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Full text of "Le peintre-graveur"

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r- 


Ht 


LE 


PEINTRE-GRAVEUR 


J.  D.  PASSAVANT. 


LE 


PEINTRE -  GRAVEUR 


^yis/v 


PAR 


ASSAVANT,'-7^''-'''^' 


CONTENANT 

l'histoire   pE    LA   GRAVURE    SUR   ROIS,    SUR   MÉTAL   ET   AU   RURIN 
JUSQUE  VERS  LA  FIN  DU  XVI.  SIÈCLE. 

l'histoire   DU   NIELLE   AVEC    COMPLÉMENT   DE   LA   PARTIE 

DESCRIPTIVE   DE   l'eSSAI    SUR   LES   NIELLES 

DE  DUCHESHE  AUriS. 


UN    CATALOGUE   SUPPLÉMENTAIRE    AUX   ESTAMPES   DU 'XV.    ET   XVL 

SIÈCLE    DU   PEINTRE-GRAVEUR 

DE  ADAM  BABTSCH. 


TOME    TROISIEME. 


LEIPSIC, 

RUDOLPH    WEIGEL. 
1862. 


ReproducUon  et  traduction  réservées. 


,  —      ..      '        ^) 


u 


CONTENU  DU  TOME  TROISIÈME. 


V. 

Catalogne  des  estampes  néerlandabes  du  XYIe.  Siècle. 

TPage 

Lucas  de  Leyde  et  ses  imitateurs 3 

Alart  Glaessen  et  autres  maîtres  hollandais 34 

Le  maître  S  et  ses  élèves  ou  imitateurs 47 

Maîtres  à  monogrammes       84 

Cornélius  Matsys  et  autres  maîtres  belges 97 

Lambert  Suavius  et  Jacques  de  Gheyn      ^ 109 

VL 
Catalogue  des  estampes  de  la  hante  et  de  la  basse  Allemagne  dn  X?I«.  Siècle. 

Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI".  Siècle. 

G.  Rosenthaler,  Ludwig  Krug  et  Jacob  de  Barbarf          129 

Albert  Durer 144 

Hans  Schâuflein,  Springinklee  et  Erhard  Schôn       227 

Nicolas  Meldemann  et  autres  graveurs  sur  bois 244 

Augustin  Hirschvogel  et  H.  S.  Lautensack 257 

Maîtres  d'Augsbourg  et  de  la  Bavière. 

Hans  Burgmair  et  son  école 264 

Les  Hopfer 288 

Jost  de  Necker  et  autres  graveurs  sur  bois 295 

Albert  Altdorfer  et  autres  maîtres  de  Ratisbonne 301 

Mathiea  Géron  et  autres  maîtres  bavarois 307 

Maître-s  du  haut  Rhin  et  de  la  Suisse. 

Hans  Baldung  Grun  et  autres  maîtres  du  haut  Rhin 318 

Hans  Holbein  et  son  frère  Ambroise 353 

Urse  Graf  et  autres  graveurs  Suisses 425 

Hans  Lutzelburger  et  autres  graveurs  sur  bois  en  Suisse 445 

Tobias  Stimmer  et  autres  dessinateurs  et  graveurs  sur  bois  en  Suisse  .    .    .  453 

Table  alphabétique  des  maîtres  mentionnés  dans  ce  troisième  volume   .    .    .  479 

Table  des  monogrammes,  qui  se  trouvent  dans  ce  troisième  volume     ...  481 

Additions  et  errata ; 487 

Additions  et  errata  an  premier  et  second  volume 495 


LES 

MAÎTRES  NÉERLANDAIS  ET  ALLEMANDS 

DU  XVr.  SIÈCLE. 
SUPPLEMENT 

AU 

PEINTRE-GRAYEUR  DE  ÀDM  BARTSCH. 
VOL.  vn-x. 


V. 

CATALOGUE 

DES  ESTAMPES  NÉERLANDAISES 

DU  XVI».  SIÈCLE. 


\. 


III. 


Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 


Ivcas  de  leyde  né  1494^  nort  1533. 

(Bart8ch  VIL  p.339.) 

Nous  ne  pouvons,  à  moins  de  répéter  ce  que  nous  avons  déjà  dit 
dans  la  partie  historique  de  cet  ouvrage  surtout  relativement  au  dé- 
veloppement de  Tart  dans  les  Pays-Bas  durant  le  XVP.  siècle,  ajouter 
quelque  chose  d'essentiel  aux  renseignements  donnés  par  Bartsch  sur 
cet  artiste  distingué;  nous  nous  arrêterons  seulement  à  quelques  con-, 
sidérations  sur  la  carrière  du  maître.  Il  est  d'abord  digne  de  remarque 
cpi'il  ait  commencé  à  manier  le  burin  dans  Tâge  le  plus  tendre  et  dès 
sa  quatorzième  année  avec  une  certaine  adresse,  comme  nous  le  prouve 
son  estsimpe  de  Sergius  et  Mahomet  avec  la  date  de  1508.  Plusieurs 
autres  pièces  de  lui,  sans  date,  paraissent  appartenir  à  la  même 
époque  et  même  avoir  été  exécutées  auparavant.  Elles  portent  toutes 
des  hachures  très-fines  et  serrées,  et  l'expression  des  létes  et  les  mou- 
vements ont  beaucoup  de  vie  et  de  vérité  quoique  le  dessin  n'en  soit 
pas  toujours  très -correct.  Il  se  montre  déjà  maître  consommé  dans 
sa  grande  estampe,  avec  la  date  de  1510,  qui  a  pour  sujet  le  Christ 
montré  au  peuple.  Une  partie  de  ses  meilleures  gravures  paraît  avoir 
été  produite  entre  cette  date  et  celle  de  1520;  à  cette  époque  pro- 
bablement, après  avoir  fait  la  connaissance  d'Albert  Durer,  il  fut  in- 
duit à  en  exécuter  quelques-unes  à  l'eau  forte.  Dès  ses  premiers  es- 
sais son  style  semble  incliner  vers  le  naturalisme  qu'il  pousse  quelque- 

1* 


4  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

fois  jusqu'à  la  caricature  dans  certaines  figures  des  hommes  du  peuple, 
mais  qui  révèlent  néanmoins  souvent  un  caractère  gracieux,  comme 
par  exemple,  dans  la  composition.  d'Esther  devant  Assuérus  de  1518. 
Plus  tard  il  apparaît  plus  large  dans  son  maniement  du  burin,  le  sen- 
timent profond  du  caractère  idéal  disparaît  complètement,  tandis  qu'il  se 
montre  admii*able  et  plein  de  vie  dans  la  représentation  des  incidents 
de  la  vie  ordinaire;  nous  citerons  parmi  les  compositions  de  ce  genre 
son  chirurgien  de  1524  et  un  joueur  de  violon  de  la  même  année. 
Plus  tard,  quand  il  voulut  se  faire  Témule  de  Marc  Antoine  en  imi- 
tant sa  manière,  comme  dans  l'Adam  et  Eve  et  le  Mars  et  Vénus,  tous 
deux  de  l'an  1530,  il  fait  voir,  d'une  manière  très -désagréable,  un 
défaut  de  sentiment  pour  le  beau  idéal  et  les  grâces  du  dessin.  Et 
le  maniement  large  du  burin  qui  dans  sa  dernière  période  révèle  le 
maître  consommé  ne  compense  nullement  la  manière  gracieuse  et  sentie 
de  ses  premiers  ouvrages  ;  mais  c'est  surtout  sous  ce  dernier  point  de 
vue  qu'il  prend  le  premier  rang  parmi  tous  ses  contemporains  et  qu'il  n'a 
guère  été  surpassé  depuis.  C'est  avec  raison  que  Vasari  vante  son  adresse 
à  traiter  le  paysage  dans  lequel  il  réussit,  jusqu'à  un  certain  point,  à 
indiquer  la  perspective  aërienne,  art  que  l'on  doit  dans  l'origine  aux 
Néerlandais,  qui  fut  pratiqué  par  les  Van  Eyck  et  leur  école  quoiqu'il 
n'ait  atteint  que  plus  tard  le  plus  haut  degré  d'excellence* 

Lucas  de  Leyde  a  en  outre  contribué  beaucoup  au  développement 
de  la  gravure  sur  bois  par  les  dessins  qu'il  a  exécutés  dans  un  style 
répondant  aux  besoins  de  cette  branche  de  l'art.  En  les  comparant 
néanmoins  à  ceux  d'Albert  Durer,  ils  sont  de  beaucoup  inférieurs 
à  ces  derniers,  car  l'artiste  de  Leyde  ne  possédait  point  la  beauté 
et  l'excellence  du  dessin,  le  grandiose  et  l'énergie  dans  la  composition 
du  maître  de  Nuremberg.  Il  n'est  fait  mention  par  aucun  dés  écrivains  an- 
ciens que  Lucas  de  Leyde  ait  gravé  lui-même  sur  bois  et  cela  est  d'autant 
moins  probable  que,  durant  la  courte  période  de  sa  vie,  il  a  dû  con- 
sacrer tout  son  temps,  tous  ses  soins  à  l'exécution  de  ses  tableaux  qui 
sont  tous  d'un  fini  précieux  et  si  nous  tenons  compte  en  outre  de 
ses  gravures  nombreuses  exécutées  également  avec  la  plus  grande 
diligence,  nous  devrions  nous  émerveiller  qu'il  ait  pu  produire  autant 
dans  un  aussi  court  espace  de  temps. 


Lucas  de  Leyde.  5 

Observations  au  Catalogue  de  Bartsch. 

1.  La  création  d'Eve.  Le  millésime  qu'on  y  lit  n'est  pds 
celui  de  1519  mais  bien  de  1529. 

19 — 23.  L'histoire  de  Joseph.  Les  épreuves  plus  récentes 
ont  été  tirées  des  planches  fortement  retouchées. 

24.  Le  sujet  de  cette  pièce  n'est  point  celui  de  Jephté  allant 
à  la  rencontre  de  son  père,  mais  bien  celui  de  l'entrevue 
d'Abigaïl  et  du  roi  David  (Samuel  L  chap.  25.) 

66.  Le  Christ  au  jardin  des  oliviers.  Cette  eau -forte 
paraît  être  une  copie  de  la  gravure  No.  57  et  n'a  pas  été  exécutée  par 
Lucas  de  Leyde. 

74.  Le  mont  du  Calvaire.  On  en  trouve  un  troisième  état 
d'après  la  planche  retouchée. 

76.  L'homme  de  douleurs.  Notre  maitre  a  peint  celte  com- 
position de  grandeur  presque  naturelle.  Le  tableau  à  l'huile  se  trouve 
dans  la  Tribune  à  Florence. 

83.  La  Vierge  assise  sous  un  arbre.  Oii  en  trouve  une 
petite  copie  en  sens  inverse.  A  l'arbre  pend  une  tablette  avec  les 
initiales  C  T.     H.  1  p.  5  1.  L.  2  p.  2  1. 

114.  St.  Jérôme.  Il  existe  de  cette  pièce  une  petite  copie 
marquée  i  Y  M  qui  n'appartient  pas  cependant  à  Israël  van  Meckenen. 
H.  3  p.  9  1.  L.  5  p.  3  1.     Paris. 

124.  La  Madeleine  sur  des  nuages.  Bartsch  (IX.  493.^ 
No.  1)  mentionne  une  copie  de  cette  pièce,  en  contrepartie,  signée 
également  I  Y  M.  Une  autre,  dans  le  sens  de  l'original,  est  marquée 
du  même  millésime  1518,  mais  à  rebours  et  n'a  point  la  lettre  L. 

126.  Le  moine  Sergius  poignardé  par  Mahomet.  Cette 
indication  n'est  pas  exacte  et  Sotzmann  en  a  trouvé,  dans  le  fragment 
d'un  vieux  livre,  l'explication  suivante: 

„Comment  le  serviteur  de  Mahomet  perça  un  bermite  durant 
l'ivresée  (de  son  mattr-e).  C'est  pourquoi  Mahomet  défendit  l'usage 
du  vin." 

„Pendant  qu'il  était  ivre,  son  serviteur  poignarda  un  bermite  qu'il 
(Mahomet)  aimait  beaucoup  et  lui  mit  ^ans  la  main  (de  son  maitre) 
pendant  qu'il  dormait  dans  l'ivresse  son  épée  enfoncée  dans  le  corps 
de  l'hermite,  afin  qu'il  crut  l'avoir  fait  pendant  son  ivresse,  ainsi  que  le 
serviteur  le  disait,  car  celui-ci  n'était  pas  affectionné  à  l'hermite  que  Ma- 
homet écoutait  volontiers  et  qu'il  visitait  souvent,  tandis  qu'il  (le  servi- 


6  Graveurs  néerlandais ,  du  XVP.  siècle. 

teur)  était  obligé  souvent  d'attendre  (son  maître)  fort  longtemps.  Après 
cela  il  (Mahomet)  défendit  le  vin.^^  On  devrait  donc  intituler  cette 
pièce  Mahomet  et  le  moine  Sergius  tué. 

136.  Virgile  suspendu  dans  un  panier.  Bartsch  répète 
à  ce  sujet  l'assertion  erronée  de  Vasari  qui,  après  avoir  loué  cette  gra- 
vure outre  mesure,  dit  que  Albert  Diu'er  en  fut  tellement  frappé  qu'il 
résolut  de  produire  quelque  chose  d'analogue  en  donnant  ainsi  occasion 
à  l'exécution  de  sa  fameuse  gravure  „Ie  cheval  de  la  mort"  (B.  No.  98). 
Mais  l'auteur  aUemand  aurait  dû  remarquer,  avant  de  copier  l'historien 
de  l'art  italien,  que  la  pièce  de  Durer  porte  lé  millésime  de  1513  pen- 
dant que  celle  de  Lucas  a  la  date  de  1525,  c'est-à-dire  qu'elle  a  été 
gravée  douze  ans  après  la  première.  Du  reste,  ces  deux  gravures  se 
distinguent  par  une  exécution  absolument  diverse  et  celle  d'Albert  Durer 
mérite  la  préférence  à  tous  égards  quoique  celle  de  Lucas  révèle  un 
travail  plus  Ubre. 

154.  La  femme  avec  un  chien,  de  1510.  BruUiot  men- 
tionne dans  son  dictionnaire  (Vol.  IIL  No.  1 500)  une  pièce  de  la  même 
composition,  mais  en  contrepartie  et  signée  v^,  1  "103  (1503)  et  croit, 
par  conséquent,  qu'elle  a  été  exécutée  avant  celle  de  Lucas  de  Leyde. 
Mais  l'exemplaire  de  Berlin  est  marqué  comme  suit:  |*}0I3,  ce  qui 
indiquerait  1513,  et  cette  gravure,  par  conséquent,  n'a  pu  servir  d'o- 
riginal à  notre  maître,  mais  se  trouverait  être  une  copie  postérieure 
de  trois  années. 

155.  Les  musiciens.  On  en  trouve  une  bonne  copie  dans  le 
sens  de  l'original;  on  la  distingue  en  ce  que  les  pierres  à  droite  n'ont 
point  de  contours  arrêtés.  Du  reste,  la  gravure  n'en  est  point  aussi 
fine  que  celle  de  l'original  et  les  têtes  ont  moins  de  vérité  et  de  vie. 

174.  Portrait  d'un  jeune  homme.  D  en  existe  une  copie 
plus  en  petit  marquée  I  V  M,  mais  qui  n'est  point  d'Israël  van 
Meckenen.  Elle  porte  en  haut  l'inscription:  RESPICE  FINEM. 
H.  4  p.  2  1.  L.  2  p.  9  1. 


Additions  à  Bartsch. 

175.  Le  Christ  et  la  Ste.  Vierge,  demi-figures.  Jésus  est 
à  gauche,  enveloppé  d'un  manteau,  la  couronne  d'épines  en  tête  et 
les  mains  croisées.  La  Vierge  est  à  droite,  les  mains  également  croi- 
sées.    Dans  le  fond  de  paysage  on  voit  le  Calvaire.    En  haut,  dans  le 


Lucas  de  Leyde.  7 

coin  à  droite,  Tiaitiale  L  surmontée  du  miUésime  1522.  H.  4  p.  10  LL.  4  p. 
Amsterdam. 

176.  Même  sujet  La  composition  est  la  même,  mais  atec  un 
fond  d'architecture.  L'initiale  L,  sans  millésime,  se  voit  à  droite  der- 
rière la  Vierge.     H.  3  p.  1  1.  L.  5  p.  1  L    Amsterdam. 

177.  Le  baiser  dans  un  bois.  Une  dame  s'avance  au  milieu 
et  tourne  la  tête  vers  un  jeune  homme  auquel  elle  donne  un  baiser; 
celui-ci  se  trouve  denière  elle,  à  droite,  et  tient  sa  barrette  de  la 
main  gauche.  A  gauche,  une  suivante  porte  sur  la  tête  une  cas- 
sette à  joyaux.  Dans  le  fond  plusieurs  arbres.  Pièce  non  signée. 
H.  3  p.  10  1.  L.  3  p.  1  1.  Collection  privée  du  roi  de  Saxe  et  Musée 
Britannique.  (Voyez  les  Archives  de  Naumann  L  p.  193  où  s'en  trouve 
aussi  un  facsimile.) 


Plèee  attrlbaé  à  ImcMS  de  Leyde. 

Le  vieillard  et  la  courtisane.  Sur  un  banc,  devant  un  grand 
lit,  est  assis  un  vieillard  embrassant  une  jeune  femme  nue  sur  le 
sein  de  laquelle  il  porte  la  main.  Elle  fouille,  de  la  main  droite, 
dans  la  bourse  du  vieillard  et  donne  de  l'autre  quelques  pièces  d'or 
à  un  jeune  homme  qui  se  voit  à  droite  derrière  les  rideaux  du  lit. 
A  gauche,  près  du  lit,  se  tient  un  bouffon  qui  en  riant  fait  avec  les 
mains  une  oreille  d'âne.  A  droite,  la  mort  regarde  par  une  fenêtre 
dans  l'intérieur  et  tient  un  sablier.  Sur  le  mur  du  fond  un  tableau 
avec  l'histoire  de  Judith.  Une  petite  feuille  de  papier  courbée  du  côté 
droit  et  marquée  de  l'initiale.  L  se  voit  par  terre.  La  composition  et 
le  dessin  révèlent  la  manière  du  maître;  il  n'en  est  pas  de  même 
de  la  gravure  qui  paraît  avoir  été  exécutée  d'après  un  de  ses  dessins. 
H.  6  p.  9  1.  L.  5  p.  1  1.     Oxford. 


Gravures  sur  bois. 

Ottley  dans  son  excellent  ouvrage  „An  inquiry  into  the  origin  and 
early  hist(»*y  of  engraving  etc.'^  London  1816,  p.  751»  a  déjà  remarqué 
que  plusieurs  des  gravures  exécutées  d'après  les  dessins  de  Lucas  de 
Leyde  et  rapportées  par  Bartsch  appartiennent  à  deux  suites  différentes 
de  sujets  représentant  „Les  tromperies  des  femmes  et  ia  folie 
des  hommes 'S  Celles  de  plus  grandes  dimensions  (15  p.  4  1.  de 
hauteur  sur  10  p.  9 — 10  1.  de  largeur)  sont  les  suivantes: 


8  Graveurs  néerlandais  du  XVI®.  siècle. 

i.  AdaD>  et  Eve  mangent  le  fruit  défendu.     B.  1. 

2.  Dalila  coupe  la  chevelure  de  Samson.     B.  6. 

3.  SaloHion  adore  Tidole  Moloch.     B.  8. 

4.  La  reine  de  Saba  devant  Salomon.     B.  10. 

5.  La  fille  d'Hérodiade  reçoit  la  tête  de  St.  Jean-Baptiste.  B,  12. 

6.  Virgile  suspendu  dans  un  panier.     B.  16. 

A  cette  suite  appartient  en  outre  une  pièce  inconnue  à  Bartsch. 

7.  La  bocca  délia  verita  (la  bouche  de  la  vérité)  déçue 
par  une  femme  et  que  nous  décrirons  plus  tard  sous  le  No.  23. 

Seconde  suite  des  mêmes  sujets  ou  compositions  analogues;  de 
plus  petit  format  (H.  9  p.  L.  6  p.  5  1.). 

1.  Adam  et  Eve  ou  la  chute  du  premier  homme.     B.  2. 

2.  Jahel  fait  crever  les  yeux  à  Jesaïah.     B.  7. 

3.  Dalila  coupe  les  cheveux  de  Samson.     B.  5. 

4.  Salomon  adore  Moloch.     B.  9.      • 

5.  Jézabel  promet  à  Achab  la  vigne  de  Naboth.     B.  11. 

6.  La  fille  d'Hérodiade  reçoit  la  tête  de  St.  Jean -Baptiste. 
B.  13. 

Ces  dernières  pièces  se  trouvent  quelquefois  entourées  d'une 
bordure  gravée  à  part  et  qui  porte  la  hauteur  des  pièces  à  13  p.  sur 
8  p.  7  1.  de  largeur.  Elles  sont]  accompagnées,  au  bas,  d'une  large  ta- 
blette sur  laquelle  on  lit  la  description  du  sujet  imprimée  avec  carac- 
tères mobiles  et  se  trouvent  numérotées  avec  les  caractères  gothiques  dé 
^  à  "5^  dans  Tordre  suivi  plus  haut,  ce  qui  parait  indiquer  que  cette 
seconde  série  est  complète  comme  elle  se  trouve,  tandis  que  dans  la 
première,  de  plus  grand  format,  il  se  pourrait  que  quelques-unes  des 
compositions  qui  la  forment  nous  seraient  restées  jusqu'ici  inconnues. 


Additions  à  Bartsch. 

18.  L'adoration  desMage  s.  A  gauche  la  Vierge,  demi-figure, 
fient  debout  devant  elle  l'enfant  Jésus  qui  porte  la  main  sur  le  vase 
que  lui  offre  le  plus  vieux  des  trois  rois.  Au  milieu,  un  roi  barbu  et, 
plus  à  droite,  le  roi  maure.  Pièce  non  signée.  H.  10  p.  L.  8  p.  11  1. 
Berlin,  Amsterdam. 

Il  en  existe  une  copie  d'exécution  médiocre  mais  signée  d'un  L 
à  gauche.     Amsterdam. 

19.  Jésus  et  la  Samaritaine..    Il  est  assis  à  droite,  près  du 


Lucas  de  Leyde.  9 

puits  et  vis-à-vis  la  Samaritaine.     Sur  une  colline,  à  gauche,   on  voit 
trois  disciples.     Grande  pièce:     Collection  Albertine  à  Vienne. 

20.  Jésus  prend-congé  de  sa  mère.  Elle  est  assise  à  terre 
avec  trois  autres  saintes  femmes.  Fond  de  paysage.  Pièce  in-folio. 
Même  collection. 

21.  Le  Christ  en  croix.  A  gauche  la  Vierge  debout  tient 
les  mains  croisées  sur  la  poitrine;  à  droite  St.  Jean  s'essuie  les  yeux 
de  la  main  droite.  Dans  les  ciels,  le  soleil  et  la  lune.  Le  tout  est 
renfermé  dans  une  riche  architecture  de  deux  colonnes  soutenant  uit 
arc.  Au  bas  et  vers  le  miheu,  une  croix  grecque.  Cette  gravure  ap- 
partenant à  un  missel,  est  probablement  du  genre  de  celles  que  Ton  place 
devant  le  canon  de  la  messe.  Pièce  non  signée.  H.  9  p.  10 1.  L.  6  p.  5 1. 
Berlin. 

Il  en  existe  un  exemplaire  sur  parchemin  à  Francfort  s.  M. 

22.  Les  emblèmes  de  la  Vierge  avec  leurs  légendes. 
Elle  est  debout  sur  le  croissant,  les  mains  croisées;  au-dessus  d'elle 
Dieu  le  père  (avec  une  croix  dans  l'auréole)  et  devant  elle  le  St.  Esprit. 
A  côté  de  ce  dernier  une  banderole  avec  l'inscription:  Tota  pulchra  et 
unicameaetmacula  nonestinte.  Près  du  soleil  et  de  la  lune,  à 
gauche:  Electaut  sol,  pulchra  ut  luna.  Près  d'une  porte  :  Porta 
celi.  Acôté  d'un  arbre:  Exaltata  cedrus.  Près  d'une  rose:  Plan  ta  tio 
rosae.  Acôté  d'un  puits:  Puteus  aquarum  etc.  A  côté  d'un  jardin 
clôturé:  Ortus  conclusus  etc.     Près  de  la  Vierge  on  voit  un  miroir 

-avec  les  lettres  l.l;).S.M.  spéculum  sine  macula;  à* côté  d'une  fon- 
taine: Fons  orlorum.  Enfin  au  bas  près  d'une  ville  :  Civitas  Dei, 
Pièce  non  signée,  mais  tout-à-fait  dans  la  manière  du  maître  dans  sa 
jeunesse,  et  très-belle.     H.  8  p.  5  1.  L.  5  p.  8  1.     Liège. 

23.  La  bouche  de  la  vérité,  déçue  par  une  femme. 
Une  femme  agenouillée  prête  serment  devant  le  juge  en  posant  la  main 
gauche  dans  la  gueule  d'une  figure  de  hon  ;  son  mari  est  derrière  elle. 
Dans  le  fond  on  apperçoit  à  peu  près  dix  personnes  et,  parmi  elles, 
une  figure  tenant  une  massue  et  une  moitié  de  saucisse  (Hanswurst)  et 
qui  est  particulièrement  remarquable;  c'est  un  bouffon  coiffé  de  son  ca- 
puchon.    H.   15  p.  2  I.  L.  10  p.  9  1.     Amsterdam,  Berlin. 

Dans  le  livre  intitulé  „Mirdbilia  Urbis  Romse"  qui  formait  le  guide 
des  pèlerins  pendant  le  Jubilé  de  Rome,  on  lit  ce  qui  suit  ayant  rap- 
port au  sujet  représenté  dans  cette  gravure: 

„Près  de  l'église  de  Notre  Dame  di  Scala  Greca  (in  Cosmedin)  on 
voit  encore  la  pierre  qui  mordait  les  doigts  aux  gens  qui  avaient  fait 


10  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

un  faux  sermeut.  Cette  pierre  est  appelée  en  italien  ,,Bocca  délia 
Verita^S  et  ce  fut  Virgile  qui  l'avait  établie,  mais  die  perdit  sa  vertu 
par  le  fait  d'une  méchante  femme  qui  parvint  à  tromper  cette  pierre.^V  ' 
La  légende  que  ce  passage  indique  est  la  suivante.  Un  chevalier  lom* 
foard  soupçonnait  sa  femme  d'avoir  une  intrigue  avec  son  cocher.  Celle- 
ci  offrit  de  prouver  son  innocence  au  moyen  „della  Bocca  délia  verita^' , 
à  Rome.  On  se  mit  donc  en  route  avec  le,  cocher  déguisé  par  elle  en 
Donne  et  rendu  méconnaissable  qui,  arrivé  sur  les  lieux,  se  mêle  à  la 
foule  des  spectateurs.  Aloi*s  la  femme  jure  qu'elle  n'a  pas  eu  davantage 
affaire  au  cocher  qu'à  cette  nonne  qui  était  là  bas  et,  comme  le  serment 
était  vrai,  eUe  retire  sa  main  intacte  de  la  gueule  du  lion  et  peut  con- 
vaincre son  mari  de  son  innocence.  Mais  Virgile,  irrité  de  ce  qu'elle 
avait  déçu  non  seulement  son  mari,  mais  le  simulacre  de  la  vérité, 
détruisit  dans  sa  colère  l'ouvrage  de  ses  mains.  (Voyez  Sotzmann, 
Deutsches  Kunstblalt  1851.  No.  303.)  ^ 

24.  Le  duc  Puppyn  de  Brabant,  demi-ûgure  tournée  vers 
la  gauche  et  tenant  une  banderole  sur  laquelle  on  lit:  Hertoech 
Puppyn  va  brabât.  H.  3  p.  5  1.  L.  3  p.  1  1.  Cette  pièce  a  été 
enlevée  d'uji  livre  imprimé.     Berlin.  Vj 


1)  Cette  pièce  parait  appartenir  à  l'ouvrage  intitulé:  „Die  Cronycke  van  Hol- 
land,  Zeeland  ende  Westvriesland ,  beghinnende  van  Adams  tiden  toi  de  geboorte 
ons  Heeren  Jhesu,  voertgaende  tôt  den  jare  1517.  Tôt  Leyden  bi  Jan  Seversz 
den  XVIII  dag  in  Oestmaent  An°  1517."  in-fol.  et  dont  on  croit  que  les  gravures 
sur  bois  sont  de  l'invention  de  Lucas  de  Leyde.  Nous  n'avons  jamais  vu  ce^ 
livre,  ni  l'édition  qui,  sous  le  même  titre,  a  paru  à  Anvers  chez  Jan  van  Does- 
borch  en  1530.  Mais  d'après  différentes  gravures  sur  bois  qui  se  trouvent  dans 
la  collection  d'Amsterdam  nous  avons  lieu  d'en  douter.  Ce  sont  les  suivantes: 
quelques  fragments  de  figures  de  comtes  et  de  chevaliers  ainsi  que  de  neuf  figures 
d'hommes  et  d'une  dame  dans  une  chambre.  Ces  gravures  appartiennent  à  une 
chronique  de  Hollande  imprimée  à  Leyde,  en  1517,  par  Jaan  Sevcstren.  Le  dessin 
rappelle  encore  celui  de  l'école  de  Van  Eyck,  les  hachures  sont  irrégulières  et 
donnent  à  l'ensemble  une  apparence  tachée.  On  y  voit  également  une  gravure  sur 
bois  représentant  un  gentilhomme  debout  et  richement  habillé,  avec  l'inscription  :  „V  a  n 
gods  ghenaden,  Wilhelm  hertooch  van  Gulyck,  Cleve  en  Berghe, 
grave  van  der  Marck,  van  Ravenspurg,  heere  van  Ravensteyn."  La 
fin  de  l'inscription  porte:  „Ghedruckt  Thantwerpen  op  de  Lombarde- 
veste  by  my  Hans  Liefrinck,  Formschnyder."  Ce  graveur  était  origi- 
naire de  Leyde  et,  de  1540  à  1580,  habita  Anvers.  Le  costume  des  figures  appar- 
tient néanmoins  au  premier  quart  du  XVI*.  siècle  et  l'exécution  est  excellente.  Mais 
une  gravure,  représentant  deux  gentilshommes  qui  prient,  est  de  la  seconde  moitié  du 
même  ^ècle  ;  dans  cette  pièce  on  voit  Dieu  le  père  dans  une  gloire  et,  dans  le  fond, 
des  sacs  d'argents,  une  maison,  une  femme  et  divers  J)iens  de  la  terre.    La  figure 


Le  maître  ANR   1528*  Il 

25.  Une  dame  à  cheval.  Elle  s'avance  vers  la  gauche,  ayant 
derrière  elle  un  cavaUer  donc  le  heaume,  est  orné  d'une  longe  plume. 
Petit  in-4.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

26.  L'innocence  et  l'avarice.  Une  vieille  femme  au  milieu 
de  trois  hommes  porte  devant  elle,  dans  un  panier,  une  petite  figure 
de  femme.  Au  haut  on  lit  le  mot  „Onnozelheid''  et  au-dessus  ce- 
lui de  „  G  h  i  e  r  i  c  h  e  i  d  ".     In-folio.     Même  collection. 

27.  Un  homme  avec  un  capuchon  pointu.  Il  est  assis 
devant  un  pupitre  et  représente  peut-être  un  prophète. 

28.  Un  homme  à  capuchon  arrondi.  Comme  dans  la  pièce 
précédente  et  tourné  vers  la  gauche.  Deux  petites  pièces  dans  la  Col- 
lection Albertine  à  Vienne. 

Rudolph  Weigel  mentionne  dans  son  catalogue  les  gravures  sur 
bois  suivantes  de  Lucas  de  Leyde  qui  sont  restées  inconnues  à  Bartsch. 

29.  Nos  premiers  parents  près  de  leur  fils  frappé  de  mort 
H.  4  p.  1  1.  L.  2  p.  11  I.     Kunstcatalog  No.  2t512. 

30.  Moïse  devant  le  buisson  ardent 

3t.  Moïse,  Aaron  et  une  autre  figure.  Le  premier  tient  une 
branche  avec  l'inscription:  Aaron.  Ces  deux  pièces  sont  cintrées. 
H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  5  L     K.  C.  No.  21513. 

32.  Tête  virile  à  barbe  touffue.  Elle  est  tournée  vers  la 
droite  et  coiffée  d'un  chapeau.  En  haut,  à  gauche,  le  millésime  1521. 
H.  2  p.  9  1.  L.  2  p.  5  1.     K.  C.  No.  21514. 


N^.  1528. 

(Bartsch  VFL  p.  545.) 


Ce  peintre  et  graveur  au  burin  hollandais  se  rapproche  beaucoup 
dans  sa  manière  de  celle  de  Lucas  de  Leyde  ;  à  tout  événement  il  paraît 
s'être  formé  d'après  ce  maître.     Nous  possédons  encore  de  lui  quelques 


agenouillée  k  gauche  adresse  sa  prière  à  Dieu;  la  seconde,  à  droite,  aux  objets  dans 
le  fond.  On  lit  au  haut:  „Van  de  Twee  aenbidders'^  Au-éefi^sous  un  texte 
de  St.  Jean  chap.  IV.  v.  23  et  dlsaie  chap.  XXIX.  v.  13. ^  Gedruct  voor  Marten 
Jansen  Brandt  Boecvercooper  tôt  Amsterdam.  Enfin  unEcce  homo, 
demi-figure,  avec  l'adresse:  „T'Am8terdam  by  Cornélius  Dircksz-Cool." 
Cette  pièce  parait  être  du  commencement  du  XVI«.  siècle. 


12  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

tableaux,  entre  autres,  dans  l'hôtel  de  ville  de  Louvain,  une  conversion 
de  St.  Paul  avec  deux  volets  représentant  la  libération  de  St.  Pierre 
de  sa  prison  et  une  Ste.  Marguerite.  Deux  de  ces  tableaux  sont  signés 
du  monogramme  ci-dessus  que  Ion  explique,  sur  les  lieux,  par  le  nom 
d'un  peintre  heichs,  sans  que  pourtant  on  en  puisse  fournir  une 
preuve  ou  qu'il  soit  fait  mention  de  ce  nom  dans  l'histoire  de  l'art. 
Le  Cabinet  des  gravures  de  Berlin  conserve  également  de  lui  un  tableau 
à  l'huile  traité  dans  la  manière  d'un  dessin  à  la  plume,  c'est-à-dire 
avec  des  hachures  noires  au  pinceau  sur  fond  gris  et  rehaussées  de 
blanc.  11  représente  le  jugement  de  Salomon  et  porte  le  monogramme 
avec  l'année  1528.  Bartsch  ne  connaissait  de  ce  raailre  qu'une  seule 
gravure  au  burin;  nous  sommes  en  mesure, d'en  adjoindre  quatre  autres. 

1.  La  sainte  famille.     Bartsch  No.  1. 

2.  La  chute  du  premier  homme.  Adam  est  assis,  à  gauche, 
sur  la  branche  d'un  arbre  et  regarde  Eve  debout  devant  lui.  Celle-ci 
tient  la  pomine  derrière  elle  où  se  trouve  le  serpent.  A  droite,  sur 
une  tablette,  le  monogramme.     H.  4  p.  2  1.  L.  3  p.  3  1.     Oxford. 

3.  La  Vierge  et  l'enfant  Jésus.  Elle  est  assise  au  milieu, 
près  de  quelques  constructions  et  se  tourne  vers  la  droite.  L'enfant 
Jésus,  vêtu,  tient  une  pomme.  Sur  le  mur,  à  gauche,  une  tablette  avec 
le  monogramme.  H.  4  p,  9  I.  L.  3  p.  7  1.  (Brulliot,  Tab.  gén. 
No.  603.)     Francfort  s.  M. 

4.  Le  Christ  en  croix.  A  gauche  la  Vierge  et  Ste.  Marie 
Madeleine  agenouillée;  à  droite  St.  Jean  ayant,  près  du  pied  droit,  un 
crâne.  Fond  de  paysage.  Le  monogramme  est  au  miheu  du  bas. 
H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  7  1.     (Brulliot,  Tab.  gén.  No.  603.) 

5.  Pyrame  et  Thisbé.  Il  est  étendu  sous  un  mûrier,  la  tête 
vers  la  droite;  on  lit  sur  le  baudrier  de  son  épée  les  lettres  PIRT^. 
Thisbé  est  vue  à  gauche,  se  plongeant  l'épée  dans  le  sein.  Pièce  non 
signée,  mais  traitée  absolument  dans  le  style  de  la  sainte  famille  No.  1 
et  assurément  de  notre  artiste.     H.  5  p.  1  1.  L.  3  p.  8  h     Berlin. 


(Bartsch  VlII.  p.  24.) 

.  Si  nous  en  jugeons  par  le  maniement  du  burin  et  le  style  de  com* 
position,  on  peut  placer  ce  maître  parmi  les  imitateurs  de  Lucas  de  Leyde 


\ 


Le  maître  P  *  L.  *  13 

quoique  sous  plusieurs  rapports,  il  se  rapproche  souvent  d'Alart  Ciaessen. 
S'il  Dous  était  permis  de  baser  une  conjecture  sur  son  monogramme 
nous  Texpliquerions  par  le  nom  de  Pie  ter  van  Leyden  en  enten- 
dant par  là  Pieter  Cornelisz  Kunst  de  Leyde,  fils  aîné  de  Cor- 
nelis  Engelbrechtsen  et  dont  Caiel  van  Mander,  dans  la  vie  du  père, 
nous  dit  qu'il  était  un  excellent  peintre  pu  dessinateur  sur  verre  (Glas- 
schryver).  Cet  artiste  a  exécuté  plusieurs  travaux  de  ce  genre  avec 
Lucas  de  Leyde,  mais  van  Maûder  ne  dit  pa$  qu'il  ait  été  graveur  au 
burin.     Il  mourut  en  1544  à  l'âge  de  51  ans. 


Additions  à  Bartsch. 

4.  La  nativité.  La  Vierge,  agenouillée  et  tournée  vers  la 
gauche,  adore  l'enfant  Jésus  couché  sur  une  draperie.  Dans  le  fond, 
à  gauche.  St.  Joseph  entre  par  la  porte.  A  droite,  dans  l'étable,  le 
bœuf  et  l'âne,  et  en  haut,  sur  l'édifice,  la  seconde  des  marques  ci- 
dessus.     H.  2  p.  9  1.  L.  2  p.     Paris. 

5.  L'enlèvement  d'Europe.  Le  taureau  sur  lequel  la  nymphe 
est  assise  et  dont  elle  tient  une  des  cornes,  nage  vers  la  droite.  A 
gauche,  sur  le  premier  plan,  on  voit  quatre  des  compagnes  d'Europe 
qui  se  lamentent  et  une  cinquième  un  peu  plus  loin.  Dans  le  loin- 
tain trois  autres  femmes  près  de  deux  nacelles.  Au  milieu,  sur  un 
rocher,  Mercure  debout  parle  à  Jupiter  dans  les  nuages.  A  droite, 
dans  le  fond,  deux  femmes  qui  s'embrassent.  A  la  droite  du  bas  une 
tablette  avec  le  second  monogramme.  La  taille  de  cette  pièce  est  un 
peu  raide  et  les  tètes  rondes.  H.  8  p.  8  1.  L.  6  p.  5  1.  Berlin, 
Paris. 

6.  PyrameetThisbé.  Il  est  étendu  près  d'une  fontaine  sur- 
montée de  la  statue  de  Vénus.  Au  milieu,  et  derrière  lui,  Thisbé  se 
perce  d'une  épée.  Dans  le  paysage  rocailleux  on  voit,  à  droite,  quel- 
ques édifices.  A  la  droite  du  bas  une  tablette  avec  les  initiales  P^L. 
Pièce  ronde.     Diamètre  2  p.  7  L     Musée  Britannique. 


14  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 


s 


Jan  Swart  de  droenlngve. 

(Bartech  Vn.  p.492.) 

Nous  ne  pouvons  donner  avec  certitude  les  dates  de  la  naissance 
et  de  la  mort  de  ce  peintre  néerlandais.  Lorsque  Jan  Schoreel  revint 
d'Italie,  en  1 522,  Carel  van  Mander  nous  informe  que  Jan  Swart  habita 
Gouda  pendant  quelque  temps,  éù  il  s'appropria  beaucoup  de  la  ma- 
nière italienne  de  ce  mattre;  d'où  nous  pouvons  conclure  qu'il  était  à 
cette  époque  un  homme  à  la  fleur  de  l'âge.  Le  même  auteur  ajoute 
qu'on  a  de  lui  plusieurs  gravures  sur  bois  (c'est-à-dire  qu'il  en  avait 
fourni  les  dessins)  entre  autres  quelques  Turcs  à  cheval,  avec  des  arcs 
et  des  carquois,  qui  étaient  fort  beaux.  Et  pareillement  le  sermon  du 
Christ  délivré  sur  la  nacelle  avec  beaucoup  d'auditeurs;  sur  le  premier 
plan  on  y  voyait  quelques  Mamelucs,  vus  de  dos,  et  cette  pièce  était 
également  très-belle.  Cette  gravure,  du  reste,  porte  tout  le  caractère 
de  l'école  hollandaise  de  Lucas  de  Leyde ,  telle  qu'elle  existait  au  com- 
mencement du  XVP.  siècle. 

Bartsch  a  mentionné  cette  pièce,  sans  en  donner  pourtant  une 
description  exacte  ni  avoir  pu  déchiflrer  le  monogramme. 

On  trouve  encore  le  même  monogramme,  avec  le  millésime  1518, 
accompagné  d'un  rochoir  sur  une  gravure  sur  bois  représentant  la 
sainte  cène.  H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  3  1.  Le  dessin  de  cette  pièce 
est  trop  faible  pour  qu'on  puisse  l'attribuer  à  notre  maître.  Du  reste 
l'exemplaire  que  nous  avons  devant  nous  porte  au  verso  un  texte  allemand 
qui  a  rapport  au  pouvoir  du  pape  et  le  rochoir  indiquerait  que  l'artiste 
était  orfèvre.     (Voyez  aussi  BruUiot,  Diot.  L  No.  2695  et  IIL  No.  309.) 

