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Full text of "Le parler populaire dans la commune de Thaon (Calvados), phonétique, morphologie, syntaxe, folk-lore suivi d'un lexique alphabétique de tous les mots étudiés"

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BIBLIOTHEQUE 


DE  L'iiCOI.E 


DES  HAUTES  ÉTUDES 


PUBLIKE    sors    IIS  AISPICKS 


DU  MINISTERE  DE  L  l.NbTKLCllON   l'U13F,IOUE 


SCIENCES   HISTORIQUES  ET   PHILOLOGIQUES 


CENT  TRENTE-SIXIEME  FASCICULE 

LE    PARLER    POPULAIRE    DANS    LA    COMMUNE    DE    THAON    (CALVADOS) 
PAR    CH.    GUERLIN    DE    GUER 


PARIS    (2«) 
LIBRAIRIE  EMILE    BOUILLON,  ÉDITEUR 

RUE   DE  RICHELIEU,  ()7,   AU   PREMIER 
1901 
TOIS      DHOITS      UÉSEHVKS 


EN  VENTE  A  LA  MEME  LIBRAIRIE 


Bibliothèque  de  l'École  des  Hautes  Études  (section  des  sciences  historiques 
et  philologiques).  Liste  des  fascicules  parus  jusqu'à  ce  jour  : 

.-  \  La  stratification  du  langage,  par  Max  Millier,  traduit  par  L.  Havet.  —  La  chronologie  dans  la 
formation  des  langues  indo-européennes,  par  G.  Curtius,  traduit  par  A.  Bergaigne,  membre 
dellnstitiil.  4  fr. 

2  Éludes  sur  les  Pagi  de  la  Gaule,  par  A.  Longnon,  membre  de  l'Institut.  1"  partie  ;  IWstenois, 
le  Boulonnais  et  le  Ternois.  Avec  "2  cartes.  (Épuisé.) 

.3  Notes  critiques  sur  CoHulhus,  par  Éd.  Tournier.  1  fr.  50 

4  .Nouvel  essai  sur  la  form  iiion  du  pluriel  brisé  en  arabe,  par  S.  Guyard.  "2  fr. 

f>  Anciens  glossaires  romans,  corrigés  et  expliqués  par  F.  Diez.  Traduit  par  .A.  Bauer.   4  fr.  7-0 

6  Des  formes  de  la  conjugaison  en  égyptien  antique,  en  démotique  et  en  copte,  par  G.  Maspero, 

membre  de  l'Institut.  10  fr. 

7  La  vie  de  saint  \lexis,  textes  des  xi',  xii*,  xiii'  et  xiv^  siècles  publiés  par  G.  Paris,  membre 

de  l'Institut,  et  L.  Pannier.  15  fr. 

-8  Études  critiques  sur  les  sources  de  l'bisloire  mérovingienne.  1"  partie  :  Introiluction,  Grégoire 
de  Tours,  Marins  d'.Vvenches,  par  G.  Monod  et  par  les  membres  de  la  Conférence  d'histoire  6  fr. 
9  Le   Bhâminî-Vilâsa,  texte  sanscrit  publié  avec  une  traduction  et  des  notes,  par  .\.  Bergaigne, 
membre  de  l'Institut.  8  fr. 

1(1  Lxercices  crilii|ues  de  la  onférence  de  philologie  grecque  recueillis  et  rédigés  par  Éd.  Tour- 
nier. 10  fr. 

1 1  Éludes  sur  les  P.igi  de  la  Gaule,  par  .V.  Longnon,  membre  de  l'Institut.  2*  partie  :  Les  Pagi  du 

diocèse  de  Beims.  .\vec  4  cartes.  7  fr.  50 

12  Du  genre  épistolaire  chez  les  anciens  Égyptiens  de  l'époque  pharaonique,  par  G.  Maspero, 

membre  de  llnstitut.  f^Épuisé.) 

13  La  procédure  de  la  Lex  Salica.  Étude  sur  le  droit  frank  (la  fidejussio  dans  la  législation  franke  ; 

—  les  Sacebarons  :  la  glosse  malbergique),  travaux  de  R.  Sohm,  professeur   à  l'Université 
de  Strasbourg,  traduits  par  M.  Tbévenin.  7  fr. 

14  Itinéraire  des  Dix  .Mille.  Étude  topoïraphicjue,  par  F.  Robiou,  avec  3  cartes.  (Épuisé.) 

15  Étude  .sur  Pline  le  Jeune,  par  T.  Mommsen,  traduit  par  G.  Morel.  (Épuisé.) 

16  Du  C  dans  les  langues  romanes,  par  G.  .loret.  12  fr. 

17  i^icéron.  EpistolaB  ad  Familiares.  .Notice  sur  un  manuscrit  du  xii"  siècle,  par  C.  Thurot,  membre 

de  llnstitut.  3  fr. 

18  Éludes  sur  ies  comtes  et  vicomtes  de  Limoges  antérieurs  à  l'an  1000,  par  R.  de  Lasteyrie,      5  fr. 
19.  De  la  formation  des  mots  composés  en  français,  par  A.  Darmesteter.  Deuxième  édition,  revue, 

corrigée  et  en  partie  refondue,  avec  une  préface  par  G.  Paris,  membre  de  l'Institut.   12  fr. 

20  Quintiiien.  Institution  oratoire,  collation  d'un  manuscrit  du  x°  siècle,   par  E.  Châtelain  et  J. 

Le  Coultre.  ^Épuisé). 

21  Hymneà  .\mmon-hades  papyruségvptiens  du  muséede  Boulaq,  traduitet  commenté  parE.  Gré- 

baut.  "  22  fr. 

22  Pleurs  de  Philippe  le  Solitaire,  poème  en  vers  politiques  publié  dans  le  texte  pour  la  première 

fois  d'après  six  mss.  de  la  Biblioflièque  nationale,  par  l'abbé  F.  .\uvray.  3  fr.  75 

23  Haurvatâ^  et  Ameretà^  Essai  sur  la  mytholo'^'ie  de  lAvesta,  par  J.  Darmesteter.  4  fr. 

24  Précis  de  la  déclinaison  latine,  par  M.  F.  Biiclieler,  traduit  de  l'allemand  par  L.  Havet,  enrichi 

d'additions   communiquées  par   l'auteur,  avec  ime   préface  du    traducteur.  (Épuisé.) 

25  .\nis-el-  'Ochchaq,  traité  des  termes  figurés  relatif<  ii  la  description  de  la  beauté,  par  Cheref- 

eddin-Ràmi.  traduit  du  persan  et  annoté  par  C  Huart.  5  fr.  50 

20  Les  Tables  Fugubines.  Texte,  traducii  m  et  commentaire,  avec  une  grammaire  et  une  intro- 

rluction  historique,  par  M.  Bréal,  membre  de  l'Institut.  Accompagné  d'un  album  de  13  pi.  pho- 

togravées.  30  fr. 

27  Questions  homériques,  par  F.  Robiou.  Avec  3  cartes,  6  fr. 

28  Matériaux  pour  servir  à  l'bisloire  de  la  philosophie  de  l'Inde,  par  P.  Regnaud,  1"  partie. 

29  Ormazd  et  Ahriman,  leurs  origines  et  leur  histoire,    par  J.    Darmesteter.   (Épuisé.  Il   reste 

quelques  exemplaires  sur  papier  fort.)  25  fr. 

30  Les  métaux  ilans  les  inscriptions  égyptiennes.  parC.-R.  Lepsius,  traduit  par  W.  Berend;  avec 

des  additions  de  l'auteur  et  accompagné  de  2  pi.  12  fr. 

31  Histoire  delà  ville  de  Sainl-Dmer  et  de  ses  institutions  jusqu'au  xiv*  siècle,  par  A.  Giry.  20   fr. 

32  Essai  sur  le  règne  de  Trajan,  par  i).  de  la  Berge.  12  fr. 

33  Études  sur  l'industrie  et  la  classe  industrielle  ii  Paris  au  xin"  et  auxiv  siècle,  par  G.Fagniez.  12  fr. 
3i  .Matériaux  pour  servir  à  l'histoire  de  la  philosophie  de  l'Inde,  par  P.  Regnaud,  2*  partie.   10  fr. 

35  Mélanges  publiés  par  la  section  historique  et  ()liilologique  de  l'École  des  Hautes  Études  pour  le 

dixième  anniversaire  de  sa  fondatim.  Avec  10  planches  gravées.  15  fr. 

36  La  religion  védique,  d'après  les  hymnes  du  Big-Veda,  par  A.  Bergaigne,  membre  de  l'Institut. 

Tome  I.  (Épuisé.)  Ne  se  vend  plus  qu'avec  les  Tomes  II  à  IV. 

.37  Histoire  critique   des  règnes  de  Childerich  et  de  Chlodovech,  par  M.  Junghans   traduit    par 

(i.  Monod,  et  augmenté  d'une  introduction  et  de  notes  nouvelles.  6  fr. 

38  Les   .Monuments  égyptiens   de  la    Bibl.   nat.  par  E.  Ledrain,  l'^'livr.  12  fr. 


BIBLIOTHI^QUE 

DR   L'KCOI.R 


DKS  HAUTES  ÉTUDES 


puBLiivE  SOUS  m:s  auspices 


DU  MINISTÈRE  DE  L'INSTRUCTION  PUBLIQUE 


SCIENCES   HISTORIQUES  ET   PHILOLOGIQUES 


CENT  TRENTE-t^L\IEME  FASCICULE 

LE    PARI. EH    POPULAIRE    DANS    LA    COMMUNE    DE    THAON    (CALVADOS) 
PAR    CH.     r.UERLIN    DE    GUEB 


PARIS    (■2<') 
.IBHAIKIK   EMILE    BOUILLON,   KDITKUR 

RUE   DE  RICHELIEU,  ()7,   AU    PREMIER 

190  1 

TOUS    DHorrs    hkservés 


LE    PARLER    POPULAIRE 


DANS     LA 


COMMUNE    DE   THAON   (Calvados) 


MAÇON,  PROTAT  FRERES,  IMPRIMEURS. 


LE 


PARLER   POPULAIRE 

DANS     LA 

COMMUNE    DE   THAON 

(calvados) 
(Phonétique  —  Morphologie  —  Syntaxe   —  Folk-Lore) 

SUIVI    D'UN    LEXIQ.UE    ALPHABÉTIQUE 

DE    TOUS     LES    MOTS     ÉTUDIÉS 


PAR 


Ch.  GUERLIN  DE  GUER 

Licencié  es  Lettres 

Ancien  Pensionnaire  de  la  Fondation  Thiers 

Elève   Diplômé   de   l'Ecole    pratique    des    Hautes  Études. 


PARIS   (2O 
LIBRAIRIE    EMILE    BOUILLON,    ÉDITEUR 

67,    RUE    DE    RICHELIEU,    67,    AU     !<=■■ 
I  9  O  I 


TOUS    DROITS    RESERVES 


1 


f 


b  V:  1 . 0 


A: 


A    MON    PÈRE 


ALPHABET 


Nous  avons  adopte,  pour  la  notation  du  patois,  l'alphabet 
de  MM.  Gilliéron  et  Roussclot'. 

Rcni.  —  Les  diphtongues  nasales  ont  été  notées;  à  savoir  : 
la  diphtongue  nasale  de  1'^  par  le  signe  àw  ;  la  diphtongue 
nasale  de  Yc  par  le  signe  eiu. 

Les  graphies  f;y,  ky,  fy,  et,  en  général,  cous.  -\- y,  repré- 
sentent les  palatales  de  ^^,  k,  /,  etc.,  et  non  g  -{-y,  k  -\-  y, 
/  +  }',  etc. 


RÉFÉRENCES    BIBLIOGRAPlliaUES 


On  trouvera  une  nomenclature  abondante,  très  suffisante  en 
ce  qui  concerne  la  Normandie,  dans  la  Bibliographie  des  Patois 
gallo-romans  de  M.  D.  Behrens,  traduite  sur  la  2"^  édition  par 
M.  E.  Rabiet,  professeur  à  l'Université  de  Fribourg  (Suisse). 
Berlin,  1893. 

Le  patois  de  Thaon  n'a  jamais  fait  l'objet  d'aucune  étude 
détaillée.  Les  parlers  populaires  de  la  région  de  Caen  à  la  mer, 
entre  les  rivières  Orne  etSeulles,  n'ont  pas  eu  non  plus  leur  histo- 
rien. M.  Ch.  Joret,  toutefois,  y  a  fait  allusion,  passini,  dans  son 
travail  :  Des  caractères  et  de  Vexteiision  des  patois  nonnands.  Paris, 
Vieweg,  1883.  (V'  à  ce  sujet  un  compte  rendu  critique  de 
de  M.  J.  Gilliéron,  in  :  Roiiuinia,  t.  XII,  p.  393.)  Ct.  aussi 
Joret,  Mélanges   de  phonétique  normande.   Paris,  Vieweg,    1884. 

Partant  d'une  lecture  attentive  de  quelques  chartes  normandes 
du   xin*^  siècle,    mais  sans  comparaisons    fructueuses    avec   le 


'  Cf.  Revue   des  Pal.  gallo-ronuins,   1887-1893  ;  —  Bulletin 
des  parlers  nornianils,  etc. 


VIII  RÉFÉRENCES    BIBLIOGRAPHIQUES 

patois  moderne,  un  élève  de  M.  H.  Suchier,  M.  Kûppers,  a 
écrit  une  courte  monographie  intitulée  :  Ueber  die  Volkssprache 
des  I).  Jahrhiind.  in  Calvados  u.  Orne  mit  Hin:(uiiehung  desheiite 
dort  gebrànchlichen  Patois.  Halle,  1889. 

Je  ne  connais  pas,  pour  la  Normandie,  de  monographie  dia- 
lectologique  portant  sur  un  village,  et  qui  soit  comparable,  par 
exemple,  aux  études  magistrales  de  M.  J.  Gilliéron  sur  le  patois 
de  Vionnaz  (Bas-Valais)  et  de  M.  l'abbé  Rousselot  sur  le  patois 
de  Cellefrouin. 

Le  Glossaire  et  V Essai  sur  le  patois  normand  du  Bessin,  de 
M.  Ch.  Joret,  publiés  dans  les  Mémoires  de  la  Société  de  linguis- 
tique (t.  ni  et  IV),  sont  les  seuls  travaux  qui  traitent  de 
patois  voisins  ou  peu  éloignés  du  patois  de  notre  village.  Encore 
est-il  que  le  Glossaire  de  M.  Joret  et  son  Essai  qui  contient 
quelques  remarques  très  générales  sur  la  phonéitique  de  ces 
parlers,  ont  le  tort  d'embrasser  une  région  trop  étendue,  dans 
les  limites  de  laquelle  il  est  permis  de  constater  de  sensibles 
divergences  phonétiques.  D'ailleurs,  de  l'aveu  même  de  l'auteur, 
le  Glossaire  et  V Essai  se  rapportent  plus  spécialement  au  canton 
d'Isigny  (arrondissement  de  Bayeux)dont  le  chef-lieu  est  distant 
de  quelque  48  kilomètres  du  chef-lieu  de  canton  dont  dépend 
la  commune  de  Thaon. 

Les  publications  antérieures  aux  recherches  de  M.  Joret  sont 
toutes  ou  presque  toutes  de  caractère  lexicologique  :  la  prépa- 
ration scientifique  y  est  notoirement  insuffisante.  Il  suffît  de 
citer  le  Dictionnaire  du  Patois  normand  de  E.  du  Méril.  Caen, 
Mancel,  1849,  et  le  Glossaire  du  Patois  normand  de  Dubois, 
augmenté  par  J.  Travers.  Caen,  Hardel,  1856. 

Le  Dictionnaire  du  Patois  normand  de  H.  Moisy,  paru  plus 
récemment  (Caen,  Delesques,  1877),  est  précédé  d'une  intro- 
duction à  la  phonétique  du  normand  qui  ne  peut  pas  être 
consultée  avec  fruit.  Il  constitue,  comme  ceux  qui  ont  vu  le  jour 
avant  lui,  un  riche  trésor  lexicologique,  mais  rien  de  plus. 

En  matière  de  morphologie  et  de  syntaxe  populaire  normandes, 
tout  reste  à  faire.  Il  faut  citer  seulement  quelques  remarques 
de  M.  Ch.  Joret  {Romania,  VI,  133  sqq.). 


TABLE  DES    MATIÈKl-S 


Alimiabi;t vu 

RÉFÉRENCES     BIBLIOGRAPHIQ.UES VII 

Table  des  Matières ix 

Position  géographique  de  la  commune  de  thaon.    .  .  xix 

Avant-propos i 

Introduction 13 

Note  préliminaire 19 

LIVRE  I 

PHONÉTIQUE 
A. —  vocalisme 

I.   ;  latin 21 

I"  Tonique 21 

2°  Atone 22 

II.  ê,  î  latins 22 

1°   I.  é' tonique 22 

2.   è  ton.  -|-  palat 23 

2°  ë  atone 23 

3*^   I .  ï-\-  palat 24 

2.  ï  libre 24 

4°  î  atone  -|-  palat.  et  /  atone  libre 25 

5°  Réflexions  vocaliques 26 

1.  g"  latin.  .    27 

2.  î  latin      27 

III.  c  latin 28 

I"  ï'  libre  tonique ...      28 

2"  r-j-  // 28 

3°  Suft".  -ellum  ;  -ellus,  -ellos 29 

I.   -ellus 29 


X  TABLE    DES    MATIERES 

2.  -ellos 29 

3.  -cllum 30 

4°  ë  protonique 32 

1.  ë  proton,  entravé 32 

2.  <^  proton,  libre 32 

IV.  a  latin 32 

1°  a  ton.  entravé 32 

2°  Réflexions  vocaliques 33 

Digression 37 

1°  a  lat.  -^  à 38 

2°  a  -^  Ô,  0  (voir  la  note)  ' 39 

3°  a  proton 43 

1.  a  proton,  libre 43 

2.  a  proton,  entravé 43 

3 .  Cas  isolés 46 

V.  ô  latin 47 

1°  0  ton.  libre 47 

2°  ô  proton,  libre 47 

VI.  ô,  û  latins 48 

1°   I.  ()  libre  ton 48 

2.  Suft'.  -torei)i,  -atoreni 48 

2°  ô  -»  on  -^  0  norm 51 

3°  û  libre 52 

4°  û  entravé 52 

5"  ô  proton,  libre 52 

6°   I.   //  proton,  libre 53 

2.   //  proton,  entravé 53 

VIL  û  lat 54 

1°  û  libre  et  entravé  ton 54 

2°  7Ï  proton 54 


1°  (1  ouvert  normand 42  « 

2°  ^  normand 42  ?z 

1.  6'  en  syll.  atone 42  » 

a)  6'  <-  i^,  /  lat 42  « 

3)  ^  4-  a  lat 43  « 

2.  a)  groupe  -i'/  final 44  ^ 

(i)  voy.  -|-  double  cons.  finale 44  w 

3.  è  final  normand 45  n 

3°  œ  long  ouvert  normand 46  « 


TABLE    DES    MATIERES  XI 

3°  a  proton.  -|-  // 54 

4°  a  proton,  -j-  //  (suivi  de  /') 54 

MIL   Influence  des  palatales 55 

I.   Palatale  -f-  voy 55 

1.  Persistance  du  son  ie 55 

2.  ie  -^  i 56 

1°  gr.  pal.  -|-  -atum 57 

2°  gr.  pal.  -|-  -ata 60 

II.  Voy.  -j-  palat 61 

1 .  ("^  -|-  palat 61 

a)  tonique 61 

h)  protonique éi 

2.  a  -[-  palat 62 

3.  ()  -j-  palat 62 

a)  tonique 62 

b)  protonique 63 

4.  ô,  n  -\-  palat 63 

1°        a)  ('  (au)  ton.  -j-  palat 63 

b)  atone 64 

2°        a)  /"/  ton 64 

b)  atone 64 

5.  //  -j-  palat 65 

i^  a  Ar  palat.  -^  / 65 

a)  ton 65 

b)  atone 65 

2°  iï  -\-  palat.   -^  n 65 

III.  Palat.  -f-  voy.  -\-  palat GG 

1°  Suflf.  -iacum G6 

2°  Sufl".  -(i)arium G6 

IX.  Influence  des  nasales. GG 

I.   2  -^  nas GG 

1 .  Sufl.  -inum GG 

a)  /'  ou  7  ton 67 

b)  atone 68 

2.  Suff.  -ina -. 68 

\\.  e  -\-  nasale 69 

1.  ('  -[-  nas.  entr 69 

2.  Influence  d'une  nasale  précédente  ou  sui- 

vante    70 

III.  a  -\-  nas 70 


i""  a  -\-  nas.  libre  ->  /■ 70 


XII  TABLE    DES    MATIERES 

2°  Influence  de  la  nasale  voisine 71 

1.  Le  groupe  a  -\-  71  (;;/)  reste  intact 71 

2.  a  -{-  n  -^  à  -{-  n 71 

3.  Phénomène  secondaire 72 

4.  Diphtongues  nasales 73 

1.  Son  èâ 74 

2.  Son  ê 74 

3 .  Son  àiu 75 

4.  Son  aàiv 76 

5 .  Son  êàw 76 

6-7.   Sons  ^àzy  et  câiv 78 

8.  Son  èzv 79 

IV.    0  -j-  nasale 79 

0  -{-  n  -^  ô  -\-  n 79 

V.  û  -j-  nas 82 

û  -\-  n  -^  œ 82 

û  -j-  n  (suft.  -una)  -^  fin  ei  mi 82 

Cas  isolés 83 

A.  Nasalisation  spontanée 83 

B.  Dénasalisation 84 

X.  Influence  des  labiales 85 

1°  U  -^  i 85 

2°  e  ^  U 85 

3°  rt  -»  tt' 86 

4"  Labialisations   secondaires 86 

1.  Son  a 86 

2.  Son  e 87 

3 .  Son  è 87 

4.  Son  ô 89 

5 .  Son  0 89 

I.      I .   Lat.  û  entr.  ton 89 

2,  Lat.  û  entr.  atone 90 

II.      I .   Lat.  ()  ton 92 

2.  Lat.  ô  atone 92 

III.      I .  Lat.  ô  ton 93 

2.   Lat.  ô  atone 93 

XL   Influence  de  / 95 

1.  / -|-  /(lat.  capillum) 95 

2.  ^+/ 95 

3-  a  +  l 95 

Diphtongues  secondaires 97 


TA  BU-    DES    MATll-RliS  XIII 

A-  Ô+  1 99 

)•  ''+^ 99 

XII.   Influence  de  r loo 

1.  a  -=>  e I0(j 

2.  c  ^  a roi 

XIII.   Phénomènes  secondaires loi 

I"  Rem.  sur  le  renforcement  de  hi  voy.  atone.  .  loi 

2°  Transposition  de  voyelles 103 

3°  Développement  de  voyelles 105 

4°  Chute  des  voyelles  protoniques 106 

5"  Persistance  ou  production  secondaire  d'hiatus.  109 

6°  Destruction  de  l'hiatus 109 


B.    CONSONANTISiME 

I,  Nasales i  ro 

N 

V  n  ^  I iio 

2°  n  mouillée 1 10 

1.  Mouillement no 

2.  Démouillement m 

M 

1.  /;/  initiale  persiste 1 1 1 

2.  1)1    -^  U III 

II.  Latérales m 

L 

1 .  /  -»   « III 

2 .  /  ->  r 112 

3.  /  mouillée 112 

a)  /  ^  / 112 

b)  /  ->  y II  :; 

c)  Chute  secondaire  de/ 114 

III.  \'ibrantes 114 

R 

1.  /'persiste 114 

2.  r  ^  l 114 


XIV  TABLE    DES    MATIERES 

IV.  Plosives  labiales 114 

p 

I.  pi  -^  l .  .  ., 114 

^-  pl  ^  gJ 115 

3-  P  ^  ^ 115 

V.  Plosives  dentales 115 

D  et  T 

1 .  ^/  -^  }' 115 

2 .  d  (du  gr .   nd) 115 

3 .  dy  secondaire 115 

T 

1.  ly  ->  ky 116 

2.  Chute  secondaire  de  / 116 

VI.  Plosives  palatales 117 

c  et  G 

A.        i"   i.  c  -{-  a  initial 117 

2.  ,^  -^  n  initial 119 

2°   I.  c  -{-  a  médial  ou  fmal 119 

2.  g  -{-  a  médial  ou  fmal 121 

1°  c  -\-e,  i  initial 121 

2"  c  -\-  e,  i  médial  ou  fmal 122 

Palatalisations  secondaires 125 

A.  Gr.^^l 125 

B.  I.   Son  k 12e 

I"  €  secondaire  -»  /c^  {te) 126 

2°  k  +  voy.  ->  ky  (k)  -|-  voy 129 

II.  Son  g  -\-  voy 130 

VII.   Fricatives  labiales 131 

V  et  Y  131 

VIII.    Fricatives  laryngales 132 

H 

1°  L'aspiration  dans  les  mots  d'origine  germanique .  132 

1.  /;  médiale 132 

2.  /;  initiale 132 


TAHLK    DHS    MATIERES  XV 

2°  L'aspiration  dans  les  mots  d'origine  latine 133 

1.  /;  médialc 133 

2.  /;  initiale 133 

Phénomènes  généraux  de    la  physiologie  des   con- 
sonnes    134 

A.  Passage  d'une  sourde   à  la  sonore  correspondante 

ou  réciproquement 134 

B.  Métathèse 137 

C.  Réduction  et  simplification  de  groupes  de  consonnes  137 

D.  Adjonction  d'une  consonne 142 

E.  Chute  de  consonnes  finales 143 

LIVRl':     II 
REMARQUES  MORPHOLOGIQUES 


L   Substantif 

1°  Genre  des  noms 

1.  Noms  qui  sont  du  masculin  en  patois..  .  . 

2.  Noms  qui  sont  du  féminin  en  patois.  .  .  . 

3.  Formation  du   féminin 

4.  Formation  du  féminin  des  noms  propres. 
2°  Nombre  des  noms 

1.  Mots  usités  seulement  au  pluriel 

2.  Modes  de  formation  du  pluriel 

a)  Par  allongement  de  la  tînale  du  sing. 

b)  Par  abrègement  de  la  tinale  du  sing. 

3.  Pluriel  des   produits  de  -ellus   (-ellos)  et 

de  -ellum 

IL  Adjectifs 

III.  Article 

1 .  Article  défini 

2.  Forme  contracte 

3.  Agglutination  de  l'article 

IV.  Pronoms 

1°  Pronoms  personnels 

A)  !'■'-■  pers 

B)  2"  pers 

C)  3'   pers 

2°  Pronoms  démonstratifs 

I .  Lat.  ecce  hac 


47 
47 
47 
47 
49 
50 
51 
)i 
51 
51 
53 

54 
56 
56 
56 
56 
56 
57 
57 
57 
58 
59 
61 
61 


XVI  TABLE    DES    MATIERES 

2.  Lnt.  ecciste 

3.  Lat.  ecce  ille 

3°  Pronoms  indéfinis 

V.  Verbes 

1°  L'.ilternance  vocalique 

A.  Formes  faibles 

B.  Formes  fortes 

2"  Temps  et  modes 

A.  Indicatif 

1.  Présent 

2.  Imparfait 

3 .  Futur 

4.  Passé  défini 

5 .  Passé  indéfini 

B.  Subjonctif 

1.  Présent 

2.  Imparfait 

C.  Conditionnel. 

1.  Présent  

2.  Passé 

D.  Infinitif 

E.  Participe  passé 

Rem.  —  Conjugaison  populaire  interrogative.  .  . 

VI.  Adverbes.  —  Prépositions 

ML  Dérivation 

1°  Substantifs  verbaux 

2°  Formation  des  verbes 

3°  Suffixes  de  dérivation  nominale 

4°  Composition 

A.  Composition  nominale 

B.  Composition  verbale 

LIVRE  III 
REMARQUES  DE  SYNTAXE 

I.  Substantifs 189 

II.  Noms  de  nombre 189 

III.  Adjectifs 190 

IV.  Article 190 


61 
62 
62 
63 
63 
63 
64 
65 
65 
65 
68 
69 

70 
71 
71 

72 
73 
74 
75 

75 

75 
75 
76 
77 
77 
77 
78 
80 

87 
87 
87 


TABLH    DliS    MATIHRES  XVII 

V.  Pronoms 191 

1.  Pronoms  personnels 191 

2.  Pronoms   démonstratifs 192 

3.  Pronoms  relatifs 193 

4.  Pronoms  intcrrogatits 195 

\'I.   Verbes 197 

1 .  Régime  et  attribut 197 

2.  Emploi   de  l'auxiliaire  avoir  avec  les  verbes 

intransitifs 197 

3.  Emploi  de  l'auxiliaire  avoir  avec  les  verbes 

réfléchis 197 

4.  Emploi   de    l'auxiliaire  cire   avec   les  formes 

unipersonnelles 198 

5.  Verbes   unipersonnels 198 

6.  \'erbes  réfléchis 198 

7.  Accord  des  participes 199 

8.  Concordance  des  temps 199 

9.  Personnes 200 

VII.   Adverbes 200 

1.  Adjectifs  pris  adverbialement 200 

2.  Adverbes  de  temps 200 

3.  Adverbes  de  lieu 200 

4.  Adverbes  de  quantité 201 

5.  Adverbes  de  manière 201 

6.  Négation  ;  affirmation 201 

7.  Locutions  adverbiales 201 

Vni.  Prépositions 202 

IX.  Conjonctions 202 

Appendice  a  la  syntaxe 203 

A.  Phonétique  syntaxique 203 

B-.  Elocution  patoise 208 

1°  Le  patois  jugé  par  le  paysan 208 

2°  Onomatopées 210 

3"  Richesse  des  produits  de  la  dérivation  et  de  la 

composition 210 

4°  Histoire  des  significations 211 

5°  A.   Métaphores 217 

B.  Comparaisons 217 

C.  Proverbes  et  sentences 217 


XVIII  TABLE    DES    MATIERES 

LITTÉRATURE  POPULAIRE 

A.   1°  Jeux  d'enfants 219 

2°  Formulettes 221 

3°  Enigmes  par  épellation 223 

4°  Antienne  comique 223 

5°  Dialogues 223 

6°  Coutumes.  Refrains  populaires 225 

1.  Refrains  sur  les  corneilles 225 

2.  Refrain  de  la  fête  des  Rois 225 

3.  Refrain  de  Noël 225 

4.  Refrain  de  Carnaval 226 

5.  Coutumes  des  Jours  saints 226 

6.  Procession  du  Saint-Sacrement 226 

7.  Sonneries  funèbres 226 

B.  Chansons  et  complaintes 227 

C.  Légendes 231 

1°  Légendes  relatives  à  M"'''  Paquette 231 

2°  Danses  des  fées 232 

APPENDICE 

1°  Toponomastique 233 

2°  Noms  de  saints 235 

Liste  des  personnes  interrogées 237 

Maniement  du  Lexique 238 

Abréviations 238 

Lexique.   —  Index   alphabétique   di-:  tous    les    mots 

patois  étudiés 239 

Index  alphabétique  des  mots   latins,   italiens,  espa- 
gnols, PROVENÇAUX,   GERIVIANIQUES   ET  CELTIQUES 4O  l 


Je  dois  des  remerciements  cà  MM.  K.  Vincent  et  P.  Baudry 
qui  m'ont  prêté  leur  concours  dans  le  travail  de  correction  des 
épreuves. 


POSITION    GÉOGRAPHIQUE 


COMMUNE    DE    THAON 


Mtn 


--/    /  -^      StCOUtVlUt       /  -      CÂIROH     (viUONS   V   '"^^,      / 

^^         ""--</  ROTS  /  ^     V  /         X   WWUVIUE 


REMARQ.UE.  — La  commune  dcThaon  est  située,  comme  on  le  voit, 
à  peu  près  au  centre  de  la  région  de  Caen  à  la  mer,  entre  les 
rivières  de  SeuUes  et  d'Orne.   • 


AVANT-PROPOS 


Je  crois  utile,  au  seuil  de  ce  travail,  d'exposer  briève- 
ment quelle  en  a  été  la  genèse  et  de  montrer  par  quels 
liens  étroits  il  se  rattache  à  une  plus  vaste  entreprise, 
qui  comporte  le  défrichement  rationnel  de  tout  le 
domaine  dialcctologique  normand. 

C'est  à  l'enseignement  de  l'École  des  Hautes-Études 
que  je  dois  l'idée  de  cette  entreprise,  l'idée  de  ce  travail, 
où  mon  souci  constant  a  été  d'appliquer  les  principes 
de  méthode  que  je  tenais  de  mes  maîtres,  de  M.  Jules 
Gilliéron  en  particulier. 

M.  J.  Gilliéron  fut  mon  initiateur  en  cet  ordre 
d'études  :  je  ne  saurais  l'oublier.  Les  premières  leçons 
que  j'ai  eu  la  joie  de  l'entendre  professer  furent  pcnir 
moi  comme  une  révélation  :  j'en  garde  pieusement  le 
souvenir  charmé.  Une  science  que  je  ne  soupçonnais 
pas  se  dévoilait  à  mes  yeux  d'étudiant  et  présentait  à 
mon  activité  un  champ  vaste,  sinon  toujours  inexploré, 
exploré  souvent,  du  moins,  sans  méthode  et  sans  préci- 
sion, quelque  chose  comme  une  «  terra  incognita  »  de 
la  linguistique,  propre  aux  voyages  de  découverte, 
d'où  le  chercheur  patient  et  tenace  ne  revenait  jamais 
sans  un  bagage  important  de  faits  nouveaux  qui  le 
payait  de  ses  peines. 

La  parole  du  maître  me  révéla  Tintérét  puissant  qui 
s'attache  à  l'étude  des  langues  populaires,  l'utilité  que 
présentent  les  recherches  de  géographie  dialcctologique, 

GuEKi.iN  ur.  GuEK.  —  Piuhr  pcp.  tk  Thaon.  i 


2  AVANT-PROPOS 

enfin  la  nécessité  de  monographies  linguistiques  du 
genre  de  celle  que  je  me  hasarde  à  soumettre  au  juge- 
ment de  la  Faculté. 

Depuis  longtemps  déjà  les  langues  populaires 
jouissent  d'une  vogue  au  moins  égale  à  celle  dont  les 
langues  littéraires  avaient  été  précédemment  l'objet.  Et 
je  l'explique  par  ce  fait,  qu'une  langue  populaire,  orga- 
nisme essentiellement  ondoyant  et  divers,  offre,  à  vrai 
dire,  le  type  le  plus  complet,  le  plus  parfait  de  la  langue 
vivante,  dont  l'examen  nous  permet  de  pénétrer  le 
mystère  de  la  constitution  physiologique  des  langues, 
de  leurs  évolutions,  de  leur  nature  profonde.  Une 
langue  littéraire,  c'est-à-dire  une  langue  fixée  et  qui 
s'écrit,  n'est  pas,  sans  doute,  précisément  assimilable  aux 
langues  mortes,  qui  ne  s'écrivent  plus,  ne  se  parlent 
plus.  Et  toutefois  elle  emprunte  à  celles-ci  quelques-uns 
de  leurs  caractères,  puisqu'elle  est  parvenue  au  moins  à 
une  étape  de  cristallisation  relative  ;  puisque  les  mouve- 
ments linguistiques  s'opèrent  en  son  sein  avec  la  lenteur 
et  la  gêne  qui  dénotent  un  état  général  voisin  de  la  para- 
lysie phonique,  sinon  lexicologique. 

Si  les  parlers  populaires  nous  renseignent  comme  je 
l'ai  dit,  sur  la  nature  vraie,  sur  la  marche  même  et  le 
détail  des  évolutions  linguistiques,  c'est  par  leur  infinie 
variété.  Considérez,  par  exemple,  les  divergences  que 
présente,  d'un  bout  à  l'autre  de  la  France,  la  langue  des 
villes  ;  considérez,  en  regard,  celles  que  présente  la 
langue  populaire  sur  le  territoire  gallo-roman  :  vous 
estimerez  les  premières  non  pas  négligeables,  mais 
à  coup  sûr  peu  dignes  de  mention,  au  respect  des 
secondes  qui  sont  sensibles  de  canton  à  canton,  voire 
d'un  village  au  village  voisin.  Un  relevé  total  de  ces 
innombrables  variantes  nous  permettrait  de  restituer, 
dans  chaque  série  phonétique,  tous  les  intermédiaires 
de  chacune  des  évolutions,   dont  une  langue  littéraire 


AVANT-PROPOS  3 

se  contente  de  nous  oiTrir  l'étape  d'aboutissement  ou 
l'étape  de  départ,  suivant  qu'il  s'agit  d'évolutions 
modernes  ou  d'évolutions  rétrospectives. 

Prenons  deux  exemples,  l'un  d'évolution  ancienne, 
l'autre  d'évolution  moderne. 

Du  son  latin  /  ou  e  provient  un  son  français  iva  ; 
ainsi,  scrniii  donne  siuar  \  pisiim  donne  pwa.  Nous  pos- 
sédons, de  ce  fait,  les  deux  chaînons  extrêmes.  Com- 
ment restituer  les  chaînons  manquants?  je  réponds  : 
par  un  appel  aux  langues  populaires. 

De  la  voyelle  6' (f)  naît  une  diphtongue  ci,  dont  l'élé- 
ment ('  dut  successivement  passer  d'un  son  fermé  à  un 
son  ouvert  et  qui  peut  se  réduire  normalement  à  e 
simple,  soit  fermé  soit  ouvert. 

Or,  il  est  tels  parlers  normands  qui  nous  fournissent 
cet  e  simple,  dans  les  formes  ser  ou  se;  pè  ou  pè.  Plus 
tard,  et  par  le  moyen  de  certains  autres  intermédiaires 
que  nous  négligeons,  mais  dont  quelque  village,  ici  ou 
là,  aura  su  garder  le  souvenir,  nous  parvenons  à  un  son 
we  qui,  resté  longtemps  français,  persiste  encore  dans 
maint  parler  de  la  Gaule  romane;  d'où  :  les  formes 
siuer  qX  pwe.  L'étape  française  moderne  sera-t-elle,  un  jour 
ou  l'autre,  dépassée  par  la  langue  des  villes?  il  se  peut. 
L'étude  des  parlers  nous  apprend  qu'elle  l'est  déjà  par  la 
langue  des  campagnes,  où  le  son  lua,  suivant  le  sens  de 
sa  destinée  naturelle,  s'avance  jusqu'au  son  luo,  dans  des 
formes  telles  que  sivor,  pioo,  qui  nous  sont  attestées. 

Notre  second  exemple  sera  de  nature  purement  dia- 
lectologique.  Le  point  de  départ  est  la  forme  française  pain 
(pe);  le  point  d'aboutissement  la  forme  patoise  corres- 
pondante/^îc^.  Ces  deux  formes  paraissent  n'être  séparées 
que  par  un  simple  phénomène  de  labialisation.  Toute- 
fois, cette  labialisation  implique  une  série  d'intermé- 
diaires qui  l'éclairent  et  la  légitiment,  en  nous  ache- 
minant   insensiblement   de  l'un   à  l'autre    extrême.    II 


4  AVANT-PROPOS 

s'agit  ici  non  point  de  restitutions  hasardées  mais  bien 
d'une  constatation  matérielle  de  faits  dont  nous  pos- 
sédons les  preuves  authentiques. 

Supposons  que  le  son  fondamental  se  détende  et 
s'étire  ou,  pour  user  d'une  autre  métaphore,  que  ce  son 
traîne  à  sa  remorque  un  petit  son  adventice  de  même 
nature  que  lui,  nous  obtenons  l'intermédiaire  immédiat 
pêe,  segmentation  vocalique  du  premier  degré,  qui  ouvre 
la  porte  à  des  remaniements  ultérieurs  plus  pro  fonds. 
Ce  son  adventice,  en  effet,  peut  évoluer  pour  son  propre 
compte  et  influer  sur  la  combinaison  au  point  d'en 
modifier  totalement  la  teneur.  Et  voici  la  série  qui  s'en 
dégage  : 

1.  pel 

2.  pàe 

3.  ptfe 

4.  pùè 

pîiè 


5.  pwè 


D'autre  part,    et  latéralement,  l'étape    2  et  l'étape    3 
peuvent  respectivement  aboutir  aux  résultats  suivants  ; 


pSè 

poc 


pày 

pà  (chute  de  l'élément  fondamental). 

pôy 

pô  (chute  de  l'élément  fondamental). 


Il  n'est  pas,  je  le  répète,  un  seul  de  ces  intermédiaires 
dont  l'un  quelconque  des  parlers  modernes  ne  présente 
quelque  témoignage.  Il  en  est  peu,  notamment,  qui  ne 
se  rencontrent,  à  ma  connaissance  personnelle,  sur  le 
territoire  des  communes  comprises  entre  Caen  et  la  mer, 
c'est-à-dire  sur  une  surface  restreinte  de  15  kilomètres 
de  côté. 

Le  premier  de  ces  exemples  a,  sans  doute,  sa  valeur. 


AVANT-PROPOS  5 

qui  est  surtout  d'ordre  historique.  Il  nous  permet  de 
saisir  sur  le  vif,  de  prendre  sur  le  fait,  au  cours  même 
de  son  progrès,  une  évolution  qui  se  produit  de  nos 
jours  au  sein  des  langues  populaires,  comme  elle  a  pu 
se  produire  jadis  au  sein  de  la  langue  dite  officielle,  au 
sein  de  la  langue  des  villes,  aujourd'hui  fixée.  L'évolu- 
tion ancienne  se  précise  et  s'éclaire  à  la  lumière  des  évo- 
lutions actuelles  qui  en  sont  souvent  les  très  fidèles 
répliques.  Cette  seule  considération,  jointe  à  tant 
d'autres,  nous  autoriserait  à  tenir  légitimement  la  dia- 
lectologie pour  une  science  auxiliaire  de  la  philologie 
romane. 

Le  second  de  nos  exemples  a  une  autre  portée.  Il  me 
paraît  ne  nous  fournir  proprement  rien  de  moins  que  la 
clef  des  problèmes  relatifs  à  la  nature  même  des  langues 
populaires. 

Toute  langue  populaire,  c'est-à-dire  toute  langue 
évoluant  librement,  présente,  dans  une  proportion  plus 
ou  moins  forte,  à  un  degré  de  développement  plus  ou 
moins  avancé,  le  phénomène,  que  je  constatais  plus 
haut,  de  la  segmentation  vocalique,  et  celui  de  la  diph- 
tongaison, qui  en  est  une  variété  ;  autrement  dit  il 
obéit  à  la  loi  fondamentale  de  l'emphase  ou  de  l'exten- 
sion phonique.  Un  regard  jeté  sur  l'état  de  la  diphton- 
gaison ou  de  la  segmentation  vocalique  d'un  patois  nous 
renseigne  déjà  sur  sa  vitalité  propre.  Si  les  sons  simples 
y  dominent,  c'est  la  marque  d'un  état  morbide  ;  il  a  vu 
s'interrompre  le  cours  de  ses  libres  évolutions;  il  est 
mûr  pour  la  paralysie  et  la  cristallisation  le  guette. 
Toute  langue  littéraire  est  parvenue  à  ce  point  ou  en 
passe  d'y  parvenir.  Le  français  nous  en  fournit  des 
preuves  topiques.  Les  diphtongues  sorties  du  latin, 
après  avoir,  chacune  pour  sa  part,  évolué  en  divers  sens, 
se  sont  peu  à  peu  réduites  à  des  sons  simples;  aujour- 
d'hui, il  n'en  survit  plus   que  les  moules,  —  graphies 


AVANT-PROPOS 


sans  autre  valeur  qu'une  valeur  rétrospective  qui  per- 
sistent comme  les  derniers  vestiges  de  l'état  ancien  d'une 
langue  alors  en  voie  d'évolution  et  de  travail.  L'orga- 
nisme qu'est  une  langue  littéraire  semble  ne  vivre  que 
d'une  vie  artificielle  ;  il  abandonne,  tous  les  jours, 
quelque  chose  de  son  activité  propre,  quelque  chose  de 
son  indépendance.  Ce  serait  puérilité  toutefois  que  d'en 
négliger  l'étude.  Mais  on  conviendra  qu'un  intérêt  plus 
pressant  s'attache  à  ces  langues  en  marche,  qui  pré- 
sentent comme  le  libre  épanouissement  de  toutes  les 
possibilités  linguistiques. 

Pour  qui  entreprend  l'inventaire  de  ces  richesses,  une 
première  question  se  pose,  à  savoir  comment  se  distri- 
buent topographiquement  les  divers  produits  d'une 
même  série  sur  un  territoire  donné.  Or,  on  ne  saurait 
répondre  à  cette  question  sans  s'être  préalablement 
enquis  des  formes  patoises  qui  sont  en  usage  sur  chacun 
des  points  compris  dans  ce  territoire.  D'où  la  nécessité 
d'enquêtes,  personnelles  autant  que  possible,  entreprises 
dans  toutes  les  communes,  sur  la  valeur  phonétique 
présente  de  quelques  centaines  de  mots  choisis  parmi 
les  plus  caractéristiques. 

Une  enquête,  dis-je,  doit  porter  sur  toutes  les  com- 
munes du  domaine  choisi,  et  j'y  insiste.  Opérer  sur 
une  unité  topographique  inférieure,  c'est  se  perdre  dans 
le  chaos  des  variations  phonétiques  individuelles.  La 
commune  constitue,  depuis  assez  de  temps,  un  centre 
d'activité  sociale,  pour  qu'à  ce  centre  corresponde  un 
usage  linguistique  qui  lui  appartienne  en  propre.  J'en 
ai  mainte  fois  fait  l'expérience.  Mais  l'inconvénient  serait 
plus  grave  encore  si  l'enquêteur,  prenant  la  commune 
pour  unité,  négligeait,  au  cours  de  sa  recherche,  l'exa- 
men d'une  seule  de  ces  unités.  Il  risquerait  de  passer 
précisément  à  côté  d'un  îlot  linguistique  formé  par  cette 
seule  unité  négligée. 


AVANT-PROPOS  7 

Quant  aux  mots  sur  lesquels  doit  porter  l'interroga- 
toire, il  n'est  pas  toujours  aisé  d'en  dresser  à  Tavancc 
une  liste  définitive.  Dételles  recherches  renferment  une 
part  d\t  priori,  mais  une  part  aussi  d\i  posteriori.  Xos 
observations  antérieures  nous  auront  déjà  renseigné 
sans  doute,  en  gros,  sur  la  nature  et  le  nombre  des 
phénomènes  vraiment  saillants  que  telle  région  nous 
promet,  et  notre  questionnaire  est  composé  en  consé- 
quence. Mais  il  faut  aussi  s'attendre  à  des  surprises.  Une 
série  sur  laquelle  nous  ne  comptions  pas  peut  se  pré- 
senter à  nous  sur  le  territoire  de  quelques  communes. 
Nous  aurons,  en  ce  cas,  à  improviser  sur-le-champ  une 
liste  de  mots  applicables  à  cette  série.  Nous  en  serons 
quitte,  d'ailleurs,  si  plus  tard  cette  série  nous  paraît 
trop  maigre  en  résultats,  pour  procéder  à  une  informa- 
tion supplémentaire.  Quant  aux  listes  de  mots  dépen- 
dant de  chaque  série  prévue,  sans  les  allonger  outre 
mesure  nous  ferons  sagement  de  ne  les  pas  non  plus 
restreindre  à  l'excès.  Le  choix  portera  d'abord  —  il  va  sans 
dire  —  sur  les  mots  de  nature  populaire,  qu'il  ne  faut 
pas  craindre  de  multiplier.  L'action  complexe  et  con- 
stante de  l'influence  française,  la  perturbation  apportée 
dans  la  régularité  du  traitement  par  la  présence  de  sub- 
stituts lexicologiques,  nous  peuvent  priver,  en  effet,  ici 
ou  là,  de  tel  produit  escompté. 

Je  peux  citer,  à  cette  occasion,  quelques  souvenirs 
personnels. 

Parmi  les  mots  de  la  série  phonétique  «  c  -|-  ^"^  » 
réunis  en  vue  d'une  enquête  dans  la  région  de  Falaise 
(Calvados),  j'avais  naturellement  fait  figurer  sur  mes 
listes  le  type  latin  vacca.  En  est-il  de  plus  populaire  ?  Or, 
plus  de  quinze  communes,  sur  un  total  de  quatre-vingts, 
me  fournirent  la  forme  française.  Dans  la  même  région, 
j'avais,  témérairement,  espéré,  dans  la  série  a  ellus, 
ellum  »,  tirer  un  utile  parti  du  type  a  roliila  -\-  —  ellus. 


AVANT-PROPOS 


—  ('///////  ».  Sur  place,  je  m'aperçus  qu'un  changement 
de  suffixe  devait,  dans  la  plus  grande  partie  du  terri- 
toire, me  priver  d'un  produit  tel  que  rtde,  par  exemple, 
ou  r-tilyo,  auquel  se  substituait,  sans  intérêt  pour  moi, 
une  forme  nilô.  Toujours  dans  la  même  série,  mais 
pour  une  autre  région,  la  région  de  Pont-l'Évêque- 
Honfleur,  j'attendais  quelque  chose  du  type  capeJlus  et 
je  ne  fus  pas  trompé,  sans  doute,  en  ce  sens  que  son 
descendant  patois  était  bien  populaire;  mais,  alors  que 
tous  les  autres  mots  de  la  série  parlaient  en  faveur  d'un 
type  —  cUiis,  ce  seul  produit  parlait  en  faveur  d'un  type 

—  eUiini. 

J'aurais  été,  en  vérité,  fort  mal  renseigné  sur  l'état 
présent  de  ces  parlers  si  je  m'étais  contenté  du  type 
capclhis,  comme  représentant  de  la  série  —  elliis. 

Les  remarques  de  ce  genre  pourraient  être  multi- 
pliées. 

Aux  mots  de  nature  essentiellement  populaire  on 
peut  joindre  quelques  mots  d'une  langue  plus  relevée. 
Suivant  qu'ils  obéiront  ou  non  à  la  loi  phonétique, 
nous  serons  avertis  du  degré  de  vitalité  du  patois. 

Au  retour  de  nos  excursions,  nous  dresserons  l'atlas 
dialectologique  des  produits  les  plus  remarquables.  A 
tout  produit  sera  consacrée  sa  carte.  Chacun  de  ces 
produits  pourra,  sur  l'étendue  d'un  domaine  déterminé, 
se  présenter  sous  deux,  sous  trois  formes  distinctes. 
A  chacune  de  ces  formes  correspondra  une  couleur, 
bleu,  rouge,  jaune,  par  exemple.  La  teinte  bleue  témoi- 
gnera d'un  produit  de  la  première,  la  rouge,  d'un  pro- 
duit de  la  deuxième,  la  jaune  enfin,  d'un  produit  de  la 
troisième  de  ces  formes. 

L'examen  de  la  répartition  des  teintes  ne  tardera  pas 
à  nous  mettre  au  fait  de  la  répartition  des  variétés  de 
formes,  pour  chaque  mot  étudié.  Nous  verrons  alors 
souvent  ces  diverses  teintes,  distribuées  avec  une  saisis- 


AVANT-PROPOS  9 

santé  régularité,  se  développer  suivant  des  aires  pho- 
nétiques très  nettement  tranchées.  Parfois,  sous  l'action 
de  l'inlluence  française  ou  de  toute  autre  cause,  qu'il 
nous  appartiendra  de  démêler,  d'importantes  lacunes 
viendront  rompre  la  belle  ordonnance  de  ces  distribu- 
tions symétriques;  les  teintes  chevaucheront;  de  menus 
îlots  sporadiques  persisteront  comme  les  derniers  témoi- 
gnages d'une  aire  ancienne  autrefois  compacte,  ou,  plus 
rarement,  affleurcrontcomme  les  précurseurs  d'une  aire 
nouvelle  en  voie  de  formation. 

De  telles  recherches,  si,  comme  il  convient,  nous  les 
étendons  à  tous  les  villages,  ne  doivent  pas  être  entre- 
prises, d'un  coup,  sur  un  trop  vaste  territoire.  Si  notre 
domaine  définitif  comprend  une  province,  l'ancienne 
province  de  Normandie,  par  exemple,  nous  diviserons  ce 
domaine  en  un  certain  nombre  de  régions  convention- 
nelles, qui  seront  successivement  défrichées,  et  à  chacune 
desquelles  nous  consacrerons,  à  titre  provisoire,  un  atlas 
fragmentaire.  Plus  tard,  toutes  les  régions  une  fois  défri- 
chées, il  sera  temps  de  fondre  ces  liasses  de  documents 
en  un  Atlas  dialectologique  général  de  Normandie. 

Et  c'est  là  le  but  dernier  de  mes  efforts. 

J'ai  déjà  dressé  l'Atlas  de  la  région  de  Falaise,  ceux 
de  la  région  de  Pont-l'Hvêque-Honileur  et  de  la  région 
de  Troarn,  qui  demeurent  manuscrits.  Celui  de 
la  région  de  Caen  sera  publié.  Je  ne  tarderai  pas  à 
recueillir  les  matériaux  des  Atlas  de  la  région  de  \'ire 
et  de  celle  de  Bayeux.  Ce  dernier  formera  une  transition 
naturelle  aux  atlas  dont  seront  ultérieurement  l'objet 
les  patois  de  la  Manche. 

Cette  façon  de  procéder  présente,  je  ne  me  le  cache 
pas,  le  sérieux  inconvénient  de  restreindre  à  un  strict 
minimum  le  nombre  des  mots  sur  lesquels  porte  l'en- 
quête. N'oublions  pas  non  plus  que  l'établissement  de 
nos  atlas  nous  oblige  à  tourner  dans  le  même  cercle  de 


10  AVANT-PROPOS 

mots.  Nous  nous  privons  ainsi  de  très  curieuses  variétés 
phonétiques  ou  lexicologiques  qu'une  conversation 
sans  but  défini  n'aurait  pas  manqué  de  nous  fournir.  En 
ces  matières,  l'imprévu  souvent  a  le  plus  grand  prix. 

En  vue  d'obvier  à  cet  inconvénient,  nous  nous 
sommes  imposé  la  règle  de  ne  point  laisser  passer,  dans 
les  réponses  heureusement  prolixes  du  paysan,  un  seul 
mot,  une  seule  forme  intéressante,  sans  les  jeter 
aussitôt  sur  le  papier,  ce  qui  fait  qu'en  regard  du  néces- 
saire, c'est-à-dire  des  produits  de  l'enquête,  nous  avons 
rapporté,  à  chaque  excursion,  de  chaque  village,  une 
glane  suffisante  de  superflu. 

J'estime,  en  outre,  qu'il  serait  aisé,  qu'il  serait  utile  et 
recommandable,  pour  chacune  des  régions  parcourues, 
de  choisir  une  commune  plus  particulièrement  digne 
de  remarque  par  la  constitution  de  son  parler  et,  la 
prenant  comme  type,  d'y  consacrer  une  étude  de  détail, 
où  le  moindre  fait,  soit  phonétique,  soit  morpholo- 
gique, soit  syntaxique,  soit  lexicologique,  serait  relevé, 
dûment  étiqueté,  puis  éclairci  dans  la  mesure  du 
possible. 

«  Il  faudrait,  a  dit  M.  Gaston  Paris,  que  chaque 
commune...  eût  sa  monographie  purement  descriptive, 
faite  de  première  main  et  tracée  avec  toute  la  rigueur 
qu'exigent  les  sciences  naturelles.  » 

A  chaque  commune  sa  monographie,  voilà  bien,  en 
eflet,  l'idéal  rêvé.  Ce  serait  peut-être,  toutefois,  beaucoup 
demander.  Une  monographie  par  région  rendrait  déjà 
quelques  services.  Ces  minutieuses  investigations 
auraient  l'avantage  appréciable  de  compléter,  en  ce 
qu'elles  ont  de  nécessairement  fragmentaire,  les  études 
de  géographie  dialectologique.  En  outre,  portant  notam- 
ment sur  des  matières  de  syntaxe,  elles  renseigneraient 
sur  les  façons  de  juger  et  de  sentir  du  paysan  ;  elles 
permettraient,     par     des     comparaisons     judicieuses, 


AVANT-PROPOS  II 

d'atteindre  jusqu'aux  ressorts  cachés  de  l'âme  populaire 
et  d'en  saisir  la  nature. 

Nous  avons  étudié  ailleurs  la  distribution  topogra- 
phique des  produits  patois  dans  la  région  de  Caen  à  la 
mer. 

Le  présent  travail  est  consacré  à  l'analyse  du  parler 
de  la  commune  de  Thaon,  considérée  comme  le  centre 
linguistique  de  cette  région. 


Caen,  28  octobre  1899. 


INTRODUCTION 


La  commune  de  Thaon  (anciennement  Thaon  ou  Than  '  ; 
—  phonét.  Ta)  est  située  à  12  kilomètres  de  Caen,  qui  est  un 
centre  français  important  de  42.000  habitants. 

Sa  position  en  bas-fonds  dans  un  pays  de  plaine  l'isole  rela- 
tivement des  villages  environnants. 

Elle  est  limitée  au  nord  par  les  communes  de  Fontaine- 
Henry  et  Basly  ;  à  l'est  par  Colomby-sur-Thaon  et  Anisy  ;  au 
sud  par  Villons-les-Buissons,  Cairon  et  Lasson;  à  l'ouest,  par 
le  Fresne-Camillv. 


'  i°Archives  département,  du  Calvados  (M.  Bénet,  archi- 
viste) :  «  Jehan  Alain  le  Jeune  demourant  à  Thaon  »,  etc. 
Pièces  datées  de  1415,  1432,  1438,  cotées  H.  628.  —  Béziers, 
Mém.  pour  servir  à  l'état  hist.  et  géogr.  du  diocèse  de  Bayeux, 
III,  392,  cite  une  pièce  datée  de  1164  :  «  Philippus  de  Thaon  ; 
—  ecclesia  de  Thaon.  »  Le  même,  p.  393,  donne,  toutefois, 
pour  1250  :  «  Johannes  de  Than;  —  ecclesia  S''  Pétri  de 
Than;  »  mais,  pour  1295,  «  Jean  de  Thaon;  —  Raould  de 
Thaon  ». 

2°  M.  le  chanoine  Deslandes,  bibliothécaire  du  Chapitre  de 
Bayeux,  a  relevé,  dans  le  Livre  Pelut  (Tabula  Benef.  civitat.  et 
dyoces.  Baioc.)  pour  1356  environ  :  «  Decanatus  de  Maletoto. 
Taxatio  beneficiorum  :  XVIII  /.  maior  portio  de  Thaone.  >^ 

3°  Les  archives  départ,  de  la  Manche  (fonds  de  l'abbaye  de 
Savigny)  renferment,  m'a-t-on  dit,  des  pièces  anciennes  rela- 
tives à  Thaon. 

4°  C'est,  sans  nul  doute,  de  notre  commune  que  tire  son 
nom  Philippe  de  Thaon  ou  mieux  Tliaùn,  suivant  la  graphie 
la  plus  fréquente,  prêtre  anglo-normand,  auteur  d'un  Bestiaire 
et  d'un  CoiiipHf  (premier  tiers  du  xu''  s.). 


14  IXTRODUCTION 

Les  communes  qui  se  trouvent  en  relations  naturelles  avec 
Tliaon  sont  Fontaine  et  Le  Fresne,  d'une  part,  Cairon  de 
l'autre  et  enfin  Colomby  et  Basly.  Dans  toutes  ces  communes, 
le  patois  résiste  avec  assez  de  succès  à  l'influence  française. 

A  Thaon  même,  chez  les  femmes  surtout,  que  l'industrie  de 
la  dentelle  obligeait  au  travail  sédentaire,  le  patois  s'est  con- 
servé dans  un  état  de  pureté  assez  remarquable.  Les  femmes  de 
30  à  40  ans,  sans  présenter  un  patois  aussi  caractérisé  que 
celles  de  70  et  80,  restent  cependant  encore  fidèles,  pour  la 
plupart,  au  parler  traînant  et  au  parler  emphatique  qui  sont 
représentatifs  de  ce  groupe  linguistique  et  de  quelques  autres 
dans  la  région. 

Les  enfants  sont  là,  du  reste,  pour  en  perpétuer  l'usage. 

L'école  n'a  pas,  à  Thaon,  plus  qu'ailleurs,  une  réelle  influence 
sur  l'évolution  du  patois. 

Le  service  militaire  seul  est  capable  d'en  modifier  la  teneur, 
et  surtout  l'émigration  vers  les  villes. 

Le  français  a  pu,  d'ailleurs,  être  importé  par  les  hommes 
qui,  maçons  de  profession,  partaient  jadis  «  faire  la  campagne 
d'hiver  »  à  Paris  et  aujourd'hui  encore  exercent  leur  métier  à 
la  ville  (Caen  ou  environs).  Il  n'existe  pas,  dans  le  voisinage, 
de  centre  important  avec  lequel  Thaon  soit  ou  ait  pu  jamais 
être  en  relations  directes  et  permanentes.  Douze  kilomètres  nous 
y  séparent  de  Caen  ;  six  kilomètres  nous  y  séparent  du  chemin 
de  fer  (station  de  Mathieu,  C"=  des  chemins  de  fer  de  Caen  à 
la  mer).  Quant  au  chef-lieu  de  canton  (Creully),  où  se  tient 
un  petit  marché,  il  n'a  pas  une  influence  bien  profonde  sur  les 
communes  d'alentour.  Ce  marché  n'est  d'ailleurs  pas  très  fré- 
quenté par  les  «  Thagnards  »  qui  se  déplacent  peu  et  chez  qui  le 
progrès  moderne,  sous  toutes  ses  formes,  ne  pénètre  que  lente- 
ment. On  compte  parmi  eux  bon  nombre  de  mendiants. 

Les  personnes  que  j'ai  interrogées  et  auprès  desquelles  j'ai 
recueilU  les  matériaux  de  cette  étude  sont  toutes  originaires 
de  Thaon  et  y  ont  résidé  la  plus  grande  partie  de  leur  vie. 
On  en  trouvera  la  liste  à  la  fin  de  ce  travail,  en  tête  du 
lexique. 

Je  dois  des  remerciements  à  MM.  Hodierne,  maire  de  Thaon  ; 
Blet,  ancien  maire;  G.  Robert,  à  Courseulles-sur-Mer  ;  surtout 
à  MM.  Vintras,  instituteur  à  Verson  ;  Boitard,  instituteur  à 
Boulon,  et  au  jeune  Joseph  Gast,  qui  m'ont  très  intelligemment 
secondé  au  cours  de  mes  recherches. 


lNTK(3l)UCTION' 


Ce  travail  ccMiiprcnd  trois  parties  : 

Phonétique. 

Remarques  de  morpholoi^ie. 

Remarques  de  syntaxe  et  de  style.  —  Miettes  de  1-olk-Lore. 


Les  habitants  de  Thaon  {le  Tahar)  ont,  dans  la  région,  la 
réputation  de  «  mal  parler  '  »,  de  «  parler  en  long  ».  Cette  répu- 
tation se  trouve  justifiée  par  les  faits. 

Le  paysan  n'est  généralement  pas  mauvais  juge  de  sa 
propre  langue.  Sa  critique,  quoique  toujours  incomplète  et 
gauche,  sait  du  moins  tenir  compte  de  certaines  particularités 
saillantes.  J'ai  noté,  chez  lui,  à  diverses  reprises,  de  réelles 
aptitudes  à  décrire  le  fliit  phonétique  qui  caractérisait  son 
langage;  aie  distinguer  aussi  de  tels  autres  faits  caractéristiques 
des  parlers  voisins.  (V.  plus  loin,  Livre  IIL) 

Que  veulent  donc  dire  les  paysans  de  la  région  de  Caen, 
lorsqu'ils  définissent  un  «  parler  long  »  le  parler  des 
«  Thagnards  »  ? 

En  essayant  de  démêler  la  vérité  qui  se  dissimule  sous  ce 
jugement  sommaire,  nous  serons  amené  à  donner,  du  parler 
de  Thaon  dans  ses  grandes  lignes,  une  première  idée  d'en- 
semble qui  servira  d'introduction  à  ce  travail. 

L'expression  de  «  parler  long  »  se  réfère  d'abord  à  la  valeur 
longue  des  voyelles  dans  diverses  positions  : 

1 .  L'/  pour  des  mots  tels  que  :  /  arîv,  la  Isîv,  j  di^p,  le p\jb. 

2.  L'a  pour  des  mots  tels  que  :  bà^,  hrai^^,  i  s  pàrl  ;  et,  par 
extension,  l'a  tendant  vers  o  dans  des  mots  tels  que  :  aton-, 
ekro::^ae,  love. 

3.  \Jo  pour  des  mots  tels  que  :  àsôsae,  doue,  oloh. 

4.  Ue  potu"  des  mots  tels  que  :  feverye,  €ervel,  ekivèl. 

5.  L'a'  pour  des  mots  tels  que  :  teyœl,  vetiyœ:(. 

Mais  ce  n'est  là  qu'un  groupe  de  faits  d'importance  secon- 
daire et  qui  sont  communs  à  maint  parler  de  la  Gaule 
Romane  (v.  pi.  loin),  et  ce  n'est  pas  tout. 

On    s'accorde    à    reconnaître    l'influence   du   voisinage    des 


'  «  nô  ve  byè  k  ee  de  Tahar  0  parlùmà  »  (on  voit  bien  que 
c'est  des  Thai^nards  à  leur  ùxcon  de  parler),  me  disait  une  femme 
de  Fontaine-Henry,  commune  voisine. 


l6  INTRODUCTION 

labiales  dans  la  production  de  formes  telles  que  fiuo,  venant  de 
forn  (lat.  furniinï)  ;  bwors,  venant  de  borse  (lat.  bursa),  etc. 
Nous  verrons  qu'à  Thaon  ce  phénomène  a  une  autre  portée, 
•puisqu'il  se  présente  dans  des  mots  tels  que  iwo,  venant  de  tor 
(lat.  turrcui)  ;  siuord,  venant  de  sordrc  (lat.  siirgere),  etc.  Et  nous 
serons  porté  à  expliquer  cette  extension  du  phénomène  par  les 
tendances  que  nous  reconnaissons  dans  ce  patois  vers  l'allonge- 
ment vocalique,  —  ce  son  luo  pouvant  être  considéré  comme  le 
point  d'aboutissement  d'une  évolution  oo,  îto,  wo,  c'est-à-dire 
comme  le  résultat  d'une  segmentation  antérieure. 

Les  mêmes  remarques  s'appliqueraient  à  des  produits  ana- 
logues qui  présentent  un  son  lue  provenant  de  e  secondaire, 
tels  que  fnwetr  (lat.  iiiagistrutn)  ou  un  son  u'c,  provenant  de  è 
secondaire,  tels  que  mwè  (lat.  niannui)  ;  sniwcn  (lat.  septiinand) 
dans  lesquels  we  est  l'aboutissant  d'une  évolution  ee,  ae,  oc,  ne, 
we  et  wè  l'aboutissant  d'une  évolution  èè,  àë,  ôë,  ne,  wë. 

Un  autre  ordre  de  phénomènes,  plus  typiques,  comprend  les 
produits  segmentés  en  ae,  qu'ils  proviennent  de  a  ou,  secon- 
dairement, de  l  ou  de  /  latins,  comme  ctae  (lat.  aestatcni);  sac 
(lat.  serum^;  ortac  (lat.  *articJiim^. 

Et  enfin,  pour  achever  d'éclaircir  la  locution  populaire  de 
«  parler  long  »,  il  nous  reste  à  noter  la  présence,  dans  le  parler 
de  Thaon,  des  diphtongues,  soit  primitives,  soit  secondaires, 
orales  ou  nasales,  où  l'a  entre  comme  élément  générateur.  Ce 
sont,  en  premier  lieu,  les  diphtongues  orales  primitives  prove- 
nant du  groupe  lat.  a  +  /,  après  vocalisation  de  1'/,  comme 
dans  kaw  (lat.  *calduni);  kaw€  (lat.  *calcia).  Ce  sont  aussi  les 
diphtongues  orales  secondaires  analogiques,  comme  dans  bhwtô, 
(lat.  *basîoneui),  graiu  (lat.  crassurn),  etc.  Et,  en  dernier  lieu,  les 
diphtongues  nasales  soit  primitives,  comme  dans  àiun  (lat. 
aJniDU^,  soit  secondaires,  comme  dans  àwsyë  (lat.  *antiaiiuiii)  ; 
gràwd  (lat.  grandcin)  ;  kàiudcl  (lat.  candela)  ;  Idtcàiu  (lat.  loiigiiin 
-\-  tcinpus),  etc. 

Nous  venons  de  voir  par  où  le  parler  de  Thaon  se  différencie 
'  de  la  plupart  des  groupes  linguistiques  qui  l'avoisinent.  Nous 
dirons,   en  deux  mots,    pour    compléter    cette    description    à 
grands  traits,  par  où  il  s'y  rapporte. 

Thaon  connaît  le  son  7,  c'est-à-dire  /  nasal,  provenant  d'/  lat. 
dans  -inum,  ou  le  son  'm,  provenant  d'J  lat.  dans  -Ina.  Et,  de 
même,  il  connaît  le  son  fui,  c'est-à-dire  //  nas.  -f"  '^  provenant 
d'/i  lat.  dans  -ûna. 


INTRODUCTION' 


/ 


Thaon  connaît  le  son  3'^,  issu  de  pal.  -f-  a  hit.  (sauf  excep- 
tions. V.  pi.  bas). 

Thaon  connaît,  comme  la  plupart  des  parlers  de  Normandie, 
Ve  normand  issu  d'è  ou  de  ï  lat. 

Thaon  connaît  le  son  yt'  issu  de  t'  -|-  /  lat. 

Thaon  connaît  le  son  yœ  issu  de  è^  +  //  lat. 

Thaon  connaît  le  son  yœ  issu  de  ô  -\-  pal.  lat. 

Thaon  connaît  le  c  vélaire  norm.  issu  de  ^  -|-  ^  lat. 

Thaon  connaît  le  €  norm.  issu  de  c -|-  e,  Hat. 

Mais  Thaon  ignore  les  groupes  'gl  -\-  pal.  ;  cl  -(-  pal.  issus 
de  gl,  cl  lat.  Thaon  ignore  encore  le  son  ye  issu  de  pal.  +  a 
lat.  comme  dans  pal.  -j-  -arr  (v.  pi.  haut).  L'aire  phonétique 
de  ce  dernier  produit  prend  naissance  à  quelque  huit  kilomètres 
ouest  de  notre  village. 

Après  cet  aperçu  général  des  caractères  phonétiques  du  parler 
de  Thaon,  nous  en  aborderons  Tétude  détaillée. 


GuiKLiN  DE  Gui:r.  —  PiirltT  pop.  de  Thaoïi. 


NOTE    PRÉLIMINAIRE 


Pour  me  conformer  à  l'une  des  règles  de  méthode  énoncées 
dans  l'avant-propos,  je  me  suis  efforcé  de  multiplier  les  exemples 
et  de  joindre  à  un  premier  stock  de  mots  qui  sont  essentielle- 
ment populaires,  un  grand  nombre  d'autres  qui  ne  le  sont 
peut-être  pas  ou  certainement  pas,  —  d'usage  constant  toutefois 
et  qui  m'ont  paru  devoir  rentrer  dans  chacune  de  leurs  séries 
respectives,  quoiqu'ils  fussent  le  résultat  d'emprunts  faits  à  la 
langue  des  villes  à  une  époque  qu'il  est  toujours  difficile  de 
fixer.  Ces  mots  ne  peuvent  sans  doute  pas  être  présentés 
comme  appuyant  directement  chaque  loi  de  phonétique 
énoncée.  Ils  viennent,  seulement,  par  surcroît,  en  renforcer  la 
valeur,  en  étayer  la  solidité,  prouvant,  en  même  temps,  la  force 
de  résistance  d'un  patois  qui  n'a  pas  perdu  le  secret  de  façonner 
et  de  modeler  à  sa  propre  image  les  mots  qu'il  ne  cesse  de 
puiser  au  fonds  commun  de  la  langue  des  villes. 

Il  s'ensuit  qu'en  ce  qui  touche  à  leur  origine  réelle  ce  n'est 
peut-être  pas  du  prototype  latin  qu'il  convenait  de  les  faire 
précéder,  mais  du  type  français  dont  ils  sont,  à  vrai  dire,  les 
correspondants,  les  représentants  patois. 

Toutefois,  pour  opérer  de  la  sorte,  je  me  voyais  contraint 
d'établir  entre  les  mots  qui  sont  d'origine  populaire  et  ceux 
qui  n'en  sont  pas,  un  départ  qu'il  est  toujours  très  délicat, 
qu'il  est  souvent  impossible  de  déterminer.  Je  renonçais,  de 
plus,  au  plan  que  je  m'étais  tracé;  j'en  atténuais  la  rigueur. 
Il  consistait,  en  effet,  prenant  successivement  toutes  les 
voyelles,  puis  les  consonnes  latines  comme  point  de  départ, 
à  examiner  les  combinaisons  phoniques  qu'elles  avaient  engen- 
drées dans  un  parler  populaire  moderne,  —  lui-même  héritier 
direct,  pour  l'ensemble,  des  parlers  latins.  C'est  en  vue  de 
me  rapprocher  de  ce  plan  que  je  me  suis,  en  général, 
imposé   le   soin   de  taire   précéder  tout   mot    patois   du    mot 


20  NOTE    PRHLIMIXAIRE 

latin  qui  pouvait  le  plus  légitimement  en  être  considéré  comme 
l'ancêtre  médiat  ou  immédiat,  réel  ou  supposé. 

Il  sera  donc  bien  convenu  que,  pour  avoir  presque  constam- 
ment laissé  voisiner  le  mot  patois  et  le  mot  latin,  je  n'en 
conclus  pas  nécessairement  de  ce  voisinage  à  une  descendance 
rigoureuse,  sans  intermédiaire.  Il  ne  faudrait  pas  toujours  lire  : 

mot  lat.  -^  mot  pat. 

mais,  plus  précisément,  en  mainte  circonstance, 

mot  lat.  À  RAPPROCHER  DU  mot  pat. 

J'en  dirai  autant  de  quelques-unes  de  mes  étymologies  ger- 
maniques. 

Le  présent  essai  n'est  pas  seulement  l'étude  des  modifications 
du  latin  dans  le  parler  d'une  commune  normande  ;  c'est,  en 
même  temps,  l'étude  de  l'influence  de  ce  parler  sur  l'apport  de 
la  langue  des  villes;  et,  j'ajoute,  en  passant,  comme  on  le 
verra,  l'étude  des  modifications  purement  patoises  qui  se  sont 
produites  dans  la  constitution  interne  de  ce  parler. 

Afin  de  mieux  marquer  mon  intention,  j'ai  donné,  pour  les 
mots  au  sujet  desquels  on  peut  douter  s'ils  sont  d'origine  popu- 
laire ou  non,  la  traduction  française  entre  parenthèses  ou  en  notes. 
Ces  éclaircissements  ne  font  pas  double  emploi  avec  le  lexique; 
ils  sont  destinés  à  fournir  l'intermédiaire  même  dont  j'indique 
plus  haut  la  nécessité. 

Pour  ce  qui  est  des  étymologies,  je  tiens  à  dire  que  la  plu- 
part de  celles  que  j'ai  proposées  ne  m'appartiennent  pas  en 
propre  et  j'invoque,  ici,  à  l'appui  de  chacune  d'elles,  l'autorité 
de  Diez  (ou,  à  son  défaut,  l'autorité  de  Kôrting)  et  l'autorité  du 
Didionnaire  général  de  MM.  Hatzfeld,  Darmestetcr  et  Thomas. 
Si  j'ai  pu,  soit  dans  le  courant  de  ce  travail,  soit  dans  les  notes 
jointes  au  Lexique,  avancer,  là-dessus,  une  opinion  personnelle, 
j'ai  pris  soin  de  le  laisser  entendre. 


LIVRE    I^-- 


PHONÉTIQUE 


A.  —  VOCALISMl' 

I.    t    LATIN 

1°  1  ht.,  tonique,  entravé  ou  libre,  persiste,  mais  se  présente 
sous  la  forme  d'f  long. 

Ex.  :  *arripat  '  dvà  lé  n  arvv. 

*berbicem  hhhï (v. Rem.  i  et  Morphol.). 

?  +  villa  Bobâvil  (lieu   dit   à   Thaon). 

captivum  €t'nf. 

filia  ///. 

*formicem  fonmÇy.  Rem.  i  et  Morphol.). 

*talcicula  fozusil. 

cribrum  knb. 

libra  Itv. 

lixiva  Isiv. 

*cisera  std  et  s'idr. 

vivere  vh. 
V.  h.  ail.  grio/  +  -icula        ,i!^re:{ty. 

Reni.  I.  Peut-être  y  a-t-il  influence  du  genre  sur  la  valeur 
de  Vi  dans  bf-rln  et  dans  fornn.  Ce  dernier  produit  suppose  le 
type  *foriinca,  comme  le  premier  un  tvpe  (T)*hcrhica. 


'   L'astérisque  à  la  gauche  des  mots  indique  soit  des  produits 
de  latinité  douteuse,  soit  des  prcxluits  latins  hypothétiques. 


22  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

Rem.  2.  Uupsilon  grec  est  assimilé  à  1'/  lat. 

Ex.  :  à'7'j/.sv  -^  asylum  aw^l. 

2°  l  protonique  donne  aussi  un  /. 

Ex.  :  dicimus  /  dt^p. 

pipionem  le  pijo. 

(?)  *pistiare  +  •  ■  •  phâlye  (pissenlit). 

Rem.  Vi  du  patois,  assez  fréquent  dans  les  formes  du  pluriel, 
s'explique    par  des    raisons   morphologiques  (voy.    Livre   II). 

Ex.  :  nidum  de  ni. 

Ital.  radice  de  rawdi. 

II.    —    ("■,    7    LATINS 

Les  produits  de  ê  et  de  i  lat.  seront  examinés  ensemble, 
1°  i.  è  tonique  -^  éi.  Cette  diphtongue  éi  se  réduit  à  e.   Le 
groupe  éi  peut  aussi  évoluer  jusqu'à  èi,  qui  se  réduit,  parallè- 
lement, à  e.  C'est  ainsi  que  s'expliquent  les  deux  valeurs  que 
peut  prendre  Ve  dit  «  normand  ». 

Ex. 


ad  -|-  credere 

ahrer. 

habere 

ave.. 

debeo 

j  II  de  ;  j  iè.  de. 

debes 

s  lit  tu  de. 

débet 

e  de;  M  ?io  de. 

debere 

dve. 

*recipére 
*stêla 

èrchtve;  rchéve. 
etel;  le^  et  cl. 

*flillcre 
candela 

fait. 

kàîudel;  kâdel. 

?  +  -eses 

le  herpùne  ' . 

*concipére 
credo 
crcdcre 

kosve. 

kè.  j  kre  ;  jt  n  kre  pâ 

krer:,  kreer. 

mensem 

me;  nie  d  aiu. 

Habitants  de  la  commune  de  Crépon. 


PHONÉTIdUR 


23 


movere 
*potére 
*Sc'ipére 

sérum 

seta 

te 

tcla 

très 

valere 

videre 

verc 
*volëre 


nmve;  rmuve. 

puve. 

save;  sève. 

el  se. 

se. 

ee  te. 

tel. 

trei  hbiii  ;  kalré  ve  tre^  à. 

vaïe  ;  vble. 

m  ve. 

ver;  ver;  me  ver;  à  me  ver. 

Villt'. 


2.  ê  ton.  4-  pal.  ■  -»  ci  ->  c  norm. 


Ex. 


in  +  *drectum 

Mrectum 
*drecta 

feria 

crescit 

crescere 


àdre.  —  Cf.  laàre  ;  laàwre  ; 

pa  lèàwdre  ;  lààwdre. 
dre  ;  dre  nu. 
dret. 
fer. 
€a  kre. 
krèt. 


2°  ë  atone  -^  e  norm. 


fenum  -|-  -are 

credere-l--'^t)ilcm 

credebam 

credere-[-habeham 

crescentem 

crescentia 
*serata 
*telarium 

tu  +  te  -f  -iarc 


fefïe  ;  lejenœ. 
keryab. 
j  keryè. 
jù  n  hrere  pâ. 
kre  sa;  hesâw. 
kresâs. 

la  sere;  la  sere. 
tclye. 
tiiteye. 


Rem.  I.  Dans  [piccm  -f  résina  -^\pcni~^in  (Pour  le  traitement 
régulier  de  Xi,  v.  pi.  loin),  la  torme  rn(in  présente  une  modi- 
fication anormale  obscure,  où  se  dissimule  peut-être   quelque 


V.  Intluence  des  Palatales. 


24  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

étymologie   populaire,   à  moins  que   nous    n'y    devions   voir 
une  influence  secondaire  du  prov.  wiQna  '. 

Rem.  2.  Les  mots  qui  présentent  soit  un  e  (e),  soit  un  e  (e) 
témoignent  d'une  force  de  résistance  remarquable,  puisque 
cet  e  et  cet  e  sont  les  résultats  immédiats  de  la  résolution  d'une 
diphtongue  éi  (èi),  sortie  elle-même  directement  du  latin. 
D'autres  ont  suivi  l'évolution  normale  sans,  d'ailleurs,  jamais 
parvenir  jusqu'à  l'étape  lua,  qui  est  celle  du  français  moderne. 
L'étape  précédente  lue  (qui  nous  reporte  au  français  du 
xvii^  siècle,  et  qui  est  constante  aujourd'hui  dans  certains  patois) 
n'a,  d'ailleurs,  dans  le  nôtre,  que  de  rares  représentants. 

Ex.  :        (?) 


'ardesia 

ardwei. 

habere 

ûvu'tr. 

pensilem 

1  piuel. 

reges 

le   Rwe   (désigne 
l'Epiphanie). 

la    fête    de 

très 

trwe\  tîvè. 

tela 

twel. 

vêla  vwel. 

3°  I.  /  -f-  pal.  -  ^  ei  -^  f  norm. 

Ex.  :     *ditum  4-  digitum  de;  de. 

strictum  elre. 

*frïgïdum  fre. 

rad.  harn  -\-  -iscum        banie. 

nigrum  lier;  iih  (v.  plus  loin,  conso- 

nantisme)  ;  suker   nh    (fr. 
réi^lisse^. 

2.  /  libre  ->  ei  ->  e  norm. 

ad  -)-  percipio    /  aper^œ. 

Rem.   Le  son  œ  est  analogique   :    —  influence  des   formes 


'  La  botanique  nous  fournit,  en  efl^et,  pour  les  langues  du 
nord  de  la  Loire,  des  emprunts  nombreux  aux  formes  méridio- 
nales. 

'  V.  Lifluence  des  Palatales. 


PHONETiaUK  ~  ) 

verkiles  en  -œ  {<r-  ô  lat.)  comme  «  je  peux  »,  etc.  (Cf.,  dans 
d'autres  patois,  /  bit.)  Et,  de  même,  pour  le  suivant  : 

ad-]- percipére        aperavr. 

bibo  ;  bè;  j  bebyèœ  ht. 

bibere  ber  ;  ber  ;  béer. 

bibunt  /  bev. 

bibam  lié  j  bev. 

V  i cem  hek  Je  ;  kyik  Jt  ;  ti  la  fi  ;  ol  fi. 

fidem  ma  fi  ;  ma  fi  ver . 

pisum  pe;pèd  ter  (peut-être  pour  per 

ter;    cf.    le    suivant),    fr. 

pommes  de  terre. 

*pira  per;  le  per  ter  '. 

recipio  jerm'  (cf.  pi.  haut,  /  apereœ). 

recipere  èr-ear;  reivr  (ci.  id.). 

*siam  hè  j  se. 

*siat  kî  se;se;  et. 

via  ve  ;  tir  ta  d  la  ve  ;  lée. 

video  ;  ve;  j  i  vey;  j  11  i  ve  gut. 

vides  la  ve  tu. 

vident  de  k  e  vej. 
videam  kù  j  vej. 

Rem.  /,  devant  une  consonne  finale,  donne  aussi  un  e  norm. 

Ex.  :  quid  d  kye ;  kye ;  kektà  dî  ?  kî  kt  al 

ke  k  no  li  dire  ?  ke  ki  vye  ? 

4°  z  atone  -f-  palat.  -  et  ?  atone  libre  -^  e  norm. 

Ex.  :  a)  implicare  ilpelye  (pour  la  métathèse.  v. 

pi.  loin), 
nigrum-j-  ...  nô  s  ner^i. 

picem -|-prov.  rozina  perii:{hi. 
*piscionem  peso  (pesônfir). 

re  -|-  *frigidum  -|-  •  ■  ■    >'f>'^'di. 
*vïcinum  veT^è. 


'  Pour  per   dû.   ter,   qui  a   désigné  aussi   les   topinambours, 
concurremment  avec  teratiif  {d.  Lexique). 

-  V.  Intlucncc  des  Palatales. 


26  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 


fi)  bibitionem  d  la  beeô. 

bibere  -\-  habco  /  bcre. 

*bibitorem  bevœ. 

bibimus  /  hevo. 

*pirarium  pcrye;  perye. 

pisum  +  -aceus  pe:(â  (fanes  des  pois). 

*siamus  k  j  î  scyo. 

vide-|-  illac  H  vêla;  1  vêla. 

vide  -\-  *illoco  el  velœ. 

vidimus  -f-  vos  la  veyo  ?  î  l'eyo  ? 

Rem.  I.  Dans  vyâj  (4-  viaticum)  la  chute  de  la  protonique 
implique  la  présence  antérieure  d'un  e  norm.  régulier.  Cf. 
/  €à  vni  ;  U  v-eà  vni  (fr.  le  voiçà  venir),  pour  :  lé  ve^à  vni. 

Rem.  2.  En  atone  aussi,  l'étape  2  a  été  parfois  dépassée. 

Ex.  : 


appri  VI  tiare 

aprivwexe-. 

artemisia 

armwe^. 

*Franciscum 

Frâsiue. 

*Francisca 

Frâswei^. 

pilum 

pîvel. 

*piperem 

pwevr. 

Rem.  3.  Piuesô  est  considéré  par  les  paysans  comme  la  forme 
française  actuelle. 

Harnwà  est  considéré,  par  contre,  comme  la  forme  patoise 
régulière,  et  ceux-là  seuls  qui  cherchent  à  «  bien  parler  »  disent 
harnè.  (Cf.,  là-dessus,  ce  qui  sera  dit  de /m',  resp.  je,  au  chap. 
de  l'Influence  des  Labiales.) 

5°  Réflexions  vocaliques. 

I).  nous  reste  à  examiner  un  phénomène  important,  un  des 
phénomènes  caractéristiques  de  notre  patois,  qui  s'applique  à  des 
mots  présentant  aussi  bien  un  e  qu'un  /  en  latin.  Là  encore  nous 
réunirons  les  deux  voyelles.  Il  s'applique  aussi,  d'ailleurs,  et 
surtout,  à  des  mots  présentant  un  a  lat.,  et  c'est  sous  la  rubrique 
de  Va  lat.  que  nous  étudierons  les  conditions  physiologiques  de 
production  de  ce  phénomène. 

Nous  nous  contentons  ici  d'enregistrer  nos  produits,  qu'ils 
proviennent  de  mots  ayant  un  e  ou  de  mots  ayant  un  t  en  latin. 

Voici,  brièvement,  quel  est  le  phénomène  : 

Un  e,  soit  français  et  normand,  soit  normand,  passe  au  son 
complexe  de  ou  ay.  (V.  plus  loin,  IV,  2".) 


PHONÉTIQUE  27 

1.  l  hit.  ->  ('  norm.  -^  a%,  ay. 

*stela         elae  :  «-  ete,  après  chute  de  1'/. 

me  mae;   hormi  niae\    dd   mat;   €et   à    ntae  ; 

Çpardône  me)  '. 
se  sac. 

sérum        /  say. 

ad  -j-  *eccistum  -f  sérum  èssae  (base). 
te  teœ  tae  ;  hiver  tae  ;  asye  tae  ;  avœk  lae  ;  tay. 

Analogie. 

■x)  è  du  suff.  -ellum  : 

caldum  -[-  -cUum  du  koda  -  :  <r-  kodat  «-  kode, 

après  chute  de  17. 
?  niakrae^  :   ^  makre,  après 

chute  de  17. 

3)  è  dans  les  mots  : 

infernum  dfay. 

ferrum  fae. 

iiibernum  ivae;  ivay. 

Rem.  I.  sîvay,  dans  la  locution  :  ^e  siuay ,  est  très  forte- 
ment influencé.  C'est  la  forme  française  à  laquelle  s'est  trouvé 
appliqué  le  traitement  patois. 

Rem.  2.  On  trouve  rarement  le  son  a. 

Ex.  :  ho€  ta;  tir  ta  d  la  ve;  erkeul  ta;  kôdà. 

Rem.  3.  tey  est  une  analogie  dont  le  point  de  départ  paraît 
être  la  forme  tay,  avec  influence  régressive  vers  l'r  norm.  Ex.  : 
asye  tey. 

Les  cas  où  se  rencontre  la  forme  te  sont  du  domaine  de  la 
phonétique  syntaxique. 

Ex.  :  /  te  de;  pus  te  d  tlœ. 

2.  î  lat.  -^  c  -^  at'  et  ay. 

*ditum  cl  dae  ;  nyàii  a  k  a  %  dae^  ; 

dû  y. 

'  Les  produits  présentant  un  son  è  figurent  entre  parenthèses. 

^  Chaudeau  (V.  Lexique). 

5  Maquereau. 

'»  Littéralement  :  il  n'y  en  a  qu'à  lèclie-doigt. 


28  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

Rem.  Le  son  de  présente  une  évolution  de  Va  secondaire. 
Ex.  :  /  ^ro  doe. 


6  ' 


quid  d  kyae  (d  kt'). 

Rem.  Pour  d  key,  v.  pi.  haut,  rem.  3. 

illum  bal  lae;  don  ù  m  lac. 

*articlum  ortae. 

sitim  sae  ;  say. 

*soliclum  solae\  sôlay;  (êl  sole  ri). 

*vermiclum  vermàe. 

Rem.  Les  produits  du  lat.  *articliim,  *soIicIiiin,  *vermicliim 
témoignent  de  la  chute  secondaire  de  17  finale,  c'est-à-dire  de 
formes  antérieures  telles  que  ortc,  sole,  vernie. 

IIL   —  ë  LATIN 

1°  e  libre  ton.  -^  ie  -^  ye.      * 

Ex:  *assedere  asyer;asyer;sasyer. 

Rem.  Ce  produit  provient  d'une  forme  latine  accentuée  sur 
le  radical,  à  moins  qu'il  n'y  ait  eu  influence  régressive  des 
formes  de  l'ind.  prés.  sg.  I,  II,  III. 

2°  ^"  -j-  ^'"^  ^'''"• 

Cette  triphtongue  primitive  se  fond,  dans  notre  patois,  en  un 
son  yœ. 

Ex.  : 

Ane.  h.  ail.  bed  ->  *bedum  /  hyœ;  el  hyœ  (bief). 

Ane.  h.  ail.  fëhu  /jw/j/ju^l  (fief,  fieffé). 

'  *tégula  kyâd;  etyœle. 

nebula  nœl^  ;  d  la  nyœl;  fiœlae. 

*sequere  pîirsyœr;      pursyœvi;      j  vive 
l  syœr  ;  tu  d  sycèt;  j  té  syœ. 

(?)  *saevum  syœ;  du  sycr. 

vetula  vyd'l;  zyœy;  la  vyœyes. 

'  Cf.  l  Cil  ère. 
^  Nuile*^, 


PHON'ETiaUE  29 

Rem.  I .  y(V  ->  y^. 

Ex.  :  pcr  dcum     pbrdyc. 

Rem.  2.  <r  -»  e. 

Ex.  :  vetula  vyel. 

Rem.  3.  kaiiivyd'  est  d'origine  obscure.  Cf.  le  vieux  franc. 
chcncviiis. 

3°  (^  du  suff.  -clliiiii,  -cl/os. 

1.  La  forme  du  nomin.sg.  qui  donne  un  produit -^'o  ou -3^6', 
encore  vivant  sur  certains  points  de  la  Normandie,  ne  semble 
pas  avoir  été  connue  ici. 

Les  rares  exemples  du  suff.  -yo  (jamais  -yaw)  sont  des  impor- 
tations ou  des  produits  influencés. 

Ex.  :  bellus  //  è  hyo;€et  ibyo;  byo  fer  (fr. 

beaucoup). 
chorda  -|-  -ellus       œ  hrdyo  (cf.  suff.  -elluni). 

Rem.  L'uiyo  présente,  sans  doute,  un  changement  de  suffixe. 

porcellus  porsyô. 

*sitellus  syô;  1  syo. 

*vitellus  lyô. 

Rem.  -ellis,  duns  pellis,  aboutit  au  même  résultat. 

pellis  k^âr  epyo.  (Cf.  le  verbe  epyôse.) 

analog.  aqua  /  yo  ;  de  !  yo  ;  d  1  yo  ;  d  I  yô  d  r/ . 

2.  Le  suff.  -ellos  a  persisté  dans  notre  patois,  fournissant  aux 
produits  de  -cUuui  (v.  pi.  loin)  leurs  formes  de  pluriel,  —  tantôt 
avec  persistance  de  l'ancienne  diphtongaison,  tantôt  avec  réduc- 
tion à  -ya. 

agnellos  d  ^  aha. 

?  V.  franc,  baïvcau  balivyà. 

fr.  bigarreau  bigoryàiu  (variété  de  cerises). 

(?)  *ablatarellos  de  bhvryàiv. 

botellos  bii'oxâ. 

bellos  b\à. 


30 


PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 


de  -|-  abantc  -] — ellos 

*sturnellos 

*fiisellos 
fossatum  -| — ellos 
Fontana  -{-  -ellos 

Fraxinum  -|-  -ellos 

canthum  -\-  -ellos 

?  4-  -ellos 

cultellos 

curatum  -|-  -ellos 
?  fr.  coupeau 
fr.  maquereaux 
monticellos 
morsum-|- -ellos 
*musus  -[-  -ellos 
napum  -|-  -ellos 
nasum  -|-  -ellos 
p 

*porrellos 

pelles  (cf.  pi.  haut) 

germ.  raus  -|-  -ellos 
*cisellos 
*taurcllos 

?  +  -ellos 
*vitellos 

aucellos 

audire  -|-  p  -| — ellos 


de  dvâtyâ  (tabliers). 

d  ^i  elwurnyà. 

jîsyàiu. 

fosyàiu;  le  fosyow. 

le  Fotehà  (habitants  de  Fon- 
taine-Henry). 

le  Frenà  (habitants  du  Fresne- 
Camilly). 

de  kàiutyà  (chanteaux  du 
pain). 

le  kulbhyà  (habitants  de 
Colomby-sur-Thaon). 

de  kntyâ. 

no  kiiryà  ;  de  heurya. 

kwepyàiu. 

maheryà. 

de  mosyà  ;  nin^yà. 

niorsyà. 

le  mtiTyâiu. 

le  navyàtu. 

le  nà^yà. 

pipernà  (variété  d'anguilles). 

pwwyà  ;  pworyà  ;  piuoryaiv  ; 
piuuryàw. 

le  pyâ. 

de  ro:{yoiu  (roseaux). 

per  de  s'i:{yàiu  ;  vo  sî'^yaw. 

tory  à  ;  de  toryêaïu. 

tre:(}'à  (v.  lexique). 

vyà;  de  vyaiu. 

le:(^ot  :^u'è:^}w;  d~  -wezya. 

l  ;^  luîpyà.  (oreillons). 


Rem.  Certaines  de  ces  formes  peuvent  avoir  une  valeur 
péjorative,  comme  le  Imrya,  et,  de  même,  les  noms  d'habitants 
tels  que  le  hilobyà,  etc. 

3.  Le  suff.  -elhim  nous  fournit  toutes  ou  presque  toutes  les 
formes  du  singulier.  Il  y  a  eu  chute  de  1'/  des  formes  anciennes 
en  -el. 

Ex.  :     annellum  àne. 

agnellum  àfâ. 


PHONIiTIdUH 

31 

?  V.  fr.  biiïvcau 

balive. 

bcnna  -|-  -cUum 

bàne. 

angl.  sax.  bat-[-  -ellum 

baie. 

(?)*ablatarclluni 

blœre. 

fr.  barre  -f-  -ellum 

IM. 

p 

btirt'  (bourreau). 

bux-j-"^'"'-""  "^  *buxtiellum 

Invosc. 

de  -j-  abante  -|-  -clluni 

dvâwle;  dvàte. 

*fusellum 

M- 

?        -| — ellum 

Ijc^c-  ;  he^  ; 

hee:(e  ' . 

germ.  haim  -j-  -ellum 

/  Home  (nom  de  lieu). 

cappa  -j-  -ellum 

kape. 

canthum  -|-  -ellun. 

èl  kàte. 

chorda  -1-  -ellum 

kÔrde.  (V. 

3^':i.) 

cultellum 

htle. 

fr.  cou  peau 

huepe. 

*mantellum 

niàiute. 

monticellum 

niose. 

morsus  -| — ellum 

morse. 

*martellum. 

morle. 

*musus  -f-  -ellum 

mîi~e. 

novum  -|-  -ellum 

mive. 

pannum  -{-  -elli 

pane  ;  de  pi 

)iie. 

Rem.  Ces  deux  dernières  formes  sont  des  formes  de  pluriel. 
Cf.  pôiiyè,  avec  influence  de paiiariiim. 


?  -j-  -ellum 

rastellum 

Rac.  german.  -| — ellum 

?  +  -ellum 

"rivuscellum 

re  -|-  novum  -|-  -ellum 

cerebellum 
*cisellum 

?  *tassellum 

?  +  -ellum 


piper  ne. 

rate. 

ride. 

Ro::^'  (Rosel,    nom   de 

commune). 
ruse;  rwise. 
l  t'r««i'^ (printemps). 
serve. 
st:;;e. 
ta  se. 
ter:^;  tre:^. 


'   \ .  Lexique. 


32 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 


*taurellum 
tunna  -|-  -ellum 
bas  ail.  tûte  -\-  -ellum 
aucellum 


tore;  iiuore. 
iiinc. 

iïue   (tuyau 
à'  Il  ive:(e. 


à   lessive). 


Rem.  L'c  bref  du  suff.  -ellum  donne,  régulièrement,  un  e 
ouvert  roman.  On  remarquera  que  cet  e  a  persisté,  avec  sa 
valeur  primitive,  dans  le  plus  grand  nombre  des  produits  relevés. 
Cet^  ouvert  peut  même  passer  au  son  œ.  Ex.  :  kàpcv  ;  kàwtâ 
(rare  à  Thaon). 


4°  e  protonique. 
I.  e  pvot.  entr.  -^  i. 


Ex.  : 

2.  e  proton. 
Ex.  : 


*leviarium 
libre  -»  /. 
?  *o;emare 


lijye\ 


jlinî-  (cf.  jiiiiord). 


IV. 


a   LATIN 


1°  a  ton.  entravé,  latin  ou  roman,  persiste  régulièrement.  Il 
se  présente  sous  la  forme  d'un  a  fermé,  bref  ou  long. 


Ex. 


subst.  verb.  de  (?)  *attaccare       âlâk. 

*damnaticum  daiiiâj. 

fi  lu  m  -\ — acea  Jihu. 

tr.  grimace  f^riniâ^. 

bas.  ail.  hacke  hiu. 

fr.  Jacques  Jâk;  se  Jak. 

crinem  -[-  -acea  hrinâe. 

*limacea  liiiitu. 

*male  -j-  habitum  malad. 

minacia  ninâe. 

palea  d  la  pal. 


'   Remarquer  :  La  Fol ijtinl,  uon\  propre  de  femme; 
Vaulégearde,  femme  ^'aulégeard. 


Pleurer,  geindre. 


fr.  La 


PHONETiaUF.  3  3 

esp.  batata -|- ^  de  pat† (pomme  de  icrre). 

*plattia  plâe. 

?  safàr  (gourmand). 

sapiam  sav  (sache). 

*tripaliuin  iravay. 

*operaticum  uvrtij. 

vacca  la  vâk. 

2°  Réflexions  vocaliques. 

Rem.  —  Les  tendances  emphatiques  du  parler  de  Thaon 
entrent  peut-être  pour  une  certaine  part  dans  la  persistance 
qu'on  y  remarque  d'un  hiatus  de  deux  voyelles  joignantes,  très 
anciennement  réduites  en  français;  à  moins  qu'il  ne  s'agisse, 
dans  la  plupart  des  cas,  d'un  phénomène  secondaire  de  date 
récente.  Le  fliit  se  produit  notamment  pour  des  mots  ayant  en 
latin  un  a  ton.  ou  proton.,  suivi  ou  précédé  de  a. 

Ex.  : 
*annata  âruâ. 

ital.  donna -|--ata  donae  («  habillée  »,  —  avec 

une  idée  péjorative). 
*caminata  aminée. 

*cippum  -|-  -ata  €upèè  (rejeton). 

On  ne  peut  ranger  sous  cette  rubrique  des  formes  telles  que: 
lâe  (fr.  laid;  ànC.  h.  ail.  laid);  le  suflae,  —  qui  rentrent  dans 
l'étude  des  réflexions  vocaliques  d'un  e  norm.  moderne. 


* 

C'est  le  lieu  d'examiner  les  produits  en  ae,  en  tant  qu'ils  sont 
issus  de  mots  ayant  un  a  en  lat.  (Pour  les  réflexions  de  Ve  norm. 
provenant  de  ^  ou  de  ï  lat.,  v.  pi.  haut.) 

Il  nous  est  interdit,  par  le  bon  sens  d'abord,  de  voir  dans  le 
son  ae  (ay)  ou  a  de  notre  patois  ce  qu'on  a  prétendu  être  une 
persistance  de  Va  latin.  Il  nous  est  interdit  aussi  de  l'y  voir 
pour  un  motif  probant  qui  est  la  présence,  dans  notre  village, 
de  ce  même  son  aè  (ay)  ou  a  à  la  tinalc  de  mots  ayant  soit  un 
ë,  soit  un  î  en  lat.  (v.  pi.  haut). 

Nous  y  constatons  une  simple  évolution  de  Ve  norm. 
moderne. 

GuERLiN  DE  GuER.  —  Parler  pop.  de  Thaon.  5 


34 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


Comment  peut  être  marqué  le  schéma  de  cette  évolution  ? 

Par  emphase,  un  e  fermé  se  segmente  et,  de  cette  extension 
du  son,  naît  un  groupe  qui  se  compose  essentiellement  de  Ve 
fondamental  et  d'un  e  adventice  secondaire,  de  même  nature 
que  le  son  générateur. 

Cet  e  adventice  a  la  propriété  d'évoluer.  Il  passe  successive- 
ment à  e  ouvert,  puis  à  a,  en  même  temps  qu'il  prend  dans  le 
groupe  une  valeur  sans  cesse  plus  grande,  jusqu'au  point  de 
réduire  le  son  fondamental  lui-même  au  rang  de  son  adventice 
et,  finalement,  de  le  faire  disparaître. 

D'où  le  tableau  suivant  : 


I. 

e. 

2. 

éé. 

3- 

èé. 

4- 

ae. 

5- 

ae  ->  ay. 

6.  a. 

Rem.  — L'<?  adventice  de  l'étape  5,  ayant  conservé  nettement 
sa  valeur  d'^  fermé,  peut  passer  au  son  i,  puis  y. 

Quant  à  Ve  ouvert,  qui  se  rencontre  parfois  dans  un  domaine 
où  dominent  les  sons  aé  et  ay,  il  peut  s'expliquer  par  une 
régression  secondaire  de  Va  ouvert  vers  e  ouvert.  —  Les  produits 
avec  e  ouvert  figureront  entre  parenthèses. 

Voici  nos  témoignages  : 


*abesmum  -|-  -atum 

ahyemae  '  ;  abyemay. 

*accaptatum 

astae;  a4tae. 

ad  -\-  *ficcatum 

{a fiée). 

ad  -|-  famem  -|-  -atum 

afôinae;  afwamae. 

?  -|-  -atum 

ajigornae  ^. 

?  -|-  -atum 

(aJwkeine)  ' . 

ad   -|-   consuetudinem 

+ 

-atum 

akîiiumae. 

*alluminatum 

alumae. 

annuntiatum 

anosae. 

'  Abîmé. 

^  Arrangé,  ajusté. 

'  Acoquiné. 

arripatum 

ad  -j-  vallem  -\-  -atum 

n  -\-  firmatum 

nflatum 

n  -|-  ?  rhcuma  -|-  -atum 

n  -\-  salsa  -|-  -atum 

n  -\-  volatum 

n  -|-  venimen  -|-  -atum 

n  -\-  via  -\-  -atum 
ablatum 
anc.  h.  ail.  blanch  -|- 

gelatum 
bonitatem 
carnem 


PHONÉTIQUE 

arivae;  arivôe. 

tivâlae. 

àjt'rmae. 

âjlae;  ûflay. 

àryèmae  ;  àryemay 

àsosae. 

àvolae. 

àvlimae. 

àvyae;  àvyay. 

hlae;  blay. 


35 


//  e  blàjlay;jlae;  il  a  jlây. 

boiay. 

d  la  €ae;  d  la  €ay. 


Rem.  —  iàe  présente  une  étape  antérieure  de  l'évolution. 


cantatum 
? 

damnatum 

de  -J-  buUa  -j-  -atum 

de  -|-  ?  frac  -\-  -atum 

de  -j-  gustum  -j-  -atum 

de  -|-  rapina  -j — atum 

de-|- V.  fr.  rober  -)-  -atum   dérobai. 

de  -f-  V.  bas  franc,  skërran 


eàtcâ. 

dalae  (pissé). 

dànây. 

dî'bwolae  (déboulé). 

defrahtae  (décousu), 

degiuolae;  gwotae. 

deravinae  (dégravoyé). 


-j-  -atum 

onomat.  -\-  -atum 

donatum 

duplatum 

duratum 

desideratum 

ex  -\-ir.  boudin  -|--atum 

ex  -j-  granum  -j-  -atum 
*excaldatum 
*excalfatum 

ex  -|-   V.    nord 
-atum 

ex  -|-  coxa  -j-  t  -(- 


dkeirae  (Rem .  èdchira)  ' . 
didalae  (remué,  tremblé). 
dbnae;  dônae. 
dublàe. 
durât. 

diirae;  (d:(ire). 
€  e  ebudinae. 
egernae. 
ekodae. 

ekofae  ;  i  va  s  kofàe. 
krasa   -\- 

tkrœ^ae  (écrasé). 
atum     ekyœstaf. 


Déchiré. 


36 


PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 


anc.  fr.  esquipe  -|-  -atum 

ital.  stroppiare  -|-  -atum 

aestatem 

fossatum 

?  -| — atum 

conflatum 

?  V.  h.  ail.  gâhi 

(v.  franc,  gai) 

?  -| — atum 

onom.  -|-  -atum 

germinatum 
*jettatum 

jocatum 

quadratum 

curatum 

crepatum 

clavem 

clarum 
*cocca  -|-  .  .  .  -| — atum 

fr.  café 

quassatum 

costatum 

causatum 

conditionem  -j — atum 
*colapum  -|-  -atum 

curvatum 

cubatum 
*quaestum  -|-  -atum 

levatum 

mare 

(?)  maie  -j-  vatium  -\ — atem 

necatum 

nebula  -| — atum 

(v.  fr.  au  beau) 
*ausatum 
*pasmatum 
*passatum 


ekyipae. 

estrupyây  (estropié). 

etaè  ;  eiay. 

fosae  (plur.  de f osa)  ;  lfosae;fosay. 

galtae  (remué). 

goflae. 

gyae  (gai). 

gyay  (g)ê)  ■ . 

i  s  a  hœriae. 

hûtae  (sommeiller). 

jernàe. 

jtae. 

jwae. 

kàwrae. 

k-enrat;  keurây;  (kjure). 

kérvae. 

kl  de;  klah,  klay  ;  (IakJe). 

klâf  ;  klay. 

koeonae. 

kôfae. 

kosae;  kosae;  kosay. 

kota€;  à  kotM;  (Jiote). 

ko^at. 

kddisyonae. 

kupae. 

kurhay. 

kwae  ;  (kwey^  [couvé] . 

kyetae. 

Ivae. 

la  Diae. 

movèsta'e. 

hae. 

nœlae  (nuilé). 

ohaî  (aubier). 

b:{fâ. 

pàmae. 

pàsae. 


'  D'autres  régions,,  où  les  réflexions  vocaliques  sont  ignorées, 
présentent  la  forme  gay  (fr.  geai). 


PHONÉTIQ.UE 

fr,     patrouiller 

+ 

?      -f 

-atum 

patronne  (touché,  caressé) 

plicatum 

pclyae. 

pensatum 

pesae. 

paupertatem 

povértae. 

*piratum 

prâe  ;  pray  (poiré). 

pratum 

prae  ;  pray. 

re  4"  (^)  cadere 

^  + 

•••+. 

-atum 

//  a  rkyèvae  (tombé). 

sella  -\ — atum 

selâ  (sellé). 

satullum  -|-  -atum 

solae. 

bas  ail.  supen  -|-  -atum 

€al  a  supae  (séché). 

sudatum 

sïùae. 

tardatum 

tardât. 

(?)  *tumbatum 

tà'bae. 

temperatum 

trâpae. 

triump(h)are 

trbpae. 

?  -\-  -atum 

trutae  (caillé). 

tornatum 

turn^. 

veritatem 

vtritcâ. 

versatum 

j  e  versât. 

*oblitatum 

êbelyae. 

37 


Rem.  I.  Les  formes  vrae  (4-  veracum),  irây  rentrent  dans 
ce  chapitre.  Le  son  ae  (ay)  y  est  une  évolution  de  IV  norm. 
secondaire  et  non  un  souvenir  de  la  diphtongaison  provenant 
de  a  -\-  c  lat.  (cf.  pi.  haut). 

Rem.  2.  On  a  pu  remarquer  que,  dans  cette  longue  liste,  ne 
figuraient  comme  formes  verbales  que  des  produits  du  lat. 
-ûtiiiii  et  non  du  lat.  -are.  Il  est  de  règle,  en  effet,  que  : 

-are  ->  t  (e)  ou  e. 
-atum  -»  ae  (ay). 

Rem.  3.  Digression.  —  Ce  phénomène  est,  de  ceux  que 
nous  avons  étudiés  jusqu'ici,  celui  qui  dépeigne  le  mieux 
notre  patois.  Il  trouve,  avec  quelques  autres,  déjà  cités  (v. 
l'Introduction),  son  explication  dans  une  tendance  de  ce  patois 
à  l'extension  vocalique,  h  l'emphase  phonique. 

La  segmentation  vocalique,  étudiée  plus  haut,  la  diph':on- 
gaison  (soit  des  voy.  orales,  soit  des  nasales)  qui  nous  occupera 


38  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

plus  loin,  manifestent  clairement  cette  tendance.  Le  nombre  et 
la  variété  des  sons  ouverts  en  témoignent  aussi,  s'il  est  vrai  de 
dire  que  ces  multiples  sons  ouverts  sont  autant  d'achemine- 
ments vers  des  diphtongaisons  ultérieures  ou  autant  d'efforts 
faits  vers  'des  diphtongaisons  qui  ne  se  réalisent  pas.  C'est 
ainsi  que  nous  devons  noter  la  fréquence  d'un  son  a  long  très 
ouvert,  celle  aussi  d'un  son  0  très  ouvert,  provenant  de 
l'évolution  d'un  son  a  fermé  ;  que  Vo  fermé  subit  aussi  cette 
poussée  vers  un  son  0  ouvert,  et  que  Vc,  surtout  final,  est 
presque  constamment  de  nature  très  ouverte,  quelquefois 
même  se  segmente. 

Nous  croyons  pouvoir  ici,  —  afin  d'en  avoir  fini  avec  l'étude 
de  ce  phénomène  typique  —  donner  une  liste  complète  de  ces 
sons,  dans  l'échelle  de  Va  ainsi  que  de  Yo  et  de  Ve  '. 

1°  a  lat.  a  des  tendances  à  prendre  la  valeur  d'à. 


ad 

kiye  à  po. 

arborem 

àb;  àrh;  abr. 

allium 

h  l  àl. 

prov 

.  baga 

bàg. 

prov 

.  braga 

brâg.^ 

*bragulare  -|-  •  •  • 

hràyàr. 

brutalem 

vyœ  brutal. 

dégradât 

e  degràd. 

fructum  -| aticum 

fritàj. 

*gladiolos 

de  glàdyœ. 

ital. 

caporal  e 

hapzuoràl. 

prov 

.  carda 

de  kàrd. 

fr. 

casson     -|-    infl . 

de 

bastonnade 

kastonàd. 

cava 

la  kàv. 

lavare  -| — aticum 

làvàj. 

maie 

mal. 

passum 

pà. 

se  *paraulat 

i  s  pàrl. 

pro  -j-  minare  -|- 

p 

prbinnàd  (jeu  d'enfants). 

*rabia 

ràj. 

'  Toutefois,  pour  plus  de  méthode,  nous  reporterons  en  note 
tous  les  produits  présentant  les  variétés  de  Yo  et  de  Ye. 


PHONETIQUE 

holl.  happcn 

*rasarc  -\-  -atorem 
sapicim 
fr.   timbale 


39 


vaclis 

viaticum  -| — at 


;  â  ràpi  yun  (de  :  happer). 

rà:(â. 

kù  je  l  sàv. 

tèbàl. 

kàw  ki  k  tu  va  rvèni. 

ki  vu'oyà€. 


2°  Un  son  a  ferme  peut  aboutir  à  b,  à. 
a)  —  (1 


fr.   almanach 
*animalem 
fr.   bavarde 
fr.   bec  -| — acea 


prov.  barri ca 

bracchium  -|-    . 
fr.  bourrache 
*ecceoc  illac 
?  *scacia 
filum  -| — acea 
focacia 
ital.  ganascia 
germ.  gard  -|-  -inum 
gâbata 
fr.  javelle 
nord,  hala 

?  *  gemare  -j — hart 
caballum 
*captiare 

fr.  café 

catta  -|-  pilosa 
qiiarta 
ital.  carcassa 
illac 
largum 
maie 


akèboteÇse  dit  du  blé,  atteint 

de  maladie). 
almmb. 
aniinb. 
bavbrd. 
bf'kos. 
Borbyer  (Barbière,  nom  de 

lieu). 
bbrik. 
bro€ycr. 
bnro€. 
ee  eb. 
d  :(  ekbe. 
filb€. 

fivb£. 

gbna£  (tête). 
gbrdè. 
gbt.^ 
gbvel. 

hbl  (haie,  tire). 
jiiiibrd  (pleurarde), 
yw. 
kbft'  (chasser)  ;  à    Zw    (en 

chasse). 
kbfae. 
de  kbph\. 
kbrt. 
kyerkbs. 

fb  ;  st  OUI  Ib  ;  //  te  Ni  Ib. 
Ibrj. 
nib;  mbl. 


40  PARLER    POPULAIRE  DE    THAON 

*niartcllum  morte. 

ad  Jciye  opô. 

ad  -|-  *eccistum  -|-  seruni  odsc  ;  bssae. 


?  germ.  *agalstia.s 

///  ni  bgae. 

appressum 

oprœ  (après). 

*arripatum 

brive. 

ad  -|~  S'^tis 

ose. 

*plattia 

plbe. 

? 

d  la  pbîwlc  (sorte  de  trèfle). 

a.  sax.  papig 

du  pbpi  (coquelicot). 

se  *paraulare 

s  pbrle. 

*reseda 

re:(edb. 

fr.  ric-à-ric 

rikbrah. 

*sapere 

sbve. 

rad.  tac 

tbk  (tache). 

cf.  bas  ail.  tappe 

tbp  (gifle). 

*tractiare 

trb^e  (chercher). 

vacca 

vos;  vbk. 

valere 

vole. 

P)  -  5.  ■ 

ad  -|-  taxare 

ato-ee  (prendre    à      tâche). 

^abbatiale 

basybl  (masure). 

fr.    bigarrer  -\-  -elles 

bigoryàw. 

fr.    barre  -| — ellum 

bore. 

id.  +  ... 

bôryer. 

*bastonem 

l  botô. 

*botulâ 

de  bwoy. 

*ecceoc  illac 

via  €0  vni  (litt.    voilà    ça 

venir). 

calcem 

d  la  €0. 

*castania 

£oten. 

"castellus 

eoto. 

V.  nord,  krasa  -| — atiim 

ckrôioe. 

falcem 

Jo. 

*gladiolos  . 

de  glbdyœ. 

*garcio 

gb{g^rs). 

germ.   wardon 

gbd  le. 

anc.  h.  ail.  waso 

du  gbxp. 

? 

hâkbr  (hangar). 

fr.   hasard 

hb^âr. 

PHONETIQUE 

imaginem 

ital.  canaglia 

imoj. 

de  knol  (enfants). 

cavca 

koj. 

quadrifurcum 
*quadrellus 

korfu'O. 
kbro. 

ital.  carroccia 

korhe. 

ital.  carriera  -{-... 
quassatum 
?  (cf.  castillier) 

koryœ  (carrier). 
kosae\  kosœr. 
du  kosi  (cassis). 

?  prov.  cassa  -f-  ••■ 
}  coagulata 
colare  -|-  -hart 

kosye  (étui), 
koyi;  la  koyi. 
kulor. 

lacertum  (cliangement 

de 

suff.). 
lavare 

œ  lè:(pr. 

ô  lov  ;  Ibvn  ;  love. 

*margula 

mol  (fumier). 

martem 

mor. 

*matrana 

morïn. 

p 

morô  (marron). 

navigare 
arborem 

€a  noj  ;  noje. 
bbr. 

bas  franc,  aiblor  -|-... 

ofrnx- 

*astric  -{-... 

oteryè  (âtre). 

aprilem 

ovri. 

fr.  (^  du  prov.)  pastcnadc 

de  paskhiod  (carottes). 

fr.   Pâques 
*paraula 

de  pokyet  (pâquerettes) 
pol  (parle,  dis). 

*parcum 

l  por. 

*patranum 
parochia 
*passare 

id.+... 

pore, 
porwes. 
pas  la€e. 
posas. 

palea  -| — acea 
rad.  poc  -| — hart 

poyae. 
gro  pîikor. 

rarum 

ror. 

rastellum  -|-... 
regalem 
V.  fr.  safre  -|-  -hart 

rotélye. 

rèyol. 

safor. 

prov.  salada 

salod  ;  sôlod. 

*sarracinum 

sarb'^è. 

V.  h.  ail.  salo 

sol. 

41 


42 


PARLER    POPULAIRE 

DE    THAOX 

satullum  -| — hart 

solor. 

taliatum 

toyi. 

*tripaliatum 

travoye. 

*villaticum 

vilbj. 

vadis 


tu  vô 


'  Nous  faisons  suivre,,  comme  nous  l'avons  annoncé,  les  pro- 
duits en  0  ouvert  et  e  ouvert  {ce.  ouvert)  : 

1°  0  se  présente,  généralement,  sous  la  forme  d'o  ouvert. 


Ex.  :         intenditis  -|-  vos 

âtàdo. 

? 

la  baeol  (Jeu,  —  v.  Lex.), 

burra  -j-  ... 

bu'orè. 

?  *ciconiciola 

eenol  (manivelle  de  puits) 

fr.  dégringole 

degregol. 

?  a.  sax.    docke 

la  dog  (rumex  oseille). 

dolat 

ki  dèl. 

dono 

èj  It  don. 

ital.     donna  -[-... 

■    done  (habillée). 

dormiunt 

/  dorm. 

p 

d  lajifèl  (y.  Lex.). 

fabrica 

la  forj. 

fr.  grelots 

gerlo. 

*globa 

glob. 

*gorga 

gorj.  ^ 

*gnimellum  -| — ottum 

grimlb. 

grossa 

gros.  ^ 

foris  -|-  missum 

hormî. 

in  -\-  commodum 

Ihnod. 

fr.  casserole 

kastrol. 

ligare  -|-  collum 

likôl. 

hordeum 

d  l  orj  ;  €ukrê  d  orj. 

ulmum 

brm. 

2°  Ve  secondaire,  lui  aussi,  prend  une  valeur  ouverte.  Cet  e 
ouvert  parfois  se  diphtongue. 

I.  <;  en  syll.  atone. 

à)e  4r-  e  ou  i  lat. 


ad  -|-  licere 


adlexj  (tranquille). 


PHONETIQUE  43 

4°  a  protonique  : 

1.  a  proton,  libre  -^  e. 

*sapcrc  -|-  liahco  j  sfre  ;  jâ  l  scre. 

2.  a  proton,    entravé   persiste.    Cet  a  a  la  valeur,   soit  de  a 


in  -|-  terra  -|-  ... 

de  -|-  catena  -|~  ••• 

de  -|-  *misculare 
fr.  fêler 

febrarium 
*persica  -| — arium 
*piscare 
ital.  perruca  -| — arium 

picem  -|-  prov.  rozina 
*pisturire 

praedicatum 

petrum  -|-  . . . 
*serrare 

vitruni-f--.- 
viride  -|-  jus 

^S)  e  <^  a  lat. 

basiare 
*bassiare 
statu  m 
stramen 
aicis'  -\-... 
?  cadere  -j-  . . . 

placere 
patella  -f-... 
*racimum 
rationem 
re  -j-  (?)  cadere-}-... 


âkyere  (y.  Le.\.). 

àthi  (enterrât). 

dekyene. 

de  me  le  ;  demelœ. 

jclœr. 

feverye. 

pPéyt'. 

pf'kye. 

pcrukye. 

peru:(în. 

pétri. 

prèei. 

pyero. 

sert. 

à  vere. 

verju. 

be:(e  ;  /  be:^. 

bwese. 

j  e  ete. 

bot  d  être. 

e:(î. 

kyetln    (pommes    tombant 

avant  la  Toussaint). 
ple:(i. 

pwelyer  ;  à  pwele. 
du  rè:(è. 
rezp. 
t'I  a  rkyevae  (tombé). 


2.  e  long  ouvert  soit  final,  soit  dans  des  groupes  tels  que 
[voy.  4"  cons.  finale]  et,   notamment,  le  gr.  -cl  final. 


I.  V.  Thomas,  Essais  de  Phil.,  p.  207  sqq. 


44  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

fermé  bref,  soit,  fréquemment,  de  a  long  ouvert  (v.  pi.  haut). 
Rem.  —  Cet  a  proton,  entravé  passe  à  e.  Ex.  : 

trans  -\-  *tottos  tùrtti  (v.  fr.  trestous). 


a)  gr.  -el  final. 

Ex  : 

lamella 

/  alumel  (la  lame). 

? 

nèi  àterzel(y.  Lex.). 

germ.  banc  -\ — ella 

hàsccl  ;  bàwsel. 

berula 

la  bel  (cresson  sauvage). 

*butticula 

buùy. 

cappa  -j-  -ella 

eapel. 

cerebella 

eervel. 

dentem  -j-  r  -}- 

-ella 

dàtrel. 

scala 

ekûl. 

*scutella 

ekibel. 

*exvigilat 

no  s  evel. 

femella 

fiiniel. 

fel 

fyil. 

fr.  Gabriel 

gaberyel. 

fr.  javelle 

gavèl. 

V.  nord,  gaddr  -| — ella 

de  gradèl. 

ail.  krausel  (beere). 

griuè:(el  ;  gèruicT^l. 

*crudalem 

keriuel. 

novella 

nuvel. 

fr.   pucelle 

pusel. 

erysipelas 

ma  resipel. 

rota  -f-  -ella 

rwel. 

saltare  -| — ella 

sotrel. 

germ.    sûr  -|-  -ella 

surel  (oseille). 

caelum 

syel. 

tela 

m. 

turturella 

târtrel. 

vascella 

vesel. 

(î)  voy.  -|-  double  cons. 

finale. 

*carrica 

€erj. 

capra 

eevr. 

herba 

erb. 

PHONÉTIQ.UE 


45 


Quant  à  térjii  (fr.  toujours),  il  a  subi  l'influence  de  tèrlù  et 
l'on  peut  écrire  : 

tèrjâ  =  (tottos  -|-  diurnos)  -|-  (trans  -)-  tottos). 


firmare 
a.  h.  a.  garba 

gantes  -|-  de  -\-  arma 
*germina 
*coprire  -\-  •■• 
virga 

3.  e  final  normand.  C'est  un  c 

fr.    allie/ 

arcu  ballista 
*assedis 
assedere  -{-■.. 
celt.  balan 
h.  ail.  bungo  -\-  ... 
germ.  blâw  -{-... 
gcrman.    bloch  -\- ... 

fr.  bonnets 
cf.  fr.  bosquet 
fr.  de  -f  les 
. . .  -|-  -ebam 
est 
fr.  en  -|-  les 
?v.fr.    gal+... 

gard  -|-  -inum  -|-  -ittum 
V.  h.  ail.  grio/ 

insula  -|-  -ittum 
4~  -ittum 
galbinum  -\-  -ittum 
quartum  -j — arium 
*coccinuni  -[--ittum 
copula  -|-  ... 
V.  fr.  andier 


le  fer) n. 

gyerh. 

jàdenu . 

èl  jern. 

hiver  t. 

verg  (verge  de  fléau). 

long,  parfois  diphtongue. 

k  vÔ:(  âlye. 
d  :(  arhale. 
tu  t  asye  ;  /  m  asye. 
k  vo  vo:^  asye:(îsyè. 
de  baie. 

de  bine  (beignets). 
de  blâé. 

de  blokye  (fuseaux  de  den- 
tellière). 
de  bone. 
de  bukye. 
de  ;  dey. 
j  démàwdye. 
u  k  €  e;  £  e  vrây. 
e  (aux). 
gale  (galets). 
gardine. 
gre  (grès). 
(/  ^  ~ile. 

jakye  (variété    d'écureuil). 
de  j  à  ne. 
de  karkye. 

de  koeone  ;  It  koeôney  ' . 
kuple. 
le  làgye. 


I .  Fruit  de  l'nubcpine  cpincusc. 


46  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

3 .  Cas  isolés. 

a)  a  entravé  passe  à  e  qui  peut  devenir  /  comme  dans  : 

caryophyllon  jiruf. 

Et,  de  même,  dans  : 

germ.  marahscalc  maricha. 

3)  mtzert't  (musaraigne)  est   le  résultat    d'une    étymologie 
populaire. 


mitto 

kè  j  me. 

...  -|-  -etis 

k  vo  mwojisye. 

napum  -|-  -ittum 

nave. 

*praestum 

pre. 

pedes 

me  pye. 

? 

rvye  (fr.   Reviers,  nom  de 
commune). 

*eccistos 

se. 

sufflare  +  . . . 

sufle. 

subtulare 

sulye. 

van  nu  m  -|-  ... 

de  vànc  (vanneaux). 

■3,°  œ  long  se  présente  sous 

la  forme  d'à'  ouvert. 

deturbat 

£a  1)1  dhàrb. 

duos 

dœ;  l  dœ;  à  dezO. 

ex  -|-  *pulvus  -\-  -torem 

î'pustœ. 

anc.  h.  ail.  f  al  dan  -j-  stuol 

fôtœl. 

germ.  haunita  -|-  -osum 

hûtœ. 

linteolum 

lesœl. 

plorare  -| — osum 

plœrœ. 

solium 

l  sœl. 

*tiliolum 

teyœl. 

?  vitilia  -|-  -osa 

vetiyœ::^. 

*volis 

tu  vœ. 

Rem.  —  A  noter,  les  segmentations  vocaliques  suivantes 

butyrum  du  byâœr. 

pigritia  -|-  -osum  paresœœ. 

*posteis  t  pyâœ. 

fr.  ramoneur  ramonâœ. 


PHONETiaUE 


47 


V.    —    0    LATIN 

1°  0  ton.   libi'c  ->  //('. 
Ce  son  ne,  par  nictathèsc,  passe  au  son  œ. 
Ex.  : 

ad  -|-  *propiat  /  s  apnve  ;  aprœe  tae. 

apud  hoc  avœk  ley;  avœ  lae;  d  avœk  elye. 

in  -|-  prope  '  àprœ  ;  àprœ  (après). 

*repropiat  /  m  erpnve  ;  rprœsi. 

*iIloco  ilœ  ;  d  ilâ  ;  pbr  ilâ  ;  pus  te  d  ilâ  ;  sœ  lœ; 

slilœ;  stelœ;  el  velœ. 

