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r-
Ht
LE
PEINTRE-GRAVEUR
J. D. PASSAVANT.
LE
PEINTRE - GRAVEUR
^yis/v
PAR
ASSAVANT,'-7^''-'''^'
CONTENANT
l'histoire pE LA GRAVURE SUR ROIS, SUR MÉTAL ET AU RURIN
JUSQUE VERS LA FIN DU XVI. SIÈCLE.
l'histoire DU NIELLE AVEC COMPLÉMENT DE LA PARTIE
DESCRIPTIVE DE l'eSSAI SUR LES NIELLES
DE DUCHESHE AUriS.
UN CATALOGUE SUPPLÉMENTAIRE AUX ESTAMPES DU 'XV. ET XVL
SIÈCLE DU PEINTRE-GRAVEUR
DE ADAM BABTSCH.
TOME TROISIEME.
LEIPSIC,
RUDOLPH WEIGEL.
1862.
ReproducUon et traduction réservées.
, — .. ' ^)
u
CONTENU DU TOME TROISIÈME.
V.
Catalogne des estampes néerlandabes du XYIe. Siècle.
TPage
Lucas de Leyde et ses imitateurs 3
Alart Glaessen et autres maîtres hollandais 34
Le maître S et ses élèves ou imitateurs 47
Maîtres à monogrammes 84
Cornélius Matsys et autres maîtres belges 97
Lambert Suavius et Jacques de Gheyn ^ 109
VL
Catalogue des estampes de la hante et de la basse Allemagne dn X?I«. Siècle.
Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI". Siècle.
G. Rosenthaler, Ludwig Krug et Jacob de Barbarf 129
Albert Durer 144
Hans Schâuflein, Springinklee et Erhard Schôn 227
Nicolas Meldemann et autres graveurs sur bois 244
Augustin Hirschvogel et H. S. Lautensack 257
Maîtres d'Augsbourg et de la Bavière.
Hans Burgmair et son école 264
Les Hopfer 288
Jost de Necker et autres graveurs sur bois 295
Albert Altdorfer et autres maîtres de Ratisbonne 301
Mathiea Géron et autres maîtres bavarois 307
Maître-s du haut Rhin et de la Suisse.
Hans Baldung Grun et autres maîtres du haut Rhin 318
Hans Holbein et son frère Ambroise 353
Urse Graf et autres graveurs Suisses 425
Hans Lutzelburger et autres graveurs sur bois en Suisse 445
Tobias Stimmer et autres dessinateurs et graveurs sur bois en Suisse . . . 453
Table alphabétique des maîtres mentionnés dans ce troisième volume . . . 479
Table des monogrammes, qui se trouvent dans ce troisième volume ... 481
Additions et errata ; 487
Additions et errata an premier et second volume 495
LES
MAÎTRES NÉERLANDAIS ET ALLEMANDS
DU XVr. SIÈCLE.
SUPPLEMENT
AU
PEINTRE-GRAYEUR DE ÀDM BARTSCH.
VOL. vn-x.
V.
CATALOGUE
DES ESTAMPES NÉERLANDAISES
DU XVI». SIÈCLE.
\.
III.
Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
Ivcas de leyde né 1494^ nort 1533.
(Bart8ch VIL p.339.)
Nous ne pouvons, à moins de répéter ce que nous avons déjà dit
dans la partie historique de cet ouvrage surtout relativement au dé-
veloppement de Tart dans les Pays-Bas durant le XVP. siècle, ajouter
quelque chose d'essentiel aux renseignements donnés par Bartsch sur
cet artiste distingué; nous nous arrêterons seulement à quelques con-,
sidérations sur la carrière du maître. Il est d'abord digne de remarque
cpi'il ait commencé à manier le burin dans Tâge le plus tendre et dès
sa quatorzième année avec une certaine adresse, comme nous le prouve
son estsimpe de Sergius et Mahomet avec la date de 1508. Plusieurs
autres pièces de lui, sans date, paraissent appartenir à la même
époque et même avoir été exécutées auparavant. Elles portent toutes
des hachures très-fines et serrées, et l'expression des létes et les mou-
vements ont beaucoup de vie et de vérité quoique le dessin n'en soit
pas toujours très -correct. Il se montre déjà maître consommé dans
sa grande estampe, avec la date de 1510, qui a pour sujet le Christ
montré au peuple. Une partie de ses meilleures gravures paraît avoir
été produite entre cette date et celle de 1520; à cette époque pro-
bablement, après avoir fait la connaissance d'Albert Durer, il fut in-
duit à en exécuter quelques-unes à l'eau forte. Dès ses premiers es-
sais son style semble incliner vers le naturalisme qu'il pousse quelque-
1*
4 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
fois jusqu'à la caricature dans certaines figures des hommes du peuple,
mais qui révèlent néanmoins souvent un caractère gracieux, comme
par exemple, dans la composition. d'Esther devant Assuérus de 1518.
Plus tard il apparaît plus large dans son maniement du burin, le sen-
timent profond du caractère idéal disparaît complètement, tandis qu'il se
montre admii*able et plein de vie dans la représentation des incidents
de la vie ordinaire; nous citerons parmi les compositions de ce genre
son chirurgien de 1524 et un joueur de violon de la même année.
Plus tard, quand il voulut se faire Témule de Marc Antoine en imi-
tant sa manière, comme dans l'Adam et Eve et le Mars et Vénus, tous
deux de l'an 1530, il fait voir, d'une manière très -désagréable, un
défaut de sentiment pour le beau idéal et les grâces du dessin. Et
le maniement large du burin qui dans sa dernière période révèle le
maître consommé ne compense nullement la manière gracieuse et sentie
de ses premiers ouvrages ; mais c'est surtout sous ce dernier point de
vue qu'il prend le premier rang parmi tous ses contemporains et qu'il n'a
guère été surpassé depuis. C'est avec raison que Vasari vante son adresse
à traiter le paysage dans lequel il réussit, jusqu'à un certain point, à
indiquer la perspective aërienne, art que l'on doit dans l'origine aux
Néerlandais, qui fut pratiqué par les Van Eyck et leur école quoiqu'il
n'ait atteint que plus tard le plus haut degré d'excellence*
Lucas de Leyde a en outre contribué beaucoup au développement
de la gravure sur bois par les dessins qu'il a exécutés dans un style
répondant aux besoins de cette branche de l'art. En les comparant
néanmoins à ceux d'Albert Durer, ils sont de beaucoup inférieurs
à ces derniers, car l'artiste de Leyde ne possédait point la beauté
et l'excellence du dessin, le grandiose et l'énergie dans la composition
du maître de Nuremberg. Il n'est fait mention par aucun dés écrivains an-
ciens que Lucas de Leyde ait gravé lui-même sur bois et cela est d'autant
moins probable que, durant la courte période de sa vie, il a dû con-
sacrer tout son temps, tous ses soins à l'exécution de ses tableaux qui
sont tous d'un fini précieux et si nous tenons compte en outre de
ses gravures nombreuses exécutées également avec la plus grande
diligence, nous devrions nous émerveiller qu'il ait pu produire autant
dans un aussi court espace de temps.
Lucas de Leyde. 5
Observations au Catalogue de Bartsch.
1. La création d'Eve. Le millésime qu'on y lit n'est pds
celui de 1519 mais bien de 1529.
19 — 23. L'histoire de Joseph. Les épreuves plus récentes
ont été tirées des planches fortement retouchées.
24. Le sujet de cette pièce n'est point celui de Jephté allant
à la rencontre de son père, mais bien celui de l'entrevue
d'Abigaïl et du roi David (Samuel L chap. 25.)
66. Le Christ au jardin des oliviers. Cette eau -forte
paraît être une copie de la gravure No. 57 et n'a pas été exécutée par
Lucas de Leyde.
74. Le mont du Calvaire. On en trouve un troisième état
d'après la planche retouchée.
76. L'homme de douleurs. Notre maitre a peint celte com-
position de grandeur presque naturelle. Le tableau à l'huile se trouve
dans la Tribune à Florence.
83. La Vierge assise sous un arbre. Oii en trouve une
petite copie en sens inverse. A l'arbre pend une tablette avec les
initiales C T. H. 1 p. 5 1. L. 2 p. 2 1.
114. St. Jérôme. Il existe de cette pièce une petite copie
marquée i Y M qui n'appartient pas cependant à Israël van Meckenen.
H. 3 p. 9 1. L. 5 p. 3 1. Paris.
124. La Madeleine sur des nuages. Bartsch (IX. 493.^
No. 1) mentionne une copie de cette pièce, en contrepartie, signée
également I Y M. Une autre, dans le sens de l'original, est marquée
du même millésime 1518, mais à rebours et n'a point la lettre L.
126. Le moine Sergius poignardé par Mahomet. Cette
indication n'est pas exacte et Sotzmann en a trouvé, dans le fragment
d'un vieux livre, l'explication suivante:
„Comment le serviteur de Mahomet perça un bermite durant
l'ivresée (de son mattr-e). C'est pourquoi Mahomet défendit l'usage
du vin."
„Pendant qu'il était ivre, son serviteur poignarda un bermite qu'il
(Mahomet) aimait beaucoup et lui mit ^ans la main (de son maitre)
pendant qu'il dormait dans l'ivresse son épée enfoncée dans le corps
de l'hermite, afin qu'il crut l'avoir fait pendant son ivresse, ainsi que le
serviteur le disait, car celui-ci n'était pas affectionné à l'hermite que Ma-
homet écoutait volontiers et qu'il visitait souvent, tandis qu'il (le servi-
6 Graveurs néerlandais , du XVP. siècle.
teur) était obligé souvent d'attendre (son maître) fort longtemps. Après
cela il (Mahomet) défendit le vin.^^ On devrait donc intituler cette
pièce Mahomet et le moine Sergius tué.
136. Virgile suspendu dans un panier. Bartsch répète
à ce sujet l'assertion erronée de Vasari qui, après avoir loué cette gra-
vure outre mesure, dit que Albert Diu'er en fut tellement frappé qu'il
résolut de produire quelque chose d'analogue en donnant ainsi occasion
à l'exécution de sa fameuse gravure „Ie cheval de la mort" (B. No. 98).
Mais l'auteur aUemand aurait dû remarquer, avant de copier l'historien
de l'art italien, que la pièce de Durer porte lé millésime de 1513 pen-
dant que celle de Lucas a la date de 1525, c'est-à-dire qu'elle a été
gravée douze ans après la première. Du reste, ces deux gravures se
distinguent par une exécution absolument diverse et celle d'Albert Durer
mérite la préférence à tous égards quoique celle de Lucas révèle un
travail plus Ubre.
154. La femme avec un chien, de 1510. BruUiot men-
tionne dans son dictionnaire (Vol. IIL No. 1 500) une pièce de la même
composition, mais en contrepartie et signée v^, 1 "103 (1503) et croit,
par conséquent, qu'elle a été exécutée avant celle de Lucas de Leyde.
Mais l'exemplaire de Berlin est marqué comme suit: |*}0I3, ce qui
indiquerait 1513, et cette gravure, par conséquent, n'a pu servir d'o-
riginal à notre maître, mais se trouverait être une copie postérieure
de trois années.
155. Les musiciens. On en trouve une bonne copie dans le
sens de l'original; on la distingue en ce que les pierres à droite n'ont
point de contours arrêtés. Du reste, la gravure n'en est point aussi
fine que celle de l'original et les têtes ont moins de vérité et de vie.
174. Portrait d'un jeune homme. D en existe une copie
plus en petit marquée I V M, mais qui n'est point d'Israël van
Meckenen. Elle porte en haut l'inscription: RESPICE FINEM.
H. 4 p. 2 1. L. 2 p. 9 1.
Additions à Bartsch.
175. Le Christ et la Ste. Vierge, demi-figures. Jésus est
à gauche, enveloppé d'un manteau, la couronne d'épines en tête et
les mains croisées. La Vierge est à droite, les mains également croi-
sées. Dans le fond de paysage on voit le Calvaire. En haut, dans le
Lucas de Leyde. 7
coin à droite, Tiaitiale L surmontée du miUésime 1522. H. 4 p. 10 LL. 4 p.
Amsterdam.
176. Même sujet La composition est la même, mais atec un
fond d'architecture. L'initiale L, sans millésime, se voit à droite der-
rière la Vierge. H. 3 p. 1 1. L. 5 p. 1 L Amsterdam.
177. Le baiser dans un bois. Une dame s'avance au milieu
et tourne la tête vers un jeune homme auquel elle donne un baiser;
celui-ci se trouve denière elle, à droite, et tient sa barrette de la
main gauche. A gauche, une suivante porte sur la tête une cas-
sette à joyaux. Dans le fond plusieurs arbres. Pièce non signée.
H. 3 p. 10 1. L. 3 p. 1 1. Collection privée du roi de Saxe et Musée
Britannique. (Voyez les Archives de Naumann L p. 193 où s'en trouve
aussi un facsimile.)
Plèee attrlbaé à ImcMS de Leyde.
Le vieillard et la courtisane. Sur un banc, devant un grand
lit, est assis un vieillard embrassant une jeune femme nue sur le
sein de laquelle il porte la main. Elle fouille, de la main droite,
dans la bourse du vieillard et donne de l'autre quelques pièces d'or
à un jeune homme qui se voit à droite derrière les rideaux du lit.
A gauche, près du lit, se tient un bouffon qui en riant fait avec les
mains une oreille d'âne. A droite, la mort regarde par une fenêtre
dans l'intérieur et tient un sablier. Sur le mur du fond un tableau
avec l'histoire de Judith. Une petite feuille de papier courbée du côté
droit et marquée de l'initiale. L se voit par terre. La composition et
le dessin révèlent la manière du maître; il n'en est pas de même
de la gravure qui paraît avoir été exécutée d'après un de ses dessins.
H. 6 p. 9 1. L. 5 p. 1 1. Oxford.
Gravures sur bois.
Ottley dans son excellent ouvrage „An inquiry into the origin and
early hist(»*y of engraving etc.'^ London 1816, p. 751» a déjà remarqué
que plusieurs des gravures exécutées d'après les dessins de Lucas de
Leyde et rapportées par Bartsch appartiennent à deux suites différentes
de sujets représentant „Les tromperies des femmes et ia folie
des hommes 'S Celles de plus grandes dimensions (15 p. 4 1. de
hauteur sur 10 p. 9 — 10 1. de largeur) sont les suivantes:
8 Graveurs néerlandais du XVI®. siècle.
i. AdaD> et Eve mangent le fruit défendu. B. 1.
2. Dalila coupe la chevelure de Samson. B. 6.
3. SaloHion adore Tidole Moloch. B. 8.
4. La reine de Saba devant Salomon. B. 10.
5. La fille d'Hérodiade reçoit la tête de St. Jean-Baptiste. B, 12.
6. Virgile suspendu dans un panier. B. 16.
A cette suite appartient en outre une pièce inconnue à Bartsch.
7. La bocca délia verita (la bouche de la vérité) déçue
par une femme et que nous décrirons plus tard sous le No. 23.
Seconde suite des mêmes sujets ou compositions analogues; de
plus petit format (H. 9 p. L. 6 p. 5 1.).
1. Adam et Eve ou la chute du premier homme. B. 2.
2. Jahel fait crever les yeux à Jesaïah. B. 7.
3. Dalila coupe les cheveux de Samson. B. 5.
4. Salomon adore Moloch. B. 9. •
5. Jézabel promet à Achab la vigne de Naboth. B. 11.
6. La fille d'Hérodiade reçoit la tête de St. Jean -Baptiste.
B. 13.
Ces dernières pièces se trouvent quelquefois entourées d'une
bordure gravée à part et qui porte la hauteur des pièces à 13 p. sur
8 p. 7 1. de largeur. Elles sont] accompagnées, au bas, d'une large ta-
blette sur laquelle on lit la description du sujet imprimée avec carac-
tères mobiles et se trouvent numérotées avec les caractères gothiques dé
^ à "5^ dans Tordre suivi plus haut, ce qui parait indiquer que cette
seconde série est complète comme elle se trouve, tandis que dans la
première, de plus grand format, il se pourrait que quelques-unes des
compositions qui la forment nous seraient restées jusqu'ici inconnues.
Additions à Bartsch.
18. L'adoration desMage s. A gauche la Vierge, demi-figure,
fient debout devant elle l'enfant Jésus qui porte la main sur le vase
que lui offre le plus vieux des trois rois. Au milieu, un roi barbu et,
plus à droite, le roi maure. Pièce non signée. H. 10 p. L. 8 p. 11 1.
Berlin, Amsterdam.
Il en existe une copie d'exécution médiocre mais signée d'un L
à gauche. Amsterdam.
19. Jésus et la Samaritaine.. Il est assis à droite, près du
Lucas de Leyde. 9
puits et vis-à-vis la Samaritaine. Sur une colline, à gauche, on voit
trois disciples. Grande pièce: Collection Albertine à Vienne.
20. Jésus prend-congé de sa mère. Elle est assise à terre
avec trois autres saintes femmes. Fond de paysage. Pièce in-folio.
Même collection.
21. Le Christ en croix. A gauche la Vierge debout tient
les mains croisées sur la poitrine; à droite St. Jean s'essuie les yeux
de la main droite. Dans les ciels, le soleil et la lune. Le tout est
renfermé dans une riche architecture de deux colonnes soutenant uit
arc. Au bas et vers le miheu, une croix grecque. Cette gravure ap-
partenant à un missel, est probablement du genre de celles que Ton place
devant le canon de la messe. Pièce non signée. H. 9 p. 10 1. L. 6 p. 5 1.
Berlin.
Il en existe un exemplaire sur parchemin à Francfort s. M.
22. Les emblèmes de la Vierge avec leurs légendes.
Elle est debout sur le croissant, les mains croisées; au-dessus d'elle
Dieu le père (avec une croix dans l'auréole) et devant elle le St. Esprit.
A côté de ce dernier une banderole avec l'inscription: Tota pulchra et
unicameaetmacula nonestinte. Près du soleil et de la lune, à
gauche: Electaut sol, pulchra ut luna. Près d'une porte : Porta
celi. Acôté d'un arbre: Exaltata cedrus. Près d'une rose: Plan ta tio
rosae. Acôté d'un puits: Puteus aquarum etc. A côté d'un jardin
clôturé: Ortus conclusus etc. Près de la Vierge on voit un miroir
-avec les lettres l.l;).S.M. spéculum sine macula; à* côté d'une fon-
taine: Fons orlorum. Enfin au bas près d'une ville : Civitas Dei,
Pièce non signée, mais tout-à-fait dans la manière du maître dans sa
jeunesse, et très-belle. H. 8 p. 5 1. L. 5 p. 8 1. Liège.
23. La bouche de la vérité, déçue par une femme.
Une femme agenouillée prête serment devant le juge en posant la main
gauche dans la gueule d'une figure de hon ; son mari est derrière elle.
Dans le fond on apperçoit à peu près dix personnes et, parmi elles,
une figure tenant une massue et une moitié de saucisse (Hanswurst) et
qui est particulièrement remarquable; c'est un bouffon coiffé de son ca-
puchon. H. 15 p. 2 I. L. 10 p. 9 1. Amsterdam, Berlin.
Dans le livre intitulé „Mirdbilia Urbis Romse" qui formait le guide
des pèlerins pendant le Jubilé de Rome, on lit ce qui suit ayant rap-
port au sujet représenté dans cette gravure:
„Près de l'église de Notre Dame di Scala Greca (in Cosmedin) on
voit encore la pierre qui mordait les doigts aux gens qui avaient fait
10 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
un faux sermeut. Cette pierre est appelée en italien ,,Bocca délia
Verita^S et ce fut Virgile qui l'avait établie, mais die perdit sa vertu
par le fait d'une méchante femme qui parvint à tromper cette pierre.^V '
La légende que ce passage indique est la suivante. Un chevalier lom*
foard soupçonnait sa femme d'avoir une intrigue avec son cocher. Celle-
ci offrit de prouver son innocence au moyen „della Bocca délia verita^' ,
à Rome. On se mit donc en route avec le, cocher déguisé par elle en
Donne et rendu méconnaissable qui, arrivé sur les lieux, se mêle à la
foule des spectateurs. Aloi*s la femme jure qu'elle n'a pas eu davantage
affaire au cocher qu'à cette nonne qui était là bas et, comme le serment
était vrai, eUe retire sa main intacte de la gueule du lion et peut con-
vaincre son mari de son innocence. Mais Virgile, irrité de ce qu'elle
avait déçu non seulement son mari, mais le simulacre de la vérité,
détruisit dans sa colère l'ouvrage de ses mains. (Voyez Sotzmann,
Deutsches Kunstblalt 1851. No. 303.) ^
24. Le duc Puppyn de Brabant, demi-ûgure tournée vers
la gauche et tenant une banderole sur laquelle on lit: Hertoech
Puppyn va brabât. H. 3 p. 5 1. L. 3 p. 1 1. Cette pièce a été
enlevée d'uji livre imprimé. Berlin. Vj
1) Cette pièce parait appartenir à l'ouvrage intitulé: „Die Cronycke van Hol-
land, Zeeland ende Westvriesland , beghinnende van Adams tiden toi de geboorte
ons Heeren Jhesu, voertgaende tôt den jare 1517. Tôt Leyden bi Jan Seversz
den XVIII dag in Oestmaent An° 1517." in-fol. et dont on croit que les gravures
sur bois sont de l'invention de Lucas de Leyde. Nous n'avons jamais vu ce^
livre, ni l'édition qui, sous le même titre, a paru à Anvers chez Jan van Does-
borch en 1530. Mais d'après différentes gravures sur bois qui se trouvent dans
la collection d'Amsterdam nous avons lieu d'en douter. Ce sont les suivantes:
quelques fragments de figures de comtes et de chevaliers ainsi que de neuf figures
d'hommes et d'une dame dans une chambre. Ces gravures appartiennent à une
chronique de Hollande imprimée à Leyde, en 1517, par Jaan Sevcstren. Le dessin
rappelle encore celui de l'école de Van Eyck, les hachures sont irrégulières et
donnent à l'ensemble une apparence tachée. On y voit également une gravure sur
bois représentant un gentilhomme debout et richement habillé, avec l'inscription : „V a n
gods ghenaden, Wilhelm hertooch van Gulyck, Cleve en Berghe,
grave van der Marck, van Ravenspurg, heere van Ravensteyn." La
fin de l'inscription porte: „Ghedruckt Thantwerpen op de Lombarde-
veste by my Hans Liefrinck, Formschnyder." Ce graveur était origi-
naire de Leyde et, de 1540 à 1580, habita Anvers. Le costume des figures appar-
tient néanmoins au premier quart du XVI*. siècle et l'exécution est excellente. Mais
une gravure, représentant deux gentilshommes qui prient, est de la seconde moitié du
même ^ècle ; dans cette pièce on voit Dieu le père dans une gloire et, dans le fond,
des sacs d'argents, une maison, une femme et divers J)iens de la terre. La figure
Le maître ANR 1528* Il
25. Une dame à cheval. Elle s'avance vers la gauche, ayant
derrière elle un cavaUer donc le heaume, est orné d'une longe plume.
Petit in-4. Collection Albertine à Vienne.
26. L'innocence et l'avarice. Une vieille femme au milieu
de trois hommes porte devant elle, dans un panier, une petite figure
de femme. Au haut on lit le mot „Onnozelheid'' et au-dessus ce-
lui de „ G h i e r i c h e i d ". In-folio. Même collection.
27. Un homme avec un capuchon pointu. Il est assis
devant un pupitre et représente peut-être un prophète.
28. Un homme à capuchon arrondi. Comme dans la pièce
précédente et tourné vers la gauche. Deux petites pièces dans la Col-
lection Albertine à Vienne.
Rudolph Weigel mentionne dans son catalogue les gravures sur
bois suivantes de Lucas de Leyde qui sont restées inconnues à Bartsch.
29. Nos premiers parents près de leur fils frappé de mort
H. 4 p. 1 1. L. 2 p. 11 I. Kunstcatalog No. 2t512.
30. Moïse devant le buisson ardent
3t. Moïse, Aaron et une autre figure. Le premier tient une
branche avec l'inscription: Aaron. Ces deux pièces sont cintrées.
H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 5 L K. C. No. 21513.
32. Tête virile à barbe touffue. Elle est tournée vers la
droite et coiffée d'un chapeau. En haut, à gauche, le millésime 1521.
H. 2 p. 9 1. L. 2 p. 5 1. K. C. No. 21514.
N^. 1528.
(Bartsch VFL p. 545.)
Ce peintre et graveur au burin hollandais se rapproche beaucoup
dans sa manière de celle de Lucas de Leyde ; à tout événement il paraît
s'être formé d'après ce maître. Nous possédons encore de lui quelques
agenouillée k gauche adresse sa prière à Dieu; la seconde, à droite, aux objets dans
le fond. On lit au haut: „Van de Twee aenbidders'^ Au-éefi^sous un texte
de St. Jean chap. IV. v. 23 et dlsaie chap. XXIX. v. 13. ^ Gedruct voor Marten
Jansen Brandt Boecvercooper tôt Amsterdam. Enfin unEcce homo,
demi-figure, avec l'adresse: „T'Am8terdam by Cornélius Dircksz-Cool."
Cette pièce parait être du commencement du XVI«. siècle.
12 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
tableaux, entre autres, dans l'hôtel de ville de Louvain, une conversion
de St. Paul avec deux volets représentant la libération de St. Pierre
de sa prison et une Ste. Marguerite. Deux de ces tableaux sont signés
du monogramme ci-dessus que Ion explique, sur les lieux, par le nom
d'un peintre heichs, sans que pourtant on en puisse fournir une
preuve ou qu'il soit fait mention de ce nom dans l'histoire de l'art.
Le Cabinet des gravures de Berlin conserve également de lui un tableau
à l'huile traité dans la manière d'un dessin à la plume, c'est-à-dire
avec des hachures noires au pinceau sur fond gris et rehaussées de
blanc. 11 représente le jugement de Salomon et porte le monogramme
avec l'année 1528. Bartsch ne connaissait de ce raailre qu'une seule
gravure au burin; nous sommes en mesure, d'en adjoindre quatre autres.
1. La sainte famille. Bartsch No. 1.
2. La chute du premier homme. Adam est assis, à gauche,
sur la branche d'un arbre et regarde Eve debout devant lui. Celle-ci
tient la pomine derrière elle où se trouve le serpent. A droite, sur
une tablette, le monogramme. H. 4 p. 2 1. L. 3 p. 3 1. Oxford.
3. La Vierge et l'enfant Jésus. Elle est assise au milieu,
près de quelques constructions et se tourne vers la droite. L'enfant
Jésus, vêtu, tient une pomme. Sur le mur, à gauche, une tablette avec
le monogramme. H. 4 p, 9 I. L. 3 p. 7 1. (Brulliot, Tab. gén.
No. 603.) Francfort s. M.
4. Le Christ en croix. A gauche la Vierge et Ste. Marie
Madeleine agenouillée; à droite St. Jean ayant, près du pied droit, un
crâne. Fond de paysage. Le monogramme est au miheu du bas.
H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 7 1. (Brulliot, Tab. gén. No. 603.)
5. Pyrame et Thisbé. Il est étendu sous un mûrier, la tête
vers la droite; on lit sur le baudrier de son épée les lettres PIRT^.
Thisbé est vue à gauche, se plongeant l'épée dans le sein. Pièce non
signée, mais traitée absolument dans le style de la sainte famille No. 1
et assurément de notre artiste. H. 5 p. 1 1. L. 3 p. 8 h Berlin.
(Bartsch VlII. p. 24.)
. Si nous en jugeons par le maniement du burin et le style de com*
position, on peut placer ce maître parmi les imitateurs de Lucas de Leyde
\
Le maître P * L. * 13
quoique sous plusieurs rapports, il se rapproche souvent d'Alart Ciaessen.
S'il Dous était permis de baser une conjecture sur son monogramme
nous Texpliquerions par le nom de Pie ter van Leyden en enten-
dant par là Pieter Cornelisz Kunst de Leyde, fils aîné de Cor-
nelis Engelbrechtsen et dont Caiel van Mander, dans la vie du père,
nous dit qu'il était un excellent peintre pu dessinateur sur verre (Glas-
schryver). Cet artiste a exécuté plusieurs travaux de ce genre avec
Lucas de Leyde, mais van Maûder ne dit pa$ qu'il ait été graveur au
burin. Il mourut en 1544 à l'âge de 51 ans.
Additions à Bartsch.
4. La nativité. La Vierge, agenouillée et tournée vers la
gauche, adore l'enfant Jésus couché sur une draperie. Dans le fond,
à gauche. St. Joseph entre par la porte. A droite, dans l'étable, le
bœuf et l'âne, et en haut, sur l'édifice, la seconde des marques ci-
dessus. H. 2 p. 9 1. L. 2 p. Paris.
5. L'enlèvement d'Europe. Le taureau sur lequel la nymphe
est assise et dont elle tient une des cornes, nage vers la droite. A
gauche, sur le premier plan, on voit quatre des compagnes d'Europe
qui se lamentent et une cinquième un peu plus loin. Dans le loin-
tain trois autres femmes près de deux nacelles. Au milieu, sur un
rocher, Mercure debout parle à Jupiter dans les nuages. A droite,
dans le fond, deux femmes qui s'embrassent. A la droite du bas une
tablette avec le second monogramme. La taille de cette pièce est un
peu raide et les tètes rondes. H. 8 p. 8 1. L. 6 p. 5 1. Berlin,
Paris.
6. PyrameetThisbé. Il est étendu près d'une fontaine sur-
montée de la statue de Vénus. Au milieu, et derrière lui, Thisbé se
perce d'une épée. Dans le paysage rocailleux on voit, à droite, quel-
ques édifices. A la droite du bas une tablette avec les initiales P^L.
Pièce ronde. Diamètre 2 p. 7 L Musée Britannique.
14 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
s
Jan Swart de droenlngve.
(Bartech Vn. p.492.)
Nous ne pouvons donner avec certitude les dates de la naissance
et de la mort de ce peintre néerlandais. Lorsque Jan Schoreel revint
d'Italie, en 1 522, Carel van Mander nous informe que Jan Swart habita
Gouda pendant quelque temps, éù il s'appropria beaucoup de la ma-
nière italienne de ce mattre; d'où nous pouvons conclure qu'il était à
cette époque un homme à la fleur de l'âge. Le même auteur ajoute
qu'on a de lui plusieurs gravures sur bois (c'est-à-dire qu'il en avait
fourni les dessins) entre autres quelques Turcs à cheval, avec des arcs
et des carquois, qui étaient fort beaux. Et pareillement le sermon du
Christ délivré sur la nacelle avec beaucoup d'auditeurs; sur le premier
plan on y voyait quelques Mamelucs, vus de dos, et cette pièce était
également très-belle. Cette gravure, du reste, porte tout le caractère
de l'école hollandaise de Lucas de Leyde , telle qu'elle existait au com-
mencement du XVP. siècle.
Bartsch a mentionné cette pièce, sans en donner pourtant une
description exacte ni avoir pu déchiflrer le monogramme.
On trouve encore le même monogramme, avec le millésime 1518,
accompagné d'un rochoir sur une gravure sur bois représentant la
sainte cène. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 3 1. Le dessin de cette pièce
est trop faible pour qu'on puisse l'attribuer à notre maître. Du reste
l'exemplaire que nous avons devant nous porte au verso un texte allemand
qui a rapport au pouvoir du pape et le rochoir indiquerait que l'artiste
était orfèvre. (Voyez aussi BruUiot, Diot. L No. 2695 et IIL No. 309.)
Gravure sur bois.
t. Le sermon sur la nacelle. A quelque distance du bord,
Jésus, monté sur une nacelle, prêche au peuple assemblé. Sur le de-
vant et au milieu de l'estampe un groupe de trois orientaux s'entre-
tiennent avec quelques figures vues de dos et vêtues à l'européenne.
Le monogramme est au bas vers , le milieu. Pièce très-bien exécutée.
H. § p. 10 1. L. 13 p. 7 1. Munich, Francfort s, M.
Il existe une copie du graveur au monogramme hK.
Le maître à récrevisse. 15
L * H
(BartschVII. p. 542.)
Ce graveur au burin, dont le monogramme n'a pas encore été ex-
pliqué, appartient à Técole hollandaise du conmiencement du XVP.
siècle et se rapproche du style et de la manière de Lucas de Leyde,
ce qui nous induit à lui donner une place ici. Nous ne connaissons
de lui qu'une seule gravure qui est également décrite par Bartsch.
1. Judith coupant la tète d'HoIopherne ; près d'elle une jeune
suivante tient un sac. Pièce ronde. Diamètre 5 p. 3 L W(^egg.
La seule estampe que nous connaissions de ce graveur est traitée
tellement dans la manière de Lucas de Leyde qu'elle parait avoir été
exécutée d'après un de ses dessins.
1. Le bouvier. Il est debout, à droite, tenant un bâton et
regardant un bœuf, vu de profil. Trois autres de ces animaux, dans
diverses positions, se tiennent près de deux arbres. En bas, à droite,
le monogramme. Pièce ronde; diamètre 7 p. 8 1. L'exemplaire à .
Paris est rogné du bas.
Le maître à Fécrevlsse.
(Bartsch VII. p. 527.)
Nous manquons de renseignements anciens, et surtout de ceux
appuyés sur des documents, touchant l'artiste qui s'est servi de ce mo-
nogramme. Nous croyons déçidemment avec Zani qu'il doit être un
maître hollandais du premier tiers du XVP. siècle. Renouvier, dans
fion ouvrage intitulé: „Des types et des manières des maîtres
graveurs etc." Montpellier 1854, p. 115, croit que c'est le peintre sur
16 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
verre Wouter Crabeth qui a exécuté de très-beaux ouvrages en ce
genre à Gouda dé 1555 à 1576. En laissant de côté la justesse de
Tanalogie entre le mot hollandais indiqué par le monogramme Kreeft
ou Krabbe et le nom de Crabetb, nous ferons remarquer que Far-
liste dont nous nous occupons a dû appartenir à une époque antérieure
à celle où vivait le peintre sur verre, comme le prouve suffisamment
Testampe de la Ste. Vierge qui porte le millésime 1528. En laissant
reposer cette opinion de Fauteur français sur ses propres mérites, nous
observerons qu'il est beaucoup plus probable que le maître à Técrevisse
ou au crabe est ce François G rabbe dont G. van Mander et Immer-
zeeP) disent qu'il naquit à Malines où il peignit à la détrempe pour le
maître autel de l'église des frères Mineurs de cette ville, la passion de
Jésus Ghrist. Le tableau central représente le cruciQement et les vo-
lets ont divers compartiments, avec de très -belles têtes dans le style
de Quintin Metsys. Le reste de l'ouvrage a beaucoup de rapport à
la manière de Lucas de Leyde. Ge peintre était riche et mourut en
1 548. Le monogramme qui peut indiquer également une écrevisse ou
un crabe (Krabbe) aurait alors une analogie complète avec le nom
du peintre Grabbe et l'opinion qui le lui attribuerait se trouverait
confirmée par le caractère que l'on donne à son œuvre et dont l'ex-
actitude nous est prouvée par celui des différentes gravures que nous
avons de lui. Gependant trois de celles-ci rappellent beaucoup dans
la composition la manière de Jean de Mabuse ; ce sont Fannonciation
fi; No. 1 , la Lucrèce B. No. 23 et une Ste. Vierge No. 38 du cata-
logue qui suit. Son maniement du burin a ceci de particulier qu'il
est serré et très-délicat dans les hachures entremêlées de quantité de
points. Il tirait souvent ses épreuves avec une encre très-pâle ce qui
leur donne Fapparence de dessins à la plume. Plusieurs de ses pièces
sont des eaux fortes.
Nous n'avons rien a remarquer relativement aux pièces décrites
par Bartsch sinon que Heinecken, Nouvelles recherches, p. 390,
mentionne une Lucrèce qui dans la composition parait être la même
que le No. 23 ci -dessus, mais qui est de plus petites dimensions
puisque l'estampe qu'il indique ne doit mesurer que 5 p. de hauteur
sur 3 p. 3 1. de largeur. Si Heinecken n'a point commis d'erreur
2) Dans son ouvrage intitulé : „De levens en Werken des hoUandsche en Vlaam-
Bche Kunstschilder etc.'* (Vies des peintres hollandais et flamands, leurs ouvrages etc.)
Amsterdam 1842. D'après Ghristiaan Kramm, dans son livre supplémentaire à celui
d'immerzeel, Frans Grabbe et Crabeth serait la même personne.
Le maitre à i'écrevisse. 17
H y aurait donc deux différeiiles gravures de cette compoâîtlon da
même maître. Il faut ajouter, néanmoins, que jusqu'ici la pièee désignée
par lui n'a été retrouvée par personne.
Additions à Bartsch.
Série de la passion No. 6 — 19. H. 6 p. L. 4 p.
11. La flagellation. Le Christ, au milieu d'une cour, est at-
taché à la colonne; un bourreau le fouette avec des verges. Dans le
fond plusieurs figures. La marque est au bas.
12. Le couronnement d'épines. Le Christ est assis au
milieu de l'estampe, deux bourreaux lui pressent avec des tenailles la
couronne d'épines sur la tête. Celui de droite s'aide encore avec un
bâton. Sur le devant, à droite, un autre bourreau agenouillé s'ap-
prête à donner un souflQet au Sauveur. A gauche, dans le fond, cinq
personnes et à droite deux autres individus. En bas, à droite, la
marque.
14. Le portement de croix. Le Christ, tourné vers la gauche,
succombe sous le poids de la croix. Sur le devant est agenouillée
Ste. Véronique vue presque de dos. Derrière, à droite, une foule de
peuple et sur le devant la Vierge évanouie soutenue par St. Jean. En
bas, à gauche, la marque.
Ces trois pièces se trouvent dans la collection privée de feu le
roi de Saxe à Dresde.
25. Ësther devant Assuérus. 11 est assis, adroite, sur un
trône et étend son sceptre au-dessus de la tête de son épouse. Une
servante tient la queue de la robe de celle-ci. Plusieurs hommes et
femmes occupent le iond. Pièce non signée. H. 9 p. 10 1. L. 7 p. 1 1.
Collection Albeiline à Vienne, Musée Britannique, Paris.
26.. La fille de Jephté. Elle vient au devant de son père
qui retourne chez lui de Mizpa. (Juges chap. XL v. 34.) Elle s'avance,
richement vêtue, vers le milieu du premier plan en traversant un ruis-
seau et retroussant sa robe d'une main, tandis qu'elle regarde vers
le bas. A droite, tout-à-fait sur le devant, on voit une figure d'homme,
la couronne en tête, regardant vers la gauche et un autre, vêtu d'une
large robe, vu de dos. Sur la rive à gauche se trouvent cinq femmes
en conversation et, plus loin en arrière, plusieurs hommes dirigeant
leurs regards sur la fille de Jephié. Dans le paysage, à gauche, ua
m. 2
18 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
rocher élevé; à droite, sur le devant, un grand tronc d'arbre à
branches sèches et dont une seulement est feuillée. Pièce non signée.
M. 9 p. 7 l. L. 7 p. 2 1. Berlin, Paris, Musée Britannique.
27. L'Adoration des Mages. A l'entrée d'une ville on voit
la Vierge, avec l'enfant Jésus, assise à gauche; à côté d'elle St. Joseph.
A droite est agenouillé un des rois ayant, derrière lui, les deux autres
avec leur suite. Pièce non signée. H. 6 p. 7 1. L. 4 p. 8 1. Paris.
R. Weigel Cat. No. 12911. .
28. La décollation de St. Jean Baptiste. 11 est agenouillé
sur le devant, tourné vers la droite. L'exécuteur, l'épée levée, se tient
derrière lui. A droite, trois femmes richement vêtues dont celle vue
de dos tient un grand plat. Dans le milieu du fond, un lansquenet
)>armi les spectateurs. La partie supérieure de l'estampe montre une
^Tande salle où l'on apporte à Hérode la tête du précurseur. Sans
signature. H. 9 p. 4 1. L. 6 p. 8 1. Paris, Amsterdam.
29. Le Calvaire. Le Christ en croix entre les deux larrons
(iont celui de gauche est très -obèse. A gauche on voit -une sainte
lemme qui étend les bras vers le Christ, tandis que la Vierge tombe
évanouie dans les bras de St. Jean. A droite deux cavahers et une
foule de peuple dans le fond ; plus loin encore, une porte en ruine et la
ville de Jérusalem. Vigoureuse pièce à Teati forte sans signature.
H. 9 p. 6 1. L. 6 p. 8 1. Collection Albertine à Vienne provenant
du Cabinet Durand.
30. Le Christ en croix et à ses côtés la Vierge, St. Jean
et Marie Madeleine. La signature est au bas, sur une pierre.
H. 9 p. 4 L L. 6, p. 5 1. Paris.
31. La Vierge, demi-figure. Elle s'incline vers l'enfant Jésus
auquel elle offre le sein de la main droite, tandis qu'elle le soutient
de la gauche. Elle a la tête enlourée^d'une quintuple aurëole de rayons.
A gauche, sous l'appui horizontal, l'écrevisse. Cette pièce est traitée
dans la manière de Jean de Mabuse. H. 4 p. 1 1. L. 3 p. 1 1.
Bibliothèque de Vienne, Beriin, Paris.
32. La Vierge, demi-figure. Elle offre une poire à l'enfant
Jésus debout sur un coussin; l'enfant étend lamain^ers ce fruit. La
tête de la Vierge est entourée d'une auréole. Fond noir; à gauche,
sur une table, le millésime 1528. Pièce non signée, de la dernière
manière du maître. H. 5 p. 3 1. L. 3 p. 8 1. BerHn.
33. La Vierge, demi-figure. Elle est tournée vers la gauche
et tient dans Içs bras l'enfant Jésus couché. Ils ont tous deux des
Le maître à Técrevisse. 19
auréoles. Pièce légèrement gravée à Feau forte, sans signature.
H. 3 p. 11 1. L. 3 p. Berlin.
34. La Vierge assise. Elle embrasse l'enfant Jésus qui lui
jette les bras autour du cou. Sa tète est ornée d'un réseau de perles.
Le fond représente une riche architecture. Au bas l'écrevisse. Belle
pièce de la dernière manière du maître. H. 5 p. 9 1. L. 4 p. Col-
lection Alberline à Vienne. On en trouve des exemplaires postérieurs
qui, au-dessus de l'écrevisse, portent le monogramme d'Albert Durer.
35. La Vierge sous un arbre. Elle est assise sur un banc
et embrasse, en arrière, l'enfant Jésus qui grimpe sur elle en la ca-
ressant; elle tient une grappe de raisin dans la main droite et porte
sur la tête une rangée de perles. Dans le fond, à droite, quelques
arbres. Pièce légèrement gravée à l'eau forte, sans signature.
H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 1 1. Musée Britannique, Paris.
36. La Vierge avec l'enfant Jésus. 11 est agenouillé sur
sa mère assise qui le caresse. Dans le fond une ville avec une église.
La signature en bas à gauche. H. 6 p. L. 4 p. Paris.
37.- L'homme de douleur. Il est assis, tourné vers la droite^
la tète couronnée d'épines et embrasse de la droite la partie inférieure de
la croix, tenant de l'autre sa tète, tandis qu'il aj^puie le coude sur la jambe
gauche. Des jambes croisées, on ne voit que la moitié de celle de droite.
A droite de l'estampe, une colonne à laquelle sont suspendues des verges.
Pièce non signée. H. 4 p. L. 3 p. Collection privée du roi de Saxe.
38. L'homme de douleur. Il est assis, tounié vers la droite,
sur un sarcophage. Deux petits anges le soutiennent par derrière,
tandis qu'un troisième se voit à ses pieds. La croix est à gauche et,
à droite, une ville près d'un fleuve avec le mont du Calvaire. Vers le
milieu du haut, le soleil. Pièce non signée. H. 3 p. 7 1. L. 2 p. 6 1. Paris.
39. Ecce homo. Le Chn'st, demi-figure, a les épaules seules
couvertes d'un manteau et tourne vers la droite sa tête couronnée
d'épines; il a les mains liées et tient dans la droite une baguette. La
tète est entourée de rayons. La marque se voit sur l'appui à gauche.
H. 5 p. L. 3 p. 5 1. Paris, Musée Britannique.
40. Le Christ dans l'acte de bénir; demi-fignre. Il est
vu de face, les regards dirigés en haut et bénit de la main droite,
tandis qu'il appuie la gauche sur le globe du monde surmonté d'une
croix. Une double auréole de rayons lui entoure la tête. A gauche,
sur l'appui, l'écrevisse. H. 4 p. 11 1. L. 3 p. 2 1. L'épreuve à Paris
est imprimée en rouge.
2 ♦
20 Graveurs néerlandais xiu XVI*. siècle.
4t — 44. Les quatres évangélistes. Quatre pièces à l'eau
ibrte. H. 5 p. 9 1. L. 4 p. Paris.
41. St. Mathieu. Il est assis à gauche dans Tacte de joindre
Jes mains. Devant lui l'ange, debout, dans une riche salle. La
aiarque est en haut. ^
42. St. Luc. Il est as^s à droite et regarde vers la gauche
où lui apparaît la Vierge avec l'enfant Jésus. Au bas, le bœuf ailé
au-dessus duquel se trouve une tablette avec l'écrevisse.
43. St. Jean. Il est assis, tourné vers la gauche, devant un
pupitre et lit dans un livre. Riche architecture avec l'aigle debout
A gauche une vue de paysage. Pièce non signée.
44. St. Marc. Il est assis devant un pupitre et place la
main droite sur la tète du lion., Cette pièce ^ qui appartient à la
série des quatre évangélistes, n'est point signée par le maître à l'é-
crevisse, mais porte, sur le pupitre,' le monogramme MI.
45. Pyrame et Thisbé. 11 est étendu, à droite, sur le mur
d'une fontaine. Thisbé est à gauche, déshabillée, et dans l'acte de se
plonger l'épée dans le sein. Dans le fond un château fort dans la
forêt et à gauche le lion avec le vêlement de Pyrame. Pièce non
signée. H. 9 p. L. 7 p. Paris.
46. he vieillard et la jeune femme. Dans une chambre
on voit un vieillard portant la main sur le sein d'une courtisane qni
puise dans sa bourse et donne ,^ avec la main gauche, de l'argent à
un jeune homme qui se trouve à droite. Derrière celui-ci se tient
une vieille femme et près du vieillard un bouffon qui d'une main lui
forme des oreilles d'âne et de l'autre montre sa bourse. Pièce non
signée mais traitée dans le style du maître. H. 7 p. 6 1. L. 5 p. 3 1.
Le filigrane de l'exemplaire de Paris porte le Us français.
47. Un cheval. Il est vu presque de dos, monté sur une pierre
carrée et tournant la tète à droite, tandis qu'il porte la queue à gauche.
U a une crinière très -frisée. A gauche un mur et, ua peu plus en
arrière, une partie d'arc. Au bas, deux autres pierres carrées. Dans
le lointain, à droite, la mer avec deux rochers élevés. Pièce non
signée. H. 5 p. 3 1. L. 3 p. 9 I. Don de Mr. E. Harzen de Ham-^
bourg au Musée Britannique. BerUn.i R. Weigel.
'
Le maître F. G. ou Ë. G. t522. 21
Appendice.
Dans le Catalogue d'Evans et fils de Londres, 1857, on trouve
les deux pièces suivantes non signées, attribuées à notre mattre.
48. Le Christ devant Pilate. Vers la gauche on voit, jus-
qu'aux genoux, le Christ tenant un long roseau des deux mains. Pi-
Jate, au miheu de l'estampe, tient de la main gauche un sceptre et
son vêtement de la main droite. Tout-à-fait vers la droite, un bour-
reau avec des verges dans la main gauche. Derrière le Sauveur, à
gauche, un homme tenant son vêtement de la main gauche et derrière
celui-ci deux autres têtes. Fond de riche architecture; à travers une
porte, à gauche, on aperçoit un village. H. 9 p. L. 8 p.
49. La sainte famille. A gauche est assise la Viei'ge tenant
sur les genoux l'enfant Jésus qui étend la main gauche vers Ste. Anne.
Celle-ci est assise à droite avec un plat de fruits sur les genoux et
une pomme dans la main droite. A droite. St. Joseph s'appuie de£^
deux mains à une colonne. En haut. Dieu le père et le St. Esprit;
dans les nuages on aperçoit des têtes de chérubin. H. 9 p. 5 1. L. 7 p»
La pièce suivante est également attribuée au même mattre quoi-
qu'elle ne réponde pas complètement à' sa manière.
50. Adam et Eve. Il est debout à gauche, vu de dos, et re-
çoit la pomme que lui présente Eve. Celle-ci élève la main gauche,
vers la pomme que le serpent, entortillé à l'arbre, lui offre. Dans le
fond boisé est couché, à gauche, un bœuf et au milieu un cerf. Pièce ,
non signée d'une impression très- faible. H. 4 p. 3 1. L. 2 p. 9 1.
Collection privée de feu le roi de Saxe.
F. a ou E. C. 1522.
(Bartsch Vni. p. 5.)
Le monogramme de cet artiste est donné par Bartsch comme étant
F C, mais toutes les estampes que nous connaissons de lui jusqu'à
présent semblent être signées E C. Son maniement du burin res-
semble tellement à celui du maître à l'écrevisse que l'on pourrait facile-
ment croire les deux graveurs identiques et, dans, ce cas, si les initiales
F C forment l'exacte signature, nous aurions une nouvelle; indication
2î Graveurs néerlandais du XVi*. siècle.
pour croire que Franz Crabbe soit réellement le nom du maître à
Técrevisse.
1. St. Jérôme. Bartsch No. 1. La signature qui s'y voit est
celle de £ C et au-dessus le millésime | î S S .
2. Lucrèce, demi -figure. Elle est debout derrière un mur
d'appui et s'enfonce, des deux mains, le poignard au-dessous du
sein. En bas, à gauche, E C I 7 S X • H. 3 p. 8 l. L. 2 p. 4 !..
Paris.
Addition à Bartsch.
La gravure suivante est traitée absolument dans la manière de
Lucas de Leyde et parait être l'empreinte d'un nielle exécuté par notre
maître E C. On doit, à tout événement, lire la signature comme suit:
1516. C E. Nous l'avons également enregistrée sous les nielles
(No. 784).
3. Trois gaines de poignard sur une seule feuille,
n. 6 p. 5 1. L. 2 p. 1 1. Paris.
a. En haut un hallebardier ; en bas des ornements de feuillage.
6. En haut, l'Amour debout tient un vase. Ornements de
feuillage.
c. L'Amour est assis, en haut, sur un casque; au bas la signa-
ture 30à\è\ (1516).
Jean de labuse.
Nous ne connaissons point la date de la naissance de cet artiste
distingué, mais comme il avait déjà peint en Angleterre, vers 1499,
les portraits des enfants de Henri VIL nous en devons conclure
qu'il est né vers 1475. Ses premières œuvres ont encore une cer-
taine analogie avec celles de l'école de Van Eyck, mais plus tard,
après être revenu d'ItaUe en 1527 environ, il s'adonna à l'imitation
des Italiens, et devint très -maniéré. II n'est mentionné nulle part
qu'il ait cherché à s'exercer dans la gravure à l'eau forte, mais comme
nous possédons une gravure en ce genre qui représente le Christ
bafoué et que cette pièce est d'une franchise qui révèle un maître, tout
Dirk van Star. 23
en reproduisapt le style et la manière de notre artiste dans le même
sujet qu'il a peint plusieurs fois, nous n'hésitons pas à la lui attribuer.
1. Le Christ bafoué. Il est assis au milieu d'une ruine, la
tète couronnée d'épines, légèrement couvert d'un drap et s'appuyant sur les
deux coudes. Vis-à-vis, dans le fond, est assis un valet de bourreau, vu
à mi-corps, qui indique vers le haut et tient un roseau devant le Sau-
veur. Pièce non signée. Eau forte très-vigoureuse. H. 7 p. 5 1. L. 5 p. 5 1.
Paris.
Des impressions plus récentes, portent vers le milieu du bas, le
monogramme d'Albert Durer. Heller décrit cette pièce sous le No. 2263
dans l'œuvre de ce dernier maître.
Il faut ajouter ici que deux gravures auburin représentant la Vierge et
signées IMS (Joannis Malbogius sculpsit?) qui sont décrites par Bartsch
VII. p. 546 sont tellement dans le style de Jean de Mabuse qu'il est
plus que vraisemblable qu'elles sont exécutées par ce maître. On trouve un
facsimile^ du No. l dans l'ouvrage de Ottley „A Collection of 1 29" etc.
11 y a encore une gravure sur bois représentant Hercule et
Omphale qui est également signée I M S et dont le style et le dessin
répondent tout-à-fait à la manière de Jean de Mabuse, ce qui pourrait
faire croire que cet artiste a fait un essai dans cette branche de l'art.
Cette pièce est décrite par Bartsch VIL p. 547 sous le No. 3.
•irk van Star.
(Bartsch VIII. p. 26.)
Nous ne connaissons ni la date de la naissance, ni la patrie de
cet artiste dont le -nom même ne nous est garanti par aucun docu-
ment. Cependant Paul Behaim, dans son Catalogue de 1618, le nomme
Dietrich von Stern et un éditeur de gravures du nom de Johannes
Star vivait en 1580 environ. Le style de ses ouvrages ne laisse aucun
doute qu'il n'ait appartenu à la Hollande; à en juger par quelques-uns
de ses ^dessins et notamment par ceux que l'on conserve à Francfort
sur Mein, il parait avoir préparé des compositions pour la peinture
sur verre. Probablement c'est le même que Guicciardini , dans sa
description des Pay^-Bas, nomme Théodore Stas de Gampen et qu'il
n'y a qu'une faute d'impression dans le nom Stas, au lieu de Star»
24 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
A part les 19 gravures du maître décrites par Bartsch, nous n'en con-*
naissons pas d'autres, si ce n'est un St. Christophe qu'Ottley à
Londres doit avoir possédé, mais à propos duquel des notices précises nous'
manquent En revanche nous avons rencontré une gravure sur bois
signée de son monogramme et datée de 1526, dont le vieux Fussli
semble avoir eu connaissance. Nous ajouterons ici que, dans la copie
du Faune de 1522 (Bartsch No. 12), on ne trouve point le vase placé
sur le terrain à droite dans l'original.
Gravure sur bois.
Allégorie. Au milieu on voit un bœuf ailé qui, de la patte droite
de devant, tient un écusson avec les trois palettes de la corporation
des peintres de St. Luc et, derrière lui, s'élève une fleur. Plus bas, sur
une tablette, on lit; WT. lONSTEN. VERSAEMT. et à côté le mono-
gramme. Des lambrequins ornent les côtés; en haut se trouvent les
armes de l'empire dans un rond et, à côté, la devise PLVS OVLTRE
avec le millésime 1526 au-dessus. La gravure sur bols est un peu
rude. Cette pièce a sans doute dû son origine à quelque confirmation
de la corporation des peintres dans les Pays-Bas faite par Charles V.,
comme l'indiquerait l'inscription: Uit gunslen verzamelt, Par grâce
réunis, accompagnée des armes impériales. Oxford.
Jacob €oraelisi va» Oostsanen dans. le Waterland.
(Bartsch VIL p. 444.)
L'artiste au monogramme ci -dessus est nommé par les écrivains
du siècle passé Jan Wemer ou Jan Walther van Assen de Oostsanen, sans
qu'ils produisent cependant aucun document pour soutenir leur assertion.
Une découverte récente, où le nom de Jacob Corneiisz d'Amsterdam'
se trouve indiqué, près de plusieurs gravures sur bois, avec le mono-
gramme ci-dessus, parait nous éclairer sur le vrai nom de notre maître.
Nous ne connaissons cependant pas son nom de famille qui pourrait
peut-être expliquer d'une manière plus satisfaisante les lettres dont se
compose Je monogramme. Carel van Mander indique seulement que
Jacob Cornelisz (ou Jacques, fils de Corndis) naquit à Oostsanen dans
Jacob Gomelisz van Oostsanen dans le Waterland. 25
le Wateriand et qu'il vécut à Amsterdam en ajoutant qu'il devint le
second maître de Jean Schoorel et qu'il a peint d*excellents tableaux.
Il nous est prouvé que ce monogramme lui appartient par une série
de pièces rondes sur bois représentant la passion de Jésus Christ dont
il se trouve une seconde mais très-ancienne édition avec le titre sui-
vant: Historia Christi patientis et morientis iconibus ar^
tificiosissimis delineata per Jacobum Cornelisz etc. Bruxel-
lae apud J. Mommartium, 1651, in-foL, et dont les gravures portent
toutes ce monogramme, firulliot, Dict. I. No. 19, a été le premier à at-
tirer notre attention sur cette particularité en ajoutant la notice que le
mattre lui-même s'est nommé ainsi dans un livre appartenant à un
certain Mr. Koning: „Det Boek behoor toe Jacob Cornelisz
Schilder tôt Amsterdam in die Calverstraat^^ Quelques-uns
de ses tableaux sont parvenus jusqu'à nous, entre autres celui repré-
sentant le Triomphe de la religion qui est signé de son monogramme
accompagné du millésime de 1523. Il se conserve dans la galerie de
Cassel où on l'attribue faussement à Jean de Mabuse. Puis une Hé-
rodiade avec la date de 1524 dans le Musée de la Haye. Ils indiquent «
un peintre qui se rapproche de la manière de Lucas de Leyde^
Nous n'avons, du reste, à considérer ici que les gravures sur bois
qui ont été exécutées d'après ses dessins. Bartsch en décrit 21 dont
les 12 premières appartiennent à une série de la Passion et qui sont
en partie datées de 1511 (No. 7), 1512 (No. 2) et 1514 (Nos. 8, 9,
1 1 et 12). Ces gravures rondes ont paru, ou seules chez divers édi-
teurs sans aucune bordure, ou bien ornées de diverses manières, quel-
quefois avec un encadrement composé de petits sujets tirés de la
Bible. L'exemplaire qui se trouve au Cabinet de Paris, de format gr.-
in-folio, montre au-dessous du sujet principal dans un rond, trois
autres compositions plus petites, y relatives, tirées de l'ancien testament^
entre autres:
1. La Cène. Au-dessous, trois petites compositions placées
à c6té l'une de l'autre dans des espèces de niches — à gauche Abra-
ham et Melchisedech; au milieu, dans un champ plus petit, deux
ûgures comme dans toutes les autres feuilles; à droite Moïse avec
les tables de la loi, puis la récolte de la Manne. Sur l'épreuve, ac-
tuellement rognée, se trouvait une inscription dont on peut lire encore
la partie suivante: .... frequentissimo tuti^ Hollandie Em-
porio dodo (?) Petr' Typograph' excudebat
2. Le Christ au jardin des oliviers. Comme dans la pièce
26 Graveurs néerlandais du XVF. siècle.
précédente; à gauche, Moïse reçoit les tables de la loi; à droite, Ësther
devant Assuérus.
3. La trahison de Judas. A gauche, la trahison d'Abner;
à droite ...?
4. Le Christ maltraité. A gauche, Samson prisonnier; à
droite un roi en fuite.
5. Le Christ bafoué. A gauche, Noé raillé par son fils; à
droite, les enfants dévorés par des ours pour s'être moqués du
prophète.
6. La flagellation. A gauche, les sept frères sont battus
de verges; à droite. Job, couvert de plaies, est tourmenté par le
diable.
7. Le couronnement d'épines. A gauche, on chasse un
roi; à droite, Salomon couronné par sa mère.
8. Ecce homo. A gauche, Jézabel se moque du prophète; à
droite, un roi et deux guerriers.
9. Le portement de croix. A gauche, Isaac qui porte le
bois à son père Abraham ; à droite, une femme porte également du bois.
^ 10. L\i crucifiement. A gauche, Abraham dans l'acte de sa-
crifier son fils; à droite, le serpent d'airain.
11. La mise au tombeau. A gauche, sépulfure de Satil; à
droite, Jonas précipité dans la mer.
12. La résurrection. A gauche, Samson enlève les portes
de Gaza; à droite, Jonas vomi par la baleine.
Dans une autre édition, de 1651, qui se conserve dans le Ca^
binet de Munich, les épreuves sont entourées d'une bordure carrée
dont les coins sont remplis par des rinceaux de feuilles et de fruits.
Le titre montre l'homme de douleur assis, d'après Albert Durer, dans
un médaillon avec le titre suivant: Historia Christi patientis et
morientis iconibus artificiosissimis delineata per Jaco-
bum Cornelisz. Nunc primum e tenebris in lucem eruta
et excusa. Bruxellae apud Joannem Mommartium M.D.C.LL
Sur le revers de la feuille 10 est un fragment de gravure sur
bois, pareillement circulaire, qui représente la fuite en Egypte et qui
est daté de 1511. Un exemplaire entier de' cette pièce, également
ronde, avec la signature du mattre sur une tablette suspendue à un
arbre à droite, est décrit dans le Catalogue de R. Weigel sous le
No. 15287.' Elle parait ou mal gravée ou mal réussie dans l'impres-
sion et, en apparence, exécutée sur quelque métal doux.
Jacob Cornelisz van Oostsanen dans le Waterland. 27
Nos. 13 — 21. A celte suite appartient encore une autre gravure
restée inconnue à Bartsch et qui représente:
Les trois saintes femmes se rendant au tombeau du
Christ. Celle de devant tient à la main droite un vase. A gauche,
dans la caverne, est assis un ange. En haut, à droite, le monogramme
sur une tablette. H. 4 p. 1 1. L. 2 p. 11 1. (Heller, additions à
Bartsch p. 42.)
Additions à Bartsch.
22 — 96. 75 pièces gravées sur bois et représentant deux sujets
de l'ancien testament, les autres étant tirés du nouveau. Elles portent lé
monogramme du maître et une d'elles la date de 1521. La taille n'est
point uniforme étant quelquefois très-rude. H. 4 p. 2 1. L. 2 p. 1 1 L
Berlin où se trouvent 68 de ces gravures.
Le Cabinet de Paris ne possède que 60 de ces pièces.
Titre: hier begint een scoene storie passye met
Corië wt den bybel en evangelien tôt IjrjT]) fighuren. En
haut, Moïse avec les tables de la loi, accompagné du roi David et d'un pro-
phète. Aux côtés des colonnes et, au bas, deux enfants qui tiennent ^
un écusson avec la marque de l'éditeur: „DoenPieterzoon" J
H. 4 p. 6 1. L, 3 p. 1 1. yt\.
Le Blanc, Manuel de l'amateur d'estampes L p. 61, décrit les 60
planches qui se trouvent à Paris commençant par la Chute^ du premier
homme et se terminant par la Descente du St. Esprit.
97 — 102. Six scènes de la vie de Jésus. H. 7 p. à 7 p. 7 L
L. 4 à 5 p. 7 1. R. Weigel, Cat. No. 16752.
97. Le Christ à table bénit les mets en présence de sa
mère, de Lazare et des deux sœurs de celui-ci.
98. Le Christ prend congé de sa mère. Celle-ci est
agenouillée à gauche.
99. Le Christ mort pleuré par la Vierge, accompagnée de
trois saintes femmes et de St. Jean.
100. La mise au tombeau. La Vierge est à gauche.
lOh Jésus apparaît à sa mère qui est agenouillée, à
droite, devant un prie-Dieu.
102. La descente du St. Esprit.
103. Quatre sujets de la vie de la Vierge sur une grande
28 Graveurs néeriandais du XVP. siècle.
feuille in-folio. En haut, deux médaiUoDs ; à gauche, Joachim quit-
tant le temple; à droite, Tange apparaissant au même Saint
et au-dessous deux banderoles avec les inscriptions : AVE MA ELECTA
FILIA SVBLIMISSÏÂ. — AVE MA ACILLA TRINITAT' HVMILIMA.
Au dessous, à gauche, Jésus dans le temple instruisant les docteurs
est assis à gauche, tandis que la Vierge et St. Joseph sont debout de-
vant lui; cinq docteurs de la loi l'entourent. — A droite, les noces
de Cana; Jésus est assis au bout de la table à côté de Tépouse,
près d'elle un jeune homme avec une auréole; sur le devant, à droite,
Marie. Derrière un serviteur remplit les six vases. Le {ouf, dans un
ornement d'architecture gothique avec des statuettes sous des taber-
nacles et les armes de la ville d'Amsterdam. H. 25 p. L. 9 p. 8 1.?
Collection du duc d'Aremberg à Bruxelles.
104. Jésus disputant avec les docteurs. Il est assis au
miUeu de l'estampe sous un baldaquin; à gauche, près de lui, Marie
et Joseph. Sur le devant est assis un des docteurs et trois autres à
droite où se voit la signature. Pièce bien gravée. H. 4 p. L. 2 p. 101.
Même collection.
105. La résurrection de Lazare. Jésus est debout devant
le tombeau qu'il bénit et dont Lazare s'apprête à sortir en se levant sur
son séant. A gauche, derrière le Christ, St. Pierre et quelques disciples ;
à droite, Ja Vierge, Marthe et une foule de peuple. La signature se
voit sur le sarcophage. H. 3 p. 8 1. L. 2 p. 7 1. BerUn.
106. Le couronnement d'épines et deux autres sujets la-
téraux. A gauche, un roi lapidé (Livre des rois II. 15); à droite, une
femme pose une couronne sur la tête d'un roi captif (Cant. Cant IIL)?
Aux côtés, quatre hommes et une autref demi-figure font l'office de
spectateurs. La signature du maître se trouve sur le compartiment du
milieu. Collection Albertine à Vienne.
107. Le Christ en croix. Au bas, la Vierge, la Madeleine
et St. Jean. La riche bordure est surmontée de deux anges qui
tiennent des rinceaux de fleurs et l'écusson des armes d'Amsterdam.
Aux côtés, deux autres petits anges dont l'un verse l'eau d'un cmcbe
dans une coupe. ' A gauche, on lit sur un billet portant neuf cachets
les mots: Quintus. Joannis. vir. p'r. Une etc. A gauche, la
signature, à droite le millésime 1513. H. 13 p. 6 1. L. 8 p. 10 L?
BerHn.
108. St. Quirinus. Il est à cheval, tourné vers la droite. Au
bas, à droite, la signature. Voyez Le Blanc No. 74.
Jaeob Corneiisz van Oostsanén dans le Waterland. 29
109- St. Hubert. Cette pièce porte la date de 1510. Voyez
Le Blanc No. 73.
110. St. Ad rie D. Il est à cheval, en armure complète, ac-
compagné de son nom, St. Hadrianus, et de ladresse; Anistelo-
dami, in sedibus Donardi Pétri ad signQ Casiri Angelici. Voyez Strutt
I. p. 35.
111 — 117. Les vertus et les sept péchés capitaux.
Suite de sept pièces, gr.-in-folio. Chacune contient six sujets différents
dans une bordure architectonique dans laquelle se trouve en langue
hollandaise l'explication du sujet Voyez Huber et Rost, Manuel V. p. 33.
111. F ides, la Foi, entre Abraham, adroite, qui immole son
fils Isaac et l'annonciation, à gauche. Superbia, l'Orgueil, au mi-
lieu de deux prophétesses, demi-figures.
112. Charitas, la Charité; aux côtés la Vierge et Fenfiint
Jésus et la descente aux limbes. Avaricia, TA varice, entre les
Sibylles Persique et Lybique.
113. Spes, l'Espérance, entre la nativité et l'annonciation aux
bergers. En bas et au milieu, Luxuria, la Luxure, entre la Si-
bylle de Cumes et une autre femme tenant un berceau.
114. Pfudentia, la Prudence, entre la fuite en Egypte et
la Vierge couronnée, tenant l'enfant Jésus adoré par des anges.
Au miUeu, Invidia, l'Envie, et aux côtés des Sibylles annonçant
la venue du Messie.
115. Justicia, la Justice, au milieu -de Jésus bafoué et de
la flagellation. Ira, la Colère, entre deux Sibylles.
116. Temperancia, la Tempérance, entre le couronnement
d'épines et le crucifiement. Ou la, la Gourmandise, avec les Sibylles
Delphique et Hellespontique aux côtés.
117. Fortitudo, la Force, entre la résurrection et le cou-
ronnenent de la Vierge. En bas et au milieu, Pigricia, la Pa-
resse, ayec une Sibylle de chaque côté. Sur cette dernière estampe
on lit : Geprent tôt Amstelredam by Doen Pieterzoon in Engheleuburch.
118 — 127. Les Comtes et Comtesses de Hollande à che-
val. Série de dix feuilles qui paraissent former une espèce de frise.
H. 6 pi 9 1. à 7 p. 1 1. L. inégale de 9 p. 10 1. à 11 p. 2 1. Paris.
R. Weigel, Cat. No. 15278.
118. Quatre cavaliers dont le premier portant un cha-
peau pointu orné de grandes plumes se tourne vers son voisin.
La signature est au milieu du bas. Deux feuilles faisant pendant.
30 Graveurs néerlandais du XVl*". siècle.
119. Une dame qui tient un sceptre et deux cavaliers. Deux
pièces sans signature.
120. Une dame tenant une fleur et trois cavaliers. Deux
pièces sans signature.
121. Quatre cavaliers dont le premier est presque de
proûl. Une pièce non signée.
122. Quatre cavaliers. Le premier porté un casque à
ailes. La signature au bas à gauche.
123. Quatre cavaliers dont le premier tient élevé un bâton
de commandement. Pièce non signée.
124. Deux cavaliers. Une dame et deux cavaliers, for-
mant pendant. Deux feuilles sans signature.
125. Quatre cavaliers dont le troisième porte un chapeau
à large retroussis. Deux pièces formant pendant et non signées.
126. Qua.tre cavaliers, le dernier conduisant une dame.
Deux pièces faisant pendant. Au bas, à droite, la signature.
127. Quatre cavaliers. Le dernier tire une épée du four-
reau. Deux feuilles non signées, formant pendant
.gMt. cOt
Coruelis Teunisse d^Amsterdam.
(Barlsch IX. p. 152.)
Houbraken appelle cet artiste Cornelis Antonisze, en ajoutant
qu'il était peintre et qu'en 1536 il peignit une vue de la ville d'Am-
sterdam, où il était né, comme elle se trouvait en 1482.' Il avait
également exécuté sur bois les 12 planches de la vue d'Amsterdam.
En 1547 il serait devenu conseiller de la ^ille et il parait avoir, en
1550, rempli les fonctions d'échevin pour la dernière fois. Le T du
monogramme ci-dessus indique le mot Teunisse qui dans le dialecte
du peuple signifie fils d'Antoine et l'on pourrait prendre la figure du
milieu comme indiquant la clochette du l^aint de ce nom. Dans la
salle du conseil de ville à Amsterdam on voit un tableau nommé la
„Braspennings-maaltyd'^ et représentant une réunion d'Arbalétriers assis
autour d'une table. Ce tableau porte le second monogramme de notre
Cornelis Teunisse d'Amslerdam. 3t
artiste et la date de 1.533, et probablement Ton pourrait trouver parmi
eux le portrait du maître, puisque, selon Houbraken, il appartenait à la
société des archers du „Voetboogs Doelen^^ Nous avons de lut
quelques gravures à l'eau forte exécutées d'une pointe franche et large,
tandis que la plupart des gravures sur bois qui portent son mono-
gramme sont exécutées par Jean Ewoutzoon d'après ses dessins. On
y retrouve un style moins bon que celui de Jacob Cornelisz.
Additions à Bartsch.
Gravures à l'eau forte et au burin.
1. Allégorie. Près d'un grand arbre qui s'élève au milieu de
l'estampe jusqu'à toucher le bord supérieur, on voit une figure de femme
et à droite, debout, une seconde tenant une corne d'abondance et
portant un enfant sur le bras droit. A gauche un homme couvert du
manteau royal, joignant les mains et ayant à côté de lui trois sacs
remplis d'or. Le fond est un paysage montagneux avec une ville. On
lit sur cette pièce diverses inscriptions hollandaises. Au bas, à droite,
la signature avec, la date de 1 539. H. 4 p. 2 1. L. 9 p. 2 1. Brul-
Ilot, Table générale etc. p. 705. Eau forte.
2. Ruine de la tour de Babel. La destruction de la tour
se voit au milieu ; sur le devant une foule de peuple dans le désespoir.
A gauche un pont avec des cariatides; sur la mer on voit -sombrer
un navire. En haut, à gauche, on lit sur une banderole: ALST. OP.
ÏHOECHSTE. WAS. MOSÏ. HET. DOEN. NIET. VALLEN. A droite,
dansées nuages, on voit écrit: BABELON. GENESIS. 14. Au-dessous
une chauve-souris, avec la signature; en l)as, à gauche, le millésime
1547. H. Il p. 10 L L. 13 p. 1 L Berlin, Francfort f. M.
3. Carolus V. Imperator. Buste avec les mains. 11 est vu
de trois quarts, tourné vers la gauche, la tête couverte d'une barrette.
En haut, à gauche, la signature surmontant la date de 1548. L'in-
scription est à droite au-dessus des armoiries de l'empire. Pièce au
burin d'un bon dessin, mais mal réussie dans le tirage. H. 5 p. 7 1. L. 4 p.
Wolfegg. Des épreuves retouchées portent le millésime 1584.
32 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
Gravures sur bois.
Remarques à fiartsch.
2. Mutius Scévola. On trouve des épreuves de cette gravure
sur bois qui portent la signature 3 C à côté d*un compas, indiquant
le graveur sur bois Jan Ëwoutzoon d'Amsterdam qui parait avoir
exécuté toutes les gravures sur bois (ou du moins la plus grande
partie) d'après les dessins de Cornelis Teunisse.
3. Jeune femme ailée, debout sur un serpent. Il parait
que Bartsch ne connaissait qu'une épreuve défectueuse à laquelle man-
quait le cartouche du bas qui doit contenir, selon l'indication de R.
Weigel (Kunstcatalog No. 8245), l'inscription : DILIGENTIA.
4. Pièce allégorique sur la rapidité du temps. Cette
gravure sur bois porte quelquefois la même signature (avec le compas
de Jan Ëwoutzoon) que le No. 2.
Additions à Bartsch.
6. La femme montée sur un âne. Elle se dirige vers la
gauche en tenant un marcassin sous le bras gauche. Un chat est posé
sur sa main droite élevée et une pie perchée sur sa tête. Au bas, à
gauche, la signature. En haut on lit sur deux lignes :Elckdiêntsinte
aelwaer met grooter begheert, die van veel menschen
wordt gheeert. En bas, à gauche, une autre inscription et à droite:
Gheprent tôt Aemstelredâ, aen de oute side in die K^rck-
straet, By mi Jan Ëwoutzoon Figuersnyder in de vergul-
den Passer. Pièce bien exécutée. H. 8 p. L. 6 p. 6 1. Paris.
7. L'homme dans la bonne et dans la mauvaise for-
tune. En bas, à gauche, un enfant au berceau, puis un jeune homme de-
bout qui tient un cheval par la bride et porte un faucon sur le poing gauche.
On lit, au bas: Ick mach ry'den, vlieghen of gaen, Tôt niemats
dienstenderf ickstaen. Plus loin, à droite, un autre jeune homme
avec des ailés d'où tombent des plumes, accompagné d'un chien de
chasse. Puis vient un homme, le pied droit estropié et s'appuyant sur
une béquille. A ses pieds on voit un hibou et auprès le monogramme.
Plus loin un autre homme debout, tourné vers la droite, avec une
entrave munie de son cadenas au pied et l'inscription: Ongheluck;
derrière lui, où une tète d'ange souille des crânes hors de la bouche,
Gornelis Teunisse d'Amsterdam. 33
on lit: quade. fortium. Enfin, à gauche, un homme debout, enve-
loppé d'une fourrure et qui, tourné vers le spectateur, lève la main
droite; [à côté de lui Finscription : Die vlieghen wit eer dat hy
vloghèlen heeft, Tis recht dat hy en armoede sneeft En-
fin, au bas, la même adresse que dans la pièce précédente. Trois feuilles.
H. 12 p. L. 32 p. Nagler, die Monogrammisten etc. II. p. 284 No. 10.
8. RYGDOM. Allégorie. Une femme, richement vêtue, tient
une perle dans la main gauche. In-foUo. Catalogue de R. Weigel
No. 8248.
9. Les époques de la vie humaine. En bas, à gauche,
on voit un enfant au berceau et les époques de la vie suivent jus-
qu'au côté droit, où est assis un vieillard près d'une tombe ouverte
dans laquelle on aperçoit un squelette. Ces différents degrés de la vie
humaine sont au-dessus d'un arc d'architecture, dans le miUeu duquel
est représenté le jugement dernier et, au-dessus, la mort, tenant des
flèches et un sablier avec l'inscription: die cyt (le temps). En outre
il y a plusieurs inscriptions hollandaises sur l'arc. Le monogramme
se trouve en bas, à gauche, près d'une grille sur laquelle est un pot.
H. 18 p. 4 I. L. 13 p. 5 1. BruUiot, Table générale etc. p. 705.
No. 2.
10. Trois femmes allégoriques. Celle du milieu est debout
sur un globe; l'autre, à côté, tient une tête de mort et un hameçon;
la troisième une corne d'abondance et un épi de blé. Pièce avec là
signature du maître. H. 8 p. 7 I. L. 13 p. 1 1. Nagler, die Mono-
grammisten etc. II. p. 284. No. 14.
11. Riche composition allégorique sur deux feuilles.
Les figures ont des inscriptions hollandaises, comme: Aermoede, la
pauvreté; Sorgheloos, l'insouciance; Ghemaek, l'aisance etc. Gr.-
in-folio. (R. Weigel, Kunstcatalog No. 11261.)
12. Charles V., figure entière debout. U est coiffé d'une petite
barrette, tient ses gants de la main droite, de la gauche le sceptre,
et porte autour du cou l'ordre de la Toison d'or. On lit, à gauche:
Garolus quintus imperator max. pater patriae, felix sem-
per augustus. Vis-à-vis l'aigle impériale entre les deux colonnes,
accompagné du Plus ultra. Le monogramme se Ut au bas, à gauche.
H. 19 p. 10 1. L. 13 p. 5 1. Copenhague.
13. Jean, roi de Portugal. Jl s'avance, à cheval, vers la
gauche. La signature est en bas avec l'inscription: Johannes rex
Portugalie, Arabie, Persie, Indie, et autour de la bordure:
in. » 3 ^
34 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
Imprimé en Anvers par moy Silvestre de Paris, Tailleur
de figures. Nagler, Kttostler-Lex. I.
14. Vue de la ville d'Amsterdam. C'est un plan composé
de douze feuilles, dont trois doivent être placées Tune à côté de l'autre
et sur quatre rangées superposées. Elles portent au milieu du haut
l'inscription suivante: Die vermaerde Coopstadt van Amstelre-
dam gheconterfeyt etc. — Wtghegeuen by Cornelis Antho-
niszoon Schilder, met octroyé etc. — en ghedateert van
den Jare duysend vyf hondert dreinveertich etc. — Men
vintse to cope in die vermaerde coopstadt van Amstelre-
dam after die neuwe kerck by de vorscfareuen Cornelis
Antoniszoon schilder in de schryuende hant. Daniel 5.
Mane. Tekel. Phares. — Ensuite une main écrivant et, au-dessous,
le premier des monogrammes ci-dessus et la date de 1544. A droite
se trouve un grand Neptune qui tient l'écusson d'Amsterdam et, de la
gauche, une tablette avec le mot: AMSTERDAM. H. 39 p. 6 l.L. 48 p. 71.?
Collection de Mr. de Reider à Bamberg.
15. Pierre sépulcrale de l'archevêque de Mayence,
Willigisius. Elle est entourée d'une inscription et porte à gauche
„millesimo CCCC L" (1450). A droite, le monogramme du maître
surmontant un 311. Voyez Heller.
Alart Claessen^ d^ Amsterdam.
(Bartsch IX. «p. 117.)
Les ouvrages du maître qui se désigne par les monogrammes ci-
dessus se rangent par ordre de 1520 à 1555 et on le dit natif d'Utrecht
Ceci nous serait indiqué par une de ses gravures, la femme nue
avec le dragon, décrite par Bartsch sous le No. 34 > et où le mot
VTRICH se trouverait à côté du monogramme de notre maître.
Jusqu'à présent nous n'avons rencontré de cette estampe que des
épreuves où cette indication n'est venue dans l'impression que très-im-
parfaitemeût et se trouve à peine visible; mais nous avons découvert deux
autres estampes, la nativité du Christ et Hercule et Omphale, dans la
Collection d'Oxford, où le mot VLRICHT , sur une tablette, se lit très-
Âlart Claessen, d'Amsterdam. 35
distinctement, ce qui nous ne parait pas pouvoir désigner le nom de la
ville d'Utrecht. De plus, il est remarquable que dans Testampe de la
naissance du Christ, ainsi que dans celle de la femme nue avec le
dragon^), ce nom incertain se trouve à côté du monogramme d*Alart
Gaessen, mais très-faiblement indiqué, tandis que ce dernier est gravé,
à ce qu'il parait, postérieurement et d'une manière très-marquée. On
pourrait en conclure que ces gravures sont originairement exécutées
par un maître Ulrich t, mais le style du dessin et le maniement du
burin répondent dans ces deux cas tout-à-fait à celui d'Alart Claessen
et seulement dans Festampe, représentant Hercule et Omphale et qui
ne porte que la signature VLRICHT, le faire est différent. D'après
ces données il faudrait d'abord examiner si Bartsch ne s'est pas trompé
en lisant VTRICH au lieu de VLRICHT et de plus chercher s'il existe
un graveur du nom d'Ulricht, ce qui nous parait très-problématique
puisque l'histoire de l'art ne fait aucune mention de lui.
Le monogramme du maître J^ a donné heu à diverses inter-
prétations: de Marolles l'explique par Adrien Collaert, le vieux, d'Anvers,
mais nous connaissons de celui-ci une gravure qui appartient à la On
du XVP. siècle; il se signait 7^~C ^^ même avec son nom entier
Adrian Collaert inv. sculps. et excud. et demeurait à Anvers.
Renouvier, qui s'appuie de l'autorité de Leviel „Art de la peinture sur
verre^^ croit expliquer les monogrammes ci -dessus en les rapportant
au peintre Aertgen Classen ou Classoon de Leyde qui exécuta,
un grand nombre de dessins pour les peintres sur verre, comme le
dit Van Mander qui, cependant, n'ajoute point qu'il ait gravé au burin.
Ce dernier écrivain assure au contraire que Aertgen a été d'abord élève
de Cornelis Ëngelbrechtsoon dont il a imité en premier lieu
1^ manière pour suivre ensuite successivement celle de Schooreel
et de Heemskerk et que ses compositions sont peu agréables;
mais toutes ces particularités ne s'accordent pas avec les indices re-
cueillis sur notre graveur dont le nom parait pour la première fois ,
dans les anciens catalogues de vente de la Hollande et elles s'appuient
probablement sur l'opinion de Jacob de Jongh (Édit. de van Mander de
1764. Vol. L p. 236) qui, dans la vie de Pieter Aertsen, fait mention
3) La GoUectien d'Oxford conserve une copie en contrepartie et plus petite,
n'ayant que 1 pouce 7 lignes de diamètre. Elle n'a pas de signature, mais elle est
tout-à-fait traitée dans la manière de notre maître. En Angleterre on croit^î' quelle
sujet a rapport à la légende de Siegfried au corps endurci (der gehôrnte Siegfried),
ce qui ne nous parait aucunement fondé.
3*
36 Graveurs néerlandais du XVI®. siècle.
du peintre Alart Claessen d'Amsterdam qui a gravé au burin en mar-
quant ses pièces du monogramme connu d'un A gothique renfermant
un petit c et il en donne pour preuve le baptême de l'Eunuque par
l'apôtre St. Philippe, de l'année 1524, pièce décrite par Bartsch sous
le No. 12. Comme nous n'avons aucune raison de douter de l'asser-
tion de De Jongh, nous l'avons^ suivie dans le nom que nous avons
donné du graveur aux monogrammes ci-dessus.
Alart Claessen qui a exécuté pour la plupart des petites gravures, ne
se montre point dessinateur habile ou correct; sa taille est même un peu
maigre, mais il se révèle sous un meilleur jour quant il copie d'après
Lucas de Leyde, Albert Durer et surtout d'après les petits maîtres
allemands.
On doit ajouter à la description de son œuvre par Bartsch, que
le David No. S est une copie d'après Jacob Binck, tandis que le Ca-
tamelata No. 30 a été probablement exécuté d'après le dessin original
du Mantègne ou même seulement d'après une gravure du même sujet
par Jacopo Francia.
Additions à Bartsch.
60. Bethsabéeaubain. Elle est debout daus l'eau, à droite,
s'appuyant à une fontaine. A gauche le messager de David ; celui-ci la
regarde de la fenêtre de son palais. La signature est au bas avec le
millésime 1526. H. 2 p. 8 1. L. 1 p. 9 1.
61. Jézabel. Elle est debout, toute nue, sur une petite figure
et tient de la main droite un serpent, de l'autre une écuelle. En
haut le Tout puissant, demi -figure, dans l'acte de lui décocher une
flèche. A gauche, près d'une couronne, une tablette contenant le.
mot lËZABE. La signature est en bas, à gauche, avec l'année 1526.
H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 9 1. Munich.
62. La nativité. La Vierge est à genoux en adoration, tournée
vers la droite, devant l'enfant Jésus couché par terre et entouré de
rayons. A gauche, derrière une colonne, on voit un berger; à droite,
dans l'étable, St. Joseph en prières. La signature se trouve à côté de
la Vierge. H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 3 1.
Des épreuves récentes portent l'indication P. Overaet excudit.
— BerUn.
63. La nativité. La Vierge est agenouillée dans un palais en
Alart Glaessen, d'Amsterdam. 37
ruines, vue dé profil et tournée vers la gauche ayant l'enfant Jésus
couché devant elle. Elle a la tête entourée de rayons, tandis que celle
de Fenfant est couronnée d'une auréole circulaire. A droite on aper-
çoit les têtes du bœuf et de l'âne et, en haut, un ange qui plane. En
bas, à droite, sur une pierre formant un carré long, le nom VLRICHT et à
côté, dans un espace carré, le monogramme 7c\ . H. 5 p. L. 3 p. 1 1 1. Oxford.
64. L'adoration des Mages. La Vierge avec l'enfant Jésus
est assise à gauche; le plus vieux des trois rois est agenouillé. A
droite, dans le fond, l'âne et à côté une partie du bœuf. En bas, à
droite, la signature. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 1 1. Berlin, où l'exemplaire
est tiré en rouge.
65. Le baptême du Christ. St. Jean baptise le Sauveur; à
gauche deux anges; le St. Esprit plane au-dessus du groupe. En haut,
à gauche. Dieu le père avec le globe du monde. La signature au bas,
à droite. H. 2 p. 11 1. L. 2 p. Munich.
66. La décollation de St. Jean Baptiste. A gauche Sa-
lomé, à genoux, reçoit du bourreau la tête du Saint. Au milieu et
dans le fond Hérode est assis auprès d'Hérodiade et d'un autre per-
sonnage à table. Au bas, à droite, la signature. Pièce ronde.
3 p. 1 1. de diamètre. R. Weigel, Cat No. 15641.
67. La Cène. Le Christ, entouré de ses disciples, est assis à
une table ronde; St. Jean appuie la tête sur le sein de Jésus qui,
avec deux autres apôtres, est assis sur un banc à dossier richement
sculpté. Au-dessus, dans une niche du fond, deux anges tiennent une
écuelle et, sur le devant, on voit une grosse cruche. H. 7 p. 6 1. L. 9 p. 7 1.
Cat. Evans & Son 1857. No. 65.
68. L'arrestation de Jésus. Il est saisi par une troupe de
soldats, à gauche, au milieu des cinq apôtres qui l'entourent. Les deux
premiers soldats sont renversés à terre. A droite, un rocher. Au-
dessus, dans un médaillon, la trahison de Judas où St. Pierre coupe
l'oreille à Malcbus. Au bas, à gauche, la signature. H. 2 p. 101. L. 1 p. 11 1.
Coll. Detmold Cat. No. 326.
69. La déposition de croix. A gauche, la Vierge tombe
évanouie entre les bras de deux saintes femmes. Cette pièce est signée
du monogramme du graveur. H. 8 p. L. 6 p. 11 1.
70. Jésus et la Madeleine. Il est assis à gauche, tenant la
croix de son bras^ droit. A droite, la Madeleine éplorée joint les mains.
Fond noir, avec la signature en bas, à gauche. H. 6 p. L. 2 p. 1 1.
Dans le commerce.
38 Graveurs néeriandais du XVI*. siècle.
71. Le Christ pleuré par sa mère. La Vierge est assise
devant la croix, tenant sur les genoux le corps de son fils et tournée
vers la droite. A droite, sur le terrain, se trouve la signature. Eh
losange. H. 2 p. 9 1. L. 1 p. 10 1. Coll. Detmold No. 325.
72. L'honTme de douleur. Il est assis dans un paysage, la
tête couronnée d'épines, couvert jusqu'à la ceinture et appuyant la tète
sur l'avant- bras gauche. Devant lui un crâne. En haut, dans les
coins, et entourés d'un cercle flamboyant, se trouvent deux petits anges
dont l'un tient un lys et l'autre une épée. Sur un arbre, à gauche,
est suspendue une tablette marquée E.^.O» etc. La signature est
près du pied gauche du Sauveur. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 7 l. Liège.
73. Même sujet. Demi -figure. Le Christ penche la tête à
gauche en élevant les deux mains où se voient les plaies. La croix
est maintenue dans le bras gauche et la colonne par le bras droit
En haut une banderole et, plus à droite, la signature. H.3p.21.L.2p.4l.
Berlin. ^
74. La mère de douleur. Elle est assise sur un tronc d'arbre, le
sein percé d'une épée. Aux côtés, un moine agenouillé et deux anges.
En haut, dans un médaillon de l'architecture gothique avec arabesques,
le portement de croix. H. 3 p. 7 1. L. 2 p. 1 1 L R. Weigel, Kunst*
cet. No. 16477.
75. Même sujet, traité différemment. Le moine manque et
dans le médaillon supérieur se trouve la fuite en Egypte. R. Weigel,
Kunstcat. No. 16478.
76. Même sujet, sans le moine agenouillé. En haut, dans le
médaillon de la riche bordure architectonique avec des arabesques, on
voit la Présentation au temple. H. 4 p. L. 3 p. 7 L R. Weigel,
Kunstcat. No. 16479.
77. La Vierge. Elle est assise, tournée vers la gauche, et pré-
sente une poire à l'enfant Jésus assis sur ses genoux. Marie est en-
tourée de rayons et de nuages formant un cercle. En haut, une ara-
besque formée d'animaux chimériques, au bas un ornement semblable
de deux bustes de figures terminés par des rinceaux de feuillage.
H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 6 72 1. Berlin.
78. La Vierge. Elle est couronnée et asâse près d'un arbre,
tenant sur les genoux l'enfant Jésus dans l'attitude de bénir. A droite,
dans le lointain, une lie avec une ville sur le bord de la mer. Sur
une pierre, à gauche, la signature. H. 2 p. 10 1. L. 2 p. Masée
Britannique.
Alart Ciaessen, d'Am^lercto, 39
79. La Trinité. Dieu le père tient de la main droite la croix
appuyée sur ses genoux, avec le Sauveur crucifié. En haut, à droite,
le St. Esprit; à gauche la signature. H. 3 p. 3 I. L. 2 p. 6 1. Col-*
lection Albertine à Vienne.
80 — 87. Les apôtres avec la représentation de leur
martyre. Rudolph Weigel décrit dans son catalogue, sous les Nos.
16483 — 90, huit pièces d'une série qui a existé probablement au com-
plet et qui aura ainsi représenté les douze apôtres. Ces huit pièces nous
montrent les figures des SS. Pierre, Jacques le majeur, Mathias, Mathieu,
Simon, Jacques le mineur, Philippe et Paul, debout dans un ornement
d'arabesques à fleurs et surmontés d'un médaillon où se voit représenté
le martyre de chacun. Au bas de chaque se trouve le nom du Saint
avec une invocation pour son intercession, comme p. e. S. PETRVS:
ORA. P. — S. MATHIAS : ORA. P. etc. H. 3 p. 1 0 L— 4 p. L. 2 p. 1 0 1.— 3 p.
88. St. George. Il s'élance, achevai, vers la droite et perce,
Je sa lance, le dragon renversé sur le dos. A gauche, dans le fond,
la princesse. Pièce ronde. ] p. 7 1. de diamètre. Munich.
89. Même sujet. 11 s'élance, vers la droite, contre le dragon
renversé sur le dos, et lui enfonce sa lance dans la gueule. A droite,
dans le fond, la princesse; à gauche une ville sur le bord de la mer.
La signature est sur le rocher à gauche. Pièce d'une belle exécution.
H. 3 p. ô 1. L. 2 p. 5 1. Collection Albertine à Vienne.
90. St. Ëustache. Il est agenouillé, tourné vers le cerf à
droite. Deux chiens qui l'accompagnent s'arrêtent, assis sur leurs jambes
de derrière. Dans le paysage, à gauche, le cheval du Saint et un chas-
seur tenant un cor. La bordure représente des scènes de chasse. La
signature est au bas. H. 3 p. 7 L L. 2 p. 6 1. Liège.
91. Le martyre de St. Lambert. Il est agenouillé, en prières,
devant un autel, tandis qu'un de ses meurtriers le frappe de son épée,
que l'autre en fait autant à un diacre agenouillé sur le premier plan
et qu'on poignarde un second diacre derrière hii. Sur le toit de la
ch^ipelle on voit un soldat qui lance un coup au Saint. En bas, à gauche,
la signature. Dans la bordure ornée se trouve, de chaque côté, un
chevalier armé d'une épée. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 6 1. Liège.
92. Un saint évéque. 11 est debout, entouré de figures age-
nouillées. Dans le médaillon supérieur, St. Martin. Le tout dans une
bordure gothique d'arabes^es avec des enfants. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 41.
R. Weigel, Cat No. 16475.
93. Ste. Marie Madeleine. Demi -figure. Elle est debout
40 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
devant une table, tenant de la main gauche un crucifix et dans la
droite, appuyée sur la table même, un livre. Un vase à parfums
se voit à droite. En haut, à gauche, un petit ange tient un rideau.
En bas, à gauche, le monogramme à rebours. H. 6 p. 10 1. L. 5 p. 5 1.
Collection Albertine à Vienne.
94. S te. Ursule. Elle est debout, richement vêtue, et couvre de
son manteau les jeunes vierges ses compagnes; sous son bras gauche
elle tient un livre et de la droite une flèche.- En haut, à gauche, la
signature. H. 2 p. 6 L L. 1 p. 9 1. Collection Albertine à Vienne.
95. S te. Agathe. Elle est débout, tournée vers la gauche,
tenant de la droite un livre et de la gauche des tenailles. La signature
est en bas, à droite. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 9 1. CoUeclion Albertine
à Vienne.
96. S te. Catherine. Demi-figure, de profil, tournée vers la
droite. De la main gauche elle tient une épée dont la pointe est di-
rigée vers le sol et appuie la droite sur un fragment de roue. Au.
bas, sur un livre à gauche, la signature. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 9 1.
Musée Britannique.
97. Même sujet; demi -figure, dans la même attitude que la
précédente, mais tournée vers la gauche et tenant de la main gauche
le bout de sa ceinture. A gauche, un fragment de roue. Sur un mur,
le monogramme. H. 2 p. 9 1. L. 1 p. 9 1. Musée Britannique.
98. Même sujet. Elle est debout, le pied gauche appuyé sur
une roue brisée, à côté de laquelle se voit une épée. Ses longs che-
veux sont recouverts d'un ornement de tête singulier et elle tient un
livre à la main. A gauche, deux colonnes auxquelles une table est
appuyée. La signature est en bas, à droite. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 8 1.
Munich.
99. Ste. Agnès. Demi -figure, tournée vers la droite. Elle
tient de la main droite une palme et de la gauche un anneau; devant
elle Tagneau. La signature est au bas, à gauche. H. 3 p. 3 L L. 2 p. 31.
Berlin.
100. Même sujet. Elle est debout, tournée vers la droite, et
contemple un anneau qu'elle tient de la main gauche. L'agneau devant
•lie est attaché par uq cordon k sa main droite; elle porte au cou
une rangée de perles. De chaque cêté, une colonne d'où part une
saillie avec des figures chimériques qui îetnUt presqu'en entier la partie
supérieure de l'estampe. H. 2 p. 10 1. L. 1 p. 111. Cat. Evans 1857.
No. 69.
Alart Glaessen, d'Amsterdam. 4t
101. Ste. Apollonie. Elle est entourée d'un ornement d'ar-
chitecture avec des arabesques de fleurs. Dans le médaillon supé-
rieur on a représenté son martyre. En bas, à gauche, la signature.
H. 4 p. 4 1. L. 4 p. Rud. Weigel, Cat. No. 16476.
102. Une sainte avec un calice. A côté d'elle, deux enfants
et un troisième dans la partie supérieure de l'estampe où l'on voit un
médaillon représentant la tentation de la sainte par le démon. Dans
une bordure d'architecture gothique avec des arabesques. Au bas on
déchiffre une partie.de texte presque illisible; .... va die verlornë
kinderë. H. 4 p. L. 3 p. R. Weigel, Cat. No. 16480.
103. Une sainte avec un crucifix et un cœur. A côté
d'elle, un saint avec un bâton surmonté d'une croix. Dans le médaillon
du haut on voit la Vierge, sur le croissant, tenant l'enfant Jésus et en-
tourée de dévots. Dans un ornement gothique. H. 4 p. L. 2 p. 10 1.
R. Weigel, Cat. No. 16481.
Sujets profanes.
104. Saturne. 11 est assis, tourné vers la droite, élevant de
la droite un enfant et tenant, de la gauche, une boule sur le ge-
nou. Au côté gauche une niche; à droite un paysage. Sans marque.
H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 9 1. Collection Albertine à Vienne.
105. Hercule et Vénus. Deux côtés d'une gaine. Le dieu
tient de la main droite une massue et pose le pied gauche sur une boule;
la déesse est debout, à droite, et tient le petit Cupidon. Ornement
avec deux dauphins. La figure de la déesse est empruntée à celle de'
la gravure de Marc Antoine No. 311. Fond noir, avec ua ornement
vers le haut. H. 2 p. 10 L L. en haut 1 p. 8 L, en bas 1 p. 4 1.
Musée Britannique et la Vénus seule dans la Collection Albertine à Vienne.
106. Pallas> Elle est assise, tournée vers la gauche et cou-
verte d'une riche armure , tandis qu'elle appuie la main droite sur un
bouclier avec la tête de Méduse et tient de la gauche une lance. La
signature est en haut, à droite. H. 2 p. 6 1. L. 1, p. 9 1. Musée
Britannique.
107. Persée. Il est revêtu d'une armure et s'appuie sur un
tronc d'arbre, tenant de la main gauche un boucher avec la tête de
Méduse et de la droite une lance. Le monogramme à la droite du
haut. H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 8 L Cat. Evans 1857. No. 74.
108. La nymphe et le berger. Elle est couchée à droite,
et il s'incline vers elle. Fond de paysage. Le groupe est emprunté
42 Graveurà néerlandais du XVI*. siècle.
à la gravure de Marc Antoine No. 429. La signature en haut, à gauche.
H. 2 p. 9 1. L. 1 p. 11 1. Musée Britannique, Berlin.
109. Cléopatre. Elle est assise, presque renversée, dans un
paysage et tient de la main droite élevée un serpent qui la mord au
sein. Son vêtement lui couvre seulement la moitié inférieure du corps.
A la gauche du haut se lit son nom et en bas, dans le fond, le
monogramme avec le millésime 1528. Figure assez maniérée dans la
pose, et outrée dans le dessin, comme la Pallas ci -dessus (No. 106).
H, 2 p. 7 1. L. 1 p. 9 1. Musée Britannique, Munich.
110. Cléopatre. Elle est assise près d'un arbre et tient de
chaque main un serpent. Entre ses pieds une tablette avec le mono-
gramme. A droite une pierre et une couronne. H. 2 p. 1 1 1. L. 2 p. 1 L
Munich.
111. Lucrèce. Elle est assise à droite, la tête tournée vers
la gauche, tandis qu'elle s'enfonce une épée dans le sein. A droite
une vue de ville. A la gauche du bas la signature. En haut un or-
nement d'où pendent deux rangées de perles. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 7 L
Berlin.
112. La Mélancolie. Elle a des formes très -pleines et «e
voit assise, la tête appuyée sur le bras gauche. Derrière elle est assis
Un génie sur une meule de moulin et devant elle se trouve une scie.
En bas, à gauche, on lit le mot MELANCOLIA. La signature se voit
sur le siège. H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 9 1. Musée Britannique.
113. La Géométrie. Elle est assise, une équerre suspendue
au bras gauche et la main droite appuyée sur le genou. En haut le nom
GEOMETRIA. En bas, à droite, la signature et la date de f 526 sur
une pierre pyramidale. H. 2 p. 8 1. L. 1 p. 9 1. Munich.
114. Une femme nue assise sur des nuages. Près d'elle
un enfant ailé tient une tablette sur laquelle on ht: A . B . G. CARMENTIS
INVENTRIX. Dans Ottley „Collection of prints" p. 28.
115. Deux adolescents voyageant sur mer dans une
coquille. Un jeune homme nu, tourné vers la gauche et embarqué
sur une coquille, tient une voile; un autre jeune homme est étendu,
à ses pieds un sabUer. Sans monogramme. La première figure est
empruntée à l'estampe de Marc Antoine B. No. 476. On attribue égale-
ment une composition semblable à Giorgio Ghisi. H. 10 p. 101. L. 8 p. 5 L
Collection Albertine à Vienne, Munich.
116. Un combat de centaures. Il y en a quatre tenant
une femme en croupe. Les deux du milieu combattent l'un contre l'autre.
Alart Claessen, d'Amsterdam. 43
Copie en contrepartie d'après Sébald Beham No. 94. H. 1 p. 1 1 L. 3 p. 1 1.
Collection Albertine à Vienne.
117. Combat de cinq guerriers romains. Celui de devant,
à gauche, frappe de son épée le second renversé par terre et qui
pare le coup avec son bouclier. A droite deux autres, dans le 'fond,
sont couchés par terre , percés par la lance du cinquième. . Plus au
fond, un château fort où Ton voit une tête suspendue à un poteau.
Pièce non signée. H. 7 p. 81. L. 6 p. Collection Albertine à Vienne, Berlin.
118. Combat de soldats romains. Au milieu de l'estampe
on voit un de ces fantassins renversé sur le dos d'un autre et élevant
son bouclier rond pour parer le coup de sabre que lui lance un troi-
sième venant de gaucbe; entre eux un trompette. Les figures sont
au nombre de 16, divisées en cinq groupes principaux. Pièce non
signée; fond noir. H. 2 p. 7 1. L. 8 p. 1 1. Collection^ Albertine à
Vienne, Berlin.
119. Marche triomphale. Une femme debout près d'un
homme sur un char de triomphe tiré par deux chevaux; ils sont ac-
compagnés de cavaliers, hommes et femmes, portant des torches et des
rameaux de palmier. La marche est vers la droite. Copie d'après
• B. Beham No. 44. H. 9 1. L. 5 p. Collection Albertine à Vienne.
120. Un porte-enseigne. Il marche vers la gauche, coiffé
d'un grand chapeau à plumes et tenant de la gauche un étendard dont
il tient un coin de la droite. A droite le monogramme et au-dessous
une tablette avec les chiffres ^ (1554). H. 5 p. 7 1. L. 3 p. 9 1. Berlin.
121. Porte-enseigne, tambour et fifre. Le premier est
debout au centre de Testampe; le tambour, à gauche, est vu de dos;
à côté du fifre se trouve la signature vers la droite. Pièce ronde;
diamètre 2 p. Berlin.
122. L'enfant et le chien. Il est nu, assis à terre et dort
après avoir passé le bras gauche autour du cou d'un chien. Tout près
une pierre avec le monogramme. Pièce ronde de 1 p. 10 1. de dia-
mètre. Cat. Evans 1857. No. 79.
123. La chasse au cerf. Il est poursuivi par sept chiens;
à droite le chasseur armé d'un épieu ; à gauche deux lièvres suivis par
un chien. La signature est à la droite du bas. H. 1 p. 4 1. L. 5 p. 4 1.
Cabinet Detmold, No. 329 du Catalogue.
124. La chasse au loup. Il s'enfiiit dans le bois, poursuivi
par les chasseurs, en courant vers 'la gauche. Le monogramme est
en bas, à droite. Cat Stemberg No. 1214.
44 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
125. Un ostensoir. Dans le milieu de l'ornement gothique
se trouvent sept médaillons avec des sujets de la vie de Jésps Christ
H. 4 p. 9 1. L. 3 p. 4 1. R. Weigel Cat. No. 16474.
126. La partie supérieure d'une gaine. Dans une niche
Adam et Eve debout. Celle-ci passe le bras autour du cou d'Adam et
lui présente une pomme. Au bas, en^re les deux figures, se trouve le
monogramme. H. 3 p. 2 1. L. en haut 1 p. 2 1., en bas 1 p.
127. Une gaine. En haut la Madeleine; au bas deux petits
anges aux côtés d'un vase. A droite un petit écusson avec le mo-
nogramme. H. 2 p. 1 1. L. en haut 1 p. 1 1., en bas 1 p. Am-
sterdam.
128. Deux côtés d'une gaine. Us sont placés l'un près de
l'autre, a. Un guerrier aux pieds duquel se voit un Oriental, b. Un
seigneur coiffé d'une barrette et tenant une épée; à ses pieds un lion.
A droite la signature. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 7 1. Collection Albertine à
Vienne.
129. Deux côtés de gaine, l'un près de l'autre, a. Une
femme en jarmure antique tenant un arc et des flèches; à ses pieds
un roi. 5. Un homme avec une barrette à plumes, armé d'une épée;
à ses pieds un Uon près duquel on voit le monogramme. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 7 1.
Berlin.
130. Une gaine. Sous un arc se voient un cavalier et une
dame. H. 2 p. 8 1. L. en haut 11 L, en bas 10 1.
131. Une gaine avec deux figures allégoriques. Elles
sont représentées jusqu'au genou et vêtues à l'antique; une est l'Amour
qiii tient de la main droite un cœur, l'autre la Force saisissant des
deux mains une colonne. H. 3 p. 2 1. L. en haut 2 p., en bas 1 p. 6 1.
132. Arabesques avec des centaures, terminant en rin-
ceaux d'ornements. La femelle du Centaure tient le mâle par les che-
veux; les jambes de devant sont entrelacées. Les rinceaux se terminent
de chaque côté en guirlandes de fleurs. Au miUeu du haut le mono-
gramme avec la daté de 1520 (?) dans une tablette. H. 2 p. 21. L. 3 p.
133. Arabesque avec deux figures d'homme. L'un est
atmé d'arc et de flèches, l'autre d'une épée. Ottley, Collection of
prints etc. p. 28, sans indication de mesure.
134. Arabesque avec des tritons. Un triton femelle se
défend contre les violences lubriques d'un mâle. La signature se voit
en haut accompagné du millésime 1529. In-12° oblong.
135. Arabesque. Au bas une sirène, au-dessus d'elle un
Alart Giaessen, d'Amsterdam. ^ 45
écusson avec le monogramme, ensuite une chimère ailée. Fond noir.
H. 5 p. 2 1. L. 2 p. Collection Albertine à Vienne.
136. Arabesque. En bas, un enfant tient un instrument res-
semblant à un cor. En haut, un rinceau d'ornements se terminant par
deux fleurs. Fond noir; pièce non signée. H. 4 p. 6 1. L. 11 p.
Collection Albertine à Vienne.
137. Arabesque. Au bas un vase avec rinceaux d'ornements,
au milieu un médaillon avec un buste de taureau ailé; au haut deux
dauphins et ornements de feuillage. La signature est à la gauche du
bas. H. 4 p. 6 I. L. 11 p. Collection Albertine à Vienne.
138. Arabesque. Un ornement touffu de feuillage occupe les
deux côtés de l'eàtampe et aux extrémités on voit des masques. Au
haut une tablette avec le monogramme. Fond noir. H. Ip. 11. L. 11 1.
Cab. Detmold, No. 328 du Catalogue.
139. Arabesque aux deux Sphinx. Au milieu un vase, à
la base duquel se trouvent deux dauphins ; aux côtés deux Sphinx dont
le premier porte des cornes entrelacées, le second des oreilles d'âne.
H. 1 p. 4 1. L. 2 p. 9 1. Heller, Additions à Bartsch.
140. Portrait, à mi-corps, d'un homme coiffé d'un chapeau à
plumes, portant un manteau de fourrure et ayant une télé de mort
sur la poitrine. Aux côtés, deux colonnes ornées et, au haut, deux
génies avec des arabesques. Probablement le portrait du maître lui-
nréme. H. 3 p. 2 1. L. 2 p. 11 1. R. Weigel, Cat No. 18974.
Appendice.
141. Hercule et Omphale (?). Le héros est debout, vu de
face, et les reins entourés d'une guirlande de feuilles de vigne; il ap-
puie la droite sur un grand boucher et tient une ipassue de la gauche.
A droite Omphale, pareillement debout et le miUeu du corps couvert^
par une semblable guirlande, est vue de face. Elle pose un pied sur
un tronc d'arbre et tient des deux mains l'Amour enfant Les deux
principales figures sont chaussées de sandales. Sur le devant de l'es-
tampe on voit une grande plante et dans le fond des arbres dont celui
plus élevé, à gauche, porte la tablette figurée ci -dessus avec le nom
VLRICHT. H. 4 p. 2. 1. L. 3 p. Oxford.
46 Graveurs néerlandais du XVI^. siècle.
jfS6^ m
142. La mort et les deux époux. Une jeune femme, riche-
ment vêtue, placç la main droite dans celle de son épout, debout près
d'elle. Derrière, entre les deux, la mort qui jette le bras droit autour
du cou de la femme et tient de la gauche étendue un sablier derrière
le cavalier. Au-dessous le millésime 1562 et le monogramme ci-dessus.
La composition révèle la manière de Henri Aldegrever, mais le
dessin est très-faible, en outre le monogramme, composé de A C, se
rapporte à celui de Alart Claessen. Mais le style de gravure s'éloigne
de celui de ce mattre dont nous ne connaissons, du reste, que des
pièces qui n'outrepassent point la date de 1555. Il se pourrait, néan-
moins, que cette gravure fut un de ses derniers ouvrages et vraisem-
blablement d'après un dessin d' Aldegrever. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 5 I.
Dans le Mss. du frère Trudo de Liège chez Mr. T. 0. Weigel.
N^H' 1523—1525.
( Bartsch VII. p. 547.)
Le style de ce graveur au burin appartient à l'école néerlandaise
et il est souvent grandiose dans ses compositions. Il a une excellente
manière de burin avec des contours arrêtés et de fines hachures, mais
il n'est point toujours correct de dessin. Renouvier (Des types etc.
p. 118) le croit hollandais et peintre sur verre et peut-être ce même
Honingen auquel Albert Durer fit présent de deux livres durant son sé-
jour à Anvers, ce qui est néanmoins une pure conjecture. Bartsch ajoute
à la description des 12 pièces de son œuvre celle d'une gravure sur
bois représentant un combat d'hommes nus contre des paysans et qui
a été gravée par Lqtzelburger. Mais le dessin de cette pièce est très-
dilférent de celui de notre maître et, loin de lui appartenir, il paraît plutôt
devoir être attribué au maître de la haute Allemagne dont Bartsch nous
donne une gravure au burin représentant la Ste. Vierge dans le VIP.
vol. de son ouvrage p. 545.
Le catalogue de Mr. Evans & Son, Londres 1857, mentionne
également, p. 66 sous le No. 332, une gravure sur bois attribuée à
notre maître N H. Elle représente la dispersion des apôtres
Le maître N. H. 47
dans un paysage qui porte la marque NI surmontée du millésime 1522
et de l'inscription: „Divisio apostolorum/' H. 13 p. 31. L. 18 p. 6 1.
Mais cette pièce appartient aussi au maître de la -haute Allemagne
dont nous venons de parler. Voyez aussi BruUiot, Dict. des mono-
grammes 1. No. 2439.
Supplément à Bartsch.
13. La Vierge, demi -figure. Elle est assise près d*un tronc
d'arbre, tournée vers la droite, et donne à l'enfant Jésus le sein qu'il
saisit des deux mains. A la droite, au haut, les initiales NH sur-
montées du chiffre XXIII (1523). H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 5 1. Munich,
Paris.
14. Ste. Catherine. Elle est debout, vue de face, appuyant
le bras droit sur la roue et tenant l'épée de la gauche. Une auréole
de rayons lui entoure la tète. A la droite du bas N.H et au-dessus
XXV. H. 4 p. 5 1. L. 3 p. Paris.
15. Oedipe consultant le Sphynx. On donne ce nom au sujet
d'une estampe où un homme en armure antique se voit dans un édifice
ruiné et semble frappé de terreur en entendant une statue, posée sur
une colonne, lui parler. A droite, dans le fond obscur, se voit encore
.une autre figure d'homme. Signée N.H. XXIIII. H. 4 p. 4 1. L. 3 p*
Paris, Oxford.
S.S,S¥, 1519. 1520.
Le maître S et son école.
(Bartsch VIII. p. 13.)
Le maître au monogramme S était orfèvre et graveur et parait
avoir vécu à Bruxelles. Bartsch n'a connu de lui que onze pièces
dont les Nos. 2 et 4 sont des copies d'après Lucas de Leyde. Cepen-
dant c'était un artiste très -productif et il a exécuté une quantité de*
petites gravures au burin et de nielles de sa propre composition. 11
paraît en même temps avoir eu un grand nombre d'élèves qui ont
travaOlé d'après ses dessins, puisque nous connaissons de lui et de ses
48 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
imitateurs un nombre de près de 300 pièces. L'exécution du maître a
plus de finesse que celle de ses élèves, sans qu'il se montre pourtant,
sous ce rapport, au-dessus du rang des artistes secondaires; ses
contours qui trahissent l'orfèvre, sont lourds, le dessin n'a point de
finesse et il semble avoir travaillé (le pratique sans avoir employé dans
son œuvre beaucoup d'étude ou de diligence. Ces particularités donnent
à ses gravures quelque chose d'archaïque, quoique ses draperies ne
soient plus à cassures angulaires, mais à plis arrondis et flottants dans
le style emprunté à l'ItaHe peu après le commencement du XVP. siècle.
Notre artiste appartient en effet à cette époque, comme nous le prouye
une suite d'apôtres avec les dates de 1519, 1520 et qui sont les seules
de son œuvre qui soient marquées d'un millésime.
U signait d'ordinaire ses gravures d'un S; elles se trouvent néan-
moins très-souvent sans signatures et nous ne connaissons qu'une seule.
Hercule et Omphale No. 263, marquée S F. Quelques pièces
doivent même porter les initiales SE, entre autres les quatre repré-
sentant les Vierges sages (No. 260 de notre Catalogue), mais comme
elles ne nous sont connues que pour avoir été mentionnées dans un
catalogue de vente à licipsic, du 31 Janvier 1853, nous ne savons pas
si elles appartiennent réellement à notre maître. Nous en douterions
si nous considérons^ qu'une gravure d'un tambour et d'un fifre,
signée S E en caractères très-forts et très -grands sur une tablette et
conservée dans le Cabinet de Berlin, est assurément d'un de ses élèves
qui, bien qu'il ait quelque rapport avec notre maitre dans le manieinent
du burin, est très-différent quant au style et au dessin qui est beau-
coup plus plein que le sien. Nous avons encore moins de raisons
de lui attribuer une „lapidation de St. Etienne^' dans la
même collection et qui porte pour signature un 3 entrelacé d'un Tg^
S dans un petit écusson; la taille en est bonne, mais le dessin (ij
peu correct et les plis des draperies à cassures angulaires diffèrent des
plis arrondis du maitre, de même que les arbres qui ne sont point traités
dans le genre des siens. Nous mentionnerons encore une autre pièce
représentant l'Apparition de Jésus à sa mère, signée | jl° S® 6 X»
d'une taille très-maigre et qui parait n'avoir servi dès son origine qu'à
une fraude pour faire croire notre graveur plus ancien qu'il ne l'est
réellement.
Les opinions sur le lieu de sa résidence sont très-diverses. Sotz-
mann le place à Cologne, en s'appuyant sur les armoiries de cette ville
qui se retrouvent dans la pièce indiquée ci -dessus du „martyre de
Le maître S et son école. 49
St. Etienne^ AMte eomtiie nous r^Véns> dit déjà et cdmme Sotzmann
semble lui-iDètne Tàdtifieftre^, c^tte gravwe est d'uii des élève» du
matire qui aurait pw avoir déiïieuré à Cokygtie. Nou^ eonfnaisdoirs i^ous-
même une autre pièce représentant le Ct)Ur'<>nnemént d*épines,
avec Une inscription ert bas*a]lemaud : „Drt syft die seite ... ons
Herrn ihifci^u" q*ii parait avoir été exéculéé= f^t* le graTeur de là
Lapidation.
Ce qui prouverait davantage qu^ notre maître appài^tenait à la
Néerlaude, c'est que Fort trouve sur plusieurs de ses pièces, entre
autres sur les Nos. 185, 1&7, 273, 274, 284 de notre catalogue, des
inscriptions dans le dialecte flamand. On doit remarquer principale-
ment celle qui se lit sur la représentation d'une cour de justice: „Dit is
.... woe I HS vor geriechté stont".et 6t le mot woe (au lieu de
wacr, waar, wa, wo) appartient exclusivement au dialecte de Bruxelles. *)
Nous trouvons égale«ient dans un estampe de Pyrame et Thisbé
(No. 266 de notre^ eatalogùé) qu^i) a introduit, sur la fontaine, la statue
connue dans cette ville sous te nomi du '„Mattnc'ken-Pià", ce qui
laisserait à peine nn doute qu'il n'ait vécu à Bruxelles. Cependant il
ne faut point passer sous silence que quelques-uns de ses élevés ont fra-
vaille à Liège ou même pour te mowastère âe St. Trond' et que Ton
trouve une inscription fVançâi^é sur Teistanlpe refj^ésentant une dame
servie par un page.
La plus grande partie de son œuvre se coi^pose de sujets reli-
deux entourés de bordures ornées dans le goût des miniatures néer-
landaises de Tépoque et qui ont souvent servi à TillustralSou des li-^
vres d'heures dont quéiqui^s^unë se sont conservéïl jusqu'à nos jours.
Un de ces manuserits se trouve à Berlin, dans lequel les gravures
sont même imprimées sûr le papier destiné au manuscrit latin. SoCz-"
mann nous en dlonde une description dans les Archives de Naumann
m. p. 32.
On peut aussi déduire que le matire S â été orfèvre de la cir-
constance que nous avons de lui quelques épreuves de nielles; nous
mentionnerons principalement ceux en médaillon qui sont revêtus de
sa marque. Une de ces pièces représente la messe de St. Grégoire
où te Saint bénit de la main gauche et une autre la décollation de
4) Nous devons à Mr. Woutersz ce renseignement, ainsi que plusieurs autres
sur les idiomes néerlandais, qui sont très-difficiles à distinguer les uns des autres,
et dont nous ferons usage en diverses occasions,
m. . 4
50 Graveurs néerlandais du XVI^. siècle.
Ste. Catherine où le bourreau tire son épée également de la main
gauche/ Plusieurs autres pièces de lui sont traitées dans le même
genre, sans que l'on puisse décider cependant si ce sont ou non des
véritables épreuves de nielles.
Comme Barlsch ne donne que onze pièces de l'œuvre du maître
qui comprend au moins 200 gravures et qu'il est incertain si celles
qu'il décrit sont de lui ou de ses élèves, soit d'après ses dessins, soit
de leur propre invention^, surtout quand elles ne sont point signées»
nous avons compris ces onze estampes dans notre catalogue pour y
lyputer au besoin les remarques nécessaires.
Sujets de r ancien testament.
1. Adam et Èvc (B. No. 1.) Adam est assis au pied de
l'arbre de la sience du bien et du mal Eve, à son c^té, tient la maii>
gauche passée sur les épaules de son mari et tend la droite pour recevoir
le fruit défendu que lui présente le serpent qu'on remarque au haut de
l'arbre. Le fond offre une vue du paradis terrestre où l'on distingue un
lion à la gauche et un cerf à la droite du devant, tous deux couchés. La
lettre S se trouve vers la gauche du bas. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 6 1.
2. Lot et ses filles. Il est assis à gauche et embrasse une
de ses filles, tandis que l'autre verse du vin dans une coupe; près de
celle-ci se trouve un chien. Dans le fond, la ville de Sodome en
flammes. Pièce ronde, 1 p. 5 1. de diamètre. Berlin.
3. La récolte de la Manne et la Cène. Deux petites com-
positions l'une à côté de l'autre. Dans la première, Dieu le père, en-
^touré d'un cercle de nuages, élève la main pour bénir; au bas, parmi
le peuple, on voit un enfant. Dans la seconde, le Christ est assis
à une table ronde avec quatre de ses disciples ; les autres sont debout
derrière lui. Chaque composition mesure H. 3 p. 1 L L. 1 p. 9 L
Pièce médiocre de l'école du maître. Dans la bibhothèque de Liège.
4. Bethsabée au bain. Elle est debout, nue, près d'une fon-
taine à gauche. David, une harpe à la main, la contemple d'une fenêtre
de son palais dans le fond. A droite un messager lui présente une
lettre. D'autres personnages se trouvent dans le fond à droite. La
lettre S est gravée sur le bord du bassin. Pièce ronde de 2 p. de
diamètre. Musée Britannique.
5. Visite de la reine de Saba. (?) Elle s'agenouille dans
l'attitude d'une suppliante devant le roi à cheval^ couvert d'une armure
de chevalier et qui, suivi de son escorte, s'arrête à droite. A gauche
Le mailre S et son école. 51
la suite de la reine avec des chameaux. La signature S est à la gauche
du bas. Pièce ronde; diamètre 1 p. 7 I. Berlin.
D'après cette composition qui s'éloigne de la représentation ordi-
naire d'un pareil sujet, Sotzmann croit devoir remarquer: „que, si
ce n'était des chameaux, l'on pourrait croire que l'estampe repré-
sente la femme qui demande à l'empereur Trajan justice contre lé
meurtrier de son ûls.^^
Sujets du nouveau testament.
6 — 59. Suite de sujets tirés de la vie de Jésus. 54 pe-
tites pièces représentant des incidents de la vie de Jésus et.de Marie;
elles sont pour la plupart marquées de la lettre S et se trouvent collées dans
un petit livre de prières dans l'ordre suivant. H.2p.5-*6LL.lp.6 — 71.
Voyez Brulliot, Dict. IL No. 2460 •.
6. La Vierge sur le croissant
7. L'annonciation. (Voyez aussi Heinecken N. N. p. 383.)
8. La Visitation.
9. La nativité,
10. L'annonciation aux bergers.
11. L'adoration des bergers.
12. La circoncision.
13. L'adoration des Mages.
14. La fuite en Egypte.
15. Jésus parmi les docteurs.
16. La Vierge au rosaire.
17. Une sainte famille.
18. Le baptême de Jésus.
19. La tentation au désert.
20. Les noces de Cana.
21. La guérison du possédé.
22. La résurrection de Lazare.
23. Jésus à table chez le Pharisien.
24. La transfiguration.
25. L'entrée à Jérusalem.
26. La dispersion des apôtres.
27. La Vierge au rosaire, apparaissant à un religieux.
28. La Cène.
29. Le lavement des pieds.
30. Jésus au jardin des oliviers.
4*
52 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
31. La prise de Jésus.
32. Le Christ devant le grand prêtre.
33. Jésus insulté dans le prétoire.
34. Le Christ devant Pilate.
35. Le Christ devant Hérode.
36. Le couronnement d'épines.
37; Le cœur de Jésus.
38. Jésus présenté au peuple.
39. Pilate se lavant les mains.
40. Le portement de croix.
41. Jésus dépouillé de ses habits. ,
42. Jésus attaché à la croix.
43. Le Christ en croix.
44. Le Christ entre les deux larrons.
45. Le Christ en croix; autre composition.
46. Le Christ en croix; troisième composition.
47. Le Christ en croix; quatrième composition.
48. La Vierge pleurant sur le corps de son fils.
49. Le Christ en croix; cinquième composition.
50. Le Christ en croix; sixième composition.
51. La déposition.
52. La sépulture.
53. Descente aux limbes.
54. La résurrection.
55. L'ascension.
56. La pentecôte.
57. Jésus et la Vierge entourés d'anges.
58. Le jugement dernier.
59. Le couronnement de la Vierge.
Sotzmann a mentionné, dans les Archives de Naumann IIL p. 32,
48 gravures absolument semblables et de la même dimension qui se
trouvent imprimées dans un livre manuscrit latin conservé au Musée
de Berlin et parmi lesquelles il s'en trouva quelques-unes qui n'ont point
été décrites parmi les précédentes, savoir:
60. L'enfant Jésus adoré par les anges. Pièce signée.
61. La présentation au temple.
62. La guérison du boiteux. Au milieu du bas la marque S.
A peu près vers la moitié du manuscrit on trouve la notice que
„Johannes legatus sacrae Romanae ecclesiae Cardinalis
Le maître S et son école. 53
1449", comme aussi: „Nicolaus S, Pétri ad vincula Rom. Eccl.
Presbyter Cardinalis 1451", et „Raymiindus J502" avaient
accordé certaines indulgences à ceux qui les jours de fêles, ou en
d'autres occasions, visiteraient par piété la chapelle de St. Reynold, et
le livre termine par les règles de St. Augustin, de Tari 1448.
63 — 108. 46sujetsdelaviedeJésus. Ces estampes offrent,
au milieu, un médaillon de 1 p. 11 1. de diamètre entouré d'une
grande marge et, en bas et en haut, des compartiments avec des or-
nements de feuillage ou des banderoles avec inscriptions. La signa-
ture S se trouve d'ordinaire dans la partie inférieure du médaillon et.
peu de pièces se présentent sans signature. Ces estampes paraissent
avoir été destinées à l'ornement des livres. H. 3 p. 7 1. L. 2 p. 6 1.
Musée Britannique.
63. L'annonciation.
64. La Visitation.
65. La nativité.
66. L'annonciation aux bergers. Non signée.
67. La présentation au temple.
68. L'adoration des Mages.
69. La circoncision; non signée.
70. Siméon tenant l'enfant Jésns.
71. La fuite en Egypte.
72. St. Joseph travaille comme charpentier pendant que des
petits anges jouent avec l'enfant Jésus.
73. Jésus parmi les docteurs.
74. Le baptême du Christ.
75. La tentation dans le désert.
76. Les noces de Cana.
77. Le Christ guérit un estropié.
78. La Madeleine oint les pieds du Sauveur.
79. La transfiguration.
80. Jésus guérit un possédé.
81. L'entrée dans Jérusalem.
82. La Cène.
83. Le Christ dans le jardin des oliviers.
84. La trahison de Judas.
85. Le Christ devant CaVphe.
86. Le Christ bafoué.
87. Jésus devant Pilate.
54 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
88. Jésus devant Hérode.
89. Pilate se lave les mains.
90. La flagellation.
91. Le Christ présenté au peuple.
92. Le portement dé croix.
93. Le Christ attaché à la croix.
94. Le Christ en croix entre les deux larrons.
95. Le Christ en croix entouré d'une foule de peuple.
96. Le Christ en croix; à gauche la Vierge, à droite St. Jean*
97. Le Christ en croiX; la Vierge s'évanouit.
98. Le Christ en croix; Longin lui perce le côté de sa lance.
A droite Marie, St. Jean et les saintes femmes.
99. La déposition.
100. La mjse au tombeau.
101. La descente aux limbes.
102. La résurrection.
103. L'ascension.
104. La descente du St. Esprit.
105. Le jugement dernier.
106. La Vierge entourée d'anges.
107. Le couronnement de la Vierge.
108. La Vierge debout avec l'enfant Jésus sur le bras. Elle
est entourée de rayons et adorée par les Saints.
109 — 129. 21 compositions de la passion. Ces estampes
en hauteur ont, comme dans la série précédente, un médaillon au mi-
lieu entouré d'une marge et ayant 4 p. 2 1. de diamètre. Les espaces,
en haut et en bas, sont remplis d'ornements et de petites figures. Seule-
ment une partie de cette suite est signée d'une S. C'est une œuvre
capitale du maître. H. 5 p. 1 1 1. L. 4 p. 4 L Musée Britannique ; 1 4 pièces
seulement dans le Cabinet de Paris et 1 7 chez Mr. Drugulin à Leipsic.
109. La Cène. La table est ronde; sur le devant un chat et
deux chiens. Dans l'ornement du bas, trois enfants ailés dont l'un
tire contre un oiseau.
110. Le Christ au jardin des oliviers. Sur le devant
les trois disciples endormis; dans le fond Judas avec la cohorte.
En haut et en bas, des génies dans un ornement de feuillage et,
dans le compartiment inférieur, un lièvre avec deux chiens. Un
exemplaire de cette pièce est mentionné dans le catalogue Sprick-
mann sous le No. 35.
Le maître S et son école. 55
111. La trahison âe Judas. Celui-oi donne à son matlre
le baiser; à droite, St. Pierre coupe l'oreille à Malchus. En haut,
deux petits médaillons dont Tun représente la trahison de Joab en-
vers Abner. Deux petits anges, dans le milieu du bas, tiennent le
^int suaire.
112. Le Christ maltraité dans le jardin. 11 est ren«
Tersé à terre, les mains liées; un soldat, à droite, le traine par les
cheveux; un second, au milieu, lui donne des coups de pied et un
troisième, à gauche, le^ frappe avec une corde. En haut, trois petits
génies et dans les deux petits médaillons on voit un roi avec sa
suite et un géant avec deux jeunes gens qui lui mettent son armure.
113. Le Christ devant Caïphe. Celui-ci est assis à droite
€t déchire ses habits. Un homme armé est dans l'acte de donner
un soufflet au Christ. En haut deux petits génies tiennent un écus-
son. On voit encore dans deux médaillons des sujets, en petit,
de l'ancien testament, trois figures dans chacun.
114. Le Christ bafoué et battu. A droite, un bourreau
le saisit par la barbe tandis qu'un second le frappe par derrière.
Sur le devant, à droite, est un lévrier assis. Dans lé fond on voit
«ncore le Sauveur devant Caïphe. Au haut, deux génies ailés et
deux médaillons avec le prophète Élie bafoué par les enfants et Noé
«ndormi et découvert.
115. Le Christ devant Hèrade. Celui-ci est assis à
gauche, le sceptre en main. Jésus, lié, est conduit devant lui ; dans
le fond divers soldats. Au haut deux petits médaillons contenant
chacim deux figures.
116. Lé Christ devant Pilate, qui se lave les mains
tandis qu'on emmène le Christ. En haut, dans un orn^nent go-
thique, deux petits médaillons avec deux; figures chacun*.
117. La flagellation. Le Chiist, attaché à une coIonn«,
est battu par deux bourreaux. Dans le fond, à gauche, on le voit
emmené par deux soldats. En haut, dans deux petits médaillons,
la flagellation de deux prophètes (?) et la tentation dans le désert.
118. Lq couronnement d'épines. Deux bourreaux pressent,
avec deux bâtons posés eu croix , la couronne d'épines sur la tète
du Christ Devant lui est agenouillé un troisième bourreau qui tire
la langue et lui offre une palme. Dans le fond Pilate avec trois
conseillers. Deux petits médaillons-, en haut, avec deux figures
chacun.
^ Gravçm*^ /i^erlanjaiç du XVP. siècle.
119.. l^e Cbrist mputré an peuple. U est vu vers la
gpuche (lans une sdle élevée; en arrière la ville. Eo haut 4eux
p^iii$ médaillons cc^ntenant chacun deux figures.
J20. Le p^jKrtemenl de croii:. Simon de Cyrène soutient,
par derrière, la croix sous le poids de laquelle le Chrisjt a succombé.
. ; $ur ie devaat^ à droite, est agiedtiouiUée Ste^ Véronique. |)ans une
salle, veri» le fpod, on voit la Vierge évanouie soutenue par St. Jean
ei les saintes fenumçs. Pans Je^ deux petits médaillons du haut
se trQuvent Isaac cbairgié du bois pour le sacrifice et une fenune qui
porte quelque chosp,
121. Le Chriat attacha h ^a croix. A gauche on re-
marque trois doot0urs de la loi, ^ droite deux cavaliers. Sur une
coUine, dans le fond, une autre représQntation du Christ, assis et ba-
foué. Peux Sgiires dans chacw àm i»édaiUon$ du haut et, au bas,
deux entants avec des orpements de teuillage. Pièoe signée.
122. Le crucifiement, avec l^s deux larrons en croix aux
d^x côtés, A gauche se ti^npent la Vierge, Bt. Jean et trois saintes
feipmes ; à droile plusieurs cavajiera ^t uue foule de peuple. La
signature S sq trouve au pied de la croi^ du n)ilieu. Dans les
deMX médaillons du haut , le $eipeiit d'airain et le sacrifice
d'Ahrahani.
123. Ladéposition. Deux hommes^ montés sur deux échelles
appuyées à la . içrpix, deiscepdent le corps du Sauveur. Sui* le devant
la Vierge est a$M$e avec trois saintes femmes; à droite St. Jean,
4plpré, r^arde vers le hsiut. i^ja ba^t, dans les deux médaillons,
l'élévation du serpent d'airain et une femme avec un enfant. Au
]>9s, quatre enfsints faisant de la musique. Le S est au bas du
. médaillon central.
124. Le Christ pleuré par les siens. La tête du Christ
est soulevée, h droite, par Joseph d'Arimatbie; derrière le corps, la
Vierge est soutenue par St. Jean; à gauche quatre saintes femmes
^jLorées. On voit dans le lointain Judsis qui s'est pendu. Dans les
dçux médaillons supérieurs des figures pleurant leurs morts. Au
bas six petits génies dans un ornement de feuillage. Le S est dans
la marge du grand médaillon. Voyez aussi la Collection Sprickmann,
Cal. No. 36. Dresde,
125. La mise au ton^beau. A droite la tète du Christ.
Il çst placé d^us le sarcophage par Joseph d'Arimatbie et Nicodème.
Plus en arrièi*e des disciples en pleurs, la Vierge et d'autres saintçs
Le maître S et son icole. 57
femmes. Dans les médaillons du haut, Josepih diescendu dans te puiis
et Jonas englouti par la baleine. Pièce signée.
12§. La descente aux limbes. Le Cbrist est debout, à droîtet
avec l'étendard de la croix et tend la main à Adam prosterné de*
yant lui. Un diable tii*e un coup d'arquebuse, des fenêtres de la
tour infernale, contre le Christ; \xn autre lui jette des pierres. Dans
les médaillons du haut, David renversant Goliath et Samson dé-
chirant la gueule du lion. Pièce non signée.
127. La résurrection. Le< Christ, tenant Téteudard de
la croix, est debout dans le sarcophage. Aux côtés quatre soldats
éblouis et, dans le fond, les trois Maries. Dans les médaillons su*
périeurs, Samson avec les portes de Gaza et Jonas sortant de la
baleine. Le S est au bas du médaillon central.
128. Le Christ apparaît à sa mère^ On le voit dans une
salle richement ornée, tenant l'étendard de la croix et bénissant,
tourné vers la gauche, la Vierge agenouillée devant lui. Aux côtés,
le Christ apparaissant à la Madeleine et à un de ses disciples. Dans
les médaillons supérieurs, David vainqueur de Goliath et une fenune
avec une cithare venant à sa rehcontre.
129. Le jugement dernier. Le Christ est assis sur l'arc*
en ciel; à sa droite la Vierge, agenouillée, montre son propre sein;
vis-à*vis St. Jean Baptiste. Au-dessous du Sauveur, l'archange St. Mi*
chel tient une balance. Sur le terrain, les morts qui ressusciter,
rentrée du pai*adi$ et une gueule d'enfer. En haut, dans les deux
médaillons, le jugement de Salomon et une exécution. Pièce signée.
130. 12 sujets de la vie de Jésus, dans des médaillons
rangés trois à trois sur une feuille; sans signature. Les médaillons
ont 1 pouce de diamètre et le tout H. 4 pi 1 1. L. 3 p. 1 I. Musée "^
Britannique, Berlin.
Les trois premières compositions se suivent à rebours de gauche^
à droite. Ce sont, en tout, les suivantes:
a. La trahison de Judas. Le Christ au jardin des oliviers.
La Cèee.
b. Le Christ devant Hérode. La flagellation. Le couronne-
ment d'épines.
c Pilate se lavant les iftains. Le portement de croix. Le
Christ en croix.
d. La déposition. La mise au tombeau. La résurrection.
131. 7 sujets de la vie de Jésus Christ dans des médail-
58 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
»i
Ions de 10 — 11 1. de diamètre et dans un ornement gothique de 3 p.
de diamètre qui s'appuie sur quatre pilastres perpendiculaires et isolés,
sans terrain,* et qui se termine en haut par un couronnement, en bas
par un piédouche. Les médaillons sont disposés deux, trois et deux.
Sans signature. H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 5 1. Berlin.
a. Le Christ en croix. La mise au tombeau.
b. Le portement de croix. Le Christ pleuré. Le Christ parmi
les docteurs.
c. La circoncision. La fuite en Egypte.
132. 7 compositions de la vie de Jésus et de Marie,
dans des médaillons de 11 1. de diamètre. Ils se trouvent renfermés
dans un cercle formé par deux branches d'arbre croisées et soutenant
un vase où Ton voit deux enfants assis l'un vis-à-vis de l'autre.
L'ordre dans lequel on a disposé les médaillons est le même que dans
la planche précédente. H. 4 p. 2 1. L. 3 p. Berlin.
a. La nativité. L'annonciation.
i. Le Christ apparaît à sa mère. Le couronnement de la Vierge.
La Visitation.
c. L'adoration des Mages. La descente du St. Esprit.
133- — 135. Trois sujets de la passion. Chacune de ces
pièces a, au-dessous du sujet principal et dans Tare supérieur, un autre
plus petit dans un médaillon. Le tout est entouré d'une riche bor-
dure architectonique. En bas et sur chaque estampe, est une inscription
en blanc sur fond noir. Elles ne sont point signées quoiqu'elles ap-
partiennent aux gravures les plus finement exécutées du maître.
H. 3 p. L. 2 p. 2 1. Musée Britannique.
133. Le Christ au jardin des oliviers. Dans le mé^
daillon la prise de Jésus.
134. Le Christ devant Piiate. En haut on entraîne le
Christ lié. -
135. Le portement de croix. Au haut le Christ cloué à
la croix.
136. 137. Deux sujets de la passion. Ces compositions
sont disposées comme dans les trois pièces précédentes; mais leur format
est plus petit. H. 2 p. 9 1. L. 1 p. 9 I. Musée Britannique.
136. Le Christ montré a\i peuple; au-dessus, le porte-
ment de croix.
137. La déposition; au-dessus, la mère de douleurs.
138 — 140. Trois sujets de la passion. Ils sont entourés
\
Le mattre S et son école. 59
d'un double trait de bordure. Pièces non signées, mais d*une exécution
fine de notre mettre. H. 1 p. 9 1. L. 1 p. Musée Britannique.
138. Le portement de croix. Le bourreau, à gauche,
donne un coup de pied au Christ. A droite la Véronique avec le
voile, mais sans Timpression de la sainte face.
139. Le crucifiement. A droite, Longin perce le côté da
Christ. La Madeleine est agenouillée au pied de la croix.
140. Le Christ pleuré par les siens. Dans le fond le
mont Calvaire et, au pied de la croix, la couronne d'épines.
141. L'annonciation. La Vierge, à gauche, lève les mains
avec une expression d'étonnement; à droite, Fange debout. Pièce non
signée, mais certainement du maître. Ovale de 8 1. de hauteur. Musée
Britannique. *)
142. Mêmes u j et. L'ange est à gauche ; au sceptre qu'il porte est
enroulée une banderole avec l'inscription: „Ave Maria" etc. Adroite,
Marie, agenouillée devant un prie-Dieu, se tourne vers l'ange; au-dessus
d'elle plane le St. Esprit. Un arc, vu seulement en partie, est sou«
tenu par deux pilastres ornés. Au haut et au bas des listels avec dès
arabesques. Pièce médiocre, non signée. H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 6 1. Col-»
lection Aremberg à Bruxelles.
143. La nativité. La Vierge est agenouillée, à gauche, devant
l'enfant Jésus couché sur un pan de son manteau; derrière celui-ci
se tiennent plusieurs petits anges qui l'adorent. A gauche, dans le
fond, le bœuf et l'âne. Par la porte, à droite, on voit deux pasteurs
et au-dessus d'eux dans le lointain, l'annonciation aux bergers.
Pièce non signée. H. 3 p. 10 1. L. 2 p. 10 1. (Heinecken No. 32.)
Dresde.
144. Même sujet. La composition est dans un médaillon
renfermé dans un carré en hauteur. Aux cdns supérieurs on voit Moïse
devant le buisson ardent et un prêtre qui dit la messe; à droite et au-
5) On trouve au Musée Britannic[ue 22 très -petites pièces de forme ronde ou
ovale , qui sont toutes attribuées au maître S , bien qu'elles ne lui appartiennent
qu'en partie, comme Tannonciation que nous venons de décrire, de même qu'un
portementde croix en ovale et une Vierge avec l'enfant Jésus, assise, cou*
ronnée et entourée de rayons dans un médaillon. Quatre autres pièces, de dimen-
sions un peu plus grandes et représentant la mère de douleurs, ne sont pas
seulement d'un travail très-inférieur, mais montrent un style tout-à-fait différent dans
les cassures angulaires des draperies. Toutes ces estampes ont été trouvées dans un
livre de prières et sont légèrement coloriées.
60 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
dessous, un omemesh Pièce non signée. H. 3 p. 8 1. L. 2 p. 8 1.
(Heinecken No. 25.) Dresde.
145. L'adoration des Mages. Cette composition, qui se trouve
sous un portail gothique, est entourée de six autres sujets dans des
médaillons, savoir à gauche: 1. Fannonciation , 2. la Visitation, 3. la
nativité; à droite: 4. le Christ apparaît à sa mère, ^. la descente du
St. Esprit, 6. le couronnement de la Vierge. Dans les ouvertures la-
térales du portail on voit assises, à gauche Ste. Catherine, à droite
Ste. Barbe. Pièce non signée. H. 6 p. 2 I. L. 4 p. Berlin. Brul-
Mot, dans son Dictionnaire II. No. 2460, décrit une portion de cette
gravure. Il en existe un pendant représentant le crucifiement et
un second avec la famille de Ste. Anne que nous décrirons sous
les Nos. 158 el 173.
146. Même sujet. La Vierge est assise, iau milieu, dans une
salle soutenue par des colonnes et tient sur les genoux Tenfant Jésus
qui se tourne vers le roi agenouillé à droite; près de celui-ci un autre
roi debout Dans le fond trois spectateurs. Le S se voit sur un pan
de maçonnerie. H. 2 p. 1 1 1. L. 2 p. 4 1. Cat. Spriclànann No. 37.
R. Weigel, Cat. No. 19595.
147. Même sujet. La Vierge est assise au milieu; devant die,
à genoux, le vieux roi sans barbe; le second est debout derrière lui
et le plus jeune des rois se tient à gauche. En haut, dans les coins,
on voit deux écussons d'armoiries; le premier portant en champ un
eor de chasse, le second un cœur percé de deux flèches en sautoir.
Pièce médiocre. H. 3 p. 2 I. L. 2 p. 5 I. Musée Britannique.
148. Le Christ avec quatre de ses disciples. Ils sont
debout, à gauche, près d'une fontaine ; vis-à-vis d'eux quatre docteurs de
la loi. Au haut. Dieu le père. Pièce médiocre sans signature. Mé-
daillon de 1 p. 7 1. de diamètre. Liège.
149. La Madeleine oignant les pieds du Christ. Celui-
ci est assis à gauche à une table près de quatre autres figures. De
la droite s'avance un serviteur portant un plat et, plus eu arrière, on voit
deux autres personnages debout. La Madeleine est à genoux essuyant
de ses cheveux les pieds du Sauveur. Pièce ronde de 4 p. 4 1. de
diamètre. Musée Britannique.
150. Le Christ devant Caïphe. Celui-ci déchire ses vête-
ments. Dans un compartiment au-dessus, se trouvent sept enfants
ailés, nus. Le tout dans un médaillon entouré d'un carré et renfermés
tous deux par une bordure de 3 L de largeur avec des arabesques dans
Le mailre S et son école. 6t
les lûtenraUes. Au milieu du haut, trois eofoaté ailés et, dans les coins,
des médaillons de 1 p. de diamètre. Pièce non signée. H. 5 p. 8 1. L. 4 p. 3 1.
Berlin.
151. Le couronnement d'épines. La compositi<»i princi-
pale esl entourée de sept médaillons qui coutienneiit les sept douleurs
de Marie. Les deux médaillons du bas sont soutenus par deux en-
fants, au-dessus de leur tète. Au bas une inscription néerlandaise: Bitr
fgn. tfit. ftxtï. ... on», i^tvtn. itftfu. Pièce non signée et
probablement gravée par un élère du maître. H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 6 1.
Musée Britannigue.
152. Le Christ montré au peuple. Il est debout derrière
un appui avec la couronne d'épines et le roseau; Pilate, à droite,
tient un des pans du manteau du Christ A gauche les deux larrons
et, derrière eux, on aperçoit encore trois tètes. A droite, derrière
Pilate un bourreau avec des verges. Dans le fond, riche architecture
et une vue de la ville par une porte ouverte. Pièce non signée^
H. 9 p. 11 1. L. 8 p. Musée Britannique.
153. Le portement de croix. Le Christ, tourné à droite^
succombe sous le poids de la croix. Un bourreau, à gauche, lui donnô
un coup de pied, tandis que le Cyrénéen soutient la croix. A droile
est agenouillée la Véronique tenant le voile. Sur une hauteur, plus»
loin, se voit la Viei^e entourée de saintes femmes assises. A gauche
des cavaliers. Pièce ronde non signée, de 2 p. 4 1. de diamètre.
Musée Britannique.
154. Même sujet. La marche se dirige à droite. Un bour-
reau donne un coup de pied au Christ qui succombe. Au milieu du
bas le S. Médaillon de 1 p« 8 1. de diamètre. Berlin.
155. Même sujet Le Chiûst est tombé sur un genou. Simon
de Cyrène porte la partie inférieure de la croix; à c6té de lui la Vierge
et la Véronique, agenouillée, tenant le voile. Dans le fond, une foule
de peuple et de soldats ; à droite la porte de la ville. Pièce ronde de
4 p. 10 1. de diamètre, entourée d'une bordure avec des fleurs dans
le style néerlandais. Gravure médiocre de Fécole du maître. Franc-
fort s. M.
156. Les soldats font boire le Christ avant son cru-
cifiement Copie d'après Lucas de Leyde B. No. 73. H.2p.^l.L.2p.
Voyez Bartsch VIIL p. 13. No. 2.
157. Lecrucifiement Trois anges reçoivent, dans des calices,
le sang qui coule des plaies du Christ. ' A gauche, la Vierge évanouie,
62 ^ Graveurs néerlandais du XVI^ siècle.
St Jean et une sainte femme. La Madeleine embrasse le pied de la
croix. A droite le peuple et des soldats. La composition principale
est entourée d'un ornement à guise d'arabesque où se trouvent plu-
sieitrs petits sujets. En haut, trois d'entre eux se rapportent au sacrifice
d'Abraham. Aux c6tés sont disposés six petits médaillons avec la cir-
concision, le Christ au jardin, la flagellation, le couronnement d'épines,
Jésus dépouillé de se& habits et le crucifiement Le S est au milieu
du bas. H. 5 p. 3 1. L. 4 p. Collection Albertine à Vienne.
158. Le crucifiement, entouré des sept douleurs de la Vierge.
La composition principale occupe le centre^ de l'estampe et on voit,
au-dessus, la mère de douleurs entourée de sept glaives, assise et
tenant sur les genoux le corps de son fils. Trois médaillons de chaque
cété contiennent des sujets de la passion el, dans les intervalles du
haut, se trouvent les quatre docteurs de Féghse. En bas, à gauche. Job
avec ses amis; à droite, le sacrifice d'Abraham. H. 6 p. L. 3 p. 11 1.
Cobourg.
159. Le crucifiement. Le Christ est en croix entre les deux
larrons ; au bas les saintes femmes et le peuple. A la croix du larron
de droite est appuyée une échelle sur laquelle est monté un bourreau
armé d'une massue. La signature S est au bas, à droite. Médaillon
de 1 p. 7 1. de diamètre. BerUn.
160. Le crucifiement. A gauche la Vierge, St. Jean et
une sainte femme. La Madeleine embrasse la croix. A droite Longin
perçant de sa lance le cùté du Christ, et une foule de peuple. Deux
petits anges recueillent dans des cahces le sang qui coule des plaies
des mains. En haut le soleil et la lune. La signature S au bas.
H. 3 p. L. 1 p. 11 1. Paris.
161. LeChrist en croix. La Madeleine est agenouillée au pied
de la croix. A gauche la Vierge debout, une grande épée enfoncée dans
le sein; à droite St. Jean les mains élevées. H. 1 p. 8 1. L. 1 p. 1 1.
B. No. 3.
162. Même sujet. A gauche la Vierge debout regardant en
haut et s'essuyant les yeux de la main gauche. A droite St. Jean, vu
de face, le visage tourné et croisant les mains. Au haut le soleil et
la lune et au pied de la croix un crâne. Le fond est rempli de rayons
venant du ciel. Pièce cintrée. H. 2 p. 11 1. L. 2 p. 2 1. Collection
Detmold à Hanovre.
163. Même sujet. La Vierge est à gauche, l'épée enfoncée'
dans le sein; St. Jean à droite avec la Madeleine embrassant la croix.
Le .maître S et son école. Q9
En haut le soleil et la lune^ Le S à gaache. H. 4 p. L. 2 p. 7 L
Collection Albertine à Vienne.
164. Le Christ en croix. A gauche la Vierge debout, à
droite St. Jean et derrière lui un arbre. La signature est à côté de
la Vierge. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 4 1. Musée Britannique.
165. Le Christ pleuré par les siens. Composition prin*
cipale, entourée de six autres plus* petites, savoir: à gauche la circon*
cision; à droite Jésus dans le temple. En haut la fiiite en Egypte,
le portement de croix, le mont Calvaire et la mise au tombeau. Pièce
non signée. H. 9 p. 5 1. L. 7 p. (?) Paris.
166. Même sujet. La tète du Christ est à droite, soiitenué
par la Madeleine. La Vierge, s'appuyant sur St. Jean, tient le bras
droit de son fils et aux côtés se voient deux saintes femmes. Sur la
montagne, dans le fond, on aperçoit deux cavaliers et deux hommes por-
tant une échelle. Le S est à la droite du bas. H. 3 p. 4 1. L. 2 p. 7 L
Musée Britannique.
167. Même sujet Le coi|)s du Christ est soutenu, à gauche,
par Joseph d'Ârimathie. La Vierge est agenouillée au miUeu embrassant
de la main droite la tête couronnée d'épines de son fils et de la gauche
sa main droite. A côté d'elle St. Jean, debout à droite, avec la Ma-
deleine agenouillée et une autre sainte femme. Deux échelles sont ap-
puyées à la croix en forme de T qui se voit dans le fond. Pièce ua
peu rude, sans signature. H. 3 p. 11 1. L. 2 p. Il 1. Cobourg.
168. La déposition et la mise au tombeau. La tête du
Christ est vers la gauche. Deux hommes le soutiennent sur un lin-
ceuil. Au milieu de Testampe la Vierge éplorée. Pièce non signée.
H. 1 p. 5 1. L. 1 p. Musée Britannique.
169. La résurrection. Le Christ avec Fétendard de la croix
est porté sur un nuage. Au bas neuf soldats renversés. Pièce ronde,
sans signature, de 2 p. 2 1. de diamètre. Musée Britannique.
170. Même sujet Le Christ est debout sur le tombeau; au
bas cinq soldats épouvantés. Cette composition est dans un ovale,
placé perpendiculairement et entouré en haut et en bas d'un orne-
ment de feuillage. Dans la partie inférieure se trouvent un écureuil
et trois lapins. Pièce non signée. H. 2 p. 8 1. L. 1 p. 3 L
Paris.
171. Même sujet Le Christ, tenant Hétendard de la croix, est
debout sur le sarcophage, dans Faction de bénir. Autour cinq soldats
endormis. Dans le paysage on voit^ les trois Maries. Au bas, dans une
64 Graveurs nécrlandair du XVP, siècle.
tëbleUe, ufi' bariû, une hotie et un épouëàetoir. Pièce ivon signée.
H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 9 1. Paris.
172. La résurrection. Le Christ, grande figure presque
au milieu de l'estampe, donne sa bénédiction eu tenant Tétendard de
la croix. Sur le devai^t, à gauche, cinq soldats. Dans le milieu du fond,
Jésus se montre aux trois saintes femmes et, à droite, à la Madeleine. Dans
le lointain, la ville de Jérusalem où le €hrist apparaît à sa mère; au milieu
il est avec ses disciples et, à droite, à tsèle avec les disciples d'EmaUs.
l/n peu plus en avant, il est debout sou« ùèux grands arbres et prend
St. Pierre par les deux mains. Le S au bas. H. tO p*. L. 14 p. 5 1.
Paris, Bâie.
Images de la Vierge et de Saints.
173. La famille de Ste. Anne. Elle est assise sur un
siège élevé et lit dans un livre. Derrière elle, aux côtés et placés
derrière un socle, deux hommes debout et, devant, deux anges fai-
sant de la musique. La Vierge avec Fenfant Jésus est assise à ses
pieds près de deux saintes femmes avec quatre enfants, apôtres futurs.
Ce groupe est placé sous une riche architecture gothique terminée aux
côtés par une bordure architectonique où se trouvent placés St. Jean
Baptiste et St. Jean rÉvangéliste et, dans le haut^ trois médaillons avec
des sujets de la vie de Ste. Aime. H. 6 p. 1 i. L. 4 p. 1 1. Dans
la bibliothèque de l'université de Gottingiie. H. Loedel en donne un
facsimile dans son ouvrage intitulé: „Kleine Beitrâge zur Kunstgeschichte^S
Goettingen 1857. in*4^ Cette pièce fortne pendant avec l'adoration des
Mages Noi 144 et le crucifiement No. 158.
174. La famille de Ste. Anne. Elle est assise sur un trône,
ayant à ses pieds la Vierge qui tient devant elle l'enfant Jésus. Der-
rière un mur à hauteur d'appui on voit St. Joseph et St. Joachim et,
au-dessus, le St. Esprit. Deux petits anges sont assis sur les montants
du trône. En haut et aux côtés, des bordures avec des ornements de
fleurs. H. 3 p. 7 l. L. 2 p. 9 1. Liège.
175. Les sept allégresses de la Vierge. Dans un rond
d'ornement gothique se trouvent sept petits médaillons dont celui du
milieu représente la Vierge entourée de quatre anges. Les autres mé-
daillons contiennent l'annonciation, la Visitation, la nativité, l'adoration
des Mages, le Christ apparaissant à sa mère et la descente du St. Es-
prit. Dans l'ornement de feuillage qui entoure le tout on voit, en
haut, deux petits anges qui tiennent la tête d'un agneau liée à
Le m^tre S et son école. 65
un ruban. Pièce non signée. H. 4 p. 3 1. L. 3 p. Dresde»
Paris. ^)
176. Les sept allégresses de la Vierge. La Vierge est
assise, au milieu de l'estampe/ sur un trône et tient sur les genoux
FenfiBiDt Jésus qui lui jette les bras autour du cou. Elle est entourée des
sujets des sept allégresses dans des médaillons, trois de chaque c6té et un
en haut. Le tout est renfermé dans une architecture ornée dans le style
de la renaissance. Pièce qui paraît être du maître S. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 1 0 1.
Dans le Mss. du frère Trudon de Liège du XVP. siècle, T. 0. Weigel
à Leipsic.
177. La Ste. Famille. La Vierge est assise sous un taber-
nacle gothique et tient sur le genou gauche Tenfant Jésus debout;
celui-ci a passé le bras gauche autour du cou de sa mère. A droite
St Joseph, assis, lui présente une fleur. Dans le couronnement du
tabernacle se trouvent deux petits anges. H, 3 p. 2 L L. 2 p. 4 1.
Musée BritanAque.
178. La Vierge avec deux petits anges. Elle est assise
et tient sur le genou droit Tenfant Jésus auquel elle offre une pomme.
De chaque cùté un petit ange jouant de la flûte. Fond noir et orné
de rayons. Belle pièce, non signée, du mattre; médaillon de 1 p. 3 1.
de diamètre. Musée Britannique.
179. La Vierge couronnée par deux anges. Elle est de-
bout sur le croissant et couronnée par deux anges, sous un arc go-
thique. La lettre S est à la gauche du bas. H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 2 1.
Voyez BruUiot, IL No. 55.
Sotzmann décrit, dans les „Archives de Naumann^' III. p. 29, une
pièce absolument semblable, mais avec deux anges agenouillés au bas
et sans signature, qui se conserve à Berlin.
180. Sujet analogue La Vierge, avec l'enfant Jésus, est de-
bout sur le croissant et tournée vers la gauche; deux petits anges
tiennent une couronne au-dessus de sa tète. Aux côtés, des colonnes
à guise de candélabres. Pièce cintrée; la lettre S est en haut.
H. 1 p. 10 l L. 1 p. 2 L Paris.
181. La Vierge adorée par un Saint. Elle est assise, à
gauche, dans une chapelle et adorée par un saint abbé. Au second
plan, à droite, le Sauveur s'incline de la croix vers un ecclésiastique
6) Voyez les sept douleurs de la Vierge, où le crucifiement forme le sujet
k principal, No. 158 de notre Catalogue.
m. • 5
66 Graveurs néerlandais du,XVF. siècle.
à genoux. La lettre S se trouve vers la gauche du bas. H. 3 p. L. 2 p. 41.
R. Weigel, Cat. No. 19596. De la Collection Sprickœann, Cat.
No. 38.
182. La Vierge avec deux anges qui font de la mu-
sique. Elle est debout, avec l'enfant Jésus dans les bras, au milieu
d'une salle soutenue par des colonnes. Aux côtés, sur des socles, deux
anges font de la musique. La signature est au bas. Pièce ronde de
1 p. 6 1. de diamètre. Liège.
183. La Vierge couronnée par deux anges. Elle est
tournée à gauche et donne le sein à Tenfant Jésus. Deux anges la
couroniient. Cette composition se trouve dans un médaillon, renfermé
dans un carré dont les coins sont rempHs d'arabesques. H. et L. 2 p. 4 L
Cat. Sprickmann No. 40.
184. La Vierge couronnée par deux anges et accom-
pagnée de Saints. Elle est debout, sur le croissant, avec l'enfant
Jésus et couronnée par deux anges, sous un portail gothique dans les
vides latéraux duquel on voit debout, à gauche, Ste. Marie Madeleine
avec le vase à parfums; à droite, Ste. Marie Égyptienne qui tient trois
pains. Dans le pignon, au-dessus du miheu, se trouve St. Jean l'Ëvan-
géliste portant le.cahce, entre deux anges, sur les projections du pignon,
qui font de la musique. Enfin sur chacune des deux colonnes for-
mant les côtés de l'ouverture centrale deux figures d'hommes dans le
costume du temps. Pièce non signée. H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 6 L
Berhn.