Gravure  sur  bois. 

t.  Le  sermon  sur  la  nacelle.  A  quelque  distance  du  bord, 
Jésus,  monté  sur  une  nacelle,  prêche  au  peuple  assemblé.  Sur  le  de- 
vant et  au  milieu  de  l'estampe  un  groupe  de  trois  orientaux  s'entre- 
tiennent avec  quelques  figures  vues  de  dos  et  vêtues  à  l'européenne. 
Le  monogramme  est  au  bas  vers  ,  le  milieu.  Pièce  très-bien  exécutée. 
H.  §  p.  10  1.  L.  13  p.  7  1.     Munich,  Francfort  s,  M. 

Il  existe  une  copie  du  graveur  au  monogramme  hK. 


Le  maître  à  récrevisse.  15 

L  *  H 

(BartschVII.  p.  542.) 

Ce  graveur  au  burin,  dont  le  monogramme  n'a  pas  encore  été  ex- 
pliqué, appartient  à  Técole  hollandaise  du  conmiencement  du  XVP. 
siècle  et  se  rapproche  du  style  et  de  la  manière  de  Lucas  de  Leyde, 
ce  qui  nous  induit  à  lui  donner  une  place  ici.  Nous  ne  connaissons 
de  lui  qu'une  seule  gravure  qui  est  également  décrite  par  Bartsch. 

1.  Judith  coupant  la  tète  d'HoIopherne ;  près  d'elle  une  jeune 
suivante  tient  un  sac.    Pièce  ronde.     Diamètre  5  p.  3  L     W(^egg. 


La  seule  estampe  que  nous  connaissions  de  ce  graveur  est  traitée 
tellement  dans  la  manière  de  Lucas  de  Leyde  qu'elle  parait  avoir  été 
exécutée  d'après  un  de  ses  dessins. 

1.     Le  bouvier.     Il  est  debout,   à  droite,  tenant  un  bâton  et 
regardant  un  bœuf,  vu  de  profil.     Trois  autres  de  ces  animaux,  dans 
diverses  positions,  se  tiennent  près  de  deux  arbres.    En  bas,  à  droite, 
le   monogramme.     Pièce    ronde;    diamètre  7  p.  8  1.    L'exemplaire  à . 
Paris  est  rogné  du  bas. 


Le  maître  à  Fécrevlsse. 

(Bartsch  VII.  p.  527.) 


Nous  manquons  de  renseignements  anciens,  et  surtout  de  ceux 
appuyés  sur  des  documents,  touchant  l'artiste  qui  s'est  servi  de  ce  mo- 
nogramme. Nous  croyons  déçidemment  avec  Zani  qu'il  doit  être  un 
maître  hollandais  du  premier  tiers  du  XVP.  siècle.  Renouvier,  dans 
fion  ouvrage  intitulé:  „Des  types  et  des  manières  des  maîtres 
graveurs  etc."  Montpellier  1854,  p.  115,  croit  que  c'est  le  peintre  sur 


16  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

verre  Wouter  Crabeth  qui  a  exécuté  de  très-beaux  ouvrages  en  ce 
genre  à  Gouda  dé  1555  à  1576.  En  laissant  de  côté  la  justesse  de 
Tanalogie  entre  le  mot  hollandais  indiqué  par  le  monogramme  Kreeft 
ou  Krabbe  et  le  nom  de  Crabetb,  nous  ferons  remarquer  que  Far- 
liste  dont  nous  nous  occupons  a  dû  appartenir  à  une  époque  antérieure 
à  celle  où  vivait  le  peintre  sur  verre,  comme  le  prouve  suffisamment 
Testampe  de  la  Ste.  Vierge  qui  porte  le  millésime  1528.  En  laissant 
reposer  cette  opinion  de  Fauteur  français  sur  ses  propres  mérites,  nous 
observerons  qu'il  est  beaucoup  plus  probable  que  le  maître  à  Técrevisse 
ou  au  crabe  est  ce  François  G rabbe  dont  G.  van  Mander  et  Immer- 
zeeP)  disent  qu'il  naquit  à  Malines  où  il  peignit  à  la  détrempe  pour  le 
maître  autel  de  l'église  des  frères  Mineurs  de  cette  ville,  la  passion  de 
Jésus  Ghrist.  Le  tableau  central  représente  le  cruciQement  et  les  vo- 
lets ont  divers  compartiments,  avec  de  très -belles  têtes  dans  le  style 
de  Quintin  Metsys.  Le  reste  de  l'ouvrage  a  beaucoup  de  rapport  à 
la  manière  de  Lucas  de  Leyde.  Ge  peintre  était  riche  et  mourut  en 
1 548.  Le  monogramme  qui  peut  indiquer  également  une  écrevisse  ou 
un  crabe  (Krabbe)  aurait  alors  une  analogie  complète  avec  le  nom 
du  peintre  Grabbe  et  l'opinion  qui  le  lui  attribuerait  se  trouverait 
confirmée  par  le  caractère  que  l'on  donne  à  son  œuvre  et  dont  l'ex- 
actitude nous  est  prouvée  par  celui  des  différentes  gravures  que  nous 
avons  de  lui.  Gependant  trois  de  celles-ci  rappellent  beaucoup  dans 
la  composition  la  manière  de  Jean  de  Mabuse  ;  ce  sont  Fannonciation 
fi;  No.  1 ,  la  Lucrèce  B.  No.  23  et  une  Ste.  Vierge  No.  38  du  cata- 
logue qui  suit.  Son  maniement  du  burin  a  ceci  de  particulier  qu'il 
est  serré  et  très-délicat  dans  les  hachures  entremêlées  de  quantité  de 
points.  Il  tirait  souvent  ses  épreuves  avec  une  encre  très-pâle  ce  qui 
leur  donne  Fapparence  de  dessins  à  la  plume.  Plusieurs  de  ses  pièces 
sont  des  eaux  fortes. 

Nous  n'avons  rien  a  remarquer  relativement  aux  pièces  décrites 
par  Bartsch  sinon  que  Heinecken,  Nouvelles  recherches,  p.  390, 
mentionne  une  Lucrèce  qui  dans  la  composition  parait  être  la  même 
que  le  No.  23  ci -dessus,  mais  qui  est  de  plus  petites  dimensions 
puisque  l'estampe  qu'il  indique  ne  doit  mesurer  que  5  p.  de  hauteur 
sur  3  p.  3  1.   de  largeur.     Si  Heinecken  n'a  point  commis   d'erreur 

2)  Dans  son  ouvrage  intitulé  :  „De  levens  en  Werken  des  hoUandsche  en  Vlaam- 
Bche  Kunstschilder  etc.'*  (Vies  des  peintres  hollandais  et  flamands,  leurs  ouvrages  etc.) 
Amsterdam  1842.  D'après  Ghristiaan  Kramm,  dans  son  livre  supplémentaire  à  celui 
d'immerzeel,  Frans  Grabbe  et  Crabeth  serait  la  même  personne. 


Le  maitre  à  i'écrevisse.  17 

H  y  aurait  donc  deux  différeiiles  gravures  de  cette  compoâîtlon  da 
même  maître.  Il  faut  ajouter,  néanmoins,  que  jusqu'ici  la  pièee  désignée 
par  lui  n'a  été  retrouvée  par  personne. 


Additions  à  Bartsch. 

Série  de  la  passion  No.  6 — 19.     H.  6  p.  L.  4  p. 

11.  La  flagellation.  Le  Christ,  au  milieu  d'une  cour,  est  at- 
taché à  la  colonne;  un  bourreau  le  fouette  avec  des  verges.  Dans  le 
fond  plusieurs  figures.     La  marque  est  au  bas. 

12.  Le  couronnement  d'épines.  Le  Christ  est  assis  au 
milieu  de  l'estampe,  deux  bourreaux  lui  pressent  avec  des  tenailles  la 
couronne  d'épines  sur  la  tête.  Celui  de  droite  s'aide  encore  avec  un 
bâton.  Sur  le  devant,  à  droite,  un  autre  bourreau  agenouillé  s'ap- 
prête à  donner  un  souflQet  au  Sauveur.  A  gauche,  dans  le  fond,  cinq 
personnes  et  à  droite  deux  autres  individus.  En  bas,  à  droite,  la 
marque. 

14.  Le  portement  de  croix.  Le  Christ,  tourné  vers  la  gauche, 
succombe  sous  le  poids  de  la  croix.  Sur  le  devant  est  agenouillée 
Ste.  Véronique  vue  presque  de  dos.  Derrière,  à  droite,  une  foule  de 
peuple  et  sur  le  devant  la  Vierge  évanouie  soutenue  par  St.  Jean.  En 
bas,  à  gauche,  la  marque. 

Ces  trois  pièces  se  trouvent  dans  la  collection  privée  de  feu  le 
roi  de  Saxe  à  Dresde. 

25.  Ësther  devant  Assuérus.  11  est  assis,  adroite,  sur  un 
trône  et  étend  son  sceptre  au-dessus  de  la  tête  de  son  épouse.  Une 
servante  tient  la  queue  de  la  robe  de  celle-ci.  Plusieurs  hommes  et 
femmes  occupent  le  iond.  Pièce  non  signée.  H.  9  p.  10  1.  L.  7  p.  1  1. 
Collection  Albeiline  à  Vienne,  Musée  Britannique,  Paris. 

26..  La  fille  de  Jephté.  Elle  vient  au  devant  de  son  père 
qui  retourne  chez  lui  de  Mizpa.  (Juges  chap.  XL  v.  34.)  Elle  s'avance, 
richement  vêtue,  vers  le  milieu  du  premier  plan  en  traversant  un  ruis- 
seau et  retroussant  sa  robe  d'une  main,  tandis  qu'elle  regarde  vers 
le  bas.  A  droite,  tout-à-fait  sur  le  devant,  on  voit  une  figure  d'homme, 
la  couronne  en  tête,  regardant  vers  la  gauche  et  un  autre,  vêtu  d'une 
large  robe,  vu  de  dos.  Sur  la  rive  à  gauche  se  trouvent  cinq  femmes 
en  conversation  et,  plus  loin  en  arrière,  plusieurs  hommes  dirigeant 
leurs  regards  sur  la  fille  de  Jephié.  Dans  le  paysage,  à  gauche,  ua 
m.  2 


18  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

rocher  élevé;  à  droite,  sur  le  devant,  un  grand  tronc  d'arbre  à 
branches  sèches  et  dont  une  seulement  est  feuillée.  Pièce  non  signée. 
M.  9  p.  7  l.  L.  7  p.  2  1.     Berlin,  Paris,  Musée  Britannique. 

27.  L'Adoration  des  Mages.  A  l'entrée  d'une  ville  on  voit 
la  Vierge,  avec  l'enfant  Jésus,  assise  à  gauche;  à  côté  d'elle  St.  Joseph. 
A  droite  est  agenouillé  un  des  rois  ayant,  derrière  lui,  les  deux  autres 
avec  leur  suite.  Pièce  non  signée.  H.  6  p.  7  1.  L.  4  p.  8  1.  Paris. 
R.  Weigel  Cat.  No.  12911.  . 

28.  La  décollation  de  St.  Jean  Baptiste.  11  est  agenouillé 
sur  le  devant,  tourné  vers  la  droite.  L'exécuteur,  l'épée  levée,  se  tient 
derrière  lui.  A  droite,  trois  femmes  richement  vêtues  dont  celle  vue 
de  dos  tient  un  grand  plat.  Dans  le  milieu  du  fond,  un  lansquenet 
)>armi  les  spectateurs.  La  partie  supérieure  de  l'estampe  montre  une 
^Tande  salle  où  l'on  apporte  à  Hérode  la  tête  du  précurseur.  Sans 
signature.     H.  9  p.  4  1.  L.  6  p.  8  1.     Paris,  Amsterdam. 

29.  Le  Calvaire.  Le  Christ  en  croix  entre  les  deux  larrons 
(iont  celui  de  gauche  est  très -obèse.  A  gauche  on  voit  -une  sainte 
lemme  qui  étend  les  bras  vers  le  Christ,  tandis  que  la  Vierge  tombe 
évanouie  dans  les  bras  de  St.  Jean.  A  droite  deux  cavahers  et  une 
foule  de  peuple  dans  le  fond  ;  plus  loin  encore,  une  porte  en  ruine  et  la 
ville  de  Jérusalem.  Vigoureuse  pièce  à  Teati  forte  sans  signature. 
H.  9  p.  6  1.  L.  6  p.  8  1.  Collection  Albertine  à  Vienne  provenant 
du  Cabinet  Durand. 

30.  Le  Christ  en  croix  et  à  ses  côtés  la  Vierge,  St.  Jean 
et  Marie  Madeleine.  La  signature  est  au  bas,  sur  une  pierre. 
H.  9  p.  4  L  L.  6, p.  5  1.     Paris. 

31.  La  Vierge,  demi-figure.  Elle  s'incline  vers  l'enfant  Jésus 
auquel  elle  offre  le  sein  de  la  main  droite,  tandis  qu'elle  le  soutient 
de  la  gauche.  Elle  a  la  tête  enlourée^d'une  quintuple  aurëole  de  rayons. 
A  gauche,  sous  l'appui  horizontal,  l'écrevisse.  Cette  pièce  est  traitée 
dans  la  manière  de  Jean  de  Mabuse.  H.  4  p.  1  1.  L.  3  p.  1  1. 
Bibliothèque  de  Vienne,  Beriin,  Paris. 

32.  La  Vierge,  demi-figure.  Elle  offre  une  poire  à  l'enfant 
Jésus  debout  sur  un  coussin;  l'enfant  étend  lamain^ers  ce  fruit.  La 
tête  de  la  Vierge  est  entourée  d'une  auréole.  Fond  noir;  à  gauche, 
sur  une  table,  le  millésime  1528.  Pièce  non  signée,  de  la  dernière 
manière  du  maître.     H.  5  p.  3  1.  L.  3  p.  8  1.     BerHn. 

33.  La  Vierge,  demi-figure.  Elle  est  tournée  vers  la  gauche 
et  tient  dans  Içs  bras  l'enfant  Jésus  couché.     Ils  ont  tous  deux  des 


Le  maître  à  Técrevisse.  19 

auréoles.      Pièce   légèrement    gravée    à    Feau    forte,    sans    signature. 
H.  3  p.  11  1.  L.  3  p.     Berlin. 

34.  La  Vierge  assise.  Elle  embrasse  l'enfant  Jésus  qui  lui 
jette  les  bras  autour  du  cou.  Sa  tète  est  ornée  d'un  réseau  de  perles. 
Le  fond  représente  une  riche  architecture.  Au  bas  l'écrevisse.  Belle 
pièce  de  la  dernière  manière  du  maître.  H.  5  p.  9  1.  L.  4  p.  Col- 
lection Alberline  à  Vienne.  On  en  trouve  des  exemplaires  postérieurs 
qui,  au-dessus  de  l'écrevisse,  portent  le  monogramme  d'Albert  Durer. 

35.  La  Vierge  sous  un  arbre.  Elle  est  assise  sur  un  banc 
et  embrasse,  en  arrière,  l'enfant  Jésus  qui  grimpe  sur  elle  en  la  ca- 
ressant; elle  tient  une  grappe  de  raisin  dans  la  main  droite  et  porte 
sur  la  tête  une  rangée  de  perles.  Dans  le  fond,  à  droite,  quelques 
arbres.  Pièce  légèrement  gravée  à  l'eau  forte,  sans  signature. 
H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  1  1.     Musée  Britannique,  Paris. 

36.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus.  11  est  agenouillé  sur 
sa  mère  assise  qui  le  caresse.  Dans  le  fond  une  ville  avec  une  église. 
La  signature  en  bas  à  gauche.     H.  6  p.  L.  4  p.     Paris. 

37.-  L'homme  de  douleur.  Il  est  assis,  tourné  vers  la  droite^ 
la  tète  couronnée  d'épines  et  embrasse  de  la  droite  la  partie  inférieure  de 
la  croix,  tenant  de  l'autre  sa  tète,  tandis  qu'il  aj^puie  le  coude  sur  la  jambe 
gauche.  Des  jambes  croisées,  on  ne  voit  que  la  moitié  de  celle  de  droite. 
A  droite  de  l'estampe,  une  colonne  à  laquelle  sont  suspendues  des  verges. 
Pièce  non  signée.     H.  4  p.  L.  3  p.     Collection  privée  du  roi  de  Saxe. 

38.  L'homme  de  douleur.  Il  est  assis,  tounié  vers  la  droite, 
sur  un  sarcophage.  Deux  petits  anges  le  soutiennent  par  derrière, 
tandis  qu'un  troisième  se  voit  à  ses  pieds.  La  croix  est  à  gauche  et, 
à  droite,  une  ville  près  d'un  fleuve  avec  le  mont  du  Calvaire.  Vers  le 
milieu  du  haut,  le  soleil.   Pièce  non  signée.  H.  3  p.  7  1.  L.  2  p.  6 1.   Paris. 

39.  Ecce  homo.  Le  Chn'st,  demi-figure,  a  les  épaules  seules 
couvertes  d'un  manteau  et  tourne  vers  la  droite  sa  tête  couronnée 
d'épines;  il  a  les  mains  liées  et  tient  dans  la  droite  une  baguette.  La 
tète  est  entourée  de  rayons.  La  marque  se  voit  sur  l'appui  à  gauche. 
H.  5  p.  L.  3  p.  5  1.     Paris,  Musée  Britannique. 

40.  Le  Christ  dans  l'acte  de  bénir;  demi-fignre.  Il  est 
vu  de  face,  les  regards  dirigés  en  haut  et  bénit  de  la  main  droite, 
tandis  qu'il  appuie  la  gauche  sur  le  globe  du  monde  surmonté  d'une 
croix.  Une  double  auréole  de  rayons  lui  entoure  la  tête.  A  gauche, 
sur  l'appui,  l'écrevisse.  H.  4  p.  11  1.  L.  3  p.  2  1.  L'épreuve  à  Paris 
est  imprimée  en  rouge. 

2  ♦ 


20  Graveurs  néerlandais  xiu  XVI*.  siècle. 

4t — 44.  Les  quatres  évangélistes.  Quatre  pièces  à  l'eau 
ibrte.     H.  5  p.  9  1.  L.  4  p.     Paris. 

41.  St.  Mathieu.  Il  est  assis  à  gauche  dans  Tacte  de  joindre 
Jes  mains.  Devant  lui  l'ange,  debout,  dans  une  riche  salle.  La 
aiarque  est  en  haut.  ^ 

42.  St.  Luc.  Il  est  as^s  à  droite  et  regarde  vers  la  gauche 
où  lui  apparaît  la  Vierge  avec  l'enfant  Jésus.  Au  bas,  le  bœuf  ailé 
au-dessus  duquel  se  trouve  une  tablette  avec  l'écrevisse. 

43.  St.  Jean.  Il  est  assis,  tourné  vers  la  gauche,  devant  un 
pupitre  et  lit  dans  un  livre.  Riche  architecture  avec  l'aigle  debout 
A  gauche  une  vue  de  paysage.     Pièce  non  signée. 

44.  St.  Marc.  Il  est  assis  devant  un  pupitre  et  place  la 
main  droite  sur  la  tète  du  lion.,  Cette  pièce ^  qui  appartient  à  la 
série  des  quatre  évangélistes,  n'est  point  signée  par  le  maître  à  l'é- 
crevisse, mais  porte,  sur  le  pupitre,'  le  monogramme  MI. 

45.  Pyrame  et  Thisbé.  11  est  étendu,  à  droite,  sur  le  mur 
d'une  fontaine.  Thisbé  est  à  gauche,  déshabillée,  et  dans  l'acte  de  se 
plonger  l'épée  dans  le  sein.  Dans  le  fond  un  château  fort  dans  la 
forêt  et  à  gauche  le  lion  avec  le  vêlement  de  Pyrame.  Pièce  non 
signée.     H.  9  p.  L.  7  p.     Paris. 

46.  he  vieillard  et  la  jeune  femme.  Dans  une  chambre 
on  voit  un  vieillard  portant  la  main  sur  le  sein  d'une  courtisane  qni 
puise  dans  sa  bourse  et  donne ,^  avec  la  main  gauche,  de  l'argent  à 
un  jeune  homme  qui  se  trouve  à  droite.  Derrière  celui-ci  se  tient 
une  vieille  femme  et  près  du  vieillard  un  bouffon  qui  d'une  main  lui 
forme  des  oreilles  d'âne  et  de  l'autre  montre  sa  bourse.  Pièce  non 
signée  mais  traitée  dans  le  style  du  maître.  H.  7  p.  6  1.  L.  5  p.  3  1. 
Le  filigrane  de  l'exemplaire  de  Paris  porte  le  Us  français. 

47.  Un  cheval.  Il  est  vu  presque  de  dos,  monté  sur  une  pierre 
carrée  et  tournant  la  tète  à  droite,  tandis  qu'il  porte  la  queue  à  gauche. 
U  a  une  crinière  très -frisée.  A  gauche  un  mur  et,  ua  peu  plus  en 
arrière,  une  partie  d'arc.  Au  bas,  deux  autres  pierres  carrées.  Dans 
le  lointain,  à  droite,  la  mer  avec  deux  rochers  élevés.  Pièce  non 
signée.  H.  5  p.  3  1.  L.  3  p.  9  I.  Don  de  Mr.  E.  Harzen  de  Ham-^ 
bourg  au  Musée  Britannique.     BerUn.i    R.  Weigel. 


' 


Le  maître  F.  G.  ou  Ë.  G.  t522.  21 

Appendice. 

Dans  le  Catalogue  d'Evans  et  fils  de  Londres,  1857,  on  trouve 
les  deux  pièces  suivantes  non  signées,  attribuées  à  notre  mattre. 

48.  Le  Christ  devant  Pilate.  Vers  la  gauche  on  voit,  jus- 
qu'aux genoux,  le  Christ  tenant  un  long  roseau  des  deux  mains.     Pi- 

Jate,  au  miheu  de  l'estampe,  tient  de  la  main  gauche  un  sceptre  et 
son  vêtement  de  la  main  droite.  Tout-à-fait  vers  la  droite,  un  bour- 
reau avec  des  verges  dans  la  main  gauche.  Derrière  le  Sauveur,  à 
gauche,  un  homme  tenant  son  vêtement  de  la  main  gauche  et  derrière 
celui-ci  deux  autres  têtes.  Fond  de  riche  architecture;  à  travers  une 
porte,  à  gauche,  on  aperçoit  un  village.     H.  9  p.  L.  8  p. 

49.  La  sainte  famille.  A  gauche  est  assise  la  Viei'ge  tenant 
sur  les  genoux  l'enfant  Jésus  qui  étend  la  main  gauche  vers  Ste.  Anne. 
Celle-ci  est  assise  à  droite  avec  un  plat  de  fruits  sur  les  genoux  et 
une  pomme  dans  la  main  droite.  A  droite.  St.  Joseph  s'appuie  de£^ 
deux  mains  à  une  colonne.  En  haut.  Dieu  le  père  et  le  St.  Esprit; 
dans  les  nuages  on  aperçoit  des  têtes  de  chérubin.     H.  9  p.  5 1.  L.  7  p» 

La  pièce  suivante  est  également  attribuée  au  même  mattre  quoi- 
qu'elle ne  réponde  pas  complètement  à'  sa  manière. 

50.  Adam  et  Eve.  Il  est  debout  à  gauche,  vu  de  dos,  et  re- 
çoit la  pomme  que  lui  présente  Eve.  Celle-ci  élève  la  main  gauche, 
vers  la  pomme  que  le  serpent,  entortillé  à  l'arbre,  lui  offre.  Dans  le 
fond  boisé  est  couché,  à  gauche,  un  bœuf  et  au  milieu  un  cerf.  Pièce , 
non  signée  d'une  impression  très- faible.  H.  4  p.  3  1.  L.  2  p.  9  1. 
Collection  privée  de  feu  le  roi  de  Saxe. 


F.  a  ou  E.  C.  1522. 

(Bartsch  Vni.  p.  5.) 


Le  monogramme  de  cet  artiste  est  donné  par  Bartsch  comme  étant 
F  C,  mais  toutes  les  estampes  que  nous  connaissons  de  lui  jusqu'à 
présent  semblent  être  signées  E  C.  Son  maniement  du  burin  res- 
semble tellement  à  celui  du  maître  à  l'écrevisse  que  l'on  pourrait  facile- 
ment croire  les  deux  graveurs  identiques  et,  dans,  ce  cas,  si  les  initiales 
F  C  forment  l'exacte  signature,   nous  aurions  une  nouvelle;  indication 


2î  Graveurs  néerlandais  du  XVi*.  siècle. 

pour  croire  que  Franz  Crabbe  soit  réellement  le  nom   du  maître   à 
Técrevisse. 

1.  St.  Jérôme.  Bartsch  No.  1.  La  signature  qui  s'y  voit  est 
celle  de  £  C  et  au-dessus  le  millésime  |  î  S  S . 

2.  Lucrèce,  demi -figure.  Elle  est  debout  derrière  un  mur 
d'appui  et  s'enfonce,  des  deux  mains,  le  poignard  au-dessous  du 
sein.  En  bas,  à  gauche,  E  C I  7  S  X  •  H.  3  p.  8  l.  L.  2  p.  4  !.. 
Paris. 


Addition  à  Bartsch. 

La  gravure  suivante  est  traitée  absolument  dans  la  manière  de 
Lucas  de  Leyde  et  parait  être  l'empreinte  d'un  nielle  exécuté  par  notre 
maître  E  C.  On  doit,  à  tout  événement,  lire  la  signature  comme  suit: 
1516.  C  E.  Nous  l'avons  également  enregistrée  sous  les  nielles 
(No.  784). 

3.  Trois  gaines  de  poignard  sur  une  seule  feuille, 
n.  6  p.  5  1.  L.  2  p.  1  1.     Paris. 

a.  En  haut  un  hallebardier  ;  en  bas  des  ornements  de  feuillage. 
6.  En   haut,   l'Amour    debout    tient  un   vase.     Ornements   de 
feuillage. 

c.  L'Amour  est  assis,  en  haut,  sur  un  casque;  au  bas  la  signa- 
ture  30à\è\    (1516). 


Jean  de  labuse. 


Nous  ne  connaissons  point  la  date  de  la  naissance  de  cet  artiste 
distingué,  mais  comme  il  avait  déjà  peint  en  Angleterre,  vers  1499, 
les  portraits  des  enfants  de  Henri  VIL  nous  en  devons  conclure 
qu'il  est  né  vers  1475.  Ses  premières  œuvres  ont  encore  une  cer- 
taine analogie  avec  celles  de  l'école  de  Van  Eyck,  mais  plus  tard, 
après  être  revenu  d'ItaUe  en  1527  environ,  il  s'adonna  à  l'imitation 
des  Italiens,  et  devint  très -maniéré.  II  n'est  mentionné  nulle  part 
qu'il  ait  cherché  à  s'exercer  dans  la  gravure  à  l'eau  forte,  mais  comme 
nous  possédons  une  gravure  en  ce  genre  qui  représente  le  Christ 
bafoué  et  que  cette  pièce  est  d'une  franchise  qui  révèle  un  maître,  tout 


Dirk  van  Star.  23 

en  reproduisapt  le  style  et  la  manière  de  notre  artiste  dans  le  même 
sujet  qu'il  a  peint  plusieurs  fois,  nous  n'hésitons  pas  à  la  lui  attribuer. 

1.  Le  Christ  bafoué.  Il  est  assis  au  milieu  d'une  ruine,  la 
tète  couronnée  d'épines,  légèrement  couvert  d'un  drap  et  s'appuyant  sur  les 
deux  coudes.  Vis-à-vis,  dans  le  fond,  est  assis  un  valet  de  bourreau,  vu 
à  mi-corps,  qui  indique  vers  le  haut  et  tient  un  roseau  devant  le  Sau- 
veur. Pièce  non  signée.  Eau  forte  très-vigoureuse.  H.  7  p.  5  1.  L.  5  p.  5  1. 
Paris. 

Des  impressions  plus  récentes,  portent  vers  le  milieu  du  bas,  le 
monogramme  d'Albert  Durer.  Heller  décrit  cette  pièce  sous  le  No.  2263 
dans  l'œuvre  de  ce  dernier  maître. 

Il  faut  ajouter  ici  que  deux  gravures  auburin  représentant  la  Vierge  et 
signées  IMS  (Joannis  Malbogius  sculpsit?)  qui  sont  décrites  par  Bartsch 
VII.  p.  546  sont  tellement  dans  le  style  de  Jean  de  Mabuse  qu'il  est 
plus  que  vraisemblable  qu'elles  sont  exécutées  par  ce  maître.  On  trouve  un 
facsimile^  du  No.  l  dans  l'ouvrage  de  Ottley  „A  Collection  of  1 29"  etc. 

11  y  a  encore  une  gravure  sur  bois  représentant  Hercule  et 
Omphale  qui  est  également  signée  I  M  S  et  dont  le  style  et  le  dessin 
répondent  tout-à-fait  à  la  manière  de  Jean  de  Mabuse,  ce  qui  pourrait 
faire  croire  que  cet  artiste  a  fait  un  essai  dans  cette  branche  de  l'art. 
Cette  pièce  est  décrite  par  Bartsch  VIL  p.  547  sous  le  No.  3. 


•irk  van  Star. 

(Bartsch  VIII.  p.  26.) 


Nous  ne  connaissons  ni  la  date  de  la  naissance,  ni  la  patrie  de 
cet  artiste  dont  le  -nom  même  ne  nous  est  garanti  par  aucun  docu- 
ment. Cependant  Paul  Behaim,  dans  son  Catalogue  de  1618,  le  nomme 
Dietrich  von  Stern  et  un  éditeur  de  gravures  du  nom  de  Johannes 
Star  vivait  en  1580  environ.  Le  style  de  ses  ouvrages  ne  laisse  aucun 
doute  qu'il  n'ait  appartenu  à  la  Hollande;  à  en  juger  par  quelques-uns 
de  ses  ^dessins  et  notamment  par  ceux  que  l'on  conserve  à  Francfort 
sur  Mein,  il  parait  avoir  préparé  des  compositions  pour  la  peinture 
sur  verre.  Probablement  c'est  le  même  que  Guicciardini ,  dans  sa 
description  des  Pay^-Bas,  nomme  Théodore  Stas  de  Gampen  et  qu'il 
n'y  a  qu'une  faute  d'impression  dans  le  nom  Stas,   au  lieu  de  Star» 


24  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

A  part  les  19  gravures  du  maître  décrites  par  Bartsch,  nous  n'en  con-* 
naissons  pas  d'autres,  si  ce  n'est  un  St.  Christophe  qu'Ottley  à 
Londres  doit  avoir  possédé,  mais  à  propos  duquel  des  notices  précises  nous' 
manquent  En  revanche  nous  avons  rencontré  une  gravure  sur  bois 
signée  de  son  monogramme  et  datée  de  1526,  dont  le  vieux  Fussli 
semble  avoir  eu  connaissance.  Nous  ajouterons  ici  que,  dans  la  copie 
du  Faune  de  1522  (Bartsch  No.  12),  on  ne  trouve  point  le  vase  placé 
sur  le  terrain  à  droite  dans  l'original. 

Gravure  sur  bois. 

Allégorie.  Au  milieu  on  voit  un  bœuf  ailé  qui,  de  la  patte  droite 
de  devant,  tient  un  écusson  avec  les  trois  palettes  de  la  corporation 
des  peintres  de  St.  Luc  et,  derrière  lui,  s'élève  une  fleur.  Plus  bas,  sur 
une  tablette,  on  lit;  WT.  lONSTEN.  VERSAEMT.  et  à  côté  le  mono- 
gramme. Des  lambrequins  ornent  les  côtés;  en  haut  se  trouvent  les 
armes  de  l'empire  dans  un  rond  et,  à  côté,  la  devise  PLVS  OVLTRE 
avec  le  millésime  1526  au-dessus.  La  gravure  sur  bols  est  un  peu 
rude.  Cette  pièce  a  sans  doute  dû  son  origine  à  quelque  confirmation 
de  la  corporation  des  peintres  dans  les  Pays-Bas  faite  par  Charles  V., 
comme  l'indiquerait  l'inscription:  Uit  gunslen  verzamelt,  Par  grâce 
réunis,  accompagnée  des  armes  impériales.     Oxford. 


Jacob  €oraelisi  va»  Oostsanen  dans.  le  Waterland. 

(Bartsch  VIL  p. 444.) 

L'artiste  au  monogramme  ci -dessus  est  nommé  par  les  écrivains 
du  siècle  passé  Jan  Wemer  ou  Jan  Walther  van  Assen  de  Oostsanen,  sans 
qu'ils  produisent  cependant  aucun  document  pour  soutenir  leur  assertion. 
Une  découverte  récente,  où  le  nom  de  Jacob  Corneiisz  d'Amsterdam' 
se  trouve  indiqué,  près  de  plusieurs  gravures  sur  bois,  avec  le  mono- 
gramme ci-dessus,  parait  nous  éclairer  sur  le  vrai  nom  de  notre  maître. 
Nous  ne  connaissons  cependant  pas  son  nom  de  famille  qui  pourrait 
peut-être  expliquer  d'une  manière  plus  satisfaisante  les  lettres  dont  se 
compose  Je  monogramme.  Carel  van  Mander  indique  seulement  que 
Jacob  Cornelisz  (ou  Jacques,  fils  de  Corndis)  naquit  à  Oostsanen  dans 


Jacob  Gomelisz  van  Oostsanen  dans  le  Waterland.  25 

le  Wateriand  et  qu'il  vécut  à  Amsterdam  en  ajoutant  qu'il  devint  le 
second  maître  de  Jean  Schoorel  et  qu'il  a  peint  d*excellents  tableaux. 
Il  nous  est  prouvé  que  ce  monogramme  lui  appartient  par  une  série 
de  pièces  rondes  sur  bois  représentant  la  passion  de  Jésus  Christ  dont 
il  se  trouve  une  seconde  mais  très-ancienne  édition  avec  le  titre  sui- 
vant: Historia  Christi  patientis  et  morientis  iconibus  ar^ 
tificiosissimis  delineata  per  Jacobum  Cornelisz  etc.  Bruxel- 
lae  apud  J.  Mommartium,  1651,  in-foL,  et  dont  les  gravures  portent 
toutes  ce  monogramme,  firulliot,  Dict.  I.  No.  19,  a  été  le  premier  à  at- 
tirer notre  attention  sur  cette  particularité  en  ajoutant  la  notice  que  le 
mattre  lui-même  s'est  nommé  ainsi  dans  un  livre  appartenant  à  un 
certain  Mr.  Koning:  „Det  Boek  behoor  toe  Jacob  Cornelisz 
Schilder  tôt  Amsterdam  in  die  Calverstraat^^  Quelques-uns 
de  ses  tableaux  sont  parvenus  jusqu'à  nous,  entre  autres  celui  repré- 
sentant le  Triomphe  de  la  religion  qui  est  signé  de  son  monogramme 
accompagné  du  millésime  de  1523.  Il  se  conserve  dans  la  galerie  de 
Cassel  où  on  l'attribue  faussement  à  Jean  de  Mabuse.  Puis  une  Hé- 
rodiade  avec  la  date  de  1524  dans  le  Musée  de  la  Haye.  Ils  indiquent  « 
un  peintre  qui  se  rapproche  de  la  manière  de  Lucas  de  Leyde^ 

Nous  n'avons,  du  reste,  à  considérer  ici  que  les  gravures  sur  bois 
qui  ont  été  exécutées  d'après  ses  dessins.  Bartsch  en  décrit  21  dont 
les  12  premières  appartiennent  à  une  série  de  la  Passion  et  qui  sont 
en  partie  datées  de  1511  (No.  7),  1512  (No.  2)  et  1514  (Nos.  8,  9, 
1 1  et  12).  Ces  gravures  rondes  ont  paru,  ou  seules  chez  divers  édi- 
teurs sans  aucune  bordure,  ou  bien  ornées  de  diverses  manières,  quel- 
quefois avec  un  encadrement  composé  de  petits  sujets  tirés  de  la 
Bible.  L'exemplaire  qui  se  trouve  au  Cabinet  de  Paris,  de  format  gr.- 
in-folio,  montre  au-dessous  du  sujet  principal  dans  un  rond,  trois 
autres  compositions  plus  petites,  y  relatives,  tirées  de  l'ancien  testament^ 
entre  autres: 

1.  La  Cène.  Au-dessous,  trois  petites  compositions  placées 
à  c6té  l'une  de  l'autre  dans  des  espèces  de  niches  —  à  gauche  Abra- 
ham et  Melchisedech;  au  milieu,  dans  un  champ  plus  petit,  deux 
ûgures  comme  dans  toutes  les  autres  feuilles;  à  droite  Moïse  avec 
les  tables  de  la  loi,  puis  la  récolte  de  la  Manne.  Sur  l'épreuve,  ac- 
tuellement rognée,  se  trouvait  une  inscription  dont  on  peut  lire  encore 
la  partie  suivante:  ....  frequentissimo  tuti^  Hollandie  Em- 
porio  dodo  (?)  Petr'  Typograph'  excudebat 

2.  Le  Christ  au  jardin  des  oliviers.   Comme  dans  la  pièce 


26  Graveurs  néerlandais  du  XVF.  siècle. 

précédente;  à  gauche,  Moïse  reçoit  les  tables  de  la  loi;  à  droite,  Ësther 
devant  Assuérus. 

3.  La  trahison  de  Judas.  A  gauche,  la  trahison  d'Abner; 
à  droite  ...? 

4.  Le  Christ  maltraité.  A  gauche,  Samson  prisonnier;  à 
droite  un  roi  en  fuite. 

5.  Le  Christ  bafoué.  A  gauche,  Noé  raillé  par  son  fils;  à 
droite,  les  enfants  dévorés  par  des  ours  pour  s'être  moqués  du 
prophète. 

6.  La  flagellation.  A  gauche,  les  sept  frères  sont  battus 
de  verges;  à  droite.  Job,  couvert  de  plaies,  est  tourmenté  par  le 
diable. 

7.  Le  couronnement  d'épines.  A  gauche,  on  chasse  un 
roi;  à  droite,  Salomon  couronné  par  sa  mère. 

8.  Ecce  homo.  A  gauche,  Jézabel  se  moque  du  prophète;  à 
droite,  un  roi  et  deux  guerriers. 

9.  Le  portement  de  croix.  A  gauche,  Isaac  qui  porte  le 
bois  à  son  père  Abraham  ;  à  droite,  une  femme  porte  également  du  bois. 

^  10.     L\i  crucifiement.     A  gauche,  Abraham  dans  l'acte  de  sa- 
crifier son  fils;  à  droite,  le  serpent  d'airain. 

11.  La  mise  au  tombeau.  A  gauche,  sépulfure  de  Satil;  à 
droite,  Jonas  précipité  dans  la  mer. 

12.  La  résurrection.  A  gauche,  Samson  enlève  les  portes 
de  Gaza;  à  droite,  Jonas  vomi  par  la  baleine. 

Dans  une  autre  édition,  de  1651,  qui  se  conserve  dans  le  Ca^ 
binet  de  Munich,  les  épreuves  sont  entourées  d'une  bordure  carrée 
dont  les  coins  sont  remplis  par  des  rinceaux  de  feuilles  et  de  fruits. 
Le  titre  montre  l'homme  de  douleur  assis,  d'après  Albert  Durer,  dans 
un  médaillon  avec  le  titre  suivant:  Historia  Christi  patientis  et 
morientis  iconibus  artificiosissimis  delineata  per  Jaco- 
bum  Cornelisz.  Nunc  primum  e  tenebris  in  lucem  eruta 
et  excusa.   Bruxellae  apud  Joannem  Mommartium  M.D.C.LL 

Sur  le  revers  de  la  feuille  10  est  un  fragment  de  gravure  sur 
bois,  pareillement  circulaire,  qui  représente  la  fuite  en  Egypte  et  qui 
est  daté  de  1511.  Un  exemplaire  entier  de'  cette  pièce,  également 
ronde,  avec  la  signature  du  mattre  sur  une  tablette  suspendue  à  un 
arbre  à  droite,  est  décrit  dans  le  Catalogue  de  R.  Weigel  sous  le 
No.  15287.'  Elle  parait  ou  mal  gravée  ou  mal  réussie  dans  l'impres- 
sion et,  en  apparence,  exécutée  sur  quelque  métal  doux. 


Jacob  Cornelisz  van  Oostsanen  dans  le  Waterland.  27 

Nos.  13 — 21.  A  celte  suite  appartient  encore  une  autre  gravure 
restée  inconnue  à  Bartsch  et  qui  représente: 

Les  trois  saintes  femmes  se  rendant  au  tombeau  du 
Christ.  Celle  de  devant  tient  à  la  main  droite  un  vase.  A  gauche, 
dans  la  caverne,  est  assis  un  ange.  En  haut,  à  droite,  le  monogramme 
sur  une  tablette.  H.  4  p.  1  1.  L.  2  p.  11  1.  (Heller,  additions  à 
Bartsch  p.  42.) 


Additions  à  Bartsch. 

22 — 96.  75  pièces  gravées  sur  bois  et  représentant  deux  sujets 
de  l'ancien  testament,  les  autres  étant  tirés  du  nouveau.  Elles  portent  lé 
monogramme  du  maître  et  une  d'elles  la  date  de  1521.  La  taille  n'est 
point  uniforme  étant  quelquefois  très-rude.  H.  4  p.  2  1.  L.  2  p.  1 1  L 
Berlin  où  se  trouvent  68  de  ces  gravures. 

Le  Cabinet  de  Paris  ne  possède  que  60  de  ces  pièces. 

Titre:     hier    begint    een    scoene    storie    passye    met 
Corië  wt  den   bybel   en  evangelien  tôt  IjrjT])  fighuren.     En 
haut,  Moïse  avec  les  tables  de  la  loi,  accompagné  du  roi  David  et  d'un  pro- 
phète. Aux  côtés  des  colonnes  et,  au  bas,  deux  enfants  qui  tiennent    ^ 
un  écusson  avec  la  marque  de  l'éditeur:  „DoenPieterzoon"     J 
H.  4  p.  6  1.  L,  3  p.  1  1.  yt\. 

Le  Blanc,  Manuel  de  l'amateur  d'estampes  L  p.  61,  décrit  les  60 
planches  qui  se  trouvent  à  Paris  commençant  par  la  Chute^  du  premier 
homme  et  se  terminant  par  la  Descente  du  St.  Esprit. 

97 — 102.  Six  scènes  de  la  vie  de  Jésus.  H.  7  p.  à  7  p.  7  L 
L.  4  à  5  p.  7  1.     R.  Weigel,  Cat.  No.  16752. 

97.  Le   Christ  à  table  bénit  les  mets  en  présence  de  sa 
mère,  de  Lazare  et  des  deux  sœurs  de  celui-ci. 

