy (commune).
kiilobyâ (le) — ,^ et Z, — 30.
habitants de Colomby-sur-
Thaon.
kulbhye — t — 52, GG, 87.
Colomby (v"" kulohi).
kuldbye — / — .
colombier.
kuue (je l) — <I> — 81.
je le connais.
k-iinese — «î» — 81.
connaissais.
kiinil — •!> — 81.
connue.
k-iip blàf (la) — Btd—.
arbre coupé à ras du sol
(terme de charpentier).
k'iip dé pijb (à') — g — 141.
un couple de pigeons, c'est-à-
dire le m aie et la femelle.
kiipat' (i se) — g ■ — 36.
il s'est coupé ; et : i s a
kiipae; je ni kup — g —•
kiiUr. — Cf. Jor. : coitloù, passoire. Cl. Dict. geii. : couloir,
passoire oii l'on filtre le lait qu'on vient de traire, pour arrêter
le poil tombé de la vache. De même : roiiloire, vase que le ton-
nelier place sous le robinet du fût pendant qu'il met le vin en
bouteilles.
330
hipJe (la) — 9 — .
partie de la faux.
kuple (s) — Ini — .
s'accoupler.
kuple — s — 45.
couplets (de chanson).
kurhay ■ — '!> — 36.
courbé.
hiri — Btd — .
courir après. Ex. : va 1 à
kiiri èl féva.
km {ùl) — %,g, ang — 135-
le coude.
kute — H,f, bol, op, e — 30,
31-
couteau. Plur. : de knfyà.
kntle l lèj — bol, Un — .
1 . plier le linge.
2. procéder au premier sé-
chage.
kûtr — <î> — 135, 142.
coude.
kuturyér — / — .
couturière. Spéc. : la mer
LEXiaUE
kuturyér — goJ — . M""-'
Lecouturier.
ktiv (/) — gl — .
il couve.
kuver — g — .
couvercle. Cf. kuverinr.
kuver lac — ï — 104.
couvre-toi.
kuvèrt — / — 45.
couverte (p. pass. fém.).
kuvrœ— g — 50.
couvreur.
kuvri — /, 5f, ï — 145.
couvrir.
kive — H, t — 36.
couver. Ex. : la pul a kive.
i sa kive — gl — . ils sont
couvés (des œufs).
kivef — c, ang — 64.
coiffe.
kiucfœr — c — 55.
coiffure.
kwefe {s) — flar — 59.
se coiffer; et •.kivefi — it — •
kuple. — Cf. Dict. gén. : couple, ce qui sert à attacher par
deux; — couplet, réunion de deux pièces de fer jointes ensemble
par des charnières, rivures, etc. Cf. Dott. : kuple, assemblage;
kupyer et kupêlyer, partie d'un fléau.
kutlt'. — ■ Cf. Jor. : coutlé, plier (le linge). Faut-il le rappro-
cher de goutte, gouttelette, *goutter, au sens de laisser tomber des
gouttes? (cf. Dict. gén.) et de égoutter ? Cf. God. : goutel, goutte,
qui expliquerait notre verbe en -ele, avec modification de la
sonore initiale en sourde. Du moins cette explication s'applique-
t-elle bien au deuxième sens donné, mais non pas au premier.
Ce premier mériterait qu'on rapprochât : Jaub. : coubler (accou-
bler) qui est le franc, accoupler, apparier, ensemble, et spéc, en
parlant du linge, le ranger en nombre pair et, par extens., en
paquets.
LEXIQUH
331
kivifc — ;;/('/, :; — 31,65.
copeau. Plur. : de kii'epyàw;
et : de kiuepyaw — g — .
kiuei — H — 52.
petite queue.
kiuele — hl — 52.
\\\o\r commerce avec une
temme. lix. : y a Irwe
siiieii kè jè)i 1 1' huete.
kweli— iiiél — 64.
coutil.
kwey — H — 36.
couvé. Ex. : d'il œ he kwey.
un (ruf qui est couvé.
kivit — Bld, ri —.
morceau de bois où s'adap-
tent les côtés de la voi-
ture.
kiubd — A — 92, 140.
coudre. Ex. : j ed kye kiuod ;
et : kzi'Ôd — î — . kwo:(u 9 3 .
cousu, j kwb:^. je cousais.
no kwo — 'Ij — . on coud.
kiuor — c, aiig, s — 92.
cour.
/ />
kzuôr(lîi) — g — 90.
tout court; et : tukwor — gl,
kiuôrbyè (/) — g, 'I* — 90 •
il court bien.
kworàj (/) — )ii'}l — 93.
le courage.
kwonP — r — 50, 91.
coureur.
kworèàw (/«) — g et L
91-
couramment.
kwori — //, •!', - — 91, 145
courir.
kiuèrj — ang, \, g — 90.
courge ; et : kivorj — 9, ï —
kvjorse — •!> — 93.
jupe (v korse).
kiubr\†— g, mél — 94, 123
coriace.
kivol—g— 92, 135-
coûte ; et : kwot — :; — .
Ex. : fa kiubl eye — g m — .
ca coûte cher.
hivepe. — Cf. Jor. : coiicpé. Cf. Dict.gén. : copeau, pour cou-
peau, rognures de bois. *coiipeaii (vieilli), copeau de bois
(technol.), copeau de métal. Cf., sans en tirer aucune conclu-
sion, dans God. : coispcl, garniture au bout du manche d'un cou-
teau, de la poignée d'une épée, et coispeler, piquer.
kuM. — Cf. Dott. : kwèû, remuer la queue; se sauver à
toute vitesse en lemuant la queue. Le correspondant franc.
serait le néologisme queuter \ — terme du jeu de billard.
kwew — Cf. Dt)tt. : œ kwi, cvutgâté.
kii'il. — Cf. D/V7. géii. : eoiielle et eoile, pièce de m^tal sur
laquelle repose et tourne le pivot d'un gond, l'arbre d'une
machine. — Longue pièce de bois sur laquelle glisse un vais-
seau qu'on lance. Cf. l)ott. : kwet, traverse de charrette.
28
332
kwot — flar, <I> — .
coudre.
hvoie — <I> — 92.
coûter.
kti'o^in — y — 69, 92.
cousine.
hvCme — st — 80.
cogner.
kwurtèpwt't — A^ — 91.
courte-pointe.
hiunrû — si — 93.
courtil.
hvttt — H — .
coudre. Ex. : el a kwo~ii
kyat (M) — t, f, g/
105.
de quoi.
kyaer — gl — 114.
chaise.
kyalok (d la) — inél — 127.
sinapis arvensis. Cf. kalok.
kyœ — H, rt, st — 127, 145.
cœur. Ex. : kyek t a } j
e mal Ô kyœ — / — . â
tu vomi? Ex. : je dé ma d
kyœ tu le jwbr.
kyœ — H — 62.
cuir.
kyè — / — 62.
cuit. Ex. : ma sitp kyœ. ma
soupe cuit, kyœ tu — / — .
cuis-tu ?
LEXIQUE
kyœ — •!» — 118.
chez.
kyœl — g — 28.
tuile, à usage de chauffe-
rette (vieilli).
kyœl — g — 116.
tuile.
kyœr — H — 62.
cuire.
kyœ ru — r — 127.
courageux.
kyœs — H — 62.
cuisse.
kyœTjn — H — 63, 69.
cuisine.
ky a t dîr (d) — c — 25,
107, 128.
quelque chose à te dire.
liyed — rt — 116.
tiède.
kyektufe — «I> — .
qu'est-ce que tu fiis ?
kyeku' — g})! — 128, 144.
quelqu'un.
kyéuiâw (œ) — / — 76, 128.
mendiant.
kyt'f — st, 0, t — 114, 118,
128.
chaise.
kytr—.H— 128.
chaire. Ex. : à kycr; kycr a
prefe — gl — .
kyèr Ça) — gui — .
kycuuîw. — Cf. Dict. géu. : ^qucuiaiul (anc. fr. cainuiiid),
mendiant. Ex. :
Plus ouc pauvre et quémande on voit la poésie.
Régn., Sal, 4.
Cf. Dott. : khuâ, quémandeur, mendiant. Cf. God. : caiuuiut,
cabyiiiaut, chayuiaul, au même sens.
LKXIQUE
333
(surnom d'un rempailleur
de chaise).
kyerbonye — :: — loo, inS,
128.
charbonnier ; et : kycrhï)nyi'
kyerhô — //, ^^l, si — 100,
118, 128!
charbon.
kyh-dc — flar — 128.
carder.
hyercm — bol — 70, roo, 128.
carême ; et : kyerem — A — .
kfert't — st — 100, ir8, 128.
charrette.
k)^n du bhû (jio) — op — 100,
118.
on charrie du blé.
kycrkà — i:; — .
vieux cheval. Ct. harik.
kyerkbe (d la) — st — ■ 39, 100,
128.
mauvaise viande.
kycrn — i^ — 100, 129.
carne ; mauvaise viande ;
injure grossière.
kyt'ivnc (Je) — rt — 80, 129.
habitants de Cairon.
hycrpàt — st, iiicl, ^ — roo,
129.
charpente.
kyt'ric {un) — op — 100, 118.
une charretée.
kycrtn — .<^/, i^ — 100, 118.
charreterie.
kyhù — H, si, - — 100, 118,
129.
charrue. Ex. : d a k lu vye?
— d la kyèrn.
kyétae — / — 36, 129.
quêter.
kyrtïn (de) — st, _<^ — 43, 69,
118, 129.
1. pommes cueillies avant
maturité.
2. pommes qui tombent
avant la Toussaint.
kyé — H — 70.
chien.
kyè (du) — o- et L — 116.
du tien.
kyc(tu)—J— 116.
tu tiens.
kyèdà — g — 118.
chiendent.
kyen — /, ^l, st, rt — 118,
128.
chaîne.
k\cn — s» — 70. 1 18, 128.
chêne; kyen — ■ gl — ; et :
kyen — si — .
kyem — g — 116, 128.
manière de parler.
kytx — £, lecture — 129.
quinze.
/rv/ — g — 127.
qui. Ex. : por kyi ; dâ d k\i.
\> ka.
kxerkà. — Cf. Jor. : quercan, mauvais cheval.
k\eriï. — \'oir la figure, page 354.
kyel'in. — Cf. Jor. : quetene, quetine, pommes à pressurer,
tombées avant leur complète maturité.
334
kyihfé — gl — 2-^, 128.
quelque fois.
LEXIQUE
kyikec-f~._
pinson (v' kiJwc).
Description d une: CHARRUE
hyite — g — 12%.
quitter.
kyty àpo — *^ — .
cuiller à pot.
hyb lye — J — 56, 1 18.
chez elle.
kyiilbnl — l —.
culbute.
J
lûàmD — :; — ■ 72.
là (en un lieu proche).
laâre — «I» — 76.
là; lââivdre — ^— ; et : laàwre
— st — 76. Ex. : su pli myo
lââivre. ce petit morceau
là.
la bœa — g — .
là-bas.
lalmr — c — .
labour.
Jabwbr (/) — •!> — 92.
il laboure.
labivord' — c — 50, 93.
laboureur.
labwore — r, A, gin, z — 93.
labourer.
lûiY (s) — 'I», ri — 123.
se lacer.
laé't — bol — 124.
lacet.
Laeô — £ — .
Lasson (nom de commune).
Laeone (Je) — ri — .
habitants de Lasson (v le
précédent).
lâe —gl~ 33.
laid.
LEXIQUE 3 3 5
lat' (il(»i é /;/) — C — 28.
donne-le-moi.
lagyi (mal) — g — 59, 130.
mal agencé; mal vêtu.
lapt (le)— 'h, / — 67.
les lapins.
lato (du fi d) — inél — .
du fil de laiton.
làvâ (par) — gm — 144.
par là, en bas.
làvàj — g— 38.
lavaue.
lavœ:^^ — c — .
laveuse.
làvleine — bol — 127.
mal laver, laver sans soin,
se mêler de laver (s'ap-
plique surtout aux en-
iîmts).
làiHt — 2, ~, gl — 49.
lavoir.
làivce — / — .
lùclier.
làiuk €a — - — 98^ 120.
lâche ça.
hnuve — gl — 98.
laver.
làdmiuè (/) ~ gol — 70.
le lendemain.
làfè—g—.
discours loijg et embarrassé.
lato. — Cf. Dict. gcn. '■ laiton (origine inconnue; — cf. esp.
lato)i).
làiHi. — Cf. Phonétique. On rencontre dans God. les formes
lavonr, laivoiir, qui attestent bien un suH". -atoreni.
làfe. — V' Dottin : làfê (y), lin en filasse.
33^ LExiauE
Làgrtin — s — .
Langrune.
lâgyé— ^— 45, 115.
landier. Plur. : le làgyc
— iV— .
IhuQ — / — ,
là-amont. (Cf. laàiiib).
lâtil — g — .
lentilles.
lâvâ — gl — 96.
là, en bas.
làwg — c — 76.
langue. Ex. : làwg de bœ —
Btd — scolopendre vul-
gaire, scolopendrium vul-
li—g—iY^.
leur (adj.). Ex. : lœ ka ; lœ
ko, leurs affaires.
lâu —2—83.
lune (tr. vieux).
Ai\ à (don) — ^ — 139.
donne-leur-en. y la^ t' di
— c, t — . je leur ai dit.
le — c, lecture — .
les.
lèàwpyô — gl — 78.
lampe.
legùm — iî — 83.
légumes.
— mêl — GG.
léger.
LejyerQa) — g)ii — 66.
la vache de la femme Léger,
lek (d la) — r, © — 1 20, 135.
laîche ; espèce de carex aqua-
tique; et : lej — s — .
lekyi — g — 59, 120.
léché.
lenu — g — ,
laineuse.
letrd(le) — t, g, gl — 142.
sonchus oleraceus.
levé (s) — gl, f — 102, 108.
se lever.
/t';( (lin demi) — g ni — .
« la léi » est la largeur
d'une étoffe, entre ses
deux lisières, lé.
lé::Ôr(à') — .i^ — 41.
un lézard.
lèàwdre (pa) — ^7 — 23, 77.
par ici.
lcn—gl,g — ']i.
laine.
lermye — ang — .
larmier, corniche extérieure
d'un bâtiment.
lèsà'l — rt — 46, 113.
linceuil.
lesivyer — c — .
laveuse.
Ihiâ. — Cf. God. : lanii, laiiiii, couvert de laine, laineux.
//^. — Cf. Dicl gên. : U, anciennement : largeur. Ex. : tout
du long et du lé. De nos jours : largeur d'une étoffe ; — lar-
geur d'un chemin de halagc. Ct. Jor. : û-^'. Cf. Dott. : /c'^.
V' Littré, sub. voc. : lai^e, terme de manufact. Largeur d'une
étoffe entre deux lisières. Etvm. lat. '^lalia.
LHXICIUI-
337
!i'ti-r (d?) — (^ — .
linteaux; traverses.
li'tif — g — .
Revenants qui ont la iorinc
de bêtes.
//' — *\\ g et L — 6).
lui. Ex. : j li e di — gm — .
je lui ai dit.
//(/ è) — aiig, 'I', A, ri — .
j'ai lu.
/(^— .i: ~ 134-
lèche. Ex. : n v ù ii a h a
lig dài'. il n'y en a qu'à
lèche-doigt, c'est-à-dire
très peu.
%^' — Shj\ ^ — 32.
léger.
lik — t —
lèche.
lïlâ— % — •
lécher.
likfn€ — 0^ — .
lèchefrite ; ustensile placé
sous une viande qui rôtit
à la broche, pour recevez! r
le jus.
llkol — mj — 42.
licou.
lihuïc — a] g — .
mettre un licou.
Uh-je — 'I>, ^^ — 120.
lécher.
lilà d pu — Btd—.
cardamine des prés : carda-
mine pratensis.
liiiiâ'e — g — 32.
limace.
Une.
marquer d'une raie (terme
de charpentier). Ex. : Une
lapltil.
//r — A— 65.
luire. Ex. : / sole va l'ir (ou :
;-///■). le soleil va luire.
leur. — Cf. God. : liiUicr, linler, seuil. Ex. : //tv liini)iare,
linterÇGloss. de Glasgow, P. Meyer).
leti€. — Cf. God. : letire, animal d'une grande blancheur.
Et la note : « En Norm. et dans le Haut-Maine, on appelle
laitiche, lailice, une belette à poil blanc, l'hermine. C'est aussi
un animal ûintastique, qui ne paraît que le soir ou la nuit, ou
encore l'âme des enfants morts sans baptême. Cf. Dott. :
letie, leîis, hermine. Lat. : lacté -\-suff.
likbl. — Les deux formes existent en franc. Ct. Dici. gén. :
liccol, en 1333 (cf. God.).
likute. — Cette forme verbale suppose l'existence d'une
forme de subst. : Uku, parallèle à Ukol.
Une. — Cf. Dicl. gén. : *ligner (technol.), marquer d'une
raie, à laide d'une ligne,... une pièce de bois, par ex., avant
de la scier.
GuERi.iN DI Gler. — Parler pop. de Thaon, 22
338
Itv — C — 21, 141.
livre (lat. libni).
lîv — ,<,'■ ^ — ■ 141.
livre (lat. lihrum).
livernaf (liii) — op — 136.
vesce d'hiver.
li:(â — ang — 50.
liseur.
Ib — <I», A — 39.
1. ici.
2. là. Ex. : su fini lô ; il te
ttt lô — c — .
lô — ang — 51.
leur. Ex. : su lô fer. sur
leur fer ; kè j lô di — g
— . que je leur dis.
lo€e — •!>, g, bol — .
remuer. Ex. : / va loû I
LE.XIQUE
pômye; nolèe — ri — . on
secoue (les pommes quand
il en reste peu à l'arbre).
lôje— H —.
recevoir. Ex. : pn-r lojc le
pijo.
lok (de) — £ — 120.
petit poisson du genre cobi-
tis, mou et gras.
loue — //;/, •!> — .
paresser.
lôiiye — //;/, eiif — .
qui paresse; fém. lônyer.
lorik — j — .
guenilles. Ex. : el et à lorih.
lôrj — gl— 39.
large.
livernai'. — Cf. Dict.géii. : hivernage, spéc. : Mélange de seigle,
de froment, d'orge et d'avoine, servant de fourrage aux che-
vaux. Cf. : hivernache (Statist. de l'arrond. de Falaise, par Gale-
ron). Cf. jor. : liveniaje, vcsce d'hiver. Dans cette forme et la
nôtre, il y a agglutination de l'article.
loi-f'. — Cf. Jor. : lochié, secouer un arbre, abattre des fruits
avec une gaule. Cf. God. : lochier, locier, loigier, agiter, secouer,
être près de tomber. Ex. :
Une fiUc toujours a quelque fer qui loche.
l^egn., Bat., se. 6.
lok. — Cf. Dirt. géii. : lotte, d'origine inconnue.
loue. — Cf., dans jor., la même forme au sens de : radoter,
dire toujours la même chose, ennuyer par son bavardage;
— et logiié, radoteur.
lorik. — Cf. Dott. : lorikar, vieux coureur ; — persoime
ridicule. De même, dans God. : loricarl, qui fait le galant, et
quelquefois le mauvais.
lave — £ — 15, 41.
laver; et : lawii'.
làvrî — N — 41.
laverie.
/dm- (a') — •!> — 80, 1 10.
himbin. (Cf. lôùe).
loleà — gl — î6, 74, 77.
longtemps; et : Idtèàw — gl—
Isiv — st, gl, r.,f — 15, 21.
lessive. Ex. : piic la Is'iv, V
pii^e.
Liidôvi — or — 143.
Ludovic.
liikâni — g — .
lucarne.
lu niera — op — 1 10.
numéro.
lùn — g — 83 .
lune.
li'irye — gl — .
qui trouve à redire à tout.
lûryer — alg, lin — .
bavarde.
lùn — T. — 83.
lune.
LEXIQUE 339
iii(0-g-.
le loup.
l'ûv (Jd) — g — .
la louve.
Ivae — / — 36.
levé.
Imuè — mél — 88.
levain ; dn liuè — gl — 89 ;
et : ilii liiv.
/ztvV — c — 145.
loisir.
kuo (/()) — Bui —.
le leur. Ex. : £ népà lo Iwo.
hi'or — g, ç, <I> — 90, 138.
lourd. Ex. : eelwor — 'l» — .
ee byè Iwor — ang — . //
a l pà Iwor — 'I> — .
Fém. : Iword — flar — ;
et : huod — / — .
lyae — / — 123.
lien à bourrées.
ha{le) — ////, A — .
liens de gerbes.
lyœ (Je) — ang — 50.
les lieurs de gerbes.
liiryt'. — De même, dans Jor., au sens de : diseur de riens,
bavard, radoteur. Fît htre, répétition monotone de la même
chose; sornette. Ci. God. : lureau, gai compagnon, pique-
assiettes. Cf. Dict. gén. : litron, au sens de joyeux, hardi com-
père. Cf. Dott. : liirt', gronder, se plaindre, railler; — liira-
sye, Inrœ, qui gronde, raille ou se plaint toujours de la même
taçon ; liir, reproche, plaisanterie souvent répétée.
Iwo. — Ci. la torme Al, employée comme adj. possessif.
lyaf. — Ci. Jor. : Hache, liasse, sans autre éclaircissement.
Ci. God. : liach, bâton au bout duquel on attache une torche.
lyà. — Ci. jor. : les lions, sont les liens d'une gerbe de blé.
Ci. Dott. : lyà, lien de gerbe ou de fiigot.
340
lyœ (Ô de) — flar, f, «I^ g et
L — 63, 102.
au lieu. Ex. : 0 de lyœ kè dé. . .
lyâr —g — 55-
liure.
lyœrtrl — niél — 61, 67.
lutrin.
Ife — f—Gi.
elle. Ex. : k^œ lye — st — . Ife
iPii — gûl — . okât eJye.
lye—c,f, '!>, ^, »if—6i.
lit. Plur. : le Ife — gm — .
lycr — ^, mél — 100.
liard.
lyerdye — mél — 100.
qui marchande.
Jyeru . — t — .
lierre.
lyêv — î, •!' — 141.
lièvre ; et : lyevr — mél,f,gl
— . Plur. : de lyêv — ^ — .
lyèàw — mél, gl — 77.
liens.
ma — z — 96, 144.
mal. Ex. : /^ Vye k ma ; de ma
— g — . des maux. (V'
mo).
inaeakre ■ — bol, l — .
massacrer.
LEXIQUE
ma£Ô — / — 123.
maçon. Plur. : ma^o — bol,
§1 -.
Madlô — A — .
nomhypocor. de Madeleine.
mae (la) — rt, g — 26.
la mer.
mae — r., gl, gm ? — 27.
moi. Ex. : dvâ mae; € et à
mae.
mael — gl — 87,
maître.
maey — £, lecture — .
mais.
maeio — •!> — 87.
maison.
mâj (le) — g m — .
les mages.
mak (/) — •^ — .
ils mâchent.
makeryâ — 9, A — 30, 102,
104.
maquereaux .
makrar — 9 — 27.
maquereau.
mâkye — 1^, st — 59, 120.
mâcher. Ex. : j Icre màkyi —
gol — je l'aurais mangé.
mal— f — 38.
mal.
malàd — s, lecture — 32,
malade.
lyœrtrl. — Cf. Jor. : lirnlrin. Ct. Gt)d. : lelriii, lient r'ni, leit-
trin.
lyerdye. — Cf. Jor. : lierdt', lésiner, liarder,
lyern. — Cf. Jor. : lieni, lierre. Cf. Dott. : gyer, lierre;
gyertt, couvert de lierre. \'' Phonétique.
IIM
Itir
f>"k'
canard iiialc.
niali^ré ke n vyhi pâ — gm
bien qu'elle ne vienne
ma II op — 67.
malin.
)iiariii -" c — 69, I r I.
niali<i;ne.
mtir — g — 141.
mars ; et : jihnle d
niareek — g — 121, 123.
foire de mars.
innr-eyt' — i, gl — 55.
marché (subst.).
viarexc — /" — .
marché (p. pass.).
Margo — A, g m — .
Marguerite (hypocor).
iiiargolt' — //// — 12).
marcotter.
ninn pâ vil (à 11) — •!» — .
on ne se marie pas vite.
pas
iiitir
LE.MQUH 341
iiiarira — g, inél — 46, 144.
maréchal.
miinn — mél — .
marraine.
iiiarkye — • tiiél — 129.
marquer.
intirjol — g — .
double menton des porcs.
iiiârte — J — .
marteau .
iiiaryâh — g Q^ ^^ — 1 39-
mariable.
Maryàn — gi)i, A — 72.
Marianne.
i)ia)yi (/ s) — gui — .
il se maria.
inàs (d lyo a) — o — .
de l'eau en quantité.
niât.
point de Malte (terme de
dentellière).
m a te ((")) — t, gin — 67.
Ex. : diiiî'ii Ô iiinti', demain
matin.
nialàr. — Cl. même forme et même sens dans Jor. Cf. Dict.
gcn. : Malart, peut-être le nom propre, du german. Mada-
Ihard, donné plaisamment à un animal. Admis Acad. 1798.
Cf. Cod. : malart, le mâle des cannes sauvages. Pa3's de Brav :
mailhard, canard sauvage.
margote. — Même forme au même sens dans God. Cf. Dict.
géii. : marcotte et marcotter.
màrjbl. — Cf. Jor. : marjole, caroncules qui pendent sous le
bec des gallinacés.
nuit. — Travail tait dans les fleurs et les ornements du des-
sin, de façon que les fils du fond, formant la chaîne, viennent
travailler avec d'autres fils ajoutés, qui vont tantôt de gauche à
droite, tantôt de droite à gauche, et donnent un tissus épais.
342
matl (à) — /, <I> — 67.
ce matin.
Mat yn sait' — Btd — .
LEXIQ.UE
ma — st, \ — 82.
mon.
màjalycr (Je) — Btd
Mathusalem.
mawl — st — 98.
fumier.
iiiâwle — ,0- — 98.
fumer (la terre).
maso — Btd — .
mancherons de la charrue.
V''la figure, au mot : kyenl.
niâhii (in d) — .<'•/ — 88.
tout de même.
înâgyà — ■ ang — 116.
mendiants.
Diaivtrn — cr/ — 69.
marraine.
niayo — Btd — .
maillet de charpentier.
femmes qui vont à la « man-
geaille », c'est-à-dire qui
cueillent les herbes pour
la nourriture des lapins.
Diàjii (/) — lin — .
il mange; / iiiàjns — / — .
ils mangent.
iiiàjii ti (j) — Btd — .
Diàjit tu, iiiàj ti. y iiirijô II.
iiiàjô. uiàjtt ti.
inàFii — / — 59, 72, iro.
manié.
iiiànkyè — g — .
panier à fruits et à pommes
de terre.
inall. — Cf. God. Emploi de la prép. // pour marquer la
situation dans le temps. Ex. :
car avons encre et parchemin ;
si escrivons a ce matin.