185. Marie avec l'enfant Jésus et Ste. Anne. Les figures
sont assises; dans le fond, à gauche, un château fort. Cette compo-
sition est entourée d'une bordure à zig-zag, dans chaque dentelure de
laquelle se trouve une fleur, et dont la largeur de 5^ — 10 1. n'est pas
uniforme partout. Avec la bordure H. 3 p. 10 1. L. 2 p. 6 1. Sans
la bordure H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 6 1. Berlin.
Cette pièce, non signée, est d'un travail assez rude et s'éloigne, dans
la forme de l'auréole du Sairft, de la manière du maître, c'est-à-dire
qu'elle n'est point à faisceaux et formée à guise dé rayons, ce qui
pourrait indiquer que c'est l'ouvrage d'un élève. Voyez Sotzmann, Ar-
chives de Naumann IIL p. 29. No. 9.
186. La Vierge avec l'enfant Jésus. Elle prend dans un
vdse, à droite, une rose vers laquelle l'enfant Jésus tend aussi la main.
En haut, dans la bordure, on voit l'écusson d'armoiries de la ville de
Liège, une aigle à deux tètes au-dessus d'un mur maçonné. Deux génies
Le maître S et son école. 67
tiennent une banderole avec rinscription flamande: toi mtnntn Vtxfatmi
(unis par amour), devise analogue à celle de l'académie d'Anvers: toi
j0en«ttn vtvfatnd (unis par faveur). Et au bas: S. TRVYDEN (St.
Trond).s Pièce non signée. H. 3 p. 9 1. L. 2 p.^ 6 1. Liège.
187. La Vierge avec Tenfant Jésus, qu'elle tient sur les
genoux. A ses pieds le croissant et la tète de Satan; l'enfant tient
un rosaire. Les deux figures sont entourées de rayons. Cette com-
position se trouve dans un rhomboïde renfermé dans un carré dont
les coins sont remplis par des roses. En haut dans une bande-
role : WT MINÛfEN VERSAEMT (unis par amour). Pièce non signée.
H. 3 p. L. 2 p. 4 L Liège.
188. La reine des cieux. La Vierge est debout sur le crois-
sant, foulant aux pieds la tète du démon et offrant à l'enfant Jésus,
qu'elle tient du bras droit, une pomme. Elle porte sur la léte une
couronne de rayons et toute la figure est entourée de rayons circon-
scrits par des roses. La bordure du haut est fermée par des roses
croissant dans des vases. Pièce non signée. H. 3 p. 6 1. (?) L. 2 p. 1 1 1.
Liège.
189. La Vierge et les Saints dans 15 médaillons qui sont
disposés trois à trois sur une même feuille et contiennent des demi-
figures. La suite supérieure montre au milieu la Vierge, à gauche
Ste. fiarbe, à droite Ste. Catherine. La suite inférieure est composée
du St. chevalier Achatius avec un rosaire et une couronne d'épines,
à gauche St. Christophe, à droite St. Eustache. Le tout est renfermé
dans un ornement gothique. H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 11 1. Dresde.
190. Mater dolorosa. La Vierge est assise les norains jointes
et le sein percé de sept glaives. Au haut une banderole dans un or-
nement avec l'inscription: SICVT LILIVM INTER SPINAS. Pièce non
signée. H. 2 p. 7 1. L. 2 p.(?) Liège.
191. La Trinité. Devant Dieu le père, le Christ agenouillé,
montre ses plaies et semble intercéder pour les hommes derrière lui
qui sont tous couronnés de feuillage. Au-dessus plane le St. Esprit.
A la marge supérieure deux anges tiennent un écusson rhomboïdal sur
lequel on voit représenté le Christ debout sur son tombeau. Le heaume
porte pour cimier la couronne d'épines et les trois clous. Au bas
de la bordure, ornée de fleurs, on ht: MEMENTO MEI DOML-
H. 4 p. 3 L L. 3 p. '3 1. (?) Liège.
192. Le Sauveur du monde. Le Christ tient sur le bras gauche
le globe du monde qu'il bénit. Aux côtes, sur deux piédestaux, deux anges
68 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
faisant de la musique. La lettre S est au bas. Médaillon de 1 p. 6 1.
de diamètre. Pendant de la Vierge No. 182. Liège.
193. Le bon pasteur. Le Christ, les épaules chargées d'un
agneau, est représenté au haut de l'estampe dans upe gloire. Au bas,
et séparés en deux groupes de six personnes chacun, des hommes et
des femmes contemplent émerveillés une femme qui élève une hostie
de la main droite et de la gauche sonne une petite cloche. Aux côtés
se dressent deux pilastres soutenant chacun uu petit ange assis. Dans
la bordure de feuillage qui etitoure cette estampe, on- voit en haut la
lettre S dans une banderole. H. 3 p. 1 1. L. 2» p. 2 1. Franc-
fort s. M.
194. L'homme de douleurs. 11 est assis, les mains liées,
sur un tronc d'arbre. A gauche la Vierge, à droite St. Jean, tous deux
les mains jointes. Au-dessus de la première figure se trouve le mono-
gi^mme I H S dans une auréole de rayons et, au-dessus de St. Jean,
le voile de la Véronique. Tout autour dans la bordure, les instruments
de la passion. H. 3 p. 11 1. L. 2 p. 9 1. Gravure médiocre de l'école
du maître. Musée Britannique.
195. Même sujet. Le Christ est debout, tourné vers la droite
eiAes reins couvert d'une draperie; il tient du bras gauche la croix
et dans la même main des verges; de l'autre la lance surmontée de
l'éponge. Derrière lui, une colonne sur laquelle on voit un coq et les
trois dés. A terre, tout auprès, le caHce et un fouet. Un arc, soutenu
par deux pilastres ornés, ferme le haut. La lettre S est placée sous
le bras droit du Christ. Pièce finement exécutée. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 3 1.
Musée Britannique.
196. Même sujet. Le Christ, demi-figure, se voit dans un
sarcophage. Aux côtés la Vierge et St. Jean en prières. En haut
deux petits anges avec les instruments de la passion et, au bas, l'in-
scription : ECCE HOMO. Pièce cintrée par le haut. H. 2 p. 8 1. L. 1 p. 1 0 1.
Paris.
197. St. Michel. Il foule le diable aux pieds. Le corps de
l'archange est tourné vers la gauche avec la tète à droite et il lève son
épée de la main gauche. A droite, dans le paysage, un* mouUn-à-vent
sur une montagne. . Pièce ronde, non signée. 1 p. 10 1. de diamètre.
Musée Britannique.
198. St. Jean Baptiste. Il est debout, revêtu d'une haire,
tenant de la main gauche un livre ouvert et indiquant de la droite
i'agneau de Dieu, couché devant lui. On lit autour de son auréole:
Le maître S et son école. 69
ECGE AGNVS DEI; un arc orné sert de bordure. Pièce non signée.
H. 3 p. 6 i. L. 2 p. 7 1. Collection Albertine à Vienne.
199. La décollation de St. Jean Baptiste. A droite le
bourreau, aux pieds duquel est étendu le cadavre du Saint, place la tête
de celui-ci sur le plat que lui présente Hérodiade. Au milieu du haut
une tablette avec le S. Copie en contrepartie de Testampe de Lucas
de Leyde B. No. 111. H. 3 p. 8 1. L. 3 p. 5 1. Bartsch No. 4.
200. Les apôtres. Jusqu'à présent nous n'ayons vu que quatre
pièces de cette série qui contient probablement les 1 2 apôtres. Ce sont
des figures isolées, debout et entourées d'une large bordure ornée. Ils sont
tous marqués du S et du millésime 1 51 9 ou 1 520. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 5 1. ' Deux
de ces pièces sont passé du Cabinet Detmold dans celui de Francfort s. M.
a. St. Jacques Le mineur. ïl est vu de profil, tourné vers
la droite et tient une équerre. Au haut, sur une banderole, S. 1319.
(Par erreur un 3 au lieu d'un 5.)
&. St. Simon. Il est vu de face, tenant un livre et regardant
la scie qu'il tient de la main droite. Dans l'arabesque à droite se
trouve la lettre S dans une tablette, et dans le centre, en haut, le
millésime 1519.
c. St. Mathias. Il est tourné vers la droite et tient une halle-
bard*e. A gauche , dans l'arabesque , une banderole à enroulements
avec le millésime IStO.
d. St. Thomas. Il est vu de face, lisant dans un livre et tenant^
du bras" droit, une lance. A gauche la lettre S et au haut, dans le
coin, un ruban avec le millésime 1520.
201. Les apôtres. Figures isolées, debout. En haut, dans
un médaillon, on voit le martyre de chacun et le tout est renfermé
dans une bordure de fleurs. On ne connait jusqu'ici que trois pièces
de cette suite. H. 2 p. 8 1. L. 1 > 10 1.
a. St. Pierre. Il est debout, tenant une dé de la main gauche
et lisant dans un livre. En haut, dans le médaillon, le crucifiement
de l'apôtre. Le S est près du pied droit. Musée Britannique.
(. St. André. Il est vu de face, devant sa croix et lit dans
un livre. Dans le médaillon le crucifiement du Saint. La lettre S
' se trouve au bas. Paris. .
c. St Jacques le majeur. Il est vu de face et tient un
livre. Dans le médaillon sa décollation. Munich.
202. Les apôtres. Us sont entourés d'une bordure ornée
dans laqueUe se trouve la lettre S et portent des numéros, ce qui in-
70 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
dique que les deux que nou^ connaissons appartiennent à une série
de 12. Ils sont de format carré, portant en tout sens 2 p. 11 1.
Voyez Brulliot II. No. 2460".
a. St. Mathias.
6. St. Simon.
203. Les apôtres, chacun sur une feuille séparée et placés
debout sous un portail, avec un médaillon supérieur contenant le martyre
de Tapôtre représenté. Au bas, en lettres grises sur fond noir, le nom
de chacun avec Hnscription : ORA PRO NOBIS. H. 4 p. 3 1. L. 3 p.
Ces estampes se trouvent collées dans un manuscrit de 1526.
Le St. Jacques de cette suite est indiqué dans le Gat. Buckingham IL
No. 2086. Sotzmann, Archives de Naumann IlL p. 30. No. 16.
204. St. Jean TÉvangéliste. Il est debout, vu de face et
tient de la main gauche le calice d'où s'élève un serpent qu'il bénit de
la droite. Aux deux côtés se trouve un soubassement avec des co-
lonnes dont celle de droite porte la lettre S. Derrière celles-ci on
aperçoit un petit ange. Médaillon de 1 p. 6 1. de diamètre, mais fort
rogné, la pièce étant originairement carrée. Dans le mss. du frère
Trudon de Liège chez Mr. T. 0. Weigel à Leipsic.
205. Le crucifiement de St. Pierre. Trois bourreaux sont
occupés à lui lier les mains et les pieds avec des cordes. T)n en
voit deux autres dans le fond et, à droite, ftois figures d'hommes.
Dans la marge du bas: S. PETRVS. H. 2 p. 9 1. L. 1 p. 10 L
Liège. ' '
206. Martyre de l'apôtre St. Simon. Il est pendu par
les jambes, la tète en bas et scié au milieu du corps. En tout,
dix figures près de quelques arbres. Dans la marge du bas on lit:
S. SIMON. H. 2 p. 9 l. L. 1 p. 10 1. Liège. Pendant du No. pré-
cédent et appartenant, selon toute probabilité, à une série d'estampes
représentant le martyre des douze apôtres. '
207. St. Etienne et St. Laurent. Ils sont debout l'un à
côté de l'autre, avec leurs symboles, sous un arc double. En haut
un médaillon avec le martyre de St. Laurent. Petit-in-8^ L'exem-
plaire de Liège est très-rogné.
208. SL Laurent. Il est debout, tourné vers la droite, ^
lisant dans un livre qu'il tient de la main gauche tandis qu'il appuie
la droite sur le gril. A la gauche du bas, la lettre S. Un riche or-
nement, où l'on voit plusieurs enfants qui jouent, s'appuie sur deux
pilastres surmontés de deux autres enfants qui donnent du cor. On
Le mailre S el son école. 7J
lit au bas: S. Lavrentius ora pro nobis. H. 4 p. 61. L. 3 p. 1 1.
Musée Britannique.
Sotzmann, dans les Archives de Naumann III. p. 30, décrit sous
le No. 19 un sujet analogue du Cabinet de Berlin, mais signé des ini-
tiales MQS.
209. St. Sébastien. Il est debout, tourné vers la gauche et
attaché à un arbre sec, avec une grosse flèche enfoncée dans la poi-
trine. La signature est à la gauche du bas. H. 2 p. 11. L. 1 p. 3 1.
Musée Britannique.
210. St. Christophe. Il s'avance, à cheval. Vers la droite
et tourne la tête vers l'enfant Jésus qui, placé sur ses épaules, le bénit.
Le Saint tient <|e la main droite un long bâton; dans le fond, à gauche,
l'hermite avec la lanterne. Fond noir et travail médiocre. Le S est au
milieu du bas. Pièce ronde de 1 p. 4 1. de diamètre. R. Weigel.
211. St. George. Il galoppe à droite et frappe de son épée
le dragon sur le premier plan à gauche. La princesse est attachée à
un rocher à droite ; la lettre S se trouve du même côté. Pièce ronde,
1 p. 8 1. de. diamètre. Bartsch Nq. 6.
212. St. Jérôme. II est agenouillé, tourné vers la droite, de-
vant un crucifix portant l'inscription I N R I et tient une pierre de la
main gauche. On voit de nouveau, dans le paysage, le Saint assis à
côté du lion. Dans le fond deux chameaux qui s'avancent vers la
porte d'un couvent. Pendant du St. Michel No. 197. Pièce ronde,
1p. 1 L 1. de diamètre. Musée Britannique.
213. Le même sujet. St. Jérôme est agenouillé devant un
tableau de Jésus crucifié avec la Vierge et St Jean aux côtés et tient
une pierre de la main droite; à côté de lui est couché le lion. Dans
une fente de rocher on aperçoit une chouette; à gauche de grands
arbres dans un paysage. Près du lion une petite tablette avec la lettre
S. Travail très-fin. H. 4 p. L. 3 p. Musée Britannique.
214. Même sujet. Il est debout, un peu tourné vers la droite,
lisant et tenant un crucifix du bras droit. A ses pieds et à droite le
lion. En haut un léger ornement de feuillage repose sur des con-
soles. Pièce non signée. Au bas on lit: S. Cheronim^ ora pro
Dobis. H. 3 p. L. 1 p. 9 1. Musée Britannique.
215. Même sujet. Il est debout, lisant, un peu tourné vers
la droite et tient du bras droit un bâton recourbé. Un petit lion
est couché à ses pieds et à gauche. Un arc ^^hique s'élance de deux
pilastres , sur chacun desquels est un , petit aoge qui tient un rin-
\
72 Graveurs néerlandais du XVI®. siècle.
ceau de fruits. H. 4 p. L. 2 p. 11 1. Imitation de la pièce pré-
cédente.
216. St. Augustin. Il est debout, tourné vers la droite et
couvert des vêtements épiscopaux, sous un rinceau de feuillage à en*
roulements. Il tient au-devant de lui un cœur percé d'une flèche et,
du bras droit, une crosse. Pièce non signée. Au-dessus: San et us
Avgvstinvs. H. 3 p. 1 1. L. 2 p. Musée Britannique.
217. Même sujet II tient de la droite une crosse et de la
gauche un cœur. A la gauche du bas la lettre S et au-dessous: S. Av-
gvstinvs, ora pro nobis. H. 2 p. 11 1. L. 1 p. 9 1. Brullîot II.
No. 2460\ No. 56.
218. La messe de St. Grégoire. Le Saint est agenouillé, tourné
vers la droite, devant Tautel où apparaît la figure du Christ couronné
d'épines. Un diacre tient le manteau du Saint, derrière lequel on voit
un cardinal et un évéque. A gauche St. Jean Baptiste. Tout^à-fait
sur le devant et de proportions plus petites, un ecclésiastique agenouillé
et lisant. Dans le fond les instruments de la passion. Pièce non
signée. H. 3 p. 3 1 L. 2 p. 8 1. Musée Britannique. .
219. Même sujet. Le Saint est agenouillé, tourné vers la gauche,
devant l'autel où lui apparaît le Christ. Sur le devant, à gauche, un
diacre pareillement agenouillé. Plus en arrière un autre diacre avec un
cierge allumé, auprès d'un cardinal et d'un évéque. Le S est au bas.
Pièce ronde de 1 p. 11 I. de diamètre. Musée Britannique.
220. Même sujet. Le Saint, vu de dos, est agenouillé au milieu
devant l'autel avec l'apparition du Christ, ayant de chaque côté un diacre.
Dans le fond, à gauche, un cardinal à genoux et deiu évéques debout.
La signature se trouve au bas dans un écusson. Pièce ronde de
1 p. 4 1. de diamètre. Musée Britannique.
221. Même sujet. 11 est agenouillé, tourné vers la droite,
devant l'autel où parait la demi -figure du Christ. Derrière le Saint,
deux ecclésiastiques agenouillés. Fond noir. En haut, sur un piller,
la lettre S. St. Grégoire bénit avec la main gauche. Épreuve de nielle;
pièce ronde de 1 p. de diamètre. Dresde.
222. Les Saints Antoine, Sébastien et Roch. Le pre-
mier se trouve au milieu, devant une colonnade ou cour de cloître^ te-
nant de la main gauche tin bâton et un livre; on voit le pourceau près de
lui. A gauche. St. Sébastien, dans les vêtements de l'époque, tient un
arc; à droite, St. Roch et son chien. Le S est à la gauche du bas.
Pièce ronde de 2 p. de diamètre. Musée Britannique.
Le maître S et son école. 73
223. Tentation de St. Antoine. Il est assis adroite, exor-
cisant des démons qui se tiennent devant lui sous trois figures de femmes
vêtues selon la mode de l'époque. En haut, à gauche, la lettre S sur
un rocher. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 5 1. Bartsch No. 5.
224. St. Bernard. Il est agenouillé à gauche devant la Vierge,
avec l'enfant Jésus dans les bras, qui lui apparaît dans une gloire et
presse de son sein un jet de lait qui retombe sur lui. En haut, dans
une banderole, l'inscription: MONSTRA TE ESSE MATREM. Mé-
daillon de 1 p. 3 1. de diamètre, orné par le haut et posé, à guise
d'ostensoir, sur un pied dont les bords contournés portent à chaque angle
une figurine d'homme assis. Pièce non signée. H. 2 p. 2 1. L. 1 p. 5 1.
Berlin.
225. St. Benoit. Il est debout, un peu tourné vers la droite
et tient de la main droite un livre, tandis qu'il bénit de la gauche.
Pièce de l'école du maiti^e S. H. 1 p. 4 1. L. 1 p. Dans le mss. du
frère Trudon de Liège chez Mr. T. 0. Weigel à Leipsic.
226. St. François. Il est agenouillé à droite et reçoit les
stigmates d'un crucifix ailé. Médaillon dans un carré orné portant aux
coins les symboles des évangélistes entourés de banderoles. La signa-
ture est à la gauche du bas. H. 2 p. 6 1. L. 2 p. 4 1. Cat; Sprick-
mann No. 39.
227. Même s uj et. Le Saint est agenouillé, tourné vers la gauche
et regardant vers le crucifix, muni de six ailes, dont les rayons
impriment au Saint les stigmates. Le frère Élie est endormi à droite.
Dans le rîche paysage se trouvent deux ecclésiastiques. Pièce peu im-
portante de l'école du maître S. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 7 1. Dans le
mss. du frère Trudon de Liège chez Mr. T. 0. Weigel à Leipsic.
228. St. Achatius. Il est debout en armure complète, cou-
ronné d'épines, tenant de la main droite une branche sèche et de la
gauche une grosse croix. Au haut un ornement gothique et au bas,
à gauche, la signature sur une pierre. Au-dessous: S. Achati^ ora
pro nobis. H. 2 p. 11 1. L. 1 p. 8 L Musée Britannique.
229. St. Martin. Il est à cheval et partage son manteau avec
un perclus placé derrière lui. Un second pauvre est assis à droite et
demande l'aumône. Au haut un ornement gothique. Pièce non signée.
H. 3 p. 9 1. L. 3 p. 2 1. Collection Albertine à Vienne, Dresde.
(Heinecken No. 222.)
230. St. Roc h. Il est assis à droite, avec son chien, dans le
voisinage d'une ville. A droite, un ange est agenouillé devant lui.
74 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
Le S est vers la droite du bas. H. 3 p. L. 2 p. 6 1. Collection Al-
bertine à Vienne.
231. St. Bruno et autres Saints. Il est assis sur un tr6ne,
tenant une branche à la main. A ses c6tés deux saints évéques de
Tordre des Carmélites et, à droite et à gauche sur le devant, deux
femmes couronnées ,"" Sainte Elisabeth et Ste. Hélène. A côté de la
première se trouve la lettre S. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 5 1. Collection
Albertine à Vienne.
232. Même sujet. Le Saint, debout, tient de la main gauche
une verge fleurie et de la droite un livre. Aux côtés deux évéques
carmélites et, tout-à-fait vers la droite, un saint chevalier portant une
bannière. Au premier plan et de chaque côté sont agenouillés deux
religieux de Tordre. Pièce non signée. H. 3 p. 4 1. L. 2 p. Il 1.
Cojlection Albertine à Vienne.
233. Un saint archevêque. (St. £u^tache?j II tient dans les
mains un cor de chasse et, au bras, la triple croix archiépiscopale.
Au haut, dans Tornement d'architecture gothique, on voit les figures
de St. Pierre et de la Madeleine. H. 3 p. 7 1. L. 2 p. 10 1. Collec-
tion Albertine à Vienne.
234; St. Eustache. Il est agenouillé au milieu de Testampe et
tourné vers la gauche où se trouve le cerf avec le crucifix. Dans le
bois, à gauche, se trouve son cheval et, sur le devant, s'élance un chien.
Pièce ronde, non signée, de 1 p. 4 I. de diamètre. Musée Britannique.
235. St. Quirin. Il est debout, en armure recouverte d'un
haubert, la tête coiffée d'une barrette, tenant de la main gauche son
bouclier et de la droite une lance sur la banderole de laquelle se
voient les neuf boules. Aux deux côtés, des pilastres soutenant des
petits génies qui tiennent des.écussons vides. H. 3 p. 101. L. 2 p. 11 */2 L
Bâle.
236. St. Dominique; demi-figure. Sur le socle, au devant de
lui on voit un chien tenant dans la bouche une torche. A droite un
globe impérial ou globe du monde. Dans Tornement d'architecture qui
sert de bordure se trouvent, dans un médaillon, la Vierge avec l'enfant
Jésus qui présente un rosaire à St. Dominique agenouillé devant lui.
Au-dessous on lit: DOMINICVS PDÏCATORIE FAMILIE: FVDATOR.
H. 5 p. 8 1. L. 3 p. 9 1. Paris.
237. St. Dominique. Il est debout, un peu tourné vers la
droite, le front marqué d'une étoile, portant sur la main droite un
livre ouvert et de la gauche un bâton avec un crucifix. A ses pieds,
Le maître S et son école. 75
à droite, un chien couché avec un flambeau dans la gueule. Belle
pièce du mattre S, non signée. H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 7 1. Dans le
mss. du frère Trudon à Liège, T. 0. Weigel à Leipsic.
238. St. Éloi. (?) Le Saint, en armure complète, est debout
tourné vers la droite, tenant de la main droite une épée haute et sur
le bras gauche une enclume. Près de lui, à droite, un lion couché;
aux côtés, des pilastres ornés. Pièce non signée. H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 7 1.
Dresde. (Heinecken No. 229.)
239. Quinze demi-figures de Saints, dans des médail-
lons, sur une seule feuille. Us sont au nombre de cinq sur trois
rangs et près de chacun se lit son nom, commençant par celui de
Ste. Barbe et finissant par St. Eustache. De l'école -du maître S.
H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 11 1. Dresde. (Heinecken No. 105.)
240. Un saint couple. (?) Un Jeune homme sans auréole est
assis sur un trône à côté d'une Sainte et on le voit couronné par
un ange debout au milieu. Deux autres anges , tiennent les rideaux
du baldaquin du trône. A gauche, dans le fond, le jeune homme parle
à la Sainte, tandis qu'à droite il écoute, appuyé contre une colonne,
la conversation d'un ange avec elle. La lettre S est sur le banc à
droite. H. 3 p. 3 l. L. 2 p. 6 l. Collection Albertine à Vienne, Paris.
241. Un Saint debout. Tl lit, un peu tourné. vers la gauche,
dans, le livre qu'il tient de la main droite et soutient, de la gauche, un
bâton surmonté d'une croix. Le S est à la droite du bas. H. 2 p. L. 1 p. 1 1.
Bartsch No. 7.
242. Ste. Marie Madeleine. Elle est debout, tournée vers
la gauche, sous un arc de feuillage et entre deux petites collines. Elle
soulève le couvercle du vase à parfums qu'elle tient devant elle. Le
S est à la gauche du bas. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 9 l. Paris.
243« Même sujet. La Sainte est debout, tournée vers la gauche
et tient de la main droite un beau vase dont elle porte le couvercle
de la gauche. Une auréole de rayons entoure sa tête. Pièce qui paraît
être de l'école du maître S. H. 2 p. 5 l. L. 1 p. 4 1. Mss. du frère
Trudon à Liège, T. 0. Weigel à Leipsic.
244. Ste. Glaire. Elle tient un ostensoir de la main droite et
.de la gauche le bâton d'abbesse. Aux côtés s'élèvent deux colonnes
soutenant des petites figures de Franciscains. Pièce cintrée par un arc
orné. H. 3 p. 11 l. L. 2 p. 7 1. Musée Britannique.
245. Ste. Barbe. Elle est debout, tournée vers la droite, te-
nant un^ palme de la main droite et de l'autre un livre. La tour est
\
76 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
derrière une pierre de taiile à droite. Pièce non signée. H. 3 p. 7 1. L. 2 p. 6 L
Musée Britannique.
246. S te. Barbe. La Sainte est tournée vers la droite et tient
un livre et une palme. Elle porte une coiffure richement ornée. Au
pied de la tour, à droite, la signature S. Ornements de feuillage au
haut. H. 3 p. 4 1. L. 2 p. t 1. Musée Britannique, Paris.
247. Môme sujet. Ste. Barbe est debout, tournée vers la
droite, tenant de la main gauche une tour et de la droite une palme.
' Au bas deux collines couvertes de verdure où se trouve la lettre S à gauche.
Les coins supérieurs sont ornés de feuillage. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 9 1.
Collectioii d'Aremberg à Bruxelles.
248. Ste. Catherine. Elle est tournée vers la droite, tenant
de la main gauche un livre et appuyant la droite sur Fépée dont la pointé
repose sur le terrain, A gauche et derrière elle la roue. Des ^orne-
ments de feuillage au haut de Testampe et, au bas à droite, la signa-
ture. H. 3 p. 4 1. L. 2 p. 1 1. Musée Britannique.
249. Baptême de Ste. Catherine. Elle est agenouillée,
tournée vers la droite et reçoit le baptême d'un hermite. Derrière elle
on voit trois anges et au-dessus dans des nuages le Christ, demi-
figure, dans Taction de bénir. La lettre S est à la droite du bas.
Le tout est entouré d'un riche ornement de feuillage. H. 3 p. L. 1 p. 1 1 1.
Musée Britannique.
250. La décollation de Ste. Catherine. Elle est agenouillée
au milieu de l'estampe, tournée vers-la gauche; le bourreau tient Tépée
de la main gauche et lève la droite. A gauche, la roue brisée sous
laquelle se voient renversés quelques hommes; au haut un ange tenant
une épée. Une foule de peuple occupe le fond à droite. La lettre
S est au haut et le tout est entouré d'une riche bordure de feuillage.
Pendant du No. 249. H. 3 p. L. 1 p. 11 1. Musée Britannique.
251. Même sujet. Elle est agenouillée adroite; au milieu le
bourreau, vu de dos, tire l'épée; deux figures d'homme à gauche. Le
S se voit entre les pieds du bourreau. Fond noir; pièce ronde de
1 p. 5 1. de diamètre. Musée Britannique.
252. Même sujet. Le bourreau, vu de dos, est placé sur le
devant et tire l'épée de la main gauche. A droite la Sainte agenouillée
et, derrière elle, la roue brisée. Trois hommes sont en conversation à
gauche. La signature est au bas. Épreuve de nielle d'un travail très-fin ;
médaillon de 11 1. de diamètre. Collection du roi de Saxe à Dresde.
253. Même sujet. La Sainte est agenouillée à gauche; des
Le maître S et son école. 77
rayons de flammes frappent le bourreau qui cherche à se garantir;
derrière lui un personnage d'un rang élevé. A la gauche du bas, la
lettre S. Médaillon à fond noir de 1 p. de diamètre. Berlin. (Sotz-
mann, Archives de Naumann III. p. 36. No. 49.)
254. Ste. Catherine et deux Saintes. Elle est assise sur
un tr6ne lisant dans un livre et tient une palme dans la main droite;
à ses pieds sont assises Ste. Dorothée tenant une fleur qu'elle a prise
dans une petite corbeille et Ste. Agathe qui porte un instrument sem-
blable à des tenailles. Plus en arçère, une arcade ouverte avec vue
dans le lointain où se trouve une tour. En haut, un médaillon de
1 p. 3 1. de diamètre où Ton voit le martyre de Ste. Catherine. Le
tout dans un portail d'architecture avec une bordure de fleurs de 5 1.
de largeur. H. 4 p. L. 2 p. 9 1. Berlin. ,
255. Ste. Apollonie. Elle est debout, vue de face et tient
de la main droite une dent, de la gauche un livre. A ses côtés se
trouvent encore deux saintes femmes, vues seulement à mi-corps. En
haut, au milieu d'une riche architecture, est le martyre de Ste. Apol-
lonie dans un médaillon et, aux côtés, des petits anges faisant de la
musique. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. .1 1. Liège.
256. Ste. Gertrude. Elle est debout, tournée à gauche, lisant
^dans un livre et lient la crosse d'abbesse. Neuf souris grimpent le
long de son vêtement. Aux côtés se trouvent des colonnes qui sou-
tiennent un tabernacle orné de petites figures de Saints et un arc de
feuillage à enroulemenis. On lit au bas: 0 Sancta Gertrvdis ora
pro nobis. H. 4 p. L. 2 p. 8 1. Paris. (Ste. Gertrude de Nivelle
était particulièrement vénérée à Liège.)
Il en existe une copie de la «même dimension et dans le même
sens, sans l'inscription, mais au piédestal de droite pend une petite
tablette avec le monogramme G^. Collection Meyer No. 150. (Voyez
Brulliot L No. 1286 où la Sainte est nommée ^te. Mathilde.)
257. Ste. Elisabeth de Thuringe. Elle est debout, tournée,
vers la droite, devant un perclus auquel elle présente un vêtement
et tient une couronne de la main droite. En haut, dans les coins,
deux rinceaux de feuillage. Pièce non signée. H. 2 p. 6 1. L. 2 p. 8 1.
258. Ste. Ursule. Elle est devant l'appui d'une grande fenêtre
avec un tapis qui, ouvert des deux côtés, ofl*re une vue dans le lointain.
Au-dessus de la Sainte un baldaquin au bord duquel se lit l'inscription
AYE MARIA GRATIA PLENA et dont les rideaux sont tenus également
ouverts par deux petits anges sur l'aile. La Sainte est très-richement
1
78 Graveurs néerlandais du XVÏ*. siècle.
vêtue, tenant un épieu de la main gauche et entr'ouvre de la droite
son manteau, sous lequel on voit dix à douze jeunes filles d'une pro-
portion de moitié moindre que la figure principale. La lettre S est au
milieu du bas. H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 5 1. Cabinet Sotzmann à Berlin.
259. Une sainte abbesse, tenant de lat main droite sa crosse et
de la gauche un livre ouvert. Elle est debout sous un portail, entouré
d'une large bordure de fleurs, qui forme l'entrée d'une salle semi-
circulaire laquelle, soutenue par de minces colonnes, repose sur une base
pe\i élevée. Au côté intérieur du portail, à droite et à gauche, deux
petites figures de Saints sur des colonnes. Dan» le médaillon du haut
on voit représenté un homme à cheval portant une femme en croupe
et s'avançant vers la gauche. Pièce non signée. H. 4 p. L. 2 p. 4 1.
Berlin. '
260. Les vierges sages. Le catalogue de vente de Leipsic
du 31. Janvier 1853 décrit sous le No. 1699 les pièces suivantes.
Trois vierges sages et une vierge folle sur fond noir et surmontées
d'arabesques. Une des estampes, la plus grande de toutes, porte la
signature S. Toutes les autres ofirent les initiales jusqu'ici inconnues de
SE. In-12°. On conserve au Musée Britannique une estampe qui parait
appartenir à cette série des vierges sages. La figure est tournée vers
la droite, richement vêtue et coifiiée d'une espèce de turban. Elle tient
une lampe devant elle. Le sujet est fermé en haut par un arc d'archi-
tecture. A la droite du bas, sur fond noir, la lettre S. Pièce d'une
exécution fine. H. 1 p. 7V2 1. L. 1 p.
261. Une intercession. Le .saint sacrement est exposé sur
un autel dont le tableau représente: à la partie inférieure, la Cène; au
milieu, un Ecce homo et en haut. Dieu le père accompagné du St.
Esprit et entouré de quatre anges. A la gauche de l'autel sont age-
nouillés un pape, des cardinaux, des évêques, des moines, des reli-
gieuses et des jeunes filles; à droite un empereur, un roi, des princes
et du peuple. Au bas, on aperçoit quelques âmes du purgatoire pour
lesquelles semblent intercéder les divers personnages agenouillés devant
l'autel. H. 10 p. 8 1. L. 7 p. 8 1. Paris.
262. La Sibylle Tiburtine et l'empereur Auguste. Elle
montre à l'empereur agenouillé, la figure de la Vierge, avec l'eafant
Jésus dans les bras, qui apparaît sur des nuages. A gauche, une tour
avec salle ouverte au milieu de laquelle on aperçoit quatre hommes
assis. Le S est à la gauche du bas. Food noir. Médaillon de
1 p. de diamètre. Berlin.
Le maître* S et son école. 79
Sujets profanes.
263. Hercule et Omphale. Il est debout à gauche, la dé-
pouille du lion sur les épaules et tenant de la main droite une corne
d'abondance renversée. Omphale est à côté de lui, vue de face et tenant ôb
la main droite, et un peu devant elle, son vêtement qui se détache. On
voit une lyre entre les deux figures. Dans l'ornement du haut sont assis
deux petits Amours et, au-dessous des pieds du héros, on trouve les
initiales S F. Fond noir et belle exécution. H. 2 p. 4 1. L. 1 p. 3 I.
Musée Britannique.
264. Lucrèce. Elle est nue, tournée vers la gauche et debout
sur un crâne. De sa coiffure, à guise de turban, tombe un long ban-
deau qu'elle saisit de la droite, tandis que de la main gauche elle se plonge
une épée dans le sein. Dans les rinceaux à enroulements du haut
on voit trois petits Amours. La lettre S est à la gauche du bas.
H. 2 p. 6 1. L. l p. 7 L . Musée Britannique.
265. La Fortune. Elle est nue, tournée vers la gauche et la
tète de profil ; elle tient de la main droite un vase à boire et pose la
gauche devant elle. Dans l'ornement de feuillage du haut deux petits
génies assis tiennent; entre eux deux, une tète de mort. Le S est à
la gauche du bas. Fond noir. H. 2 p. V2 1- L. 1 p. l 1. Paris.
Pièce décrite par Duchesne comme un nielle sous le No. 317 de
8on Catalogue et intitulée la Tempérance.
266. Pyrame et Thisbé. Pyrame, vêtu à la mode du XVP,
siècle, est étendu à gauche près d'une fontaine dont le bassin est sur-
monté de la statue d'un petH Amour décochant une flèche, et qui
lance de l'eau de la même manière que la statuette si connue du „Man-
neken-Pis" à Bruxelles. A droite, Thisbé se précipil^ sur la pointe
de l'épée et derrière elle, près d'un arbre, on aperçoit le lion. Pièce
ronde, à fond noir, sans signature, de t p. 8 1. de diamètre. Musée
Britannique et Cat. officinal de Drugulin No. 2156.
267. Un prince achevai accompagné de six guerriers,
Un de ceux-ci tient une hallebarde. En haut un demi -cercle avec
quatre arcs gothiques. Au-dessus des têtes, à droite, la lettre S.
H. 1 p. 10 1. L. 1 p. 2 1. (?) Musée Britannique.
268. Deux orientaux à chevaL Ils s'élancent vers la droite
Ja tête couverte d'unç coiffure à guise de turban et un d'eux brandit une
lance tenue en équilibre. Ils sont suivis, à gauche, par un homme
à pied. Sur le terrain la lettre S. Pièce ronde, à fond noir, de
1 p. 7 1. de diamètre. Musée Britannique.
go Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
269. Le prisonnier. 11 est entouré dune bande (Je soldats
dont uii le frappe; dans le fond un commandant â cheval et, sur le
devant, un chien à côté duquel se trouve la lettre S. Pièce cintrée.
H. 2 p. 1 1. L. 1 p. Paris.
270. Le guerrier colossal 11 tient une épée de la main
gauche et lève la droite comme pour parler. Derrière lui, et de chaque
côté, se trouvent debout trois hommes de plus petites dimensions.
Dans le fond un arc ouvert avec vue dans Je lointain. Pièce non
signée. H. 2 p. 6 1. L. 2 p. (?) Paris.
271. Un cavalier en armure. Il galoppe vers la gauche, la
tête tournée de face. Au-dessous de lui, trois hommes renversés en
armure complète. La lettre S est à droite. H. 1 p. 9 1. L. 1 p. 5 L
Paris.
272. Un homme terrassant un taureau. Un guerrier,
armé de toutes pièces et dont le heaume est orné de quatre longues
plumes, abat de son épée, dentelée à guise de scie, un taureau qu'il a
saisi par le mufïle et sur lequel il pose le pied droit. A gauche, sur
un rocher, se trouvent un dragon, un ours et un bœuf. A droite,
vue d'une ville sur la mer. Fond noir; la marqiie se trouve au côté
droit du guerrier. Pièce ronde de 1 p. 7 1. de diamètre. Musée
Britannique.
273. Les amoureux. Une jeune femme est assise près d'un
homme, couché par terre derrière elle, et dont la toque est ornée de
trois grandes, plumes. La lettre S se trouve sur le tertre où l'homme
est couché, et on lit au-dessus, en dialecte flamand, sur une banderole:
ENE AOEU. AIEN piE°CEB (?) (Een hoer aien, caresser une
p....n). Pièce jronde de 1 p. 3 1. de diamètre. Munich.
274. Trois femmes nues. Celle du milieu est agenouillée
sur une boule où se trouve le S, et se voit couronnée par les deux
autres debout à ses côtés. Celles-ci tiennent des banderoles; sur celle
de gauche on lit l'inscription peu distincte suivante en dialecte flamand :
EEN. AOER. AIEN. DIE GELI-^sA- PE...M, sur celle de droite: AG
TIN. NC. OK. EEN. Pièce ronde de 1 p. 5 1. de diamètre. Musée
Britannique.
275. La vieille femme à cheval. Elle s'avance à droite sur
une vieille rosse qu'elle aiguillonne avec un rameai^sec. Deux hommes
sont à ses côtés. Au milieu du bas le S. Pièce ronde de 1 p. 3 ].
de diamètre. Musée Britannique.
276. Deux hommes à cheval. Ils s'avancent vers la droite
Le maître S et son école. 81
et le premier tient un bouclier su$p<?ndu sur le dos. Sur le devant
deux hommes dont l'un, portant un long bouclier, suit Tautre. Le
S au milieu du bas. Pendant du No. 275. Pièce ronde, t p. 4 1.
de diamètre. Musée Britannique.
277. Le soldat et sa maîtresse. Un jeune homme, armé,
est assis auprès d'une femme qui tient une tasse et porte la main vers
une petite cruche à gauche. Il a également une bouteille dans la main
droite. Dans le fond, à gauche, une fontaine. Pièce ronde, non signée
et d'une impression très -claire, de 2 p. de diamètre. Musée Britan-
nique.
278. L'homme et la femme marchant ensemble. Un
homme, vêtu d'une manière fantastique et avec une toque à phimes pendue
sur les épaules, est conduit par une femme marchant vers la droite.
Un oiseau sur l'épaule gauche de l'homme s'élance contre la femme.
Dans le rinceau d'ornements du haut se trouvent trois petits Amours dont
celui du milieu est assis sur la tète de l'homme. La lettre S est à là
gauche du bas. Pièce finement gravée. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 5V2 1*
Musée Britannique, Berlin. (Bartsch No. 8.)
279. Le couple amoureux et la mort. Ils sont assis en-
semble dans une niche entre deux Amours. Derrière eux la Mort^'ap*
prête à les percer de sa lance. Pièce ronde, non signée, de 1 p. 9 1.
de diamètre. Paris.
280. Le couple se promenant et la mort. Us marchent
vers la gauche et la femme porte l'épée de son compagnon ; à côté de
celui-ci est assis un petit épagneul. Derrière un tronc d'arbre sec,
dans le milieu de l'estampe, la Mort dirige un dard vers la jeune
femme. La lettre S. est à la droite du bas. H.2p.2i.L. 1 p. 51. Paris.
28L Une famille à table. Le père et la mère sont assis
derrière une table ronde couverte de mets et de liqueurs ; la mère boit
dans un verre. A gauche est assise une jeune fiUe, tandis qu'une autre,
à droite, se chauffe près d'une cheminée. Sur le devant deux chiens.
Pièce non signée. H. 2 p. 1 1. L, en haut 1 p. 9 1., en bas 1 p. 7 1.
Paris.
282. La conversation. Un cavalier et une dame sont assis
l'un à côté de l'autre; derrière le premier se voit un chien. Dans l'or-
nement du dessin, deux Amours. La lettre S est aux pieds du chien.
H. 2 p. 7 L L. 9 1. BruUiot IL No. 2460''.
283. Même sujet. Un monsieur et une dame, tournés l'un
vers l'autre, sont assis sur un grand fauteuil, en conversation. La signa*
m. 6
\
82 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
ture S est à la gauche du haut. Pièce ronde, à fond noir, de 1 p. de
diamètre. Berlin. (Voyez Sotzmann dans les Archives de Naumann
III. p. 36. No. 50.)
284. Le vieux roi sur son trône. Il est vu dans une salle
de riche architecture, entouré de courtisans des deux sexes. Devant
lui est un orateur et un homme portant une hure de sanglier sur un
plat. En haut, dans un médaillon, est représenté Jésus devant Caïphe.
A la marge du bas on lit en dialecte de Bruxelles^): Irtt X9 .... (mot
illisible) WOt IHS vat: gmttite i$t0nt (ceci est ... où Jésus se tenait
devant le tribunal). La lettre S est sur le baldaquin du trône.
H. 4 p. 4 1. L. 3 p. 4 1. (BruUiot IL 2460\)
285. L'escrimeur. Un homme, habillé à l'allemande, s'avance
vers la gauche. Il tient de la ïnain droite un espadon appuyé sur
l'épaule et porte de la gauche un bonnet orné d'un panache. Pièce
cintrée par un rinceau d'ornements. La lettre S est à la gauche du
bas. H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 5 1. (Bartsch No. 9.)
286. Autre escrimeur, dirigé pareillement vers la gauche.
Il porte sur l'épaule un espadon qu'il tient de la main gauche et place
l'autre main sur le poignard passé à sa ceinture. Son chapeau, orné
de plumes, lui pend sur le dos. La lettre S est à la gauche du bas.
Pièce cintrée par un rinceau d'ornements. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 5 L
(Bartsch No. 10.)
287. Trois têtes de mort. On lit sur un écriteau : GLORIA
CITÏVS VITE CARO TABET AGITE VENIT. Le tout dans un mé-
daillon au-dessus d'une pierre tumulaire et au milieu la lettre S. Dans
un manuscrit de 1526. Berlin. (Sotzmann, Archives de Naumann
^ IIL p. 34. No. 35.)
288. Gatne de couteau. Un homme de condition et une
dame s'embrassent. Au-dessus sont assis deux petits Amours dos-à-
dos. Deux autres, qui se tiennent debout sur une seule jambe, se
voient à mi-hauteur de la gaine. Au bas les figures d'une femme et d'un
homme terminées par des rinceaux. H. 5 p. 71. L. en haut 81., en bas 5 L
(Bartsch No. 11.)
289. Gatne de poignard. En haut trois génies dont les
deux du côté tiennent les ailes de celui du milieu. Au-dessous un
7) Le mot woe appartient essentiellement au dialecte de Bruxelles et des en-
virons. Ailleurs c'est waer, waar, wa, wo; le reste de Tinscription pourrait
répondre à l'idiome flamand ou hollandais.
Le maître S et son école* 83
porte-étendard qui serre la main d'une femn>e. Le socle sur lequel ils
se trouvent est soutenu par un génie. Dans le rinceau d'ornements
qui s'y rattache se trouvent un génie assis, un buste d'homme dans
un médaillon, un satyre femelle, deux têtes de vieillard, une tête d'ange
et, tout-à-fait au bas, deux cornes d'abondance dirigées vers le haut.
La lettre S se trouve gravée sur un piédestal. H. 7 p. 6 1. L. en haut
1 p. 1 L, en bas 6V2 l, Cat. Drugulin No. 2155.
Appendice.
'290. Le Christ apparaît à sa mère après la résurrec-
tion. Le sujet est représenté dans le chœur d'une église bâtie dans
le style de la renaissance. Aux côtés des piliers se voit toujours un
Saint accompagné d'une figure agenouillée. La composition pcincipale
se trouve dans un médaillon renfermé dans un carré long, dans les
coins inférieurs duquel et dans deux petits médaillons se voit, à gauche,
un homme qui apporte à une femme une tête coupée (le bourreau et
Hérodiade?) et à droite une femme qui présente une semblable tête à
un vieillard. Tout près, un arbre avec une banderole et l'inscription
AVE MARIA, correspondant à un autre au bas avec le mot ALLËLVIA,
toutes deux à rebours. On lit sur la marge inférieure du grand mé-
daillon: IQ^^^y^ôX . H. 5 p. 8 1. L. 4 p. 3 1. Collection du roi
de Saxe à Dresde.
La taille ressemble, en général, à celle du maître S, mais elle est
beaucoup plus maigre et certainement ne lui appartient pas. Ne serait-
ce pas une imitation récente? Ce qui est positif c'est que la date de
1464 est évidemment falsifiée, afin de donner au maître S une an-
cienneté plus grande que celle résultant des millésime 1519 et 1520
qui se trouvent sur une partie de ses gravures et qui prouvent qu'il
a vécu au commencement du XVP. siècle.
84 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
Elèves ou imitateurs du maître S qui se sont signés d'un
monogramme.
SE et ES.
Nous avons déjà renoarqué plus haut que certaines pièces mar-
quées de ces initiales ont été attribuées au maître S, ce que nous ne
pouvons admettre si nous devons en juger par celle des ^^Joueu^rs
d'instruments" qui est la seule que nous avons vue et qui in-
dique un élève du maître dont le dessin est plus plein et plus large
que le sien et dont les hachures sont plus finement traitées. Sa^ ma-
nière de se siguer, dans une tablette, s'éloigne aussi de celle du
graveur S; mais il faut admettre que du moins le maître SE a travaillé
d'après lui, comme nous le prouvent les quatre pièces mentiannées plus
haut: „Les Vierges sages" et que nous reproduisons ici de nouveau.
1 — 4. Les Vierges sages et folles. Ces pièces sont indiquées
dans le catalogue d'une vente faite à Leipsic le 31r Janvier 1853,
No. 1699, sous la rubrique suivante: „Quatre Vierges sages et une des
folles, sur fond noir, avec arabesques vers le haut. La plus grande de
ces pièces porte la marque S, les autres la marque SE, jusqu'ici in-
connue. In-12°."
5. Deux joueurs d'instruments. A gauche, un fifre coiffé
d'un grand chapeau à panache ; à droite, un tambour, le chapeau pendu
sur le dos, tous deux dans le costume de soldats du temps, c'est-
à-dire vers 1530. Cette gravure a la forme d'un losange, au haut
duquel, dans une tablette en largeur, les initiales ES sont fortement
gravées. Dans les deux coins, à côté des figures, se trouve un écusson
avec une arbalète et un autre écusson trè&-contourné , avec une croix.
La hauteur du losange est de 4 p. 3 1. sur une égale largeur. Berlin,
On ne connait sous ce monogramme qu'une seule gravure pa-
raissant appartenir à un élève du maître S, puisque son style montre
Élèves ou imitateurs du maître S. 85
une certaine ressemblance avec celui de ce dernier; bien qu'ayant une
assez grande force de burin, il est moins adroit que ce dernier dans le
dessin et s'éloigne de lui dans les plis angulaires des draperies et dans
la manière de traiter les arbres. Les armoiries de Cologne qui se
trouvent sur l'estampe que nous avons de lui indiquent qu'il a habité
cette ville.
1. Le martyre de St. Etienne. Dans les nuages, Dieu le
père reçoit l'âme du Saint qui est emporté dans une draperie par deux
anges; au bas on le voit lapidé sous un portail dont l'arc élevé et
plat touche la ligne de bordure. Au haut, dans le coin de droite^
Técusson ci -dessus avec les initiales ES entrelacées et à rebours; à
gauche, l'écusson d'annoiries de la ville de Cologne avec les trois cou-
ronnes. H. 3 p. 10 1. L. 2 p. 8 1. Berlin.
Ce graveur s'approche, dans la manière, de celle du maître S,
mais sa taille est plus maigre. Aucune des estampes que nous con-
naissons de lui ne portent de date; cependant il parait appartenir au
premier tiers du XVP. siècle et avoir vécu à Liège, puisqu'il a gravé
deux fois le St Trudon pour le cloître de ce nom qui existait dans
la même ville.
1. St. Trudon. Il est assis sur un siège, tenant de la main
gauche le modèle d'une église. Au haut, dans un médaillon, un jeune
Saint est à genoux et, à gauche, une femme jette des pierres contre
lui. (D'après la légende St. Trudon, à l'âge de sept ans, bâtit une
petite église, mais qui fut détruite par une femme. Elle fut punie
de cécité et ne recouvra la vue que par l'intercession du Saint.) La
bordure de la gravure est composée de feuilles, de fleurs et de raisins.
Au haut, dans les coins, se trouvent deux génies tenant des écus-
sons avec les initiales du maître. Au bas on lit: Sanctus Trudo.
H. 5 p. 1 1. L. 3 p. 7 1. Liège. (Voyez aussi Nagler, les monogram-
mistes etc. No. 1395.)
2. Su Trudon. Le saint prêtre est debout, vu de face, mais
un peu tourné vers la gauche, tenant une petite éghse et la palme
\
86 Graveurs néerlandais du XVI®. siècle.
du martyre. Dans le haut du portail sous lequel il se trouve, on voit
deux petits génies soutenant des candélabres; au milieu, les armoiries
de Liège et, à chacun des coins inférieurs, un écusson ; celui de gauche
porte un lion rampant; cehii de droite, un chevron accompagné de
trois fleurs de lys, deux en chef, l'autre en pointe. Aux côtés
du bas, sur des banderoles, on lit: Sanctvs Trudo. Au haut, le
premier groupe des initiales ci -dessus. H. 3 p. 4 1. {j. 2 p. 3 1.
Liège.
3. St. Rupert. Il est debout tourné vers la gauche, en ar-
mure complète et recouvert d'un manteau, tenant de la main gauche un
étendard et de la droite un bouclier suspendu à une courroie. Dans
le fond une ville et sur une banderole l'inscription : dan' ttupett mit
Dtvx . . Ut AtQXoi^ Ïl)ebe0ri^. Dans le haut, deux petits écus-
sons, sur l'un desquels, à gauche, le D; à droite le T. Cette pièce
est, à peu de choses près , au simple contour. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 5 I.
Liège.
4. St. Guibert. Il est agenouillé, en armure complète, devant
St. Pierre couvert des vêtements pontificaux, et il lui présente une pe-
tite éghse (comme signe qu'il en avait dédiée une sous l'invocation
de ce Saint). A droite, un suivant debout près de son cheval. En
haui, deux petits génies tiennent un écusson portant une fasce sur-
montée de deux étoiles. Aux coins, les deux lettres D et T et dans
deux banderoles: Sanctv^s Petrus. — Sctus Wibertus côfessor
fundator monasterii Gemblacensis. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 3 I.
Liège.
D\3
La seule pièce que nous connaissons jusqu'ici de ce graveur est
tellement dans la manière du maître S qu'on doit la considérer comme
ayant été exécutée par un de ses élèves immédiats.
1. S te. Catherine. Elle est debout, tournée vers la gauche,
auprès d'un roi couché à ses pieds et tient un livre et une épée.
Dans la partie supérieure de l'architecture, représentant une salle,
est un médaillon avec la décollation de la Sainte. Le tout entouré
d'une bordure de feuillage de 2V« I* de largeur. Le monogramme
Élèves ou imitateurs du maître S. 87
est gravé sur un gradin, en bas, à droite. H. 3 p. 8 I. L. 2 p. (?)
Liège. «)
La gravure qui porte ce monogramme montre une certaine analogie
avec la manière du maître S et paraît provenir d'un artiste de son
école. Le dessin et le mouvement en sont bons, mais le maniement du
burin dénote de Finexpérience et la taille n'est point âne.
1. La dame et le page. Elle est assise et le jeune homme,
agenouillé devant elle, est occupé à lui passer un bas, tandis qu'il la
regarde en riant. La dame lui présente une jarretière avec les mots:
monter ntieujr. A côté du page est suspendu un écusson avec le mo-
nogramme ci-dessus. Deux pilastres aux côtés soutiennent une toiture
en bois. Médaillon de 1 p. 6 L de diamètre, avec deux traits de bor-
dure. Collection Weber de Bonn.
y3^
La pièce marquée de ce monogramme est traitée dans la manière
du maître S et se distingue davantage par la bonté de l'invention que
par celle de l'exécution. Elle paraîtrait donc être une copie d'après un
meilleur original et qui aurait aussi donné occasion à la seconde gra-
vure de ce sujet
1. Vanité des joies de la vie. Un jeune homme, richement
vêtu, est assis près d'une dame devant une table couverte d'instruments de
musique, de fruits et d'un jeu de cartes. Ils tiennent tous deux une
tasse et ou voit près d'eux une tète de mort. En haut, entre un
sablier et une pendule, on voit une petite figure de 1^ Mort qui tient
une banderole avec les mots suivants: VAN. MINEN. DRANCK. VEL.
8) Un exemplaire de cette pièce, mais dont la marge est rognée, se trouve
également dans le livre écrit par „Frater Trudo Gemblacensis", chez Mr. T. 0. Wei-
gel à Leipsic.
{
88 Graveurs néerlandais du XVI®. siècle. ^
ÏC. V. SCHENKEN. VELT. OM. STERVEN. DENREN. (Je vous don-
nerai à boire de ma boisson, veuillez penser à la mort.) Au haut,
entre deux rinceaux d'ornements, est gravé le monogramme ci-dessus
et au bas, à droite, le millésime 1559. H. 3 p. 5 1. L. 2 p. 9 1.
Liège.
2. Vanité des joies de la vie. La même composition et
dans le même sens que la pièce précédente, mais non signée. Cette
gravure est entourée d'une bordure composée de crânes et d'os et, en
bas, on voit étendu le cadavre d'une femme, le corps ouvert et la poi-
trine couverte de serpents. A droite plane un ange, à gauche un démon.
Pièce d'une exécution médiocre. . H. 4 p. 4 1. L. 3 p. 1 1. Liège.
Le maître qui emploie ce monogramme, de même que celui aux
initiales DT et les deux suivants, semble avoir vécu à Liège, puisque
toutes leurs gravures se trouvent collées <ians des manuscrils de la
fin du XVP. siècle, qui proviennent du cloître de St. Trond de cette
ville. La bibliothèque de Liège conserve la plupart de ces Mss. qui
ont été écrits ou réunis ensemble par le moine Jacques Gomer, à l'ex-
ception d'un volume in-folio du „Frater Trudo Gemblacensis" qui se
trouve chez Mr. T. 0. Weigel à Leipsic et qui contient 58 gravures
dont 7 de notre maître. Elles semblent être de la moitié du XVP.
siècle et ne manquent point de finesse ni de caractère dans le . style
néerlandais de cette époque.
1. Le crucifiement. Jésus est attaché, dans le milieu, aune
croix en forme de y. Aux côtés les deux larrons dans des positions
forcées. A gauche, la Vierge, St. Jean et cinq femmes; à droite, un
docteur de la loi indiquant le Christ et, derrière lui, trois hommes et
un cavalier, probablement le centurion. Aux piçds de la croix se
trouvent quatre soldats à genoux qui jouent aux dés les vêtements du
Sauveur et se disputent. Marquée d'un M. Le maniement du burin
dans cette pièce rappelle celui du maître S. H. 3 p. 1 1 1. L. 2 p. 7 1.
R. Weigel, Kunstcatalog No. 22121.
2. L'homme de douleurs. Il est dans un sarcophage et
montre ses plaies; derrière lui la croix entourée des instruments de
Élèves ou imitateurs du maître S. 89
la^ passion et, devant le sarcophage, trois calices. Au bas le M. Mé-
daillon de 2 p. 5 1. de diamètre. Liège.
3. Le saint Suaire, tenu par les apôtres St. PieiTe et St.
Paul. Le premier est à gauche, portant de la droite une grosse clé;
le second, à droite, tient une épée, la pointe à terre, sur laquelle
se trouve la signature M. Gravure fine. H. 3 p. 1 L L. 2 p. 3 1.
Mss. du frère Trudon.
4. St. Bernard agenouillé devant la Vierge. Marie, avec Fen-
fant Jésus sur les gepoux, presse de son sein découvert un jet de lait
vers St. Bernard en adoration devant elle, à droite. De la bouche du
Saint sort une banderole avec Tinscription: MONSTR. TE. ESSE.
MATRE, suivie du monogramme M. H. 2 p. 1 1. L. 1 p. 9 1. Mss.
du frère Trudon.
5. St. Roch. Il est debout, tourné vers la gauche, et montre
l'ulcère sur sa cuisse droite. Devant lui un chien assis et au bas la
signature M. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 9 1. Mss. du frère Trudon.
6. St. Servatius. Le saint évêque est debout, tourné un peu
vers la droite et tenant de la droite sa crosse, de la gauche une
grosse clé. Un dragon rampe à ses pieds. A gauche la marque M.
H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 7 1. Mss. du frère Trudon.
7. St. Guibert offrant à St. Pierre une église. Le pre-
mier est en armure, agenouillé an milieu de l'estampe et offre au se-
cond, coiffé d'une tiare, le modèle d'une église. Vis-à-vis, à gauche,
un valet tient le cheval du saint donateur, dont un ange, planant au-
dessus, lient les armoiries, qui portent une fasce surmontée d'une étoile.
Le second monogramme ci -dessus se trouve au milieu du bas, mais
la pièce est du maître M. H. 2 p. 6 1. L. 2 p. 9 1. Mss. du frère
Trudon.
8. St. Nicolas de Ba ri. Il est vu de face, donnant sa béné-
diction et tient de la main gauche la crosse épiscopale. A gauche les
trois enfants dans une baignoire. La marque est en bas, à gauche.
H. 3 p. 2 1. L. 2 p. 2 1. Paris,
9. S te. Barbe. Elle est debout, tournée vers la gauche, tenant
de la main droite un livre ouvert et de la gauche une palme. A gauche
se trouve une tour carrée et au-dessous l'initiale M. Cette pièce rap-
pelle la manière de Lucas de Leyde, mais elle est d'une exécution in-
férieure. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 8 1. A Liège et dans le Mss. du frère
Trudon.
10. Si e. Dorothée, Elle s'avance vers la gauche, tenant de
90 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
la main droite un livre fermé et de la gauche une petite corbeille avec
des roses (?) dans laquelle un enfant nu, près d'elle, met la main.
La marque M est à la gauche du bas. H. 2 p. 6 1. L. 1 p. 7 1.
Mss. du frère Trudon.
11. Ste. Gertr'ude de Nivelle. Elle est debout, tenant un
livre et la crosse d'abbesse, et tournée vers la droite où se trouve, à
genoux, un ecclésiastique de plus petites proportions. Sur le terrain
on voit deux souris, dont Tune blanche; tandis qu'une, troisième, par
derrière, grimpe sur le vêtement de la Sainte. En haut, un triple arc
gothique. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 7 1, (!) L'exemplaire qui se trouve
dans le Mss. du frère Trudon n'a pas la marque du maître, mais la
pièce est rognéie.
Le monogramme de ce graveur parait se composer des lettres
M ï et c. Son style et sa manière de graver rappellent le maître S,
mais le travail en est plus rude.
1. La nativité. L'enfant Jésus est couché à terre, entouré
d'une gloire de rayons; la Vierge, à droite, s'incline en adoration de-
vant lui. Sur le devant, à gauche, un berger agenouillé et, derrière
lui, un jeune homme. Dans le fond, à droite. St. Joseph tenant un
cierge allumé et plus loin l'âne à la crèche. A la droite du haut et près
d'une colonne dans le style de la renaissance, un petit ange tenant
une banderole. Travail médiocre. Le monogramme se trouve près
du berger agenouillé. H. 3 p. 4 1. L. 2 p. 2 1. Dans le Mss. du
frère Trudon de Liège chez Mr. T. 0. Weigel à Leipsic.
2. Le couronnement d'épines. Le Christ, assis sur un banc,
est tourné vers la droite; au milieu, deux bourreaux pressent avec un
bâton la couronne d'épines sur sa tète, tandis qu'un troisième frappe
dessus avec une massue. Le monogramme est au bas. Pièce ronde
d'un travail un peu rude. Diamètre 1 p. 11 1. Liège.
h
Élèves ou imitateurs du maître S. 9L
Quoique les gravures de ce maître appartiennent aux années qui se
trouvent entre 1565 — 1578 cependant elles se rattachent, par la manière,
à celles du maître S. Comme les graveurs DT. et M., notre artiste parait
avoir demeuré à Liège puisqu'il a exécuté pour les moines de St. Trond
quatre estampes représentant leur saint protecteur et cinq de St. Guibert,
fondateur de l'église de St. Pierre. On les a trouvées dans les manuscrits
du cloître de St. Trond qui se conservent tous dans la bibliothèque de
Liège, à Texception d'un manuscrit du „Fratre Trudo Gemblacensis^S
actuellement à Leipsic chez Mr. T. 0. Weigel. A tout prendre ce n*est
qu'un graveur médiocre.
1. St. Christophe. 11 est revêtu d'une armure ornée, s'avance
vers la droite et regarde l'enfant Jésus, assis sur son épaule dans l'acte
de bénir. L'enfant pose le pied droit sur un globe du monde. A
droite, l'hermite avec la lanterne et près de l'eau une ville. A la marge
on lit l'inscription: „Ambrosius Christoforo tante virtutis etc."
En haut, à gauche, un écusson d'armoiries; à droite un autre écusson
avec le second des monogrammes ci-desstis. A la gauche du bas le millé-
sime 1 565. Maniéré de dessin et grossier d'exécution. H. 4 p. 1 1. L. 2 p. 1 11.
Liège.
2. St. Trudo n. Le Saint abbé est debout sous un arc de
triomphe dans un paysage, tenant la petite église et la palme du mar-
tyre. Au bas se trouve uoe inscription latine qui termine par le pre-
mier monogramme ci-dessus et le millésime 1565. L.5p.9LL. 4p.3L
Liège (dans un manuscrit No. 248 de la bibliothèque).
3. Le même Saint. U est debout sur un monstre, tenant
l'église et la palme. On voit dans la bordure douze petits sujets; en
bas, à gauche, St. Eucher, à droite St. Libert en armure. Dans
les sept médaillons autant d'incidents de la vie du Saint. Deux petits
anges tiennent, en haut, l'écusson des armoiries de Liège. A gauche
des pieds du Saint les initiales C P. et au bas l'insoription: TRVDO:
TRVSIT,etc. H. 3 p. L. 5 p. 5 1. Liège. BiWiothèque de Bruxelles.
4. St Trudo n. Le Saint, regardant à droite, est debout sur
un petit démon et tient une église et une palme. A la gauche du
bas une tablette avec la signature CP. Au bas un cartouche avec une
inscription sur cinq lignes commençant: TRVDO. TRVSIT HOST'Eetc.
Les dimensions de la bordure qui entoure la âgure principale, ainsi
92 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
que les détails, sont semblables à ceux de la pièce précédente. Au
bas el à gauche St. Eucher, à droite St. Libert. Dans les mé-
daillons du haut des sujets de la vie de St. Trudon. En haut, à côté
de celui où deux lumières célestes apparaissent au Saint endormi, deux
anges tiennent des écussons. Pièce cintrée. H. 7 p. 10 1. L. 5 p. 5 1.
Dans le Mss. du frère Trudon.
5. St. Trudon. Le Saint, couvert des vêtements sacerdotaux,
foule aux pieds un démon ; il est tourné vers la droite et tient l'église
et la palme. A droite une colonne; à gauche et vers le haut, un
petit ange tient Técusson des armoiries de Liège. On lit sur une
banderole : SanctusTrudo. 1571. Sur la marge à gauche les initiales
CP, H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 1 1.
L'ejcemplaire conservé à Liège est imprimé en rouge de même
que celui du Mss. du frère Trudon à Leipsic. ,
6. St. Guibert. Il est debout, en armure complète, sous un
arc et tient de la main droite une petite église. Dans deux niches
on voit des figures de Saints (S. B et S. A. ?) et au-dessus des génieîs
tenant des écussons avec les inscriptions Lambert — Genbloux
dans des banderoles. En haut, dans un médaillon, on voit le Saint
représenté à genoux devant St. Pierre, revêtu de ses habits pontificaux,
et lui offrant une église. Aux côtés du médaillon on voit des hommes
agenouillés avec des inscriptions commençant ainsi: FOVE TVOS FA-
MVLOS etc. et à la marge du bas on lit: SANCTVS GVIBERTVS
CONFESSOR AC FVNDATOR MONASTERIl GEMBLACENCIS. ORET
PRO NOBIS. 1.567. A droite et aux pieds du Saint se trouve une
tablette avec les initiales G P. H. 5 p. 9 1. L. 3 p. 1 1 1. Liège et
dans le manuscrit du frère Trudon à Leipsic.
7. Le même Saint. Il est en armure complète, agenouiUé à
droite et présentant à Tapôtre St. Pierre le petit modèle d'un monas-
tère. Derrière lui un suivant tient un cheval et en haut un petit ange
soutient son écusson d'armoiries avec une banderole portant l'indication :
ANNO 1571. Sur une console en haut, à droite, se trouve la signa-
ture C P. et au bas, dans un cartouche, l'inscription: SANCTVS GVI-
BERT- CONFESSOR & FVNDATOR MONASTERI S. PETRI GEM-
BLACE*» ORET P. NOB. etc. H. 3 p. 10 1. L. 2 p. 7 1. Mss. du
frère Trudon.
8. Le même Saint. Cette pièce est très -semblable au No. 6,
mais datée plus tard, 1574, et maniérée de dessin. D'autres diffé-
rences existent également dans cette derilièi^e; les Saints , dans les
Élèves ou imitateurs du maître S. 93
uichès, étant St. Trudon «t St. Benoit. On voit en haut des anges
sans inscriptions, et dans le médaillon St Guibert est agenouillé devant
Tapôtre. Les inscriptions à côté des hommes agenouillés commencent:
CONSERVE TVOS FAMVLOS etc. et Finscription du bas: SANCTVS
GVIBERTVS etc. termine: IN CELIS QVl CVM VENERAMVR IN
TERRIS. Cette estampe est également marquée C P. H. 6 p. 6 1. L. 4 p. 3 1.
Liège.
9. St. Guibert. Il est debout, en armure et couvert d'un
manteau, tenant de la main droite le modèle d'une église avec deux
tours et de l'autre une hallebarde. A gauche on voit agenouillé, de
proportions plus petites, un chanoine et au-dessous, à droite, ses
armoiries, portant une fasce, surmontée d'une étoile dans le canton
senestre. A la gauche du haut on lit la date de 1576 et au bas l'in-
scription: SANCTE GVIBERTE ORA PRO NOBIS. CP. Ces dernières
loitiales indiquent le nom du graveur. H. 2 p. 4 1. L. 2 p. Pièce
imprimée en rouge, dans le Mss. du frère Trudon.
10. Le même Saint. Il est debout, en armure complète, vu
de face, la tète découverte et tournée à droite. De ce côté on voit
en adoration un chanoine agenouillé et de proportions plus petites.
Le Saint tient de la droite une lance de tournoi et de la gauche un
modèle de cloitre. Aux deux côtés se trouvent des moitiés de co-
lonnes ornées autour desquelles s'enroule un rinceau de verdure soute-
sant deux écussons; à gauche celui du chanoine, décrit plus haut, à
droite up autre avec trois clés en pal. Sur la colonne de gauche le
quatrième des monogrammes ci -dessus et sur le terrain le millésime
1578. Au bas l'inscription: S. GVIBERTVS CONF. AC FVNDATOR.
M. S. PETRI GEMBLCEN. ORET PRO NOB' I CELIS. Q. EV VNRAM'
I TERRIS. H. 3 p. 1 1 1. L. 2 p. 8 1. Mss. du frère Trudon.
11. Ste. Gertrude de Nivelle. Elle est debout, vuedeface,
lenant un Uvre et la crosse d'abbesse le long de laqueUe grimpe une
souris. Le tout est entouré d'une large bordure avec <les fleurs. En
haut, au -milieu, se tiouve la signature C P. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 6 L
Ltége.
94 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
Maîtres (à monogrammes) néerlandais du XVh siècle»
\SR8
H
1. L'archange St Michel. Il est en armure complète et
lève son épée contre le démon étendu à ses pieds. En haut et de
petites proportions, Dieu le père; dans les coins deux petits anges
combattant des démons. A la gauche du bas, Iç monogramme précédé
du millésime 1548. Le dessin et la pose sont un peu maniérés, et ont
quelque analogie avec la dernière manière de Mabuse. H. 7 p. 2 1. L. 5 p. 6 1.
Bibliothèque de Liège.
H
1. St. George. Il chevauche vers la droite, tandis que le cheval
tourne la tête à gauche et que le Saint lève Fépée contre le dragon étendu
aux pieds de sa monture. Dans le fond, à gauche et sur une hauteur es-
carpée, est agenouillée la princesse. A droite un arbre sec près duquel
se trouve le monogramme ci-dessus. Gravure médiocre, mais d'un burin
assez fin, de la première partie du XVI*. siècle. H. 3 p. 1 1. L. 2 p. 1 1.
Collée dans le manuscrit du „frater Trudo Gemblacensis" chez Mr.
T. 0. Weigel à Leipsic.
A
1. L'homme de douleur. Il est assis sur une pierre, les
mains Uées et la tète couronnée d'épines, le corps tourné à gauche
et la tête à droite. On ht à ses côtés: ECCE — HOMO. Au haut
se trouve un ornement L'initiale est gravée sur la pierre. Pièce d'un
travail inférieur. H. 2 p. 8 1. L. 1 p. 9 L Liège.
Les maîtres A K., A S. et M R. 1518. 95
1. Symbole de la mort. Dans la partie supérieure de l'es-
tampe se trouve une grosse tête de mort avec un serpent entre les
dents et une mouche sur l'os du front; sur trois banderoles qui en-
lourept cette tête on lit. SOE. ôOIT. CHI WEL. DE TYT ES CORT,
DE DOOT ES SNEL — WACHT WVAN SONDEN. (Faites ce qui
est bien. Le temps est court, la mort est vite. — Évitez les pé-
chés.) Au bas on voit un cercueil sur des tréteaux qui portent les
initiales ci -dessus et sur un fond blanc on lit l'inscription suivante:
•EN HOEPT EN DESE WERRELT NIET J^EER
DIT HWSKE BLYF TW EN NIET MEER.
Pièce d'une bonne exécution. H. 3 p. 11 1. L. 2 p. 5 1. Liège.
%
t. Ste. Barbe. Elle est debout, ornée dé riches atours, la
main droite étendue et tenant une palme de la gauche. A gauche une
tour et au bas la tablette avec les initiales ci-dessus. H.2p.81.L. lp.81.
Liège.
M R 1518.
1. La Vierge, figure en buste. Elle a la tête couverte de son
manteau maintenu par une agrafe sur la poitrine et au-dessus d'elle
s'élève un arc dans le style de la renaissance. Dans les coins se
trouvent, à gauche, la lettre M, à droite, la lettre R. Les hachures
sont fines et serrées. H. 5 p. 2 I. L. 3 p. 9 1. Paris.
2. St. Rémi. Le Saint est debout, tourné vers la droite, lisant
dans un hvre et tenant de la main droite la croix double archiépis-
copale. Devant lui se lève, pour le vénérer, une jeune fille de son
tombeau. En haut, à gauche, un écusson plain portant en coeur un
autre plus petit chargé de trois boules. Vis-à-vis, à droite, un oi-
seau qui soulève le couvercle d'un vase. A la gauche du bas les ini-
^6 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
tiales M R et au-dessous rinscription : S. REMI^l' ARCHIEPS RMEN-
SIS. 1)18. Pièce d'une bonne exécution datis le style néerlandais.
H. 4 p. 2 l. L. 2 p. 9 1. Paris.
Appendice.
3. Le Christ en croix. A gauche se trouve la Ste. Vierge,
les mains jointes, et levant les yeux; à droite, St. Jean les mains
levées, le regard également fixé vers le Sauveur. Dans le fond une
ville gothique, et près du pied de la croix la signature H R» L'exé-
cution de cette gravure est assez rude et ne répond guère à celle des
pièces décrites plus haut, de sorte qu'il est plus que douteux qu'eUe
soit du même maître. H. 8 p. 2 1. L. 6 p. 1 I. Francfort s. M.
W^. 1527. '
1.^ Le Christ. Le Sauveur du monde, de proportions alongées,
est debout entre deux arbres, tenant de la main droite un Kvre et
posant le pied gauche sur un globe. Dans le fond les murs d'un mo-
nastère. Le W est à la gauche du bas. Cette pièce est exécutée dans un
style bien différent de celui de Venceslas d'Olmutz et par un maître
peu important. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 5 1. Liège.
2. Ru ste viril. 11 est vu de profil tourné vers la droite,
coiffé d'une barrette et sortant la main droite du manteau dont il est
recouvert; cette main est trop petite de proportions. En haut, dans
les coins, est gravé ^ ^7. Eau forte. H. 3 p. 4 I. L. 2 p. 10 1.
Paris.
M). F.
Rrulliot, Dict. I. No. 1593, décrit quatre pièces de ce maître qui,
dans son opinion, est Hollandais et graveur moins adroit qu'un autre
maître qui signait du môme monogramme sans le F et qui a entre
autres exécuté les douze apôtres d'après Hans Sébald Reham.
L
Cornélius Malsys. 97
1. Ua hamiT^e, deim-r|gur«. Il tâte um^ poqie. Ou lit au
bas: En vuilt myn Hinnijien — Sprou geraçke», et eosuite
la n^arque.
2. Une f<;^inine, denii-fignre. Elle est coi/9ëe dun chapeau de
paille. Au bas: Nocb vint men — Eyern tasten, et la signature.
3. Une jeune fille. Elle lienl uoe fleur dai)s la main et au*
dessous: Sae myn blommeken — en is te doen. Ici le mono-
gramme se trouve sans le F.
4. Un jeune homme. 11 porte une épée sous le bras. On
lit au bas: V. blommeken — vor wuytruken. La signature sans
le F est gravée à la gauche ()u bas.
Corneliiis latsys. I53B — 156*.
(Bartsch IX. p. 90 et 97.)
Ce maître était peintre ^\, graveur à Anvers. I) appart^ait à la
nombreuse famille d'artistes, ïe& Massyç, de cette ville, dont Qqentin
Massys a été le plus grand ornement Pans plusieurs dppum^nts, de^
puis 1466 à 1577, le nom de famille est écrit tantôt Mertsys, Metsys,
Matsys, mais le plus souvent Massys. En 1531 on trouve Cornélius
inscrit dans le livre intitulé le „Lyggere" de la confraternité de
St. Luc, comme ayant été reçu franc-maître. Il parait être le petit-fds
de Quentin et iils de )em Matsys qui fut reçu, en ]50l, franc-mattre
dans la. même confrérie. On ne trouve point mention, dans aucun do-
cument, d'un autre Cornélius. ^)
Notre artiste a signé ses premières gravA;ires du premier et du second
des monogrammes ci-dessus avec TE, tapdis qq'on voit dans les suivantes,
depuis 1544, le troisième n^onogramme avec TA, ou son nom: Corné-
lius Matsys. Cette circonstance a fait croire à Bartsch qu'il s'agissait
ici de deux maîtres distincts, mais le maniement du burin dans ces di-
verses pièces et la disposition même de la taille dans les .copies d'après
Marc Antoine montrent une telle analogie que déjà Heinecken et d'autres
9) Voyez Catalogue du Musée d'Anvers 1857, p. 48, le passage relatif à notre
maître.
m. " 7
98 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
historiens de l'art après lui n'ont pas hésité à les attribuer à un seul
et même graveur. Bartsch lui-môme a été induit par cette analogie à
admettre parmi les gravures qu'il donne exclusivement à Corneille
Matsys une pièce (la Charité No. 40), bien que le monogramme porte
le E, tandis que les autres pièces de la série, du No. 38 à 46, sont
signées du monogramme avec l'A. Cet écrivain énumère sous les deux
rubriques d'abord 17, ensuite 58 estampes, en tout 75, auxquelles nous
en pouvons ajouter encore un nombre assez considérable.
Observations à Bartsch.
1 — 6. L'histoire de Tobie. Cette suite se compose de huit
pièces puisque le No. 20, représentant le vieux Tobie conduit par sa
femme qui lui annonce son fils avec l'ange dans le paysage, et une
aulre estampe, inconnue à Bartsch, représentant la femme d& Tobie
qui conduit un chevreau à la maison (No. 78 de notre catalogue), ap-
partiennent toutes deux à la série.
58. Portrait de Henri VIII. roi d'Angleterre. On en
trouve des impressions postérieures avec le millésime de 1548 sous
les armes d'Angleterre, avec la jarretière et la devise: Hony soyt qui
mal y pèse. Ce portrait parait avoir été gravé d'après Holbein.
Additions à Bartsch.
76. Abraham donne l'hospitalité aux trois anges. II
est assis sur le devant à une table ronde et paraît étonné de ce qu'un
des anges, assis derrière la table, lui dit en montrant la maison vers
la gauche où l'on voit Sarah sous la porte. Derrière la table un gros
arbre et à droite une vue très-étendue. A la gauche du bas le mono-
gramme avec l'A. H. 3 p. 7 1. L. 5 p. 2 1. Berlin, Collection Alber-
tine à Vienne, R. Weigel.
77. Le combat d'Abraham contre Kédor Lahomer et
les rois alliés avec lui. Il délivre son frère Loth de la captivité.
A la gauche du haut, le monogramme iVL «t la date de 1545. Au
bas, sur une tablette; GENE. 14. Cette pièce appartient à la même
série que l'Abraham avec Melchisédech. B. No. 21. H. 3 p. 7 1. L. 5 p. 1 1.
Paris.
Cornélius Matsys. 99
78. La femme de Tobie traîne un chevreau dans la
maison. Tobie est assis à une table ronde, contre laquelle est ap-
puyée une béquille. Il fait un mouvement vers sa femme qui amène
un chevreau; à droite, sur la base du siège, le monogramme avec
l'A. Cette pièce appartient à la série 1 — 6 et No. 20 de Bartsch.
H. 2 p. 7 1. L. 3 p. 5 1. Munich.
79. Judith. Elle est debout devant la tente d'Holopherne dont
elle tient la tête de la main di^oite et Fépée de la gauche. Sur le
devant, à gauche sur une pierre, le monogramme avec TE, au-dessous
du millésime 1539. H. 2 p. 3 1. L. 2 p. 1 1. Paris, Berlin.
80. Dalila coupe les cheveux deSamson. Elle est assise,
au milieu de l'estampe, près d'un pilastre. Samson, dont la tête re-
pose sur les genoux de la courtisane, a le bras gauche armé d'un bou-
clier. Derrière, à droite, deux Phihsiins; un troisième à gauche qui
regarde à travers une fenêtre. A là droite du bas: COR. MET. 1537.
H. 2 p. 11 1. L. 2 p. 3 1. Paris.
81. Susanne au bain. Elle est vêtue, assise entre les deux
vieillards dont celui de gauche l'embrasse. Sur le devant, à gauche,
une fontaine; à droite un vase. Dans le fond un palmier. A la droite
du haut le monogramme avec l'A et la date de 1 555. H. 2 p. 4 1. L. 1 p. 1 1 1.
82. David coupe la tête de Goliath. 11 soulève un grand
cimeterre et place son pied droit sur le dos du géant. Celui-ci cherche
à se soulever sur la main droite et tient de la gauche un gros bâton.
Dans le fond des Philistins qui s'enfuient. En haut: VT SCIAT
OMNIS TERRA etc. Le monogramme avec l'A est à la gauche du bas.
H. 3 p. 8 1. L. 3 p. 2 1. et à la marge supérieure 3 p. 4 1. Collec-
tion Albertine à Vienne.
83. David. Il est debout, au milieu de l'estampe, et tient de
la main droite la tête de Goliath par les cheveux et de la gauche une
grande épée. A gauche est étendu le corps du géant. Plusieurs édi-
fices avec un temple circulaire dans le fond. A droite on lit: -COR.
MET. H. 2 p. 2 1. L. 1 p. 8 L Berlin.
84. David consacré roi. 11 est à genoux, tourné vers la
gauche, devant Samuel qui l'oint avec l'huile sainte. Six hommes con-
templent la cérémonie qui a lieu dans une salle ornée de colonnes.
A la droite du bas le monogramme avec TA et l'inscription: HOMO
VIDET EA etc. H. 3 p. 8 1. L. 3 p. 2 1. Collection Albertine à
Vienne.
85. La sainte famille. La Vierge est assise, au milieu de
1*
100 Graveurs néerlandais du JVl*. siècle.
^estampe près d'un arbre et tient assis sur les genoux, Tenfant Jésus
qui se tourne vers la gauche où Ton voit le petit St. Jean agenouillé
qui l'adore. A gauche de la Vierge se trouve S te. Elisabeth. Fond
de paysage. A la droite du haut: COR. MET. H. 2 p. L. 1 p. 9 1.
Paris, Berlin.
86. Le Christ chez Simon le pharisien. H est assis à
droite à une table, près du pharisien; dans le milieu est agenouillée
la Madeleine oignant les pieds du Sauveur. Composition de cinq figures.
Dans le fond une grand fenêtre partagée en deux par une colonne.
A la gauche du haut le monogramme avec l'A. H. 2 p. 4 1. L. 3 p. 3 1.
Paris.
87/ LeChristàtable chezlePhari sien, sous unarbre.
Simon est assis à droite, vu de dos à moitié, tandis que le Sauveur
est placé entre deux autres personnages dont celui de gauche indique
une femme debout sous la porte. A la gauche du bas le monogramme
avec l'A. H. 7 p. 772 1. L. 5 p. 2 Va L
88. La mise au tombeau. Le corps du Christ est tourné
vers la droite. Copie d'après le Parmesan. On lit sur une pierre:
JAC. PAR. INVE. COR. MET. H. 6 p. 11 1. L. 5 p. 6 1. Biblio-
thèque de Vienne et CoUection Albertine.
89. Même sujet. Également d'après le Parmesan, mais sans
le nom des deux artistes. H. 9 p. 8 i. L. 7 p. 6 1. Bibli4»thèque de
Vienne.
90. Pie ta. La Vierge tient, sur ses genoux, le corps du Christ;
dans le fond, à droite, l'entrée du tombeau. Au bas, sur deux lignes,
l'inscription: „Michaelangelos Bonarotvs Florent, etc. D'après
la célèbre Piété de St. Pierre à Rome. (Nagler, die Monogrammisten etc.
IL p. 169. No. 9.)
91. St. Jean Baptiste, d'après le Parmesan. Le Saint est
assis sous un arbre, tourné vers la droite et indiquant du doigt dans
la même direction. Devant lui, à gauche, un agneau. On lit sui* une
pierre: 1533. JAC. PAR. INV. COR. MET. H. 3 p. 9 1. L. 4 p. 9 L
Collection Albertine et Berhn.
92. Vénus. Elle est assise dans une coquille sur la mer, tenant
de la main droite un bâton auquel est attachée une voile gonflée qu'elle
saisit de la gauche. Quelques montagnes à gauche dans le fond. Sur
le devant, à droite, le monogramme avec l'A. H. 4 p. 5 1. L. 2 p. 9 1.
Paris.
93. Mars et Vénus. 11 est debout et embrasse la déesse, assise
— ' Cornélius Matsys. 101
à droite. A côté de celle-ci rAmoiir. On lit.au bas: MARS. VENVS.
A la droite du bas le monogramme avec TA. Pièce à leau forte.
H. 3 p. L. 2 p. 1 1. Collection Albertine à Vienne.
94. Vénus et Cupidon. Elle est coucbée sur un lit; Cupidon
est devant elle, à droite. Aii-dessus de celui-ci on lit CVPIDO, accom-
pagné du monogramme avec TA. Eau forte. H. 1 p. 1 1 1. L. 3 p. 7 !•
95. Silène chevauchant un âne. Il s'appuie sur un Faune.
A gauche un Satyre avec une grappe de raisin et une outre de vin.
Grand médaillon qui se trouve dans un carré dont les coins sont
remplis de quatre médaillons plus petits avec des ornements. Pièce
non signée de 6j). 9 1. en carré. Berlin.
96. Le Satyre dansant. Il est tourné vers la droite, élevant^
de la main droite une grappe de raisin. A gauche, un arbre aujtour
duquel grimpe un cep de vigne. A la gauche du haut la marque
avec TE. H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 7 1. Berlin.
97. Un Satyre femelle et deux petits. Elle est assise au
nilieu sous un arbre et donne le sein à ses deux petits dont Fun est
assis sur la jambe de sa mère et Tautre debout près d'elle. Au milieu
du bas: COR. MET. Pendant de la pièce précédente. H. 2 p. 51. L. 1 p. 71.
Paris.
98. Le Satyre et l'enfant. Copie en contrepartie d'après
Marc Anioine B. No. 2S1. Le Satyre est assis sous un arbre, tourné
vers la gauche; devant lui un enfant qm tient une grappe de raisin
dont il met un grain dans la bouche du Satyre. A la droite du bas:
1538. COR. MET. H. 4 p. 8 1. L. 3 p. 7 1. Collection Albertine
à Vienne, Berlin.
99. Cléopatre. Elle est couchée, presque nue, sur un lit de.
repos, la tète tournée vers la droite et un aspic enroulé autour du bra«.
Au bas une tablette contenant le monogramme avec l'A et la date de
]fôO. M. 3 p. 6 I. L. 5 p. 7 i. Musée Britannique, Berlin.
100. La Géométrie. Elle est tournée vers la droite, agenouillée
du genou gauche sur une pierre H tenant devant elle un fil-à-plomb.
I Au-dessous 4»» lit: Geometria. L'exemplaire de Berlin, qui est rogné,
. mesure 5 p. sur 2 p. 7 1. (?)
r 101. Allégorie oo«nue sous le nom de la „Diligence et de la
h. paresse** <hi peut-être mieux „Hercule au sein de la volupté rappelé
, par la vertu à une w plus active." A gauche, un jeune homme est
î tx)uché sat les genoux d'une femme et vis-à-vis de lui se trouve un autre
\ ieuiie homme près d'une jeune femme couronnée de lauriers qui regarde
102 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle. ^'
une tablette où son compagnon a écrit quelque chose. Au milieu des
deux groupes une figure de femme debout, la partie supérieure du
corps découverte, touche d'une baguette le front du premier jeune homme
et montre de la gauche la tablette et une coupe tenue par la jeune
femme. Dans le fond on voit les événements symbolisés de la vie des
deux jeunes gens. On lit au bas:
SVM. BONA. LAVDATIS. SIC. DICTA. SOLERTIA. SECLIS.
DESIDIAM. SPERNO. SED. PLACET. VSQVE. LABOS.
Le monogramme manque. La composition est prise d'un tableau de
Siciolante da Sermoneta du Cabinet Crozat qui a été gravé par Haus-
sart, intitulé „la Vertu''. La gravure de Matsys s'éloigne de l'ori-
ginal, surtout dans le paysage qui offre dans le fond une mer agitée
par la tempête. H. 13 p. 3 1. L. 17 p. 6 L BibHothèque de Vienne.
102. L'homme endormi. Il est couché à gauche à l'entrée
d'un bois, tandis qu'à droite une femme, vue de dos et agenouillée,
semble lever de terre une espèce de vase; de la main droite elle em-
brasse un homme, qui lève les mains au ciel, comme s'il voulait dé-
tourner la femme de son projet. A la gauche du bas: COR. MET.
Copie en contrepartie d'après Marc Antoine. B. No. 438. H. 4 p. 5 LL. 3 p.
Paris.
103. Les amoureux trahis. Deux couples sont assis près
d'une table et s'embrassent, tandis que deux femmes, à gauche, sont
occupées à vider les poches du premier couple. Sur le devant, à
droite, un bouffon. En bas, à gauche: COR. MET. Au-dessous l'in-
scription suivante:
TIS HIER GOEV VENTE LAET DRVCK VERSLAEN
DWORT AL VER COCHT EERT VOORT IS GHEDAEN.
H. 2 p. 10 1. L. 4 p., de la bordure 3 1. Paris.
104. La femme portant culottes. Elle est assise à droite
et bat un homme en habits de femme renversé devant elle à terre. A la
marge inférieure on lit: SVS SYSE GEPLAECHT, ALS DWIE DE
BROECK DRAECHT. Au haut, sur une fenêtre: COR. MET. Hau-
teur, y inclus la bordure, 2 p. 1 1. L. 1 p. 2 1. Munich.
105. Frise d'ornements. Au milieu est assise une figure
d'homme ou d'idole dont le siège est soutenu par deux autres figures *
d'hommes terminant en rinceaux. Aux côtés, des femmes suppliantes;
au-devant d'elles pendent des vases et un encensoir. Plus en arrière
.des demi -figures de femmes regardant dans des coquillages et, aux ex-^
trémités, deux demi-figures de femmes couronnées, dont chacune a au
Jan Cornelisz Vermeyen, surnommé Maius. 103
sein un enfant au maillot. Au milieu du bas le monogramme avec
l'A. H. 2 p. 4 1. L. 8 p. 3 1. Berlin.
106. Arabesque. Au milieu, un Satyre femelle avec une dra-
perie; aux côtés, deux termes de Satyres. Au bas, une tête de lion
et une tablette avec le monogramme et le millésime 1 560. R. Weigel
(Kunst-Catalog No. 20292) croit que le chifire 6 a été alongé puisqu'on
ne connait de notre artiste aucune pièce d'une date aussi rapprochée.
A tout événement, cette date a été gravée de nouveau, mais elle parait
avoir été la même dans l'origine. H. 4 p. L. 2 p. 4 1.
107. Arabesque. Un Satyre est assis dans une espèce de
treillage et élève des deux mains des branches de laurier. Au mi-
lieu du bas un masque à côté duquel se trouve le monogramme.
H. 2 p. L. en haut 1 p. 9 1., en bas 1 p. 7 1. R. Weigel.
108. Arabesque, avec une figure de femme à mi-corps. Au
miheu du haut le millésime 1549 et à gauche la signature avec l'A.
2 p. 1 1. en carré.
109. Arabesque. Une femme, vers le milieu du haut, pose
les mains sur la tête de deux enfants nus. In-12^ (Nagler, Die
Monogrammisten etc. II. p. 170. No. 23.)
15(|;45
Jan Cornelisz Vermeyen ^ sumoininè lains.
Ce peintre distingué naquit l'an 1500 à Beverdyck près de Har-
lem et mourut, en 1559, à Bruxelles. Quoiqu'il se fût appliqué princi-
palement dans sa jeunesse à l'étude des mathématiques, il exécuta ce^
pendant un grand nombre de dessins de batailles, de cavalcades et de
paysages et s'y montra d'une telle excellence que l'empereur Charles V.
le prit à son service. A Madrid on le nomma et pour sa prestance
et pour sa longue barbe qui traînait jusqu'à terre, Juan de Mayo el
barbuto ou Barbalunga. En 1534 Vermeyen accompagna l'empereur
à Tunis et dessina les principaux événements de la campagne. D'après
ces dessins il exécuta les grands cartons coloriés pour les tentures
qui, les uns et les autres, se conservent encore à Vienne. Il suivit
également l'empereur dans ses campagnes d'Italie et d'Allemagne dont
il dessina les principaux événements pour les reproduire sur des ta-
bleaux qui ont disparu pour la plupart. Nous avons aussi de lui
104 , Graveurs néerlandais du XVI*. siède.
quelques gravures à l'eau forte exécutées d'une manière large et spirituelle
qui sont devenues très-rares et dont nous pouvons indiquer les suivantes.
Eaux fortes.
t. La Ste. Vierge. Elle est assise, tenant devant elle lenfant
Jésuè. A gavche la dertri-figtiré d*unê ^«nme ailée dans le costume
du XV!*. siècle et qui joue du luth. Sur le siège de la Vierge est
gravé le monogramme ci -dessus accompagné du inillésime 1545.
H. 9 p. 3 1. L. 12 p. 8 1. Paris.
2. Vénus et l'Amour. La déesse, endormie et la tête appuyée
sur la main droite, est coùehée, vue jusqu'aux genoux, sur un lit vers
la droite. A gauche est étendu l'Amour sous les traits d'un enfbnt
vulgaire li^èrement velu et tenant une flèche à la main. Le mono-
gramme èèt à la gauche du haut. H. 6 p. 9 I. L. 8 p. 7 1.
3. La femme ailée. Elle est richement vêtue, avec d^e grandes
ailes et une auréole, et joue de la guitarre. On croit que c'est le portrait
d'une maîtresse de Charles V, mais Cette figure pourrait aussi représenter
le génie de la musique. Cette feuille, in-4'*, porte la signature du maître.
4. La fenime à l'ouvrage. Elle est assise dans une chambre,
la tète couverte d'une draperie, éelon le costume espagnol, et s'occupe
d'un travail d'aiguille. A droite, près d'elle et sur une fenêtre, est
placé un vase avec des fleurs et, au-dessous, un chien est couché près
d'un luth. Dans un autre vase on voit un cœur "percé d'une flèche
et sur le parquet des fleurs et des feuilles éparses. Derrière un rideau
on entrevoit des arabesques avec un masque de théâtre, une figure de
marmouset etc. Sur le devant, à gauche, deux chats. Le monogramme,
avec là daïe de 1545, est à la di'oile du bas. H. 9 p. 3 1. L. 6 p. 3 1. Paris.
Cette pièce est également désignée sous le nom de la Constance
et on veut qu'dlè représente ia seconde feri^me ou la fille de l'artiste.
5. Ùhe jeune fille. Demi-flgui*e en costume oriental, vue
presque de profil. Elle joue avec un chat qu'elle tient dans ses bras.
A la gauche du haut le monogramme et la date de 1546. H.7p.91.L.5p.
6. Le banquet espagnol, ou l'amant trahi. Les convives,
dethi-figures, sont assis autour d'une table couverte de mets etc. Sur
I^è devant, à gauche, une femme embrasse un homme, tandis qu'elle
lui tire sa bourse de la poche. A droite, derrière la table, un bouffon
qui porte ses doigts dans ses joues gonflées. Au knilieu, trois femmes
qui j'oUetit des castagnettes. A ia gauche du bas, le monogramme
entre le millésime 1545 et l'inscription suivante: Sic hispana ven^
Cornélius Fions. 105
(Venus) loculos excâlat amâdo; sicfucata rap^ basia stulf*
amans. H. 11 p. 3 1. L. 15 p. 8 L
7. Philippe IL à cheval, dans un paysage. Sur le terrain se
lit: La figure de Philippes Roy d'Angleterres, Prince d'Es-
paignes etc. comme il entra la ville de Bruxelles le VIII
de Septembre Tan MDLV. lo Maius fecit cum Privilegio.
H. 8 p. 7 l L. 11 p. 5 1.
8. .Philippe IL Denii-fignre, vue de face. A droite, en haut,
rinscription: Philippus Rex Anglorum, Princeps Hispania-
rum anno 1555. H. 5 p. 6 1. L. 4 p.
9. Henri IL En haut, à gauche, se trouve rinscription : Hen-
ricus Rex Gallorum, Anno Dni. MDLV. H.5 p. 3 L L.3p. 10 L
10. Muley Achmet. Portrait d'un prince africain. Pièce
signée dti monogramme et du nom Maius.- Grande planche à Teau
forte. (Cat. raisonné des estampes de James Hazard, p. 104. No. 800.)
11. Buste de femme, d'âge moyenne, vue de face et regar-
dant vers la gauche. Elle a la tête couverte d'un voile. On croit y
reconnaître le portrait de la première femme de l'artiste. A la gauche
du haut le monogramme avec la date de 1545. H. 8 p. L. 6 p. 10 1.
Mariette mentionne, dans son exemplaire interfohé de l'Abécédaire
d'Orlandi, encore trois pièces de notre maître que nous n'avons pas eu
l'occasion de voir, savoir: I. Le portrait du cardinal Werara de la Marck.
2. Vue du palais royal de Madrid. 3. Vue du foraeux aqueduc de Ségovie.
CF. Jnventor anno 1554. (2^,
Cornells Floris. ,
Cet artiste, né à Anvers en 1518 et mort en 1572, séjourna quelque
temps à Rome. C'était un frère du célèbre Frans Floris et il exerçait en
même temps la sculpture et l'architecture. 11 a aussi gravé à l'eau forte
quelques morceaux d'architecture qui parurent chez Jérôme Cock d'Anvers.
Ces gravures sont d'une exécution rude, l'eau forte ayant beaucoup mordu.
1—4. Quatre feuilles d'ornements. H. 11 p. 3 1. L.7 p. 7 I.
Berlin. Dans des ornements d'architecture se voient des figures dans
le style du XVP. siècle. Le titre est comme suit: Job. 19. Novi
ego quod vindex meus vivit et novissime etc. Sans signature.
106 Graveurs néerlandais du XVI®. siècle.
5. Porte cintrée dans le milieu, deux femmes qui filent
aux côtés, plusieurs figures dans les légers ornements d'architecture
composés d'arcs et de listels. Au bas deux sphynx. Dans un ovale
au-dessous de Tare on trouve l'inscription ci-dessus avec la date
de 1554. . ^ .
6. Une bordure ornée. On y voit deux Satyres; l'espace
du milieu est vide. Au bas une tablette oblonguc avec l'inscription :
C. F. Inventor anno 1554.
7. Un enfoncement à guise de niche. De chaque côté
une cariatide; au bas deux hommes dans les ceps. Pièce non signée.
Brulliot mentionne encore dans son Dictionnaire III. No. 252, à
propos de la seconde des signatures ci-dessus, qu'elle se trouve égale-
ment sur quelques grotesques publiés par Jérôme Cock, mais sans
les décrire d'une manière plus précise. Ce sont peut-être ceux citées
par C. T. de Murr dans sa „Bibliothèque de peinture etc." Francforts. M.
1770, vol. II. p. 574 et qui se trouvent dans l'ouvrage intitulé: „Veel-
derley veranderingen van grotessen ende compertementen, ghemaekt tôt
dienste van aile die conste beminuen ènde ghebraiken. Gedruckt by
Hieronimius Cock, 1556, Cornelis Floris inventor. In-fol.
J. van Stalbarch. 1555—1502.
(Bartsch IX. p. 476.)
Bartsch décrit seulement de ce maître deux gravures qui sont
également signées de son nom en entier; cependant nous avons en-
core six pièces, représentant des vices, marquées du monogramme ci-
dessus et comme elles sont exécutées dans sa manière, nous n'hésitons
pas à les lui attribuer. ^ Il est évident pour nous qu'il a souvent gravé
d'après d'autres maîtres non seulement par l'Allégorie No. 2 de Bartsch
qui est de l'invention de Martin Heemskerk, mais aussi par la pièce No. 3,
le Parnasse d'après Frans Floris.
3. Le Parnasse. Apollon, debout à droite, joue de la lyre;
une des Muses au milieu souffle dans une flûte; les autres chantent,
assises et rangées trois à trois. On lit sur une pierre: Franc flor.
invent.; à gauche, sur un écriteau: Stalburch 1555, et plus bas:
Cock exe. H. 11 p. 5 1. L. 15 p. 9 1. Pièce d'un travail un peu
rude, dans le style italien et nullement belle de dessin. Berlin.
Peter Huys d'Anvers. 107
- 4 — 10. Les sept Vices ou péchés capitaux, suite de sept feuilles
(le No. 7, Ira, manque dans l'exemplaire de Berlin). Ces âgures allé-
goriques sont assises dans des paysages et portent le monogramme ci-
dessus avec la date de 1562, étant marquées des numéros 1 à 7 ainsi
que du nom du 'vice respectif. Elles portent chacune, au bas, des
inscriptions hollandaises. H. 3 p. 6 1. L. 4 p. 10 1.
4. Superbia. Elle est assise à gauche et tient devant elle
un miroir rond. A gauche, un cheval ; à droite, un paon ; au bas :
Gleick alsjJie pau den steert op staet
Also bë ic houerdich in altê daet.
5. Avaritia. Elle est assise, les yeux bandés, sur une cas-
sette d'argent; à gauche, devant elle, une tortue; au bas:
le ben gheseten begeerlic mit ghirghe sin
V. blint sonder wetë deerlic int nerts ghevesin.
6. Gula. Elle est assise près d'un cruchon de vin avec un
verre. A côté d'elle un pourceau sur lequel elle pose la main droite.
Au-dessous :
le stort ic met droncken sinne etc.
7. Luxuria. Elle est assise, tournée vers la droite; derrière
elle un ours attaché à un arbre. Au bas:
Oncuisch heet ic by minen name etc.
8. Desidia. Elle est assise au milieu de ruines; près d'elle,
à gauche, un âne. En bas:
le ben traech etc.
9. Invidia. Elle est assise sous un arbre et tient un cœur
percé d'une flèche. Derrière elle un bœuf. Au-dessous:
Nydischz besit myn harte van binnen etc.
10. Ira.
Brulliot croit toutes ces figures gravées d'après M. Van Veen ou
F. Floris, mais ce n'est qu'une conjecture.
p. H.
Peter Bays dUnvers. 1578.
(BartschlX. p. 86.)
Nous n'avons pas la moindre notice sur la vie de ce graveur au
burin. Christiaan Kramm (dans son livre intitulé : De levens en Wer-
ken der HoUandsche en Vlaamsche Kunstschilders etc. Amsterdam 1859.
108 Graveurs néeriandais du XVP. siècle.
Vol. m. p. 766 et 775) présume que les gravures dans l'ouvrage in-
titulé: Humanee salutis raonumenta B. Aria Montani studio constructa
etdecantata. Antverpiœ 1571, in-gr.-8°, sont exécutées par lui, en partie
d'après les dessins de Pierre van der Borch, en les signant P. Huis.
Additions à Bartsch.
3. Le Christ en croix. La Vierge est debout à gauche et
montre de la main droite un crâne sur le terrain. A droite. St. Jean
les mains jointes. Dans le fond la ville de Jérusalem. Au bas, sur
une tablette, P. H. H. 7 p. 6 1. L. 5 p. 9 1. Munich.
Brulliot, Dict. IL No. 2267, décrit une composition analogue, avec
le soleil et la lune ajoutés et au-dessous, dans un ovale, deux vers
latins: Hue amor et pietas etc., accompagnés de A. H. exe.
H. 8 p. 9 1. L. 5 p. 8 1. C'est probablement un exemplaire plus
complet que la pièce que nous venons de décrire.
Chr. Kramm mentionne encore un autre Christ en croix, aveo
l'inscription : PETR VS HUIIS fecit. Hans Liefrink ex. H. 4 p. 2 1. L. 2 p. S L
et croit que cette gravure appartient à notre maître.
IhF" 15T2.
Bartsch ( IX. p. 546 ) ne connaissait de ce maître que la femme
adultère et le croit Allemand. Il existe pourtant de lui une sec(»Bde
pièce avec une inscription hollandaise ce qui nous a décidé à le placer
dans cette école;
Addition à Bartsch.
2. Allégorie. Au milieu est assis un vieillard nu (le Temps?)
sur une tête de mort, le mains jointes et portant sur la tête un sablier.
Vis-à-vis, à gauche, un griffon avec une épée. Cette composition est
entourée d'une bordure d'arabesques. Une inscription hollandaise ter-
mine par: Mate. 10. La marque est au «dessous sur une pierre et
au milieu le millésime 1572. H. 5 p. 2 1. L. 3 p. 7 1. (Brulliot,
Dict. IIL Appendice No. 220.)
Lambert Suavius. 109
1. St. Pierre. Il est assis sur un siège et. presse une clé sur
sa poitrine, tandis que Tautre clé est sur un livre devant lui. Sur
une pierre: PETERI. Le monogramme est gravé sur Fappui de la
fenêtre, par laquelle on aperçoit la pèche miraculeuse. Au bas, à droite,
J. Hondivs exe. et l'inscription: Hoe va s t en steen etc. Pièce
d'une faible exécution. H. 6 p. 3 L L. 4 p. 3 1. Copenhague.
(S/
Le maître qui s'est signé avec ce monogramme parait être diffé-
rent de celui mentionné par Bartsch IX. p. 434 et doit appartenir à
l'école néerlandaise puisque la pièce ci-dessous a été publiée par H. Cock
d'Anvers.
1. St. Antoine. 11 est assis sur le devant, lisant dans un livre,
avec le pourceau à sa gauche. Le fond est un riche paysage avec des
édifices. A la gauche du bas on lit: h. cock. excud. et au milieu:
Salue Antoni, puis le monogramme ci-dessus. H. 8 pi 51. L. 1 1 p. 101.
Bamberg.
.L.S.
Lambert Suavius ^ de Liège. *^)
Cet artiste était un dessinateur et un graveur de beaucoup de
talent qui florissait entre les années 1540 et 1559. Guicciardini dit
10) Pour avoir mal compris les passages de Vasari sur ce maître, sur Lam-
bertufi Lombardus, surnommé Sutcrman, et sur le peintre d'Amsterdam, Sustris, qui,
Bé en 1526, passa une partie de sa vie à Venise et mourut à Munich en 1599, il
eo est résulté une certaine confusion relativement à ces artistes dans Thistoire de
Tart. Il est certain que Vasari, comme il le dit lui-même, a connu l'ouvrage d^
Dom. Lampsonius intitulé: „Lamberti Lombard! apud Eburones pîctoris celeberrimi
vita. Burgis Flandriœ. Ex officina Huberti Gollaii'^ 1565, in>8°, et qu'il a reçu de
cet écrivain des communications par écrit sur les artistes néerlandais. Il a su très-
110 Graveurs néerlandais du XVl*. siècle.
même qu'il était b<xn architecte ce qui parait être confirmé par les
belles compositions d'architecture dans ses estampes. Vasari, dans la
vie de Marc Antoine, le nomme Lamberto Suave en ajoutant qu'il
était excellent graveur et que s'il avait été aussi parfait dans le dessin
qu'il s'^st montrée soigneux et diligent dans le maniement du burin,
il aurait laissé des œuvres dignes d'admiration, comme nous le prouve
une petite gravure d'un St. Paul écrivant et une plus grande de la
résurrection de Lazare etc.
On ne connait presque rien des circonstances de sa vie, mais
d'anciennes traditions le disent élève de Lambert Lombard dont il a
imité le style de dessin ayant même gravé plusieurs compositions d'après
lui et dont nous ne mentionnerons ici que la „ Charité" avec Ijb
nom de Lambert Loin. inv. et au-dessous L. S. Il lui était même
uni par des liens de parenté puisque Lambert Lombard avait épousé
une sœur de Suavius. Son style de composition révèle ime étude s^p-
profondie de l'antique et il nous a même donné une gravure du Co-
lisée, ce qui semblerait indiquer qu'il s'est arrêté assez longtemps
à Rome. H a dans sa manière quelque chose de particulier et de
grandiose qui se rapproche de l'antique, cependant ses figures sont
ordinairement très-sveltes et ses draperies très-légères. La taille chez
bi€n distinguer le célèbre architecte et peintre (élève d'Andréa del Sai'to) Lambert
Lombard de Liège, de Lambert Suavius en disant du premier: „ma di tutti i so-
pradetli è staio maggiore Lamberto Lombardo di Liège, gran leUerato, giu-
dizioso pittore e architetto eccellentissimo/' Il ne fait mention de Lambert Suavius
que comme d'un excellent graveur, dans la vie de Marc- Antoine. Cependant dans
d'autres passages il ne semble pas distinguer suffisamment des maîtres de Liège
un Lambert d'Amsterdam et un Lambert van Ort d'Amerfort; à tout
événement des écrivains postérieurs ont confondu toutes les données de Vasari à
ce sujet et Sandrart ne fait de tous ces artistes qu'une seule et même personne.
Gela est d'autant plus frappant que Guicciardini dans son livre intitulé: „Historia
de' Paesi bassi," Firenze 1561 p. 99, parle distinctement de „Lamberto Lombardo
di Liège homo degno litterato e di gran iudicio e non solo eccellente pittore ma
anche grande architettoré," mais aussi p. 101 de „Lamberto Suavio di Liège buono
architettore et intagliatore in rame." Ge qui aurait dû faire disparaître tous les
doutes chez les écrivains postérieurs et ce qui néanmoins n'a pas toujours été le
cas même chez les plus récens.
Il existe plusieurs gravures, dont quelques-unes des meilleures par Lamb.ert
Suavius et qui seront décrites ci -après, d'après l'invention de Lambert Lombard.
Jérôme Gock est néanmoins celui qui a le plus gravé d'après lui, mais la plupart
de ces pièces, d'une exécution assez rude, ne portent que rarement la signature du
graveur.
Lamberl Suavius, de Liège. . 111
lui est fine et soignée, dans les commencements assez maigre et
même un peu raide. Celle de ses pièces qui est la mieux exécutée
est l'estampe qui montre St. Pierre et St. Jean guérissant un perclus à
l'entrée du temple et qui porte la date de 1553.
1. La résurrection de Lazare. A gauche, dans un carreau
sépulcral, Lazare se lève d'un sarcophage à la voix du Christ. Les
deux figures principales sont accompagnées de plusieurs autres parmi
lesquelles un jeune homme détache les bandelettes qui entourent les
pieds de Lazare. A droite une vue dans le lointain avec des ruines
antiques où se voient dix personnes. Au haut, dans une tablette, on
lit huit vers latins: „Huc ades et factum mittens recutita te-
nacem etc." Au bas l'inscription: Lambertus Suavius 1544.
H. 7 p. 6 1. L. 11 p. 9 1.
2. La mise au tombeau. Dans une grotte sépulcrale deux
hommes tiennent le corps du Sauveur prêt à le placer dans un sarco-
phage. Un jeune homme et quatre femmes entourent ce groupe en
pleurant. En haut, à droite, une tablette avec l'inscription: An igno-
ratis fratres quod quicûq^ baptisati sumus in Christo
Jesu etc. et à la gauche du bas: L. SVAVIVS inventor. 1548.
H. 6 p. 6 1. L. 7 p. 6 1.
3. Même sujet, traité d'une manière différente et signé: Sva-
vius. inv. Petit-in-8°. Catalogue Sternberg Vol. IlL No. 250.
4. Les apôtres Pierre et Jean guérissent un perclus
sous le portique du temple. Le perclus, assis, présente à St.
Pierre la main dont il veut la guérison. Douze autres figures les
entourent parmi lesquelles on distingue deux docteurs de la loi en con-
versation ayant près d'eux un chien. Mêlées à la riche architecture
de l'édifice, se trouvent plusieurs autres figures d'hommes et de femmes.
Au haut, dans une tablette sortant des nuages, se trouve la dédicace
de l'estampe à la veuve du roi de Hongrie, Marie d'Autriche, ensuite
sur deux autres au milieu du premier plan des inscriptions: Haud
equidem mirû si. q. c6Q numina terris etc. Enfin on lit dans
le coin droit du bas, près du millésime 1553, la signature: INVEN-
TORE AC C^LATORE SVAVIO. H. 11 p. 3 1. L. 16 p. 7 1.
5 — 17. Le Christ et les douze apôtres. Figures debout,
vêtues à l'antique et en partie marquées de numéros. H. 7 p. 3 1. L. 3 p. 5 1.
Pièces très-finement gravées.
5. Jésus Christ. Il est vu de face, entouré de nuages.
Deux petits anges tiennent au bas le socle, sur lequel il est posé.
112 Graveurs néerlandais du XVr. siècle.
Ce socle porte une inscription hébraïque et deux autres4nscriptions,
grecque et laline, se lisent dans la partie supérieure. Au bas, à
droite, sur une Ublette la signature: SVAVIVS LEOD. INVE. ET
TIPOGR. ' Des épreuves postérieures portent la date de 1548-
6. St. Pierre. Il tient un livre et s'appuie contre un pié-
destal qui porte une clé; devant lui, sur un autre piédestal, on volt
une statue sans tête. A la gauche du bas, sur une tablette: SVA-
VIVS NIVEN. II.
7. St. Jacques le majeur. Il est debout devant une niche, et
s'appuie sur un bourdon de pèlerin. Au bas, à droite: L. SVAVIVS
INVËÏOR.
8. St. Simon. 11 est vu lisant dans un livre qu'il tient devant
lui sur une base. Sur celle-ci se trouve un écusson avec une scie
et auprès le No. 4. A droite la date de 1545 et sur une tablette:
L. SVAVIVS ÏNVNE.
9. St. Barthélemi. Il s'appuie sur une voûte et tient de
la gauche un couteau. Signée L. SVAVIVS INVE et No. 5.
10. St. Jacques le mineur. Il est tourné à gauche, dans
des ruines et tient une équerre. Au bas: L. SVAVIVS INVE".
1545.
11. S t. M a 1 1 h i e u. Il se tient près d'un amphithéâtre détruit,
et lit dans un livre. Sur le devant, à gauche, et sur une pierre:
SVAVIVS IN. 1547 et auprès le No. 7.
12. St. Philippe. U est au milieu de ruines et lève le
pan de son vêtement pour se couvrir la tète. SVAVIVS INV. A
droite le No. 8.
13. St. Jean. U est vu de profil, tourné à gauche, devant
un chapiteau corinthien où l'aigle est perché et il écrit dans un livre.
Au bas, à gauche, près du torse d'une petite statue: SVAVIVS
INVEN. — 9.
14. St. Thomas. Il est debout sous un arc ruiné, sur le-
' quel, en bas à droite, on voit un écusson chargé d'une épée. (In-
diquant plus-tôt St. Paul.) L'apôtre porte un livre de la main droite
et un papier de la gauche. A la droite du bas: SVAVIVS INVE. 10.
15. St. André. Il s'appuie du bras droit sur une poutre
sortant du mur ; derrière lui la croix qui porte son nom. A droite
du bas: L. SVAVIVS, au milieu le chiffre 11.
16. St. Judas Thadée. Il est tourné vers la droite devant
une niche et tient une massue sous son manteau. L. SVAVIVS
Lambert Suavius, de Liège. 113
INVENT. Sans numéro et mesurant seulement 7 p. 7 1. de hauteur
sur 3 p. 4 1. de largeur.
17. St. Math ia s. Il est près d'une colonne dans un somp-
tueux édifice et regarde vers le haut ; il tient dans ses mains élevées
une longue baguette. Pièce non signée. H. 7 p. 2 L L. 3 p. 2 1.
18. St. Pau L II est assis devant une niche, écrivant sur une
tablette et tient de la gauche un encrier. Son épée est appuyée' à
gauche; sur le siège à gauche on voit un livre. A la droite du bas
une tablette avec l'inscription: „Quandiû sum gentium aposto-
lus ministerin meO honorificabo. et au bas: SVAVÏVS INVEN.
H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 5 1. -Très-belle gravure.
19. Un apôtre. Il est debout dans une niche, tourné vers la
gauche; la tète est vue de profil et il tient sous son manteau un livre qu'il
indique de la gauche. Pièce non signée, mais dans la manière de Sua-
vius quoiqu'elle ne soit pas d'une exécution aussi fine que les précé-
dentes. H. 6 p. 1 L L. 3 p. '"
Nagler, dans son Dictionnaire des artistes, vol. XVII, p. 534, men-
tionne une série d'Apôtres et de Saints debout, avec leurs attributs,
que Suavius aurait gravée d'après Lombard. . Us n'ont point de nom
ou de signature; gr.-in-4°. D'après le format indiqué pour l'estampe
ci-dessus No. 1 9 et qui est celui d'un petit-in-8^, elle ne pourrait appar-
tenir à cette série et nous n'en avons eu aucune autre qui puisse y
correspondre. Voyez également le Catalogue de Winckler, vol. III.
No. 5605.
20. Jhesus Christus Salvator mundi. Tète vue de profil,
signée: Suavius 1559. In-4°. (Nagler No. 1.)
21. La Vierge. Vue de profil, avec l'inscription: Ecce ab-
hinc beatam me dicent etc. Sans signature. (Nagler No. 2.)
22. Ste. Marguerite. Signée: L. SVAVIVS. IN. In-12^
(Nagler No. 10.)
23 — 34. Les Sibylles; elles sont dans des niches. Suite de
douze pièces dont quelques-unes sont marquées L. S., entre autres
les Sibylles Persique et Libyque. H. 6 p. 11 1. L. 3 p. 1 1.
Le catalogue mentionné (VoL IIL No. 2506) décrit douze Sibylles
avec leurs attributs dont la première est marquée: Lamb. Lombar-
dus inv. puis L. S. Pelit-in-4'*. L'exemplaire que nous avons vu à
Bâle n'a point cette indication et paraît être une épreuve d'artiste; le
format est in-8°.
35. Les quatre vertus cardinales. La Justice, la Prudence,
in. 8
114 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
la Tempérance et la Force. Signées: L. SVAVIVS. In-8'. (Nag-
1er, Dict. No. 15, où il n'indique pas si c'est une suite de quatre
pièces.)
36. La Charité chrétienne. Elle est assise sous une dra-
perie dans un bâtiment antique. Huit enfants l'entourent; à droite une
colonne sur son piédestal, et en bas, à gauche, Tinscription : Lam-
bert lom. inue. et L. S. (Lambert Suavius, le graveur). Belle et fine
gravure dans la manière des apôtres. H. 8 p. 10 I. L. 6 p. 10 1.
37. La Philosophie. Copie en contrepartie de la gravure de
Marc Antoine d'après Raphaël (Bartsch No. 381). On en trouve des
épreuves avec ou sans le nom de Lambert Suavius.
38. P&yché et Vénus. La première présente à la déesse
étonnée le vase avec les eaux du Styx qu'elle a reçu de Proserpine.
D'après la fresque de Raphaël à la Farnesina. Pièce signée: RAPHA.
INVEN. puis La. H. 9 p. 6 1. L. 6 p. 3 1.
39. Vue d'une partie du Colisée de Rome. Signée: L. S.
In-4*^. Cat. Sternberg No. 247 a.
40. Le palais des Césars à Ro4ne, avec l'inscription: Di-
vus Augustus et Nero Claudius Imp. Rom. Au milieu du bas :
1553. Suavius. Médaillon de 3 p. 4 1. de diamètre. (Nagler XVII.
p. 536. No. 20.)
41. Jules César, médaillon.
42. Claude Néron, idem.
43. Poppsea Sabina, idem.
44. Lollia Paulina, idem.
Ces médaillons appartiennent à une série de portraits de person-
nages romains attribuée à Rosso fiorentino. (Nagler L c.)
45. Thomas Philologus Ravennas. an. 1260. In-8°.
(Nagler 1. c. No. 26.)
46. AntoinePerrenol, évôqued'Arras. (Granvelle.) Demi-
figure, tournée à gauche et regardant le spectateur. Il a la tète nue
et porte une longue soutane avec un livre devant lui qu'il tient des
deux mains. Fond d'architecture, avec vue lointaine à gauche. En
bas, à gauche, la date de 1556 et dans un cartouche l'inscription:
EFFIGIES. ILL. AC. R»»'. D. ANTONIL PERRENOT. EPI. ATRE-
BATENSIS. IMP. CAROLI V. PRIMl. CONSILIARII. ET. SIGILLO-
RUM. CUSTODIS. H. 14 p. 10 1. L. 10 p. 5 1.
47. Erasmus Schetus. Aetatis sue 61. A. D. 1554. In-8^
48. Melchior Schetus. Aetatis sue 37. A. D. 1561. In-8^
Jacob de Gheyn, le viçux. 115
49. Anna aStralen, Melchioris Scheti conjux. Aet. 3K
A. D. 1554. In-8^
50. Gaspar Schetus. Jn-8^
51. Baltasar Schetus. Dom. in Hoobocken 1561. In-8^
52. M. Ferez. Portrait sans signature. 1553. In-8^
53. Ursula Lopez, M. Ferez conjux. In-8^
54. Michel Angélus Buonarotus, Nobilis Floreiitinus. Anno
aet. LXXI. In-8«.
Tous ces portraits (du No. 47 à 54) sont en médaillons. (Nagler^
Dict XVII. 536. No. 35.)
55. Rogerius le Strange etDorothea Uxor ejus. Ovale.
12^ (Naglcr 1. c. No. 35.)
JÛU, 2 Gc se.
Jacob de dhayn^ le yieux.
D'après l'opinion d'Immerzeel dans son ouvrage intitulé : „De levens
en werken der hoUandsche en vlaamsche Kunstschilders etc.^^ (Vie et
ouvrages des peintres hollandais et flamands etc.), Amsterdam 1842,
Jacob ou Jacques de Gheyn était fils d'un peintre sur verre du même nom
à Utrécht; mais nous apprenons par Christiaan Kramm, qui a complété
l'ouvrage d'Immerzeel, qu'il s'appellait Jacob Jansz (61s de Jean) van
der Gheyn. Il parait, du reste, certain que Jacques de Gheyn naquit
à Anvers en 1565 et qu'il y niourut en 1615. Il fut pendant deux
ans élève de Henri Goltzius à Haarlem et s'occupa de peinture, mais
surtout de/ la gravure. Il exécuta plusieurs pièces d'après Goltzius,
Van Mander, Bloemaert, Spranger, tandis que d'autres sont de sa propre
composition ou sont des portraits auxquels la belle conduite et la fmesse
du burin donnent un charme particulier. Il n'est cependant point par-
venu à l'excellence de Goltzius et sa taille a toujours quelque chose
de sec.
Il eut un fils du même nom, également peintre et graveur, qui
florissait à Anvers vers 1616. Nous remarquerons seulement qu'il se
servait du monogramme j^ en se signant quelquefois de son nom
en entier, comme, entr'autres, sur une suite de huit feuilles, frontispice
compris, et dont l'édition est intitulée: Septem sapientium graeciae
8*
116 Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
icônes, manu delineatœ œreque expre^sœ a Jacobo Ghey-
nio, junior e. Hagse. Com. 1616, et portant au-dessous une dédicace
à son père qui était en môme temps son mattre. ") Ceci nous éclaire
sur tous les doutes que de» écrivains récents ont jeté sur l'origine de
ce dernier artiste.
Nous trouvons dans Touvrage de Christiaan Kramm, déjà men-
tionné ci -dessus, les notices suivantes sur différents paiements faits à
notre maître par le gouvernement (Heere Staten van Holland) pour la
dédicace de plusieurs de ses ouvrages; à savoir:
* 1^93, le 29 Octobre, il reçut î 20 fl. pour avoir dédié aux „Heere
Staaten van Holland" Le siège de la ville Geertrudenbergh,
gravé et imprimé par lui, et plus 80 fl. que ceux-ci y ont ajoutés. De'
même, il reçut du magistrat d'Utrecht 12 pd. pour les exemplaires de
cette carte que de Gheyn lui avait présentée.
1597, le 25 Avril, il obtint la même somme de 120 fl. pour la
dédicace etc. de la «bataille de Turnhout, gravée sur cuivre et
imprimée par lui.
1603, le 9 Mai, „is Jacques de Gheyn de heeren Staten gepre-
sentert hebbende den Zeylwagen van Zyn Exellentie, by hem
gesneden en afgesedt — gekleurd — geinventeert wesende by Sym.
Stevin, tôegelegt tôt eene vereeringe de som van 72 fl."
1607, le 24 Décembre, „is Jacob de Ghéyn tôegelegt, voor dat
hy de Heeren Staten gedediceert ende gepresenteert heefl; seker boeck,
geintituleert Wapenhandelingen van roers, musketten ende
spiesen, achtervolgende van syn Exccllentie Maurits,
Priace van Orange, enz. figuerlyck by den voorsz. van Gheyn uit-
gebeelt, de som van 200 gl. enzv."
Dans le catalogue suivant de Tœuvre de Jacques de Gheyn, le
vieux, nous décrivons d'abord ses portraits et les sujets de sa propre
composition, pour énumérer ensuite les pièces gravées d'après d'antres
artistes et terminer enfm par une liste de celles qui ont été gravées
^'après lui.
Portraits.
1. Garolus Clusius. Buste de trois quarts, tourné à droite,
dans un ovale avec l'inscription: CAROLI CLUSII ATREBATIS LXXV.
Il) Voyez M. Huber et J. G. Stimmel, Catalogue raisonné du Cabinet d'es-
tampes de feu M. Winckler etc. Leipsic 1805. Vol. III. p. 374.
Jacob (le Gheyn» le vieux. 117
iETATlS ANNUM AGENTIS EFFIGIES. A NATO CHRISTO CIOlî).
Cette pièce a une riche bordure avec des ornements en rapport à la bo-
tanique, dans laquelle se trouvent placés: au haut un écusson d'armoi-
ries; au bas, dans un cartouche, l'inscription: „Virtute et genio non
nitimur: at mage Christo qui nobis ista donat, et ingenium,^^ et plus
bas: itf heyn fecit. H. 7 p. 10 1. L. 6 p. 6 1.
2. Tycho Brahe. Demi -figure, vue presque de face, la tête
couverte d'une barrette, tenant de la main droite un gant et appuyant la
gauche sur la base d'un arc dont le cintre porte 1 6 écussons de famille
avec les noms; sur le socle la devise: NON HABERI — SED ESSE,
et dans Tintrevalle, au milieu, l'inscription: Effigies Tychonis
Brahe Ottonidis Dani Dni de Knudstrup et Arcis Vranien-
burg in Insula Hellisponti Danici Huenna fundatoris In-
strumentorumq^ astronomicorùm in eadem dispositorum
inventoris et structoris. iËTATIS SDiË ANNO 40. ANNO DNI
1586. COMPL. A gauche, dans le fond, la signature .i&eyn se.
H. 6 p. 9 1. L. 4 p. 11 L
3. Hugo Grotius. Demi-figure d'un jeune homme de 15 ans,
vu de trois quarts et tourné vers l^i gauche. Il appuie la main droite
sur la hanche et tient de l'autre, pendue à une chaîne autour du cou,
une médaille sur laquelle se voit la tête de Henri IV, roi de France.
On ht dans la bordure ovale qui entoure ce portrait: ANNO CÏD 15 ÎC.
RVIT. HORA. MT. XV. Jt&eyn fc et au-dessous: Quem sibi
quindenis astrsea sacrayit ab annis — talis HVGELANVS
GROTIVS ora fero. La planche mesure H. 4 p. L. 3 p. 4 1., et
l'ovale 3 p. 1 L de hauteur sur 2 p. 4 1. de largeur.
,4. Abraham Gorlaeus. Demi -figure du célèbre antiquaire
d'Anvers. Il est tourné vers la droite, debout devant une table cou-
verte de médailles et de sceaux et sur le devant de laquelle se voit un
encrier. Il lève la main gauche comme pour parler et montre des mon-
naies de la droite. Sur le mur de gauche, au-dessous des armoiries
du savant, on ht: Aetatis suse 52 A^ 1601; au-dessous, à droite:
^eyn fec. On trouve huit vers latins de Grotius à la marge in-
férieure: Gorlseus hic in aère scalp tu s etc. La planche mesure
6 p. 3 1. de hauteur sur 4 p. 2 L de largeur; la gravure sans l'in-
seriplion H. 4 p. 9 1. L. 3 p. 11 L
Copie dans un ovale avec l'inscription: ABRAHAM GORLiEUS
ANTVERPIANVS Aetatis suae LU. A^. MDCL Sous l'ovale, les armoiries
avec les huit vers de Grotius, sans signature. H. 6 p. 5 1. L. 4 p. 9 1.
118 Graveurs néerlandais du XVI^ siècle.
5. Philippe de Marnix, Baron de Ste. Aldegonde. Buste
tourné à gauche dans un ovale. Cet élève distingué de Calvin est
Fauteur du compromis de la noblesse flamande de 1566 et de Técrit
contre Alexandre Farnèse, Anvers 1584. Né en 1538, mort en 1598.
Sur la bordure de Fovale on lit: PHILIPPE DE MARNIX SEIGNEUR
DU MONT STE. ALDEGONDE. ^TAT. LVIII. Aux coins du haut on
voit deux médaillons dont Tun contient ses armoiries et l'autre repré-
sente un vaisseau battu par les vents, avec la devise : REPOS AILLEVRS.
En bas, à gauche, ^heyn, à droite, fe. 1599. H.3p.81.L.2p. lÔL
6. Johannes Kellenberch. Buste en médaillon. Il est vu
de trois quarts, tourné vers la droite, la tète nue, avec une grande
fraise et un vêtement garni de fausses manches. Sur fond blanc. Au-
tour du médaillon on lit à rebours: lOANNES KELLENBERCH JETA.
SViE XXX. A» 1584. Diamètre 2 p. 10 1. L'exemplaire que nous
avons sous les yeux est rogné tout autour.
7. Hadrian Damman. Demi-figure tenant une tête de morL
1578. J. de Borscher exe. In-8°. (Voyez Catalogue Weigel No. 18021.)
8. LudolphvanCeulen(?), mathématicien célèbre, qui fit
paraître son ouvrage intitulé: „Von den cirkel etc.^^ à Delft en 1596.
Il est représenté en demi -figure dans un ovale, vu de trois quarts,
tourné vers la droite et tenant de la main droite une baguette marquée
vers le haut XIII. Derrière lui, à gauche, sur fond blanc, un écusson d'ar-
moiries avec l'inscription : Anno Dni MDLXXXXI. Aetatis suse XXXVIII.
Au bas, dans une bordure ornée ovale: iâ^eyn fe. Aux coins se
trouvent des petits médaillons avec un compas, une table d'arithmétique,
un mors de bride et un livre. H. 3 p. 10 1. L. 3 p.
9. Portrait d'homme. Buste d'un homme barbu àiéte chauve,
tourné à gauche. Dans le fond, à gauche, Jd Gbeyn fe. et sur la
bordure ovkle: T'GAE SOO GOD WIL — R. L V. D. OVT. 60. 1596.
L'ovale mesure H. 4 p. 2 1. L. 1 p. 10 1.
10. Ces mus de Medicis. Buste de profil, tourné vers la
droite, dans un médaillon; la tête est couverte d'une barrette et il
lève la main gauche daus l'acte de parler. Dans la bordure du mé-
daillon: COSMVS. MEDICES. P. P. MAGNVS. Dans les coins rem-
plis, en bas, à gauche, J&eyn. Excu. f . (Jean Nicolas Vischer, d'Am-
sterdam). En carré 4 p. 4 1.
11. Sigismundus de Malatestis, capitaneus generalis. En
rond. J. de Gheyn exe. Petit-in-8*». carré. ( Catalogue Winckler III.
Nr. 1999.)
Jacob de Gheyn, le vieux. 119
12. Johannes Basilowitsch, aulocrator Russiœ. Pièce ronde,
in-4**. (Huher und Rool, Manuel V. p. 208.)
Les trois portraits suivants sont mentionnés par Ch. te Blanc
dans son Manuel de l'amateur etc.
13. Jacobus Drym, Lovaniensis etc. In-8^
14. Du Laurier; Fulminis ut Laurus etc. Ovale in-8°.
15. Portrait d'homme, avec Tinscription: Fidel et con-
stant E. G. Ovale in-8°.
16 — 27. Les douze premiers Césars. 12 feuilles de l'inven-
tion de J. de Gheyn, avec les adresses de Hondius, Visscher, Clerk
et Londerseel. Pièces rondes in-4°. (Huber et Rost, Manuel V. p. 209).
Pièces gravées par lai d'après sa propre invention.
28. Repos en Egypte. La Vierge, assise dans un paysage,
tient l'enfant Jésus emmailloté. Dans le lointain St. Joseph fait paître
son âne. En haut, le St Esprit Pièce marquée jt&eyn inv. et
exe. ln-4°. (Catalogue Winckler IIL No. 2002.)
29. La Vierge dans les nues. Elle est debout sur le crois-
sant et tient l'enfant Jésus entre les bras; celui-ci donne la bénédic-
tion d'une main et tient de l'autre le globe du monde. Pièce marquée
JGeyn inv. et exe. In-4^ (Catalogue Winckler lïL No. 2002.)
30. La S te. Vierge avec l'enfant Jésus. Elle est assise et le
St Esprit plane au-dessus d'elle. Au bas, deux vers latins. Petit-
in-8^ (Nagler, Wct V. p. 129. Le Blanc No. 4.)
31. La Madeleine. Pièce jusqu'aux genoux. Petit ofvale.
(Huber et Rost, Manuel V. p. 208. No. 2.)
32. 33. Mars et Vénus^, deux petits médaillons. (Ibid. V.
p. 208., No. 3.)
34. Triton avec une conque. Petite feuille. (Nagler, Dict
V. p. 129.)
35 — 55. Les douze signes du zodiaque et planètes. 21
feuilles, hi-4^ Ces 21 pièces appartiennent à l'ouvrage intitulé: „Jac. de
Gheyn Arateea s. signa cœlestia, in quibus astronomicsB speculationes vete-
rum ad archetypa vetustissima Aratâeorum codieis XLIV seneis formis ex-
pressaB ob oculos ponuntur." Amsterdam 1621. In-fol. — Cet ouvrage
a aussi paru en flamand, en allemand, en anglais et en français avec le
' titre: Les planètes et figures du Zodiaque, gravés en 44 planches. s.l. in-4^
120 * Graveurs néerlandais du XVP. siècle.
56. Une danse de sorcières. (Sabbat.) Réunion de sorciers
et sorcières. N. Le Clerc exe. Gr.-in-fol. 2 feuilles. (Huber et
Rost V. p. 209. No. 20.)
57. Le couple pieux. Un vieillard, tourné vers la droite,
est assis, en prières, auprès de sa femme et joint les mains. A droite,
sur le terrain, des fruits; dans le lointain, une chaumière. En bas,
à gauche, J& iu\. On lit dans la bordure du bas: VREEDSAMICH
PAAR. Siet hoe de eendracht soet, twee harten bendt tesamen etc.
H. 7 p. 6 1. L. 5 p. 7 1.
58 — 66. Allégories. Neuf pièces dans une suite numérotée.
1. La déesse Fortune; 2. TOpulence; 3. l'Orgueil ; 4. TEnvie; 5. la
Guerre; 6. la Pauvreté; 7. la Soumission; 8. la Paix; 9. la Caducité.
Jtfiheyn inv. et exe. Petit-in-fol. (Winckler No. 2014.)
67. Allégorie sur la vanité de la vie humaine, avec cette
inscription hollandaise: „S'Ghe-ests stichtigen vleeschbrey-
dei.^\ Sur le devant deux corps morts; aux deux côtés d'un jeune
garçon faisant des bulles de savon, on voit un roi dans toute sa
splendeur et un laboureur. Deux emblèmes, en haut, représentent
Fun le péché de nos premiers parents, l'autre un crucifiement au milieu
desquels on voit un tableau cintré, le jugement dernier. J&heyn inv.
lo. Matthias Bibliopola exe. Très-gr.-in-fol. (Winckler No. 2017 ^)
68. L'ivrognerie et ses inconvéniens. Pièce allégorique,
.^heyn exe. In-fol. (Winckler No. 2016.)
69. Jeune fille avec Cupidon et Bacchus. Elle est as-
sise accompagnée de Cupidon; devant elle un jeune Bacchus, la tête
couronnée de pampre^ et assis sur un tonneau, lui offre une coupe
devin. Inscription: SineCerere et^accho etc. Sans nom. En
rond. Petit-in-4°. (Winckler No. 2011.)
70 '. L e j 0 u e u r d e f 1 ù t e. Un jeune homme jouant de la flûte ; deux
femmes à ses côtés Técoutent. JG>h e y n exe. In-4°. (Winckler No. 201 3.)
70 ^ Concert entre un homme et deux femmes, dont la plus
vieille joue de la flûte. Pièce en hauteur. (Le Blanc, Man. No. 163.)
.71. Le vieillard et la jeune fille. 11 lui donne de l'argent;
derrière lui la mort. Petite pièce en largeur. (Le Blanc, Man. No. 111.)
72. Une femme à sa toilette. La mort est derrière elle.
Pièce en hauteur. (Le Blanc No. 110.)
73. Vanité de femme. Une femme à sa toilette et se mirant.
On lit sur une banderole: Vanitas Vanitatum. Pièce en hauteur.
(Le Blanc No. 109.)
ê
Jacob de Gheyn, le vieux. 121
74. La Bohémienne. Elle dit la bonne aventure aune jeune
fille. Avec six vers. N. Le Clerc exe. In-fol. (Le Blanc No. 166.)
75. La femme en colère contre son mari. Avec quatre
vers latins. Pièce en hauteur. (Le Blanc No. 165.)
76. Trois hommes à table. L'un dort» l'autre boit et le troi-
sième vomit. Au bas, quatre vers latins. Pièce en hauteur. (Le Blanc
No. 164.)
77 — 80. Suite de quatre pièces allégoriques.
77. Jeune homme en berger. Il est assis dans un pay-
sage et joue du luth.
78. Un guerrier en fureur. 11 est assis sur un tambour,
la tête couverte d'un casque, tenant de la main droite un poignard
et de l'autre un bouclier.
79. Un vieux philosophe. Il est assis sur un globe du
monde, tenant d'une main un compas avec une sphère céleste et la tête
appuyée sur l'autre main.
80. Un vieux pécheur barbu. Il verse d'une corbeille un
grand nombre de poissons dans un baquet devant lui.
A chaque pièce, en bas, deux vers latins d'explication, .iâ&heyn inv.
et exe. Pet.-in-fol. (Winckler No. 2014.)
81 — 90. Les masques. Suite numérotée de dix feuilles, avec
une dédicace à la première. Mascarades et grotesques. J, de Geyn
inv. et exe. (gravés par lui-même). Pet.-in-fol. (Winckler No. 2007.)
91 — ^98. Une suite de huit figures. Avec le titre: Om-
nium rerum vicissitudo est. (Nagler, Dict. V. p. 129.)
99 — 104. Figures grotesques. Suite de six pièces, sans
nom. Pièces en hauteur. (Nagler V. p. 130.)
105 — 126. Exercices de cavalerie ou de manège. Suite
de 22 femljes; pièces en largeur. (Nagler V. p. 130.)
127. Le grand l'ion. Il est couché dans un paysage. .Zfirheyn
fe. Avec inscription latine. Pièce ovale, gr.-in-fol. Adresses: 1. J.
Bosscber, 2. C. de Visiîher exe.
128. M^aniement d'armes, d'arquebuses, mousquets
6l piques représenté par figures selon l'ordre du Prince
Maurice d'Orange. L'ouvrage original hollandais, en 3 volumes
avec 117 gravures, porte le titre suivant: „WapenhandeKnghe van Roers
^^squeiten ende spiessen: Achtervolghende de ordre van syn Excel-
lente Mauritz Prince van Orangie etc. Figuerlyck afghebeelt door Idr
cob de Gheyn. Amsterdam, R. de Baudouz, 1608. In-fol."
122 Graveurs n'éerlandais du XVP. siècle.
' «
Une traduction en anglais, „The exercise of arms etc/S conte-
nant de bonnes copies gravées sur bois, a été publiée en trois volumes
par André Janssen d'Aelst à Zutphen, 1619. In-4°.
Une autre publication de cet ouvrage, en deux volumes, avec 38
planches et des explications en langue allemande et française porte le
titre: „Kunstliche Waffenhandlung der Musqueten un Piquen oder Lan-
zenspiessen: allermassen die von .... Hernn Mauritzen Prinzen zu Crâ-
nien .... an tag geben. Représentée par Pierre Isselbourg. Nurnberg,
in verlegung Peter Iselburgen; gedruCkt bei Sim. Halbmâyern, 1620.
In-fol. oblong."
Christiaan Kramm mentionne encore, dans son ouvrage déjà jcité,
une édition allemande publiée par Johan Jansson à Amsterdam, en
1640. Puis une édition française intitulée: „Maniement d'armes, d'ar-
quebuses, mousquets et piques, représenté par figures de Jac. de Geyn,
Zutphen, chez André Jansen d'Aelst, 1691. (1619?J ln-4°." **)
Gravures de Jacques de Gheyn d'après les dessins de divers
autres maîtres.
D'après Henri Goltzius.
129 — 132. Les quatre Évangélistes. Ils sont en médita-
tion devant leurs pupitres. Avec des inscriptions latines. H. Goltzius
inv. Jffieyn se. En rond. In-4°.
Dans le catalogue de Winckler 111. p. 371 se trouvent mentionnées
sous le No. 2005: „Quatre feuilles; les quatre évangélistes en quatre
pièces," diversement traitées. _âSeyn inv. F. d. Widt exe. Pet.-
in-fol., mais sans indication de graveur.
133 — 144. Les uniformes des officiers et soldats d'un
régiment d'infanterie des Pays-Bas. Suite de douze estampes.
H. Goltzius inv. et excud. A°. 1587 — Jacques de Gheyn
12) Il y aurait encore à ajouter à ce catalogue les descriptions détaillées des
trois gravures dont nous avons fait mention dans la notice biographique du maître,
à savoir:
Le siège de la ville Geertrudenbergh, gravé en 1593;
La bataille de Turnhout, gravée en 1597, et
Le „Zeylwagén van zyn Exellentie", d'aprcs l'invention de Simon Stevin,
gravé en 1603,
mais ne connaissant aucun détail sur ces sujets nous ne pouvons que renvoyer le
lecteur à ce que nous en avons déjà dit.
Jacob de Gheyn, le vieux. 123
seul p. H. 7 p. 6—7 1. L. 5 p. 9 1. Voyez Bartsch III. p. 120.
No. 1—12.
D'après Carel Van Mander.
145. L'Éternel dans sa gloire. Au bas six vers latins.
Pièce en hauteur. (Le Blanc No. 27.)
146. L'adoration de la Trinité. Art Schenkel, Medicus in-
venter, C. Van Mander pinx. De Gheyn se (Huber V. p. 209. No. 31.)
147. La tour de Babel. La confusion des langues oblige les
hommes à se séparer et à abandonner la construction de la tour.
Gr.-in-fol. oblong.
148 — 160. Les chefs des tribus d'isfael. Douze demi-
fîgures, chacune avec ses attributs. 1. Ruben; 2. Lévi; 3. Siméon;
4. Juda; 5. Zabulon; 6. Isachar; 7. Dan; 8. Gades; 9. Aser; 10. Neph-
tali; 11. Joseph; 12. Benjamin. Suite de douze pièces, chacune avec
deux vers latins. En hauteur.
161. La fuite en Egypte. La Vierge est montée sur Fane.
Des petits anges sur un palmier présentent des dattes à Fenfant Jésus.
Devant marchent trois anges faisant de la musique et deux autres, plus
petits, jetant des fleurs. Dans le fond un paysage avec des ruines.
V. Mand. inv. J. De Geyn scuJp. J. Razet divulgat. H. 5 p. 1 1 1. L. 9 p. 1 1.
162 — 175. La Passion. Suite de quatorze feuilles avec un
titre représentant le Christ sous le pressoir, gravées par Jacques de
Gheyn et Z. Dolendo, son élève, d'après C. Van Mander. Ce sont les
sujets suivants numérotés: 1. La Cène. 2. Jésus au jardin des oliviers.
3. La trahison de Judas. 4. Le Christ devant le grand prêtre. 5. Jésus
amené à Pilate. 6. La flagellation. 7. Le couronnement d'épines.
8. Ecce homo. 9. Le portement de croix. 10. Le crucifiement. 11. La
déposition de croix. 12. La mise au tombeau. 13. La résurrection.
H. 5 p. 1 1. L. 3 p. 10 1.
176-189. Jésus Christ, les 12 apôtres et St. Paul.
Suite de 14 feuilles. Gr.-in-8«. (Nagler V. p. 129.)
190. L'enfant prodigue. On le voit entouré de femmes per-
dues; riche composition avec huit vers latins. Sur deux planches.
Gr.-in-fol. (Huber V. p. 209. No. 33.) ♦
191. La Madeleine pénitente. Elle lit dans un livre; demi-
figure. Pièce en hauteur. (Nagler V. p. 129. Le Blanc No. 25.)
192. Le Jugement de Midas dans la lutte entre Apollon et
Marsyas. Gr.-in-fol. obL (Huber V. p. 209. No. 32.)
i
124 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
193. L'enlèvement d'Europe. Avec quatre vers latins.
Petite pièce ronde. (Nagler V. p. 129. Le Blanc No. 48.)
194 — 197. Les quatre éléments. Suite de 4 feuilles. Pet.-
in-fol. obi. Bâle.
198. Le gouvernement d'un roi sage. Sujet symbolique.
Pièce en largeur. (Le Blanc No. 112.)
199* ^ Deux compositions allégoriques sur la folie de
ceux qui dépensent leur avoir en jouissances. 2 feuilles. Gr.-in-fol.
oblong. (Huber V. p. 209. Nos. 28. 29.)
D'après Abraham Bloemaer t.
200. L'annonciation. La Vierge est assise près d'un lit.
Gloire de petits anges. Ablo (Abraham Bloemaert) Inv. A*'. 1593.
J. de Gheyn sculp. J. Razet divulg. Pet.-in-fol. obi.
201. Le repos en Egypte. Pièce ronde. In-fol.
202. Jésus instruisant les Juifs. 1592. Gr.-in-fol.
203. Le miracle des cinq pains. 1592. Ovale in-foL
(Huber V. No. 63—66.)
D*après Crispin v. d. Broeck.
204. Le Christ en croix, entre les deux larrons. Riche com-
position. Gr.-in-fpl. (Huber V, p. 210. No. 34.)
205. Le banquet des Dieux. La Discorde jette la pomme au
milieu de l'assemblée. C. v. Broeck inventor A° 1589. J. D.
Gheyn sculptor. Gr.-in-fol. obi. (Huber V. p. 210. No. 35.)
.D'après Cornélius van Harlem.
206. Acis et Galathée avec Polyphème. C. Cornélius inv.
Jac. de Gheyn se. ^ Gr.-in-fol. obi. Bâle. (Huber V. p. 210. No. 69.
Polyphème.)
D'après Wilhelm Telcho.
207. Le règne de Neptune. Dessin d'assiette avec bordure.
Dans le rond di¥ milieu Neptune sur une conque marine traînée par
deux chevaux. Dans la bordure richement ornée on voit des centaures
marins avec cinq Néréides et plusieurs petits Amours. Dans le fond^
à gauche, Guelmus Telcho invet A^ 1587. Jacques de Gheyn
sculp. H. Goltzius excud. Pièce ronde de 9 p. 2 1. de diamètre.
Jacob de Gheyn, le vieux. 125
Des épreuves postérieures portent Fadresse de C. J. Vischer. Franc-
fort s. M. (Huber V. p. 210. No. 40.)
D'après Dirk Barentsen, d'Amsterdam.
208. Daniel dans la fosse aux lions. In-fol. obi. (Huber V.
p. 210. No. 27. Le Blanc No. 2.)
209. Actéon changé en cerf. A gauche, Diane avec cinq
nymphes dans le bajn. Theodorus Bernardus invt. Jacobus de gheyti
sculp. Gr.-in-fol. obi. (Huber V. p. 210. No. 68.)
Clravares de différents maitres d'après les inventions de J. de Gheyn.
Par Zacharie Dolendo.
210. Le crucifiement Riche composition. Gr.-in-fol. (Hu-
ber V. p. 209. No. 21.)
211. Jésus Christ, les douze apôtres et St. Paul> Suite
cle 14 feuilles numérotées. Pièces en rond, -âffiheyn inv. et exe.
Zach. Dolendo se. In-4°. (Winckler HL No. 2003.)
212. La sainte famille. La Vierge, assise, tient sur ses
genoux lenfant Jésus qui caresse le petit St. Jean. St. Joseph se trouve
derrière eux, la tête appuyée sur la main. J. de Gheyn inv, Z. Do-.
lendo se. Pet.-in-fol. (Winckler HL No. 2000'.)
213. La Vierge couronnée par deux anges. Elle est
assise sous un baldaquin ayant sur les genoux Tenfant Jésus qui tient
une poire. J. de Gheyn inv. Z. Dolendo se. ln-4^ (Winckler HI.
No. 2000^)
214. S te. Cécile. Elle est assise devant un orgue, près d'elle
un ange et plus loin trois autres avec des feuilles de musique. J. D.
Gheyn inven. et exe. Z. Dolendo sculp.' In-fol. obi. Bâle.
Par André Stoc.
215. Le théâtre anatomique de l'académie de Leyde.
L'ouvrage, dont cette estampe fait partie, a pour titre: „Ontleedingh
des menschelycken Lichnams. Eertyts in't Latyn beschreven door B.
Cabrolius etc." Amsterdam 1648. In-fol. Avec les gravures de A.
Stoc et d'autres exécutées en partie d'après les dessins de J. de Gheyn.
(R. Weigel, Catalogue No. 18255.)
126 Graveurs néerlandais du XVI*. siècle.
Appendice.
216. Sujet sa lyrique. Le Catalogue de Winckler 111 No. 2017
mentionne cette gravure dans les termes suivants: „Très-grande pièce
satyrique de quatre feuilles in-fol., collées ensemble, formant un sujet
difficile à expliquer. Il y a une immense quantité de figures presque
toutes en caricature, vraisemblablement relatives à la religion corrompue
par le papisme; au bas 27 vers latins. Marquée: B. Rob. se. D. G.
exe. 1606. (Jacq. de Gheyn inv. 1605.) Très-rare."
FOssli, dans son Dictionnaire des artistes, dit sous Tarticle: W. Ro-
byn, que ce graveur a exécuté une feuille satyrique gr.-in-fol. avec
ce titre: „Den alleen opugte en onvewalste Italianse Doctor an Waar-
zegger." Il paraîtrait que c'est la même pièce que nous venons de
mentionner.
217. Un philosophe lisant. Nagler mentionne cette gravure
dans son Dictionnaire V. p. 129, sans aucun autre détail, et Le
Blanc, dans son Manuel, la décrit sous le No. 113. Un philosophe
assis et lisant. 1616. Pièce en hauteur. Si néanmoins Jacques de
Gheyn est mort en 1615, comme on Tadmet généralement, cette gra-
vure n'a pu être exécutée qu'après sa mort et d'après son dessin. Il
faut en dire autant de la pièce suivante.
218. La statue du Laocoon. 1631. Elle est gravée avant
sa restauration. Gr.-in-fol. (Nagler V. p. 130.)
VI.
CATALOGUE
BE8 ESTAMPES
DE LA HAUTE ET DE LA BASSE ALLEMAGNE
DU XVI*. SIÈCLE.
Maîtres ée Naremb^^ dé la première moitié du
XTt\ siècle.
Itespard Bosenthaler de Nirenberg^ ii«rt à Sehwati 1H4.
Ce peintre de Nuremberg avait deux irères, Jean et Jacques,
qui exerçaient la même profession que lui, mais qui ont peu d'im-
portance comme articles. T<mis les trois étaient reli^eux dtt couvent
des Franciscains à Schwatz, dans la Tyrol, qui avait mèiDye été bâti par
Gaspard, comme nous Tapprend J. da Spergies dans son ouvrage in-
titulé: „Bergwerksgeschichte Tyrois^^. p. 102. Les fresques do cloître
du couvent, représ^lant la vie eli la passion de Jésus Christ, restent
encore eornooe aittlaEOl dé preutes de leurs travaux. Os peut en dé-
duire que, provenant de Técole de Woblgeittuth , ils ont suivi les ten-
dances d'Albert Durer, li'iu^ripiion à demi -effacée sur ces fresques
contient encore les mots: „Caspar Rokentbaler f 1514'^ et „Johannes
et Jacob Rosentbaler, pictores Norembergenses/^ Gaspar a fait des
dessins pour des gravures sur bois, qu'il a probablement exécutées
lui-même pour une ocH^le de livres riebes en gravures de ce genre
et qu'il a fait imprimer à Nurem^berg en 1512 et 1514.^^) Ce sont
les suivants:
1— &7. La légende du saint père François (Die Legend
des heyligen vatters Francisci) d'après la description dv doc-
teur anglais Bonaventure. „GedrQckt und vollendet, In der
Kayserlichen Stat Nuremberg, dureh Hieronymum Holtzel.
13) Gommunicaiion du comte de Eitzenberg d'Inspruck daos le Kunstblatt
pour 1844, No$. 29 et 30, et R. Weigd, Kunstcatalog Nos. 16354 et 17885.
ni. 9
130 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
In verlegung des Erbern Gaspar Rosenthaler yetzundt
wohniiafft zuSchwatz. Am Sybendentag des Monats Apri-
lis. Nach Christi unsers Herren gepurt. Tausent Funf-
hundert nun Im zwelften Jare." (1512.) In-4^ Les 57 Ra-
yures sur bois sont en partie datées de 1511, une seule porte le mil-
lésime de 1512. La plupart mesurent H. 3 p. L. 3 p. 9 1. On don-
nera les dimensions de celles qui excèdent cette grandeur.
1. Les stigmates de St. François. En bas, à gauche, 1511.
H. 5 p. L. 4 p.
2. St. François comme chef de Tordre des Franciscains dé-
chaussés; ûgure entière, un crucifix entre les bras. H. 5 p. 61. L. 4 p.
3. Répétition de la même gravure.
4. St. François, encore enfant, reconnu et vénéré comme
Saint. H. 3 p. L. 3 p. 9 1.
5. St. François couché dans un Ut
6. Le Saint embrasse un malade.
7. St. François stigmatisé.
8. Le Saint avec des pauvres.
9. Il est en adoration devant un crucifix.
10. Le Saint devant son évéque.
11. Il est au miUeu des voleurs.
12. Il travaille comme manœuvre.
13. Il se dépouille de ses habits superflus.
14. Il est armé d'une croix devant le dragon d'Assise.
15. Jésus lui apparaît.
16. Il reçoit sept frères dans son ordre.
17. Il abat un grand arbre.
18. St. François devant le pape.
19. Répétition du No. 15.
20. St. François dans le chariot de feu.
21. Il donne les règles de son ordre.
22. Le Saint avec des épées en croix sur la poitrine et les bras.
23. Comme Saint, bénissant pendant le sermon dans la mai-
son du chapitre.
24. Il est attaché en croix.
25. Il est tenté par le démon.
26. Un ange lui joue de la harpe pendant sa lûaladie.
27. Comme pécheur contrit.
28. Il est en prières pendant la chute du démon.
Gaspard Rosenthaler de Nuremberg. 131
29. Il se trouve près de la ville d*ArezzD qui est possédée
par le diable. ^
30. 11 est tourmenté par le démon.
31. Il est représenté comme un pauvre pèlerin.
32. La parabole du serpent infernal dans une bourse d'or.
33. 11 rencontre les trois pauvres jeunes filles.
34. n donne à boire aux pauvres.
35. Comment les animaux accourent à sa rencontre.
36. Comment les oiseaux volent vers lui.
37. Il désire ardemment de souffrir comme le Christ
38. Comment il allume le feu devant le Sultan.
39. Répétition du No. 15.
40. Comment il est crucifié dans la solitude.
41. La fête de la crèche.
42. Il prophétise.
43. Répétition du No. 36.
44. Le sermon sur le vaisseau.
45. Répétition du No. 1.
46. Il guérit les animaux malades de la peste.
47. 11 guérit le pauvre gelé à mort.
48. Sa patience à Theure de la mort. Signé 1511.
49. Il est représenté sur son lit de mort. H. 5 p. 61. L. 4 p. 31.
50. Répétition du No. 1.
51. Le miracle opéré par son sang sur le pape malade (Gré-
goire IX). '
52. Le miracle de la guérison d'un homme qui avait été blessé
par des voleurs. ^
- 53. Miracle de 'la résurrection d'un homme mort.
54. Miracle de la guérison d'un ayeugle.
55. Guérison des aveugles pendant la messe.
56. Miracle du sourd-muet, kïgné 1512, et du mot: Amen.
57. Le miracle des Roses à Notre Dame des Anges près d'As-
sise. Feuille d'indulgences avec la date de 1511. H.5p.61.L.4p.31.
(Voyez R. Weigel, Cat. No. 16354.)
58. La vie de notre Sauveur Jésus Christ. „Das leben
unsers erledigers Jesu Christi nach lauttung des heyli-
genEvangeli, mit vil andechtiger betrachtung, Auch mit
beylauffung des lebens^der junckfrawe Maria, von einem
Parfuesser der observantz also' zusamengesetzt, von an-
9*
J
132 Maîtres de Nuremberg de la première moitfié du XVP. siècle.
fang der Kindtheut Christi^ bis auff sein himelfart, vol
suesser und andechtiger leer und betra<;htung. — Ge-
druckt und volendt in der Kayserlichen stet Nurnbergk
durch Johajine» StOchs; In Verlegung des Erberë Cas-
par Rosenialer, ielzond wonhafft zu Schwatz. Am acht-
zehnden tag des monats Februarij, nach Chrlsti unsers
herren gepart Tausend Fnnffhundert und im Viertzehen-
den Jare. (1514.)" In-4^
La première gravure sur boie rq>résente St François, iiv-4''; les
autres, des scènes nombreuses de la vie du Cbrist et de la Vierge, sont
in-8*^ ou in-l^". (R. Weigel, Cat. No. 17885.)
L QK
Ludwig Rrug de Nuremberg.
(Bartsch VIL p. 535.)