98.  Le  Christ  prend   congé  de  sa  mère.     Celle-ci  est 
agenouillée  à  gauche. 

99.  Le  Christ  mort  pleuré  par  la  Vierge,  accompagnée  de 
trois  saintes  femmes  et  de  St.  Jean. 

100.  La  mise  au  tombeau.     La  Vierge  est  à  gauche. 
lOh     Jésus  apparaît  à  sa  mère    qui  est  agenouillée,    à 

droite,  devant  un  prie-Dieu. 

102.     La  descente  du  St.  Esprit. 
103.     Quatre  sujets  de  la  vie  de  la  Vierge  sur  une  grande 


28  Graveurs  néeriandais  du  XVP.  siècle. 

feuille  in-folio.  En  haut,  deux  médaiUoDs ;  à  gauche,  Joachim  quit- 
tant le  temple;  à  droite,  Tange  apparaissant  au  même  Saint 
et  au-dessous  deux  banderoles  avec  les  inscriptions  :  AVE  MA  ELECTA 
FILIA  SVBLIMISSÏÂ.  —  AVE  MA  ACILLA  TRINITAT'  HVMILIMA. 
Au  dessous,  à  gauche,  Jésus  dans  le  temple  instruisant  les  docteurs 
est  assis  à  gauche,  tandis  que  la  Vierge  et  St.  Joseph  sont  debout  de- 
vant lui;  cinq  docteurs  de  la  loi  l'entourent.  —  A  droite,  les  noces 
de  Cana;  Jésus  est  assis  au  bout  de  la  table  à  côté  de  Tépouse, 
près  d'elle  un  jeune  homme  avec  une  auréole;  sur  le  devant,  à  droite, 
Marie.  Derrière  un  serviteur  remplit  les  six  vases.  Le  {ouf,  dans  un 
ornement  d'architecture  gothique  avec  des  statuettes  sous  des  taber- 
nacles et  les  armes  de  la  ville  d'Amsterdam.  H.  25  p.  L.  9  p.  8  1.? 
Collection  du  duc  d'Aremberg  à  Bruxelles. 

104.  Jésus  disputant  avec  les  docteurs.  Il  est  assis  au 
miUeu  de  l'estampe  sous  un  baldaquin;  à  gauche,  près  de  lui,  Marie 
et  Joseph.  Sur  le  devant  est  assis  un  des  docteurs  et  trois  autres  à 
droite  où  se  voit  la  signature.  Pièce  bien  gravée.  H.  4  p.  L.  2  p.  101. 
Même  collection. 

105.  La  résurrection  de  Lazare.  Jésus  est  debout  devant 
le  tombeau  qu'il  bénit  et  dont  Lazare  s'apprête  à  sortir  en  se  levant  sur 
son  séant.  A  gauche,  derrière  le  Christ,  St.  Pierre  et  quelques  disciples  ; 
à  droite,  Ja  Vierge,  Marthe  et  une  foule  de  peuple.  La  signature  se 
voit  sur  le  sarcophage.     H.  3  p.  8  1.  L.  2  p.  7  1.     BerUn. 

106.  Le  couronnement  d'épines  et  deux  autres  sujets  la- 
téraux. A  gauche,  un  roi  lapidé  (Livre  des  rois  II.  15);  à  droite,  une 
femme  pose  une  couronne  sur  la  tête  d'un  roi  captif  (Cant.  Cant  IIL)? 
Aux  côtés,  quatre  hommes  et  une  autref  demi-figure  font  l'office  de 
spectateurs.  La  signature  du  maître  se  trouve  sur  le  compartiment  du 
milieu.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

107.  Le  Christ  en  croix.  Au  bas,  la  Vierge,  la  Madeleine 
et  St.  Jean.  La  riche  bordure  est  surmontée  de  deux  anges  qui 
tiennent  des  rinceaux  de  fleurs  et  l'écusson  des  armes  d'Amsterdam. 
Aux  côtés,  deux  autres  petits  anges  dont  l'un  verse  l'eau  d'un  cmcbe 
dans  une  coupe.  '  A  gauche,  on  lit  sur  un  billet  portant  neuf  cachets 
les  mots:  Quintus.  Joannis.  vir.  p'r.  Une  etc.  A  gauche,  la 
signature,  à  droite  le  millésime  1513.  H.  13  p.  6  1.  L.  8  p.  10  L? 
BerHn. 

108.  St.  Quirinus.  Il  est  à  cheval,  tourné  vers  la  droite.  Au 
bas,  à  droite,  la  signature.     Voyez  Le  Blanc  No.  74. 


Jaeob  Corneiisz  van  Oostsanén  dans  le  Waterland.  29 

109-  St.  Hubert.  Cette  pièce  porte  la  date  de  1510.  Voyez 
Le  Blanc  No.  73. 

110.  St.  Ad  rie  D.  Il  est  à  cheval,  en  armure  complète,  ac- 
compagné de  son  nom,  St.  Hadrianus,  et  de  ladresse;  Anistelo- 
dami,  in  sedibus  Donardi  Pétri  ad  signQ  Casiri  Angelici.  Voyez  Strutt 
I.  p.  35. 

111 — 117.  Les  vertus  et  les  sept  péchés  capitaux. 
Suite  de  sept  pièces,  gr.-in-folio.  Chacune  contient  six  sujets  différents 
dans  une  bordure  architectonique  dans  laquelle  se  trouve  en  langue 
hollandaise  l'explication  du  sujet   Voyez  Huber  et  Rost,  Manuel  V.  p.  33. 

111.  F  ides,  la  Foi,  entre  Abraham,  adroite,  qui  immole  son 
fils  Isaac  et  l'annonciation,  à  gauche.  Superbia,  l'Orgueil,  au  mi- 
lieu de  deux  prophétesses,  demi-figures. 

112.  Charitas,  la  Charité;  aux  côtés  la  Vierge  et  Fenfiint 
Jésus  et  la  descente  aux  limbes.  Avaricia,  TA  varice,  entre  les 
Sibylles  Persique  et  Lybique. 

113.  Spes,  l'Espérance,  entre  la  nativité  et  l'annonciation  aux 
bergers.  En  bas  et  au  milieu,  Luxuria,  la  Luxure,  entre  la  Si- 
bylle de  Cumes  et  une  autre  femme  tenant  un  berceau. 

114.  Pfudentia,  la  Prudence,  entre  la  fuite  en  Egypte  et 
la  Vierge  couronnée,  tenant  l'enfant  Jésus  adoré  par  des  anges. 
Au  miUeu,  Invidia,  l'Envie,  et  aux  côtés  des  Sibylles  annonçant 
la  venue  du  Messie. 

115.  Justicia,  la  Justice,  au  milieu -de  Jésus  bafoué  et  de 
la  flagellation.     Ira,  la  Colère,  entre  deux  Sibylles. 

116.  Temperancia,  la  Tempérance,  entre  le  couronnement 
d'épines  et  le  crucifiement.  Ou  la,  la  Gourmandise,  avec  les  Sibylles 
Delphique  et  Hellespontique  aux  côtés. 

117.  Fortitudo,  la  Force,  entre  la  résurrection  et  le  cou- 
ronnenent  de  la  Vierge.  En  bas  et  au  milieu,  Pigricia,  la  Pa- 
resse, ayec  une  Sibylle  de  chaque  côté.  Sur  cette  dernière  estampe 
on  lit  :  Geprent  tôt  Amstelredam  by  Doen  Pieterzoon  in  Engheleuburch. 

118 — 127.  Les  Comtes  et  Comtesses  de  Hollande  à  che- 
val. Série  de  dix  feuilles  qui  paraissent  former  une  espèce  de  frise. 
H.  6  pi  9  1.  à  7  p.  1  1.  L.  inégale  de  9  p.  10  1.  à  11  p.  2  1.  Paris. 
R.  Weigel,  Cat.  No.  15278. 

118.  Quatre  cavaliers  dont  le  premier  portant  un  cha- 
peau pointu  orné  de  grandes  plumes  se  tourne  vers  son  voisin. 
La  signature  est  au  milieu  du  bas.     Deux  feuilles  faisant  pendant. 


30  Graveurs  néerlandais  du  XVl*".  siècle. 

119.  Une  dame  qui  tient  un  sceptre  et  deux  cavaliers.     Deux 
pièces  sans  signature. 

120.  Une   dame  tenant  une  fleur  et  trois  cavaliers.     Deux 
pièces  sans  signature. 

121.  Quatre    cavaliers   dont  le  premier   est   presque    de 
proûl.     Une  pièce  non  signée. 

122.  Quatre    cavaliers.    Le   premier  porté  un   casque  à 
ailes.     La  signature  au  bas  à  gauche. 

123.  Quatre  cavaliers  dont  le  premier  tient  élevé  un  bâton 
de  commandement.     Pièce  non  signée. 

124.  Deux  cavaliers.     Une  dame  et  deux  cavaliers,   for- 
mant pendant.     Deux  feuilles  sans  signature. 

125.  Quatre  cavaliers  dont  le  troisième  porte  un  chapeau 
à  large  retroussis.     Deux  pièces  formant  pendant  et  non  signées. 

126.  Qua.tre  cavaliers,   le  dernier  conduisant   une  dame. 
Deux  pièces  faisant  pendant.     Au  bas,  à  droite,  la  signature. 

127.  Quatre  cavaliers.     Le  dernier  tire  une  épée  du  four- 
reau.    Deux  feuilles  non  signées,  formant  pendant 


.gMt.   cOt 

Coruelis  Teunisse  d^Amsterdam. 

(Barlsch  IX.  p.  152.) 

Houbraken  appelle  cet  artiste  Cornelis  Antonisze,  en  ajoutant 
qu'il  était  peintre  et  qu'en  1536  il  peignit  une  vue  de  la  ville  d'Am- 
sterdam, où  il  était  né,  comme  elle  se  trouvait  en  1482.'  Il  avait 
également  exécuté  sur  bois  les  12  planches  de  la  vue  d'Amsterdam. 
En  1547  il  serait  devenu  conseiller  de  la  ^ille  et  il  parait  avoir,  en 
1550,  rempli  les  fonctions  d'échevin  pour  la  dernière  fois.  Le  T  du 
monogramme  ci-dessus  indique  le  mot  Teunisse  qui  dans  le  dialecte 
du  peuple  signifie  fils  d'Antoine  et  l'on  pourrait  prendre  la  figure  du 
milieu  comme  indiquant  la  clochette  du  l^aint  de  ce  nom.  Dans  la 
salle  du  conseil  de  ville  à  Amsterdam  on  voit  un  tableau  nommé  la 
„Braspennings-maaltyd'^  et  représentant  une  réunion  d'Arbalétriers  assis 
autour  d'une  table.     Ce  tableau  porte  le  second  monogramme  de  notre 


Cornelis  Teunisse  d'Amslerdam.  3t 

artiste  et  la  date  de  1.533,  et  probablement  Ton  pourrait  trouver  parmi 
eux  le  portrait  du  maître,  puisque,  selon  Houbraken,  il  appartenait  à  la 
société  des  archers  du  „Voetboogs  Doelen^^  Nous  avons  de  lut 
quelques  gravures  à  l'eau  forte  exécutées  d'une  pointe  franche  et  large, 
tandis  que  la  plupart  des  gravures  sur  bois  qui  portent  son  mono- 
gramme sont  exécutées  par  Jean  Ewoutzoon  d'après  ses  dessins.  On 
y  retrouve  un  style  moins  bon  que  celui  de  Jacob  Cornelisz. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  à  l'eau  forte  et  au  burin. 

1.  Allégorie.  Près  d'un  grand  arbre  qui  s'élève  au  milieu  de 
l'estampe  jusqu'à  toucher  le  bord  supérieur,  on  voit  une  figure  de  femme 
et  à  droite,  debout,  une  seconde  tenant  une  corne  d'abondance  et 
portant  un  enfant  sur  le  bras  droit.  A  gauche  un  homme  couvert  du 
manteau  royal,  joignant  les  mains  et  ayant  à  côté  de  lui  trois  sacs 
remplis  d'or.  Le  fond  est  un  paysage  montagneux  avec  une  ville.  On 
lit  sur  cette  pièce  diverses  inscriptions  hollandaises.  Au  bas,  à  droite, 
la  signature  avec,  la  date  de  1 539.  H.  4  p.  2  1.  L.  9  p.  2  1.  Brul- 
Ilot,  Table  générale  etc.  p.  705.     Eau  forte. 

2.  Ruine  de  la  tour  de  Babel.  La  destruction  de  la  tour 
se  voit  au  milieu  ;  sur  le  devant  une  foule  de  peuple  dans  le  désespoir. 
A  gauche  un  pont  avec  des  cariatides;  sur  la  mer  on  voit -sombrer 
un  navire.  En  haut,  à  gauche,  on  lit  sur  une  banderole:  ALST.  OP. 
ÏHOECHSTE.  WAS.  MOSÏ.  HET.  DOEN.  NIET.  VALLEN.  A  droite, 
dansées  nuages,  on  voit  écrit:  BABELON.  GENESIS.  14.  Au-dessous 
une  chauve-souris,  avec  la  signature;  en  l)as,  à  gauche,  le  millésime 
1547.     H.   Il  p.  10  L  L.  13  p.  1  L     Berlin,  Francfort  f.  M. 

3.  Carolus  V.  Imperator.  Buste  avec  les  mains.  11  est  vu 
de  trois  quarts,  tourné  vers  la  gauche,  la  tête  couverte  d'une  barrette. 
En  haut,  à  gauche,  la  signature  surmontant  la  date  de  1548.  L'in- 
scription est  à  droite  au-dessus  des  armoiries  de  l'empire.  Pièce  au 
burin  d'un  bon  dessin,  mais  mal  réussie  dans  le  tirage.  H.  5  p.  7  1.  L.  4  p. 
Wolfegg.     Des  épreuves  retouchées  portent  le  millésime  1584. 


32  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

Gravures  sur  bois. 

Remarques  à  fiartsch. 

2.  Mutius  Scévola.  On  trouve  des  épreuves  de  cette  gravure 
sur  bois  qui  portent  la  signature  3  C  à  côté  d*un  compas,  indiquant 
le  graveur  sur  bois  Jan  Ëwoutzoon  d'Amsterdam  qui  parait  avoir 
exécuté  toutes  les  gravures  sur  bois  (ou  du  moins  la  plus  grande 
partie)  d'après  les  dessins  de  Cornelis  Teunisse. 

3.  Jeune  femme  ailée,  debout  sur  un  serpent.  Il  parait 
que  Bartsch  ne  connaissait  qu'une  épreuve  défectueuse  à  laquelle  man- 
quait le  cartouche  du  bas  qui  doit  contenir,  selon  l'indication  de  R. 
Weigel  (Kunstcatalog  No.  8245),  l'inscription  :  DILIGENTIA. 

4.  Pièce  allégorique  sur  la  rapidité  du  temps.  Cette 
gravure  sur  bois  porte  quelquefois  la  même  signature  (avec  le  compas 
de  Jan  Ëwoutzoon)  que  le  No.  2. 


Additions  à  Bartsch. 

6.  La  femme  montée  sur  un  âne.  Elle  se  dirige  vers  la 
gauche  en  tenant  un  marcassin  sous  le  bras  gauche.  Un  chat  est  posé 
sur  sa  main  droite  élevée  et  une  pie  perchée  sur  sa  tête.  Au  bas,  à 
gauche,  la  signature.  En  haut  on  lit  sur  deux  lignes  :Elckdiêntsinte 
aelwaer  met  grooter  begheert,  die  van  veel  menschen 
wordt  gheeert.  En  bas,  à  gauche,  une  autre  inscription  et  à  droite: 
Gheprent  tôt  Aemstelredâ,  aen  de  oute  side  in  die  K^rck- 
straet,  By  mi  Jan  Ëwoutzoon  Figuersnyder  in  de  vergul- 
den  Passer.     Pièce  bien  exécutée.     H.  8  p.  L.  6  p.  6  1.     Paris. 

7.  L'homme  dans  la  bonne  et  dans  la  mauvaise  for- 
tune. En  bas,  à  gauche,  un  enfant  au  berceau,  puis  un  jeune  homme  de- 
bout qui  tient  un  cheval  par  la  bride  et  porte  un  faucon  sur  le  poing  gauche. 
On  lit,  au  bas:  Ick  mach  ry'den,  vlieghen  of  gaen,  Tôt  niemats 
dienstenderf  ickstaen.  Plus  loin,  à  droite,  un  autre  jeune  homme 
avec  des  ailés  d'où  tombent  des  plumes,  accompagné  d'un  chien  de 
chasse.  Puis  vient  un  homme,  le  pied  droit  estropié  et  s'appuyant  sur 
une  béquille.  A  ses  pieds  on  voit  un  hibou  et  auprès  le  monogramme. 
Plus  loin  un  autre  homme  debout,  tourné  vers  la  droite,  avec  une 
entrave  munie  de  son  cadenas  au  pied  et  l'inscription:  Ongheluck; 
derrière  lui,  où  une  tète  d'ange  souille  des  crânes  hors  de  la  bouche, 


Gornelis  Teunisse  d'Amsterdam.  33 

on  lit:  quade.  fortium.  Enfin,  à  gauche,  un  homme  debout,  enve- 
loppé d'une  fourrure  et  qui,  tourné  vers  le  spectateur,  lève  la  main 
droite;  [à  côté  de  lui  Finscription :  Die  vlieghen  wit  eer  dat  hy 
vloghèlen  heeft,  Tis  recht  dat  hy  en  armoede  sneeft  En- 
fin, au  bas,  la  même  adresse  que  dans  la  pièce  précédente.  Trois  feuilles. 
H.  12  p.  L.  32  p.     Nagler,  die  Monogrammisten  etc.  II.  p.  284  No.  10. 

8.  RYGDOM.  Allégorie.  Une  femme,  richement  vêtue,  tient 
une  perle  dans  la  main  gauche.  In-foUo.  Catalogue  de  R.  Weigel 
No.  8248. 

9.  Les  époques  de  la  vie  humaine.  En  bas,  à  gauche, 
on  voit  un  enfant  au  berceau  et  les  époques  de  la  vie  suivent  jus- 
qu'au côté  droit,  où  est  assis  un  vieillard  près  d'une  tombe  ouverte 
dans  laquelle  on  aperçoit  un  squelette.  Ces  différents  degrés  de  la  vie 
humaine  sont  au-dessus  d'un  arc  d'architecture,  dans  le  miUeu  duquel 
est  représenté  le  jugement  dernier  et,  au-dessus,  la  mort,  tenant  des 
flèches  et  un  sablier  avec  l'inscription:  die  cyt  (le  temps).  En  outre 
il  y  a  plusieurs  inscriptions  hollandaises  sur  l'arc.  Le  monogramme 
se  trouve  en  bas,  à  gauche,  près  d'une  grille  sur  laquelle  est  un  pot. 
H.  18  p.  4  I.  L.  13  p.  5  1.  BruUiot,  Table  générale  etc.  p.  705. 
No.  2. 

10.  Trois  femmes  allégoriques.  Celle  du  milieu  est  debout 
sur  un  globe;  l'autre,  à  côté,  tient  une  tête  de  mort  et  un  hameçon; 
la  troisième  une  corne  d'abondance  et  un  épi  de  blé.  Pièce  avec  là 
signature  du  maître.  H.  8  p.  7  I.  L.  13  p.  1  1.  Nagler,  die  Mono- 
grammisten etc.  II.  p.  284.  No.  14. 

11.  Riche  composition  allégorique  sur  deux  feuilles. 
Les  figures  ont  des  inscriptions  hollandaises,  comme:  Aermoede,  la 
pauvreté;  Sorgheloos,  l'insouciance;  Ghemaek,  l'aisance  etc.  Gr.- 
in-folio.     (R.  Weigel,  Kunstcatalog  No.  11261.) 

12.  Charles  V.,  figure  entière  debout.  U  est  coiffé  d'une  petite 
barrette,  tient  ses  gants  de  la  main  droite,  de  la  gauche  le  sceptre, 
et  porte  autour  du  cou  l'ordre  de  la  Toison  d'or.  On  lit,  à  gauche: 
Garolus  quintus  imperator  max.  pater  patriae,  felix  sem- 
per  augustus.  Vis-à-vis  l'aigle  impériale  entre  les  deux  colonnes, 
accompagné  du  Plus  ultra.  Le  monogramme  se  Ut  au  bas,  à  gauche. 
H.  19  p.  10  1.  L.  13  p.  5  1.     Copenhague. 

13.  Jean,  roi  de  Portugal.  Jl  s'avance,  à  cheval,  vers  la 
gauche.  La  signature  est  en  bas  avec  l'inscription:  Johannes  rex 
Portugalie,    Arabie,    Persie,    Indie,    et  autour  de  la  bordure: 

in.  »  3  ^ 


34  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

Imprimé  en  Anvers  par  moy  Silvestre  de  Paris,   Tailleur 
de  figures.     Nagler,  Kttostler-Lex.  I. 

14.  Vue  de  la  ville  d'Amsterdam.  C'est  un  plan  composé 
de  douze  feuilles,  dont  trois  doivent  être  placées  Tune  à  côté  de  l'autre 
et  sur  quatre  rangées  superposées.  Elles  portent  au  milieu  du  haut 
l'inscription  suivante:  Die  vermaerde  Coopstadt  van  Amstelre- 
dam  gheconterfeyt  etc.  — Wtghegeuen  by  Cornelis  Antho- 
niszoon  Schilder,  met  octroyé  etc.  —  en  ghedateert  van 
den  Jare  duysend  vyf  hondert  dreinveertich  etc.  —  Men 
vintse  to  cope  in  die  vermaerde  coopstadt  van  Amstelre- 
dam  after  die  neuwe  kerck  by  de  vorscfareuen  Cornelis 
Antoniszoon  schilder  in  de  schryuende  hant.  Daniel  5. 
Mane.  Tekel.  Phares.  —  Ensuite  une  main  écrivant  et,  au-dessous, 
le  premier  des  monogrammes  ci-dessus  et  la  date  de  1544.  A  droite 
se  trouve  un  grand  Neptune  qui  tient  l'écusson  d'Amsterdam  et,  de  la 
gauche,  une  tablette  avec  le  mot:  AMSTERDAM.  H. 39 p.  6 l.L. 48 p. 71.? 
Collection  de  Mr.  de  Reider  à  Bamberg. 

15.  Pierre  sépulcrale  de  l'archevêque  de  Mayence, 
Willigisius.  Elle  est  entourée  d'une  inscription  et  porte  à  gauche 
„millesimo  CCCC  L"  (1450).  A  droite,  le  monogramme  du  maître 
surmontant  un  311.     Voyez  Heller. 


Alart  Claessen^  d^ Amsterdam. 

(Bartsch  IX.  «p.  117.) 

Les  ouvrages  du  maître  qui  se  désigne  par  les  monogrammes  ci- 
dessus  se  rangent  par  ordre  de  1520  à  1555  et  on  le  dit  natif  d'Utrecht 
Ceci  nous  serait  indiqué  par  une  de  ses  gravures,  la  femme  nue 
avec  le  dragon,  décrite  par  Bartsch  sous  le  No.  34 >  et  où  le  mot 
VTRICH  se  trouverait  à  côté  du  monogramme  de  notre  maître. 

Jusqu'à  présent  nous  n'avons  rencontré  de  cette  estampe  que  des 
épreuves  où  cette  indication  n'est  venue  dans  l'impression  que  très-im- 
parfaitemeût  et  se  trouve  à  peine  visible;  mais  nous  avons  découvert  deux 
autres  estampes,  la  nativité  du  Christ  et  Hercule  et  Omphale,  dans  la 
Collection  d'Oxford,  où  le  mot  VLRICHT ,  sur  une  tablette,  se  lit  très- 


Âlart  Claessen,  d'Amsterdam.  35 

distinctement,  ce  qui  nous  ne  parait  pas  pouvoir  désigner  le  nom  de  la 
ville  d'Utrecht.  De  plus,  il  est  remarquable  que  dans  Testampe  de  la 
naissance  du  Christ,  ainsi  que  dans  celle  de  la  femme  nue  avec  le 
dragon^),  ce  nom  incertain  se  trouve  à  côté  du  monogramme  d*Alart 
Gaessen,  mais  très-faiblement  indiqué,  tandis  que  ce  dernier  est  gravé, 
à  ce  qu'il  parait,  postérieurement  et  d'une  manière  très-marquée.  On 
pourrait  en  conclure  que  ces  gravures  sont  originairement  exécutées 
par  un  maître  Ulrich t,  mais  le  style  du  dessin  et  le  maniement  du 
burin  répondent  dans  ces  deux  cas  tout-à-fait  à  celui  d'Alart  Claessen 
et  seulement  dans  Festampe,  représentant  Hercule  et  Omphale  et  qui 
ne  porte  que  la  signature  VLRICHT,  le  faire  est  différent.  D'après 
ces  données  il  faudrait  d'abord  examiner  si  Bartsch  ne  s'est  pas  trompé 
en  lisant  VTRICH  au  lieu  de  VLRICHT  et  de  plus  chercher  s'il  existe 
un  graveur  du  nom  d'Ulricht,  ce  qui  nous  parait  très-problématique 
puisque  l'histoire  de  l'art  ne  fait  aucune  mention  de  lui. 

Le  monogramme  du  maître  J^  a  donné  heu  à  diverses  inter- 
prétations: de  Marolles  l'explique  par  Adrien  Collaert,  le  vieux,  d'Anvers, 
mais  nous  connaissons  de  celui-ci  une  gravure  qui  appartient  à  la  On 
du  XVP.  siècle;  il  se  signait  7^~C  ^^  même  avec  son  nom  entier 
Adrian  Collaert  inv.  sculps.  et  excud.  et  demeurait  à  Anvers. 
Renouvier,  qui  s'appuie  de  l'autorité  de  Leviel  „Art  de  la  peinture  sur 
verre^^  croit  expliquer  les  monogrammes  ci -dessus  en  les  rapportant 
au  peintre  Aertgen  Classen  ou  Classoon  de  Leyde  qui  exécuta, 
un  grand  nombre  de  dessins  pour  les  peintres  sur  verre,  comme  le 
dit  Van  Mander  qui,  cependant,  n'ajoute  point  qu'il  ait  gravé  au  burin. 
Ce  dernier  écrivain  assure  au  contraire  que  Aertgen  a  été  d'abord  élève 
de  Cornelis  Ëngelbrechtsoon  dont  il  a  imité  en  premier  lieu 
1^  manière  pour  suivre  ensuite  successivement  celle  de  Schooreel 
et  de  Heemskerk  et  que  ses  compositions  sont  peu  agréables; 
mais  toutes  ces  particularités  ne  s'accordent  pas  avec  les  indices  re- 
cueillis sur  notre  graveur  dont  le  nom  parait  pour  la  première  fois , 
dans  les  anciens  catalogues  de  vente  de  la  Hollande  et  elles  s'appuient 
probablement  sur  l'opinion  de  Jacob  de  Jongh  (Édit.  de  van  Mander  de 
1764.  Vol.  L  p.  236)  qui,  dans  la  vie  de  Pieter  Aertsen,  fait  mention 


3)  La  GoUectien  d'Oxford  conserve  une  copie  en  contrepartie  et  plus  petite, 
n'ayant  que  1  pouce  7  lignes  de  diamètre.  Elle  n'a  pas  de  signature,  mais  elle  est 
tout-à-fait  traitée  dans  la  manière  de  notre  maître.  En  Angleterre  on  croit^î' quelle 
sujet  a  rapport  à  la  légende  de  Siegfried  au  corps  endurci  (der  gehôrnte  Siegfried), 
ce  qui  ne  nous  parait  aucunement  fondé. 

3* 


36  Graveurs  néerlandais  du  XVI®.  siècle. 

du  peintre  Alart  Claessen  d'Amsterdam  qui  a  gravé  au  burin  en  mar- 
quant ses  pièces  du  monogramme  connu  d'un  A  gothique  renfermant 
un  petit  c  et  il  en  donne  pour  preuve  le  baptême  de  l'Eunuque  par 
l'apôtre  St.  Philippe,  de  l'année  1524,  pièce  décrite  par  Bartsch  sous 
le  No.  12.  Comme  nous  n'avons  aucune  raison  de  douter  de  l'asser- 
tion de  De  Jongh,  nous  l'avons^  suivie  dans  le  nom  que  nous  avons 
donné  du  graveur  aux  monogrammes  ci-dessus. 

Alart  Claessen  qui  a  exécuté  pour  la  plupart  des  petites  gravures,  ne 
se  montre  point  dessinateur  habile  ou  correct;  sa  taille  est  même  un  peu 
maigre,  mais  il  se  révèle  sous  un  meilleur  jour  quant  il  copie  d'après 
Lucas  de  Leyde,  Albert  Durer  et  surtout  d'après  les  petits  maîtres 
allemands. 

On  doit  ajouter  à  la  description  de  son  œuvre  par  Bartsch,  que 
le  David  No.  S  est  une  copie  d'après  Jacob  Binck,  tandis  que  le  Ca- 
tamelata  No.  30  a  été  probablement  exécuté  d'après  le  dessin  original 
du  Mantègne  ou  même  seulement  d'après  une  gravure  du  même  sujet 
par  Jacopo  Francia. 


Additions  à  Bartsch. 

60.  Bethsabéeaubain.  Elle  est  debout  daus  l'eau,  à  droite, 
s'appuyant  à  une  fontaine.  A  gauche  le  messager  de  David  ;  celui-ci  la 
regarde  de  la  fenêtre  de  son  palais.  La  signature  est  au  bas  avec  le 
millésime  1526.     H.  2  p.  8  1.  L.  1  p.  9  1. 

61.  Jézabel.  Elle  est  debout,  toute  nue,  sur  une  petite  figure 
et  tient  de  la  main  droite  un  serpent,  de  l'autre  une  écuelle.  En 
haut  le  Tout  puissant,  demi -figure,  dans  l'acte  de  lui  décocher  une 
flèche.  A  gauche,  près  d'une  couronne,  une  tablette  contenant  le. 
mot  lËZABE.  La  signature  est  en  bas,  à  gauche,  avec  l'année  1526. 
H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  9  1.    Munich. 

62.  La  nativité.  La  Vierge  est  à  genoux  en  adoration,  tournée 
vers  la  droite,  devant  l'enfant  Jésus  couché  par  terre  et  entouré  de 
rayons.  A  gauche,  derrière  une  colonne,  on  voit  un  berger;  à  droite, 
dans  l'étable,  St.  Joseph  en  prières.  La  signature  se  trouve  à  côté  de 
la  Vierge.     H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  3  1. 

Des  épreuves  récentes  portent  l'indication  P.  Overaet  excudit. 
—  BerUn. 

63.  La  nativité.    La  Vierge  est  agenouillée  dans  un  palais  en 


Alart  Glaessen,  d'Amsterdam.  37 

ruines,  vue  dé  profil  et  tournée  vers  la  gauche  ayant  l'enfant  Jésus 
couché  devant  elle.  Elle  a  la  tête  entourée  de  rayons,  tandis  que  celle 
de  Fenfant  est  couronnée  d'une  auréole  circulaire.  A  droite  on  aper- 
çoit les  têtes  du  bœuf  et  de  l'âne  et,  en  haut,  un  ange  qui  plane.  En 
bas,  à  droite,  sur  une  pierre  formant  un  carré  long,  le  nom  VLRICHT  et  à 
côté,  dans  un  espace  carré,  le  monogramme  7c\ .  H.  5  p.  L.  3  p.  1 1 1.  Oxford. 

64.  L'adoration  des  Mages.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus 
est  assise  à  gauche;  le  plus  vieux  des  trois  rois  est  agenouillé.  A 
droite,  dans  le  fond,  l'âne  et  à  côté  une  partie  du  bœuf.  En  bas,  à 
droite,  la  signature.  H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  1  1.  Berlin,  où  l'exemplaire 
est  tiré  en  rouge. 

65.  Le  baptême  du  Christ.  St.  Jean  baptise  le  Sauveur;  à 
gauche  deux  anges;  le  St.  Esprit  plane  au-dessus  du  groupe.  En  haut, 
à  gauche.  Dieu  le  père  avec  le  globe  du  monde.  La  signature  au  bas, 
à  droite.     H.  2  p.  11  1.  L.  2  p.     Munich. 

66.  La  décollation  de  St.  Jean  Baptiste.  A  gauche  Sa- 
lomé,  à  genoux,  reçoit  du  bourreau  la  tête  du  Saint.  Au  milieu  et 
dans  le  fond  Hérode  est  assis  auprès  d'Hérodiade  et  d'un  autre  per- 
sonnage à  table.  Au  bas,  à  droite,  la  signature.  Pièce  ronde. 
3  p.  1  1.  de  diamètre.     R.  Weigel,  Cat  No.  15641. 

67.  La  Cène.  Le  Christ,  entouré  de  ses  disciples,  est  assis  à 
une  table  ronde;  St.  Jean  appuie  la  tête  sur  le  sein  de  Jésus  qui, 
avec  deux  autres  apôtres,  est  assis  sur  un  banc  à  dossier  richement 
sculpté.  Au-dessus,  dans  une  niche  du  fond,  deux  anges  tiennent  une 
écuelle  et,  sur  le  devant,  on  voit  une  grosse  cruche.  H.  7  p.  6 1.  L.  9  p.  7 1. 
Cat.  Evans  &  Son  1857.  No.  65. 

68.  L'arrestation  de  Jésus.  Il  est  saisi  par  une  troupe  de 
soldats,  à  gauche,  au  milieu  des  cinq  apôtres  qui  l'entourent.  Les  deux 
premiers  soldats  sont  renversés  à  terre.  A  droite,  un  rocher.  Au- 
dessus,  dans  un  médaillon,  la  trahison  de  Judas  où  St.  Pierre  coupe 
l'oreille  à  Malcbus.  Au  bas,  à  gauche,  la  signature.  H.  2  p.  101.  L.  1  p.  11 1. 
Coll.  Detmold  Cat.  No.  326. 

69.  La  déposition  de  croix.  A  gauche,  la  Vierge  tombe 
évanouie  entre  les  bras  de  deux  saintes  femmes.  Cette  pièce  est  signée 
du  monogramme  du  graveur.     H.  8  p.  L.  6  p.  11  1. 

70.  Jésus  et  la  Madeleine.  Il  est  assis  à  gauche,  tenant  la 
croix  de  son  bras^  droit.  A  droite,  la  Madeleine  éplorée  joint  les  mains. 
Fond  noir,  avec  la  signature  en  bas,  à  gauche.  H.  6  p.  L.  2  p.  1  1. 
Dans  le  commerce. 


38  Graveurs  néeriandais  du  XVI*.  siècle. 

71.  Le  Christ  pleuré  par  sa  mère.  La  Vierge  est  assise 
devant  la  croix,  tenant  sur  les  genoux  le  corps  de  son  fils  et  tournée 
vers  la  droite.  A  droite,  sur  le  terrain,  se  trouve  la  signature.  Eh 
losange.     H.  2  p.  9  1.  L.  1  p.  10  1.     Coll.  Detmold  No.  325. 

72.  L'honTme  de  douleur.  Il  est  assis  dans  un  paysage,  la 
tête  couronnée  d'épines,  couvert  jusqu'à  la  ceinture  et  appuyant  la  tète 
sur  l'avant- bras  gauche.  Devant  lui  un  crâne.  En  haut,  dans  les 
coins,  et  entourés  d'un  cercle  flamboyant,  se  trouvent  deux  petits  anges 
dont  l'un  tient  un  lys  et  l'autre  une  épée.  Sur  un  arbre,  à  gauche, 
est  suspendue  une  tablette  marquée  E.^.O»  etc.  La  signature  est 
près  du  pied  gauche  du  Sauveur.     H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  7  l.     Liège. 

73.  Même  sujet.  Demi -figure.  Le  Christ  penche  la  tête  à 
gauche  en  élevant  les  deux  mains  où  se  voient  les  plaies.  La  croix 
est  maintenue  dans  le  bras  gauche  et  la  colonne  par  le  bras  droit 
En  haut  une  banderole  et,  plus  à  droite,  la  signature.  H.3p.21.L.2p.4l. 
Berlin.  ^ 

74.  La  mère  de  douleur.  Elle  est  assise  sur  un  tronc  d'arbre,  le 
sein  percé  d'une  épée.  Aux  côtés,  un  moine  agenouillé  et  deux  anges. 
En  haut,  dans  un  médaillon  de  l'architecture  gothique  avec  arabesques, 
le  portement  de  croix.  H.  3  p.  7  1.  L.  2  p.  1 1  L  R.  Weigel,  Kunst* 
cet.  No.  16477. 

75.  Même  sujet,  traité  différemment.  Le  moine  manque  et 
dans  le  médaillon  supérieur  se  trouve  la  fuite  en  Egypte.  R.  Weigel, 
Kunstcat.  No.  16478. 

76.  Même  sujet,  sans  le  moine  agenouillé.  En  haut,  dans  le 
médaillon  de  la  riche  bordure  architectonique  avec  des  arabesques,  on 
voit  la  Présentation  au  temple.  H.  4  p.  L.  3  p.  7  L  R.  Weigel, 
Kunstcat.  No.  16479. 

77.  La  Vierge.  Elle  est  assise,  tournée  vers  la  gauche,  et  pré- 
sente une  poire  à  l'enfant  Jésus  assis  sur  ses  genoux.  Marie  est  en- 
tourée de  rayons  et  de  nuages  formant  un  cercle.  En  haut,  une  ara- 
besque formée  d'animaux  chimériques,  au  bas  un  ornement  semblable 
de  deux  bustes  de  figures  terminés  par  des  rinceaux  de  feuillage. 
H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  6  72  1.     Berlin. 

78.  La  Vierge.  Elle  est  couronnée  et  asâse  près  d'un  arbre, 
tenant  sur  les  genoux  l'enfant  Jésus  dans  l'attitude  de  bénir.  A  droite, 
dans  le  lointain,  une  lie  avec  une  ville  sur  le  bord  de  la  mer.  Sur 
une  pierre,  à  gauche,  la  signature.  H.  2  p.  10  1.  L.  2  p.  Masée 
Britannique. 


Alart  Ciaessen,  d'Am^lercto,  39 

79.  La  Trinité.  Dieu  le  père  tient  de  la  main  droite  la  croix 
appuyée  sur  ses  genoux,  avec  le  Sauveur  crucifié.  En  haut,  à  droite, 
le  St.  Esprit;  à  gauche  la  signature.  H.  3  p.  3  I.  L.  2  p.  6  1.  Col-* 
lection  Albertine  à  Vienne. 

80 — 87.  Les  apôtres  avec  la  représentation  de  leur 
martyre.  Rudolph  Weigel  décrit  dans  son  catalogue,  sous  les  Nos. 
16483 — 90,  huit  pièces  d'une  série  qui  a  existé  probablement  au  com- 
plet et  qui  aura  ainsi  représenté  les  douze  apôtres.  Ces  huit  pièces  nous 
montrent  les  figures  des  SS.  Pierre,  Jacques  le  majeur,  Mathias,  Mathieu, 
Simon,  Jacques  le  mineur,  Philippe  et  Paul,  debout  dans  un  ornement 
d'arabesques  à  fleurs  et  surmontés  d'un  médaillon  où  se  voit  représenté 
le  martyre  de  chacun.  Au  bas  de  chaque  se  trouve  le  nom  du  Saint 
avec  une  invocation  pour  son  intercession,  comme  p.  e.  S.  PETRVS: 
ORA.  P. — S.  MATHIAS  :  ORA.  P.  etc.  H.  3  p.  1 0  L— 4  p.  L.  2  p.  1 0 1.— 3  p. 

88.  St.  George.  Il  s'élance,  achevai,  vers  la  droite  et  perce, 
Je  sa  lance,  le  dragon  renversé  sur  le  dos.  A  gauche,  dans  le  fond, 
la  princesse.     Pièce  ronde.     ]  p.  7  1.  de  diamètre.     Munich. 

89.  Même  sujet.  11  s'élance,  vers  la  droite,  contre  le  dragon 
renversé  sur  le  dos,  et  lui  enfonce  sa  lance  dans  la  gueule.  A  droite, 
dans  le  fond,  la  princesse;  à  gauche  une  ville  sur  le  bord  de  la  mer. 
La  signature  est  sur  le  rocher  à  gauche.  Pièce  d'une  belle  exécution. 
H.  3  p.  ô  1.  L.  2  p.  5  1.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

90.  St.  Ëustache.  Il  est  agenouillé,  tourné  vers  le  cerf  à 
droite.  Deux  chiens  qui  l'accompagnent  s'arrêtent,  assis  sur  leurs  jambes 
de  derrière.  Dans  le  paysage,  à  gauche,  le  cheval  du  Saint  et  un  chas- 
seur tenant  un  cor.  La  bordure  représente  des  scènes  de  chasse.  La 
signature  est  au  bas.     H.  3  p.  7  L  L.  2  p.  6  1.     Liège. 

91.  Le  martyre  de  St.  Lambert.  Il  est  agenouillé,  en  prières, 
devant  un  autel,  tandis  qu'un  de  ses  meurtriers  le  frappe  de  son  épée, 
que  l'autre  en  fait  autant  à  un  diacre  agenouillé  sur  le  premier  plan 
et  qu'on  poignarde  un  second  diacre  derrière  hii.  Sur  le  toit  de  la 
ch^ipelle  on  voit  un  soldat  qui  lance  un  coup  au  Saint.  En  bas,  à  gauche, 
la  signature.  Dans  la  bordure  ornée  se  trouve,  de  chaque  côté,  un 
chevalier  armé  d'une  épée.     H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  6  1.     Liège. 

92.  Un  saint  évéque.  11  est  debout,  entouré  de  figures  age- 
nouillées. Dans  le  médaillon  supérieur,  St.  Martin.  Le  tout  dans  une 
bordure  gothique  d'arabes^es  avec  des  enfants.  H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  41. 
R.  Weigel,  Cat  No.  16475. 

93.  Ste.  Marie    Madeleine.     Demi -figure.     Elle    est    debout 


40  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

devant  une  table,  tenant  de  la  main  gauche  un  crucifix  et  dans  la 
droite,  appuyée  sur  la  table  même,  un  livre.  Un  vase  à  parfums 
se  voit  à  droite.  En  haut,  à  gauche,  un  petit  ange  tient  un  rideau. 
En  bas,  à  gauche,  le  monogramme  à  rebours.  H.  6  p.  10  1.  L.  5  p.  5  1. 
Collection  Albertine  à  Vienne. 

94.  S  te.  Ursule.  Elle  est  debout,  richement  vêtue,  et  couvre  de 
son  manteau  les  jeunes  vierges  ses  compagnes;  sous  son  bras  gauche 
elle  tient  un  livre  et  de  la  droite  une  flèche.-  En  haut,  à  gauche,  la 
signature.    H.  2  p.  6  L   L.  1  p.  9  1.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

95.  S  te.  Agathe.  Elle  est  débout,  tournée  vers  la  gauche, 
tenant  de  la  droite  un  livre  et  de  la  gauche  des  tenailles.  La  signature 
est  en  bas,  à  droite.  H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  9  1.  CoUeclion  Albertine 
à  Vienne. 