Couci, 3122. Crapelet.
Résultat d'une étymologie populaire, par
Malyasalt'.
influence du prénom Matya (fr. Mathias).
mawl. — Cf. Dott., au même sens : mal. Lat. : margula.
\' Rom., XM, 137 Comptes rendus, parCh. Joret.
màet). — Cf. Dict. gén. : mancheron.
mayo. — Cf. Dott. : mayô et iiiayoe, au même sens.
iiiâjâh'i'r. — Cf. Dict. gén. : mangcaille, pâtée qu'on donne
aux volailles, aux pourceaux, etc., pour les engraisser. Cf.
Dott. : niàjri, ration donnée au bétail. Cl. Dict. gén. : man-
gi'iiir (vén.), pâture du sanglier.
niànkvr. — Cf. /)/V/. gén. : mannequin, panier en forme de
hotte.
LEXiaUE
///(// (lit) — Btd — .
niaiincquiii en osier pour
transporter la farine du
sac au pétrin.
mât — ', / — 70.
menthe.
III à là' — aii{', c — 50.
menteur; et : iiiàUv — g — .
inàhi (/ ^7 // II) — fiol — .
tu en as menti.
iiiàw (Je) — A - 76.
les mans (larves des hanne-
tons).
inàwdyà — / — 70, 76.
mendiant.
iiiâiufc f — 31, 76.
manteau.
inœr — t, \,g, ri — 54.
mûr; et : iiiœr — '\\flar,st — .
Ex. : hà i sa iiiœr.
iiiœri — rt — 145.
mûrir.
343
iinhi — !:[ — 141.
meurtre.
niivsya' ki Irae H patois (/)
— flar—.
le monsieur qui cherche le
patois. (V' iiiêsxd'.)
mi' kc vyrii, j l'i dire — g m — .
quand elle viendra, je lui...
tiii' — ^ — .
mais. Ex. : 0 nie si ko! oh !
mais si , encore !
iiu'k koiii ea ti pt'r:^â (no 11 â mari)
on n'en marie plus que
comme ça à présent.
me — •!>, t, r, g — 22, 108.
mois. Ex. : dœ me d là. l
me d àiu — gl — . le mois
d'août, la moisson.
me (kè j) — •!> — 46.
que je mets.
mcit. — Cf. Dicl. géii. : manne (de l'allem. dialect. manne).
Les idiomes german. ont une torme secondaire avec un d(hol\.
maihl, angl. maund), dVni : mande (panier d'osier iin, garni de
toile en dedans, pour transporter la terre à pipe) et mandrerie
(travail d'osier, différent de la vannerie, en ce qu'il est fait
d'osier tressé sans lattes ni cerceaux). Ex., xiii'^ s. : Le mande de
raies (dans Taillar, Rec. d'actes, p. 15).
màw. --- Cf. Littré : *inanSy nom, en Normandie, du vers
blanc, ou larve du hanneton. Et, dans le Suppl., Rem. : Ce nom
est usité ailleurs qu'en normand. On l'écrit plus souvent niait,
sans s. Entom. : vers blanc, ou larve du hanneton : les mans
s'attachent aux racines des arbres (Duméril).
me kî'. — Cl. Cod. : mais que, aux sens de : pourvu que;
quand; lorsque; sinon; excepté; si ce n'est que. Maine :
mais qtte.^ en attendant que, pourvu que, dès que.
■)>
138.
lllél
344
nie k e (ee) — gol —
c'est moi qui suis
mèàw£ — g — 78.
manche.
mîfè — vtcl — 1 2
médecin.
mtdi — e — 62.
midi ; et : niedi
viedshi — st — 69.
médecine.
ineèl — rt, % — .
merle.
meg (J grl e) — bol — .
le grain est maigre ; et
megr — mél, gl, g — .
mekèrdi — g — 1 04, 137.
mercredi ; iiiekerdi — î, s ; ■
et : meherdi — nicl — .
iiâkye — / — 116.
métier.
mél (œ) — <I> — III.
nèfle.
viél (£e t œ) — mél, *l\ H -
c'est un merle; et : niel
ç>, mél — .
mt'làu'ji — i: — 59j 76.
mélansé.
LEXIQ.UE
i>iele:(^ (cl la) — ç — .
du mélèze.
mél)'e — g — .
néflier.
incnajye — mél — 66.
ménager. Ex. : menajye d sa
fort il 11 .
mené ■ — op — 102.
mener.
mer — g, gl, i, chans — .
mère. Ex. : la mer mêles —
Bld — . la femelle du
merle.
me {i)àu — mél — 69, 123,
138.
médecine. V"" mtéè.
werk — i, flar — loi .
marque.
merk a la vyâl (la) — g — .
arc-en-ciel.
merkye — / — 59, loi, 125.
marquer, merkyi — j; — .
marqué.
mer si — C, st, g et Z, — .
merci.
mervèy {ci) — mél — .
à merveille.
nihè. — Cf. Dict. gén. : médecin. L'ancien franc, a la forme
populaire : méciiie. Cf. ce mot dans God. avec les variantes :
niechine, miecine, etc.
mél. — Cf. Dict. gén. : nèfle, du lat. mespila, plur. neutre,
pris comme fém. sing., devenu *««/)//«, nesple,nesfle. Beaucoup
de patois conservent 1'/;/ initiale et, laissant tomber \ep, disent :
mesle, mêle.
mele~. — D'Aub. (Création, 5) fait le mot féminin. Cf. Dict.
gén .
menajye.- - \'ieilli, dans ce sens, en franc. V' Dict. gén.
LEXIQUE
»ihydn {Jtr) — ,<,' — 72.
faire la sieste ; et : nieryàn.
mes (la) — g — .
la messe.
mèsyœ — / — 102.
monsieur. Ex. : œ mèsyœ d
d sey ; et : mesyœ — A — .
(y^ ma'syw.)
met — st — 141.
mettre.
tiietoyè — 2, inél — 62.
mitoyen.
metr — Btd — .
traverses extrêmes formant
le châssis de la herse.
rne^â^ — H — 121, 142.
mésange ; et : me:;ft}x ; )iie\âgJ
— A — .
///^'^/)/- — bol — 102.
mesure.
me mat' — ftar — .
mais moi.
mêàiue (Ja^ — alg — 77.
la manche.
mèàweo (Je) — g — 77.
les mancherons de la char-
rue, musaraigne.
meliye(la) — /,:;,£ — 116. mie — st
la moitié. I mince.
345
mekye (èl) — 9 — 84, 116.
poignée du manche de la
faux.
mlnre (j) — g — .
je mènerai.
/;// — A — .
mis. Ex. : [où as-tuj mteti.
jù n n e nu — g — . j'en
ai mis.
Mieè — A — 144.
Michel.
Mu la — g m — .
nom hypocor. de Michel.
miliir (de) — g — .
milord.
milyer — Btd — .
partie de la charrue. (V' la
figure, au mot : kytru.
miré — c,~ — 50.
miroir.
miyœ — e, /— 145.
meilleur.
mt^r (e e un grà) — bol — .
c'est une grande misère.
Du^eret — i, s — 46, 85.
le.
69, 123.
meryàii. — Cf. Dicl. gén. : faire sa méridienne, sieste qu'on fait
d'ordinaire vers midi dans les pays chauds. Cf. Dott. : mérxen,
après-midi; sommeil après le repas de midi. Et le verbe : i)ier-
gené et meryené.
nn\àg. — (x'^s.): misinga, dans un texte has-lat. Ane. Nord. :
meisingr. (xii^ s.) : la masenge vola tut dreit.
miliir. — Cf. Dict. gén. : (xi^ s.) Trouver pourras quelque
millour. Mir. de N.-D., dans Pet. de jull., Mystères, l, 170.
mi^hrl. — Cf. Jor. : nii^frete et mi:{érene.
346
iiiUe — / — 59, 69, 123.
émincer. Ex. '.fhinei — 'I» — .
nnnœ — flar — 62, 118.
minuit.
mitye la kot (â) — iiiél — .
à moitié de la côte.
mn†— l,g- — 32, 108, 124.
menace.
mna^i — l,gl — 59, 108,124.
menacé, ninaa — t — 60.
menacée.
mnû SOS — i, /;//, o — .
menue-sauge.
mnworQe) — Bid — 64, 108.
bras d'un banneau ; prome-
. neuses où les enfants
apprennent à marcher.
mb— si, f^ ii — 39, 144-
mal. Ex. : /// m Je mo.
iiiod (la) — si — .
la mode.
iiiojar — •!> — 84.
mangeur.
luojaiuJ — £ — 84, 98, 114.
mangeaille.
;;/o/7— ^/, ^— 59, 84.^
mangé. Ex. : ke k t a moji?
inok — H, amr — 52, 120.
mouche. Ex. : luok a myc.
esl d niok — gJ — . la niok
a €at — c — . la mouche
à viande.
mbke {s) — gm — 129.
se moquer. Ex. : is amoki 59.
/?« s niokye d y(r — g — .
LHxiaUH
iiiokyd' — gni — 50, 127.
moqueur ; et : iiiôkytî'r —
gol — .
mol — // — 39.
mal .
mol — A — 41.
fumier.
mol (de) — //;/, 'I> — 52.
des moules. Ex. : de mol a
l yo.
mor — g — .
lourd, sans air (se dit du
temps).
mor — / — 41.
mars.
mor — g — .
mort. Ex. : // e mor — s — .
€a son a mor — ^ s — .
mori — st — 94.
mourir.
mortn — r — 41, 69,
marraine.
morkye — / — né.
mortier.
mbrnif (ciii) — ■ g — .
une gifle.
morô — g — .
lézard vert.
mord — H — 41.
marrons.
mbrpyo (de) — ^ et L — .
sorte de tique du mouton.
morse — gl, «p — 31.
morceau. Ex. : morse dp? —
mnà-sos. — Résultat d'une étymologie populaire.
mbrnif. — Cf. Dict. gén. : momifie (orig. inconnue). Famil.
revers de main appliqué sur le visage de quelqu'un.
LEX1Q.UE
c — . iiiôrsè d biue — si — .
pi. : iiiorsyâ — op — 30.
iiièiiè — si — 31, 40.
marteau.
mortwe:^ — Bld — .
mortaise. Pièce de la char-
rue, où s'emmanche hi
haie. (¥■■ fii^ure, au mot :
kyt'râ . )
niÔ-iY — 'I», op — .
mauvais.
iiiûveslne — g — 136.
méchanceté.
lllÔw/ £ 98.
fumier.
inôji — -— 59, 72.
mangé.
iiiôiiu'l — £ — 72.
mammelle.
mômer — <,'■/ — 72.
ma mère.
môm — A — 80, 1 10.
meunier.
iiiohhQa) — /'()/ — 73, no.
hi manière.
iiiônye — / — .
meunier.
inDsc — :; — 30, 31.
monceau. PI. : de mbsyà.
iiiolri l a ? (t'I) — crol — .
le montra-t-elle.
111 II fc (m) — / — 108, 124.
347
me cacher, s miifl- si,
A — 124. /;///^f'/, cachette.
mu€i~ ^, A, <I> — 59, 124.
caché. Ex. : £ ele niuei a le!
pltie.
iiiiikr — gin, - — .
humide; moisi. (Cf. imik.)
Illlllà " 'I», A — .
meule de foin.
iiiitr — i^»- — .
mur (subst.).
miirtiwd Qa) — si — 96, 113.
la muraille ; mural — :: — ;
et : mura) — ;7, C — 113.
mû:^ — g, bol — 31.
museau. Ex. : mù^ d koeô.
Plur. : le niâ^mu.
mu~ik(lo) — g — .
ta musique.
ninfœ — A'^^ op —- 50.
mouchoir; et : micm' — •!> — .
miiff' — mél, si, ri — 81, 124.
monceau. Plur. : de mn^e.
Miircye — t — 124 ; et : Muée.
Moussier (nom propre).
mtid — i: — 140.
moudre.
imif(l) — ri — .
gueule d'un cochon.
miiju brl (/' //) — g c^ L — 82.
il ne mange pas.
//////(). — Cf. niême forme, au même sens, dans Dott.
mtiyik. — Le genre masc. est remarquable. Je n'en connais
pas d'autre exemple.
muf. — moufle, est donné par le Dicl. gén., comme une
forme ancienne de mufle, au sens d'extrémité du museau de cer-
tains mammifères. Cf. Dott. : mufle, visage.
34^ LEXIQUE
inuk — flar — 52.
humide. Cf. muhr.
mult't (d la) — g — .
estomac de veau.
mulî (/) — ;//('/, / — 67.
le moulin.
muline — Btd — .
treuil servant à serrer les
liens sur la charrette à
gerbes.
iimsyœ — g — 82.
monsieur.
vimî — £, A — 23.
remuer.
vinvei a hwoyî — g — .
cuiller en bois.
mîine — mél ■ — 81, 1 10.
meunier; et : tmlnye — / — ■,.
iinuâ (le) — gl — .
carreau où sont étendues
les pommes écrasées dans
le pressoir.
mwet — viél — 16, 87, 141.
maître ; et : mivet — S — .
inwt'trés (la) — s — 87.
la maîtresse.
mwt'triie — gin, 'I», î — 87.
maîtriser.
iii-wéii — bol, flar, gui — 64,
145-
moisi ; et : inzuèsi — 7: — .
m-wé^ô — iiicl, ^ — 87.
maison ; et : iinié:^à — flar,
i)iW('~\er (de) — ^ — .
maisons menaçant ruine.
iiiiuè — r — 16.
main ; iinuè — rt — ; et : iinue
— g — ; niii'ègo£ — gl —
70, 89. main gauche. /
k€ii d la miuè — g — .
la paume, d mwè à mwé
— mél — . de mains en
mains.
niwe — g — .
moins.
muéje — 'I», A — 80, 94.
manger, miuoji — t — 59.
mulet. — Cf. Littré •.*mullette, au même sens; et, aussi, en
terme de fauconnerie : le gésier des oiseaux de proie.
muline. — Cf. Dott., même mot, au même sens.
miivct. — Même forme, au même sens, dans Dott.
mu'â. — Dans Dott. : me, pétrin, huche où on pétrit le pain
et où on le serre quand il est cuit. Cf. Dict. gén. : *mait (lat.
magidem), dans différents sens technol., d'où se dégage l'idée
commune de récipient. Cf. la forme altérée émoi (esnioy, dans le
Journal de Gonhert), au même sens que dans notre patois.
mvJeiyer. — Cf. God. : maisière, muraille, maison. Et la note :
« La rue des Fossés, à Amiens, s'appelait rue de Longue-Mai-
sière, parce qu'elle occupait la longue ligne des anciens fossés de
la ville ». Abbé Corblet.
mange. / iniuojii — g — ;
/ iiiiuojii hyo fer; komà k lu
mivojn — alg — . kùj iiiivo-
jisyôiii .
mwojî — g 60.
mangée.
niiuol — t — 90.
moules.
})iwor - - s, g, 'I', }nf\ o — 92.
mûre, fruit des ronces. Plur. :
de iiiu'Ôr — gl — .
iinuori — t. A, flar,g, '\\ rt —
94. 14)-
mourir.
mwbrô — bol — .
lézard vert. Ct. inilrà.
inworû — inél, < — 91.
morue.
inworu {il à n a) aiig — .
il en est mort.
miuèrvû - *I' — 48.
morveux.
mworyôm (kêj) — g — 80, 94.
que nous mourussions. Ex. :
fodre kê...
mwosd {à") — H, mf, 0 - 64.
i" moineau.
2" oiseau en général. Cl.
tnivusà.
miuoyè(pâ) — g <^^ L — .
pas moyen.
inu'oyi - î, g, g ni, rt, *I> —
5% 94-
mouillé.
LEXiaUE 349
mwnsô (rr) - gl — 64.
un moineau. Cf. miL'osô.
niyàiul (/ ka) — hn — 98.
la chat miaule.
myœ (là) — fl> — .
tant mieux.
myd'rlri —g - 55, 145.
meurtrir.
mye— ri, g, //, ç— 144.
miel .Ex. : mok à mye. mouche
à miel.
mye — J — .
mien.
myo — st, gl, g — 108.
morceau. Ex. : œ ()li mw — •
M,/--
lutj (a la) ~ g —.
à la nage.
iiapôlô — g — .
caraco plissé autour de la
taille.
natif (f de rel) — ang — .
elle doit être native de...
nave — 9 — 46 .
navet. Plur. : navyàiu 30 ;
et : navî' — 2 — .
iirwosô. — Cf. God. : moisson. Lat. mnseiotiem.
myo. — Même forme dans Dott., au sens de : miette;
morceau de pain égrené dans du vin, du cidre, du lait.
napolô. — Il s'agit, sans doute, d'un caraco qui fut de mode
au temps du premier empire : im Napoléon.
350 LEXIQUE
nà:(jl (/) — gm — 113.
il nasille.
nà:{yà (le) — /;()/, o — 30.
les naseaux.
Nânet — A — 72.
diminutif de Anne.
iiâiiï — <1> — .
non. Ex. : okc ncViïJe — g et
L. oh, que non !.
Nànô — A — 72.
Cf. naiiet.
nœ — ::, rt — 143.
neuf (adj.); et : ud- — / —
143.
nœ — g — .
neuf (nom de nombre).
nâ-e — A, mél, g — 47, 124.
noce. Ex. : aie à luh.
nœv — i — .
neuve.
ne (/) — gl — 108.
le nez. Ex. : // a du ne —
rt — .
ne (de) — t — 114.
des nèfles.
ne (€e pu) — hu — 146.
c'est plus net.
nh — c, H, "Bîd — 24.
noir. Ex. : i fe ne-e — e — ;
et : nh — gl — . Ex. : /
fâ e ne€ — 7. — .
neél (de) 1 1 1 .
nèfles.
nefèlye — s — 106.
néflier.
nlj ~ gl _.
neige.
neji — gl — S9-
neigé. Ex. : // a byôjl-r neji;
il te nt'j'i — g m — .
nèl, negl — 0, *l\ g — m,
114, 115.
nèfle.
nelye — *I^ — m, 1 14.
néflier.
ner (de) — g — .
nerfs.
ner—gl — 24. _
noires. Ex. : e:;^epin ner.
nerei — st, l, mél — 25, 59,
124.
noircir. Ex. : no s ner^i —
/-■
netoye — op — .
nettoyer.
neye — © — 114.
néflier.
n1 (de) — bol — 22.
des nids.
niet — ;; — 60.
nichée.
nô — gl — ^i.
on. Ex. : si no vœ; nodi.
nàni. — Cf. Dott. : nauè et nàn'e, au même sens. Et Jaub. :
nanni ; nenni. Cf. Dict. gâi : nenni.
nef. -*- Cf. Jor. : néche, noirâtre. Jor. donne comme étvmol.
le type *nigritiiis (?).
I.KXiaUK
))
nô II (M) — lin — 51.
quand on lie.
//(') (lin) — ■ i^' — .
gouttière.
noi aluni — s — 51.
on allume; ;/o:( e — / — . on
est. nô — st — . l'on.
nbje — / — 41.
nager. Ex. : i'a noj — g — .
ça nage.
nori te — - — 53.
nourris-toi.
norin (Je) — bol — 69.
les narines (d'un chex'al).
nbt — g — 141.
notre.
noter pér. .. — g — 1 04 .
Notre Père... (prière).
nbye — mél, /, A — .
noyer (arbre); et : noyé.
non — gl, mél — 80.
midi. Ex. : via non ki son.
nu — i, c, A, ang — 48.
nœud. Spéc. : nu du ko —
g — . nuque.
mi fe — g et L — 82.
non fait.
iiuriré (/) — lecture, e — .
je nourrirai.
nnve — t, g— 31.
nouveau.
nb. — Cf. Dott. : nô, vallée; prairie marécageuse; — nn^
petit pré long et en vallée; — no, conduit; canal; petit
pont ; auge à cochon ; ^ noher, gouttière. Ct. jor. : noc :
I" conduit qui apporte l'eau sur la roue d'un moulin; 2"' espace
vide entouré par l'auge circulaire du pressoir; tièche de voiture.
une : 1° rigole formée par deux toits qui se rencontrent en formant
un angle; 2° parties déprimées de la plage où l'eau est plus pro-
fonde à pleine mer et séjourne à mer basse. Cf. God. : noc,
baquet; auge; réservoir en pierre pour recevoir les eaux de
pluie ; gouttière.
7iôn. — Cf. God. : none, iwesne, le midi, le sud ; — heure de
midi. Ex. :
Trestout le jour dura jusqu'à 7ioiine sonnant.
Doon de Maience, 1870, A. P.
Cf. angl. : noon : « Orig. the ninth hour of the day, or 3 P.
M., but atterwards the time ot the church service called nones
was altered, and the term came to be applied to midday. »
(Skeat, J// Hlyiiiol. Diction.)
nu fe. — Cf. Dott. : nô fc, nullement, s'opposant à « si tait ».
352 LEXIQUE
nwa — A — ,
Noël. Ex. : nova kcrye adyœ
nu'â. on va crier « adieu
Noël ».
nive — c, <ï> — 144.
Noël ; et : 7iwe — :; — .
mue (de) — ang, ri, z, ^ — 64.
des noix.
îiwori (s) — g m — 91, 145.
se nourrir. Ex. : es nwori
— ç — 105. // e 7iwbri
— i>— .
nworiéd — st — 91, 124.
nourrisson.
nwùru — bol — 91, 124.
nourrice.
nwûri€Ô — / — 91, 124.
nourrisson.
nii'àj (Je) — gl — .
les nuages.
nyœ (i m à) — 'I> — 62.
il m'a nui.
nyœl (d là) — lî — hâd —
<i> — 28, iio.
nielle: uredo-carboou*char-
bouille (maladie du blé).
nye(es) — iiiél — 57.
se noyer.
nye(œ)— :; _— no.
œuf postiche dont la pré-
sence dans le nid invite
la poule à pondre. Cf. ne.
nye —g—-
niais.
nyef — î^ — 124.
nièce.
nye:(ë — bol — .
niaiser.
ne (j té) — A — 62, 1 10.
je te nuis. Ex. : ee kèe tè hit?
hœ — gl, e, g — 62, 108, 1 10.
nuit. Ex. : // e beto nœ; ste
hœ — A — .
hœlae — / — 28, 36, no.
niellé (blé).
hà'r — ^, fleiy — 63.
nuire. Ex. : / trae a m hâr.
62, 1 10 ; et : hœr — «I> —
62. Ex. : / ni nyâ'^i — g —
hœtim — g — .
veiller tard.
hœ:(ib — A — 63, 110, 139.
nuisible.
ne (s) — £ — 57, 108, no.
se noyer.
m —H—.
œuf postiche. V' tiye.
0 tu — Btd —.
vois-tu ; entends-tu.
nyœl. — Cf. Jor. : gneule, au même sens.
nœtine. — Cf. Jor. : nuitier, au sens de veiller, passer la
nuit.
* ne. — Cf. Jor. : gnée, œuf ou objet en forme d'œuf laissé
dans un nid pour empêcher les poules d'aller pondre ailleurs.
Lat. nîdatnni. Cf. Dott. : hào, hœ, au même sens.
LEXIQUE
353
bhàè (d l) — 9 — .
de l'aubier.
obr—z— 41, 137.
arbres.
Mse — — 40, 137.
à ce soir; et : tidsc (v' ossae).
ofisra — g et L — 108.
officiera. Ex. : ee H k ojîsra.
ofr (jii vi) — g — .
tu m'offres.
ofrdx — g — 41-
affreuse.
Ôgûf (tu m) — <ï> — 40, 124.
tu m'agaces.
okâl t'Iye — ^ — .
avec elle ; et : aiî lye.
ôkt (un) — bn — .
une entaille.
oklobr — .<,'■ — .
octobre.
Ôky&(d) — gin — 127.
certains. Ex. : dâ doky&pei —
bol — . dans certains
pays.
aie — ;■/ — 52, 138.
ourlet.
6m — g — 80.
homme.
bniàr (chi) — i — .
trou dans un mur. Ancien-
nement, ce mot désignait
plus particulièrement un
ôbde. — Cf. Dicl. gén. : « aubier, première couche du bois,
immédiatement sous l'écorce. Sully emploie la forme aubeau »,
provenant d'un suff. -ellus. Nous avons un témoignage du suff.
-ellnm avec notre forme obe, qui passe, secondairement, à obac.
Cf. God. : aubel, obel, aubier. Remarquer aussi : aubel, au sens
de peuplier blanc.
okât t'Iye. — Peut-être pour : d ohàl elye, qui serait composé
de do (fr. avec) et de kât, par besoin de renforcer le mot. Cf.
Dott. : kàlé. Ex. : s kuet kât le pul, se coucher de bonne heure.
Cf. Dict. gén. : quand et (vieilli), loc. conjonct. Ex. : menant
leur butin quant et eux. Malh., Tite-Live, XXXIII, 37. Cf.
God. : quant et quant, en même temps, avec. « Cette locution
s'est conservée dans le langage populaire des provinces. On
dit aussi : à quant et, h tout quant et (norm. ?) h tout quant
et mei (Saint-Brieuc) ; aquateh moi (Alençon). »
okt. — Cf. Dict. gén.: *auche, orthographe fiiutive pour (Wa',
anc. fr. osche, prov. 05crt, 'entaille. (Technol.), trou pratiqué
dans la matrice du mouton à frapper les têtes d'épingle. 1755.
EncycL, épingle. Cf. *énôchcr, entailler, et boche, entaille, marque
sur une taille, indiquant chaque fois le pain, la viande qu'on
fournit à crédit; brèche sur une lame. Cf. Jor. : ôquc, entaille
fixité le long des parements de fagots pour les dresser.
GuERLiN DE GuKR. — Parler pop. de Thaoïi. 25
3 54 LExiauE
trou assez grand, ménagé
à l'intérieur des maisons,
au-dessus de la dalle ou
évier,
oinè (d:0 — g — .
petits bœufs du département
de la Manche.
iviion — g — 80.
aumône.
onyèr — ;;// — iio, 139.
ornière; et : oner — A — .
ohô — tl>, gl — .
oignon.
oparavà kè dvèni — g tu — .
avant de venir.
oprœ—e,f, A — 40, 47.
auprès. Ex. : oprœ d H
oprœ mat — ^ et L.
après moi, derrière moi.
oprœ:(^ a (/) — g — .
le mois de septembre, l'ar-
rière-saison ; littéral. :
l'après-août.
ord (ail) — g — 140.
en ordre.
orey — op — .
oreille.
orey — Btd — .
le versoir de la charrue. (V""
la hgure, au mot : kyeru.)
orive — g — ^40.
arrivé, Ex. : je orive rik b
rak.
oriye — i, iiiél — .
oreiller.
orj — /, Jlar — 42 .
orge.
orj à — A — .
paille d'orge.
Ônii — i — 42.
orme; et : Ônit — 'I> — .
oniie (siL'Û 1^ — ang — .
lieu dit à Thaon.