Jean Neudôrtfer dit, dans ses „Notices des artistes de Nuremberg",
écrites en 1 546, que notre maître, fifls de Forfèvre Hans Krug le vieux
(mort en 1514), était orfèvre lui-même, et ajoute: „Je ne puis songer
à dire ce qu'il a exécuté en orfèvrerie d'or et d'argent, endesgins, gra-
vures, ciselure, fonderie, ouvrages au repoussoir, en peinture, sculp-
ture, portraiture, car tout ce que le maître Frey (le beau-père d'Albert
Durer) avait bosselé en cuivre soit pour des statues ou pour des fon-
taines, il ^l'exécuta artistement en argent; œuvres que Hans Koberger
lui acheta entièremeat. Ce qu'il avait exécuté en pierre et ea fer forgé
était loué même par les Italiens. 11 avait un espiil inventif et philo-
sophique et lorsqu'il se trouvait un jour chez Melcbbr Plinlzing, curé de
St^Sébalde, qui depuis le temps de l'empereur ffiaximilieD I. était cu-
rieux et connaifiseur de ce qui se faisait en fonte et a»tres arts, avec
Hans Schwartzen d'Augsbourg qui passait dans ie temps pour le meilleur
portraitiste en bois et qui demeurait alors dans le presbytère, il dit çn
ma présence à Hans que s'il voidait lui faire son portrait en bois il
lui ferait le sien en creux sur acier, se qui peut faire connaître quel
artiste était ce Ludwig Krug. U travaillait comme maître en 1523 et
mourut après 1535." — Paul Behaim, dans le catalogue de ses gra-
vures écrit en 1618, explique le monogramme ci -dessus comme ce*
Lndwig Knig de Nuremberg. 13^
Ini de Krug qu*H nomme, en se trompant, Lucas au lieu de
Ludwig.
Il est à remarquer que Ludwig Krug aussi bien dairs la compo-
sition que dans la manière de ses gravures montre une grande ana-
logie avec le style des Hollandais du commencement du XVI*. siècle,
ce qui pourrait faire croire qu'il s'est formé comme artiste dans le&
Pays-Bas.
Jacifues de Jongh a donc tort d'attribuer le monogramme de notre
artiste à Lucas Comelisz de Leyde, nommé Kock, fils de Cornélius
Ëngelbrechtsen , puisque celui-ci signait ses tableaux du monogramme
^, comme nous l'apprend pour la première fois Walpole dans ses
„Anecdotes of painting in Ëngland^' I. 60 , ce qui est confirmé par
Immerzeel. Ce Luc Cornelisz est, du reste, né en 1495 et, selon de
Jongh, aurait dû alors exécuter, à 19 ans, le petit relief en pierre de
Keblheim, travaillé dans la manière de Nuremberg, signé du millésime
1514 et qui se conserve dans le Musée de Berlin. II représente la
chute du premier homme. Adam est à gauche, presque vu de dos;
Eve lui pose une main sur l'épaule et embrasse de l'autre une des
branches de l'arbre. Derrière Adam se voit un singe mordant une
pomme. En haut, sur une tablette, la signature L. K. avec la cruche,
accompagnée dn millésime ci-dessus.
L'époque de Texcellenle gravure de la Nativité, B. No. 1, nous est
indiquée par la date de 1516, c'est-à-dire quand Lucas Comelisz aurait
eu 21 ans. Mais un développement aussi précoce et atteignant un tel
degré d'excellence, est chose très -peu vraisemblable. On peut men-
tionner encore en faveur de notre opinion que les deux planches ori-
ginales de Ludwig Krug représentant la Nativité et l'Adoration des
Mages, B. Nos. 1 et 2, se trouvaient dans le Cabinet de Praun à Nu-
remberg et sont passées entre les mains de la maison de commerce
Frauenholz qui en a fait tirer des épreuves récentes.
Additions à Bartsch.
13. La Vierge, Elle est assise au pied d'un arbre, tournée
vers la droite et donne le sein à l'enfant Jésus. A travers une porte
on voit un paysage avec une ville. A la droite du haut une tablette
suspendue à un arbre avec la signature. H. 4 p. 9 I. L. 3 p. 11 1.
Collection Albertine à Vienne, Beriin, Gotha, Musée Britannique.
i
134 Maîtres de Nuremberg de la première moiCié du XVP. siècle.
14. St. Luc. Il est assis à droite devant un chevalet et peint
la Vierge tenant l'enfant Jésus et assise à gauche. Derrière elle se
trouve le bœuf, symbole de Tévangéliste, et au-dessus deux anges
portent une couronne. Sans signature, mais traité tout-à-fait dans la
manière de Ludwig Krug auquel on Tattribue. H. 5 p. L. 3 p. 2 L
Collection Albertine à Vienne.
15. St. Sébastien. Il est attaché à un arbre par le bras droit
élevé et se voit percé de flèches. Fond de paysage. Au pied de l'arbre,
à gauche, une tablette avec le monogramme. H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 3 L
Berlin.
16. St Catherine. Elle est debout, tournée vers la droite,
appuyant la gauche sur l'épée dont la pointe repose sur le terrain et
tenant son vêtement de la droite. Sa tête penchée est entourée de
rayons. A gauche, à l'entrée d'une tour, se voit une tablette avec la
signature du maître. H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 11 L (?) Francfort s. M.
11 s'en trouve une copie dans le même sens, mais qui porte sur
la tablette les initiales L P. H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 10 1. Paris.
Gravure sur bois.
1. La chute du premier homme. Eve est au milieu de
l'estampe et cueille une pomme sur l'arbre, tandis qu'elle en présente
à Adam, assis à gauche, une seconde qu'il accepte. Dans le fond boisé
on voit un cerf couché. Sur une tablette au bas, le monogramme.
Pièce d'un travail un peu raide. H. 6 p. 5 L L. 4 p. 7 1. Dresde.
Jacques de BarbarJ.
Le maître ai Caducée^ nommé aussi Jacob Walch.
( Bartsch VIL p. 5 1 6—527.)
D'après les derniers renseignements que nous avons sur ce
maître et que nous devons en particulier aux recherches assidues de
Jacques de Barbarj. 135
Mr. E. Harzen ^*) , il était peintre et graveur de Nuremberg , mais
passa très -jeune à Venise où Albert Durer admirait déjà eh 1495
un de ses tableaux. ^^) Nous ne possédons point^la moindre notice
sur son nom de famille, nous savons seuleme^^t, par le peu qu'en
dit NeudOrffer, qu'il était appelé à Nuremberg Jacob Walch ce qui
équivaut à Jacob le Wâlsche ou lltalien, nom qu'il dût à son long
séjour en Italie. L'anonyme de Mofelli*®) l'appelle Giacomo de
Barberino, Veneziano et dit qu'il était allé en Allemagne et en
Bourgogne où il avait pris beaucoup de la manière de ces contrées, et
notre maître lui-même se signe sur un de ses tableaux qui se con-
serve dans la Galerie d'Augsbourg, Jac. d-e barbarj. P. 1504, en
y ajoutant le caducée. Il est très-probable que notre artiste, empnmta
son nom de Barbarj à la famille distinguée de Venise, Barberi ou Bar-
berini, dont il sut conquérir la protection et qui lui permit de porter
son nom, comme nous en trouvons souvent des exemples en Italie.
Le premier échantillon que nous avons de son art à Venise est
la grande vue de cette ville en six gravures sur bois qu'il exécuta de
1498 à 1500 par commission du négociant de Nuremberg, Antoine
Kolb, et qui fut publiée par ce dernier avec un privilège de la Signo-
ria *^) pour quatre ans. Elle coûtait trois ducats. Ce travail intéres-
sant, que nous décrirons plus en détail dans notre catalogue, eut un
très-grand succès et comme on y voyait un Mercure armé du caducée,
il semblerait que notre artiste ait adopté cette marque pour se faire
reconnaître dans ses ouvrages postérieurs.
Il nous est prouvé que Jacques de Barbarj se trouvait encore à
Venise en 1506 par le passage d'une lettre écrite de cette ville par
Albert Durer à son ami Pirkbeimer de Nuremberg et dans laquelle il
dit entre autres: „Je vous fais savoir qu'il y a ici beaucoup de peintres
meilleurs que ce maître Jacques, mais Anthoni Kolb jure ses grands
dieux qu'il n'y a aucun peintre meilleur sur la terre que Jacques. ^^
(Awch las Ich ewch wissen, daz vill pesser Moler hy sind wi der
14) Archives de Naumann, Leipsic 1855, I. p. 210.
15) Voyez la lettre d'Albert Durer adressée à Pirkheimer en 1506.
16) MoRELLi, Notizia d' opère di disegno etc. scritta da un anonimo etc. Bas-
sano 1800, p. 77.
17) Ceci résulte d'une supplique de «Antoine Kolb" à la Seigneurie, avec la,
concession de celle-ci que Gicogna rapporte dans ses „Iscrizioni Veneziane"
IV. p. 699 et 751 et reproduites dans les „ Archives deNaumann" p. 218, notes 2$
et 24, dont on trouvera un passage donné par nous.
136 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
dawsen Meister Jacob ist, aber Anthofii Kolb schwer ein eyt es lebe
kcin pessrer Moler auflF erden den Jacob.) ^*) Cette déclaration urt peu
plus accentuée que«d*ordinaire chez le célèbre maître allemand, se troa*
vait probablement m^tirée par «ne demande de Krkheimer s'il était
vrai que, par Tentremise de Kolb, Jacques avait obtenu une situation
auprès de Philippe de Bourgogne et si Ton ne pouvait trouver à Venise
de meilleurs peintres que lui (en faisMit ainsi une allusion piquante à
Durer lui-même). Celui-ci était également lié d'amitié avec Kott) et pro*
bablement avait recherché la môme situation, pour se voir ensuite préférer
un artiste de beaucoup inférieur à lui en talent, ce qui pouvait l'avoir
Messe profondément. Kolb, en agissant ainsi, n'avait pu avoir en vue
que de prouver sa reconnaissance à maître Jacques qui lui avait fait
ferre une spéculation heureuse.
Voici, du reste, comment maître Jacques eut cette situation:
Le comte Philippe, fils naturel du duc Philippe le bon de Bourgogne
et grand ami des arts *•), fut chargé d'une mission pour le pape Jules II.
de la part de l'empereur MaximîHen ï. et se trouvait, en 1506, à Ve-
nise. Il était accompagné dans ce voyage par Jean de Mabuse chargé
de dessiner pour lui les principaux monuments d'Italie et prit à son
service, dans le même but, „Jacobus Barbarus Venetus", comme
l'appelle GeWenhauer (Noviomagus). Il partit de là avec son nouveau
maître pour les Flandres où, de concert avec Mabuse, il orna le châ-
lyu de Zuitborch appartenant au comte, de peintui^es à fresque.**)
Après la mort de Philippe il passa au service de rarchiduchesse Mar-
guerite, fille de Maximilien et gouvernante des Pays-Bas. Cette prin-'
cesse éclairée, nièce du comte Philippe, demeurait ordinairement à
Bruxelles, mais possédait dans son palais de Malines une petite col-
lection des meilleurs tableaux de l'époque et dont nous possédons un
18) F. GA3IPE, Reliquien von Albert Durer, p. 32.
191 G. Noviomagus (Vite Phillppi Burgundi Ep. Uitraj. in Freher, Rerum Germ.
III. 184-) dit de ce prince: „Delectabatur ille picturis, habebat hune ejus artem
judicem simul et artificem, pictoriam nam et aurifabrilem, adolescens didicerat."
20) Le même auteur ajoute p. 187: „In patriam reversus (Philippus) totus
exornandae arci su» Suytburgo intentus, inter fabros, archîtectos, sculptores et pi-
ctorcs versabatur adeo familiariter, ut unus illorum putaretur. Aderant ei et versi-
ficatores, qui picturas atque structuras carminibus ornarent, ut utramque picturam,
et loquentem et tacitam, ostentare posset. Excellentes in quavis arte artifices miro
favore prosequebatur^ domique suœ liberaliter alebat. Arcessierat sibi magnis ex-
pensis pictores et archîtectos primi nominis, Jacobum Barbarum Venetum et Joan-
nem Malbodium, nostrae œtatis Zeuxim et Apellem.
Jacques de Barbarj. 137
inventaire sous la date du 17 Juillet 151 G où se trouvent décrits
plusieurs tableaux du „Maistre Jacques de Barbaris". Il est mentionné
dans ce catalogue comme déjà mort à cette époque. **)
Albert Durer, durant son voyage en Flandre pendant les années
1520 et 1521, vit cette collection dont il fait mention dans son journal
comme suit: „Vendredi dame Marguerite me montra toutes ses belles
choses, entre autres une quarantaine de petits panneaux peints à Thuile
qui, dans la diligence de l'exécution et en bonté, surpassent tout ce que
j'ai vu en ce genre. J'y ai vu, entre autres bonnes choses, celles de
Jean (v. Eyck) et de Jacques Walsch. Je demandai même à Madame
Marguerite le carnet (livre de dessins) du maître Jacob, mais elle me
dit l'avoir promis à son propre peintre etc."
Il est très-remarquable que, de tous les ouvrages des anciens maî-
tres néerlandais loués par lui dans cette collection, il n'ait cru devoir faire
mention dans son journal, outre la série des 40 petits tableaux, que de
ceux de Van Eyck et de Jacques de Barbarj et qu'il ait poussé la prédilec-
tion pour ce dernier jusqu'à se permettre de demander à l'archiduchesse
Marguerite le hvre de dessins de ce maître. Si Ton tient compte des
expressions peu flatteuses dont il s'est servi à son égard quand il était
à Venise, on ne peut s'expliquer l'intérêt qu'il lui portait en Flandre
que parce qu'il s'agissait d'un compatriote. Il est, du reste, hors de doute
par ce passage du journal de Durer que le maître qu'il appelle Jacques
Walsch est le même que celui nommé Jacques de Barbaris dans l'inventaire.
Aucun des tableaux qui s'y trouvent indiqués comme appartenant
s notre artiste n'est parvenu jusqu'à nous. Par contre, la galerie de
^eimar possède de lui un buste du Sauveur sur fond obscur, exécuté
dans le style de Jean Bellin et qui porte pour signature les initiales lA. D. B.
accompagnées du caducée. Selon Mr. Renouvier, la galerie de Dresde pos-
sède également de lui les deux latéraux d'un tryptique représentant Ste.
Catherine et Ste. Barbe, figures vues jusqu'aux genoux, un peu au-dessous
de nature et dont les vêtements à plis étroits, ondoyants et souvent
parallèles rappellent la manière de ses dernières gravures. Un 'tableau
dans la collection d'Augsbourg est remarquable par la finesse de l'exé-
Cîution et par cette vérité de rendu qui caractérise les maîtres hollan-
dais du XVll*. siècle. C'est un sujet de nature morte représentant
^ine perdrix tuée et une paire de gantelets de fer pendue à une flèche
21) Le Glay, Correspondance de l'erapereur Maximilien 1. et de Marguerite
^'Autriche. Vol. II. p. 479. Voyez aussi „Cabinet de ramalear" 1843. p. 216.
138 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVr. siècle.
enfoncée dans une planche de sapin. Nous avons déjà mentionné que
ce tableau est signé Jac. de Barba rj P. 1504, avec le caducée.
Cette date ainsi que la circonstance que ce tableau est peint sur bois
de tilleul (ce qui indique qu'il a été exécuté en deçà des Alpes), nous
porte à croire qu'il était déjà dans les Pays-Bas avant 1 506 et qu'il y
avait pris la manière de peindre de cette école.
De toutes ses gravures, dont aucune n'est marquée d'une date, les
premières sont celles qui portent l'empreinte très-reconnaissable de l'école
de Jean Bellin, comme seraient l'Adoration des rois. No. 2 de Bartsch ;
deux Saintes familles, B. Nos. 4 et 5, et- le SU Jérôme, B. No. 7.
Nous en trouvons d'antres dans le style vénitien d'une époque pos-
térieure, avec des formes plus pleines dans lé nu, comme dans l'es-
tampe dite „la Victoire et la Renommée", B. No. 18. Nous n'en
voyons point cependant qui soient exclusivement dans la manière
néerlandaise ou dans celle de l'école de Van Eytk; au contraire, la
plupart des pièces de son œuvre révèlent un genre de composition qui lui
est particulier et que l'on doit chercher plutôt dans l'influence de l'école
itahenne que dans celle de l'Allemagne. Nous croyons cependant que la plu-
part de ces pièces ont été exécutées dans les Pays-Bas, puisque le papier
sur lequel on les trouve imprimées est d'origine néerlandaise et porte les .
filigranes des fabriques de ce pays, comme la grande couronne, la main et le
>0 et que nous n'en connaissons aucune copie italienne, mais beau-
^ coup d'allemandes exécutées principalement par Nicolas Wilborn
de Munster et Jérôme Hopfer d'Augsbourg.
Nous avons déjà mentionné plus haut la grande gravure sur bois*
d'une vue de Venise en six planches exécutée par Jacques de Barbarj
en 1 500 ; nous en devons ajouter encore deux représentant un combat
d'hommes et de Satyres, ainsi que le triomphe des premiers sur ceux-
ci, ou en d'autres mots la lutte contre les passions les plus basses et
le vice et le triomphe de la vertu. Le dessin des figures très-sveltes
se rapporte parfaitement à la manière que nous avons observée dans plu-
sieurs gravures au burin de maître Jacques. La taille très-fine se rap-
proche beaucoup de celle des gravures vénitiennes sur bois et sur métal de
l'époque, mais s'en distinguent par les hachures croisées tout-à-fait dans
le style allemand. Comme ces gravures montrent, à côté de la taille
soignée des anciens maîtres, une certaine liberté pittoresque et que, à part
le caducée, ils ne portent aucun autre monogramme, nous serions fort
enclin à croire qu'elles ont été exécutées par le maître lui-même. On
peut encore ajouter que le papier d'impression porte le fihgrane italien
Jacques de Barbarj. 139
de l'arbalète ce qui pourrait faire conclure qu'elles ont été exécutées
et publiées à Venise.
Bartsch a rangé le maître au caducée parmi les graveurs allemands
en remarquant que bien que son dessin s'approche du goût italien,
une ancienne tradition le fait considérer comme un artiste allemand.
Noi^ avons vu que cette opinion est pleinement confirmée par les faits
et que notre maître doit, comme Jean de Mabuse, être placé parmi
ces artistes qui, même avant Bernard Van Orley et Jean Schoreel, avaient
apporté dans les Pays-Bas la manière italienne du XVP. siècle, avec
cette différence que non seulement il apprit les premiers éléments de
son art à Venise, mais qu'il y établit même sa réputation par de nom-
breux travaux.
11 n'aura probablement visité sa ville natale, Nuremberg, que de
passage, et comme artiste il appartient indubitablement à l'école véni-
tienne; mais puisqu'il était allemand, qu'il a reçu sa première éduca-
tion à Nuremberg et qu'il fit ensuite des Pays-Bas le théâtre de ses
travaux, nous croyons avoir autant de droit de l'énumérer parmi les
maîtres allemands que nous en aurons, plus tard et pour les mêmes
raisons, d'y compter Ëarthélemi Beham.^
Remarques à Bai*tsch.
8. S te. Catherine. On en trouve une copie, gravée sur bois,
de même dimension.
10 — 12. La fileuse, l'homme portant le berceau et la
femme au miroir. On trouve des copies trompeuses de ces trois
petites pièces exécutées par Mathias Schmidt, inspecteur du Cabinet de
gravures de Munich.
19. Sacrifice à Priape. Cette pièce n'est point, comme le
dit Bartsch, une -copie avec quelques changements d'après Augustin
Vénitien , mais, tout au contraire, c'est un original de Jacques de Bar-
barj qui était déjà mort lorsque le Vénitien ne faisait que commencer
sa carrière artistique.
23. La Victoire. On en trouve une copie avec des changer
ments, et sans signature, où la Victoire, tournée à gauche, est assise
devant un arc de triomphe qui s'élève dans le fond. H. 8 p. 21. L.5p.5i.
Berlin, où elle est attribuée au maître à l'écrevisse.
140 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
Additions à Bartsch.
25. Judith et Ste. Catherine. La première est debout à
gauche appuyant de la main droite uile épée sur le terrain et tenant
de l'autre, par les cheveux, la tête d'Holopherne. Ste. Catherine est
debout vis-à-vis d'elle, s'appuyant de la droite sur la roue, tenant -une
épée de la main gauche et une palme de la droite. Les deux tétes^
entourées .de rayons, se penchent Tune vers l'autre. Pièce non signée.
La Judith est une répétition en contrepartie du No. 1 de Bartsch et
l'exécution à l'eau forte est un peu rude, ce qui peut donner des doutes
sur son authenticité. H. 4 p. 4 1. L. 3 p. 1 1. (?) Musée Britannique.
26. ^Ste. famille. La Vierge est assise, tournée vers la gauche,
et regarde vers la droite, en appuyant le coude gauche sur un tronc
d'arbre. Elle maintient du bras droit l'enfant Jésus habillé. A droite
la demi -figure de St, Joseph. Au haut le caducée, à gauche.
H. 4 p. 31. L. 3 p. 91. Musée Britannique, Paris, Collection du roi de Saxe.
27. St. Sébastien. Il est attaché à un arbre et regarde vers
le ciel. La figure ne va pas tout-à-fait jusqu'aux genoux. Cette belle
pièce, finement gravée, ne porte point de signature. H. 4 p. 81. L. 6 p. 11.
BibHothèque de Vienne, Musée Britannique, Paris.
28. Cléopatre mourante. Elle est assise, nue, dans le creux
d'un rocher, la tête penchée et la jambe gauche croisée sur la droite.
1)^ la main gauche elle tient son vêtement, l'autre repose sur son genou.
Près de la tête on voit l'aspic qni, après lui avoir donné la mort, se
cache dans une fente des parois. A droite, un arbre sec dont les
branches touchent la bordure supérieure de l'estampe. Pièce sans
marque, d'un excellent travail. |î. 6 p. 7 1. L. 4 p. 3 1. Paris, Berlin.
29. Le cheval Pégase. Il porte des ailes très-courtes et s'é-
lance vers la droite en tournant la tête à gauche. Les membres de
derrière ne sont vus qu'à la moitié de la jambe et le sabot droit des
jambes de devant manque, c'est-à-dire qu'ils ne se trouvent plus surla
planche. La marque se voit à la gauche du haut. H.5p. lOl.L. 8p. 31.
Bibliothèque de Vienne, Munich, Paris, R. Weigel.
Copie dans le sens de l'original avec les mots EL TEMPO au-
dessus de la tête du Pégase. A droite, le monogramme de Nicolas
Wilborn ( B. VIIL p. 445. No. 5). H. 5 p. 6 1. L. 8 p. 3 I.
30. Centaure femell,e. Elle s'élance vers la droite poursuivie
par deux dragons. Un d'eux lui est déjà sauté en croupe et lui mord
le garrot. Deux serpents, entortillés autour de ses bras élevés, semblent
Jacques de Barbarj. 141
vouloir la défendre contre les dragons. Le caducée est au haut.
H. 4 p. L. 4 p. 9 1. Musée Britannique.
Gravures sur bois.
31. Combat entre des hommes et des Satyres. Corn*
position très-riche de figures qui représente la lutte de la vertu contre
le vice, de même que Testampe suivante représente le triomphe de la
première sur le second. Sur le devant est assis un homme (rès- barbu,
ressemblant à un roi et tenant une baguette de la main gauche. Il est
entouré de plusieurs personnages qui lui amènent TAmour lait prison*
Bier et devant lui se tient un homme, vu de dos, a^ec une longue
baguette se terminant par une torcbe. Sur une petite tablette qui s'y
T«it suspendue on lit les lettres Q. R. F. E. V. (Quod recte facien*
dmn esse videtur). Sur le côté gauche, plusieurs individus arrachent
les Satyres de leurs cavernes, tandis que nombre de ceux-ci s'enfuient
pour se d^endre entre les fougères et les arbres de la colline. Un des
Satyres porte une toison attachée à un long bâton. H. 14 p. 31. L. 18 p. 31.
Bibliothèque de Vienne.
32. Triomphe d'hommes nus contre des Satyres. Com-
position très-riche de figures, en ti'ois feuilles pour être réunies en une
seide. La marche se dirige vers la ^ucbe où se tient un homme à
longue barbe armé d'un bâton à tori^he, avec une tablette portant,
<)omme la précédente, les lettres Q. R. F. E. V. Plus loin et en ar-
rière, plusieurs hommes portent un bélier sur leurs épaules. L'Amour,
les yeux bandés et tenant un sac d'or à la main, est assis sur un char
traîné par trois femmes dont le corps ternûne en serpents. Des mu-
siciens marchent au devant et deux hommes portent des Satyres femelles.
Plusieurs personnages tiennent deux gonfanons sur l'un desquels on lit
l'inscription: VIRTVS EXCELSA CVPIDINEM ERE REGNANTEM
DOMAT. D'autres chassent devant eux des brebis enlevées, tandis que
des femmes portent sur la tète des paniers remplis de fleurs et que
-deux hérauts tiennent des bagud;tes surmontées de caducées ailés. Un
homme et une femme portent un panier avec des enfants. La tète
-de la procession arrive à un temple avec l'inscription: D. FATIDICE.
Tout-à-iait sur le côté, à gauche, un berger et un homme, les seuls
-qui soient vêtus dans l'estampe, contemplent la scène et près d'eux
se trouve le caducée marque du graveur. Fond de paysage avec
une ville près de la mer et des montagnes. Les trois planches réu-
:nies mesurent H. 10 p. 10 1. L. 47 p. 2 1. Biblipthèque de Vienne
142 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
^t Musée Britannique. E. Harzen remarque que les épreuves posté-
rieures-ont été imprimées avec des planches vermoulues.
33. Vue perspective de la ville de Venise de l'an
J 500. ^) Cette composition est exécutée sur six planches d'une di-
mension peu ordinaire et qui réunies mesurent 109 pouces de largeur
sur 50 de hauteur. On y voit représentée la noble cité des lagunes
avec ses églises sans nombre, ses palais dont les principaux sont dis-
tingués par leurs noms, ses canaux, ses places, ses jardins etc. à vue
d'oiseau, pris d'un point près de la douane et à une élévation assez
modérée pour que, dans les proportions considérables de la gra-
vure, les principaux édifices puissent être représentés en perspective
avec des détails suffisants, de manière à ce qu'au lieu d'un plan, comme
on l'appelle communément, cette gravure pourrait plutôt être considérée
comme une vue de* la ville. Les édifices de cette époque, qui existent
encore dé nos jours, nous fournissent' une preuve de la vérité du des-
sin dans l'ensemble et le plan devient ainsi du plus haut intérêt pour
l'ancienne topographie de Venise. L'exécution, avec des hachures très-
serrées et se croisant dans plusieurs directions, s'éloigne beaucoup de
la manière usuelle des graveurs sur bois vénitiens de cette époque et
montre, à côté de beaucoup de soin, un aspect pittoresque qui nous fait
juger que l'artiste l'a conduite de sa propre main. Au haut de l'es-
tampe et au milieu. Mercure dans sa qualité de messager des dieux,
est assis dans une gloire de nuages et tient le caducée. Autour de
lui on lit l'inscription: MERCVRIVS PRE CETERIS HVIC FAVSTE
EMPORIS ILLVSTRO; au-dessous en grandes lettres capitales VENETIE
et le millésime M.D. Plus bas on voit Neptune, assis sur un dauphin,
armé du trident auquel pend une tablette avec l'inscription : iEQVORA
TVENS PORTV RESIDEO HIC NEPTVNVS. A la marge inférieure
on voit huit têtes de fortes proportions représentant les principaux
vents avec leurs noms respectifs.
On connait trois différentes éditions de cet ouvrage. Dans la pre-
mière, de 1500, on voit sur le clocher de St. Marc, le toit temporaire
que l'on y fit après que l'aiguille en eut été brisée, en 1489, par la
foudre. Dans la seconde, sans date, on voit la tour surmontée de la
pyramide qui existe encore et que l'on construisit de 1511 à 1514;
de manière que la date de 1500 qui ne correspondait point à cette
22) Nous avons emprunté les détails sur cette gravure sur bois aux commu-
nications de Mr. £. Harzen dans les Archives de Naumann 1855, p. 216.
Jacques de Barbarj. 148
circonstance fut effacée. Dans la troisième enfin le toit temporaire
existe toujours et Ton reconnait les endroits changés à leur exé-
cution plus grossière. Cette édition reproduit également la date de
1500. 11 semblerait donc qu'avec le temps les exemplaires de la pre-
mière édition devinrent rares et que le possesseur des bois prit des
mesures pour les rétablir dans leur condition première afin de satis-
faire aux nombreuses demandes. Ces bois, entièrement rongés de vers,
se conservent actuellement dans le Musée Correr à Venise et Ton peut
y reconnaître facilement les endroits restaurés.
Nous avons déjà dit que ce fut un négociant Nurembergeois nommé
Antoine Kolb qui fît exécuter et publier à ses frais l'ouvrage que nous
citons. Ceci nous est confirmé par une suplique de ce marchand à
la Signoria que Cicogna a tirée des archives de la ville '^), et par
un décret qui lui fut accordé le ^30. Octobre 1500 avec un privilège de
quatre ans contre la contrefaçon.")
23) £. A. GiGocNA, Belle Iscrizioni Veneziane IV. p. 699. Notatorii délia
Signoria nel gênerai Archivio. MGGGGG.
„Seren'' principe et exma. Signoria. Anlonio Gholb, merchadante tedescho
suplica alla Sia. vra. cum sît che lui principalmente ad fama de q. exsa. cita di
Venetia quella habia facta justa et propriamente retrare et stampare. La quai opéra
liora depoi lo tempo di 3. anni finita: et perche essa in moite cose aie altre
opère se fano asai extracto, si per la materia dificilis sa et incredibile poterne far
^ero disegno, si per la grandeza sua et delà carta che mai simile non fu facta,
si anchora per la nova arle de stampar forme di tal grandeza, et per la dificuUà
de la composition tutti insieme, le quai cose forse non essendo per suo valor sti-
mato dale Zente, nela sutilleza de intellecto le forme stampando possano sup-
plir che per mancho de cercha a 3 fiorini una opéra se posse rivedere per tanto
iiniversalmente non spiera rechavarne la messa facultà, supplica adoncha ala subta
yra che in gratia li sia conceduto che dicta opéra senza datio et senza impedimento in
tutti i luoghi et da tutte terre vre portar trar et render possa.'^ M. Sanuto, Diario
ÎII. p. 730.
24) La concession est comme suit: „Dle XXX. Oçt. 1500 — quod aliquis non
jpossit facere a modo ad annos 4 in simili forma quodque possit extrahere opus
predictum pro omnibus locis, solvendo datia consueta etc." — Sanudo remarque
plus loin: „A. D. 1500 Octubrio. Note a di 30 de q. mexe pe^ la Signoria fu fato
una (erminatione che havendo Ant. Golb merchadante todesco fato con gran spesa
far stampare Venezia quai si vende duc. 3. Tuna, che possi trarle di questa cita,
et portarle senza pagar datio." , • ,
144 Maîtres de Nuremberg de la première moilié du XVP. siècle.
1
HJdV.M
Albert tarer.
(Bartsch VIII. p. 5.)
Nous ne voulons pas nous étendre ici sur tous les détails de la
vie de ce maître distingué et de ses productions extraordinaires dans
toutes les branches de Tart, ni examiner Tinfluence toute particulière
qu'il exerça sur le développement de Fart de la gravure qui atteignit
avec lui le plus haut point de perfection à cette époque et dont nous
avons déjà parlé dans la partie historique, néanmoins il ne sera point
inutile que nous ajoutions ici quelques détails sur sa vie.
Albert Durer, né le 20. Mai 1471 à Nuremberg, demeura jusqu'à
sa quinzième année chez son père où il fit son apprentissage d'orfèvre.
Cédant enfin au véhément désir de son fils, il le plaça le jour même
anniversaire de sa naissance, en 1486, dans l'école de Michel Wohl*
gemuth pour y apprendre la peinture. Après y être resté quatre ans
il commença, en 1492 son tour d'Allemagne et vint à Colmar où il
fut amicalement reçu par les frères de Martin Schongaùer, sans y avoir
pourtant rencontié ce maître lui-même; enfin il se rendit à Venise
comme nous le prouve un« lettre datée de cette ville en 1506 et écrite
à Pirkhetmer, dans laquelle" il lui dit que la chose (un tableau de
Jacques, de Barbarjj qui lui avait tant plu onze ans auparavant, ne
lui plaisait en rien à présent.
E» 1494, revenu au pays, il épousa Agnès Frey, fille d'un mé-
canicien célèbre, cédant en cela aux désirs de son père et cette fenuue,
avec toute sa beauté, lui rendit la vie très-malheureuse par son goût
désordonné pour le gain. De 1506 jusqu'au printemps de 1507 il visita
de nouveau Venise *^) et se rendit à Bologne. Il y connut sans doute,
dans l'atelier de Francesco Francia, Marc Antoine encore jeune, dont
les premiers essais dans la gravure au burin tombent précisément vers
celte époque (1505 et 1506) et qui avait déjà eu l'occasion d'admirer
25) Ceci résulte d'une notice écrite par Albert Durer lui-même sur un livre
possédé par lui, c'est-à-dire sur le titre des ^Éléments de Mathématiques d'Euclide",
d'après la traduction latine de Barth. Zumberto, imprimé en 1505 à Venise par
Joh. Tacuinus. Durer y écrivit, à côté de son monogramme, la notice suivante:
„J'ai acheté ce livre à Venise pour un ducat en 1507. Albert Durer." Cette re-
lique se trouve actuellement dans la bibliothèque de WolfenbuUel.
Albert Durer. 145
lexceUence des gravures d'Albert Durer. Le voyage de celui-ci, accom-
pagné fie sa femme, dans les Pays-Bas eut lieu vers r«n 1520 et 1521-
Infatigable dans ses travaux, mais toujours plus tourmenté par Favarice
de sa moitié, il mourut d'épuisement le 6. Avril 1 528, n'ayant pas en-
core atteint la bT année de son âge.
n est très -probable qu'il s'était déjà exercé au maniement du
burin dans l'atelier d'orfèvrerie de son père qui, selon la coutume de
l'époque, devait également s'occuper des ouvrages niellés. D est cepen-
dant incertain si nous avons quelques-uns de ses premiers essais ep
ce genre, bien que le dessin de son propre portrait, fait par lui en
1484 et qui existe dans la Collection Albertine à Vienne^), puisse faire
présumer qu'une couple de gravures exécutées absolument dans la même
manière puissent avoir été faites à la même époque; ce sont le grand
Courrier (B. 81) et la Conversion de St. Paul, pièce reconnue ré-
cemment à Dresde comme étant un ouvrage d'Albert Durer. Le style, dans
Je goût des travaux d'orfèvre, en est encore très-rude et le dessin dans
la ïnanière de celui de Wohigetnuth. Même la Sainte famille au
papillon 9 la première pièce que Durer ait signée de son monogramme,
paraît devoir appartenir à cette première époque car, tout en révélant
UD talent incontestable, elle montre néanmoins peu de pratique dans
le maniement du burin. Le morceau des quatre femmes nues de
1.497 (B. 75) indique déjà plus d'adresse ainsi que le St. Jérôme
pénitent (B. 61) qui parait appartenir à la même époque. Les
Offres d'amour (B. 93) est la première de ses estampes qui soit
l.raitée avec une grande délicatesse de burin, mais on pourra se con-
^vaincre de l'excellence à laquelle il était déjà parvenu dans cet art en 1503,
quand on contemple ses Armoiries à la tête de mort, et surtout son
xiiorceau capital de l'Adam etÈve que, dans toute la conscience de son
liaient, il signait de son nom en entier accompagné de la date de 1504«
Dès ce moment il parait avoir surmonté toutes les difficultés et dans le
dessin et dans l'exécution technique, comme nous le prouvent les gravures
qui suivent immédiatement. Ces détails, tout restreints qu'ils sont
26) Dans ce portrait U est vu de trois quarts, tourné vers la gauche, coiffé
d'un bonnet à houppe et l'index de la main droite étendue. Le dessin, à la pointe
d'argent, est vivant mais peu correct et les hachures un peu irrégulières. En haut,
dans le coin à gauche, on lit écrit par Durer lui-même: J'ai dessiné ceci d'après
moi-même dans un miroir en 1484 quand j'étais encore enfant; Albert Durer. („Dz
Kab Ich vor ein spigell nach mir selbs konlerfit im 1484 jar; da ich noch ein kind
^war.")
III. 10
146 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
suffiront pour nous faire connaître les différentes phases du développe-
ment d*Albert Durer comnie graveur et surtout pour nous convaincre
que ses premiers essais datent avant 1497, comme nous pouvons le
reconnaître dans les gravures qu'on hésite souvent, contre Topinion de
Bartsch, à lui attribuer et qui, inférieures dans Fexécution mécanique,
sont néanmoins dignes du maître pour l'excellence de la composition.
Quelques-unes des pièces de son œuvre sont des nielles, comme
le. petit crucifix dans un médaillon (B. 23), le St. Jérôme péni-
tent (B. 62), le jugement de Paris (B. 65). On pourrait y ajou-
ter la S te. Véronique de 1510 (B. 64) quoiqu'elle ne se trouve pas,
comme les autres, sur fond noir, mais sur fond blanc. De ces planches
qui n'étaient pas destinées à être indéfinement reproduites. Durer n'a
tiré qu'un petit nombre d'impressions pour son propre usage, ce qui
peut nous en expliquer la grande rareté.
En 1512 Durer fît quelques essais de gravure à la pointe sèche
sur cuivre (et non des eaux fortes sur fer, comme le dit Bartsch) et
en laissant subsister sur la planche les barbes du trait , il obtint
des épreuves qui ont vraiment un effet rembranesque. A ce genre
appartiennent les gravures de la sainte famille (B. 43) et du
St. Jérôme (B. 59). L'homme de douleur de 1512 (B. 21)
est gravé de la même façon quoiqu'il semble que Durer ait, dans cette
pièce, poli jusqu'à un certain point les barbes du trait puisqu'on ne trouve
point des exemplaires aussi fortes de ton que ceux des deux précédentes
gravures. Quoique les premières épreuves de ce genre de gravure sont
pleines d'effet, le talent de Durer ne se fait admirer néanmoins que dans
quelques exemplaires qui sont devenus de b plus grande rareté, car
les barbes qui servaient à produire cette force de ton, s'usèrent bientôt
et les épreuves postérieures sont très- faibles d'effet et très-pâles.
On attribue souvent à Albert Durer l'invention de la gravure à
l'eau forte puisqu'il avait déjà en 1515, 1516 et 1518 gravé quelques
pièces à l'eau forte sur fer; ce sont entre autres le Christ au ja,r-
din (B. No. 19), l'homme de douleurs (B. No. 22), l'ange à la
sainte face (B. No. 26),. l'enlèvement (B. No. 72), le canon
(B. No. 99) et le morceau d'étude (B. No. 70). Mais nous avons déjà
y}ï^) que bien auparavant, en 1496, Venceslas d'Olmutz, et peut-être
antérieurement l'ancien maître néerlandais W ^ , avaient déjà fait usagç
de l'eau forte pour la reproduction des estampes sur papier et que
27) Vol. 1. p. 369 de cet ouvrage.
Albert Durer. 147
l'emploi de cette art pour rornement des différentes pièces d'armures
en fer ou en acier était déjà connu dès le XIP. siècle en Italie, en
France et en Allemagne.
Dans le catalogue de Tœuvre de Durer par Bartsch cet écrivain, on
ne sait pourquoi et contre sa coutume habituelle, a admis trois pièces
qui n'appartiennent au grand artiste que par la composition ou le des-
sin. Ce sont la Vierge à la porte (B. 45) gravée par Marc Antoine
d'après un dessin de Durer, la Trinité (B. No. 27), mauvaise imitation
de la belle gravure sur bois (B. No. 122), enfin le portrait de Joachira
Pâte nier qifb Cornélius Cort grava d'après un dessin exécuté en
1521 par Durer dans les Pays-Bas (B. No. 108). Pour suppléer à ces
trois pièces qui n'appartiennent pas à l'œuvre du maître, on doit en ajou-
ter deux autres qui sont restées inconnues à Bartsch, savoir: un Cru-
cifiement indiqué très -légèrement et qui n'est point même com-
plet dans les contours et celle de la Conversion de St. Paul dont
nous avons déjà parlé plus haut quand il a été question des premiers
essais d'Albert Durer. Nous donnerons, dans notre catalogue, des dé-
tails ultérieurs sur ces deux gravures et principalement sur la dernière
qui n'est pas encore généralement acceptée comme un ouvrage du maître.
Nous avons déjà traité dans la partie historique de notre ouvrage
la question si Albert Durer avait gravé lui-même sur bois ou s'il s'était
^M>tttenté de faire des dessins pour les artistes en ce genre et, appuyé
sur des motifs satisfaisants, nous avons adopté cette dernière opinion;
jfious ne reviendrons donc pas sur ce sujet, nous contentant de ren-
"voyer à ce que nous en avons déjà dit. *®) Nous ajouterons seulement
que de même que notre maître n'a point donné son monogramme à
<leux de ses premières gravures, le grand Courrier et le Violent,
il en a fait autant pour ses premiers dessins transportés sur bois pour
l'ornement des livres ou pour des feuilles volantes. Nous ne men-
tionnerons à cet égard que la feuille volante avec un texte en vers
sur la guérison du mal vénérien de l'an 1496 et les gravures sur bois
du livre intitylé: „Reuelationes sancte Birgitte" de l'an 1500.
. Le catalogue des gravures^ sur bois d'après Durer, donné par
JBartscb, est encore plus incomplet et moins satisfaisant que celui qu'il
jious a donné de ses gravures au burin. Joseph Heller, dans son
livre „de la vie et dès ouvrages d'Albert Durer," Bamberg 1827, Ta
«nrichi de beaucoup, cependant plusieurs de ces pièces lui sont encore
28) Voyez Vol. 1. p. 72 de cet ouvrage.
10*
\
148 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
restées inconnues et nous déplorons qu'il ait mêlé ensemble toutes les
gravures qu'à tort ou à raison il attribue au maître, en y ajoutant à
chacune ses remarques particulières. Mais ce désordre rend si difficile
à distinguer d'un coup d'oeil ce qui appartient réellement au maître ou
ce que l'on croit pouvoir donner à d'autres artistes, que nous n'avons
pas cru devoir suivre Tordre établi par lui pas plus que celui de Bartsch.
Nous avons donc fait dans notre catalogue trois divisions de ces gra-
vures sur bois. La première, comme nous l'avons fait jusqu'ici, ne
renferme que des remarques à celui de Bartsch. La seconde contient
tontes les autres gravures que, pour des motifs suffisants,' nous pouvods
attribuer à Durer. Dans la troisième enfin nous avons cru satisfaire
aux vœux des amateurs et des collectionneurs des estampes de Durer
en recueillant dans un appendice toutes les pièces douteuses ou
apocryphes dont nous avons pu former un jugement pour les avoir
eues sous les yeux. Nous avons, en outre, ajouté la numération de
Heller afin que l'on puisse au besoin consulter plus aisément son
ouvrage.
Gravures au burin.
Bartsch n'a admis qu'un petit nombre des copies les plus trom-
peuses des principales pièces. Heller a suppléé à cette lacune dans
son ouvrage déjà cité et le directeur W. Schorn ^ complété (Kunst-
blatt 1830 p. 44) ce qu'il avait déjà dit à ce sujet. Nous renvoyons
par conséquent à ces deux écrivains pour des détails plus étendus.
Remarques à Bartsch.
19. Jésus en prière au jardin des oliviers. Gravure à
l'eau forte sur acier. Celte planche tomba aux mains d'un forgeron
d'Insbruck qui la vendit au peintre Joseph SchOpf et celui-ci la sauva
ainsi du naufrage. Plus tard elle vint en possession du peintre et
graveur J. G. Schedler qui paraît en avoir fait tirer des épreuves puis-
qu'on en rencontre actuellement beaucoup à Tnsbruck. La planche,
encore en bon état, se trouve à présent dans la collection de Jos.
Heller à Bamberg.
21. L'homme de douleurs aux mains liées. Cette gra-
vure est exécutée à la pointe' sèche et se retrouve toujours très-faible
de ton.
Albert Durer. 149
22. L'homme de douleurs assis. Eau forte sur acier. On
en trouve des épreuves de quatre états.
1*' état. L'épreuve est bonne et nette. •
2^ état. L'impression est faible et mal réussie, d'après la
planche déjà usée.
3^ état. La planche est retouchée et la pierre sur laquelle le
Christ est assis ne parait plus en entier. Taches de rouille.
4* état La pierre et plusieurs autres parties sont fortement
retouchées. Nombreuses tâches de rouille.
23. Crucifix, petite pièce ronde. Gravure à guise de
nielle que l'on désigne aussi comme ie pommeau de l'épée de
l'empereur Maximilien. A l'appui de cette opinion on trouve,
avec une épreuve originale qui se conserve dans l'Institut de Staedel
à Francfort s. M., un ancien billet dans les termes suivants:
„Ce cruciOx est une épreuve à rebours puisque le St. Jean est à
gauche; on doit donc comprendre que Albert Durer ne l'a point gravé
pour être imprimé et qu'il l'a fait en or pur pour le roi ou empereur
Maximilien premier, et cette petite planche d'or a été employée pour
le dessus du pommeau d'une épée laquelle, avec ce crucifix, a été vue
par moi plusieurs fois à Insbruck dans la salle d'armes. Elle a été
transportée ensuite à Vienne où je l'ai vue de nouveau dans l'armoirie
en l'an 1556.
Daniel Specklin." *")
Au revers de ce billet on lit:
„Information de S. A. le Margrave relativement au petit crucifix
J^. An. 1647."
Nous avons fait, en 1849, des recherches à Vienne relativement
^ cette épée ou daguê de l'empereur Maximilien dans la collection Am-
l^rasienne, mais sans résultat. Peut-être la retrouvera-t-on dans quelque
^^utre collection impériale à Vienne.
Comme Bartsch n'a pas seulement pris une ancienne copie fort
^u*ompeuse pour l'original, mais qu'il n a pas décrit avec assez de pré-
c^ision les différences des diverses copies d'après l'original même, nous
^vons cru devoir donner une description exacte de ce dernier avec les
^v^ariantes des imitations.
Planche originale (B. copie A). Sans mentionner que cette
29) Daniel Specklin était un architecte distingué de Strasbourg, né en 1536,
^t qui mourut en 1589. Théodore de Bry a gravé son portrait en (aille douce.
{
150 Maîtres de Nuremberg de la première moilié du XVr. siècle.
épreuve est traitée d*une manière plus libre et avec toute la maîtrise
que comporte la manière d'Albert Durer, on la reconnaîtra facilement
aux marques suivantes. Le bord supérieur de la tablette d'inscription
au haut de la croix est composé d'un triple trait, tandis qu'il n'y en
a que deux pour les autres côtés du carré. Le premier I de l'inscrip-
tion, cehû de droite, est au haut et au bas à égale distance du double
trait de bordure. Sur l'épaule du soldat à gauche, derrière St. Jean, un
trait d'ombre fait crochet avec un des rayons. Les pieds du Christ et
de St. Jean sont dessinés avec néghgence de manière à ce que les der-
niers orteils soient à peine indiqués et le gros doigt du pied du Saint
est trop fort et trop pointu. Le trait du cercle de bordure a glissé en
dehors à droite.
Copie A (d'après Bartsch, l'original). Cette copie est excessive-
ment trompeuse, quoique d'une exécution moins franche et moins spi-
rituelle. La tablette n'a que deux traits au haut, le ï repose sur la
bordure inférieure et le trait d'ombre sur l'épaule du soldat ne fait
pas crochet. Les orteils du Christ sont régulièrement indiqués, tandis
que ceux de St. Jean sont comme dans l'original. On a imité égale-
ment le trait irrégulier du cercle de bordure.
Copie B. Elle est moins trompeuse que la précédente. Le cercle
de bordure est régulier. La tablette a les trois traits supérieurs; le
N de l'inscription est un peu plus élevé que le R; il n'y a point de
trait d'ombre sur l'épaule du soldat. Les orteils du St. Jean sont
réguliers.
Copie C, de Hieronymus Wierx, signée IHW sur le ter-
rain. L'inscription ÎNRI est gravée de gauche à droite.
Copie D. Très-raide cle dessin et mal réussie dans les carac-
tères. L'inscription INRI dans le même sens que dans la copie C.
Première copie de Cari Kappes, graveur de Francfort s. M.,
exécutée en 1842. Elle offre une imitation excessivement trompeuse
de l'original. La tablette a les trois traits supérieurs. Le I de l'in-
scription est un peu surbaissé relativement aux autres lettres. Il n'y
a pas de trait d'ombre sur l'épaule du soldat; les pieds du Sauveur
et du St. Jean sont d'un dessin régulier, ceux de ce dernier surtout
sont très-beaux. Cette planche a appartenu à feu le conseiller Frédéric
Schlosser de Francfort s. M. et on s'en est servi pour différents usages.
Seconde copie de Cari Kappes. Elle est moins trompeuse
que la précédente. Le I est en ligne avec les autres lettres. Le pied
du St. Jean est moins bien dessiné et le gros doigt se trouve parallèle
Albert Durer. 151
aux autres, au lieu d'être un peu plus élevé comme on le trouve dans
sa première copie. Cette planche a été exécutée en 1847 par Kappes
pour le négociant d'estampes et d'objets d'art, Prestel de Francfort,
et porte à la marge du bas la signature C. Kappes. se.
26. La sainte face tenue par un ange. Gravure à l'eau
forte sur fer. La planche doit encore exister puisqu'on en trouve des
impressions assez satisfaisantes sur papier de notre époque; d'autres
qui paraissent postérieures encore, ont des tâches de rouille.
27. La Trinité. Bartsch a déjà fait remarquer dans une note
à la fin de son VIP. vol. que cette mauvaise gravure au burin n'est
qu'une imitation de la gravure sur bois No. 122.
34. La Vierge allaitant l'enfaiit Jésus. Dans les plus
anciennes épreuves la tablette avec le millésime, pendue à l'arbre,
manque. On en trouve un exemplaire à Berlin.
42. LaVierge au singe. Le beau dessin de* l'enfant et la
grâce de la mère ont quelque chose d'italien et cette circonstance a
porté à croire que Durer avait gravé cette pièce durant son séjour à
Venise, en 1506, mais il avait déjà visité antérieurement cette ville.
43. La sainte famille gravée à la pointe sèche. Les pre-
mières impressions avec b^s barbes ont un ton très-énergique et presque
rembranesque et sont de la plus grande rareté, puisque la planche n'a
pu fournir qu'un très-petit nombre de ces épreuves et que les dernières
sont très-faibles d'effet. On en voit même où quelques-unes des rayures
de la planche mal conservée se sont reproduites dans l'impression el
dont une entre autres traverse le visage de la Vierge.
44. La sainte famille au papillon. On a souvent prétendu
que cet ouvrage de la jeunesse de Durer n'était pas l'original, mais
bien la copie d'une gravure de quelque maître plus ancien. Jusqu'ici
on n'a pu trouver aucune estampe de ce genre qui ait pu servir d'ori-
ginal à celle de Durer. Nous en voyons, au contraire, des copies
d'après Durer, d'Israël de Meckenen, de Venceslas d'Olmutz et une
imitation par le maître à ^' ^^^7i gothique, toutes inférieures de dessin
et plus raides de taille et qui ne peuvent avoir aucune prétention à
l'originalité. Cependant le maniement du burin ne révèle pas l'adresse
ordinaire de Durer quoique la composition et surtout le paysage soient
entièrement dans le style de notre maître.
45. La Vierge à la porte. Quoique Bartsch ne considère
point cette pièce comme une estampe originale de Durer, il l'a cepen-
dant admise dans son catalogue, sans avoir découvert que c'était une
152 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
gravure de Marc Antoioe, comme on ne peat en douter en la com-
parant avec le reste de son œuvré. Comme ce morceau porte la date
de 1520, il devient très-probable qu'il a été exécuté d'après un dessin
qu'Albert Durer aurait fait lors de son séjour dans les Pays-Bas et
donné à Thomas de Bologne, élève de Raphaël. ^)
59. St. Jérôme. Une des plus anciennes épreuves au^ Musée
Britannique, n'a point de monogramme. Cette pièce est gravée sur
cuivre à la pointe sèche et les premières épreuves ont ce ton éner-
gique que nous avons mentionné relativement à la sainte famille No. 43
et pour les mêmes raisons; les dernières épreuves sont également très-
faibles de ton et tirées de la planche ayant, un trou ou enfoncement.
62. St. Jérôme. Petite planche ronde. Cette petite estampe
est l'épreuve d'un nielle et on n'en connaît jusqu'à présent que quatre
exemplaires ; dans la Collection Albertine à Vienne, celle de feu le roi
de Saxe à Dresde, à Amsterdam et à Brème. Il pourra donc être très-
intéressant pour le collectionneur de l'œuvre de Durer d'apprendre
que Mr. H. Cornill d'Orville de Francfort s. M. en a fait exécuter un
très-exact facsimile par le graveur de Vienne A. Petrak qui a repro-
duit également le J u g e m e n t de Paris B. No. 65 et le grand Cour-
rier B. No. 81. Les épreuves de la planche non terminée sont mar-
quées A P en bas à droite, celles du travail fini ^/Ç et à gauche hors
de l'estampe: A. Petrak cop.
64. S te. Véronique. Cette petite pièce semble également avoir
été exécutée pour un objet particulier et sur un métal précieux. On
n'en connait que deux exemplaires, l'un dans la Collection Albertine,
l'autre dans celle du roi de Saxe. La lumière vient de gauche.
La copie de A. Petrak diffère un peu de l'original dans les ombres
à côté et au-dessous de la Véronique. Elle est aussi d'une exécution
30) Voyez les notices du voyage d'Albert Durer dans les Pays-Bas. „ltem.
Les choses de Raphaël d'Urbin ont toutes été dispersées après . sa mort , mais un
de ses élèves, nonamé Thomas Polonius, bon peintre, a désiré me voir, est venu
chez moi et m'a fait présent d'une bague d'or, antique, une pierre très-bien taillée
et qui vaut 5 fl. quoiqu'on ait voulu m'en donner le double. Pour cela je lui ai
fait présent de quelques-unes de mes - meilleures choses imprimées de la valeur de
6 fl. J'ai dessiné au fusin le portrait de Thomas Polonius de Rome/' Cet élève
de Raphaël se nommait Tomaso Vincidore et était natif de Bologne. Il parait avoir
été en Flandre pour surveiller l'exécution des tapisseries représentant des sujets de
la vie du Christ d'après les dessins de Raphaël et de ses élevés. Voyez à ce sujet
les ouvrages du comte Raczynski sur les arts en Portugal et son Dictionnaire his-
torique et artistique du Portugal, Paris 1846.
Albert Durer. 153
moins spirituelle et moins fine. Elle est signée à la droite du bas
Petrak cop. On en trouve une copie sur bois en contrepartie fine-
ment taillée et avec l'addition de plusieurs petits arbres aux c6tés.
H. 2 p. 4 1. L. 1 p. 7 1. Francfort s. M.
65. Le jugement dePâris. La Collection Albertine à Vienne
possède la seule épreuve connue de ce nielle. Le facsimile de A. Pe-
trak est marqué ^ au-dessous de la fontaine et A. Petrak se. sur
la marge. Quelques-unes des premières épreuves n'ont point de marques
ou de signature du nom entier en marge.
Le sujet représenté dans ce morceau, que Ton a souvent gravé
au burin dans le XVP. siècle, ne parait pas toujours représenter la
composition mythologique du Jugement de Paris, comme on la désigne
toujours dans les catalogues récents, mais plut6t un incident de la
légende du moyen -âge sur Alfred IIL roi de Mercie. Gomme celui-ci
visitait un jour le noble Guillaume d'Albanac, il fut tellement frappé
de la beauté des trois filles de ce dernier que le père conçut le soup-
çon qu'il en voulait choisir une pour sa concubine. C'est pourquoi
le lendemain il conduisit, l'épée nue à la main, ses trois filles nues
devant le roi en lui dévoilant les soupçons qui l'agitaient et en ajou-
tant que, s'ils étaient fondés, il les tuerait toutes trois devant ses yeux,
mais que s'il en voulait prendre une pour épouse il lui en laissait le
choix. Alfred épousa immédiatement la seconde des trois sœurs.
71. L'enlèvement d'Amymone. Albert Durer, dans son „Jour-
»al*', semble avoir désigné cette pièce sous le nom de „Meerwunder.**'
73. L ' e f f e t de la jalousie. Cette désignation ne semble pas
tout-à-fait juste. Nous pouvons reconnaître dans la figure de l'homme
coiffé d'un coq le symbole du cocuage; il défend sa femme, entre
les bras d'un Satyre, contre les efforts de la Vertu, qui sous la figure
^'une noble femme, veut 'châtier cette courtisane.
74. La Mélancolie. Bien que le sujet de cette pièce puisse
prêter à plusieurs explications, on lit sur la tablette MELENCO-
XTA. I. (Mélancolie disparais I), et Albert Durer la désigne toujonr»
^ans le journal de son voyage aux Pays-Bas sous le nom de Melan-
«oley, peut-être simplement par brièveté. Le sujet représenté semble
plutôt être le symbole des recherches scientifiques qui conduisent aisé-
ment à la mélancolie et de là l'exclamation: „Fuis mélancolie!''
77. La grande Fortune. Albert Durer mentionne plusieurs
fois dans son journal de voyage aux Pays-Bas une de ses gravures
sous le nom de „Némésis'S dénomination que l'on ne retrouve plu»
154 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
dans les catalogues de son œuvre, mais qui se rapporte nécossairement
à une de ses estampes. Mr. Hausmann de Hanovre (dans les Ar-
chives etc. de Naumann) et Mr. Carpeuter de Londres (dans PAthe-
neum) ont cherché à prouver qu'Albert Durer n'a pu désigner soi^
le nom de Nénvésis que la gravure qui à présent est connue sous
la dénomination de la grande Fortune. Leurs raisons lious pa-
raissent assez concluantes et nous nous rangeons volontiers à leur opinion.
Il y a deux états de cette gravure. Le premier n'a pas encore le
trait de burin accidentel dans l'eau qui part de la petite ligure d'homme
sur le pont et qui, interrompu par le bas, est long de 4 lignes. Ces
épreuves d'un ton vigoureux mais transparent sont de la plus grande
rareté. On en conserve un exemplaire dans la Collection de l'Institut
des beaux arts à Francfort s. M.
81. Le grand Courrier. On a souvent douté si cette pièce
devait être attribuée à Albert Durer, cependant fiartsch a déjà fait re-
marquer qu'elle a la plus grande analogie, avec Ja manière et la taille
du Violent, B. No. 92, et nous en trouvons encore une plus étroite avec
celles de la Conversion de St. Paul, No. 110. Mais la preuve la
plus convaincante que nous avons ici un ouvrage du maître nous est
fournie par le dessin de son propre portrait exécuté en 1484 et que
nous avons déjà mentionné plus haut. Ce dessin est traité tout-à-fait
dans le style de la gravure qui nous occupe.
On en trouve deux épreuves originales, une dans la bibliothèque
impériale de Vienne, l'autre dans la collection de Dresde. Petrak a
fait une copie d'après la première des deux qu'il a signée .de son mo-
nogramme yVï ^" ^^^ ^ droite, quoique cette signature ne se trouve
pas sur quelques-unes des premières épreuves. L'ofiginal de Dresde
dilTère de. la copie principalement en ce que le coin du bas à droite est
arrondi dans roriginal et carré dans la copie.
86. Les trois paysans. La planche originale de celle gra-
vure se trouvait, il n'y a pas longtemps, inconnue et sans que lé pos-
sesseur eut la moindre idée de sa valeur artistique, chez un marchand
d'antiquailles à Francfort s. M., chez qui un amateur russe, le prince
Dolgorouky, l'acheta en 1852 à vil prix et en fit tirer quelques épreuves
qui nous font voir que la planche est fort usée.
94. Le seigneur et la dame. Les premières épreuves de
celte gravure ont un ton vigoureux, mais sont très-fines de taille. La
planche, un peu usée, fut rétablie alors par l'eau forte et les épreuves
ont quelque chose de lude et sont plus ou moins sales d'impression.
Albert Durer. 155
95. Le pourceau monstrueux. On en trouve des impres-
sions postérieures tirées de la planche retouchée qui sont un peu plus
fortes de ton, mais dont Taspect est plus rude.
98. Lechevaldelamort. A. Durer, dans son Journal, nomme
cette gravure tout bonnement un chevalier („Ein Reuther"). Ce-
pendant la composition a été expliquée de différentes manières. On croyait
d'abord qu'elle représentait le chevalier François von Sickingen, un des
plus courageux barons de sou siècle qui ne craignait ni la mort ni le
diable et on s'appuyait, pour le prouver, de la lettre S. qui se trouve
sur la tablette avec le monogramme de Durer et le millésime 1513.
On la désigna ensuite comme celle du chevalier chrétien qui ne se
laisse pas détourner de son devoir par aucun obstacle. Enfin Jean Hauer
de Nuremberg (mort en 1660) décrit cette gravure dans son catalogue
comme suit: „Chevalier fantôme (Gespenst Renier), avec un chien, dans
une forêt," et remarque à ce sujet: „Philippe Rinck était un Einspen-
niger (hommes d'armes à cheval ou huissier du conseil) de Nurem^
berg qui s'étant égaré la nuit eut la rencontre de cette apparition.^^
On peut révoquer en doute la justesse de ces opinions d'autant plus
que d'abord le portrait n'est pas celui de François de Sickingen, comme
nous le prouve une gravure de Jérôme Hopfer; ensuite que l'expression
du chevalier représenté dénote tout autre chose que l'exaltation religieuse.
Enfin, il faut remarquer relativement à l'attribution àe Jean Hauer, qu'Albert
Durer avait déjà, en 1498, fait une étude d'un chevalier armé de toutes
pièces, comme on le voit sur la gravure, en y ajoutant, écrit de sa
main : „Ceci est Tarmure usitée à cette époque en Allemagne." La seule
différence entre la gravure et le dessin à la plume consiste en ce que,
dans celui-ci, le chevalier est un peu plus jeune, porte une moustache
avec un heaume marqué des lettres WA et sa monture est immobile.
Ce dessin intéressant se trouve dans la Collection Albertine à Vienne
et a été gravé par A. Bartsch.
99. Le canon. Eau forte sur fer. Cette pièce porte la date
de 1518 et non 1516, comme le dit Bartsch. Les épreuves plus ré-
centes ont des tâches de rouille.
102. Albert de Mayence, vu de face. Les premières épreuves
n'ont point de texte au revers, c'est-à-dire le titre du Hvre intitulé:
„Vortzeichnus und zceigung des Hochlobwirdigen heiliglhumbs der Stifft-
kirchen der heiligen Sanct Moritz und Marien Magdalenen zu Halle,"
imprimé à Halle en 1520 et pour lequel Durer avait gravé celte pièce.
103. Albert de Mayence, vu de profil. Les épreuves de
^
156 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI^ siècle.
la planche retouchée montrent dans le modelé des joues un manque
d'harmonie dans les hachures qui font TefTet de taches. Le trait dans
le fond le long de la poitrine qui est très -accusé dans les premières
impressions, a disparu dans la retouche et l'ombre se perd insensible-
ment dans le fond. Les épreuves postérieures ont sur la tablette en
bas à droite le No. 27.
105. Philippe Mélanchton. La planche originale de cette
pièce se trouve dans la collection de Gotha.
106. Bilibald Pirkheimer. Les épreuves de la planche re-
touchée sont très-fortes de ton. La pièce d'estomac qui, dans l'original
des premières épreuves, montre une belle gradation de lumières et
d'ombres, a dans celles du second état des oppositions tranchées de
clair et d'obscur.
108. Joachim Patenier, peintre de Dinant. On ne peut com-
prendre comment Bartsch ait pu attribuer cette gravure à Albert Durer
puisqu'elle n'est pas seulement médiocre en elle-même, mais n'a même
pas la moindre ressemblance avec la manière technique du maître. La
date de 1521 se rapporte à l'année dans laquelle Durer dessina ce
portrait pendant le séjour qu'il fit aux Pays-Bas. La gravure est de
Cornélius Cort, comme Van Mander le dit expressément dans la vie
de Patenier et comme il résulte également du style de l'exécution.
Additions aux gravures au burin.
109. Le crucifiement. Ébauche au contour. Au milieu, le
Christ, attaché à la croix, se présente de face; la Madeleine placée
derrière la croix, en embrasse le pied. A gauche et à côté de la
Vierge, quatre saintes femmes, une cinquième, plus vieille qui lève une
main, ensuite un enfant. Sur le devant, à droite, St. Jean les mains
jointes et derrière lui un homme tenant un long bâton fourchu au
sommet. Entre ces figures et la croix, il se trouve un espace vide qui
paraît avoir été laissé pour y placer d'autres figures. Le fond offre
une ville avec une église et à droite un château sur un rocher. Dans
les ciels planent de chaque côté six chérubins dont quelques^ns parmi
des nuages. Une tablette avec le monogramme de Durer est placée,
près d'une tète de mort, sur le terrain presque au milieu, un peu à
droite. Les contours sont tracés très- légèrement au burin, comme
c'était l'habitude d'Albert Durer et comme nous le voyons dans l'é-
Albert Durer. 157
preuve de la planche non terminée de TAdam et Eve de la Collection
Alberline à Vienne. H. 11 p. 6 1. L. 8 p. 3 1.
Celte pièce, fort rare, est déjà mentionnée par Sandrart qui parle
d'une grande gravure non terminée d'un crucifix. Bartsch et Heiler
ne l'avaient pas vue, cependant c«lui-ci la décrit sous le No. 2250
d'après une copie qui doit en avoir été exécutée par un certain gra-
veur de Nuremberg nommé Nussbiegel. Cette copie est une reproduc-
tion exacte de l'original, mais cependant le dessin en est raide et peu
intelligent, surtout dans le corps du Sauveur; les caractères offrent
aussi moins de vie. On en trouve deux états, c'est-à-dire des épreuves
sans le monogramme et d'autres où le monogramme est ajouté, mais
la tablette n'est point au même endroit que sur l'original, mais bien
à gauche, près du manteau de la Vierge. On pourra donc par ceci
distinguer facilement la copie dans ses deux états de l'original. Heiler
mentionne encore une épreuve où l'on trouve des traits d'ombre sur
la robe de la Vierge et sur la tête de mort.
110. La conversion de St. Paul. Satll est assis sur son
cbeval qui a butté sur les genoux et tient d'une main la bride, tandis
qu'il lève l'autre pour parer la lumière céleste partant du Christ qui
lui apparaît dans les nuages. A côté de ces deux personnages on voit
des banderoles avec des inscriptions. A gauche, derrière SL Paul, se
trouve un cavalier renversé, couvert d'un turban ; à droite un autre s'en-
fuit. Dans le fond, à gauche, s'élève un chàieâu et sur un fleuve, à
droite, on voit un vaisseau à la voile. Sans marque. Les angles in-
férieurs, surtout celui de droite, manquent dans l'exemplaire de Dresde.
H. 10 p. 10 1. L. 8 p.
Comme nous l'avons déjà dit, cette pièce est un des premiers
essais de Durer dans l'art de graver au burin. L'exécution montre
encore peu de pratique, est rude et ressemble à celle d'un orfèvre.
Nous avons également fait mention, à ce sujet, d'un dessin à la pointe
d'argent représentant son propre portrait fait par lui-même, en 1484,
au moyen d'un miroir et qui offre la même manière que celle de la
conversion de St. Paul, en faisant remarquer en même temps que le
mode d'exécution de cette dernière gravure avait la plus grande ana-
logie avec celle du grand Courrier et du Violent; nous ajouterons
encore que les nuages qui entourent la gloire sont traités absolument
de la même manière archaïque que dans la sainte famille au pa-
pillon. La draperie volante du SL Paul a la même disposition et la
même cassure de plis que dans le Violent et le grand Courrier.
158 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVÏ*. siècle.
Le paysage est composé absolument dans la manière de Durer et les
plantés du premier plan rappellent parfaitement les plantes analogues
de ses gravures sur bois, entre autres dans TApocalypse et la
Sainte famille B. No. 102. D'après ces motifs et d'autres égale-
ment concluants, mais qui s^appuient sur le style de composition riche
de fantaisie et d'originalité, nous n'admettons aucun doute que l'on ne
doive considérer cette pièce comme un des premiers ouvrages du jeune
Albert Durer.
Feu le directeur Frenzel de Dresde a fait exécuter un facsimile
de cette estampe accompagné d'un texte explicatif, très-acceptable aux
amateurs, puisqu'il n'existe avec certitude qu'un seul exemplaire de la
gravure; mais quelque réussie que soit cette imitation, la différence
entre la copie et l'original est très-reconnaissable.
Rectification.
Heller mentionne sous le No. 1097 une Vierge couronnée d'é-
toiles de 1517. Cette pièce est la gravure du mattre |-p de 1527
(Bartsch Vlïl. p. 19) et que Heller lui-même décrit sous le No. 2284.
On a effacé sur cette pièce le monogramme du graveur pour y sub-
stituer celui de Durer et en changeant le millésime en celui de 1517.
^Gravures sur bois.
Observations sur le Catalogue de Bartsch VIL p. 116 — 173 et
celui de Heller.
2. Samson tuant le lion. (Heller No. 1102.) On en trouve
une copie excessivement trompeuse, mais un peu plus raide de taille
et n'ayant point de monogi*amme. Les ailes du plus gros des oiseaux
forment dans la copie deux lignes presque parallèles, et cette pièce
n'a en outre que 14 pouces de hauteur au lieu de 14. p. 4 1.
4 — 15. La passion de Jésus Christ, en douze feuilles in-
fol. (H. No. 1110.)
On en trouve quatre diverses éditions.
a. Premières épreuves, sans texte au revers, d'une grande beauté
et netteté de trait, mais très-difficiles à rencontrer.
h. Édition avec texte latin, de 1511. Les exemplaires paraissent avoir
été dans l'origine reliées en parchemin et montrent aux verso des vers
latins explicatifs du sujet par Chelidonius, mais l'ordre en a été
Albert Durer. . 159
jusqu'à un certain point interverti puisqu'il place la descente aux
limbes immédiatement après le crucifiement, tandis qu'elfe de-
Trait se trouver après la mise au tombeau. Bartsch a corrigé cette
erreur, mais en tombant dans une autre, puisqu'il place la composition
représentant Jésus pleuré par sa mère après la mise au tom-
beau au lieu de la faire précéder par celle-ci.
c. Epreuves sans texte, mais de date postéiieure et fournies par
le bois iléjà usé, mates et sales de ton.
d. Impressions de l'imprimerie Koppmayer d'Augsbourg en 1675.
(Heller p. 550.) Elles ne nous sont jamais tombées sous les yeux et nous
ne saurions, par conséquent, dire si ce sont des originaux ou seule-
ment des copies, et si elles sont accompagnées de texte ou non.
16—52. La passion de Jésus Christ, en 37 feuilles in-8°.
(H. No. 1142.) La Collection d'Amsterdam possède une suite de pre-
mières épreuves, sans texte au revers et qui sont toujours imprimées
quatre à quatre sur une grande feuille in-fol. La première composi-
tion, représentant l'homme de douleurs, manque. Dans l'Adam
et Eve chassés du paradis (B. No. 18) le trait sur le dos-d'Ève
est coupé de onze petits traits transversaux qui ont un effet désagréable
et qui ont été effacés sur le bois dans les épreuves postérieures. Ces
épreuves sont d'une grande pureté et d'une netteté de trait extraordi-
naire. Le filigrane du papier est un bonnet élevé.
D'après Heinecken la première édition avec un texte latin parut en 1 5 1 1
sous le titre de FIGURA PASSfONIS DOMINI NOSTRÏ JESU CHRISTI,
avec la signature: Finis impressum Norimbergse 1511. La se-
conde édition, sous le titre de PASSIO CHRISTI A6 ALBERTO DURER
etc., parut également en 1511. Ces planches vinrent ensuite à Venise
où Daniel Bissuccio en publia une impression en 1612.^*) Plus tard,
en 1839, 35 d'entre elles furent achetées par Mr. Jost en Italie et
passèrent au Musée Bintannique qui, après les avoir fait restaurer, en
fit tirer quelques épreuves. A cette occasion les deux planches man-
quantes, l'homme de douleurs et le Christ prenant congé de
sa mère furent gravées par Thurston Thompson. La nouvelle édition
porte le titre de „Tlîe passion of our Lord Jésus Christ
pourtrayed by Albert Durer. Edited by Henry Cold. Lon-
ëon 1844."
56. JésusChristàla croix, avec une bordure. (H. No. 1633.)
Bl) Voyez Hkllbr p. 601 pour plu^ àt détails.
160 Maître* de Nuremberg de la première moitié du X\T. siècle.
Cette planche a été employée dans rorigine pour le Missel d'Eiclistaedt,
imprimé par Jérôme Hoelzel de Nuremberg, en 1517, et porte au re-
vers la gravure sur bois du St. Willibald. C. Becker est le premier
qui en ait fait la remarque dans le Kunstblatt de 1845, p. 227*
en y ajoutant le titre du Missel Eysteten Ecclesie d'après îexem-
plaire sur parchemin qui se conserve dans la bibliothèque de Tuni-
versité de Wurzbourg. C'est dans ce missel que se trouvent également
les armoiries de Tévêque Gabriel von Eyb, accollées à celles de Tévéché
d'Eichstaedl.
On s'est servi encore de cette planche pour le titre du livre que
l'on appelle „la contrefaçon nurembergeoise de l'ancien Testament de
Martin Luther. Par Frédéric Pey pus, 1524." Voyez à ce sujet Heller
p. 617. Ce dernier auteur mentionne six copies de ce Christ, nous
élevons y ajouter celle que nous allons décrire.
Copie, dans le même sens et de la même dimension que l'es-
lampe originale avec bordure, mais sans la date de 1516. Elle porte
an haut une inscription sur deux lignes commençant ainsi:
cum $celeratt$ treputatu^ ei$t etc.
«t au bas la traduction en allemand:
€t ifi îïen Uebeltl)ctcttt gleid) getcdjnet etc.
imprimée à Nuremberg par Hans Adam.
60 — 75. L'Apocalypse de St. Jean, suite de 16 pièces.
(H. No. 1652).
On en trouve cinq différentes impressions.
a. Épreuves de premier tirage, sans texte au revers. Elles sont
<}'une impression très-belle et très*nette.
b. L'édition allemande de 1498 avec le beau titre gravé sur bois:
Die heimliche Offenbarung Johannis, et avec la signature sui-
vante sur la dernière page: Gedruckt zu Nurnberg durch Al-
brecht Durer, maler, nach Christi geburt M.CCCC und
<larnach in XCVIII iar. Le titre ne porte pas encore la com^
position gravée sur bois qui représente la Vierge avec l'enfant
apparaissant à St. Jean (B. No. 60). Cette composition se pré-
sente pour la première fois dans l'édition latine de 1511.
c. L'édition latine de 1498 avec le beau titre gravé sur bois:
^,Apocalypsis cum figuris.'* Au revers de la feuille avec la Baby-
lone la grande prostituée. No. 73, on trouve la souscription:
Impressa Nurnberge p. Albertum .Durer pictorê. Anno
•christiano millesimo quadrigintesimo nonagesimo octavo.
Albert Durer. 161
d. L'édition latine de 15tl, avec le même titre mais qui a pour
la première fois la gravure sur bois de la Vierge apparaissant à St.
Jean (B. No. 60). Au verso du No. 73 on Ut: fmpressa denuo
Nu rn berge pAlbertumDurer pic tore m. Anno Christiano
millesimo quingenlesimo vndecimo.
e, Impressions postérieures, sans texte aux revers et moins nettes
que les précédentes.
76 — 95. La vie de la Vierge. Suite de vingt gravures. (H.
No. 1692.)
Cette série a paru peu-à-peu et Durer semble y avoir été occupé
de 1504 à 1510. Zani a eu parfaitement raison de remarquer que
le millésime sur la réconciliati^^n de Joachim doit se lire 1504
et non 1509,\ puisque ce dernier chiffre a lancienne forme d'un lacet.
Cette opinion devient une certitude si Ton considère que Marc Antoine
a exécuté des copies de deux pièces de cette série, l'Annonciation
et l'Adoration des rois, et qu'il les a datées de 1506.
On en trouve trois différentes éditions.
a. Épreuves de premier tirage, sans texte, d'une beauté et d'une
netteté parfaite.
h. Édition de 1511, avec texte latin.
c. Épreuves, sans texte, des planches déjà très-usées.
98. La sainte famille. (H. No. 1804.) Cette gravure, pièce
très-bien gravée et signée du monogramme d'Albert Durer et du mil-
lésime de 1526, s'éloigne tellement, dans certaines parties, du style du
maître, surtout dans le dessin des têtes de St. Joseph et de la Vierge, qu'il
pourrait y avoir quelque doute qu'elle appartient réellement à son œuvre.
Peut-être le graveur sur bois y aura-t-il mjs quelque chose du sien.
104. Le St. Christophe aux oiseaux. (H. No. 1823.) D'a-
près le directeur W. Schorn (Kunstblatt 1830, p. 96), les épreuves plus
récentes portent en haut, à droite, la date de 1512; mais l'exed^laire
de Berlin, rognée en haut de neuf lignes, a un faux trait de bordure .
ce qui parait être aussi le cas avec la date.
105. St. Christophe. (H. No. 1827.) Dans le Musée Bri-
tannique on conserve une première épreuve de cette pièce, sans mo-
nogramme et sans la date de 1525.
1-06. S t C o 1 0 m a n. ( H. No. 1 828.) Dans la collection de Cobourg
on en trouve une première épreuve avec la date de 15UB au haut, et au
bas un petit poème en 93, vers sur trois colonnes, de Andréas Sliborio,
et dont personne n'a faitmention jusqu'ici; ce poème commence:
m. 1 1
162 Maîtres de Nuremberg de là première moitié du XVP. siècle.
Austrise sanctus canitur pdtronus
Fulgidum sidus rutilans ab arcto
Scoticae gentis Coiomannus sacer
Regià proies etc.
et finissant:
Ulius semper mentis invêtus
Archidux noster piu« imperator
Austride clarum decus et nepotis
Maximiliani.
Andreae Stiborio Theologo (Divi Colomanni Sacerdotis in Stokarau)
transmissum.
Une notice de Mr. Boerner dg Nuremberg nous fait savoii* que
cette gravure sur bois servait de titre à un poème de Jean Stabius
dédié au martyr St. Coloman, patron de l'Autriche; et une lettre de
Nicolas Kratzer, astronome et mathématicien distingué de Munich au
service de Henri VIII, roi d'Angleterre, écrite de Londres à Albert
Durer, affirme que la tête de St. Coloman est le portrait du poète
Jean Stabius de Nuremberg, mort à Gratz en 1522. Il s'exprime en
ces termes: „Je vous prie de vouloir m'envoyer le portrait de Stabig
(Stabius) qui a été portraité dans la figure de St. Colman, gravure sur
bois.^' En comparant la tète du Saint avec le buste en profil de Stabius
sur un médaillon en fonte coulé en son honneur, on ne peut méconnaître
une certaine ressemblance entre les deux, quoique le portrait en profil
soit d'un caractère bien plus beau et plus grandiose que la tête du
Saint. Le buste du médaillon, dont Albert Durer doit avoir fait le des-
sin ou le modèle, répond bien davantage à sa figure de Charlemagne
dans la collection de Nuremberg et pour laquelle on croit qu'il se serait
également servi de l'imposante figure de Stabius. La lettre originale de
Nicolas Kratzer se trouve à présent dans la riche collection d'autographes
de Mf, R. Weigel à Leipsic qui a eu la bonté de nous la' communiquer.
109. St. Etienne au milieu de deux saints évèques.
(H. No. 2233.) Déjà Heller a rectifié l'erreur dans laquelle Bartsch est
tombé, en constatant que cette pièce a été gravée par le maître au mono-
gramme >^ 1514 d'après un dessin du maître |_^, comme Bartsch, du
reste, l'admet en la décrivant. Vol. VII. p. 452, No. 1 , dans l'œuvre de
ce maître. Mais les monogrammes à droite et à gauche de la planche
furent effacés plu&tard ce qui a occasionné Terreur que nous signalons.
111. St. George tuant le dragon. (H. No. 1832.) On en
trouve une copie dans le sens de l'original et que l'on reconnaît en ce
Albert Durer, 165
que les jambages de \J^ . joignent le irait inférieur du contour de la
pierre. H. 8 p. L. 5 p. 4 L
113. St. Jérôme dans une grotte. (H. No. 1S45.) Bartsch
' ne connaissait que Fépreuve avec le millésime de 1512. En contra-
diction à ce que dit.Heller, le directeur W. Schorn aflQrme que l'ori-
ginal ne porte point de date.
Selon Schorn, la principale différence qui existe entre les deux
se trouve en ce que le brin d'herbe oif la racine qui pend du mi-
lieu de la grotte, touche le contour de la montagne près de la mer,
tandis qu'il existe dans l'original un assez grand espace entre les deux.
L'original doit être aussi un peu plus petit. D'après un examen at-
tentif il semble néanmoins que l'opinion de Heller soit la p!us juste
et que la date a été effacée et la racine pendante un peu raccourcie.
II y en a des exemplaires qui n'ont point de texte au revers et qui,
à en juger par leur beauté, paraissent être du premier tirage. Cette
pièce a été employée plus tard, en 1514, par l'imprimeur Jérôme
Hoeltzel de Nuremberg pour le livre intitulé: „Beschreibti des
heyligen bisVihoffs Eusebij" etc., traduit du latin de Lazare
Spengler. On la trouve également comme feuille volante dans la col-
lection privée ju roi de Saxe à Dresde, sans date et d'une impression
médiocre. Le brin d'herbe pendant, mentionné par Schorn, n'at-
teint pas ici le contour de la montagne. Au-dessus de la :gravure
sur bois on lit: Sanctus Hieronymus Strydonensis Theo-
logus; ensuite, à gauche, une inscription latine de 27 lignes com-
mençant: „Hieronymus omnium Chris — " et finissant: „ — li-
tas bac Erasmus.^' Vis-à-vis, à droite, une inscription en allemand
de 18 lignes: „Anno 370, etlich setzen an" etc. Au-dessous de
la gravure on Ut, à gauche, une pièce latine de 20 lignes et une autre
allemande, du même nombre de vers, à droite. Tout-à-fait AVk bas:
„Gedruckt zu NUrnberg durch Hans Glaser, Brieffmaler
hinter j Sanct Lorentzen auff den Platz."
115. St. Jérôme, pièce ronde. (HelJer No. 1848.) Charles Kap-
pes de Francfort s. M. a exécuté à l'eau forte, il y a quelques années, une
copie excessivement trompeuse de cette rare gravure sur bois. La manière
en est un peu plus sèche et la copie montre avec l'original plusieurs
petites différences et dont nous ne mentionnerons que les suivantes pour
servir à les distinguer. D'abord sur le côté*droit du livre ouvert, et
au bas, on trouve dans la copie deux lignes formées de points, tandis
que dans l'original ces lignes sont formées par deux traits distincts se
il*
164 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVF. siècle.
dirigeant yers le bas, ou bien ils manquent quelquefois complètement;
ensuite en ce que l'original a deux traits de bordure qui ne se trouvent
point dans la copie.
116. Huit Saints, patrons de TAutriche. (H. No. 1880.)'
Le bois original ne contenait que six Saints, les deux derniers à
droite, SS. Poppo et Otto, ont été ajoutés plus tard, ce dont on peut
s'apercevoir facilement dans l'impression. Les épreuves du premier
état sont très-belles et excessivement rares. Les premières épreuves
de la seconde édition avec les huit Saints portent au haut l'inscription
suivante: AD SANCTOS AVSTRIiE PATRONOS JOANNI STABII AV.
PRECATIO, puis un poème latin composé de quarante lignes en trois
colonnes commençant comme suit:
Aetherei proceres placido quos numine sentit
Austria patronos,
et terminant:
Victor ubiqj potens: sit felix MAXIMILIANVS
Sospite namq^ illo sunt nobis omnia salua.
Heller dit qu'à la fin se trouve le millésime M.DXXVII, qui manque
à l'exemplaire de Wolfegg.
.117. Le supplice des dix mille, martyrs. (H. No. 1881.)
La planche existe encore puisque nous trouvons de nombreuses épreuves
récentes de cette pièce.
118. Trois évéques debout. (H. No. 1874.) Ils repré-
sentent St. Udalric ayant à ses côtés St. Nicolas et St. Érasme. Brul-
liot, DicL L No. 1881, assigne ce numéro par erreur au lieu de 109
à l'estampe appartenant au maître |^.
119. Un Saint qui se mortifie. (H. N. 1866.) On trouve
de cette pièce des exemplaires en clair-obscur, mais exécutés au moyen
du pinceau.
121. La Madeleine transportée au ciel. (H. No. 1885.)
Dans la collection de Cobourg on trouve une épreuve de ce morceau
en clair-obscur, d'un ton brun-jaunâtre.
124. Le jugement universel. (H. No. 2051.) On ne peut
comprendra que Bartsch ait attribué cette pièce à Albert Durer puis-
qu'elle a été évidemment dessinée par Hans Schaeuflein, comme Hauer
l'a déjà fait observer. Les épreuves de la planche originale sont fort
supérieures de dessin et *d'exécution à une copie très-commune où les
hachures, sur le corps du Christ principalement, sont très-embrouillées.
Une composition analogue où la Vierge et St. Jean Baptiste sont re-
Albert Durer. 165
présentés à mi-corps, est encore plus belle d'exécution, mais dans cette
estampe le dessin est également de Hans SchaeuÛein. H.Sp.L. 5 p. 61.
Liège.
129. La grande colonne. (H. No. 1916.) Cette rare gravure
sur bois n'egt point composée de trois planches, comme Bartsch Taffîrmev
mais de quatre feuilles in-fol. mesurant ensemble 58 p. 8 1. de hauteur en
comptant depuis le bout des cornes du Satyre en haut jusqu'au dernier
trait du terrain au bas. La deuxième .planche, au-dessus des deux petits
génies, contient la base de la colonne avec trois têtes de bouc et le com-
mcncemenl^ du fût avec deux harpies ou sirènes. La troisième planche
contient le fût cannelé entouré d'une guirlande d'où pend une grappe de
raisin. La quatrième planche montre le- chapiteau sur lequel est assis
un Satyre et a déjà été décrite par Bartsch. Les épreuves de premier
tirage, d'une exécution très-nette, sont sans date, ceux qui suivent portent
le millésime 1517. La collection de Mr Cornill à Francfort s. M. pos-
sède une toute première épreuve de cette pièce et celle de Berlin deux
exemplaires avec la date.
Les épreuves postérieures qui n'ont phis cette netteté, portent
quelquesfois au bas l'inscription: „Gedriickt d'urch Hans Gulden-
mund, brieffmaler zu Nilrnberg." Cette indication se trouve
sur l'exemplaire de la Collection de Munich.
On en trouve également des exemplaires d'une date encore pos-
térieure; ceux d'abord où la planche avec le Satyre montre une fente
qui, partant du côté droit, passe par l'ornement qui pend vers le bas,
par le coin du couronnement et par la jointure de l'avant-bras pour ter-
miner au contour de la main à droite. Cette partie du bois a été
ensuite raccomodée au moyen d'une pièce de rapport, mais maladroite-
ment, de manière à ce qne la Assure ne soit^lus visible ; mais la partie
de l'ornement qui pend en bas est devenue irreguhère et le dessin de
la jointure de l'avant-bras et de la main est très-mauvais. ^^)
130. La philosophie. (H. No. 2063.) Cette gravure sur bois,
d'une taille un peu maigre, parait, à en juger d'après son exécution,
appartenir aux premières œuvres d'Albert Durer. On la rencontre pour
la première fois dans le livre intitulé: Conradi Celtis Protucii etc.
quatuor libri amorum. 1502. Noribergae, in-4® et ensuite dans
32) Le dessin original à la plume, coloriéMégérement d'une manière ravissante
par le maître lui-même et sur un fond noir, se trouve dans le Musée Britannique;
cependant il y manque la partie inférieure avec les deux petits génies.
166 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI®. siècle.
un autre ouvrage: Guntheri Liguorini Poetae clarissimi de
^eslis diui Frederici, libri decem. Augsboùrg 1507. In-fol.
Dans le premier de ers deux ouvrages, avec un titre richement
orné et gravé sur bois, il se trouve encore onze gravures sur bois
dont deux seulement la Philosophie et Celtes qui présente
son livre à l'empereur Maximilien (No. 221), sont décidem-
ment exécutées d'après les dessins d'Albert Durer. Le St. Sébalde pa-
raît être l'imitation d'une autre gravure de ce Saint debout sur une
colonne (No. 187), mais mal gravée. On attribue souvent à Durer la
composition de l'Apollon poursuivant* Daphné (H. No. 2058),
mais à laquelle il n'a pas eu plus de part qua celle de l'Apollon sur
le Parnasse (No. 272, Heller p. 788) dans le second de ces ou-
vrages. ^) Heller nous donne d'amples détails sur ces deux livres dans
sa vie de Durer pp. 787, 792 et 1018.
132. La Mort et le soldat. (H. No. 1901.) Cette estampe
-a été publiée con^me feuille volante et porte l'inscription:
Keyn ding hilfft fur den zeitling todt,
Darumb dienent got frewe und spot.
Au bas un poème de 38 distiques commençant:
Das mOg wir ail wol erspehen
Das bald vmb ain mensch ist gschehen etc.
Heller nous donne le poème en entier.
133. Un maître d'école enseignant à quelques jeunes
gens les principes de la morale chrétienne. (H. No. 1900.)
Cette pièce a auési été publiée comme feuille volante avec l'inscription
suivante au bas:
Wer recht bescheyden wol werden
Der pit gôt trum hye auff erden.
Et au-dessous un poème de 32 distiques commençant:
Welcher nit von meiner 1er weicht
Dem wtirt sein hertz, mut und syn leichtetc.
Heller le donne également en entier.
Une édition postérieure offre un texte différent et plus court.
135. Un homme et une jeune femme qui s'embrassent.
(H. No. 1898.) Cette pièce ronde se trouve quelquefois, dan^ des im-
33) Conrad Celtes a donné, par écrit, l'esquisse des sujets au dessinateur de
ces gravures sur bois et deux de ces esquisses se conservent encore à la Biblio-
thèque de Wurzbourg dans un Ms. de Hartmann Schedel de Nuremberg. Voyez la
description qu'en donne le Dr. A. Ruland dans les Archives de Naumann IL p. 254.
Albert Durer. 167
»•■
pressions postérieures, accompagnée d'un édit contj*e les agaceries.
Cette pièce badine commence: /
„Wir die allergewaltigs^tèn vnd berumbtesten Herrn
Rath vnd Burger der vnfletigen Gerichte von Orient
biss zu Niedergang der Sonnen" etc.
eC termine ainsi:
„Geben in vnser Stad JNarrago In Ciribiria gelegen
auf dem Schnaderl)erg" etc.
et au-dessous de la gravure:
Wer peen vnd straf wil vermeyden
Der vexier mich nit, yck kans nitt leiden.
Cette feuille volante, in-folio, se trouve dans la collection de Berlin.
136. Le Rhinocéros. (H. No. 1904.) On trouve plusieurs
éditions de cette pièce, sans que Ton ait cependant jusqu'ici fait con-
naître avec exactitude quelle en a été la première. Nous avons pour cela
un point de départ assez satisfaisant ; la planche en bois ayant montré
plus tard une fente qui partant des poils de la queue s'étendit ensuite
à travers les jambes de derrière jusqu'au museau de la béte. Les pre-
mières épreuves ne portent encore aucune trace de cette fente, pen-
dant que dans les suivantes ^ elle gagne de plus en plus en longueur.
Une autre indication moins sure nous est fournie par le différent style
de l'inscription supérieure, en lettres mobiles; la première se rapproche
beaucoup de celle qu'Albert Durer a écrite sur son dessin original, tan-
dis que les inscriptions postérieures sont d'une phraséologie allemande
meilleure, mais non dans tous les cas, puisque des épreuves anciennes,
sans la iente, ont également l'inscription améliorée. Nous devons par
conséquent considérer les épreuves où la fente n'est pas encore visible et
où l'orthographe de l'inscription est encore fautive, comme les premières*
épreuves. Bartsch et Helier n'ont point remarqué cette circonstance
et ils ont^ par conséquent, pris des épreuves postérieures pour celles
de premier tirage. Il se pourrait donc faire que l'épreuve de Berhn,
qui dans le Kunstblatt de 1830, p. 104 a été désignée comme la
première, fut réellement un exemplaire d'un second ét^t jusqu'ici non
décrit puisque l'orthographe de l'inscription n'est point fautive mais
corrigée comme dans celle que nous devons considérer comme appar-
*tenant à un état postérieur. C'est ainsi que le mot geburt est écrit
avec im b et non un p, comme dans le premier éta(.
Dans les états décrits par Helier et par Bartsch on recoqnait dans
l^inscription les différences suivantes.
168 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
Dans rinscription de cinq lignes: gepurt ... fast ... nydertrech-
tiger von paynen . . . Das dosig Thier . . . pauch.
bans celle de 5 V2 lignes : geburt . . . sehr . . . niderîchter von
baynen . . . Das da ein sieg thicr . . . bauch.
D'après l'indication de la fente noua rangerons les états qui nous
sont connus comme suit:
a. Avec cinq lignes d'inscription au haut, impression nette et très-
claire avec aucun indice de la fente.
b. Avec cinq lignes, mais dont la dernière n'est point tout-à-fait
entière. La. fente encore très-courte."
c. Avec cinq lignes et demie; la pièce un peu plus forte de ton et
moins nette d'impression. La fente est encore courte mais très-visible.
d. Avec cinq lignes entières commençant: tlaé^ Cl)rtôtu« gepurt
1513, et terminant: fragïrig tïnïr iiflig feg. La fente traverse déjà
les jambes antérieures.
e. Publiée par H. Hondius avec une inscription hollanclaise : Int
jaer ons Heernl5l5 etc. La fente s'étend jusqu'à la troisième
jambe du rhinocéros et la planche semble avoir été restaurée.
f. Épreuve de deux planches en clair -obscur, la fente traverse
l'épreuve entière jusqu'au museau de la béte.
Le dessin original du Rhinocéros par Albert Durer est conservé
dans un cadre et sous verre au Musée Britannique. L'animal est tourné
vers la gauche au lieu que dans la gravure sur bois il est tourné vers
la droite. Au-dessus on lit l'inscription: RHINOCERON. 1515. et au bas,
de la main de Durer lui-même: „im 1513^*^" adi 1 Maij bat man vn-
serm Kilng von portigall gen Lisabon pracht ein solch lebendig tir aus
India, das nent man Rhynoceron, das hab ich dir von wunder wegen
' musen abkonterfet schicken , hat ein farb wy ein krot vnd von dicke
schaln vberlin f^st fest. vnd ist so grod aïs ein hilfant aber nydrer
vnd ist des hilfants tott feint vnd hat forn off der nasen^ein stark
scharbiT horn vnd so das tir an hilfant komt mit im zu fechten, so hat
es for alweg sin horn an den steinen scharbff gewetzt vnd lauft dem
hilfant mit dem kopf zwischen dy fordyrn pein, dan rist er-den hilfant
auff wo er am dOnste haut hat vnd erwttrgt in also* der hilfant furcht
jn ser vbell den Rhinoceron, den er erwttrgt allenwo er den hilfant
ankumt, dan er ist woll gewapint vnd ser friedig vnd behent dz er
wert Rhinocero jn greco et latino Indico vero gênent (?)."
137. Le siège d'une ville. (H. No. 1903.) Deux feuilles
marquées du monogramme et de la date de 1527. Ruraohr, dans son
Albert Durer. 169
ouvrage intitulé: „Zur Geschichte und Théorie der Holz-
schneidekunst^S déclare que cette pièce a été exécutée, vers 1540,
pour une boutique de libraire à Nuremberg, opinion que nous ne sau-
rions partager puisque la composition est très-riche de fantaisie et que
la manière rappelle celle de Durer. Tout en observant que cette pièce
dune exécution médiocre a été souvent Tobjet de louanges exagérées,
nous ne saurions cependant l'attribuer à un élève du mattre.
138. L'arc triomphal de l'empereur Maximilien ï.
(H. No. 1915.) Bartsch et Heller ne connaissent de cette pièce que
deux éditions anciennes et une récente dont Bartsch lui'- même a été
chargé en 1799. On trouve néanmoins qu'il y a eu quelques autres
impressions que les deux anciennes mentionnées par Bartsch et
qui leur sont antérieures; l'on rencontre même, imprimées à part,
quelques incidents de la vie de l'empereur et qui se rapportent aux
arcs delà louange et de la noblesse, avec des inscriptions latines.
Deux de ces gravures, la rencontre des souverains et la ré-
ception à Milan, ont été tirées sur des planches qui montrent des
fissures et qui, étant d'un mauvais bois, n'ont plus été employées depuis,
comme nous le fait connaître Mr. Henri Glax dans sa „ Dissertation
sur les quatre éditions des sujets historiques de l'arc,
triomphal de l'empereur Maximilien I., d'Albert Durer etc."
Vienne 1848, in-4°, d'après plusieurs épreuves en sa possession et dans
celle du Dr. Klugkist de Brème. Cet écrivain est même d'opinion que
l'empereur Maximilien avait l'intention de faire paraître une édition de
l'arc triomphal avec des inscriptions latines et qu'il avait confié la
traduction du texte allemand de Stabius à Benoit Chelidonius, surnommé
Musophilus, d'abord religieux profès dans le cloître de St. Égide à Nu-
remberg et, depuis 1515, abbé de la prébende des bénédictins „zu den
Schotten" à Vienne, où il mourut en 1521. Denis, dans son „Histoire
de l'imprimerie" p. 199, cite de lui à ce sujet un passage où, parlant
des victoires de l'empereur, il dit: „quos Joannes Stabius majestatis
tuae historiens ea in ^randem que triumphalem nuncupat arcum colle-
git. Cujus nos commentarin ex Germano in Latinû jussu tuo vertimus.^^
Le môme auteur à page 202, en énumérânt les ouvrages de Chelido-
nius, ajoute qu'à ces ouvrages appartient encore la traduction de l'Arc
de triomphe de Stabius qui, à ce qu'il parait, est resté en manuscrit,
n est, du reste, connu que l'empereur n'a point vécu pour voir l'im-
pression de l'Arc triomphal, puisque dans l'édition de premier tirage de
22 planches qui se conserve dans la Collection Albertine, on trouve au-
170 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
dessons du titre TimpressioD d'une planche sur bois, représentant l'empe-
reur étendu mort sur un catafalque au milieu d'une salle ornée de colonnes.
D'après une communicatioii du directeur Thiele auKunstblatt 1853,
p. 178, on conserverait à Copenhague deux exemplaires de premier de
tous les tirages, avec des corrections collées sur les pages, ce qui pro-
bablement aura été fait encore du vivant de l'empereur. Après sa mort
l'impression en aura été vraisemblablement interrompue pour être reprise
en 1544, puisque dans l'exemplaire, dit de premier tirage, à Stockholm,
d'après une communication du comte Alexandre Bielke au Kunstblatt
1 853, p. 1 5, on trouve, écrite en encre au revers de la première feuille,
une notice, en allemand, indiquant que le nombre de feuilles est au
complet et qu'elles doivent être réunies; ainsi, diaprés cette ancienne in-
scription dont l'authenticité ne semble point laisser de doute, il paraîtrait
que l'édition en question est antérieure de 15 ans aux exemplaires
connus qui portent la date de 1559.
On trouve encore un exemplaire de 24 planches seulement, d'une
bonne impression ancienne avec des inscriptions taillées sur bois et
portant le titre suivant: „Des aller Durchlauchtigsten Grossmechtigsten
FUrsten und Herrn, Herrn Maximilians, ROmigchen Kaysers, sieben
christlicher Kûnigreich K>anig und Ërtzhertzog zu Osterreich etc. Zu
lob und Ewigen gedabhtniss seiner Ehriichen Regierung^ Schlachten
und Ritterlichen Thaten.^^ Suit l'aigle impériale entourée d'une couronne
de laurier et au bas : „Gedruckt zu Wien in Osterreich bey Raphaël Hof-
halter.** In-fol. (Voyez R. Weigel, Kunstcatalog No. 12861 où l'on trouve
encore la description de chaque pièce séparément.) Comme R. Hoff-
haUer est le même éditeur qui a publié l'exemplaire au complet de
1559, il est à présumer que celui dont nous venons de parler n'est
qu'un fragment de la publication postérieure.
D'après ce que nous venons de dire, il sera très-difficile de par-
venir à un résultat satisfaisant sur les différentes éditions de l'Arc
triomphal. On ne pourrait l'atteindre qu'en comparant soigneuse*
ment les exemplaires qui nous en restent, ce qui, à raison de leur
rareté et de leur dispersion dans des lieux très -éloignés les uns des
autres, rendrait cette tâche excessivement pénible.
139. Le Char trit)mphal de l'empereur Maximilien I.
(H. No. 1912.) Il a été exécuté par le célèbre graveur sur bois Hierony-
mus de Nuremberg. Rartsch et Heller ne décrivent que trois éditions.
1*" édition, de 1522, sans privilège.
2"" édition, également de 1522, „cum gratia et privilegio Caesareœ
Albert Durer. 171
Majestatis^S inconnue à Bartsch et Heller. Elle contient, comme la
première, des explications en allemand. La date sur quelques planches
est en toutes lettres, sur d autres en chiffres seulement. Le privilège se
trouve après la conclusion.
3^ édition, de 1523, avec des explications latines, elle est donnée
comme la seconde par Bartsch et Heller.
4* édition, de 1589; c'est la derniè.re qui ait été tirée sur les
planches originales..
La 4* édition de Heller, de 1609, qui a paru à Amsterdam, est
une copie, exécutée très-probahlement par Cornélius Liefrinck, puisque
sa veuve la publia en 1545, accompagnée d'explications latines, comme
dans la quatrième édition originale de Jacques Kinig (Chinig). On lit
sur le dernier feuillet: „Impressus est currus iste Antverpise per Vi-
duam Cornel. Liefrinck. Anno 1545.'* Voyez à ce sujet la notice du,
directeur Schorn, Kunstblatt 1830, pp. 104 et 108.
On trouve encore une copie du Char de triomphe, avec la date
de 1529, exécutée par Hans Guldenmundt, qui ne se trouve que très-
rarement et par rapport à laquelle un procès s'éleva entre ce graveur
et la veuve d'Albert Durer qui considérait cette publication comme une
infraction à son privilège. Le conseil de Nuremberg rendit à ce sujet
le décret suivant:
„Hansen Guldenmund soH man verpieten Albrechten Durers Wit-
tib Ires hausv^^irts gemachten Triumpfwagen nicht nachzumachen. Doch
soll man der Durerin rathen , ob sie des Guldenmunds gemachte form
umb 10 fl. zu sich bringen mocht, so wollt ein rath zu ir gtinstigen
willen den halbtheil daran geben. Act. Samstag 4 May 1532.
Math. Loffelholtz. J. von Tucher."
(Voyez: No ri s, Eine wochenschrift zu Scherz und Ernst etc.
1833, p. 8. Notice communiquée par J. A. Boerner de Nuremberg.)
140—145. Six ronds avec dessins de broderies en
blanc sur foMid noir. (H. No. 1926^— 1932. ) Les pièces de la
première édition sont très-belles d'impression et n'ont point encore le
monogramme de Durer, qui ne se voit que sur quatre feuilles d'une
édition postérieure.
BruUiot, dans sa „Table générale des monogrammes," Munich
1820, croit avoir trouvé dans le cabinet de cette ville une septième
planche appartenant à cette suite, mais par la description et la mesure
qu'il en donne on peut se convaincre que c'est la même pièce décrite
un peu confusément par Bartsch sous le No. 143. Nous pouvons en-
1 72 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
core moins partager l'opinion de cet écrivain, pour laquelle il n'y a
pas de fondement, que la série se compose de huit planches ^*), puis-
qu'elle est en contradiction avec Tassertion même de Durer qui, dans
le journal de son voyage aux Pays-Bas, mentionne avoir envoyé au
maître Glasser „les six dédales (Knoten) en présentas par lesquels il
entendait san^ doute les six pièces que nous mentionnons. (Voyez
Campe, Reliquien von A. Dtirer, p. 113.)
150—152. Trois dessins du globe céleste. (H, No. 1923 —
19'25.) Il n'y en a réellement que deux, les Nos. 150 et 152 étant les
mêmes, mais de diverses éditions, avec des bordures et des inscriptions
différentes. Les premières éditions ont une^inscription en grosses lettres.
152. Imagines cœli meridonalis (H. No. 1925), avec la
dédicace au cardinal coadjuteur de Salsbourg et trois écussons à la
gauche du bas, à savoir celui de Johannes Stabius, de Conrad Hein-
vogel et celui d'Albert Durer. Le premier en avait ordonné la dis-
position générale, le second avait indiqué l'astérisme et Durer en
avait fait le dessin. C'est la première publication du No. qui suit
150. Hemisphaeriura australe çH.No. 1923) dont nous avons
des épreuves anciennes et récentes et qui a paru plus tard. Les pre-
mières épreuves de la seconde édition sont encore assez nettes d'im-
pression et ont des médaillons ajoutés dans les coins, dont celui do
haut, à gauthe, contient le portrait d'Albert Durer en pro61 à l'âge
de 56 ans; vis-à-vis on trouve ses armoiries et au bas les deux autres.
Dans les éditions postérfeures de la planche assez usée, le cercle du
globe céleste est tourné de manière à ce que la constellation de la
Couronne se voit au bas, tandis qu'elle se trouve à gauche dans les
impressions antécédentes; il en est de même pour les médaillons,
puisque le portrait de Durer est placé en bas à gauche et ses ar-
moiries à droite. On en trouve enfin des épreuves sans ornement
34) R. Weigel mentionne dans son „Kunstcatalog", sous \e No. 19432, trois
gravures sur bois représentant des ,,Labyrinthes" qui se trouvent dans l'ouvrage
de Joan. Stabius „Descriptio quatuor Labyrinthorum" et qu'il croit pouvoir attribuer
à Albert Durer. Le premier est triangulaire, le second circulaire et le troisième ^
carré avec des figures dans le milieu. " Entre celles-ci on distingue un homme, avec
un compas et une boule, assis près d'une femme. L'exemplaire que Mr. Weigel
avait devant les yeux n'était que de feuilles in-4°; une troisième feuille aura pro-
bablement contenu le quatrième labyrinthe. Nagler, dans son ouvrage „Die Mo-
nogrammisten^', p. 202, exprime l'opinion qu'Albert Durer a pu être induit par
Stabius à exécuter les quatre labyrinthes mentionnés en même temps que les six
autres disques; ce que nous croyons devoir mentionner ici, sans autre observation.
Albert Durer. 173
'de bordure et où la marque de Durer se trouve au-dessous de la
constellation duPiscisnothus.
151. Imagines cœli septentrionalis. (H. No. 1924.) On
trouve également de cette planche des épreuves postérieures qui ont
au bas la marque de Durer et qui montrent les traces de nombreuses
piqûres de vers.
153. L'empereur Maximilien I. Buste avec une riche bordure
et Tannée 1519. (H. No. 1949.) Les premières épreuves ne portent
point encore la signature de Durer. La place où elle parait dans les
imjpressions postérieures est couverte de tailles horizontales et on voit
au bas un trait de bordure. La planche parvint en possession du
comte d'Arundel, en 1623, et on en a tiré depuis un grand nombre
d'impressions.
154. L'empereur Maximilien L (H. No. 1950.) L'original
de cette pièce, d'une taille fine et belle, se distingue facilement de la
copie assez commune en ce que le premier A. du mot Caesar dans
l'iQscription supérieure est contourné par le C de la manière suivante
><-y r* ^ H. 15 p. 8 I. L. 12 p. Collection Albertine a Vienne,
^ Bedin, Cornill d'Orvilte à Francfort s. M. KUnt^el dç Berlin
en a donné un làcsimile lithographie.
Un autre exemplaire à Bamberg, non rogné, a une bordure ex-
térieure de 4 traits et une intérieure de 2 traits. H. 19 p. 81 L. 16 p.
155. Ulrich Varnbuler. (H. No. 1952.) Les premières im
pressions de cette belle gravure sur bois sont tirées seulement çn noir
et ne montrent encore aucune trace de la fissure qui d'en bas, à gauche,
arrive jusqu'à la garniture du vêtement dans les épreuves postérieures.
Les épreuves en clair-obscur de trois planches montrent cette fissure,
mais à peine.jisible. Le bois iiarvint ensuite (?) en Hollande où on en
tira de nouveau des épreuves en noir. Elles portent l'inscription sui-
vante, imprimée avec des caractères mobiles : „Men vintse te coope
Ijy Hendrick Hondius, Plaetsnyder in's Gravenhage. On
en trouve également des épreuves en clair-obscur avec l'adresse: „Che-
druck t'AmsIerdam by Willem Janssen in de vergulde
Sonnenwyser," d'autres avec: „Gedruckt tôt Amsterdam by
Willem Janssen in de vergulde Sonnewyser."
156. Albert Durer. (H. No. 1953.) Heller, en décrivant la
copie de Andréa Andreani, est tombé dans une erreur» puisque le mo-
nogramme du graveur Jé^^" se trouve à la gauche du bas et non à
la droite du haut où Ton voit celui de Durer gravé ainsi Jb^-
174 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
157. Jean, Baron de Sch warzenberg. (H. Np. 2178.) Ce
portrait se trouve comme titre dans divers écrits de Schwarzenberg, entre
autres dans son „ ïeutsche Cicero " que Henri Steiner d'Augsbourg a ,
commencé à imprimer en 1531. U est donc évident q«'il n*a pu être
gravé d'après un dessin de Durer sur la planche de bois, mais d'a-
près un dessin du maître et d'une manièiie très -libre. Le graveur
qui se signe sur cette pièce avec le monogramme ^ est communé-
ment désigné comme Joseph Nicolas Boldrini, mais celui-ci avait
coutume de se signer Nie. bol. inc. ou Nich° B. V. T. et avait une
manière de graver bien supérieure à celle que, nous offre Ja pièce ac-
tuelle. A tout événement, on trouve des sujets gravés d'après le Titien
et signés du même monogramme qui, bien qu'elles soient exécutées avec
plus de force que le portrait de Schwarzenberg, sont néanmoins infé-
rieures aux gravures de Boldrini. Ces considérations donnent quelque force
à l'opinion de Heller, dans sa vie d'Albert Durer, que l'enlumineur
Joannes Bechtholt, de Nuremberg, qui a colorié une suite de la
passion de Durer en la signant de ce même monogramme, est l'auteur
de la pièce qui nous occupe. Il devait encore vivre en 1584.
158. Cinq écussons des armoiries imp^riaIes. (H.
No. 2118.) Les premières épreuves, sans date et sans le monogramme
de Durer, se trouvent dans le livre xylographique intitulé: „Das pue h
der himlischen Offenbarung der heiligen Wittiben Bir-
gitte von dem Kunigreich Schweden. Nurnberg, durch Antho-
nien Koberger 1502.'^ In-fol. Au verso de la même feuille, on trouve
les armoiries de Florian Waldauff auxquelles nous reviendrons plus
tard, ainsi que sur la gravure sur bois représentant des sujets de Ste.
Brigitte. Les écussons sont mal gravés, mais nous partageons l'opinion
de Bartsch qui en attribue le dessin à. Durer.
159. Les armoiries de la familfe deBehem. (H. No. 1937.)*
Au revers du bois de cette gravure on trouve le billet de Durer à
Michel Bebaim, que nous avons déjà mentionné dans la partie historique
de notre ouvrage. On en trouve deux états.
a. La partie supérieure montre une bande enroulée, à fond noir,
destinée à recevoir une inscription.
b. La partie supérieure est entièrement blanche, comme l'espace
vide au-dessous de Fécusson et qui, dans des épreuves postérieures,
porte probablement une inscription en caractères mobiles..
162. Les armoiries de la ville de Nuremberg, 1521.
(H. N. 1942.) Les trois écussons sont soutenus par deux génies et
Albert Durer. 175
non par trois, comme Tindique Bartsch par erreur. Les premières
impressions se trouvent dans le livre intitulé: „Re formation der
Stadt Nurnberg." Les épreuves postérieures portent au revers un
lexte allemand de/26 lignes commençant: „V, Dietrich" etc. et ter-
minés par „Vitus Dieterich, Prediger inn der Sebalder
Pfarkircb."
163. Leè armoiries de Hector Pômer. (H. No. 2140.) La
signature en bas, à gauche, n'est pas correctement donnée par Bartsch, elle
est comme suit: R. A 1521 (ou 1525). L'initiale R indique probablement
le graveur sur bois Wolfgang Resch. La planché a appartenu au
Dr. F. Campe à Nuremberg qui en fit tirer des épreuves à Foccasion
de la fête de Durer en 1840. Ces armoiries se trouvent presque tou-
jours collées à rintérieur de la couverture des Hvres provenant de la
bibliothèque de H. Pomer.
164. Les armoiries de Scheurl et de Geuder. (H. p. 737.
3.) La planche de cette gravure a éprouvé plusieurs changements et
contenait d abord fes armoiries de Albert V. von Scheurl et de
Anne Zinglin. . D'après l'assertion de Heller, No. 1943, les deux écus-
sons sont adossés l'un à l'autre, celui de gauche portant un griffon
rampant à cornes de taureau et sans ailes qui sont les armoiries d'Al-
bert de Scheurl, né en 1482, mort 1531. Le second au pal aiguisé,
accompagné de deux demi-vols, qui sont les armoiries de sa femme, Anne
Zinglin, morte en 1557 et qu'il épousa en 1513. Le heaume a pour
cimier un demi-griffon. Au bas un petit génie tient une tablette carrée
sur laquelle on lit:
Si bona suscepimus de manu Dni etc.
Le sujet est renfermé dans une rose gothique entourée d'une cou-
ronne de laurier. Dans les quatre incisions des feuilles de la rose on
trouve d'autres petits écussons. En haut, à gauche, celui des armoi-
ries du père d'Albert Christophe Scheurl; vis-à-vis à droite des armoiries
inconnues, un fer à' cheval entre deux roses. En bas, à gauche, les
armoiries de sa mère Hélène Tucher et vis-à-vis celles de sa grand'
mère maternelle, Pfinzing, mi-parti sable et argent.
Une autre épreuve, avec les mêmes écussons accompagnés d'in-
scriptions, porte au bas l'inscription suivante en onze lignes: „Albertus
Scheurlus Christophorii Scheuerlii ex Helena Teucherina aller filius etc.','
et la tablette, soutenue par le génie, ne porte pas, comme dans l'exem-
plaire déjà décrit, l'inscription: „Si bona etc.", mais celle qui com-
mence: „Qui bona prïcipia a Dno cur dura recusem?" et
/ 176 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
termine: „in orbe sacrum." Sur la page opposée du livre on lit:
„EPITAPHIVM ALBERTI SCHEVRLI." puis 22 vers latins, com-
mençant:
Si miseriim est procul a patria, agnatis et amicis
Exilii longas sustinuisse moras etc.
et la signature: „Sebaldus Heyden fa ci ébat." Collection de
Bamberg.
Plus tard celte gravure fut imprimée de nouveau pour le livre que
Christophe II. publia en mémoire de son frère Albert, mort en 1531
' en prison. Sur la feuille et au-dessus des armoiries on lit: „Psalm.
XXVI. Dominus illuminatio mea etc.; à gauche et à côté des
lambrequins sont gravés trois noms : „Anna Scheuerlin nascitur 2. Dec.
1523. Helena Scheuerlin gemella 3. Dec. 1524.- Ursula S. n. 18.
Septemb. 1529." A droite: „Albertus Scheuerhn nasc. 3. Febr. 1525.
Barbara Sch. nasc. 3. April 1528.' Sibylla Sch. nasc. 2. Mars 1531."
Au-dessous des armoiries se trouve encore une longue inscription
latine relative à Albert Scheuerlin et que Heller' donne au long.
H. 6 p. L. 5 p. 2 1. sans le texte. Berlin.
La planche a souffert des changements très-essentiels quand on
enleva plusieurs des écussons darmoiries pour en substituer d'autres,
entre autres le grand écusson à gauche de Geuder von Herolts-
berg qui est au. triangle chargé d'une étoile à chaque pointe. D'après
Knorr, p. 89, les quatre petits écussons portent les armoiries des,
Scheurl, Tucher, Futterer et Behaim. La tablette est vide. Ces écus-
sons réunis se réfèrent à Christophe IIL, né en 1535, mort en 1592,
et dont la femme était Sabina Geuder, la grand' mère Hélène Tucher,
la mère Catherine Ftttterer et la grand' mère maternelle Ursule
Behaim.
Dans l'exemplaire décrit par Bartsch sous le No. 164 trois des
petits écussons manquent. Mais la planche avec deux des écussons
substitués (manquant seulement de celui des Tucher en haut, à
droite) existe encore et se trouve en possession de Mr. Cornill de
Francfort s. M. qui, après y avoir fait remettre les armoiries des Fut-
terer et Behaim, en a fait tirer quelques épreuves très-satisfaisantes.
168. Les armoiries de Laurent Staiber. (H. No. 1946.)
Cette gravure a été exécutée au moyen de la planche du No. 167,
excepté le changement du lion couronné et deux étendards sortant
de la couronne, fait au moyen d'un bois ajouté. On aperçoit en-
core clairement des traces du billet qui se trouvait à la même place
Albert Durer. 177
sur la planche primitive et dont le cordon e$t tout-à-fait visible sous
la couronae.
Additions aux gravures sur bois d'Albert Durer.
Nous avons ajouté ici un certain nombre de gravures sur bois que
nous considérons comme ayant été exécutées d'après les dessins de Durer
aussi bien que celles dont nous venons de parler. Bartsch .en a déjà
décrites quelques-unes dans l'Appendice à Toeuvre du maître, Heller y
en a ajouté plusieurs et un certain nombre d'entre elles est resté in-
connu à tous les deux. Nous avons cru devoir continuer la numéra-
tion en partant du dernier chiffre dans le catalogue de Bartsch et en y
ajoutant au besoin celui de l'Appendice du -même auteur ainsi que le
numéro de Heller.
171. L'annonciation. (H. No. 1966?) La Vierge, vue ûe
face, est assise, tournée vers la droite et les mains croisées sur la
poitrine. A gauche est agenouillé l'ange, vu de profil, tenant un sceptre
et une banderole vide. Le St. Esprit entre par une fenêtre ronde.
Gravure médiocre destinée à un livre et attribuée à Albert Durer.
H. 3 p. 11 1. L. 2 p. 9 1. Stuttgart.
172. La nativité. La Vierge est agenouillée à droite et tournée
vers la gauche, adorant l'enfant couché sur le pan de son manteau.
A gauche, St. Joseph avec une lanterne. Derrière la Vierge on
aperçoit les tètes du bœuf et de l'âne. Dans le fond l'annonciation à
un berger. Belle pièce finement taillée.. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 10 1.
Cobourg.
173. Même sujet avec l'a do ration des roi s. (B. App. No. 3.
H. No. 1967.) H. 2 p. 4 1. L. 9 p. 10 1. dans les dimensions d'une frise.
L'original de cette pièce est d'une exécution belle et fine et la
composition est absolument dans le goût de Durer, malgré le jet des dra-
peries tenu un peu large et qui rappelle la banière de Hans von Kulm-
bach auquel on l'attribue même quelquefois. Le monogramme de cet artiste
sur ses tableaux et ses dessins est JJ^ ou J^ que l'on n'a jamais
cependant trouvé sur des gravui*es sur bois, ce qui ferait douter qu'il
eut réellement préparé des dessins pour ce genre. Cette belle compo-
sition a été utilisée dans diverses copies. ^
Copie A. Elle est imprimée en tête d'un calendrier de 1513 et
porte, à droite, l'initiale F. La gravure est médiocre. Au-dessous du
in. ^ 12
178 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
calendrier, composé d£ deux feuilles, une autre gravure sur bois nous
montre la figure d*un cavalier armé de toutes pièces qui ^dirige son
épée contre l'Amour qui lui est présenté par une femme. Sur la housse
du cheval on voit la marque o^^;^^o En haut, la lune éclairée à demi,
entre deux poissons. On lit au bas: 1513, gedruckt zu NUrnberg
durch Wolffgang Huber. In-fol. obi. Berlin.
Copie B. Le trait de bordure inférieui* passe par le pied gauche
du roi nègre. La planche de la même largeur que Toriginal n*a que
2 p. 2 1. de hauteur.
Copie C. Reproduction médiocre sans bordure. H. 3 p. li. 10 p. 7 1.
Copie D. Encore plus mauvaise de taille, également sans bor-
dure. Les rayons de l'étoile sont un peu contournés. H. 2 p. 1 1 1. L. 1 0 p. 5 1.
174. Jésus Christ présenté au peuple; demi-figures. (H.
No. 1626.) La belle planche originale était inconnue à Bartsch puisqu'il
ne décrit que la copie en contrepartie. (B. App. No. 5.) L'original, dans
lequel on voit le bourreau à gauche et Pilate à droite, est imprimé en
noir et porte au-dessus la tète de ce dernier le millésime 1521, mais
non le monogramme de Durer. H. 12 p. 2 1. L. 9 p. 3 1. Cobourg.
Bamberg, imprimé sur parchemin.
175. Le Christ en croix. La Vierge est à gauche, les mains
jointes, un peu élevées, St. Jean à droite, les bras pendants et les
mains l'une dans l'autre. Dans le milieu du fond des buissons et
quelques arbres. Au pied de la-croix un crâne et un os. Sans signa-
ture. Pièce largement traitée. H. 11 p. 1 L L. 7 p. It 1. Beriin.
Copie avec le soleil au-dessus de la tète de la Vierge et la lune
au-dessus de celle de St. Jean. H. 10 p. 8 1. L. 7 p. 8 I. Dans
la collection des épreuves tirées* des bois de Derschau, la feuille D. 4
parait être la même reproduction mais rognée, puisque les pieds du
St. Jean manquent. Voyez aussi Heller Nos. 1974 et 1975 où il men-
tionne une épreuve contenant le Christ seul et qui \paralt avoir été
tirée de la planche mutilée.
176. La déposition de croix. Le corps du Sauveur est
descendu de la croix par un homme monté sur une échelle et au
moyen d'un drap attaché à la poitrine de celui-ci. Le corps est reçu
dans les bras de la Vierge agenouillée à gauche. Sans marque. Belle
pièce. H. 8 p. 10 1. L. 5 p. 6 1. Berlin.
177. La Vierge avec l'enfant Jésus emmailloté. (H.
No. 1808.) Elle est assise sur un tertre peu élevé et baisse la tète
vers l'enfant emmailloté qu'elle tient devant elle. Deux anges, planant
Albert Durer. 179
au-dessus, lui tiennent une couronne sur la tète. Fond de paysage et
bordure composée d'un triple trait. Pièce ronde, non signée, de 3 p. 6 L
de diamètre. Quelquefois cette gravure se trouve accompagnée, au re-
vers, d'une composition avec sujets de la vie de la Vierge en 13 comparti-
ments (B. App. No. 9. H. No. 1 985.) et on trouve alors, au-dessous de la bor-
dure, un petit paysage rocailleux qui n'est point circonscrit vers le haut.
La copie en contrepartie a quatre traits de bordure. Le tertre
est visible à droite au lieu de l'être à gauche, et la pièce porte le mo-
nogramme de Durer. 3 p^ 8 1. de diamètre.
178. La sainte famille avec la Vierge agenouillée,
(B. App. No. 10. H. No. 1986.)' Celte bonne pièce oi^iginale, qui porte
la date de 1519 sur la pierre à gauche, est tellement dans le style de
Durer, quant au caractère et à la composition, que nous n'hésitons point
à lui en attribuer le dessin.
Il y a trois différentes épreuves de la copie décrite .par Heller et
Bartsch. Les premières, imprimées en noir, ne portent point de marque.
Les anciennes épreuves postérieures ont au haut l'inscription : SANCTA .
ANNA, et au bas l'adresse de Hans Glaser, Briefmaler à Nuremberg.
Deuxièmes épreuves. En clair-obscur; elles portent sur la pierre
le monogramme de Durer en blanc sur fond de couleur.
Les troisièmes épreuves, seulement en noir, montrent sur la pierre
le monogramme de Durer nouvellement gravé, puisque la taille et l'im-
pression en est plus vive et plus nette que ne l'est le reste de la gravure.
179. La Vierge avec une Sainte: (B. App. No. 12. H. No. 1994.)
Elle est assise au milieu tenant sur les genoux l'enfant Jésus qui est
tourné à droite où la Madeleine l'adore. A gauche et debout. St. Jo-
seph tenant son chapeau. Tètes avec des auréoles de rayons. Belle
pièce, sans signature. H. 2 p. 11 l. L. 2 p. 1 1. Gotha et Berlin.
Cette gravure se trouve souvent entourée d'une bordure de fleurs
de 4 p. 9 1. de hauteur sur 3 p. 3 1. de largeur.
180. La Ste. Vierge aux Chartreux. (H. No. 2005.) La
Vierge couronnée tient l'enfant du bras droit et de la main gauche un
sceptre. Elle est debout sur le croissant et au-dessus d'un chartreux
couché à terre et tenant un chapelet. A gauche. St. Jean Baptiste
tient le manteau de la Vierge, à droite se trouve St. Bruno et de
chaque c6té six chartreux sont agenouillés en adoration et recouverts par
le manteau. Sur le devant une mitre et une crosse et en haut, dans
un arc, le millésime 1515. Sur l'exemplaire de Dresde on trouve au
bas l'inscription suivante: G. BBVDER CVNRAD El MITBRVDER DER
12*
180 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
GROSSEN KARTHAVSSEN. 1515. Bonne pièce, san& signature.
H. 9 p. 5 1. L. 6 p. 1 1 1. Bâle, Berlin et Gotha.
- 181. St. Chrrstophe traversant Teau. (B. App. No. 16.
H. No. 2013.) S'appuyant sur un tronc d'arbre, il porte à travers Feau
l'enfant Jésus sur ses épaules. Il se dirige à droite et porte une
grande poche. Son manteau ainsi que celui de l'enfant Jésus est agité
par le vent. A droite l'hermite avec sa lanterne et en haut, à gauche,
la lune entourée de rayons. H. 11 p. l 1. L. 8 p. 2 1.
Une copie dans le même sens que l'original est d'un travail raide
et grossier. H. 10 p. 11 1. L. 8 p. On en trouve des épreuves dans
le recueil de Derschau, feuille B. 6.
182. Le martyre de St. Sébastien. (H. No. 2027.) Il est
debout à droite, attaché à un arbre, à gauche un archer lui décoche
une flèche. Sur le devant un autre bande une arbalète, et dans le
fond se trouvent trois spectateurs coifi'és de turbans. Dans le loin-
tain un paysage dans lequel se trouve une ville. Pièce non signée
et d'un travail un peu raide, exécutée d'après un dessin de la jeunesse
de Durer. H. 13 p. 8 l. L. 10 p. Collection Cornill de Francforts. M.
183. St. Sébalde. (B. App. No. 21. H. No. 2024.) Il est debout
dans une niche richement ornée et la gravure porte la date de 1518.
Des épreuves postérieures sont estampillées du monogramme de Durer.
H. 11 p. 2 1. L. 7 p. 10 1. Cette belle pièce est évidemment gravée
d'après un dessin de Durer et il est inconcevable que Bartsch ait pu
avoir le moindre doute là dessus.
184. LemêmeSaint. (B. App. No. 19. H. No. 2023.) Il est de-
bout au-dessous d'un arc, avec fond de paysage. H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 7 1.
Comme Heller l'a déjà fait remarquer, cette pièce d'un beau travail
appartient à une Vie des Saints que Jérôme Hôltzel de Nuremberg
publia en 1514 et dont on trouve souvent le titre imprimé au revers
de la gravure. Le caractère général du sujet a beaucoup d'analogie
avec la manière de Durer, mais les proportions un peu courtes de la
figure sont en contradiction avec son style ordinaire. Il est, par con-
séquent, douteux qu'on doive lui attribuer ce morceau.
185. St. Sébalde debout sur une colonne. (B. App. No. 20.
H. No. 1865.) H. 10 p. 3 l. L. 3 p. 5 1. Cette gravure sur bois servit
à une feuille volante avec un poème latin de Celtes publiée par l'entre-
mise de Sebald Schreyer qui, de 1482 à 1503, fut marguillier de
l'église de St. Sébalde. Il naquit à Nuremberg en 1446, fut un patron
éclairé des sciences et mourut, le dernier de sa race, en 1 520. L'écus-
Albert Durer. 181
son d'armoiries à la gauche du bas portant en champ deux bars
adossés accompagnés de deux C et de trois étoiles est celui de Conrad
Celtes et celui de droite porte les armoiries de Schreyer. Comme
celui-ci laissa sa charge en 1503 et que le poète mourut en 1508, nous
devons placer le dessin de cette gravure parmi les plus anciennes de
Durer. L'inscription du haut est comme suit: Deo optîmo maximo
et diuo Sebaldo patrono: pro felicitate vrhis Norice: per
Conradum Celten et Sebaldum Clamosum (Schreyer) ejus
sacre edis Curatorem pie deuote et religiose positum. —
au bas: Sanctus Sebaldus, et aux côtés du sujet le poème ea
28 strophes de 4 lignes commençant:
Régie stîrpis soboles Sebalde
Norica multum veneratus Urbie
Da tuam nobis memorare sanctam
Carminé" vitam. .
et finissant:
Haec vbi nobis pater impetrabis
Ante supremi faciem tonantis
Hic tuas semper cumulemuS aras
Thure benigno.
Un exemplaire de cette ^pièce volante très -rare se trouve dans la
collection Comill à Francfort s. M.
Cette figure du St. Sébalde a été reproduite, surmontée d'un orne-
ment de pampre, avec les armoiries de Celtes et Schreyer et à ce qu'il
parait gravée sur métal, sur la feuille contenant une pièce de vers
qui coknmence: Conradi Celtis hymnus Saphicus in vitam
Sancti Sebaldi etc. (H. 8 p. L. 3 p. 6 1. ) qui se trouve dans
l'ouvrage de cet auteur: Conradi Celtis ... poète laureati qua-
tuor libri amorum etc. Nuremberge 1502.
186. St. Sébalde; probablement celui indiqpé par Heller sous
le No. 2022. Il est vu de face, enveloppé d'un large manteau, tenant
de la main gauche une éghse et de la droite un bourdon. Dans le
fond un paysage montagneux. Des rinceaux de pampres forment un
arc au-dessus du Saint. A la droite du bas, le monogramme de Durer
est estampillé d'une teinte plus claire. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 7 1. Les
côtés de cette gravure sont ornés par des arabesques sur des bois à
part et la bordure de droite est formée par une chaîne. Le tout a un
caractère qui rappelle la manière de Durer et doit avoir servi à l'en-
cadrement d'un livre. Cobourg.
182 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
187. St. Jérôme. Pièce formant le verso de Testampe précé-
dente. Il esf vêtu et agenouillé vers la droite devant un cruci6x at-
taché à un tronc d'arbre et tient de la main droite une pierre dont il
va se frapper la poitrine. Devant lui et à côté du chapeau de cardinal
se trouve le lion et, à droite, un arbre au pied duquel on voit une tète
dé mort. Le monogramme de Durer est à la gauche du haut imprimé
d^une encre plus claire. H. 2 p. 2 1. L. 1 p. 7 1.
Aux deux côtés on voit, comme dans la pièce précédente, des
arabesques qui n'appartiennent point à la planche sur bois. Co-
bourg.
188. St. Jérôme. (H. No. 2016.) Il est tourné vers la droite,
appuyé sur le genou droit et tient une pierre de la main droite ; devant
lui est fixé sur un tronc d'arbre un crucifix et, pendu aux branches,
le chapeau de cardinal. Le Hon est couché sur le devant, à droite.
H. 5 p. 8 1. L. 3 p. ,.10 1. Celle excellente gravure a souvent été
employée sur les écrits pubhées par Jérôme Holtzel de Nuremberg et
entre autres pour les ouvrages suivants:
a. Tractatus de horis canonicis dicendis pulcerrimus, a Domino
Alberto de Ferrariis utriusque Juris doctore de Placentia, editus. Nurem-
berge per Hier. Holtzel 1507. In-4**.
h, Exposilio Misse Domini Hugonis Cardinalis. Ord. Predic.
Imp. Nuremberge per Hieronymum Hoellzel Anno Sal. n. 1507. ln-4**.
c. Confessionale Patris Jacobi de Paradiso. Nuremberg. Hierony-.
mus Hoellzel 1520. In-4°.
d. Latlnum Ydioma Magistri Laurentii Goruini, Novoforensis. etc.
In-4°.
e. Confessionale cOpendiosum et vtilissimum etc.
/l Canon sacratissime Misse vna cum expositioë etc.
189. St. Willibald. (H. No. 2032.) Le saint évoque est de-
bout, un peu tourné vers la droite, et tenant de la main gauche la
crosse et de l'autre un livre ouvert. Le fond est formé par un tapis,
tandis que des pampres font arc au-dessus. Au devant du Saint
on voit un écusson écartelé, au premier et quatrième de gueules à trois
lions d'or, au second et au troisième pareillement de gueules, au rond
de crosse d'argent, qui sont les armoiries de l'évéché d'Eichstaedt.
Le tout est compris dans une bordure d'arabesques de 111. de lar-
geur. H. 10 p. 10 1. L. 7 p. 7 L Cette gravure se trouve au recto
du Christ en croix de 1516 B. 56, quand cette dernière pièce est em-
ployée dans le Missale Ëysteten Ecclesie, imprimé à Nuremberg
Albert Durer. » Igg
en 1517. Voyez Runstblatt 1845, p. 227, communication de C. Becker.
A Berlin, sur parchemin, H. tO p. 6 1. L. 7 p. 5 1.
190. S t. A r n 0 1 p h e. ( H. No. 1 8 1 7.) Le saint évéque de Metz
est tourné vers la droite, tenant la crosse de la main gauche et bé-
nissant de la droite. Au bas un peu de terrain et de lointain. La
gravure a quatre traits de bordure et se trouve être une copie de
la figure du Saint dans Tare triomphal de Tempereur Maximilien*
H. 8 p. 2 1. L. 3 p. 9 1. Brème.
191. Le même Saint. (B. App. No. 23. H. No. 2034.) Dans la
même attitude que ci-dessus et également copié dans le même sens de
la figure qui se voit sur Tare triomphal, mais un peu plus court de
proportions. H. 7 p. 5 1. L. 4 p. Les épreuves postérieures portent
la marque de Durer à la droite du bas. Brème.
192. Grande tête du Christ couronnée d'épines. (B.
App. No. 26. H. No. 1629.J L'opinion de Hauer qui attribue le dessin de
cette pièce à Hans Sébald Beham, bien que le monogramme de Durer
s'y trouve au bas, mais, selon lui, ajouté plus tard, ne peut se sou-
tenir sous aucun rapport; car nul autre que Durer aurait su imprimer
à cette tête le caractère de majesté imposante que l'on y remarque.
Une imitation de cette pièce, mais plus en petit et peut-être
dessinée par Durer lui-même, se trouve dans le Missel d'Eichstaedt,
«téjà cité, de 1517, à la marge inférieure d'une des pages imprimées.
Voyez Deutsches Kunstblatt 1851, p. 337, communication de C. Becker.
19^. La grande tête du Christ sur le suaire. (B. App.
No. 27. H. No. 1628.) Cette gravure sur bois, comme l'a déjà remarqué
fiartsch, est une reproduction de la pièce ci-dessus, vraisemblablement
exécutée dans les Pays-Bas , comme l'indiquerait la circonstance d'avoir
été copiée en clair-obscur.
194.% Les révélations célestes de Ste. Brigitte. On trouve
^u livre intitulé: „Revelationes Sancte Birgitte", imprimé par
Antoine Koberger de Nuremberg, deux éditions avec des figures sur
lois, d'une riche composition, et que l'on croit avoir été dessinées par
Gilbert Durer, mais non sur les bois mêmes qui auraient été d'un
:ineilleur dessin et auraient présenté une meilleure apparence que celle
^le nous offre le rude travail d'un graveur inexpert. Si l'on y trouve
«u premier coup d'oeil la riche fantaisie et l'expression caractéristique
d'un artiste de génie, cette première impression est détruite par le
manque d'entente dans l'exécution technique. La première édition est
celle en latin de l'an 1500 qui porte à la fin: „Anno domini MCCCCC. XXI
184 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
mensis septembris^S ce qui a donné lieu à émettre le doute si elle a
paru en 1500 ou en 1521. Mais dans la préface de l'édition alle-
mande de 1502 on fait mention de l'édition latine en ajoutant que
c'est aux soins de Florian Waldauff que l'édition allemande à été pu-
bliée dans un but d'utilité générale. La signature ci-dessus doit se lire
selon Brunet: Dans l'année du Seigneur 1500 le 21. du mois de sep-
tembre. Voici un détail des dix-huit gravures sur bois qui s'y trouvent ^^) :
1. S te. Brigitte, de proportions plus grandes que les autres
figures, est assise sur un siège au milieu et distribue son livre à
des hommes et des femmes agenouillés et qui sont revêtus d'habits
' monastiques. Au-dessus, dans les nuages, le Christ et la VieTge.
Cette pièce porte en haut l'inscription : 1Htt)tlatxont^ j$ancte iBirgttte.
H. 8 p. Q 1. L. 5 p. 5 1.
2. Les armoiries de S. M. impériale. Sans date ni
signature. C'est la pièce mentionnée par Bartsch No. 158 et par
HeUer No. 2118.
3. Xes armoiries de Florian Waldauff. (H. No. 2151.)
Au verso de la page avec les armoiries de l'empereur. L'écusson
est écartelé et porte au premier et au quatrième deux demi -bisses
entrelacées, au second et au troisième une fasce engrélée; il est
timbré de deux heaumes, celui de gauche portant pour cimier les
deux bisses couronnées, celui de droite un demi-vol. L'écusson est
entouré du colUer de l'ordre du Sauveur composé de cœurs et trois
autres ordres se trouvent suspendus au-dessous de l'écusson ; au milieu
l'ordre du Cygne avec la Vierge et le Cygne, à gauche un griffon sus-
pendu à un ruban et à droite un lion. Inscription: „Arma Strennui mili-
tis Floriani Waldauf " ou „Crblid)C \Oapptn \)tct fLotxan iDal^auff.^^
4. Quatre sujets différents sur une même feuille, l. Ste. Bri-
gitte est agenouillée en prières; devant elle une table avec un livre
ouvert. 2 et 3. Aux côtés de la Sainte est agenouillé, à gauche, un
homme ayant devant lui un écusson vide; vis-à-vis et dans la même
position une femme. Au-dessus de la Sainte s'élève un ornement
où l'on voit le St. Esprit et au-dessus, entourées de trois anges,
Jésus, bénissant, avec sa mère, demi-figures.
5. Feuille avec trois gravures sur bois. Au milieu du haut,
35) D'après l'assertion de Nagler : Die Monogrammisten I. p. 205 , le titre
à la bordure avec le baptême de Jésus Christ, décrit sous le No. 203 de notre
catalogue, s'y trouve, ce qui néanmoins ne se vérifie pas dans l'exemplaire que nous
avons sous les yeux. '
Albert Durer. 185
celle du Christ, de la Vierge et du St. Esprit. Aux c6tte : à gauche,
Ste. Brigitte priant, assise et tournée vers la droite ; à droite, le prieur
„Petrus de Aluastra^^ écrivant devant un pupitre.
6. Feuille avec trois gravures dont deux sont la répétition des
précédentes; à droite et tourné vers la gauche: „Magister Mat-
tias, Sacre Théologie professer et canonicusLincopenus.
7. Feuille avec sept gravures. Les six supérieures montrent
d'abord, au miheu, Ste. Brigitte assise sur un trône, demi -figure,
avec un ange en prières au-dessus d'elle. A ses côtés et à gauche,
le pape et des ecclésiastiques, à droite Tempereur avec des laïques.
Au-dessus, assis sur un trtoe, le Christ et sa mère, figures entières
ayant à leurs côtés des anges en adoration et des Saints. La grande
gravure, formant un carré oblong au bas, montre plusieurs hommes
et femmes du peuple en adoration ; au milieu est agenouillé un jeune
homme, vu de face.
8. Feuille avec cinq gravures sur bois. Au milieu la demi-
figure de Ste. Brigitte, décrite ci*dessus. Au-dessus la Vierge cou-
ronnée et agenouillée devant le Christ tenant une épée. A droite
et à gauche les mêmes anges et Saints que ci-dessus, en adoration.
Dans la gravure oblongue du bas, cinq guerriers debout dont celui
du milieu est en armure complète.
9. Feuille avec cinq gravures sur bois. En haut Ste. Brigitte
assise, le Christ et la Vierge au-dessus, assis sur un trône et en-
tourés d'une gloire, comme dans la feuille précédente. Sur la gra-
vure oblongue du bas, trois évoques sont assis entre deux chanoines.
10. Feuille avec sept gravures sur bois. Ste. Brigitte au mi-
lieu; au-dessus d'elle la Vierge agenouillée devant le Christ et le
chœur d'anges et de Saints. Plus bas aux deux côtés, à gauche les
âmes délivrées s'élèvent au ciel, à droite une gueule d'enfer avec
des damnés. Le même sujet du ciel et de Fenfer est répété dans
la grande gravure du bas.
11. Le Christ en croix. Il est un peu tourné vers la
gauche et tient la tête penchée. La Vierge du même côté lève ses
regards vers lui et croise les deux mains sur la poitrine. A droite,
St. Jean, la tête baissée et les mains jointes. Au fond et à la
gauche de la croix, un château près de l'eau; à droite, derrière
St. Jeap, un arbre élancé. H. 9 p. 2 1. L. 6 p. 4 1.
La composition de ce sujet rappelle tellement la manière de Michel
Wolgemuth, le maître de Durer, que le dessin parait en avoir été fait par lui.
186 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
12. Ste. Brigitte s'avance, à cheval, vers la gauche, les mains
jointes et les regards dirigés vers le ciel. Le cheval est conduit par un
homme ; la Sainte est suivie d'une autre femme et de deux hommes
pareillement à cheval. „Magister Magnus^S sur une échelle, monte
vers le Christ et Marie entourés d'un chœur d'anges et de Saints,
au haut de l'estampe.
13. Feuille avec huit gravures survbois. Les six supérieures
sont la répétition de celles qui se trouvent sur la feuille 7, à l'ex-
ception du Christ et de sa mère qui sont ici debout au lieu d'être
assis. Plus bas et aux côtés se voient, à gauche, deux femmes en
enfer; à droite un jeune couple chemine, tandis qu'une jeune fille
tient la queue de la robe de la dame.
14. Feuille avec sept gravures sur bois. Ce sont les mêmes
que celles de la planche 7 et le Christ et sa mère sont debout comme
sur la feuille que nous venons de décrire.
15. Feuille avec deux gravures sur bois. Celle dû bas repré-
sente Ste. Brigitte dans sa chambre de travail au moment où elle
présente son livre des „Rêvélations^* à un évêque qur, venant de
droite, le reçoit avec joie. Au-dessus, la composition du Christ
de la Vierge et du St. Esprit que nous avons rencontrée sur les
feuilles 4, 5, 6.
16. Ste. Brigitte, de fortes proportions, est assise sur un trône
et distribue son hvre à l'empereur, aux rois et aux princes. D'un
côté plahe un démon qui est combattu par un ange vis-à-vis qui
tient une épée. Au-dessus du trône de la Sainte, Dieu lepère, tenant
un livre ouvert et une épée, dans une gloire ovale avec un -chœur
d'anges et de Saints à <ses côtés. Au bas, à droite et à gauche, des
damnés en enfer. H. 8 p. 8 1. L. 5 p. 7 1.
17. Répétion du sujet de la première feuille.
18. LeMagisterMagnus. 11 est assis, tourné vers la gauche,
coiffé d'une toque couvrant les oreilles et. des lunettes sur le nez, devant
un pupitre et dans l'action d'échre. Par la fenêtre, divisée par une
colonne, on voit une montagne couronnée d'un château. L'inscrip-
tion en caractères mobiles est comme suit: SXa%X»Ut IttastiUiS 9.
p. pftffi^. H. 4 p. 7 1. L. 4 p.
La seconde édition allemande: „Das puch der himlischen Offen-
barung der heiligen wittibçn Birgitte von dem Kunigreich Schweden.
Nurnberg durch Anthonien Koberger 1502,^^ a les mêmes gravures,
mais seulement au nombre de 17, celle du Magister Magnus manque.
Albert Durer. 187
195. La justice. Elle est assise sous un baldaquin et tient
une balance dont chaque plateau est chargé d'une tablette vide. Elle
baisse la tète vers le plateau de droite qui penche un peu plus que l'autre
et tient la main gauche un peu élevée. Au bas on voit un ornement
de feuilles et de coquillages. Cette belle gravure sur bois a été des-
tiné pour un livre allemand, comme le démontre le texte imprimé au
verso. H. 5 p. 9 1. L. 3 p. 1 1. Berlin.
196. Le jardinier. Il tient un vase où pousse un ceps de
vigne et au milieu duquel est assis un oiseau à longue queue. Getfe
gravure, avec deux traits de bordure, est d'une fine exécution ; elle a pro-
bablement servi de bordure à quelque livre imprimé. H. 5 p. 61. L. 1 p. 41.
Collection Cornill à Francfort s. M.
197. La femme luxurieuse et la mort. (H. No. 2075?)
Dans une riche chambre à coucher, on voit une femme nue, le cou
orné d'une chaîne d'or, se lever à moitié du lit et saisir de la main
droite un rideau à gauche, derrière lequel on aperçoit une fenêtre avec
vue sur le lointain. S'avançant de la droite la mort, une barrette en tête et
une chaîne d'or sur la poitrine , vient enlever la couverture de damas du
lit et montre son sablier. Au-dessous du lit se trouve un homm^ en
apparence mort et tenant une épée dans la main. A la droite du bas
la marque de Durer. Ce dessin parait de la jeunesse de l'artiste et
l'exécution sur bois n'en est pas très-belle. H. 1 4 p. 5 L L. 1 0 p. 3 1. Cobourg.
La collection de Stuttgart conserve un exemplaire de cette pièce
en clair-obscur de deux planches, mais sans monogramme.
Un troisième état, si ce n'est pas une très -bonne copie, porte
sur le châlit l'adresse du graveur sur bois: NICLAS MELDEMAN ZV
NVRNBERG. H. 14 p. 4 1. L. 10 p. 5 1. Munich.
198. L'homme attaqué de la maladie vénérienne. Feuille
Volante de l'an 1496, avec un poème latin du Dr. Théodore Ulsenius.
Au milieu de cette feuille in-fol. on voit la figure de l'homme malade
Couverte d'un manteau et les bras un peu étendus. Près de sa tète
On voit l'écusson des armoiries de Nuremberg et à ses pieds un second
portant un soleil. En haut une sphère céleste avec les signes du
Zodiaque et, sur le cercle qui les contient, le millésime 1 484. L'inscrip-
tion au haut est comme suit:
Theodoricus Ursenius Phrisius Medicus Universis litterarum Pa-
tronis in Epidemicam scabiem que passim toto orbe grassatur, vati-
cinam, dicat
C3C4)lt3Ca »eltC03d.
188 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
Et aux deux côtés le poème commençant:
Nuper inauditam scabiem mutabile vulgus
Clamât et arbitrio docte stipendia turbe etc.
et terminant avec la centième ligne:
Maxima, dum veteres metiuntur fata figuras?
et sous la figure:
Insigni Archyatrie studio sacrum:
Si mihi turpe putas medico componère versus
Et musis operam carminibusque dare
NuUaque Pegasei tanquam sit gloria fontis
Metraique sint studiis inferiora meis,
Falleris: ille, meas primus qui tradidit artes
Quique salutiferam condidit auctor opem,
ïnter Piérides cithara crépitante sorores
Phoebus divino pollice ducit ebur.
Sic lustrât cœlos, sic clara poemata fingit.
Irradiatque novem flamina docta deas
Nurenberge Calendis sextilibus
1496.
Bien que cette pièce ne porte point le monogramme de Durer,
comme c'est le cas pour beaucoup d'autres ouvrages de sa jeunesse,
la figure qu'elle contient est sans aucune doute exécutée d'après son
dessin. La gravure sur bois mesure H. 9 p. 4 1. sur L. 3 p. 7 1.
La feuille entière H. 13 p. L. 10 p. 9 1. Bibliothèque royale de
Munich, Collection Cornill à Francfort s. M: et R. Weigel.
Ce fut d'après le premier de ces exemplaires que le professeur
C. H. Fuchs de Gottingue publia, en 1850, cette pièce en vers. Nous
devons à Mr. J. A. Boerner les notices suivantes sur ce médecin.
^Théodore Ulsen, médecin et poète en même temps, était natif
de la Frise. Il vint, en 1495, à Nuremberg et y vécut jusqu'en 1531
en qualité de médecin ordinaire de la ville. La date de 1484 sur le
Zodiaque doit indiquer l'année dans laquelle parut pour la première
fois le mal Français ou mal de Naples qui se déclara à Nuremberjg en
1494. En 1497 un médecin acquit le droit de bourgeoisie dans cette
ville pour les nombreuses cures effectuées dans cette maladie. Ce
médecin a dû être notre Ulsenius et le poème, en latin, fut composé
principalement pour les médecins, par conséquent publié à un fort
petit nombre d'exemplaires, ce qui en explique la grande raretté.^^
199. Le hibou. Feuille volante avec une pièce devers contre
Albert Durer. 189
l'envie et la haine. L'oiseau de nuit, les ailes étendues, est perché
sur une branche mince avec de feuillages à enroulements. Quatre
oiseaux dans les coins dirigent leur vol contre le hibou au-dessus du-
quel se trouve une banderole vide. Une bordure noire entoure la pièce
qui mesure H. 7 p. 11 1. L. 8 p. 1 1. Au-dessus est imprimé ce qui
suit en caractères mobiles.
3)er (SuUn feçnbt aile SBôgel neçbig uni gram»
£) 9lei)b unb f)a^ m aHer toeït
£) faïf^e txm, o Bôfcd geït
3anî. »nb l^iabcr bit eammtx factt
O. bi^ fd)on ntemant fc^enb nod^ fd^eït
2)ein tucfif^ art ft^ felbcr ntelt
3)a« bir Bt«](>cr nic^t ^t gcfaelt.
■
3c^ fag, iwenn fia) U^iU tin ne^bt
2)a6 ctncï »or bem anbern cttoa« fptii k, >
5«« 3r Utf jDifetn ^ag l^ie fe^t
5Bie ber einfcltig toirb gefd^med^t k.
D toaô ti^ut abet t)ber ba«
2)er l^c^mïîd^ tùcîtfc^ ne^b »nb l^ag
2)a vntreh) f)ai fein ji?ï no^ mag
£) l^crr folc^g bic§ erbarmen ïaf
^ein gut be6 mtUen nie ^^ergaf
aBo er gteng, xetjt, ïag ober fag.
Gedruckt durch Hans Glaser Briefmaler zu Nurnberg auff der
schmelczhtlten.
Cette gravure sur bois, d'un dessin et d'un travail excellent, se
conserve dans la collection de Cobourg.
200. Le dragon. (B. App. No. 40. H. No. 2105.) Il rampe vers
la gauche et porte dans la gueule et sur la queue les figures explicatives
des phases de la lune; entre autres, en haut, à gauche, sur une tablette
graduée on lit: „In hac tabella gradibus distantie lime a ^ vel ^,
subjiciuntur minuta latitudinis.^^ Le monstre est tout-à-fait dans la
manière fantastique particulière à Durer et la pièce est bien gravée.
H. 4 p. 9 1. L. 15 p. 9 1. Francfort s. M.
201. Mappa-mundi 1515. (H. No. 2110.)" Cette carte de la
terre montre les trois parties du monde, c'est-à-dire l'Europe, l'Asie et
l'Afrique sur deux grandes feuilles. A la gauche du haut on voit les
armoiries du cardinal „Matheus S. Angeli.^^ A droite, la dédicace de ^
190 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
Jean Stabius à ce prélat et, au bas, le privilège impérial avec la date
de 1515. Le globe terrestre est entouré de douze têtes ailées qui re-
présentent les vents et celles-ci sont tellement dans la manière de
Durer qu'il ne peut y avoir le moindre doute qu'il les ait dessinées
lui-même sur la planche en bois. Cette mappe-monde appartient évi-
deu^ment aux „Imagines coeli méridionalis" (B. No. 150 — 152) et les
planches se trouvent encore à Vienne où on en fit tirer des épreuves
en 1781. H. 24 p. L. 32 p.
202. La sphère-armillaire. Un globe, en partie gradué,
est entouré de sept cercles ou anneaux et, plus en dehors, de douze
têtes dans Taction de souffler et qui représentent les vents. Chacun
de ces vents est accompagné du nom, entre autres celui du dessus se
nomme APARCTIAS. SEPTEMTRIO, le second BOREAS. AQVILQ, et
ainsi de suite, tout-à-fait en bas on lit: NON JVDICET MIDAS. Ces
inscriptions sont imprimées avec des caractères à part. Cette pièce p'a
point de bordure et mesure entre l'extrémité des deux tètes opposées
8 p. 6 1.
Cette gravure sur bois se trouve au verso de la feuille 69. Signa-
ture M. 3. de la version latine de Ptolomée de 1525, édition due aux
soins de Wilibald Pirkheimer et qui a pour titre: „Claudii Ptolemaei
geographicae enarrationis libri oclo , Bilibaldo Pirckeymero interprète.
Annotationes Joannis de Regiomonte in errores commissos a Jacobo
Angelo in translatione sua.^^ Gr.-in-fol. In fine; „Argentoragi (sic)
Johannes Grieninger communibus Johannis Koberger impensis excu-
debat. Anno a Christi nativitate MDXXV. Tertio Kal. Apriles. ^) Les
tétés des vents, d'un dessin très-caractérittique, sont d'une taille mé-
diocre et pourrait faire douter qu'ils fussent de l'invention de Durer si
deux- lettres du mathématicien Jean Tscherte, architecte de Charles V.
à Vienne, adressées à Pirkheimer qui lui avait envoyé son ouvrage, ne
nous donnaient la certitude du contraire. Dans la première datée du
22 Novembre 1525, Tscherte non seulement exprime ses remerci-
ments pour l'envoi du Ptolomée, mais ajoute que la sphère armiilaire
qui s'y trouve a été dessinée par Pirkheimer et Durer, ce qui est /
confirmé dans sa seconde lettre du 5 Février 1526, en ajoutan
qu'une deuxième sphère composée seulement de lignes et de lettres
36) G. Begker donne une notice détaillée «sur ce livre dans les ^Archives de
Naumann" Vol. IV. p. 451. Voyez aussi Panzer, Annalen der lat. Lit. VI, p. 107,
et Bronet, Manuel du libraire, 4. édit. Vol. 111. p. 866.
^ _.. Albert Durer. 191
à page 70 du même livre a été exécuté d'après le plan donné par
Durer. ")
203. Encadrement de titre avec le baptême du Christ
(B. App. No. 30. H. No. 1934.) Il est composé de quatre planches réunies.
Le listel supérieur ofire St. Jean Tévangéliste écrivant l'apocalypse, celui
du bas le baptême du Christ, le troisième, à gauche, le triomphe de
la mort et le quatrième les terreurs de la mort. H. 9 p. 4 1. L. 6 p. 3 1.
Cette belle pièce, d'une fine exécution, a servi plusieurs fois.
a. Heller* croit qu'elle a été employée la première fois comme
bordure d'une pièce de vers, en lettres allemandes, mais qui ne porte
point de date, commençant ainsi:
0 Sancte Johannes evangelist
Der du von got fur sehen pist etc.
h. Dans le livre intitulé: In divi A. Augustini: Hypponensis Epi.
Undecim partes etc. (Voyez Heller p. 1024.) In fine: Impressum
sumtibus et expensis Joan. Kobergers. In officina Friderici Peypus,
Nurembergensium civium. Sub anno millesimo quingentesimo decimo
septimo. In-f(»i.
Au verso du titre on trouve une gravure sur bois représentant
Jean Teuschlin qui présente son livre à l'évéque de Wurzbourg et
au-dessus les demi -figures de St. Kilian, de la Vierge Marie et
de S t. Laurent. H. 6 p. 1 1. L. 5 p. 5 L Cependant cette gra-
vure sur bois n'appartient point à Durer, mais le dessin en est dans
le style de Hans Sebald Beham. (Voyez Heller No. 2091.)
c. Sur le titre du livre: Stellariura Corone benedicte Virginis
Marie etc. In fine; Impressum Nuremberg» .per Joannem Stuchs 1518.
In-foL (H. pp. 728 et 1024.)
d. Sur celui du livre: Venerandi patris Bartholomei Anglici, or-
dinis Fratrum minor. Opus de rerum proprietatibus inscriptum summa
cura : labore, ac industria recognitum etc. Norimbergae per Fredencum
Peypus civem Nurembergn. impressum. Expensis providi viri Joannis
Koberger ejusdem civitatis incole féliciter explicit. Anno Salutis nostre
MCCCCCXIX. Id IIL Maii. In-fol. (Heller p. 728.)
I e. Sur celui du livre : Pomerium sermonum quadragesimalium. Et
fst ob temporis exigëtiam et Christi fidehum necessariam eruditionem
\ . .
\ 37) Ces lettres se trouvent imprimées dans l'ouvrage intitulé: Documenta li-
raria varii argumenti in lucem prolata cura Johannis Heumanni. Altorfi 1758.
1879 et 281.
192 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
triplicatum. 3 partes. — In fine: Per fratrem Pelbartum^de Themes-
var professum divi ordinis Sancti Francisci. Impressum Norimbergae
per jQannem Stuchs 1519. ^ Pet.-in-fol. (H. p. 1024.)
f. Sur le titre de Touvrage analogue: Pomerium sermonum de
Sançtis per anni circulum tam hyemalium qm Estivalium: vulgati per
venerabilem fratrem Pelbartû de Themesvar Minoritanum vere théo-
logie professorem eximium: annotaciunculis in margine denuo addilis:
Opus divini verbi seminatoribus fere utilissimura etc.
g. Sur celui du livre: Pomerium sermonum de tempore fralris
Pelbarti de Themesvar de ordine minor. de observantia. — In fine:
Impssum p Joannem Stuchs Nurbergn. 1519. In-fol.
h. Sur le titre du livre intitulé : Summa pdicantiQ: omnibus divini
eloquij propagatoribus vsui accommodatissima : per venerabilem sacre
Teologie professorem Joanem de Promyard ordinis predicatorQ édita, etc.
— In fine: Impressa p Joannem Stuchs. Nurenbergeû 1518. In-fol.
On trouve une copie de cette gravure sur le titre du livre : Macrobii
aurçlii Theodosii viri consularis in somnium Scipionis hbri duo : et septem
ejusdem libri saturnaUorum. Apud sanctam Coloniam. Anno MDXXI.
204. Encadrement avec Tange jouant de la cithare.
(H. No. 1935.) Dans le listel inférieur deux petits génies assis, à côté
de serpens, tiennent un écusson. Sur celui de gauche un ange, vêtu
d'une longue robe, sur un piédestal, joue de la cithare. A droite un
chamois est perché sur une es|>èce de colonne. Le listel, supérieur
offre un Satyre, soufilant dans un chalumeau, entre deux vases de fleurs ;
à gauche un faucon fond sur un faisan. H. (5 p. 2 i. L. 4 p. 9 L
11 a servi au livre intitulé: Anzaygung etlicher Irriger mengel se
Caspar Schatzgeyer Barfûsser in seinem bllchleyn wider Andream Osian-
der gesetzl bat etc. 1526. (Panzer, Ann. p. 461. No. 3140.)