96.  S  te.  Catherine.     Demi-figure,   de  profil,  tournée  vers  la 
droite.     De  la  main  gauche  elle  tient  une  épée  dont  la  pointe  est  di- 
rigée vers  le  sol  et  appuie  la  droite   sur  un  fragment  de  roue.     Au. 
bas,  sur  un  livre  à  gauche,  la  signature.     H.  2  p.  6  1.    L.  1  p.  9  1. 
Musée  Britannique. 

97.  Même  sujet;  demi -figure,  dans  la  même  attitude  que  la 
précédente,  mais  tournée  vers  la  gauche  et  tenant  de  la  main  gauche 
le  bout  de  sa  ceinture.  A  gauche,  un  fragment  de  roue.  Sur  un  mur, 
le  monogramme.     H.  2  p.  9  1.  L.  1  p.  9  1.     Musée  Britannique. 

98.  Même  sujet.  Elle  est  debout,  le  pied  gauche  appuyé  sur 
une  roue  brisée,  à  côté  de  laquelle  se  voit  une  épée.  Ses  longs  che- 
veux sont  recouverts  d'un  ornement  de  tête  singulier  et  elle  tient  un 
livre  à  la  main.  A  gauche,  deux  colonnes  auxquelles  une  table  est 
appuyée.  La  signature  est  en  bas,  à  droite.  H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  8  1. 
Munich. 

99.  Ste.  Agnès.  Demi -figure,  tournée  vers  la  droite.  Elle 
tient  de  la  main  droite  une  palme  et  de  la  gauche  un  anneau;  devant 
elle  Tagneau.  La  signature  est  au  bas,  à  gauche.  H.  3  p.  3  L  L.  2  p.  31. 
Berlin. 

100.  Même  sujet.  Elle  est  debout,  tournée  vers  la  droite,  et 
contemple  un  anneau  qu'elle  tient  de  la  main  gauche.  L'agneau  devant 
•lie  est  attaché  par  uq  cordon  k  sa  main  droite;  elle  porte  au  cou 
une  rangée  de  perles.  De  chaque  cêté,  une  colonne  d'où  part  une 
saillie  avec  des  figures  chimériques  qui  îetnUt  presqu'en  entier  la  partie 
supérieure  de  l'estampe.  H.  2  p.  10  1.  L.  1  p.  111.  Cat.  Evans  1857. 
No.  69. 


Alart  Glaessen,  d'Amsterdam.  4t 

101.  Ste.  Apollonie.  Elle  est  entourée  d'un  ornement  d'ar- 
chitecture avec  des  arabesques  de  fleurs.  Dans  le  médaillon  supé- 
rieur on  a  représenté  son  martyre.  En  bas,  à  gauche,  la  signature. 
H.  4  p.  4  1.  L.  4  p.     Rud.  Weigel,  Cat.  No.  16476. 

102.  Une  sainte  avec  un  calice.  A  côté  d'elle,  deux  enfants 
et  un  troisième  dans  la  partie  supérieure  de  l'estampe  où  l'on  voit  un 
médaillon  représentant  la  tentation  de  la  sainte  par  le  démon.  Dans 
une  bordure  d'architecture  gothique  avec  des  arabesques.  Au  bas  on 
déchiffre  une  partie.de  texte  presque  illisible;  ....  va  die  verlornë 
kinderë.     H.  4  p.  L.  3  p.     R.  Weigel,  Cat.  No.  16480. 

103.  Une  sainte  avec  un  crucifix  et  un  cœur.  A  côté 
d'elle,  un  saint  avec  un  bâton  surmonté  d'une  croix.  Dans  le  médaillon 
du  haut  on  voit  la  Vierge,  sur  le  croissant,  tenant  l'enfant  Jésus  et  en- 
tourée de  dévots.  Dans  un  ornement  gothique.  H.  4  p.  L.  2  p.  10  1. 
R.  Weigel,  Cat.  No.  16481. 

Sujets  profanes. 

104.  Saturne.  11  est  assis,  tourné  vers  la  droite,  élevant  de 
la  droite  un  enfant  et  tenant,  de  la  gauche,  une  boule  sur  le  ge- 
nou. Au  côté  gauche  une  niche;  à  droite  un  paysage.  Sans  marque. 
H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  9  1.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

105.  Hercule  et  Vénus.  Deux  côtés  d'une  gaine.  Le  dieu 
tient  de  la  main  droite  une  massue  et  pose  le  pied  gauche  sur  une  boule; 
la  déesse  est  debout,  à  droite,  et  tient  le  petit  Cupidon.  Ornement 
avec  deux  dauphins.  La  figure  de  la  déesse  est  empruntée  à  celle  de' 
la  gravure  de  Marc  Antoine  No.  311.  Fond  noir,  avec  ua  ornement 
vers  le  haut.  H.  2  p.  10  L  L.  en  haut  1  p.  8  L,  en  bas  1  p.  4  1. 
Musée  Britannique  et  la  Vénus  seule  dans  la  Collection  Albertine  à  Vienne. 

106.  Pallas>  Elle  est  assise,  tournée  vers  la  gauche  et  cou- 
verte d'une  riche  armure ,  tandis  qu'elle  appuie  la  main  droite  sur  un 
bouclier  avec  la  tête  de  Méduse  et  tient  de  la  gauche  une  lance.  La 
signature  est  en  haut,  à  droite.  H.  2  p.  6  1.  L.  1,  p.  9  1.  Musée 
Britannique. 

107.  Persée.  Il  est  revêtu  d'une  armure  et  s'appuie  sur  un 
tronc  d'arbre,  tenant  de  la  main  gauche  un  boucher  avec  la  tête  de 
Méduse  et  de  la  droite  une  lance.  Le  monogramme  à  la  droite  du 
haut.     H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  8  L     Cat.  Evans  1857.  No.  74. 

108.  La  nymphe  et  le  berger.  Elle  est  couchée  à  droite, 
et  il  s'incline  vers  elle.     Fond  de  paysage.    Le  groupe  est  emprunté 


42  Graveurà  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

à  la  gravure  de  Marc  Antoine  No.  429.     La  signature  en  haut,  à  gauche. 
H.  2  p.  9  1.  L.  1  p.  11  1.     Musée  Britannique,  Berlin. 

109.  Cléopatre.  Elle  est  assise,  presque  renversée,  dans  un 
paysage  et  tient  de  la  main  droite  élevée  un  serpent  qui  la  mord  au 
sein.  Son  vêtement  lui  couvre  seulement  la  moitié  inférieure  du  corps. 
A  la  gauche  du  haut  se  lit  son  nom  et  en  bas,  dans  le  fond,  le 
monogramme  avec  le  millésime  1528.  Figure  assez  maniérée  dans  la 
pose,  et  outrée  dans  le  dessin,  comme  la  Pallas  ci -dessus  (No.  106). 
H,  2  p.  7  1.  L.  1  p.  9  1.     Musée  Britannique,  Munich. 

110.  Cléopatre.  Elle  est  assise  près  d'un  arbre  et  tient  de 
chaque  main  un  serpent.  Entre  ses  pieds  une  tablette  avec  le  mono- 
gramme. A  droite  une  pierre  et  une  couronne.  H.  2  p.  1 1  1.  L.  2  p.  1  L 
Munich. 

111.  Lucrèce.  Elle  est  assise  à  droite,  la  tête  tournée  vers 
la  gauche,  tandis  qu'elle  s'enfonce  une  épée  dans  le  sein.  A  droite 
une  vue  de  ville.  A  la  gauche  du  bas  la  signature.  En  haut  un  or- 
nement d'où  pendent  deux  rangées  de  perles.  H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  7  L 
Berlin. 

112.  La  Mélancolie.  Elle  a  des  formes  très -pleines  et  «e 
voit  assise,  la  tête  appuyée  sur  le  bras  gauche.  Derrière  elle  est  assis 
Un  génie  sur  une  meule  de  moulin  et  devant  elle  se  trouve  une  scie. 
En  bas,  à  gauche,  on  lit  le  mot  MELANCOLIA.  La  signature  se  voit 
sur  le  siège.     H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  9  1.     Musée  Britannique. 

113.  La  Géométrie.  Elle  est  assise,  une  équerre  suspendue 
au  bras  gauche  et  la  main  droite  appuyée  sur  le  genou.  En  haut  le  nom 
GEOMETRIA.  En  bas,  à  droite,  la  signature  et  la  date  de  f  526  sur 
une  pierre  pyramidale.     H.  2  p.  8  1.  L.  1  p.  9  1.     Munich. 

114.  Une  femme  nue  assise  sur  des  nuages.  Près  d'elle 
un  enfant  ailé  tient  une  tablette  sur  laquelle  on  ht:  A .  B .  G.  CARMENTIS 
INVENTRIX.     Dans  Ottley  „Collection  of  prints"  p.  28. 

115.  Deux  adolescents  voyageant  sur  mer  dans  une 
coquille.  Un  jeune  homme  nu,  tourné  vers  la  gauche  et  embarqué 
sur  une  coquille,  tient  une  voile;  un  autre  jeune  homme  est  étendu, 
à  ses  pieds  un  sabUer.  Sans  monogramme.  La  première  figure  est 
empruntée  à  l'estampe  de  Marc  Antoine  B.  No.  476.  On  attribue  égale- 
ment une  composition  semblable  à  Giorgio  Ghisi.  H.  10  p.  101.  L.  8  p.  5  L 
Collection  Albertine  à  Vienne,  Munich. 

116.  Un  combat  de  centaures.  Il  y  en  a  quatre  tenant 
une  femme  en  croupe.     Les  deux  du  milieu  combattent  l'un  contre  l'autre. 


Alart  Claessen,  d'Amsterdam.  43 

Copie  en  contrepartie  d'après  Sébald  Beham  No.  94.  H.  1  p.  1 1  L.  3  p.  1 1. 
Collection  Albertine  à  Vienne. 

117.  Combat  de  cinq  guerriers  romains.  Celui  de  devant, 
à  gauche,  frappe  de  son  épée  le  second  renversé  par  terre  et  qui 
pare  le  coup  avec  son  bouclier.  A  droite  deux  autres,  dans  le 'fond, 
sont  couchés  par  terre ,  percés  par  la  lance  du  cinquième. .  Plus  au 
fond,  un  château  fort  où  Ton  voit  une  tête  suspendue  à  un  poteau. 
Pièce  non  signée.   H.  7  p.  81.  L.  6  p.    Collection  Albertine  à  Vienne,  Berlin. 

118.  Combat  de  soldats  romains.  Au  milieu  de  l'estampe 
on  voit  un  de  ces  fantassins  renversé  sur  le  dos  d'un  autre  et  élevant 
son  bouclier  rond  pour  parer  le  coup  de  sabre  que  lui  lance  un  troi- 
sième venant  de  gaucbe;  entre  eux  un  trompette.  Les  figures  sont 
au  nombre  de  16,  divisées  en  cinq  groupes  principaux.  Pièce  non 
signée;  fond  noir.  H.  2  p.  7  1.  L.  8  p.  1  1.  Collection^  Albertine  à 
Vienne,  Berlin. 

119.  Marche  triomphale.  Une  femme  debout  près  d'un 
homme  sur  un  char  de  triomphe  tiré  par  deux  chevaux;  ils  sont  ac- 
compagnés de  cavaliers,  hommes  et  femmes,  portant  des  torches  et  des 
rameaux   de  palmier.     La   marche   est  vers  la   droite.     Copie  d'après 

•  B.  Beham  No.  44.     H.  9  1.  L.  5  p.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

120.  Un  porte-enseigne.  Il  marche  vers  la  gauche,  coiffé 
d'un  grand  chapeau  à  plumes  et  tenant  de  la  gauche  un  étendard  dont 
il  tient  un  coin  de  la  droite.  A  droite  le  monogramme  et  au-dessous 
une  tablette  avec  les  chiffres  ^  (1554).    H.  5  p.  7 1.  L.  3  p.  9 1.    Berlin. 

121.  Porte-enseigne,  tambour  et  fifre.  Le  premier  est 
debout  au  centre  de  Testampe;  le  tambour,  à  gauche,  est  vu  de  dos; 
à  côté  du  fifre  se  trouve  la  signature  vers  la  droite.  Pièce  ronde; 
diamètre  2  p.     Berlin. 

122.  L'enfant  et  le  chien.  Il  est  nu,  assis  à  terre  et  dort 
après  avoir  passé  le  bras  gauche  autour  du  cou  d'un  chien.  Tout  près 
une  pierre  avec  le  monogramme.  Pièce  ronde  de  1  p.  10  1.  de  dia- 
mètre.    Cat.  Evans  1857.  No.  79. 

123.  La  chasse  au  cerf.  Il  est  poursuivi  par  sept  chiens; 
à  droite  le  chasseur  armé  d'un  épieu  ;  à  gauche  deux  lièvres  suivis  par 
un  chien.  La  signature  est  à  la  droite  du  bas.  H.  1  p.  4  1.  L.  5  p.  4 1. 
Cabinet  Detmold,  No.  329  du  Catalogue. 

124.  La  chasse  au  loup.  Il  s'enfiiit  dans  le  bois,  poursuivi 
par  les  chasseurs,  en  courant  vers 'la  gauche.  Le  monogramme  est 
en  bas,  à  droite.     Cat  Stemberg  No.  1214. 


44  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

125.  Un  ostensoir.  Dans  le  milieu  de  l'ornement  gothique 
se  trouvent  sept  médaillons  avec  des  sujets  de  la  vie  de  Jésps  Christ 
H.  4  p.  9  1.  L.  3  p.  4  1.     R.  Weigel  Cat.  No.  16474. 

126.  La  partie  supérieure  d'une  gaine.  Dans  une  niche 
Adam  et  Eve  debout.  Celle-ci  passe  le  bras  autour  du  cou  d'Adam  et 
lui  présente  une  pomme.  Au  bas,  en^re  les  deux  figures,  se  trouve  le 
monogramme.     H.  3  p.  2  1.  L.  en  haut  1  p.  2  1.,  en  bas  1  p. 

127.  Une  gaine.  En  haut  la  Madeleine;  au  bas  deux  petits 
anges  aux  côtés  d'un  vase.  A  droite  un  petit  écusson  avec  le  mo- 
nogramme. H.  2  p.  1  1.  L.  en  haut  1  p.  1  1.,  en  bas  1  p.  Am- 
sterdam. 

128.  Deux  côtés  d'une  gaine.  Us  sont  placés  l'un  près  de 
l'autre,  a.  Un  guerrier  aux  pieds  duquel  se  voit  un  Oriental,  b.  Un 
seigneur  coiffé  d'une  barrette  et  tenant  une  épée;  à  ses  pieds  un  lion. 
A  droite  la  signature.  H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  7  1.  Collection  Albertine  à 
Vienne. 

129.  Deux  côtés  de  gaine,  l'un  près  de  l'autre,  a.  Une 
femme  en  jarmure  antique  tenant  un  arc  et  des  flèches;  à  ses  pieds 
un  roi.  5.  Un  homme  avec  une  barrette  à  plumes,  armé  d'une  épée; 
à  ses  pieds  un  Uon  près  duquel  on  voit  le  monogramme.  H.  2  p.  7 1.  L.  1  p.  7 1. 
Berlin. 

130.  Une  gaine.  Sous  un  arc  se  voient  un  cavalier  et  une 
dame.     H.  2  p.  8  1.  L.  en  haut  11  L,  en  bas  10  1. 

131.  Une  gaine  avec  deux  figures  allégoriques.  Elles 
sont  représentées  jusqu'au  genou  et  vêtues  à  l'antique;  une  est  l'Amour 
qiii  tient  de  la  main  droite  un  cœur,  l'autre  la  Force  saisissant  des 
deux  mains  une  colonne.     H.  3  p.  2  1.  L.  en  haut  2  p.,  en  bas  1  p.  6  1. 

132.  Arabesques  avec  des  centaures,  terminant  en  rin- 
ceaux d'ornements.  La  femelle  du  Centaure  tient  le  mâle  par  les  che- 
veux; les  jambes  de  devant  sont  entrelacées.  Les  rinceaux  se  terminent 
de  chaque  côté  en  guirlandes  de  fleurs.  Au  miUeu  du  haut  le  mono- 
gramme avec  la  daté  de  1520  (?)  dans  une  tablette.  H.  2  p.  21.  L.  3  p. 

133.  Arabesque  avec  deux  figures  d'homme.  L'un  est 
atmé  d'arc  et  de  flèches,  l'autre  d'une  épée.  Ottley,  Collection  of 
prints  etc.  p.  28,  sans  indication  de  mesure. 

134.  Arabesque  avec  des  tritons.  Un  triton  femelle  se 
défend  contre  les  violences  lubriques  d'un  mâle.  La  signature  se  voit 
en  haut  accompagné  du  millésime  1529.     In-12°  oblong. 

135.  Arabesque.     Au  bas    une  sirène,    au-dessus  d'elle   un 


Alart  Giaessen,  d'Amsterdam.  ^  45 

écusson  avec  le  monogramme,  ensuite  une  chimère  ailée.     Fond  noir. 
H.  5  p.  2  1.  L.  2  p.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

136.  Arabesque.  En  bas,  un  enfant  tient  un  instrument  res- 
semblant à  un  cor.  En  haut,  un  rinceau  d'ornements  se  terminant  par 
deux  fleurs.  Fond  noir;  pièce  non  signée.  H.  4  p.  6  1.  L.  11  p. 
Collection  Albertine  à  Vienne. 

137.  Arabesque.  Au  bas  un  vase  avec  rinceaux  d'ornements, 
au  milieu  un  médaillon  avec  un  buste  de  taureau  ailé;  au  haut  deux 
dauphins  et  ornements  de  feuillage.  La  signature  est  à  la  gauche  du 
bas.     H.  4  p.  6  I.  L.  11  p.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

138.  Arabesque.  Un  ornement  touffu  de  feuillage  occupe  les 
deux  côtés  de  l'eàtampe  et  aux  extrémités  on  voit  des  masques.  Au 
haut  une  tablette  avec  le  monogramme.  Fond  noir.  H.  Ip.  11.  L.  11 1. 
Cab.  Detmold,  No.  328  du  Catalogue. 

139.  Arabesque  aux  deux  Sphinx.  Au  milieu  un  vase,  à 
la  base  duquel  se  trouvent  deux  dauphins  ;  aux  côtés  deux  Sphinx  dont 
le  premier  porte  des  cornes  entrelacées,  le  second  des  oreilles  d'âne. 
H.  1  p.  4  1.  L.  2  p.  9  1.     Heller,  Additions  à  Bartsch. 

140.  Portrait,  à  mi-corps,  d'un  homme  coiffé  d'un  chapeau  à 
plumes,  portant  un  manteau  de  fourrure  et  ayant  une  télé  de  mort 
sur  la  poitrine.  Aux  côtés,  deux  colonnes  ornées  et,  au  haut,  deux 
génies  avec  des  arabesques.  Probablement  le  portrait  du  maître  lui- 
nréme.     H.  3  p.  2  1.  L.  2  p.  11  1.     R.  Weigel,  Cat  No.  18974. 


Appendice. 


141.  Hercule  et  Omphale  (?).  Le  héros  est  debout,  vu  de 
face,  et  les  reins  entourés  d'une  guirlande  de  feuilles  de  vigne;  il  ap- 
puie la  droite  sur  un  grand  boucher  et  tient  une  ipassue  de  la  gauche. 
A  droite  Omphale,  pareillement  debout  et  le  miUeu  du  corps  couvert^ 
par  une  semblable  guirlande,  est  vue  de  face.  Elle  pose  un  pied  sur 
un  tronc  d'arbre  et  tient  des  deux  mains  l'Amour  enfant  Les  deux 
principales  figures  sont  chaussées  de  sandales.  Sur  le  devant  de  l'es- 
tampe on  voit  une  grande  plante  et  dans  le  fond  des  arbres  dont  celui 
plus  élevé,  à  gauche,  porte  la  tablette  figurée  ci -dessus  avec  le  nom 
VLRICHT.     H.  4  p.  2.  1.  L.  3  p.     Oxford. 


46  Graveurs  néerlandais  du  XVI^.  siècle. 


jfS6^  m 

142.  La  mort  et  les  deux  époux.  Une  jeune  femme,  riche- 
ment vêtue,  placç  la  main  droite  dans  celle  de  son  épout,  debout  près 
d'elle.  Derrière,  entre  les  deux,  la  mort  qui  jette  le  bras  droit  autour 
du  cou  de  la  femme  et  tient  de  la  gauche  étendue  un  sablier  derrière 
le  cavalier.     Au-dessous  le  millésime  1562  et  le  monogramme  ci-dessus. 

La  composition  révèle  la  manière  de  Henri  Aldegrever,  mais  le 
dessin  est  très-faible,  en  outre  le  monogramme,  composé  de  A C,  se 
rapporte  à  celui  de  Alart  Claessen.  Mais  le  style  de  gravure  s'éloigne 
de  celui  de  ce  mattre  dont  nous  ne  connaissons,  du  reste,  que  des 
pièces  qui  n'outrepassent  point  la  date  de  1555.  Il  se  pourrait,  néan- 
moins, que  cette  gravure  fut  un  de  ses  derniers  ouvrages  et  vraisem- 
blablement d'après  un  dessin  d' Aldegrever.  H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  5  I. 
Dans  le  Mss.  du  frère  Trudo  de  Liège  chez  Mr.  T.  0.  Weigel. 


N^H'  1523—1525. 

(  Bartsch  VII.  p.  547.) 


Le  style  de  ce  graveur  au  burin  appartient  à  l'école  néerlandaise 
et  il  est  souvent  grandiose  dans  ses  compositions.  Il  a  une  excellente 
manière  de  burin  avec  des  contours  arrêtés  et  de  fines  hachures,  mais 
il  n'est  point  toujours  correct  de  dessin.  Renouvier  (Des  types  etc. 
p.  118)  le  croit  hollandais  et  peintre  sur  verre  et  peut-être  ce  même 
Honingen  auquel  Albert  Durer  fit  présent  de  deux  livres  durant  son  sé- 
jour à  Anvers,  ce  qui  est  néanmoins  une  pure  conjecture.  Bartsch  ajoute 
à  la  description  des  12  pièces  de  son  œuvre  celle  d'une  gravure  sur 
bois  représentant  un  combat  d'hommes  nus  contre  des  paysans  et  qui 
a  été  gravée  par  Lqtzelburger.  Mais  le  dessin  de  cette  pièce  est  très- 
dilférent  de  celui  de  notre  maître  et,  loin  de  lui  appartenir,  il  paraît  plutôt 
devoir  être  attribué  au  maître  de  la  haute  Allemagne  dont  Bartsch  nous 
donne  une  gravure  au  burin  représentant  la  Ste.  Vierge  dans  le  VIP. 
vol.  de  son  ouvrage  p.  545. 

Le  catalogue  de  Mr.  Evans  &  Son,  Londres  1857,  mentionne 
également,  p.  66  sous  le  No.  332,  une  gravure  sur  bois  attribuée  à 
notre   maître   N  H.     Elle   représente  la  dispersion   des  apôtres 


Le  maître  N.  H.  47 

dans  un  paysage  qui  porte  la  marque  NI  surmontée  du  millésime  1522 
et  de  l'inscription:  „Divisio  apostolorum/'  H.  13  p.  31.  L.  18  p.  6  1. 
Mais  cette  pièce  appartient  aussi  au  maître  de  la  -haute  Allemagne 
dont  nous  venons  de  parler.  Voyez  aussi  BruUiot,  Dict.  des  mono- 
grammes 1.  No.  2439. 


Supplément  à  Bartsch. 

13.  La  Vierge,  demi -figure.  Elle  est  assise  près  d*un  tronc 
d'arbre,  tournée  vers  la  droite,  et  donne  à  l'enfant  Jésus  le  sein  qu'il 
saisit  des  deux  mains.  A  la  droite,  au  haut,  les  initiales  NH  sur- 
montées du  chiffre  XXIII  (1523).  H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  5  1.  Munich, 
Paris. 

14.  Ste.  Catherine.  Elle  est  debout,  vue  de  face,  appuyant 
le  bras  droit  sur  la  roue  et  tenant  l'épée  de  la  gauche.  Une  auréole 
de  rayons  lui  entoure  la  tète.  A  la  droite  du  bas  N.H  et  au-dessus 
XXV.     H.  4  p.  5  1.  L.  3  p.     Paris. 

15.  Oedipe  consultant  le  Sphynx.  On  donne  ce  nom  au  sujet 
d'une  estampe  où  un  homme  en  armure  antique  se  voit  dans  un  édifice 
ruiné  et  semble  frappé  de  terreur  en  entendant  une  statue,  posée  sur 
une  colonne,  lui  parler.     A  droite,  dans  le  fond  obscur,  se  voit  encore 

.une  autre  figure  d'homme.     Signée  N.H.  XXIIII.    H.  4  p.  4  1.  L.  3  p* 
Paris,  Oxford. 


S.S,S¥,   1519.  1520. 
Le  maître  S  et  son  école. 

(Bartsch  VIII.  p.  13.) 


Le  maître  au  monogramme  S  était  orfèvre  et  graveur  et  parait 
avoir  vécu  à  Bruxelles.  Bartsch  n'a  connu  de  lui  que  onze  pièces 
dont  les  Nos.  2  et  4  sont  des  copies  d'après  Lucas  de  Leyde.  Cepen- 
dant c'était  un  artiste  très -productif  et  il  a  exécuté  une  quantité  de* 
petites  gravures  au  burin  et  de  nielles  de  sa  propre  composition.  11 
paraît  en  même  temps  avoir  eu  un  grand  nombre  d'élèves  qui  ont 
travaOlé  d'après  ses  dessins,  puisque  nous  connaissons  de  lui  et  de  ses 


48  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

imitateurs  un  nombre  de  près  de  300  pièces.  L'exécution  du  maître  a 
plus  de  finesse  que  celle  de  ses  élèves,  sans  qu'il  se  montre  pourtant, 
sous  ce  rapport,  au-dessus  du  rang  des  artistes  secondaires;  ses 
contours  qui  trahissent  l'orfèvre,  sont  lourds,  le  dessin  n'a  point  de 
finesse  et  il  semble  avoir  travaillé  (le  pratique  sans  avoir  employé  dans 
son  œuvre  beaucoup  d'étude  ou  de  diligence.  Ces  particularités  donnent 
à  ses  gravures  quelque  chose  d'archaïque,  quoique  ses  draperies  ne 
soient  plus  à  cassures  angulaires,  mais  à  plis  arrondis  et  flottants  dans 
le  style  emprunté  à  l'ItaHe  peu  après  le  commencement  du  XVP.  siècle. 
Notre  artiste  appartient  en  effet  à  cette  époque,  comme  nous  le  prouye 
une  suite  d'apôtres  avec  les  dates  de  1519,  1520  et  qui  sont  les  seules 
de  son  œuvre  qui  soient  marquées  d'un  millésime. 

U  signait  d'ordinaire  ses  gravures  d'un  S;  elles  se  trouvent  néan- 
moins très-souvent  sans  signatures  et  nous  ne  connaissons  qu'une  seule. 
Hercule  et  Omphale  No.  263,  marquée  S  F.  Quelques  pièces 
doivent  même  porter  les  initiales  SE,  entre  autres  les  quatre  repré- 
sentant les  Vierges  sages  (No.  260  de  notre  Catalogue),  mais  comme 
elles  ne  nous  sont  connues  que  pour  avoir  été  mentionnées  dans  un 
catalogue  de  vente  à  licipsic,  du  31  Janvier  1853,  nous  ne  savons  pas 
si  elles  appartiennent  réellement  à  notre  maître.  Nous  en  douterions 
si  nous  considérons^  qu'une  gravure  d'un  tambour  et  d'un  fifre, 
signée  S  E  en  caractères  très-forts  et  très -grands  sur  une  tablette  et 
conservée  dans  le  Cabinet  de  Berlin,  est  assurément  d'un  de  ses  élèves 
qui,  bien  qu'il  ait  quelque  rapport  avec  notre  maitre  dans  le  manieinent 
du  burin,  est  très-différent  quant  au  style  et  au  dessin  qui  est  beau- 
coup plus  plein  que  le  sien.  Nous  avons  encore  moins  de  raisons 
de  lui  attribuer  une  „lapidation  de  St.  Etienne^'  dans  la 
même  collection  et  qui  porte  pour  signature  un  3  entrelacé  d'un  Tg^ 
S  dans  un  petit  écusson;  la  taille  en  est  bonne,  mais  le  dessin  (ij 
peu  correct  et  les  plis  des  draperies  à  cassures  angulaires  diffèrent  des 
plis  arrondis  du  maitre,  de  même  que  les  arbres  qui  ne  sont  point  traités 
dans  le  genre  des  siens.  Nous  mentionnerons  encore  une  autre  pièce 
représentant  l'Apparition  de  Jésus  à  sa  mère,  signée  |  jl°  S®  6  X» 
d'une  taille  très-maigre  et  qui  parait  n'avoir  servi  dès  son  origine  qu'à 
une  fraude  pour  faire  croire  notre  graveur  plus  ancien  qu'il  ne  l'est 
réellement. 

Les  opinions  sur  le  lieu  de  sa  résidence  sont  très-diverses.  Sotz- 
mann  le  place  à  Cologne,  en  s'appuyant  sur  les  armoiries  de  cette  ville 
qui  se  retrouvent  dans  la  pièce  indiquée  ci -dessus  du  „martyre  de 


Le  maître  S  et  son  école.  49 

St.  Etienne^  AMte  eomtiie  nous  r^Véns>  dit  déjà  et  cdmme  Sotzmann 
semble  lui-iDètne  Tàdtifieftre^,  c^tte  gravwe  est  d'uii  des  élève»  du 
matire  qui  aurait  pw  avoir  déiïieuré  à  Cokygtie.  Nou^  eonfnaisdoirs  i^ous- 
même  une  autre  pièce  représentant  le  Ct)Ur'<>nnemént  d*épines, 
avec  Une  inscription  ert  bas*a]lemaud :  „Drt  syft  die  seite  ...  ons 
Herrn  ihifci^u"  q*ii  parait  avoir  été  exéculéé=  f^t*  le  graTeur  de  là 
Lapidation. 

Ce  qui  prouverait  davantage  qu^  notre  maître  appài^tenait  à  la 
Néerlaude,  c'est  que  Fort  trouve  sur  plusieurs  de  ses  pièces,  entre 
autres  sur  les  Nos.  185,  1&7,  273,  274,  284  de  notre  catalogue,  des 
inscriptions  dans  le  dialecte  flamand.  On  doit  remarquer  principale- 
ment celle  qui  se  lit  sur  la  représentation  d'une  cour  de  justice:  „Dit  is 
....  woe  I  HS  vor  geriechté  stont".et  6t  le  mot  woe  (au  lieu  de 
wacr,  waar,  wa,  wo)  appartient  exclusivement  au  dialecte  de  Bruxelles.  *) 
Nous  trouvons  égale«ient  dans  un  estampe  de  Pyrame  et  Thisbé 
(No.  266  de  notre^  eatalogùé)  qu^i)  a  introduit,  sur  la  fontaine,  la  statue 
connue  dans  cette  ville  sous  te  nomi  du  '„Mattnc'ken-Pià",  ce  qui 
laisserait  à  peine  nn  doute  qu'il  n'ait  vécu  à  Bruxelles.  Cependant  il 
ne  faut  point  passer  sous  silence  que  quelques-uns  de  ses  élevés  ont  fra- 
vaille  à  Liège  ou  même  pour  te  mowastère  âe  St.  Trond'  et  que  Ton 
trouve  une  inscription  fVançâi^é  sur  Teistanlpe  refj^ésentant  une  dame 
servie  par  un  page. 

La  plus  grande  partie  de  son  œuvre  se  coi^pose  de  sujets  reli- 
deux  entourés  de  bordures  ornées  dans  le  goût  des  miniatures  néer- 
landaises de  Tépoque  et  qui  ont  souvent  servi  à  TillustralSou  des  li-^ 
vres  d'heures  dont  quéiqui^s^unë  se  sont  conservéïl  jusqu'à  nos  jours. 
Un  de  ces  manuserits  se  trouve  à  Berlin,  dans  lequel  les  gravures 
sont  même  imprimées  sûr  le  papier  destiné  au  manuscrit  latin.  SoCz-" 
mann  nous  en  dlonde  une  description  dans  les  Archives  de  Naumann 
m.  p.  32. 

On  peut  aussi  déduire  que  le  matire  S  â  été  orfèvre  de  la  cir- 
constance que  nous  avons  de  lui  quelques  épreuves  de  nielles;  nous 
mentionnerons  principalement  ceux  en  médaillon  qui  sont  revêtus  de 
sa  marque.  Une  de  ces  pièces  représente  la  messe  de  St.  Grégoire 
où  te  Saint  bénit  de  la  main  gauche  et  une  autre  la  décollation  de 


4)  Nous  devons  à  Mr.  Woutersz  ce  renseignement,  ainsi  que  plusieurs  autres 
sur  les  idiomes  néerlandais,  qui  sont  très-difficiles  à  distinguer  les  uns  des  autres, 
et  dont  nous  ferons  usage  en  diverses  occasions, 
m.  .  4 


50  Graveurs  néerlandais  du  XVI^.  siècle. 

Ste.  Catherine  où  le  bourreau  tire  son  épée  également  de  la  main 
gauche/  Plusieurs  autres  pièces  de  lui  sont  traitées  dans  le  même 
genre,  sans  que  l'on  puisse  décider  cependant  si  ce  sont  ou  non  des 
véritables  épreuves  de  nielles. 

Comme  Barlsch  ne  donne  que  onze  pièces  de  l'œuvre  du  maître 
qui  comprend  au  moins  200  gravures  et  qu'il  est  incertain  si  celles 
qu'il  décrit  sont  de  lui  ou  de  ses  élèves,  soit  d'après  ses  dessins,  soit 
de  leur  propre  invention^,  surtout  quand  elles  ne  sont  point  signées» 
nous  avons  compris  ces  onze  estampes  dans  notre  catalogue  pour  y 
lyputer  au  besoin  les  remarques  nécessaires. 

Sujets  de  r ancien  testament. 

1.  Adam  et  Èvc  (B.  No.  1.)  Adam  est  assis  au  pied  de 
l'arbre  de  la  sience  du  bien  et  du  mal  Eve,  à  son  c^té,  tient  la  maii> 
gauche  passée  sur  les  épaules  de  son  mari  et  tend  la  droite  pour  recevoir 
le  fruit  défendu  que  lui  présente  le  serpent  qu'on  remarque  au  haut  de 
l'arbre.  Le  fond  offre  une  vue  du  paradis  terrestre  où  l'on  distingue  un 
lion  à  la  gauche  et  un  cerf  à  la  droite  du  devant,  tous  deux  couchés.  La 
lettre  S  se  trouve  vers  la  gauche  du  bas.     H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  6  1. 

2.  Lot  et  ses  filles.  Il  est  assis  à  gauche  et  embrasse  une 
de  ses  filles,  tandis  que  l'autre  verse  du  vin  dans  une  coupe;  près  de 
celle-ci  se  trouve  un  chien.  Dans  le  fond,  la  ville  de  Sodome  en 
flammes.     Pièce  ronde,  1  p.  5  1.  de  diamètre.     Berlin. 

3.  La  récolte  de  la  Manne  et  la  Cène.  Deux  petites  com- 
positions l'une  à  côté  de  l'autre.    Dans  la  première,  Dieu  le  père,  en- 

^touré  d'un  cercle  de  nuages,  élève  la  main  pour  bénir;  au  bas,  parmi 
le  peuple,  on  voit  un  enfant.  Dans  la  seconde,  le  Christ  est  assis 
à  une  table  ronde  avec  quatre  de  ses  disciples  ;  les  autres  sont  debout 
derrière  lui.  Chaque  composition  mesure  H.  3  p.  1  L  L.  1  p.  9  L 
Pièce  médiocre  de  l'école  du  maître.     Dans  la  bibhothèque  de  Liège. 

4.  Bethsabée  au  bain.  Elle  est  debout,  nue,  près  d'une  fon- 
taine à  gauche.  David,  une  harpe  à  la  main,  la  contemple  d'une  fenêtre 
de  son  palais  dans  le  fond.  A  droite  un  messager  lui  présente  une 
lettre.  D'autres  personnages  se  trouvent  dans  le  fond  à  droite.  La 
lettre  S  est  gravée  sur  le  bord  du  bassin.  Pièce  ronde  de  2  p.  de 
diamètre.     Musée  Britannique. 

5.  Visite  de  la  reine  de  Saba.  (?)  Elle  s'agenouille  dans 
l'attitude  d'une  suppliante  devant  le  roi  à  cheval^  couvert  d'une  armure 
de  chevalier  et  qui,  suivi  de  son  escorte,  s'arrête  à  droite.    A  gauche 


Le  mailre  S  et  son  école.  51 

la  suite  de  la  reine  avec  des  chameaux.    La  signature  S  est  à  la  gauche 
du  bas.     Pièce  ronde;  diamètre  1  p.  7  I.     Berlin. 

D'après  cette  composition  qui  s'éloigne  de  la  représentation  ordi- 
naire d'un  pareil  sujet,  Sotzmann  croit  devoir  remarquer:  „que,  si 
ce  n'était  des  chameaux,  l'on  pourrait  croire  que  l'estampe  repré- 
sente la  femme  qui  demande  à  l'empereur  Trajan  justice  contre  lé 
meurtrier  de  son  ûls.^^ 

Sujets  du  nouveau  testament. 

6 — 59.  Suite  de  sujets  tirés  de  la  vie  de  Jésus.  54  pe- 
tites pièces  représentant  des  incidents  de  la  vie  de  Jésus  et.de  Marie; 
elles  sont  pour  la  plupart  marquées  de  la  lettre  S  et  se  trouvent  collées  dans 
un  petit  livre  de  prières  dans  l'ordre  suivant.  H.2p.5-*6LL.lp.6 — 71. 
Voyez  Brulliot,  Dict.  IL  No.  2460  •. 

6.  La  Vierge  sur  le  croissant 

7.  L'annonciation.     (Voyez  aussi  Heinecken  N.  N.  p.  383.) 

8.  La  Visitation. 

9.  La  nativité, 

10.  L'annonciation  aux  bergers. 

11.  L'adoration  des  bergers. 

12.  La  circoncision. 

13.  L'adoration  des  Mages. 

14.  La  fuite  en  Egypte. 

15.  Jésus  parmi  les  docteurs. 

16.  La  Vierge  au  rosaire. 

17.  Une  sainte  famille. 

18.  Le  baptême  de  Jésus. 

19.  La  tentation  au  désert. 

20.  Les  noces  de  Cana. 

21.  La  guérison  du  possédé. 

22.  La  résurrection  de  Lazare. 

23.  Jésus  à  table  chez  le  Pharisien. 

24.  La  transfiguration. 

25.  L'entrée  à  Jérusalem. 

26.  La  dispersion  des  apôtres. 

27.  La  Vierge  au  rosaire,  apparaissant  à  un  religieux. 

28.  La  Cène. 

29.  Le  lavement  des  pieds. 

30.  Jésus  au  jardin  des  oliviers. 

4* 


52  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

31.  La  prise  de  Jésus. 

32.  Le  Christ  devant  le  grand  prêtre. 

33.  Jésus  insulté  dans  le  prétoire. 

34.  Le  Christ  devant  Pilate. 

35.  Le  Christ  devant  Hérode. 

36.  Le  couronnement  d'épines. 
37;  Le  cœur  de  Jésus. 

38.  Jésus  présenté  au  peuple. 

39.  Pilate  se  lavant  les  mains. 

40.  Le  portement  de  croix. 

41.  Jésus  dépouillé  de  ses  habits.  , 

42.  Jésus  attaché  à  la  croix. 

43.  Le  Christ  en  croix. 

44.  Le  Christ  entre  les  deux  larrons. 

45.  Le  Christ  en  croix;  autre  composition. 

46.  Le  Christ  en  croix;  troisième  composition. 

47.  Le  Christ  en  croix;  quatrième  composition. 

48.  La  Vierge  pleurant  sur  le  corps  de  son  fils. 

49.  Le  Christ  en  croix;  cinquième  composition. 

50.  Le  Christ  en  croix;  sixième  composition. 

51.  La  déposition. 

52.  La  sépulture. 

53.  Descente  aux  limbes. 

54.  La  résurrection. 

55.  L'ascension. 

56.  La  pentecôte. 

57.  Jésus  et  la  Vierge  entourés  d'anges. 

58.  Le  jugement  dernier. 

59.  Le  couronnement  de  la  Vierge. 

Sotzmann  a  mentionné,  dans  les  Archives  de  Naumann  IIL  p.  32, 
48  gravures  absolument  semblables  et  de  la  même  dimension  qui  se 
trouvent  imprimées  dans  un  livre  manuscrit  latin  conservé  au  Musée 
de  Berlin  et  parmi  lesquelles  il  s'en  trouva  quelques-unes  qui  n'ont  point 

été  décrites  parmi  les  précédentes,  savoir: 

60.  L'enfant  Jésus  adoré  par  les  anges.     Pièce  signée. 

61.  La  présentation  au  temple. 

62.  La  guérison  du  boiteux.     Au  milieu  du  bas  la  marque  S. 
A  peu  près  vers  la  moitié  du  manuscrit  on  trouve  la  notice  que 

„Johannes  legatus   sacrae  Romanae  ecclesiae  Cardinalis 


Le  maître  S  et  son  école.  53 

1449",  comme  aussi:  „Nicolaus  S,  Pétri  ad  vincula  Rom.  Eccl. 
Presbyter  Cardinalis  1451",  et  „Raymiindus  J502"  avaient 
accordé  certaines  indulgences  à  ceux  qui  les  jours  de  fêles,  ou  en 
d'autres  occasions,  visiteraient  par  piété  la  chapelle  de  St.  Reynold,  et 
le  livre  termine  par  les  règles  de  St.  Augustin,  de  Tari  1448. 

63 — 108.  46sujetsdelaviedeJésus.  Ces  estampes  offrent, 
au  milieu,  un  médaillon  de  1  p.  11  1.  de  diamètre  entouré  d'une 
grande  marge  et,  en  bas  et  en  haut,  des  compartiments  avec  des  or- 
nements de  feuillage  ou  des  banderoles  avec  inscriptions.  La  signa- 
ture S  se  trouve  d'ordinaire  dans  la  partie  inférieure  du  médaillon  et. 
peu  de  pièces  se  présentent  sans  signature.  Ces  estampes  paraissent 
avoir  été  destinées  à  l'ornement  des  livres.  H.  3  p.  7  1.  L.  2  p.  6  1. 
Musée  Britannique. 