*noptias  nâs  ;  à  née. 

.  .  .  -|-  prope  oprâ  d  H  ;  ôprœ  ;  tu  prœ  (près,  auprès). 

*pl6vere  plœr. 

*pôtere  pœr  ;  dé  s  kê  j  vwe  pœr. 

rota  rœ;  rœ. 

Rem.  I.  Analogiques,  malgré  l'entrave  : 
*torsum  tœr;  il  e  tœr. 


torcere 


lœrd;  tœrh  (cf.  àtœrs). 


Rem.  2.  Ecce  -f-  hoc  (fr.  ce;  —  cf.  apud    hoc  ->  fr.    avec) 
donne  un  produit  sit,  avec  réduction  à  ii  du  gr.  ne  primitif. 

2°  0  proton,  libre  subit  l'influence  de  la  tonique  {ne  ->  œ). 

Ex.  :  ad  -|-  proprium  -j — are  aprœee. 

?  kœveree   (fr.     C ou v rechef,  — 

nom  de  hameau). 
*plôvere  -|-  . . .  i  plœr  a. 

probabant  prœve. 

*torca  -|-  •••  tarée  ;  tœrkye;  tœrki. 

Rem.  I.  Le  son  u,  provenant  de  d  protonique,  dans 
*caryophyllata  jiruflee, 

est  régulier.  Mais  il  y  a  influence  régressive  de  l'atone  sur  la 
tonique  dans  le  simple  :  jirnf. 


'  La  forme  française  suppose  un  type  latin  ad  -\-  pressum. 


4^  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

Rem.  2.  Va  (pour  î^)  de  €ikamur  (sycomore)  peut  provenir 
d'une  dissimilation.  Cf.  cependant  H.  Schuchardt  {Voc.  des  viilg. 
Lut.,  I,  179)  et  le  prov.  sicainaur;  v.  fr.  sicaïuor. 

Rem.  3.  Va  de  *cornicla  (Jcaney)  est  peut-être  amené  par  une 
étymologie  populaire  dont  l'origine  serait  due  aux  ravages 
causés  par  cet  oiseau  (d.  canaille). 


VI,    —    ô    (îl)    LATINS 

1°  I.  y  libre  tonique  donne  naissance,  dans  notre  patois,  à  un 
son  u  (^  on,  qui  se  rencontre  déjà  dans  les  mss.  norm.  du 
xii^  s.) 

sycomorum  fikainnr  (cL   la  forme  de  mûr,  dans  les 

pays  qui  ignorent  la  labialisation;  — 
V.  pi.  loin). 

coda  la  kû. 

nodum  nu. 

2.  ô  de. la  désinence  -torem,  -atorem. 

Le  produit  de  cet  ô  est  aussi  un  son  ?/,  primitif  ou  analogique, 
avec  chute  de  l'r  finale. 


Ex. 


*bataculare -| — atorem       /wyw  (bailleur,  qui  baille). 
*buxta  -| — torem  bu'oln  (boiteux). 


excorticare  -\-  -torem  ekoreû  (écorcheur). 

onomat.  -|-  -atorem  japû  (qui  jappe). 

?        -| — torem  kaliuoyn  (chatouilleux). 

?        -| — atorem  iiiu'orvû  (morveux). 

Rem.  —  Ces  produits  qui,  tous',  désignent  l'agent,  peuvent 
être,  légitimement,  tirés  d'un  suff.  -torem.  Il  n'y  a  rien  là  qui 
soit  en  désaccord  avec  les  règles  de  formation  des  mots,  non 
plus  qu'avec  les  lois  de  la  phonétique. 

La  difficulté  commence    avec    les    produits  suivants,    assez 


'  Bien  qu'encore  il  soit  permis  d'hésiter  pour  tel  ou  tel 
d'entre  eux,  comme  mivorvti,  par  exemple,  et  kaiiuoyu,  entre 
un  suff.  -torem  et  un  suff.  -osum. 


PMONKTIQ.UI-;  49 

nombi'L'Ux,  qui  désignent  non  plus  l'agent,  mais  soit  le  lieu  où 
se  fait  une  action,   soit  un  instrument. 

Le  suff.  -oriiiin,  -oria  (v.  pi.  loin,  Rem.  i),  rendrait  bien 
l'une  et  l'autre  de  ces  deux  nuances  de  pensée,  mais  il  est 
phonétiquement  impossible.  Nous  en  sommes  donc  réduit  à 
supposer  une  extension  analogique  dans  l'emploi  de  ce  sulî. 
-lorciii. 


*abbiberare  -| — torem  ahùrvû;  ahrèvù  (abreuvoir), 

battuere  -j-  -atorem  balû  (battoir). 

*exstingere  -|-  -atorem  t'tèhn  (éteignoir). 

stringere  -[-  -atorem  /^    elrenu    («  étreignoirs    »,    v. 

Lex.). 

?  -{--atorem  y///w)  (juchoir). 

?  -|-  -atorem  hàrti  (charrier), 

colare  -| — torem  kiiJii  (couloir  à  lait), 

lavare  -\ — torem  Itlv-ù  '  (lavoir), 

seminare  -|-  -torem  siDiitt  (semoir). 

Rem.  I.  Pour  la  majorité  de  ces  mots,  le  français  a  adopté, 
de  préférence,  le  suif,  -oir  ou -oire  (lat.  -oriinii,  -oria)  encore 
vivant  aujt)urd'hui  et  qui  entre  dans  la  tormation  des  néolo- 
gismes  technologiques. 

Rem.  2.  Le  suffixe  franc,  moderne -^rr  (descendant  lui-même 
d'une  désinence  -nloreiii),  perdant,  en  patois,  et  aussi  dans  le 
franc,  du  xvii'^  s.,  sa  finale  r,  a  pu  exercer,  à  une  époque  récente, 
son  influence  analogique  sur  un  certain  nombre  des  formes 
patoises  qui  viennent  d'être  citées  et  sur  quelques  autres.  La 
forme  en  -cv  se  présente  tantôt  seule,  tantôt  concurremment 
avec  une  forme  en  -u  vieillissante. 

Ex.  : 


*abbiberare  -\-  -torem  /  abrd-vœ  (l'abreuvoir). 

*arrosare  -j — torem  aro:((}i  (arrosoir). 

in -|-  tunna  -|- -torem  ^7/(^;/(f' (entonnoir). 


'  Cf.,  dans  Godefroy,  les  anciennes  formes  laviir,  Invotir, 
lavcour,  qui  sont  les  ancêtres  de  notre  produit  patois  et 
attestent  bien  une  désinence  -alorcin. 

Gui-Ki  IN  m    (jUEu.  —  Paih-v  pop.  de  I'Imoh.  ^ 


50 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


battuere  -|-  -atorem  batœ  (battoir). 

*brustiilare -|- -torem  brnld' («.  brûloir  »  à  café). 

de  -)- *niisculare  -j — torem  dhiieJœ  (démêloir). 
*drectiare  -\-  -torem  dreeœ  (dressoir). 

ex  -\-  V.  h.    ail.  scûm  -j- 


-atorem 

ex  -|-  *pulvus  -j-  -torem 

colare  -|-  -torem 
*mirare  -| — torem 
*muccare  -\ — torem 
*putiare  -^| — torem 

*rasare  -|-  -torem 
seminare  -| — torem 
sarculare  -| — torem 
(?)*tirare  -|-  -torem 


t'hiiiiœ  (écumoire). 
t'pnstœ  («  époussetoir  »). 
hihf'  (couloir  à  lait). 
niirœ  (miroir), 
luneœ  ;  imieœ  (mouchoir). 
pnm'-;  piieœ  («  puisoir  »  à  les- 
sive). 
rà^œ  (rasoir). 
sèmœ;  siiiiuv  (semoir). 
serhIâ'Çsàrdow). 
tint'  (tiroir). 


Rem.  3.  Les  mots  suivants  ne  présentent  pas  autre  chose  que 
cette  même  finale  française  œr,  avec  chute  de  Yr  finale. 


Ex.  : 

*biberatorem 

?  -|-  -atorem 

*farsa  -|-  -torem 

facere  -\-  -atorem 

fenare  -|-  -torem 
*falcare  -|-  -torem 

fumare  -|-  -torem 
?        -] — atorem 

causare  -|-  -torem 

collocare  -| — torem 
*coprire  -|-  -atorem 
*currire  -\-  -atorem 

laborare  -| — torem 

le«;ere  -j — atorem 

ligare  -\ — torem 
*mentire  -] — atorem 
?  -| — torem 

pi o rare  -| — torem 
*prendere  -] — atorem 


hevâ. 

bot  ht'  (ouvriers  botteleurs). 

farsœ. 

fnœ. 

fokyœ. 

fitniœ. 

gwepœ  («  gouapeur  »). 

haw:^i'. 

ht-eœ. 

kuvrœ. 

hiuorœ. 

lahword'. 

li^œ. 

lyœ  (ouvriers  lieurs). 

iiiàiœ. 

inokyâ. 

plœrœ. 

le  piîsd'. 


phoxi-.ticlL'h  51 

fr.  iMiiumcLir  ranmnœ. 

}        -\-  -atorcm  ràtisœ. 

rastclhim  -f"  -^itorcm  yitlhv. 

tractiarc  -j — atoi'cm  Iracà'  (mendiant). 

Rcni.4.  La  lornic /'// (<-  paxorcm)  est  le  résultat  de  la  réduc- 
tion d'une  triphtongue  primitive  cw//  (-»  cou  ->  ou  -»  11). 
Rem.  5.  avâ  et  asye:^n  sont  des  formes  françaises  : 

avû  =  ave  -\-  zni. 

2''  La  diphtongue  ou,  fondue,  comme  on  l'a  vu   précédem- 
ment, en  un  son  u,  peut  aussi  se  réduire  à  0. 


Ex 


-|-  vos  alo. 

-\-  \à.  110'^  apwèrtro . 

-\-  id.  avo. 

-|-  id.  asye:^o. 

-|-  id.  âtàdo. 

-|-  id.  va  do. 

-|-  id.  la  veyo. 

-\-  id.  Ville). 

vos  vÔ:(^  ali. 

vÔ:^  ave. 
vo  eàû. 
vo^  et. 
avœ  vo. 
vos  -f-...  k  no  vol  («  à  qui  l'on  dit  : 

vous  »). 
illorum  kê  j  lo  di. 

su  lo  fer. 
dâ  la  jœnes. 
lo  mer. 
d  lo  iet. 
...  -\-  nos  kopréno. 

...  -j-  nos  vîix_  à  vno. 

nos  no. 

nô:;^  an  aie. 

no  pû't  i  ;  no  s  Icrôk  ;  k  ;/(^^  àtà  ; 
no  Je::^'  ;  ;/(^;^  t-kuson  ;  no^  e  ; 
no  vâw  ;  k  no  di  (tr.  on). 


52  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

pro  por  k\i  ;  por  kei. 

par  sœr. 

por  yœ. 

3°  û  libre  -^  «. 

Ex.  :    gula  à  plen  i^-ùl. 

4°  û  entr.  ->  o. 

Ex.  : 

ad -|- germ.  kruppa  akrol    akro    le   (accroupis- 

toi), 
germ.    hruston  i  brot  (il  broute), 

crusta  krot. 

musca  nwk  ;  ha-e  le  Diok  ;  t'sè  d  mok. 

mùsculum  de  mol  (moules). 

Rem.  —  Cet  fi  entravé  peut  donner  aussi  un  son  u. 

germ.  *burstia  hnis. 

Peut-être  y  a  -t-il  là  influence  de  l'atone  ;  nous  serions  alors 
en  présence  du  subst.  verbal  de  bnise. 

De  même  : 

*muccum  mak  (cf.   innkr,  dans  d'au- 

tres régions)  —  (moisi, 


5°  ô  proton,  libre  -^  -n. 
Ex.  : 


humide). 


Columbiacum  hilbhye;    hilbbi    (nom     de 

commune). 
*codetta  kiutt  ;  kwhe  ;  bakiuel. 

Rem.  I.  Le  son  ii  s'est  fondu  avec  le  son  c  de  la  tonique  en 
un  seul  son  we  pour  le  second  de  ces  deux  exemples. 

Rem.  2.  La  diphtongue  on  primitive  peut  se  réduire  à  o. 

?  broyt'  (brouiller). 

*orulum -|- . . ,  o/^  (ourlet), 

vos  -j-  t  -| — are  vote  (dire  :  vous). 

Rem.  3.  c)  proton,  passe  à  œ  dans  : 

dolorosa  ditlivrà'y, 

sous  l'influence,  peut-être,  de  la  torme  française. 


PHONETIQUE  5  5 

Rcni.  .(.  Cet  ('  peut  même  passer  à  //,  comme  dans  : 

pôpulum  -| — arium  piipêlye, 

par  influence  de  la  labiale  (?). 

Rem.  ).  Ve  de  pertà  et  de  /jm^j^'ô  (procession)  doit-il  être 
considéré  comme  le  résultat  de  l'évolution  d'un  a  provenant 
lui-même  du  lat.  per,  par  substitution  de  suffixe? 

6"  I.  //  proton,  libre  -»  n. 


Ex.  : 


,aila+... 


2.  /7  proton,  cntr.  -»  o. 
Ex.  : 

ad  -|-  furca  -|-  -arc 

ad  4"  germ.  kruppa 
germ.  bruston 

ex  -j-  musca  -| — are 
germ.  frumjan  -{-... 
nutrire 
*pulmonem 

Rem.  I.  Il  y  a  un  son  a' dans  : 

turturella 


gîile  ;  rignie;    àgulœr   (em- 
bouchure). 


âforkyi  ;  àforkye.  (Remar- 
quer la  forme  francisée 
afitrkyt'.) 

s  akropi  ;  akropi . 

brott'. 

s  hubkyc. 

f omise  \foniiinr. 

nori  te. 

le  porno. 


tœrtrel. 


La  forme  tortrel,  d'autre  part,  est  considérée  par  les  paysans 
comme  la  forme  française  régulière. 

Rem.  2.  Un  //  entravé  peut  donner  un  son  //. 

Ex  :     *butticula  bute  ;   btiteyi  ;  buteye  (nom 

propre  :  Le  Bouteiller). 

Peut-être  faut-il  voir  là  une  influence  du  lat.  bôja,  par  réduc- 
tion du  gr.  iiei  (^  o)  à  u  (ci.  *trojà). 

Rem.  3.  Un  u  paraît  aussi  dans  : 

sufflare -|- . . .  le  siifle. 


54  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

Rem.  4.  Un  e  enfin  se  présente  dans  : 
pCDi/uiik  ;  phiionik, 
sans  qu'on  puisse  affirmer  qu'il  y  ait  dissimilation. 

VIL    —   H   LATIN 

1°  û  libre  ton.  et  entr.  ton.  -^  fi. 
Ex  : 

fustem  //). 

cupa  kjûv. 

Remarquer  la  valeur  de  Vu  Çti)  dans  : 

*rusca  riik. 

viride  -j-  jus  verju. 

2°  û  proton.  -»  il. 

Ex.  : 

ex -|- curare -|-  ...  ehnre. 

scutarium -[~  •  •  •  ek^nri. 

furlonem  ftilô  (frelon), 

bas  ail.     tùte  -|-  ...  tùyo. 

Rem.  —  M  -j-  -cntem  ->  luà  dans 

putentem  pw^. 

peut-être  par  influence  de  «  pouah  !  » . 

3°  (a  prot.  -j-)  il  -»  ('//  -»  œ.  Ex.  : 

sabucum  sa  (sureau). 

4"  (a  prot.  -}-)  /7  suivi  de  r  -^  eilr  -»  a?r  '.  Ex.  : 

maturum  mâr  (cf.  imvri). 

Et,  spécialement,  dans  le  sufl:.  -atura. 

Ex.  : 

in  -\-  gula  -)-  -atura  âgulœr. 

in  -]-  gelare  -] — atura  àjhîr  ;  d:^  njhvr. 

'   \ .  Influence  de  r. 


PHOXETiaUH 


55 


rad.  bal  -{-  -atum 
*blcttiarc  -|-  -atura 
*bru,stulare  -{-  -atura 
bas  ail.      bord  -|-  -atura 

capulare  -|-  -atura 
anc.  bas  franc,  skërran  -\-  -atura 
dolarc  -{-  -atura 
excorticarc  -\-  -atura 
ex  -|-  ?  *piluccarc-|- -atura 
arare  -\ — atura 
?  -|-  -atura 
quassarc  -{-  -atura 
cofea  -|-  -atura 
ligare  -|-  -atura 
rastellum  -|-  -atura 
*serrare  -j — atura 

Analogues  :  v.  b.  franc,  mordjan 

(?)  *piluria 
purgare 

5°  (e  proton,  -f-)  û  suivi  de  r  -> 

Ex.  : 

securuni 


balyd'r. 

blmvr  (blessure). 

bràlàr. 

bwordœr  (bordure). 

eaplœr. 

dckeirœr. 

dolœr. 

ehorecvr. 

eplukyœr. 

erœr  (labourage). 

felœr. 

kosâr. 

kiuefœr. 

lyâr. 

ràtlœr. 


serœr. 


myârtri  (meurtri). 

plœr  (pelure)  ;  eplœre. 
s  pyàrjè. 


en  ->  œ. 


sœr  ;  sœr. 


Vin. 


INFLUENXE    DES    PALATALES 


I.  Palatale  -|-  voyelle. 

a  ton.  libre,  précédé  d'une  palatale,  aboutit  à  ù'  dans  l'an- 
cienne langue. 

I.  Le  son  ic   ou   )ilutot  yt'  persiste  dans  quelques  mots  tels 


que 


carum 
mercatum 


€ye. 
mareye. 

Rem.  —  Le  mot  *casus  mérite  un  examen  séparé.  Il  a  donné, 
en  français,  une  forme  chics,  dont  le  gr.  ic  s'est  régulièrement 
réduit  à  c.  D'où  :  chez. 


56  PARLHR    POPULAIRE    DR    THAOX 

Ici,  le  gr.  ie  (->  ye)  a  évolué.  Ve,  fermé,  s'est  ouvert  et  nous 
sommes  passés  à  un  son  œ.  D'oîi  les  formes  : 

kid'  ;  m-  lyt'  (chez  elle). 

Cet  œ  a  pu,  aussi,  évoluer  jusqu'à  0  ouvert.  D'où  : 

kfo  ;  kyô. 

D'autre  part,  et  latéralement,  Wv  ouvert  secondaire  s'est 
fermé,  pour  évoluer  même  jusqu'à  //.  D'où  : 

keœ  ;  t€œ  lac  ;  ctk€u. 

2.  Quand  l'accent  porte  sur  l'élément  /  de  la  diphtongue  ie, 
cette  diphtongue  se  réduit  au  son  /,  non  pas  pour  le  gr.  pal  -|- 
-are,  qui  subit  le  traitement  du  franc,  moderne  (/V  ->  c)  mais 
pour  le  groupe  pal.  -\-  -atuni  et  pal.  -] — ata. 

Ainsi  nous  pouvons  écrire  : 

pal.  -\ — are  -^  c. 
pal.  -| — atum  ->  /. 
pal.  -\-  -ata  -»  /  '. 

Rem.  I.  Citons,  comme  anormaux  dans  notre  région  : 

*drectiare  drhye. 

''adjutare  cdyc  ;  ègye. 


*^ 


Rem.  2.  âvolyt'  (en  parlant  d'une  cloche  en  branle)  est 
remarquable.  Y  a-t-il  influence  de  âvye  ? 

Nous  relèverons  d'abord  les  produits  du  gr.  pal.  -|-  -atum  et  les 
formes  analogiques  ;  puis  les  produits  du  gr.  pal.  -\- -ata  et  les 
formes  analogiques. 

Rem.  —  Auparavant  se  présentent  à  notre  examen  quelques 
exemples  de  réduction  de  groupes  qu'il  est  convenable  de 
passer  en  revue  sur-le-champ.  Ce  sont  : 

*inviare  âvye;  àvyae;j  e  âvyae. 


'  Tandis  que  les  régions  voisines  nous  donnent  : 


soit  :  ye  —  t  —  / 

soit  :  /  —  /  ■ — -  /. 


PHONETIQUE  5  7 

fr.  balai  -f-  -are  balye  ;     balyar    (balayer, 

bal  a  vu  re). 

ht'fiye  Q9,X  peut-être  simplement  reformé  sur  bè^iie. 

?  dUye  (délayer). 

crassum  -]-...  (^rtisye  (grasseyer). 

necare  i^s  nye;  s  îie  (se  noyer). 

Il  y  a  réduction  à  /  simple  dans  : 

*inviat  no  m  âvt. 

Voici  nos  témoignages  : 

1°  Gr.  pal.  -\-  -aliim. 

Ex  : 

*abbadiatum  //  a  akumyi. 

ad  -|-  dulcem  -|-  -atum  adiui. 

ad  -}-  furca  -^  -atum  âforkyi. 

ad  -j-  manica  -\-  -atum  ainàiuei. 

ital.  amoracciare -|-  -atum  amworaei. 

ad  -\~  propium  -|-  -atum  nproei. 

in  -\-  *rabia-|--atum  ârâji. 

ad  -f-  (?)  rad.  germ.  tacc  -f-  -atum  atakxi. 

in  -|-  brachium  -|-  -atum  àhraei. 

in  -)-  germ .  *wadi o  -\-  -atum  àgaji. 

in  -|-  panticem  -|-  -atum  àpà^i. 

in  -|-  rad.  poc  -\-  -atum  àpmkyi. 

in  -|-  *péjor  -\-  -atum  àpyîri. 

in  -\-  pugnum  -|-  -atum  àpu'ôni. 

in  -^  *tortum  +  •  •  •  +-atum  àt-wortiyi. 

balneatum  luifii ;  bàni. 

?         -atum  harbwoyi. 

bajulatum  /v?y/ (donné). 

?  +  -atum  bnxiyi  (réduit  en  miettes, 
desséché). 

*blettiatum  blhi. 

?     -|-  -atum  boei. 

r     + -'^t^i'ii  brœliyi  (écrasé). 

rad.  gaul.  brus  -^  bris  -f-  -atum  /;;•/-/. 

V.  fr.  bouse he  -f-  -atum  bufi. 

*bullicatum  bnji. 

*bassiatum  biucsi. 


58 


bel 


3as 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

basintum 

bwexj. 

*carricatum 

€arji;  eerji. 

*cambiatum 

j  e  £âji;  mu'ji. 

h.  ail.  dansôn  -\-  -atum 

dàwei. 

?                -j — atum 

debroyi. 

?                -|-  -atum 

defrui. 

;  ail.  hancke  -\-  -atum 

dehâkyi. 

de  -|-  nidum  -\-  -atum 

deni-ei. 

de  -j-  pectorale  -j—atum 

depetrâyi. 

despoliatum 

depivoyi. 

de--|-germ.  hring  -\-  -atum  dcràwji. 

de  -f-  siccatum 

dt'skyi  ;  rsekyi;  sekyi;  ski. 

?-|--atum 

Uliiei  (dégourdi). 

-|-  V.  h.  ail.  brëcha  -|-  -atum 

ehrekyi. 

exsaniatum 

emwj'i. 

excorticatum 

tkorei. 

e-|-  ?-|-  -atum 

eluji  (étourdi). 

ex  -j-  *micca  -|-  -atum 

eiiiefi. 

exsucatum 

esû'iyi. 

ex  -j-  strangulatum 

etrâji;  etràwji. 

*strigulatum 

etriyi. 

?-|-  -atum 

cvâkyi  (se  dit  d'un  liquide 

trouble). 

*exvigiliatum 

eveyi. 

*aicis  -j-  -atum 

e:(i;  iiiale:;^i. 

in  -j-  manica  -|-  -atum 

emàwei. 

*iidicatum 

figi. 

*falcatum 

fokyi. 

*fortiatum 

ford. 

fabricatum 

fbrji. 

*fodiculatum 

fwbyi. 

^erm.   waidanjan  -| — atum 

gâni. 

*hirpicatum 

her-ei. 

judicatum 

juji. 

calumniatum 

kalàwji  (marchandé). 

crucem  -| — atum 

kèrwaii  ;  kèrwe::i. 

*cuminitiatum 

kmâei;  kmèàwei;  rkmeàwei. 

*calciatum 

i  s  a  kbei. 

*captiatum 

ko€i. 

?  -] — atum 

koyi  ;  kayi  (caillé). 

collocatum 

kuei. 

PHONÉTIQUE 

cofca  -|-  -atuin 

kwefi. 

a.  sax.  *lag-|-~'^'^'-i'" 

/(7i,M'/ (agencé,  ajusté) 

V.  h.  ail.  Iccchon  -|-  -atuni 

%/. 

masticatum 

màkyi. 

*mani/atum 

inài'ii. 

*misciilarc  -|-  -atum 

mt'làivji. 

rad.  gcrm.  -\ — atum 

uicrkyi. 

fr.  mince 

iiilfi. 

minacia  -\-  -atum 

iiimifi. 

?  -| — atum 

i  s  a  inoki. 

*muciatum 

iiiu^i. 

manducatum 

tmuôjl;  Dioji;  màji. 

*molIiatum 

nnvoyi. 

*nivicatum 

neji. 

nigmm  -\-  -atum 

nerei. 

peccatum 

phi. 

*pertusiatum 

perd. 

*plattiatum 

plmi. 

praedicatum 

prf'fi. 

pressum  4-  -atum 

presi. 

*putiatum 

piiei. 

purgatum 

piirji.^ 

pacatum 

piuoyi . 

pectinatum 

i  s  a  pycni. 

re  -\-  ad  -\-  *pittittum  -\-  -atum 

rapl'm. 

*drectiatum 

su  rclre€Î. 

rc  -|-  fortia  -[-  -atum 

référé  ;  nfwor€i. 

?  -|-  -atum 

rcà  \  rlei. 

renuntiatum 

nioéi. 

*rodicatum 

roji. 

*rcpropiatum 

rprœei. 

ru  heu  m  -j- -^itum 

rwoji. 

*rubiculatum 

rwoyi. 

signa  tu  m 

sini. 

rad.  tac  -| — atum 

iakyi. 

?  -| — atum 

tci^i  (toussé). 

*torca  -\-  -atum 

lâ'rhyi. 

taliatum 

loyi. 

tractiare 

iraei  (cherché). 

*tripaliatum 

IravÔxi. 

59 


vitrum  -\-  glacies  -f-  -atum   vcii^lasi. 


60  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

2"  Gr.  pal.  -j-  -ûta  (part,  passés  ou  substant.). 
Ex.  : 


*habiliata 

abiyL 

affligere  -\-  ■ 

-ata 

aflîju 

ad  -|-  linea 

+  -' 

ata 

aie  m. 

ad  -\-  germ. 

hring  -\-  -ata 

aràiujt. 

*bilancia  -)-  ■ 

■ata 

haUàivei. 

*bataculata 

bây1  (entrebâillée). 

?+-ata 

brâjt  (tachetée). 

*buccata 

bît€î. 

*butticulata 

hiiûyi. 

*carricata 

€ûrji. 

de  +  rad.  i 

:acc 

-|-  -ata 

deîakyi. 

ex  -)-  V.  h.  ail.  brëcha 

-(-  -ata 

ebrekyi. 

acucula  -|-  - 

ata 

d  l  egïuiyî. 

excorticata 

ekord. 

V.  nord,  lôkr  -}-  -ata 

elôrikyt  (en  loques). 

*araneata 

eràni  ;  eraùï. 

*furcata 

Jorkyi. 

•         +■ 

■ata 

frikast  ;  frikaa. 

?  fr.  jalon  -|-  -ata 

galonî  (quantité). 

*caveata 

kaju 

*calceata 

kM. 

minacia  -|- 

-ata 

mnaei. 

manducata 

DlU'OJi. 

*nidicata 

ni-ei. 

*uiigulata 

oglu 

?       + 

-ata 

pe€Ï;pi€Ï. 

?       + 

-ata 

pikyt. 

*pressata 

presi. 

rad.  poc  -\-  -ata 

pukyt. 

*putiata 

pneh 

*pugneata 

pwom  ;  pwuhi  ;  pwaîii 

pectinata 

pyefii. 

?  .     -f 

-  -ata 

rèei. 

sanguinata 

sahi. 

*trincata 

tràwei. 

vigilata 

veyi. 

l'iioNiVnciuii  6i 

II.  Voy.  +  palatale. 
I.  6'  -|-  pal. 

a)  Le  gr.  ë  -\-  i  donne  primitivement  une  triphtongue  /V/, 
qui  se  réduit,  dans  notre  patois,  à  un  son  ye. 

Kx.  : 

in  -|-  *pcj()rat  //  àpxt-r  . 

décima  la  dyciii. 

lectum  lye\  le  lye;  pisâlye;  phàlye. 

*peius  pye;  pye. 

*pectinem  pycn\pyeh. 

Rem.  I.  Le  gr.  ac-\-  pal.  aboutit  au  même  résultat. 

Kx.  : 

*illhae -|-  i  lye;  avœ  lye;  d  eâ  lye;  pb 

lye;  lye  iln. 

Les  formes  f'/)r,  d  avœk  elye,  okât  elye  présentent  une  influence 
de  la  forme  française  elle. 

Kern.  2.  Les  formes /jv/?,  fy'êbl  sont  surprenantes,  puisque  le 
type  latin  a  un  e  long  (v.  {r.  floihle  =  fiiible).  Et  pourtant,  on 
rencontre  dans  l'ancienne  langue  un  ^roàmx.  fieible,  avec  triph- 
tongue, et  ce  produit  ferait  supposer  un  e  bref.  Existerait-il 
un  type  primitif  *flébilem,  avec  influence  de  IV  bref  de /'/;m,  par 
exemple  ? 

b)(!^  proton,  subit  l'influence  de  Ye  tonique. 

Ex.  : 

in  -|-  *péjorare  àpyere;  àpyeri. 

lectrinum  '  lyœrtrè. 

pectinare  pyehe;  pyefu;  i  s  a  pyent. 

Rem.  I.  Dans  lyd'rlre,  il  y  a  évolution  de  l't'  du  gr.  ye. 

Rem.  2.  Il  V  a  influence  de  la  forme  tonique  patoise  sur  les 
dérivés  atones  de  flchilein  dans  : 

afyebli;  fyebles. 

Rem.  3.  Un  e,  provenant  de  (7,  est  régulier  dans  : 

de  -|-  ^pectorale  -f-  -atum  dfpctrâyi;  sdepetràye;  s  depe- 

tnîle. 

'  Avec  (•  de  le^rere. 


62  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

médium  -|-  diem  medi;  nicdi. 

*medietadaniim  inetoyè. 

*sexanta  sesât. 

Rem.  4.  Il  y  a  influence  française  dans  le  produit 

*pectorina  d  la  piut'iriu  ;  polrhi. 

2.  a  -\-  palatale. 

a  ton.  -»  e,  régulièrement. 

faciam  k  j  t  Jh  ;  h  jh. 

On   constate,   non    un  reste    de  la  diphtongaison  primitive 
dans  le  son  complexe  ae,  de 

placere  plac:^i  ;  pJaer, 

mais  une  évolution  secondaire  de  Ve  norm.  moderne. 

3.  ()  -|-  palatale. 

2)  b -\-  palat.  donne  naissance  à  la  triphtongue  iici  qui,  par 
rnétathèse,  passe  au  son  yœ. 

Ex.  : 

in  -|-  hodie  ahœ;  ànœ. 

de  -|-  *posteis  dèpyœ;  edpyœ;  dpyœ. 

Rem.  —  Le  son  œ  -»  /)  dans  dcdpytis,  qui  est  mis,  peut-être, 
pour  dhpytis  (lat.  de  -|-  ipso  +  *posteis).  Cf.  le  v.  franc,  despuis. 

(?)*glodium  glà. 

Rem.  —  Le  sonyœ  se  réduit  à  œ  simple  dans  notre  région,  où 
le  gr.  gJ  n'est  pas  palatalisé. 

coctum  €  e  bye  keœ;  km'. 

*cocere  kjœr;  k^œr;  kyœr. 

*cocit  i  kyê;  kyœ  tu;  tm's  ti. 

Rem.  —  Il  y  ^  passage  de  œ  à  11  dans  krilr. 

corium  ksœr  ;  kyœ. 

coxa  k£:d's;  keœs. 

nocitum  /  m  a  nyœ. 

*nocere  nœr  ;  nœr;jtùhœ. 

médium  -\-  noctem  m'ihœ;  su  ùcè;  hœ. 

*posteis  e  pyœ  ;  pyœ  vo:^  et  là. 


PHONÉTiaUE  63 

Rcni.   -     Il  y  a  influence  française  dans  e  p'i. 

[Analogie.  —  l'ormes  du  \crhe  suni. 

*so  ->  soo  -^  suei  (intl.  de  fui)  ->  syœ;  è  j  syœ;  je.  n  syœ  pâ;  je 

msyœ.\ 

*'vocitum  lycf'ci. 

Rem.  —  Il  y  a  réduction  à  //  dans  : 

^troja  /;•//. 

Le  gr.  //■  a  peut-être  empêché  la  persistance  du  gr.  primitif 
yœ. 

De  même  : 

*in()diat  /  ;;/  ànn, 

reformé  sur  Tinlin.  s  r»/:c'f'(imparf.  /  m  ànive). 
On  peut  écrire  : 

*inodiare 

emmêler 

ennueer 

ennuer 

b)  ô  -\-  pal.  proton,  donne  les  mêmes  résultats,  par  influence 
des  formes  toniques. 

Ex.  : 

coxa  -|-  •••  t'ky(f'stae. 

(?)  *glodium  -|-  ...  d  la  i^IϏ. 

"cocina  keœ^tn;    hyœ:^in  ;    h€œ:^im. 

"nocere  -}-...  nœ:(ïh  ;  /  m  nyœ:(i. 

*vocitum  -]-•••  vycède;  vyd'de. 

Rem.  —  focum  donne  fœ.  Le  son  œ  (ouvert)  est  une  réduc- 
tion de  (hi  (^  ueii,  par  métathèse  partielle).  Cf.,  dans  une 
région  voisine,  la  forme _///. 

De  même  : 

locum     '  0  de  lyâ. 

4.  ô  (Jî)  -\-  palatale. 

i^  a) 

t^  (au)  ton.  -\-  palat.  -»  ()/.  L'élément  0  de  cette  diphtongue 
est  fermé.  Par  dissimilation,  Vi  passe  à  c\  d'où  :  cv,  qui  se  fond 
en  un  son  ive. 


*. 


64 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


Ex. 


germ.  scùm  -| — orium 
minare  -{-  -orium 


Le  type  *adb;iubat,  proposé  par  Diez,  rejeté   par  Kôrting, 
rendrait  compte  de  la  forme  :  //  ahwè. 

*boscum  hue  (Jjfiuâ). 

Rem.  —  huàè  est  le  résultat  d'une  évt)lution  moderne. 

ekyumwer  ;  ckyumwer. 

dt  vinwor  (promeneuses  où 
les  enfants  apprennent  à 
marcher). 

Rem.  —  Cette  évolution  est  en  avance  sur  le  français. 

auca  de:;^  -we. 

Analogique  :  armarium  ormwer. 

b)  Mêmes  résultats  à  l'atone. 

ahivuyi  est  en  avance  sur  l'évolution  française. 

in  -|-  potionem  -j-  •••  ^a  I  7^  àpiuexpn. 

potionem 

aucellum 

Rem.  —  ô  -\-  i  -^  ivc  -»  luc  dans 

cofea 


piul^Ô;  d  la  piuc:{ô. 
d'il  lucze. 


kivef. 


parochia 

poriues. 

2°  a) 

n  ton.  ->  lue. 

Ex.  : 

""frustiat 

£a  s  f nues. 

crucem 

keriue;  kênue;  £a  kènue:{. 

nuces 

de  mue. 

b)  atone  : 

inter  -|-  crucem 

+... 

àtêrkênue:ie. 

*buxtiellum 

bîuose  (en  avance  sur  l'évo- 
lution). 

culcita  -["••• 

kweti. 

*mucire 

mwexj;  niiuè:;^!. 

*muscionem 

mu'osÔ;  mzvnsô  (oiseau  ;  — 

moineau). 


PHONÉTIQUE  65 

Analogiques  : 

fr.  gouape  gwepe;  givcpœ  (ywnncn). 

ail .  k nïusel  |  bec rc  |  kérwe:(el ; grwè:(el ;  gonue^el  ; 

gèrwe^el. 

Rem.  —  Genuà:(i'l  tst  en  avance  sur  l'évolution. 

?  fr.  coupeau  de  hvepyâw;  kwepe. 

5.  û  -\-  palatale. 

fi  -\-  pal.  ->  ///. 

I"    a)  Cette  diphtongue,  dans  notre  patois,  peut  se  réduire  à 
/  simple. 

Ex.  : 

*brugituni  du  bri. 

fructuni  fri. 

conducere  kodir;  rhodir. 

*lucere  lîr  ;  €a  rli^^  ;  s  k  i  rli:^. 

*pûtium  el  pi. 

(?)     *sudica  SI  (suie). 

*sudare  -\-  ...  sa  sït  (ça  suinte). 

Rem.  I.  Ce  même  son  /  peut  résulter  aussi  de  la  réduction 
d'une  diphtongue  ni  issue  du  gr.  û  -\-  pal. 

Ex.: 

*illhui  //;  €6  H  ;  azî  li  ;  por  H  ;  /  li 

de  ;  éj  li  don  ;  /  //  e  di. 

Rem.  2.  Analogie.  —  Le  son  ///du  franc,  huître  (*ostrea)  se 
réduit  de  même  façon  à  /.  D'où  :  //  :(  //. 

Rem.  3.  bùxum      -^     hwi. 

b)  Mêmes  résultats  à  l'atone. 

Ex.  : 

*lucere-|-  ...  fer  ùrlt::e;frri::^à. 

fructum  -\-  ...  fritàj. 

2°  Cette  diphtongue,  si  elle  porte  l'accent  sur  l'élément  //, 
peut  se  réduire  à  11. 

*acutiare  egu-ee;  reguée. 

*putiata  pu£i  (puisée). 

*ustium  ti  ;  klô  l  li  ;  Cl  kàlni. 

GuERLiN  DE  GuLR.  —  Parler  pop,  de  Thaon.  j 


l 


66  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

III.  Palat.  +  voyelle  +  pahu. 

1°  Sutî.  toponyniique  -iacitui. 

La  triphtongue  ici,  qui  en  provient,  se  réduit  à  ye. 

Ex.  : 

?  *Anitiacum  Ani^xe  (Anisy). 

?  *Angerniacum  àgerne  (Anguerny). 

?  *Camilliacum  Kamiye  (Camilly). 

Columbiacum  Kulobye  (Colomby). 

2°  Sous  cette  rubrique  rentrent  les  produits  du  suff.  -ariiim, 
ou  mieux  -iarium  (^-cariiini),  qui  présentent  en  français  un  son  e, 
dans  notre  patois  un  son  ye. 

Ex.  : 

*berbicarium  berjye. 

*berbicaria  berjyer. 

germ.  bukk  -| — arium  bu£ye. 

*bulengarium  bulâjye;  bulàwjye. 

*busca  -] — arium  bù-eye  (bûcher), 

germ.  wenkjan -| — arium  goeye. 

*leviarium  ^^j}^',  Ujye. 

*leviaria  la  Lej'yer  (M™=  Léger). 

*mansionaticarium  menajye. 

*persicarium  pesye  ;  pe-eye. 

planca  -| — arium  plaàiu^ye;  plèàweye. 

Rem.  —  Exceptionnellement,  le  gr.  yè  passe  à  i  dans  Rvî 
(Reviers),  nom  de  commune  importé. 


IX.    —  INFLUENCE    DES    NASALES 


I.  t  -\-  nasale. 

I.  Suff.  -iniiiii  (ou  analogues). 

Ce  gr.  passe  en  français  moderne  au  son?,  ou,  plus  exacte- 
ment, à  un  ^  nasal  ouvert;  mais  ce  n'est  là  que  l'aboutissement 
d'une  évolution  antérieure  dont  le  point  de  départ  est  un 
/nasal  (z). 


PHO\ÉTIQ.Ul£  g- 

Ce  son  î,  qui   témoigne  d'un  état  ancien  de   la  lan-aie    est 
représenté,  dans  notre  patois,  par  de  nombreux  produite     ' 
^    Nous  connaissons  aussi  l'étape  e,  c'est-à-dire  e  nasal  fermé 
étape  mtermédiaire  qui  nous  achemine  vers  la  forme  du  fran- 
çais moderne. 

Nous  donnerons  ci-dessous  une  liste  de  tous  nos  produits 
soit  en  e    soit  en  i.  Les  produits  en  è  figureront  entre   tirets 
dans  I  ordre  alphabétique. 

a)  é  ou  î  tonique. 


E.^ 


.X. 


bacchinon 


*i 


/  baé:ï;  — hase.  — 


*buculare  +  -inum  -  di  bM  -  (bruits,  cris). 

*^-   "^"^  œbn;inmujii  brï. 

^         .     .  ~œ  bre—  (un  brin). 

•''       4--inum  lebîidt. 

?       +  -inum  mbwotï  («  sabotin  »,    sur- 

^camminum  ^smï;  ~Uèml-Jém}~ 

jettare  +  -inum  de  ptt  ett  (rejetons), 

fr.  ecosser  +    -inum  /  ^Hmm(refait  sur  :  écosse) 

spinula  Ipia,  ^ 

germ.  gard  +  -inum  /  aardl;  -gardé  -. 

Rem.  —  La  forme  gardœ  est  en  avance  sur  l'évolution  fran- 
çaise, c  est-à-dire  sur  le  son  e  nasal  ouvert. 

*ecce  hic  +  nas.  —pè,-  i^}  _. 

^.  *viginti  katèr  m. 

(forme  hypocorist.  de  Catherine)       kati. 

quindecim  /^^jr, 

?-f--inum  ^%î;  ^%î  (coquin) 

crinem  /|  yi. 

*cosinum  kuii. 

rad.  lapp  -f-  -inum  lapi-,  te  lapî. 

lectrinum  lyœrtrï. 

malignum  ,nalî. 

matutinum  niatî;  à  mafi;  —  mate  — 

n^olinum  /  .„„^/?.  ,,j,^jj 

*patranum  p^,.j^ 

.     -f-  nas.  tu  tn  p7s(tu  me  pinces). 

?     +  -inum  potl  (bruit). 


68 


PARLER    POPULAIRE    DH    THAOX 


*pullicinum 
?     -| — inum 

revolvere  -\-  -inum 

sudare  -|-  ? 

vicinum 
?  vitis  +  . . . 


de  pi-eï  ;  —  pusê  — . 

—  de  piipè  —  (pépins). 
rvoH  (revolin  de  vent). 
sa  sït. 

—  ve:(é  — . 

œ  visturï  (sorte  de  bec  des- 
tiné à  adapter  la  mèche 
à  la  lampe  à  huile). 


b)  Atone. 


—  €etur  — . 

dtdalae  (tremblé,  remué). 
dl(]i)dàdri  (batterie  de  cui- 
sine). 
eklUe  (éclabousser). 
èrnïfle. 

gUe  (loucher). 
gnpe  (sentier  montueux). 
pUÎ;  pïeet. 
pîeô. 
si  fie. 


Ex.  :     cinctura 
?  on o mat. 
(fr.  dinantier^  -\-  ? 

V.  h.  ail.  slizan  -[-nas. 
V.   fr.    nifler  -j-  nas. 
(?)  V.  h.  ail.  winting 
bas  ail.  gripan 

rad.  picc  -[~  nas.  -|-  ... 
pincionem 
sifilare  -|-  nas. 

2.  Suff.  —  ma  (et  analogues). 

Le  gr.  i  -\-  n  du  suff.  -ina  passe  au  son  in,  dans  lequel  la 
nasale  communique  sa  nasalité  à  la  voy.  précédente,  d'où  :  m. 

L'/  nasal  de  ce  groupe  peut,  à  son  tour  (cf.  l'évolution 
française  de  Vi  du  suff.  -inimi),  passer  au  son  è  :  d'où  le  groupe 
en. 

La  dénasalisation  ultérieure  nous  écarte  du  français  par  la  pro- 
duction d'un  groupe  en  ;  c'est,  d'ailleurs,  la  première  étape  In  qui 
en  est,  de  toutes,  la  plus  rapprochée.  Mais,  avant  de  se  confondre 
avec  le  produit  français,  notre  produit  patois  In  s'arrête  parfois 
à  l'intermédiaire  în,  avec  /  long. 

N.  B.  —  Les  produits  de  la  2"  étape  (m)  sont  entre  parenthèses; 
ceux  de  l'étape  intermédiaire  (m),  entre  tirets. 


Ex.  (ton.  ou  atones)  : 

ad  -\-  linea  -\-   -ata 
h.  ail.  skina 
h.    ail.  grifan  -\-  nas. 


(almï), 

lek^ïn. 

i  grhn  (il  griffe). 


h.    ail.  wihsila  -\-  nas. 
*cocina 
clementem  -| — ina 
nord,  kraki  -|-  -inat 
*cosina 
(?)caclere +  (?)... 

maligna 
medicina 
*niatrana 

*narina 

picem  -|-  prov. 
*pectorina 
*puppina 

radicina 

signum 

surdiim  -| — ina 

tina 
*vcrniina 

vicina 


PHOXKTiauK  69 

f;y~in;f;m;  —  dt'  ^jin  — . 
ked'iin  ; — k€œ:^hi  •,kyd':(in — . 
(Jilhnàihï). 
i  hra€ln. 

kiuo'(in;  (Jauo:^iï). 
itina  kyelln  (pommes  qui  tom- 

bentavant  laToussaint). 
malin. 

niedsïn;  me(r^  eut. 
mbnn  —  inarin  — ;  (^niaw- 
rhi). 

—  le  nortn  — . 
r  o  z  i  n  a         peru^Jn  ;  —  peruXtn  — . 

—  potrht;  d  la  pzvetrhi  — . 
pîiphi  (poupée). 
raein;  —  raan  — . 
stn;  sîh. 

—  swordîn  — 

—  tin  — 
vermïn. 

—  ve:{m  — 


e;r.  latm 


Rem.  —  Ce  son  /;/  (7;//)  peut  provenir  aussi  d'un 
î  libre  -\-  nasale.  Ex.  : 

animât  sa  anim 

exprimit  ehpnm. 

fr.  mince  mie;  mue. 

thynuim  du  tt. 

n.  j .  c  -\-  nasale. 

Tout  e  (ou  /)  -f-  nasale  entravée  donne,  comme  en  français, 
un  son  à  qui  a  une  valeur  d'à  nasal  bref  fermé. 

Ex. 


in 

kc  k  t  à  di. 

in  -j-  torsa 

àtors. 

in  -|-  tornum 

l  àtzuo. 

cinere 

eàdr. 

*cadentia  -| — osum 

easœ. 

decembrem 

dt'sdbr. 

descendere 

dt'sddr. 

fcmina 

faut. 

70 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAOK 


mentha 

mat. 

mendicantem 

inàwdyà. 

pentecosta 

prendere 

centa«rea 

pàtkot. 

pràd. 

d  la  sàtore. 

semitarium 
'tempula 
vendere 

pti  sàtye. 

l  tàp  (la  tempe) 

vàd. 

2.    Une    nasale,    précédente    ou   suivante,    communique    sa 
nasalité  à  la  vovelle  voisine. 


V.  h.  ail.  alesna 
*halena 
avena 

in  -j-  catena  -| — ata 

(?)  sérum  -|-  . . . 

*diaminica 

*dodecena 

camisia 

*quaresima 

m.  rt  -|-  nasale. 

1°  a  -\-  nas.  libre  -»  é. 

Ex.  : 

*demane 
levamen 
canem 
manum 
panem 
re  -|-  *vuadimen 


al  en. 
al  en. 
avu/en. 
âkyene. 

€ren  (serenne). 
dîmâ£. 
diuo:(en. 
/:;;//;(;  kèm\. 
kyerem. 


ednnué;   èdmiue;  1  làdmwe. 

1  elwé. 

k-e'e;  hy'e. 

niwè;  l  k£u  d  la  iiiwê. 

pwè. 

œ  rge  (regain). 

Rem.  I.  Le  gr.  aïu  (<-  a  -|-  -Imen)  peut  passer  au  son  à, 
dans  : 

trahimen  trà;  le  trâ(j)\s  de  la  vache). 

Rem.  2.  ^7  -|-  "  (suft".  -ana  et  analogues)  -»  en,  par  nasalisa- 
tion secondaire. 


Ex. 


caxanum 


*- 


castania 


£În;  kyèn. 
fôten . 


PHONETIQUE 

*anteis  natum 

Une. 

fontana 

fdten. 

*fraxina 

defren;  1  Fren. 

grana 

gren. 

germana 

jermhi  ;  jermvJen 

capitanum 

kapitcn. 

(?)  crama 

krîm. 

lana 

Un. 

plana 

plen. 

irai,  porccllana 

porsUn . 

rana 

rm. 

septimana 

smwen;  smen. 

*tragina  -|-  •  •  - 

s  trene. 

71 


Rem.  —  £enèl  est  une  étymologie  populaire. 
2"  Influence  de  la  nasale  voisine. 

1.  Dans  certains  cas,  le  gr.  a  -{-  n  ou  a  -\-  ni  se  maintient 
intact. 

*canapim -|-  ...  de  kanibÔt. 

id.  du  kanivyœ. 

id .  d  la  kanivyer. 

cramaculum-j- ...  kraïuiyt;  kraniaye  (crémail- 

lère). 

Rem.  —  Dans  //  àhinur,  il  y  a  peut-être  substitution  de  suffixe. 

2.  D'autre  part,  a  -\-  u  ^  à  -\-  n. 
Ex 


anc. 


.  :     amorosum 

aniworœ. 

asinum 

an. 

agnellum 

ane. 

*annata 

àncy  ;  ànae. 

animât 

sa  ânïm. 

annellum 

ânô  ;  âne. 

balneare 

h  bàne;  hàhi. 

?  *bandonem 

d  hànà. 

damnatum 

dânay. 

*araneata 

erâm. 

flammula 

flàh  (^  jlàm) 

h.  ail.  *\vaidanjan 

gâni. 

glenare 

glânt'. 

grammatica  -j-   ... 

grànier. 

72  PARLER    POPULAIRE 

ail.  hahn  +  ... 
*Johanna 
galbinum  -{-.■■ 
canna 

canum  -|-  ••• 
(?)  germ.  kahn  -|-  ... 
(?)  crama  -|-  .  •  • 

illac  -|-  ad  -|-  montem 
*manizatum 
fr.  Anne  -|-  .  • . 

pannum  -f"  •  •  • 

p 

pi  a  ta  nu  m 
*sambati  diem 
sanguinare 
salin  aria 
fr.  Thaon  -f-  ••• 
ptisana 
vannum 
vannum  -j-  ... 


DE    THAOX 

hàntô. 

Jân. 

de  jâne. 

la  kân  (cruche  à  lait). 

kàtii  (moisi). 

kârilô  (petit  canard). 

krâmyer. 

laànid. 

niàfii. 

Nànô  (Nànet);  Maryàn. 

pane  (panneaux  de  selle). 

pàîiole  (sorte  de  trèfle). 

platân. 

sàmdi. 

sàhe. 

sànyer. 

le  Tànàr. 

tî:(àn. 

i  vàn;  h  vàne. 

de  vàne  (vanneaux). 


3.  Phénomène  secondaire. 

Une  des  tendances  de  notre  patois,  avons-nous  vu,  est  le 
passage  de  a  oral  à  0. 

Va  nasal  a  aussi  une  tendance  à  s'acheminer  vers  le  son  de  0 
nasal  (à  -^  0). 


Ex.: 

ad  -\-  famem  -|-  . . 

intaminare 
fr.  gourgane 

Hispania 

glandem 
germ.  haim  -| — ellum 
ail.  hahn  -\-  -.■ 

quadraginta 

meridiana 

manducare 

mamilla 

medm  -\-  matrcm 


afômae. 

àtôme;  àtôiinnà. 

burgon  (sorte  de  lève). 

espoh. 

glô. 

l  Home  (lieu  dit). 

le  hènto. 

kardt. 

meryon  (la  sieste). 

môji. 

môniH. 

mônicr. 


PHONETIQ.UE  73 

*mainuiri;i  Ja  mener. 

indagincni  ôdè  (andain). 

ad  -|-  moiitcm  omô. 

pannuni -|- ...  de     pCme  {pônye).    Cf.     pi. 

haut  pâiu'. 

cacmciuum  s'imô. 

*taboncni  to. 

4.  Diphtongues  nasales. 

a  ton.  ou  proton.,  suivi  d'une  nasale  entravée,  passe  en 
français  au  son  à.  Dans  notre  patois  apparaît  le  phénomène 
connu  en  anglo-normand  de  l'allongement  du  son  à,  et  de  la 
production  d'une  diphtongue  nasale.  Cette  diphtongaison  se 
rattache,  à  vrai  dire,  à  la  tendance,  déjà  signalée,  de  notre  patois, 
vers  les  segmentations  vocaliques. 

Une  telle  segmentation  du  son  nasal,  suivie  de  dipthongaison, 
s'analyse  suivant  les  mêmes  principes  que  les  segmentations 
déjà  constatées  au  sein  des  voyelles  orales. 

Soit  un  son  à.  —  L'instinct  d'emphase  phonique  donne 
naissance,  au  pied  de  cette  voyelle,  et  antérieurement,  à  un  son 
minuscule  de  même  valeur;  d'où  :  àà. 

Ce  petit  son  adventice,  susceptible  lui-même  de  voir  se 
modifier  son  degré  de  nasalité,  peut  passer  successivement  à  è  ; 
d'où  :  èà,  et  à  /' ;  d'où  :  eà. 

Enfin,  il  est  capable,  prenant  le  pas  sur  la  voyelle  à  laquelle 
il  servait  d'abord  d'appui  et  de  renfort,  de  la  faire  disparaître; 
d'où  :  e. 

D'autre  part,  ce  même  son  secondaire,  par  dénasalisation, 
nous  met  en  présence  de  combinaisons  nouvelles,  qui  se  liront, 
respectivement  :  aà;  ùà;  eà. 

Mais  ce  n'est  pas  tout.  A  la  segmentation  peut  succéder  la 
diphtongaison.  C'est  ainsi  que  le  gr.  aà  nous  conduit,  insensi- 
blement, vers  une  diphtongue  àw. 

Il  peut  se  faire  aussi  que,  par  combinaison  des  deux  phéno- 
mènes de  segmentation  et  de  diphtongaison,  se  rencontrent 
des  sons  complexes  tels  que  ààiu,  éàiu,  ou,  par  dénasalisation  de 
ce  son  adventice  secondaire,  des  sons  tels  que  nàw,  tàzo. 

Enfin,  un  son  èàw,  par  réduction,  nous  amène  à  la  diphtongue 
nasale  simple  èw. 


74  PARLKK    POPULAIRH    DH    THAOX 

D'où  le  scliùme  : 

à 
àà  -^  aâ     [àw]  -»  ààw  ->  aàw 
èâ  -»  êà 
éà  -^  m  êàw  -»  eàw 


l  4, 

è  ew 

Nous  ferons  rentrer  sous  cette  rubrique  tous  les  produits  qui 
présentent  un  son  a  nasal  modifié  dans  un  des  sens  indiqués 
plus  haut,  qu'ils  soient  issus  de  flt-j-  n  lat.  ou  de  toute  autre  ori- 
gine, afin  de  pouvoir  envisager  dans  son  ensemble  et  ses  détails 
ce  phénomène  de  la  diphtongaison  nasale,  qui  est  une  des  carac- 
téristiques de  notre  patois. 

Nous  rangerons  nos  produits  en  tenant  compte  du  degré  plus 
ou  moins  avancé  d'évolution  auquel  ils  sont  parvenus,  soit  de 
segmentation,  soit  de  diphtongaison.  Les  produits  les  plus  fré- 
quents rentrent  d'ailleurs  dans  la  section  des  produits  diphton- 
gues, notamment  du  type  eàw.  Les  autres  sont  isolés  dans  leurs 
séries. 

1.  Son  là. 

Ex.  : 

bullire  -j-  -entem  bwoyèà. 

longum  tempus  loteà. 

2 .  Son  è  ' . 
Ex.  : 

in  -|-  manicatum  Imâwei. 

*prende  prl. 

tempus  û. 

Rem.  I.  La  segmentation  du  son  e  secondaire  se  produit 
pour  : 

stramen  d  l  etrâe  (paille)  ; 

mais  c'est  peut-être  là  un  souvenir  de  l'ancienne  diphtongue  -ain. 

Rem.  2.  Il  y  a  une  sorte  de  segmentation  régressive  dans  : 

cavannum  le  €iv⣠ (Chouans). 

'  Cette  étape  est  atteinte,  aujourd'hui,  par  maint  patois  du 
Bocage  (Calvados  et  Orne). 


PHdXKTiaUK 

3 .   Son  âzv. 

Ex.  : 

in  -|-  manicatum 
gcrm.  h  ring  -|-  ... 

se  *abantiarc 

annos 

in 
*anteianum 

...  -|-  -antcm 
gcrni.  banc  -| — cilla 
germ.   brand  -{-... 

branca 

bulengarium 
*cambiare 


cantare 
*cinqiianta 
V.  b.  ail.  danson 

de  -[-  de  -|-  in  tus 
de  -\-  gtrm.  h  ring  -\- 
difterentia 
celt.  ewiranda 

demande 

de  -|-  abantc  -l--cl]iim 

exsaniatuni 
*stankare 

stantem  -\-  pertica 
*extraniarium 

strangulatum 

(cf.  ammu€Î) 

flammula 
fr.  flâner 

trancum 
*calumniarc 
V.  h.  ail.  want 

gamba 

glandula 

erandcm 


75 


amaw€i. 

s  aràiojè;  arâwji. 

s  avâw-ee. 

àw. 

àw. 

àwsyè. 

havolàw  (bavolet). 

bàwsel. 

i  bràiu;   bràiune  (branler). 

bràwk. 


bulàwjye. 


€awje. 

mwte;  i  €àwî. 

€êkàivl. 

(iàiufc;  dàwei. 

dèdàw;  ùddàw. 

deràwji. 

dijeràws. 

la  Dlivrâwd  (nom  de   ha- 
meau). 

/  V'U  diiiàwd  ;  j  dèmàwdye  ; 
dniâu'dtsyè. 

dvâwte    (tablier);   dcvàwtle 
(contenu   d'un   tablier). 

hàtvji. 

etàiukye. 

d  ^  etàivptre. 

efràiujc. 

etràwji. 

èmàiuei. 

fiàiub. 
flàiuîà. 
frâiv. 

galàwjî. 

degàw  (gants). 

lî'  gàivb. 

glàiud. 

i^ràud. 


76 


PARLER    POPULAIRE 

DE    THAON 

galbinum  -{-... 

de  jàwne. 

calumniatum 

halàwii. 

quando 

kàw  ki  kè... 

campos 

le  kâw. 

*canapim 

kâiubr  ;  kàwbre. 

cantionem 

kàw€ô. 

candela 

hàwdel. 

canthum  -j-  -ellum 

kàwû  (chanteau). 

*cuminitiare 

hnàw£e. 

crescentem 

kresâw. 

V.  fr.  calmant 

kyhuàiu  (mendiant). 

illac  -{-  in  +  *drectum 

là  àwdre;  la  âwre. 

lingua 

làwg. 

? 

le  mâw  (vers  blancs). 

mendicantes 

niàwdyà. 

*mantellum 

niâiuli'. 

*misculare  +  . . . 

iiièlàivji. 

planca 

plàwk. 

germ.    hring 

le  ràw. 

respectantem 

respektàw. 

*sanguem 

sàw. 

salinaria 

snivher. 

sub  -\-  ridentem 

siiryàiu. 

*trincata 

iràwei. 

4.  Son  aàvj. 

Ex.   : 

cantionem 

kaàiueô. 

planca  -j- .  •  • 

plaàweye. 

5 .  Son  èâîv. 

Ex.  : 

ad  -|-  longum  -j-  -antcm 

an  alôjèàîv. 

abante 

avèàiu. 

*bilancia 

de  halèàwe;  hal'eàwé. 

fr.  Basly  -\-  -antes 

le    Balyc'ifw    (habitants  de 

Basly). 

battuere  -\-  -antcm 

hatèÂiu. 

germ.  banc  -| — clla 

bèàu'sel. 

h.  ail.  blanch 

hlmw;  bleàwe. 

i'H(jxh'nu.UE                                      77 

camcra 

sMwbr, 

*cadentia 

d  la  eèàws. 

cantare 

eeawte;  e'eàiui. 

de  -|-  de  -|-  intus 

dèdlàw. 

dentés 

dèàvj. 

*damniarium 

dèâwje. 

differentia 

dijereàius. 

?fr, 

,  ^uideau 

de    digycâtu      (formé     sur 
d  liguer). 

dicentem 

di^èàiu. 

:elt. 

ewiranda 

la  Dlivrèàu'd  (y .  pi.  haut). 

de  -|-  abantc 

dveàw. 

de  -\-  abante  -|-  -elluni 

œ  dvêàu'te(\\  pi.  haut). 

annos 

eâw. 

francum 

freàiu. 

gamba 

geàwb. 

*granica 

grmws  ;  grèàwj. 

?  -|-  -andum 

gurmcàw. 

ail. 

haring 

el  hareàw. 

galbinum 

jèàwn. 

canthum 

l  kèàw  (le   chant,    dans    le 
sens  de  «  face  étroite  d'un 
objet  ))). 

quaiido 

kèàiv. 

canipos 

kèàw. 

*Cathomagum 

kèàw. 

*canapim 

keàwbr. 

ail 

.  klinke 

klèâwk. 

CLirrentem 

tu  kiuorèàw. 

illac-[-in-[-*drcctum 

pa  lèàwdre. 

longum  tempus 

Ibtèàiu. 

ligantes 

de  lyèchu  (liens). 

manica 

mèàiue  ;  mèàw€ô. 

?  -|-  tantiun 

pertèàîu  (pourtant). 

rad 

.  pik  -| — anteni 

de  pikycàiu. 

planca  -|-  .  •  • 

plèàweye. 

planta 

pleàwt. 

primum  tempus 

prètèâiv. 

purantem 

Hipiircàw  (mouille,  dégout- 
tant). 

re  -|-  *cuminitiare 

rkèmèàw€)î. 

78 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


re  -|-  venientem 

de  rvènlàw. 

servientem  -{-..• 

servèàwt. 

*sânguem 

seàw. 

sensum 

du  bo  sèàw. 

cingula  -|-  ... 

sèàwgle. 

*tabonem 

tt'àiu. 

*tragina 

le  treàzf  (pis  de 

...  -\-  volantem 

œ  ser  voleàw. 

vivenda 

vyêàwd. 

6  et  7 .   Sons  èàiv  et  eàiv  ;  — 

-  étapes  très  voisine 

l'autre  et  qui  se  confondent  aisément. 

Ex.  : 

^) 

V.  h.  ail.  blanch 

bkàw€. 

centum 

€éàw. 

*diaminica 

dîmèàwe . 

*flammulare 

flèàwbe. 

fr.  flâner 

flèâwne. 

grandem 

grèàw. 

?  -j-  -andum 

gwurmèâw. 

*Henricum 

Hèàwri. 

bas  ail.  hancke 

la  hωwk. 

ululare  -\-  -mentum 

hnliiiéàw. 

galbinum 

jêôzvn . 

la  V 


ache). 


Rem.  —  Il  y  a  évolution  de  atu  à  oiu,  par  influence  du  fran- 
çais, dans  ce  dernier  produit. 


cummitiatum 
ital.  lampione 
manica 
*sementia 
b)  *franca 

gamba 
*Henricum 
gentes 
planca 
ternpus 
tinca 
...  -j-  volantem 


kmèàwsi. 
léàwpyô. 
mèàwe. 
sumèàwe. 
freàw€. 
hà  d  geàwb. 
Heàwri. 
jeàw. 
pleàiu€. 
l  teàiu. 
œn  teâîvk. 
€er  voltàw. 


PnONLTiaUE 


79 


8.  Son  hu. 


Ex. 

IV. 


dispensare 

0  -\-  NASALE 


dtptwse. 


0  devant  nasale  garde,  en  français,  sa  valeur  de  voy.  orale. 
Dans  notre  patois,  la  nasale  communique  sa  nasalitc  à  la  voy. 
précédente,  ce  qui   nous  donne  : 

0  -\-  n  -^  ô  -\-  n  =  on. 

Les  exceptions  sont  rares.  Ex.  : 

*carduonem  -)-. .  •  kardrorût. 

?  -| — oneni  -f-  . . .  koeoncâ  (sali). 

*coccinum  -\-  -ittum  ho€one  (fruits  de  l'aubépine 

épineuse). 

Le  son  intermédiaire  entre  le  son  irançais  (o  oral)  et  le  son 
patois  (o  nasal)  se  présente  sous  la  forme  d'un  o  long,  suivi  de 
la  nasale. 

Ex.  : 

bullire  -|-  -onem  -|-  ...       €a  biuoyon. 
poma  de  pom. 

Passons  maintenant  en  revue  nos  témoignages  de  produits 
présentant  le  gr.  ô  -\-  n. 


Ex 


ad  -|-  bonum  -\-  ... 

ad  -|-  donat 

ad  -j-  famem 

ad  -j-  longum  -|-  . . . 
*assedere  -|-  sumus 

?  -|- sumus 

in  -\-  pugnum  -|-  -atum 

in  -|-  tunna  -|-  . . . 
*bastonem  -|-  . . . 

? 

bestia  -|-  -onem-|-... 
bibere  -|-  sumus 
bona 


ahiuôni. 

s  adon. 

afômae. 

alwdhe  ;  alwdn  te. 

kê  j  no  no'^asyexjdin. 

kè  j  àyom. 

àpiuôhi. 

àtône. 

i  té  l  bàtôni. 

t'  bt'rdon  (elle  murmure). 

/v/()//i^ (s'amuser  à  des  riens). 

ké  j  bevydni. 

bdn. 


8o 


PARLER    POPULAIRK    DH    THAON 


fr.  Buron 


bonum  -|-  hominem 


bullire  -j — onem 
onomatopée 
de  -|-  furnuni  -{-... 
dis  -|-  nominatum 
donat 
donare 

e  -|-  *scutum  -j — onem 
V.  h.  ail.  sporon  -j-  ... 

Hispania 
*fantosma 
*frictionem  -\-  ... 

facere  -|-  nec  -j-  *entem 

?  *garcionem 

?  V.  h.  ail.  winting  -|-  ••• 

onomatopée 
fr.  il  jargonne 

*carduonem  -{-... 
*quatrinioncm -f-  ... 
*caronia 

quomodo 
*communa 
*conoscebat 

computare  -f-  sumus 
*cuniare 
fr.  Cairon 

longum  -|-  .-. 
*molinariiim 

manducare  -|-  sumus 
*morire  -|-  sumus 

nona  {d.  angl.  noon) 

hominem 


hirgon  (sorte  de  fève). 

Burône  (habitants  de  Bu- 
ron). 

biuônoDi  (jeu  d'enfont  ;  — 
gros  nuages  blancs). 

biuorjône  (bourgeonner). 

€a  biuoyôn. 

ioeôrïe  (murmurer). 

dt'fwdne. 

denômc  (mal  nommé). 

don. 

dont  ;  dônae  ;  j  dôme. 

nô^  t'kuson. 

epràntr  (côtés  de  la  voiture 
à  gerbes). 

espoh. 

fâWm . 

no  frison  ;  frieône. 

fiuôhàti^. 

garsôner  (fille  qui  recherche 
les  garçons). 

gyichôriey  (contenu  d'un  pot 
de  cidre). 

i  bon  ;   bon  (cri   du  porc). 

i  jargon. 

kardrônct. 

kâriydnt'. 

harôn  ;  harem. 

boni . 

kôiirmi. 

e  kônt'se. 

ke  j  té  kvlyoni. 

kwôhe. 

le  kyerône  (habitants  de 
Cairon). 

à'  font'  (homme  lent). 

niônyc. 

hù  j  Diwojisydm. 

bù  j  iiiiuoryôni . 

)iôn  (midi). 

oni  ;  s  n  oni . 


PIlONl.TiaUE 


8i 


clecmosyna 

autumnum 
*pcrdonate 
IV.    patte  -|-  r-f--onem 

pei'sona 
*piscioneni  -\-   ... 

poma 

re-|-     ?     -f-     -on  cm 

sonat 

soniare  -|-  sunnis 
su  nuis 
tonat 
tonarc 
V.  h.  ail.  tunna  -j-  -cllum 


ôinOn. 
otdii. 

par  donc  me. 
patronne  (caressé). 
persan, 
pèsônyer. 
pôni  ;  pôniye. 

rlâlôjie  (chercher  son  che- 
min dans  l'obscurité). 
son . 

j  la  siuônÔDi. 
j  syàiii  ti;  kvn  ù  j  som. 
i  ton. 
iône. 
lônt'. 
i  vyoïi  Ç\\  bourdonne). 

Rem.  - —  Un  son  ô,  primitif  ou  secondaire,  a  des  tendances  à 
passer  au  son  n.  Cet  ??  nasal  peut,  par  la  suite,  perdre  sa  nasalité. 

Ex.  : 

I.  in -[- tunna -|- ••• 


bona  mente 
fr.  guideau  -\-  oncm  -\-  ■■■ 
cattum  -| — onem  -|-  ... 

fr.   Crépon  -|~  ••• 

fr.   Colomby 

*molinarium 
pulmonem  -[-..• 


fr. 


poma 

ramoneur 

tonat 

bonum  -|-  diurnum 

} 

*conosco 
monticellum 

GUF.RLIS    BE    (jUI.R.   —   Pilllfr  j'OJK   llf   Tbll 


âtîlnœ  (entonnoir). 

lii  biuinià. 

dii^'fuic  (voy.  digyèâii'). 

kalùne  (marcher  en  s'aidant 
des  mains). 

le  kerpiiiie  (habitants  de 
Crépon). 

knlnhye  (nom  de  com- 
mune). 

mfinye. 

phnùnik  (se  dit  d'une  pom- 
me pourrie  ou  seulement 
avancée). 

pù)n;  pùmye. 

raniîlnœ. 

i  tîin . 
hiijn . 

Imnt't  (petit  bonnet). 
je  l  hune;  kunii  ;  kunese. 
nm€e;  niu€yà. 

6 


82  l^ARLER   POPULAIRE    DE    THAON 

manducat  /  n  mnjii  brh 

meûm  *seiorem  imisyœ. 

non  -|-  factum  mi  je. 

pulmonem  -|-  ...  phnniiikÇy.  pi.  haut). 

pugnum  -|-  -ata  piuuni. 

tunna  -| — ellum  tûne. 

hominem  /  um. 

Rem.  I.  Un  son  ii  ((?)  nasal)  peut,  par  contre,  passer  à  ô, 
comme  dans  : 

*oblitare  obelye. 

Rem.  2.  De  même  que  à  passe  à  à,  de  même  à  passe  à  à,  mais 
exceptionnellement. 

Ex.  : 

ad  -|~  longum  -["•••  nz,ahunh(pr\  allonge), 

ail.  Wilhelm  glàni  (Guillaume), 

meiim  ma. 

suûm  sa. 

V.  M  -]-  nasale. 

i.  û  -\-  n  -^  (S,  c'est-à-dire  œ  long  nasal. 

Ex.  :      ...  -j-  u  nu  m  kyekœ;  kyekyœ. 

Rem.  —  Brœ  (bru)  semble  influencé  par  brœmà. 

2.  û  -\-  n  \  du  gr.  -luia,  passe  d'abord  au  gr.  /];/,  avec  nasa- 
lisation de  Vu.  Ce  produit,  assez  voisin  du  produit  français 
correspondant,  en  est  séparé  toutefois  par  un  produit  intermé- 
diaire un. 

Une  évolution  latérale  du  gr.  un,  avec  m  ouvert,  nous  conduit 
au  son  œ,  qui,  par  dénasalisation,  passe  à  œn,  puis  à  œn. 
(V.  tout  ce  qui  a  été  dit  de  1'/  du  sutf.  -ina).  Dans  la  liste 
de  nos  témoignages,  les  produits  présentant  un  son  un  seront 
entre  tirets;  ceux  qui  présentent  un  son  œn  et  œn  seront  entre 
parenthèses. 

*amaritumina  {aniertœni). 

inflare  -|-  -umina  (âflmn)  [enflure]. 

'  Tout  ce  qui  est  dit  du  gr.  /"/  -|-  ;/  est  vrai  du  gr.  û  -\-  m. 
Les  exemples  qui  suivent  sont  choisis  parmi  des  mots  pré- 
sentant indifl"éremment  l'un  ou  l'autre  de  ces  groupes. 


PHONETiaUE                                                     83 

*includiiK'ni 

âklùm;  — àldum  — . 

<j;LTm.    hiiin 

bnhi. 

Je  -[-  pluma 

+  ••• 

(deplœme). 

<;.  h.  ail.  scLini 

il  l  t'kyiliii. 

for tu  n  a 

Jorlùn. 

fumât 

no  f uni. 

jumentum 

(jd'niâ;  je  ma). 

*communa 

kmnn;  kômùn;  (komœn). 

fr.   Langrune 

• 

—  Là^rùn  —  (nom  de 
commune). 

Icgumen 

li'i^nni. 

luna 

li'ni;  klc  ci  lùn;  lân  — ; 
(l(vn  ;  j  sôni  dà  l  krcsâ  d  la 
hhi). 

pluma 

pin  ni. 

pruna 

pn'in  ;  —  prnn  — . 

*rancura  -|-  .. 

.  umina 

ràkfun  (rancune). 

una 

tin  — ;  {ifn  fe;  yœn). 

Cas  isolés. 

A.  Nasalisation  spontanée. 

1.  La  forme 

ad  -j-  pressum  âprd'  (après) 

s'explique  par  une  influence  du  préfixe  /.'/-. 

2.  Rst-ce,  par  assimilation,  la  dentale  qui  entraîne  la  nasale 
dans 

*adjutai'e  Mye ;  t'd  ?  (Remarquer  aussi, 

d'ailleurs,      èg\è;       eg; 
s  cVifi^xe). 

3.  Où  chercher  une  intluence  nasalisante  sur  la  voy.  0  dans 
brôxi  (tr.  bro\é)? 

4.  Y  a-t-il  une  nasalisation  spontanée  dans 

*cccc  hic  d  Uè;  par  ifc;  sfiec;  sthè? 

et  dans 

(?  biffe)  se  rbcflt'} 

5.  Y  a-t-il  influence  de  /v7//,i,'^  dans  l'expression  : 

à  là  d  la  li^iâj  («  à  ras  de  ») ? 


^4  t-ARLËR    POPULAIRE    DE   THAON 

B.  Dénasalisation. 

1°    ê  -^  e  et  /(yf'  -»  yc). 

Ex.  : 


bene  -|-  ? 

//  e  beto  nâ. 

bene 

j  e  pàw  bye  d  kyae;  hye  sûr 
ke  ver;  bye  ha. 

infantes 

ïvii  efà. 

hanc  -|-  liora 

ekor  («-  akor). 

manu  -\-  tenere 

+  .:. 

él  mekye  (maintien  du  fléau) . 

punctum 

ki'ryo  pe  ea  (pe  <^  pè  <r-  pwe). 

} 

pipcnie  (cf.  xvi^  s.  pimpi- 
nelle,   sorte  d'anguille). 

punctionem 

pwesô  (poinçon). 

2"  â  ^  a. 

?  ad  -|-furca 

+  •• 

afurkyt\ 

? 

akbboîî  (blé  malade). 

in  -|-  manie 

:a  + 

ainâwei. 

in  -|-  *  rabia 

+  • 

araji. 

intendit 

il  atà  du. 

praesentare 

s  persate. 

re  -|-  in  -|- 

pecia 

+  ••• 

rapycetc  (rapiécé). 

re  -|-  intenc 

1ère 

ratâdr. 

tuùm 

ta  per  {^  ià  <^to). 

3°  ô  -^  0. 

m  eu  m 

mb  fi. 

manducare 

iiiojc;  Dibji;  iiiojawl;  nibjar. 

vinea  -|-  - . . 

vihb  (ajonc),    présente  un 

changement  de  surt".  ', 


4°  ^  -»  œ. 

unum 
Rem.  —  c  \^<r-  è  <r-  a\  -^  i,  dans 

hanc-|-  hora 


d  œ  n  yœ. 


ikb. 


Voir,  d'ailleurs,  A.  Thomas,  Roman.,  XXVIII,  212. 


PHONHT1Q.UE 

y^  [^  )rj  ->_)'/  ->i,  dans  : 

vcni  vi  t  à. 


85 


X.    —   INI-LUENCE    DHS    LABIALES 


I"  La  vo}'cllc  7/  se  change  en  /  sous  l'influence  d'une  labiale. 
Ex.  : 


*fusellos 
*fusata 

*grumellum  -^  ... 
huiiKM'em 


fisyàiu  (fuseaux). 
fi:^';  f^x^  (fusée). 
grimlô  (grumeaux). 
imœ. 


Rem.  —  ))n~ercl  (musaraigne),  déjà  cité,  est  une  étymologie 
populaire. 

putidum  -["•••  à'  pitn  (putois). 

2"  Inversement,  sous  la  même  influence,  e  et  ('secondaire  ou 
primitif-^//. 


Ex. 


lamella 

cippum  -\-  .-. 

temella 

populum  -j — arium 


semmat 

Rem.  —  Pour 

*casus 
voir  plus  haut. 


/  alitmU  (lame). 

lin  €Ùpc  (pousse    d'arbre). 

fnnû'l. 

piipùlyt'. 

pape  (pépins). 

(/  sém^;  siiiiuîe;  sinne;  sii- 

mèàiv-e\  I  suiiuv;   siiimi; 

s  II  miner. 


k€œ  ■  (chez). 


'  «  La  lornie  rl.k'ii'...  peut  aussi  se  citer  ici,  \u  que  le  son 
chuintant  se  prononce  ordinairement  les  lèvres  arrondies  ». 
Kr.  Nyrop,  Grniniii.   histor.  de  la  Langue  française,  I,   p.  199. 


86  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

3°  ê{<r-  Cl  lat.)-^(P,  SOUS  rinfluence  de  la  labiale,  dans  : 
faba  fd'v. 

4°  Labialisations  secondaires.  —  Nous  abordons  l'étude  d'un 
phénomène  dont  l'extension  dans  notre  patois  est  des  plus 
caractéristiques. 

La  production  d'un  son  lu  devant  voyelle  est  généralement 
considérée  comme  un  phénomène  de  labialisation,  parce  qu'en 
etîet,  le  plus  souvent,  ce  fait  se  relève  dans  le  voisinage  des 
labiales;  — •  ces  consonnes  labiales  étant  alors  considérées 
légitimement  comme  les  génératrices  d'un  son  de  voyelle  labiale. 
C'est  pourquoi  nous  faisons  entrer  sous  cette  rubrique  tous  les 
produits  qui  se  rattachent  au  dit  phénomène. 

Mais  il  importe  de  remarquer  qu'ici  le  phénomène  ne  se 
pi"oduit  pas  dans  les  conditions  ordinaires.  Il  s'applique,  analo- 
giquement, à  des  produits  où  il  n'y  a  pas  trace  de  labiale,  partant 
pas  d'influence  labiale  à  invoquer.  Nous  sommes  alors  ramenés 
à  la  tendance,  déjà  mainte  fois  signalée,  de  ce  patois  vers 
l'emphase  phonique.  Ces  produits  ne  sont,  en  effet,  qu'autant 
de  témoignages  d'une  variété  nouvelle  de  segmentation  voca- 
lique. 

Pour  plus  de  clarté,  nous  étudierons  successivement  les 
produits  présentant  des  modifications  soit  du  son  a  (ces  produits 
sont  rares),  soit  du  son  e  oral  [<-  ai]  ou  c  nasal;  soit  enfin  du 
son  0  oral  ou  o  nasal  (ces  derniers  sont  les  plus  fréquents). 

I.  Son  a. 

Schème  de  l'évolution. 


Ex. 


I. 

û. 

2. 

aa. 

3- 

àa. 

4- 

oa. 

5- 

lua. 

ad 

+ 

famem 

'4- 

5  afwarnat 


'  Les  produits  patois  sont  précédés  d'un  n"  d'ordre  reportant 
au  tableau  schématique  et  indiquant  l'étape  de  l'évolution  à 
laquelle  ils  sont  parvenus. 


PHONÉTIQUE  87 

prov.  mod.  picaioun  de  pikwàyo. 

vado  /  viva. 

2.  Son  e  \<r-  ai]. 

Schème  de  l'évolution. 


Ex. 


I. 

2. 

3- 

e. 
êé 
àê. 

{èc). 

4- 
5- 
6. 

7- 

âé. 
dé. 

ôè 
we 

(né) 
{tue). 

vado 

2  j  wee. 

magistmm 

3   niaet. 

mansionem 
ad  -|~  *bassiare 
ad  -f-  fascem  -\-  . 
ad  -|-  pacem  -|-  . . 
^bassiare 
basiare 

maexp. 
7  no  s  ahiues. 
s  afwese. 
apzue:(e. 

s  bwese  ;  bwesi. 
biueie;  bwe:(t. 

jam  magis 
magistmm 

jamwe. 

mwet  ;  mwet  ;  la  micctres  ; 
miuetri^. 

mansionem 
paco 

pastum 
vado 

niwexp  ;  mwe^ô. 
je  Ipwe  ;  y  tèpwere  ;  lapiuey  ; 

lièjpiue. 
il  0  bye  piue  ;  piuelr. 
j  vwe  ;  ej  vwe. 

3 .  Son  è. 


Schème  de  l'évolution. 


I. 

e 

2. 

èè  ->  2  ^''  t'è  (êe). 

3- 

àè  -^  l  *'■'  a£. 

4- 

ôè  -^  4  ''''  o'e. 

5- 

■fie  -^  5  '"'  ne 

5  '"  wè. 

0 

tu  d  mâem. 
pàè. 

3 

bis 

paè. 

5 

ter 

amu'è. 
avive, 
a^whi. 

88  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

Ex.  :   *metipsinKi 
panem 

ad  -\-  manum 
fr.  aveindre 
avena 

Rem.  —  Il  est  très  intéressant  de  noter  l'extension  prise  par 
notre  phénomène,  extension  telle  que,  dans  les  cas  assez  rares 
où  le  français  connaît  ces  labialisations,  la  forme  patoise  se  trouve 
coïncider  avec  la  forme  française,  et  que  cette  seule  et  même 
forme  est  considérée  par  le  paysan  comme  la  vraie  forme  du  pur 
patois.  C'est  ainsi  que  la  forme  aviuen  est  l'unique  forme  patoise 
deThaon.  Ceux-là  seulement  qui  «  cherchent  à  parler  français  » 
disent  aven,  c'est-à-dire  qu'ils  usent  de  la  forme  commune  aux 
régions  de  Normandie  où  le  phénomène  étudié  présentement 
ne  se  rencontre  pas  ;  et,  en  parlant  ainsi,  ils  se  figurent  parler 
selon  la  langue  des  villes  puisqu'ils  emploient  un  produit  non 
atteint  par  l'influence  labiale,  (cf.  fivèttje). 

D'autre  part,  certains  sujets  nous  ont  affirmé  l'existence 
ancienne,  dans  le  patois,  d'une  forme  aven.  S'il  n'y  a  pas  erreur, 
s'il  ne  s'agit  pas  d'un  produit  de  hasard,  importé  accidentelle- 
ment, nous  en  pourrions  conclure  que  la  labialisation  n'a  acquis 
toute  son  extension  qu'à  une  époque  récente. 

*demane  dmtul  ;  edmwé  ;  /  làdmtue. 

fenum  fwe  ;  fwê. 

Mêmes  remarques  que  plus  haut  pour  ce  dernier  produit  : 

a)  La  forme  fe  est  attestée,  mais  très  ancienne. 

b)  Laforme/t'  représente,  pour  le  paysan,  une  forme  française  ; 
elle  n'est  employée,  actuellement,  que  par  ceux  qui  tendent  à 
déguiser  et  atténuer  leur  patois. 

famem  fwè;  lafwevâl. 

Rem.  —  La  forme /iW6'  représente  une  évolution  secondaire 
nouvelle,  dont  le  produit /tcS  serait  le  point  de  départ. 

facere  -|-  nec  -|-  *entem       fwenà. 
germanum  jennive  ;  jenuivim . 

levamen  du  Ivue. 


PHONÉTIQUE  89 

Noter  la  réduction  du  gr.  ini'  à  lu  dans  ce  dernier  produit  et 
d.  h  forme  j tue  (je  vais). 

manu  m  lamwe;  mwè  goch;  miue. 

poena  pwen. 

septiinana  smwhi. 

4.  Son  ô. 

Schème  de  l'évolution. 

1.  ô 

2.  ôà  -^   2  ^'^  00. 

3.  ?7ô  -»  3  ^'-  lia. 

3  "■■■■  luô. 
Ex.  : 

ad  -|-  bonum  -^  ...      3  »"  ahumi ;  kuônom. 

Noter  le  son  luô  secondaire  dans 

facere  +  *entem  +  . . .       fwônàtîi. 
levamen  du  huô. 


5.  Son  0. 


Schème  de  révolution. 


1.  0. 

2.  00. 

3.  no. 

4.  IVO  ->    5.    ÎL'îl. 

Rem.  —Nous  aurons  atiaire,  dans  cette  série  d'exemples,  à  des 
modifications  du  son  0,  soit  primitif,  soit  secondaire,  —  cet  0 
provenant  de  sources  latines  diverses,  pour  la  grande  majorité, 
toutefois,  d'un  û  lat.  entravé.  L'étape  4  et  l'étape  5  sont  les 
seules,  ou  à  peu  de  chose  près  les  seules,  que  nous  ayons 
rencontrées.  L'étape  5  figurera  à  son  rang  alphabétique,  entre 
parenthèses.  Nous  distinguons  entre  le  son  ivo  (lai)  tonique  et 
le  même  son  atone. 

L   I.  îi  lat.  entr.  tonique. 

ad  -f  currit  //  akiubr. 

ad  -f  *genuclum  -\-  ...       i  s  ajnu'ox. 

huer  (cane). 


90 


PARLER 

POPULAIRE 

DH    THAON 

Remarquer 

kior,  de  l'étape  3 . 

burgum 

biuor  ;  0  bwor  (bourg). 

bursa 

bwbrs  ;  hwors. 

? 

bwoT;^    (bouse,     fiente 
vaches). 

des 

de  +  bulla  4- 

m  debwol  (ça  s'éboule). 

de  -\-  gustum 

+"••• 

degwot. 

de  subtus 

dsu'o;  dswo;  edswo  la 

tàb. 

furnum 

fwo;  ofwo. 

furca 

fwork. 

Remarquer  la  forme 

primitive 

fork. 

?  -|-  -uculat 

gaiyiuoy;^  gaiwol;    ga 
(gazouille). 

:^wol 

g-|-*ranucula 

gernwoy. 

gurda 

gwbrd;  gword  (engoui 

rdi). 

gùstat 

{i  g'^'^0- 

diurnum 

jwo;  il  è  jwô;  le  jwbi\ 

quadrifurcum 

kàrfwo\  horfiuo. 

currit 

i  huor. 

curtum 

tu  kîi'or. 

cucurbita 

kiuorj;  de  kworj. 

*lurdum 

liuor;  ee  Iwor;  Iword. 

musculum 

niivôl  (moule). 

? 

de  pwby  (pouilles). 

re  -|-  surgit 

€a  rswor;  la  rswors; 
stuor;  la  swors. 

lyo 

rubeum 

rivbj;  rwoj;  rwoj  gorj. 

*rubiculat 

ea  rwoy. 

sub  -|-  currere 

b  shubr;  du  skivbr. 

subtus 

swo  (siuii). 

turrem 

two;  la  tivb. 

*ulma 

de'^  luanii. 

2.  /"/  entravé  atone. 

ad  -|-  *genuclum  -\-  ■■• 

m  ajnwbye  ;  s  ajnwoye. 

ad  -|-  *currire 

akivori. 

ad  -|-  surdum 

+  ••• 

aswbrdi. 

in  -|-  gurdum 

+  ••• 

àgu'ordi  ;  àgwbrdi. 

t'y.   barbouillé 

barbwoxi. 

(?)  bulla +... 

bvjoll  (boulins). 

PHONETIQ.UE                                                  9^ 

burra  -|-  ... 

(Inutire)  [bourrer]. 

id.     +... 

hîvoré;  bivore  (bourrée). 

id.     +... 

kuor!e. 

id.     +  ... 

l  huorlye. 

?      +... 

bworo;  de  bworo  (petits  ca- 

nards). 

*bullarc 

èl  a  bwoye;  bwoyèà. 

id.  ■ 

bzuèyt. 

? 

bwo:^     (une      flaque      de 

«  bouse  ))). 

fr.  débarbouille 

debadnvoye. 

? 

s  debroye;  rff^ro)'/ (débrouil- 

ler). 

de  +  bulla +... 

dcbiublae;  debwolae  (s'ébou- 

ler). 

de  -\-  burra  -\-  ■■■ 

debwore. 

de  -|-  bursa  -j-  ... 

debwôrse;  debwbrse. 

de  -\-  furnuni  -|-  ... 

defwme. 

de  -|-  gustum  -j-  ... 

degii'otae. 

de  -|-  *rubiculatum 

deriuoye. 

de  -|-  turbare 

detu'orbe  (dérangé). 

ductile  -|-  ••• 

dtuô)^  (douillet). 

ex  -j-  curtum  -)-  ... 

ehuôrlt'. 

ex  -\-  turdum  -f-  ... 

elwordi;  ea  m  ehvordi. 

*sturnellos 

(d'^ himirùà  ;  d  :^  hii'urnya). 

furca  -\-  ... 

fworeel. 

Remarquer 

foreet  ;  forkyet;fàrkyi;  for- 

m. 

gustum  -\-  ... 

gwotae;  gioote;  gwotu. 

fr.  gourmand 

(gzuîinnêâ). 

diurnum  -{-■■. 

jiuûrne. 

*currire 

kwori  ;  huonv  ;  hworèàiv. 

culcita  -|-  ... 

(Jmmrtè  piuct). 

p 

inu'orû  (morue). 

nûtrire 

s  muori;   muorkô  {}iivtin€; 

munr'uo). 

'    A  moins    qu'il   ne   faille    partir  d'un  type  bolariutii.   (Ci. 
A.  Thomas,  Essais  de  Phil.  franc.) 


92 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


putrire 

re  -|-  ad  -j-  curtum 

re  -|-  in  -|-  bursa  -{-..■ 

rubeum  -\- ... 
*rubiculatum 
*subcurrire 
ital.  sordina 

super  -|-  saltum  -|~  ■  •  • 

surgere  -|-  ... 

super  -)-  fascem  -|~  •  •  • 

Rem.  I ,  Le  son  o  -^  zuo  -^  lua  -»  u'I, 
*bullere 

Rem.  2.    bûrricum-}- ...  -» 


pwôri. 

rahi'ôiri  ;  (j-ahivurei). 

râhivôrsé. 

riuoji  (du  rwuia). 

rwoyî. 

skîvori. 

su'ordhi. 

à  sivorsâ. 

se  Sworsè  (saint  Sourcin  ?). 

(siuurfe)  [surtaix]. 

dans  : 

bwed  ;  hiver  ;  £a  hwe  ;  sa  n  hiue 
pâ;  a  biue. 

InuoriJw  ;    (bivuriho)    [petit 
âne]. 


II.  I. 

ô  ton.  lat.  • 

. 

Ex.  : 

ad  -|-  vallem  -|- 

-orium 

Ç  ûvûliuur)  [la  bouche]. 

*dodece 

duv:^. 

*cosere 

kwod  ;  no  kwo  ;  huod;  dekwot. 

cohortem 

la  kwor  (cour  de   ferme). 

constat 

ku'oi  (kiuîit). 

laborat 

i  labivor. 

*mora 

mwor;   le  nnvor;  de   mivbr 
(mûres,       fruits      des 

- 

ronces). 

pressum  -j-  -atorem 

presivô  (pressoir). 

*totta 

i-wot. 

vos 

i  vwb  di. 

2.  Ô  atone. 
Ex.  : 

amorosum 


*dodece  -|- 
constare 
*cosina 


amworiv;  aiiiwonr;  aiinvo- 

/v/';(;  anizi'ora^i. 
dwb^èn. 
kwole. 
kwoien;  kiiv::iin. 


PHONETiaUK                                                 9  3 

*cosere  +  .  • . 

huoiii. 

*cohortile 

{hwnrti). 

laborarc 

lahwore;  lahworœ. 

*soriccm 

siuori;  sworisyer;  kok  swôri 

{smurï). 

*taLirclluin 

twore. 

*tonsarL' 

lwÔ:^e  (tondu). 

III.  I.  0  ton.  latin  . 

Ex.  : 

in  -\-  tornum 

/  àhuo;  alàtu'o;  detwo. 

dévorât 

i  dvwor. 

*fodiculat 

fwol. 

fortia 

à  fwor€. 

re  -|-  tornum 

rtwo. 

torta 

twort. 

em.  — *rotulat 

•^        i  rÔI. 

2.  ô  atone. 

Ex.  : 

in  -f-  portare 

no^  apwbriro   {s   àpumrtt). 

in  -(-  *coraticum 

-\-  ...       àkworaje;     dehuoraje ;    dc- 

hworajmà. 

in  -\-  *tortum  -\- 

i  s  àiworûy;  àtivortiyi. 

botellos 

de  bwôyo;  bwoya. 

? 

€abwoti  (Sabotin,   —  sur- 

nom). 

despoliatum 

depiuoyi. 

dis  -|-  tornare 

s  detiuorne. 

devorare 

edvwore. 

focacia 

fiuèe  (fouace). 

Remarquer 

dlaftu. 

t"ollem+... 

fiuôlt't  (Follette  :  nom    de 

chienne). 

*formica 

iinfivornn. 

Remarquer 

le  foniiî;  forniiyer;  fornii- 

V!'- 

*fodiculare 

fwôye;  fwôyt  (J'wùyi). 

*coraticum 

l  kworaj. 

corpus  -|-  ... 

hvorse  (jupon). 

94 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

coriacea 


morire 


Remarquer 


molliatum 
*potere  -j-  habeo 
*porrellum  -{-■•• 


re  -f-  accommodare 
Rem. — *rotulare  -> 

re  -f-  fortia  -!-••• 
Remarquer  la  métathèse 

tormentum  -|-  ... 

tornare 

*torticulare 
volebant 

Rem.  —  0  secondaire  -»  wo. 

i.  0  <r-  lat.  ail  (a  -j-  h). 

fabrica 
pauperum 

Remarquer 

2.  Lat.  an  -^  à  -^  a  ^  0  -^  ivo. 

Ex.  : 

manducare 
y  a  -\-  r  -^  ai  -^  e  -^  a  -^  fl    -»  luo. 

Ex.  : 

pacare 


kworyàe. 
niwori;    i  va   mwori;   kê  j 
mivoryôm. 

mori. 

mweyi. 
j  piuore. 

Il'  pworyo  (v.  Lex.). 
(piunryâ;  piuuryaiu);  pivo- 
ryà;  pworyàw;  (pwuret). 
rakiniuode. 

rôle;  le  roi  et. 

rcjworei. 

refowrsi. 

l'WÔniiâte;    IwÔrniàt  ;    liuor- 

iiiâîyer. 
tiuorne  (jiuuruc  brôk;  twur- 

nè   galet;    I    tiunniikye; 

Huurnircs     (tournante). 
tiuortiye. 
i  vwole. 


la  fworj. 

pwor;     le     pivôr;    pivores; 
(p-Ùr). 

por;  por. 


luivoje;  mwoji;  i  iinvojn. 


pu'oye,  pwoyi  ;  èpivoyàb. 


l'HOXETICLUK  95 


XI.    —  INFLURNCH    DK    / 


1.  ï  -\-  I  (kit.  ca  pi  II  mil). 

Une  comparaison  des  formes  diverses  proVenant  de  capillus, 
capilliim  nous  mettra  sur  la  voie  de  l'explication  de  nos  produits. 

La  forme  du  nom.  sg.  capillus  donnii  régulièrement  c/;t'i'<f/i, 
puis  cheveus,  par  vocalisation  de  17. 

La  forme  capiUiim  donne  chevél,  puis  chevé,  par  chute  de  17. 
Notre  domaine,  comme  on  le  verra  plus  loin,  connaissant  le 
c  dur  (  <r-c-\-a  lat.),  nous  passerons  de  chevé  à  kevé  Qt,  plus 
exactement  encore,  par  assimilation  de  consonne,  à  gvé.  Cette 
forme  (gve  ou  gve)  existe  dans  une  région  voisine  de  Thaon. 

Quant  à  gvœ,  qui  est  la  forme  usitée  à  Thaon  même,  elle 
s'explique  par  une  évolution  physiologique  de  1'^'  ouvert.  Cette 
forme,  d'ailleurs,  peut  avoir  aussi  subi  l'influence  régressive 
de  la  forme  du  pluriel,  le  gvœ(^^  capillos). 

2.  e  -\-  l. 

a)  Sous  cette  rubrique  pourrait  rentrer  l'étude  des  produits 
de  -cl  lus;  -cl  lu  m  (v.  pi.  haut). 

h)c  -j-  cis  -^  icls  et,  par  vocalisation  de  1'/,  -^  icu^. 

Ainsi  :  *veclus  vieil  -^  vieu:{. 

Ex.  : 

fr.  (?)  vieillottes  avyœybte  (mettre  en   vieil- 

lottes, en  tas;  —  se  dit 
du  foin). 

3.  rt  -\-  l  -^  al. 

Le  groupe  al,  par  vocalisation  de  1'/,  se  modifie  en  un 
groupe  an,  primitivement  diphtongue.  Il  peut  subsister  des 
traces  de  cette  ancienne  diphtongaison,  par  exemple  dans  le 
son  aw  ou  oiu,  dont  nous  avons  quelques  témoignages. 

D'autre  part,  1'/,  avant  sa  vocalisation,  peut  tomber  et  le 
groupe  se  réduire  à  a  simple. 


C|é  PARLER    POPULAIRK    DH    THAON 

a)  Vocalisation  de  17  et  diphtongaison. 
Ex.  : 

al  nu  m 

calamum 

dis  4-  satullum  -|-  .•• 


altum 
*caballos 
*caldum     ' 

calcem 
*calcia 
*calefare 
germ.  krappa  -|-  -aldum 

murum  -|-  -aida 

saltum 

satullum 

salicem 


d  l  âwn. 

de  eàiuni. 

de  saule. 

hàiu. 

de  jvàw. 

kàw;  kàw. 

d  la  kàiv. 

me  kaiu€. 

kawf. 

Jcrapâw  (crapaud). 

mnràivd  (muraille). 

sàw. 

sâiu. 

sàw;  œ  sàw. 


Analogie.  —  Persistance  de  sons  diphtongues. 
Lat.  an  primitif  ou  secondaire'. 
Ex.  : 


*agostum 

mé  d  àiv. 

causare  -j- 

kaw~(r. 

clausum 

//rAiu'(leclos). 

b)  al  -»  à,  avant  h 

1  vocalisation. 

Ex.: 

falcem 

îiiâ  fà. 

altum 

hà  d  geàwh  ;  à 

hà. 

galbinum 

jàn. 

*caballos 

de  jva. 

olcem 

kà. 

caldum 

kà. 

germ.  krappa  -\- 

-aldum 

krapà. 

illac  -|-  in 

+  valle 

lâvà  (infl.  de 

«  en  bas  »). 

mala 

de  ma. 

satullum 

so  {a  ^  0  -^  t). 
sblae). 

Ex.  :  solar; 

salinaria 

la  soîier. 

super  -|-  saltiis 

à  sworsà. 

Analogie. 
Ex.  : 


PHONÉTIQ.UE 

Lat.  a  -|-  V  et  lat.  an  ->  o  {o). 


97 


gavata 
audis 


Diphtongues  secondaires 


jo;jÔ(joô). 

pnli'^UiiQitî.  «  parle,  ouïs- 
tu  »,  — pour  héler,  pour 
appeler  qqu'un). 


Rem.  — Bien  que  les  produits  suivants  soient  d'origine  assez 
diverse  (presque  tous,  pourtant,  provenant  de  ^  lat.)  et  de  nature 
secondaire,  nous  pensons  qu'ils  rentrent  naturellement  dans 
l'étude  du  gr.  ^zc  diphtongue. 

Le  son  a,  primitif  ou  secondaire,  peut,  par  extension 
vocalique  et  emphase  phonique,  passer  à  un  son  diphtongue  aiu 
(qui  même  évolue  jusqu'à  oîc)'. 

La  réflexion  vocalique,  au  lieu  de  se  produire  antérieurement, 
se  produit  postérieurement. 

Soit  : 

a 

aà 

ao 

au 

aw. 


fr 


anisum 
asylum 
angora 
in  -[-pasta  -\ — are 
*bastonem 
fr.  Lxisly 


fr.  barre  -j-  ... 


k  j  àwl  ;  àiulè  C^tie  j'aille; 
aller). 

àzvni. 

l  àiuxil  (salle  d'asile). 

àgûlàw. 

àpàwte. 

bàwlô. 

ÇBoivli)  [nom  de  com- 
mune]. 

(bowre)  [barreau]. 


'  Les  produits  présentant  un   son   oiu  seront   entre   paren- 
thèses. 

GuiiRi.ix  DE  GuER.  —  Parler  pop.  de  Thaon.  7 


98 


PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 


fr.  brouillas 

*pisaceus 

*castellus 
*fabaceus 
*falcantem 
*falcicula 
fr.  Gast 

? 

crassum 

diabolum 

} 

quadratum 
? 

quassare 
*lascare 

lavare 
*margula 

manducare  -|-  -alla 

onomat. 

passum 

fr.  Pâques 
*passatum 
*plastrum 
*ramellos 
ital.  radice 
rasus 

*sarracinuni 
trans-f- V'^ssare 
vadit 

vitrum  -|-  glaciem 
.  ail.    wallop 


du  brœyàw;  ^nî^'âw (brouil- 
lard). 

du  b^èàiv  (pésat  =  fane 
des  pois). 

eàivtb. 

du  Jh'âw  (fane  des  fèves). 

Çâ  fowkyâ) . 

Çfôwstl). 

Gâw  (nom  propre). 

gàwlu  (intelligent,  avisé). 

s;ràw. 

o 

œ  gyàiub  (insecte  ;  v.  Lex.). 

œ  grb  bchu  (poisson;  v. 
Lex.). 

kàzurae. 

kàzvrè  (contenu  du  char- 
rier). 

kàwse. 

làw€e;  lawk. 

lâiuve  (lowvc). 

maïul  ;  maiule;  (jnowï)  [fu- 
mier]. 

mojaiul    (mangeaille). 

/  ha  wjvrct'/ (miaule). 

je  n  V(f'  paiu;  (pou');  € pàw. 

Rema  rquer  pètvw. 

de   pàwkyet   (pâquerettes). 

pàwse  (seuil  de    la  porte). 

blàwtr. 

1 

{le  rainow). 

de  ràiudi. 

il  et  à  ràîus  (à  ras). 

(sarozu^è). 

trepàwse. 

no  vâiu. 

verglàiu  . 

duvopaio  (résidu  du  grain). 


Rt;m.  —  Les  formes  b:{éaiu  et  pùàiv  marquent  le  début  d'une 
nouvelle  série  de  réflexions  vocaliques,  venant  se  gretîer  sur  la 


PHONETIQIJK  99 

prcniicrc.  C^t.  des  iormcs  XcWcs  qut  greâiud,  au  chapitre  de  lln- 
fluence  des  nasales;  —  diphtongues  nasales. 

4.   y  -j-/  ->  ('/. 

a)  Le  son  ainsi  obtenu  peut,  par  vocalisation  de  17,  passer  au 
son  du.  Mais  il  peut  aussi,  par  suite  de  la  chute  de  17,  se  réduire 
à  à  ou  à. 

Ex.  : 

collum  el  ko;  Id'kô;  ko. 

Rem.  —  ()-[-/->  u  dans 

*colurum  du  hûdr. 

b)  0  -[-  <:/  (ou  /)  ->  ueL 

Deux  étapes  à  distinguer  : 

i"  Fusion  du  son  ud  en  un  son  icii,  avec  transposition  de 
l'élément  mouillé  et  métathèse  du  gr.  uc. 

2°  Chute  de  l'élément  mouillé.  D'où  :  eul  (eu). 

D'autre  part,  la  métathèse  du  gr.  uc  peut  aussi  n'être  pas 
accompagnée  de  la  transposition  de  l'élément  mouillé,  qui  reste 
final.   D'où  œy. 

Ex.  : 


*dolium 

dœ  (peine,  deuil). 

folia 

*gladiolum 
colligit 

fycvl  ;  defyœl  ;  Jyay  -Jyœyo  ; 

t'fyœyc. 
gladyœ;  du  gladyœ  ;  de  glo- 

dyœ. 
keœl. 

caerefolium 

serfyéy;  serfyœl. 

solium 

syœ. 

oculum 

I  yœ  ;  /  yœ  ;  d  œn  yœ. 

Rem. 

—  ?  *tôrculum 

Irïi  (treuil) 

ne  rentre  pas  aisément  dans  cette  catégorie. 

5.  û-\-cl.  (sufl.  —  uculu^. 
-uculus  -^  oil~  ->  ('/'(-)  -^  oc  ->  wt'. 

*peduculos  depwe. 


JOO  PARLKR    POPULAIRE    DE    THAOX 

L'évolution  est  la  suivante  : 

peoil:^  -^  pfoi~  -^  poi:^  -^  poi\  ->  pn'c  (pou). 


XII. 


INELUEXCE    DE    f 


Rem.  —  C'est  Tinfluencede  1 
son  œ  de  la  dipht.  eu  \  <r-  il  -j- ''] 

L'r  exerce  une  influence  sur  1; 

I.   û  -^  e  devant  r. 

Ex  : 

ad  -{-  carnem 
*carricatum 
*darvità 
german.    warôn 
anc.  h.all.sparôn 
*araneata 

habere-|-  haheham 
arista 
argentuni 
celt.  garr-j-  ... 
^d.  +... 

rad.  harn 

gentem  -|-arnia 
*carricare 
carhonem 

id.  +  ... 
*quaresima 
carrum  -|-  . . . 
ital.  carcassa 
carnem 

carpenta 
carrum  -]-••• 
carruca 
(?)  lia  (rad.  celt.  lig) 


'/-  qui  provoque  la  fusion  en  un 
(v.  plus  haut). 

:i  vovelle  qui  précède. 


aeerne. 

eerji  ;  de-éerje. 

dèrtr. 

egyere. 

epcrnî'. 

erahV;  eràhî. 

j  l  ère  ;  /  n  eryom  pà . 

î'rè;  eret  (arête). 

erjà. 

gyere;  èl  gyere  (jarret). 

à'  gyertyè;  de  gyh'kye  (jar- 
retières). 

berne. 

jàderm. 

kerye  (charrier). 

kyerbô. 

kyerbônye. 

kyerem;  kyerèm. 

kferet  ;  kyerte  ;  no  kyer'i. 

kyerkoch  ;  d  lakyerkae. 

kyern  (carne,  mauvaise 
viande). 

kyerpàt  ;  kerpàkyî. 

kyerhi  (charretterie). 

la  ky'ertt. 

lyer;  lyerdye  (liard). 


PHONF-TICIUE  10 1 

ail.  nicrkcn  '  merk ;  mt'rkye;  rnurkyf. 

*rascularc  rekle  (ramasser    les    pom- 

mes). 

Rem.    —   I/r,  dans  cet  exem})le,  précède  la  voyelle. 

V.  h.  ail.    haring  de  rcrâ. 

sarcularc  serkle;  serhhv. 

irai,  sassefrica  scrsifj. 

2.  e  -^  a  devant  r,  exceptionnellement. 

Ex   : 

ex-|-*radicat  il  arae,  pour  erm'.  Cf.  v.  fr. 

rachier;  —  tr.  mod.  cra- 
cher. 

*petrosilium  parsi. 

brachium  -\- ...  i  baree (marcher  en  se  dan- 

dinant). 


XIII.   —  pni-x().Mi:xES  secondaires 

1°  Remarque  sur  le  renforcement  de  la  voyelle  atone. 

La  voyelle  atone  latine,  non  accentuée  en  français,  prend 
souvent,  en  patois,  un  accent,  c'est-à-dire  que  le  son  ù  passe 
au  son  e  (r). 

Ce  phénomène  est,  dans  certains  cas,  le  résultat  d'une  assi- 
milation ;  mais  son  extension  permet  d'y  voir  plutôt  une  ten- 
dance générale  de  la  langue  populaire  à  renforcer  l'atone. 

Ex  : 

*insinnil  -[--ameute  âstlbli'iiià. 

Rem.  —  Il  \-  a  ici  une  iniluence  de  l'inlinitif  du  verbe. 

*camminum  ^hiic. 

coemeterium  uniityer. 

caballum  /  ee-va. 

capra  -|-  -onem  écvrô. 


\.\'  est  peut-être  étvniologique. 


102 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 


fr, 


de 


*degradum 

debere-|-habeo 

ille  -|-  levamen 

dona-[- ... 

herba  -|~  •  •  • 
*facebat  +  . . . 
*glodium-|-  ... 

g  -|-  *ranucu.la 

ego+... 

jumentum 
*genuclum 

candela-|-... 

quam 

camisia  -|-  . . . 
*conucla 

capi-a  +  ... 
*cavicla 

illum 

levare 

maquereaux 

minare 

meum  *seiorem 

mensura 

astric 

per  -|-  de  -\-  susum 

*pittittum -}-••• 
pensatum 
rc  -|-  levare  -|~  •  •  • 

...  -|-  *ecceoc-|-  ... 


bas  ail.  suppen 


un  gut  de  le  su  ;  o  de  lyœ  ; 

rbs  de  jvâ  ;  dii'o^en  de  vya  ; 

dedsiuo. 
degré, 
ej  devre. 
l  eliuë. 

don  t'iyà  (donne-lui-en). 
erbe  sa  (herbe  sûre). 
no  jÎT^. 
un  gelibe. 
le  grenul. 
je  l  kre. 
jhnà. 
l  jenn. 

kâdelye  (infl.  du  subst.). 
dvâ  ke  d  vèni  ;  hye  sûr  ke  ver 

(bien  sûr  que  oui). 
kemi^pl  (infl.   du   simple). 
kenûl. 

kervet  (crevette). 
kevtl. 
d'^ahil  le. 
s  levé, 
makeryâ. 
nâne. 
mî'syœ. 
mexur. 
oierye  (âtre). 
par  de  su. 
lu  pekyo  ;  petyo. 
pesae. 
de    rlevd'i    (ouvrières    qui 

relèvent  les  gerbes). 
jusk  a  se  ki  se  pre  (jusqu'à 

ce  qu'il  soit  prêt). 
k  lasîLpen  bwepà. 


Rem.  —  On  pourrait  soutenir  que  ce  son  s'est  dégagé  de  la 
consonne  suivante  et  lui  sert  de  point  d'appui. 

fr.  sucre  du  suker  tûe  (sucre  noir  = 

réglisse), 
tornat  -[-••■  iiuurtic  hrok. 


PHOXETIdUF, 

2°  Transposition  de  voyelles. 

r.  Le  groupe  ;r  -^  ùrQr). 

Rem.  —  On  peut  hésiter  sur  le  point  de  savoir  si 


103 


'è  initial 
la  méta- 


secondaire  de  mots  tels  que  ùrVi:(i'  est  le  résultat  de 

thèse  re  _^  tr,  ou  s'il  n'est  pas  consécutif  à  la  chute  de  Ve  dugr. 

re  et  destiné  à  soutenir  les  groupes  de  consonnes  qui  le  suivent. 

Ex  : 

*abbiberare  aberve;  abèrvu. 

in  ter  duos  àûr  dœ. 

inter  -\-  crucem  àtèrkèrwe:^. 

inter -[-•••  àtèrkupe. 

id.  -[-...  àterprâd. 

id.  -f-...  âtèrlèni  ;  àlùrUnà. 

id. -|-...  àter:^  (mettre  en  trézeaux 

,q- V.). 

*berhicem  bcrbi;  berbi. 

Rem.  —  C'est  la  forme  française  qui  présente  une  métathèse. 
La  forme  patoise  est  régulière.  (Cf.  bh-wcl .) 

€a  bt-rdèdcl(çA  son  ne  étrange- 


onomat. 

(fr.  brédaler)+... 

fr.  brin  -j-  ... 

Brittones 
germ.   brekan 
? 

?  bulgarum 
*cinerarium 
e-|-granum  -|---- 
recipio 

re  -j-  *drectiata 
re  -j-^'i-dum  -[-••• 
re-[-*croccum  -|- 
re  -f-  *lucare 
*repropiat 
de-[- V.  bas  franc, 
fr.  Ouistreham 
strena  -|-  ... 


ment). 
è  bcrdbn  (elle  murmure). 
no  bcrnot;    (f    bcrno   (petit 

brin). 
de  berto  (Bretons). 
berye  (broyer). 
bhxiyi  (desséché). 
la  buger  dé  inckanik. 
eàderye. 
egernae. 

j  ereœ  ;  éreœr  ;  ér€êve. 
èrdreée. 
îrkeule. 

ùrkrohyi;  crkrokye. 
ùrlt:^. 
i  m  erprâ'€. 
skërran  él€Îrc. 

l'tt'rbâ  (nom  de  commune). 
t'ûrne. 


104 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


fr.  grelot 

granarium 
fr.  je  grelotte 

g-|-*ranucula 
h.  ail.  grioz 

...-^fr.  *foutre 

quattuor  -j-  viginti 
fr.   Crépon 

p 

fr.   Cresserons 
h.  ail.  chresso 
*crepatum 
credere  -|-  . . . 
creta  -{-■•. 
fr.  Coiivrechef 
contra  -j-  faccre 
? 

*colurum  -\-  -arium 
*copri  -|-  te 
fr.  maquereaux 
*mercoris  diem 

monstra  illum 

nostrum  patrem 

in  -|-  primum  -["••• 
*prendebat 

praesentare 

prae  -j-  (*pro)cessioncm 
? 

praesentem 

paupertatem 
fr.  safre-|-  ... 

sacramentum 
*cisera 
fr.  sucre 

trans  -|-  v.  h.  ail.  bûh 

trans  -|-  diurnos 


de  pn  gcrio  (grelots). 

gernî. 

j  gernot. 

gernwoy. 

d  la  gh^il  (grésil). 

jàfutèrn. 

katérvi. 

kùrpô  (nom  de  commune). 

kcrsi  (morte). 

hcrsô  (nom  de  commune). 

hùrsô  ;  du  kersô. 

kérvae;  kerve. 

Têryàb.    ^ 

heryone  (crayonné). 

k(f'ver€e  (nom  de  hameau). 

s  kotcrjcr. 

kôterpâ   (v.   fr.   contrepan, 

V.  Lex.). 
kiideryc. 
kuvt'y  tac. 
makeryà. 
iiiHri'di. 
nioicr  h\ 
noter  pcr. 
à  pennyt'. 
i  pênie;  c  la  pcnic. 
s  pcrsàtt'. 
pcrscsyd. 

tilt  le  pertâthi  (v.  Lex.). 
a  per:;à. 
pbvùrtac  ' . 

sajcniiâ  (gloutonnement). 
sakêniià. 
sidùr  dû. 
siikèr  ne€. 

terbiVcxc  (trébucher). 
tcrjù. 


'  Le  gr.  tT  est  étymologique. 


PHONÉTIQ.UE  10  5 

*transt()tt()s  Icriti. 

?  œ  lerie  (y.  Lcx.). 

Vcncris  dics  vàderdi;  vàdùrdi. 

2.  Le  gr.  le  -^  ùl  (cl). 
Hx.  : 

i  m  [1 1  i  c  a  rc  àpelye  ;  depelye . 

ille  -|-  •••  <'^  kàii'le;  eJ  cryere. 

*glodium  -|-  •  ■  •  A^é'M'^  ;  (^[èlve. 

probnbili  -\-  nicntc  prohàhehnà. 

sufflare  -|-  ...  de  siifôlniâ  (oppression). 

3.  Le  ,tj;r.  de  -^  (\L 
Hx.  : 

de  t'd;  l  dis  ed  fevhyî;  t'd  ho; 

èd  hàkyi;  ed  kyae;  dàpar 
u  ek  j  â  syd';  td  te. 
*d  e  m  a  n  e  edniwè;  èdinivé . 

de  -j-  *posteis  edpyœ. 

de-|-subtus  edswo. 

devorare  edviuore. 

4.  Legr.yV^<V- 
Ex.  : 

ego  êj  sydm;  ej  vœ;  ùj  lie;  koui 

èj  dt::^o. 

5.  Le  gr.  se  -»  es. 
Ex.  : 

se  es  mubri;  es  bôee. 

3°  Développement  de  voyelle. 

Rem.  —  On  ne  sait  trop  s'il  convient  de  voir  dans  le  phéno- 
mène suivant  ou  un  simple  développement  de  voyelle  ou  une 
vocalisation  de  consonne.  C'est,  en  tous  cas,  un  exemple 
d'extension  et  d'emphase  phonique. 

I.  Le  groupe  kl  se  développe  en  Jù'l  ou  Irl. 

Ex.  : 

?  de  felyo  (coquillage,  v .  Lex .) 

clavum  -|-  ••.  kelwt'  (clouer). 


io6 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


mespilarium 
*oblitare 


plicatum 

populum  -|-  -arium 
supplicare 
tabula  +  ... 

2.  Legr.  kr  se  développe  en  kér  ou  ker 

Ex.   : 


nt'fèlye. 

obelye;  ubelye. 

pelyae. 

pœpelye;  piipèlye. 

supelye. 

tabelye. 


h.  lat.  astric  -j-  ••• 

inter  -|-  crucem  -j- 
*brucaria 
fr.  brioche 
? 

febrarium 

? 

ail.  kmusel(beere) 
crucem 


àtérye. 

àiùrkùrwexf. 

de  bery^r. 

bîrybe. 

Jeryolè  (sorte   de  pois,  v. 

Lex.). 
fevery'è. 

Gûberyel  (Gabriel). 
gèrwe:^l  ;  ^cni'à~cl  ;  kcnut'Xe^. 
Remarquer  gorwe:yel. 
kêrwe;    la  kerwe;   kérwà^; 

kèrwa'^^i;   sa    kèrwè:(_;  sa 

kèrwez^. 
keribel. 
keryatùr. 

j  la  keryi  ;  ktryc  ;  kérye. 
pt'ryc;  peryer. 
re  -f-  ad  -|-  proprium  -j-  . . .  rapropcrye  (rendu   propre), 
truella  ûrwcl. 


*crudalem 
creatura 
*critare 
""precare 


operarmm 
\^olere  -j-  habebatis 


iLverye. 
vu  vuderyè. 


4°  Chute  des  voyelles  protoniques. 

e  proton.  (/)  secondaire  ou  primitif  en  syllabe  initiale  tombe. 


Ex. 


ad  -|-  *eccistum -j-  sérum  âdsc  (ce  soir). 

ad-|-*eccista-|- hora  astœ  (en  ce  moment). 

*camminum  œ  €iin  (cf.  /  sh)n). 

*caminata  aminée. 

*caxanum -|- -aceus  enà  (plancher  de  grange). 

*canicula  de  eniy. 


PI10NETIQ.UE                                                     I07 

scrum  -\-  ... 

£ren  (serenne). 

de 

d  €œ  lye  ;  d  kye  ;  kre  d  kÔ  ; 

fu  d  syœt  ;  pe  d  ter  ;  tir 

ta  d  la  ve  ;  ddàiu  ;  d^  epïn  ; 

d:{  yœ  ;  œ  dgriya  ;  no  dgril 

l  lo  de  koti. 

dcbituin 

dbi. 

de-|-siccatum 

deskyi. 

de  -f-  foris 

dhor;  dbbr. 

V.  bas.  fr.  de-j-skërran 

dkeirae. 

cclt.  cwiranda 

le  Dlivrâdè  ;    la  Dlivràwd 

(nom  de  hameau). 

*demanc 

dmè  ;  dmwl. 

de  -|-  *posteis 

dpyâ. 

de -f- super 

dsu  ;  dsiir. 

de  -|-  subtus 

dstuo. 

de  -|-abante 

dvà  kè  d  y  aie. 

id.          -j-'^l'uiii 

dvàwie. 

dcbere 

dve. 

dévorât 

i  dviL'or. 

dis-|-*habiliare 

d^abil  le. 

dis-|-(fr.  ergot) 

no  d:^ergot.  (v.  Lex.). 

desideratum 

dÂ^irae. 

estis  -|-  vos 

etyu. 

recipio 

j  ereœ. 

in  -|-  commodare 

eknwde. 

*Philippuni 

Flip  (Philippe) 

fenare  -|~  •  •  • 

fne  ;  U  fmv. 

fenestra 

/net. 

p 

gàltyer  (tuile  à  frire). 

V.  h.  ail.  gero-[-  ••• 

c^rÔne    (contenu    d'un     ta- 

blier). 

*cavicla 

gvil. 

gelatum 

jlay. 

*genuculum 

jmi . 

qua  mente 

kmà  (Jièma). 

*cuminitiatum 

kmà^i  ;  kniâivee. 

camisia 

de  kmi^. 

*conuiiuna 

km  lin. 

ital.   canaglia 

deknàl;  de  knoJ  (enfants). 

*co!nicla 

knûy  (cf.  ki^m'iv}. 

I08  PARLER    POPULAi 

*quaerire 


i]le  + 


me  -)-... 
minacia 
minare-|-  ... 
officium  -|-  . . . 
*pittittum 

. ..  -j-  commodum  -|-  , 
fr.  se  rebiffer 
re  -)-  *bragere 
recipere 
re  -|-  cippum 
re-j-germ.  warjan 
p 

re-]-*cuminitiare 

re-|-conducere 

relevare  -f- . . . 

relucet 

re  -|-  movere 

renuntiatum 
*repropiatiiin 

re-|-  surgit 

re-|- tornum 

re-|- venientes 
*ecceoc  -|-  . . . 

se  -|-  .  •  • 

*eccistiim 

siccatum 
*sublungum 

septimana 

septembre  m  -j-  ... 

*eccistum  (eccista)  -|- .. 

te+... 
*tenire 

vide-|-illac 
*venutuni 


RE    DE    THAOX 

kri. 

l  pt'T^a  ;  l  ta;  j  irtue  l  syœr  ; 

/  ftilô  ;   l   gerhe  ;    l  me; 

l  ne  ;  ^a  l:(  àpiue^n. 
ea  m  je;  m  levé;  m  mn€e. 
mnae;  mna^i. 
miticor. 

ofisra  (officiera). 
œ  pli  iiiyo  (petit  morceau). 
m  k  mode, 
sa  rbt'Jîe. 
i  rbre. 

rm'r  ;  rm  ;  r€tw. 
i  reûpra  (repoussera). 
su  rgeri. 

rjhn  (pleure,  crie). 
rkèmèàwd'.. 
rkddir. 
la  rlevœ:!^. 
rlî^. 
rmuve. 
rntm. 
rprœ^i. 
en  rsii'or. 
rtiuo. 
de  rvènêàw. 

s   ki\ 

s  iie  ;  no  s  dhnu€  ;  s  lève; 
s  pyâ'vje. 

s  pwor  garsô. 

ski. 

slô. 

svihi. 

slâbrûf  (fête  de  septem- 
bre). 

slhè  ;  stila  ;  slela  ;  si  Un'  ; 
stelœ  ;  sle  hœ. 

t  dîr  ;  jù  t  pwere  ;  i  jer. 

lui. 

via  ;  lé  via  ;  à  via  ko. 

il  a  vnu;  vni. 


PHONÉT1Q.UE  109 

Rem.  I.  Dans  quelques-uns  de  ces  mots,  IV caduc  était  secon- 
daire, provenant  lui-niè-me  d'un  o  protonique. 

r.x.  :   \-uminitiai-e  kmèàiuee. 

Rem.  2.  Quelquefois  même,  un  c  decetijenre  peut  provenir 

d'un  son  a,  issu  lui-niême  d'un  son  à. 

Ex.  : 

hanc-|-hora  à  via  ko;  kÔ  pu  (pour  :  cko). 

5"  Persistance  ou  production  secondaire  d'hiatus. 
Ex.  : 

ille  -|-  habet  -j-  . . .  la  jlay. 

grossum -|- *articulum  /^^^nl  orle. 

dicit-|-  in  -f- . . .  k  no  di  à  travcr. 

*eccista  -|-  illa  ste  ila. 

6"  Destruction  de  l'hiatus. 

L'introduction  de  lettres  de  liaison  destinées  à  détruire 
l'hiatus  donne  lieu  presque  toujours  à  un  phénomène  d'ana- 
logie erronée  : 

Ex.  : 

grossum  -|-*articulum         mô  f^ro  t  ortay. 

Rem.  —  Le  /  est  peut-être  dii  à  l'intluence  du  /  final  de  liaison 
dans  grà. 

?  d  aie  t  e  d  vùni. 

passum-]-  ...  se  pat  asc  eye. 

Rem.  —  Lifluence  de  piue  (fr.  point),  qui,  comme  formule 
négative,  est  généralement  plus  populaire  que /)(!  (ir,  pas). 

octo -|- infantes  îvi\efâ. 

Rem.  —  Lifluence  des  finales  de  noms  de  nt)iubre,  dont 
quatre  sur  dix  présentent  le  son  ~  (et,  surtout,  influence  de 
dd' -\- :^  (Ir.  deux),  dont  l'usage  est  le  plus  commun.) 

...  -j-  una  /  à  ràpi  y  un. 

. . .  -|-  uiunn  no  di  yœn  t  l  Ôt. 

hanc-f- hora-|-unum         t'koyœ;   il  an  a  yœ  ;  ikctyœ. 
de-f-illos  a  kôte  d  yœ;  €e  yœ;  â  yœ  ; 

pà€  ké  yœ  ;  avt  yœ. 


no 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


B.  —  CONSONANTISME 


I.    —  NASALES 


1°  ;/  -^  l. 
Ex.  : 

fr.     brin  -["••• 

ital.  numéro 

*venimen  -|~  ••• 
2°  n  mouillée. 
I.  Mouillement. 
n  -j-  }'  secondaire  ->  h. 

Ex.  : 

in  -\-  hodie 
V.  h.  ail.  sporon  -[-••• 
*sturnellos 


granarmm 

facit  -|-  nec  -f-  *entem 

crinem  -|-  ■•• 

longe  -|-  ••• 
*manizatum 

médium  -j-  noctem 
*molinarium 
*manuaria 

necatum 

noctem 

né  bu  la 
*nocere 
*nidatum 

ordinem  -]-..■ 

panarium 
.  *potin  +  ... 
*prunarium 
*pullicinum  -|-  ... 


œ  herlo. 
luinero. 
vliiiiœ  ;  vliinœ:^. 


aïicv;  âùœ;  ànœ. 

t'prônïr. 

d  ;(  ehu-urùà. 

galohi. 

gyèrùe;  gerne. 

fwonà;    fiuèfià;    fwôùàtii. 

k  ri  fier. 

œ  loue. 

iiiàni. 

iiiïnœ. 

iiiône  ;  mùhe. 

la  iiioFier. 

nae. 

s  te  nâ. 

nœl;  nœlaî. 

hâr;  nâ'Zjb\j  iè  îiœ. 

77^(œufd'appel; — v.Lex.). 

oher. 

païie. 

pbtihee. 

prune. 

la  pîi^iùer. 


PHONÉTIQUE  III 

re  -j-  in-f-fr.  prôner -|-  ...    ràproùe. 
salinaria  sàiuncr. 


2.  Dcmouillcmcnt. 


71  -^ 

■  il. 

Ex. 

attingam 

p 

*castania 

V.   h.  ; 

;lll. 

sparôn 

V.    h. 

ail 

.   wihsila 
nialigna 
régnât 
siirnum 

k  J  al  ni. 

boni  (borgne). 

eothi. 

epèrn. 

gyïn. 

malin. 

ren. 

s~in. 


1 .  ///  initiale  persiste. 
Ex.: 

mespila  œ  iiicl. 

2.  1)1    -^    II. 