205. L'encadrement aux armoiries de Pirckheimer.
(H. No. 1936.) Au bas, deux petits génies soutiennent Técusson por-
tant un arbre avec trois racines, qui sont les armoiries de Pirckheimer,
deux autres génies sonnent la trompette. Le listel de gauche offre, sur
fond noir, une petite colonne surmonté d'une boule, sur laquelle est
perché un héron. Celui de droite est formé dans toute sa longueur
par une colonne richement ornée, à côté de laquelle une plus petite
porte un Satyre qui joue du chalumeau. Tout-à-fait en haut une
tête de hibou d'où partent des banderoles et des rinceaux de pampres.
H. 7 p. 3 1. L. 4 p. 7 1.
Cet encadrement a été employé dans les livres suivants:
Albert Durer. 193
a. Plutarchus de vitanda usura, ex greco in latiDum traductus.'
— In fine: Impressum Nurenberge per Fridericum Peypus Anno 1513
die vero vicesima seita mensis Januarij. (Panzer VIL p. 456. No. 114.)
La traduction est de Pirckheimer.
h. Beatissiini patris Nili, Episcopi et Martyris Theologi antiquiss.
Sententise morales e graeco in latinum versae etc. Fridericus Peypus
Nurembergae impressit. Praefigitur: Epistola Biiibaldi Pirckejmeri ad
sororem suam Claram, apud divam Claram Nurembergae moniali S. D.
Data est haec epistola ex aedlbus nostris quarto. CaL Januar. anno Sa-
luUs nostrae MDXVL (Panzer VIL p. 457. No. 125.)
c. Luciani Piscator, seu reviviscentes, Bilibaldo Pirckheymero etc.
interprète. Eiusdem Epistola Apologetica. Pindarus omiçôeia lékoyx^
etc. Impressum per Fridericum Peypus Nurenbergae sexto Nonas Octob.
Anno salutis MDXVIL (Panzer VIL p. 459. No. 133.)
d. On en trouve encore des épreuves très-vigoureuses, comme en-
cadrement sans titre imprimé, mais qui néanmoins ne paraissent pas
être des épreuves de premier tirage, puisque le bord à droite est souvent
brisé et que même le bord intérieur a des lacunes.
206. Modèle de tapisserie en deux feuilles. (H. No. 2104
où il est donné comme un bas-relief.) Dans des rinceaux de pampres
à enroulements se trouve, de chaque c6té, un satyre couronné de feuilles
de chêne et qui souille dans une corne' recourbée ; vis-à-vis de chacun,
un aigle et, dans chaque corn inférieur, une femme nue qui tient devant
elle un enfant qui la regarde. Une des feuilles forme pendant avec
l'autre vers les deux côtés, de manière à ce que, placées Tune près de
l'autre, elles se complètent et forment un riche patron. Ces dessins ont
été probablement exécutés pour des décorations ou tentures d'apparte-
ment et ont dû, par conséquent, être coloriés. La gravure est exé-
cutée d'une manière très-large et, pour l'effet et le dessin qui en est très-
franc, dans le style des dernières {Productions de Durer. Chaque feuille
mesure H. 19 p. 11 1. L. 12 p. Collection Cornill à Francfort s. M.
207. Frise avec des centaures marins. (H. No. 2103.)
Ces demi-fîgures de deux hommes barbus, placés l'un vis-à-vis de l'autre,
terminent par des queues de poisson avec deux pieds sur le devant
et, tenant en commun un joyau avec trois perles qu'ils élèvent en l'air,
ils portent de leurs mains, rejettées en arrière, chacun deux poissons
attaché à un cordon. En haut, la bordure est composée de perles et
d'olives; en bas, de disques enfilés. La composition de ces planches
est telle qu'elles peuvent être placées en série et former ainsi bordure
in. 13
194 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI'. siècle.
peut-être pour la tenture décrite ci-dessus No. 206. H.8p.21.L. i9p. 11.
Francfort s. M.
208. Frise avec des centaures marins ailés. Deux feuilles
contenant un demi -corps ailé d'homme et un autre de femme termi-
nant en poisson; ils soutiennent en commun un écusson d'armoiries
portant une cloche. De chaque côté, des yases avec des fruits sur un
piédestal. Sur fond blanc et traité d'une manière très -large, comme
au No. 206, pour servir peut-être de bordure à cette même tenture.
H. 5 p. 1 1. L. 13 p. 10 1. pour chaque feuille. Berlin.
209. Frise avec centaures marins sur fond noir. Une
demi-figure d'homme sauvage et une pareille de femme, portant chacune
des cornes des bœuf, tiennent un écusson au milieu de la pièce; au
lieu de doigts elles ont des griffes et se terminent en poissons à queue
contournée et entremêlée de rinceaux. Le fond est noir et la gravure est
traitée d'une manière très-large, comme au No. 208. H. 4 p. 9 1. L. 13 p. 10 1.
Berlin, Cobourg, Gotha et Dresde.
210. Armoiries de Ferdinand, roi de Hongrie et de
Bohème 1527. (H. No. 2119.) Pour le livre de Durer sur la for-
tification.
211. Armoiries des Ebner et Fttrer. (B. App. No. 45.
H. No. 1940.)
212. Armoiries de Bilibald Pirckheimer et de Gres-
centia Reiter. (B. App. No. 22. H. No. 2139.)
213. Les armoiries de Jean Segger de Messnpach.
(B. App. No. 56. H. No. 2148.) L'écu porte une galère. Le heaume a
pour cimier un mât à voile, déployée à droite. • Au haut, sur un éciri-
teau: ALS (ailes) VON GOT (tout de dieu). Au bas: Hanns Seg-
ger zu Messnpach. H. 16 p. 6 1. L. 11 p.
214. Les armoiries des Scheurl et Tucher. (H. No. 2146.)
Une femme, aux cheveux ondoyants, tient de chaque côté un écus-
son et devant elle est couché un petit épagneul. Au-dessus l'in-
scription :
HIC SCHEVRLINA SIMVL TVCHERINAQS SIGNA REFVLGENT
Q\M DOCTOR GEMINI SCHEVRLE PARENTES HABES.
Cette pièce, un peu rude d'exécution, mesure H. 10 p. 11 1. L. 7 p. 7 L
Les premières épreuves portent autour, en caractères mobiles, di-
verses inscriptions latines et sont très-rares. Voyez remarques à Heller
par M. V. Reider p. 816.
215. Les armoiries de Wilhelm Ldffelholtz de Kol-
Albert Durer. 195
berg. L'écusson est écartelé au premier et au quatrième d'un agneau
passant à gauche, au seconde et au troisième d'une bande chargée de
trois barrettes engagées l'une dans l'autre. L'écusson est timbré d'un
heaume fermé portant pour cimier une haute barrette couronnée et
ornée d'un panache entre deux demi-vols chargés d'un agneau passant
et de quinze cœurs. La devise au-dessous est: ](ntierfujd|t untvfattnn.
Cette pièce bien exécutée est entièrement dans le style de Durer.
H. 15 p. 2 1. L. 11 p. 10 1. Stuttgart.
Ces mêmes armoiries ont été reproduites deux fois, mais plus en
petit et moins bien gravées.
a. Armoiries de Hans Loffelholtz, avec la devise imprimée
avec des caractères mobiles : Hit toetttatt 3ttftm. H. 9 p. 1 1 1. L. 8 p. 9 L
Collection Klugkist à Brème. Voyez aussi Heller No. 2133 où cette
pièce de sa collection . est intitulée: Hans Loffelholtz von Kol-
berg et porte aux côtés en lettres ornées à gauche An — à droite
atdi (ohne arg?)
h. Armoiries de Martin Loffelholtz. H.6p. 61. L.4p.9l
(H. No. 2134). La planche en bois s'est conservée jusqu'aujourd'hui
et se trouve en possession de Mr. Cornill de Francfort s. M. qui en
a fait tirer quelques épreuves.
216. Les armoiries de Don Pedro Lasso de Castilla.
(H. No. 2125.) A la bande engouiée par des têtes de dragon et ac-
compagnée en chef d'une tour à porte ouverte, donjonnée de trois tou-
relles, en pointe d'un lion rampant couronné. L'écusson est timbré
d'un heaume ouvert, un peu tourné vers la gauche et portant pour cimier
un demi-lion sur le bourrelet. Au-dessus en grosses lettres: DON.
PERO. LASSO. DE. CASTILLA. H. 16 p. 3 1. (avec l'inscription
17 p. 4 1.) L. Il p. 10 1. Collection de Mr. Cornill à Francfort s. M.
217. Conrad Celtes présente son livre à Maximilien L
(H. No. 2089.) L'auteur est agenouillé devant l'empereur sur son trône
et lui présente ses quatre livres des Amours. Aux branches des rin-
ceaux qui entourent la gravure, pendent les divers écussons d'armoiries
de l'Autriche et au bas un autre écu portant une croix d'argent en-
tourée d'un eranceltn. Au haut se voient deux petits génies qui jouent
et dans le feuillage quatre oiseaux. On ht au bas: QVI MALEDICIT
PRINCIPI SVO, MORTE MORIATVR EX. XXL H. 8 p. L. 5 p. 6 1.
Cette gravure sur bois, d'une exécution un peu raide, se trouve
au verso du titre dans le livre suivant:
Conradi Celtis Protucii | primi inter germanos Jm | peratoriis ma-
13*
196 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
nibus poe | te laureati quatu | or libri amorum | secundum qua | tuor
latera | germanie felici | ter iûcipi | unt. Norimberg» 1502. Pet.-in-fol.
Ce livre contient, outre celle du titre, onze autres gravures sur
bois dont nous n'avons donné néanmoins que la Philosophie (No. 130),
ces deux étant les seules que nous puissions attribuer avec quelque
certitude à Durer.
218. Eobanus Hess. (H. No. 2172.) Buste, presque demi-
figure, fortement tourné vers la gauche, avec une barbe touffue et frisée.
Il est coiffé d'une barrette et tient à la main un papier roulé. Fond
blanc avec un trait de bordure. H. 4 p. 9 1. L. 3 p. 6 1.
Cette pièce a été employée plusieurs fois.
La première épreuve, ou qui passe pour telle, porte au-dessus Tin-
scription: Helius Eobanus Hessus Poeta, et au-dessous:
Quisque habet nostra fixes in imagine vultus
Notius hac Hesso noveris esse nihil.
Talis enim pulchram Pegnesi Eobanus ad urbem
Post seplem vltae audita lustra fecit.
On trouve ensuite, au verso de la feuille, plusieurs épigrammes latines
en l'honneur de l'artiste aussi bien que du poète. avec ce titre:
In imaginem Eobani Hess
Sui ab Alberto Durero hujus setatis Apelle
Graphice expressam, antiquos Epigramma
Annis Alexandri Brassicani.
Peridias duxis Pegnesi Eobanus ad urbem
Nempe illa est studtis aniora sacra bonis
Pegnesi ergo fluant ter dextera cornua, quando
Pegasei periit undique fontis honor
Nomine Pegasei fontes Pegnesus habebit
Ni fallor, Phoebi principis Aonides.
AUud
Quam graphice expressit faciem Durerius Hessi
Tam ingenium pingit Hessus et ipse suum etc.
Cette même gravure a été employée plus tard, après la mort du
poète, sur une feuille volante à sa louange et porte au haut Tinscrip*
tion suivante:
H. EOBANO. HESSO. POETAE CLARISSIMO
QVI OBHT ANNO DOMINI XXXX ETATIS SVE LI
S. R. lOANNES GIGAS.
Et au-dessous du portrait, en deux colonnes, 46 vers qui commencent :
Albert Durer. 197
Ërgo jaces efat ma fidjem nunc servet iniquam
Ergo jaces clari lux Eobane chori? etc.
et ensuite:
EPITAPHIVM
Hac Hessi cineres parva retinenlur in urna etc.
Enfin tout-à-fait au bas, à gauche, l'adresse:
Cygnœ per Volffgangum Meyerpeck.
On trouve plusieurs copies de cette pièce, mais en contrepartie,
puisque le poète est tourné vers la droite; elles ont servi souvent pour
les collections de portraits, entre autres pour celle intitulée Reusneri
Icônes que B. Jobin publia en 1587 à Strasbourg d'après les dessins
de Tobias Stimnier.
Appendice.
Catalogue des gravures sur bois attribuées faussem eut à J)urer.
Nous passons sous sileqce les opinions toujours indécises des
anciens écrivains sur Fart, pour nous en tenir simplement à ce que
nous en dit Heller dans son ouvrage et pour éviter toute confusion
nous continuerons la numération suivie jusqu'ici.
219. Adam et Eve. (B.App.No. 1. H. No. 1959.) Sur l'arbre à
droite, est perchée une chouette dont Henri de Blés, de Bovines dans
les Pays-Bas, s'est servi maintefois comme marque. Il est possible
que cet artiste en ait fait le dessin et qu'il ait voulu imiter la com-
position d'Albert Durer, notamment dans la position du bras d'Adam
qui est celle que Durer a donné à celui d'Eve dans sa gravure au burin.
220. Adam. (H. No. 1961.) 11 est couché à terre près d'un
arbre et tourné vers la gauche.
221. Eve. (H. No. 1962.) Elle est couchée à terre, tournée
à droite et offre une pomme. Pendant de la pièce précédente.
H. 1 p. 8 1. L. 4 p. 4 1. et se trouvant dans la collection de Derschau.
Ces deux pièces sont traitées dans la manière de H. S. Beham et
paraissent avoir été d'abord employées au haut et au bas du titre d'un
livre intitulé: „Wider den Golzlesterer vnnd Ketzer Conraden Som, gê-
nant Rotenacker, Predicanten in der Pfarr der Erbarn Reichstat Ulm etc.
durch Doctor Johan Eck von Ingolstat. Datum Ingolstat MCCCCCXXVÏÏ.''
Iu-4''. L'impression est ici d'une grande netteté. On trouve ensuite
/les deux gravures sur un Calendrier de 1531.
198 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
Cette même composition se trouve en sens inverse sur une table
historique. Adam à gauche, Eve à droite et entre les deux le titre:
„Chronica ausz heiliger Gôttlicher Schrift ordentlich
zusammen zogen etc." Au-dessous d'Adam, une autre petite gra-
vure sur bois représentant la mort qui enlève un enfant à sa mère et,
au-dessous d'Eve, le jugement dernier d'après Holbein. La table histo-
rique commence avec la création et finit avec l'année 1451 avant J. C.
La feuille contenant le reste semble manquer.
222. Job tenté par le démon. (B. App. No.2. H. No. 1963.)
Les premières épreuves ne portent point le monogramme de Durer,
sont très-clairs de ton et se trouvent dans un livre imprimé à Nurem^
berg ayant pour titre „ Spéculum Patientie". La seconde ùnpres-
sion porte au bas l'inscription Esaias C. 53; la troisième enfin a
le monogramme de Durer et se trouve dans la Collection de Derschau.
La figure de Job est empruntée à un tableau de Durer qui se trouve
actuellement dans la CoUection de llnstitut de Francfort s. M., maiiS
elle est trop courte de proportions et manque de noblesse. Pour le
reste, cette pièce n'a aucune analogie avec le style du maître.
223. David jouant de la harpe. (H. No« 1964?). Il est
agenouillé, tourné vers la droite; derrière lui est tendu un tapis au-
dessus duquel on voit une échappée de paysage. Belle pièce dans h
manière de Lucas Cranach et qui aura servi d'ornement à quelque
livre. H. 3 p. 9 L L. 2 p. 9 1. Stuttgart et Gotha. Voyez aussi les
gravures Nos. 230 et 234 du même maître dajfis ce catalogue.
224. Jésus prend congé de sa mère. (H. No. 1969 quia
donné de nouveau cette pièce sous le No. 1968 comme la sœur de
Lazare venant au devant du Christ.) Les premières épreuves portent
à gauche 1516 ^^ c'est-à-dire le monogramme du graveur sur bois
Wilhelnd Traut. Au-dessous de la gravure on trouve, en trois divi-
sions, 28 vers commençant:
0 Mensch gedenk in deinem herzen etc.
Gedruckt durch Johannes Stuchs.
Collection Klugkist de Brème, et en épreuves comparativement récentes
dans la Collection Derschau.
225. Le Christ au jardin. (H. No. 1970.) Pièce rudemêat
exécutée d'après un dessin de l'école de Durer.
226. Le couronnement d'épines. (B. App. No. 4. H. No.
1971.) Travail excessivement médiocre.
227. Le Christ en croix. (H. No. 1972?) A gauche, là
Albert Durer. 199
Vierge debout, les mains croisées sur la poUnue; à droite, St. J^an les
mains jointes. Au pied de la croix un crâne. A la gauche du haut la
marque de Durer ajoutée plu» tard au moyen d'une estampille. Le motif
seulement a été emprunté au grand artiste. H. 5 p. 6 1. L. 4 p. 1 1.
Munich.
228. Le Christ en croix. (H. No. 1973?) A la marge d'en
bas se trouvent deux petits anges tenant le Suaire. A celle du haut,
dans un ornement de pampres, deux petits anges; les figures sont
très-allongées. Feuille in-fol. à Berlin.
229. Même sujet (B. App. No. 6. H. No. 1976.) A gauche, un
homme tient une éponge au bout d'un roseau et la Madeleine embrasse
le pied de la croix; à droite, la Vierge et St. Jean. H.8p. 91.L.5p. 11 1.
Cette gravure est d'après un dessin de Hans Schaeufilein. On la
trouve quelquefois accompagnée de six vers latins et d'autant en alle-
mand, au bas.
230. Même sujet II est tourné à gauche et la draperie qui
lui entoure les reins flotte de chaque côté. A gauche, Marie vue de
face et les deux mains croisées sur la poitrine. A droite, St. Jean, vu
de profil, lève les deux mains jointes. Les tètes sont entourées d'au-
réoles. Cette petite pièce^ finement traitée, appartient probablement au
même livre que le David No. 223. H. 3 p. 6 1. L. 2 p. 5 1. Stutt-
gart où cette gravure sur bois est attribuée à Albert Durer.
231. Jésus apparaît à la Madeleine. (B. App. No. 8. H.
No. 1978.) Cette gravure sur bois médiocre semble avoir été exécutée
d'après un dessin de Hans Scbaeuflein.
232. Le Christ assis sur son tombeau. (H. No. 1979.)
Il est assis, les mains étendues, dans un sarcophage et sur le couvercle
posé en travers. H. 3 p.' L. 2 p. 1 1. Pièce médiocre et selon toute
apparence d'après Hans Scbaeuflein. Francfort s. M. et Gotha.
233. L'homme de douleurs. (H. No. 1980.) Il est assis
^ur la croix et tourné vers la droite. Vers le milieu on lit: ËCCE HOMO.
Clair-obscur, de deux planches, qui se trouve quelquefois avec une in-
scription au bas de quatre lignes: „0 du unschuldiges lamb
Gottes etc." H. 10 p. 10 1. L. 7 p. 4 1. Pièce très-rude de l'école
de la haute Allemagne.
234. L e b 0 n p a s t e u r. (H. No. 1983.) Le Christ, qui s'avance vers
la droite, porte un agneau. Dans le fond on aperçoit le mont Calvaire
surmonté d'une croix à laquelle s'appuie une échelle. H. 3 p. 41. L. 2 p. 6 L
-Cette petite pièce, traitée absolument dans la manière du David, paraît
200 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
avoir été coupée d'un livre et appartenir au mémo que celui du David
No. 223 et du Christ en croix No. 230. Stuttgart et Gotha où cette
gravure sur bois est attribuée à Albert Durer. Francfort s. M.
235. La mère de douleurs. (B. App. No. 7. H. No. 1981.)
Elle pleure, soutenue par St. Jean, sur le corps du Sauveur; plus
vers la droite, une sainte femme en larmes. H. 8 p. 9 1. L. 5 p. 11 I.
Cette gravure qui a tous les caractères du style de Durer parait cepen-
dant être exécutée d'après un dessin de Hans Schaeuflein et porte
quelquefois une double inscription en vers latins et allemands.
236. Buste du Sauveur. (H. No. 1984.) Il est entouré
d'arabesques et Testampe porte le monogramme de Durer. Pièce tout-
à-fait indigne du maître. H. 13 p. 6 1. L. 11 p. 1 1.
237. Vie de la Vierge en treize compartiments formant taber-
nacle. (B. App. No. 9. H. No. 1985.) Cette pièce, qui se rapproche
beaucoup du style de Durer et qui est en outre très-bien gravée, semble
plutôt avoir été exécutée d'après un dessin ,de Barthélemi Beham. On
en trouve diverses éditions.
a. Épreuves de premier tirage, à ce qu'il semble, n'ayant aucune
inscription dans le cintre et portant au revers une impression de la
Vierge couronnée par ^eux anges dans un médaillon, accompagnée
du petit paysage, H. No. 1808 (No. 177 de notre catalogue).
6. Avec un texte allemand, au revers, contre Luther et avec un
Correctorio latin. Heller No. 1.
c. Avec texte allemand au revers : „Hie am ende bitte ich Dr. Hie-
ronymus Dungersheym von Ochsenfart etc."; au bas: „geondet zu
Leyptzk durch Valten Schumann, 1530 etc." H. No. 2.
d. Édition de dix sujets seulement, les trois derniers du bas ayant
été omis. La hauteur de. l'estampe n'est alors que de 5 p. 8 1. Nous
la trouvons quatre fois sous cette forme dans les éditions successives
de l'ouvrage: „Aliqua opuscuia magistri HieronimiDungersz-
heym etc." publié, en 1531, chez l'imprimeur cité plus haut et qui
semble appartenir à une suite d'écrits polémiques contre le Dr. Luther.
On trouve quelquefois, au reifers, une impression du petit St Jérôme
avec le lion, sur bois, ou le Christ au jardin avec le monogramme
I. S. Voyez Heller p. 757.
238. Ste. Anne, la Vierge et l'enfant Jésus. (B.App.No. 11.
H. No. 1988.) Le dessin de cette gravure grossière sur bois, quoique
grandiose et d'une composition large qui rappelle Durer, est néanmoins
.trop mauvais dans certaines parties pour qu'on puisse l'attribuer au maître.
Alberl Durer. 201
239. La Vierge et Tenfant Jésus. (B. App. No. 13. H.
No. 1995.) Elle esl assise sur un banc de gazon et la tête couronnée. Déjà
Hauer a attribué, avec raison, cette gravure à Hans Schaeuflein. Les pre-
mières épreuves, sans le monogramme de Durer, portent au bas une double
inscription en six lignes, latine et allemande. Voyez Heller p. 761 .
240. La Vierge avec Tenfant Jésus debout. (B. App.
No. 14. H. No. 1996.) Demi-figure, vue de face, la tête couronnée d'une
guirlande un peu inclinée à gauche et les cheveux épars couverts d'un
voile par derrière. Elle tient devant elle, debout sur un coussin,' le
Christ enfant dans l'action de bénir et portant de la main gauche un
hvre. Au-dessuÈ d'un mur à hauteur d'appui, dans le fond, on voit
un paysage. Les premières épreuves, sans marque, sont tirées en
deux planches sur deux feuilles séparées; la partie supérieure mesurant
8 p. 1 1. de hauteur; l'inférieur 8 p. 5 L, en tout H. 1 6p. 61. L. 1 1 p. 101.
Dans les épreuves postérieures, avec la marque, on s'aperçoit faci-
jement que les deux planches ont été réunies et que pour les mieux
appliquer ensemble on a enlevé un peu de bois sur la ligne de Jonc-
tion de sorte que le dessin ne se raccorde pas parfaitement sur tous
les points.
On en trouve une copie, sans le paysage, un peu plus maigre de
taille, mais dans laquelle la tête de la Vierge est exécutée 'plus fine-
ment que dans l'original. H. 15 p. L. 10 p. 8 1.
241. La Vierge assise sur le croissant. (H. No. 2001.)
H. 4 p. 8 1. L. 3 p. 2 1. Cette gnavure sur bois est de H. Springin-
klee et se trouve citée par Bartsch dans le catalogue de l'œuvre de
cet artiste (VIL p. 323) sous le No. 1. ËUe forme le titre de l'ou-
vrage „Hbrtulus'animae", Koberger 1516, et de plusieurs autres éditions
de ce livre.
242. La Vierge debout entre deux évêques. Les trois
figures se trouvent sur un socle avec des ornements de feuillages et
deux écussons vides. H. 9 p. 3 1. L. 6 p. 5 1. Heller décrit deux
fois, sous les Nos. 2002 et 2003, cette pièce qui ne montre aucune ana-
logie avec le style de Durer.
243. La Vierge, St. Corbinien et St. Sigismond. Elle
est assise sur un trône dont le baldaquin porte l'inscription: AVE
GRACIA. PL., entre St. Corbinien à gauche avec un ours qui lui porte
un paquet et le roi St. Sigismond, à droite, avec un écusson au-des-
sous, écartelé au 1" et 4® de trois burelles, au 2* et 3* de trois cou-
ronnes. Au bas, les armoiries de Freisingen et du Palatinat, de l'évêque
202 Afaitres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
Philippe de Freisingen. Au bas Finscription: S. CORBINIANVS.
S. SIGISMVNDVS. H. 8 p. 8 1. L. 7 p.
On trouve cette pièce très-bien traitée dans le style de Durer au
revers du frontispice du livre: „Scamna]ia Rïn ritum.ac ordinem ec^
clesie et diocesis frisingen. Pars estivalis/^ (Missel de Freysingen.)
Au-dessus de ce titre on trouve les armoiries du comte pa-
latin, Philippe évéque de Freisingen. Elles sont écartelées au 1®' et
au 4'' d'une tête de maure couronnée; au 2*^ et 3*^ d'une clé et d'une
épée en sautoir. Le petit écusson, en cœur, porte fuselé de Bavière
avec un lion; Técu est timbré de trois heaumes avec leurs cimiers.
Deux colonnes forment bordure aux côtés fermés par "le haut avec des
ornements de feuillage et au-dessous, près des colonnes, se trouvent
deux demi-figures de femmes ailées. H. 8 p. 8 1. L. 7 p. 3 1. Gotha
et Collection Cornill à Francfort s. M.
Le dessin de cette gravure semble appartenir à l'école bavaroise
et se trouve dans le catalogue officinal de W. Drugulin à Leipsic,
No. 2477, sous l'attribution de Hans Burgkmair.
244. Le martyre de St. Laurent. (H. No. 2018 et 2019.)
Feuille volante. Le Saint est étendu sur le gril; sur le devant deux bour-
reaux attisent le feu, tapdis qu'un troisième mantient le martyr en lui
appuyant une fourche sur la poitrine. A côté un personnage couvert
d'un turban et qui, pour se parer de la chaleur, tient son vêtement devant
Ips yeux et d'autres spectateurs parmi lesquels on remarque un guer-
rier avec une hache d'armes. Vis-à-vis, à droite, un homme qui s'ap-
puie sur un long bâton à crochets. H. 8 p. 1 0 1. L. 6 p. Au bas on
lit deux inscriptions, l'une en latin, l'autre en allemand, comme suit:
Laurenti iuvenile decus: tempHq^ minister
Sufne dei: invigilans sedulo pauperibus.
Ferrea te crates victorem sensit et ignis
Risisti primas csesareasq^ minas
Utinam filammas Paphise vincamus et irae
Nobis auxilio subveniente tuo.
§ôrt gïof tt)unber tt)a6 got ^ermag
2)0 faut ioun^ auf ben foin lag
aSnb ^Mçcbt baô ban)d^t in ein tj^ml t^aw)
!ï)eô ^ulff jm bcr [un bct iundffram
2)rum tobU wir jn aU anruffen
©0 tt)erb tt)ir fein ^{(ff woU px&^m.
Albert Durer. 203
On croit que cette pièce pourrait appartenir à la jeunesse de Durer,
cependant une notice en écriture ancienne, sur Texeniplaire de Dresde
Tattribue avec plus de raison à Hans Schaeuflein. On en trouve égale-
ment des exemplaires à Stuttgart, à Wolfegg et dans la Collection Cor-
nill à Francfort s. M.
245. St. Augustin 1518. (H. No. 2010.) Il est debout, à
droite, près d'un moine de son ordre et regarde un enfant qui ^eut
épuiser la mer, symbole du mystère inexplicable de la Sainte Trinité.
H. 10 p. 8 1. L. 7 p. 6 1. Cette pièce d'un travail un peu sec semble
appartenir à Lucas Crstpach.
246. S t Jérôme. Il est assis, tourné vers la droite et enlève
Tépine de la patte du lion assis devant lui. Derrière le Saint, sur des
pupitres, on voit des livres hébraïques, grecs et latins; au fond de la
chambre, à gauche, un lit et, à droite, une porte ouverte avec vue sur
une ville. Pièce d'un dessin un peu raide dans^ le style dé Durer et
peut-être de la jeunesse du maître puisqu'elle se trouve sur le titre du
livre intitulé: „Liber epistolarum divi Hieronymi. 1497*-. On
en trouve même des exemplaires postérieurs avec la souscription : Albrecht
Durer von NOrinberck f. ex bibliotheca. P Basileensi. H. 6 p. 1 1 1. L. 5 p.
247. St. Christophe. (H. No. 2011.) Il est vu de face et
s'avance vers la gauche portant l'enfant Jésus sur l'épaule droite. A
gauche l'hermite. H. 4 p. 8 1. L. 3 p. 8 1. Cette gravure médiocre
et d'un dessin très-raide se trouve au-dessous du titre des „Viertzig
Sendbriefe aus dera latein in das Teulsch gezogen etc. voleodet Friedrich
Peypu^zu Nurnberg etc. 1515".
248. Même sujet. {H.No. 2012.) Gravure sur bois non ter-
minée dans la Collection Derschau , H. 6 p. 6 1. L. 4 p. 6 1. Elle est
entièrement étrangère à Durer.
249. St. Christophe accompagné de Christophe Scheurl. (H.
No. 20 1 4.) Ce dernier est agenouillé à droite et lève les yeux vers
une gloire où se trouve la Sainte Trinité. Derrière lui. St. Christophe
intercède pour son protégé. A la gauche du bas, les armoiries des
Scheurl, à droite celles des Tucher. H. 4 p. 8 1. L. 3 p. 8 1. Tout
autour des inscriptions latines dont celle du milieu porte: „Sancte
Christophore praeciose martyr dei, ora p me tuo famulo 1515."
Cette gravure sur bois, d'une taille raide, se trouve à la un du
livre de Scheurl imprimé par Peypus de Nuremberg sous le titre donné
plus haut: „Viert2ig Sendbriefe etc." et se trouve répétée deux fois
dans „Epislola Doctoris Scheurli ad charitatem".
204 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
250. St. George. (H. No. 2015.) Il chevauche' vers la droite,
brandissant son épée au -dessus du dragon ailé étendu à ses pieds.
A gauche des rochers; à droite un château sur une montagne. Pièce
ronde, sans marque. Diamètre 2 p. 8 L Gotha. Probablement la
même que Hauer décrit comme un ovale dans un médaillon.
251. St. Martin. (B. App. No. 18. H. No. 2020.) Représentation
un^peu raide du sujet attribué avec raison par Hauer à Hans Schaeuf-
lein. Les anciennes épreuves n'ont point de marque.
252. La conversion de St. Paul. (B. App. No. 17. H.
No. 2021.) Traité dans le style de la gravure précédente. Les anciennes
épreuves ont au bas deux inscriptions, latine et allemande, en six
lignes sur deux colonnes.
253. St. Sébastien. (B. App. No. 22. H. No. 2026.) Il est
debout, à droite, attaché à un arbre; un archer, à gauche, lui décoche
une flèche. Pièce traitée dans le style des deux précédentes.
254. Même Saint. (H. No. 2025.) Il est à gauche, attaché
à un arbre; deux archers, à droite, le percent de leurs flèches. Les
épreuves plus récentes portent, à la droite du haut, le monogramme de
Durer imprimé d'une encre plus noire. H. 4 p. 8 1. L. 3 p. 9 1. Le
dessin très -raide de cette gravure n'a aucune analogie avec celui de
Durer.
255. St. Simon. (H. No. 2028.) Il est debout, tenant une
scie et l'estampe est datée A.^D. 1523. Cette petite pièce est très-
raide de dessin.
256. Le martyre de St. Etienne. (H. No. 2029.)^ Il est
vu de face, agenouillé au milieu de l'estampe ; trois hommes le lapident,
tandis qu'un enfant ramasse des pierres. H. 8 p. 9 1. L. 6 p. Des*
sin raide dans la manière de Schaeuflein, comme aux Nos. 251 et 252.
257. Six figures de Saints à cêté les uns des autres.
(H. No. 2037.) Le dernier des Saints représente un chevalier avec écus-
son portant une aigle simple avec la marque de Durer sur la poitrine.
Cette pièce est dans le style du maître f-p. H. 6 p. 1 1. L. 5 p. 3 i.
Bamberg et Gotha.
258. Deux évêques agenouillés accompagnés de Saints.
(H. No. 2035.) Ils tiennent une église décorée des armes de Saxe.
Derrière eux, à gauche, l'apôtre St. Thomas tenant une lance, à droite
St. Jean l'évangéliste avec un cahce. Au-dessus plane, en petite propor-
, tion, Ste. Marie Égyptienne soutenue par des anges. H. 5 p. 101. L.3p.91.
Berlin.
Albert IJurer. 205
Le dessin et la composition de cette pièce rappellent la manière
de Math. Grunewald. Une composition analogue se retrouve sur le
titre de Touvrage connu sous le nom de „Hallisches heiligthum-
Luch^^ (le livre des reliques de Halle); ici les deux archevêques Al'
bert et Ërnst, distingués par leurs armoiries, tiennent à genoux Féglise
métropolitaine de Halle; derrière eux se trouvent debout les deux
apôtres St. Thomas et St. Jean et au-dessus, en petites figures, Ste.
Marie Madeleine, St. Maurice et St. Érasme entourés d*anges et de
nuages. H. 6 p. 2 1. L. 4 p. 5 1.
259. U n e S a i n t e. ( H. No. 2043.) C'est un buste de la Vierge
dans un tabernacle orné de cinq petits écussons dont un porte les ar-
moiries de Saxe. Cette estampe appartient au livre que nous venons
de citer, le „Hallisches heiligthumbuch". H.5 p. 101. L.3p. 81.
260. La décollation de Ste. Barbe par son père. Elle
est agenouillée de profil et tournée vers la droite. Pièce ronde de
2 p. 9 1. de diamètre, sans monogramme; elle se trouve dans la Col-
lection Albertine à Vienne et, quoique très -belle, n'appartient point à
Durer. C'est probablement la même que Heller décrit sous le No. 2074
comme un vieillard qui coupe la tête à une femme. U la dé-
cent de nouveau d'après Hauer, sous le No. 2041, comme une Ste.
Catherine, pièce ronde, pour une couverture de boite, comme on
peut le voir dans son catalogue.
261. Ste. Barbe. (B. App. No. 24. H. No. 2038.) Elle est assise
sur un fauteuil, tournée vers la gauche et tient des deux mains un
calice.' Hauer attribue avec raison cette pièce à Schaeuflein.
262. Ste. Catherine. (B. App. No. 25. H. No. 2039.) Elle
est assise, tournée vers la droite, sur un siège et tient un livre des
deux mains.
Des épreuves anciennes, sans le monogramme, ont au-dessous des
inscriptions en six lignes sur deux colonnes; l'une, à gauche, latine,
l'autre, à droite, allemande. Cette pièce, comme la précédente, est
d'après Hans Schaeuflein.
263. Ste. Dorothée. (H No. 2042.) Elle est debout, vue
de face, la couronne en tète, un livre dans la main gauche et une
fleur dans la droite. A gauche, un enfant lui présente des roses dans
une corbeille. H. 8 p. 11 l. L. 5 p. 8 1.
Les anciennes épreuves n'ont point le monogramme qui se trouve
à la gauche du haut sur les impressions postérieures de la planche
très-usée.
206 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI". siècle.
264. La Sainte Trinité, dans un rond formé par un rosaire.
(B. App. No. 29. H. No. 2046 et 2050.) Les deux feuilles portent
la même composition, mais de dimensions différentes, la première
mesurant H. 6 p. 3 1. L. 5 p. 3 1., la seconde qui est l'original
H. 14 p. 111. L. 11 p. et les premières épreuves, avec texte allemand,
portent le monogramme de Ërhard Schoen de Nuremberg qui est Tin-
venteur de cette composition. Musée Germanique à Nuremberg.
Ce sujet se présente encore souvent de différentes grandeurs,
mais sans la marque de Ë. Schoen. On en trouve une repro-
duction dans un petit livre publié en 1513 par Frédéric Peypus,
de Nuremberg sous le titre de „SafM;te Ursule fraternitas etc/^
H 4 p. 9 1. L. 3 p. 6 1.
265. La main de Dieu ou invitation à la prière. (Heller men-
tionne sous le No. 2055 probablement cette même pièce, mais comme
étant une lettre d'indulgences.) Cette invitation commence par les mots:
„0 her Jesu criste ein son des lebendigen gottes, etc.** et termine
ainsi: „Obgedechtnisse des leiden vnsers hern Jesu Criste sprich eynen
mit glichem leiden hie oben vorezeichnet ain Pf Nf vnd ain Ave Maria
vnd den funff wunden cristi v. Jsr nf als di eyn hie vorgehent auf-
weyssen mit einem glauben vnd noch folgenden siben ermanungen.
das bet tzQ beschlissenn." Au haut, dans une suite, on trouve neuf
sujets et deux autres aux côtés, empruntés à la petite Passion sur bois
d'Albert Durer et commençant par le C h ri s t a u j a rd in et terminant par.
la résurrection. Au-dessous et dans le milieu, s'élève la main de Dieu
hors des nuages avec des rayons partant des doigts et se dirigeant
vers les onze sujets de la passion. Au-dessous se trouvent la nais-
sance du Christ semblable à celle du calendrier de 1513 (No. 173
Copie A de notre catalogue), mais de dimensions un peu plus grandes
(H. 2 p. 11 1. L. 11 1.) et signée V&\\. Au bas, dans les coins,
sont agenouillés, à gauche, le pape avec des ecclésiastiques et près de
lui un écusson avec les clés en sautoir; à droite, l'empereur avec des
laïques et Técusson à l'aigle de l'empire. Au-dessus du pape on ht
dans une banderole: „Nos miseri exules et peregrini in hoc seculo.'*
Au-dessus de l'empereur: „Qj. dnë in bac vitâ etc." La partie in-
férieure manque dans l'exemplaire de Berlin. H. 16 p. L. 21 p. 7 1.
Stuttgart et Wurzbourg dans la collection que le professeur Wagner
de Rome légua à la ville. Un fragment se trouve également dans la
Cdlection Corsini à Rome.
266. Dieu le père tenant les tables de la loi et un ca-
Albert Durer. Î07
licee (B. App. No. 28. H. No. 1933.) Cette composition appartient à un
encadrement de titre dont elle forme la partie supérieure; les 12 autres
parties renferment des compositions de la sainte écriture commençant
de la Chute du premier homme jusqu'à la Rédemption. Cet encadre-
ment parait avoir été destiné pour une bible^ H. 9 p. 3 1. L. 6 p. 2 1.
Collection Klugkist à Brème.
267. Le jugement dernier. (H. No.2052.) H.4p.L.3p.ll.
Petite pièce de ^eu de valeur qui n'a rien de commun avec Durer,
mais qui pourrait appartenir à Hans de Kulmbach. Elle a servi pour
le titre d'un sermon du frère Jean de Staupitz, imprimé en 1517 à
Nuremberg sous le titre : „Ein nutzbarliches bflchlein von der entlichen
volziehung ewiger fUrsehung etc."
On la trouve également dans la publication suivante: „Der Chri-
sten Practica, durch aile hohe und nidere stânde etc. Durch Dr. Otho
Brunfelss zusammeugesetzt. Gedruckt zu Nuremberg durch Hans Gui-
denmundt."
268. L'autel. (H. No. 2054.) Les divers sujets que l'on y
trouve ne sont que des reproductions des compositions de Durer. On
voit dans le premier compartiment la Sainte Trinité; dans le second*
la déposition de croix, l'homme de douleurs et l'assomption; dans le
troisième St. Christophe, St. Barbe et le purgatoire. Au-dessous, à
gauche un homme agenouillé, à droite, une femme. On a de cette
estampe médiocre des impressions en clair -obscur de deux planches.
H. 12 p. 8 1. L. 10 p. 1 1. Berlin.
269. L'empereur Haximilien adorant à genoux Dieu
le père. (B. App. No. 32. H. No. 2045.) Pièce carrée 13 p. 11 L Les
premières impressions que l'on en connaît jusqu'ici ont une inscription
latine qui indique le jour de la mort de l'empereur; de sorte qu'il est
douteux que cette gravure ait été exécutée pendant qu'il était encore
en vie. Il est néanmoins vraisemblable que tel a été le cas, puisque
ces impressions portent ia marque d'une fissure dans la planche, immé-
diatement devant la figure du Père éternel. Dans les dernières épreuves
cette figure manque entièrement et semble avoir été séparée de la por-
tion la plus grande du bois, à droite. On trouve dans Heller la re-
production exacte de toutes^ les inscriptions qui se trouvent sur cette
planche. La Composition et la taille sont bonnes, mais le dessin a
plus de rapport avec celui de Hans Burgmair que de Durer.
270. L'empereur Maximilien entendant lamesse dans
la chapelle de la cour. (B. App. No. 81. H. No. 1889.) H est âge-
208 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
nouille devant un prie -Dieu dans une chapelle spacieuse; devant lui
les chantres, à gauche Torganiste; Torgue est muni d'un soufflet. Der-
rière et dans le fond un prêtre avec ses diacres à l'autel et sur le
devant deux chiens. Au haut les écussons de Taigle double et de
l'aigle simple, au milieu celles des Medicis et de France. Les anciennes
épreuves ont l'inscription : „Ein hflbsch spruch von Keiser Maximilian'^
et plus bas une pièce de vers en l'honneur de l'empereur commençant
ainsi :
0 Keiser Maximilian, dein lob ich nit aussprechen kann etc.
et finissant:
Nach Gottes eer hat dich gedurst, Dir ist der getz behalte.
Antony Formschneider zu Frankfurt.
Des épreuves postérieures ont au bas une inscription latine en
trois lignes avec la date de la mort de l'empereur, le 12. Janvier
1519. H. 10 p. 8 1. L. 7 p. 10 1., et avec l'inscription au bas:
H. 1 1 p. 5 1. Bartsch a déjà remarqué avec raison que cette belte
pièce a été dessinée par Hans Burgmair; Texcellence et la finesse de
l'exécution due, à ce qu'il paraît, au graveur de Francfort, est digne
d'un Hans Lutzelburger ou d'un Jobst de Necker et il est à regretter
que l'on ne connaisse avec certitude aucune autre gravure de lui.
27t. Vénus et l'Amour. (H. No. 2056.) La déesse est as-
sise, tournée vers l'Amour qui vient de la droite et présente à sa mère
un rayon de miel; il est poursuivi par les abeilles. H. 1 p. 101.? L. 2 p. 1 1.
Stuttgart et Gotha.
Durer a exécuté un très-beau dessin à la plume, légèrement co-
lorié, de cette composition sur une feuille en largeur, mais ici Vénus,
debout, tient un faisceau de torches enflammées et semble faire des
reproches à l'Amour suivi par les abeilles. Ce précieux dessin se trouve
dans la collection Ambrasienne de Vienne.
272. Vénus portée sur la mer. (H. No. 2057.) Debodt sur
deux dauphins et tenant une voile déployée, la déesse s'avance sur la
mer; l'un des dauphins porte de plus un jeune homnfe couché. La
marche est à gauche où, dans le lointain, l'Amour se voit plongé
jusqu'à la tête dans l'eau. Pendant du morceau précédent, d'une belle
exécution et dans le style de dessin de Dur^. H. 2 p. 10 1. L. 2 p. 1 1.
Stuttgart et Gotha.
273. Daphné poursuivie par Apollon et changée en
laurier. (H. No. 2058.) Elle est debout dans un paysage rocailleux.
H. 8 p. L. 5 p. 5 1.
Albert Durer. 209
Comme nous l'avons déjà dit au No. 130, cette gravure sur bois
médiocre se trouve dans Touvrage de Conrad Celtes „Quatuor libri
amorum", Nuremberg 1502, in-foL, et n'a aucune analogie avec la
manière d'Albert Durer.
274. Apollon sur le Parnasse. (H. p. 78S.) Il est as-
sis au milieu de la composition près d'un laurier, tourné vers la gauche
et jouant du violon. A gauche, le cheval Pégase près d'une fontaine ;
dans le fond les Muses et, à droite, quelques dieux. Cette pièce
porte plusieurs inscriptions, notamment eu haut sur une banderole:
„Hic tibi Bâche pater etc." et au bas; MONS PARNASSVS.
H. 8 p. 2 1. L. 5 p. 5 L On la trouve dans le livre intitulé: „Li-
gurini (Guntheri) de gestis imp. Caesaris Fredenci primi Aug. libri
decë, carminé heroico côscripti puper apud Francones in silva Her-
cynia et drùydarum Ëberacensi coenobio. A Cbunrado Celte reperti,
postliminio restituti etc impressi per industrioBum et ingeniosum
Magistrum Erhardum Oeglin civem augustensem. Anno 1507." In-fol.
275. La tapisserie du château de Michelfeld. (B. App.
No. 34. H. No. 2059.) Allégorie en trois feuilles. Sur la première est une
femme, symbole du temps qui, en commun avec un renard, tourne une
roue de fortune. A gauche les représentants des diverses conditions
humaines. La seconde représente la justice, la vérité et la sagesse
mises aux ceps; la troisième un docteur et un ecclésiastique tournés
vers une figure qui représente la providence éternelle. Sur toutes ces
feuilles on lit des inscriptions explicatives. H. 6 p. 3 1. L. 32 p. 6 1.
Le dessin de ces pièces paraît appartenir à H. S. Beham.
276. La tyrannie combattant contre la sagesse, la
justice et la religion. (B. App. No. 33. H. No.2061.) Pendantque
la tyrannie chevauche un pauvre âne, l'usure rogne à cet humble animal
des morceaux de sa peau; l'hypocrisie est tout près, couchée à terre.
La sagesse, sous la figure d'une femme ailée, étend une draperie devant
l'animal; la justice est aux ceps. Enfin, à gauche, une autre femme
ailée, représentant la parole, divine, se tient debout, un livre et
une épée à la main. De Murr, dans son journal 1776. IL p. 158,
pense que cette gravure sur bois a été exécutée par Hans Gulden-
mundt. La pièce originale d'un bon travail a dans la partie supérieure,
et compris dans la bordure, trois vers de Hans Sachs commençant:
Wer hat ye grOsser clag erhort
Der tyrann mich erschr^icklick sport etc.
Au bas est une pièce de vers plus longue du même auteur en cinq
III. ^ 14
210 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI®. siècle.
colonnes et à la fin: „Hâns Guldenmundt 1526'^ Les épreuves
postérieures n'ont plus Tinscription ni le poème. H. 10 p. 6 1. L. 15 p.
La copie très- commune, d'une taille grossière, porte dans la pre-
mière édition le monogramme pj sur une pierre, à gauche du siège
de la justice. La toque de la sagesse, ornée dans Foriginal de huit
plumes, n'en a qu'une dans la copie; au lieu de la désignation wu-
cher on lit geitz et l'inscription inférieure est en dehors de la ligne
de bordure. Signée sous le poème: „bey Georg Lanng Formscbneider".
Des épreuves postérieures se retrouvent dans la Collection Der-
schaU avec des inscriptions au moyen de caractères mobiles et on en voit
deux éditions différentes; dans la première, qui est restée inconnue à
Heller, le mot Esel commence par un e minuscule. (Voyez Schorn,
Kunstblatt 1830, p. 116.) H. 6 p. 1 1. L. 14 p. 6 1.
277. Sept gravures sur bois pour les six comédies de
Hroswitha. (Hl No. 2064—2068, 2088. et 2092.) Le titre de ce
livre est le suivant: „ Opéra Hrosvite illustris virginis et monialis ger-
mane gente Saxonica orte, nuper a Conrado Celte inventa. Norira-
bergae 1501." H. 8 p. L. 5 p. 6 L
a. Celtes présente l'ouvrage de Hroswitha à l'élec-
teur Frédéric de Saxe. Il est agenouillé à gauche devant l'é-
lecteur assis une épée à la main. Dans le fond trois autres per-
sonnages. (H. No. 2088.)
6. Hro>switha, religieuse de Gandersheim, présente
son ouvrage à l'empereur Othon IL (?) Derrière elle est
une abbesse avec la couronne impériale, probablement Gerberga à la-
quelle Hroswitha dut son éducation littéraire. (H. No. 2092.)
c. Baptême de Gallicanus. Il est debout dans une cuve;
à droite le prêtre qui le baptise. Ou lit au haut: „Comedia prima
Gallicanus". (H. No. 2064.)
d. Les Vierges Agapes, Chionia et Hyrena sont
brûlées. Elles sont attachées, nues, à un poteau au milieu des
flammes, un bourreau leur donne la mort. A gauche le tyran Dio-
clétien. En haut: „Comedia secunda Dulcicius". (H. No. 2065.)
e. St. Jean l'é vangéliste resuscite Callimachus et
Dru si an a. Le Saint, tenant une coupe, bénit Callimachus tué
par un serpent. Le reptile est dans le tombeau. Au haut: „Co-
raedia tercia, Callimachus". (H. No. 2066.)
f. L'hermite Abraham entre avec Marie dans une
maison. Us entrent tous deux dans la maison à gauche , suivis
Albert Durer. 211
' par un homme et une femme. En haut: „Comedia quarta, Abra-
ham et Maria".
La même gravure est reproduite à la page 37 avec l'inscription:
„Comedia quinta, Paffnvcius et Thaïs". (H. No. 2067.)
g. Les trois Vierges „Fides, Spes et Charitas". Elles
sont dans le tombeau ; au-dessus d'elles plane leur mère „Sapiencia".
A gauche on voit debout l'empereur Adrien qui les fit martyriser.
En haut: „Comedia sexta, Fides, Spes et Charilas. (H. No. 2068.)
La taille de ces gravures est maigre; les deux premières s'ap-
prochent du style de Durer sans être de lui ; les cinq dernières le sont
encore moins.
27&. Le cardinal à cheval. (H. No. 2069.) 11 tient une
bannière sur laquelle on voit une clé et le monogramme de Durer.
H. 4 p. L. 2 p. tl 1. Collection Klugkist à Brème.
279. Le cordonnier, le chanoine et sa cuisinière.
(H. No. 2070.) Le cordonnier, une paire de pantoufles à la main,
s'avance de la gauche; le chanoin^ lui adresse la parole, tandis que la
cuisinière, derrière lui, se tient près de la porte. Cette gravure parait
avoir été faite d'après un dessin de H. S^ Beham pour un opuscule
in-4^ de Hans Sachs. Il porte pour titre: „Dispvtacion zwischen ainem
Gborherren vnd Schuhmacher. Darinn das wort gotes, Vnd ain recht
christlich wesen verfochten wirt. Hans Sachs MDXXIIIL" L'inscrip-
tion au bas porte: „Ich sag euch, wa dise schweigë, so werdë die
stein schreien. Lu. 19." Dans la même année parurent plusieurs édi-
tions de ce livret avec des titres un peu différents dans l'orthographe.
(Panzer, Ann. IL p. 340 et Heller p. 790 et 1028.)
280. Une vieille caresse un homme. (H. No. 2073.) Elle
met la main dans un sac plein d'argent sur lequel se trouve le mono-
gramme de Durer. Les anciennes épreuves n'ont point ce monogramme.
W. Schorn, Kunstbiatt 1830, p. 116. H. 9 p. L. 9 p. 4 I. Berlin.
281. Un vieillard caresse une jeune fille. Pendant de
la pièce précédente. Elle prend de l'argent de la bourse du vieillard.
W. Schorn, Kunstbbtt 1830, p. 116. H. 9 p. L. 9 p. 1 1. Berlin,
282. Une jeune femme nue avec une serrure à la cein-
ture. Elle prend de l'argent de deux hommes vêtus, debout près
d'elle. En haut trois banderoles avec inscriptions.
a. Gelt und gut gnung will ich dir geben etc.
b. Es hilft kein sloss fUr frauwen Ust etc.
c. Ich drag ain schlussel zu sollich slossen etc.
14*
212 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
H. 17 p. 8 1. L. 12 p. 1 1. Voyez K. Weigel, Catalogue INo. 19098.
Cette pièce parait avoir été faite d'après Hans Baldung Griln.
283. Les Mois. (H. No. 2076—2087.) Les douze mois des-
tinées à un tout petit calendrier in-12°, cité par Hauer.
Dans la Collection de Stuttgart on trouve une gravure sur bois
représentant les douze mois, avec texte et portant pour titre: „Ein
gemeyner Kalender 1527 ^S mais qui ne peut en aucune façon être
attribuée à Durer.
284. Un calendrier de 1531, dans la Collection Albertine à
Vienne, porte au revers les armoiries de Laurent Staiber No. 167, mais
imprimées seulement à moitié. Ce calendrier a ' une bordure ornée
dans le style de Durer, mais qui doit avoir été exécutée d'après un
dessin de H.. S. Beham. (Vers le haut on trouve un écusson im-
primé plus tard et qui, par conséquent, n'appartient pas à la planche
originale.) A gauche Eve, couchée, présentant la pomme; à droite
Adam, tous deux décrits plus haut sous les Nos. 220 et 221. L'ara-
besque, à gauche, contient en bas un enfant supportant une base qui
termine à la partie supérieure par une cruche assez haute sur laquelle se
tient un héron ; en haut un petit Amour décoche une flèche. Dans l'ara-
besque de droite on voit, au bas, un joueur de cornemuse, puis un
lapin, ensuite un aigle qui tient une tortue, plus loin une vieille qui
se regarde dans un miroir, enfin tout-à-fait en haut, deux corps de
femmes attachées l'une à l'autre, les yeux bandés. La marge inférieure
manque et les arabesques latérales descendaient même plus bas, puis-
qu'on ne trouve que six mois sur le fragment de Vienne. A chaque
mois se trouve un petit sujet dé H. 1 p. L. 1 p. 3 1.
Janvier; à deux compartiments. Dans l'un, trois personnes
sont à table; dans l'autre une femme se chauffe derrière un poêle
en levant sa robe assez haut.
Février. Trois paysans sont occupés à planter des arbres.
Mai. Promenade sur l'eau d'un couple qui chante en compagnie
d'un homme qui joue de la flûte.
Juin. Une tonte.
Septembre. Sur le devant un paysan conduit une charrue
attelée de deux chevaux; dans le fond un autre fait les semailles.
Octobre. Un homme est debout dans une cuve; un autre
porte des raisins.
285. L'empereur Maximilien et le duc Louis de Ba-
vière. (H. No. 2090.) Us sont tous deux debout sous un portail;
Albert Dur^r. * . 213
le premier à gauche, le second vis-à-vis soutenant de la main droite
le coin d'un livre qu'un personnage agenouillé, probablement Dietrich
von Pleningen, présente des deux mains à l'empereur. Deux anges»
sur lies chapiteaux des colonnes qui forment les côtés de l'estampe»
soutiennent les armoiries d'Autriche et de Bavière et un troisième, au
milieu, la couronne impériale au-dessus de Maximilien. Le tout est
entouré d'une arabesque sur fond noir dans le style de Burgmair.
H. 8 p. 4 1. L. 6 p.
On trouve cette pièce au verso du titre, imprimé en rouge, du
livre suivant: „Des hochberompten latinischen historischreibers Sa-
lusty: zwo historien etc. Landshut 1515."
Et également au verso du titre de l'ouvrage: „Gaij Plinij des an-
dern lobsagung durch herrn Dietrichen vonn Pleningen zu Schanbegk
und Eysenhofen, ritter vnd doctor getheutschl. Gedruckt zu Landsshut
vô Johann Weyssenburger etc. 1515." 13. Decemb."
Mais dans cette reproduction on lit à côté du prince bavarois au
lieu de H. LVDBIG le nom de H. WILHALM.
286. L'imprimerie. (H. No. 2093.) La presse à imprimer
est au milieu de l'estampe et un ouvrier tire au fusin; à sa gauche
un second tient deux tampons. A droite est assis un compositeur
près de sa caisse et on lit au pied de la presse le millésime 1520.
Au-dessus de la vis l'inscription: Prelum AscësianO (Prelum Ascen-
sianum); c'est ainsi que nommait l'imprimeur Josse Balde, d'Ache près
de Bruxelles, l'imprimerie qu'il fonda en 1511 à Paris en se signant
lui-môme Jodocus Badius Ascensius. Cette gravure sur bois de
travail allemand est bien exécutée, dans le style de Durer et servit de
marque d'imprimeur pour les livres imprimés par Balde à Paris.
H. 4 p. 4 1. L. 3 p.
Nous avons trouvé cette gravure sur bois employée pour la pre-
mière fois avec l'inscription au-dessus: ,^Restitutio in integrum bene-
dictionis Cerei Paschalis per duarum ejus particularum damnationë ac
subtractionem mutilate. Anno M.D.XX." Et au-dessous de la gravure:
„Venundatur in officina Jodoci Badii Ascensii." In-8°.
Une composition analogue, offrant la presse de Badius, mais de
date antérieure et gravée sur métal d'une façon médiocre, porte également
rinscription Prelû ascësianû, mais accompagnée du monogramme
^^ et se trouve, entre autres, sur le titre du livre intitulé: „Ori-
'/yN gcnes, opéra omnia. ' Parisiis J. Parvus et Jod. Badius 1512."
Une imitation libre sur métal de la première gravure, mais avec
214 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVr. siècle.
deux figures de chaque côté, dans un costume différent, porte égale-
ment Tinscription PRELVM ASCESIANVM, accompagnée de la croix
archiépiscopale ou de Lorraine au verso du dernier feuillet du livre intitulé :
„Marcus Fabius Quintilianus Institntionum oratorium, libri Xll. etc.
Paris. Mich. Vascosan 1538.'' In-fol. Cet imprimeur était un des trois
gendres de Jodocus Badius et parait, après la mort de celui-ci en 1535,
avoir dirigé son imprimerie, quoique, si nous en croyons d'autres rap-
ports, son fils Conrad ait continué les affaires de son père et publié
de très -bons ouvrages. Voyez Ersch et Gruber „Encyklopaedie'' où
Ton trouvera des détails intéressants sur Jodocus Badius, son fils Con-
rad, ses gendres M. Vascosan, Jean Roigny et Robert Etienne qui furent
tous imprimeurs.
287—291. Des jouteurs. Cinq feuilles. (B. App. No. 36. 37.
H. No. 2096—2100.)
287. Deux cavaliers ont couru l'un contre l'autre avec leurs
lances et avec tant d'impétuosité qu'ils sont tombés de selle tous
deux et que leurs chevaux se sont abattus. Sur le heaume de celui
qui est tourné vers la droite se trouve un soulier et la pointe de
sa lance brisée vole en l'air; son adversaire est tombé les jambes
en haut. , H. 8 p. 9 1. L. 12 p. 31. (B. App. No. 37. H. No. 2096.)
288. Deux chevaliers ont jouté ensemble; celui qui est dirigé
vers la droite a laissé tomber sa lance, l'autre vis-à-vis est étendu
par terre. La lance de ce dernier est suspendue obliquement en
l'air. Il porte sur le heaume un dévidoir à deux ou quatre bras.
H. 8 p. 3 L L. 9 p. (H. No. 2097.)
289. Deux chevaliers ont couru l'un contre l'autre; celui de
droite est tombé de cheval, la tête en avant et les jambes en l'air,
celui de gauche galoppe dans le sens opposé. H. 8 p. 3 1. L. 9 p.
(B. App. No. 36. H. No. 2098.)
290. Les deux jouteurs sont séparés par une barrière en
planches; celui qui est sur le devant est tombé, la jambe droite en-
gagée sous son cheval abattu. Le chevalier de l'autre côté de la
barrière, qui porte un heaume couronné surmonté d'un demi -lion,
lève sa lance brisée. H. 8 p. 3 1. L. 8 p. 9 1. (H. No. 2099.)
291. Deux chevaliers à pied combattent avec des
poignards. (H. No. 2100.) Le heaume de celui qui marche vers
la droite est orné d'une couronne et de panaches tombants. Celui
tourné vers la gauche et qui se soutient sur une seule jambe semble
sur le point de tomber puisque son adversaire lui a saisi le bras
Albert Durer. 215
et la jambe gauche. Dans les airs deux oiseaux qui sattaqueut.
H. 8 p. 3 l: L. 9 p.
On trouve des copies des cinq pièces précédentes, de plus petites
dimensions et d'une exécution inférieure. Elles portent l'adresse : „Hans
Glaser BrifTmaler zu Nttrnberg am Panersperg". Le Musée Germanique
de Nuremberg possède un exemplaire colorié des quatre premières pièces.
292. La danse aux flambeaux. (B. App.No.38. H. No.2101.)
Trois jeunes gens, le visage couvert d'un voile noir, dansent en cercle
avec trois jeunes femmes à la lumière de trois flambeaux tenus par
trois autres hommes. Une dame couronnée, avec sa suite, contemple
le spectacle du haut d'un balcon. H. 8 p. 3 1. L. 9 p.
Cette fête à dû avoir lieu à Augsbourg en 1517 et le dessin de
ce bois parait être de Hans Burgmair. On en trouve des épreuves
récentes dans la Collection Derschau.
293. Le bouffon. Il vient de la droite et embrasse une femme
nue, debout à gauche, aux pieds de laquelle se trouve le monogramme
de Durer. Cette gravure parait avoir été exécutée avec peu d'adresse
d'après un dessin de Durer. H. 3 p. 6 1. L. 2 p. 7 1. Berlin.
H^ler mentionne sous le No. 2072 une composition analogue qu'il
décrit sous le nom d'un bouffon et une femme nue, in-8°, pièce
ronde. C'est ainsi que cette pièce est mentionnée par Hauer et dans
le catalogue de van der Lahr 1762, p. 23, No. 142.
294. Deux hommes en conversation. Ils sont debout,
l'un vis-à-vis de l'autre; celui de gauche, coiffé d'une barrette à trois
plumes, lève la main gauche et tient sous le bras droit un cimeterre.
Celui de droite porte un bonnet de fourrure et au côté gauche un
sabre court avec un trousseau de clés. A la droite du bas le mono-
gramme de Durer. H. 2 p. 4 1. L. 2 p. 5 1. Beriin.
295 — 297. Les trois horoscopes de Stabius. (H. No. 2106
— 2108.) „Horoscopion etc."
295. Horoscopion onini generaliter congruens cli-
mat! 1512. Aux côtés deux génies femelles avec des étendards.
H. 13 p. L. 7 p. 9 1.
296. Horoscopion omni generaliter congruens cli-
mat i. Avec une dédicace en latin et les explications de Stabius,
deux grandes feuilles in-fol. Aux côtés, deux hons tenant des ban-
nières et des écussons. H. 8 p. 1 0 1. L. 38 p.
297. Horosco^pion universale pro multiplici diver-
sarum gentium ritu, diei uoctisque horas et momenta
216 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI®. siècle.
distinguens. Sur une petite sphère on voit écrit les noms des
douze mois et tout autour sont tracés des cercles se coupant en
diverses directions. Dans les coins supérieurs se trouvent deux
génies femelles tenant des étendards; au bas un écusson soutenu
par un griffon. H. 17 p. L. 17 p.
Rien ne prouve que ces pièces doivent être attribuées à Durer.
Les bois, qui se conservent encore à Vienne, ont seryi à des impres-
sions faites en 1781.
298. Culminatorium fixarura. (H. No. 2109.) Ce sont
plusieurs lignes courbes tirées de haut en bas et disposées trois à trois
pour connaître les heures de la nuit d'après la position des étoiles.
En haut, à droite, un écusson d'armoiries avec trois têtes de lion; au
bas (jelles de Stabius. H. 17 p. L. 16 p. 9 1. Cette pièce est le
No. XI des gravures sur bois réimprimées à Vienne en 1781.
299. Le cadran solaire. (H. No. 2111.) On Ut au-dessus:
GEGEN DEM NIEDERGANG. AVF. 49. GRAD. Cette pièce est attri-
buée, sans le moindre fondement, à Albert Durer dans la collection
Derschau. H. 7 p. 1 l L. 8 p. 6 1.
300. Bordure de titre avec deux génies tenajit un
écusson. (H. No. 2115.) De chaque côté s'élève une colonne ornée
soutenant une boule. Au bas, deux petits génies tiennent un écusson
vide suspendu à des cordons. Le listel supérieur, avec deux tètes
d'ange, a des ornements d'un style raide dont on ne trouve jamais
d'exemple chez Durer. H. 4 p. 10 1. L.. 3 p. 3 L
Cette bordure a été employée pour les titres des livres suivants:
a. Bihbaldi Pirckheymheri , de vera Christi came et vero ejus san-
guine, adversus côvicia Joânis, qui sibi Oecolâpadij nomen indidit, re-
sponsio secunda. Norembergae 1527.
6. Tabula de Schematibus et Tropis. Pétri Mosellani etc. Norim-
bergae ap. Johan. Petreiû. M.D.XL.
301. Bordure avec quatre petits génies. (H. No. 2116.)
Le listel inférieur est composé d'un socle avec une tablette vide. De
chaque côté se trouvent deux colonnes renfilées et un pilastre qui sont
unis par une corniche. . Entre les deux colonnes se trouve toujours un
enfant ailé qui tient une cassolette et de chaque côté, en haut, deux
petits génies debout qui soufflent dans des cornets de postillon. Au
miheu et sous un cintre, deux hommes montés sur des dauphins.
H. 6 p. 6 1. L. 4 p. 101. Cette gravure dans la collection Heller à Bam-;
berg ne porte en aucune façon l'empreinte de la manière de Durer.
Albert Durer. 217
302. Bordure avec deux Satyres enchaînés. (H. No.2ll7
et p. 1025.) Ils sont assis au bas; à gauche, debout sur un socle
orné de fleurs, un Satyre soufflant dans un instrument; à droite une
corbeiUe de fleurs sur une colonne. £n haut, à gauche, une sirène,
de Fautre un homme marin, tous deux ailés. ^H. 6 p. 8 1. L. 4 p. 1 1 1.
Cette bordure a été employée ppur plusieurs ouvrages, entre autres
pour celui sans indication de lieu et de date: „Sanct Augustins des
beiligen bischofl*s seer andftchtiges BUchlein etc. von den zehen gebotten
gottes,^^ qui doit avoir été imprimé à Augsbourg en 1522 et ofire lé
style de bordure de Hans Bnrgmair de cette ville, et ensuite dans
plusieurs petites publications des années 1519, lô20 et 1521 qui ont
paru à Wirsung chez Sigismund Grimm.
303. Les armoiries de l'empereur Maximilienl. Avec
l'aigle impériale. Elles se trouvent au haut d'un titre, ornées de la
toison d'or, surmontées de la couronne impériale et soutenues par deux
griflbns. Elles sont entourées d'une série de petits écussons dont six
en haut' avec deux disques dans les coins dont celui de gauche porte
une croix, celui de droite un monogramme qui parait être celui de
Maximilien dans le style de ceux des Carlovingiens; de chaque côté
se trouvent six autres écussons dont le quatrième, à gauche, porte les
armoiries d'Albert Durer; les autres paraissent être celles des divers
personnages qui ont contribué à la renommée du règne de Maximilien.
On lit dans le compartiment inférieur:
IMP. CES. MAXIMILIANO
AVt PIO FELICI
HViNG. DALM. CROATIEQ? REGI. etc.
SVVM. AVSTR. etc
VIXIT ANN. LVIII. MENS. VIII. DIEB. XVIII
OBIIT. VVELS. DIE XII.
lAN. SALVT. ANN. MCCCCC.
^. XVIIII. REGNI. ANNO
\ XXXlIl. PRINCI.
\ OPT.
CHRISTIANEQÎ. RELIGIONIS. ACERRIMO. PROPVG
V NATORI. ERAT. JOANN. FABR. AVGVSTAN.
1 THEOLOGVS. MAIEST. SVE. A CONSILIO
DEVOTISS. FACIENDVM. CVRAVIT
\ ATQVE POSVIT
: M. CCCCG. XVIIII.
218 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
Cet écusson est très -beau dans le style de Durer et
bien gravé. Le monogramme à droite est reproduit ici.
H.6p.4l.L.4p.2L Collection Albertine à Vienne'') et Stuttgart.
304. Les armoiries du roi Philip^pe IL Avec deux lions
pour supports et entourées d'arabesques dans une archilecture. Dans
le compartiment inférieur on trouve .une inscription comme dans la
pièce précédente et commençant: PHILIPPO CATHOLICO. REGL HIS-
PANIARVM etc. MCCCGCXVIIU. Cette pièce, traitée comme la précé-
dente et de la même dimension, appartient au môme ouvrage. Col-
lection Albertine.
305. Armoiries de Tarchiduc Charles. (H. No. 2120.)
L'équsson, écartelé de plusieurs pièces, est timbré du chapeau archi-
ducal et entouré du cordon de la toison d'or. En haut, sur quatre
lignes, rintitulation: CARL VON GOTTES GNADEN ERTZHERTZOG
ZV OSTERREICH etc. Cette pièce d'un travail raide forme le No. VI
des impressions faites à Vienne en 1781. H. 9 p. L. 7 p.
306. Les armoiries de Dehaim. (B. App.No.57. H. No. 2122.)
Un homme sauvage, la tête couverte d'un heaume fermé, tient deux
écussons dont celui de droite est vide. On connait de cette pièce
deux éditions. Le heaume dans la première a l'ancienne forme usitée
dans les tournois; dans la seconde, au contraire, il a une visière à
grillage renflé. Ce dernier a été encastré dans le bois, ce que l'on
aperçoit facilement dans l'impression. Le dessin de cette pièce est
dans le style de H. S. Beham.
307. Les armoiries de Kilgen de Berlingen. (B. App.
No. 44. H. No. 2123.) C'est ainsi que se trouve écrit le nom au-dessus
d'un écusson portant une roue et timbré d'un heaume ayant pour cimier
un loup tenant entre les dents un agneau. Le nom allemand cor-
respondrait à celui de „Aegidius de Berlichingen'S
308. Armoiries du Margrave de Brandenbourg. (H.
No. 2124.) Ces armoiries doivent être celles de l'électeur de Mayence,
Cardinal Albert de Brandenbourg, et qui portent au revers la date de
1520. Elles appartiennent à l'ouvrage déjà cité du „Hallischen heilig-
thumb", dessiné par Lucas Cranach (?). H. 6 p. L. 3 p. 10* 1.
38) Dans la même collection on conserve encore une autre gravure sur bois
avec l'Aigle double de l'enapire. Deux lions supportent la couronne avec les
insignes impériaux. A côté deux petits écussons avec un lion et un ours; au bas
un paysage. Gr.-in-4°. C'est une première épreuve avec une bordure noire sur
laquelle on voit taillées un nombre de figures fantastiques de tout genre.
Albert Durer. 219
309. 310. Les armoiries de Gabriel von Eyb, évêque
d'Eixhstadt, de Tannée 1525. (B. App. No. 46. Heller No. 2126.)
H. 4 p. 1 1. L. 2 p. 8 1., et les mêmes plus grandes ( B. App. No. 47.
H. No. 2127) H. 10 p. 8 1. L. 7 p. 7 1. Ces dernières se trouvent
dans le livre: „Mis8ale Eyâteten ecclesie — Hieronymus Holtzel, civis
Nurenbergis etc. impressit MDXVIÏ." In-fol. Elles ne sont point d'un
bon travail, bien que traitées dans le style d'Albert Durer et paraissent
avoir servi de modèle pour les petites armoiries, No. 46, Appendice de
Bartsch ou No. 2126 de Heller. Collection à Gotha.
311. Les armoiries de Johann Fernberger d'Egen-
bourg. (B. App. No. 48. H. No. 2128.) Mr. von Beider croit que ce
personnage est celui mentionné par Primisser „Ambraser Sammlung,
Wien 1819" p. 139 comme Hans Fernberger d'Auer daiis le Tyrol,
mort en 1533, mais justement cette dernière désignation est celle qui
pourrait donner lieu à des doutes.
312. L^s armoiries du Dr. Johann Gastgeb. (B. App.
No. 49. H. No. 2 1 29. ) Nous ne pouvons rien ajouter à la notice
donnée par Bartsch et Heller au sujet de cette pièce.
313. Les armoiries de la famille Haller de Nurem-
berg. (B. App. No. 50. H. No. 2131.) Pièce médiocrement gravée.
H. 6 p. L. 4 p. 9 1. Les caractères n'ont pas la beauté de ceux qu'on
rencontre chez Durer.
On trouve à Berlin ces armoiries, comme elles ont été décrites
par Bartsch et Heller, mais portant H. 11 p. 11 1. sur L. 9 p. 4 L
On lit au-dessus en gros caractères;
Bartholmes Haller { vom Hallerst, un Kokay.
314. Les armoiries de Gabriel, comte d'Ortenberg.
(B. App. No. 51. H. No. 2136.) Le dessin et les caractères dans leur
ensemble ne correspondent pas au style de Durer, mais bien à celui
de Hans Baldung Grtln. Cette opinion devient encore plus probable
si l'on observe que ce comte d'Ortenberg, d'après l'inscription sur ses
armoiries, était colonel et bailU dans la haute Alsace et que Baldung
Grttn demeurait à Strasbourg.
315. Les armoiries de la famille Pomer. (B. App. No. 53.
H. No. 2141.) Lés quatre petits écussons dans les coins sont les sui-
vants: le premier, à gauche en haut, est celui de POmer; celui de
droite, vis-à-vis, avec deux oiseaux adossés est celui des Rummel;
celui de gauche en bas avec trois roses en bande est celui des
Schmiedmaier de Schwarzenbruck; le quatrième enfin est celui des
220 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
Bergmeister. H. 6 p. L. 4 p* 2 1. Le dessin, surtout celui des lam-
brequins et des têtes d*anges aux côtés, rappelle celui de H. S. Beham.
316. Armoiries de Degenhart Pfeffinger. (H. No. 2137.)
L'écusson est écartelé, au l"et 4® d'un lion passant, la tête vers la droite
de Técu, au 2*^ et 3*, un demi-lévrier rampant. L'écu est timbré de
deux heaumes couronnés, dont celui de gauche porte pour cimier un
tambourin entre des plumes de paon et celui de droite un demi-lion
coiffé d'une mitre. Un cordon formé de roses et d'épées entoure le
tout. On voit au-dessus les armes de Jérusalem, une croix recroi-
setée accompagnée de quatre croisettes de même, entourées d'une
bordure de traits. H. 8 p. 9 1. L. 6 p. 10 1. En dehors de la bordure
l'inscription: „l>egenhart Pfeffinger Erbmarschalg in Nidern Bayrn etc."
Sans monogramme. Collection de Gotha.
317. Armoiries de la famille Rehm 1526. (B. App. No.54.
H. No. 2142.) Ces armoiries sont d'un beau dessin et traitées dans la ma-
nière de Durer, mais les colonnes aux côtés s'en éloignent et se rapprochent
de celle de H. S. Beham. Cet écusson semble être le même que Heller
a décrit sous le No. 2135 erronément comme celui des Ochsenfelder.
318. Armoiries de Jean de Revelles, évêque de Vienne
en Dauphiné 1524. (B. App. No. 55. H. No. 2143.) On trouve
quelquefois cette pièce dans le livre intitulé: Prœclara Ferdinandi Cortesii
de nova Maris Oceani Hispania narratio Carolo Rom. Imperatori trans-
missa per Saguorgranum. Norëberge impensis F. Peypus MDXXIV."
In-fol. Cet ouvrage est dédié à l'évêque de Vienne.
319- Les armoiries de Sébastien de Rotenhan. (H.
No. 2144 et 2155.) L'écusson, fortement contourné, porte une bande
ondée, accompagné en chef d'une étoile; le heaume a pour cimier un
coq essoré, tourné vers la gauche, avec la devise: NOSCE. TE. IPSVM,
et aU-dessus l'inscription:
Nunquam Stygias fertur ad undas —
Inclyta virtus.
Cette gravure se trouve dans le hvre intitulé: „Reginonis JHonachi
Prumiensis Annales non tam de Auguslorum vitis quam aliorum Ger-
manorum gestis et docte et compendiose disserenles ante sexingentos
fere annos editi." — In fine: „MoguntiaB in sedibus Joannis Schoeifer-
mense Augusto Anno MDXXI.*' In-fol. Le dessin sans style de ces
armoiries ne rappelle en rien celui de Durer.
On trouve dans le même livre le portrait de Sébastien de
Rotenhan, mentionné par Heller p. 813. Il est de profil, tourné à
Albert Durer. 221
gauche, coiffé d'une barrette à mailles; avec trois lignes" d'inscription:
,,Placuit D. Sebastiano de Rotenhan etc.*'
320. Allégorie mystique de Rotenhan. C'est une gravure
sur métal qui nous montre Sébastien de Rotenhan à genoux tenant
l'écusson de ses armoiries et ayant à droite son heaume surmonté du
coq. 11 tient de la gauche un étendard avec l'inscription î VIRTVTl
GLORIA, et lève les yeux vers le haut de l'estampe où se voit une tri-
nité de femmes ailées en demi-figures avec l'inscription grecque 2O0IA
au-dessus. Au bas se trouve une tablette sur laquelle on lit: 0. ALMA.
THOSIS. PFER. LVME. CECI8. et sur le cintre d'une riche archi-
tecture: ROTENHANI. MISTICVM. Cette estampe a été publiée ré-
cemment au moyen du tirage d'après une planche en cuivre taillée abso-
lument comme une gravure sur bois et qui se conserve dans les Ar-
chives de la famille de Rotenhan à Rentweinsdorf. H. 8 p. 21. L. 5 p. 111.
Rien que le dessin de celte planche ne manque point de style et
que l'exécution en soit meilleure que celle des armoiries que nous
venons (je citer, on ne peut cependant l'attribuer à Albert Durer.
321. Les armoiries de Hartmann Maurus, décrites par
Relier sous le No. 2145, comme celles de Hartmann Schedel. L'écu
porte une tête de maure bandée. Le heaume a pour cimier un demi-
maure manchot entre deux ramures de cerf. On lit au-dessus: „In-
signia Hartmanni Mauri L. L. Doctoris Caesarei judicij adsessoris**, et
au-dessous la devise : „Virtus clara aeternaq; habetur." H. 4 p. 1 1 1. L. 4 p. 2 1.
Ces armoiries se trouvent à la fio d'un opuscule qui a sur le titre l'aigle
impériale avec l'inscription: „Coronatio invictissimi CaroH Hispaniarum
Régis Catholici in Romanorum Regem. Hartmanno Mauro Jurfscon-
culto authore," et à la fin : „Nurëberge apud Federicum Peypus, Anno
MDXXXin." In-4°. (Panzer, Ann. VIL p. 464.)
322. Les armoiries des Scheurl et Tucher, tenues par
une femme richement vêtue. (H. No. 2147.) On lit en deux lignes:
HIC SCHEVRLINA SIMVL TVCHERINAQ. SIGNA REFVLGENT
QVE DOCTOR GEMINI SCHEVRLE PARENTIS RARES.
Cette pièce appartient à Lucas Cranach et se trouve sur le titre du
livre: „Libellus Doctoris ChrisJ,oferi Scheurli, Nurembergensis de sa-
cerdotum et rerU ecclesiasticarum prestantia etc. Leipsig 1511." (Pan-
zer, Ann. p. 172. No. 342.)
323. Armoiries de Christophe Scheurl I. Un écu por-
tant trois étoiles et entouré d'une couronne de laurier, avec des
inscriptions latines dont la première est: „Liber Christophori Scheurli."
222 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVT. siècle.
Pièce carrée 4 p. 3 1. Nagler, dans son ouvrage: Les Monogram-
mistes I. p. 208. No. t54, mentionne cette gravure sur bois et re-
marque à ce sujet que Christophe Scheurl, mort en 1519, se servit
de cette gravure comme écusson de sa bibliothèque et que Albert Scheurl
ne s'étant marié qu'en 1513 avec Anna Zingl, cette gravure a dû être
exécutée avant les armoiries doubles des Scheurl et Zingl. Le travail
de cette pièce doit mériter autant que celui des armoiries de Scheurl
et Geuder (No. 164 de notre catalogue) d'être attribué à Durer, mais
comme nous ne l'avons point vue, il nous est impossible de formuler
là dessus un jugement.
324. Armoiries de Lazare Spengler. (B. App. No. 58. H.
No. 2149.) Quoique ce secrétaire du Conseil de Nuremberg ait été
uni à Durer par des liens d'amitié, celui-ci ne parait néanmoins pas
avoir dessiné ces armoiries qui doivent, au contraire, être attribuées à
H. S. Beham. H. 5 p. L. 3 p. 5 1.
325. Armoiries de Salomon SchWeiger. (B. App. No. 61.
H. No. 2152.) L'écu porte une couronne et le heaume a pour cimier
une demi -figure d'homme couronné de pampres et tenant la main
droite devant la bouche. L'ornement inférieur, qui ressemble à la bor-
dure d'une inscription, est dans le goût qui prévalait vers la moitié du
XVP. siècle et par conséquent ne peut être de Durer. H. 15p. L. 1 1 p. 91.
Sur l'exemplaire de l'Institut de Francfort s. M. on trouve écrit à l'encre
le nom de Salomon Schweigger; l'écusson, du reste, offre les armoiries
bien connues des Schweigger de Nuremberg.
326. Un écu parti et bandé. Le heaume a pour cimier
deux vols bandés. ( B. App. No. 60. H. 2 1 54.) H. 1 4 p. 6 1. L. J 0 p. 6 1.
327. Un écu à un demi-sanglier rampant sur un mont
de trois coupeaux etc. (B. App. No. 59. H. No. 2158.) H. 10 p. L. 12 p. 61.
328. Un écu écartelé à l'écusson en coeur chargé
d'une tour. (B. App. No. 62. H. No. 2159.) H. 15 p. L. 12p. 3 1.
329. Armoiries d'un évêque. Écu pprtant un agneau, un
aigle et un griffon. 1521. (H. No. 2153.) Pet-in-4°. On en conserve
un exemplaire dans la Collection Albertine à Vienne.
330. Écusson au cerf. (H. No. 2150.) Le heaume a pour
cimier un griffon. Au-dessus l'inscription : „Stephanus bec merito de-
fert Verbe wcius arma." (De la famille Verbeuc?) Pet.-in-fol. On en
trouve un exemplaire dans la Collection Albertine à Vienne.
331. Les armoiries de Jean Loble à Greinburg. L'écu
porte une colombe perchée sur un rameau qu'elle saisit du bec.
Albert Durer. 223
Le heaume fermé a pour cimier la colombe du champ entre deux
cornes. Une banderole porte les initiales: G. B. M. G. Au bas l'in-
scription : „Johann Loble zu Greinburg, Rômisch, hung. vnd Boheimsch.
Kuniglicher Mt. etc. Rat vnd Burgvogt zu Enns.^^ Bel écusson traité
dans le style de Durer. H. 14 p. 6 1. L. 11 p. 8 1. Francfort s. M.
332. Écusson avec demi-figure d'homme dans une rose
gothique formé de branchages recourbés. L'écu est coupé et porte en
chef une demi- figure d'homme tenant une tige terminant par trois fleurs.
Sur le heaume la figure du champ entre deux trompes d'éléphaats.
Le tout est contenu dans une rose ou étoile gothique de branches à
quatre pointes contournées. Belle gravure sur bois d'après un dessin
qui rappelle le style des ornements 'gravés par Hollar d'après Durer.
H. 3 p. 3 1. L. 3 p. Stuttgart.
Portraits.
333. L'empereur Maximilien L (H. No. 2160.) Buste de
profil, tourné à gauche, dans un médaillon, entouré de l'inscription:
î)er îcur gùtft jf. aWaritnilian ift auff ben XIL tag be6 3cnner6,
fciné altère im LIX. 3lar fdligîfic^ t)on b^fcr S^it gefd^aibcn* Anno
Dini J519.
Au bas est imprimé en caractères ^mobiles:
î)u ^ttcft n^enig rU) in bçfcm Icbcn
îDarumb bir got t?e$ cwig freub ^at gcbem
Pièce ronde, 3 p. 8 1. de diamètre. Berlin et Stuttgart.
On trouve cette gravure d'abord dans le hvre intitulé : „Seel unnd'
heiligen buch Kayser Maximilianus. Freyburg im Breyssgaw, durch J.
Woriin, in verlegung des Hochgelarten Jacob Mennels 1522." In-4°.
(Voyez l'œuvre de W. Resch, No. 2 de notre catalogue qui est l'ori-
ginal de ce portrait.)
334. L'empereur Charles V. à mi-corps et tourné vers la
gauche. (B. App. No. 41. H. No. 2161.) En haut trois écussons avec
l'inscription: „Karolus Rex Hispanie 1519." Il tient le globe impérial
de la main droite. Le dessin n'a rien qui puisse faire reconnaître le
style de Durer. Il en existe trois éditions:
a. Gravure sur bois cintrée avec une bordure architectonique et
deux colonnes aux côtés. Le cintre est soutenu, à droite, par un
génie soufflant dans un instrument; à gauche, par un autre qui tient
un flambeau. Au lieu des trois écussons il ne s'en trouve qu'un avec
la devise: „Noch weiter." Au bas, sur le piédestal, des génies à cheval.
224 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
Sans inscription au haut^ mais ^yant au-dessous le nom de l'empereur
aecompagné de ses titres en huit lignes imprimées au moyen de ca-
ractères mobiles et l'adresse: „Jost de Negker zu Augspurg 1519.^^
H. Jl p. 10 1. L. 7 p. 5 1.
h. La pièce décrite par Bartsch et Heller. Cintrée par le haut,
sans bordure d'architecture et saas monogramme. H. 11 p. 21. L. 6 p. 61.
c. Épreuves postérieures avec la marque de Durer ajoutée, dans
la Collection de Derschau.
• 335. Charles V. à mi-corps; il est vu de profll et tourné
vers la gauche, (B. App. No. 42. H. No. 2162.) Buste sans mains.
H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 6 1.
336. Charles V.* (H. No. 2163.) Buste de profil, tourné à
gauche, dans un médaillon, avec six traits de bordure. Au milieu du
bas les armoiries impériales à Taigle double entre deux colonnes. Dia-
mètre, bordure comprise, 3 p. 2 1. Collection Derschau.
337. Charles V. à demi corps, vu de trois quarts et tourné à
droite. On ht au haut:
0 Carie Keisser lobesan,
GreifT Du die sach zum ernsten an
. Gott wûris mit Dir on zweifel han. ,
H. 5 p. 11 1. L. 3 p. 7 1. (Voyez^Schorn, Kunstblatt 1830, p. 116.)
11 en existe un exemplaire à Berlin.
338. Charles V. 11 est vu de profil, tourné à droite, demi-
figure, devant un socle à hauteur d'appui et posant les deux mains
sur un tapis portant l'aigle de l'empire. H. 4 p. 9 1. L. 4 p. 1 1.
Cette gravure sur bois médiocre se trouve sur le titre de l'ou-
vrage : „A11 Rômisch Keiser nach ordnung vnd wie lang yeder geregiert
hat .... bis aufi* den yetzigë grossmechtigsten Keiser Carl.^^ In fine:
„Gedruckt zu NOrmberg anno M.DXXX," et se trouve au revers du
portrait de Maximilien, gravé par Wolf Resch.
339. Charles V. Buste de profil, tourné à gauche. L'ordre
de la toison d'or est passé sous la robe en fourrure de manière à ce
que l'on n'en voit que la partie antérieure avec la toison. Médaillon
k deux traits de bordure. Diamètre 2 p. 6 1. On en trouve des
épreuves récentes dans la Collection Derschau. C'est la même pièce
que Heller décrit sous le No. 2164, comme copie du No. 2163.
340. Ferdinand IL empereur des Romains. (H. No.2165.)
11 est vu de profil, tourné vers la droite, la tète coiffée d'un grand
chapeau rond. A la droite du bas on voit une couronne et partie
Albert Durer. 225
d'un écusson avec le lion de Bohème. Du même côté s'élève la mqjlié
d'une colonne renflée qui porte l'entablement; à gauche le monogramme
de Durer. H. 6 p. 5 1. L. 6 p. '8 1.
On trouve de semblables épreuves dans la Collection Derschau,
mais il semble que la planche dans l'origine ait été d'une plus grande
dimension. Quelques-uns veulent reconnaître dans ce portrait celui
de Charles V. Les anciennes impressions n'ont point le monogramme.
341. Louis, roi de Hongrie. (H. No. 2166.) Il est vu de
profil, tourné à gauche, et porté une forte barbe fourchue. La tête
^t couverte d'une barrette. Dans le fond, à gauche, l'inscription:
^, Ludovic' Rex vngarie." Médaillon à trois traits de bordure.
Diamètre 2 p. 5 1.
342. Marie, reine de Hongrie. (H. No. 2167.) Elle est
vue de profil, tournée vers la droite et porte sur la tête une résille
et par dessus une toque ronde. Adroite: „ Maria Regjna vngarie."
Médaillon à trois traits de bordure de 2 p. 5 1. de diamètre, faisant
pendant à la pièce précéjepte; les deux semblent avoir'été gravées
d'après des médaillons en relief sur bois. On en trouve des impres-
sions da>ns la Collection Derschau.
343. Frédéric le sage, électeur de Saxe, 1519. (B. App.
No. 43. H. No. 2169.) Il est vu de trois quarts, tournera droite. Les
anciennes épreuves portent à droite une pièce de vers commençant:
Friederich der drit, ChurfUrsl etc.
On voit, par conséquent, que Bartsch s'est trompé en décrivant ce
portrait comme celu^ de Guillaume, électeur de Saxe. On en trouve
des épreuves en clair -obscur de deux planches qui portent le mono-
gramme de Durer et au-dessus la date de 1519^. Mais le dessin de
•cette pièce appartientcertainementàLucas Cranach. H. 10 p. 21. L. 8 p. 11.
344. JeanL électeur de Saxe. (H. No. 2170.) Il est tourné
vers la* gauche. Au haut deux écussoijis d'armoiries. Cette pièce forme
pendant à la précédente. Dans les exemplaires entiers on trouve l'in-
scription avec le nom de „Johann der Erst ChurfUrst und Herzog zu
Sachsen etc.", et à gauche une pièce de vers commençant:
Nach meines lieben bruders endt etc.
H. 10 p. 2 1. L. 8 p. 1 1.
Les deux pièces précédentes se trouvent dans la collection de
Brème et prouvent que Heller s'est trompé en décrivant le dernier
portrait comme celui de Frédéric le sage.
345. Le duc George de Saxe. (H. No. 2171.) 11 est vu
III. 15
226 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
de« trois quarts, tourné vers la gauche et son front chauve est entouré
d'une guirlande. H. 12 p. L. 9 p. 8 l.
Heller, dans la „Vie et les ouvrages de Lucas Cranach," Nilrn-
berg 1834, p. 241, décrit ce portrait et ajoute que les anciennes
épreuves portent le nom du duc imprimé; dans les secondes épreuves
on a ajouté, à droite, le serpent qui est la marque de Lucas Cranach.
Des épreuves récentes, sans la marque, se trouvent dans la Collection
Derschau.
346. L'Alphabet avec des enfants qui jouent. Cet al-
phabet, connu à une époque récente sous le nom des „Initiales de
Durer avec des enfants", est composé de 23 lettres et bien que Ton
ait ajouté plus tard à la lettre F le monogramme de Durer, la com-
position montre plutôt le caractère parlicuHer de Hans Burgmair et
comme elle a été gravée par Jost de Necker à Augsbourg, nous croyons
pouvoir la donner avec certitude au premier de ces artistes. Nous
avons donné des détails sur cette pièce dans Tœuvre de Burgmair
sous le No. 121 auquel nous renvoyons à ce sujet.
Nous avons encore ici à faire mention d'une composition de Durer
représentant: Trois chevaliers attaqués par trois squelettes
et dont nous trouvons la première esquisse dans la Collection Alber-
tine à Vienne. Le Cabinet de Stuttgart possède la même composition,
avec de légers changements, pareillement sur un papier rouge -brun
et rehaussée à la main de blanc dans les lumières. Elle porte
outre le monogramme de Durer la date de 1497, ayant une di-
mension un peu moindre du dessin de Vienne. Cette pièce passait
autrefois pour un dessin du maître^), mais Mr. R. de Rettberg de
Munich est persuadé que ce n'est point un dessin à la plume, mais,
bien une gravure sur bois et croit que c'est un essai de Durer pour
exécuter une planche en clair-obscur (?) et qu'il abandonna, parceqiie
certains détails du dessin, entr'autres le raccourci d'un cheval, n'avaient
point réussi. ^^) Mais il faudrait certainement faire des recherches ul-
térieures pour savoir si l'exemplaire de Stuttgart est réellement une
39) Voyez Kunstblatt 1831, p. 414.
40) Voyez le „Anzeiger des germanischen Muséums. Nûrnberg 1855," p. 314
et 1857, p. 80. Il faut remarquer à ce sujet que le raccourci de la jambe du
cheval est mieux compris dans le dessin de Vienne que dans celui de Stuttgart qui
nous paraît être une copie de l'autre.
Élèves et imitateurs d'Albert Durer. 227
gravure sur bois et non un dessin et ces recherches présenteraient
d'autant plus de difficultés que le papier a été recouvert d'un vernis
qui donne à la pièce un ton très- obscur. . Nous n'en donnerons donc
ici qu'une description très-courte d'après un calque que nous devons
à l'obligeance de feu Mr. le prof. Mttller de Stuttgart.
347. Trois cavaliers attaqués par dés squelettes. Ce-
lui du milieu est abattu avec son cheval par la mort qui, planant au-
dessus de lui, brandit sa faux. A gauche, à côté de lui, le cheval du
second se cabre devant l'autre squelette qui, les pieds enveloppés dans
un suaire, l'attaque par en haut avec une mandibule. Derrière les
pieds du cheval un crâne d'autruche et dès os. Le troisième cavalier
s'enfuit sur le second plan, mais il est saisi au manteau par un troi-
sième squelette s'appuyant sur la terre et dont le chien du cavalier
mord le linceuil. Sur le devant, à droite, une croix tumulaire et au-
dessous, dans le coin à gauche, la signature:
ut^sMius, uaus jc cuiii a gaucue, la sigijuiure: Q n O iR
Paysage rocailleux avec des arbres et vue dans le C C >^-
lointain. H. 11 p. 8 1. L. 17 p.
Elèves et imitateurs d'Albert Durer, non compris les graveurs
connus sous le nom des petits maîtres.
Mo-. $o—
Hans Leonhard Schaenfleiii.
(Bartsch VII. p. 244.)
Le père de ce peintre et dessinateur d'une fécondité extraordi-
naire, s'appelait François. C'était un marchand qui, en 1476, s'éta-
Wit à Nuremberg, venant de NOrdlingen. L'année de la naissance de
Hans Leonhard, communément nommé Hans Schaeuflein, n'est point
connue quoiqu'on doive la placer avant 1490, année qui est générale-
^ent adoptée, puisque les gravures sur bois d'une Passion de Jésus
Christ (B. No. 34), d'après ses dessins, parurent déjà en 1507 à Nurem-
^^'"êr- Il entra très -jeune à l'école d'Albert Durer dont il adopta la
Manière de dessin, à tel point que surtout les gravures sur bois d'après
^s dessins de sa jeunesse et qui ne sont point encore signées de sot
15*.
228 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
monogramme passent pour être celles de son maître, quoiqu'elles leur
soient bien inférieures dans la force de la composition et dans la finesse
du dessin. A tout événement il se trouvait déjà en 1512 à Augsbourg,
et fit dans cette ville pour Tempereur Maximilien les dessins du Theuer-
danck ^*) qui furent gravés sur bois par J[ost de Negker et ses aides.
En 1515 il se rendit à Nordlingen et, l'année suivante, il épousa Âfra
Tucher de Nuremberg : il parait s'être même alors arrêté pour quelque
temps dans cette dernière ville puisque le conseil de Nordlingen le
rappela à l'occasion de lui avoir concédé la maîtrise. Depuis lors il
y a habité une maison près de l'Eichbrunn et y mourut en Mars 1540.
Sa femme, qui lui survécut, épousa dans la même année le peintre
Hans Schwarz ^'Oettingen qui se servit encore sur ses travaux (des
tableaux?) de la marque de Hans Schaeuflein. Le fils de celui-ci, nommé
pareillement Hans, se rendit, en 1542, à Fribourg en Suisse et parait
avoir exécuté des dessins pour la gravure sur bois. Nous devons en
partie ces renseignements aux communications que fit le peintre Millier
de Nôrdlingen à Joseph Heller et l'on devra consulter à ce sujel, les
„Beitrëge" de celui-ci, cahier HI.
Le nombre des dessins exécutés par Hans Schaéuflein pour la
gravure sur bois atteint un chiffre considérable et qui ne peut être fixé
avec précision puisque ses premiers travaux ne portent pas son mono-
gramme, comme nous l'avons vu dans le catalogue des gravures sur
bois faussement attribuées à Albert Durer. Beaucoup d'autres gravures sur
bois, d'après ses dessins, furent employées pour l'illustration des livres
qui parurent à cette époque à Augsbourg, à propos desquels il con-
viendrait de faire des recherches ultérieures, surtout pour décider quels
sont les ouvrages pour lesquels ces gravures furent destinées dans l'ori-
ginal, puisqu'elles furent souvent employées aux usages les plus divers
41) Josl de Necker ou Dienecker écrit en date du 27 Octobre 1512 à l'em-
pereur Maximilien I. : „Très-généreux seigneur, le dessinateur ou peintre Hans Scheyf-
felin m'a demandé et prié que, vu qu'il était chargé par Schonsperger (l'imprimeur
du Theuerdanck ) de faire des dessins ou des esquisses des figures, devant recevoir
de lui son salaire pour cela; et qu'il ne pouvait, pour son travail ou pour ce qu'il
avait de prêt, recevoir de Schonsperger aucun paiement, j'eusse à écrire à V. M.
impériale et la prier qu'elle daignât vouloir en charger le Docteur Beyttinger,
Baumgartner, moi ou tout autre, de maidère à ce qu'il soit certain de recevoir son
salaire, qu'il recevrait volontiers de moi comme intelligent de la matière, puisque
Schonsperger ne le paie que selon son caprice et pour chaque trois figures (des-
sins) deux florins." Voyez „C. Peutinger dans ses rapports avec l'empereur Maxi-
milien I.", publication de Th. Herberger, Augsbourg 1851, p. 31, Note 100.
Hans Leonhard Schaeiiflein. 229
et principalement en commun avec les gravures sur bois d'autres maî-
tres. Le docteur Nagler, dans son,;KQnstler-Lexicon", mentionne
plusieurs de ces livres dont il attribue les gravures sur bois à Schaeuf-
lein, sans nous en donner les raisons et quoique, dans bien des cas,
elles ne paraissent pas appartenir à ce maître. Nous n'en avons point
fait mention dans notre catalogue, nous limitant à admettre celles dont
nous avons reconnu l'authenticité par nos propres yeux, mais de nou-
velles recherches pourraient probablement agrandir et compléter l'œuvre
de notre maître.
Quant à la question si Hans Schaeuflein a été lui-même graveur
sur bois elle devra être décidée dans la négative si nous nous en rap-
portons au passage déjà cité ^*) de la lettre de Jost de Necker à l'em-
pereur Maximilien dans laquel il désigne Schaeuflein comme dessinateur
(Reisser) et peintre et dont lui-même, avec ses compagnons^ gravaient
les dessins.
Néanmoins il parait qu'il exécutait occasionellement lui-même des
gravures sur bois et Bartsch indique une planche du Triomphe de
l'empereur Maximilien 1. de Burgmair, où se trouve décrit sur le revers
le nom de „Hans Schëuflein" qui est l'indication dû graveur sur bois de
cette pièce. (Voyez Bartsch VIL p. 236, No. 13.) Peut-être que c'est
de lui dont parle Peutinger dans sa lettre à Maximilien, en lui dé-
signant un peintre à Augsbourg qui serait en état de graver sur bois.
(Voyez Vol. I. p. 70 de cet ouvrage.)
Nous avons encore à corriger ici une erreur dans laquelle Bartsch
est tombé en attribuant à Schaeuflein le monogramme suivant
qui est celui de l'imprimeur et graveur Henri Sleiner qui avait
déjà gravé sur bois en 1510 et qui, de 1531 à 1545, publia plusieurs
ouvrages à Augsbourg enrichis de gravures sur bois.
â
Observations à Bartsch VII. p. 245—273.
9". La Nativité. La Vierge est agenouillée à droite devant
l'enfant Jésus couché à terre. St. Joseph est debout à gauche et près
de lui se trouve la marque Js!» H. 7 p. 4 1. L. 5 1.
Cette gravure sur bois à été enlevée d'un hyre de prières en alle-
mand et appartient à la composition de l'Adoration des Mages B. No. 9.
42) Au tome 1. p. 68 de cet ouvrage.
230 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
35. Doctrina, vita et passio Jesu Christi. Les 47 gra-
vures de Sçhaeuflein qui se trouvent dans cet ouvrage ont paru la
première fois dans l'édition donnée en 1516 à Hagenau par les héri-
tiers de Th. Anshelmus et Jean Albert!, ensuite dans l'ouvrage intitulé :
„Marci Vigerii de Decachordon Christianum etc. Hagenau in sedibus Th.
Anshelmi Baden. expensis Joan. Koberger, Nuremberg. 1517." In-fol.
Une édition postérieure de la „Doctrina" in-4^ 1550, contient 73
gravures sur bois dont 26 sans signature.
41. Ecce homo. Deux petits anges tiennent le manteau du
Christ. Au haut un enfant qui pleure est assis dans une coquille placée
sur un ornement. H. 9 p. 2 1. L. 6 p. 5 1.
42 — 49. A la série de ces huit feuilles, représentant des su-
jets pieux, appartiennent encore onze autres gravures sur bois
(H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 4 — 5 1.) qui toutes sont munies de passepar-
tout et dont Tune porte le millésime 1512. Elles font partie d'un
hvre de prières, imprimé en noir et rouge, mais dont l'exemplaire connu
est incomplet"*^). Ce sont les suivantes: ;
43*. L'annonciation. Le St. Esprit, à droite, plane au-
dessus de la Ste. Vierge assise. Sous l'ange à gauche se trouve le
monogramme.
43 ^ La nativité. La Ste. Vierge, à droite, et St. Joseph,
à gauche, adorent l'enfant Jésus couché dans Ja crèche. Au-dessous
de St. Joseph se voit le monogramme.
43^ La sainte famille. La Vierge avec l'enfant Jésus est
assise à gauche près de Ste. Anne, à droite, qui étend les bras vers
l'enfant. En haut le St. Esprit.
43*^. Le Christ prend congé de sa mère. A droite, trois
saintes femmes; à gauche, la signature.
43 ^ Le Christ en croix. A gauche, la Vierge, évanouie,
est soutenue par St. Jean et auprès de celui-ci une sainte femme
qui pleure. A droite, deux soldats et le monogramme.
43'. Jésus pleuré par les siens. Josephe d'Arimathie et
Nicodème s'avancent de la gauche avec des vases à parfums.
436^. La Véronique. A ses côtés St. Pierre et St. Paul
pièce non signée.
43K La mort de la Vierge. A gauche est assis un apôtre
barbu. Le monogramme est à la droite^ du bas.
43) Voyez R. Weigel „Kunstlager-Catalog^* No. 21120.
Hans Leonhard Schaeuflein. 231
45'. Un prêtre disant la messe. Le monogramme est
sur une iable. Au bas est écrit: „Ein christliche und trost-
liche Ërmahnung etc."
45 ^ La confession. Un homme, enveloppé dun manteau,
est agenouillé devant le confessional. Le monogramme est à droite.
45 ^ La communion. Le prêtre donne l'hostie à quelques
communiants.
52. 53. Ces deux gravures appartiennent au hvre intitulé: „Das
Buch des Newen Testaments, Teutsch mit.schOnen Figuren." In fine:
„Gedruckt in der Kayseriichen Stat Augspurg durch Hanns Schonsper-
ger, 1523." In-fol. Parmi les gravures sur bois qui s'y trouvent,
onze portent le monogramme de Schaeuflein. Ce sont les suivantes:
1—4. Les évangélistes; quatre pièces. H.3p. 51. L. 5p. 11.
5. La Pentecôte. H. 8 p. 7.1. L. 5 p. 10 I.
6. St. Paul. H. 3 p. 5 l. L. 5 p. 1 L
7 — 11. Cinq pièces appartenant à l'apocalypse de St. Jean.
(Voyez R. Weigel, Kunstcatalog No. 19435.)
55 — 94. Ces 40 gravures sur bois, avec 60 autres d'un travail
très -inférieur, se trouvent dans la dissertation ajoutée au Ciceron
allemand, IL Steiner, Augsbourg 1534, et qui a pour titre: „Das
bilchle Mémorial, das ist ein angedânkung der Tugend von Herren
Johansen von Schwarzenberg etc." Chaque sujet est accompagné, au-
dessous, de quelques strophes rimées qui en exphquent le contenu. Le
Teutsch Cicero, par lequel cette édition commence et qui se ter-
mine par le poème „Kumertrost" n'est point orné des gravures
de Schaeuflein, mais bien de quelques-unes qui paraissent appartenir
à Hans Burgmair et qui se rapportent à la vie de Ciceron, tandis
que les autres divisions de l'ouvrage, „de la Vieillesse, des questions
Tusculaines, de l'Amitié et du boire" (VondemZutrinken), sont
accompagnées de gravures d'autres maîtres, pour la plupart d'une exé-
cution inférieure. Il est donc évident que Bartsch et Nagler sont tom-
bés dans une erreur quand ils indiquent ces quarante gravures comme .
appartenant au Ciceron, ce que l'on pourrait également conclure de
ce que des sujets de l'ancien testament ne pouvaient aucunement con-
venir à un tel genre d'ouvrage.
132. Le Teuerdanck. Déjà en 1512 Hans Schaeuflein, Jost
de Necker et Schonsperger étaient respectivement occupés des dessins,
de la 'gravure et de l'impression de cet ouvrage, comme nous le rele-
vons de la correspondance de Peutinger avec l'empereur. On en avait
232 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
même tiré quelques épreuves pour être soumises à l'approbation de
Maximilien et qui, au nombre de 109 gravures sur bois et de trois^
dessins à la plume avec des remarques écrites, se conservent sou&
le No. 2607/^) dans la bibliothèque impériale de Vienne. L'entière
édition, ne parut cependant pour la première fois qu'en 1517 à Nu-
reipberg, parceque Schonsperger s'étail attiré tant d'affaires à Augs-
bourg qu'il ne pouvait plus demeurer dans cette ville et qu'il ne put
y retourner que par l'intervention de l'empereur lui-même/^)
Quoique sur les 118 gravures du Teuerdanck on n'en rencontre
que deux portant la signature de Schaeuflein, il est hors de doute
qu'il en a fait lui-même tous les dessins, mais en même temps la gra-
vure est de différentes mains et quelquefois très-raide; dans d'autres,
au contraire, on reconnait à la finesse de la taille et à la franchise de
Texécution qu'elles sont dues* au talent dé Jost de Necker.
Additions à Bartsch.
133. La vie des Saints (Der heiligen leben). Partie d'hiver
suivie probablement de la partie d'été. A Augsbourg chez maître
Hannsen Otmar, aux frais etc. de Jean Rynnman d'Oéringen etc.
M.D.XIIL
Cet ouvrage renferme 130 petites gravures sur bois de 3 p. 2 L
de hauteur représentant chacune le Saint dont on racconte la vie.
Quoiqu'elles ne portent point la signature de Schaeuflein, elles appar-
tiennent évidemment à ce maître et le titre et la dernière feuille avec
une réimion de Saints portent son monogramme. Celte dernière pièce
représente Jésus crucifié, au-dessus duquel plane Je St. Esprit entouré
des Saints de l'Ancien et du Nouveau Testament. H.6p. 11 1. L.5p. 31.
On la voit encore employée sur le titre du Nouveau Testament publié
à Augsbourg, en 1523, par Silvanum Ottmar, in-fol. et contenant
l'Apocalypse de Hans Burgmair.
On doit distinguer cette œuvre du: „Passional oder der hayligen
Leben. 2 Theile. Sommer und Winter Tail. Augsburg. Hans Miller
1517 et 1518." Les gravures sur bois dans cet ouvrage appartiennent au
44) Voyez F. von Bartsch: Collection des gravures de la Bibliothèqoe I. et
R. de Vienne, Vienne 1854, p. 290.
45) Voyez Th. Herberger, Conrad Peutinger etc. p. 29—31.
Hans Leonhîird Schaeuflein. 233
maître des initiales H. S. entrelacées avec la croix sur un petit bateau
(Henri Steiner). Voyez Brulliot, Dict. I. No. 2502 et R. Weigel, Cata-
log No. 17888.
134. Le Plutarque en allemand. ( Plutarchus Teutsch, von
Hieronymus Boner. Gedruckt zu Augspurg durch Heinrich Steiner
M.D.XXXllII.)
Cet ouvrage qui décrit la vie de huit héros, contient dix gravures
sur bois, dont quatre portent la marque de Schaeuflein. Les armoiries
qui précèdent sont aussi de lui, tandis que les deux héros qui accom-
pagnent la table des matières, ainsi que la pièce représentant le roi
Pyrrhus assis sur son trône et donnant des ordres, sont trop mal
gravées pour que l'on puisse y reconnaître le maître. Les gravures
suivantes sont celles que l'on peut attribuer avec plus de certitude à
Schaeuflein. H. 6 p. L. 5 p. 4 1.
a, Alexandre le grand. Il est debout, au milieu, derrière
un écusson d'armoiries. A gauche un guerrier, à droite une reine.
La signature est à la gauche du bas.
6. Jules C ses ar. Il est assis, couvert d'une armure com-
plète entre huit sénateurs. Pièce non signée.
c. Cal us Marins. Il est à cheval et parle à un lansquenet
appuyé à gauche contre un arbre. La signature est à la gauche du,
bas. Cette gravure a été aussi employée pour C'a tond'U tique.
d! Le roi Démétrius. Il est assis sur son trône et s'entre-
tient avec trois de ses conseillers à gauche; sur le devant on voit
iin jeune homme debout, près d'un vieillard, en conversation avec
trois personnages qui semblent des juges. Pièce non signée. Cette
figure a encore été employée pour désigner le roi Roboam dans le
livre intitulé: „Memorial der Tugend".
«. Marc Antoine. Un chevalier en armure s'entretient avec
un prince assis sous une tente. Le monogramme se trouve à la
gauche du bas et la pièce est décrite par Barlsch sous le No. 93.
On le trouve également employé dans le „Memorial der Tugend".
/l P ho ci on. Il est debout, en armure complète et parle avec
un homme à gauche. B. No. 98.
135. L'histoire d'Esther. Plusieurs sujets sur une même
feuille. A gauche on voit Esther agenouillée devant Assuérus; sur les
degrés à droite le monogramme. H. 7 p. 6 1. L. 1 3 p. Derschau No. 32.
136. L'histoire de Susanne, Divers sujets sur une même
feuille. Elle est assise près d'une fontaine sous un arbre, à côté d'elle les
234 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
deux vieillards. La signature est à la gauche du bas. H. 7 p. 61. L. 1 3 p. 1 1 1.
Derschau No. 33.
137. Le siège de Béthulie. Sur le devant Judith est dans
l'acte de mettre la tête d'Holopherne dans un sac que lui tient une
servante. A gauche on voit le combat et plus loin, dans le fond^ Ju-
dith est reçue aux portes de la ville. A droite, le camp d'Holopherne.
Le monogramme se trouve sur un arbre au milieu. Gravure sur
bois de cinq feuilles. H. 14 p. 2 1. L. 42 p. Collection Derschau
No. 34. ^
138. Le livre des Évangiles. (Evangelium. Epistel. Mit
Anhang der Mess, Psalm vnd Collecten etc. Gedruckt durch etc. Hann-
sen Schonsperger dem Jungen. Augsburg 1513.)
On trouve dans ce livre cinq grandes gravures sur bois et un
grand nombre de plus petites qui sont pour la plupart d une taille
maigre et très-souvent maladroite.
a. Le titre; il est entouré d'une large bordure; dans les coins
des médaillons avec les évangélistes et dans les intervalles six demi-
figures de prophètes.
h. La nativité. A gauche la Vierge, agenouillée, adore l'en-
fant Jésus coudié par terre. A droite, St. Joseph, debout, tient
une lumière; au-dessus planent deux petits anges tenant des bande-
roles. Le monogramme est au milieu du bas. H. 8 p. 61. L. 5 p. 101.'
c. L'adoration des Mages. La Vierge avec l'enfant Jésus
est assise à droite; devant, le vieux roi agenouillé lui présente une
cassette avec de l'or. A gauche les deux autres rois et derrière eux
deux autres personnages. La signature est au haut de l'entrée de
retable. H. 8 p. 6 1. L. 5 p^. 10 1.
d. Le Christ en croix. Il est tourné un peu vers la gauche
où la Vierge, soutenue par une sainte femme, tombe évanouie; der-
rière elle une autre sainte femme en pleurs étend les bras. A droite
St. Jean debout a les yeux baissés; à côté de lui le monogramme.
H. 8 p. 6 1. L. 5 p. 10 1.
e. La résurrection. Armé de l'étendard de la croix, le Sau-
veur s'élève du sarcophage, tandis qu'un des gardiens saisit la draperie
qui l'enveloppe. Sur le devant un autre gardien endormi, vu de dos.
La signature est à la droite du bas. H. 8 p. 7 1. L. 5 p. 10 L
f. La descente du St. Esprit. La Vierge, les mains croi-
sées sur la poitrine, est assise au milieu de l'estampe. Parmi les
apôtres qui l'entourent, l'un est debout sur le devant à gauche; l'autre
Hans Leonhard Schaeuflein. 235
est agenouillé à droite. Le fond est une salle avec deux médaillons.
Le monogramme est au milieu du bas. H. 8 p. 9 1. L. 5 p. 9 1.
Les petites gravures sur bois sans monogramme sont souvent très-
mal taillées. H. 3 p. 6 1. L. 2 p. 6 1. Les gravures que nous allons
décrire du Plenarium sont d'un meilleur graveur.
139. Le Plenarium ou livre des évangiles. (Plenarium oder
Evangelybuoch. Summer- und Winterteyl etc. Basel, Adam Pétri, 1514.
In-fol.) On trouve dans ce livre plusieurs gravures sur bois de diffé-
rents maîtres, mais dont 5 grandes et 60 petites sont de Schaeuflein.
Bartsch décrit, sous le No. 9, l'adoration des Mages et s^us le No. 30
le Christ en croix. H. 7 p. 4 L L. 4 p. 10 1. Parmi les pièces de
la même dimension' se trouvent:
o. La descente du St. Esprit. La Vierge, les mains croi-
sées sur la poitrine et vue de face, est assise au milieu entourée
des douze apôtres. Pièce non signée. Voyez aussi Heller „Zu-
sâtze" p. 111.
b, La naissance du Christ. Marie est agenouillée adroite
adorant l'enfant Jésus couché à terre. A gauche St. Joseph, debout,
tient une lumière, à côté de lui le monogramme.
c. La résurrection. Le Christ s'élève du tombeau en don-
nant la bénédiction. Quatre gardes sont endormis, un cinquième
regarde le Sauveur. La signature est à la gauche du bas.
Les soixante petites gravures, représentant des sujets de la vie de .
Jésus, les paraboles et les œuvres de miséricorde, ne sont point signées.
H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 6 1.
140. Le Christ en croix. A gauche, un assistant tient une
éponge au bout d'un roseau, la Madeleine embrasse le pied de la croix ;
à droite la Vierge et St. Jean. Pièce non signée. H. 8 p. 91. L. 5 p. 111.
Voyez à ce sujet le catalogue des gravures apocryphes de Durer
No. 229.
141. Même sujet. A gauche, quatre saintes femmes et St. Jean
dans l'attitude de la prière qui regarde vers le haut; au milieu et à
droite des soldats dont plusieurs à cheval. Le monogramme est au mi-
lieu du bas. H. 13 p. 4 1. L. 10 p.
142.. Même sujet. A gauche, la Vierge et St. Jean; à droite,
des soldats et le centurion, au-dessus duquel on lit: „Vere filius
Dei erat homo iste." La signature est au miheu du bas. In-fol.
BruUiot, Dict. L 2684.
143. La déposition. Le corps du Christ est soutenu par
236 Maîtres rie Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
St. Jean et par la Vierge à genoux. A côté une sainte femme debout
et en pleurs. Pièce non signée. H. 8 p. 9 I. L. 5 p. 11 1.
Citée par Bartsch dans son Appendice à Tœuvre de Durer No. 6.
A Stuttgart on en trouve un exemplaire avec six vers latins et autant
en allemand, imprimés au bas.
144. Jésus apparaît à la Madeleine. Voyez le catalogue
des gravures sur bois de Durer No. 231.
145. La descente du St. Esprit. La signature est au milieu
du bas. H. 8 p. 8 1. L. 6 p. Dans le Spéculum passionis de
Pinder, Nuremberg 1507. Voyez Nagler No. 86.
146. Même sujet. Avec le monogramme. H.5p.21. L.3p.91.
Voyez également Nagler No. 88.
147. Mater dolorosa. Elle pleure sur le corps de son ûls
et se voit soutenue par St. Jean. A droite une sainte femme en larmes.
H. 8 p. 9 1. L. 5 p. tl 1. Les anciennes épreuves ont au-dessous
six vers latins et autant en allemand. Voyez catalogue de Durer
No. 235.
148. La Vierge et l'enfant Jésus. Elle est couronnée et
assise sur un banc de verdure. H. 8 p. 7 I. L. 5" p. 11 I. Les an-
ciennes épreuves, sans signature, portent six vers latins et six allemands.
Voyez catalogue Durer No. 239.
149. La Vierge debout sur le croissant. Elle porte l'en-
fant Jésus et se voit entourée de rayons. Copie d'après l'original d'Al-
bert Durer avec des nuages ddns les coins. Au milieu du bas le mo-
nogramme de Schaeuflein. H. 5 p. 111. L. 4 p. 5 1. Voyez Nagler
No. 53.
150. Marie, protectrice du genre humain. Elle est de-
bout couvrant de son manteau étendu, à gauche le pape et des ecclé-
siastiques, à droite un roi avec des laïques, tous agenouillés. De
chaque côté, derrière elle, un ange en adoration et, au-dessus dans les
nuages, la demi-fîgure de Dieu le père donnant la bénédiction. Au bas
une pelle avec le second des monogrammes ci-dessus. H. 7 p. 61. L. 5 p. 1 1 L
151. Les quatre évangélistes. Ils sont tous assis, écrivant
ou lisant et chaque pièce porte la signature de Schaeuflein. Quatre
feuilles. H. 3 p. 6 1. L. 5 p. Collection Albertine à Vienne.
Les quatre gravures suivantes sont delà jeunesse du
maître:
152. Le martyre de St. Etienne. Il est agenouillé au mi-
lieu, vu de face; trois hommes le lapident, un enfant ramasse des
Hans Leonhard Schaeuflein. 237
pierres. H. 8 p. 9 1. L. 6 p. Voyez catalogue de l'œuvre de Durer
No. 256.
153. La conversion de St. Paul. 11 e^t à cheval, tourné
vers la droite. H. 8 p. 7 1. L. 5 p. 11 1. Les épreuves anciennes
portent au bas six vers latins et autant en aHemand. Voyez catalogue
Durer IXo. 252.
^ 154. St. Martin. 11 est à cheval et partage son manteau
avec son épée. Les épreuves postérieures ont la marque de Durer.
H. 8 p. 8 1. L. 6 p. Voyez catalogue Durer No. 251.
155. St. Sébastien. Il est attaché par les deux bras à
un arbre à droite. A gauche un archer lui décoche une flèche.
H. 8 p., 8 L L. 6 p. Voyez catalogue Durer No. 253.
156. St. Florian. Sous la figure d'un jeune guerrier, il s'avance
vivement et éteint, avec l'eau d'un seau, l'incendie qui dévore une mai-
son. A droite, un^ homme regarde par une fenêtre. En bas, à gauche,
le monogramme. H. 10 p. 8 1. L. 7 p. 5 1.
157. St. Christophe. Il porte l'enfant Jésus à travers l'eau.
A gauche l'hermite avec sa lanterne. Sur le devant, à droite, la marque
de la pelle. H. 8 p. 6 1. L. 5 p. 10 1.
158. S te. Barbe. £lle est tournée vers la gauche, assise sur
un siège et tient des deux mains un calice. Les épreuves plus ré-
centes ont la marque de Durer. Voyez catalogue Durer No. 261.
159. S te. Catherine. Elle est assise, tournée vers la droite,
sur un siège et tient un livre des deux mains. Les épreuves récentes
portent le monogramme de Durer. Voyez catalogue Durer No. 262.
160. S te. Véronique. Elle est debout et porte, des deux mains
étendues, l6 voile avec la sainte face. Derrière elle un baldaquin. A
la droite du bas la marque, fi. 3 p. 7 1. L. 2 p. 3 1.
Cette gi*avure a été également employée dans le livre intitulé:
„Christliche Vermanung wie vor der beicht etc." du reformateur Gal-
lus. Ratisbonne 1573. In-8^
161. Le jugement dernier. H. 9 p. 6 1. L. 6 p. 5 1. Voyez
ce que nous avons dit au sujet de cette pièce dans notre catalogue de
l'œuvre de Durer No. 124.
162. Une chapelle avec deux anges qui prient. Avec
le monogramme. H. 5 p. 2 1. L. 3 p. 9 1. Voyez Nagler No. 113.
163. Un roi en qualité de juge. Il est assis sur un trône,
tenant le sceptre et le globe impérial et écoute la défense d'un cheva-
lier à gauche, debout devant son accusateur. Ils sont tous deux en-
238 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
tourés de personnages des deux sexes. La marque est au milieu du
bas. H. 3 p. 7 1. L. 4 p. 1 0 I. Il y en a des exemplaires sans texte
au revers. Toyez Nagler No. 135.
164. Un roi debout. Il est coiffé d'une toque entourée d'une
couronne et, du reste, armé de tous points et tenant une épée. A droite
se voit un guerrier tout armé avec une couronne à pointes sur le
heaume; il tient également une épée. A sa gauche une reine. 'Au
bas une tablette avec la marque. H. 5 p. 9 1. L. 5 p. 3 1. Cette
pièce appartient probablement à quelque édition du Plutarque"" alle-
mand.
165. Un héros debout. Il est tourné vers la droite et re-
garde son ennemi étendu à ses pieds. A droite, des soldats iiui s'en-
fuient. Édifices dans le fond. H. 3 p. 7 1. L. 4 p. 9 L On en
trouve des épreuves sans texte au revers.
166. Un porte-enseigne. C'est un homme barbu, tourné
vers la droite et tenant un étendard qui remplit tout l'espace supérieur.
A la droite du bas le monogramme. H. 9 p. L. 6 p.?
167. Grande bataille des Hongrois contre le^s Turcs.
Dans la partie supérieure les fantassins , dans l'inférieure la cava-
lerie, combattant à outrance. . Gravure de quatre planches réunies.
H. 32 p. 4 l. L. 27 p. 4 l. Voyez Nagler No. 137.
168. Combat contre les Turcs. Le combat, très-acharné, a
lieu près de maisons en ruine sur le premier plan. A gauche, dans
le fond, le gros de l'armée avec quelques canons. A droite, une
ville sur une hauteur et à gauche le monogramitoe sur un arbre.
H. 10 p. V* 1. L. 14 p. 4 l. Collection Albertine à Vienne.
169. Un homme sauvage. Il pose la main gauche sur la
tête d'un enfant qui tient un chien attaché à un cordon. La figure
principale a 9 p. de hauteur.
170. Une femme sauvage. Elle tourne la tète à gauche et
porte la main droite sur la tête d'un enfant qui tient une fleur. Pen-
dant du No. 169. Collection Derschau No. 41.
171. Un prisonnier visité par trois personnes. Pièce
signée. Pet.-in-(ol. Nagler No. 153.
172. Armoiries de Hartmann Schedel. L'écusson et le
cimier du heaume portent une tète de Maure couronnée de lauriers.
La signature est au bas. H. 8 p. L.6p. 11. Collectign Derschau No. 42.
173. Dans le livre intitulé: „Schertz mit der Wahrheyt
Vonn guttem gesprache in Schimpf und Ernst. Reden etc. Francfort,
Hans Springinklee. 239
Chr. Egenolph. 1550," in-fol., on trouve deux grandes gra\ures d'après
Sçhaeuflein; ce sont les suivantes:
a. Le titre. (Les fiançailles?) Dans une chapelle, un homj^ie
de condition s'avance vers une femme à gauche qui tiejit un cha-
pelet. Derrière lui se tiennent deux jeunes gens et derrière elle six
autres fignres dont deux femmes assises. A la gauche du bas le
monogramme. H. 6 p. 6 1. L. 6 p. On en trouve une reproduc-
tion dans Touvrage d€ R. Weigel „Facsimile etc.'' No. 53.
6. Salomon, entouré de ses femmes, assis dans'un paysage.
De la môme dimension que la pièce précédente.
174. Sermon contre les usuriers (Ain Sermon von dem
Wucher) du Dr. Martin Luther, moine de St. Augustin à Wittemberg.
„6ezal oder gib Zinsz, denn ich beger gewinsz," sous ce titre on trouve
une gravure sur bois où l'on voit un paysan, avec un panier plein
d'oeufs, devant un personnage aux pieds duquel est placée une corbeille
remplie de pain. La marque est à gauche. „Gednickt zu Augsburg
durch Silvanum Ottmâr etc. 1520." In^4°.
175, i'âne d'or d'Apulée, contenant 79 gravures sur bois
d'après Sçhaeuflein, la plupart d'un travail médiocre et dont un© seule
porte son monogramme. H. 4 p. à 4 p. 4 1. L. 5 p. 7 à 9 1. On les trouve
dans le livre intitulé: „Ain SchOu Lieblich auch Rurtzweylig gedichte
Lutij Apuleij von ainen gulden Esel etc. Lustig zu lesen, mil schonen figu-
ren zugericht, grundlich vôrdeutscht durch herrn Johan Sinder etc. Alexan-
der Weissenborn, Augustae Vindeliconim etc. AnnoMCCCCCXXXVIII."
In-fol. Voyez aussi R. Weigel, Catalogue No. 20076.
JPTY
Hans Springinklee.
(BartschVII. p.322.)
Les notices de Doppelmayr que Rartsch a citées sur cet ar-
tiste sont empruntées aux „Notices sur les artistes de Nuremberg" de
Jean NeudOrffer, 1546, que nous reproduisons ici littéralement: „Ce
Sprinkinglee demeurait dans la maison d'Albert Durer et il y apprit
son art de manière à devenir un dessinateur et un peintre renommé;
11 a dessiné les figures et les bordures du „Hortuhis animse" et a en-
240 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
luminé certaines choses avec beaucoup de soin, comme on peut le voir
dans un petit livre de prières composé par Alexius Birnbaum et qui
se trouve en possession de George Dumont. 11 mourut A°. 1540."
11 est évident par ce qui précède que Springinklee était peintre
et dessinateur, mais nullement graveur sur bois, comme quelques écri-
vains modernes l'ont avancé d'après Doppelmayr et contre Topinion de
Bartsch. On ne connaît point jusqu'ici d'autres détails sur la vie de
notre artiste.
Gravures sur bois.
Observations à Bartsch VII. p. 323.
1 — 50. La première édition du Hortulus animée est de 1516
et. cèntient 83 gravures sur bois dont 50 de Springinklee; il y en a
quelques-unes de double emploi et les autres sont de Ërhard Scliôn.
Ce petit livre porte pour titre: „Hortulus anime cum aliis q pluribus
orationibus." • In fine: „Hortulus anime impensis probi viri Johannis-
Roberger civîs Nurembergen. impressus : iinem optatum sortitus est
Lugduni arte et industria Joannis Glein Chalcographi. Anno Domini
1516."
La seconde édition, de 1517, a 84 gravures sur bois avec^ des
bordures.
La troisième, de 1518, est celle décrite par Bartsch avec 60
gravures dont plusieurs avaient été exécutées de nouveau.
La quatrième porte pour titre: „Hortulus anime, zu teutscb,
Seele vvtlztgartlein genannt etc." In fine: „Gedruckt zu Nuremberg
durcb Friderica Peypus fUr den Ërsamen Johann Koberger, Burger
daselbst, im Jar der geburt Christi 1518." In-8°. Les soixante gra-
vures sont marquées la plupart du monogramme de Springinklee et
quelques-unes ont été exécutées de nouveau. La première offre une -
Vierge debout. Cette édition est très-belle.
La cinquième édition est en latin; elle po^'te la date de 1519
et contient 75 gravures sur bois dont trois portent la marque de
Springinklee et cinq c^îUe d'Erhard Schôn avec la date de 1515.
La sixième, de 1519, est en allemand; elle a 28 bonnes. gra-~
vures, mais l'ipipression en est mauvaise.
La septième édition, de 1520, du même imprimeur et éditeur,,
est un'in-12'' en latin et a été décrite par Paiizer et Èbert. A cette
édition manquent les Nos. 4. 13. 51.
Hans Springinklee. 241
51. La nativité. Cette gravure se trouve dans la bible de
Koberger, imprimée à Nuremberg, ainsi que dans le nouveau testament,
publié, en 1524, d^nà la même ville par Frédéric Peypus, in-foL Daps
ces deux, livres on trouve encore plusieurs gravures sur bois d'après
les dessins de Springinklee et d'autres maîtres; à celles du premier
appartiennent le Paradis Terrestre avec la création d'Eve.
52—56. Les douze apôtres debout, disposés pour la plu-
part deux à deux, savoir:
St Pierre, art. 1 ; St. Jacques le majeur, art. 3 (et iion St. Paul,
comme le dit Bartsch).
St. André, art. 2 ; St. Thomas, art. 7.
St. Jean l'évangéliste.
St. Philippe et St. Jacques le mineur.
St. Barthélemi et St Matthieu.
St. Simon et St. Jude'Thadée, de 1520.
St. Mathias avec une hallebarde.
Ces gravures sur bois se trouvent dans le livre intitulé: „Zwelff
hauptartikel des Christ. Glaubens, genannt der 12 Apostel Symbolus,
bei jedem Art. 1 Apostel gestalt in ganze Fig. samt 3 andern Sym-
bolis ÏHt die Leyen und Ëinfôltigen. 1539. Gedruckt zu Nuremberg
bei Milchthaler 1539."
59. La Trinité. Cette pièce porte la date de „Anno 1520".
60. Des anges délivrant des âmes du purgatoire,
signée, comme la précédente: „Anno 1520". '
Additions à Bartsch.
62. La création d'Eve. Adam est couché, à gauche, sous un
arbre. Eve (Dieu le père n'y est point) s'élève, les mains jointes, hors
du flanc d'Adam. Les deux figures sont entourées d'un nombre d'ani-
maux et d'oiseaux et on voit au ciel le soleil et la lune. Le mono
gramme est sur le tronc d'arbre à gauche. H. 5 p. 1 1. L. 6 p. 7 1.
Cette pièce, comme nous l'avons dit, se trouve dans la bible de
Koberger mentionnée sous le No. 51. Au revers im]>rimé, se trouve
en petit: la Chute du premier homme et Adam et Eve chas-
. ses du Paradis, copies d'après Albert Durer.
63. Dieu le père. Il est assis sur des nuages et bénit le
globe du monde, surmonté d'une croix, qu'il tient devant lui. De chaque
III. ' ' ' 16
242 Maîtres de Nuremberg de là première moitié du XVI*. siècle.
côté un petit ange lui tient le manteau entr*ouvert. La signature est
à la droite du bas. H. 9 p. 9 I. L. 6 p. 3 1.
64. St. Jérôme. Il est en prières dans *sa cellule. Au-dessus
quatre anges d^^ns une riche bordure; la signature est au milieu du
bas. H. 9 p. 4 1. L. 6 p.'
Cette pièce a été employée sur le titre de la Bible latine de Ko-
berger de 1519. Ensuite à la fin du prologue: „Sci. Hieroriymi in
Pentateuchum^^ de l'édition de 1521. Enfin dans la contrefaçon de la
bible de Luther par F. Peypus 1524.
65. St. Christophe. Il s'avance vers la droite, portant Fen-
fant Jésus sur les épaules et se voit sous un portail richement orné.
Au bas de la colonne de droite se trouve le monogramme. H. 4 p. 5 K L. 3 p.
Cette pièce est sur le titre du livre suivant: „Per ornata eademqne
verissiraa D. Christophori Descriptio, Theobaldo Billicano authore.'^
In-4^ On en trouve une copie au burîn, en sens inverse et sans bor-
dure, ayant à la droite du haut une tablette avec la date de 1523.
Voyez R. Weigel, Cat. No. 19446.
66. L'empereur Maximilien comme patro^ des Arts
et des Sciences. Il est assis sous un baldaquin, portant couronne
et sceptre de la main droite. Devant lui, à droite, se voient quatre
.^avants, partie debout, partie à genoux, tenant des rouleaux de par-
chemin devant eux et qui semblant écrire ce que l'empereur leur dicte.'
A gauche est agenouillé un peintre devant son chevalet, peignant une
bataille; à ctfté de lui le monogramme du maître. Pièce d'une exé-
cution un peu maigre. H. 8 p. 8 1. L. 7 p. 8 1. R. VS^éigel.
67. Pompe funèbre de l'empereur Maximilien I. D^ux
princes et une princesse sont assis à gauche devant un cercueil cou-
vert, sur lequel on voit la couronne, le sceptre et le globe impérial.
A droite sont assis quatre princesses couronnées. En haut et sur les
côtés, l'écusson à l'aigle double. Le monogramme est au bas.
Cette feuille volante porte l'inscription: RICHARDI SBRVLII FORO-*
IVLIANI Poetae Cesarei in dini Maximiliani Côesaris P. F. Aug. Obitum
Nenia, ensuite au bas l'inscription en 18 lignes: Rich. Sbrulij Foro-
iuliani poetse Cesarei Elegidum ad divâ Margaritam unicam dini quôdam
Maximiliani Caesaris P. F. Aug. filiam sceptrigeram virginë D. D. Cle-
mentissimam: unica si ploras amissum nata parentem etc. Aux côtés se
trouvent encore quatre inscriptions latines, la première du 4 Février
1519. Grande feuille. La gravure mesure H, 5 p. 9 1. L. 5 p. 1 1 1. Munich.
Erhard Schon. 243
Erhard Schôn^ peintre de Nuremberg.
( Bartsch VII. p. 475.)
Nous ne connaissons de cet artiste que des gravures sur bois
gravées d'après ses dessins. Nous en avons déjà rencontrées 20 dans
le „Hortulus animœ'^ publié en 1516 par Koberger à Nuremberg et
que Bartsch a décrites en partie sous les Nos. 13 à 32. La plus
grande partie des illustrations de ce livre, ainsi que des éditions sub-
séquentes, sont, CQnime nous l'avons déjà dit, de Springinklee. Selon
Doppelmayr notre artiste mourut après 1550.
Observations à Bartsch.
1 — 12. Les douze apôtres en 12 feuilles. Ces figures
sont traitées dans le style d'Albert Durer, mais *très- courtes de pro-
portions. On les trouve dans un petit livre sans titre que Cleyn a
imprimé en 1518 pour Koberger à Nuremberg.
13 — 32. Différents Saints et Saintes. On les trouve, en
partie, dans le „Hortulus animse^S édition de 1520 et dans les
éditions antérieures et postérieures du même livre.
20. Cet évélïue représente St. Wolfgang.
Additions à Bartsch.
35. Le rosaire. Au Ailieu le Christ en croix et, au-dessus de
lui. Dieu le père et le St. Esprit. Plusieurs compartiments de Saints
entourent cette représentation de la Ste. Trinité et le tout est environné
d'un rosaire ou chapelet. Dans le coin de gauche du haut on voit la
messe de St. Grégoire, dans celui de droite les stigmates de St. Fran-
çois; au milieu deux anges tiennent le voile avec la sainte face; en
bas, à gauche, le pape et le clergé ; à droite l'empereur avec des laïques
et, dans un autre petit compartiment, les âmes du purgatoire. La signa-
ture est dans le coin à gauche. H. 14 p. 7 1. L. 10 p. 11 1.
Sur une répétition ou copie de cette pièce on trouve les noms
' 16*
244 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI®. siècle.
des anges en caractères de forme. Sur une autre, ces noms sont im-
primés en caractères romains cursifs.
36. Le moribond. Il reçoit les consolations d'un ange et d'un
ecclésiastique, tandis qu'un démon le tourmjente. £n haut, à gauche,
la Vierge et l'enfant Jésus apparaissent dans des nuages. Les côtés
sont formés par des pilastres richement ornés qui soutiennent un arc
au sommet. La signature est sur la couchette du moribond. Au bas
un grand écusson vide. H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 10 1.
37. Vitruve en allemand. (Vitruvius Teutsch, IVemlichen des
aller namhafitigsten und hocherfarnesten ROmischen Architecti etc. zehen
Bâcher von der Architectur etc. durch Gualterû H. Rivium. Nttrnberg,
J. Petreius 1548. In-fol.) On trouve dans ce hvre plusieurs gravures
sur bois d'Erhard Schôn. (R. Weigel, Cat. No. 18793.)
.. NM, N:M-
Nicolas leMemann^ f^aveur sur bois.
(Bartsch VIL p. 481.)
Ce maître, qui vécut à Nuremberg, se désigne lui-même, sur une
gravure sur bois, comme cartier ou brieffmaler (peintre de
feuilles volantes), mais il était en même temps graveur sur bois et im-
primeur et il a édité dans cette ville des gravures accompagnées de
poésies de Hans Sachs et plusieurs petites publications de circon-
stance. ' Nous avons déjà eu occasion d'indiquer, dans notre catalogue
de l'œuvre de Durer, qu'il avait gravé une femme luxurieuse avec la
mort (No. 197) et qui porte son nom en entier. Ces gravures n'ap-
partiennent point à celles que l'on poilrrait considérer comme se dis-
tinguant par leur excellence et Bartsch n'en connaissait que deux aux-
quelles nous en pouvons ajouter encore quatorze.
Additions à Bartsch.
3. André Doria. Portrait en buste, vu de profil et tourné
vers la droite, portant une longue barbe. En haut l'inscription: AN-
DREAS DE AVRIA,.et en bas, dans un cartouche: André Doria von
Nicolas Meldemann. 245
Genva Romischer Kaiserlicher Majestat oberster Kriegshauptman auf
dem mer. MDXXXTI. — N:M. H. 12 p. 9 1. L. 8 p. 10 1. Musée
Germanique à Nuremberg, Berlin.
4 — 16. Treize soldats allemands. H. 11 p. L. 7 p. Tun
portant l'autre.
4. Un quartier-maître. Il s'avance, à cheval, vers la gauche,
tournant la tête, et porte un bâton de commandement dans la main
droite. A la droite du bas les initiales N: M. et sur le terrain Ta^
dresse: „Nicolas Meldeman brieffmaler zu Nurnberg." Au^- dessus,
imprimé avec des caractères mobiles: „quartiermeister" et huit vers
de Hans Sachs: „Ich tayl den knechtei^ ausz etc."
5. Un Munitionnaire ou Commissaire aux vivres.
(Ein Brabantmeister.) Il est debout, tourné vers la gauche et porte
une pique de la main gauche. La marque est au bas, accompagnée de
l'adresse et du nom du graveur „bei der Langenbrttcken". En haut,
„Brabantmeister" et huit vers:
Ein Prabantmeyster ich auch heisz
Ich musz sorgen umb trank und speysz etc.
6. Un sergent major. Il est vu de face et tient de la
main gauche une pique. Au bas la même signature qu'au numéro
précédent Au haut: „Wachmayster mordyo."
7. Un sergent. Il est vu de face et tient de la main droite '
son épée appuyée sur l'épaule. La marque est entre les pieds de
la figure. Nom et adresse comme aux deux numéros précédents.
En haut „Feldwaybel" et au bas six vers: „Ein .^. ... verlere."
8. Un arquebusier. Il est vu de face, regardant ver^ la
gauche et tient de la main gauche une arquebuse renversée posée
sur l'épaule. Près de la jambe gauche les initiales N. M. A la gauche
du haut „PUchsenschQtz" et au bas dix vers : „Ich bin ein
hat ein loch."
9. Un chirurgien d'armée. Il est debout, tourné vers la
gauche et regardant un assistant agenouillé près de lui qui tient un
sac avec des pots à médicaments. Au bas le nom et l'adresse de
Meldemann. A la gauche du haut „Feldtartzt", au bas quatorze
vers: „Ich bin erkennet etc."
10. Un sculpteur en bois comme soldat. Il s'avance
vers la gauche,, tenant de la main gauche une lance sur l'épaule.
Au bas les initiales et le nom. En haut „Pyldschnitzer" et au bas
en deux' colonnes: „Ich hab manch kttnstlich pild geschnitten etc."
246 Maîlres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
11. Un cordonnier comme soldat. Il est vu de dos, la
tête tournée à droite et tient de la main droite sur Tépaule une
pique à laquelle est suspendue un chapeau. A la droite du bas les
initiales et le nom. £n haut, à droite, „Schueknechl'^ et au bas
huit vers: „Ey gab etc."
12. Un soldat. Il est vu de face, regardant à gauche et
tenant de la main gauche une pertuisane renversée sur l'épaule. Au
bas les initiales et le nom.
Î3. Un soldat. U est debout, tourné à droite et tient une
pique de la main droite. Au haut: „Theml lasz nichts liegen." Au
bas sur deux colonnes: „So wiU ich dennoch nicht verzagen
auff LOneburger heidt." ^
14. Deux soldats. Celui qui est vu de dos tient une pique
et regarde à droite; l'autre tient de la main droite un coq et sur
les épaules une oie. Au bas les initiales et le nom. En haut, à
droite, huit vers: ,)Wol auf mit mir etc."
15. Un soldat avec un enfant. Il est vu de face, tenant
de là main droite une pique; l'enfant à ses côtés porte sur ses
épaules un coq suspendu à un bâton. La marque se trouve entre
les deux figures. Au haut „Glas Windtergrôn". Au bas huit vers :
„Sun H^inz Semel pachen."
16. U n s 0 1 d'à t a V e c s a f € m m e. Il s'avance vers la gauche,
la pertuisane sur Tépaule, sa femme le suit. Entre les pieds de
l'homme les initiales N M. £n haut, adroite. „Hanns Vnverdorben."
Au bas huit vers: „Ausz Frankreich kum wir her geloffen etc."
Ces treize pièces, représeiïtant des soldats allemands dans le cos-
tume du tempo avec des vers de Hans Sachs, se rapportent aux guerres
en France, en Italie et à celles du Markgrave Albert en 1520 jusqu'en
1552 et ont quelque analogie avec celles que publia également Hans
Guldenmundt à Nuremberg, mais elles sont d'une taille plus rude que
ces dernières.
On trouve encore dans le Musée Germanique de Nuremberg 21
ajLitres pièces avec des sujets semblables, représentant pour la plupart
dés soldats isolés, mais sans monogramme ou. inscriptions. Les figures
un peu alongées sont très-mouvementées, mais les contours en sont
lourds et la composition manque de finesse. Quelques-unes de ces
pièces renferment plusieurs figures, entre autres une qui représente
un soldat blessé à la tête qui est assis et soigné par deux de ses ca-
merades; une autre, un grand et un petit soldat avec de la volaille
^ Hans Guldenraundt. 247
rolée; deux feuilles avec un soldat et une vivandière; un soldat et
une autre petite figure représentant prob9blement un peintre qui tient
un livre ouvert et une écritoire. Il semble douteux que ces gravures
sur bois appartiennent à Meldemann et on pourrait peut-être avec plus
de raison les attribuer à Hans Guldenmundt.
H G.
Hms (}HldeBmttBdt^ gravenr sur bois.
(Bartsch IX. p. 150.)
Cet artiste, graveur sur bois, Cartier (briefmaler) et imprimeur,
vécut à Nuremberg où il publia de 1518 à 1545 plusieurs livres et
feuilles volantes, avec gravures ^ur bois, ces dernières- en partie ac-
compagnées de vers de Hans Sachs. Sa taille est un peu grossière,
mais ses estampes ont souvent une grande valeur historique. Bartsch
ne connaissait de lui que le Triomphe de l'empereur Charles V.,
mais Heller, dans son appendice à cet écrivain, décrit de lui encore 32
pièces auxquelles nous en pouvons ajouter encore quelques-unes. Après
la mort d'Albert Durer, il imprima aussi quelque bois du grand maître,
entre autres la „ grande Colonne". Il se servit rarement dune
marque, mais signa ordinairement ses gravures de son nom en entier.
Gravuressurbois. *
Additions à Bartsch.
1. Le Triomphe de l'empereur Charles V. (B. No. 1.)
On en a plusieurs éditions, dont celle de 1537 est la première. Une
édition postérieure n'a point l'adresse de Guldenmundt, mais au haut
l'inscription: TRIVMPHVS CAROLI IMPERATORÏS EIVS NOMINIS
QVINTI.
2. François I. Figure entière, debout, tournée vers la gauche.
En haut, à gauche, les armoiries de France timbrées d'une couronne.
On lit au haut: ,,Von gottes genaden, Franz des namens der
erst, Kônr*g von Frankreich." Au bas: Hans Guldenmundt.
H. 13 p. 10 1. L. 8 p. 8 1.
3. Albert de Brandenbourg. Figure entière, debout, vue
248 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
de profil et tournée vers la gauche. En haut Técusson à Taigle et
lïnscription : „Albrecht von gottes genaden Markgraff zu Brandenburg etc."
Au bas: „Hans Guldènmundt." H. 13 p. 10 1. L. 8 p. 8 1.
4. Hans Sachdt II est vu de face, un peu tourné^ à gauche.
Au haut se lisent des vers latins, au bas des vers allemands. Sur la
table se trouve l'inscription: ,,1545. Hans Sachsh. Alter.51 Jar."
H. 15 p. 3 1. L. 10 p. 3 1. Nagler mentionne ce portrait avec la
date de 1546. H. 15 p. L. 10 p.
5 — 19. Quinze pièces avec des Turcs ayant trait au siège
de Vienne en 1 529. Les vers, au nombre de huit, imprimés avec des
caractères 4nobiles au haut de chaque feuille, sont de Hans Sachs. La
plupart. des feuilles ont l'adresse suivante: Hanns Guldenmundt zu Nurn-
berg in Sanct Gilgen Gassen. H. 11 p. — 11 p. 6 1. L. 7 p. 6 1.
5. Le Sultan des Turcs. Il est à cheval, en armure .de
campagne et s'avance vers la gauche un sceptre à la main. Au haut
est imprimé* au moyen de caractères mobiles: „Absagbrieff, wie Sul-
tan Soleymann Kuiiig Ferdinando zugeschickt. Wie Sultan Soley-
mann etc. datum Constantinopel im 1529 Jar.'^ Douze Ugnes. A
la gauche du bas le nom de Guldenmundt.
6. Ibrahim Pacha. Il s'avance à cheval vers la gauche,
tenant des deux mains un bâton de commandement. On lit au haut :
„Sendbrieif, so Ibraym Wascha etc. Geben vor Wien in mitten Oc-
tobris Anno MDXXIX. darunter dessen Siegel und Handzeichen.''
Puis: „Brachim Wascha der nechst des Turkischen Keysers Rath
abconlerfet." Suivent huit vers de Hans Sachs.
7.* Un capitaine Turc. Il s'avance à cheval vers la gauche,
tenant de la main droite un bâton de commandement; à son côté
gauche pendent sabre et arc. On lit au haut : „Sansoco der Tûrcken
oberster Hauptman.'^
8. Un noble Turc. Il s'avance à cheval vers la droite et
tient de la main droite une lance. Un bouclier lui pend sur l'é-
paule.
9. Un Stradiote. Il chevauche vers la gauche et décoche
une flèche.
10. Un renégat. Il chevauche vers Ja gauche, un bouclier
pendu sur l'épaule et tient une lance des deux mains.
11. Un Mameluk. Il s'avance vers la droite, monté sur un
chameau et tenant une baguette de la main gauche.
12. Un Turc. Il chevauche vers la gauche, tenant de la
Hans Giildenmundt. 249
main droite une lance sur l'épaule. Un sabre et un arc lui pendent
au côté gauche.
13. Autre Turc. Il s'avance à cheval vers la droite, bran-
dissant son cimeterre dans l'acte de frapper et porte un bi^uclier
au bras gauche.
14. Autre Turc. Il est monté et s'avance vers la gauche,
tenant son épée dans une position de défense.
15. Autre Turc. Il s'élance à cheval vers la gauche en se
retournant pour lancer une flèche à droite.
16. Un Turc avec deux prisonniers. Il est à cheval,
tourné vers la gauche et tient sur l'épaule une lance passée dans le
corps d'un enfant. De la gauche il tient l'extrémité d'une corde à
laquelle se voient attachés un homme et une femme. Avec l'inscrip-
tion: „Die gefangen klagen" et à droite treize vers.
17. Deux Turcs. Ils chevauchent vers la gauche, la lance
sur l'épaule et conduisent comme prisonnières des femmes attachée»
à des liens.
18. Cruautés des Turcs. Un Turc embroche un enfant
sur un pieu; on en voit déjà un autre dans la même situation; un
second Turc coupe en deux un autre enfant d'un coup de sabre*
Sur le terrain deux femmes tuées.
19. Un Paye n. Il s'avance à cheval vers la gauche, un arc
et un carquois suspendu au côté gauche. On Ut au haut: „Ausz
Persia byn ich geporen. Soldinus ist mayn nam erkoren etc.*^ £t
à la fin des huit vers et: H. S. S. (Hans Sachs Schuster).
20. Le Czar. Il chevauche vers la gauche, coiff'é d'une toque
ornée d'une couronne et porte un sceptre à la main. Au-dessus, à droite,
rinscription : „Der Musca Wyter herr abkunterfeet." Au bas quatorze vers
et l'adresse de „Hans Guldenmundt à Nuremberg." H. 10p.31.L.7p.6L
21. Un Moscovite. Il chevauche vers la gauche et tient de
la main gauche une petite timbale. • Au-dessus, imprimé en caractères
mobiles: „Alsa reyten die Muscabiter zu felde." H. 11 p. 7 1. L. 7 p. 5 L
22 — 35. 'Quatorze feuilles avec des soldats allemands
et suisses. Ces gravures se rapportent aux guerres de France,
d'Itahe .et de Suisse de^ 1 507 à 1 524. Elles portent toutes des in-
scriptions et des vers de Hans Sachs et en partie l'adresse du maître»
H. 11 p. L. 7 p. l'un sur l'autre. Il semble que plusieurs autres
gravures de ce genre ont été publiées par Guldeumundt ou par Melde-
mann dans l'œuvre duquel nous avons déjà mentionné 21 de ces pièces»
^50 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
22. Heyne de Schwitz. 11 est debout, tourné vers la
droite, tenant une pique et le poing sur la hanche. Au haut:
„Heyne ausz der Kyrchgassen von Schwitz", ensuite huit vers et le
nom de Guldenmundt.
23. G a 11 d'Unterwald. Il est debout, tourné à gauche,
tenant de la main gauche une pique et ayant l'épée au côté. A la
gauche du haut: ,,Gall von Unterwalden", puis huit vers.
24. Doppelsoldner. Il est vu de face, regarde vers la
droite et tient sur l'épaule une hallebarde. En haut, à droite:
,,Doppelsoldner" et six vers.
25. Nicolas Sergent. Il est vu de face, la tète tournée
vers la droite, la hallebarde sur Tépaule et dans la main gauche un
poignard. En haut: „Feldwaybel*' et six vers; au bas: „Hans Gul-
denmundt."
26. George Bilchsenmeister (Armurier). Il est debout
derrière un canon et tient de la main gauche une hache d'armes.
Au-dessus, à gauche: „Puchsenmei§ter" et seize vers.
27. Michel Schorendorf. Il s'avance à cheval vers la
gauche, une hallebarde sur l'épaule. Au-dessus l'inscription : „Michel
von Schorendorf oberster feitwayvvel" et huit vers.
28. Veit Rotmeister (Caporal), Il est debout, vu de face
et tenant une hallebarde. Au haut: „Rotmî^yster" et six vers. Au
bas les initiales du maître H G.
29. Un Prévôt d'armes. Il est vu de face, regardant vers
la gauche et tenant une lance de la main gauche. Au haut: „Pro-
fos", puis huit vers.
30. Un échevin. Il est debout, tenant une pique, près de
lui, adroite, quatre femmes qui portent plainte. Au haut: „Schuldthos"
et huit vers.
31. Deux soldats à baguette. Ils sont vus de dos;
lun tient son bâton sur l'épaule, l'autre l'appuie à terre. En haut:
„Steckenknechte" et seize vers.
32. Un n-oble en qualité de soldat. Il- est vu de face
ei tient une épée nue sur la nuque. Au haut: „Edelman", puis
huit vers.
33. Veil le sculpteur comme soldat. Il est debout, vu
de face et tient de la main gauche une pertuisane ; au bas, sur une
souche, maillet et ciseaux. Au haut: „Veyt Pildhawer" et dix
vers.
Haus Guldenmundl. 251
34. Un ceinturier comme soldat. Il est vu de face, te-
nant un fusil sur la nuque. En haut „Gtirtler^^ et huit vers.
35. Ulric dMJlm, tisserand, comme soldat. Il est vu
de face, regardant vers la gauche et tient une pertuisane. Au haut:
Ulrich von Ulm, Parchant Weber'' (Tisserand futaiuier) et. huit vers.
36. Le paysan, son fils et Tâne. Deux feuilles à guise de
frise divisées par des colonnes en huit compartiments. Dans le pre-
mier compartiment on voit Ehrenhold en conversation avec un homme
et il lui racconte l'histoire de son âne pour faire voir que personne dans
ce monde ne peut satisfaire à tous les goûts. Dans le second on voit
le paysan marchant avec son enfant, puis Tâne; dans le troisième l'en-
fant est monté sur l'animal; dans le quatrième c'est au contraire le
père et ainsi de suite. Dans le huitième, Ehrenhold dit au pape et à
l'empereur que l'on pourra faire tout ce que l'on voudra et qu'on n'en sera
pas moins bafoué par tous. H. 3 p. 3 1. L. 13 p. 1 1. Les anciennes
épreuves portent une poésie burlesque de Hans Sachs, en caractères
mobiles, sur une feuille in-fol. et l'adresse: „Gedruckt zu Nurnherg
durch Hans Guldenmundt.^^ On en trouve * des épreuves récentes dans
la Collection Derschau.
37. Un messager. Il s'avance vers la (Jroite, Sur son man-
teau court on voit la marque de sa profession. Dans la main gauche
il tient une lettre et de la. droite une sacoche. Au côté gauche de la
gravure on voit, sur quarante lignes, des vers de Hans Sachs: „Ich bin
eyn bereyter pot zu fusz wer mein bedarfî der sprech mich an.''
Au bas: ,-,Gedruckt zu Nurnherg durch Hans Guldenmundt bei den
Fleischpencken. H. 9 p. 2 1. L. 6 p. 4 1.
38. Une*prophétie merveilleuse touchant le papisme.
„Eyn wunderliche Weyssagung von dem Babstlhumb, Wie es yhm bisz
an das Ëndt der Welt gehen soll, in Figuren oder Gem^i begriffen ge-
funden zu Nilrnberg ym Cartheuser Clostër etc. 1527."
Ce livre, publié en 1528, devint l'objet d'une défense de la part
du Conseil de Nuremberg qui fit connaître à Hans Guldenmundt son
déplaisir de ce qu'il y avait introduit des passages injurieux contre le
pape et l'empereur. Hans Sachs lui-même, qui avait écrit les vers pour
accompagner les gravures sur bois, reçut l'avis de s'en tenir à son
métier et de ne plus publier à l'avenir des hvres de ce genre: „ainig
puchlein hiefur auszgehen zu lassen". Voyez Heller, Beitrâge L p. 99.
252 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVI*. siècle.
W.R, W.R.F.
Wolfgan'g Resch (Formschndder).
( Bartsch VII. p. 473. )
Neudôrffer nous dit de cet artiste qu'il avait exécuté les gravures
sur bois pour le livre suivant: „Ein schôner Dialogus, oder Gesprâch
von zweyen Schwestern, die erste eine froine und zQchtige Wittfrau
aus Meissen, die andere ein bOsz, stôrrig und zornig Weib vom GebUrg,
zu Lob und Ehr allen Frommen, zurStraf und Unterweisung der zor-
nigen Frauen. Wolffgang Resch Formschneider zu Nttrnberg 1533."
D'après Bartsch (Vil. p. 237) on trouve ses initiales. W. R. sur
le revers d'un des bois du „Triomphe de l'empereur Maximilien I." de
Burgmair (No. 81 ).
Le docteur Nagler mentionne également dans son ^Dictionnaire
des artistes" que Resch a publié un petit livre intitulé: „Ein New
Visier Bttchlein welches inhalt wie man durch Quadraten auff eines
jeden Land's Eych ein Rutten zu berayten und damit yetlichs Fass
visiren, und solches jnnhalt erkennen soll. (Von Johann Frey, Bur-
ger zu NUrnberg.) Gedruckt zu NUrnberg bey Johann StUchs. In
Verlegung Wolff Reschen Formschneyder, da findt man's bey. (1531.)
In-8^"
Additions à Bartsch.
Gravures sur bois.
1. Allégorie sur une femme vertueuse. H. 14p. 61. L. 9p. 61.
Voici comme Nagler décrit cette pièce: Des femmes forgent un cœur
sur une enclume. Une tablette contient des vers allemands tirés d'une
poésie allégorique de W. Pirkheimer, 1531 , H. 14 p. 10 1. L. 11 p., et
il croit que c'est la même gravure décrite par Bartsch. Il semblerait
que cette pièce contient plutôt une allégorie sur les mauvaises femmes
et que les deux compositions appartiendraient égalenient au livre men-
tionné par Neudôrffer. Voyez B. No. 1.
2. L'empereur Maximilien I. Buste de profil, tourné à
gauche; il porte une toque et une robe de fourrure et sur cette der-
nière l'ordre de la toison d'or. Rond dans un carré. On litxette in-
scription à l'entour: „Der Teur Fttrst K. Maximiljan ist auff den XII tag
Peter FlOtner de Nuremberg. 253
des Jenners seins alters Im itjr Jar sâliglich von dyser Zeit geschaiden
Anno dni 1519." De plus, on trouve au bas sur une tablette:
Du haltest wenig Rw in diesem lebenn
Darumb dir got yelz ewig Freudt bat geben.
Dans la marge du bas la signature VY. R. F. H. 5 p. 1 1. L. 3 p. 10 1.
Cette gravure sur bois parut d'abord dans un petit livre in-4° avec
le titre: „AH Rômiscb Keiser nach Ordnung vnd wie lang yeder ge-
regiert bat bis auff den yetzigen grossmechtigsten Keiser Cari."
Le texte en vers de Hans Sacbs termine au revers de la gravure par
les mots: „Getruckt zu Nttrnberg. Anno M.D.XXX." Le dessin de cette
gravure est quelquefois attribué à Albert Durer, mais il est non seule-
ment-très-différent de celui du maître, mais la gravure ne parut
que deux ans après sa mort. On en a déjà décrit une copie dans
l'Appendice à l'œuvre de Durer sous le No. 333.