63.  L'annonciation. 

64.  La  Visitation. 

65.  La  nativité. 

66.  L'annonciation  aux  bergers.     Non  signée. 

67.  La  présentation  au  temple. 

68.  L'adoration  des  Mages. 

69.  La  circoncision;  non  signée. 

70.  Siméon  tenant  l'enfant  Jésns. 

71.  La  fuite  en  Egypte. 

72.  St.  Joseph  travaille  comme  charpentier  pendant  que  des 
petits  anges  jouent  avec  l'enfant  Jésus. 

73.  Jésus  parmi  les  docteurs. 

74.  Le  baptême  du  Christ. 

75.  La  tentation  dans  le  désert. 

76.  Les  noces  de  Cana. 

77.  Le  Christ  guérit  un  estropié. 

78.  La  Madeleine  oint  les  pieds  du  Sauveur. 

79.  La  transfiguration. 

80.  Jésus  guérit  un  possédé. 

81.  L'entrée  dans  Jérusalem. 

82.  La  Cène. 

83.  Le  Christ  dans  le  jardin  des  oliviers. 

84.  La  trahison  de  Judas. 

85.  Le  Christ  devant  CaVphe. 

86.  Le  Christ  bafoué. 

87.  Jésus  devant  Pilate. 


54  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

88.  Jésus  devant  Hérode. 

89.  Pilate  se  lave  les  mains. 

90.  La  flagellation. 

91.  Le  Christ  présenté  au  peuple. 

92.  Le  portement  dé  croix. 

93.  Le  Christ  attaché  à  la  croix. 

94.  Le  Christ  en  croix  entre  les  deux  larrons. 

95.  Le  Christ  en  croix  entouré  d'une  foule  de  peuple. 

96.  Le  Christ  en  croix;  à  gauche  la  Vierge,  à  droite  St.  Jean* 

97.  Le  Christ  en  croiX;  la  Vierge  s'évanouit. 

98.  Le  Christ  en  croix;  Longin  lui  perce  le  côté  de  sa  lance. 
A  droite  Marie,  St.  Jean  et  les  saintes  femmes. 

99.  La  déposition. 

100.  La  mjse  au  tombeau. 

101.  La  descente  aux  limbes. 

102.  La  résurrection. 

103.  L'ascension. 

104.  La  descente  du  St.  Esprit. 

105.  Le  jugement  dernier. 

106.  La  Vierge  entourée  d'anges. 

107.  Le  couronnement  de  la  Vierge. 

108.  La  Vierge  debout  avec  l'enfant  Jésus  sur  le  bras.  Elle 
est  entourée  de  rayons  et  adorée  par  les  Saints. 

109 — 129.  21  compositions  de  la  passion.  Ces  estampes 
en  hauteur  ont,  comme  dans  la  série  précédente,  un  médaillon  au  mi- 
lieu entouré  d'une  marge  et  ayant  4  p.  2  1.  de  diamètre.  Les  espaces, 
en  haut  et  en  bas,  sont  remplis  d'ornements  et  de  petites  figures.  Seule- 
ment une  partie  de  cette  suite  est  signée  d'une  S.  C'est  une  œuvre 
capitale  du  maître.  H.  5  p.  1 1 1.  L.  4  p.  4  L  Musée  Britannique  ;  1 4  pièces 
seulement  dans  le  Cabinet  de  Paris  et  1 7  chez  Mr.  Drugulin  à  Leipsic. 

109.  La  Cène.  La  table  est  ronde;  sur  le  devant  un  chat  et 
deux  chiens.  Dans  l'ornement  du  bas,  trois  enfants  ailés  dont  l'un 
tire  contre  un  oiseau. 

110.  Le  Christ  au  jardin  des  oliviers.  Sur  le  devant 
les  trois  disciples  endormis;  dans  le  fond  Judas  avec  la  cohorte. 
En  haut  et  en  bas,  des  génies  dans  un  ornement  de  feuillage  et, 
dans  le  compartiment  inférieur,  un  lièvre  avec  deux  chiens.  Un 
exemplaire  de  cette  pièce  est  mentionné  dans  le  catalogue  Sprick- 
mann  sous  le  No.  35. 


Le  maître  S  et  son  école.  55 

111.  La  trahison  âe  Judas.  Celui-oi  donne  à  son  matlre 
le  baiser;  à  droite,  St.  Pierre  coupe  l'oreille  à  Malchus.  En  haut, 
deux  petits  médaillons  dont  Tun  représente  la  trahison  de  Joab  en- 
vers Abner.  Deux  petits  anges,  dans  le  milieu  du  bas,  tiennent  le 
^int  suaire. 

112.  Le  Christ  maltraité  dans  le  jardin.  11  est  ren« 
Tersé  à  terre,  les  mains  liées;  un  soldat,  à  droite,  le  traine  par  les 
cheveux;  un  second,  au  milieu,  lui  donne  des  coups  de  pied  et  un 
troisième,  à  gauche,  le^  frappe  avec  une  corde.  En  haut,  trois  petits 
génies  et  dans  les  deux  petits  médaillons  on  voit  un  roi  avec  sa 
suite  et  un  géant  avec  deux  jeunes  gens  qui  lui  mettent  son  armure. 

113.  Le  Christ  devant  Caïphe.  Celui-ci  est  assis  à  droite 
€t  déchire  ses  habits.  Un  homme  armé  est  dans  l'acte  de  donner 
un  soufflet  au  Christ.  En  haut  deux  petits  génies  tiennent  un  écus- 
son.  On  voit  encore  dans  deux  médaillons  des  sujets,  en  petit, 
de  l'ancien  testament,  trois  figures  dans  chacun. 

114.  Le  Christ  bafoué  et  battu.  A  droite,  un  bourreau 
le  saisit  par  la  barbe  tandis  qu'un  second  le  frappe  par  derrière. 
Sur  le  devant,  à  droite,  est  un  lévrier  assis.  Dans  lé  fond  on  voit 
«ncore  le  Sauveur  devant  Caïphe.  Au  haut,  deux  génies  ailés  et 
deux  médaillons  avec  le  prophète  Élie  bafoué  par  les  enfants  et  Noé 
«ndormi  et  découvert. 

115.  Le  Christ  devant  Hèrade.  Celui-ci  est  assis  à 
gauche,  le  sceptre  en  main.  Jésus,  lié,  est  conduit  devant  lui  ;  dans 
le  fond  divers  soldats.  Au  haut  deux  petits  médaillons  contenant 
chacim  deux  figures. 

116.  Lé  Christ  devant  Pilate,  qui  se  lave  les  mains 
tandis  qu'on  emmène  le  Christ.  En  haut,  dans  un  orn^nent  go- 
thique, deux  petits  médaillons  avec  deux;  figures  chacun*. 

117.  La  flagellation.  Le  Chiist,  attaché  à  une  coIonn«, 
est  battu  par  deux  bourreaux.  Dans  le  fond,  à  gauche,  on  le  voit 
emmené  par  deux  soldats.  En  haut,  dans  deux  petits  médaillons, 
la  flagellation  de  deux  prophètes  (?)  et  la  tentation  dans  le  désert. 

118.  Lq  couronnement  d'épines.  Deux  bourreaux  pressent, 
avec  deux  bâtons  posés  eu  croix ,  la  couronne  d'épines  sur  la  tète 
du  Christ  Devant  lui  est  agenouillé  un  troisième  bourreau  qui  tire 
la  langue  et  lui  offre  une  palme.  Dans  le  fond  Pilate  avec  trois 
conseillers.  Deux  petits  médaillons-,  en  haut,  avec  deux  figures 
chacun. 


^  Gravçm*^  /i^erlanjaiç  du  XVP.  siècle. 

119..  l^e  Cbrist  mputré  an  peuple.  U  est  vu  vers  la 
gpuche  (lans  une  sdle  élevée;  en  arrière  la  ville.  Eo  haut  4eux 
p^iii$  médaillons  cc^ntenant  chacun  deux  figures. 

J20.  Le  p^jKrtemenl  de  croii:.  Simon  de  Cyrène  soutient, 
par  derrière,  la  croix  sous  le  poids  de  laquelle  le  Chrisjt  a  succombé. 
.  ;  $ur  ie  devaat^  à  droite,  est  agiedtiouiUée  Ste^  Véronique.  |)ans  une 
salle,  veri»  le  fpod,  on  voit  la  Vierge  évanouie  soutenue  par  St.  Jean 
ei  les  saintes  fenumçs.  Pans  Je^  deux  petits  médaillons  du  haut 
se  trQuvent  Isaac  cbairgié  du  bois  pour  le  sacrifice  et  une  fenune  qui 
porte  quelque  chosp, 

121.  Le  Chriat  attacha  h  ^a  croix.  A  gauche  on  re- 
marque trois  doot0urs  de  la  loi,  ^  droite  deux  cavaliers.  Sur  une 
coUine,  dans  le  fond,  une  autre  représQntation  du  Christ,  assis  et  ba- 
foué. Peux  Sgiires  dans  chacw  àm  i»édaiUon$  du  haut  et,  au  bas, 
deux  entants  avec  des  orpements  de  teuillage.    Pièoe  signée. 

122.  Le  crucifiement,  avec  l^s  deux  larrons  en  croix  aux 
d^x  côtés,  A  gauche  se  ti^npent  la  Vierge,  Bt.  Jean  et  trois  saintes 
feipmes  ;  à  droile  plusieurs  cavajiera  ^t  uue  foule  de  peuple.  La 
signature  S  sq  trouve  au  pied  de  la  croi^  du  n)ilieu.  Dans  les 
deMX  médaillons  du  haut ,  le  $eipeiit  d'airain  et  le  sacrifice 
d'Ahrahani. 

123.  Ladéposition.  Deux  hommes^  montés  sur  deux  échelles 
appuyées  à  la .  içrpix,  deiscepdent  le  corps  du  Sauveur.  Sui*  le  devant 
la  Vierge  est  a$M$e  avec  trois  saintes  femmes;  à  droite  St.  Jean, 
4plpré,  r^arde  vers  le  hsiut.  i^ja  ba^t,  dans  les  deux  médaillons, 
l'élévation  du  serpent  d'airain  et  une  femme  avec  un  enfant.  Au 
]>9s,   quatre  enfsints  faisant  de  la  musique.     Le  S   est  au  bas  du 

.    médaillon  central. 

124.  Le  Christ  pleuré  par  les  siens.  La  tête  du  Christ 
est  soulevée,  h  droite,  par  Joseph  d'Arimatbie;  derrière  le  corps,  la 
Vierge  est  soutenue  par  St.  Jean;  à  gauche  quatre  saintes  femmes 
^jLorées.  On  voit  dans  le  lointain  Judsis  qui  s'est  pendu.  Dans  les 
dçux  médaillons  supérieurs  des  figures  pleurant  leurs  morts.  Au 
bas  six  petits  génies  dans  un  ornement  de  feuillage.  Le  S  est  dans 
la  marge  du  grand  médaillon.  Voyez  aussi  la  Collection  Sprickmann, 
Cal.  No.  36.    Dresde, 

125.  La  mise  au  ton^beau.  A  droite  la  tète  du  Christ. 
Il  çst  placé  d^us  le  sarcophage  par  Joseph  d'Arimatbie  et  Nicodème. 
Plus  en  arrièi*e  des  disciples  en  pleurs,  la  Vierge  et  d'autres  saintçs 


Le  maître  S  et  son  icole.  57 

femmes.    Dans  les  médaillons  du  haut,  Josepih  diescendu  dans  te  puiis 
et  Jonas  englouti  par  la  baleine.     Pièce  signée. 

12§.  La  descente  aux  limbes.  Le  Cbrist  est  debout,  à  droîtet 
avec  l'étendard  de  la  croix  et  tend  la  main  à  Adam  prosterné  de* 
yant  lui.  Un  diable  tii*e  un  coup  d'arquebuse,  des  fenêtres  de  la 
tour  infernale,  contre  le  Christ;  \xn  autre  lui  jette  des  pierres.  Dans 
les  médaillons  du  haut,  David  renversant  Goliath  et  Samson  dé- 
chirant la  gueule  du  lion.     Pièce  non  signée. 

127.  La  résurrection.  Le<  Christ,  tenant  Téteudard  de 
la  croix,  est  debout  dans  le  sarcophage.  Aux  côtés  quatre  soldats 
éblouis  et,  dans  le  fond,  les  trois  Maries.  Dans  les  médaillons  su* 
périeurs,  Samson  avec  les  portes  de  Gaza  et  Jonas  sortant  de  la 
baleine.     Le  S  est  au  bas  du  médaillon  central. 

128.  Le  Christ  apparaît  à  sa  mère^  On  le  voit  dans  une 
salle  richement  ornée,  tenant  l'étendard  de  la  croix  et  bénissant, 
tourné  vers  la  gauche,  la  Vierge  agenouillée  devant  lui.  Aux  côtés, 
le  Christ  apparaissant  à  la  Madeleine  et  à  un  de  ses  disciples.  Dans 
les  médaillons  supérieurs,  David  vainqueur  de  Goliath  et  une  fenune 
avec  une  cithare  venant  à  sa  rehcontre. 

129.  Le  jugement  dernier.  Le  Christ  est  assis  sur  l'arc* 
en  ciel;  à  sa  droite  la  Vierge,  agenouillée,  montre  son  propre  sein; 
vis-à*vis  St.  Jean  Baptiste.  Au-dessous  du  Sauveur,  l'archange  St.  Mi* 
chel  tient  une  balance.  Sur  le  terrain,  les  morts  qui  ressusciter, 
rentrée  du  pai*adi$  et  une  gueule  d'enfer.  En  haut,  dans  les  deux 
médaillons,  le  jugement  de  Salomon  et  une  exécution.    Pièce  signée. 

130.  12   sujets  de  la  vie   de  Jésus,    dans  des  médaillons 
rangés  trois  à  trois  sur  une  feuille;    sans  signature.  Les  médaillons 
ont  1  pouce  de  diamètre  et  le  tout  H.  4  pi  1  1.  L.  3  p.  1  I.    Musée  "^ 
Britannique,  Berlin. 

Les  trois  premières  compositions  se  suivent  à  rebours  de  gauche^ 
à  droite.     Ce  sont,  en  tout,  les  suivantes: 

a.  La  trahison  de  Judas.  Le  Christ  au  jardin  des  oliviers. 
La  Cèee. 

b.  Le  Christ  devant  Hérode.  La  flagellation.  Le  couronne- 
ment d'épines. 

c  Pilate  se  lavant  les  iftains.  Le  portement  de  croix.  Le 
Christ  en  croix. 

d.  La  déposition.    La  mise  au  tombeau.     La  résurrection. 

131.  7  sujets  de  la  vie  de  Jésus  Christ  dans  des  médail- 


58  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

»i 
Ions  de  10 — 11  1.  de  diamètre  et  dans  un  ornement  gothique  de  3  p. 
de  diamètre  qui  s'appuie  sur  quatre  pilastres  perpendiculaires  et  isolés, 
sans  terrain,*  et  qui  se  termine  en  haut  par  un  couronnement,  en  bas 
par  un  piédouche.  Les  médaillons  sont  disposés  deux,  trois  et  deux. 
Sans  signature.     H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  5  1.     Berlin. 

a.  Le  Christ  en  croix.     La  mise  au  tombeau. 

b.  Le  portement  de  croix.     Le  Christ  pleuré.     Le  Christ  parmi 
les  docteurs. 

c.  La  circoncision.     La  fuite  en  Egypte. 

132.  7  compositions  de  la  vie  de  Jésus  et  de  Marie, 
dans  des  médaillons  de  11  1.  de  diamètre.  Ils  se  trouvent  renfermés 
dans  un  cercle  formé  par  deux  branches  d'arbre  croisées  et  soutenant 
un  vase  où  Ton  voit  deux  enfants  assis  l'un  vis-à-vis  de  l'autre. 
L'ordre  dans  lequel  on  a  disposé  les  médaillons  est  le  même  que  dans 
la  planche  précédente.     H.  4  p.  2  1.  L.  3  p.     Berlin. 

a.  La  nativité.     L'annonciation. 

i.  Le  Christ  apparaît  à  sa  mère.     Le  couronnement  de  la  Vierge. 
La  Visitation. 

c.  L'adoration  des  Mages.  La  descente  du  St.  Esprit. 
133- — 135.  Trois  sujets  de  la  passion.  Chacune  de  ces 
pièces  a,  au-dessous  du  sujet  principal  et  dans  Tare  supérieur,  un  autre 
plus  petit  dans  un  médaillon.  Le  tout  est  entouré  d'une  riche  bor- 
dure architectonique.  En  bas  et  sur  chaque  estampe,  est  une  inscription 
en  blanc  sur  fond  noir.  Elles  ne  sont  point  signées  quoiqu'elles  ap- 
partiennent aux  gravures  les  plus  finement  exécutées  du  maître. 
H.  3  p.  L.  2  p.  2  1.     Musée  Britannique. 

133.  Le   Christ  au  jardin   des   oliviers.     Dans  le  mé^ 
daillon  la  prise  de  Jésus. 

134.  Le  Christ  devant  Piiate.     En  haut  on  entraîne  le 
Christ  lié.  - 

135.  Le  portement  de  croix.     Au  haut  le  Christ  cloué  à 
la  croix. 

136.  137.  Deux  sujets  de  la  passion.  Ces  compositions 
sont  disposées  comme  dans  les  trois  pièces  précédentes;  mais  leur  format 
est  plus  petit.     H.  2  p.  9  1.  L.  1  p.  9  I.     Musée  Britannique. 

136.  Le  Christ  montré  a\i  peuple;   au-dessus,  le  porte- 
ment de  croix. 

137.  La  déposition;  au-dessus,  la  mère  de  douleurs. 

138 — 140.     Trois  sujets  de  la  passion.     Ils  sont  entourés 


\ 


Le  mattre  S  et  son  école.  59 

d'un  double  trait  de  bordure.    Pièces  non  signées,  mais  d*une  exécution 
fine  de  notre  mettre.     H.  1  p.  9  1.  L.  1  p.     Musée  Britannique. 

138.  Le  portement  de  croix.  Le  bourreau,  à  gauche, 
donne  un  coup  de  pied  au  Christ.  A  droite  la  Véronique  avec  le 
voile,  mais  sans  Timpression  de  la  sainte  face. 

139.  Le  crucifiement.  A  droite,  Longin  perce  le  côté  da 
Christ.     La  Madeleine  est  agenouillée  au  pied  de  la  croix. 

140.  Le  Christ  pleuré  par  les  siens.  Dans  le  fond  le 
mont  Calvaire  et,  au  pied  de  la  croix,  la  couronne  d'épines. 

141.  L'annonciation.  La  Vierge,  à  gauche,  lève  les  mains 
avec  une  expression  d'étonnement;  à  droite,  Fange  debout.  Pièce  non 
signée,  mais  certainement  du  maître.  Ovale  de  8  1.  de  hauteur.  Musée 
Britannique.  *) 

142.  Mêmes  u  j  et.  L'ange  est  à  gauche  ;  au  sceptre  qu'il  porte  est 
enroulée  une  banderole  avec  l'inscription:  „Ave  Maria"  etc.  Adroite, 
Marie,  agenouillée  devant  un  prie-Dieu,  se  tourne  vers  l'ange;  au-dessus 
d'elle  plane  le  St.  Esprit.  Un  arc,  vu  seulement  en  partie,  est  sou« 
tenu  par  deux  pilastres  ornés.  Au  haut  et  au  bas  des  listels  avec  dès 
arabesques.  Pièce  médiocre,  non  signée.  H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  6  1.  Col-» 
lection  Aremberg  à  Bruxelles. 

143.  La  nativité.  La  Vierge  est  agenouillée,  à  gauche,  devant 
l'enfant  Jésus  couché  sur  un  pan  de  son  manteau;  derrière  celui-ci 
se  tiennent  plusieurs  petits  anges  qui  l'adorent.  A  gauche,  dans  le 
fond,  le  bœuf  et  l'âne.  Par  la  porte,  à  droite,  on  voit  deux  pasteurs 
et  au-dessus  d'eux  dans  le  lointain,  l'annonciation  aux  bergers. 
Pièce  non  signée.  H.  3  p.  10  1.  L.  2  p.  10  1.  (Heinecken  No.  32.) 
Dresde. 

144.  Même  sujet.  La  composition  est  dans  un  médaillon 
renfermé  dans  un  carré  en  hauteur.  Aux  cdns  supérieurs  on  voit  Moïse 
devant  le  buisson  ardent  et  un  prêtre  qui  dit  la  messe;  à  droite  et  au- 


5)  On  trouve  au  Musée  Britannic[ue  22  très -petites  pièces  de  forme  ronde  ou 
ovale ,  qui  sont  toutes  attribuées  au  maître  S ,  bien  qu'elles  ne  lui  appartiennent 
qu'en  partie,  comme  Tannonciation  que  nous  venons  de  décrire,  de  même  qu'un 
portementde  croix  en  ovale  et  une  Vierge  avec  l'enfant  Jésus,  assise,  cou* 
ronnée  et  entourée  de  rayons  dans  un  médaillon.  Quatre  autres  pièces,  de  dimen- 
sions un  peu  plus  grandes  et  représentant  la  mère  de  douleurs,  ne  sont  pas 
seulement  d'un  travail  très-inférieur,  mais  montrent  un  style  tout-à-fait  différent  dans 
les  cassures  angulaires  des  draperies.  Toutes  ces  estampes  ont  été  trouvées  dans  un 
livre  de  prières  et  sont  légèrement  coloriées. 


60  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

dessous,  un  omemesh    Pièce  non  signée.     H.  3  p.  8  1.  L.  2  p.  8  1. 
(Heinecken  No.  25.)    Dresde. 

145.  L'adoration  des  Mages.  Cette  composition,  qui  se  trouve 
sous  un  portail  gothique,  est  entourée  de  six  autres  sujets  dans  des 
médaillons,  savoir  à  gauche:  1.  Fannonciation ,  2.  la  Visitation,  3.  la 
nativité;  à  droite:  4.  le  Christ  apparaît  à  sa  mère,  ^.  la  descente  du 
St.  Esprit,  6.  le  couronnement  de  la  Vierge.  Dans  les  ouvertures  la- 
térales du  portail  on  voit  assises,  à  gauche  Ste.  Catherine,  à  droite 
Ste.  Barbe.  Pièce  non  signée.  H.  6  p.  2  I.  L.  4  p.  Berlin.  Brul- 
Mot,  dans  son  Dictionnaire  II.  No.  2460,  décrit  une  portion  de  cette 
gravure.  Il  en  existe  un  pendant  représentant  le  crucifiement  et 
un  second  avec  la  famille  de  Ste.  Anne  que  nous  décrirons  sous 
les  Nos.  158  el  173. 

146.  Même  sujet.  La  Vierge  est  assise,  iau  milieu,  dans  une 
salle  soutenue  par  des  colonnes  et  tient  sur  les  genoux  Tenfant  Jésus 
qui  se  tourne  vers  le  roi  agenouillé  à  droite;  près  de  celui-ci  un  autre 
roi  debout  Dans  le  fond  trois  spectateurs.  Le  S  se  voit  sur  un  pan 
de  maçonnerie.  H.  2  p.  1 1  1.  L.  2  p.  4  1.  Cat.  Spriclànann  No.  37. 
R.  Weigel,  Cat.  No.  19595. 

147.  Même  sujet.  La  Vierge  est  assise  au  milieu;  devant  die, 
à  genoux,  le  vieux  roi  sans  barbe;  le  second  est  debout  derrière  lui 
et  le  plus  jeune  des  rois  se  tient  à  gauche.  En  haut,  dans  les  coins, 
on  voit  deux  écussons  d'armoiries;  le  premier  portant  en  champ  un 
eor  de  chasse,  le  second  un  cœur  percé  de  deux  flèches  en  sautoir. 
Pièce  médiocre.     H.  3  p.  2  I.  L.  2  p.  5  I.     Musée  Britannique. 

148.  Le  Christ  avec  quatre  de  ses  disciples.  Ils  sont 
debout,  à  gauche,  près  d'une  fontaine  ;  vis-à-vis  d'eux  quatre  docteurs  de 
la  loi.  Au  haut.  Dieu  le  père.  Pièce  médiocre  sans  signature.  Mé- 
daillon de  1  p.  7  1.  de  diamètre.    Liège. 

149.  La  Madeleine  oignant  les  pieds  du  Christ.  Celui- 
ci  est  assis  à  gauche  à  une  table  près  de  quatre  autres  figures.  De 
la  droite  s'avance  un  serviteur  portant  un  plat  et,  plus  eu  arrière,  on  voit 
deux  autres  personnages  debout.  La  Madeleine  est  à  genoux  essuyant 
de  ses  cheveux  les  pieds  du  Sauveur.  Pièce  ronde  de  4  p.  4  1.  de 
diamètre.     Musée  Britannique. 

150.  Le  Christ  devant  Caïphe.  Celui-ci  déchire  ses  vête- 
ments. Dans  un  compartiment  au-dessus,  se  trouvent  sept  enfants 
ailés,  nus.  Le  tout  dans  un  médaillon  entouré  d'un  carré  et  renfermés 
tous  deux  par  une  bordure  de  3  L  de  largeur  avec  des  arabesques  dans 


Le  mailre  S  et  son  école.  6t 

les  lûtenraUes.  Au  milieu  du  haut,  trois  eofoaté  ailés  et,  dans  les  coins, 
des  médaillons  de  1  p.  de  diamètre.  Pièce  non  signée.  H.  5  p.  8 1.  L.  4  p.  3 1. 
Berlin. 

151.  Le  couronnement  d'épines.  La  compositi<»i  princi- 
pale esl  entourée  de  sept  médaillons  qui  coutienneiit  les  sept  douleurs 
de  Marie.  Les  deux  médaillons  du  bas  sont  soutenus  par  deux  en- 
fants, au-dessus  de  leur  tète.  Au  bas  une  inscription  néerlandaise:  Bitr 
fgn.  tfit.  ftxtï.  ...  on»,  i^tvtn.  itftfu.  Pièce  non  signée  et 
probablement  gravée  par  un  élère  du  maître.  H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  6  1. 
Musée  Britannigue. 

152.  Le  Christ  montré  au  peuple.  Il  est  debout  derrière 
un  appui  avec  la  couronne  d'épines  et  le  roseau;  Pilate,  à  droite, 
tient  un  des  pans  du  manteau  du  Christ  A  gauche  les  deux  larrons 
et,  derrière  eux,  on  aperçoit  encore  trois  tètes.  A  droite,  derrière 
Pilate  un  bourreau  avec  des  verges.  Dans  le  fond,  riche  architecture 
et  une  vue  de  la  ville  par  une  porte  ouverte.  Pièce  non  signée^ 
H.  9  p.  11  1.  L.  8  p.     Musée  Britannique. 

153.  Le  portement  de  croix.  Le  Christ,  tourné  à  droite^ 
succombe  sous  le  poids  de  la  croix.  Un  bourreau,  à  gauche,  lui  donnô 
un  coup  de  pied,  tandis  que  le  Cyrénéen  soutient  la  croix.  A  droile 
est  agenouillée  la  Véronique  tenant  le  voile.  Sur  une  hauteur,  plus» 
loin,  se  voit  la  Viei^e  entourée  de  saintes  femmes  assises.  A  gauche 
des  cavaliers.  Pièce  ronde  non  signée,  de  2  p.  4  1.  de  diamètre. 
Musée  Britannique. 

154.  Même  sujet.  La  marche  se  dirige  à  droite.  Un  bour- 
reau donne  un  coup  de  pied  au  Christ  qui  succombe.  Au  milieu  du 
bas  le  S.     Médaillon  de  1  p«  8  1.  de  diamètre.     Berlin. 

155.  Même  sujet  Le  Chiûst  est  tombé  sur  un  genou.  Simon 
de  Cyrène  porte  la  partie  inférieure  de  la  croix;  à  c6té  de  lui  la  Vierge 
et  la  Véronique,  agenouillée,  tenant  le  voile.  Dans  le  fond,  une  foule 
de  peuple  et  de  soldats  ;  à  droite  la  porte  de  la  ville.  Pièce  ronde  de 
4  p.  10  1.  de  diamètre,  entourée  d'une  bordure  avec  des  fleurs  dans 
le  style  néerlandais.  Gravure  médiocre  de  Fécole  du  maître.  Franc- 
fort s.  M. 

156.  Les  soldats  font  boire  le  Christ  avant  son  cru- 
cifiement Copie  d'après  Lucas  de  Leyde  B.  No.  73.  H.2p.^l.L.2p. 
Voyez  Bartsch  VIIL  p.  13.  No.  2. 

157.  Lecrucifiement  Trois  anges  reçoivent,  dans  des  calices, 
le  sang  qui  coule  des  plaies  du  Christ.  '  A  gauche,  la  Vierge  évanouie, 


62      ^  Graveurs  néerlandais  du  XVI^  siècle. 

St  Jean  et  une  sainte  femme.  La  Madeleine  embrasse  le  pied  de  la 
croix.  A  droite  le  peuple  et  des  soldats.  La  composition  principale 
est  entourée  d'un  ornement  à  guise  d'arabesque  où  se  trouvent  plu- 
sieitrs  petits  sujets.  En  haut,  trois  d'entre  eux  se  rapportent  au  sacrifice 
d'Abraham.  Aux  c6tés  sont  disposés  six  petits  médaillons  avec  la  cir- 
concision, le  Christ  au  jardin,  la  flagellation,  le  couronnement  d'épines, 
Jésus  dépouillé  de  se&  habits  et  le  crucifiement  Le  S  est  au  milieu 
du  bas.     H.  5  p.  3  1.  L.  4  p.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

158.  Le  crucifiement,  entouré  des  sept  douleurs  de  la  Vierge. 
La  composition  principale  occupe  le  centre^  de  l'estampe  et  on  voit, 
au-dessus,  la  mère  de  douleurs  entourée  de  sept  glaives,  assise  et 
tenant  sur  les  genoux  le  corps  de  son  fils.  Trois  médaillons  de  chaque 
cété  contiennent  des  sujets  de  la  passion  el,  dans  les  intervalles  du 
haut,  se  trouvent  les  quatre  docteurs  de  Féghse.  En  bas,  à  gauche.  Job 
avec  ses  amis;  à  droite,  le  sacrifice  d'Abraham.  H.  6  p.  L.  3  p.  11  1. 
Cobourg. 

159.  Le  crucifiement.  Le  Christ  est  en  croix  entre  les  deux 
larrons  ;  au  bas  les  saintes  femmes  et  le  peuple.  A  la  croix  du  larron 
de  droite  est  appuyée  une  échelle  sur  laquelle  est  monté  un  bourreau 
armé  d'une  massue.  La  signature  S  est  au  bas,  à  droite.  Médaillon 
de  1  p.  7  1.  de  diamètre.     BerUn. 

160.  Le  crucifiement.  A  gauche  la  Vierge,  St.  Jean  et 
une  sainte  femme.  La  Madeleine  embrasse  la  croix.  A  droite  Longin 
perçant  de  sa  lance  le  cùté  du  Christ,  et  une  foule  de  peuple.  Deux 
petits  anges  recueillent  dans  des  cahces  le  sang  qui  coule  des  plaies 
des  mains.  En  haut  le  soleil  et  la  lune.  La  signature  S  au  bas. 
H.  3  p.  L.  1  p.  11  1.     Paris. 

161.  LeChrist  en  croix.  La  Madeleine  est  agenouillée  au  pied 
de  la  croix.  A  gauche  la  Vierge  debout,  une  grande  épée  enfoncée  dans 
le  sein;  à  droite  St.  Jean  les  mains  élevées.  H.  1  p.  8  1.  L.  1  p.  1  1. 
B.  No.  3. 

162.  Même  sujet.  A  gauche  la  Vierge  debout  regardant  en 
haut  et  s'essuyant  les  yeux  de  la  main  gauche.  A  droite  St.  Jean,  vu 
de  face,  le  visage  tourné  et  croisant  les  mains.  Au  haut  le  soleil  et 
la  lune  et  au  pied  de  la  croix  un  crâne.  Le  fond  est  rempli  de  rayons 
venant  du  ciel.  Pièce  cintrée.  H.  2  p.  11  1.  L.  2  p.  2  1.  Collection 
Detmold  à  Hanovre. 

163.  Même  sujet.  La  Vierge  est  à  gauche,  l'épée  enfoncée' 
dans  le  sein;  St.  Jean  à  droite  avec  la  Madeleine  embrassant  la  croix. 


Le  .maître  S  et  son  école.  Q9 

En  haut  le  soleil  et  la  lune^    Le  S  à  gaache.     H.  4  p.    L.  2  p.  7  L 
Collection  Albertine  à  Vienne. 

164.  Le  Christ  en  croix.  A  gauche  la  Vierge  debout,  à 
droite  St.  Jean  et  derrière  lui  un  arbre.  La  signature  est  à  côté  de 
la  Vierge.     H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  4  1.     Musée  Britannique. 

165.  Le  Christ  pleuré  par  les  siens.  Composition  prin* 
cipale,  entourée  de  six  autres  plus*  petites,  savoir:  à  gauche  la  circon* 
cision;  à  droite  Jésus  dans  le  temple.  En  haut  la  fiiite  en  Egypte, 
le  portement  de  croix,  le  mont  Calvaire  et  la  mise  au  tombeau.  Pièce 
non  signée.     H.  9  p.  5  1.  L.  7  p.  (?)     Paris. 

166.  Même  sujet.  La  tète  du  Christ  est  à  droite,  soiitenué 
par  la  Madeleine.  La  Vierge,  s'appuyant  sur  St.  Jean,  tient  le  bras 
droit  de  son  fils  et  aux  côtés  se  voient  deux  saintes  femmes.  Sur  la 
montagne,  dans  le  fond,  on  aperçoit  deux  cavaliers  et  deux  hommes  por- 
tant une  échelle.  Le  S  est  à  la  droite  du  bas.  H.  3  p.  4 1.  L.  2  p.  7  L 
Musée  Britannique. 

167.  Même  sujet  Le  coi|)s  du  Christ  est  soutenu,  à  gauche, 
par  Joseph  d'Ârimathie.  La  Vierge  est  agenouillée  au  miUeu  embrassant 
de  la  main  droite  la  tête  couronnée  d'épines  de  son  fils  et  de  la  gauche 
sa  main  droite.  A  côté  d'elle  St.  Jean,  debout  à  droite,  avec  la  Ma- 
deleine agenouillée  et  une  autre  sainte  femme.  Deux  échelles  sont  ap- 
puyées à  la  croix  en  forme  de  T  qui  se  voit  dans  le  fond.  Pièce  ua 
peu  rude,  sans  signature.     H.  3  p.  11  1.  L.  2  p.  Il  1.     Cobourg. 

168.  La  déposition  et  la  mise  au  tombeau.  La  tête  du 
Christ  est  vers  la  gauche.  Deux  hommes  le  soutiennent  sur  un  lin- 
ceuil.  Au  milieu  de  Testampe  la  Vierge  éplorée.  Pièce  non  signée. 
H.  1  p.  5  1.  L.  1  p.    Musée  Britannique. 

169.  La  résurrection.  Le  Christ  avec  Fétendard  de  la  croix 
est  porté  sur  un  nuage.  Au  bas  neuf  soldats  renversés.  Pièce  ronde, 
sans  signature,  de  2  p.  2  1.  de  diamètre.     Musée  Britannique. 

170.  Même  sujet  Le  Christ  est  debout  sur  le  tombeau;  au 
bas  cinq  soldats  épouvantés.  Cette  composition  est  dans  un  ovale, 
placé  perpendiculairement  et  entouré  en  haut  et  en  bas  d'un  orne- 
ment de  feuillage.  Dans  la  partie  inférieure  se  trouvent  un  écureuil 
et  trois  lapins.  Pièce  non  signée.  H.  2  p.  8  1.  L.  1  p.  3  L 
Paris. 

171.  Même  sujet  Le  Christ,  tenant  Hétendard  de  la  croix,  est 
debout  sur  le  sarcophage,  dans  Faction  de  bénir.  Autour  cinq  soldats 
endormis.     Dans  le  paysage  on  voit^  les  trois  Maries.    Au  bas,  dans  une 


64  Graveurs  nécrlandair  du  XVP,  siècle. 

tëbleUe,   ufi'  bariû,   une  hotie  et  un  épouëàetoir.     Pièce  ivon  signée. 
H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  9  1.     Paris. 

172.  La  résurrection.  Le  Christ,  grande  figure  presque 
au  milieu  de  l'estampe,  donne  sa  bénédiction  eu  tenant  Tétendard  de 
la  croix.  Sur  le  devai^t,  à  gauche,  cinq  soldats.  Dans  le  milieu  du  fond, 
Jésus  se  montre  aux  trois  saintes  femmes  et,  à  droite,  à  la  Madeleine.  Dans 
le  lointain,  la  ville  de  Jérusalem  où  le  €hrist  apparaît  à  sa  mère;  au  milieu 
il  est  avec  ses  disciples  et,  à  droite,  à  tsèle  avec  les  disciples  d'EmaUs. 
l/n  peu  plus  en  avant,  il  est  debout  sou«  ùèux  grands  arbres  et  prend 
St.  Pierre  par  les  deux  mains.  Le  S  au  bas.  H.  tO  p*.  L.  14  p.  5  1. 
Paris,  Bâie. 

Images  de  la  Vierge  et  de  Saints. 

173.  La  famille  de  Ste.  Anne.  Elle  est  assise  sur  un 
siège  élevé  et  lit  dans  un  livre.  Derrière  elle,  aux  côtés  et  placés 
derrière  un  socle,  deux  hommes  debout  et,  devant,  deux  anges  fai- 
sant de  la  musique.  La  Vierge  avec  Fenfant  Jésus  est  assise  à  ses 
pieds  près  de  deux  saintes  femmes  avec  quatre  enfants,  apôtres  futurs. 
Ce  groupe  est  placé  sous  une  riche  architecture  gothique  terminée  aux 
côtés  par  une  bordure  architectonique  où  se  trouvent  placés  St.  Jean 
Baptiste  et  St.  Jean  rÉvangéliste  et,  dans  le  haut^  trois  médaillons  avec 
des  sujets  de  la  vie  de  Ste.  Aime.  H.  6  p.  1  i.  L.  4  p.  1  1.  Dans 
la  bibliothèque  de  l'université  de  Gottingiie.  H.  Loedel  en  donne  un 
facsimile  dans  son  ouvrage  intitulé:  „Kleine  Beitrâge  zur  Kunstgeschichte^S 
Goettingen  1857.  in*4^  Cette  pièce  fortne  pendant  avec  l'adoration  des 
Mages  Noi  144  et  le  crucifiement  No.  158. 

174.  La  famille  de  Ste.  Anne.  Elle  est  assise  sur  un  trône, 
ayant  à  ses  pieds  la  Vierge  qui  tient  devant  elle  l'enfant  Jésus.  Der- 
rière un  mur  à  hauteur  d'appui  on  voit  St.  Joseph  et  St.  Joachim  et, 
au-dessus,  le  St.  Esprit.  Deux  petits  anges  sont  assis  sur  les  montants 
du  trône.  En  haut  et  aux  côtés,  des  bordures  avec  des  ornements  de 
fleurs.     H.  3  p.  7  l.  L.  2  p.  9  1.     Liège. 

175.  Les  sept  allégresses  de  la  Vierge.  Dans  un  rond 
d'ornement  gothique  se  trouvent  sept  petits  médaillons  dont  celui  du 
milieu  représente  la  Vierge  entourée  de  quatre  anges.  Les  autres  mé- 
daillons contiennent  l'annonciation,  la  Visitation,  la  nativité,  l'adoration 
des  Mages,  le  Christ  apparaissant  à  sa  mère  et  la  descente  du  St.  Es- 
prit. Dans  l'ornement  de  feuillage  qui  entoure  le  tout  on  voit,  en 
haut,    deux  petits  anges   qui    tiennent   la    tête    d'un    agneau   liée  à 


Le  m^tre  S  et  son  école.  65 

un    ruban.      Pièce    non    signée.      H.  4  p.   3  1.     L.  3  p.      Dresde» 
Paris.  ^) 

176.  Les  sept  allégresses  de  la  Vierge.  La  Vierge  est 
assise,  au  milieu  de  l'estampe/  sur  un  trône  et  tient  sur  les  genoux 
FenfiBiDt  Jésus  qui  lui  jette  les  bras  autour  du  cou.  Elle  est  entourée  des 
sujets  des  sept  allégresses  dans  des  médaillons,  trois  de  chaque  c6té  et  un 
en  haut.  Le  tout  est  renfermé  dans  une  architecture  ornée  dans  le  style 
de  la  renaissance.  Pièce  qui  paraît  être  du  maître  S.  H.  2  p.  7 1.  L.  1  p.  1 0 1. 
Dans  le  Mss.  du  frère  Trudon  de  Liège  du  XVP.  siècle,  T.  0.  Weigel 
à  Leipsic. 

177.  La  Ste.  Famille.  La  Vierge  est  assise  sous  un  taber- 
nacle gothique  et  tient  sur  le  genou  gauche  Tenfant  Jésus  debout; 
celui-ci  a  passé  le  bras  gauche  autour  du  cou  de  sa  mère.  A  droite 
St  Joseph,  assis,  lui  présente  une  fleur.  Dans  le  couronnement  du 
tabernacle  se  trouvent  deux  petits  anges.  H,  3  p.  2  L  L.  2  p.  4  1. 
Musée  BritanAque. 

178.  La  Vierge  avec  deux  petits  anges.  Elle  est  assise 
et  tient  sur  le  genou  droit  Tenfant  Jésus  auquel  elle  offre  une  pomme. 
De  chaque  cùté  un  petit  ange  jouant  de  la  flûte.  Fond  noir  et  orné 
de  rayons.  Belle  pièce,  non  signée,  du  mattre;  médaillon  de  1  p.  3  1. 
de  diamètre.     Musée  Britannique. 

179.  La  Vierge  couronnée  par  deux  anges.  Elle  est  de- 
bout sur  le  croissant  et  couronnée  par  deux  anges,  sous  un  arc  go- 
thique. La  lettre  S  est  à  la  gauche  du  bas.  H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  2  1. 
Voyez  BruUiot,  IL  No.  55. 

Sotzmann  décrit,  dans  les  „Archives  de  Naumann^'  III.  p.  29,  une 
pièce  absolument  semblable,  mais  avec  deux  anges  agenouillés  au  bas 
et  sans  signature,  qui  se  conserve  à  Berlin. 