Ex.  : 

gerin  i  n a t ii  m  jcnme  ;  jcrn . 

mespila  -j — ariuni  nclyt;  ucl;  œ  n'cl. 

centum  -j — ina  sàùn  (centime). 


II.  —  L.\TÉ  RALES 


I.  1  -^  II. 

Ex.  : 

tr.  grelot 

V 

.  h.  ail.  wihsila 

j  gernbt. 
gyiii. 


112  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

2.  /  -^  r. 

Ex.  : 

V,  h.  ail.  chlctto  ->  (gleteron)  gratrô     (par      étymologie 

populaire). 
*eccilla  a  sœr  fè. 

3.  /  mouillée. 

a)  Le  son  d7  mouillée,  ou  plus  exactement  d7  -j-  v,  a  tendance 
à  passer  au  son  v.  Ce  son  v  secondaire  se  réduit,  lui-nicme,  à 
/  simple. 

Ex.  : 


? 

kjcil;  k  il  cil. 

allium 

h  I  hl. 

*habiliat 

hà  110  1  alnl. 

*inductile 

àd'tiJ. 

anguilla 

âgiil  ;   la   sot 

àgiil;    âgyiil. 

p 

ea  hhxil. 

*butticula 

hutel. 

*bovariolum 

buvrâ'l. 

*botula 

d'e  hwàl. 

caerefolium 

€erfyà'l. 

capritolium 

eevréfà'l. 

*capriolum 

eevrâ'l. 

*canicula 

de  ^nil. 

de  -|-  pectorale 

+  ••• 

s  dcpe  traie. 

V.  h.  ail.  glitan  +  ••• 

no  di^ril. 

dis  +  *habilia 

d~alul  le. 

acucula 

égal  ;  egyiil. 

goth.  skalja 

d  1  ekal. 

exsucare 

j  eswil  (avec 

influence    de 

la  forme  d 

'infinitit). 

Rem.  —  L7  est  ici  analogique. 

*exvigilas 

lu  t  evèl. 

filia' 

ma  fil. 

*falcicula 

fosil. 

V.  h.  ail.  faldan  -\-  stuol 

fotœl. 

*formiceni 

fur  mil. 

PHON'HTiaUK  I  I  3 

Ivcni.  — Cette  tonne  parait  refaite  suv  JoiinniUcrt'. 

*tbdiculat  fwôl. 

*folia  Jyd'l-Jii'l. 

fr.  il  gazouille  i  i^ui^wôl. 

h.  ail.  grio/  -j-  -icula  il  la  ^er:(il. 

crassum  -|-  -ieulat  i  i^^ra^^U. 

g-)-*ranucula  le  formel . 


cavicla 


evil. 


julium  -|-  ...  jibilt. 

*conucla  kemil;  kiiiil. 

*cavicla  k^vil;  kevil. 

ital.  canaglia  de.  knal ;  pùtit  khiâl;  deknol. 

conchylium  kokV. 

*cornicla  konel. 

linteolum  lèsœl. 

manducare  -(-  -alla  iiiojaiol. 

m  11  ru  m  -|-  -alia  iiiiinil. 

nasum  -\-  -iculat  /  mi~//. 

*pariculum  parel. 

rad.  patt  -[-  r-j-  -ucula  /a  patn'il;  no  palnuol. 

palea  pot. 

tr.  ripaille  ripàl. 

solium  /  sœl. 

sêcale  du  sel. 

caerefolium  serfydd. 

ital.  citruolo  sitrél. 

superciliuni  le  snsV. 

taliat  kà  no  tal. 

*tripaliat  /  Iravâl. 

valere  val  kè  vtiy. 

*vigila  à  lavel;  lavel. 

fr.  Versailles  Versai. 

vetula  la  vyel;  lyœl. 

Rem.  —  Dans 

muruni-|-...  niuràwd, 
il  y  a  changement  de  suffixe. 
b)  /  secondaij-e  ->  y. 

GuF.RLiN  Di;  GuiR.  —  Parler  po[).  de  Tkaon.  8 


114  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

Ex.  : 

argilla -\-  ...  argiyœ. 

?  ké  j  âyom. 

fr.  Asnelles  âney  (nom  de  commune). 

*mespilarium  neye. 

valere  +  ...  vayahl. 

Rem.  —  Ce  mot  est  reformé  sur  vaillant,  ou  sur  des  formes 
du  verbe  valoir  telles  que  subj.  prés.  sg.  I,  II,  III,  etc. 

ligare  -["•••  "'^  3''^''» 

c)  Chute  secondaire  de  17. 

Ex.  : 

berula  d  la  bc  (berle). 

*butticula  bute;  bute. 

fr.  chambranle  /  i'àbrâ. 

germ.    brand-j-...  ibràiu. 

*stela  îtâe. 

mespila  de  ne. 

III.   —  VIBRANTES 


1.  r  lat.  persiste  dans  : 

cathedra  la  kyer;  kyer;  kycér. 

2.  r  franc.  -^  /. 

Ex.  : 

fr.  angora  àf^olaïu. 

onom.  pat  aida. 

\\ .    —   PLOSIVHS    LABIALES 


I.  Gr.  pi  ->  /  dans  : 

*mespilarium  nelyc;  ml. 


PHONETIQUE  1 1 5 

2.  Gr.  pi  ->  gMms  : 

nicspila  ne^I, 

où  nous  remarquons  un  retour  instinctif,  mais  erroné,  à  une 
consonne  d'appui. 

3.  /)  lat.  -»  h  dans  : 

*canapim-|-  ...  de  kanibbt. 

id.  kèàwbr;  kàwbre. 

V.   PLOSIVES    DENTALES 

d 

ud^y. 

a)  Ce  gr.  persiste  dans  : 

gladiolos  du  gladyœ;  glâdyœ;  glodyiv, 

sans  doute  à  la  flu'eur  d'un  emprunt. 

b)  Le  même  gr.  passe  à/. 
Ex.  : 

videam  ké  j  vej  ;  kè  j  vêjyôm. 

2.  ^  (du  gr.  w^  tombe  dans  : 

ponere-j-  •••  pônu, 

par  assimilation. 
l-dy^gy. 
Ex.  : 

inter -|- adjutare  s  nirîgyf;  ki  n  îg. 

Rem.  —  Il  y  a  ici  dissimilation  :  élém.  nas.  -\- d  -^  élém.  nas. 
-\-g,  et  cela,  par  suite  d'un  changement  dans  le  mode  d'anicula- 
tion  :  la  linguale,  de  dentale  qu'elle  était,  devient  prépalatale. 

diabolum  gyàbl;  œ  gyaiub. 

Deum  gyœ. 

fr.  landiers  lâgye. 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


Il6 

mendicantem 
Analog.     de  -j-  oculos 

Rem.  —Cf.,  pour  ce  dernier  mot,  la  phonétique  syntaxique. 


inàgyà. 

kœ  hu  g  yâ. 


I.  ty  -^  ky. 

Ex.  : 

*benedictarium 
coemeterium 
*aquilentarium 
*Stephanum 
fr.  galetière 
celt.  garr-f-  ••• 

quartum  -{-... 
*carpenta  -|-  ■  •  • 


chrestianum 
tepidum 
tegula 
tenes 
tùum 
thema 
*misteriuni 

manu-|-te"ere-[-  • 

medietatem 

mortarium 
*pittittum -|-  ... 

pietatem -\-  ••■ 

pietatem 
fr.  ragot 
fr.  Rots-4-... 

Chute  secondaire  de  /. 


bhiekye. 

mnikyer  ;  eimllyer. 

eglâkye. 

ekyen. 

gàlkyer. 

gycAye.  ^ 

de  karkye. 

karpàkye  (nom  propre); 

kerpàkye. 

krekyè. 

kyU. 
kyœl. 

tu  kye. 

du  kye. 

œ  kyhn. 
l  mt'kye. 

l  iiirkyt'. 

la  iih'li\e. 

mbrkye. 

lit  pt'kyo. 

piliyab. 

pi  kye  ;  piliyœ. 

ragoJîye. 

le i^(;^;Y^(habitantsde  Ilots). 


2. 

Ex 


arista 
crista 


krè  d  ko. 


PHONETIQ.UE 


VI.    —    PLOSI\T,S     PAI.ATAI-KS 


117 


Ici  prennent  place   les  phénomènes  les  plus  caractéristiques 
du  consonantisnie  de  notre  région. 

A.  c-\-  a  conserve  sa  valeur  de  r  vêla  ire. 
Le  _<^  normand  provenant  du  'gr.  ^^  4-  a  se  rencontre  aussi, 
parallèlement,  sous  la  forme  d'un  i^  dur. 

1° 

I.  c-\-a  initial. 

Ex.  : 

^":dcem  M  ;  kaw. 

^"'^Idum  kâ;kâiu. 

^"^utum  Ika;  kat. 

*captiare  kad;   haei  \  ka€œ;\kae    le 

nibh. 

germ.  kâwa  kahiuà;  haiià. 

calumniatum  kalàivji. 

canum+...  kaui;  kàni. 

*canapim  +  . . .  de  kaui  bot. 

id.       -{-■••  ci  la  kanivyer. 

id.       -|----  du  kaiiivxd'. 

^'-ipP^i  kap;  Ik'ap  a  p. 

cappa-|--ellum  kâpc. 

*carduoneni  de  kardô. 

-f-  . . .  kardrànct  ;  kardroiût . 

iére  (cendre  de  lessive);  œ 
kàrti  (charrier). 

*caronia  karon;  karon. 

capsa  un  kas. 

castratum  kastre. 


id. 


? 


> 


de  katiuei . 


cattum^...  katùnt'. 

i'v.  chatouiller  katwoyc. 

CAm\n\n\  kà  ;  le  kàiu. 

*canapim  kàlv. 


cantionem  kcieô. 


canticana 


kàeyer. 


ii8 


PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 


candela 

kâdel;  kàdîlye. 

canthum  -{-••• 

kàzute. 

canem 

k-eé. 

capra -\- ... 

Jêrvet. 

'  capra -\- ... 

kervo. 

*cavicla 

kevil;  kèvil. 

canthum 

l  keâw. 

camisia 

kmî^;  kèm\. 

♦calcia 

ko£\  me  kâw£. 

*captiare 

kbee;  à  kbs. 

*calciare 

s  koee. 

id.    +... 

koeet. 

*calciata 

la  koei. 

*calcia -\- ... 

ko€ô. 

calda 

kod. 

caldaria 

kodyer  ;  kodyer. 

*calefare 

kofe;  kof. 

calva-l-*sorice 

kok  Si) ri. 

catta-j-  pilosa 

kbph\. 

capsa 

la  kos. 

p 

kowre  (cendre  à  lessive) 

*caxanum 

kyen. 

cathedra 

kyer  ;  kyer. 

carbonem 

kyerbô;  kyerbonye. 

carrum  -\-  ... 

kyer  et. 

id.  +  ... 

no  kyeri  ;  kerye. 

id.  +  ... 

mi  kyer  te. 

id.  +  ... 

kyer tri. 

carruca 

kyer  à;  keru. 

?cadere-[-  ••• 

kyetin   (pommes    tombant 

avant  ht  Toussaint). 

canem  4~  •  •  • 

kyêdà. 

catena 

kyen. 

*casus 

kyœ  ;  kyb  lye  (chez). 

Rem.  —   Un  c  dur  norm.  peut  s'adoucir  en  un  g,  comme 
dans  : 


capillos 
*cavicla 


le  gvœ  ;  le  gvœ. 
gvV. 


PHOXHTiaUt 


Ily 


2.  g-\-(i  initial. 
Ex.   : 

fr.   jalon 
germ.  gard 

gabata 
fr.  javelle 
*gambita 
gamba 
fr.  giron 
fr.   geai 
V.  h.  ail.  garba 
celt.  garr -[-••• 

Rem.  —  hyacinthum 

2° 

I.  c^a  médial  ou  final. 

Ex.  : 

ad-j-furca-j-... 
ad  -|-*croccuin 
fr.  attacher 
*hrocca  -j"  •  •  • 
in  -|-  catena-|-  ... 
fr.  empoché 
beccum-|--are 
bis  -|-  capitium  -|-  . . . 
germ.  blet  -|-  ? 
branca 
V.  h.  ail.  brëcha 
*broca 
*busca 
?  *ciucca 

de -|- bas  ail.  hancke 
de+  ? 

de  -|-  *croccum  -|-  . . . 
de-{-  catena  -|- ... 
de  -\-  siccatum 
de+       ? 


galônU 

gardé  ;    /  gard'i  ;  gbrdè  ;    le 

gardinc. 
gàt;  gk  ;  gale, 
gavel  ;  gavle  ;  gavlœ^. 
gàt  ;  gàtyî.  ^ 
le  gàivb  ;  gcâwb. 
grdne. 

gyae;'gyc\  gey. 
gferb  ;  gyerb  ;  gyerbyer.^ 
el    gyere;     œ   gyertye;    de 

gyerkyè. 

de  gyaset. 


àforkyi  ;  àforkye. 

akrokye. 

âtalye  ;  âtâk. 

àbrokyc. 

âkyenè. 

âpiikyî. 

bekye. 

€c  bikvaee. 

blt'k;  blt'k. 

bràk;  brâwk. 

brek. 

brèk  ;  liuurmbrbk. 

l  bùkyc  ;  biikyet  ;  de  hûkîâ. 

€iik  (souche). 

debâkyi. 

dejuke. 

dekrokye. 

dekyene. 

deskyi. 

detakyî  ;  detakye. 


120 


PARLER  POPULAIRE  DE  THAO\ 


ex-f-v.h.  iill.  brëcha 

ex  -|-  cappa  -)-... 

ex  -[-  *carduoiiem 

scala 

id.  +  ... 

scacia 

ex-l-*caldatum 

ex-|-*caleiatum 
ex-)-?  ^'-  nord,  lôkr 

ex-j-musca  -|-  ... 
ex  -|-  V.  tr.   pelucher 

re -j- *croccum -\-  ... 
*stancare 
*ficcare 
*falcare 

furca 

bas  ail.  hancke 
fr.  se  jucher 
ail.  klinke 
clocca 

*croccum  -|-  ... 
fr.  lâche;  — cf.  *lascare 
V.  h.  ail.  lisca 
V.  h.  ail.  lecchon 
?  moy.  h.  ail.  loger 
masticare 
musca 
*piscare 
pertica 
planca 
fr.  poche 

?  cadere  -{-... 
nord,  hrogn 
*rocca 

re  -j-  siccatum 
*rusca 

siccare  -j-  ... 
rad.  tac  -|-  ... 
tinca 


ehrehyi. 

ckapt\ 

ekardrone. 

ekeel. 

eklô. 

d  i  ekb€. 

t'kodae. 

ekofaé. 

eloriky'i. 

s  hnoke. 

eplnke;  eplukyœr. 

èrkrokyi  ;  erkrokye. 

etàiukve. 

Jokye  ;  fôkyœ  ;  à  foiukyâ. 
fwork  ;  fbrk  ;  jorkyi  ;  fôrkyet  ; 
forkle. 

la  hâ'àiuk;  hàk. 

s  iiike;  s  jukye. 

kleàiuk  ;  klàkye. 

klok;  klokye. 

krokyt'. 

lâwk. 

d  la  lék. 

likye;  lekyi. 

di  lèk. 

niâkyc;  makyi. 

iiiok;  h?  d  niok;  kae  le  viôk. 

pekye  ;  pck. 

pcrk  ;  s  pcrkyc. 

plàwk;  de  pliikyer. 

pnk;     ijro    pukôr;     pukyt't  ; 

pukyu 
l'I  a  rkyevae. 
d  la  rôk. 
rbk  ;  ùl  rokye. 
rsekyi. 
rûk. 

sekrt's  ;  sekyx. 
takyi;  tôk. 
œn  icàivk. 


PHONETIQ.UE  121 

trans  -\-  v.  h.  ail.  bûh        terbnkxe. 
*torca  -j-  ...  tdrkyé;  Uhk. 

vacca  vàk\  vbk;  de  vâk. 

Rein.  -  -  Le  c  dur  est  analogique  et  résulte  d'une  dissimilation 
dans  : 


inarsisca 

2.  ij  médial  ou  Hnal. 

Ex.  : 

a    -|-  longe  -[-••• 
in  -|-  gdbata  -|-  ... 
ex  -\-  goth.  galga  -|- 
*fidicat 
V.  h.  ail.  meisa  -| — ing 
germ.  h  ring 
virira 


fnareek  (pour  :  mariée). 


il  alog. 
agate, 
l  egojâ. 

mî'yàg  {})ie:^âk). 
râgye;  tut  a  la  rtigyet. 
lérg. 


B.  r  +  c,  i  lat. 

Le  r  lat.  suivi  de  e,  i,  se  modifie,  en  français,  en  un  son  .f.  En 
normand,  il  passe  à  la  chuintante  e, 

1°  f  initial. 


Ex. 


(est)  -\-  "ecceoc 

eccç  hac 

centum 

cinercm 
*eccistos 
*ecceoc  -|-  est 

coemeterium 

cervum  -|-  . . . 

caerefolium 
*cerebella 
*cinque 
(?)  ciconiola 

cinctura 

caepa  -|-  ... 

cicuta 

caepa 
*cibaria  -|-  ... 


€  pcliv. 

ea. 

€àsu\  07^€à\œ  €à. 

€àdr  ;  eàderye. 

se. 

fe  vrây  ;  u  k  se. 

semityer  ;  sœnikyer  ;  sinikyer 

€%r  voleâw. 

éerfyœy  ;  serfyœl. 

servel. 

sêk;  se;  sèkàten. 

senol. 

setiir. 

sibo. 

sigti.  ^ 

stv  ;  de  sîf. 

sivWr;  siirî. 


122  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

*ceresia  de  €riz^. 

cîppum  -\-  ...  €upc. 

Rem.  I.  Le  son  €  est  analogique  dans  les  produits  : 

€U€e. 

euh. 

€uk;  €nkr. 

Rem.  2.  Vs  de  : 

*camminum  /  sêmè  d  se  jah  (voie  lactée), 

est  régressif  et  dû,  peut-être,  à  une  assimilation  syntaxique. 

2°  €  médial  ou  final. 
Ex.  : 


suctiare 
?  *ciucca 
fr.  sucre 


ad  -f-  dulcem  -|-  ... 

aduei. 

fr.  tu  m'agaces 

ta  m  agaé. 

ad  -|-  percipere 

apermn-;  j  apcreœ;  apheu. 

*abantiare 

avàee  ;  s  avàee. 

*imbrachiare 

àbraee. 

in  -|-  panticem  -\-  -atum 

âpâfi. 

bacchinon 

I  bael  ;  haeiiie;  œ  baeinwar. 

*bilancia  +  ... 

i    s     bal  as;     de    balèàiue; 

balèàw€i. 

?  fr.  bercer 

i  bar-ee. 

id. 

i  s  bh. 

bibitionem 

d  la  bhô. 

beccum  -|-  -acea 

bt'kas. 

*blettiare 

blhœr;  blhi. 

fr.  bosse 

bos;  boêi;  boeu. 

brachium  -j"  •  •  • 

bra-eyer;  broeyer. 

*suctiare 

€ii-ee. 

de  -|-  *captiare 

degàe  te. 

de  -j-  crassum  -|-  ••• 

dikraé. 

*muciare 

no  s  demu£. 

de  -f-  *abantiare 

dèvàee. 

*drectiare 

dreée;  drhœ. 

dulci  -|-  mente 

due  ma. 

est  -|-  *ecceoc  +  • . . 

e  €  kè  €  tè  hœ  ? 

*acutiare 

egu-ee. 

V.  h.  ail.  slizan 

eklîd. 

PHONÉTiaUE 


V.  h.  ail 

scacia 
.  krcbiz 

rccipio 

*drcctiare 

rumiccni 

focacia 

faciam 

filum  -\-  -acea 

fortia 

fr. 

*frictionem 
fricassée 

*glacia 

fr. 

crisser 

fr. 

grincer 
p 

rad, 

,  grim  -(-  -acea 

hirpicem 

*hericionem 
altum  -| — iarc 
*ecce  hic 

*junicia 

*captiat 

?cali  -f-  "Hmacea  -f-, 
?  cali-|-*muciarc-[-,, 

cantioncm 
?  *glociare 


*cuminitiare 
*calcia 


captiare 

crinem  -j-  -acea 
co  ri  acea 
est  -f-  *ecceoc 
*lacium  -|-  ••• 
ligarc  -j-  -acea 
macionem 
*marsisca 
mcdicina 
fr.   lîiiiice 


123 

d  i  ekÔ€. 
tkrevie. 

ier€œ;  èreœr;  èr€êve. 
5  érdreei;  èrdrhe. 
lei  eroe  (cf.  de^  hdj). 
fâe;  fwbe. 
fae  (ki  fè€);fa€d. 
filhe. 

à  Jor€  ;  àfwbrs  ;  for  se  ;  /  for- 
ons. 
defri€ô;frieône;  no  frifdn. 
fn'kad';frika£t. 
glâe. 
sa  gru. 
grleî. 
grieà. 

grimâe;  grimasyîr. 
her-e;  hersi. 
herieô. 

ho€  ta;  h  hoee. 
d  ifi;  par  i^ê. 
jenie. 
no  kae  ;  kad  ;  kas   II  pûl  ; 

ka^tï'  ;  mô  kaee. 
kaUmaeô. 
la  kalimii€et. 
kâeô;  kàtu€Ô. 
e  klu€. 

hnàivee  ;  kmeàwêi. 
koe;    kot'b\    koeet;    s    kose; 

k0£l. 

kàee  ;  à  kbs. 

krihâe. 

kworyae. 

n  îpor  kye€. 

laee;  m  laee. 

lyae. 

îna€Ô;  frà  ma^d. 

niareck. 

mt'lryin  ;  mteè. 

m'i£\  mur;  mlei. 


124 


PARLER  POPULAIRE  DE  THAO\ 


minacia 
monticellum 
fr.    Moussier 
*muciare 
nigrum-j-  ... 
*noptias 

nutrire  -|-  -tionem 
*neptia 
fr.  tu  m'agaces 
esp.  batata-j-.., 

*pertusiare 
rad.  pic-j-  ••• 
pincionem 
*plattia 
palea-|--acea 
*pullicinum 

pulicem 
*putiatum 
*pecia 

radicina 

re  -[-  ^d  -|-  curtum  -\-  . . 

re-\-ad-\-*p\mmaTe 

re -|-  ad  -j-  *pecia  -\-  ■■■ 

recipere 

re  -|-  cippum  -|~"  •  •  •' 

re  -j-  *fortia  +  .  • . 

re-|-*acutiare 

re  -|-  *strictiare 
fr.  rincer 

re-j-^cumini  tiare 

renuntiatum 

septembrem  -|-  -acea 
*eccistum  -|-*ecce  hic-)- 

seminare  -|-  -entia 
(?)hol].  \vase-|-  ... 


mnae;   nina^i. 
mîi€e;  mneya. 

Mîi-eye ;  Mil €e(r\om.  propre). 
muei  \  s  mim' \  mu€et. 
nerei. 
à  na'€. 

nivorieô;   nwttri^ô;  mctirie. 
nyc€. 

tu  m  bga€. 
patâe. 

ph'-ei;  pcr-eâ  Inuci. 
in  m  pu  ;  pu  ;  phî. 

p'l€Ô. 

plâe;  plôe;  plafi. 

poyà€. 

pHi-ee  ;    de  pnà  ;  p-it^ine  ;  la 

piieiner. 
pue  ■,pn€. 
puei  ;  pueœ. 
pye€. 
raehi . 

?-ahuiir-ei  ;  rahiuorei. 
rapt i et'  ;  raptiei. 
râpyt'ftc  ;  râpyhte. 
reœr  ;  reu  ;  reève. 
i  reùpra. 
rcjiuorei. 
reguit'. 
retreei. 
rhe;  lîei. 
rhùiuèàiufe. 
rnoei. 
la  stnhrae. 
.  stifè. 
smnàe. 
à'  vaeak;  ea  vaeot. 


Rem.  I.  c  lat.  intervocaliqne  c 
cissement  difficile,  dans  : 


caliqne  donne  un  d  secondaire,  d'éclair- 


cicuta 


d  I  sidu. 


PHOXI-T1Q.UF.  125 

Rem.  2.  0  mcdial  persiste  peut-être  dans  : 

mer^uin  -|-  • .  •  margole. 

Palatalisations  secondaires. 

A.  —  Groupe^/. 

La  palatalisation  causée  par  /  n'a  aucun  eftet  sur  les  formes 
de  notre  patois,  bien  que  ce  patois  soit  limitrophe  d'une  aire  où 

vivent  les  produits  palatalisés  de  ,<;/  et  mC'me  de  kl  '. 

Rem.  I.  Glôin  (fr.  Guillaume),  il  peut  s'expliquer  comme 
suit  : 

ail.  Wilhelm  giyôm  ->  gilôin  -»  glôin. 

Cette  explication  est  préférable  à  celle  qui  ferait  intervenir 
une  forme  palatalisée  telle  que  glyÔm  (qui  peut  exister  ailleurs, 
analogique  et  secondaire),  dont  l'élément  palatal  disparaîtrait 
par  la  suite. 

Rem.  2.  —  a)  Toutefois,  on  ne  peut  pas  ne  pas  reconnaître  un 
résultat  de  la  palatalisation  du  gr.  g!  dans  les  produits  du  lat. 
slrangiilare. 

strangulare  "^  \etràglye\ 
etrâgye 

A  Thaon,  le  g  dur  fait  place  à  un  son/;   d'où  etràjyf,  où 

'  Je  peux,  à  ce  propos,  citer  un  exemple  intéressant  de  la 
vitalité  persistante  d'un  patois  «  déraciné  ».  Interrogeant  une 
vieille  femme  qu'on  m'avait  dite  être  originaire  de  Thaon,  je  ne 
remarquais  rien  d'anormal  dans  ses  réponses,  lorsque,  parvenu 
à  la  série  des  groupes  gl,  hJ,  etc.,  je  fus  surpris  d'obtenir  le 
mouillement,  alors  qu'aucun  de  mes  sujets  précédents  ne  me 
l'avait  fourni.  Renseignements  pris,  cette  femme,  bien  qu'établie 
à  Thaon  depuis  plus  de  quarante  ans,  était,  en  fait,  originaire 
d'une  commune  située  à  quelque  dix  kilomètres  de  là  et,  pré- 
cisément, dans  une  aire  de  mouillements.  Malgré  ce  long  séjour, 
elle  n'était  pas  parvenue  à  se  débarrasser  de  cette  particularité 
qui  constituait  quelque  chose  C(.)mme  son  acte  de  naissance 
linguistique. 


126  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

nous  sommes  en  droit  de  reconnaître  une  influence  trançaise, 
provenant  d'une  analogie  erronée. 

^)  Le  produit  du    lat.    secale,   présente,    dans    notre  patois, 
plusieurs  étapes  de  la  palatalisation. 

Soit  : 

sêcale  bh^  "^  bhh'] 

sf'l  et  seyl. 

l 

sey  (dérivé  :seyâ), 

y)  Enfin,  dans  bd'Ie,  il  y  a  réduction  à  /  du  gr.  gl. 

Analogie. 

Le  mot  glèru  (v.  franc,  ierre;  —  fr.  mod.  lierre)  nous  four- 
nit un  exemple  très  curieux  d'analogie. 
Nous  partons  du  composé  latin 

hedera  -|-  -utum 
*hederutum 

d'où  :  ieru. 

et,  syntaxiquement,  d  l  ieru  (phonét.   d  lyhiî). 

Le  gr.  dl  est  traité  comme  faisant  partie  intégrante  du  mot  ; 
d'où  : 

du  dlyeru. 

Enfin,  le  passage  du  gr.  dl  à  un  gr.  gl  nous  ramène,  par  une 
coïncidence  étrange,  au  gr.  gl  -\-  palatale. 
D'où  : 

glyèru  ; 

et,  enfin,   dans   notre  patois,  glèru,  puisque   la   palatalisation 
n'y  exerce  pas  ses  effets. 

B. — Comme  appendice  à  l'étude  des  palatales,  nous  exami- 
nons ici  un  certain  nombre  de  cas  de  palatalisation  secondaire. 

L  —  Son  k. 

1°  €  secondaire  passe  à  * 

a)  ÂY. 


PHONÉTiaUE  127 

Ex.  : 

dc-f-v.  bas  franc,  skërran  dkeircà  ;  dckàrœr. 


V.  h.  ail.  skina 

/  ekeln. 

re  -|-  gcrni.  kinaii 

rkeifâ. 

3)  et  à  U. 

hx.  : 

lavare 

làvUine 

2°  k  -\-  voy.  -»  ky  {ke)  +  ' 

voy. 

x)k-\-a  (très  rare). 

Ex.  : 

? 

d  la   kyalèi 
Lex.). 

'^)k^œ. 

Ex.  : 

ad-|-*colligare 

ex-(-*pilucco-f---- 
*colligare 
cor 
fr.  moqueur 

akeœye. 
eplukyœr. 
keâye. 
kyœ  ;  kyœru 
mokyœ. 

v)^+.^. 

Ex.  : 

*alicunum 
quam  -|-  unum 

d  okyœ. 
k  yœ. 

l)k-[-i(j)  primitif  ou  secondaire 

I.  -^  kyi  {kyn). 

Ex.    : 

ex-|-v.  h.  ail.  brecha        ebrekyl. 

V.  tr.  esquipe-|-...  ekxipae. 

V.  nord.    lôkr-|-...  elorikyi. 

re  -|-  *croccu  m  êrkrokyi. 

?  evâlcyi. 

*por-|-qui  pdr  kyi;   dé  d  kyi  ;  èd   kâ 

kyi;  kà  kyi  vb  rvyhlrc. 


128  PARLER   POPULAIRE   DE  THAON 

qualem  -]-•••  kyik  Je. 

*quetiare  d  kyite. 

coc[h]learium  kyïy  a  po. 

fr.  coquin  kokyi. 

2.  -»  keKkfi). 

Ex.  : 

qui  por  kei. 

quietum  keit  ;  keiû  ;  s  k^ite. 

coc[h]Iearium  k^iye. 

quindecim  k£Ï:{. 

e)ki-e. 

I.  -»   kye. 

Ex.   : 

fr.   attacher  atakye. 

?v.  holl.*blok+...  dt  b'iôkyt'. 

ital.  boschetto  hikye. 

ex  -|-  musca  -|-  . . .  s  hnokye. 

ex  -f-  *piluccare  eplukye. 

*stancare  etàiukye. 

fr.  Jacques  jakye. 

esp.  casco  -["•••  '^  ^^  kaskyct. 

fr.  claquer  klakyc  ;  de  klakyë. 

ail .  klinke  +  •  •  •  klâkyet  ;  klâkye. 

clocca-j-...  ieklokyet. 

fr.   coquin  kôkyè. 

*croccu  m  -|- . . .  krokyï' . 

quid  kye  ;  kyee  ;  k}rk  lu  fe 

*alicunum  kyekœ. 

?  kyeniâiu. 

thema  (îkyei)i. 

*caxanum  kyen. 


catena 


k\en. 


cathedra  kyer  ;  la  kyer. 

car  bon  em  kyerbô;  kyer  bon fc. 

prov .  carda  -]-•..  kyerde. 

car  r  u  m  -|- . . .  kyer  et . 

*quaresima  kyerèin. 

ital.  carcassa  k\erko€. 


HII0N1-TIQ.UE  129 

IV.  Cairon  le     kyerône    (habitants    de 

Cairon). 

carnem  ky'cni. 

carpenta  hyèrpàl. 

carruca  kxcrtt. 

*quaestatum  ky'cUii'. 

?  cadere  -|-  ...  kycùn. 

quindecim  /;)'?;(. 

ail.  n ic r k L' n  iiiarkye  ;  incrkye . 

*nuiccai'e  s  iiiokyc. 

h\  Pâques  dt'  pâkyl'l  ;  de  pokyît. 

rad.  pic  -f-  ...  pikye;  de  pikyeâw. 

re-|-all.  merken  rnierkye. 

tornare  -|-  ...  /  livuniikye. 

-^  kee. 


Ex. 


scahi  i'kecl. 

fr.   Cairon  keerô. 

carrum  -f-  ...  keertè. 

capra  keevr. 

k  +  //. 

1.  ->  kyii. 
l-A.  : 

V.  h.  ail.  scuin  -|-  ...  d  I  i'kyi'inr,ekyiiiiic;t'kyiiiiiœ; 

ekyiimwer. 

2.  -»  kfii. 
\lx.    : 

ex  -|-  culuiii  -| — tatum  eketilla. 

ex  -|-  curare  ekettrc. 

scutariuni  ekeùn. 

calculare  karkenle. 

culuin  keii  ;  keii  d  lu  iiiwè. 

cura  tu  m  k£urâ\;  de  kéuryii. 

curare  k^ttre. 

GuERi.iN  ui.  GuiiR.     -  Parler  pop.  de  TImcii.  9 


130  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

curiosum  huryœ. 

*LUStôrem  ,V  ke/islô. 

cûpa  kéitv;  kéâ. 

cùpa+  ...  k€nve. 

rc  +  culiini  -j-  ...  se  rhit/ê;  rakéiile. 

Rem.    I.  /;/  ->  li  (rare). 

Ex.  : 

co[n]chylium  BtHàj. 

coc[h]learium  iiyt>. 

Rem.  2.  h  -^  /tr  ou  seulement  >tV. 


canem  M. 

planca-f...  de  plâkyer 

II.  —  Son  ^, 

Ex.  : 

fr.  gueuse  ^jy^l;^. 

h) f:+  i  ^  gyi- 

Ex.  : 


argilla 
viscum 


argyil. 
gyi. 
cf.  isl.  vikja  .  gyi^e. 

windica  +  ...  gyieôney. 


V.  h.  ail.  wihsih: 


gym;  gyin. 


a.sax.  lag  -j-  ...  lagyi 

y)  A^  +  ^  -^  O'''- 
Ex.   : 

de  +bulla  +  ...  dclmlêgye. 

fr.  guideau  digyc  ■  de  digyeâiu. 

germ.   wara  egyere. 

V.  h.  ail.  slinga  ^AVy^. 

*[]dicare  fi^)'^'- 

fr-  gai  ^j^^. 


l'llO\ETIQ.UH  131 

\c.spa  iy^P''- 

h.  ail.  wci^aro  iy^>'- 

graiiarium  gycrnh 

wactare  gyel. 

?  \v i n d i ca  /  gyt's  de  Iraver  '. 

5)^  +  "  -^A7"- 


Ex. 


anguilla  àgyàl. 

acucula  Hy^^- 


VII.   —  IKICATIVI-S    LABIALES 


1°  /  final  secondaire  provenant  de  v  lat.  persiste  lorsqu'il 
figure  dans  un  mot  provenant  d'une  forme  d'accusatifen -m/w. 

*apprenditivum  apràlif. 

2"  11  y  a  chute  de  v  secondaire  dans  : 

cûpa  keà. 

3°  Un  i'  latin  qui,  en  français,  a  subi  l'influence  du  w  germa- 
nique, peut  rester  intact,  comme  dans  : 

vespa  œ  vep;  de  vep;  vepr. 

Pvitem  -\-  •■■  visturè. 

?  du  vopàvj. 

4°  Pourtant  un  son  u>  se  relève  là  où  le  français  préfère  le 
son  gu. 

Ex.   : 

(?)  et.  angl.  to  whine  ivinc;  a  wi)i. 

Rem.  I.  Le  i'  secondaire  normand,  qui  se  présente  dans  des 
locutions  telles  que  va  k  <y,  a,  bien  entendu,  inie  origine  toute 
particulière,  de  nature  moitié  phonétique,  moitié  syntaxique. 
Voici  quelle  en  est  Thistoire  : 

va  k  €c  [tr.  où  est-ce]  =  où  est  [ce]  que  c'est. 


132  PARLER  POPULAIRE  DE  THAOX 

Lintcrnicdiairc  de  ces  deux  formes  extrêmes  se  rencontre 
dans  une  modification  phonétique  du  gr.  où  csl,  qui  s'écrira  •/(  c, 
puis  wc,  par  contraction  des  deux  éléments  primitifs. 

De  là,  nous  passons,  sans  difficulté,  aux  formes  nui  et,  enfin, 
va,  qu'il  s'agissait  d'expliquer. 


L'Y  secondaire  qui  apparaît  dans  le  groupe  0  yu  (=  fr.  où) 
a,  sans  doute,  la  même  valeur  phonétique  que  dans  i'howv  (fr. 
encore  un)  et  dans  à  kote d yœ  (fr.  à  côté  d'eux;  —  v.  Destruc- 
tion d'hiatus). 


VIII.    FRICATIVE    LARYNGALE 


L'aspiration  /;,  qui  n'appartient  pas  au  latin  classique  mais 
qui  a  été  longtemps  trançaisepar  suite  d'influences  germaniques, 
tend  à  disparaître  aujourd'hui  de  la  langue  des  villes  :  on  ne  la 
rencontre  plus  à  Paris. 

Elle  a  persisté,  très  pure,  dans  notre  patois. 

Nous  l'étudierons  successivement  dans  les  mots  d'origine 
germanique  et  dans  les  mots  d'origine  latine. 

i"  L'aspiration  dans  les  mots  d'origine  germanique. 

1.  /;  médiale. 

Ex.  : 

...  -j-  germ.  haim  eih-l.m     (Ouistreham  ;     — 

nom  de  commune). 

2.  h  initiale. 

Ex.  : 

scand.  hala  hûl  laé;  lyà   hiile\  i  1  hal'ir; 

s  haie;  bôl  £a. 


l'HONi; 

TIQUl-                                                       133 

: 

halni'i'kyi'. 

nenn.   h.iiin 

haiiiô;  1  Hôiiit'. 

ail.  hahn 

hâiitd;  II'  hôiitô. 

holl.    happcn 

ha  p. 

?v.  h.  al!.  Iiarcn 

har'ë. 

V.  h.  ail.    Iiarin^î 

el  bart'àw. 

} 

harik. 

? 

harikotae  ;  harikotye. 

} 

harivclye. 

rad.  harn 

harnc\  berne. 

r- 

œ grohàiu (soric  de  poisson). 

rad.  <;crm.  (fr.  heurter) 

hœrtî'. 

ba.s  ail.  hankc 

la  bà'àiuk. 

germ.    haga 

he  ;  le  hac. 

ail.  Hcinrich 

Heàwri. 

gcrni.    haga 

hee.(\vX\c  de  charrue). 

V.   bas  franc,  hatjaii 

hhi . 

neerl.    liées  ter 

het. 

germ.   haga  -|-  .. 

œ  hè^. 

germ.    haunita 

hotœ. 

2"  I/aspi ration  d; 

.ms  1 

les  mots  d'origine  latine. 

1.  /;  médiale. 

Hx.   : 

*buca  -|-  ...  hiiho. 

de  -|-  foris  dùhùr;  lihor;  èdho. 

2.  h  initiale. 
Ex.  : 

altum  à  hâ;  hchv;  ho\  hoe  ta. 

fr.   hangar  hàkor. 

hinnire  hâni. 

herba  herb. 

hirpiceni  hère;  heree;  herêi. 

*hericionem  herieà. 

herpetem  herp. 

^hansta  hes. 

ioris  (V  go  d  bor  pei\  honni. 


134  PARIJiR    POPULAIRE    DE    THAON 

onomat.  hôn. 

id.  h'H  hu. 

id.  hûû;  110  but. 

ululare  ^a  m  hu!\  de  htiJ)neàw. 

Rem.  — L'aspiration  /;  peut  passer  à  r. 

Ex.  : 

ail.  hahii  de  ranlo. 

holl.   liappen  /  à  ràpi. 

V.  h.  ail.  ha  ring  de  rcrâ. 

tr.   hibou  ribu. 


Phénomènes  généraux  de  la  physiologie  des  consonnes. 

A.  Passage   d'une   sourde   à  la  sonore  correspondante,  ou 
réciproquement. 

Rem.  —  Ces  phénomènes  s'expliquent,  pour  la  plupart,  par 
des  exigences  d'assimilation  ou  de  dissimilation. 

1°  sourde  -»  sonore. 

a)  t  -^  d. 

Ex.  : 

fr.  Astracan  asdragà. 

catechismum  mo  kadhis. 

b)/r^  g. 

Ex.  : 

fr.   Astracan  nsdragà. 

de  -\-  *captia  degtie. 

a.  sax.  docke  d  !ûdog(y.  Lexique). 

*ca  1  u  m  n  i  a  re  ga  làu'jc . 

fr.   crisser  sa  gi'ie. 

V.  h.  ail.  Iccchon  -j-  digitum  n  y  â  u  a  h  a  lig  dae. 

*unculum  s  n  agi. 

secretum  œ  sgre. 

?  /  %(fr.  tousser)'. 

'  Cf.  la  forme  tHr,  fréquente  dans  des  patois  voisins. 


l'HONHTIQUE  I  3  5 

C)  S  -^   i. 
Ex.  : 


*buxticllo.s  bwt:{yà. 

crassum  -{-■■■  i  grâitl. 

d)  .  ^  /. 

Ex.  : 

*accaptat  m^  a  jet . 

*frasea  frt'j  (aillcur.s  :  fth). 

collocat  -\~  fr.  bru  htjhrœ  (couclic-bru). 

V.  h.  ail.  lisca  d  h  h'j  (y.  Lexique). 

*rutiare  rtije  (ruer,  lancer). 

2"  sonore  -^  sourde. 

a)  d  ^  t. 

Ex.  : 

ad  -|-  cubitum  -|-  . . .  s  ahite. 

V.  bas  franc,  skerran  èt€ir€. 

cubitum  t'I  liut;  kittr. 

*cosere  l{wbi\  dckwot. 

h)g^k. 

Ex.  : 

*aboculum  avœlî. 

fr.  hangar  hâkor. 

*glociarc  kJiiet. 

Rem.  —  Le  h  initial  du  produit  :  de  kènuc:^l{<r-  ail.  Krausel- 
beere)  est  étymologique. 

c)  V  -»  /. 

Ex.  : 

caepa  de  mj. 

febrem  fyef. 

Ex.  : 

de  -|-  de  -|-  *posteis  dedpytis  à  maté. 

?  //.vvrtîc  (barrière  à  — ). 


i3é 


PARLF.R    POPULAIRE    DE    THAON 


tr.  gaz 

du  cras. 

*glitia 

g  les. 

h.  ail.  gris 

grîs^  (grise). 

*giccrium 

jisye. 

fr.  *mauvaiseté 

iiiovcslûe. 

pensatum 

pesât'. 

pausa 

pas. 

*passare  -|-  . . . 

posés. 

*prensuni  -|-  ... 

prise;  le  pnsœ. 

rasus 

à  rau's. 

erysipelas 

ma  resipel. 

t)j  ^€. 

Ex.  : 

jettare 

£le;  i  lu  €li. 

id. +^ ... 

dé  ptî  ftl. 

ail.  Eulen  Spiegel 

espyée. 

fabrica 

for-e. 

*frasea 

de  frh. 

*granica 

grèàiuf  ;  ct^ràee. 

Rem.  —  Le  ^  iinal  de  ce  dernier  mot  provient  bien  du   gr 

c  -\-  a  àQ  *^ranica.  Ce  produit  est  régulier. 

hibernum  -| — aticum  du  h'vhiuu. 

*viaticat  ki  vwoyae. 

Autres  exemples  d'assimilation  : 

*flammula  -|-  •••  ^^  Jîâhlè  byè. 

cal  va  -|-  *sôrice  hok  sori. 

holl.  koolzaad  kÔt^a  et  kÔk::^a. 

ego  -|-  sapio  -|-  ...  s  se  €a. 

illae  -f-  se  -\-  sunt  es  so. 

Exemples  de  dissimilnrion  : 

Ex.  : 

in  -j-  *venimen  -]-...  àvliniae. 

fr.  gourgane  deburgôn. 

calculare  karkeiile. 

*marsisca  inareék. 


piioxKTiai'H  n7 


mcrcoi'is  Jics  mekfrdi. 

ad -j-*eccistum-j-.scruin     bdse. 

sersifi . 


ital 

.  sassefrica 

B.  M 

ctathcse. 

I.  vr 

->  rv. 

Ex.  : 

capra  -)-  ... 

id.     +... 

l.fhl 

^  p. 

Ex.   : 

*affibulare  -\- 

yks 

-»  sk. 

Ex.  : 

indicem 

Rem.— 

*hederutuni 

kérvet . 
kervô. 


afl(fbà. 


l  Idesk. 
f^reéln, 
est  une  métathùse  pour  :  filcru  (v.  pi.  haut). 

C.  Réduction  et  simplification  de  groupes  de  consonnes. 
1°  Réduction  d'un  groupe  de  3  consonnes. 
I. 
•  a)  rhr  -^  br. 
Ex.  : 

arbore  m  àbr  ;  obr. 

b)  rhr  ->  rb. 

Éx.   : 

id.  àrb. 

c)  rhr  -^  b. 

Ex.  : 

id.  àb. 

2.  bsi  -^  st. 

Ex.  : 

obstina  re  ôsliiit'. 


138  PARLER    POPULAIRE    DE    THAO\ 

2°  Réduction  d'un  groupe  de  2  consonnes. 
a)  Chute  de  la  r"  consonne  du  groupe. 
i.  dr  -^  r. 
Ex.   : 

*bullere  hu)}r. 

Rem.    —  kà  vo  rvyere  est  régulier. 
2.  les  ->  s. 
Ex.  : 

ex  -j-  positionem  espoiisyô. 

Ex.  : 

fr.  Adolphe  adôf. 

4-  ^'  -^  p- 
Ex.  : 

presbiterum  -j-  ...  pètro. 

5-  ré  -^  £. 
Éx.  : 


fr.   bercer 
*medicinum 

i  s  hh. 

6.  rd  ^  d. 

Ex.  : 

' 

*lurda 
fr.  tri  mer -|-... 

hvbd. 
tremadœ. 

7.  ri  ^l. 

Ex.  : 

berula 

furlonem 
*merulum 
*orulum  -f-  •  •  • 
*paraula 

bel  (berle). 

œ  fàlô. 

mel. 

oie. 

pâl;  pale  0  tu. 

8. 

rv 

->  n. 

t,x. 

*corna 
*cornicla 

ordinciii 

9- 

rs 

-^  s. 

Hx, 

supcrcil 

ium 

lO. 

ri 

^  /. 

r.x. 

apporta 

1 1. 

r. 

~  ^  ^-. 

Ex. 

illoruni 

+  • 

12. 

V. 

r  -^  r. 

Hx. 

*plovere 

pnoNiVridUH  139 


kbn  ;  s  ekbni. 
kèney. 


le  susiy;  It  sustlÇmfi.  desîi). 


apèt. 


dbn  lœ^  à;  j  lœ:{  t  di. 


plœr. 

b)  Chute  delà  2^  consonne  du  groupe. 
I.   /;/  -»  /;. 
Ex.    : 

duplum  /  d-tib. 

in  -|-  pacare  -j-  -abilem  cpiuoyàb. 

*flébilem  f\i'h. 

diabolum  œ  c;yàzvb. 

credere  -|-  -abilem  heryàb. 

convenire  -[-  -abilem  kôvnab. 

cribrum  krïb. 

maritare  -|-  -abilem  maryiib. 

*nocere  -|-  -ibilem  nœ:{ib. 

pietatem  -j-  -abilem  pikyàb. 

probabilem  probhb. 

tabula  tab. 


^4°  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 


2.kl   -^  k. 

Ex.  : 

ungula 

ôk. 

circIiuTi 

serk. 

^.kr  ^  k. 

Ex.   : 

tr.  sucre 

fuk. 

4.  dr  -^  d. 

Ex.   : 

inttT  +  *pi-endere 
*bu]]erc 

àicrpràd. 
b'wed. 

cinerem 

ۉd. 

de  -f-  *exstingere 
*cosere 

molere 

ordinem 
*pendere 

perdere 
*prendere 

df'lèyd. 

kwôd;  kiuôd 

mttd. 

à  n  ord. 

pàd. 

perd. 

pràd. 

*cisera 
tendere 

sU. 
lâd. 

*torcere 
*tondere 

tœrd. 
îôd. 

vend  ère 

vàd. 

5-/-^/. 

Ex.  : 

caryophyllon 
*trifolum 

jiruf. 
trêf. 

b.     (^l    -»    cr. 

Ex.  : 

*aboculum 

l  avœ^. 

spinula 
ungula 

epjo. 

7-  .^r  -^  a. 

Ex.: 

vinum  -j-acre 

tir.eg. 

PJIONI-TIQ.UE  141 


8.   /)/  -^  /). 

l{x.   : 

CDjHlla 

œ  kiip. 

plus 

pu  ;  A'()  pli . 

*ploia 

pil'i. 

9.   rs  ->  ;■. 

Ex.  : 

niartiuni 

niHr  ;   mar. 

10.  sut  -»  s. 

l'A.  : 

catcchismum 

kadt'€is. 

II.   tr  ^  1. 

Kx  : 

anteccssor 

de\  âset. 

*battuere 

t  bât. 

fenestni 

fnét. 

néerl.  heester 

het. 

*ostrea 

rf^  hïùit  ;  (/-  // . 

quattiior 

kat. 

crcscere 

krcH. 

t^oth.   maurthr 

iiidrl . 

niittcrc 

met. 

ma^istrum 

iinvef. 

nostrum 

Uôt. 

alterum  -|-\icem 

ôtfc  ;  (')/  ;  lt\  ot . 

*pasccre 

pli'Ct. 

rc  -j-  *cssere 

rcl  ;  kà  110  lie  \rl 

\cntrcm 

vàl. 

12.  vr  -»  i'. 

Hx  : 

libi'uni 

liv. 

libra 

liv. 

le  porcin 

lyév. 

paupcrum 

pii'ôr  ;  picores. 

\ ivcrc 

■vk>. 

142  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

D.  Adjonction  d'une  consonne. 

Une   consonne    s'intercale    parfois    en    vue  d'appuyer    une 
consonne  ou  un  groupe  de  consonnes. 

1°  Adjonction  d'un  r. 

Ex  : 

in-f-^in^turare  clselre. 

Rem.  —  C'est  le  produit  d'une  étymologie  populaire. 


dentem -]-... 
ex-|-*carduonem 
germ.  fitl\v-[-  ... 
(?)v.  nord,  gaddr  -|-  ... 


dàtrel. 
ekardrôrie. 
fovret. 
de  eradèl. 


*carduonem 
canapim 


Rem.  —  Peut-être  grade!   est-il   mis,   par  métathèse,   pour 
gadrel  (?). 

kardro  ;  kardrôuet. 

hàu'hr  (cf.   la  forme  franc. 

chanvre), 
kutr. 

letrô;  le  letro. 
pétard, 
œvepr;  gyepr. 


cubitum 
lacté -|- ... 
port,  pintada 
vespa 

2°  Adjonction  d'un  /. 

Ex.  : 

fr.  casson 
*cattia  -\-  ... 
re-j-  ad-j-  pecia-j- 

3°  Adjonction  d'un  /. 

Ex.   : 

V.  h.  ail.  meisa  -|-  ... 


kasionàd. 

kaslrol. 

ràpyeete. 


me^âgl. 


Rem.  —  Il  faut  noter  les  étranges  modiiications  relevées  pour 
les  correspondants  du  [yauçaIs  coquelicot. 

onomat(infl.  du  cri   du  coq)  de  kùrkôlikô;  kotkotikô. 


PHONhTiaUK  143 

K.  CJuitc  d'une  Consonne  finale. 
1°  /. 

Ex.    : 

bovcni  b(è  ;  bœ;  de  bœ. 

*Josephum  /(");(?. 

fr.   Cou V rechef  kiwer^e. 

noveni  nœ. 

iiovum  ncé. 

*6vum  œn  à;  œ. 

2°  Je. 

Ex.  : 

fr.  almanach  alnienè. 

iipud  hoc  ave  tey;  avœ. 
bcccum  -J-  -  ■  •                 ■        ^''  bt'jle. 

bis  -j-  saccum  bisâ. 

germ.    bloch  blo. 

brocchum  bro. 

*cinque  €e\  avâ  £c  nu  nul  dUè. 

fr.    coq  ho  ;  lire  d  ko. 

*croccum  kro. 

*Ludovicuni  Ludovi. 

siiccum  sa. 

a.  sax.   vrac  à  vra. 

3"  /. 

Ex.    : 

animal  anima  ;  anintb. 

*apriUuni  àvri. 

brutahs  brulâ. 


> 


/  Bubayd'  (nom  de  Heu). 


caballum  /  €eva. 

doUum  dœ. 

il  la  k  t' se;  e  khi€  ;  e  so  kôse. 

lilum  Ji. 

liliolum  fiyœ. 

ille  i  a;  eel  i  byo  ;  i  dvwôr  ;  i  Je 

ne-e  ;    /  i.nït'/  ;  /  pèrne  ;   ; 

rÔl  ;  /  sèni  ;  /  ton  ;  /  va  ; 

ieâ's  ti. 


144 


PARLER    POPULAIRE    DE    THAOK 


caballuni 

jvâ. 

qiKile  -|-  quani  -\-  ■■■ 

kyt'kà-. 

ilhic-j-  ad  -\-  vallcni 

par  Icwti. 

malum 

ma;   mû. 

i^crni. 

niarahscalc 

marieà . 

fr. 

Michel 

Mue. 

mcl 

iiiyt'. 

natalcm 

mut'. 

^ipi'iliuin 

avri. 

5 

RÔkrœ  (nom  de 

*luscinioluni 

résina. 

solum 

tu  S(L 

sal 

se. 

4°  r. 

Ex.  : 

• 

ad-j-bonum-|-  ... 

abwoni  ;  ahwôni 

ad  -f-licerc 

adlt'~i. 

agonia  -j-  • . . 

agoni. 

a  -\-  germ .  kruppa  -|-  -  ire 

s  akropi. 

ad  -\-  *currire 

aku'ori. 

ad  -j-  ista  hora 

astœ. 

ad-j-^urdum  +  -ire 

aswordi. 

habere 

avî'. 

infernum 

àje. 

ingluttire 

âglllli. 

?+-ire 

s  àgu'i. 

intcr  -|-  *tenire 

àtùrtèni. 

bonum-j-*aguriuin 

homV. 

bonum-|-  diurnuni 

Imjn . 

calorem 

d  la  €alœ. 

*captiare  +  • . . 

msâ. 

*candelorum 

eàdlœ. 

carncni 

mé  ;  €e. 

?fr. 

chiner 

and'. 

de  -[-tornum 

ke  delxL'o. 

dis-|-*currire 

diskiiri. 

dormire 

dormi. 

du  ru  m 

du  ;  il  alà  du. 

foris 

èdhè. 

l'IlONhT 

IClUK 

fr.  s'éclaircir 

s  eklersi. 

hanc-[-  iHl-j-  hora 

ekoyà'. 

flore  m 

fU  ;  thi'  ci  blé. 

*rtorirc 

'jld'ri. 

f()ssa-|--orcin 

foseyd'. 

*todirc 

fu'i. 

hiniiirc 

hàni. 

banc -|- ad  -j-  liora 

iko. 

liunioreni 

iiihr. 

corium 

du  keà'. 

*cc)lliij;ii'L' 

kfœyi. 

coc\  h  jlcariuiii 

hiye;    kiye;     kiye    l 
kiyc  a  po . 

clai'Lini 

kit.  ' 

hanc-|-ad  -\-  hora 

té  ko  byè  ;  /  //  c  ko  pu . 

*quacrirc 

kri. 

*cc)prirc 

kttvri. 

*curi'irc 

kujori. 

cor 

kyœ. 

illorum 

lœ  kâ  ;  lœ  ko. 

licere 

lwe\i. 

maturum-|-  -ire 

uiœri. 

meliorem 

miyœ . 

*mucirc 

mwex}. 

*morire 

i  va  mwori  ;  ;;/(';'/. 

goth.    niaurthrian--|-  -ire 

myi'rrtri. 

nutrire 

s  nivori  ;  é  s  iiwôri. 

per-f  ... 

pâ  là;  pa  lèàivdrc. 

p  lacère 

plae^i. 

*por 

pÔ  lye  ;  pu  pdiusr. 

pavorem 

pû. 

pu  n  ire 

pimi. 

re-j-ad-j-curtum 

+  ■ 

-ire    rakworfi. 

re  -\-  strictum  -j-  -ire 

retrhi. 

re-|-*frigiduni  -[- 

-ire 

rfrt'di. 

re-j-gerni.  warjan 

+ 

-ire     se  ri^t-ri. 

re  -j-  venire 

rvêiii. 

germ.  rotian  -|--ire 

rwi. 

sub  -|-*currire 

skwori. 

super 

su  1  d  kl  nui. 

gcrin.    sûr -|- -ire 

suri. 

Gur.Rr.iN   DK  CiuiR.  —  PiiiJer  ho 

/>.  ,/<■ 

Tl'iioii. 

M) 


pô; 


1^6  PARLKR    POPULAIRE    DE   THAON 


sudarc  -^  -torem 

Sli'd'. 

fr.   trcstous-|-diurnos 

terjû;  tèrjû 

coc[h]learium 

tiye. 

*tenire 

tni. 

venire 

vni. 

5"  '■ 

tx.  : 

tîlium  -\-  s 
V.  fr.  castillicr 

du  kosi. 

6°  t. 

Ex.  : 

factum 

si  je. 

nitiduni 

ne. 

LIVRE    II 


REMARQUES    MORPHOLOGIQUES 


I.   —    SUBSTAXTIl- 

1°  Genre  des  noms  (subst.,  adject.,  et  part.  pass.). 

1.  Noms  qui  sont  du   masculin  en  patois. 
Ex.  : 

a)  œ  ba^inu'àr   (changement  de  sutlixe). 
ekutnœ  id. 

œfo;  ma  fà  (?) 

œ  ^wrkyt'       t   .  ,  j        rn     \ 

,0,      j,  f.  i       ,  (chaniJ-ement  de  sumxe). 
de  gyerkye      r  v         ^  ^ 

œ  kup  (masculin  au  moyen   âge). 

œ  met  \    ,  \    ■    \ 

tô  mti'^ik  (?) 

œ  regi  (?) 

/   tàp  (genre  latin). 

n'  vep  (     '       r-  j  •      j         -1         •  1' 

-    /^  i  c  est  1  idée  de  maie  qui  1  emporte. 

œ  vepr  i  '  - 

œ  viper  id. 

b)  apnVif  et  €etîv  servent  tous  deux  respectivement  pour  les 
deux  genres. 

2.  Noms  qui  sont  du  féminin  en  patois. 

Rem.  —  Darmesteter  {Cours  de  graïuiii.  histor.,  2"  partie, 
p.  53)  dit  que  «  le  peuple  fait  aujourd'hui  du  féminin  tous  les 
substantifs  commençant  par  une  vovelle  ». 


14!^  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

La  remarque  est  juste.  Le  fait  est  peut-être  explicable  préci- 
sément par  la  présence  de  cette  voyelle  qui  modifie  la  nature 
de  la  voyelle  nasale  précédente.  Cette  explication  est,  d'ailleurs, 
tout  autant  du  domaine  de  la  phonétique  que  du  domaine  de  la 
morphologie. 

La  prononciation  norniale  peut  se  noter  : 

d'  -j-  ;;  -j-  erbàj  (d'il  h'bcïj). 
Par  dénasalisation  (dissimilation),  nous  obtenons  : 
œ  -\-  n-\-  erbàj  (an  erbaj^  ; 
puis,  par  évolution  de  la  voyelle  œ  vers  u. 

Il  -\-  n  -\- erbàj  (an  erbàj^. 

C'est  là  une  prononciation  qui  est  courante  à  Paris.  Les 
acteurs  du  Théâtre-Français  disent  de  même,  pour  «  un  entant  »  : 
u  -)-  n  -\-  àfà,  c'est-à-dire,  phonétiquement,  un  à/à  \  Et  il  en 
est  ainsi  partout  où  l'article  indéfini  est  suivi  de  voyelle. 

Par  la  suite,  la  prononciation  réagit  sur  le  genre. 

Ex.   : 

un  bel  erbàj. 

Rem.  —  Les  deux  formes  un  jiuormt;  œn  fonnï  sont  régu- 
lières. Elles  proviennent  de  formica.  La  forme  française  une 
foiiniii  (i}\'ec  i  bref)  est  hybride,  féminine  par  l'article,  masculine 
par  la  désinence. 

la  fir. 

Rem.  —  Est-ce  une  analogie  avec  la  chaleur} 

iinjyœf;  safyâf. 

d  la  greTjy;  d  la  gerztl  ;  —  par  influence  de 
la  désinence. 

tut  l  ivèr. 

Rem.  —  Là  encore  la  prononciation  a  réagi  sur  le  genre. 
//;/  dcnii-U^  (d'étoffe). 

'  Cf.  une  discussion  à  ce  sujet  parue  il  y  a  quelques  années 
dans  le  journal  le  Temps  (feuilleton  dramatique  de  Fr.  Sarcey). 


RHMARaUKS    MOKPHOLOGIQL'KS  I49 

Rem.  —  Il  semble  qu'à  cette  forme  féminine  le  hinga^^e 
populaire  préfère  aujourd'hui  la  forme  masculine  œ  le. 

d  la  melé^. 

Rem.  —  L'influence  du  genre  latin  des  noms  d'arbres  est 
encore  vivante. 

un  onrr. 

Ç\' .  ce  qui  a  été  dit  d'  erbcij). 

un  plat  an. 

(y.  pi.  haut  la  rem.  sur  mf'Jf'::^). 

d  la  ptutxô  (genre  latin), 
y  e  ma  rcsipel. 

Rem.  —  Ce  mot  est  quelquefois  du  féminin  au  xvii^  siècle, 

(vn  tivrâj . 

(V.  ce  qui  a  été  dit  (.Vrrkîj). 

lin  sàthi  (un  sàthii). 
un  su'îiri. 

Rem.  —  L'/  long  est  provoqué  par  une  réaction  du  genre 
(cf.  funn'i). 

3.   Formation  du  féminin  (subst.,  adj.,  part.  pass.). 

a) 

masc.  blœ. 
fém.     hl(r:(^. 

Rem.  —  Y  a-t-il  là  une  influence  de  «  rose  »? 

masc.  /  le  vu. 
fém.     /  If'  i '//-;. 

Rem.  —  Cette  forme  féminine  de  part,  passé  est  une  dernière 
trace  des  formations  calquées  sur  un  supin  en  -usiiin  (et.  la 
conjugaison). 

masc.   lu  rlevœ. 
fém.     la  rlevd\. 

(V.  le  chapitre  de  la  dérivation). 


I)()  PAKLHR    PC-JPULAIRH    DK    THAOK 

Lj  tcaiinin  -a'^  s  applique  aussi  à  des  masc.  en  -u,  doublets 
de  masculins  en  -œ  (y.  plus  haut,  l'étude  de  Vô  latin). 

masc.  bàyû. 
fém.     bàyd's. 

masc.  haiwoyû. 
fém.     kûizuôyà'-. 

(^^  le  chapitre  de  la  dérivation). 

b)  Le  son  secondaires^,  résultat  de  segmentations  vocaliques, 
s'applique  aux  seules  formes  du  masculin.  Les  formes  du  féminin 
présentent  régulièrement  un  son  -e  ou  -é. 

Ex.   :  masc.  gyae. 

■     fém .     gyé. 

masc.  kèrvae. 
fém.     kh'vé. 

c)  Le  féminin  d'un  participe  en -r,  coiwme  dhc  {ïr .  éteint),  est 
en  -ed,  c'est-à-dire  dctcd  (fr.  éteinte),  par  influence  de  la  torme 
de  l'inflnitif. 

d)  A  une  forme  de  masc.  en  -o  correspond  régulièrement 
un  féminin  -bl,  dans  : 

masc.  œ  piko. 
fém.     œnpikbt. 

4.  Formation  du  féminin  des  noms  propres. 

La  langue  populaire  use  d'une  grande  liberté  dans  la  for- 
mation du  féminin  des  noms  propres  et  notamment  dans  la 
désignation  et  l'appellation  de  la  femme,  par  rapport  au  mari. 
L'article  précède  presque  toujours  ces  formes  féminines. 

a)  Tout  d'abord,  une  femme  peut  être  désignée  par  son 
prénom  ou  son  surnom,  précédé  de  l'article. 

Ex.  : 

La  Raphaële. 

La  Cadette. 

La  Louise  du  château. 

La  grand  Zaïde. 

La  grand  Maltide. 

La  grand  Sarcelle. 

La  Placide. 

La  srand  Sidoine. 


KKMARQ.UKS    MOKPHOLOGIQUHS  I  5  I 

b)  La  femme  mariée  est  désignée  par  le  nom  ou  le  surnom 
de  son  mari,  rarement  de  son  père  ou  de  son  fils,  toujours  pré- 
cédé de  l'article  et  accompagné  d'une  désinence  féminine.  Cette 
désinence  varie  suivant  la  forme  du  mot  masculin. 

Kx.  : 

La  Mahieute  (tille  dun  bossu). 

La  Mère  Couturière  (femme  Lecouturier). 

La  Julienne  (femme  Julien). 

La  Poularde  (femme  Poulard). 

La  Voligearde  (femme  Vaulégeard). 

La  Gougette  (femme  Gouget). 

La  Pannotte  (?). 

La  Guilleménotte  (mère  de  Guilleménot). 

La  Quignotte  (femme  Quignot). 

La  Boulaise  (femme  Boulais). 

La  Contesse  (fille  Leconte). 

La  Carlissesse(mère  du  «  Carliste  »), 

La  Perrettresse  (femme  Perrette). 

(Cf.  la  "  rue  à  la  Perrettresse  »). 
2°  Nombre  des  noms. 

1.  Mots  usités  seulement  au  pluriel. 

Les  mots  suivants  ne  sont  usités  qu'au  pluriel. 

de  frwitàj. 
de  sibiil. 

2.  Il  existe,  dans  notre  patois,  deux  modes  de  formation  du 
pluriel  par  modification  de  la  vovelle  finale. 

a)  Le  plus  fréquent  consiste  dans  l'allongement  de  cette 
voyelle  finale,  brève  au  singulier. 

I.  (Voy.  e) 

Ex.  :  sing.  hnle. 

plur.   de  haie. 

sing.   Innie. 
plur.   de  houe. 

sing.  à'  i^\erk\e. 
plur.   de  o\rrkyt\ 


152  PARLER    POPULAIRH    DK   THAOX 

Rem.    —  Certains  mots,  avant  déjà,  au  sing.,  une  voyelle 
longue,  conservent  cette  voyelle  au  pluriel. 

Ex.  :  sing.   flc. 

plur.   de  fie. 

sing.  iimec. 
plur.   de  iii-ufé. 

2.  (^'oy.  (v) 

\l\.   ■  sing.   !>(}•. 

plur.   de  bœ. 

sing.   /  esœ. 
plur.   Icy  es\(t'. 

Rem.  — La  vovelle  longue  du  singulier  persiste  de  même  au 
pluriel  : 

Ex.  :  sing.  œ  ?vœ. 

plur.    de  gvœ. 

sing.   /  yœ  (/  va'), 
plur.   /?~  yœ. 


Remarquer  cependant 


smg.  (i  n  yœ. 
plur.   It\yœ. 


3.  (Vov.  0) 

Ex.   :  sing.  fwo. 

plur.   le  fu'Ô. 

sing.   haiiiô. 
plur.   le  bamô. 

Rem.  I.  Nous  trouvons  encore  un  pluriel  par  allongement 
dans  le  produit  suivant  :  le  singulier  présente  un  a  nasal  et  le 
pluriel  une  extension  de  ce  son,  par  segmentation  et  diphton- 
gaison. 

sing.  œ  ta. 

plur.  de  teàw. 

Rem.  2.  Il  faut  mettre  à  part  l'étrange  formation  suivante  : 

sing.  œfornu. 
plur.  de  foriiul. 


iu:.MAUQri:s  moupiioi.ogiquks  153 

h)  Le  second  mode  de  formation  est  l'inverse  du  premier. 
La  voyelle  finale,  longue  au  singulier,  s'abrège  au  pluriel. 
Si  la  voyelle  est  brève  au  singulier,  elle  peut  aussi  conserver  sa 
valeur  de  brève  au  pluriel. 

1.  (\'ov.  Il) 

Hx.   :  plur.    le  jini. 

2.  (Voy.  e) 
Rx.  : 


plur. 

le  nu  de  de. 

plur. 
plur. 
plur. 
plur. 

le  pre. 

de  pwe. 

re  (fr.  rayons) 

le  su  fie. 

plur. 
plur. 

de  ni. 
de  ràiudî. 

3.   (Voy.  /■) 
Ex.  : 


Rem.  I.  Plus  spécialement,  à  un  sing.  qui  présente  un  son 
ae  {ay),  résultat  de  segmentation  vocaliquc,  correspond  un 
plur.  en  -e. 


sing.   iHÔ  i^ro  t  ortily. 
plur.   lé^  or  te. 

sing.   kotne. 
plur.   //  kote. 

sing.  kcitrae. 
plur.   dé  kiire. 

Rem.  —  Ce  mot,  et  ce  mot  seul,  est  susceptible  aussi  de 
présenter  une  désinence  de  pluriel  en  -er  (de  keiirer)  ;  —  dési- 
nence isolée  dans  notre  patois,  mais  qui,  dans  certaines  autres 
régions  du  Calvados,  (à  Fontenay-le-Marmion  notamment), 
présente  un  arsez  grand  nombre  d'exemplaires.  Ce  pluriel  en 
-er  (comme  pluriel  de  kiire),  est,  ici,  pris  en  mauvaise  part  comme 
l'est  d'ailleurs,  aussi,  le  pluriel  à  désinence  en  -ya  {le  heurya). 

Rem.  —  Il  peut  y  avoir  exceptionnellement  évolution  secon- 
daire de  Ve  dans  des  formes  de  pluriel. 


154  PAFLF.R    POPULAIKK    DE    THAOX 

Ex.  : 

sing.    œfôsae. 
plur.  de  fosâ. 

3.  Il  nous  reste  à  relever  une  formation  particulière  de  pluriel 
qui  s'applique  aux  mots  provenant  d'un  type  latin  à  suff.  -cllus 
(ellos)  et  -elluni. 

Nous  avons  vu,  dans  l'étude  de  Ve  bref  latin,  que  les 
formes  en  -ellus  n'avaient  pas  eu  de  descendance  dans  notre 
patois.  Mais  il  n'en  est  pas  de  même  des  formes  en  -cllos.  Ce  sont 
elles  qui  fournissent  le  pluriel  des  produits  provenant  de  dési- 
nences latines  en  -ellum. 

Rem.  —  Débarrassons-nous,  d'abord,  des  quelques  rares 
produits  qui  présentent  la  combinaison  : 

sing.  -cllus  (ou  analogues), 
plur.   -cllos. 

Ce  sont  : 

sing.  jvb;  jvâ. 
plur.  dî  jvàw. 

sing.   i  fe  byo;  via  du  hyo  là. 
plur.   /  so  byii. 

sing.  pyo. 
plur.   le  pyà. 

La  liste  est  plus  longue  des  produits  offrant  la  combinaison  : 

sing.   -ellum. 
plur.  -ellos. 

Les  descendants  de  -ellos  affectent  quelquefois  la  forme 
diphtonguée.  La  diphtongue  -y^zc,  toutefois,  a  des  tendances, 
dans  notre  patois,  à  se  réduire  à  un  son  -yà  simple. 

Ex.  : 

sing.  ane. 
plur.  d  ^anà. 

sing.  halive. 
plur.  halivya. 

sing.  bore. 
plur.   leboryti. 


KHMAKQUHS  MOKPHOLOGiaUKS  I55 

sing.  hivosè  (bwest). 

plur.  dé  bu'osyà(di  bwei\à\  bwosyàii'). 

sing.  dvâte. 
plur.  de  dvâtytî. 

sing.  à'  fosaî'. 
plur.  dé  fosyôiu. 

sing.  kûpd'. 

plur.  de  kapyo  Çde  kape  ?) . 

sing.  keuray. 
plur.  ^è  keuryà. 

sing.  fe(/^. 
plur.  i/  kutyà. 

sing.  kivepe. 
plur.  dé  kwepyâw. 

sing.   makrae. 
plur.  i/<'  makeryâ. 

sing.   /;wj-^. 
plur.  c?^  mosyà. 

sing.   ;;//t:^^. 
plur.   //  mtix^ycL'w. 

sing.   w/î<^g^ 
plur.    imieyh. 

smg.  pïperm. 
plur.  pipt'rnà. 

sing.   r^/f''. 
plur.   //'  /vT/^yI. 

sing.   r?/j'^. 
plur.   /r  nisyaw. 

sing.   il:{l. 

plur.   /)fr^f*  j/'v^iic'. 

sing.   /o;r. 

plur.    /('/••yvt  (if'  loiyeMr). 

sing.  f<V;^^  (tre:(e). 
plur.    /r  fer:(j^'â  (tre^xii). 


1)6  PARLER    POPULAIRF,    DH    THAOX 

II.    —  ADJECTIFS 

Les  adjectifs  qui  ont  en  latin  la  même  forme  pour  le  masculin 
et  le  féminin  ont,  rarement,  gardé  dans  les  langues  modernes 
le  souvenir  de  cette  communauté  de  formes. 

En  voici  quelques  exemples  pour  le  seul  adjectif  grand.  Le 
français  dit  encore  :  grand  rouie,  grand  mère,  grand  messe.  Notre 
patois  connaît,  en  outre  : 

à  grà  gule. 
d  la  grà  port. 
€e  un  grà  nii:(^er. 
la  grà  Zaid. 
la  grà  Maltid. 
la  grà  Si  dan. 

(V.  féminin  des  noms  propres). 

III.    —   ARTICLF. 

1.  L'article  défini  se  présente  sous  la  forme  ordinaire  :  h\ 
LV  s'élide  devant  vovelle  et  aussi  devant  consoime. 

Ex.  :  Ife;  etc. 

L7,    dans  ce  cas,  peut  recevoir  l'appui  antérieur  d'un  son  e. 

Ex.  : 

êl  hoirfi. 
H  ko. 

2.  L'article  composé  en  les  peut  se  contracter  en  :  e. 

Ex.  : 

e~  t'phi  ner. 
jusk  t\  b. 

3.  Il  v  a  agglutination  de  l'article  dans  : 

du  liverna^, 
qui  est  mis  pour  «  de  l'hivernage  ». 

(Cl.  ce  qui  a  été  dit  de  la  forme  greln  et  glern). 


kl:marq.uhs  morphologiciues  J57 

IV.   —  PRONOMS 

i"  Pronoms  personnels. 

A.   —  Pronoms  personnels  de  la  i"'  personne. 

I.  Sing./f. 

L'e  s'élide  devant  voyelle  et  aussi  devant  consonne. 

Ex.   : 

y  de. 

j  gàj. 

j  syœ. 
j  viuc. 

La  consonne,  après  élision  de  IV,  peut  recevoir  le  soutien  d'un 
c  prothétique. 

Ex.  : 

è  j  kre. 
(*  j  syœ. 

Par  contre,  Ve  peut  persister  normalement  et  passer  d't;  muet 
{è)  à  e  aigu  Q). 

Ex.  : 

je  m  pie. 
2.  Pluriel  : 

x)  Le  type  nos  \\.\  pas  de  descendance  dans  cette  fonction.  Il 
y  est  remplacé  par  la  forme  du  singulier  qui  est  constante. 
(Emploi  analogique.) 

Ex.  : 

/  alo. 

kù  j  )io:;^  asye:;j'd. 


é  II  II  avo. 

bevb. 

di::p. 

dùiii. 

mt:^  ekhitiiii. 

n  eiyôni. 

iio~â  II  hv. 
e  j  tù  kdixdiii. 
j  iiiii'oj'isy'oin . 


158  PARLER    POPULA1R1-:    DH    THAON 

kc  j  tnu'cirwiii. 
èj  puvyô. 
j  syôm . 
èj  syôm. 
kè  j  vèjyôni. 

,i)  Dans  sa  fonction  de  régime,  le  type  nos  a  persisté  sous  la 
forme  no. 

Ex.  : 

Régime  dir.     /  ald  /zo;^  à  n  aie. 
Régime  indir.  nox^  apwèrtro. 

B.  —Pronoms  personnels  de  la  2*"  personne. 

1.  Singulier. 

La  forme  régulière  est  tu. 

Ex.  : 

tu  di^e. 

k  tu  m  tut'ey. 

2.  Pluriel. 

Dans  la  fonction  sujet  et  régime,  la  forme  régulière  est  vo. 

Ex.  : 

vox^  aie  ;  u  k  t'o:(  aie. 

asye:(ë  vo. 

vb^  ave. 

vo  ۉte. 

vo:(^  et  là. 

k  vo  mwojisye. 

kik  vo  vule. 

Rem.  — -  Souvent,  dans  la   conjugaison    interrogative,  il  y  a 
agglutination  du  verbe  et  du  pronom  qui  le  suit. 

Ex.  : 

alô. 

no\  apwortro. 

aseyo. 

âiàdo. 

vàdo. 

ï  veyô;  la  veyo. 

vu7^  â  vno. 

vulo. 


KEMAKQ.L'HS    .\U)RPHOLOGIQ.UES  I59 

C.  —  Pronoms  personnels  de  la  3^  personne. 
I.  Singulier, 
a)  Cas  sujet  (masculin). 

La  forme  du  masc.  est  //  (lat.  illi),  souvent  réduit  à  /,   par 
chute  de  17  devant  consonne. 

Ex.  : 

//  abrœv. 

i  s  ajnwoy. 

i  beg. 

î  mwt. 

i  dvwor  (à  côté  de  :  //  devwor). 

i  gyœl. 

i  va  s  kofae. 

il  e  mwoyi. 

i  m  a  nyœ. 

i  tra€. 

i  sém. 

i  roi. 

Spécialement,  comme  sujet  de  verbes  impersonnels. 

Ex.    : 

i /e  nh. 
i  plœra. 
i  va  plœr. 
i  fdn. 

(V.  plus  loin,  pour  le  pronom  indéfini). 

(Féminin).  —  La  forme  du  féminin  est  elle,  le  plus  souvent 
réduit  à  e  devant  consonne. 

Ex.  : 

e  degràd. 
es  delô£. 
e  klu-e. 
e  la  perne. 
ke  se. 
k  e  vyen. 
e  n  vèni  pa. 

Rem.  — c  (^  cl)  ->  a  dans  les  interrogations  : 

Ex.  : 

à  bernbt  i  a. 
U  môtri  t  â. 


l60  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

,3)  Cas  régime. 

1.  Singulier.  (Masculin.) 

Le  régime  (lat.  illûi),  devient  ////  en  français. 
La  diphtongue  ///  primitive  passe  ici  à  /. 
Ex.   : 

por  li. 

(Féminin).  —  La  forme  accentuée  illac,  illci  (JlIac-\-i),  a 
donné,  au  moyen-âge,  un  produit  lici,  dont  la  triphtongue  s'est 
réduite,  ici,  à  ye\  d'où  :  lye.  Cette  forme  est,  encore  aujour- 
d'hui, restreinte  à  la  fonction  de  pronom-régime  féminin. 

pb  lye  (pour  elle). 

Rem.  —  Une  influence  secondaire  de  la  forme  illa  accentuée 
sur  /  nous  vaut  un  produit  mixte  t'Iye,  elye. 

2.  Pluriel. 

a)  Cas  sujet.  (Masculin.) 

La  forme  //  (franc,  ils)  persiste  devant  voyelle. 

Ex.   : 

//  alîr. 
il  cilog. 
il  àluinrr. 

il  0  byè  pwe. 

Mais  aussi  il  y  a  souvent  chute  de  1'/  devant  consonne. 

Ex.   : 

k  i  s  asye:{i. 
i  dorm. 
i  for  eh. 
i  gaiwol. 
i  moj . 
i  vivolè. 

(Féminin).  —  La   forme  cl  (Iranç.   flics)   perd  sa   consonne 
Hnale. 


Ex. 


e  degràd. 
k  e  pâv. 


RHMARQ.UES    MORPHOLOGiaUES  l6l 

k  è  se. 
e  sa  kose. 
de  k  c  vej. 

fi)  Cas  régime.  (Pluriel.) 

Le    type   illontDi   donne  une    forme  primitive  lor,   qui,   par 
chute  de  1'/'  lînal,  pa.sse  à  A)  dans  notre  patois. 

Hx.  : 

k'  j  la  d'i. 

La  même  tormc  existe  comme  adjectif. 

Lx.  : 

sii  lo  fer. 
dà  lô  jœncs. 

La  forme  moderne  a  d'ailleurs  tendance  à  pénétrer. 

Ex.  : 

don  lœ:{  à. 

j  l(v:{  e  di. 

2°  Pronoms  démonstratifs. 

1.  La  t.  ecce  bac. 

A  la  forme  française  ça  correspond  la  forme  normande  £a. 
Ex.  : 

€a  bive. 

2.  Lat.  ccciste. 

a)  Masculin. 

Du  lat.  ccceistiii  proviennent  la  forme  accentuée  (/)  ccstui  et  la 
forme  atone  (/)  cesii. 

cesti,  s'étant  réduit  à  sli,  nous  fournit  le  premier  terme  des 
pronoms  composés  suivants  : 

sti  -{-  la  -»  slila. 

sti-^ihi'  (lat.  illoc)  -»  stilœ. 

sli -\-  ici  -\- lias.  -^  sti^è. 

b)  Féminin. 

Du  lat.  ecceisîei  (forme  de  régime  féminin,  accentuée)  provient 

GuFRLtN  DE  Gui;r.  —  Parler  pop.  de  Tbaon.  1 1 


l62  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

la    forme  (/)  cestei,  réduite  à  stc,  qui   est   le  premier  terme  de 
nos  composés  : 

stc  -\-  la  -^  stela  ; 

et  même,  iwcc  dissociation  des  deux  éléments,  ste  ila. 

5ii'-\-ilœ  ->  sicliv. 
ste^  /W-]-  nas.  ->  steee. 

3.  Lat.  ecce  il  le. 

C'est  au  groupe  de  formes  dont  ccce  il  le  est  le  type  qu'est 
emprunté  le  pluriel 

sœ  lœ  {ecce  illos  -\-  illoc) 

avec  vocalisation  régulière  de  1'/  de  illos  (ancienne  forme  cels). 

Rem.  —  Le  pronom  possessif  peut  jouer  le  rôle  de  démons- 
tratif. 

Ex.  : 

le  sye  k  je  vti . 

3''  Pronoms  indéfinis. 

1.  Remarquer  dokyâ',  au  sens  de  :  «  certains  ». 

2.  Le  correspondant  patois  du  pronom  indéfini  on  a  donné 
lieu  à  maint  débat. 

Nous  ne  saurions  voir  dans  la  forme  normande  no  {no:() 
autre  chose  que  la  i"-'  pers.  pluriel  du  pronom  personnel, 
appliquée,  par  analogie  régressive,  à  la  3^'  pers.  du  singulier. 

1°  Devant  voyelles,  il  se  présente  sous  la  forme  //c)~  (//-^). 

Ex.  : 

no~  a. 
nÔ~  ajct. 
no:^  aluni. 
n^  alwàn. 
no~  e. 
noi  eknson. 

2"  Devant  consonnes,  sous  la  forme  no. 

Ex.  : 

no  s  abwes. 
nô  hcrnot. 


REMARQ.UES    MORPHOLOGICIUES  léj 

kâ  no  de. 

no  s  eveJ. 
110  f ri  f  on. 
nô  but. 
no  ka€. 
no  s  lierai. 

Rcni.  I.    Il  V  a  contamination  de  on -\- no::^  dans  : 

ô;^  aluni. 
Rem.   2.   Il  V  a  influence  de  la  nasale  dans  : 

nô  n  6  pà. 


V.    —    VERBHS. 

I"  L'alternance  vocalique. 

Suivant  qu'elles  étaient,  soit  en  latin  vulgaire,  soit  en  latin 
classique,  accentuées  sur  le  radical  ou  sur  la  désinence,  les 
formes  verbales  donnèrent  naissance  à  des  produits  différents, 
à  des  doublets,  dont  l'un  a  pu  persister  en  français,  l'autre 
survivre,  isolé,  en  patois. 

A.  Formes  accentuées  sur  la  désinence  ou  conjugaison  faible. 
Les  exemples  dignes  d'être  mentionnés  sont  peu  intéressants 
ou  peu  nombreux. 

Les  plus  remarquables  sont  les  deux  suivants  : 

1.  mandiico  /  nnvôjii. 
mandûcas  In  tniuoju. 
mandi'icat  /  niâjn  ;  i  niuvjti. 
mandiicant  /  inivojn  ;  /  niàjus  ; 

fo  h  i  iiiii'ojtt. 

Rem.  —  Le  part,  passé  inicoru  est  reformé  sur  le  modèle  des 
part,  passés  du  type  -utuni. 

2.  ùrkoniài'u  ko  fa. 

Ce  produit  est  le  résultat  de  la  contamination  d'une  forme 
forte  et  d'un  type  imaginé  de  forme  taible  où  l'accent  porterait 
sur  un  u  désinentiel. 


164  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

B.  Formes  accentuées  sur  le  radical  ou  conjugaison  forte. 

I.  ad-j-percipere  apereâr;  apereœr. 

La  forme  verbale  latine  est  accentuée  sur  1'/  bref,  qui  donne, 
au  xii'^  siècle,  une  diphtongue  ei.  C'est  ainsi  que  : 

percipere  passe  à  perce  ivre. 

La  diphtongue  ei  se  réduit  régulièrement,  en  normand,  à  e  long 
fermé,  d'où  (avec  application  de  la  règle  du  ^  normand)  : 
per£èvr. 

Mais  cet  e  secondaire,  devant  labiale,  se  modifie  en  un  son  œ, 
par  l'intermédiaire  d'un  e  ouvert.  D'où,  finalement  : 

pereevr  ->  permr  -^  pereœr  (^^\qc  réduction  du  gr.  de  cons.  ir). 

2.  ex-j-nidicare  arae  ;  i  va  arae;  puis  :   erae 

(fr.  cracher^ 

3.  bùllere(^  bullire)  ^a    va    bwed  ;    hiued  ;    bwed ; 

biued  ;  huer. 

Vu  bref  lat.  donne  naissance  à  une  diphtongue  ou  qui  peut  se 
réduire  à  0.  D'où  : 

boire  -^  holdre  ->  boiidre. 

La  labialisation  s'exerçant,  nous  passons,  successivem.Mit,  à  : 

biuudr  ->  bwodr  ->  biuadr  ->  bwedr  {bvjcd  et  biu:r^. 

4.  figere  ilîfi. 

5.  plôvere  plœr',  plœr. 

Le  son  œ  est  une  modification  de  l'ancien  son  ue  provenant 
lui-même  directement  de  ô  accentué. 
De  plus,  le  groupe  vr  s'est  réduit  à  /'. 

6.  pôtere  pœr  ;  pœr. 
Mêmes  remarques  que  pour  le  5, 

7.  pâstum  il  ô  byt'  pit'è. 

Nous  avons  ici  une  forme  labialisée  provenant  d'un  e  secon- 
daire qui,  lui-même,  constitue  une  réduction  de  l'ancienne 
diphtongue  ai. 


REMARQUES    MORPHOLOGiaUES  l6) 

8.  rccipcrc  r€œr;érm'r. 

Pour  IV'xiilication,  \-.  plus  haut,  n"  i. 

9.  scqucrc  syar  ;  pîirsydr. 

Nous  observons  ici  un  traitement  analogue  à  celui  du  fran- 
çais :  la  forme  forte  l'a  emporté.  (Cf.,  pour  d'autres  régions, 
des  ex.  de  la  forme  faible  sya-vi.) 

D'autre  part,  phonétiquement,  on  ne  peut  que  relever  l'évo- 
lution normande  régulière  : 

ë  -\-  u  -^  ien. 

La  triphtongiie  ainsi  obtenue  se  réduit  à  un  son  yce. 

10.  tôrsum  tœr ;  ilètœr. 

Passage  normal,  par  métathèse,  du  son  «<'(«-  oton.)  à  un 
son  œ. 

11.  tracta  tret  (fr.  tirée). 
Cf.  pîuè  (^  pastum). 

12.  ad-|-sédere  s  nsycr. 

L'e  bref  latin  donne,  régulièrement,  une  diphtongue  ie, 
réduite  à  ye. 

2"  Temps  et  modes. 

A.  Indicatif. 

I.  Présent. 

Sing.  I.  —  Peu  de  remarques  importantes. 

a)  V'  plus  haut  ce  qui  a  été  dit  de  l'alternance  vocalique  pour 
des  formes  telles  que  :  /  mvjojti. 

b)  s  asycr  donne  régulièrement/  iitasye. 

c)  L'/  bref  latin  de  bibo  passe  à  ci  qui  se  fond  en  un  e  long  et 
ouvert  et  non  à  un  son  a',  comme  dans  une  région  immédiate- 
ment voisine  :  /  bc  à  côté  de/  bit'. 

d)  Le  verbe  ctrc  suit  le  traitement  conforme  à  la  règle. 
D'une  forme  plus  ancieiuie  siici  (provenant  elle-même  du 

primitif  .w/('/,  sur  l'origine  duquel  on   n'est  pas  d'accord)  prend 


l66  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

naissance  une  forme  moderne  èj  syœ,  qui  s'étend,  en  Basse- 
Normandie,  sur  une  aire  fort  étendue. 

e)  Le  produit  :  je  1  piue,  forme  labialisée  provenant  de  pi,  ne 
présente  pas  de  particularités  et  mérite  seulement  d'être  rappro- 
ché de  Plur.  I  (q.  v.). 

t)  ty  va  représente  un  type  latin  vjdo,  en  regard  du  type 
*vadio,  auquel  nous  devons  la  forme  française  actuelle. 

Quant  à  cette  autre  forme  :  y  vw3  ;  êj  wï  aie,  c'est,  comme 
pour  la  forme  française,  un  type  vadio  qui  l'explique.  La  labia- 
lisation  exerce  son  influence  ;  puis,  par  la  suite,  une  accommo- 
dation de  consonnes  provoque  la  chute  du  v  devant/. 

Sing.  IL 

a)  ///  mwojii.  V''  plus  haut  :  alternance  vocalique. 

b)  in  t  asye. 

c)  ///-  he. 

d)  t  f. 

e)  » 

f)  tu  vàiu  (la  diphtongaison  secondaire  a  été  étudiée  dans  le 
livre  I"). 

Sing.  IIL 

a)  /  mwjjii;  i  màju  (V''  alternance  vocalique). 

b)  /  s  asye. 

c)  /  bh 

d)  //  e. 

e)  /  piue. 

f)  /  va. 

g)  sa  n  hue  pa  ;  a  bwe;  ia  biue. 

Rem.  —  Ces  derniers  produits  sont  conformes  à  ce  qui  a  été 
dit  plus  haut  de  l'alternance  vocalique  (lat.  /'//////)  et  en  même 
temps  conformes  à  l'évolution  française. 

h)  ea  rlî:{^.  (Changement  de  conjugaison  ;  v.  plus  loin  : 
Lifinitif.) 


KHMARQUHS    M()l<1>ll()I.OGIQ.UES  167 


lui 


a)  y  mii'ojà.  Application  des  lois  de  raltcrnancc. 

b)  /  m\  asyc:^ô.  Influence  du  radie,  tonique  syc  — ,  des 
formes  du  sing. 

La  présence  du  son  ;^  s'expliquerait,  selon  nous,  non  pas  tant 
par  Tinfluence  de  produits  tels  que  s  asytsP,  etc.,  qui  ne  .sont, 
d'ailleurs,  pas  attestés  dans  notre  village,  que  par  une  dissimi- 
lation  particulière  de  deux  exemplaires  du  même  son,  destinés 
à  se  taire  face  (dessein  d'éviter  un  produit  :  y  m)-;  asyeyo)  et 
par  une  tendance  assimilante  qui  aurait  provoqué,  en  pré.sence 
du  son  s  de  la  deuxième  sN'llabe,  un  son  ;;;  dans  la  fonction  de 
lettre  euphonique. 

c)  (•/  bh'ô.  —  Traitement  normand  régulier  de  l'atone. 

d)  t'I  s\di)i. 

L'y  provient,  par  analogie,  soit  du  plur.  I  de  l'Imparf.  j  ctycm, 
soit,  plutôt,  de  l'indicat.  prés.  sing.  I,  ;.nvr. 

e)  i'j  puvyô. 

L'o  de  la  syll.  atone  est  le  résultat  d'une  lahialisation  secon- 
daire. 

f)  y  a /à. 

Plur.  II. 

a)  vo  ;;Mt'(y'r  (alternance  vocalique). 

b)  vfl  vo:^  asye^'  (même  rem.  que  plus  haut). 

c)  (■•  /  hriv  (même  rem.  que  plus  haut). 

d)  » 

e)  » 

f)  vo~  ait-  ;  va  ۈlc. 

Kern.  On  eût  pu,  dans  le  livre  consacré  à  la  phonétique, 
attirer  l'attention  sur  la  valeur  brève  de  cette  désinence  de 
Plur.  II.  (Cf.,  cependant,  voz^  aie.) 

Plur.   III. 

Deux  catégt)ries  de  formes  :  k)rmes  faibles  et  fortes. 
I"  Faibles  :  /  mu'ojn. 

Ivem.  /  iiuYjici  (Inh.  d'une  autre  conjugaison  ou  de  1'.^-  de 
l'Imparf.   du  subjonctiQ. 


l68  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

2°  Fortes. 

a)  /  mbj. 

b)  /  .frt.ry'/;(  (régulier). 

c)  /  bcv. 

d)  )) 

e)  » 

f)  /  vo. 

g)   » 
h)   » 

i)  J^  /ct^  î'ty. 

Rem.  — Ce  son /semble  être  le  résultat  d'une  modification  de 
1'/  de  la  diphtongue  ei  provenant  de  Vi  accentué. 

vident  ->   vcient  -^  vey  ->  vej . 

2.  Imparfait. 

Sing.  I. 

a)  j  mwûjc. 

b)  /  bevé. 

c)  j  ri^^c. 

Rem.         Changement  de  conjugaison.   Ct.  le  dérivé  «  taire 
risette  »,  avec  1'^  du  type  ris. 

d)  /  dhnàzudyt'.  Analogie.  (Cf.  Plur.  II.) 

Sing.  II. 

a)  ///  mivoje. 

b)  ///  ht'i'c. 

Sing.  III. 

a)  /  imvoj'c. 

b)  /  bcvt'. 

Plur.   I. 

a)  ù  j  nnuojyo. 

b)  /  bi'vyo. 


ki;marqui;s  morpiiologiciues  169 

C)  >) 

d)  /  aJyô. 

c)  /  la  siuôntmi. 

Rem.  Forme  ancienne,   reformée,  par  analoî^ie,   sur   le 

Plur.  I  de  rind.  prés,  du  verbe  être  :  soms. 

Plur.  II. 

a)  vo  iirwojyè. 

b)  vo  bevye. 

c)  » 

d)  vo:{  alye. 
3.  Futur. 

Sing.   I. 

a)  jd  l  1ère.  (Cf.  toutes  les  autres  désinences  personnelles  de 
ce  temps.) 

laxare  -|-  habeo  ->  *la\araio. 

Ce  t\pc  imaginé  donne  une  torme 

laiserai  -^  Inisrai, 

où,  par  assimilation  de  consonnes,  le  gr.  rs  -»  rr  ->  r  simple. 
D'où  : 

lért. 

b)  /  ;;/  asYi'ir.  Influence  des  formes  accentuées  sur  les  formes 
atones. 

c)  j  bèrt'  (traitement  normand  régulier). 

d)  /  ire. 

e)  y  iiizi'ojre. 

Sing.  II. 

a)  ///  /  lerd. 

b)  ///  /  asyérà. 

c)  ///  hertu 

d)  /  /;•(). 


lyO  PARLF.R    POPULAIRE    DE    THAON 

sing.  m. 

a)  /  /  leva. 

b)  /  s  asyera. 

c)  /  hh-a. 

d)  » 

e)  » 

f)  /  phvra. 

Il  y  a  réduction  du  gr.  vr  à  r. 

g)  /  /  t'hifira.  Influence  des  verbes  de  la  2^ 

Plur.  I. 

a)  ji-  1  lero. 

b)  /  noi  asyérô. 

c)  /  bcro. 

Plur.  II. 

a)  vo  I  1ère. 

b)  vo  vox^  asyére. 

Rem.  —  La  valeur  brève  de  la  voyelle  finale  a  déjà  été  relevée. 

c)  vo  bere, 

Plur.  m. 

a)  /  /  Jero. 

b)  /  s  asyéro. 

c)  /  berî). 

d)  //  hv. 

4.   Passé  défini. 

Certaines  régions  de  la  Gaule  romane  ont  à  peu  près  com- 
plètement abandonné  l'usage  dupasse  défini.  Notre  patois  n'en 
est  pas  là.  Il  se  rattache,  sur  ce  point,  à  la  majorité  des  parlers 
de  Normandie  qui  non  seulement  l'admettent,  mais  le 
recherchent  et  vont  même  jusqu'à  l'employer  abusivement. 

Ex  : 

tj  fiim  ;  /  /  bùm  ;  j  dmii  ;  vo  fiit\  i  fur. 


REMARaUES  MORPHOLOGIQ.UES  I7I 

Une  remarque  importante  reste  à  faire  :  elle  a  trait  à  l'emploi 
constant  d'un  parfait  analogique  en  -/,  reformé  sur  le  modèle 
des  verbes  de  la  2". 

Sing.  I. 
y  dli  ;  y  hi  Uryi;  je  m  krakyi  ti  rîr;  j  mwoji  ;  j  à  rapi  y  un. 

Sini,^  II. 
/  ali. 

Sing.   III. 

il  ali  ;  il  âporti  ;  k  av'ï^i  ;  i  It  l  btitoni  ;  h'  eli  ;  i  dhiiui  ;  il  li 
fiti  ;  /  s  maryi  ;  cl  mot  ri  ta;  c  prejeri  ;  e  s  ràmworaeyi  ;  ea  s 
rapropaji  ;  en  vêni  pà;c  n  vivi  pa. 

Plur.   I. 

j  al'nn  ;  j  iJiii'ojim  ;  j  eklathn. 

Plur.  II. 
vo:^  alit  ;  vo  mivofit. 

Plur.  m. 

//  alir;  i  niiuojir  ;  //  àiiDiiir. 

5.  Passé  indéfini. 

Sing.  I. 

;  fx  "• 

Kern.  —La  lettre  de  liaison  figure  ici  par  analogie  régressive 
avec  les  formes  du  sing.  II,  ta  :^  11. 

Sing.  III. 

1°  y  t'  li.  (Traitement  régulier  de  Vc  lat.  suivi  de  palatale;  — 
è  -\-  c  -^  ici  -»  yi  -^  /.) 

2"  t'  11  0  pà  vi  pyh  (fr.  vécu). 

Rem.  -  Influence  analogique  des  formes  du  sing.  indicat. 
prés.  (v.  part,  passé). 

B.   Subjonctif. 

Peu  de  remarques  importantes. 


172  PARLER  POPULAIRE  DE  THAOX 

I.  Présent. 

Sing.  I. 

fo  k  j  al  (kj  àu'I)  ;  fô  kù  j  m  asyt':;^. 

Rem.  —  Ci.  A.  1°  j  no^  asyt'iô.  Il  y  a,  ici  et  là,  influence 
des  formes  accentuées  et  présence  du  son  de  liaison  :(,  qu'on 
explique  soit  par  un  retour  hypothétique  à  une  forme  d'infinit. 
s  asyese,  soit  par  une  assimilation  de  consonnes. 

k  j  afin  ;  Jo  ké  j  btv  (hev)  ;  kc  j  dcfrakt. 
kik  vo  vule  k  j  i  fh. 

Rem.  —  Forme  régulière,  provenant  du  gr.  a-\-c  accentué. 

kè  j  miuojù. 
Rem.   —  Forme  de  la  conjugaison  faible.  V""  indicat.  prés. 

p-iir  kè  je  l  sàv  (^shv). 

Rem.  —  Influence  des  formes  inaccentuées  du  Plur.  I,  II,  III 
et  de  rindicat.  prés. 

kc  je  n  se  ;  kè  j  se. 

Rem.  —  Traitement  normand  régulier  de  1'/  latin, 

fb  kè  j  vej  (¥"■  plus  haut  :  Indic.  prés.  Plur.  III). 

Sing.  IL 

kè  t  tiy;  k  in  hev  ;  ktu  tnicojn. 

Sing.   III. 

k   il  ây  ;  fo  k  i  s  asyt'i  ;  ki  bev  ;  jo  k  i  mwojti. 

Plur.   I. 

fo  kè  j  710::^  asye:(yd. 

k  j  àyoïn. 

Rem.  —  Le  gr.  ly  ->  y  par  analogie  régressive. 

kè  j  hevyoui  ;  kè  j  tè  kolyoni. 

Rem.  — C'est,  comme  on  l'a  vu,  la  forme  normale  du  Plur.  I. 

/'('  j  mwojyt)  ;  k  j  ^  seyô. 


RE.MARQ.UES   MORPHOLOGiaUES  I73 

Plur.    II. 
fb  k  vo  vo^    asyt^e. 
Rem.         Chute  du  deuxième  son  }-,  par  dissimilation. 
k  i'()^  dlyt'  ;  k  vo  mwojyè. 

Plur.    III. 
/•  /■/  ûl. 
Rem.  — -Passage  de  y  à  /  par  démouillement. 
k  i  hcv  ;  ki  iiiwojâ. 

2.  Impartait. 

Rem.  —  Nous  pouvons  dire  du  subjonctif  imparfliit  ce  que 
nous  disions  plus  haut  du  passé  défini  :  notre  patois  en  a 
conservé  la  notion  très  nette  alors  que  le  français  et  plus  d'un 
parler  provincial  Tout  presque  complètement  laissé  tomber  en 
désuétude.  (V'  surtout  nos  témoignages  desubj.  imparf.  analo- 
giques en  -/'.) 

I.  —  Sing.  I. 

fodre  ke  j  syti  la  {d.  Sing.  III). 

Rem.  —  Double  influence  des  tormes  de  l'indicatif  prés,  aux- 
quelles ce  produit  emprunte  et  sa  consonne  initiale  et  le  son  y 
(cf.  notre  produit  /  syd').  Enfin,  la  finale  est  refaite  sur  les  formes 
du  sing.  III.  (y.  le  suivant.) 

fodre  kè  je  I  dti . 

Rem.  — Ce  produit  est  retormé  sur  le  Sing.  III  pour  la  finale. 

Sing.  m. 

/;/  su  ;  j  vitdrc  b\ë  k  ea  siïjvii  (ci.  Sing.  I). 
Rem.  —  Ici,  l'emprunt  est  restreint  à  la  consonne  initiale. 
Plur.   I. 
/iV  /  110  110:^  as\i'::;^yoiii. 


174  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

Rem.  -  Influence  des  formes  accentuées  sur  le  radical.  — 
Désinence   primitive  régulière   du  présent.  (\'''  Prés.  Plur.   I.) 

kè  j  véjyôni  €a . 

Mêmes  remarques  que  plus  haut.  —  Pour  l'élément  vcj  — , 
vid.  supra. 

Plur.  II. 

k  vb  l'o^  asye^isye. 

Rem.  —  Mêmes  observations  que  plus  haut  touchant  l'in- 
fluence des  formes  accentuées  sur  le  radical  et  de  la  consonne 
intercalée. 

Plur.  m. 

ki  s  asye^. 

Rem.  —  Influence  des  formes  du  sing.  III. 

n.  Tout  comme  le  passé  défini,  le  subj.  imparf.  présente  des 
exemples  de  formes  analogiques  en  -/,  avec  emprunt  à  d'autres 
conjugaisons. 

Sing.  L 

ke  j  iiiwojï. 

Sing.  II. 
h  tii  niiuoji. 

Sing.  m. 
ki  nnuojt  ;  k  on  àten  ;  n  s  ckapi  pa. 

Plur.  L 
kè  j  miuojhydm. 

Plur.  IL 
k  vo  dmàzvdtsyè  ;  k  va^  ekuttsye  ;  k  vo  miuomye. 

Plur.  III. 
ki  iiiwoji. 
C.  Conditionnel. 
Peu  de  remarques. 


REMAUaUES  MORPHOLOGiaUES  I75 

1°  Présent. 

Sini,'.  1. 
j  mwojr'c. 

Sin-.   III. 
//  erî'. 

Plur.  I. 
j  n  cryont  pti. 
Rem.  —  Désinence  régulière. 
2°  Passé. 

Sing.  I. 
j  on%  Il  fini  ;  j  l  hc  nn'ikyi. 

D.  Infinitif. 
Changement  de  conjugaison. 

a)  2"'  conj.    -»  V  conj. 
Ex.  : 

/~  akeœye  ;  bivoye  ;  keœye. 

b)  4"'  conj.  -»   i"'  conj. 
Ex.: 

rli^e  ;  fer  èrlï~è. 

E.  Participe  passé. 
Changement  de  conjugaison. 

a)  2'-'  conj.  ->  r^'  conj. 
Ex.  : 

<'/  a  bivoye. 
ebhaise. 
Rem.  —  Us  provient  des  formes  du  plur.  de  l'indicat.  présent. 

b)  Part.  pass.  analogique  en  -//  (lat.  -utnin). 


176  PARLER  POPULAIRE  DE  THAOX 

Ex.  : 

inàtu  ;  il  à  n  a  iirwoni . 
c)  Part.  pass.  analogique  en  -/  (lat.  -ilmii). 
Ex.  : 

c  n  0  pà  vi. 

Rem.  —  Conjugaison  populaire  interrogative. 

Cette  remarque  pouvait  figurer  aussi  sous  la  rubrique  :  pro- 
noms interrogatifs. 

L'emploi  du  pronom  personnel  à  la  suite  de  la  forme  verbale, 
en  conjugaison  interrogative,  semble  avoir,  aux  yeux  du  peuple, 
enlevé  à  ce  pronom  quelque  chose  de  sa  valeur  pronominale. 
C'est  ainsi  que  s'explique  le  phénomène  de  réduplication  du 
pronom  qui  se  rencontre  dans  la  conjugaison  interrogative. 
Une  forme  pronominale  y  précède  le  verbe  ;  uiie  autre  le  suit. 

D'autre  part,  le  gr.  /  -|-  //,  devenu  //,  par  chute  de  1'/  finale, 
et  emprunté  aux  formes  de  sing.  III  et  de  plur.  III,  a  fini  par 
être  appliqué,  en  vertu  d'une  analogie  régressive,  aux  autres 
personnes  du  sing.  et  du  plur.  ;  si  bien  que  les  formes  verbales, 
précédées  respectivement  du  pronom  qu'elles  comportent,  sont 
suivies,  en  outre,  non  pas  de  ce  même  pronom,  mais  d'un 
élément  //,  fixe,  invariable,  qui  tend  à  se  transformer  en  une 
véritable  particule  interrogative. 

Ex.  : 

Sing.   I. 

y  /;/  asyc  li  ;  j  iiiàju  ti  ;  y  syœ  ti. 

Sing.   II. 

màJH  lu. 
c  tu. 

Rem. —  Les  observations  précédentes  ne  sont  pas  applicables 
à  ces  deux  exemples. 

Sing.  m. 

s  asyï.li  (plus  souvent  :  va  ti  s  nsycr);  viàj  ti  ;  no  pœt  i  ;  c  ti. 


KEMARaUKS  MORPHOLQGiaUES  I77 

Plur.   I. 
;  ?;t):^  asve^o  li  lô  ;  j  màjô  li  ;  /  syôm  ti  ? 

Plur.   II. 
vè^  asye:(u  la  (et  aussi   :  alô  vè^  asyer  ?)  ;  màjo  ;  et  vô. 
CL  Kcm.  de  sing.  IL 

Plur.   III. 

s  asye  ti;  inàjii  ti;  sot  i;  teœs  ti? 

Rem.  Dans  notre  patois,  on  le  voit,  l'usage  de  la  formule 
interrogative  //  n'a  pas  l'extension  qu'on  lui  voit  prendre  sur 
certains  points  de  la  Gaule  romane.  Elle  ne  s'applique  pas, 
notamment,  aux  sing.  II  et  III,  non  plus  qu'au  plur.  II. 

VI.    —    ADVERBES,    PREPOSITIONS. 

Les  remarques  morphologiques  relatives  aux  mots  invariables 
étaient  de  trop  minime  importance  pour  que  nous  ayons  cru 
devoir  les  faire  ligurer  ici.  Tout  ce  qui  s'y  rapporte  sera  étudié 
dans  la  partie  syntaxique  (v.  livre  III). 

VIL    —    DÉRIVATION. 

Nous  examinerons  successivement  : 

1°  Les  substantifs  verbaux. 

2°  La  formation  des  verbes  (infinit,  et  part,  passé). 

3°  Les  suffixes  de  dérivation. 

4°  La  composition. 

I"  Substantifs  verbaux. 

Quelques  substantifs  verbaux  méritent  une  mention  spéciale. 
Ce  sont  : 

/  dt'i^ii  (de  dc^^oiilter). 

edik  (de  iiidi.qticr). 

œ  grtpe  (de  grimper)  ;        subst.  vcrb.  -(-  sutl*. 

d  la  kôf  (de  kôfe  ;  —  Ir.  chauffer). 

id'rk  (de  tœrkè;  —  fr.  tordre). 

GunRLiN  DE  GuFR.  —  l'uvlcr  pop.  dc  Thaoïi.  12 


lyo  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

Rem.  I.  La  trct  est  un  part,  passé  pris  substantivement  (du 
verbe  traire).  Il  désigne  «  le  lait  tiré  ». 

Rem.  2.  à'  hib  (fr.  petit  bouton)  semble  refait  sur  le  modèle 
des  subst.  verbaux. 

2"  Formation  des  verbes, 

a)  Suff.  -od' ;  —  marque  l'affectation. 

Ex.  : 

/  s  parJbe,  formé  sur  parler, 
h)  Suff.  -tie,  -ni. 
Ex.  : 

abii'ôni,  formé  sur  l>oii  Q>wo). 

betône,  sur  bêle  et  béto)i. 

erne,  sur  rein  ;  —  reformé  directement,  sans  le  secours  de 
la  consonne  de  liaison.  Cf.  le  fr.  éreinter. 

€0£Ône  ?,  onomat.  ;  —  influence  de  cJjuchoter. 

japine  ?  ;  — •  influence  de  japper. 

hapiine,  relormé  sur  c a pon. 

ka-ùne  ?;  —  influence  de  tâtons  et  du  précédent. 

Iih'tfine  sur  laver  -|-  ?.  Remarquer  le  sens  péjoratif  «  laver 
sans  soin  »,  ou  «  par  jeu  ». 

rtàtône  ?,  reformé  sur  tâtons. 

c)  Suft".  -le. 
Ex.  : 

eniyole,  sur  myo.  Cf.  le  fr.  endetter. 

forkle,  sur  fork,  par  analogie  avec  des  produits  tels  que 
râtle,  gavle,  etc. 

gavlè,  provient  directement  de  i^'a-vel. 

pènle  (^=  faire  des  poulains). 

râplé,  sur  râpe  ;  —  analogie  avec  des  produits  tels  que  peler 
(phon.  pie),  etc.  (v.  plus  haut). 

reklè  ?  ;  —  fréquentatif  de  rekye.  . 

vyble,  reformé  sur  veau,  par  analogie  avec  des  produits  tels 
que  i\yle,  qui  présente  un  traitement  normand  plus  régulier. 


KKMARdUES    MORPHOLOGIQ.UES  I79 

d)  SufT.  -le. 
Ex.  : 

baeikôte,  formé  sur  Imrbot  1er  -\-  vacbot  1er  (?}-{-  ?. 

710  bernât,  sur  bernô  (— •-  petit  brin). 

brinote,  sur  brin  -j-  grignoter. 

dépote,  sur  pot. 

t'kyœstae,  sur  hy(i's-\-\^:  I  de  liaison. 

likîite,  sur  licou,  avec  intl.  de  ^/cf/Z^^. 

/  ^/;w/  ? 

piuète,  sur  pouite. 

ràpyeete  ;  râpyhte,  sur  /'j^^. 

rpihole  ?  (v""  plus  liaut). 

varvote,  sur  barbotter  -\-  varvot  (?)  Cf.  baeikôte. 

k  no  vèt,  sur  w  (fr.  w«j)  -f-  le  Z  de  liaison. 

e)  Suff.   -_)'^. 

Ex.  : 

bekye,  sur  /'^r. 

brâtïyi,  sur  bre:{iye  Q)-\-  ?. 
dhiktâye,  sur  déchiqueter  ~\-  tailler, 
patûye,  sur  patauger  -\- patrouiller . 

rôdye,   sur  T^o/j-  (nom  de  commune)  -|-  ''o./*?/'  [=^   aller  à 
Rotsf. 

0  Suff.  -5^. 

Ex.  : 

epyose,  sur  pyo. 

€e  H  k  ofisra,  sur  office. 

g)  Suff.  douteux. 

Ex.  : 

âsetré  est  une  étymologie  populaire  (v.  la  phonétique    des 
consonnes). 

tiU  epafe  ? 

pat  are},  onomat. 

//  (/  pilakrt'  tii  (piler  -\-  massacrery 

r/i^e  tormé  sur  ruer. 


100  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

Rem,  I.  De  ces  suffixes,  quelques-uns,  appliqués  à  certains 
radicaux,  leur  communiquent  une  valeur  péjorative  ou  fréquen- 
tative; —  l'une  d'ailleurs,  résultant  souvent  de  l'autre. 

Ainsi  : 

Suff.  -oee  : 

i  s  parloe  (=il  essaie  de  bien  parler,  sans  succès). 

Suff.  -ne  : 

r/(7/J«é  (=  chercher  maladroitement  son  chemin  dans  l'obs- 
curité). 

làvtieine  (q.  v.). 

Suff.   -tt  : 

baeikote  (=  barboter  par  plaisir  dans  l'eau  ou  la  boue). 

Suff.  -yc  : 

dhiktàye  (^=  couper  mal,  sans  soin). 
patûye. 

Suff  -?. 

pilahi'  (;^  fouler  aux  pieds  brutalement). 

Rem.  2.  Comme  on  l'a  pu  voir,  plusieurs  de  ces  mots  pré- 
sentent des  exemples  intéressants  de  contamination  verbale, 
dont  certains  s'expliquent  malaisément. 

Noter,  entre  autres  : 

baeikote. 
deeiktàye. 
paNlye. 
varvote. 

et  la  forme  non  encore  enregistrée  : 

//  a  l  yœ  hoci  (=  bossue -\~  poché). 

3"  Suffixes  de  dérivation  nominale. 

I.  Suff.   —  il  (lat.  -accus). 


Ex. 


avnà  (~^  paille  d'avoine  ;  —  de  avhî). 
enà  (=  plancher  de  grange). 


REMARaUES  MORPHOLOGIQ.UES  l8l 

à'  d^riyà  (de  :  dgriye)  ;  dé  dgriyâ. 

dufmnu  ;  Jevâ  ;  fava  (=  fanes  des  fèves). 

gurmà  (changement  de  suif.,  par  tendance  péjorative). 

krapà  (id.). 

orjà  (-  -  paille  d'orge). 

du  pexà  (de  :  pc  -\-  Vs  du  plur.  ;      :  des  fanes  de  pois). 

du  riuiijà(de  :  nuuj). 

styâ  (de  :  sey;  —  fr.  seigle  ^=--  paille  de  seigle). 

œ  verâ  (cL  lèvera  =  habitarits  de  \'er-sur-Mer). 

dit  vopàiu. 

Rem.  Ce  suffixe  sert  surtout,  on  le  voit,  à  désigner   la 

paille  des  céréales  (paille  de  seigle,  d'avoine,  d'orge).  Cf.,  dans 
d'autres  régions,  formata  (=^  paille  de  blé);  ou  les  fanes  de 
légumineuses  (tanes  de  pois,  de  fèves). 

Il  peut  prendre  une  valeur  péjorative,  peut-être  par  analogie 
toute  formelle  avec  le  suffixe  -ya  (du  lat.  -ellos),  comme  dans 
le  kfiiryâ,  plur.  de  kiire. 

2.  Suff.  -âj  {ht.  -aticiiiii). 
frilaj  ;  de  frivitiij . 

Ce  sufiîxe,  à  valeur  collective,  donne  au  mot  le  sens  de 
«  diverses  sortes  de  fruits  ».  Le  singulier  serait  frïbi.  (\ . 
formation  du  plur.) 

3.  Suff.  -à  ;  -^7. 

de  digyedw. 
/^  etrèfiâ. 
œ  kyémâw. 

Rem.  I.  Ce  sont  des  sortes  de  substantifs  verbaux.  Cf., 
pour  le  deuxième  exemple,  /  ::^etrené.  (\ .  pi.  loin.) 

Rem.  2.  Dans  Je  J\â,  il  y  a  changement  de  suffixe. 

Rem.   3.  àtdinmà  est  retormé  sur  le  substantif  verbal,  àtiîm. 

4.  Suff.  -ar;  -ard. 

biilar  (de  :  h-iï  ;  —  fr.  bouleau'). 

vyâ'  eolàr  (de  :  €ole  ;  —  fr.   pop.  butter,  chopper). 

jinièrd  (de  :  jime  ;  —  fr.  pleurer). 

k'iilâr  ;  kiilôr  (de  :  kuJe). 


l82  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

nibjàr  (de  :  moje;  —  tr.  jjiangçr). 
œn  omàr  (?)  =^  trou  dans  un  mur. 
sajàr  ;  safor  (de  :  safr^. 
sôlar;  sôlor  (de  :  so;  st'i;  —  fr.  saoul). 

Rem.  —  Ce  suffixe  a  une  valeur  en  général  dépréciative  et, 
notamment,  dans  les  mots  :  solar,  safar,  inùjàr,  jiiiiôrd  ;  eolar. 

5.  Suff.  -are. 

finàrc  (de  -.fè;    -  fr.  fin). 

6.  Suff.     tts. 

a  la  bonàs. 

la  kàs  (fr.  chas  =  trou  d'une  aiguille),  par  substitution  du 
suff.  féminin  au  suff.  masculin. 

7.  Suff.  -a y. 

konây  ;  konay  eiiiàtle. 

Rem.  —  Il  y  a  peut-être  là  une  étymologie  populaire,  par 
influence  de  caitailh. 

/:^  osay  (  ^—  les  os). 

Ces  deux  produits  présentent  un  sens  légèrement  péjoratif. 

8.  Suff.  4(plur.  -¥). 

dûye. 

Rem.  —  La  valeur  de  Vii,  dont  la  longueur  tient  peut-être 
à  l'influence  du  simple  :  dn,  indiquerait  que  le  radical  conserve 
toute  sa  valeur,  jusque  dans  la  dérivation. 

le  gardint'  (de  :  garde). 

d  ;{  lie  (de  :  //). 

de  jàwne  (de   :  jàiun). 

l  hèe:s^. 

kokye  (de  :  kok;  —  fr.  petit  coq). 

korse  (au  sens  de  :  corsage). 

rigide. 

de  snriih'(scns  de  :  aigreurs  d'estomac). 

Rem.  -  Ce  sufiixe  a,  le  plus  souvent,  une  valeur  diminu- 
tive. 


ki:mai<q.ui:s  mokimiologiciuks  183 

9.  SufT.  -J,  (/). 

(îlcytre  (de  :  kycr  }        fr.  «  lont^e  d'une  vache  >->.) 

un  àpàdàîc  (de  :  pàdà). 

bràj'i  ;   —  part,  passé-adjectif. 

œn  biuôic  (de  :  b-wÔ:(^;  —  fr.  hoitse). 

£îvyeré  (de  :  eivycr). 

^ayâsé;  —  part,  passé-adjcctit  tonne  sur  Jayâs. 

nu  1^  al  OUI  (    -une  grande  quantité). 

ga!i'(dc  :  i^ât). 

d  la  glœé;  gèlivé;  gélvc;  i^^luc  (de  :  f;l(i'). 

Girofle  (du  fr.  giroti). 

kramayc  (changement  de  sutfixe). 

kyerte  (de  :  kyerei). 

pelé  (de  :  pf'l). 

à  va ih'  (de  :  lû). 

à  vcrc  (de  :  vh-). 

Rem.  —  Ce  suffixe  a,  surtout,  une  valeur  collective. 

10.  Suff.  -t'I. 

de  gradcl  (de  :  grtid). 
Rem.       Suftixe  de  valeur  diminutive. 

11.  Sutf.  -(■(/). 

de  bd'lê  (  -■--  grands  cris). 

de  rvolî  (=  petits  coups  de  vent). 

12.  Sufl".  -t's. 

filres  (   -  tiercelet). 

gratres  (-=  grattoir  du  four). 

la  luer  inelcs  (=  la  femelle  du  merle). 

la  pàsres  (de  :  pasc^. 

pâtres  (de  :  pâtre). 

tiunrmres  (de  :  timirnc). 

Spécialement,  les  féminins  des  noms  propres.  (W  plus  haut.) 

La  Carlisscsse. 
La  Perrctlresse. 

Rem.         (~e  suflixe,  que  le  fran^'ais  ne  connaît  plus,        saut 
de   rares  exceptions  — ,  et  qui  a  été  tloiissant  dans  l'ancieime 


184  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

langue,    semble    persister    assez    victorieusement    dans    notre 
patois.  Il  désigne  un  instrument;  il  sert  à  former  des  féminins. 

13.  Suff.  -t't. 

de  ba-vt't  (fr.  bavoirs). 

hbret  (fr.  baratté). 

€et  h  la  ekxl  (de  :  eie;  —  fr.  :  c'est  peu). 

la  ImrdrdHct  ;  kardrônet  (changement  de  suffixe). 

de  katinet  (fr.  :  «  frisures  »  en  papier). 

klâhPl  (de  :  klâk). 

de  klokyt't {de  :  klok). 

dekudret  (de  :  kndr). 

kyœlet  (de  :  kyâ'l  ;  —  fr.  tuile). 

lihet  (de  :  le). 

m:;erel  (étymologie  populaire;  —  fr.  musaraigne). 

muct't  (de  :  inne). 

de.  ptnukxct. 

pukyî't  (au  sens  de  :  poche  de  vêtement). 

p'iilct  (fr.  ampoule). 

Rem.  —  La  valeur  de  ce  suffixe  est  diminutive. 

14.  Suif.  -œr. 
àgulœr  (de  :  gnl^. 

1 5 .  Sutf.  -in. 

piiphi  (changement  de  suffixe). 

16.  Suif.   -ly. 

d  la  gre^iy  (changement  de  suffixe). 

17.  Suif.   -d'{-(r:0.  ;         cf.  suff.  -ii. 

Rem.  — La  plupart  des  produits  dont  suit  l'énumération  sont 
à  demi  influencés  en  ce  sens  que  le  suff.  -œ  qu'ils  présentent, 
s'est,  généralement,  substitué  à  un  suff.  -il,  plus  ancien,  et  qui 
leur  était  attaché.  (^  lat.  -orem).  Le  suffixe  français  correspon- 
dant pour  presque  tous  ces  mots  est  en  -oir  ou  -oire. 

l  abnh'd'. 

âtfiiin'. 

batœ. 


REMARQUES   MORPHOLOGiaUES  IÔ5 

drhœ  ;  dreeœ. 

ekumœ. 

epitstœ. 

jukyœ. 

mira'. 

jnucœ. 

sumœ  ('^  tablier  à  semer). 
tira-. 
et  le  féni.  posés. 

Rem.        Ce  sullîxe  désigne  presque  toujours  l'instrument. 

18.  Suff.  -ô. 

ci  berlo  ;  hcrno. 
huriko  ;  hwiin'ko. 
eibb. 
d:;^  î'kalb. 
fyœyÔ. 
de  gobla. 
grimlo. 
hato. 
marao. 
miflô. 

Diyo  ;  d'  niyo. 
paya. 

petyô  ;  tu  pekyo. 
dé  rûi^o. 
sôtliko. 

vihd  (Changement  de  suffixe.  —  Cf.  la  forme  vnw,  usitée 
dans  d'autres  régions). 

Rem.     -  Ce  suffixe  a  une  valeur  diminutive. 

19.  Suff.  -b. 

de  piuoryù. 
â  vàtriyç. 

20.  Suff.  -be. 

bwbrbe  (fr.  bourriche'). 


l86  PARLER  POPULAIRE  DE  THAOX 

21.  Suff.    -M. 

gleru  ;  lyeru  ;  grcclu . 

gwotu. 

kyaru. 

de  rbku  (=  harengs  pleins). 

22.  Suff.  -n  (cf.  suff.  -œ  et  Remarque). 

batû  (cf.  /'rt/a'). 

/:(  <^/r/;>//  (cf.  /  ;{  etrèhn). 

jukù  (cf.  jiikyâ'). 

kàrû. 

kraeii. 

hihù. 

làvti. 

sumti  (----  tablier  à  semailles). 

23.  Siifl".  -r/. 
/rt.jn  (de  :  tnse). 

24.  Suff.   "3^,  -yh-. 

apoiikye  (changement  de  suffixe). 

liosye. 

lyerdyc. 

trhnàrdyé. 

de  garsoner  (=^  filles  qui  «  courent  après  les  garçons  »). 

jestyer  (=qui  fait  des  embarras). 

twormàlyer. 

Remarque  sur  la  valeur  des  suffixes  diminutifs.  -  Certains 
suffixes  diminutifs  ont  perdu  leur  valeur  primitive;  d'autres 
tendent  à  la  perdre  ;  ainsi,  le  suff.  -0  dans  les  expressions  : 

œ  pli  myo  ; 
depft  b-worô; 

et,  de  même,  parfois,  le  suff.  -ô,  comme  dans  :    ■ 

de  pti  kànîo. 


Ri;MARaUi;S    M0R[M10L0GIQ.UES  187 

4°  Composition. 

A.  Composition  nominale. 
Trois  remarques  à  présenter  : 

1.  Le  produit  ^/^?/)<V^  semble  provenir  du  participe  ^7^7///  (lat. 
sltiiilctn)-]^pt'r'e. 

Il  est  influencé  quant  à  la  fmale. 

2.  Dans  kalimaeo  nous  sommes  en  présence  du  préfixe 
obscur  souvent  étudié  auquel  Darmesteter  prêtait  une  valeur 
péjorative.  Les  exemples  de  ce  préfixe  sont  rares  dans  notre 
patois. 

3.  Dans  vcrju,  la  quafité  de  Vc  est  remarquable.  La  longueur 
de  la  voyelle  semble  montrer  que  l'instinct  populaire  n'a  pas 
complètement  perdu,  ici,  la  notion  des  éléments  composants  : 

verju  -^vt'rt  -j-  jus. 

B.  Composition  verbale  : 
Préfixes. 

1.  Pref.  à-. 

âkzuente. 

àmetre. 

àmn:(lt'. 

Rem.  —  11  y  a  un  cas  de  dénasalisation  dans  amàwei. 

2.  Prci'.de-. 

dhiônîc. 
deravinae. 


Rem.    I.    Le  premier  et   le   dernier  produit  présentent  des 

ex.   du  prélixe  dt-  (lat.  dis),  avec  valeur  péjorative  ou  dépré- 
ciative. 


l88  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

3.  Préf.  f-. 

eberîû'e;  €a  nn^ebh'ln. 

ebwàyi. 

t'pâdit . 

4.  Préf.  re-. 

i  sa  raie, 
rt'gu-ee. 
ret. 
rlure. 
sa  rswor. 


LIVRE    III 


REMARQUES   DE   SYNTAXE 


I.    —    SUBST.WTirS. 

1.  Iniînitit  employé  substantivement. 

Ex.  : 

(')  parti  d  la  grà  port. 

2.  Hasard  se  rencontre  dans  la  locution  :  «  c'est  hasard  si...  » 
et  au  sens  de  :  «  il  est  bien  improbable  que...  »  ou  seulement  : 
«  il  n'est  pas  sûr  que...  ». 

Ex.  : 

se  ha~icir  si  i  va  v)ii. 
Cf.  Lafont.,  Fablcs^Y,  r8  :  C'est  hasard  si  je  les  conserve. 

3.  Ci)mplément  du  substantif. 

J'ai  a/ faire  de... 
Ex.  : 

nôi  a  ajc'r  de  mat'. 

Cl.  Dancourt,  Bourgeoise  à  la  iiiodc,lll,  6  :  Allez-lui  dire  que 
j'ai  affaire  d'elle. 