3. Charles V. Buste de profil, tourné à droite. Médaillon
entouré de l'inscription: „Karolus erwelter Rômischer auch zu Hispa-
nien, Neapolis, Aragon, Sicilien vnnd Granaten etc'Konig. Ertzherzog zu
Oesterreich etc. seines alters Im XX. Jar — 1519." Au milieu du bas:
W. F. 2. N. (Wolfgang Formschneider zu Nttrnberg.) H. 5 p. 10 1. L. 4 p. 5 1.
4. Jacques Fugger. Demi-figure, vue de profil, dans une
bordure surmontée de l'aigle impériale. Au-dessous: JACOBVS FVGKER
CIVIS AVGVSTAE, et plus bas: „Gedruckt zu Nttrnberg durch Wolf-
gang Reschen vormschneider." H. 15 p. 7 1. L. 11 p.
Peter Flôtner de Nuremberg.
(BartschlX. p. 162.)
Nous apprenons de Neudttrffer que ce maître était sculpteur et
dessinateur et qu'il a fait paraître plusieurs choses imprimées (sans
dire que ce furent des gravures sur bois) et qu'il mourut le 23 Oc-
tobre 1546. Paul Behaim, dans son catalogue que nous avons souvent
cité, dit que les initiales P. F. indiquent Peter FlOtner- et Sandrart re-
marque, à propos des gravures sur bois marquées ainsi et en sa posses-
254 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
sion, qu'elles sont exécutées par Peter Flôtner qui était en même temps
sculpteur et graveur sur bois. ' Cette notice était contenue dans un manu-
scrit qui s'est percfu en 1806 et dont Becker feit mention comme apparte-
nant à Mr. de Derschau dans le catalogue qu'il nous donne de la collection
de celui-ci. Il possédait, en outre, de 1526, deux dessins marqués
P. F. et un troisième signé P. FJOt. , également attribués à Flôtner
dans le catalogue de Sandrart. Il accompagnait souvent ses initiales
d'un maillet, d'un ciseau ou d'un couteau disposés de la manière fa
plus diverse, comme nous en avons donné plus haut deux exemples et
comme l'on pourra voir plus en détail dans le Dictionnaire de Brulliot II.
No. 2903. On trouve aussi sa marque P. F sur un petit bas -relief
sculpté en bois, représentant le berger Paris et qui se trouvait dans la
collection de feu Mr. Heinlein à Nuremberg.
Additions à Bartsch.
Gravures au burin.
4. David et Bethsabé. Bethsabé avec une suivante se voit,
à gauche, près d'une rivière traversée par un pont. Tout près une
ville au milieu de laquelle s'élève une haute tour et à droite un palais
à la porte duquel se tient David avec sa harpe. Au-dessous la
marque du maillet et du ciseau avec les initiales P. F. Pièce cintrée.
H. 7 p. 5 1. L. 4 p. 4 1. Berlin.
5. Les martyrs de Bythinie. En haut on voit' Ip roi avec
turban et sceptre qui fait précipiter par ses soldats deux martyrs des
rochers. Au bas on voit des arbres brisés sur lesquels six martyrs
ont déjà trouvé la mort. H. 8 p. 3 1. L. 6 p. 4 1.
6. Le triomphe de Bacchus. Le jeune dieu est assis sur
un char traîné par deux brebis et un bouc et se voit entouré de Faunes,
de Bacchantes et d'enfants. Signé P. F. (BruUiot, Dict. IL 2903. L)
H. 1 p. 11 L L. 6 p. 7 1. Dresde.
7. Pyrame et Thisbé. Il est vêtu d'une armure de chevalier,
assis à droite et s'est plongé son épée dans le sein. A droite parait
Thisbé en pleurs. H. 5 p. 3 1. L. 3 p. 9 1.
8. Le jugement de Paris. A gauche, les trois déesses, mais
vêtues. A droite, Paris, dans l'ancien costume des chevaliers, est
assis tenant la pomme de la main gauche. Derrière lui un vieillard.
H. 5 p. 3 1. L. 3 p. 9 1. -
Peter FliJtner de Nuremberg. 255
9. Philipp^e, Landgrave de Hesse. Il galoppe vers la
gauche. Au haut ses armoiries accompagnées de son nom et de ses-
titres. Pièce, non signée mais tout-à-fait dans le style de dessin du
maître. On lit au bas: „Gedruckt zu NiJrnberg bei Wolfgang Strauch.'*^
(Cet éditeur a publié encore vers 1568 plusieurs gravures d'après
FlOlner.) H. 15 p. L. 10 p. 7 1. Berlin.
10. Un seigneur, une dame et la mort. U est assis près
d'elle sous un arbre, lui appuyant la main sur Tépaule et lui présen-
tant un gobelet. A gauche, la mort, les jambes entourées de serpens,
élève son sablier. A droite un marmouset. Dans le fond, à gauche
sous les arbres, un couple amoureux; à droite un Satyre qui accorde
une lyre. Au milieu du bas les initiales P. F. H. 5 p. 9 1. L. 8 p. 7 1. Berlin.
11. Ursule et le garçon cordonnier. (Urschelein und
Schuchknecht.) La femme est à gauche, vue de profil et s'entre-
tient avec un hallebardier. Pièce non signée. En haut de chaque côté
et en deux colonnes six vers: *
Sie. Mein bans so will ich mit dir lauifen etc.
Er. Wol auf du schônes Urschelein etc.
Gedruckt zu Nuremberg bey Wolff Strauch 1 568. H. 1 1 p. 11 1. L. 8 p. 5 L
Berlin.
12. Le gargotier et sa femme. Il s'avance vers la gauche,
elle le suit en parlant. Au haut leurs noms: Der Sud 1er und sei»
Sudlerin, accompagnés de vers:
Er. Aus Friszland rauschen wir daher etc.
Sie. Mit Kflen, Sewen, Lemmer, Gensen etc.
Gedruckt zu Nttrnberg bei Wolff Strauch 1568. De la même dimen*-
sien que la pièce précédente dont celle-ci forme le pendant.
13 — 25. Soldats. Suite dé treize feuilles contenant des sol-
dats, des lansquenets, des fifres, des hallebardiers etc. Sur quatre de
ces feuilles on trouve deux figures, entre autres: No. 1. Ursel und
Schuhknecht; puis sur une feuille la marque du maillet et ciseau. Ce
sont des exemplaires récens, sans vers, mais qui appartiennent à la
série Nos. 11 et 12. La Collection Derschau en contient quelques-uns.
26.- Un Semeur. Le paysan s'avance vers la droite et sème
de la main droite, tandis qu'il tient de la gauche le paquet de semences.
A gauche un bois. On en trouve des exemplaires avec un texte latin
au revers. H. 3 p. 4 1. L. 2 p. 4 1. Heller, Zusatze etc. p. 46.
27. Une femme nue. Elle est coiffée d'une plume et porte
une chaîne au cou. On la voit assise sur un banc de verdure tenant
256 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
des forces. Un fou, agenouillé adroite, Téclaire avec une lumière etia
saisit à la hanche. H. 5 p. 2 1. L. 3 p. 9 1. Heller, Zusiitze etc. p. 46.
28. Allégorie. Une femme, tournée à gauche, termine en ser-
pent dont les anneaux se déroulent jusque vers le coin droit supérieur
de Testampe. Elle est coiffée d'un casque à petites ailes et un ser-
pent lui entoure le bras gauche; elle tient de la main droite un an-
neau auquel pend une chaîne, terminée par un autre anneau, portant
six chainons attachés au cou d'un égal nombre d'hommes enfoncés
dans un marais. Sur le devant, à droite, les initiales P. F. accom-
pagnées du maillet et ciseau. H. 6 p^ 4 1. L. 7 p. 3 1. Heller,
Zusâtze etc. p. 46.
29. Ornement avec deux renards. Celte riche arabesque
sur fond noir montre au bas diverses figures fantastiques; au haut deux
vaisseaux et au milieu une tête de marmouset, puis une urne et en-
suite au bas des rinceaux de feuillages où l'on voit deux hommes te-
nant chacun un renard par la queue. Au bas une tablette avec les
initiales P. F. 1546, entourées de deux ciseaux et deux maillets.
H. 6 p. 8 1. L. 4 p. 5 1.
L'exemplaire de Bamberg porte au revers la marque du libraire
André Gessner de Zurich et au-dessus quelques lignes d'un titre.
Cette pièce appartient probablement à la série de quarante gravures
pour orfèvres mentionnées par Brulliot, Dict. II. No. 2903. UL et dont
la première porte outre la marque de FlOtner la date de 1546 et la
dernière une signature imprimée au moyen de caractères mobiles.
„Gedruckt zu Zurigh bei Rudolff Wyssehbach Formschnyder 1549."
30 — 33. ArabesqUes sur fond noir. Elles doivent appartenir
à la série que nous venons de citer puisqu'une d'entr'elles porte la date
de 1 546, tandis qu'une autre, au contraire, a celle de 1 533. Wyssen-
bach les aura probablement utihsées toutes pour son livre. Cabinet
de Dresde.
30. Au milieu du haut une femme nue dans un rinceau de
pampres; au bas six enfants suspendus. Sur une draperie les ini-
tiales P. F. et au-dessous le millésime 1533. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 4 1.
31. Sur les côtés du bas deux petits Amours tiennent un or-
nement à enroulements formé de ceps de vigne. Belle pièce non
signée. H. 2 p. 11 1. L. 3 p. 2 1.
32. Celte arabesque, formée de rinceaux, est très -riche en
figures et en oiseaux. Au bas deux femmes dans une barque traînée
par des cygnes, et de laquelle pend une tablette couverte de divers
Auguslin Hirschvogel. 257
outils de sculpteur, avec les initiales P. F. et le millésime 1546*
H. 6 p. 9 1. L. 4 p. é 1.
33. Une coupe à boire (Pokal). Elle est richéînent ornée et
se détache en blanc sur fond noir. A'vec les initiales . P . F . ac-
compagnées du maillet et du ciseau» H. 7 p. L. 3 p. 4 1. Dresde.
34. Membres d'architecture, un lit magnifique et des
meubles. Brulhot, Dict. II. No. 2903. II. mentionne ces gravures
sans autres détails. Elles sont finement exécutées, de différents for-
mats et on en trouve plusieurs dans le Cabinet de Dresde.
35. Cinq feuilles. H. 5 p. 1 1. L. 3 p. 4 1. On les trouve
dans l'ouvrage intitulé: „Der hungern Chronica etc. Gedruckt
durch Johann Metzkers zu Wien 1534", selon Brulliot (Dict IL No. 2903.
IV), qui ajoute que l'on trouve dans le même livre plusieurs autres gra-
vures sur bois, non signées, mais qui doivent appartenir à notre maître.
Les différences dans la taille indiquent du reste qu'elles sont dues à
(fiverses mains.
fr
Augustin Hirschvogel.
(Bartsch IX. p. 170.) •
Cet artiste distingué, peintre sur verre et émailleur, naquit en
1506 à Nuremberg et mourut dans la même ville en 4560. D'après
NeudOrffer c'était un homme plein de talent, mais d'une nature inquiète
et qi^i passait facilement d'une occupation à une autre. Étant allé à
Venise il y établit en société avec un chaufournier une fabrique de terres
cuites qu'il porta à un haut degré de perfection et transplanta cette
industrie plus tard dans sa patrie. 11 abandonna ensuite cette occupa-
tion pour voyager en Autriche, en Transylvanie et en Hongrie. A
Vienne il dessina et grava à l'eau forte plusieurs vues du territoire
autrichien qu'il dédia au roi Ferdinand. A ces vues doit appartenir
le plan de la ville de Vienne après le premier siège par les Turcs en
1529, mais qui ne parut qu'en 1657 avec le titre suivant: „Hanc
Viennae quam vides geometricam faciem archimedem Si-
racusanum Augustinus Hirsfogel a sua depictam radio
imita tu s est." Il était également si savant à manier le compas et
m. ' * ^ 17
558- Haîlres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
dans la perspective qu'il publia un petit livre sur ces sujets, comme
le dit Neudôrffer à la fin de sa notice. Cet ouvrage est probablement
celui décril par Barlsch sous le No. 135.
Additions à Bartscli.
Gravures à l'eau forte.
2. Le massacre des innocents. C'est la composition de
Raphaël pour les „Arazzi".
100. Ornement marqué L S. P. 1543. Brulliot (Dict. IL
1707) mentionne encore deux montants d'ornements gravés à l'eau
forte dans le style de Hirschvogel et marqués également L S. P. 1543
et ensuite soiis le No. 2322^* une pièce représentant Samson ijui
enlève les portes de Gaza et signée P. S. MDXXXVIIL II est d'avis
que ces trois pièces ont été gravées par Hirschvogel d'après des des-
sins d'autres maîtres.
137. Le Christ présenté au peuple. Il est debout sur
une terrasse entre Pilate, à droite, et un soldat; sur le devant un
guerrier et un enfant nu; à gauche trois docteurs de la loi, un en-
fant et un homme agenouillé qui s'élargit la bouche des deux doigts.
Pièce signée au bas du millésime 1549 et gravée légèrement à l'eau
forte. H. 4 p. 1 1. L. ^ p. 2 1. Beriin.
. 138. Prjère avec quelques sujets dans un paysage.
En haut, à gauche, Dieu le père avec les lettres A. E. F. Sur le de-
vant un roi, marqué D, s'élance à cheval en décochant une flèche; à
droite un autre roi, marqué B, accompagné d'un lion et d'une foule
de peuple. Au miUeu un guerrier agenouillé, C; sur le devant, à
gauche, un troisième roi, agenouillé devant un autel, I; à droite, un
second guerrier, H, se précipite sur son épée. L'inscription au bas
commence ainsi: A. In le Dne confido eripe me. B. Ne ut leo ra-
piât etc. Pièce non signée. H. 5 p. 3 1. L. 6 p. 3 1. Berlin.
139. Une femme nue endormie. Probablement une Cleo -
pâtre. Elle est couchée sur un Ht; deux serpents s'entortillent à ses
bras et lui mordent la poitrine. Derrière elle est un guerrier qui dans
sa frayeur élève les deux bras. Dans le fond un mur avec une ou-
Terture à guise de fenêtre. Au bord à gauche se trouve le millésime
1543. H. 2 p. 5 1. L. 4 p. 1 1. Collection Meyer.
140. Un porte-enseigne. Il est debout dans un paysage,
Augustin Hirschvogel. 259
tourné vers la droite et porte une cotte de mailles et une toque
ornée de plumes sur la tête. On lit sur renseigne: ZVRICH. 1560.
H. 5 p. 3 1. L. 3 p. Berlin.
141. Portrait d'Augustin -Hirschvogel lui-même. Il est
vu de profil, tourné vers la droite, en buste dans un médaillon, dans
lequel se trouve un globe et qui est entouré de figures allégoriques
et d'inscriptions. Au haut l'Espérance et la Charité de deux côtés d'un
vase au-dessus lequel se lit l'inscription: FAMiE FVLGOR ABSCONDI
NON POTEST. Devant le portrait un squelette qui a une grenouille
sous le bras gauche et sur le bord du sarcophage on lit: VENI. VIDI.
VKIL Au-dessous, sur une tablette, l'inscription: „Hegno, regnavi,
fragilis etc." puis aux côtés:
Thv des hOchsten seine gepodt
So lebst du ewiglich pei Godt.
A la gauche du haut le monogramme avec la date de 1 549. H. 1 7 p. L. 1 0 p.
Berlin.
142. Paysage. A gauche une ville près d'une rivière et en
partie sur un rocher, c'est-à-dire on y voit le château. Fond montagneux
avec l'indication d'un arbre à droite. Sans marque. H. 4 p. 5 1. L. 6 p.
Berlin.
143. Paysage. A gauche, dans le fond, une ville où l'on voit
une église. Sur le devant, à droite, une colline avec cinq aulnes secs
et derrière une autre église. Pièce non signée, d'une belle composi-
tion, mais trop mordue par l'eau forte. H. 2 p. 7 1. L. 4 p. 7 1.
Bâle.
144. Les armoiries de Lassla d'Edlasperg. Eco écar-
telé, au premier et au quatrième d'un mont à cinq coupeaux enflammés;
au second et au troisième d'un griffon rampant. L'écu est entouré
d'un dragon et timbré de deux heaumes dont celui de gauche porte
pour cimier le mont du champ entre deux demi-vols, celui de droite deux
cornes liées par une fasce. Au-dessous: LASSLA. V. EDLASPERG
R. RO. KHAY. VND. KN. MAL EC. RATE. Les épreuves plus ré-
centes portent le monogramme et la date de 1 545. H. 10 p. 4 1. L. 6 p. 1 0 1.
Berlin.
145. Ornement. Au milieu un vase entre deux Satyres. An
haut deux cygnes. Au bas le monogramme et le millésime 1543.
H. 2 p. 10 1. L. 3 p. 6 1. Wolfegg.
17*
260 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVÏ*. siècle.
Hans Sebald Lautensack.
(Bartsch*ïX. p. 207.)
Il était ôls du peintre Paul Lautensack de Bamberg qui, pour
jouir en paix de ses opinions religieuses, vint s'établir à Nuremberg.
On a cru que notre artiste était né en 1507; mais d'après une note
manuscrite qui se trouve sur son portrait, mentionné par Bartsch No. 1,
on doit conclure qu'il ne naquit pas avant 1524 puisqu'on trouve écrit
dans Técusson vide: „Hannsz Lautensack Mahler'* et qu'il tient dans
la main un instrument avec l'inscription: SVE XXX, tandis que le
millésime 1554 accompagne son monogramme au milieu du bas. Cette
pièce se conserve au Musée de Berlin.
Brulliot (Dict. IL No. 1704) mentionne également une copie de ce
portrait probablement exécutée par le maître lui-même, en contrepartie,
signée L S. L. 1554, avec l'inscription au bas: „Hans Lautensack Maler
in Nurnberg", de manière à ne laisser aucun doute que le portrait
anonyme décrit par Bartsch sous le No. 1 ne soit le portrait de notre
maître lui-même. On a des gravures sur bois d'après ses compositions, mais
il est douteux qu'il les ait exécutées lui-même. Il reçut, le 21 Mars 1552,
un présent de 50 florins donné par le Conseil de Nuremberg en reconnais-
sance* du don fait à la ville d'un exemplaire colorié de sa Vue de Nurem-
berg et des faubourgs, gravée par lui à l'eau forte sur six planches, décrite
par Bartsch sous les Nos. 58 et 59. Lautensack paraît avoir demeuré à
Vienne en 1560, puisqu'on y publia un livre de tournois avec des
gravures sur bois auxquelles il ajouta sept planches gravées à l'eau forte,
pièces en longueur, in-foL, dont quelques-unes portent le monogramme du^
maître et dont Bartsch décrit une estampe sous le No. 21. Cet ouvrage
porte pour titre: „Thurnier Buch. Wahrhaftiger Ritterhcher Thaten, so in
dem Monat Junii des vergangenen LX. Jars in und auszerhalb der Statt
Wien zu Rosz und zu Fusz, auff V^asser und Lannd gehalten worden, mit
schOnen Figuren contrafet, und dem AUerdurchlauchtigsten etc. Ferdi-
nando, erweltem ROmischen Kayser etc. Deren allergeliebsten Khindern etc.
Durch Hansen von Francolin etc. zu Ehreii beschrieben. — Gedruckt zu
Wienn in Oesterreich durch R. Hoffhalter auff Polnisch Skrzetusky genandt,
beym gUlden Wolff. 1560." (Voyez Catalogue de R. Weigel No. 3500.)
Les gravures de Lautensack portent les dates de 1544 à 1560.
On ne connait point l'année de sa mort.
^
Hans Sebald Lauteusack. 261
Additions à Bartsch.
1. Ce portrait est celui de Hans Sebald Lautensack lui-même,
comme il est prouvé par ce que nous en avons dit ci-dessus.
9. Portrait du Dr. Roggenbach. 1554. . Ce nom se trouve
écrit à la main sur l'exemplaire de Berlin.
13. Portrait d'Oswald von Eck. 1553. Désigné pareille-
ment dans l'exemplaire de Berlin sous ce nom.
21. Un tournoi. Cette pièce appartient, comme nous l'avons
déjà dit, au „Turnierbuch" publié en 1560 à Vienne. Outre les
gravures sur bois, ce livre contient encore sept gravures à l'eau forte
dont deux de Lautensack, savoir celle-ci et la suivante.
22. Autre tournoi avec l'inscription; „Equestris pedestrisque
pugnae icon. MDLX. H. 14 p. 3 1. L. 18 p. 4 1.
Le portrait du roi Christian de Danemarc, décrit par Bartsch
p. 230, erronément attribué à Lautensack, est une gravure à l'eau
forte de Jacob Binck qui était, en 1546, peintre de cette cour.
60. Portrait de Lautensack lui-même. Copie en contre-
partie du No. 1. A la gauche du bas et au-dessous d'un rébus, les
initiales L L. S. 1554 avec la signature: „Hanns Lautensack, Maler in
Ntirnberg." H. 4 p. 9 1. L. 5 p. 8 1. La marge inférieure mesure
10 1. Cette pièce appartient à une série de portraits pubUée par
George Planche. (Voyez Brulliôt, DicL IL No. 1704.)
61.- Hermès Schallautzer. Demi-figure presque de face, un
peu tournée vers la droite. De la main droite il tient un gant. Au
haut un écusson portant un coq essorant couronné ressemblant à un
aigle héraldique. A droite un peu de paysage. Au bas: „Hermes
Schallautzer D. Ferd. L Bom. imp. consilia et eivsdem aedificiorum
praef. Natus annos LVIL" Au-dessous de l'écusson et sur fond noir
Je monogramme. H. 8 p 9 1. L. 6 p. 2. 1. BerUn.
62. George Stella. Demi -figure d'un homme barbu, vu de
iiace, un peu tourné à droite. Il tient les mains croisées sur un livre;
à droite un vase avec des fleurs, aux côtés un peu d'architecture. Dans
Jes airs plane un petit ange tenant une croix. A droite, un petit génie
tient deux écussons, l'un chargé d'un siège, l'autre de trois têtes de
lions arrachées. On lit au bas: „Bis tria lustra duosque annos, Lau-
:i*entio ad aedemetc. Anno aedatis suœ LXIII.*' Sans la signature ni
^Aom de la personne représentée que l'on retrouve cependant dans la
I>ièce suivante dans un âge plus avancé. H. 9 p. 31. L.5p.5l. Berlin.
262 Maîtres de Nuremberg de la première moitié du XVP. siècle.
63. Portrait du même dans un âge plus avancé que dans
l'estampe précédente. Il tient un papier avec de la musique notée
dans la main droite et devant lui, sur le socle à hauteur d'appui, un
livre, une plume et un encrier. Sur les côtés du haut les mêmes ar-
moiries que ci-dessus. Dans le ceintre au-dessus on lit d'une écriture
ancienne: „Georg Stella Ludim. D. laur.", et sur le rouleau de papier
h date de 1571. Gravure médiocre à l'eau forte. H. 9 p. L. 6 p. Berlin.
64. David» et Goliath. On voit à gauche le géant en ^armure
complète; vjs-à-vis de lui, à droite, le petit David lui lance une pierre
avec sa fronde ; au milieu un gros arbre. Dans Je fond les deux ar-
mées à côté de leurs tentes et à la droite du bas le monogramme
surmonté du .millésime 1551. Pièce à l'eau forte. H.6p.2l.. L. 8p.31.
Dresde. '
65. Combat de fantasins et de cavaliers. Six de ces
derniers sont encore à cheval, ils sont vêtus à l'antique et sont ac-
compagnés, à droite et à gauche, de porte-enseignes; trois d'entr'eux
sont à terre. A droite, un soldat agenouillé tient un cheval par là
bride, et au milieu un cheval qui a perdu son cavalier, rue des deux
jambes. Cette composition parait appartenir à Jules Romain. A la droite
du bas le monogramme et la date de 1546. Pendant du No. 20 de
Bartsch. H. 7 p. 5 1. L. 11 p. 8 1. Dresde.
66. 67. Deux paysages qui appartiennent à la série décrite
par Bartsch sous les Nos. 55 à 57. H. 7 p. 1 1. L. 10 p. 9 l.
66. Le jeune Tobie avec le poisson.
67. Un homme à cheval est précédé d'un piéton. Plus loin
un autre homme étendu à terre près d'un tertre. Probablement
l'homme blessé que le Samaritain doit recueillir ensuite.
68. Paysage. Dans le fond, à gauche, une montagne escarpée
couronnée d'un château fort et au pied de laquelle se voit un village
avec une église. Une petite rivière coule du fond sur le devant et à
droite on aperçoit un homme, près d'un pont, dans l'acte de tirer un
panier à poison de la rivière. Au milieu du premier plan un gros
arbre s'élève du milieu, d'un taillis épais et près de là un voyageur
avec un sac. Un peu plus dans le fond, à gauche, deux autres ligures
d'hommes avec un âne chargé de deux sacs. A la droite du bas, la
date de 1544. H. 4 p. 6 1. L. 7 p. 5 1. R. Weigel.
69. Armoiries de Hans Neudôrffer et de sa femme.
Brulliot les mentionne dans son Dictionnaire Vol. I. No. 2402. Elles se
trouvent probablement sur le titre suivant:
Hans Sehald Laulensack. 263
Titre. Au haut d'un écusson richement orné on lit: „Spar-
tam quam nactus es, hanc orna — Johann Neudôrffer
Rechenmeisler", et au-dessous deur écus armoiries; le premier à
un pairie accompagné de trois étoiles, timbré d'un heaume ayant pour
cimier une étoile entre deux cornes^ oa trompes. Le second , à deux
chevrons entrelacés, porte pour timbre un chapeau pointu à plumes.
Au milieu du bas un troisième écusson avec la marque de l'éditeur et
plus bas, sur un écriteau, le monogramme avec la date de 1552.
A gauche cinq génies dans des occupations scientifiques, à droite six
autres près d'un globe. H. 7 p. 8 1. L. 4 p. 9 I. Berlin.
Gravures sur bois.
3. Le déluge, pièce signée; H. 2 p. 3 1. L. 10 p. 6 1. Rud.
Weigel, €at. No. 5624.
4. Paysage. On voit à la gauche un château sur un rocher
et au bas des arbres où St. Jérôme est assis lisant dans un livre.
Au miheui sur un chemin, s'avance vers la ganche un homme à cheval
qui est précédé d'un piéton. Sur le devant, à droite, quelques arbres.
Sans marque. H. 3 p. 10 1. L. 7 p. 1 1. Collection du Comte En-
zcnberg à Insbruck.
Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVI\ siècle.
HB-hB.
HftBs Bvrgniair (le Tieui et le Jemie). '
(Bartsch VII. p. 197.)
D'après les livres d'art on ne connaissait jusqu'ici qu'un seul
artiste de ce nom qui se signait tantôt Burgmair, tantôt Burgkmair et
on entretenait des opinions fort différentes sur les particularités de sa
vie. Mais il est actuellement prouvé qu'il y a eu deux peintres de ce
nom, père et fils, dont la manière était très -ressemblante et qui se
servaient d'une signature commune. Le vieux Hans Burgmair était fils
du peintre Thomas Burgmair et naquit à Augsbourg en 1473, comme
il est prouvé par l'inscription qui se trouve sur un tableau contenant
les portraits du maître et de sa femme conservé dans la galerie du Bel-
védère à Vienne, comme suit:
Dans le fond à gauche:
SOLLCHE GESTALT VNSER BAIDER V^AS
IM SPIEGEL ABER NIX DAN DAS.
et à droite, sur un écriteau:
lOANN BVRGKMAIER MALER. LVI. lAR ALT
ANNA ALLERLAHN GEMAHEL LIL lAR ALT MDXXVIIL
Dans les registres des droits des peintres ( Gerechtigkeitçbuch ) il est
nommé parmi les maîtres déjà morts en 1531.^®)
46) Voyez H. Herberger, Conrad Peutinger dans ses relations avec Tempe-
reur Maximilien I. Augsbourg 1851, p. 28, note 87, où l'on trouve encore d'autres
notices sur Hans Burgmair le fils que nous utiliserons ailleurs.
Hans Burgraair (le vieux et le jeune). 265
Si le billet au revers du portrait de Martin Schonganer, dont nous
avons déjà parlé, est véritablement de la main de Hans Burgmair, il
s'ensuivrait que celui-ci était en 1488 élève du maître de Colmar.
Cette opinion semblerait être confirmée, entre autres, par la gravure
sur bois d'une Vierge assise avec Fenfant Jésus (Rartsch No. 13) qui
a une grande analogie avec la manière de Schongauer, bien que Burg-
mair s'en éloigna beaucoup depuis pour s'attacher à celle d'Albert Durer
dont il fut lami, comme nous l'indique son portrait au crayon an-
ciennement en possession de Sandrart, dessiné par le maître de Nu-
remberg qui y ajouta le nom de Burgmair et son âge de 44 ans
en 1517.
Le nombre des dessins faits par Burgmair pour les gravures sur
bois, la plupart par ordre de l'empereur Maximilien, atteint un chiffre
très-élevé; néanmoins il faut croire que beaucoup de ceux qui lui sont
attribués appartiennent en réaHté à son fils. Nous avons déjà démontré
dans la partie historique de notre ouvrage qu'il est difficile de croire
qu'il ait lui-même gravé sur bois et cette opinion acquiert encore phis
de probabilité si l'on réfléchit que ses meilleures pièces depuis 1510^')
et surtout le célèbre clair-obscur dont nous avons parlé, ont été exé-
cutées par Jost de Nec^er d'Anvers. Sa marque a toujours été celle
que nous avons donnée plus haut, H. B., mais il ne s'est jamais servi du
monogramme YQ qui est commun à son contemporain Hans Bro-
samer et à Hans Baldung Grun ou de la signature *^ qui indique
George Breu ou Broy. On ne voit qu'après la mort de Burgmair le
monogramme »^ qui appartient à un artiste postérieur.
Nous devons également nous prononcer contre l'opinion qui veut
que le vieux Burgmair ait exécuté des eaux fortes sur acier, ayant trouvé
nous-méme des pièces de ce genre de son fils avec la date de 1545,
entre autres les armoiries de la ville d'Augsbourg qui sont traitées
dans la même manière que la gravure à l'eau forte représentant Vénus
et Mars attribuée par Bartsch au vieux Burgmair. Cette pièce porte
ies initiales H. B., mais la date citée nous prouve que le fils se servait
de la même/ signature, sans compter que le style du dessin, surtout
<fans le nu, ayant plus d'ampleur, appartient à une époque posté-
47) Dans la Collection Alberline se trouve le clair -obscur de trois planches
*"^présentant une jeune femme qui s'enfuit, B. No. 40, de l'année 1510,
^^ec le nom de Jost de Necker. Mais il est certain que notre artiste ne s'était
I*^s établi à Augsbourg avant cette époque, comme il résulte d'un passage d'une
^^•-"tje de Peutinger que nous mentionnerons au No. 79.
266 Écoles d'Augshourg et de Bavière du XVP. siècle.
rieure de développement dans Fart que celle qui était propre au vieux
Burgmair. Nous trouvons, du reste, par une lettre de Vienne de Tem-
pereur Ferdinand I. au Conseil d'Augsbourg , sous la date du 1 1 Dé-
cembre 1559, que Burgmair le jeune s'était aussi occupé à graver à
Teau forte des pièces d'armure en fer, ce qui aura pu le conduire
aisément à des travaux analogues pour être imprimés sur papier. ^®)
Il en résulte de plus que Hans Burgmair le jeune vivait encore en
1559.
Depuis la mort de son père, Hans le jeune a beaucoup travaillé
pour le graveur sur bois et éditeur de livres, Henri Stainer d'Augs-
hourg, et on doit considérer toutes les vieilles gravures sur bois des
Burgmair pour Tillustratton des livres qui parurent depuis 1531, comme
appartenant^ au fils. Cependant il est presque impossible de recon-
naître parmi les bois qui parurent avant cette époque ceux qui appar-
tiennent au père ou au fils. Nous les décrivons, par conséquent, ré-
unis dans notre catalogue en ayant cependant le soin de décrire à
part les gravures à l'eau forte qui appartiennent au fils.
Gravures sur bois.
Observations à Bartsch VU. p. 200 à 242.
5. Bethsal)ée au bain. Cette pièce est la seule qui poite
la seconde des marques ci-dessus h . B.
14. La passion de Jésus Ch rist. (Dasleiden Jesu Cbristi etc.
Augspurg 1515.) Dans ce livre publié par Wolfgang von Mann avec
48) Le passage de la lettre en question est comme suit:
.,Vns hat Euer Mitbûrger Hans Burkmair Maller vnderteniglich furbracht wie
weillendt sein Vatter vnd Er vnseren lieben herren, anherren vnd brudern Kaiser
Maximilian vnd Kaiser^Karlen hochlôblicher gedechlnis, mit niallung der harr-
nasch, desgleichen dém Etzen zu hilff vnnd fûrstandt der Plattner
vnnd sonst in annder mer weg, gantz unverdrossen vnd gehorsamiich gedient
baben etc. Diewiel er aber von dem Allmechtigen mit vielen clainen Kindlein
begabt, vnd nunimer mit ainem hohen aller also beladen, das Er seines plôden ge-
sicbts vnnd zugestandner leibss scliwachhail halber sein bandtwerkh in solchem
seinem Erleblen Aller nit mer dermassen als Er in seiner jugend gethan vorsteen
khondle so ersuchen wir Euch hiemil gnedig begerendt, Ir wollet demselbea
Burkhmair zu dem nechsten verlediglen Anslecher qder ainem ann-
der n Ambtll bei Euch, darzue Er geschickht vnnd dem vorsteen mag, vor anndern
khumen lassen etc/^
Hans Burgraair (le vieux et le jeune). 267
30 gravures sur bois qui occupent la grandeur des pages, la première
pièce qui représente l'auteur offrant son livre à Yemperenr Maximilien,
est sans marque, il est vrai, mais appartient certainement à Hans Burg-
mair et montre une bonne exécution.
28. S te. Elisabeth. Cette pièce porte le monogramme -Jg*
et selon toute apparence a été gravée d'après un dessin de Hai^s Bal-
dung Grun.
33. Jules IL On en trouve encore de clairs -obscurs de deux
planches avec l'inscriplion : IVLIVS. LÏGVR. PAPA SECVNDVS. Pièce
ronde de 8 p. 9 1. de diamètre. Dresde.
34. Jean Paumgartner. On trouve de cette très-belle pièce,
en clair-obscur, des exemplaires imprimés au moyen de trois planches
et qui portent la date de 1512. Nous avons déjà vu dans notre pré-
cis historique par une lettre adressée à l'empereur Maximilien, en date
du 27 Octobre 1512, par Jost de Necker, qu'elle a été exécutée par
ce célèbre graveur sur bois.
40. Jeune femme qui s'enfuit. On trouve encore à côté
du nom de H. BVRGMAIR le millésime MDX. et sur un exemplaire
dans la Collection Albertine on voit à la gauche du pilastre le nom
de: Jost de Negker, ce qui est d'autant plus remarquable, que cette
circonstance prouve que ce graveur sur bois distingué avait déjà en
1510 exécuté dès clairs -obscurs à trois planches et qu'il peut ainsi
revendiquer l'honneur d'en avoir été l'inventeur.
77. LeroideGutzin, 1508. Une seconde édition porte la
date de 1511. On en trouve également une copie sur quatre planches
avec inscriptions, H. 9 p: 8 J. L. 46 p., dont on voit des épreuves
récentes dans la collection Derschau II. No. 26.
79. La généalogie de l'empereur Maximilien. Celte
gravure sur bois a été exécutée en 1510, comme on le rélève d'une
lettre de Peulinger de la même année, 17 Mai, où à. propos de cet
ouvrage et d'autres analogues, dont il avait été chargé par l'empereur,
il informe celui-ci que le graveur auquel il avait confié ce travail avait
quitté Augsbourg à son insu et qu'il lui fallait, par conséquent, cher-
cher un autre artiste pour l'achever („ausmache*') et termine en disant
„que le peintre ici était très-propre à cela", passage que nous avons
déjà cherché à expliquer dans notre dissertation historique et dans
l'article sur Hans Schaeuflein. Mais ce manque de graveur disparut
bientôt lorsque Jost de Necker d'Anvers, un des artistes les plus distin-
gués de son époque et en ce genre, vint s'étabhr la même année à
268 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVJ*. siècle.
Augsbourg, comme il est prouvé par la date de la pièce précédente,
No. 40, la jeune femme qui s'enfuit.
80. Le Weisskunig. La plus grande partie des gravures sur
bois de cet ouvrage a été exécutée d'après les dessins de Burgmair et
ces gravures portent son monogramme. Une d entre elles porte néan-
moins la signature de Hans Schaeuflein M» c'est le No. 200; une
autre (No. 19) celle de Hans Springinklee et d'autres non signées
doivent avoir été également faites d'après des dessins de ces artistes
puisqu'elles ^'éloignent de la manière de Burgmair et ne sont point
aussi grandioses de composition que les siens. On peut induire que
le travail des gravures était déjà commencé en 1511, de la date qui
se trouve jointe au monogramme sur le canon dans la planche 66.
H. B. XL
La bibliothèque impériale de Vienne possède trois exemplaires d'une
épreuve de premier tirage de la moitié à peu près des 237 gravures
qui composent cet ouvrage, c'est-à-dire:
Codex No. 3034. Questionnaire (Fragebuch) de 379 feuilles gr.-in-
folio, dans lequel Max Treytzsaurwein ,«alle mângl vnnd frag-
stucke auff aile figuren vnnd schrifflen, die in dem puch des «veyssen
kunigs begrifl'en sein, vnnd noch jn volendung desselben puechs darein
geh(Jren, in ditz puech geschrieben, dieselben maiïgl vnnd fragstuckh
bey bemelter romischer kayserlicher maiestat zu erledigen. Sollich
des Treytzsauerweins einschreiben ist beschehen in den nechsten vier-
zehnde tagen nach pfingsten Anno VC. im XV' vnnd funffzehnenden
pfingsten (1515)." Les 82 épreuves ont des explications manuscrites.
On y trouve trois des planches perdues. 1 . Le couronnement de
l'empereur Frédéric IIL B. No. 13 dont la copie se trouve' dans l'édi-
tion de 1775 sous le No. 237. 2. Le tournoi B. No. 2. 3. Le siège
d'une ville B. No. 6 qu'une notice manuscrite nous dit être le siège de
Padoue. Les 35 dessins à la plume qui se trouvent dans le codex
sont d'une exécution médiocre et n'appartiennent certainement pas à
Burgmair.
Codex No. 3033. Livre de cadastre in-foho de 204 feuilles et
contenant 155 gravures, en excelhêntes épreuves, comme dans le pre-
mier codex, mais non pas toujours avec une large marge et quelques-
unes tirées sur la maculature d'un décret de Maximilien L du 5 Octobre
1514. Il contient des épreuves de cinq des bois perdus; et sur la
pompe funèbre de Tempereur Frédéric avec les chevaux destinés au
sacrifice on trouve écrit au-dessous à la plume le nom de „hans
Hans Biirgmair (le vieux el le jeune). 269
franck^S probablement celui du graveur et qui est le même que Hans
Lttlzelburger. On y trouve également cinq dessins à la plume mé-
diocres, comme ceux du codex précédent, et entre autres celui qui a
servi à la planche perdue No. 7 avec cette inscription: „der pes
(bOse) techant von gennt^^ (le méchant doyen de Gand).
Codex No. 3032 contient la copie au net du texte sur 566 feuilles
gr.-in-fol. dont on s*est servi strictement pour l'édition de 1775.
Quelques chapitres sont ornés de 134 épreuves des planches, mais qui
ne sont point égales en bonté ou en conser>^ation avec celles des deux
codex précédents. Deux d'entre elles appartiennent aux bois perdus,
ce sont les Nos. 2 et 13 de Bartsc}i.
L'exemplaire mentionné par Bartsch VII. p. 226 qui a été recueilli
vers le miheu du XVP. (ex Bibl. Archiducis Ferdinandi) contient les
douze planches (et non treize) dont les bois sont perdus. Le bois
décrit par Bartsch sous le No. 4 comme perdu, est le No. 3 de l'édi-
tion de 1775 et dans cet exemplaire porte l'inscription: „Excipît
legator Bohemiae et Ungariœ." Un exemplaire non cité par
Bartsch fCod. Ambras. 324) contient les planches perdues No. 7 et 10.
Voyez F. v. Bartsch au heu cité p. 285—287.
81. Le triomphe de l'empereur Maximilien L Série
de 135 feuilles.
Un ancien exemplaire de la bibliothèque de l'empereur Ferdinand,
auparavant l'archiduc Ferdinand, contient 128 pièces dont 101 sont
des épreuves de premier tirage. (Voyez aussi Bartsch p. 234.) Deux
d'entre elles appartiennent aux bois peîdus qui ne se trouvent point
dans l'édition de 1796 et qui n'ont point été décrites par Bartsch,
savoir :
1. Jérôme de Heremberg comme chef de colonne et tenant la
tablette des rimes se voit à cheval en tête de la marche. Cette pièce
appartient à celles qui se trouvent sous les Nos. 125 à 129 qui ont
été erronément chiffrés dans l'édition de 1796, comme suit:
Le No. 125 erronément dans l'édition No. 128.
^ 126 ^ :.:.:. 129.
:^ 127 :* . . . 125.
:* 128 ^ -. -. . 127.
^129 =* ^ -^ ^ 126. *
^ 129* J., de Heremberg manque.
2. Le char de triomphe avec Philippe L et Jeanne de Castille qui
tient les armoiries de Castille et d'Arragon. Cette pièce doit suivre le
270 Écoles d*Augsbourg et de Bavière du XVI*. siècle.
No. 135 où un génie conduit un attelage de quatre chevaux. Le fili-
grane de ces deux feuilles est un écusson en cœur avec une faucille.
Additions à Bartsch.
Gravures sur b o i s. ***)
83. Le portement de croix. Les deux larrons ouvrent la
marche; à droite, sur le premier plan, la Véronique tient le voile;
à gauche un enfant qui porté des clous et un vase avec du vinaigre;
une foule de peuple le suit. On lit au bas: „0 Herr Jesu Christe,
ich ermane dich des gangs und ausfttrens, do du dz schwar creutz etc.^^
et la date de 1527. 8 feuilles réunies traitées absolument dans la
même manière et ayant les mêmes dimensions que „le Christ au
jardin des oliviers" B. No. 17 et „Jésus à la croix" B. No. 19.
H. 32 p. 8 1. L. 24 p. Collection Albertine à Vienne.
84. La Vierge, demi-figure. Elle est debout et tient lenfant
Jésus ^qui la caresse, vers la gauche et avec les deux mains devant elle.
De la main droite «He porte une couronne de roses. L'arc qui s*élève
au-dessus d'elle est orné de rosettes. On trouve de cette pièce des
épreuves en noir et d'autres en clair-obscur, mais dont les teintes plus
foncées sont posées au |)inceau. B. 10 p. 10 1. L. 5 p. 7 l. Berlin.
85. S te. Anae. Elle est assise à côté de la Vierge, debout à
sa gauche qui lui présente Tenfant Jésus. Au bas, sur le socle, la
signature . H . B • H. 4 p. 5 1. L. 3 p. 4 1. Munich.
86. Ste. Hélène, Ste. Brigitte et Ste. Elisabeth. Ces
trois figures debout sont marquées H. B. , puis „Jost de Negker zu
Augspurg." Paris.
87 — 98. Douze feuilles de l'apocalypse. Elles portent
toutes les initiales H. B. , mais sont trop faibles pour être du vieux
Burgmair; les compositions en sont même souvent empruntées aux
49) Bien avant l'impression de notre Catalogue, M. Wiechmann-Kadow avait
donné dans les Archives de Naumann 11. pp. 152—168, des notices précieuses sur
les suites de gravures sur bois pour les livres de Hans Burgmair, mais il s'est
trompé en les attribuant toutes à Burgmair le vieux puisque la plupart d'entr'elles
n'a été exécutée qu'après sa mort. Quelques-unes de celles que nous avons exa-
minées nous -même se trouvent dans notre catalogue, nous en avons négligées
d'autres dans l'incertitude qu'elles puissent être attribuées à Burgmair. Nous nous
sommes également retenu de renvoyer à cet écrit qui n'est que le précurseur d'un
ouvrage plus étendu que le savant auteur nous promet sous peu.
Hans Burgmair (le vieux et le jeune). 271
gravures d'Albert Durer et les dessins, par conséquent, doivent appar-
tenir à Burgmair le jeune. H. 6 p. L. 4 p. 10 L On les trouve
employées pour la première fois dans le nouveau testament imprimé
à Augshoiirg en 1523, in-fol., par Sylvam Otttnar,
87. Le Christ avec les yeux lançant des flammes, portant l'épée
et les sept étoiles, est debout dans les nuages, entouré dés sept can-
délabres. L'évangéliste est couché par terre, les bras étendus. La
marque est à droite*
88. Dieu sur son trône est entouré des emblèmes des quatre
évangélisles , d'anges et des vingt quatre vieillards. L'agneau brise
les sept sceaux. La signature à la droite du baç.
89. Distribution des trompettes aux anges. Un d'eux crie:
Malheur, malheur, malheurl (Wehe!) sur les habitans de la terre;
L'étoile tombe dans un puits.
90. St. Jean l'évangéliste avale le livre.
91. Deux hommes debout devant le dragon. A gauche un
édifice qui s'écroule.
92. Des anges versent des coupes sur la terre. Sur le devant
un animal et un liomme qui crache des grenouilles.
93. La grande prostituée, richement vêtue, est assise sur la
béte à sept têtes. Un ange l'indique à St. Jean.
94. „Le cavalier royal" trew und wahrhaftig (loyal et
sincère). Au-dessus, dans les nuages, ses cohortes précédées d'un
enfant ailé. Au bas la grande prostituée sur le monstre à sept têtes
avec ses adhérents près d'un abîme qui vomit des flammes.
95. L'ange qui laisse tomber la meule de moulin etc. Une
foule de peuple dans l'étonnement contemple ce spectacle. A droite
St. Jean vu à moitié.
96. La Vierge, debout sur le croissant, est ravie au drago»
à sept têtes. A la gauche du haut. Dieu sur son trône entouré
d'anges. Les étoiles tombent sur la terre.
97. L'ange enchaîne le dragon. A la gauche du bas la signa-
ture H. B.
98. L'ange montre à St. Jean la nouvelle Jérusalem. Ils se
tiennent tous deux sur une montagne. La signature se trouve au
miheu du bas.
99. L'em p e reur Max i m il ien entendant la grand' messe.
(B. VIL p. 184. No. 31.) H. 10 p. 7 L L. 7 p. 6 1. L'empereur est
agenouillé devant un prie-Dieu dans le fond, à droite, plus sur le de-
272 Écoles d'Augsbourg el de Bavière du XVr. siècle.
vant les chantres et vis-à-vis d'eux lorganiste. Tout-à-fait dans le
fond le célébrant accompagné des diacres. Au haut sont suspendues
les armoiries impériales de Taigie double et de l'aigle simple aussi bien
que celles des Medicis avec les sept pâlies, peut-être celles du pape
Léon X. Des anciennes épreuves portent Tinscription suivante sur
trois lignes:
„Imperator Caesar Divus Maximilianus pius foelix
Augustus Christianitatis supremus Princeps Germanie etc.
transiit Anno Christi*Domini MDXIX. DieXII. mensis Ja-
nuarii, regni Romani XXXIIi. Hungariae vero XXIX. Vixit
* Anno LIX. Mens ib us IX. Diebus XIX."
D'autres épreuves ont au haut l'inscription suivante:
Ein htipsch spruch von KaJser Maximilian.
et puis au bas l'inscription composée de 18 vers sur trois colonnes,
commençant:
0 Kaiser Maximilian
Dein lob ich nicht aussprechen kann.
Waa findt man deins gelaichen
Als die mit jrwerhaffen hand
Bezwungen hand viel leut und land
Die mUssen dir ail weichen etc.
et terminant ainsi:
Nach gottes eer bat dich gedurst
Die ist dir getz behalte.
Antony Formschneider zu Frankfordt.
Cette pièce xylographique capitale est tellement analogue dans le
dessin à celui de Hans Burgmair, surtout dans les illustrations du
„Petrark's Trostspiegel" qu'il n'y a point de doute qu'on ne la lui doive
attribuer. La taille, qui ressemble beaucoup à celle de Ltitzelburger,
appartient à un excellent graveur sur bois dont nous n'avons aucune
autre notice que Celle qui nous est fournie par la signature ci-dessus.
100. Pièce commémorative de l'empereur Maximi-
lien I. Les trois gravures sur bois qui s'y trouvent ont chacune une
inscription explicative et de chaque côté sur six colonnes une relation
latine sur les dernières circonstances de la vie de l'empereur et sur
sa mort arrivée le 12 Janvier 1519 à Wels en Autriche ainsi que sur
la pompe funèbre qui s'ensuivit, le tout par le docteur Jacques Men-
nel, chancelier de l'ordre de St. Jean et historiographe de l'empereur.
Hans Burgmair (le vieux et le jeune). 273
H. 18 p. L. 14 p. Bibliothèque impériale de Vienne. Voyez F. v.
Barlsch No. 2569.
a. Le Christ en croix entre la Vierge et St. Jean. Le mé-
daillon est entouré d'un large ruban avec douze écussons d'ordres
militaires religieux. Le bois de la croix avec la tête et les bras du
Sauveur, aussi bien que Técusson des armoiries impériales contre-
coticé d'argent et entouré du collier de la toison d'or, dépassent, au
haut et au bas, le ruban susdit. Diamètre 9 p. S 1. L'inscription
est la suivante:
„De divi Maximiliani Romanorum Cesaris Christiana vita Et
felicissimo eius obitu etc. ad reverendissimtï in Ghristo patrem et
illtjstrem principem Fabnciû da .Carreto ex marchionibus finalis
sacrosancte domus Hospitalis sancti Joannis Jherosolimitani Mili*
taris ordinis Magnum magistruni Rhodi rc. ut precipuû Cesaris
obsequentë Jacobi Manlij doctoris, eiusdein ordinis in Germania Can-
cellarii r. dicti Cesaris hystoriographi Hystoria. De his quibus po-
tissime iam corpore egrotante animum reficiebat César. ^^
,b. Le monarque affaibli par la maladie. .11 est assis
sur un tr6ne placé près de son lit et écoute avec attention, entouré
de cinq courtisans, le généalogiste Manlius qui lit dans un livre in-^
folio à la lueur d'une bougie. H. 4 p. L. 6 p. L'inscription est
comme suit:
„Cesari antiquissime et nobilissime Généalogie eius per Man-
lium libri leguntur."
c. Le cercueil de l'empereur. Il est couvert d'un drap
mortuaire brodé d'or et surmonté d'un crucifix entre quatre chande-
liers ou Candélabres. Des chanoines, assis sur deux rangées, chantent
le service des morts dans les livres de choeur. H.3p.^61.L. llp.31.
Inscription: „De felicissimo Cesaris obitu, et exanimi corpore
sub cruciûxi et mililaribus S. Georgii insignibus ad sarcophagum de-
posito."
101. L'empereur Charles V. et l'hermite. L'empereur,
ncore prince de Bourgogne, en costume de chasse, parle avec un
hermite à l'entrée d'un bois. Ce dernier est debout à droite. La
marque se trouve au bas, à gauche. H. 5 p. 4 1. L. 3 p. 4 1.
102. L'empereur Charles V. entre le Vice et la Vertu.
Il est vêtu en costume de voyage entre les deux figures allégoriques
Virtus et Voluptas. Cette dernière est à droite à l'entrée d'un
bois. La marque est à la droite du bas. H. 5 p. 4 1. L. 3 p. 4 1.
m. 18
274 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVI*. siècle.
Ces deux gravures sur bois se trouvent dans . le livre intitulé;
Contenta hoc libello. /Virtus et Voluptas, Carmen de
origine ducum Austrie. Aegloga: Coridon et Philetus,
rustici. Ad lectorem Est gratus parvis nonunqm fructus
in hortis, quod placeat parvus sepe libellus habet. — In
fine: Distichon. Invidia nostra periit pars maxima famé. Invidia nostrum
scandet ad astra decus. Salutem ex inimicis nostris \.ii, M. Magister
Johannes Othmar calcographus formis excusit. Auguste apud edem dive
Ursule cis Lycha. Anno M.D.XIL XXXL Julii. In-4'. Voyez R. Wei-
gel, Cat. No. 21115.
103. Quatre feuilles contenant chacune un roi de-
bout. Ceux-ci sont vêtus d'une .manière fantastique comme les statues
de bronze du monument sépulcral de Maximilien I. à Insbruck. Pièces
in-foL, signées chacune des initiales H. B. Elles se trouvent dans un
cahier contenant en outre 53 gravures à Teau forte de Burgmair le
jeune représentant des cavaliers en armure et qui se conservé dans la
collection du Musée de Stuttgart.
104. Chronique de la famille des comtes Truchsess
de Waldbourg écrite par Matthieu de Bappenhaim. (Die Familien-
.Chronik des Grafen Truchsesen von Waldburg geschrieben von Matheus
von Bappenhaim d. heil. Rôm. Reichs Erbmarschalckh , beider Rechten
Doctor und Thumherr zu Augspurg.) C'est là le titre d'un manuscrit
in-folio, sur parchemin, contenant les figures gravées sur bois de 71 per-
sonnes de cette famille et dont 68 ont été dessinées en 1530 par
Hans Burgmair. La soixante -neuvième est signée C A, les deux sui-
vantes n'ont point de marque et ne sont pas de Burgmair, la 72^ avec
l'indication Herr Jacob T. geb. 1512, est un dessin colorié. Ce
livre intéressant se trouve dans la riche collection de .gravures du
prince de Wolfegg, dans, son château du même nom près de Ravens-
bourg oti l'on en conserve encore un autre exemplaire sur papier avec
les gravures^ coloriées comme dans le précédent.
La première gravure nous montre l'auteur, Mathieu de Bappenhaim,
assis à une table ronde couverte de livres et écrivant. Signée 1530 H B.
La seconde représente „Herrn Gebhardt der, Erst" dont les ar-
moiries portent trois pommes de pin, Técusson timbré d'un heaume
couronné sommé d'un arbre de pin, armoiries qui se retrouvent sur
les pièces suivantes , sauf les dernières où l'écu porte trois lions. *")
50) Les Truchsess étaient origÎDaires de Tann en Souabe et de là les trois
Hans Burgmair (le vieux et le jeune). 275
On voit encore sur quelques-unes les armes des Sonnenberg, ua
mont à quatre coupeaux couronné de rayons. Les figures sont de*
bout, et souvent couvertes d'armures fantastiques, sur fond blanc. Cin-
quante feuilles portent au-dessous la signature H'B, les autres ne sont
pas signées, mais elles ont été dessinées pa rnotre artiste. Nagler, dans
son Dictionnaire, mentionne encore un exemplaire de cet ouvrage rare
comme existant dans la collection de Municb.
105. Le livre intitulé „Schimpff vnnd Ernst'* (Dass Buch
Schimpff vnnd Ernst — von Joh. Pauli — gedruckt zu Augspurg durch
Heinrich Stainer, in-fol.). La plus ancienne édition est, à ce qu'il pa-*
rail, sans date^; le livre fut publié de nouveau par le même éditeur
dans les années 1526, 1534, 1535, 1536, 1537, 1542, 1544 et 1546.
Les six premières éditions contiennent 40 gravures sur bois dont^ 33
sont de Hans Burgmair, 2 de Schaeuflein (B. No. 85 et 86) et les
5 autres d'un artiste médiocre de Técole d'Augsbourg. Les trois der-
nières éditions n'ont que 35 gravures. H. 5 p. 2 — 31. L. 5 p. 9 — 101.
ou H. 3 p. 7—8 1. L. 5 p. 9 1.
106. Pétrarque, le Irvre de fortune. („Petrarca's Glilck-
buch» Beydes dess Guten und BOsen,^' ou aussi: „Trostspiegel in GlUck
und Unglilck etc.") La plus ancienne édition connue porte pour litre:
„Franciscus Pelrarcha. Von des Artzney bayder GlQck, des gulen und
widerwertigen. Und wess sich ein yeder inn gelOck und unglQck hal-
ten sol. Auss dem lateinischen in das Teulsch gezogen. Mit kunst-
lichen figuren durchauss gantz lustig und schOn gezyeret. 2 Theile.
Augspurg. H. Stainer 1532." in-fol., avec 259 gravures sur bois.
Stainer dit dans sa préface que les gravures ont été faites „d'après
les compositions figurées (visierlicher Angehung) du docteur Sébastien
^Brandt", ce qui veut dire que l'invention des sujets appartient en partie
à ce dernier, tandis que le dessin de ces compositions pour le graveur
sur bois a été exécuté par notre maître.
D'autres éditions de Stainer parurent àAugsbourg en 1539 et 1545
et furent suivies de celles d'Egenolph à Francfort s. M. en 1551, 1559, 1 572
et 1584; et, dans la même ville, de celles de Jean Saur sous la raison
de Vinc. Steinmeyer, en 1604 et 1620. Toutes ces' éditions sont in-folio.
Les nombreuses gravures qui s'y trouvent (elles montent à 260
pommes de pin (Tannenzapfen) de leurs armoiries. Un d'eux se trouva , sous
Gonradin (de la dynastie des Hohenstaufen ), chargé des affaires de ce monarque
en Allemagne et reçut de lui les armoiries avec les trois lions.
18*
276 Écoles d*Augsbourg et de Bavière du XVI*/ siècle.
êains les éditions de Francfort) parurent en partie dans le livre du
Se h ï m p f f u n d E r n s t et' dans le C i c é r o n. Elles paraissent presque
tétites appartenir au vieux Burgmair quoiqu'elles ne portent point sa
signature; quelques-unes ont une marque ressemblant à un S couché^
(X>, qui parait indiquer un graveur sur bois.
La première feuille nous montre l'auteur, François Pétrarque, dans
la salle d'une maison et écrivant son livre. Sur la seconde, qui est
accompagnée d'une pièce de vers de Sebastien firandt, l'auteur tient
nne balance avec des bottes dans lesquelles il verse de l'eau. Sur le
verso de cette feuille se trouve une roue de fortune avec quatre figures
de rois. Dans quelques éditions on voit une seconde roue de fortune
où le roi qui est assis en haut, ne porte point de sceptre. Sur une
petite roue tournée par la Fortune elle-même qui a les yeux bandés,
un âne couronné se voit au sommet de la roue. La dernière feuille
contient une représentation allégorique des soucis inutiles qne prennent
les mourants pour leur enterrement et porte la date de 1520.
107. Les offices de Cicéron. (Officia M. T. C. Ein buch
so Marcus Tullius Cicero der Rômer, zu seynem Sune Marco. Von
den tugendsamen âmptern etc. Gedrttckt in^ der keyserlichen ^tatt
Augspurg durch Heinrichen Stayner. Vollendet am XVL Tag Februari]
Im M.D.XXXI Jar. in-fol.)
C'est la première édition du livre de Jean de Schwarzenberg, avec
104 gravures sur bois la plupart in-8* sur largeur, mais dont la seule
pièce des „Six docteurs assis autour d'une table", décrite par Bartscb
(No. 74), est signée des initiales H. B. Toutes les autres portent néan-
moins d'une manière si décidée l'empreinte du style de Hans Burg-
mair que l'on ne peut hésiter à les lui attribuer. On doit remarquer
que dans la composition se rapportant à la division au troisième livre^
intitulée: „Was in gemeinen Kaufhândeln, der Ehren und
Nutzbarkeyt nach, sich geziemen mOge," on voit sur Uécusson
d'un navire les lettres H b b. et sur la porte de la ville JJ ^
dont les premières se rapportent peut-être à Burgmair le jeune, tandis
que les dernières indiqueraient le graveur. La grande gravure sur le
titre représente Cicéron qui donne son livre à un messager qui doit
le porter à son fils et la dernière un bouffon qui, en riant, couronne
une truie.
La seconde et la troisième édition de ce livre parurent chez le
même libraire en 1531 le 29 Avril et le 7 Décembre. Celles qui
Tiennent successivement, sont du 3 Août 1532, 1 Octobre 1533»
Hans Burgmair (le vieux et le jeune.) 277
13 Novembre 1535, 27 Novembre 1537, 13 Décembre 1540 et enfin
3 Novembre 1545 à Augsbourg.
Christian Egenolph de Francfort s. M. acquît ensuite les planches
et donna les éditions suivantes:
„Vonn Gebttre und billigkeit. Des Fttrtrefflichen,
hochberUmpten ROmers Marci Tullij Ciceronis, drei Bû-
cher an seinen Sohn Marcum, Von Gebûrlichen Werken etc
Gedruckt zu Franckfurt an Mayn bei Christian Egenolff;
M.D.L. Im Jenner.*' In-fol.
Officia Ciceronis, das ist vonn Gebttrlichen Werken, Wol-
stand vnnd Rechtthun etc. Gedruckt zu Franckfurt ara Mayn bey
^Christian Ëgenolffs Erben. M.D.LXV. Im Jenner.
Comme les ouvrages de Schwarzenberg étaient très -recherchés,
Henri Stainer d'Augsbourg les recueillit et les fit imprimer en un
seul volume dont il fit paraître plusieurs éditions qui toutes portent le
titre suivant en commençant par le Cicéron:
„Der Teutsch Cicero. Warumb das buch also gênent, auch
inhalts solches beyde erkleert, so dièses blatt wird umgewendt
M.D.XXXÏIL"
„Der Teutsch Cicero etc. Vollendet am 8. Marz 1535."
„Der Teutsch Cicero etc. Wider fleyssig ersehen vnd ge-
druckt. Anno M.D.XXXX." In-fol.
D'après Ëbert ^Dictionnaire Bibliographique" on en trouve une
réimpression in-8®. faite en 1562 par Kôpfel à Worms.
Les illustrations sur bois du Cicéron furent en partie employées
pour le livre intitulé:
„F(trnemste Historien und exempel von widerwertigen Glilck etc.
durch etc. Joannem Boccatium etc. Augspurg, H. Stainer, 1545."
In-fol.
108. La vie des SS. Ulrich, Symprecht et Ste. Afra. (Das
leben, verdienen und wunderwerk der heiligen Augspurgs bistumbs
bischoffen, Sant Ulrichs und Symprecht auch der sSligen martrerin
Sant Aphre, irer muter flilarie geschlecht und gesellschaft , in un-
serem daselbst loblichen gotshauss verstand. Augspurg, gedruckt durch
Silvanum Ottmar 1516.")
Ce livre contient six gravures sur bois:
a. L'encadrement du titre. Aux côtés deux colonnes ; en
haut une arabesque avec deux anges. H. 6 p. L. 4 p. 6 1., comme
aux quatre pièces suivantes.
278 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVP. siècle.
b. SS. Ulrich, Symprecht et Ste. Afra. Figures entières
debout sous un porche. Au bas trois écussons. .
c. St. Ulrich, figure entière, avec Tencadrement du titre.
d. St. Syuïprecht, figure entière avec le même encadrement.
e. Ste. Afra, figure entière, idem.
f. Uneéglise avec l'inscription : „Ain form visier und vor-
reissung der angefangen Kirchen Sant Ulrichs und Aphren zu Augs-
purg. H. 6 p. 6 1. L. 5 p. C'est la dernière feuille du livre.
Voyez R. Weigel, Catalogue No. Î6353 où l'on ne dit pas cepen-
dant si ces pièces portent la signature du maître.
109. La bataille de St. Ulrich. L'empereur est accompagné
au combat par le saint évéque auquel un ange apporte une croix. A
la gauche du bas, sur un écusson, on lit la date de 1 520. Cette pièce
a été décrite à tort par Bartsch dans l'œuvre de Lucas Cranach (No. 74)
puisqu'elle appartient décidemmeht à Burgmair. H. 6 p. 2 1. L. 4 p. 9 1.
110. Le Timonnier. Sur un gros vaisseau se voit au gou-
vernail un homme de condition, vêtu comme un savant et qui lève
la main gauche pour parler. A la droite du bas les initiales HB-
H. 6 p. 5 1. L. 4 p. 7 1.
Au revers de cette pièce, dans l'exemplaire du Cabinet de Munich,
on trouve des vers latins avec les mots: „Venerabili viro dno Georgio
Reysch: palri ac priori etc. friburgo A° 1510,'' ce qui pourrait servir
à nous mettre sur la trace du livre où elle se trouve.
111. Les changements de la fortune. Cette pièce est
divisée en six compartiments, trois à trois sur deux rangées. Ils
sont séparés les uns des autres par des colonnes et renferment chacun
deux figures représentant le riche et le, pauvre en conversation. On
lit au haut sur une banderole: „Wie der Arm rich wirt vnd der Reich
arra." ^oyez BruUiot, Table générale dès Monogrammes etc. p. 491.
112. Un enfant à trois jambes. Cet avorton est représenté
deux fois; à gauche, assis sur un coussin et vis-à-vis couché. A la
droite du bas la signature H. B. En haut l'inscription: „Disz KOnd
ist geboren worden zu Tettnang." Au bas un texte explicatif.
H. 3 p. 9 1. L. 5 p. 9 h sans les inscriptions. D'après une notice
de BruUiot ,• Table etc., cet écrivain en vit un exemplaire qui portait
en haut un écusson avec la date de 1516.
113. La colonne avec le vase enflammé. Sur une co-
lonne, à droite, on voit un vase d'où sortent des flammes. Trois pay-
sans sont à genoux en adoration, d'autres paraissent s'enfuir pour
Hans Burgmair (le vieux et le jeune). 279
rejoindre une grosse troupe avec des bestiaux que Ton voit dans le
lointain. A la gauche du bas la marque H. B. H. 2 p. 6 1. L. 3 p. 10 1.
Collection Albertine à Vienne.
114. Un manuel. (Taschenbttchlin.)
„Aus einem closter in dera Riess
Kompt dièses TâschenbUchlin sùss
Das der Menscb sol bey jm tragen
Und damit sein veind verjagen."
Augspurg, Hans Miller, 1516. ln-8°.
Des 14 gravures qui ornent ce petit livre, 10 appartiennent à
Hans Burgmair, une d'elles formant double emploi (les quatre autres
sont de Hans Schaeuflein). H. 3 p. 10 L L. 2 p. 9 1.
a. Dieu le père donnant sa bénédiction.
h. L'annonciation.
c. Le sacrifice de la messe.
d. Le Christ en croix entre la Vierge et St. Jean ; pièce répétée
comme dixième estampe.
e. La messe de St. Grégoire.
f. . St. George tuant le dragon.
g. St. Sébastien et St. Roch.
A. La Sainte Cène.
t. La prière de St. Thomas d'Aquin à Dieu le père. Avec la
signature du maître.
Voyez R. Weigel, Catalogue No. 18771.
115. Une chronique. ( Eine schOne Chronik uff Hystoria, wye
nach der Synndtflut Noe, die Teutschen, das streitbar volck jren an-
fang empfangen haben, besonder den ersten namen Schwaben gehaîssetf
worden, Wa und wie sy vô ersten gewont. . . . Auch dar bey von der
Kayserlichen Statt Augspurg etc. (publiée par Meisterlin). Augspurg,
Melchior Ramminger, 1522. In-fol.)
, Le titre, avec St. Ulrich et Ste. Afra, porte le monogramme dé
Burgmair. Entre autres gravures sur bois, on y trouve une copie
d'après Schaeuflein de la bataille de St. Ulrich par le maître ±
(Voyez BruUiot, Dict. L No. 2502) monogramme que Ton attribue à rî^>
l'imprimeur Henri Steiner d'Augsbourg qui était probablement aussi
graveur sur bois. (Voyez Weigel, Kunstcat. No. 18772.)
116. Le banquet. (Ein nutzlich Régiment der gesundtheyt
gênant das Van quête oder gastmal der Edlen Diener von der Corn-
plexion etc. gemacht durch ... Dr. Hein. Ludovicum de Avila . . .
280 Écoles d*Augsbourg et de Bavière du XVP. siècle.
durch Mich. Krautwadel xerteutscht etc. Augsburg, H. Steyner,
1531. In-4°.
Dans ce livre de médecine on trouve six gravures sur bois mé-
diocres dont une, le portrait du docteur de Avila, porte la signature
de H. Burgmair. L'édition en espagnol: „Vanquete de nobles caval-
leros etc. Vindelicorum Urbe Augusta — per industriosum virum
Henr. Stainer chalcotypû." S. A. in-4°. contient huit gravures de plus,
en tout quatorze pièces qui sont toutes attribuées à notre maître.
(Voyez R. Weigel, Cat. Nos. 12857 et 19438, et Wiechmann-Kadow
dans les Archives de Naumann IL p. 158.)
117. La confrérie des fous. ( Schelmenzunft — durch ...
Thoman Murner von Slrassburg. Augsburg, S. Otmar, 1513 et 1514.
In-4^)
La première des 40 gravures du liyre représente l'auteur avec
l'inscription: DOCTOR LAVX et porte les initiales H. B. Les autres
sont également attribuées à Hans Burgmair, mais paraissent être très-
médiocres. (Voyez Wiechmann-Kadow dans les Archives de Naumann
IL p. 155.)
118. Portrait de Conrad Celtes. Demi -figure, un peu
tournée vers la gauche, sous un arc richement orné, sur lequel on lit
l'inscription: EXITVS. ACTA PROBAT. QVI BENE FECÏT HABET.
Il pose les mains sur quatre volumes de ses œuvres qui portent sur
les tranches les titres suivants: GER. ILLVS. — AMOR. — EPIGRA.
— ODAR. Aux côtés du bas sont assis deux petits génies en pleurs
et dans les coins du haut Apollon et Mercure. Les armoiries de Cel-
tes, un écusson rompu par le milieu, se trouvent à la marge inférieure
avec l'inscription suivante:
D. M. S.
FLETE PII VATES ET TVNDITE PECTORA PALMIS
VESTER ExNIM HIC CELTIS FAÏA SVPREMA TVLIT
MORTVVS ILLE QVIDEM SED LONGV VIVVS IN EVVM
COLLOQVITVR DOCTOS PER SVA SCRIPTA VIROS.
CHVN. CIL. PRO VIENNE LAVREÉ CVSTOS E COLLATOR
HIC IN CHRIS. QVIESCIT VIXIT AN. IXL SAL. SESQVIMILL
ET VIL
SVB DIVO MAXIMIL. AVGVST.
Devant lui, l'écusson rompu de ses armes porte deux C adossés
h deux vergettes accompagnées de trois étoiles. Sur la marge du bas
les initiales IL B.
Hans Burgmair (le vieux et le jeune). 281
Cette pièce au lieu d'avoir été gravée à la louange du poète après
sa mort le fut, par le vœu de Celtes lui-même, avant son décès et il
en fit présent à ses amis. Comme il mourut un an après, on changea
la date feinte de 1507 en celle de MDVIII Mensis Februarij, Die IV.
(Voyez Naumann's Archiv 1856. II. p. 143.)
119. Portrait de Jacques Fugger. En buste, vu de profil,
tourné à gauche et la tète coiffée d'une résille. Inscription: Jacobus'
Fugger Civis Augustus. Cette pièce, gravée par Jost de JVecker
d'une manière très-fine et très-spirituellé, est une impression en cou-
leurs rouge, brun et noir. La draperie en vert sur fond blanc est
d'un effet charmant. H. 8 p. 8 1. L.,6 p. Collection Butsch à Augs-
bourg, Berlin.
120. La grande aigle impériale. Elle est imprimée en
noir et contient divers' sujets allégoriques. Sur le cou est assis l'em-
pereur et à ses côtés deux hérauts d'armes. Aux pieds coule un rui-
seau, avec l'inscription ; FONS MVSARVM et, tout auprès, les initiales
H. B. Dans la vasque sont assises les neuf muses ; au-dessous d'elles
les sept arts libéraux et, plus bas, une composition représente Paris
reveillé par Mercure pour donner son jugement sur la beauté des trois
déesses debout devant lui; à droite la Discorde, agenouillée, lui pré-
sente la pomme d'or. On lit auprès: MERCVR — DISCORDIA. Sur
les plumes des ailes sont quatorze médaillons, en deux séries de sept,
contenant les jours de la création et les sept arts libéraux. Au haut
l'inscription :
LAVREA SERTA GERIT SACRO JOVIS ALESINORE.
MAXIMILIANiS JAM CELEBRATA SCOLIS.
et plus loin:
AQVILA DIVVS IMPERIALIS DIVINA FABRICA. MAXIMI H. VANA
INVETA.
Au bas:
BVRGKMAIR HANC AQVILAM DEPINXERAT ARTE JOHTES ET
CELTIS PVLCHRAM TEXVIT HISf ORIAM. — ILLE NOVEM
MVSIS SEPTENAS JVNXERAT ARTES QVAS STVDIO PARILI
DOCÏA VIENA COLIT.
H. 12 p. 3 1. L. 8 p. 6 1. Collection Albertine à Vienne, Bàle,
Munich.
1.21. L'aigle impériale. Dans un écusson se trouve l'aigle
impériale couronnée portant en cœur l'écusson parti d'Autriche. Le
heaume est sommé d'un vol. Inscription: ARMA ET INSIGNIA SACR.
282 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVI®. siècle.
ROM. IMPERII. 1515. Au bas, aux côtés de Técusson, les' lettres
H — B. H. 7 p. 8 I. L. 6 p. Bâle.
122. Écusson à l'aigle simple. L'aigle est imprimée en
noir sur fond blanc et porte en cœur l'écusson d'Autriche parti de
deux coupé d'un. Au bas la signature H. B. H. 7 p. 4 1. L'. 5 p. 6 1.
Berlin.
123. Écusson aux deux croissants. Mi-parti avec deux
croissants affrontés et timbré d'un heaume ouvert, sommé d'une demi-
ûgure de Vierge tenant de chaque main un croissant. A ]a droite
du bas, tout-à-fait en petit, les initiales H. B. H. 5 p. L. 4 p. . Bâle.
124. Écusson au cimier du lion ailé. Écartelé en sautoir;
en chef et en pointe à la fasce d'argent; à droite et à gauche de sable
au lion d'argent. Le heaume fermé est sommé d'un demi-lion ailé.
A la droite du bas les initiales H B très-petites. H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 9 1.
Bâle.
125. Écusson au griffon rampant. L'écu est écartelé
d'argent et de sable à quatre griffons de l'un en l'autre et porte en
cœur un écusson coupé ayant en chef un demi-bon, en pointe un
chevron pignonné. Le heaume est surmonté d'une couronne entre
des plumes de paon. Pièce non signée. H. 7 p. 9 1. L. 4 p. 6 l.
Bâle.
126. Écusson aux deux lions d'argent. Il est écartelé;
au premier et quatrième de sable au lion d'argent, au second et troi-
sième fretté d'argent et de sable. Le heaume est sommé d'un lion
accroupi; couronné, entre deux demi-vols. Bâle.
127. Écusson à l'aigle brochant sur Un sautoir. L'aigle
est de sable et l'écu est timbré d'un heaume couronné, sommé d'une
demi-aigle couronnée, chargée d'une croix de St. André, argent. Bâle.
128. Écu à la télé d'Éole. Elle est tournée à gauche et le
heaume est sommé de la figure du champ. L'écusson sur fond noir est
surmonté d'un arc ayant aux coins deux têtes d'ange. H. 8 p. 91. L.5p. 81.
Bâle.
129. Écusson au lys à pied nourri. L'écu est parti, à
gauche d'argent au demi-quintefeuille de gueules, à droite de gueules
au lys à pied nourri d'argent. Le heaume est sommé du lys du champ
entre deux demi-vols. A droite H B. H. 14 p. L. 9 p. (?) Collection
Albertine à Vienne.
130. Initiales avec des enfants. 1521. Ce sont 23 Ini-
tiales latines, avec des enfants qui jouent; elles se détachent en blanc
r
Hans Burgmair (le vieux et le Jeune). 283
sur fond noir et sont renfermées dans un carré avec deux traits de
bordure. Le 24® compartiment, un cercle circonscrit par un carré,
conclut la série. Au bas on trouve l'adresse imprimée: „Gedruckt zu
Augspurg durch Jost De Necker", ou seulement: „Jost de Negker zii
Augspurg" et près de la dernière lettre Ja date de 1521. On ne
> trouve dans aucune des deux éditions la signature de Burgmair, mais
dans l'exemplaire de Bâle son nom y est écrit à la main; du reste^
le dessin et le genre des enfants et des ornements sont absolument
dans la manière du maître et l'opinion qui lui attribue cet ouvrage
reçoit encore plus de force par la circonstance qu'il a été gravé par
Jost de Necker à Augsbourg.
La troisième édition des initiales porte également sur la lettre Z
la date de 1521, mais on trouve sur une boule près de la lettre F le
monogramme un peu courbé d'Albert Durer, ce qui a donné récem-
ment lieu à l'opinion qui l'attribue à ce maître. Un exemplaire dé-
coupé et contenant 22 initiales appartenant jadis à un amateur de
Nuremberg, vint en possession de Mr. R. Weigel de Leipsic (voyez
Kunstcat. No. 19099) qui fit exécuter pour son ouvrage intitulé „Holz-
scbnitte bertthmter Meisler" deux facsimile des lettres A et F.
Ces initiales, taillées sur deux planches, ne furent point destinées
à l'ornementation des livres, mais plutôt pour servir de modèles; ce qui
est abondamment prouvé par la circonstance que la queue de la lettre
Q empiète sur le fond de la lelti*e R et de fait on ne les trouve sur
aucune des éditions d'Augsbourg.
On en voit néanmoins des copies anciennes dans plusieurs publi-
cations de Bâle, Cologne et Nurembejg, entre'autres dans le livre qui
a pour titre:
„Theophylacti Enarrationes in quatuor Evangel. Basileœ, Cra-
tander, 1525."
Puis dans le recueil:
„Ex recognitione Des. Erasmi Roterodami. C. Suetonius Tran-
quillus. Dion. Cassius. Nicaeus. Aelius Spartanus etc. Colonise in
aedibus Euch. Cervicorni. J527"
et probablement encore dans l'ouvrage anatomique de Volcker Coi-
ter, Nuremberg 1572 et 1575, in-fol. Toutes ces copies montrent
néanmoins des différences fort sensibles. Les meilleures reproductions
ne contiennent point les lettres tout en blanc sur un fond noir, mais
elles sont divisées en deux parties par un trait et ont un côté ombré;
les compartiments ont trois traits de bordure D'autres portent un
284 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVP. siècle.
trait délié à la gauche des initiales. La troisième copie a les lettres
en blanc, mais la taille en est si mauvaise qu'on les reconnaît immé«
diatement comme une contrefaçon.
L'alphabet de la première édition ainsi que de la seconde est tou-
jours imprimé sur deux feuilles in folio de 10 p. 4 1. de hauteur sur
5 p. 3 1. de largeur el chaque carré de lettre porte 2 p. à 2 p. 1 1. ,
en tout sens. Les sujets sont comme suit:
A. Deux enfants soufflent dans des cornets, celui de gauche est
vu de dos. Au haut une coquille.
B. Six enfants en partie fournis d'ailes; un d'eux joue de la mu-
sette, un aiitre, à droite, du tympanon. En haut un oiseau fantastique.
C. Trois enfants ; celui du milieu qui est ailé chevauche un chevreuil
D. Trois enfants; celui du milieu est à cheval sur un dauphin
et tient un étendard.
E. Deux enfants sont assis parmi des roseaux. Celui du milieu
tient une grue attachée à un cordon. Au bas, à droite, une guenon.
F. Quatre petits Amours jouants. Celui qui est assis à droite
s'appuie sur une boule qui, dans la dernière édition, porte le mono-
gramme courbé de Durer et qui ne se trouve jamais sous cette forme
dans ses œuvres.
G. Quatre enfants. Celui de droite verse du liquide d'un flacon
dans une écuelle que tient un autre enfant assis.
H. Trois enfants. Celui du milieu est assis et souffle dans un
double chalumeau.
L Quatre enfants dont un est assis dans un panier tratné par
son compagnon à quatre pattes.
K. Trois enfants à gauche et un ours dansant h droite.
L. Cinq enfants; un d'eux chevauche un bâton porté par les
autres.
- M. Quatre enfants ailés; un d'eux est debout sur le dos de deux
autres couchés à terre.
N. Cinq enfants, en partie ailés, dont le second, à droite, tient
un attrappe-mouches au-dessus d'un autre agenouillé sur le devant.
0. Six enfants, en partie ailés; au milieu d'eux un bouffon.
F. Six enfants, pour la plupart ailés, jouent ensemble; deux
d'entr'eux s'appuient des deux mains à terre.
Q. Quatre enfants portent en triomphe un des leurs en guise de
Bacchus. A gauche et au milieu deux autres enfants sont en partie
visibles.
Gravures à l'eau forte de Burgmair le jeune. 285
R. Trois enfants jouent aux cartes. Au-dessus se trouve un
quatrième, vu de dos.
S. Trois enfants partent pour la chasse avec un chien et un
faucon. Ils se dirigent à gauche.
T. Deux enfants chevauchent des chevaux marins.
V. Cinq enfants dont deux tiennent un cordon.
X. Cinq enfants ailés dont deux font de la musique.
Y. Cinq enfants jouent au soldat; ils marchent vers la droite,
deux d'entr'eux chevauchent des dadas.
Z. Deux enfants sont debout près d'une urne et tiennent des
écriteaux avec le millésime 1521.")
Gravures à Feau forte de Burgmair le Jeuue.
1. Vénus et Mars. H. 6 p. 8 1. L. 4 p. 9 1. (Bartsch VII.
p. 199. No. 1.) Le libraire StOckel de Vienne possédait encore en
1820 la planche originale dont il fit tirer des épreuves.
2. Les armoiries de la ville d'Augsbourg. L'écu avec
la pomme de pin sur le chapiteau d'une colonne a pour supports deux
griffons fantastiques. Au bas, dans deux banderoles: FE VOGTHERR.
— H. BVRGKMAL et au-dessus le millésime 1545. H.7p.91.L.5p. 11.
Le maniement de la. pointe est absolument le même qu'au No. 1
et à en juger par la date, cette pièce doit appartenir au jeune Burg-
mair. Ces armoiries se trouvent dans le livre suivant des patriciens
d'Augsbourg qui, selon toute apparence, n'a paru cependant qu'en 1618.
3. Écussons d'armoiries, avec tenants, des patri-
ciens d'Augsbourg. 80 feuilles. H. 7 p. 9 L L. 5 p. 3 1.
Les tenants sont pour la plupart des figures couvertes d'armoiries
fantastiques ressemblant à celles des statues sur le monument sépulcral
de l'empereur Maximilien L à Insbruck. A côté de chacun d'eux se
trouve l'écusson. Aucune de ces feuilles ne porte de monogramme
et dans les premières éditions les noms même des familles manquent.
51) On trouve encore d'autres initiales avec des enfants qui jouent, entre
autres des figures qui sont employées dans les livres imprimés par Steyner d'Augs-
bourg et qui peuvent être attribuées avec assez de vraisemblance à Hans Burgmair.
Wiechmann-Kadow en décrit plusieurs dans les Archives de Naumann I. p. 126 et
nous renvoyons à ce qu'il en dit, dans l'espoir que des recherches ultérieures con-
duiront à un résultat satisfaisant sur ce point.
286 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVP. siècle.
Cette première édition a dû paraître vers 1545 puisque les armoiries
ci-dessus de la ville d'Augsbourg servent de titre à l'ouvrage et portent
celte date. Ces armoiries ont le nom de H. Burgmair et de Henri
Vogtherr^^j qui paraissent avoir exécuté ces eaux-fortes en commun.
D'après la notice dans le Dictionnaire de Nagler, cette première édition
ne contient que 23 planches et porte le titre suivant:
Armoiries et Tenants d'armoiries de quelques familles
nobles de la ville du Saint Empire romain, Augsbourg.
(Wappen und derselbcn Wappenhaltern einiger Adelichen Gescblecbte
in der heil. Rom. Reichsstadt Augsbourg.) ,
53 épreuves" de premier tirage de ces gravures à l'eau forte, en
partie numérotées et dont une porte le No. 50, se trouvant dans
un cahier contenant également les dessins originaux à la plume de
Burgmair, ainsi que d'autres de différentes mains et marquées 1547, se
conservent dans la Collection d'estampes à Stuttgart. On en pourrait
conclure que l'on avait tout d'abord en vue une édition plus étendue
que celle des 23 planches et que cette édition a pu paraître vers 1547.
L'édition, notablement augmentée par Zimmermann et comprenant
80 planches, parut à Augsbourg en 1618 in-fol. sous le titre suivant:
„Ernewrtes Geschlecl^terbuch der lôblichen desz heiligen Reichs
Statt Augspurg Patriciorum darunder 80 vorausz lustige zierliche con-
trafacturen, der Schild, Helm und Wappen Ehregemeldter Geschlech-
tern von weylandt der Kunstreichern Mahlern in Augspurg, Johann
Kurckmair und Heinrichen Vogtherr von Anno 1545 in Stahel zierlich
geradiert, die Ubrigen von Wilhelm Peter Zimmerman auffs fleissigst
hinzugethan worden etc. 1618." In-fol. Sur le titre on trouve les
armoiries déjà mentionnées de la ville d'Augsbourg avec la date de
1545.
L'ouvrage entier est ici divisé en trois parties. Dans la première
se trouvent les feuilles 1, 3, 6, 7, 10, 13, 16, 19, 22, 23, 25, 26,
27, 28, 31, 32, 37, 39,' 46, 47 et 49 d'une exécution large dans le
style de Burgmair. D'autres, d'une manière analogue, sont exécutées
d'une pointe plus fine et appartiennent sans laucun doute à Henri
Vogtherr. Les autres, très-médiocres, appartiennent aux pièces ajoutées
ensuite par Zfmmermann.
52) Il y a deux artistes du nom de Henri Vogtherr de Strasbourg, un vieux
et un jeune. Un d'eux, selon Paul von Stetten, était déjà établi en 1541 à Augs-
bourg. Ils étaient tous deux peintres et nous reviendrons sur leur compte en par-
lant de l'école de Strasbourg.
Le maître Jaccop. 287
4. La Vierge et l'enfant Jésus. Elle est debout dans un
paysage et tient sur le bras droit l'enfant Jésus qui lui passe les bras
autour du cou; elle porte une palme de l^ main gauche étendue et
ses longs cheveux flottent vers la droite. Du même côté se trouvent
un arbre délié et un autre plus fort. A droite un paysage rocailleux.
H. 6 p. L. 4 p. Berlin.
Cette gravure à Teau forte, sans signature, est à la vérité traitée
tout-à-fait dans la manière de Burgmair, mais elle offre en même temps
une très- grande analogie avec une autre pièce ii Feau forte, dans le
style de Burgmair, exécutée par le maître Jaccop que nous allons
citer et pourrait fort bien lui appartenir.
Le maître Jaccop. (?)
Dans le Manuel de la collégiale de Berne on fait mention sous
la date de 1522 d'un maître Jacob auquel on devait s'adresser si, par
hasard, Nicolas Manuel n'était pas en état de peindre les bannières
( Vennlj — Fâhnlein ). Voyez Gruneisen, Niclaus Manuel etc. Stuttgart
1837, p. 71. Il reste à savoir si le maître ci -dessus, qui a exécuté la
gravure à l'eau forte que nous allons décrire, est le peintre mentionné
dans le „Manuel".
1. Le Christ en croix. Les traverses de la croix sont un
peu contournées. A gauche on voit deux petits arbres, à droite sur
le terrain la tiare. En haut quelques nuages. A gauche près du plus
gros des deux arbres on lit le nom Jaccop. Pièce large de style
et fortement mordue par l'eau forte dans la manière de Burgmair.
H. 4 p. 61. L.3p.81. A Berlin, où l'exemplaire paraît être une épreuve
moderne d'une ancienne planche.
1, La Victoire. Elle est assise, tournée vers la gauche, sur
des armes enlevées à l'ennemi et écrit sur un écusson suspendu à un
palmier. Un prisonnier assis est attaché à l'arbre. Au milieu trois
288 Écoles d*Augsbourg et de Bavière du XVP. siècle, >
autres arbres. A droite les ruines d'un arc sur le socle duquel se
trouvent les initiales M W. Pièce gravée à Teau forte d'une pointe un
peu lourde dans le genre de Burgmair. H. 5 p. 51. L. 4 p. 41. Berlin.
HW: 1504.
(Bartsch VI. ^p 415.)
t. La Vierge assise. Elle tient Tenfant Jésus sur les genoux.
B. No. i. H. 8 p. L. 6 p.
La taille de ce maître de la haute Allemagne est raide, mais les
formes du dessin sont pleines, dans le genre de Burgmair. Voyez
aussi relativement à ces initiales la gravure sur bois attribuée à Burg-
mair sous le No. 107.
Les Hopfer d'Augsbourg.
(Bartsch VIII. p. 471.)
Les seules notices précises que nous ayons sur cette famille d'ar-
tistes nous sont fournies par Paul von Stetten dans son livre „Des
arts et métiers de la ville d'Augsbourg" (Kunst- und Gewerb-Geschichte
der Stadt Augsbonrg, 1779) p. 377. Il nous informe que les frères
Daniel, Jérôme, David et Lambert étaient les fils d'un Hopfer de Kauf-
beuern, peintre qui s'établit à Augsbourg. Daniel se trouve enregistré
dans les livres des peintres de cette ville vers 1500. Jérôme a vécu
également à Augsbourg, comme, selon toute probabilité, les deux autres
quoiqu'on n'en fasse aucunement mention.
Nous possédons beaucoup de gravures à l'eau forte de Daniel,
Jérôme et Lambert Celles du premier sont les meilleures, quoiqu'il
ne possédât pas une grande finesse de dessin et que son travail montre
plutôt une certaine adresse mécanique. Plusieurs de leurs pièces sont
de$ copies des gravures des anciens maîtres allemands et italiens; ils
nous ont conservé ainsi beaucoup de compositions dont les originaux
sont perdus ou ne se trouvent qu'en fort petit nombre d'exemplaires.
Daniel Hopfer. 289
Nous ne possédons aucune gravure au burin de David Hopfer,
ce qui a porté à mettre en doute qu'il ait réellement existé. Par
contre nous trouvons des gravures à l'eau forte ^ marquées C.B., ac-
compagnées du signe particulier aux Hopfer qui a été pris par quel-
ques-uns comme une tige de Houblon en allusion à leur nom iHopfe
— houblon), par d'autres pour la pomme de pin des armoiries d'Augs-
bourg. Comme les pièces du maître à ces initiales sont traitées dans
la manière des Hopfer on pourrait en conclure qu'il fut leur" parent
ou leur associé.
Daniel Hopfer. 1516 — 1549.
La seule eau forte que nous ayons de lui avec une date est celle
qui représente un bureau ou un armoire (B. No. 125) de l'année 1527.
Nous savons qu'il vivait encore à Augsbourg en 1549 par une inscrip-
tion sur l'intérieur d'une couverture du livre de la Confession d'Augs-
bourg (Bekenntniss des Glaubens ellicher FOrsten und Stedte: Verant-
wort Kaiserlicher Majestat zu Augsburg. Anno MDXXX.) où on lit écrit
au crayon: Daniel Hopffer von Augsburg maler ist das buch,.
und sein Trost darin das ewig leben zu finden ist. 1549.
(Ce livre appartient à Daniel Hopffer d'Augsbourg, peintre, et sa
consolation est d'y trouver la vie éternelle. 1549.) Ce volume se
trouve dans la bibliothèque publique de Bamberg. Voyez Heller, „Zu-
satze" p. 64.
Au sujet des pièces décrites par Bartsch nous n'avons rien autre
à remarquer, sinon que celle sous le No. 73 est une copie de l'ancienne
estampe italienne, marquée S E, qui a été faussement attribuée au Squar-
cione.
Additions à Bartsch.
134. La Vierge, demi-figure. Elle tient des deux mains l'en-
fant Jésus. Un livre est posé sur ses genoux et, devant elle sur une
table, un vase de fleurs avec l'inscription: „Ave Maria". On y voit
m. ' 19
290 Écoles d'Augsboiirg et de Bavière du XVP. siècle.
encore deux anges avec les instruments de la. passion. Au haut les
initiales D. H. H. 8 p. t 1. L. 5 p. 6 1.^ Brulliot, Tables No. 1720.
135. St. Roch. Il est assis; devant lui un ange dresse ses
plaies. Au r dessous une inscription allemande de neuf lignes. La
marque est au milieu du bas. H. 8 p. 4 I. L. 5 p. 6 1. Brulliot,
Table No. 1720.
136. La tète de St. Jean Baptiste. Elle est posée sur un
plat. Sans marque. H. 3 p. 2 l. L. 5 p. Brulliot, Table No. 743 (note).
137. Montant d'ornements. Il est divisé en quatre com-
partiments. Celui d'en haut contient deux oiseaux fantastiques, un
vase'^t de chaque côté une femme nue assise. Au milieu on voit
un monstre et près de lui deux génies ailés; au troisième un autre
monstre avec des cornes, aux côtés des génies avec des torches ardentes.
Au miheu du quatrième compartiment un vase, d'où sortent des flammes,
avec des anses en forme de dauphins ; de chaque côté une demi-figure
d'homme qui souffle xSans une corne et dont la partie inférieure du
corps est engagée dans une corne d'abondance. La signature est au
miheu. H. 7 p. 1 1 1. L. 5 p. 7 1. ? Heller, Zusatze etc. p. 65,
138.' Autre montant d'ornements en quatre compartiments.
Dans celui d'en haut, un grand casque au miheu de deux centaures
qui le soutiennent. Dans le second compartiment deux oiseaux tiennent
dans leur bec un vase à chante -pleure. Plus bas, un autre vase eu
forme de poire et à côté un homme et une femme, qui s'en)l)rasse]:xt,
terminés en rinceaux et au-dessous, deux femmes nues qui tiennent un
écusson contourné. La marque est au miheu du bas. . H. 6 p. 1 0 1. L. 3 p. 9 1.
Heller, Zusatze etc. p. 65.
139. L'enfant Jésus dans une école sous un arc.
140. Allégorie sur l'avarice.
Ces deux pièces sont mentionnées dans la Collection du comte
Renesse-Breitbach.
Gravure sur -bois.
1. Bordure d'un titre. Elle est formée de figures fantas-
tiques sur fond noir; au haut une marque avec les initiales J^^„
Employée pour la Bible allemande de S. Othmar, Augsbourg
1516. in-fol., comme aussi dans le Sachsenspiegel du mén^e édi-
teur, 1516. On en trouve un fadsimile dans l'ouvrage sur la Gravure
sur bois de R. Weigel qui le premier a feit connaître cette pièce.
H. 9 p. 2 1. L. 6 p.
Jérduie Hopfer. — Lambert Hopfer. 291
m
Jéréme lopfer.
Ses gravures à l'eau forte sont, pour la plupart, des reproductions d'a-
près d'autres maîtres, surtout d'après Albert Durer et les Italiens. Il copia *
d'après le maître IB à l'oiseau, ni^n^méàuâsî Giov an Battisla del
Porto, la figure allégorique de la ville de Rome. Quelques-unes de
ses pièces portent les dates de 1520 à 1523. Le combat de cavalerie»
d'après Dora. Campagnota (B. No. 44), porte son nom entier lERONlMV.
HOPFFER. Il a signé quelques autres de ses initiales I.H sans la-
plante de houblon.
Addition à Bartsch*
78. Le massacre des innocents. Copie réduite de la gra-
vure de Marc Antoine d'après Raphaël. Petite feuille; d'après une
communication de feu Mr. Rechberger dé Vienne.
LH.
Lambert Hopfer.
(Bartsch VIII. p. 526.)
Cet artiste signait quelquefois avec les simples initiales L H et
Brulhot donne sous celte marque la pièce suivante, inconnue à Bartsch,
comme étant de notre maître. Diçt. II. No.^ 1870\
35. La messe de St. Grégoire. Copie d'après la gravure
sur bois d'Albert Durer. H. 11 p. L. 8 p.
(Bartsch VIII. p. 533.)
Ses gravures portent seulement la date de 1531, à moins que
celle décrite par Bruiliot, Dict. lU. App. No. 110, ne lui appartienne.
19*
292 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVI. siècle.
Elle représente David qui étrangle un lion, tandis qu'à droite on voit
un ours mort et dans le fond un troupeau au pied d'une colline.
Celte pièce est signée |^ |52J^^*g>n H. 2 p. 11 1. L. 3 p. l 1. Elle
est traitée dans le style d'Albert Durer.
Additions à Bartsch.
6. Un cavalier et une dame à cheval. Us i^^élancent vers
la gauche, suivis d'un petit chien. Un mendiant est appuyé à un arbre
et regarde vers la droite où, dans un riche paysage, un soldat à terre
est mis en pièces par un autre. La signature est à la droite du bas.
A gauche le No. 59 et au haut, dans un écusson, l'inscription:
„Hoffart get vor den Verderben her vnd stoltzer
muot vor dem fa 11. Spruch. Salom. XVI. C. M.D.XXXl."
H. 7 p. 2 1. L. 9 p. 10 1. Francfort s. M., Oxford.
7. Ornement. Deux génies sont assis sur des poissons chi-
mériques; de chaque côté du bas une figure ailée tient un écusson,
sur celui de droite la signature et la tige de houblon dans un cercle.
H. 5 p. L. 2 p. 3 1.
û
Henri Steiner^
graveur sur bois.
Bartsch place ce monogramme au nombre de ceux dont se servait
Schaeufilein, ce qui est assurément une erreur, puisque l'on n'y
trouve jamais ajouté la pelle du maître de Nuremberg et que l'artiste
auquel cette signature appartient est un graveur très -inférieur dans
la manière de l'école d'Augsbourg. Comme dans la gravure sur bois
représentant un St Christophe, il a gravé son monogramme sur un
petit vaisseau qui porte également le millésime de 1510, on a voulu
en conclure qu'il s'appelait Hans Schiffer, Schiflein ou Schif-
mann, ce qui ne repose évidemment sur aucun fondement satisfaisant.
L'opinion qui attribue cette marque à Henri Sleiner, imprimeur
d'Augsbourg, qui se signait aussi quelquefois Steyner et Stainer, a
Henri Steiner. 293
plus de vraisemblance, quoiqu'il n'est pas prouvé que celui-ci fut
également graveur sur bois, et Paul de Stetten, dans son livre sur
les Arts et Métiers d'Augsbourg, p. 372, nous dit seulement que
cet éditeur, qui vivait de 1527 à 1545, publia durant cette période
am grand nombre de livres importants avec des gravures sur bois
de Burgmair et de Schaeuflein. Ce monogramme, comme nous l'in-
dique BruUiot dans son Dictionnaire I. No. 2502 , se rencontre sur
.les gravures sur bois d'un Xénophon en allemand, in-foL, qui parut
en 1540 à Augsbourg chez Henri Steiner. Notre maître copia égale-
ment la bataille de St. Ulrich, d'après le bois de Schaeuflein, en y fai^
sant quelques changements assez maladroits. Nous pouvons conclure
d'après toutes ces indices qu'il vécut et travailla à Augsbourg de 1510
à 1540.
Gravures sur bois.
1. Le symbole de l'église. Dans un château fort, le Christ
est debout à la porte de la tour principale; à gauche, sur une autre tour
plus petite, on voit les pèrfes de l'église; sur une troisième des anges
avec la croix lancent des flèches contre des démons qui les assiègent du
las. Le donjon du milieu est occupé par l'empereur et le pape accom-
pagnés de leurs suites. A gauche des juifs assiègent la petite tour et, sur
Je devant, se trouvent des turcs et des hérétiques. Tous ces personnages
«ont accompagnés de leurs noms et on lit au haut: „Typus Ëc-
clesie^^ Le iQpnogramme est au milieu du bas. H. 5p. 21. L. 3 p. 71.
<Sette gravure appartient à un livre allemand et, quoique manquant de
:finesse, est bien exécutée. Francfort s. M.
2. La Vierge immaculée. (Le motif en a été pris de la
gravure d'Albert Durer B. No. 30.) Elle est debout sur le croissant,
^^ouronnée et entourée de rayojis et porte, tournée vers la gauche,
^'enfant Jésus. Aux quatre coins de l'estampe se trouvent de petits
^^uages et le monogramme se voit au milieu du bas. Pièce médiocre.
Ztt. 5 p. 5 1. L. 3 p. 11 L Berlin.
3. St. Christophe. U s'avance à droite à travers l'eau, por-
~%ant l'enfant Jésus sur les épaules. A ses pieds se trouve un petit
"Vaisseau avec iin matelot et le monogramme accompagné de la date
^e 1510- A gauche, l'hermite avec la lanterne. Pièce médiocre.
XI. 10 p. 6 1. L. 8 p. Berlin.
294 Écoles d'Augsbourg. et de Bavière du XVP. siècle.
deorge Brew.
<Bartsch VII. p. 48.)
Paul Behaim^ dans le catalogue, rédigé e» 1618, des gravures au
burin et sur bois de sâ :aQllectM)a> ajoute à cette marque Tindication \ ^
âuivante: „Geôrg Broy. 1. Le Christ bafoué et honpi par les Juifs f,^
pendant la, nuit. ln-8°.": C'est la grayui!e sur bois décrite par Bartsch
et qui parut en 1515 à Aùgèbourg dans un livre de la „Passion de
Jésus Christ etc.*' Nous, avons trouvé de ce raaitre trois tableaux ^ ^
signés et qui, danfe la manière, ressemblent beaiïcoiip à ceux de Burg- ; ^
mair; ce sont les suivants:
1. Une adoration des Mages, dans Téglise de Thôpital à Coblence,
signée 15 ^ 18.
1. Uiie image de la Vierge, demi-Ûgiire, avec l'enfant Jésus dans
un paysage, portant le même monogramme et la date dé 1523, dans ,-
la Collection Ambràsientie de Vienne.
3. Là victoire de 2ama, remportée par Scipion sur Annibal, ta-
bleau dans la pinacothèque de Qdunich qui ne porte pas seulement le
monogramme ci-dessus mais, selon l'ancten catalogue^ le nom en entier
JOBG BREW où d'après le dernier PRE W **) et près des armoiries de
Bavière les initiales HW qui pourraient indiquer le duc (Herssog) Wolf*
gang (noort en 1514) ou le duc Wilhelm( Guillaume) de Bavière.
On trouve dans Tâncien livre des métiers de la viHe id'Augsbourg
unJorg Brue, élève de Thomas Burgk-mair, porté parini les morts
en 1536. Le docteur Nagier ajoute encore dans son '^ouvrage stir les
monogrammes. No. 1604, qu'un certain Georg Brey du Broy vivait à
Augsbourg et qu'il y mourut eu 1547. Il pense que les deux artistes
de ce nom étaient père et fils et que les tableaux décrits ci* dessus
foî'
53) Le docteur Nagler mentionne dans son ouvrage sur Içs Monogrammes, I .
sous le No. 1603 un tableau signé „Jorg Prew voû Aue. 150t." Le panneau est 1 ^
peint des deux côtés dont Ton représente la nativité et l'autre lecouronne^ Jf^
ment d'épines^ La signature se trouve sur là robe de la Vierge et le tableau I Uxï
en question appartient aux chatioines d'Herzogenburg dans le Wienerwalde en Au- I Oj^
triche. La différence de l'orthographe du nom par le changement du B en P n'a
rien de remarquable puisque nous en avons de nombreux exemples à cette époque
et nous citerons seulement à ce propos que les deux Beham ont souvent écrit leur
nom tantôt avec un B, tantôt avec un P.
CD
m
$111 j
i"ôO
Jost de Necker. 695
sont en partie de l'un ti de Taiitre. Cependant les gravures sur bois
qui portent le monogramme *^ paraissent être d*un seul et même
maître.
Gravures sur bois.
1. Le Christ bafoué B. No. 1. Bonne pièce. Parmi les 30
gravures sur bois du livre de la „Passion**, où se trouve celle-ci, on
en voit trois qui portent la marque de Schaeuflein et une signée par
Bnrgmair.
2. Le Christ en croix. La Vierge est à gauche, les mains
croisées et vue de face ; à droite. St. Jean, de profil, lève les yeux vers
le Christ. Le monogramme est à gauche sur une pierre. Au bas une ""
inscription: „At famulO tuum etc." H. 8 p. 4 1. L. 5 p. 3 1. On ,
en conserve dans le Musée de Berlin un exemplaire sur parchemin
avec un texte latin imprimé au revers.
3. L'histoire de Susanne, sur deux feuilles. Susanne au
bain est surprise par les vieillards. Susanne devant les juges et sa
défense par Daniel. Enfin le supplice des vieillards. La marque est
sur le baldaquin du trône où -siège le juge; elle est accompagnée du
millésime M.D.XXXX. Deux feuilles. H. 18 p. 3 l. L. 12 p. 3 1.
Voyez BruUiot, Dict. IIL App. No. 106.
Jost de Necker 5
graveur sur bois.
(Bartsch VII. p. 243.)
Cet artiste distingué signait également deNegkeretDienecker;
il était natif d'Anvers, mais s'établit à Augsbourg vers 1510. Quoi-
qu'il ne paraisse point avoir gravé ses propres compositions, c'était un*
artiste dans toute la force du mot et tellement adroit à tailler le bois
qu'on doit le mettre au même rang que Jérôme de Nuremberg et Hans
LUtzelburger de Bàle. On connait fort peu de détails sur sa vie.
Dans sa lettre, souvent citée, à l'empereur Maximilien L il se signe
comme suit: ,>Jos Dienecker Formschneider von Antorff (Anvers) zu
Augsburg." ^') Depuis 1510 du moins il travailla d'après les dessins
54) Voyez Th. Herberger, Conrad Peuiinger etc. p, 29. notes 89 et 91.
290 Écoles d'Aiigsbourg et de Bavière du XVP. siècle.
de Bargmair en compagnie d'autres graveurs qu'il dirigeait lui-même,
comme on le rélève des termes de sa lettre où il dit qu'il travaille
aux bois pour l'empereur à l'aide de deux compagnons, mais qu'il
les termine tous de sa propre main, afin que les gravures soient
uniformes de taille et qu'elles puissent paraître de sa propre main.
Il fut en outre, comme nous l'avons déjà dit, l'inventeur de la gravure
en clair-obscur 'de trois planches dont l'exemplaire le plus ancien porte
la date de 1510. Nous ne connaissons pas la date de sa mort, mais
elle paraît cependant avoir eu lieu avant 1561 puisque David de
Necker, graveur sur bois à Augsbourg et probablement son fils, donna
en 1561 sous son propre nom les copies de notre artiste d'après la
Danse des morts de Holbein publiées in-fol. en 1544. Il en fit paraître
une autre édition en 1572 à Leipsic. En 1579 nous le trouvons à
Vienne éditant son livre orné de gravures sur bois d'après les dessins de
Denis Manhallart, peintre d'Anvers, et de Nicolas Solis de Nuremberg.
Ce livre porte pour titre:
„Ain Neues vnnd ktlnstlich schônes Stamm oder Gesellen Btich-
lein. Gedruckt zu Wien in Oesterreich 1579 durch David de Necker
Formschneider." In-4°.
Ce livre contient entre autres une composition montrant les diffé-
rents âges de l'homme représentés par des hommes et des femmes et
terminant par la figure du faucheur. ^')
Hercule de Necker que l'on croit être le fils de David et lui-
même graveur sur bois, publia également en 1579 une autre édition
de "ce livre.
Enfin nous trouvons encore de cette famille de graveurs sur bois
un Samson de Necker d'Augsbourg, probablement un autre fils de
J 0 s t qui a gravé une grande composition sur quatre planches repré-
sentant l'histoire de Bethsabée. Ces quatre feuilles mesurent ensemble
H. 24 p. 5 1. L. 34 p. 9 1.
Il ne peut entrer dans nos vues de décrire ici de nouveau les
gravures bien connues de Jost de Necker d'après Burgmair et d'autres
maîtres et que nous avons déjà mentionnées en leur lieu, nous ne
mentionnerons que celles qui portent son nom et dont les dessinateurs
ou inventeurs nous sont jusqu'ici restés inconnus.
55) Voyez Nagler, Kûnstler - Lexikon X. p. 159. Il a également gravé les
planètes en sjgnant celle de Saturne: „David de Necker, formschneider."
Jost de Necker. 297
Gravures sur bois-
1. La Vierge sur le croissant. D*après la gravure au bu-
rin d^AIbert Durer No. 31. (B. VU. p. 243. No. 1.)
2. L'enfant prodigue. Demi-figure de grandeur presque na-
turelle. On le voit assis sur le premier plan près d'une jeune femme
richement vêtue qui lui place la main sur la poitrine. A la droite de
celle-ci est un jeune homme qui joue de la flûte et derrière lui est
debout un homme qui chante, ayant une jeune fille assise à ses côtés.
Dans le fond sont représentés plusieurs épisodes de l'histoire de l'en-
fant prodigue, entre autres quant il garde les pourceaux et quant il
retourne chez son père. Cette gravure est entourée d'une riche bor-
dure et porte au-dessous. six lignes en vers: „An Gottes Gnad nie-
mand verzag Lasz dir mit mir gefallen dis. et ensuite
l'adresse: „Gedruckt zu Augspurg durch Jobst de Negker
Formschneyder." En haut l'inscription: „Die Histori vom
verlornen Son. Luc. XV." Cette grande gravure sur bois dont le
dessin paraît être de Hans Burgmair, est composée de six feuilles ré-
unies et mesure H. 37 p. L. 33 p. 6 1. A Dresde où l'exemplaire est
colorié à l'aquarelle.
3. L'empereur Charles V. Demi-figure, vue de face, la
Mie coiffée d'une barrette et tournée à droite; il pose les deux mains
sur un coussin placé devant lui; au-dessus un tapis avec les armoiries
impériales. Aux deux côtés on voit deux colonnes surmontées par des
anges et on lit au bas sur une tablette: Cari der funft von
gottes gnaden ROmischer Kaiszer etc., et sur la marge du
bas se trouve l'adresse: „Jobst de Necker Furmschneider."
H. 14 p. 4 l. L. 9 p. 5 1. Bamberg.
4. L'impératrice Elisabeth. . Demi-figure, vue de face et
regardant à gauche. Elle a la tête nue et place les mains croisées
sur un coussin devant elle. De la main droite elle tient un gant. La «-
bordure est la môme que dans la pièce précédente dont celle-ci forme
le pendant. Au bas: „Elisabeth von gottes gnaden Romische
Kaiser in etc." H. 14 p. 5 L L. 9 p« 5 1. Bamberg.
5. Louis XIL Portrait en buste de ce foi de France, presque
de profil, tourné vers la gauche. Le fond est parsemé de lys et fermé
par un arc dont les boutants s'appuient sur deux colonnes renflées.
On Ut sur le socle le millésime M.D.XVIIIl. et plus bas, imprimée au
moyen d'une planche à part, l'adresse: „Jost de Negker zu Augs-
Î98 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVP. siècle.
purg." La gravure mesure H. 5 p. L. 4 p. R. Weigel. C'est une
très-belle pièce et vraisemblablement d'après un dessin de Burgmair.
6. Vue du château et de la petite ville de Griechisch-
Weissenburg. A droite, sur une haiHeur, le château et au pied
la ville. Sur le devant plusieurs vaisseaux avec des Turcs. On lit en
baut : „Alhie ist abkunterfeet das Schloss Kriechisch Weyssenburgk wo
das Stelleyn etc. Gedruckt zu Augspurg durch Jost Denecker 1522,"
Gravure sur bois très-médiocre d'après un mauvais dessin et probable-
ment exécutée par un des aides de Denecker. H. 9 p. 7 1. L. 1 3 p. 5 1.
7. La danse des morts. C'est une copie en grand format
de celle de Holbein, avec le titre:
Todtentantz.
Das menschlichs leben anders nicht
Dann nur ain lauff ium Tod
Vnd Got ain nach seim glauben richt etc.
Augsburg durch Jobst Denecker. 1544.
Le texte en vers est le même que celui de l'édition de Bâle 1530.
Parmi les sujets on en trouve un qui n'appartient pas à ceux de la compo-
sition d'Holbein et que l'on ne retrouve jamais soit dans les originaux soit
dans les copies de cette danse des morts ; il représente im couple aduHère
au lit, surpris par l'époux outragé qui les perce tous deux de son épée.
La mort se saisit de la femme. Dans une édition postérieure, sans lieu
ni date, cette composition est changée en ceci que les deux adultères
sont assis devant le lit. C'est une gravure assez médiocre ^marquée '^
que l'on a attribuée sans raison à Jost de Necker. (Voyez Brulliot,
Dict. L No. 1601 et Nagler, Ktinstler-Lexicon X. p. ,157.)
(Bartsch VIL p. 487.)
La taille de ce graveur sur bois est un peu maigre; dans le des-
sin il se rapproche en quelque façon de l'école de Martin Schongauer.
Bartsch ne connaissait de lui qu'une pièce représentant une Vierge
avec l'enfant Jésus et Ste. Dorothée et qui a été imprimée à Tubingen.
Le maître =C = C= 1520. 299
Additions à Barlsch.
Gravures sur bois.
2. Le Christ pleuré par les siens. Le corps, descendu de
la croix, est soutenu par St. Jean agenouillé à gauche, tandis que la
Ste. Vierge est dans la même position à droite près d'une des saintes
femmes. On voit le premier des deux monogrammes ci-dessus au mi*-
lieu du bois ainsi que Tinscription imprimée au moyen de carafctèreç
mobiles: ,^Alles was jr im Gebet, so jr glaubet, so wird jrs empfangen.
Math. XXL'* Au bas une autre prière. H. 10 p. 2 1. L. 7 p.. 10 1.
Golha.
3. Le martyre de St. Sébastien. Il est attaché à un
arbre à droite; un bourreau lui décoche une flèche, tandis quutk
autre tend son arbalète. Dans le fond à gafuche deux horanies. Cette
pièce porte le second monogramme et parait être du même maître.
H. 10 p. 10 t. L. 8 p. 3 1. Gotha.
le grayeur sur bois '^C^C^ 1520.
(Chez Barlsch VII. p. 466 H.W.)
Il existe quelques erreurs dans les indices que Bartsch nous donne
relativement à ce maître. D'abord il a considéré les initiales II W et
H L comme désignant de& noms d'artistes, tandis que ce sont les pre-
mières lettres des noms des ducs Guillaume et Louis de Bavière (Her-
zog Vl^ilhelm et Herzog Ludwig) qui sont les deux personnages
représentés dans les gravures sur bois qu'il décrit. Ensuite il n'in-
dique pas avec précision que le sujet des trois pièces qu'il rapporte et
qui ne diffèrent entre elles que par de légères variantes, est toujours
la même composition et que, par conséquent, la gravure originale doit
se trouver primitivement dans la première édition, celle de 1516, du
livre dont il donne le titre (B. No. 2). On l'y trouve en effet et dans
cette impression les figures des deux princes sont sans barbe. Le livre
sur lequel la gravure sur bois se voit au-dessous du titre porte l'in-
<ïication suivante: . *
„Das buch des gemeinen Landpol, Landsordnung, Satzung vnd
gebreuch des fUrstenthumbs in Obern vnd Niedern Bairn. Im filnf-
t-zehn hundert vnd sechtzehenden Jar aufgericht."
300 Écoles d'Augsbourg et de Bavière du XVI*. siècle.
La gravure mesure H. 5 p. 2 I. L. 6 p. 10 1.
Ce même ouvrage avec la gravure, mais mal imprimée, parut de
nouveau, en 1518, sous le titre de: „Reformacion des bayrischen Land-
rechts etc." (B. No. 1.) Cette pièce est traitée dans le style de Hans
Burgmair.
Une copie de plus grandes dimensions de ce même sujet se re-
trouve sur le titre de l'édition de 1520: „Gerichtzordnung im Furst'n-
thumb Obern und Niedern Bayrn Anno 1520 aufgericht." In fine:
„MClnchen 1520." La composition est comme suit:
t. Les ducs Guillaume et Louis de Bavière, en armure com-
plète, se tiennent près d*une table dont la partie antérieure^ est ornée
de Técusson de Bavière. Sur le trône qui est en arrière se trouvant
deux tablettes avec les initiales HW et HL pour indiquer les deux
princes et une troisième tablette porte la date de 1520. Aux deux
côtés de la table se tiennent des personnes de différentes conditions.
H. 6 p. 10 L L. 7 p. 1 1.
Brulliot, dans soh Dictionnaire des monogrammes IL No. 342,
remarque une circonstance qui jusqu'ici avait échappé aux recherches
des connaisseurs, savoir qu'au milieu d'un gradin oh y trouve la
marque ^^ C «* C ^ .
Une composition analogue et qui a dû servir à une autre édition
du livre nous montre les deux princes assis à un balcon, avec les deux
indications H W et H L et la date de 1520. H. 6 p. 11. L. 7 p. 1 1.
Beriin. C'est probablement le No. 3 de Bartschi
École bavaroise.
Albert Altdorfer.
(Barlsch VIII. p. 41— 81.)
Ce peintre et graveur original naquit en 1488 à Altdorf près de
Landshut en Bavière (Oefel, Script, rer. Bav. IL p:771)« Son père
était probablement le peintre Ulrich Altdorfer qui, en 1491, renonça à
son droit de bourgeoisie à Ratisbonne. Notre maître y retourna de
nouveau en 1511 et en 1521, devint membre du conseil privé de cette
ville et plus tard surintendant des bâtiments (oberster Bauberr). En
1528, il refusa Télection que Ton avait faite de lui comme Bourgmestre,
fît son testament le 12 Février 1538 et mourut une couple de jours
après. D'après son propre désir il fut enterré dans Téglise des^Au-
gustîns de cette yille. On trouve des détails plus étendus sur lui dans
le journal d'art et de littérature Eos, Nuremberg 1820.
Quoique nous n'ayons point d'assurances positives là-dessus, il
est cependant probable qu'il a exécuté lui -môme plusieurs gravures
sur bois et surtout le clair-obscur de la „belle Vierge" de Ratisbonne,
décrit par Bartsch sous le No. 51. La plupart des gravures d'un tra-
vail inférieur qui lui sont attribuées ont été certainement exécutées
seulement d'après ses dessins.
302 École bavaroise du XVP. siècle.
Remarques à Bartsch.
Gravures au burin.
23. St. Sebastien. Les épreuves postérieures indiquent que
la planche a été rognée du bas, de manière à ce que le pied gauche
de la figure touche le bord inférieur.
28. Hercule et une Muse. Des épreuves postérieures mon-
trent une fente de la planche au-dessous de la corne d'abondance.
Gravures sur bois.
1 — 40. Ces sujets bibliques ont été publiés en 1604 in -4%
comme un ouvrage d'Albert Durer par le savant libraire George Louis
Frobenius à Hambourg. Ces gravures, comme le dit très-bien Joseph
Heller, §ont en parties des copies.
51. La belle Vierge de Ratisbonne. Les épreuves à quatre
couleurs, rouge, vert, bleu pt teinte de cbair, sont imprimées avec beau-
coup d'adresse. 11 s'en trouve également à trois teintes, brun, vert
bleuâtre et jaune, outre celle du noir d'impression.
Les bois Nos. 41, 43, 44, 50, 53, 54, 57 se sont conservés
jusqu'à nos jours et on en trouve des impressions dans Touvrage de
Derschau.
Additions à Bartsch.
Gravures au burin.
'^ 97. St. Sébastien. Il est tourné à gauche, attaché parles
bras élevés à un arbre et la poitrine percée d'une flèche. Dans le
fond à gauche un peu de paysage où l'on voit une cabane près de
quelques arbres. A la gauche du bas le monogranune et la date de
1511 (ou 1531?). Pièceun peu rude et douteuse. H.3p.21. L.lp.lOL
Munich^
9S. Hercule, enfant, étouffant les serpents. l\ est
assis, tourné vers la gauche, et tient de chaque main un jserpent Le
monogramme est à la drpite du haut. Cette pièce qui ne forme pas
un carré régulier, mesure 1 p. en tout sens^
99. L'Orgueil, symbolisé par une femme assise sur un ser-
pent ailé; elle tient un miroir de la main droite et pose l'autre sur
sa poitrine. Elle est couronnée de fleurs et porte les manches de son
Albert Altdorfer. 303
vêtement très-larges; fond noir; à droite le monogramme avec la vdate
de 1506 sur une tablette. H. 3 p. 8 1. L. 2 p. 10 1.
100. Le génie à la cornemuse. Il est debout, tourné vers
la droite et tient devant lui une cornemuse. Les tailles du fond sont
horizontales. En haut, sur une tablette, le millésime 1521, mais point
de monogramme. H. 1 p. 10 1. L. 10 à 11 1. Cette petite pièce
appartient à la même série que celles décrites par Bartsch sous les
Nos. 45 et 46, étant traitée de la même manière.
101. La dame avec un chapeau à panache; demi-figure.
Vue de trois quarts et tournée vers la gauche, elle est coiffée d'un
petit chapeau surmonté de cinq grosses plumes. Elle semble en $é
baissant vouloir ramasser quelque chose. Fond blanc et sans mono^
gramme. H. 1 p. 6 1. L. 2 p. 6 1. Musée Germanique. Berlin.
• 102. Un homme et une femme; demi-figures, le premier à
droite, la seconde à gauche, tous deux richement vêtus et coiffés de
diapeaux à plumes. L'homme tire de la main gauche un rideau sur
lequel se trouve le monogramme. H. 1 p. 10 1. L. 2 p. 10 1. Col-
lection Albertine à Vienne. Berlin. Musée Germanique.
103. Le porte-enseigne et la dame, demi-figures. 11 tient
de la main gauche un étendard qui touche la marge supérieure de la
gravure et, coiffé d'un chapeau orné de grosses plumes, porte la barbe
CD pointe. La dame à ses côtés est vue de trois quarts, tournée à
droite, et sa coiffure est également ornée de plumes. Fond blanc; le
monogramme se trouve sur la bannière. Pièce un peu sèche de la
jeunesse dw maître. H. 1 p. 8 1. L. 2 p. 9 1.
104. La femme au chandelier, demi-figure. Elle est des-
habillée, fortement mouvementée vers la droite et tient de la main
gauche étendue un chandelier en forme de candélabre qui est marqué,
au bas, du monogramme de Tartiste. H. 1 p. 4 1. L. 1 p. 1 L
105. Un flacon à parfums. II a la forme d'un vase ,^ sans
pied et occupe toute la «dimension de la planche. Le couvercle est
surmonté d'un anneau qui doit servir à le suspendre. Fond à traits
horizontaux; le. monogramme se trouve sur l'anneau. H. 131. L. 11 L
1 06. A r a b e s q u e. Rinceaux à enroulements aux côtés d'un can-
délabre surmonté d'une tête de chérubin. Fond à tailles horizontales.
Le monogramme est au milieu. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 6 T. Munich.
107. Ornement. Stir une tête de chien, couronnée de feuil-
lage, s'élève un vase entouré d'un rinceau. Fond à tailles herizontales.
Pièce non signée. IL 2 p. 1 1 1. L. 1 p. 1 1. Berlin.
304 École bavaroise du XVP. siècle.
108. Une grenade comme pièce d'ornement. Au-dessous du
fruit, un peu grotesque, se voit la tige à droite qui s'élève vers la
gauche accompagnée de quelques branches et de feuilles. Le mono-
gramme est à la droite du bas. H. 1 p. 1 1. L. 1 p. 3 1. Berlin.
109. Paysage. A gauche, un arbre couvert de feuilles , avec
deux branches sèches; à droite, de hautes montagnes et un château
sur un rocher. Sur le second plan une ville. La signature est à la
gauche du haut. Pièce à l'eau forte. H. 6 p. 6 1. L. 8 p. 8 1. Munich.
Gravures sur bois.
64. S te. Catherine. Elle est debout sur la roue ayant à ses
pieds le corps inanimé d'un bourreau. L'épée repose sur son bras
droit; elle tient de la gauche une palme et des deux mains un livre
dans lequel elle parait chanter. A gauche, un ange avec uue harpe;
à droite, un second avec un orgue; d'autres anges tiennent au-dessus
de sa tête une triple couronne. La signature est à la droite du bas.
H. 6 p. 2 1. L. 4 p. 2 1. Gravure maladroitement exécutée. R. Wei-
gel, Kunstcatalog No. 21497.
65. Vue extérieure d'une église. C'est l'église dédiée à
l'Immaculée Conception et qui lot bâtie à Ratisbonne sur le site de
la sinagogue qui fut détruite en 1519 lorsque les juifs furent chassés
de la ville, le jour de la chaire de St. Pierre, comme nous l'expliquent
les vers partie en latin, partie en allemand, à droite et à gauche en
haut de la gravure. Cette église est surmontée de l'image de la Con-
ception où se trouve, dans le fond, le monogramme. Aux côtés planent
deux anges avec les armoiries de l'empire et celles de la ville de Ra-
tisbonne. L'inscription allemande est ainsi conçue: ^
„Als man nach der Gepurdt christi gezelet hot
Tausendt fUnfhundert neunzehn Jahr, also drob
Sind vertriben an Sant Peter Stuelfeyer abent
Auss Regenspurg, beschnitten wucherisch Knaben,
Die Judischheit, Weyb vnd Man, jung vn ait, ich main
Auch an jrer Synagog liess man gar kein stain.
Ain frume gmein, vnd ersamen weisen Rat
Vnleidlich last des wuchers sy bewegt hat.
Demnach pald ain kapellen fur genommen wart
Zu bawen nach diser visier vnd solicher arth
Gott vnd der schOnen Maria zu lob vnd Eern
Gross wunderzeichen teghch aida gescheen
Wolfgang Huher. 305
Als unzelich pilger bey jrem aydt sagent vnd schreient
Krum lam plind krank sy seind ail hertzlich erfreyent."
H. 23 p. L. 18 p. (5 1. Collection Albertine à Vienne; Berlin; Bam-
berg: • , .
Des épreuves postérieures, sans texte, font voir qu'on a remplacé
Fimage Kle la Viergpe par u« nouveau bois avec la marque de Michel
Ostieridorfer. Gravure sur bois de trois planches, deux inférieures et
une supérieure. H. 24 p. 4 1. L. 19 p. 9 h Francforl s. M.
-W-H% W.H.
Wolfgang ffuber.
(Bartech VIL p> 485.)
Paul Behaim, dans son catalogue de 161 S dont nous avons fait
souvent, mention, , donne l'indication suivante à propos du signe W. H. :
„Woin Hueber; sur bois, 9 pièces." Des écrivains postérieurs le
nomment Wolfgang Hauber ou Huber en ajoutant qu'il fut élève d'Al-
bert Altdorfer, qu'il naquit en Suisse (?j ^^) et qu'il fut à la fois peintre
et dessinateur. Le Cabinet de Berlin conserve dé lui un dessin à la
plume légèrement lavé à l'encre de la Chine, représentant un St. Chri-
stophe (qui ressemble un peu à un lansquenet) et qui porte la marque
de W. H. 1513. Un grand nombre de gravures sur bois, exécutées
d'après ses dessins, confirment Topinion qui le fait élève d'Altdçrfer,
entre autres le St. Christophe No. 6 et le St. George No. 7, décrits
par Bartsch. Il semblerait qu'il n'a pas gravé lui-même sgr bois, si
l'on en juge par la pièce représentant le Jugement de Paris No. 8,
puisque l'on voit, suspendue au bâton de Mercure, une tablette portant
la lettre b et qui ne peut indiquer rien autre que le graveur sur bois,
comme Brulliot l'a déjà fait remarquer. La taille des gravures sur
bois qu'on lui attribue est néanmoins d'une grande franchise, fine-
ment conduite et digne de la main du maître lui-môme.
56)^ L'opinion qui le fait naître en Suisse repose probablement sur la même
erreur qui fait appartenir A. Altdorfer à ce pays et comme celui-ci était d'Altdorf
près de Ratisbonne, Huber était probablement natif de la même contrée.
ni. 20
306 École bavaroise du XVP. siècle.
Additions à Bartsch.
Gravures sur bois.
10. Le Christ en croix. Sur le devant St. Jean debout et
les mains étendues. La Vierge est plus en arrière, à gauche, les
mains croisées sur la poitrine. Dans les ciels, traités d'une manière
très-fantastique, on voit le soleil. A h gauche du bas les initiales
W. H. H. 4 p. 5 1. L. 3 p. 4 1.
11. St. Florian. Il est occupé à éteindre une incendie. Riche
composition avec beaucoup de figures, signée W. H. H. 5 p. 21. L. 5 p. 81.
12. Paysage très-riche de maisons et d'arbres ; à gauche un rocher
élevé avec une caverne. Près d'une rivière, à gauche, on voit le Christ
en conversation avec deux autres personnages. Au milieu, un tronc
élevé de sapin. Pièce non signée. H. 3 p. 1 1 1. L. 7 p. 9 1. Berlin.
Appendice.
Dans le catalogue d'Evans & fils de Londres, 1857, p. 43, on
trouve décrites trois gravures sur bois avec les initiales W. H. qui ap-
partiennent probablement à notre maître. Ce sont les suivantes:
13. Un avorton. Ce sujet représente la singulière monstruo-
sité d'un enfant né le 26 Octobre 1551 à Dammonville. Une descrip-
tion accompagne la gravure. Le monogramme est à la droite du bas
dans un ornement. In-fol.
14. Un patron de broderie. En blanc sur fond noir et
contenant, dans plusieurs compartiments, des figures et des arabesques.
La signature est à la droite du haut dans une couronne. H. 6 p. L. 9 p. 41.
15. Autre patron semblable. Il est analogue au précédent,
mais avec des figures d'hommes et d'animaux chimériques. Pièce non
signée. H. 6 p. L. 9 p. 4 L
(BruUiot I. No. 2659.)
1. Paysage. Au milieu, un groupe d'arbres; dans le fond, une
Taille avec de grands édifices, en partie tombés en ruines, et qui est
Mathias Géron de Lauingen. 307
partagée en deux par une rivière avec un pont. Sur le devant, à
droite, une femme, presque nue, avec un enfant couché à terre. En
haut, à gauche, le millésime 1539; à droite, la signature. Cette gra-
vure au burin est traitée absolument dans le style de A. Altdorfer.
In-8° en largeur.
lathias, Cléron de Laaingen*
(Bartsch IX. p. 158.)
Ce maître, peintre et dessinateur, travaillait vers le milieu du
XVP. siècle à Lauingen en Bavière, où il peignit, en 1551, pour l'hôtel
de ville un tableau représentant l'armée de Charles V. devant cette
place. Le monogramme dont il se sert est le même que celui de Ma-
thias Grunewald; l'époque où vivait celui-ci coincide avec celle de notre
maître, bien que Grunewald paraisse avoir, été plus ancien et qu'il y
a heu de croire qu'il était déjà mort en 1530. De plus, on ignore
que ce dernier ait préparé des dessins pour la gravure sur bois, et les
pièces qui portent les monogrammes ci -dessus ont beaucoup moins
d'analogie avec son style ou sa manière qu'avec celle de Hans Burg-
mair dont Géron a dû être l'élève. Cette opinion est appuyée par la
circonstance que l'on trouve quelques gravures sur bois d'après ses
dessins dans le Missel d'Augsbourg de 1555, ce qui fait présumer qu'il
était connu dans cette ville. Il n'est point probable qu'il ait été gra-
veur lui-même, si nous en devons juger par l'inégalité dans la taille
des pièces qui portent son monogramme.
Observations et additions à Bartsch.
Gravures sur bois.
1. Les visions de l'Apocalypse. On trouve dans un cahier
jde la bibnothèque de Wolfenbttttel 54 de ces gravures sur bois. Elles
rappellent quelquefois, dans leur composition, celles d'Albert Durer, mais
sont pour la plupart traitées d'une manière particuhère et portent avec
la signature du maître les dates de 1544 à 1558.") La série est
précédée de la gravure sur bois suivante:
57) Dans le Kunstcatalog de R. Weigel No. 16754 se trouvent également
20*
308 École bavaroise du XV1^ siècle.
9. Le Christ portant sa croix. Demi -figure, portant à la
main gauche un fouet et des verges. En haut l'inscription : In ima'
ginem Christi redemptoris; au bas des vers de „Henricus Mol-
lerus Hessus."
10. Le crucifiement. Le Christ est au milieu entrfe les deux
larrons. A gauche, la Vierge debout avec les mains jointes et près d'elle
St. Jean. La Madeleine, à genoux, embrasse le pied de la croix. A
droite des cavaliers et des soldats et, dans le riche paysage, la ville de
Jérusalem. Le nionogramme est àù pied de la croix. La composition
se trouve sous un portail ayant èur le socle le millésime MDXLII et
sur le fronton un ange tetiant uni écusson avec le monogramme
rïTS; aux côtés, des anges avec les instruments de la passion. Cette
gravure sur bois, qui paraît appartenir à quelque missel, est très-
belle de dessin et de taille. H. 9 p. 3 1. L. 5 p. 3 1. Dresde.
D'après une communication de Mr. C. Becker, dans le „Deutsches
Runstblatt" 1851, p. 204, on trouve les gravures sur bois que nous
allons décrire (11—14) de notre maître dans le Missel d'Augsbourg
de 1555 qui porte pour titre:
„Missale secundum ritum Augustinensis ecclesie diligenter emen-
datum et locupletatum, ac in mehorem ordinem qj ante bac digestum.
Mandato et impensis llev. ac illust. Principis ac Diîi. Domini Othonis
lituli Sancte Sabine presbyleri Cardinalis Episcopi Augustani etc." —
In fine: „Impressum vero est Missale hoc Dilinge in edibus Sebaldi
Meyer. Ànno 1555 mense Julii." Gr.-in-fol.
11. Titre. La bordure mon{re, en haut, les armoiries épisco-
pales timbrées du chapeau de cardinal. L'écu est éeartelé, au pre-
mier parti; au second et au troisième à trois bons passants super-
posés qui sont les armes du cardinal-évêque Othon Tiuchsess de Wald-
burg (1543 — 1572) et au quatrième une mitre. A droite du titre
l'Homme de douleur; vis-à-vis une tiare et un ornement sacerdotal sus-
pendus à une croix et, au bas, cinq bustes de Saints, Ste, Afra, St. De-
nis, Ste. Hilaria, St. Narcisse et Ste. Digna.
12. La Vierge et l'enfant Jésus; aux côtés St. Ulrich et
Ste. Afra. Deux anges se trouvent de chaque côté des nuages qui
portent la figure de la Vierge; deux autres offrent des croix aux deux
13 pièces de cette série, la plupart appartenant à l'Apocalypse, avec une gravure
sur bois représentant St. Pierre et St. Paul chassant les vendeurs du temple et qui
renferme probablement une allusion satyrique au clergé de l'époque.
Mathias Géron de Lauingen. 309
Saints. Au milieu du haut, le St. Esprit; à gauche, Dieu le père et à
droite, où se voit le monogramme accompagné du millésime 1555, deux
anges; trois autres, au bas, tiennent des écussons. H. 12p.61.L.8p.61.
Cette gravure sur bois se trouve au revers du titre ci- dessus.
Dans les épreuves postérieures on ne trouve point gravées, au bas, les
ai*moiriès du cdrdiiial-évéque Othon, mais elles y sont remplacées par
une salutation angélique j^egrii^t fegfl îïu fllatla etc. Le mil-
lésime du haut manque également.
13. LeChrist en croix. A gauche, la Vierge les mains croi-
sées sur la poitrine; à droite. St. Jean regardant le Sauveur avec une
expression d'étofinement et dans lé paysage lé portement de croix.
Sans monogramme, mais incontestablement d'après un dessin de Ma-
thias Géronl H. 12 p. 3 1. L. 3 p. 6 1. Cette gravure sur bois se
trouve devant le canon de là messe.
14. Bordure de titré. Il est répelé dix fois dans le missel,
étant Formé dé deux côloniies, aux côtés, avec St. Pierre et St. Paul et
qui supportent uh arc au centré duquel est le couronnement de la
Vierge par la Sainte Trinité. Le cartouche au bas entre les colonnes a
été utilisé pour diverses compositions. Bartsch mentionne cette pièce
avec la résurrection sous le No. 8. La première, dans le missel, nous
offre le sacrifice de la messe; les autres oontiennerit des sujets de la
vie du Christ et de celles des Saints. Au milieu du bas le mono-
gramme.
15. Satyre contre le clergé. On voit bouillir dans une
marmite lé pape, des cardinaux, des évéques et des moines. Le feu
est attisé par deux démons et un ministre protestant; derrière celui-
ci un évêque tient la tiare. Dans le paysage se trouve un cavalier.
Au bas le monogramme et la date 1546, H. 8 p. 8 1. L. 6 p.
Berlin.
Dans la collection à Mâhingen, château de plaisance des princes
d'Oettingen-Wallerstein, près de Noerdlingen, se conservent 10 pièces
de gravures satyriques contre le clergé catholique, du même genre que
la précédente et qui portent toutes les dates de 1546 à 1548. Nous
ne pouvons dire si cette suite, telle quelle s'y trouve, est complète.
310 École bavaroise du XVP. siècle.
M. ,.yvt ,AD.
Michael Ostendorfer.
(BartschlX. p. 154.)
Cet artiste distingué se désigne lui-même dans plusieurs docu-
ments comme „Maler und Conterfeter" (peintre et dessinateur).
îl parait être né à Gemau, près de Ratisbonne, et avoir été élève
d'Albert Altdorfer. Il vécut à Ratisbonne en qualité de bourgeois et
de maître de 1519 à 1559, année dans laquelle il mourut. Pour le
dessin de la gravure sur bois représentant l'église de la Relie Vierge
il reçut, selon les comptes de l'église en 1520, un honoraire de 12
florins et dans une lettre, datée de 1553, à son protecteur le docteur
N. Hilltner il envoie un dessin (Abconterfettung) de la ville de Ratis-
bonne, qu'il promet de dessiner encore mieux sur les bois (auf die
F or m en zu reissen). Il y propose encore, si le conseil le désire,
de dessiner la ville de l'autre côté, c'est-à-dire de la forteresse et en-
suite à vol d'oiseau comme il l'a fait de la ville d'Amberg pour l'élec-
teur à Heidelberg dont il avait reçu, à cet effet, 50 florins. Et afin
de pouvoir entreprendre ce travail et le continuer sans interruption, il
demande une avance de 10 florins et une mesure de farine ou de
blé. ^®) Nous devons conclure de ce qui précède qu'il n'était que peintre
et dessinateur et non graveur sur bois. Les gravures sur bois exé-
cutées d'après ses dessins portent les dates de 1519 à 1556, et Heller,
dans ses „Zusâtze", décrit encore de lui une gravure à l'eau forte.
On trouve aussi des tableaux d'Ostendorfer dans la cathédrale et dans
le local de la Société historique de Ratisbonne. Le premier de ces
tableaux porte la date de 1533, le second celui de 1542 (?). Les con-
tours en sont un peu durs, le ton du coloris est pâle, tandis que le
traitement du paysage rappelle beaucoup la manière d'Altdorfer.
Additions à Bartsch.
Gravure à l'eau forte.
1. Gaspard Othmayr. Demi-figure, vue de face, la tête cou-
verte d'une barrette. Il écrit sur un papier placé devant lui et sur
58) Voyez les notices biographiques sur le peintre et bourgeois Michel Oslen-
dorfer à Ratisbonne par J. R. Schnegraf dans les „Verhandlungen des historischen
Michael Ostendorfer. 311
lequel on voit à rebours les chiffres 13968. Vers le milieu de la hau-
teur de la feuille se trouve le premier des monogrammes ci-dessus sur le
mur et sur le cintre l'inscription : CASPAR OTHMAYR iETATIS SViE
XXVIIL ANNO 1547. Pièce ronde de 3 p. de diamètre. Voyez
Heller, Zusâtze p. 100.
Gravares sur bois.
2. Le duc Frédéric à cheval. Cette pièce appartient au
livre intitulé: „ Wahrhafftig€ Beschreibung des andern Zugs
in Oesterreich wider den Tttrken gemeyner Christen-
heit Erbfeindt, vergangens fttnffzehn hundert zwei und
dreissigsten jares, thâtlich beschehen. Und ytztund aller-
erst in diesem 1539 jar in Druck gefertigt, mit lustigen
abkonterfetten Figuren etc." In-fol. On y trouve 7 gravures
sur bois, in-fol., de Michel Ostendorfer, c'est-à-dire:
a. Le duc Frédéric de Bavière à cheval B. No. 2.
h. Les armoiries du duc.
c — g. Cinq pièces représentant des campements, des batailles etc.
dans les environs de Vienne, avec inscriptions. (R. Weigel, Kunst-
Catalog No. 12860.)
5. Le Christ en croix. Il est tourné vers la gauche où se
tiennent la Vierge et St. Jean; la première regarde vers son fils. ^ Cette
pièce se trouve dans le livre intitulé: „Christliche Aussiegung des Evan-
gelium etc. Durch Johann von Eck, Doctor etc. Ingolstadt MDXXX."
In-fol.
6. Dieu le père assis dans une gloire. Au-dessous un
cercle d'adorateurs et près d'eux, dans le milieu, le premier des mo-
nogrammes ci-dessus. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 6 I. Beriin.
7. Saturne et Mars. Le premier est debout, à gauche, devant
un de ses fils et tient une faux. Mars, en armure, est debout, à
droite, portant de la main droite une hallebarde et ayant à ses pieds un
dragon auprès duquel se trouve le monogramme. Au-dessus de la
tète de Saturne, une étoile avec le millésime 1 533. Au milieu, un petit
Triton est occupé à verser de l'eau; devant lui une lune éclipsée,
H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 9 1. Dans l'ouvrage de Derschau C. 14.
8. Wolfgang, comte-palatin du Rhin et duc de Bavière.
Vereins von Oberpfalz und Regensburg." Vol. XIV. Regensburg 1851. On y trouve
aussi communiquées plusieurs lettres intéressantes (VOstendorfer.
312 École, bavarqise du XVP. siècle.
Figuré entière, vue de face; en haut ses armoiries avec deux lions
pour supports. Au bas le monogramme et la date de 1545. H. 12 p. L. 7 p.
L'adresse de Timprimeur est celle de Hans Guldeumundt à Nuremberg.
9. George, landgrave de Leuchtenberg. Figure entière,
se dirigeant à gauche. En haut, à gauche, ses armoiries avec des
griffons pour supports. On lit au-dessus de la figure: Georg von
Goltes gnaden Landgraff zu Leuchtenberg und Graff zu
Halls. A la gauche du bas, le monogramme et la date de 1545, pyis
l'inscription: Hanns Daubmann. H. 13 p- 3 1. L. 7 p. 3 1. Berlin.
10. Dorothée de Bavière. Figure entière, debout, tournée
à droite. A la gauche du haut, les armoiries de. cette princesse;. à la
droite du bas, le monogramme et, d,ans une banderole, le millésime
1547. Au-dessus de la figure l'inscription: Dorothea yon Gottes gna
den Pfalzgreffin bey Rein, Hertzogin in Qayern, der Konigreich Danne-
mark, Schweden, Norwegen, Printzin und E'rbip." In-fol. Gat. Otto
No. 324.
11. Arbre généalogique des Turça, ou plutôt le progrès
de la dommation turque de l'an 1300 à 1527 sous dpuze de leurs
monarques. On lit au haut: Amir Sultani lurcici. Christiani
Imperii, série continua, usque ad Soleymannum Mag;num.
Au bas: Ingolstadii MDXXVill, le monogrami^e ^ et celui d'Osten-
dorfer. H. 14 p. 3 1. L. 9 p. 3 1. Berlip.
12. Ratisbonne. Vue de cett,e viUè du côté^ opposé du Da-
nube. Au-dessus, dans les puages, se trouva Dieu le père, demi-figure.
Deux petits génies tiennent les armoiries avec la double aigle et celles
de la ville, deux clés en sautoir. Au milieu du bas 1q monogramme
accompagné de la date de 1558. H. 2 p. lO.l. L. 11 p. 3 1. Rud.
Weigel.
13. Pèlerinage à la vieille église de la. belle Vierge
de Ratisbonne. Uae foule de peuple se .presse dans la petite église
devant laquelle se trouve la statue de la belle Vierge, et aux pieds
de laquelle plusieurs hommes et femmes se sont prosternés en adora-
tion. A droite s'avance une procession avec un étençlard; on en
voit à gauche la queue, tandis que du pren>ier plan elle va tourner
autour de l'église. Sans signature. H. 20 p. L. 14 p. 4 1. Collec-
tion Albertine à Vienne, Francfort s, M.
On trouve des épreuves de cette pièce avec l'inscription qui suit
au bas, mais elle doit avoir été mise vers l'an 1610; elle est sou-
vent imprimée sur un autre papier et ajoutée auX; anciennes épreuves
Michael Ostendorfer. 313
de la gravure sur bois : „Contrafactur der Kirchen zuRegens-
burg, welcbe zu der SchOnen Maria gênant worden mit
beschreibung und verzeichniss der wunderbarlichen und
zuvor nie erhorten wallfâhrt so im Jahr 1516 daselbst
geschehen." Puis une description détaillée de la circonstance.
H. 20 p. 4 1. L. 14 p. 3 I. Gotha.
On attribue souvent cette pièce à Albert Altdorfer, maiâ le dessin
des figures rappelle plutôt la manière d'Ostèhdorfer que la sienne.
14. La vieille église de la belle Vierge à Ratisbonne
1^22. Elle a peu d'apparence et a une petite tour pointue. A droite,
sur une colonne, on voit une image de la Vierge et sur le piédestal le
second monogramme de notre artiste. Aux pieds de la colonne quatre
perclus. A la gauche du bas le millésime 1522 et au haut les armoi-
ries de la ville avec rinscription : lïegenfpurg. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 6 1.
Celte pièce sert d'ornement au titre du rare livret: „Wunderbar-
liche czaychen vergangen Jars beschehen jn Regenspurg
tzu der schOnen Maria der mueter gottes hie jn begriffen."
Iu-4°. D'après BrulUot, Dict. III. App. No. 90, on trouve encore la
marque ^ sur la base de la colonne.
15. Armoiries de Pierre Apian. Uécusson porte une aigle
à deux têtes, entourée d'une bordure. Le heaume a pour cimier l'aigle
du champ. Au-dessous le troisième monogramme et l'inscription:
INSIGNIA PETRI APIANL H. 12 p. 11 1. L. 10 p. 9 1.
Ces armoiries appartiennent au livre intitulé:„Instrumenten-
buch" von Petrus Apianus. Ingoktadt 15.40.' Doppelmair veut que
les figures de mathématiques qui s'y trouvent aient été dessinées par
l'auteur et que le reste appartienne à Ostendorfer qui l'aurait gravé.
(R. Weigel Cat. No. 19450.)
Les "initiales avec des personnages qui tiennent des instruments de
mathématiques, se trouvent déjà dans l'ouvrage : „ïnscriptiones sacro-
sancte vetustatis non illae quidem Romanœ, sed totius fere orbis summo
studio ac maximis impensis Terra marique conquisitae féliciter incipiunt.
Magnifico viro Domino Raymundo Fuggero Petrus Apianus ded. In-
golstadii in œdibus P. Apiani. 1534." In-fol. Ce même ouvrage doit
renfermer également plusieurs autres pièces d'Ostendorfer. (Voyez Rud.
Weigel, Cat. No. 18790.)
16—40. Catéchisme en forme de sermons pour l'éghse de
Ratisbonne. ( Catechismus Predigsweise gestellt fttr die Kirche zu Re-
gensburg, zum Méthode, das ist, ordenllicher Summa Christlicher 1ère,
312 École, bavarqise
Figuré entière, vue de faP^ " ^^^/^ ' /^^reh' Nk. Gallum etc.
pour supports. k\x\^»- ' ^.y. ^^^^^^,/i Khôl In-4".) Les 25
L adresse de l'imr i^rtf^^^ates ^e monogramme du maître
9. Georp ^^ '^'^^P^^'^llsri Ja grande bordure du Utre
se dirigeant à ^^. ;^fP/'î^'^ /i-
griffons pour ^y/ ^ >^ ^^;^ /.^^^ ^^^^ ig sermon sur la montagne ;
Gottes gr z^;^!*^"^ ' j^ ^''^l^ religieuses et des sujets de la
Halls. / ^.C>^<<^/.. 9 J. L. 4 p. 4 I.
Finscrip' ^ p.^^., ^-^ ^,l,les de la. loi.
àdrr '^/^^^,V^'^^frf„ Sabbat.
Îf ;' '^fioaé par ses fils.
^^' ^/>'>'' ^^^ malfaiteurs.
P- ^ysanne devant Daniel,
^^' Conservation des troupeaux.
V Chasteté de Joseph.
^7 Dieu le père créant Tunivers.
2g, Le Christ en croix.
29. La Pentecôte.
30. Jésus prêche dans le temple.
31. Dieu le père dans les nuages et les fidèles en prières.
32. Répétition du même sujet.
33. Le portement de croix.
34. Le miracle des pains et des poissons.
35. Pardon des coupables.
36. La tentation dans le désert.
37. Jésus guérit rhémorroisse.
38. Le baptême dans le Jourdain.
39. La confession.
40. La communion sous les deux espèces.
(Voyez Cat. Weigel No. 16355.)
41 — 48. La guide du chrétien par Nicolas Gallus. Ce livre
porte pour titre:
Ordentliche und kurze suma, der Rechten waren Lehre unsers
heiligen christlichen glaubens, Welche Lehre ein jeder Christlicher
Haussvatter nit allein fOr sich selbst zu wissen, sonder auch seine
Kinder und Ehehalden zu leren, oder lere« zu lassen schuldig ist.
Micliael Oslendorier. 315
Sampt einen kurzen auszug einer Gottseligen Haushallung. (Publié
par le curé reformateur de Ratisbonne, Nicolas Gallus.) Gedruckt zu
Regenspurg durch Johann Burger M.D.LXXIIII. Pet.-in-8°.
Des 16 gravures sur bois dans ce livre, 8 sont de Michel Osten-
dorfer et mesurent en carré 2 p. 6 — 7 1. Trois autres sont de Schaeuf-
lein et' les cinq restantes sont peu importantes.
41. Le crime d'idolâtrie. A la droite du haut on lit:
ABGOT. La signature est au bas, à gauche.
42. Punition des péchés ou le Purgatoire. GESECS
SYNS DOT MENSCH. La gravure qui suit immédiatement n'est
qu'une répétition de celle-ci.
43. Un sermon dans une église avec beaucoup d'auditeurs.
44. Le baptême.
45. La confession. BEICHT.
46. La communion sous les deux espèces. ABENTMaL.
47. La dévotion privée. G0TSEL1G HAVSHALT.
48. Dieu le père dans les cieux sur l'arc -en -ciel avec le
globe du monde.
Voyez R. Weigel Kunst-Catalog No. 17030.
49. Un héraut d'armes de l'empire. Il est debout, vu de
face, l'aigle impériale brodée sur ses habits et porte de la main droite
une baguette, tandis que de la main gauche abaissée il tient sa bar-
rette. A la gauche du bas le second des monogrammes ci-dessus.
H. 10 p. 10 1. L. 6 p. 9 1.
50. Armoiries de Reinhart, comte deSolms et Seigneur
de Minczenbergk. Elles sont suspendues à un arbre au pied duquel
se trouve la signature. Au haut le millésime 1543. H. 6 p. 61. L. 4 p. 41.
(R. Weigel, Kunst-Catalog No. 20471.)
Appendice.
Nous avons déjà mentionné dans l'œuvre d'Albert Altdorfer sous
le No. 65 une gravure sur bois représentant la Vue extérieure de
la nouvelle église dédiée à l'Immaculée Conception, ou à
la belle Vierge de Ratisbonne, en remarquant que la figure de la Vierge
a été remplacée par un nouveau bols avec la marque de Michael Osten-
dorfer. Quelquefois cette nouvelle édition est également accompagnée
des inscriptions latines et allemandes dont nous avons donné la
dernière.
316 École bavaroise du XVI*. siècle.
"IhÏ '^
Hans Muelieh.
Cet artiste, dont h nom se trouve souvent écrit Mielich, naquit
en 1515 à Munich et y mourut en 1572; 11 était peintre, principale-
ment en miniature, et dessinateur. En 154'6 il appartenait déjà comme
maître à la corporation et devint plus tard le peintre ordinaire d'Albert V.,
duc de Bavière. Il dessina entre autres, pour être gravés èur bois,
cinq (?) sujets de guerre qui se rapportent à la ligue de Schmialkal-
den, à Ingolstadt. (Voyez Dicl. de Nagler IX. p. 263.) Ce sontpro-
bablement ceux que R. Weigel, dans son Runst-Catalog No. 20469,
décrit comme suit :
Gravures sur bois.
1. Le siège d'Ingolstadt en 1549. Sur 16 feuilles grand-
in-foL et fol.-oblong qui forment ensemble une représentation gr.-in-
fol. impérial en largeur, de 39 p. de hauteur sur 111 p. 8 1. de lar-
geur, avec une bordure linéaire. On y ht plusieurs inscriptions, entre
autres, sur le premier- plan oii se trouve également le monogramme
du maître: „Ain halbe notschlanng ist diser zeit mit grosserarbeit
auf unser lieben frawen Kirchdurm gebracht worden un etlich schUss
daraus geschehen, auch diss Jiaiserlich geleger aida abconterfedt worde
durch hanss Muelieh Maler von MQnchen." Vers le milieu du haut
une arabesque en dedans de la bordure et en caractères majuscules
l'inscription suivante: „Aparatus Victoriae Fundatoris quielis Caroh
Maximi .... 1549." — En dehors de la bordure: ,,CaroH V. rom.
Imperatoris Aug. Castrorum que anno sal. M.D.XLVI supra Ingolstadia
habuit, vera atque intégra Pictura, simul Schmalkaldicorura, infestas acies,
resque ibi gestas luculenter repraesentans." — Au bas et en dehors
du bord de la planche, on Iroiuve niie description en latin imprimée
sur huit feuilles in-fol.-oblong et qui commence: „Praefatio ad specta-
torem. Inter omnia Bella quae Carolus V. Maximus, Imperalor Au-
gustus, in hanc usque diem gessit et confecit, nuUum cum eo, quod
in cDspirationem Schmalkaldicam patratum est etc." — In fine: „Mo-^
naci excudebatur, impensis Christopheri Zwikoplïîj, et Joannis Muelichij
Pictoris, civium ibidem. Anno salutis M.D.XLIX. ^^)
59) Becker, dans les Archives de Naumann I. p. 130, donne une description
très- étendue de celte gravure sur bois qui se trouve en possession de S. E. le Feld-
i
Le maître C. W. 317
oCoW» 1554., «CW.
L'artiste qui se signe de ce monogramme paraît avoir été peintre
et dessinateur, mais il est douteux qu'il ait été également graveur sur
bois puisque le couteau à graver n'accompagne jamais ses initiales.
Son style de com'position rappelle la manière d'Albert Altdorfer et il a
dû appartenir à l'école de Ratisbonne, comme on le pourrait conclure
du fait que sa gravure de la C è n e a paru d'abord dans cette ville
sous le titre des: „Sermons du prédicateur Hyrspeck de Ratisbonne/^
Gravures sur bois. <
1. Bethsabée au bain. Elle se lave les pieds, tandis que
deux suivantes se tiennent devant elle. David, portant une harpe, l'ob-
serve du balcon de son palais. H. 2 p.' d 1. L. 1 p. 8 1.
2. La Cène. Le Christ -donne à un des disciples qui se lève
une bouchée d^e pai&; sur le devant on <en voit un autre avec une
cruche et St. Jean repose sa tête sur ses mains croisées. On lit en
haut: ;,W'er von diesem brod essen wird,- der wird leben in
E wigiiéit. Johannes VL'* ' Au milieu du bas la première des marques
ci-dessus. Ensuite la signature: Gedruckt in der Er^bischôf-
lichen Statt Sakzburg dnrch Hansen Bawmain Jn M.D.LlIIj.
H. 5 p. L. 4 p. Bamberg.
Cette même pièce se trouve dans le livre suivant au feuillet LXI :
Agenda EcclesiastiCa sive Ceremoniarum Benedictionum
aliorumque mysticor'um rituum etc. liber. Wtirzeburgi Ex-
cudebat loannes Baumann. Anno Dni M.D.LXIIIL Petit-in-fol.
iftarschall-lieutenant Hauslaub à Vienne. La viHe d'Ingolstadt en possède utt exem-
plaire colorié, avec la description imprimée, en allemand.' . •
École du haut Bhin du XVI^ siècle.
M, l€B, VB.
Hans BaldHDg surnommé drân.
(Bartsch VII. p. 301—322.)
Ce dessinateur et peintre distingué naquit, selon quelques-uns, en
1470, selon d'autres en 1476 à Gm^nd en Souabe, comme il ressort
de rinscription sur son grand tableau d'autel peint, en 1516, pour la
cathédrale de Fribourg en Brisgau: Joannes Baldung cog. G rien,
Gamundianus Deo et virtute auspicibus faciebat. Il de-
vait être encore très-jeune quand, en 1496, il peignit pour le cloître
badois de Lichtenthal où se trouvait sa sœur et il demeura dans cette
région du haut Bhin jusqu'en 1533, date à laquelle il s'établit à Stras-
bourg où il mourut en 1552. ^)
Sa manière, surtout dans les œuvres de sa jeunesse, se rapproche
beaucoup de celle d'Albert Durer, avec lequel, du reste, il était lié
d'amitié. Ceci est prouvé par un passage du journal de Durer pen-
dant son voyage dans les Pays-Bas, en 1520 et 1521, où il dit: „ J'ai
fait présent au maîtrç Joachim (Patenier) des choses de
Hans Grtln." C'est-à-dire de ses gravures sur bois, („lch hab Meister
Joachim des GrOnhansen Ding geschenkt") et aussi par la circonstance
qu'après la mort de Durer notre artiste reçut une boucle de ses che-
veux qu'il conserva toujours comme une relique précieuse. On sait
60) Voyez Ad. Walther Strobel „Nachrichten ' ûber Strasburger Kûnstler*'
dans l'ouvrage intitulé: „Denkmale deutscher Baukunst am Oberrhein," III. Livrai-
son. 1828.
Hans Baldung Griln. 319
aujourd'hui d'une manière précise par quelles mains cette relique est
passée^'), et nous mentionnerons seulement ici qu'elle parvint avec
l'œuvre d'Albert Durer possédé par HQsgen entre les mains du con-
seiller Schlosser de Francfort et que la veuve de celui-ci en fit présent
avec les gravures au peintre Edouard Steinle de Vienne, professeur à
l'Institut de Staedel à Francfort s. M.
Hans Baldung s'est servi de plusieurs monogrammes pour signer
ses ouvrages, comme nous l'avons indiqué ci-dessus, mais le troisième
}-g étant absolument semblable à celui dont fit usage Hans Brosamer
et plusieurs autres de ses contemporains, cette circonstance a induit
Bartsch en erreuï* quand il attribue à notre maître plusieurs gravures
sur bois qui portent cette marque. Cependant le style énergique de Hans
Baldung s'éloigne tellement de la manière plutôt faible de Hans Brosamer,
qu'il devient très-facile de distinguer les ouvrages de ces deux maîtres;
On a prétendu récemment que les gravures sur bois représentant
des cbevaux dans un bois (Bartsch Nos. 56 — 58) ne sont pas de
notre maître, quoiqu'elles portent la signature de BALDVNG et 10.