OriHi'ne (/) — ang — .
lieu dit à Thaon.
onmuar — / — 64.
armoire. Ex. : ormiuar a kat
pane; et : oriuer — A — .
ortae — jj, / — 109.
orteil. Ex. : l grôorte — c — .
mô gré t ortây. Plur. : lé^
orte — H — . 16,28, 109.
orti pwât — Btd — .
lamier blanc (lamium al-
bum).
orne. — Il est douteux qu'il s'agisse ici d'une forme en -ellum
d'un diminutif de a»/wa/^', analogue à aumaille. V' God., Vendée :
aumaie, gros bétail ; Mons, Charleroi : aniai.
orjà. — Cf. God. : orj as, orga:^, paille d'orge. Cf. Perche :
orgie, dans le même sens.
orme. — Cf. God. : ormaie, lieu planté d'ormes.
Ormene. — Pour ornielct, dimin. de orme, ou peut-être pour
ormelaie, c'est-à-dire lieu planté d'ormes, v''God.
brtae. — Cf. God. : ortel, doigt du pied. Cf. Dott. : ortay.
LEXiaUE
orvcr (itu) — alg — .
un orvet (anguis fragilis).
orwd (d~) — enf — .
de grands cris.
èse — g — 40.
assez.
èssâe — / — 27, 40.
ce soir. (V' odse.)
Ôstiiie — lui — 137.
obstiné.
iislô- — si — .
prison. Ex. : aie cî l Ôsto.
ot — g, si — 141.
autre. Ex. : œn ot itu; Ôt par.
ottrye — J — 41, 102.
âtre.
otfe— <I>,^, gl,c — 25, 141.
autrefois.
Ott — *r — .
outil. Plur. : I:^on — aiig — .
olon — g — 81.
automne.
otr—g—.
autre. Ex. : kèiii tin Ôtr; a
par de d Ôtr — g — . à part
d'autres.
355
^'>'' —Lk'— 41. 144-
avril.
Ôyu — £ — 132.
où ?
oiae (/ n tryèni pa) — ang — 36.
nous n'aurions pas osé.
ils ont.
obelye — g m — 82, 106.
oublier.
ohrajd- — g — .
couvert (se dit du temps).
odè — ç, — 73.
andain.
% ~t,gi — 140.
ongle.
ogl — li— 134-
oncle.
agit —^,gl— 60.
onglée.
ok - H — 140.
ongle. Ex. : j ed key swo l dk.
ok (è ni n) — H — .
mon oncle. Ex. : Âr ki te,
st bni le ? — se m n ok.
orvcr. — Dans God., orvet ou orve:{ désigne un serpent très
venimeux. Cf. Jor. : orvcr.
onuâ. — Cf. Dott. : arwa, femme braillarde, grossière. Cf.
Dict. gcn. : arroi, équipage qui accompagne quelqu'un. Cf.
God. : aroi, équipement; équipage de guerre.
(>stÔ. — Cf. Dott. : aie a l ostro, a 1 osto, aller en prison.
L'argot connaît aussi la forme otisto dans le sens de prison. Cf.
God. : hostel, oustel, maison, habitation, auberge.
dbrajœ. — Cf. God. : ombrageux, ombreux, qui donne de l'om-
brage, couvert d'ombre, obscur.
ôdè. — Cf. Dott. : ôdc, l'étendue de pré que tauche un homme
à chaque pas qu'il fait.
356 LEXiaUE
dm {s iî) — c — 80.
son mari.
oniô — £ — 73.
amont.
i\ aliiiii fci — £ — .
on allume ça.
o^sà — <ï> — .
onze cents.
pà — %—^^.
pas. Ex. : € pà — ang —
n'est-ce pas.
/)^1 — <'-— 145.
par. Ex. : pâ lèâdrc; pâ la.
pae — gl— 88.
pain.
pakohiy — Bld — .
pacotille.
pàhyt (de) — 9, g — .
pâquerettes vivaces. bellis
perennis. grâd pakyct.
marguerite leucanthème :
chrysanthemum leucan-
themum.
pal (d la) — g — 32.
de la paille.
pale Ô tu ta — g — 97, 138.
dis donc, entends-tu, toi ?
palyè — //// — .
seuil.
pane — gl — iio.
panier.
papi — A, 7Jif, 'ï>, e — .
pavot ; coquelicot. Papaver
Rhaeas.
parale:(i — g — .
paralysé.
pardesu — vif — 102.
corsage.
pardôite inae 8 1 .
pardonnez-moi.
parel ô mem (du) — hn — 113.
du pareil au même.
part'l — g — .
pareil.
part'sd'œ — st — 46.
paresseux ; et : parhœ —
ncr — .
pâkyet. — Cf. God. : pasqueite. Ex. : pasquette, a daisie.
Cotgr., 161 1. Cf. Jor. : même forme, au sens de marguerite.
païe. — Cf. Jaub. : « Eh ! palledonc! »
palye. — Extension du sens franc, de palier, qui est, spéciale-
ment, la plate-forme dans un escalier, à l'endroit où finit un étage.
papi. — Cf. dans Jor, Flore pop., les variétés : papitre, poupi,
boiibi, etc. Cf. Jaub. : papou. Cf. God. : poupie, qui, marqué
d'un point d'interrogation, présente sans doute le même sens,
comme l'exemple nous en peut convaincre : « Pour cause de
son pasturaige des bruieres, lande, poupie et fumières du mont
Louve » (Dénombr. du Baill. de Caux. Arch. P. 303, f° 36, v.)
Cf. angl. Poppy : « Popig, merely borrowed from lat. papauer,
by change of u (\v) to g and loss of -er (Skeat, An Etyiiiolog.
Diction.).
pnréy du syèti. . . (/) — j^ etL — .
le même que celui de...
Ex . : je a' l'iv ; d in l pa-
rêy du sye ti ce tu l
parcy du kyc.
pan — uicl — 67.
parrain.
parlôe pti Çic n ))if) — g m — .
je ne cherche pas à parler
français.
paroi — bol — .
parole ; et : paroi — g — .
par si — gl — I o I .
persil.
parti (il a) — g — .
il est parti.
parti d lagrà port (0) — ang — .
en partant de la grande
porte.
pàsae (sa sa) — g — 36.
ça s'est passé.
LKXIQ.UE
pâse — mf —
seuil.
paskenod (de)
yy.
41
carottes; et : paskenâd.
pàsrt'S (la) — c — .
passoire.
pastœr — 9 — ,
berger.
patàc (de) — alg — 33, 124.
des pommes de terre.
pataldà ! — g — 114.
patatras !
pàtd — Btd — .
masses de pain prêtes à
recevoir le dernier apprêt
pour être transformées en
pains de différents poids.
pâtres — <p — .
bergère.
parloe. ■ — Cf. Jor. : s parloeié. Cf. Dott. : s parle ; parleye
parti ft' ; parlote.
pâse. — Ci. Dott. : pase, largeur d'un passage. Cf. God.
passée, passage, ouverture, brèche; compartiment; pas, enjambée
paskenod. — Cf. Dott. r paskanad; paskùnad (daucus carotta)
et aussi : consoude. Cf. God. : pastenade ; pastinade. Cf. Dict. gén.
pastenade (vieilli) et Dial. : panais.
pasttvr. — Employé surtout en franc, au fig. et dans la langue
poétique. Cf. Jaub. : pâtour. Cf. God. : pastour et le fém.
pastoure. Cf. Dott. : pain.
pattie. — Cf. Dict. gén. : patate (c^p. hatata, patata). On en a
un ex. en 15 19. Plante à racine tuberculeuse, comestible : genre
hatatas, de la f\nnille des convolvulacées. Nom donné par abusa
la pomme de terre. Cf. Dott. '. patoe; patafy, au sens de pomme
de terre. Cf. Jaub. :pataf.
pàtô. — et. Jor. : pâton, boulette de farine détrempée qu'on
fait avaler aux dindes, chapons, que Ton engraisse. Ct. Dupinev
touché, caressé.
patrél — t: — 113.
écoLivillon.
patrwol (no) — / — 113.
on patrouille. Ex. : patrwtiye
laddà — bol — . barboter.
paiûye — Im — .
travail mal exécuté.
patiuby — Btd — .
instrument à laver le four
(écouvillon). Cf. patrûl.
pàw — /, £, lect. — 98.
pas. Ex. : es pàw ? — alg — .
je n Vit pàw — g — . non
se pàw — g — . on ne
sait pas.
pàwhyt't (de) — s — 98.
des pâquerettes. Cf. pàhyeî.
358 LEXIQUE
paironae ~ g — 37, 81 . pàwsl 98, 145 .
passer. Ex. : pu pàwse.
payé — 5 — .
tas de paille où s'agenouil-
lent les dentellières.
pàd — / — 140.
pendre.
pàè — rt — 4, 88.
pain.
pâlie — / — 31, 72.
panneaux.
pàîïolè ■ — op — 72.
sorte de trèfle (trifolium
p rate n se).
pâsedlà ilâ'(jnepàld) — gol — .
Je n'ai pas la pensée de là ici ;
c'est-à-dire : je n'ai pas
toute ma présence d'es-
prit.
de Vorrep., Dict. frmiç. illuslr.^ sub. voc. pain : « On réunit la
pâte en une seule masse, puis on la relève de droite à gauche,
en la retournant en gros blocs ou pâtons, qu'on travaille succes-
sivement pour les reporter de gauche à droite. »
patrônae. — Cf. Jor. : patronc, tourner et retourner ; défraî-
chir, salir, gâter en touchant quelque chose sans soin. Conta-
mination de patron et de patte.
patrél. — Cf. Dot. : patùy, morceau d'étoffe emmanché au
bout d'une perche, qui sert aux boulangers à nettoyer le four.
Dans Jaub., patouille ne répond qu'au sens d'eau boueuse, et
aussi : / patruyâ. Cf. God. : patotiffle, sorte de bâton (?). V
Littré : *badrouille, terme de mar. ; pelotte formée de vieux cor-
dages, pour chauffer un vieux bâtiment que l'on veut caréner.
pàyo. — : Cf. Jor. : pàyo, petite couchette d'enfant pleine de
balle d'avoine (même sens en franc. Cf. Dict. gén.). Cf. Dott. :
payô, paillasson. Cf. Dict. gén. : paillon, poignée de paille for-
mant tamis au fond d'une cuve à papier.
pane. — Cf. Dott. : panyâo, sorte de bât. Cf. Dict. gén. :
panneau, coussinet de crin qu'on met de chaque côté d'une
selle, sous les arçons. Cf. dans God. la forme panel, avec ce
dernier sens.
LEXIQ.UE
S)9
Pàtkôt — g — 70.
Pentecôte ; orchis mascula.
pàtoré (dî) — Btd — .
boucles d'oreilles (pendants
d'oreilles).
pœpelyé — ^, gl — 53, 106.
peuplier.
par — •^ — 47.
pouvoir. Ex. : s kù j viuepœr;
et : p(t'r — ç — . s ki^ j va
par.
pe — •!> — _.
paix.
pe—op,c,f, £, 'T>, /,it,o^/— 3,
pois. Ex. -.petiehale — Btd — .
pois à écosser. dé pe —
gm — . des pois anglais.
pe^àgle — Btd — .
haricots à rame.
pé d ter 107.
pommes de terre.
peàw — gl — 98.
pas.
p飗gl—.^
pêche (fruit).
p΀i — îf — 59.
péché. Ex. : // a phi.
péeye — niél, gl — 43, 66.
pêcher ; et : peeye — < — .
Pei — g—-
pays. Ex. : peï d oj — e — .
pays d'Auge.
pek — rt,gl,g— 120.
pêche.
pekbb — Btd —.
partie de la charrue (pour la
définition, v"" la figure^
au mot : kytrii).
pekye — gl, ', rt, 'h — 43,
120.
pêcher (verbe). Ex. : y mue
pekye.
pt'kyo (lii) — gl — 102, 116.
tout petits.
pn âfd' — N —.
pelle à feu .
pelé — *I> — .
pelletée. Ex. : pelé d bwôyô.
pelletée de boue.
pelye — g, f — 106.
plier.
pemonik {il e) — gm — 5 4, S i .
il est poitrinaire ; et : peiiifi-
nik — mél — .
Pàtkbt. — Cf. Dott. : pàtkut, orchidée indigène qui fleurit
vers la Pentecôte. Cf. Joret : pand' côte.
pàtoré. — Cf. Jor. : pâdorél, au même sens.
pœr. — Cf. Dott. : pwer, pouvoir.
pékbb. — Cf. Jor. : peque boe, barre transversale qui réunit
les deux mancherons de la charrue.
pelé. — Cf. dans Dott. la forme \ trhiûe peleyî.
'phnonik. — Cf. Jor. : pomonic. Cf. Dict. gén. : pulmoniqiie et
(vieilli) poumonique. Cf. Dott. : pomonik, poitrinaire.
360
père. Ex. : ta per, ton père.
pér — l,g,gJ,op, £ — 25.
poire ; et : per — c — .
per ter (lé) — ^^, f, ? — 25.
les pommes de terre.
per — g —'
paire.
perei— f, gl, st — S9, 124.
percé.
perd — /^ 140.
perdre.
péret(jiii) — bol, g — .
oie femelle.
ptri (/ sa) — g ■ — .
il a fait naufrage (un bateau) .
Perk — ^,g, 'l'ygl— 120.
perche.
perkyeÇs) — Ji — 120.
se percher.
permye (a) — *b — 1 04 .
en premier lieu.
perne (e la) — ang — 104, 143.
elle la prenait.
persàte(s) — / — 84, 104.
se présenter ; et : ^ persHte.
persesyà — e — 53^ 104.
procession.
LEXIQUE
per son — 'Î>,t: — 81.
personnes.
pertà— 'ï>,flar — 53, 77.
pourtant; et ipertèàiu — g — .
pertàten 104.
prétentaine.
perukye — ang — 43.
perruquier.
pcrù^in — inél — 23, 25, 43,
^-
chandelle de résine ; et :
penc^n — g — .
peryé — op — 26.
poirier ; et :perye — 0, g — .
peryè — / — 106.
prier.
peryér — g — 106.
prière.
per:;;à (ei) — 'l\ gl — 104.
à présent.
pt'sa^ — / — 37, 102, 136.
pesé. Ex. : // D pesae byè niai.
pésd—t,gl, mél — 25.
poisson.
pesônyer — % — 25,81.
poissonnière.
pétri — -, ;;//, «I», A' — 43 .
pétrin.
per ter. — Appliqué par abus aux pommes de terre. C'est le
nom (poire de terre) qui désigne vulgairement le topinambour,
dit aussi : artichaut de Jérusalem. (V"" Dupiney de Vorrepierre,
Dicî. franc, ill.).
per et. ■ — . Cf. Dott. : piro, pirot, petite oie mâle et femelle.
De même Jor. : piro, pour Pierrot, diminutif de Pierre. Jor.
connaît aussi pert'l.
péri. — Cf. Dott. : s péri, se blesser grièvement.
pertt::jn. — Cf. Jor. : pero:;jne, poix résine (?).
LEXIQ.UE
36i
pèirÔ — T., 9 — 138.
rossignol de muraille (nio-
tacilla }")h(vnicurus).
pciro Jtilr — g — .
petit jour. Ex. :dt'pt'troJake.
petyo — i, chanson — 102.
petits.
pcysô — 'I> — .
poisson.
pe^ (€0) — rt —.
ça pèse.
pîxà (du) — 9, e, rt, A — 26,
108.
chaume des pois. Cf. b/^a.
p\àw (du) — alg — .
fanes des fèves. Cf. pe::^â et
b:(a.
pézà — A — ,
paysan .
pUÎ — +î — 60, 124.
pincée.
phi — s, lecture — .
peine.
pt'he (s) — A — .
se peignait.
pi'ptrnel — Btd — .
pimprenelle sanguinolente
(poterium sanguisorba).
prtârd — H —.
pintade.
pi —A, ,<^/,/, ang— 65.
puits.
pt (un) — - 9 — .
une bavarde.
ptver{(i^—g—.
pivert, variété de pic.
pi kerû'i'l (la) — alg — .
la pie grièche (lanius excu-
bitor).
pigaf — Btd — .
pie-grièche.
pijô d tri — H — 15, 22.
pigeon en liberté.
pîjô d fiuï — L — .
pigeon de colombier. Plur. :
^Ic plJD — / — .
pf'tro Jalâ. — Cf. Jor. : « pétron jaque; mot-à-mot, réveil de
l'écureuil. » Mêmes formes, au même sens, dans Dott. Cf. Jaub. :
patron Jacquet. Cf. Dict. gén. : potron Jacquet et potroti minet.
Étymol. inconn. V' Génin (in Illustrât., 1854, p. 270).
pt ver. — Cf. Dott. : piva(r). Cf. Jor. : cpek.
pt ht'rû'cl. — Cf. Dott. : pikrnyer, piknueyer; et aussi : pijol.
De même pie-cruéle dans Jor. Cf. Jaub. piguarêcbe.
ptgae. — Pour pie-agache. Cf. Jor. : agache, pie.
pijà d tr'i. — On peut distinguer deux catégories de pigeons.
La première comprend les bisets ou fuyards ; la seconde les
pigeons de volière ». (Joigneaux, Le livre de la ferme.) Trie serait-
il le même mot que trie, tribe (di2 God.), au sens de jachère,
terrain vague, inculte ?
pijô d f-u'i. — fuie, espèce de petit colombier construit sur un
pilier de bois et fermé avec un volet. Ct. Dict. gén.
3^2 LEXIQUE
piho{cv) — H — .
un dindon.
pikbt (œn) — H — .
une dinde.
pikt't — /;()/ — .
mélange de Uiit caillé,
crème et sucre.
piko (gp —H—.
un dindon.
pikô! (ivn) — H —.
une dinde.
pihwàyo (de) — gol — 87.
de l'argent.
piJtyàb — / — 116, 139.
pitoyable ; qui inspire la
pitié.
piHyê — ç — .
malheureux; qui fait pitié.
pikyie — /, gl, rt — 116.
pitié.
pikycâzu (de) — ^
des piquants.
pilakre Ni (il a)
!!•
Im
il a tout foulé aux pieds (se
dit d'un cheval).
planche de bois qui supporte
la lampe. V''/))'o et la note.
pilote — Btd — .
partie de la charrette à
gerbes.
pinot (i) — hn — .
il mange sans appétit.
pipenie — 9 — 31, 84.
pimperneau (anguilla lati-
rostris).
pip^ (la) — it, 7ncl — .
la pépie, maladie de la lan-
gue (chez les poules).
pihcl. — Cf. Dott. : pikh, boisson iaite avec des fruits secs et
de l'eau. Jor. donne le même sens que le nôtre. Cf. Dict. gén. :
piquette, boisson d'eau et de marc de raisin ; vin aigrelet.
piko. — Même forme et même sens dans Dott.
pikwayo. — Cf. Dict. gén. : *picaiIlon, empr. du provenç.
mod. picaioun. Ex. en 1750.
pilakre. — Cf. Jor. : pilacrê, fouler aux pieds. Contamina-
tion verbale de piler -\- massacrer.
pilote. — Cf. Jor. : pilotin, traverse perpendiculaire des côtés
d'une voiture.
pinot. — Cf. Jor. : pignoter et pignochic, prendre, enlever
brin à brin, par petits morceaux. Cf. Dott. : pinôee, piquer,
aiguillonner ; piîiote, se plaindre sans cesse (à rapprocher
de pille, gémir).
piperne. — Cf. Dott. : pepùrhào, petit enfant. Cf. God. : piin-
pernel ; pipprenelle, espèce de petit poisson remarquable par son
agilité, le spams des latins. Norm. : pimperneau, piperneau.
1
phàlye — 'I> — 22, 6r.
pissenlit (taraxacum dens
leonis) ; pisâlye — e — ;
et : pisolt — g — .
pitii (œ) — g, mél — 85.
putois (mustela putorius).
p'ic (lu m) — st — 67, 124.
tu me pinces.
pUet— N, st— 68.
pincettes.
pî€Î — Jîar — 68.
pincée (subst.).
pπΠ— 'î> — 68.
pincée (part. pass.). Ex. : ;
mé syd' pleî.
puô — st — 68, 124.
pinson.
p'ipcniel — g ■ — .
pimprenelle (potcrium san-
guisorba, d'après Jor.).
plaàiueye — i[ ei L — 66, j 6.
plancher.
plâf— st, g! —yy, 124.
place.
plûfi — <I>, c — 59, 124.
placé. Ex. : byè plaei — »• et
L—.
LEXIQUE 363
placr — gl — 62.
plaire.
plaçai — gl — 62, 145.
plaisir.
plafà — *I> — .
bas-fonds.
plûhi {de) — Bid — .
platanes.
platàn là (sivo ste) — ang, gl —
72.
sous ce platane-là.
plate — g — .
platée, contenu d'un plat.
plàiutr — gl — 98.
plâtre.
plàliyer (de) — £ — 120.
sortes de pièges.
phhuk — g — 76, 120.
planche; et : pleàwe 78.
pldr — gl, flar, 0, g — 47,
139-
pleuvoir. Ex. : ivaplâr avers
— *I> — . iplœra — 'I^ — .
/ plœra — Bld — .
phvr — A — .
pelure ; et : plœr — ang — 5 5 .
espèce de petite anguille. \' Boissière, Dict. Anal., sub. voc. :
pimperneau. V' aussi Nyrop, Gramm. hist., p. 376 : (.'■pimprenelle
(au xvr' s. pimpinelle), altéré sous l'influence de pinipernelle ,
vieux nom d'un petit poisson. »
pitii. — Jor. : pitoi{ et pitoîiee. Dott. : pitiua.
plafà. — Cf. Littré : plafond, terme d'hvdraulique. Le fonds
d'un bassin, d'un réservoir. Il se dit, dans un sens analogue, du
fonds qui constitue une vallée, un plateau. Terme de marine.
Planches ou plate-forme recouvrant la partie plate ou à peu près
plate du fond d'un navire.
plàliyer. — Diminutif de planche.
plœr. — Cf. Jaub. : pleure et pleuve, dans ce sens.
3^4 LEXIQUE
plœrœ — alg — 46, 50.
pleureur ; et : plœrœ.
pJœrre (/') — g — .
je pleurerai.
pïï (fa lï) — rt — .
ça lui plaît.
plcàiue — st — .
planche.
plehu (vo) — Btd — .
vous plaignez-vous ?
pitxt — £, c— 43.
plaisir.
pJèàu'€ye — / — 66, 77.
plancher.
plèàwt — gl,g —77.
plante.
pïen — gl — 71.
plaine.
pUn — gl — .
pleine.
plo€ — gl — 40, 124.
place.
plomà — Btd — .
lourd (se dit d'un enf;mt)
ploim {la) — _''■ — .
la balance romaine.
plùm— d, ^T, a/ __ 83.
plume.
pluvye — g — .
pluvier ; oiseau de rivage,
de l'ordre des échassiers.
pÔ — c — .
deux litres.
po — g— 145.
pour. Ex. : £e po lyc — ^ — .
c'est pour elle.
pôkyt't (de) — «ï> — 41.
des pâquerettes. Cf. pâkyti.
pol — 9 — 113.
paille.
polâkr — g — .
tricot de grosse flanelle.
pom (de) — t, ftar — .
des pommes.
pomd (le) — mél — 53.
les poumons.
pbnle — ang — .
donner des poulains.
pbnoTc (d la) — gl — 40.
de la pagnolée (trèfle). Cf.
panolé.
plomà. — Cf. God. : ploiiunc'e, morceau de plomb; poids de
plomb; massue plombée, etc.
plôiiic. — Cf. God. (v aussi le précédent, et plommel, au
sens de : « sorte de balance »). « Norm. : plommée, balance
formée d'un fléau gradué, portant un anneau mobile, auquel
est suspendu, par une petite chaîne, un poids rond en fer,
autrefois en plomb. » Haut-Maine : plumée, romaine.
phiivyt'. — Régulier, phonétiquement, par le traitement de
l'atone.
poule. — Cf. God. : poulainer, pulainer, mettre bas, en par-
lant d'une jument. Cf. Dict. géu. : pouliuer. Cf. Jor. : même
mot, au même sens.
LEXIQUE
36;
pbpi (du) — gl — 40.
coquelicot. Cf. papi.
por (/) — 'I> — 41.
le parc (lieu dit).
pbr — st — .
par.
por —gl — 94.
pauvre.
por — ^— 52, 127, 128.
pour. Ex. : pôr kyi — ;;,'■/ — .
€e por H — îr — . c'est
pour lui . pèr yœ — gol — .
pôrdye — f — 29.
pardieu !
pore — c — 41.
parrain.
perle (s) — <I> — 40.
chercher à bien parler.
porslen — A'' — 71.
porcelaine.
pbrsyo — gl — 29.
pourceau .
porté, mekye — g — .
porte-métier à dentelle.
por lu hyc {i s) — g — .
il se porte bien.
ponut's — <ï> — 41, 64.
1, paroisse.
2. commune.
pos 136.
pause.
pos laû — z — 41.
pa.sse-lacét.
posas — N — 41, 136.
passoire.
pose — enf — .
passez.
pose —g—'_
seuil. Cf. pàse.
potil (un) — g — .
petit poteau.
potl — Irn — 67.
potin, bruit.
pôtiht'è — alg — no.
bavard.
potrîn — j; — 62, 69.
poitrine.
povèrtat — j — 37, 10^.
pauvreté.
poyà^ — o — 42, 124.
paillasse.
pô — Btd — .
poing. Ex. : œ ht dpo.
pômye — 'I^ — 81.
pommier.
poîic — / — .
poignée.
pôné {de) — bol — 31, 73.
des panneaux de selle; et
de pônyé (v pane),
pônu — / — 115.
pondu.
pôlîl. — Cf. God. : poslis, posfil, poterne ; arcade cm portique
à front de rue donnant accès à une avant-cour ou à une allée ;
palissade. Norm. : pâtis, petite porte établie dans une haie, un
mur, à l'usage des piétons et servant d'entrée secondaire dans
un enclos.
pol'i. CL Dict. géii. : « mot dialect. d'orig. inconnue tréquent
au wu*^ s. dans la Muse nonn. de D. Ferrand (néolog.).
366 LEXiaUE
prà (jiii) — rt — .
mauvais cheval.
prae — mcl, g — 37.
poiré, boisson fermentée
faite avec du jus de poire.
prâe— gl— 37.
pré ; et : prây — g —.
pràd — /, A — 70, 140.
prendre. Ex. : €e vre; via
kom no prà — 'î> — . c'est
vrai : voilà la coutume,
la façon de parler, i prâ-
dra œ gre pîir s frote l vàtr
— g et L — (se dit de
quelqu'un qui a manqué
un mariage.)
prâ — A, çp — .
près. Ex. : ^èbyèprœ; tu prâ
— mél, J — .
prœvé €a — mél — 47.
prouvaient ça.
pre (le') — <î> — .
les prés.
prè — / — 46 .
prêt.
pred — g — 4}, 59-
prêcher, prhi — «î> — . prê-
ché; et : pré-ei — S — .
prejcri Q) — ang — .
elle préféra.
preniyc (él) — g —.
le premier,
près — g — .
hâte ; urgence.
prêsi—t, g— 59-
pressé, prest -^ «I> — 60.
pressée.
prèizuar — gl — .
pressoir. (V' le suivant.)
prèswô — gl, c — 92.
pressoir.
pre—gl— 74.
pris. Ex. '.ea 711 a pre — op — .
pre gard — st — .
prends ^t.nirde.