180.  Sujet  analogue  La  Vierge,  avec  l'enfant  Jésus,  est  de- 
bout sur  le  croissant  et  tournée  vers  la  gauche;  deux  petits  anges 
tiennent  une  couronne  au-dessus  de  sa  tète.  Aux  côtés,  des  colonnes 
à  guise  de  candélabres.  Pièce  cintrée;  la  lettre  S  est  en  haut. 
H.  1  p.  10  l  L.  1  p.  2  L     Paris. 

181.  La  Vierge  adorée  par  un  Saint.  Elle  est  assise,  à 
gauche,  dans  une  chapelle  et  adorée  par  un  saint  abbé.  Au  second 
plan,  à  droite,  le  Sauveur  s'incline  de  la  croix  vers  un  ecclésiastique 


6)  Voyez  les  sept  douleurs  de  la  Vierge,  où  le  crucifiement  forme  le  sujet 
k  principal,  No.  158  de  notre  Catalogue. 

m.  •  5 


66  Graveurs  néerlandais  du,XVF.  siècle. 

à  genoux.  La  lettre  S  se  trouve  vers  la  gauche  du  bas.  H.  3  p.  L.  2  p.  41. 
R.  Weigel,  Cat.  No.  19596.  De  la  Collection  Sprickœann,  Cat. 
No.  38. 

182.  La  Vierge  avec  deux  anges  qui  font  de  la  mu- 
sique. Elle  est  debout,  avec  l'enfant  Jésus  dans  les  bras,  au  milieu 
d'une  salle  soutenue  par  des  colonnes.  Aux  côtés,  sur  des  socles,  deux 
anges  font  de  la  musique.  La  signature  est  au  bas.  Pièce  ronde  de 
1  p.  6  1.  de  diamètre.     Liège. 

183.  La  Vierge  couronnée  par  deux  anges.  Elle  est 
tournée  à  gauche  et  donne  le  sein  à  Tenfant  Jésus.  Deux  anges  la 
couroniient.  Cette  composition  se  trouve  dans  un  médaillon,  renfermé 
dans  un  carré  dont  les  coins  sont  rempHs  d'arabesques.  H.  et  L.  2  p.  4  L 
Cat.  Sprickmann  No.  40. 

184.  La  Vierge  couronnée  par  deux  anges  et  accom- 
pagnée de  Saints.  Elle  est  debout,  sur  le  croissant,  avec  l'enfant 
Jésus  et  couronnée  par  deux  anges,  sous  un  portail  gothique  dans  les 
vides  latéraux  duquel  on  voit  debout,  à  gauche,  Ste.  Marie  Madeleine 
avec  le  vase  à  parfums;  à  droite,  Ste.  Marie  Égyptienne  qui  tient  trois 
pains.  Dans  le  pignon,  au-dessus  du  miheu,  se  trouve  St.  Jean  l'Ëvan- 
géliste  portant  le.cahce,  entre  deux  anges,  sur  les  projections  du  pignon, 
qui  font  de  la  musique.  Enfin  sur  chacune  des  deux  colonnes  for- 
mant les  côtés  de  l'ouverture  centrale  deux  figures  d'hommes  dans  le 
costume  du  temps.  Pièce  non  signée.  H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  6  L 
Berhn. 

185.  Marie  avec  l'enfant  Jésus  et  Ste.  Anne.  Les  figures 
sont  assises;  dans  le  fond,  à  gauche,  un  château  fort.  Cette  compo- 
sition est  entourée  d'une  bordure  à  zig-zag,  dans  chaque  dentelure  de 
laquelle  se  trouve  une  fleur,  et  dont  la  largeur  de  5^ — 10  1.  n'est  pas 
uniforme  partout.  Avec  la  bordure  H.  3  p.  10  1.  L.  2  p.  6  1.  Sans 
la  bordure  H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  6  1.     Berlin. 

Cette  pièce,  non  signée,  est  d'un  travail  assez  rude  et  s'éloigne,  dans 
la  forme  de  l'auréole  du  Sairft,  de  la  manière  du  maître,  c'est-à-dire 
qu'elle  n'est  point  à  faisceaux  et  formée  à  guise  dé  rayons,  ce  qui 
pourrait  indiquer  que  c'est  l'ouvrage  d'un  élève.  Voyez  Sotzmann,  Ar- 
chives de  Naumann  IIL  p.  29.  No.  9. 

186.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus.  Elle  prend  dans  un 
vdse,  à  droite,  une  rose  vers  laquelle  l'enfant  Jésus  tend  aussi  la  main. 
En  haut,  dans  la  bordure,  on  voit  l'écusson  d'armoiries  de  la  ville  de 
Liège,  une  aigle  à  deux  tètes  au-dessus  d'un  mur  maçonné.    Deux  génies 


Le  maître  S  et  son  école.  67 

tiennent  une  banderole  avec  rinscription  flamande:  toi  mtnntn  Vtxfatmi 
(unis  par  amour),  devise  analogue  à  celle  de  l'académie  d'Anvers:  toi 
j0en«ttn  vtvfatnd  (unis  par  faveur).  Et  au  bas:  S.  TRVYDEN  (St. 
Trond).s    Pièce  non  signée.     H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.^  6  1.     Liège. 

187.  La  Vierge  avec  Tenfant  Jésus,  qu'elle  tient  sur  les 
genoux.  A  ses  pieds  le  croissant  et  la  tète  de  Satan;  l'enfant  tient 
un  rosaire.  Les  deux  figures  sont  entourées  de  rayons.  Cette  com- 
position se  trouve  dans  un  rhomboïde  renfermé  dans  un  carré  dont 
les  coins  sont  remplis  par  des  roses.  En  haut  dans  une  bande- 
role :  WT  MINÛfEN  VERSAEMT  (unis  par  amour).  Pièce  non  signée. 
H.  3  p.  L.  2  p.  4  L    Liège. 

188.  La  reine  des  cieux.  La  Vierge  est  debout  sur  le  crois- 
sant, foulant  aux  pieds  la  tète  du  démon  et  offrant  à  l'enfant  Jésus, 
qu'elle  tient  du  bras  droit,  une  pomme.  Elle  porte  sur  la  léte  une 
couronne  de  rayons  et  toute  la  figure  est  entourée  de  rayons  circon- 
scrits par  des  roses.  La  bordure  du  haut  est  fermée  par  des  roses 
croissant  dans  des  vases.  Pièce  non  signée.  H.  3  p.  6 1.  (?)  L.  2  p.  1 1 1. 
Liège. 

189.  La  Vierge  et  les  Saints  dans  15  médaillons  qui  sont 
disposés  trois  à  trois  sur  une  même  feuille  et  contiennent  des  demi- 
figures.  La  suite  supérieure  montre  au  milieu  la  Vierge,  à  gauche 
Ste.  fiarbe,  à  droite  Ste.  Catherine.  La  suite  inférieure  est  composée 
du  St.  chevalier  Achatius  avec  un  rosaire  et  une  couronne  d'épines, 
à  gauche  St.  Christophe,  à  droite  St.  Eustache.  Le  tout  est  renfermé 
dans  un  ornement  gothique.     H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  11  1.     Dresde. 

190.  Mater  dolorosa.  La  Vierge  est  assise  les  norains  jointes 
et  le  sein  percé  de  sept  glaives.  Au  haut  une  banderole  dans  un  or- 
nement avec  l'inscription:  SICVT  LILIVM  INTER  SPINAS.  Pièce  non 
signée.     H.  2  p.  7  1.  L.  2  p.(?)     Liège. 

191.  La  Trinité.  Devant  Dieu  le  père,  le  Christ  agenouillé, 
montre  ses  plaies  et  semble  intercéder  pour  les  hommes  derrière  lui 
qui  sont  tous  couronnés  de  feuillage.  Au-dessus  plane  le  St.  Esprit. 
A  la  marge  supérieure  deux  anges  tiennent  un  écusson  rhomboïdal  sur 
lequel  on  voit  représenté  le  Christ  debout  sur  son  tombeau.  Le  heaume 
porte  pour  cimier  la  couronne  d'épines  et  les  trois  clous.  Au  bas 
de  la  bordure,  ornée  de  fleurs,  on  ht:  MEMENTO  MEI  DOML- 
H.  4  p.  3  L  L.  3  p. '3  1.  (?)     Liège. 

192.  Le  Sauveur  du  monde.  Le  Christ  tient  sur  le  bras  gauche 
le  globe  du  monde  qu'il  bénit.   Aux  côtes,  sur  deux  piédestaux,  deux  anges 


68  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

faisant  de  la  musique.    La  lettre  S  est  au  bas.    Médaillon  de  1  p.  6 1. 
de  diamètre.     Pendant  de  la  Vierge  No.  182.     Liège. 

193.  Le  bon  pasteur.  Le  Christ,  les  épaules  chargées  d'un 
agneau,  est  représenté  au  haut  de  l'estampe  dans  upe  gloire.  Au  bas, 
et  séparés  en  deux  groupes  de  six  personnes  chacun,  des  hommes  et 
des  femmes  contemplent  émerveillés  une  femme  qui  élève  une  hostie 
de  la  main  droite  et  de  la  gauche  sonne  une  petite  cloche.  Aux  côtés 
se  dressent  deux  pilastres  soutenant  chacun  uu  petit  ange  assis.  Dans 
la  bordure  de  feuillage  qui  etitoure  cette  estampe,  on- voit  en  haut  la 
lettre  S  dans  une  banderole.  H.  3  p.  1  1.  L.  2»  p.  2  1.  Franc- 
fort s.  M. 

194.  L'homme  de  douleurs.  11  est  assis,  les  mains  liées, 
sur  un  tronc  d'arbre.  A  gauche  la  Vierge,  à  droite  St.  Jean,  tous  deux 
les  mains  jointes.  Au-dessus  de  la  première  figure  se  trouve  le  mono- 
gi^mme  I  H  S  dans  une  auréole  de  rayons  et,  au-dessus  de  St.  Jean, 
le  voile  de  la  Véronique.  Tout  autour  dans  la  bordure,  les  instruments 
de  la  passion.  H.  3  p.  11  1.  L.  2  p.  9  1.  Gravure  médiocre  de  l'école 
du  maître.     Musée  Britannique. 

195.  Même  sujet.  Le  Christ  est  debout,  tourné  vers  la  droite 
eiAes  reins  couvert  d'une  draperie;  il  tient  du  bras  gauche  la  croix 
et  dans  la  même  main  des  verges;  de  l'autre  la  lance  surmontée  de 
l'éponge.  Derrière  lui,  une  colonne  sur  laquelle  on  voit  un  coq  et  les 
trois  dés.  A  terre,  tout  auprès,  le  caHce  et  un  fouet.  Un  arc,  soutenu 
par  deux  pilastres  ornés,  ferme  le  haut.  La  lettre  S  est  placée  sous 
le  bras  droit  du  Christ.  Pièce  finement  exécutée.  H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  3 1. 
Musée  Britannique. 

196.  Même  sujet.  Le  Christ,  demi-figure,  se  voit  dans  un 
sarcophage.  Aux  côtés  la  Vierge  et  St.  Jean  en  prières.  En  haut 
deux  petits  anges  avec  les  instruments  de  la  passion  et,  au  bas,  l'in- 
scription :  ECCE  HOMO.  Pièce  cintrée  par  le  haut.  H.  2  p.  8 1.  L.  1  p.  1 0 1. 
Paris. 

197.  St.  Michel.  Il  foule  le  diable  aux  pieds.  Le  corps  de 
l'archange  est  tourné  vers  la  gauche  avec  la  tète  à  droite  et  il  lève  son 
épée  de  la  main  gauche.  A  droite,  dans  le  paysage,  un*  mouUn-à-vent 
sur  une  montagne.  .  Pièce  ronde,  non  signée.  1  p.  10  1.  de  diamètre. 
Musée  Britannique. 

198.  St.  Jean  Baptiste.  Il  est  debout,  revêtu  d'une  haire, 
tenant  de  la  main  gauche  un  livre  ouvert  et  indiquant  de  la  droite 
i'agneau  de  Dieu,  couché  devant  lui.     On   lit  autour  de  son  auréole: 


Le  maître  S  et  son  école.  69 

ECGE  AGNVS  DEI;  un  arc  orné  sert  de  bordure.     Pièce  non  signée. 
H.  3  p.  6  i.  L.  2  p.  7  1.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

199.  La  décollation  de  St.  Jean  Baptiste.  A  droite  le 
bourreau,  aux  pieds  duquel  est  étendu  le  cadavre  du  Saint,  place  la  tête 
de  celui-ci  sur  le  plat  que  lui  présente  Hérodiade.  Au  milieu  du  haut 
une  tablette  avec  le  S.  Copie  en  contrepartie  de  Testampe  de  Lucas 
de  Leyde  B.  No.  111.     H.  3  p.  8  1.  L.  3  p.  5  1.     Bartsch  No.  4. 

200.  Les  apôtres.  Jusqu'à  présent  nous  n'ayons  vu  que  quatre 
pièces  de  cette  série  qui  contient  probablement  les  1 2  apôtres.  Ce  sont 
des  figures  isolées,  debout  et  entourées  d'une  large  bordure  ornée.  Ils  sont 
tous  marqués  du  S  et  du  millésime  1 51 9  ou  1 520.  H.  3  p.  3 1.  L.  2  p.  5 1.  '  Deux 
de  ces  pièces  sont  passé  du  Cabinet  Detmold  dans  celui  de  Francfort  s.  M. 

a.  St.  Jacques  Le  mineur.  ïl  est  vu  de  profil,  tourné  vers 
la  droite  et  tient  une  équerre.  Au  haut,  sur  une  banderole,  S.  1319. 
(Par  erreur  un  3  au  lieu  d'un  5.) 

&.  St.  Simon.  Il  est  vu  de  face,  tenant  un  livre  et  regardant 
la  scie  qu'il  tient  de  la  main  droite.  Dans  l'arabesque  à  droite  se 
trouve  la  lettre  S  dans  une  tablette,  et  dans  le  centre,  en  haut,  le 
millésime  1519. 

c.  St.  Mathias.  Il  est  tourné  vers  la  droite  et  tient  une  halle- 
bard*e.  A  gauche ,  dans  l'arabesque ,  une  banderole  à  enroulements 
avec  le  millésime  IStO. 

d.  St.  Thomas.  Il  est  vu  de  face,  lisant  dans  un  livre  et  tenant^ 
du  bras"  droit,  une  lance.  A  gauche  la  lettre  S  et  au  haut,  dans  le 
coin,  un  ruban  avec  le  millésime  1520. 

201.  Les  apôtres.  Figures  isolées,  debout.  En  haut,  dans 
un  médaillon,  on  voit  le  martyre  de  chacun  et  le  tout  est  renfermé 
dans  une  bordure  de  fleurs.  On  ne  connait  jusqu'ici  que  trois  pièces 
de  cette  suite.     H.  2  p.  8  1.  L.  1  >   10  1. 

a.  St.  Pierre.  Il  est  debout,  tenant  une  dé  de  la  main  gauche 
et  lisant  dans  un  livre.  En  haut,  dans  le  médaillon,  le  crucifiement 
de  l'apôtre.     Le  S  est  près  du  pied  droit.     Musée  Britannique. 

(.  St.  André.  Il  est  vu  de  face,  devant  sa  croix  et  lit  dans 
un  livre.  Dans  le  médaillon  le  crucifiement  du  Saint.  La  lettre  S 
'     se  trouve  au  bas.    Paris.  . 

c.  St  Jacques  le  majeur.  Il  est  vu  de  face  et  tient  un 
livre.     Dans  le  médaillon  sa  décollation.    Munich. 

202.  Les  apôtres.     Us  sont  entourés   d'une   bordure   ornée 
dans  laqueUe  se  trouve  la  lettre  S  et  portent  des  numéros,  ce  qui  in- 


70  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

dique  que  les  deux  que  nou^  connaissons  appartiennent  à  une  série 
de  12.  Ils  sont  de  format  carré,  portant  en  tout  sens  2  p.  11  1. 
Voyez  Brulliot  II.  No.  2460". 

a.  St.  Mathias. 

6.  St.  Simon. 

203.  Les  apôtres,  chacun  sur  une  feuille  séparée  et  placés 
debout  sous  un  portail,  avec  un  médaillon  supérieur  contenant  le  martyre 
de  Tapôtre  représenté.  Au  bas,  en  lettres  grises  sur  fond  noir,  le  nom 
de  chacun  avec  Hnscription  :  ORA  PRO  NOBIS.     H.  4  p.  3  1.  L.  3  p. 

Ces  estampes  se  trouvent  collées  dans  un  manuscrit  de  1526. 
Le  St.  Jacques  de  cette  suite  est  indiqué  dans  le  Gat.  Buckingham  IL 
No.  2086.     Sotzmann,  Archives  de  Naumann  IlL  p.  30.  No.  16. 

204.  St.  Jean  TÉvangéliste.  Il  est  debout,  vu  de  face  et 
tient  de  la  main  gauche  le  calice  d'où  s'élève  un  serpent  qu'il  bénit  de 
la  droite.  Aux  deux  côtés  se  trouve  un  soubassement  avec  des  co- 
lonnes dont  celle  de  droite  porte  la  lettre  S.  Derrière  celles-ci  on 
aperçoit  un  petit  ange.  Médaillon  de  1  p.  6  1.  de  diamètre,  mais  fort 
rogné,  la  pièce  étant  originairement  carrée.  Dans  le  mss.  du  frère 
Trudon  de  Liège  chez  Mr.  T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 

205.  Le  crucifiement  de  St.  Pierre.  Trois  bourreaux  sont 
occupés  à  lui  lier  les  mains  et  les  pieds  avec  des  cordes.  T)n  en 
voit  deux  autres  dans  le  fond  et,  à  droite,  ftois  figures  d'hommes. 
Dans  la  marge  du  bas:  S.  PETRVS.  H.  2  p.  9  1.  L.  1  p.  10  L 
Liège.  '  ' 

206.  Martyre  de  l'apôtre  St.  Simon.  Il  est  pendu  par 
les  jambes,  la  tète  en  bas  et  scié  au  milieu  du  corps.  En  tout, 
dix  figures  près  de  quelques  arbres.  Dans  la  marge  du  bas  on  lit: 
S.  SIMON.  H.  2  p.  9  l.  L.  1  p.  10  1.  Liège.  Pendant  du  No.  pré- 
cédent et  appartenant,  selon  toute  probabilité,  à  une  série  d'estampes 
représentant  le  martyre  des  douze  apôtres.  ' 

207.  St.  Etienne  et  St.  Laurent.  Ils  sont  debout  l'un  à 
côté  de  l'autre,  avec  leurs  symboles,  sous  un  arc  double.  En  haut 
un  médaillon  avec  le  martyre  de  St.  Laurent.  Petit-in-8^  L'exem- 
plaire de  Liège  est  très-rogné. 

208.  SL   Laurent.      Il    est    debout,    tourné    vers    la    droite,    ^ 
lisant  dans  un  livre  qu'il  tient  de  la  main  gauche  tandis  qu'il  appuie 

la  droite  sur  le  gril.  A  la  gauche  du  bas,  la  lettre  S.  Un  riche  or- 
nement, où  l'on  voit  plusieurs  enfants  qui  jouent,  s'appuie  sur  deux 
pilastres  surmontés  de  deux  autres  enfants  qui  donnent  du  cor.     On 


Le  mailre  S  el  son  école.  7J 

lit  au  bas:   S.  Lavrentius   ora  pro  nobis.     H.  4  p.  61.  L.  3  p.  1 1. 
Musée  Britannique. 

Sotzmann,  dans  les  Archives  de  Naumann  III.  p.  30,  décrit  sous 
le  No.  19  un  sujet  analogue  du  Cabinet  de  Berlin,  mais  signé  des  ini- 
tiales MQS. 

209.  St.  Sébastien.  Il  est  debout,  tourné  vers  la  gauche  et 
attaché  à  un  arbre  sec,  avec  une  grosse  flèche  enfoncée  dans  la  poi- 
trine. La  signature  est  à  la  gauche  du  bas.  H.  2  p.  11.  L.  1  p.  3  1. 
Musée  Britannique. 

210.  St.  Christophe.  Il  s'avance,  à  cheval.  Vers  la  droite 
et  tourne  la  tête  vers  l'enfant  Jésus  qui,  placé  sur  ses  épaules,  le  bénit. 
Le  Saint  tient  <|e  la  main  droite  un  long  bâton;  dans  le  fond,  à  gauche, 
l'hermite  avec  la  lanterne.  Fond  noir  et  travail  médiocre.  Le  S  est  au 
milieu  du  bas.     Pièce  ronde  de  1  p.  4  1.  de  diamètre.     R.  Weigel. 

211.  St.  George.  Il  galoppe  à  droite  et  frappe  de  son  épée 
le  dragon  sur  le  premier  plan  à  gauche.  La  princesse  est  attachée  à 
un  rocher  à  droite  ;  la  lettre  S  se  trouve  du  même  côté.  Pièce  ronde, 
1  p.  8  1.  de.  diamètre.     Bartsch  Nq.  6. 

212.  St.  Jérôme.  II  est  agenouillé,  tourné  vers  la  droite,  de- 
vant un  crucifix  portant  l'inscription  I  N  R I  et  tient  une  pierre  de  la 
main  gauche.  On  voit  de  nouveau,  dans  le  paysage,  le  Saint  assis  à 
côté  du  lion.  Dans  le  fond  deux  chameaux  qui  s'avancent  vers  la 
porte  d'un  couvent.  Pendant  du  St.  Michel  No.  197.  Pièce  ronde, 
1p.  1 L  1.  de  diamètre.     Musée  Britannique. 

213.  Le  même  sujet.  St.  Jérôme  est  agenouillé  devant  un 
tableau  de  Jésus  crucifié  avec  la  Vierge  et  St  Jean  aux  côtés  et  tient 
une  pierre  de  la  main  droite;  à  côté  de  lui  est  couché  le  lion.  Dans 
une  fente  de  rocher  on  aperçoit  une  chouette;  à  gauche  de  grands 
arbres  dans  un  paysage.  Près  du  lion  une  petite  tablette  avec  la  lettre 
S.     Travail  très-fin.     H.  4  p.  L.  3  p.     Musée  Britannique. 

214.  Même  sujet.  Il  est  debout,  un  peu  tourné  vers  la  droite, 
lisant  et  tenant  un  crucifix  du  bras  droit.  A  ses  pieds  et  à  droite  le 
lion.  En  haut  un  léger  ornement  de  feuillage  repose  sur  des  con- 
soles. Pièce  non  signée.  Au  bas  on  lit:  S.  Cheronim^  ora  pro 
Dobis.     H.  3  p.  L.  1  p.  9  1.     Musée  Britannique. 

215.  Même  sujet.  Il  est  debout,  lisant,  un  peu  tourné  vers 
la  droite  et  tient  du  bras  droit  un  bâton  recourbé.  Un  petit  lion 
est  couché  à  ses  pieds  et  à  gauche.  Un  arc  ^^hique  s'élance  de  deux 
pilastres ,    sur  chacun  desquels  est  un ,  petit  aoge  qui  tient  un  rin- 


\ 


72  Graveurs  néerlandais  du  XVI®.  siècle. 

ceau   de  fruits.     H.  4  p.    L.  2  p.  11  1.     Imitation   de  la  pièce  pré- 
cédente. 

216.  St.  Augustin.  Il  est  debout,  tourné  vers  la  droite  et 
couvert  des  vêtements  épiscopaux,  sous  un  rinceau  de  feuillage  à  en* 
roulements.  Il  tient  au-devant  de  lui  un  cœur  percé  d'une  flèche  et, 
du  bras  droit,  une  crosse.  Pièce  non  signée.  Au-dessus:  San  et  us 
Avgvstinvs.     H.  3  p.   1   1.  L.  2  p.     Musée  Britannique. 

217.  Même  sujet  II  tient  de  la  droite  une  crosse  et  de  la 
gauche  un  cœur.  A  la  gauche  du  bas  la  lettre  S  et  au-dessous:  S.  Av- 
gvstinvs, ora  pro  nobis.  H.  2  p.  11  1.  L.  1  p.  9  1.  Brullîot  II. 
No.  2460\     No.  56. 

218.  La  messe  de  St.  Grégoire.  Le  Saint  est  agenouillé,  tourné 
vers  la  droite,  devant  Tautel  où  apparaît  la  figure  du  Christ  couronné 
d'épines.  Un  diacre  tient  le  manteau  du  Saint,  derrière  lequel  on  voit 
un  cardinal  et  un  évéque.  A  gauche  St.  Jean  Baptiste.  Tout^à-fait 
sur  le  devant  et  de  proportions  plus  petites,  un  ecclésiastique  agenouillé 
et  lisant.  Dans  le  fond  les  instruments  de  la  passion.  Pièce  non 
signée.     H.  3  p.  3  1    L.  2  p.  8  1.     Musée  Britannique.  . 

219.  Même  sujet.  Le  Saint  est  agenouillé,  tourné  vers  la  gauche, 
devant  l'autel  où  lui  apparaît  le  Christ.  Sur  le  devant,  à  gauche,  un 
diacre  pareillement  agenouillé.  Plus  en  arrière  un  autre  diacre  avec  un 
cierge  allumé,  auprès  d'un  cardinal  et  d'un  évéque.  Le  S  est  au  bas. 
Pièce  ronde  de  1  p.  11  I.  de  diamètre.     Musée  Britannique. 

220.  Même  sujet.  Le  Saint,  vu  de  dos,  est  agenouillé  au  milieu 
devant  l'autel  avec  l'apparition  du  Christ,  ayant  de  chaque  côté  un  diacre. 
Dans  le  fond,  à  gauche,  un  cardinal  à  genoux  et  deiu  évéques  debout. 
La  signature  se  trouve  au  bas  dans  un  écusson.  Pièce  ronde  de 
1  p.  4  1.  de  diamètre.    Musée  Britannique. 

221.  Même  sujet.  11  est  agenouillé,  tourné  vers  la  droite, 
devant  l'autel  où  parait  la  demi -figure  du  Christ.  Derrière  le  Saint, 
deux  ecclésiastiques  agenouillés.  Fond  noir.  En  haut,  sur  un  piller, 
la  lettre  S.  St.  Grégoire  bénit  avec  la  main  gauche.  Épreuve  de  nielle; 
pièce  ronde  de  1  p.  de  diamètre.     Dresde. 

222.  Les  Saints  Antoine,  Sébastien  et  Roch.  Le  pre- 
mier se  trouve  au  milieu,  devant  une  colonnade  ou  cour  de  cloître^  te- 
nant de  la  main  gauche  tin  bâton  et  un  livre;  on  voit  le  pourceau  près  de 
lui.  A  gauche.  St.  Sébastien,  dans  les  vêtements  de  l'époque,  tient  un 
arc;  à  droite,  St.  Roch  et  son  chien.  Le  S  est  à  la  gauche  du  bas. 
Pièce  ronde  de  2  p.  de  diamètre.    Musée  Britannique. 


Le  maître  S  et  son  école.  73 

223.  Tentation  de  St.  Antoine.  Il  est  assis  adroite,  exor- 
cisant des  démons  qui  se  tiennent  devant  lui  sous  trois  figures  de  femmes 
vêtues  selon  la  mode  de  l'époque.  En  haut,  à  gauche,  la  lettre  S  sur 
un  rocher.     H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  5  1.     Bartsch  No.  5. 

224.  St.  Bernard.  Il  est  agenouillé  à  gauche  devant  la  Vierge, 
avec  l'enfant  Jésus  dans  les  bras,  qui  lui  apparaît  dans  une  gloire  et 
presse  de  son  sein  un  jet  de  lait  qui  retombe  sur  lui.  En  haut,  dans 
une  banderole,  l'inscription:  MONSTRA  TE  ESSE  MATREM.  Mé- 
daillon de  1  p.  3  1.  de  diamètre,  orné  par  le  haut  et  posé,  à  guise 
d'ostensoir,  sur  un  pied  dont  les  bords  contournés  portent  à  chaque  angle 
une  figurine  d'homme  assis.  Pièce  non  signée.  H.  2  p.  2 1.  L.  1  p.  5  1. 
Berlin. 

225.  St.  Benoit.  Il  est  debout,  un  peu  tourné  vers  la  droite 
et  tient  de  la  main  droite  un  livre,  tandis  qu'il  bénit  de  la  gauche. 
Pièce  de  l'école  du  maiti^e  S.  H.  1  p.  4  1.  L.  1  p.  Dans  le  mss.  du 
frère  Trudon  de  Liège  chez  Mr.  T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 

226.  St.  François.  Il  est  agenouillé  à  droite  et  reçoit  les 
stigmates  d'un  crucifix  ailé.  Médaillon  dans  un  carré  orné  portant  aux 
coins  les  symboles  des  évangélistes  entourés  de  banderoles.  La  signa- 
ture est  à  la  gauche  du  bas.  H.  2  p.  6  1.  L.  2  p.  4  1.  Cat;  Sprick- 
mann  No.  39. 

227.  Même  s uj  et.  Le  Saint  est  agenouillé,  tourné  vers  la  gauche 
et  regardant  vers  le  crucifix,  muni  de  six  ailes,  dont  les  rayons 
impriment  au  Saint  les  stigmates.  Le  frère  Élie  est  endormi  à  droite. 
Dans  le  rîche  paysage  se  trouvent  deux  ecclésiastiques.  Pièce  peu  im- 
portante de  l'école  du  maître  S.  H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  7  1.  Dans  le 
mss.  du  frère  Trudon  de  Liège  chez  Mr.  T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 

228.  St.  Achatius.  Il  est  debout  en  armure  complète,  cou- 
ronné d'épines,  tenant  de  la  main  droite  une  branche  sèche  et  de  la 
gauche  une  grosse  croix.  Au  haut  un  ornement  gothique  et  au  bas, 
à  gauche,  la  signature  sur  une  pierre.  Au-dessous:  S.  Achati^  ora 
pro  nobis.    H.  2  p.  11  1.  L.  1  p.  8  L     Musée  Britannique. 

229.  St.  Martin.  Il  est  à  cheval  et  partage  son  manteau  avec 
un  perclus  placé  derrière  lui.  Un  second  pauvre  est  assis  à  droite  et 
demande  l'aumône.  Au  haut  un  ornement  gothique.  Pièce  non  signée. 
H.  3  p.  9  1.  L.  3  p.  2  1.  Collection  Albertine  à  Vienne,  Dresde. 
(Heinecken  No.  222.) 

230.  St.  Roc  h.  Il  est  assis  à  droite,  avec  son  chien,  dans  le 
voisinage  d'une  ville.    A  droite,   un  ange  est  agenouillé  devant  lui. 


74  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

Le  S  est  vers  la  droite  du  bas.     H.  3  p.  L.  2  p.  6  1.     Collection  Al- 
bertine  à  Vienne. 

231.  St.  Bruno  et  autres  Saints.  Il  est  assis  sur  un  tr6ne, 
tenant  une  branche  à  la  main.  A  ses  c6tés  deux  saints  évéques  de 
Tordre  des  Carmélites  et,  à  droite  et  à  gauche  sur  le  devant,  deux 
femmes  couronnées ,""  Sainte  Elisabeth  et  Ste.  Hélène.  A  côté  de  la 
première  se  trouve  la  lettre  S.  H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  5  1.  Collection 
Albertine  à  Vienne. 

232.  Même  sujet.  Le  Saint,  debout,  tient  de  la  main  gauche 
une  verge  fleurie  et  de  la  droite  un  livre.  Aux  côtés  deux  évéques 
carmélites  et,  tout-à-fait  vers  la  droite,  un  saint  chevalier  portant  une 
bannière.  Au  premier  plan  et  de  chaque  côté  sont  agenouillés  deux 
religieux  de  Tordre.  Pièce  non  signée.  H.  3  p.  4  1.  L.  2  p.  Il  1. 
Cojlection  Albertine  à  Vienne. 

233.  Un  saint  archevêque.  (St.  £u^tache?j  II  tient  dans  les 
mains  un  cor  de  chasse  et,  au  bras,  la  triple  croix  archiépiscopale. 
Au  haut,  dans  Tornement  d'architecture  gothique,  on  voit  les  figures 
de  St.  Pierre  et  de  la  Madeleine.  H.  3  p.  7  1.  L.  2  p.  10  1.  Collec- 
tion Albertine  à  Vienne. 

234;  St.  Eustache.  Il  est  agenouillé  au  milieu  de  Testampe  et 
tourné  vers  la  gauche  où  se  trouve  le  cerf  avec  le  crucifix.  Dans  le 
bois,  à  gauche,  se  trouve  son  cheval  et,  sur  le  devant,  s'élance  un  chien. 
Pièce  ronde,  non  signée,  de  1  p.  4  I.  de  diamètre.     Musée  Britannique. 

235.  St.  Quirin.  Il  est  debout,  en  armure  recouverte  d'un 
haubert,  la  tête  coiffée  d'une  barrette,  tenant  de  la  main  gauche  son 
bouclier  et  de  la  droite  une  lance  sur  la  banderole  de  laquelle  se 
voient  les  neuf  boules.  Aux  deux  côtés,  des  pilastres  soutenant  des 
petits  génies  qui  tiennent  des.écussons  vides.  H.  3  p.  101.  L.  2  p.  11  */2  L 
Bâle. 

236.  St.  Dominique;  demi-figure.  Sur  le  socle,  au  devant  de 
lui  on  voit  un  chien  tenant  dans  la  bouche  une  torche.  A  droite  un 
globe  impérial  ou  globe  du  monde.  Dans  Tornement  d'architecture  qui 
sert  de  bordure  se  trouvent,  dans  un  médaillon,  la  Vierge  avec  l'enfant 
Jésus  qui  présente  un  rosaire  à  St.  Dominique  agenouillé  devant  lui. 
Au-dessous  on  lit:  DOMINICVS  PDÏCATORIE  FAMILIE:  FVDATOR. 
H.  5  p.  8  1.  L.  3  p.  9  1.     Paris. 

237.  St.  Dominique.  Il  est  debout,  un  peu  tourné  vers  la 
droite,  le  front  marqué  d'une  étoile,  portant  sur  la  main  droite  un 
livre  ouvert  et  de  la  gauche  un  bâton  avec  un  crucifix.    A  ses  pieds, 


Le  maître  S  et  son  école.  75 

à  droite,  un  chien  couché  avec  un  flambeau  dans  la  gueule.  Belle 
pièce  du  mattre  S,  non  signée.  H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  7  1.  Dans  le 
mss.  du  frère  Trudon  à  Liège,  T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 

238.  St.  Éloi.  (?)  Le  Saint,  en  armure  complète,  est  debout 
tourné  vers  la  droite,  tenant  de  la  main  droite  une  épée  haute  et  sur 
le  bras  gauche  une  enclume.  Près  de  lui,  à  droite,  un  lion  couché; 
aux  côtés,  des  pilastres  ornés.  Pièce  non  signée.  H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  7  1. 
Dresde.     (Heinecken  No.  229.) 

239.  Quinze  demi-figures  de  Saints,  dans  des  médail- 
lons, sur  une  seule  feuille.  Us  sont  au  nombre  de  cinq  sur  trois 
rangs  et  près  de  chacun  se  lit  son  nom,  commençant  par  celui  de 
Ste.  Barbe  et  finissant  par  St.  Eustache.  De  l'école -du  maître  S. 
H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  11  1.     Dresde.     (Heinecken  No.  105.) 

240.  Un  saint  couple.  (?)  Un  Jeune  homme  sans  auréole  est 
assis  sur  un  trône  à  côté  d'une  Sainte  et  on  le  voit  couronné  par 
un  ange  debout  au  milieu.  Deux  autres  anges ,  tiennent  les  rideaux 
du  baldaquin  du  trône.  A  gauche,  dans  le  fond,  le  jeune  homme  parle 
à  la  Sainte,  tandis  qu'à  droite  il  écoute,  appuyé  contre  une  colonne, 
la  conversation  d'un  ange  avec  elle.  La  lettre  S  est  sur  le  banc  à 
droite.    H.  3  p.  3  l.  L.  2  p.  6  l.     Collection  Albertine  à  Vienne,  Paris. 

241.  Un  Saint  debout.  Tl  lit,  un  peu  tourné. vers  la  gauche, 
dans,  le  livre  qu'il  tient  de  la  main  droite  et  soutient,  de  la  gauche,  un 
bâton  surmonté  d'une  croix.  Le  S  est  à  la  droite  du  bas.  H.  2  p.  L.  1  p.  1 1. 
Bartsch  No.  7. 

242.  Ste.  Marie  Madeleine.  Elle  est  debout,  tournée  vers 
la  gauche,  sous  un  arc  de  feuillage  et  entre  deux  petites  collines.  Elle 
soulève  le  couvercle  du  vase  à  parfums  qu'elle  tient  devant  elle.  Le 
S  est  à  la  gauche  du  bas.     H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  9  l.     Paris. 

243«  Même  sujet.  La  Sainte  est  debout,  tournée  vers  la  gauche 
et  tient  de  la  main  droite  un  beau  vase  dont  elle  porte  le  couvercle 
de  la  gauche.  Une  auréole  de  rayons  entoure  sa  tête.  Pièce  qui  paraît 
être  de  l'école  du  maître  S.  H.  2  p.  5  l.  L.  1  p.  4  1.  Mss.  du  frère 
Trudon  à  Liège,  T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 

244.  Ste.  Glaire.  Elle  tient  un  ostensoir  de  la  main  droite  et 
.de  la  gauche  le  bâton   d'abbesse.     Aux  côtés  s'élèvent  deux  colonnes 

soutenant  des  petites  figures  de  Franciscains.     Pièce  cintrée  par  un  arc 
orné.     H.  3  p.  11  l.  L.  2  p.  7  1.     Musée  Britannique. 

245.  Ste.  Barbe.  Elle  est  debout,  tournée  vers  la  droite,  te- 
nant un^  palme  de  la  main  droite  et  de  l'autre  un  livre.     La  tour  est 


\ 


76  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

derrière  une  pierre  de  taiile  à  droite.  Pièce  non  signée.  H.  3  p.  7 1.  L.  2  p.  6  L 
Musée  Britannique. 

246.  S  te.  Barbe.  La  Sainte  est  tournée  vers  la  droite  et  tient 
un  livre  et  une  palme.  Elle  porte  une  coiffure  richement  ornée.  Au 
pied  de  la  tour,  à  droite,  la  signature  S.  Ornements  de  feuillage  au 
haut.     H.  3  p.  4  1.  L.  2  p.  t  1.     Musée  Britannique,  Paris. 

247.  Môme  sujet.  Ste.  Barbe  est  debout,  tournée  vers  la 
droite,  tenant  de  la  main  gauche  une  tour  et  de  la  droite  une  palme. 

'  Au  bas  deux  collines  couvertes  de  verdure  où  se  trouve  la  lettre  S  à  gauche. 
Les  coins  supérieurs  sont  ornés  de  feuillage.  H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  9  1. 
Collectioii  d'Aremberg  à  Bruxelles. 

248.  Ste.  Catherine.  Elle  est  tournée  vers  la  droite,  tenant 
de  la  main  gauche  un  livre  et  appuyant  la  droite  sur  Fépée  dont  la  pointé 
repose  sur  le  terrain,  A  gauche  et  derrière  elle  la  roue.  Des  ^orne- 
ments de  feuillage  au  haut  de  Testampe  et,  au  bas  à  droite,  la  signa- 
ture.    H.  3  p.  4  1.  L.  2  p.  1  1.     Musée  Britannique. 

249.  Baptême  de  Ste.  Catherine.  Elle  est  agenouillée, 
tournée  vers  la  droite  et  reçoit  le  baptême  d'un  hermite.  Derrière  elle 
on  voit  trois  anges  et  au-dessus  dans  des  nuages  le  Christ,  demi- 
figure,  dans  Taction  de  bénir.  La  lettre  S  est  à  la  droite  du  bas. 
Le  tout  est  entouré  d'un  riche  ornement  de  feuillage.  H.  3  p.  L.  1  p.  1 1 1. 
Musée  Britannique. 

250.  La  décollation  de  Ste.  Catherine.  Elle  est  agenouillée 
au  milieu  de  l'estampe,  tournée  vers-la  gauche;  le  bourreau  tient  Tépée 
de  la  main  gauche  et  lève  la  droite.  A  gauche,  la  roue  brisée  sous 
laquelle  se  voient  renversés  quelques  hommes;  au  haut  un  ange  tenant 
une  épée.  Une  foule  de  peuple  occupe  le  fond  à  droite.  La  lettre 
S  est  au  haut  et  le  tout  est  entouré  d'une  riche  bordure  de  feuillage. 
Pendant  du  No.  249.     H.  3  p.  L.  1  p.  11  1.     Musée  Britannique. 

251.  Même  sujet.  Elle  est  agenouillée  adroite;  au  milieu  le 
bourreau,  vu  de  dos,  tire  l'épée;  deux  figures  d'homme  à  gauche.  Le 
S  se  voit  entre  les  pieds  du  bourreau.  Fond  noir;  pièce  ronde  de 
1  p.  5  1.  de  diamètre.     Musée  Britannique. 

252.  Même  sujet.  Le  bourreau,  vu  de  dos,  est  placé  sur  le 
devant  et  tire  l'épée  de  la  main  gauche.  A  droite  la  Sainte  agenouillée 
et,  derrière  elle,  la  roue  brisée.  Trois  hommes  sont  en  conversation  à 
gauche.  La  signature  est  au  bas.  Épreuve  de  nielle  d'un  travail  très-fin  ; 
médaillon  de  11  1.  de  diamètre.     Collection  du  roi  de  Saxe  à  Dresde. 

253.  Même  sujet.    La  Sainte  est  agenouillée  à  gauche;    des 


Le  maître  S  et  son  école.  77 

rayons  de  flammes  frappent  le  bourreau  qui  cherche  à  se  garantir; 
derrière  lui  un  personnage  d'un  rang  élevé.  A  la  gauche  du  bas,  la 
lettre  S.  Médaillon  à  fond  noir  de  1  p.  de  diamètre.  Berlin.  (Sotz- 
mann,  Archives  de  Naumann  III.  p.  36.  No.  49.) 