BALDVNG FËCIT. 1534 et qu'elles doivent être attribuées à un artiste
entièrement inconnu, portant le môme nom. Mais la manière rude
dont ces sujets sont représentés s'accorde si bien avec le caractère
général des ouvrages de notre màttre, que nous n'hésitons pas à les
considérer comme un essai de sa propre main dans l'art de graver
sur bois.
Additions à Bartsch.
Gravures à Teau forte,
2. Le palefrenier. Cette belle pièce, d'une excellente exécu-
tion, n'était connue de Bartsch que par un exemplaire fort rogné.
Elle mesure H. 12 p. 1 1. L. 8 p.
3. Le vieillard et la femme. Demi- figures sous un arc.
Un vieillard barbu est debout à droite et porte la main sur le sein
d'une jeune femme, tandis que celle-ci fouille dans la bourse du vieux.
Sur le pilastre, à droite, se trouve la première des marques ci-dessus
et, sur le cintre de l'arc, le millésime 1507. H. 6 p. 4 1. L. 5 p. 2 1.
Collection Albertine à Vienne; Berlin, où le millésime est à peine vi-
61) Voyez „KunslblaU" 1846, p. 122, dans une communication de Joseph
Hetxer.
ï
320 École (lu haut Rhin du XVP. siècle. -
sible, et Dresde où,' au-dessous du monogramnie,' on trouve répétée la'
date de <051. _^____ . ^i:
* Appendice.
Les trois pièces suivantes ne portant point de ' signature , inSais le
style et le nianiesnent du ^ burin sont tellement dans' le càraetère ar-
tistique de Hans Baldung Griin, que norus n'hésitons point è les lui
attribuer. ; i '
4. St. Sébastien. Il est vu def face, les bras attachés à un
arbre et porte une auréole. A gauche, an voit «ne tablette vide stis-'
pendue à une branche. H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 9 1. ^ Collection Alber-
tine à Vienne. Épreuve mal réussie. i ;
f 5. Hercule et Omphale. Figureiâ nues, assises l'une à eôté.
de l'autre sur un ba-nc de gazon. Le héros lient une massue de la
main droite et embrasse, du bras gauche passée derrière le dos, Om-
phale qui tient son vêtement de la gauche. Tailles perpendiculaires
dans le fond. Sans marque. H. 7 p. 2 1. L. 5 p. 1 1. Berlin.'
Épreuve très-fraiche de cette gravure à Feau forte.
6. L'empereur des Turcs. II est vu de face, assis sur soui
trône, la tète couverte d'un bonnet élevé et appuyant la droite sur
son épée dont la pointe repose sur le terrain. Sans marque.
H. 11 p. 9 I. L. 8 p. 2 L
Duchesne aîné, „Voyage etc." p. 242, croit que cette gravure au
burin non terminée et en partie montrant un simple contour, repré-
sente Charlemagne et l'attribue au maître de Zwoll (Jean de Cologne)
ou à celui du monogramme MB; mais le style et le mode d'exécution
appartiennent au XVl^ siècle. Dans la collection des gravures à Amster-
dam, où se trouve cette pièce unique, elle est placée dans l'œuvre
d'Albert Durer, mais s'éloigne néanmoins de la manière de ce maître
pour se rapprocher davantage de celle de Baldung Gnln. Cette der-
nière opinion est corroborée par un dessin original provenant de la
Collection Lawrence et qui plus tard parvint entre les mains de Mr.
Lilscliing de Stuttgart. Ce dessin, attribué également à Durer, porte
l'empreinte incontestable du style de notre maître.
Gravures sur bois.
49 — 54. Les dix commandements. Bartsch ne connaissait
que six pièces de cette suite dont nous avons retrouvé encore deux.
Hans Baldung, surnommé Grûn. 321
Ces gravures appartenaient probablement dans l'origine au petit ouvrage
intitulé: „Die zehen gebot in diesem Buch erclert und uss-
gelegt durch etlich hoch berOhmte lerer etc. Strasburg,
durch Johan Grienin-^er 1516." Pet.-in-fol.
1. Un vieillard agenouillé devant le Sauveur. Premier com-
mandement. Bartsch No. 51.
2. Un soldat montrant le crucifix. 2® comm. B. No. 49.
3. Un jM^être disant la messe. 3* comm. B. No. 52.
4. Un jeune homme et une jeune fille agenouillés devant un
vieux couple.. 4® comm. B. No. 53^
15. Deux combattants. Celui de droite lève une grande épée
sur son adversaire qui, vu de dos, pare le coup avec son cimeterre.
A la droite du bas, la signature et en haut l'inscription: „da,s
funfft géboth ist, du soit nieraand todten.
6. Un homme embrasse une jeune femme. 6* comm. B.
No. 50.
1.
8
9. Deux hommes s'approchent d'un usurier assis à une table.
9* comm.
10. Un voleur. A droite est un homme endormi sous une
tente; près de lui un enfant. Dans le fond, un homme vole des
sacs d'argent dans une caisse. A la gauche du bas, la signature
„Das zehnt gebot."
Additions à Bartsch.
60. Moïse. Il est à genoux, tourné vers la droite et dirige ses
regards vers l'Éternel qui apparaît dans les nuages et lui dontte les
tables de la loi. A gauche, une femme assise dans l'attitude de la
vénération et, dans le fond, trois hommes regardant une idole placée
sur une colonne. Le monogramme se trouve à la droite du bas.
H. 5 p. 6 I. L. 4 p.
Cette gravure sur bois a été exécutée pour un livre des „Épîtres
et Évangiles d'Ambroise Kempfer," imprimé par Barlh. Grieninger à
Colmar en 1543.
61. La nativité. La Vierge est à genoux, tournée vers la
droite, où l'enfant Jésus, couché sur lé manteau de sa mère, est en-
iii. 21
k'
322 Ëcole du haut Rhin du XVP siècle.
touré de quatre anges. A droite s'avance St. Joseph regardant vers
Tâne. Sur un des pilastres, dans k fond, se trouve le monogramme.
A gauche, un berger regarde par la fenêtre. Au bas du pilier, à droite,
le millésime 1514. H. 8 p. 2 1. L. 5 p. 7- 1. Munich, Bâl^., Rud.
Weigel.
62. S te. Famille. A gauche, près d*un mur, est assise la Vierge
tenant Tenfant Jésus, nu, couché devant elle, et le présentant à Sle. Anne
qui le touche d'une façon peu gracieuse. St. Joseph, 'derrière le mur,
contemple cette scène. Dans le paysage, un rocher surmonté d'un châ-
teau fort. En haut du mur, à gauche, se trouve le aiillésime )5ti.
H. 11 p. 6 1. L. 9 p. 2 1.
63. Le Christ en croix avec le donateur. Celui-ci Isige-
nouillé tient un cœur dans la main droite. On lit sur une banderole
SVRSVM CORDA. La signature est au milieu du bas. H. 4 p. L. 3 p. 31.
64. Ecce homo. Jésus est debout, les bras étendus et entouré
des instruments de la passion. A la gauche du bas, l'inscription ECCE
HOMO. A droite, le coq chalHe; en haut, le millésime 1522. ^.Clair-
obscur de deux planches. H. U'p. L. 8 p. 4 I. Collection Butscb
à Augsbourg.
65. La Vierge, demi -figure. Elle est vue dp trois quarts, .
tournée vers la droite et regarde affectueusement l'enfant Jésus qu'elle
tient dans les bras. Elle a une couronne et se voit entourée de nuages
au bas desquels est le croissant. A gauche, un écusson chargé de deux
lions. Le monogramme est à la droite du %». H. 5 p. L. 3 p. 5 1.
66. La Vierge avec des anges. Elle est assise sous un
arbre et lit dans un livre qu'elle tient de la main droite, tandis que
de la gauche elle soutient l'enfant Jésus, agenouillé, qui tend sa petite
main vers une pomme que lui présente un ange. Plusieurs autres
anges entourent la Vierge ; deux d'entre eux soutiennent une couronne
au-dessus de sa tête et deux autres font de la musique. Paysage mon-
tagneux; à la droite du bas, une tablette avec le monogramme ifi.
On en trouve des clairs-obscurs à deux planches. H. 14 p. 2 1i L. 9p%-7 L
Collection Aibertine à Vienne, Bâle, B«rlin.
67. La sainte famille. Ste. Anne reçoit l'enfant Jésus des
mains de la Ste. Vierge. Près d'eux se tiennent St. Joseph et St Joa-
chim. Signé Ifi. H. 14 p; 3.1. L. 9 p. 9 1. Voyez Barlsch sous
Brosamer No. 6, mais la pièce est incontestablement de Hans BaldMog.
68. La Vierge avec le donateur. Elle tient Tenfant Jésus
sur le hna»; devant elle, à droite, et de proportions plus petites, est
Hans BaMung, surnommé Grttn. 32?
agenouillé le donateur à côté duquel se trouve une taM^tte avec 1&
monogramme usuel du maître. Au-dessus de lui, dan» k niche d*uD
piédestal y on voit le buste en protil d'une figure vtrfle et qui semble
être un portrait Sur des colonnes aux côtés de Testampe, trois petit»
anges jouant de la trompette, et à gauche le St. Esprit. La Vierge,
portant une couronne sur ses cheveux épars, est une figure grandiose
et la composition est tout ensemble belle et simple. H. 1 4 p. L. 9 p. 6 1.
69. St. Thomas et St. Barthélemi. Les deux apôtres se
trouvent sur la même feuille, séparés par une colonne ornée. La pièce
porte le millésime 15t8 et au bas l'inscription: Descendit ad in-
fera etc. H. 9 p. L. 6 p. 6 1. Collection Albertine à Vienne. Cette
estampe appartient probaUement à une série des apôtres avec les
articles du Credo..
70. St. Jérôme. Il est agenouillé, fmsant pénitence devant un
petit cruciâx planté sur un tronc d'arbre. A gauche, et suspendu à un
autre arbre, une tablette avec la marque 16, ce qui a induit Bartsoh
à l'attribuer à Hans Brosamer sous le No. 7 de son œuvre. H. 7 p. L. 5 p.
71. Ste. Marie Égyptienne. Elle est agenouillée, les matns
jointes, sur des nuages, entourée de six petits $inges. En bas, à droite,
»n hermite la contemple. A la gauche du haut, le monogramoie usuel
du graveur. H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 2 1. Bâle.
72. Ste. Elisabeth. Elle est assise et file, entourée de six
femmes. Pièce marquée FB à la gauche du bas, et attribuée par
Bartsch à Hans Burkmair sous le No. 28. H. 6 p. 4 1. L. 5 p.
73. Lucrèce, demi-figure. Elle est assise,, vue de trois quarts,
et s'enfonce, de la main gauche, le poignard dans le sein. La partie
inférieure du corps est couverte d'une draperie. En haut, sur une
tablette, entre des guirlandes de fruits, on lit le nom LVCBECIA. A
la droite du haut, le monogramme usuel. H. 4 p. 9 L L. 3 p. 3» 1.
Bâle.
74. Pièce satyriq/ue. Une fSemme à la tête d'âne et aux pieds
de cheval est assise sur une espèce de trône. Devant elle, une autre
femme, pareillement à sabots de cheval, semble lui tâter le pouls; en
bas^ à gauche, et isur le trône le monogramme. H. 6 p. 41. L. 4 p. 6 1.
Voyez BiTulliot, Dict; L No. 2122. H.
75. La chasse au cerf au Li^rserwald. ^ A gauche, dans
un bois de chênes, un chasseur, armé d'une arbalète, a tué un cerf.
Plqs loin et toujours dans le bois^ un paysan conduit UU' chariot attelé
de quatre chevaux vers le milieu de l'estampe, où se trouve un cavalier,
21*
324 École du haut Rhin du XVP siècle.
et, dans le fond, un grand nombre de cerfs. A droite, sur le premier plan
et dans le taillis, trois cavaliers dont Tun paraît être le duc- palatin;
celui de devant tient une monture de rechange. Tout à fait à la droite
du premier plan, un chasseur dirige son arbalète contre un cerf. Dans
le fond, on aperçoit trois hommes, armés d'arbalètes, sous un bouleau ;
devant eux, une pièce d'eau où se trouve un cerf. Sur un poteau de saint
(Heiligenstock) avec les armes du palatinat, on voit le monogramme tB
et la date de 1543. Gravure sur bois de trois feuilles avec l'inscription:
„Wahrhaftige Contrafactur und Verzeichniss des Neuen Schlosz und
des hochgewildts Lôsserwald, zwischen dem Necker und Rheyn in der
Pfalz gelegen." H. 9 p. 6 1. L. 40 p. Collection Albertine à Vienne,
Gotha. Dans l'exemplaire de cette dernière collection, l'inscription ainsi
que le monogramme de Hans Baldung manquent, et la marque d'Albert
Durer qui s'y voit est fausse. L'impression de ce bois finement taillé
montre des traces de vermoulure et doit être, par conséquent, une
épreuve postérieure.
76. Le palefrenier. Il dort, couché et vu entièrement en
raccourci. A droite, dans le fond, un cheval et une sorcière, portant
une torche allumée, qui. regarde par la fenêtre. A la droite du bas,
la marque ffi. Pièce attribuée par Bartsch à Hans Brosamer sous le
No. 15. H. 12 p. 9 1. L. 7 p. 4 1.
77. Le hibou. Il est assis sur une tête de mort posée sur
un sarcophage. A droite, un paysage avec le soleil levant. A gauche,
un pan de maçonnerie avec l'inscription : Ich fyrche denTag. Pièce
non signée, mais tout à fait traitée dans la manière du maître.
H. 12 p. 2 1. L. 8 p. 4 1. Collection Albertine à Vienne.
78. Johannes Rudalphinger. Portrait. Il est vu de trois
quarts, tourné vers la droite, coiffé d'une toque et tient de la main
gauche un billet avec l'inscription: lOAN RVODALPHINGIVM MVSI-
CORVM DECVS HAC SIMETRIA. lOAN. BALDVNGVS. PI. POSTE-
RITATÏ DICVVIT 1534>.. Aux deux côtés, une lige d'arbre surmontée
de feuilles. H. 6 p. 11 1. L. 4 p. 6 1. Bâle.
79. Gaspar Hedion. Buste, tourné vers la droite; il regarde
vers le spectateur et porte un bonnet carré, en étendant la main droite
sur un rebord d'appui où se trouve un livre fermé. A la gauche du
haut, ses armoiries, un dextrochère tenant un bâton brisé surmonté
d'une croix , accompagné de trois étoiles , deux en chef, l'autre en
pointe; aux deux côtés, une légère bordure. Cette pièce d'un très-beau
dessin et d'une excellente taille n'est point signée; elle appartient à la
Hans Baldung, surnommé Grtln. 325
Chronique de Strasbourg de 1 543, dont elle représente Fauteur, le doc-
teur en théologie à la cathédrale de Strasbourg, Gaspar Hedion.
H. 6 p. 6 1. L. 4 p. 10 1. Collection Sotzmann, à Berlin.*
80. Écusson avec tenants d'armoiries. Un chevalier et
une dame tiennent un écusson chargé de trois roses. Ils sont accom-
pagnés de deux bergers dont Tun joue de la cornemuse, ayant près
de lui un chien et deux moutons. Sur une banderole, la devise: In-
genium vires supërat. A la droite du bas, le monogramme formé
de H et G. H. 5 p. L. 3 p. Cette gravure sur bois se trouve à la
fin du livre intitulé: „Eyn new Ktinstliches wohlgegrunds Visierbuch etc^
Gedruckt zu Strasburg durch Peter Schaffer 1531." (Voyez Brulliot,.
Dict. I. No. 2122. III.)
81. Encadrement de titre. Au bas, dans une salle, est assi^
l'empereur tenant le sceptre et le globe impérial; à gauche, près de
lui, se trouve l'écusson du double aigle et, du même côté, le monogramme
usuel du maître. De chaque côté s'élèvent des arabesques dont celles
de droite montrent un enfant qui tient en l'air un bouclier rond. Au'
haut, un écusson avec heaume, massue et masse d'armes. Ce titre a été
employé pour le livre intitulé: „Summa Roselle de casibus conscien-
tie etc. H. 8 p. 9 1. L. 6 p. 1 1. Francfort s. M.
82. Autre encadrement. Dans la large bordure formée en
haut et en bas par des arabesques, se trouvent sur les côtés, à gauche
l'empereur Ma r eu s écrivant sur une tablette, à droite S oc rates
jouant de la harpe; au-dessous d'eux se tient, à gauche, Aristo-
te les avec un rouleau de parchemin et à droite SALVIVS. IVL. IVRE-
CONS. ROM., près d'un pupitre. Enfin, assis au bas, l'auteur du livre,^
Ambrosius Calepin us, également à un pupitre, ayant à s^ droite
plusieurs auditeurs assis, avec des livres ouverts. Au-dessous, dans la
tablette du titre, le millésime MDXXXVII. Ce lexique de Calepin,
mort en 1540, parut chez Job. Scbott de Strasbourg en 1537 in-foL
H. 8 p. 10 1. L. 5 p. 6 1. Quoique cette pièce ne soit pas signée^
nous la croyons gravée d'après un dessin de Hans Baldung GrUn, d'au-
tant plus que les ornements sont du style un peu massif qui lui
est habituel.
83. Allégorie sur la puissance de la mort. Au milieu
de la composition, on voit un cercle contenant des hommes de tous
les âges et de toutes les conditions et, sur le devant, un enfant au
berceau. Trois squelettes sur le terrain et deux en l'air déchargent
des fusils et lancent des flèches; un troisième frappe de l'épée et un
.-326 École du haut Rhin du XVP siècle.
quatrième jette des pierres. Autour du cercle, les différents âges, depuis
irenfant au berceau jusqu'au vieillard décrépit, sont représentés au lit
de mort, et au-dessus une flèche. Au bas se lisent des vers latins sur
trois colonnes. En haut: ELEGIA K. BEBELII. Au-dessous, l'adresse :
^,Impressum per Fratrem Nicolaum Koibsz, Plebanum in Durlach.^'
Gravure sur bois, non signée, mais tout à fait dans la manière de Hans
Baldung. H. 9 p. 8 1. L. 9 p. 10 1. et une marge inférieure pour
les vers etc. de 2 p. 6 1. Berlin.
84. Guilfaelmus Bainaldi. Ce chartreux est assis sur un
siège, posant ses pieds sur son chapeau de cardinal et a un livre ouvert
sur ses genoux. Huit frères de Tordre sont assis autour de lui et ont
des livres devant eux, tandis que leur prieur en élevant les mains parait
leur exposer une thèse. H. 5 p. 7 1. L. 4 p. 1 1. Francfort s. M.
Cette pièce est traitée tout à fait dans le style du maître et se trouve
dans le livre intitulé: Statuta nova ordinis Cartusiensis in tribus par*
tibus etc. Impensis domus montis Joh. Bapt. prope Friburguni 1510.
^ Voyez Ebert 9101.)
Appendice.
85. Portrait du pape Paul iV. En buste, vu de profil,
tourné vers la droite et la tête nue. Sur la marge inférieure : PAVLVS
^lIÏ. PONT. MAX. Au haut, le millésime 1557, et dans le fond, à la
gauche du bas, le monogramme |6l, imprimé d'une couleur bleuâtre.
jClair-obseur de trois planches et dont celle imprimée en noir est gravée
au burin, le demi-ton et le fond sont brunâtres et les tons les plus
foncés bleuâtres. H. 5 p. 3 L L. 4 p. 4 1. Francfort s. M.
Comme Hans Baldung Grtin mourut en 1552, le monogramme
sur cette pièce indiquera probablement le graveur sur bois qui, à tout
événement, est un maître différent du nôtre.
Johann Wechtlin, de Strasbourg. 327
i»}(
Johann Wechtlin, de Strasbourg.
(Barlsch VII. p. 449.)
Ce peintre et dessinateur, dont jusqu'ici le nom était resté in-
connu, a été, à raison des bourdons qui accompagnent souvent son
monogramme, nommé par Tabbé de Marolles „ie maître aux bourdons
croisés" et par les écrivains allemands Johann Ulrich Pilgrim. Le
graveur Loedel de Gottingen fut le premier qui, en^l851, fit dans la
bibliothèque de Bâle la découverte que sur le titre d'une Passion gravée
sur bois et signée I°V se trouvait l'indication: eu m figuris arti-
ficiosissimis Joannis Vuechtelin. Sur le titre de l'exemplaire
de Bamberg, on trouve ajoutée la date de 1508, et cet ouvrage paraî-
trait être, en conséquent, un de ses pi;emiers travaux. Nous devons à
î'archiviste feu M. Schneegans de Strasbourg les renseignements ulté-*
rieurs qu'il nous a communiqués par lettre, que notre maître est men-
tionné souvent dans les registres de la ville sous les noms de Hans
"Wechtelia, Wechtle, Wâchtle et Wuechtlin, et qu'il a été inscrit dans
le livre de bourgeoisie le jour de la fête de St. Gall, en 1514, sous la
imbrique suivante : Item Hans Wechttel der moler bat das burg-
recht empfangen von her hans Wechtlin priester sinem
Tatter. wil dienen zur steltzen.®^) Actum secunda ipsa
dalli. (Lundi le 16 Novembre.); enfin que deux ans plus tarçl il
se trouve désigné comme membre de la maîtrise de la corporation des
peintres et indiqué comme un des principaux maîtres dans les diffé-
l'ends qui surgirent entre la Municipalité, le Conseil des Vingt et les
gâte-métiers, et ceux où fut mêlé Hans Hage, établi depuis 1506 à
Strasbourg. En 1517, Wechtlin dessina trois figures anatomiques que
maître Hans von Gerszdorff surnommé Schylham, citoyen et chirurgien
de Strasbourg, ajouta au traité intitulé: „Anatomy Meister Guido's
deCauliaco montis Persulani," qu'il traduisit en allemand pour
62) La corporation des „Stelzen" comprenait les peintres, orfèvres, sculpteurs,
graveurs sur bois et en creux, imprimeurs, etc.
328 École du haut Rhin du XVP siècle.
Tunir à son ouvrage: „Das Feldbuch der Wundarlzenèy." En
1519, on voit paraître encore une fois Wechtlin avec trois autres pein-
tres „pour des affaires de la corporation^^ dans un différend de celle-
ci. Dans la supplique adressée au magistrat pour cette affaire, le non)
de Bfotre maître se trouve écrit „Hans Wechtlin^' et dans la signature
qui néanmoins n'est pas autographe „Hans Wechtelin". Mais sur le
portrait de Melancliton, exécuté en clair-obscur dans la même année, on
trouve l'indication : 10. WECHTLIN. FACIEBAT., ce qui nous a induit
à adopter cette orthographe pour soft nom. Cette signature semble-
rait prouver en même temps qu'il était graveur sur bois; il faut re-
marquer cependant que dans les registres de Strasbourg il est nommé
toujours comme peintre, mais jamais comme graveur sur bois, de ma-
nière à nous laisser dans l'incertitude quant à cette dernière attribution.
La circonstance que dans la gravure sur bois delà Présentation au
temple, on trouve sur une des tables de la loi la marque "t^ , est
trop peu importante pour qu'on puisse prendre ce signe pour le mono-
gramme du graveur, mais on doit la considérer plutôt comme indiquant
une lettre hébraïque quelconque.
Les deux bourdons qu'il ajoute souvent à son monogramme,
semblent marquer qu'il était le fils d'un ecclésiastique, et comme celui-
ci habitait Strasbourg, il est probable que notre artiste était né dans
la même ville, quoique l'orthographe de son nom, Wâchtle, semUe
indiquer une origine souabe. Nous n'avons, après 1519, aucun ren-
seignement sur lui, ni sur la date de sa mort.
Il se rapproche dans son style de celui de Hans Baldung GrUn,
mais avec moins de fantaisie et d'énergie dans le dessin. Ses premières
gravures sur bois, comme celles de la Passion de 1508 et quelques-
unes de ses pièces en clair-obscur, entre autres la Vierge (B. No. 2)
et le St. Sébastien (B. No. 5), appartiennent encore à l'ancien style
allemand de composition du couimencement du XVP siècle, tandis que
ses clairs-obscurs postérieurs dénotent un développement plus libre de
son talent et plus analogue à l'époque.
Le docteur Nagler (dans les Archives de Naumann, 1857, p. 58)
en prend occasion de déduire que, quoique ces clairs-obscurs portent
tous le même monogramme, les derniers appartiennent à un autre
artiste qui travaillait spécialement pour les Offices de Jean Schott à
Strasbourg et qui „ autant qu'ij en sait'' se nommait Jean Ulrich,
frère de l'imprimeur DIricus ou Ulrici et qui déjà en 1511 avait atteint
l'apogée de son art (celui de graver en clair- obscur?). Cet écrivain
Johann Wechllin, de Strasbourg. 923
nous doit donner cependant encore quelques preuves à l'appui d'une opinion
qu'il semble avoir empruntée à Mariette, lequel, ne sachant rien touchant
Hans Wechtlin, a présumé que notre maître s'appelait Jean Ulric
Pilgrim. Cette hypothèse est répétée par Heinecken (Idée générale
p. 289) et par J. G. de Murr (Journal IL p. 147), et ce dernier ajoute
à cette occasion que les deux bourdons croisés sont des poinçons ou
des couteaux de graveur, instruments- avec lesquels ils n'ont pas la
moindre ressemblance. L'artiste lui-même nous en fournirait au besoin
une preuve dans sa gravure sur bois du pèlerin Gerson; celui-ci
porte un bourdon exactement de la forme de ceux que le maître a
coutume d'ajouter à son monogramme. Quoique Terreur sur laquelle
s'appuient ces opinions soit évidente et que nous ne possédions même
aucun document sur l'existence d'un mdltre Jean Ulrich, cependaiit
M. Wiechmann-Kadow (Archives de Naumann, 1858, p. 91) accepte
ces suppositions comme chose prouvée et ne se laisse nullement in-
fluencer par rinscription placée sur le portrait de Melanchton en clair-
obscur par l'artiste lui-même: „l° Wechtlin fa ci ébat.'' .
Additions à Bartsch.
Gravures sur bois.
5. St. Sébastien. Bartsch ne connaissait de ce clair-obscur
qu'un exemplaire rogné par le bas et auquel manquait la bordure in-
férieure. Cette dernière est formée d'un ornement de feuillage très-
fourni, et appuyée sur une plinthe de 1 p. 7 L de hauteur. La planche
entière mesure H. 10 p. L. G p, 10 1.
53. La vie et la passion de Jésus Christ. 43 feuilles?
H. 7 p. 1 1 I. L. 6 p. 3 L
. Ces gravures sur bois, d'une ex^ution très-simple, ont été em-
ployées pour divers ouvrages du docteur Geiler de Keysersberg, sur-
tout très-souvent pour ses „Postilles sur les quatre évangélistes,'' mais
jamais dans tout leur ensemble. La série fut aussi publiée, en partie
seule, sans texte ni date, sous le tjtre : „Passio Jesu Christi Sal-
vatoris mundi vario carminum génère. F*Benedicti Che-
lidonii Musophili doctissimi descripta cum figuris arti-
ficiosissimis Joannis Vuechtlin.'' Et ensuite dans une édition
allemande: „DiePassion oderdasz LydenJe su Christi'', con-
tenant 28 gravures, sans texte au verso, mais avec deux inscriptions, ^
330 École du haut Rhin du XVP siècle.
Tune d'une ligne au-dessus, Faiitre de cinq au-dessous. Celle-ci est
mentionnée par R. Weigel dans son Kunst-Katalog sous le No.
19115, et il ajoute que sur la premier^ planche présumée de la série,
les .fiançailles de la Vierge, Tinscription au haut porte: „Von
der vermâhelûg vnd uffopferiïg im tëpel." Il donne un fac-
similé de rannonciation dans son ouvrage intitulé; „Holzschnitte
berUhmter Meister. 1854."
La plus ancienne édition, avec date d'une partie de ces gravures
sur bois, qui nous soit connue, esl celle que nous avons vue dans la
collection de Heller conservée dans la Bibliothèque de Bamberg et
qui porte pour titre: Das Leben Jesu Christi etc. Darzu vil
schoner figuren bedeutung. — Strôssburg durch Johan-
pem Knoblouch in demMar da man zalt MDVIIj. Pet.-in-fol.
Cette édition contient 30 gravures sur bois de Weçhthn comnaençant
avec la création de l'homme et terminant par le couronne-
sneat de la Vierge, l^e titre, oi^ lea apôtres sont agenouillés devant
le Sauveur, avec les symboles des quatre évangélistes dans les coins,
ainsi que la planche 15 avec la résurrection de Lazare, est de
Urse Graf et est signé de son monogramme. Quatre autres gra-
vures sur -bois, le figuier, le portement de croix, le cruci-
fiement et le Christ en croix portent la^ signature du maître
VG*» de manière que l'ouvrage complet contient 36 gravures sur bois.
Le docteur Nagler mentionne, dans son Dictionnaire des artistes,
34 gravures sur bois des sujets de la Passion avec 12 autres pièces
de Urse Graf contenues dans l'ouvrage intitulé: Leben Jesu gezo-
gen aus den Evangelisten etc. gédruckt zu^ Strassburg
durch Job. Knoblouch 1508 nach St. BartholomsBUs Tag.
In-fol. Ce sont probablement les 34 pièces du Cabinet de Munich,
avec un texte allemand imprimé au verso, et dont la première repré-
sente la création de l'hon^me et Adam et Eve chassés du
Paradis. Viennent ensuite la naissance de la Vierge et sa pré-
sentation au temple, et puis, comme quatrième planche de la série,
l'annontiat^on. Les deux dernières gravures contiennent l'ascen-
sion et la descente du St. Esprit.
Comme nous l'avons dit plus haut, nous trouvons principalement
ces gravures, en nombre varié et souvent en double dans le même
livre, employées plusieurs fois; d'abord, dans l'ouvrage du docteur Kei-
sersberg (Geiler von Keisersberg) intitulé: Passion in Fprm eines
gerichtshandels, deutscH transferiert von Job. Adelphus,
Johann Wechtlin, de Strasbourg. 331
Phisicus. Gedruckt zu Strassbnrg diirch Joh. GrUnÎDger
1509, avec 21 gravures sur bois dont une double; ensuite, dans le
livre du même auteur: Postillvûber die fyer Ëvangelia durchs
jor etc. en quatre parties, y inclus: Der Passion oder dz lyden
Jesu .Chris ti. Strassbourg, Schott und Gruninger 1514 — 1517,
in-foL, ou dans l'édition de Johann Schott à Strasbourg en 1522, qui
avec plusieurs petites gravures sur bois de divers maîtres, contient 3 1
dès grandes compositions de Wechtlin, dont 10 doubles, ce qui en
porte le nombre à 41.
On trouve dans ces divers ouvrages, quoique la série ne soit pas
contenue tout entière dans chacun, les gravures sur bois suivantes:
11. La création de l'homme et Adam et Eve chassés du pa-
radis terrestre.
12. La naissance de la Vierge.
13. Présentation de la Vierge au temple.
14. L'annoncialion.
15. Les fiançailles de la Vierge.
16. La nativité.
17. La circoncision.
18. L'adoration des Mages.
19. La présentation au temple.
^20,. Jésus dans le temple parmi les Pharisiens.
21. Le baptême.
22. La vocation des apôtres Pierre et André.
23. Jésus parmi les docteurs et le sermon sur la montagne.
24. Jésus chez Simon; la Madeleine lui oint les pieds.
25. La résurrection de Lazare et la guérison des malades.
26. L'entrée dans Jérusalem.
27. La Cène.
28. Jésus au jardin des oliviers.
29. Jésus fait prisonnier.
30. Le Christ devant Anne.
31. Le Christ devant Caïphe.
' 32. Le Christ devant Pilate.
33. La flagellation.
34. Le couronnement d'épines.
^ 35. Ecce homo.
U6. Pilate se lave les mains.
37. Le portement de croix.
332 École du haut Rhin du XVP siècle.
38. Le Christ attaché à la croix.
39. L'élévation de la croix.
40. Le crucifiement.
41. Le Christ en croix entre la Vierge et St. Jean.
42. La descente de croix.
43. Le Christ pleuré par les siens.
44. La déposition.
45. La résurrection.
46. Le Christ apparaît à sa mère.
47. L'ascension.
48. La descente du St. Esprit.
49. La mort de la Vierge.
50. Le jugement dernier.
51. L'enfer.
52. Le couronnement de la Vierge dans une gloire de saints.
53. Un mourant reçoit d'un prêtre les consolations de l'église.
Derrière le Ht se tiennent la Vierge, St. Paul et d'autres saints.
On a de ces gravures sur bois des copies très-médiocres et dont
nous avons trouvé trois, savoir: la circoncision, Jésus enfant
enseignant dans le temple et la Vocation de Pierre et
André, dans le livre intitulé: Evangelien und Epistlen des
newen Testaments etc. Durch Ambrosium Kempffen, won-
haft zu Freiburg im Pryssgau zusammen bracht etc. Col-
mar, Barth. Gruniger 1543. In-fol. Une gravure sur bois, d'une
mauvaise taille, représentant le Christ qui chasse les vendeurs
du temple et de la même grandeur que les pièces citées, semble
avoir été copiée d'un original de Wechtlin. Ce livre contient encore
un nombre de gravures sur bois médiocres, mais aussi plusièjirs gra-
vures sur métal de l'école de Martin Schongauer, qui sont d'un intérêt
particuHer pour l'histoire de l'art à celte époque.
54 — 56. Trois pièces anatomiques. Wechtlin les dessina
en 1517 pour l'ouvrage du „Meister Hans von Gerszdorff genannt
Schylhans, burger und wundarlzt zu Strassburg", intitulé: „Feldbuch
der Wundarzney. Straszburg, bei Johann Schott, 1517.^)," auquel
63) Voyez: Rud. Weigel, Kunstcatalog No. 18708^ 18777,20083, Puis Schnee-
gans dans les Archives de Naumann II. p. 158; Choulant „Geschichte un4 Biblio-
graphie der anatomischen Abbildung. Leipzig 1852." et du même auteur „Gra-
phische Incunabeln etc. Leipzig 1858." p. 137, où se trouve l'indication de plu-
sieurs éditions postérieures avec des copies des gravures.
Johann Wechllin, de Strasbourg. 333
il ajouta la traduclion du livre: „Ànatomy Meister Guido's de
Cauliaco mentis Pessulani." (Guy de Ghautiac de Montpellier.)
Ces mêmes gravures furent employées dans le livre intitulé:
„Spiegel der Artzney des geleiclien vornials nie vô keinë
doctor in tusch ussgangê ist etc. gemaclit von Laurentio
Phryesen vô Colmar d' Philosophy und Arzney doctor.
Strassburg. J. Grieninger. 1518." in-fol. On y lit à la fin:
„disz obbeschriebene Anatomy bat der hochberOmpt Arzt
vnd Meister Guido de Cauliaco montis Pessulani erstlich
mitt arbeit zu latein verfasst welche nochmals in teutsch
verdolmetscht. Vnd tieweil der augenschyn ain groszer
bebilffistfindestdu in nacbgehender vnd zwo vorgen-
den figuren eygentlich allersychtlichen jnneren vnd usze-
ren glyderen, beynen, vnd anderen gewiszliche anzOig,
so zu Strassburg warlich contrefait vfid deudich ver-
zeichnet ist ab eim todten vnnd darzu erbettenen man
mit dem streng gericht. Anno Christi M.ti.XVII." in-fol.
Les sujets en sont les suivants:
54. Un squelette dMiomme avec Tinscription : „Anato-
mia aller beynglieder dos Menschen." La première édition
de cette gravure porte.au haut le millésime 1517 et en lettres
mobiles Finscription : „Ëin coptrafacter Todt mit sein beinen fugen
vnd glydern | vnnd gewerben, vsz beuelh loblicher gedâtnùsz hertzog
Albrechts bischoff zu Straszburg, durch meister | Nicklaus bildhawer,
' zu Zaberen worlich in stein abgehawen, vnd noch anzOig rechter
gewisszer Anatomy | mit sein hteinischen Namen verificiert." Au
bas se trouvent des réflexions morales sur la mort, en 24 vers sur
deux colonnes. Cette inscription manque dans les épreuves des édi-
tions de 1518 et 1530. Cette pièce est moins bien gravée que la
suivante et il est douteux qu'elle soit exécutée d'après un dessin de
Wechtlin.
55. Un cadavre vu jusqu'aux genoux. 11 est ouvert
et montre, de chaque côté, les divers organes; avec l'inscription:
„Anatomia corporis humani. 1517." Au bas on trouve, comme
dans la planche précédente, une expHcation du sujet en vers alle-
mands, mais cette fois, on mentionne le nom de l'artiste:
(Mit gzeugnuss sag ich dir fUrwor)
bas Wachtlin bat recht bey ein hor
ab contrafayt ktinstlich vnd wol etc.
334 École du haut Rhin du XVI* siècle.
56. Un tableau de saignée. Un cadavre ouvert montre
les vaisseaux sanguins, accompagné des époques de Tanoée où^ selon
la croyance populaire, il est bon ou mauvais de se faire tirer du
sang. À gauche, l'inscription: „Contrafactor Laszman.^^ C'est
le nom du criminel pendu à Strasbourg en 1517 et qui fut demandé,
comme nous l'avons vu ci-dessus, au Magistrat pour être dessina. Les
deux dernières pièces montrent toujours le même portrait* Il paraîtrait
aussi que les autres sujets, quoique un peu plus larges de taille, auraient
été exécutés d'après des dessins de Wechllin.
Une copie de la planche 55, mais sans l'inscription, se trouve
dans „rhistoire des figures anatomiques^^ de Choulant ( Gescîhichte der
anatomischen Abbildungen^ Leipzig 1852, in-4''.)
57. Pirgoletes. Il est debout, nu et tourné vers la gauche,
tenant une baguette et un bouclier où se lit son nom. De la main
droite il tient un rapporteur, dont le fil à plomb tombe sur un cube
supportant un compas; dans le fond, des roseaux et des nuages. Clair-
obscur, sans marque. H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 7 1. (?) Berlim
58. Melanchton. Ce portrait de Melanchton,. en clair-obscur,
porte le titre suivant: MELANTON ANNO DOMINI MDXIX XXXÏII
ANNOS HABVL V. WECHTLIN FACIEBAT. y^ (Communica-
tion de M. Lôdel à Gottingen.)
59. Gerson en pèlerin.^ Ce prélat, couvert du chapeau par-
ticulier à sa dignité et les pans de son vêtement relevés, s'avance vers
la droite, tenant de la main droite un bourdon de pèlerin, assez sem-
blable pour la forme à celui dont Wecbtlin se sert dans son monogramme,
et dans: la main gauche un petit écusson portant un cœur ailé avec
un T, entre le soleil accompagné de trois étoiles en chef et de la lune
avec deux étoiles en pointe. Dans le riche paysage oh V4>il, à droite,
un ange qui contemple Gerson. Sans marque. ^ H. 8 p. 21. L. 5 p. 6 1.
Francfort s. M.
On trouve cette gravure sur bois dans une édition latine des ou-
vrages de Jean Gerson et qui parait avoir été publiée par les libraires
Alantsée et Knoblauchi en 1511 à Strasbourg.
60. Encadrement de titre avec cinq enfants^ Deux
Ironcs^ d'arbres s'élèvent aux côtés en se croisant, entourés de rinceaux
de pampres, en arc au sommet, et sautiennent deux singes et uii' oi-
seau. Au bas, deux enfants nus tiennent un écusson vide; au haut,
dans les coins, s'en trouven^t deux autres diont celui de droite, debout.,
décoche une flèche, tandis que celui assis vis-à-vis tient devant lui un
Le martre \^. 335
petk bouclier rond. Cet encadrement a été employé dans un arc au-
tour du titre du livre intitulé: ^Inventoria eorum que in tri-
bus primis partibus operû Joânis Gersonis continëtur
sedulo studio concinnatum/' Au revers se trouve /imprimée la
pièce ci-dessus d« Gerson en pèlerin. H. 8 p. 11 1. L. 6 p. 9 1.
Francfort s. M.
61. Encadrement de titre à la Sirène. Celle-ci se 'trouve
au milieu de Tarabesquie du bas entre deux enfants. En haut, sur les
chapiteaux des coJonnes, deux écussons dont Tun renferme la marque
1^ et l'autre les bourdons croisés. Dans Texemplaire que nous avons
sous tes yeux, les listels des côtés n'appartiennent point à la bordure
€»îginal6 et portent le monogramme de Urse Gràf. Pièce employée
pour le titre du livre intitulé: „Ambrosii Calepini Bergomatis
Dictionarium copiosissimum etc." In-fol. H. 8 p. 3 1. L. 6 p#
4 1. Berlin.
On trouve encore cet encadrement dans les deux ouvrages sui-
vants: Otto von Freisingen „Rerum gestarum librt VIII." Stras-
bourg, M. Schurer, 1515, in-fol., et „Auli Gelli noctium Atti-.
carum libri undecim." Strasbourg, F. Knohlauch, 1517, in-fol.
62. Encadrement de titre au double aigle de Tempire.
Cette pièce héraldique se trouve dans un écusson entouré d'une ban-
derole à enroulements. Aux deux côtés s'élèvent de petits arbres avec
des grenades et des grappes de raisin becquetées par deux oiseaux.
Dans le milieu du haut est perchée une choitette. Cette bordure est
employée pour le titre du livre intitulé : „^uma Angelica decasi-
bus conscientie: cQ multis utilibus et valde necessariis
sidditionibus noviter insertis. M.D.XIII. H. 8 p. 41. L. 5p*31.
K'raocfort s. M.
'W 1515,
(BartschVII. p. 455.)
Le maître cofi»u par ce monogramme appartient, Jar son style
4e composition, à l'école du haut Rhin. Bartsch décrit âe lui une
^ravitfe- sur bois avec la marque ci'-dessus et le millésime 1515, repré-
sentant la Vierge immaculée, sans pourtant nous donner aueun
V
336
École du haut Rhin du XVP siècle.
renseignement sur le maître, et nous ne pouvons qu'ajouter à cette
gravure la pièce suivant^.
Gravure sur bois. .
2. St. Michel, archange. 11 est debout, fort mouvementé,
sur des nuages, dont une partie l'entoure , tenant de la main droite
un glaive et de la gauche élevée une^ balance, dans lun des plateaux
de laquelle se trouve un fidèle en prières, tandis qu'un petit diable,
après avoir placé une meule de moulin dans l'autre, s'efforce en s'y
suspendant de lui donner plus de poids qu'à l'autre, mais en vain.
Pièce bien gravée, mais dont le dessin est un peu tourmenté. Le
monogramme se trouve au bas. H. 7 p. 11 I. L. 5 p. ' Collection
Aibertine à Vienne, Francfort s. M.
H.. 1516, Hsh
HL 1522— U33.
ffl. L. 1522.
(Bartsch VIII. p. 35.)
On n'a point encore déchiffré d'une manière satisfaisante les signa-
tures ci-dessus. L'opinion de Heller, qui croit pouvoir les attribuer à
Henri Lautensack ou à H an s Lenker, est erronée, puisque le
premier de ces artistes naquit à Bamberg en 1522 et que le second
ne vécut que bien tard dans le XVII® siècle. Ce même écrivain at-
tribue les initiales H. L. également au graveur sur bois Hans Lederer,
qui doit avoir vécu vers 1540 et qui, selon Paul Behaim, se signait
H. Led. L'attribution, dans l'inventaire d'Amorbach à Bâle, qui donne
trois tableaux exécutés ^n détrempe sur la toile nue qui se trouvent
dans la collection de la ville de Bâle, à un maître Hans Leu et au-
quel appartiendrait l'Orphée, signé EL 1519, semble plus probable.
La belle composition de ce sujet correspond parfaitement à celles des
gravures sur bois marquées du même monogramme, et nous sommes
enchn à considérer celles-ci comme appartenant au même maître. Il
doit avoir été tué à la bataille de Coppel en 1531.
Le maître H. L. 337
Il faut remarquer que le premier des monogrammes ci -dessus
correspond aussi entièrement à celui de Hans LUtzelburger et que plu*
sieurs dessins dans les collections de Vienne et de Munich, signés
Kl 1519 et 1525, lui sont attribués, tandis que d'autres du même
genre, avec la date de 1526, en possession de M. R. Weigel, passent
pour des ouvrages de Hans Holbein le jeune. En effet, ils ont une
certaine analogie avec les productions de ce dernier maître, mais ils
manquent de cette vivacité, de ce sentiment de la nature qui caracté-
rise ses œuvres. Il en est de même des gravures sur bois qui portent
soit ce monogramme, soit la marque H8L dans une tablette, comme
par exemple le St. George (B. No. 3). On doit, par conséquent,
placer ce maître dans le groupe des artistes du haut Rhin ou de la
Suisse, de cette époque.
On le retrouve, comme excellent sculpteur en bois, dans le ré-
table de Tautel principal de la cathédrale de Vieux-Brisach, qui a qua-
rante pieds de hauteur et qui représente le couronnement de la Vierge
avec des figures de grandeur naturelle. Deux tablettes portées par
deux petits anges contiennent le monogramme H. L. Le style de
l'ensemble rappelle la manière énergique de Hans Baldung Grun.
Les gravures sur bois, marquées IL, portent presque toutes le
millésime 1516, tandis que les gravi^res au burin, signées HéL ou
H. L sont datées de 1522 et 1533. Quelques-unes avec ces marques,
mais sans date, ainsi que les gravures sur bois de 1516, sont d'un meil-
leur dessin et point maniérées comme c'est le cas avec celles de 1522 et
encore plus avec celles de 1533. Ces dernières dégénèrent quelquefois
dans le fantastique. La pièce décrite par Bartsch No. 9 sous le titre
de „Homme et femme qui portent un enfant" et qui est signée
Ki est faible de dessin et montre déjà l'influence de la manière ita-
lienne. La gravure d'un saint portant deux clés suspendues à un bâton
et signée IH. L. 1522 est maniérée au plus haut degré. Cependant elle
paraît une copie de notre No. 15 ou une épreuve de la planche re-
touchée.
D'après ce que nous venons de dire, il paraît incertain si le maître
des gravures sur bois de 1516 est réellement le même que celui qui
a exécuté les gravures au burin de 1522 et 1533. Si cette double
série de pièces appartient au même artiste, il faudra admettre que, dans
son développement postérieur, il s'est beaucoup éloigné de «a première
manière.
m. 22
L
358 École du haut Rhin du XVP siècle.
Additions à Bartsch.
Gravures au burin
du maître H»L, H-L, ou H^L.
10. La chute du premier homme. Adam est debout à
gauche, Eve à droite. Celle-ci reçoit la pomme offerte par le serpent qui
est sur l'arbre et vers laquelle Adam tend la main gauche. Tous deux
tiennent des branches de feuillage. On lit sur la bordure noire du
médaillon: ADAM PRIMVS OMO. DAMNAFIT SECVLA POiMO. EFA.
AFE. GRA3IA. Pièce ronde de 2 p. 1 1. de diamètre. A gauche,
sur le fond blanc de l'estampe et suspendue par un cordon, une
tablette portant la marque H 3 L. Dans l'exemplaire de Dresde, le mé-
daillon d'Hercule est imprimé au bas sur la même feuille. Le des-
sin, comme celui des pièces 11 — 14, est bon et nullement maniéré.
La feuille entière mesure H. 4 p. 4 1. L. 2 p. 5 1.
11. L'annonciation. La Vierge est agenouillée devant un
prie-Dieu et vis-à-vis d'elle l'ange, également à genoux et fort mouve-
menté, tient un document d'où pendent quatre sceaux. En haut, Dieu
le père et le St. Esprit. Médaillon de 2 p. 1 1. de diamètre. Dresde.
Cette pièce est gravée sur la même planche, ainsi qu'imprimée sur la
même feuille que la suivante.
12. La Visitation. La Vierge est à gauche et Ste. Elisabeth
à droite, se présentant les mains. A gauche, un courant d'eau et un
abreuvoir. A droite, entre ce médaillon et le précédent, d'une dimension
égale, la marque H. L dans une tablette ronde suspendue à un ciseau.
13. La nativité. La Vierge et St. Joseph sont agenouillés
devant l'enfant Jésus, couché par terre sur le manteau de sa mère.
A gauche, le bœuf et l'âne. Médaillon de 2 p. 1 1, de diamètre; au-
dessous et gravé sur la même planche se trouve le sujet suivant.
14. L'adoration des Mages. La Vierge avec l'enfant Jésus
est assise à droite; devant elle est agenouillé le plus vieux des trois rois,
les deux autres sont debout derrière lui, à gauche, tandis que St Jo-
seph se tient à droite. Entre ce médaillon et le précédent, pend à un
ciseau, à gauche, une tablette portant la marque HsL. Dresde.
15. St. Pierre. (?) Il marche en avant, tenant de la main
gauche un livre où il lit, et de la droite un bâton auquel trois clés
sont suspendues. Sur un tronc d'arbre est une tablette marquée
lYZZ (1522) H. L. La tête du Saint est très-petite de proportions
Le maître H. L. 339
et le dessin maniéré comme celui de l'homme de douleurs, Bartsch
No. 1. H. 6 p. 3 1. L. 3 p. 10 1. Paris, Munich, Dre'sde.
On en trouve une copie ou une épreuve de la planche retouchée
avec la marque HIL 1522. H. 6 p. 4 1. L. 3 p. 8 1. Berlin. .
16. La décollation de St. Jean-Baptiste. Il est âge-
nouiUé au miheu de Testampe, tandis que le bourreau lève Fépée et
que la ûlle d'Hérodias, agenouillée à gauche, tient un plat. La signa-
ture H. L se trouve en dehors du trait de bordure sur une tablette
ovale. Pièce ronde de 2 p. 7 1. de diamètre. Munich.
17. St. George. Il est debout, vu presque de dos, et tue lé
dragon. Une double auréole linéaire lui entoure la tête. Au bas, dans
un ovale, les lettres H • L. Pièce ronde de 2 p. 1 1. de diamètre.
Dresde.
18. St. Hubert. Il est agenouillé, de petites proportions, dans
le fond à droite devant le cerf qui est debout sur un rocher. Sur le
devant, un chasseur donne du cor, tandis qu'un second tient deux chiens
en laisse. Au bas, sur une tablette ovale, la marque H. L et en haut,
en dehors de la bordure, le millésime 1522. Pièce ronde de 2 p. 1 L
de diamètre. Collection Albertine, Munich et Dresde.
19. La conversion de St. Paul. (?) Un vieux cavalier, eu
armure complète, s'élance sur le devant, vers la droite. A gauche, un
autre cavalier, vu de dos. En haut et en dehors de la bordure, les
initiales H. L. Pièce ronde de 2 p. 1 1. de diamètre. Munich.
20. Le martyre de Ste. Barbe. Elle est agenouillée au mi-
lieu de l'estampe, tournée vers la gauche ayant derrière elle le bour-
reau ; un ange lui ollre le calice et l'hosde. La marque est au bas. Pièce
ronde de 2 p. 1 1. de diamètre. Munich. (Donné par Brulliot, Dict. L
^0. 2387, comme représentant la décapitation de Ste. Catherine.)
21. Le martyre des dix mille. Au milieu de l'estampe
s'élèvent des rochers escarpés d'où un soldat précipite avec sa lance
un homme nu ; un autre est dans l'acte de tomber. Au bas sont éten-
dus plusieurs des martyrs assommés à coups de massue par un homme
DU qui en reçoit l'ordre d'un guerrier à droite. Dans le fond, à droite,
on voit plusieurs hommes conduits au martyre et auxquels on fait gravir
la montagne. Au bas, dans une tablette ovale, se trouvent les initiales
JH-L. Pièce ronde avec une triple bordure linéaire, de 2 p. 2 1. de
diamètre et gravée d'un bon dessin. Francfort s. M.
22. Hercule s'eniparant du cerf. Il a attrapé l'animal
«t le tient par l'oreille droite, assujetti entre les jambes. A droite, sur
22»
^ 340 École du haut Rhin du XVI« siècle.
tablette attachée à un arbre , la marque H. L. Dans la bordure du
haut, HERCVLES. Fond blanc. Un ruban enroulé forme la bordure.
Pièce ronde de 2 p. 1 1. de diamètre. Munich, Dresde.
Gravures sur bois.
Toutes ces gravures, quand nous n'indiquerons pas le contraire,
portent le monogramme IL 1516.
4. La sainte famille. La Vierge, tenant Tenfant Jésus sur
les genoux, est assise sous un arbre qui s'élève à gauche. St. Joseph
est en adoration à droite. Un petit ange étend la main vers l'enfant
qui tient une poinme. Un second petit ange est assis devant la Vierge
et feuillette dans un livre, un troisième court avec un moulinet. Un
paysage alpestre forme le fond. Le monogramme est sur une pierre.
H. 7 p. 10 L L. 5 p. 6 1. Bâle, Gotha.
5. St. André. Il s'avance vers la droite, tenant de la main
droite un livre et la gauche posée sur sa croix. Fond de paysage.
Le monogramme est au bas. H. 7 p. 1 1. L. 4 p. 9 1. Bâle. .
6. St. Thaddée. Il est tourné vers la gauche, tenant sur son
bras gauche une hache et un livre devant lui. Paysage avec des
arbres. Le monogramme est à la droite du bas. H. 7 p. 1 1. L. 4 p. 91.
Bâle.
Ces deux apôtres appartiennent probablement à une série qui con-
tenait les douze. Les draperies sont largement jetées et la pièce étant
très-supérieure de taille à celle de la sainte famille No. 4 doit avoir été
gravée par un autre artiste.
7. St. George. Il s'élance, l'épée levée, contre le dragon étendu
à gauche et dont le cou est déjà percé d'une lance. Dans le fond, un
rocher élevé avec une caverne, et dans le lointain on voit la princesse
agenouillée avec un agneau à ses côtés. Le monogramme se trouve
sur un tronc d'arbre au bas. Bonne pièce, mais d'une taille un peu
maigre. H. 8 p. 1 L L. 6 p. Bâle.
8. St. FI or i an. Il est en armure complète et s'apprête, avec
un seau, à éteindre les flammes qui font éruption à travers la porte
d'une maison. Deux femmes, dans l'attitude du désespoir, paraissent
à une fenêtre à gauche. Sur un écusson au-dessus de la porte, le
monogramme H. L. H. 7 p. 5 1. L. 5 p. 2 1. Collection Albertine
à Vienne.
9. S te. Véronique. On ne voit d'elle que la partie supérieure
du corps, le reste étant caché par le voile qui porte, dans de grandes
Le maître L G. 1515. 341
proportions, la tête du Christ en larmes, et couronnée d'épines. On
lit au-dessus: S. titvonua. Au bas, le monogramme IL sans date.
H, 11 p. L. 5 p. 7 1. Paris, Oxford, Bâle, Wolfegg. D'après Bartsch,
la tête du Christ sur le voile était dans Forigine une gravure d'après
Hans Burgmair No. 22 , la Véronique y ayant été ajoutée plus lard
par le maître H. L.
10. Un divertissement de danse. Un roi et une reine,
entourés de leur cour, regardent d'un balcon danser cinq courtisans
avec des dames de la cour. Un homme jouant du tambour et du fifre
compose l'orchestre. La Fortune, sous les traits d'une femme, ample de
formes .et richement vêtue, est debout sur une boule dans le milieu.
En haut, la marque H. L. H. 1 3 p. 6 1. L. 9 p. 3 1. Collection Al-
bertine à Vienne.
LG. 1515.
Nous ne savons relativement à cet artiste, qui parait avoir été
peintre, rien autre sinon qu'il nous a laissé une gravure au burin et
que le même sujet a été gravé sur bois d'après un dessin d'Albert
Durer. Son style se rapproche de celui de Hans Baldung Grun.
Gravure au burin.
1.' La Vierge aux chartreux. Marie, avec l'enfant Jésus, est
debout au milieu et tient un sceptre, entre St. Jean-Baptiste, à gauche,
et St. Bruno, à droite, qui soutiennent entr'ouverts les pans de son
manteau sous lequel on voit onze chartreux à genoux. Aux pieds de
la Vierge est couché un moine avec un rosaire. Deux petits anges
portent, au bas, une banderole avec l'inscription: Bruder Cunrad
eï Mitbruder der grossen kraft hat YSSEM. D'après Brulliot
(Dict. IL No. 1864), l'inscription termine par les mots: grossen
£arthaussen. En haut, un ornement de feuillage et, au bas, dans
Je coin à gauche, les initiales L G., à droite, le millésime 1515.
H. 6 p. 2 1. L. 4 p. 5 L Dresde.
\
342 Ëcole du haut Bhin du XVI* siècle.
1534.
Gravure à l'eau forte.
1. La chute du premier homme. Adam et Eve se tiennent
près de Tarbre avec le serpent. Celle-ci, très -corpulente de formes,
tient une pomme de la main droite pendant qu'elle semble en tenir
une seconde de la main gauche baissée et tenue derrière elle. A droite,
Adam qui pose la main droite sur l'épaule d'Eve et porte une pomme
dans la main gauche élevée. Derrière Eve on aperçoit un lion et, à
gauche, un cerf. Fond obscur. Cette pièce, fortement gravée, à l'eau
forte, est signée, au bas, du monogramme ci r dessus, accompagné du
millésime 1534. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 10 1. Berlin.
(BrulUot, Dict. IL No. 694.)
Jean Wechtlin, de Strasbourg, ayant fait quelques dessins d'ana-
tomie pour l'ouvrage intitulé: „Spiegel der Arzney etc.", ainsi que
nous l'avons indiqué dans l'article précédent, M. Nagler®^) croit pou-
voir en déduire que le même artiste a aussi gravé la bordure du titre.
Mais les initiales E. F. G. W. V. A. dont elle est marquée, ne nous
paraissent pouvoir désigner le nom de Jean Wechtlin, et le style du
dessin et de la composition de cette bordure est bien différent de celui
que nous trouvons dans les ouvrages de ce maître.
Gravure sur métal.
1. Encadrement de titre avec une famille de sau-
vages^ Au bas, est assise une femme nue qui donne le sein à son
enfant; à gauche, un vieillard, à droite, un homme dans la vigueur de
l'âge, vu presque de dos et tenant une massue sur l'épaule. Au milieu
du haut, entre des branches, une chouette étend les ailes. Sur les
listels, aux côtés, trois enfants grimpant au milieu de fleurs et de rin-
64) Die Monogrammisten etc. II. No. 1581.
i
Le maître C. A. 343
ceaux de chardon. Près des deux, à gauche et au-dessous, se voit
une banderole avec les lettres E. F. G. W., et aux pieds de Tenfant, à
droite, une autre avec les initiales V. A. Le fond noir est pointillé de
Wanc. H. 6 p. 9 L L. 5 p/ Francfort s. M.
Cette bordure se trouve sur le titre du livre intitulé: Die zehe
gebot in diesem buch erclert etc. durch etlich hoch be-
rumbte lerer etc. Strasburg 1516 (probablement imprimé par
Joh. Schott). Elle a été aussi employée pour le „Spiegel der Arz-
ney etc. gemacht von Laurentio Phryesen von Colmar, der Philosophy
und Artzney Doctor. Gedruckt Strasburg durch Job. Schott 1517.^^
2' édition de 1519.
^m c.A.
BruUiot, Dict. IL No. 317.)
Ce dessinatf^ur ou graveur sur bois a travaillé pour les imprimeurs
de Strasbourg et de Bâle, mais il n'est connu que par lès initiales
C. A. sur ses gravures. Il paraît appartenir à l'école de Strasbourg et
avoir vécu dans cette ville, du moins n'appartient-il pas aux artistes
de Bâle, parce qu'on ne trouve dans le livre rouge de la corporation
des artistes „zum Himmel^^ aucun nom auquel on pourrait appliquer
les initiales.
Gravures sur métal et sur bois.
La seconde des signatures ci -dessus se trouve sur des gravures
sur bois dans le livre intitulé: Die Geuchmat zu straff allë wybischë
Mannen, durch den hochgelehrtë herrë Thomann Murner, der h. schrift
doctor etc. Basel, Adam Pétri von LangenhofT, MDXIX. In-4°. Ce
sont les cinq pièces suivantes. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 7 1.
1. Adam et Eve, près de l'arbre de la science; au bas se
trouve la signature C. A.
2. Thaïs jouant de la harpe devant Alexandre. (?)
Sa signature au milieu du bas.
3. Un homme et une femme. Ils portent un coussin sur
lequel est perché un oiseau. Au bas les initiales C. A.
344 Ëcole du liaul Rhin du XV!*" siècle.
4. Une femme attire un oiseau. Elle est assise à terre;
près d'elle, à droite, un homme avec une grande épée. Les lettres
€. A. se voient sur le sein de la femme.
5. Un homme et une femme assis à table. On y voit
un plat avec un oiseau. En haut, à gauche, la signature C. A.
Nous avons déjà fait mention dans la partie historique de notre
ouvrage, p. 98, de la gravure sur métal avec la première des marques
ci-dessus dans l'édition donnée en 1502 par Job. Grieninger à Stras-
bourg des œuvres de Virgile sous le titre: „Publii Virgilii Man-
tua ni opéra.'' Le même imprimeur employa également cette gravure
sur métal pour Touvrage de Marsilius Ficinus: „Buch des Lebens,
Strassburg 1502." ïn-fol. Elle représente le sujet suivant:
6. Un jeune homme au milieu des jouissances de la
vie. Il est assis sous un pommier devant une table servie et tient
un veirre élevé. A ses côtés, quatre musiciens et une femme s'approchent
au jardin. La tablette avec les initiales C. A. pend du pommier au-
dessus de la tète du jeune homme. H. 4 p. 4 1. L. 5 p. 5 1.
M
lenri Vogtherr le vle«x et le Je«ne de Sfrasbovrg.
Il y a deux peintres de ce nom, qu'on croit avoir été frères, et
qui ont publié ensemble à Strasbourg, en 1537, un livre de dessin
( Kunstbtichlein ) orné de gravures sur bois. On y trouve sur le titre
leurs portraits, avec des inscriptions dont il ressort que le plus vieux
naquit en 1490 et le plus jeune en 1513. Dans la préface du livre,
un des Vogtherr, et probablement le plus âgé des deux, se désigne
comme peintre et bourgeois de Strasbourg, mais rien ne nous indique
qu'il ait été aussi graveur sur bois. Il dit également dans son „Loos-
buch" qu'il l'a „composé et imprimé lui-même". Il n'est donc point
prouvé qu'il ait été graveur sur bois, comme plusieurs le croient. Brul-
hot (Dict. 1. No. 2533) assure que déjà en 1527 il avait publié des
éditions à Strasbourg, mais nous ne connaissons de lui qu'une partie
du Vieux Testament avec des gravures sur bois, imprimée à Durlach en
Henri Vogtherr le vieux et le jeune de Strasbourg. 345
1529, tandis que la Bible complète ne parut qu'en 1537 à Strasbourg
chez Joh. Grieninger. Nous apprenons par Paul von Stetten qu'un des
Vogtherr, probablement le plus jeune, se trouvait établi à Augsbourg en
1541, et nous avons déjà vu, dans notre catalogue des gravures à l'eau
forte de Hans Burgmair le jeune, qu'il a gravées et publiées en commun
avec ce maître et en 1545 les armoiries des familles patriciennes
d'Augsbourg avec leurs tenants.
Christ, Papillon et Malpé ont également considéré le monogramme
ci-dessus comme celui des Vogtherr, et en effet on le trouve sur. le
titre du Nouveau Testament, mentionné ci-dessous, ainsi que sur
une gravure sur bois de l'école de la haute Allemagne, représentant
la Trinité, et décrite sous le No. 3 de notre catalogue. Nous pouvons
ajouter à ces détails sur leur vie que l'on trouve sur la gravure sur
hois représentant Jésus rédempteur (No. 2) l'inscription suivante:
Hainricus Vogtherr Maler zu Wimpffen, et que V. Steinmeyer,
clans la préface à ses figures sur buis publiées à Francfort s. M. en
1620, le nomme Heinrich Vogtherr zu Stenspurg (Straspurg?).
Gravures sur bois.
1. La Bible avec gravures. Traduction en allemand. La pre-
mière partie de l'Ancien Testament parut à Strasbourg chez W. KOpphl
(Gephalius) 1530. La seconde partie ibid. 1530. Tous les prophètes,
ibid. 1532. La troisième partie du Vieux Testament à Durlach en 1529.
les livres apocryphes à Strasbourg en 1532. Tout le Vieux Testament tra-
duit en allemand par M. Luther. „Tout le Nouveau Testament" (Das gantz
lieue Testament. Second titre: „Das Neuw Testament" durch Jakob
Beringer Levit) à Strasbourg chez Joh. Grieninger 1537. in-fol. Le beau
titre du Nouveau Testament est signé du monogramme de notre artiste,
l^es gravures de l'Ancien Testament sont petit-in-4^. Celles du Nouveau
Testament couvrent toute la page et on y trouve souvent plusieurs sujets
sur une môme feuille. (Voyez R. W^eigel, Kunst-Catalog No. 14134".)
2. Jésus rédempteur. Il présente la main à un homme nu
C Adam?). Au bas, le bon pasteur. A droite, la crucifixion avec des
inaximes imprimées et au bas l'inscription: Hainricus Vogther
IMaler zu Wimpffen. Gr.-in-fol. royal. (Voyez Catalogue Slern-
lierg IL No. 692.)
3. La Trinité. En haut, Dieu le père, au milieu le Christ, et
^nlre les deux le St. Esprit, aux côtés duquel se trouvent deux ban-
deroles où on lit: (DA)S. IST. MEIN. LIBER. SVN. — DEN. HORET.
i
346 École du haut Rhin du XVP siècle.
MAT. 12. MAR. 9. LVCE. 9. Aux côtés du Christ, deux tablettes avec
les inscriptions imprimées au moyen de lettres mobiles: Das ist das
brot das vom hyniel kumpt etc. — Ich bin dz lebendig brot
wer etc. Au bas, on voit les quatre évangélistes instruisant le peuple
agenouillé, et on en remarque, à gauche, le pape, des évéques, etc.; à
droite, Tempereur, etc. Ati milieu, une tablette avec le monogramme
ci-dessus. H. 7 p. 9 1. L. 6 p. Berlin.
4. La tentation des pusillanimes. Un vieillard devant
sa maison est occupé à tirer un bâton d'une poutre, derrière lui un
monstre le houspille. Une vieille femme regarde par la fenêtre. A
gauche, du paysage et en haut Tinscription : Eyn gleychnus der
versuchung des teufels wider den Kleynmûthigen; et dans
un écusson, à la gauche du haut, cette autre: So nagel ich dich
wacklet merck: an dyr versuch ich bass mein sterck, bis
ich dich gar heraus gewinn etc. Au-dessous de la gravure, on
lit sur trois colonnes des vers commençant: Gleychwie der mann
dem^nagel thut etc. In fine: hainrich Yogtherr maler.
H. 13 p. 8 1. L. 9 p. 9 1. Berlin.
Une copie ou plutôt une répétition en petit (H. 6 p. 51. L. 4 p. 91.)
de cette pièce se trouve au nombre des gravures sur bois du „ Mé-
morial der Tugend" de Jean de Schwarzenberg, „Gedruckt zu
Augsburg durch Hier. Stainer 1534", feuille CXXI.^. Le dessin et la
manière se rapportent parfaitement à celles de l'école du haut Rhin
de cette époque.
5. Le petit livre de l'art (KunstbUchleiu). La première
édition de cet ouvrage doit être celle de 1537 qui porte le titre sui-
vant: Ein frembds und wunderbars KunstbUchlein allen
malern, Bildschnitzern, Goldschmiden etc. hoch nUtzlich
zu gebrauchen, durch Heinrich Vogthern, Strasburg
1537. In-4 . Ce livre contient 30 feuilles, c'est-à-dire, le titre, une
feuille pour la préface et 28 feuilles avec des gravures sur bois des
deux côtés. De ces feuillets, 2 contiennent des tètes d'hommes avec
diverses coiffures, 4 de femmes avec des ornements de tète variés, 2
avec des mains, 4V2 avec des casques et diverses parties d'armure,
3V2 avec des carquois, des épées, des hallebardes et des poignards,
2 avec des boucliers, 8 avec des chapiteaux et des piédestaux de co-
lonnes et des fûts à guise de candélabres. Ces dernières feuilles sur-
tout sont finement gravées et belles de dessin.
11 semblerait que le plus jeune des Yogtherr se soit trouvé blessé
Henri Vogtherr le vieux et le jeune de Strasbourg.^ 347
de ce que le titre ne mentionnait qu'un des artistes et que, par con^
séquent, bientôt après le livre parut avec un autre titre, que Brulliot,
dans son Dictionnaire I. No. 2533, rapporte comme suit: „Kunst-
bUchleiu von allerley seltzamen und wunderbaren frem-
den Stttcken;" 28 (euilles avec titre sur lequel se trouvent les por-
traits des deux Vogtherr en médaillon et autour les inscriptions: Hen-
rich Vogtherr Elter seines aJters im XXXXVII. 1537, et pour
le plus jeune: Henrich Vogtherr de Junger seines alters
XXIIII. 1537. On considère cette édition comme étant de 1538; elle
fut suivie de deux autres de 1540 et 1543, in-4''. Christian Mttller
de Strasbourg en ût paraître une autre en 1572, in-4°, avec les por-
traits sur le titre et où il est mentionné que les ailistes étaient frères.
Heller en mentionne une autre de 1610.
6. Le livre du sort (Loosbuch) avec le titre: Eyn schOne
und gotselige Kurtzweil eines cbristlichen Lossbuchs nach der ordnung
eines alphabets etc. Gedicht und getruckt zu Strassburg von Heyn-
ricben Vogtherren. Anno M.D.XXXIX. In-foJ. On trouve dans ce
livre plusieurs feuillets entourés d'une bordure d'arabesques sur fond
noir et avec le monogramme du Christ Sur le titre est un médaillon
ayant autour l'inscription : Treib umb dasKind mit allem Fleis,
Shauw was hinden der Engel weis. En effet, le médaiJlon avec
la figure de l'enfant Jésus, gravée sur bois, est un disque double, ce-
lui du verso contenant un ange avec une main étendue montrant suc-
cessivement les lettres de l'alphabet gravées autour, à mesure qu'on ie
tourne. Sur le dernier feuillet on voit les armoiries des Vogtherr,
une demi -figure d'homme avec coiffure pointue, tenant un sceptre
dans chacune de ses deux mains étendues et qui se trouve sur l'écus-
son et sur le heaume. En haut, sur une banderole: HEINRÎCH
VOGTHHER. (Voyez R. Weigel, Kunst-Catalog No. 20099".)
7. Une tige de blé avec quinze épis. Feuille volante avec
l'indicaltion suivante: Ein wunderbare doch frôhliche gestalt
und gewuchs eines halmen zimlichen 'dicken eines gera-
den mannes hoch, mit fUnffzehn Ëhren etc. beyMalsch am
Bruchrein im 1541 jar gewachsen. Von Heînrich Vogt-
herrn cpnterfeiU Suit un poème commençant:
Seet zu ir Christen allzugleich
Was gott fOrbildt von himelreich etc.
8. Une grappe monstre. Feuille volante in-fol., sans lieu
ni date, avec l'indication: „Ein wahrhaft wunderbarlich vor unerhOrte
348 > École du haut Rhin du XVP siècle.
figur imd gewâchs so zu Alberweiler etc. erfunden worden. Dieser
traub ist von H. Vogtherrn abconterfeit.
Zwen Trauben an eim rebenast
Zusammen seind eingewachsen fast etc.
(Voyez Archives de Naumann, ]S56, H. p. 134, communication de
M. Wiechmann-Radow.)
D. K., -m-' ©•
David Handel de Strasbourg^ 1546.
(BartschlX. p. 392.)
Nous ne savons sur le compte de cet artiste autre chose que ce
que çious en dit Hieronymus Bock (Tragus) dans la préface de son
Livre des simples (Krauterbuch), publié en 1536, où il nous dit
„que sous sa direction à Hornbach, un jeune homme de Strasbourg,
David Kandel, qui avait appris de lui-même et sans maître Fart de
peindre, avait dessiné à la plume les plantes très-exactement^^ („ohne
etwas davon oder dazu zu thun^^j. On ne saurait dire s'il les a gravées
lui-même sur bois, mais il n'est guère probable, puisque d'autres pièces
d'après ses dessins portent le monogramme du graveur sur bois p>.
Additions à Bartsch.
Gravures sur bois.
21. Loth et ses filles. Il est assis, adroite, dans une grotte
à côté d'une de ses filles qui lui présente une tasse avec du vin, tan-
dis que l'autre tient de la main droite une cruche. Dans le fond, à
gauche, Sodome en flammes. Au bas la signature DK, à droite le
monogramme du graveur sur bois p. H. 4 p. L. 5 p. 4 1.
22. Le sacrifice d'Abraham. Il est debout au milieu, tenant
de la main gauche Isaac agenouillé sur le bûcher et levant de la droite
un cimeteire, tandis qu'un ange qui descend arrête sa main. Dans le
paysage on voit encore Isaac à droite qui porte des fagots. Au mi-
lieu du bas, les initiales DK, à droite l'autre monogramme ci-dessus.
H. 4 p. L. 5 p. 4 1.
David Kandel de Strasbourg. 349
23. La table de Cebes. Cette représentation de la carrière
de la vie humaine porte en haut Finscription : TABVLA CEBETIS.
A la droite* du bas, sur une colonne du portail, la signature du maître.
La composition rappelle celle de Holbein. H. 15 p. 2 1. L. 12 p. 2 1.
(Voyez Rud. Weigel, Kunst-Catalog No. 21505.)
24. Le petit Tiel l'espiègle (Eulenspiegel). Aux deux côtés
sont assis le père et la mère qui tissent au métier. Au milieu, Tenfant
dévide une navette. Paysage montagneux. A droite, sur une butte,
les initiales D. K. H. 1 p. 11 1. L. 3 p. 6 L Cette pièce a été em-
ployée dans un livre latin.
25. Hieronymus Bock. Demi-figure, vue de profil, tournée
vers la droite et tenant de la main droite deux perce-neige. La figure
est enclose par un portail richement orné et d'où pend une tablette
avec l'inscription suivante: EFFIGIES HIERONYML TRAGI. ANNO
iETATIS SViE 46. et au-dessous, sur les bases des caryatides les ini-
tiales D. K. Au 'bas se trouvent huit vers latins imprimés avec le titre:
loan. Sapidus Lectori studioso etc. H. 5 p. 10 1. L. 4 p. 4 l.
26. Les plantes pour le livre des simples. Elles ne sont
pas toujours très-belles ou parfaitement exactes dans le dessin. On
trouve plusieurs éditions de ce livre. La première qui nous soit connue
porte le titre suivant et dont il résulte cependant que ce n'est pas la
plus ancienne: Kreuter Buch durch H. Hieronymum Bock (Hier. Tra-
gum) von newem fieissig tlbersehen, gebessert und gemacht, dazu mit
hUbschen artigen figuren allenthalben gezieret. Strassburg, Wend.
Richel ®^j, 1546. In-fol. Une édition qui suit immédiatenient celle-ci,
de David Kibero (Kyber), avec une traduction latine, parut chez le
même éditeur en 1552 in-4°, et une troisième fut publiée en allemand
par Josias Richel de Strasbourg en 1580. Les gravures du qiiatrième
livre sont néanmoins celles de la „Deutschen Speisskammer^^
et 'représentent des scènes de la vie commune et dont les dessins ont
^té exécutés par To][)ias Stimmer et C. Maurer.
65) Bartsch IX., p. 170, décrit une gravure sur bois avec le monogramme
■y^jr^ sans aucune autre indication. Heller, dans son Histoire de la gravure
yVX/ sur bois, prend cette marque pour celle de l'imprimeur de Strasbourg
qu'il nomme Wendel Reich ; d'autres l'appellent Wendelin Riehl ; d'ordinaire il a la-
tinisé son nom en celui de Richelius.
350 École du haut Rhin du XVP siècle.
Yeit Rudolph Speckle de Strasbourg^ IU2.
Graveur sur bois.
Nous ne connaissons rien de la vie de cet adroit graveur sur bois.
Il exécuta les représentations des plantes du Livre de Simples de L.
Fuchs, connu sous le titre suivant: „De historia Stirpium com-
mentarii insignes, maximis impensis et vigiliis elaborati,
adiectis earumdem vivis plusquam quingentis imaginibus
.... Léon ha rtoFuch si omedico.. .au tore. Basil eaeinoff ici na
IsingrinianaA. C. 1542." In-fol. Cet ouvrage renferme, outre les figures
des plantes, le portrait de Léonard Fuchs, âgé de 42 ans, figure entière;
ensuite ceux des peintres Henri FQllmaurer et Albert Meyer, dessinant
des plantes, demi-figures sur une seule feuille; enfin celui du graveui
V. R. Speckle lui-même, demi ^figure imberbe. Il est vu de trois
quarts, tourné vers la gauche et tient de la droite son pardessus à
manches ouvertes. Cette gravure sur bois, finement exécutée, mesure
H. 5 p. 7 1. L. 4 p. 11 1. et porte Finscription : SCVLPTOR Vitus
Rodolph Speckle. Une édition allemande de ce livre parut en 1543,
où il se désigne „form Schneider". Les mêmes figures de plantes, de
plus petites dimensions, parurent, sans texte, chez le même éditeur,
Michel Isengrin, in-S'^ et plus tard en petit-in-fol. avec texte hollandais.
Daniel Specklin de Strasbourg.
(Bartsch IX. p. 589.)
Ce célèbre architecte militaire était fils de Veit Rudolph Speckle
et naquit, en 1536, à Strasbourg. Nous apprenons par les communi-
cations de l'archiviste Schneegans de Strasbourg, contenues dans FAI-
manach d'Alsace de Stôber, de 184^, et puisées dans les protocoles du
Conseil pour 1565, que Specklin, dans sa jeunesse, était brodeur en
soie et graveur sur bois, mais il ne semble pas qu'il ait aussi gravé
au burin, comme on Va souvent cru, puisque le graveur M. Greuter a
exécuté plusieurs estampes dont Specklin a été seulement le dessi-
nateur.
Dans les voyages qu'il fit aux Pays-Bas, en Danemark, en Suède,
en Pologne, en Prusse, en Transylvanie, en Hongrie et à l'île de Chypre
1
Daniel Specklin de Strasbourg. 351
où il assista même au siège de Famagusta, il étudia particulièrement
Fart de fortifier, et acquit une telle réputation en ce genre, qu'il fut
consulté pour tous les ouvrages de cette nature qui se firent en Alle-
magne et ailleurs, quand on ne lui en confiait pas à lui-même l'exécu-
tion. Revenu à Strasbourg, il reçut de l'archiduc Ferdinand, au ser-
vice duquel il avait été cinq ans comme chef de l'arsenal, l'ordre d'écrire
une description de la haute et de la basse Alsace et d'en dresser une
carte qui parut à Strasbourg en 1576. Son ouvrage intitulé: „Ar-
chitectura von Festungen" qui parut d'abord à Strasbourg en
1589 et depuis en plusieurs éditions jusqu'en 1736, eut une grande
réputation. L'auteur mourut à Strasbourg en 1617.
Aucun des ouvrages de sa jeunesse ne semble être venu jusqu'à
nous, et le catalogue que nous allons donner des gravures au burin et
sur bois qui lui sont souvent attribuées, montrera que Daniel Specklin,
bien que grand dessinateur en fait d'arohttecture, ne doit pas être con-*
sidéré nécessairement comme graveur au burin ou sur bois.
Gravures au burin.
1. Vue du dôme de Strasbourg. A la droite du haut, on
lit sur une tablette: „Ante Ghristi nato Templû argëtosalëse ex fructû
bellorû Deo Marti quem Teutones Krut^mana l bellatorê vocât etc.
Daniel Specklin fecit 1587.^^ Dans la bordure ornée, adroite, on voit
le monogramme |^ qui nous indique que M. Greuter en a été le gra-
veur. H. 7 p. 10 1. L. 7 p. 5 1. Dans les épreuves qui ont été faites
de la planche, en 1617, pour le „Mttnsterbuch" de Schadaeus,
la tablette manque ainsi que l'inscription ; cependant, il y reste encore
des traces qui prouvent que ces épreuves ne sont point une copie,
comme on l'a cru souvent.
2. Vue de Strasbourg de 1587. Au bas se trouve une
description. On lit à droite sur une tablette ovale: Daniel Speck-
lin fecit. M. Greuter sculpsit. In-fol. en largeur. Cette feuille
est gravée d'une 'manière très-souple et tout à fait dans le style de la
pièce précédente. II ressort évidemment de l'inscription que le fecit
indique le dessinateur, comme c'est le cas pour plusieurs estampes du
haut Rhin à cette époque.
3. Carte topographique de l'Alsace en 1576. Nous en
avons parlé diffusément plus haut.
4. Architecture des fortifications. In-fol. Nous avons
mentionné plus haut que la première édition de cet ouvrage parut à
352 École du haut Rhin du XVP siècle.
Strasbourg en 1589. Les éditions postérieures dans la même ville
sont de 1599 et 1608. Toutes les gravures qui s'y trouvent sont
traitées dans la manière de M. Greuter, quoique son nom ne se trouve
que sur le litre et la planche 16. Dans l'édition de 1608, on trouve
encore le portrait de Specklin gravé par Th. de Bry.
Gravures sur bois.
5. Bartsch ne décrit, comme appartenant à Specklin, que la
petite vue de la cathédrale de Strasbourg de Fan 1587. La
pièce suivante est plus ancienne et de dimensions plus grandes.
6. Vue de la cathédrale de Strasbourg. Elle est dessinée
en perspective et prise du côté sud-ouest de manière que la façade du
somptueux édifice ainsi que le côté sud avec Tancien portail sont égale-
ment visibles. L'inscription est comme suit: Gestellt auffs ein-
faltigst durch Daniel Speckle und Bernhard Jobinn
Formschneider zu Strassburg MDLXVL Sur deux feuilles.
H. 19 p. 4 1. L. 13 p. 9 1.
On attribue souvent la gravure de cette pièce à Tobias Stimmer,
bien que celui-ci ait été dessinateur et non graveur. Mais la pièce
que nous venons de décrire démontre complètement Terreur de cette
attribution, puisque Bernard Jobin nous est désigné comme graveur sur
bois. Des épreuves postérieures ont une autre inscription qui contient
en 96 vers sur deux colonnes l'histoire de la construction de la cathé-
drale et termine par l'indication: Bernhard Jobin in Truck ge-
bracht. (imprimé par Bernard Jobin.)
FO., graveur sur bois, 1558.
(Bartsch IX. p. 415.)
Bartsch ne décrit que quelques gravures sur boFs du maître aux
initiales ci -dessus, en faisant remarquer qu'il travailla d'après Virgile
Solis, Jost Amman et autres artistes allemands. G. Becker nous fait
connaître, dans le Deutsches Kunstblatt de 1853, p. 318, un
autre ouvrage de ce graveur; c'est le suivant:
2. Un alphabet orné. (Ein Kunstlich Alphabet sampt der-
selben Reimen auch klein vnd -grosse geschrifften, vormals dergleichen
ait aussgegangen. Durch mich Jorg Schreppler burger und rechen-
Hans Holbein le jeune. 353
meister zn Strassburg geschrieben, gemacht in druck gefertigt vnd den
3. Sept. Anno 54. vdiendt." On lit sur la dernière feuille: „Ge-
druckt bey Thiebolt Berger am Weinmarkt zu Strassburg 1558.^^ Cet
ouvrage est composé de 14 feuillets d'écriture cursive avec des lettres
très'grandes et élégammeni ornées.
3. Plusieurs escrimeurs avec des épées à deux mains,
lis se trouvent k la page 48 du livre d'escrime de „Jochaim Meyer
Freyfecbtér zu.Strassburg^S qui a pour titre: ^Grttndiiche Besclureibung
Ritterlicben und adelichen Kunst des Fechteos. Strassburg 1 570'^ Pet.
ia4ol. Une édition postérieure avec les mêmes gravures sur bois a
parue en 1 600 cbex Hichael Manger à Âugsbourg. La dernière édition
publiée par Mathieu Scbulles à Ulm a été attribuée erronément à Josse
Amman.
H H, ÏH, M ^ HANS. HOLB.
flans flolbein le Jeune.
Cet artiste distingué est originaire d'Augsbourg, étant un des fils
d'un peintre du même nom, connu comme Hans Holfoein le vieux.
Celui^i, d'après Mechel, naquit vers 1 450, fut d'abord bourgeois d'Augs-
bourg et passa,^en 1499, à Ulm, comme le démontre le livre de bour-
geoisie de cette ville. Il peignit plusieurs tableaux dans sa nouvelle
patrie jusqu'en 1507, et en 1501 il travailla pour l'église des Domini-
cains à Francfort s. M. Vers 1516, il s'établit à Bâle où ses trois fils,
Ambroise, Hans et Bruno, le suivirent, et y mourut vers 1 526. Notre
flans Holbein le jeune naquit vers la fin de 1497, comme il est prouvé
par quelques-uns des portraits qu'il peignit de lui-même. Le premier
en date de ces portraits se trouvait dans la coUection de F. von Hagen
à Nuremberg et portait l'inscription: Aetatis sue XX. MDXVIIL ®^)
Le second, possédé par le doyen von Jaumann à Rottenbiirg, est signé
Ifl. M. 23. 1520^^); enftn le troisième, gravé par HoUar d'après un
portrait dans la collection du comte d'Arundel, porte l'indication:
66) C. G. VON MuRR, Description des choses remarquables de la ville de Nu-
remberg (en allemand). Nuremberg 1778.
67) Voyez KunstUati 1837. p. 359.
m. 23
354 École du haut Bliin du XVI* siècle.
IH Ae. 45. A°. 1543. Il est représenté également comme un enfant
de sept ans environ dans le tableau de la conversion- de St. Paul que
son père peignit en 1504 pour le cloître de Ste. Catherine à Augs-
bourg. On y voit le vieux Holbein avec ses deux fils aînés; il indique
particulièrement le jeun« Hans, en lui posant la main sur la tète, tan-
dis qu'il le montre de la gauche, comme s'il voulait dire: „celui-ci
promet d'être quelque chose d'extraordinaire." Son frère Ambroise,
d'environ 10 ans, ressemble beaucoup à sa mère, d'une taille délicate
et svelte, qui est vis-à-vis, tandis que Hans, court et ramassé, diffère de
ses parents et montre déjà quelque chose de très-décidé dans l'expression.
Les quatre premiers tableaux de Holbein qui nous soient parvenus
se trouvent dans la galerie d'Augsbourg; il les a exécutés en 1512
pour le cloître de Ste. Catherine dans cette ville. En 1516, nous le
retrouvons à Bâle occupé à peindre pour un maître d'école une en-
seigne qui se conserve encore dans la collection de la ville. L'année
suivante il orna de peintures à fresque une maison à Lucerne; en
1519, il fut inscrit au livre des métiers de Bâle. Son premier voyage
en Angleterre eut lieu vers 1526. En 1529, il revint pour quelque
temps à Bàle. Etant retourné en Angleterre, le Conseil de Bâle le
rappela en 1532 en lui assurant un salaire annuel de trente pièces
d'or, et il répondit à cet appel. '^j Après avoir occupé longtemps le
poste de peintre de la cour de Henri VIH en Angleterre, il fit en
septembre 1538 une visite de quelques semaines au foyer paternel,
mais il obtint le 16 novembre de la même année un rescrit du Con-
seil de Bâle accordant „au maître Jean Holbein un congé ultérieur de
deux ans à l'expiration desquels il devait retourner à faire son service."
Il nous est prouvé qu'en effet il retourna en Suisse dans l'année 1540,
par la visite qu'il y fit à son oncle Siegraund Holbein de Berne, pa-
reillement peintre, et qui éprouva une si grande joie de la présence de
son célèbre neveu, qu'il le fit héritier de ses biens qui étaient assez
considérables. Ayant de nouveau passé en Angleterre, il parait n'être
plus retourné à Bâle et il mourut à Londres de la peste en 1554.
Nous n'avons mentionné ces différentes circonstances de la vie de
Holbein que pour être à même de préciser avec quelque degré de cer-
titude les différentes époques où il a pu exécuter soit à Bâle, soit à
Londres, ses dessins pour la gravure sur bois, la seule partie de son
68) Voyez l'ouvrage de Ulrich Hegner, Hans Holbein der Jûngere,
Berlin 1837, où l'on trouvera les justifications de ce que nous disons.
Hans Holbein le jeune. 355
œuvre que nous ayons à considérer ici. Il en résulte déjà, ce qui
serait confirmé par le style du dessin et de la composition, que toutes
les bordures de titre pour les livres publiés par Jean et Franz Fro-
benius, Andréas Cratander, Adam et Heinrich Pétri ont été exécutées
entre les années 1516 et 1526, pendant son premier séjour à Bàle.
L'alpbabet ou les initiales à ornements de feuillage sont de 1522, et il
dut dessiner avant 1526 sa fameuse Danse des morts, où Ton re-
trouve encore toute la fraîcheur et la précision de sa jeunesse. Ses
compositions pour TAncien Testament sont d'un style moins soigné et
plus large et paraissent dater de 1 529. A celles-ci ressemblent, mais
d'une manière plus esquissée encore, Jes deux petites gravures pour
le Catéchisme de Cranmer qui parut à Londres en 1548.
Le graveur sur bois le plus distingué de Bàle à cette époque était
Hans Lutzeiburger, surnommé Franck, qui travaillait avec la
plus grande finesse et la phis grande maîtrise; c'est lui qui exécuta ce
beau monument de la xylographie connu sous le nom de la Danse des
morts de Holbein, dont il signa une pièce de son monogramme IL»
On possède encore de lui, gravés d'après Holbein, le portrait en pied
d'Érasme de Rotterdam, quatre alphabets d'initiales avec figures, quelques
bordures de titres, la vente des indulgences, deux gaines de poignard et
quelques autres sujets. Il n'a gravé qu'un très-petit nombre de pièces
pour l'Ancien Testament, qui ont été exécutées par plusieurs mains.
D'autres gravures , d'apcès des dessins de Holbein, pour les titres
de hvres, ont été exécutées par un maître de Bâle inconnu qui se
signait I F, sur métal et même sur cuivre, comme le démontrent deux
des planches qui ont été conservées jusqu'à ce jour et qui se trouvent
en possession du typographe Guillaume Haas, de Bàle. Comme la plu-
part des bordures de titres ornent les livres qui ont été publiés par
Jean Frobenius de Bàle, on lui en a attribué la gravure, quoique l'on
ne sache autre chose à son égard , sinon qu'il a été un des typo-
graphes les plus distingués de son époque.
Quelques-unes des grandes gravures sur bois, d'après le dessin
de Holbein, comme les âges de l'homme, la mort du bon et
du méchant en 8 feuilles, etc., paraissent avoir été exécutées à Augs-
bourg, la patrie primitive des Holbein, puisque plusieurs de ces grandes
pièces d'après les dessins d'autres maîtres y ont paru chez le graveur
sur bois Jost Dienecker ou Jobst de Necker, comme on l'appelle or-
dinairement. Ces pièces d'une grande rareté ne se trouvent que dans
quelques-unes des grandes collections, mais aucune dans les anciens
23*
J
356 École du haut Rhin du XVI* siècle.
cabinets de Bâl6, comme c'eût probablement été le cas si elles avaient été
gravées dans cette ville.
Les gravures pour le Catéchisme de Cranraer et le portrait de
Wyatt, qui ont été exécutées par des graveurs anglais, ne sont point
des morceaux d'une grande fmesse, quoiqu'elles soient les m^lleures des
pièpes qui ont été exécutées d'après les dessins de Holbein dans ce
pays et à cette époque; cependant utie petite gravure sur bois repré-
sentant trois enfants près d'un pommier, et qui parait être une marque
de libraire, se trouve à la fin d'un poème de John Leland sur la nais-
sauce du prince Edouard de Galles en 1543, et appartient à ce que nous
avons de mieux en ce genre, étant évidemment gravée par Hans Lutzel-
burger. Il semblerait que l'éditeur Reyner Wolff, fils de l'imprimeur
Thomas Wolff de Bâle, ait eu en sa possession, depuis assez longtemps,
ce bois, ou qu'il l'ait fait graver par Ltitzelburger qui se trouvait alors
à Londres. (?) Mais cette dernière opinion est en contradiction avec
l'assertion- des éditeurs de la Danse des morts à Lyon, M. et G. Tre-
schel, que ce graveur sur bois était déjà mort en 1538. La première
supposition est donc la plus probable.
Dans la dispute de ceux qui pi^étendent que Holbein a gravé lui-
même sur bois contre ceux qui le nient, nous nous rangeons du côté
de ces derniers; d'abord parce que ce n'était pas la coutume dans le
XYP siècle que les grands maîtres de l'art exécutassent eux-mêmes la
gravure sur bois de leurs dessins ; ensuite parce que l'opinion contraire
appartient à des écrivains récents et surtout à G. F. de Rumohr, qui
a soutenu hardiment cette opinion en l'appuyant de raisons hasardées
et de motifs qui ne résistent pas à un examen sérieux. M. Peter Vischer
de Bâle, dans le Kunstblatt de 1838, p. 197, et de 1843, p. 631,
a combattu énergiquement cette opinion en prouvant le contraire de
la manière la plus satisfaisante. En renvoyant à ce que cet écrivain
dit à ce propos, nous nous contenterons d'indiquer ici deux preuves à
notre avis très-conclusives. Si l'on veut suivre les données de Rumohr,
l'on ne pourrait expliquer comment il se fait qu'en comparant les dif-
férents encadrements de titres dont nous pouvons préciser souvent la
date et qui, selon cet écrivain, ont été exécutés par Holbein lui-même,
on y trouve cependant une grande diversité de taille de l'une à l'autre
et telle que l'on peut souvent y reconnaître la manière des différents
graveurs auxquels on les doit Et ensuite que plusieurs de ces tra-
vaux d'une date postérieure se trouvent être d'une exécution plus mé-
diocre que les premières, et ceci sera d'autant plus frappant si l'on
Hàns Holbein le jeune. 357
veut rapprocher la gravure de la Danse des morts et des initiales de
1522 que Rumohr affirme avoir été exécutée par Holbein de celle de&
deux pièces du Catéchisme de Cranmer de 1548, qui leur sont
très -inférieures. C'est ainsi qu'en admettant Fopinion de Rumohr,
nous rencontrons des difficultés continuelles pour la justifier, sans men-
tionner que l'on ne doute plus que le monogramme IL soit celui de
Hans Ltttzelburger et non la signature de Holbein.
Mais tout l'échafaudage de raisons à l'appui de cette opinion est
complètement détruit par le témoignage d'un des contemporains du
maître, qui met hors de doute que les gravures sur bois ne sont que
des reproductions des dessins originaux de Holbein. Boniface Amer-
bach de Bâle, l'ami de celui-ci, après avoir recueilli son oeuvre, écrivit
lui-même sur les tiroirs qui le renfermaient les étiquettes que son fils
Basile Amerbach nous a transmises Verbatim dans le catalogue de la
collection de son père et qui se conservent à présent dans le Musée de
Bâle. Ce sont les suivantes:
Tiroir V. H. Holbeinio imitatio aliéna non prôpria ejus,
64 (pièces).
Gedruckt (imprimées) IH.
Biblia historia. 2.
Totendantz 2. exempl.
Tiroir VI. H. Holbeins genuina, grosz, klein von seiner
Hand 104. (Dessins originaux actuellement dans la
collection de Bâle.)
Moria Erasmi, hin und wider mit figtlrlen.
(L'éloge de la folie a^ec les dessins de Holbein en
marge; l'exemplaire existe encore.) Ein BUchlein
darin by 85 Stucklin gerissen.
Ein ander Permentin mit ein Stuck.
Erasmi effigies in ein rundelin mit oelfarben.
Toutes les incertitudes qui auraient pu régner jusqu'ici sur ce
point paraissent devoir disparaître devant cette preuve que nous devons
aux recherches de l'écrivain que nous avons déjà nommé, M. Peter
Vischer, de Bâle.
D'après les assertions de Rumohr, Hans Ltttzelburger se serait
également occupé de clichés, puisque nous retrouvons dans les éditions
de Strasbourg les mêmes gravures sur bois et sur métal qui ornent
les éditions de Bâle ; mais en comparant ces éditions entre elles, il est
néanmoins résulté que l'on a employé dans celles de cette dernière ville
I
358 École du haut Rhin du XVI" siècle.
les planches originales, tandis que les gravures des livres de Strasbourg
n'en sont que des imitations souvent fort rudes et qui ne peuvent être
comparées aux premières. 11 faudrait probablement en conclure qu'à
cette époque on ne connaissait point encore Fart de faire des clichés .
sur les planches de bois et de métal.
On a eu également^ des opinions erronées sur les moïiogrammes
dont Holbein signait ses ouvrages, quoique Brulliot, dans son diction-
naire des monogrammes-, ait traité cette matière à fond et ait établi
la vérité sur des bases solides. Il ressort de recherches ultérieures à
ce sujet que notre maître s'est servi uniquement du double H, quoique
sous différentes formes, comme on le fait voir par celles que nous avons
données ci -dessus. Le monogramme H H ou tH, avec un canif de
graveur, appartient néanmoins à un graveur sur bois qui parait être
Hans Holzmitller de Bâle et qui a travaillé principalement d'après
Hans Manuel Deutsch et d'autres maîtres de l'époque.®^)
Holbein ne s'est jamais signé EB ou IL, car il est absolument
contraire aux usages du temps que les artistes employassent à cet effet
d'autres lettres que les initiales de leurs noms. Parmi ses contem-
porains, Hans Brosamer et quelquefois Hans Baldung, surnommé Grûn,
se servirent du premier de ces monogrammes, tandis que nous avons
vu que le second appartenait à Hans Lotzelburger et se trouve sur
des dessins à la plume et au crayon avec les dates de 1519 à 1526,
très-ressemblants à ceux de Holbein par le style, mais avec moins de
vie et de naturel. On les attribue ordinairement à Ltttzelburger, mais
ils pourraient aussi bien appartenir au peintre Hans Leu de Zurich,
qui s'est signé Hj 1516 sur des gravures sur bois et qui apparte-
nait au groupe des peintres du haut Rhin dont Hans Baldung Grûn
était le chef d'école.
Holbein, comme' Albert Durer, s'était acquis aussi une réputation
comme architecte et recevait à ce titre un salaire de la ville de Bâle,
comme Ulrich Hegner le prouve par des documents' dans son ouvrage.
On lui attribue, en conséquence, plusieurs gravures sur bois contenant
des esquisses pour des édifices de luxe et qui ont été souvent repro-
duites. On les trouve en dernier lieu dans l'ouvrage du „célèbre maître
flans Blum de Lor sur le Mein^^ ( Des bertthmten Meisters Hans Blum
von Lor am Main nUzlichs Sâulenbuch etc. Zurich MDCLXH) et qui
a pour titre: „Waarhafte Contrafacturen etlich ait und schôner Ge-
69) G. Begker dans le Deutsches Kunstblatt, 1853, p. 318.
Hans Holbein le jeune. 359
bâuen etc.^^ In-fol. Les gravures sur bois de cette édition sont néan-
moins d'une date plus ancienne et paraissent avoir servi à l'édition de
Hans Blum donnée en 1567 par Christophe Froschauer à Zurich.
Les gravures avec la représentation d'édifices somptueux dans le style
de la renaissance portent en partie le monogramme ^ que C. Becker,
lieu cité, explique par le nom de Rudolphe Wyssenbach de Zurich, la
plume ajoutée au-dessus indiquant le dessinateur, tandis que le graveur
est indiqua à son tour par le monogramme '^ avec la date de t545
et 1548. Bien qu& le style d'architecture de ces pièces ait beaucoup
d'analogie avec celui propre à-flolbein, nous n'avons rien trouvé qui
pût induire à croire que les esquisses soient de lui, et le mono-
gramme RW. paraîtrait marquer décidément le contraire.
Odvrages xylographiqaes.
L Sujets de l'Ancien Testament.
90 gravures sur bois. H. 2 p. 2—3 1. L. 3 p. 2—3 1.
On en trouve des premières épreuves que l'on croit avoir été im-
primées à Bàle en 1530, et cela résulterait de ce que plusieurs imita-
tions de ces gravures se trouvent dans' une bible allemande publiée
par Froschauer à Zurich en 1531. L'exemplaire de premières épreuves
qui se conserve dans la collection de la ville à Bàle contient 93 gra-
vures sur bois, dont 89 sont imprimées d'un seul côté, commençant par
la chute,du premier homme où le serpent avec une tète de femme
s'élève tout droit du terrain'**), ensuite le déluge, etc. (Les quatre
premiers sujets de la Danse des morts, imprimés des deux côtés sur
deux feuilles, ne sont point des premières épreuves et n'appartiennent
point à la série qui nous occupe, quoiqu'ils y soient ajoutés.)
Les premières éditions proprement dites de 1538 et 1539 parurent
chez les frères Melchior et Gaspard Trechsel à Lyon. Les deux édi-
tions postérieures de 1543 furent publiées par Jean et François Frellon
de Lyon, et les trois dernières, de 1547 et 1549, par Jean Frelloh
seul. Les bois furent aussi employés pour deux éditions de la Bible,
cl ont la première fut donnée en 1538 par les frères Trechsel et l'autre
70) On trouve dans l'ouvrage de M. R. Weigel ,)Holzschniite berûhmter Mei-
^t^r**, Leipsic 1851, Cahier II, un fac-similé de cette rare gravure sur bois qui n'a
^Xè employée que pour l'édition de la Bible de 1538. ... .
360 École du haut Rhin du XVP siècle.
de 1544 par les FrelloD. L'exéoutioii, pour la taille, des gravures de
cette série varie beaucoup et elles doiv^t appartenir à divers artistes*
On ne peut qu'en attribuer un petit nombre à LOtzelbui^er, entre
autres la bénédiction d'Isaac, celle de Jacob aux fils de Jo-
seph, Nadab et Abia dévorés par le feu et quelques autres»
bien qu'elles ne soient pas signées de son monogramme, ce que Ltitzél-
burger faisait rarement Nous n'avons point à parler ici des copies
de ces 90 sujets, et nous renvoyons pour ce qui les regaisàe à l'ou-
vrage du docteur Massmann „Literatur der Todtentanze^S Leipsic 1840,
pp. 68—74.
Les éditions de LyoD.
a. 1538. Historiarum ueteris instrvmenti icônes ad
uiuum expressse. Vna cum breui, sed quoad fieri potuit»
diiucida earundem expositione. (Avec la marque de Trechsel,
trois têtes de Janus avec deux plumes de paon sur une console; de-
vant se trouve un livre ouvert avec une inscription grecque et au bas
on lit: Vsus me genuit.) Lvgdvni, sub scvto Coloniensi.
MDXXXVIIL In-4°. Cette édition contient les 4 premiers sujets de
la Danse des morts en hauteur, puis 80^0 sujets du vieux testa-
ment en largeur, commençant par l'arche de Noé et terminant avec
la représentation II. Mac|;iab. V, où une armée apparaît au-dessus de
Jérusalem. In fine: Excvdebant Lvgdvni Melchior et Gaspar
Trechsel fratres. 1538.
b. 1539. Histçriarum veteris Testamenti Icônes etc.
... earundem et latina et gallica expositione. (Marque du
libraire.) Lvgdvni sub scuto Coloniensi. M.D.XXXIX. In-4°.
Avec quatre sujets de la ,;,Danse des morts*^ et 90 gravures sur bois
sur 47 feuilles. In fine: Lvgdvni, Melchior et Gaspar Trech-
sel fratres excvdebant. et la marque des Trechsel plus grande que
sur le frontispice.
c. 1543. Historiarum veteris testamenti icônes ad vi-
vum express» etc. (La marque des Frellons, un crabe soutenant
en l'air un papillon.) Lugduni sub scuto Coloniensi, apud
Joannem et Franciscum Frellonios fratres. M.D.XLIII. In-4°.
71) D'après l'assertion de Rumohr, dans son ouvrage intitulé: „Hans Hol-
bein der Jûngere in seinem Vèrhâltniss zum deutschen Form-
schnittwesen", il manque à cette édition l'indication: II. Regum XII. et
Esaide L.
Hans Holbein le jeune. 361
90 et 4 gravures sur bois. In fine: Lugduni sub scuto coloniêsi apud
Jo. et Fraac. Frellooios fratres. 1543.
d. 1543. Retratas 0 Tablas de las Historias del Testa-
Hiento viejo, hechas y desbuxadas por un muy primo y
sotil artifice. Lion de Francia. 1543. In-4^ In fine: Lug-
duni sub scuto Coloniensi apud Jo. et Franc. Frellonios fratres. 1543.'
94 gravures sur bois.
e. 1547. Icônes historiarum veteris Testamenti ad
vivum expressse, extremaque diligentia emendatiores
fact», Gallices in expositione homoeoteleutis, acversuum
ordinibus (qui prius turbati acinipares) suo numéro restitntae. (La
marque de Fi^llon.) Lvgdvni apud Joannem Frellonium. 1547. In-4°.
94 gravures sur bois.
f. 1549. Retratos o Tablas de las Historias del Testa-
mento viejo, hechas y desbuxadas por un muy primo y
sotil artifice. Lion di Francia. 1545. Iii-4^ 94 gravures sur
bois.
g. 1549. The images of the old Testament lately ex-
pressed, set fortfae in Ynglish and Frenche vuith a playn
and brief exposition. Printed at Lyons by Johan Frellon, the
yere of our Lord (îod 1549. In-4°. 94 gravures sur bois.
A la fin de cette édition qui, ainsi que les autres, contient les
quatre sujets de la „Danse des morts ^ et les 90 sujets de l'Ancien
Testament, ces derniers en largeur, se trouvent encore sur Tavant-demière
feuille, dans des ovales, les figures des quatre évangélisles, qui cepen-
dant ne sont point de Holbein, mais paraissent avoir été dessinées par
un artiste italien.^
Reproductions dans les éditions de la Bible.
h, 1538. RIBLIA vtriusque Testamenti iuxta vulgatam transla-
tionem et eam quam haberi potuit emendatissimam additis verum prse-
cipuis in locis iconibus etc. (Marque des Trechsel.) Lugduni apud
Hvgonem a porta. M.D.XXXVIII. ïn-fol. On y trouve le sujet de la
chute du premier homme avec le serpent dressé, d'après la gra-
vure de la création dans la Danse des morts, mais les pièces
2, 3, 4 du même ouvrage manquent, tandis qu'ils se trouvent dans les
-différentes éditions des „Figures du vieux testament." In ghe (feuillet
•569): Excvdebant Lvgdvni Melchior et Gaspar Trechsel fratres 1538.
^u revers se trouve encore la marque.
362 École du haut Rhin du XVP siècle.
i, 1544. BIBLIA sacrosancta Testamenti veteris et noui, iuxta
vulgatam quam dicunt edilionem, a mendis quibus inBvmeris scatebat etc.
Lugduni apud Hugooem et haeredis Aemones a Porta. 1544. In-foL
In une: Lugduni excudebant Joannes et Franciscus Frellonii fratres.
1544.
La Danse des Morts.")
58 gravures sur bois. H. 2 p. 5 1. L. l p. 10 1.
On a souvent mis en question si Hans Hoibein a été Finventeur
de cette célèbre Danse des Morts, quoique le témoignage de ses
contemporains, Érasme de Rotterdam'^), Nicolas Borbonius ^Ô et Boni-
face Amerbach^^), la tradition constante depuis Tépoque de Cari van
Mander ^°), et enfin les preuves intrinsèques de cet œuvre d'art con-
courent à prouver qu'elle est une des productions les plus extraordi-
naires du maître lui-même. Une autre controverse à ce sujet a été
suscitée par C. F. de Rumohr ^^), savoir si Hoibein lui-même ou, comme
il a été d'abord mis en avant par MecheF^), si Hans Ltltzelburger de
Bâle a exécuté ces gravures sur bois. Cette dernière opinion est dé-
cidément confirmée non seulement par le monogramme de LUtzel-
72) Ce sujet porte aussi le nom de „Danse "Macabre", ainsi nommée du poète
allemand Ëxemius Macabre qui, un des premiers, traita ce sujet bizarre en vers
allemands que P. Desrey de Troyes traduisit en latin en 1460. — Voyez H. Ham<
MANN „des Arts graphiques." Genève et Paris 1857, p. 149.
73) Dans la préface qu'écrivit Erasme en 1533 et qui se trouve dans la re-
production de la Danse des morts par Birkmann en 1555.
74) Dans ses Nugse, imprimées à Bâle en 1540, on trouve l'épigramme sui-
vante :
De morte picta a Hanso pictore nobili. ^
Dum mortis Hansus pictor imaginem exprimit,
Tanta Arte mortem retulit ut mors vivere
Videatur ipsa; et ipse se immortalibus
Parem Diis fecerit operis hujus gloria.
75) Dans le Catalogue rédigé par Basile Amerbach de la collection de son
père Boniface où se trouvent les inscriptions des tiroirs V et VI que nous avons
citées plus haut.
76) Het Schilder Boeck fol. 145. ... neffen den doon-dans, die van
hem in druck uytcomt in boutez Print.
77) KuBstblatt 1823. No. 32 et dans „Hans Hoibein d. J. in seinem Verhàlt-
niss zu dem deutschen Formschnittwesen." Leipsic 1836.
78) Journal de de Murr pour Thistoire de l'art, XVI, p. 10.
Hans Holbein le jeune. 363
burger sur le sujet de la Comtesse, mais par la ressemblance de la.
taille de la Danse des morts avec celle de TAlphabet avec les
mêmes sujets, dont un tirage à part sur une seule feuille porte le nom
entier du graveur Hans Ltttzelburger, comme au^si par Tusage con-
stant de cette éi^oque où le peintre avait la coutume 4e dessiner les
sujets sur la planche de bois qui était ensuite taillée par des graveurs
(formant alors une corporation fort étendue) avec plus ou moins d'a-
dresse. L'opinion contraire de Rumohr qui, à part- les mérites de ses
recherches dans le domaine de Fart, se plaisait souvent à émettre des
conjectures hasardées en opposition aux idées communément reçues,
repose sur des combinaisons trop artificieuses, les fondements en sont
si incertains et les conclusions si erronées qu'il n'a pas été difficile à
Peter Vischer^^) d'établir le contraire par une exposition simple et claire
des faits et de prouver que nous devons à Hans Ltitzelburger une
œuvre qui n'a pas été surpassée jusqu'ici, celle de la Danse des
morts, ainsi que plusieurs autres travaux qui appartiennent à ce qui
a été fait de mieux dans cet art.
Il nous reste à établir l'époque où Ltttzelburger a exécuté la Danse
des morts. C. von Mechel, à l'endroit cité plus haut, croit pouvoir
en fixer la date à 1530. Cette opinion parait confirmée par la cir-
constance que la reproduction des „Icones historiae veteris Testamenti"
dans la bible de Zurich, imprimée par Froschauer en 1531, renferme
celle des quatre premiers sujets de la Danse des morts ^) et que
d'autres copies parurent déjà en 1535 à Anvers chez Jacob van Lies-
velt. Ces premières épreuves des bois originaux qui parurent en 1 530,
contiennent 40 sujets avec les indications au-dessus dans le dialecte
de Bâle (Usztribung, Rychmann) des personnes entraînées par la giort.
Les gravures sont les mêmes que celles des éditions de Lyon de 1538
avec 41 sujets, à l'exception de celle de l'Astrologue que l'on a ajouté
dans cette ville. Elles sont imprimées de ce beau noir dont l'usage
était alors limité à l'Allemagne, tirées avec soin et d'une fraîcheur par-
ticulière. Ces circonstances prouvent qu'elles ont été imprimées à Bâle,
d'autant plus que les tirages de Lyon n'ont pas été exécutés avec le
même soin et n'ont point cette belle teinte noire de ces épreuves pre-
mières. On ne saurait décider si la première impression eut lieu par
79) Kunstblatt No. 50, 54 et 1843, p. 63, ainsi que dans notre notice bio-
graphique. '
80) Voyez Massmann, Literatur der Todtentânze, p. 7 (note).
364 École du haut Rhin du XVP siècle.
les soins de Holbein quand en 1529 il retourna d'Angleterfe à Bâle
pour quelque temps, ou par l'entremise de Ltltzelburger, auquel il au-
rait pu avoir vendu les dessins déjà faits sur les bois en 1526. Cette
dernière opinion semble la plus probable, ^ Ton réfléchit que Holbein
ne resta alors que quelques semaines à Bâle, que Ltttzelburger publia
de la même manière, en le signant de son nom comme éditeur, TAl-
phabet avec la Danse des morts de Holbein ; enfin que les anciens pro-
priétaires des bois, Melchior et Gaspar Trechsel de Lyon, ne connais-
saient point l'inventeur de ces compositions, mais seulement le graveur
dont ils annoncent la mort et déplorent la perte dans la préface de
l'édition de 1538, en ajoutant qu'ils possédaient encore quelques dessins
(sur des bois) pour la gravure desquels ils n'avaient point encore trouvé
des graveurs qui puissent l'égaler dans son art. ^^) Cependant les frères
8t) Le passage y relatif est conçu comme suit: „Trè8 grandement vient à re-
greter la mort de celuy qui nous en a icy imaginé si élégantes figures qui me
faict penser que la mort craignant que cet excellent painctre ne la paignist tant vifve^
qu'elle ne fut plus crainte pour mort. Et que pour cela luy accéléra si 'fort ses
jours, que ne peut pas achever plusieurs aultres figures jâ par lui trassées etc."
Gomme Holbein ne mourut qu'en 1554, ce passage ne peut s'appliquer qu'à
Hans Lûtzelburgér, donné ici erronément pour l'inventeur de la Danse des morts.
On ne doit pas prendre au pied de la lettre l'expression „cet excellent painctre,
qui avait imaginé si excellentes figures^S i^&is dans le même sens que plu-
sieurs doctes écrivains de cette époque l'ont eux-mêmes employée. Borbonius aussi
s'est servi d'une expression analogue dans ses vers au commencement de l'édition
de l'ancien testament déjà cité où, en parlant des gravures sur bois d'après les des-
sins de Holbein, il dit:
Nam tabula m si quis videt quam pinxerit Hans Holbinus etc.
Nous trouvons les mêmes expressions appliquées dans le distique au-dessous du por-
trait d'Érasme, gravé par Lûtzelburgér d'après le dessin de Holbein: '
Gorporis effigiem si quis non vidit Erasmi
Hune scite ad vivum picta tabella dabit.
Ajoutons à cela que Grozat à Paris possédait 46 dessins à la plume de la Danse
des morts de Holbein et que Mariette dans son Catalogue donne comme ceux
d'après lesquels on aurait gravé les bois. Ges dessins avaient d'abord appartenu
au peintre hollandais Jean Boerckhorst, surnommé Langljen Jan. De la Gollection
Grozat, ils passèrent dans celle du conseiller intime Fleischmann de Strasbourg, et
le prince Galitzin, ambassadeur à Vienne, les acheta plus tard dans cette ville.
G. V. Mechel en avait fait 'en 1780, avant -qu'ils passassent en Russie, une copie
gravée au burin, mais tellement dans le goût maniéré de son siècle qu'ils nous
paraissent une mauvaise imitation du XVIIP siècle. Du reste, il faut remarquer à
ce sujet que Sa ndrart mentionne dans son Academia avoir appris de Rubens lui-
même que le grand peintre, dans sa jeunesse, avait trouvé ces gravures sur bois
tellement de son goût qu'il en avait fait une copie à la plume. C'est peui^tre la
Hans Holbeia le jeune. 365
Frellon,* qui succédèrent aux Trechsel, trouvèrent un artiste qui put
exécuter les douze pièces qui restaient. Celui-ci se montre assez adroit,
mais sa taille est plus raide et surtout plus sèche que celle de Ltitzel-
burger, dont l'exécution est plus nourrie et montre une certaine pro-
fondeur dans les ombres; son imitateur, au contraire, est uniforme
dans la taille qui est sèche et d'un ton égal dans le travail Même la
pièce de l'Astrologue qui parut dans la première édition de Lyon de
1538, montre la même sécheresse dans l'exécution.
Danse des morts.
Première impression de Bâle en 1530. Chaque pièce a une double
bordure linéaire. H. 2 p. 4—5 1. L. 1 p. 9 — 10 1.
On en trouve trois diverses éditions, toutes de 40 sujets imprimés
d'un seul c6té de la feuille.
a. Les quarante sujets se trouvent imprimés dix à dix (sur quatre
feuilles), ayant au-dessus de chacun une inscription en allemand im-
primée avec des caractères mobiles et en caractères italiques, dans l'ordre
suivant :
1. Die SchOpfung aller ding. La création.
2. Adam Eua im Paradysz. Adam et Eve dans le paradis terrestre.
3. Vertribung Ade Eue. Adam et Eve chassés du paradis.
4. Adam bawgt die èrden. Adam cultive la terre.
5. Gebeyn aller Menschen. Les ossements du genre humain.
6. Der Bapst Le pape.
7. Der Keyser. L'empereur.
8. Der Kflnig. Le roi.
9. Der Cardinal. Le cardinal.
10. Die Keyserin. L'impératrice.
11. Die Ktiniginn. La reine.
12. Der BischofT. L'évêque.
13. Der Hertzog. Le duc.
14. Der Apt. L'abbé.
15. Die Aptiszin. L'abbesse.
16. Der Edelmann. Le gentilhomme.
17. Der Thumher. Le chanoine.
même dont il s'agit ici. Ces dessins de la Danse des morts passèrent par hérilage
au prince Al. Iwan Dolgoruckow de Moscou. Voyez la Gazette de St. Pétersbourg,
19/31 décembre 1846.
366 École du haut Rhin du -XVP siècle.
18. Der Richter. Le juge.
19. Der Fursprach. L'avocat.
20. Der Ratszherr. Le conseiller.
21. Der Predicant. Le prédicateur.
22. Der Pfarrherr. Le curé.
23. Der Mtioch. Le moine.
24. Die Nunne. La nonne.
25. Dasz Altweyb. La vieille femme.
26. Der Artzet. Le médecin.
27. Der Rychmann. Le rentier.
28. Der Kaufmann. Le marchand.
29. Der Schiffinan. Le nautonnier.
30. Der Ritter. Le chevalier.
31. Der Groff. Le comte.
32. Der Altmann. Lé vieillard.
33. Die Greffîn. La comtesse.
34. Die Edelfrau. La dame noble.
35. Die Herzogin. La 'duchesse.
(En bas, sur le lit, se trouve le monogramme de Hans Ltltzel-
burger IL dans un petit écusson.)
36. Der Kramer. Le boutiquier.
37. Der Ackerman. Le laboureur.
38. Das Jung Kint. Le petit enfant.
39. Das Jtingst gericht. Le jugement dernier.
, ^40. Die Wapen desz Thotlz. Les armoiries de la mort.
Un exemplaire de cette impi^ssion se conserve dans la collection
de la ville à Bâle, un second dans la collection Albertine à Vienne.
b. L'exemplaire du cabinet de Berlin contient une disposition
particulière de la série des 40 gravures sur bois. Il commence avec
les armoiries de la mort; viennent ensuite les personnages appartenant
à la hiérarchie ecclésiastique, ceux des conditions laïques, le vieillard,
la vieille femme, l'enfant, les ossements du genre humain, pour ter-
miner par le jugement dernier. (Voyez Massmann, Litérature des
Danses Macabres, Leipsic 1840, p. 9.)
Nous pouvons conclure que cette édition a paru en plusieurs exem-
plaires par la circonstance que le même ordre a été suivi dans une
couple de reproductions, tandis que les autres copies sont plus ou moins
conformes à la série des éditions de Lyon.
c. Il se trouve encore des exemplaires de première édition qui,
Hans Holbein le jeune. 367
au lieu des inscriptions allemandes au-dessus du sujet, portent au bas
des inscriptions en vers également allemands. Tel est un exemplaire
complet avec les 40 pièces qui appartenait à M. Young Ottley et qui
a été acquis pour le Musée Britannique.*^) Nous faisons suivre en guise
d'exemple l'inscription pour Tévéque ou l'abbé.
Nun muslu sterben drauff sey bedacht
Die Zucht hastu gar wenig geacht
Dein gottesforcht und frumbkeit frey
Ist ailes eitel heucheley.
Dein thorheit* bat dein herz betrogen
Dasz du bist falschen weg gezogen
Jetzt bin ich Bischoff du bist bader
Ich frag nit viel nach dem geschnader.
Éditions originales de Lyon.**)
La première édition proprement dite parut en 1538 chez les frères
Gaspard et Melchior Trechsel à Lyon, et les cinq suivantes de 1542 à
1547 chez les frères Gaspard et Melchior Trechsel à Lyon et les frères
Jean et François Frellon de la même ville, enfin trois autres éditions
de 1547, une de 1549 et la dernière de 1569 chez Jean Frellon seul.
Celle de 1554 à Bâle parait y avoir été imprimée par les éditeurs de
Lyon, puisque huit ans après nous en retrouvbns encore les bois chez
Jean Frellon. Les quatre premières éditions ont 41 gravures, les sept
suivantes 53 et à la douzième et dernière de 1562 on ajouta encore dnq
sujets, ce qui porte le nombre des pièces à 58, comme nous le dirons
bientôt plus en détail. Toutes les compositions, à l'exception de la dernière,
~„les armoiries de la mort^^ sont imprimées de chaque côté des pages.
1. (1538.) Les Simulachres et HISTORIÉES FACES DE
LA MORT, autant élégamment pourtraictes, que artificiel-
82) J. Jackson, A Treatise on Woodengraving , London 1839, p. 400. —
Peter Visgher mentionne celte suite dans le Kunstblatt de 1823, p. 235, comme
étant imprimée sur 40 feuilles différentes.
^3) Nous avons emprunté les détails suivants à l'ouvrage de M. H. F. Mass-
MANN „Literatur der Todtentânze," Leipsic 1840. L'auteur mentionne, au-
tant qM est à sa connaissance, l'endroit où les diverses éditions se trouvent, les
auteurs qui en ont parlé et quelles en ont été les diverses contrefaçons et les co-
pies. Gomme il dépasserait notre but et nos limites de consigner ici ces détails,
nous nous contenterons de renvoyer le lecteur à cet excellent ouvrage.
368 École du haut Rhin du XVP siècle.
lenient imaginées»') A LYON soubz Teccu de COLOIGNE.
M.D.XXXVIIi. Petit-in-4®, avec 41 gravuires sur bois, le sujet de TAs-
trologue s'y trouvant ajouté à ceux, des 40 gravures de Tiflipression
de 1530; avec inscription latine, tirée de la bible, au-dessus de chaque
pièce et quatre vers français de Corroset au-dessous. Trois feuilles de
texte et dédicace à Johanne de Touszèle, abbesse du monastère de SL
Pierre à Lyon „Salut d'un vray Zèle." In fine, entourée d'une bor-
dure ornée; sur bois, l'adresse: EXCUDEBANT LUGDUNI MELCHIOR
ET GASPAR TRECHSEL FRATRES. 1538. Nous donnons ici comme
exemple des inscriptions françaises et latines, celles qui se trouvent ap-
pliquées au sujet de la Duchesse, qui porle le monogramme de Hans
Ltltzelburger.
De lectulo super quem ascendisti non descendes, sed morte morieris.
IIII REG I
#
Du lict sur lequel as monté
Ne descendras a ton plaisir.
Car Mort t'aura tantost dompté,
Et en brief te uiendra saisir.
Nous avons déjà fait voir plus haut que le sujet de l'Astrologue,
ajouté ici sous le No. 27, n'a point été gravé par Ltltzelburger. Le
rentier porte le No. 28 et ainsi de suite jusqu'aux „Armoiries de la
mort" No. 41.
2. (1542".) Les Simulachres et HISTORIÉES FACES DE
LA MORT, contenant la médecine de l'ame, vtile et néces-
saire non seulement aux malades, mais à tous ceux qui
sont en bonne santé et disposition corporelle. Davan-
tage, La forme et manière de consoler les malades. Ser-
mon de Sainct Cécile Cyprian, intitulé, de Mortalité.
Sermon de S. Jan Chrysostome, pour nous exhorter à pa-
tience: traictant alissi de la consommation de ce siècle,
et du second aduenement de Jésus Christ, de la joyc éter-
nelle des iustes, de la peine et damnation des chrestien,
pour bien viure et bien mourir. A Lyon à l'eccu de Co-
loigne, chez Jan et François Frellon frères. 1542. In-8°.
84) Suit une gravure sur bois représentant trois tètes couronnées d'un Janas
et deux plumes de paon sur un socle sur lequel on voit un livre ouvert avec Tia-
scription grecque: TN | ÛOl | iE | AY | T0"| N et au-dessus: Ususmege-
nuit. (Marque des Trechsel.)
Hans Holbein le jeune. 369
41 gravures 8ur bois, texte jusqu'à la signature 03. Le premier
sujet „de la création^^ est encore intact, mais seulement un peu roiupu
à la marge du bas, à droite. Après la gravure Rom. 5.
In fine: Imprimé à Lyon à Tescu de Coloigne par Jan
et Frâçois Frellon, frères. 1542.
3. (1542M IMAGINES DE MORTE et Epigramata, egal-
lico idiomate* His accesservnt, medicina animîB, tamiis
qui firma, quam qui aduersa corporis valetudine prsediti
sunt, maxime necessaria. Ratio consolandi ob morbigra-
vitatem periculosè decumbentes. D. Caecilii Gypriani epi-
scopi Garthaginensis,- Sermo de Mortalitate. D. Ghryso-
stomi Patriarchse Constantinopolitani, dePatiëtia etcon-
summatione hujus seculi, de secundo Aduentu Domini
deq^; aeternis Justorû gaudiis, et Malorû poenis, de Si-
lëtio et aliis homini christiano valde jfiecessariis, Sermo «
Lvgdvni, sub scuto Goloniensi, apud Joannem et Fran»
ciscum Frellonios, fratres. 1542. In-8".
Verso du titre blanc. — 41 gravures sur bois.
In fine: Lugduni, Excudebant Joannes et Franciscus
Frellonii fratres, 1542 *
4. (1545*.) IMAGINES MORTIS V His accesservnt Epi-
grammata e Gallico idiomate a Georgio Aemylio in latinum
translata. Ad haec: Medicina animae, tam ijs qui firma,
quam qui aduersa corporis ualetudine praediti sunt, ma-
xime necessaria. Ratio consolandi ob raorbi grauitatem
periculosè decumbentes. Qvae his addita sunt, sequens
pagina commonstrabit. (Une gravure sur bois représentant un
crabe qui tient un papillon élevé dans ses pinces et le mot MATVRA
— marque d'imprimerie des Frellon — le tout dans un encadrement.)
In fine: Lugduni Excudebant Joannes et Franciscus
Frellonii fratres. 1545. In-8".
41 gravures sur bois.
Au verso du titre, 14 lignes commençant par: Indexeorumquae
his mortis Imaginibus accesserunt etc. Du reste, cette édition
est absolument semblable, pour la disposition et le contenu, à celle de
1542 en latin, dans laquelle le verso du titre est en blanc. La pre-
mière gravure est pendue perpendiculairement et la marge inférieure, à
droite, entamée, ce qui se remarque également dans les éditions suivantes.
Fr. Douce, p. 104, (Londres) 1833, mentionne cette édition avec
in. ' 24
370 École du haut Rhin du XVl* siècle.
une gravure de plus, c'est-à-dire avec 42 sujets. Mais dans les re-
productions postérieures de celle-ci, on en ajouta 12 pièces, ce qui
porta le nombre des gravures à 53. Ces douze sujets sont les
suivants :
1. L'homme de guerre. (42)
2. Le joueur. (43)
3. Le buveur. (44)
4. Le vieux bouffon. (45)
5. Le voleur. (46)
6. L'aveugle. (47)
7. Le vôiturier. (48)
8. Le pauvre. (49)
9. Un enfant avec bouclier et flèche. (50)
10. Trois enfants dont le premier est monté sur une flèche. (51)
11. Quatre enfants qui en portent un cinquième, comme un Bac-
chus, en triomphe. (52) , '
12. Trois enfants dont le premier porte un trophée. (53)
5. (1545^) IMAGINES MORTIS V Le titre est exactement
semblable à celui de l'édition de 1545 (No. 4), avec la différence qu'à
la fin l'adresse: LVGDVNI SVB SCVTO COLONIENSI 1545, est im^
primée en capitales au lieu de l'être en italique. In-8^
53 gravures sur bois. La première est divisée par une fente per-
pendiculaire à travers la figure de Dieu le père et la cuisse d'Adam,
et brisée à la marge inférieure de droite. Au revers des „armoiries
de la mort" on lit: MATTH. XVL Qvid prodest homini si tot^vm
mvndvm Ivcratvs fverit animœ vero suœ jactvram fecerit^
Le revers du titre et l'indication finale sont les mêmes que dans rédition
précédente.
6. (1547\) IMAGINES MORTdS. Dvodecim Imaginibus
praeter priores, totidemque inscriptionibus,**) praèter
epigrammata è gallicis^^) a Georgio Aemylio in latinum
versa, cumulatse. Qvse bis addita sunt, sequens pagina
commonstrabit. (Marque de l'imprimeur dans une bordure.) Lvg-
dvni, sub scuto Coloniensi. 1547. In-8^
In fine: LVGDVNL Excudebant Joànnes et Franciscus^
Frellonii fr^tres. 1547.
85) On y trouve pour la première fois, sur le Utre, mention des additions.
86) Cette indication se trouve ici pour la première fois, au lieu de celle de-
^,è gallico îdiomate^' des éditions précédentes.
Hans Holbein le jeune. 371
V
7. (t547M IMAGINES MORTïS. Duodecim Iinaginibiis
praeter priores, totidémque inscriptionibus, prseter epi-
grammata è Gallicis à Georgio Aemylio in latinum versa,
cumulatse. Qusehis addita sunt, seqiiens pagina common-
strabit. (Le crabe dans une bordure.) LVGDVNI sub scuto Go-
loniensi. 1547. In-8^. .
Au verso: Index eorum, quas bis mortis Imaginibus ac-
cesserunt; Medicina Animse, tam ijs qui firma, quam qui
adversa corpdris valetudine prsediti sunl, maxime neces-
saria. Paraclesis ad pertculose decumbentes. D. Gaecilii
Gypriani episcopi Gartbaginensis Sermo de Immortalitate.
Oratio ad Ghristqm in gravi morbo dicenda. I). Ghryso-
stomi Patriarchse Gonstantinopoiitani, de Patientia et
Con^suramatione hujus seculi etci
In fine: LVGDVNI Excudebat Johannes Frellonius 1547.
8. (1547*.) ICONES MORTIS. Duodecim Imaginibus
praeter priores, totidémque inscriptionibus, praeter epi-
grammata è gallicis à Georgio Aemylio in latinum versa,
cumul a tœ * Quse bis addita sunt se quens pagina common-
strabit. (Le crabe de Frellon dans une bordure.) LVGDVNI, sub
scutb coloniensi. 1547. In•8^
Au verso : Index eorum quae bis mortis Imaginibus accesserunt.
Medicina animae, tam ijs etc.
In fine: LVGDVNI, Excudebat Joannes Frellonius 1547.
9. (1547'*.) Les Images de la mort. Auxquelles sont
adioustées douze figures. Davantage, la Médecine de Tâme,
la consolation des malades, un Sermon de mortalité^')
par Sain<;t Gyprian, un Sermon de patience, par Sainct
Jehan Ghrysostome (La marque de Frellon.) A Lyon à
Tescu de Gologne, chez Jehan Frellon. 1547. In-8°. Avec
les vers de Gorrozet et d'autres analogues pour les douze gravures
ajoutées.
In fine: Imprimé à Lyon à Fescu de Goloigne, par Jehan Frel-
lon 1547.
10. (1549.) SIMOLAGHRI, HISTORIE, E FIGVRE DE LA
MORTE. La Medicina de T anima. Il modo, e la via di
consolar gT infermi. Vn sermone di San Gipriano, de la
87) Sans Terreur „de T immortalité^^ des éditions précédentes.
24*
372 École du haut Rhio du XVI* siècle.
mortalité. Due orazioni, l'yua à Dio, e 1* altra à Cbrlsto.
Vn sermone di S. Giovan Chrisostomo, che ci essorta a pa-
zienz^a. Agiuntovi di nuovo moite figure mai più stampate. >
(Le crabe de Freilon.) In Lyone appresso Giovan Frellone.
IMKD.XLIX. IIH8^ 53 gravures sur bois, 83 feuilles^ de texte. Une
feuille d'avant-propos du^7 avril 1549, où Frellou se plaint de la contre-
façon faite à Venise, et qui parut en ^1545 par les soins du Français
Vaugris.
In une (après les gravures se trouve Tinscription „Rom. 5^^ en 9
lignes imprimées d'une manière espacée) la grande figure du crabe
avec MATVRA dans une bordure ronde.
11. (1554.) ICONES MORTIS, Duodecim Imaginibus
praeter prières, totidemque inscriptionibus, praeterepi-'
grammata è gallicis à Georgio Aemylio in latinum versa,
cumulatœ. Quse bis addita sunt, sequens pagina common-
strabit. BasileiB, 1554. In-8°. 53 gravures sur bois.
Sans indication d'éditeur, ni au commencement ni à la fin, et sans
pagination, mais avec la signature de A à L. 8 et huit feuilles par
signature. Caractère italique.
12. (1562.) LES IMAGES DE LA MORT. Auxquelles sont
adioustées dix-sept figures. Davantage, la médecine de
l'âme. La consolation des malades. Vn sermon de mor-
talité, par Saint Cyprian. Vn sermon de patience, par
saint Jeban Chrysostome. (Le crabe de Freilon avec le MA-
TVRA.) A Lyon par Jeban Freilon 1562. In-S''.
In fine: A LYON par Sympborien Barbier.
Cette dernière édition des gravures originales sur bois contient
58 sujets avec des inscriptions françaises au haut et en bas de i^hacune.
La première gravure montre une fente perpendiculaire et une brisure en
bas, à droite. Les cinq pièces qui s'y trouvent ajoutées sont d'après
les dessins de Holbein et représentent la jeune épouse (54); la mort
l'entraîne tandis qu'elle pleure, et l'époux marche devant eux en jouant
du luth. Le jeune époux (55). La mort le saisit par son manteau,
tandis qu'elle danse vers la droite en soufflant dans un cornet. •*)
Viennent ensuite deux feuilles avec des jeux d'enfants. Dans l'une u n
enfant est porté en triomphe par ses compagnons de jeu
88) M. RuD. Weigbl donne de bons fac-similé de ces deux sujets dans son
Kunsi-Gatalog No. 20206.
Hans Holbein le jeune. 373
/(56); dans Fautre, un eafant à cheval, portant un étendard,
est entouré d'autres enTants joyeux (57). La cinquième pièce
se trouve après la préface de la ^Médecine de Tàrae'^ et représente^ une
marche d'enfants vers la droite; ils sonnent de la trompette et
sont précédés d'un autre enfant qui joue du tambour (58).
On trouve de nombreuses copies des 58 gravures originales sur
bdts, mais qu'il n'est point nécessaire de les mentionner particulièrement
ici, puisqu'elles sont minutieusement décrites dans l'ouvrage de M. le
docteur H. F. Massmann ^Littérature des Danses Macabres, Leipsic
1840'' et auquel nous renvoyons à ce sujet. On ne trouve point»
ainsi qu'on l'a présumé, des clichés de ces bois, puisque ceux qu'oft
a considérés comme tels montrent tous des différences avec les originaux.
Quatre Alphabets d'Initiales en lettres romaines.
Gravés sur bois par H. Lûtzelburger.
3. La petite danse des morts, 24 initiales en carré de io
à 12 lignes. «
Ces initiales et d'autres analogues se retrouvent dans les éditions
d'Hervagius, de Frobehius, de Bebelius'*), dé Cratander, d'Isingria et
d'autres.^) LQtzelburger, qui a gravé ces initiales, les a d'abord imprimées
sur des feuillets détachés avec son adresse, dans le seul but de les recom-
mander aux éditeurs, feuillets dont il aura fait ensuite des reproductions.
On connaît trois espèces de ces feuilles d'épreuves, imprimées
d'un seul côté.
a. Sur une grande feuille in-folio en largeur, en quatre rangées
superposées et avec une inscription de quatre lignes, sous les lettres
W et X, contenant l'adresse du graveur en ces termes: H (dans un
carré orné) 2lnn$ Cu^elburger, fattafd^nïbtt^ gênant Sxanûi. On
en trouve des exeitiplaires à Bâle, Berlin et Dresde. M. Bud. Weigel
a fait exécuter un bon fac-similé de cette feuille piar M. H. Lodel dé
Gioettiùgue.
b. Également sur une grande feuiUe in-folio en largeur, sur quatre
89) Dans le Nouveau Testament grec deBebelios publié à Bâle en 1524.
90) Les initiales , de dimensiocs un peu plus grandes , qui parurent dans la
Bible grecque, publiée en 1526 par Gephaleus de* Strasbourg, et qui représentent
également une danse des morts, paraissent avoir été exécutées d'après des dessins
de Urse Graf et sont trop peu importantes pour qu'on puisse les attribuer à Holbdn.
374 École du haut Rhin du XVI* siècle.
rangées superposées, mais sans Tadresse de Liitzelburger, qui est rem-
placée par une inscription au commencement et à la fin, avec des pas-
sages de l'écriture sous chaque lettre. La première est comme suit:
„Drey ding sind mir schwer vnd das vierd weysz ich gar nit.
Den weg eins adlers im lufïlt, Den weg einer vvaldschlangen vif dem
felsen, Den weg eines schiffs in mittem meer, Den weg eines mans in
der iugent.'' •
Au bas: Esaie jrl. Ailes fleysch ist heuw, vnd ail synn glory wie
die blum des ackers etc. Aber das wort îles herren blybt in ewigkeit
Nous donnons ici un échantillon de quelques inscriptions sous
les initiales qui se composent souvent de deux passages de récriture.
A avec les ossements de mort. I. Cor. xv. Wie sy ail sterbea
in adam etc. Apoc. viij. We, We, We etc.
B avec le pape. Esa. xiiij. Vnd du bist verwundt wie wir etc.
Deyn hoffart ist herabgezogen zu der hell.
C avec Tempereur. Esa. xxij. Du must sterben etc.
Z avec le jugement dernier. Ro. xiiij. Wir werden aile ston vor
dem richterstul Ghristi. Math, xxiiij. Darumb wacht etc.
Cet exemplaire, probablement unique, de la collection ducale de
Cobourg doit être celui qui se trouvait anciennement dans le Cabinet
Winkler à Leipsic.
c. Exemplaire complet avec des textes de la vulgate, et qui se
trouvait chez M. Douce à Londres, relié comme un livre.
Les initiales avec la Danse des morts dans les éditions de Chri-
stophe Froschauer d^ Zurich, de Schott et Cepaleus à Strasburg, de
Henri Stainer à Augsbourg et autres sont des contrefaçons des gra-
vures originales. (Voyez Douce „The Dance of Death", London 1833,
pp. 102 et 216.)
4. Vingt-quatre initiales avec des danses de paysans
et quelques autres représentations libres. En carré de 8V2 à 9 1.
Les impressions ordinaires se trouvent dans les livres des éditions de
Bâle déjà mentionnés, entre autres dans le Galen grec de 1538. On
en trouve des exemplaires de première épreuve dans la collection de
la ville de Bâle^'), à Dresde et chez M. Douce à Londres (probablement
91) Douce, dans son ouvrage intitulé „Dance of death^S London 1804,
décrit les épreuves des initiales avec danses des morts et des paysans et ajoute
qu'elles se trouvent dans la collection de Bâle. Mais elles en furent détouraées
plus tard et vinrent en possession d'un marchand d'objets d'art dont M. Peler Vi-
scher les acheta pour les léguer avec d'autres pièces irès-rares à la même collection
Hans Holbein le joi<n^. 375
à présent dans le Musée Britannique) sur une feuille^ in-* fol. en
largeur.
5. Vingl-quatre initiales avec des jeux d'enfants; 7 1.
carré.. Les impressions ordinaires se trouvent dans les livres des édi-
teurs de Bâie ci-dessus mentionnés, entre autres dans le Galen latin
de Gratander, Bâle 1529.
Un. tirage d'épreuve, sur une feuille in-folio en largeur et d'un seul
côté, se trouve dans les collections de Bâle et de Dresde. M. Douce
de Londres en possédait également un exemplaire.
6. Vingt-trois initiales avec des ornements. H. 3 p.
L- 5 p. 6 1.
Le Cabinet de Berlin en possède deux feuilles diverses d'épreuve,
in-folio oblong. Elles sont toutes deux finement gravées.
q. Les lettres sont disposées sur trois rangées en largeur et se
trouvent divisées par sept ornements en guise de colonnes. Sous chaque
lettre se trouve un cartouche blanc sans inscription. La 24^ division
est formée par un écusson vide surmonté d'un heaume.
b. Seconde feuille d'épreuve où une lettre noire se trouve im-
primée dans chacun des cartouches vides de la première. Dans la
partie supérieure de la feuille, on voit une tablette de 4 p. 3 1. de
hauteur, sur laquelle on lit un alphabet d'initiales romaines qui sont
gravées en blanc sur un fond à traits horizontaux et sont entourées
d'une bordure. Sur deux petits écussons, la marque H. L. F. (Hans
Lûlzelburger Formschneider) et la date 1522.^*)
publique. Les initiales de 11 1. de hauteur avec des danses de paysans et dont
M. Rdd. Weigel nous a donné un fac-simtle du T dans ses ^Gravures sur bois
d'après les maîtres célèbres", sont trop peu importantes pour qu'on puisse les attri-
buer à Holbein.
92) Dan6 le Cabinet de Berlin, on trouve encore six Alphabets d'initiales la-
tines gravées sur métal et probablement exécutées par le maitre I F. Elles ont
quelque rapport au style de Holbein , mais avec moins de sentiment dé la nature
et de la beauté que l'on est en droit d'attendre de ce maitre. Ge^ sont les suivants :
a. Avec des sujets de l'Ancien Testament; dans l'A la création
d'Eve ; sur fond noir, avec bordure 1 p. 8 1. en carré. Ge sont probablement celles
que M. R. Weigel a mentionnées dans son Gataiogue de 1852, p. 79.
b. Jeux d'enfants, sur fond noir. 1 p. 1 1. en carré.
' c. Diverses figures, sur fond blanc. 1 p. en carré.
d. Avec rinceaux de feuillage, mais rarement avec des enfants. 1 p.
en carré.
e. Jeux d'enfants, sur fond à traits horizontaux. 10 1. en carré.
f. Jeux d'enfants, sur fond blanc. 9 1. en carré.
376 École du haut Rhin du XVI* siècle.
Ces quatre alphabets se trouvent employés dans plusieurs éditions
de Bâle^ notamment dans celles d'Hervagius, Frobenius, Cratander,
Ëebelius et Isengrin. Ceux avec la Danse des morts et les pay-
sans se trouvent, entre autres, dans le G al en grec, in-fol., 1538.
(Voyez v. Rumohr, Hans Hoîbein le jeune, Leipsic 1836, p. 106.)
c. Nous avons encore vu 4 très belles initiales d'un alphabet grec,
tirées d'un Galen grec, imprimé par J. Hervagius et Jo. Eras. Fro-
benius à Bâle en 1538. Ayant 1 p. 8 1. En carré. Ce sont les sui-
vantes:
ii^ Delta. Un gros jeune homme couronné de pampre est assis
sur un porc, tandis qii'nn homme maigre, à droite, tient une écuelle
pour lui verser du vin dans sa bouche ouverte.
& Thêta. Samson à genoux exprime son étonnement de voir
jaillir de Feau de la mâchoire d'âne, dont il a arraché une dent.
il Pi. L'enfant prodigue mange avec les pourceaux.
i2 Oméga. Un enfant assis dans une coquille nage sur la mer
et tient des deux mains une voile.
Gravures sur bois. Sujets divers.
7. L'Univers. Titre de l'Ancien Testament publié en 1524 à
Bâle par Adam Pétri. Au milieu, la création d'Eve. La composition
est ronde, entourée d'eau et ensuite de nuages, avec le soleil, la lune
et les étoiles. Dans le haut, on voit Dieu le père, sur un trône, en-
touré d'une gloire d'anges qui font de la musique. Dans les coins,
les quatre principaux vents. Pièce bien gravée, sans signature.
H. 5 p. 3 I. L. 5 p. 2 1. Dans le Cabinet de Bâle.
7*. Trois sujets de la création. Ils se trouvent sur une
seule feuille, sous trois arcades de rinceaux et divisés par des. colonnes
en guise de balustrade. Ce sont les suivants: Dieu le père sépare la
lumière des ténèbres et bénit de la gauche ^ tandis qu'il s'avance vers
g. Jeux d'enfants dans de grandes et petites initiales du Nouveau Testa-
tament de Bâle 1523. Nous en avons parlé plus au long en décrivant cette édition.
h. Initiales avec des animaux, gravées sur métal par le maître IF,
probablement d'après l'invention de Holbein. Nous les trouvons dans les ouvrages
suivants imprimés par Froben: Erasmi Adagia 1529. — Calendrier hébraïque de
Munster, 1527. Un H avec un lion est signé I F. 1520.
Haiis HolLeln le jeune. âît
la droite; il sépare la terre des eaux; enfin il crée le soleil, la lune
et les étoiles et bénit de la main gauche. H. 2 p. 6 1. L. 4 p. 8 1.
7^ Dieu crée les poissons et les oiseaux. Il est debout,
vu de face. H. 2 p. 4 l. L. I p. 6 l
7^ Adam et Eve chassés du paradis. L'ange est à droite.
La pose d'Adam est un peu maniérée. H. 2 p. 3 1. L. 1 p. 6 1.
1\ Nos premiers parents condamnés au travail. Adam
bêche la terre; Eve file, assise à gauche; devant elle sur le terrain
est couché un enfant emmailloté. H. 2 p. 4 1. L. 1 p. 6 1.
Ces compositions ont toutes, comme dans la première, de petites
colonnes sur les côtés qui soutiennent des arcs de feuillage. Elles
sont bien gravées et paraissent avoir été destinées à l'ornement d'une
édition de l'Ancien Testament et peut-être de celle de 1524, citée ci-
dessus. Ces gravures sur bois se trouvent dans la collection de Bâle.
8. La Sainte Cène. St. Jean repose sur le sein de Jésus.
Dans le fond se trouvent sept apôtres et, sur le devant, deux autres
vus seulement à moitié et de plus fortes proportions que les autres.
De chaque côté, deux colonnes et le tout est fermé par un arc. Pièce
finement traitée, in-fol. oblong de 9 p. de hauteur, mais rognée sur
la largeur. M. Johnson à Oxford.
9 — 16. Huit petites gravures sur bois sur une feuille in-fol. ob-
long représentant des sujets pieux et probablement destinées à un bré-
viaire. Le dessin révèle la première manière de Holbein ; l'exécution en
est bonne, sans avoir pourtant rien d'extraordinaire. H. 2 p. 21. L. Ip. 81.
Bâle.
9. L'adoration des Mages. La Vierge est à gauche, les
trois rois à disoite.
10. La descente du St. Esprit. La Vierge, déjà âgée,
est assise au milieu. Au-dessus plane le St. Esprit d«ns une gloire
formée de rayons.
11. Ste. Véronique. Elle est debout, tenant le voile avec
la sainte face. Sur l'arc en haut, deux médaillons dont l'un avec
une couronne de lauriers, l'autre avec un heaume.
12. Ste. Barbe. Elle est tournée vers la gauche et lient
devant elle un calice avec Thostie. Deux colonnes, aux côtés, sou-
tiennent un arc orné.
13. SI. Antoine. Il est debout sous une porte cintrée, un
peu tournée vers la gauche, tenant de la droite Un crucifix et de la
gauche un bâton avec une cloche. Le pourceau est à gauche.
1
378 École du haut Rhin du XVP siècle.
14. St. Bernard. Il est à genoux, tourné vers la gauche
où la Vierge, demi-figure, avec Tenfant Jésus, presse de son sein
un jet de lait qui retombe sur lui. Devant le Saint, sur le ter-
rain, se trouve sa crosse d'abbé.
15. La messe de St. Grégoire. Le Saint est tourné vers
la droite où le Christ lui apparaît debout dans un sarcophage. Sur
le devant est agenouillé un diacre. A gauche, un cardinal avec une
autre figure.
16. La communion. Un prêtre, tourné vers la droite, donne
Thostie à un homme agenouillé devant lui. Derrière ^celui-ci, deux
autres figures.
Les huit gravures sur bois suivantes se trouvent dans le Nouveau
Testament allemand qui a été imprimé en r523 . à Bâle par Adam Pétri.
Elles sont toutes très-bien exécutées dans la manière de Hans LUtzel-
burger. H. 3 p. L. 2 p. 5 1.
17. St. Mathieu. Il écoute le discours du petit ange, debout
à gauche devant lui. Sur le mur, la représentation de la nativité.
18. St. Marc. Il est assis sur un banc, tourné vers la droite,
devant un pupitre. Sur la muraille, le sujet de la résurrection.* Le
lion est à droite.
19. St. Luc. Il écrit, assis devant un pupitre et tourné vers
la droite; du même côté se trouve le bœuf. Sur le mur, le Christ en
croix entre la Vierge et St. Jean.
20. St. Jean. Il est vu de profil, assis sur une pierre et re-
garde en Tair vers la droite où le Christ lui apparaît dans une gloire.
Devant lui, Taigle.
21. La descente du St. Esprit. La Vierge est assise au
milieu, les apôtres aux côtés. Tous ont des langues de feu sur la tète
et au-dessus a eux plane le St. Esprit. Aux côtés, des candélabres qui
soutiennent un arc.
22. La conversion de St. Paul. Il est à demi renversé,
mais sans être démonté de son cheval qui s'est abattu sous lui et re-
garde en arrière, à gauche, où parait en haut la main de Dieu en-
tourée de flammes. Son épée est devant sur le terrain. De chaque
côté, des candélabres en guise de colonnes sur lesquelles deux petits
anges jouent de la trompette, et soutiennent un arc.
23. St. Paul. Il est debout, tourné vers la •droite, sous un
frontispice qui s'appuie sur deux colonnes accouplées et richement
Hans Holbein le jeune. ^ 379
ornées. Il lit dans un livre et tient une-épée appuyée sur le bras droit.
(Voyez V. Rumohr, p. 93.)
24. St. Pierre. Il est à genoux, tourné vers la gauche et re-
gardant Dieu le père qui apparaît vers le haut de Testampe. Devant
lui, un drap avec tous les animaux 'réputés immondes et qui est tejiu
par un petit ange. Devant le Saint, une grosse clef.
Dans le même Nouveau Testament, on trouve encore quelques
apôtres, comme les SS. Pierre, Jacques et Judes, de plus petites di-
mensions, dont la gravure n'a point été exécutée d'après lés des-
sins de Holbein, mais bien d'un maître plus ancien. Par contre, les
grandes et petites initiales qui ornent ce volume et qui offrent souvent
des jeux d'enfants, sont tellement dans la manière de Holbein que nous
n'hésiterions point à les lui attribuer. Les plus grosses de 1 p. 9 1.
en carré, sur fond noir, sont particulièrement excellentes, entre autres:
B avec un petit ange qui porte un poignard suspendu à son cou;
à droite, un autre enfant avec un dada. Médiocre de taille.
D Un enfat^t assis, jouant de la contrebasse. A droite, un autre
enfant debout; d'une belle exécution.
D Un enfant à genoux jouant de la flûte.
I Deux enfants avec un homme s'avancent vers la droite. L'enfant
qui se trouve sur le devant porte un panier sur les épaules.
Même dans les petites initiales de 11 1. en carré, on trouve des
enfants jouant avec des mouvements très -gracieux et dont nous ne
pouvons attribuer le dessin qu'à Holbein, comme aussi ceux de quel-
ques perroquets, oiseaux de proie, d'un chien avec des brebis, etc.
L'exécution dans quelques-unes de ces lettres est belle, dans d'autres
médiocre. Le fond est toujours à traits horizontaux.
25. St. Paul. Il est tourné à gauche, debout dans une niche
d'où pendent des rinceaux. Il tient un livre de la droite, et de là
gauche une épée baissée. Au-dessous: S. PAVLVS. H.3p. 61.L. 2p. 51.
Gravé par H. Liltzelburger. Berlin.
26. Les saints protecteurs de la ville de Fribourg
dans le Brisgau. La Vierge avec l'enfant Jésus est assise sur un
trône en forme de niche entre St. George, à gauche, et un évéque
(St. Conrad?), à dcoite; en haut, sur rarchîtrave, huit enfônts qui
jouent ; en bas, à gauche, les initiales de Holbein H. H., avec l'inscrip-
tion à la partie inférieure: Numine Uirgo etc. H.9p. 11 1. L.6p.7l.
Cette gravure sur bois, un peii rude d'exécution, sert de titre au
livre intitulé: Nûwe Stattrechten vnd Statuten der lobli-
380 École du haut Rhin du XVI* siècle.
chen Statt Fryburg im -Prysgaw gelegen.' Gedruckt Ton
Adam Pétri 151^ (et 1520). (v. Rumohr p. 97.) Sur le revers
sont les armoiries de la ville ayant pour supports deux lions.
27. Le jugement dernier. La tête du Christ, assis en juge-
ment, est entourée de flammes. A sa droite se tient la Vierge avec
quelques saints ; à sa gauche est agenouillé St. Jean-Baptiste et d autres
bienheureux. Sous le globe du monde qui sert de marchepied au
Christ, deux anges sonnent les trompettes de la résurrection. Au bas,
les élus et les ds»mnés sortent de leurs tombeaux. H. 5 p. 8 L L.4 p. 3 1.
Bàle.
28. Jésus Christ et le pape. Au milieu de la gravure en
guise de frise, brûle un cierge sur un chandelier richement orné. A
gauche, le Christ, debout, s'entretient avec une foule de gens qui semblent
Técouter avec avidité, tandis que montrant le cierge il semble dire:
„Je suis la lumière du monde. ^^ A droite, le pape avec des ecclésias-
tiques, et d'autres personnages qui se détournent du Sauveur pour
suivre Aristote et Platon; ce dernier parait sur le point de tomber
dans une fosse. Belle pièce gravée par Lîitzeiburger, mais sans signa-
ture. H. 3 p. 2 1. L. 10 p. 2 1. Berlin.
29. Le trafic des indulgences. Cette gravure est divisée
en deux compartiments. A gauche, dans les nuages, Dieu le père; devant
lui, le roi David à genoux, Manassc debout et un jeune homme contrit
joignantles mains. Tout auprès, l'inscription: OFFENSYNDER. (Pécheur
sincère.) Le compartiment de droite offre le pape Léon X, dont les armoi-
ries se voient sur des drapeaux et sur les murs, qui remet à un ecclésias-
tique un bref d'indulgences. Des cardinaux et des prêtres sont présents
à cette cérémonie solennelle. Sur le premier plan est représenté le
trafic des indulgences où l'on voit un pauvre malade repoussé dure-
ment par les vendeurs, tandis qu'à droite deux confesseurs ont devant
eux des cassettes, dans l'une desquelles une femme jette une pièce d'or.
Belle gravure de Lutzelburger, sans signature. H. 3 p. L. 9 p. 11 L
Bâle.
30. Le juste et le pécheur au lit de mort. En haut est
assis sur le globe du monde et comme juge, le Christ avec une épée
et une tige de lys aux côtés. Autour de lui sont disposés six médaillons,
dans lesquels sont représentées les œuvres de miséricorde. A gauche, la
visite des malades, le soin des prisonniers, des pauvres nus; à droite,
des affamés, des sitibonds et des pèlerins. Aux côtés, des anges son-
nant de la trompette. Dans la partie inférieure de l'estampe, on Toit
Hans Holbein lé jeUne. 381
couchés, sur un lit alongé, deux mourants, à droite k juste dans sa
foi, à gauche le pécheur dans son désespoir. Au milieu et -dans le
fond s'avance un ange, et sur le dossier du Ht, où se trouve le juçte,
un autre ange se courbe, tenant d'aune main une couronne de laurier
et de Tautre une banderole sur laquelle on lit: Danksagung. Il est
entouré de trois . femmes avec des écriteaux: Hofnung, Glaube,
Liebe. Vis-à-vis, à droite et derrière le pécheur, se tient la mort
avec un sablier, devant elle s'enfuit une femme richement parée: Die
Welt. En bas, à droite, s'avance un démon qui saisit le mourant
par le bras et tout près sur un écriteau: Sind nuchter und wacker,
Dan Ëw-er widersacher der Teufel gadt umher etc. Et au-
dessus d'un autre démon, au côté du Ut: Des ist das Ort von den
die Godt nit erkendt. Job. XVIII. Cette grande pièce, très-bien
gravée, se compose de huit feuilles; elles n'opt point dç signature,
mais le tout correspond tellement à la manière de Holbein que l'on
ne peut do^ter qu'il en ait fait le dessin. H. 36 p. L. 24 p. 8 1.
Gotha.
31. Les divers âges de la vie. On en trouve ici neuf où
l'homme est placé successivement sur cinq marches ou degrés et, après
avoir atteint le point culminant, descend sur les quatre autres jusqu'à
ce qu'il ait atteint l'extrême vieillesse. Dans une niche sur chaque
degré se trouve un animal allégorique. 1 . à côté de l'enfant, un biquet
qui sautille. 2. à côté du jeune homme, une chienne. 3. de l'homme
avec un étendard, un boeuf. 4. de l'homme agenouillé, ^in lion. 5. de
l'homme qui lit, une banderole et un renard derrière lequel la mort
tient un arc. 6. de l'homme barbu, un loup. 7. du vieillard avec un
rosaire, un chien. 8. de celui avec les béquilles, un chat. 9. enfin
à côté de l'homme décrépit jouant avec un enfant, un âne. Sous la
voûte des gradins est représenté le jugement dernier; à droite, dans
up caveau, une bière et sur un piédestal le millésime MDXXXX. Cette
grande pièce sur deux feuilles est aussi excellente de dessin et de taille
que la précédente. H. 18 p. L. 24 p. 3 1. Paris.
32. Un roi. Il est vu de dos, regardant vers la droite et tient
un long sceptre, en guise de bâton; un manteau lui descend jusqu'à
mi-jambe. H. 3 p. L. 1 p. 1 1 1. Pièce douteuse qui appartient à un
livre latin traitant des empereurs et des rois.
33. Un astronome. Il est assis, à droite, devant une table
Inonde, sur laquelle sont posés des instruments de mathématiques, et
contemple un globe célesteN Dans les airs, la lune et les étoiles. Cette
i
382 École du haut Rhin du XVP siècle.
figure représente Ptolomée et se trouve dans la Cosmographie die Séb.
Munster de 1578, au chapitre intitulé: „Wa^ Ptolomœus ira 3. und 4.
Capitel seines ersten Budis handelt." H. 1 p. 11 L L. 2 p. 8 1.
Bonne pièce, dans le genre de Ltttzelburger.
34. Des mathématiciens, 34 demi-figures, et souvent près
d'eux le soleil et la lune. Ils se trouvent dans des cercles formés par
deux bordures linéaires, de 1 p. 6 1. de diamètre^ La taille en est
belle, dans le genre de Ltttzelburger. Berhn.