II.    —    NO.MS    D 


!■:    XO.MBRH. 


I.   Pour  lixer  une  date. 
Ex.  : 

(/  dhnàeil'il  (de  dimanche  en  huit). 


190  PARLER    POPL'LAIRK    DK    THAOX 

2.  Distinguer  :  «  la  semaine  prochaine  »,  —  celle  qui  suit 
immédiatement  la  semaine  en  cours,  de  :  «  la  semaine  qui 
vient  »  ;  —  une  des  semaines  à  venir,  c'est-à-dire  plus  tard,  ou 
jamais  (par  ironie). 

III.    —    ADJECTIFS. 

1 .  Adjectif  pris  adverbialement  déterminant  un  autre  adjectif. 
Ex.  : 

/  ft'  byô  sek. 

2.  Adjectif  (part,  passé)  pris  substantivement,  déterminé  par 
un  adverbe  (ce  groupe  étant  lui-même  précédé  d'un  qualificatif). 

Ex.  : 

i'y(t'  mal  lûgyi. 

3.  «  C'est  douteux  si.  .  ne...  -> 

Cette  locution  s'emploie  dans  le  sens  de  :  «  il  est  à  peu  près 
certain  que...  » 

Ex.  : 

C'est  douteux  si  i  n'vient  pas. 

4.  Complément  d'un  adjectif  précédé  de  l'article  :  «  Le  pareil 
de...  » 

Ex.  : 

y  c  (V  lïv  :  eé  hi  l parcy  du  sycti... 

5.  Ellipse  du  substantif. 
Ex.  : 

fo  kc  se  dà  se  btm  (sous-entendu  :  journées). 

IV.    —    ARTICLE. 

I.  Emploi  de  l'article  composé  datif,  répondant  au  besoin  de 
mieux  marquer  l'attribution  ou  de  mieux  fixer  une  date. 

Ex.    : 

la  Juin  0  Près  ( — la  fennne  de  M.  Leprince). 
edmiuéÔ  maté  (—  demain  matin). 


KH.MARaUES    DE    SYNTAXE  I9I 

2.   Chute  de  cet  article. 

Ex.  : 

Igarsô  Pics  (-=  le  fils  Lcprince). 

Le  nom  propre  de\ieiu  alors  une  véritable  apposition. 

V   /<?  //'/•  eàdlœ  {       la   foire  Chandeleur)    semble    présenter 
ime   dernière  trace  du  cas  oblique  latin. 

\'.  PRONOMS. 

I.  Pronoms  personnels. 

a)  Pronom  explétif. 

/  li'  l  hàtôni. 

b)  lillipse  du  pronom  //  devant  les  verbes  unipersonnels. 

Il  faut. 


Hx 


// 


//  va. 


fo  kè  j  véj  ea. 
Il  jô  hv  kii  gyd'. 
l  iiÛ'Jd'rdi,fo  de  eadr. 
Jo  kù  j  m  as\('~. 
JÔ  kê  j  piuc  nui  fi. 
Jo  k  no  ivrnù  l  fyd'yô. 
jô  k  e  se  dà  se  bon. 
Jale  iHi^  ave  âsi. 
j  y  e  di  k  (aie  viii. 
fait'  k  on  âler'i. 
Jodre  kè  j  vejyôni  ti  ea. 
fôdre  kè  j  se. 
fôdre  kù  j  herxô. 


k  el\e  ki  l  di. 


va  fait  sxàr  le  vcik. 


192  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

c)  Emploi  du  neutre  €a  (fr.  cela,  ça),  se  substituant  au  pronom 
personnel  masc.  de  la  y  personne. 

Ex.    : 

£Ï  bet  à  pikye  0  bu  d  œ  kà. 

€%  bèt  a  kyerte. 

€6  bî't  à  la  liv. 

£a  pt::^  kom  du  pi  à. 

ea  pûsrè  de  bel?. 

£a  rjlm. 

ea  roflè  kom  lé  per  Ad  à. 

Ce  pronom  neutre  s'emploie  d'ordinaire  dans  les  proverbes 
et  tournures  sentencieuses. 

d)  Ellipse  du  pronom  régime. 

Ex.  : 

don  li  (=  donne-le-lui). 

e)  Décomposition  du  pronom  régime  :  leur. 

Ex.  : 

dô)i  li  à  yœ. 

Rem.  —Contamination  des  deux  tournures  :  don  l  yœ  et  don 

le  à  yœ. 

t)  V"  Ellipse  du  pronom}'. 

Ex.  : 

k\  à)i  a  (^=  qu'il  y  en  a). 

Rem.         C'est  la  tournure  traditionnelle.  Le  vx  franc  dit  : 
«  il  a  »,  où  le  français  moderne  dit  :  «  il  y  a  ». 

2"^  Emploi  explétif  du  pronom  ), 

Ex.  :    . 

nà  ni  fi  giit  a  eâ. 

2.  Pronoms  démonstratifs, 
a)  Cf.  Morphologie. 
I"  sie  il  a;  s  le  ilœ. 

Ex.  : 

ste  jestyer  ilœ. 


REMARQUES    DE    SYNTAXE  I93 

Rem.  —  L'élément  surajouté  en  vue  de  renforcer  la  valeur 
démonstrative  est  ici  mis  en  pleine  lumière,  dissocié  de  l'élé- 
ment primitif  dont  il  est  séparé  par  le  substantif  qu'il  détermine. 

b) 

i"  Il  y  a  aussi  un  cas  de  mise  en  valeur  d'une  forme 
démonstrative  dans  la  j^hrasc  : 

ca  dt'pà  lié  s  /V  fayt'  (=  cela  dépend  de  ce  que  ça  (y)  est.) 

Le  son  ^  est  de  natiu'e  euphonique  (v.  livre  i"). 

2"  De  même,  dans  la  phrase  : 

juska  se  ki  se  pie  (=  jusqu'à  r^  qu'il  soit  prêt). 

Phonétiquement,  la  valeur  donnée  à  Ve  provient  peut-être 
d'une  simple  assimilation. 

c)  La  locution  «  à  celle  tin  »  (devenue,  par  erreur,  «  à  seule 
fin  »,  dans  le  fr.  populaire)  se  présente  sous  la  forme  «  a  sœr 
fè  »,  influencée  par  la  forme  française  erronée,  avec  passage  de 

à  r. 

Ex.  : 

à  sœr  fe  d  lï  fer  save. 

d)  Emploi  du  pronom  possessif  pour  le  démonstratif. 
Ex.    : 

le  sye  h  j  e  vu. 

la  syën  dé  d  kyi  kêj  te  ko:^ae. 

€%  Isyè  ed  ki  vu  m  ave  kosae. 

ee  du  sye  ké  j  te  ko:{e. 

je  œ  Irv  :  €é  tu  l  parey  du  s\e à... 

3.  Pronoms  relatifs. 

a)  Au  régime  indirect,  cjui  est  employé  après  une  préposition 
avec  autant  de  liberté  que  dans  l'ancienne  langue. 

Ex.   : 

£e  l  s)2  ed  ki  vu  m  ave  kosae. 
la  syen  de  dkyi  kè  j  te  kb:{ae. 

Gui:KLiN   ui:  Gui;r,  —  Pailn-  jo\  de  ThaoïK  1; 


194  PARLER    POPULAIRE    DE   THAO\ 

Et,  avec  une  extension  plus  large  encore^  lorsque  l'antécédent 
est  un  nom  de  chose. 

Ex.  : 

dâ  ki  k  no  nie  la  eàdr. 
€e  pnrki  h  j  ne. 
par  hei  ;  por  hyi. 

Rem.        Le  produit  de  dkyi  paraît  être  une  contamination  des 
deux  formes  :  de  k\i  et  èd  hyi. 

b)  Emploi   du  pronom  relatif  sujet   dans   une   proposition 
dépendant  d'une  interrogative. 

Ex.  : 

hî'l  jivo  ke  1  pu  haiu  d  l  ont'? 

C'est  le  résultat  d'une  contamination  des  deux  constructions  : 

Quel  est  le  jour  qui  est  le  plus  haut... 
Quel  jour  est  le  plus  haut... 

c)  Emploi,  en  proposition    relative,   de  la  tournure  interro- 
gative «  est-ce  »  et  ses  dérivés. 


t3 


1°  n  Ipôr  ^j)'f^(=  n'importe  qu'est-ce;  c'est-à-dire  : 

n'importe  ce  que  c'est). 

2°  îik  €e  k  tu  vo  Vide. 

u  k  €6  h  €e  k  le  ke  vo  dveâw. 

Rem.  —  Dans  ces  deux  exemples,  la  formule  interrogative 
«  est-ce  M,  retournée,  et  son  extension  :  «  est-ce  que  c'est  que  » 
s'appliquent  à  des  phrases  relatives.  Cf.  ce  qui  est  dit  au  para- 
graphe suivant  de  l'emploi  de  l'adverbe  relatif  que. 

d)  Emploi  de  l'adverbe  rehtiï  que. 

Darmesteter,  Cours  de  granun.  histor.,  l\ ,  p.  85,  voit  dans 
cet  ad%erbe  relatif  un  pronom  neutre,  de  valeur  et  d'emploi 
extensits. 

Ex.    : 

dà  ki  k  no  me  la  eàdr. 
dà  ki  k  j  f  nnuoji.  ■ 
€e  du  syè  kè  j  te  ko^. 


KEMARaUKS    DK    SYNTAXli  I95 

je  n  se  pti  hi  k  €e. 

la  syen  de  d  kyi  kè  j  te  ho7^. 

u  k  ai  y  t'. 

je  n  se  pti  dà  par  -a  k  ec  ky  à  n  a . 

œ  €me  u  k  £e  ki  n  y  à  n  a  pti. 

je  n  se  pà  dà  par  n  ekj  à  syœ. 

kè  j  krt'. 

Rem.  Cette  dernière  tournure  pourrait  être  une  tonne 
abrégée  de  :  «  à  ce  que  je  »... 

Ce  relatif  ré}X)nd  au  besoin  populaire  de  renforcer  la  relation 
par  quelque  élément  d'appui.  Cf.  le  n"  suivant,  c).  11  peut  s'ex- 
pliquer aussi  par  analogie  avec  les  formes  conjonctives  :  lorsque, 
parce  que,  dès  que,  toutes  suivies  de  l'élément  que. 

4.   Pronoms  interrogatifs. 

a)  (////'  est  employé  indistinctement  pour  désigner  les  cboses 
aussi  bien  que  les  personnes. 

Ex.  : 

kàw  ki  k  tu  va  rvèni  1 
kâ  ki  k  nb  di  €a  ? 

ki  k  va  vule  k  j  ~i  Jee  ? 
ki  k  tu  va'  k  ea  fae  ? 

Rem.  —  Dans  :  kà  kyi  vo  rvyedre,  il  y  a  ellipse  de  l'adverbe 
relatif.  Cf.  c),  plus  bas. 

b)  Emploi  de  quoi  (norm.  ke  ou  kyc)  comme  régime  direct. 
Ex.  : 

kyèkekrî. 

kyè  k  ta. 

ke  ki  vyè. 

ke  k  t  â  moji. 

ke  k  t  à  a^tàe. 

kekt  à  di. 

ke  k  ub  U  dire  b\è. 

Rem.  —  Comparer  dà  k\c  k  tu  vxcdrà  ni  vc  ?  avec  kà  kxi. . .  etc. 
(v.  plus  baut,  a). 


196  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

c)  Emploi  de  l'adverbe  relatif  que  dans  les  phrases  interroga- 
tives  (cf.  pron.  relatif,  d). 

Ex.  : 

d  «  k  lu  vyc? 
komâ  k  tu  mwoju  ? 
komâ  k  ea  va  s  aniarî  ? 
à  ki  k  tu  koT^  ilâ  1 
kèmà  k  t'I  e  donc  ? 

Rem.  — ■  komà  vo:(a]e  présente  une  ellipse  du  relatif. 

ukvo:(  aie  ? 

n  k  tu  va  ;  u  k  no  va  ? 

Rem.  —  Dans  ces  derniers  exemples,  il  semble  que  l'accent 
seul,  l'intonation  rende  compte  de  la  valeur  interrogative  de  la 
phrase. 

La  suppression  du  que  rend,  d'autre  part,  la  phrase  positive: 
(îi  tu  va),  et  telle  qu'on  pourrait  la  considérer  comme  une  propo- 
sition relative  dont  la  principale  serait  sous-entendue,  c'est-à-dire, 
par  ex.  :  dis-moi...  ou  :  Je  voudrais  savoir... 

Cette  interrogative  elliptique  offre  comme  un  raccourci  des 
tournures  plus  développées  que  nous  allons  examiner. 

Celles-ci  reposent  sur  l'usage  de  la  locution  composée  : 
qu  est-ce  qui  et  qu'est-ce  que,  elle-même  renforcée  ou  modifiée 
en  :  qui  que  c'est  qui,  ou  :  qui  que  cest  que,  etc. 


Ex. 


uk  €e. 

u  k  se  k  lu  vœ  k  j  aiul. 

n  k  eek  no  va. 

d  kcl  kè  €e. 

a  ki  k  ee. 

vak  ee. 

vàk  €ê  k  te. 

vak  û  k  no  s  me. 

ki  k  ee  ki  vye. 

ki  k  €e  k  €a  kivfe. 

ki  k  eè  ke  ste  ilâ. 

ki  k  fe  k  €a  ke  via  ilœ. 

avek  la  vak  a  kye€? 


R1-MARQ.UES    DE    SYNTAXE 


197 


Rem.  —  Cette  locution  composée  est  un  témoignage  qui 
vient  s'ajouter  à  tant  d'autres  de  la  tendance  du  langage  popu- 
laire à  renforcer  l'idée  par  un  essai  de  renlorcenient  de  l'expres- 
sion. 

Pour  vak  ce,  voir  la  Phonétique  des  consonnes. 

VI.    —    VERBES. 


r.   Régime  et  attribut. 

a)  Un  exemple  intéressant  de  double  accusatif  est  le  suivant, 
relevé  dans  une  lettre  de  paysan  : 

«  parce  que  vous  les  teurqui  les  bras  ». 

b)  Un  adjectif  pris  adverbialement  complète,  comme  en  fran- 
çais, l'idée  d'un  verbe  exprimant,  par  lui-même,  une  manifesta- 
tion de  la  sensibilité. 

€a  sa  piL'â  (cf.  le  tranç.  ça  seul  mauvais^. 
2.   Emploi  de  l'auxiliaire  «  avoir  »  avec  les  verbes  intransitifs. 


Ex. 


approcher 
arriver  : 
changer  : 
entrer  : 
mourir  : 
partir  : 
rester  : 
sortir  : 
tomber  : 
venir  : 


y  c  aproei. 

j  e  brive. 

ea  a  mivji. 

il  a  àtre. 

il  àii  a  niiuont. 

il  a  parti. 

il  a  reste. 

j  e  sorti. 

il  a  t d'haï'. 

il  a  vnii  ;  j  e  vnn  a  la  fét. 


3.   Emploi  de  l'auxiliaire  «  avoir  »  avec  les  verbes  réfléchis. 
Ex.  : 


s'abîmer  : 
s'arrêter  : 
s'asseoir  : 
se  baigner  : 
se  bailler  : 


/  s  a  abyetiiac. 
i  s  a  arête, 
j'aie  l'u:^  air  asi. 
i  s  a  bani. 
i  s  a  ha\i. 


198  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

se  blesser  :  i  s  a  hlhi. 

se  charger   :  s  ave  earjyt. 

s'échauffer  :  i  sa  ekofae. 

se  gonfler  :  isagoflaî. 

se  heurter  :  i  s  a  hœrtaî. 

se  chausser  :  isa  Iwei. 

se  coucher  :  isa  hii'i. 

se  couper  :  isa  kiipac. 

se  moquer  :  isa  môki. 

se  passer  :  sa  s  a  pàsae. 

se  purger  :  isa  piirji. 

se  peigner  :  isa  pyêhi. 

4.  Emploi  de  l'auxiliaire  «  être  »  avec  des  formes  uniperson- 
nelles. 

Ex.  : 

//  ê  hlàjJay. 
il  te  neji. 

Remarquer  encore  cet  emploi  du  verbe  «  être  »  : 

Mt  es  sD  ete  âù  d  la. 

5.  Verbes  unipersonnels. 

a)  i  m  ànû  ;  i  m  ànû  hybfer. 
Et,  avec  régime  indirect  : 

/  7)1  ànù  d  li. 

b)  i  va  li  jer  hen  apo. 
Et,  avec  régime  indirect  : 

/  fil  Je  apô  d  li  (=  je  le  regrette). 

6.  Verbes  réfléchis. 

a)  Ellipse  du  pronom  réfléchi. 

on  mari  ph  vit. 

b)  Dans  certains  cas,  le  pronom  réfléchi  semble  n'être  joint 
à  un  verbe  intransitif  qu'en  vue  d'insister  sur  cette  idée  que 
l'action  exprimée  par  le  verbe  est  bien  réellement  accomplie 
par  le  sujet. 


RHMARQUKS    DE    SYNTAXE  199 

Ex.  : 

f  s  dtbute  (=  elle  débutait). 
/  s  a  peri{^  il  s'est  tué)- 

Rcni.  —  Dans  d'autres  cas  (v.  pi.  haut,  livre  II),  le  pronom 
ajt)ute  à  l'action  exprimée  par  le  verbe  une  idée  dépréciative  et 
de  critique. 

Ex.  : 

/  s  pàrlbe. 

On  peut  encore  citer  ici  : 

/  }iiix_  eklalîm  ti  rîr. 
yV  VI  krakyi  ti  rir. 

7.  Accord  des  participes. 

Il  y  a  souvent  accord  avec  le  sens. 

Ex.  : 

//  /  ajt't  hiîc. 

Rem.  —  L'idée  de  féminin   emporte  l'accord. 

8.  Concordance  des  temps. 

a)  Le  verbe  principal  est  à  l'indicatif  présent. 

a)  Affirmât  if. 

è  j  kre  ki  vy^. 

|3)  Négatif. 

je  n  kre  pa  ki  vye. 
jb  kè  j  m  asycx- 
fo  k  vo  vox_  asyt-^. 
jb  kt  j  miuoju. 

b)  Le  verbe  principal  est  à  l'indicatif  imparfait. 

y  keryé  ki  vnt'. 

je  n  keryé  pa  ki  vyêdre. 

je  n  kerye  pâ  ki  se  {sti)  vnii. 

fait  kôn  àterh 


200  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

c)  Le  verbe  principal  est  au  futur. 

/  sere  bye  de  s  kè  vo:^  ère. 

d)  Le  verbe  principal  est  au  conditionneL 

fodrek  je  l  du. 
fbdre  ht  j  miuoj'i. 
fodre  hèj  mworyôm. 
fodre  ké  j  vejyôm  a  €a . 
fbdre  kè  j  110  no:^  asye:^ydm. 
fbdre  k  vb  vo^  asye:^tsye. 
fbdre  k  i  s  asye^i. 

9.  Personnes. 

Emploi  de  la  3^  personne  pour  la  i'^. 

Ex.  : 

€e  me  lé... 

Rem.  —  Il  y  a,  ici,  influence  du  sing.  II,  III. 

VIL    —    ADVERBES. 

1.  Adjectifs  pris  adverbialement. 

Ex.: 

nu  parla  grb. 

€a  sa  pwà. 

tu  kiuoreàw  (=  couramment). 

2.  Adverbes  de  temps. 
Ex.  : 

à  permye. 

3.  Adverbes  de  lieu  (/Ar,  Iùdio). 
Ex.  : 

/  ne pâ  la  pâsé d  la  ilê. 
va  tu  dsâdr  d  i  îlœ. 
s  te  jestyer  ilœ. 
\  pus  te  d  ilâ. 
lanib. 


RF.MARaUF.S    DE    SYNTAXE  20  1 

4.  Adverbes  de  quantité  (byô  fer;  ^i^yt-r;  me). 

Ex.  : 

\  y  a  byô  jér  marée. 
f  j  ejebyô  Jer  de  vytij. 
kel  a  gyer  dur  de. 

!j  n  à  ne  me  gyer. 
no  n  à  mari  me  k  kom  €a  ti  per::à. 
nÎM  pÔ  n  e  pti  me  bye  ha. 

5.  Adverbes  de  manière  (à  dtrytr  ;  dâ  par  la;  dà  par). 

Ex.  : 

â  deryer. 

€â  n  é  reste  dâ  par  là. 
il  l  a  Jet  kyile  di%  par . 

6.  Négation.  Affirmation  (ivV  ;  sife;  nâm;giit;  brl). 

\  ver;  bye  sur  hè  ver. 
I  sife. 

nàni  ;  Ô  ke  nânî  Je. 

g-iit  (particule  négative)  '■  i  n  î  ve  guî. 

bri  (particule  négative)  :  /  ti  muju  brl. 

Rem.    I.    Suppression  de  l'élément  «  ne  ». 

es  pàiu;  €  païu. 
y  a  pâ  d  t'SpÔxisyô. 
pur  pâ  k  e  pâv. 
j  e  pâ  kopre  m. 
j  epâiu  bye  d  kyae. 

Rem.  2.  Négation  explétive. 

not  pÔ  n  e  pâ  me  bye  hâ. 
u  n  ïpèrtè  pâ. 

7.  Locutions  adverbiales. 

eeteâ  va  (=  à  l'air). 
d  lyo  à  mas. 


202  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 


VIII.    - 


PREPOSITIONS. 


1.  ohàt  t'Iye  (==  près  d'elle). 

2.  amo  le  kâ;  amo  le  heàw. 

3 .  aprœ  le  vak  ;  /  va  aie  bre  aprœ  la  sup  nnvoji  ;  oprœ  mae. 

4.  hormi  mat'. 

5 .  à  par  de  d  Ôtr. 

6.  hor  konésàs;  de  jà  d  hor  pei. 

7.  bssat';  à  inatl  ;  l  etiual  0  herje;  ca  sèn  à  mbr  \  ea  rll^  ci  œn 

àdre;  no  s  ramas  a  œ  pli  blo  {a  œ  pti  iimee);  €a  va  dvèni 
à  rye;  0  parti  d  la  s^rà  port;  t'ut  a  Je  H  la  gros;  îiit  à  la 
houHs  ;  à  la  siuordm. 

8.  ea  m  tyè  d  swè  ;  k  no  di  à  traver. 

9.  /  dis  cdféverye  ;  j  sert  byè  de  s  ké  vo^iréfe ;  j  le  pàse  d  hm. 

10.  dà  mae  ;ene  pa  dâ  ta;  êj  we  ait  pa  dâ  su  €me  là. 

1 1 .  rdir  su  tu  ;  dû  dsu  la  thb  ;  dsûr. 

12.  edswo  la  tab. 

13.  dvà  mae  (  =  avant). 

14.  à  deryer  de  vo;  à  deryer  dé  li;  aryer  tae. 
l'y.  d  nùtye  la  kot . 

IX.    —  CONJONCTIONS. 

1.  dvà  ke  n  arvv  ;  dvà  ke  dû  vni;  dvà  kù  dy  aie  ;  dvà  ki  vyen. 

2.  JNsk  a  ta  ke  se  vnû. 

3.  maigre  ke  n  vyen  pa. 

4.  me  ke  vyen,  j  ïi  dire. 

5 .  0  de  lyœ  ké  dé...,  olyœ  k  sa  ée... 

6.  oparavà  ké  d  véni. 

7.  tàdi  k  il  e  jlae  (=  pendant  que). 

8.  pn  k  nt)^  nvre  la  gai  gràd,  ta  pu  k  ea  je:^  byè. 

Il  n'entrait  pas  dans  ma  pensée  de  présenter  ici  un  exposé 
détaillé  de  la  syntaxe  d'un  patois.  Une  telle  étude  nécessiterait 
des  recherches  très  longues  et  devrait  faire  l'objet  d'un  travail 
séparé  où  il  serait  possible  non  plus  seulement  de  considérer 
le  patois  dans  sa  constitution  formelle,  non  plus  seulement 
d'en  figurer  l'aspect  extérieur,  mais  aussi  de  pénétrer  l'esprit 
du  peuple  et  d'analyser  ses  habitudes  de  penser  et  de  sentir. 


KKMARCIUES    DH    SYNTAXK  203 

Je  me  suis  contenté  ici  de  réunir,  en  les  présentant  dans  un 
ordre  méthodique,  les  particularités  syntaxiques  les  plus  remar- 
quables que  j'ai  relevées  au  cours  de  mon  enquête,  et  je  prie  le 
lecteur  de  n'y  pas  voir  autre  chose  qu'un  catalogue  de  docu- 
ments que  j'aurais  désiré  plus  complet. 

A  ces  notes  sur  la  syntaxe  je  joindrai  quelques  observations 
sur  le  style,  autrement  dit  sur  1'  «  élocution  o  paysanne. 
Mais  avant  de  les  aborder,  j'étudierai  de  façon  sommaire  — 
c'en  est  le  lieu  —  l'intluence  exercée  sur  la  valeur  physiologique 
du  mot  par  le  milieu  syntaxique  où  il  se  trouve  placé,  c'est-à- 
dire  non  plus  le  mot  pour  le  mot,  la  phrase  pour  la  phrase,  mais 
le  mot  dans  la  phrase. 


APPENDICE  A  LA  SYNTAXE 

A.  Phonétique  syntaxique. 

Les  études  portant  sur  la  phonétique  pure  considèrent,  en 
principe,  le  mot  isolé,  envisagé  au  point  de  vue  de  sa  seule 
constitution  physiologique.  Aussi  ne  présente-t-on,  et  l'on  a  tort 
de  ne  présenter,  à  l'appui  des  règles  de  transformation  des 
sons,  que  des  séries  plus  ou  moins  complètes  de  mots  indépen- 
dants et  qui  parai.ssent,  ainsi,  soustraits  à  toute  influence  de 
voisinage.  Cette  méthode  n'est  pas  conforme  à  la  réalité  des 
faits.  Le  mot,  isolé,  n'a  qu'une  valeur  de  raison.  Il  ne  prend 
vie  qu'à  compter  du  moment  où  il  entre,  comme  élément  com- 
posant, dans  la  formation  d'un  organisme  homogène,  qui  est  la 
phrase.  Il  est  alors  soumis  à  l'influence  des  éléments  qui  le  pré- 
cèdent et  le  suivent  ;  il  est  déterminé  par  eux  ou  les  détermine. 

Les  lois  de  ce  déterminisme  sont  malaisées  à  établir.  Un  tait 
indiscutable  est  le  suivant  :  le  mot,  selon  la  place  qu'il  occupe 
dans  la  phrase,  selon  la  nature  des  sons  qui  l'avoisinent,  est  sus- 
ceptible de  modifications  variables  d'après  cette  place  et  d'après 
la  nature  de  ces  sons.  Il  est  à  remarquer,  notamment,  que  la 
valeur  qualitative  d'une  fmale  dépend  de  la  situation,  soit 
médiale,  soit  flnale,  du  mot  dans  la  phrase. 

Il  fiiut  reconnaître,  d'ailleurs,  que  toute  langue  parlée,  comme 
toute  langue  écrite,  obéit  aux  lois  souples  et  discrètes  d'une  sorte 
de  rythme  oratoire,  dont  .la  réalité  a  été  mainte  fois  constatée. 
C'est  l'harmonie  de  la  prose,  en  regard  de  l'harmonie  du  vers. 


204  PARLER  POPULAIRE  DE  THAOX 

Cette  harmonie  est  faite  essentiellement  de  l'intelligente  dis- 
tribution et  répartition  des  temps  brefs  et  des  temps  longs,  dans 
le  jeu  libre  et  varié  des  sons  ouverts  et  des  sons  fermés,  le  tout 
soumis  à  l'infinie  diversité  des  influences  assimilantes  et  dissimi- 
lantes. 

Voici  quelques  observations  à  ce  sujet  : 

1°  On  a  déjcà  (livre  II)  attiré  l'attention  sur  un  mode  particu- 
lier de  formation  du  pluriel,  par  abrègement  de  la  voyelle  finale 
du  singulier.  Dans  cet  ordre  d'idées, il  est  utile  de  remarquer  que 
l'article  pluriel  se  présente  très  fréquemment  sous  la  forme 
brève  de  ou  le;  et,  au  lieu  de  chercher  à  voir  là  un  phénomène 
de  nature  morphologique,  nous  croyons  plus  juste  d'y  recon- 
naître une  première  application  des  règles  de  phonétique 
syntaxique. 

a)  Les  exemples  de  formes  d'articles  offrant  un  e  long  au  plu- 
riel sont  l'exception. 

Ex.  : 

dé  jvàw. 

de  gâw  à  la  set  vyerj. 

dé  glodyœ  ;  de  glodyœ. 

dé  plâMyer. 

de  kyetln. 

dé  kure  (cf.  de  hurer). 

dé  jàwné. 

de  pokyet. 

dé  kalimaw. 

//-  m. 

lé  formi  née. 

lé  rambw.  , 

lé  sitrtd. 

b)  La  liste  complète  des  produits  analogues  en  e  bref  serait 
longue. 

Ex.   : 

de  bœ. 

le  boryà. 
de  bukye. 
de  biuoyo. 
de  eniy. 


KHMARdUES    DE    SYNTAXE  20< 

de  €rtx^. 
le  £wàè. 
le  fer  m. 

dîfle. 

de  fd'l. 

le  FÔsdc^sc  Sîuors?. 

de  free. 

de  gradel. 

de  gravaw. 

le  grhml. 

de  grimas. 

le  gvœ. 

de  gyèrkyè. 

de  jà  k  no  vèt. 

le  jnû. 

le  jvàw. 

de  kadenis. 

le  kâiu. 

de  kapyo. 

de  hïbl. 

de  kôrkôliko. 

de  hidret. 

de  ku'Ôrj. 

de  lôk. 
de  lyâ. 
de  lyév. 

de  mniuor. 

de  mok. 

le  mvjor. 

de  ne. 

de  pdskénod. 

de  pc. 

de  persan. 

le  pijo. 

depom. 

le  pûl. 

le  ptuôr. 

le  pyà. 

me  pyc. 

de  raein. 


206  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

le  ratyà. 
de  rlevâ'^. 
de  roku. 
le  trà. 
de  vàk. 
de  vep. 

Rem.  —  Si  nous  cherchons,  pour  ces  deux  séries,  les  combi- 
naisons les  plus  fréquentes,  nous  obtenons  : 

/  Pour  deux  syllabes,  le  schéma  : 


Pour  trois  syllabes,  le  schéma  : 

-  u  u 

Pour  deux  syllabes,  le  schéma  : 
'j  - 

Pour  trois  syllabes,  le  schéma  : 
j  'j    'j  - 

I  Pour  quatre  syllabes,  le  schéma  : 

1  u  u   'J 

2°  Les  comparaisons  suivantes  donnent  une  idée  de  la  iaçon 
dont  se  comporte  le  même  mot  placé  dans  des  milieux  différents. 


2. 


£et  à'  inêl       en  regard  de     :  £ey  slô. 

et'  dJmrae  »  :  €e  âkr  ;  €e  œn  ice^e  ;  €e  bye  keœ. 

il  e  àryhnay  »  :  1  ta  e  nh  ;  il  e  nœ. 

Rem.   —  On   ne   pourrait  formuler  une  conclusion  valable 
qu'en  l'appuyant  sur  un  très  grand  nombre  d'exemples. 

3°  \Je  du  pronom  personnel  (i'"  pers.)  s'élide  ou  se  maintient 
intact  suivant  la  valeur  des  éléments  phoniques  qui  l'avoisinent. 


Ex. 


I.     j  ne  hir'e  pà. 
j  îè  bruire. 


REMARQUES    DH    SYNTAXE  20/ 

y  mè  syœ  p'i€t. 

j  dùniàwdyl' . 

vlti  kom  ('/  d'ï:;p  kek  je. 

2.     je  m  kitp. 
je  t  piuere. 
je  l  kiinf'. 
je  1  kre. 
je  n  vœ  pàw. 
je  m  i  pie  byè. 
kù  je  /  s  av. 

4"  Le  mot  isolé,  obtenu  au  cours  d'iuie  enquête  patoise^  a 
presque  toujours  une  finale  ouverte.  Il  se  modifie  souvent  s'il 
se  trouve  placé  dans  son  milieu  naturel. 

Ex.  : 

pyc  mais  :  elepyé. 

De  même,  remarquons  la  valeur  qualitative  de  la  voyelle  e  du 
mot  «  bête  »,  suivant  sa  place  dans  la  phrase  : 

i  so  â'  dci^ri pli  bel  kc  h'ct. 

Ou  encore,  de  Vc  du  mot  «  elle  »  : 

iib  k  t'I  ht'  bon,  nie  k  el  agyer  diirae. 

5°  Voici,  pour  une  succession  de  3,  4,  5,  6,  8,  11  syllabes, 
quelques-unes  des  combinaisons  quantitatives  et  qualitatives  les 
plus  fréquentes.  Elles  nous  éclairent  .sur  la  nature,  dans  ce 
patois,  de  l'harmonie  ou  rythme  oratoire  de  la  prose. 

3  syllabes  : 

u  'j  -^  i'U  Jœ  kâ. 

-  'j  -^  vàl  ké  vây. 

u  -^  -^  â  me  ver. 

tJ  ^  u  (plus  rare).  cv  n  tivraj. 

4  syllabes  : 

u   u   'j  ^  pt'ùt  kenàl. 

u  -^  'j  'j  le  sye  k  je  vu. 

id.  rii'e  œ  kâyû. 


208  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

5  syllabes  : 


tu  le^  ot  ^  we\yà. 
ï  bre  kdm  œn  an. 
il  V  a  je  de  pwèy. 
il  a  l^  yœ  d  traver. 


-  u  -  -  - 

■i  u  -  -  -^                                 t  bre  kdm  œn  an. 

\i  u  ù  ù  ii                                 il  y  a  je  de  pwèy. 

V  u  u  i)  b 

6  syllabes  : 

u  'j  -^  'j  -  u  frikast  d  ku  d  im\o. 

u  -^  -  u  u  u  vulû  k  j  ày  avœ  vo. 

u  -  u  u  u  -  ile  dublae  à  dœ. 

u  u  u  u  -^   u  kik  vo  znde  kjijh. 

id.  no  dgnl  l  là  de  kôtt. 

ù  u  u  'J  'j  'j  e  va  Ville  kuve. 

8  syllabes  : 

u  ù  u  u  u  'j  u  -^  no  don  de  ku  d  pye  a  la  làn. 

II  syllabes  : 

-  û  ù  'J  u  'J  ^  -^  -^  'J  ù         ver  ;  me  tlœ  le  ka  n  vo  pa  y  aie,  va  ! 
u  u  u  -^  'j  u  'j  ù  u  -^  h         kôm  lakat  okurèdTâ'.fl  Mt  é  hàp. 

B.  —  Élocution  patoise. 

1°  Le  patois  jugé  par  le  paysan. 

Il  serait  utile  de  s'enquérir,  pour  chaque  centre  où  le  patois 
est  étudié,  de  la  notion  que  se  fait  de  sa  langue  celui  qui  la 
parle.  J'ai  déjà  constaté  à  mainte  reprise,  j'ai  noté  plus  haut  la 
surprenante  justesse  de  vue  des  paysans  en  ces  matières.  Dans  la 
région  sud  du  Calvados,  l'un  d'eux,  par  un  essai  très  méritoire 
d'analyse,  distinguait  son  patois  d'un  patois  voisin  en  le  quali- 
fiant de  plus  «  amer  ». 

Ailleurs,  un  phénomène  très  particulier  de  g  mouillé  secon- 
daire (dans  :  argyà  «-  argentum,  dans  :  gye  «-  ego  habeo,  etc.) 
est  caractérisé  par  un  verbe  de  création  locale  et  qui  dit  à  mer- 
veille ce  qu'il  veut  dire.  Ceux  qui  emploient  cq  g  mouillé  ont, 
partout  aux  alentours,  la  réputation  de  gyctc  ou  de  gyele  ;  on  dit 
d'eux  qu'ils  gye. 

A  Thaon,  au  cours  d'une  conversation  où  il  était  question, 
mais  dans   un    esprit    rien    moins   que  scientifique,    —  cela 


RKMARQUHS    DE    SVNTAXh  209 

s'entend  —  du  phé-noniène  du  c  dur  normand,  un  de  mes 
interlocuteurs  s'etforça  de  me  décrire  les  limites  de  la  région 
«  uk  €e  k  €e  k  le  ke  vo  dveàiu  ».  Le  «  ke  »  représentait,  dans  sa 
pensée,  le  son  du  k  normand. 

De  semblables  observations  pourraient  être-  multipliées. 

Dans  notre  village,  l'idée  de  «  patois  »  est  rendue  de  façon 
très  diverse. 

Ex.  : 

€6  nôt  disktir. 

tu  €c  pat'Uinà  la. 

œ  kyhn. 

ko^e  maeinmà. 

eéhaeik;  ^flW/f;;ià  (=  bizarrement  ou  «  patoisemcnt  »). 

i  jargon. 

eé  grô,  sa  !  —  nu  parla  gro  ;  —  hit  a  fe  a  la  gros. 

tu  à  la  hontis. 

tu  kwbr  kom  ea. 

à  gros  gulcé;  —  a  grà  gule. 

€6  tu  tu  mac. 

Quelqu'un,  s'efforçant  de  me  donner  une  idée  de  ce  qu'était 
le  patois  de  «  l'ancien  temps  »,  me  disait  :  «  pu  k  nô:^  uvre  la 
gulgràd,  ta  pu  k  ^afe^e  byè.  » 

Il  ne  faut  pas  se  méprendre  sur  la  valeur  et  la  portée  de  cet 
essai  de  description  qui  s'applique,  sans  aucun  doute,  dans  la 
pensée  du  paysan,  non  pas  à  l'ensemble  du  patois,  mais  à  un 
seul,  peut-être  à  deux  phénomènes  caractéristiques.  (Réflexions 
vocaliques  ;    -  labialisations.) 

Tout  patois,  par  suite  des  entreprises  de  l'influence  française, 
se  trouve  plus  ou  moins  dénaturé.  Le  besoin  de  «  parler  comme 
on  parle  à  la  ville  »,  de  franciser  le  patois,  donne  lieu  à  des 
créations  hybrides,  monstrueuses,  qui  sont,  encore,  un  objet  de 
légitime  plaisanterie  de  la  part  des  paysans  restés  fidèles  à  un 
patois  plus  pur.  De  celui  qui  s'essaie  à  bien  parler  on  dit, 
assez  dédaigneusement,  qu'il  «  se  parle  »  ou  «  se  parloche  ». 
Il  parvient,  d'ailleurs,  à  ce  seul  résultat,  de  parler  un  français 
estropié  :  «  /'  di  œ  ma  du  vyo,  l  Ôt  t\l  la  vak  »,  et  ce  français 
estropié  est  pire  que  le  pur  patois  :  «  no  don  de  ku  d  pye  a  la  lùn  : 
ce  ko  pyt'.  » 

Ces  formes  hybrides  ne  sont  d'ailleurs  pas  dénuées  de  toute 

GuERi.iN  DU  GuER.  —  Parler  pop.  de  Thtwti.  14 


210  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

valeur;   elles  ont,  en  linguistique,  l'intérêt  que  présente,   en 
psychologie,  l'étude  des  cas  morbides. 

Ex.  : 

/  tcfb  êd  lyo  h  puràti  bye  (patois  :  «  ki  pur  »). 
y  t'  du  kol:(a  a  pi^c  (pat.  «  pikye  »). 
gyéprÇpui.  vi'pr). 

i  €asin  dâ  la  cas  de  sa  (pat.  :  /  kraeni  dâ  la  kae  de  sa  [la 
ha€  de  ^n  =  la  cache  des  saules,  lieu  dit  de  Thaon]. 

2"  Onomatopées. 

Les  formations  onomatopéiques  sont  plus  fréquentes  dans  le 
patois  que  dans  les  langues  littéraires.  Tout  idiome  populaire, 
plus  libre  et  plus  vivant,  est  aussi  plus  nettement  conscient  de 
la  force  concrète  du  mot. 

Ex.  : 

£0€ône  (=  chuchoter). 

€a  herdèdî'l  (=  ça  sonne  étrangement). 

€a  11  n  a  dldalae  (==  tremblé). 

t'krabivoye  (==  écrasé). 

710  htiî  {=  on  sommeille). 

hn-hii  (=;  hibou). 

kyt  ke  kn  (^  imitation  du  cri  du  chat-huant). 

hitepaféÇ^  essoufflée). 

palare  (=  galoper  avec  bruit). 

ridiône  (^^  flâner). 

tatinî,  riatine  (=  bavarder). 

3°  Cette  liberté  d'une  langue  demeurée  jeune  et  capable 
encore  d'évolutions,  se  remarque  dans  la  richesse  et  la  variété 
des  produits  de  la  dérivation  et  de  la  composition,  dans 
l'aisance  avec  laquelle  s'y  créent  et  y  prospèrent  les  mots  nou- 
veaux. Nous  en  avons  déjà  relevé  un  bon  nombre  au  chapitre 
de  la  dérivation.  Nous  en  rappellerons  quelques-uns  et  nous  y 
en  joindrons  d'autres  qui  avaient  été  omis. 

berewor  (=  supports  d'un  berceau). 

œn  biuo:{ê  (iormù  siu'  «   bouse  de  vache   »). 

devàwilé d  //ioy'rftf/ (=^  tablier  plein  d'herbes  pour  les  lapins). 

favà  (=^  fanes  des  pois). 

de  garsoùer  (=  filles  qui  «  courent  après  »  les  garçons). 


REMARQUES    DE    SYNTAXH  211 

gaie  (=  Contenu  d'une  jatte). 

grôné  (cf.  ilk'âwtle). 

gu'0tu{-—  qui  a  du  goût,   —  en  parlant  dalinients). 

gyieoncy  (=  plein  vase). 

kràmyer  (j=  instrument  pour  séparer  la  crème  du  lait). 

mb  hutr  (=  mon  mari). 

la  kujbrœ(=  demoiselle  d'honneur,  dans  un  mariage). 

tnàlyér  (=  fumière). 

nia7'€i'k  (=  fête  de  mars). 

nimJesiae  (=  malice). 

inu^et  {=^  cachette). 

Z;^  bsày  (=  tas  d'osf). 

la  pwelyér  (=  sorte  de  poêle). 

du  rwujà  0=^  torchis). 

seyà  (=  paille  de  seigle). 

la  stàhrae  (=  fête  de  septembre). 

le  Tànâr  (=  habitants  de  Thaon). 

tâsrt  (=  partie  de  la  grange). 

tiret  0=  tiroir). 

timirinàlycr  (=  qui  aime  à  tourmenter  les  autres). 

twnrmres  (=  pierre  tournante). 

4°  Histoire  des  significations.   —  Extensions  et  restrictions 
des  sens. 

Ex.  : 

hade  (^  bouffon).  Ex.  :  C'est  toi  qui  sers  de  hadè. 
basyol  (=  chaumière). 

Rem.  —  On  peut  voir  dans  ce  mot  un  correspondant  du  tr. 
«  abbatiale  »  (?),  fort  déchu  de  son  ancien  prestige. 

bâyù;  fém.  bayd's  (=-=  qui  a  l'air  gauche,  emprunté). 

/  s  bee  (=^il  se  dandine  en  marchant  ;  litt.  :  «  il  se  berce  »). 

iH  ht'do  I.  (=  le  dernier  né,  en  général). 

2.  (=  le  plus  petit  lapin  d'une  portée). 
de  bejle  (^=  crabes  pris,  l'hiver,  dans  du  sable  gelé). 
e  berdbn  {==  elle  bredouille  ;  elle  parle  trop  vite). 
bik  (=  mauvais  cheval). 

de  brafyèr  (=  corsages  cousus  a  la  jupe).  Ex.  :  /  korsc  e  la 
bra^yer  o  bu. 


212  PARLER  POPULAIRE  DE  ÏHAON 

brà  (=  espèce,  sorte).  Ex.  :  su  l  mem  brà,  c'est-à-dire  sur  hi 

même  ligne. 
la  vcik  bn'(==  meugle). 

Rem.  —  ((  bre  »  se  dit  aussi  du  porc  :  «  ô  di  làkfc  ki  hhi  ;  me 
kàt  i  bre  mai  :  ùtiî  tu  komigyœl.  » 

/  brot   I.  (=  il  broute). 

2.  (=  il  mange).  Ex.  :  brote  œn  krôt. 
buke  (=  fleurs).  Ex.  :  un  pivonî  d  buke. 
buket  (=  branches  qui  tombent  des  arbres). 
de  buktœ  (=  bûcherons). 
/  btikye  (=  petit  chemin). 
l  bu  I.  (=  le  quartier).  Ex.  :  €e  l  buki  s  apH... 

2.  (=  le  bout,  le  haut).  Ex.  :  pa  l  bu  d  la  tet. 
bwe::j  (=  se  dit  du  pain  dont  la  croûte  est  restée  blanche 

aux  extrémités).  Ex.  :  //  e  tu  bwhi. 
bivorlè  (=  bourrelet  aux  lianches  pour  soutenir  les  robes). 
biuoyà  (^=  boue). 

m  biuoyon  (=  ça  «  gargouille  »  dans  le  ventre). 
dore  du  bycir  (=  étendre  du  beurre  sur  du  pain). 
£Opm  (==  demi-litre). 

£ivyer  (=  civière  pour  transporter  le  fumier,  le  colza). 
dbi  (=  élocution).  Ex.  :  kyekœ  k  a  bo  dbi,  c'est-à-dire  :  qui 

est  bavard. 
du;  0=  peine).  Ex.  :  ^a  mfe  bye  dœ. 
t'  degràd  (=  gratte  la  terre  ;  —  se  dit  des  poules). 
èl  dêgu  (=eau  qui  tombe  de  la  gouttière).  Ex.  :  (■/  degu  du 

lermye;  —  /  degu  lâ'b. 
ko  (=  biens,  fortune,  mobilier).  Ex.  :  /  deviuor  hv  ko  ;  tô  ka 

(tes  aif aires)  ;  /  nibj  lu  lœ  ka. 
koti  (=  berme,  bas-côté  de  la  route).  Ex.  :  no  dgril  I  Iode 

koli. 
don    {=  femme).    Ex.    :  sle  don  la.   Cf.    k)nà   k  el  e  dône 

(==  habillée). 
sÔdwer(=sA  propriété).  Cf.  safyd'f;  —  même  sens. 
d^abil  le  (=  déharnache  le);  — se  dit  d'un  cheval. 
4a  m  ebel{~  ça  m'entête);  —  au  figuré. 
efyxye  (=  émonder.  Ex.  :  efycvye  dt\  ab. 
egojœ  (=  vérificateur  des  poids  et  mesures). 
ekô  (=  réunion  de  cinq  ouvrières  dentellières  autour  de 

lampes  à  globe,  pendant  la  veillée). 


RRMARaUES    DK    SYNTAXF.  .  2I3 

ekor€n  (^^  cquarrisseur). 

ele^yc  (--  lancer). 

/  érmm^  (=  le  printemps). 

espyée  (=  fin).  Ex.  :  /;/  n  a  pâ  l  er  hpyh. 

jer  sé:^  e\mà{=  ses  commodités,  ses  nécessités). 

fa€ô  (=  pain,  motte).  Ex.  :  faeô  d  byœr. 

èl  je  (=  chevet).   Ex.  :  èJ  fe  du  lye. 

jid'ri  (=  joncher  les  routes  de  feuillages  au  passage  des  pro- 
cessions). Ex.  :  fid'yi  l  sùmc. 

ifôréis  (=  ils  grandissent). 

j  gnxwol{==  je  bredouille). 

fût  de  jiuo  (=  crépuscule). 

gtit  (=  eau -de-vie). 

glob  (=-■  globes  remplis  d'eau,  destinés  à  renforcer  la 
lumière  des  lampes). 

bâ'ric  (=  donner  des  cornes  contre...).  Ex.  :  voh  ki  hdrt. 

ho   I.  (=  gros,  fort).  Ex.  :  fa  Inue  cihohwoyô. 
2.  (=  surface).  Ex.  :  t)  ha  d  l  yô. 

huit  (=  bourdonner).  Ex.  :  €a  m  hùl  ;  de  htilaihliv. 

Jr  îlij  Ç=^  bosquets  d'arbres  entourés  de  fossés). 

kaee  (=  chasser  devant  soi).  Ex.  :  ka€  le  pûJ  ;  œ  kaeœ  d  Inv. 

halàwji{=^x'\s  par-dessus  le  marché).  Ex.  :  il  a  kalàiuji  fa. 

kàse  (=  rompu)  ;  —  se  dit  d'un  mariage.  Ex.  :  ses 
amours  étaient  «  kàse  ». 

kàs  (=  avenue).  Ex.  :  dà  se  kae  la;  la  kaf  dt'  sci  (lieu  dit  à 
Thaon). 

kavé  (=  lieu  en  contre-bas).  Ex.  :  la  kave  du  ôin  ;  la  kave 
é  brunet;  la  kave  du  grâ  bive;  la  kave  d  BitbâvV  ;  la  kave 
d  byo  ^  anii  (lieux-dits). 

kà€ycr.  Ex.  :  ro^  aie  fer  de  kà  e  de  kâ^yer,  c'est-à-dire  :  écrire 
sur  une  page  verticalement,  puis  horizontalement  ;  — 
el  kiubr  le  kà  e  le  kâfyer,  se  dit  d'une  hlle  qui  cherche 
un  mari. 

kàwbre  (==  revêtir  de  chanvre).  Ex.   :  pur  kâwhre  lua  klae. 

kàzilid  (=  susceptible,  délicat). 

kfu    I.  (=  chas  d'une  aiguille). 
2.  (=  creux  de  la  main). 

kfure  (^  nettoyer  les  bètes). 

kentil  {=  enfants). 

nb:^  e  kériua:(i  (=  assis  en  tailleur). 

/  la  kerxi  (^=^  je  l'appelai,  je  la  hélai). 


214  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

klakye  i.  (=   instrument    pour    appeler   les    fidèles    aux 

offices  des  vendredi  et  samedi  saints). 
2.  (=  digitale). 
klokyî't  (=  cloches  qui  précèdent  les  processions  des  Roga- 
tions ou  de  la  Fête-Dieu). 
kliiff  (=■  se  dit  d'une  poule  quand  elle  va  couver). 
kliikte  (=  pousser  le  cri  du  crapaud). 
/  s  e  koeonae  (=  il  s'est  enivré). 
d  la  kof  {^  bois  de  colza,  pour  brûler). 
kbfr  I.  (=cotfre).  Ex.  :  kofrahrà. 

2.  (=  cercueil), 
for^^  (=  sympathiser).  Ex.  :  i  iî  korde  pà  avck. 
korse  i.  (==  corsage).  Ex.  :  œ  korse  de  dsiuo. 

2.  (=  jupe). 
de  kérsér  (=  douaniers). 
kôrsle  (=  corset). 
^'cir/(=  litre). 

mal  kodisyonat'  (==  mal  portant). 
kopali  l>2ir(=  payer  pour).  Ex.  :  les  innocents  ont  «  kopati» 

pour  les  coupables. 
kraiirwà  (=  tète).  Ex.  :  il  y  a  soie  o  kramwti. 
de  krot  (=^  petits  morceaux  de  pain). 
kupe  (=  châtrer  les  porcs,  les  taureaux). 
le  rusyàiv  kwor  (--=  l'eau  des  ruisseaux  court,  se   précipite 

après  l'orage). 
kyèl  '  (=  tuile  chauffée,  servant  de  chaufferette)  et  kyœlet. 
kyœru  (j=  courageux). 
ta  kyâ'^n  (=  ton  dîner,  ton  repas).  Ex.  :  prt  gard  de  l  met 

dâ  ta  kyâ'^in . 
kyrkàe  i .  (=  charogne). 

2.  (:=  mauvaise  viande). 
à  lig  dae.  Ex.    :  n  an  a  k  a  lig  due,  c'est-à-dire  :  il  n'y  en 

a  que  ce  qu'il  faut  pour  se  lécher  les  doigts  ;    autrement 

dit  :  très  peu. 
lyae  (=  lien). 

maûn  {==  méchante).  Ex.  :  vak  malin, 
mekanik  (=  machine  à  coudre). 


■  Vieilli.    Aujourd'hui,    populairement,  on    dirait  plutôt 
brique  »,  dans  ce  sens. 


KI-MARaUES    DK    SYN'TAXK  215 

fnéxpnel  (==  logis  de  garde-barrière  aux  passages  à  niveau). 

meàw^ô  (=  manche  de  la  charrue). 

de  mnwor  (=  entraves  où  les  enfants  apprennent  à  mar- 
cher). Cf.  proiiind'i. 

moteé  =  (escalier). 

/  pye  mbltuar  d'un  cheval  (     -  antériLur  droit  et  gauche). 

/  pye  hor  nidiivar  (-  -  postérieur  droit  et  gauche). 

;//or  (=  lourd,  orageux).  Hx.  :  /  liic  iiiôr. 

œ  viwosÔ  (=  oiseau;  —  quelquefois  et  spéc.  :  moineau). 
Cf.  mtuosô  ti  i^ro  bck  (-—  moineau). 

ne£  (~=  noir).  Hx.  :  i  Je  œ  nh  d  die. 

fièn  (=  midi).  Hx.  :  via  non  ki  son. 

le  nu  de  de  Q=  articulations,  jointures  des  doigts). 

/  nu  qabh-yd'  (=  pomme  d'Adam).  Ex.  in  n  a  jiisko  nu 
gaberyâ';  —  de  celui  qui  a  trop  mangé. 

de  mue  d  €aval  (=;  grosses  noix). 

sa  m  Ôfusk  (=  ça  me  fait  mal;  —  au  physique). 

ort'l  (=coutre  de  la  charrue). 

ptil  (=dis  donc  !).  Ex.  -.pal,  Pyer,  va  k  ee  k  te. 

paleb  tu  (=  id.).  Ex.  :  paît'  o  lu,  Ici. 

pâmae.  Ex.  :  i  sopâmae,  se  dit  des  enfants  qui  ont  longtemps 
pleuré. 

la  paroi  {=  le  discours).  Ex.  :  ^éysldkmà  k  la  paroi  et  àvye. 

de  pàskénbd  (=  carottes). 

pàyo  {=^  lits  de  paille  où  s'accroupissent  les  dentellières, 
pendant  l'hiver). 

pe  d  ter  (=  pommes  de  terre).  Cf.  triie. 

peru^m  i.  (=  sorte  de  ciment  à  sceller). 

2.  (=:  torche  de  résine). 

3.  (t=z  mauvaise  marchandise). 
du  plate  (^=  pois  anglais  sans  grain). 

prekès  (==  qui  arrive  le  premier.  Ex.  :  les  plus  «  prekôs  »  à 

dîner, 
la  pueinér  (=  les  pléiades,  —  constellation). 
pu€tye  (=  avare). 

pyer  (=  noyau  de  pèche,  d'abricot). 
pàkjlœr'i  (=:=Lcs  Kamcaux). 
pemunik  (=  piqué  des  vers  ;  —  d'une  pomme). 
peret  (--=  oie  femelle). 
a  pu  pukyet  (=  en  cachette). 
pikyi  (==  pâture  d'une  vache  autour  de  sa  chaîne). 


21  6  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOX 

prc£e  {=  parler).  Ex.  :  vi  l  à  prm' H  me. 

gro  pîikor  (cf.  en  fr.  :  gros  tonneau)  =  lourdaud. 

.V  rabatr  (=  se  radoucir). 

le   râw   sd  tro  ho  (=   les   conditions   sociales    sont    trop 

élevées). 
/  rbre  (j=  il  cric  encore  ;  —  d'un  enfant). 
sa  rhi  (=  c'est  en  usage). 
résolu  (=  bien  portant). 
€a  rigîil  (=  ça  ruisselle). 

ripcil  {=  festin  de  fin  de  moisson).  Ex.  :  no  fe:(e  ripai, 
rolei.  (Ex.  :  pommes  de  terre  «  a  la  rolet  ». 
rsite  (~  répéter). 
râ  li  €a  (=  lance-lui  ça). 
/  solaf  ri  (=  le  soleil  brille). 
kà  l^  etwàl  ri  (=  quand  les  étoiles  scintillent). 
/  serve  (=  le  cerveau).  Ex.  :  va  tu  pè  m  hasel  serve, 
à  seyxp  (=en  chaleur;  —  d'une  vache). 
de  snfùhnà  (=  oppression). 
du  suker  ne€  (=  réglisse). 
de  surine  (=  aigreurs  d'estomac). 

^swè(=  attentif,  éveillé).  Ex.  :  ^a  m  iyè  a  siue;  ou  :  à  sive. 
l  séml  d  se  Jak  (— -  la  voie  lactée). 
s  sulèv  (=  s'éclaircit).  Ex.  :  l  la  s  sulev. 
sîirel  (~=  oseille). 

s  tare{j=  se  couronner;  — se  dit  d'un  cheval). 
tarée  (=  essuyer  la  vaisselle). 
de  teraliif  (==  topinambours). 
/  topyè  (=  garde  champêtre). 
traeœ  Q==  mendiants). 
irap  (==  piège  à  oiseaux). 
trà  (=  habitude).  Ex.  :  /  me  m  trà. 
le  trà  (=  pis  de  vache). 
///  (=  cime).  Ex.  :  la  tet  àl  /  ahr. 
la  tret  (=  lait  tiré). 

tripye  Ç=  trépied,  —  support  de  marmite). 
triuâpye  (=^  pied  à  cuve). 
tru€  (=  pommes  de  terre).  Cf.  pe  d  ter. 
twè^  dé  mwalô  (=tas  de  moellons,  une  fois  métré). 
valabl  (=  qui  a  de  la  valeur  ;  —  pr.  et  fig.). 
€e  bye  vayâbl  (=  ça  se  vaut;  c'est  la  même  chose). 
ve  (j^  chemin).  Ex.  :  tate  vo  ve;  tir  la  d  la  ve. 


REMARQUES    DE    SYNTAXE  21  7 

vetiyœii^^nc,  dclicate).  Ex.  :  m  n  nvraj  n é pu  hye  vétiyd':^. 
il  e  byè  vnà  (=  il  a  bonne  mine). 
devyàj(==  plusieurs  fois). 

5°  Métaphores,  comparaisons,  proverbes,  sentences). 

A.  Parmi  les  exemples  précédemment  cités  nous  aurions  pu 
relever  plus  d'une  métaphore.  Hn  voici  quelques  autres  : 

€e  hct  à  kyhif'  ;  €e  bel  a  la  l'iv. 

à'  gadii  (=un  être  sale). 

ebcrlû'c  (=  ébloui). 

7h\  à  d:;ci\^dt,  ùd  la  fre. 

dégro  hwônbm  (=  gros  nuages  moutonneux). 

£e  ebudinae  (=  écrasé). 

ebwâyi  (=  id.). 

y  mi:;^  eklaiîm  à  rir. 

ekone  /;(  orty. 

shnokye  {=  s'éveiller). 

byogyt'  (=  beau  gars). 

àfkukyâ  (marcher  en  fauchant). 

frikasî.  Ex.  :  fnkas'i  d  kû  d  mù:{o  (=  embrassades). 

dègâiu  à  la  sît  vyerj. 

de  pn  gcrlo  (=  grappes  de  fleurs). 

i  s  adin  à  set  gyœi  dû  gut  {=  ils  boivent  l'eau-de-vic). 

sa  gyerbyer  (=^-  sa  bouche). 

arlpe  (=  chemin  montant). 

F/'o  bek  (=  moineau). 

herp.  Ex.  :  sa  m  don  œn  hhp  a  la  gôrj. 

jhtyer  (=  faiseuse  d'embarras).  Ex.  :  ste  jestyer  ilœ. 

je  m  krakyi  à  nr. 

l  meiu  lâfè;  s  lâfe  ila  (=  paroles,  discours). 

lag  (=  gueule).  Cf.  mal  lagyi  (=  mal  tourné). 

/  nt'j  à  piuelè. 

))     à  pukyi. 

»     à  rmuyà. 
jzve  ci  la  sol-àgtil  (=  à  saute-mouton). 

B.   Les  comparaisons  sont  encore  des  métaphores  où  serait 
exprimée  la  particule  de  comparaison. 

Ex.  : 

fa  pe::^  kom  du  plô. 


2l8  PARLER    POPULAIRE    DE   THAON 

€a  rÔflè  kom  lé  per  Adà. 

»      kom  IV  piubr  ha  du  pi  pur  sa  smiven. 
malin  kom  èl  dyab. 
move  kom  un  iàn. 
i  hre  kom  œ  n  an . 
ijt'  klay  kom  jwo. 
i  dbr  du  kom  œ  po. 
ea  àtâ  du  kom  œ  kyen. 

Et  aussi  : 

€6  bèt  â  pikye  o  bu  d  œ  kâ. 
1  sb  â;  degré  pu  bet  ke  bèt. 

C.  Proverbes  et  sentences. 

Les  injures,  façons  de  parler  sentencieuses,  proverbes, 
achèvent    de    nous  renseigner    sur  les    habitudes  de    l'esprit. 

—  te  un  vyœl  eavHt  ;  un  vyœl  hu,  sont  des  injures  graves 
autant  que  grossières. 

— •  Un  homme  doit  se  marier  et  annonce  son  prochain 
mariage  :  «  —  avek  la  vak  ci  kyh,  »  —  lui  demande-t-on. 

—  /  syœ  sol  ;  j  ne  per  ta  pa  bu. 

Réponse  :  e  ne  pa  sol  d  ave  lekyi  la  mural. 

—  Vous  n'êtes  pas  montée  d'un  fren,  mais  vous  êtes  montée 
d'un  satc,  dit-on  à  une  femme  dont  le  mari  s'enivre.  Noter 
le   jeu  de   mots   sur  saw  (<-    satullum)   et  sàw  («-  salicem). 

—  m  n  a  ni  patrô  ni  fa^ô,  dit-on  de  quelque  ouvrage  mal 
conditionné. 

—  //  a  bweii  sa  grâmer  se  dit  de  quelqu'un  qui  a  fait  une 
chute. 

—  edpyœ  k  il  e  parti,  i  n  m  àvi  ni  va  ni  nuiél. 

—  ta  kel  é  kom  elèe  kom  e  sra,  e  sra  terju  d  mem. 

Rem.  —  Tout  l'esprit  paysan  est  contenu  dans  cette  phrase 
sentencieuse,  si  l'on  y  peut  voir  et  sa  prudence  native  dans 
l'expression  du  moindre  fait  et  son  instinct  d'analyse,  son 
besoin  d'idée  courte,  mais  claire  et  de  conclusion  sans  réplique. 
Le  paysan  est  un  peu  gnomique  à  la  manière  de  Solon. 

—  Bonne  chance  vaut  mieux  que  de  bien  jouer. 

—  V  a  pu  d  êàs  ké  d  syàs. 


RFMARaUHS    DH    SYNTAXE  219 

—  le  ko  hyè  »in  ku'o:^c>i  por  kiuod;  se  dit  de  quelqu'un  qui  est 
dépourvu  d'intelligence  (?). 

—  hhi  dû  kokyî  en  dur  pàw. 

—  /  va  ave  hre  aprœ   la  sup  miuojl   se  dit   en    manière    de 
menace. 

—  no  vwa  hyè  k  k  rwa  nepas  n  o^l  se  dit  de  quelqu'un  qui 
fait  des  difficultés,  des  embarras. 

Rem.  —  Les  règles  de  la  phonétique  sont  rarement  observées 
dans  les  proverbes.  Ex.  :  no  vwa. 

—  //  a  l'crji'i  d  I  bi^à  pitr  la  hn'ild-r,  ou  encore  :  ...  un  kévil  pu 
Irnee  l  Iru  {=  il  a  un  remède,  une  réponse  à  tout). 

—  €a  ne  pà  de  per  o  enk  (=  ce  n'est  rien   d'extraordinaire). 
,  —  kâ  no  de  yet  pàda,  nô  ne  pâ  hae. 

—  fok  l  erb  se  bien  courte  pour  qu'on  n'y  puisse  paitre. 

—  d  hiubn  jà  â  Inuon  jâ,  pa  d  jâfnlêrn. 

—  pti  d  kàres  de  k^è  :  ea  dôu  de  iik  ou  de  pue. 

— ■  i  n  a  pâ  (f  po  d  le  il  l  ar,  se  dit  de  quelqu'un  qui  est  peu 
intelligent. 

—  in  màj  pâ  l  dunâe  ; 
né  i  hua  l  lâ'di. 

—  //  é  du  jivo  set  lier  : 

//  em  myœ  niàje  ko  d  bwer. 

—  je  de  pe  a  lye  ; 

e  pâ  d  td'fk  e  d  fel . 

—  De  quelque  chose  qui  est  laid,  mal  fait,  on  dit  : 
à  kivorà  vit,  ea  n  va  pâ  s  ve. 


LITTÉRATURE    POPULAIRE 


Nous  rangeons  sous  trois  rubriques  distinctes  les  trop  rares 
documents  que  nous  possédons,  à  savoir  : 
Jeux  d'enfants,  rondes,  etc. 
Chansons. 
Légendes. 

A.  Jeux  d'enfants,  rondes,  refrains,  dialogues,  formu- 
lettes,  énigmes. 

1°  jwe  é grimh  (=  aux  osselets). 

0  pêr  Loryo  ;  les  enflints  disent  :  o  papa  loyo. 

0  per  e  a  la  mer. 

à  la  pnviniàd  (=  variété  de  saute-mouton). 

à  ni^  }}ium'. 

0  honbni  (=  pile  ou  face). 

é  btilet  (cf.  grimet). 

0  kà  e  a  la  swori. 

a  la  kaskyet  (j=  variété  de  saute-mouton). 

â  la  koni-e. 

à  la  ba£ol. 

a  la  bekyil. 

Jeu  de  galoche.  —  Le  jeu  de  galoche  ou  de  godiche  se  joue 
avec  un  bouchon  planté  à  terre  et  des  palets  de  plomb. 

En  premier  lieu,  tous  les  joueurs  «  habitent  »,  c'est-à-dire 
visent  le  but  (le  bouchon)  en  vue  d'éliminer  du  jeu  celui  qui  se 
sera  montré  le  plus  maladroit. 

Ce  dernier,  qui  sera  «  de  planton  »,  est  chargé  de  relever  la 
«godiche  »,  chaque  fois  qu'elle  aura  été  abattue  par  les  autres 
joueurs.  Il  peut  aussi  poursuivre  ceux  qui  s'échapperaient  avec 
les  palets. 


LI'lTl'.KAlURl.    I>C)I>ULA1RH  22  1 

Jeu  des  Boulets.  —  Le  jcn  des  boulets  est  le  traditionnel 
«  jeude  billes  ->  '.  Il  en  existe  deux  variétés  :  i°  kl  Promenade, 
et  2°  la  Poje  '. 

La  promenade  consiste  à  lancer  les  billes  l'une  après  l'autre. 
Quand  la  bille  d'un  joueur  en  rencontre  une  autre,  cette  autre 
lui  revient  de  droit.  On  ne  peut  viser  une  bille  sans  en  être 
distant  de  la  longueur  d'un  pied.  Si  cette  condition  n'est  pas 
remplie,  le  joueur  laisse  tt)niber  sa  bille  sur  celle  qu'il  vise,  ver- 
ticalement, et  de  toute  sa  hauteur. 

La  poje  consiste  à  lancer  la  bille  dans  un  trou  qui  a  été  creusé 
en  terre  et  qui  est  dit  :  poje,  —  en  se  tenant  à  une  certaine 
distance  du  but,  suivant  une  li^ne  qui  est  \^pêk\  Celui  qui  a 
visé  juste  a  droit  à  toutes  les  billes  de  la  poje.  Il  les  prend  en 
main  et,  se  plaçant  à  mi-distance  entre  la  poje  et  le  pek,  les 
lance  toutes  vers  le  but.  Celles  qu'il  parvient  à  jeter  dans  la  poje 
sont  sa  propriété. 

La  Kalimuchette.  La  kaliiniiàl  ou  kyermiieet  est  le  jeu  de 
«  cache-cache  ». 

Les  enfants  se  placent  en  demi-cercle  autour  de  celui  qui 
«  foit  »  le  jeu.  Quand  le  jeu  est  «  dit  »,  tous  les  joueurs  suc- 
cessivement éliminés  vont  se  cacher;  un  seul  reste  au  but  et 
cherchera  à  découvrir  les  cachettes  des  autres. 

Il  y  a  de  nombreuses  manières  de  «  dire  »  la  kalimiieet,  c'est- 
à-dire  «  d'éliminer  »  (v'  plus  bas). 

La  Saute-Angule.  —  Pour  le  jeu  de  la  Saute- Angiih  -^j  on 
trace  une  ligne  soit  de  sable,  soit  de  cailloux,  au  delà  de 
laquelle  il  s'agit  de  sauter  et  le  plus  loin  possible.  Celui  qui  a 
le  plus  mal  sauté  courbe  le  dos  et  tous  les  joueurs  l'un  après 
l'autre,  chacun  à  son  rang,  doivent  sauter  par-dessus  lui.  Le 
joueur  courbé  se  recule  alors  d'un  pied  et  le  même  jeu  recom- 
mence un  nombre  de  fois  déterminé  à  l'avance.  Mais  si  l'un 
des  sauteurs  vient  à  marcher  sur  1'  «  angule  »,  c'est-à-dire  sur 

'   Ou  caiielles,  dans  le  français  régional  de  Caen. 

^  Sur  le  mot  poj,  \'  le  Lexique. 

"'  V""  Lexique. 

^  Cette  expression  de  Saute-angule  vient  de  ce  que  la  ligne 
était  primitivement  marquée  par  un  mouchoir  plusieurs  lois 
enroulé  sur  lui-même,  ce  qui  lui  donnait  quelque  ressemblance 
avec  une  anguille. 


222  PARLER    POPULAIRE    DE    THAOK 

la  ligne,  il  prend  aussitôt  la  place  de  celui  qui  est  courbé,  lequel 
se  met  au  premier  rang  et  le  jeu  continue. 

La  Casquette.  —  Le  jeu  de  la  kaskyet  ne  s'éloigne  pas  sensi- 
blement du  précédent.  Toutefois,  celui  qui  prête  son  dos  ne 
change  pas  de  place.  Les  joueurs  sautent  sept  fois  par-dessus 
lui.  Le  2^  saut  est  le  saut  du  «  plombement  »  ;  le  y,  celui  des 
«  poings  »  ;  le  4^,  celui  de  «  l'assiette  »  ;  le  5%  de  «  l'éperon  «; 
au  6%  le  sauteur  laisse  tomber  sa  casquette  quand  il  saute,  en 
évitant  de  mettre  le  pied  sur  la  casquette,  de  même  que  les  sui- 
vants éviteront  de  mettre  le  pied  sur  chacune  de  celles  qui  sont 
tombées,  sous  peine  de  remplacer  celui  qui  a  prêté  son  dos.  La 
7''  fois,  on  «  pêche  »  les  casquettes  avec  la  bouche  et  on  les 
rejette  en  dehors  de  «  l'angule  »,  en  prenant  les  mêmes  précau- 
tions que  ci-dessus  et  sans  laisser  les  vêtements  toucher  terre. 

2°  Formulettes  ;  éliminations. 

1 .  ka£  kiu  nikolà, 

si  tu  I  à  nù  le  di  pà. 

2.  Il  n'y  a  qu'un  roi  qui  règne  sur  la  France. 

Il  n'y  a  qu'un  Dieu  qui  règne  dans  les  cieux. 
Belle  pomme  d'or,  passe-nous  dehors. 

3  .  hyertnu€ci  à  la  grand'rue. 

les  ctt'I  sont  étendues 
du  miroir  et  du  mihJà  (?). 
€à  '  vni  la  marte  k  à  prô  kal  ; 
m  vm  l  lu  ki  gob  tu. 

4.  une,  deux,  trois 

je  m'en  vais  au  bois, 
quat,  cinq,  six 
pour  cueillir  des  cerises. 

sept,  huit,  neuf 
dans  mon  panier  neuf, 
dix,  onze,  douze 
elles  étaient  toutes  rouges, 
treize,  quatorze  ^ 
<(  posé  né  dèhbr  » 

'   V""  Lexique. 

^  Phonétiquement  :  kalor. 


LITTHRATUKK    POPULAIRE  22  3 

5 .  La  petite  souris  verte  qui  trotte  dans  l'herbe  —  on 
l'attrape  par  la  queue  —  on  la  montre  à  «  se  »  messieurs  — 
une,  deux,  trois  —  camarade  sauv'toi. 

6 .  Petits  ciseaux  —  d'or  et  d'argent  —  ta  mère  t'appelle  — 
au  bas  du  pré  —  pour  manger  du  lait  troiité  —  que  les  souris 

ont  barbotté  —  pendant  «  à'it  »  heure  —  deux  heures  —  

«  kaci  »  (au  dernier). 

y.    Pomme        poire  —  pêche  —  abricot 
mon  ami  —  tu  es  — de  trop. 

8  .    Belle  pomme  d'or 
à  la  révérence 

n'y  a  qu'un  Dieu      -  qui  //'existe  en  France, 
allons  mes  amis, 
la  guerre  est  il  nie. 
Belle  pomme  d'or, 
passez-nous  dehors  ' . 

9.   A  cette  section  se  rattache  aussi  le  jeu  suivant  : 

En  caressant  chacun  des  doigts  d'un  enfant,  successivement, 
on  dit  : 

pi'ti  de  —  ari  dt-       jo  de   pue  —  jô  de  sti  -  -  i^ro  ^urniti. 

Rem.  I .  On  demande  aussi  lequel  des  doigts  est  le  plus 
«  saoul  »  (phonét.  sà\ 

Rem.  2.  Pour  endormir  les  enfants  : 

ee  diiiè  jd'di  arda  ^ 
kiio  nul j II  le  pti:^  ejâ. 

no  I  iiiàjra. 
ee  pà  me,  €e  ma  frer  heja  ' . 

3°  Enigmes  par  épellation. 

I.  D  —  O,  DO,  tu  m'  dois. 

C   —  A,  CA,  quinze  francs^. 

'  ¥■■  n"  2  plus  haut. 
^  V""  Lexique.        Jeudi  saint. 
'  V"^  Lexique. 

'^  Comparer  avec  la  variante  suivante,  relevée  dans  une 
région  voisine  : 


224  PARLER  POPULAIRE  DE  THAON 

2 .  hèk  tu  niwoji  pnir  tô  de j âne  ? 

T  _  R  —  I,  TRI  ;  P  —  E,  ]?E...dv]n. 

4°  Antienne  comique. 

hap  a  fié. 
pistolè  d  f'irê. 
sabré  dé  bwe. 

5°  Dialogues. 

I.a) 

—  Biijii  glbui. 

—  nmsw  j  jok. 

—  glom  tu  n  ntâ  pà. 

—  sa  le  topinyer,  j  fokre  pu  hà. 

—  glom  histbd  (?) 

—  si  jénfôk  pà  pur  te,  j  fokre  pur  œn  otr. 

^) 

—  Bonjour,  Madame,  comment  vous  portez-vous  ? 

—  Madame,  éssb  d^  œufs. 

—  Et  votre  mari  ? 

—  Il  est  pbnu  d'samedi. 

—  Et  vos  enfants  ? 

—  Vous  les  paierez  six  blancs, 

—  Vous  êtes  folle,  la  femme. 

—  Je  n'en  rabattrai  en  vérité  rien,  Madame. 

2. 

Un  homme  venait  de  perdre  sa  femme.  Il  demande  au  curé 
quel  est  le  prix  d'une  messe.  —  «  Vingt  sous  »,  répond  le  curé. 
—  «  Et  pour  dire  vêpres?  »  —  «  On  ne  prend  rien.  »  - —  «  Eh 
bien,  M.  le  curé,  for^é  su  vep.  » 

Rem.  —  Martin,  auquel  on  s'adresse,  ne  sait  pas  lire. 

C  —  0,CO,  Marte 
T  —  U,  TU,  ///  m  de 

e  pyœ  œ  M,  €a  fe  t  i  pe  kyé:^  frà  ? 

Et  Martin  répond  : 

—  k  t  é  ârœ  d  sai'e  lh\ 


LnTEKATL'KI.    l'OI'lL.MKh 


225 


6"  Coutumes,  refrains  populaires. 


1.  Retrain  que  crient  les  enfants  en  vovant  passer  des  vols 
de  corneilles. 

konày  t' nuit  lé, 

va  t  à  à  la  valc  ; 

ta  mer  é  brûle, 

tô  per  è  pàdii 

a  la  klâk  de  t  n  u  (j^  à  la  clenche  de  ton  uis). 

pur  itngul  de  le  su 

k  il  a  dtroba'e 

lu  H  niesyd'  l  kenrac. 

Ou  encore  : 

dernyer  0  hice, 

ih  !'/™-. 

(   la  nuijra. 

2.  Refrain  de  la  Fête  des  Rois. 

gyerb  0  basé; 

pip  0  pouiyé  ; 

ta  per  be  bye  ; 

ta  mer  osi  byè. 

nu  kl  soin  petyo, 

i  bevo  dà  dé  goblô  : 

tbto  le  miilo  ; 

si  j  tè  truv  dà  nià  klo 

j  le  brul  la  barb  juske^  0. 

Ce  retrain  se  chantait  le  soir  dans  les  champs,  ("haque  pavsan 
était  armé  d'une  branche  à  laquelle  était  adapté  un  bouchon  de 
paille  enflammée.  Ce  brandon  était  dit  «  kulin  ».  On  allait 
«  kuline  .1  tous  les  ans  à  la  fête  de  PHpiphanie.  Cette  pratique 
paraît  avoir  eu  quelque  rapport  avec  notre  moderne  échenil- 
la.t^e. 

3.  RetVain  de  Noël. 

adyœ  mua 
nwe  s  à  va 
i  rvyèdra 
kàt  i  vadra  ; 

GuKRLiN  DE  GuiiR.  —  Parler  pop.  de  Tlnwn.  15 


226  PARLER    POPULAIRE    DE    THAON 

si  tu  vye  dà  nià  klo, 

j  tè  bruire  la  barb  juske^  o. 

Rem.  —  Ces  derniers  vers  semblent  empruntés  au  refrain 
des  Rois. 

4.  Refrain  de  carnaval. 

mardi  grà  é  mor 

safam  an  crit 

d  un  vyd'l  kiye  a  po, 

t  d  un  vyœl  marmit. 

krié  hô,  krie  bà, 

mardi  grà,  on  t  atàdra pà. 

5.  Pendant  les  trois  derniers  jours  de  la  semaine  sainte,  les 
cloches  ne  sont  pas  sonnées.  C'est  un  instrument  dit  «  klakye  » 
qui  appelle  les  fidèles  aux  offices. 

Le  vendredi  saint,  celui  qui  «  embrasse  le  bon  Dieu  »  le  der- 
nier ira  chercher  les  cloches  à  Rome. 

6.  Procession  du  Saint-Sacrement. 

La  procession  est  précédée  d'un  sonneur  de  (^  klokyk  ».  Les 
clochettes  disent  : 

éè  nie  h  lé  men, 
tut  le  pertâten. 

7.  Sonnerie  funèbre. 

Quand  «  €a  son  a  mor,  »  les  cloches  disent  : 


il  e  mor 

la  ter  l  atà. 

Ou 

encore 

bi  bà 
t  é  mor 
tu  ma 
tu  dor 
vi  1  à 
la  ter  t  atà. 

Lirri-KATUKH    FOl^ULAlKh  227 

13.  Chansons  et  complaintes. 

I"  Cette  première  chanson  est  plutôt  une  psalmodie  destinée 
à  endormir  les  entants.  Hlle  eût  été  à  sa  place  aussi  bien  sous  la 
rubrique  2°. 

rûli,  rûlà 

ma  ml  et  amo  lé  kâ, 

j  e  râkotre  minet 

ki  m  a  pn  ma  nVtl . 

je  di  a  mi  net 

doit  ma  ma  rulet. 

minet  m  a  di 

tu  n  erà  pà  ma  ni  le! 

ke  tu  n  m  e  dont-  un  kn'itet. 

je  di  a  mômà 

dan  ma  un  krûtet. 

momà  m  a  di 

tu  n  erà pa  d  kiutet 

ke  tun  m  edone  la  kle. 

je  di  à  papa 

don  me  la  kle 

papa  m  a  di 

tu  n  erà  pà  la  kle 

k  tu  n  me  done  d  la  hiir  de  lu. 

je  di  0  lu 

/'II,  lion  mi-  d  ta  hur 

àl  lu  m  a  di 

tu  n  erà  pà  d  ma  hiir 

k  tu  n  m  é  dont  d  la  kivîs  de  va. 

j  e  di  b  va 

vo,  don  me  ed  ta  kwis. 

i^l  vo  m  a  di 

tu  n  erà  pà  d  ma  kwis 

ke  tu  n  mJ  donc  du  ledvae. 

je  di  à  la  va€ 

vae,  don  iniua  d  td  le. 

la  va€  m  a  di 

tu  n  erà  pà  d  mo  le 

kê  tu  n  me  dône  d  l  t-rh  dô  pre. 

j  t  di  0  pre 

pre,  don  mvJe  d  ton  erh. 


220  PARLl-R    POPULAIRE    DE    THAON 

Je  pre  m  a  di  tu  n  orà  pà  d  mon  erh 

kè  tu  n  me  dont  du  va  d  mer. 

j  e  di  a  la  mh 

mer,  don  mzua  d  io  va. 

la  mer  m  a  di 

lu  n  or  a  pà  d  mo  va 

k  tu  n  me  sale. 

par  bônœr  j  ave  Irwâ  bre  d  sel  dà  ma  màe. 

j  an  e  sale  la  mer. 

la  mer  m  a  vàte. 

j  e  vàte  lé  pre. 

le  pre  m  a  erbe. 

j  e  erbe  la  va€. 

la  vae  m  a  allete. 

j  e  allete  lé  vo. 

le  vo  m  a  kwise. 

j  e  kivise  le  lu. 

le  lu  m  a  tire. 

j  e  ure  mo  per. 

inôper  m  a  àkleie. 

j  e  âklete  ma  mer. 

ma  mer  m  a  kréte. 

j  e  krûte  minet. 

e  minet  m  a  ràdu  ma  rtdet. 

2"  «  Ej'  m'en  tus  keœ  '  l'tailleur,  brodeur,  berlificoteur,  —  por 
qu'  i'  m'  taillit,  m'  brodît,  m'  berlificotk  m'  n  habit.  —  L' tail- 
leur, brodeur,  berlificoteur  m'aditqu'i'  n' pouvait  pas  m'  tailler, 
m'  broder,  m' berlificoter  m'n  habit.  —  J'ai  pris  m'n  habit  éd' 
keœ  V  tailleur,  brodeur,  berlificoteur  :  j'ai  taillé,  brodé,  berli- 
ficoté  m'n  habit,  comme  si  que  1'  tailleur,  brodeur,  berli- 

fîcoteur  m'eût  taillé,  brodé,  berlilicoté  m'n  habit. 

3  °  Ma  kyeret  e  deridele  ^  ;  el  syê  ki  m  a  deridele  ma  kyeret  em  la 
ràridelre  ti  byè  ? 

4"  Pierre  est  dans  sa  granche,  qui  blancs /)(>  '  bat;  Pierre  bat 
blancs/)^;  Pierre  blancs /)è  bat. 

'  Les  amusettes  verbales  de  ce  genre  sont  en  général  débitées 
en  français.  Parfois  y  apparaissent  quelques  formes  patoises. 
-  Sur  le  sens  du  mot  «  ridel  »,  v""  le  Lexique. 
'  Pois. 


LITTÉRATURK    POPULAIRK  22y 

Pierre  est  dans  sa  franche  qui  ii.r\s  pP  bat  ;  bat  Pierre  i^ris /)<"•; 
Pierre  gris  pc  bat. 

5"  Chanson  commençant  par  les  mots  : 

l'avais  des  bas  «  jàii,  lit  jtiu  ». 

} 

6° 

r""  Couplet. 

Quand  j'étais  tout  petit,  tout  petit  paturon, 

On  m'envoyait  aux  «  f^àiu  »  pour  garder  les  moutons. 

Le  loup  y  est  venu  :  il  m'a  pris  le  plus  beau. 

Refrain 

Je  dégring(Me  de  la  montagne 

La  faridondaine 

zim  zim  boum  boum 

tra  la  la 

La  montagne  grandira  t  on  (?) 

2^  Couplet. 

Pisque  t'es  si  goulu,  donne-moi  donc  sa  peau 
Ses  quatr'  petites  pattes  pour  faire  un  chalumeau 
je  dégring(')le.  .  .  etc. 

y  Couplet. 

Et  l'petit  bout  d'sa  queue  pour  mettre  à  mon  chapeau 
Pour  fair'danser  mes  frères  «  o  dû  »  (?)  printemps  nouveau. 
je  dégringole.  .  .  etc. 

7° 

i'^'  Couplet. 

elyn  pé  du  PÔfarsi  ? 
par  ma  fe  à  vcritt'  ivi. 
j  loj  0  pye  du  pivhiler 
par  ma  Je  à  vérité  ver 
par  ma  je  à  veriû  ivi. 


230  PARLKR    POPULAIRK    DF.    THAOX 

2^  Couplet. 

inêsyœ  l  hure  iti  kone  t  i  ? 
par  ma  fe  à  l'ente  lui. 
avii  pe  dt'^  efâ  pê  li  ? 
etc 


3^  Couplet. 

à  Jet  im  kekfe  sa  li  ? 
par  ma  fe  à  vérité  lui. 

} 

etc 

4^  Couplet. 

mèsyœ  1  k^iire  le  nwori  t  i  ? 
par  via  fe  à  vérité  wi. 
il  lei^  âvit  Ô  su  miner. 
etc 


I"  Couplet'. 

Dis  mé,  Margot,  por  que  qu'  là-bas 
Cette  église  carillonne  ? 
C'est  assurément,  je  n'  doute  pas, 
Por  quelque  grand  personne. 
On  dit  qu'ch'est  por  Parfouoru 
Avec  sa  chière  femme. 
Mordié  !  qu'i  faut  et'  bien  vêtu 
Por  saluer  c'té  bouonne  dame. 

2"  Couplet. 

Por  li  troussQr  un  compliment 
Qui  en  vaille  bien  la  pouène, 


'  Le  I"  et  le  3  "^  couplet  de  cette  chanson  ont  paru  dans  le 
Bulletin  des  Parlers  normands,  n"  de  février  1899.  Cf.  aussi  : 
Bouais-Jan,  Revue  normande  illustrée,  n"  de  mars  1899. 


I.rnHRATl'KK    l'OPri.AIKK  2^1 

J'ouais  boutrc  en  m'en  allant 

Mon  esprit  à  la  quaîne. 

En  ch'min  faisant,  j'ai  résolu 

D'  li  dir  :  «  vos  êtes  charmante  ». 

Dame  aussitôt  que  j'  l'aperçus 

J'démeuris  la  goule  baillante. 

y  Couplet. 

Hape  vu  sa  où  qu'  gna  d'  la  Heu 

Et  scouo  m'  le  su  la  tête 

AHn  qu'  j'aie  l'air  d'un  biau  moussieu 

Por  aller  à  c'té  fête. 

J' t'  en  prie,  Margot,  dépêch'  tè  donc  ; 

Apprêt'  mè  ma  qu'  min/e  blanche 

Man  gilet  à  trente-six  boutons, 

Man  habit  du  dimanche. 

C.   Légendes. 

Le  pays  est  pauvre  en  légendes. 

Les  légendes  aussi  se  perdent.  Depuis  la  ruine  à  peu  près 
complète  de  l'industrie  de  la  dentelle,  les  «  veillées  »  se  font 
plus  rares  et,  partant,  les  occasions  de  conter  les  souvenirs 
d'autrefois. 

1°  Légendes  relatives  à  «  madame  Pakyet  ». 

a)  Madame  Pàkyhy^iw  clair  de  lune,  se  peignait  devant  la 
porte  du  château. 

«  Apportez-nous  du  foin  »,  lui  disaient  les  petits  valets.  Et 
elle  en  apportait  toujours  plus  qu'on  ne  lui  en  demandait. 

b)  Un  petit  valet,  nouveau  venu,  voulut,  un  soir,  monter  à 
la  grange  sans  en  demander  la  permission  à  Madame  Pàkyet. 
Elle  le  «  €ti  âforkyi  su'  »  une  botte  de  foin,  sans,  d'ailleurs, 
lui  faire  aucun  mal. 

c)  Un  meunier,  qui  conduisait  une  charge  de  sacs  de  tarine, 
laisse  tomber  un  sac.  Il  veut  le  relever,  mais  ne  peut.  Il  implore 
l'aide  de  madame  Piihct.  Ils  prennent  alors,  —  elle  et  lui,  — 


Elle  le  jeta  à  cheval  sur 


232  PARLKK  POPULAIRE  DK  THAOX 

le  sac  chacun  par  une  extrémité.  Mais,  peu  satisfait  de  l'aide 
qui  lui  était  apportée^  le  meunier  s'écrie  :  «  si  ptit  ed  ki  n  eg  ». 
La  fée,  là-dessus,  lâche  le  sac  que,  jamais,  le  meunier  ne  put 
relever. 

2°  Danses  des  fées. 

1.  Entre  les  «  Carrières  »  et  Basly,  au  Hônie,  on  disait  que 
sur  un  espace  figurant  un  demi-cercle,  l'herbe  restait  toujours 
verte.  Ce  lieu  était  dit  le  «  ro  e  fe  ».  Les  fées,  dit-on, y  venaient 
danser. 

2.  Les  fées  dansaient  aussi  autour  de  la  pierre  dite  «  pyer 
twiirnires  ». 


APPHXDICE 


i'  Toponomastique. 

On  distingue,    à  Thaon,  d'après  le  cadastre,  cinq  sections  : 

A.  du  château. 

B.  de  Barbière. 

C.  du  Bissonnet. 

D.  du  Vivier. 

E.  du  Brécostil. 

Nous  donnons  ici,  avec  la  prononciation  patoisc,  une  énumé- 
ration  des  noms  de  lieux-dits  et   de  délies    de  Thaon  les  plus 

remarquables. 

A.   Section  du  château. 

Le  parc  /  par  de  Ta. 

La  vallée  la  vêle. 

Rocreuil  rbkrâ. 

Le  Closet  (/  m  à  va  e)  kh\t'. 

Le  Homrhe  d  hôm. 

La  Pérelle  la  perel. 
Delledelabrèque  du  parc  In  hrek  du  par. 

Clos  des  murailles  /  h-n  de  iiiurihvl. 

?  /  l)-n  du  bayé  (?). 

Le  costil  de  Camillv  /  koti  d  Kainixe. 

Le  couleux  /  kulii. 

Closet  l'Orme  /  klô  d  /  (';■/;/. 

Sur  le  champ  perdu  /  kâ  perdu. 

Chemin  aux  prêtres  €wè  de  prêt. 

Champs  lîra/arde  kà  /'n7^<7r. 

Les  longues  salles  le  %  sal. 
Dellede  la  petite  haye(?)     la  plit  hae. 

Champs  Ponlins  /  kà  pithl?. 

Longs  champs  le  lo  kèà. 


234 


PARLER    POPULAIRH    DE    THAOX 


Val  Amphrie 
ou  Ampiries 

j     /  val  nfri. 

p 

0  keu  .du  par  ;   la  he 

du  par 

? 

lé  kat  fôse. 

? 
? 

l  pêti  va. 
l  abey. 
le  hnœn. 

ion  de  Barbière. 

Sur  les  rosières 

su  le  roxyr. 

p 

la  kave. 

Le  piquet 

? 

êl  pikye. 
le  gârdine. 

? 

la  làvr'i. 

Le  mur 

l  mu. 

Clos  Baudron 

klo  bodrô. 

Le  long  But 

èl  la  bu. 

Del  du  cul  du  val 

su  l  va. 

Le  Franqueret 

? 

frâkre. 

la  hé  d  la  Dlivrâd. 

? 

la  he  d  lo  bu. 

? 

klo  de  jne. 

Le  marais 

l  Dioir. 

Clos  de  la  Herche 

klbdt  la  her-e. 

Prés  Bandes 

le  pre  bàd. 

Prés  Mances  (?) 

pre  ma  se. 

Bois  à  l'âne 

l  pre  à  l  an. 

p 

la  eapel. 

:ion  du  Bissonnet. 

Le  mariage 
Délie  Duval 

l  maryàj. 
del  du  va. 

Champs  Eléazard 

l  eà  leà:^àr. 

Délie  du  pendu 

del  du  pàdu. 

Parc  de  Lasson 

par  di^  Laeô. 

Sur  les  campagnes 
Les  4  acres 

le  kàpàn. 
le  kât  àkr. 

Long-tison 

l  lo  ti:(à. 

Fond  du  Bissonnet 

bùône. 

Hautes  pérelles 

la  hàt  perel. 

Les  noires  terres 

le  nt'r  ter. 

TOPONOMASTiaUK  2^5 

Le  morandas  iiiônniù. 

Four  Duval  Jo  ihi  va. 

D.  Section  du  X'ivicr. 

Sente  des  niouliucaux  iiinlifid  ;  wuùti. 

Sur  le  cliamp  su  I  kà. 

Bout  Banville  Imhâu'vil. 

Le  torchant  \  i  ,  ^  i  -. 

ou    :   tord-champ  I 

?  /  pHi  va. 

?  la  pyh  bJàe. 

Délie  des  (^ubiatix  /  ^  oM  ;  /  ^  rifô. 

1  mule  ci  vwâr. 

Moulin  à  voitre  .  mule  àvwe. 

'  muli'  ti  v-iua. 

E.  Section  du  Brécostil  (=  Prekdli). 

Laquelle  la  nyel. 

L'épine  /  ^Z''"- 

Champ  à  la  haye  /  kà  ti  la  he. 

Le  marché  /  mar^ye. 

^  ^  la  kot  h  pya. 

\  i^repe  ci  pya. 

Grimpeux  à  chats  A"'"'/'"  '^  ^''^• 

Les  Elles  le-  ttl. 

Rem.  —  Noms  qui  ne  figurent  pas  au  cadastre. 

?  là  cl  à  hà. 

?  /  pr  obi  ter. 

?  l  àkeryd' (y'  Lexique). 

?  hi^àr. 

?  /  ormetie. 


2  "  Noms  de  saints. 


Adbf. 

Flip. 

Fra:^t 

Gahervel. 

Glom . 

JÔnvw'v. 

se  Kli1e. 


136  PARLER    POPULAIRE    DE   THAOX 

Kolàstik. 

Makyâiv. 

Maftîd. 

se  Màr. 

se  Medàr. 

MUe. 

Milyâ. 

Natol. 

Rjibber;  Repwher. 

se  Rbk. 

se  Supli. 

Todor. 


LISTF.  DHS  PHKSOXXHS  INTERROGEES 


N.    B.    Le  noin  de  chaque   (lersoiine  interrogée  est    suivi  des 
lettres  abréviatives  qui  le  représentent  et  de  l'âge  de  la  personne. 

MM.      Fiodierne,  maire  de  Thaon  (Hod.).  —  70. 
Blet,  ancien  maire  (Bl.).  —  70. 

Lecarpentier, taillandier  —  45,  etM""-Lecarpentier(C.). 
Georges  Masse  —  33,    sa  femme  et  sa  mère  (Gm.). 
I.saïe  Fossey  et  son  fils  (5.).  — 72. 
Mouillard, aubergiste —  3  3,et  M""'Mouillard(Mouill.). 
Boitard,   instituteur  à   Boulon,   originaire  de   Thaon 

(Btd).  -31. 
Entants  de  l'école  et  notamment  les  jeunes  Meurdrac 

—  14  et  J.  Gast  (s.).  —  17. 
MM"'"Gast  (G.).  —  60. 

Leverrier  (L.).  —  55. 

Gast  et  Leverrier  (Gl.). 

Clémence  Violette  ('F.).  —  75. 

Louise  Pavie  (-.).  —  60. 

Olinda  Fauvel  (F.). —  30. 

AricieDuval  (A.).  —  70. 

Alice  Henrv.   —    45;   M"''   Louise    Henrv.  —    18; 

M"^  Marthe  Noël  (H.).  —  17. 
Melina  Leboulanger  (Mél.).  —  80. 
Gast  et  Olinda  Loucher  (Gol.). 
Jules  Leboulanger  (Bol.). —  50. 
Angélina  Lecouturier  (Ang.).  —  40. 
Laurencia   Mauger.  —  40;    M"*^   Clémence   Mauger 

(Mf.).  —  22. 
Gast  et  Maria  Lelandais  (G.  et  L.).  —  33. 
Marie  Noël  (N.).  —  40. 
Exupère  Boullais  (St.)  '.   —  77. 
Olive  Pavie  (Op.).   —  74. 
Ribout  (Rt).—  55. 

Laure  Basly;  Marie  Basly  ;  Malvina  Basly  (Lm). 
Florida  Marie.  — 60;  Arcélie  Boitard  (Flar.).  —  45. 
Aline  Gervais  (Alg.).  —  45. 


'  Originaire  de    Saint-Manvieu  ;   habite  Thaon  depuis  plus 
de  40  ans. 


MANIEMENT  DU  LEXIQUE 


Les  locutions  patoises  et  les  mots  de  patois  sont  immédiate- 
ment suivis  d'une  ou  de  plusieurs  initiales,  entre  tirets,  qui 
renvoient  à  la  liste  ci-dessus  et  désignent  les  personnes  dans  la 
bouche  desquelles  ont  été  relevés  lesdits  mots  ou  locutions. 

Les  chiffres  renvoient  aux  passages  où  ces  mots  et  locutions 
ont  été  étudiés.  Les  mots  non  suivis  de  chiffres  n'ont  pas  été 
mentionnés  dans  le  cours  du  travail. 


ABREVIATIONS 


Dict.  gén.  :=  Hatzfeld,  Darmesteter  et  Thomas.  Diction- 
naire général  de  la  langue  française. 

Dott.  =  Dottin.   Glossaire  des  Patois  du  Bas-Maine. 

Jor.  =  Ch.  Joret.  Glossaire  des   Patois   du   Bessin. 

God.  =  Godefroy.  Dictionnaire  de  l'ancienne  langue 

française. 

Jaub.  =  Jaubert.  Glossaire  des  Patois  du  centre  de  la 

France. 


LEXIQUE 


a-f  — 

elle. 
abà  d  0  (d'O  —  g  — •• 

des  averses. 
âbâ  vèâ  (d~)  —  g  — . 

contrevents. 
abérvû  —  ç  —  49,  102. 

abreuvoir.  Cf.  ahrœvi'i,  ahnv- 

vâ'. 
aberve  — /  —  (rare)  103. 

abreuver.  Cf.  abrœvÇil). 
abll  (kà  no  l)  —  ^  —  112. 

quand  on  l'habille. 
abiyî  —  hn  —  60. 

habillée. 
abrâv  (iï)  —  /  — . 

il  abreuve.  Cf.  aberve. 
abo  (via  k  il)  —  ©  — . 

voilà   qu'il  aboie.     Cf.  abul 
et  abu/e. 
àbr  —g!,  %  ang  — . 
àbr — st,  H —  38,    137. 

arbre. 
abrœvû  —  c,  ç  —  49. 

abreuvoir.  Cf.  abèrvà,  abrœvâ. 
abnrvœ  (/)  — / —  49. 

l'abreuvoir.  Cf.  abèrvii,  abnr- 
vu. 


abîil    -  /  — . 

aboie.  Cf.  ahvc,  abô. 
abice        l  — . 

aboie  (impérat.). 
abwe  {il)  —  op  —  64. 

Cf.  ab-i'tl,  abô. 
abu'cs  (no  s)  -    'I>  —  87. 

on  s'abaisse. 
abwoni  —  'I>   —  79,  89,   144. 

abonnir.  Ct.  abwôni. 
abzvow  —  g  — • 

aboyer.    Cf.  abwuyi  (il   a), 
abwôni  —  ////  —  144. 

améliorer.     Cf.  abwoni. 
abwuyi  (il  d)  —  9  —  57,  64. 

il  a  aboyé.  Cf.  abwoye. 
abyhn  (i  s)  —  5  — . 

il  s'abîme. 
abyhnae  —  9  —  34. 

abîmé.  Ex.  :  i  s  a  abynnae. 
abyhnay  —  *î*  —  34. 

abîmé. 
abyeme  —  c,  g  m,  gol,  -  — . 

abîmer.  Ex.  :  abyeme  tn  abi. 
aeerm  —  mél  —  100. 

acharné. 
aeiaè  —  H,f,gl—  34. 

acheté.  Ex.  :  kfk  t  à  a£ta£. 


iibàdb.  —  Ct.  Pluie  d'abat  (/J/V/.  gcn.). 
a^erne.  —  Influence  de  :  chair. 


240 

adlé:(i  (fc)  —  ang  —  et  adle:!^! 
42,  144. 

ils  sont  oisifs.  (Litt.  :  c'est 
oisif.) 
Adbf—f—  138. 

Adolphe. 
aduei  ^gl,  g,  i  —  57,    122. 

adouci. 
afér  —  gl  —. 

affaire. 
(ifcr    dû    )nae  (;/o:^  a) 

/  — . 

on  a  besoin  de  moi. 
afi4  —  g—}4. 

afficher. 
ajleji  —  gol  —  60. 

affligée. 
afiâ'ha  (dèi)  —  g  —  137. 

des  manteaux. 
aforkyi  —  j:,  A  —  53,  57. 

enfourché.  Cf.  afurkye. 


LEXIQUE 


C  et 


nfôinae~i\g  —  34,  72,    79. 

affamé.  Cf.  afwamae. 
affite  œ  kute  (Jm^. 

repasser  un  couteau. 
afurkye  —  i: —  5  3,  84. 

enfourcher.    Cf.    aforkyi. 
afwa}}iae  —  g  —  34,  86. 

affamé.  Cf.  afômac. 
afwese  (^s)  —  gm,  9  — . 

s'affaisser. 
afyèbli  —  9  —  61. 

affaibli.     Cf.    fyebl,     et    la 
note. 
agaf  (jii  m)  —  si,  t:  —  121. 

tu  m'agaces. 
agâsyâ—  g—. 

acacia  (robinia   pseudo  aca- 
cia), 
agoni  —  9  —  144. 

accabler  d'injures. 


adléxi.  —  Et  Charles  et  Franceis  se  colchent  a  leisir.  Voyage 
Charl.  à  Jénis.  445  (xi'  s.).  —  Cf.  Bas  Maine  :  Le  Intrjiua  sô  bèn 
lira'  d  et  Hiju  adle:(i  kôiii  t'a  (Landivv). 

afer  dé  mae.  -  -  Quelqu'un  aurait-il  jamais  cru  Qu'un 
lion  d'un  rat  eût  affaire  ?  La  Font.,  Fables,  II,  11.  —  Allez  lui 
dire  que  j'ai  affaire  d'elle.   Dancourt,  Bourg,  à  la  mode,  III,  6. 

afîd'bà.  —  Cf.  franc,  affubler.  God.  Afublail  :  Un  pan  de 
sun  atublail  colpad.  (^Rois,  p.  93,  Ler.  de  Lincy).  —  Et  puis  li 
ont.  I.  mantel  aflunbé.  Les  Loher.,  3143,  f"  4''. 

aforkyi.   —  Cf.  aforchier. 

Cil  li  aconta  mot  a  mot 

Du  deable  que  veu  ot 

dui  tout  le  chastel  aforchoit. 

{Fie  des  Pcn's,  Ricliel.  231 11,  f"  98'^). 

afïite.   —    Cf.  Dict.  géit.   Spéc,  de  nos   jours,    Affûter  des 
outils  :  les  mettre  en  état,  et  particulièrement  :  les  aiguiser. 
agoni.  —  Cf.  Dict.  gên.  Franc,  pop.  *  agonir. 


LEXIQ.UE 


241 


135- 

34- 


ajet  (nô:()  —  (^l 

on  achète. 
ajigornae  —  i:;ol 

arrange. 
ajivtw  (/  /)  —  Bld  — . 

je  t'arrange.  Cf.  ajvone. 
ajnwoy  (/  .v)  — «I»  — . 

il  s'agenouille. 
ajniuoyc  (.s)        <,^///  —  89,   90. 

s'agenouiller. 
ajniuoye  (j)i)  — f  —  89. 

m'agenouiller. 
ajoksyô  —  monill  — . 

Ex.    :   /  n  a  pu  d  ajdksyô  a 
ryc  (se   dit    d'un  malade 
qui  a  la  tète  troublée). 
ajvone  —  f,»-  — . 

mal  habillée.  Cf.  ajivan  {/ 1). 
akeœyt  (Ji)  —  rt  —  127. 

les  accueillir. 
ahMh^re  (blé)  —  -  —   39,  84. 

blé   avorté,  dont  les  épis  et 
les  grains  sont  ratatinés. 
akûkeint'  —  l))i  —  34. 

acoquiné. 


âkdp  (il  è  tut)  —  op  — . 

il  est  tout  enflé. 
akrér  —  0  —  22. 

accroire. 
akrô  — flar  —  52. 

accroupis-toi    (se     dit  tam. 
aux  enfants).  Cf.  nkro  te, 
nkivpi. 
akro  te  —  lin  — . 

accroupis- toi.  Cf.  akropi. 
akrokviye  (s)  —  hol  — . 

se  recoquiller,  se  recroque- 
viller. 
akrokye  —  :;;  —  119. 

accrocher, 
akropi  (s)  —  9,   /;;/,  ::  —  53. 

s'accroupir.  Cf.  akro.   Ex.  : 
akropi sb  nti. 
akropi  tac  —  flar  —  53. 
akropi  —  s  —  144. 

accroupi. 
ahit  —  il  — . 

perches  pour    soutenir    les 
branches. 
ahite  —  *\\g  — . 
appuyer,  étayer. 


ajbksyô. 


Doit  être  rare  au  sens   figuré.  C'est  sous  cette 


forme  qu'il  est  employé  (proprement)  au  moyen  âge  et  encore 
au  XVI'-'  siècle.  V'  God.  et  Dict.  gén. 

ajvone.  —  Peut-être  dérivé  de  chiffon. 

akôbole.  —  Le  patois  norm.  (cf.  Jor.)  connaît  ancahotc  dans 
le  sens  de  mettre  le  foin  en  caho,  c'est-à-dire  en  petits  tas,  le 
premier  jour  de  la  fenaison. 

akrokviye.  —  Vowr  arkrok...,  mis  lui-même  pour  ùrkrok...  et 
rekrok...  (V""  Dict.  gén.). 

akut.  —  Subst.  verb.  à^  accoler  (ci.  Dict.  gén.  et  God.)  avec 
influence  de  coude  et  accouder,  dont  l'ancienne  forme  était 
d'ailleurs  accouter.  (Rem.  kut  pour  coude).  ¥"■  pi.  loin,  s  ahitc. 

akiite.  —  V'  akut,  plus  haut,  et  la  note. 

Gui.Ri.iN  DE  Gui;r.  —  Piiihy  pop.  de  Tbaon.  i6 


242  LEXIQ.UE 

aknie  {s)  —  A^  /;;/,  9  —  135. 

s'appuyer;  s'accouder. 
akuliiniaè  ■ —  hn  —  34. 

accoutumé. 
akwor  Çil)  — g  —  89. 

il  accourt. 
akiuori  —  9  —  90 ,  144. 

accourir. 
al  (àl)  —  g  et  L  —  }S,  112. 

à  l'ail. 
al  (k  j)  — ^,g  —  112. 

que  j'aille.  Ex.  :  fo  k  j  al  là. 
alàtwo  Qui)  —  mcl,  A  —  93. 

tout  alentour. 
aïe  (;'  alb  nb^  à  11)  —  c  — . 

nous  allons  nous  en   aller. 
Cf.  daletedvèni  —  ang — . 
aie  (u  k  vè:()  —  z,  ^  — . 

où  allez-vous. 
alen  —  g  —  70. 

haleine. 
alen  — g,<  —  70. 

alêne. 
aient  (itn')  —  bol  —  60,   68. 

une  alignée. 
alnieno  — ;; —  39,  143. 

almanach. 
alo  —  S  —  51. 

allez-vous.  Ex.  :  alo  vni. 
al  or  —  g  — . 

alors. 


alô  (/')  —  î  — . 

nous  allons. 
alog  (il)  —  <î>  —  121. 

ils    allongent.    Cf.     ahvân 
(»;()  et  alwon  (^no^) . 
aldjMw  (an)  —  gl  —  76. 

en  allongeant. 
aliimae  —  t  —  34. 

allumé. 
aliimel  (/)  —  A  —  44,  85. 

la  lame. 
alwàh  («  ;{)  ■ —  gl  —  82. 

on    allonge.   Cf.    alog  (il). 
akvbn  (no:^  —  *î>  — . 

on  allonge.    Cf.  alwàh  (n:^) 
et  alog  (il). 
aliL'ône  — g  m,  ç  —  79. 

allonger. 
akuôhe  (s)  —  st  —  79. 

s'allonger.  Ex.  :  alwôn  te. 
alye^ô  (ea  n  a  pàd)  —  ang.  — 

ça    n'a  pas   de  consistance. 
amare     (koiiià    k    fa    va     s) 
—  ang  —. 

comment  ça  va  s'arranger. 
ainàwei  —  g  —  57,  75,  84. 

emmanché. 
amee  —  bol,  gl,  9  — . 

amer. 
amcrtœni  —  bol  —  82. 

amertume. 


akute  (s).  —  V'  akiit,  plus  haut,  et  la  note. 

alye:(d.   —  Connu  au   moyen  âge   dans  le  sens  d'alliage  ou 

d'alliance.  Cf.  God. 

a))ief.  —  Cf.  Dott.  ciênih  (et  domh)  =  cerises  aigres.  Ces 
formes  semblent  attester  la  présence  ancienne  de  notre  type 
amee  dans  les  parlers  gallo.  Peut-être  en  effet  dùmee  et  domee 
sont-ils  le  résultat  d'une  agglutination  de  l'article,  dans  les 
phrases  telles  que  :    c'est  «  d  kye  d  bnie€  ». 


LEXIQUE 


243 


aniu'è  {à  m  ri)  —  ^i,"  —  88. 

bien   place. 
amivoraei  —  c  —  92. 

amt)urachc.  Ex.  :  il  te  amwo- 
raei. 
amworœ  —  c  —  92. 

amoureux. 
amworœ:{  —  g  ci  L  —  92. 

amoureuse.  Ex.   :  aniwoni'i 
ko  m  un  kat  ;  —  kom  la  kat 
0  kl  ire  d  Ta  :  el  but  c  htip. 
amworet  (J;^)  —  o^  — . 

camomille  puante  (Anthémis 
cotula). 
ahà(dx)  29,  30. 

Cf.  âne. 
and'  —  ^l>  —  62,  iio, 

aujourd'hui.  Cf.  àfiœ. 
ahc  —  H —  29,  30. 

agneau. 
amm  —  g  —  69. 

anime.  Ex.  :  sa  anliii. 
anima  — g  —  143. 

animal. 
animé — / —  39,  143. 

animal. 
Anii^ye  —  gl,  g  —  G6. 

Anisy  (commune). 


andsae  —  g  —  34. 

annoncé. 
apd'l  {no  /)  —  g  — . 

on  l'appelle. 
aphrœ  (/)—  ^,  g—  24,  122. 

j'aperçois. 
apercé  (/  /)  —  ang  — . 

je  l'aperçois. 
apereœr   —  c,   mêl,  t  —  25, 

122. 

apercevoir. 
aper€ùve  (/  ;//  à  11)  —  Jîar  — . 

je  m'en  apercevais. 
apereœr  —  5 — . 

apercevoir. 
aperçu  —  c,  C  —  122. 

aperçu. 
ape:ie—<i^J—. 

apaiser. 
npô  d  li  (/  m  Je)  — gm  — . 

je  le    regrette. 
apo  (i  va  lî  fer  hè)  —  bl  —. 

ça  va  bien  le  changer. 
apbt  —  /  —  139. 

apporte. 
apotikye  {cv  n)  — flar  — . 

un  apothicaire. 


amivè.  —  On  rencontre  le  mot  comme  adj.  au  moyen  âge. 
Cf.  God. 

En  prenant,  se  tu  es  aniain, 
Porras  bien  touchier  a  sa  main. 

Clef  d\4viors,  p.  55. 

amiwraeL  —  Remarquer  l'emploi  de  ce  mot  pris  absolument  ; 
//  /  e  ûiinvora^i  devient  ainsi  l'équivalent  de  :  il  t  e  aimuord'. 

apo.  —  Jor.  donne  les  formes  apo,  apd,  apii,  dans  la  même 
locution  et  explique  par  ad  -\- pavor (J) . 

apolikye.  — Très  régulier  d'après  le  bas  lat.  apothecarium.  \'' 
Dict.  géu.,  et  d.  boutiquier. 


244  LEXIQ.UE 

apràtif  —  st  —  131. 

apprenti. 
aprœ  — gin  — . 

après. 
aprœe  tae  —  niél  — . 

approche-toi. 
aprœe  te —  rt  —  47. 

approche-toi. 
apnh(il)  —  g  —47. 

il  approche. 
apra'£  Ci  s)  47. 

il  s'approche. 
aprâ'€e  —  rt  —  47. 

approcher. 
aprivivt\è  —  -  —  26. 

apprivoiser. 
apnm—  T.,f—^^.  ^ 

approché.  Ex.  :  /  e  aproei. 
apive:(e  —  'l>  —  87. 

apaisé. 
apwôriro  ?  Qio  :()  —  g  —  51, 

93- 

nous  apporterez-vous. 
arâe  —  op  —  ici. 

cracher.  Ex.  :  /  va  aras; 
i  n  arae  pu  (il  ne  crache 
plus  :  il  va  mourir)  ;  // 
arae  du  kram. 


^,si 


àraji  —  s,gi  —  57,  84. 

enragé. 
aratinè  d  âtre  (e  so)  —  ang  — 

elles  veulent  entrer  à  toute 
force. 
aràwje  {/)  —  /  —  75. 

s'arranger. 
aràwji  —  'î>  —  60,  75, 

arrangée. 
arh  —  g  —  137. 

arbre. 
arhalc  (d:0  —  ;//('/  —  45. 

des  arbalètes. 
ardiuc^  —  7nél  —  24. 

ardoise. 
arête  (J  sa)  —  gol  — . 

il  s'est  arrêté. 
argiyâ  —  9  —  114. 

argileux. 
argyil  —  r.  —  130. 

argile. 
artd  —  g  — . 

froid,    desséchant.  Ex.  :  ta 
artd. 
arivae  —  g  —  35. 

arrivé. 
arivbe  —  st  —  35. 

arrivé. 


apràtif.  —  Représente  la  vraie  forme  populaire. 

araji.  —  Forme  fréquente,  avec  le  préfixe,  au  moyen  âge.  V' 

Godefroy. 

araliné.  —  Peut-être  est-ce  une  contamination  verbale  de  : 
araje  (fr.  enrage)  -\-  obstiné  ou  ostine  (?). 

avhale.   —    Forme    masc.    dont   nous   ne    connaissons    pas 

d'autre  témoignage. 

arui.  — artd,  servant  à  qualifier  le  temps  froid,  paraît  être  le 

résultat  d'une  analyse  de  l'idée  de  froid,  d'où  l'on  a  abstrait  la 
qualité  ôi  aride. 


LEXiaUE 


245 


arjil  —  hol  — . 

argile. 
armivèi  — î?  —  26. 

armoise. 
aro^œ  —  ç  —  49. 

arrosoir. 
aryer  tac  —  iiicl  — . 

cil  arrière  de  toi. 
asà  (^)  —  mouiU,  g  — . 

tranquille.  Ex.  :  se  pa  œ  n  efâ 
il  àsâ  ;  M  m  n  cièr  paiv  d 
asà. 
asdragà  — g  —  134. 

astrakan. 
use  —  H  — . 

assez.  Ex.  :  se  pà  t  a  se  fye. 

c'est  pas  assez  cher, 
aseyû  —  Btd  —  51. 

asseyez-vous. 
àsi  —  g  — . 

assis.  Ex.  :  fale  vu  ;^  ave  asi. 
astâ  —  c  —  106,  144. 

maintenant;  à  cette  heure. 
àstragô  —  g  — . 

estragon. 
aswordi  —  gm  —  90,  144. 

assourdir. 
asye  tae  —  A,  // — -. 

assieds-toi. 
asyt'  ti  (J  vî)  —  Btd  — . 

litt.  :  je  m'assieds-t-il  ? 


là? 


s  asyê  t  i. 

s'assied-il  ? 
y  «^^  asyt'^o  ti  là  ? 

nous  asseyons-nous  là  ? 
vak  €c  h  no  s  me  ? 

litt.  :  où  que  c'est  que  l'on 
se  met  ? 
alo  vbz^asyer? 

allez-vous  vous  asseoir  ? 
V()Z^  asye:;;â  là  ? 

vous  asseyez- vous  la 
/  ni  asyere  —  g  — . 

je  m'asseoirai. 
asyer  (5)  —  niél  — . 

s'asseoir. 
asyer — st,  Btd,  i\,-,  g  et  L,  ^, 

/-• 
asseoir.  Ex.  :  doue  vîi  la  pcn 

dé  vii^  asyer  ;  j  va  m  asyer 

28. 

asyese  pa  {si  vb  n  vo^)  —  Btd  — . 

si  vous  ne  vous  asseyez  pas. 
asye:^  vo  — / — . 

asseyez-vous. 
asfeio  —  g  —  ^i.^ 
asy^:{u  et  asye':(e  vè  —  H  —  51. 

asseyez- vous. 
atâ  du  (il)  —  <I',  ang.  —  84. 

il  entend  dur. 
atakye—gl,^,gy^l^—. 

attacher. 


asà  ((/).  —  Cf.  God.  sub.  voc.  asens  et  asent  : 

Car  François  et  Bretons  seront  bientost  d'assent 
De  pillicr  sur  voz  biens. 

Ciiv.  du  Guesdin,  var.  des  v.  3881-3890.  Cliarrière. 

De  même  :  Poitou  et  Aunis,  d'assent,  loc.  adv.  ;  =  d'accord, 
de  connivence.  Cf.  Joret  :  ya  pa  d\isan  d'aveiic  //  =  il  n'y  a  rien 
à  attendre  de  lui. 


246  LEXiaUE 

atakyi  57,  119,    128. 

attaché. 
âtâk  —  g  —  32,   119. 

attache. 
àtèrye  —  9  —  106. 

âtre. 
afin  (k  /)  —  fiar  —  1 1 1 . 

'que  j'atteigne.  Ex.   :  atà  k 
j  afin  m. 
aile — g  — . 

attelages.    Ex.    :    kôm  è  d  ■:^ 
atlè. 
atoû  — c —  15,   40. 

prendre  à  tâche. 
àtrie  (/  )  —  N  —. 

l'âtre. 
atu^  pâ  (n)  —  bol  — . 

ne  touche  pas. 
atîi^e  (v)  —  g  — . 

y  toucher. 
âvâlàe  —  / —  35. 

avalé. 
avaJwûr  —  z  —  92. 

gorge.  Ex.  :  ta  l  gœ^yekro^n 
me  t  à  l  avalwûr  dut. 
avàmftr  — g  — . 

faîte  du  mur. 
avàee  —  gl —  122. 

avancer. 
avàee  {/)  — iî  —  122. 

s'avancer. 
avàwû  (j-)  —  g  — . 

s'avancer. 
avœ  —  H,  g—  47,  143 . 

avec.  Ex.  :  l'îdu  k  j  ay  avœ 
vb  ?  vwi  ;  vi  t  à  si  tu  vœ. 
—  avœ  tae,  avec  toi  ;  — 
avœ  lye,  avec  elle. 


avœg  (/)  — gin  —  140. 

l'aveugle. 
avœk  tey  —  H  —  47 . 

avec  toi. 
avâ'k  li  (d)  —  ^,  gm,  ^  —  47. 

avec  lui. 
avœk  elye  (d) . 

avec  elle. 
avœk  —  <ï>  —  135. 

aveugle.  Ex.  :  pur  avœk. 
ave  €Î  su  pe  (J  va)  —  s,  ^I>,  g, 
A  —  22,  144. 

il  va  avoir  chair   sur  pain. 
(Il   va  être   bien  traité). 
ave  m,  avoir  ça.  —  kik 
tu  vœ  ave  pnir  màje  ? 
ave  li  —  H  —  143. 

avec  lui. 
ave  yœ  —  C  —  143, 

avec  eux. 
aim(dl)—  H—  S8. 

de  l'avoine.  Cf.  ai-wen. 
aveâw  —  gl  —  76. 

avant . 
avo  —  ^  et  L  —  51. 

avez-vous. 
avo  (Je  n  n)  —  g  — . 

nous  en  avons. 
àvri  —  c  —  143. 

avril. 
avû  —  gl  —  51. 

avez-vous. 
avnâ  —  A  — , 

paille  d'avoine. 
avt^i  (k)  —  g  — . 

qui  avisa. 
aviue  —  «^  —  88. 

atteins. 


avâ  mûr.  —  Dict.  gén.  (xV  s.).  Il  désempara  les  avant-murs. 
J.  de  Bueil,  Jouvencel ,  dans  Del b.  Rec. 


avwen  —  A,  '^  —  70,  8J 
avoine.  Cf.  avhi. 

ainuer  —  z  —  24. 

avoir. 
aw  (me  d)  —  g  —  96. 

mois  d'août. 
àiule  (J  vêla)  — gol  —  97 

le  voilà  aller. 
àwni  —  g  —  97.  . 

anis. 
àiv^il  —  -  —  22,  97. 

salle  d'asile. 
ayœl  —  ri  — . 

aïeul. 
àyôm  (ké  y)  1 14. 

que  nous  allions. 


àbràe  (/:()  —  g  — . 

embrasses  de  rideaux. 
àbraee  —  gl,  *!>,  /  — . 

embrasser. 
àbraei  —  %  —  57,  122. 

embrassé. 
âbrokye  —  bol,  t  —  119- 

embrocher. 
àbrô  (su  /)  —  g  — . 

sur  le  moment,  à  l'instant. 
âbiuèrbe  —  inél  — . 

embourbé. 
âdre  —  rt,  H  —  23. 

endroit.  Ex.  :  fa  rlî::^  à  œn 
âdre,  a  tel  âdre. 


Li-:xiQ.UE  247 

âdûl  —  0  —  112. 

andouillc. 
âdïvet  —  ang  — . 
et  diùet. 

lieu  dit  de  Thaon. 
àfây  —  H  -    27,  et  àfe  144. 

enfer.  Ex.  :  //  ira  à  n  âfay. 
àfermae  —  bol  —  35. 

enfermé. 
àjlae  —  /  — . 

enflé  ;  et  àflay  —  H  —  35. 
àflœm  --  op  —  82. 

enflure. 
âforkye  œ  jvo  —  bol    —     53, 
119. 

enfourcher  un  cheval. 
àfiui  —  g  — . 

enfoui.    Ex.    :   i  a  àfivi  so 
talà. 

Il  s'est  mal  conduit. 
àfiuone  —  g  m  — . 

enfourner. 

àgaji  —  :î—  57-_ 

engagé.  Ex.  :  i  s  et  àgaji. 
agate  — /  —  121. 

enjatter. 
âgerne  —  gl  —  66. 

Anguerny    (nom    de   com- 
mune). 
àgluti  —  gm  —  144. 

engloutir. 
âgolàiu  —  £  — •  97,  114. 

angora. 


âflà-tn.  —  Cf.  God.  enfiiimé  ^=  enflé.  Ex.  :  Les  uns  avaient 
disentere,  les  autres  avoient  fièvre,  les  autres  estoient  enflu- 
mez,...  Cron.de  Saint  Denis,  t.  II,  f''  96  v'%  ap.  Sainte-Palaye. 

âfîvi.  —  Allusion  à  la  parabole  des  talents.  Cf.  Evang.  selon 
saint  Math.,  XXV,  24. 


âgiilœr 


248 

âgrâ^e  —  gin.  — . 

engranger. 
'^^"^  —  .?,  op  —  112. 

anguille.  Cf.  àgyàl. 

-^-53,54- 
embouchure. 

ijgii'i  (€a  va  s)  —  gol  —  144. 

ça  va  s'engouffrer. 
âgwordi  —  g,g'ii,  ',  «î^  — 90. 

engourdi. 
âgy/ll  —  e,  (D  —  112,  131. 

anguille.  Cf.  âgiV. 
àjlœr  (d:0  —  bol,  ang,  A   — 

54- 

des  engelures. 
âklùm  (/  frap  su  /)  —  ang,  f, 
S—  83. 

il  frappe  sur  l'enclume. 
âkwhite  —  lin  — . 


mettre  dans  un  coin. 
àkworaje  —  7:  —  93. 

encourager. 
àkyen  — gin  — . 

antienne. 
àhme  —  g  —  70,    119. 

série,  suite. 
àhyerc  —  rt,%  —  43. 

pâture  d'une  vache  autour 


LEXIQ.UH 

de  sa    corde.   Ex.    :  cl  a 
fini  s  n  âkyèré. 
àluimr  (il)  —  <ï>  —  71. 

ils  allumèrent. 
âiiietre  —  ::  — . 

métrer.  Ex.  :  ô  lé:^àinetr. 
àinù^lc  —  N  — . 

emmuseler  les  porcs. 
àinivorâ'  — g  —  71,  92. 

amoureux. 
an  —  g  —  71. 

âne. 
ànac  —  gl  —  33,  71. 

année. 
àne  —  A^  —  30,  71. 

anneau.  Cf.  âno. 
àney  —  g  et  L  —  114. 

Asnelles      (nom     de    com- 
mune). 
ànlin  (sa)  —  incl  —  71. 

ça  anime. 
àno  —  bol  —  71. 

anneau.  Cf.  àne. 
ànù  d  li  (i  ni)  —  gm  —  63. 

il  me  manque. 
ânu  (i  ni) —  A,  /;//  —  63. 

je  m'ennuie.  Ex.  :   /  m  ànÙ 
byofer. 


àgu'i.  —   Cf.  God.    engouer   :   Ex.    :    Encore  d'abondant  en 

eussent-ils  engoué,  car  ils  avoient  grand  faim.  Froissard, 
Chron.,  21,  242. 

ilhwhite.  —  Cf.  Dottin,  Pat.  Bas-Maine,  àkiuèntc  ou  àkiuète  = 
acculer  dans  un  coin. 

âkyeré.  —  Formé  sur  kyer  ou  iyer  (q.  v.).  Cf.  God.  lierre  = 
pieu  auquel  on  attache  les  animaux  pour  les  faire  pcâturer. 

àinelre.  — Dict.  gén.Cî.  métrer,  techn.  Néol.  admis  en  1878. 

ânti.  —  Cf.  Dict.  gén.  Vieilli  dans  cette  construction.  Ex.  : 
Mon  Dieu  !  qu'il  m'ennuie  de  ne  pas  vous  voir.  Scv.,  199. 


LEXIQjUE 

ànû'è  (^)  —  hol  —  63. 

s'ennuyer. 
âjîwe  (i  m)  — gm  —  63. 

je  m'ennuyais. 
ânyœ  —  g  — . 

aujourd'hui.  Cf.  clùa'. 
âne  —  -  —  30,  71. 

agneau. 
âmr  — f,  g,  t,5l,  ri  —  62. 

aujourd'hui.  Ex.  :  ti  l  d'y  d 
ànœ.  Cf.  miyœ. 
àpâwte  —  alg  —  97. 

empâter. 
âpâ^i  —  ////  —  57,  122. 

empansé. 

àpàdàîc  {lt}l)  —  hol  — . 

une  aUgnée. 
àpelye  —  g)}i  —  25,  105. 

employer. 
âporti  (il)  —  g  et  L  —. 

il  emporta. 
(!/)(1~^  (;;/  au}  — fiar  — . 

m'en  empêcher. 
^pytr  —  A,  gl,  gm  —  47,  83. 

après.  Ex.  :  àprœ  lye  :  après 
elle. 
âp'ukyi  — ■  //;/  —  57,  119. 

empoché. 
àpwexpn  —  £  —  64,   108. 

empoisonne.  Ex.    :     ra  l  ~ 
âpii'c:::^i>ii . 


-  57,  79- 


249 

âpiuôni  —  gl 

empoigne. 
lipîvurte  (^)  - 

s'emporter. 
âpyere  —  fiar  —  61 . 

empirer.  Ex.   :   //  àpyer  :  il 
empire. 
àpyer  i  —  mél  —  57,  61. 

empirer. 