Près (la fam 0) — gm — .
la femme Leprince. / garsô
Près — g — . le fils Le-
prince.
prett'àw — g — 77.
printemps.
pre:{ — s — .
prise (de tabac).
prise — /, <ï» — 13e.
priser (le tabac) ; et : prhe
prà. — Cf. Dott. : prâ, charogne; mauvaise viande; bête
usée, hors de service; femme de mauvaise vie. Pourrait
— mais pour le sens seulement — provenir de proie, comme
l'indique Dott., sans qu'il soit besoin de recourir à l'angl.-
sax. ou au néerl., comme le propose Jor.
prae. — Cf. Dict. gén. Le premier ex. qu'on possède du mot
date du xiii"-' s.
presiuô. — Cf. présofi (Jor.). Cf. God. : presser, presseur, -cor,
-owr., pressoir, « norm. : persoii, pressoir. » Cf. Jaub. : pressoiié,
persoué.
prïsii' (le) — / — 50, 136.
les priseurs (de tabac).
probàb — g et L — 139.
probablement.
probàhehnà — g ^^ L — 105.
probablement.
prohiûr — flar — .
presbytère.
prômnàd — aiig — 38.
promenade (jeu d'enflmts).
proshiicr — z — .
presbytère.
prudo — g — .
haricots à rame.
prûn — ^, gl — 83.
prune ; et : prùn — / — .
prnnel — Bld — ■.
fruits de l'épine noire ou
prunier épineux. V'' gra-
vaeô.
LEXIQUE 367
priiht' — gl,f — I i(j.
prunier.
pli niyo (0 bu d &) — gni,st — .
au bout d'un petit instant.
pu —gl—.
(ne) plus.
pu {ko) — g — 141.
encore plus.
pue — rt, st, ^, g tt L — 124.
puce.
pum' (œ) — 'l*,i>ij — 50, 124.
vase qui sert à « couler » la
lessive; couloire à lessive.
puei ~ st — 59, 65.
puisé, coulé. Ex. : / epuei
la Isiv.
pueî — '!> — 60, 124.
coulée.
pU€Ô— g — 145.
puceron.
probiter. — Même forme au même sens dans Jor. et dans
Dottl
prosbiter. — Forme influencée par la forme française.
prudo. — Cf. Jor. :p;w/(;/;/d surnom d'une espèce de petit haricot
à rames. Cf. Boissière : Dict. anal, de la langue fr. : prcdoiiune,
haricots princesse, ou mange-tout. Cf. P. Joigneaux, Le livre de
la Ferme, t. 2, p. 616 : « Haricots à rames et sans parchemin.
Haricot prcdoiimw, prudhonniic ou prodonuuet : grain arrondi, d'un
blanc terne ou grisâtre, quelquefois aplati aux extrémités, gousse
renflée en chapelet. »
pu€œ. — Cf. God. : piiiseor; — seur ; pucheeiir, celui qui
puise; vase, machine servant à puiser de l'eau. « Norm. :
pucheux, vase en fer blanc ou en bois, muni d'un manche, et dont
on f\iit usage pour puiser la lessive. » Cf. Jor. : puchic,
puiser.
368
LEXIQUE
puni — g — 145.
punir.
pupe rwoj (dé) — 'I» — 68,
1 . fruits de l'épine blanche.
2. de pupe d het — gl — .
faines.
pupèlye — / — 85, 106.
peuplier.
pur —g—.
suintent, dégouttent. Ex. :
les maisons pur.
purèàw (tu) — <ï> — 77.
tout suintant, trempé.
purji (i s a)—gl — 59.
il s'est purgé.
pu— g— 145.
pour.
pu — ,f, c,'l>, rt— 59.
peur. Ex. : / e pu. tu m fe
Jwt— 145.
pud — S, H — 68, 124.
poussins; et: depuel — op — .
pueine — 5 — ^124.
l'ensemble des poussins.
pueiher iio, 124.
les pléiades (constellation).
pûdr — A — .
poudre.
pudret — - mf — .
poudre, poussière fine. Ex. :
le pul fo la pudret.
puk — -, st — 120.
poche.
pukôr (grô) — g — 120.
homme gros.
pîikyet — st — 120.
poche de vêtement.
puhyi — £ ^ — 60, 120.
pochée, contenu d'une
poche.
pul (le) — 'I>, st —.
les poules. Ex. : no has le
pul. on chasse les poules
(devant soi).
pul et — 9 — .
ampoule.
poulailler.
p'upm — ^ — 69.
poupée.
pupo (d^) ~g —
pivoines. Ex.
(V^ pupe).
pur — <ï> — 94.
pauvre. Ex. :
p'ur Ici k j 'ire (tr)
c'est pourquoi
de grô pupà.
pur avœk.
" S et L
i'irai.
pupe. — Cf. Dott. : pLpè, pépin.
par. — Cl. Jor. : même mot, au même sens. Cf. Jaub. :
purer, essorer.
pulet. — Cf. Joret : même mot, au même sens, et aussi
Jaub. Cf. Dott. : même mot, au même sens.
pulye. — Reformé directement sur poule. Cf. Dott. : pulye,
poulailler (communes limitrophes de la Normandie).
puphi. — Cf. God. : poupine, popine, poupée ; femme
mignonne; dessin, maquette. Cf. Dott. : poupée.
pursyœr — — 28.
poursuivre ; et : p'ursyiii'i.
pus ~t, g —.
pouce.
pus te d ilâ — gm — .
pousse-toi de là.
pusè — t — .
poussée.
puvt — A, 9 — 23.
pouvoir.
pftm (de) — luél, f ■ — 81 .
des pommes.
pùmye — / — 81.
pommier.
pwam — H — 60.
poignée.
piuàvrier — N — .
poivrière.
pwà — mél, T. — 54.
puant. Ex. : m sa pioâ.
plue — £, A — 99, 100.
pou. PI. de pivt'.
pwe (je ï) — ■ t — 87.
je le paie. Ex. : jo ko j pwe
ma fi — st — .
pwe (il ô hye) — "I» — 87.
ils ont bien pâturé.
pwel nu (iî) — mél, g — 26.
à poil nu.
pu'el (/) — C, £ — 24.
le poêle.
pwère (Je t) — 'f — 87, 108.
je te paierai.
pivesô — *ï> — 26.
poisso n .
pzuesà — ri — 84.
poinçon ; piquet en fer pour
LEXiaUR 369
attacher les vaches au
pâturage.
pweir — «I> — 87.
paître ; et : pîvet --- mél — .
pwel ri n (d la) — mél — 62,
de la poitrine.
pufèvr — N, c — 26.
poivre; et : pwévr — mél — .
piuty (la) - rt — 87.
la paye ; et : la péy.
piuï\ô — gl,J — 64.
poison, d la pwe:(o — - — ;
et : d la pwé\ô — mél — .
pwe — gl — .
poing. Cf. pd.
pwen — £, •!» — 89.
peine. Ex. : ^^ mjed la pwen
— à^'" — ; et : pwèn —
rt — .
piuèle — 9 — .
poindre.
piuoni — mél — 60.
poignée.
pwor — g, \, t — 94, 108,
141.
pauvre. Ex. : s pivôr garsô ; et :
le pwor — y — .
pwor — <ï> — .
pour.
pwore (ta kl' y) — Jîar — 94.
tant que je pourrai.
pwbres — A — 94, 141.
pauvresse.
piuori — gm, r. — 92.
pourri, pwtvi — 9 — . pour-
rie.
pwé. — Ct. Dott. : pwœ et pwé, au même sens.
pwète. — Cf. Dict. gén. : pointer, pousser sa pointe.
GuuRLiN DE GuER. — Parler pop. de Thaon, î4
370
pworyà — i, )nf — 94.
poireaux; et : dî piuoryaiu
— flar —.
pii'oryd {de)— alg, <I>, ? — 94.
narcissus pseudo-narcissus.
pwoy (il y a fe de) — Im — 90.
il l'a accablé d'injures.
pwoye — £, rt,Jlar — 54,^ 94.
payer. Ex. : va t à pwoye s kè
lu de — g — . piuoyi —
^ — . payé. Ex. : je n syœ
pà piuoyi — gl — .
piuum — 7: — éo, 82.
poignée.
piviiret — 9 — 94.
sorte de poireau.
pwuryà — o — 30, 94.
poireaux ; et : piuuryaiu —
pûn — *I> — .
pluie.
pyœ voi}t la — \ — 62.
puisque vous êtes là.
pyœœQ) — gl — 46, 62.
et puis ; et : e pyœ — *ï> — .
Ex. : e pyœ j no:<^ an irô
— A—.
pyœrje {s) — ::, <I> — 55, 108.
se purger.
pyi - A -.
racines (de colza).
LEXIQUE
pyc {me) — •!> — 46.
mes pieds.
pyî d alwet — Btd —.
1. grand — cytisus labur-
num (cytise aubours).
2. petit — lotus cornicula-
tus (lotier corniculé).
pyé(fe hyè pu)— ^, gm, g et
L — 61.
c'est bien pis ; et : pye — gl,
<I> — . Ex. : no pœt i ve pye ?
— <I> — . ta pye — t — .
tant pis.
pyh—g, st —124.
pièce; et : pyh ■ — s, rt — .
piège.
pyeh — / — 61.
peigne; et : pyen — gl — .
pyéne — *l>, mcl — 60, 61.
peigner. Ex. : / sa pyeùi —
gl — . pyém — — . pei-
gnée.
py^r — g—.
pierre.
Pyero — A — 43.
Pierre.
pyo — ^,f— 29, 30-
peau. Plur. : lepya.
pyo (œ) — alg —.
support pour la lampe des
dentellières (v^ pilo).
pwoy. — Cf. Dict. gén. : « dire des ponilles », dans Mon-
taigne, et, généralement, « ch:\nt<iY ponillcs ».
œ pilo. — Cf. Dott. : pilô et pilé, pilier (de barrière). Cf.
God. : pilet, javelot, dard; pieu, pilier, et spéc. : grand
bâton de sapin, dont la partie supérieure était recouverte de
cire blanche,... sur lequel on posait un cierge. Cf. Dict. gén. :
pilot (tech.), pieu de forte dimension qui sert à former des
pilotis. Cf. Jor. : pilo (terme enfantin), pied.
LEXiaUI^
rabolf' — Bld — .
attiser (le feu) dans un ft)ui'
à boulai\i,'er. lix. : rahotc
Ifà-.
raeln — c, <;/ — 69, 124.
racine ; et : raeïn — g — .
rafreeisœ — i^ — .
récipient contenant le ser-
pentin de l'alambic.
rgc^b (de) — .^ — •
commérages.
ras^okyc — _<,^ — 116.
qui aime à dire des « ra-
gots ».
raj — gl — 38.
rage.
rakeule — g — .
1. reculer.
2. acculer — gni — .
ràlde — al g — .
secouer (les pommes) ;
abattre celles qui sont
restées aux arbres après
ime première cueillette.
rakinodt — <I> — 94, 108.
raccommoder; et •.rahiinuode
— flar,gm — .
rahiir^i — rt — 92, 124, 145.
371
raccourci ; rnkiuorei — g et
L — . raccourcir; et :
rakiuurfi — 5 — .
rakive (dii) — g — .
mauvaises herbes,
raie (/ s à) — g — .
ils s'en allaient.
ralôje — bol — .
allonger.
ramoia Çle) — g — 98.
les rameaux.
ramùnâ — inél — 81.
ramoneur ; et : ramom'rd' —
^ —46, 54-
raiiiàÇde) — 9 — 134.
des hannetons.
ràpi yun{j à) — ^ — 39, 109,
134-
j'en happai une.
ràple — N — .
râper.
rapropaji (fa s) — aiig — .
ça se propagea.
raproperye — g m — 106.
rendre propre.
rapliie — // — 59.
rapetisser.
râpyhte — lin — 84, 124,
142.
rapiécer.
rago. — Cf. Dict. géii. Dérivé de : ragotcr, grogner comme
un sanglier (ou : ragot).
nîkle. — Il y a ici contusion entre la famille de racler, ratis-
ser, etc., et celle de réijuié (d. Jor.), ou reklie. Cf. requé, dans
Jor. : petite gaule.
rakice. — Jor. donne de racouee la définition suivante :
« toutles d'herbes qui montent en tige dans les herbages et ne
sont pas mangées par les bestiaux. »
3 72 LEXIQUE
ratàdr — g — 84.
rentendre.
raie — %, \ — 31.
râteau. Plur. : le ratyà.
ràtisœ — i — 51,
sarcloir.
rafiT^ — st — .
attiser. Ex. : pur rafi^ l fœ.
rat là' — c — 51.
ouvrier qui ratisse; râteleur.
râtlœr — ^, ang — 55.
ce qui a été « râtelé «.
ràtlœ:{ — S — .
ratissoire mécanique.
rat le — ;; — .
ratisser (le blé).
ravodri (de) — g — .
vieilles hardes.
rhvdt (de) — ;;// — 22, 98.
des radis.
ràius (a) — al g — 98, 136.
aras. Ex. : ilétàraïus.
ra^œ — an g — 39.
rasoir; et : rà:{œ — c —
50.
rà d la grnj (a) — g — 83 .
à hauteur de la grange
ràbwbrse — g m — 92.
rembourser.
ràgye — flar — 121.
ranger. Ex. : ràgye mÔ kàw.
ranger mes affaires (dans
l'armoire).
ràgyet (lut a la) — ang — 121.
en rang.
ràkbrse (il a) — ang — .
il en entonnait.
ràhùm (je d la) — ang — 83.
j'ai de la rancune.
ràkumœ — ang — .
rancunier.
râuiwora^yi (e s) — ang — .
elle s'amouracha.
ràpàyœ — g m — .
ràtisœ. — Cf. Dict. gén. : ratissoire.
ràtlœ. — Cf. Dict. gén. : râteleur, ouvrier qu'on emploie à
râteler, c'est-à-dire amasser, nettoyer avec le râteau.
ravodn. — Cf. Dict. gén. : ravanderie est français dans le sens
de : fait de rapiécer, raccommoder et aussi de : oeuvre htite de
pièces et de morceaux et de : propos décousus, mais non au
sens propre et concret que nous lui voyons ici.
râgyet. — Cf. Dict. gén. : A la rangette (vieilli). En rang, à la
file. Ex. : La maison ro3'ale se mettait à la rangette sur le
drap de pied du roi. » Saint-Sim., II, 398.
ràhbrsc. — Cf. God. : encorscr, mettre sur son corps;
revêtir. Haut-Norm. : encorser, manger, boire quelque chose
avec répugnance. Ex. : encorser une médecine. Au iig. : sup-
porter. Ex. : il a bien fallu encorser ces reproches.
LKXiaUK
373
rampaillcur. l'A'. : ràpayœ
dky'cr.
riiprône — g! — 1 1 1 .
qui trouve à redire à tout.
râpyhlè — alg — 124.
remettre une pièce.
râw — g — 76.
rangs.
rbPJIf' (se) — g m — 83, 108.
se' rebiffer.
rbre (i) 108.
il crie.
r^œr — /, mêl,^V — 108, 124.
recevoir.
reève — gl — 108, 124.
recevoir.
r-eùpra (/) — g — 108, 124.
« il repoussera. Ex. : / hit'
(n'est pas épais) mais /))...
rdrhi (^sè) — g — 59.
se redresser.
re — gl — .
raie : raja squammata (pois-
son).
£(/).
rayon. Ex. : /Y|d'une roue].
re (la) — g — .
fossé entre deux pièces de
terre. / àdo de re : le des-
sus des fossés.
rehlo— o,H, g —.
roitelet (silvia troglodytes).
red-g—.
raide ; et -..red — gl — . Ex. :
red bô. très bon.
rejor€i — /— 59> 94' ^-4-
contraindre ; importuner.
refworfi — '1' — . con-
traint.
ràprone. — Cf. Jor, : rauponé, gronder; et : ;-rt?;/)om'V, mercu-
riale. Cf. God. : ramposner ; rainpodner; ramprosncr; railler avec
aigreur, tourner en dérision, quereller, réprimander, insulter.
Cf. Dott. : râpon, reproche, raillerie; râponè, réprimander;
ràprone, rabâchages, explications prolixes.
rctipra. — Cf. Jor. : rchiper, repousser; rchipée, pousses
d'une tige, d'un tronc, qui ont été coupés. Cf. Dict. gén. : cép'ee,
réunion de jeunes tiges partant de la souche d'un arbre coupé
aras de terre. Cf. God. : ccpel, chepel, rejeton.
re. — Cf. Dott. : re, rayon de miel. Cf. Jor. : ;r, dans le
sens de rayons d'une roue. Cf. Dict. gén. : rai, rayon (de lune,
par ex.); rayons de roue.
re. — Cf. Dict. gén. : raie, sillon produit par le soc de la
charrue. Cf Dott. : re, raie, ligne; creux entre deux sillons.
âdô. — Cf. God. : cndosscure, dos d'un toit, couverture en
général. Cf. Boissière, Dict. analog. : ados, terre en talus le long
d'un mur.
374
M oo-/— •
une règle.
?r^oIis (du) — tnél — .
réglisse.
ngud— Iiii, rt, - — 65, 124.
aiguiser.
rekle — f ■
lOI,
(V^
ramasser les pommes tom-
bées dans l'herbe. Ex. :
no rekléra — ;-/ —
ràtlé.)
reltir — :: — .
Ex. : tablier d relùr. Cf.
kahnàd.
remine — > — .
ruminer (au pr. et au lig.).
ren (sa) 1 1 1 .
cela règne.
ren — •!> — 71.
grenouille; et : rcu.
retiet — Btd — .
instrument dont se sert le
charpentier pour tracer
des lignes et donner de la
voie aux scies. Cf. tnrn a
rtparae — g — .
LEXiaUE
remis (se dit du temps après
l'orage).
rerâ(de) — s — loi, 134.
des harengs.
resipt'l (j t' ma) — ^ et L — 44,
., !'>^-
j'ai mon érisypèle.
rcspcktàiu — •!> — 76.
respectant.
reste (il a) — g — .
il est resté.
ret — T., 7nJ — 141.
être. Ex. : e ko sa ret vyœ.
et encore sans être vieux..
retrhi — / — 124, 145 .
rétrécir, relrtri — •!> — .
rétréci.
rêve (je)— gm — .
je rêvais.
revey mate — Btd — .
euphorbe officinale (Eu-
phorbe officinalis).
''b — .^ ^ — •
raie faite sur un mur, par ex.
;r-t\/() — gl — 40.
réséda.
7r-a (du) — g — ^y
du raisin. (V' verjfi.)
regl. — God. cite plus d'un exemple de ce mot employé au
genre masculin.
regolis. — Cf. Dict. géu. : réglisse, pour regiielicc, requelice,
sorti par métathèse de leqiierice. Cf. Jor. : *rigolise. Cf. Dott. ':
orgèlis. Cf., chez le même : sukrî' i!war(;Aux environs de Caen :
€uker née).
renet. — Cf. Dupincy de Vorep., Dict. franc, ili. : *tonrne à
gauche. (Technol.), levier muni d'un œil à son centre qui sert
à faire tourner une tige sur elle-même.
resipt'l. — Cf. Dott. : re^iper.
re:(p — A — 43.
raison,
rm' — gl — 60, 124.
rincer; et : rhi — gl — 59.
rincé, rèeî — S — . rincée.
rhi — gl — .
grenouille; et : rhi — A — .
rfil(à-)—g—.
mur de séparation ; refend.
rfrt'di — ^, nicl, ri — 25, 145.
refroidir.
rghi {su) — f — 108, 143.
se rétablir : entrer en con-
valescence.
rgc d fwe ((?') — luél — 70.
un regain ; nouvelles pousses
de foin.
ri (èl sole) — flar — .
le soleil brille.
ribîi — 9 — 134. •
hibou.
ride — bol,f — 31.
rideau. Plur. : de ridya —
(^ — .
rignn — gl, %— 53.
ruisseau de la rue.
ripai — g — 113.
repas de fin de moisson.
LKXIQUi:
risk à la ri sic — Bld
375
coûte que coûte ; à tout ha-
sard .
riv — Btd — .
tour du four à boulanger;
intérieur du four.
rivyér — g — .
rivière.
je riais.
rUe — bol — 59, 124.
rincer; et : rm — 'P — .
rincé.
rjun (/) — /, /;/('/ — 108.
il pleure.
rkfii'ie — g m — .
rechigner.
rhule (se) — g m — .
se reculer.
rkêmèâw^e — gl — 58, 77,
108, 124.
recommencer, rkèmèàwei.
recommencé.
rhodir — A — 65, 108.
reconduire.
rkyevae — g — 120.
retombé.
rignle. — Cf. Dict. gên. : rigole, petit canal pour amener
l'eau; et : rigoler, couper par des rigoles.
risk à la risk. — Cf. Jor. : riscarisque, adv., à tout hasard.
riv. — Cf. Dict. gén. : rive. (Technol.), bord. Ex. : « un pain
de rive à biseau doré». Mol. Cf. Jor. : rive, bord du lit, d'où
le verbe : river, c'est-à-dire border, replier sous le matelas la
couverture et les draps de manière à ce qu'ils ne restent pas
pendants. River, dans ce dernier sens, appartient notamment
aux pat. du Loiret, et aussi rive, au sens de bord de lit.
rjlm. — Cf. Dott. : rùjhlr, geindre.
LEXIQUE
f, c, Im — 102,
376
rlhuP:^ (dt')
108.
femmes qui relèvent le blé,
le foin.
rit- — £, ^, •!>, flar, niél —65,
108.
reluit. Ex. : €a rlii.
rlize —«!>—.
reluire. Ex. : ea va rltie.
rlure — hn — .
parler sans cesse.
rmrkye — flar — i o i .
remarquer.
rmiive — t — 108.
remuer.
rnoà— •!» — 59, 108, 124.
renoncé.
rmtve (0) — bol — 31.
au printemps.
rè —rt,g, o, ang, / — 47-
roue ; et : rœ — A — .
rob — g '^'
robe,
rôdœr — tncl — .
rôdeurs.
rok — st — 120.
roche.
rôk (d la) — g — 120.
des harengs pleins.
Rokrœ — ang — 144.
Le Rocreuil (lieu dit, à
Thaon.
rèku (de) — g — .
des harengs pleins.
Rokye (le) — g et L ^ 116.
habitants de Rots.
rokye (âl) — :: — 120.
le rocher.
rôle — /, •!>, Il tel — 93, 94.
rouler.
rôlci Ce) — fiiél — 94.
les roulettes.
roi II are (dii) — ang — .
. du romarin.
ror — gl — 41.
rare.
ros de jva — g — 102.
mauvais cheval .
rbsîho — g — 144.
rossignol.
rotèly'e — gl — 41.
râtelier.
royal — gl — 41.
salade royale; (valérianelle
rlure. — Cf. Jor. : lure, répéter toujours la même chose.
(De : liire, sornette.) Ce mot est- il à rapprocher de loure (V'
God.), instrument de musique, la grande musette. (Pays de
Brav et pavs de Caux : loure, flûte, flageolet) et de lourer, jouer
de la flûte? (Haute-Norm. : lourer, chantonner entre ses dents.)
rnnve. — Cf. God. : renouvel, adj., s'emploie comme épi-
thète au substantif « temps » avec lequel il forme l'expression
« temps renouvel », équivalent du franc, mod. : printemps.
rbk. — Cf. Jor. : roque, œufs de poisson ; rocu, œuvé. Cf.
Boissière, Dict.analog. : roque, œufs de poisson pour appâts. Cf.
Dict. gén. : rogue, (vufs de poisson, mot d'origine Scandinave.
potagère, valcrianclla oli-
taria) ; et : rùyol — ,v — .
Roie— £, gl— 31.
Rosel (commune).
ro-;(e — tt — .
arroser (les volailles au
tourne-broche).
roxyà — Btd — 30.
les gros et les petits « /'o^)vl ».
barres qui tiennent fixes
les côtés d'un banneau.
rb:{you.> (de) — ç> — .
des roseaux.
rpefeè (/) — r. — ■.
le rond aux fées.
rdji — / — 59.
rongé.
rpàr é d la he (lu) — g — .
les pousses de la haie dans
les fossés.
LExiauE 377
rpiùolc (v(î In) — alg — .
vas-tu mal manger; bouder
sur la nourriture ?
rprœ^e — A — 47, 59, 108.
reprocher, rprœei — gl,
mél — . reproché.
rpytiy pà ea (ne) -- alg — .
ne salis pas ça ; n'abîme pas
ça.
rsekyi (l va l ave) — gol —
58, 120.
le \ent l'avait séché.
rswor (/ yo) — g, '!> — 90, 108.
l'eau sourd.
r latine — fiar — .
bavarder.
rtâtône — g — 81.
chercher son chemin dans
l'obscurité.
rtaye.
ro^. — Cf. God. : roser, arroser.
ro:^à. — Cf. Jor. : ro^', au même sens.
rpifiotc. — Cf. Jor. : pignochié, enlever par petits morceaux.
pignoîe, prendre brin à brin. Cf. Dott. -.pinote, se plaindre sans
cesse, piïïoee, piquer, aiguillonner. Cf. Dict. gén. : *pinocher,
altération de *épiiiocher, proprement « manger de l'épinoche,
prendre garde aux arêtes, » vieilli; pop. : manger du bout des
dents, faire le dégoûté.
7pyày. — Cf. Dict. gén. : piailler : fam., pcnisscr de petits cris
aigus; criailler. Cf. Jor. : piailler, au même sens. Cf. Dott. :
pyaye, demander avec insistance, avec importunité.
rtatuïe. — Cf. Jor. : tatinf, chercher à tâter. Cf. God. :
tatiner, tâter, presser légèrement; tripoter, battre. Xorm. :
tatiner, bavarder, chuchotter. Cf. Dott. : tatiye, bavarder à
voix basse, comme en cachette; tatine, caresser. Il s'est pro-
duit, dans notre pat., une confusion entre ces deux tormes.
rlaxt'. — Cf. Dict. gén. •.retailler; spéc. : retailler une meule,
37^ LEXIdUE
(techn.), terme de charpen-
terie. Ex. : rtaye œ tônc, un
Un.
rtwo — / — 93, io8.
retour. Ex. : // c dû rtwo.
rtid — g — .
rude.
;•/// (/ Il é pà c)ihi) — op —.
il n'est pas non plus bien
portant.
riije—g— 133.