35. Les enfants près d'une vasque. Il y en a huit dont
quatre jouent dans la vasque même. Au-dessus de celle-ci s'élève un
entablement sur lequel se trouve le buste d'un homme barbu,* avec cha-
peau entouré d'une couronne, et qui tient une queue de poisson. Au-
dessus, dans les coins, sont assis des enfants armés tenant des cornes
d'abondance. H. 4 p. 2 1. L. 8 p. 1 1 1. Belle pièce, gravée sur métal,
employée pour la „Cosmographie de Munster." Bâle chez Heinrich
Pétri 1574 et 1578. In-fol.
36. Un enfant offert en sacrifice. Cette composition se
divise en deux compartiments, l'un supérieur, l'autre inférieur. En
haut est assis un homme ou une idole nue (Moloch) sur un panier
d'osier; elle lient de la main droite une corne d'abondance d'où s'élancent
des flammes. A ses côtés se trouvent des rinceaux de feuilles avec un
enfant couché près de chacun. Dans le compartiment inférieur est re-
présenté, avec de petites figures, un enfant que l'on amène pour être
sacrifié. De chaque côté, des instruments de musique. H. 4 p. 2 1. L. 3 p. 1 1 L
Gravure sur bois employée dans un livre allemand d'histoire romaine.
Tirage postérieur.
37. Carte terrestre du globe, intitulée: Typus cosmo-
graphicus universalis. Cette composition, imprimée sur deux
feuilles in-foho, montre dans un cercle tourné par deux anges au moyen
de manivelles les quatre parties du monde, c'est-à-dire l'Europe, l'Asie,
l'Afrique et l'Amérique, mais cette dernière seulement comme une lie.
Sur la feuille de gauche, on voit dans la mer en haut un requin, en
bas deux gros dauphins et un vaisseau à voile. Sur celle de droite
nage une Sirène et on y voit deux tablettes avec des inscriptions au
moyen de caractères mobiles. La première commence: INDÏA ab In do
fluv. sic appellata oppidis adeo exculta dicitur, ut qui-
dam 5000 in eaesse dicat etc.; l'autre commence: SGYTHARVM
natio primo parva et contempta fuit, sed postea in mag-
num imperium et gloriam perveni^ etc. Dans les quatre coins
Hans Hblbeiû le jeune. 383
des feuilles, on trouve les compositions suivantes. A gauche, au haut,
un éléphant qui saisit avec sa trompe un homme nu étendu par terre;
tandis qu'un autre individu, caché derrière un arbre, tire une flèche
contre Fanimal; derrière lui s'avancent deux gros serpents ailés, dont
Tun avale un mouton; un peu plus bas, on voit deux hommes nus
avec de grosses lèvres inférieures pendantes. Dans le coin inférieur
sont représentés des anlropophages (canibali) occupés à couper en
morceaux un homme, ou à rôtir à la broche des membres humains.
Plus loin, à droite, vient un homme avec un cheval à la selle duquel
son^ suspendus deux prisonniers. Dans le coin supérieur, à droite,
se voient deux hommes vêtus d'une manière fantastique ayant une femme
assise auprès d'eux; ensuite plusieurs arbres nommés Piper, Mus-
cat a et G a ri 0 fol i. Dans le coin du bas, on voit le voyageur errant
Vartomanus et le même représenté encore une fois en chemise qui as-
somme un mouton avec une massue, tandis qu'une dame couronnée
contemple cette scène d'un balcon. Les deux feuilles réunies mesurent
H. 13 p. L. 20 p. 3 1. Les noms de pays sont imprimés au moyen
de caractères mobiles; le dessin est très-beau et de la meilleure époque
du maître, mais l'exécution n'en est pas aussi fine ni aussi intelligente
que celle de Ltltzelburger.
Cette pièce remarquable se trouve dans le livre intitulé: „Novus
orbis regionum ac insularum veteribus incognilarum , una cum tabulai
cosmographica et aliquot alijs consimilis argumenti hbeUis, quorum om-
nium Cdtalogus sequenti patebit pagina etc. Basileae apud Jo. Herva-
gium Anno M.D.XXXIL" L'auteur de cette compilation^ en elle-même
peu importante, est un certain Grynaeus, et l'ouvrage est souvent
connu sous son nom. On en trouve deux éditions postérieures de
Bâle du môme éditeur, l'une de 1537 et l'autre de 1555, qui con-
tiennent également la carte, quand elle n'en a point été enlevée, comme
il arrive souvent. Dans les éditions postérieures, la carte diffère en ce
que les inscriptions sur les tablettes sont en plus petits caractères que
dans la première et laissent au-dessous un espace en blanc.
38. Le nid du perroquet. Dans le chapitre XXX du même
ouvrage: „De Psitacis et aliis avibus", on trouve encore une
gravure sur bois représentant la manière dont ces oiseaux bâtissent
leurs nids en les suspendant à un arbre, et comment deux serpents
s'efforcent de l'atteindre. Cette gravure est traitée si finement dans
la manière de Holbein que nous n'hésitons pas à lui en attï:ibuer égale-
ment le dessin.
384 École du haut Min du XVI* siècle.
On y trouve encore sur le titre et à la fin une gravure sur bols
dans le genre du maître représentant un Hermès à trois têtes
qui tient un caducée, mais d'un dessin différent et qui est deux fois
plus gix)s, à la fin du livre. C'est la marque de libraire de Hervagius.
39.40. L'Ile Utopia et l'entretien à ce sujet avec Thomas
Mo ru s. Ces deux pièces se trouvent dans le livre intitulé: „De Optimo
Reip. stalu. deque noua insula Ytopia libellus uere aureus, nec minus
salutaris quam festiuus, clarissimi disertissimiqj; uiri Thomae Mori
inclytae ciuitatis Londonensis ciuis et Vicecomitis. — Epigrammata
clarissimi dissertissimiq^ uiri Thomae Mori, |)leraq} è Graecis uersa.
Epigrammata. Des. Erasmi Roterodami. Apud inclytam Basileam.^' —
In fine sous la marque du libraire Frobenius: „In inclyta Germaniae
Basilea M.D.XVIIl.
Ce livre contient outre deux titres ornés, deux gravures sur bois
ou sur métal d'après les dessins de Holbein, mais d'un travail assez
médiocre. On trouve à page 12:
^ 39. La vue de l'Ile Utopia. Au haut, on lit l'inscription:
VTOPIiE INSVL^E TABVLA. Cette Ue presque de forme ronde, est
entourée de rocs et contient plusieurs bâliments désignés par des in-
scriptions dans des tablettes, comme suit. „Amaurotii vrbs." —
„Fons Anydri." et „Ostium Anydri." Devant l'Ile voguent deux vais-
'seaux, et tout en avant sur le continent se tient Hy thlodaeus parlant
à un homnie, qui parait représenter Thomas Morus, puis plus à droite
se trouve un autre homme avec une épée, probablement Pierre Aegidius
d'Anvers. Cette gravure est très mal exécutée et mesure 6 p. 7 1. en
hauteur et 4 p. 5 1. en largeur.
40. L'Entretien de Raphaël Hythlodaeus avecThomas
Morus et Petrus Aegidius. Ils sont assis sous des arbres dans
un Jardin; le premier à gauche adresse la parole à ^Thomas Morus",
assis au milieu, et à „Petrus Aegidius*', assis à droite. Le jeune fils
du dernier, ,,Johannes Clemens**, sort très -empressé de la maison
à gauche et porte quelque chose des deux mains. Le fond offre un
pays montagneux. Le nom de chaque personnage se trouve imprimé
avec des lettres mobiles au bas de chaque figure et en dehors de la
gravure. C'est une charmante composition et un peu mieux exécutée
que la gravure de l'Ile. H. 2 p. 5 1. L. 3 p. 1 1 1. Francfort s. M.
41. L'horloge solaire (Das Horologium) avec les signes du
Zodiaque aux côtés. Cette gravure sur bois, imprimée sur une grande
feuille in-folio en largeur, se trouve à la fin de l'ouvrage intitulé:
Hans Holbein le jeune. 385
Rudimenta mathematica. Autore Seb. Munstero. Basilese.
H en. Pétri 1551., avec une gravure sur le titre qui n'appartient en
aucune façon à Holbein. Mais la dernière feuille est absolument dans
sa manière. On y voit, au milieu du haut, le soleU avec le millésime
1531; aux deux côtés, datis des banderoles, les signes du Zodiaque
qui révèlent absolument la manière du maître. Cette feui'le porte au
haut l'inscription suivante: Typus horologiorum muralium, qua-
druplices complectens horas, aequales, insequales, Bohe-
mices etltalices. Praeteraea signis Zodiaci additis: men-
ses Romani, quantitates dierum atq^ noctuum ortus et
occasus solis, domus planétarium, literœ dominicales
atq; anni bissexti; et au bas: Pér Sebastianum Munsterum.
Gr.-in-fol. en largeur.
Cette même gravure se trouve sur la seconde feuille, après le
titre, du livre intitulé: Der Horologien, oder Sonnenuhren
Kunstlich beschrieben wie dieselbigen nach mancheriei
ahrt an die Mauren, Wendte etc. auffzureissen, durch Se-
bastianum Munster etc. Gedruckt zu Basel in der officin
Hericpetrina im Jahr nach Christi geburt M.D.LXXÏX.
La gravure porte ici pour inscription au sommet de la page : E i n
generalfigur der Sonnenuhren so an die Mauren geris-
sen, welche vierley Stunden begreiffen etc.
A en juger d'après la date qui se trouve près du soleil, de l'année
1531 , on aurait pu croire que la gravure se trouverait pareillement
dans le livre intitulé: Compositio horologiorum in piano etc.
Autore Seb. Munstero. Basile» Hen. Pétri 1531, in-4°, mais
nous ne l'y avons jamais trouvée non plus que dans l'édition posté-
rieure latine du même éditeur de l'année 1533.
Mais dans cette édition on trouve imprimées dans le texte et une
à une les douze figures du Zodiaque qui se trouvent également aux
pages 168 à 177 de l'édition de 1551, et qui dans le dessin ressemblent
beaucoup à la manière de Holbein, quoiqu'elles pussent néanmoins ap-
partenir à son frère Ambroise. Nous croyons pouvoir aussi attnbuer à
ce dernier deux des Sept planètes, tandis que les cinq autres doivent
avoir été dessinées par un artiste médiocre.
42. Gaine de poignard avec la figure de Vénus. Elle
est debout en haut sur des nuages et tenant une torche, tandis qu'un
petit Amour près d'elle décoche une flèche vers le bas. Dans le pre-
mier des deux autres compartiments trois enfants sur un coquillage»
m. 25
386 École du haut Rhin du XVI* siècle.
plus bas deux autres, debout, en costume antique; à la pointe de la
gafne, une tête d'enfant ailée. Belle pièce de Hans Ltttzelburger.
H. 9 p. 1 1. L. 2 p. (v. Rumohr pp. 72 et 97.) Bàle, Dresde.
43. Gaine de poignard avec la Fortune. Celle-ci est de-
bout sur une conque et portée sur la mer. Au bas, un ornement de
feuillage. On croit déchiffrer sur un anneau les initiales H H. , mais
ce sont des traits qui servent d'ornement. Cette pièce est aussi bien
traitée que la précédente. H. 8 p. ( v. Rumohr pp. 72 et 97.) Bâle
et Dresde.
On trouve souvent la poignée ajoutée à ces deux gaines. Voyez
R. Weigel, Kunstcatalog 1853. No. 19735.
44. Grande initiale Q. A gauche est assis le roi Ferdinand I,
et au-dessus de lui une banderole avec l'inscription : REX. FER. un
ecclésiastique offre au roi le livre dont il est l'auteur. Dans les
coins du carré qui contient la lettre, on trouve quatre écussons tenus
chacun par un petit génie. Le premier porte l'aigle à une tète, le
second est burelé de huit pièces, le troisième porte le lion de Bohème
et le quatrième est d'Autriche. H. 3 p. 3 1. L. 2 p. 10 1. Pièce mal
gravée. Francfort sur Mein.
Gravures sur bois exécutées en Angleterre ou pour ce pays.
45 — 48. Catéchisme de l'archevêque Cranmer de Canterbury,
de 1548. ®^) Il contient 29 gravures sur bois dont quatre appartiennent
à Flolbein, tandis que les autres, qui s'éloignent entièrement de sa ma-
nière, portent plutôt le caractère de l'école française de Fontainebleau
et passent pour avoir été exécutées par Bernard Salomon, appelé
communément le petit Bernard. Dans la manière un peu maigre
de celui-ci sont exécutés le titre et 24 autres des petits sujets, tandis
que la gravure sur bois du verso du titre révèle tout-à-fait la manière
de Holbein.
45. Le roi Edouard, assis sur son trône, reçoit la Bible
qui lui est présentée par l'archevêque, .agenouillé ' à gauche; à ses
93) Nous avons déjà mentionné cette édition dans notre dissertation sur les
gravures anglaises sur bois et sur métal. L'édition d'Oxford de 1829 renferme les
fac-similé de toutes les gravures qui se trouvent dans l'ouvrage original. Deux
d'entr'elles , le Moïse et le démon chassé, ont été reproduites par R. Weigel
dans ses „Gravures sur bois d'après les maîtres célèbres", II. Cahier. Leipsic 1851.
Voyez aussi Jackson, Treatise on Woodengraving pp. 455, 456.
Hans Holbein le jeune. 387
côtés sont ageDouillcs deux évéques, et plus loin, en arrière, deux
autres ecclésiastiques ; à droite, quatre Seigneurs. H. 4 p. L. 3 p. 2 I.
La composition est grandiose et tout à fait digne de Holbein, de ma-
nière que nous n'hésitons pas à lui en attribuer le dessin.
46. Moïse reçoit les tables de la loi. Il est agenouillé
sur le sommet de la montagne et reçoit les deux tables entourées de
nuages de feu d'où sortent quatre trompettes. Au bas, sur une
tablette: EXOZI. H. 2 p. 1 1. L. 1 p. 8 1. La composition est
dans le style de Holbein, mais l'exécution en est très-médiocre.
47. Le pécheur contrit. Devant l'autel, à gauche, est
agenouillé un ecclésiastique en prières. Le publicain contrit s'avance
vers lui. A droite, le Christ avec trois apôtres indique la scène.
Près de l'autel, à gauche, et sur le terrain un livre avec les initiales
H H. H. 1 p. 7 1. L. 2 p. 2 1.
48. Le Christ chasse un démon. Le possédé, dans de
fortes convulsions, est agenouillé à droite, maintenu par un autre
homme, près d'eux trois docteurs de la loi. Le Christ, avec trois
autres personnages à gauche, ordonne au démon de s'éloigner et
celui-ci, en forme de petite figure ailée, abandonne le possédé. On
ht au-dessous du sujet: HANS. HOLBEN. H. 1 p. 6 1. L. 2 p. 2 L
Ces deux dernières petites compositions révèlent d'une manière
bien plus décisive que les précédentes le style de Holbein, et comme
eltes sont toutes deux marquées de ses initiales ou de son nom en
entier, cette circonstance a donné lieu de présumer qu'elles ont été gra-
vées par lui-même. Nous ne pouvons néanmoins nous rallier à cette
opinion, d'abord pour les raisons données plus haut et qui nous empê-
chent de croire que Holbein ait jamais gravé de sa propre maip,
ensuite parce que la taille ne rend pas le beau dessin auquel on doit
s'attendre d'un aussi grand maître, et reste très en arrière de l'excel-
lence technique que l'on admire dans la Danse des Morts, dont
l'exécution, fort antérieure à celle des pièces qui nous occupent, est
également attribuée à Holbein par ceux qui prétendent qu'il a gravé
lui-même sur bois.
49l Le pasteur infidèle. Le Christ, entouré de ses disciples,
montre un moine qui s'enfuit devant le loup qui attaque son troupeau.
Inscription: John X. Ezech. XXXIII, Mich. V. I am the good
shepehearde. A good shepehearde geveth bis lyfe for the
shype. Thehyred servauntflyeth,becauseheisan hired ser-
vaunt and caretji not for the shepe. Aubas: HANS. HOLBEIN.
25*
388 École du haut Rhin du XVr siècle.
Cette petite pièce est parfaitement analogue à celle que nous avons
décrite plus haut et orne le titre du livre intitulé : A lytle treatise after
the maner of .an Epystle wryten by the famous clerk, Doctor Urbanus
Regius etc. Printed by Gwalter Lynne. 1548. In-24°. On en trouve
un fac-similé dans l'ouvrage de Dibdin : „A Tour in the northern croun-
tries of England and Scotland IL p. 341. Douce mentionne également
cette gravure, (v. Rumohr p. 96.)
50. Le Christ devant Pilate. Douce mentionne cette petite
pièce, de la même dimension que la précédente, dans son ouvrage
„Dance of Death", Londôn 1 833 , et dit qu'elle se trouve au Musée
Britannique.
51 — 53. Dans le poème sur la naissance du prince Edouard de
Galles, ûls de Henri VIII, on trouve trois petites gravures sur bois
qui ont été indubitablement exécutées d'après les dessins de Holbein.
Le titre du poème est le suivant: Genethliacon illustrissimi
Eaduardi Principes Cambriae Ducis CoriniaB etComitis Pa-
latini; libellus ante aliquot annos inchoatus: nunc vero
absolutus eteditus: JoanneLelandoAntiquarioAutore etc.
LondiniAnnoM.D.XLITL In fine: LondiniapudReynerum
Vuolfium®^) in Coemiterio Paulino ad'œneum serpentem.
1543. Brochure in-4^
51. Le cimier du Prince de Galles. Dans un cercle
rayonnant, les trois plumes d'autruche dans une couronne et au bas,
dans une banderole, la devise: ICH DIEN. Aux côtés les initiales
E. P. Ce sujet peu important est dessiné et gravé de main de
maître et se trouve au verso du titre.
52. L'initiale S. Cette lettre, renfermée dans un carré de
1 p. 3 1., se trouve au commencement du poème latin sur la se-
conde feuille et représente la scène historique suivante : De la droite
s'avancent deux ambassadeurs des- Samnites qui apportent des pré-
sents à Curius Dentatus; celui-ci est agenouillé devant le feu d'une
cheminée préparant un potage de raves qu'il marque de la main.
Le dessin de cette composition est tout à fait dans le style de Hol-
bein, naais l'exécution en est médiocre.
53. Trois enfants près d'un pommier. Cette compo-
94) Ce Reynier était très-probableûient fils de Thomas WolfT, imprimeur
de Bâle, qni publia en 1523 et 1525 des ouvrages ornés de gravures de Lûtzel-
burger d'après Holbein.
Hans Holbein le jeune. 389
sifion orne la dernière feuille de la brochure, n'a point de bordure
linéaire et mesure 3 p. de hauteur. Deux des enfants sont occupés
. à abattre des pommes avec des gaules, tandis que le troisième re*
cueille les fruits qui sont tombés. Sur Tarbre se trouve une ban-
derole vide d'enroulements et aux deux côtés le mot CHARI — TAS.
Les figures d'un dessin plein de mouvement et de vie sont tellement
bien gravées qu'on ne peut en attribuer l'exécution qu'à Latzelburger,
mais comme cet artiste était déjà mort en 1543, il faut en conclure
que le bois existait avant cette date et qu'il avait été déjà employé
dans d'aulres ouvrages probablement comme vignette d'imprimeur
Nous devons la connaissance de ces trois pièces intéressantes à feu
M. Detmold de Hanovre. Voyez aussi les Archives de Naumann, Leip-
sic 1856, Vol. II, p. 136.
54. Bordure de titre avec la résurrection du Christ.
En haut, dans un arc, on voit le Christ ressuscité, la mort et le diable
sous ses pieds, devant un tombeau. Dans les listels aux côtés, riche-
ment ornés dans le style de la renaissance, se trouvent, à gauche^
St. Pierre, à droite. St. Paul, ce dernier indiquant vers le haut.
Les deux apôtres tiennent une large bande de parchemin destinée à
recevoir le titre d'un livre, mais cette bande est vide dans l'exem-
plaire que nous décrivons. Au bas se trouvent les armoiries de
Henri VHI, roi d'Angleterre, écartelées au premier et au quatrième de
trois fleurs de lys, au second et au troisième de trois léopards. Les
supports sont un hon et un dragon. Dans l'arc en haut se trouve
l'inscription: CONFIDITE. EGO VICI MVNDVM. 10 XVL L'exécution
de cette pièce est très-fine et digne de Hans Ltitzelburger. H. 4 p. L. 2 p. 3 L
Collection Meyer à Hilbourghausen.
Appendice
aux gravures sur bois exécutées pour l'Angleterre.
55. Quatre personnages occupés d'opérations d'arith-
métique dans une chambre. Le premier ressemble à Érasme
de Rotterdam. Sur le mur on voit les lettres VDMIE et le millésime
de 1543; petit-in-8'' en largeur. Cette pièce se trouve sur le titre du
livre intitulé : The grouiid of artes, teachyng the worke and
practice of arithmetike etc. By Robert Recorde. London,
R. Wolfe, 1543. In-S". Singer en donne un fac-similé dans ses
i
390 École du haut Rhin du XVP siècle.
„Researches into the history of Playing-cards etc. London 1816, p. 225,"
et où il remarque que le même bois a servi pour un livre flamand de
la môme époque (v. Rumohr p. 95). A en juger par le faosimile, cette
pièce n'a rien qui rappelle la manière de Holbein.
56. Bordure de titre, in-folio, de la Bible anglaise intitulée:
„The great Bible" ou mieux: The Byble in Englyshe. London,
Rich. Grafton and E. Whitchurche, 1539, in-fol., publiée par
Miles Coverdale et Cranmer. (Voyez Amet et Herbert, Typographical
Antiquities 1. p. 513. Lowndes, Bibliogr. Manual I. p. 169. v. Ru-
mohr p. 107. Colton, History of English Bibles, Oxford, ip-8^, et
Falkenstein, Geschichte der Buchdruckerkunst p. 283.) Nous n'avons
jamais vu cette Bible nous-méme; von Rumohr croit que cette édition,
ainsi que celles postérieures de la Bible de Cranmer, contient les pièces
mentionnées par Douce p. 99 et dont Fune avec le Christ et le pape
a été décrite dans notre catalogue sous le No. 28. Les deux autres
gravures représentent un empereur qui tient une cour de justice, et deux
sujets sur la même feuille: le jugement de Salomon et l'adultère, signé
du millésime 1539. H. 2 p. 4 1. L. 6 p. 1 1. Mais ces deux pièces
paraissent exécutées d'après des dessins de H. S. Beham pour l'illustra-
tion d'un livre.
Portraits.
' 57. Érasme de Rotterdam. Figure entière, debout, tournée
vers la droite et tenant la main droite sur un Terme au-dessous d'un
arc richement orné. Du haut pend une tablette avec l'inscription:
ER. ROT. Dans un compartiment au-dessous, une inscription qui varie
selon les différentes impressions des épreuves et qui est imprimée au
moyen de caractères mobiles. Belle pièce de ^ Hans Ltttzelburger.
H. 10 p. 5 L L. 5 p. 7 1. (V. Rumohr pp. 73 et 93.)
a. l^'®" épreuves avec deux lignes de texte:
Corporis effigiem si quis non vidit Erasmi
Hune scite ad vivum picta tabella dabit.
b. 2*^®' épreuves avec quatre lignes de texte:
Pallas Apellseam nuper mirata tabellam
Hanc ait, seternum Bibliotheca colat.
Dsedaleam monstrat Musis Holbeinnius artem
Et Summi ingenii Magnus Erasmus opes.
c. 3*""' épreuves. Elles ont l'inscription ci-dessus de quatre lignes,
mais imprimée au moyen d'autres caractères et avec l'indication suivante
ilans Holbein le jeune. 39 1
au-dessous: Erasmi Rotterdami Effigies édita ex lignea
tabula quae Basileœ in Museo Fescbiano asservatur. Cette
indicatioD est souvent enlevée, pour faire passer Texemplaire comme
une épreuve de second état.
d. Épreuves tout à fait récentes. Elles ne portent point d'in-
scriptions et sont tirées sur le bois qui appartient à présent au Musée
de la ville de Bâle. -Ce bois est d'une seule pièce, et non avec la
bordure architectonique ajoutée, comme l'avance M. v. Rumohr, a(in
d'appuyer l'opinion émise par lui que la bordure n'a pas été exécutée
d'après le dessin de Holbein, mais bien à Lyon dans le style des sculp-
teurs français de l'école de Fontainebleau sous le règne de François 1.
Il est donc prouvé à présent que ce bois n'a jamais été à Lyon et
que la bordure d^architecture a été même faite d'après les dessins de
Holbein. ,
On en trouve un fac-similé dans l'ouvrage de R. Weigel : Gravures
sur bois des maîtres célèbres, etc. Leipsic. IV* livraison.
On en trouve également une ancienne copie au burin, en contre-
partie, avec Finscription de deux lignes. La tablette est ici portée par
deux Satyres et au milieu du bas se voit un masque et au-dessous le
monogramme 3BC* H. Il p. 1 1. L. 6 p. Une autre copie, égale-
ment au burin, porte l'adresse: Frans van den Wyngarde ex-
cudit.
58. Érasme deRotterdam. Buste en médaillon. Cette pièce,
finement gradée, nous montre le même portrait que ci -dessus et se
trouve imprimée au verso du titre du livre intitulé: Erasmi Ad agi a.
Basile» Frobenius 1536. In-fol. (v. Rumohr p. 93.)
Il existe une copie médiocre de cette pièce, gravée sur métal, et
qui se trouve dans la Cosmographie de Sébastien Mtinster de 1578.
Le buste est sans mains, tourné vers la droite. H. 3 p. 8 1. L. 3 p.
59. Thomas Volffius. On trouve cette inscription sous la
figure d'un homme qui, sortant de la porte de sa maison, pose un
doigt de la main droite sur sa bouche, tandis qu'il lève la gauche
comme s'il allait parler. On lit au-dessus: Digito compesce ta-
bellam; tout près, à droite: Dixisse aliquando poenituit, ta-
cuisse nunquam, et à gauche: Multa quidem audienda, pauca
vero dicenda. Au revers de cette pièce on trouve l'adresse: Ba-
silese 1525. H. 3 p. 4 1. L. Bâle.
60. THOMAS VVOLF. Ce nom, imprimé avec des caractères
mobiles, se trouve sous une figure d'un homme qui est debout à droite
1
392 École du haut Rhin du \\T siècle.
près d'un mur orné d'arabesques. Il est vu de profil, tourné vers la
gauche et tient l'index de la main gauche sur la bouche. Au fond,
à gauche, deux nuages. Au côtés du sujet se trouve la même in-
scription que sur la gravure N°. 59. Pièce détachée d'un livre. H. 2 p. 7 1.
L. 2 p. Berlin.
Thomas Wolff, comme nous l'avons déjà dit, était un des bons
imprimeurs -éditeurs de la ville de Bâle. 11 avait déjà fait graver par
Hans Lutzelburger la belle bordure de titre avec le baptême du Christ
pour son édition du Nouveau Testament de 1523, et il parait avoir em-
ployé le même artiste pour l'exécution de la pièce N°. 59 ijue nous
venons de décrire.
61. Jean Stoefler. Buste de vieillard, sans barbe, vu de profil
et tourné à droite. 11 porte un bonnet fourré et croise les mains l'une
sur l'autre eri^tenant un rouleau et un livre, sous un arc de feuillage. Sur
le fond à droite, on lit: Effigies Jo. Stoefler annorum LXXIX.
Très-belle pièce. H. 4" p. 1 1. L. 3 p. 6 1. Berlin. Francfort s. M.
Des épreuves postérieures, sans inscription, mais avec texte latin
au verso, doivent se trouver dans des livres latins de „Johannes Stof-
lerus", mathématicien et professeur à TQbingen, né en 1452 et mort
en 1531. Une copie de cette gravure se trouve parmi les portraits
de Tobie Stimmer dans le livre intitulé: Reusners contrafecten-
buch. Strassburg. B. Jobin 1587. In-8^ N°. 13.
62. Nicolas Bourbon. Portrait signé EL. On le trouve
dans le livre intitulé: Nicolai Borbonii Nugae. Basileœ 1533,
1538 et 1540. Liltzelburger paraît avoir exécuté la gravure d'après
un dessin de Holbein. (Voyez Nagler, Kttnstler-Lexicon VIII. p. 110
et 116.)
63. Thomas Wyatfc. Buste d'un jeune homme barbu, vu un
peu, plus que de profil ti les yeux dirigés vers le haut. Il est dans
un double cercle de trois traits chacun et mesure en dedans du cercle
intéi^ieur 1 p. 8 1. de diamètre. On lit au-dessous;
IN EFFIGIEM THOMAE VIATI.
Holbenus nitida pingendi maximus arte
Effigiem expressit graphice, sed nulhis Apelles
Exprimet ingenium felixque animum Viati.
Au côté du médaillon se trouvent les initiales T. V. et au-dessous l'in-
scription suivante:
Aetas Viati. Syderei peteret cum coeli régna Viatus
Tempera lustrorû non dum compleverat octo.
Haiis Holbein le jeune. 393
Les traits de ce poète ont quelque chose de distingué et de> fin. On
sait qu'il fut un des partisans de Jane Gray et qu'il fut décapité en
1541^ Le dessin du portrait est incontestablement de Holbein, cepen-
dant nous ne savons point quel est le graveur qui a exécuté cette
pièce d'une manière assez maladroite. On la trouve au revers du litre
d'un livret in 4° de 6 feuilles intitulé: „N3eni8e in mortem Thomae
Viati equitis incomparabilis Joanne Lelando antiquario
autore. Londini anno M.D.XLIL A la fin du poème, on trouve
l'adresse: Londini ad signum Aenei Serpentis, ce qui indique
l'imprimerie de Reynerus Wolffius. D'après Lowndes, Bibliogra-
pher's Manual, cette gravure se trouverait également sur le titre de la '
brochure: An excellent Epitaffe of Syr Thomas Wyatt etc.
Jackson, dans son traité de la gravure sur bois (Londres 1839, p. 454),
en donne un fac-similé. Un autre se trouve dans les Archives de Nau-
mann, Leipsic 1856, Vol. IL p. 136.
64. Buste d'une jeune dame. Elle est vue de trois quarts,
tournée vers la gauche, la tête couverte d'une résille et d'une barrette.
Celle-ci ainsi que sa robe tailladée, sont richement ornées de perles.
A son cou est attaché un collier avec un pendant formé d'un médaillon
double orné de pierreries et soutenant une grosse perle. Cette gra-
vure sur bois en clair-obscur de deux planches est traitée avec soin,
et l'unique exemplaire connu à Berlin est imprimé d'un ton brunâtre.
On croit y reconnaître le portrait de Jane Gray, qui, à peine âgée de
17 ans, fut proclamée reine, mais décapitée à Londres avec son mari
et son beau-père, en 1554, par les ordres de la reine Marie, sa soeur
ainée. Cependant ce portrait diffère beaucoup de celui peint par Lucas
de Heere et qui nous est communiqué par Dibdin dans son Decameron
IIL p. 249.®^) La gravure originale mesure 7 p. 4 L en carré.
R. Weigel, dans son ouvrage intitulé: „Gravures sur bois des maîtres
célèbres, ^^ en a donné un beau fac-similé gravé par H. LôdeL
95) D'après M. Rud. Weigel, ce portrait aurait quelque ressemblance avec ce- -
lui de l'impératrice Anne de Hongrie, femme de Ferdinand I, qui se trouve, peint
sur parchemin, avec l'inscription: Anna Regina Aetatis 17. 1521, avec celui
de l'empereur, son mari, peint sur bois, dans la Collection de S. M. le roi de Prusse.
Un portrait, peint par Holbein et correspondant à la gravure sur bois, se trouvait
anciennement à Bâle où il passait pour celui de Jane Gray et fut lithographie par
J. Brodtmann. Ce portrait passa ensuite en Angleterre et c'est probablement le
même que possédait, en 1822, le Col. Elliot à Nottingham et qui fut gravé au
pointillé par R. W. Sievier. Ce portrait est néanmoins ici tourné à droite.
394 École du haut Rhin du XVP siècle.
Appendice aux portraits.
On attribue encore à Holbein les portraits suivants que nous n'a-
vons point eu occasion de voir:
65. Sébastien Mttnster. ' Demi -figure, avec iWcription :
Séb. Munst. ayant 60 ans. In-4°. (Voyez Catalogne R. Weigel 1852.
p. 80. No. 31.)
66. Un ecclésiastique, en buste. Il est tourné à droite, la
tête couverte d'un bonnet. Au-dessous, imprimée en caractères mo-
'biles, Finscription : Quae est vita nostra? Vapor etc. M.D.XLIII. In-fol.
(Voyez R. Weigel, Catalogue 1852. p. 80. No. 30.)
Bordures de titres.
Ces bordures pour litres de livres, gravées sur bois ou sur métal,
d'après les dessins de Holbein, varient entre elles d'exécution et de
taille. Quelques-unes, gravées par Ltttzelburger, sont d'un excellent
travail, d'autres se rapprochent de sa manière, tandis que le reste est
d'une exécution raide et souvent très-rude. Un très-petit nombre parmi
les gravures sur métal est signé, et la plupart de celles-ci portent les
initiales d'un maître I F, qui était le meilleur de ces graveurs sur métal,
quoique sa taille soit un peu maigre. Une initiale N avec un lion
porte, outre la signature IF, le millésime 1520. On a attribué cette
signature à Jean Froben, mais sans preuves suffisantes, car nous ne
savons rien autre de lui, sinon qu'il fut un savant imprimeur -éditeur
de Bàle, et rien ne nous dit qu'il ait été aussi graveur. On a aussi
voulu y voir les initiales de Jean Franck, mais cette opinion est
également conjecturale, puisqu'il nous est seulement connu- pour avoir
gravé sur bois à Augsbourg d'après les dessins de Burgmair. La signa-
ture I F ne peut marquer non plus Hans Lutzelburger, dit Franck, qui
s est toujours servi du monogramme IL ou des initiales H.L, et de plus
il était un artiste bien supérieur à celui indiqué par les lettres I F.
Souvent les bordures sont composées de listels séparés, de manière
à pouvoir être réunies de différentes manières; en sorte que le sujet
principal qui se trouve ordinairement dans celui du haut ou du bas
a souvent des latéraux très -différents entre eUx. Les gravures sur
métal de cette époque paraissent avoir été presque toutes faites sur
cuivre, et l'on conserve encore aujourd'hui des listels et des planches
de cette matière. Il ne nous a pas toujours été donné d'indiquer les
Uans Holbein le jeune. - 395
livres auxquels ces bordures ont été appliquées, puisque nous n*en
connaissons quelques-uns que par les exemplaires d'épreuve conservés
dans la Collection de Bâle et dans lesquels le titre ne se trouve pas
imprimé ou a été emporté en les découpant, et dans plusieurs cas on
ne trouve même que des parties de bordures; il reste donc souvent à
rechercher quels sont les livres où elles ont été employées,, en tenant
compte de la circonstance que les mêmes planches ont été souvent
employées pour des ouvrages différents.
67. David dansant devant Tarcbe. La marche, au bas, se
dirige vers la gauche où la reine regarde, placée sur un balcon ; dans les
listels de côté, à gauche, des musiciens ; à droite, les évangélistes et plu-
sieurs saints. Dans le listel supérieur, au milieu, Tagneau divin ; à gauche,
David jouant de la harpe, à droite, l'homme de Couleurs. Sous l'agneau
on trouve la marque de l'éditeur Adam Pétri de Bâle. H. 6 p. 21. L.4p. 31.
Bonne graVure sur bois, dans le style de LÛtzelburger, employée dans
l'ouvrage: Pom. Bugenhagen, in Libri Psalmorum interpret.
Basileœ 1524, in-4^ et dans la Cosmographie de MUnster de
1544 à 1574. (v. Rumohr pp. 114 et 115."')
Copie sur métal. Elle est en contrepartie et n'a point la marque
d'éditeur. Dans la Cosmographie de Munster de 1578.
68. Da vi d et Be th sabée, et Salomon adorant les idole s.
Ce sont les latéraux de la bordure du Jugement de Paris No. 87 et
nous les décrirons à cette occasion.
69. Le baptême de Jésus. Cette composition se trouve dans
Je listel supérieur, entre les symboles des évangélistes. A gauche, on
voit St. Paul jetant la vipère dans le feu, à droite, le baptême de l'eu-
nuque par St. Philippe. Au bas, un homme debout près d'un écusson
-^^j^ portant la marque ci -contre et à côté l'inscription: Digito
-<^*^ compesce tabellam, entre la conversion de St. Paul, à
gauche, et, à droite, St. Pierre avec le drap contenant des animaux
immondes de toute espèce. Sur une pierre les lettres H . L. FVR.
IHans LUtzelburger Furmschneider). H. 5 p. 9 L L. 4 p. 2 l.
Très-belle gravure sur bois employée pour le livre intitulé: Das
96) Nous devons à Tobligeance de M. R. Weigel la connaissance d'un exem-
;^aire du catalogue que fit Rumohr de l'oeuvre de Holbein et enrichi d'additions
luiportanies par M. W. et qu'il a gracieusement mis à notre disposition. Mais on
K^e doit pas oublier de remarquer à ce sujet que Rumohr est partisan de l'opinion
^ue les artistes peintres, et Holbein lai -même, ont exécuté des gravures sur bois
^e leur propre main.
396 École du haut Rhin du XVI* siècle.
neue Testament jetzt klârlich ausz dem rechten grundt
teutscht. Basel 1523. Durch Thoman Wolff. (v. Rumohr
pp. 12 et 111.)
70. Multiplication des pains et des poissons. De cette
petite compositipn, qui se trouve au bas de la feuille, s'élèvent aux côtés
des rinceaux de feuillage avec des enfants, qui forment en même temps
la partie supérieure de la bordure. H. 4 p. 6 1. L. 3 p. 3 1.
Elle se trouve dans le livre intilulé: Joannis Bugenhagij
Pomerani, In regum duos ultimos libros Annotationes,
post Samuelem jam primis émisse. Apud Adamum Pétri
Basilese anno MDXXV. et Cosmographie de MUnster 1578.
(v. Rumohr p. 115.)
71. La décollation de St. Jean-Baptiste. Dans le com-
partiment inférieur, on voit le bourreau debout près d'une table à jeu
à laquelle deux hommes sont assis. Devant eux est étendu le corps
, du précurseur dont Hérodiade tient la tête. On la voit de nouveau
à droite agenouillée aux pieds d'un autre personnage et ay^nt la léte
du Saint devant elle. Un arc richement orné d'arabesques montre au
milieu, suspendu à un rinceau, un écusson avec la marque de Fro-
ben, le caducée surmonté d'un oiseau et soutenu par une main.
H. 6 p. 7 1. L. 4 p. 6 1.
Cette bordure gravée sur bois d'une exécution médiocre se trouve
employée pour les livres suivants : Institutio principis Christiani
etc. per Erasmum Roterodamum etc. Basilese. S. A. — Erasmi
Rot. Moriae encomium etc. BasileseFrobeùius 1515. — S ci p.
Casteromachi Oralio de laudibus litterariis. Basileae 1517.
— Pomponius Mêla, de situ orbis. Basileae 1517^ — Luciani
Cynicus etc. Basileae. Frobenius 1517. — Auctarium sel. aliq.
epist. Erasmi. Basileae 1518 et 1520. — Erasmi Paraclesia.
Bas. 1519. — Ph. Melanchlhon. Decorrig. Adulescent. Stu-
diis. Bas. 1519. — J. L. Vivis Somnium. Bas. 1521. — Epist.
aliquot eruditorum virorum. Bas. 1520. — Caii Ursini Velii
poemata. Bas. 1522. (v. Rumohr p. 90.)
Copie A, sur métal. H. 6 p. 6 1. L. 4 p. 5 1. Dans le livre
intitulé: Ëpitome aliquot erudit. virorum ex quibus perspicuum quanta
' sit Eduardi Lei virulentia (Erasmi Rot.) Basil. Froben. M.D.XX.
Copie B, également sur métal, d'un plus petit format et ayant, au
Heu de l'écusson suspendu aux rinceaux, un lapin. H. 6 p. 2 1. L. 4 p. 5 L,
mais la planche a dû être rognée, car tout le pied manque.
Hans Holbein le jeune. 397
Cette bordure a été employée pour les ouvrages suivants: Divi
Ambrosii Officiorum et Rodolphi Agricolse Phrisii de in-
ventione dialectica etc. Colonise apud Heronem Alopicium
Anno M.D.XXIII. Mëse Augusto.
72. Huit enfants avec les instruments de la passion.
Us se trouvent dans huit compartiments des latéraux; le listel supé-
rieur montre le suaire tenu par deux anges, Tinférieur un canon
dirigé vers le spectateur et dont les servants sont un chat, un chien,
un bélier à jambes humaines, portant des hallebardes. A gauche s é-
lève du terrain la demi -figure d'un homme barbu et devant lui deux
autres figures humaines à tètes d'oiseau. H. 6 p. 1 1. L. 4 p. 2 1.
Cette gravure sur métal, très -médiocre, est exécutée d'après un
beau dessin de Holbein et se trouve dans le livre intitulé: Theologia
Teutsch etc., avec une préface du docteur Luther. Gedruckt zu
Strassburg durch Joannem Knoblouch am Mitwoch nach Sant Jacob
des tzwolITpotten tag. Nach Cbristi Geburt, im Funfilzehundert und
zwentigsten jar. (1520). (Panzer's Annalen I. No. 970.)
73. St. Pierre et St. Paul. Us sont debout aux côtés, tenant
chacun un Hvre avec leurs attributs respectifs. Aux quatre coins se
trouvent les symboles des évangélistes, et en haut les armes de la ville
de Bâle avec deux basilics pour supports et l'inscription : INCLYTA
BASILËA. Au bas, un enfant .monté sur un lion et tenant un étendard,
, sur lequel on voit entre le nom d'Adam Pétri son monogramme, sur-
monté du millésime 1523. H. 9 p. L. 6 p. 1 L
Cette très -belle gravure de Hans LUtzelburger se trouve dans le
livre intitulé: ©a« ntw ttfiatntnty ge^ utiîi red)t griinîiUd) teutfd)t.
et dans d'autres éditions, entre autres dans la troisième imprimée par
Adam Pétri à Bâle en 1525; dans le Ptolomée latin de Sébastien
Milnster, Bâle 1545, et dans la Cosmographie du même auteur, mais
sans inscription sur l'étendard.
74. Même sujet en petit. Les figures sont néanmoins di-
verses; St. Pierre tient sa grosse clef tournée vers le bas; sur l'éten-
dard, porté par l'enfant monté sur le lion, le monogramme I H S et
au bas, dans une banderole, le nom et le monogramme de l'éditeur.
H. .4 p. 9 I. L. 3 p. 2 l.
Cette belle gravure sur bois est également de Hans LUtzelburger
et se trouve dans la Cosmographie de Mflnster de 1544, 1547, 1550,
1553, 1569, 1576 et 1578, mais elle doit avoir servi à d autres livres
antérieurs, (v. Rumohr p. 115,)
398 École du haut Rhin du XVI* siècle.
75. Dispersion des apôtres pour prêcher l'évangile.
Ils parient deux à deux, excepté St. Paul, à gauche, et St. Pierre,
tenant une grosse clef, qui s'en vont seul. Cette composition, dans la
partie inférieure de la bordure, porte l'inscription: ITE IN MVNDVM
VNIVERSVM etc. Les listels des côtés renferment, en quatre com-
partiments, les symboles des évangélistes.. Dans l'arc du haut, on voit
la Sainte Trinité entourée d'anges. Le Christ est représenté ici comme
médiateur devant Dieu le père qui tient une épée do la main droite,
tandis qu'il pose la gauche sur un globe; au-dessous de lui plane le
St. Esprit. On lit dans la frise: VNVS DEVS. VNVS CONCILIATOR etc.;
les initiales I F se trouvent sur le cintre et sont répétées sur un
des listels aux côtés, à droite, et sur la banderole du SL Simon.
H. 9 p. 6 1. L. 6 p. 3 1.
Cette bonne gravure sur métal parait avoir été exécutée d'après
un dessin de la jeunesse de Holbein. La planche, en cuivre encastrée
dans du plomb, qui représente la Sainte Trinité dans la partie supé-
rieure, se conserve encore et se trouve dans la possession du typo-
graphe de Bâle Wilhelm Haas. La bordure entière a été employée
pour l'ouvrage intitulé: Theophylacti enarrationes ap. Andr.
Cratandrum. An no 1525 (et 1527). In-fol. (v. Rumohr p. 110.)
Cette même bordure aurait été aussi employée pour la Byble
(publiée par E. Becke), London, Day et W. Serer 1549. (Voyez
le Manuel bibL de Lowndes I. p. 171.) Peut-être cette bible aura-
t-elle été imprimée chez Cratander à Bâle. On sait que Froschauer à
Zurich a souvent imprimé pour TAngleterre. (Voyez la vie de cet
imprimeur, Zurich 1840. In-4°.)
76. Un évêque couché. Il se trouve sur la partie inférieure de
la bordure. De sa poitrine s'élèvent, en se dirigeant vers les latéraux,
deux rinceaux avec trois mathématiciens, demi-figures, sortant d'autant de
fleurs, de chaque côté, avec des porte-étendards. En haut deux bande-
roles vides. Aux coins desécussons; en haut, à. gauche, l'aigle double
avec l'écusson d'Autriche. H. 8 p. 2 1. L. 6 p.
Cette bonne gravure sur bois se trouve dans le livre intitulé:
Geographia universalis A. Ptolomaei enarrat. etc. lat. éd.
Seb. Mllnster. Basileœ per Henricum Petrum 1545, et pro-
bablement dans d'autres ouvrages antérieurs, (v. Rumohr p. 114.)
77. Vénus et Cupidon. Listel inférieur: La déesse, vêtue,
est montée sur un char traîné par des chevaux à la course; devant
elle l'Amour debout et les yeux bandés lance des flèches vers la gauche
Hans Holbein le jeune, ' 399
où une femme et six hommes déjà frappés de ses traits et qui repré-
sentent les diverses conditions et les différents âges, suivent le char.
Devant s'avance un homme barbu qui s'appuie sur deux bâtons.
H. 1 p. L. 4 p. 8 1.
Cette partie d'une bordure gravée sur métal et d'exécution mé-
diocre, a des latéraux de peu d'importance et dont l'un est marqué
des initiales IF quand l'ornement entier se trouve dans l'Antibar-
barorum d'Érasme, Bas. 1520.
Dans l'ouvrage du même auteur: In epistolam Pauli apostoli
ad Romanos Paraphrasis p^r Erasmum Roterodamiîm, le
listel avec la Vénus et le Cupidon se trouve à la partie supérieure de
la bordure. Le listel inférieur, gravé sur bois, contient huit enfants
gracieusement mouvementés et au milieu le caducée de Frobenius dan$
un écusson. Les latéraux, d'une bonne exécution sur métal, ren-
ferment dans six compartiments les sept péchés capitaux, distin-
gués par leurs noms. H. 9 p. 4 1. L* 6 p. 7 1.
78. Hercule et Orphée. Celui-ci est couché en haut dans
un arc et souffle dans un fifre. Aux côtés sonl représentés deux des
travaux d'Hercule; à gauche, quand il étouffe le lion de Nemée; à droite,
quand il assomme le Cerbère. Au bas, deux génies ailés tiennent un
écusson vide. Le riche ornement d'architecture avec deux colonnes
contient encore d'autres figures. H. 6 p. L. 4 p. 6 1.
Cette belle gravure sur bois a été employée pour l'ouvrage: Wi-
der die himlischen Propheten von den bildern und Sacra-
ment etc. Mart. Luther. Imprimé à Bâle avec la marque d'Adam
Pétri. Ensuite dans le Hvre intitulé : Geographia universalis etc.
de Sébastien Mttnster. Bâle, Henri Pétri Î545. (Voyez von Rumohr
p. 114.)
79. Tantale. Au bas sont assis Jupiter, Cérès et Mercure à
une table où l'on sert Pelops en ragoût. Cérès mord dans un des
bras. En haut, à gauche, on voit Pelops agenouillé en suppliant, et
au bas. Tantale plongé jusqu'au cou dans le Styx et ouvrant la bouche
vers les fruits d'or suspendus au-dessus de lui. Dans le listel de
gauche se trouvent Jupiter et Mercure debout, et plus bas Cérès qui
saisit par un bras le cadavre de Pelops. En haut, dans l'arc soutenu
par de riches colonnes, est suspendue la marque d'imprimeur de Va-
lentin Curion, une main tirant un trait sur une tablette. Deux hommes
nus soutiennent des festons. H. 7 p. L. 4 p. 10 1. Cabinet Sotzmann
à Berlin.
400 École du haut Rhin du XVP siècle.
80. Même sujet. Tantale offre aux dieux Jupiter, Mercure et
Cérès son fils Pelops à manger. Dans les listels de côté, on voit à
gauche. Tantale dans l'attitude de suppliant, à droite, Jupiter et Mer-
cure. Sur les colonnes se trouvent des hommes nus avec massue et
torche. Au haut, dans le fronton, est suspendu un écusson avec les
initiales H H et une main tirant un ti*ait, marque de Curion. H. 7 p.
L. 4 p. 9 1.
Cette bonne gravure sur bois se trouve dans l'ouvrage intitulé: Ur-
bani grammaticae institutiones etc. Basilese Anno M.D.XXIIII.
et plus tard dans la Cosmographie de Munster, (v. Rumohr
p. 114.)
81. Même sujet. Dans le listel inférieur, on voit Tantale plongé
jusqu'au cou dans le Styx et cherchant à saisir les fruits d'or sus-
pendus au-dessus de lui. Dans les latéraux, à gauche. Tantale indi-
quant le corps de Pelops en pièces et regardant vers Jupiter et Mer-
cure qui, du haut, contemplent ce spectacle. Dans celui de droite
Pelops est soulevé par Cérès; en haut, Jupiter ejt Mercure. Dans
l'écusson qui porte le nom de Tantale se trouvent les initiales I. F.
sur fond noir. H. 9 p. 7 1. L. 6 p. 5 I.
Cette gravure sur métal sert d'encadrement à un discours Reve-
rendissimo in Christo patri, principi, ac domino D. Sta-
nislao Turzo Episcopo Olomutzensi etc. dignissimo, Bea-
tus Rhenanus Seletstadiensis. S. D. Les latéraux avec Tantale
et Pelops servent également à une autre bordure, mais s'y trouvent à
droite, tandis qu'un petit ornement occupe le côté gauche et la place
du listel inférieur. L'ornement supérieur se compose d'une bande gravée
sur métal, contenant une Réunion et un combat de Tritons.
Ce sont huit figures, montées sur des hippocampes et d'autres animaux
marins. A gauche est agenouillée une femme; la cinquième figure se
bat avec un paquet de poissons contre un Triton à gauche. Tout à fait
vers la droite un écusson. H. 9 p. L. 4 p. 9 1.
82. Marche de Tritons et d'enfants, avec un écusson
d'armoiries. Neuf Tritons et une Néréide se voient en marche joyeuse
sur un socle au bas. Au-dessus deux enfants ailés portent un écus-
son vide. Les latéraux sont formés d'arabesques avec des télés de
bœuf et trois petits génies en haut. Gravure sur métal assez raide.
H. 6 p. 9 L L. 4 p. 8 1.
Dans les livres suivants: Galeoti Martii Narniensis, de ho-
mine. Libri duo. Basileae. Froben 1517. — Luciani Saturn. etc.
Hans Holbein le jeune. 401
Bas. Frob. 1517. — Erasmi Apol. ad Jacobum Fabrum. Bas.
Frob. 1518. — Joa. Aurellii AugurelIiP. Ariminensis Chryso-
poeiae libri etc. Bas. 1518. (v. Rumohr p. 90.)
83. Marche de Triions. Gravure sur métal pour encadre-
ment de livre; elle porte au revers Finscription suivante: Thèses
Theologise, de merito bonorum operum. La composition con-
tient douze figures dirigées vers la droite; à gauche, un Triton est
agenouillé sur un poisson; devant lui, monté sur un cheval, est un
homme armé d'un trident; plus loin, à droite, un centaure marin com-
bat contre un homme qui a saisi par les cheveux une femme que le
centaure porte. H. 1 p. 1 1. L. 3 p. 4 1.
84. Génies et monstres marins aux côtés. Sur le socle,
ressemblant à une console, orné d'un médaillon et portant les initiales
H H, s'élèvent deux colonnes qui soutiennent un toit fantastique. In-8^
Von Rumohr, pp. 28 et 94, mentionne cette bordure comme apparte-
nant au livre intitulé : Catalogus omn. Erasmi Roterodami lu-
cubrationum etc. Basileœ in sedibus J. Frobenii M.D.XXIII. In-8^
Le même écrivain mentionne (p. 29) une „répétition de ce sujet avec
de meilleures proportions dans les détails architecloniques et un dessin
plus exact dans les figures.^' La bordure en question aurait été em-
ployée pour l'ouvrage intitulé: Das gantzen Lands Africe, ein
gemeine Beschreibung XXV. Avec une carte géographique au
verso. On sait que ces feuilles appartiennent à la Cosmographie
de Munster.
Le Gentleman's Magazine, Vol. 86, part. 1. p. 130 (Londres
1813), mentionne un titre gravé sur bois d'après les dessins de Hol-
bein et signé H H, qui est probablement le même que celui que nous
venons de décrire et qui se trouve dans le livre: Propugnaculum
summe sacerdotii Evang. etc. Editum per Fovelum ad-
versus M. Lutherum. Londini in sedibus Ogusou 1523. In-4°.
Comme Holbein n'est venu pour la première fois en Angleterre qu*en
1526, il est probable que cet ouvrage aura été imprimé à Bâle.
85. Marche de Tritons et jeux d'enfants. Le listel su-
périeur contient huit Tritons montés sur des poissons ou des chevaux
marins et se dirigeant vers la gauche. Dans le listel inférieur, sept en-
fants dansent au son d'un tambour dont joue un huitième. De chaque
côté,' un enfant embrasse les colonnes qui forment les latéraux.
H. 4 p. 5 1. L. 3 p. 7 l. (V. Rumohr pp. 93, 114, 115.)
Ces listels, gravés sur métal, se trouvent dans la Cosmographie
m. 26
i
402 École du haut Rhin dii XVP siècle.
de Milnster en combiBakon avec d'autres ornements analogues, enii^
autres avec des rinceaux de pampres portant.au milieu une tète de
bœuf. Les deux colonnes, embrassées par des enfants, appartiennent
à un socle en guise de console, avae un médaillon. Sur l'architrave
qu'elles soutiennent on voit deux Faunes terminant en rinceaux et qui
tiennent entre elles un vase. H. 4 p. 9 1. L. 3 p. I 1.
86. Une Lacchanale. Au milieu se voit Silène soutenu par
deux Faunes; à gauche, un gros homme près d'un couple couché à
terre; à droite, un homme armé en frappe un autre renversé à terre;
au-dessiis de ceux-ci, une tablette avec les initiales L F. Les listels
aux côtés, marqués des mêmes initiales, sont formés d'arabesques où,
en bas à gauche, un Satyre embrasse une femme. A droite, un autre
Satyre, avec des enfants, qui porte une corbeille. En haut se. voient
trois médaillons avec des bustes d'hommes. H. 8 p. 11 1. L. 6 p. 3 1.
Cette bonne gravure sur métal se trouve dans l^ livre intitulé:
Theophylacti Ënarrat. in quatuor Ëvang. Basileas, Cratander,
1525. (Voyez Cat. de R. Weigel, N°. 19101, p. 80.)
87. Le jugement de Paris. Cette composition se trauve au
bas. Mercure tient la pomme d'or, sur laquelle est écrit SCEN0N et
réveiDe Paris, en armure, qui dort près de son cheval. A droite, les trois
déesses. Dans les listels aux côtés se trouvent Davjd apercevant
Bethsabée et Salomon adorant les idoles; en haut, l'hisloire de
Pyrame et Thisbéi H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 4 1. On conserve dans
la collection de Bâle un exemplaire d'épreuve de cette gravure sur
métal très-nette, d'après un bon dessin.
88. La Fortune. Elle est nue, assise sur un cheval sauvage,
dans le listel inférieur; à gauche, un hallebardier frappé par la mort.
Dans les latéraux, à gauche la Prudence, à droite l'Espérance.
Au haut, la Justice entre la Superbe et l'Avarice; en bas,, à
gaudie, les initiales I F. H. 4 p. 8 1. L. 3 p.
Gravure sur métal dans le livre intitulé: Epistola nuncupa-
toria ad Carolum Caesarem etc. Paraphrasis in Ëvang.
Mathsei, per Ërasmum Hoterodamum etc. Basileae in aed.
Jo. Frobenii Anno M.D.XXll. in*8°, et dans une édition postérieure
de 1523. (V. Rumohr p. 109.) i
89. La mort fauchant les populations. A gauche, trois
cadavres sont couchés, dans le listel inférieur. Dans les latéraux, T'Es*
pérance et la Prudence; en haut, la Superbe et l'Avarice de
chaque côté de la Justice. H. 5 p. 3 1. L. 3 p. 5 1.
T
Hans Holbein le jeune. 403
Gravure sur nittal employée pour louvrage: Melanchtou Au-
Bot, in Evang. Matth. Éasilese 1523. (v. Rumobr p. 109) et pour
la Biblia sacrosancU ad hebraicam veritatem etc. Bas.
apud Nicolaum Bryling. Anno M.D.LXII. Au milieu du titre
se trouvent trois lions assis dont celui de droite lient un sablier élevé;
c est probablement la marque de Timprimeur. Le dessin de cette figure
sur bois assez belle pourrait être facilement attribué à Holbein.
UO. LatabledeCebesoule cours de la vie humaine. Cette
bordure très-nche montre au bas plusieurs enfants qui jouent et à
Touverture dun mur d'enceinte un vieillard: GENIVS, qui donne à l'un
des enfants un biUet que celui-ci saisit avidement; dans la cour, sur
le devant, la Fortune, debout jsur un globe, distribue ses dons aux per-
sonnes, vieillards et jeunes gens, qui Tentourenl. A gauche, la Per-
suasion, SVADELA, vers laquelle s'avancent les Opinions, 0PIN10(N)ES.
Le long des latéraux, montent des figures allégoriques représentant des
vices, la Pénitence, la vraie et la fausse Discipline et les Vertus. Au mi-
lieu du haut, s'élève un édifice à guise de château: ARX VËR^Ë FE-
LIGITATIS, à côté duquel est assis le Bonheur couronnant un per-
sonnage agenouillé qui est arrivé jusqu'à lui. Sur le mur du l^as, à
gauche, se trouve le monogramme |Hj. H. 10 p. 2 L L. 6 p. 11 1.
Cette gravure sui^ bois rappelle le faire de Hans Lûtzeiburger,
mais avec moins d'entente du dessin. Elle a été employée dans les
ouvrages suivants: Nov. Testamentum Erasmi. BasiL 1522. —
Quae hocce libro continentur, Lexicon Grœcum etc. Basil,
aipud Valentinum Curionem. — Cornucopise, seu lat. lin-
^uae Commentarii locupletissimi, Nicolao Perotto etc. VaL
Curio. Bas. Anno 1532. — Calepini Dictionarium. Bas. J.
"Wald^er 1538. ' — Lexicon Greco-latinum etc. Basileœ ex
officina Valderiana Anno 1541. — Seb. Munsteri Cosmo-
^raphia 1574 (ainsi que dans l'édition allemande de 1578). — De
•Justificatione, capita ad disputandum proposita ab illustr.
et gen. Domino D. Hieronymo, Senior Schlick, Bohemoetc.
lasileœex off. Oporiinana M.D.XXCL If en existe une excellente
épreuve à Bàle. (v. Rumohr p. 92.)
a. Une imitation en contre-partie de cette table, signée, à gauche^
IH-H et du nom de HERMAN, a été employée dans l'Index in quin-
cfue tomos operum etc. Chrysostomi etc. Basileae per And»
Cratandrum. Anno M.D.XXIL H. 14) p. L. 6 p. 8 1. C'est une
gravure sur bois très-grossièrement exécutée.
26*
%
404 École du haut Rhin du XVr siècle.
6. Seconde imitation, mais non pas aussi riche et de dimen-
sions plus petites, sur métal. Ici, le vieillard, à drpite, reçoit également
les enfants à la porte d'entrée; les boînmes sont assemblés autour de la
Fortune qui ici est à gauche. Au bas, dans un compartiment étroit,
plusieurs représentations avec les inscriptions correspondantes: Luxu-
ria, Incontinentia, Avaritia, et dans le, listel à gauche: Poeni-
tentia, Falsa Disciplina et en haut Vera Disciplina etc., qui
s'avancent vers le Bonheur, gardien du château. Dans le listel de
droite, l'Audace grimpe par un chemin très-raide sur un rocher dont
la Force a déjà atteint la cime. En haut, dans les coins, le soleil,
la lune et les étoiles. H. 9 p. 3 1. L. 6 p. 3 1. Employé dans
l'ouvrage: Anagramatissimus inauguratis juveni eruditis-
simo D. M. Matthia Erbinseo Arnobio Bohemo missus etc.
Ensuite dans le livre intitulé: Augustinus: ad Marcellinum de
Givitate Dei contra Paganos. Jo. Frobenius. Basilese 1522.
c. Troisième imitation de la table de Cebes. La For-
tune est encore ici tournée à gauche. Les listels supérieur et inférieur
sont bien plus étroits que dans les pièces précédentes. Au haut, dans
les coins, des ornements sur fond noir. Gravure sur métal médiocre.
H. 9 p. 7 1. L. 6 p. 6 1.
Dans l'ouvrage intitulé: Q. Septimij Florentis Tertuliani,
Presbyteri, de Patientia liber.
91. Mutins Scevola en présence de Porsenna. A gauche,
le héros place sa main dans le feu en présence du monarque. A droite,
une tente où un guerrier poignarde un des deux personnages assis à
une table. Listels d'arabesques aux côtés, celui de gauche contient un
écusson avec les initiales H. H. En haut, huit enfants dont les deux
du milieu soufflent dans des cornes. H. 6 p. 9 1. L. 4 p. 6 1.
Gravure raide sur métal, employée dans les ouvrages suivants:
Aen. Platonici lib. de immortalitate animae. Bas. 1516. —
Erasmi Encomium matrimonii. Bas. 1518. — Hadriani Chry-
sogoni Presb. Gard. Bolonien. de Sarmone latino etc. Ba-
sile» Froben 1518. — Erasmi Rot. D. Henrico Afini Lyra-
monis Medico 1518. — Apologia Erasmi Rot. refellens
quorumdam seditiosos clamores apud populum, qui velut
impium insectabantur etc. Basilese ap. Jo. Frobenium Anno
1520. — Rhetores antiqui éd. Erasmus. Bas. 1520. — T. Mori
Epigrammata. Basil. 1920.
Gette même bordure, ou une copie, se rencontre encore dans des
Hans Holbein le jeune. 405
éditions anglaises, entre autres dans: C. Tonstalli de Arte sup-
putandi liber. London, Pynson 1522. — Henrici VIII. As-
sertio septem sacramentorum adv. M. Lutherum. London
S. A. Dibdin en donne un fac-similé dans ses Typographical Antiquities
I. f. XLVII. (V. Rumohr p. 90.) ^
92. Tarquin et Lucrèce. Elle est à genoux, dans l'acte de
se poignarder et ^accompagnée de deux femmes. A côté de Tarquin
se trouvent deux autres personnages; aux côtés, des enfants tiennent
des écussons vides. Les latéraux sont formés par de riches arabesques.
En haut, un écusson avec la face du Christ tenue par deux enfants.
H.6p.91. L.4p.61.
Dans les ouvrages suivants publiés parFroben: Erasmi decla-
matio de morte. Basileœ 1517. — T. Mori Utopia. Bas. Frob.
1518. — Erasmi querela pao»is. Bas. S. A. et Froben 1517.
Erasmi responsio. Bas. 1520. (v. Rumohr p. 90.)
93. Mort de Lucrèce. Elle est étendue à terre, dans les bras
de son père, entre deux hommes debout, vus de dos. Pilastres aux
côtés. Dans le triangle du haut est suspendu un écusson avec la main,
marque du libraire- Valentin Curio. Cette bonne gravure sur bois ne
repond pas tout à fait au beau dessin de Hans Holbein. Elle se trouve
dans la Cosmographie de Mtinster de 1578 et indubitablement dans
quelques livres précédents édités par Valentin Curio.
94. M. Crassus. Il est assis à terre, maintenu par un soldat,
tandis qu'un autre, agenouillé à droite, lui arrache la langue avec des
tenailles. Aux deux côtés, on voit des gens de guerre déplorant ce
spectacle et derrière un mur d'appui, près de deux colonnes à guise de
candélabres, deux autres spectateurs, vus à moitié. En haut, aux côtés
d'un arc richement orné, sont assis deux hommes tenant des écussons.
Dans l'arc même se trouve la marque d'imprimeur de Valentin Curio,
une main tirant un trait entre deux autres sur une tablette. Gravure sur
bois d'une bonne exécution. H. 6 p. 9 1. L. 4 p. 6 1. Employé dans
le livre: Lnciani Samosatensis dialogi aliquot grseci lepi-
dissimi in usum studiosorum delecti etc. Basiieae apud
Valentinum Curionem Mense Feb. Anno M.D.XXIL
95. Pyrame et Thisbé. Voyez plus haut le Jugement de
Paris No. 87.
96. Cleo pâtre. Elle est couchée sous un arc et tient deux
af^pics contre sa poitrine. Sur le listel de gauche et sur une base se
tient un homme avec des chaînes qu'un roi cherche à saisir; vis-à-vis,
406 École du liaul Rhin du XVI* siècle.
Esculape que Diouyse prend par la barbe ; sur la corniche supérieure,
lin Tase entre deux enfants ailés montés sur des dauphins. Pièce non
signée sur bois, mais d'une exécution tellement bonne qu'on peut Fat-
tribuer à Hans Lutzelburger. H. 10 p. 4 1. L. 6 p. 10 1. Dans les
livres intitulés : D. Erasmi Rot. Paraphrasis Ëvang. sec. Joan-
nem etc. Basileîe in off. Frobeniana M.D.XXllL' — Divi
Hilarij Pictanorum episcopi lucubrationes^ per Ërasmum
Rot. etc. In off. Frobeniana Basil. Anno 1523 m. feb.
a. On en trouve une copie de plus petites dimensions sur
métal dans le livre intitulé: T. Livii Patavini, historici etc. L.
Flori Epitome. Eucharius Gavicornus excud. Anno 1528.
fl. 8 p. 7 1. L. 6 p. f
h. Une autre copie sur métal porte un fronton avec le millésime
1523, dans un écusson à la gauciie du haut et à droite les initiales
€. V. dans le piédestal au bas. On en conserve un exemplaire d'é-
preuve dans la collection de Bâle. H. 6 p. 5 1. L. 4 p. 6 1.
c. Une troisième copie en contre-partie montre à gauche D y o n i -
sius et Esculapius, à droite le roi et au haut une tablette avec le
millésime 1 524, H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 4 1. Pièéé d'une médiocre exécu-
tion sur métal et employée dans l'ouvrage: Sphaerae atqueastrorum
coelestium ratio etc. MDXXXVI — Valderus — et dans la
Cosmographie de MUnster de 1578.
97. Homère couronné par Calliope. Le poète est en-
touré des autres muses. Sur les latéraux, dans cinq compartiments,
se trouvent deux à deux les ûgures de plusieurs poètes ou écrivains
anciens. En haut, sont placés également les portraits, demi - figures,
d'Aristote, Platon, Salomon, Socrate et Pythagore. Belle gravure sur
métal portant à la gauche du haut les initiales IF. H. 10p. 11. L. 6 p. 91.
Dans les ouvrages suivants: Erasmi Ada g. Bas. 1520. — Divi
démentis recognitionum libri X. ad Jacobum fratrem
Domini Rufino Torano Aquiiiense etc. In inclyta Germa-
nise Basilca 1526. (v. Rumohr p. 109.)
98. Calepin us. Il est assis à la gauche du bas devant un
pupitre «t tient un discours à plusieurs vieux élèves, assis à droite,
,,Calepini auditorium^S tandis qu'il écrit en même temps. Sur
les listels, aux côtés, on voit 1. Marcus (Aurelius) imp. qui écrit son
livre. 2. Socrates qui apprend dans sa vieillesse à jouer de la harpe.
3. Aristoteles, en bas à gauche. 4. Salvius iul. ivreconsultu.
En haut, l'inscription au moyen de caractères mobiles: Semper et
Haus Uolbein le jeune. 407
sedolo discendum. Bonne gravure sur bois. H. 8p. 11 1. L.5l).4].
Dans le Dictionnaire de Calepin, édition de Strasbourg de 1537.
99. Paysans à la poursuite d'un renard qui s'enfuit avec une
oie dans la gueule, dans la partie supérieure de la bordure composée
de quatre listels séparés, dont l'inférieure représente:
100. Une danse de paysans de trois couples, avec un joueur de
coraemnse à gauche et deux hommes à droite; les riches latéraux sont
formés de colonnes autour desquelles un pommier ou une vigne se trouve
enroulé avec des enfants qui grimpent Belle gravure. Les deux mor-
ceaux des listels latéraux, gravés sur cuivre, se trouvent en possession
de M. W. Haas à Bâle. H. 9 p. L. 5 p. 11 1. Dans le Galenus
latin. Basilese. — démentis I. recognitionum lib. Basilese
1526. — De re medica. Bas. Cratander 1528. — Plutarchi
opuscula lat. Basileae Cratander 1530. — Polyd. Vergilii
bist. angl. Basilese 1540. (v. Rumohr p* 93.)
101. Danse de paysans. Elle se trouve au bas; aux côtés,
deux paysans faisant de la musique et quatre enlants qui grimpent sur
un arbre. En haut, une danse de dix enfants au son d'un tam-
bour que joue Fenfant à gaiiehe. -H. 4 p. 5 1. L. 3 p. 1 1. Bonne
gravure sur métal. Dans la Geogr. universalis CL Ptolomaei eilarrat. etc.
Basilae p. Henricum Pétri 1545 (v. Rumohr p. 114). Et dans la Cos-
mographie de Munster 1578.
102. Le buveur de bière. Au bas, deux hommes fortement
mouvementés tiennent un écusson chargé d'une croix entourée d'un
serpent. Dans les latéraux, à gauche, un joueur de fifre; à droite, un
gros buveur de bière; en haut, un autre qui dorl. Gro^ière gravure
sur bois. H. 6 p. 5 1. L. 4 p. 6 1. Dans la collection de Bâle, avec
le titre découpé et enlevé.
103. Neuf petits génies et enfants. Au bas et surmon-
tant une marche de Tritons en bas-relief, sont assis deux génies qui
tiennent un écusson avec les armoiries ou la marque de Frobenius, le
caducée; aux côtés, deux enfants debout tenant des lances, et au-dessus
d'eux, deux petits génies qui tiennent la feuille d'une adresse de Fro-
benius au lecteur. En haut, près du cintre, sont assis deux enfants
ailés, et un troisième, placé sur un rinceau, souffle dans une corne.
Dans les coins sont suspendues deux tablettes avec le nom du
maître: HANS. HOLB. Gravure sur bois d'une taille assez maladroite.
H. t> p. 7 1. L. 4 p. 5 1. Dans les ouvrages suivants: Erasmus de
octo orat. part, constructione. Bas. Frobenius, 1515 et 1517*
408 École du haut Rhin du XVP siècle.
— Isagoge in musicam Henr. Glaream etc. Bas. Frobenius,
1516. — Th. Mori Utopie. Bas. Froben. 1518. — Erasmi Pa-
raphr. in epist. Pauli ad Galatas. Bas. 1519. — Erasmi
Batio seu comparatio verae Theol. Bas. Î519. — M. Dorpii
oratio in praBlect. epist. Pauli. Bas. 1520. — Erasmi Anti-
barbarorum lib. Bas. 1520 et dans d'autres publications du même
éditeur, (v. Bumohr pp. 25, 89.) Rumohr tient cette gravure pour
un travail de Holbein lui-même, mais elle n'est pas seulement traitée
dans plusieurs parties avec une telle maladresse que Ton ne pourrait qu'à
peine l'attribuer à la jeunesse du maître qui n'avait alors que 1 7 ans,
elle est en outre exécutée avec si peu d'entente artistique dans le dessin
qu'à part les objections que nous avons déjà faites à ce sujet, nous ne
pouvons nous ranger à cette opinion.
On trouve de cette gravure sur bois une copie sur métal d'une
exécution assez rude, mais sans le nom de Holbein et avec un écus-
son vide dans la partie inférieure. On la trouve dans l'ouvrage: G.
Plinii secundi novacomensis Epistolarum libri decem etc.
C'est probablement la même dont fait mention Mr. Rud. Weigel, dans
l'ouvrage de Mr. de Rumohr p. 89, comme se présentant dans des édi-
tions de Strasbourg, entre autres dans: Erasmi Jac. Lossini Stu-
nie a etc. Argent. Muhard 1522. In-4°. Une autre copie sur bois,
sans l'écusson et sans le nom de Holbein , orne le titre du livre inti-
tulé: Ain schOn Sermon gepredigt zu Nurnberg etc. 1523.
In.4^
104. Enfants et Satyre. Dans le listel supérieur est assis
un Satyre <JBns une cuve que tient un bélier. A côté de lui, un enfant
qui, tout en saisissant une cicogne, se défend avec un bouclier contre
un autre enfant qui l'attaque avec un trident. A gauche, un quatrième
enfant en frappe un autre renversé à terre. Les arabesques des laté-
raux contiennent chacune trois enfants dont un, à gauche, joue du
tambour et l'autre, à droite, déchire la gueule d'un lion. En bas, deux
enfants vêtus tiennent la marque de Frobenius, deux autres enfants
sont couchés près d'eux. H. 7 p. L. 5 p. 2 1. Employé pour les
livres: Erasmi ratio seu comparatio verse Theol. Basile»
1519. — Erasmi querela pacis etc.
105. Sept enfants représentant les arts. Ils se trouvent
dans le listel inférieur et sont en partie occupés avec des instruments 4e
mathématiques. Les latéraux sont formés d'arabesques. En haut, un
petit génie couronné assis sur un trône, auquel deux enfants
Hans Holbein ]e jeune. 409
ailés présentent une épée et une branche de laurier, tandis que deux
autres jouent de la trompette. H. 10 p. 1 1. L. 6 p. 9 1. Dans les
ouvrages: Erasmi Annotationes. Bas. 1518. — Maximi Tyri,
philosophi Platonici sermones etc. Bas. Frob. 1519 et dans:
Erasmi Adagia Frob. fias. 1523 où cette pièce forme la bordure
du titre après Tindex.
106. Trois enfants en traînent un autre qui est couché
à terre sur le dos; un d'entre eux sonne de la trompette. Des colonnes
très-renflées forment les latéraux. En haat, un vase avec des Sphynx
et trois urneis. Gravure sur bois très-médiocre. H. 5 p. 9 1. L. 4 1.
Dans la collection de Bâle et découpée hors du titre.
107. Triomphe <1 'enfants. Six enfants en portent en triomphe
un septième qui tient un drapeau. Devant, marchent quatre autres qui
font de la musique et autant à la suite sont traînés captifs. Dans
chacun des listels de côté, six enfants qui grimpent vers le haut. En
haut, dans une arabesque, deux Sphinx tiennent un médaillon. Gra-
vure médiocre sur métal. H. 6 p. 7 1. L. 4 p. 5 1. Dans les ou^
vrages: Erasmi, Querela paeis ete: Bas. Froben. 1517. — M.
Ritii de regib. Francorum. Bas. 1517. — Erasmi aliquot
epist. Bas. 1518. — Officia Ciceronis rûrsu-s accurate re-
cognit. per Erasmum Roterodamum. Bas. Froben. 1520.
108. Deux enfants en portent un troisième qui est assis
sur une civière couverte d'une peau et qui sonffle dans une corne.
De chaque côté, un enfant près d'un candélabre à guise d'arabesque
et qui termine par un médaillon contenant un buste sur fond noir.
Au milieu du haut, un vase d'où sort une flamme et tout auprès des
enfants qui terminent en rinceaux. Gravure sur bois. H.5p.9l.L.4p.
Dans: Erasmi, querela pacis etc. Basil. 1518. — M. Lutheri
Lucubrat. in Psalm. XXI. Bas. Frob. 1522. — M. Lutheri de
votis mon asti ci s. Bas. 1522, et plus tard dans diverses éditions
de la Cosmographie de Mtinster. (v. Rumofar p. 01.)
On en trouve une copie sur métal dans le livre intitulé: Marga-
rita philosophica etc. Anno Domini M.D.XVII. (auteur George
Reitsch). H. 5 p. 10 1. L. 4 p.
Au verso du titre, on voit encore une gravure sur bois. A gauche,
est assise une femme couronnée qui oflre un livre à une femme age-
nouillée devant lui et accompagnée de quatre hommes debout. De celle-
ci s'élève un arbre avec neuf demi -figures des sciences et des arts.
Dans le coin de gauche, la Vierge immaculée ; au milieu, la Ste. Trinité
410 École cjlu haut Rhin du XVP siècle.
et à droite les quatre docteurs de Téglise. Au-<ies80us de cette pièce
iD-4% rinscriptioD : Jo. Schottus Argentiaen. lectori. S. Hanc
eme, non pressam mendaci stigmate, Lector: Pluribus
ast auctam perlege, doctus eris. Basileae MDXVII. Elle est
d'une taille maladroite, mais d'après un bon dessin qui doit appartenir
-à un maître du haut Rhin. On trouve dans ce livre encore quelques
autres gravures sur métal d'après divers dessinateurs. Le sujet de la
Rhétorique et celui où TAstronomie montre les étoiles à Pto-
lemée ont quelque chose de la manière d'Urse Graf.
D'après une communication qui nous a été faite par M. Rud.
Weigel, il existerait d'autres copies de cette bordure dans les livres in-
titulés: De origine Guelphorum et Ghibellinorum. Bas. A. Cratander.
1519. Les bustes dans les médaillons sont remplacés par du texte.
Ensuite dans: Th* Murner utriusque iur. Tituli etc. Bas. A. Petri^
1518, in-4^ et dans les éditions allemandes de 1519.
109. Deux enfants tenant un écusson. Ils sont ];^cés au
bas. De chaque côté s'élèvent sur des piédestaux des colonnes der-
rière lesquelles se tiennent des hommes fortement mouvementés. Un
arc en plein cintre, richement orné, forme le haut. Gravnre sur bois
peu importante. H. 6 p. L. 4 p. 6 1. Dans la coUeetion de Bàle,
avec le titre enlevé.
110. Deux enfants ailés sont assis au bas près d'un grand
écusson; ils jouent du tambour et de la trompette. Aux deux côtés,
s'élèvent des colonnes près desquelles on voit de petits personnages cou-
ronnés. Au haut, dans un arc d'arclûtecture, deux figures tenant un
écusson. Gravure d'une exécution rude ; H. 5 p. 9 L L. 4 p. 3 1. Collection
de Bâle, avec le titre enlevé.
111. Gupidon et enfant. lis se tiennent chacun à une des
colonnes qui forment les latéraux. La partie inférieure montre au mi-
lieu un médaillon, et la supérieure un vase tenu par un homme et une
femme, terminés par des rinceaux. H. 4 p. 9 1. L. 3 p. 2 L Dans
la Cosmographie de Milnster 1578.
112. Quatre enfants dans des rinceaux. Ils forment la
partie supérieure de la bordure; la partie inférieure ainsi que les laté-
raux consistent en listels étroits ornés d'arabesques. A gauche, sur
une tablette, les initiales IF. Gravure sur métal. H.5p.81.L.3p.5L
A Bâle, avec le titre enlevé.
tl3. Enfants dans les listels latéraux. En haut, une
tète de mort avec le millésime 1520; au bas, une fontaine; in-8'''
Hans Hoibein le jeune. 411
Dans l'ouvrage: Ërasinns, ein schon Buch wie man Gott bit-
ten soU etc. Basell, Froben, 1525. In-8^ (v. Rumofar p. 1^9.)
114. Portai] orné. Au milieu du haut, une tête d'ange, aux
côtés, des chevaux terminés en guirlandes de fleurs; in-4^. Dass:
Erasmi, ApoL declamatio de laude matrimonii. Basilese
Frobenius 1519. ln-4°. (v. Bumohr p. 91.)
Additions aux bordures.
Nous mentionnerons sous ce titre les bordures dont il est incer*
tain si Hans Hoibein a fourni les dessins, qui lui sont néanmoins fort
souvent attribués.
115. Moïse^ Trois compositions de scm hikoire dans le listel
inférieur; des arabesques forment les latéraux. En haut, à gauche, la
création du monde et de l'homme; à droite, Moïse avec les tables de
la loi; au milieu, la marque du libraire Adam Pétri. H. 4p. 81. L. 3p. 21.
Gravure sur bois médiocre dans la Cosmographie de MOnster.
116. Jésus avec ses disciples. 11 appelle à lui les aveugles
et les perchis; surles cùtés, des candélabres; en hfaut, le Saint EspriL
H. 4 p. S 1. L. 3 p. Gravure sur bois médiocre,, dans la Cosmo-
graphie de Mdnster.
117. Concert d'anges. Au bas de la bordure, à gauche, la
sainte famille; à droite, Ste. Elisabeth et St. Jean; aux côtés, des anges
dans des buissons; en haut, d'autres anges font laxoioisson. Bonne
composition et qui se rapproche plus du style de Cranach que de Hoi-
bein. In-folio et employé pour plusieurs des écrits d'Érasme par Fro-
ben de Bâle. (v. Bumohr p. 109.)
lis. St. Pierre et St. Paul. Demi-figures au haut et au bas
de' la bordure avec les symboles des évangélistes aux coins. Dans les
compartiments des latéraux, quatre demi -figures des pères de l'église.
Gravure sur bois. H. 9 p. 2 1. L. 6 p. 3 1. Dans la Geographia
universalis. — Cl. Ptolomsei enarrationes etc. Lat éd. Seb. MUnster.
Bas. p. Henri Pétri 1545 et dans les diverses éditions de la Cosmo-
graphie de Mtinster de 1545 à 1574.
119. Actéon changé en cerf. Dans la partie inférieure,
Diane avec trois nymphes se baigne dans un ruisseau au milieu d'un
bois. A droite, Actéon qui les contemple et dont la tête est déjà changée
412 École du haut Rhin du XVP siècle.
en celle d'un cerf. Dans les latéraux, deux petits génies tiennent des
écussons avec la figuré allégorique de Toccasion qui est la marque de
André Cratander de Bàle. La partie supérieure montre une jeune
femme qui traverse un bois sur un traîneau alt«lé de deux cerfs. Sur
le bord inférieur se trouve le millésime 1 520. H. 6 p. 2 1. L. 4 p. 7 1.
Cette pièce est exécutée sur métal d'après un assez bon dessin dans
la manière d'Ambroise Holbein. Une copie se trouve dans l'ouvrage
intitulé: De gaudio resurrectionis, sermo etc. Jo. Oecolam-
padio autore. Elle est gravée dans le même sens et également sur
métal, mais sans la date de 1520.
120. Curtius à cheval se précipite dans Tablme, au
milieu d'une foule de spectateurs. En haut, une riche architecture.
H. 4 p. 8 I. L. 3 p. 3 1. Gravure sur métal, nette et maigre et pour
le style et le dessin ressemblant aux compositions d'Urse Graf. Dans
l'ouvrage intitulé : Bugenhagen Annot. in Deuteron. Bas. Ad. Pétri 1 825
et dans la Cosmographie de Milnster ou Geographia Claudii PtolomaBi.
Basileae 1552.
121. Salomon accompagné de vingt philosophes et
poètes de la Grèce et de Rome. Demi-figures, dans des compar-
timents cintrés; au milieu du haut, Salomon entre Homère et Hésiode;
au bas, un jardin dos d'une haie et quatre fontaines. Les tètes ont de
l'expression, mais l'exécution sur métal est médiocre. H. 9 p. 1 1 1. L. 6 p. 1 1 1.
Employé dans plusieurs des éditions de Froben de 1520 à 1528;
entre autres dans Erasmi Adagia. Bas. 1523.
122. Érasme et Ulric von Hutten, dans des médaillons,
dans le Hvre intitulé: Ulric ab Hutten cum Erasmo Roter. Presbytero
theol. expostulatio. S. 1. et a. (Baie). In-4°. On trouve encore à la
fin un porUait de U. v. Hutten. (Voyez v. Rumohr dans le Kunst-
blatt 1823, p. 126, d'où il ne resuite point cependant que cette pièce
soit une bordure. M. R. Weigel l'a indiquée pour la première fois
dans V. Rumohr p. 94.)
123. L'Occasion. Une femme nue, les ailes aux pieds, dans
un écusson tenu par deux enfants. (C'est la marque du hbraire André
Cratander.) Dans les latéraux, on voit debout Lucrèce à gauche, Ju-
dith à droite. En haut, un fronton avec des enfants aux côtés.
H. 6 p. 5 1. L. 4 p. 7 1. Gravure sur métal médiocre et comme il
semblerait d'après un dessin d'Ambroise Holbein. Dans la Cosmogra-
phie de Séb. Munster de 1578^ mais on doit la trouver employée au-
paravant dans les éditions de Cratander, entre autres dans le livre in-*
Haas MbUfein le jeune. 413
titulé: Quod non sit onerosa Christianis confessio, paradoxe Joannis
Oecolampadii. Bas. André Cratander. 1521.
124. Deux enfants ailés, assis, dans le listel inférieur.
A côté des colonnes qui forment les latéraux, on voit un enfant qui en
porte un autre sur les épaules. En haut, de chaque côté du fronton,
un petit Amour. Gravure sur bois bien exécutée. H. 5 p. 9 1. L. 4 p. 31.
A Bâle, avec le titre enlevé.
125. Deux guerriers et trois enfants. Ces derniers sont
assis en haut sur une corniche et deux d'entre eux soufflent dans des
cornes. L'espèce d'architrave qui déborde de chaque côté repose sur
des colonnes richement ornées, derrière chacune desquelles on aperçoit
un guerrier armé à l'antique. H. 6 p. L. 5 p. 1 1. Gravure sur bois,
dans la „Geographia Cl. Ptolomœi etc. Basilese Henr. Pétri MDLII,^'
mais elle a dû être utilisé auparavant puisque dans cette impression le
bois parait déjà très-usé.
126. Deux latéraux avec des colonnes à guise de can-
délabres. Elles sont placées devant deux pilastres et soutenues au
bas par deux et trois petits enfants. En haut, sur l'architrave et de
chaque côté, un enfant tenant devant lui une boule. Bonne gravure
sur bois et dessinée dans le style de Holbein. H. 9 p. 4. L. 1 p. 2 1.
Ces deux listels se trouvent souvent employés avec différents autres en
haut et en bas dans la „Geographia Cl. Ptolomœi etc. Bas. H. Pétri
1552,'* après l'avoir été probablement dans d'autres éditions antérieures.
127. Deux latéraux, chacun avec un enfant. Sur un
socle orné, l'enfant, qui est vu de face, porte un trophée, l'autre, touiné
un peu de côté à gauche, un pot-à-feu; au-dessus de ce dernier se
trouve une tablette avec l'inscription: ONOIA. H. 4 p. 4 1. L. 10 p.
Bonne gravure sur bois d'après H. Holbein dans la Cosmographie de
MOnster, avec des listels différents en haut et en bas qui n'y apar-
^iennent pas.
128. L'homme subjugué. Dans une vigne, au bas, une femme
est assise sur un vieillard qui se traîne à terre et le conduit avec un
cordon au cou. Dans les ornements aux côtés, un homme, à droite,
tient un bouclier rond et de l'autre se trouve un porte-enseigne presque
nu qui sur la pique ou hampe porte une tète virile enfilée. Dans le
listel supérieur, on voit sur un plat une tête de mort entre une femme
qui se lamente, assise à gauche, et un homme debout qui contemple
dans l'étonnement. Bonne gravure sur bois. H. 5 p. 4 1. L. 3 p. 6 1.
Dans la Cosmographie de Mdnster.
4
414 École du haut Rlun du XVÏ* siècle.
129. Plusieurs sujets de la vie commune. Dans Fou-
vrage intitulé: TACVLNI SANITATIS ELLVCHASEM ELIMIÏHAR Me^
dici de Baldalh, De sex rébus non naturalibiis etc. Argentorati apud
loannem Schottwm etc. M.D.XXXI. Dans ce livre, on trouve au bas
de 41 feuilles plusieurs sujets représentés à gui^e de frise et qui se
rapportent au texte, comme des fruits, des plantes, des vases, des mets,
des oiseaux, des poissons, des animaux domestiques et autres sujets
ayant rapport aux conditions et aux actions de la vie. ils sont pour
la plupart gravés au simple contour et si naturels, si vrais et si ^eaui
de dessin qu'il devient probable que Tinventian en appartient à Holbein.
La gravure sur bois ne correspond cependant point au talent de Tin-
venteur, surtout en ce qui regarde les lôtes et le mouvement des
mains des figures d'hommes, et le livre ayant paru à Strasbourg, on
a aussi attribué les bois à Henri Vogtlier le jeune de cette ville.
Marques de libraires.
Le talent de Holbein fut mis en réquisition par les libraires pour
leurs marques, aussi bien que pour les bordures des livres qu'ils pu-
bliaient, et notre artiste se distingue ici également pour la beauté et la
richesse des dessins et des compositions comme dans l'invention sou-
vent pleine de fantaisie. Les marques que nous allons décrire portent
tellement le caractère de beauté propre à Holbein que nous croyons
pouvoir les lui attribuer quoiqu'elles ne portent point de signature.
130. Le Caducée. Marque de libraire de Jean Froben ou
Frobenius de Bâle. Le Caducée, surnK)nté d'un oiseau et tenu par
deux mains, se trouve dans un écusson suspendu à un ruban mêlé de
fruits et de feuilles et tenu par deux petits génies. Au bas de l'écusson
se trouvent deux enfants dont l'un est assis et l'autre couché. Fond de
paysage. Le tout est renfermé dans un arc richement orné. En haut,
dans un petit écusson au milieu des rinceaux, se découvrent quelques
traits irréguliers qiie von Rumohr pi^nd pour le monogramme IB,
mais qui n'indiquent point la signature de Holbein. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 7 L
(Von Rumohr p. 98.) BeUe gravure sur bois. On en a aussi une copie
médiocre sur métal.
131. Le même. Dans l'ensemble, la composition ressemble à
la marque ci^dessus, avec la différence que des enfants ailés sont debout
au bas de l'écusson et soufflent dans des trompes. Fond noir avec uA
Hans Holbeiii le jeune. 415
escalier. Dans les rinceaux du haut, on ne retroute ni Féoussoii ni ]«s
traits ressemblant à une signature. H. 3 p. 6 1. L. 2 p. 4 I. Forte
gravure sur métal, mais d'une exécution médiocre. On la trouve dans
les éditions de Froben de 1516 à 1518.
132. Même sujet. Le Caducée est tenu par deux mains sor^-
tant de nuages, sur fond blanc, sans encadrement et entre les deux
syllabes FRO — BEN. Au bas, Tinscription : Basileae, in officinal Pro-
beniana Anno M.D.XXXII. La figure mesure 4 p. 2 1. L. 2 p. 6 L
Gravure sur métal d un bon dessin. On en trouve une copie médiocre
dans des éditions de 1567.
133. Un ours qui cherche du miel. Marque du libraire
Mathias Apiarius de Berne. L'animal grimpe sur un arbre, dans les
branches duquel se trouve une ruche; il est entouré à droite par sept,
à gauche par cinq abeilles. Au pied de larbre, on voit une couple de
plantes. Cette composition fait allusion au nom ainsi qu'à la patrie
du libraire. Cette gravure sur bois est très*belle et semblé un travail
de Latzeiburger. H. 2 p. 6 1. Une copie de 3 p. de hauteur sur
2 p. de largeur, attribuée à Jacques Kerver, est rapportée dans les
Archives de Naumann L p. 53.
134. Composition analogue. L'ours est ici debout contre
«n sapin dans lequel se trouve une ruche. On voit^trois abeilles à
droite et une araignée suspendue à un fil. Un oiseau, à droite, saisit
une des abeilles. Un maillet est suspendu à une branche au devant
de l'entrée de la ruche. Sur le terrain glt un livre hébraïque ouvert,
sur les feuilles duquel quelques abeilles sont posées. Gravure sur bois
d'un beau dessin et d'une belle exécution. H. 3 p. 3 I. L. 2 p. 2 1.
Tout autour, se lit l'inscription suivante imprimée au moyen de carac-
tères mobiles: Brevis in volatilibus apis, et initiura dulcoris habet
fructus illius. Eccl. XL Cette vignette se rencontre dans des éditions
de 1550.
On trouve une imitation, médiocre dans la composition et le des-
sin, de cette gravure sur bois, dans uti écusson chantourné, terminé
par des lys. L'ours grimpe sur l'arbre, le maillet pend à droite et la
Tignctte a la même inscription en caractères mobiles; dans des éditions
de 1550.
135. Utt saule sur lequel grimpent des grenouilles.
Marque du libraire Christophe Froschauer de Zurich. Dans une ban-
derole sur l'arbre on voit l'inscription: CHRISTOF FROSCHOVER
ZVO ZVRICH. Le tout entouré d'une riche bordure. Excellente gra-
416 t^cole du haut Rhin du XVP siècle.
vure sur bois de Hans LQlzelburger. H. 3 p. 1 1. L. 2 p. 1 1. CeUe
vignette se trouve dans les éditions de 1548.
136. Un enfant à cheval sur une gre.nouille colossale
qui, entourée de quatre autres de la même espèce mais plus petites, se
dirige à droite. L'enfant nu regarde à gauche; derrière lui se trouve
un saule avec une banderole contenant l'adresse: CRISTOF FRO-
SCHOWER ZV ZVRCH. Le fond de paysage montre le lac de Zurich.
Pièce d'un beau dessin et d'une bonne exécution. H. 3 p. L. 2 p. 1 1.
Cette vignette se trouve dans les éditions de 1546 à 1555 et proba*
blement dans quelques-unes antérieures à cette date.
137. Même composition. L'enfant est monté sur une gre-
nouille colossale, dirigée vers la droite, et élève la main comme pour
la frapper, tandis que celle-ci tourne la tête en ouvrant la gueule comme
pour crier. A droite deux petites grenouilles, à gauche une troisième,
tandis qu'une quatrième grimpe sur un saule. Fond de paysage mon-
tagneux. Sans inscription. Pièce d'un beau dessin mouvementé, mais
d'une exécution médiocre. H. 2 p. 5 1. L. 1 p. 6 1. On trouve cette
vignette dans un livre publié par C. Froschauer en 1550.
138. Un palmier dans les branches duquel est couché
un homme. L'homme nu est presque entièrement renfermé dans les
branches et éctesé sous un couvercle massif, sous lequel il s'agite en
criant. Derrière l'arbre, on lit sur une banderole à enroulement: PALMA.
BEE. Marque du libraire Jean BebeUus. H. 3 p. 11 1. L. 2 p. 6 1.
Cette vignette, sans encadrement, est très-bien exécutée «ur bois par
Liltzelburger. On lit au-dessous l'inscription au moyen de caractères
mobiles: Basilese ex aedibus Joannis Bebelii, mense Auguste, Anno
M.D.XXIX.
139. Une tablette avec une main qui tire un trait
entre deux autres lignes perpendiculaires. Marque du
hbraire Valentin Curio de Bâle. Dans un arc de riche architecture
deux petits génies tiennent un écusson, dans le champ duquel on voit
une tablette, sous laquelle une main, sortant des nuages, trace avec
un pinceau un trait perpendiculaire. Au bas sont assis deux autres
génies et on voit debout sur les colonnes deux hommes couverts de
casques, soufflant dans des trompes. On lit dans l'arc: VALENTINVS
<So CVRIO. H. 3 p. 7 I. L. 2 p. 9 1. Cette belle gravure sur bois
se trouve dans les éditions de 1523.
140. Autre marque de Curio. La main tirant un trait sur-
la tablette se trouve dans un écusson tenu par deux enfants qui 1er—
Hatis Holbein le jeune. 417
mineni en rinceaux. Sur Tare soutenu par des colonnes, deux demi-
figures d'enfants tenant des torches. H. 3 p. 1 1. L. 2 p.
141. Autre marque du même. La main sortant des nuages
attirant un trait sur la tablette, est renfermée dans un écusson très^
élégant et rempli d'ornements dans le style des orfèvres. Très < belle
TÎg^nette sur bois de Hans Lâtzelburger. H. 2 p. 111. L. i p. 11 L, sans
bordure. On trouve encore cette pièce d'une plus grande dimension de
3 p. 9 L de hauteur.
142. Un Hermès à trois tètes. Marque du libraire Jean
Hervagius de fiâle. Sur uq fût de colonne, orné de guirlandes de
fruits et d'une tète de lion, s'élève la demi -figure d'un homme nu à
trois tètès couvertes de morions et tenant dans la main droite le ca-
ducée. Sans bordure. H. 3 p. 10 1. et largeur du terrain 2 p. 2 1.
Cette bonne vignette sur bois orne un livre de 1535. On en trouve
une mauvaise copie, avec des différences, de 2 p. 2 1. de hauteur seule-
ment On la rencontre sur le titre de l'ouvrage intitulé: Cosmo-
graphie de Grynseus. Avec la signature: Fata viam inventent,
Basileae per Joannem Hervagium 1550.
Appendice.
Nous ferons encore mention ici de quelques gravures sur bois et
sur métal qui sont communément attribuées à Holbein, muis dont l'exé-
cution est en partie si mauvaise et en [Partie d'un caractère si éloigné
du style du maître, que nous avons peine à nous ranger à l'opinion qui
les lui donne.
143. Quatre sujets de la vie de Jésus Christ. Assez
bonne gravure sur métal du maître IF. H. 4 p. 6 1. L. 2 p. 1 1 1.
Berlin.
a. La trahison de Judas.
6. Le crucifiement.
c. La descente du St. Esprit.
d* Le couronnement de la Vierge.
144. Deux évangélistes* Gravures sur métal du maître IF.
H. 2 p. 1 1. L. 1 p. S 1. Berlin.
a. St. Matthieu. Il est assis, tourné vers la gauche et re-
garde dans un livre que lui tient un ange. La signature ^ ^a gauche
du bas.
III. ^ 27
418 Ëcole du haut Rhin du XWV siècle.
b. Le lion ailé de St. Marc. Il est toamé à gauche; à
droite, une colonne. Dans le cintre: S. MARCVS.
Du même genre sont les quatre évangéiîsles gravés sur bois,
H. 2 p. 2V2 1- L- l p. 9 l, qui se trouvent dans l'ouvrage intitulé:
„Les figures du Nouveau Testament, à Lyon, par Jan de Tournes
M.D.Lini.^^ La composition de ces sujets se rapporte assez au style
de Holbein, surtout dans le St. Luc et le St. Jean, mais pas autant dans
le St. Matthieu. L'exécution sur bois est bonne. Toutes les autres
gravures de ce livre sont bien diverses et traitées dans le goût fran-
çais. Nous décrirons ici les quatre évangélistes.
145. St. Matthieu. H est assis, tourné vers la droite où un
ange lui tient un livre. A gauche, vue de paysage ; à droite, un vase
avec des fleurs.
146. St. Marc. Il est assis, la tète tournée à droite, tandis
qu'il écrit dans un livre ; à gauche, le lion et une fenêtre avec vue sor
des édifices et un obélisque.
147. St. Luc. Il est assis, touAié de profil à gauche et écri*
vaut. A droite, le bœuf. Fond de paysage montagneux.
148. St. Jean. Il est assis, tourné vers la gauche, près d'un
figuier et tient devant lui une tablette, tandis qu'il regarde en haut où
la Vierge ailée est debout sur le croissant. L'aigle est à la gauche du
bas. Dans le fond, la mer avec des lies.
149. Sujets de l'Apocalypse. 18 gravures sur bois dans
le „Newe Testament, deutsch. Basel. Henri pétri, 1523.'^
In-folio. Ces compositions sont pour la plupart empruntées à Albert
Durer, quelques-unes seulement sont originales et traitées dans le style
de Holbein, entre autres celles où l'ange marque les croyants d'une
croix, la source de feu, l'incendie de la ville et les quatre désespérés.
(V. Rumohr p. 103.)
Des copies in-8' que l'on attribue à Hans Brosamer, parurent à
Francfort s. M. en 1553.
150. Un pape donne sa bénédiction à un évêque. Il
est assis, à gauche, sur un trône, tenant de la main gauche un livre
et levant la main droite pour bénir un évêque qui semMe prononcer un
discours. De chaque côté du pape se tient un cardinal; plus en ar^
rière, à droite, divers ecclésiastiques et une abbesse. Gravure sur bgis
finement exécutée. H. 2 p. 5 1. L. 3 p. 9 1.
Le bois original est en la possession du baron d'Aufsess, à Nurem-
berg, qui en a fait tirer quelques impressions. On n'en connatt point
/
Hans Holbein le jeune. 419
d'andeanes épreuves. A Nuremberg, on croit qu'il a été gravé par un
maitre, d'ailleurs inconnu, nommé Jacques Ktlbel. La composition et
le dessin en sont très-beaux et dignes de Holbein*
151. Deux princes qui se querellent. A droite, un per-
sonnage vêtu d'une longue robe se trouve devant un jeune homme
armé ; tous deux se prennent aux cheveux et semblent se disputer une
couronne qui plane au-dessus d'eux. De chaque côté, des portés, avec
vue sur un paysage. A droite et aux pieds du jeune homme, la marque
H. H. H. 2 p. 6 L L. 3 p. 2 1.
Gravure très -nette, d'après un dessin qui pourrait être de Hol-
bein, et qui, à Bâle, est unie à son œuvre. Cette pièce parait avoir eu
une inscription qui a été rognée et qui aurait pu nous donner une
idée du sujet. Nous la trouvons employée plus tard dans la Cosmo-
graphie de Séb. MOnster de 1578. Voyez Bartsch IX. p. 411. No. 27.
152. Quatre personnages de distinction. Us sont placés
l'un à côté de l'autre, à gauche le plus jeune, à droite le plus vieux.
H. 2 p. 1 1. L. 5 1. Cette gravure sur bois est traitée comme la pré-
cédente et se trouve dans la même édition de la Cosmographie de
1578 avec l'inscription: Von dem Adel woher der koïnen ist.
153. Quatre lapins dans un paysage. L'un entre dans son
trou. H. 1 p. 5 1. L. 2 p. 4 1. Le dessin dans cette composition
montre tant de vie et d'observation de la nature, qu'il est tout à fait
digne de Holbein. Cette pièce se trouve également dans la Cosmo-
graphie de MQnster de 1578.
154. Triomphede l'hiver. Cette pièce parfaitement inconnue
est venue du cabinet Durand dans la collection Albertine de Vienne.
On la croit gravée d'après un dessin de Holbein. (Voyez von Ru-
mohr p. 107.)
* 155. Deux astronomes. Cette gravure sur métal se trouve
sur le titre imprimé en rouge du livre intitulé: Ausslegung dess
Instruments so von dem hochgelerten etc. Seb. Munstero
nber die zwei liechter, nemlich der sonnen und dess
monts leuffen, in latinischer sprach gemacht ist, jetzt
aber in teutsch sprach verfertiget etc. durch Marcum Wall-
pachium. In-4°. Sous ce titre, la gravure en métal est imprimée
en noir et montre, dans un paysage, les diverses phases de la lune
éclairée par le soleil dans quatre positions. . A la gauche du bas, on
voit un astronome avec un compas près d'un globe céleste, et qui re-
garde vers le haut. A droite, un autre, tourné vers la gauche et les
27*
420 Ëcole du haut Rhin du XVI'' siècle.
yeux élevés, tient devant lui un quart de cercle. Bonne composition
dans le style de Holbein. H. 4 p. 4 1. L. 3 p. 8 1. A la fin du
volume, on lit: Gedruckt zu Basel bey Jacob Kûndig im
M.D.LIIIL jar.
156. L'Ancien Testament en allemand. Basel, Adam
Pétri, 1524. 2 parties in-fol. Mr. Rud. Weigel, dans son catalogue
No. 17891 « nous informe que parmi les différentes gravures sur bois
signées respectivement: IF — H F — Ai.\.P. et H. L. F. , il s'en
trouve quelques-unes dont il croit pouvoir attribuer l'invention à
Holbein, comme, entre autres, la création du ciel, de la terre et la
création d'Eve dans un disque avec des anges priant et faisant de la
musique. Le monogramme Jll. nous indiquerait Ambroise Holbein
et les initiales H. L. F. Hans Ltitzelbnrger.
157. Encadrement de titre avec les sept vertus car-
dinales. Dans le listel inférieur, on trouve les trois vertus théolo-
gales avec leurs noms: FIDES — SPES — CHARÏTAS sur des écri-
teaux volants. Les quatre vertus cardinales avec leurs dénominations:
TVSTICIA — PRVDENCIA — FORTITVDO — TEMPERANCIA et de
plus des inscriptions sur des tablettes. Ëii haut, au milieu d'orne-
ments, une tête .de chérubin. H. 4 p. 10 1. L. 3 p. 4 1. Dans le
livre intitulé: D. Henrici Glareani PoetaB laureati de Geo-
graphia. Liber unus. BasilesB, anno M.D.XXVIL Excudebat
Joannes Faber Emmais iuliacensis. — Le dessin de cette gra-
vure sur métal est grandiose, mais non point tel qu'on puisse l'attri-
buer à Holbein, m^iis bien peut-être à son frère Ambroise, ce que l'on
pourrait mieux décider si l'exécution en était meilleure.
158. Aristote et Phryné. Dans le listel inférieur, une Jeune
femme chevauche un vieillard et tient les rênes à la bouche, tandis
qu'elle le frappe du fouet. Dans le fond, à droite, Alexandre-le-grand
et un autre personnage contemplent cette scène de la terrasse d'un
palais. Les latéraux contiennent chacun un écus$on, dont un est celui
de Bàle. En haut, à gauche, Virgile descendu de la fenêtre dans une
corbeille ; à droite, Salomon adorant les faux dieux. H. 5 p. 5 1. L. 4 p. 2 1. (?)
On trouve cette gravure médiocre sur métal, exécutée selon toute ap-
parence d'après un dessin de Holbein, dans les éditions de Bâle de
1528.
159. Actéon. Au bas, Diane avec trois Nymphes se baigne au
milieu d'un bois; à droite, Aciéon, dont la tête est déjà changée en
celle d'un cerf. On lit auprès: ACTiËON T CERVV. Daus les latéraux.
Atnbroise Holbeint ■ 421
un petit génie de chaque côté tenant un écusson avec la marque de
André Cratander de Bâle. En haut, une jeune chasseresse traversant
un bois dans un chariot traîné par deux cerfs. Dans la bordure in-
térieure du bas, on lit le millésime 1520. H. 6 p. 1 1. L. 4 p. 6 I.
Gravure sur métal, en apparence d après un dessin d'Ambroise Holbein.
160. Les divers états de Tâge. Le listel inférieur montre,
à gauche, un enfant qui traîne une caisse ornée devant laquelle se
tient un jeune homme et dans laquellf un jeune couple couronné se
trouve assis. Derrière, un vieillard semble vouloir la retenir, une vieille
femme se trouve à côté de lui. Les listels aux côtés sont ajoutés à
caprice, ainsi que celui d en haut, où deux petits génies tiennent ^T^4
un écusson avec la marque ci-contre, qui est probablement celle [\/\
<le l'éditeur qui a publié les „Predigten ttber das Evangelium"
en 1531, et sur le titre de la seconde partie desquels §e trouve cette
pièce. H. 8 p. 4 1. L. 5 p. 4 1.
Ai
Ambrolse lolbeln.
Ambroise était le frère aîné de Hans Holbein le jeune et, d après
C von Mechel, naquit à Augsbourg en 1484, mais on n'a trouvé jus-
cfu'ici aucun document qui pût Justifier cette assertion. Sur le fahleau
^éjà souvent nommé de la conversion et du baptême de Saint Paul,
il est représenté comme un enfant âgé de 10 à 12 ans, et comme ce
tableau a été peint par le vieux Hans Holbein en 1504, il s'ensuivrait
qu'Ambroise a dû naitre au commencement de la dernière décade du
15*. siècle. Celte opinion serait plus d'accord avec le fait de sa ré-
ception dans la confrérie des peintres le jour de St. Matthias, 1517,
puisque on le trouve consigné comme peintre d'Augsbourg dans le livre
de la Corporation „Zum himmeP^ de Bâle.
Dans son style de dessin, surtout à la pointe d'argent, il s'approche
lieaucoup de celui de son frère Hans ; il l'a suivi même de très-près
dans la manière de peindre, mais il est moins empâté et plus faible dans
son coloris. On trouve de lui, dans la collection de Bâle, quatre petits
\
422 École du tiaut Rhin du XVP siècle.
tableaux à l'huile et trois portraits finement exécutés à la pointe
d'argent, dont Tun, celui d'un homme, porte son monogramme M 1517;
le second, celui d'une femme, le millésime 1518.
Ambroise Holbein a fourni beaucoup de dessins de bordures aux
libraires de Bàle. Nous ne pouvons néKnmoins en indiquer qu'un
c[ui porte son monogramme avec la date de 1517. Mais d'autres
pièces de ce genre sans signature, quoique très-analogues à celles de
Hans Holbein, montrent tellement le caractère particulier du style d'Am-
broise, que nous n'hésitons point à les lui attribuer. On les reconnaît
au style des draperies moins composées et aux petites figures allé*
goriques dont les mouvements sont moins naturels, et même un peu
maniérés.
Bordures de titres.
1. La Calomnie d'Apelles. Dans le listel inférieur, on voit
assis le juge ou le prince aux longues oreilles entre les figures allé-
goriques de l'Inconstance et du Soupçon. Il prononce la condamnation
de l'Innocence, qui, sous la figure d'un enfant, est traînée par les che-
veux par la Calomnie. Tout près se tiennent l'Envie, la Fraude et
l'Embûche (Invidia,Frausetlnsidi9e) derrière lesquelles s'avancent
le Repentir et la Vérité (Penitudo et Veritas). Toutes ces figures
portent le costume du XVP. siècle. Sur le petit mur d'enceinte se lit
l'inscription „Apelles hujusmodi pictura calumniam ultus
est^S Dans les latéraux se trouvent Jes figures allégoriques de la
Justice et de la Tempérance, de la Force et de la Charité. La ba-
taille d'Ariminius est représentée dans le listel supérieur. Dans le
coin de droite, l'inscription: „Tandem vipera sibilare désiste^',
et au-dessous, le millésime 1517 avec le monogramme Al. H. 9 p.
8 1. L. 6 p. 3 1.
La gravure sur bois, assez maladroitement exécutée, se trouve
dans les ouvrages suivants: Max. Tyrii Sermones. Basile» Frobenius
1519 in fol. — C. Cypriani Opéra. 1521 in foL — Erasmi Adagia.
Bas. 1523 in fol. (v. Rumohr p. 111.)
2. L'Hercule gaulois. Il est debout, à gauche, près d'une
table, avec l'indication: Hercules gallicus, et décoche une flèche
contre une multitude d'hommes qui sont attachés à des chaînes sortant
Ambroise Holbein. 423
de sa boucbe. On lit en haut, sur une tablette: Typus Eloquen*
ti»; à la droite du bas, près du millésime 1519, le monogramme du
graveur IF.
Dans les pilastres des latéraux se trouve, au-dessus d'un écusson,
la marque d'Andréa Gratander: L'Occasion ou la Fortune avec des
ailes aux pieds. ^) A gauche, Lucrèce, et à droite, Judith. Dans
le listel inférieur, on voit représentés, avec des inscriptions explicatives
en grec, à droite un homme qui se plaint de ne pas avoir eu l'occa-
sion de lire les anciens auteurs, au milieu une femme, probablement
le Monde, qui se lamente avec lui, enfin, à gauche, l'Occasion qui
leur promet de ne point leur manquer à l'avenir. H. 9 p. 9 1. L.
6 p. 6 1.
Cette bonne gravure sur bois se trouve dans les ouvrages sui-
vants: Dictionarium Graecum. BasileaB 1519. — Topica Glaudii, can-
tiunculae etc. Ex inclyta Bassileâ 1520. — Pomponii Met», de situ
orbis libri très etc. Basilese Anno H. D. XXIL (v. Rumohr p. 1 1 0.)
3. La vie des courtisans représentée. — (Imago vitae
atUicae.) Dans le listel inférieur sont assises, à droite, l'Opulence sur un
trône élevé, et l'Espérance; un homme qui s'avance s'adresse à
celle-ci. De l'autre côté, à gauche, „Servitus et Fallacia^^ conduisent
va individu vers un autre, dont le nom est Labor. Gelui-ci et l'Es-
pérance le conduisent ensuite vers un vieillard courbé par les ans^
,,Senectus'S Ensuite Gontumelia l'amène à Desperatio. Enfin,
au bout de la ralle soutenue par des colonnes, le Repentir, Penitudo,
est debout devant un vieillard nu, agenouillé, qui est battu par le
Désespoir. Dans les latéraux se tiennent les figures allégoriques de
l'Adulation et de la Fortune, et au-dessus de l'une, Gupidon
qui lance une flèche, et vis à vis, Vénus. Daos les compartiments
du haut, on voit Apollon présentant une liarpe à Mercure, et le même
Dieu poursuivant Daphné. Pièce non signée. H. $ p. 10 1. L. 6 p. 4 L
Gette gravure sur bois se trouve avec celle de la Galomnie
d'Apelles dans l'ouvrage: Max. Tyrii Sermones. Bas. Frob. 1519, et
à ce propos, feu M. Pierre Vischer a pu remarquer avec raison que
les deux pièces sont tellement analogues dans la manière, qu'on peut
les attribuer à un seul et même mattre, à Ambroise Holbein. La bordure
96) Cette marque de libraire, avec le monogramme /R , se trouve souvent dans
les éditions de Andréa Gratander de Bàle.
424 École du haut Rhin du XYl'' Siècle.
que nous décrivons se trouve encore dans le Frobenti thésaurus. Ba-
silttae 1522. Ex recognitione Des. Erasnii Rot. — C. Suetonios Tran-
quillus. — Erasmi praefal. ad nuper electum pontificem. Bas. Frob.
1522 etc. (v. Rumohr p. 92.)
Appendice.
Nous avons déjà remarqué, dans le catalogue de l'oeuvre de Hans
Holbein le jeune, que deux bordures que nous y avons décrites sont
tellement dans le style d'Ambroise, qu*on devrait peut-être les lui attri-
buer; nous les mentionnerons ici encore une fois.
4. Lucrèce morte entre les bras de son père. Voyez
N. 93.
5. La figure allégorique de l'Océanus dans un écusson tenu
par deux enfans. Dans les latéraux, Lucrèce et Judith. Voyez No. 123.
6. Sujets de la Bible. M. Rudolphe Weigel mentionne dans
son Kunst-Cataiog, No. 17891, le Vieux Testament en alle-
mand, imprimé en 1524 à Bâle par Ad. Pétri, 2 parties in-fol. et
dans lequel se trouvent, entre autres gravures sur bois in-8. en largeur,
quelques-unes avec le monogramme d'Ambroise Holbein; mais comme
il ne les décrit point particulièrement, et que l'ouvrage n'est jamais
venu à notre connaissance, nous devons nous contenter de faire men-
tion de cette circonstance, en renvoyant à ce que nous avons déjà
dit à ce sujet, dans l'oeuvre de Hans Holbein, sous le No. 135.
7. Les armoiries de l'empereur Charles V. Elles sont
entourées du collier de TOrdre de la toison d'or. Une banderole
volante contient l'inscription: Quy vouldra. Puis, à gauche, le mo-
nogramme Ai^ avec le millésime 1517. H. 3 p. 5 1. L. 4 p. — Celte
gravure sur bois se trouve dans plusieurs livres imprimés par Pamphi-
lius Gegenbach, à Bâle.
(
Urse Graf, Orfèvre et graveur en acier de Bâle. 425
^ ® 15 ^ 20
Irse draf^ •rféfre et grafevr en acier de Bàle.
(Bartoch VII. p. 456.)
Nous avons déjà fait remarquer, en parlant du maître V0, dont
la manière se rapproche de Técole de Schongauer, que Barlsch s'est
trompé en confondant Fœuvre de cet artiste avec celui de Urse
Graf de Bâle, qui travaillait dans le premier quart du XVï*. siècle, et
qui s'est uniquement servi des monogrammes ci-dessus composés d'un
V et d'un G. entrelacés.^) On doit par conséquent séparer dans le
catalogue de Bartsch les pièces qui appartiennent à ces deux maîtres,
ce que nous avons déjà fait en ce qui concerne le premier. Bartsch
ne semble pas avoir connu des gravures au burin ou à l'eau forte
d'Urse Graf; il nous a été donné d'en trouver 13, qui portent les dates
de 1512 à 1523. Nous avons pu également augmenter de beaucoup
le catalogue de ces gravures sur bois et sur métal, bien que nous ne
puissons encore le considérer comme complet, puisque Graf a dessiné
pour les éditeurs de Bâle et probablement aussi de Strasbourg, des
encadrements qu'il n'a point signés de son monogramme et que par
conséquent nous ne pouvons déterminer d'une manière positive. M.
Dr. Dronke, dans le Kunstblatt de 1823, p. 349, mentionne un Al-
phabet d'initiales avec des fîgureis fmement gravées, de 9 1. en carré,
qu'il croit pouvoir attribuer à notre artiste et dont h N est marquée ^^
mais comme ce signe non -seulement s'éloigne beaucoup des mono-
grammes indiqués ci-dessus, mais qu'il est composé des initiales V. G.,
nous ne pouvons nous ranger à l'opinion que Urse Graf en soit
l'auteur. *
97) On prend souvent le poignard sgouté au troisième monogramme pour un
couteau de graveur sur bois, bien que la forme de ce dernier instrument soit tout
à fait différente. Gomme preuve que l'instrument dont il s'agit ici est véritable-
ment un poignard, nous indiquerons un petit Amour, sur une bordure, qui porte
suspendue à son cou une arme absolument semblable. Nicolas Manuel Deutsch a
souvent ajouté ce poignard à son monogramme et comme on trouve dans la collection
de ses dessins à B&le plusieurs lansquenets qui se servent de cette arme dans le
combat, on pourrait en déduire qu'il ait voulu signifier par là qu'il avait été lui-
même lansquenet, ou que du moins il avait fait son service militaire sous Fran pois I.
426 École du haut Rhin du XVI'' siècle.
Gravures au burin.
1. Tobie. Il est assis sur la rive d'un fleuve, tandis que l'Ange
lui montre un gros poisson qui nage devant lui. Dans le fond du
paysage, on voit un moulin. La signature est au bas. Pièce ronde
de 2 p. 5 1. de diamètre. — Bâle.
2. L'homme de douleurs. Il est assis sur un banc, les
mains étendues devant lui sur ses jambes. Sa tête couronnée d'épines
est entourée de rayons et il tient un fouet de la main droite.
Sur une pierre à la droite, au bas, la date 1523 accompagnée du mo-
nogramme. H. 3 p. 6 1. L. 2 p. 8 1. — Oxford.
3. St. Christophe. Il traverse l'eau pour chercher l'enfant
Jésus assis sur l'autre rive. Derrière lui, dans le lointain, l'ermite
avec la lanterne. Au bas, le monogramme à rebours. Pièce ronde de
2 p. 4 1. de diamètre. — Bàle.
4. Même sujet II marche vers la gauche portant l'enfant
Jésus, qui donne sa bénédiction et qui se tient à une mèche des che-
veux du Saint. A gauche, on voit, en partie, l'ermite avec la lan-
terne. Sur une tablette suspendue à un arbre, au premier plan, le
monogramme à rebours. Pièce ronde de 2 p. 7 1. de diamètre. — Bâie.
5. Un enfant nu. 11 est debout sur une boule, coiffé d'un
chapeau à plumes, un poignard à la ceinture et s'appuie de la gauche
sur une branche sèche, d'où pend une tablette avec le millésime 1513,
à rebours. Le monogramme se trouve sur la boule. Pièce ovale avec
une bordure de trois traits. H. 2 p. 2 1, L. 1 p. 5 L — Bâle.
6. Le soldat assis. De la main droite élevée il tient une
lance et pose la gauche sur une épée placée en travers sur ses genoux.
Derrière lui, à gauche, un ti^onc d'arbre; à droite, un paysage avec
fleuve, un pont et une ville. Le monogramme est au haut avec la
date de 1515. H. 3 p. 9 1. L. 2 p. 9V2 1. — Oxford.
7. Le vieillard subjugué. Une femme nue coiffée d'un
grand chapeau à plumes chevauche sur un vieillard à longue barbe. Elle
tient la bride et brandit un fouet. Dans le mur d'enceinte, il y a un
trou où s'est posé un oiseau. A la droite du bas, la date de 1519 et
le monogramme. Pièce magistralement traitée à l'eau forte. H. 3 p.
3 1. L. 3 p. — Bàle.
Urse GFaf, Orfèvre et graveur en acier de Bâle. 427
Gravures de poignard.
8. Huit enfans jouent dans des rinceaux de feuillage.
Celui d'en haut, à droite, est armé d'une épée et d'un poignard; en bas
à droite, la marque. Largeur en haut 1 p. 1 1., en bas 111. — à Bâle.
9. Une femme nue. Elle se trouve au milieu, montrant un
assez gros ventre et se tourne vers la droite. Elle est debout sur un
rinceau terminé par une grenade et tient l'extrémité d'une bande-
role à enroulements. Sans marque. H. 8 p. Largeur du haut 3 p.,
du bas 8 1. — à Bâle.
10. Une femme nue. Elle est vue debout, sur une grosse
pomme avec une tige feuillée et tient une banderole avec la
marque du maître. H. 7 p. Largeur du haut 1 p. 8 1., du bas 6 1.
— Bâle.
11. L'Amour. Il est en haut de l'estampe et tient une tablette
avec*le monogramme du maître. Au milieu, un écusson contient le
millésime 1512 à rebours. H. 6 p. 2 1. L. en haut 11 1., en bas
6 1. — à Bâle.
12. Un homme armé de toutes pièces. Il est debout vers
le haut, tourné à droite et tient suspendus à une lance un arc, des
flèches et un bouclier. A ses pieds se trouve un écusson avec la
marque du maître. Au bas, des arabesques. H. 8 p. 11 1. L. en haut
1 p. 2 L, en bas 6 1. — à Bâle.
13. Un listel avec quatre guerriers. Celui du milieu
tient sa hallebarde dirigée contre un homme barbu qui se trouve au bas.
Au-dessus de lui, le troisième guerrier tend la main vers le quatrième,
dont on ne voit que le pied dans l'exemplaire de Bâle. Le reste
manque. H. 3 p. 9 1. (?) Largeur du haut 1 p. 6 1. — à Bâle.
Gravures sur bois.
1. Jacob tue Amas a. Le monogramme se trouve à la gauche
du bas. (Bartsch No. 1.)
2 — 84. La vie de Jésus-Christ. 83 compositions signées
la plupart du monogramme de Urse Graf. H. 1 p. 7 à 8 1. L. 1 p. 3 1.
Ces gravures sur bois mal exécutées furent employées pour l'ouvrage in-
428 École du haut Rhin du XVP siècle.
titulé: Christian Maier. Postilla Guillermi super Episto-
las et Evangelia per totius anni circuiium etc. BasileaB
1511. On en trouve une édition postérieure de 1515. Toutes deux
ont, sur le titre, une gravure sur bois avec le monogramme de Urse
Graf. Dans le milieu, Jésus entouré des apôtres et du peuple s'avance ,
vers une femme avec un enfant. En haut, en bas et sur les côtés
se trouvent les symboles des évangélistes; dans les coins, Daniel, St.
Pierre, Jacques frère du sauveur et Sf. Paul, demi-figures. H. 4 p.
6 1. L. 3 p. 5 I.
Outre les 33 petites pièces, il s'en trouve encore 18 autres, qui
ne sont que des reproductions des 83 bois. Les 16 compositions
mentionnées par Bartsch sous le No. 4 comme pièces de TEvangile,
appartiennent à la gérie que nous décrivons.
85 — 104. Vingt sujets de la passion de Jésus-Christ.
(Bartsch No. 3.) H. 1 p. 7 à 8 1. L. t p. 3 I.
Ces petites gravures sur bois, d'une taille un peu raide, portent
en partie le monogramme de Urse Graf, comme aussi la composition
du Christ au jardin des Oliviers, qui montre également la
marque M sur une pierre carrée, et qui indique le graveur sur bois.
Nous trouvons ces gravures employées pour le livre intitulé: Passio
Domini nostri Jesu Christi etc. p. fratrem Danielê Agri-
colâ etc. Basilese 1511 in-4^ et dans les éditions postérieures de
1512 et 1514 du même ouvrage. Le titre est orné de la même gravure
sur bois que dans les Postilla ci-dessus. Eu tête de l'ouvrage est un
„Directorium in dnice passionis articulos etc." avec une bordure, où Ton
voit en'hautdeux petits génies, à côté d'un ornement ressemblant à un dau-
phin et au milieu une tablette avec le nom MARIA. Dans le listel inférieur
se trouve une autre tablette avec le monogramme de Urise Graf, et le
millésime de 1513 au milieu. H. 6 p. 3 1. L. 4 p. 6 1. Des édi-
tions postérieures ou mieux des contrefaçons portent la date de 1 518. Nous
voyons ces 20 pièces avec beaucoup d'autres, dont quelques-unes de
Hans Schaeuflein, dans la Vie de Jésus-Christ mentionnée ci-dessus, et
dans le livre intitulé: „Das Plenarium oder Ewâgely buoch,
Summer vnd Winter teyl etc. gepredigt durch einen
geis'tlichen ordensman etc. Gedruckt durch etc. Adam Pétri
von Langendorff, burger zu Basel. 1514." in-fol.
105. Le Christ instruit ses disciples (Bartsch No.<5).
Il est debout à droite et les envoie prêcher dans toutes les parties du
monde. Au bas, le monogramme avec le rochoir. H. 7 p. L. 5 p. 9 1.
Urse Graf, Orfèvre et graveur en acier de Bâle. 429
Feuille de titre pour FHi^toire de la passion du maître \ (o* Bartsch
No. 2.
106 — 113. L'oraison dominicale. Suite de 8 pièces
gravées sur métal et dont 8 portent le monogramme de Urse Graf.
Toutes ont au-dessus des inscriptions dans le dialecte suisse imprimées
au moyen de caractères mobiles. H. 3 p. 3 I. L. 2 p. 5 1. La marge
a 5 I. et Texemplaire de Bâle n'a point de texte, au revers. L'édition
latine postérieure porte pour titre : Precatio Dominica in septem por-
tiones distributa per D. . Erasmum RoderadamQ , avec la marque de
libraire de Frobenius, deux mains soutenant un caducée, surmonté
d'une colombe. R. Weignl, Kunst-Calalog No. 23444. 21131.
114. L'intercession. Devant Dieu le père sont agenouillés
le Christ et Marie, qui intercèdent pour un homme que l'on voit en
bas dans un paysage et pareillement à genoux. A droite, sur une
pierre, se trouvent les armoiries de la ville de Bâle et le monogramme
du maitre. En haut, sur le baldaquin du trône de Dieu le père, le
millésime 1514. H. 5 p. 6 I. L. 4 p. 4 I. On en a un fac-similé
dans les gravures sur Iwms de R. Weigel No. 14.
115. Pyrame et Thisbé. 11 est étendu sur le devant de
l'estampe après être tombé sur son épée. Elle est debout devant lui
se tordant les mains de désespoir. Dans le fond, à droite, derrière la
fontaine, on aperçoit le lion. Au milieu du bas, on lit le nom de
PYRAUfiVS sur un écriteau, et auprès, le monogramme du maitre.
H. 1 1 p. 7 1. L. 8 p. 2 1. Fac-similé dans louvrage de R. Weigel.
No. 41.
116. La famille du Satyre. La femme assise tient un
enfant devant elle. A gauche, le Satyre debout soufQe dans une corne.
A un tronc d'arbre sec pend une tablette avec le monogramme du maître
dans lequel le jambage gauche du V représente un poignard, avec le
millésime 1520 aux côtés. Le fond de cette gravure sur bois est
noir et les contours sont en blanc et fort bien dessinés, le tout étant
traité d'un style très-fantastique. H. 7 p. 4 1. L. 4 p. 3 1. — à Bâle.
Il parait que l'artiste lui-même a exécuté cette gravure dont le
dessin a été taillé dans le bois même d'une manière caractéristique et
avec beaucoup de liberté.
117. La Mort et les deux soldats avec une femme, de
1524 (Bartsch No. 16). On en trouve un fac-similé dans Ottley.
(Collection of 129 etc.)
118 — 130. Les porte-bannières de la Suisse. 13 pièces,
\
430 École du haut Rhin du XVI* sièck.
chacune avec un porte» étendard, dont la bannière montre les armoi-
ries d'un des cantons suivants: Zurich, Berne, Uri, Schwytz, Zug,
Glarus, Bâle, Fribourg, Schafihouse, Appenzell, Saint Gall, Coire et
Vaud. Quelques-unes de ces pièces portent la date de 1521, mais
aucune le monogramme, quoiqu'il soit indubitable qu'elles appartiennent .
à Urse Graf et qu'elles soient traitées de la même manière que la fa-
mille du Satyre (No. 116), c'est-à-dire que le fond soit noir et les
contours et les lumières en blanc. H. 7 p. 4 1. L. 4 p. — à Baie.
131. Un porte-étendard. Il s'avaxice vers la droite, coiffé
d'une barrette richement ornée des plumes d'autruche et élève de droite
à gauche un petit étendard dont on ne voit qu'une partie marquée du
millésime 1527. Sans monogramme. La figure, sur fond blanc, est
noire avec les contours et les lumières en deux. H. 7 p. 6 I. L. 4 p. 7 1.
— Francfort s. M.
132. Un écrivain présente un ouvrage au pape. Ce-
lui-ci est assis à gauche sur un trùne et tient le livre, que lui donne
un ecclésiastique. A droite, on voit plusieurs autres ecclésiastiques et
docteurs debout qui expriment leur étonnement. Au bas se trouvent
cinq petits médaillons dans des arabesques avec plusieurs sujets dont
celui du milieu représente un prêtre disant la messe. Le monogramme
est sur le baldaquin du trône. Dans l'arc du haut, on aperçoit sept
petits anges. H. 8 p. 10 1. L. 7 1.
Sur le revers se trouvent les armoiries de Bâle avec un basilisque
pour apport. On lit dans un petit écusson: BASILIAE 1511 et en
bas, à droite, les lettres D. S. qui forment probablement la marque
du graveur sur bois. — Coll. Albertine à Vienne. L'écusson manque
quelquefois.
Ces armoiries se trouvent également sur le revers d'une gravure
sur bois du Gratian où celui-ci est représenté assis et écrivant, tan- I
dis qu'il regarde à droite, où se trouvent le pape, des cardinaux, des i
évéques et plusieurs savants, qui lui présentent leurs livres. Dans la
bordure se trouvent les figures des prophètes, des évangéUstes et des f
pères de l'église. H. 8 p. 7 1. L. 7 p. 1
133. L'écusson au double aigle. Sur sa poitrine se trouvent '
les armoiries de l'Autriche; l'écusson a pour supports deux lions; à I
droite une tablette avec le monogramme. H. 1 p. 9 1. L. 3 p. 10 1. |
(Bartsch No. 17.) f
134. Arabesque avec le sacrifice d'Abraham. Cette |
composition se trouve au bas, le monogramme est sur l'autel. H. 4 p. ^
Urse Graf, Orfèvre et graveur en acier de Bâle. 431
6 1. L. 3 p. Employé au centre du titre: ,,Paraphrasi8 in epistolas
Pauli ad Timotheum etc. per Des. Erasmum Roterdamum S. 1. et a.
135. Arabesque avec deux bustes. H. 2 p. 21 L. 5 p. 4 L
(Bartsch 12.)
136. Arabesque au génie sur un serpent. H. t p. 1 1.
L. 6 p. 1 L (Bartsch 13.)
137. Bordure de titre. Deux génies an bas soutiennent un
écusson avec les mots: 10. PROBE TYPIS EXCVDEBAT etc. En
bas, à droite, le monogramme.» Les latéraux montrent des colonnes
ornées; en haut, à gauche, une femme nue (Eve) tenant un serpent
de la main gauche et montrant avec le doigt vers le bas, où, sur la
colonne, se trouvent les lettres M VA. H. 10 p. L. 7 p. 4 1. £m^
ployée dans le livre intitulé: „Ludovici Cœlii Rhodigeni in antiquarum
lectionem libres etc.^^
138. Bordure de titre. En haut, dans les coins, se trouvent
deux médaillons avec des bustes d'homme et de femme. A gauche, le
monogramme. Au bas, sur la plinthe, on lit à gauche ESIMI: à droite,
A ^ M. Cette gravure sur bois in-fol. se voit dans des éditions de
Andréas Pétri, à Bàle, pendant les années de 1515 et 1516.
139. Bordure de titre avec Adam et Eve. Les deux
premiers parents se voient en haut, près de Tarbre de la science. Au
milieu, un écusson avec le monogramme d'Adam Pétri. Aux deux
côtés, à côté des colonnes, se trouvent un homme et une femme nus ;
en bas, deux génies près d'un vase, avec le monogramme d'Urse Graf.
Sur les colonnes, le millésime 15 — 16. H. 6 p. 7 1. L. p. 8 L Em-
ployée dans le livre intitulé: „De ratione syllabarum brevis
isagoge etc. "
140. Bordure de titre. De chaque côté, une colonne, et tout
près, un candélabre. On voit au-dessus de la colonne, à gauche, un
homme nu; à droite, une femme également nue. En haut, un arc
surbaissé, avec deux hommes agenouillés dans les coins. Dans l'arc
même, un écusson avec deux petits Amours. Le monogramme se trouve
en bas, à droite, au pied d'une des colonnes. Employée pour le livre
intitulé: „Horale reductorium super totam bibli'am, fratris
Pétri Berthorii Pictaviensis etc. Anno M.D.XVII," chez Adam
Pétri; in-fol.
141. Bordure de titre. Au bas, cinq petits génies, dont trois
tiennent un écusson vide, tandis que le quatrième, debout à droite,
souffle dans une corne. Sur les listels aux côtés, à gauche, est assis
\
432 École du haut Rhin du XVr siècle.
un entaDt tenant un trophée d'armes, et aunlessous de lui se trouve
une tablette avec le miUéskne 1523. En haut, deux génies assis dans
des rinceaux. H. 4 p. 9 I. L. 3 p. 2 1. — Gravure sur métal traitée
tout à fait dans le style de Urse Graf, mais sans monogramme. Em-
ployée dans la „Geographia Ptolomaei^^ de Sébastien Milnster.
Bâle 1552.
142. Bordure de titre. En haut, la demi*figure de l'apôtre
Saint Pierre, en bas, ceHe de St. Paul, et dans les quatre coins les
symboles des évangélistes. Dans les latéraux, les quatre pères de Tégli^.
Pièce non signée. H. 9 p. 1 L L. 6 p. 2 1.
On trouve souvent cette bordure dans les éditions de Henri Pétri
de Bâle et entre autres dans la Geographia universalis et dans
la Cosmographia de Sébastien Milnster; éditions de 1540 et 1574.
143. Bordure de titre avec le Christ et les Apôtres.
Ces derniers sont agenouillés devant le Sauveur, et dans les quatre
coins se trouvent les symboles des évangélistes. En haut, on voit
Dieu le père avec le Saint Esprit. Au bas, le monogramme, avec le
rochoir. Cette gravure sert de titre à la „Vie de Jésus-Christ^' de
Jean Wichtlin, publiée en 1508 à Strasbourg par J. Knoblauch.
144. Bordure de titre avec la figure Humanitas. Elle
est assise en haut sur un char traîné par quatre personnages, Vir-
gile, Homère, Tullius (Cicero) et Demostbènes. Sur les latéraux, deux
ç
figures, TOYKAIPOI T NKME2E. sur deux colonnes. La marque est
au milieu du bas. H. 10 p. L. 6 p. 6 1.
145. Bordure de titre avec quatres listels. À gauche
et à droite, deux colonnes doubles ornées, sur la plus petite desquelles
se trouvent, à gauche, un homme nu avec une épée ceinte à son côté, à
droite, une femme également nue. Sur la plus grande des colonnes
sont agenouillés deux hommes tenant un rinceau au-dessus d'un arc
sur lequrl on voit deux petits Amours avec un écusson vide. A la
droite du bas, au pied de la colonne, la marque. Employée dans les
ouvrages de Jean Gerson publiés à Bâle en 1518. H. 7 p. 11. L. 6 p. 3 1.
Nicolas Manuel (surnommé Deutsch). 433
m ^KAD. r©
Nicolas lanvel (surnommé •««tsek).
(Bartsch VllI, 46S.)
Ce peintre, qui était probablement eu même temps graveur sur
bois, naquit à Berne en 1484 et, selon toutes les probabilkés, était le
ûls naturel d'un certain Manuel Alleman et de la fille également na-
tureUe du secrétaire de la ville Dr. ThOring Frickart; cette fille se nom-
mail Marguerite et devint plus tard la femme de Hans Vogt. A son
entrée dans la vie, notre artiste se vit néanmoins obligé de changer son
nom de famille Alleman en celui de Manuel, auquel il ajouta, par
allusion au nom de son père, la désignation de Deutscb. £n 1509,
il épousa Catherine Frisching, et nous remarquons parmi les signa-
taires du contrat de mariage un certain Nicolas Dutzmann (oil Deutsch-
man, autrement Alleman); cette circonstance indiquerait donc une proche
parenté entre celui-ci et notre peintre. En 1511, il devint membre
du grand Conseil des 200 à Berne, et nous le trouvons plus tard en
1528 dans le Consei) restreint, ce qui donna souvent lieu à ce qu'il fût
employé dans des missions ayant pour but de pacifier les troubles
occasionnés par l'introduction de la Réforme. Dans la collection de
la ville de Bâle, on trouve de lui des dessins au crayon avec la date
de 1511 et des portraits à Thuile avec celle de 1517. Mais le plus
célèbre de ses ouvrages est sans contredit la Danse des Morts,
qu'il peignit à fresque de 1515 à 1521 dans le cloître du monastère
des Dominicains à Berne. La circonstance que l'on trouve des listels
pour ornements de livres, de peu d'importance il est vrai , mais qui
se trouvent signés de son monogramme , paraîtrait prouver qu'il a été
aussi graveur sur bois. Et, comme il le dit lui-même dans un rap-
port au Conseil, sa profession de peintre ne pouvant le. nourrir, quoi-
qu'il fût un homme actif et de talent, il ïi'est pas improbable qu'il
ait eu recours à la gravure sur bois pour subvenir à ses besoins et
à ceux de sa famille. On doit néanmoins remarquer, à ce sujet, que
le poignard qui se trouve à cdté de Finscription NICLAUS MANVEL
VN BERN 1518, sur une copie de la peint.ure à fresque représentant
Salomon entouré de ses femmes, qu'il exécuta sur la façade de sa
maison dans la même ville, ne représente pas plus que ce n'est
m. 28
434 Ëcole du haut Rhin du XVr siècle.
le cas pour Uise Graf, un canif de graveur, mais seulement un poi-
gnard, en signe de son service militaire, qu*il avait fait en Italie. Ceci
appert encore de plusieurs de ses dessins dans la collection de Bâle,
où les lansquenets portent un semblable poignard et où une Judith
même en montre un pareil passé, dans sa ceinture.
On trouvera dans Texcellent ouvrage intitulé „Nicolaus Manuel,
Vie et oeuvres d'un peintre, poète, guerrier, homme d*état, et réfor-
mateur du 16*. siècle," du Dr. G. Grttneisen, Stuttgart, 1837 in-8°,
que notre artiste prit du service en France en 1522 et qu'il se trouva
à l'assaut de Novare, où il fut blessé à la main gauche; que dans
l'année suivante, néanmoins, il retourna à Berne et fut nommé bailli
d'Erlach sur le lac de Biel, qu'il composa ensuite plusieurs poèmes
et divers écrits, qui sont pour la plupart religieux ou politiques, mais
aussi quelquefois satyriques, selon la coutume de l'époque. Menant
une vie aussi accidentée que laborieuse, il n'atteignit que l'âge de 46
ans et mourut à Berne en 1530.
Dans les tendances de l'art, il s'approche beaucoup d'Urse Graf;
dans ses compositions, il est plein de fantasie, quelquefois sur*»
abondant; il donnait beaucoup de soin à l'exécution de ses tableaux et
de ses dessins, mais il lui manquait le sens de la beauté. Ses
orhements même sont pour la plupart rudement exécutés.
Bartsch ne connaissait de notre maître que dix gravures sur bois
représentant les vierges sages et les vierges folles. Nous avons trouvé
dans la Geographia Ptolomaei de Sébastien Mitnster quelques pe-
tits listels avec arabesques, d'un travail rude, mais qui «ont marqués
de son monogramme. GrQneisen, dans l'ouvrage que nous avons cité
ci-dessus, indique (page 195) plusieurs ouvrages de Manuel ornés de
gravures sur bois qui, bien que non signées, doivent lui être attri-
buées. Ge sont les suivantes.
Gravures sur bois.
11. £in schon bewerts lied vonn der reynen unbe-
flecktenempfangnuss Marie, in d'we ys s Maria zart. Unnd
darbey die wor histori von denn fier Ketzeren predigér
ordens der observantz zu Bern inn Eydgenossen ver-
brannt kurtz noch der geschicht begriffen, mit vil hûb-
scbenn figuren.
Y
Nicolas Manuel (surnommé Deutsch). 435
Un beau cantique sur la conception immaculée de la Vierge,
suivant la mélodie „Maria zart.^' — Puis la vraie histoire des quatre
hérétiques de Tordre des Prédicateurs à Berne, où ils ont été brûlés,
relaté par apris, avec beaucoup de figures.
On voit trois différentes éditions de ce petit écrit Une d'elles, en
dialecte suisse et probablement la plus ancienne, contient 17 compo-
sitions xylographiques dont la première, composée de deux bois réunis
représentant la Vierge avec l'enfant Jésus et vis-à-vis les moines prê-
cheurs, orne le titre.
La seconde édition, en dialecte allemand, représente sur le titre :
„rintroduction de Jezer dans le couvent des Prédicateurs" et au revers,
en haut, la Vierge avec l'enfant Jésus dans une gloire, abaissant leurs
regards vers une figure de femme couronnée. A gauche sont impri-
més les vers qui dans la première édition sont divisés entre la page
de titre et la dernière de l'opuscule. Ces deux éditions se trouvent
dans la Bibliothèque de Munich, mais on rencontre plus souvent la
troisième édition avec le titre suivant :j
Die war history von den vier kelzer prediger ordens
zu Bern in der Ëydgenossenschaft verbrant.
£in schôn lied von der unbefleckten èmpfangknuss
Marie.
£t au-dessous une grande gravure sur bois, qui représente l'accueil
de Jezer dans le cloître. Les autres gravures des premières éditions
manquent.
12. Ein Fassnachtsspyl so zu Bern vff des hernfass-
nacht in dem M.C.XXîI jare, von Burgersssônen offent-
lich gemacht ist, darin die warheit in scbimpfswyss
vom Bapst und seiner priesterschafft gemeldet wQrt.
Item ein ander spyl, daselbs vff der alten fassnacht
darnach gemacht, anzeigende grossen vnderscheid zwi-
schendemBapstundChristumJesumunseremseligmacher.
(Un jeu de carneval, qui a été exécuté publiquement en M.D.XXU
à Berne par les fils des bourgeois, figurant en raillerie la vérité sur
le pape et son clergé.
Item un autre jeu dans la même ville à la „aUen Fassnacht",
indiquant la grande différence entre le pape et Jésus Christ, notre
sauveur.)
Cette édition, la plus, ancienne de celles qu'on a retrouvées au-
28*
436 École du baut Rhin du XVI' siècle.
Jourd'hui, contient à la fin l'indication suivante: Gedruckt îm Meyen
im iare M.D.XXIIII. Pet. in-8^
Entre ces deux pièces de théâtre se trouve une gravure où Ton voit
deux paysans suisses, avec Tinscription : Rude Fogelnest, Cleywe
pflug; tous deux avec des bordures distinctes, se tiennent Fun vis-à-
vis de l'autre.
L'édition qui' suit immédiatement la précédente, a in fine:
Gedruckt im dritten tag Jenners im lar. M.DXXV. Sur le titre on
voit une gravure sur bois représentant un Suisse portant suspendus
plusieurs des écussons de la Confédération et qui tient dans la main
droite une bourse et de l'autre un parchemin, entouré de quatre per-
sonnages en vêtements de bouffon, qui lui persuadent de faire allianceavec
eux et de leur fournir une pension.
Une troisième édition, avec le titre un peu changé, porte in fine
indication „Anno 15.29. Jar.^^ Sous le titre se trouvent les ar-
moiries de Berne tenues par deux ovwi. On voit également une mau-
vaise petite gravure sur bois devant la seconde pièce représentant deux
paysans suisses qui s'entretiennent ensemble.
Une quatrième édition, sans date, mais en dialecte allemand, semble
aussi appartenir. à 1529 et porte sur le titre les armoiries de Berne
soutenues par deux ours, dont celui de gauche tient une épée.
Une cinquième édition se termine comme suit: „Erstlich getrttckt
zu Bern by Matthia Apiario in 1540 jar." C'est donc la première
imprimée à^ Berne.
Nicolaus Manuel parait avoir fourni les dessins des bois pour les
deux premières éditions, quoique sa marque ne s'y trouve point. On
trouvera des détails plus précis sur ces divers ouvrages dans l'ouvrage
mentionné de Grilneisen, p. 204 — 208.
13. Eia hUpsch new lied und verantwortung des Sturmes halb
beschâchen zu Pigpopa, ïn der wyss wie das Passier lied. Ceci est le
titre d'une feuille volante petit in-8°, sans lieu ni date, qui se trouve
dans la bibliothèque de Zurich. La vignette montre un Suisse avec
épée et lance. Le texte contient la réponse d'un Suisse à un lans-
quenet allemand, qui reproche aux confédérés l'impétuosité qui leur fut
si fatale à la bataille de la Bicocca, et cherche aussi à se venger
des moqueries que l'on avait coutume d'adresser aux lansquenets*
V. Grùheisen p. 214.
Nicolas Manuel a composé encore plusieurs autres écrits et poèmes
d'un caractère satyrique, politique et religieux, et doit avoir même
Hans Rudolphe Manuel Deulsch. 437
publié plusieurs feuilles volantes de ce genre, après les avoir ornées de
quelques compositions gravées sur bois; il semble néanmoins qu'aucune
de ces pièces ne soit parvenue jusqu'à nous, tandis que les pre-
mières, dont Grûneisen parle encore plus amplement que nous
ne Favons fait^ ou ne contiennent point des gravures sur bois, ou
en contiennent qui ont été exécutées après la mort du maître el par
conséquent n'ont rien de commun avec son style ou sa manière.
R m- PèD HR MANVEL D.
Hans Rudfrfphe Hanuel Beutsch.
(Bartsch IX. 324.)
II était fils de Nicolas Manuel, naquit en 1 525 à Erlach , et fut,
comme son père, peintre, dessinateur et poète. Il apprit la peinture
en 1544 chez le maître Maximin à Bâle, mais il est douteux qu'il
ait été en même temps graveur sur bois, puisque plusieurs des gra-
vures marquées de son monogramme portent en même temps les si-
gnatures de divers graveurs sur bois. Nous trouvons également quel-
quefois accompagnant son monogramme, comme c'est le cas pour Urse
Graf et Nicolas Manuel, le petit poignard, qui ne doit pas certainement
indiquer le graveur sur bois; c'est ce qu'on voit entre autres sur les
dessins de deux hérauts d'armes, de l'an 1^40, dans la collection de
Bâle. Nous trouvons dans l'ouvrage de Grtineisen „Nicolas Manuel
etc." p. 286 quelques détails sur ses pièces, et nous apprenons, par
la chronique manuscrite de Jean Haller, que notre maître formait, en
1560, partie du grand Conseil à Berne, qu'il obtint, en 1562, le bail-
liage de Morsen, et qu'il mourut en 1571. Le chroniqueur remarque à
son sujet: „bonne tête et merveilleux artiste, mais malheureusement
fort travaillé par la goutte."
438 École du haut Rhin du XVP siècle.
Gravures sur bois. >
Additions à Bartsch.
30. Occupations dans le travail des Mines. 260 gra-
vures sur bois dans l'ouvrage intitulé: „Georgii Âgricola de re melal-
lica libri XII etc. Basileae 1556.57. 61. Froben*'. In-foJ. Plusieurs de ces
pièces sont marquées de la signature de H. R. Manuel. Les plus
grandes pièces mesurent 8 p. 9 1. en hauteur, 5 p. 2 1. en largeur;
les plus petites H. 5 p. et 5 p. 3 1. L. 5 p. (Voyez Heller, Additions
à Bartsch et R. Weigel, Kunstcatalog No. 17013''. 18410. .21922.)
31. Les portraits des empereurs; depuis Jules César
jusqu'à Charles V. 118 médaillons avec les têtes vues la plupart de
proûi et entourées du nom de l'empereur. Dans le médaillon entouré
d'ornements on trouve, entre deux demi-colonnes et près des piédestaux
à gauche, la marque R <=«=» W de Rudolphe Wyssenbach graveur
sur bois de Zurich, qui publia, en 1549, un alphabet de grosses lettres
ornées sur une seule feuille (Voyez Becker, Deutsches Kunstblatt 1853
p. 319). A droite, à côté d'une plume, la marque de H. R. Manuel
Deutsch. Au-dessus de chaque portrait se trouve encore une fois le
nom de l'empereur. On lit sur le premier: EFFIGIES CAI JVLII
CAESARIS PRIMI IMPERATORIS, et sur le dernier: EFFIGIES
CAROLI V XXXIX GERMANORVM IMPERATORIS. H. 16 p. 2 1.
L. 12 p.
Il faut pourtant remarquer que la bordure seule, d'après un dessin
de H. R. Manuel Deutsch, a été gravée • par R. Wyssenbach. Les
tètes des empereurs, imprimées à part, diffèrent du style des deux
maîtres dans le dessin et l'exécution et sont assez maigres et rudes
de taille.
Le titre de l'ouvrage porte une gravure sur bois marquée du mono-
gramme de Christophe Sch weilzer, graveur sur bois de Zurich, monogramme
qui est composé d'un C et d'un S (Voyez Bartsch IX. p. 412 et Becker,
Deutsches Kunstblatt 1853 p. 318). Ce sont des rinceaux de fleurs
et de fruits avec des génies, dont deux en bas portent la vignette de
l'imprimeur André Gessner de Zurich, qui entourent le titre suivant:
Imperatorum romanorum omnium orientalium et
occidenlalium verissimae imagines etc. Descriptiones ex
thesauro Jacobi Stradse etc. Gr. in-fol.
32. Un guerrier. Il est vu de profil tourné à droite, porte un
Le maître H. C. 439
grand chapeau à plumes, une chaîne suspendue sur la poitrine, et
pose la main gauche sur le pommeau de son épée. A la gauche du
bas se trouve le millésime 1547 avec le monogramme ^^7' et à
droite, sur une tablette, inscription HR. MANVEL D. En haut, à
gauche, des vers allemands commençant ainsi: 6i$ mit tDtlkommen
«tuîrtr tofit etc. H. 14 p. 9 1. L. 11 p. 1 I. (?) — Berlin.
33. Un guerrier. Pendant de la pièce précédente. Il est vu
de face, la tête tournée à gauche, et porte un chapeau orné de plumes.
De la main gauche, il tient un verre, et son épée est posée en tra-
vers sur le corps. A la droite du bas, une tablette avec les lettres:
HRMD, près d'une plume; ensuite le monogramme R W 1547 du
graveur Rud. Wyssenbach, à côté d*un couteau de graveur. Au-dessus,
à droite, on lit: i^ord) tnetn SdjtDCS^er td) mil lrtr$ sagt etc.
H. 15 p. 2 I. L. 10 p. 1 1.
(g:
Ulrich Hegner, dans sa Monographie sur Hans Holbein (p. 64),
attribue ce monogramme à Hans Galatin, dont on trouve souvent en
Suisse des dessins au crayon, qui ressemblent beaucoup S ceux de
Holbein. On voit encore de lui des gravures sur bois dans des
ouvrages qui parurent à Berne durant la première moitié du XVP. siècle.
A l'opinion qui donne ce monogramme à Hans Gdatin, on pour-
rait opposer qu'il est orné de H C et non de H G, comme l'exi-
gerait le nom de ce maître. BruUiot (Dict. I. No. 1223) n'explique
point ce monogramme et dit seulement, que le maître a fait plusieurs
dessins pour les imprimeurs de Colmar et de Berne, qui, gravés sur
bois, parurent dans les livres de 1540 à 1545. A en juger d'après
la seule gravure sur bois qui nous soit connue de ce maître, il appartenait
à l'école du haut Rhin en suivant les tendances de celle de Hans
Baldung Grun, sans se montrer néanmoins pour cela un artiste dis-
tingué.
440 École du haut Rhin du \W siècle.
Gravure sur bois.
La Nativité. La vierge et St. Joseph sont agenouillés auprès
de l'enfant Jésus couché par terre. Sur une colline à droite , l'Annon-
ciation aux bergers. Le monogramme est à la gauche du bas. H. 3 p.
9 1. L. 4 p. 8 1.
Cette gravure se trouve dans le livre intitulé: „Evangelien und
Episteln des neuwen Testaments etc. durch Ambrosius Kenipffen zu
Freiburg in Pryssgau. Colmar, Bartholomeus Gruninger 1543. In-fol.
àiT
1516, H. F
(Bartsch VII. p. 452.)
La première de ces marques se trouve sous la gravure sur bois
d'un Saint Etienne entre deux Saints, gravure que Bartsch décrit une
première fois sous le No. 1 du monogramme qui nous occupe, et une
autre fois sous la rubrique d'Albert Durer No. 109. Mais comme
dans les premières épreuves, on trouve encore l'indication 151^ "^
qui est cgnnue comme celle d'un graveur sur bois de l'an 1516 (Voyez
BruUiot, Dict. L No. 3160 et IIL app. No. 352); il en ressort, que ce
premier monogramme appartient à un dessinateur sur lequel nous
n'avons encore aucune donnée certaine.
On doit néanmoins attribuer les deux marques IF et H. F. à un
seul et même graveur sur bois dont les œuvres se trouvent dans
les livres qui, de 1516 à 1519, ont été imprimés à Strasbourg par Jean
Gruninger ou à Bâle chez André Cratander. Heller se trompe cependant
quand il donne ces signatures sur des gravures comme celles de Hans
Frank, qui travailla à Augsbourg au Triomphe de Maximihen L par
Burgmair, puisque celui-ci était un artiste beaucoup plus adroit que celui
dont il est question ici. L'opinion de BruIIiot (Dict. L No. 1881), qui
appelle notre maître Hans Furtenbach, est plus probable. Nous avons
déjà mentionné ce graveur dans la description des pièces d'après Am-
broise Holbein à l'occasion de la pièce de l'Hercule gaulois de 1514.
Bartsch décrit six gravures sur bois de notre graveur de 1516, qui
se trouvent dans le livre intitulé : „Die Brosamlein Doct. Keiserpergs etc.
Le maître H. F. 441
Strassburg 1517 bel Johana Gruninger. In -folio. Nous pouvons y
ajouter les suivantes, qui, en conamençant par le No. 8, se trouvent dans
le même livre.
Additions à Bartscb.
Gravures sur bois.
8. La tentation de Jésus. Sur le premier plan, à gauche,
se trouve le Christ qui repousse le démon lui offrant des pierres
pour les changer en pain. Dans le fond, on voit Satan debout auprès
de Jésus, sur le pinacle du temple, et encore à droite sur la cime d'uu
rocher; sur une des nombreuses pierres gisant sur le terrain ^e trouve
la signature H. F. H. 6 p. 10 L L. 5 p. 1 L
9. Le marchand qui fait un serment II est debout à
droite près d'une table avec des livres et jure devant un homme et
sa femme, dont il reçoit de Targent,. Dans le fond, une autre femme,
qui regarde d'un air moqueur. La signature et la date de 1516 se
trouvent sur la colonne à'gauch^ H. 3 p. 8 1. L. 5 p. 3- 1.
10. Le vendeur de poissons. Un monsieur marchande un
brochet à un pécheur, près duquel on voit un autre homme et derrière
lui un jeune matelot; à gauche, une servante. Sur le devant, on voit
courir un crabe. Sans signature et de la même dimension que la pièce
précédente.
11. Le banquier de jeu ambulant. Il se trouve près
d'une table de jeu avec trois hommes, dont l'un jette les dés» Sans
marque et même dimension.
12. Le diable en marchand de cartes, de dés etc. Il
est debout derrière son étalage et souffle dans un fifre. A gauche, un
autre jeune homme qui en fait autant; à droite, deux hommes, dont
l'un tient un dé. Pièce non signée et de la même dimension que les
précédentes.
Dans le même hvre des sermons de Kaisersberg, on trouve en--
core trois gravures sur bois, qui appartiennent indubitablement an
même dessinateur, mais qui, dans la taille, sont traitées d'une manière
plus riche que les autres, et qui, par conséquent, doivent avoir été exé-
cutées par un autre graveur sur bois. Ce sont les suivantes:
442 École du haut Rhin du XVI' siècle.
13. Le docteur Keyserperg. Il est assis à droite devant
son bureau, tandis que le frère Johannes Paulin recueille dans un
panier les feuilles écrites qui se trouvent sous la table. A droite, un
domestique qui sort. Sans signature et même dimension que plus haut.
14. La fontaine de Tamour divin. D'une même source
s'écoulent trois ruisseaux marqués: „Liebe, Geduld, Wahrheit"
Près de la source est assise une jeune fille avec un agneau couché
près d'elle. Sans marque et de la même dimension que la précédente.
15. Utensiles domestiques et instruments de Musique.
Us pendent ou sont posés sur une table et par terre. Au-dessus, im-
primée en caractères mobiles, l'inscription: „Hie angez5gt zu feilem
N Kauff als zu Franckfurl ist ein mesz. zu Zurtsach ist ein marckt vnder
dem hymmel; in den Sttete ist der tUffels marck an manche ort, ein
gimpelmarckt ist zu Strassburg". Avec l'inscription H. 4 p. 5 I. L.
4 p. 9 1. Cette gravure sert de *titre à un Sermon „Des six marchés."
Uj^^ M 1522.
(Bartsch Vil. p. 522.)
Dans le catalogue des gravures au burin du maître néerlandais
N. H. (Bartsch VIL p. 548), nous avons déjà fait remarquer que la
gravure sur bois décrite par Bartsch p. 552 sous le No. 1 , représentant
un combat dans une forêt, diffère beaucoup, dans la, manière, de cette
gravure au burin, et qu'elle devait appartenir à un maître de l'école
du haut Rhin. Cette opinion est encore confirmée par la circonstance
que Hans Ltltzelburger avait gravé à Bâle ce même sujet sur bois,
circonstance inconnue à Bartsch, puisqu'il n'en connaissait qu'un
exemplaire incomplet. Nous décrivons donc ici cette pièce en entier
en y ajoutant deux autres feuilles qui appartiennent probablement au
même maître.
Le maître N H. 1522. 443
Gravures sur bois.