254.  Ste.  Catherine  et  deux  Saintes.  Elle  est  assise  sur 
un  tr6ne  lisant  dans  un  livre  et  tient  une  palme  dans  la  main  droite; 
à  ses  pieds  sont  assises  Ste.  Dorothée  tenant  une  fleur  qu'elle  a  prise 
dans  une  petite  corbeille  et  Ste.  Agathe  qui  porte  un  instrument  sem- 
blable à  des  tenailles.  Plus  en  arçère,  une  arcade  ouverte  avec  vue 
dans  le  lointain  où  se  trouve  une  tour.  En  haut,  un  médaillon  de 
1  p.  3  1.  de  diamètre  où  Ton  voit  le  martyre  de  Ste.  Catherine.  Le 
tout  dans  un  portail  d'architecture  avec  une  bordure  de  fleurs  de  5  1. 
de  largeur.     H.  4  p.  L.  2  p.  9  1.     Berlin.  , 

255.  Ste.  Apollonie.  Elle  est  debout,  vue  de  face  et  tient 
de  la  main  droite  une  dent,  de  la  gauche  un  livre.  A  ses  côtés  se 
trouvent  encore  deux  saintes  femmes,  vues  seulement  à  mi-corps.  En 
haut,  au  milieu  d'une  riche  architecture,  est  le  martyre  de  Ste.  Apol- 
lonie dans  un  médaillon  et,  aux  côtés,  des  petits  anges  faisant  de  la 
musique.     H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  .1  1.  Liège. 

256.  Ste.  Gertrude.  Elle  est  debout,  tournée  à  gauche,  lisant 
^dans  un   livre  et  lient  la  crosse  d'abbesse.     Neuf  souris  grimpent  le 

long  de  son  vêtement.  Aux  côtés  se  trouvent  des  colonnes  qui  sou- 
tiennent un  tabernacle  orné  de  petites  figures  de  Saints  et  un  arc  de 
feuillage  à  enroulemenis.  On  lit  au  bas:  0  Sancta  Gertrvdis  ora 
pro  nobis.  H.  4  p.  L.  2  p.  8  1.  Paris.  (Ste.  Gertrude  de  Nivelle 
était  particulièrement  vénérée  à  Liège.) 

Il  en  existe  une  copie  de  la  «même  dimension  et  dans  le  même 
sens,  sans  l'inscription,  mais  au  piédestal  de  droite  pend  une  petite 
tablette  avec  le  monogramme  G^.  Collection  Meyer  No.  150.  (Voyez 
Brulliot  L  No.  1286  où  la  Sainte  est  nommée  ^te.  Mathilde.) 

257.  Ste.  Elisabeth  de  Thuringe.   Elle  est  debout,  tournée, 
vers  la   droite,   devant  un  perclus  auquel  elle  présente   un  vêtement 
et  tient  une  couronne  de  la  main  droite.     En  haut,   dans  les  coins, 
deux  rinceaux   de  feuillage.     Pièce  non  signée.     H.  2  p.  6 1.  L.  2  p.  8  1. 

258.  Ste.  Ursule.  Elle  est  devant  l'appui  d'une  grande  fenêtre 
avec  un  tapis  qui,  ouvert  des  deux  côtés,  ofl*re  une  vue  dans  le  lointain. 
Au-dessus  de  la  Sainte  un  baldaquin  au  bord  duquel  se  lit  l'inscription 
AYE  MARIA  GRATIA  PLENA  et  dont  les  rideaux  sont  tenus  également 
ouverts  par  deux  petits  anges  sur  l'aile.     La  Sainte  est  très-richement 


1 


78  Graveurs  néerlandais  du  XVÏ*.  siècle. 

vêtue,  tenant  un  épieu  de  la  main  gauche  et  entr'ouvre  de  la  droite 
son  manteau,  sous  lequel  on  voit  dix  à  douze  jeunes  filles  d'une  pro- 
portion de  moitié  moindre  que  la  figure  principale.  La  lettre  S  est  au 
milieu  du  bas.    H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  5  1.     Cabinet  Sotzmann  à  Berlin. 

259.  Une  sainte  abbesse,  tenant  de  lat  main  droite  sa  crosse  et 
de  la  gauche  un  livre  ouvert.  Elle  est  debout  sous  un  portail,  entouré 
d'une  large  bordure  de  fleurs,  qui  forme  l'entrée  d'une  salle  semi- 
circulaire  laquelle,  soutenue  par  de  minces  colonnes,  repose  sur  une  base 
pe\i  élevée.  Au  côté  intérieur  du  portail,  à  droite  et  à  gauche,  deux 
petites  figures  de  Saints  sur  des  colonnes.  Dan»  le  médaillon  du  haut 
on  voit  représenté  un  homme  à  cheval  portant  une  femme  en  croupe 
et  s'avançant  vers  la  gauche.  Pièce  non  signée.  H.  4  p.  L.  2  p.  4  1. 
Berlin.  ' 

260.  Les  vierges  sages.  Le  catalogue  de  vente  de  Leipsic 
du  31.  Janvier  1853  décrit  sous  le  No.  1699  les  pièces  suivantes. 
Trois  vierges  sages  et  une  vierge  folle  sur  fond  noir  et  surmontées 
d'arabesques.  Une  des  estampes,  la  plus  grande  de  toutes,  porte  la 
signature  S.  Toutes  les  autres  ofirent  les  initiales  jusqu'ici  inconnues  de 
SE.  In-12°.  On  conserve  au  Musée  Britannique  une  estampe  qui  parait 
appartenir  à  cette  série  des  vierges  sages.  La  figure  est  tournée  vers 
la  droite,  richement  vêtue  et  coifiiée  d'une  espèce  de  turban.  Elle  tient 
une  lampe  devant  elle.  Le  sujet  est  fermé  en  haut  par  un  arc  d'archi- 
tecture. A  la  droite  du  bas,  sur  fond  noir,  la  lettre  S.  Pièce  d'une 
exécution  fine.     H.  1  p.  7V2  1.  L.  1  p. 

261.  Une  intercession.  Le  .saint  sacrement  est  exposé  sur 
un  autel  dont  le  tableau  représente:  à  la  partie  inférieure,  la  Cène;  au 
milieu,  un  Ecce  homo  et  en  haut.  Dieu  le  père  accompagné  du  St. 
Esprit  et  entouré  de  quatre  anges.  A  la  gauche  de  l'autel  sont  age- 
nouillés un  pape,  des  cardinaux,  des  évêques,  des  moines,  des  reli- 
gieuses et  des  jeunes  filles;  à  droite  un  empereur,  un  roi,  des  princes 
et  du  peuple.  Au  bas,  on  aperçoit  quelques  âmes  du  purgatoire  pour 
lesquelles  semblent  intercéder  les  divers  personnages  agenouillés  devant 
l'autel.     H.   10  p.  8  1.  L.  7  p.  8  1.     Paris. 

262.  La  Sibylle  Tiburtine  et  l'empereur  Auguste.  Elle 
montre  à  l'empereur  agenouillé,  la  figure  de  la  Vierge,  avec  l'eafant 
Jésus  dans  les  bras,  qui  apparaît  sur  des  nuages.  A  gauche,  une  tour 
avec  salle  ouverte  au  milieu  de  laquelle  on  aperçoit  quatre  hommes 
assis.  Le  S  est  à  la  gauche  du  bas.  Food  noir.  Médaillon  de 
1  p.  de  diamètre.     Berlin. 


Le  maître*  S  et  son  école.  79 

Sujets  profanes. 

263.  Hercule  et  Omphale.  Il  est  debout  à  gauche,  la  dé- 
pouille du  lion  sur  les  épaules  et  tenant  de  la  main  droite  une  corne 
d'abondance  renversée.  Omphale  est  à  côté  de  lui,  vue  de  face  et  tenant  ôb 
la  main  droite,  et  un  peu  devant  elle,  son  vêtement  qui  se  détache.  On 
voit  une  lyre  entre  les  deux  figures.  Dans  l'ornement  du  haut  sont  assis 
deux  petits  Amours  et,  au-dessous  des  pieds  du  héros,  on  trouve  les 
initiales  S  F.  Fond  noir  et  belle  exécution.  H.  2  p.  4  1.  L.  1  p.  3  I. 
Musée  Britannique. 

264.  Lucrèce.  Elle  est  nue,  tournée  vers  la  gauche  et  debout 
sur  un  crâne.  De  sa  coiffure,  à  guise  de  turban,  tombe  un  long  ban- 
deau qu'elle  saisit  de  la  droite,  tandis  que  de  la  main  gauche  elle  se  plonge 
une  épée  dans  le  sein.  Dans  les  rinceaux  à  enroulements  du  haut 
on  voit  trois  petits  Amours.  La  lettre  S  est  à  la  gauche  du  bas. 
H.  2  p.  6  1.  L.  l  p.  7  L  .  Musée  Britannique. 

265.  La  Fortune.  Elle  est  nue,  tournée  vers  la  gauche  et  la 
tète  de  profil  ;  elle  tient  de  la  main  droite  un  vase  à  boire  et  pose  la 
gauche  devant  elle.  Dans  l'ornement  de  feuillage  du  haut  deux  petits 
génies  assis  tiennent;  entre  eux  deux,  une  tète  de  mort.  Le  S  est  à 
la  gauche  du  bas.     Fond  noir.     H.  2  p.   V2  1-  L.  1  p.   l  1.     Paris. 

Pièce  décrite  par  Duchesne  comme  un  nielle  sous  le  No.  317  de 
8on  Catalogue  et  intitulée  la  Tempérance. 

266.  Pyrame  et  Thisbé.  Pyrame,  vêtu  à  la  mode  du  XVP, 
siècle,  est  étendu  à  gauche  près  d'une  fontaine  dont  le  bassin  est  sur- 
monté de  la  statue  d'un  petH  Amour  décochant  une  flèche,  et  qui 
lance  de  l'eau  de  la  même  manière  que  la  statuette  si  connue  du  „Man- 
neken-Pis"  à  Bruxelles.  A  droite,  Thisbé  se  précipil^  sur  la  pointe 
de  l'épée  et  derrière  elle,  près  d'un  arbre,  on  aperçoit  le  lion.  Pièce 
ronde,  à  fond  noir,  sans  signature,  de  t  p.  8  1.  de  diamètre.  Musée 
Britannique  et  Cat.  officinal  de  Drugulin  No.  2156. 

267.  Un  prince  achevai  accompagné  de  six  guerriers, 
Un  de  ceux-ci  tient  une  hallebarde.  En  haut  un  demi -cercle  avec 
quatre  arcs  gothiques.  Au-dessus  des  têtes,  à  droite,  la  lettre  S. 
H.  1  p.  10  1.  L.  1  p.  2  1.  (?)     Musée  Britannique. 

268.  Deux  orientaux  à  chevaL  Ils  s'élancent  vers  la  droite 
Ja  tête  couverte  d'unç  coiffure  à  guise  de  turban  et  un  d'eux  brandit  une 
lance  tenue  en  équilibre.  Ils  sont  suivis,  à  gauche,  par  un  homme 
à  pied.  Sur  le  terrain  la  lettre  S.  Pièce  ronde,  à  fond  noir,  de 
1  p.  7  1.  de  diamètre.     Musée  Britannique. 


go  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

269.  Le  prisonnier.  11  est  entouré  dune  bande  (Je  soldats 
dont  uii  le  frappe;  dans  le  fond  un  commandant  â  cheval  et,  sur  le 
devant,  un  chien  à  côté  duquel  se  trouve  la  lettre  S.  Pièce  cintrée. 
H.  2  p.  1  1.  L.  1  p.     Paris. 

270.  Le  guerrier  colossal  11  tient  une  épée  de  la  main 
gauche  et  lève  la  droite  comme  pour  parler.  Derrière  lui,  et  de  chaque 
côté,  se  trouvent  debout  trois  hommes  de  plus  petites  dimensions. 
Dans  le  fond  un  arc  ouvert  avec  vue  dans  Je  lointain.  Pièce  non 
signée.     H.  2  p.  6  1.  L.  2  p.  (?)     Paris. 

271.  Un  cavalier  en  armure.  Il  galoppe  vers  la  gauche,  la 
tête  tournée  de  face.  Au-dessous  de  lui,  trois  hommes  renversés  en 
armure  complète.  La  lettre  S  est  à  droite.  H.  1  p.  9  1.  L.  1  p.  5  L 
Paris. 

272.  Un  homme  terrassant  un  taureau.  Un  guerrier, 
armé  de  toutes  pièces  et  dont  le  heaume  est  orné  de  quatre  longues 
plumes,  abat  de  son  épée,  dentelée  à  guise  de  scie,  un  taureau  qu'il  a 
saisi  par  le  mufïle  et  sur  lequel  il  pose  le  pied  droit.  A  gauche,  sur 
un  rocher,  se  trouvent  un  dragon,  un  ours  et  un  bœuf.  A  droite, 
vue  d'une  ville  sur  la  mer.  Fond  noir;  la  marqiie  se  trouve  au  côté 
droit  du  guerrier.  Pièce  ronde  de  1  p.  7  1.  de  diamètre.  Musée 
Britannique. 

273.  Les  amoureux.  Une  jeune  femme  est  assise  près  d'un 
homme,  couché  par  terre  derrière  elle,  et  dont  la  toque  est  ornée  de 
trois  grandes, plumes.  La  lettre  S  se  trouve  sur  le  tertre  où  l'homme 
est  couché,  et  on  lit  au-dessus,  en  dialecte  flamand,  sur  une  banderole: 
ENE  AOEU.  AIEN  piE°CEB  (?)  (Een  hoer  aien,  caresser  une 
p....n).     Pièce  jronde  de  1  p.  3  1.  de  diamètre.     Munich. 

274.  Trois  femmes  nues.  Celle  du  milieu  est  agenouillée 
sur  une  boule  où  se  trouve  le  S,  et  se  voit  couronnée  par  les  deux 
autres  debout  à  ses  côtés.  Celles-ci  tiennent  des  banderoles;  sur  celle 
de  gauche  on  lit  l'inscription  peu  distincte  suivante  en  dialecte  flamand  : 
EEN.  AOER.  AIEN.  DIE  GELI-^sA-  PE...M,  sur  celle  de  droite:  AG 
TIN.  NC.  OK.  EEN.  Pièce  ronde  de  1  p.  5  1.  de  diamètre.  Musée 
Britannique. 

275.  La  vieille  femme  à  cheval.  Elle  s'avance  à  droite  sur 
une  vieille  rosse  qu'elle  aiguillonne  avec  un  rameai^sec.  Deux  hommes 
sont  à  ses  côtés.  Au  milieu  du  bas  le  S.  Pièce  ronde  de  1  p.  3  ]. 
de  diamètre.     Musée  Britannique. 

276.  Deux  hommes  à  cheval.     Ils  s'avancent  vers  la  droite 


Le  maître  S  et  son  école.  81 

et  le  premier  tient  un  bouclier  su$p<?ndu  sur  le  dos.  Sur  le  devant 
deux  hommes  dont  l'un,  portant  un  long  bouclier,  suit  Tautre.  Le 
S  au  milieu  du  bas.  Pendant  du  No.  275.  Pièce  ronde,  t  p.  4  1. 
de  diamètre.     Musée  Britannique. 

277.  Le  soldat  et  sa  maîtresse.  Un  jeune  homme,  armé, 
est  assis  auprès  d'une  femme  qui  tient  une  tasse  et  porte  la  main  vers 
une  petite  cruche  à  gauche.  Il  a  également  une  bouteille  dans  la  main 
droite.  Dans  le  fond,  à  gauche,  une  fontaine.  Pièce  ronde,  non  signée 
et  d'une  impression  très -claire,  de  2  p.  de  diamètre.  Musée  Britan- 
nique. 

278.  L'homme  et  la  femme  marchant  ensemble.  Un 
homme,  vêtu  d'une  manière  fantastique  et  avec  une  toque  à  phimes  pendue 
sur  les  épaules,  est  conduit  par  une  femme  marchant  vers  la  droite. 
Un  oiseau  sur  l'épaule  gauche  de  l'homme  s'élance  contre  la  femme. 
Dans  le  rinceau  d'ornements  du  haut  se  trouvent  trois  petits  Amours  dont 
celui  du  milieu  est  assis  sur  la  tète  de  l'homme.  La  lettre  S  est  à  là 
gauche  du  bas.  Pièce  finement  gravée.  H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  5V2  1* 
Musée  Britannique,  Berlin.     (Bartsch  No.  8.) 

279.  Le  couple  amoureux  et  la  mort.  Ils  sont  assis  en- 
semble dans  une  niche  entre  deux  Amours.  Derrière  eux  la  Mort^'ap* 
prête  à  les  percer  de  sa  lance.  Pièce  ronde,  non  signée,  de  1  p.  9  1. 
de  diamètre.     Paris. 

280.  Le  couple  se  promenant  et  la  mort.  Us  marchent 
vers  la  gauche  et  la  femme  porte  l'épée  de  son  compagnon  ;  à  côté  de 
celui-ci  est  assis  un  petit  épagneul.  Derrière  un  tronc  d'arbre  sec, 
dans  le  milieu  de  l'estampe,  la  Mort  dirige  un  dard  vers  la  jeune 
femme.     La  lettre  S.  est  à  la  droite  du  bas.    H.2p.2i.L.  1  p.  51.    Paris. 

28L  Une  famille  à  table.  Le  père  et  la  mère  sont  assis 
derrière  une  table  ronde  couverte  de  mets  et  de  liqueurs  ;  la  mère  boit 
dans  un  verre.  A  gauche  est  assise  une  jeune  fiUe,  tandis  qu'une  autre, 
à  droite,  se  chauffe  près  d'une  cheminée.  Sur  le  devant  deux  chiens. 
Pièce  non  signée.  H.  2  p.  1  1.  L,  en  haut  1  p.  9  1.,  en  bas  1  p.  7  1. 
Paris. 

282.  La  conversation.  Un  cavalier  et  une  dame  sont  assis 
l'un  à  côté  de  l'autre;  derrière  le  premier  se  voit  un  chien.  Dans  l'or- 
nement du  dessin,  deux  Amours.  La  lettre  S  est  aux  pieds  du  chien. 
H.  2  p.  7  L  L.  9  1.     BruUiot  IL  No.  2460''. 

283.  Même  sujet.  Un  monsieur  et  une  dame,  tournés  l'un 
vers  l'autre,  sont  assis  sur  un  grand  fauteuil,  en  conversation.     La  signa* 

m.  6 


\ 


82  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

ture  S  est  à  la  gauche  du  haut.  Pièce  ronde,  à  fond  noir,  de  1  p.  de 
diamètre.  Berlin.  (Voyez  Sotzmann  dans  les  Archives  de  Naumann 
III.  p.  36.  No.  50.) 

284.  Le  vieux  roi  sur  son  trône.  Il  est  vu  dans  une  salle 
de  riche  architecture,  entouré  de  courtisans  des  deux  sexes.  Devant 
lui  est  un  orateur  et  un  homme  portant  une  hure  de  sanglier  sur  un 
plat.  En  haut,  dans  un  médaillon,  est  représenté  Jésus  devant  Caïphe. 
A  la  marge  du  bas  on  lit  en  dialecte  de  Bruxelles^):  Irtt  X9  ....  (mot 
illisible)  WOt  IHS  vat:  gmttite  i$t0nt  (ceci  est  ...  où  Jésus  se  tenait 
devant  le  tribunal).  La  lettre  S  est  sur  le  baldaquin  du  trône. 
H.  4  p.  4  1.  L.  3  p.  4  1.     (BruUiot  IL  2460\) 

285.  L'escrimeur.  Un  homme,  habillé  à  l'allemande,  s'avance 
vers  la  gauche.  Il  tient  de  la  ïnain  droite  un  espadon  appuyé  sur 
l'épaule  et  porte  de  la  gauche  un  bonnet  orné  d'un  panache.  Pièce 
cintrée  par  un  rinceau  d'ornements.  La  lettre  S  est  à  la  gauche  du 
bas.     H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  5  1.     (Bartsch  No.  9.) 

286.  Autre  escrimeur,  dirigé  pareillement  vers  la  gauche. 
Il  porte  sur  l'épaule  un  espadon  qu'il  tient  de  la  main  gauche  et  place 
l'autre  main  sur  le  poignard  passé  à  sa  ceinture.  Son  chapeau,  orné 
de  plumes,  lui  pend  sur  le  dos.  La  lettre  S  est  à  la  gauche  du  bas. 
Pièce  cintrée  par  un  rinceau  d'ornements.  H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  5  L 
(Bartsch  No.  10.) 

287.  Trois  têtes  de  mort.  On  lit  sur  un  écriteau :  GLORIA 
CITÏVS  VITE  CARO  TABET  AGITE  VENIT.  Le  tout  dans  un  mé- 
daillon au-dessus  d'une  pierre  tumulaire  et  au  milieu  la  lettre  S.  Dans 
un   manuscrit  de  1526.     Berlin.     (Sotzmann,  Archives  de  Naumann 

^  IIL  p.  34.  No.  35.) 

288.  Gatne  de  couteau.  Un  homme  de  condition  et  une 
dame  s'embrassent.  Au-dessus  sont  assis  deux  petits  Amours  dos-à- 
dos.  Deux  autres,  qui  se  tiennent  debout  sur  une  seule  jambe,  se 
voient  à  mi-hauteur  de  la  gaine.  Au  bas  les  figures  d'une  femme  et  d'un 
homme  terminées  par  des  rinceaux.  H.  5  p.  71.  L.  en  haut  81.,  en  bas  5  L 
(Bartsch  No.  11.) 

289.  Gatne  de  poignard.  En  haut  trois  génies  dont  les 
deux  du  côté  tiennent  les  ailes  de  celui  du  milieu.     Au-dessous  un 


7)  Le  mot  woe  appartient  essentiellement  au  dialecte  de  Bruxelles  et  des  en- 
virons. Ailleurs  c'est  waer,  waar,  wa,  wo;  le  reste  de  Tinscription  pourrait 
répondre  à  l'idiome  flamand  ou  hollandais. 


Le  maître  S  et  son  école*  83 

porte-étendard  qui  serre  la  main  d'une  femn>e.  Le  socle  sur  lequel  ils 
se  trouvent  est  soutenu  par  un  génie.  Dans  le  rinceau  d'ornements 
qui  s'y  rattache  se  trouvent  un  génie  assis,  un  buste  d'homme  dans 
un  médaillon,  un  satyre  femelle,  deux  têtes  de  vieillard,  une  tête  d'ange 
et,  tout-à-fait  au  bas,  deux  cornes  d'abondance  dirigées  vers  le  haut. 
La  lettre  S  se  trouve  gravée  sur  un  piédestal.  H.  7  p.  6  1.  L.  en  haut 
1  p.  1  L,  en  bas  6V2  l,   Cat.  Drugulin  No.  2155. 


Appendice. 

'290.  Le  Christ  apparaît  à  sa  mère  après  la  résurrec- 
tion. Le  sujet  est  représenté  dans  le  chœur  d'une  église  bâtie  dans 
le  style  de  la  renaissance.  Aux  côtés  des  piliers  se  voit  toujours  un 
Saint  accompagné  d'une  figure  agenouillée.  La  composition  pcincipale 
se  trouve  dans  un  médaillon  renfermé  dans  un  carré  long,  dans  les 
coins  inférieurs  duquel  et  dans  deux  petits  médaillons  se  voit,  à  gauche, 
un  homme  qui  apporte  à  une  femme  une  tête  coupée  (le  bourreau  et 
Hérodiade?)  et  à  droite  une  femme  qui  présente  une  semblable  tête  à 
un  vieillard.  Tout  près,  un  arbre  avec  une  banderole  et  l'inscription 
AVE  MARIA,  correspondant  à  un  autre  au  bas  avec  le  mot  ALLËLVIA, 
toutes  deux  à  rebours.  On  lit  sur  la  marge  inférieure  du  grand  mé- 
daillon: IQ^^^y^ôX  .  H.  5  p.  8  1.  L.  4  p.  3  1.  Collection  du  roi 
de  Saxe  à  Dresde. 

La  taille  ressemble,  en  général,  à  celle  du  maître  S,  mais  elle  est 
beaucoup  plus  maigre  et  certainement  ne  lui  appartient  pas.  Ne  serait- 
ce  pas  une  imitation  récente?  Ce  qui  est  positif  c'est  que  la  date  de 
1464  est  évidemment  falsifiée,  afin  de  donner  au  maître  S  une  an- 
cienneté plus  grande  que  celle  résultant  des  millésime  1519  et  1520 
qui  se  trouvent  sur  une  partie  de  ses  gravures  et  qui  prouvent  qu'il 
a  vécu  au  commencement  du  XVP.  siècle. 


84  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

Elèves  ou  imitateurs  du  maître  S  qui  se  sont  signés  d'un 

monogramme. 

SE  et  ES. 

Nous  avons  déjà  renoarqué  plus  haut  que  certaines  pièces  mar- 
quées de  ces  initiales  ont  été  attribuées  au  maître  S,  ce  que  nous  ne 
pouvons  admettre  si  nous  devons  en  juger  par  celle  des  ^^Joueu^rs 
d'instruments"  qui  est  la  seule  que  nous  avons  vue  et  qui  in- 
dique un  élève  du  maître  dont  le  dessin  est  plus  plein  et  plus  large 
que  le  sien  et  dont  les  hachures  sont  plus  finement  traitées.  Sa^  ma- 
nière de  se  siguer,  dans  une  tablette,  s'éloigne  aussi  de  celle  du 
graveur  S;  mais  il  faut  admettre  que  du  moins  le  maître  SE  a  travaillé 
d'après  lui,  comme  nous  le  prouvent  les  quatre  pièces  mentiannées  plus 
haut:   „Les  Vierges  sages"  et  que  nous  reproduisons  ici  de  nouveau. 

1 — 4.  Les  Vierges  sages  et  folles.  Ces  pièces  sont  indiquées 
dans  le  catalogue  d'une  vente  faite  à  Leipsic  le  31r  Janvier  1853, 
No.  1699,  sous  la  rubrique  suivante:  „Quatre  Vierges  sages  et  une  des 
folles,  sur  fond  noir,  avec  arabesques  vers  le  haut.  La  plus  grande  de 
ces  pièces  porte  la  marque  S,  les  autres  la  marque  SE,  jusqu'ici  in- 
connue.    In-12°." 

5.  Deux  joueurs  d'instruments.  A  gauche,  un  fifre  coiffé 
d'un  grand  chapeau  à  panache  ;  à  droite,  un  tambour,  le  chapeau  pendu 
sur  le  dos,  tous  deux  dans  le  costume  de  soldats  du  temps,  c'est- 
à-dire  vers  1530.  Cette  gravure  a  la  forme  d'un  losange,  au  haut 
duquel,  dans  une  tablette  en  largeur,  les  initiales  ES  sont  fortement 
gravées.  Dans  les  deux  coins,  à  côté  des  figures,  se  trouve  un  écusson 
avec  une  arbalète  et  un  autre  écusson  trè&-contourné ,  avec  une  croix. 
La  hauteur  du  losange  est  de  4  p.  3  1.  sur  une  égale  largeur.   Berlin, 


On  ne  connait  sous  ce  monogramme  qu'une  seule  gravure  pa- 
raissant appartenir  à  un  élève  du  maître  S,  puisque  son  style  montre 


Élèves  ou  imitateurs  du  maître  S.  85 

une  certaine  ressemblance  avec  celui  de  ce  dernier;  bien  qu'ayant  une 
assez  grande  force  de  burin,  il  est  moins  adroit  que  ce  dernier  dans  le 
dessin  et  s'éloigne  de  lui  dans  les  plis  angulaires  des  draperies  et  dans 
la  manière  de  traiter  les  arbres.  Les  armoiries  de  Cologne  qui  se 
trouvent  sur  l'estampe  que  nous  avons  de  lui  indiquent  qu'il  a  habité 
cette  ville. 

1.  Le  martyre  de  St.  Etienne.  Dans  les  nuages,  Dieu  le 
père  reçoit  l'âme  du  Saint  qui  est  emporté  dans  une  draperie  par  deux 
anges;  au  bas  on  le  voit  lapidé  sous  un  portail  dont  l'arc  élevé  et 
plat  touche  la  ligne  de  bordure.  Au  haut,  dans  le  coin  de  droite^ 
Técusson  ci -dessus  avec  les  initiales  ES  entrelacées  et  à  rebours;  à 
gauche,  l'écusson  d'annoiries  de  la  ville  de  Cologne  avec  les  trois  cou- 
ronnes.    H.  3  p.  10  1.  L.  2  p.  8  1.     Berlin. 


Ce  graveur  s'approche,  dans  la  manière,  de  celle  du  maître  S, 
mais  sa  taille  est  plus  maigre.  Aucune  des  estampes  que  nous  con- 
naissons de  lui  ne  portent  de  date;  cependant  il  parait  appartenir  au 
premier  tiers  du  XVP.  siècle  et  avoir  vécu  à  Liège,  puisqu'il  a  gravé 
deux  fois  le  St  Trudon  pour  le  cloître  de  ce  nom  qui  existait  dans 
la  même  ville. 

1.  St.  Trudon.  Il  est  assis  sur  un  siège,  tenant  de  la  main 
gauche  le  modèle  d'une  église.  Au  haut,  dans  un  médaillon,  un  jeune 
Saint  est  à  genoux  et,  à  gauche,  une  femme  jette  des  pierres  contre 
lui.  (D'après  la  légende  St.  Trudon,  à  l'âge  de  sept  ans,  bâtit  une 
petite  église,  mais  qui  fut  détruite  par  une  femme.  Elle  fut  punie 
de  cécité  et  ne  recouvra  la  vue  que  par  l'intercession  du  Saint.)  La 
bordure  de  la  gravure  est  composée  de  feuilles,  de  fleurs  et  de  raisins. 
Au  haut,  dans  les  coins,  se  trouvent  deux  génies  tenant  des  écus- 
sons  avec  les  initiales  du  maître.  Au  bas  on  lit:  Sanctus  Trudo. 
H.  5  p.  1  1.  L.  3  p.  7  1.  Liège.  (Voyez  aussi  Nagler,  les  monogram- 
mistes  etc.  No.  1395.) 

2.  Su  Trudon.    Le  saint  prêtre  est  debout,  vu  de  face,  mais 
un  peu  tourné  vers  la  gauche,  tenant  une  petite  éghse  et  la  palme 


\ 


86  Graveurs  néerlandais  du  XVI®.  siècle. 

du  martyre.  Dans  le  haut  du  portail  sous  lequel  il  se  trouve,  on  voit 
deux  petits  génies  soutenant  des  candélabres;  au  milieu,  les  armoiries 
de  Liège  et,  à  chacun  des  coins  inférieurs,  un  écusson  ;  celui  de  gauche 
porte  un  lion  rampant;  cehii  de  droite,  un  chevron  accompagné  de 
trois  fleurs  de  lys,  deux  en  chef,  l'autre  en  pointe.  Aux  côtés 
du  bas,  sur  des  banderoles,  on  lit:  Sanctvs  Trudo.  Au  haut,  le 
premier  groupe  des  initiales  ci -dessus.  H.  3  p.  4  1.  {j.  2  p.  3  1. 
Liège. 

3.  St.  Rupert.  Il  est  debout  tourné  vers  la  gauche,  en  ar- 
mure complète  et  recouvert  d'un  manteau,  tenant  de  la  main  gauche  un 
étendard  et  de  la  droite  un  bouclier  suspendu  à  une  courroie.  Dans 
le  fond  une  ville  et  sur  une  banderole  l'inscription  :  dan'  ttupett  mit 
Dtvx  . .  Ut  AtQXoi^  Ïl)ebe0ri^.  Dans  le  haut,  deux  petits  écus- 
sons,  sur  l'un  desquels,  à  gauche,  le  D;  à  droite  le  T.  Cette  pièce 
est,  à  peu  de  choses  près ,  au  simple  contour.  H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  5  I. 
Liège. 

4.  St.  Guibert.  Il  est  agenouillé,  en  armure  complète,  devant 
St.  Pierre  couvert  des  vêtements  pontificaux,  et  il  lui  présente  une  pe- 
tite éghse  (comme  signe  qu'il  en  avait  dédiée  une  sous  l'invocation 
de  ce  Saint).  A  droite,  un  suivant  debout  près  de  son  cheval.  En 
haui,  deux  petits  génies  tiennent  un  écusson  portant  une  fasce  sur- 
montée de  deux  étoiles.  Aux  coins,  les  deux  lettres  D  et  T  et  dans 
deux  banderoles:  Sanctv^s  Petrus. —  Sctus  Wibertus  côfessor 
fundator  monasterii  Gemblacensis.  H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  3  I. 
Liège. 


D\3 

La  seule  pièce  que  nous  connaissons  jusqu'ici  de  ce  graveur  est 
tellement  dans  la  manière  du  maître  S  qu'on  doit  la  considérer  comme 
ayant  été  exécutée  par  un  de  ses  élèves  immédiats. 

1.  S  te.  Catherine.  Elle  est  debout,  tournée  vers  la  gauche, 
auprès  d'un  roi  couché  à  ses  pieds  et  tient  un  livre  et  une  épée. 
Dans  la  partie  supérieure  de  l'architecture,  représentant  une  salle, 
est  un  médaillon  avec  la  décollation  de  la  Sainte.  Le  tout  entouré 
d'une  bordure  de  feuillage  de  2V«  I*   de  largeur.     Le  monogramme 


Élèves  ou  imitateurs  du  maître  S.  87 

est  gravé  sur  un  gradin,  en  bas,  à  droite.     H.  3  p.  8  I.   L.  2  p.  (?) 
Liège.  «) 


La  gravure  qui  porte  ce  monogramme  montre  une  certaine  analogie 
avec  la  manière  du  maître  S  et  paraît  provenir  d'un  artiste  de  son 
école.  Le  dessin  et  le  mouvement  en  sont  bons,  mais  le  maniement  du 
burin  dénote  de  Finexpérience  et  la  taille  n'est  point  âne. 

1.  La  dame  et  le  page.  Elle  est  assise  et  le  jeune  homme, 
agenouillé  devant  elle,  est  occupé  à  lui  passer  un  bas,  tandis  qu'il  la 
regarde  en  riant.  La  dame  lui  présente  une  jarretière  avec  les  mots: 
monter  ntieujr.  A  côté  du  page  est  suspendu  un  écusson  avec  le  mo- 
nogramme ci-dessus.  Deux  pilastres  aux  côtés  soutiennent  une  toiture 
en  bois.  Médaillon  de  1  p.  6  L  de  diamètre,  avec  deux  traits  de  bor- 
dure.    Collection  Weber  de  Bonn. 


y3^ 

La  pièce  marquée  de  ce  monogramme  est  traitée  dans  la  manière 
du  maître  S  et  se  distingue  davantage  par  la  bonté  de  l'invention  que 
par  celle  de  l'exécution.  Elle  paraîtrait  donc  être  une  copie  d'après  un 
meilleur  original  et  qui  aurait  aussi  donné  occasion  à  la  seconde  gra- 
vure de  ce  sujet 

1.  Vanité  des  joies  de  la  vie.  Un  jeune  homme,  richement 
vêtu,  est  assis  près  d'une  dame  devant  une  table  couverte  d'instruments  de 
musique,  de  fruits  et  d'un  jeu  de  cartes.  Ils  tiennent  tous  deux  une 
tasse  et  ou  voit  près  d'eux  une  tète  de  mort.  En  haut,  entre  un 
sablier  et  une  pendule,  on  voit  une  petite  figure  de  1^  Mort  qui  tient 
une  banderole  avec  les  mots  suivants:   VAN.  MINEN.  DRANCK.  VEL. 


8)  Un  exemplaire  de  cette  pièce,  mais  dont  la  marge  est  rognée,  se  trouve 
également  dans  le  livre  écrit  par  „Frater  Trudo  Gemblacensis",  chez  Mr.  T.  0.  Wei- 
gel  à  Leipsic. 


{ 


88  Graveurs  néerlandais  du  XVI®.  siècle.         ^ 

ÏC.  V.  SCHENKEN.  VELT.  OM.  STERVEN.  DENREN.  (Je  vous  don- 
nerai à  boire  de  ma  boisson,  veuillez  penser  à  la  mort.)  Au  haut, 
entre  deux  rinceaux  d'ornements,  est  gravé  le  monogramme  ci-dessus 
et  au  bas,  à  droite,  le  millésime  1559.  H.  3  p.  5  1.  L.  2  p.  9  1. 
Liège. 

2.  Vanité  des  joies  de  la  vie.  La  même  composition  et 
dans  le  même  sens  que  la  pièce  précédente,  mais  non  signée.  Cette 
gravure  est  entourée  d'une  bordure  composée  de  crânes  et  d'os  et,  en 
bas,  on  voit  étendu  le  cadavre  d'une  femme,  le  corps  ouvert  et  la  poi- 
trine couverte  de  serpents.  A  droite  plane  un  ange,  à  gauche  un  démon. 
Pièce  d'une  exécution  médiocre. .   H.  4  p.  4  1.  L.  3  p.  1 1.     Liège. 


Le  maître  qui  emploie  ce  monogramme,  de  même  que  celui  aux 
initiales  DT  et  les  deux  suivants,  semble  avoir  vécu  à  Liège,  puisque 
toutes  leurs  gravures  se  trouvent  collées  <ians  des  manuscrils  de  la 
fin  du  XVP.  siècle,  qui  proviennent  du  cloître  de  St.  Trond  de  cette 
ville.  La  bibliothèque  de  Liège  conserve  la  plupart  de  ces  Mss.  qui 
ont  été  écrits  ou  réunis  ensemble  par  le  moine  Jacques  Gomer,  à  l'ex- 
ception d'un  volume  in-folio  du  „Frater  Trudo  Gemblacensis"  qui  se 
trouve  chez  Mr.  T.  0.  Weigel  à  Leipsic  et  qui  contient  58  gravures 
dont  7  de  notre  maître.  Elles  semblent  être  de  la  moitié  du  XVP. 
siècle  et  ne  manquent  point  de  finesse  ni  de  caractère  dans  le .  style 
néerlandais  de  cette  époque. 

1.  Le  crucifiement.  Jésus  est  attaché,  dans  le  milieu,  aune 
croix  en  forme  de  y.  Aux  côtés  les  deux  larrons  dans  des  positions 
forcées.  A  gauche,  la  Vierge,  St.  Jean  et  cinq  femmes;  à  droite,  un 
docteur  de  la  loi  indiquant  le  Christ  et,  derrière  lui,  trois  hommes  et 
un  cavalier,  probablement  le  centurion.  Aux  piçds  de  la  croix  se 
trouvent  quatre  soldats  à  genoux  qui  jouent  aux  dés  les  vêtements  du 
Sauveur  et  se  disputent.  Marquée  d'un  M.  Le  maniement  du  burin 
dans  cette  pièce  rappelle  celui  du  maître  S.  H.  3  p.  1 1  1.  L.  2  p.  7  1. 
R.  Weigel,  Kunstcatalog  No.  22121. 

2.  L'homme  de  douleurs.  Il  est  dans  un  sarcophage  et 
montre  ses  plaies;  derrière  lui  la  croix  entourée  des  instruments  de 


Élèves  ou  imitateurs  du  maître  S.  89 

la^  passion  et,  devant  le  sarcophage,  trois  calices.    Au  bas  le  M.     Mé- 
daillon de  2  p.  5  1.  de  diamètre.     Liège. 

3.  Le  saint  Suaire,  tenu  par  les  apôtres  St.  PieiTe  et  St. 
Paul.  Le  premier  est  à  gauche,  portant  de  la  droite  une  grosse  clé; 
le  second,  à  droite,  tient  une  épée,  la  pointe  à  terre,  sur  laquelle 
se  trouve  la  signature  M.  Gravure  fine.  H.  3  p.  1  L  L.  2  p.  3  1. 
Mss.  du  frère  Trudon. 

4.  St.  Bernard  agenouillé  devant  la  Vierge.  Marie,  avec  Fen- 
fant  Jésus  sur  les  gepoux,  presse  de  son  sein  découvert  un  jet  de  lait 
vers  St.  Bernard  en  adoration  devant  elle,  à  droite.  De  la  bouche  du 
Saint  sort  une  banderole  avec  Tinscription:  MONSTR.  TE.  ESSE. 
MATRE,  suivie  du  monogramme  M.  H.  2  p.  1  1.  L.  1  p.  9  1.  Mss. 
du  frère  Trudon. 

5.  St.  Roch.  Il  est  debout,  tourné  vers  la  gauche,  et  montre 
l'ulcère  sur  sa  cuisse  droite.  Devant  lui  un  chien  assis  et  au  bas  la 
signature  M.     H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  9  1.     Mss.  du  frère  Trudon. 

6.  St.  Servatius.  Le  saint  évêque  est  debout,  tourné  un  peu 
vers  la  droite  et  tenant  de  la  droite  sa  crosse,  de  la  gauche  une 
grosse  clé.  Un  dragon  rampe  à  ses  pieds.  A  gauche  la  marque  M. 
H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  7  1.     Mss.  du  frère  Trudon. 

7.  St.  Guibert  offrant  à  St.  Pierre  une  église.  Le  pre- 
mier est  en  armure,  agenouillé  an  milieu  de  l'estampe  et  offre  au  se- 
cond, coiffé  d'une  tiare,  le  modèle  d'une  église.  Vis-à-vis,  à  gauche, 
un  valet  tient  le  cheval  du  saint  donateur,  dont  un  ange,  planant  au- 
dessus,  lient  les  armoiries,  qui  portent  une  fasce  surmontée  d'une  étoile. 
Le  second  monogramme  ci -dessus  se  trouve  au  milieu  du  bas,  mais 
la  pièce  est  du  maître  M.  H.  2  p.  6  1.  L.  2  p.  9  1.  Mss.  du  frère 
Trudon. 

8.  St.  Nicolas  de  Ba ri.  Il  est  vu  de  face,  donnant  sa  béné- 
diction et  tient  de  la  main  gauche  la  crosse  épiscopale.  A  gauche  les 
trois  enfants  dans  une  baignoire.  La  marque  est  en  bas,  à  gauche. 
H.  3  p.  2  1.  L.  2  p.  2  1.     Paris, 

9.  S  te.  Barbe.  Elle  est  debout,  tournée  vers  la  gauche,  tenant 
de  la  main  droite  un  livre  ouvert  et  de  la  gauche  une  palme.  A  gauche 
se  trouve  une  tour  carrée  et  au-dessous  l'initiale  M.  Cette  pièce  rap- 
pelle la  manière  de  Lucas  de  Leyde,  mais  elle  est  d'une  exécution  in- 
férieure. H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  8  1.  A  Liège  et  dans  le  Mss.  du  frère 
Trudon. 

10.  Si e.  Dorothée,     Elle  s'avance  vers  la  gauche,  tenant  de 


90  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

la  main  droite  un  livre  fermé  et  de  la  gauche  une  petite  corbeille  avec 
des  roses  (?)  dans  laquelle  un  enfant  nu,  près  d'elle,  met  la  main. 
La  marque  M  est  à  la  gauche  du  bas.  H.  2  p.  6  1.  L.  1  p.  7  1. 
Mss.  du  frère  Trudon. 