âryemae  —  gm  —  35. 

enrhumé,  àryémay  —  ^I>  — . 
âryemé  —  ::  — . 

enrhumée. 

àsàhlemà  — ang —  loi. 

ensemble. 
Lise  Qi)  —  /  — . 

les  anciens.  Cf.  âivsyê. 
âsf't  (de:0  —  mtg  —  141. 

des  ancêtres. 
âsetré  —  g  —  141. 

mise  enceinte. 

âsosae  —  gm  —  15,  35. 

ensaucé. 
àtà  (k  no:0  —  <ï>  —  42,  $  i . 

que  l'on  entend. 
il  àtà  dti  —  î  — . 

il  entend  dur. 
âtâdo. 

entendez-vous. 


àpildrue.  —  Cf.  Bas-Maine,  àpàdâse,  dans  le  même  sens. 

(îpôyt'.  —  Contamination  verbale  =  empêcher  -f"  opposer. 

àprd.  —  Forme  courante  (par  le  préfixe)  dans  l'ancienne 
langue.  Ex.  :  enpres  la  messe.  Les  Loh.,  375,  f°  16,  ap.  Gode- 
froy. 

âsâblhiiâ.  —  Cf.  Bas-Maine  :  àsàhyhnà,  dans  le  même  sens. 

àsl-tre.  —  Cf.  Bas-Maine  :  àseie. 


250  LEXIdUE 

àterî  (Jalî  h  b  n)  —  aiii^  —  43 . 

il  fallait  qu'on  enterrât. 
âtêr  dœ  103. 

entre  deux. 
àtèrkèriveze  —  gm  —  64^  103, 
106. 

entrecroisé. 
âtêrkupe  —  gin  —  103. 

entrecoupé. 
àûrpràd — / — 103,  140. 

entreprendre. 
àtirtèni   — ■  gm,  mél   —    103, 

144. 

entretenir. 
âtêrtêjiâ  —  viél  — . 


propriété. 
àter^e  —  rt  —  44,  103. 

mettre  en  trézeau.  Ex.  :  no^ 
àter:^'!  —  bol  — .  V'  ter:^, 
et  la  note. 
àtœrs  —  ang,  A  —  47,  69. 

entorse. 
àtne  (d  \)  — g  — . 

poulains  d'un  et   deux  ans. 
âtôme  — c  —  72. 

entamer. 
àtàtnmà  ^  c  — . 

entame  du  pain. 


àtôiie  (/a  va)  —  gol  — ^79. 

ça  va  s'engouffrer. 
âttmœ  —  c —  49. 

entonnoir.  Cf.  âtfinœ. 
àtregye  (i)  —  gm  —  83,  115. 

s'entr'aider. 
àionû. 

entonnoir.  Cf.  âtÔnœ. 
niùnœ  —  ang  — -81. 

entonnoir. 
àtre  (il  a)  —  g  — . 

il  est  entré. 
àtwtxe —  H  — . 

entoiser.  Ex.  :  ô  It'iàtuuex^. 
àtioo  Qui)  — ■  ^^'^  —  ^9>  93- 

tous  les  environs. 
âtiuortiyi- —  <î>,  ang,  A  —  57, 

93- 

1.  entortillé. 

2.  entouré  de  murs,  de 
haies.  Ex.  :  âtwôrtiyi  d 
he. 

àtwortiy  {i  s)  —  5—93. 

il  s'entortille. 
âvi  (no  7n)  —  J  —  57. 

on  m'envoie. 
âvt  (/')  —  rt  — . 

j'envoie. 


âtêrtènâ.  —  Cf.  Joret  :  anûrtenan,  verger  attenant  à  une  mai- 
son d'habitation. 

àtne.  —  Cf.  God.  :  antenois  =  animal  d'un  an  ou  environ. 

àtômmà.  — Cf.  God.  :  entamement,  action  d'entamer,  de  com- 
mencer. Dict.  gén.  Franc,  mod.  :  entame  et  entamure. 

àtwtxe.  —  Cf.  Dict.  gén.  Appartient,  dans  ce  sens,  à  la  langue 
techn.   du   franc,  mod. 

àtwo.  —  N'est  franc,  qu'au  plur.  et  dans  les  expressions  :  ahi- 

toiir,  etc. 


LEXIdUIÔ 


2SI 


âvlimae 


-/-  35, 
35- 


136. 


envcniinc. 
àvolae  —  ,i,^  — 

envolé. 
âvolyt'  —  g  —  56. 

elle  est  envolée  (la  cloche). 
àvyat(je)  — /— 35,  56- 

j'ai  envoyé. 
âvye  —  rt,%  — . 

envoyer. 
âvye  —  st  —  56. 

envoyée.  Ex.  :  ^  éy  s  là  kinâ 
k  la  parti  et  àvye. 
àvyd'ybtt  —  ////  —  95. 

mettre  en  «  vieillottes  »  ou 

vyd'ybt. 
àw  —  £  —  75. 

ans. 
ùiu  —  s  — . 

en. 
âiudre  —  e  — . 

André. 
àwn  (d  I)  — / —  16,  96. 

de  l'aune. 
àwsyè  — gl  —  16,  75, 

ancien.  Cf.  /  z  âse. 


Babc  —  gol  — . 

Élizabeth    (terme    hypoco- 
^  rist.). 
ha^l'  — g,  N,  gl  —  67,  122. 

bassin.  Cf.  baei. 
haeikble  —  Al  g  — . 

barbotter.  Cf.  varvote  et  la 
note. 
badine  —  c  —  122. 

bassiner.  Ex.  :  baeine  sa  lye. 
bafinwâr  Çœ)  — g  —  122. 

une  bassinoire. 
ban  (/)  —  c,  f  —  67,  122. 

le    bassin  ;  spéc.   :  bassin  à 
bouillie.  Cf.  baeé. 
baeol  Ça)  —  /;//  — •  et 
baeol  —  g  —  42 . 

1 .  Barrique  défoncée  par  un 
bout,  supportée  par  deux 
leviers,  —  pour  transpor- 
ter le  cidre  au  tonneau. 

2.  Jeu. 
badol  —  g  — . 

cerises  sures. 


âvlimae.  —  Cf.  God.,  sous  la  {orme  enveliiner. 

àvyœyote.  —  Même  forme,  dans  le  même  sens,  pour  le  pat. 
du  Bessin.  (Cf.  Joret,  qui  le  donne  sans  l'expliquer.) 

ba^ikbte.  —  Peut-être  se  cache-t-il  sous  cette  forme  étrange 
quelque  contamination  verbale. 

On  pourrait  admettre  comme  éléments  contaminés  : 

barbote  -}-  vaakote. 

bafol.  —  Cf.  God.  :  sorte  de  vase,  de  hotte.  Dans  le  Bessin, 
le  bacbot  (cf.  Joret)  est  un  filet  à  écrevisses.  Même  sens  sous  la 
forme  bà€  dans  le  Bas-Maine  {d.  Dott.)  et  aussi  ba^o. 

badol.  —  Cf.  God.  badcolier  :  sorte  de  cerisier.  Ex.  :  badeo- 
lier,  small  cherry  tree  (Du  Guez). 


252  LEXiaUE 

%  —N—  15,  38.  hait 

bague;  et  Img  —  bol  — , 
hakii  —  Btd  —  et 
bat£u. 

palonnier  de  la  herse. 
Rem.  —  Pour  le  sens   de  : 
bakn    de    charrue,   V   la 
fig.,  au  mot  :  lyrA. 
bakivet  —  <^,  H,  Alg  —  52. 

hoche-queue. 
bal࣠ —  Btd  —  ;  et  somye  d  ba- 
làe.  (V""  la  fig.,  au  mot  : 
kyïrti. 
parties  de  la  charrue. 
balà€  (is)  —  bol  —  122. 

il  se  balance. 
baie  (de)  —  <ï>  —  45. 

des  Salais. 
balèàîu-e  (de)  —  g  —  76,  122. 

des  balances. 
baleàwu —  g —  éo,  76,  122. 
balancée.    Ex.   :  /  mè    sii'i 
balèchua. 


palis. 
balive  —  ç  —  29,  31. 

baliveau;  plur.  balivya. 
balye—  A  —  55,  57. 

balayer. 
de  balyœr  —  ang.,  tt — . 

des  balayures. 
bâlyet  —  g  — . 

petit   balais   pour    nettoyer 
les  tables. 
Bàlycàiu  (le)  —  rt  — . 

habitants  de  Basly. 
bàne  —  r.  —  31. 

banneau. 
bàhe  (s)  —  mél,  A  —  57. 

se  baigner. 
bani  —  s  —  57. 

baigné.  Ex.  :  i  s  a  baîii. 
et  bàni  —  gl  —  71. 
bàno  (d)  —  /  —  71. 

(bêtes)  non  gardées. 


bail.  —  God.  donne  balis  dans  un  sens  qui  se  rapproche 
plutôt  du  fr.  mod.  balise. 

La  vraie  forme  du  fr.  mod.  (cf.  Dict.  gén.)  est  palis,  dérivé 
de  pieu,  d'après  la  forme  primitive  pel,  pal.  Ex.  :  xii'^  siècle  : 
as  bretesches  et  as  palis.  Eneas,  3157. 

Palis  est  aussi  constant  dans  la  vieille  langue  (d.  God.). 

Le  b  initial  provient-il  ici  d'une  confusion  avec  balise} 

balive.  —  D'une  forme  en  -ellmn.  God.  cite  seulement, 
comme  exemple,  le  nom  propre  norm.  Bayvel. 

bâlyet.  —  Correspond  à  la  forme  franc,  balayette,  archaïque. 
Cf.  Dott.  balet  et  baleyet,   dans  les  Patois  du  Bas-Maine. 

bànô.  —  Cf.  le  franc,  abandon,  formé  de  à  et  bandon,  au  sens 
de  pouvoir  (Dict.  gén.).  Ici,  nous  avons  l'expression  de  bandon  où 
l'influence  des  nasales  a  provoqué  la  chute  du  d. 

La  vieille  langue  (cf.  God.)  comràhbando)i,  employé  seul  ou 
servant  à  former  de  pareilles  locutions  et  aussi  bannon,  qui  est 


hàr  —  Btd  —. 

échafauJ   servant  à  débiter 
le  bois. 
barbwoyi   (il  e  tu)    —    •!•    — 

57>  90- 

il  est  tout  barbouillé. 

bard{i)  —  g  —  loi,  122. 

il  berçait. 
bàri  —  g  — . 

baril. 
bat  141. 

battre. 
hatœ  —  T.  — . 

battoir.  Cf.  balû. 
bâte  —  7:,  /  —  31. 

bateau . 
batèâiv  (d(i')  —  ^  —  76. 

deux  battants. 
bâtdni  (/  té  /)  —  gol  —  79. 

il  (te)  le  frappa. 
batri  (la)  —H—. 

partie  de  la  grange  où  l'on 
bat  le  blé. 


LEXIQ.UE 

I  batn  à  fo  (un)  —  aug  — . 
pour     battre 


233 


enclume 

faux. 

batû—  c,f,  ',  gl,  ang.,  -  — 

49>  50- 

battoir.  Cf.  batœ. 

bavet  (de)  —  AI  g  — . 

des  bavettes. 

bavolàiu  —  c  —  75. 

bavolant,  coiffure    en  den- 
telles, à  ailes  pendantes. 
Ex.  :  huèf  a  bavolâiv  ;  bôtiè 
àbavolèà  —  g  — . 
bavèrd  —  9  —  39. 

bavarde. 
bàivtô — / —  16,  97. 
bâton. 

bâyi —  'I'  —  57. 

donner;  /  bayre  —  g  — .  je 
donnerai. 


la  faculté  accordée  par  la  coutume  de  Normandie,  à  tous  les 
habitants  d'une  commune,  de  taire  paître  leurs  bestiaux  sur  les 
terres  dont  la  récolte  était  enlevée.  D'où  les  locutions  a  banon 
et  de  banon,  qui  étaient  à  expliquer. 

bàr.  —  Cf.  Dict.  gén.  Bard  :  grande  civière  sur  laquelle  on 
porte  des  pierres,  du  fumier,  et  aussi  bayar,  qui  est  une  autre 
forme  du  même  mot. 

batrî  à  fo.  —  Se  rattache,  en  partie,  au  sens  indiqué  dans  le 
Dict.  gâi.  à  la  rubrique  techn.  de  ce  mot  :  «  assemblage  de 
marteaux...  pour  battre.  « 

baz'ct.  —  Cf.  Dott.  bavrcl,  dans  ce  sens.  La  vieille  langue  (d. 
God.)  disait  :  baviere,  bavere,  bauvere,  baavere. 

bavolàw.  —  Cf.  Joret  :  bavolcte,  dans  le  même  sens  pour  les 
patois  du  Bessin.  Le  Dict.  gén.  donne  bavolet  et  l'ex.  :  sa 
nourrice  portait  un  beau  bavolet  à  queue  de  morue.  Scrcl. 
Francion,  200. 


254 

bàyî  —  gm  —  60. 

entrebâillée.  Ex.  :  la  port  e 
bàyî. 
bàyu  —  Btd  —  48. 

tige  de  fer  placée  à  l'avant 
du  banneau,  derrière  le 
cheval  et  qui  sert  à  relier 
le  banneau  avec  les  bras. 
L'ancien  bàyu  était  un 
bâton  ou  levier  à  l'aide 
duquel  on  reliait  le  ban- 
neau aux  bras  avec  une 
corde.  Ex.  :  no  dtkrokè 
l  bàyu  e  l  bàne  tœb  a  k€ii. 
bàseel  —  mf — . 

bancelle. 
bàwsel  —  g,f  —  44,  75- 

Cf.  beàwsel. 
bœ  —  r/,  enf.,  f,  A,  H,g  — 
143. 
bœuf. 
bœ  — g —  plur.  :  de  bœ. 
bœle  —  y  — . 

beugler. 


LEXIQUE 

bd'Iê(de)  —  enf.  —  6j. 

de   grands   cris.    Ex.    :    €a 
pûsre  de  bœlë. 
be(ùj)  —  <ï>,  flar  —  25. 

je    bois.  Ex.   :  /  be  byè;  ej  be 
bye  œ  hu  —  ang.  — . 
be  —  g  — .  bois;  i  be  —  i  — . 

il  boit. 
beeijs)  —  g  —  122. 

il  se  balance  en   marchant. 
beed  (d  la)  —  st,  mél,  g  —  26, 
122. 

de  la  boisson;  du  petit  cidre. 
bedo  (tî)  —  bol  — . 

le  dernier  né. 
bUr  —  A  —  25. 

boire.  Cf.  ber. 
begyé  —  o,  A  —  57. 

bégayer,  i  beg  —  0  — .  /  beg 
—  A—. 

il  bégaye. 
bekae  —  c  —  39^  122. 

bécasse  et  bekos  —  ^  — . 


bàyî.  —  Français  dans  le  sensd'  «  ouvert  à  demi  ». 
Une  huître  s'était  ouverte  ; 
Et,  bâillant  au  soleil... 

La  Fontaine,  Fables,  VIII,  9. 

bœle.  —  Cf.^  en  patois  du  Bas-Maine,  les  formes  bœgye  et 
bœye,  servant  d'intermédiaire  entre  la  forme  avec  gl  et  celle  de 
notre  patois. 

bœle.  —  Y"  le  précédent,  dont  c'est  un  dérivé  régulier. 

bedo.  —  Cf.  (Bas-Maine)  bedâo,  au  sens  de  niais,  et,  aussi  begao 
et  b(^dà,  sans  doute  à  rapprocher  des  formes  bedel,  bidel,  bediel, 
etc.  (cf.  God.),  au  sens  de  soldat  de  troupes  légères,  officier 
subalterne. 

begye.  —  Faut-il  rapprocher  la  forme  du  Bas-Maine  bege  : 
«  regarder  bouche  bée  »  ?  Cf.  God.  —  Bégucr,  dans  l'ancienne 
langue  est  attesté,  au  sens  de  «  bégayer  ». 


LEXIQUE 


255 


behyx  —  c  —  119. 

becqueter. 
bejle  —  g—  143. 

crabes  gelés. 
bel   (d  la)  —  c  —   44,     138 
etbè  114. 
faux  cresson,  berle  à  feuilles 
étroites  (Sium  angustifo- 
lium).  Hx.  :  la  bel  (là  le 
José  —  g  — . 
beja  —g  —. 

jeune,  cadet.  Ex.  :  eenwfrer 
bi'ja . 
bhh'he  —  /  —  116. 

bénitier. 
Bhîkyé  Qe)  —  rt  — . 

habitants  de  Bény-sur-Mer. 
benô  —  ^et  L,  A  — . 

sobriquet. 
bk  (aO  —  A  — . 

berceau. 
bér  —  H,  flar  —  25. 
boire. 


1.  verbe. 

2.  subst. 

Ex.  :  /  va  à  bèr  œ  bô  kû. 
ber  —  c  — . 

Cf.  bUr. 
berbi  —  H  —  21,   103. 

brebis  et  berhl  —  t.,J,  rt  — . 
benicdel  (m)  103. 

ça  sonne  étrangement. 
bère  (y)  —  flar  —  26. 

je  boirai. 
berje  (/  eiwal  0)  —  g  — . 

l'étoile  du  berger. 
bèrjye  —  f,  gl  —  66. 

berger. 
berjyer  —  :;  —  66. 

bergère. 
bh-lo  (a')  —  g  —  103 ,  1 10. 

un  peu,  un  «  petit  brin.  » 
Cf.  œ  ber  no. 
bern  —  0  — . 

bas-côtés  de  la  route,  en 
général  recouverts  d'her- 
bes ;  berme. 


bel.  —  Désigne  dans  la  Mayenne,  toutes  les  espèces  d'helos- 
ciadium  et  de  sium  qu'on  y  rencontre.  Cf.  Dicl.  gén.  :  berle 
(lat.  berula). 

beja.  —  Cf.  Dott.  béja,  abrutissement  :  //  é  tôbc  il  à  l  béja. 

bhh'kx^.  —  Cf.  God.,Coiiipl.,benestier.  Ex.  tiré  d'un  mobilier 
des  Templiers  du  Baill.  de  Caen,  1307.  —  Cf.  Jaub.  beiiétier 
(prononcez  beiicqiiier),  dans  le  même  sens. 

bhiô.    —  Cf.  Jor.  qui  le  rapproche  de  l'ail.  Beiname,   alors 

qu'il  s'agit  ici  sans  doute  du  lat.  bis  -|-  nomen. 

ber.  —  Franc,  mod.  bers.  Vieilli.  Cf.  Dict.  gén. 

bern.  —  Cf.  Dict.  gén.  Mis  pour  berme,  emprunté  du  Holl. 
breine,  bord  de  route.  Cotgr.  donne  barvie,  et  Richel.  berme. 
Primitivement,  désigne  l'espace  étroit  qui  court  au  pied  d'un 
rempart,  le  long  d'un  fossé.  Cf.  Dott.,  même  mot,  au  même 
sens. 


256  LEXIClUE 

œ  berno  myé  (i  va)  —  L  fils  — 
103. 

il  va  un  peu  mieux,  c'est-à- 
dire  un  «    petit    brin     » 
mieux  Cf.  berlo. 
bernbt  s5  €apïe  (t)  —  g  — , 

1.  il  murmure  (son  chape- 
let). 

2.  il  parle  beaucoup. 

3.  il  mange  peu. 
Ex.  :  ^  bhiwt  ta  ;  no  bernot 

—  Im  — . 
bernwol  for  (/)  —  bol  — . 
il  tombe  une  pluie  fine  et 
abondante.    Cf.  /  h'ae'in. 
berto  (de)  — / —  163. 

des  Bretons. 
benvet  — /,  iî —  103. 

brouette  et  benuet  —  niél.  — . 
beryé  —  t:  —  103. 

broyée.  Spéc.  :  Dentelles. 
Ex.  :  kâ  la  kart  é  berye. 
Quand  les  épingles  ont 
déjà  passé  plusieurs  fois 
par  les  trous  de  la  «  carte  » 
à  dentelle;  —  quand  la 
«  carte  »  est  déjà  travail- 
lée. Cf.  brie. 


berycr{âe)  —  j:  —  loé. 

des  bruyères.  Éx.  -.le  beryer 
de  Béni, 
bery  0  (fôdre  kè  j)  —  g  — ■. 

il    faudrait   que  nous    bus- 
sions. 
beryb^  —  /  —  106. 

brioche. 
berztljea) — bol — 57, 103, 112. 

ça  s'émiette. 
ber::iyi  —  Un,  bol  — . 

desséché,  réduit  à  rien. 
bestyal  (/)  —  g  — . 

l'ensemble  des  bêtes  de   la 
ferme;  un  animal. 
bét  -f,  gl  -. 

bête. 
lui  (de)  —  0  — . 

beta  rapacea. 
bt't  (œn)  —  g  — . 

une  gifle. 
beto  —  t,  gl  —  84. 

bientôt. 
bêtône  —  /;;/  —  79. 

s'amuser  à  des  riens.    . 
betiubn  — g  — . 

bétoire. 


bernbt.  ~~  Cf.,  plus  haut,  œ  berno,  dans  le  sens  de  :  un  peu, 
un  «  petit  brin  ». 

berxil.  —  Cf.,  Dict.  gén.,bresiller,  au  sens  de  «  se  fendiller  ». 
Cf.  Dott.  Supplément,  ber^iye,  briser  en  mille  pièces. 

bestyal.  —  Encore  employé  sous  cette  forme  sing.  au  xvii^ 
siècle.  Cf.  Dict.  gén. 

betwbn.  —  Cf.,  Dict.  gén.,  bétoire  et  bétonre,  appartenant  au 

franc,    dialectal,   au  sens    de    «  puisard   destiné  à  absorber  les 
eaux  d'un  jardin,  d'une  cour.  » 


bev  œkti  {fô  kù  /)  —  gol  — . 

il  faut  que  je  boive  un  coup. 
/  bcv  —  A  — . 

ils  boivent. 
bevœ  —  '!>  —  26,  50. 

buveur. 
bhv  (/)  —  ç,  —  26. 

nous  buvons. 

partie  blanche  et  non  cuite 
de  la  croûte  du  pain. 
bji  (c)  —  Im  — . 

elle  court  à  travers  champs 
(la  vache). 
bhnvsel  —  gl  —  76. 

bancelle.  Cf.  bàseel  ;  bàwst'l. 
bib  —  Mou  il/  — . 

petit  bouton. 
bibct  {iic)—Mouill—. 

des  petits  boutons. 


LEXIQ.UE  257 

bibet  (Mari  la)  —  Mouill  — . 
surnom  donné  à  une  femme 
à  moitié  folle,   pour    les 
boutons  qui  lui  couvraient 
le  visage. 

bif  —  bol,  g  — . 

chèvre. 
bidet  à  l  yœ  (^la)  —  Mouill  — . 

sobriquet  donné  à  un  hom- 
me couvert  de  boutons. 
Bigâr  (ni  il  11)  —  aiig  — . 

lieu  dit  (à  Thaon). 
bigôryâiv  —  9  —  29,  40. 

cerasus  duracina. 
bi/tiil  —  g  — . 

masure.    Ex.    :  kcl  vyœy  bi- 
jhd  ;  Jâl  Inuat. 
bikvaee  {^ee)  —  /;;/  —    119. 

mis   l'un  d'un  côté,  l'autre 
de  l'autre. 


biy^.  —  Cf.  Dici.  gcii.  où  le  verbe  seul  est  cité  dans 
l'ex.  suivant  :  «  deux  pains  qui  se  sont  baisés  dans  le  four  », 
c'est-à-dire  effleurés.  Le  verbe  existe  dans  le  Bas-Maine,  sous 
la  forme  /v'^c/c'  {d.  Dott.).  Cf.  Dottin  bt'-yao,  baisure,  l'endroit 
par  lequel  un  pain  en  a  touché  un  autre  dans  le  four. 

be^.  —  Cf.  Jor.  qui  cite  le  même  mot,  au  même  sens,  et 
qui     l'explique    dans    ses    Mélanges    île    phonétique    norniaiide. 

bib.  —  God.  donne  /'//'('/  et  giiibet  au  sens  d'insecte.  \''  in  : 
Roman.,  1899.  p.  212,  l'art,  ivibet  de  M.  Thomas,  où  le  savant 
romaniste  indique  comme  primitif  un  anglo-saxon  ivibba  : 
insecte  en  général. 

bif.  —  Cf.  Diet.  gén.  Primitivement  femelle  du  cert  com- 
mun. Dans  le  Bas-Maine,  bik  (cf.  Dott.). 

bijûd  —  Cf.  Jor.  bijnte,  petite  cabane,  et  le  lieu  dit  «  La 
Bijiide  »,  prèsCaen. 

bikvaee.  —  Cf.  Jor.  bequvhié  :  mettre  sens  dessus  dessous. 


Gui;ri.in  du  Gu^r.  —  Piultr  pop.  de  Thaon. 


258  LEXIQUE 

bine  (de)  — g  —  45. 

des  beignets.  Cf.  de  him. 
bisâ  —  ^  —  143. 

bissac. 
biû —  (f  — . 

atteindre. 
b'iùc  (de)  —  g  1)1  — . 

des  beignets.  Cf.  de  bine, 
blae—  gl,  l,g—3S. 

blé  et  blay  —  H,  <I>  — . 
blâsi  —  Btd  —. 

terme  de  charpentier.  Blan- 
chir (une  planche),  c'est  la 
débarrasser  de  l'écorce,  la 
raboter.  (Franc,  technol). 
blâjlay  (il  e)  —  Alg  —  35. 

il  a  gelé  blanc. 
blœe  (de)  —  mél  —  45. 

centaurée  bleuet  (centaurea 
cyanus). 
blœre  —  0,  s.  —  29,  31. 

blaireau  et  bla're  —  I)ol  — . 
pi.  de  blœrytnu. 


bld'i  —  5  — . 

bleue. 
blhlw^  —  g  —  78. 

blanche.  Cf.  blèàwe. 
blhi  (il  e)  —  ang,  op,  g,  H  — 
57,  122. 

il  est  blessé. 
ble-eœr  — g  —  55,  122. 

blessure. 
blek  (pt'i)  —  gin  —  119. 

poire  blète  et  blek  —  ç  — . 
bleàiu  — gi  —  76. 

blanc. 
blèàwf  —  gl  —  76. 

blanche.  Cf.  bUàiu€. 
b/o    (no    s     ramàs    a    it   pli) 

—  bol  —  143. 

on  se  ratatine. 

blÔd      —     Oy      g      . 

blouse. 

Ex.  :  vàdo  de  blbd  ekale  ? 
vendez-vous  des  blouses 
fendues  ? 


Cf.  Dicl.  gén.  bécheveter,  mettre  à  béchevet,  c'est-à-dire  la  tète 
de  l'un  aux  pieds  de  l'autre.  Le  subst.  appartient  à  l'ancienne 
langue  (cf.  God.),  mais  le  verbe  paraît  être  un  néolog.  Notre 
forme  de  Thaon  est  régulière  :  Cf.  Dott.  béevele  et  bejibele. 

bite.  —  Ne  doit  pas  dériver  de  bitte  (terme  de  marine),  déjà 
donné  par  Furetière.  Cf.  Dict.  gén.  —  Cf.  God.,  qui  cite  un 
ex.  du  verbe,  au  sens  de  toucher,  en  1542  (arch.  des  Côtes- 
du-Nord)  et  y  verrait  le  même  mot  que  butter  (?).  Cf.  Dott. 
Même  mot,  au  sens  de  «    toucher  légèrement  ». 

blek.  —  Cf.  Dict.  gén.,  qui  donne  les  deux  formes  blèche  et 
blette.  Remarquer  (cf.  God.) /'/^r/Vr  =  amollir  en  frappant.  Ex.: 
blecier  des  olives  (xi"'  siècle).  Glosse  de  Raschi  ap.  Darmest., 
Rev.  crit.,   2  août  1880. 

blod.  —  Cf.  Dict.  gén.  Le  mot  Hgure  au  Dict.  de  FAcad. 
depuis  1878.  Le  Dict.  gén.  en  cite  un  e.xemple  de   1564. 


LHXIQ.UE 

blokye  {de)  —  .<,'  —  45,   128. 
fuseaux  servant  à   fabriquer 
la  dentelle  au  métier. 

^—  ?.  ::,  •!•  —  • 

bouleau  et  btilar. 

Ex.  :  sg.  baie  d  bo. 

pi.  baie  d  bo.  Cf.  bu. 
bof  —  si  —  122. 

bosse  et  :  bù^  —  î  — . 
bofi (te)  —  Im ,£,:;  —  5 7 ,  1 22 . 

1.  c'est  bossue. 

2.  c'est  poché. 
Ex.  :  /  s  e  boei  ;  y  U  va  boei; 

il  a  l  yœ  boei. 
bbeii  —  ï,  st,  gl  —  122. 
bossu.    Ex.    :  /  e  dublâe  a 
dd'  :  /  e  bôfii. 
Bokhi  (la)        z  — . 

La  «  Bosquine  »,  nom  propre 
(originaire  du  <■<  Bocage  ", 
pays  de  \'ire). 


2)9 

bdnâ  —  «I>  — . 

banneau. 
bônà'  —  g  —  144. 

bonheur. 
Bôrbycr  —  'P  —  39. 

Barbière(lieu  dit  à  Thaon). 
bore  —  / —  31,  40. 

barreau  ;  plur,  le  boryà. 
bdrel  —  A'  — . 

baratte. 
bdrik~g  —  ^<). 

barrique. 
Imrjen  —  g  — . 

bourdaine. 
bbrn  —  fî>  —  III. 

borgne.  Ex.  :  boni  d  œn  yœ  ; 
et  :  boni  —  ç.  — . 
boryér  — /  —  40. 

barrière;  et  :  bôryer  —  9  — . 
bosé  —  :;,  — . 

boisseau(x)  ? 
bot  1(1'  —  9  —  50. 

ouvrier  qui  bottèle. 


bldkyt'.  —  God.  cite  le  mot  sous  la  forme  bloqiicl,  mais  aucun 
des  ex.  qu'il  en  relève  ne  paraît  s'appliquer  au  sens  que  nous 
lui  connaissons. 

bb.  —  God.  donne  nombre  d'exemples  des  formes  boni,  booiil, 

boitilly  etc.,  et  de  bous  qui  nous  intéresse  spécialement  :  «  sauz, 
marsauz,  boous,  coudre  ».  (1309,  Arch.  J.  J.  45,  i'°  81  r°). 

boei.  —  Reformé  sur  bbs,  ou  mieux  bbe.  Cf.  Dott.  Même 
forme  pour  le  Bas-Maine. 

hbret.  —  Cf.  Dicl.  gén.  Le  mot  a  été  relevé  pour  1549  dans 
Rob.  Estienne.  Cf.  Dott.  Le  Bas-Maine  connaît  la  forme  franc. 
barat  et  aussi  le  dim.  baratô.  Faudrait-il  en  rapprocher  l'exemple 
donné  par  God.  :  «  un  barateau^  15^  ",  et  tiré  des  arch.  du 
Finist.,  1543. 

bu r jeu.  —  Cf.  Dict.  géii.,  qui  cite  vers  1200,  «  la  borzaine 
et  le  genest»,  dans  Roiiiania,  1872,  p.  422.  — Cf.  Dott.,  burdren. 


260 


botô  d  la  jev  (/)  —  rt  —  40. 

le  chaume  de  la  fève. 
BozL'li  —  i  — . 

Basly  (nom  de  commune). 
boiure  —  5  —  97. 

barreau. 
BÔbàvU  —  ang  —  21. 

hameau  de  Thaon. 
bdn  —  g!  —  79. 

bonne  (adj.) 
bon  (Jb  ke  se  dà  se)  —  gol  — 

79- 
il   faut  qu'elle  soit  dans  ses 
bons  jours. 
bon  (uu)  —gol  —  79. 
une  bonne  (subst.). 
bônmà  81. 

bonnement.  Ex.  :  tu  bônmà. 

bo  sàw  (j  s  a  bayî)  —  g  — . 

il  s'est  donné    une   bonne 

chute  (se  dit  de  quelqu'un 

qui  est  tombé  par  terre). 

bdiay—f,  H,  ^—35. 

bonté.   Ex.    :  //  a  bye  d  la 
botay,  st  om  la. 
braeyer  —  g  —  122. 
corsage  de  femme. 
bràg  —  st,  l  —  15,  38. 
brague  ;  bragi  —  Bîd  — . 
culotté. 


ait 
les 


LEXiaUE 

brâni  —  g  — . 

mélange  de  son   et   de 
caillé   pour    nourrir 
porcs. 
bràyâr  (zyœ)  —  g  —  38. 

vieux  braillard. 
bràsiye  — i — . 

blé  humide,  mis  en  meules 
avant  d'être    sec    et    qui 
s'échauffe  en  tas. 
brâyn 


braillard. 
brâ  —  H~ 

son. 
brâji  —  gm 


60. 


tachée  de  rouge  et  de  noir 
(vache). 
bràk  —  gl  —  119. 

branche.  Cf.  bràwk. 
bràne  —  mél.  A,  $  —  75,  114. 

branler,    remuer.    Ex.     :    i 
bràw  thjil.  Cf.  brâivne. 
bràwk  —  i,  st,  ^P,   ^  —  75, 

119. 

branche.  Cf.  bràk. 
bràwne  —  $  —  75. 

branler,  bouger.  Cf.  bràne. 
brâ  —  Btd,  gm,  ang  — . 

pièce  de  bois  qui  passe  dans 
les  «  étriers  »,  servant  à 


bràg.  —  S'emploie  aussi  bien  au  singulier  qu'au  pluriel,  con- 
trairement à  l'usage  de  la  vieille  langue  {d.  Dicl.  gén.). 

bràne. — Cf.  Dott.  Même  mot  au  sens  de  :  «  mélange  de  son 
et  de  choux  pour  nourrir  les  canards.  »  Cité,  comme  néolog., 
dans  le  Dict.  gén.  Cf.  encore  Dott.,  au  même  sens,  brœne.  et 
broné. 

bràji.  —  et.  God.  «  pour  un  aumeau  bringé...  »  dans  : 
Pluquet.  Pièces  pour  servir  à  l'hist.  du  Bessin,  p.  44.  Cf.  Dott. 
brâ  je. 


I 


LEX 

sceller   la    charrette    sur 
l'essieu.  Ct.  brœye. 
brœtiyi  —  ^  —  57. 

écrasé  ;et  :  brœtiyi  — ang  — . 
brd'ytnu  (du)  —  i,^  et  L  —  98. 

de  la  brume.  Cf.  bràyàiu. 
brdye  —  ang,  gm,  lin  — . 

1.  mettre  des  «  brœ  >•. 

2.  attacher  un  essieu  à  une 
charrette.  —  Fixer  une 
voiture. 

brœ  —  -,  ©  —  82. 

1.  bru. 

2.  nouvelle  mariée. 
bre  (id). 

ça  pleure,  ça  crie. 
brtk  —  st,  <I>,  A  —  119, 

brèche. 
brt'le  ■ —  g  — . 

habillée;  mal  habillée. 
bre{œ)  —  gl  —  67. 

un  brin. 
bri  (du)  —  ////  —  61. 

du  bruit. 
brid  —  Btd  — . 

partie  de  la  charrue  (v 
fig.,  au  mot  :  kyerû. 


lauK  261 

brié  —  ■::  — . 

broyée.  Cf.  bêryé. 
brikdli  —  Btd  — . 

brocoli,    chou    d'Italie,     et 
aussi,  par  extension,  jeu- 
nes rejetons  de  choux. 
bro  —  g  —  43. 

broc. 
hrbsyer  —  «I*  —  39,  122. 

(brassière),  corsage. 
bri  noie  —  Ah  — . 


grignoter. 


bri:(^i 


57- 


brisé. 
brJ  (œ  pfi)  —  g,  f,  bol  —  67 . 

un  petit  peu. 
brôk  — g,  st  —  119. 

broche.  Ex.  :  luoje  d  ke  à  la 
brôk  ;  brbh  ti  kardo  —  c  — . 
brbskye  —  g  — . 

brodequins. 
brote  — ■  0,  rt  —  52,  53. 

brouter. 
broyé  —  gm  —  52. 

brouiller. 
broyi  — j —  83. 

broyé. 


brd'vdiu.  —  God.  cite  les  formes  brouillas,  bretiilla:^,  brail- 
las, etc. 

brelé.  —  Cf.  Dott.  :  bra-l  =  mauvais  habit  ;  —  brclâo  = 
dépoitraillé. 

brikiVi.  —  Cf.  Dott.  Même  forme,  au  sens  de  «  rejetons  »,  et 
aussi  brbkbli. 

brinolc.   —   Contamination  verbale,  formée  de  brin-\-  gri- 
gnoter. 

brbskye.  — Vient  du  néerl.  brosekin.  Cf.  God.,  qui  relève  les 
formes  hroisquiu,  bnisqnin,  au  sens  de  «  sorte  de  drap  qui  pre- 
nait son  nom  de  sa  couleur  ».  Cf.  Dott.  broke. 


202 

Ex.  :  ki  l  brby  —  méJ  — . 

qui  le  broient. 
hrûlœ  à  kaje  —  f,  g  —  50. 

brûloir. 
brùlœr  —  g  —  55. 

brûlure. 
bru  ma  —  o  —  82. 

jeune  marié;  et  :  brœmà. 
bré  (d  la)  —  ang,  A  — . 

écume  de  savon,  de  lait. 
brus  —  A^  —  52. 

brosse. 
brutal  (yyœ)  —  •!>  —  38. 

vieux  brutal.  Cf.  hnitâ. 
biUye  — / —  66. 

bûcher. 
brun  —  A  —  83. 

brune. 
brutâ  —  i  —  143. 

brutal.  Cf.  brutal. 


LEXiaUE 

brijyâw  (du)  —  Alg  —  98. 

du  brouillard.    Cf.  brœyàiu. 
btiho  —  H  —  133. 

étui  de  flmcheur. 
biiktœ  —  g  —  119. 

ramasseur  de  petites  bran- 
ches. 
bâkyé  —  g  —  119. 
petit      chemin 
champs.    Ex 
pâsre  pâ  â'  kà. 
bhkyet  {de)  —  g  —  119. 

petites  glanes    de   bois 
bûchettes. 
bnm  (/  /)  —  g  —. 

nous  y  bûmes. 
bure  —  \,  H,  N,  ang  — 

toit  à  porcs. 


a     travers 
:  bûkye    ki 


ou 


brumà.  — Cf.  Dict.gén.*bni)iia)iet  *brunien.  Ex.  :  1521.  Nous 
disons  la  bru  et  le  briinien,  au  lieu  de  fiancée  et  fiancé.  Fabri, 
Rhét.,  dansDelb.,  Rec. 

brn.  —  Cotgrave  connaît  brone  au  sens  de  (v  petit  brouillard 
blanc  ».  Le  franc,  bronée  (cf.  Dict.  gén.)  en  serait  dérivé. 

btiho.  —  Cité  comme  arch.  dans  le  Dict.  gén.  et  comme 
d'orig.  incertaine.  Cf.  God.  qui  donne,  au  sens  général  de 
conduit,  tuyau,  gaîne,  les  formes  biihot,  biiiot.  Il  semble  bien 
qu'il  faille  y  voir  un  diminutif  de  bnie,  qui  paraît  dans  les 
Patois  du  Bas-Maine,  (cf.  Dott.)  sous  la  forme  bue,  sans  que, 
d'ailleurs,  le  diminutif  y  soit  en  usage  ;  c'est  kuye  qui  en  tient 
lieu. 

bâkye.  —  Peut-être  faut-il  le  rapprocher  de  bnschette,  cité  par 
God.,  au  sens  de  «  petit  bois,  petit  taillis  ». 

bhkyet. —  La  forme  normànâiQ  buquet te  est  employée  en  franc, 
dans  un  autre  sens.  Cf.  Dict  gén. 

bure.  —  Cf.  Dott.  burà,  au  sens  de  «  cabane  »,  et  que  cite 
aussi  le  Dict.  eén. 


LlvX  1Q.uk 


263 


Bitrône  —  ri  —  Ho. 

habitants  de  Buron  (hameau 
de  Saint-Contest). 

bute  — /—  )3,  114- 

bouteille.  CJ.  hitr,  etc. 
biiU'l  —  ::— . 

bouteille. 
bit  tel  — c  —  44. 

bouteille. 
biitey  —  ,^^/  — . 

bouteille;  ef.biitéy  —  H — . 

biilh'i  (i(n)  —  A'^^    -  —    5?5 

'  60. 

une  bouteillée. 
/;//:^M  (no)  —  hn  — . 

on  s'amuse  à  des  riens. 
Im  (baie  d)  —  Al^^  — . 

balais  de  bouleau.  Cf.  bo. 
Biibayœ  (/)  —  an<^  —  143. 

lieu  dit  (à  Thaon). 
hiei  -^  o  —  57. 

bouché. 
bîiet  —  %  —  60. 

bouchée. 
biieye  —  <^l,  ang  —  66. 

boucher. 
htid  (/)  —  ang  — . 

il  boude. 


builï  — /,  incl  —  67. 

boyaux. 
bugcr  dt  mekanik  (la)  — JJar 


10 


lac  bougresse  »  de  machine 
à  coudre. 
hùgr  —  A  — . 

bougre. 
bilj  (si  tu)  —  A  — . 

si  tubouii;es.  Fx.  :  si  In  bttj, 
j  vive  I  à  fui. 
bnji  —  A  —   57. 

bougé . 
bujii  —  î:  —  81,  144. 

bonjour. 
hiikye  —  st  —  45,  128. 

fleurs.  Ex.  :  une  plante  dû 
hîikyê  ;  ci  :  de  kikye 
—  <I» —  ;  biikè — gl — . 

bél—f—. 

boule. 
iHihîjye  —  iiiel  —  66,  75. 
boulanger;    et    :     bnlàwjye 

-r:,gi,f-. 

but  —  Btd  — . 

dis;  prétends.  Ex.  :  Init  kù  j 
md. 
biive  —  Btd  — . 

rabot  de  charpentier,  pour 


bù^ok.  —  Cf.  Dott.  bu:^iue,  s'amuser,  et  hu::iyole,  faire  du 
bousillage.  Cf.  dans  God.  busser,  au  sens  de  <(  ravauder  »,  dont 
les  précédents  pourraient  n'être  que  des  diminutifs  ou  des 
péjoratifs. 

but.  —  Rare  dans  le  franc,  mod.  (cf.  J)ict.  gén.) 

Remarquer  ici  l'ex.  d'emploi  au  figuré,  connu  aussi  des 
Patois  du  Bas-Maine. 

buve.  —  Cité  par  le  Dict.  gâi.  comme  franc,  technolog.  Ce 
mot  existe,  dans  le  Bas  Maine,  au  sens  de  »  pelle  de  bois  creuse  ». 


264 


faire  les  mortaises  et  les 
languettes. 
bunh  —  «I>  —  81. 

bonnette. 
Piirie  —  -  — . 

bonnet  ;  plur.  :  de  bone, 
bùnmâ  (/?/)  —  bol  — . 

tout  bonnement. 
htor  —  ::  —  90. 

cane. 
binî'  —  bol  ■ 

bourreau 
biirf^ou 


LEXiaUK 

hnlo 


31- 

op,  iiiél 


70,  80, 


136. 

gourgane;  fève  de    marais. 
buriko  —  f;J  — . 

âne. 
htirbe  —  bol  —  39. 

bourrache    officinale    (bor- 
rago  officinalis)  ;  et  :  bwo- 
rak—Btâ  — . 
bute  —  T.  —  114. 

bouteille.  Cf.  butel,  etc. 
butel  —  ç  —  1 12. 

bouteille.  Cf.  butel,  etc. 


bourgeons. 
buvrd'l  —  9  —  112. 

bouvreuil. 
buyô  —  s  — . 

boyaux . 
biuàl  {de)  112. 

boyaux. 
bu'âe  (du)  —  ang  —  64. 
du  bois;  et  :  biue  — gi)i,  st, 
H—. 
bwàt  —  Btd — . 

trou  dans  le  moyeu^  où 
s'adapte  la  roue,  au  bout 
de  l'essieu  de  la  charrue. 
(Voir  figure,  au  mot  : 
kyh-n). 

hwe  pa  {avo  pu    k  la    snpe   n) 

—  e^  et  L  —  102. 
avez-vous  peur  que  la  soupe 

ne  bouille  pas  ?  Cf.  :  sa 
n  biue  pâ  —  flar  — .é'a  bwe 

—  'I*    — .    la    sup    bwe 

—  rt  — .la  sup Inuulra. 


buôr.  —  Donné  par  God.  sous  la  forme  boiire,  bourre,  au 
sens  de  «  cane  »,  avec  un  ex.  tiré  des  Arch.  de  la  Seine-Infé- 
rieure, xv*^  s.  Cf.  Dott.  buri,  au  sens  de  canard. 

Imr^tm.  —  Cf.  Dott.  burgan.  Cf.  Dict.  gén.  1645  :  gobeux 
de  gourgane,  David  Ferr.,  Muse  Norm.,  dans  Delb.,  /?<r.  Admis 
en  1762  dans  le  Dict.  de  FAcad. 

bûrbf.  —  Cf.  Dott.  burh  et  buriH\  Cf.  Dict.  gchi.  La  forme 
la  plus  usitée  pendant  le  xvi^  s.  et  une  grande  partie  du  xvir" 
est  bourroche. 

bivat.  Cf.  Dict.  gén.  «  Par  ext.  :  cavité,  creux  où  entre  et 
joue  une  pièce  mobile».  Cf.  Dott.  hwè  :  petite  ouverture  dans 
un  mur;  et  biuel  :  lucarne,  trou  dans  un  mur. 


LEXIQjUE 

Inwi! — -  —  92,  138,  140. 
Lx)uillir  ;  et  :  bwPd  —  A  — . 
Ex.  :  ra  va  Inved  —  î^m  —  ; 
et  :  bwer  —  *!•  — . 
huhe  —  rt,  %—  43,  57,  87. 
baisser.  Ex.  :  va  In  t  hue  se  ; 
—  gl — .  baissé. 

135- 


2(y 


et 


bivesi 
hwese  —  mél  — 
boisseau. 
PI.  bîue:(yà. 
huetûr  —  mél  — . 

bouture. 
huexf  —T.,  «I»  —  58,  87. 
baiser  (verbe  et  subst.)Ex.  : 
/  bwe:^  du  pc;  et  :  bu'c:[i 
(part.  pass.). 
biui  —  rt,  \,  g,  ^  —  65. 
buis  ;  et  :  hw'i  —  H  — . 
bwolè  —  t  —  90. 

trou  dans  un  mur. 
biudiioni  —  ,<,•■  —  89. 

bonhomme. 
biuôr  (0)  —  ang  —  90. 

au  bourg. 


bwôr  —  C,  'I'  —  89. 

cane  ;  et  :  biuôr  —  ang 

(v""  Iniôr). 
biuordd'r  ^9  —  5  5  • 

bordure. 
hvordlo  —  *I>,  bol  — . 


poires  cuites  dans  la  pâte. 
bworè  —  r.  —  42,  91. 

bourrée;  et  :  bivoré — z — . 
biubriko  —  mél  —  92. 

âne. 
biuorjôiie  —  <s  —  80. 

bourgeonner. 
bu'Ôrlye  —  gm,  atig  —  91. 

bourrelier. 
bivoro  (de  pli)  —  bol,  H  —  91. 

canards  qui  commencent  à 
aller  à  l'eau. 
bivorbe"  —  9  — . 

bourriche. 
biubrs   —   ang,  j;  —  16,    90. 

bourse  ;  et  :  bwors —  '!>  — . 


Invéd.  —  Cf.  God.  Boiidre.  Ex.  : 

Fait  chevaliers  armes  verser, 
Cuers  desmentir,  cerveles  boudre. 

Guiart,  Roy.  Ligti.,  2315.  Buchon. 

biuolè.  —  Cf.  Dirt.  gén.  sub.  voc.  boulin.  «  Peut  être  dérivé  de 
boule.  Par  ex.  :  trou  pratiqué  dans  un  colombier...  trou  prati- 
qué dans  un  mur  pour  un  support  d'échafaudage  ».  Cf.  Dott. 
buliiie,  au  même  sens. 

biubrdlb.  —  Cf.  God.  bourde  :  tourte  aux  pommes.  Ct.  Dott. 
Imrdè  :  sorte  de  gâteau  dans  lequel  on  met  quelquefois  des 
pommes  et  des  prunes. 

Inubriho.  —  Cf.  Dict.  gén.  bourrique  et  bourriquet. 

bivoro.  —  Cf.  God.  bourot  :  canard,  petit  canard. 

bivbrbe.  —  Dict. gén.  «  Semble  être  le  même  mot  que  bour- 
rache, au  'sens  de  manne  d'osier,  écrit  tantôt  bourrague,  tantôt 


266 


LEXIQ.UE 


biuorsnfle  —  ©  — . 

boursoufler, 
bwose  (œ)  —  g  et  L  —  31,64. 

un  boisseau;  et:  huose  —  /, 

plur.  :  dé  bwosyaiu. 
hwosô  —  N  — . 

bouchon  de  paille. 
bwotu  —  ©  —  48. 

boiteux. 
Imjoy  (Je)  —  mcl  —  40. 

les  boyaux.  Cf.   le  suivant. 
hwoyà  —  cf  —  29,  93. 

boyaux. 
hwoye  —  9,  flar  —  91. 

bouillir.  Cf.  bwed. 
hiuoyèâ  —  A  —  74,  90. 

bouillant. 
hiuayi  —  5  — -. 

bouilli. 
bwèyî  —  ^,  <f,  alg  —  91. 

bouillie.    Ex.     :   frikaa    d 
hwbyi. 
bwbyô  —  gl  — . 

bouillon. 
bwoyô  —  gl,  •!>,  /  — . 

boue. 
hvbyo  {de)  —  /  —  93. 
des  boyaux. 


bwoymi    (m)    —    g  m  —    79, 
80. 

ça  bouillonne. 
biuÔ:(^  de   vak  (d  la)   — •    ang, 
Im  —  90. 
fiente  de  la  vache,  du  bœuf. 
bioiifô  —  o  — . 

bouchon. 
bwnre  —  0  —  91, 

bourrer. 
Inuîiriko  —  t  — . 

âne. 
byâ'  —  c,   niél,  mf,  g  —  28. 

bief. 
byâ'dr  — g  —  46. 

beurre  ;  byœr  —  /  — ;  et  : 
byœr  —  <î>  — . 
byâre  —  gm,  o  — . 

beurrer. 
byœré  —  ©  — . 

beurrée. 
bye  hà  (jiôt  po  n  e  pa  me)  —  g^ 
st  —  84. 
notre    pot   n'est   plus   bien 
haut,  bien  plein. 
by}  —  H,  g  — . 

bien.   Ex.   :  ee  bye  hom  fà. 
byo  —  H,   'I>,  S  —  29. 

Ex.  :  i  je  byo;  via  du  byo  ta; 


bouragne  ou  bon r raque  ».  Cf.  God.  qui  connaît,  dans  ce  dernier 
sens,  les  graphies  :  bourroiche,  bonrrouche,   bourrache,  etc. 

bwoyô.  —  Cf.  Dott.  :  flaque  d'eau,  boue. 

Invo^.  —  Cf.  Dict.  gén.  sub.  voc.  bouse,  xii'-'  siècle.  Il  muert 
corne  bues  en  se  bouse.  Rend,  de  Moiliens,  Miserere,  CCIV, 
12. 

byâ.  —  Cf.  Dict.  gcn.  Furetière  écrit  bie:{.  Au  w"  siècle,  bied. 
Cf.  God.  sub.  voc.  biet,  au  sens  de  :  lit  de  rivière,  dans  le 
Voy.  de  Charlem,  774,  Koschwitz. 


/  s3  hyà  ;  //  c  hyo  ;   f'e  byo  ; 
€£  t  i  byo. 
byÔfer  —  f,gl—  29. 

beaucoup.  Ex.  :  jeft  byojer 
de  vyàj. 
bieàiu  (du)  —  i^l  —  98. 
taïK's  de  pois. 


f  e  —  *I>  —  121. 

c'est.  Ex.  :  fe  y  œ  kê  j   ve 

—  gni  — .  c'est  eux  que 
je     vois,    è!    kt'l    ké    ee? 

—  2  — .  lequel  est-ce  ? 
...uh  ea  y  e  —  alg  — . 
. .  .où  c'est.  €  pàw  ?  — g  — 
98,   121.  est-ce  pas  ? 

eh  —gl,  -,/,  /,-,  A  —  121. 
ça.    Ex.    :  en  a...  cela  a... 
ea  1  ère  ça  l'aurait,  fa  depà 
de  s  kê  fa  y  e  —  ;•/  — . 
fâ  vni  (la)  —  Btd  —  26. 
la  voilà  venir.  Cf.  fô. 


Li;xiQ.UE  267 

fabô  —  i:,£,  nif.gl,  'ï'  —  • 

sabots.  Ex.  :  vyœ  eabo!  (in- 
jure). 
fabiuotî  —  g  —  67,  93. 

surnom  d'un  curé  toujours 
chaussé  de  sabots. 
fae  (d  la)  —  gl  —  35. 

de  la  chair. 
fakide  —  fiar  — . 

bavarder. 
fald'  (d  la)  —  //  — . 

de  la  chaleur. 
fanifô  —  Bld  — . 

séneçon  vulgaire. 

(senecio  vulgaris). 
fapel  — -g  —  44. 

chapelle. 
fapldr  —  C  —  5  ) . 

chapelure. 
fardrb  —  c  — . 

chardons.  Cf.  kardro. 
farji  —  g  —   58. 


chargé. 


farjï  (i  ave)  —  ang  —  60. 


s'était  chargée. 


bieku.  —  Cf.  God.  :  pesac,  pesa^,  chaume  de  pois,  hachures 
de  pailles  quelconques.  Cf.  Dict.  gén.  sub.  voc  :  pesât. 

ea  vni.  —  La  locution  complète  serait  quelque  chose  comme  : 
la  vtfti  vni,  équivalent  normand  d'un  franc.  :  «  la  voi(a  venir,  » 
qui  n'est  attesté  par  personne.  Ni  Littré,  ni  Godefroy  ne 
paraissent  l'enregistrer.  Ni  Dottin.  ni  joret  n'en  tout  mention. 
Encore  très  usité  à  Thaon. 

fakutt'.  —  Est-il  à  rapprocher  de  fakàtt  (d.  Dott.)  au  sens 
de  chicaner,  taquiner?  Im  tout  cas,  d.  le  Pat.  du  Bas-Maine 
(Oottin)  :  jagote,  parler  trop,  et  jabott-,  taire  de  longues  remon- 
trances. Cf.  aussi  le  franc,  jacasser  (Dict.  gén.).  Nous  sommes  ici, 
sans  doute,  en  présence  d'une  contamination  de  deux  radicaux. 


268 


€11)1)1  (œ)  —  g  — . 

cercle  à  la  lune.  Ex.  :  ta  ké 
l  mr))i  é  lîi'e,  ta  hè  lyô  é 
p)-œ  (dicton). 
€àrô  (/)  —  g  — . 

le  charron. 
fasœ  —  st  —  144. 

chasseurs. 
eattiye  —  tc  — . 

chatouiller. 
eavat  —  :;  — . 

savates. 
eàîu)))  (de)  —  alg  —  96. 

des   fanes  de    pommes    de 
terre. 

€âwtO  g  —   98. 

châteaux. 
€ay  (d  la)  —  H  —. 

de    la    chair.     Ex.    :   d  la 
mbve^  £ay. 
eà  (œ)  —  c,  gl,  )nél  —   121. 
un  cent.  Ex.  :  al  su  =  cent 
sous. 
£àbrà(l) — H —  114. 

le  chambranle.  Ex.  :  /  €àb)-à 
d  la  f))iiné. 


LEXIQ.UE 

fàbrih-  —  ^'/,  A  — . 

I.   bâton   fixé   par  un    an- 
neau,   sous     une     char- 


rette,   et    destiné     à     la 
maintenir  horizontale. 
2.  servante  (vieilli). 
eàd  —  st  —  121,   140. 

cendre. 
^âdhye  — / —  103,  121. 

cendrier. 
€âdlâ'  —  st  - —  144. 

Chandeleur.     Fête     de     la 

Présentation  de  J, -Christ 

et  de  la  Purification  de  la 

Vierge.  Ex.  :  la  fh-  eàdlœ. 

fâdr  —  c,  gl,  rt,  g,  bol  —  69. 

cendre  ;  et  :   fâd)\  Ex.  :  dà 

ki  h  lia  nie  la  ^àdr. 

€àd)-iyô  —  g  — . 

qui  se  traîne  dans  la  cendre. 
€àji  {je)  —  A  —  58. 

j'ai    changé;    et    :    /  vive 
mwje. 
£nplœr  —  c  — . 
chante-pleure. 


fà)-))i.  —  Cf.  Dict.  gén.  coiie  (du  latin  circinum)  :  cercle  de 
vapeurs  qui  apparaît  quelquefois  autour  du  disque  de  la  lune. 

Cf.  God.  cernement,  au  sens  de  cercle  {cer)ié)  magique.  Ici, 
fà)-))i  est  le  résultat  d'une  étymologie  populaire. 

€inu))i.  —  Cf.,  en  Bot.  (Dict.  gén.),  le  mot  franc,  chaume, 
au  scns.de  tige  cylindrique,  fistuleuse,  des  plantes  graminées. 

eàbrà.  —  Cf.  Dict.  gén.  13 13.  Pour  tailler  les  tournanz,  et 
les  chambranles  des  arcs,  dans  Gay,  Gloss.  airh. 

fàb)-ier.  —  Cf.  La  Font.,  Fables,  VII,  11.  — Dans  God.  chain- 
béi'ier,  mais  au  fém.  cbaniberine.  Cf.  Dott,  eàbûryh-,  au  même 
sens. 


eàsœ  —  g  —  69. 

chanceux. 
attat'  —  H  —  3  ) . 

chanté.  Ex.  :  //  a  byc  €àlac. 
câte  (vo)  —  H  — . 

vous  chantez. 
càlè  (tu)  —  H  — . 

tu  chantais. 

càii'ji  —  g  —  5^»  75- 
changé.   Ex.  :  ^a  a  €àiuji. 

t'àivl  mb  (/)  —  g  —  75- 

il  chante  mal. 
€inute  —  gl  —  75- 

chanter. 
€œ  }yè  (d)  —  g  —  )6,  107. 

de  chez  elle. 
€âe  (d  la)  —  st  —  35,  144- 

chair;  et  :  €c. 
cœmkyer  —  st  —  116,    121. 

cimetière.  Cf.  émityer. 
à  — g  —  121. 

ces. 
€e  likéjve  — g  m  — . 

c'est  lui  que  je  vois. 
d—gl  —  2y 

soit.  Ex.  :  0  lyœ  k  sa  à  : 
—        que  ça  soit. 


LKXiaUK  269 

€eàw  78. 
cent. 
àiiie  (!)  — c,  gl  —  10 1. 
le  chemin  ;  et  :  œ  cim\  Ex.  : 
âj  tue  aie  pa  dà  su  ciiié  là. 
€èmi  (/)  —  si,  g  — . 

le  chemin. 
/  €èmc  —  //  — . 
ehnityer  —  mf —  10 1,  121. 

cimetière.  Cf.  avmky'er. 
fhiâ  (/)  —  Btd  — . 

plancher  Je  la  grange. 
n'iiôl  —  g  — . 

manivelle     qui      meut     la 
chaîne  d'un  puits. 
fer  voleàw  —  g  —  78,    121. 

cerf-volant,  lucane. 
eerfyœl  —  gl,  \,  g  —    112, 
121. 
cerfeuil . 
eerfydy  —  /;//  —  121. 

cerfeuil. 
eerj  —  5,  flar  —  44. 
char":e. 


ehï  (ma)  —  g  — . 
ma  chérie. 


^f,,ill,  —Cf.  Dott.  fènâ,  enà,  mauvais  lit;  et  sua,  au  même 
seiiTcf.  God.  chenail,  au  sens  de  grenier.  Haute-Norm.,  vallée 
d'Hyères  :  poutres  mal  dégrossies  où  l'on  entasse  du  loin. 

^(■',0/.  _  Cf.  Littré  :  *signole,  dévidoir  construit  sur  l'axe  d'un 
treuil  ;  et  :  chignolle,  dévidoir  de  passementier.  Ct.  God.  ceoi- 
gnolc,  choingnole,  au  sens  de  :  poulie  pour  puiser  de  l'eau  au 
puits,  manivelle  qui  meut  la  chaîne  d'un  puits;  espèce  de  grue. 
Cf.  joret,  chouénolc  (Bessin)  au  sens  de  manivelle,  treuil. 
Cf.  Dut.  gcn.  sub.  voc.  :  cigogne  (tech.),  manivelle  d'une 
meule  à  repasser.  Diminutif  de  ciconia.  (Type  *ciconiola).  \  ' 
A.   Thomas,    Essais  de  phil.    franc.,  p.  265. 


270 


€erfê  — Jîar  —  38,  100. 

charger;  et  :   mji  —  inél, 
^,  H  — -.    chargé.    Ex.   : 
€hji  su  mô  db. 
eervel  —  g —  15,  44,  121. 

cervelle. 
£ettf — / —  21. 

chétif. 
€etiv  —  si,  rt — . 

chétif. 
€evâ  (/)  —  «I>  —  1 01,  143. 

le  cheval. 
€evr  —  H  — . 

chèvre  ;  et  :  eévr  —  bol,  gl, 

a   — 

Cf.  hftvr. 
ûvrtjœl  —  g  —  112. 

chèvrefeuille. 
€èvrœJ  —  g  —  112. 

chevreuil. 
dvrd  —  g  —  loi. 

chevrons. 
€èàivbr  (la)  —  st,  gl,g  —  77. 

la  chambre. 
eèàivs  (dJd)  —  *I^  —  77. 

de  la  chance. 
ehnute  — g  —  77. 

chanter.   Ex.    :    /  €èàwt  — 


LEXiaUE 

eek 


c—  121,  143. 
cinq  ;  et  :  f?  —  c,  gl  — . 
^èkât  —  c  —  75. 

cinquante  ;  et    :   £èkàwt  — 
st  — . 
eekàten  —  mil  —  121. 

cinquantaine. 
ehi  —  /  — . 

chêne.  Cf.  kyhi. 
eenbl —  rt  —  42,  71,  121. 
bras   d'une   manivelle.   Cf. 
eenol  (et  la  note). 
eetûr  —  st  —  68,  121. 

ceinture  ;  et  :  eetur  —  gl  — . 
fibo  —  gl,  st  —  121. 

plante    potagère,  du  genre 
de  l'oignon  (v""  note). 
àf{de)  —  /;// —  121,  135. 

des  cives. 
€igu  —  iiiél  —  121. 

ciguë. 
eikanmr  (dif)  — g  —  48. 
sycomore    commun     (acer 
pseudo-platanus). 

^Jj±—  g,  gl  —  • 

laitue  romaine. 
fikore  —  g  — . 

chicorée  (salade). 


^ibo.  —  Cf.  Joret,  Flore.  C'est  Valliiini  cacpa  de  Linné,  ou 
ail  oignon.  Ce  nom  se  donne  surtout  aux  pousses  de  l'oignon 
repiqué  ou  du  jeune  oignon. 

fikdniilr.  —  Cf.  Jor.,  flore.  —  Chicamor  dans  le  Bocage  ;  — 
chicamo  dans  la  Hague.  Cf.  God.  sigamor,  sicavior. 

eikô.  —  Cf.  Dict.  ghi.,  chicon  :  nom  donné  à  la  laitue 
romaine.  Kx.  :  1700.  Les  grands  chicons  rougeàtres.  Léger, 
Nouv.  Mais.  rnsl.,  dans  Delb.  Rec.  Admis  Acad.,  1762. 


eiklàye —  lui  — . 

déchiqueter. 
fitiikyi'r  — i'/  —  II 6,  121. 

cinicticrc.    Cf.    avmkyer    et 
icniilyer. 
find'  (jvvyœ)  — J  —  144. 

quc-mandeur. 

firaâcl  —  g  — . 

Chirosne  (ruisseau).  Cf.  le 
rikarà  —  g,  Hod  — . 
€irdn  —  g  — . 

Lieu    dit    au    Fresne.    Ca- 
milly. 
€iv  — gl,  rt  —  121. 

cives. 
eivyêr  —  / —  121. 

civière     à    transporter     les 
grains. 
eivre  —  Un  —  121. 

porter  sur  une  civière. 
eivyeré  —  g  — . 

contenu  d'une  civière. 


LliXiaUH 

eimùru' 


271 


pousses  de  choux. 
€ini  —  '!>  —  67,   106. 

chemin. 
€mime  -^  gl  —  33,  106. 

cheminée. 
£nà  —  /  —  106. 

plancher  de  grange  (formé 
de  perches).  Cf.  chià  et  la 
note. 
^iiil  (dé)  —g  —  106,  112. 

des  chenilles. 
£)IU  — /  — . 

bon. 
€0  (d  la)  —gl—  40- 

de  la  chaux. 
eb  Çee)  —  mél  —  39. 

c'est  ça.  Cf.  €a. 
€0  vni  {via)  —  gm,  g  —  26, 

4"-  .     ,,. 

(le)  voilà  venir.  Ct.  ea. 

€Ojt't  —  A  — . 
chautferette. 


fiktàyf'.   —   Contamination  de  *chiqueter  (v  Dict.  géti.)  ou 

déchiqueter  et  de  tailler. 

Wmr.  —  Cf.  Dott.  eiiie  :  demander  rauniône  a\cc  insistance  ; 

^inû,  chemineau. 

ehn'îinc.  —  Cf.  Jor.  chime  et  chiniclc  :  pousse  d'un  chou  qui 
a  été  coupé.  Cf.  God.  chimenée,  au  sens  de  :  buisson,  tourte 
d'arbres.  Ct.  Dott.  suut\  baguette  flexible  qui  termine  la  ligne 
à  pêcher;  et  simct,   petite  branche  d'un  arbuste,  petit  rejeton. 

Franc,  cime.  Cf.  Dicl.  gén.  cyme.  Bot.  :  florescence  terminale 
de  certaines  plantes 

i-uii.  C'est  le  franc,  chenu,  du  lat.  pop.  canutum  (ct.  Dict. 
gcn.)  «  Du  vieux  vin  est  du  \\n  chenu,  dont  la  vieillesse  est  une 
garantie  de  la  qualité.  Par  ext.,  se  dit  de  tout  ce  qui  est  de  qua- 
lité supérieure  ». 

côft't.  —  Cf.  God.  chiiu/clc,  au  même  sens. 


272 
£olè 


LEXIQUE 


manquer  de    tomber,   faire 
un  faux  pas.  Ex.  :  no  va 
€Ôle. 
eolâr  —  9  — . 

qui  manque  de  tomber. 
€0)11  —  £,   A  — . 

fanes  de  pommes  de  terre. 
Cf.  €aîvni  (et  la  note). 
€opïn  —  iiiél  — . 

chopine;  mesure  de  la  con- 
tenance d'un   demi-litre. 
£oten  —  g  —  40,  70,  III. 

châtaignes. 
€oto  —  g,  f,  H  —  40. 

château.  Ex,  :  1  £oto  â  iimsyœ 
nwje. 
€ren  — /,  st,  N  —  70,  107. 
vase  en  terre,  percé  dans  sa 


partie  inférieure,  et  dans 
lequel  on  met  la  crème. 
a-î~  (de)  —  «I>,  gl  —  122. 

des  cerises. 
€te  —  /■/  —  136. 

jeter. 
£li  (le)  —  A  —  136. 

le  jeta. 
€jl(depn)  —  a>  —  67,  136. 

petites    repousses,    rejetons 
d'arbres. 
€H€e  —  niél,  %,  *1»  —  I22. 

sucer. 
€iik  —  s\  —  119,  122. 

souche. 
€n\r  (du)  — ■  g,  gl  —  122. 

du  sucre;  et  :  €iik  140. 


fôlt'.  — Cf.  Dict.  gên.  rhopper,  au  même  sens; —  et  aussi 
dans  les  parlers  du  Bas-Maine  (cf.  Dott.).  Cf.  Jor.  cholé,  au  sens 
de  tourner  (?).  Cf.  God.  soiiJer,  chonJcr,  chohr,  primit.  :  jouera 
la  soûle,  puis,  par  ext.,  frapper,  maltraiter,  et,  aussi,  patiner, 
glisser  sur  la  glace.  Cf.  Remania,  1899,  p.  178.  Art.  de  M.Tho- 
mas sur  le  mot  anilc,  qui  est  le  primitif  d'après  lequel  a  été 
formé  le  verbe  soûler.  Norm.  chouler  et  chohr. 

ercn.  —  Cf.  Bescherelle  :  screnne,  vase  où  l'on  sépare  le  beurre 
de  la  crème.  Cf.  God.  :  seraine,  baratte.  Ex.  :  de  moudre  ses 
vaques  et  de  laver  ses  cheraines.  Dial.  franc,  flam.,  f°  16, 
Michelant.  Cf.  Littré  :  *séret  :  lait  caillé  dont  on  a  séparé  le  petit 
lait.  Et  *sérac,  espèce  de  fromage  blanc.  Saussure.  Voy.  Alpes, 
VII,  254.  Joret,  qui  cite  chrene  et  srene,  donne  comme  étymo- 
logie(?)  le  b.  a.  schrantsen,  déchirer. 

eti.  —  Peut-être  faut-il  voir  là  une  modification  secondaire 
d'une  forme  yV//5,  qui  serait  l'adj.  getcis,  getis,jettis  (cf.  God.)  de 
l'ancienne  langue,  et  pris  substantivement.  Cf.,  dans  God., 
geton,  au   même  sens,  et  les  dérivés  getoner,  geloncelel. 

€uk.  —  Cf.  Jor.  chaque,  dans  le  même  sens,  et  les  dérivés 
chuquète,  chucar,  pour  les  parlers  du  Dessin. 


LEXIdUE 


273 


eukri^  d  ôrj  —  /  —  42. 

sucre  d'orge. 
e-i{pir    (un)  —   ^^    —    33,   85, 
122. 

une  pousse  d'arbre. 
enpé  —  st  — . 

quantité. 
€iuâc  (le)  —  'I»  —  74. 

les  Chouans. 
eiuint'  —  lin  — . 

pleurer. 
€ye  —  i^l,  Bi  —  55. 

cher. 
£yè  (d  la  dà  d)  —  'V  — . 

chiendent  digité, 
dàe  (el)  — ,if/  —  27. 

le  doigt. 
daldc  —  ////  —  3  5 . 

uriné. 
dam  jown  —  ,i,^  — . 

dame-Jeanne. 
daiiidj  —  H,  ^  —  32. 

donnnage.  —  Ex.  :  ee  dauiaj 


day  —  H  —. 

cîoigt. 

Hx.  :  j  î  ma  0  day. 
j'ai  mal  au  doigt. 
/  ^j;ro  day. 
le  pouce. 
dà  ki  k  j  e  iinvùji  —  :;  — . 
dans  lequel  j'ai  mangé. 
dà  mat'  —  i^  et  L  — . 

en  moi  ;  ex.  :  ///  n  dà  tae.  tu 
ris  en  toi-même. 
dàtiây  —  H  —  35,71- 

damné. 
dà  par  —  -  — . 

en  l'état.    ]l\.   :  il    l'a  J'ai  le 
quitter  «  dà  par  »  (=  au 
«  beau  »  milieu  de  l'ou- 
vrage). 
dà  par  là  (m  n  e  reste)  — -  g  et 
I—. 
ctn  est  resté  en  l'état. 
dà  par  11  ek  j  à  syœ  —  .<,''/^/  — . 

105. 
...  où  j'en  suis;  ex.  :  je  n  se  pâ 
dà  par  il  le  <y  kyàu  a  —  i^ 


fiipèe.  —  Cf.  Dict.gcn.,  cépée,  réunion  de  jeunes  tiges  partant 
de  la  souche  d'un  arbre  ct)upé  au  ras  de  terre.  Cf.  God.  cepel, 
chepel,  au  même  sens. 

etipe — Cf.  ]oY.  jnpée,  distance.  Cf.  God.  jnpée,  distance  de 
laquelle  la  voix  peut  s'entendre,  de  jtip,  joiippe,  cri. 

ewiiie.  — Je  ne  trouve  à  rapprocher  que  (Dott.)  -wine,  braire, 
crier  et  (Jor.)  oiiiné,  gémir,  et  ses  dérivés  :  oainasê,  oiùnchié. 
Cf.,  dans  notre  patois,  jiine,  au  sens  de  pleurer,  geindre. 
Peut-être  y  aurait-il  contamination  d'une  forme  tvine  et  d'une 
forme  jime  (?). 

dalae.  —  Ct.  I)i)ttin  :  dale,  uriner,  et  dâle,  flaque  d'eau,  mare 
d'urine.  Et  aussi  :  dat  =  urine.  Cf.  Joret  :  (/rt^tv,  bouse  de 
vache. 

GuERi  IN  DK  GuER.  —  Parler  ^wp.  de  Thaon.  iS 


274  LEXIQUE 

et  Z  —  je  ne  sais  pas  où 
en  sont  les  choses. 
dâ  Ta  (e  n  e  pa)  —  ang  — . 

elle  n'est  pas  à  Thaon. 
dâtrèl  —  ^,  f,  g  —  4j^,  142. 

dentelle. 
dàu'^e  —  «I>  —  58,  75. 

danser. 
dàwH  —  g  — . 

dansé. 
dhi  Çka  bo)  —  op  —  107. 

qui  parle  focilement. 
dbite  —  Btd  — ., 

débiter  (le  bois). 
ddàw  —  «ï>  —  75,  107, 

dedans. 
dâ  —  g,  c  —.    ^ 

deux.  Ex.  :  àth  dœ  —  or  — 
entre  deux. 
dd'—  rt,  £  —  99,  143. 

I.   deuil. 


2.  peme. 

Ex.  :  //  et  à  dd';  ea  m  fc  dœ. 
de  —  A  —  102. 

de. 
de  —  c  —  24. 

doigt;  et  :  de  —  s  — . 
de  (/  te)  —  A,  *l>  —  22. 

je  te  dois. 

Ex.  :  kobyè  kè  j  te  de  ?  j  l'i  de 

Mlg . 


dl  —  £  —  45. 

des. 
dèbarbiaôye  —  <!>  —  91. 

débarbouillé. 
deberje  —  Ini  — . 

s'ôter  la  nourriture  du  bec 
(se  dit  des  pigeons.) 
deberneke  Çs)  —  ////  — . 

avoir  hâte  d'être  parti. 
de  broyé  (s)  —  Ini,  rt  —  91. 

se  débrouiller. 
debrôyi  —  /;;/  —  58,  91. 

débrouillé. 
debulegye  —  /;;/  —  130. 

débouler. 
débute  Q  s)  —  ang  — . 

elle  débutait. 
debîvol  (fû)  —  ^  —  90. 

ça  déboule. 
debwolae  —  y,  <I>  —  3  5 ,  9 1  • 

déboulé.  Ex.  fa  a  debivolac. 
debwôle  —  ■::  — . 

renverser. 
dî'bwore  —  gin  —  91. 

débourrer. 
debiuèrse  —  atig,  %  —  91. 

débourser. 
dieerje  — ¥lar  —  100. 

décharger. 
dhiktâye  —  bol  — . 

découper  ;  et  :    dhikle.    Cf. 
€iktâye((it  la  note). 


deberje.  ■ —  Cf.  Dott.,  même  mot,  au  sens  de  :  faire  sortir  du 
lit,  et  :  si^  deberje,  se  presser,  se  débrouiller.  Cf.  Jor.  :  déberjiè, 
donner  la  pâtée  â  ses  petits  ;  —  de  :  berje,  premier  estomac  des 
oiseaux. 

deberneke.  —  Cf.  Joret  :  debernequié,   dépêtrer.  V'  le  précédent. 

debulegye.  —  Cf.  Dott.  :  debuU,  dégringoler,  et  debulhie,  dans 


le  même  sens. 


LEXiaUK 


^n 


dèdâw  —  gl  —  77. 
dedans  ;  et  :  dùd'eàw. 

dedpyiis    à   niàtè  —  /  —  62, 

135- 

depuis  ce  matin. 

dee  (œ)  —  i,^       . 

base  d'un  pilier. 
defraktde  Qn)  —  gm  —  35. 

tout    décousu.    Ex.    :   kè  j 

defràkt.    que   je   découds. 

defrUi  (kà  nÔ:<^  a)  —  ang  —  38. 

quand  on  a  défriché. 
dt'fiudnc —  gi)i  —  80,  91. 

défourner. 
deghf  le  — gol  —  122,  134. 

dépèche-toi. 
degràd  (e)  —  ri  —  38. 

elle  dégrade  (la  terre);  se  dit 
d'une  poule. 
degré  gol — chanson  —  42. 

dégringole. 
dtgnl  (^€0)  — gui  — . 

ca  ruisselle. 


119. 


<y  ^  \       I  '' 


degwotae  —  •!*  —  35,  90,  91 

dégoûté  ;   dëgivôt   —   '  — , 
dégoûte. 
dt'hâkyi — g  —  58,  119. 

déhanché. 
dûhèr  —  Hnf.  —  133. 

dehors. 
dejiike  (i)  —  g 

se  déjucher. 
dekeirœr 

déchirure. 
dcklcuire  —  g  — . 

déclaré. 

Ex.  :  sa  s  e  dt'k ladre  (se  dit 
d'un  mariage). 
dckors  (la)  —  lin,  Btd  — . 

la  diarrhée  des    bêtes.    Cf. 
dévweiiià  et  vavil. 
dekraee  —  *I>  —  122. 

décrasser. 
dehrehd'  —  fiar  — . 

mal  coiffé. 
dekrokyt'  —  ////  —  119. 

décrocher;  dégrafer. 


dei'.  —  C'est  le  mot  franc,  de,  du  lat.  pop.  datum.  Cf.  Dicl. 
gén. 

dégante.  —  Ci.  Joret  :  décasé,  faire  sortir,  taire  marcher,  don- 
ner de  l'activité;  et  :  s'décasé,  se  presser. 

degnl.  Cf.  Joret  :  dégoulcr,  vomir. 

dejnkf.  —  et.  Joret  :  déjuqiiier  =  faire  descendre  les  poules, 
les  faire  lever.  Cf.  juc,  au  sens  de  perchoir,  et  déjiic. 

dt'k  ladre.  —  Peut-être  y  a-t-il  contamination  des  deux  mots  : 
déclarer  et  déclencher.  Il  resterait  toutefois  à  rendre  compte 
du  d.  Cf.  Dott.  :  se  dekyàee,  dire  ce  que  l'on  a  sur  le  cœur;  — 
avouer. 

dekors.  —  Cf.  God.  :  décors,  decours,  flux,  écoulement.  Ex.  : 
se  li  décors  des  humours  vicnl  des  parlics  desus.  Faut-il  rapprocher 
(Dott.)  dekorsi^r),  rendre  souple  (?). 


27é 

LEXidUE 

dehuoraje  —  g  m  —  93. 

demiie  (kci  no  s)  —  g  —  108, 

découragé. 

122. 

dekworaj)nà —  <I»  —  93. 

I.     quand    on    sort    de    sa 

découragement. 

cache. 

dekwot  — gin  — . 

1  '                1 

2.  demud  de  m   —  /  — . 
dénicher    des    nids.    Cf. 

découdre. 

inu€e. 

dekyene  —  g  —  43,  119. 

deniei  —  "^  —  58. 

déchaîné. 

déniché. 

de  la  se  (s)  —  bol  — . 

denônïe  —  A  —  80. 

se  défiatiguer. 

défiguré  ;  mal  nommé. 

delo£  (i  s)  —  g,  lin  — . 

demui  l  nu  (J)  —  g  m  — . 

il  cherche  à  bien  mar». 

:her  ; 

il  dénoua  le  nœud. 

il  se  balance  en  marc 

lant. 

depelye  —  gin  —  105. 

delûj  —  g  — . 

déplier. 

déluge. 

depetrâle  (s)  —  bol  —  6  r ,  112. 

delye  —  mél  —  57. 

se   dépoitrailler;   et  :  depe- 

délayer. 

îrâye  (s)  —  gm  — . 

dèmàwdye  (y)  —  /  —  45, 

75- 

depeiràyi  —  mél  —  58,   61, 

je  demandais. 

dépoitraillé. 

) 

deinele  (m) —  «ï>  —  43. 

depewse  —  <ï>  —  79. 
dépensé. 

me  peigner. 
demelœ  —  c,f —  43,  50. 

1 

deplœme  — gm  —  83. 
déplumer. 

démêloir. 

dépote  —  Im  — . 

demi  kle —  Bld  — . 

déblatérer  contre  quelqu'un. 

partie    de    la    charrue 

(\-' 

deptiye  —  'I'  —   58,  93. 

figure  au  mot  :  kyerù. 

déshabiller. 

dhiiô  —  i  — . 

depwoyi  —  rt  — . 

diable. 

dépouillé. 

delo€.  —  Cf.  Dott.  :  dt'lose,  ébranler  un  arbre  pour  Tar- 
racher;  —  et  le  simple  elosé,  arracher,  ébranler.  Ct.  God.  : 
eslochier,  elocher,  eslocier,  etc.,  disloquer,  ébranler,  et,  particul., 
réfl.  :  se  disloquer,  s'ébranler,  se  disjoindre.  Cf.  Dict.  gên.  : 
lochcr,  allem.  mod.  loker;  — moy.  haut-ail.,  loger,  qui  branle 
—  branler,  secouer. 

denôme.  —  Je  n'ai  pas  d'autre    exemple,    dans    cet    emploi. 


du  préfixe  de  avec  valeur  dépréciative. 


li;xiq.l;h 


277 


dêpyœ  —  A  —  62. 

depuis. 
deravin  {un)  —  g  — . 

une  averse  d'orage. 
deravinae  —  bol  —  35, 

raviné. 
dcrâwji  —  :ï  —  5'^j  l75- 

dérangé. 
derobae  —  A  —  35. 

dérobé. 
dertr  —  tnéJ  —  100. 

dartre. 
denuoye  —  *I^  —  91. 

dérouiller. 
deryer  de  vo  {a)  —  t.'^w,  t.,   '^  et 
L—. 

en  arrière  de  vous. 
dcsàbr  —  g  —  69. 

décembre. 
desàdr  —  gol  —  69. 

descendre.  Ex.  :  va  tu  dsàdr 
d  i  ilœ. 
deskyi  —  g  —  58,    107,   119. 

desséché. 
dhoîiJe  —  Im  —  96. 

désaouler. 
dêsiuô  — gin  — . 

dessous. 
delakye  —  bol  —  119. 

détacher;  et  :  dt'lakxî —  //// 
—  60,  119.  détachée. 


dêlèyd  — .^r  — . 

éteindre  ;  cf^/f',  éteint;  dètcd. 
éteinte. 
dt'tarb  (ca  m)  —  rt  —  46. 

ca  me   dérange.  Cf.  detwor- 
bt. 
delwo  (ke)  —  r.  —  93,  i-|  4. 

quel  détour. 
delivorbc  —  -  —  91. 

déranger. 
dkwbrne  (i)  —  ::  —  93. 

se  détourner. 
devait  — gm  —  122. 

devancer. 
dh'ale  —  gm  — . 

descendre. 
dtvni  ti  rye  {^a  va)  —  bol  — . 

ça  va  s'épuiser. 
dévot  —  g  — . 

dévote. 
da^y}  (ej)  — g  —  102. 

je  devrai. 
dhu  {a)  —  st  —  46. 

en  deux. 
dey  —  lecture  — . 

des. 
dèàw  —  / —  77. 

dents. 
dèàw  je  —  gl  —  77. 

danger. 
dgny  (/)  —  'Il  —  107. 

il  glisse;  no  dgril  112. 


deravin.  Cf.  Dict.  gén.  :  ravine,  torrent  d'eau.  (Vieilli.  Hx. 
dans  Marot,  Vaugelas  et  dans  Pasquier;  —  cf.  God.)  Ct.  Jor.  : 
déravene  et  degravine,  crue  subite  des  eaux. 

dévale.  — Cf.  Dict.  gén.  (vieilli)  :  descendre  une  pente. 

dgr'iy.  —  Cf.  Dict.  gén.  Ane.  haut-ail.  :  glitan.  Ane.  tranç.  : 
glider,  glier.  D'où,  par  substitution  de  /'  à  /  :  grier.  Ci.  joret  : 


lyœ 


278  LEXiaUE 

dgriyà  —  A,  c,  fî>  —  107. 

glissoire. 
dgriye  —  A  — . 

glisser. 
dyàwb  (rf')  —  st  — . 

sorte  de  lucane. 

£  . 

Dieu.  Ex.  :  Hhogyœ. 
dhor  —  A  —  107,  133. 

dehors  ;  et  :  dhor  —  ang  — 
di  (kèj  lo)  — -  ang  — . 

que  je  leur  dis;  k  no  di  — 
-  — .  d'après  ce  qu'on  dit 
difcràws  —  A  — -75. 

différence;  et  :  difereàius  — 

g—  77- 
digfme  —  bol—  81. 

piquer,  pousser  en  avant. 
dîgye  —t,g—  130. 

piquer. 
digye — :; — . 

bois  pointu. 


digyeàiu  (de)  —  g  —  81,130. 

des  piquants. 
dimâeû'it  (d)  —  rt  —  78. 

de  dimanche  en  huit;   et  : 
dimèâiu€  —  g  — . 
d'ire  hyè ?  (keh  no  li)  —  H  — . 

que  lui  dirait-on  bien  ? 
diskuri  —  •^  —  1 44. 

parler. 
di:;é  (tu)  —  *I>  — . 

tu  disais. 
di:;èàîv  —  g  —  77. 

disant. 
diio(j)  —y—  15,22. 

nous  disons  ;  et  :  ej  di::;d  105, 
dldalae  —  g  —  68. 

remué. 
d)  (n)  dàdrt  —  g  —  68 . 

batterie  de  cuisine. 
dlmâf  (!)  — ■  c  —  70. 

le  dimanche. 
dkeirae  —  Im,  g  —  35,   107. 
127. 

déchiré. 


dègriye,  glisser  le  long  d'un  coteau;  avec  l'explication  :  R.  dis, 
craticulum  (?).  God.  connaît  :  deglise,  qui  est  aussi  attesté  dans 
les  patois  de  la  région  de  Caen  à  la  mer.  —  Dans  God.,  de 
même,  griller,  glisser. 

dgriyà.  —  Cf.  le  précédent. 

digiine.  —  V'  les  suivants.  Cf.  Dict.  gén.  :  *digiier,  creuser  la 
terre,  piquer,  éperonner.  Cotgr.  enregistre  digonner,  piquer, 
comme  un  mot  normand.  Cf.  digon  et  digot,  tige  de  fer  pour 
retirer  les  coquillages  du  sable,  ou  :  fer  barbelé  adapté  à  une 
perche,  pour  harponner  le  poisson.  Cf.  God.  :  digari,  éperon  ; 
et,  dans  Joret,  ce  même  mot,  au  sens  de  :  épinoche.  Cf. 
Dott.  :  digone  (fig.)j  quereller  continuellement. 

di(}!)  dàdr).  —  Cf.  Jt)ret  :  diiidaiulrii',  dinandcrie.  Cf.  God.  : 


dinmi,  dinandier. 


LI 

Dlivrâwd  (la)  —  t  —  75. 

la  Dclivrandc;  et  :    la  l)li- 

vrèâiud  —  si  —  77,    107. 

le.  Dlivràdc  —  <,'^  et  L  —  107. 

liubitants  de  la  Délivraiule. 
dmàiud  (  /  vil)  —  gl  —  75. 

je  vous  demande. 
dmàwdisyc  —  gl  —  75. 

demandassiez.  Ex.    :  il  fau- 
drait k  vu  —  £0. 
dmiuè  —  A  —  88,  107. 

demain. 
dog  (la)  —  g,  bol  —  42,  134. 

rumex  à  feuilles  crépues. 
dol  (kl)  — g  —  42. 

qui  dolent. 
dol<f'r  —^,g,ang  —  ^^. 

copeaux  en  général. 

dènae  — / — . 

donné;  et  :  dÔn(ie  35;  ex.  : 
<y  //  don  —  ^ —  42.  je  le 
lui  donne,  don  IL  donne- 
le-lui.  don  elyà.  donne-lui 
(en  parlant  d'une  femme). 
don  —  A —  79,  80. 

donne.  /  dônre  —  g  — .  je 
donnerai. 


.\iu.ui;  279 

dont'  (khnà  k  H  e)  ^  t  —  15, 

33,42- 
comment  est-elle  habillée  ! 
mal  dônac  —  hn  — .  mal 
habillée. 
dormi  —  c  —  42,  144. 

dormir;  /  dorm  —  g  — .  ils 
dorment. 
dpyd'  —  gl  —  62,  107. 

depuis;  et  :  edpyœ  105. 
drt'—f,  £—23. 

droit;    et  :  draet  —  gl — . 
droite. 
drhœ  —  t.,  mf —  122. 

dressoir  ;  et  :  drhœ  —  g  — . 
Cf.  drhivar. 
drhe  —  gl  —  122. 

dresser. 
drhe  (s)  —  bol  — . 
dre£ye  —  s  —  56. 

dresser. 
drt'un  (nu'c  ti)  —  ang  — . 

faire    deux    nœuds  «   su    ci 
dsH  »  ;  —  Jiwc  à  hlàhyet. 
dresœ —  g  —  50. 

dressoir. 
drt't  —gl  —. 
droite. 


Dlivràiud.  —  Du  celt.  :  ewiranda,  limite,  d'après  M.  Lon- 
gnon.  On  doit  donc  lire  :  la  Délie  Ivrande. 

dolœr.  —  Cf.  Dîct.  gén.  Ce  mot  est  français  dans  le  sens 
techn.  de  :  rognure  de  peaux  de  gants  dont  on  fait  de  la  colle. 

donc.  —  Cf.  God.  :  donc,  jeune  dame,  opposé  quelquefois  à 
daiïïë~Cf.  Dict.  gén.  :  *donnc  (vieilli),  et  Dial.,  en  mauv.  part, 
femme.  Ex.  :  dans  Furet  :  «  C'est  un  débauché  qui  a  toujours 
quelque  donne  chez  lui.  »  Cf.  Jor.  (Bessin)  :  done,  femme  ridi- 
cule, sorcière.  Dans  les  patois  du  Lieuvin  et  du  pays  d'Auge, 
don  a  le  sens  de  «  poupée  ». 

drcnti.  — Cf.  foret  :  drcneu,  drénou,  nivud  droit. 


28o 


dsti   la  làl>  (de)  —  t^^  et  L  — 
107. 

sur  la  table. 
dsur  —  £  —  107. 

dessus. 
dswo  —  •!>,  nif,  £  —  90,  102, 

107- 
dessous.  Ex.  :  korse  de  dswô 
—  mf  — .  jupon  de  des- 
sous . 
du  (Jodre  k  jèl)  —  g  — . 

il  faudrait  que  je  le  dusse. 
du  —  g—. 

dur.  Ex.  :  //  alà  du  ;  il  en- 
tend terme. 
diim  (/)  —  g  —. 

nous  dûmes. 
durât  —  f  —  35. 

duré. 
dtihl  (êl)  — g  —  139. 

le  double  ;    et    :    /  d/lh  — 
aiig  — , 
diieinà  Qti)  — g —  122. 

tout  doucement  ;  —  assez 
bien.  Spéc.  en  parlant  de 
la  santé. 


LEXIQUE 

dîtlœrd'Z  ■ —  i^ 


52, 


qui  a  des  douleurs. 
dutœ  —  g  — . 

Ex.  :  c'est  «  dntd'  «  si  i  n' 
vient  pas. 
dûv  — g  — . 

fossé  plein  d'eau  qui  entoure 
une  propriété. 
Dnvrc  (le)  —  ^  et  Z,  — . 

habitants  de  Douvres. 
duy  —  Btd  — . 

partie    de    la    cliarrue.    (Y" 
la  figure,   au  mot  kxcrn.) 
duye  —  rt  — . 

douillet. 
dvà  hc  n  ariv  —  g  Qt  L  —  15, 
21,  102. 

avant  qu'elle  n'arrive. 
dvà  Ici  vyen  —  grn  — . 

avant  qu'il  ne  vienne. 
dvàhèdvcni. 

avant  de  venir. 
dvâ  kè  d  y  aie  —  gm  —  107. 

avant  d'y  aller. 
dvàwtt'  —  gl,  •!>,  ::,  2  —  75- 

tablier. 


diihrrâx-  ■ —  Cf.  God.  :  doleros,  qui  souffre,  qui  éprouve  de 
la  douleur.  Cf.  Dict.  gén.  (xi"  s.)  :  Que  deviendrai^  duluruse, 
caitive  ?  Roi.,  2722. 

dûv.  —  Cf.  Dott.  :  Pièce  d'eau,  assez  large,  entourée  de 
murs.  Cf.  Jor.  :  Fossé  plein  d'eau.  De  même,  d.  Dict.  gén.,  du 
baslat.  dôga,  au  sens  de  conduit. 

duy.  —  Cï.Dict.  gén.  :  technol.,  partie  creuse,  généralement 
cylindrique,  par  laquelle  certains  instruments  en  fer  s'em- 
manchent, s'adaptent  à  un  autre  corps. 

dvàwtc.  —  Cf.  Jor.  :  dvantc  ;  dvanlléc  (q.  v.)  et  dvanûliere, 
espèce  de  jupon,  ouvert  et  boutonné  sur  le  côté,  que  prennent 


LKXIQUH 


281 


clvâtt'  —  bol  — . 

Cf.  dveàwlc  3  i. 

Plur.  dî'  dvâtyà  30,  roy. 
di'e  —  s  —  22,  107. 

devoir.  Y\\.  :  j  va  due  d  k\t' 
à   kyt'kâ'.;     et  :  /    inca    l'i 
dve  —  A  — . 
dveàw  —  g  —  77. 

devant. 
dvcàivtc  —  op  —  3 1,  77. 

tablier.  Cf.  dvàîulc. 
àvk_{de)  —  g  — . 

cailloux  servant  de  limites. 
dvln  —  gni  — . 

devine. 
dviutrr  t'ii  s  k  il  a  (/) — g,  '!>  — 

il  dévore  tout  ce  qu'il  a. 
diuoye  —  inél  —  91. 

douillet. 
dwo:(^  —  g,  £,  c,  ang  —  92. 

douze. 
dwo~en  —  e,  rt,  c  —  70,   92, 
102. 

douzaine.    Ex.    :  dîvÔ:(hi  de 
vvi'i. 
dyahl  —  Btd  — . 

véhicule  destiné   au    trans- 
port des  bois. 


Dieu. 
dyetn  (la)  —  tnél  —  61. 

la  dîme. 
d~abil  le  — g  —  i'()7,   112. 

désiiabille-Ie. 
d^irat'—f—  3),  107. 

désiré;  et  :  ^:^m^  —  s  — 
J\irè-f-. 

Désiré  (prén.). 


œ 

S  —  g  —  143. 

œuf;    et  é   —  rt,  ang 
Ex.  :  œn  œ  d  pttl . 
(V  n  yœ  Qï)  84. 

d'un  œil. 
à'u  —  g  —  83. 

une  ;  et  yœn. 


e  (il)  —  fiar,^  x,  >,  <î>,  J  — . 

il  est;    t  e  —  i  —  ;   tu  es. 
^  è  —  -  — .  c'est. 
/•  (k)  —  st  —  143. 

qu'elles. 


les  femmes  pour  monter  à  cheval.  Cf.  Dott.,  au  même  sens  que 
dvàtt',  — etdêvâkyâ  (0),  etc.  Cf.  Dict.  gén.  :  devantot,  ou  mieux 
*devantmii  t^i  devant icr.  Cf.   God.  :  devantel,  etc.,  et  devantail . 

dvJ^.  —  Cf.  Jor.  :  borne  qui  sert  de  limite  aux  champs.  Ct. 
God.,  au  sens,  notamment,  de  séparation.  Division,  partage. 

dyâbl.  —  Ct.  Dict.  gén.  :  traîneau  à  deux  roues  pour  trans- 
porter les  caisses,  les  ballots.  Littré  ajoute  avec  raison  :  <*  à  roues 
ordinairement  basses.  » 


LEXIQUE 


m-f-. 

la  planche  à  pain.  Cf.  U. 
à  —  ::  — 45. 

aux,  par  les.  Ex.  :  tu  vas  te 
faire/?//  de  te  e  jà  \  jusk  e  xo 

—  A  —  45. jusqu'aux  os. 
eberlive  — -s  — . 

ébloui.  Ex.    :  €a  nw^  eberlu 

—  %—. 

ehlu€Ï  (tu  n  e  gycr)  —  c^ol  — 
58. 
tu  n'es  guère  dégourdi. 
ebluise  —  f  et  L  — . 

ébloui.  Ex.  :  la  bonne-  vierge 
m'avait  ebhiise. 
ebrekyi  —  g  —  58,   60,  120, 
127. 
ébréché;  et  :  ebrekyi  — ^  — . 
ébréchée. 
ebu'ole  —  gm  — . 

ébouler. 
ebwolmà  {œn)  — g  m  — . 

un  éboulement. 
e£àje  —  mf — . 

essanger  le  linge  ;  et  :  emwji 

—  «ï>  —  58,  75.essangé. 
èdeirâ  —  g  — . 

déchirer. 
èdhb  —  i*  —  105,  J44. 
dehors. 


èdmiv'e  —  gl,  mél  —  70,   88, 
105. 
demain  ;  et  :  edmiu'e — g  m — . 
tdsiuo  la  làb  —  g  G^  L  —  90, 
105. 
sous  la  table. 
edvwore  —  gm  —  93 ,    105 . 
dévorer. 

'^^(k)  —  gi—- 

planchers  à  pain  le  long  des 
murs.  Cf.  e. 
efâ  (;û'i^  —  ang  —  84,  109. 

huit  enfants. 
egernàe  — Im  —  35,  103. 

égrené. 
eglàkye  — gl,  0,  ^h  —  116. 

églantier. 
egojœ  —  g—  121. 

vérificateur  des  poids  et 
mesures.  Litt.  :  *éjau- 
geur. 

egr  —S  —' 
aigre. 

egrèdô  — g  — . 

édredon. 
église  —  *t  —  65,  122. 

aiguiser. 
eoâl  —  g,  7:,  Ç  —   112,  131. 

aiguille  ;  egùy  —  fJar  —  ;  et  : 
egynl—g—. 
egwiyi  —  >  — . 

aiguillée. 


e.  —  Cf.  Dict.  gén.  le  français  ais  et  ses  dérivés  :  *aisseau, 
*aisselier.  Cf.  Jaub.  aisse,  planche  à  pain. 

éberlué.  — -  Cf.  God.  :  esberluer,  au  même  sens.  Cf.  Jaub.  : 
éberluter  et,  aussi,  éberluche,  éberlutes,  éblouissement. 

hâjè.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  échanger,  forme  issue,  par  assimila- 
tion, de  :  essanger  (seule  forme  admise  par  l'Acad.)  qui  est  le 
lat.  exsaniare,  devenu  essangier.  Cf.  Dott.  :  t'eàje. 


LKXiaUI 

fgibiyiÇdî)  —  i  —  60. 

faux  persil  (scandix  pecten 
Veneris). 
egyîrï  —  flar —  100,  130. 
égarée.   Hx.  :  j  syœ  — . 
Ml{d:^  —  o  —  112. 

des  écailles. 
ekalt'  —  /  — . 

écosser.    Ex.    :    ekale  de  pê 
—    bol    —     enlever    les 
cosses  ou  les  gousses  des 
pois. 
t'kalo  (d:0  —  9  — . 

des  cosses. 
ekapè  —  bol —  120. 

échapper.  Ex.  :  t'kap^  pti  (ji  .v) 
— g — .  ne  s'échappassent 
pas;  /  s  chap  —  /  — . 
ekardrone  —  gm  —  120,  142, 

échardonner. 
tkeel  —  st,  g,  gl,  bol,  i  —  44, 
120,  729. 
échelle. 


283 

t'kehi   dit  dô  (/)  —  op  —  68, 
127. 
l'échiné  du  dos. 
i'keuUa  — g —  129. 

(aiguille)  dont    le   chas  est 
cassé. 
tk^ure  —  g —  54,  129. 

écurer  ;  et  :  cketire  —  bol  — . 
i'kenr'i  — g.  A,  bol  —  54,  129. 

écurie. 
tkiptij  (/)  —  A  — . 

l'ensemble   du    harnais  ;    le 
harnachement. 
^klersi  {s)  —  -  —  145. 

s'éclaircir. 
t'klUe  —  Un  —  60,  122. 

éclabousser. 
eklô —  rt,  Bld  —  120. 

côté     de     devant    dans    la 
«    voiture    à   gerbes    ». 
me  (di)  —  g  —    39,    120, 
123. 
des  échasses. 


eka/f'.  —  Cf.  Dict.  gén.   :  écaler,  dérivé  de  écaJe,  emprunte  du 

haut-ail.  skala. 

ekalb.  —  Cf.  Littré  :  écalol,  espèce  de  noix.  Cf.  Dict.  gén.  : 
écahires,  pellicules  dures  qui  enveloppent  certains  fruits  ;  ex.  : 
écalures  de  café. 

t'kipàj.  —  Cf.  Dott.,  au  même  sens  :  ekipéj. 

eklUe.  —  Cf.  Dict.  gni.  :.  cclisscr,  au  sens,  notamment,  de 
fiiire  jaillir  de  l'eau  et,  par  ext.,  éclabousser.  (Emprunté  de 
l'ancien  haut-ail.  sli^an,  fendre).  Cf.  Dot.  :  t-kli,  éclat  de  bois. 
Cf.  God.  :  esclicier,  esclechier,  etc.,  au  sens  de  mettre  en 
éclats,  démembrer,  partager;  puis  de  :  lancer  au  moyen  d'une 
seringue  et  — neutre  -  jaillir,  éclabousser.  Ct.  Jor.  :  ccUinchic, 
éclabousser,    fiiire  sauter    de  l'eau,  et  t'cllinchie,  éclaboussure. 

t'klô.  —  Cf.  Dott.  hlô  :  panneau  mobile  et  à  claire-voie  placé 
à  l'avant  et  à  l'arrière  des  voitures  de  fourratie. 


284  LEXiaUH 

ekodae  —  mél  —  35,   120. 

(blé)    mal     poussé  ;      mûri 
avant  son  entier  dévelop- 
pement. 
ekodt'  —  ^  — . 

échauder,     passer    à     l'eau 
chaude. 
ekofac  —  ^  —  35,  120. 

échauffé.  Ex.    :  i  s  a  ehojae. 
ehbl  —  g  — , 

école. 
ehone  — jf,  gm  — . 

écorner.   Ex.   :  i  va  s  ckone 
~gol—. 
ekÔr  —  hn  —  84. 

encore. 
ekoreœr  —  •ï'  —  55. 

écorchure. 
ehor-ei  —  bol,  l  —  58. 

écorché. 
ehbrei  — g  —  60. 

écorchée. 
ekor€îi  (d  0  — / —  48  . 

écorcheurs;   qui    écorchent 
les  bêtes  mortes. 


t'koyd'  —  gm  —  109,  132,  145. 

encore  un  ;  et  ekot  yà',  109. 
ekrh'ie  —  g  —  123. 

écrevisse  ;    et    :    ekrhns    — 
bol—, 
t'kroxaî'  —  Im  —  15,  35,  40. 

écrasé. 
eksprîm  (s)  —  A  —  69. 

s'exprime. 
ekinnœ  —  c,  ang  —  50. 

écumoire.  Cf.  ekyumœ. 
ekumivor  —  A^  — . 

écumoire. 
ekuson  (no:0 —  'I>  —  80. 

on  écussonne. 
eknpé  —  £  — . 

coupée. 
ekutisyé  (k  vu::;)  —  mél  — . 

que  vous  écoutassiez. 
ekûfèl  —  A  —  15,  44. 

écuelle. 
ekwbrte  —  mél  —  91. 

écourter. 
i'kwosi  (Jz)  —  bol  —  67. 

balles  du  blé. 


l'kôdae.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  blé  échaudé,  dont  le  grain,  brûlé  et 
desséché,  donne  peu  de  farine  ;  —  et  le  dérivé  :  échaudement, 
état  des  grains  qui  se  sont  échaudés. 

ekivosi.  —  Cf.  Jor.  :  ècoiiésin,  botte  composée  des  herbes  et  de 
la  paille  de  rebut,  après  que  le  glui  a  été  fait.  Cf.  Dott.  :  les 
dérivés  ckoeô  et  t'koeiyô,  au  sens  de  :  balle  de  blé  (c'est-à-dire 
enveloppe  du  grain  de  l'épi)  et,  ce  dernier,  aussi,  au  sens  de  : 
feuilles  et  poussière  de  sarrazin  après  le  battage.  Cf.  Dict. 
gén.  :  *écoHcher,  pour  écousser,  du  lat.  pop.  *excussart', 
«  faire  tomber  en  secouant  »,  devenu  cscousser,  écoucher  (sous 
l'influence  de  coucher).  Dial.  (technol.).  Frapper  (la  filasse  de 
chanvre,  de  lin),  avec  une  baguette,  pour  en  f;tire  tomber  les 


fragments  de    tige  restés  adhérents. 
*écoiichoir,  *écouchure. 


Cf. 


les  ucr. 


* ,'. 


'couche. 


ckye_(lei)  —  alg  — . 

ridelles   de    la   «    voiture  à 
gerbes  ». 
Ekyen  —  =,  lecture  —  1 16. 

Etienne. 
ekyœstat'  (il    e)   —  lin   —  33, 
63. 

il  est  écuissé. 
ekyipae  — g  et  L  —  36,  127. 

équipé. 
ekyùm  — g  —  83. 

écume. 
ekynmd'  —  9  —  129. 

écumoire.  Cf.  èkumœ. 


64, 


ekyume  —  rt, 

A  - 

-  129. 

écumer. 

ekyumiuer   — 

A, 

A' 

— 

129. 

ecu  moire. 

ekyùm  (</  /)  — 

■  «"A^ 

— 

129 

de  l'écume 

èlegye  —  g  — 

130. 

lancer. 

LKXiaUK  285 

!  elén'kyî  {tut)  —  A  —  59,  120, 

127. 

tout  en  cliitl'cs. 
cliiji  (grà)  —  gol  —  58. 

grand  étourdi. 
elivê  (/)  —  gm —  70,    102. 

le  levain. 
l'hué  {ee  byb  fer)  —  g  — . 

c'est  très  loin. 
elye  —  gl,f—  61. 

elle.  Ex.  :  fia  k  elye  ki  l  di. 
emeei  — g  —  58. 

éméché. 
hrielei  (d  i)  —  Btd  — , 

des  mélèzes. 
emt  —  g  m  — . 

amie.  Ex.  :  bon  tmî. 
eminb  (de  l)  — g  — . 

dès  le  matin. 
emoke  (s)  —  5  —  53,120,128. 

s'émoucher      (en      parlant 
d'une  vache). 
einyole  —  lin  — . 

émietter. 


ekyè.  —  Cf.  Dott.  :  héké,  petite  porte,  et  le  simple  hek,  au 
même  sens.  Cf.  Jor.  :  hcquel,  ridelle  de  charrette. 

elbrikyi.  —  Ct.  Dott.  :  lorikar,  vieux  coureur;  — personne 
ridicule.  Et,  de  même,  dans  God.,  au  sens  de  fiinfaron,  guil- 
leret, qui  fait  le  galant,  et  quelquefois  :  qui  fait  le  mauvais.  De 
même  :  loricarder,  flâner,  vagabonder.  Faut-il  en  rapprocher 
(d.  Littré)  *lonque,  pellicule  extérieure  des  graines  ? 

eluji.  —  Cf.  Jor.  :  élujier,  ennuyer,  troubler,  agacer  par  son 
bavardage.  Et,  dans  le  Bas-Maine  (cf.  Dott.),  eliije,  dans  le 
même  sens.  Faut-il  rapprocher  le  vieux  franc,  eshisier  (ci.  God.), 
au  sens  de  séduire,  tromper,  etactiv.  de  :  dépenser  futilement  ? 

einyole.  —  De  inyo  (q.  v.),  avec  une  /  analogique. 


III. 
éy,  140. 


286  LEXIQUE 

epâdii  —  A  — . 

répandu. 
epe  —  A  — . 

épais. 
epè  — Btd  — . 

traverses  d'une  herse,  per- 
pendiculaires aux  «  nifir  », 

eperne  —  Ini  —  100. 

épargner. 
epèg  —  £  — • 

épingle. 
t'phn  —  «ï» 

épargne. 
epïg  —  gm 

épingle. 
t'phi  (^0   " 

des    épines.  Ex.    :  cpin  ner 

—  Btd  — .  épines  noires. 

l'pIœrf'—f—^S- 
éplucher. 

eplukyœr  —  ;;  —  55,  120,137. 

épluchure  ;    et    :     eplukyœr 

—  ang  — . 
eplukye  — g,    9  — ■   120,  128. 

éplucher. 
eprôhcr —  ;/,  Btd  ■ — ,  80,  1 10. 
côtés  de  derrière  de  la  «  voi- 


ture à  gerbes  ». 


epà  (l  ^  —  g  — . 

les  époux. 
epîistœ  —  N —  46,  50. 

plumeau. 
tpyose  —  bol  — . 

débarrasser  de  sa  peau  ;  écor- 
cher. 
ï'ram  —  9,2;,  niél  —  60. 

araignée  ;  et  :  eràhî  — gl  — 
71,  100.  araignée. 

èrb  (dl)— g  — 44.  ^ 

de   l'herbe.    Ex.    :    erbe   su 

—  /;//  —  102. 
erbàj  (lin)  —  ang  — . 

un  herbage. 
créât  re  —  Btd  — . 

resserrer     les    roues    d'un 
véhicule.  Cf.  rtaye. 
èr-eâr   —  jj,  rt,  c  —  25,   103, 
107,  123. 
recevoir.  Ex.  :;"  erm' — ang — . 
je  reçois. 
èr-eèi'c  —  <ï>  —  22,  103. 

recevoir. 
èrdrhe  —  gU  f  ■ —  103,  123. 
redresser  ;  et   :   èrdrhi    (5) 

—  c  —  103,    123. 
crœr  (li  baye  l  ~)  —  *l*  —  55. 

labourer  (la  terre)  trois  ou 


e prôner.  —  Cf.  Jor.  :  éprognere,  derrière  et  devant  d'une 
charrette.  Cf.  God.  :  esperonne,  partie  de  la  charrue  à  laquelle 
on  attelle  les  chevaux. 

êrfâtre.  Cf.  Dict.  gén.  :  châtrer  une  roue,  diminuer  le  cercle 
formé  par  les  jantes  pour  resserrer  l'assemblage  des  rais  lors- 
qu'ils ont  trop  de  jeu;  — rtàye,àAns  le  même  sens,  s'explique, 
puisqu'au  fig.,  en  art  vétérin.  par  ex.,  tailler  et  châtrer  sont 
synonymes. 

î'rœr.    —    Cf.  Jor.    :  éreure,    premier    labour  donné   à  un 


quatre  fois.   Ex.    :  no  va 
H  bayt  1:^  erœr  e  pi  la  heree 
kom  i  Jo. 
ère  (;")  — g  —  loo. 

j'aurai. 
eré(j)  —  g  ci  L  —  lOO. 
j'aurais. 

Ex.  :  //  ère  — g  m  — .  €a  l  ère 
—  T.  — .  j  n  ère  pà  kru  k 
il  ère  vnn  — gm  — .  el  ère 

ère  —  c  —  loo,   1 16. 

arête  ;  et  :  eret  —  S  ^ — . 
ergô  (Itx)  — t  — . 

apophyse  cornée  de  la  vache, 
placée  en  arrière  du  bou- 
let chez  les  mammifères 
qui  n'ont  qu'un  ou  deux 
doiiJts. 


erja  —  gin 
argent. 


erheul  ta 

recule-toi. 
t^rkomàfu  ko  ea 


-  lOO. 

bol  — 


103. 


g  et  L  — . 
recommence  encore  ça. 
erkrokyt'  —  hn  —  103,     120, 
127. 
réparer  (la  vaisselle)  ;    et  : 
èrkrokyi  —  •!'  — .   accro- 
ché, retenu. 


LExiauE  287 

erlt:(â  —  A  —  65. 

reluisant. 
èrlî:^e  (fer)  —  t  —  65,  103. 

faire  reluire. 
ermârk  (un)  —  niél  — . 

une  marque. 
erne  —  ri  — . 

éreinté.  Ex.   :  //  eerne. 
ùrnifle  —  gm  —  68. 

renifler. 
hbeQei) —  «I>,  s  —  123. 

les  ronces. 
eroj  (le:()  —  A ,  fnf  — . 

les  ronces. 
erpr(V€(i  m)  —  g  —  47,   103. 

il  me  reproche. 
erpriit-  (tu  ni)  —  'I>  — . 

tu  me  reproches. 
eslè  —  Btd  — . 

essieu  de  charrue  (v  figure, 
au  mot  :  kyerà). 
esœ  (/)  —  ;■/  — . 

l'essieu. 

pi.  le^^^esyœ. 
espyée  — g  —  136. 

rusé,  avisé. 
espÔ:(isyô  (va  pà  ci)  — -  ang  — 
138; 

il  n'y  a  pas  de  danger. 
espdh(irèÛe d')  — gl  —  72,  80. 

trèfle  d'Espagne. 


champ.  Est  mis  à  tort,  par  Jor.,  sous  la  rubrique  area,  dont  il 
n'est  pas  le  dérivé.  Il  représente  une  forme  «  aratura  ». 
Cf.  God.  :  aireure,  labour,  labourage,  culture  d'un  champ, 
d'un  jardin.  Ex.  :  quatre  jornees  d'er retire.  Hneas,  6580. 

erne.  —  Ct.  God.  :  esrcner,  dans  le  même  sens.  Cf.  Dict .  gcn.  : 
«  1690.  esrencr...  quelques-uns  disent  esreinîcr.  Furet.  ».  Admis 
Acad.   1762. 


esînipyây  —  •!'  —  36. 

estropié. 
hiuil  (y)  —  -::  —  1 1 2 . 

j'essuie. 
eswiyi  {je)  —  rt  —  58. 

j'ai  essuyé. 
hyô  —  g  — . 

barrage  servant  à  maintenir 
le    niveau    du   bief  d'un 
moulin.  —  Plur.  :  / ;( hya. 
etâe  — g  —  27,  114. 

étoile. 
etae  (/  e)  —  g  — . 

j'ai  été. 
etay  —  z,g—  16,  36. 

été. 
etàivkye  —  g — 75,   120,  128. 

étancher(un  baril). 
hàper-e  (d'n)  —  st  —  75. 

montant  pour    couvrir 
granges.    —   Plur.   : 
hàwpere —  bol  — , 
èUire — bol—  103,  135. 

déchiré. 


LEXiaUE 

etœrbé 


les 


mstrument  servant  à  emiet- 
ter  les  mottes  de  terre. 
ele(jc)—  g  —  43- 

je  suis  allé. 
ete  dé  d  la  (kât  es  so)  —  g  — . 

quand  elles  sont  parties  d'ici. 
etel —  A  —  22. 

étoile;  plur.  :  lc~  etcl  — 'I^ — . 
eûnn  —  g  —  49 . 

éteignoir. 
Eùrhà  —  g  et  L  —  103,  132. 

Ouistreham. 
eterne  —  Flar  —  103. 

étrenner. 
etersle  —  o  — . 

tiercelet;    —    en     général, 

mâle  d'oiseau  de  proie  (le 

plus  souvent  du  faucon)  ; 

et  :  œn  etersle  —  H  — . 

l'trà  (œil)  —  g  — . 

sentier  dans  la  neige. 
etrakye  — g  — . 

balayer  la  neige. 
etràè  (d  l)  —  gl,  g  —  74. 

de  la  paille. 


esyo.  —  Cf.  Dott.  :  esyao,  surface  en  pente  permettant 
l'écoulement  de  l'eau. 

etâpere.  —  Cf.  Jor.  :  étaiiperque,  perche  qui  sert  à  appuyer,  à 
soutenir.  Delà  vieille  iovmc éter  (^  stare)  et  de  perche. 

etd'rbu.  —  Ce  mot  semble  dérivé  directement  d'un  verbe 
tel  <{Vi(jy*ctenrber,  *étourber,  dont  estourbeler,  cité  par  God., 
au  sens  de  casser,  briser,  paraît  le  fréquentatif. 

hrà.  —  Dict.  gén.  :  *étraquer,  suivre  à  la  piste  (le  gibier)  sur 

la  neige  ;  —  etrtt  (pour  étrac  ou  et  raque)  (^st  le  subst.  verbal  de 
etrakye.  Cf.  Dott.  :  elrej,  cours,  issues,  chemins,  devant  les  bâti- 
ments de  la  ferme. 

etràè.  —  Cf.  Dict.  gén.  élrain.  Trév.  fait  la  remarque  que  le 
mot  est  hors  d'usage. 


etràivje  —  gl  —  75. 

étrangler;  elràwji  —  :^  — ; 
et  :  t'trâji^f—^S,  125. 
étranglé. 
être  — gl,  c  —  24. 

étroit. 
hreùa  (/  ()  —  rt  —  49. 

bois  qui  s'adaptent  dans  les 
trous  du  moulinet,  pour 
maintenir  la  charge  de  la 
voiture;  plur.  :  /  :(^etrênâ 
—  Btd—. 
etr'e  (bôt  d')  —  N,  s—  43. 
botte  de  paille.  Cf.  etrâè. 
etrive  {lu  va)  —  mj  — . 

tu  vas  être  disputé. 
etriyi  —  'i—  58. 

étrillé. 
etufi  —  al  g  — . 

étouffer.  Ex.  :  i  va  s  elnfi  ; 
l  sa  l  t'hifira  —  ■::  — . 


LEXiaUE  289 

elwhl  —  A  — . 
étoile. 

t'iivonli  —  'I»,  /;;/  —  91. 
étourdi. 

etiuordi  {fa  m)  —  op  —  91 


ça  m'étourdit  ;  et  :  tu  m  et- 
iuordi —  /  — 

ctwurhti  (di)  —  9,  H  —  30, 
91,  no. 
des  étourneaux. 

etyœlt'  —  Im  —  28. 

enlever  la  gousse  d'une  noi- 
sette. 

élyn  —  chanson  —  107. 

êtes- vous. 
evâkyî  —  Bl  —  58,  127. 

1 .  (liquide)  peu  clair. 

2.  (liquide)  répandu. 

evél,   tac   {tu  /)  —  nif  —  42, 
112. 
tu   t'éveilles,   toi.  no  s  evel 
—  Un  —  on  s'éveille. 


hremi.  —  Cf.  Dict.gén.  :  e'7m«/é  (vieilli),  boucle  de  ceinture; 
et  aussi  :  ctreiguoir,  (technol.)  au  sens  d'instrument  de  menui- 
sier, composé  de  deux  morceaux  de  bois  joints  par  des  chevilles 
et  pouvant  se  rapprocher  à  volonté. 

etrive.  —  Cf.  Dott.  à  l'actif  :  ctrivc,  contrarier,  taquiner; 
et  l'adject.  i'triv,  etrib,  contrariant,  qui  fait  mettre  en  colère. 
Dans  Jor.  :  etrive  est  expliqué  par  eiidèver.  Ct.  Dict.  gén.  : 
*étrivcr,  admis  Acad.  1694  et  vieilli,  au  sens  de  :  se  quereller, 
mis  pour  estriver,  du  germ.  strihan. 

etyâ'le.  —  Probablement  formé  sur  tieule  (lat.  tegula),  fr. 
tuile,  ce  simple  étant,  ici,  pris  dans  le  sens  gén.  de  «  ce  qui 
sert  à  couvrir,  à  recouvrir  ».  Je  n'en  connais  pas  d'autres 
exemples. 

evàkyi.  —  Peut-être  est-ce  un  correspondant  normand  du 
franc,  avachir  (cf.  Dict.  gén.),  de  l'anc.  haut-ail.  iceichjân, 
énerver,  amollir.  Cf.  God.   :  s'esvachir,  avec  un   ex.  d'Amyot. 

Gui:rlin  ni-.  Gui;r.   —  Parler  pop.  de  Thaon.  19 


290  LEXiaUE 

héyi  (nè:(  é)  —  Im  —  58. 

on  est  éveillé. 
e:(^{âsn)  — g  — . 

à  son  aise. 
è:{às  —  <I>  — . 

aisance. 

ki  —  g^  —  45-^ 

aisé.  Ex.  :   ^e  byen  C/^i  ;  mal 

È^  —  ^  —58. 

eâw  —  gl  —  77 . 

ans. 
èd  —  t:  — . 

aide. 
èdesk  (/)  —  rt  —  137. 

l'index. 
èdîk  —  9  — . 

indication. 
èdîn  —  c  — . 

indigne. 
èdye  —  J,  flar  —  56,  83. 

aider. 
eg  (kin)  —  7:  —  83,  115. 

qui  n'aide.  Ex.  :  fia  si  pût  cd 
ki  n  eg. 
egye—flar,  9  —  56,  83. 

aider. 
ekmode  —  gm  ■ —  107. 

incommoder. 
hnâwee —  <i>  — •  74,  75. 

emmancher,  eumw^î  — ^ — . 
emmanchée. 
ene  (/)  — -9  —  71. 

l'aîné. 
epwoyhb  —  gm —  94,  139. 

impayable. 
eydye  —  «I>  —  83. 

aider. 


/ 


/a  — i/  — 96. 

faux.  Ex.  :  pyer  à  jà  ;  ma  fa 

—  '!>   — .  ma  faux;  èl  fa 

—  g  — .la  faux. 
jtu—  /— 93,  123. 

fouace  au  beurre. 

Ex.  :  fà€  b  byœr. 
fai  —  £  —  123. 

fuisse.  Ex.  :  ki  k  tu  vœ  h  ^a 
fa€. 
faeo  —  /  - —  123. 

1.  Ex.  :  faid  d  byœœr. 
mottes  de  beurre. 

2.  Faire  des  façons.  Cf.  jcs- 
tyer. 

fàe  —  st  —  27. 

fer. 
fagotl  —z.%,  g—. 

1.  faire  des  fagots. 

2.  ébrancher  un  arbre.  Ex.  : 
i  fagot  — op  ■ — . 

fait'  —  A,  £,  o-  et  L  —  22. 
falloir.  Ex.   :  va  fale  syœr  le 

vàk. 
il  va  falloir  suivre  les  vaches; 

j  ye  di  kfale  vni. 
je    lui    ai    dit    qu'il    fallait 
venir. 
famln  —  mél  — . 

famine. 
farsœ  —  g  —  50. 
farceur. 


edïk.  —  Ad),  verb.,  formé  sur  le  verbe. 

fa€d.  —  Dans  le  premier  sens,  d.^  {Dict.  gén.')  :  \a  façon  d'un 


habit;  travailler  ^/(7fon. 


LEXiaUE 


291 


fayàse  —  gm  — . 

en    faïence,    ou    imitant   la 
faïence. 
fàm  —  «I>,   A,  /,  ^^  ^  —  69. 
femme.  Ex.  :  ste  fàm.  cette 
femme. 
fàlom  —  g  —  80. 
fantôme. 

fâ  —  gl,sl  —63. 

feu. 
fœl  —  ::,  'I'  —  113. 

feuilles. 
fœv  —  g  —  86. 

fève.' 

/è  (/)  -  •!•,  /' -•  _ 

le  toit.  Cf.  hfilyer  —  g  — . 

fe  (ma)  —  c  — . 
ma  foi  25. 

fe  —  c,  t  — . 

fois.   Ex.  :  à  la  je.  à  la  fois; 
œn  fi  —  £  — ■.  une  fois. 

fe  (ta)  —  «{>—. 

tu  fais. 

fh  —  >,  st,  rang  —  62,  123. 
fasse.  Ex.  :  ki  k  vo  vide  k  j  i 
fh.  que  vouiez-vous  que 
j'y  fasse,  an  atàdâ  ki  fh  bd 
fne.  en  attendant  qu'il 
fasse  bon  faner.  Cf.  ftu. 


feher  —  ang  —43,  55. 

fêlure.  La  terre  est  «  filé  » 
—  g  —   quand   elle    se 
fendille  ;  desséchée. 
fî'lyd  (Je)  —  £  —  105. 

*flions,  variété  de  telline. 
fenœ  (le)  —  c  —  23. 

les  faneurs. 
fine  —  aiig  —  23. 

faner. 
fer  —  •!',  si,  z.  — ■ 

foire.  Ex.  :  fer  de  mue.  foire 

de  Noël. 
fer  (j  n  an  avo  k)  —  g  et  L 

nous  n'en  avons  que  faire. 
ferbalâw  —  g  — . 

volants  de  jupe. 
fere  —  <P  — . 

ferret  ;  bout  de    métal    qui 
termine  un  lacet. 

fhm(le)  —  g  —  ^S- 
les  fermes. 

ferju  —  ang  — . 
dur. 

fer  y  oie  —  Btd  —  106. 

«   friolets  »  ;   haricots  com- 
muns et  nains. 

fet  -/-. 
fête. 


fe. — Cf.  Dict.  gén.  :  *faix,anc.  Iranç.yt'j-/,  vieilli  et  passé  au 
sens  technol.  et  marit.  Ex.  :  taix  de  pont;  ralingue  de  f;iix.  Cf. 
faîte. 

filyer.  —  Ci.  Dict.  gén.  La  filière  est,  proprement,  la  pièce 
de  bois  qui  porte  les  chevrons  d'un  toit. 

firbalàiu.  —   Cf.   Dict.  gén.    :   falbala,  anciennement  :  bande 

d'étorte  plissée,  sorte  de  volant  pour  garnir  le  bas  des  jupes,  des 
rideaux. 


2^2 

fèv 


d 


fève  ;  et  :  fèv  —  ^  — . 
ftvà —  £  —  98. 

fane  des  fèves  ;  et  :  ^m  fevaw 

féverye  — g  —  105. 

février.  Ex.  :  l  dis  ed  féverye; 
feverye   —   e  —  ;  féverye 

—  / —  15,  43  ;  et  -.féverye 

—  tt  —  106. 
fhœ—g—  50. 

faiseur  d'embarras. 
fe^  (nd)  —  t:  —  102. 

on  faisait. 
fe  jbre   êd  fer  (a  la)  —  ^  et 
L—. 

«  à  la  fin  des  fins  ». 
fen  —  ç — . 

faîne. 
fî  (fno)  —  c  —  84,  146. 

mon  fils. 
^  — A,  5/— 143. 

fil.  Ex.  :  file  du  fi  0  rwe,  0 
fàio. 
fi  (il  i)  —  ang  — . 

il  lui  tire  (un  coup  de  revol- 
ver). 