1. La séparation des Apôtres. Ils se voient dans un
paysage et sont partagés en divers groupes. Au milieu du bas, on lit;
DIVISIO APOSTOLORVM. A gauche, sur une pierre, on trouve la
signature !NH au-dessus la date de 1522. H. 12 p. 8 1. L. 18 p.
8 1. (Brulliot Dict. I No. 2439). La taille est différente et moins bonne
que celle de Ltitzelburger dans la pièce suivante.
2. Combat dans une forêt. Des paysans armés de fourches,
de fléaux et de divers autres instruments, combattent contre une troupe
d'hommes nus qui sont armés de sabres et de rondaches. Le fond
offre une forêt de pins. A la gauche d'en bas se trouve une tablette
avec les lettres N. H. écrites à rebours. H. 5 p. 9 1. L. 10 p. 11 1.
En bas, dans le coin à gauche, on lit sur une tablette: HANNS
LEVCZELBVRGER FVRMSCHNIDER 1.5.2.2. Vis-à-vis, à droite, se
trouve une autre tablette avec un alphabet de 23 initiales en caractères
romains et au bas, sur trois colonnes, 34 vers rimes imprimés en ca-
ractères mobiles:
atn 3n$el t)ai^t Utopion
©ic Ugl nit ferr von itlocian
Après avoir loué les peintres grecs, on passe aux louanges du
créateur sur son trône:
Der aile gaben tailt gar schone
Mit rechter Masz wer es begerte
Des maalens seind nit vil gelerrte
Darumb man billich loben soU
Den, der sein kunst beweiset wol
Als diser auch ain maister was
Doch ist jm lieber das wein glasz
Das braucht er fur ain langen Spiesz
Er ihûc jms nach, den das werdriesz.
Ces vers se trouvent sur l'exemplaire du cabinet de Dresde. Le Dr.
Nagler fait remarquer avec raison que les premiers vers font allusion
à rUtopia de Thomas Morus et à l'Eloge de la folie (Moriae encomium)
d'Erasme et que la conclusion se rapporte à H. Holbein, en ajoutant
que la marque H. N. pourrait indiquer la première et la dernière lettre
444 École du haut Rhin du XVP siècle.
(le son nom de famille, sur la gravure certainement exécutée par Hans
Lutzelburger. Mais cette idée est tellement contraire aux usages de
Tépoque, que nous devons hésiter à l'accepter, malgré toutes les appa-
rences qu'elle peut avoir eues à sa faveur. Du reste, celte signature
doit se lire N. H. et non H. N. ce qui s'oppose encore davantage à
celte hypothèse.
3. Enfants avec des rinceaux de fleurs. Des rinceaux
avec deux anges et cinq enfants, dont Tun joue du tambour et l'autre
du fifre. Sur une tablette, on voit le monogramme Ni. Lé dessin
de cette gravure est tout à fait dans le style de Holbein. — à Bâle
(Dr. Nagler, Kilnstler-Lexicon VIII. p. 110).
KM
Bartsch (vol. Vil. p. 545) décrit une gravure au burin avec le
monogramme ^ accompagné d'un poignard, gravure qui est traitée
dans le style de l'école du haut Flhin , et qui doit appartenir au
maître des gravures sur bois décrites plus haut.
1. La Sainte Vierge. Elle est debout sur le croissant, tenant
de la main gauche un sceptre, et sur le bras droit l'enfant Jésus,
qui de sa main gauche porte à sa bouche un grain de la grappe de
raisin qu'il a sur ses genoux. Toute la figure de la Vierge est en-
tourée de rayons. Le chiffre du graveur se voit en bas, à droite.
H. 5 p. 1 1. L. 4 p. 7 1. — Dresde. Oxford.
Le poignard au-dessous de ce monogramme rappelle un indice
du môme genre sous les signatures de Urse Graf et de Nicolaus Ma-
nuel Deutsch. Cela signifie qu'ils avaient servi comme lansquenets
à l'élranger.
I
Hans LUtzelburger ou Leutzelburger, surnommé Franck. 445
H. H. L. FVR.
■ans Ifitidbwger o« leiitielbiirger^ sKroomé Franck.
Peintre et graveur.
C'est une conimunicatioD de C. de Meckel de Bâie à M. de Murr
(Journal XVI. p. Il), qui a attiré pour la première fois Tattention sur
ce prince de tous les graveurs sur bois. Nous n'avons aucunes données
certaines sur les circonstances de sa vie, et il est encore douteux si
BâIe, où il a demeuré, est aussi le lieu de sa naissance. M. Nagler
croit devoir opiner «qu'il est natif du Luxembourg, comme son nom
de Lutzelburger pourrait le donner à penser (Compag. f. e. Expositio
fratris Bernardi de Lutzenburgo in Symb. Atbanasii. Cologne 1512 4^)
ainsi que la forme bas-allemand du mot Furmschnider qui accom-
pagne sa signature. Du reste, il devait se trouver encore très-jeune
à Bâle, si la notice dans l'appendice du livre de la corporation des
métiers et des arts „Zum HimmeP' à Bâle, où on lit que ))^0jB au9
t^attie; frank Irtr moUtt^^ 1513, se rapporte à lui. Il alla donc, selon
l'usage, après avoir fîni son apprentissage, faire „le tour d'Allemagne^^
et si nous admettons que cet événement doit avoir eu lieu avant sa ving-
tième année, nous trouverons l'an 1495 pour celui de sa naissance.
Il parait s'être arrêté quelque temps, de 1516 à 1519, à Augs-
bourg, et y avait exécuté, sous la direction de Jost de Negker, quelques
gravures pour le triomphe de l'empereur Maximilien L, puisque le nom
de Hans Franck se trouve écrit à l'encre au dos de plusieurs des bois
de cet ouvrage (Voyez Bartsch P.-G. VII. p. 236).
Il nous est prouvé qu'il était déjà établi en 1522 à Bâle, et qu'il
y exerçait son art de graveur, par une couple de gravures sur bois au
moyen desquelles il cherchait à se faire connaître aux imprimeurs. La
première, comme nous l'avons dit ci-dessus, porte l'inscription : H:AuniQ^
Cutjtlbutgtr formfdjnlîïcr jjt nantit frandi, et l'autre, du Combat dans
un bois, à côté du monogramme du maître N. H., l'indication HANNS
LEVCZELBVRGER FVRMSCHNEIDER 1.5.2.2. Où trouve son mono-
gramme IL sur la composition de la Duchesse dans la Danse des Morts
de Holbein, et la marque H. L. FVR (Hans Lutzelburger formschneider)
sur la bordure du titre avec le baptême du Christ d'après Holbein, pour
le nouveau Testament publié en 1523 chez Th. WolIT, de Bâle.
Dans notre catalogue de l'œuvre de Holbein, nous avons vu le
446 École du haut Rhin du XVP siècle.
nombre considérable de gravures sur bois exécutées par Lutzelburger,
principalement sur les dessins de ce maître, pour les libraires de Bâle
et Froschauer de Zurich, et, en 1530, la Danse des M^rts et quelques
pièces de l'ancien Testament pour les frères Trechsel de Lyon. Nous
avons mentionné aussi comment ces derniers, dans la préface à la
première édition de la Danse des Morts, en 1538, expriment leur re-
gret que l'auteur de ces ouvrages ïti mort avant que tous les dessins
eussent été gravés sur les bois ei qu'ils ne trouvassent personne qui pût
le rivaliser en adresse. Mais puisque Holbein se trouvait à Bâle préci-
sément durant le mois de septembre 1538, et qu'il vécut longtemps
après, les frères Trechsel ne pouvaient avoir en vue que le graveur
sur bois Lùtzelburger. Cependant, nous trouvons - une circonstance
qui pourrait nous faire croire que Lùtzelburger pouvait vers ce temps-
là s'être rendu en Angleterre, puisque nous trouvons dans le poème
de John Leland sur la naissance du prince Edouard de Galles, fils de
Henri VIIL, publié en 1543, quelques gravures sur bois d'après des
dessins de Holbein exécutées dans la manière incomparable de Hans
Ltitzelburger et d'une telle manière, que nous n'hésiterons point à les
lui attribuer. Cependant il serait hasardé de vouloir avancer là-dessus
quelque chose de plus qu'une simple opinion, et nous devons laisser à
des recherches ultérieures le soin de constater le contraire ou de con-
firmer cette hypothèse.
La fine intelligence du dessin et la taille pittoresque et hardie qui
distinguent entre toutes les autres les gravures sur bois de Lùtzel-
burger, nous prouvent évidemment qu'il reçut une éducation d'artiste,
comme c'était l'usage pour les peintres, éducation qui ne se trouve point
chez les graveurs sur bois ei^ercés purement et simplement dans leur
métier C'est pour cette raison que Topinion exprimée ci-dessus qu'il
sortit comme peintre de Bàle pour commencer son tour d'Allemagne,
trouve sa confirmation. Nous devons laisser indécis s'il a exécuté
des gravures sur bois d'après ses propres compositions, puisque nous
pouvons supposer, que les pièces marquées J»L ^^^6 et H. L., que
nous avons décrites en parlant des maîtres du haut Rhin, appartiennent
à Ltitzelburger. D'un autre côté, nous avons mentionné, d'après une
notice d'Amorbach, que ces mêmes monogrammes pouvaient se rapporter
au peintre Hans Leu de Zurich, auquel appartiennent ces dessins ait
crayon et à la plume qui, marqués de IL 1519 à 1526, se trouvent
dans plusieurs collections et dont nous avons déjà eu occasion de
parler xlans l'œuvre de Holbein.
Hans Ltltzelburger ou Leulzelburger, surnommé Franck. 447
Bien qu'il soit encore absolument inconnu qu'à cette époque
Ton ût usage de clichés d'après les gravures sur bois, cependant M.
de Rumohr, qui paraît avoir eu en vue de diminuer ou ménie de con-
tester la valeur artistique de Ltltzelburger, maintient qu'il s'est occupé
principalement dans ce genre de travaux et croit le prouver eu disant
que plusieurs des éditions de la Danse des Morts qui furent publiées
hors de Lyon ne sont que des clichés de celles qui furent publiées
dans cette ville. Mais, déjà, feu M. le directeur W. Schorn de Berlin,
qui avait comparé toutes ces éditions, sans exception aucune, avec les
éditions originales, a trouvé que les premières n'étaient que des copies
des secondes, dont elles différaient en plusieurs points, peu importants
du reste. On peut dire la même chose de quelques-unes des bordures
de litres exécutées par Latzelburger pour Frobenius et d'autres im-
primeurs de Bâle , de manière que cette supposition de ftumohr tombe
d'elle-même.
Dans le catalogue de l'œuvre de Holbein et dq maître N. H., nous
avons déjà indiqué les gravures qui appartiennent à Hans Latzelburger
et^il serait superflu de les répéter ici; nous nous contentons de renvoyer
à ce que nous avons déjà dit à ce sujet. A part les gravures en question,
il n'est rien à notre connaissance qu'une pièce avec de^ initiales que
Latzelburger a exécutées d'après les dessins de différens maîtres ; c'est
la suivante:
Gravure sur bois.
1. Epreuve d'Initiales d'après les dessins de différens
maîtres. Elles sont disposées en six rangées au-dessus l'une de l'autre,
et les plus grosses des quatre premières rangées sont figurées. D'abord
un alphabet avec des jeux d'enfants de 11 p. en carré, puis dix
lettres grecques avec des sujets bibliques de la même grandeur. En-
suite un alphabet avec des ornements de 7 1. en carré sur deux
rangées. Enfin, à gauche, un grand G, où l'on voit un homme qui
contemple un cadavre coupé «n plusieurs morceaux, de 1 p. 3 1. en
carré*, à droite un C avec un portrait d'homme. H. 1 p. 10 I. L. 1 p.
7 1. et au-dessus un jQTy orné. In- fol. en largeur. Dresde.
Quoiqu'il n'y ait aucune indication de graveur sur la pièce, in-
dication qui aurait pu être enlevée, la bonté et le style de la taille
prouvent qu'elle ne peut appartenir qu'à Latzelburger.
44S Ëcole du haut Rhin du XVP siècle.
M^ 3M 1546.
(BruUiot Dict. I. No. 1765.)
Gravures sur bois.
Cet excellent artiste de Zurich faisait ordinairement suivre son
monogramme du mot TIGURI et du millésime MDXLVI et où le trouve
sur une demi-sphère portant Finscription VNIVERSALIS GOSMOGRA-
PHIA, feuille qui, avec d'autres sans inscription, se voit dans l'ouvrage
intitulé: „Rudimenta Cosmographica. Tiguri apud Froschoverum anno
MDXLVI." 8^
On trouve le même monogramme sur une feuille de la Danse des
Morts, en grande partie d'après Holbein, que Jobst de Negker publia
eu ] 544 à Augsbourg. La gravure sur bois qui porte le monogramme
en question représente l'avocat. Le travail y est beaucoup plus
médiocre que dans la pièce de Thémisphère, de sorte que Ton n'y
peut reconiiattre l'excellent graveur de cette dernière pièce.
R WJ.547.
Riidolph Wyssenbach,
(Bartsch IX. p. 168.)
Les deux premières marques forment la. signature dif dessinateur
et graveur sur bois Rudolphe Wyssenbach dé Zurich , ce qui appert
de ces^ravures sur bois où, à côté de son monogramme, se voit une
plume, ^t auprès duquel on trouve. ordiqairement la marque formée de
I et W. accompagnée d'un couteau de graveur. Notre artiste ajoute
lui-même sur une gravure d'un alphabet indiquée par Becker composé
de grandes lettres ornées: „Gedruckt zu Zurych by Rudolff Wyssenbach
Formschneider 1549." Il a gravé également d'après des dessins de
Hans Rudolph Manuel Deutsch, entre autres le guerrier No. 33 et
ensuite la riche bordure du No. 119 des portraits des empereurs
No. 31.
Rudolph Wyssenbacli. 449
Nous n'avons, du reste, aucun autre renseignement sur lui; nous
savons seulement, en tenant compte des dates ajoutées à ses gravures,
qu'il a exercé son art de 1545 à 1558.
Additions k Bartsch.
Gravures sur bois
1 — 10. Gravures et dessins d'Architecture. Bartsch
décrit seulement dix de ces feuilles représentant des édifices somp-
tueux dans le style de la renaissance, et il ignorait que sept autres se
trouvaient dans l'ouvrage, publié plus tard, le „Saulenbuch," du célèbre
mattre Hans Blum de Lor-sur-le-Main etc. etc. Zurich MDCLXII, sous
le titre de : „Waarhafte Contrafacturen etlich ait und schOner Gebauen
etc." On ne connait rien touchant l'invention de ces dessins „d'édifices
somptueux", quoiqu'il ait été souvent dit qu'ils étaient de Hans Hol-
bein le jeune, puisqu'en effet ils montrent une grande analogie de
style avec les compositions de ce mattre. Il ne paraît j)as vraisemblable
qu'ils puissent être des inventions du graveur Rudolph Wyssenbach
lui-même, qui, dans ce cas, aurait dû acquérir quelque réputation comme
architecte, et il est plus probable qu'il a gravé ces pièces d'après des
dessins originaux. Nous donnons ici les pièces inconnues à Bartsch.
11. Vestibule avec cinq portes d'entrée, deux ailes en saillie et
deux coupoles placées l'une derrière l'autre.
12. Edifice somptueux représentant un palais avec la façade à
droite et deux étages. L'édifice du fond a six fenêtres. In-fol. en
largeur.
13. Arc de triomphe avec trois ouvertures; au-dessus, cinq pe-
tites fenêtres.
14. Arc de triomphe composé de trois arches, uiie grande et
deux petites. Au milieu, une attique avec un bas-relief de femmes
sacrifiant et, aux côtés, des ornements avec des Amours assis sur des
monstres.
15. Vestibule à colonnes avec trois portes; au-dessus, une coupole
élevée avec lanterne.
16. Palais à trois étages avec des colonnes encastrées, sortant
des trois quarts, 'd'ordre dorique en bas, d'ordre ionique au miheu
et d'ordre composite au haut. A la gauche du bas se trouve le mo-
III. 29
450 École du haut Rhin du XVI* siècle.
nogramme de R. Wyssenbach, et au-dessus une plume; à droite, la
marque avec te I. W. et un couteau de graveur.
17; Vestibule voûté; au-dessus, un espace vide avec deux fenêtres
cintrées.
18. Un temple circulaire avec trois vestibules et une coupole
élevée avec une petite lanterne. Dans les vestibules, à droite et à gauche,
les deux monogrammes avec le millésime 1558.
19. Coupe d'un édiûce circulaire avec coupole.
Vrbanus Wjss. 1549— 1SS6.
Cet artiste étaii maître d'écriture ou calligraphe (et graveur sur
bois) et demeurait en 1549 à Zurich, où il a pubhé des exemples
d'écriture gravées sur bois. Il semble avoir publié ces genres d'ouvrages
quand il était maître d'écriture à Bischoffszel. C'est la seule indication
que nous avons à son égard , et elle nous est fournie par deux de ses
ouvrages que nous allons décrire.
1. Von Mancberley Geschrifften ein zierlich ntiw fundament
BUchle, Yede besonder mit Ihrer eigenthcben Punctur, Buchstaben und
Alphabet zu underwysung mengekhchen Iqnsonders aller blUenden
Jugendt zu nutzlicher dienstbarkeit , durcb Urbanum Wyss diser Zyt
Schulmeister zu Bischoffszel geordnet unnd ussgangen. Sans lieu
ni date.
Une autre édition de ce petit ouvrage porte le même titre, avec
l'addition: „Durch Urbanum Wyss diser zyt sesshaft in Zurich, et avec
une gravure sur bois représentant le calligraphe dans sa chambre de
travail, avec l'indication: „Gedruckt zu Zurich by Christoffel Froschauer.'^
2. Dix feuilles d'écriture courante et de Chancellerie.
Libellus valde doctus, elegans et utilis, multa et varia scribendarum
literarum gênera complectens — conscripta, insculpata et impressa per
Urbanum VVy«s Tigurinum A. D. 1549. Sur une des feuilles, on trouve
le signe donné plus haut, avec l'inscription: DËVS NOfilS — CONTllA
Le maître H. H. 1550—1557. 45 1
NOS. D'après Breitkopf IL 57, on trouve sur la dernière feuille, à
côté de la marque du maître celles de Jost Amman et de Tobia»
Stimmer. Tout Fouvrage n'est cependant qu'une imitation de celui
de ritalien Giov. Batt. Palatino intitulé: „Libro nuovo d'imparare
a scrivere etc." In-4°.
3. Ecriture ronde, de chancellerie et cursive allemande,
38 feuilles. Le livre porte le titre suivant: „EinneuwFundamentbuchdarinn
allerley Ttitsche Geschrifflen nach irer waren art etc. fleissig furgestellt
werdend etc. Erstlich durch Vrbanum Weyss zu Strasburg ausge-
gangen; jetzsonder aber durch ChristoffelSchweytzer Formschnei-
der zu Zurych zu nutz aller Jugend widerum zugericbt und in Truck
gebracht 1562." In fine: „In dem jar Als man zalt nach Christi Jesu
vnnsers lieben Herren vnd seligmachers geburt Tausend fUnilhundert
funfzig vnd sex (1556) hab ich Vrban Wyss Rechenmeyster dise ge-
schrifften volîendet."
Le graveur sur bois Christophe Schweytzer, qui a pris soin de %
cette édition, est sans doute le même qui a travaillé d'après Virgile
Solis, H. R. Manuel Deutsch et Jost Amman, et qui s'est signé G 2 S
^=ac=5o ^ et Ê avec le couteau de graveur (V. Bartsch IX, 412
et G. Becker, Kunstblatt 1853 p. 318).
HH. ajL 1550-^1557.
(Bartsch IX No. 408.)
Les gravures de ce maître, qui ont été exécutées en partie d'après
des dessins qui appartiennent à l'école de Holben, en partie d'après
H. R. Emmanuel Deutsch ou Virgile Sohs, prouvent qu'il a appartenu à
l'école du haut Rhin ou de Râle, comme le démontrent, par exemple, en ce
qui regarde l'école de Holbein, les deux princes qui combattent, B. No. 27,
quoiqu'on n'y rencontre jamais son nom. Cependant, on semblerait
devoir le trouver dans l'ouvrage qui a pour auteur Henri Holzmiiller,
intitulé: „Liber perutiiis nunc primum editus continens formulas Lati-
narum et Germanicarum scripturarum .... Autore Heinrycho Holz-
mullero Modista (c. a. d. Calligraphe). 4^ „Ein schOn Grund vnd
29»
i
452 École du haut Rhin du XVP siècle.
Fundamentbuch lateinischer und Teutscher geschriiltea, gemeinem nutz
2U gut, ktinstlich Idd grand gelegt etc. Basileœ 1553.^^
Cet ouvrage contient 16 feuilles d'écriture de toutes sortes, ainsi
que des notes de musique. An verso du titre, on voit une gravure sur
bois représentant une main qui écrit (Voyez C. Becker, Deutsches
Kunstblatt. 1853 p. 318).
Additions à Bartsch.
Gravures sur bois.
28. Titre (à . . . . ?) La nativité. La Vierge à genoux tient
^l'enfant Jésus. Derrière elle le boeuf et Fane, à droite St. Joseph,
en arrière et plus loin deux bergers. La bordure est formée de
quatre colonnes avec une ûgure chacune. Michée 5 : „Aus dir soll mir
kommen etc." St. Jacques -le -majeur, le deuxième article du Credo:
„Und an Jesum Christum seinen eigenen Son, unsern herrn." En
haut, un arc, au côté duquel se trouve un ange avec une épée flam-
boyante et Balaam avec son âne. Au bas, la première des marques ci-
dessus. H. 8 p. 5 1. L. 7 p. 5 1. — Wolfegg.
29. Joachim de Beust. Demi -figure devant une table, un
peu tournée vers la gauche; elle porte une très-longue barbe et tient
de la main droite un livre. Dans la bordure ovale, avec les quatres
évangélistes, Finscription : JOACHIM A BEVST IN PLANITZ J. C.
EFFIGIES. En bas, dans la bordure, le monogramme et les initiales
du dessinateur C. K. Et tout à fait en bas, au milieu, la marque
de Henning Gross. H. 4 p. 5 1. L. 2 p. 10 1. Cette gravure appar-
tient à un ouvrage de de Beust, imprimé par Gross.
30. Une grande Aigle impériale. Elle porte tout autour
le collier de la toison d'or et montre sur la poitrine les armoiries
d'Autriche. Cette pièce est signée H. H., mais sans le couteau, et si
voit au revers du titre de Fouvrage suivant:
„Anfang Vrsprung und herkommen des Thurniers inn Teutschei
nation. Wievil Thurnier bisz vlï den letstern zu Wormbs. Auch wi(
vnnd an welchen orten die gehalten, un durch was Fiirsten etc. sii
der zeit besucht worden sind etc. Siemern 1532. In-fol.*^
/
Tobias Stimmer. 453
On trouve encore dans ce livre beaucoup de gravures sur bois
de diverses dimensions, et dont les plus grandes sont souvent répétées.
Cependant aucune d'elles ne porte de signature.
Tobias Stimmer.
(Bartsch IX. 330.)
Cet artiste rempli de talent naquit en 1534, à Scbaffhouse, et vécut,
longtemps à Strasbourg_^ où il mourut. Il était surtout peintre à
fresque et dessinateur. Il n'est aucunement prouvé qu'il ait été
graveur sur bois, comme plusieurs le prétendent, puisque lious ne trou-
vons que sur une seule de ses pièces le couteau de graveur à côté
de son monogramme, pendant que la plupart du temps un autre mo-
nogramme, celui du graveur sur bois, prouve que Stimmer lui-même
n'a point exécuté la gravure. Nicolaus Reusner dit également dans la
préface des Portraits (Icônes) publiés par lui en 1587, que Tobias
Stimmer en avait fait les dessins, mais qu'il ne les avait pas gravés
sur bois. On lui attribue aussi deux eaux -fortes, nommément le
Christ devant Pilate (Voyez Hirsching, Nachrichten von Kunst-
sammlungen VI. 21.) et la Tentation de St. Antoine (Brulliot, Dict.
II. No. 25û9). Nous avons vu seulement la dernière de ces deux
pièces, qui porte néanmoins une signature St. F. fort diverse, et <|ui
est traitée dans un style tout à fait différent de celui que nous sout-
mes habitués à voir chez notre artiste. Nous ne croyons point, par
conséquent, devoir les lui attribuer.
Observations à Bartsch.
Gravures sur bois.
6. Jeune femme les yeux bandés. Elle représente l'ancien
Testament. On en trouve un pendant (le nouveau Testament) décrit
sous notre No. 88.
>
454 École du haut Rhin du XVI« siècle.
8. Ce portrait représente: ,,Stephan BrechtI, Arithmeticus/^
Berlin. Les premières épreuves ont une suscriplion latine, et au-dessous
douze vers également latins. La seconde édition porte le nom comme
suscription, mais n'a que cinq lignes au-dessous. Dans plusieurs éditions,
le nom manque.
37 — 45. Les musiciennes. Ces gravures sur bois sont
traitées tellement dans la manière de Hans Guldenmund de Nuremberg,
que nous n'hésitons pas à les lui attribuer. Aucune d'elles ne portent
de signature.
63. Histoire juive de Josèphe. Nagler mentionne sous le
No. 35 le même ouvrage, qui a paru en 1581 chez Th. Rihel à
Strasbourg, ensuite des éditions postérieures de 1597 et 1601, qui toutes
doivent avoir les mêmes gravures ; voir aussi le Kunst-Cat. de R. Weigel.
66. Plusieurs bêtes de chasse en 68 feuilles. Une édition
plus ancienne, avec le même nombre de gravures, porte le titre : „New Jâger-
buch: Jacoben von Fouilloux, einer fUrnemen Adelsperson inn Frank-
reich auss Gastine in Poitou. Erst frisch von neuwen auss dem Fran-
zôsischen in gut Weydmannisch Teutsch - verteuscht und vertirt, als
Anhang Wolffsjagt etc. (avec 68 belles gravures sur bois de T. Stimmer
et Ch. Maurer). Gedruckt zu Strassburg durch B. Jobin." Fol. (Voyez
Nagler, Ktinstler-Lexicon No. 50).
Additions à Bartsch.
67. Adam et Eve. Ils sont assis sous l'arbre de la science.
Eve offre à Adam le fruit défendu. Pièce signée. H. 5 p. 3 1
L. 3 p. 9 1.
68. St. Christophe. Il s'avance avec l'enfant Jésus sur les
épaules à travers la mer, tandis que l'hermite l'éclairé. Avec le mi
nogramme et le millésime 1538 dans un ovale orné (Nagler, Kttnstlei
Lexicon No. 29).
69. Portraits des papes. Sous le titre suivant: Accurai
effigies pontificum max. n°. XXVIII etc. Ab Onuphrio Panvino.
Eygenwissenliche und wohlgedenk^v-ardige Contrafeytungen oder An
litzgestalten der Rom. Bâbst, an der Zabi 28 etc. MDLXXIIL Gedrucl
zu Strassburg durch Bernhard Jobin etc. Fol.
Dans la préface, Jobin dit que son „cher compère Tobis
Tobias Stimmer. 455
Stimmer*' n'a point seulement contribué à l'ouvrage par ses talens
divers artistiques, mais aussi au moyen des portraits actuels des papes de
Rome. Ces portraits sont librement copiés de ceux qui parurent à Rome
en 1570 avec le texte de Panvinius (Nagler, KUnstler-Lexicon No. 15).
70. Portraits des capitaines célèbres. Sous le titre sui-
vant: Pauli Jovii Novocomensis Episcopi Nucerini Elogia virorum bel-
lica virtute illustrium VII libris jam olim ab autore comprehensa et
nunc ex ejusdem museo ad vivum expressis imaginibus exornata, opéra
et studio Pétri Pernae typographi. Basil. 1575. Fol. 134 gravures
avec bordures.
En 1578, on en fit paraître une nouvelle édition latine, avec le
titre : „M[usei Jovianî imagines etc. , nec minori industria Th. Mulleri '
Marpurgensis musis illustratœ; ex ofiicina Pelri Pernse 1578. Cette
édition a quelques portraits de plus que la première, cependant les
impressions en sont moins belles, et elles paraissent pour la plupart
de^ copies (Nagler No. 15).
Une édition allemande du même ouvrage porte le titre suivant:
„Eigentliche und gedenkwUrdige Contrafacturen beruhmter Kriegsbelden
verteuscht von Th. Muller von Marpurck. Rasel bei P. Perna 1577",
avec 134 portraits, qui ont été employés plus tard dans le livre in-
titulé: „Mich. Beuther's warhafftiger kurzer bericht von mancherley
Kriegs und anderen Hândeln. Basel, 1588." Fol. (Nagler No. 17.)
71. Portraits d'hommes célèbres. Sous le titre: „Paiili
Jovii illustrium virorum tomis vitae duobùs comprehensse et propriis ima-
ginibus illustratae. Cum rébus et vitis Imp. Turcarum. Basilese 1578
in-fol." Cet ouvrage renferme beaucoup de portraits avec des bor-
dures allégoriques (Nagler No« 14).
72. L'empereur Maximilien (Kaiser Maximilian. Dièses
namens der èrste etc.) 8°.
73. Jean Casimir (Johann Casimir Pfalzgraf bey Rhein, Herzog
in Baiern. Gedruckt in Neustatt an dèr Hardt bei Mattaes Harnisch).
En médaillon. In-fol.
74. Othen Henri, Comte Schwarzenburg. p. B. Jobin MDLXXIIII.
In-fol.
75. HenriBullynger (Ecclesise Tigurinse paslor j)rimarius. Per
Bernardum Jobinum, Argentorati Anno MDLXX). In-fol.
76. Jacob Sturm. Prefecti urbis Argentoratensis de Eccl. rébus
etc. Schola optim. meriti 1577. In-fol. -
77. Johannes Sturm (Vera effigies clar. viri Joannis Sturmii
456 École du haut Rhin du XVP siècle.
natus anno 1507 cal. octobris. Sculptas anno 70). Demi-ûgure dans
une bordure ; pièce non signée. _
78. Gaspar Galigni. Amiralus Francise 1577. Gr.-in-fol.
79. Mathias Flaccus lUiricus. 1577. Pet.-in-fol.
80. F. von Gotteshein (einer der Dreizehner des geheimen
Régiments zu Strassburg). Portrait à demi -corps avec barette, vu de
face. Ovale H. 5 p. 6 1. L. 4 p. 1 l
81. Jab. Taurellins, alias Oecbst. 1575. Aelatis 50. Dans
une bordure ornée avec la signature T à gauche, S à droite. H. 6 p.
L. 4 p. 10 1.
82. JohannesFrisius, Tigurinus setatis susb LX. MDLXIII.
Dans un ovale avec quatre génies. La marque est au haut H. 4 p.
6 1. L. 3 p. 6 1.
83. xMelchior Newsidler, aetatis su» XXXXIII. Joueur de
luth et compositeur; sans marque et dans un médaillon de 4 p. 7 1.
àe diamètre.
84. Justus Goblerus. Demi-figure vue de trois quarts. Il
porte une chaîne au cou. 1550. 8^
85. Johannes Planerius Quintianus, Doctor. Petit ovale
avec deux génies.
86. G. Costeley. 11 est représenté dans la 38®. année de son
âge. Petit portrait entouré des neuf Muses.
87. Johannes Rantzonius. Dans un ovale avec des figures
allégoriques, Minerve, Apollon etc. Au bas, 38 vers latins. In-8^
88. Le nouveau Testament. Figure allégorique. Une jeune
femme couronnée tient de la main droite une croix et d& la gauche
un cahce. A travers un édifice en ruine, on voit dans le paysage TAn-
nonciation aux bergers. Clair-obscur de trois planches. A la droite
du bas, la signature à rebours de Stimmer ressort en blanc. Pendant
de la pièce No. 6. L'ancien Testament. H. 13 p. L. 9 p. 10 L
L Weigel Kunst-Catalog, No. 22335
89. Les ordres de moines déchaussés et le différend
pour la ceinture: „Sihe wie der arm Sanct Franciscus etc.'* Ceci
est la suscription de la composition dans laquelle ils s'ari*achent et se
disputent la discipline, la ceinture et la robe du Saint Derrière, à
gauche, le pape. Pièce non signée. H. 4 p. 11 1. L. 8 p. 9 I. En-
suite une explication en vers sous 26 No. Sur deux feuilles on
trouve seulement le texte, commençant a|nsi: „Da ich in Welschland
Tobias Stimmer. 457
waT* vor jaren, zu Senis etwas zu erfahren" etc., in fine: „und daoD
des Benedicter Sieg." — Bàle.
90. Caricature sur le pape. C'est un portrait composé de
plusieurs objets. Le nez est représenté par un poisson, le menton
par un peigne etc. Dans la bordure ovale, on lit: „Gorgoneum ca-
put'S et au-dessus: Der gorgonisch Méduse Kopf, Ain fremd Romiscb
Môrwunder etc. Au bas, une pièce de vers commençant ainsi : „Man
bal etwa die Mor gefunden etc.*' et terminant par ces mots: „Der wird
mit ja umkommen schnOd. 1577." H. 15 p. L. 10 p. 1 1.
91. Die brille Krottestiscb Mul zu Romiscber frucht»
Dans un moulin où Ton jette à droite une quantité de prêtres, on voit
sortir au bas une quantité de figures grotesques. A gauche, la mort
cbevauche.
Au-dessus de Tinscription ci-dessus, on lit encore:
Wie das Korn ist, so gibt es Mal
Am Korn ist bie die grosste M etc.
Au bas de la composition, on trouve des vers sur trois colonnes^
vers qui commencent comme suit:
Das Korn und mël, Millier und Knecht etc Weil'die
figuren ja erquicken. Anno MDLXXVII. Gr.-in-fol.
Au verso de eetle pièce, à Berlin, on trouve la notice que Jean
Fischbart (Jesuwald Pickhart): „der poetiscbe Kornwerl'er dieser Mtil
sei beweist sich zuerst aus seinem Bienenkorb. Ausgabe von 1580
fol. 242\ Ausg. von 1581 fol. 336."
92. L'horloge de la Cathédralede Strasbourg. Suscriplien:
„Aigentiicb Furbildung und Bescbreibung des Neuen KUnstbchen astro-
nomischen Vrwerkes zu Strassburg im MOnster des MDLXXIIII Jar
voUendet zu sehen."
Et au bas:
„Mit Ro. Kaiserlicher Maiestat Befreiung auf zehn Jar." En haut
dans les coins se trouvent deux grandes tablettes sur lesquelles on lit
à gauche des citations des Saintes Écritures, et à droite une inscrip-
tion terminant ainsi: „Calculirt inns werk gericht imd verfertigt durcb
Conradum Dasypodium, David VVolkenstain , Matliematicos , und Isac
Habrecht, Vrenmacher und von Tobia Stimmer gemalet." Ensuite, à
gauche, on trouve une description en vers de cet ouvrage terminant
comme suit:
„Hat Bernard Jobin solcher masen
Scheinlich das Werk fûrmalen lasen."
458 École du haut Rhin du XVI* siècle.
Cette pièce en deux feuilles mesure H. 19 p. 3 1. L. 10 p. 9^ L,
avec les inscriptions dans une bordure ornée H. 21 p. 4 1. L. 13 p. 10 L
— Francfort.
Cette pièce ne porte pas, il est vrai, le monogramme de Slimmer,
mais le dessin en est tout à fait dans sa manière, et comme il a
exécuté toutes les peintures pour cette horloge, on peut admettre qu'il
ait fait le dessin pour la gravure sur bois. ®^)
93. Emblemata. Nicolai Reusneri aureolorum emblematiua
liber singularis Tobise Stimmerj iconibus affabre effictis exornatus.
Ad Ser. Princ. D. Huldricum Norvegiœ Haeredem etc. Argentorati apud
Bernard Jobinum. 1591. 8°. Avec 115 gravures sur bois (Nagler,
KUnstler-Lexicon No. 32).
94. Nicolai Reusneri Agalmatum aureolorum Liber sin*
gularis. I. Septem virlutes. II. Septem artes. IIL Quatuor artes majores.
IV. Novem Musœ. V. Très gratiœ. VI. Septem planetae. VII. XIL Anni
tempora. Ad seren. princ. D. Joannum Norvegise haeredem. Argen-
torati apud Bern. Jobinum. Avec 43 gravures sur bois, le por-
trait et les armoiries de Reussner. Les compositions dans ces deux
ouvrages parurent en bordures avec des suscriptions latines et des
souscriptions en vers latins et allemands (Nagler, K.-L. No. 33).
On trouve beaucoup d'autres gravures sur bois attribuées à To-
bias Stimmer, mais qui ne portent pas son monogramme; de sorte
qu'il ne serait donné qu'à une comparaison attentive de ces gravures
avec les ouvrages bien reconnus du maitre de pouvoir décider si elles
lui appartiennent réellement.
98) Le Dr. Nagler mentionne dans son „ Dictionnaire des Artistes", sous le
No. 51, une vue du côté sud de la cathédrale de Strasbourg, gravée sur bois, qu'il
attribue également à Stimmer. A la droite du haut se trouve la description, puis
rinscription : „Gestellt aufs einfaltigst durch Dan. Speckle und Bernhard Jobin,
Formschneider zu Strassburg MDLYI." H. 20 p. L. 14 p. Mais il en résulte
clairement que le célèbre architecte D. Speckle a fourni le dessin de cette pièce
gravée par B. Jobin. D'ailleurs, en 1556, Stimmer était encore un enfant.
Hans Ghrtstoph Stimmer. 459
M. ^
Hais Christoph Stinner.
Dessinateur et graveur sur bois.
Sandrart, dans son ouvrage: „Teulsche Akademie" IL
p. 254, dit que le plus jeune frère de Tobias était Christophe Stim-
mer, graveur célèbre sur bois, comme le prouvent les petites figures
bibliques^), le Josèphe*^) et le petit livre d'emblèmes ainsi que d'autres
ouvrages appréciés des amateurs de Tart.
Fussli, qui le désigne sous le nom de Jean Christophe Stimmer,
nous donne la notice qu'il se signait en 1581 comme: „Der Lobl. V.
0. drey Landstânde Diener und General-Ëinnehmer des Messpfennings
Elsass und Sundgauisches Gestades/^
L'opinion de Bartsch qu'un percepteur d'impôts ne pouvait pas être
en même temps graveur sur bois el que, par conséquent, le monogramme
attribué à Stimmer et composé de CMT (B. X No. 222) appartient à
Qiristophe Maurer de Zurich, n'est point soutenable, car d'abord notre
artiste, de même que Nicolas Manuel, pouvait aisément couvrir deux
emplois, ou bien s'être occupé de gravure dans sa jeunesse, tandis
qu'il serait entré plus tard dans la carrière des emplois ; ensdite Bartsch
ne semble pas connaître le monogramme ci-dessus, composé de C. H. S.,
qui ne peut s'adapter qu'à Hans Christophe Stimmer ou, selon d'autres,
99) Ce livre a pour titre: „Neue Kûnstliche Figiiren Biblischer Historien,
grûndlich von Tobia Stimmer gerissen. Gedruckt zu Basel bey Thomas Gwarin
1576." 4^
100) La bordure du titre de l'ouvrage de Josephus Flavius: „Hi8torien und
Bûcher von allen Jûdischen Geschichten/' Strasburg, Th. Rihel, 1574, représente
un portail sur le cintre supérieur duquel le Christ est assis en jugement; à ses
côtés, deux anges jouant de la trompette et le combat de la mort et du diable.
Aux côtés, deux rois assis s*appuient sur des boucliers, entre eux un potentat assis
sur le globe du monde. A droite et à gauche, le monogramme de Tartiste. On
8* est servi de la même bordure pour l'ouvrage d'Hégésippe: „Fûnf Bûcher vom
Jûdischen Krieg,'* Strassburg 1575. Le monogramme de Christoph Stimmer se
trouve encore sur une feuille du livre intitulé: „GrundIiche beschreibung der
freyen Ritterlichen und Adelichen Kunst des Fechters etc. durch Joachim Meyer,
Freyfechter zu Strassburg. Gedruckt zu Strassburg 1570", quarto oblong. La
gravure sur bois représente deux escrimeurs qui tirent l'épée en présence du maître.
Dans le fond, trois hommes à table. H. 9 p. 6 1. L. 7 p.
460 École du haut Rhin du XVP siècle.
à Christophe Henri Stimmer, tandis qu il a parfai^ment raison d'attribuer
le monogramme formé de CMT à Maurer.
On doit encore mentionner ici la marque ^ G « S « , qui est également
attribuée à Christophe Stimmer, dautant plus que le possesseur de ce
monogramme a gravé d'après les dessins de Virgile Solis, H. R. Deûtsch
et même Tobie Stimmer. Mais comme sa Vue de Rome porte la date
de 1 549, et que Christophe Stimmer doit être né après 1 534, l'année où
son frère aîné Tobie vint au monde, ce monogramme ne peut être le
sien. On devra plutôt l'attribuer à Christophe Schweitzer, graveur sur
bois de Zurich qui, en 1562, reproduisit l'Alphabet de Urban Weyss
(Voyez C. Becker, D. Kunstblatt 1853 p. 318).
. Nous verrons bientôt qu'il ne peut y avoir le moindre doute
qu'il n'ait existé un graveur sur bois nommé Christophe Stimmer; il
est moins certain que le monogramme ci-dessus, dont se servait le
frère de Tobie, lui appartienne décidément. Voici quelles sont les
pièces où Christophe Stimmer s'est désigné comme en étant le graveur.
Gravures sur bois.
1. Quatre alphabets (Vier kUnstlich Alphabeth oder ABC
allen Cantzley und Gulden schreibern niltzlich und lustig zu ge-
brauchen. Christoff Stimmer der Jung von Schaffhausen. Gedruckt
zu Frankfurt am Mayn, durch Hermann GulfTrichen in der Schnur-
gasse zum Knig 1552). 8 feuilles avec quatre Alphabets avec des
objets pour écrire. Le dernier feuillet montre, un écusson d'armoiries
fort bien gravé, portant un demi-sauvage couronné de laurier et bran-
dissant des verges de la main droite. Au-dessus de l'écusson, un arc
où l'on voit dans les coins deux anges, qui soutiennent un rinceau
de fruits.
2. Un autre livre du même genre. Ein Naw Kunstreich
Fundamentbuch'e von Mancherley guten Tutschen und Lateinischen ge-
schriCFten gar grtlndlich geschricben durch den jungen Christoffel
Stimmer von Schaffhausen, jelztund Guldinschreiber und Râchenmeyster
zu Rottweyl. Basel 1596 in quarto oblong. On en a publié une
quatrième édition en 1604 à Bàle.
Nous avons trouvé le monogramme CHS donné ci -dessus sur
diverses gravures sur bois, entre autres sur plusieurs portraits des
Le maître Â. S. 461
papes par- Tobie Stimmer décrits au No. 69 et encore dans les
éditions allemandes de Flave Josèphe, du Tile Live et du Florus
allemand, et une fois avec la date de 1569. Nagler mentionne de plus,
dans son Dictionnaire des Artistes, comme étant de lui, 73 gravures
sur bois appartenant au livre de Joacbim Meyer intitulé: „Grund-
liche beschreibung *der freien Rilterlichen und Adelichen Kunst des
Fecbtens etc. Augsburg bei Nie. Wanger 1600.*' Petit-in-fol. oblong,
i ainsi que les gravures dans le „ Livre des simples de Mattbiolus",
E ' Frcft. s. M. S. Feyerabend 1586. Brulliot décrit encore (Dict. I. No. 130)
l une eaU'forte qui porte le monogramme de notre artiste.
V Eau forte.
^ Ecusson aux fleurs de lys de la famille patricienne des
!' Stromer de Nuremberg. Sur le heaume, on voit un bourrelet avec
trois baguettes terminées en fleurs de lys. Cet écusson se trouve dans
\ un ovale entouré d'ornements ; dans celui d'en haut, deux demi-figures
^ nues, et au bas deux génies. En bas, à gauche, la signature. H. 4 p.
[ 11 1. L. 3 p. 3 1. La marge inférieure mesure 6 1.
1578- /$t Ji
Abel Stymmer.
(Bartsch IX 559.)
Le maître qui se sert de ce monogramme doit avoir été un des
frères de Tobie Stimmer de Schafihausen, qui se signait Abel Stimmer
l et était un bon peintre sur verre, en miniature et en émail. Dans
la collection du Doyen Veith se trouvait, en 1835, un portrait de
Thistorien Jean Sleidanus peint par lui.
Ses dessins et ses eaux-fortes n'ont point de finesse, bien qu'ils
! soient traités avec une certaine franchise.
462 École du haut Rhin du XVP siècle.
Eaux-fortes.
1. LazarusSchwendi, 1 579. Cette eau-forte, la seule décrite
par Bartsch, a, dans les exemplaires entiers, une souscription en caractères
mobiles accompagnée de 30 vers allemands. A Strasbourg, chez
Bernard Jobin MDLXXIX.
2. JeanHartung. Demi-figure vue presque de face et tenant
de la droite un livre. Sur la table, on lit le millésime 1579, et dans
Tovale, l'inscription : „Joannes Hartungus aetatis suae LXXV.*^ Au-dessous,
dans un écusson, se trouvent des inscriptions grecques et latines, et
au-dessous, à droite, le premier des monogrammes ci-dessus. H. 10 p.
9 1. L. 7 p. 1 1. — Berlin.
3. Vénus. Elle est couchée et endormie la tête appuyée contre
un arbre vers la droite. De la gauche, elle tient un vêtement étendu
près d'elle; un peu plus loin, à gauche, TAmour couché dort également.
Fond de paysage avec une montagne. On lit au-dessus: „Venus und
kind sind aile baide blind^', avec le second des monogrammes ci-dessus.
H. 3 p. 6 1. L. 3 p. 1 1. — Berlin.
4. Allégorie. A droite est couchée une femme à demi vêtue,
devant elle on voit des instruments de dessin, une tablette, des pin-
ceaux. Mercure s'avance de la gauche, et au milieu. Minerve accom-
pagnée d'un roi conduisant un homme dont les mains sont attachées
derrière le dos. A gauche, dans le fond, on voit un homme debout
avec un grand bocal; une femme s'enfuit ainsi qu'un jeune homme
avec une tablette. Sur une hauteur, on aperçoit deux figures devant
une maison. Cette pièce est signée du premier des monogrammes
ci-dessus. H. 9 p. L. 7 p. 6 1.
5. Un grand cheval. Il s'avance vers la gauche. Dans le
fond, trois hommes à la porte d'une écurie, dont deux courent après
le cheval, tandis que le troisième tient une bride. Au bas, à droite,
le premier des monogrammes ci -dessus avec le millésime 1578.
H. et L. 6 p.
Appendice.
Le Dr. Nagler mentionne dans son Dictionnaire des artistes la
pièce suivante, qui n'est pas signée:
Jost Amman de Zurich. 463
6. Christophe, Baron de Teuffenbach, général de l'em-
pire. JPigure en pied, debout et en armure complète. Eau-forte sans
signature, mais tout à fait dans la manière de Abel Stimmer. Cette
pièce appartient à la première édition de l'ouvrage de Campenbouten :
„MerkwUrdigkeiten des Scblosses Ambras" et porte un texte au revers.
Gr.-in-fol.
lA, IJl, A. A, M, fl, X o<M, J3, ^ , "È.
Jost Anmftn de Ztrich né ei 1539^ mort à Nuremberg en 1591. ^
(Bartsch IX, 351.)
Cet artiste éminemment productif était principalement célèbre, selon
Sandrart, pour ses dessins à la plume et au crayon, dont il a exécuté
un plus grand nombre que personne au monde, et qu'il a publiés en
même temps au moyen de la gravure sur bois. Quoiqu'il ne soit pas
encore bien clair qu'il ait gravé lui-même, cependant son monogramme,
accompagné quelquefois du couteau, montre qu'il a été aussi graveur
sur bois. Ces pièces sont aussi meilleures de taille et préférables à
celles en quantité beaucoup plus considérable exécutées par d'autres
mains, et qui portent d'autres signatures. Comme artiste, Amman était
plutôt un dessinateur adroit, mais un peu maniéré, que doué d'un sen-
timent vrai de la nature. Ce qui donne toutefois à ses compositions
une valeur particulière, c'est qu'il nous fait connaître, mieux que tout
autre artiste, dans la richesse de leur variété, les usages et les costumes
de son temps en Allemagne. Comme l'ouvrage de C. Becker intitulé:
„Jost Amman , dessinateur et graveur sur bois et à l'eau-forte," Leip-
sig, chez R. Weigel. 1854. 4°., donne un catalogue beaucoup plus
complet de son œuvre que celui de Bartsch, nous devons y renvoyer,
ne pouvant nous-méme y ajouter que fort peu de chose.
464 École, du haut Rhin du XVP siècle.
Additions à G. Becker.
Pages 1 à 13. La bible (Biblia, das ist: die gantze heylige
Schrifft, Teutsch. D. Mart. Luther etc. pie Propheten ail Teutsch etc.
Das Neiiwe Testament etc. 2 Theile. Frankfort am Maya durch Kilian
Han in verlegung Weygand Hanen Erben 1574 in-fol. avec plusieurs
gravures sur bois de grand format par J. Amman (Voyez R. Weigel,
Kunst-Cat. No. 20,102).
2. Bib lia, das ist: Die gantze heilige Schrift deutscb aufTs new
zngerichtet D. Mart. Luth. 3 Theile. Gedruckt zu Frankfurt am
Mayn 1593. Gr.-8^ Avec plusieurs gravures sur bois de Jost Amman
en petit format dans des ovales oblongs aux coins pleins. Les pre-
mières gravures sont plus grandes et copiées d'après les gravures de
la bible de T. Stimmer (Voyez R. Weigel, Kunst-Cat. No. 20,103).
3. (Page No. 16.) Le nouveau testament. (Das New Testa-
ment, Teutsch, D. Martin Luther. Auss sonderlichem Fleiss auffs neuw
mit scliOnen Figuren, Argumenten oder jnhalt eines jeden Capitels,
sampt einem Register uber aile Sofîtags Ëvangelia und Ëpisteln, ge-
zieret und zugericht. 2 Theile. Frankfurt am Mayn bey Georg. Rabent
in Verlegung Sigmund Feyerabends 1573. 8°. Avec plusieurs gravures
sur bois de Jost Amman in-4° oblong, ovale avec coins pleins (Voyez
R. V^^eigel, Kunst-Cat. No. 20104).
4. (à p. 103 No. 28.) Plutarchi Caehronensis Summi et Phi-
losophi et Hislorici Parallela, id est, Vitae illustrium Virorum etc.
Francofurti ex Olficina Chalcographica Joannis Saurii, impensis Elise
Willeri, 1600. In-fol. Avec la gravure de Jost Amman, Becker No. 28
(Voyez R. V^^eigel, Kunst Cat. 20105).
5. Pauli Jovii von Com. Bischoffs zu Nocera: „Warhafftige
beschreibung aller Chronickwirdiger namhafftiger Historien und Ge-
schichten, so sich bei Menschengedâchtniss .... zugetragen und ver-
lauffen. Auss dem lateinischeu ins Deutsche von G. Forberger und
H. Halverium. 2 Theile. Frankfurt am Mayn bei G. Raben in ver-
legung Pétri Perne zu Basel 1570." In-fol. Avec plusieurs gravures
sur bois de Jost Amman et d'autres, qui ont été également employées
pour d'autres ouvrages (Voyez R. Weigel, Kunst-Cat. No. 20110).
Jost Amman de Zurich. 465
Gravures au burin et à l'eau- forte.
Au No. 1]4, Un événement à Wolzen en Hongrie, designé
par Becker comme des Turcs s 'exerçant au tir, puisqu'il n'avait
devant lui qu'un exemplaire mutilé sans l'explication. Plusieurs Turcs
à cheval tirent vers un but placé sur une haute perche. Sur le devant
se voit un chrétien attaché à un poteau et contre lequel on lance un
lion, qui cependant déchire les Turcs. A gauche, deux autres lions
enchaînés. Au milieu du bas, la signature I A, et, sur une pierre, un
écusson coupé, au 1*'. de trois étoiles, au 2" d'un pal. Comme cet
écusson se rencontre également sur d autres pièces du maître, on doit
présumer que ce sont ses armoiries. L'inscription est la suivante :
Wahrhaftige Historia die sich unlângst zu Wolzen in Ungarn mit einem
gefangenen Chrislen und Lôviren zugetragen hatt. Au-dessous, une
explication en caractères mobiles. In fine: Nuremberg bei Jost Amman,
Reisser. H. 8 p. 9 1. L. 10 p. 2 1. — Berlin.
139. Des sénateurs vénitiens reçoivent deux envoyés
turcs. Ils se trouvent dans un paysage. Sur le devant, huit per-
sonnages somptueusement vêtus. Ovale en largeur ayant au bas, dans
les coins, lA— vZ. H. 9 p. 10 1. L. 13 p. 13 1. — Berlin.
140 — 143. Marche d'armée et campement. Quatre
gravures à l'eau -forte avec des renvois en lettres et en chiffres
qui se rapportent aux passages d'un livre. Signés I A. H. 9 p. 9 1.
L. 13 p. 81.
144. Chasse au cerf. A droite, on voit dans l'eau l'animal
attaqué par trois chiens et à gauche par un cavalier l'épée à la main.
H. 2 p. 4 1. L. 4 p. 9 1. Collection Meyer No. 1010 du catalogue.
Christophe laurer de Zurich^ né en 1558, mort en 1614.
(Bartsch IX. 383.)
Cet artiste, connu également sous le nom de Murer, était en même
temps peintre, dessinateur et graveur à l'eau-forte. 11 est douteux,
III. 30
1
466 École du haut Rhin du XVP siècle.
qu'il ait été également peintre sur verre, quoiqu'il ait fait des dessins
pour cette branche de Tart. Il n'était certainement point graveur sur
bois, puisqu'on trouve souvent sur les gravures à l'eau -forte le pre-
mier monogramme employé par Maurer, et qui est semblable à un
autiî'e monogramme accompagné d'un couteau de graveur, qui se trouve,
en même temps que sa propre signature, sur des gravures sur bois.
Le monogramme C^W J2^ avec le couteau, appartient donc à
un graveur sur bois qui a travaillé d'après des dessins de Tobias
Stimmer et Jost Amman. C. Becker, dans le D. Kunstblatt 1853,
p. 318, exprime l'opinion que ce graveur pourrait être le même qui»
en 1575, a gravé l'Alphabet de Jacobell à Heidelberg, et qui selon lui
s'appelait Conrad Maréchal de Brunnentraut, tandis que Nagler est
plutôt (l'avis que l'on doit attribuer ce monogramme à Christophe
Meier de Strasbourg, qui a travaillé pour le Livre des simples de
Matthioli.
Christophe -Maurer s'est formé à l'école de Tobie , Stimmer à
Strasbourg, et s'est tellement conformé à la manière de son maître,
que ses dessins sont très -souvent pris comme l'œuvre de celui-ci.
Comme membre du grand Conseil de Berne, il eut la charge d'économe
de l'état à Winterthour, où il mourut en 1614.
Additions à Bartsch.
Gravures à l'eau-forte.
Titres de livres. Bartsch mentionne le litre de 40 gravures
à l'eau-forte comme suit: Ëmblemata miscellanea* nova etc. 1622, et
nous ajouterons que dans la bordure ornée on trouve, au haut la
Renommée (F a m a), et au bas l'Industrie et le Travail (Industria,
Labor). Titre: XL Ëmblemata miscella nova, Das ist XL under-
schiedliche etc. Les armoiries de l'artiste portent un mur avec des
créneaux et sur le heaume un demi-lion. Les gravures très-bien exé-
cutées des Ëmblemata portent des inscriptions allemandes et la-
tines p. e. : Ëhrsucht, Ambitio et aussi une souscription en vers
de six lignes. Presque toutes sont marquées du premier des mono-
grammes ci -dessus. H. 3 p. 2 — 6 1. L. 4 p. 2—8 1. Nagler, dans
I
Christophe Maurer de Zurich. 467
son ouvrage: „Die Monogrammisten" IL p. 148, a une description dé-
taillée de cet ouvrage.
4. Judith. £He tient la tête d'Holopherne et sa servante porte
le sac qui doit la recevoir. A gauche, la tente. La signature est à
la gauche du bas. H. 4 p. 8 J. L. 2 p. 7 L ColL Meyer No. 998.
5 — 6. Scènes de l'histoire descriptive de la Suisse.
Deux feuilles de compositions relatives à la vie de Guillaume Tell, avec
Nos. d'ordre, in-fol. oblong. Elles appartiennent probablement à la
gravure représentant le meurtre de l'empereur Albert L etc. Bartsch
No. 1. Elles se trouvaient dans la collection du chanoine Veith de
Schaflhausen, avec les gravures à l'eau-forte qui suivent:
7. Les douze écussons d'armoiries de la Suisse. Ils
sont tenus par deux enfans dans un encadrement à colonnes et le
tout en une feuiUe sur deux rangées. H. 10 p. L. 16 p. 10 1.
8. Les armoiries de St. Gall et de Zurich. Elles ont
pour supports deux soldats suisses. „Concordia." H. 5 p. L. 4 p. 11 L
9. Auto-da-fé, avec la suscription: „Hispanische Inquisition."
H. 3 p. 6 L L. 4 p. 1 1 L
10. Titre pour une bible. Aux côtés, deux colonnes avec
Moyse et Aaron; David à gauche, et Salomon à droite sont assis. Le
monogramme est à gauche; petit-in-fol.
* Gravures sur bois.
1 — 5. Sujets de la bible. Bartsch ne donne que cinq pièces qui
appartiennent à une bible; on en trouve 52 dans un exemplaire
de la collection de Berlin. Plusieurs portent le premier monogramme
de Maurer donné ci-dessus, tandis que les autres ont divers mono-
grammes des graveurs comme, par exemple,
L— G, i 1 L. F.— ^
Deux autres marques formées des lettres F. L. M. ont le chiffre 70 ajouté,
ce qui indique probablement le millésime 1570. H. 3 p. 11 1. à 4 p.
11 1. L. 5 p. 5—7 L
6 — 15. Diverses chasses. Elles se trouvaient déjà dans une
édition antérieure portant pour titre: „New Feldt und Ackerbaw,
darinnen deutlich begriffen wie man auss rechtem grund der Natur
auch langwiriger erfahrung so beydes alhier in XV bUcher beschrieben
ist, jedes Landgul etc. Erstlich durcb Petrum de Crescentiis, be-
30*
468 École du haut Rhin du XVr siècle.
schrieben etc. Strasbourg, Laz. Zetner 1602. fol." Avec plusieurs
gravures sur bois, de plantes, d'animaux et avec les chasses de Stimmer
et de Maurer (Voyez R. Weigel K. C. No. 20116).
16. Titus Livius und Lucius Florus, von AnkunfTt und
Ursprung des ROmischen Reichs etc. jetzund auff das newe auss dem
Latein verteutscht. Gedruckt zu Strassburg durch Theodorum Rihel
1574. D'autres éditions parurent en 1581 et 1596. in-fol. Cet ouvrage
renferme beaucoup de gravures sur bois d'après Tobias Stimmer, J.
Bocksberger, C. Maurer etc.
17. Novae sacrorum Bibliorum figurae versibus latinis et
germanicis expositae. Das ist; Neue biblische Figuren mit lateinischen
und deutschen versen aussgelegt durch M. Samuelem Glonerum, Poe-
tam Lauretanum. Strassburg, gedruckt bei C. van Heyden MDCXXV.
Dans la série des 304 sujets, on en trouve beaucoup qui portent le
monogramme de C. Maurer, et qui ne paraissent être que des répé-
titions des gravures sur bois indiquées aux Nos. 1 à 5 et des di-
mensions égales.
18. Torturalis quaestio. Das ist die grttndliche Verweysung
von Peinhchen Fragen vermehrt durch Abraham Sauwrn, Frank-
furt am Meyn MDXCIIÏ. In-folio. Des gravures sur bois qui se
trouvent dans cet ouvrage, une seule porte le monogramme de C. Maurer.
Elle représente le jugement d'un criminel dans un paysage désert.
Le juge assis à gauche lit la sentence et le président de la cour rompt
la baguette. Dans le fond, le criminel est conduit au lieu de l'exécution.
H. 3 p. 5 1. L. 5 p. 1 1.
19. Plan de Zurich 1595 (Bartsch No. 16). Vue perspective.
A la droite du bas, le monogramme, à gauche, une tablette avec l'in-
scription: LVDWIG FRIG G. C. Cette pièce se trouve dans la Cos-
mographie de Munster, Edition de 1628. H. 6 p. 8 1. L. 14 p. 2 1.
20. Vue de la ville de Zurich, avec le monogramme accom-
pagné d'une plume. H. 4 p. 1 1 1. L. 6 p. 3 1. Dans la Chronique suisse
de Stumpfen de 1606.
Le maître. C M. 469
(Bartsch IX. p. 417.)
Nous trouvons ce monogramme sur des gravures sur bois d'après
les dessins de C. Maurer, T. Stimmer, Jost Amman etc., cependant
on n'a point réussi jusqu'ici i le déchiffrer. Dans l'article précédent,
nous avons démontré qu'il ne pouvait appartenir à C. Maurer, comme
on l'a souvent prétendu. D'après l'opinion exprimée par C. Becker
dans le Deutsches Kunstblatt 1853 p. 318, ce monogramme,
en plusieurs occasions du moins, a dû appartenir au graveur sur bois
Conrad Maréchal de Brunnentraut, dont il nous décrit un livre d'exem-
ples d'écriture sous le titre suivant: Ein kunstreich Fundamentbuch
von mancherlei zierlichen Teutschen und Lateinischen Schrifften . . .
durch Jacob Jacobell von Newenmark auss Schlesien, teutscher Schul-
meister.zu Heidelberg durch Johann Meier, geschnilten aber durch
Conrad Mareschall Ji^on Brunnentraut, Formschneider. 1575.
Cet ouvrage renferme 4 feuilles de dédicace et de préface avec
des gravures sur bois représentant les différentes manières de tenir la
plume, 27 feuilles gravées sur bois d'écriture ronde et de Chancellerie
et une feuille de finales. Aucune de ces pièces ne porte de mono-
gramme.
LeDr.Nagler,dans son ouvrage: DieMonogrammisten,Vol. IINo.414,
exprime l'opinion que le graveur d'une partie des planches qui portent
ce monogramme, est Christophe Meier de Strasbourg, que C. C. Schmiedel,
l'éditeur de la nouvelle édition de l'Opéra botanica de Conrad
Gessner, nomme parmi les graveurs qui ont exécuté les illustrations
du „Livre des simples'^ de Matthioli. Il cite entre autres les artistes
suivants: Hans Asper de Zurich, Wolfgang Meierpeck de Meissen,
Peterlin de Nuremberg, et les artistes de Strasbourg B. Jobin, Sé-
bastien Franck et Chr. Meier etc. L'édition complète du „Livre des
simples", pour laquelle J. Camerarius se servit des „Colleclanea" de
Conrad Gessner et qu'il illustra de nouvelles gravures, parut sous le
titre suivant:
„Kreutterbuch dess hochgelehrten und weitberahjmten Herrn D.
P. A. Matthioli jetzt wiederumb mit viel schdnen neuwen figuren ge-
mehret etc. — durch Joachimum Camerarium. Frankfurt am Mayn in
verlegung Sigm. Feyerabends etc." 1586. In-fol. Dr. Nagler remarque
470 École du haut Rhin du XVF siècle.
en outre, que ce Chr. Meier a travaillé pour Feyerabend de Francfort,
et peut-être aussi pour Basseus, et peut avoir exécuté une partie des
gravures marquées de C. M. accompagnés du canif et qui ont été
faites en partie d'après des gravures de Josl Amman. i
Comme Bartsch Ta déjà remarqué, le maître au monogramme ci-
dessus a exécuté d'après Tobie Stimmer les pièces No. 1 et 64 de ce
maître; d'après Jost Amman, les No. 4 et 9 (gravures sur bois) et
d'après Christophe Rudolph Maurer, les No. 11 et 15 (idem) et il
ajoute encore une autre gravure sur bois d'après un dessinateur in-
connu, représentant les vierges sages et folles devant le
Christ. Les deux pièces suivantes doivent appartenir au même maître.
2. Philippe de Valois». Statue équestre représentant celle
qui fut érigée à ce souverain en 1328 dans l'église de Notre-Dame
de Paris en commémoration de sa victoire dans les Pays-bas. Le
fond représente l'intérieur de l'église, à gauche, deux petites statuettes
sur des colonnes. Signée, au milieu du bas, C M avec le couteau de
graveur. H. 4 p. 1 1. L. 5 p. 8 1. Cette gravure se trouve dans la
Cosmographie de Séb. Munster dans le III* Livre G allia p. 233. —
Berlin. .
3. L'exécution de plusieurs criminels. 8^ oblong.
Voyez Cat. Sternberg JI. No. 1415.
V
Christophe van Slchem.
Graveur sur bois.
(Brulliot, Dict. I. No. 1478—79.)
L'ainé des artistes de ce nom vivait à Bâle et travaillait depuis
la moitié du XVP. siècle, jusqu'à la fin et peut-être pbis t^d encore.
Il exécuta entre autres plusieurs gravures sur bois d'après T. Stimmer
pour l'ancien Testament, pour lequel Chr. Stimmer a gravé aussi comme
nous l'avons dit et qui parut pour la première fois chez Th. Gwarin,
à Bâle, en 1576. Ces gravures mesurent H. 4 p. L. 5 p. 6 1.
Un autre livre pour leqi^el il a fait des gravures est intitulé:
„Die dreizehn Ort der lOblichen Ëydgenossenschaft des alten Bundes
Daniel Lindmeir. 471
hoher Teutscher Nation mit gar lustichen und schOnen Figuren abcon-
terfeyt etc. Gedruckt zu Basel bei Christoffel van Sichem, Form-
schneider. 1573." Fol.
Nous trouvons paiement son monogramme sur des gravures pour
les livres publiés à Strasbourg par Théodore Rihel, comme p. e. dans
le Titus Livius de 1590 et dans le Flavius Josephus de 1601. En-
suite dans l'ouvrage imprimé à Augsbourg en 1600 par Michel Manger,
intitulé: „G(undliche beschreibung der RitterUchen und Adeligen Kunst
des Fechiens etc. durch Joachim Meyer, Frêyfechter zu Strasbourg."
In-fol. oblong.
Brulliot mentionne encore une gravure au burin, copiée d'après la
pièce de Henri Aldegrever: „le Père sévère", (Baitsch No. 73), qui est
marquée du monogramme ci-dessus accompagné du millésime 1569,
et qui doit aussi être attribuée à Christophe van Sichem le vieux.
Nous regardons comme un plus jeune artiste du même nom
celui qui vécut à Amsterdam et qui, de 1617 à 1636, a illustré de
gravures sur bois les hvres publiés dans cette ville par P. Jocobz Paets.
On connaît de lui plusieurs gravures d'après A. Durer, H. Goltzius
etc. sur lesquelles on trouve des détails dans le Dict. de Nagler.
€omme il s'agit d'un artiste du XVIP. siècle, nous ne nous y arrêterons
pas, nous contentant de renvoyer à Nagler à ce sujet.
15^181 -SU MAL £\
Daniel Lindmeir.
(Bartsch IX. 420.)
Cet artiste, né à Schafihouse, florissait assez tard dans la seconde
moitié du XVI®. siècle. Il était en même temps peintre, dessinateur
et graveur. Il n'est pas vraisemblable, quoiqu'en dise Heller, qu'il ait été
également graveur sur bois, puisque le canif n'accompagne jamais son
monogramme. Jusqu'ici, on ne connaît de lui que trois gravures sur
cuivre, tandis qu'on trouve plusieurs gravures sur bois qui portent son
monogramme et qui sont inconnues à Bartsch.
472 École du haut Rhin du XVI* siècle
Gravures au burin.
1. Henri Jules, évéque de Halberstadt. II est tourné
à gauche et- porte la main sur Ja tète d'un chien. Au-dessus, Técusson
de ses armoiries, et dans les coins, les quatre éléments représentés par
des enfans. Autour de Fovale on lit: „Henricus Juiius D. G. Postu-
latus episcopus Halberstadensis, Dux Brunsvicensis et Luneburgensis,*^
et au-dessus: „Daniel Lindemeir sculp. et excud." In-fol. (Heller, Zu-
sâtze p. 85.)
2 et 3. Deux couples dansants et un joueurde corne-
muse. Un joueur d'orgue de Barbarie et un autre de clarinette, à
droite un couple dansant. En haut, le monogramme et le millésime 1591.
Faiblement rendus à Feau-forte. H. 2 p. L. 2 p. 10 — 11 1. (Coll.
Meyer Cat. No. 937.)
Gravures sur bois.
2. Une chasse au cerf. Chasseurs et chiens poursuivent un
cerf enveloppé dans des filets. Inscription: KOniglingraben. La
signature est au milieu du bas. H. 4 p. L. 5 p. 6 L
3. Une chasse au loup. On voit au milieu, entre des arbres^
une chasse au loup. Sur le devant, un chasseur s'avance à droite
menant un chien en laisse. H. 4 p. L. 5 p. 6 1.
4. La vendange. A gauche, on voit un homme devant une
tonne et vis-à-vis une femme avec une cuve pleine de raisins. H. 4 p»
1 L L. 15 p. 6 1.
5. Un paysan qui laboure. Il laboure avec deux bœufs.
Dans le paysage, plusieurs autres personnes sont occupées de travaux
champêtres. La signature est à la gauche du bas. H. 4 p. 1 1. L. 5 p. 7 L
6. Dix chevaux. On les voit dans un paysage; à droite un
étalon saillit une jument. H. 4 p. L. 5 p. 6 1.
Ces gravures sur bois se trouvent dans l'ouvrage intitulé: „Kanst-
liche wohlgerissene Figuren und Abbildungen etlicher jagdbaren Thiere
etc. von den beyden bertihmten und vornehmen Malern Tobias Stimmer
und Christoph Maurer zu Zurich gerissen.^^ Strassburg 1605. 4°. A ce
titre appartient encore la gravure décrite par Bartsch sous le No. 1.
Ludwig Frig. 473
SI.
( Bartsch IX. 423.)
Gravure sur bois.
1. Titre d'une bible. Plusieurs sujets bibliques en six com-
partiments. On lit au milieu: „Die Propheten, ail Teutsch. D. MarL
Luth. Frankfurt 1570.*' H. 10 p. 5 1. L. 6 p. 11 1.
H S
(Bartsch IX. 425.)
Gravures sur bois.
1. Une arabesque. A droite et à gauche, la moitié d'une
tête. Au milieu^ deux génies s'appuyant à un vase et deux autre»
^ génies debout dans le rinceau inférieur. La marque se trouve au
milieu. H. 14 p. L. 10 p. 10 1.
2. Marque de libraire. C'est celle de Mr. Beckern à Franc-
fort s. M. A la fin de l'ouvrage intitulé: „Anatomia Equorum Caroli
Ruini, in Teutsch gebracht durch Petr. Uffenbach etc.*' 1603.
L. F.
ludwig Frig.
Graveur sur bois.
(Bartsch IX." 417.)
Ce graveur peu important de Zurich travailla de 1570 à 1595, et
la plupart du temps d'après les dessins de C. Maurer et de Jost Am-
man. Il signait ses ouvrages du monogramme ci -dessus, accompagné
quelquefois du canif ou même de son nom en entier, comme nou&
l'avons vu sur le plan de Zurich de C. Maurer (B. No. 16), qui se
trouve dans h Cosmographie de Séb. Munster.
474 École du haut Rhin du XVP siècle.
M\
Hans Asper.
Ce peintre [de Fécole de Holbein naquit en 1499 à Zurich, ejt
mourut dans la même ville eq 1571. Il fit plusieurs dessins pour la
„Helvetia sancta" de Murer, qui furent gravés à l'eau-forte par Ru-
dolphe Meyer, et, comme le veut Fussli, les figures d'animaux, oiseaux
et poissons dans l'édition de Zuric de Gessner: „Historia animalium/^
On trouve aussi son monogramnle sur une gravure sur bois, sans que
Ton en doive conclure cependant qu'il ait été également graveur
sur bois.
Gravure sur bois.
1. Ulrich Zwingli. Il est tourné de profil à droite, la tête
couverte d'un capuchon. Dans le fond, une architecture ornée de co-
lonnes. La signature est au haut. 2 p. 7 1. en carré. Cette pièce '
bien gravée se trouve dans la seconde partie (p. 163) de l'ouvrage in-
titulé: „Gemeiner loblicher Ëydgenossenschaft, Stetten, Landen und
Volckeren Chronik etc. durch Johann Stumpffen etc." Zurich 1548.
Grand-in-folio.
A\.i577. M M 1581. yfV y^)00^i59T.
lelckior leier.
(Bartsch XVI. 246.)
Ce graveur au burin est resté inconnu aux historiens de l'art en
Suisse, bien qu'il ait vécu à Fribourg; il est par conséquent douteux
qu'il soit suisse de naissance. Ses gravures sont bien dessinées dans
le goût itahen et dans le style un peu maniéré de la dernière moitié
du XVP. siècle. Il paraît avoir passé quelque temps en Italie, parti-
culièrement à Florence, puisqu'il dédie sa gravure d'Apollon et Marsyas
à François de' Medici, et qu'en 1582 il à gravé le portrait du Cardinal
Ferdinand de' Medici. Mais l'indication: „Sc. et excudit in Fryburgi
Melchior Meier. , 475
belvet/^ qui accompagne son monogramme dans la pièce No. 3 du St.
Guillaume, prouve qu'il s'est établi plus tard à Fribourg en Suisse. Martin
Martini, orfèvre de Lucerne, s'est servi également d'un monogramme
semblable au quatrième de ceux que nous avons donnés plus haut,
mais en l'accompagnant ordinairement d'un rochoir; ses gravures sont
néanmoins mal taillées et médiocres dans le dessin et ses figures
généralement trop courtes. Il vécut, du reste, au commencement du
XVIP. siècle.
Gravures sur cuivre»
1. La nativité. La Vierge est agenouillée à gauche devant
l'enfant Jésus couché sur un pan de son manteau. A droite, St. Joseph,
sous les traits d'un vieillard et les mains croisées, devant lui un petit
ange. Dans le fond, un autre petit ange avec le bœuf et l'âne. A
gauche s'avance, par la porte, un jeune berger et deux autres con- -
templent la scène à travers un pertuis dans le mur. Dans le fond,
l'annonciation à trois bergers. Très-belle pièce qui porte, au devant
du petit ange, le 4^ des monogrammes ci-dessus "avec le millésime
^,1597 Luceru.^^ Cette dernière indication semble néanmoins avoir été
ajoutée après coup, puisque la gravure est trop finement exécutée pour
être de M. Martini. H. 3 p. 6 1. L. 2 p. 9 1. — Beriin.
2. La résurrection. Le Christ plane sur des nuages, assis et
donnant sa bénédiction; il est entouré d'une gloire de Chérubins. Au
bas, un ange, qui pousse la pierre du tombeau, et devant, quatre soldats,
dont trois sont couchés par terre. Sur le sabre du 3* on Ht le millé-
sime 1 577, et sur la hallebarde de celui qui dort à droite, le premier
des monogrammes ci-dessus. H. 6 p. 1 0 1. L. 4 p. 7 L Francfort s. M.
3. St. Guillaume. Il est debout en armure complète et porte
delà droite une bannière. Inscription: „Mi1es an Monachus dictor Guihel-
mus utrusq. Vox michi Bernardi nomen dédit." Avec le mono-
gramme des deux M réunis suivi de l'inscription: se. et excudit in
fryburgi helvet. In-folio. (BruHiol, Dict. No. 2887 et Nagler K. L.)
4. Le corps de Ste. Cécile. Cette pièce porte la quatrième
des signatures ci-dessus, mais surmontée d'une plante. 16°. (BruUiot,
Dict. No. 2887.)
5. Apollon et Marsyas. Le dieu a écorché Marsyas attaché à
un arbre et présente sa peau au roi Midas assis à droite. A droite
et à gauche dans le fond on voit plusieurs figures. Une tablette est
476 École du haut Rhin du XVP siècle.
suspendue à l'arbre avec l'inscription: FRANC. MED. MA ETRVR.
D. II. P. B. M. 15. DD. 8t. MM. Dans un exemplaire de la col-
lection du Comte Pries à Vienne, Bartsch trouva l'inscription sui-
vante contemporaine écrite à la main: Anno 1582 6 Decemb. Ex liberali
Donatione Melchioris Meiers hujus tabulse autoris. Joannes a Palm. Ce
fut cette inscription qui fit connaître pour la première fois le nom de
notre artiste. (Voyez Bartsch XVI. p. 247.)
6. Le cardinal Ferdinand de' Medici. Buste de trois
quarts tourné à gauche. Le premier des monogrammes ci-dessus avec
la date de 1582 se trouve à la moitié de la hauteur de la pièce.
Gr..8°. (Brulliot, Dict. II. No. 2887.)
Appendice.
or. La conversion deSaintPaul. Belle et riche composition
délicatement exécutée. Sans marque. 0^-8"., mentionnée par Nagler,
K. L. No. 4, qui renvoie à Bartsch p. 246, mais celui-ci ne mentionne
que la Résurrection et Apollon et Marsyas. N'y aurait-il pas ici un
quiproquo avec la première de ces deux gravures?
^. La déesse protectrice de la Toscane. Elle est assise
sur un banc et tient deux couronnes au-dessus de deux médaillons avec
les portraits d'Alexandre et de Côme de' Medici. A la gauche du haut,
le monogramme i'VV. Voyez Bartsch T. IX. p. 281. No. 105 qui
attribue cette pièce à Martin Rota, en expliquant le monogramme pour
celui de Martinus Sebenicensis. Brulliot croit plutôt que la pièce est
de Melchior Meier et explique le monogramme par Meier sculpsit
(Dict. L No. 2953).
y. Nagler croit que huit autres pièces (No. 7 — 14) qui portent
en partie le quatrième des monogrammes ci-dessus, mais accompagné
du rochoir, et que nous avons reconnues comme étant de Martin
Martini, appartiennent à Melchior Meier. Elles appartiennent à l'ou-
vrage intitulé: Spéculum Pœnitentie „Das ist das Leben Marise Magda-
lense, den auch Marthœ und Lazari. Anjetzo Durch den HochwUrdigen
Filrsten und H. Herrn Augustin Abbte unser liben frawen zu Einsideln
als den Author widerum ubersehen und gemehrt mit schônen figuren
in druck geben.*' 8°. (Voyez Brulliot, Dict. L No. 2888.)
Gabriel Krammer de Zurich. 477
G fv. 1.5.9.9. CK. C^ K. Os Kl599.
1598
Gabriel Tirammer de Zurich.
Cet ébéniste et dessinateur de Zurich se trouvait, à la fin du
XVP. siècle, à Prague en qualité de fifre au service de l'empereur,
mais s'occupa continuellement de dessins d'architecture et de musique
pour les menuisiers et les musiciens. Son ouvrage sur les cinq ordres
d'architecture contient 24 feuilles gravées à l'eau-forte dans la manière
de Venceslas HoUar et signées, soit des monogrammes ci-dessus, soit de
son nom en abrégé ou en entier. Cet ouvrage a le titre suivant:
1. Architectura. Von den fUnf Seulen sambt iren Ornamenten
und Zierden als nemlich Tuscan. Dorica. Jonica. Corintia. Composita
in rechter Masstheilung und proportion etc.' Mit sonderlichem Fleiss
zusammen getragen und gebessert durch Gabriellen Krammer von
Zurich, Dischler und Ihr. Rom. Kays. Mays. Leib Trabanten, guardi
pfeiffer, Jetzo zu prag. Au-dessous: Marco Sadeler excud. 1600. H. 10 p.
9 1. L. 7 p. (Voyez H. V^^eigel, K. C. No. 16420, et Thiele, la Coll.
Roy de Gravures à Copenhague p. 37 qui cite une éd. de 1606.)
2. Schweifbuchl. Un ouvrage avec ce titre contenant 24 gra-
vures à l'eau forto de noire artiste doit avoir paru en 1611 chez
Bussemacher de Cologne. Nous n'avons pu nous procurer des ren-
seignements plus précis à cet égard.
TABLE ALPHABETIQUE
DES MAÎTRES MENHOMIÊS DANS CE TROISIÈME YOLUME.
Amman, Jost p. 463.
Alldorfer, Albrecht 301.
Andreani, Andréa 173.
Antony, Formschneider, 208. 272.
Asper, Hans 474.
Barbarj, Jacob de 134. 144.
Bechtholt, Johann 174. 265.
Bloemaert, Abraham 124.
Brew, Georg 294.
Broeck, Grispin van den 124.
Burgmair, Hans, le vieux 264.
Burgmair, Hans, le jeune 264. 285.
Glaessen, Alart 34.
Glasen, Aertgen 35.
Gollaert, Adrian 35.
Gorneliss Teunisse 30.
Gornelius van Harlem 124.
Grabbe, Frans 16. 21.
Deutsch, Hans Rudolph 437.
Deulsch, Nicolaus Manuel 433.
Dienecker, Jost 224. 228. 267. 283. 295.
Doen Pieterzoon 27.
Dolendo, Zacharie 125.
Durer, Albert 144.
Ëwoutzoon, Jan 32.
Flôtner, Peter 353.
Floris, Gornelius 105.
Frig, Lndwig 473.
Galatin, Hans 439.
Geron, Màthias 307.
Gheyn, Jacob de, le vieux p. 115.
Gheyn, Jacob de, le jeune 115.
Goltzius, Henri, 122.
Graf, Drse 425.
Grûn, Hans Baldung 318.
Guldenmund, Hans 165. 171. 247.
Hicronymus, graveur sur bois 170.
Hirschvogel, Augustin 257.
Holbein, Ambrosius 421.
Holbein, Hans, le jeune 353.
Holtzmeyer, Peter 358.
Holzmûller, Hans 451.
Hopfcr, Daniel 289.
Hopfei* Hieronymus 291.
Hopfer, Lambert 291.
Huber, Wolfgang 305.
Huys, Pierre 107.
Jaccop, 287.
Jacob Gomelisz d'Oostsanen 24.
Kandel, David 347.
Krammer, Gabriel 477.
Krug, Ludwig 132.
Kunsl, Pieter Gornelisz 13.
Lautensack, Hans Sebald 260.
Leu, Hans 336.
Leyde, Lucas de 3.
Leyde, Pierre de 12.
Liefrinck, Hans 10.
Lindmeir, Daniel 471.
Lucas Gornelisz, nommé Kock p. 133.
480
Tablé Alphabétique.
Lûtzelburger, Hans 445.
Mabuse, Joh. van 22.
Maître au caducée, voy. Barbarj 134.
* à récrevisse 15.
^ S 47.
Mander, Garel van 123.
Manuel, N., siehe Deutsch.
Maréchal, Conrad 469.
Matsys, Cornélius 97.
Maurer, (Murer) Christoph 466.
Meier, Melchior 474.
Meldemann, Nicolaus 187. 244.
Muelich, Hans 316.
Necker, David de 296.
J^ecker, Hercule de 296.
Necker, Jost de 224. 228. 267. 283.
^95.
Necker, Samson de 296.
Oostsanen Jacob Cornelisz, siehe Jacob.
Ostendorfer, Michael 310.
Pieter van Leyden 13.
Besch, Hîeronymus 170.
Resch, Wolfgang 252.
Bosenthaler, Gaspar 129.
Schaeuflein, Hans 227.
Schôn, Erhard 243.
Sichem, Christoph van, l'aîné p. 470.
Silvestre de Paris 34.
Speckle, Veit Rudolph 350.
Specklin, Daniel 350.
Springînklee, Hans 239.
Stalburch, J. van 106.
Star, Dirk van 23.
Steiner, Heinrich 229. 292.
Stimmer (Stymmer), Abel 461.
Stimmer, Hans Christoph 459.
Stimmer, Tobias 453.
Stoc, André 125.
Suavius, Lambert (J. de Swaaf) 109.
Suterman, Lambert 109. not. 110.
Swart, Jaa 14.
Telcho, Wilhelm 124.
Teunisse, Cornelis 30.
Uiricht 35. 45.
Vermeyen, Joh. Cornélius 103.
Vogtherr, Heinrich, le vieux et le jeune
285. 344.
Walch, Jacob 134.
Wechtlin, Johannes 327.
Wyss, Urbanus 450.
Wyssenbach, Rudolph 448.
TABLE DES MONOGRAMMES
QUI SE TROUVENT DANS CE TROISIÈME VOLUME.
/^ p. 94.
iHL, 5Î!,3^,X Albert AUdor-
fer 301.
-/-^^\. Andreani, Andréa 173.
159S
Gabriel Krammer 477.
MA A2cî^
Claessen 34.
T^ ^^6^ 46.
7^'-C Adrian CoUaert 35.
Alart
MJDV/M Albrecht
Durer 144. 173.
iVL 1545. 98.
jnr Augustin Hirschvogel 257.
-/ri ' ^ V Ambrosius Holbein 421.
M,«<n,IA,IJI,4.A,
»,cX:,jii,¥:,:É'
Jost Amman 463.
m. .^
7T p. 298.
JlTirV Hans Asper 474.
{Jû\L 15.
AK95.
VH\. 1528. 11.
yV Petrak 152. 153. 154.
Abel Stimmer 461.
^>95.
jK 298.
b George Brew 265. 294.
291.
iyjj Hans Baldung Grûn'318.
J~2j Hans Baldung Grûn 267. 318
© 174. 265.
c A. rr^ 343.
31
482
Ç\ Cornélius Matsys p. 97.
^C^C"" 1520. 299.
ECI7XS 22.
ÇS/^ Cornélius Matsis 97.
Y^ ^^ Hans Christoph Stim-
mer 459.
C» F» Inventer anno 1554. C. Floris
105.
/o\ 90.
il 467.
465.
Table des monogrammes.
Christoph Maurer
lv:s>C| 218.
C]p45 Joh. Cornélius Verroeyen
103.
^ 109.
% Lucas Cornelisz 133
"' Cornélius Floris 105.
§ ^ Christophe Schweytzer 451.
_V^ Christophe van Sichem
470.
nisse 30.
Cornélius Teu-
^C <>"W^° 1554. p. 317.
JQLt Jacob de Gheyn sen. 115.
i^ Jacob de Gheyn jun. 115.
PêD R M) Hans Rudolph
Manuel Deutsch 437.
W) F 96.
•;^-, E) D, K- David Kan-
del 348.
* jjL/Nicolaus Manuel gen.
Deutsch 433.
X^V Daniel Lindmeir 471.
D P
^\_ Doen Pieterzoon 27.
30è\t\ 22.
342.
Ml, 3^ 1546. 448.
E. S, 84.
V 467.
Erhard Schôn 243.
Tables des monogrammes.
483
ï'. C. 1522. Frans Crabbe p. 21.
^423.
rf HT 1516. 162. 440.
IhF 1572. 108.
hf 1527. 158.
F, 0. 1558. 352.
j^ Hans Baldang Grûn 318.
IGI 326.
4^ Hans Galatin? 439.
CKo Cl fv, 1599. Gabriel
Krammer 477.
(^ 109.
TbiV/T^ Math. Geron 307.
425.
H 15X8 94.
H «4-
H. -D5 h JJm Hans Barg-
mair le vieux 264.
il C9 0' Hans Burgmair le jemie
(?) 276.
H F. 440
H, G Hans Guldenmundt 247.
H* H. m, M Hans Holbein
le jeune 353.
H. H. 419.
1X~1 MîJ?* Heinrich Holz-
mûller? 451.
HT L. 1522. 336.
JTxL JaI* Hans von Kulmbach 177.
HC p. 14.
X^XV Hans Spring^nklee 239.
ÏL HLF. HL, FVE.
Hans Lutzelburger 445.
JljLi Hj 1515. Hans Leu (?) 336.
358. 446.
HL. 1522-1533. 336.
JrdLtf iyJLi Hans Sebald Lautensack
260.
iHl Hans Mudich 316.
m 1522. /'MH'/ 442.
M 20.
NH 444.
H 2.0.
I^ £3 Hans Schaeuflein ^9. 268.
ÏPl ^^^^>^~ Hans Schaeuflein 227.
H S -=- 473.
i$ Heinrich Stainer 229. 279. 292.
[Ml
"^■IHIH Heinrich Vogtberr le vieux
et le jeune 344.
H v(/. 1604. 288.
H ^^ m.
^ \ Johann Wechtlin 327.
lA. D. B. Jacob de Barbarj 137.
#
Jodocus Badius Ascensius 21 S.
31*
484
I AoA /A Jacob Cornelisz von
Oostsanen p. 24.
I F. 375. 394.
Jt Cx: se. Jacob de Gheyn , le vieux
115.
± -A^-H Hieronymus Hopfer 291.
IMS. Jean de Mabuse (?) 23.
Nicolas Manuel Deutsch 433.
Michael
I T. I
Johao-
nes Wechtlin 327.
I^5o/5j5e^ 306.
^D O Johann Schaeuflein 227
i 467.
-Cb Jan Swart 14.
IV M 6.
'^$^ J. van Stalburch 106.
^ 359.
geC 391.
T ^. Lucas de Leyde 3.
L. F. Ludwig Frig 467. 473.
L G 1515. 341.
Ij h. Lambert Hopfer 291.
L*H. 15.
L 9 K Ludwig Krug 132.
Table des monogrammes.'
A\,A p. 88.
IN 1 Nicolaus Meldemann 244.
M. ,.yv^ ,AD
Ostendorfer 310.
M R 1518. 95"
^476.
AV>^ 287.
v]Sj[v J£v i523_i523, 46.
N ! M * Nicolaus Meldemann 244.
■Je 348.
Peler Flôtner 253.
1 • H. Pieter Huys 107.
■ "''^Sf''^ ' ^ Pieter van Leyden
(?) 12.
R 313.
R</ R W. 1547 K7 Rudolph
1534. 342.
Xj O Lambertus Suavius 109.
/r^ 1577. A\ M 1681.
1582 .
chior Meier 474.
Mel-
P. F.
Wyâsenbach 448.
"W^ p. 349.
S ,S. 1519. 1520. 47.
S E 48. 78. 84.
S F, 47.
§i 473.
T ^
Tobias Stimmer 453.
Table des monogrammes.
485
^J/ W. Traut p. 198.
\S^ «=>^ p. 162.
Urbanus Wyss 450.
o^Wo '78.
W 1427. 96.
■VV^ 1515. 335.
N^ 11013 6.
W. F. ^. N. WolfgangReschp.253.
W H W H. Wolfgaog
Huber 305.
W.R., W.II.F. Wolfçang
Resch 252.
^^ 87.
Jacob de Barbarj 134.
Maître à Fécrevisse
François Grabbe 15.
ADDITIONS ET ERRATA.
P«ge 6, ligne 24, igouiez: Le monogramme lYM, qui se trouve sur plusieurs es-
tampes, qui ne sont pas gravées par Israël van Meckenen
paraissent appartenir à un peintre Johann HoHandicus de
1479, à Munich ou à maitre Jan, ou même au peintre
Johann ven Mûnche% qui a vécu entre 1502 à 1511 dans
cette ville, et à propos duquel nous attendons encore des
renseignements plus précis de M. Nagler, qui le premier
nous a fait connaître cet Artiste.
* ^f ,1 «goûtez; Pièce à Peau-forte. l^/f^ -
' 21, • 2&t igoutez: Frans Grabbe, sa marque Ib (L/ où la barre infé-
rieure de F avance plus qu'il ne convient à cette lettre, avait
laissé dans rincertitude, si elle représente un E ou un
F, mais apréa un nouvel examen, qui nous fait voir la
barre inférieure bien plus courte que la supérieure, il
n'v a plus de doute., que la marque représente les
initiales F. C. ou le nom de Frans Crabbe, nommé le
Maitre à Técrevisse.
' 22, • 26, igoutez: Un des plus beaux tableaux de Jean de Habuse de sa
meilleure époque représentant Tadoration des Mages, et
4)rovenant de la galerie Orléans, appartient à d'Earl Car-
lisle et a été exposé en 1857 A 'Manchester. Voyez:
Waagen^ Kunstwerke und Kûnstier in England und Paris.
2. Bd. p. 412.
• S4, « 17, ajoutez: La Collection de M. le Professeur de Reider a passé
dans le Musée national de Munich.
' 34» • 21, lyoutez: Aux gravures sur bois de Cornelis Teunisse d'Am-
sterdam.
16. Le siège de lavilledeTérouane(en
1653 ?). Gravure sur bois de quatre feuilles, in-folio, en
largeur. La ville avec une grande église se trouve au
milieu, entourée de collines. Les deux feuilles in
férieures avec Tindication : Xloerbttl^ montrent une divi
sion de cavaliers de Tempire en armure avec des lances,
qui passent prés d'un camp, derrière un village. Dans
une tablette on lit: ijtet Ust t)ti gtoett tUttet Ue^
gl^ereil ntsn l^ttt oa molf bagio; rgtmeefler. Un peu
plus dans le fond, à gauche, on voit un grand carré de
soldats avec neuf drapeaux et près de là le camp du
comte d'Espynoys. Un sentier étroit mène vers la
droite au camp du capitaine van Uredenro. Sur les deux
feuilles supérieures est représentée la ville de „ T e r -
waeghe*', qui est bombardée de deux côtés. Derrière
une montagne, on voit la rencontre de la troupe traa
çaise avec leurs adversaires. En haut, dans une bande-
role, se trouve Tinscription : Vit i0 t)tt btitd^ OS.
terwamg^e contttft^t %a tli inien. Puis a droite
djns le coin le monogramma f J i^\ 1 • A deux
cAt
488 Additions et errata.
cartouches, à gauche, manqueut encore les inscriptions.
Les quatre Teuilles jointes ensemble mesurent 19 p. 9 I,,
en hauteur, et 26 p. en largeur. (Communication de
M. de Bruyn à Utrecht.)
• 37, ' 33, ajoutez: No. 681/,. LTe Christ en croix. La vierge à gauche
est vue de face, les mains croisées sur la poitrine. St.
Jean à droite regarde en haut ]et élève la main droite,
en tenant un livre de la gauche. Marie Madeleine à ge-
noux embrasse le pied de la croix. Le fond offre, à gauche,
une vill« fortiflée et à droite , un rocher escarpé , puis
deux montagnes pointues dans le lointain. Sans marque.
Cette gravure est traitée dans la manière du maître, mais
avec moins de finesse dans le dessin et le burin. H.
9 p. 5 1 L. 6 p. 5 1. Cat. Drugulin , L'Amateur des
Beaux-Arts No. 4.
« 38, • 39, ajoutez: No. STi/^ La vierge couronnée pardeux anges.
Elle est assise sur une siège de gazon et tient Tenfaut
Jésus, assis sur ses genoux, qui a dans ses mains une
poire et un oiseau. Vers la droite de Testampe, un
homme vu à mi- corps, fait un signe à un enfant, qui est
debout, à gauche^^ tenant une tablette. H. 7 p. 2 1. L. 5 p.
Coll. D. G. de A. à Paris (M. de Arozarena) Catalogue
No. 130.
« 77, ' 21, ajoutez: La légende dit, que Ste. Gertrude de Landen avait donné
à reau d'un puits la propriété d'éloigntfr les rats. (Ajoutez
aussi cette remarque à page 90 No. 11 et à page 93
No. 11.)
• 83: Additions à l'oeuvré du Maître )$.
Le catalogue de la collection de M. Paelinek (Bruxelles
1860) fait encore mention des pièces suivantes :
La Passion de Jésus-Christ. Collection de neut
estampes cintrées, collées dans un vieux livre de prières
flamand. Petit in- 12. H. 2 p. 10 L L. i p. 8 L
Paelinek No. 17.
Sujets de la Vie de la Vie rge et Jésus-Christ.
Suite uniforme de 1 2 pièces. H. 2 p. 7 1. L. 1 p. 8 \.
Cat. P. No. 403. Il parait, que ces estampes font partie
de la Série de notre Catalogue No. 6 — 59.
Jésus-Christ, debout. Il est vu de face, tenant
un globe de la main gauche et donnant la bénédiction.
A gauche et à droite des ornements servant de piédes-
taux à deux anges, dont Tun pince la mandoline' et
Tautre la harpe H. 2 p. L. 2 p. 4 1. Cat. P. No. 405.
Ste. Catherine. A droite et à gauche des ornements.
H. 4 p. e 1. L. 3 p. Cat. P. No. 406.
Ste. Barbe. Pendant de Testampe précédente. Cat.
P. No. 407.
• 109, « 1 au lieu de ^^ ce monogramme se compose des lettres G ML
• 109, • 18, ajoutez: Le catalogue de la collection des estampes de M. Pae-
linek à Bruxelles 1860 p. SI nomme le maître L. S.
(Lambert Suavius de Liège) „J. de Swaaf." Il ne donne
aucun renseignement sur cette dénomination, et quoique
nous n^ayons rien trouvé a ce sujet nous avons pourtant
cru devoir faire mention ici de ce nom.
> 142, > 28, au lieu de: A la marché inférieure, lisez: tout autour près du bord
on voi^ huit têtes.
Additions et errata.
489
ADDITIONS A L'OEUVRE D ALBERT DURER.
Page 148, ligne 23, njoutcz:
151,
1 1 , ajoutez ;
'151,
14, i^ouiex.-
151, > 15, ajoutez:
151,
24, ajoutez:
151,
35, ajoutez :
152,
6, ajoutez:
t52.
6, Qjoutez:
Le Musée firitaanique possède une épreuve de la gra>
Ture d'Adam et Eve No. 1, où seulement le fond h
gauche et au milieu est presque terminé , tandis qu<^
la partie à droite et les flgures ne sont indiquées qu'au
trait.
II y a deux états de la Vierge à la couronne-
d'étoiles (No. 31).
1er. Etat: Avant que les petits rayons de la Gloire n'aient
été achevés. Cabinet de Paris.
2ffle. Etat: Les petits rayons de la Gloire, qui, dans I»
premier état, s'arrêtaient à la hauteur des pieds de Tenfant
Jésus, ont été jconiinué.«, à djroite, jusqu'au rayonnement
du nimbe de notre Seigneur, et à la gauche jusqu'à la
chevelure de la vierge. (E. Galichon dans la Gazett»
des Beaux Arts. Vol. VIL p. 86.)
Dans les dernières épreuves de la Vierge couronnée-
pardeux auges (No. 39),. les tailles légères qui dessi-
nent, au-dessus de la barrière, à gauche, les montagne»
du lointain offrent des solutions de continuité, et môme-
ont flni par disparaître complètement. (E. Galichon.)
Il y a deux états de la Vierge au singe (No. 42),
Le premier n'a pas encore les deux traits échappés i*ua
sur le nez du singe, l'autre presque vertical sur le do»
de l'animal même. La planche de cette gravure exista
encore à Paris et on en tire des épreuves entièrement
dépouillées (E. Galichon).
La Sainte famille au papillon (No. 44). Le»
belles épreuves se reconnaissent aux traits légers et nom-
breux qui coupent en tout sens le fond. Le modelé du
visage de la Vierge a disparu dans les épreuves posté-
rieures. Mr. Galichon croit, que cette pièce a été gravé»
vers 1494, lors d'un premier voyage d'Albert Durer et
Venise. La barque a la structure des gondoles vénitien-
nes et de plus est conduite suivant la manière usité»
seulement par les bateliers de cette ville.
On a trois états de la Vierge à la porte (No. 45)
savoir.
1er Et. Avant le ciel.
2me Et. Avant une bordure distante de la gravure de
quelques millimètres.
3me Et. Avec une bordure assez large qui encadre la
composition.
S. Paul (No. 50). Il y a une épreuve de la planch»
non terminée où seulement la figure sur le terrain avec
l'épée, et le monogramme sont légèrement gravés. Le
mur à gauche, et à droite manque, ainsi que la mer
avec le petit vaisseau et les montagnes du lointain. La
figure et surtout la draperie ne sont pas tout à Tuit
terminées. Cette pièce curieuse se trouve dans la col-
lection de M. Sëibt à Francfort s. M.
La planche <lu S. Eustacbe (No. 57), que l'empereur
Rodolphe II. à fait dorer, a été vendue à Prague eu
1782, comme un objet peu important par le commissaire
impérial , chargé de ne conserver que les choses le»
plus précieuses de la collection. C'est ainsi, que passant
490 Additions et errata.
par plusieurs mains, elle est devenue la propriété de M.
Joseph Redtendachêr à Rirchdorf en Autriche, où elle se
trouvait encore en 1826.
La collection du Louvre possède une fort belle étude du
paysagpe coloriée à la gouache , que Albert Durer a repro
duit dans cette estampe.
Page 152, ligne 22, ajoutez: Les toutes premières épreuves du S. Jérdme en
pénitence (No. 61), sont avant un trait échappé sur
les montagnes qui s^élèvent dans le fond à droite.
153, ' 5, ajoutez: Le jugement de Pftris (No. 65), ou plutôt le roi
Alfred et les trois filles de Guillaume d'Albonac est
considéré par M. E. Galichon comme n*étant pas une
gravure d'Albert Durer, parce quMl ne peut se persuader
que ce maître ait pu dessiner ainsi Pftris et Mercure, et
«« qu*il croit, que la jeune femme, qui occupe le milieu
est copj,ée sur Ib grande Fortune de cet artiste. Nous
% devons d'abord faire remarquer que, si le maître a voulu
représenter la légende d'Alft-ed, il a été en plein droit
de donner aux personnages le costume du moyen ftge,
mais en outre il est assez fVéquent que les artistes
de son temps aient représenté Pftris en armure de che*
valier. Quand à la figure de la jeune femme au milieu,
elle ne repond guère à celle de la grande Fortune, puis-
que le mouvement du bras droit, et la pose des jambes
en diffèrent tout à fait ; il n'y a de commun entre elles que
la circonstance qu'elles sont vues de profil et tournées
vers la droite. Le seul exemplaire connu de cette gravure
se conserve dans la collection Albertine à Vienne, dont
Toeuvre d'Albert Durer provient à ce qu^'on croit en
grande partie de la collection de l'empereur Maximllien
L. ce qui donnerait un grand poids à l'opinion de
Bartsch, qui ne doute nullement que cette gravure-nielle
ait été exécutée par Albert Durer.
• 153, « 25, ajoutez: La collection Albertine à Vienne possède une toute pre-
mière épreuve de L'effet de la jalousie (No. 73),
où le Satyre à gauche, l'enfant et le paysage à droite
ne sont indiqués qu'au contour.
« 153, ' 37, i^utez: Dans les épreuves d'un tirage récent du groupe des
quatre femmes nues (Nq, 75) les jambes des
femmes ont été retravaillées dans leurs contours. (Ga-
lichon.)
• 154, • 14, ajoutez: Les dernières épreuves de la petit eFortune (No.
78) se reconnaissent ft une grande éraillure courbée,
au-dessus du chaudron, un peu à droite, qu'on n^aperçoit
point dans celles du tirage ancien (Galichon).
• 154. « 29, ajoutez: Il y a deux états de la Dame à cheval (No. 82).
1er Et. Avant la retouche sur les montagnes du fond
et sur l'épaule de la femme. ,
2me Et. Le contour de la montagne la plus rapprochée
à l'épaule droite de la Dame est exprimé dans toute sa
largeur par un double trait, tandis que dans le premier
état une seule ligne en indique la forme (Galichon).
' 154, ' 29, ajoutez: La planche de l'Oriental et sa femme fNo. 85)
existe encore (Galichon).
• 154, • 35, lyoutez: Les premières épreuves du Violent (No. 92) ne laissent
voir qu'un trait échappé près du tronc d'arbre à gauche.
Les dernières en ont un second au même endroit, qui
coupe obliquement le voile de la femme (Galichon).
Additions el errata.
49 (
Page 154, ligne 36, ojoutez:
154,
37, lyouMz:
156,
4, lûoutez.
« 156, • 13, ijoatez:
156,
23, igoutez:
Il y a deux état^ de la gravure des offres d'Amour
(No. 98).
1er Et. Avaot la retouche faite par une main inhabile.
Les belles épreuves de cet état se reconnaissent aux
montagnes du fond, dont la silhouette s'est altérée par
Teffet du tirage et off^e dans les dernières épreuves
quelque solution de continuité.
2me Et. Les contours des personnes ont été recreùsés.
Les montagnes du loin ont entièrement disparu et des
tftches d'oxydation se remarquent sur le fond à droite,
ainsi que sur la figure de l'homme. (Galichoo.)
Ce siget est quelquefois désigné sous te titre de Juda et
Thamar (I) ou sous celui de Berthold Tucher et Anne
Pflnzing de Nuremberg.
Il y a trois états de la gravure du Seigneur et la
Dame (No. 94).
1er Et. La gravure en est très-Ane et dans le visage
de la Dame on ne trouve pas encore les hachures per-
pendiculaires, qui forment une demi-teinte entre le nez
et la joue'.
2me. Et. Les épreuves en sont encore très -belles et
les hachures perpendiculaires entre le nez et la joue de
la dame y ont été ogoutées par le maître lui-mâme.
3 me. Et. C'est celui qui a été retravaillé à l'eau forte,
et qu'on trouve le plus souvent.
M. E. Galichon donne l'explication suivante sur la gra-
vure du petit cheval. (No. 96) Le vase enflammé qui
brûle sur un mur ruiné, le casque en forme de papillon
métallisé, et les talonniers, semblent se rapporter à Persée
venant tuer Méduse, qui habitait prés des portes de
l'enfer.
Albert Durer avait commencé le portrait d'Erasme
de Rotterdam (No. 107) en 1520, pendant son voyage
dans les Pays-Bas. L'exaltation des querelles religieuses
les brouilla, et le portrait resta inachevé pendant p'u-
sieurs années. Ce ne f\it que sur l'instance de firck
heimer, auquel le philosophe écrivait souvent à ce siget,
en 1524 et 1525, qu'Albert Durer consentit à l'achever.
Mais exécuté de souvenir, ce portrait ne satisfit point
entièrement Erasme qui, dans une de ses lettres, en
parle en ces termes: „Nous ne sommes plus ce que
nous avons été il y a cinq ans ; aussi la gravure ne
s'accorde-t-elle plus tout à fait avec les traits de ma
figure." (E. Galichon.) Le Musée Britannique possède
une toute première épreuve d'une vigueur de ton rem-
branesque.
(No. 109.) Le crucifiement. Bans la collection de
M. Sotzmann à Berlin, se trouvait un exemploire de cette
estampe, sans la marque d'Albert Durer, mais présentant,
du reste, les particularités de l'original. C'est donc proba-
blement une épreuve avant que le monogramme y ait été
mis. On reconnaît l'original de la copie de Nussbiegel
surtout par les difTérences suivantes- dans le paysage :
a. A droite du bâton se trouve un bâtiment rond et bas
avec une entrée voûtée, dans laquelle l'épaisseur du mur
est indiquée par un trait courbé, mais qui jl'atteint pas
le sol, comme dans la copie:
b. A droite et en arrière de ce même bâtiment rond
492
Additions et errala.
Page 157, ligne 2i, au lieu de
160,
160,
160,
163,
166,
166,
166,
174,
114,
174,
176,
176,
176,
176,
183,
186,
188
188,
190,
191,
191,
191,
193»
28,
29,
39,
17,
6,
9,
12,
2,
3,
4,
8,
12,
13,
15,
29,
30,
24,
21.
15,
26,
30,
2.
se trouve tracé très-distinctement une espèce de petit mon ■
ticule qui n*est indiqué que très-faiblement doiis la copie.
c. Plus loin, au-dessus de ce même bâtiment, se trouve
une tour ronde avec une cheminée qui descend jus-
qu'au bord du toit, tandis que dans la copie elle ne s'élève
que du milieu du toit:
d. Près du bord droit de l'estampe les lignes des
crevasses du roc forment un petit carré, dont le trait
droit descend plus bas, ce qui n'est pas le cas dans
la copie.
Voir aussi: Naumaen, Archives, VI. année 1860, page
222 à 224.
L'exemplaire de M. Sotzmann, actuellement dans la riche
Collection de M. de Aettberg à Montch, est Imprimé sur un pa-
pier qui porte le filigrane des Armes de la ville d'Amsterdam,
ce qui pourrait faire croire, qu'Albert Durer a fait cette
gravure pendant son voyage dans les Pays Bas. Mais cela
ne peut être le cas , puisqu'une étude de l'apôtre St. Jean,
que M. R. Weigel suppose d'être un portrait du Dr. Martin
Luther, (voir Dttutsches Kunstblatt L année, 1850,
fio. 38 page 297), et qui se trouve dans la Collection
Albertine à Vienne, porte le millésime 1523, et quatre
autres éludes pour la même composition et marquées des
années 1521 et 1523, ont fait partie dit on de la Col-
lection Lawrence.
Mr. R. Weigel a eu connaissance depuis la publication
de la huitième Partie de son Kunst-Catalog, où l'estampe
est indiquée sous le No. 8742 , dé non moins de dix
exemplaires, dont la plupart sans le monogramme du
maître ; les épreuves étaient les unes sur papier avec
le filigrane des Armes d'Amsterdam, les autres avec l'Aigle
Impériale assez mal formée.
: avec des, lisez : sans inscriptions,
heimliche, lisez : beimliéh.
sur la dernière page : Gedruckt zu Nurnberg, lisez : au
revers de la feuille No. 73, Gedrûcket zu Nurnbergk.
quadrigintesimo, lisez : quadringentesimo.
Beschreibu lisez: Beschreibûg.
No. 221, lisez: No. 217.
No. 187, • No. 185.
No. 272, . No. 274.
se trouve comme titre dans. Usez : se trouve dans.
Teutsche Cicero, lisez : Officia M. T. Ciceronis, Ayn Bucb,
80 Mardis Tullius Cicero der Rômer et Teutsche Cicero.
1531, lisez: 1534.
pour le livre, lisez: pour la feuille volante,
gravés, lisez: imprimés.
Dec. 1524, lisez Dec. 1526 ^
3. April u. 2. Mars, lisez: 5. April u. 21. Mars.
Brigitte, lisez : Birgitte.
gauche, lisez : droite.
Nurenberge, lisez : Nurnberge.
L. 10 p. 9 1., lisez: L. 9 p.
Pirckeymero, lisez : Pirckeymhero.
partes, lisez: parteis.
Nurembergae, lisez: Nurenbergen.
ac, lisez : ae.
Fridericum . . Anno 1513, lisez : Fridericu . . . AnnoAc. IV.
Additions el errala.
493
Page 193, ligne 5. au lieu de: Beatissimi, lisez: Beatis».
194, ' 23, . • No. 22, lisez: No. 52.
196, • 27, • honor, lisez: honos.
207, • 39, • No. 81, Usez: 31.
208, «11, ' Dir ist der gelz, Usez: Die ist dir yetz.
221, ' 28, ' MDXXXIlf, Usez : MDXXIII. •
221, • 36, ' Ann. p. 172, Usez: Ann. Pars VU. p, 172.
294, ' 1, • p. 48, lisez: p. 448.
295, » 3, ajoutez: Dans la maison dos Usserants à Augsbourg, près 'de la
porte de la chambre, on Ui: „Anno Dom. 1457 was es
dusz man die Stube (des Weberhauses) malen liesz.
Peter Kaltenhoff der maler hiesz. — Anno dôni. 1533
da malt der j u n g Gôrg Breu, das ait Gemfild ^ie
der neu." (En 1457 on fit peindre la chambre des
Usserants, et en 1533 le tableau flit repeint par George
Breu le jeune.) Ce qui confirme l'assertion de M.
Nagler sur un vieux et un jeune George Breu, peintres
à Augsbourg. En -1601, ces peintures ont été de nou-
Teau restaurées par Johann Herzog.
Appendice
432, ' 33, ajoutez: M. Hammann, ,, Souvenir d'un Voyage en Suisse par un
Iconophile. Genève 1860'' mentionne page 26:
Passion de Jésus-Christ in-fol. Les figures, les orne
ments et les initiales sont sur fond noir.
457, « 39, au Uen de: S'cheinlich das Werk furmalen lassen, lisez: Hiemit es
auch furmalen lassen.
11 y a une autre gravure sur bois, moins grande ou
PinscrlpUon est: Scheinlich das Werk liât fQrmalen lassen,
voir R. Weigel, Kunst-Calalog No. 12719.
479, • 28, • 353, lisez 252.
ADDITIONS ET ERRATA
DU PREMIER VOLUME.
Page 35, ligne 7, au lieu de: La date à Tencre, lisez: La date imprimée. (Vo^ez
Naumann-Weigel, Archives Année V. p. 296.)
' 48, ' 18, ajoutez: Sur quelques feuilles de TArs memorandi se trouve le
monogramme J | I I (Voyez : Nagler, die Mono*
grammisten. Vol. II. Ifo. 1642,
' 57, • 8, igoutez: Un facsimile en a paru sous le titre ConTessionale
ou Beichtspiegel nach den zehn Geboten , reproduit' en
Fac-similé d'après Tiinique exemplaire, conservé au Mu-
seum Meermanno-Westreenianum, par E. Spanier, Li-
thographe de S. M. le Roi, avec une introduction par
J. W. Il ol trop. Bibliothécaire en chef de ia Bibliothèque
Royale etc. La Haye 1861. 8.
« 104, « 22, igdutez: Pour les- empreintes en pâte à Vienne, provenant pour
la plupart des manuscrits du couvent Mondsee, voyez
Naumann-Weigel, Archives V. 294.
165, « 4: Lisez: Dans la Collection de la bibliothèque Impériale
publique à $t. Petersbourg, sous la Direction de S. Ex.
le Baron Modestine de Rorff, Secrétaire d'Etat et Membre
du Conseil de TEmpire, Directeur de la dite bibliothèque.
' 117, » 28, ajoutez: Un facsimile en a paru sous le titre: Biblia paupe-
rnm. Reproduite en fac-similé sur un des exemplaires
du Britieh Muséum, avec une introduction historique et
bibliographique par J. Ph. Berjeau. London, J. R.
Smith 1859. gr. 4. 40 gravures in fol. B. rectifle les
erreurs de Heineke Otthey et Sotheby : il réduit à
deux éditions le cinq mentionnées par ceux-ci. Il indique
Jean v. Eyck comme Tauteur de la plupart des des-
sins et Laurent Coster très-probablement comme le
graveur. — Il nomme Wolilgemuth' comme Tau tear
. des dessin«^ de la 2me Edition de la Biblia Pauperum,
dont on ne connait qu'un seul exemplaire apporté de
Wolfenbùttel à la Bibliothèque nationale de Paris, et qui
comprend 50 planches au lieu de 40.
Voyez en outre les notices dans la Gazette des Beaux
Arts. 1860. Vol. Vi p. 123, d'après laquelle Mr. Berjeau
a découvert au British Muséum un livre hollandais de
1489, dans lequel se doivent trouver 77 (!) des gra-
vures en bois de l'original.
117, ajoutez: Un fao-simile en a paru sous le titre; Spéculum bu-
raanae Salvationis. Le plus ancien Monument de
la Xylographie et de la Typographie réunies, avec Intro-
duction historique et bibliographique, par J. Ph. Ber>
je au. 63 Pranches. London, 1861. gr. 4.
496 Additions et errata du premier volume.
Voyez sur la même oeuvre xylographique les renseig-
nemens donnés par Mr. £. Harzen dans „rArcbiv" de
MM. Naumann et Welgel. Année 1855 p. 3 et 1856 p. 1.
i>age 118, ligne 30, ajoutez: Un fac-siraile en a paru sons le titre: J. Ph. Berjeau
Canticum Canticorum. Fac-similé de Texemplaire
de Scriverius (ter Ed.) conservée au British Muséum,
avee une introduction historique et bibliographique par
J. Ph. Berjeau, London , , Trûbner & Co, 1859. in-fol.
Cet exemplaire a une inscription flamande sur la pre-
mière page, ce qui . prouTe assez Torigine néerlandaise
de ce livre. Les armoiries disséminées dans quelques-
uns des dessins montrent, que sur 22 armoiries, 17
au moins appartiennent au duc de Bourgogne, qui rég-
nait sur la Flandre au temps de Coster. Les bibliogra-
phes hollandais n'hésitent pas à attribuer la gravure du
livre Canticum Canticorum à L. Coster. (Voyez aussi Ga-
zette des beaux-arts. 1860. Vol. VL p. 254.
« 170, » 33, ajoutez: aux ouvrages parus à Lyon au XVIe. siècle: Triumphe
de très baulte et puissante Dame . . ., royne
de Puy d'Amour, nouvellement composé par Pinventeur
de menus plaisirs honnestes. Lyon, François Juste 1539.
in-8. ter Edition de ce petit poème, assez insignifiant
et très plat, mais rendu très curieux par une suite de
gravures en bois, dans lesquelles on voit défiler, comme
dans une danse des morts, des personnages de tout les
états de la société, vêtus de peau d'âne et montés
sur des ânes. — Ouvrage attribué à Jean Lemaire de
Belges. (Voyez Gazette des Beaux-Arts. 1&60. Toi. IL
p. 119.)
« A 58, « 16 Lisez: Etienne du Perac.
273, '35 A propos des Nielles de la bibliothèque Imp. de Vienne
il est à remarquer que celle-ci n'a été jamais en rela-
tion directe avec Alvin Albrizzi. (Voyez Naumann
Weigel, Archives V. p. 295.)
• 256, * 7, Beat riz et te n'est pas né à Thionville , ce qu'on
avait cru, parcequ'il a gravé le plan de cette ville.
Thionville n'appartenait pas à la Lorraine au XVI. siècle,
et B. se nomme toiyours Lotharingus. Vraisemblablement
il était de Luneville où vivait une famille Beautrizet
(Lettre de Mr. L. Meauine).
* 257, » 13, Pierre Woeiriovt ne paraît pas être né à Bar-le-
Duc. mais dans les environs de Neufchateau où vivaient
plusieurs membres de la famille noble de fiouzey (non
Bonzey, comme écrit faussement Robert-Dumesnii). Une
fille de cette famille s'était mariée à Woeiriot, qui a
adopte son nom (Lettre de Mr. L. Meaume.)
ADDITIONS ET ERRATA
DU SECOND VOLUME.
Page 32, igoute/: La résurrection du Christ. Le Sauveur, sortant
par le pied gauclie du sarcophage, tieat la bannière du
la main gauche, et donne la bénédiction de la droite. Sur
le terrain au premier plan le bouclier en forme de coeur du
soldat en harnais, dormant couché à droite , qui appuyé
sa tête sur la main droite. Dans le fond à gauche,
près du sarcophage, dort un autre soldat, dont on ne
voit que la tête et les deux bras. A droite, un troisième
qui d'un air étonné porte sa main droite à la tête, et
tient un glaive devant soi de la gauche. Il est debout,
regardant en haut, derrière le sarcophage, et n*est vi-
sible qu'à moitié. — Le large manteau, dont le Sauveur
est vêtu, a des cassures angulaires dans les plis et
beaucoup de hachures croisées. L'encre d'impression est
pâle. Toutes ces particularités ainsi que la manière
dont est représenté le gazon du devant par de petites
hachures en touffes alignées et tournées alternativement
à droite et à gauche, est tout à Tait conforme à la ma-
nière du maître de 1464, et la feuille parait être un de
ses premiers et moin^i bous travaux. — Autour de la
composition, dans une marge formée par deux lignes de
chaque côté, se trouvent des inscriptions latines, et en
haut à gauche le millésime mtOJtJtjtOti). On pourrait
croire, d'après cela que la pièce a été gravée en 1438,
mais non-seulement l'indication tD , au lieu des quatre
CCCC pour 400 est si extraordinaire que je ne l'ai
trouvée nulle part, mais aussi elle est d'un noir plus
foncé que le reste de l'inscription, retouchée à ce
qu'il parait, comme une partie des paroles d'inscription
suivantes qui sont effacées à la gauche en bas. Mr. Dru-
gulin a donc avec raison, en annonçant cette feuille dans
* son Amateur des Beaux-Arts, No. 4, ajouté un point
d'interrogation au millésime mtOj(jtDOttf. — H. 6 p. 8 1.
L. 4 p. 8 1. (On pourrait presque croire que ce millé-
sime, pris pour 1438, ne soit plutôt l'indication cor-
rompue de matt): (Evangile St. Mathieu) XXXt>\x\; car
dans la collection de Mr. T. 0. Weigel, il y a une
feuille jusqu'ici inédite du maître de 1464 ou de son
école d'un sujet presque identique, où le guerrier regar<
dant en haut, derrière le sarcophage, et tenant la main
gauche à son casque, porte une hallebarde de la droite.
Cette petite feuille est ornée d'une bordure architectonique
498 Additions et errata du second volume.
ressemblant à un passe partout comme ceux de la
BibHa Pauperum et appartenant peut-être à une suite,
avec, en bas, rinscription sur deux lignes : f^WCXtXit pct-
bit 000 t galileS ïhï ti mhtht axaxt hixit 000
mat^ XX9ii\ (Ev. s. Mathieu cb. 28. t. 7). H., j com-
prise la marge d^inscription de 5 1., 4 p. 5 1. L. 2 p.
11 1.)
Page 44, ligne 21, «Joutez: No. 64 S. Marc, Copie en contre-partie avec la légende:
„Sanctus Marcus J" dans la banderole.
« 50, * 3* Routes au No. 114. On trouve une copie de cette pièce dans le
sens de TOriginal qui ne se distingue de celui-ci que
par une exécution inférieure; la tète de Tange surtout
est d'un mauvais dessin.
« 53, ' 29, ' La Bibliothèque Impériale publique à St. Petersbourg
possède un fragment de cette pièce No. 133. Le St.
Jean manque.
« 6S, ' 8, ' No. 213. Rinceau d*ornement représefitant deux cerfs,
au-dessus un Oiseau volant. (Cat. Gab. M. D. G. de A.
Mr. D. G. de Arozarena de Havannna,) à Paris 1861.
p. 39. No. 325.
M 112, « 18, • 102. Un paysan tenant un écusson. Copie, où
il n'y a qu'un oiaeau sur le roc à gauche, et où la plante
à droite est plus feuillée. Rond dans un carré à angles
coupés (octogone). Diamètre 1 p. 11 1. Collection du
Comte von Enzenberg à Innsbruck.
« 120, • 23, ' B. 17. Copie en contre-partie. Sur le roc à droite un
■oiseau assis, sur la terre un glaive. Rond dans un
carré à angles coupés (octogone). Diamètre 1 p. 111.
Collection du Comte von Enzenberg à Innsbruck.
s 123, '13, ' 40 A. Despaysansqui se battent. Deux pay-
sans qui se battent, dont celui à gauche tient l'autre
par les cheveux et Thabit ; celui à droite saisit son adver-
saire par l'oreille et le menace du poing; aux deux côtés
des banderoles vides. Cette feuille parait être une copie
d'après le maître de 1480. Rond dans un carré dont
les angles sont coupés (octogone). H. 2 p. 6 1. L. 1 p.
67i L Collection du comte von Enzenberg à Innsbruck.
40 B. Une chasse et des occupations de
campagne. Riche composition. Au devant im chas-
seur à cheval qui poursuit un cerf avec quatre chiens;
au milieu un fauconier à genoux; derrière la forêt, on
voit un homme et une femme à cheval ; au milieu un
moulin près de duquel on voit le meunier avec son Ane
et un homme gardant des pourceaux. Dans le lointain une
ville. Rond avec deux lignes de bordure, Diamètre 2 p.
5 1. Collection du Comte von Enzenberg à Innsbruck.
0 151, • 20, au lieu dei St. Etienne, lisez: St. Sébastien.
« 246, ' 11, qjoutez : Les estampes suivantes se trouvent décrites ^an« le Cata-
logue des estampes de feu M. Joseph Paelinck. Bruxelles
1860.
251. S. Jean Baptiste conforme au No. 74 du
maître 1466. Seulement la banderole a l'inscription:
Ecce agnus Dei qui tollit peëta mundi. H. 3p.
8 1. L. 3 p. 1 1. Collection Paelinck No. 1.
252. La Vierge debout sur un croissant
et deux anges. Elle est entourée de rayons, tenant
de la main gauche l'enfant Jésus, éi de l'autre un firuit,
que l'enfant veut prendre. Deux anges tiennent au-dessus
Additions et errata du second volame. 499
de sa tête une couronne. St. Jeau Baptiste avec l'agneau
se tronye à droite, et S. Jean rEvangéliste avec le caHce
à gauche de festampe. Pièce ronde , de 2 p. 2 1. da
diamètre. Coll. Paelinck No. 2. •
253. La Vierge à mi-corps sur un crois^
San t. Elle tient sur le bras droit Tenfant Jésus qui
joue avec un oiseau. La Vierge est entourée de rayons
et porte la couronne royale. Pièce ronde, Diamètre 1 p.
5 1. Coll. Paelinck No.' 3
254. La Vierge à mi-corps sur un. crois-
sant. Elle est vue de trois quarts, tournée vers la
droite, tenant entre ses bras Tenfant Jésus qui a la
main gauéhe levée. Elle est entourée de rayons, et sa
tête est ornée d'une couronne. Pièce ronde. Diamètre
1 p. 7 1. — * Coll. Paelinck No. 4.
255. La nativité. Vers la droite au premier
plan, la Vierge ^dore à genoux Tenfant Jésus , couché à
terre au milieu de Testampe. Vers la gauche. St. Joseph,
également eu adoration. A droite est Tétable, où Ton
remarque le boeur et Tâne. Trois bergers, dont deux au
milieu et un à gauche, regardent par les fenêtres du
fond. Trois Anges en Pair portent une banderole avec
ces mots: G I or i a in exe el si s, en caractères gothiques.
Pièce cintrée; H. 4 p. 3 1. L. 2 p. 11 1. — Coll.
Paelinck No. 6.
256. Un Saint (St. No r bert?) debou t sous
r arbre de la vie, dont les branches sont entremêlées de
banderoles. Le Saint tient un cruciflx dans la main
droite et une chaîne de la main gauche. Au premier
plan on voit, à gauche, Jésus-Christ arrosant Tarbre , et
à droite, la sainte Vierge avec une bêche. L'agneau de
Dieu et le glohe terrestre se trouvent au bas des
racines de Tarbré. En haut. Dieu le père; au milieu,
à gauche. St. Pierre et un ange dessous; à droite, un
autre Saint tenant un livre. H. 4 p. 3 1. L. 2 p. 8 I.
— Coll. Paelinck No. 6.
257. La Messe de St. Grégoire. Le Saint est
vu de profil,' devant Tautel, où lui apparaît Jésus-Christ.
Du côté gauche, on voit un évêque, tenant un livre ouvert,
du côté droit , un cardinal, qui tient également un livre
de la main gauche. Au bas des marches de Tautel sont
représentées des flammes du purgatoire où se trouvent
deux petits personnages. La planche est entourée d'une
bordure. H. 3 p 3 1. L. 2 p. 6 1. Coll. Paelinck No. 7.
258. La résurrection. Jésus-Christ sortant du
tombeau tient de sa main gauche le drapeau de la paix
et donne la bénédiction. A gauche du tombeau, on voit
deux guerriers, dont le plus éloigné lève la main gauche.
Le plus rapproché tient son arme de la main droite. A
droite do l'estampe, un soldat tenant la tête de la main
gau6he et une lance de la main droite. H. 3 p. L. 2 p.
3 1. Coll. Paelinck No. 8. Estampe d'un grand fini.
259. S. Antoine. L'ermite est debout, vu de
trois quarts et se dirigeant vers la droite de l'estampe.
Il lient de la main gauche un livre, et de l'autre un
bâton et un chapelet. Le porc se trouve derrière le
Saint à droite; une cloche dans le haut du même côté.
H. 3 p. L. l p. 8 Va 1. — Coll. Paelinck No. 9.
500 Additions et errata da second Volume.
260. L*Adoration des rois. La Vierge assise
au milieu tient des deux mains Kenfant Jésus. Les trois
rois, dont deux debout et un à genoux, se trouvent à
la gauche de Testampe. Le dernier présente une cassette
à Tenfant, la tenant de la main gauche, et montrant de
la droite le contenu. S. Joseph, à droite, regarde ce qui
se passe, et au Tond de ce môme côté se trouvent deux
bergers. On voit Tétoile en haut, au milieu, un peu à
gauche. H. 4 p. L. 6 p. 1 1. — Coll. Paelinck No. 10.
261. Sainte Barbe. Elleestvue de trois quarts,
et se dirige vers la gauche portant une large robe
et une couronne sur la tète; ses longs cheveux lui
couvrent l'épaule et le dos. Elle tient des deux mains
un livre ouvert. Au fMid, à gauche, une tourelle. H.
3 p. 10 1. L. 2 p. 5 1. » Coll. Paelinck No. 12.
262. L'homme de douleurs. Le Christ, mon-
trant ses plaies, ayant la tète baissée et les bras à moitié
étendus est debout devant le tronc de la croix ; à terre , à
gauche, se trouvent les instruments de la passion : verge,
fouet, lanterne, couronne d'épines ; à droite , trois clous,
le marteau, et un habit avec trois dés ; plus haut, sur le
fond blanc à gauche, une colonne, avec le coq chan-
tant, la lance, le bâton avec Thysope et une tète crachant
vers la figure du Christ; à droite, trois mains dont une
tient les 30 deniers, puis quatre têtes parmi lesquelles Hé-
rode, Pilate et Caïpbe. — C'est une gravure assez rude
du même maître qui a gravé un peu mieux la Résur-
rection du Christ (Vol. II, p. 18 No. 15.) Le maniement
des hachures, les côtes^ fortement accusées et les plantes
du terrain s'accordent tout à fait avec ceux de ladite feuille.
— H. 7 p, 7 1. L. 5 p. 1 1. Drugulin, Amateur des
Beaux -Arts. No. 4.
No 263. L'Adoration des Mages. La Vierge
est assise à gauche, tenant l'enfant des deux mains. Le
plus vieux des trois rois est agenouillé et présente un
vase à l'enfant de la main droite, sa couronne (sst de-
vant lui par terre; derrière lui, les deux autres rois
dont celui du milieu tient une caisse et se dispose à ôter
sa couronne de la main gauche ; celui à gauche regarde
en haut vers l'étoile et élève la main gauche d'un air
étonné. A droite au fond sur le devant, l'étable avec le
boeuf et l'âne. St. Joseph est debout, tenant la main droite
à la joue. Les draperies avec des cassures rondelettes
sont traitées encore entièrement dans la manière de la
première moitié du XV. Siècle. H. 4 p. 5 1, L. 3 p.
1 1. Le pied du roi agenouillé et sa couronne dépassent
la bordure. Epreuve moderne d'une planche ancienne
bien conservée, traitée en manière de nielle, à hachures
longues pour la plupart. Francfort s. M.
No. 264 — 266. Trois pièces de la Passion,
traitées dans le style du milieu du XV. siècle. Les ha-
chures sont souvent obliques, le corps nu du Christ de-
posé de la croix est modelé par beaucoup de petits
traits, comme des points. H. 2 p. 5 - 6 1. L. 1 p. 9 — 10 1.
Francfort s. M.
264. L'entrée du Christ à Jérusalem. Le
Christ chevauche, en bénissant, vers la droite ; un homme
étend son manteau devant lui. A gauche quatre apôtres.
Additions et errata du second Volume. 501
dont seulement un est visible en entier. A côté de la
, porte, dont la sarrasine est levée , un arbre duquel un
garçon détache une branche.
265. Le portement de croix. Le Christ allant
vers la droite porte la croix soutenue par Simon de Gy-
rène. Quatre bourreaux Tentourent, celui à gauche élève
une hache.
266. La descente de croix. Le corps mort
du Christ est descendu de la croix par Joseph d'Arima-
thie, qui est monté sur une échelle & droite, et Micodème,
i gauche. La Vierge se trouve à gauche dans le fond
où Ton voit éncoie le nimbe d'une autre figure. Dans
le paysage à droite semble être indiquée une vigne.
267. Dans un petit livre de prières allemand
du XVe. siècle, au Musée germanique à Nurem-
berg, se trouvent collées les feuilles suivantes :
l. 29 Gravures de 2 p. — 2 p. 2 1. de hauteur
et 1 p. 4 1. de largeur, dans une bordure de 4 1.,
foirmée par des branches, des fleurs et des feuilles.
Elles sont pour la plupart coloriées d'une manière singu-
lière, le terrain est dessiné par des hachures perpendicu-
laires. Du reste, le style dans les contours avec peu de
hachures croisées dans les ombres ressemble à celui du
Martyre de S. Erasme (B. X. p. 26 No. 48), dont
la planche se trouve dans le cabinet de Mr. Silberrad à
Nuremberg. Une ancienne épreuve dans le cabinet de
Berlin porte le millésime 1444, écrit à Tencre de Chine.
En tout cas, il parait que les gravures appartiennent à
^ la première moitié du XV. Siècle, et sont exécutées à
Nuremberg. Ce sont les estampes suivants:
1. La Visitation. Elisabeth sort d'une porte à
gauche, donne sa droite à la Vierge et lui met la gauche
sur répaule. A droite, un petit arbre sur un rocher.
2. La Circoncision. Sous une halle à gauche
6 personnes, avec Tenfant Jésus. A droite, dans le loin-
toin une, ville.
3. L'Adoration desMage s. La Vierge est assise
à la droite, l'enfant Jésus sur ses genoux, devant lequel
est agenouillé un des rois, offrant de l'or. Derrière lui
les deux autres, dont celui au milieu montre en haut
l'étoile.
4. La Présentation au temple. Mane à
droite tient deux pigeons dans une corbeille.
5. Fuite en Egyp te. La marche se dirige vers
la droite, «oseph conduit l'&ne.
6. Le Massacre des innocents. A droite,
Herode assis, à gauche, deux soldats dont chacun tue
un enfant.
7. L'Entrée à Jérusalem. Le Christ chevauche
vers la droite où sont deux hommes à genoux, à gauche»
les disciples.
8. La Cône. Le Christ et ses disciples sont assis
autour d'une table ronde ; 13 figures et le Chrisu
9. Jésus au jardin des Oliviers. Il est
tourné vers la gauche, où le calice est posé sur un
rocher.
tO. Le trah i son de Judas. Seulement 4 figures.
11 Le Christ dépouillé de ses habits par
502 Additions et errata du secoiid Volttme.
un soldat; à droite un soldat le frappe, derrière lui à
gauche, le juge.
12. La II âge liât io n. Le Christ attaché & une
colonne , est frappé par deux bourreaux, avec des fouets
et des verges.
13. Couronnement d'épines. Deux bourreaux
avec des bâtons pressent la couronne d'épines sur la tète
du Christ.
14. Portement de croix. Le Christ et trois
figures.
15. ,Le Christ devant Pilât e. Celui-ci est assis
à droite. Le Christ lui est présenté par un soldat cuirassé
et un homme. - N B. Cette feuille a de grandes figures
et point de bordure, mais est gravée de la même ma-
nière que les autres. H. 2 p. 8 1. L. 2 p.
16. Le Christ présenté au peuple. Adroite,
quatre scribes , et le peuple avec Tinscription : CtUCtfxf^t
tUtn. Sans bordure et de la grandeur du No. 15.
17. Le Christ attaché à la croix. Marie et
St. Jean sont debout à droite au fond. Avec de bordure.
IS. Le Christ en croix. A gauche trois figures,
parmi lesquelles la Vierge tombe évanouie, soutenue par
St. Jean. Adroite, i^ongin avec deux figures. Sans bordure.
19. La descente de croix. A gauche, un homme
sur Téchelle descend le corps du Christ, un autre, à
genoux, tire le clou des pieds, h côté sont debout
Marie et St. Jean. Avec bordure.
20. La mise au tombeau. Deux hommes le
dépoisent dans un sarcophage; à gauche, Marie avec St.
Jean qui lui baisent la main. Avec bordure.
21. Le Christ aux Limbes, 11 est debout
devant une gueule d'enfers, de laquelle sortent Adam
et Eve, auxquels il donne la main droite. Avec bordure.
22. Là résurrection. Le Christ sort du sarco-
phage en bénissant. Sur le devant, deux soldats endormis ;
au fond, à droite, un troisième.
23. Lé Christ en jardinierapparaissant
à S. Madeleine. Elle est agenouillée à droite. Avec
bordure.
24. L'ascension. On ne voit que la partie
inférieure du Christ, sortant d'un nuage. Au bas 8 figures
ageWuillées, parmi lesquelles la Vierge à droite. Au fond
encore 6 nimbes. Avec bordure.
25. La descente du S. Esprit. La Vierge
agenouillée au milieu, 6 autres têtes sont visibles. Avec
bordure.
26. La Trinité. Dieu le père couronné tient le
Christ en croix devant lui. A gauche, entre eux le St.
Esprit. Avec bordure.
27. L e jugement dernier. Le Christ assis sur
l'arc-en-ciel, les pieds sur le globe. Aux côtés St. Jean
Baptiste, et la Vierge agenouillée. En haut deux petits
anges, tenant la colonne et la croix. En bas à gauche,
les condamnés ; à droite, les élus conduits par 3 anges.
Sans bordure.
28. Le C h rist bénissant. Il est debout vêtu d'un
large manteau, et tient de la gauche le globe avec la
croix. (On a changé le globeen un agneau au moyen de
Additions et errata du second Volume. 503
la plume pour faire de la figure dénommée un St. Jean
Baptiste.) Avec bordure.
29. La Vierge avec Tenfant Jésus. Elle
tient debout Tenrant babillé et est couverte d'un large
manteau. Avec bordure.
II. A ce livre de prière est joint un autre d'une date
postérieure, dans lequel se trouvent plusieurs anciennes
gravures- en bois, une feuille en manière criblée, représen-
tant St. Vite au cbaudron, de plus quatre autres gravures.
Celles-ci semblent appartenir à la première moitié du
XV. siècle, mais elles. sont différentes des 29 feuilles
précédentes, en ce que les ombres sont dessinées plus
largement, et par des hachures la plupart horizontales;
le dessin y est inférieur; le contour plus accusé. Elles
n*ont qu'une ligne de bordure, et ne sont pas coloriées.
H. 2 p. 1-2 1. L. 1 p. 5 I.
1. L'incrédulité de St. tho m as. Il est age-
nouillé à gauche. Le Christ, avec la bannière de la victoire,
tient sa main droite à la plaie du côté. Sans indication
de terrain.
2. Le Christ app arait à Ma deleine. Elle
est agenouillée à gauche, couverte d'une sorte de
turban. Sur la terre sont 5 plantes d'une exécution
archaïque.
3. Le Christ devant Pilât e. Celui-ci est
assis à gauche, sur un siège, et se lave les mains pen-
dant que le Christ est emmené par deux hommes. Traité
de la même manière que les deux feuilles précédentes.
4. L'ascension. On ne voit que la partie in-
férieure du Christ sortant d'un nuage. La Vierge est age-
nouillée à gauche avec 5 autres figures. A droite St.
Jean et plusieurs disciples agenouillés.
Page 284, ligne 20, au lieu de: Hieronymus Agnen, lisez: Hieronymus van Aeken. Nous
devons à Mr. Alexander l'inchart la connaissance du vrai
nom de ce mailre, par les notices qu'il a publiées dans
les Bulletins de l'académie royale de Belgique vol. IV.
No. 5. D'abord il a trouvé dans un registre des archives
du département du nord à Lille, le passage suivant
qui relate un paiement fait par ordre de l'archiduc
Philippe - le - Beau , au mois de Septembre 1504: „A
Jéroniraus Van Aeken, dit Bosch, paintre, demeurant à
Bois-le%Duc, la somme de XXXVI livres, à bon compte
sur ce qu'il pourrait eslre deu sur ung grant tableau de
paincture, de IX pieds de haut et de XI pieds de long,
où doit estre le jugement de Dieu, assavoir paradis et enfer,
que Monseigneur avait ordonné faire pour son très-
noble plaisir."
Puis Mr. Pinchart rectifie la Note que Mr. Immerzeel
a donnée d'une manière incorrecte, et qui se trouve dlns
le registre de la confrérie nommée : l' Illustre Lieve-
Vrouwe broederschap, et qui a pour litre ^ „N o-
mina decanorum et prepositorum. Elle est
ainsi conçue; „Obitus fratrum Ao. 1516 Hiero-
nimus Agnen als Bosch insignis pictor."
Une autre indication communiquée & Mr. Pinchart est
extraite d'un volume intitulé: Register der namen ende
wapenen der heeren beeêdigde broders soo geestelyke als
wereltlyke van de Illustre Lieve Vrouwe brodershap, con-
504 Additions et errata du second Volume.
firme et le nom de van Aecken et la date de 1516. Aa
fol. 76, on trouTe le contour d*un écusson dont le
champ est vide, avec ces mots au-dessus : Hieronimus
Aquens. alias Bosch seer vermaerd schilder.
Obiit 1516. Enfin le nom de notre artiste se ren-
contre encore dans les comptes de la confrérie de 1488
à 1512. A cette dernière date, il dessine pour la con-
frérie le patron d'une croix qui lui est payé 20 sous.
D'après Mr. Pinchart, les gravures qu'on attribue en
partie à Jérôme Bosch et en partie à Alart Du Hameel
seraient toutes de la main du dernier; seulement
quelques-unes sont exécutées d'après des dessins du
premier. Mais nous avons déjà fait remarquer qu'il y a
une certaine différence entre elles, et nous croyons
pue celles qui sont le plus finement traitées ont été exè
cutées par Jérôme Bosch.
Quand à Alart du Hameel Mr. Pinchart nous donne
la notice suivante : Il était architecte très - distingué et
sculpteur en même temps, et on le trouve inscrit dans
le compte de la Ville de Louvain de 1501: Meester
Alart de flamel, der stadt Werkman steen-
bouwer. C'est lui qui Ait chargé de la direction des
travaux de la magnfique église de Saint Jean à Bois-le
Duc, depuis 1478 jusque vers 1495; en cette année,
il alla s'établir à Louvain pour succéder à Mathieu de
Layens, architecte de l'hôtel de ville de cette cité, mort
vers cette époque. 11 fut nomMé stadmeester, le
25. Juni 1495, aux appointements annuels de 12V2 florins,
et travailla aussi h l'église de Saint Pierre à Louvain,
alors en construction. Il avait épousé Marguerite van
Auweninge, decédée en 1484, et enterrée dans l'église
de Saint Jean , où on voit encore sa pierre tumu-
laire avec son effigie et une inscription. Dans les comptes,
Alart du Hameel est mentionné pour la dernière fois en
1505; en 1504, Mathieu Keldermans le remplace en
qualité de maître des ouvrages de la ville de Louvain et
dans le compte de la confrérie de notre Dame à Bois-le
Duc de 1509 à 1510, on lit: „van den testamente onde
vuyterste wylen maesters Alarts du Hamel, doen byleefle,
lozemeester in dem Bosch: vj gulden. Donc il est mort
antérieurement à 1510. Voir aussi Naumann, Archiv. Y.
p, 88.
EXTRAIT DU CATALOGUE
DES
LIVRES DE FONDS DE RUDOLPH WEIGEL
Archives des arts du dessin ^ spéc. de la gravure sur bois et sur
métal. Archiv fttr die zeichnenden Kllnste, mit besonderer Be-
ziehung auf Kupferstecher- und Hoizschneidekiinst und ihre Geschichte.
Im Vereine mit Ktinstlern und Kunstfreunden herausgeg. von Dr.
R. Naumann, unter Mitwirkung von Rud. Weigel. î — VI. Jahr-
gang. 8. (I. Jahrg. 8^/3 Thlr. — IL Jahrg. S'/s Thlr. — III. Jahrg.
3V2 Thlr. — IV. Jahrg. .45/6 Thlr. — V. Jahrg. 3Vi2 Thlr. — VI.
Jahrg. 2 Va Thlr. — Wird fortgesetzt.) 20^/4 Thlr.
Baadioour, Frosper de. Le Peintre -Graveur français continué
Ouvrage faisant suite au peintre-graveur français de Mr. Robert-
Bumesnil Tome I. II. Paris, 1859—61. (VIÏI u. 312 S. — VIlï.
u. 328 S.) à 2V6 Thlr.
Beoker, G. Vie et oeuvres de Jobst Amman. Jobst Amman, Zeich-
ner und Formschneider , Kupferâtzer und Stecher. Nebst Zusâtzen
von R. Weigel, 16 eingedr. Holzschnitten und Register (XX und
235 S.). 1854. Kl. 4. 3 Thlr.
Vie et oeuvres de Tilman Riemensckneider, sculpteur alle-
mand du XV. et XVI. siècle. Leben und Werke des Bildhauers Til-
man Riemenschneider, eines fast unbekannten aber vortreff-
lichen KOnstlers, am £nde des XV. und Anfang des XVI. Jahrhund.
1849. (24 S.) Mit 7 Kupfertafeln und 2 Vignetten, gez. von F.
Leinecker u. A. und gest. von L. Régnier, fol. In Umschlag
5 Va Thlr.
Catalogne des estampes anciennes qui composent le magazin de
Hermann Weber, marchand d'estampes^ Bonn^ No,56 Neuthor.
Ire, partie. A, s, le t: Catalogue raisonné d'une belle et nom-
breuse collection de portraits gravés par et d'après Antoine van
Dyck; dont la vente se fait aux prix annoncés dans le catalogue
au magazin de Hermann Weber, Bonn 1852. (IV et 128 p.) in
8. br. Va Th!r.
Chonlant, Dr. Ludwig. Histoire et bibliographie des images anato-
miques. Geschichte und Bibliographie der anatomischen Abbildung
nach ihrer Beziehung auf anatomische Wissenschaft und bildende
Kunst. Nebst einer Auswahl von Illustrationen nach berQhraten
KUnstlern, Hans Holbein^ Lionardo da Vinci, Rarael, Michelangelo
Buonarroti, Rosso de* Rossi, Stephan von Calcar, Arphe, Rubens,
Berrettini da Gortona, Rembrandt van Ryn, Gérard de Lairesse,
Wandelaer, Flaxnian, Haraman u. A. in 43 Holzschnitten und 3 Chro-
molilhogr. beigegeben von Rud. Weigel. 1852. (XXXVlll und
204 S.) 4. In Lwdbd. 6^3 Thlr.
Chonlant, Dr. Ludw. Incunables graphiques de Vhistoire naturelle et
de la médecine. Graphische Incunabeln fUr Nalurgeschichte und
Medicin. £nth. Geschichte und Bibliographie der ersten naturhistor.
und medicinischen Drucke des XV. u. XVI. Jahrhund., welche mit
illustrirenden Abbildungen versehen sind. Nebst Nachtrâgen zu des
Verfassers „Geschichte und Bibliographie." 1858. (XX u. 168 S.)
8. VU Thlr.
Detmoldy H. Sur quelques gravures sur bois de Jean Holbein.
Ueber ein Paar Holbein'sche Formschnitte. Nebst 3 eingedr. Holz-
schnilten. 1856. (8 S.) Vio Thlr.
FrexLzel, J. G. A. La collection (Testampes du feu roi Frédéric
August de Saxe. Die Kupferstichsammlung Friedrich August IL,
KOnig von Sachsen, beschrieben und mit einem histor. Ueber-
blidi der Kupferstecherkunst begleitet. Mit 1 Chromolithogr. : Das
Schweisstuch der heil. Veronica. 1854. (XVI u. 150 S.) Gr.-8.
2V3 Thh-.
Prenzely J. G. A. La conversion de St. Faul, gravure inédité
SAlb. Durer. Die Bekehrung des Paulus, ein dem Albrecht
Durer zuziieignendes , bis jetzt unbekanntes Kupferblatt aus des
Meisters frUhes ter Période, in lith. Facsimiie, mit ErlSuterungen. 1854.
fol. ' V2 Tlilr,
Geyser, G. W. Histoire de la peinture à Leipzig. Geschichle der
Malerei in Leipzig, von frilhester Zeit bis zu dem Jahre 18 1 3. (Sep.-
Abdr. aus dem Archiv.) Nebst alphabet. KUnstler-Verzeichniss. 1858.
(Vil u. 107 S.) 8. 5/ti Thlr.
Hagen, Dr. A. La disputa de Rafaël. Rafaels Disputa. (Sep.-Abdr.
aus d. Archiv.) 1860. (i22 S.) 8. */♦ Thlr.
Hàrzen, Ernst. Sur Bartolomé Zeitblom comme graveur, IJeber
Bartholomâus Zeitblom, Maler von Ulm, aïs Kupferstecher. (Sep.-
Abdr. a. d. Archiv). 1860. (57 S.) 8. V2 Thlr.
Keil , Dr. Georg. Catalogue de F Oeuvre de J. F. Bause, graveur.
Catalog des Kupferstichwerkes von Joh. Friedr. Baùse mit einigen
biographischen Notizen. Mit dem Portrait des KOnstlers, lith.
von Fr. Pecht. 1849. (XVIII u. 168 S. incl. Nachtrag.) 8.
1 Va Thlr.
Le Blanc, Charles. Le graveur en taille douce ou catalogues
raisonnes des estampes dues aux graveurs le plus célèbres. L A.
s. le t.: Catalogue de l'oeuvre de Jean Georges Wille gra^
veury avec une notice biographique. 1 847. (XVI et 1 50 p.) in-8.
iVa Thlr.
Le même. IL A. s. le t. : Catalogue de F oeuvre de Rob.
Strange graveur, avec une notice biographique. 1848. (XVIII
et 72 p.) in-8. 2^3 Thlr.
Linck, J. F. Catalogue de F oeuvre de Ch. G. E.Dietrich. Monographie
dçr von dem vormals K. Poln. und Churfttrstl. Sâchs. Hofmaler und
Prof. etc. G. W. E. Dietrich radirlen, geschabten und in Holz ge-
schnittenen malerischen Vorstellungen. Nebst einem Abrisse der
Lebensgeschichle des Kunstlers. Berlin 1846. (X u. 310 S.) 8.
2 Thlr.
Loeolierer, A., Copies photographiques de plus rares gravures cri-
blées, estampes etc. du XV. et XVL siècle qui se trouvent dans
la collection royale d'estampes à Munie. Avec permission de sa
Majesté le roi de Bavière publ. par R. Brulliot. (10 Lfgn. à 5
BI.) Munie 1855. fol. 40 Thlr.
\
Meaume, Ed. Recherches sur la vie et les ouvrages de Jacques
Cal lot y suite au peintre-graveur fram^ais de M. Robert-Dumes^
nil. Tome I et IL Paris 1860. (Tome I. Xïl u. 137 S. — Tome II,
704 S.) 5 Thlr.
Passavant, J. D. L'art chrétien en Espagne, Die- chrisUicbe Kunst
in Spanien. 1853. (VIII u. 184 S.) 8. 1 Thlr.
dnandt, Joh. Goltl. von. Catalogue raisonné de ma collection d^ es-
tampes. Verzeichniss roeiner Kupferstichsammiung aïs Leitfaden zur
Geschichte der Kupferstecherknn&t und Malerei. Nebst 1 Kupfertaf.
1853. (VIII 11. 320 S.) 8. 2^/3 Thlr.
Robert-Dumesnil, A. P. F., Le Peintre-Graveur français^ ou cata-
logue raisonné des estampes gravées par les peintres et dessina-
teurs de récole française. Ouvrage faisant suite au Peintre-Gra-
veur de M. Bartsch. Tome I à VIII. Paris 1835 à 1850. (2510
p. avec 15 tables lith.) in-8. 17 '/s Thlr.
Rumohr. C. F. von und Prof. J. M. Thiele. Histoire de la collection
d'estampes rot/aie à Copenhague. Geschichte der kdnigl. Kupfer-
stichsamralung zu Copenhagen. Ein Beitrag zur Geschichte der Kunst
und Ergânzung der Werke von Bartsch und Brulliot. 1835.
(VIII u. 100 S.) 8. . ^/4 Thlr.
Enmohr, C. Fr. von. Jean Holbein et la gravure sur bois en Alle-
magne. Hans Holbein der JUngere, in seinera Verhaltniss zum deut-
scheh Formschnittwesen. 1836. (IV u. 128 S. mit 1 Titel vignette.)
8. 3^4 Thlr.
— Remarques sur. rhistoire et théorie de la gravure sur
bois. Zur Geschichte und Théorie der Formschneidekunst. 1837*
(138 S. und 9 Hoizschnitttafeln.) 8. 1 Thlr.
Recherches sur Maso Finiguerre comme inventeur de
Vimpression des planches gravées en métal. Untersuchung der
Grttnde ftir die Annahme: dass Maso di Finiguerra Erfînder
des Handgriffs sei, gestochene Metallplatten auf genetztes Papier ab-
zudrucken. 1841. (60 S.) 8. V2 Thlr.
SchuolLardt, Chr. Recherches sur Forigine de Vimpression sur pa-
pier des planches gravées en métal. Revision der Akten tlber die
Frage: Gebtihrt die Ehre der Erfindung des Papierabdruckes von
gravirten Metallplatten den Deutschen oder den ItaUenern? Mit einem
Papierabdnick von einem Schwefelabgu^s. (Sep.-Abdr. a.^ d. Archiv.)
1858. (IV u. 45 S.) 8. 16 Ngr.
Szwykowski, Ignaz von. Catalogue raisonné des éditions de Vlcono-
graphie d!AnL van Dyck, Anton van Dycks Bildnisse bekannter
Personen. Iconographie ou le Cabinet des Portraits d'Antoine
van Dyck. Ausftihrliche Nachricht tiber diejenigen 185 Platten,
welche von und nach den Werken des Meisters im Kunstverkehr
unter diesen generellen Bezeichnungen verstanden werden, sowie sie
vom Jahre 1632 bis 1759 durcb 15verschiedeneAusgabenundAuf1agen
bekannt geworden sind. (Sep.-Abdr. a. d: Archiv.) 1859. (408 S.)
8. 3 Thlr.
Catalogue raisonné des éditions de lu collection de por-
traits dUartistes néerlandais de J. Cock et H. Hondius. Histo-
rische Skizze liber die frilbesten Sammel-Werke Alt-Niedertendischer
Maler-Portraits, bei Hieronymus Cock zu Antwerpen und Heinrich
Hondius im Haag, gegen Ende des 16. und zu Anfang des 17. Jahr-
hunderts. Nebst Auskunft ilber 6 verschiedene Ausgaben. (Sep.-
Abdr. a. d. Archiv) 1856. (54 S.) 8. Va Thlr.
Thienemaim, G. A. W. Catalogue de P oeuvre de J, E. Ridinger,
peintre et graveur. Leben und Wirken des unvergleichlichen Thier-
malers und Kupferstechers Johann Elias Ridinger, mit dem
ausfUhrlichen Verzeichniss seiner Kupferstiche , Schwarzkunstblâtter
u. der von ihm hinterlassenen grossen Samrohing von Handzeich-
nungen. Nebst Ridingers Portrait in Stablstich und 12 aus seinen
Zeichnungen entlebnten Kupferstichen. 1856. Nebst Nachtrâgen.
1856. (XXI u. 300 S.) Gr. 8. 3 Thlr, — Prachtausgabe în gr. 4.
geb. 52/3 Thlr.
TJmbreit, Aug. Ernst. Sur Foriginalité des gravures sur bois des
peintres. Ueber die EigenhSndigkeit der Malerformschnitte. 2 Heft-
chen. 1840 u. 1843. (144 S.) 8. «/4 Thlr.
Weigel, Eudolph. Alphabet en gravures sur bots allemand du
XVI, siècle. Altdeutsches Hoizschnitt-Alphabet oder mit Figuren
und ûgUrlichen Compositionen gezierte Initialen deutscher Kdnstler,
meist aus der Blilthezeit oder der 1. Hâlfte des 16. Jahrhunderts,
eines Dttrer, Burgkmair, Holbein, Urse Graf, Lntzelburger u. A.
In Ireu copirten Proben, mit Anmerkungen versehen etc. 1856.
(38 S. mit eingedr. Holzschnitten.; 8. V» Thlr.
Weigel, R. Catalogue du magazin d'estampes et de livres d'art.
Kunstlager-Catalog. I. Band. (1 — 7. Abihlg.) Nebst Register.
1838. 8. 2 Thir.
II. Bancl. (8—14. Abthlg.) Nebst Register. 1843 8.
2 Thir.
III. Band. (15 — 21. Ahthlg.) Die 16. Abthlg. enthâlt
eine wissenschattliche Uebersicht der in den ersten 1 6 Abtheilungen
aufgefahrten Schriften ilber die schOnen Kttnste, nebst AnhSngen
ilber illustrirte BQcher, tlber Holzschneidekunst in Bttchern etc. Nebst
Register. 1850. 8. 3 Thir.
IV. Band. (22 — 28. Abthlg.) Die 27. Abtheilung ent-
hâlt eine grosse Sammiung von Kttnstler-Portraits in Werken und
in einzelnen Blâttern von frilhester Zeit bis zùr Gegenwart; die 28.
Abtheihing enthâlt einen Nachtrag zii dieser Sammiung, und J. E.
Ridinger's und D. Chodowiecki's Kupferstiche nach den neuen Cata-
logen der Herren G. A. W. Thienemann und W. Engelmann
geordnet und mit Verkaufspreisen versehen. Nebst Register.
3V4 Thir.
NB. Die Verzeichnisse der Ridinger'schen und Chodowiecki*scheD Kupferstiche sind
auch in Sep.-Abdrûcken vorhauden.
29—31. Abthlg. Die 29. Ablheihmg enth. u. A.: Kttnst-
ler-Portraits — Fortsetzung zur 27. u. 28. Abthlg. — Kupferstiche,
Lithqgraphieen etc., nach neueren deutschen Kttnstlern (Fort-
setzung zu der 12. Abthlg.) 1859—61. 8. (à 15 u. 7V2 Ngr.Jt
1 Thir.
— Handzeichniuigen berQhmter Meister, (Dessins originaua:
des grands maîtres de la collection Weigel publiés er^ facsimile)
ans der WeigeFschén Kunstsammlung in treuen in Kupfer gesto-
chenen Nachbildungen , herausgegeben vom Besitzer derselben. In
12 Lfgn. mit 36 Blatt, nebst Vorwort und Inhaltsverzeichniss.
1854—61. Gr. fol. 48 Thir.
— ^ Holzschnitte bertthmter Meister. Gravures originales sur
bois des grands maîtres, publiées en facsimile, Eine Auswahl von
schôn^n, characteristischen und seltenen Original-Holzschnitten oder
Blâttern, welche von den Erfindern, Malern und Zeichnern eigen-
bândig geschnitten worden sind. In treuen Copien von bewâhrten
Ktinsllern unserer Zeit und als Bildwerk der Holzschneidekunst
berausgegeben. In 12 Lïgn. (mit 60 Holzsafan.) u. 4 %ippl.-Lfgn.
(mit 4 Bl. in Clairobscur) nebst beschreib. Text. 1857. Fol.
(à Lfg. 3 Thlr.) Compl. in Mappe 50 Thlr.
(Weigel, R.) Suppléments au Peintre-Graveur de Adam Bartsck,
récueUMs et publiés par Rudôlph Weigel, Tome L Peintres et
dessinateurs Néerlandais. 1843. (VIII et 350 p.) in-8. 2^3 Thlr.
Wassin, Johann. Catalogue de V oeuvre de J. Suyierhoef. J o n a s
Suyderhoef. Beschreibendee Verzeichniss seiner Kupferstiche.
(Sep.-Abdruck a. d. Archiv.) 1861. (85 S.) 8. V« Thk.
DFC 15 1919
Leipsic, imprimerie de J. U, Hlrschfeld.