Rier^ lancer.
rûk — g, st, bol — 54, 120.
ruche.
rfilô — / — ..
rouleau ; cylindre pour
briser les mottes de terre.
ruse (eï) — an g — 31.
le ruisseau.
rtit — gl — .
route.
rvhu — g — 145.
revenir.
rvénèâw (de) — g — 78, 108.
des revenants ; fantômes.
Rvî — gl — 46, 66.
Reviers (commune); et :
Rvyt'.
rvyere (kâ vo) — alg — .
quand vous reviendrez.
rvolî — ,<,^ — 68.
Ex. : de rvolï d va.
Riue (Je liue) — gm — 24.
les trois rois (constellation).
rwel — / — 44.
petites roues.
rwel — Btd — .
partie de la charrue. (\' la
fig., au mot: kyhù.)
rwi (no l mcte a) — c, ang — -
145.
on le mettait à rouir.
une lime, refaire les stries. Cf. God. : retailUer, retrancher,
rogner; fliire rentrer ce qui est en saillie, hors d'équerre. Cf.
Littré : retailler (terme de menuiserie) : démonter et refaire
un ouvrage (terme de vitrier) : couper des carreaux pour les
mettre à une autre mesure.
ruf. — Cf. Jor. : ritfe, fort, vigoureux. Cf. Dott. : riifaj,
rufej, de mauvaise humeur; rogue ; froid et sec (se dit du temps).
Cf. Jaub. : rufe, rujîe, ruflard, bourru, hargneux, déplaisant;
acerbe, âpre (en parlant du vin).
rvoU. — Cf. Dict. ^én. : revolin ; marine : répercussion du vent,
du courant. Cf. Thomas, Essais de phïl. française, p. 275.
« revoline, tourbillon, emprunté parMarcabru. Cf. revolin, dans
Gir. de Rouss., 2672. » Cf. Jor. : revolin, ressouvenir, caprice,
idée subite. Cf. God. : revolin, reste, résidu ; ramilles. Dans la
Suisse romande, « avoir un revolin pour quelqu'un », c'est
avoir un retour d'amitié pour lui.
nw. — Cf. Dict. gén. : rouir; technol., f;tirc macérer dans
riuoj — 'I> — 90.
rouge ; rivbj — H — . rb:^è
rwoj — o — ; et : rwoj
— % — . rouge.
rwôjgèrj — 9 — 90.
rouge-gorge.
nuoji — g m — 92.
rougir.
rwoyi — rt — 59, 92.
rouillé.
■€a rû'oy — ;■/ — 90.
en rouille.
rd'i' — rt — .
lancer. Ex. : rïvt' <?' kâyti.
rii'ise (If) — rt — 31.
le ruisseau.
ryè-~H,gJ,f-.
rien.
ryfm — ;;; — .
rhume.
L1-XIQ.UH 379
ryo (dt') — nu'l — .
rayons.
ryoïut' — El cl — .
sorte de traçoir pour creuser
les sillons.
S(l (à) — ntcl — .
un saule.
sà—gh AS — 143-
sac.
sàè — gl, ^ — 28.
soif.
sar — gl — 27.
soi.
safàr — £—33,41.
gourmand ; et : safor — g — .
sajt'nnà ^- lin — 104.
gloutonnement.
sakênnâ — niél — 104.
sacrement.
l'eau les tiges de chanvre, de lin, pour désagréger les fibres
textiles. Cf. God. : roir, croupir.
rû'f'. — Cf. Dict. gâi. \k\\\i à l'actif. Ex. : dans Mol., Sgan.,
se. X\'I. Très fréquent dans ce sens en anc. franc. Ct. Jor. : nié,
dans ce sens, et aussi : rfichié.
ryo. — Cf. Jor. : rion, raie, petit sillon dans lequel on sème
les fèves, les pois. Cf. Dott. : ryô, sillon.
S(t — Cf. Littré. On a, jusqu'au xvi' s., des exemples de la
forme saux ou sal^ (de salix).
sae. — Rare. V"" Morphol. ct S y 11 1 axe.
safàr. — Cf. God. : sajrc, gourmand ; rude, piquant; qui
dessèche la langue ; acide. Safrhnà, goulûment, avidement.
Safrùtê, acidité ; gourmandise. Cf. Littré : sajrc (terme popul.),
qui se jette avidement sur le manger. Ex. (xvi^ s.) :
Femme safrc et ivrognesse,
De son corps n'est pas maîtresse.
N'a pas de rapports avec safrc, qui, en anc. Iranç., a le sens de :
gentil, élégant.
380 LEXIQ.UE
sHl (la) — H —.
la cuisine.
salod — g, H — 41.
salade .
sant — c — 60.
saignée.
saroio:;è — s, <I> — 98.
sarrasin; blé sarrasin, ou blé
noir; et : saroT^ — g — .
sàv — gl, / ; — sav — g —
33,39-
sache. Ex. : pur kè je Isàv.
save ■ — ^/, A — 23.
savoir. Ex. : save d kyâe.
savnel — Btd — .
scrofulaire noueuse (scro-
phularia nodosa).
sàîv — gl — 96.
saule; et : saw — /, ^ — .
Cf. sa.
sâîv — s — 96.
saoul.
sàiu — g — 96.
saut.
sayQ)— •!»— 16, 27.
le soir.
sây — «ï) — 28.
soif.
sa — c — 82.
son.
sâmdi — gl — 72.
samedi.
sâne — op — 72.
saigner.
scinyer — "î> — 72.
salière à gros sel.
sàryet — g — .
sarriette(satureia hortensis),
sàsur (de) — Btd, al g — .
des sangsues.
sàlin — / — III.
centime ; et : sàtin — c — .
sàùm (lin) — niél — •.
un centime.
sàtore (d la) — i — 70.
centaurée (érythraea centau-
rium).
sàtfe (pti) — g — 70.
petit sentier.
sàzi' — t — 76, .
sang.
sawner — gl — 76, m.
salière à gros sel. (V' sànyer.)
sàryet. — Le son à est dû peut-être à une tentative d'étymo-
logie populaire. Cf. Littré, qui donne un ex. du xiv*' s. : sar-
riette ne dure fors jusques a la saint Jean. Mcnagicr, II, i.
sàsàr. — Cf., d'après Littré, les formes patoises suivantes :
Pic. sangsurne, sangsure, sangsoiirde. Ct. Jor. : sa usure, et le
verbe sansurc, sucer, épuiser.
sâtim. — Remarquer la note de Litre sur le genre de ce mot :
« C'est une faute très commune de faire centime du féminin.
Ce qui y conduit, c'est la terminaison, qui est féminine. » A
moins qu'on ne préfère y voir l'inlfuence fémin. du subst. pièce,
sous-entendu ou évoqué. Féminin aussi dans Dott.
I
à
{£— ^, 'IS û'"-?' — 54-
sureau ;e\. : sœ — ::, A, 9 — .
se — •!> — .
sel.
sœ — c, ang — .
seul; et : .uv — g, rt,t — •
sœ lœ — st — .
ceux-là ; et : .fa'' lœ — j; — .
sœl (/) —gl— 113.
le seuil ; et ; sœl — ■ g — .
sœr— gm, -, A, f — 55-
sûr. Ex. -.par sœr ké ver — g
et L — . pôr sœr — c — .
sœr — *!' — .
sœr fè d l'i fer s ave (tt) — gin —
112.
à « celle » fin de lui taire sa-
voir,
se—::, op,gl, £ — 144-
sel.
stQl) — -. — 3, 23.
le soir.
se d kbeô {d là) — s, ///('/ — .
de la soie de cochon.
se vu II (je n kerye pâ là) — gin — .
je ne croyais pas qu'il fût
venu ; et : je n kerye pâ ki
su vnu (même sens).
LEXiaUE
[ se ■
581
g, -: — 46.
ces.
se — gl— 25.
sois. Ex. : kù jù n se; avà ke
se tnœr — st — . k ea se
— c — . jnsk a se ki se pre
— ang — .
se m (y) — •!» — 136.
je sais ça.
sek — £ — .
sec et sèche. Ex. : // è sek ;
èl è sek — 'I> — ; / Je byô
sek—/—.
sekres — A, s — 120.
sécheresse ; et : sekrês —
bol—,
sekye — 'l\ r, A — 58, 120.
sécher; sekyi — A — . séché.
sel — A — 113, 126.
seigle; sel — g — ; et : sel
— Jîar — .
st'la— g— 37.
sellé.
st'lri — gl — .
céleri.
sêm (/) — c — 85.
il sème.
sœ. — Cf. Dott. : sœr ci sur. Cf. Littré : anc. fr. seii. Norm.
et Maine : seur. Cf. God. : seu. Cf. Jor., Flore pop. : sens, sus,
su, chus, sur, surle, seiujue. Remarquer encore, dans la plaine
de Caen, seurk, recueilli personnellement.
sœr. — Cf. Littré. On dit, au sing. : à cette fin. Le peuple
dit souvent : à celle fin (ceUc, pour icelle), que beaucoup déna-
turent en h seule fin.
sek. — Littré écrit justement : norm. sec et fém. sèijiie. Au
contraire, y' Dott. : sèf, sec.
sel. — Cf. Jor. : sel, du lat. pop. sécdle. Cf. Dott. : sey.
382
LEXiaUE
sénuî' — c — 50,
semeur.
ser-volèâivÇà'^ — st — 78.
un cerf-volant (lucane cerf).
sérœr (Ja) — /;// — 55.
la serrure.
sert- (la) — g et L — 23.
la soirée ; et : serc — Jîar — .
sere (je l) —g —43-
Ex. : / sh'e byède s hè. vo^ ère Je
— g et L —. je saurai
bien ce que vous aurez fait.
seré (je /) — ^ et L — .
je le saurais.
serfyœl — '!> — 99, 113.
cerfeuil ; et : serfyœy — si — .
sh'j (mi).
couverture.
st'rk — c — 140.
cercle.
serkœy — H — .
cercueil.
serhlœ — c — 50, ici.
sarcloir.
serkle — c, A — 901.
sarcler.
sersiji — J — loi, 137.
salsifis.
62.
78.
viél — 71
snvèàwt — f ■
servante.
sesàt — niél —
soixante.
sey — *I^ — 126.
seigle — «Ij — . (V sel.)
seàiu (du ho) —
du bon stns.
sèàtu — g — 78.
sang.
sèàiugle — gl — 78.
sangler.
st'Jîè (i) — aiig — .
ils sifflaient.
sgre (œ)—f—.
secret.
st — \,gl — G^.
suie.
sife — /, g et L — 146.
mais si. (Cf. nu Je.)
silml (de) — gl — .
de la ciboule (planche pota-
gère, du genre de l'oi-
gnon).
sU — t, gl — 21.
cidre. Ex. : sidér d'il — g — .
cidre doux; et : sidr — H — •
104, 140.
serj. — Cf. Littré : CbiJJkf, Gramm., p. 182 : « Le peuple dit :
serge, mais la cour dit sarge. » Etoffe commune de laine, qui est
croisée.
serklœ. — Littré donne : Wall, sâcleu, saûclen.
strsifi. — Cf. Jor. : scrsifi. Cf. Littré : ital. sassefricà ;
norm. sercij'i. Littré cite aussi l'ex. suivant d'Oliv. de Serres,
531... « c'est le sercifi, dont la graine... » De même, sersifi,
dans Dott.
si je. — Cf. Littré. : si Jait, locution qui s'emploie pour
alTirmer le contraire de ce qui a été dit. Cf. God. : si est, si
ait, au même sens. . .
sidi'i (d la) — 'I> — 1 24.
ciguë (coniuni macuhiuini).
sîmo — g — 73.
ciment.
si ni — /" — 59.
signe.
sih--til (II') — g, ang — 113.
les citrouilles.
si:0'àw (yô) — gl — 30,
vos ciseaux.
sèflc — f, gl,^ — 68.
siffler.
stn — ;-/ — 69, III.
signe ; et : slh — c — .
stt{sa) — mél — 63, 68.
ça suinte.
skarôl — gl — .
scarole (lactuca scariola).
ski — / — 58, 108.
séché. Ex. : €a a ski. ça a
séché.
skiuor (lUt) — 'I> — 90.
au secours ; et : 0 skivor —
ang — .
skwori — lî, gin — 92, 145.
secourir.
slô (^ éy) — st — 108.
c'est selon.
snicn ki vyc Ça) — gol — 71,
108.'
une des semaines à venir.
(Cf. la smen pnwcn) ; et :
smcn — /, gl — .
smiut'n 89.
semaine.
LF.XICIUH
sa
3 «3
g — 96.
saoul.
sol — i^, «I> — 41.
sale'.
solae — viél, gl, f — 28.
soleil. Ex. : / solae s e byl
Ivae.
solae (i st') — g— ^j,c,6.
il s'est enivré.
solar — g, t — 96.
saoulard.
sôlay — *I> — 28.
soleil ; et : sole — c — .
SiVod — gl — 41.
salade.
sol or — 'I' — 42.
saoulard.
solder (la) — iV— 96.
la salière à gros sel.
sorti (je) — g — .
je suis sorti.
sbtliko — g, gl — .
grandes sauterelles.
sbirH —g, gl — 44.
sauterelles.
sôve — *I> — 23, 40.
savoir.
so(es) — g — 136.
elles se sont.
soin (koin ej) — al g — 81.
connne nous sommes.
son — - — .
sonne.
StàbrHi' 108, 124.
sidù. Cf. Dott. scjti. Prov. cicuda.
skarbl. Cf. Littré : scariole ou scarole (v"" Hsearole).
sbtliko. — Cf. Jor. : même mot, au sens de : criquet, grillon.
Qi. God. : sanleler, au sens de bondii
384
fête de septembre (litt. : sep-
tembresse).
sthè — 5 — 108.
celle-ci.
ste ilâ (Jii k €e ke) — îî, Ufig —
109.
qu'est-ce que c'est que celle-
là?
slela — 4? — 108.
celle-là; et : stéla — c — .
slelœ — c — 47, 108.
celle-là.
stUè — ^, c — 124.
celui-ci.
stilâ — c, '^ — 108.
celui-là.
stïlœ — c, st — 47, 108.
celui-là.
su —gJ,T.J, A — .
sûr, aigre. Ex. : sti hvii du
vinegr.
su — H, *I>, st — 47.
ce.
su (hî) — ang — .
qu'il fut.
su — c — 145.
sur (prép.).
su fini (j vudrébyè k £0) — g et
I—.
je voudrais bien que ça fût
fini.
sufèhnà — g — 105.
oppression.
24,
/Oj O),
LEXIQ.UE
stikèr née (lîu) — mél
102, 104.
de la réglisse. Cf. regoJis.
sumà€ (ci la) — /
124.
de la semence ; et : suméâw£.
sumœ (!) — / — 85.
tablier à semer.
sunïe — /, S, mél, op — 85.
semer.
sumèà€ — mél — 85.
semence.
su miner 85.
séminaire.
sumu — c — 49, 85.
tablier de semeur.
supae (fa l a) — gol — 37.
ça l'a séché.
supelye — gui — 106.
supplier.
suri — - — 145.
surir.
suro (graine de) — g — .
graine de sureau.
sufiac (le) — gl— 33.
les soufflets ; le sufle — N —
46 ; le sîiflî — / — ; et :
le sufle — g — )^.
std (el et à) — ang — .
elle est en chaleur.
siilye (à) —gl — .
sumf. — Cf. Littré. Norm. : suiner. Berry : seumer, sumer.
De même sumer, dans Jor.
supaf. — Cf. Jor. : supé, humer, avaler d'un trait. Cf. Dott. :
aspirer, humer; dérober, chiper.
5?)/. — Il n'est pas certain que nous devions en rapprocher
un soulier. Pkir. : dilyé —
J — ; et : yitlyc — A — 46.
supyer — / — .
soupière.
siirisyt'(d') — J — .
une souricière.
S'iirnô — g Gl L — .
sobriquet.
suryàw — i, lecture — -76.
souriant.
siisll Ce) — z, — .
les sourcils; et : Je susly —
;;/('/ — .
siva di k saa ete di — 7: — .
à ce qu'il paraît.
sway (ee) — •!> — 27.
chez soi.
su'inard — ;//{'/ — .
femme qui fait la moue.
siub — s — 90.
sous.
swbr (/ yo) — crpi — r6, 90.
l'eau sourd.
sivordtn (a la) — tnél — 69, 92.
en sourdine.
LKXiaUE 385
swori — i,t, 'I> — 93.
souris.
siuorisycr — t — 93.
souricière.
siuors (Jd) — ('"w — 90.
la source.
sworsâ (à) — g — 92, 96.
en sursauts.
siudhdm (j la) — g — 81.
nous la soignions.
sivurje — mél — 92.
surfaix,
iil'ol — gl — 37.
sué. Ex. : nè:<i a sivae ; / 1' sibde
sivâ — gl — 145.
sueur.
syœ — If, ri — 28.
suif; et : 6yœ — mél, gl — .
syœ — A — 99.
seuil.
•^y'(y),— /. - — 63-
jesuis. Ex. : je n syœ pâ — g
et L. — jsyâ ti — Btd — .
e tu. e ti. j syôm ti. et vb.
sdt i.
SONC, au sens d'étable à porc, fréquent en Norm. et donné par
Littré; ni, non plus, de sfd, donné par Dott., au sens de :
torchon de cuisine ou de souille, lieu bourbeux où se vautre le
sanglier (Littré). Cf. Jor. : soiibe, soiie, rut de la truie.
surisye. — Le franc, préfère la forme téminine.
siiriiô. — Cf. Littré : sonwni est la forme la plus fréquente en
anc. franc. On trouve, au xV s., soiniioiiiÇHist. litt. de la Fr.,
t.XXV, p. 35).
S'itsil. — Cf. Jaub. : souci et soiice ; d'où : faire la soucc,
froncer les sourcils.
siuinard. ■ — Cf. Dott. : sicimi. Cf. Jor. : soni)i, homme sale;
soniné, s'accoupler, en parlant du verrat.
GuuRLiN DE GuER. — Parler pop. de Tl.nion. 25
386 LEXIQ.UE
syœr — A, Bid — 28.
suivre. Ex :/ vive I syœr — '!>
— 108 ; et : syœr — gl — .
y té syœ — A — .syœvi. j 1 c
syœvi — 'î^ — . ; Itx e syœvi
— A — . / âimàe à syœvâ
— rt —.
syœt (tu d) — $ — 28, 107.
tout de suite.
syel — gl — 44.
ciel.
syet —A, g—,
scie à mains.
sye ed hi mi m ave kosae (^ e /)
— ^^ et I — .
c'est celui dont vous
m'avez parlé, ee du sye kè
j te ko7^ — gm — . le sye
k j e vu — ^ — . la syèn
dé d kyi kè j te ko^ae
— gm — .
syd — A,_^/ — 29.
seau .
syôm (y) — st, gl — 81, 105.
nous sommes. Ex. : j syôm
bye là ; èj syôm 105.
tâb — gl — 139,
table.
tabelye — mél,Jlar, Btd — 106.
tablier.
tabwore — st — .
tabouret ; et : iabzvure — / — .
tcie ~- gl, f — 2-] . ^
toi. Ex. : asye tae ; a kote d
tae—g—.
tâk —%—.
tache.
takyi — gJ, S — 59, 120.
taché.
tàl (kà no) — ang — 113.
quand on taille.
lalbo (du) — /— .
nielle.
tâp (œn) — g — .
une gifle.
tardât — _/ — 37.
tardé.
tarlarigo (a) — g — .
beaucoup.
lâse — ç> — 31.
tasseau, partie de la charrue.
sy'et. — Cf. Dott. : syo, mauvaise scie; et seyo, au même
sens. Cf. God. : siette, petite scie. « sielte, a little saw »
(Cotgr., 161 1).
talho. — Cf. Jor. : noir de fumcc, mélange de graisse, qui
s'attache aux marmites; et talboté, noircir, couvrir de talbo.
tarlarigo. — Cf. Dott. : Ù tarlarigo, dans le même sens. De
même dans Jor.
tâse. — Cf. God. : tassel, tasel, tasseau. Tase, dans Jor.,
est usité au sens de tasseau.
LEXIQUE
V' la lîgurc nu mot : k\hù ;
pi. le tàsyù.
tatine — jlnr — .
bavarder. (\' rlalinc').
tày — crl_^ <]) — 27.
toi.
ta Qr) - gl -.
un taon (insecte diptère, de
la famille des tabaniens).
Plur. : de tcùiu. des taons.
tàbiuori)ic(^i^ — flar — .
ils tambourinaient.
itid — /— 140.
tendre.
tâdi k il e jlac — flar — .
pendant qu'il gèle.
tàh — c — .
teigne.
Tàùar — g — 72.
habitants de Thaon,
tdpQ) - ,-70.
la tempe. (V"" ledpl).
tiltû!ikÇfiiô!c) — g — .
mouche cantharide.
Ifd' tat' — niél — 27, 56.
chez toi.
led's ti — gin — 62.
cuisent-ils.
387
lœr—lj, ^l — ^-j.
tordu. Ex. : // e In tœr.
I d'ire — 'I> — 47.
essuyer.
id'rd — gl — 47, 140.
tordre. Ex. : nÔ l tœr.
idrk — gm — 47, 121.
liens,
Uhkye — mél, J, \,flar — 47,
59, 121.
tordre. Ex. : tœrkye de lyâ —
gin — . idrkyi — A — .
tordu.
tœrtrel — H — 53.
tourterelle ; tœrtrel — 'I>, bol,
^,g — 44,'^y, et :tortrel.
tà'be — st, •!>, H — 37.
tomber. Ex. : ilatœbae — g — .
via d l yo ki tâb — '!> — .
îtmpl{lP)-g—.^
les tempes. (Cf. tàp et le
vieux franc, temple),
teàiu (/) — /;// — 78.
le temps.
teâivk (ci'ii) — s! — 78, 120.
tanche (poisson d'eau douce,
du genre de la carpe).
tatine. — Cf. Dott. : tatine, caresser. Mais tatiy, bavarder
à voix basse, comme en cachette. Cf. God. : tatin, commérages.
tatiner, tdter, presser légèrement ; tripoter, battre, tatinoiir,
bavarde. Cf. Jor. : tatine, cherclier à tàter.
tdp. — Cf. Dott. : Ulpl. Temple est du masc. au xi*-" s. et
jusqu'au xvi" s. (\'' des ex. d'Ambr. Paré, cités par Littré.)
Cf. Jor. : taiiple.
tàtalik. — Cf. Dott. : mue tàlalik; et tàtalilù', frêne, dont les
feuilles sont recherchées par ces mouches. De même, tanlalnjne,
dans for.
3!
LEXiaUE
59, 134
tegyé — mouill, bol
tousser.
it'g(i)— ^l>,<—.
il tousse. Ex. : // a byo fer
tegi — fl^ — .
tel(d la) — «I>, gl — 44.
de la toile. Ex. : yq^r d tel —
niél — .
telye — gl — 23.
toilier.
ûrahif{de) — ^'■
25.
104,
topinambours
ûrhttkye — flar ■
trébucher.
ûrjû — A, / 'I> — 45
146.
toujours; et : tè)-jû —
ter tu — *I> — 44, 105.
tous; et : tèrtti — 'I>
121
104,
si
teriuel — op — 106.
truelle.
ihii'in — Bld — .
peau de cochon dont sont
recouverts les colliers de
la charrue ou l'arrière-
selle.
teryer (œ) — Btd — .
outil de charpentier.
tt'r~e Ça) — bol — 31, 105.
en trézeau. Ex. : ?w fe le
teriyàÇi i gerbes, à Thaon;
jadis 10 gerbes de blé).
tét- g,f-.
tête.
tetàr (de gro) — g — .
I. arbre dont on coupe le
tronc, à deux ou trois
mètres au-dessus du sol.
tègyé. — Cf. Dott. : tœge; tœgase ; tœgote et tœye, au même
sens. Cf. Jor. : teglle, avoir des accès de toux (?).
teratîif. — Nom sans doute emprunté, comme tant d'autres
vocables de la flore populaire, à un dialecte du Midi. Mistral,
toutefois, n'en fait pas mention. C'est évidemment le lat. terrae
iJibcr, qui donne en ital. tartufe. Cf. aussi la forme intéressante
(de Jaub.) : tartoufie, au sens de pomme de terre. Cf. God. :
tarluflett taltnfie, au sens de trulfe.
terwin. — Métathèse pour truine, adject. formé sur truie. V'
Jor. : ter-un, pour truie. Cf. God. : tniUiesse, forme diminut. de
truie.
teryer. — Cf. Jor. : thyt'r, tarière, avec le genre mascuhn. De
même Dott. Le genre masc. est étymologique. (Lat. vulg. :
taraliim -^ tarère.) « Même sous la forme tarière, due à une confu-
sion avec le suffixe féminin -ière, il a quelque temps conservé
son genre au xv!*-' s. «Thomas, Essais dephil.fr., 295.
ler:(e. — Le trézeau est un monceau de 8, de 10 ou de
13 gerbes, suiVant les régions. Selon Dott., dans le Bas-Maine,
le tèrzyào est un tas de 3 gerbes.
télàr. — Cf. Littré : têtard, en ce sens, et tcteau, extrémité
d'une maîtresse branche.
2. Scabiosa arvensis ; sca-
bicusc des champs.
ûy(ave) —H—.
avec toi.
teyœl — !:, c — i), 46.
tilleul ; et : ^/ ht ityvl, fleur de
tilleul, propre aux infu-
sions.
tt-g-.
thym. Ex. : du le d kôti.
(peut-être le thymus ser-
pyllum).
tèniu — g — 78.
taon.
/I — gl — 74.
temps.
tl'bàl — j; — 39.
terrine à lait.
tik (de) — g e^ L — puces des
chiens (ixode ricin).
m — g—-_
sorte de tiques. Cf. piif de
ter.
tin — N, alg — 69.
saloir, terrine.
tiré — / — 50.
tiroir.
iiret (la) — j —.
tiroir.
LEXIQ.UE 389
//y — Bld —.
outil de charpentier, tout
ensemble hache et mar-
teau .
ti)i' — mf — 130, 146.
cuiller.
//'^<lf« — gl — 72.
tisane.
// (dii) — ang — 69.
du thym.
tMl — /— .
timbale.
fibre — ang — .
timbrée.
lui — gl, A — 108, 146.
tenir.
tbk — gl — 40.
tache ; et : iàk.
lôkye (de ptt) — ang — .
petits bonnets de femmes
ou d'enfants.
tôkye (s) — Jïar — .
se cogner. Ex. :;V ;;/ syœ tô-
kyi-i-.
top £ 40.
tape; gifle.
topye — gl — .
garde champêtre.
tiret. — Ce mot, qui est franc, dans divers sens technique
(v' Littré), ne Test pas au sens de tiroir.