LËXIdOK 

fifbl  (d  la)  —  î;,  alg  —  42. 
primevère  vulgaire  ou  pri- 


mevère a  grandes  fleurs 
(primula  vulgaris  ou  pri- 
mula  grandiflora). 
figut  à  €(1  (il  on  /)  —  tf  — . 

on  n'y  comprend  rien,  à  cela. 
figi—  /— 58,  121. 

figé.  Ex.  :  sosfigt;  ea  a  fige; 
€afîg  — /  —  121. 

f^gf^  —  f—  130- 
figer. 

fikyî  —  i:  —  120. 

ficher.  Ex.  \  fïk  et  lo. 
fikye.  — st  — . 

attacher.  Ex.  :  fikye  not  vâk. 
fil  (ma)  —  f ,  ang  —  21,  112. 

ma  fille. 
jilâe —  bol —  32,  39,  123. 

filasse;  et  :  filo^  —  /  — . 
filaeyé  —  ç  — . 

filassier. 
fi  ht' s  —  5  — . 

tiercelet. 
filtyé  (le)  —  st  — . 

braconniers  au  «  filet  ». 
finàre  —  alg  — . 

rusé. 


fevà.  —  Même  formation  que  b^à  ou  ptifi  ;  q.  v.  Cf.  Dott. 
Tige  desséchée  du  haricot  ou  de  la  fève,  et  :  favrol,  au  même 
sens.  Gf.  God.  :  favat,  tige  de  la  fève  et  favach.  Ex.  :  pesach 
et  favacb  (1346).  De  même  que  les  formes  en  -à  représentent 
un  suff.  masc.  -aceiis,  les  formes  en  -ae  de  ce  texte  semblent 
représenter  le  suffixe  fém.  correspondant  -acea. 

filres.  —  Cf.  à  Isigny  (Bessin)  :  le  filres  désignant  le  «  vent 
coulis  ». 

finàre.  —  Cf.  Dott.  finar  =  fin,  finaud  ;  etfinarde=  finassé. 
Cf.  Joret  :  finàre  ^=  homme  habile,  avec  rétymologie(?)  Fiui- 
tus  naris. 


fini(j  ore:{  u)  —  gm  — . 

j'aurais  eu  fini. 
fisyàiu  (barrière  à)  —  ^l  —  85 . 

barrière  de  jardin.  Cf.  hce:^. 
fit  ~t—. 
flanquer. 
fit{s)-H-. 

se  jeter.  Ex.  :  tu  va  ifitbà. 
i  le  fiti  dhèr  —  ang  — . 
?naî  filu  —   Int  — .  mal 
conditionné. 
fit  de  te.  (/  vo  s)  —  alg  — . 
ils  vont  se  ficher  de  toi. 
fiyœ  —  ;■/  —  143. 

filleul  ;  et  :  fîyœl  — î?  — . 
filleule. 
fî:(e  —  mél  —  31,  85. 

fuseau  de  fileuse;  et  :fiit'  —  tc 
— .  V'  fisyàw  (et  la  note). 
/ï;^â  —  mél  —  85. 

fusée  de  feu  d'artifice. 
flàb—  ^  —  -ji,  75. 

flamme  ;  et  :  flàiub  —  z  — . 
flàhk  byè  {ea)  —  alg  —  136. 

ça  flambe  bien. 
flàiune  —  hii  —  75. 

flâner. 
flœ  —  /,  ////,  ?,  7nél,  z,  alg  — 
145. 
farine.  Ex.  :  fiœ  d  ble.  fiirine 


LEXIQUE  293 

de  blé  ;  ^  la  flâ  d  Une  t.  de 
la  farine  de  lin. 
fiœri  jon  (de  s  ki)  —  2  —  145. 
ce  qui  fleurit  jaune. 

fléau  (instrument  agricole), 
plur.  :  défie, 
flèàwbe  —  g  —  78. 

flamber. 
flèàwne  —  rt  —  78. 

flâner. 
flee  —  g  — . 

fléau.  CL  fie. 
flèàivb  —  g  — . 

flamme. 
Flip —  A  —  107. 

Philippe. 
fncis  (la)  —g—. 

mauvais  lit.  Cf.  grabâ. 
piœ  (le)  —  ang  —  50,  107. 

les  faneurs.' 
fne—f,^,  £  —  107. 

faner. 

Ex.  :jvwefnednfu'î. 
fnêt — / —  107,  141. 

fenêtre. 
fo  ((?')  —  <I>  —  ;  et  :  /()  —  si  — 
40. 

une  faux. 


fisyàiu.  —  Cf.  God.  :  fui  sel,  fuiseau,  fisel,  etc.,  au  sens  de  : 

morceau  de  bois  en  général.  Franc,  fuseau. 

linct.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  *  linette  =^  graine   de  lin.   Ex.   du 
xV' s.  Cf.  God.  :  lignet  =  ficelle,  fil. 

fnàs.  —  Peut-être  :  «  lit   de  foin  »  =:  fenum   +  -acea. 


grâbâ.  —  Cf.  Dict.  gén.  Deux  sens  :  lit  misérable  et  lit  de 


mai: 


alade. 


294 


LEXIQ.UE 


fodre  hc  j  vejyôm  a^a  —  gm  — 
Il  faudrait  que  nous  voyions 
cela. 

fol— g—. 
foin. 

fbkyâ — c —  50,  120. 
faucheur. 

fokyî—  £,/,  S—  58,  120.^ 
faucher.  Ex.  :  no  va  l  fokye. 

fore  (Ji) —  /,  bol  —  123. 

à  force. 
forû  —  fl>  —  58,  123. 

forcer.  Ex.  :  no  la  for-ei.  on 
la  força. 

jbreet  —  Ji,  mf- —  91. 

fourchette. 
forei  (il  a)  —  'P  —  123. 

il  a  grandi,  pris  des  forces. 
firj  —  g—  ^2,  136. 

forge  ;  et  :  laforj  —  g  — . 
fÔrj(de)  —  g  — . 

grandes  cisailles  pour  tondre 
les  haies. 

forji  —  t,  g—  58- 

forgé. 
fork  —^,  ang,  s  —  90,   120. 

fourche. 
forklc  —  Un  —  91,  120. 


prendre  le  fumier   avec   la 
fourche. 
jbrkyet  —  9,  £  —  91,  120. 

fourchette. 
forky'i  d  mol  {u7i)  — -  bol  —  éo, 
91,  120. 
une  fourchée  de  fumier. 

for  m:  Qa)  —g,  e  —  21,  93. 
la    fourmi.   Ex.    :    le  formi 
née.  Cf.  le  fortnil. 

formilyer  —  e  —  93. 

fourmilière;    et    :  fonniyér 

—g—- 
f omise  —  ayig  —  53. 

fournissait. 
fbrjiitùr  —g  —  53. 

fourniture. 
Jorsle  (/)  —  Btd—. 

partie    de   la  charrue.    (¥•■ 
la  figure  au  mot  :  kyeru. 
fortùn  —g  —  83. 

fortune. 
Fos  dé  Se  Sworsl  (Je)  —  g  — . 
lieu-dit,  entre  Courseulles 
et  Bény-sur-Mer. 
fosaeÇœ)  —  g,  ang—  36. 
fossé  ;  et  :  fosay  —  alg  — . 
Plur.  :  défosâ. 


for-ei.  —  Cf.  God.  :  forcer,  au  sens  de  fortifier;  ex.  de  1352. 
Cf.  Dott.  :  forsir,  dans  ce  sens. 

fbrj.  —  Cl.  Dict.  gén.  -.forces  (du  lat.  forfices)  ;  tcchnol., 
ciseaux  dont  les  deux  branches  sont  réunies  par  une  portion  de 
cercle  qui  fait  ressort  et  permet  de  les  manier  d'une  seule 
main.  Cf.  God.  :  force,  forcbe,  grand  ciseau  ;  et  God.  ajoute  : 
«  La  langue  mod.  a  gardé  le  wiol  forces ,  sorte  de  grands  ciseaux 
pour  tondre  les  draps,  pour  couper  les  étoffes  et  les  tailler,  pour 
couper  les  tôles,  le  laiton,  le  fer-blanc. 


LEXiaUE 


295 


foseyœ  —  mél  —  145 . 

fossoyeur  ;  et  :foseyœr — î — . 
fôsil  —  9  —  112. 

fliucille. 
Jbsyàw  — 'i,  g  —  30. 

fossés  ;  et  :  Josyoïu  —  /  — . 
fbtâ'l  —  mf  —  46,  112. 

fauteuil. 
fk'ti  (du)  —  alg  — . 

torchis    pour    charger     les 
planchers. 
fffuret  —H—  142. 

fauvette. 
fbwkyâ  (iT)  98,  120. 

en  fauchant. 
fkusîl  —  *I»  —  21,  98. 

faucille. 
fdg  (nid)  —  ^  et  L  — . 

ma  foi. 
fdthi  —gl—71. 

fontaine. 
Foâhà  (le)  —  rt  —  30. 

les    habitants  de   Fontaine- 
Henry. 
fràpye  (lé)  —  flar  — . 

déblais  provenant  de  démo- 
litions. 
jrà  iiiaed  —  gol  —  123. 

francs-maçons. 
Fràswt' —  £  —  26. 

François. 
Fràs'we:{  —  g  —  26. 

Françoise. 
friïiv  —  lecture,  s  —  75. 

francs. 


I  frœle  —  i,  niél  — . 

frôler. 
fre  —  t,  op,  c  —  24. 

froid . 
free  —  mf,  •!>  —  135. 

fraises  ;  et  :  frej  —  e  — . 
FrcimÇe)  —  /-/  —  30. 

habitants     du     Fresne-Ca- 
milly. 
frér  —  g—. 

frère. 
frcyn—f—. 

frêne. 
frcàio  — gl  —  77. 

franc,   (adj.).    Fém.  freàiue 
78. 
fren  (de)  —  'I>  —  7 1 . 

des  frênes. 

Frm(l)  —  gl  —  7^' 

Le  Fresne  (commune). 
/;-/-£ -é). 

truit. 
fn€ô(de)—  /—  123. 

des  frissons. 
fruàne —  / —  80,  123. 

frissonner.    Ex.    :   no  Jrieon 
—  g — .  on  frissonne. 
frikaee  —  <^  —  123. 

fricasser. 
frikaei  —  bol,  '1'  —  60,  123. 

fricassée. 
frilif  —  g—- 

fruitier. 
fritàj  —  s,  A  —  38,  65. 

fruitage;  et  :  du  frit oj  — g — . 
fritajyc  —  Btd  — . 

qui  aime  les  truits. 


fovà.   -    Peut-être  à  rapprocher  de  nuuja  (q.  v.). 
fntaj.        Cf.  Dicl.  gén.  :  fruitage,  vieilli  et  dialectal. 
fritajye.  —  Cf.   dans  God.   :   le  verbe  fruitaier,  manger  des 
fruits.  Cf.  Dott.  :  frû'itèje,  lieu  bien  planté  d'abres  fruitiers. 


296  LEXIQUE 

fromàj  —  g,  f — . 

fromage. 
frUô  —  Btd  — . 

partie  de  devant  de  la  herse 
frum  la  port  —  g  — . 

ferme  la  porte. 
frïues  (fa  s)  —  rt  —  64. 

ça  se  froisse. 
frwitcfj  (de)  —  g  m  — . 

des  fruits. 
fu  —g—  54. 

tût,  tonneau. 
fûld(0-c,^,H 
138. 

le  frelon. 
fnDiœ  (de)  —  g  — 

des  fumeurs. 
fume  —  c  — . 

fumé.  Ex.  :  //  a 
fiirnel  —  /',  A,  st 

femelle. 
fiky^ê  —  A,  mf—. 

fusil. 
fnm  (ej)  —  g  — . 

nous  fûmes. 
fùm  (no)  —  g  —  83 . 

on  fume. 
ftijer  —  %—. 

fougère. 


54.  108. 


50. 

fiune. 
—  45,  85- 


ftil  pà  (pu  ki  fï)  —  hol  — . 

pour  qu'il  ne  fouille  pas. 
furmil  —  0  —  112. 

fourmi. 
fwè  —  g  —  88. 

faim.  Ex.  :  ;  e  fn'è. 
fiue—f,  A,  s, -I»'— 88. 

sainfoin  (onobrychis  sativa). 
fwenà  —  ang,  f  —  88,  1 10. 

fainéant. 
fumMQa)  —  ^o/  — 88. 

la  fringale. 
fwi  —  "I»,  î —  145. 

bêcher. 
fiuïn  —  mél  — . 

fouine. 
fwo  —  \,g,Xr,  gl,  ang  —  16, 

four.    Ex.  :  œ  jwo  a  ka.  un 

fourà  chaux.  Plur.  :  le  fwo. 

fiube  —  g,  st  —  39,  93,   123. 

fouace.  V""  fa€. 
fwbl  —  N —  93,  113. 

fouillent. 
fwolh  —  mf  ■ —  93. 

Follette;  • — nom  de  chienne. 
fwoné  —  Btd  — . 

fournée. 
fiuor  de  pnl(d  la)  —  g  — . 

de  la  fiente  de  poule. 


fâld.  —  Cf.  Dicl.gén.  :  frelon  pour frul on,  furlon,  dulat.  pop. 

furlonem. 

fu~ye.  —  Notre  forme  provient  du  lat.  popul.  focile  avec 
adjonct.  d'un  sutf.  -iarium.  Les  formes  foisil  (God.)  et  (we^i 
(Dott.)  constituent  une  tout  autre  famille  que  celle  qui  nous 
occupe.  Le  type  lat.  en  est  f^icem  -|-  -ile.  V'  là-dessus, 
A.  Thomas,  Essais  de  Philol.  franc.,  p.  306. 

fvjcval.  —  Cf.  Dicl.  gén.  :  faim-valle,  boulimie  des  chevaux. 

fiuor.  --  Cf.  Dict.  gén.  : /bZ/r  (trivial),  diarrhée  où  les  éva- 
cuations fécales  sont  presque  liquides.  Du  latin  fôria,  devenu 
foric,  foire.  Cf.  Jor.  -.foudre  eifoure,  au  même  sens. 


LEXIQUE 

fvjor^  (if)  —  st  —  93,  123. 

à  force. 
fwêr^et  —  op  —  91. 

fourchette. 
Ju'ôrj  {la)  —  '1'  —  94. 

la  forge. 
fwork  —  (ji,  9,  i^l,  st  —  90, 
120. 

fourche. 
fivoriiu  {un)  —  incl  —  93. 

une  fourmi. 
fivorod  {le)  —  g  — . 

mercuriale    annuelle   (mer- 
curialis  annua). 
fiuôye—  crm,  z,  •!>  —  58,  93. 

fouiller. 
fifoe  —  gl  — . 

foin. 
fiuoilà  {(i)  —  <I>,  /  —  89,  1 10. 

un  fliinéant. 
fwôhàû:{  —  /  —  80,  89,  no. 

fainéantise. 
fwûyi   dà   ma  pukyct  (/  va)  — 
alg  —  93. 

je    vais    fouiller     dans    ma 
poche. 
fyœf{un)  —  mél  —  28. 

propriété  à  moitié  achetée. 
Ex.  :  safyâ'f  —  rt  — ;  et  : 


297 

fye  —  g  —■  ^^-  •■  (î'  fy^^ 

nèbl. 
fyœjt  kôkyè  —  g  m  — . 

fieffé  coquin. 
fyœl—g,  1,-.,  bol— 99,  113. 

feuille;  et  -.fyœy  —  rt,  -  — . 
fyœyô  {fo  h  no  turnè  l)  —  gol  — 

99- 

il      faut  qu'on     tourne    la 

feuille. 
fyéb—  g,  g  et  L,  'I>  —  61, 

^39- 

faible  ;  et  :  fycbl  —  9,3  — . 

fycbles  —  op  —  61. 

faiblesse. 
Jyèf—op  —  iy^. 

fièvre. 
fyel—rt—  44. 

fiel. 
fyevr  —  g  —. 

fièvre. 


g 

gàb  (t'I)  —  g  —• 

pan  de  mur,  pignon. 
Gahcryâ'  —  gol  — . 

Gabriel. 


fyœf.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  fief,  domaine  noble  dont  le  posses- 
seur relève  du  seigneur  d'un  autre  domaine.  Remarquer  le 
genre. 

gàb.  —  Cf.  Jor.,  même  forme,  même  sens.  Ct.  Dict.  f^cn.  : 
jable  semble  signifier  chanlatte  en  anc.  Iranç.,  c'est-à-dire 
planchettes  en  biseau,  supportant  le  dernier  rang  de  tuiles  et 
disposées  de  façon  à  empêcher  l'eau  de  couler  le  long  des  murs. 
Cf.  *enjabler,  *enjabliire.  Cf.  God.  :  jable,  gable,  fronton,  façade 
d'une  maison  ;  latte  bombée. 


298        .  LEXIQUE 

Gaheryel — r.,  gni  —  44,  loé. 

Gabriel. 
gàj{j)—f--. 

je  gage. 
gaJàiuje  —  st  —  75,  134. 

1.  couper  en  deux. 

2.  ergoter. 
\'  kalâjè  et  la  note. 

gale  —gm  —  4'^. 

galets. 
galèâdàj —  g  — . 


cloison  construite  en  briques 
placées  de  chant. 
galkyer — :;,  gl —  né. 

tuile;  poêle  très  plate. 
galom  (un) — /  —  60,  no,  119. 

beaucoup. 
galtc—g—  36. 

remuer;  trembler.  Ex.  :  sa 
fc  gai  te  ;  hi.  n  n  a  galtac. 


galtyer  —  st  —  107. 

poêle.   V' galkyer. 
garde  hœr  —  g  — . 

garde-heurt. 
garde  —  gl,  bl,  %  —  Gj,  119. 

jardin. 
garde  (œ)  —  st  —  67,  119. 

un  jardin. 
gardine  (le)  —  gl,  ang  —  45, 
119. 

les  Jardinets    (lieu     dit  de 
Thaon). 
garsôner  —  ^<,''  —  80 . 

fille  qui  recherche   les  gar- 
çons. 
gàs  (dit)  —  7nf —  136. 

de  la  luciline. 
gât  —  N  —  119. 

iatte. 


galèâdàj.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  * galandage,  pour  garlandage, 
dérivé  de  garlande,  anc.  forme  de  guirlande.  Cf.  God.  :  gar- 
lander,  entourer  d'une  guirlande  et,  parext.,  orner,  parer.  Ci. 
garlandais  :  revêtement,  cloison  de  briques. 

galkyer.  —  Cf.  Dott.  :  galliver,  galtyer,  plateau  de  fer  ou  de 
fonte  pour  faire  cuire  les  galettes  de  sarrazin  ;  et  aussi  :  pelle 
pour  retourner  la  galette. 

galom.  —  Cf.  Jor.  :  galtgnie,  plein  les  deux  mains.  Se  rat- 
tache peut-être  (cf.  God.)  à  galet,  mesure  pour  les  liquides 
(jalaie,  galoie,  galée)  venant  de  jale  (cf.  Dict.  gén.)  qui, 
lui-même,  semble  avoir  le  même  rad.,  d'orig.  inconnue,  que 
gallon. 

galle.  —  et.  Jor.  :  galle,  se  choquer  en  parlant  des  fenêtres, 
des  portes  agitées  par  le  vent  ;  claquer  en  parlant  des  dents  et, 
par  ext.,  trembler.  Cf.  Dott.  :  galte,  se  tordre  dans  l'agonie, 
s'agiter  convulsivement.  Cf.  God.  :  gallel âge,  carillon  produit 
avec  des  galets.  Et  la  note  :  «  dans  la  campagne  de  Saint-Lô, 
on  dit  encore  galleler,  pour  carillonner.  » 


gavaye  —  g  — . 

Se  dit  de  la  vache.  Ne  pas 
manger  toute  l'herbe  que 
lui  permet  de  tondre  la 
longe  qui  la  retient.  Ex.  : 
e  n  f^avtiy  pa.  Le  gavâyœr 
sont  les  parties  du  pré  dont 
la  vache  n'a  pas  mangé 
l'herbe. 
gavel  —gl—  44,  119. 

javelle. 
gavln'i  —  Im  —  119. 

ouvrières    qui     mettent    le 
blé  en  javelle. 
gavle  —  h)i  —  119. 
mettre  en  javelle. 
Gàw  — enf —  98. 
Gast  (nom  propre). 

gàiulii  —  g  —  98. 

peu  malin;  peu  avisé. 
gaxwol  (J)  —  *I*  — •   90,   113. 
ils  gazouillent  ;  et   :  ga^ivoy 

gà  à  la  bon  vyerj  (dé)  —  g  — . 
primevère     officinale    (pri- 
mula  officinalis). 
gàhi  (j  kre  ave) —  g}n  —  58, 

71- 
je  crois  avoir  gagné. 


LEXIQUE  299 

gât  —  /,  Btd  —  119. 

1.  jante. 

2.  spéc.  partie  du  rouleau. 
gâtyr.  —  9 —  119. 

ais   destiné  à  supporter  un 
tonneau. 
gâwb  —::,£—  7),  117. 

jambe. 
gœl  dé  lu  —  Btd  —. 

partie  de  la  charrue.  (V'  la 
figure,  au  mot  kyerâ). 
gcàiuh  (hâ  d)  —  g  et  L  —  78, 
119. 
haut  de  jambes. 
géld'é  —  e,  N  —  ou  gèlvé  102, 
105. 
paille  propre  à  faire  du  glui; 
et  :  gelwé  —  'I^  — . 
gerlo  104. 
grelot. 
gernbt{])—f—  104,  m. 

je  grelotte. 
gcrnwoy  —  £  —  90,  104. 

grenouille. 
gerhe  (/)  —   ^,  fnél  —   104, 
107,  no. 
le  grenier.   Ex.   :   /  ghhe  à 
fîuè. 


gavâye.  —  Cf.  Dict.gén.  :  gaver,  gorger  de  notuTiture,  gavion; 
gosier.  Cf.  God.  :  gavai,  gorge.  Cf.  Jaub.  :  ^^w,  gosier. 
"  gawlu.  —  Cf.  V--  Joret,  Mél.  Phon.  norm.,  p.  29.  Gâlu  : 
louche,  hébété,  badaud.  «  Gà  :  part,  péjor.  +  luscus._  C'est 
l'équivalent  du  prov.  caluc,  curtum  habens  visum.  »  Ct.  Pat. 
du  Bas-Maine  :  gàohir,  lourdaud;  gâohrdi:^,  balourdise,  dans 
Dott. 

gâtye.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  *jantier,  machine  pour  assembler  les 

jantes. 


300  LEXiaUE 

gtrwà^l  —  /  —  65,  I  oé .  glàdyœ 

épineuses,     dites 
maquereau. 


groseilles 
Sfroseilles    à 


flar  —  44,    6; 


/,  9   —  104, 


gèrijÂ:^l 
106. 

groseille. 
ger^l  (d  la) 
113. 

du  grésil. 
gey  —  H  —  119. 

geai. 
geàwh  —  gl  —  77. 

jambe. 
giyom  —  Btd  — . 

outil   de  charpentier,  rabot 

à    fer   étroit,     échancré, 

pour   faire   les    rainures, 

pousser  les  moulures,  etc. 

g'iiî  —  Im  —  68. 

loucher. 
gm  —  gl—  G<). 

guigne  ;  et  :  gj\n  —  'I>  — . 
gla€—g  —  123. 
dace. 


(du)  _  c  —   38,  99, 


115- 
iris  des  marais,  (iris  pseudo- 
acorus).  Plur.  :  de  glàdyœ 
— g  —  et  glàgœ  —  Btd  — . 
Glat'  — gol  — . 

Aglaé. 
Glàm  —  A  —  82. 

Guillaume  ;  et  :  Glom. 
glane  —gl,-  —71. 

glaner. 
glàiud  —  /  —  72. 

tumeur    formée    dans    une 
glande  du  cou  ;  goitre. 
glâ'-f—Gi. 

paille. 
glM  (d  la)  —  9  —  63 . 

paille  propre  à  faire  du  glui. 
gleru  —  gl,  'I'  —  126. 

lierre      grimpant      (hedera 
helix)^ 
gles—bol,g—  136. 
glaise. 


giyôm.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  sub.  voc.  Guillaume. 

giee.  —  Cf.  God.  :  guenchier,  obliquer,  se  détourner.  Cf. 
Joret  :  guincbié,  regarder  de  travers  en  baissant  les  oreilles, 
comme  le  font  les  chevaux  qui  mordent  ;  et  encore  :  guinchar 
et  guincheu.  Le  Dict.  gén.  donne  seulement ^«m^/;^  au  sens  d'outil 
de  bois  qui  sert  à  polir  le  talon  des  chaussures.  Et  God.  donne 
ce  même  mot  pour  le  pat.  lorr.  au  sens  de  :  fille  ou  femme 
ayant  mauvaise  tournure. 

glàdyœ.  —  Cf.  Joret,  Flore  pop.  :  les  formes  glajeul,  glagueux 
y  sont  données  pour  une  commune  de  la  plaine  de  Caen,  ce  qui 
me  paraît  sujet  à  caution. 

gleru .  —  Cf.  Jor.  :  liéru.  Jor.,  Flore  pop.,  donne  aussi  :  yêru 
(Cotentin)  et,  d'autre  part,  glerre  (Corbonnais).  Dott.  cite  : 
geru,  couvert  de  lierre  et  renvoie  à  brulu,  formé  sur  bru 
(=  lierre  en  gallo). 


LEXIQ.UE 


301 


glob(l)  —  ;:—  15,  42. 

globe    rempli     d'eau     [)c)ui' 
renforcer   la   lumière  des 
lampes  à  huile. 
glodyœ  (de)  —  '!>  —  40,  115. 

iris  pseudo-acorus.  (\''  plus 
haut.) 
glom  —  g  —  125. 

Guillaume. 
glo  —  gl  — . 

gland. 
gliâ  (d  la)  —  £  — . 

paille. 
glycie  —  si  —. 

glace. 
goblo  (de)  —  £:,  chanson  — . 

des  gobelets. 
gbelè  —  s  — . 

Gosselin  (nom  propre). 
goeye  —  mél,  gl  —  GG. 

gaucher. 
god  lé  —  e?if —  40. 

regarde-le. 
godi€  (la)  —  s  — . 

jeu  de  bouchon. 
gbkfc~gti  L—. 

Gautier  (nom  propre). 


gbnae  — gol  —  39. 

tête,    allure,   physionomie 
gbrdè  — c  —  39,  119. 

jardin. 
gùrj  —  g  —  ^2. 

gorge.  Rem.  :  gros  gorj  — 
/  — .  goitre. 
gorwè:(el  —  A  —  65,  106. 

groseille. 
gèt—  st,  T.—  39,  119. 

jatte  (à  cidre). 
gèvel  —  st  —  39. 

javelle. 
goiô  (du)  —  '!>  —  40. 

du  gazon. 
gradel  —  /,  •!>,  î;  —  142. 

fruit  du  groseillier  rouge. 
gdfiae—f—  ^6. 

gonflé.    Ex.    :    /    sa  goflae 

grâsiye  —  gni  —  135. 

grasseyer.  Ex.  :  i grâ:{tl  ;  et  : 
grâsye  —  g  —  Sl- 
gratô  £  . 

grateron  (galium    aparine). 
gratres  —  Btd  — . 

grattoir  à   main  pour  grat- 
ter le  pétrin. 


goblb.  —  Cf.  God.  :  gobelot,  gobelet  et  la  note  :  «  On  trouve 
dans  le  Dict.  de  Rocqitefort  :  gobelot  de  gland,  petit  vase  dans 
lequel  le  fruit  du  chêne,  le  gland,  est  emboîté.  Fr. -Comté  : 
gonbelot,  verre.  C'est  sur  cette  torme  qu'a  été  refait  le  verbe 
franc.  * gobeloîer  (d.  Dict.gén.). 

gbhae.  — ■  Cf.  Dict.  ge'n.  :  ganache,  maxillaire  inférieur  du 
cheval.  Par  ext.  :  un  homme  qui  a  la  ganache  pesante,  dont  la 
physionomie  annonce  un  esprit  lourd. 

gratô.  —  Étymologie  pop.  par  infl.  de  gratter  sur  le  primitif. 
Cf.  Dott.  :  glatrô.  Cf.  Jor.,  Flor.  pop.  :  gratleron,  gletteron,  grip- 
pcts,  gratte-cul,  etc. 


302 


gratro  112. 

galium  aparine.  (V""  gratô.) 
gravaed  (de)  —  gl,  g,  'I',  mf, 
alg  —. 

fruits  du  prunier  épineux. 
gravaeonye  ■ — ■  Btd  — . 

prunier  épineux. 
gràiu—g—  16,  98. 

gras. 
gràyse  —  alg  — . 

graisser. 
grâmèr  (la)  —  alg  —  79. 

la  grammaire. 
gnïiud  —gl—  16,7-^,  99. 

grande. 
greèlii  —  rt  —  137. 

lierre.  Cf.  gJeru. 
grhiûl  (le)  —  <ï>  —  113. 

les  grenouilles. 


LEXiauE 

p'b  —g—- 

grille  ;  greyâj 


lage  ;  grêyi  _  ^  _.  gril- 
ler. 
g?rys  —  £  — . 

graisse . 
greiiy  (d  la)  —  rt,%  —  21. 

du  grésil. 
greàw  — £  —  78. 

grand. 
greàw j  —  gl—q-],  136. 

grange  ;  et  :  grèàiu€. 
grèn —  gl  —  71. 

graine. 
greple—g  — . 

grimpereau  :  certhiafomilia- 
ris. 
gri€  (sa)  —  g—  123,  134. 
ça  crisse  (bruit  de  la  lime.) 


gravaehd.  —  Peut-être  ce  mot  doit-il  être  ramené  à  la  famille 
d'où  dépend  la  forme  effrasyâo  (=  églantier)  du  Bas-Maine  ;  on  y 
verra  alors  un  dérivé  du  lat.  acrern.  Noter  aussi  qu'une  forme 
telle  que  *acraceus  a  donné  egra,  qui,  en  patois  norm.,  désigne 
parfois  le  verjus;  et,  d'autre  part,  remarquer  que  dans  la  région 
où  domine  le  mot  gravachon,  on  rencontre  aussi,  de  place  en 
place,  les  formes  suro  et  suriné,  par  lesquelles  on  veut  insister 
sur  l'acidité  du  fruit;  nouvelle  raison  pour  prendre  acreni 
comme  point  de  départ. 

grey.  —  Cf.  Dkt.  gén.  :  grille,  pour  greille,  graille,  du  lat. 

pop.  *graticula.  Cf.  Joret  :  grée,  gril.  Cf.  Dott.  :  grêlé,  faire 
rôtir. 

grcple.  —  Cf.  Jor,  :  grinplé  et  gripe-an-hâ. 

grie.  —  Cf.  Dott.  :  griché,  grincer  des  dents  ;  grichœ,  qui 
grince  des  dents.  Et  :  grisé,  grincer.  Cf.  Jor.  :  grinchie,  grincer. 
Dans  le  Bess.,  grichié  signifie  :  être  de  mauvaise  humeur.  Cf. 
Dicl.  gén.  :  crisser,  avoir  une  sorte  de  crispation  qui  iait  grincer, 
spécialement  en  parlant  des  dents  ;  et  :  *rrissure  (technoL), 
crispation  qui  se  produit  à  la  surflice  du  fil  de  fer,  lorsque  la 
filière  est  mal  ajustée. 


LKXiaUE 


303 


Au  fig.    -.sa  gri€ 
ça  sonne  mieux, 
if  r/V/)  —  inél  —  123. 

qui  fait  la  moue.. 
grijé  {de)  —  ;;//  — . 

fronces  à  la  taille  d'une 
grimât  —  -,  /,  g  et  L  — 

grimace. 
grimaeyer  —  g  —  123. 


myœ. 


|upe. 
123. 


grimacière. 


griiïer.  Ex.  :  /  ofim. 


grumeaux. 
gris  — flar  — 

grise. 
gny  {œ)  —g  — 

un  gril. 


68. 
42,  85, 
136. 


gnya]  —  -k  — . 

grillage   (point    de)    techn. 
dentelles. 
gn€% —  /  —  123. 

grincer.  (V""  griee.) 
grlpe  —  g  —  61. 

petit  sentier  escarpé. 
grôdôè  (/) — g  — . 

le  pouce. 
grosye  (Je)  —  Bld  — . 

la  cosse  du  colza;  se  dit  aussi: 
kosct. 
grône  —  g  —  107,  119. 

contenu  d'un  tablier. 
grwe^l  —  <I>  —  65. 

groseilles. 
gujô  —  Btd  — . 

pièces  de  bois,  grosses  che- 


grieu.  —  Cf.  Jor.  :  grichc,  grimace,  mauvaise  humeur  ; 
grichu,  grognon.  Cf.  Dott.  :  grichmidi,  femme  acariâtre,  gri- 
macière. 

grijé.  —  Cf.  Jor.  :  grijc,  peigne  qui  sert  à  teiller  le  chanvre  ; 

grijié,  ^XxssQr;  grijé,  pli  fait  à  une  étoffe  ;  grijoii,  espèce  de  râteau 
à  longues  dents  qui  sert  à  taire  le  glui. 

grime.  — Cf.  Jor.,  même  forme,  au  même  sens;  et  Dottin. 

grinilo.  —  Cf.  Dott.  :  grimlot,  assemblage  de  grumeaux; 
grimlotu,  en  grumeaux;  grimlœ, gr!»ilu,  composé  de  grumeaux, 
grumeleux,  ridé.  Cf.  Jor.  :  gnimlo  et  gruwloté.  Ct.  Dict.  gén.  : 
grumeau  et  les  dérivés  grume  1er,  grumelure,  * grumillon,  etc. 

griyàj.  —  Le  point  de  grillage  ou  de  grillé  est  le  même  tra- 
vail que  le  point  de  mat  (v'  Malt),  seulement  les  fils  ajoutés 
travaillent  seuls  et  forment  une  trame  simple  et  d'un  tissu 
moins  épais  que  le  point  de  mat. 

grlpe.  —  Cf.  Dott.  :  grèpè,  monticule. 

gujà.  —  Cf.  Dict.  ^cii.  :  goujon,  dérivé  de  gouge,  broche  qui 
unit  les  deux  parties  d'une  charnière;  pièce  de  métal,  de  bois, 
qui  sert  à  assembler. 


304 


LEXiaUE 


villes  servant  à  relier  les 

jantes  entre  elles. 
gûl  (la)  —  <I>,  st,  Btd  — . 
la  gueule.  Ex.  :à plen  gél  — 

bol — .  Spéc.  :  bouche  d'un 

four  de  boulanger. 
gule.  —  S—. 

ruisseau. 
gulu  —  S  — . 

gourmand. 
gurmcàw  —  ^  —  77. 

gourmand  ;  et  ;  gurmèàiu  78. 
gut  (j  n  i  ve)  —  g  Gl  L  — . 

je  n'y  vois  pas. 

gvœ  (œ)  —  1,  st,  g,op  —  9S, 
118. 
un  cheveu.  Plur.  :  legvœ;et  : 
le  gvœ  —  <I>  — . 
gvîy  —  Btd  — . 

cheville  de  charrue.  (V'  la 
figure,  au  mot  :  kjeru)  ; 
et  :  gvil  —  g  —  1 07,  113 
118. 
gwèpœ  —  g,  Un  —  50. 

gouapeur  ;  sot,  niais. 
giuepe  —  Im  —  65. 

bavarder. 
gwbrd  ■ — g,  ang —  90. 

gourdes.  Ex.  :  le  mtue gword. 
gwote  —  ?  —  90,  91. 

goûter  ;  et  :  gwttte.  Ex.  :  lu 
n  cl  gwûi  pà  byè  —  a?tg  — 
Part.  pass.  gwôtae.  Subst. 
gwûte  — o"  — .  collation. 


gîvunnêâ  —  bol  —  91. 

gourmand. 
gyàbl—  z~  98,  115,  139. 

diable;  et  :  gyàwb. 
gyae—  rt,f—  36,  130. 

gai. 
gyae  —^,gl—  36,  119. 

geai. 
gyaset  (de)  —  'I>  —  119. 

jacinthes. 

ayay—f—    36. 

geai. 
gyœ  —  g  —  11^. 

Dieu. 
gyœl  (i)~f,  N  —  130. 

il  gueule. 
gyd'i—^l>  —  130. 

gueuse. 
gye  —  H,  9,  r/  — 36,  119. 

geai. 
gyppr  —  o-  _  1 3 1 . 

guêpe. 
gyer  (/  n  an   e  me)   —  g   — 
131. 

je  n'en  ai  plus  beaucoup. 
gyerb  —  /,  bol,  f,st,':>  —  ^^, 

119- 
gerbe.  Ex.  :  gyerb  ùd  blae. 

gyerbyèr—g—  119. 

bouche. 
gyerc  (ôl)  —  /,  st  —  100,  105, 
119. 

le  jarret. 


gule.  —  Cf.  Dict.  gén.  : goulotte(techn.),  rigole  sur  la  cimaise 
d'une  corniche  pour  l'écoulement  des  eaux.  Dans  Jor.  ^;^^t>«/t'/  est 
cité  au  sens  de  :  filet  en  forme  de  poche,  pour  prendre  les 
lapins. 

giutpœ.  —  Cf.  Jor.  :  gouape,  jaser,  plaisanter  ;  j^omo/jc/^  ,  mau- 
vais plaisant. 


LEXiaUE 


3'J) 


gyerkye  (de)  —  J,  gl  —    loo, 
I i6,  119. 
des  jarretières;  et  :  œ gyerkye 

gyerfie  —  s  —  1 10,  1 3  1 . 

grenier. 
gyet  pâ  là  —  rt  —  131. 

guette,  regarde  par  là. 
gyh  de  travcr  (/)  —  op  —  131. 

il  louche.  Cf.  gtic. 

U'  —  r  —  i3«- 
gui. 

gyiû  —  jî  —  130. 

guichet  (de  tonneau). 
gyicô  —  al  g  —  130. 

pot  à  cidre. 

gyieôney  —  g  —  80,  130. 

contenu  d'un  pot. 
gyln—f,  g  —  69,   III,  130. 

guigne  (sorte  de  cerise). 


hà  —II,  /       96,  133. 

haut  ;  et  :  hàw.  Ex.:d  bye  hà. 
fè  tro  hà.   là  hà.  par  là  à 
hà  —  gm  — .  hàiu  —  g  — . 
hàf  —  bol  —  32. 

hache. 
hae  (lé)  —  gl  —  133. 

les  haies. 
hait'  —  Im  —   132. 

tirer.   //  halir  —  'I»  — .  hal 
lac  —  g  — .  (Cf.  le  sui- 
vant). 
haie  (lya)  —  ang  —  132. 

lui  en  donner  (de  l'argent). 
halmékye  —  Im  —  133. 

faire  du  bruit,  du  désordre. 
hamo  —  ;;  —  133. 

hameau.  Plur.  :  le  hanio. 
hàp  (k  à)  —  /  —  133. 

qui  en   saisit  brusquement. 
harè  —  gm  —  133. 

averse  d'eau. 
harèàw  (él)  ~-  g  —  77,    133. 
le  hareng. 


gyichô.  —  Cf.  Jor.  :  guichon,  tasse  en  bois  de  la  contenance 
d'un  tiers  de  litre;  et  le  dér.  giiichonée,  plein  un  guichon.  Cf. 
Dott.  :  gieô,  grande  cuiller  en  bois  servant  à  transvaser  l'eau. 

haie.  — Cf.  Dict.  gén.  N'est  employé,  en  franc.,  qu'au  sens 
propre  :  haler,  tirer  à  soi  au  moyen  d'une  corde. 

halmekyé.  —  Cf.  Jor.  :  haliiieche,  dispute,  querelle  ;  hahiurhié, 
disputer. 

hare.  —  Cf.  Dott.  :  haré,  ondée;  —  volée  (d'oiseaux).  Cf. 
jor.  :  harée  (ou  horce),  ondée,  pluie  de  peu  de  durée.  Cotegr. 
traduit  :  «  agréât  showcr  of  raiii.  «  Cf.  God.  :  orc',  orré,  vent, 
orage,  tempête,  pluie  d'orage. 

GuERLiN  DE  GuER.  —  Parler  pop.  de  Thaon.  20 


306  LHXIQTJE 

harik  {por  vyœl)  —  gol  —  133. 

pauvre  vieille  carcasse. 
harikotae  —  hn  —  133. 

chicané.  (V""  le  suivant.) 
harikotye  —  Im  — . 

1.  chicanier. 

2 .  qui  marchande  —  alg  — . 
Cf.  harivelye. 

harivclye  —  alg  —  133. 

qui    marchande.    Cf.    hari- 
kotye. 
harmvà  —  f  —  26,  133. 


harnais  ;  et  :  harnê  —  mél  — . 
24,  133. 
hàw  (œ  gro)  —  g  —  98^   133. 

chien  de  mer. 
JmQI)  —  g  — . 

esprit  revenant.  Ex.  :  el  hà 
y  e  (se  dit  d'une  maison 
qu'on  croit  hantée). 
hântô  —  A  — . 

hanneton. 
hâk —  bol  —  120. 
hanche. 


harik.  —  Cf.   God.  Semble  être  reformé  sur  ha  ligote,  au  sens 

de  :  lambeau,  déchirure,  chiffon.  Remarquer  aussi  haligoter,  au 
sens  de  mettre  en  lambeaux,  déchirer  de  coups. 

harikotye.  —  Cf.  Dott.  :  harikoke,  chicanier;  —  marchand  qui 
est  mal  dans  ses  affaires.  Et  :  harikote,  tergiverser,  disputer,  tri- 
cher; —  faire  plusieurs  métiers  sans  gagner  grand'chose.  Cf. 
Jor.  :  haricoter  et  harigachier,  marchander,  taquiner.  Cf.  God,  : 
haligoté,  harigoter,  harligoter,  halegouter.  Pour  le  sens,  V  pi. 
haut  :  harik. 

—  Cf.   God.    :  harivel,  sans   éclaircissement,    et 


harivelyt'. 
l'exemple  : 


Doit  estre  son  pié  si  escrit 
En  son  soulier  ou  estivel 
Que  ne  semblés  pas  harivel. 

(Clc  cC amour,  p.  15,  Tross.). 


Cl.  Jor.  :  harivle,  marchander;  — harivelye,  mauvais  marchand 
de  bestiaux.  Doit-on  voir,  dans  ce  mot,  comme  lèvent  Jor., 
le  htm  vitel lus?  c'est  douteux. 

hàw.  —  Cf.  Jor.  :  ha,  chien  de  mer,  espèce  de  squale.  «  Rac. 
ni.  hai,  a.  hai  (?). 

hâ.  — Cf.  God.  :  haut,  hantise,  fréquentation,  accointance; 
—  endroit  où  Ton  hante.  On  en  doit  rapprocher  aussi  l'article 
han.  3,  du  même  God.  avec  le  sens  de  «  parlera  quelqu'un  », 
dans  l'expression  :  «  chanter  à  l'han  de  quelqu'un  »,  traduit  par 
Cotegr.,  éd.  161 1,  I  hâve  spoken  with  him.  Cf.  Jor.  :  haii, 
fantôme,  revenant. 


LHXiaUL 

4".  '3  3'    H) 


W, 


hàkàr  —  i,'/ 

hangar. 
hàni  —^l—  133,  145. 

hennir. 
hàntô  ■ —  gl  —  72 ,  133. 

hanneton. 

hotn  —  g  —  133. 

tête  ;  et  :  hen.  Ex .  :  pus  ta  hœn 
delà, 
hâ-rte  — g  —  36,  133. 

heurter.  Ex.    :   i  s  a  hœrtde 
—    gol  —    la   vak   hârt 
— gni  — .  la  vache  donne 
des  coups  de  corne. 
hœi  —  Btd  —. 


1.  grosse  tarière  )X)ur  per- 
cer les  moyeux. 

2.  cheminée    d'avant    dans 
un  four  de  boulanger. 

hihhvk  (la)  -  st  -78,120,133. 

la  hanche. 
he(Ja)  —  st,  \,  t  —  133. 

la  haie;  plur.    :  he. 
Heâwri  —  *h  —  78,   133. 

Henri  ;  et  :  Hèàiuri  —  gl  — . 
het'  (la)  —  g,  Btd  —  133. 

la  haie  (de  la  charrue).  (V' 
la  fig.  au  mot  kycrn). 
ht^kxt'  —Bld  —. 

côtés  de  la  voiture  à  gerbes. 
Cf.  ber. 


hœti.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  1°  Mar.  Plate-forme  élevée  à  l'extré- 
mité supérieure  d'un  bas-mât  qui  la  traverse  ;  2°  par  ext. 
(technol.),  grosse  poutre  terminée  par  deux  tourillons  et  à 
laquelle  une  cloche  est  suspendue.  Cf.  Jor.  :  hiiue,  tète,  partie 
supérieure  de  la  cloche  par  laquelle  elle  est  suspendue. 

hd'~.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  *hi'iisc,  et  m'iaux  *heiisse.  Orig.  incert. 
Anciennement  :  cheville  en  génér.  Par  ext.  (mar.),  piston  de 
pompe.  Cf.  God.  :  hensscs,  cheville  et  coin  ;  —  et  l'ex.  de  Nicot, 
Thrésor,  éd.  1606,  qui  définit  :  «  /^v/i-f^,  la  cheville  de  fer,  plate  et 
large  par  en  haut,  et  ronde  en  bas,  laquelle  passe  à  travers  la 
happe  et  les  bouts  de  l'aisseul,  sortans  hors  le  museau  des 
moyens  des  roues,  et  les  contretient  qu'elles  ne  s'eschappent 
dudit  aisseul .»  Toutefois,  notre  sens  2  ne  paraît  pas  se  rattacher 
à  ce  mot.  Ane.  haut-ail.  :  bel:;a,  garde  de  l'épée.  (V'  A.  Tho- 
mas, Essais  de  phil.  franc.) 

Me.  — Cf.  Dict.  gén.  :  /j^iV  (technol.),  la  pièce  la  plus  longue 
de  la  charrue  qui  reçoit  l'attelage,  dite  aussi  àgc  et  flèche. 

hekye.  —  Cf.  Dott.  :  hék  et  hekè,  petite  porte.  Et  aussi  héch, 
hèd,  ridelles,  montants  latéraux  à  claire-voie  de  la  charrette, 
héi,  ridelle,  barrière  mobile.  Cf.  God.  :  hcc,  porte  à  clairière, 
barrière  d'un  champ;  hecqiict,  porte  à  clairière;  —  toit  de  bois 
au-dessus  d'une  porte. 


3o8 

IM^  (/)  —  gl  —  }i. 

barrière    de  jardin.   (Cf. /- 
syâiu').  Ex.  :  hé:^âfisyâw — 
g  — .  barrière  faite  de  bois 
entrelacés.  (Cf.  Jîsyàw.) 
herb  —  'I>  —  133. 

herbe. 
hcre  —  A  —  122,  ^33. 

herse. 
her€e    —  *\\   ?    —    58,    122, 

133- 

herser. 
herd  —  <]>,  gl — . 

hersé. 
hcrieô  —  gl,  A  —  123,  133. 

hérisson. 
berne  —  ::  —  1 00,   133. 

harnais. 
hèt  —  gl—  133,  141. 

hêtre.  Plur.  :  de  het  —  '1»  — . 
hey  (dâ  la)  —  alg  — . 

dans  la  haie. 
bè:(e  (jr)  —  o,  bol  —  31,  133. 


LHXIQIJE 

barrière;  et  :  hé::^e  —  A  — . 
Cf.  hèe:(e.) 
hes  à  fà  —  Btd  —  133. 

manche  de  faux. 
hibu  —  H—. 

hibou. 
hb  —  fl>  — ,  133. 

hauts. 
ho  du  tèâ  {Ô)  —  g  — . 

au  printemps. 
ho€  (de)  —  Btd  —. 

planches  pour  surélever  un 
banneau  en  avant  et    en 
arrière. 
hÔ€e  (es)  —  /  —  105 ,  123. 
se  hausser.   Ex.  :  ho^  ta  — 
/  —   123,    133.    hausse- 
toi. 
hol  €a  —  gl,  A  —  39,  132. 

tire-ça. 
hontû  (le)  —  g  —  72. 
les  hannetons. 


Bess.  :  bec,  partie  inférieure  de  la  porte  d'une  grange;  —  assem- 
blage de  planches  qu'on  pose  sur  le  marc  avant  de  le  presser. 

beè^e.  —  bt\ytm,  petite  porte  à  hauteur  d'appui  que  l'on 
place  devant  la  porte  ordinaire  des  maisons  de  ferme.  Cf. 
kdtwi,  petite  barrière.  Cf.  God.  :  baise,  be:;e,  barrière,  clôture 
faite  avec  des  branches  entrelacées  et  servant  à  fermer  les  cours 
des  métairies,  les  jardins,  les  chemins  particuliers.  Cf. 
baisin. 

bès.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  *banse.  Technol.  :  tige  de  l'épingle, 
non  garnie  de  sa  tête  (altération  de  hanste)  ;  hante,  vieilli,  et 
dialect.  =  hampe  d'une  hallebarde,  d'une  lance,  d'un  pinceau. 
Du  lat.  hasta,  devenu  de  bonne  heure,  *hausta,  sous  l'influence 
du  germ.  band.  Cf.  God.  :  haste,  broche;  viande  rôtie;  d'où 
hastelet,  viande  rôtie.  Et  basi  (rare),  bois  de  lance,  de  pique, 
etc.  Cf.  Jor.  :  biiise,  manche  de  la  faux. 


LEXIQUE 

hor  pet  (jv  }^'d  d)  ■ —  /  —  133. 

un  gars  étranger. 
bhr  kiinhàs  —  inouill  — . 

qui  a  perdu  la  tète. 
bôrdr  (d)  —  Btd  — . 

cloison   séparant    les    bêtes 
des  gens  dans   Tétable,    à 
la  veillée. 
Jjornu  —  (^  —  42,    133. 

hormis.    Ex.    :    honni   mat' 

g  et  L  — .  sans  moi. 

hô~ar  {fcbye)  —  g  ei  L  —  40. 

c'est  douteux.  Ex.    :  €e  byè 

hb^àr  si  i  vo  vni. 

Home   (/)  —    A  —    31,   72, 

135- 
le  Hamel  (lieu  dit). 

bon  (i) —  N  —  80,  134. 
ils  grognent  (onomat.  — ; 
se  dit  surtout   du   cri  du 
porc). 
bbtœ  —  •!>  ^  46,  133. 
honteux. 


309 

hfilinùitw  —  g  —  78,  1 34. 

gémissements. 
htt  —  S  — . 

instrument  servant  à   enle- 
ver les  grosses   herbes  et 
à  déraciner  les  arbres. 
bii-htt  —  g  —  134. 

ciiat-huant. 
htilt't  (la)  —  _(,'  — . 

petite  bêche. 
Mtae  —  A'  —  3^^  I34- 

sommeiller. 
hîite  —  ^  — . 

se  servir  de  la  houe. 


ife  —   £, 
123. 

ikè  —  an  g 
encore. 


lecture  — 
ici.  :  Ex 
par  iee  — 


67,    83, 

:   d  ieè 
st  — . 


«4,  14 


hbrde.  —  Cf.  God.  :  /;()//;'/,  haiird,  retranchement,  palissade 
faite  avec  des  claies,  garnie  de  terre  par  derrière.  (Cf.  \'iollet- 
le-Duc,  Dict.  d' arcbéolog . ,  VI,  122.)  Wall.  :  boùr,  échafaudage 
dont  se  servent  les  scieurs  de  long.  D'où  :  hoiirder,  boiirdage, 
hordeis,  ce  dernier  au  sens,  aussi,  de  palissade,  retranchement, 
et  en  particulier  ouvrage  en  bois,  dressé  au  sommet  des  cour- 
tines ou  des  tours  et  surplombant  le  pied  de  la  maçonnerie. 
Cf.  Dict.  gén.  :  *bourd,  emprunté  de  l'anc.  haut-ail.  biirt  (ail. 
mod.  :  hïirte,  claie).  Cf.  Dott.  :  burdP,  hiirdiye,  battre,  frapper  ; 
—  hîirdnse,  taire  le  gros  ouvrage  d'une  maison;  —  Ifnrdâse, 
secouer. 

bîilet.  —  Cf.  for.  :  boulé,  hovau,  bêche. 

bille.  —  Ci.  IJiit.  gén.  :  houer  (techn.),  se  servir  de  la 
houe. 


310 

ilce  —  c  — , 

1.  là,  plus  loin,  là-bas. 

2.  ici. 
Ex.   :  €e  byè  pye  k  par  iJœ. 

It via  ilœ  —  i  — .  j  nepà 
la  pâsé  d  là  ilœ  —  gol  — . 
plis  te  d  ilœ  —  g  — . 
imœ   (d   bôtt)  —   gol  —    85, 
145. 
de  bonne  humeur. 
inioj  —  g!  —  41. 

image. 
^t(d^-)  —  s  -  141. 

des  huîtres;  et  :  ^~ -u-//. 
ivae  —  op  —  27. 

hiver;  et  :    /  ivay  —  g  —  ; 
tut  I  ivir  —  ang  — . 
idividu  (d'il)  —  ang — , 

un  individu. 
Ihnod  —  'I>  —  42. 

incommode. 
Ipèrtè  pà  (u  ri)  —  z,  ang  — . 
ou    n'importe,    n    ïpor  kye€ 
—  / — .  n'importe  quoi. 
ttere —  •!>  — . 
intérêt. 


; 


j'âblê  —  Btd  — . 

rainures   où    s'adaptent    les 
fonds  du  tonneau;  enja- 


LEXIQ.UE 

b'iure.    (Cf.    gable    et   la 
note). 
jabote  —  gm  — . 

bavarder. 
Jâk  —  A  —  32. 

Jacques  ;  et  :  Jâko. 
jakye  —  9—43,  128. 

écureuil. 
jamiuc  —  <I>  —  87. 

jamais. 
japine  —  alg  — , 

bavarder  ensemble. 
japû  la  {su)  —  bol  —  48. 

ce  jappeur-là. 
jargon  (/)  80. 

il  parle. 
jawn  —  £  — . 

jaune. 
jàderm  —  A  —  100. 

gendarme. 
jàfuttrri  104. 

Jeanfoutrerie. 
Jan  —  gl—-]!. 

Jeanne. 
jàn — flar  —  72,  96. 

jaune. 
de  jàne  —  g,  mél —  45,  72. 

renoncule    ficaire;    et    :    de 
jâwne  —  'I»  —  76. 
jœmà  —  2  —  83. 

jument. 


j  aboie.  —  Cf.  Dott.  :  jabote,  faire  de  longues  remontrances  ; 
d'où  :  jabotmà,  jabotrt,  puis  jabotœ,  bavard.  Cf.  Dict.  gén.  : 
jaboter,  en  parlant  de  certains  oiseaux  ;  pousser  des  cris  en 
secouant  le  jabot.  Par  anal.  :  bavarder. 

japine.  —  Diminut.  de  japper.  Cf.  Jor.  :  japim,  japper  sou- 
vent et  peu  fort;  —  japete,  petit  chien  qui  ne  fait  qu'aboyer. 
Cf.  Dott.  :  japiyœ,  jappeur,  criailleur. 


LEXIQUE 


311 


jœne  —  inél  — . 

jeûner.  Ex.  :  no  jœne — gm — . 
on  jeûnait. 
jœnes  (dâ  Jd)  —  ang  — . 

dans  leur  jeunesse. 
jiï'n  —  rt  — . 

jeune. 
;V  /  —  •!»  —  102. 

je  le.  Ex.  :  ;V  /  kune.  je  1  kre. 
je  d  kudr  (œ)  —  Btd —. 

une  pousse  de  noisetier. 
jeâw  78. 

gens. 
jhnà —  mél,  H —  83,  102. 

jument. 
jeni€  —  bol  —  123. 

génisse. 
jenûQ)  —  ang,  g  —  102. 

le  genou.   Ex.    :  /  e  mal  0 
jnti. 
Jènyœv  —  gm  — . 

Geneviève. 
jhiyév  —  'I>  — . 

genièvre. 
jeôwn  —  st  —  78. 

jaune. 
Jermen  —  f  —  71. 

Germaine  (prénom). 
jermin  —  s  —  88. 

Germaine  ;    et     :    jcrmiuèn 

jermwè  —  / —  88. 

germain. 
jern{ùJ)  —  ^?—  45,  m. 

le  germe. 
jernae  —  g  —  36,   1 1 1 . 

germé. 
jt'stver  —  /  — . 

qui  tait  des  façons.  Cf.  faeD. 
jèâîun  —  gl  —  77. 

jaune. 


jime  —  c  —  32. 

pleurer. 
jhnôrd  — / —  39. 

pleurarde. 
jinif—g  —  46,  47,   140. 

gérofle. 
jiniflee  —  g  —  47 . 

giroflée. 
jîZje  —  mél,  /,  î  —  136. 

gésier  ;  et  :  jîsyê. 
Jbnvyœv  —  A  — . 

Geneviève. 
jlay  — /—  3  5,  lo?,  109. 

gelé.  Ex.  :  i  a  jlay. 
juià  —  t  — . 

jument. 
/;/'/)  —  ^^—  107.  ^ 

genou.  Plur.  :  le  jnu  —  'î»  — . 

jo  —^,g,  ^^'^—  97- 
joue  ;  et  :  joo  —  gl  — . 

joné —  Bid — . 

renoncule  bulbeuse  (ranun- 
culus  bulbosus)  et  renon- 
cule rampante  (ranuncu- 
lus  repens). 
joyd'  —  c  — . 

joveux. 
M'—  A  —  143. 

Joseph. 
jo  (dit)  —  «I'  — . 

sparte  à  balai.  Ex.  :    baie  d 
jo  —  al  g  — . 
jtae  —  g  —  36. 

jeté. 
jnke  (s)  —  st,C  —  120. 

se  percher,  se   jucher  ;  et  : 
s  jiik)^  —  bol  — . 
jnkya'  (/)  —  ang —  49. 

le  perchoir  ;  le  juchoir  ;  et  : 
juki'i  (vieilli). 


312 


jiiji  —  ^  —  38. 

jugé. 
jusk  a  ta  k  e  se  vnii  —  gm  — 
102.   jusqu'à  ce  qu'elle  soit 
venue,  jusk  e^  Ô —  chan- 
son,  5  — .  jusqu'aux  os. 
juska  se  ki  se  prc. 
jvâ  —  5 —  96,  144. 

cheval.  Plur.  :  dejvàw  — g — . 
jvb  — gl — . 

cheval.  Plur.  :  de  jvaw. 
jvo  —  H  — -  39. 

cheval  ;  et  :  jvh  Ex.  :  j-^  jvo  la. 
Plur.  :  de  jvti. 
jiua'e  — /- —  36. 

joué. 
jibile  —  g,  f—  113. 

juillet. 
jwo  —  gol,  e,  H,  'Il  —  90. 
jour.    Ex.    :  kel  jiuo  kc  l  pu 
hàw  d    I  ané  ?    1    mardi 
grà  ;    paské  l   mekerdi,  fô 
de  eàdr.  il  e  jwo  — ang  — . 
il    fait    jour,    tu    le  jiuor 
— H  —  90.  tous  les  jours. 
jworne  {tut  la)  —  <î>  — . 
toute  la  journée. 


•yœ  — /  —  127. 
qu'un.  Ex.  :  kâ  no  :^  e  k  vJ' 
quand  on  n'est  qu'un. 


LEXIQ.UK 

ka 


chat. 
^à  —  gl,  f,flar  —  96,   117. 
chaud.  Ex.   -.in  Je  paiu  kày 
et  :  kà  —  H—. 
kaàweô  —  op  —  76. 

chanson. 
kaberyole  —  Btd  —. 

cabriolet,    voiture   légère   à 
un  cheval. 
kabo  —Btd  — . 

graine  de  seigle  ergoté. 
ka€  pue  (d  la)  —  g  — . 

origanum    vulgare    (?)    ou 
mentha   pulegium.  Cette 
plante    est    dite    aussi    : 
herbe  aux  puces. 
kaà  —  gî  —  117,  123. 

chasser     devant    soi.     kaei 
—  g    — .    chassé.   ka€œ, 
qui  chasse  devant  soi. 
kadhis  (nib)  —  gm  " —  134,141. 

mon  catéchisme. 
kaderus  (de)  — / — . 

des  servantes. 
kahwà  —  9  —  117. 

chat-huant. 
kajî  —  î;  —  60. 

cagée. 
kalàje. 


prendre  par-dessus 
ché.  \' .  galàwje. 


le   mar- 


kadeeis.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  (xiv^  siècle)  cathécisme,  J.  du 
Vignay,  Mir.  hist.  Cf.  Jaub.  :  catéchisse.  De  même  Dott.  : 
kathis.  Cf.  Joret  :  kadéeis. 

kalàje.  —  Lat.  calumniare.  Cf.  le  vieux  franc.  :  chalengier  et 
le  moderne  :  challenger,  repris  à  l'anglais,  comme  terme  de  sport. 
Ex.  :  «  Je  suis  prêt  à  challenger  soit  X...  soit  le  vainqueur  de 
celui-ci  ».  Journal  le  Petit  Bleu   de  déc.   1899. 


kalâzvji   58,  76,    117.    p.  pass. 
halima€o{de)  —  /,  .i,^/,  i^  —  12^. 

limaçons. 
kalimnect  (la)  —  enf — . 

cligne-musette    (jeu    d'en- 
f^mt). 
kâlhi  (il  la)  —  ,1,'  — . 

temps  très  chaud. 
kâlis  — g  — . 

calice;  vase  sacré. 
kaliHâd  —  -  — . 

étoffe  de  laine.    Ex.    :  dvàli' 
ci  kaliiiâd.  Cf.  relttr. 
kalôk  —  g,  al  g  — . 

sinapis  arvensis. 
kamiyt'  —  î  —  66. 

Camilly     (nom     de    com- 
mune). 
kamomiy  —  ^  — . 

camomille. 


Lh.xian;  3  H 

kani  —  gm  —    117. 

moisi. 
kaniht>t  {(le)    -  H,  g  —    11. 
1 1 


.     Il)'   "/• 

tiges  de  lin,  chcnevottes. 

kanitâr  —  g  — . 

canicule. 
katiivyd'  — r,  ^,  mcl,  H  —  29, 
71,   117. 

chènevis. 
kanivyer  —  g,  H  —  71,  117. 

chènevière. 
kap  —  9  —  117. 

1.  partie  de  la  faux. 

2.  partie  de  la  charrue.  (\'' 
figure,  au  mot  :  kyerii.) 

kap  a  p{l)  —  g^ii  — ■ 

sobriquet    (fr.     :    chape     à 
fléau). 


hàlui.  —  Cf.  God.  :  chalinc,  câline,  chaleur,  éclair  de  chaleur 
et  commencement  d'orage.  Cf.  Dott.  :  kalè  (?).  Cf.  Jor.  :  câlin, 
éclair  de  chaleur. 

kalniàd.  —   Cf.  Dict.  gêii.    :   cal  mande  {calamande  ou  cala- 

mandre,  Savary,  Dict.  du  conini.).  Étoffe  de  laine  au  poil  lustré 
d'un  côté  comme  le  satin.  (V'  Dupin  de  \'orrep.,  J)icl.  fr. 
illustré.) 

kani.  —  Cf.  Dicl.  gên.  :  chancir,  présenter  des  traces  de  moi- 
sissure. Et  :  chancissure.  Cf.  Dott.  :  r/;a«/,  se  couvrir  de  fleurs 
ou  taches  blanches  ;  —  adj.  :  qui  a  des  fleurs  ou  des  moisissures 
blanches.  Cf.  God.  :  chanir,  devenir  blanc,  blanchir.  De  même 
Joret. 

kanibbt.  —  Cf.   God.  :  chanevot,  et  jor.  :  canhotte. 

kanivyd'.  —  Cf.  Dott.  :  fenva,  eenvœ,  ^enve.  Cf.  God.  :  chcne- 

veuxe,  cheneiuis,  canebuise  et  canevuiic.  Cf.  Jor.  :  canvieû,  cani- 
vieû  et  canivû. 
kanivyer. 


Cf. 


or.  :  can  vierc  et  caniviere. 


kap.  —  Cf.  Dicl. gên.  :  chape,  au  sens  technol. 


314 

kâpœ —  st  —  32,  117. 

chapeau. 
kape  — ■  t,  Btd  —  31,  117. 

1.  chapeau. 

2.  partie  de  la  charrue.  Ç\' 
fig.  au  mot  :  k\en1.) 

kapitî'n  —  g  —  71. 

capitaine. 
hapltii  —  A  — . 

sorte  de  chenille. 
kapnne  —  alg  — , 
faire  le  couard. 
kapworal  —  g  —  38. 
Caporal  (surnom). 
kàrd  (de)  —  flar  —  38. 

des  cardes,  planchettes  à  car- 
der. 
kardb  (de)  —  gl,  c  —  117, 
142. 
des  chardons.  Ex  :  kardo 
lent  —  îf,  st  — .  carduus 
nutans  (chardons  pen- 
chés); et  :  kardro. 


LEXiaUE 

kardrbnet    — 
142. 


79= 


I  r 


chardonneret  ;  et  :  kordrônet 
—  H—. 

kâre  —  bol  —  117. 

charrée;  cendre  lessivée.  Cf. 
kârii. 

kàrfwb  —  ang  —  90. 
carrefour. 

kàriyône  — gm — 80. 
carillonner. 

karksule —  / —  129,    136. 

calculer. 
karkyc  (de)  —  g  —  45,   ri6. 

termes,  quartiers. 

karbn —  H  —  80,   117. 
charogne;  et  :  karon  —  -,  mél 

karot  — <  —  72. 

quarante. 
karpàkye —  t  —  116. 

Le  Carpentier  (nom  propre). 


kaplui.  —  Du  lat.  pop.  :  catta  -\- pilosa.  Cf.  God.  :  chatepelosc. 
chatepelense,  chenille.  Et  aussi  :  chatephtc,  au  même  sens.  Pic.  : 
carphise,  capleiise,  capehtchc,  capinre.  Bret.  :  charpelousc  (Côtes- 
du-Nord).  Bas-norm.  :  car  pelouse. 

kapùne.  —  Capogné,  donner  des  coups  sur  la  tête  (Bessin,  in 
Jor.)  et  kapifie,  se  battre,  se  disputer,  polissonner,  comme  un 
écolier  (Bas-Maine,  in  Dott.)  ne  sont  pas  à  en  rapprocher.  Ct. 
Dict.  géii.  :  caponner,  flagorner  ;  se  conduire  en  poltron. 

kàré.  —  De  même,  dans  Jor.  —  Cf.  Dott.  :  ^«r,  cendres  bouil- 
lies  pour  la  lessive  ;  ti^èrwé,  au  même  sens.  Origine  inconnue 
pour  le  Dict.  gthi.  qui  rejette  Tétymol.  carraia.  Remarquer  en 
effet  la  forme  limousine  avec  d  médial. 

karkcule.  —  Cf.  Jaub.  :  carculer  et  carcul.  —  De  même 
Do'tû 


LEX 

kàrv  —  :;,  /,  bol  —  117. 

charrier  à   lessive.  Ci.   kàré. 
karyœ  —  g  — . 

carriers. 
kàs  (la)  —g  —  117. 

le  chas  de  l'aiguille.  Ex.  :  la 
kàs  d  un  t'giiy- 
ktis  {un)  —  g  — . 

morceau    de    bois  en  saule; 
fusil  d'enfiint.  Cf.  môkaee, 
au  même  sens,  tiktmpckycr 
hase  d  âpre  —  Btd  — . 

Ex.   :  U  pè  kàs  d  âpre  quand 
on  attend  trop  de  temps 
avant  d'enfourner. 
kaskyt't  —  g  —  128. 
casquette. 


IQUE  3 1 3 

kàsmolê  (du)  —  g  — . 

grémil  des  champs  (Lithos- 
permum  arvense). 
kastonàd  —  /  —  38,  142. 

cassonnade. 
kaslre  —  ang  —  117. 

châtrer  (les  chevaux). 
kastrôl  — / —  42,   142. 

casserole. 
kat  —  A,  •!'  —  141. 

quatre. 
kat^rvl  —  mél  —  67,  104. 

quatre-vingt. 
kaûl  —  7:  — . 

Spéc.  (dentelles)  «  point  de 
kat  il  ». 


kàrû.  —  Cf.  Dott.  :  chéryé,  grand  morceau  de  drap  ou  toile 
que  l'on  place  dans  le  cuvier  à  lessive.  Cf.  Jor.  :  kàrye  et  kàrti, 
dans  ce  sens.   Cf.  Godefroy  :  carrieux,  dans  ce  sens. 

kàs.  —  Cf.  Dott.  :  fàs,  enveloppe  des  grains;  —  traverse  sou- 
tenue par  des  barres  où  s'engrave  le  peigne  et  servant  à  trapper 
la  duite  qui  traverse  la  chaîne  (terme  de  tissage).  Ct.  Dict. 
gén.  :  chas,  trou  d'une  aiguille;  —  plaque  de  métal  percée 
d'un  trou  par  lequel  passe  le  fil  à  plomb  des  maçons.  Cf. 
God.  :  chasse,  trou  d'une  aiguille. 

kanpekyer.  —  Cf.  Dott.  :  kanpeiwer,  petit  bâton  de  sureau  ou 
d'églantier  dont  la  moelle  a  été  enlevée  et  avec  lequel  les 
enfimts  lancent,  par  le  moyen  d'un  piston,  de  petites  balles  de 
papier,  de  filasse.  Cf.  kanjihuèr. 

kastonàd. —  Cf.  Dict.  gén.  Au  xvr' s.,  on  dit  aussi  casto- 
nade,  forme  amenée  par  l'influence  irréfléchie  de  bastonnade. 
161 1,  Cotgrave.  Même  forme  dans  Dott.  Cf.  Jaub.  :  kastimad. 

kastrol.  —  Cf.   Dott.  :  kastrôl.  Cf.  God.  :  casscron. 

katil.  —  C'est  le  «  point  de  cantille  »,  —  matière  spéciale 
emplovée  dans  certaines  dentelles  pour  faire  le  "  point  de  mat  ». 
V'  malt  et  ncj. 


3ié 

katinh  (de)  —  s  —   117, 


frisures  en  papier. 
katir  (tu  vti  t)  —  al  g  — . 
tu  vas  te  pelotonner. 
kaû —  *I>,  A  —  67. 

Catherine   (forme    hypoco- 
rist.   sans  nuance  dépré- 
ciative). 
hato  —  <!>,  g VI,  A  — . 

Catherine.  (VMe  précédent.) 
kahlne —  hol —  8r,  117. 
marcher    en     s'aidant     des 
mains. 
katwoye   —    t.,  mél,  st,gm  — 
117. 
chatouiller. 
katwoyti  — gm  —  48,  117. 
chatouilleur;  —   fém.    kat- 
ivoyœi. 
hauà  — A,  H —  117. 
chat-huant. 


LEXIQUE 

kàiv  —st,  g  —  16,  96,  117. 

chaud. 
kâw  (d  la)  —  st  —  96,  117. 

de  la  chaux. 
kâw€  (me)  —  gl  —   6,    196, 
117. 

mes  chausses. 
hawf  <)G. 

tiges   sèches    du  colza,   qui 


servent  au  chauffage. 
kàiurae  —  /  —  36,  98. 

carré. 
kàiurc  (d  Ia)—t—ç,8. 

cendre  à    lessive,    une    fois 
bouillie.  V'  kâre. 
kàwse  —  *l>  —  98. 

casser. 
kau':((t'  (ki  sa  hyo  fer)  —  g  — 
50,  96. 
qui  sont  très  bavards. 
kâyi  —  t —  58. 
caillé. 


kaimet.  —  Cf.  au  mot  suivant,  le  sens  d'  «  embrouillé  »,  en 
parlant  des  cheveux,  que  prend  la  forme  «  cati  »  dans  le  pat.  du 
Lyonn.  De  même  Dott.  :  katine,  soigner  attentivement  et  déli- 
catement. 

katir. —  et.  Dict.  gén.,  ancien  franc.  :  quatir,  quaitir,  du  lat. 
pop.  *coactire,  tiré  du  part,  coactus.  Le  franc,  mod.  ne  connaît 
que  le  sens  fig.  :  1°  presser  le  drap;  2°  appliquer  l'or  sur  les 
filets  d'une  pièce  à  dorer.  Cf.  God.  :  quatir,  catir,  frapper; 
enfoncer;  cacher;  se  blottir,  se  tapir,  se  cacher;  cati,  embrouillé, 
se  dit  en  parlant  de  cheveux.  De  même  Dott.  :  kati,  caresser, 
traiter  avec  grand  soin. 

katfine.  —  Cf.  jor.  :  s  catoné,  se  tapir;  —  à  caton,  à  quatre 
pattes.  Cf.  Dott.  :  ealone,  grimper  à  l'arbre  en  s'aidant  des  bras 
et  des  jambes. 

kawf.  —  Cf.  Jor.  :  bois  qui  sert  à  chaufler,  particulièrement 
le  four. 


Li:x 

kâ:(iOel  --  ,i,^  — . 

susceptible,  de  santé  délicate. 
kà  —  i^ni  — . 

Caen. 
kâ(l)—  H—  iij. 

le  champ.  Ex.  :  j  we  aie  amo 
lekà. 
kà       ,<^  —  105. 

quand.  Ex.  :  kâ  ki  k  nù  di 
€a  1  —  ^^  et  L  — .  quand 
dit-on  ça  ?  —  kà  kye  k  tu 
vytdrà  m  ve  —  op  — . 
—  kâ  kyi  vo  rvyedre  ?  —  ^ 
et   L  — .  —  èd   kà    kyi? 

kàbr  —  H,  st  —  117. 
chanvre. 


IQLH        .  317 

kàeô  —  //,  si  —  117,  123. 

chanson.  Ex.  :  eàtt'  un  kàeô. 
kàfxer  —  g  -  -  117. 

Ex.  :  i  Je  de  kà  et  de  kàeyer. 

il   va  de  côté  et  d'autre. 

kàdel  —  *{*,  i,  st  —  22,    118. 

1.  chandelle. 

2.  arum  tacheté  (arum  ma- 
culatum). 

kàdt'lye  —  f  —  102,  118. 

chandelier. 
kàn  (Ja)  — g  —  72. 

canne. 
kàni  —  bol  —  72. 

moisi.  (\'' kani.) 
kânô  —  Btd  — . 


kàzil'cl.  —  N'est  pas  employé  en  ce  sens  en  français.  Cf. 
Dict.  gcn.,  qui  donne  :  «  subordonné  à  certains  cas  ». 

kàeycr.  —  Cf.  God.  :  canchier,  au  sens  de  prison  (?)  («  Et 
puis  sera  bouté  en  canchier  ».  In  :  Prophéc.  de  Merlin);  —  lequel 
semble  se  rattacher  à  cancellnm.  Une  forme  canticaria,  relevée 
dans  une  charte  du  départ,  de  la  Somme,  au  sens  probable 
de  territoire,  mérite  au  moins  d'être  mentionnée,  car  elle 
aurait  cet  avantage  de  nous  offrir  un  type  latin  d'où  provien- 
drait normalement  et  régulièrement  notre  mot  :  kâeyer.  V"" 
Dott.  :  eàsyer,  lisière  d'un  champ  ;  —  sillon  fait  le  long  d'une 
haie  à  l'extrémité  et  en  travers  des  autres  sillons. 

kàn.  —  Ct.  Dott.  :  kan,  tube  enfer-blanc,  servant  à  prendre 
un  peu  de  cidre  ou  de  vin  dans  une  barrique  par  la  bonde.  Cf. 
Joret,  même  mot,  au  sens  de  :  cruche,  et  aussi  :  canée,  contenu 
d'une  cruche.  Cf.  Dict.  gén.,  qui  donne  canuette,  au  sens  de 
vase  et  en  fait  un  diminutif  de  canne.  Cf.  God.  :  cane,  chane, 
tuyau,  rigole;  canet,  cruche.  Cf.  aussi  God.  :  chane,  cane,  gros 
vase  de  torme  allongée  ;  cruche,  broc,  pot. 

kàîiô.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  chignon  :  la  jonction  du  cou  avec  le 
derrière  de  la  tête.  Cf.  Dott.  :  eèùô,  anneau  d'osier  des  balais 
de  bouleau.  Ci.  Jor.  :  câgnon,  chaîne  qui  relie  la  hee  à  Véslèe  de 
la  charrue. 


3i8 

point   d'attache  de  la  herse 

et  de  Téquipage.  Pour  le 

sens  du  kàhô  de  charrue, 

v""  la  figure,  au  mot  :  kyerti. 

kântô  (de  ptt)  —  bol  —  72. 

des  petits  canards. 
kâiu  (le)  —  <P  —  76,  117. 

champs. 
kàw  ki  k  lu  va  rvéni  ?  —  j  — 
76. 
quand  vas-tu  revenir. 


kàwbr  —  i,  /  —  76,  142. 

chanvre. 
kàwhre  115. 
chanvrer. 
kàw€Ô  — gl —  76,  123. 

chanson. 
kàwdel  (syœ  d)  —  /',  —  16,  76. 

suif  de  chandelle. 
kàwû  (H)  —  g,f—  30.  31. 
76,  125,  118. 
le   chanteau;    pain  entamé; 
et   :   kâwtâ'  —  st  —  32. 
Plur.  :  de  kàiuîya. 
keâ  —  st,r.  —  56,  85. 

chez.   Ex.  :  y  kre  byè  h  i  n  e 
pà    keâ  H  ;    keœ   scù    — 
gl  —  chez  soi. 
keœ  (se  tro)  —  Ini,  si  —  62. 

c'est  trop  cuit. 
keœ  (du)  — st,  '!>  — 62,  145. 
du   cuir.    Ex.    :   œ  morse    d 
keœ.  keâr  e  pyo  —  g  — . 
cuir  et  peau. 
keœr —  'P  —  62. 
cuire. 


LEXIQUE 

keœs(la)  —  A,  niél —  62. 

la  cuisse  ;  et  :  la  keœs  —  st  — . 
keœsô  —  Btd  — . 

cuisson. 

kedye    -bol,c—  9%  ^^1,  M5- 
cueillir;  et  :  keâyc  —  A  — . 
keœyi  —   rt    — .    cueilli. 
keœihi  —  c  —  63,  69. 

cuisine  ;  keâ:(în    —  •!>    —  ; 
et  :  keâ':{in  —  t  — • 
keœ:^ine  — gui  — . 

cuisiner. 
keerô  —  e  —  129. 

Cairon  (nom  de  commune). 
keerte  —  e  —  129. 

charretée.  Ex.  :  keerte  d  five. 
keevr  —  g  —  129. 

chèvre. 
keè  —  £,  g  et  L,    Btd  —  70, 
118,  130. 
chien;  et  :  keè  —  ^t,gl  — . 
Ex.  :  ro:(yed  — églantier. 
pnse  d   —   violette  trico- 
lore  (viola  tricolor);   keè 
d  kyèru  (l)  —  ^T  — .  partie 
de    la    charrue.     (V'    la 
figure  au  mot  :  kycru.) 
keèblè  (/?)  —  g  —. 

sauts  périlleux;  culbutes.  Cf. 
/  pàsliuure. 
kei  (pur)  —  /  —  128. 

pour  quoi. 
keike  —  hod  —  ;  et  :  kikee  — 
enfant.  — 
pinson.  Fringilla.caelebs. 


keèblè.    —  Cf.  Jor.  :   tchunbllé,  cabriole.   Faut-il    rapproclier 
(God.)  le  verbe  se  combler  au  sens  de  :  trébucher  ? 

keike.  —  Cf.  Joret  :  quinquin.  Joret  y  voit  une  onomatopée. 


keil  —  /,  ;7  —  128. 

quitte. 
kdte  —  /,  i^in  —  128. 

quitter.  V'  kyitt'. 
keiye  —  o  —  128,   143. 

cuiller. 
ke'ii  —  I  —  67,  128. 

quinze. 
kfo  —  H  —  56. 

chez;  et  :  kyo.  Ex.  :  keôœ  tel; 
d  u  k  u  k  ta  vyc?.  d  kyo 
œ  tel. 
ken  —st,  'I>,  -  —  130,  131. 
cuve.  Ex.  :  pye  ci  keti  ^-^  tré- 
pied à  lessive. 
ken  d  la  iincc  (/)   —  ,i,%  -^  — 
129. 
le  creux  de  la  main. 
ken  —  ^^ol  —  129. 

cul.  ' 
ken        A     -  56. 

chez. 
keiir  —  «I»  —  62. 

cuire. 
keurae  —    js,'',    A    —    30,    36, 
129. 
curé  ;  et  :  kenray   —  "1>  — . 
Plur.  :  de  keurya  —    5, 
<^ — ;  de  kurt;  de  kenrer. 
heure  —  g,  st  —  129. 

curer. 
keuryd'  —  c  —  130. 
curieux. 


LEXIQUE  319 

kensto  (èl)  —  g   ci  L  —    1 30. 

le  sacristain. 
ke-àv  — gl  —  130. 

cuve.  Ex.  :  pyt  à  keiiv. 
kenve  sa  vè  —  gm  —  130. 

cuver  son  vin. 
keyœ  (fè  bye)  —  'I»  —  62. 

c'est  bien  cuit. 
kewl  —  '!•  — . 

cueille.  Ex.    :  //  e   ta  k  nô  l 
keyœl.  il  est  temps  qu'on 
le  cueille. 
keyœr  —  A  —  62. 

cuire.  Ex.  :  fer  keyœr.  faire 
cuire,  kecî.  cuit. 

kexè  {dâ  d)  —  g  — . 

cynodon  dactylon. 
kd'veree  — g  —  47,  104,  143. 

Couvrechet    (nom     de   ha- 
meau) . 
ke  ki  lye  —  gni  —  25. 

qu'est-ce  qui  vient  ?  kek  t  â  ? 
—  gin  — .  kek  t  àdi  ?  koinà 
k  vè^  aie. 
kekfè—c,f—  25. 

quelquefois. 
kehue  —  rt  —  105. 

clouer. 
kênil^  — st  —  70,  118. 

chemise. 
kemîiôl  —  <î>  —  102. 

camisole. 
kennl  — g  —  102,   107,  113. 


kensto.  —  Lat.  eccl.  :  cnstoreni  [dans  Du  Cange,  qui  cite 
une  forme  contour  (pour  contour  (?),  au  sens  de  marguillier)]. 
Cf.  Littré  :  custode,  religieux  qui,  dans  les  couvents  de  capu- 
cins ou  de  récollets,  fait  office  de  provincial.  Littré  Aonntcustou 
comme  synonyme,  en  norm.,  de  sacristain. 


320  LEX 

quenouille  ;  et  :  hèmty  — H, 

"■>       • 
}ârir  iï  ï)  —  ang  — . 

elles  le  quérirent. 
lârpàkye  —  •!>  —  1 1 6 . 

charpentier. 
kcrpô  —  g  —  104. 

Crépon  (commune). 
kcrpùne  Ce)  —  g  et  L  —  22, 
81. 

habitants  de  Crépon. 
kersi  — j;  —  104. 

morte. 
kersô —  j;  —  104. 

Cresserons  (commune). 
kersô  —  £,  /,  gl,  flar  —  104. 

cresson  de  fontaine  (nastur- 
tium    sisymbrium  ;    et  : 
hèrsô  —  c  — . 
kerte  — flar  — . 

charretée. 
kerthi  (Jà)  —  g  — . 

crue  d'une  rivière. 


IQUE 

kerù  —  'î>  —  118. 

charrue.  (V.,  pour  la  des- 
cription d'une  charrue,  au 
mot  :  kyern). 

keri'e  —  ^,  H,  —  36,  104. 
crever,  kèrve  —  mél  — . 
crevé;  et  :  kèrvae — / — . 
kèrve.  crevée.  Ex.  :  fer 
kerve  —  far  — .  faire 
crever  (du  grain). 

kèrvet — iiif —  102,  118,  137. 

crevette  franche;  et  :  kêrvet 
—  Illél  — . 

/-vrw (vieilli)  — g  —  1 18,  1 37. 

chevrons. 
kêriuà:(e  —  /,  g  —  106. 

croisée.  Spéc.  :  là  kerwa:;}  — 
Btd  — .  partie  de  la  char- 
rue. ÇW'  figure,  au  mot  : 
kyerù.) 
kênue  —  >,  H  —  64,  106. 
croix  ;  et  :  kerwe —  ang,  rt  — . 


kers'i.  —  Cf.  Joret  :  quer si,  crever,  mourir.  R.n.  kreysta  (?), 
écraser.  Cf.  Dott.  :  kersi,  presser,  serrer;  —  se  resserrer  ; 
geler  ;  —  crever,  mourir.  Serait-il  à  propos  de  voir  un  fréquen- 
tatif de  ce  verbe  dans  la  forme  cressùier,  donnée  par  God.  au 
sens  de  grincer  ? . 

kertin.  —  Cf.  Jor.  :  crétine,  crue  rapide  d'une  rivière.  Cf. 
God.  :  crestine,  crue  d'eau,  inondation,  débordement.  «  Crétine 
est  encore  usité  à  Caen  pour  désigner  une  crue,  un  accroisse- 
ment d'eau,  un  débordement  de  rivière.  Depuis  huit  jours  on 
ne  parle  à  Caen  que  de  \^ crétine;  la  crétine  est  dans  nos  rues; 
de  mémoire  d'homme  on  n'avait  vu  une  crétine  aussi  forte  ;  la 
moitié  de  la  ville  est  encrétinée.  »  (Sur  deux  mots  du  Moy,  âge, 
encore  en  usage  à  Caen.  Extr.  de  la  Rev.  du  Calvados,  Caen, 

1841-) 

kervet.  —  Cf.  Jor.  :  qiitrvi'te.  Cf.  Dict.  gén.  :  chevrette  et  cre- 
vette. 


^),  104,  139. 

-  106. 


laoïi). 


kerû'el  i8é. 

cruel. 
kerwci  (sa)  —  •!»  —  64,  106 

ça  croise  ;  et  :  i-akùnui\ — f — 
kêrwciH  (de)  —  î  —  6),  106 

des  groseilles  à  maquereau 
kénvLxi  —  /  —  58. 

croisé;  et  :  kcrwà::j  106. 
keryàh  —  _<,'^  —  23 

croyable. 
keryatûr  — 

créature. 
kh-yd'  (la)  —  ain^  — . 

place   publique   (à 
kerye  —  fiar,  s^         100,    106. 

crier;  et  :  kèryè —  A  — . 
kerye  —  st  —  118. 

charrier.  Ex.  :krr\r  du  iiiàwl . 
charrier  du  fumier. 
keryir  (la)  —  a^^  —. 

la  carrière. 
keryô  pe  ^a  ?  —  Btd  — . 

croyez- vous  pas  ça  ? 
khyo  II)  ~  Bld  —  84. 

nous  croyons. 
kî'iyône  —  î^m  —   104. 

crayonner. 

/crcV/   —  }r^    J]     al^     op    - 

1 13,  1 18. 
cheville  ;  kùvU  —  sl,o 
cvil . 
kh  (d)  —  //  — . 

de  quoi,  quelque  chose. 


Li:XIQ.UE 

kêâw 


321 


102, 
;et: 


f-77- 
Caen. 

kèâiv  —  si  —  77,   I  [8. 

champs.  Ex.  :  aniô  le  k'eàiv. 
kèàîv  d  la  inwê  (su  l)  —  ^j^  — 

77- 

sur  le  côté  de  la  main  ;  sur 
le  «  ciiant  »,  c'est-à-dire 
sur  la  face  étroite,  par 
opposition  avec  la  face 
large. 
kèâiu  — gl  —  77. 

quand. 

kèàichr  —  <%  gl  —  11 ,   ii5- 

chanvre. 
kik  à  ?  —  H—. 

qu'est-ce  que  c'est.  Ex.  :  kik 
£e  k  €a  kù  via  ilœ  ?  —  ee  œ 
Il  lue:^.  je  n  se  pa  kik  ee 
— t — .  aki  k  €e? — 2 — . 
ki  k  t'è  k  ea  ki  vye  ?  — "i  — . 
kik  €e  ki  vyt'  ?  —  gm — .  kik 
tu  vd'  ? —  A — .  qu'est-ce 
que  tu  veux  ?  —  ki  kH 
a?  —  Btd  — .  qu'a- 
t-elle  ?  —  ki  k  c  la  ?  — 
Btd  — .  qui  est  là  ? 
kiyapo —  /;//" —  40,    145. 

cuiller  à  pot  ;  et  :  kiye  ô  pÔ. 
kiye  —  A,  op,  g,  H—  145. 

cuiller.  Ex.  :  dbn  iiiày  ii)i 
kiye.  —  ki)T  a  pÔ  — ',  /-- 
38.  —  kiyt'ô  po—  N~. 


keryd'.  —  N'est-il  pas  permis  de  le  rapprocher  de  altre,  aitrie, 
ait  liée  et  de  atrier  (ci.  God.),  espèce  de  parvis,  lieu  où,  dans 
certaines  provinces,  on  rendait  la  justice  ?  (c'est-à-dire  /  akerya: 
pour  akritv  et  atrid).  Vm  ce  cas,  le  mot  serait  à  reporter  à  hi 
lettre  a. 


GuFRLiN  DE  GuTR.  —  Parler  po^,  de  Thaon. 


3t 


322  LEXiaUF. 

kjâ'  —  H  —. 

cuits.  Ex.  :  de  mord  kjœ. 
kjœ:^n  —  si  — . 

cuisine. 
kjure  —  £  —  36, 

curé. 
hjùv  (pye  a)  —  ;«/  —  54. 

pied  à  cuve. 
kjyœrde  pe  —  flar  —  62. 

cuire  des  pois. 
klae  — /,  si,  aug,gl,  r  —  36. 

1.  clef  (en  général.) 

2.  chantepleure. 
klae  —  g  —  36. 

clair. 
klakyé  —  g  —  128. 

digitale. 
klay  —  ^\  ^  —  36. 

clef. 
klàk  —  A,  H,  T.,  chanson  — . 

Ex.  :  à  la  klàk  de  in  u.  ; 
clenche  de  ta  porte. 
klàkyè  —  'i,,  bol  —    120,  I 

clencher. 
kl  apport  —  çp  — . 

cloporte;  et  :  klâporl  — g  — . 
klè  —7:,  g,  1  —  14^. 

clair.    Ex.  :  kle  d  liui.    Cf. 
klae. 
kleiiiâten  —  g  ^^  L  —  69. 

Clémentine. 


.1  la 


28. 


Mer  {le  pu)  —  g  —. 

clercs  (qui  servent  la  messe). 
klèàwk  —  gl  —  77,  120. 

clenche. 
klb  (j}iîi)  —  C,  chanson  — . 

mon  clos. 
klo  la  port  —  g  — . 

ferme  la  porte. 
klok  —  t,  T.  —  120. 

cloche;  et  :  klok  — hol,gl,  st — . 
klokye  — -i  (vieilli)  —  120. 

clocher. 
klokyh   (Je)  —  g,  alg  —  128. 

clochettes   de   la   procession 
de  la  Fête-Dieu. 
klow  (/)  —  g  —  96. 

le  clos. 
kliiee  —  t  —  123,   135. 

glousser.   Ex.  :  la  pitl  kliic; 
è  va  imle  knve  — •  H  — , 
kl-tite  —  ç>  — . 

clouer. 
kniâ  —  st  —  107. 

comment. 
kuiàwce  —    rt  —    58,  76,  78, 
107,  109,  123. 

commencer. 
knuuh 

commencée. 
kinàui  —  g  — . 

commencé. 


klàppbrî  —  Cf.  Dict.  gén.  Orig.  inconnue,  xiii''  s.  :  choplotc. 
Vie  des  Pères.  In  :  God.,  Compl.  Et  aussi  :  clooportes,  cléopertes. 

klii€e.  —  clnchié,  dans  Jor.,  et  ■.cllucben:(e,  poule  qui  glousse, 
couveuse.  Cf.  Dott.  :  kloke,  dans  le  même  sens. 

kl-tite.  —  Cf.  God.  :  clonsicr.  Cf.  Dict.  gén.  :  clouer,  fixer  au 
moyen  de  clous;  —  clonter  (technol.),  garnir  de  clous  (d'orne- 


ment). 


LHXIQ.UI-: 


323 


/v////^ —  :;,  ////—  70,  107,  I  I (S.  '  /.'-'r  —  ////,  si,  <1>  —  II (S,   123 

chemise  ;  et  :  kmi\  —  s^l  — .  bas. 

kinoililt'  (li)  ~  Bld  — .  ^  (^de)  —  A'  —  ■ 

cabinets  d'aisances.  Ct.  prive 

knii'iu  -  -  A  — ■  83. 

commnne. 
hiâl  (de)  —  9  —  41,  107,  II  3. 

des  enflmts;  et  :  knol  -   g  — . 

kitôl  (de)        f —  107,   113. 

des  tenailles. 
kii/V  (la)  —  iuii^         107,  113. 

laquent)uille;et  :/i7/'/'/v — ~ — • 
ko(l)-H,'^-  p/ 

le  cou  ;  et  :  el  ko  —  Jîar  — . 
ko  —  .i^,  //—  143. 

coq.  Plur.  :  de  kôo. 

chat.  Ex.  :  iiiô par  ko. 
ko  (eé)  —  ^^l  —  109,  14). 
c'est  encore,  e  ko...  — r.  -  -. 
et    encore...   e  pyd'  ko  pu 
—  A»"   — .  et    puis  encore 
plus. 
kbe  —  r.,  aiig  — . 
truie. 


fruits  de  l'églantier.  l:x.  :  de 
ptit  kCie. 
kÔ€  (a)  —  .y/  —  3 9,   118,   123. 
en    chasse     (se     dit     d'une 
vache). 
lé€e  —  si  —  118,   123. 

chasser. 
kbee  (m)  —  •!•,  gl,  si  —  118, 

123- 
me  chausser.  Kx.  :  /  vice  di 
kbee.  je  vais  me  chausser. 
kbdt  —  mf  —  118,  123. 

chaussette. 
Um  —  ::  —  118. 

chaussée  (part.  p.  fém.). 
kb€i  —  si,  bol  —  60,  123. 
chaussée  (subst.).  Kx.  :  su  la 
kôei. 
kbei  — i^l  —  58. 

chassé,   enfoncé   (un    clou). 
kbei  (i  sa)  —  iJ;l  —  38. 

il  s'est  chaussé. 
kodne  (de)  —  <[,  f,    I'  ---79; 
ko€one  —  Bld   —  ;    kofônp 


kiuoditè.  —  Cf.  Jor.  :  cmodités,  latrines.  De  mêmi  Dott.  Ct. 
Dicl.  gén.  :  commodité.  Par  ext.  et  spéc.  Au  plur.,  lieux  d'ai- 
sances. Aller  aux  commodités.  Cf.  Dicl.  gén.  :  privé,  subst. 
(vieilli).  Endroit  retiré  où  sont  les  lieux  d'aisances.  Ct.  God.  : 
privée,  latrines. 

kè^.  —  Cf.  Jor.  :  cocl.'oih's,  au  même  sens.  Lat.  :  *cocca,  de 
coccuui,  au  sens  de  «  baie  »  en  général. 

kbebne.  —  Résultat  possible  d'une  étymologie  populaire _ 
*cocciuuiiu  -\--illuiu  (-\-  étymol.  pop.)  donne  *cosené  ^  *cochené, 
puis  kochonè.  Cf.  la  torme  k-usint-  (des  marais)  pour  désigner  l'ai- 
relle. Cf.  kb€. 


324  LEXIQUE 

—  ;;// — 45  ;  et  ■.ko€diicy  —      kokhi  —  Btd 


fruits  de  l'épine. 
hoeo  —  t  —  118,  123. 

chaussons. 
kod  —  ^  et  m  —  118. 

chaude.  Ex.     :    hod   koiii    œ 
liriyô. 
kod  a  (du)  —  al  g  —  27. 

lait  sûr;  et   :  kôdc  —  <1> — . 
kodic'r  —  H  — . 

chaudière. 
kôdyèr  —  C,  st  —  118. 

chaudière;  et:  kôdycr — ^^i- — -. 
kof  (d  la)  —  ^,  o,  ri  —  118. 

1.  tiges  de  colxa. 

2.  chaume    de     pois.    (Cf. 
kaivf). 

kofai'  — ,i,'' et  L  —  36,  39. 

café. 
kôjt(s)  —  i^l,  ::,  £,    //—  3  5, 

118. 
•   se  chauffer.  Ex.  :  /  va  s  kofae. 
kofr  —  g-—. 

coffre  et  cercueil. 
koj  —gl  —  41. 

cage. 


viorne  (viburnus  lantania). 
koktl  —  g  —  113. 

coquille  ;  et  :  kôtU. 
kôk  sii'ôri    —   H   —    93,    118, 
136. 
chauve-souris;  kvk  siviiri  — 
iiii'I — ;  et  :  kok  sori  —  0  — . 
kokye~f—. 

petit  coq. 
kokyér  (hi)  —  ,''■  — . 
extrémité  du  toit. 
kôkyï  —  nu'l  —  67,   128. 

coquin. 
kok~a  —  'I>  —  136. 

colza;  et  :  kôk::ia  — g  — . 
kola  —  A  — . 

Nicolas. 
kolhr  (s)  —  'I'  — . 

se  colérer. 
kÔl~a  —  gl  — . 
colza. 
Cf.  kok:^a. 
kôin  —  H  — . 

comme.    Ex.    :   via  koni   cj 
dr4^  — /— . 


kbfr.  —  Cf.  Jaub.  :  coffin,  cercueil.  Cf.  God.  :  coffin,  au  sens 
de  cercueil.  Le  kojl,  dans  le  Bas-Maine,  est  l'étui  du  faucheur. 

kok  swori.  —  Cf.  Joret  :  œqiicsoiiôri,  avec  l'étymol.  (?)  ra/ca- 
soriccDi.  Le  k  final  de  kok  paraît  n'être  ici  qu'une  assimilation 
purement  physiologique  avec  le  k  initial. 

kbkyer.  —  Cï.  Dict.  gén.  :  côliêir,  pierre  placée  de  ciiaque  cétô 
d'un  four  de  forge,  d'imc  cheminée  dont  le  tuyau  fait  saillie. 

kok^a.  —  Cf.  Dicl.  géu.  Les  formes  :  col  sa,  cossa  sont  attestées 
en  1700.  Cf.  God.  :  cossars,  champs  de  colza  (1433).  Cf.  Jor.  : 
coc^a. 

kolerc.  — Cf.  Dirl.gni.  :  se  colérer  \  vieilli  et  pop.  :  se  mettre 


LHXIQUE 


kàn  —  H,  g  —  139. 

corne.  Ex.  :  km  de  vtik. 
koiiax  —  A,  —  48,  139. 

corneille.  Ex.   :  konây  einàt- 
Ic;  et  :  kbnel  —  9  —  ;  koncy 
—  9,  T.  — . 
kôpli't:^  (de)  —  5/  —  39,    I  iS. 

chenilles.  Cf.  kaplti:;^. 
hwbey  — c  — . 

c(M-beille. 
kbrhl'Qh'kdf)  —  g—. 

bec  de  corbin. 
korde  —  bol,  I,  Bld  —  31. 

cordeau,   i.  à    linge  ;  2.    de 
jardinier. 
kôrdyt'  —  /  — . 

cordier. 
kordyku  (œ)  —  9  — -  29. 

un  cordeau;  et  :  œ  kordc. 
koiju'o  —  A  —  41,  90. 

carrefour. 
korkcUko —  £  —   142. 

I.  coquelicots;  kokoliko;  et  : 


korkol'iko 
kôrkolikô 


32-) 


2.  sau- 
terelles vertes  à   grandes 
ailes. 
korô  — / —  41. 

carreau. 
korôf  —  g  —  41. 

carrosse. 
kùrse —  A,  iiif,  g  — . 

jupon  court. 
ko  r  s  le  —  g  — . 

corset. 
kôryœ  —  "l»  —  41. 

carriers.    Cf.   ktiiyv   (et    la 
note). 
kôs  (la)—  si  —  118. 

léchas  d'une  aiguille.  Cf.  le 
kfu.{a.kâs.) 
kosài'  — g  —  36,  40. 

cassé.  Ex.  :  fekôsay  —  'I'  — . 
c'est  cassé. 
kôsd'r  —  g  —  41,  5  ) . 
cassure. 


en  colère,  avec  un  exemple  du  x\'i''  s.  De  même  dans  le  Bas- 
Maine  (cf.  Dott.). 

ko)uh'.  —  Cf.  Dott.  :  kôniy.  Cf.  Jor.  :  conéJe. 

korkcl'ikb.  — Ces  modifications  du  nom  de  coquelicot  (s'appli- 
quant,  d'ailleurs,  seulement  à  la  Heur;  v'  pupi)  et  nombre 
d'autres  que  j'ai  recueillies  donnent  une  singulière  autorité  à 
l'étymologie  proposée  :  onomatopée  qui  prend  le  coq  et  le  chant 
du  coq  pour  point  de  départ. 

kbrse.  —  Cf.  Dici.  gcii.  Vieilli  au  sens  de  corsage  de  robe,  de 
cotte.  Cf.  Jaub.  :  corps,  vêtement  de  femme,  soutien  de  la 
taille,  et.  God.  :  corsete,  sans  doute  au  sens  de  corsage.  Cf. 
God.  :  corselet,  petit  corps. 

kbrsle.  —  Remarquer  que  le  mot  corset  étant  déj.'i  particu- 
larisé, dans  notre  patois,  au  nu)ment  011  Je  «  corset  »  moderne 


326  LEXIQUE 

kosri  (In)  —  9  — . 

la    graiiif  du    colza,    qu'on 
tire  de  la  «  kaiaf  "  (q.  v.). 
kosi  (du)  —  ::  —  41,  146. 

du  cassis. 
kôsyt'  —  -  —  41. 

étui  à  aiguilles. 
kotat'  (à) —  <I>,  <r  —  36. 

àcôté.  Plur.  :  léJéte.  les  côtes. 
koli  —  o  — . 

talus. 
hbtiJaj  —  f;  —  130. 

coquillage. 
kolkolihb  —  <I>,  cr  —  142. 

coquelicots.  \'  hvkêlikô. 
kotia  —  si  —  136. 

colza.  (Cf.  Ivk-a.) 
Iwvt't  —  H  —. 

corneille  des  clochers. 

kbyi  — /—  41.  58. 

caillé  :  et  :   la  koyi — s;m — . 


nom  d'une  vache  blanche 
avec  taches. 
hb:^ê  ilœ  ?  (a  kik  lu). 

à  qui  parlais-tu  là  ?  ;  uo  ko:;^ 

li  pc  ko  ~  Btd  ~  . 
ne  cause-t-on  point  encore  ? 
kôdir  —  i:  —  65. 

conduire. 
kojyt'r  —  o"  — . 

consoude    officinale    (syni- 
phytum  officinale). 
ko  m  —  (^  —  80. 

comme. 
kôiiiùi!  — g  —  80,  83. 

commune  ;   et  :  koinu'ii  —  z 

kôiu'se  (c)  —  a)ii^  —  80. 

elle  connaissait. 
kbpif  f(i  (je  pti)  —  f;  et  L    — 

51- 
je  n'ai  pas  compris  ça  ;  kb- 


s'est  introduit  dans  la  campagne,  le  paysan  a  dû  se  munir 
d'une  autre  forme  pour  désigner  une  chose  nouvelle.  Il  a,  très 
heureusement,  choisi  celle-ci,  qui  a  le  double  avantage  d'être 
pittoresque  et  d'appartenir  à  la  même  famille  que  son  ancêtre, 
comme  il  convenait. 

kôsël .  —  Diminutif  de  kos  (q.  v.).  Franc,  cosse,  enveloppe  à 
deux  valves  qui  renferme  les  graines  des  légumineuses.  Cf. 
God.  :  cossctte  et  cassai,  dans  le  même  sens. 

kbsye.  —  Cf.  God.  :  casscl,  au  sens  de  boîte,    petit    coffret. 

Cf.  Dott.  :  kase,  étui  à  aiguilles.  Notre  forme  semble  présenter 
une  influence  de  casier. 

kbti.  — Cf.  God.  :  coslil,  côte,  coteau. 

kbvet.  —  De  même  dans  for. 

kbyi.  — Cf.  Dott.  :  ka\,  de  couleur  pic.  ka\e,  pommelé.  Cf. 
Jor.  :  càyi,  tacheté  de  noir  et  de  blanc. 

kbfyer.  —  Cf.  Dott.   :  kôfé  et  /iùv//(/. 


1 


pré>iÔ  ?  —  «4'' 
nez-vous  ? 
kosve  —  mél  —  22. 

concevoir. 
kot  H  {tu)  —  i^m  — . 

tout  près  de  lui. 
kotcrfcr  (5)  —  mél —  104. 

se  contrefiiire. 
kbtt'rpà  {porte  /) —  lin  —  104. 
supporter  les  inconvénients. 
kdln'r  êii  te  (j  pas  tu  /)  —  g  et 
L  — . 
je  pense    tout    le  contraire 
de  ce  que  tu  penses. 
kot  ni  (t'I)  —  ang,  gl,  rt  — 65. 
le    bas    de  porte,    dans    les 
portes  s'ouvrant  en  deux 
parties  :  celle  d'en  haut, 
celle  d'en  bas. 
Wtyoni  (ke  j  tê)  —  g  et  Z,  — 
80. 
que  nous  te  contions. 
ko  vil  a  h  —  <I>  —  139. 
convenable. 


Li-:xiQ.UE  327 

compre-  j  kiûf  (In)  —  /,  rt  — . 

I.  crasse.  2.  résidu  de  ter  en 
fusion  :  «  kraf  »  de  maré- 
chal. 
kradn  (/)  —  g  —  69. 


il  tombe  une  pluie  fine. 
kraaï  —  rt  — . 

crasseux. 
kraiiiaye  —  ;/// —  71. 

crémaillère;  et  :  kramiyï — gl, 
-,  A,  mél  — . 
k  ni  pli  —  gl,  bol,  •!>  —  96. 
crapaud  ;  et   :  krapaw  —  t 
— .  Ex.  :  œ  byb  krapaw. 
kràmyer  — g  —  72. 

passoire  pour  la  crème. 
kre  —  A  —  22. 

crois.  Hx.  :  n  kre  pà  ea.  éj 
kre  —  *^  — .je  l  kre  — 
*!>  — .  /  kre  bye  —  st  — . 
kc  j  kre  — g  m  — .à  ce 
que  je  crois. 
kré(i'a)  —  /-/  —  23. 
ca  croît. 


kÔtérpà.  —  Cf.  : 

bien  t'en  rendrai  le  contrepan 

Eue  as,  4340. 

Cf.  God.   :  contrepan,   au  sens  de  caution,   assurance  ;  mais    : 

contrepaner,  =  compenser,  ce  qui  nous  rapproche  de  notre  sens. 

kot  rit.  —  Cf.  Dott.  :  kôtrêi'i,  kôtrwi,  kôtrii,  moitié  de  porte 
adossée  à  une  porte  entière,  à  l'extérieur  d'une  maison  de 
ferme.  Étym.  contra  -\-  ^nstimn. 

kraf.  —  Cf.  Dici.  gén.  :  crasse  (technol.),  scorie,  écume  d'un 
métal  en  fusion;  —  écaille,  paille  qui  se  détache  du  fer  rouge 
lorsqu'on  le  bat.  De  même  :  crassier,  dépôt  des  crasses  d'une 
usine  métallurgique. 

kramaxé.  —  Ci.  J)icl.  gén.  :  *créiiiillé,  pour  craiiiaillée,  dérivé 
de  cramait.  Au  xui''  s.,  crameillie  de  fer.  Cf.  jor.  -.cramayic. 


328  LEXIQUE 

kre  du  ko  ■ —  ^  —    107,  116, 
143. 
crête  de  coq  ;  krc  d  ko  —  c 
—  ;ct:  dia  kre  d  ko  — g — . 
krh —  bol  — . 

crèche;    asile  pour  les   en- 
fants pauvres. 
kreer  —  «I>  — . 

croire. 
krekye  —  H  —  116. 

chrétien. 
krm  Ça)  —  alg—. 

croûte. 
krer —  H,  \  —  22,  23. 

croire.  Ex.  :  ti  tiikru  eà,  ûy? 
as-tu    cru    cela,  toi  ?    ... 
krere  —  'I'  — ...  croirais. 
7  11Ù  krerê  pti  —  'I'  — , 
krésà  —  H  —  23. 

croissant.  Ex.    :  ;  sbiu  dâ  I 
krésà  d  la  hhi. 
krésâs  —  H  —  23. 

croissance.  Ex.    :  fc  la  kré- 
sâs ké  la  kÔ:{  de  sa. 
krésâic  — /  —  23,  76. 

croissant. 
krét  ■ —  9,  H,  Jlar  —  23,  141. 

croître. 
krem  —  N  —  71. 

crème. 
kri  —  H  —  108,  145. 


chercher.    Ex.    :   va  tu   aie 
kri-gl,t-. 

krib  —  L  —  21,  139. 

crible  à  passer  la  cendre. 
krinae  —  ;;/('/,  gl  —  32,   123. 

l'ensemble  des  cheveux. 
krihcr  —  g  —  1 10. 

crinière. 
kri  (le)~^  —  67. 

1.  crins  de  cheval. 

2.  soies  de  porc. 
kro  —  ^i,»-  —  143. 

1.  croc. 

2.  lourchc    à     deux     dents 
pour  curer  les  écuries. 

krôk  (kn  nô  s)  —  g  — . 

quand  on  s'accroche. 
krokyè  —  i:  — . 

crochet. 
krokye  —  g,  bol —   120,   128. 

accr«.)cher. 
krot  —  'I>,  ang,  ^  —  52. 

croûte. 
km  (/■  le)  —  <I>  — . 

je  l'ai  cru. 
kn'ile  —  lui  — . 

roucouler.  Ex.  :  /  krul  —  S 
— .  il  roucoule. 
kiirxci(nô)  —  o-  et  Z.  —  30. 

nos  curés. 


kriùtu.  —  Cf.  Dott.  :  krinàs,  chevelure,  crinière.  Cf.  Jor.  : 
crigne,  cregnc,  racines  des  mauvaises  herbes  qu'on  arrache  pour 
les  brûler;  —  crignache,  chevelure  longue  et  mêlée. 

krtiJc.  — Ci.  J)irl.  géii.  :  crouler,  secouer;  agiter  la  queue  (de 
peur)  ;  faire  des  excréments  (en  parlant  du  faucon).  Cf.  dans 
God.,  le  même  mot  avec  divers  sens  se  ramenant  à  celui  de  : 
secouer,  remuer,  bercer.  Ct.  Jor.  :  cronôle,  roucouler;  crouleu, 
éle\eur  de  pigeons. 


kti  —  gm  — . 

coup.  Ex.  :  n  fô  h  œn  kà  g 
yœ.  il  ne  faut  qu'un  coup 
(l'œil,  il  suffit  que  deux- 
regards  se  rencontrent. 
M  (la)  —  //  — 48. 

la  queue. 
kîtm^  —  g  —  50. 

coucheur  (c'est  ainsi  que  la 
femme  désigne  familière- 
ment son  mari). 
ku-ee  (s)  —  z  — . 

se  coucher. 
kit  fi  —  gl  —  58. 

couché.  Ex.  :  /  su  kiiei;  i  11  t- 
ko  pà  kuei. 
kiià  (/  /  c  pàse  d)  — gol  — ■. 

j'y  ai  pensé  une  fois  couchée. 
k'iidt'rye  —  «I>,/,  A,  iiicl,  Rid  — 
104. 
coudrier. 
ktidr  (du)  —  gl  —  99. 

coudrier. 
kmlirl  (de)  —mél,  A,/,  i  — . 

noisettes. 
hij  hrœ  —  g  —  135. 

demoiselle  d'honneur  daits 
un  mariage. 
kékn  {de)  —  al  g  — . 
primula  officinalis. 
hnlàr  —  5,  /  — . 

pot  servant  à  mettre  le  lait 
sortant  de  la  vache  et  à  le 
passer. 


LEXIQUE 

kuhi' 


329 


terrine  pour  mettre  le  lait  et 
le  passer. 

kiild'vr  —  g,  f  — . 
couleuvre. 

hilor  —  st  —  41. 

couloir  à  lait  ;  et  :  kulti  — 
c  —  49  (v  kiilàr). 
kl  il  obi  —  gl  — . 

Colomhy  (commune). 
kiilobyâ  (le)  — ,^  et  Z,  —  30. 

habitants  de  Colomby-sur- 
Thaon. 
kulbhye  —  t  —  52,  GG,  87. 

Colomby  (v""  kulohi). 

kuldbye  — /  — . 

colombier. 
kuue  (je  l)  —  <I>  —  81. 

je  le  connais. 
k-iinese  —  «î»  — 81. 

connaissais. 

kiinil  —  •!>  —  81. 

connue. 
k-iip  blàf  (la)  —  Btd—. 

arbre  coupé   à   ras    du    sol 
(terme  de  charpentier). 

k'iip  dé  pijb  (à')  —  g  —  141. 
un  couple  de  pigeons,  c'est-à- 
dire  le  m  aie  et  la  femelle. 
kiipat'  (i  se)  —  g  ■ —  36. 

il    s'est  coupé  ;    et  :    i  s  a 
kiipae;  je  ni  kup  —  g  —• 


kiiUr.  —  Cf.  Jor.  :  coitloù,  passoire.  Cl.  Dict.  geii.  :  couloir, 
passoire  oii  l'on  filtre  le  lait  qu'on  vient  de  traire,  pour  arrêter 
le  poil  tombé  de  la  vache.  De  même  :  roiiloire,  vase  que  le  ton- 
nelier place  sous  le  robinet  du  fût  pendant  qu'il  met  le  vin  en 
bouteilles. 


330 

hipJe  (la)  —  9  — . 

partie  de  la  faux. 
kuple  (s) —  Ini  — . 

s'accoupler. 
kuple  —  s  —  45. 

couplets  (de  chanson). 
kurhay  ■ —  '!>  —  36. 

courbé. 
hiri  —  Btd  — . 

courir  après.   Ex.  :  va    1    à 
kiiri  èl  féva. 
km   {ùl)  —  %,g,  ang  —   135- 

le  coude. 
kute —  H,f,  bol,  op,  e  —   30, 

31- 
couteau.  Plur.  :  de  knfyà. 

kntle  l  lèj  —  bol,  Un  — . 

1 .  plier  le  linge. 

2.  procéder  au  premier  sé- 
chage. 

kûtr  —  <î>  —  135,  142. 

coude. 
kuturyér  —  /  — . 

couturière.  Spéc.    :   la   mer 


LEXiaUE 

kuturyér  —  goJ  — .    M""-' 
Lecouturier. 
ktiv  (/)  —  gl  — . 

il  couve. 
kuver —  g  — . 

couvercle.  Cf.  kuverinr. 
kuver  lac  —  ï  —  104. 

couvre-toi. 
kuvèrt  — /  —  45. 

couverte  (p.  pass.  fém.). 
kuvrœ—  g  —  50. 

couvreur. 
kuvri — /,  5f,  ï —  145. 

couvrir. 
kive  —  H,  t  —  36. 

couver.  Ex.  :  la  pul  a  kive. 
i  sa  kive  —  gl  — .  ils  sont 
couvés  (des  œufs). 
kivef —  c,  ang  —  64. 

coiffe. 
kiucfœr  —  c  —  55. 

coiffure. 
kwefe  {s)  — flar  —  59. 

se  coiffer;  et  •.kivefi — it — • 


kuple.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  couple,  ce  qui  sert  à  attacher  par 
deux;  —  couplet,  réunion  de  deux  pièces  de  fer  jointes  ensemble 
par  des  charnières,  rivures,  etc.  Cf.  Dott.  :  kuple,  assemblage; 
kupyer  et  kupêlyer,  partie  d'un  fléau. 

kutlt'.  — ■  Cf.  Jor.  :  coutlé,  plier  (le  linge).  Faut-il  le  rappro- 
cher de  goutte,  gouttelette,  *goutter,  au  sens  de  laisser  tomber  des 
gouttes?  (cf.  Dict.  gén.)  et  de  égoutter  ?  Cf.  God.  :  goutel,  goutte, 
qui  expliquerait  notre  verbe  en  -ele,  avec  modification  de  la 
sonore  initiale  en  sourde.  Du  moins  cette  explication  s'applique- 
t-elle  bien  au  deuxième  sens  donné,  mais  non  pas  au  premier. 
Ce  premier  mériterait  qu'on  rapprochât  :  Jaub.  :  coubler  (accou- 
bler)  qui  est  le  franc,  accoupler,  apparier,  ensemble,  et  spéc,  en 
parlant  du  linge,  le  ranger  en  nombre  pair  et,  par  extens.,  en 
paquets. 


LEXIQUH 


331 


kivifc  —  ;;/('/,  :;  —  31,65. 
copeau.  Plur.  :  de  kii'epyàw; 
et  :  de  kiuepyaw  —  g  — . 
kiuei  —  H —  52. 

petite  queue. 
kiuele  —  hl  —  52. 

\\\o\r    commerce    avec   une 
temme.    lix.    :   y   a  Irwe 
siiieii  kè  jè)i  1 1'  huete. 
kweli—   iiiél  —  64. 

coutil. 
kwey  —  H  —  36. 

couvé.   Ex.  :  d'il  œ  he  kwey. 
un  (ruf  qui  est  couvé. 
kivit  —  Bld,  ri  —. 

morceau  de  bois  où  s'adap- 
tent les  côtés  de  la  voi- 
ture. 
kiubd —  A  —  92,  140. 

coudre.  Ex.  :  j  ed  kye  kiuod  ; 

et  :  kzi'Ôd — î — .  kwo:(u  9  3 . 

cousu,  j  kwb:^.  je  cousais. 

no  kwo  —  'Ij  — .  on  coud. 

kiuor  —  c,  aiig,  s  —  92. 

cour. 


/  /> 


kzuôr(lîi)  —  g  —  90. 

tout  court;  et  :  tukwor — gl, 

kiuôrbyè  (/)  —  g,  'I*  —  90 • 

il  court  bien. 
kworàj  (/)  —  )ii'}l  —  93. 

le  courage. 
kwonP  —  r  —  50,  91. 

coureur. 
kworèàw  (/«)  —  g  et  L 

91- 

couramment. 

kwori  —  //,  •!',  - —  91,  145 

courir. 
kiuèrj  —  ang,  \,  g  —  90. 

courge  ;  et  :  kivorj  —  9,  ï  — 

kvjorse  —  •!>  —  93. 

jupe  (v  korse). 
kiubr\† — g,  mél  —  94,  123 

coriace. 

kivol—g—  92,  135- 
coûte  ;  et  :  kwot  — :;  — . 

Ex.  :  fa  kiubl  eye  —  g  m  — . 
ca  coûte  cher. 


hivepe.  — Cf.  Jor.  :  coiicpé.  Cf.  Dict.gén.  :  copeau,  pour  cou- 
peau,  rognures  de  bois.  *coiipeaii  (vieilli),  copeau  de  bois 
(technol.),  copeau  de  métal.  Cf.,  sans  en  tirer  aucune  conclu- 
sion, dans  God.  :  coispcl,  garniture  au  bout  du  manche  d'un  cou- 
teau, de  la  poignée  d'une  épée,  et  coispeler,  piquer. 

kuM.  — Cf.  Dott.  :  kwèû,  remuer  la  queue;  se  sauver  à 
toute  vitesse  en  lemuant  la  queue.  Le  correspondant  franc. 
serait  le  néologisme  queuter  \  —  terme  du  jeu  de  billard. 

kwew  —  Cf.  Dt)tt.   :  œ  kwi,  cvutgâté. 

kii'il.  —  Cf.  D/V7.  géii.  :  eoiielle  et  eoile,  pièce  de  m^tal  sur 
laquelle  repose  et  tourne  le  pivot  d'un  gond,  l'arbre  d'une 
machine.  —  Longue  pièce  de  bois  sur  laquelle  glisse  un  vais- 
seau qu'on  lance.  Cf.  l)ott.  :  kwet,  traverse  de  charrette. 


28 


332 

kwot  — flar,  <I>  — . 

coudre. 
hvoie  —  <I>  —  92. 

coûter. 
kti'o^in — y —  69,  92. 

cousine. 
hvCme  —  st  —  80. 

cogner. 
kwurtèpwt't  —  A^  —  91. 

courte-pointe. 
hiunrû  — si  —  93. 

courtil. 
hvttt  —  H  — . 

coudre.  Ex.  :  el  a  kwo~ii 
kyat   (M)  —  t,  f,  g/ 
105. 

de  quoi. 
kyaer  — gl  —  114. 

chaise. 
kyalok  (d  la)  —  inél —  127. 

sinapis  arvensis.    Cf.  kalok. 
kyœ  —  H,  rt,  st  —  127,  145. 

cœur.   Ex.    :    kyek  t   a  }  j 
e   mal  Ô  kyœ  —  /  — .  â 
tu  vomi?  Ex.  :  je  dé  ma  d 
kyœ  tu  le  jwbr. 
kyœ  — H  —  62. 

cuir. 
kyè  — / —  62. 

cuit.  Ex.  :  ma  sitp  kyœ.  ma 
soupe  cuit,  kyœ  tu  —  /  — . 
cuis-tu  ? 


LEXIQUE 

kyœ  —  •!»  —  118. 

chez. 
kyœl  —  g  —  28. 

tuile,  à   usage   de   chauffe- 
rette (vieilli). 
kyœl — g  —  116. 

tuile. 
kyœr  —  H —  62. 

cuire. 
kyœ  ru  —  r  —  127. 

courageux. 
kyœs —  H  —  62. 

cuisse. 
kyœTjn  — H —  63,  69. 

cuisine. 
ky  a  t  dîr   (d)  —  c  —  25, 
107,  128. 

quelque  chose  à  te  dire. 
liyed  —  rt  —  116. 

tiède. 
kyektufe  —  «I>  — . 

qu'est-ce  que  tu  fiis  ? 
kyeku'  — g})!  —  128,  144. 

quelqu'un. 
kyéuiâw  (œ)  — / —   76,  128. 

mendiant. 
kyt'f  —  st,  0,  t  —  114,  118, 
128. 

chaise. 
kytr—.H—  128. 

chaire.   Ex.  :  à  kycr;  kycr  a 
prefe  —  gl  — . 
kyèr  Ça)  —  gui  — . 


kycuuîw.     —  Cf.    Dict.  géu.   :  ^qucuiaiul  (anc.    fr.    cainuiiid), 
mendiant.    Ex.  : 

Plus  ouc  pauvre  et  quémande  on  voit  la  poésie. 

Régn.,  Sal,  4. 
Cf.  Dott.   :  khuâ,  quémandeur,  mendiant.  Cf.  God.   :  caiuuiut, 
cabyiiiaut,  chayuiaul,  au  même  sens. 


LKXIQUE 


333 


(surnom   d'un    rempailleur 
de  chaise). 
kyerbonye  —  ::   —  loo,    inS, 
128. 
charbonnier  ;  et   :  kycrhï)nyi' 

kyerhô  —  //,  ^^l,    si   —   100, 
118,  128! 

charbon. 
kyh-dc  —  flar  —  128. 

carder. 
hyercm  — bol — 70,  roo,  128. 

carême  ;  et  :  kyerem —  A  — . 
kfert't  — st  —  100,  ir8,  128. 

charrette. 
k)^n  du  bhû  (jio)  —  op  —  100, 
118. 

on  charrie  du  blé. 
kycrkà  —  i:;  — . 

vieux  cheval.  Ct.  harik. 
kyerkbe  (d  la)  —  st  — ■  39,  100, 
128. 

mauvaise  viande. 
kycrn  — i^ —  100,  129. 

carne  ;  mauvaise  viande  ; 
injure  grossière. 
kyt'ivnc  (Je)  —  rt  —  80,  129. 

habitants  de  Cairon. 
hycrpàt  —  st,  iiicl,  ^  —   roo, 
129. 

charpente. 
kyt'ric  {un)  —  op  —  100,   118. 

une  charretée. 
kycrtn  —  .<^/,  i^  —    100,   118. 

charreterie. 


kyhù  —  H,  si,  -  —  100,  118, 

129. 
charrue.  Ex.  :  d  a  k  lu  vye? 
—  d  la  kyèrn. 
kyétae  —  /  —  36,  129. 

quêter. 
kyrtïn  (de)  —  st,  _<^  —  43,  69, 

118,   129. 

1.  pommes    cueillies  avant 
maturité. 

2.  pommes    qui     tombent 
avant  la  Toussaint. 

kyé —  H —  70. 

chien. 
kyè  (du)  —  o-  et  L  —  116. 

du  tien. 
kyc(tu)—J—  116. 

tu  tiens. 
kyèdà  —  g  —  118. 

chiendent. 
kyen   —   /,   ^l,  st,  rt  —  118, 
128. 

chaîne. 
k\cn  —  s»  —  70.   1 18,  128. 

chêne;  kyen  — ■  gl  — ;  et  : 
kyen  —  si  — . 
kyem  — g  —  116,  128. 

manière  de  parler. 
kytx  — £,  lecture  —  129. 

quinze. 

/rv/  —  g  —  127. 

qui.  Ex.  :  por  kyi ;  dâ  d  k\i. 
\>  ka. 


kxerkà.  —  Cf.  Jor.    :  quercan,   mauvais  cheval. 
k\eriï.  —  \'oir  la  figure,   page  354. 

kyel'in.  —  Cf.   Jor.    :  quetene,  quetine,   pommes  à  pressurer, 
tombées  avant  leur  complète  maturité. 


334 

kyihfé  —  gl  —  2-^,  128. 
quelque  fois. 


LEXIQUE 


kyikec-f~._ 
pinson  (v'  kiJwc). 


Description    d  une:    CHARRUE 


hyite  — g  —  12%. 

quitter. 
kyty  àpo  —  *^  — . 

cuiller  à  pot. 


hyb  lye  — J  —  56,  1 18. 

chez  elle. 
kyiilbnl  —  l  —. 

culbute. 


J 


lûàmD  —  :;  — ■  72. 

là  (en  un  lieu  proche). 
laâre  —  «I»  —  76. 

là;  lââivdre — ^— ;  et  :  laàwre 
—  st —  76.  Ex.  :  su  pli  myo 
lââivre.  ce  petit  morceau 
là. 
la  bœa  —  g  — . 

là-bas. 
lalmr  —  c  — . 

labour. 
Jabwbr  (/) —  •!> —  92. 

il  laboure. 
labivord'  —  c —  50,  93. 

laboureur. 
labwore  —  r,  A,  gin,  z  —  93. 

labourer. 
lûiY  (s)  —  'I»,  ri  —  123. 

se  lacer. 
laé't  —  bol  —  124. 

lacet. 
Laeô  —  £  — . 

Lasson  (nom  de  commune). 
Laeone  (Je)  —  ri  — . 

habitants  de  Lasson    (v  le 
précédent). 
lâe  —gl~  33. 

laid. 


LEXIQUE  3  3  5 

lat'  (il(»i  é  /;/)  —  C  —  28. 

donne-le-moi. 
lagyi  (mal)  —  g  —  59,    130. 

mal  agencé;  mal  vêtu. 
lapt  (le)— 'h,  /  —  67. 

les  lapins. 
lato  (du  fi  d)  —  inél — . 

du  fil  de  laiton. 
làvâ  (par)  —  gm  —  144. 

par  là,  en  bas. 
làvàj  — g—  38. 

lavaue. 


lavœ:^^  —  c  — . 

laveuse. 
làvleine  —  bol  —  127. 

mal  laver,  laver   sans  soin, 
se  mêler   de   laver  (s'ap- 
plique   surtout    aux  en- 
iîmts). 
làiHt  —  2,  ~,  gl  —  49. 

lavoir. 
làivce   —    /    — . 

lùclier. 
làiuk  €a  —  -  —  98^   120. 

lâche  ça. 
hnuve  — gl —  98. 

laver. 
làdmiuè  (/)  ~  gol  —  70. 

le  lendemain. 
làfè—g—. 

discours  loijg  et  embarrassé. 


lato.  —  Cf.  Dict.  gcn.  '■  laiton  (origine  inconnue; — cf.  esp. 
lato)i). 

làiHi.  —  Cf.  Phonétique.  On  rencontre  dans  God.  les  formes 
lavonr,  laivoiir,  qui  attestent  bien  un  suH".  -atoreni. 

làfe.  —  V'  Dottin  :  làfê  (y),  lin  en  filasse. 


33^  LExiauE 

Làgrtin  —  s  — . 

Langrune. 
lâgyé—  ^—  45,   115. 

landier.    Plur.     :    le     làgyc 
—  iV— . 
IhuQ  —  / — , 

là-amont.  (Cf.  laàiiib). 
lâtil  —  g  — . 

lentilles. 
lâvâ  — gl  —  96. 

là,  en  bas. 
làwg  —  c  —  76. 

langue.  Ex.  :  làwg  de  bœ  — 
Btd  —  scolopendre  vul- 
gaire, scolopendrium  vul- 


li—g—iY^. 

leur  (adj.).  Ex.  :  lœ  ka  ;  lœ 
ko,  leurs  affaires. 
lâu  —2—83. 

lune  (tr.  vieux). 
Ai\  à  (don)  —  ^  —  139. 

donne-leur-en.    y  la^  t'    di 

—  c,  t  — .  je  leur  ai  dit. 
le  —  c,  lecture  — . 

les. 
lèàwpyô  —  gl  —  78. 

lampe. 
legùm  —  iî  —  83. 

légumes. 

—  mêl  —  GG. 
léger. 