//)'. — \' Littré : tille. 2. Cf. Roman., III, i)8. M. Bugge
rapproche le pat. angl. ihixille et le moy. haut-ail. dehsel,
dihsel.
tèkyé. — Cf. Litre, qui en cite des ex. de Régnier et de
Diderot. Diminut. de loque.
tôk\e. — Cf. Littré : toquer, toucher (vieilli) ; reste usité dans
la locution : qui toque l'un, toque l'autre.
topye. — Exemple intéressant d'extension du sens. Le garde
390
tore — A, £, i; — 32, 30.
taureau. Plur. : toryà — s. — .
toto d €u {de) --^^ o — .
des trognons de choux.
ioyi—z —42, 59.
taillé.
îo ~ A — .
taon.
lod — A — 140.
tondre.
lône — ;•/ — 81, 143.
tonner. Ex. : / ton — <ï> — .
tône — g — 81.
tonneau.
tra^ (/) — 'I> — .
il mendie. Ex. : / tra€ sa v'i
tra^œ — c, 'I» — 51.
mendiant.
tra^è ■ — /, <I>, ang — .
chercher.
trad — H — 59.
cherché.
LEXIQUE
trâp (la) — g — .
trappe. Cf. gycrhyh-.
trase — gï — .
tracer.
travàl (/) — <î>, z — .
il travaille.
travày — gl — 33.
travail.
traver (à) — - — 109.
de travers ; tl : d travœr —
<!>— .
travbfc — /, £, Icct. — 42, 59.
travailler.
trà — s — 70.
pis de vache.
tràblet — Btd — .
brise movenne (briza mé-
dia).
tràptie (iioi e) — '!> — -37.
on est trempé.
trâu'£t — i; — 60, 76.
tranchée.
trcj — op — -,
trèfle.
champêtre ayant été, dans cette commune, établi en vue sur-
tout de détruire les taupes, a pris, de ce fait, tout en conservant
les attributions ordinaires de son métier, le nom de la fonction
dont il était plus spécialement chargé.
toto. — Cf. Jor. : tôton, trognon de chou. Dér. tôtd)it', espèce
de pomme à cidre. Il est difflcile de le rapprocher dutranç. lolO)i
(lat. /o////;/, prononcé à la manière ancienne : totoii; — vLittré)
et usité au sens de : dé à quatre flices, percé d'une cheville.
traee — Franc. : tracer. Cf. Littré : « Norm. : trachier, cher-
cher. Pic. : tracher, chercher avec soin. » Cf. Dott. : truee,
mendier sans besoin.
trà. — Cf. Dott. : Ircyô, pis d'un animal.
tremadœ {cic)
LKXIQ.UE
niél — 138
391
rôdeurs.
trhnàrdyé — 7nél — .
rôdeurs,
trepâwsé — ï — 98.
trépassée.
trer — Jlar — .
traire. — A,/ — . Ex. -.jlf'
tret.
tre^ dm à hatrù vc tré^ â ■ — -g
et L — 23.
trois hommes à quatre-
vingt-trois ans.
tre^e — tp — 31.
trézeau. Plur. : /rf'-)vl 30.
trt:{or — g — .
trésor.
trMiu (Je) 78.
les mamelles de la vache.
trent (j) — # — 71.
se traîner.
îri â pyti (la) — g — .
le colombier.
tripye — inj, si, N, gl — .
trépied.
trèd — st — 40.
chercher. Ex. : trod ma vu
mendier.
Irôpaè — Im — 37.
trompé.
trâ — H, N, A, ri — 63.
truie.
Irne — /7, £, j, 9 — .
pommes de terre.
Iru du pi ■ — ri — 99.
treuil du puits.
Irnlac — / — 37.
truté ; et : Iruû — t, g — .
lruve(m) — / — .
me trouver.
Irwt — •!» — 24.
trois.
luùfe — mél, g el L — 23.
tutoyer. Ex. : k tu m lutéy.
que tu me tutoies.
tiiiwoyè — :: — .
tutoyer.
tuyô (le)— z — 53.
les tuyaux.
Wfé — g — ■
touffe.
tnlip — rt — .
tulipe. Plur. : de tuVip — g — .
lune — <ï> — 32, 82.
tonneau.
trhnadœ. — Cf. Littré, au mot trimer. « Origine inconnue.
Au~xvFT, le grand Irimaud, le grand chemin (Moy. de parv-
p. 95). Trimard, au sens de chemin, est de l'argot. (V' Car-
touche, p. 158.) » Diez cite le norm. tramer pour trimer.
tri. — Cf. God. : trie, irihe, terre en jachère. Rouchi : trie,
terTain vague, inculte, sur lequel les habitants du village
avaient le droit de pâture. (V'^/yô.)
trn. — Cf. God. Rapprocher de : troil, triiyl, triil. Cf. Dott. :
truey, treuil.
tûfê. — Cf. Dott. : tufé, assemblage d'arbres ou de fleurs.
392
L
e:
tîirn a
croe —
Btd—.
outi
1 de ch
arpentiei
servant
a
donner du «
fiiiè
))
à
une scie
îurncie
_<I, _
-37-
9h
tourné.
/'/?;; (kâ i) — i^ol — 8 1 .
quand il tonne.
twel — 'I' — 24.
toile.
îiuo — j, a?ig, gl, s,J — 16,
90.
tour. Plur. : huor — g — .
iwore — # — 32, 93.
taureau.
tworniâîe (s) — ç — .
se tourmenter. Ex. : €a m
iwbrmàt byojer — gvi — .
îworne — mél — .
tourner. Ex. : iiworn — g — .
twornires — g — .
(pierre) tournante.
huori — g, <I>, A -|- 93.
tourte.
twortiye — gm — .
tortiller.
iwbt — mél — ■ 92.
toute.
tiuo::^' — 'I»
tondre.
îwurnùbrbk — N — 102, 119.
tourne-broche ; et : tivnrne-
brok - g — .
huurnè galet (œ) — e, g — .
une tourne-galette.
hiwnikye (l) — 0 — 129.
partie de la faux.
tu't' (êl) — c, cnf — 32.
le tuyau (à lessive).
tiuil — fl> — .
tuile.
lyU—g—.
tiède; et : tyed — gl — ,
tye — gl —,
tien.
û — A — 65.
huis. Ex. : klo l h — B\d —
ferme la porte.
/);/ —g —83.
une.
Hirn a go€. — Cf. Littré : *tourne-(i-gaiicbe, levier à œil ser-
vant à tourner d'autres outils ; outil pour écarter les dents des
scies à droite et à gauche alternativement.
twornires. — Cf. }or. : toiiornrése, nom d'une des Fosses du
Sousi, où se perd la rivière Aure.
tiue. — God. ne donne pas la forme d'anc. fr. : tuel, mais
seulement le diminut. de cette forme^ qui est tiielet.
n. — Dott. cite la forme franc, iui, au sens de porte à claire-
voie. Cf. Littré suh. voc. : J)iiis. V.\. : à vis ouvertes, à portes
ouvertes. Cf. God. : hitisse, usse.
i
urle — •!> — .
hurler. Ex. : ee à' fye k nô
àlà II rie.
îihtlye — 9 — 37, loé.
oublier; et : iibclye — luél
— . ûbeJyae — ri — .
oublié.
Il k €e ki II y an a pa (œ emc)
un chemin où il n'y en ii
pas.
u k  ? — £ — .
où est-ce?
îi k €e k nb va ? — c — .
où va-t-on ?
u k^e k tu vo Ville — c — .
où tu vas vouloir.
il k se k tu vœ kj niul — flar — .
où veux-tu que j'aille.
il k vo:( aie — ^ — .
où allez-vous ?
LEXIQ.UE 393
■// k m va ? — c — .
où va-t-on.
uni (/) — a?/_^ — 82.
l'homme.
ûragà (à') — g — .
tempête.
i'irs — g — .
ours.
iirs. — g — .
prison. Ex. : aléa l tirs (v
osto) .
iiverye — / — 106.
ouvrier.
iivràj — g — 33.
ouvrage. Ex. '.eekoœn ilvrâi;
et : î'ivrâj — g — .
vaeak {à') — / — 124.
mare de boue.
urs. Cf. Littré : ours, salle de police. Ex. : Je fus passer
deux jours dans un lieu ténébreux qu'on appelle Vours. (Souv.
de Saint-Cyr, dans Excentricités du langage.)
vaeak. — Ce mot a bien, comme le dit Ch. Jor., pour ori-
gine le germ. luaskon (ail. mod. zvaschen), mais il faut ajouter
que ce type germ. a servi aussi de base à la formation du v. fr.
luaschier (et non vaschier, suivant ]or .) ei gaschier (v God.) au
sens de laver dans l'eau, détremper, tacher, souiller. Ce
sont des doublets, l'un franc., l'autre norm. [Bess., Thaon
et Guernesey : vachi, envasé, embourbé], d'un même type
german. Dans l'un, le son -w est passé régulièrement au son
gu, puis g dur. (Ex. : waidanjan : giiaignier et gagner); dans
l'autre, il s'est simplement réduit à un son :■. (Ex. : ail.
Wespe; — norm. vep ou v'epr). Ct. varvote.
394
vàderdi — / — .
vendredi.
vHk — H,gm — 33, 121.
vache; et : vàk — st — . Plur. :
de vâk — st — .
va k £c — gm — 131.
où est-ce ?
vaîe — gl — 23, 113.
valoir ; et : val ké vay
— gm — .vaille que vaille.
vare — ?}iél — .
terre non cultivée.
vaiu (no) — j — 98.
on va. Ex. : no vaw fnt.
vayab 114.
valable.
LEXIQUE
varvofe
ah
barboter. (Cf. baeikoû.)
va (^ ctc a) — g m — .
1 . c'était à Tair (se dit d'une
blessure).
2. nouvelles, dans l'expres-
sion : / n m àv'i ni va ni
mivel.
vàd — A, / — 70.
vendre. Ex. : kôbye k tu va
m vàd ^a ?
vàdo — g — 51, 140.
vendez-vous.
vàdé Çd la) — 9 — .
de la « montée », ou frai
d'anguilles.
vakje. — Cf. Jaub. : vou et évou. Ex. : La vou que c'est ?
de vou que vous venez ?
vare. — Cf. Dott. : varé, guéret (dans quelques communes
de la Mayenne, voisines de la Manche). Cf. Jor., même mot,
au même sens ; et son dér. : varté, donner un premier
labour à un champ. Du lat. pop. *varactu))i, par persistance du
V, doublet de la forme franc, guéret, qui a été modifiée par
application analogique du son germ. gu.
va r vote. — Cf. Jor. : varvote dans les patois du Bessin.
Joret en rapproche, pour les mêmes patois, varibo, dans le sens
de « boue claire », et varuo*. Y' Joret, Mél. de Pbon. norm.,
p. II. F^r/ serait le nord. : varri, lymphe du sang (?). Dott. :
varvasye, marécage. Le Bas-Maine dit : ba^ikote, au sens de
chicaner pour être payé (cf. Dott.). Joret, pour vaako, eau
agitée, et vaeikote propose de comparer le v. fr. vaschier. Cf.
Guern. : vaei, envasé, embourbé ; et : vamkr, mare de boue,
à Thaon.
va. — V' Littré sub. voc. : Ve^tt et l'ex. : « Son père lui
avait écrit d'y venir pour cela et l'on n'en a ni vent ni nouvelle. »
Danc, Gai. Jard., se. L
vàdé. — Cf. Jor. : montée, « frai d'anguilles qui remonte
vâdtrdi — ^, ^, ^1 — 105.
vendredi ; et : vàdùnU — e — .
vàn (}io) — bol, lui — 72.
on vanne.
va ne Qic) — 9 — 46, 72.
des vanneaux.
vànè (a) — g Gt L — 72.
en grande quantité.
vàlriyd (fi^ — bol, t — •
à plat ventre.
Vât — / — 141.
ventre.
vœ Qj) — A — .
je veux; et :/ ivr — •!> — .
vœ Qe l y à) — aiig — 105 .
je lui en veux.
vœr — gl — .
vert.
ve (Je été i) — g — 25.
j'ai été te voir. iw pœt i ve
pyc — •!> — . m ve — op
£e te ko j ve — g))i — ,
ve tu — c — 23.
LEXIQ.UK 395
ve (tir IP d ma) — ^ — 25, 1 07 .
tire-toi de mon chemin.
veé — gl — .
voir.
ve€ — Bld — .
vesce cultivée (vicia sativa).
vej (ké j) — :: — 26, II).
que je voie.
Ex. : fo kê j vej à tile là ; fo
ké j vej €a — g m — . dé ke
vej œn Ôni — •!' — .
vel (a la) — atig — 113.
à la veillée; et : la vél — / — .
vêla (el) — g, -, niél — 26.
le voila.
velœ (el) -^ :: — 26, 46.
le voilà.
vèni pà (e n) — i'' et L — .
elle ne vint pas.
vêni(d aie i ed) 109.
aller et venir.
la
l'Orne à Cacn ». \'' Littré : montée, nom donné à de petites
anguilles qui montent par troupes considérables de la mer dans
nos eaux douces.
FM' serait-il pour î'M:(, avec chute secondaire de la finale?
Ce serait la forme norm. dont le franc, nous oflVirait un corres-
pondant dans la forme vendoise, au sens de poisson d'eau douce,
du genre des carpes, et, au fig., de : un rien, ou peu de chose.
V"^ Littré, qui ne croit pas qu'il faille voir dans vmidoise une
corruption de vaiidoise. Le nom de ce poisson aurait été, chez
nous, appliqué par abus à la désignation du irai d'anguilles.
vâm. — Cité dans God. au sens propre de : contenu d'un van.
vân-ixo. — Cité aussi par Jor. Cf. le dérivé verbal de vâtr,
donné par Dott. : rf vàiruye, se vautrer dans la poussière,
enregistré d'ailleurs par Littré. Cf. God. : // venlreilloii et en
vent y il Ion.
39^ LEXIQUE
vep (dé) — H, f, gl — 131.
des guêpes ; et : i^t'p — / — .
vepr(cf)~ A— 131, 142.
une guêpe.
vip (à) ~ g — .
à vêpres.
ver — %, $ — 23.
oui. Ex. : ver, me ilœ le M
nvopà y aie, va! byl sur
hè ver — gm — . hfe sur
hè ver — «J> — . me ver —
e — . me ver. â me ver —
gl — . ma je ver — = — .
vérâ (œ) — ang et L — .
porc mâle.
verdrî (de') — g — .
verdiers.
veré (a) — ang — 43 .
par verres.
y^rg — gl, ç —45, 121.
verge (de fléau).
verglasi (^ e) — rt — 59.
c'est verglacé.
verglazv — / — 98.
verglas.
véritaé — / — 37.
vérité.
verju ~op,f, g —43, 53.
1. raisin en général, sans
idée particulière tirée de
l'acidité.
2. vèr/'û 0 dyâb — Btd — .
morelle douce-amère (so-
lanum dulcamara).
veriuaé — rt,f — 28.
vermeil.
vermln — c — 69.
vermine.
vernaiu — g — .
cochon. Cf. verà.
versae (j e) — / — 37.
je suis tombé.
Vhsàl — gm — 113.
Versailles.
•iM'/ — 7^44.
vaisselle.
^- — Cf. Dott. : vèpyt', guêpier. Cf. God. : vcspare et
vêpreire. Cf. Littré : haut-norm. vépe, vrêpe.
'vet\ — Cf. Dott. : ver, oui, vraiment, en vérité. Et aussi
Jor. Cf. God. : voire, veire, dans ce sens.
'i^erâ. — Cf. Dott. : verda ou verdu, dans ce sens. Cf. God. :
veron, dans ce sens. Cf. Littré : norm. vernat (Saint-Lô).
verdrt. — Cf. Dott. : verdrào. Berry : verdrin, d'après Littré.
Jor. donne verdri et vergye, au même sens.
verglasi. — Littré cite, au xiV s., un ex. du verbe vereghi-
cier.
z'ersae. — Littré cite plusieurs ex. (xvii^ et xviii^ s.) de ce
mot pris intransitivement au sens de : tomber. Ex. : Hier un
homme versa en revenant de Saint-Germain (Sév., 26 févr.
1672).
vesclye — / — .
cgouttoir pour la vaisselle.
vetiyœi 15, 46.
minutieuse. Ex. : <> une »
ouvrage vetiyœi^.
vey — t: — .
veille.
■iryhyc^ji) — aiig —.
j'y vois bien.
véyl — ? — 60.
veillée.
veyî — Bid — .
(grande) grand liseron.
(petite) petit liseron (con-
volvulus arvensis).
veyo (t)? — g — 26, 51.
y voyez-vous ?
vé:;^ê — /, A — 26, 58.
voisin.
vè:(in — A, iiiél — 6^.
voisine.
vi pycf (c n 0 pa) — ang — .
aucune n'a vécu.
LEXIQUE
vihcrkfc — Btd
397
vilebrequin.
^i^oj —g,gl — 42.
village.
vineg — N,C — 140 — .
vinaigre.
vihô — •!>, al g — 84.
ajonc (ulex europaeus).
viper (œ) — s — 131,
une vipère.
vilr (la) — g — .
croisée.
vitivar Çla) — g — .
sources intermittentes.
i. d I yo ki rsiuor a ra^ dé 1er
2. l'eau qui monte dans les
puits.
vîv — gl — 21, 141.
vivre.
vivi pa (c n) — ang — .
elle ne vécut pas.
veselye. — Vaisselier, dans Littré, est marqué d'une croix. Il y
est défini : meuble pour placer la vaisselle.
pyh. — Cf. Jor. : pièche, particule négative. Viî?î apiéche. Cf.
God. : pièce, suivi d'une négation : aucun. Ex. : ...sans que
pièce d'elles eust le sens d'aller en sa chambre (Hist. pit. du
prince Erast us, f° 31 v", éd. 1587).
vibcrlUc. — et. Jor. : vinherquin. Cf. Littré.
viîib. — Littré cite vignon comme un des noms vulgaires du
genêt piquant. Ct. angl. ivhin, ajonc, genêt épineux, « que
M. Skeat considère comme étant d'origine celtique. » Thomas,
Roman., y^'lW, p. 212.
vipcr. — Cf. Littré, Hist. Au xvir^ s. et même au commen-
cement du x\'iii'^ s., le genre de vipère n'était pas iîxé. Ex. : La
patrie, indulgente mère, ouvre son sein à ce vipère. Lagrange
— Chancel. i'"' Philipp.
■vitivar. — Ct. ]or. : vitouêre, source qui coule seulement eu
398
via hi — •!• — io8.
voilà qu'il.
vlimœ — :? — no.
venimeux. Fém. :
d — no. Ex.
vVnnà'^ —
: de bit vli-
mœ^.
vne (j keryc ki) — f^in — .
je croyais qu'il venait.
vni — c, \ — ■ io8, 146.
venir. Ex. : di à vni — - /■ — ,
vîi^ â vnb ■ — flar — 51.
il a vnu — f, g — .
vo — ^tn — 51, 127.
vous.
vos — e, lecture — 40.
vache; et : vok — ^, f, gl —
40, 121. vache.
volÇi) —g—.
il vole.
vole — 'î> — 23, 40.
valoir.
voleè (dê^ — g — .
copeaux.
Vblijard (la) — ang — 32.
la femme Vaulégeard.
vopâ(du) — bol — 98, 131.
résidu du grain ; et : du vo-
paiu — s, Im — .
vote — '^ — 51, 52.
LEXIQ.UK
dire « vous ». Ex. : de jà
k no vol.
voyàj — gl — .
_ voyage ; et : vyàj.
vÔ:( ave — 2 — .
vous avez.
vrâ (à) — g — 143.
en vrac.
vrâ (du) — g — .
varech (du genre fucus).
vrae — gl, g et L— p, 45.
vrai. Ex. : se vrae. se pa vrae
■ — A — . se vrây — <ï> — .
je l'ai vue.
V'udreé ('') — gl — ro6.
je voudrais; et ■.jvîidrc — c — .
vu vîideryè — 7: — .
Ville — H, gl, A, <!> — 23, 51.
vouloir. Ex. : la pnl va vule
kuve.
Vidé — 1^ — .
voulez-vous ?
vwà (y) — 87.
je vais.
vwàl — •!> — .
voile.
viœ (/) — *l>,f,flar — 87.
hiver. Obscur. Faut-il le rapprocher de vuitaine, cité, sans
explication, par God. avec l'ex. suivant : « Aboutissant d'un bout
sur les noes et sur la luitaine qui fut a maistre Loys Blanchet »
(1422, Arch. JJ. 171, Pièce 162, Duc.)
volée. — Cf. Jaub. : volisse, planche mince de bois blanc. Cf.
Litt. : volige et volins ou volis.
vopà. — Faut-il en rapprocher Jor. : vObar ; vôbouere, espèce
de varech du genre laminaire?
vrâ. — Même sens dans Jor.
LEXIQUE
je vais; et : e j vwe t bat
399
vu/ê — g — .
guède, pastel des teinturiers,
(isatis tinctoria). Ex. :
mule à vwe — {Hod.^. —
mnlen a mua — g — . niulê
a vwâr — Bl — .
vwel — /;/('/ — 24.
voile.
vwè di (/) — ang — 92.
je vous dis.
vwoU (i) — *I> — 94.
ils voulaient.
vwoyàe (kl) — hn — 39.
qui voyage.
vyâ'd — flar — 63.
vide.
vyâ'de — jar, •!», ■;: — 63.
vider.
vyœl — A, rt — 113.
vieille; et : vycty — gl — 28-
vieille.
vyœyh (la) — 'I> — 28.
la vieillesse.
vyelQa) — <î> — 29.
la vieille.
vyl (èj kre k i) — gui — .
je crois qu'il vient.
vyèàiud — g, gl — 78.
viande.
vyedre (je n keryé pâ ki) — /,
gm — .
je ne croyais pas qu'il vien-
drait.
vyen (je n kre pâ ki).
je ne crois pas qu'il vienne.
kéj vyen — g — .
vyo—gl, g, A — 29, 30.
veau. Plur. : de vyaw.
vyole — alg — .
vêler; et : veyle.
vyode — Im — 81.
bourdonner. Ex. : / vybn for.
w
li'à (œ) — g — .
oie.
we (de:() — bol, rt — 64.
des oies ; et : loe d mae —
— g — . oies de mer.
li^e (f) — gl — %^ .
je vais.
we7^(œ) — H — 30, 32, 64.
vwe. — Cf. Jor. : Flore pop., p. 26 : guède ci guèdre ; vouède
et vouèdre. Cf. God., au niême sens : gnesdie. Et aussi guesdier,
waisdier au sens de marchand de guède. Cf. Littré : vouède et
guède. Pic. : waide.
vyÔle. — Forme de réaction française. La forme rég. du pays
serait sortie d'une forme ve(^ veel).
vyode. — Cf. Dott. : vyôde, faire du bruit comme un objet
qu'on lance contre terre de façon à ce qu'il rebondisse comme
une toupie. Cf. Jor. : viande et vrondé, qui se rattache à vronde,
au sens de fronde.
400
LEXIQUE
un oiseau. Plur. : d^iutxyà. tti
le:( ot:( iuè:0'à — i)if — ,
zui €a koDi €a (je) — <^, bol — .
j'ai entendu dire ça comme
ça. je lui dtr ea — ang. —
wijie — 9 — 131-'
pleurer. Ex. : a win — / — .
elle pleure.
w^pyà (Je^ — bol — 30.
les oreillons.
wbrni (de() — 9 — 90.
des ormes.
îbtl (d ï) — S — .
de l'huile.
yœ{l) — A, mél,rt,^\\^,gl —
l'œil. : Ex. je )iia a l yœ.
Plur. : le:( yœ. Ex. : je iiial
e:( yœ. il a l^ yœ d traver
— «I> — . hœ ku g yœ.
qu'un coup d'yeux.
ycf' {pae kc) — ang — 109.
parce que, eux ; a kote d yœ
— / — ; eepbryœ — 1^ — ;
por yœ — gl — ; don li a
yœ — S — ; donne-le-leur.
yœ — c ■ — 109.
1. un.
2. l'un — st — . il an a yœ
— £ — (pas plus) yœ k l
ot — Ini — . à via ko yœn
— •!> — .710 di yœn e lot.
yo (dl) — *]), H — 29.
de l'eau. Ex. : d lyô d vi
yi'tr (un)
corde
rt
114.
pour maintenir la
charge de la charrette; et :
lyœr.
luine. — Cf. Dott. : giuine, crier et wine. Cf. Jor. : ouiné)
gémir en parlant des chiens.
ivipyâ. — Même mot, même sens dans Jor.
à
INDHX ALPHABÉTiaUH
DES MOTS LATINS, ITALIENS, ESPAGNOLS, PROVENÇAL X
GERMANIQUES ET CELTIQUES'
I" LATINS
abante 30, 31,75, 76, 77,79,
107.
*abantiare 75, 122.
*abbadiatum 57.
*abbatiale 40.
*abbiberarc 48, 103.
*abcsmum 34.
*ablatarellos 29.
*ablatarcllum 3 i .
abhitum 3 5.
*aboculuni 135, 140.
*accaptat 135.
*accaptatum 34.
accomniodare 94.
acre 140.
acucula 60, 112, 131.
*acutiare 65, 122, 124.
ad 38, 40, 42, 47, 52, 53,
72, 73, 76,82, 83, 84, 86,
87, 88, 89, 90, 92, 100,
106, 119, 121, 122, 124,
127,135,137,142,144,145.
*adbaubat 64.
*adjutare 56, 83, 115.
aestatciii 16, 36.
affibulart; 137.
affligcre 60.
agnellos 29.
agnellum 30, 71.
agonia 144.
*agostum 96.
*aguriuni 144.
*aicis 43, 58.
*alicunum 127, 12S.
allium 38, 112.
*alluniinatuni 34.
alnum 16, 96.
alterum 141.
altum 96, 123, 133.
*amaritumina 82.
amorosum 71, 92.
*Angerniacum 66.
anguilla 112, 131.
animal 39, 143.
animât 62, 71 .
anisum 97.
*Anitiacum 66.
*annata 33, 71 .
annelluni 30, 71.
an nos 75, 77.
' Je dois des remerciements à M. Raymond X'Lncent, qin
m'a prêté son concours pt)ur rétablissement de cette table.
GuEKi IN L)i GuKK. — Piiiltr fwp. de Thaoïi. 20
402
INDEX ALPHABETiaUE
annuntiatum 34.
antecessor 141.
*anteis 7 1 .
*antianum 16, 75 .
*apporta 139.
*apprenditivuni 131.
appressum 40.
*apprivitiare 26.
*aprilium 41, 143, 144.
apud hoc 47, 143.
aqua 29.
*aquilentarium 116.
*araneata 60, 71, 100.
a rare 55.
arborem 38, 41, 137.
arcuballista 45.
*ardesia 24.
argentuni 100.
argilla 114, 130.
arista 100, 116.
arma 45, 100.
armarium 64.
*arripat 2 1 .
*arripatum 35, 40.
*arrosare 49.
artemisia 26.
*articlum 16, 28, 109.
asinum 7 1 .
*assedere 28, 45, 79.
assedis 45.
*astric 41, 102, 106.
asylum 22, 97.
attingam 1 1 1 .