LejyerQa)  — g)ii  —  66. 

la  vache  de  la  femme  Léger, 
lek  (d  la)  —  r,  ©  —  1 20,  135. 

laîche  ;  espèce  de  carex  aqua- 
tique; et  :  lej  —  s  — . 
lekyi  —  g  —  59,  120. 

léché. 
lenu  —  g  — , 

laineuse. 
letrd(le)  —  t,  g,  gl  —  142. 

sonchus  oleraceus. 
levé  (s)  —  gl,  f —   102,   108. 

se  lever. 
/t';(  (lin  demi)  —  g  ni  — . 

«    la    léi    »    est  la   largeur 
d'une    étoffe,    entre    ses 
deux  lisières,  lé. 
lé::Ôr(à')  —  .i^  —  41. 

un  lézard. 
lèàwdre  (pa)  —  ^7  —  23,  77. 

par  ici. 
lcn—gl,g  —  ']i. 

laine. 
lermye  —  ang  — . 

larmier,  corniche  extérieure 
d'un  bâtiment. 
lèsà'l  —  rt  —  46,  113. 

linceuil. 
lesivyer  —  c  — . 

laveuse. 


Ihiâ.  —  Cf.  God.   :  lanii,  laiiiii,  couvert  de  laine,   laineux. 

//^.  —  Cf.  Dicl  gên.  :  U,  anciennement  :  largeur.  Ex.  :  tout 
du  long  et  du  lé.  De  nos  jours  :  largeur  d'une  étoffe  ;  —  lar- 
geur d'un  chemin  de  halagc.  Ct.  Jor.  :  û-^'.  Cf.  Dott.  :  /c'^. 
V'  Littré,  sub.  voc.  :  lai^e,  terme  de  manufact.  Largeur  d'une 
étoffe  entre  deux  lisières.  Etvm.  lat.  '^lalia. 


LHXICIUI- 


337 


!i'ti-r  (d?)  —  (^  — . 

linteaux;  traverses. 
li'tif  —  g  — . 

Revenants  qui  ont  la  iorinc 
de  bêtes. 
//'  —  *\\  g  et  L  —  6). 

lui.  Ex.   :  j  li  e  di  —  gm  — . 
je  lui  ai  dit. 
//(/  è)  —  aiig,  'I',  A,  ri  — . 

j'ai  lu. 

/(^— .i:  ~  134- 

lèche.  Ex.  :  n  v  ù  ii  a  h  a 
lig  dài'.  il  n'y  en  a  qu'à 
lèche-doigt,  c'est-à-dire 
très  peu. 

%^'  —  Shj\  ^  —  32. 

léger. 
lik  —  t  — 

lèche. 
lïlâ—  %  —  • 

lécher. 
likfn€  —  0^  — . 

lèchefrite  ;    ustensile     placé 


sous  une  viande  qui  rôtit 
à  la  broche,  pour  recevez! r 
le  jus. 
llkol  —  mj  —  42. 

licou. 
lihuïc  —  a] g  — . 
mettre  un  licou. 

Uh-je  —  'I>,  ^^  —  120. 
lécher. 

lilà  d  pu  —  Btd—. 

cardamine  des  prés  :  carda- 
mine  pratensis. 
liiiiâ'e  —  g  —  32. 

limace. 
Une. 

marquer  d'une  raie  (terme 
de  charpentier).  Ex.  :  Une 
lapltil. 
//r  —  A—  65. 

luire.  Ex.  :  /  sole  va  l'ir  (ou  : 
;-///■).  le  soleil  va  luire. 


leur.  —  Cf.  God.  :  liiUicr,  linler,  seuil.  Ex.  :  //tv  liini)iare, 
linterÇGloss.  de  Glasgow,  P.  Meyer). 

leti€.  —  Cf.  God.  :  letire,  animal  d'une  grande  blancheur. 
Et  la  note  :  «  En  Norm.  et  dans  le  Haut-Maine,  on  appelle 
laitiche,  lailice,  une  belette  à  poil  blanc,  l'hermine.  C'est  aussi 
un  animal  ûintastique,  qui  ne  paraît  que  le  soir  ou  la  nuit,  ou 
encore  l'âme  des  enfants  morts  sans  baptême.  Cf.  Dott.  : 
letie,  leîis,  hermine.  Lat.  :  lacté -\-suff. 

likbl.  —  Les  deux  formes  existent  en  franc.  Ct.  Dici.  gén.  : 
liccol,  en  1333   (cf.  God.). 

likute.  —  Cette  forme  verbale  suppose  l'existence  d'une 
forme  de  subst.  :  Uku,  parallèle  à  Ukol. 

Une.  —  Cf.  Dicl.  gén.  :  *ligner  (technol.),  marquer  d'une 
raie,  à  laide  d'une  ligne,...  une  pièce  de  bois,  par  ex.,  avant 
de  la  scier. 

GuERi.iN  DI    Gler.  —  Parler  pop.  de  Thaon,  22 


338 

Itv  —  C  —  21,    141. 

livre  (lat.  libni). 

lîv  —  ,<,'■  ^ — ■  141. 
livre  (lat.  lihrum). 

livernaf  (liii) —  op  —  136. 

vesce  d'hiver. 
li:(â —  ang  —  50. 

liseur. 

Ib  —  <I»,  A  —  39. 

1.  ici. 

2.  là.  Ex.  :  su  fini  lô  ;  il  te 
ttt  lô  —  c  — . 

lô  —  ang  —  51. 

leur.  Ex.  :  su  lô  fer.  sur 
leur  fer  ;  kè  j  lô  di  —  g 
— .  que  je  leur  dis. 

lo€e  —  •!>,  g,  bol  — . 

remuer.     Ex.    :   /  va  loû  I 


LE.XIQUE 

pômye;  nolèe  —  ri  — .  on 
secoue  (les  pommes  quand 
il  en  reste  peu  à  l'arbre). 
lôje—  H  —. 

recevoir.  Ex.     :  pn-r   lojc  le 
pijo. 

lok  (de)  —  £  —  120. 

petit  poisson  du  genre  cobi- 
tis,    mou   et  gras. 
loue  —  //;/,  •!>  — . 

paresser. 

lôiiye  —  //;/,  eiif — . 

qui  paresse;  fém.  lônyer. 

lorik  —  j  — . 

guenilles.  Ex.  :  el  et  à  lorih. 
lôrj  —  gl—  39. 

large. 


livernai'.  — Cf.  Dict.géii.  :  hivernage,  spéc.  :  Mélange  de  seigle, 
de  froment,  d'orge  et  d'avoine,  servant  de  fourrage  aux  che- 
vaux. Cf.  :  hivernache  (Statist.  de  l'arrond.  de  Falaise,  par  Gale- 
ron).  Cf.  jor.  :  liveniaje,  vcsce  d'hiver.  Dans  cette  forme  et  la 
nôtre,  il  y  a  agglutination  de  l'article. 

loi-f'.  —  Cf.  Jor.  :  lochié,  secouer  un  arbre,  abattre  des  fruits 

avec  une  gaule.  Cf.  God.  :  lochier,  locier,  loigier,  agiter,  secouer, 

être  près  de  tomber.  Ex.  : 

Une  fiUc  toujours  a  quelque  fer  qui  loche. 

l^egn.,  Bat.,  se.  6. 

lok.  — Cf.   Dirt.  géii.  :  lotte,  d'origine  inconnue. 

loue.  —  Cf.,  dans  jor.,  la  même  forme  au  sens  de  :  radoter, 
dire  toujours  la  même  chose,  ennuyer  par  son  bavardage; 
—  et  logiié,   radoteur. 

lorik.  —  Cf.  Dott.  :  lorikar,  vieux  coureur  ;  —  persoime 
ridicule.  De  même,  dans  God.  :  loricarl,  qui  fait  le  galant,  et 
quelquefois  le  mauvais. 


lave  —  £  —  15,  41. 

laver;  et  :  lawii'. 
làvrî  —  N  —  41. 

laverie. 
/dm-  (a')  —  •!>  —  80,   1 10. 

himbin.  (Cf.  lôùe). 
loleà  —  gl  —  î6,  74,  77. 

longtemps;  et  :  Idtèàw — gl— 
Isiv  —  st,  gl,  r.,f  —  15,  21. 

lessive.  Ex.  :  piic  la  Is'iv,  V 
pii^e. 
Liidôvi  —  or  —  143. 

Ludovic. 
liikâni  —  g  — . 

lucarne. 
lu  niera  —  op  —  1 10. 

numéro. 
lùn  —  g  —  83 . 

lune. 
li'irye  —  gl  — . 

qui  trouve  à  redire  à  tout. 
lûryer  —  alg,  lin  — . 

bavarde. 
lùn  —  T.  —  83. 

lune. 


LEXIQUE  339 

iii(0-g-. 

le  loup. 
l'ûv  (Jd)  —  g  — . 

la  louve. 
Ivae  — / —  36. 

levé. 
Imuè  —  mél  —  88. 

levain  ;  dn  liuè  —  gl  —  89  ; 
et  :  ilii  liiv. 
/ztvV  —  c  —  145. 

loisir. 
kuo  (/())  —  Bui  —. 

le  leur.  Ex.  :  £  népà  lo  Iwo. 

hi'or  —  g,  ç,  <I>  —  90,   138. 

lourd.  Ex.  :  eelwor  —  'l» — . 

ee  byè  Iwor  —  ang  — .  // 

a  l    pà  Iwor  —    'I>   — . 

Fém.  :    Iword — flar — ; 

et  :  huod  — / — . 

lyae  —  /  —  123. 

lien  à  bourrées. 
ha{le)  —  ////,  A  — . 

liens  de  gerbes. 
lyœ  (Je)  —  ang  —  50. 
les  lieurs  de  gerbes. 


liiryt'.  —  De  même,  dans  Jor.,  au  sens  de  :  diseur  de  riens, 
bavard,  radoteur.  Fît  htre,  répétition  monotone  de  la  même 
chose;  sornette.  Ci.  God.  :  lureau,  gai  compagnon,  pique- 
assiettes.  Cf.  Dict.  gén.  :  litron,  au  sens  de  joyeux,  hardi  com- 
père. Cf.  Dott.  :  liirt',  gronder,  se  plaindre,  railler;  —  liira- 
sye,  Inrœ,  qui  gronde,  raille  ou  se  plaint  toujours  de  la  même 
taçon  ;  liir,  reproche,  plaisanterie  souvent  répétée. 

Iwo.  —  Ci.  la  torme  Al,  employée  comme  adj.  possessif. 

lyaf.  —  Ci.  Jor.  :  Hache,  liasse,  sans  autre  éclaircissement. 
Ci.   God.  :  liach,  bâton  au  bout  duquel  on  attache  une  torche. 

lyà.  —  Ci.  jor.  :  les  lions,  sont  les  liens  d'une  gerbe  de  blé. 
Ci.   Dott.  :  lyà,  lien  de  gerbe  ou  de  fiigot. 


340 

lyœ  (Ô  de)  —  flar,  f,    «I^  g  et 
L  —  63,  102. 

au  lieu.  Ex.  :  0  de  lyœ  kè  dé. . . 
lyâr  —g  —  55- 

liure. 
lyœrtrl  —  niél  —  61,  67. 

lutrin. 
Ife  —  f—Gi. 

elle.  Ex.  :  k^œ  lye  — st — .  Ife 
iPii  —  gûl  — .   okât  eJye. 
lye—c,f,  '!>,  ^,  »if—6i. 

lit.  Plur.  :  le  Ife  — gm  — . 
lycr  —  ^,  mél  —  100. 

liard. 
lyerdye  —  mél  —  100. 

qui  marchande. 
Jyeru  . —  t  — . 

lierre. 
lyêv  —  î,  •!'  —   141. 

lièvre  ;  et  :  lyevr  —  mél,f,gl 
— .  Plur.  :  de  lyêv  —  ^  — . 
lyèàw  —  mél,  gl  —  77. 

liens. 


ma  —  z  —  96,  144. 

mal.  Ex.  :  /^  Vye  k  ma  ;  de  ma 
—  g  — .   des  maux.   (V' 
mo). 
inaeakre  ■ —  bol,  l  — . 
massacrer. 


LEXIQUE 

ma£Ô  —  /  —  123. 

maçon.  Plur.  :  ma^o  —  bol, 

§1  -. 
Madlô  —  A  — . 

nomhypocor.  de  Madeleine. 
mae  (la)  —  rt,  g  —  26. 

la  mer. 
mae  —  r.,  gl,  gm  ?  —  27. 

moi.  Ex.  :  dvâ  mae;  €  et  à 
mae. 
mael  — gl  —  87, 

maître. 
maey  —  £,  lecture  — . 

mais. 
maeio  —  •!>  —  87. 

maison. 
mâj  (le)  —  g  m  — . 

les  mages. 

mak  (/)  —  •^  — . 
ils  mâchent. 

makeryâ  —  9,  A  —  30,  102, 
104. 
maquereaux . 
makrar  —  9  —  27. 

maquereau. 
mâkye  —  1^,  st  —  59,    120. 
mâcher.  Ex.  :  j  Icre  màkyi  — 
gol  —  je  l'aurais  mangé. 
mal—  f  —  38. 


mal. 
malàd  —  s,  lecture  —  32, 
malade. 


lyœrtrl.  —  Cf.  Jor.  :  lirnlrin.  Ct.  Gt)d.  :  lelriii,  lient r'ni,  leit- 
trin. 

lyerdye.  —  Cf.  Jor.  :  lierdt',  lésiner,   liarder, 

lyern.  —  Cf.  Jor.  :  lieni,  lierre.  Cf.  Dott.  :  gyer,  lierre; 
gyertt,  couvert  de  lierre.  \''  Phonétique. 


IIM 


Itir 


f>"k' 


canard  iiialc. 
niali^ré  ke  n  vyhi  pâ  —  gm 

bien  qu'elle  ne  vienne 
ma  II        op  —  67. 

malin. 

)iiariii  -"  c  —  69,  I  r  I. 

niali<i;ne. 
mtir  —  g  —  141. 

mars  ;    et    :    jihnle    d 

niareek  —  g  —  121,  123. 

foire  de  mars. 
innr-eyt'  —  i,  gl  —  55. 

marché  (subst.). 
viarexc  —  /" — . 

marché  (p.  pass.). 
Margo  —  A,  g  m  — . 

Marguerite  (hypocor). 
iiiargolt'  —  ////  —  12). 

marcotter. 
ninn  pâ  vil  (à  11)  —  •!»  — . 

on  ne  se  marie  pas  vite. 


pas 


iiitir 


LE.MQUH  341 

iiiarira  — g,  inél  —  46,   144. 

maréchal. 
miinn  —  mél  — . 

marraine. 
iiiarkye  — •  tiiél  —  129. 

marquer. 
intirjol  —  g  — . 

double  menton  des  porcs. 
iiiârte  —  J  — . 

marteau . 
iiiaryâh  —  g  Q^  ^^  —  1 39- 
mariable. 
Maryàn  —  gi)i,  A  —  72. 

Marianne. 
i)ia)yi  (/  s)  —  gui  — . 

il  se  maria. 
inàs  (d  lyo  a)  —  o  — . 

de  l'eau  en  quantité. 
niât. 

point   de  Malte  (terme    de 
dentellière). 
m  a  te  (("))  —  t,  gin  —  67. 

Ex.    :  diiiî'ii  Ô  iiinti',  demain 
matin. 


nialàr.  —  Cl.  même  forme  et  même  sens  dans  Jor.  Cf.  Dict. 
gcn.  :  Malart,  peut-être  le  nom  propre,  du  german.  Mada- 
Ihard,  donné  plaisamment  à  un  animal.  Admis  Acad.  1798. 
Cf.  Cod.  :  malart,  le  mâle  des  cannes  sauvages.  Pa3's  de  Brav  : 
mailhard,  canard  sauvage. 

margote.  —  Même  forme  au  même  sens  dans  God.  Cf.  Dict. 
géii.  :  marcotte  et  marcotter. 

màrjbl.  —  Cf.  Jor.  :  marjole,  caroncules  qui  pendent  sous  le 
bec  des  gallinacés. 

nuit.  —  Travail  tait  dans  les  fleurs  et  les  ornements  du  des- 
sin, de  façon  que  les  fils  du  fond,  formant  la  chaîne,  viennent 
travailler  avec  d'autres  fils  ajoutés,  qui  vont  tantôt  de  gauche  à 
droite,  tantôt  de  droite  à  gauche,  et  donnent  un  tissus  épais. 


342 

matl  (à)  —  /,  <I> —  67. 
ce  matin. 

Mat  yn  sait'  —  Btd  — . 


LEXIQ.UE 

ma  —  st,  \  — 82. 

mon. 
màjalycr  (Je)  —  Btd 


Mathusalem. 
mawl  —  st  —  98. 

fumier. 
iiiâwle  —  ,0-  —  98. 

fumer  (la  terre). 
maso —  Btd  — . 

mancherons  de  la  charrue. 
V''la  figure,  au  mot  :  kyenl. 
niâhii  (in  d)  —  .<'•/  —  88. 

tout  de  même. 
înâgyà  — ■  ang  —  116. 

mendiants. 
Diaivtrn  —  cr/  —  69. 

marraine. 
niayo  —  Btd  — . 

maillet  de  charpentier. 


femmes  qui  vont  à  la  «  man- 

geaille  »,   c'est-à-dire  qui 

cueillent  les  herbes  pour 

la  nourriture  des  lapins. 

Diàjii  (/)  —  lin  — . 

il  mange;  /  iiiàjns  — /  — . 
ils  mangent. 
iiiàjii  ti  (j)  —  Btd  — . 

Diàjit   tu,  iiiàj  ti.  y   iiirijô  II. 
iiiàjô.  uiàjtt  ti. 
inàFii — / —  59,  72,  iro. 

manié. 
iiiànkyè  — g  — . 

panier  à  fruits  et  à  pommes 
de  terre. 


inall.  —  Cf.    God.    Emploi  de  la  prép.  //  pour  marquer  la 

situation  dans  le  temps.  Ex.  : 

car  avons  encre  et  parchemin  ; 
si  escrivons  a  ce  matin. 


Couci,  3122.  Crapelet. 
Résultat    d'une    étymologie    populaire,     par 


Malyasalt'. 
influence  du  prénom  Matya  (fr.   Mathias). 

mawl.  — Cf.  Dott.,  au  même  sens  :  mal.  Lat.  :  margula. 
\'  Rom.,  XM,  137  Comptes  rendus,  parCh.  Joret. 

màet).  —  Cf.  Dict.  gén.  :  mancheron. 

mayo.  —  Cf.  Dott.  :  mayô  et  iiiayoe,  au  même  sens. 

iiiâjâh'i'r.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  mangcaille,  pâtée  qu'on  donne 
aux  volailles,  aux  pourceaux,  etc.,  pour  les  engraisser.  Cf. 
Dott.  :  niàjri,  ration  donnée  au  bétail.  Cl.  Dict.  gén.  :  man- 
gi'iiir  (vén.),  pâture  du  sanglier. 

niànkvr.  —  Cf.  /)/V/.  gén.  :  mannequin,  panier  en  forme  de 
hotte. 


LEXiaUE 

///(//  (lit)  —  Btd  — . 

niaiincquiii  en    osier    pour 
transporter   la   farine  du 
sac  au  pétrin. 
mât  —  ',  /  —  70. 

menthe. 
III  à  là'  —  aii{',  c  —  50. 

menteur;  et  :  iiiàUv  —  g  — . 
inàhi  (/  ^7  //  II)  —  fiol  — . 
tu  en  as  menti. 
iiiàw  (Je)  —  A    -  76. 

les  mans  (larves  des  hanne- 
tons). 
inàwdyà — / —  70,  76. 

mendiant. 
iiiâiufc        f —  31,   76. 

manteau. 
inœr  —  t,  \,g,  ri  —  54. 
mûr;  et  :  iiiœr — '\\flar,st  — . 
Ex.   :  hà  i  sa  iiiœr. 
iiiœri  —  rt  —  145. 
mûrir. 


343 

iinhi  —  !:[  —  141. 

meurtre. 
niivsya'  ki    Irae   H    patois    (/) 
—  flar—. 
le  monsieur  qui  cherche   le 
patois.  (V'  iiiêsxd'.) 
mi'  kc  vyrii,  j  l'i  dire  —  g  m  — . 
quand  elle  viendra,  je  lui... 
tiii'  —  ^  — . 

mais.  Ex.  :  0  nie  si  ko!  oh  ! 
mais  si ,  encore  ! 
iiu'k  koiii  ea  ti  pt'r:^â  (no  11  â  mari) 


on    n'en     marie    plus    que 
comme  ça  à  présent. 
me  —  •!>,  t,  r,  g  —  22,  108. 
mois.  Ex.   :  dœ  me  d   là.  l 
me  d  àiu —  gl  — .  le  mois 
d'août,  la  moisson. 
me  (kè  j)  —  •!>  —  46. 
que  je  mets. 


mcit.  —  Cf.  Dicl.  géii.  :  manne  (de  l'allem.  dialect.  manne). 
Les  idiomes  german.  ont  une  torme  secondaire  avec  un  d(hol\. 
maihl,  angl.  maund),  dVni  :  mande  (panier  d'osier  iin,  garni  de 
toile  en  dedans,  pour  transporter  la  terre  à  pipe)  et  mandrerie 
(travail  d'osier,  différent  de  la  vannerie,  en  ce  qu'il  est  fait 
d'osier  tressé  sans  lattes  ni  cerceaux).  Ex.,  xiii'^  s.  :  Le  mande  de 
raies  (dans  Taillar,  Rec.  d'actes,  p.   15). 

màw.  ---  Cf.  Littré  :  *inanSy  nom,  en  Normandie,  du  vers 
blanc,  ou  larve  du  hanneton.  Et,  dans  le  Suppl.,  Rem.  :  Ce  nom 
est  usité  ailleurs  qu'en  normand.  On  l'écrit  plus  souvent  niait, 
sans  s.  Entom.  :  vers  blanc,  ou  larve  du  hanneton  :  les  mans 
s'attachent  aux  racines  des  arbres  (Duméril). 

me  kî'.  —  Cl.  Cod.  :  mais  que,  aux  sens  de  :  pourvu  que; 
quand;  lorsque;  sinon;  excepté;  si  ce  n'est  que.  Maine  : 
mais  qtte.^  en  attendant  que,  pourvu  que,  dès  que. 


■)> 


138. 


lllél 


344 

nie  k  e  (ee)  —  gol  — 

c'est  moi  qui  suis 
mèàw£  — g  —  78. 

manche. 
mîfè  —  vtcl  —  1 2 

médecin. 
mtdi  —  e  —  62. 

midi  ;  et  :  niedi 
viedshi  —  st  —  69. 

médecine. 
ineèl  —  rt,  %  — . 

merle. 
meg  (J  grl  e)  —  bol  — . 

le    grain   est   maigre  ;    et 
megr  —  mél,  gl,  g  — . 
mekèrdi  —  g  —  1 04,  137. 

mercredi  ;  iiiekerdi  —  î,  s  ;  ■ 
et  :  meherdi  —  nicl  — . 
iiâkye  —  /  —  116. 

métier. 
mél  (œ)  —  <I>  —  III. 

nèfle. 
viél  (£e  t  œ)  —  mél,  *l\  H  - 

c'est  un  merle;  et  :  niel 
ç>,  mél — . 
mt'làu'ji  —  i:  —  59j  76. 

mélansé. 


LEXIQ.UE 

i>iele:(^  (cl  la)  —  ç  — . 

du  mélèze. 
mél)'e  —  g  — . 

néflier. 
incnajye  —  mél  —  66. 

ménager.  Ex.  :  menajye  d  sa 

fort  il  11 . 

mené  ■ —  op  —  102. 
mener. 

mer  —  g,  gl,  i,  chans  — . 
mère.  Ex.  :  la  mer  mêles  — 

Bld   — .     la     femelle    du 

merle. 
me  {i)àu  —  mél  —  69,  123, 

138. 

médecine.  V""  mtéè. 
werk  —  i,  flar  —  loi . 

marque. 
merk  a  la  vyâl  (la)  —  g  — . 

arc-en-ciel. 
merkye  — /  —  59,  loi,  125. 

marquer,    merkyi  —  j;  — . 
marqué. 
mer  si  —  C,  st,  g  et  Z,  — . 

merci. 
mervèy  {ci)  —  mél  — . 

à  merveille. 


nihè.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  médecin.  L'ancien  franc,  a  la  forme 
populaire  :  méciiie.  Cf.  ce  mot  dans  God.  avec  les  variantes  : 
niechine,  miecine,  etc. 

mél.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  nèfle,  du  lat.  mespila,  plur.  neutre, 
pris  comme  fém.  sing.,  devenu  *««/)//«,  nesple,nesfle.  Beaucoup 
de  patois  conservent  1'/;/  initiale  et,  laissant  tomber  \ep,  disent  : 
mesle,  mêle. 

mele~.  —  D'Aub.  (Création,  5)  fait  le  mot  féminin.  Cf.  Dict. 
gén . 

menajye.-  -  \'ieilli,  dans  ce  sens,  en  franc.  V'  Dict.  gén. 


LEXIQUE 

»ihydn  {Jtr)  —  ,<,'  —  72. 

faire  la  sieste  ;  et   :  nieryàn. 
mes  (la)  —  g  — . 

la  messe. 
mèsyœ  — / —  102. 

monsieur.  Ex.    :  œ  mèsyœ  d 
d  sey  ;  et  :  mesyœ  —  A  — . 
(y^  ma'syw.) 
met  —  st  —  141. 

mettre. 
tiietoyè  —  2,  inél  —  62. 

mitoyen. 
metr  —  Btd  — . 

traverses  extrêmes  formant 
le  châssis  de  la  herse. 
rne^â^  —  H  —  121,  142. 

mésange  ;  et  :  me:;ft}x  ;  )iie\âgJ 
—  A  — . 
///^'^/)/-  —  bol  —  102. 

mesure. 
me  mat'  —  ftar  — . 

mais  moi. 
mêàiue  (Ja^  —  alg  —  77. 

la  manche. 
mèàweo  (Je)  —  g  —  77. 

les  mancherons  de  la  char- 
rue, musaraigne. 
meliye(la)  — /,:;,£  —  116.          mie  —  st 

la  moitié.  I       mince. 


345 

mekye  (èl)  —  9  —  84,   116. 
poignée  du    manche    de    la 
faux. 
mlnre  (j)  — g  — . 

je  mènerai. 
/;//  —  A  — . 

mis.  Ex.  :  [où  as-tuj  mteti. 
jù  n  n  e  nu  —  g  — .   j'en 
ai  mis. 
Mieè  —  A  —  144. 

Michel. 
Mu  la  —  g  m  — . 

nom  hypocor.  de  Michel. 
miliir  (de)  —  g  — . 

milord. 
milyer  —  Btd  — . 

partie  de  la  charrue.  (V'  la 
figure,  au  mot  :  kytru. 
miré  —  c,~  —  50. 

miroir. 
miyœ  —  e,  /—  145. 

meilleur. 
mt^r  (e  e  un  grà)  —  bol  — . 
c'est  une  grande  misère. 
Du^eret  —  i,  s  —  46,  85. 
le. 
69,  123. 


meryàii.  —  Cf.  Dicl.  gén.  :  faire  sa  méridienne,  sieste  qu'on  fait 
d'ordinaire  vers  midi  dans  les  pays  chauds.  Cf.  Dott.  :  mérxen, 
après-midi;  sommeil  après  le  repas  de  midi.  Et  le  verbe  :  i)ier- 
gené  et  meryené. 

nn\àg.  — (x'^s.):  misinga,  dans  un  texte  has-lat.  Ane.  Nord.  : 
meisingr.  (xii^  s.)  :  la  masenge  vola  tut  dreit. 

miliir.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  (xi^  s.)  Trouver  pourras  quelque 
millour.  Mir.  de  N.-D.,  dans  Pet.  de  jull.,  Mystères,  l,  170. 

mi^hrl.  —  Cf.  Jor.  :  nii^frete  et  mi:{érene. 


346 


iiiUe  —  /  —  59,  69,  123. 

émincer.  Ex.  '.fhinei — 'I» — . 
nnnœ —  flar  —  62,  118. 

minuit. 
mitye  la  kot  (â)  —  iiiél  — . 

à  moitié  de  la  côte. 
mn†—  l,g- —  32,  108,  124. 

menace. 
mna^i — l,gl  —  59,  108,124. 

menacé,  ninaa  —  t  —  60. 
menacée. 
mnû  SOS  — i,  /;//,  o  — . 

menue-sauge. 
mnworQe)  —  Bid  —  64,  108. 

bras  d'un  banneau  ;  prome- 

.  neuses    où     les     enfants 

apprennent  à  marcher. 

mb—  si,  f^  ii  —  39,  144- 

mal.  Ex.  :  ///  m  Je  mo. 
iiiod  (la)  —  si  — . 

la  mode. 
iiiojar  —  •!>  —  84. 

mangeur. 
luojaiuJ  —  £  —  84,  98,  114. 

mangeaille. 
;;/o/7— ^/,  ^— 59,  84.^ 

mangé.  Ex.  :  ke  k  t  a  moji? 
inok — H,  amr —  52,  120. 
mouche.   Ex.  :  luok  a  myc. 
esl  d  niok  —  gJ  — .  la  niok 
a  €at  —  c  — .  la  mouche 
à  viande. 
mbke  {s)  — gm  —  129. 

se  moquer.  Ex.  :  is  amoki  59. 
/?«  s  niokye  d  y(r  —  g  — . 


LHxiaUH 

iiiokyd'  —  gni  —  50,  127. 

moqueur  ;  et    :    iiiôkytî'r  — 
gol  — . 
mol  —  //  —  39. 

mal . 
mol  —  A  —  41. 

fumier. 
mol  (de)  —  //;/,  'I>  —  52. 

des  moules.  Ex.  :  de  mol  a 
l  yo. 
mor  —  g  — . 

lourd,  sans    air  (se  dit    du 
temps). 
mor — /  —  41. 

mars. 
mor  — g  — . 

mort.  Ex.  :  //  e  mor —  s  — . 
€a  son  a  mor  — ^  s  — . 
mori  —  st  —  94. 

mourir. 
mortn  —  r  —  41,  69, 

marraine. 
morkye  —  /  —  né. 

mortier. 
mbrnif  (ciii)  — ■  g — . 


une  gifle. 

morô  —  g  — . 

lézard  vert. 
mord  —  H  —  41. 

marrons. 
mbrpyo  (de)  —  ^  et  L  — . 

sorte  de  tique  du   mouton. 

morse  —  gl,  «p  —  31. 

morceau.  Ex.  :  morse  dp?  — 


mnà-sos.  —  Résultat  d'une  étymologie  populaire. 
mbrnif.  —  Cf.  Dict.  gén.   :   momifie  (orig.  inconnue).  Famil. 
revers  de  main  appliqué  sur  le  visage  de  quelqu'un. 


LEX1Q.UE 

c  — .  iiiôrsè  d  biue  —  si  — . 
pi.  :  iiiorsyâ  —  op  —  30. 
iiièiiè  —  si  —  31,  40. 

marteau. 
mortwe:^  —  Bld  — . 

mortaise.  Pièce  de  la  char- 
rue,   où    s'emmanche    hi 
haie.  (¥■■  fii^ure,  au  mot  : 
kyt'râ .  ) 
niÔ-iY  —  'I»,  op  — . 

mauvais. 
iiiûveslne — g —  136. 
méchanceté. 

lllÔw/    £   98. 

fumier. 
inôji  —  -—  59,  72. 

mangé. 
iiiôiiu'l  —  £  —  72. 

mammelle. 
mômer  —  <,'■/  —  72. 

ma  mère. 
môm  —  A  —  80,   1 10. 

meunier. 
iiiohhQa) —  /'()/  —  73,   no. 

hi  manière. 
iiiônye — / — . 

meunier. 
inDsc  —  :;  —  30,  31. 

monceau.  PI.  :  de  mbsyà. 
iiiolri  l  a  ?  (t'I)  —  crol  — . 

le  montra-t-elle. 
111  II fc  (m) — / —  108,  124. 


347 

me   cacher,    s   miifl-  si, 

A  —  124.  /;///^f'/, cachette. 

mu€i~  ^,  A,  <I>  —  59,    124. 

caché.  Ex.  :  £  ele  niuei  a  le! 

pltie. 

iiiiikr  — gin,  -  — . 

humide;  moisi.  (Cf.   imik.) 
Illlllà  "     'I»,    A   — . 

meule  de  foin. 
iiiitr  —  i^»-  — . 

mur  (subst.). 
miirtiwd  Qa)  —  si  —  96,  113. 

la  muraille  ;  mural  —  ::  —  ; 
et  :  mura) —  ;7,  C  —  113. 
mû:^  — g,  bol  —  31. 

museau.  Ex.  :  mù^  d  koeô. 
Plur.  :  le  niâ^mu. 
mu~ik(lo)  — g  — . 

ta  musique. 
ninfœ  —  A'^^  op  —-  50. 

mouchoir;  et  :  micm'  —  •!>  — . 
miiff'  —  mél,  si,  ri  —  81,   124. 

monceau.  Plur.   :  de  mn^e. 
Miircye  —  t  —  124  ;  et  :  Muée. 

Moussier  (nom  propre). 
mtid  —  i:  —  140. 

moudre. 

imif(l)  —  ri  — . 

gueule  d'un  cochon. 
miiju  brl  (/'  //)  — g  c^  L  —  82. 

il  ne  mange  pas. 


//////().  —  Cf.  niême  forme,  au  même  sens,  dans  Dott. 

mtiyik.  —  Le  genre  masc.  est  remarquable.  Je  n'en  connais 
pas  d'autre  exemple. 

muf.  —  moufle,  est  donné  par  le  Dicl.  gén.,  comme  une 
forme  ancienne  de  mufle,  au  sens  d'extrémité  du  museau  de  cer- 
tains mammifères.  Cf.  Dott.  :  mufle,  visage. 


34^  LEXIQUE 

inuk  — flar  —  52. 

humide.  Cf.  muhr. 
mult't  (d  la)  —  g  — . 

estomac  de  veau. 
mulî  (/)  —  ;//('/,  /  —  67. 

le  moulin. 
muline  —  Btd  — . 

treuil    servant   à  serrer   les 
liens  sur    la   charrette    à 
gerbes. 
iimsyœ  —  g  —  82. 

monsieur. 
vimî  —  £,  A  —  23. 

remuer. 
vinvei  a  hwoyî  — g  — . 

cuiller  en  bois. 
mîine  —  mél  ■ —  81,    1 10. 

meunier;  et  :  tmlnye — / — ■,. 
iinuâ  (le)  —  gl  — . 

carreau    où    sont    étendues 
les  pommes  écrasées  dans 
le  pressoir. 
mwet — viél —  16,   87,   141. 

maître  ;  et  :  mivet  —  S  — . 


inwt'trés  (la)  —  s  —  87. 

la  maîtresse. 
mwt'triie  —  gin,  'I»,  î  —  87. 

maîtriser. 
iii-wéii  —  bol,  flar,  gui  —  64, 

145- 
moisi  ;  et  :  inzuèsi  —  7:  — . 
m-wé^ô  —  iiicl,  ^  —  87. 

maison  ;  et   :  iinié:^à — flar, 

i)iW('~\er  (de)  —  ^  — . 

maisons  menaçant  ruine. 
iiiiuè  —  r  —  16. 

main  ;  iinuè  —  rt  —  ;  et  :  iinue 

—  g  —  ;  niii'ègo£  — gl  — 
70,  89.  main  gauche.  / 
k€ii  d  la  miuè  —  g  — . 
la  paume,   d  mwè  à  mwé 

—  mél  — .  de  mains  en 
mains. 

niwe —  g  — . 

moins. 
muéje  —  'I»,  A  —  80,  94. 

manger,   miuoji  —  t  —  59. 


mulet.  —  Cf.  Littré  •.*mullette,  au  même  sens;  et,  aussi,  en 
terme  de  fauconnerie  :  le  gésier  des  oiseaux  de  proie. 

muline.  — Cf.    Dott.,  même  mot,  au  même  sens. 

miivct.  —  Même  forme,  au  même  sens,  dans  Dott. 

mu'â.  —  Dans  Dott.  :  me,  pétrin,  huche  où  on  pétrit  le  pain 
et  où  on  le  serre  quand  il  est  cuit.  Cf.  Dict.  gén.  :  *mait  (lat. 
magidem),  dans  différents  sens  technol.,  d'où  se  dégage  l'idée 
commune  de  récipient.  Cf.  la  forme  altérée  émoi  (esnioy,  dans  le 
Journal  de  Gonhert),  au  même  sens  que  dans  notre  patois. 

mvJeiyer.  —  Cf.  God.  :  maisière,  muraille,  maison.  Et  la  note  : 
«  La  rue  des  Fossés,  à  Amiens,  s'appelait  rue  de  Longue-Mai- 
sière,  parce  qu'elle  occupait  la  longue  ligne  des  anciens  fossés  de 
la  ville  ».  Abbé  Corblet. 


mange.  /  iniuojii  — g — ; 
/  iiiiuojii  hyo  fer;  komà  k  lu 
mivojn  — alg  — .  kùj  iiiivo- 
jisyôiii . 
mwojî  —  g        60. 

mangée. 
niiuol  —  t  —  90. 

moules. 
})iwor  -  -  s,  g,  'I',  }nf\  o  —  92. 
mûre,  fruit  des  ronces.  Plur.  : 
de  iiiu'Ôr — gl  — . 
iinuori  —  t.  A,  flar,g,  '\\  rt  — 

94.  14)- 
mourir. 

mwbrô  —  bol  — . 

lézard  vert.  Ct.  inilrà. 
inworû  —  inél,  <  —  91. 

morue. 
inworu  {il  à  n  a)       aiig  — . 

il  en  est  mort. 
miuèrvû     -  *I'  —  48. 

morveux. 
mworyôm  (kêj)  —  g  —  80,  94. 

que  nous  mourussions.  Ex.  : 
fodre  kê... 
mwosd  {à")  —  H,  mf,  0     -  64. 

i"  moineau. 

2"  oiseau    en    général.  Cl. 
tnivusà. 
miuoyè(pâ)  —  g  <^^  L  — . 

pas  moyen. 

inu'oyi     -  î,  g,  g  ni,  rt,   *I>  — 

5%  94- 
mouillé. 


LEXiaUE  349 

mwnsô  (rr)   -  gl  —  64. 

un  moineau.  Cf.  miL'osô. 
niyàiul  (/  ka)  —  hn  —  98. 


la  chat  miaule. 
myœ  (là)  —  fl>  — . 

tant  mieux. 
myd'rlri  —g    -    55,    145. 

meurtrir. 
mye—  ri,  g,  //,  ç—  144. 

miel  .Ex.  :  mok  à  mye.  mouche 
à  miel. 
mye  — J  — . 

mien. 
myo  —  st,  gl,  g  —  108. 

morceau.  Ex.  :  œ  ()li  mw  — • 

M,/-- 


lutj  (a  la)  ~  g  —. 
à  la  nage. 

iiapôlô  —  g  — . 

caraco  plissé    autour   de    la 
taille. 
natif  (f  de  rel)  —  ang  — . 

elle  doit  être  native  de... 
nave  —  9  —  46 . 

navet.  Plur.  :  navyàiu  30  ; 
et  :  navî'  —  2 — . 


iirwosô.  —  Cf.  God.  :  moisson.  Lat.  mnseiotiem. 

myo.  —  Même  forme  dans  Dott.,  au  sens  de  :  miette; 
morceau  de  pain  égrené  dans  du  vin,  du  cidre,  du  lait. 

napolô.  —  Il  s'agit,  sans  doute,  d'un  caraco  qui  fut  de  mode 
au  temps  du  premier  empire  :  im  Napoléon. 


350  LEXIQUE 

nà:(jl  (/)  —  gm  —  113. 

il  nasille. 
nà:{yà  (le)  —  /;()/,  o  —  30. 

les  naseaux. 
Nânet  —  A  —  72. 

diminutif  de  Anne. 
iiâiiï  —  <1>  — . 

non.  Ex.  :  okc  ncViïJe  — g  et 
L.  oh,  que  non  !. 
Nànô  —  A  —  72. 

Cf.  naiiet. 
nœ  —  ::,  rt —  143. 

neuf  (adj.);  et  :  ud-  —  / — 
143. 

nœ  —  g  — . 

neuf  (nom  de  nombre). 
nâ-e  —  A,  mél,  g  —  47,  124. 

noce.  Ex.  :  aie  à  luh. 
nœv  — i  — . 

neuve. 
ne  (/)  — gl  —  108. 

le  nez.  Ex.  :  //  a  du   ne  — 
rt  — . 
ne  (de)  —  t —  114. 

des  nèfles. 
ne  (€e  pu)  —  hu  —  146. 

c'est  plus  net. 

nh  —  c,  H,  "Bîd  —  24. 

noir.  Ex.  :  i  fe  ne-e  — e  —  ; 
et  :  nh  —  gl  — .  Ex.  :  / 
fâ  e  ne€  —  7.  —  . 


neél  (de)  1 1 1 . 

nèfles. 
nefèlye  —  s  —  106. 

néflier. 
nlj  ~  gl  _. 

neige. 

neji  —  gl  —  S9- 

neigé.  Ex.  :  //  a  byôjl-r  neji; 
il  te  nt'j'i  —  g  m  — . 
nèl,  negl  —  0,  *l\  g  —   m, 
114,  115. 
nèfle. 
nelye —  *I^  —  m,  1 14. 

néflier. 
ner  (de)  —  g  — . 

nerfs. 
ner—gl  —  24.    _ 

noires.  Ex.  :  e:;^epin  ner. 
nerei  —  st,  l,  mél  —  25,  59, 
124. 
noircir.  Ex.  :  no  s  ner^i  — 
/-■ 
netoye  —  op  — . 
nettoyer. 


neye  —  ©  —  114. 
néflier. 

n1  (de)  —  bol —  22. 
des  nids. 

niet  —  ;;  —  60. 

nichée. 
nô  —  gl  —  ^i. 

on.    Ex.    :   si  no  vœ;  nodi. 


nàni.  —  Cf.  Dott.  :  nauè  et  nàn'e,  au  même  sens.  Et  Jaub.  : 
nanni  ;  nenni.  Cf.  Dict.  gâi  :  nenni. 

nef.  -*- Cf.  Jor.  :  néche,  noirâtre.  Jor.  donne  comme  étvmol. 
le  type  *nigritiiis  (?). 


I.KXiaUK 


)) 


nô  II  (M)  —  lin  —  51. 

quand  on  lie. 
//(')  (lin)  — ■  i^'  — . 

gouttière. 
noi  aluni  —  s  —  51. 

on  allume;  ;/o:(  e  — / — .  on 
est.  nô  —  st  — .  l'on. 
nbje  — / —  41. 

nager.  Ex.  :  i'a  noj —  g  — . 
ça  nage. 
nori  te  —  -  —  53. 

nourris-toi. 
norin  (Je)  —  bol  —  69. 

les    narines   (d'un   chex'al). 
nbt  —  g  —  141. 

notre. 


noter  pér. ..  —  g  —  1 04 . 

Notre  Père...  (prière). 
nbye  —  mél,  /,  A  — . 

noyer   (arbre);    et    :    noyé. 

non  —  gl,  mél  —  80. 

midi.  Ex.  :  via  non  ki  son. 
nu  —  i,  c,  A,  ang  —  48. 

nœud.  Spéc.  :   nu  du  ko  — 
g  — .  nuque. 
mi  fe  —  g  et  L  —  82. 

non  fait. 
iiuriré  (/)  —  lecture,  e  — . 

je  nourrirai. 
nnve  —  t,  g—  31. 

nouveau. 


nb.  —  Cf.  Dott.  :  nô,  vallée;  prairie  marécageuse;  —  nn^ 
petit  pré  long  et  en  vallée;  —  no,  conduit;  canal;  petit 
pont  ;  auge  à  cochon  ;  ^  noher,  gouttière.  Ct.  jor.  :  noc  : 
I"  conduit  qui  apporte  l'eau  sur  la  roue  d'un  moulin;  2"'  espace 
vide  entouré  par  l'auge  circulaire  du  pressoir;  tièche  de  voiture. 
une  :  1°  rigole  formée  par  deux  toits  qui  se  rencontrent  en  formant 
un  angle;  2°  parties  déprimées  de  la  plage  où  l'eau  est  plus  pro- 
fonde à  pleine  mer  et  séjourne  à  mer  basse.  Cf.  God.  :  noc, 
baquet;  auge;  réservoir  en  pierre  pour  recevoir  les  eaux  de 
pluie  ;  gouttière. 

7iôn.  —  Cf.  God.  :  none,  iwesne,  le  midi,  le  sud  ;  — heure  de 
midi.  Ex.   : 

Trestout  le  jour  dura  jusqu'à  7ioiine  sonnant. 

Doon  de  Maience,  1870,  A.  P. 

Cf.  angl.  :  noon  :  «  Orig.  the  ninth  hour  of  the  day,  or  3  P. 
M.,  but  atterwards  the  time  ot  the  church  service  called  nones 
was  altered,  and  the  term  came  to  be  applied  to  midday.  » 
(Skeat,   J//  Hlyiiiol.  Diction.) 

nu  fe.  —  Cf.  Dott.  :  nô  fc,  nullement,  s'opposant  à  «  si  tait  ». 


352  LEXIQUE 

nwa  —  A  — , 

Noël.  Ex.   :  nova  kcrye  adyœ 
nu'â.  on  va  crier  «  adieu 
Noël  ». 
nive  —  c,  <ï>  —  144. 

Noël  ;  et  :  7iwe  —  :;  — . 
mue  (de)  — ang,  ri,  z,  ^  —  64. 

des  noix. 
îiwori  (s)  —  g  m  —  91,    145. 
se  nourrir.    Ex.  :  es  nwori 
—  ç  —   105.  //    e  7iwbri 

—  i>— . 

nworiéd  —  st  —  91,  124. 

nourrisson. 
nwùru  —  bol  —  91,  124. 

nourrice. 
nwûri€Ô —  /  —  91,  124. 

nourrisson. 
nii'àj  (Je)  —  gl  — . 

les  nuages. 
nyœ  (i  m  à)  —  'I>  —  62. 

il  m'a  nui. 
nyœl  (d   là)   —   lî  —  hâd  — 
<i>  —  28,   iio. 

nielle:  uredo-carboou*char- 
bouille  (maladie  du  blé). 
nye(es)  —  iiiél  —  57. 

se  noyer. 
nye(œ)—  :;  _—  no. 

œuf  postiche  dont  la  pré- 
sence dans  le  nid  invite 
la  poule  à  pondre.  Cf.  ne. 


nye  —g—- 

niais. 
nyef  —  î^  —  124. 

nièce. 
nye:(ë  —  bol  — . 

niaiser. 
ne  (j  té)  —  A  —  62,  1 10. 

je  te  nuis.  Ex.  :  ee  kèe  tè  hit? 
hœ  — gl,  e,  g  —  62, 108,  1 10. 

nuit.  Ex.  :  //  e  beto  nœ;  ste 
hœ —  A  — . 
hœlae — / —  28,  36,  no. 

niellé  (blé). 
hà'r  —  ^,  fleiy  —  63. 

nuire.  Ex.  :  /  trae  a  m  hâr. 
62,  1 10  ;  et  :  hœr  —  «I>  — 
62.  Ex.  :  /  ni  nyâ'^i  — g  — 

hœtim  —  g  — . 

veiller  tard. 
hœ:(ib —  A  —  63,    110,   139. 

nuisible. 
ne  (s)  —  £  —  57,    108,  no. 

se  noyer. 
m  —H—. 

œuf  postiche.  V'  tiye. 


0  tu  —  Btd  —. 

vois-tu  ;  entends-tu. 


nyœl.  —  Cf.  Jor.  :  gneule,  au  même  sens. 

nœtine.  —  Cf.    Jor.   :    nuitier,  au  sens  de  veiller,  passer  la 
nuit. 

*  ne.  —  Cf.  Jor.  :  gnée,  œuf  ou  objet  en  forme  d'œuf  laissé 
dans  un  nid  pour  empêcher  les  poules  d'aller  pondre  ailleurs. 
Lat.  nîdatnni.  Cf.  Dott.   :  hào,  hœ,  au  même  sens. 


LEXIQUE 


353 


bhàè  (d  l)  —  9  — . 

de  l'aubier. 
obr—z—  41,  137. 

arbres. 
Mse  —     —  40,  137. 

à  ce  soir;  et  :  tidsc  (v'  ossae). 
ofisra  —  g  et  L  —  108. 

officiera.  Ex.  :  ee  H  k  ojîsra. 
ofr  (jii  vi)  —  g  — . 

tu  m'offres. 
ofrdx  —  g  —  41- 

affreuse. 
Ôgûf  (tu  m)  —  <ï>  —  40,  124. 

tu  m'agaces. 
okâl  t'Iye  —  ^  — . 

avec  elle  ;  et  :  aiî  lye. 


ôkt  (un)  —  bn  — . 

une  entaille. 
oklobr  —  .<,'■  — . 

octobre. 
Ôky&(d)  —  gin —  127. 

certains.  Ex.  :  dâ  doky&pei — 
bol     — .      dans     certains 
pays. 
aie  —  ;■/  —  52,  138. 

ourlet. 
6m  —  g  —  80. 

homme. 
bniàr  (chi)  —  i  — . 

trou  dans  un  mur.  Ancien- 
nement, ce  mot  désignait 
plus  particulièrement  un 


ôbde.  —  Cf.  Dicl.  gén.  :  «  aubier,  première  couche  du  bois, 
immédiatement  sous  l'écorce.  Sully  emploie  la  forme  aubeau  », 
provenant  d'un  suff.  -ellus.  Nous  avons  un  témoignage  du  suff. 
-ellnm  avec  notre  forme  obe,  qui  passe,  secondairement,  à  obac. 
Cf.  God.  :  aubel,  obel,  aubier.  Remarquer  aussi  :  aubel,  au  sens 
de  peuplier  blanc. 

okât  t'Iye.  —  Peut-être  pour  :  d  ohàl  elye,  qui  serait  composé 
de  do  (fr.  avec)  et  de  kât,  par  besoin  de  renforcer  le  mot.  Cf. 
Dott.  :  kàlé.  Ex.  :  s  kuet  kât  le  pul,  se  coucher  de  bonne  heure. 
Cf.  Dict.  gén.  :  quand  et  (vieilli),  loc.  conjonct.  Ex.  :  menant 
leur  butin  quant  et  eux.  Malh.,  Tite-Live,  XXXIII,  37.  Cf. 
God.  :  quant  et  quant,  en  même  temps,  avec.  «  Cette  locution 
s'est  conservée  dans  le  langage  populaire  des  provinces.  On 
dit  aussi  :  à  quant  et,  h  tout  quant  et  (norm.  ?)  h  tout  quant 
et  mei  (Saint-Brieuc)  ;  aquateh  moi  (Alençon).  » 

okt.  —  Cf.  Dict.  gén.:  *auche,  orthographe  fiiutive  pour  (Wa', 
anc.  fr.  osche,  prov.  05crt, 'entaille.  (Technol.),  trou  pratiqué 
dans  la  matrice  du  mouton  à  frapper  les  têtes  d'épingle.  1755. 
EncycL,  épingle.  Cf.  *énôchcr,  entailler,  et  boche,  entaille,  marque 
sur  une  taille,  indiquant  chaque  fois  le  pain,  la  viande  qu'on 
fournit  à  crédit;  brèche  sur  une  lame.  Cf.  Jor.  :  ôquc,  entaille 
fixité  le  long  des  parements  de  fagots  pour  les  dresser. 

GuERLiN  DE  GuKR.  —  Parler  pop.  de  Thaoïi.  25 


3  54  LExiauE 

trou  assez  grand,  ménagé 
à  l'intérieur  des  maisons, 
au-dessus    de  la  dalle  ou 
évier, 
oinè  (d:0  —  g  — . 

petits  bœufs  du  département 
de  la  Manche. 
iviion  —  g  —  80. 

aumône. 
onyèr —  ;;// —  iio,  139. 

ornière;  et  :  oner —  A  — . 
ohô  —  tl>,  gl  — . 

oignon. 
oparavà  kè  dvèni  —  g  tu  — . 

avant  de  venir. 
oprœ—e,f,  A  —  40,  47. 
auprès.    Ex.     :    oprœ    d    H 

oprœ  mat  —  ^  et  L. 

après  moi,  derrière  moi. 
oprœ:(^  a  (/)  —  g  — . 

le  mois  de  septembre,  l'ar- 
rière-saison  ;     littéral.     : 
l'après-août. 
ord  (ail)  —  g  —  140. 

en  ordre. 
orey  —  op  — . 

oreille. 
orey  —  Btd  — . 


le  versoir  de  la  charrue.  (V"" 
la  hgure,  au  mot  :  kyeru.) 
orive —  g  — ^40. 

arrivé,  Ex.  :  je  orive  rik  b 
rak. 
oriye  —  i,  iiiél  — . 

oreiller. 
orj  —  /,  Jlar  —  42 . 

orge. 
orj  à  —  A  — . 

paille  d'orge. 
Ônii  —  i  —  42. 

orme;  et  :  Ônit  —  'I>  — . 
oniie  (siL'Û  1^  —  ang  — . 

lieu  dit  à  Thaon. 
OriHi'ne  (/)  —  ang  — . 

lieu  dit  à  Thaon. 
onmuar  —  / —  64. 

armoire.  Ex.  :  ormiuar  a  kat 
pane;  et  :  oriuer  —  A  — . 
ortae  —  jj,  /  —  109. 

orteil.  Ex.  :  l grôorte  — c — . 
mô  gré  t  ortây.  Plur.  :  lé^ 
orte — H — .  16,28,  109. 
orti  pwât  —  Btd  — . 

lamier    blanc  (lamium    al- 
bum). 


orne.  —  Il  est  douteux  qu'il  s'agisse  ici  d'une  forme  en  -ellum 
d'un  diminutif  de  a»/wa/^',  analogue  à  aumaille.  V'  God.,  Vendée  : 
aumaie,  gros  bétail  ;  Mons,  Charleroi  :  aniai. 

orjà.  —  Cf.  God.  :  orj  as,  orga:^,  paille  d'orge.  Cf.  Perche  : 
orgie,  dans  le  même  sens. 

orme.  —  Cf.  God.  :  ormaie,  lieu  planté  d'ormes. 

Ormene.  —  Pour  ornielct,  dimin.  de  orme,  ou  peut-être  pour 
ormelaie,  c'est-à-dire  lieu  planté  d'ormes,  v''God. 

brtae.  —  Cf.  God.  :  ortel,  doigt  du  pied.  Cf.  Dott.  :  ortay. 


LEXiaUE 

orvcr  (itu)  — alg — . 

un   orvet  (anguis   fragilis). 
orwd  (d~)  —  enf  — . 

de  grands  cris. 
èse  —  g  —  40. 

assez. 
èssâe  — /  —  27,  40. 

ce  soir.  (V'  odse.) 
Ôstiiie  —  lui  —  137. 

obstiné. 
iislô- —  si  — . 

prison.  Ex.  :  aie  cî  l  Ôsto. 
ot  —  g,  si  —  141. 

autre.  Ex.  :  œn  ot  itu;  Ôt  par. 
ottrye  — J  —  41,  102. 

âtre. 
otfe—  <I>,^,  gl,c  —  25,  141. 

autrefois. 

Ott  —  *r  — . 

outil.  Plur.  :  I:^on  — aiig — . 
olon  —  g  —  81. 

automne. 
otr—g—. 

autre.  Ex.  :  kèiii  tin  Ôtr;  a 
par  de  d  Ôtr  —  g  — .  à  part 
d'autres. 


355 

^'>''  —Lk'—  41.  144- 

avril. 
Ôyu  —  £  —  132. 

où  ? 
oiae  (/  n  tryèni  pa)  —  ang  —  36. 

nous  n'aurions  pas  osé. 

ils  ont. 
obelye  —  g  m  —  82,  106. 

oublier. 
ohrajd-  —  g  — . 

couvert  (se  dit  du   temps). 
odè  —  ç,  —  73. 

andain. 

%  ~t,gi  —  140. 
ongle. 

ogl  —  li—  134- 
oncle. 

agit  —^,gl—  60. 

onglée. 
ok     -  H  —  140. 

ongle.  Ex.  :  j  ed key  swo  l  dk. 
ok  (è  ni  n)  —  H  — . 

mon  oncle.    Ex.   :  Âr  ki  te, 
st  bni  le  ?  —  se  m  n  ok. 


orvcr.  —  Dans  God.,  orvet  ou  orve:{  désigne  un  serpent  très 
venimeux.  Cf.  Jor.  :  orvcr. 

onuâ.  —  Cf.  Dott.  :  arwa,  femme  braillarde,  grossière.  Cf. 
Dict.  gcn.  :  arroi,  équipage  qui  accompagne  quelqu'un.  Cf. 
God.  :  aroi,  équipement;  équipage  de  guerre. 

(>stÔ.  —  Cf.  Dott.  :  aie  a  l  ostro,  a  1  osto,  aller  en  prison. 
L'argot  connaît  aussi  la  forme  otisto  dans  le  sens  de  prison.  Cf. 
God.    :   hostel,   oustel,   maison,    habitation,    auberge. 

dbrajœ.  — Cf.  God.  :  ombrageux,  ombreux,  qui  donne  de  l'om- 
brage, couvert  d'ombre,  obscur. 

ôdè.  —  Cf.  Dott.  :  ôdc,  l'étendue  de  pré  que  tauche  un  homme 
à  chaque  pas  qu'il  fait. 


356  LEXiaUE 

dm  {s  iî)  —  c  —  80. 

son  mari. 
oniô  —  £  —  73. 

amont. 
i\  aliiiii  fci  —  £  — . 

on  allume  ça. 
o^sà  —  <ï>  — . 

onze  cents. 

pà  —  %—^^. 

pas.  Ex.  :   €  pà  —  ang  — 
n'est-ce  pas. 
/)^1  —  <'-—  145. 

par.  Ex.  :  pâ  lèâdrc;  pâ  la. 

pae  —  gl—  88. 

pain. 
pakohiy  —  Bld  — . 

pacotille. 

pàhyt  (de)  —  9,  g  — . 

pâquerettes  vivaces.  bellis 
perennis.  grâd  pakyct. 
marguerite  leucanthème  : 
chrysanthemum  leucan- 
themum. 


pal  (d  la)  —  g  —  32. 

de  la  paille. 
pale  Ô  tu  ta — g  —  97,  138. 

dis  donc,   entends-tu,   toi  ? 
palyè  —  //// — . 

seuil. 
pane  —  gl  —  iio. 

panier. 
papi  —  A,  7Jif,  'ï>,  e  — . 

pavot  ;  coquelicot.  Papaver 
Rhaeas. 
parale:(i  —  g  — . 

paralysé. 
pardesu  —  vif —  102. 

corsage. 
pardôite  inae  8 1 . 

pardonnez-moi. 
parel  ô  mem  (du)  —  hn  —  113. 

du  pareil   au    même. 
part'l  —  g  — . 

pareil. 
part'sd'œ  —  st  —  46. 

paresseux  ;    et    :    parhœ  — 
ncr  — . 


pâkyet.  —  Cf.  God.  :  pasqueite.  Ex.  :  pasquette,  a  daisie. 
Cotgr.,   161 1.  Cf.  Jor.  :  même  forme,  au  sens  de  marguerite. 

païe.  —  Cf.  Jaub.  :  «  Eh  !  palledonc!  » 

palye.  —  Extension  du  sens  franc,  de  palier,  qui  est,  spéciale- 
ment, la  plate-forme  dans  un  escalier,  à  l'endroit  où  finit  un  étage. 

papi.  —  Cf.  dans  Jor,  Flore  pop.,  les  variétés  :  papitre,  poupi, 
boiibi,  etc.  Cf.  Jaub.  :  papou.  Cf.  God.  :  poupie,  qui,  marqué 
d'un  point  d'interrogation,  présente  sans  doute  le  même  sens, 
comme  l'exemple  nous  en  peut  convaincre  :  «  Pour  cause  de 
son  pasturaige  des  bruieres,  lande,  poupie  et  fumières  du  mont 
Louve  »  (Dénombr.  du  Baill.  de  Caux.  Arch.  P.  303,  f°  36,  v.) 
Cf.  angl.  Poppy  :  «  Popig,  merely  borrowed  from  lat.  papauer, 
by  change  of  u  (\v)  to  g  and  loss  of  -er  (Skeat,  An  Etyiiiolog. 
Diction.). 


pnréy  du  syèti. . .  (/)  —  j^  etL  — . 

le   même    que    celui    de... 

Ex .  :  je  a'  l'iv  ;  d  in  l  pa- 

rêy  du  sye  ti ce  tu   l 

parcy  du  kyc. 
pan  —  uicl  —  67. 

parrain. 
parlôe  pti  Çic  n  ))if)  —  g  m  — . 
je  ne    cherche  pas  à    parler 
français. 
paroi  —  bol  — . 

parole  ;  et   :  paroi  —  g  — . 
par  si  —  gl  —  I  o  I . 

persil. 
parti  (il  a)  —  g  — . 

il  est  parti. 
parti  d  lagrà  port  (0)  —  ang  — . 
en    partant    de    la    grande 
porte. 
pàsae  (sa  sa)  —  g  —  36. 
ça  s'est  passé. 


LKXIQ.UE 

pâse  —  mf  — 

seuil. 
paskenod  (de) 


yy. 


41 


carottes;  et  :  paskenâd. 
pàsrt'S  (la)  —  c  — . 

passoire. 
pastœr  —  9  — , 

berger. 
patàc  (de)  —  alg  —  33,  124. 

des  pommes  de  terre. 
pataldà  !  —  g  —  114. 

patatras  ! 
pàtd  —  Btd  — . 

masses    de    pain    prêtes    à 

recevoir  le  dernier  apprêt 

pour  être  transformées  en 

pains  de  différents  poids. 

pâtres —  <p  — . 

bergère. 


parloe.  ■ —  Cf.  Jor.  :  s  parloeié.  Cf.  Dott.  :  s  parle  ;  parleye 
parti ft'  ;  parlote. 

pâse.  —  Ci.  Dott.  :  pase,  largeur  d'un  passage.  Cf.  God. 
passée,  passage,  ouverture,  brèche;  compartiment; pas, enjambée 

paskenod.  —  Cf.  Dott.  r  paskanad;  paskùnad  (daucus  carotta) 
et  aussi  :  consoude.  Cf.  God.  :  pastenade  ;  pastinade.  Cf.  Dict.  gén. 
pastenade  (vieilli)  et  Dial.  :  panais. 

pasttvr.  —  Employé  surtout  en  franc,  au  fig.  et  dans  la  langue 
poétique.  Cf.  Jaub.  :  pâtour.  Cf.  God.  :  pastour  et  le  fém. 
pastoure.  Cf.  Dott.  :  pain. 

pattie.  — Cf.  Dict.  gén.  :  patate (c^p.  hatata,  patata).  On  en  a 
un  ex.  en  15  19.  Plante  à  racine  tuberculeuse,  comestible  :  genre 
hatatas,  de  la  f\nnille  des  convolvulacées.  Nom  donné  par  abusa 
la  pomme  de  terre.  Cf.  Dott.  '.  patoe; patafy,  au  sens  de  pomme 
de  terre.  Cf.  Jaub.  :pataf. 

pàtô.  —  et.  Jor.  :  pâton,  boulette  de  farine  détrempée  qu'on 
fait  avaler  aux  dindes,  chapons,  que  Ton  engraisse.  Ct.  Dupinev 


touché,  caressé. 
patrél  —  t:  —  113. 

écoLivillon. 
patrwol  (no)  —  /  —  113. 
on  patrouille.  Ex.  :  patrwtiye 
laddà — bol — .  barboter. 
paiûye  —  Im  — . 

travail  mal  exécuté. 
patiuby  —  Btd  — . 

instrument  à  laver  le  four 
(écouvillon).    Cf.  patrûl. 
pàw  — /,  £,  lect.  —  98. 

pas.  Ex.  :  es  pàw  ?  —  alg  — . 

je  n  Vit  pàw  —  g  — .  non 

se  pàw   —  g  — .  on  ne 

sait  pas. 

pàwhyt't  (de)  —  s  —  98. 

des  pâquerettes.  Cf.  pàhyeî. 


358  LEXIQUE 

paironae  ~  g  —  37,  81 .  pàwsl  98,  145 . 

passer.  Ex.  :  pu  pàwse. 
payé —  5  — . 

tas  de  paille  où  s'agenouil- 
lent les  dentellières. 
pàd  — / —  140. 

pendre. 
pàè  —  rt  —  4,  88. 

pain. 
pâlie  —  /  —  31,  72. 

panneaux. 
pàîïolè  ■ —  op  —  72. 

sorte  de  trèfle  (trifolium 
p  rate  n  se). 
pâsedlà  ilâ'(jnepàld)  — gol  — . 
Je  n'ai  pas  la  pensée  de  là  ici  ; 
c'est-à-dire  :  je  n'ai  pas 
toute  ma  présence  d'es- 
prit. 


de  Vorrep.,  Dict.  frmiç.  illuslr.^  sub.  voc.  pain  :  «  On  réunit  la 
pâte  en  une  seule  masse,  puis  on  la  relève  de  droite  à  gauche, 
en  la  retournant  en  gros  blocs  ou  pâtons,  qu'on  travaille  succes- 
sivement pour  les  reporter  de  gauche  à  droite.   » 

patrônae.  —  Cf.  Jor.  :  patronc,  tourner  et  retourner  ;  défraî- 
chir, salir,  gâter  en  touchant  quelque  chose  sans  soin.  Conta- 
mination de  patron  et  de  patte. 

patrél.  —  Cf.  Dot.  :  patùy,  morceau  d'étoffe  emmanché  au 
bout  d'une  perche,  qui  sert  aux  boulangers  à  nettoyer  le  four. 
Dans  Jaub.,  patouille  ne  répond  qu'au  sens  d'eau  boueuse,  et 
aussi  :  /  patruyâ.  Cf.  God.  :  patotiffle,  sorte  de  bâton  (?).  V 
Littré  :  *badrouille,  terme  de  mar.  ;  pelotte  formée  de  vieux  cor- 
dages, pour  chauffer  un  vieux  bâtiment  que  l'on  veut  caréner. 

pàyo.  —  :  Cf.  Jor.  :  pàyo,  petite  couchette  d'enfant  pleine  de 
balle  d'avoine  (même  sens  en  franc.  Cf.  Dict.  gén.).  Cf.  Dott.  : 
payô,  paillasson.  Cf.  Dict.  gén.  :  paillon,  poignée  de  paille  for- 
mant tamis  au  fond  d'une  cuve  à  papier. 

pane.  —  Cf.  Dott.  :  panyâo,  sorte  de  bât.  Cf.  Dict.  gén.  : 
panneau,  coussinet  de  crin  qu'on  met  de  chaque  côté  d'une 
selle,  sous  les  arçons.  Cf.  dans  God.  la  forme  panel,  avec  ce 
dernier  sens. 


LEXIQ.UE 


S)9 


Pàtkôt  — g  —  70. 

Pentecôte  ;  orchis  mascula. 
pàtoré  (dî)  —  Btd  — . 

boucles  d'oreilles  (pendants 
d'oreilles). 
pœpelyé —  ^,  gl  —  53,   106. 

peuplier. 
par  —  •^  —  47. 

pouvoir.  Ex.  :  s  kù  j  viuepœr; 
et  :  p(t'r  —  ç  — .  s  ki^  j  va 
par. 
pe  —  •!>  — _. 

paix. 
pe—op,c,f,  £,  'T>, /,it,o^/— 3, 

pois.  Ex.  -.petiehale — Btd — . 
pois  à  écosser.  dé  pe  — 
gm  — .  des  pois  anglais. 
pe^àgle  —  Btd  — . 

haricots  à  rame. 
pé  d  ter  107. 

pommes  de  terre. 
peàw  —  gl  —  98. 

pas. 
p飗gl—.^ 

pêche  (fruit). 
p΀i  —  îf  —  59. 

péché.  Ex.  :  //  a  phi. 


péeye  —  niél,  gl  —  43,   66. 
pêcher  ;  et  :  peeye  —  <  — . 

Pei  —  g—- 

pays.  Ex.  :  peï  d  oj  —  e  — . 
pays  d'Auge. 
pek  —  rt,gl,g—  120. 

pêche. 

pekbb  —  Btd  —. 

partie  de  la  charrue  (pour  la 
définition,    v""    la  figure^ 
au  mot  :  kytrii). 
pekye  —   gl,  ',   rt,   'h  —  43, 
120. 
pêcher  (verbe).  Ex.    :  y  mue 
pekye. 
pt'kyo  (lii)  —  gl  —   102,  116. 
tout  petits. 

pn  âfd'  —  N  —. 

pelle  à  feu . 
pelé  —  *I>  — . 

pelletée.  Ex.  :  pelé  d  bwôyô. 
pelletée  de  boue. 
pelye  —  g,  f  —  106. 

plier. 
pemonik  {il  e)  —  gm  —  5  4,  S  i . 
il  est  poitrinaire  ;  et  :  peiiifi- 
nik  —  mél  — . 


Pàtkbt.  —  Cf.  Dott.  :  pàtkut,  orchidée  indigène  qui  fleurit 
vers  la  Pentecôte.  Cf.  Joret  :  pand'  côte. 

pàtoré.  —  Cf.   Jor.  :  pâdorél,  au  même    sens. 

pœr.  —  Cf.  Dott.  :  pwer,  pouvoir. 

pékbb.  —  Cf.  Jor.  :  peque  boe,  barre  transversale  qui  réunit 
les  deux  mancherons  de  la  charrue. 

pelé.  —  Cf.  dans  Dott.  la  forme  \ trhiûe  peleyî. 

'phnonik.  —  Cf.  Jor.  :  pomonic.  Cf.  Dict.  gén.  :  pulmoniqiie  et 
(vieilli)  poumonique.  Cf.  Dott.  :  pomonik,  poitrinaire. 


360 

père.  Ex.  :  ta  per,  ton  père. 
pér  —  l,g,gJ,op,  £  —  25. 

poire  ;  et  :  per  —  c  — . 
per  ter  (lé)  —  ^^,  f,   ?  —  25. 

les  pommes  de  terre. 
per  —  g  —' 

paire. 
perei—  f,  gl,  st  —  S9,  124. 

percé. 
perd  —  /^  140. 

perdre. 
péret(jiii)  —  bol,  g — . 

oie  femelle. 
ptri  (/  sa)  —  g  ■ — . 

il  a  fait  naufrage  (un  bateau) . 
Perk  —  ^,g,  'l'ygl—  120. 

perche. 
perkyeÇs)  —  Ji  —  120. 

se  percher. 
permye  (a)  —  *b  —  1 04 . 

en  premier  lieu. 
perne  (e  la)  —  ang  —  104,  143. 

elle  la  prenait. 
persàte(s)  —  /  —  84,  104. 

se  présenter  ;  et  :  ^  persHte. 
persesyà  —  e  —  53^  104. 

procession. 


LEXIQUE 

per  son  —  'Î>,t:  —  81. 

personnes. 
pertà—  'ï>,flar  —  53,  77. 

pourtant;  et  ipertèàiu —  g — . 
pertàten  104. 

prétentaine. 
perukye —  ang  —  43. 

perruquier. 
pcrù^in  —  inél  —  23,  25,  43, 

^- 
chandelle   de   résine  ;    et    : 

penc^n  —  g  — . 

peryé —  op  —  26. 

poirier  ;  et  :perye  —  0,  g — . 
peryè  —  / —  106. 

prier. 
peryér  —  g  —  106. 

prière. 
per:;;à  (ei)  —  'l\  gl  —  104. 

à  présent. 
pt'sa^  — / —  37,  102,  136. 

pesé.  Ex.  :  //  D pesae  byè  niai. 

pésd—t,gl,  mél  —  25. 

poisson. 
pesônyer  —  %  —  25,81. 

poissonnière. 
pétri  —  -,  ;;//,  «I»,  A'  —  43 . 

pétrin. 


per  ter.  —  Appliqué  par  abus  aux  pommes  de  terre.  C'est  le 
nom  (poire  de  terre)  qui  désigne  vulgairement  le  topinambour, 
dit  aussi  :  artichaut  de  Jérusalem.  (V""  Dupiney  de  Vorrepierre, 
Dicî.  franc,  ill.). 

per  et.  ■ — .  Cf.  Dott.  :  piro,  pirot,  petite  oie  mâle  et  femelle. 
De  même  Jor.  :  piro,  pour  Pierrot,  diminutif  de  Pierre.  Jor. 
connaît  aussi  pert'l. 

péri.  —  Cf.  Dott.  :  s  péri,  se  blesser  grièvement. 

pertt::jn.  —  Cf.  Jor.  :  pero:;jne,  poix  résine  (?). 


LEXIQ.UE 


36i 


pèirÔ  —  T.,  9  —  138. 

rossignol  de  muraille  (nio- 
tacilla  }")h(vnicurus). 
pciro  Jtilr  —  g  — . 

petit  jour.  Ex.  :dt'pt'troJake. 
petyo  — i,  chanson —  102. 

petits. 
pcysô  —  'I>  — . 

poisson. 
pe^  (€0)  —  rt  —. 

ça  pèse. 
pîxà  (du)  —  9,  e,  rt,  A  —  26, 
108. 

chaume  des  pois.  Cf.  b/^a. 
p\àw  (du)  —  alg  — . 

fanes  des  fèves.  Cf.  pe::^â  et 
b:(a. 
pézà  —  A  — , 

paysan . 
pUÎ  —  +î  —  60,  124. 

pincée. 
phi  —  s,  lecture  — . 

peine. 


pt'he  (s)  —  A  — . 

se  peignait. 
pi'ptrnel  —  Btd  — . 

pimprenelle     sanguinolente 
(poterium    sanguisorba). 
prtârd  —  H  —. 

pintade. 
pi  —A,  ,<^/,/,  ang—  65. 

puits. 
pt  (un)  — -  9  — . 

une  bavarde. 
ptver{(i^—g—. 

pivert,  variété  de  pic. 
pi  kerû'i'l  (la)  —  alg  — . 

la  pie  grièche  (lanius  excu- 
bitor). 
pigaf  —  Btd  — . 

pie-grièche. 
pijô d  tri —  H  —  15,  22. 

pigeon  en  liberté. 
pîjô  d  fiuï  —  L  — . 

pigeon  de  colombier.  Plur.  : 

^Ic  plJD  — /  — . 


pf'tro  Jalâ.  —  Cf.  Jor.  :  «  pétron  jaque;  mot-à-mot,  réveil  de 
l'écureuil.  »  Mêmes  formes,  au  même  sens,  dans  Dott.  Cf.  Jaub.  : 
patron  Jacquet.  Cf.  Dict.  gén.  :  potron  Jacquet  et  potroti  minet. 
Étymol.  inconn.  V'  Génin  (in  Illustrât.,  1854,  p.  270). 

pt  ver.  —  Cf.  Dott.  :  piva(r).  Cf.  Jor.  :  cpek. 

pt  ht'rû'cl.  —  Cf.  Dott.  :  pikrnyer,  piknueyer;  et  aussi  :  pijol. 
De  même  pie-cruéle  dans  Jor.  Cf.  Jaub.  piguarêcbe. 

ptgae.  —  Pour  pie-agache.  Cf.  Jor.  :  agache,  pie. 

pijà  d  tr'i.  —  On  peut  distinguer  deux  catégories  de  pigeons. 
La  première  comprend  les  bisets  ou  fuyards  ;  la  seconde  les 
pigeons  de  volière  ».  (Joigneaux,  Le  livre  de  la  ferme.)  Trie  serait- 
il  le  même  mot  que  trie,  tribe  (di2  God.),  au  sens  de  jachère, 
terrain  vague,  inculte  ? 

pijô  d  f-u'i.  — fuie,  espèce  de  petit  colombier  construit  sur  un 
pilier  de  bois  et  fermé  avec  un  volet.  Ct.  Dict.  gén. 


3^2  LEXIQUE 

piho{cv)  —  H  — . 

un  dindon. 
pikbt  (œn)  —  H  — . 

une  dinde. 
pikt't  —  /;()/  — . 

mélange      de     Uiit     caillé, 
crème  et  sucre. 
piko  (gp  —H—. 

un  dindon. 
pikô!  (ivn)  —  H  —. 

une  dinde. 
pihwàyo  (de)  — gol —  87. 

de  l'argent. 
piJtyàb — / —  116,  139. 

pitoyable  ;    qui     inspire    la 
pitié. 
piHyê  —  ç  — . 

malheureux;  qui   fait  pitié. 
pikyie  —  /,  gl,  rt  —  116. 

pitié. 


pikycâzu  (de)  —  ^ 

des  piquants. 

pilakre  Ni  (il  a) 


!!• 


Im 


il  a  tout  foulé  aux  pieds  (se 
dit  d'un  cheval). 

planche  de  bois  qui  supporte 
la  lampe.  V''/))'o et  la  note. 
pilote  —  Btd  — . 

partie    de    la    charrette     à 
gerbes. 
pinot  (i)  —  hn  — . 

il  mange  sans  appétit. 
pipenie  —  9  —  31,  84. 

pimperneau   (anguilla   lati- 
rostris). 
pip^  (la)  —  it,  7ncl  — . 

la  pépie,  maladie  de  la  lan- 
gue (chez  les  poules). 


pihcl.  —  Cf.  Dott.  :  pikh,  boisson  iaite  avec  des  fruits  secs  et 
de  l'eau.  Jor.  donne  le  même  sens  que  le  nôtre.  Cf.  Dict.  gén.  : 
piquette,  boisson  d'eau  et  de  marc  de  raisin  ;  vin  aigrelet. 

piko.  —  Même  forme  et  même  sens  dans  Dott. 

pikwayo.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  *picaiIlon,  empr.  du  provenç. 
mod.  picaioun.  Ex.  en  1750. 

pilakre.  —  Cf.  Jor.  :  pilacrê,  fouler  aux  pieds.  Contamina- 
tion verbale  de  piler  -\-  massacrer. 

pilote.  —  Cf.  Jor.  :  pilotin,  traverse  perpendiculaire  des  côtés 
d'une  voiture. 

pinot.  —  Cf.  Jor.  :  pignoter  et  pignochic,  prendre,  enlever 
brin  à  brin,  par  petits  morceaux.  Cf.  Dott.  :  pinôee,  piquer, 
aiguillonner  ;  piîiote,  se  plaindre  sans  cesse  (à  rapprocher 
de  pille,  gémir). 

piperne. —  Cf.  Dott.  :  pepùrhào,  petit  enfant.  Cf.  God.  :  piin- 
pernel  ;  pipprenelle,  espèce  de  petit  poisson  remarquable  par  son 
agilité,  le  spams   des   latins.    Norm.    :  pimperneau,  piperneau. 


1 


phàlye  —  'I>  —  22,  6r. 

pissenlit    (taraxacum     dens 
leonis)  ;  pisâlye  —  e  —  ; 
et  :  pisolt  — g  — . 
pitii  (œ)  —  g,  mél  —  85. 

putois   (mustela    putorius). 
p'ic  (lu  m)  —  st  —  67,    124. 

tu  me  pinces. 
pUet—  N,  st—  68. 

pincettes. 
pî€Î  — Jîar  —  68. 

pincée  (subst.). 
pπΠ—  'î>  —  68. 

pincée  (part.  pass.).  Ex.  :  ; 
mé  syd'  pleî. 
puô  —  st  — 68,  124. 

pinson. 
p'ipcniel  — g  ■ — . 

pimprenelle  (potcrium  san- 
guisorba,  d'après  Jor.). 
plaàiueye  —  i[  ei  L  —  66,  j 6. 

plancher. 
plâf—  st,  g!  —yy,  124. 

place. 
plûfi  —  <I>,  c  —  59,  124. 

placé.  Ex.  :  byè  plaei  —  »•  et 
L—. 


LEXIQUE  363 

placr  —  gl  —  62. 

plaire. 
plaçai  —  gl  —  62,   145. 

plaisir. 
plafà  —  *I>  — . 

bas-fonds. 
plûhi  {de)  —  Bid  — . 

platanes. 
platàn  là  (sivo  ste)  —  ang,  gl  — 
72. 

sous  ce  platane-là. 
plate  —  g  — . 

platée,  contenu    d'un   plat. 
plàiutr  — gl  —  98. 

plâtre. 
plàliyer  (de)  —  £  —  120. 

sortes  de  pièges. 
phhuk  —  g  —  76,  120. 

planche;  et  :  pleàwe  78. 
pldr   —  gl,  flar,  0,  g  —  47, 

139- 
pleuvoir.  Ex.  :  ivaplâr  avers 

—  *I>  — .  iplœra  — 'I^  — . 

/  plœra  —  Bld — . 

phvr  —  A  — . 

pelure  ;  et  :  plœr — ang —  5  5 . 


espèce  de  petite  anguille.  \'  Boissière,  Dict.  Anal.,  sub.  voc.  : 
pimperneau.  V' aussi  Nyrop,  Gramm.  hist.,  p.  376  :  (.'■pimprenelle 
(au  xvr'  s.  pimpinelle),  altéré  sous  l'influence  de  pinipernelle , 
vieux  nom  d'un  petit  poisson.  » 

pitii.  —  Jor.  :  pitoi{  et  pitoîiee.  Dott.   :  pitiua. 

plafà.  —  Cf.  Littré  :  plafond,  terme  d'hvdraulique.  Le  fonds 
d'un  bassin,  d'un  réservoir.  Il  se  dit,  dans  un  sens  analogue,  du 
fonds  qui  constitue  une  vallée,  un  plateau.  Terme  de  marine. 
Planches  ou  plate-forme  recouvrant  la  partie  plate  ou  à  peu  près 
plate  du  fond  d'un  navire. 

plàliyer.  —  Diminutif  de  planche. 

plœr.  —  Cf.  Jaub.  :  pleure  et  pleuve,  dans  ce  sens. 


3^4  LEXIQUE 

plœrœ  —  alg  —  46,  50. 

pleureur  ;  et  :  plœrœ. 
pJœrre  (/')  —  g  — . 

je  pleurerai. 
pïï  (fa  lï)  —  rt  — . 

ça  lui  plaît. 
plcàiue  — st — . 

planche. 
plehu  (vo)  —  Btd  — . 

vous  plaignez-vous  ? 
pitxt  —  £,  c—  43. 

plaisir. 
pJèàu'€ye  —  /  —  66,  77. 

plancher. 
plèàwt  —  gl,g  —77. 

plante. 
pïen  —  gl  —  71. 

plaine. 
pUn  —  gl  — . 

pleine. 
plo€  —  gl  —  40,  124. 

place. 
plomà  —  Btd  — . 

lourd  (se  dit  d'un  enf;mt) 
ploim  {la)  —  _''■  — . 

la  balance  romaine. 


plùm—  d,  ^T,  a/  __  83. 

plume. 
pluvye  — g  — . 

pluvier  ;   oiseau  de  rivage, 
de  l'ordre  des  échassiers. 
pÔ  —  c  — . 

deux  litres. 
po  —  g—  145. 

pour.  Ex.  :  £e po  lyc  —  ^ — . 
c'est  pour  elle. 
pôkyt't  (de) —  «ï>  —  41. 

des  pâquerettes.  Cf.  pâkyti. 
pol  —  9   —  113. 

paille. 
polâkr  —  g  — . 

tricot  de  grosse  flanelle. 
pom  (de)  —  t,  ftar  — . 

des  pommes. 
pomd  (le)  —  mél  —  53. 

les  poumons. 
pbnle  —  ang  — . 

donner  des  poulains. 
pbnoTc  (d  la)  — gl  —  40. 

de  la  pagnolée  (trèfle).  Cf. 
panolé. 


plomà.  —  Cf.  God.  :  ploiiunc'e,  morceau  de  plomb;  poids  de 
plomb;  massue  plombée,  etc. 

plôiiic.  —  Cf.  God.  (v  aussi  le  précédent,  et  plommel,  au 
sens  de  :  «  sorte  de  balance  »).  «  Norm.  :  plommée,  balance 
formée  d'un  fléau  gradué,  portant  un  anneau  mobile,  auquel 
est  suspendu,  par  une  petite  chaîne,  un  poids  rond  en  fer, 
autrefois  en  plomb.  »  Haut-Maine  :  plumée,  romaine. 

phiivyt'.  —  Régulier,  phonétiquement,  par  le  traitement  de 
l'atone. 

poule.  —  Cf.  God.  :  poulainer,  pulainer,  mettre  bas,  en  par- 
lant d'une  jument.  Cf.  Dict.  géu.  :  pouliuer.  Cf.  Jor.  :  même 
mot,  au  même  sens. 


LEXIQUE 


36; 


pbpi  (du)  —  gl  —  40. 

coquelicot.  Cf.  papi. 
por  (/)  —  'I>  —  41. 

le  parc  (lieu  dit). 
pbr  —  st  — . 

par. 
por  —gl  —  94. 

pauvre. 
por  —  ^—  52,  127,  128. 

pour.  Ex.  :  pôr  kyi —  ;;,'■/  — . 
€e  por  H  —  îr   — .    c'est 
pour  lui .  pèr  yœ  — gol  — . 
pôrdye  —  f  —  29. 

pardieu  ! 
pore  —  c  —  41. 

parrain. 
perle  (s)  —  <I>  —  40. 

chercher  à  bien  parler. 
porslen  —  A''  —  71. 

porcelaine. 
pbrsyo  —  gl  —  29. 

pourceau . 
porté,  mekye  —  g  — . 

porte-métier  à  dentelle. 
por  lu  hyc  {i  s)  —  g  — . 

il  se  porte  bien. 
ponut's  —  <ï>  —  41,  64. 

1,  paroisse. 

2.  commune. 
pos  136. 

pause. 


pos  laû  —  z  —  41. 

pa.sse-lacét. 
posas  —  N  —  41,  136. 

passoire. 
pose  —  enf — . 

passez. 
pose  —g—'_ 

seuil.  Cf.  pàse. 
potil  (un)  — g  — . 

petit  poteau. 
potl  —  Irn  —  67. 

potin,  bruit. 
pôtiht'è — alg  —  no. 

bavard. 
potrîn  —  j;  —  62,  69. 

poitrine. 
povèrtat — j —  37,  10^. 

pauvreté. 
poyà^  —  o  —  42,  124. 

paillasse. 
pô  —  Btd  — . 

poing.  Ex.  :  œ  ht  dpo. 
pômye  —  'I^  —  81. 

pommier. 
poîic  —  /  — . 

poignée. 
pôné  {de)  —  bol  —  31,  73. 

des  panneaux  de  selle;  et 
de  pônyé  (v  pane), 
pônu  — /  —  115. 

pondu. 


pôlîl.  —  Cf.  God.  :  poslis,  posfil,  poterne  ;  arcade  cm  portique 
à  front  de  rue  donnant  accès  à  une  avant-cour  ou  à  une  allée  ; 
palissade.  Norm.  :  pâtis,  petite  porte  établie  dans  une  haie,  un 
mur,  à  l'usage  des  piétons  et  servant  d'entrée  secondaire  dans 
un  enclos. 

pol'i.  CL  Dict.  géii.  :  «  mot  dialect.  d'orig.  inconnue  tréquent 
au  wu*^  s.  dans  la  Muse  nonn.  de  D.  Ferrand  (néolog.). 


366  LEXiaUE 

prà  (jiii)  —  rt  — . 
mauvais  cheval. 
prae —  mcl,  g  —  37. 

poiré,      boisson    fermentée 
faite  avec  du  jus  de  poire. 
prâe—  gl—  37. 

pré  ;  et  :  prây  —  g  —. 
pràd  — /,  A  —  70,  140. 
prendre.  Ex.  :  €e  vre;  via 
kom  no  prà  —  'î>  — .  c'est 
vrai  :  voilà  la  coutume, 
la  façon  de  parler,  i  prâ- 
dra  œ  gre  pîir  s  frote  l  vàtr 

—  g  et  L  —  (se  dit  de 
quelqu'un  qui  a  manqué 
un  mariage.) 

prâ  —  A,  çp  — . 

près.  Ex.  :  ^èbyèprœ;  tu  prâ 

—  mél,  J  — . 
prœvé  €a  —  mél  —  47. 

prouvaient  ça. 
pre  (le')  —  <î>  — . 

les  prés. 
prè  —  /  —  46 . 

prêt. 

pred  —  g  —  4},  59- 

prêcher,  prhi —  «î>  — .  prê- 
ché; et  :  pré-ei  —  S  — . 


prejcri  Q)  —  ang  — . 

elle  préféra. 
preniyc  (él)  —  g  —. 

le  premier, 
près  —  g  — . 

hâte  ;  urgence. 

prêsi—t,  g—  59- 

pressé,  prest  -^   «I>  —    60. 
pressée. 
prèizuar  —  gl  — . 

pressoir.  (V'  le  suivant.) 
prèswô  —  gl,  c  —  92. 

pressoir. 
pre—gl—  74. 

pris.  Ex.  '.ea  711  a  pre — op — . 
pre  gard  —  st  — . 

prends  ^t.nirde. 
Près  (la  fam  0)  —  gm  — . 

la  femme  Leprince.  /  garsô 
Près  —  g  — .  le  fils  Le- 
prince. 
prett'àw  — g  —  77. 

printemps. 
pre:{  —  s  — . 

prise  (de  tabac). 
prise  — /,  <ï»  —  13e. 

priser  (le   tabac)  ;   et  :  prhe 


prà.  —  Cf.  Dott.  :  prâ,  charogne;  mauvaise  viande;  bête 
usée,  hors  de  service;  femme  de  mauvaise  vie.  Pourrait 
—  mais  pour  le  sens  seulement  —  provenir  de  proie,  comme 
l'indique  Dott.,  sans  qu'il  soit  besoin  de  recourir  à  l'angl.- 
sax.  ou  au  néerl.,  comme  le  propose  Jor. 

prae.  —  Cf.  Dict.  gén.  Le  premier  ex.  qu'on  possède  du  mot 
date  du  xiii"-'  s. 

presiuô.  — Cf.  présofi  (Jor.).  Cf.  God.  :  presser,  presseur,  -cor, 
-owr.,  pressoir,  «  norm.  :  persoii,  pressoir.  »  Cf.  Jaub.  :  pressoiié, 
persoué. 


prïsii'  (le)  —  /  —  50,  136. 

les  priseurs  (de  tabac). 
probàb  —  g  et  L  —  139. 

probablement. 
probàhehnà  —  g  ^^  L  —  105. 

probablement. 
prohiûr  —  flar  — . 

presbytère. 
prômnàd  —  aiig  —  38. 

promenade    (jeu  d'enflmts). 
proshiicr  —  z  — . 

presbytère. 
prudo  — g  — . 

haricots  à  rame. 
prûn  —  ^,  gl  —  83. 

prune  ;  et  :  prùn  — /  — . 
prnnel  —  Bld  — ■. 

fruits  de  l'épine  noire  ou 
prunier  épineux.  V''  gra- 
vaeô. 


LEXIQUE  367 

priiht'  — gl,f  —  I  i(j. 

prunier. 
pli  niyo  (0  bu  d  &)  — gni,st — . 

au  bout  d'un  petit  instant. 
pu  —gl—. 

(ne)  plus. 
pu  {ko)  —  g  —  141. 

encore  plus. 

pue  —  rt,  st,  ^,  g  tt  L  —  124. 

puce. 
pum'  (œ)  — 'l*,i>ij  —  50,  124. 

vase  qui  sert  à  «  couler  »  la 
lessive;  couloire  à  lessive. 
puei  ~  st  —  59,  65. 

puisé,    coulé.  Ex.    :  /  epuei 
la  Isiv. 
pueî  —  '!>  —  60,  124. 

coulée. 

pU€Ô—  g   —    145. 

puceron. 


probiter.  —  Même  forme  au  même  sens  dans  Jor.  et  dans 
Dottl 

prosbiter.  —  Forme  influencée  par  la  forme  française. 

prudo. — Cf.  Jor.  :p;w/(;/;/d  surnom  d'une  espèce  de  petit  haricot 
à  rames.  Cf.  Boissière  :  Dict.  anal,  de  la  langue  fr.  :  prcdoiiune, 
haricots  princesse,  ou  mange-tout.  Cf.  P.  Joigneaux,  Le  livre  de 
la  Ferme,  t.  2,  p.  616  :  «  Haricots  à  rames  et  sans  parchemin. 
Haricot prcdoiimw,  prudhonniic  ou prodonuuet  :  grain  arrondi,  d'un 
blanc  terne  ou  grisâtre,  quelquefois  aplati  aux  extrémités,  gousse 
renflée  en  chapelet.   » 

pu€œ.  —  Cf.  God.  :  piiiseor;  —  seur  ;  pucheeiir,  celui  qui 
puise;  vase,  machine  servant  à  puiser  de  l'eau.  «  Norm.  : 
pucheux,  vase  en  fer  blanc  ou  en  bois,  muni  d'un  manche,  et  dont 
on  f\iit  usage  pour  puiser  la  lessive.  »  Cf.  Jor.  :  puchic, 
puiser. 


368 


LEXIQUE 


puni  —  g  —  145. 

punir. 
pupe  rwoj  (dé)  —    'I»  —    68, 

1 .  fruits  de  l'épine  blanche. 

2.  de  pupe  d  het  —  gl  — . 
faines. 

pupèlye  —  /  —  85,  106. 

peuplier. 
pur  —g—. 

suintent,  dégouttent.   Ex.  : 
les  maisons  pur. 
purèàw  (tu)  —  <ï>  —  77. 

tout  suintant,  trempé. 
purji  (i  s  a)—gl  —  59. 

il  s'est  purgé. 
pu— g—  145. 

pour. 
pu  —  ,f,  c,'l>,  rt—  59. 

peur.  Ex.  :  /  e  pu.  tu   m  fe 
Jwt—   145. 
pud  —  S,  H —  68,  124. 

poussins;  et:  depuel  —  op — . 
pueine  —  5  — ^124. 

l'ensemble  des  poussins. 
pueiher  iio,  124. 

les  pléiades  (constellation). 
pûdr  —  A  — . 

poudre. 


pudret  — -  mf — . 

poudre,  poussière  fine.  Ex.  : 
le  pul  fo  la  pudret. 
puk  —  -,  st  —    120. 

poche. 
pukôr  (grô)  —  g  —  120. 

homme  gros. 
pîikyet  — st  —  120. 

poche  de  vêtement. 
puhyi  — £  ^ —  60,  120. 

pochée,       contenu       d'une 
poche. 
pul  (le)  —  'I>,  st  —. 

les  poules.  Ex.    :  no  has  le 
pul.   on  chasse  les  poules 
(devant  soi). 
pul  et  —  9  — . 
ampoule. 

poulailler. 
p'upm  —  ^  —  69. 

poupée. 
pupo  (d^)  ~g  — 

pivoines.  Ex. 
(V^  pupe). 
pur  —  <ï>  —  94. 

pauvre.  Ex.   : 
p'ur  Ici  k  j  'ire  (tr) 

c'est  pourquoi 


de  grô  pupà. 


pur  avœk. 
"  S  et  L 
i'irai. 


pupe.  —  Cf.  Dott.  :  pLpè,  pépin. 

par.  —  Cl.  Jor.  :  même  mot,  au  même  sens.  Cf.  Jaub.  : 
purer,  essorer. 

pulet.  —  Cf.  Joret  :  même  mot,  au  même  sens,  et  aussi 
Jaub.  Cf.  Dott.  :  même  mot,  au  même  sens. 

pulye.  —  Reformé  directement  sur  poule.  Cf.  Dott.  :  pulye, 
poulailler  (communes  limitrophes  de  la  Normandie). 

puphi.  —  Cf.  God.  :  poupine,  popine,  poupée  ;  femme 
mignonne;  dessin,  maquette.  Cf.  Dott.  :  poupée. 


pursyœr  —    —  28. 

poursuivre  ;   et    :  p'ursyiii'i. 
pus  ~t,  g  —. 

pouce. 
pus  te  d  ilâ  —  gm  — . 

pousse-toi  de  là. 
pusè  —  t  — . 

poussée. 
puvt  —  A,  9  —  23. 

pouvoir. 
pftm  (de)  —  luél,  f  ■ —  81 . 

des  pommes. 
pùmye  — / —  81. 

pommier. 
pwam  —  H  —  60. 

poignée. 
piuàvrier  —  N  — . 

poivrière. 
pwà  —  mél,  T.  —  54. 

puant.  Ex.  :  m  sa  pioâ. 
plue  —  £,  A  —  99,  100. 

pou.  PI.  de pivt'. 
pwe  (je  ï)  — ■  t  —  87. 

je  le  paie.  Ex.  :  jo  ko  j  pwe 
ma  fi  —  st  — . 
pwe  (il  ô  hye)  —  "I»  —  87. 

ils  ont  bien  pâturé. 
pwel  nu  (iî)  —   mél,  g  —  26. 

à  poil  nu. 
pu'el  (/)  —  C,  £  —  24. 

le  poêle. 
pwère  (Je  t)  —  'f  —  87,  108. 

je  te  paierai. 
pivesô  —  *ï>  —  26. 

poisso  n . 
pzuesà  —  ri  —  84. 

poinçon  ;  piquet  en  fer  pour 


LEXiaUR  369 

attacher    les     vaches    au 

pâturage. 
pweir  —  «I>  —  87. 

paître  ;  et  :  pîvet  ---  mél  — . 
pwel  ri  n   (d  la)  —  mél  —  62, 

de  la  poitrine. 
pufèvr  —  N,  c  —  26. 

poivre;  et  : pwévr  —  mél — . 
piuty  (la)  -    rt  —  87. 

la  paye  ;  et  :  la  péy. 
piuï\ô  —  gl,J  —  64. 

poison,  d  la  pwe:(o  —  -  —  ; 
et  :  d  la  pwé\ô  —  mél  — . 
pwe  — gl — . 

poing.  Cf.  pd. 
pwen  —  £,  •!»  —  89. 

peine.  Ex.  :  ^^  mjed  la  pwen 
—  à^'"  —  ;  et    :  pwèn  — 
rt  — . 
piuèle  —  9  — . 

poindre. 
piuoni  —  mél  —  60. 

poignée. 
pwor  —  g,  \,  t  —  94,    108, 
141. 

pauvre.  Ex.  :  s pivôr garsô ;  et  : 
le  pwor  —  y  — . 
pwor  —  <ï>  — . 

pour. 
pwore  (ta  kl'  y)  —  Jîar  —  94. 

tant  que  je  pourrai. 
pwbres —  A  —  94,  141. 

pauvresse. 
piuori  —  gm,  r.  —  92. 

pourri,  pwtvi  —  9  — .  pour- 
rie. 


pwé.  —  Ct.  Dott.  :  pwœ  et  pwé,  au  même  sens. 
pwète. —  Cf.  Dict.  gén.  :  pointer,  pousser  sa  pointe. 

GuuRLiN  DE  GuER.  —  Parler  pop.  de  Thaon,  î4 


370 

pworyà  —  i,  )nf —  94. 

poireaux;  et    :   dî  piuoryaiu 

—  flar  —. 

pii'oryd  {de)—  alg,  <I>,  ?  —  94. 

narcissus   pseudo-narcissus. 
pwoy  (il  y  a  fe  de)  —  Im  —  90. 

il  l'a  accablé  d'injures. 
pwoye  —  £,  rt,Jlar  —  54,^  94. 

payer.  Ex.  :  va  t  à  pwoye  s  kè 
lu  de  —  g  — .  piuoyi  — 
^  — .  payé.  Ex.  :  je  n  syœ 
pà  piuoyi  —  gl  — . 
piuum  —  7:  —  éo,  82. 

poignée. 
piviiret  —  9  —  94. 

sorte  de  poireau. 
pwuryà  —  o  —  30,  94. 

poireaux  ;  et  :  piuuryaiu  — 

pûn  —  *I>  — . 

pluie. 
pyœ  voi}t  la  —  \  —  62. 

puisque  vous  êtes  là. 

pyœœQ)  —  gl  —  46,  62. 
et  puis  ;  et  :  e  pyœ —  *ï>  — . 
Ex.    :   e  pyœ  j  no:<^  an  irô 

—  A—. 

pyœrje  {s)  —  ::,  <I>  —  55,  108. 

se  purger. 
pyi  -  A  -. 

racines  (de  colza). 


LEXIQUE 


pyc  {me)  —  •!>  —  46. 

mes  pieds. 
pyî  d  alwet  —  Btd  —. 

1.  grand  —  cytisus  labur- 
num  (cytise  aubours). 

2.  petit  —  lotus  cornicula- 
tus  (lotier  corniculé). 

pyé(fe  hyè  pu)—  ^,  gm,  g  et 
L  — 61. 
c'est  bien  pis  ;  et  :  pye  — gl, 
<I>  — .  Ex.  :  no  pœt i  ve  pye  ? 
—  <I>  — .  ta  pye  —  t  — . 
tant  pis. 
pyh—g,  st  —124. 

pièce;  et  :  pyh  ■ —  s,  rt  — . 

piège. 
pyeh  —  /  —  61. 

peigne;  et  :  pyen  — gl — . 
pyéne  —  *l>,  mcl  —  60,  61. 

peigner.  Ex.   :   /  sa  pyeùi  — 
gl — .  pyém  —     — .  pei- 
gnée. 
py^r  —  g—. 

pierre. 
Pyero  —  A  —  43. 

Pierre. 

pyo  —  ^,f—  29,  30- 

peau.  Plur.  :  lepya. 
pyo  (œ)  —  alg  —. 

support  pour  la   lampe  des 
dentellières  (v^  pilo). 


pwoy.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  «  dire  des  ponilles  »,  dans  Mon- 
taigne, et,  généralement,  «  ch:\nt<iY  ponillcs  ». 

œ  pilo.  —  Cf.  Dott.  :  pilô  et  pilé,  pilier  (de  barrière).  Cf. 
God.  :  pilet,  javelot,  dard;  pieu,  pilier,  et  spéc.  :  grand 
bâton  de  sapin,  dont  la  partie  supérieure  était  recouverte  de 
cire  blanche,...  sur  lequel  on  posait  un  cierge.  Cf.  Dict.  gén.  : 
pilot  (tech.),  pieu  de  forte  dimension  qui  sert  à  former  des 
pilotis.  Cf.  Jor.  :  pilo  (terme  enfantin),  pied. 


LEXiaUI^ 

rabolf'  —  Bld  — . 

attiser  (le  feu)  dans  un  ft)ui' 
à  boulai\i,'er.  lix.    :   rahotc 

Ifà-. 
raeln  —  c,  <;/  —  69,  124. 

racine  ;  et  :  raeïn  —  g  — . 
rafreeisœ  —  i^  — . 

récipient  contenant  le  ser- 
pentin de  l'alambic. 
rgc^b  (de)  —  .^  —  • 

commérages. 
ras^okyc  —  _<,^  —  116. 

qui   aime  à  dire  des    «  ra- 
gots ». 
raj  —  gl  —  38. 

rage. 
rakeule  —  g  — . 

1.  reculer. 

2.  acculer  — gni  — . 
ràlde  —  al  g  — . 

secouer  (les  pommes)  ; 
abattre  celles  qui  sont 
restées  aux  arbres  après 
ime  première    cueillette. 

rakinodt  — <I>  —  94,  108. 
raccommoder;  et  •.rahiinuode 
—  flar,gm  — . 
rahiir^i —  rt —  92,  124,  145. 


371 
raccourci  ;  rnkiuorei  — g  et 
L    — .    raccourcir;   et     : 
rakiuurfi  —  5  — . 
rakive  (dii)  —  g  — . 
mauvaises  herbes, 
raie  (/  s  à)  —  g  — . 

ils  s'en  allaient. 
ralôje  —  bol  — . 

allonger. 
ramoia  Çle)  —  g  —  98. 

les  rameaux. 
ramùnâ  —  inél  —  81. 

ramoneur  ;  et  :  ramom'rd'  — 

^  —46,  54- 
raiiiàÇde) —  9  —  134. 

des  hannetons. 
ràpi  yun{j  à) —  ^  —  39,  109, 

134- 

j'en  happai  une. 
ràple  —  N  —  . 

râper. 
rapropaji  (fa  s)  —  aiig  — . 

ça  se  propagea. 
raproperye  — g  m  —  106. 

rendre  propre. 
rapliie  —  //  —  59. 

rapetisser. 
râpyhte  —    lin    —  84,    124, 
142. 

rapiécer. 


rago.  —  Cf.  Dict.  géii.  Dérivé  de  :  ragotcr,  grogner  comme 
un  sanglier  (ou  :  ragot). 

nîkle.  — Il  y  a  ici  contusion  entre  la  famille  de  racler,  ratis- 
ser, etc.,  et  celle  de  réijuié  (d.  Jor.),  ou  reklie.  Cf.  requé,  dans 
Jor.  :  petite  gaule. 

rakice.  —  Jor.  donne  de  racouee  la  définition  suivante  : 
«  toutles  d'herbes  qui  montent  en  tige  dans  les  herbages  et  ne 
sont  pas  mangées  par  les  bestiaux.  » 


3  72  LEXIQUE 

ratàdr  —  g  —  84. 

rentendre. 
raie  —  %,  \  —  31. 

râteau.  Plur.  :  le  ratyà. 
ràtisœ  —  i  —  51, 

sarcloir. 
rafiT^  —  st  — . 

attiser.  Ex.  :  pur  rafi^  l  fœ. 
rat  là'  —  c  —  51. 

ouvrier  qui  ratisse;  râteleur. 
râtlœr  —  ^,  ang  —  55. 

ce  qui  a  été  «   râtelé  «. 
ràtlœ:{  —  S  — . 

ratissoire  mécanique. 
rat  le  —  ;;  — . 

ratisser  (le  blé). 
ravodri  (de)  —  g  — . 

vieilles  hardes. 
rhvdt  (de)  —  ;;// —  22,  98. 

des  radis. 
ràius  (a)  —  al  g  —  98,    136. 

aras.  Ex.    :  ilétàraïus. 


ra^œ  —  an  g  —  39. 

rasoir;  et  :   rà:{œ  —   c  — 
50. 
rà  d  la  grnj  (a)  —  g  —  83 . 

à  hauteur  de  la  grange 
ràbwbrse  —  g  m  —  92. 

rembourser. 
ràgye  —  flar  —  121. 

ranger.  Ex.  :  ràgye  mÔ  kàw. 
ranger  mes  affaires  (dans 
l'armoire). 
ràgyet  (lut  a  la)  —  ang  —  121. 

en  rang. 
ràkbrse  (il  a)  —  ang  — . 

il  en  entonnait. 
ràhùm  (je  d  la)  —  ang  —  83. 

j'ai  de  la  rancune. 
ràkumœ  —  ang  — . 

rancunier. 
râuiwora^yi  (e  s)  —  ang  — . 

elle  s'amouracha. 
ràpàyœ  —  g  m  — . 


ràtisœ.  —  Cf.  Dict.  gén.   :  ratissoire. 

ràtlœ.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  râteleur,  ouvrier  qu'on  emploie  à 
râteler,  c'est-à-dire  amasser,  nettoyer  avec  le  râteau. 

ravodn.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  ravanderie  est  français  dans  le  sens 
de  :  fait  de  rapiécer,  raccommoder  et  aussi  de  :  oeuvre  htite  de 
pièces  et  de  morceaux  et  de  :  propos  décousus,  mais  non  au 
sens  propre  et  concret  que  nous  lui  voyons  ici. 

râgyet.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  A  la  rangette  (vieilli).  En  rang,  à  la 
file.  Ex.  :  La  maison  ro3'ale  se  mettait  à  la  rangette  sur  le 
drap  de  pied  du  roi.  »  Saint-Sim.,  II,  398. 

ràhbrsc.  —  Cf.  God.  :  encorscr,  mettre  sur  son  corps; 
revêtir.  Haut-Norm.  :  encorser,  manger,  boire  quelque  chose 
avec  répugnance.  Ex.  :  encorser  une  médecine.  Au  iig.  :  sup- 
porter. Ex.   :  il  a  bien  fallu  encorser  ces  reproches. 


LKXiaUK 


373 


rampaillcur.    l'A'.    :    ràpayœ 

dky'cr. 

riiprône  —  g!  —  1 1 1 . 

qui  trouve  à  redire  à  tout. 
râpyhlè  — alg  —  124. 

remettre  une  pièce. 
râw  —  g  —  76. 

rangs. 
rbPJIf'  (se)  —  g  m  —  83,  108. 

se'  rebiffer. 
rbre  (i)  108. 

il  crie. 
r^œr  — /,  mêl,^V  —  108,  124. 

recevoir. 
reève  — gl  —  108,  124. 

recevoir. 
r-eùpra  (/)  — g —  108,  124. 

«  il  repoussera.   Ex.  :  /  hit' 
(n'est  pas  épais) mais /))... 


rdrhi  (^sè)  —  g  —  59. 

se  redresser. 
re  —  gl — . 

raie  :  raja  squammata  (pois- 
son). 
£(/). 

rayon.  Ex.  :  /Y|d'une  roue]. 
re  (la)  —  g  — . 

fossé  entre  deux  pièces  de 
terre.  /  àdo  de  re  :  le  des- 
sus des  fossés. 

rehlo—  o,H,  g  —. 

roitelet  (silvia  troglodytes). 

red-g—. 

raide  ;  et  -..red  — gl  — .  Ex.  : 
red  bô.  très  bon. 

rejor€i  —  /—  59>  94'  ^-4- 
contraindre  ;      importuner. 
refworfi  —   '1'    — .    con- 
traint. 


ràprone.  — Cf.  Jor,  :  rauponé,  gronder;  et  :  ;-rt?;/)om'V,  mercu- 
riale. Cf.  God.  :  ramposner  ;  rainpodner;  ramprosncr;  railler  avec 
aigreur,  tourner  en  dérision,  quereller,  réprimander,  insulter. 
Cf.  Dott.  :  râpon,  reproche,  raillerie;  râponè,  réprimander; 
ràprone,  rabâchages,  explications  prolixes. 

rctipra.  —  Cf.  Jor.  :  rchiper,  repousser;  rchipée,  pousses 
d'une  tige,  d'un  tronc,  qui  ont  été  coupés.  Cf.  Dict.  gén.  :  cép'ee, 
réunion  de  jeunes  tiges  partant  de  la  souche  d'un  arbre  coupé 
aras  de  terre.  Cf.  God.  :  ccpel,  chepel,  rejeton. 

re.  —  Cf.  Dott.  :  re,  rayon  de  miel.  Cf.  Jor.  :  ;r,  dans  le 
sens  de  rayons  d'une  roue.  Cf.  Dict.  gén.  :  rai,  rayon  (de  lune, 
par  ex.);  rayons  de  roue. 

re.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  raie,  sillon  produit  par  le  soc  de  la 
charrue.  Cf  Dott.  :  re,  raie,  ligne;  creux  entre  deux  sillons. 

âdô.  —  Cf.  God.  :  cndosscure,  dos  d'un  toit,  couverture  en 
général.  Cf.  Boissière,  Dict.  analog.  :  ados,  terre  en  talus  le  long 
d'un  mur. 


374 

M  oo-/— • 

une  règle. 
?r^oIis  (du)  —  tnél  — . 

réglisse. 
ngud—  Iiii,  rt,  -  —  65,  124. 


aiguiser. 
rekle  —  f  ■ 


lOI, 


(V^ 


ramasser  les  pommes  tom- 
bées dans  l'herbe.   Ex.    : 
no  rekléra  —  ;-/  — 
ràtlé.) 
reltir  —  ::  — . 

Ex.    :   tablier  d   relùr.    Cf. 
kahnàd. 
remine  —  >  — . 

ruminer  (au  pr.  et  au  lig.). 
ren  (sa)  1 1 1 . 
cela  règne. 
ren  —  •!>  —  71. 

grenouille;  et  :  rcu. 
retiet  —  Btd  — . 

instrument  dont  se  sert  le 
charpentier  pour  tracer 
des  lignes  et  donner  de  la 
voie  aux  scies.  Cf.  tnrn  a 

rtparae  —  g  — . 


LEXiaUE 

remis  (se  dit  du  temps  après 
l'orage). 
rerâ(de)  —  s  —  loi,  134. 

des  harengs. 
resipt'l  (j  t' ma)  —  ^  et  L  —  44, 

.,  !'>^- 

j'ai  mon  érisypèle. 
rcspcktàiu  —  •!>  —  76. 

respectant. 
reste  (il  a)  —  g  — . 

il  est  resté. 
ret  —  T.,  7nJ  —  141. 

être.  Ex.  :  e  ko  sa   ret  vyœ. 
et  encore  sans  être  vieux.. 
retrhi  —  /  —  124,  145 . 

rétrécir,    relrtri  —    •!>    — . 
rétréci. 
rêve  (je)—  gm  — . 

je  rêvais. 
revey  mate  —  Btd  — . 

euphorbe     officinale    (Eu- 
phorbe officinalis). 

''b —  .^  ^  — • 

raie  faite  sur  un  mur,  par  ex. 
;r-t\/()  —  gl  —  40. 

réséda. 
7r-a  (du)  —  g  —  ^y 

du  raisin.  (V'  verjfi.) 


regl.  —  God.  cite  plus  d'un  exemple  de  ce  mot  employé  au 
genre  masculin. 

regolis.  —  Cf.  Dict.  géu.  :  réglisse,  pour  regiielicc,  requelice, 
sorti  par  métathèse  de  leqiierice.  Cf.  Jor.  :  *rigolise.  Cf.  Dott.  ': 
orgèlis.  Cf.,  chez  le  même  :  sukrî'  i!war(;Aux  environs  de  Caen  : 
€uker  née). 

renet. —  Cf.  Dupincy  de  Vorep.,  Dict.  franc,  ili.  :  *tonrne  à 
gauche.  (Technol.),  levier  muni  d'un  œil  à  son  centre  qui  sert 
à  faire  tourner  une  tige  sur  elle-même. 

resipt'l.  —  Cf.  Dott.  :  re^iper. 


re:(p  —  A  —  43. 

raison, 
rm'  — gl  —  60,  124. 

rincer;  et  :  rhi  — gl  —  59. 
rincé,  rèeî  —  S  — .  rincée. 
rhi  —  gl  — . 

grenouille;  et  :  rhi  — A  — . 
rfil(à-)—g—. 

mur  de  séparation  ;  refend. 
rfrt'di  —  ^,  nicl,  ri  —  25,  145. 

refroidir. 
rghi  {su)  —  f  —  108,    143. 

se  rétablir  :  entrer  en  con- 
valescence. 
rgc  d  fwe  ((?')  —  luél  —  70. 

un  regain  ;  nouvelles  pousses 
de  foin. 
ri  (èl  sole)  — flar  — . 

le  soleil  brille. 
ribîi  — 9  —  134.  • 

hibou. 
ride  —  bol,f  —  31. 

rideau.  Plur.    :  de  ridya  — 
(^  — . 
rignn  —  gl,  %—  53. 

ruisseau  de  la  rue. 
ripai  —  g  —  113. 

repas  de  fin  de  moisson. 


LKXIQUi: 

risk  à  la  ri  sic  —  Bld 


375 


coûte  que  coûte  ;  à  tout  ha- 
sard . 
riv  —  Btd  — . 

tour  du  four  à  boulanger; 
intérieur  du  four. 
rivyér  — g  — . 
rivière. 

je  riais. 
rUe  —  bol —  59,  124. 

rincer;  et    :  rm  —  'P   — . 
rincé. 
rjun  (/)  — /,  /;/('/  —  108. 

il  pleure. 
rkfii'ie  — g  m  — . 

rechigner. 
rhule  (se)  —  g  m  — . 

se  reculer. 
rkêmèâw^e  —  gl  —   58,   77, 
108,  124. 

recommencer,      rkèmèàwei. 
recommencé. 
rhodir —  A  — 65,  108. 

reconduire. 
rkyevae  —  g  —  120. 

retombé. 


rignle.  —  Cf.  Dict.  gên.  :  rigole,  petit  canal  pour  amener 
l'eau;  et  :  rigoler,  couper  par  des  rigoles. 

risk  à  la  risk.  — Cf.  Jor.  :  riscarisque,  adv.,  à  tout  hasard. 

riv.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  rive.  (Technol.),  bord.  Ex.  :  «  un  pain 
de  rive  à  biseau  doré».  Mol.  Cf.  Jor.  :  rive,  bord  du  lit,  d'où 
le  verbe  :  river,  c'est-à-dire  border,  replier  sous  le  matelas  la 
couverture  et  les  draps  de  manière  à  ce  qu'ils  ne  restent  pas 
pendants.  River,  dans  ce  dernier  sens,  appartient  notamment 
aux  pat.  du  Loiret,  et  aussi  rive,  au  sens  de  bord  de  lit. 

rjlm.  —  Cf.  Dott.  :  rùjhlr,  geindre. 


LEXIQUE 

f,  c,  Im  —  102, 


376 

rlhuP:^  (dt') 
108. 

femmes  qui  relèvent  le  blé, 
le  foin. 
rit-  —  £,  ^,  •!>,  flar,  niél  —65, 
108. 

reluit.  Ex.  :  €a  rlii. 
rlize  —«!>—. 

reluire.  Ex.  :  ea  va  rltie. 
rlure  —  hn  — . 

parler  sans  cesse. 
rmrkye  —  flar  —  i  o  i . 

remarquer. 
rmiive —  t  —  108. 

remuer. 
rnoà—  •!» —  59,  108,  124. 

renoncé. 
rmtve  (0)  —  bol  —  31. 

au  printemps. 
rè  —rt,g,  o,  ang,  /  —  47- 

roue  ;  et  :  rœ  —  A  — . 
rob  —  g  '^' 

robe, 
rôdœr  —  tncl  — . 

rôdeurs. 
rok  — st  —  120. 

roche. 


rôk  (d  la)  — g —  120. 

des  harengs  pleins. 
Rokrœ  —  ang  —  144. 

Le    Rocreuil    (lieu    dit,    à 
Thaon. 
rèku  (de)  —  g  — . 

des  harengs  pleins. 
Rokye  (le)  — g  et  L  ^  116. 

habitants  de  Rots. 
rokye  (âl)  —  ::  —  120. 

le  rocher. 
rôle  — /,  •!>,  Il  tel  —  93,  94. 

rouler. 
rôlci  Ce)  —  fiiél  —  94. 

les  roulettes. 
roi  II  are  (dii)  —  ang  — . 

.  du  romarin. 
ror  —  gl  —  41. 

rare. 
ros  de  jva  — g  —  102. 

mauvais  cheval . 
rbsîho  — g  —  144. 

rossignol. 
rotèly'e  —  gl  —  41. 

râtelier. 
royal  — gl  —  41. 

salade  royale;  (valérianelle 


rlure.  —  Cf.  Jor.  :  lure,  répéter  toujours  la  même  chose. 
(De  :  liire,  sornette.)  Ce  mot  est- il  à  rapprocher  de  loure  (V' 
God.),  instrument  de  musique,  la  grande  musette.  (Pays  de 
Brav  et  pavs  de  Caux  :  loure,  flûte,  flageolet)  et  de  lourer,  jouer 
de  la  flûte?  (Haute-Norm.  :  lourer,  chantonner  entre  ses  dents.) 

rnnve.  —  Cf.  God.  :  renouvel,  adj.,  s'emploie  comme  épi- 
thète  au  substantif  «  temps  »  avec  lequel  il  forme  l'expression 
«  temps  renouvel  »,  équivalent  du  franc,   mod.  :  printemps. 

rbk.  —  Cf.  Jor.  :  roque,  œufs  de  poisson  ;  rocu,  œuvé.  Cf. 
Boissière,  Dict.analog.  :  roque,  œufs  de  poisson  pour  appâts.  Cf. 
Dict.  gén.  :  rogue,  (vufs  de  poisson,  mot  d'origine  Scandinave. 


potagère,  valcrianclla  oli- 
taria)  ;  et  :  rùyol  —  ,v  — . 
Roie—  £,  gl—  31. 

Rosel  (commune). 
ro-;(e  —  tt  — . 

arroser     (les    volailles     au 
tourne-broche). 
roxyà  —  Btd  —  30. 

les  gros  et  les  petits  «  /'o^)vl  ». 
barres  qui  tiennent  fixes 
les   côtés  d'un   banneau. 
rb:{you.>  (de)  —  ç>  — . 

des  roseaux. 
rpefeè  (/)  —  r.  — ■. 

le  rond  aux  fées. 
rdji  — /  —  59. 

rongé. 
rpàr  é  d  la  he  (lu)  —  g  — . 
les  pousses  de  la  haie  dans 
les  fossés. 


LExiauE  377 

rpiùolc  (v(î  In)  —  alg  — . 
vas-tu  mal  manger;  bouder 
sur  la  nourriture  ? 
rprœ^e  —  A  —  47,  59,  108. 
reprocher,     rprœei    —    gl, 
mél  — .  reproché. 
rpytiy  pà  ea  (ne)  --  alg  — . 
ne  salis  pas  ça  ;  n'abîme  pas 
ça. 
rsekyi  (l  va   l  ave)  —  gol  — 
58,  120. 
le  \ent  l'avait  séché. 
rswor  (/  yo)  — g,  '!>  —  90,  108. 

l'eau  sourd. 
r  latine  — fiar  — . 

bavarder. 
rtâtône  —  g  —  81. 

chercher  son  chemin    dans 
l'obscurité. 
rtaye. 


ro^.  —  Cf.  God.  :  roser,  arroser. 

ro:^à.  —  Cf.  Jor.  :  ro^',  au  même  sens. 

rpifiotc.  —  Cf.  Jor.  :  pignochié,  enlever  par  petits  morceaux. 
pignoîe,  prendre  brin  à  brin.  Cf.  Dott.  -.pinote,  se  plaindre  sans 
cesse,  piïïoee,  piquer,  aiguillonner.  Cf.  Dict.  gén.  :  *pinocher, 
altération  de  *épiiiocher,  proprement  «  manger  de  l'épinoche, 
prendre  garde  aux  arêtes,  »  vieilli;  pop.  :  manger  du  bout  des 
dents,  faire  le  dégoûté. 

7pyày.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  piailler  :  fam.,  pcnisscr  de  petits  cris 
aigus;  criailler.  Cf.  Jor.  :  piailler,  au  même  sens.  Cf.  Dott.  : 
pyaye,  demander  avec  insistance,  avec  importunité. 

rtatuïe.  —  Cf.  Jor.  :  tatinf,  chercher  à  tâter.  Cf.  God.  : 
tatiner,  tâter,  presser  légèrement;  tripoter,  battre.  Xorm.  : 
tatiner,  bavarder,  chuchotter.  Cf.  Dott.  :  tatiye,  bavarder  à 
voix  basse,  comme  en  cachette;  tatine,  caresser.  Il  s'est  pro- 
duit, dans  notre  pat.,  une  confusion  entre  ces  deux  tormes. 

rlaxt'.  — Cf.  Dict.  gén.  •.retailler;  spéc.  :  retailler  une  meule, 


37^  LEXIdUE 

(techn.),  terme  de  charpen- 
terie.  Ex.  :  rtaye  œ  tônc,  un 
Un. 
rtwo  — /  —  93,  io8. 

retour.  Ex.  :  //  c  dû  rtwo. 
rtid  —  g — . 

rude. 
;•///  (/  Il  é  pà  c)ihi)  —  op  —. 

il  n'est  pas  non    plus    bien 
portant. 
riije—g—  133. 

Rier^  lancer. 
rûk  — g,  st,  bol  —  54,  120. 

ruche. 
rfilô  — / — .. 

rouleau  ;      cylindre      pour 
briser  les  mottes  de  terre. 
ruse  (eï)  —  an  g  —  31. 

le  ruisseau. 
rtit  —  gl  — . 

route. 


rvhu  —  g  —  145. 

revenir. 
rvénèâw  (de) — g —  78,  108. 

des  revenants  ;  fantômes. 
Rvî  — gl  —  46,  66. 

Reviers  (commune);    et    : 
Rvyt'. 
rvyere  (kâ  vo)  —  alg  — . 

quand  vous  reviendrez. 
rvolî  — ,<,^  —  68. 

Ex.  :  de  rvolï  d  va. 
Riue  (Je  liue)  —  gm  —  24. 

les  trois  rois  (constellation). 
rwel  —  /  —  44. 

petites  roues. 
rwel  —  Btd  — . 

partie  de  la  charrue.  (\'  la 
fig.,  au  mot:  kyhù.) 
rwi  (no  l  mcte  a)  —  c,  ang  — - 
145. 

on  le  mettait  à  rouir. 


une  lime,  refaire  les  stries.  Cf.  God.  :  retailUer,  retrancher, 
rogner;  fliire  rentrer  ce  qui  est  en  saillie,  hors  d'équerre.  Cf. 
Littré  :  retailler  (terme  de  menuiserie)  :  démonter  et  refaire 
un  ouvrage  (terme  de  vitrier)  :  couper  des  carreaux  pour  les 
mettre  à  une  autre  mesure. 

ruf.  —  Cf.  Jor.  :  ritfe,  fort,  vigoureux.  Cf.  Dott.  :  riifaj, 
rufej,  de  mauvaise  humeur;  rogue  ;  froid  et  sec  (se  dit  du  temps). 
Cf.  Jaub.  :  rufe,  rujîe,  ruflard,  bourru,  hargneux,  déplaisant; 
acerbe,  âpre  (en  parlant  du  vin). 

rvoU.  —  Cf.  Dict.  ^én.  :  revolin  ;  marine  :  répercussion  du  vent, 
du  courant.  Cf.  Thomas,  Essais  de  phïl.  française,  p.  275. 
«  revoline,  tourbillon,  emprunté  parMarcabru.  Cf.  revolin,  dans 
Gir.  de  Rouss.,  2672.  »  Cf.  Jor.  :  revolin,  ressouvenir,  caprice, 
idée  subite.  Cf.  God.  :  revolin,  reste,  résidu  ;  ramilles.  Dans  la 
Suisse  romande,  «  avoir  un  revolin  pour  quelqu'un  »,  c'est 
avoir  un  retour  d'amitié  pour  lui. 

nw.  —  Cf.  Dict.  gén.  :  rouir;  technol.,  f;tirc  macérer  dans 


riuoj  —  'I>  —  90. 

rouge  ;  rivbj  —  H  — .   rb:^è 
rwoj  —   o  —  ;  et  :   rwoj 
—  %  — .  rouge. 
rwôjgèrj  —  9  —  90. 

rouge-gorge. 
nuoji  —  g  m  —  92. 

rougir. 
rwoyi  —  rt  —  59,  92. 

rouillé. 
■€a  rû'oy  —  ;■/  —  90. 

en  rouille. 
rd'i'  —  rt  — . 

lancer.  Ex.  :  rïvt'  <?'  kâyti. 
rii'ise  (If) —  rt  —  31. 

le  ruisseau. 
ryè-~H,gJ,f-. 

rien. 
ryfm  —  ;;;  — . 

rhume. 


L1-XIQ.UH  379 

ryo  (dt')  —  nu'l  — . 

rayons. 
ryoïut'  —  El  cl  — . 

sorte  de  traçoir  pour  creuser 
les  sillons. 
S(l  (à)  —  ntcl  — . 

un  saule. 

sà—gh  AS  —  143- 
sac. 

sàè  —  gl,  ^  —  28. 

soif. 
sar  —  gl  —  27. 

soi. 
safàr  —  £—33,41. 

gourmand  ;  et  :  safor  — g — . 
sajt'nnà  ^- lin —  104. 

gloutonnement. 
sakênnâ  — niél —  104. 

sacrement. 


l'eau  les  tiges  de  chanvre,  de  lin,  pour  désagréger  les  fibres 
textiles.  Cf.  God.  :  roir,  croupir. 

rû'f'.  —  Cf.  Dict.  gâi.  \k\\\i  à  l'actif.  Ex.  :  dans  Mol.,  Sgan., 
se.  X\'I.  Très  fréquent  dans  ce  sens  en  anc.  franc.  Ct.  Jor.  :  nié, 
dans  ce  sens,  et  aussi  :  rfichié. 

ryo.  —  Cf.  Jor.  :  rion,  raie,  petit  sillon  dans  lequel  on  sème 
les  fèves,  les  pois.  Cf.  Dott.  :  ryô,  sillon. 

S(t  —  Cf.  Littré.  On  a,  jusqu'au  xvi'  s.,  des  exemples  de  la 
forme  saux  ou  sal^  (de  salix). 

sae.  —  Rare.  V""  Morphol.  ct  S  y  11 1  axe. 

safàr.  —  Cf.  God.  :  sajrc,  gourmand  ;   rude,   piquant;  qui 

dessèche  la    langue  ;  acide.    Safrhnà,    goulûment,  avidement. 