*attaccare 132.
auca 64.
aucellos 30.
aucellum 32, 64.
audire 30.
audis 97.
*ausatuni 36.
autunina 81.
avena 70, 88.
bacchinon 67, 122.
bajulatum 57.
balneare 71.
balneatum 57.
*bandonem 7 1 .
basiare 43, 87.
basiatum 57.
*bassiare 43^ 87.
*bassiatum 57.
*bastonem 16, 40, 79, 97.
*bataculare 48.
*bataculata 60.
battuere 49, 50, 76, 141.
beccum 119, 122.
belles 29.
bellus 29.
bene 84.
*benedictarium 116.
benna 3 i .
*berbica 2 1 .
*berbicarium 66.
*berbicem 21, 103.
berula 44, 114, 138.
bestia 79.
bibam 25.
*biberatorem 50.
bibere 25, 26, jc),
bibimus 26.
bibitionem 26, 122.
*bibitorem 26.
bibo 25.
bibunt 25 .
*bilancia 60, 76, 122.
bis 1 19, 143.
*blettiare 55, 122.
*blettiatum 57.
bolariiim 91,
bona 79, 8r.
bonitatem 35.
bonum 79, 80, 81, 144.
J
*boscuni 64.
*botcllos 29, 93.
*botula 40, 112.
*bovarioluni 112.
bovcm 143.
brachium 39, 57, loi, 12
*bragcre 108.
*braguhirc 38.
*bninca 75, 119.
Brittoncs 103.
*brocca 119.
brocchuni 143.
*bruciiria 106.
*brugitum 6 5 .
*brustularc 50, 55.
brutalcm 38.
brutalis 143.
*buca 133.
*buccata 60.
*buculare 67.
bulengarium 66, 75.
bulgai'Lim 103.
bulla 35, 90, 130.
*bullarc 91.
bullicatum 57.
bullcrc 74, 79, 80, 92,
140.
burgum 90.
burra 42, 91.
burricum 92.
bursa 16, 90, 91, 92.
*busca ()(>, 119.
*butticula 44, 53, 112,
*buttiLulata 60.
butyrum 46.
*buxta 48.
*buxtiellos 135.
*buxtiellum 31, 64.
buxuni 6).
*caballos 96.
caballum 39, loi, 143,
INDKX ALPHABÉTIdUE 4O3
*cadcntia 69, 77.
cadcrc 37, 43, 69, 118, 120,
129.
caelum 44.
caemcntum 73.
caepa 121, 135.
cacrcfolium 99, 112, 113, 121.
calamum 96.
calcem 40, 96, 117.
*calcia 16, 96, 118, 123.
*calciare 118.
*calciata 60, 118.
*calciatum 58.
*;alculare 129, 136.
calda 118.
caldaria 118.
*caldatum 120.
caldum 16, 27, 96, 1 17.
*calefare 96, 118.
*calefatum 120.
calorem 144.
*calui"nniarc 75, 134.
"^calumniatuni 58,76, 117.
calva 118, 136.
*cambiare 75.
138, *cambiatum 58.
camcra 77.
*Camilliacum 6G.
*caininata 33, 106.
camisia 70, 102, 107, 118.
*camminum 67, loi, 106,
122.
114. campos 76, 77.
campum 117.
*canapim 71,76,77, 11 >, 1 17,
142.
candcla 16, 22, 76, 102, 118.
*candelorum 144.
canem 70, 118, 130.
*canicula 106, 112.
144. canna 72
404
cantare 75, 77,
cantatum 35.
canthum 30,
118.
*canticaria 117.
cantionem 76, 117, 123.
canum72, 117.
31' 76, Th
capellus 8.
capillos 9), 118.
capillus 95.
capitanum 71.
capitium 119.
cappa 31, 44, 117, 120.
capra 44, loi, 102, 118, 129,
137.
caprifolium 112.
*capriolum 112.
capsa 117, 118.
INDEX ALPHABETIQUE
*castellus 40, 98.
castratum 117.
*casus 55, 85, 118.
catechismum 134, 141.
catena 43, 70, 118, 119, 128.
cathedra 1 14, 118, 128.
*Cathomagun-i 77.
catta pilosa 39, 118.
*cattia 142.
cattum 81, 1-17.
causarc 50, 96.
causatum 36.
cava 38.
cavannum 74.
cavea 41.
*caveata 60.
captia 134
118, 122.
captiare 39, 117
123, 144.
*captiat 123.
*captiatum 58.
captivum 21.
capulare 55.
carbonem 100, 118, 128.
*carduonem 79, 80, 117, 120,
142.
carnem 35, 100, 129, 144.
*caronia 80, 117.
carpenta 100, 116^ 129.
carrica 44.
*carricare 100.
*carricata 60.
*carricatum 58, 100.
carruca 100, 118, 129.
carum 55, 100, 118, 128,
129.
*caryophyllata 47.
caryophyllon 46, 140.
*castania 40, 70, 1 11.
cavicia 102, 107, 113
118.
caxanum 70, 106, 118, 128.
centaurea 70.
ccntum 78, III, 121.
*cerebella 44, 121.
cerebellum 3 i .
*ceresia 122.
cervum 121.
chorda 29, 31.
chrestianum 116.
*cibaria 121.
*ciconiola 42, 121.
cicuta 121, 124.
cinctura 68, 121.
cincturare 142.
*cinerarium 103.
cinerem 69, 121, 140,
cingula 78.
*cinquanta 75.
*cinque 121, 143.
cippum 33, 85, 108, 122, 124.
circlum 140.
*cisellos 30.
*cisellLim 3 i.
*cisera 21, 104, 140.
i
INDKX AI PMABHTiaUH
40)
*ciucca 119, 122.
clarum 36, 146.
clausutn 96.
clavcm 36.
clavuni 105.
clementcni 69.
clocca 120, 128.
coa<^ulata 41.
*cocca 36.
*coccinuni 45, 79.
*cocerc 62.
cochlearium 128, 130, 145,
146.
*cocina 63, 69.
*cocit 62.
coctum 62.
coda 48.
*co(Jetta 52.
coemt'tcrium lor, 116, 121.
cofea 55, 59, 64.
cohortcm 92.
*cohortilc 93.
*colapum 36.
colare 41, 49, 50.
*collig-f--arc 127.
*colligirc 145.
colligit 99.
collocare 50.
coUocat 135.
collocatum 58.
colluni 42, 99.
*colurum 99, 104.
Columbiacum 52, GG .
commodare 107.
commodum 42, 108.
*communa 80, 83, 107.
computare 80.
conchylium 113, 130.
*concipcrc 22.
condiiioPicni 36.
conduccre 65, 108.
conllatuni 36.
*con()sccbat 80.
*conosco 8 1 .
consuctudincni 34.
constarc 92.
constat 92.
contra 104.
*conucla 102, 107, 113.
convenire 139.
*copri 104.
*copnrc 45, 50, 145.
copula 45, 141.
cor 127, 145.
*coraticum 93.
coriacea 94, 123.
corium 62, 145.
*corna 139.
*cornicla 48, 113, 139.
corpus 93 .
*cosere 92, 93, 135, 140.
*cosina 69, 92.
*cosinum 67.
costatum 36.
coxa 35, 62, 63.
crama 71, 72.
cramaculum 71.
crassum 16, 57,98, 113, 12?,
135-
creatura 106.
credebam 23.
credere 22, 23, 104, 139.
credo 22.
*crepatum 36, 104.
crescentem 23, 76.
crescentia 23.
crescere 25, 141.
crescit 23.
creta 104.
cribruni 21, 1^9.
criuLiii 32, 67, 1 10, 123.
crisia 116.
40é
*cntare io6.
*croccum 103, 119, 120, 127,
128, 143.
crucem 58, 64, 103, 106.
*crudalem 44, 106.
crusta 52.
cuba tu m 36.
cubitum 135, 142.
cucurbita 90.
culcita 64, 91.
cultellos 30.
cul tel lu m 3 I.
culum 103, 129, 130.
*cuminitiare 76,77, 108, 109,
123, 124.
*cuminitiatum 58, 78, 107.
*cuniare 80.
cupa54, 130, 131.
curare 54, 129.
curatum 30, 36, 129.
curiosum 130.
currentem 77.
*currire 50, 90, 91, 144, 145.
currit 89.
curtum 90, 91, 92, 124, 145.
curvatum 36.
*custorem 130.
*damnaticum 132.
damnatum 35, 71.
damniarium 77.
*darvitâ 100.
tie 43, 45, 75, 77, 83, 90,
91, 102, 105, 107, 109,
112, 115, 119, 122, 127,
130, 133, 134, 135, 140,
144.
debeo 22.
debere 22, 102, 107.
debes 22.
débet 22.
debitum 107.
INDEX ALPHABETIQUE
decembrem 69.
décima 61.
dégradât 38.
*degradum 102.
demando 75.
*demane 70, 88, 105, 107.
dentem 44.
dentés 77.
de *posteis 107.
descendere 69.
desideratum 35, 107.
despoliatum 58, 93.
deturbat 45.
deum 29, 115.
devorare 93, 105.
dévorât 93, 167.
diabolum 98, 115, 139.
*diaminica 70, 78.
dicentem 77.
dicimus 22.
dicit 109.
diem 62.
ditferentia 75, 77.
dis 80, 93, 96, 107, 112, 144.
dispensare 79.
*ditum 24, 27, 134.
diurnos 45, 104, 14e.
diurnum 81, 90, 91, 144.
*dodece 92.
*dodecena 70.
dolium 99, 143.
dolare 55.
dolat 42.
dolorosa 52.
dona 102.
donare 80.
donat 79, 80.
donatum 35.
dono 42.
dormire 144.
dormiunt 42.
à
INDKX ALPHABHTIQ.UH
40:
*drecta 23.
*drcctiarc 50, 56, 122, 123.
drectiata 103.
*drectiatum 59.
*drcctum 23, 76, 77.
ductile 91.
diilcem 57, 122.
diilci mente 122.
duos 46, 103.
duplatum 35.
dupluni 139.
duratum 35.
durum 144.
cccc liac 121.
*ecce hic 67, 83, 123, 124.
*ecceoc 39, 40, 47, 102, 108,
121, 122, 123.
*eccilla 112.
*eccista loé, 108, 109.
*eccistos 46, 121.
*eccistum 27, 40, 106, 108,
124, 137.
ego 102, 10), 136.
eleemosyna 81.
*cntem 80, 88, 89, no.
erysipelas 44, 136.
*essere 141.
est 45, 121, 122, 123.
estis vos 107.
*excaldatum 35.
*excaltatum 35.
excorticare 48, 5 5 .
excorticata éo.
excorticatum 58.
cxprimit 69.
exsaniare 106.
exsaniatum 58, 75.
*exstingere 49, 140.
exsucare 112.
exsucatum 58.
*extraniarium 7).
*exvigilas ri2.
*exvigilat 44.
*exvigiliatum 58.
faba 86.
*fabaceus 98.
fiibrica 42, 94, 136.
f;ibricatuni 38.
*facebat 102.
facere 50, 80, 88, 89, 104.
fliciam 62, 123.
facit no.
factum 82, 146.
*falcantem 98.
*falcare 50, 120.
*falcatum 58.
falcem 40, 96.
*talcicula 21, 98, 112.
*fallere 22.
famem 34, 72, 79, 86, 88.
*fantosma 80.
*farsa 50.
fascem 87, 92.
febrarium 43, 106.
fehrem 133.
fel 44-
femella 44, 85.
femina 69.
fenare 50, 107.
fenestra 107, 141.
tenu m 23, 88.
feria 23.
ferrum 27.
*ficcare 120.
*ficcatum 34. •
fidem 25.
*tidicare 130.
*iidicat 121.
*fidicatum 38.
filia 21, 112.
filiolum 143.
lîliuui 146.
4o8
filum 32, 39, 143.
firmare 45.
firmatum 3 5 .
*fliimmula 71, 75, 136.
*rtammulare 78.
*flëbilem 6r, 139.
florem 145.
*florire 145.
focacia 39, 93, 123.
focum 63.
fodiculare 93.
*fodiculat 9^, 113.
*fodiculatum 58.
*fodire 145.
folia 99, 113.
follem 93.
fontana 30, 71 .
*oris 42, 107, 133, 144.
fformica 21,93.
*formicem 21, 112.
fortia 59, 93, 94, 124.
*fortiatum 58.
fortuna 83.
fossa 145.
fossatum 30, 36.
franca 78.
*Francisca 26.
francum 75, 77.
*frasea 135, 136.
*fraxina 71.
fraxinum 30.
*frictionem 80, 123.
*frïgidum 24, 25, 145.
fructum 38, 65.
*frustiat 64.
fumare 50.
fumât 83.
furca 53, 57, 84, 90, 91,
119, 120.
*furcata 60.
furlonem 54, 138.
INDHX ALPHABliTIdUH
furnum lé, 80, 90, 91.
*fusata 85.
*fusellos 30, 85.
*fusellum 3 I .
fustem 54.
gabata 39, 119, 121.
galbinum 45, 72, 76, 77,
78, 96.
gamba 75, 77, 78, 119.
*gambita 119.
*garcio 45.
*garcionem 80.
gavata 97.
gelare 54.
gelatum 35, 107.
*gemare 32, 39.
gentem 100.
gentes 45, 78.
*genuclum 89, 90, 102, 107.
germana 71.
germanum 88.
*germina 45.
germinatum 36, m.
*gicerium 136.
glacia 123.
glacies 59, 98.
*gladiolos 38, 40, 115.
gladiolum 99.
glandcm 72.
glandula 75.
glenare7i.
glitia 136.
*globa 42.
*glociare 135.
*glodium 62, 63, 105.
*gorga 42.
grammatica 71.
grana 7 i .
granarium 104, no.
grandem 16, 75, 78.
*granica 77, 136.
INDEX ALFllAlJLTiaUH
409
granum 35, 103.
g rossa 42.
grossum 109.
*grumellum 42, 85.
gula 52, 53, 54, 130.
gurda 90.
gurdum 90.
*gListat 90.
gustum 35, 90, 91.
habcbam 100.
hahchatis 106.
habeo 43, 94.
habere 22, 24, 100, 144.
habct 109.
*habilia it2.
*habiliare 107.
*habiliat 112.
*habiliata 60.
*halena 70.
hanc 84, 106, 109, 145.
*hansta 133.
hcdcra 126.
*hederutum 137.
*Hcnncum 78.
herba 44, 102, 133.
*hcricionem 123, 133.
hcrpetcm 133.
hibcrnuni 27^ 136.
hinnire 133, 145.
*hirpicatum 58.
hirpicem 123, 133.
Hispania 72, 80.
hodie 62, no.
hominem 80, 82.
hora 84, 106, 109, 144, 145.
hordeum 42.
humorem85, 145.
hyacinthum 119.
illa 109, 143.
illac 39, 40, 72, 76, 77, 96,
144.
illc 102, 10), 108, 109, 143.
*illhac6i.
*illhui 65.
*ill()Co 26, 47.
illorum )!_, 139, 145.
illos 109.
illum 28, 102, 104.
i m agi ne m 41.
*imbrachiarc 122.
implicare 25, 105.
^'M2,43> 47, 69, 74, 75, 76,
11, 79, 8r, 84, 96, 107,
109, iio, III, 119, 121,
122, 136, 139, 142.
*includinem 83.
indagincm 73.
indicem 137.
*inductilc 112.
infantes 84, 109.
infernum 27, 144.
inflarc 82.
inllatum 3 5.
ingluttirc 144.
*inodiat 63.
*insinuil 10 1.
insula 45.
*intaniinarc 72.
intendit 84.
intenditis 42.
inter 103, 106, 115, 140, 144.
intus 75, 77.
*inviare 56.
*inviat 57.
ista hora 144.
jam magis 87.
*)ettarc 67, 136.
jettatum 36.
jocatum 36.
*Johanna 72.
Josephum 143.
judicatiim 58.
410
Julium 113.
jumentiim 83, 102.
*iunicia 123,
jus 43, 54.
laborare 50, 93.
laborat 92.
lacertum 41.
*lacium 123.
lacté 142.
lamella 44, 85.
lana 71.
largum 39.
*lascare 98, 120.
lavare 38, 41, 49, 98, 12
lectrinum 61, 67.
lectum 61.
légère 50.
legumen 83.
leporem 141.
levamen 70, 88, 89, 102.
levare 102.
levatum 36.
leviarium 32, 6G.
lia 100.
libra 21, 141.
librum 141.
licere 42, 144, 145.
ligantes 77.
ligare 42, 50, 55, 114, 12
*limacea 32, 123.
linea éo, 68.
lingua 76.
linteolum 46, 113.
lixiva 21.
locum 63 .
longe iio, 121.
longum 76, 79, 80, 82.
longum tempus 16,74, 77
*lucare 103.
*lucere 65.
*Ludovicum 143.
IXDHX ALPHABETiaUK
luna 83.
*lurdum 90.
*lusciniolum 144.
macionem 123.
magistrum 16, 87, 141.
mala 96.
maie 36, 38, 39.
*male habitum 32.
maligna 69, m.
malignum 67.
malum 144.
mamilla 72.
manducare 72, 80, 84, 9^,
98, 113.
manducat 82.
manducata 60.
manducatum 59.
manica 57, 58, 77, 78, 84
manicatum 74, 75.
*manizatum 59, 72, iio.
*mansionaticarium 6G.
mansionem 87.
*mantellum 31, 76.
manu 84, 116.
*manuaria 73, 1 10.
maniim 16, 70, 88, 89.
mare 36.
*margula 41, 98.
maritare 139.
*marsisca 121^ 123, 136.
martellum 31, 40.
martium 41, 141.
masticare 120.
masticatum 59.
*matrana 41, 69.
matrem 72.
maturum 54, 145.
matutinum 67.
me 27, 108.
mea 72.
mcdicina 69, 123.
IN'DHX AI.FHABKTldUE
411
*mcdicinum 1 3<S.
*nicdiL'tadaniiin 62.
mcdictatcni i 16.
nicdiuni 62, 1 10.
mcl 144.
melioreni i 15.
*mcndicantciii 70, 116.
mcndicaiitcs 76.
mensem 22.
mensura 102.
mente 81, 105.
mentha 70.
*mentire 50.
mcrcatum 5 5.
*mercons dies 104, 137.
mergum 125.
ineridiana 72.
*merLilum 138.
mespila m, 114, 115.
*inespilarium 106,114.
*n-ietipsima 88.
meum 82, 84, 102.
micca 58.
minacia 32, 59, 60, 108, 124.
minare 38, 64, 102, 108.
*mirare 50.
*misculare 43, 50, 59, 76.
missum 42.
*misterium 116.
mittere 141.
mitto 46.
molere 140.
*molinarium 80, 81, no.
mol i nu ni 67.
*molliatum 59, 93.
monstra 104.
montem 72, 73.
monticellos 30.
monticellum 31,81, 124.
*mora 92.
*niorire 94, 145 .
morsum 30.
morsus 3 1 .
mortarium 116.
movcre, 23, 108.
*muccare 50, 129.
*muccum 52.
*muciare 122, 123, 124.
*niuciatum 59.
*mucire 64, 145.
mu ru m 96, 113.
musca 52, 53, 120, 128,
*muscionem 64.
musculum 52, 90.
musus 30, 31.
napum 30, 46.
*narina 69.
nasum 30, 113.
natalem 144.
natum 71.
navigare 41.
nebula 28, 36, no.
nec 80, 88j no.
necare 57.
necatum 36, iio.
*nepiia 124.
*nidatum no.
nidicata 60.
nidum 22, 58.
nigrum 24, 25, 59, 124.
nitidum 146.
*nivicatum 59.
*nocere 62, 63, no, 139.
nocitum 62.
noctem 62, no.
nodum 48.
nominatum 80.
non 82.
nona 80.
*noptias 47, 124.
nos 5 1 .
nostrum 104, 141.
412
novella 44.
novem 143.
novum 31, 143.
nuces 64.
niitrire 53, 91, 124, 145
*oblitare 82, 106.
*oblitatum 37.
ohstinare 137.
octo 109.
oculos 116.
oculum 99.
officium 108.
operarium 106.
operaticum 33.
ordinem iio, 139, 140.
*orulum 52, 138.
ostrea 65, 141.
*ovum 143.
pacare 94, 139.
pacatum 59.
pacem 87.
paco 87.
palea 32, 41, 113, 124.
panarium 31, no.
panem 70, 88.
pannum 31, 72, 73.
panticem 57, 122.
*paraula 41, 138.
*paraulare 40.
*paraulat 38.
*parcum 41.
*panculum 113.
parochia 41, 64.
*pascere 141.
*pasmatum 36.
*passare 41, 98, 136.
*passatum 36, 98.
passum 38, 98, 109.
pasta 97.
pastum 87.
INDEX ALPHABHTiaUE
pareil a 43.
*patranum 41, 67.
patrem 104.
paupertatem 37, 104.
*pauperiim 94, 141.
pausa 136.
pavorem 51, 145.
peccatum 59.
*pecia 124, 142.
pectinata 60.
pectinatum 59.
pectinare 61.
*pectinem 61,
*pectorale 58, 61, 112.
*pectorina 52, 69.
*pedes 46.
*peduculos 99.
*pé)or 57.
*pejorare éi.
*pejorat éi.
*pejus 61.
pelles 30.
pellis 29.
*pendere 140.
pensatum 37, 102, 136.
pensilem 24.
pentecosta 70.
par 102, 145.
percipere 25, 122.
percipio 24.
perdere 140.
*perdonate 81.
*persica 43.
*persicanum G6.
persona 81.
pertica 75, 120.
*pertusiare 124.
*pertu.siatum 59.
*petrosilium 10 1.
Petrum 43.
[ Philippum 107.
I\I)i:\ ALI'IIAIJHTIQUH
413
piccm 23, 25, 43, 69
pictatcm 116, 139.
piij;riti;i 46.
*piluccarc 55, 128.
*pilucco 127.
pi lu m 26.
*piluria 55.
pincioncm 68, 124.
*pipcrcin 26.
pipionem 22.
*pira 25.
*pirarium 25.
*piratiim 37.
*pisciccus 26, 98.
*piscare 43, 120.
*piscioncm 2), 81.
*pistiare 22.
*pisturire 43.
pisum 3, 25.
*pittittiare 124.
*pittittum 59, 102,
placcrc 43, 62, 14).
plana 71.
planca G6, 76, 77, 78,
130.
planta 77.
*plastrum 98.
*platanum 72.
*plattia 33, 40, 124.
*plattiatum 59.
plicatum 37, 106.
*ploia 141.
plorare 46, 50.
*plovcrc 47, 139.
pluma 83.
plus 141.
poena 89.
ponia 79, 81.
poncrc 115.
pôpulum 53, 85, 106.
108, 116.
120,
'pd
r 12'
145
porccllus 29.
*porrcllos 30.
*porrellum 94.
portare 93.
position cm 138.
*posteis 46, 62, 10), 1 3 )
*potci-c 23, 47, 94-
potioncm 64.
*prae (pro) ccssioncm 104.
pracdicatum 43, 59.
praescntare 104.
praesentem 104.
*praestum 46.
pnitum 37.
*prccare 106.
*prcnde 74.
*prendebat 104.
*prendcre 50, 70, 140,
presbitcrum 138.
pressata éo,
pressum 47, 59, 83, 92.
primum 77, 104.
pro 52.
prohabant 47.
probabilem 139.
probabili 105.
prope 47.
propiat 47.
propius 41.
propium 47, 57, 106.
pruna 83.
prunarium iio.
ptisana 72.
*pugncata 60.
pugnum )7, 79, 82.
pulicem 124.
*pullicinum 68, no, 124.
*pulmonem 53, 81, 82.
*pulvus 46, 50.
punctionem 84.
punctum 84.
414
*puppina 69.
purantem 77.
purgare 5 5.
purgatum 59.
putentem 54.
*putiare 50.
*putiata 60, 65.
*putiatum 59, 124.
putidum 85.
*putium 65.
*putrire 92.
quadraginta 72.
quadratum ^6, 98.
*quadrellus 41.
quadrifurcum 41, 90.
*quacrire 108, 145.
*quaestatiim 129.
*quaestum 36.
quale 144.
qualem 128,
quam 102, 127, 144.
qua mente 107.
quando 76, 77.
*quaresima 70, 100, 128.
quarta 39.
quartum 45, 116.
quassare 55, 98.
quassatum 36, 41.
*quatnnionem 80.
quattuor 104, 141.
*quetiare 128.
qui 127^ 128.
qiiid 25, 28, 128.
quindecim 67, 128, 129.
quomodo 80.
*rabia 38, 57, 84.
*racimum 43.
*radicat loi.
radicina 69, 124.
*ramellos 98.
rana 71.
INDEX ALPHABETiaUK
*rancura 83.
(g-|-) *ranucula 90, 102, 104,
113.
rapina 35.
rarum 41.
*rasare 39, 50.
*rasculare loi.
rastelliim 31, 41, 51, 55.
rasus 98, 136.
rationem 43.
*recipere 22, 25, 108, 124.
recipio 25, 103, 107, 123.
regalem 41.
reges 24.
régnât 1 1 1 .
relevare T08.
relucet 108.
renuntiatum 59, 108, 124.
*repropiat 47, 103.
*repropiatum 59, 108.
*reseda 40.
résina 23.
respectantem 76.
revolvere 68.
rheuma 35.
ridentem 76.
*rivuscellum 31.
*rocca 120.
*rodicatum 59.
rota 44, 47.
rotula -|- -elliis 71.
*rotulare 94.
*rotulat 93.
riibeum 59, 90, 92.
^rubiculat 90.
*rubiailatum 59, 91, 92.
rumicem 123.
*rusca 54, 120.
*rutiare 135.
sabucuni 54.
saccum 143.
INDEX ALPHABÈTIQ.UK
415
sacramentuni 104.
*saevuni 28.
sal 144.
sa H ce m 96.
salinaria 72, 76, 96, m.
salsa 35.
saltare 44.
saltum 92, 96.
saltus 96.
*sambati diem 72.
*sangucm 76, 78.
sanguinarc 72.
sanguinata 60.
*sapere 23, 40, 43.
sapiam 33, 39.
sapio 136.
sarculare 50, 10 1.
*sarracinum 41, 98.
satis40.
satullum 37, 42, 96.
*scacia 39, 120, 123.
scala 44, 120, 129.
scutarium 54.
*scutella 44.
scLitum 80.
se 27, 105, 108.
secale 113, 126.
secretum 134.
securum 5 5 .
*seiorem 82, 102.
sella 37.
*sementia 78.
seminare 49, 50, 124.
seminat 85.
semitarium 70.
sensum 78.
septembrem ro8, 124.
septimana 16, 71, 89, 108.
*sequere 28.
*serata 23.
Vrrare 43, 5).
107, 108, 119,
sérum 3, 16, 23, 27, 40, 60,
106, 107, 137.
servieiueni 78.
seta 23.
*sexanta 62.
*siam 25.
*siamiis 26.
*siat 2).
siccare 120.
siccatum 58,
120.
sifilare 68.
signatum 59.
signum 69, m.
*sitellus 29.
sitim 28.
*soliclum 28.
solium 46, 99, 113.
solum 144.
sonat 81.
soniare 8r.
*sonce 118, 136.
*soricem 93.
spinula 67, 140.
*stancare 75, 120, 128.
stantem 75.
statu m 43.
*stela 22, 27, 114.
*Stephanum 116.
stramen 43, 74.
sirangulare 125.
strangulatuin 58, 75.
strena 103.
strictiare 124.
strictum 24, 145.
*strigulatum 58.
stringere 49.
*sturnellos 30, 91, iro.
*subcurrire 90, 92.
*sublungum 108.
subtelare 46.
41 6 INDEX
subtus 90, 105, 107.
*suctiare 122.
sudare 6'), 68, 146.
sudatum 37.
*sudica 65.
sufflare 46, 53, 105.
sum 63.
sumus 79, 80, 8r.
super 92, 96, 107, 145.
supercilium 113, 139.
supplicare 106.
surdum 69, 90, 144.
surgere lé, 92.
surgit 90, 108.
susum 102.
suum 82.
sycomorum 48.
*tabonem 73, 78.
tabula 106, 139.
taliat 113.
taliatum 42, 59.
tantum 77.
tardatum 37.
*tassellum 32.
*taurellos 30.
taurellum 31, 93.
taxare 40.
te 23, 27, 108.
tegula28, 116.
tela 23, 24, 44.
*telarium 23.
temperatum 37.
*tempula 70.
tempus 74, 77, 78.
tendere 140.
tenere 84, 116.
tenes 116.
*tenire 108, 144, 146.
tcpidum 116.
terra 43.
thema 1 16, 128.
ALPHABÈTIQ.UH
thymum 69.
*tiliolum 46.
tina 69.
tinca 78, 120.
*tirare 50.
tonare 81.
tonat 81.
*tondere 140.
*tonsare 93.
*torca 47, 59, 121.
*torcere 47, 140.
torculum 99.
tormentum 94.
tornare 93, 94, 129.
tornat 102.
tornatum 37.
tornum 69, 93, 108, 144.
*torsa 69.
*torsum 47.
torta 93.
*torticulare 94.
tortum 57, 93.
*totta 92.
*tottos 44, 45.
tractiare 40, 51, 59.
*tragina 71, 78.
traliimen 70.
trans 44,45, 98, 104, 121
*transtottos 105.
très 23, 24.
*trifolum 140.
*trincata 60, 76.
*tripaliat 113.
*tripaliatum 42, 59.
*tripalium 33.
triumphare 37.
*troja 63.
truella 106.
*tumbatum 37.
tunna 32, 49, 79, 81, 82.
turbare 91.
J
INDHX AI.1'HAB1:TIQ.UH
417
turdiim 91.
turrcm 16, 90.
turturella 44, 5 3 .
tuum 84, 1 16.
*ulma 90.
iilmuni 42.
ululare 78, 134.
una 83, 109.
*unculum 134.
ungiila 140.
*ungulata 60.
unum 82, 84, 109, 127.
*ustium 65.
vacca 7, 33, 40, 121.
vadis 39, 41.
vadit 98.
vado 87.
valere 23, 40, 113, 114.
valle 96.
vallem 35, 92, 144.
vannum 46, 72.
vascclla 44.
vatium 36.
*veclus 95.
vêla 24.
vendere 70, 140.
veneris dies 105.
veni 85.
venientem 78.
venientes 108.
Venimen 35, no, 136.
venire 145, 146.
ventrem 141.
*vcnutLim 108.
veracum 37.
vere 23.
veritatem 37.
*vermiclum 28.
*vermina 69.
versatum 37.
vespa 131, 142.
vctula 28, 29, [ 13.
via 25, 35.
*viaticat 136.
*viaticum 39.
vicem 25, 141 .
vicina 69.
*vicinum 25, 68.
videam 25, 115.
vide illac 26, 108.
vident 25.
video 25.
viderc 23.
vides 25.
vidimus 26.
*vigila 113.
vigilata 60.
viginti 67, 104.
villa 21 .
villaticum 42.
vinea 84.
vinum 140.
virga4), 121.
viride 43, 54.
viscum 130.
*vitellos 30.
*vitellus 29.
vitem 131.
vitilia 46.
vitis 68.
vitrum43, 59, 98.
vivenda 78.
vivere 21, 141.
*vocitum 63.
volantem 78.
volatum 3 5 .
volebant 94.
*volere 23, 106.
*volis 46.
vos 42, 51, 32, 92.
*vuadimen 70.
wactarc 131.
4i8
INDEX ALPHABÉTiaUE
2° ITALIENS
amoracciare 57.
boschetto 128.
canaglia 41, 107, 113,
caporale 38.
carcassa 39, 100, 128.
carriera 41.
carroccia 4 1 .
citmolo 113.
donna 33, 42.
ganascia 39.
lampione 78.
numéro iio.
perruca 43.
porcellana 71.
radice 22, 98.
sassefrica loi, 137.
sordina 92.
stroppiare 36.
3° ESPAGNOLS
batata 33, 124.
casco 128.
Port, pintada 142.
4° PROVENÇAUX
baga 38.
barrica 39.
braga 38.
carda 38, 128.
sassa 4 1 .
picaioun 87.
rozina 24, 25, 43, 69.
calada 4 1 .
sicamaur 48.
5° GERMANiaUES
agalstias 40.
aiblor 41.
banc 44, 75, 76.
bat 3 I .
bed 28.
besna 70.
blanch 35, 76, 78.
blâw 45.
blet 119.
bloch 45, 128, 143.
bord 55.
brand 75, 114,
brëcha 58,60, 119, 120, 127.
brekan 103.
brun 83.
bruston 52, 53.
bùh 104, 121.
bukk 66.
bungo 45.
*burstja 52.
chlëtto 112.
chresso 104.
docke 42, 134.
danson 58, 75.
(Eulen) spiegel 136.
faldanstuol 46, 112.
falw 142.
fchu28.
frumjan 53.
gâhi 36.
gaddr44, 142.
galga 121.
garba 45, Ha-
gard 39,45, 67, 119.
gero 107.
glitan 112.
grîfan 68.
grioz2i, 45, 104, 113.
INDEX ALPI
gripan 68.
gris 136.
hacke 32.
ha(j;a 133.
hahii 72, 1^3, r 34.
haini 31, 72, 132, 133.
hala 39, 132.
hancke 58, 78, 119, 120, 133.
happen 39, 133, 134.
haren 133.
haring 77, loi, 133, 134.
harn 24, 133.
hatjan 133.
haunita 46, 133.
heester 133, 141.
Heinrich 133.
hring 58, 60, 75, 76, 121.
hrogn 120.
kahn 72.
kâwa 117.
kînan 127.
klinkc 77, 120, 128.
koolzaad 13e.
kraki 69.
krappa 96.
krasa 35, 40.
kniusel (beere) 44, 65, 106.
krebiz 123.
kruppa 52, 33, 144.
lag 59, 130.
lecchon 59, 120, 134.
lisca 120, 135.
loger 120.
lôkr 60, 120, 127.
marahscalc 46, 144.
maurthr 141.
maurthrian 145.
meisa 121, 142.
mcrken 10 1, 129.
mordjan 39.
noon 66.
lAHl:TI(iUE
419
papig 40.
raus 30.
rotian 145.
sajo 41.
scûm 50, 64, 83, 129.
skalja 112.
skcrran 35, 55, 103, 107, 127,
135-
skina 68, 127.
slinga 130.
slizan 68, 122.
sparôn 106, 1 1 1 .
sporoii 80, 1 10.
supen 37.
suppen 102.
sûr 44, 145.
tacc 57.
tappe 40.
tûte 32, 54.
vikja 130.
vrac 143,
*\vadjo 57.
waidanjan 58, 71.
wallop 98.
want 75.
wara 130.
wardon 40.
warjan 108, 145.
warôn 100.
wase 124.
waso 40.
weigaro 131.
wenkjan 66.
whine 131.
wihsihi 69, III, 130.
Wilhelm82, 125. '
windica 130, 131.
winting 68, 80.
420
INDEX ALPHABETiaUE
6° CELTIQ.UES
bahm 45
brus 57-
ewiranda 73, 77, 107.
garr 100, 116, 119.
\Ï2 100.
MAÇON, PROTAT FRERES, IMPRIMEURS.
J-RRATA
P. \'ii (^i 11 fine), nu lieu de : « Cf», lire : « Ki. ».
P. X, 1. i(S, au lieu de : « J proton. », lire : <' o proton. ».
P. 2.|, 1. 25, supprimer : « (voir plus loin consonantisme). »
P. 37, 1. 5, au lieu de : '< pjvùrtac », lire : « povùrtat' ».
P. 47, 1. 20, et partout ailleurs où ce mot reparaît, au lieu
de : « protonique », lire : « atone ».
P. .|8, Rem. 3, au lieu de : « LV/ de coniicla (kanev) », lire :
« \.\i de hauey (cornicla) ».
P. 53, 1. 6, au lieu de : « par substitution de suffixe », lire :
<^ par substitution de préfixe ».
P. 72, 1. 33, au lieu de : « JjônlÔ », lire : « jjôiilb ».
P. 80, 1. 22, au lieu de : <-^ ii\ic]}diic\ », lire : ^< gyieôiit'y ».
P. 89, 1. 3, au lieu de : « uiivè i^och », lire : « mzvè goe ».
P. 105, 1. 14, supprimer : « clà par n ek J à sy(i' ».
P. III, supprimer les lignes 18 à 22 : « m -» // », etc.
P. 112 (///////r), supprimer la reiuarquc.
P. 121, 1. 4, supprimer la remarque : « Le c dur est analo-
gique », etc.
P. 123 (/// ////('), supprimer : « *iMarsisca Mareck ».
P. 124, supprimer la ligne 3.
P. 12-5, 1. 8, au lieu de : « gloni (fr. Guillaume), il peut... »,
lire : <■< f;Ioiii (îv. Guillaume) peut... »
P. 125, A. Rem. 2. — :z), au lieu de : a Toutefois, on ne
peut pas ne pas reconnaître un résultat de la palatalisation
du gr. gl dans les produits du latin slriim^uhin' », lire : « Tou-
tefois, on ne peut pas ne pas considérer comme les résultats
de la palatalisation dugr. gl, les produits du lat. ilniiigiihuryK
P. 130, Rem. 2, supprimer : <' planca -|- ...phîkyf'r».
P. 136, supprimer la dernière ligne.
P. 138, 11" 5, supprimer : « *medicinum nih't\ iiii'(^r)flii ».
I-.KKA lA
P. 157, 1. 17, nu lieu de : « c aii^u », lire : « f fermé ».
P. 162, n° 3, supprimer : « avec vocalisation régulière de 17
de /7/cv (ancienne forme û7j) ».
P. 165 (jnfiuè), Sing. I, C), au lieu de : « qui se fond en un
e long et ouvert et non // un son œ », lire : « qui se fond en
un e long et ouvert et non en un son œ ».
P. 166 {in fine), supprimer la remarque.
P. 172, 1. 14, au lieu de : « Influence des formes inaccentuées
du Plur. I, II, III et de l'indicat. prés. », lire : « Influence des
formes inaccentuées du Plur, I, II, III de l'indic. prés. »
P. 178, 1. 18, au lieu de : « kmlnê », lire : « katùne ».
P. 81, n° 3, sufl". -à ; -à, supprimer : œ kyèmâw.
P. 187 {in fine), au lieu de : « Le premier et le dernier pro-
duit présentent des ex. du préfixe de (lat. dis) avec valeur
péjorative ou dépréciative », lire : « Le premier produit pré-
sente un ex. du préfixe ^iî' (lat. dis) avec valeur péjorative. »
P. 193, 1. 16, lire : « avec passage de / à r. »
P. 208, 1. 17, au lieu de : « 'j'jj — u j j j u — j », lire :
•j 'j 'j ■ — 'j J 'j U 'j » .
P. 209 (avant-dernière ligne), au lieu de : « ce », lire : « n' ».
P. 213 (dernière ligne), au lieu de : « / la keryi », lire : « y
la Irryi ».
P. 218, 1. II, au lieu de : « 7 », lire : « / ».
P. 237, à la liste des personnes interrogées, ajouter : Gast et
01. Fauvel(::).
P. 308 (Note sur le mot bec:^'), lire : « Cf. Dottin : ije-xaOy
petite porte », etc.
P. 315 (Note sur le mot kal'/l), ajouter : « peut-être canlille est-
il pour ccinnctille que les dictionnaires définissent : petite
lame d'or ou d'argent tortillé. Le mot figure dans une des-
cription du Rêve d'E. Zola, p. 74, sous la forme : cannetille ».
P. 323 (Note sur hkone), au lieu de : « "^cùccinnnu », lire :
« coccinnni ».
P. 418, 4" Provençaux, au lieu de : « sassa », lire : « cassa»;
au lieu de : « calada », lire : « salada ».
39 l/lnscription de Bavian, tcxle, tradiiclion et commentaire philologique, avec trois appen-
dices et lin ^'lossaire, par H. l'ognon, t" partie. g fr.
•40 r»atois<le la commune de Vionnaz(Bas-Valai-;;, par i. Gilliéron. Avec ime carte. 7 fr 50.
41 Lf Queraiiis, comédie latine anonyme, par 1^. Flavet. ^ 12 fr.
42 L inscription de liavian , texte, traduction et commentaire philoloï^itjuc, avec trois appendices et
lin liçlossaire, par II. l'nL'non 2' partie. jj ff
43 De Saliirnio ial. versii. lnesln!lii|. (]ii()tqiiot supersilnt sylloffe, scri|isil L. Havet. 15 fr.
44 Kliidesdarcliéoloïie orientale, par C. (ilennont-Ganneau, membre de llnstilut, tome I". Avec
nombreuses f^raviires dans le texte et hors lexte. 2."j fr.
4') Histoire des inslilntions liiiinicipiles de Senlis. piirj. Klammerm ml 6 (r.
40 Kssai sur les orii,'ines du fond u'rec de I Kscurial, |)ar ('.. (jraux. I,^ fr.
47 Les monuments é^'yjitiens de la Kiltl. nat., par E. i.edrain. 1' et if liv. > i,|iui><'.
48 Ktiide crilique sur le tiixle de la vie I itine de sainte (ienevicve de Paris, par tlh. Kohier. 0 fr.
49 DiMix vsrsions iiébraïiiiies du Livre de Kalilàli et Dimuâh, par J. Derenbourg, membre de I In-
stitut. 20 fr.
50 Ilechenhes critii|iies sur les relations politiques de la France avec lAlleoiagne, de 129? à 1378,
par A. Leroux. 7 fr. ."tU.
31 l^es principaux monuments du Musée é'^'yptien do Florence, par W.-Ff. fterend, I" |).irtie. Stèles.
bas-reliei's el fresi|ues. Avec 10 planches photoj^ravées. .00 fr.
52 Les lapidaires français du miyen àj^e des \ii'. xiir et xiv" siècles, pir L. l'annier. \vec une
notice préliminaire par G. Paris, membre de llnstilut. |li fr.
;').'] et .'ji La religion védique d'après les hymnes du /<ii;-Vcda, par A. ner^ai'.,'ne, membre de I in-
stitut. Vol. Il et IIL ' 30 fr.
•55 Les Ivtaldissenients de Rouen, par A. Giry, membre de l'Institut. Tome premier. 15 fr.
■5f) La métrii[iie naturelle du lan^'age, par P. Pierson. 10 fr.
— 57 Vocabulaire vieux-brelon , avec ciiinineiitaire. c tntenanl toutes les gloses en vieux breton,
gallois, comique, armoricain connues, précédé d'une introduction sur la phonétique du vieux
brelon et sur l'âge et la provenance des gloses, par J. i.ioth. 10 fr.
"58 Hinemari de ordine palatii epistola. Texte lalin trailuit el annoté par M. Prou. 4 fr.
59 Les l'ilablissemenls de Rouen, par A. (iiry. Tome second. 10 fr.
CO l'essai sur les formes et leselfets del'airraochissemeiit dans le ilroil gallo-franc, par.M. Fournier.
5 fr.
61 et ()2 Li Jîomans de Carite et le Miserere du Rendus de .Moiliens. Poème de la lin du xir
siècle. Édition critique accompagnée dune iniroduction, de noies, d un glossaire el d'une
lisle lies rimes, par A. -G. van Hamel. '>' vol. 20 fr.
63 Ktuiles critiques sur les sources de l'hisloire mérovini^ienne. II" partie. Ctmpilation dite de
« Frédégaire», par G. iMoiiod. 6 fr.
64 Ktudes sur le règne de Roberl le Pieux (996-1031), par C. Pfisler. 15 fr
65 NoniusMarcellus. (^ollalion de plusieurs manuscrils de Paris, de Genève et de Rerne, parH. Mey-
lan, suivi d'une notice sur les principaux manuscrits de Nonius pour les livres I, Il el III,
par L. Havet, membre de l'Inslilut. 5 fr.
66 Le Livre des parterres Ile iris. Grammaire liél)raïi|ue en arabe d'Abou'I-Walid-Merwan Ihn
Djanah de Cordoiie, publiée par .1. Dereiiiioiirg. 25 fr.
67 Du parfait en grec et en lalin, par F. Frnault. 6 fr.
6S Sti'lesde laXlI^dyna-itieau Musée égyptien du Louvre, publiées oar A. -J. Gavet. .-VvecSOpL 17 fr.
69 (iujastak Ahalisb. Relation d'une conférence Ihéologique présidée par le calife M.âmouu. Texte
pehivi publié pour la première fois, avec traduction, commentaire et lexique, par A. Barthélémy.
3 fr. .■.().
70 Ktiides sur le papyrus Prisse. Le livre de Kaqimna et les leçons de Ptah-Hotep, par Philippe
Virey. 8 fr.
—•71 Lesinscri|itionsbabyloniennesdu Wadi Rrissa, par II. Pognon. Oiivrageaccompagné de lipl. 10 fr.
72 .lohmnis de Capua directorium vitae hiimanae, alias parabola aiitiquoriim sapientium. Version
latine du Livre de Kahlilàh et Dimnàb, publiée et annotée par J. Derenbourg, membre de
rinsiitut 2 fascicules. 16 fr.
73 Mélanges Renier. Recueil de travaux publiés par l'Kcole (section des sciences historii|ues et
philologiques) en mémoire de son présiilent Léon Renier. Avec portrait. 15 fr.
74 La bibliothèque de Fulvio Orsini. (lontriliution à l'histoire des collections d'Italie à l'étude de
de la Renaissance, par P. de Nolbac. 15 fr.
75 Histoire de la ville de .Noyon et de ses instituiiausjusqu'ii la lin du xiir siècle, par A. Lefranc.
6 fr.
70 l'Jude sur les relations politiques du pape Urbain V avec les rois de France Jean H et Charles V,
d'après les registres de la chancellerie d'Urb-iin V, conservés aux archives du Vatican,
par M. Prou. 6 fr.
77 Lettres de Servat Loup, abbé de Ferrières. Texte, notes et introduction par C. Dès-
devises du Dezert. 5 fr.
78 Grammatica linguae graecae vulgaris auclore S. Porlio. Reproduction de l'édiiion de I6'?8,
suivie d'un coinmentaire graininalical et historique, par W. Mever, avec une introduction
de .1, Psichari. 12 fr. .50
— 79 La légende syriaque de saint Alexis, l'homme de Dieu, par A. .\miaud. 7 fr.
"80 Les inscriptions antiques de la Gôte-d'Or, par P. Lejay. 9 fr.
81 Lelivre des parterres fleuris d'Vbou'I-Walid Merwaa Ibn Djauab. Trad lit en français sur les
manuscrits arabes, par M. Metzger. 15 fr.
82 Le roman en prose de Tristan, le roman de Palamède et la compilation de Rusticien de Pise.
Analyse critique d'après les manuscrits de Paris, par F. Lîjseth. 18 fr.
83 Le théâtre indien, par Sylvain Lévi. 18 fr.
84 Documents des archives de la Chambre des comptes de Navarre, puhiiés par J.-A. Brutails 6 fr.
85 Commentaire sur le Séfer Yesira, ou livre de Ja création, par le Gaon Saadya de Fayyoum,
puiilié et traduit par Mayer Lambert. ' ' 10 fr
86 Étude sur GeolFroi de Vendôme, par L. Compain. 7 fr. 50
87 Les derniers Carolingiens, Lothaire, Louis V, Charles de Lorraine (954-991), par F. Lot. 13 fr.
88 La politique extérieure de Louise île Savoie, rel. dipl. de la France et de l'Angleterre pendant
la captivité de François I" (15'25-1526}, par G. Jaequeton. 13 fr. 50
89 Aristote. Constitution d'Athènes, traduite par B. Haussouîlier, avec la collaboration de E. Bour-
guet, J. Bruhnes et L. Eisenmann. 5 fr.
90 Étude sur le poème de Gudrun, par A. Fécamp. (Épuisé.)
91 Pétrarque et Ibumanisme, d'après un essai de restitution de sa bibliothèque, par P. de Noihac
(Épuisé.)
92 Études de philologie néo-grecque. Recherches sur le développement historique du grec, publiées
par .1. Psichari. 22 fr. 50
93 Chroniques de Zara Yà 'eqôb et de Baeda Mâryâm, rois d'Ethiopie de 1434 à 1478 (texte
éthiopien et trad.), précédées dune inlrod. par J. Perruchon. 13 fr.
94 La pro.se métrique de Symmaque et les origines du Cursus, par L. Havet. 4 fr.
95 Les Lamentations de Jlatheolus et le livre de Leesce de .lehan Le Fèvre de Resson (poèmes
français du XYi' siècle). Édition critique, accompagnée de l'original latin des Lamenlalions,
d'après l'unique manuscrit d'Utrecht, dune introd. et de deux glossaires, par A. -G. van Hamel
Tome 1". Textes français et latin des Lamf-ntattows. ■ 10 fr.
97 Le livre de savoir ce qu'il y a dans I Hadès. Étude sur un papyrus égyptien du musée de Berlin,
par (i. Jéquier. " 10 fr.
98 Les fabliaux. Étude de littérature comparée et d'histoire littéraire du moyen âge, par J. Bédier.
Seconde édition. 12 fr. 50
S9 Eudes, comte de Paris et roi de France (882-898), par É. Favre. 8 fr.
toi Étude sur la vie et le règne de Louis VJII (1187-1226), par C. Petit-Dulaillis. 16 fr.
102 Plauli Amphitruo edidit L. Havet cum discipulis Belleville, Biais, Fourel, Gohin, Philipot,
Ramain, Rey, Roersch, Segreslaa, Tailliart, Vitry. 6 fr.
103 Saint Césaire, évèiiue d'Arles (503-543), par A. Malnory 8 fr.
104 Chronique de Gali'iwdewôs. Texte étiiiopien, traduc. el commentairepar"\V.E.Conzelman. 10 fr.
105 Al Fakhri. Histoire du Khaiifat tt du Vizirat jusqu'à la chute des Abbassides. Texte arabe,
publiépar H.Derenbourg. 25 fr.
106 Jean Balue, cardinal d'Angers (1421 ?-149l), par H. Forgeot. 7 fr.
107 Matériaux pour servir à l'histoire de la déesse bouddhi(|ue Tiirîi, par G. de Rlonay. 2 fr. 50
108 Essai sur l'histoire de l'Auguslalilé dans l'empire romain, par Félix Mourlot. Avec 2 cartes. 5 fr.
109 Tile-Live. Elude et collation du ms. 5726 de la Bibliothèijue nat., par J. Dianu. 2 fr. 75
110 Philippe de Mézières el la croisade du xiv'siècle, parN. Jorga. 18 fr.
111 Les lapidaires indiens, par L. Finot. 10 fr.
112 Chronique de Denvs de Tell-Mahré (4^ partie). Texte syriaque, avec traduction française, par
J. B. Chabot. ' 25 fr.
113 Études d'Archéologie orientale, par C. Clermont-Ganneau. Tome IL 25 fr.
114 Élude grammaticale sur le grec du i\ouveau Testament comparé avec celui des Septante.
Sujet, complément el attribut, par l'abbé J. Viteau. 12 fr.
115 Recherches sur I emploi du génitif-accusatif en vieux slave, par A. Meillet. 6 fr.
lie L'Alsace au xvii" siècle, par R. Reuss. Tome I". 18 fr.
117 La religion védique, par \. Bergaigne. Tome IV. Index, par M. Bloomfield. 5 fr.
118 Élude sur l'alliance delà France et de la Castille au xiv el au xv siècle, par G. Daumet. 6 fr.
119 Études critiques sur les sources del hisl. carol. 1" partie, par G. Monod. 6 fr.
120 L'Alsace au xvii' siècle, par R. Reuss. Tome IL 20 fr.
121 Le livre de l'ascension de l'esprit sur la forme du ciel et de la terre, par G. Aboulfarag. publié
par F. Nau. Texte syriaque et traduction française, 2 parties. 21 fr.
122 Introduction à la chronologie du latin vulgaire. Étude de philologie historique, par G. MohI. 10 fr.
123 Essai de dialectologie normande, parC. Guerlin de Guer, avec tableaux et 8 cartes. 10 fr.
124 Annales de l'histoire de France à l'époque carolingienne. Charles le Simple, par A. Eckel. 5 fr.
125 Élude sur le traité de Paris de 1259 entre Louis IX, roi de France, et Henri III, roi d .\ngle-
terre, par M. Gavrilovitch. 5 fr.
126 Morphologie du patois de Vinzelles, par A. Dauzat. 10 fr.
127 Louis IV (I Outremer, par A. Lauer. 12 fr.
128 Le dîwân de Tarafa Ii)n-al-'Abd-al-Bakrî, publié par M. Seligsohn. Texte arabe et traduction
française. 16 fr.
129 Histoire et religion des Nosairis, par R. Dussaud. 16 fr.
130 Textes religieux assyriens et babyloniens, par F.Martin. 5 fr.
131 Le royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933?', par R. Poupardin. 15 fr.
132 Notices bibliographiques sur les archives des églises et des monastères de l'époque caro-
lingienne, par A. Giry, membre de ITnstitnt. 3 fr. 50
134 Les marchands de l'eau. Hanse parisieime el compi'gnie française, par E. Picarda. 3 fr.
Annuaire de l'École, années 1893 à 1901, contenant, outre les documents et rapports concer-
nant l'École, des travaux originaux de MM. G. Boissier, M. Bréal, A. Carrière, L. Havet, F.
Lot, G. Maspero, G. Monod, G. Paris, J. Roy, M. Thévenin, É. Tournicr. Prix de l'année. 2 fr.
HikCOK, PKOTAT FRERES, IMPRIUEUBS
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PG Guerlin de Guer, Charles
2937 Le parler populaire dans
G3G8 la commune de Thaon (Galvados)
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