Safrùtê,  acidité  ;  gourmandise.  Cf.  Littré  :  sajrc  (terme  popul.), 

qui  se  jette  avidement  sur  le  manger.  Ex.  (xvi^  s.)  : 

Femme  safrc  et  ivrognesse, 

De  son  corps  n'est  pas  maîtresse. 

N'a  pas  de  rapports  avec  safrc,  qui,  en  anc.  Iranç.,  a  le  sens  de  : 
gentil,  élégant. 


380  LEXIQ.UE 

sHl  (la)  —  H  —. 

la  cuisine. 
salod  —  g,  H  —  41. 

salade . 
sant  —  c  —  60. 

saignée. 
saroio:;è  —  s,   <I>  —  98. 

sarrasin;  blé  sarrasin, ou  blé 

noir;  et  :  saroT^ —  g — . 

sàv  —  gl,  /  ;  —  sav  —  g  — 

33,39- 

sache.  Ex.   :  pur  kè  je  Isàv. 
save  ■ —  ^/,  A  —  23. 

savoir.  Ex.  :  save  d  kyâe. 
savnel  —  Btd  — . 

scrofulaire    noueuse  (scro- 
phularia  nodosa). 
sàîv — gl  —  96. 

saule;  et   :  saw  —  /,  ^  — . 
Cf.  sa. 
sâîv  — s  —  96. 

saoul. 
sàiu  —  g  —  96. 

saut. 
sayQ)—  •!»—  16,  27. 

le  soir. 
sây  —  «ï)  —  28. 

soif. 


sa  —  c  —  82. 

son. 
sâmdi  —  gl  —  72. 

samedi. 
sâne —  op  —  72. 

saigner. 
scinyer  —  "î>  —  72. 

salière  à  gros  sel. 
sàryet  —  g  — . 

sarriette(satureia  hortensis), 
sàsur  (de)  —  Btd,  al  g  — . 

des  sangsues. 
sàlin  — / —  III. 

centime  ;  et  :  sàtin  —  c  — . 
sàùm  (lin)  —  niél  — •. 

un  centime. 
sàtore  (d  la)  —  i  —  70. 

centaurée (érythraea  centau- 
rium). 

sàtfe  (pti)  —  g  —  70. 
petit  sentier. 

sàzi'  —  t  —  76,    . 
sang. 

sawner  — gl  —  76,  m. 
salière  à  gros  sel.  (V'  sànyer.) 


sàryet.  —  Le  son  à  est  dû  peut-être  à  une  tentative  d'étymo- 
logie  populaire.  Cf.  Littré,  qui  donne  un  ex.  du  xiv*'  s.  :  sar- 
riette ne  dure  fors  jusques  a  la  saint  Jean.  Mcnagicr,  II,  i. 

sàsàr.  —  Cf.,  d'après  Littré,  les  formes  patoises  suivantes  : 
Pic.  sangsurne,  sangsure,  sangsoiirde.  Ct.  Jor.  :  sa  usure,  et  le 
verbe  sansurc,  sucer,  épuiser. 

sâtim.  —  Remarquer  la  note  de  Litre  sur  le  genre  de  ce  mot  : 
«  C'est  une  faute  très  commune  de  faire  centime  du  féminin. 
Ce  qui  y  conduit,  c'est  la  terminaison,  qui  est  féminine.  »  A 
moins  qu'on  ne  préfère  y  voir  l'inlfuence  fémin.  du  subst.  pièce, 
sous-entendu  ou  évoqué.  Féminin  aussi  dans  Dott. 


I 

à 


{£— ^,  'IS  û'"-?'  —  54- 

sureau ;e\.  :  sœ  —  ::,  A,  9  — . 
se  —  •!>  — . 

sel. 
sœ  —  c,  ang  — . 

seul;  et  :   .uv  — g,  rt,t — • 
sœ  lœ  —  st  — . 

ceux-là  ;  et  :  .fa''  lœ  —  j;  — . 
sœl  (/)  —gl—  113. 

le  seuil  ;  et  ;  sœl  — ■  g  — . 
sœr—  gm,  -,  A,  f  —  55- 
sûr.  Ex.  -.par  sœr  ké  ver  —  g 
et  L  — .  pôr  sœr  —  c  — . 
sœr  —  *!'  — . 
sœr  fè  d  l'i  fer  s  ave  (tt)  —  gin  — 
112. 
à  «  celle  »  fin  de  lui  taire  sa- 
voir, 
se—::,  op,gl,  £  —  144- 

sel. 
stQl)  —  -.  —  3,  23. 

le  soir. 
se  d  kbeô  {d  là)  —  s,  ///('/  — . 

de  la  soie  de  cochon. 
se  vu  II  (je  n  kerye  pâ  là)  — gin  — . 
je  ne  croyais  pas  qu'il  fût 
venu  ;  et  :  je  n  kerye  pâ  ki 
su  vnu  (même  sens). 


LEXiaUE 

[  se  ■ 


581 


g,  -:  — 46. 
ces. 
se  —  gl—  25. 

sois.  Ex.  :  kù  jù  n  se;  avà  ke 
se  tnœr  —  st  — .  k  ea  se 

—  c  — .  jnsk  a  se  ki  se  pre 

—  ang — . 

se  m  (y)  —  •!»  —  136. 

je  sais  ça. 
sek  —  £  — . 

sec  et  sèche.    Ex.   :  //  è  sek  ; 
èl  è  sek  —  'I>  —  ;  /  Je  byô 
sek—/—. 
sekres  —  A,  s  —  120. 

sécheresse  ;   et    :    sekrês  — 
bol—, 
sekye  —  'l\  r,  A  —  58,   120. 
sécher;  sekyi  — A  — .  séché. 
sel  —  A  —  113,  126. 

seigle;  sel  —  g  — ;  et  :  sel 

—  Jîar  — . 
st'la—  g—  37. 

sellé. 
st'lri  — gl  — . 

céleri. 
sêm  (/)  —  c  —  85. 

il  sème. 


sœ.  —  Cf.  Dott.  :  sœr  ci  sur.  Cf.  Littré  :  anc.  fr.  seii.  Norm. 
et  Maine  :  seur.  Cf.  God.  :  seu.  Cf.  Jor.,  Flore  pop.  :  sens,  sus, 
su,  chus,  sur,  surle,  seiujue.  Remarquer  encore,  dans  la  plaine 
de  Caen,  seurk,  recueilli  personnellement. 

sœr.  —  Cf.  Littré.  On  dit,  au  sing.  :  à  cette  fin.  Le  peuple 
dit  souvent  :  à  celle  fin  (ceUc,  pour  icelle),  que  beaucoup  déna- 
turent en  h  seule  fin. 

sek.  —  Littré  écrit  justement  :  norm.  sec  et  fém.  sèijiie.  Au 
contraire,  y'  Dott.  :  sèf,  sec. 

sel.  —  Cf.  Jor.    :  sel,  du  lat.  pop.  sécdle.  Cf.  Dott.  :  sey. 


382 


LEXiaUE 


sénuî'  —  c  —  50, 

semeur. 
ser-volèâivÇà'^  —  st  —  78. 

un  cerf-volant  (lucane  cerf). 
sérœr  (Ja)  —  /;//  —  55. 

la  serrure. 
sert-  (la)  —  g  et  L  —  23. 

la  soirée  ;  et  :  serc — Jîar  — . 
sere  (je  l)  —g  —43- 

Ex.  :  /  sh'e  byède  s  hè.  vo^  ère  Je 
—  g  et  L  —.  je    saurai 

bien  ce  que  vous  aurez  fait. 
seré  (je  /)  —  ^  et  L  — . 

je  le  saurais. 
serfyœl  —  '!>  —  99,  113. 

cerfeuil  ;  et  :  serfyœy  — si  — . 
sh'j  (mi). 

couverture. 
st'rk  —  c  —  140. 

cercle. 
serkœy  —  H  — . 

cercueil. 
serhlœ  —  c  —  50,    ici. 

sarcloir. 
serkle  —  c,  A  —  901. 

sarcler. 
sersiji  —  J  —  loi,  137. 

salsifis. 


62. 


78. 


viél  —  71 


snvèàwt  — f  ■ 

servante. 
sesàt  —  niél  — 

soixante. 
sey  —  *I^  —  126. 

seigle  —  «Ij  — .  (V  sel.) 
seàiu  (du  ho)  — 

du  bon  stns. 
sèàtu  —  g  —  78. 

sang. 
sèàiugle  —  gl  —  78. 

sangler. 
st'Jîè  (i)  —  aiig  — . 

ils  sifflaient. 
sgre  (œ)—f—. 

secret. 
st  —  \,gl  —  G^. 

suie. 
sife — /,  g  et  L  —  146. 

mais  si.  (Cf.  nu  Je.) 
silml  (de)  —  gl  — . 

de  la  ciboule  (planche  pota- 
gère,   du   genre   de    l'oi- 
gnon). 
sU  —  t,  gl  —  21. 

cidre.  Ex.  :  sidér  d'il  — g  — . 
cidre  doux;  et  :  sidr — H — • 
104,  140. 


serj.  —  Cf.  Littré  :  CbiJJkf,  Gramm.,  p.  182  :  «  Le  peuple  dit  : 
serge,  mais  la  cour  dit  sarge.  »  Etoffe  commune  de  laine,  qui  est 
croisée. 

serklœ.  —  Littré  donne  :  Wall,  sâcleu,  saûclen. 

strsifi.  —  Cf.  Jor.  :  scrsifi.  Cf.  Littré  :  ital.  sassefricà  ; 
norm.  sercij'i.  Littré  cite  aussi  l'ex.  suivant  d'Oliv.  de  Serres, 
531...  «  c'est  le  sercifi,  dont  la  graine...  »  De  même,  sersifi, 
dans  Dott. 

si  je.  —  Cf.  Littré.  :  si  Jait,  locution  qui  s'emploie  pour 
alTirmer  le  contraire  de  ce  qui  a  été  dit.  Cf.  God.  :  si  est,  si 
ait,  au  même  sens.  .  . 


sidi'i  (d  la)  —  'I>  —  1 24. 

ciguë  (coniuni  macuhiuini). 
sîmo — g  —  73. 

ciment. 
si  ni  —  /"  —  59. 

signe. 
sih--til  (II')  —  g,  ang  —  113. 

les  citrouilles. 
si:0'àw  (yô)  — gl  —  30, 

vos  ciseaux. 
sèflc  —  f,  gl,^  —  68. 

siffler. 
stn  —  ;-/  —  69,  III. 

signe  ;  et  :  slh  —  c  — . 
stt{sa)  —  mél  —  63,  68. 

ça  suinte. 
skarôl  —  gl  — . 

scarole  (lactuca  scariola). 
ski  —  /  —  58,  108. 

séché.  Ex.   :   €a  a  ski.  ça  a 
séché. 
skiuor  (lUt)  —  'I>  —  90. 

au  secours  ;  et  :  0  skivor  — 
ang  — . 
skwori  —  lî,  gin  —  92,  145. 

secourir. 
slô  (^  éy)  —  st  —  108. 

c'est  selon. 
snicn  ki  vyc  Ça)  —  gol  —  71, 
108.' 
une   des  semaines  à  venir. 
(Cf.  la  smen  pnwcn)  ;  et  : 
smcn  — /,  gl  — . 
smiut'n  89. 
semaine. 


LF.XICIUH 

sa 


3  «3 


g  —  96. 
saoul. 
sol  —  i^,  «I>  —  41. 

sale'. 
solae  —  viél,  gl,  f  —  28. 
soleil.    Ex.    :   /  solae  s  e  byl 
Ivae. 

solae  (i  st')  —  g—  ^j,c,6. 
il  s'est  enivré. 

solar  — g,  t  —  96. 

saoulard. 
sôlay  —  *I>  —  28. 

soleil  ;  et  :  sole  —  c  — . 
SiVod  —  gl  —  41. 

salade. 
sol  or  —  'I'  —  42. 

saoulard. 
solder  (la)  —  iV—  96. 

la  salière  à  gros  sel. 
sorti  (je)  —  g  — . 

je  suis  sorti. 
sbtliko  —  g,  gl  — . 

grandes  sauterelles. 
sbirH  —g,  gl  —  44. 

sauterelles. 
sôve  —  *I>  —  23,  40. 

savoir. 
so(es)  —  g  —  136. 

elles  se  sont. 
soin  (koin  ej)  —  al  g  —  81. 

connne  nous  sommes. 
son  —  -  — . 

sonne. 
StàbrHi'  108,  124. 


sidù.         Cf.  Dott.  scjti.  Prov.  cicuda. 

skarbl.  Cf.  Littré  :  scariole  ou  scarole  (v""  Hsearole). 

sbtliko. —  Cf.  Jor.  :  même  mot,  au  sens  de  :  criquet,  grillon. 


Qi.  God.   :  sanleler,  au  sens  de  bondii 


384 

fête  de  septembre  (litt.  :  sep- 
tembresse). 
sthè  —  5  —  108. 

celle-ci. 
ste  ilâ  (Jii  k  €e  ke)  —  îî,  Ufig  — 
109. 

qu'est-ce  que  c'est  que  celle- 
là? 
slela  —  4?  —  108. 

celle-là;  et  :  stéla  —  c  — . 
slelœ  —  c  —  47,  108. 

celle-là. 
stUè —  ^,  c  —  124. 

celui-ci. 
stilâ —  c,  '^  —  108. 

celui-là. 
stïlœ  —  c,  st  —  47,  108. 

celui-là. 

su  —gJ,T.J,  A  — . 

sûr,    aigre.  Ex.  :  sti  hvii  du 
vinegr. 
su  —  H,  *I>,  st  —  47. 

ce. 
su  (hî)  —  ang  — . 

qu'il  fut. 
su  — c  —  145. 

sur  (prép.). 
su  fini  (j  vudrébyè  k  £0) —  g  et 
I—. 

je  voudrais  bien  que  ça  fût 
fini. 
sufèhnà  — g  —  105. 

oppression. 


24, 


/Oj    O), 


LEXIQ.UE 

stikèr  née  (lîu)  —   mél 
102,  104. 
de  la  réglisse.  Cf.  regoJis. 
sumà€  (ci  la)  —  / 
124. 
de  la  semence  ;  et  :  suméâw£. 

sumœ  (!)  —  /  —  85. 
tablier  à  semer. 

sunïe  —  /,  S,  mél,  op  —  85. 
semer. 

sumèà€  —  mél  —  85. 

semence. 
su  miner  85. 

séminaire. 
sumu  —  c  —  49,  85. 

tablier  de  semeur. 
supae  (fa  l  a)  — gol —  37. 

ça  l'a  séché. 
supelye  — gui —  106. 

supplier. 
suri  —  -  —  145. 

surir. 

suro  (graine  de)  —  g  — . 

graine  de  sureau. 
sufiac  (le)  —  gl—  33. 

les  soufflets  ;  le  sufle  —  N  — 
46  ;  le  sîiflî  —  /  —  ;  et  : 
le  sufle  —  g  —  )^. 
std  (el  et  à)  —  ang  — . 

elle  est  en  chaleur. 
siilye  (à)  —gl  — . 


sumf.  —  Cf.  Littré.  Norm.  :  suiner.  Berry  :  seumer,  sumer. 
De  même  sumer,  dans  Jor. 

supaf.  —  Cf.  Jor.  :  supé,  humer,  avaler  d'un  trait.  Cf.  Dott.  : 
aspirer,   humer;  dérober,  chiper. 

5?)/.  —  Il  n'est  pas  certain  que  nous  devions  en  rapprocher 


un  soulier.    Pkir.   :  dilyé  — 
J  — ;  et  :  yitlyc — A  — 46. 
supyer  — / — . 

soupière. 
siirisyt'(d') —  J  — . 

une  souricière. 
S'iirnô  —  g  Gl  L  — . 

sobriquet. 
suryàw  —  i,  lecture  — -76. 

souriant. 
siisll  Ce)  —  z,  — . 

les  sourcils;  et  :  Je  susly  — 
;;/('/ — . 
siva  di  k  saa  ete  di  —  7:  — . 

à  ce  qu'il  paraît. 
sway  (ee)  —  •!>  —  27. 

chez  soi. 
su'inard  —  ;//{'/  — . 


femme  qui  fait  la  moue. 
siub  —  s  —  90. 

sous. 
swbr  (/  yo)  —  crpi  —  r6,  90. 

l'eau  sourd. 
sivordtn  (a  la) —  tnél —  69,  92. 

en  sourdine. 


LKXiaUE  385 

swori  —  i,t,  'I>  —  93. 

souris. 
siuorisycr  —  t  —  93. 

souricière. 
siuors  (Jd)  —  ('"w  —  90. 

la  source. 
sworsâ  (à)  —  g  —  92,  96. 

en  sursauts. 
siudhdm  (j  la)  —  g  —  81. 

nous  la  soignions. 
sivurje  —  mél  —  92. 

surfaix, 
iil'ol  —  gl  —  37. 

sué.  Ex.  :  nè:<i  a  sivae ;  / 1' sibde 

sivâ  —  gl  —  145. 

sueur. 
syœ  —  If,  ri  —  28. 

suif;  et  :  6yœ  —  mél,  gl  — . 
syœ  —  A  —  99. 

seuil. 

•^y'(y),— /. -  — 63- 
jesuis.  Ex.  :  je  n  syœ  pâ  —  g 
et  L.  — jsyâ  ti  —  Btd  — . 
e  tu.  e  ti.  j  syôm  ti.  et  vb. 
sdt  i. 


SONC,  au  sens  d'étable  à  porc,  fréquent  en  Norm.  et  donné  par 
Littré;  ni,  non  plus,  de  sfd,  donné  par  Dott.,  au  sens  de  : 
torchon  de  cuisine  ou  de  souille,  lieu  bourbeux  où  se  vautre  le 
sanglier  (Littré).  Cf.  Jor.  :  soiibe,  soiie,  rut  de  la  truie. 

surisye.  —  Le  franc,  préfère  la  forme  téminine. 

siiriiô.  —  Cf.  Littré  :  sonwni  est  la  forme  la  plus  fréquente  en 
anc.  franc.  On  trouve,  au  xV  s.,  soiniioiiiÇHist.  litt.  de  la  Fr., 
t.XXV,  p.  35). 

S'itsil.  —  Cf.  Jaub.  :  souci  et  soiice  ;  d'où  :  faire  la  soucc, 
froncer  les  sourcils. 

siuinard.  ■ — Cf.  Dott.  :  sicimi.  Cf.  Jor.  :  soni)i,  homme  sale; 
soniné,  s'accoupler,  en  parlant  du  verrat. 

GuuRLiN  DE  GuER.  —  Parler  pop.  de  Tl.nion.  25 


386  LEXIQ.UE 

syœr  —  A,  Bid  —  28. 

suivre.  Ex  :/  vive  I  syœr  —  '!> 

—  108  ;  et  :  syœr  — gl — . 
y  té  syœ  —  A  — .syœvi.  j  1  c 
syœvi  —  'î^  — .  ;  Itx  e  syœvi 

—  A  — .  /  âimàe  à  syœvâ 

—  rt  —. 
syœt  (tu  d)  —  $  —  28,  107. 

tout  de  suite. 
syel  —  gl  —  44. 

ciel. 
syet  —A,  g—, 

scie  à  mains. 
sye  ed  hi  mi  m  ave  kosae  (^  e  /) 

—  ^^  et  I  — . 
c'est  celui  dont  vous 
m'avez  parlé,  ee  du  sye  kè 
j  te  ko7^  —  gm  — .  le  sye 
k  j  e  vu  —  ^  — .  la  syèn 
dé  d   kyi    kè  j   te    ko^ae 

—  gm  — . 
syd —  A,_^/  —  29. 

seau . 
syôm  (y)  —  st,  gl  —  81,  105. 
nous  sommes.   Ex.  :  j  syôm 
bye  là  ;  èj  syôm  105. 


tâb  —  gl  —  139, 

table. 
tabelye  —  mél,Jlar,  Btd  —  106. 

tablier. 
tabwore  —  st  — . 

tabouret  ;  et  :  iabzvure  — / — . 
tcie  ~- gl,  f  —  2-] .  ^ 

toi.  Ex.  :  asye  tae  ;  a  kote  d 
tae—g—. 
tâk  —%—. 

tache. 
takyi  — gJ,  S  —  59,   120. 

taché. 
tàl  (kà  no)  —  ang  —  113. 

quand  on  taille. 
lalbo  (du)  — /— . 

nielle. 
tâp  (œn)  —  g  — . 

une  gifle. 
tardât  — _/  —  37. 

tardé. 
tarlarigo  (a)  —  g  — . 

beaucoup. 
lâse  —  ç>  —  31. 

tasseau,  partie  de  la  charrue. 


sy'et.  — Cf.  Dott.  :  syo,  mauvaise  scie;  et  seyo,  au  même 
sens.  Cf.  God.  :  siette,  petite  scie.  «  sielte,  a  little  saw  » 
(Cotgr.,  161 1). 

talho.  —  Cf.  Jor.  :  noir  de  fumcc,  mélange  de  graisse,  qui 
s'attache  aux  marmites;  et  talboté,   noircir,  couvrir  de  talbo. 

tarlarigo.  —  Cf.  Dott.  :  Ù  tarlarigo,  dans  le  même  sens.  De 
même  dans  Jor. 

tâse.  —  Cf.  God.  :  tassel,  tasel,  tasseau.  Tase,  dans  Jor., 
est  usité  au  sens  de  tasseau. 


LEXIQUE 


V'  la  lîgurc  nu  mot  :  k\hù  ; 
pi.  le  tàsyù. 
tatine  — jlnr  — . 

bavarder.  (\'  rlalinc'). 
tày  —  crl_^  <])  —  27. 

toi. 
ta  Qr)  -  gl  -. 

un  taon  (insecte  diptère,  de 
la  famille  des  tabaniens). 
Plur.  :  de  tcùiu.  des  taons. 
tàbiuori)ic(^i^  —  flar  — . 

ils  tambourinaient. 
itid  —  /—  140. 

tendre. 
tâdi  k  il  e  jlac  —  flar  — . 

pendant  qu'il  gèle. 
tàh  —  c  — . 

teigne. 
Tàùar  —  g  —  72. 

habitants  de  Thaon, 
tdpQ)  -  ,-70. 

la  tempe.  (V""  ledpl). 
tiltû!ikÇfiiô!c)  —  g  — . 

mouche  cantharide. 
Ifd'  tat'  —  niél  —  27,  56. 

chez  toi. 
led's  ti  — gin  —  62. 

cuisent-ils. 


387 


lœr—lj,  ^l  —  ^-j. 

tordu.  Ex.  :  //  e  In  tœr. 
I  d'ire  —  'I>  —  47. 

essuyer. 
id'rd  —  gl  —  47,  140. 

tordre.  Ex.  :  nÔ  l  tœr. 
idrk  — gm  —  47,  121. 

liens, 

Uhkye  —  mél,  J,  \,flar  —  47, 

59,    121. 

tordre.  Ex.  :  tœrkye de lyâ  — 
gin  — .  idrkyi  —  A   — . 
tordu. 
tœrtrel  —  H  —  53. 

tourterelle  ;  tœrtrel  —  'I>,  bol, 
^,g  —  44,'^y,  et  :tortrel. 
tà'be  —  st,  •!>,  H  —  37. 

tomber. Ex.  :  ilatœbae — g — . 
via  d  l  yo  ki  tâb  —  '!>  — . 
îtmpl{lP)-g—.^ 

les   tempes.  (Cf.    tàp  et    le 
vieux  franc,  temple), 
teàiu  (/)  —  /;//  —  78. 
le  temps. 

teâivk  (ci'ii)  —  s!  —  78,    120. 
tanche  (poisson  d'eau  douce, 
du  genre  de  la  carpe). 


tatine.  —  Cf.  Dott.  :  tatine,  caresser.  Mais  tatiy,  bavarder 
à  voix  basse,  comme  en  cachette.  Cf.  God.  :  tatin,  commérages. 
tatiner,  tdter,  presser  légèrement  ;  tripoter,  battre,  tatinoiir, 
bavarde.  Cf.  Jor.  :  tatine,  cherclier  à  tàter. 

tdp.  —  Cf.  Dott.  :  Ulpl.  Temple  est  du  masc.  au  xi*-"  s.  et 
jusqu'au  xvi"  s.  (\''  des  ex.  d'Ambr.  Paré,  cités  par  Littré.) 
Cf.  Jor.  :  taiiple. 

tàtalik.  —  Cf.  Dott.  :  mue  tàlalik;  et  tàtalilù',  frêne,  dont  les 
feuilles  sont  recherchées  par  ces  mouches.  De  même,  tanlalnjne, 
dans  for. 


3! 


LEXiaUE 

59, 134 


tegyé  —  mouill,  bol 

tousser. 
it'g(i)—  ^l>,<—. 

il  tousse.   Ex.  :  //  a  byo  fer 
tegi  —  fl^  — . 
tel(d  la) —  «I>,  gl  —  44. 

de  la  toile.  Ex.  :  yq^r  d  tel  — 
niél  — . 
telye  —  gl  —  23. 

toilier. 
ûrahif{de)  —  ^'■ 


25. 

104, 


topinambours 
ûrhttkye  —  flar  ■ 

trébucher. 
ûrjû  —  A,  /  'I>  —  45 
146. 

toujours;  et  :  tè)-jû  — 
ter  tu  —  *I>  —  44,  105. 

tous;  et  :  tèrtti  —    'I> 


121 


104, 


si 


teriuel  —  op  —  106. 

truelle. 
ihii'in  —  Bld  — . 

peau  de   cochon  dont  sont 
recouverts  les  colliers  de 
la    charrue    ou    l'arrière- 
selle. 
teryer  (œ)  —  Btd  — . 

outil  de  charpentier. 
tt'r~e  Ça) —  bol  —  31,  105. 
en  trézeau.    Ex.   :  ?w  fe   le 
teriyàÇi  i  gerbes,  à Thaon; 
jadis  10  gerbes  de  blé). 
tét-  g,f-. 

tête. 
tetàr  (de  gro)  — g  — . 

I.  arbre  dont  on  coupe  le 
tronc,  à  deux  ou  trois 
mètres  au-dessus  du  sol. 


tègyé.  —  Cf.  Dott.  :  tœge;  tœgase  ;  tœgote  et  tœye,  au  même 
sens.  Cf.  Jor.  :  teglle,  avoir  des  accès  de  toux  (?). 

teratîif.  —  Nom  sans  doute  emprunté,  comme  tant  d'autres 
vocables  de  la  flore  populaire,  à  un  dialecte  du  Midi.  Mistral, 
toutefois,  n'en  fait  pas  mention.  C'est  évidemment  le  lat.  terrae 
iJibcr,  qui  donne  en  ital.  tartufe.  Cf.  aussi  la  forme  intéressante 
(de  Jaub.)  :  tartoufie,  au  sens  de  pomme  de  terre.  Cf.  God.  : 
tarluflett  taltnfie,  au  sens  de  trulfe. 

terwin.  —  Métathèse  pour  truine,  adject.  formé  sur  truie.  V' 
Jor.  :  ter-un,  pour  truie.  Cf.  God.  :  tniUiesse,  forme  diminut.  de 
truie. 

teryer.  —  Cf.  Jor.  :  thyt'r,  tarière,  avec  le  genre  mascuhn.  De 
même  Dott.  Le  genre  masc.  est  étymologique.  (Lat.  vulg.  : 
taraliim  -^  tarère.)  «  Même  sous  la  forme  tarière,  due  à  une  confu- 
sion avec  le  suffixe  féminin  -ière,  il  a  quelque  temps  conservé 
son  genre  au  xv!*-'  s.  «Thomas,  Essais  dephil.fr.,  295. 

ler:(e.  —  Le  trézeau  est  un  monceau  de  8,  de  10  ou  de 
13  gerbes,  suiVant  les  régions.  Selon  Dott.,  dans  le  Bas-Maine, 
le  tèrzyào  est  un  tas  de  3  gerbes. 

télàr.  —  Cf.  Littré  :  têtard,  en  ce  sens,  et  tcteau,  extrémité 
d'une  maîtresse  branche. 


2.  Scabiosa   arvensis  ;    sca- 
bicusc  des  champs. 
ûy(ave)  —H—. 

avec  toi. 
teyœl  —  !:,  c  —  i),  46. 

tilleul  ;  et  :  ^/  ht  ityvl,  fleur  de 
tilleul,    propre   aux  infu- 
sions. 
tt-g-. 

thym.  Ex.  :  du  le  d  kôti. 
(peut-être  le  thymus  ser- 
pyllum). 

tèniu  —  g  —  78. 

taon. 
/I  —  gl  —  74. 

temps. 
tl'bàl  — j;  —  39. 

terrine  à  lait. 
tik  (de)  —  g  e^  L  —  puces  des 
chiens  (ixode  ricin). 

m  —  g—-_ 

sorte  de   tiques.  Cf.  piif  de 
ter. 
tin  —  N,  alg  —  69. 

saloir,  terrine. 
tiré  —  /  —  50. 

tiroir. 
iiret  (la)  —  j  —. 

tiroir. 


LEXIQ.UE  389 

//y  —  Bld  —. 

outil    de    charpentier,   tout 


ensemble   hache  et  mar- 
teau . 
ti)i'  —  mf  —  130,   146. 

cuiller. 
//'^<lf«  — gl  —  72. 

tisane. 
//  (dii)  —  ang  —  69. 

du  thym. 
tMl  — /— . 

timbale. 
fibre  — ang  — . 

timbrée. 
lui  —  gl,  A  —  108,  146. 

tenir. 
tbk  — gl  —  40. 

tache  ;  et  :  iàk. 
lôkye  (de  ptt)  —  ang  — . 

petits   bonnets  de    femmes 

ou  d'enfants. 
tôkye  (s)  —  Jïar  — . 

se  cogner.  Ex.  :;V  ;;/  syœ  tô- 

kyi-i-. 

top  £  40. 

tape;  gifle. 
topye  —  gl  — . 
garde  champêtre. 


tiret.  —  Ce  mot,  qui  est  franc,  dans  divers  sens  technique 
(v'  Littré),   ne  Test  pas  au  sens  de  tiroir. 

//)'.  —  \'  Littré  :  tille.  2.  Cf.  Roman.,  III,  i)8.  M.  Bugge 
rapproche  le  pat.  angl.  ihixille  et  le  moy.  haut-ail.  dehsel, 
dihsel. 

tèkyé.  —  Cf.  Litre,  qui  en  cite  des  ex.  de  Régnier  et  de 
Diderot.  Diminut.  de  loque. 

tôk\e.  —  Cf.  Littré  :  toquer,  toucher  (vieilli)  ;  reste  usité  dans 
la  locution  :  qui  toque  l'un,  toque  l'autre. 

topye.  —  Exemple  intéressant  d'extension  du  sens.  Le  garde 


390 

tore  —  A,  £,  i;  —  32,  30. 

taureau.  Plur.  :  toryà  —  s. — . 
toto  d  €u  {de)  --^^  o  — . 

des  trognons  de  choux. 
ioyi—z  —42,  59. 

taillé. 

îo  ~  A  — . 

taon. 
lod  —  A  —  140. 

tondre. 
lône  —  ;•/  —  81,  143. 

tonner.  Ex.  :  /  ton  —  <ï>  — . 
tône  —  g  —  81. 

tonneau. 
tra^  (/)  —  'I>  — . 

il  mendie.  Ex.  :  /  tra€  sa  v'i 

tra^œ  —  c,  'I»  —  51. 

mendiant. 
tra^è  ■ — /,  <I>,  ang  — . 

chercher. 
trad  —  H  —  59. 

cherché. 


LEXIQUE 

trâp  (la)  —  g  — . 

trappe.  Cf.  gycrhyh-. 
trase  —  gï  — . 

tracer. 
travàl  (/)  —  <î>,  z  — . 

il  travaille. 
travày  —  gl  —  33. 

travail. 
traver  (à)  — -  —  109. 

de  travers  ;  tl  :  d  travœr  — 
<!>— . 
travbfc  — /,  £,  Icct. —  42,  59. 

travailler. 
trà  —  s  —  70. 

pis  de  vache. 
tràblet  —  Btd  — . 

brise   movenne  (briza  mé- 
dia). 
tràptie  (iioi  e)  —  '!>  — -37. 

on  est  trempé. 
trâu'£t  —  i;  —  60,  76. 

tranchée. 
trcj  —  op  — -, 

trèfle. 


champêtre  ayant  été,  dans  cette  commune,  établi  en  vue  sur- 
tout de  détruire  les  taupes,  a  pris,  de  ce  fait,  tout  en  conservant 
les  attributions  ordinaires  de  son  métier,  le  nom  de  la  fonction 
dont  il  était  plus  spécialement  chargé. 

toto.  —  Cf.  Jor.  :  tôton,  trognon  de  chou.  Dér.  tôtd)it',  espèce 
de  pomme  à  cidre.  Il  est  difflcile  de  le  rapprocher  dutranç.  lolO)i 
(lat.  /o////;/,  prononcé  à  la  manière  ancienne  :  totoii;  —  vLittré) 
et  usité  au  sens  de  :  dé  à  quatre  flices,  percé  d'une  cheville. 

traee  — Franc.  :  tracer.  Cf.  Littré  :  «  Norm.  :  trachier,  cher- 
cher. Pic.  :  tracher,  chercher  avec  soin.  »  Cf.  Dott.  :  truee, 
mendier  sans  besoin. 

trà.  —  Cf.  Dott.  :  Ircyô,  pis  d'un  animal. 


tremadœ  {cic) 


LKXIQ.UE 
niél   —    138 


391 


rôdeurs. 
trhnàrdyé  —  7nél  — . 

rôdeurs, 
trepâwsé  —  ï  — 98. 

trépassée. 
trer  — Jlar  — . 

traire.  —  A,/  — .  Ex.  -.jlf' 
tret. 
tre^  dm  à  hatrù  vc  tré^  â  ■ — -g 
et  L  —  23. 

trois     hommes    à     quatre- 
vingt-trois  ans. 
tre^e  —  tp  —  31. 

trézeau.  Plur.   :  /rf'-)vl    30. 
trt:{or  —  g  — . 

trésor. 
trMiu  (Je)  78. 

les  mamelles  de  la  vache. 
trent  (j)  —  #  —  71. 

se  traîner. 
îri  â  pyti  (la)  —  g  — . 

le  colombier. 
tripye  —  inj,  si,  N,  gl  — . 

trépied. 
trèd  —  st  —  40. 

chercher.  Ex.  :  trod  ma  vu 
mendier. 


Irôpaè  —  Im  —  37. 

trompé. 
trâ  —  H,  N,  A,  ri  —  63. 

truie. 
Irne  —  /7,  £,  j,  9  — . 

pommes  de  terre. 
Iru  du  pi  ■ —  ri  —  99. 

treuil  du  puits. 
Irnlac  — / —  37. 

truté  ;  et  :  Iruû  —  t,  g  — . 
lruve(m)  — / — . 

me  trouver. 
Irwt —  •!»  —  24. 

trois. 
luùfe  —  mél,  g  el  L  —  23. 

tutoyer.  Ex.  :  k  tu  m  lutéy. 
que  tu  me  tutoies. 
tiiiwoyè  —  ::  — . 

tutoyer. 
tuyô  (le)—  z  —  53. 

les  tuyaux. 
Wfé  —  g  — ■ 

touffe. 
tnlip  —  rt  — . 

tulipe.  Plur.  :  de  tuVip  — g — . 
lune  — <ï>  —  32,  82. 
tonneau. 


trhnadœ.  —  Cf.  Littré,  au  mot  trimer.  «  Origine  inconnue. 
Au~xvFT,  le  grand  Irimaud,  le  grand  chemin  (Moy.  de  parv- 
p.  95).  Trimard,  au  sens  de  chemin,  est  de  l'argot.  (V'  Car- 
touche, p.   158.)  »  Diez  cite  le  norm.  tramer  pour  trimer. 

tri.  —  Cf.  God.  :  trie,  irihe,  terre  en  jachère.  Rouchi  :  trie, 
terTain  vague,  inculte,  sur  lequel  les  habitants  du  village 
avaient  le  droit  de  pâture.  (V'^/yô.) 

trn.  —  Cf.  God.  Rapprocher  de  :  troil,  triiyl,  triil.  Cf.  Dott.  : 
truey,  treuil. 

tûfê.  —  Cf.   Dott.   :  tufé,  assemblage  d'arbres  ou  de  fleurs. 


392 

L 

e: 

tîirn  a 

croe  — 

Btd—. 

outi 

1  de  ch 

arpentiei 

servant 

a 

donner    du   « 

fiiiè 

)) 

à 

une  scie 

îurncie 

_<I,  _ 

-37- 

9h 


tourné. 
/'/?;;  (kâ  i)  —  i^ol  —  8 1 . 

quand  il  tonne. 
twel  —  'I'  — 24. 

toile. 
îiuo  —  j,  a?ig,  gl,  s,J  —  16, 
90. 

tour.   Plur.  :  huor  —  g  — . 
iwore  —  #  —  32,  93. 

taureau. 
tworniâîe  (s)  —  ç  — . 

se  tourmenter.  Ex.   :  €a  m 
iwbrmàt  byojer  —  gvi  — . 
îworne  —  mél  — . 

tourner.  Ex.  :  iiworn — g — . 
twornires  —  g  — . 

(pierre)  tournante. 
huori  —  g,  <I>,  A  -|-  93. 

tourte. 
twortiye  —  gm  — . 

tortiller. 
iwbt  —  mél — ■  92. 

toute. 


tiuo::^'  —  'I» 

tondre. 
îwurnùbrbk — N  —  102,  119. 

tourne-broche  ;  et  :  tivnrne- 
brok  -  g  — . 
huurnè  galet  (œ)  —  e,  g  — . 

une  tourne-galette. 
hiwnikye  (l) —  0  —  129. 

partie  de  la  faux. 
tu't'  (êl)  —  c,  cnf  —  32. 

le  tuyau  (à  lessive). 
tiuil  —  fl>  — . 

tuile. 
lyU—g—. 

tiède;  et  :  tyed  — gl  — , 
tye  —  gl  —, 

tien. 


û  —  A  —  65. 

huis.  Ex.  :  klo  l  h  —  B\d  — 
ferme  la  porte. 
/);/  —g  —83. 

une. 


Hirn  a  go€.  —  Cf.  Littré  :  *tourne-(i-gaiicbe,  levier  à  œil  ser- 
vant à  tourner  d'autres  outils  ;  outil  pour  écarter  les  dents  des 
scies  à  droite  et  à  gauche  alternativement. 

twornires.  —  Cf.  }or.  :  toiiornrése,  nom  d'une  des  Fosses  du 
Sousi,  où  se  perd  la  rivière  Aure. 

tiue.  —  God.  ne  donne  pas  la  forme  d'anc.  fr.  :  tuel,  mais 
seulement  le  diminut.  de  cette  forme^  qui  est  tiielet. 

n.  —  Dott.  cite  la  forme  franc,  iui,  au  sens  de  porte  à  claire- 
voie.  Cf.  Littré  suh.  voc.  :  J)iiis.  V.\.  :  à  vis  ouvertes,  à  portes 
ouvertes.  Cf.  God.   :  hitisse,  usse. 


i 


urle  —  •!>  — . 

hurler.   Ex.  :  ee  à' fye  k  nô 
àlà  II  rie. 


îihtlye  —  9  —  37,  loé. 

oublier;   et  :  iibclye  —   luél 

— .     ûbeJyae   —    ri    — . 

oublié. 
Il  k  €e   ki  II  y  an  a  pa  (œ  emc) 

un    chemin  où    il  n'y  en  ii 
pas. 
u  k  Â  ?  —  £  — . 

où  est-ce? 
îi  k  €e  k  nb  va  ?  —  c  — . 

où  va-t-on  ? 
u  k^e  k  tu  vo  Ville  —  c  — . 

où  tu  vas  vouloir. 
il  k  se  k  tu  vœ  kj  niul  —  flar  — . 

où  veux-tu  que  j'aille. 
il  k  vo:(  aie  —  ^  — . 

où  allez-vous  ? 


LEXIQ.UE  393 

■//  k  m  va  ?  —  c  — . 

où  va-t-on. 
uni  (/) —  a?/_^  —  82. 

l'homme. 
ûragà  (à')  —  g  — . 

tempête. 
i'irs  — g  — . 

ours. 
iirs.  —  g  — . 

prison.  Ex.  :  aléa  l  tirs  (v 
osto) . 
iiverye  —  /  —  106. 

ouvrier. 
iivràj  —  g  —  33. 

ouvrage.  Ex.  '.eekoœn  ilvrâi; 
et  :  î'ivrâj  —  g  — . 


vaeak  {à')  —  /  —  124. 
mare  de  boue. 


urs.  Cf.  Littré  :  ours,  salle  de  police.  Ex.  :  Je  fus  passer 
deux  jours  dans  un  lieu  ténébreux  qu'on  appelle  Vours.  (Souv. 
de  Saint-Cyr,  dans  Excentricités  du  langage.) 

vaeak.  —  Ce  mot  a  bien,  comme  le  dit  Ch.  Jor.,  pour  ori- 
gine le  germ.  luaskon  (ail.  mod.  zvaschen),  mais  il  faut  ajouter 
que  ce  type  germ.  a  servi  aussi  de  base  à  la  formation  du  v.  fr. 
luaschier  (et  non  vaschier,  suivant  ]or .)  ei  gaschier  (v  God.)  au 
sens  de  laver  dans  l'eau,  détremper,  tacher,  souiller.  Ce 
sont  des  doublets,  l'un  franc.,  l'autre  norm.  [Bess.,  Thaon 
et  Guernesey  :  vachi,  envasé,  embourbé],  d'un  même  type 
german.  Dans  l'un,  le  son  -w  est  passé  régulièrement  au  son 
gu,  puis  g  dur.  (Ex.  :  waidanjan  :  giiaignier  et  gagner);  dans 
l'autre,  il  s'est  simplement  réduit  à  un  son  :■.  (Ex.  :  ail. 
Wespe;  —  norm.  vep  ou  v'epr).  Ct.  varvote. 


394 


vàderdi  — /  — . 

vendredi. 
vHk  —  H,gm  —  33,  121. 

vache;  et  :  vàk —  st — .  Plur.  : 
de  vâk —  st  — . 
va  k  £c  —  gm  —  131. 

où  est-ce  ? 
vaîe  —  gl  —  23,  113. 

valoir  ;    et    :    val    ké     vay 
— gm — .vaille  que  vaille. 
vare  —  ?}iél  — . 

terre  non  cultivée. 
vaiu  (no)  — j  —  98. 

on  va.  Ex.  :  no  vaw  fnt. 
vayab  114. 

valable. 


LEXIQUE 

varvofe 


ah 


barboter.  (Cf.  baeikoû.) 
va  (^  ctc  a)  —  g  m  — . 

1 .  c'était  à  Tair  (se  dit  d'une 
blessure). 

2.  nouvelles,  dans  l'expres- 
sion :  /  n  m  àv'i  ni  va  ni 
mivel. 

vàd  —  A,  /  —  70. 

vendre.  Ex.  :   kôbye  k  tu  va 
m  vàd  ^a  ? 
vàdo —  g  —  51,  140. 

vendez-vous. 
vàdé  Çd  la)  —  9  — . 

de  la  «  montée  »,  ou  frai 
d'anguilles. 


vakje.  —  Cf.  Jaub.  :  vou  et  évou.  Ex.  :  La  vou  que  c'est  ? 
de  vou  que  vous  venez  ? 

vare. —  Cf.  Dott.  :  varé,  guéret  (dans  quelques  communes 
de  la  Mayenne,  voisines  de  la  Manche).  Cf.  Jor.,  même  mot, 
au  même  sens  ;  et  son  dér.  :  varté,  donner  un  premier 
labour  à  un  champ.  Du  lat.  pop.  *varactu))i,  par  persistance  du 
V,  doublet  de  la  forme  franc,  guéret,  qui  a  été  modifiée  par 
application  analogique  du  son  germ.  gu. 

va r vote.  —  Cf.  Jor.  :  varvote  dans  les  patois  du  Bessin. 
Joret  en  rapproche,  pour  les  mêmes  patois,  varibo,  dans  le  sens 
de  «  boue  claire  »,  et  varuo*.  Y'  Joret,  Mél.  de  Pbon.  norm., 
p.  II.  F^r/ serait  le  nord.  :  varri,  lymphe  du  sang  (?).  Dott.  : 
varvasye,  marécage.  Le  Bas-Maine  dit  :  ba^ikote,  au  sens  de 
chicaner  pour  être  payé  (cf.  Dott.).  Joret,  pour  vaako,  eau 
agitée,  et  vaeikote  propose  de  comparer  le  v.  fr.  vaschier.  Cf. 
Guern.  :  vaei,  envasé,  embourbé  ;  et  :  vamkr,  mare  de  boue, 
à  Thaon. 

va.  —  V'  Littré  sub.  voc.  :  Ve^tt  et  l'ex.  :  «  Son  père  lui 
avait  écrit  d'y  venir  pour  cela  et  l'on  n'en  a  ni  vent  ni  nouvelle.  » 
Danc,  Gai.  Jard.,  se.  L 

vàdé.  —  Cf.   Jor.    :  montée,    «   frai  d'anguilles  qui  remonte 


vâdtrdi  —  ^,  ^,  ^1  —  105. 

vendredi  ;  et  :  vàdùnU  —  e  — . 
vàn  (}io)  — bol,  lui  —  72. 

on  vanne. 
va  ne  Qic)  —  9  —  46,   72. 

des  vanneaux. 
vànè  (a)  —  g  Gt  L  —  72. 

en  grande  quantité. 
vàlriyd  (fi^  —  bol,  t — • 

à  plat  ventre. 
Vât  — / —    141. 

ventre. 
vœ  Qj)  —  A  — . 

je  veux;  et  :/  ivr  —  •!>  — . 
vœ  Qe  l  y  à)  —  aiig  —  105 . 

je  lui  en  veux. 
vœr  —  gl  — . 

vert. 
ve  (Je  été  i)  —  g  —  25. 

j'ai  été  te  voir.  iw  pœt  i  ve 
pyc  —  •!>  — .  m  ve  — op 
£e  te  ko  j  ve  —  g))i  — , 
ve  tu  —  c  —  23. 


LEXIQ.UK  395 

ve  (tir  IP  d  ma)  —  ^  —  25,  1 07 . 

tire-toi  de  mon  chemin. 
veé  —  gl  — . 

voir. 
ve€  —  Bld  — . 

vesce  cultivée  (vicia  sativa). 
vej  (ké  j)  —  ::  —  26,   II). 

que  je  voie. 

Ex.  :  fo  kê  j  vej  à  tile  là  ;  fo 
ké  j  vej  €a  —  g  m  — .  dé  ke 
vej  œn  Ôni  —  •!'  — . 
vel  (a  la)  —  atig  —  113. 

à  la  veillée;  et  :  la  vél  — / — . 
vêla  (el)  —  g,  -,  niél  —  26. 

le  voila. 
velœ  (el)  -^  ::  —  26,  46. 

le  voilà. 
vèni  pà  (e  n)  —  i''  et  L  — . 

elle  ne  vint  pas. 
vêni(d  aie  i  ed)  109. 

aller  et  venir. 


la 


l'Orne  à  Cacn  ».  \''  Littré  :  montée,  nom  donné  à  de  petites 
anguilles  qui  montent  par  troupes  considérables  de  la  mer  dans 
nos  eaux  douces. 

FM' serait-il  pour  î'M:(,  avec  chute  secondaire  de  la  finale? 
Ce  serait  la  forme  norm.  dont  le  franc,  nous  oflVirait  un  corres- 
pondant dans  la  forme  vendoise,  au  sens  de  poisson  d'eau  douce, 
du  genre  des  carpes,  et,  au  fig.,  de  :  un  rien,  ou  peu  de  chose. 
V"^  Littré,  qui  ne  croit  pas  qu'il  faille  voir  dans  vmidoise  une 
corruption  de  vaiidoise.  Le  nom  de  ce  poisson  aurait  été,  chez 
nous,  appliqué  par  abus  à  la  désignation  du  irai  d'anguilles. 

vâm.  —  Cité  dans  God.  au  sens  propre  de  :  contenu  d'un  van. 

vân-ixo.  —  Cité  aussi  par  Jor.  Cf.  le  dérivé  verbal  de  vâtr, 
donné  par  Dott.  :  rf  vàiruye,  se  vautrer  dans  la  poussière, 
enregistré  d'ailleurs  par  Littré.  Cf.  God.  :  //  venlreilloii  et  en 
vent  y  il  Ion. 


39^  LEXIQUE 

vep  (dé)  —  H,  f,  gl  —  131. 
des  guêpes  ;  et  :  i^t'p  —  / — . 
vepr(cf)~  A—  131,   142. 

une  guêpe. 
vip  (à)  ~  g  — . 

à  vêpres. 
ver  —  %,  $  —  23. 

oui.  Ex.  :  ver,  me  ilœ  le  M 
nvopà  y  aie,  va!  byl  sur 
hè  ver  —  gm  — .  hfe  sur 
hè  ver  —  «J>  — .  me  ver  — 
e  — .  me  ver.  â  me  ver  — 
gl  — .  ma  je  ver  —  =  — . 
vérâ  (œ)  —  ang  et  L  — . 

porc  mâle. 
verdrî  (de')  —  g  — . 

verdiers. 
veré  (a)  —  ang  —  43 . 

par  verres. 
y^rg  —  gl,  ç  —45,  121. 

verge  (de  fléau). 
verglasi  (^  e)  —  rt  —  59. 


c'est  verglacé. 


verglazv  — / —  98. 

verglas. 
véritaé  — / —  37. 

vérité. 
verju  ~op,f,  g  —43,  53. 

1.  raisin  en  général,  sans 
idée  particulière  tirée  de 
l'acidité. 

2.  vèr/'û  0  dyâb  —  Btd  — . 
morelle  douce-amère  (so- 
lanum  dulcamara). 

veriuaé —  rt,f —  28. 

vermeil. 
vermln  —  c  —  69. 

vermine. 
vernaiu  —  g  — . 

cochon.  Cf.  verà. 
versae  (j  e)  — /  —  37. 

je  suis  tombé. 
Vhsàl  —  gm  —  113. 

Versailles. 
•iM'/  — 7^44. 

vaisselle. 


^-  —  Cf.  Dott.  :  vèpyt',  guêpier.  Cf.  God.  :  vcspare  et 
vêpreire.  Cf.  Littré  :  haut-norm.  vépe,  vrêpe. 

'vet\  —  Cf.  Dott.  :  ver,  oui,  vraiment,  en  vérité.  Et  aussi 
Jor.  Cf.  God.  :  voire,  veire,  dans  ce  sens. 

'i^erâ.  —  Cf.  Dott.  :  verda  ou  verdu,  dans  ce  sens.  Cf.  God.  : 
veron,  dans  ce  sens.  Cf.  Littré  :  norm.  vernat  (Saint-Lô). 

verdrt.  —  Cf.  Dott.  :  verdrào.  Berry  :  verdrin,  d'après  Littré. 
Jor.  donne  verdri  et  vergye,  au  même  sens. 

verglasi.  —  Littré  cite,  au  xiV  s.,  un  ex.  du  verbe  vereghi- 
cier. 

z'ersae.  —  Littré  cite  plusieurs  ex.  (xvii^  et  xviii^  s.)  de  ce 
mot  pris  intransitivement  au  sens  de  :  tomber.  Ex.  :  Hier  un 
homme  versa  en  revenant  de  Saint-Germain  (Sév.,  26  févr. 
1672). 


vesclye  — /  — . 

cgouttoir  pour  la  vaisselle. 
vetiyœi  15,  46. 

minutieuse.  Ex.    :   <>  une    » 
ouvrage  vetiyœi^. 
vey  —  t:  — . 

veille. 
■iryhyc^ji)  —  aiig —. 

j'y  vois  bien. 
véyl  —  ?  —  60. 

veillée. 
veyî  —  Bid  — . 

(grande)  grand  liseron. 

(petite)  petit    liseron  (con- 
volvulus  arvensis). 
veyo  (t)?  —  g  —  26,  51. 

y  voyez-vous  ? 
vé:;^ê — /,  A  —  26,  58. 

voisin. 
vè:(in  —  A,  iiiél  —  6^. 

voisine. 
vi  pycf  (c  n  0  pa)  —  ang  — . 

aucune  n'a  vécu. 


LEXIQUE 

vihcrkfc  —  Btd 


397 


vilebrequin. 
^i^oj  —g,gl  —  42. 

village. 
vineg  —  N,C  —  140  — . 

vinaigre. 
vihô  —  •!>,  al  g  —  84. 

ajonc  (ulex  europaeus). 
viper  (œ)  —  s  —  131, 

une  vipère. 
vilr  (la)  —  g  — . 

croisée. 
vitivar  Çla)  —  g  — . 

sources  intermittentes. 

i.  d  I yo  ki  rsiuor  a  ra^  dé  1er 

2.  l'eau  qui  monte  dans  les 
puits. 

vîv  —  gl  —  21,  141. 

vivre. 
vivi  pa  (c  n)  —  ang  — . 

elle  ne  vécut  pas. 


veselye. —  Vaisselier,  dans  Littré,  est  marqué  d'une  croix.  Il  y 
est  défini  :  meuble  pour  placer  la  vaisselle. 

pyh.  —  Cf.  Jor.  :  pièche,  particule  négative.  Viî?î  apiéche.  Cf. 
God.  :  pièce,  suivi  d'une  négation  :  aucun.  Ex.  :  ...sans  que 
pièce  d'elles  eust  le  sens  d'aller  en  sa  chambre  (Hist.  pit.  du 
prince  Erast us,  f°  31  v",  éd.  1587). 

vibcrlUc.  —  et.  Jor.  :  vinherquin.  Cf.  Littré. 

viîib.  —  Littré  cite  vignon  comme  un  des  noms  vulgaires  du 
genêt  piquant.  Ct.  angl.  ivhin,  ajonc,  genêt  épineux,  «  que 
M.  Skeat  considère  comme  étant  d'origine  celtique.  »  Thomas, 
Roman.,  y^'lW,  p.  212. 

vipcr.  —  Cf.  Littré,  Hist.  Au  xvir^  s.  et  même  au  commen- 
cement du  x\'iii'^  s.,  le  genre  de  vipère  n'était  pas  iîxé.  Ex.  :  La 
patrie,  indulgente  mère,  ouvre  son  sein  à  ce  vipère.  Lagrange 
—  Chancel.   i'"'  Philipp. 

■vitivar.  —  Ct.  ]or.  :  vitouêre,  source  qui  coule  seulement  eu 


398 

via  hi —  •!•  —  io8. 

voilà  qu'il. 
vlimœ  —  :?  —  no. 

venimeux.  Fém.  : 
d  —  no.  Ex. 


vVnnà'^  — 
:  de  bit  vli- 


mœ^. 
vne  (j  keryc  ki)  —  f^in  — . 

je  croyais  qu'il  venait. 
vni  —  c,  \  — ■   io8,  146. 
venir.  Ex.  :  di  à  vni  — -  /■ — , 
vîi^  â  vnb  ■ — flar  —  51. 
il  a  vnu  —  f,  g  — . 
vo  —  ^tn  —  51,  127. 

vous. 
vos —  e,  lecture  — 40. 
vache;  et  :  vok  —  ^,  f,  gl  — 
40,   121.  vache. 
volÇi)  —g—. 

il  vole. 
vole  —  'î>  —  23,  40. 

valoir. 
voleè  (dê^  —  g  — . 

copeaux. 
Vblijard  (la)  —  ang  —  32. 

la  femme  Vaulégeard. 
vopâ(du)  —  bol —  98,  131. 
résidu  du  grain  ;  et  :  du  vo- 
paiu  —  s,  Im  — . 
vote  —  '^  —  51,  52. 


LEXIQ.UK 

dire    «  vous  ».    Ex.  :  de  jà 
k  no  vol. 
voyàj  — gl  — . 

_  voyage  ;  et   :  vyàj. 
vÔ:(  ave  —  2  — . 

vous  avez. 
vrâ  (à)  —  g  —  143. 

en  vrac. 
vrâ  (du)  —  g  — . 

varech  (du  genre  fucus). 
vrae  —  gl,  g  et  L—  p,  45. 
vrai.  Ex.  :  se  vrae.  se pa  vrae 
■ —  A  — .  se  vrây  —  <ï>  — . 

je  l'ai  vue. 
V'udreé  ('')  —  gl  —  ro6. 

je  voudrais;  et  ■.jvîidrc — c — . 
vu  vîideryè  —  7:  — . 
Ville  —  H,  gl,  A,  <!>  — 23,  51. 

vouloir.  Ex.  :  la  pnl  va  vule 
kuve. 
Vidé  —  1^  — . 

voulez-vous  ? 
vwà  (y)  —  87. 

je  vais. 
vwàl  —  •!>  — . 

voile. 
viœ  (/)  —  *l>,f,flar  —  87. 


hiver.  Obscur.  Faut-il  le  rapprocher  de  vuitaine,  cité,  sans 
explication,  par  God.  avec  l'ex.  suivant  :  «  Aboutissant  d'un  bout 
sur  les  noes  et  sur  la  luitaine  qui  fut  a  maistre  Loys  Blanchet  » 
(1422,  Arch.  JJ.  171,  Pièce  162,  Duc.) 

volée.  —  Cf.  Jaub.  :  volisse,  planche  mince  de  bois  blanc.  Cf. 
Litt.  :  volige  et  volins  ou  volis. 

vopà.  —  Faut-il  en  rapprocher  Jor.  :  vObar  ;  vôbouere,  espèce 
de  varech  du  genre  laminaire? 

vrâ.  —  Même  sens  dans  Jor. 


LEXIQUE 

je  vais;   et  :  e  j  vwe    t   bat 


399 


vu/ê  —  g  — . 

guède,  pastel  des  teinturiers, 
(isatis  tinctoria).  Ex.  : 
mule  à  vwe —  {Hod.^.  — 
mnlen  a  mua  — g  — .  niulê 
a  vwâr  —  Bl  — . 
vwel  —  /;/('/  —  24. 

voile. 
vwè  di  (/)  —  ang  —  92. 

je  vous  dis. 
vwoU  (i)  —  *I>  —  94. 

ils  voulaient. 
vwoyàe  (kl)  —  hn —  39. 

qui  voyage. 
vyâ'd  —  flar  —  63. 

vide. 
vyâ'de  — jar,  •!»,  ■;:  —  63. 

vider. 
vyœl —  A,  rt  —  113. 

vieille;  et  :  vycty  —  gl  —  28- 

vieille. 
vyœyh  (la)  —  'I>  —  28. 

la  vieillesse. 
vyelQa)  —  <î>  —  29. 

la  vieille. 
vyl  (èj  kre  k  i)  —  gui  — . 

je  crois  qu'il  vient. 


vyèàiud  —  g,  gl  —  78. 

viande. 
vyedre   (je  n  keryé  pâ  ki)  —  /, 
gm  — . 
je  ne  croyais  pas  qu'il  vien- 
drait. 
vyen  (je  n  kre  pâ  ki). 

je  ne  crois  pas  qu'il  vienne. 
kéj  vyen  —  g  — . 
vyo—gl,  g,  A  —  29,  30. 

veau.  Plur.  :  de  vyaw. 
vyole  —  alg  — . 

vêler;  et  :  veyle. 
vyode  —  Im  —  81. 

bourdonner.  Ex.  :  /  vybn  for. 


w 


li'à  (œ)  —  g  — . 

oie. 
we  (de:()  —  bol,  rt  —  64. 

des  oies  ;    et  :  loe  d  mae  — 
—  g  — .  oies  de  mer. 
li^e  (f)  —  gl  —  %^ . 

je  vais. 
we7^(œ)  — H —  30,    32,  64. 


vwe.  —  Cf.  Jor.  :  Flore  pop.,  p.  26  :  guède  ci  guèdre  ;  vouède 
et  vouèdre.  Cf.  God.,  au  niême  sens  :  gnesdie.  Et  aussi  guesdier, 
waisdier  au  sens  de  marchand  de  guède.  Cf.  Littré  :  vouède  et 
guède.  Pic.  :  waide. 

vyÔle.  —  Forme  de  réaction  française.  La  forme  rég.  du  pays 
serait  sortie  d'une  forme  ve(^  veel). 

vyode.  —  Cf.  Dott.  :  vyôde,  faire  du  bruit  comme  un  objet 
qu'on  lance  contre  terre  de  façon  à  ce  qu'il  rebondisse  comme 
une  toupie.  Cf.  Jor.  :  viande  et  vrondé,  qui  se  rattache  à  vronde, 
au  sens  de  fronde. 


400 


LEXIQUE 


un  oiseau.  Plur.  :  d^iutxyà.  tti 

le:(  ot:(  iuè:0'à  —  i)if — , 

zui  €a  koDi  €a  (je)  — <^,  bol  — . 

j'ai  entendu  dire  ça  comme 

ça.  je  lui  dtr  ea  —  ang.  — 

wijie  —  9  —  131-' 

pleurer.  Ex.  :  a  win  —  /  — . 
elle  pleure. 
w^pyà  (Je^ —  bol  —  30. 

les  oreillons. 
wbrni  (de()  —  9  —  90. 

des  ormes. 
îbtl  (d  ï)  —  S  — . 
de  l'huile. 


yœ{l)  —  A,  mél,rt,^\\^,gl  — 

l'œil.   :  Ex.   je  )iia  a  l  yœ. 
Plur.  :  le:(  yœ.  Ex.  :  je  iiial 


e:(  yœ.  il  a  l^  yœ  d  traver 

—  «I>  — .  hœ  ku  g  yœ. 
qu'un  coup  d'yeux. 

ycf'  {pae  kc)  —  ang  —  109. 
parce  que,  eux  ;  a  kote  d  yœ 

—  / — ;  eepbryœ  —  1^  — ; 
por  yœ  —  gl  —  ;  don  li  a 
yœ — S — ;  donne-le-leur. 

yœ  —  c  ■ —  109. 

1.  un. 

2.  l'un  —  st  — .  il  an  a  yœ 

—  £  —  (pas  plus)  yœ  k  l 
ot  —  Ini  — .  à  via  ko  yœn 

—  •!>  — .710  di  yœn  e  lot. 
yo  (dl)  —  *]),  H  —  29. 

de  l'eau.    Ex.  :  d  lyô    d  vi 


yi'tr  (un) 
corde 


rt 


114. 
pour    maintenir    la 
charge  de  la  charrette;  et  : 
lyœr. 


luine.    —   Cf.  Dott.    :  giuine,  crier  et  wine.  Cf.  Jor.  :  ouiné) 
gémir  en  parlant  des  chiens. 


ivipyâ.  —  Même  mot,  même  sens  dans  Jor. 


à 


INDHX     ALPHABÉTiaUH 

DES     MOTS    LATINS,    ITALIENS,    ESPAGNOLS,     PROVENÇAL  X 
GERMANIQUES    ET    CELTIQUES' 


I"    LATINS 

abante  30,  31,75,  76,  77,79, 
107. 

*abantiare  75,  122. 

*abbadiatum  57. 

*abbatiale  40. 

*abbiberarc  48,  103. 

*abcsmum  34. 

*ablatarellos  29. 

*ablatarcllum  3  i . 

abhitum  3  5. 

*aboculuni   135,  140. 

*accaptat  135. 

*accaptatum  34. 

accomniodare  94. 

acre  140. 

acucula  60,  112,  131. 

*acutiare  65,  122,  124. 

ad  38,  40,  42,  47,  52,  53, 
72,  73,  76,82,  83,  84,  86, 
87,  88,  89,  90,  92,  100, 
106,  119,  121,  122,  124, 
127,135,137,142,144,145. 

*adbaubat  64. 

*adjutare  56,  83,  115. 


aestatciii   16,  36. 
affibulart;  137. 
affligcre  60. 
agnellos  29. 
agnellum  30,  71. 
agonia  144. 
*agostum  96. 
*aguriuni  144. 
*aicis  43,  58. 
*alicunum   127,  12S. 
allium  38,  112. 
*alluniinatuni  34. 
alnum    16,  96. 
alterum   141. 
altum  96,  123,   133. 
*amaritumina  82. 
amorosum  71,  92. 
*Angerniacum  66. 
anguilla  112,  131. 
animal  39,  143. 
animât  62,  71 . 
anisum  97. 
*Anitiacum  66. 
*annata  33,  71 . 
annelluni  30,  71. 
an  nos  75,  77. 


'   Je  dois  des  remerciements  à  M.    Raymond    X'Lncent,  qin 
m'a   prêté  son  concours  pt)ur  rétablissement  de  cette  table. 

GuEKi  IN  L)i    GuKK.  —  Piiiltr  fwp.  de  Thaoïi.  20 


402 


INDEX    ALPHABETiaUE 


annuntiatum  34. 
antecessor  141. 
*anteis  7 1 . 
*antianum  16,  75 . 
*apporta  139. 
*apprenditivuni  131. 
appressum  40. 
*apprivitiare  26. 
*aprilium  41,  143,  144. 
apud  hoc  47,  143. 
aqua  29. 

*aquilentarium  116. 
*araneata  60,  71,  100. 
a  rare  55. 

arborem  38,  41,   137. 
arcuballista  45. 
*ardesia  24. 
argentuni  100. 
argilla  114,  130. 
arista  100,  116. 
arma  45,  100. 
armarium  64. 
*arripat  2 1 . 
*arripatum  35,  40. 
*arrosare  49. 
artemisia  26. 
*articlum  16,  28,  109. 
asinum  7 1 . 
*assedere  28,  45,  79. 
assedis  45. 
*astric  41,  102,  106. 
asylum  22,  97. 
attingam  1 1 1 . 
*attaccare  132. 
auca  64. 
aucellos  30. 
aucellum  32,   64. 
audire  30. 
audis  97. 
*ausatuni  36. 
autunina  81. 


avena  70,   88. 
bacchinon  67,   122. 
bajulatum  57. 
balneare  71. 
balneatum  57. 
*bandonem  7 1 . 
basiare  43,  87. 
basiatum  57. 
*bassiare  43^  87. 
*bassiatum  57. 
*bastonem  16,  40,  79,  97. 
*bataculare  48. 
*bataculata  60. 
battuere  49,  50,  76,  141. 
beccum  119,  122. 
belles  29. 
bellus  29. 
bene  84. 

*benedictarium  116. 
benna  3  i . 
*berbica  2 1 . 
*berbicarium  66. 
*berbicem  21,  103. 
berula  44,  114,  138. 
bestia  79. 
bibam  25. 
*biberatorem  50. 
bibere  25,  26,  jc), 
bibimus  26. 
bibitionem  26,   122. 
*bibitorem  26. 
bibo  25. 
bibunt  25 . 

*bilancia  60,  76,  122. 
bis  1 19,   143. 
*blettiare  55,  122. 
*blettiatum  57. 
bolariiim  91, 
bona  79,  8r. 
bonitatem  35. 
bonum   79,  80,  81,   144. 


J 


*boscuni  64. 
*botcllos  29,   93. 
*botula  40,  112. 
*bovarioluni  112. 
bovcm  143. 

brachium  39,  57,  loi,  12 
*bragcre  108. 
*braguhirc   38. 
*bninca  75,   119. 
Brittoncs  103. 
*brocca  119. 
brocchuni  143. 
*bruciiria  106. 
*brugitum  6  5 . 
*brustularc  50,  55. 
brutalcm  38. 
brutalis  143. 
*buca  133. 

*buccata  60. 
*buculare  67. 

bulengarium  66,  75. 

bulgai'Lim  103. 

bulla  35,  90,   130. 

*bullarc  91. 

bullicatum  57. 

bullcrc  74,   79,  80,  92, 
140. 

burgum  90. 

burra  42,  91. 

burricum  92. 

bursa  16,  90,  91,  92. 

*busca  ()(>,  119. 

*butticula  44,    53,    112, 

*buttiLulata  60. 

butyrum  46. 

*buxta  48. 

*buxtiellos   135. 

*buxtiellum  31,  64. 

buxuni  6). 

*caballos  96. 

caballum    39,   loi,   143, 


INDKX    ALPHABÉTIdUE  4O3 

*cadcntia  69,  77. 

cadcrc  37,  43,  69,  118,   120, 

129. 
caelum  44. 
caemcntum  73. 
caepa  121,  135. 
cacrcfolium  99,  112,  113,  121. 
calamum  96. 
calcem  40,    96,  117. 
*calcia  16,  96,  118,  123. 
*calciare  118. 
*calciata  60,  118. 
*calciatum  58. 
*;alculare  129,  136. 
calda  118. 
caldaria  118. 
*caldatum   120. 
caldum  16,  27,  96,  1 17. 
*calefare  96,  118. 
*calefatum  120. 
calorem   144. 
*calui"nniarc  75,    134. 
"^calumniatuni  58,76,  117. 

calva  118,  136. 
*cambiare  75. 
138,      *cambiatum   58. 

camcra  77. 

*Camilliacum  6G. 

*caininata   33,  106. 

camisia  70,  102,  107,  118. 

*camminum    67,     loi,     106, 
122. 
114.      campos  76,  77. 

campum  117. 

*canapim  71,76,77,  11  >,  1 17, 
142. 

candcla  16,  22,  76,  102,   118. 

*candelorum  144. 

canem   70,    118,  130. 

*canicula  106,  112. 
144.      canna  72 


404 

cantare  75,  77, 
cantatum  35. 
canthum    30, 

118. 
*canticaria  117. 
cantionem  76,  117,  123. 
canum72,  117. 


31'    76,     Th 


capellus  8. 

capillos  9),  118. 

capillus  95. 

capitanum  71. 

capitium  119. 

cappa  31,  44,   117,   120. 

capra  44,  loi,  102,  118,  129, 

137. 
caprifolium  112. 
*capriolum  112. 
capsa  117,  118. 


INDEX    ALPHABETIQUE 

*castellus  40,  98. 
castratum  117. 
*casus  55,  85,  118. 
catechismum  134,  141. 
catena  43,  70,  118,   119,  128. 
cathedra  1 14,  118,  128. 
*Cathomagun-i  77. 
catta  pilosa  39,  118. 
*cattia   142. 
cattum  81,  1-17. 
causarc  50,  96. 
causatum  36. 
cava  38. 
cavannum  74. 
cavea  41. 
*caveata  60. 


captia  134 


118,    122. 


captiare  39,    117 

123,   144. 
*captiat  123. 
*captiatum  58. 
captivum  21. 
capulare  55. 

carbonem  100,  118,  128. 
*carduonem  79,  80,  117,  120, 

142. 
carnem  35,  100,  129,  144. 
*caronia  80,  117. 
carpenta  100,  116^  129. 
carrica  44. 
*carricare  100. 
*carricata  60. 
*carricatum  58,  100. 
carruca  100,  118,  129. 
carum    55,     100,    118,     128, 

129. 
*caryophyllata  47. 
caryophyllon  46,  140. 
*castania  40,  70,   1 11. 


cavicia    102,  107,    113 


118. 
caxanum  70,  106,  118,  128. 
centaurea  70. 
ccntum  78,  III,  121. 
*cerebella  44,  121. 
cerebellum  3  i . 
*ceresia  122. 
cervum  121. 
chorda  29,  31. 
chrestianum  116. 
*cibaria  121. 
*ciconiola  42,  121. 
cicuta  121,  124. 
cinctura  68,  121. 
cincturare  142. 
*cinerarium  103. 
cinerem  69,   121,   140, 
cingula  78. 
*cinquanta  75. 
*cinque  121,  143. 
cippum  33,  85,  108,  122,  124. 
circlum  140. 
*cisellos  30. 
*cisellLim  3  i. 
*cisera  21,  104,  140. 


i 


INDKX    AI  PMABHTiaUH 


40) 


*ciucca  119,  122. 

clarum  36,  146. 

clausutn  96. 

clavcm  36. 

clavuni  105. 

clementcni  69. 

clocca  120,  128. 

coa<^ulata  41. 

*cocca  36. 

*coccinuni  45,  79. 

*cocerc  62. 

cochlearium    128,     130,    145, 

146. 
*cocina  63,  69. 
*cocit  62. 
coctum  62. 
coda  48. 
*co(Jetta  52. 

coemt'tcrium    lor,  116,   121. 
cofea  55,   59,  64. 
cohortcm  92. 
*cohortilc  93. 
*colapum  36. 
colare  41,  49,  50. 
*collig-f--arc  127. 
*colligirc  145. 
colligit  99. 
collocare  50. 
coUocat  135. 
collocatum  58. 
colluni  42,  99. 
*colurum  99,  104. 
Columbiacum  52,  GG . 
commodare  107. 
commodum  42,  108. 
*communa  80,  83,  107. 
computare  80. 
conchylium    113,   130. 
*concipcrc  22. 
condiiioPicni  36. 
conduccre  65,  108. 


conllatuni  36. 

*con()sccbat  80. 

*conosco  8 1 . 

consuctudincni  34. 

constarc  92. 

constat  92. 

contra  104. 

*conucla  102,   107,  113. 

convenire  139. 

*copri  104. 

*copnrc  45,  50,  145. 

copula  45,  141. 

cor  127,  145. 

*coraticum  93. 

coriacea  94,  123. 

corium  62,  145. 

*corna  139. 

*cornicla  48,   113,   139. 

corpus  93 . 

*cosere  92,  93,  135,   140. 

*cosina  69,  92. 

*cosinum  67. 

costatum  36. 

coxa  35,  62,  63. 

crama  71,  72. 

cramaculum  71. 

crassum  16,  57,98,  113,    12?, 

135- 
creatura  106. 
credebam  23. 
credere  22,  23,   104,   139. 
credo  22. 

*crepatum  36,   104. 
crescentem  23,  76. 
crescentia  23. 
crescere  25,  141. 
crescit  23. 
creta  104. 
cribruni  21,   1^9. 
criuLiii  32,  67,    1 10,   123. 
crisia  116. 


40é 

*cntare  io6. 

*croccum  103,  119,  120,   127, 

128,  143. 
crucem  58,  64,  103,  106. 
*crudalem  44,  106. 
crusta  52. 
cuba  tu  m  36. 
cubitum  135,   142. 
cucurbita  90. 
culcita  64,  91. 
cultellos  30. 
cul  tel  lu  m  3  I. 
culum  103,  129,  130. 
*cuminitiare  76,77,  108,  109, 

123,  124. 
*cuminitiatum    58,    78,    107. 
*cuniare  80. 
cupa54,  130,  131. 
curare  54,  129. 
curatum  30,  36,   129. 
curiosum   130. 
currentem  77. 

*currire  50,  90,  91,  144,  145. 
currit  89. 

curtum  90,  91,  92,  124,  145. 
curvatum  36. 
*custorem  130. 
*damnaticum  132. 
damnatum  35,  71. 
damniarium  77. 
*darvitâ  100. 

tie  43,  45,  75,  77,  83,  90, 
91,  102,  105,  107,  109, 
112,    115,   119,    122,    127, 

130,   133,    134,   135,   140, 

144. 
debeo  22. 

debere  22,  102,  107. 
debes  22. 
débet  22. 
debitum   107. 


INDEX    ALPHABETIQUE 


decembrem  69. 

décima  61. 

dégradât  38. 

*degradum  102. 

demando  75. 

*demane  70,  88,  105,  107. 

dentem  44. 

dentés  77. 

de  *posteis  107. 

descendere  69. 

desideratum  35,  107. 

despoliatum  58,  93. 

deturbat  45. 

deum  29,  115. 

devorare  93,  105. 

dévorât  93,  167. 

diabolum  98,  115,   139. 

*diaminica  70,  78. 

dicentem  77. 

dicimus  22. 

dicit  109. 

diem  62. 

ditferentia  75,  77. 

dis  80,  93,  96,  107,  112,  144. 

dispensare  79. 

*ditum  24,  27,  134. 

diurnos  45,  104,  14e. 

diurnum  81,  90,  91,   144. 

*dodece  92. 

*dodecena  70. 

dolium  99,  143. 

dolare  55. 

dolat  42. 

dolorosa  52. 

dona  102. 

donare  80. 

donat  79,  80. 

donatum  35. 

dono  42. 

dormire  144. 

dormiunt  42. 


à 


INDKX    ALPHABHTIQ.UH 


40: 


*drecta  23. 

*drcctiarc    50,     56,   122,    123. 

drectiata  103. 

*drectiatum  59. 

*drcctum  23,  76,  77. 

ductile  91. 

diilcem  57,  122. 

diilci  mente  122. 

duos  46,  103. 

duplatum  35. 

dupluni  139. 

duratum  35. 

durum  144. 

cccc  liac  121. 

*ecce   hic  67,    83,    123,    124. 

*ecceoc  39,  40,  47,  102,  108, 

121,  122,  123. 
*eccilla  112. 
*eccista  loé,  108,  109. 
*eccistos  46,  121. 
*eccistum  27,    40,  106,     108, 

124,  137. 
ego  102,  10),  136. 
eleemosyna  81. 
*cntem  80,  88,  89,  no. 
erysipelas  44,   136. 
*essere  141. 
est  45,  121,  122,  123. 
estis  vos  107. 
*excaldatum   35. 
*excaltatum  35. 
excorticare  48,  5  5 . 
excorticata  éo. 
excorticatum  58. 
cxprimit  69. 
exsaniare  106. 
exsaniatum  58,  75. 
*exstingere  49,  140. 
exsucare  112. 
exsucatum  58. 
*extraniarium  7). 


*exvigilas  ri2. 

*exvigilat  44. 

*exvigiliatum  58. 

faba  86. 

*fabaceus  98. 

fiibrica  42,  94,  136. 

f;ibricatuni  38. 

*facebat  102. 

facere  50,  80,  88,  89,  104. 

fliciam  62,  123. 

facit  no. 

factum  82,  146. 

*falcantem  98. 

*falcare  50,  120. 

*falcatum  58. 

falcem  40,  96. 

*talcicula  21,  98,  112. 

*fallere  22. 

famem  34,  72,  79,  86,  88. 

*fantosma  80. 

*farsa  50. 

fascem  87,  92. 

febrarium  43,  106. 

fehrem   133. 

fel  44- 

femella  44,  85. 

femina  69. 

fenare  50,  107. 

fenestra  107,  141. 

tenu  m  23,  88. 

feria  23. 

ferrum  27. 

*ficcare   120. 

*ficcatum  34.    • 

fidem  25. 

*tidicare  130. 

*iidicat  121. 

*fidicatum  38. 

filia  21,  112. 

filiolum   143. 

lîliuui  146. 


4o8 

filum  32,  39,  143. 

firmare  45. 

firmatum  3  5 . 

*fliimmula  71,  75,  136. 

*rtammulare  78. 

*flëbilem  6r,  139. 

florem  145. 

*florire  145. 

focacia  39,  93,   123. 

focum  63. 

fodiculare  93. 

*fodiculat  9^,  113. 

*fodiculatum  58. 

*fodire  145. 

folia  99,  113. 

follem  93. 

fontana  30,  71 . 

*oris  42,  107,   133,   144. 

fformica  21,93. 

*formicem  21,   112. 

fortia  59,    93,    94,    124. 

*fortiatum  58. 

fortuna  83. 

fossa  145. 

fossatum  30,  36. 

franca  78. 

*Francisca  26. 

francum  75,  77. 

*frasea  135,  136. 

*fraxina  71. 

fraxinum  30. 

*frictionem  80,  123. 

*frïgidum  24,  25,  145. 

fructum  38,  65. 

*frustiat  64. 

fumare  50. 

fumât  83. 

furca    53,    57,    84,    90,     91, 

119,  120. 
*furcata  60. 
furlonem   54,  138. 


INDHX    ALPHABliTIdUH 


furnum  lé,  80,  90,  91. 

*fusata  85. 

*fusellos  30,  85. 

*fusellum  3  I . 

fustem  54. 

gabata  39,   119,  121. 

galbinum    45,    72,     76,    77, 

78,    96. 
gamba  75,  77,  78,  119. 
*gambita  119. 
*garcio  45. 
*garcionem  80. 
gavata  97. 
gelare   54. 
gelatum  35,   107. 
*gemare  32,  39. 
gentem   100. 
gentes  45,  78. 

*genuclum  89,  90,   102,  107. 
germana  71. 
germanum  88. 
*germina  45. 
germinatum  36,  m. 
*gicerium  136. 
glacia  123. 
glacies  59,  98. 
*gladiolos  38,  40,  115. 
gladiolum  99. 
glandcm  72. 
glandula  75. 
glenare7i. 
glitia  136. 
*globa  42. 
*glociare  135. 
*glodium  62,  63,  105. 
*gorga  42. 
grammatica  71. 
grana  7 i . 

granarium  104,  no. 
grandem  16,  75,  78. 
*granica  77,  136. 


INDEX    ALFllAlJLTiaUH 


409 


granum  35,  103. 
g  rossa  42. 
grossum  109. 
*grumellum  42,  85. 
gula  52,  53,  54,   130. 
gurda  90. 
gurdum  90. 
*gListat  90. 
gustum  35,  90,  91. 
habcbam  100. 
hahchatis  106. 
habeo  43,  94. 
habere  22,  24,   100,  144. 
habct  109. 
*habilia   it2. 
*habiliare  107. 
*habiliat  112. 
*habiliata  60. 
*halena  70. 

hanc  84,  106,   109,  145. 
*hansta  133. 
hcdcra  126. 
*hederutum  137. 
*Hcnncum  78. 
herba  44,   102,   133. 
*hcricionem   123,  133. 
hcrpetcm  133. 
hibcrnuni  27^   136. 
hinnire  133,  145. 
*hirpicatum  58. 
hirpicem  123,  133. 
Hispania  72,  80. 
hodie  62,  no. 
hominem  80,  82. 
hora  84,  106,  109,  144,  145. 
hordeum  42. 
humorem85,  145. 
hyacinthum  119. 
illa  109,  143. 

illac  39,  40,  72,   76,   77,   96, 
144. 


illc  102,   10),   108,   109,  143. 

*illhac6i. 

*illhui  65. 

*ill()Co  26,  47. 

illorum  )!_,   139,   145. 

illos  109. 

illum  28,   102,  104. 

i  m  agi  ne  m  41. 

*imbrachiarc  122. 

implicare  25,   105. 

^'M2,43>  47,  69,  74,  75,  76, 
11,  79,  8r,  84,  96,  107, 
109,  iio,  III,  119,  121, 
122,  136,  139,  142. 

*includinem  83. 

indagincm  73. 

indicem  137. 

*inductilc  112. 

infantes  84,  109. 

infernum  27,  144. 

inflarc  82. 

inllatum  3  5. 

ingluttirc  144. 

*inodiat  63. 

*insinuil  10 1. 

insula  45. 

*intaniinarc  72. 

intendit  84. 

intenditis  42. 

inter  103,  106,  115,  140,  144. 

intus  75,  77. 

*inviare  56. 

*inviat  57. 

ista  hora  144. 

jam  magis  87. 

*)ettarc  67,  136. 

jettatum  36. 

jocatum  36. 

*Johanna  72. 

Josephum  143. 

judicatiim  58. 


410 

Julium  113. 

jumentiim  83,  102. 

*iunicia  123, 

jus  43,  54. 

laborare  50,  93. 

laborat  92. 

lacertum  41. 

*lacium  123. 

lacté  142. 

lamella  44,  85. 

lana  71. 

largum  39. 

*lascare  98,  120. 

lavare  38,  41,  49,   98,  12 

lectrinum  61,  67. 

lectum  61. 

légère  50. 

legumen  83. 

leporem  141. 

levamen  70,  88,  89,  102. 

levare   102. 

levatum  36. 

leviarium  32,  6G. 

lia  100. 

libra  21,  141. 

librum  141. 

licere  42,  144,  145. 

ligantes  77. 

ligare  42,  50,   55,  114,  12 

*limacea  32,  123. 

linea  éo,  68. 

lingua  76. 

linteolum  46,  113. 

lixiva  21. 

locum  63 . 

longe  iio,  121. 

longum  76,   79,  80,  82. 

longum  tempus  16,74,  77 

*lucare  103. 

*lucere  65. 

*Ludovicum  143. 


IXDHX    ALPHABETiaUK 


luna  83. 

*lurdum  90. 

*lusciniolum  144. 

macionem  123. 

magistrum  16,  87,  141. 

mala  96. 

maie  36,  38,  39. 

*male  habitum  32. 

maligna  69,  m. 

malignum  67. 

malum    144. 

mamilla  72. 

manducare   72,    80,    84,    9^, 

98,  113. 
manducat  82. 
manducata  60. 
manducatum  59. 
manica  57,  58,  77,  78,  84 
manicatum  74,  75. 
*manizatum  59,  72,  iio. 
*mansionaticarium  6G. 
mansionem  87. 
*mantellum  31,  76. 
manu  84,  116. 
*manuaria  73,  1 10. 
maniim  16,  70,  88,  89. 
mare  36. 
*margula  41,  98. 
maritare  139. 
*marsisca  121^   123,  136. 
martellum  31,  40. 
martium  41,  141. 
masticare  120. 
masticatum  59. 
*matrana  41,  69. 
matrem  72. 
maturum  54,  145. 
matutinum  67. 
me  27,  108. 
mea  72. 
mcdicina  69,  123. 


IN'DHX    AI.FHABKTldUE 


411 


*mcdicinum  1 3<S. 

*nicdiL'tadaniiin  62. 

mcdictatcni  i  16. 

nicdiuni  62,   1 10. 

mcl  144. 

melioreni  i  15. 

*mcndicantciii  70,  116. 

mcndicaiitcs  76. 

mensem  22. 

mensura  102. 

mente  81,  105. 

mentha  70. 

*mentire  50. 

mcrcatum  5  5. 

*mercons  dies  104,  137. 

mergum  125. 

ineridiana  72. 

*merLilum   138. 

mespila  m,  114,  115. 

*inespilarium   106,114. 

*n-ietipsima  88. 

meum  82,  84,  102. 

micca  58. 

minacia  32,  59,  60,  108,  124. 

minare  38,  64,  102,   108. 

*mirare  50. 

*misculare  43,  50,  59,  76. 

missum  42. 

*misterium  116. 

mittere   141. 

mitto  46. 

molere  140. 

*molinarium  80,  81,   no. 

mol  i  nu  ni  67. 

*molliatum   59,  93. 

monstra  104. 

montem  72,  73. 

monticellos  30. 

monticellum  31,81,  124. 

*mora  92. 

*niorire  94,  145 . 


morsum  30. 

morsus  3 1 . 

mortarium  116. 

movcre,  23,   108. 

*muccare  50,   129. 

*muccum  52. 

*muciare  122,  123,  124. 

*niuciatum  59. 

*mucire  64,  145. 

mu  ru  m  96,   113. 

musca  52,  53,   120,  128, 

*muscionem  64. 

musculum  52,  90. 

musus  30,  31. 

napum  30,  46. 

*narina  69. 

nasum  30,  113. 

natalem  144. 

natum  71. 

navigare  41. 

nebula  28,  36,  no. 

nec  80,  88j  no. 

necare  57. 

necatum  36,  iio. 

*nepiia  124. 

*nidatum  no. 

nidicata  60. 

nidum  22,  58. 

nigrum  24,  25,  59,  124. 

nitidum  146. 

*nivicatum  59. 

*nocere  62,  63,  no,  139. 

nocitum  62. 

noctem  62,  no. 

nodum  48. 

nominatum  80. 

non  82. 

nona  80. 

*noptias  47,  124. 

nos  5 1 . 

nostrum  104,   141. 


412 

novella  44. 

novem  143. 

novum  31,  143. 

nuces  64. 

niitrire  53,  91,  124,   145 

*oblitare  82,  106. 
*oblitatum  37. 
ohstinare  137. 
octo  109. 
oculos  116. 
oculum  99. 
officium  108. 
operarium   106. 
operaticum  33. 
ordinem  iio,   139,  140. 
*orulum  52,  138. 
ostrea  65,  141. 
*ovum  143. 

pacare  94,  139. 
pacatum  59. 
pacem  87. 
paco  87. 

palea  32,  41,  113,  124. 
panarium  31,  no. 
panem  70,  88. 
pannum  31,  72,  73. 
panticem  57,  122. 
*paraula  41,  138. 
*paraulare  40. 
*paraulat  38. 
*parcum  41. 
*panculum  113. 
parochia  41,  64. 
*pascere  141. 
*pasmatum  36. 
*passare  41,  98,  136. 
*passatum  36,  98. 
passum  38,  98,  109. 
pasta  97. 
pastum  87. 


INDEX    ALPHABHTiaUE 


pareil  a  43. 
*patranum  41,  67. 
patrem  104. 
paupertatem  37,  104. 
*pauperiim  94,  141. 
pausa  136. 
pavorem  51,  145. 
peccatum  59. 
*pecia  124,  142. 
pectinata  60. 
pectinatum  59. 
pectinare  61. 
*pectinem  61, 
*pectorale  58,  61,  112. 
*pectorina  52,  69. 
*pedes  46. 
*peduculos  99. 
*pé)or  57. 
*pejorare  éi. 
*pejorat  éi. 
*pejus  61. 
pelles  30. 
pellis  29. 
*pendere  140. 
pensatum  37,  102,  136. 
pensilem  24. 
pentecosta  70. 
par  102,  145. 
percipere  25,  122. 
percipio  24. 
perdere  140. 
*perdonate  81. 
*persica  43. 
*persicanum  G6. 
persona  81. 
pertica  75,  120. 
*pertusiare  124. 
*pertu.siatum  59. 
*petrosilium  10 1. 
Petrum  43. 
[  Philippum  107. 


I\I)i:\    ALI'IIAIJHTIQUH 


413 


piccm  23,  25,  43,  69 
pictatcm    116,  139. 
piij;riti;i  46. 
*piluccarc  55,   128. 
*pilucco   127. 
pi  lu  m  26. 
*piluria  55. 
pincioncm  68,  124. 
*pipcrcin  26. 
pipionem  22. 
*pira  25. 
*pirarium  25. 
*piratiim  37. 
*pisciccus  26,  98. 
*piscare  43,  120. 
*piscioncm  2),  81. 
*pistiare  22. 
*pisturire  43. 
pisum  3,  25. 
*pittittiare  124. 
*pittittum  59,  102, 
placcrc  43,  62,  14). 
plana  71. 
planca    G6,    76,    77,  78, 

130. 
planta  77. 
*plastrum  98. 
*platanum  72. 
*plattia  33,  40,   124. 
*plattiatum  59. 
plicatum  37,  106. 
*ploia  141. 
plorare  46,  50. 
*plovcrc  47,   139. 
pluma  83. 
plus  141. 
poena  89. 
ponia  79,  81. 
poncrc  115. 
pôpulum  53,  85,  106. 


108,  116. 


120, 


'pd 


r  12' 


145 


porccllus  29. 

*porrcllos  30. 

*porrellum  94. 

portare  93. 

position  cm  138. 

*posteis  46,   62,   10),   1 3  ) 

*potci-c  23,  47,  94- 

potioncm  64. 

*prae  (pro)  ccssioncm  104. 

pracdicatum  43,  59. 

praescntare  104. 

praesentem  104. 

*praestum  46. 

pnitum  37. 

*prccare  106. 

*prcnde  74. 

*prendebat  104. 

*prendcre    50,  70,  140, 

presbitcrum  138. 

pressata  éo, 

pressum  47,  59,  83,  92. 

primum  77,  104. 

pro  52. 

prohabant  47. 

probabilem  139. 

probabili  105. 

prope  47. 

propiat  47. 

propius  41. 

propium  47,  57,  106. 

pruna  83. 

prunarium  iio. 

ptisana  72. 

*pugncata  60. 

pugnum  )7,  79,  82. 

pulicem  124. 

*pullicinum  68,  no,  124. 

*pulmonem  53,  81,  82. 

*pulvus  46,  50. 

punctionem  84. 

punctum  84. 


414 

*puppina  69. 
purantem  77. 
purgare  5  5. 
purgatum  59. 
putentem  54. 
*putiare  50. 
*putiata  60,  65. 
*putiatum  59,  124. 
putidum  85. 
*putium  65. 
*putrire  92. 
quadraginta  72. 
quadratum  ^6,  98. 
*quadrellus  41. 
quadrifurcum  41,  90. 
*quacrire  108,  145. 
*quaestatiim  129. 
*quaestum  36. 
quale  144. 
qualem  128, 
quam  102,  127,  144. 
qua  mente  107. 
quando  76,  77. 
*quaresima  70,  100,  128. 
quarta  39. 
quartum  45,  116. 
quassare  55,  98. 
quassatum  36,  41. 
*quatnnionem  80. 
quattuor  104,  141. 
*quetiare  128. 
qui  127^  128. 
qiiid  25,  28,   128. 
quindecim  67,  128,  129. 
quomodo  80. 
*rabia  38,  57,  84. 
*racimum  43. 
*radicat   loi. 
radicina  69,  124. 
*ramellos  98. 
rana  71. 


INDEX    ALPHABETiaUK 


*rancura  83. 

(g-|-)  *ranucula  90,  102, 104, 

113. 
rapina  35. 
rarum  41. 
*rasare  39,  50. 
*rasculare  loi. 
rastelliim  31,  41,  51,  55. 
rasus  98,  136. 
rationem  43. 

*recipere  22,  25,  108,  124. 
recipio  25,  103,   107,  123. 
regalem  41. 
reges  24. 
régnât  1 1 1 . 
relevare  T08. 
relucet  108. 

renuntiatum  59,  108,  124. 
*repropiat  47,  103. 
*repropiatum  59,  108. 
*reseda  40. 
résina  23. 
respectantem  76. 
revolvere  68. 
rheuma  35. 
ridentem  76. 
*rivuscellum  31. 
*rocca  120. 
*rodicatum  59. 
rota  44,  47. 
rotula  -|-  -elliis  71. 
*rotulare  94. 
*rotulat  93. 
riibeum  59,  90,  92. 
^rubiculat  90. 
*rubiailatum  59,  91,  92. 
rumicem  123. 
*rusca  54,  120. 
*rutiare  135. 
sabucuni   54. 
saccum  143. 


INDEX    ALPHABÈTIQ.UK 


415 


sacramentuni   104. 

*saevuni  28. 

sal  144. 

sa  H  ce  m  96. 

salinaria  72,  76,  96,  m. 

salsa  35. 

saltare  44. 

saltum  92,  96. 

saltus  96. 

*sambati  diem  72. 

*sangucm  76,  78. 

sanguinarc  72. 

sanguinata  60. 

*sapere  23,  40,  43. 

sapiam  33,  39. 

sapio  136. 

sarculare  50,  10 1. 

*sarracinum  41,  98. 

satis40. 

satullum  37,  42,  96. 

*scacia  39,   120,  123. 

scala  44,  120,  129. 

scutarium  54. 

*scutella  44. 

scLitum  80. 

se  27,  105,  108. 

secale  113,  126. 

secretum  134. 

securum  5  5 . 

*seiorem  82,  102. 

sella  37. 

*sementia  78. 

seminare  49,  50,  124. 

seminat  85. 

semitarium  70. 

sensum  78. 

septembrem  ro8,   124. 

septimana  16,  71,  89,   108. 

*sequere  28. 

*serata  23. 

Vrrare  43,  5). 


107,    108,    119, 


sérum   3,  16,  23,  27,  40,  60, 

106,  107,  137. 
servieiueni  78. 
seta  23. 
*sexanta  62. 
*siam  25. 
*siamiis  26. 
*siat  2). 
siccare  120. 
siccatum  58, 

120. 
sifilare  68. 
signatum  59. 
signum  69,  m. 
*sitellus  29. 
sitim  28. 
*soliclum  28. 
solium  46,  99,  113. 
solum  144. 
sonat  81. 
soniare  8r. 
*sonce  118,  136. 
*soricem  93. 
spinula  67,  140. 
*stancare  75,  120,  128. 
stantem  75. 
statu  m  43. 
*stela  22,  27,   114. 
*Stephanum  116. 
stramen  43,  74. 
sirangulare  125. 
strangulatuin   58,  75. 
strena  103. 
strictiare  124. 
strictum  24,  145. 
*strigulatum  58. 
stringere  49. 
*sturnellos  30,  91,  iro. 
*subcurrire  90,  92. 
*sublungum  108. 
subtelare  46. 


41 6  INDEX 

subtus  90,  105,  107. 

*suctiare  122. 

sudare  6'),  68,  146. 

sudatum  37. 

*sudica  65. 

sufflare  46,  53,  105. 

sum  63. 

sumus  79,  80,  8r. 

super  92,  96,  107,  145. 

supercilium  113,  139. 

supplicare  106. 

surdum  69,  90,  144. 

surgere  lé,  92. 

surgit  90,  108. 

susum  102. 

suum  82. 

sycomorum  48. 

*tabonem  73,  78. 

tabula  106,  139. 

taliat  113. 

taliatum  42,  59. 

tantum  77. 

tardatum  37. 

*tassellum  32. 

*taurellos  30. 

taurellum  31,  93. 

taxare  40. 

te  23,  27,  108. 

tegula28,  116. 

tela  23,  24,  44. 

*telarium  23. 

temperatum  37. 

*tempula  70. 

tempus  74,  77,  78. 

tendere  140. 

tenere  84,  116. 

tenes  116. 

*tenire  108,  144,  146. 

tcpidum  116. 

terra  43. 

thema  1 16,   128. 


ALPHABÈTIQ.UH 

thymum  69. 

*tiliolum  46. 

tina  69. 

tinca  78,  120. 

*tirare  50. 

tonare  81. 

tonat  81. 

*tondere  140. 

*tonsare  93. 

*torca  47,  59,  121. 

*torcere  47,  140. 

torculum  99. 

tormentum  94. 

tornare  93,  94,  129. 

tornat  102. 

tornatum  37. 

tornum  69,  93,  108,  144. 

*torsa  69. 

*torsum  47. 

torta  93. 

*torticulare  94. 

tortum  57,  93. 

*totta  92. 

*tottos  44,  45. 

tractiare  40,  51,  59. 

*tragina  71,  78. 

traliimen  70. 

trans  44,45,  98,  104,  121 

*transtottos  105. 

très  23,  24. 

*trifolum  140. 

*trincata  60,  76. 

*tripaliat  113. 

*tripaliatum  42,  59. 

*tripalium  33. 

triumphare  37. 

*troja  63. 

truella  106. 

*tumbatum  37. 

tunna  32,  49,  79,  81,  82. 

turbare  91. 


J 


INDHX    AI.1'HAB1:TIQ.UH 


417 


turdiim  91. 

turrcm  16,  90. 

turturella  44,  5  3 . 

tuum  84,  1 16. 

*ulma  90. 

iilmuni  42. 

ululare  78,  134. 

una  83,  109. 

*unculum  134. 

ungiila  140. 

*ungulata  60. 

unum  82,  84,  109,  127. 

*ustium  65. 

vacca  7,  33,  40,  121. 

vadis  39,  41. 

vadit  98. 

vado  87. 

valere  23,  40,  113,  114. 

valle  96. 

vallem  35,  92,  144. 

vannum  46,  72. 

vascclla  44. 

vatium  36. 

*veclus  95. 

vêla  24. 

vendere  70,   140. 

veneris  dies  105. 

veni  85. 

venientem  78. 

venientes  108. 

Venimen  35,  no,  136. 

venire  145,  146. 

ventrem  141. 

*vcnutLim   108. 

veracum  37. 

vere  23. 

veritatem  37. 

*vermiclum  28. 

*vermina  69. 

versatum  37. 

vespa  131,  142. 


vctula  28,  29,   [  13. 
via  25,  35. 
*viaticat  136. 
*viaticum  39. 
vicem  25,   141 . 
vicina  69. 
*vicinum  25,  68. 
videam  25,  115. 
vide  illac  26,   108. 
vident  25. 
video  25. 
viderc  23. 
vides  25. 
vidimus  26. 
*vigila  113. 
vigilata  60. 
viginti  67,  104. 
villa  21 . 
villaticum  42. 
vinea  84. 
vinum  140. 
virga4),  121. 
viride  43,  54. 
viscum  130. 
*vitellos  30. 
*vitellus  29. 
vitem   131. 
vitilia  46. 
vitis  68. 

vitrum43,  59,  98. 
vivenda  78. 
vivere  21,  141. 
*vocitum  63. 
volantem  78. 
volatum  3  5 . 
volebant  94. 
*volere  23,  106. 
*volis  46. 

vos  42,  51,  32,  92. 
*vuadimen  70. 
wactarc  131. 


4i8 


INDEX    ALPHABÉTiaUE 


2°    ITALIENS 

amoracciare  57. 
boschetto  128. 
canaglia  41,  107,  113, 
caporale  38. 
carcassa  39,  100,  128. 
carriera  41. 
carroccia  4 1 . 
citmolo  113. 
donna  33,  42. 
ganascia  39. 
lampione  78. 
numéro  iio. 
perruca  43. 
porcellana  71. 
radice  22,  98. 
sassefrica  loi,  137. 
sordina  92. 
stroppiare  36. 


3°    ESPAGNOLS 

batata  33,  124. 

casco  128. 

Port,  pintada  142. 


4°    PROVENÇAUX 

baga  38. 

barrica  39. 

braga  38. 

carda  38,  128. 

sassa  4 1 . 

picaioun  87. 

rozina  24,  25,  43,  69. 

calada  4 1 . 

sicamaur  48. 


5°  GERMANiaUES 

agalstias  40. 
aiblor  41. 
banc  44,  75,  76. 
bat  3 I . 
bed  28. 
besna  70. 

blanch  35,  76,  78. 
blâw  45. 
blet  119. 

bloch  45,  128,  143. 
bord  55. 
brand  75,  114, 

brëcha  58,60,  119,  120,  127. 
brekan   103. 
brun  83. 
bruston  52,  53. 
bùh  104,  121. 
bukk  66. 
bungo  45. 
*burstja  52. 
chlëtto  112. 
chresso  104. 
docke  42,  134. 
danson  58,  75. 
(Eulen)  spiegel  136. 
faldanstuol  46,  112. 
falw  142. 
fchu28. 
frumjan  53. 
gâhi  36. 
gaddr44,    142. 
galga  121. 
garba  45,  Ha- 
gard 39,45,  67,  119. 
gero  107. 
glitan  112. 
grîfan  68. 
grioz2i,  45,  104,  113. 


INDEX    ALPI 

gripan  68. 

gris   136. 

hacke  32. 

ha(j;a  133. 

hahii  72,    1^3,  r  34. 

haini  31,  72,   132,  133. 

hala  39,  132. 

hancke  58,  78,  119,  120,  133. 

happen  39,  133,   134. 

haren  133. 

haring  77,  loi,   133,  134. 

harn  24,   133. 

hatjan  133. 

haunita  46,  133. 

heester  133,  141. 

Heinrich   133. 

hring    58,    60,   75,   76,     121. 

hrogn  120. 

kahn  72. 

kâwa  117. 

kînan   127. 

klinkc  77,  120,  128. 

koolzaad  13e. 

kraki  69. 

krappa  96. 

krasa  35,  40. 

kniusel  (beere)    44,  65,   106. 

krebiz  123. 

kruppa  52,   33,  144. 

lag  59,  130. 

lecchon  59,  120,  134. 

lisca  120,  135. 

loger  120. 

lôkr  60,  120,   127. 

marahscalc  46,    144. 

maurthr  141. 

maurthrian   145. 

meisa  121,  142. 

mcrken  10 1,  129. 

mordjan  39. 

noon  66. 


lAHl:TI(iUE 


419 


papig  40. 

raus  30. 

rotian  145. 

sajo  41. 

scûm  50,  64,  83,  129. 

skalja  112. 

skcrran  35,  55,  103,  107,  127, 

135- 
skina  68,  127. 
slinga  130. 
slizan  68,  122. 
sparôn  106,  1 1 1 . 
sporoii  80,  1 10. 
supen  37. 
suppen  102. 
sûr  44,  145. 
tacc  57. 
tappe  40. 
tûte  32,  54. 
vikja  130. 
vrac  143, 
*\vadjo  57. 
waidanjan  58,   71. 
wallop  98. 
want  75. 
wara  130. 
wardon  40. 
warjan  108,  145. 
warôn  100. 
wase  124. 
waso  40. 
weigaro  131. 
wenkjan  66. 
whine  131. 
wihsihi  69,  III,   130. 
Wilhelm82,  125.  ' 
windica  130,  131. 
winting  68,  80. 


420 


INDEX    ALPHABETiaUE 


6°   CELTIQ.UES 


bahm  45 
brus  57- 


ewiranda  73,  77,  107. 
garr  100,  116,  119. 
\Ï2  100. 


MAÇON,  PROTAT  FRERES,  IMPRIMEURS. 


J-RRATA 


P.   \'ii  (^i 11  fine),  nu  lieu  de  :  «  Cf»,  lire  :  «  Ki.  ». 
P.  X,  1.   i(S,  au  lieu  de  :  «  J  proton.  »,  lire  :   <'  o  proton.  ». 
P.   2.|,   1.  25,  supprimer  :  «  (voir  plus  loin  consonantisme).  » 
P.    37,  1.   5,   au  lieu  de  :  '<  pjvùrtac  »,  lire  :  «  povùrtat'  ». 

P.   47,   1.  20,  et  partout  ailleurs  où  ce  mot  reparaît,   au  lieu 
de  :  «  protonique  »,  lire  :  «  atone  ». 

P.  .|8,   Rem.  3,  au  lieu  de  :  «  LV/  de  coniicla  (kanev)  »,  lire  : 
«  \.\i  de  hauey  (cornicla)   ». 

P.  53,  1.  6,  au  lieu  de  :  «  par  substitution  de  suffixe  »,  lire  : 
<^  par  substitution  de  préfixe  ». 

P.   72,  1.  33,  au  lieu  de  :  «  JjônlÔ  »,  lire  :  «  jjôiilb  ». 

P.   80,   1.  22,  au  lieu  de  :  <-^  ii\ic]}diic\  »,  lire  :  ^<  gyieôiit'y  ». 

P.   89,  1.  3,  au  lieu  de  :  «  uiivè  i^och  »,  lire  :  «  mzvè goe  ». 

P.    105,  1.   14,  supprimer  :  «  clà  par  n  ek  J à  sy(i'  ». 

P.    III,  supprimer  les  lignes  18  à  22  :  «  m  -»  //  »,  etc. 

P.    112  (///////r),  supprimer  la  reiuarquc. 

P.  121,  1.  4,  supprimer  la  remarque  :  «  Le  c  dur  est  analo- 
gique »,  etc. 

P.    123  (///  ////('),  supprimer  :  «  *iMarsisca  Mareck  ». 

P.    124,  supprimer  la  ligne  3. 

P.  12-5,  1.  8,  au  lieu  de  :  «  gloni  (fr.  Guillaume),  il  peut...  », 
lire  :  <■<  f;Ioiii  (îv.  Guillaume)  peut...  » 

P.  125,  A.  Rem.  2.  —  :z),  au  lieu  de  :  a  Toutefois,  on  ne 
peut  pas  ne  pas  reconnaître  un  résultat  de  la  palatalisation 
du  gr.  gl  dans  les  produits  du  latin  slriim^uhin'  »,  lire  :  «  Tou- 
tefois, on  ne  peut  pas  ne  pas  considérer  comme  les  résultats 
de  la  palatalisation  dugr.  gl,  les  produits  du  lat.  ilniiigiihuryK 

P.    130,   Rem.  2,  supprimer  :  <'  planca  -|-  ...phîkyf'r». 

P.    136,  supprimer  la  dernière  ligne. 

P.    138,   11"  5,  supprimer  :   «  *medicinum  nih't\  iiii'(^r)flii  ». 


I-.KKA  lA 

P.    157,   1.   17,   nu  lieu  de  :  «  c  aii^u  »,  lire  :  «  f  fermé  ». 

P.  162,  n°  3,  supprimer  :  «  avec  vocalisation  régulière  de  17 
de  /7/cv  (ancienne  forme  û7j)  ». 

P.  165  (jnfiuè),  Sing.  I,  C),  au  lieu  de  :  «  qui  se  fond  en  un 
e  long  et  ouvert  et  non  //  un  son  œ  »,  lire  :  «  qui  se  fond  en 
un  e  long  et  ouvert  et  non  en  un  son  œ  ». 

P.    166  {in  fine),  supprimer  la  remarque. 

P.  172,  1.  14,  au  lieu  de  :  «  Influence  des  formes  inaccentuées 
du  Plur.  I,  II,  III  et  de  l'indicat.  prés.  »,  lire  :  «  Influence  des 
formes  inaccentuées  du  Plur,  I,  II,  III  de  l'indic.  prés.  » 

P.    178,  1.   18,  au  lieu  de  :  «  kmlnê  »,  lire  :  «  katùne  ». 

P.   81,  n°  3,  sufl".  -à  ;  -à,  supprimer  :  œ  kyèmâw. 

P.  187  {in  fine),  au  lieu  de  :  «  Le  premier  et  le  dernier  pro- 
duit présentent  des  ex.  du  préfixe  de  (lat.  dis)  avec  valeur 
péjorative  ou  dépréciative  »,  lire  :  «  Le  premier  produit  pré- 
sente un  ex.  du  préfixe  ^iî' (lat.  dis)  avec  valeur  péjorative.  » 

P.    193,  1.  16,  lire  :  «  avec  passage  de  /  à  r.  » 

P.   208,  1.    17,   au   lieu  de   :     «  'j'jj  —  u  j  j  j  u  —  j  »,    lire    : 

•j  'j  'j  ■ —    'j  J  'j  U  'j    » . 

P.   209  (avant-dernière  ligne),  au  lieu  de  :  «  ce  »,  lire  :  «  n'  ». 

P.  213  (dernière  ligne),  au  lieu  de  :  «  /  la  keryi  »,  lire  :  «  y 
la  Irryi  ». 

P.   218,  1.  II,  au  lieu  de  :  «  7  »,  lire  :  «  /  ». 

P.  237,  à  la  liste  des  personnes  interrogées,  ajouter  :  Gast  et 
01.  Fauvel(::). 

P.  308  (Note  sur  le  mot  bec:^'),  lire  :  «  Cf.  Dottin  :  ije-xaOy 
petite  porte  »,  etc. 

P.  315  (Note  sur  le  mot  kal'/l),  ajouter  :  «  peut-être  canlille  est- 
il  pour  ccinnctille  que  les  dictionnaires  définissent  :  petite 
lame  d'or  ou  d'argent  tortillé.  Le  mot  figure  dans  une  des- 
cription du  Rêve  d'E.  Zola,  p.  74,  sous  la  forme  :  cannetille  ». 

P.  323  (Note  sur  hkone),  au  lieu  de  :  «  "^cùccinnnu  »,  lire  : 
«  coccinnni  ». 

P.  418,  4"  Provençaux,  au  lieu  de  :  «  sassa  »,  lire  :  «  cassa»; 
au  lieu  de  :  «  calada  »,  lire  :  «  salada  ». 


39  l/lnscription  de   Bavian,  tcxle,  tradiiclion  et    commentaire  philologique,  avec    trois  appen- 

dices et  lin  ^'lossaire,  par  H.  l'ognon,  t"  partie.  g  fr. 

•40  r»atois<le  la  commune  de  Vionnaz(Bas-Valai-;;,  par  i.  Gilliéron.  Avec  ime  carte.  7  fr    50. 

41  Lf  Queraiiis,  comédie  latine  anonyme,   par  1^.  Flavet.  ^  12  fr. 

42  L  inscription  de  liavian  ,  texte,  traduction  et  commentaire  philoloï^itjuc,  avec  trois  appendices  et 

lin  liçlossaire,  par  II.  l'nL'non  2'  partie.  jj  ff 

43  De  Saliirnio  ial.  versii.  lnesln!lii|.  (]ii()tqiiot  supersilnt  sylloffe,  scri|isil  L.  Havet.  15  fr. 

44  Kliidesdarcliéoloïie  orientale,  par  C.  (ilennont-Ganneau,  membre  de  llnstilut,  tome  I".  Avec 

nombreuses  f^raviires  dans  le  texte  et  hors  lexte.  2."j  fr. 

4')  Histoire  des  inslilntions  liiiinicipiles  de  Senlis.  piirj.  Klammerm  ml  6  (r. 

40  Kssai  sur  les  orii,'ines  du  fond  u'rec  de  I  Kscurial,  |)ar  ('..  (jraux.  I,^  fr. 

47  Les  monuments  é^'yjitiens  de  la  Kiltl.  nat.,  par  E.  i.edrain.  1'  et  if  liv.  >  i,|iui><'. 

48  Ktiide  crilique  sur  le  tiixle  de  la  vie  I  itine  de  sainte  (ienevicve  de  Paris,  par  tlh.  Kohier.     0  fr. 

49  DiMix  vsrsions  iiébraïiiiies  du  Livre  de  Kalilàli  et  Dimuâh,  par  J.  Derenbourg,  membre  de  I  In- 

stitut. 20  fr. 

50  Ilechenhes  critii|iies  sur  les  relations  politiques  de  la  France  avec  lAlleoiagne,  de  129?  à  1378, 

par  A.  Leroux.  7  fr.  ."tU. 

31  l^es  principaux  monuments  du  Musée  é'^'yptien  do  Florence,  par  W.-Ff.  fterend,  I"  |).irtie.  Stèles. 
bas-reliei's  el  fresi|ues.  Avec  10  planches  photoj^ravées.  .00  fr. 

52  Les  lapidaires  français  du  miyen  àj^e  des  \ii'.  xiir  et  xiv"  siècles,  pir  L.  l'annier.  \vec  une 
notice  préliminaire  par  G.  Paris,  membre  de  llnstilut.  |li  fr. 

;').']  et  .'ji  La  religion  védique  d'après  les  hymnes  du  /<ii;-Vcda,  par  A.  ner^ai'.,'ne,  membre  de  I  in- 
stitut. Vol.  Il  et  IIL  '  30  fr. 

•55  Les  Ivtaldissenients  de  Rouen,  par  A.  Giry,  membre  de  l'Institut.  Tome  premier.  15  fr. 

■5f)  La  métrii[iie  naturelle  du  lan^'age,  par  P.  Pierson.  10  fr. 

—  57  Vocabulaire  vieux-brelon ,   avec   ciiinineiitaire.  c  tntenanl   toutes  les  gloses  en    vieux    breton, 

gallois,  comique,  armoricain  connues,  précédé  d'une  introduction  sur  la  phonétique  du  vieux 
brelon  et  sur  l'âge  et  la  provenance  des  gloses,  par  J.  i.ioth.  10  fr. 

"58  Hinemari  de  ordine  palatii  epistola.  Texte  lalin  trailuit  el  annoté  par  M.  Prou.  4  fr. 

59  Les  l'ilablissemenls  de  Rouen,  par  A.  (iiry.  Tome  second.  10  fr. 

CO  l'essai  sur  les  formes  et  leselfets  del'airraochissemeiit  dans  le  ilroil gallo-franc,  par.M.  Fournier. 

5  fr. 

61  et  ()2  Li  Jîomans  de  Carite  et  le  Miserere  du  Rendus  de  .Moiliens.  Poème  de  la  lin  du  xir 
siècle.  Édition  critique  accompagnée  dune  iniroduction,  de  noies,  d  un  glossaire  el  d'une 
lisle  lies  rimes,  par  A. -G.  van  Hamel.  '>'  vol.  20  fr. 

63  Ktuiles  critiques  sur  les  sources  de  l'hisloire  mérovini^ienne.  II"  partie.   Ctmpilation  dite  de 

«  Frédégaire»,  par  G.  iMoiiod.  6  fr. 

64  Ktudes  sur  le  règne  de  Roberl  le  Pieux  (996-1031),  par  C.  Pfisler.  15  fr 

65  NoniusMarcellus.  (^ollalion  de  plusieurs  manuscrils  de  Paris,  de  Genève  et  de  Rerne,  parH.  Mey- 

lan,  suivi  d'une  notice  sur  les  principaux  manuscrits  de  Nonius  pour  les  livres  I,  Il  el  III, 
par  L.  Havet,  membre  de  l'Inslilut.  5  fr. 

66  Le  Livre   des  parterres  Ile  iris.  Grammaire  liél)raïi|ue  en    arabe  d'Abou'I-Walid-Merwan    Ihn 

Djanah  de  Cordoiie,  publiée  par  .1.  Dereiiiioiirg.  25  fr. 

67  Du  parfait  en  grec  et  en  lalin,  par  F.  Frnault.  6  fr. 
6S  Sti'lesde  laXlI^dyna-itieau  Musée  égyptien  du  Louvre,  publiées  oar  A. -J.  Gavet.  .-VvecSOpL  17  fr. 

69  (iujastak  Ahalisb.  Relation  d'une  conférence  Ihéologique  présidée  par  le  calife  M.âmouu.  Texte 

pehivi  publié  pour  la  première  fois,  avec  traduction,  commentaire  et  lexique,  par  A.  Barthélémy. 

3  fr.  .■.(). 

70  Ktiides  sur  le  papyrus  Prisse.  Le  livre  de  Kaqimna  et  les  leçons  de  Ptah-Hotep,   par  Philippe 

Virey.  8  fr. 

—•71  Lesinscri|itionsbabyloniennesdu  Wadi  Rrissa,  par  II.  Pognon.  Oiivrageaccompagné  de  lipl.  10  fr. 

72  .lohmnis  de  Capua  directorium  vitae  hiimanae,  alias  parabola  aiitiquoriim  sapientium.  Version 

latine  du  Livre  de  Kahlilàh  et  Dimnàb,  publiée  et  annotée  par  J.  Derenbourg,  membre  de 
rinsiitut   2  fascicules.  16  fr. 

73  Mélanges  Renier.  Recueil  de  travaux  publiés   par  l'Kcole  (section  des  sciences  historii|ues  et 

philologiques)  en  mémoire  de  son  présiilent  Léon  Renier.  Avec  portrait.  15  fr. 

74  La  bibliothèque  de  Fulvio  Orsini.  (lontriliution  à   l'histoire  des  collections  d'Italie  à  l'étude  de 

de  la  Renaissance,  par  P.  de  Nolbac.  15  fr. 

75  Histoire  de  la  ville  de  .Noyon  et  de  ses  instituiiausjusqu'ii  la  lin  du  xiir  siècle,  par  A.  Lefranc. 

6  fr. 

70  l'Jude  sur  les  relations  politiques  du  pape  Urbain  V  avec  les  rois  de  France  Jean  H  et  Charles  V, 

d'après    les  registres  de    la    chancellerie    d'Urb-iin  V,  conservés  aux   archives  du   Vatican, 

par  M.  Prou.  6  fr. 

77  Lettres   de    Servat   Loup,   abbé    de   Ferrières.   Texte,   notes    et  introduction    par   C.    Dès- 

devises  du  Dezert.  5  fr. 

78  Grammatica  linguae  graecae  vulgaris  auclore  S.  Porlio.  Reproduction   de  l'édiiion   de    I6'?8, 

suivie  d'un  coinmentaire  graininalical  et  historique,  par  W.  Mever,  avec  une  introduction 
de  .1,  Psichari.  12  fr.  .50 

—  79  La  légende  syriaque  de  saint  Alexis,  l'homme  de  Dieu,  par  A.  .\miaud.  7  fr. 
"80  Les  inscriptions  antiques  de  la  Gôte-d'Or,  par  P.  Lejay.                                                         9  fr. 

81  Lelivre  des  parterres  fleuris  d'Vbou'I-Walid  Merwaa  Ibn  Djauab.  Trad  lit   en  français  sur  les 

manuscrits  arabes,  par  M.  Metzger.  15  fr. 

82  Le  roman  en  prose  de  Tristan,  le   roman  de  Palamède  et  la  compilation  de  Rusticien  de  Pise. 

Analyse  critique  d'après  les  manuscrits  de  Paris,  par  F.  Lîjseth.  18  fr. 


83  Le  théâtre  indien,  par  Sylvain  Lévi.  18  fr. 

84  Documents  des  archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Navarre,  puhiiés  par  J.-A.  Brutails  6  fr. 

85  Commentaire  sur   le  Séfer  Yesira,  ou  livre  de  Ja  création,  par  le  Gaon  Saadya  de  Fayyoum, 

puiilié  et  traduit  par  Mayer  Lambert.  '  '  10  fr 

86  Étude  sur  GeolFroi  de  Vendôme,  par  L.  Compain.  7  fr.  50 

87  Les  derniers  Carolingiens,  Lothaire,  Louis  V,  Charles  de  Lorraine  (954-991),  par  F.  Lot.  13  fr. 

88  La  politique  extérieure  de  Louise  île  Savoie,  rel.  dipl.  de  la   France  et  de  l'Angleterre  pendant 

la   captivité  de   François  I"   (15'25-1526},  par  G.  Jaequeton.  13  fr.  50 

89  Aristote.  Constitution  d'Athènes,  traduite  par  B.  Haussouîlier,  avec  la  collaboration  de  E.  Bour- 

guet,  J.  Bruhnes  et  L.  Eisenmann.  5  fr. 

90  Étude  sur  le  poème  de  Gudrun,  par  A.  Fécamp.  (Épuisé.) 

91  Pétrarque  et  Ibumanisme,  d'après  un  essai  de  restitution  de  sa  bibliothèque,  par  P.  de  Noihac 

(Épuisé.) 

92  Études  de  philologie  néo-grecque.  Recherches  sur  le  développement  historique  du  grec,  publiées 

par  .1.  Psichari.  22  fr.  50 

93  Chroniques  de  Zara  Yà  'eqôb  et  de   Baeda  Mâryâm,  rois  d'Ethiopie  de  1434  à  1478  (texte 

éthiopien  et  trad.),  précédées  dune  inlrod.  par  J.  Perruchon.  13    fr. 

94  La  pro.se  métrique  de  Symmaque  et  les  origines  du  Cursus,  par  L.  Havet.  4  fr. 

95  Les  Lamentations  de  Jlatheolus  et  le  livre  de  Leesce  de  .lehan  Le  Fèvre  de  Resson  (poèmes 

français  du  XYi' siècle).  Édition  critique,  accompagnée  de  l'original  latin  des  Lamenlalions, 
d'après  l'unique  manuscrit  d'Utrecht,  dune  introd.  et  de  deux  glossaires,  par  A. -G.  van  Hamel 
Tome  1". Textes  français  et  latin  des  Lamf-ntattows.  ■   10  fr. 

97  Le  livre  de  savoir  ce  qu'il  y  a  dans  I  Hadès.  Étude  sur  un  papyrus  égyptien  du  musée  de  Berlin, 

par  (i.  Jéquier.  "  10  fr. 

98  Les  fabliaux.  Étude  de  littérature  comparée  et  d'histoire  littéraire  du  moyen  âge,  par  J.  Bédier. 

Seconde  édition.  12  fr.  50 

S9  Eudes,  comte  de  Paris  et  roi  de  France  (882-898),  par  É.  Favre.  8  fr. 

toi  Étude  sur  la  vie  et  le  règne  de  Louis  VJII  (1187-1226),  par  C.  Petit-Dulaillis.  16  fr. 

102  Plauli  Amphitruo  edidit  L.   Havet  cum  discipulis  Belleville,   Biais,  Fourel,  Gohin,  Philipot, 

Ramain,  Rey,  Roersch,  Segreslaa,  Tailliart,  Vitry.  6  fr. 

103  Saint  Césaire,  évèiiue  d'Arles  (503-543),  par  A.  Malnory  8  fr. 

104  Chronique  de  Gali'iwdewôs.  Texte  étiiiopien,  traduc.  el  commentairepar"\V.E.Conzelman.  10  fr. 

105  Al  Fakhri.  Histoire  du  Khaiifat  tt  du  Vizirat  jusqu'à  la  chute  des  Abbassides.  Texte  arabe, 

publiépar  H.Derenbourg.  25  fr. 

106  Jean  Balue,  cardinal  d'Angers  (1421  ?-149l),  par  H.  Forgeot.  7  fr. 

107  Matériaux  pour  servir  à  l'histoire  de  la  déesse  bouddhi(|ue  Tiirîi,  par  G.  de  Rlonay.     2  fr.  50 

108  Essai  sur  l'histoire  de  l'Auguslalilé  dans  l'empire  romain,  par  Félix  Mourlot.  Avec  2  cartes.  5  fr. 

109  Tile-Live.  Elude  et  collation  du  ms.    5726  de  la  Bibliothèijue  nat.,    par  J.  Dianu.   2  fr.  75 

110  Philippe  de  Mézières  el  la  croisade  du  xiv'siècle,  parN.  Jorga.  18  fr. 

111  Les  lapidaires  indiens,  par  L.  Finot.  10  fr. 

112  Chronique  de  Denvs  de  Tell-Mahré  (4^  partie).  Texte  syriaque,  avec  traduction  française,  par 

J.  B.  Chabot.       '  25  fr. 

113  Études  d'Archéologie  orientale,  par  C.  Clermont-Ganneau.  Tome  IL  25  fr. 

114  Élude    grammaticale  sur  le  grec  du  i\ouveau  Testament  comparé  avec  celui   des  Septante. 

Sujet,  complément  el  attribut,  par  l'abbé  J.  Viteau.  12  fr. 

115  Recherches  sur  I  emploi  du  génitif-accusatif  en  vieux  slave,  par  A.  Meillet.  6  fr. 
lie  L'Alsace  au  xvii"  siècle,  par  R.  Reuss.  Tome  I".                                                                18  fr. 

117  La  religion  védique,  par  \.  Bergaigne.  Tome  IV.  Index,  par  M.  Bloomfield.  5  fr. 

118  Élude  sur  l'alliance  delà  France  et  de  la  Castille  au  xiv  el  au  xv  siècle,  par  G.  Daumet.  6  fr. 

119  Études  critiques  sur  les  sources  del  hisl.  carol.  1"  partie,  par  G.  Monod.  6  fr. 

120  L'Alsace  au  xvii'  siècle,  par  R.  Reuss.  Tome  IL  20  fr. 

121  Le  livre  de  l'ascension  de  l'esprit  sur  la  forme  du  ciel  et  de  la  terre,  par  G.  Aboulfarag.  publié 

par  F.  Nau.  Texte  syriaque  et  traduction  française,  2  parties.  21  fr. 

122  Introduction  à  la  chronologie  du  latin  vulgaire.  Étude  de  philologie  historique,  par  G.  MohI.  10  fr. 

123  Essai  de  dialectologie  normande,  parC.  Guerlin  de  Guer,  avec  tableaux  et  8  cartes.  10  fr. 

124  Annales  de  l'histoire  de  France  à  l'époque  carolingienne.  Charles  le  Simple,  par  A.  Eckel.  5  fr. 

125  Élude  sur  le  traité  de  Paris  de  1259  entre  Louis  IX,  roi  de  France,  et  Henri  III,  roi  d  .\ngle- 

terre,  par  M.  Gavrilovitch.  5  fr. 

126  Morphologie  du  patois  de  Vinzelles,  par  A.  Dauzat.  10  fr. 

127  Louis  IV  (I  Outremer,  par  A.  Lauer.  12  fr. 

128  Le  dîwân  de  Tarafa  Ii)n-al-'Abd-al-Bakrî,   publié  par  M.  Seligsohn.  Texte  arabe  et  traduction 

française.  16  fr. 

129  Histoire  et  religion  des  Nosairis,  par  R.  Dussaud.  16  fr. 

130  Textes  religieux  assyriens  et  babyloniens,  par  F.Martin.  5  fr. 

131  Le  royaume  de  Provence  sous  les  Carolingiens  (855-933?',  par  R.  Poupardin.  15  fr. 

132  Notices  bibliographiques  sur  les  archives  des  églises  et  des  monastères  de  l'époque  caro- 
lingienne, par  A.  Giry,  membre  de  ITnstitnt.  3  fr.  50 

134  Les  marchands  de  l'eau.  Hanse  parisieime  el  compi'gnie  française,  par  E.  Picarda.  3  fr. 

Annuaire  de  l'École,  années  1893  à  1901,  contenant,  outre  les  documents  et  rapports  concer- 
nant l'École,  des  travaux  originaux  de  MM.  G.  Boissier,  M.  Bréal,  A.  Carrière,  L.  Havet,  F. 
Lot,  G.  Maspero,  G.  Monod,  G.  Paris,  J.  Roy,  M.  Thévenin,  É.  Tournicr.  Prix  de  l'année. 2  fr. 


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PG     Guerlin  de  Guer,  Charles 
2937      Le  parler  populaire  dans 
G3G8    la  commune  de  Thaon  (Galvados) 


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