11.  Ste.  Gertr'ude  de  Nivelle.  Elle  est  debout,  tenant  un 
livre  et  la  crosse  d'abbesse,  et  tournée  vers  la  droite  où  se  trouve,  à 
genoux,  un  ecclésiastique  de  plus  petites  proportions.  Sur  le  terrain 
on  voit  deux  souris,  dont  Tune  blanche;  tandis  qu'une,  troisième,  par 
derrière,  grimpe  sur  le  vêtement  de  la  Sainte.  En  haut,  un  triple  arc 
gothique.  H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  7  1,  (!)  L'exemplaire  qui  se  trouve 
dans  le  Mss.  du  frère  Trudon  n'a  pas  la  marque  du  maître,  mais  la 
pièce  est  rognéie. 


Le  monogramme  de  ce  graveur  parait  se  composer  des  lettres 
M  ï  et  c.  Son  style  et  sa  manière  de  graver  rappellent  le  maître  S, 
mais  le  travail  en  est  plus  rude. 

1.  La  nativité.  L'enfant  Jésus  est  couché  à  terre,  entouré 
d'une  gloire  de  rayons;  la  Vierge,  à  droite,  s'incline  en  adoration  de- 
vant lui.  Sur  le  devant,  à  gauche,  un  berger  agenouillé  et,  derrière 
lui,  un  jeune  homme.  Dans  le  fond,  à  droite.  St.  Joseph  tenant  un 
cierge  allumé  et  plus  loin  l'âne  à  la  crèche.  A  la  droite  du  haut  et  près 
d'une  colonne  dans  le  style  de  la  renaissance,  un  petit  ange  tenant 
une  banderole.  Travail  médiocre.  Le  monogramme  se  trouve  près 
du  berger  agenouillé.  H.  3  p.  4  1.  L.  2  p.  2  1.  Dans  le  Mss.  du 
frère  Trudon  de  Liège  chez  Mr.  T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 

2.  Le  couronnement  d'épines.  Le  Christ,  assis  sur  un  banc, 
est  tourné  vers  la  droite;  au  milieu,  deux  bourreaux  pressent  avec  un 
bâton  la  couronne  d'épines  sur  sa  tète,  tandis  qu'un  troisième  frappe 
dessus  avec  une  massue.  Le  monogramme  est  au  bas.  Pièce  ronde 
d'un  travail  un  peu  rude.     Diamètre  1  p.  11  1.     Liège. 


h 


Élèves  ou  imitateurs  du  maître  S.  9L 


Quoique  les  gravures  de  ce  maître  appartiennent  aux  années  qui  se 
trouvent  entre  1565 — 1578  cependant  elles  se  rattachent,  par  la  manière, 
à  celles  du  maître  S.  Comme  les  graveurs  DT.  et  M.,  notre  artiste  parait 
avoir  demeuré  à  Liège  puisqu'il  a  exécuté  pour  les  moines  de  St.  Trond 
quatre  estampes  représentant  leur  saint  protecteur  et  cinq  de  St.  Guibert, 
fondateur  de  l'église  de  St.  Pierre.  On  les  a  trouvées  dans  les  manuscrits 
du  cloître  de  St.  Trond  qui  se  conservent  tous  dans  la  bibliothèque  de 
Liège,  à  Texception  d'un  manuscrit  du  „Fratre  Trudo  Gemblacensis^S 
actuellement  à  Leipsic  chez  Mr.  T.  0.  Weigel.  A  tout  prendre  ce  n*est 
qu'un  graveur  médiocre. 

1.  St.  Christophe.  11  est  revêtu  d'une  armure  ornée,  s'avance 
vers  la  droite  et  regarde  l'enfant  Jésus,  assis  sur  son  épaule  dans  l'acte 
de  bénir.  L'enfant  pose  le  pied  droit  sur  un  globe  du  monde.  A 
droite,  l'hermite  avec  la  lanterne  et  près  de  l'eau  une  ville.  A  la  marge 
on  lit  l'inscription:  „Ambrosius  Christoforo  tante  virtutis  etc." 
En  haut,  à  gauche,  un  écusson  d'armoiries;  à  droite  un  autre  écusson 
avec  le  second  des  monogrammes  ci-desstis.  A  la  gauche  du  bas  le  millé- 
sime 1 565.  Maniéré  de  dessin  et  grossier  d'exécution.  H.  4  p.  1 1.  L.  2  p.  1  11. 
Liège. 

2.  St.  Trudo n.  Le  Saint  abbé  est  debout  sous  un  arc  de 
triomphe  dans  un  paysage,  tenant  la  petite  église  et  la  palme  du  mar- 
tyre. Au  bas  se  trouve  uoe  inscription  latine  qui  termine  par  le  pre- 
mier monogramme  ci-dessus  et  le  millésime  1565.  L.5p.9LL.  4p.3L 
Liège  (dans  un  manuscrit  No.  248  de  la  bibliothèque). 

3.  Le  même  Saint.  U  est  debout  sur  un  monstre,  tenant 
l'église  et  la  palme.  On  voit  dans  la  bordure  douze  petits  sujets;  en 
bas,  à  gauche,  St.  Eucher,  à  droite  St.  Libert  en  armure.  Dans 
les  sept  médaillons  autant  d'incidents  de  la  vie  du  Saint.  Deux  petits 
anges  tiennent,  en  haut,  l'écusson  des  armoiries  de  Liège.  A  gauche 
des  pieds  du  Saint  les  initiales  C  P.  et  au  bas  l'insoription:  TRVDO: 
TRVSIT,etc.     H.  3  p.  L.  5  p.  5  1.     Liège.     BiWiothèque  de  Bruxelles. 

4.  St  Trudo  n.  Le  Saint,  regardant  à  droite,  est  debout  sur 
un  petit  démon  et  tient  une  église  et  une  palme.  A  la  gauche  du 
bas  une  tablette  avec  la  signature  CP.  Au  bas  un  cartouche  avec  une 
inscription  sur  cinq  lignes  commençant:  TRVDO.  TRVSIT  HOST'Eetc. 
Les  dimensions  de  la  bordure  qui  entoure  la  âgure  principale,  ainsi 


92  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

que  les  détails,  sont  semblables  à  ceux  de  la  pièce  précédente.  Au 
bas  el  à  gauche  St.  Eucher,  à  droite  St.  Libert.  Dans  les  mé- 
daillons du  haut  des  sujets  de  la  vie  de  St.  Trudon.  En  haut,  à  côté 
de  celui  où  deux  lumières  célestes  apparaissent  au  Saint  endormi,  deux 
anges  tiennent  des  écussons.  Pièce  cintrée.  H.  7  p.  10  1.  L.  5  p.  5  1. 
Dans  le  Mss.  du  frère  Trudon. 

5.  St.  Trudon.  Le  Saint,  couvert  des  vêtements  sacerdotaux, 
foule  aux  pieds  un  démon  ;  il  est  tourné  vers  la  droite  et  tient  l'église 
et  la  palme.  A  droite  une  colonne;  à  gauche  et  vers  le  haut,  un 
petit  ange  tient  Técusson  des  armoiries  de  Liège.  On  lit  sur  une 
banderole  :  SanctusTrudo.  1571.  Sur  la  marge  à  gauche  les  initiales 
CP,     H.  4  p.   10  1.  L.  3  p.   1  1. 

L'ejcemplaire  conservé  à  Liège  est  imprimé  en  rouge  de  même 
que  celui  du  Mss.  du  frère  Trudon  à  Leipsic.  , 

6.  St.  Guibert.  Il  est  debout,  en  armure  complète,  sous  un 
arc  et  tient  de  la  main  droite  une  petite  église.  Dans  deux  niches 
on  voit  des  figures  de  Saints  (S.  B  et  S.  A.  ?)  et  au-dessus  des  génieîs 
tenant  des  écussons  avec  les  inscriptions  Lambert  —  Genbloux 
dans  des  banderoles.  En  haut,  dans  un  médaillon,  on  voit  le  Saint 
représenté  à  genoux  devant  St.  Pierre,  revêtu  de  ses  habits  pontificaux, 
et  lui  offrant  une  église.  Aux  côtés  du  médaillon  on  voit  des  hommes 
agenouillés  avec  des  inscriptions  commençant  ainsi:  FOVE  TVOS  FA- 
MVLOS  etc.  et  à  la  marge  du  bas  on  lit:  SANCTVS  GVIBERTVS 
CONFESSOR  AC  FVNDATOR  MONASTERIl  GEMBLACENCIS.  ORET 
PRO  NOBIS.  1.567.  A  droite  et  aux  pieds  du  Saint  se  trouve  une 
tablette  avec  les  initiales  G  P.  H.  5  p.  9  1.  L.  3  p.  1 1  1.  Liège  et 
dans  le  manuscrit  du  frère  Trudon  à  Leipsic. 

7.  Le  même  Saint.  Il  est  en  armure  complète,  agenouiUé  à 
droite  et  présentant  à  Tapôtre  St.  Pierre  le  petit  modèle  d'un  monas- 
tère. Derrière  lui  un  suivant  tient  un  cheval  et  en  haut  un  petit  ange 
soutient  son  écusson  d'armoiries  avec  une  banderole  portant  l'indication  : 
ANNO  1571.  Sur  une  console  en  haut,  à  droite,  se  trouve  la  signa- 
ture C  P.  et  au  bas,  dans  un  cartouche,  l'inscription:  SANCTVS  GVI- 
BERT-  CONFESSOR  &  FVNDATOR  MONASTERI  S.  PETRI  GEM- 
BLACE*»  ORET  P.  NOB.  etc.  H.  3  p.  10  1.  L.  2  p.  7  1.  Mss.  du 
frère  Trudon. 

8.  Le  même  Saint.  Cette  pièce  est  très -semblable  au  No.  6, 
mais  datée  plus  tard,  1574,  et  maniérée  de  dessin.  D'autres  diffé- 
rences  existent  également  dans  cette   derilièi^e;    les  Saints ,  dans  les 


Élèves  ou  imitateurs  du  maître  S.  93 

uichès,  étant  St.  Trudon  «t  St.  Benoit.  On  voit  en  haut  des  anges 
sans  inscriptions,  et  dans  le  médaillon  St  Guibert  est  agenouillé  devant 
Tapôtre.  Les  inscriptions  à  côté  des  hommes  agenouillés  commencent: 
CONSERVE  TVOS  FAMVLOS  etc.  et  Finscription  du  bas:  SANCTVS 
GVIBERTVS  etc.  termine:  IN  CELIS  QVl  CVM  VENERAMVR  IN 
TERRIS.  Cette  estampe  est  également  marquée  C  P.  H.  6  p.  6 1.  L.  4  p.  3 1. 
Liège. 

9.  St.  Guibert.  Il  est  debout,  en  armure  et  couvert  d'un 
manteau,  tenant  de  la  main  droite  le  modèle  d'une  église  avec  deux 
tours  et  de  l'autre  une  hallebarde.  A  gauche  on  voit  agenouillé,  de 
proportions  plus  petites,  un  chanoine  et  au-dessous,  à  droite,  ses 
armoiries,  portant  une  fasce,  surmontée  d'une  étoile  dans  le  canton 
senestre.  A  la  gauche  du  haut  on  lit  la  date  de  1576  et  au  bas  l'in- 
scription: SANCTE  GVIBERTE  ORA  PRO  NOBIS.  CP.  Ces  dernières 
loitiales  indiquent  le  nom  du  graveur.  H.  2  p.  4  1.  L.  2  p.  Pièce 
imprimée  en  rouge,  dans  le  Mss.  du  frère  Trudon. 

10.  Le  même  Saint.  Il  est  debout,  en  armure  complète,  vu 
de  face,  la  tète  découverte  et  tournée  à  droite.  De  ce  côté  on  voit 
en  adoration  un  chanoine  agenouillé  et  de  proportions  plus  petites. 
Le  Saint  tient  de  la  droite  une  lance  de  tournoi  et  de  la  gauche  un 
modèle  de  cloitre.  Aux  deux  côtés  se  trouvent  des  moitiés  de  co- 
lonnes ornées  autour  desquelles  s'enroule  un  rinceau  de  verdure  soute- 
sant  deux  écussons;  à  gauche  celui  du  chanoine,  décrit  plus  haut,  à 
droite  up  autre  avec  trois  clés  en  pal.  Sur  la  colonne  de  gauche  le 
quatrième  des  monogrammes  ci -dessus  et  sur  le  terrain  le  millésime 
1578.  Au  bas  l'inscription:  S.  GVIBERTVS  CONF.  AC  FVNDATOR. 
M.  S.  PETRI  GEMBLCEN.  ORET  PRO  NOB'  I  CELIS.  Q.  EV  VNRAM' 
I  TERRIS.     H.  3  p.  1 1  1.  L.  2  p.  8  1.     Mss.  du  frère  Trudon. 

11.  Ste.  Gertrude  de  Nivelle.  Elle  est  debout,  vuedeface, 
lenant  un  Uvre  et  la  crosse  d'abbesse  le  long  de  laqueUe  grimpe  une 
souris.  Le  tout  est  entouré  d'une  large  bordure  avec  <les  fleurs.  En 
haut,  au -milieu,  se  tiouve  la  signature  C  P.  H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  6  L 
Ltége. 


94  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 


Maîtres  (à  monogrammes)  néerlandais  du  XVh  siècle» 


\SR8 


H 


1.  L'archange  St  Michel.  Il  est  en  armure  complète  et 
lève  son  épée  contre  le  démon  étendu  à  ses  pieds.  En  haut  et  de 
petites  proportions,  Dieu  le  père;  dans  les  coins  deux  petits  anges 
combattant  des  démons.  A  la  gauche  du  bas,  Iç  monogramme  précédé 
du  millésime  1548.  Le  dessin  et  la  pose  sont  un  peu  maniérés,  et  ont 
quelque  analogie  avec  la  dernière  manière  de  Mabuse.  H.  7  p.  2 1.  L.  5  p.  6 1. 
Bibliothèque  de  Liège. 


H 

1.  St.  George.  Il  chevauche  vers  la  droite,  tandis  que  le  cheval 
tourne  la  tête  à  gauche  et  que  le  Saint  lève  Fépée  contre  le  dragon  étendu 
aux  pieds  de  sa  monture.  Dans  le  fond,  à  gauche  et  sur  une  hauteur  es- 
carpée, est  agenouillée  la  princesse.  A  droite  un  arbre  sec  près  duquel 
se  trouve  le  monogramme  ci-dessus.  Gravure  médiocre,  mais  d'un  burin 
assez  fin,  de  la  première  partie  du  XVI*.  siècle.  H.  3  p.  1 1.  L.  2  p.  1 1. 
Collée  dans  le  manuscrit  du  „frater  Trudo  Gemblacensis"  chez  Mr. 
T.  0.  Weigel  à  Leipsic. 


A 

1.  L'homme  de  douleur.  Il  est  assis  sur  une  pierre,  les 
mains  Uées  et  la  tète  couronnée  d'épines,  le  corps  tourné  à  gauche 
et  la  tête  à  droite.  On  ht  à  ses  côtés:  ECCE  —  HOMO.  Au  haut 
se  trouve  un  ornement  L'initiale  est  gravée  sur  la  pierre.  Pièce  d'un 
travail  inférieur.     H.  2  p.  8  1.  L.  1  p.  9  L     Liège. 


Les  maîtres  A  K.,  A  S.  et  M  R.  1518.  95 

1.  Symbole  de  la  mort.  Dans  la  partie  supérieure  de  l'es- 
tampe se  trouve  une  grosse  tête  de  mort  avec  un  serpent  entre  les 
dents  et  une  mouche  sur  l'os  du  front;  sur  trois  banderoles  qui  en- 
lourept  cette  tête  on  lit.  SOE.  ôOIT.  CHI  WEL.  DE  TYT  ES  CORT, 
DE  DOOT  ES  SNEL  —  WACHT  WVAN  SONDEN.  (Faites  ce  qui 
est  bien.  Le  temps  est  court,  la  mort  est  vite.  —  Évitez  les  pé- 
chés.) Au  bas  on  voit  un  cercueil  sur  des  tréteaux  qui  portent  les 
initiales  ci -dessus  et  sur  un  fond  blanc  on  lit  l'inscription  suivante: 
•EN  HOEPT  EN  DESE  WERRELT  NIET  J^EER 
DIT  HWSKE  BLYF  TW  EN  NIET  MEER. 
Pièce  d'une  bonne  exécution.     H.  3  p.  11  1.  L.  2  p.  5  1.     Liège. 


% 

t.  Ste.  Barbe.  Elle  est  debout,  ornée  dé  riches  atours,  la 
main  droite  étendue  et  tenant  une  palme  de  la  gauche.  A  gauche  une 
tour  et  au  bas  la  tablette  avec  les  initiales  ci-dessus.  H.2p.81.L.  lp.81. 
Liège. 


M  R  1518. 

1.  La  Vierge,  figure  en  buste.  Elle  a  la  tête  couverte  de  son 
manteau  maintenu  par  une  agrafe  sur  la  poitrine  et  au-dessus  d'elle 
s'élève  un  arc  dans  le  style  de  la  renaissance.  Dans  les  coins  se 
trouvent,  à  gauche,  la  lettre  M,  à  droite,  la  lettre  R.  Les  hachures 
sont  fines  et  serrées.     H.  5  p.  2  I.  L.  3  p.  9  1.     Paris. 

2.  St.  Rémi.  Le  Saint  est  debout,  tourné  vers  la  droite,  lisant 
dans  un  hvre  et  tenant  de  la  main  droite  la  croix  double  archiépis- 
copale. Devant  lui  se  lève,  pour  le  vénérer,  une  jeune  fille  de  son 
tombeau.  En  haut,  à  gauche,  un  écusson  plain  portant  en  coeur  un 
autre  plus  petit  chargé  de  trois  boules.  Vis-à-vis,  à  droite,  un  oi- 
seau qui  soulève  le  couvercle  d'un  vase.     A  la  gauche  du  bas  les  ini- 


^6  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

tiales  M  R  et  au-dessous  rinscription  :  S.  REMI^l'  ARCHIEPS  RMEN- 
SIS.  1)18.  Pièce  d'une  bonne  exécution  datis  le  style  néerlandais. 
H.  4  p.  2  l.  L.  2  p.  9  1.     Paris. 


Appendice. 

3.  Le  Christ  en  croix.  A  gauche  se  trouve  la  Ste.  Vierge, 
les  mains  jointes,  et  levant  les  yeux;  à  droite,  St.  Jean  les  mains 
levées,  le  regard  également  fixé  vers  le  Sauveur.  Dans  le  fond  une 
ville  gothique,  et  près  du  pied  de  la  croix  la  signature  H  R»  L'exé- 
cution de  cette  gravure  est  assez  rude  et  ne  répond  guère  à  celle  des 
pièces  décrites  plus  haut,  de  sorte  qu'il  est  plus  que  douteux  qu'eUe 
soit  du  même  maître.     H.  8  p.  2  1.  L.  6  p.  1  I.     Francfort  s.  M. 


W^.  1527.         ' 

1.^  Le  Christ.  Le  Sauveur  du  monde,  de  proportions  alongées, 
est  debout  entre  deux  arbres,  tenant  de  la  main  droite  un  Kvre  et 
posant  le  pied  gauche  sur  un  globe.  Dans  le  fond  les  murs  d'un  mo- 
nastère. Le  W  est  à  la  gauche  du  bas.  Cette  pièce  est  exécutée  dans  un 
style  bien  différent  de  celui  de  Venceslas  d'Olmutz  et  par  un  maître 
peu  important.     H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  5  1.     Liège. 

2.  Ru  ste  viril.  11  est  vu  de  profil  tourné  vers  la  droite, 
coiffé  d'une  barrette  et  sortant  la  main  droite  du  manteau  dont  il  est 
recouvert;    cette  main  est  trop  petite  de  proportions.     En  haut,  dans 

les  coins,  est  gravé  ^ ^7.     Eau  forte.     H.  3  p.  4  I.  L.  2  p.  10  1. 

Paris. 


M).  F. 

Rrulliot,  Dict.  I.  No.  1593,  décrit  quatre  pièces  de  ce  maître  qui, 
dans  son  opinion,  est  Hollandais  et  graveur  moins  adroit  qu'un  autre 
maître  qui  signait  du  môme  monogramme  sans  le  F  et  qui  a  entre 
autres  exécuté  les  douze  apôtres  d'après  Hans  Sébald  Reham. 


L 


Cornélius  Malsys.  97 

1.  Ua  hamiT^e,  deim-r|gur«.  Il  tâte  um^  poqie.  Ou  lit  au 
bas:  En  vuilt  myn  Hinnijien  —  Sprou  geraçke»,  et  eosuite 
la  n^arque. 

2.  Une  f<;^inine,  denii-fignre.  Elle  est  coi/9ëe  dun  chapeau  de 
paille.     Au  bas:  Nocb  vint  men  —  Eyern  tasten,  et  la  signature. 

3.  Une  jeune  fille.  Elle  lienl  uoe  fleur  dai)s  la  main  et  au* 
dessous:  Sae  myn  blommeken  —  en  is  te  doen.  Ici  le  mono- 
gramme se  trouve  sans  le  F. 

4.  Un  jeune  homme.  11  porte  une  épée  sous  le  bras.  On 
lit  au  bas:  V.  blommeken  —  vor  wuytruken.  La  signature  sans 
le  F  est  gravée  à  la  gauche  ()u  bas. 


Corneliiis  latsys.    I53B — 156*. 
(Bartsch  IX.  p.  90  et  97.) 

Ce  maître  était  peintre  ^\,  graveur  à  Anvers.  I)  appart^ait  à  la 
nombreuse  famille  d'artistes,  ïe&  Massyç,  de  cette  ville,  dont  Qqentin 
Massys  a  été  le  plus  grand  ornement  Pans  plusieurs  dppum^nts,  de^ 
puis  1466  à  1577,  le  nom  de  famille  est  écrit  tantôt  Mertsys,  Metsys, 
Matsys,  mais  le  plus  souvent  Massys.  En  1531  on  trouve  Cornélius 
inscrit  dans  le  livre  intitulé  le  „Lyggere"  de  la  confraternité  de 
St.  Luc,  comme  ayant  été  reçu  franc-maître.  Il  parait  être  le  petit-fds 
de  Quentin  et  iils  de  )em  Matsys  qui  fut  reçu,  en  ]50l,  franc-mattre 
dans  la. même  confrérie.  On  ne  trouve  point  mention,  dans  aucun  do- 
cument, d'un  autre  Cornélius.  ^) 

Notre  artiste  a  signé  ses  premières  gravA;ires  du  premier  et  du  second 
des  monogrammes  ci-dessus  avec  TE,  tapdis  qq'on  voit  dans  les  suivantes, 
depuis  1544,  le  troisième  n^onogramme  avec  TA,  ou  son  nom:  Corné- 
lius Matsys.  Cette  circonstance  a  fait  croire  à  Bartsch  qu'il  s'agissait 
ici  de  deux  maîtres  distincts,  mais  le  maniement  du  burin  dans  ces  di- 
verses pièces  et  la  disposition  même  de  la  taille  dans  les  .copies  d'après 
Marc  Antoine  montrent  une  telle  analogie  que  déjà  Heinecken  et  d'autres 


9)  Voyez  Catalogue  du  Musée  d'Anvers  1857,  p.  48,  le  passage  relatif  à  notre 
maître. 

m.  "  7 


98  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

historiens  de  l'art  après  lui  n'ont  pas  hésité  à  les  attribuer  à  un  seul 
et  même  graveur.  Bartsch  lui-môme  a  été  induit  par  cette  analogie  à 
admettre  parmi  les  gravures  qu'il  donne  exclusivement  à  Corneille 
Matsys  une  pièce  (la  Charité  No.  40),  bien  que  le  monogramme  porte 
le  E,  tandis  que  les  autres  pièces  de  la  série,  du  No.  38  à  46,  sont 
signées  du  monogramme  avec  l'A.  Cet  écrivain  énumère  sous  les  deux 
rubriques  d'abord  17,  ensuite  58  estampes,  en  tout  75,  auxquelles  nous 
en  pouvons  ajouter  encore  un  nombre  assez  considérable. 


Observations  à  Bartsch. 

1 — 6.  L'histoire  de  Tobie.  Cette  suite  se  compose  de  huit 
pièces  puisque  le  No.  20,  représentant  le  vieux  Tobie  conduit  par  sa 
femme  qui  lui  annonce  son  fils  avec  l'ange  dans  le  paysage,  et  une 
aulre  estampe,  inconnue  à  Bartsch,  représentant  la  femme  d&  Tobie 
qui  conduit  un  chevreau  à  la  maison  (No.  78  de  notre  catalogue),  ap- 
partiennent toutes  deux  à  la  série. 

58.  Portrait  de  Henri  VIII.  roi  d'Angleterre.  On  en 
trouve  des  impressions  postérieures  avec  le  millésime  de  1548  sous 
les  armes  d'Angleterre,  avec  la  jarretière  et  la  devise:  Hony  soyt  qui 
mal  y  pèse.     Ce  portrait  parait  avoir  été  gravé  d'après  Holbein. 


Additions  à  Bartsch. 

76.  Abraham  donne  l'hospitalité  aux  trois  anges.  II 
est  assis  sur  le  devant  à  une  table  ronde  et  paraît  étonné  de  ce  qu'un 
des  anges,  assis  derrière  la  table,  lui  dit  en  montrant  la  maison  vers 
la  gauche  où  l'on  voit  Sarah  sous  la  porte.  Derrière  la  table  un  gros 
arbre  et  à  droite  une  vue  très-étendue.  A  la  gauche  du  bas  le  mono- 
gramme avec  l'A.  H.  3  p.  7  1.  L.  5  p.  2  1.  Berlin,  Collection  Alber- 
tine  à  Vienne,  R.  Weigel. 

77.  Le  combat  d'Abraham  contre  Kédor  Lahomer  et 
les  rois  alliés  avec  lui.  Il  délivre  son  frère  Loth  de  la  captivité. 
A  la  gauche  du  haut,  le  monogramme  iVL  «t  la  date  de  1545.  Au 
bas,  sur  une  tablette;  GENE.  14.  Cette  pièce  appartient  à  la  même 
série  que  l'Abraham  avec  Melchisédech.  B.  No.  21.  H.  3  p.  7  1.  L.  5  p.  1 1. 
Paris. 


Cornélius  Matsys.  99 

78.  La  femme  de  Tobie  traîne  un  chevreau  dans  la 
maison.  Tobie  est  assis  à  une  table  ronde,  contre  laquelle  est  ap- 
puyée une  béquille.  Il  fait  un  mouvement  vers  sa  femme  qui  amène 
un  chevreau;  à  droite,  sur  la  base  du  siège,  le  monogramme  avec 
l'A.  Cette  pièce  appartient  à  la  série  1  —  6  et  No.  20  de  Bartsch. 
H.  2  p.  7  1.  L.  3  p.  5  1.     Munich. 

79.  Judith.  Elle  est  debout  devant  la  tente  d'Holopherne  dont 
elle  tient  la  tête  de  la  main  di^oite  et  Fépée  de  la  gauche.  Sur  le 
devant,  à  gauche  sur  une  pierre,  le  monogramme  avec  TE,  au-dessous 
du  millésime  1539.     H.  2  p.  3  1.  L.  2  p.  1  1.     Paris,  Berlin. 

80.  Dalila  coupe  les  cheveux  deSamson.  Elle  est  assise, 
au  milieu  de  l'estampe,  près  d'un  pilastre.  Samson,  dont  la  tête  re- 
pose sur  les  genoux  de  la  courtisane,  a  le  bras  gauche  armé  d'un  bou- 
clier. Derrière,  à  droite,  deux  Phihsiins;  un  troisième  à  gauche  qui 
regarde  à  travers  une  fenêtre.  A  là  droite  du  bas:  COR.  MET.  1537. 
H.  2  p.  11  1.  L.  2  p.  3  1.     Paris. 

81.  Susanne  au  bain.  Elle  est  vêtue,  assise  entre  les  deux 
vieillards  dont  celui  de  gauche  l'embrasse.  Sur  le  devant,  à  gauche, 
une  fontaine;  à  droite  un  vase.  Dans  le  fond  un  palmier.  A  la  droite 
du  haut  le  monogramme  avec  l'A  et  la  date  de  1 555.  H.  2  p.  4 1.  L.  1  p.  1 1 1. 

82.  David  coupe  la  tête  de  Goliath.  11  soulève  un  grand 
cimeterre  et  place  son  pied  droit  sur  le  dos  du  géant.  Celui-ci  cherche 
à  se  soulever  sur  la  main  droite  et  tient  de  la  gauche  un  gros  bâton. 
Dans  le  fond  des  Philistins  qui  s'enfuient.  En  haut:  VT  SCIAT 
OMNIS  TERRA  etc.  Le  monogramme  avec  l'A  est  à  la  gauche  du  bas. 
H.  3  p.  8  1.  L.  3  p.  2  1.  et  à  la  marge  supérieure  3  p.  4  1.  Collec- 
tion Albertine  à  Vienne. 

83.  David.  Il  est  debout,  au  milieu  de  l'estampe,  et  tient  de 
la  main  droite  la  tête  de  Goliath  par  les  cheveux  et  de  la  gauche  une 
grande  épée.  A  gauche  est  étendu  le  corps  du  géant.  Plusieurs  édi- 
fices avec  un  temple  circulaire  dans  le  fond.  A  droite  on  lit:  -COR. 
MET.     H.  2  p.  2  1.  L.  1  p.  8  L     Berlin. 

84.  David  consacré  roi.  11  est  à  genoux,  tourné  vers  la 
gauche,  devant  Samuel  qui  l'oint  avec  l'huile  sainte.  Six  hommes  con- 
templent la  cérémonie  qui  a  lieu  dans  une  salle  ornée  de  colonnes. 
A  la  droite  du  bas  le  monogramme  avec  TA  et  l'inscription:  HOMO 
VIDET  EA  etc.  H.  3  p.  8  1.  L.  3  p.  2  1.  Collection  Albertine  à 
Vienne. 

85.  La  sainte  famille.     La  Vierge  est  assise,   au   milieu  de 

1* 


100  Graveurs  néerlandais  du  JVl*.  siècle. 

^estampe  près  d'un  arbre  et  tient  assis  sur  les  genoux,  Tenfant  Jésus 
qui  se  tourne  vers  la  gauche  où  Ton  voit  le  petit  St.  Jean  agenouillé 
qui  l'adore.  A  gauche  de  la  Vierge  se  trouve  S  te.  Elisabeth.  Fond 
de  paysage.  A  la  droite  du  haut:  COR.  MET.  H.  2  p.  L.  1  p.  9  1. 
Paris,  Berlin. 

86.  Le  Christ  chez  Simon  le  pharisien.  H  est  assis  à 
droite  à  une  table,  près  du  pharisien;  dans  le  milieu  est  agenouillée 
la  Madeleine  oignant  les  pieds  du  Sauveur.  Composition  de  cinq  figures. 
Dans  le  fond  une  grand  fenêtre  partagée  en  deux  par  une  colonne. 
A  la  gauche  du  haut  le  monogramme  avec  l'A.  H.  2  p.  4  1.  L.  3  p.  3  1. 
Paris. 

87/  LeChristàtable  chezlePhari  sien,  sous  unarbre. 
Simon  est  assis  à  droite,  vu  de  dos  à  moitié,  tandis  que  le  Sauveur 
est  placé  entre  deux  autres  personnages  dont  celui  de  gauche  indique 
une  femme  debout  sous  la  porte.  A  la  gauche  du  bas  le  monogramme 
avec  l'A.     H.  7  p.  772  1.  L.  5  p.  2  Va  L 

88.  La  mise  au  tombeau.  Le  corps  du  Christ  est  tourné 
vers  la  droite.  Copie  d'après  le  Parmesan.  On  lit  sur  une  pierre: 
JAC.  PAR.  INVE.  COR.  MET.  H.  6  p.  11  1.  L.  5  p.  6  1.  Biblio- 
thèque de  Vienne  et  CoUection  Albertine. 

89.  Même  sujet.  Également  d'après  le  Parmesan,  mais  sans 
le  nom  des  deux  artistes.  H.  9  p.  8  i.  L.  7  p.  6  1.  Bibli4»thèque  de 
Vienne. 

90.  Pie  ta.  La  Vierge  tient,  sur  ses  genoux,  le  corps  du  Christ; 
dans  le  fond,  à  droite,  l'entrée  du  tombeau.  Au  bas,  sur  deux  lignes, 
l'inscription:  „Michaelangelos  Bonarotvs  Florent,  etc.  D'après 
la  célèbre  Piété  de  St.  Pierre  à  Rome.  (Nagler,  die  Monogrammisten  etc. 
IL  p.  169.  No.  9.) 

91.  St.  Jean  Baptiste,  d'après  le  Parmesan.  Le  Saint  est 
assis  sous  un  arbre,  tourné  vers  la  droite  et  indiquant  du  doigt  dans 
la  même  direction.  Devant  lui,  à  gauche,  un  agneau.  On  lit  sui*  une 
pierre:  1533.  JAC.  PAR.  INV.  COR.  MET.  H.  3  p.  9  1.  L.  4  p.  9  L 
Collection  Albertine  et  Berhn. 

92.  Vénus.  Elle  est  assise  dans  une  coquille  sur  la  mer,  tenant 
de  la  main  droite  un  bâton  auquel  est  attachée  une  voile  gonflée  qu'elle 
saisit  de  la  gauche.  Quelques  montagnes  à  gauche  dans  le  fond.  Sur 
le  devant,  à  droite,  le  monogramme  avec  l'A.  H.  4  p.  5  1.  L.  2  p.  9  1. 
Paris. 

93.  Mars  et  Vénus.   11  est  debout  et  embrasse  la  déesse,  assise 


—  '  Cornélius  Matsys.  101 

à  droite.  A  côté  de  celle-ci  rAmoiir.  On  lit.au  bas:  MARS.  VENVS. 
A  la  droite  du  bas  le  monogramme  avec  TA.  Pièce  à  leau  forte. 
H.  3  p.  L.  2  p.  1  1.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

94.  Vénus  et  Cupidon.  Elle  est  coucbée  sur  un  lit;  Cupidon 
est  devant  elle,  à  droite.  Aii-dessus  de  celui-ci  on  lit  CVPIDO,  accom- 
pagné du  monogramme  avec  TA.   Eau  forte.  H.  1   p.  1 1  1.  L.  3  p.  7  !• 

95.  Silène  chevauchant  un  âne.  Il  s'appuie  sur  un  Faune. 
A  gauche  un  Satyre  avec  une  grappe  de  raisin  et  une  outre  de  vin. 
Grand  médaillon  qui  se  trouve  dans  un  carré  dont  les  coins  sont 
remplis  de  quatre  médaillons  plus  petits  avec  des  ornements.  Pièce 
non  signée  de  6j).  9  1.  en  carré.     Berlin. 

96.  Le  Satyre  dansant.  Il  est  tourné  vers  la  droite,  élevant^ 
de  la  main  droite  une  grappe  de  raisin.  A  gauche,  un  arbre  aujtour 
duquel  grimpe  un  cep  de  vigne.  A  la  gauche  du  haut  la  marque 
avec  TE.     H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  7  1.     Berlin. 

97.  Un  Satyre  femelle  et  deux  petits.  Elle  est  assise  au 
nilieu  sous  un  arbre  et  donne  le  sein  à  ses  deux  petits  dont  Fun  est 
assis  sur  la  jambe  de  sa  mère  et  Tautre  debout  près  d'elle.  Au  milieu 
du  bas:  COR.  MET.  Pendant  de  la  pièce  précédente.  H. 2 p.  51.  L.  1  p.  71. 
Paris. 

98.  Le  Satyre  et  l'enfant.  Copie  en  contrepartie  d'après 
Marc  Anioine  B.  No.  2S1.  Le  Satyre  est  assis  sous  un  arbre,  tourné 
vers  la  gauche;  devant  lui  un  enfant  qm  tient  une  grappe  de  raisin 
dont  il  met  un  grain  dans  la  bouche  du  Satyre.  A  la  droite  du  bas: 
1538.  COR.  MET.  H.  4  p.  8  1.  L.  3  p.  7  1.  Collection  Albertine 
à  Vienne,  Berlin. 

99.  Cléopatre.     Elle  est  couchée,  presque  nue,  sur  un  lit  de. 
repos,  la  tète  tournée  vers  la  droite  et  un  aspic  enroulé  autour  du  bra«. 
Au  bas  une  tablette  contenant  le  monogramme  avec  l'A  et  la  date  de 
]fôO.     M.  3  p.  6  I.  L.  5  p.  7  i.     Musée  Britannique,  Berlin. 

100.  La  Géométrie.  Elle  est  tournée  vers  la  droite,  agenouillée 
du  genou  gauche  sur  une  pierre  H  tenant  devant  elle  un  fil-à-plomb. 

I     Au-dessous  4»»  lit:  Geometria.     L'exemplaire  de  Berlin,  qui  est  rogné, 

.    mesure  5  p.  sur  2  p.  7  1.  (?) 

r         101.     Allégorie  oo«nue  sous  le  nom  de  la  „Diligence  et  de  la 

h.  paresse**  <hi  peut-être  mieux  „Hercule  au  sein  de  la  volupté  rappelé 
,  par  la  vertu  à  une  w  plus  active."  A  gauche,  un  jeune  homme  est 
î  tx)uché  sat  les  genoux  d'une  femme  et  vis-à-vis  de  lui  se  trouve  un  autre 
\  ieuiie  homme  près  d'une  jeune  femme  couronnée  de  lauriers  qui  regarde 


102  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle.  ^' 

une  tablette  où  son  compagnon  a  écrit  quelque  chose.  Au  milieu  des 
deux  groupes  une  figure  de  femme  debout,  la  partie  supérieure  du 
corps  découverte,  touche  d'une  baguette  le  front  du  premier  jeune  homme 
et  montre  de  la  gauche  la  tablette  et  une  coupe  tenue  par  la  jeune 
femme.  Dans  le  fond  on  voit  les  événements  symbolisés  de  la  vie  des 
deux  jeunes  gens.     On  lit  au  bas: 

SVM.  BONA.  LAVDATIS.  SIC.  DICTA.  SOLERTIA.  SECLIS. 
DESIDIAM.  SPERNO.  SED.  PLACET.  VSQVE.  LABOS. 
Le  monogramme  manque.  La  composition  est  prise  d'un  tableau  de 
Siciolante  da  Sermoneta  du  Cabinet  Crozat  qui  a  été  gravé  par  Haus- 
sart,  intitulé  „la  Vertu''.  La  gravure  de  Matsys  s'éloigne  de  l'ori- 
ginal, surtout  dans  le  paysage  qui  offre  dans  le  fond  une  mer  agitée 
par  la  tempête.     H.  13  p.  3  1.  L.  17  p.  6  L     BibHothèque  de  Vienne. 

102.  L'homme  endormi.  Il  est  couché  à  gauche  à  l'entrée 
d'un  bois,  tandis  qu'à  droite  une  femme,  vue  de  dos  et  agenouillée, 
semble  lever  de  terre  une  espèce  de  vase;  de  la  main  droite  elle  em- 
brasse un  homme,  qui  lève  les  mains  au  ciel,  comme  s'il  voulait  dé- 
tourner la  femme  de  son  projet.  A  la  gauche  du  bas:  COR.  MET. 
Copie  en  contrepartie  d'après  Marc  Antoine.  B.  No.  438.  H.  4  p.  5  LL.  3  p. 
Paris. 

103.  Les  amoureux  trahis.  Deux  couples  sont  assis  près 
d'une  table  et  s'embrassent,  tandis  que  deux  femmes,  à  gauche,  sont 
occupées  à  vider  les  poches  du  premier  couple.  Sur  le  devant,  à 
droite,  un  bouffon.  En  bas,  à  gauche:  COR.  MET.  Au-dessous  l'in- 
scription suivante: 

TIS  HIER  GOEV  VENTE  LAET  DRVCK  VERSLAEN 
DWORT  AL  VER  COCHT  EERT  VOORT  IS  GHEDAEN. 
H.  2  p.  10  1.  L.  4  p.,  de  la  bordure  3  1.     Paris. 

104.  La  femme  portant  culottes.  Elle  est  assise  à  droite 
et  bat  un  homme  en  habits  de  femme  renversé  devant  elle  à  terre.  A  la 
marge  inférieure  on  lit:  SVS  SYSE  GEPLAECHT,  ALS  DWIE  DE 
BROECK  DRAECHT.  Au  haut,  sur  une  fenêtre:  COR.  MET.  Hau- 
teur,  y  inclus  la  bordure,  2  p.  1  1.  L.  1  p.  2  1.     Munich. 

105.  Frise  d'ornements.  Au  milieu  est  assise  une  figure 
d'homme  ou  d'idole  dont  le  siège  est  soutenu  par  deux  autres  figures  * 
d'hommes  terminant  en  rinceaux.  Aux  côtés,  des  femmes  suppliantes; 
au-devant  d'elles  pendent  des  vases  et  un  encensoir.  Plus  en  arrière 
.des  demi -figures  de  femmes  regardant  dans  des  coquillages  et,  aux  ex-^ 
trémités,  deux  demi-figures  de  femmes  couronnées,  dont  chacune  a  au 


Jan  Cornelisz  Vermeyen,  surnommé  Maius.  103 

sein  un  enfant  au  maillot.     Au  milieu  du  bas  le  monogramme  avec 
l'A.     H.  2  p.  4  1.  L.  8  p.  3  1.     Berlin. 

106.  Arabesque.  Au  milieu,  un  Satyre  femelle  avec  une  dra- 
perie; aux  côtés,  deux  termes  de  Satyres.  Au  bas,  une  tête  de  lion 
et  une  tablette  avec  le  monogramme  et  le  millésime  1 560.  R.  Weigel 
(Kunst-Catalog  No.  20292)  croit  que  le  chifire  6  a  été  alongé  puisqu'on 
ne  connait  de  notre  artiste  aucune  pièce  d'une  date  aussi  rapprochée. 
A  tout  événement,  cette  date  a  été  gravée  de  nouveau,  mais  elle  parait 
avoir  été  la  même  dans  l'origine.     H.  4  p.  L.  2  p.  4  1. 

107.  Arabesque.  Un  Satyre  est  assis  dans  une  espèce  de 
treillage  et  élève  des  deux  mains  des  branches  de  laurier.  Au  mi- 
lieu du  bas  un  masque  à  côté  duquel  se  trouve  le  monogramme. 
H.  2  p.  L.  en  haut  1  p.  9  1.,  en  bas  1  p.  7  1.     R.  Weigel. 

108.  Arabesque,  avec  une  figure  de  femme  à  mi-corps.  Au 
miheu  du  haut  le  millésime  1549  et  à  gauche  la  signature  avec  l'A. 
2  p.  1  1.  en  carré. 

109.  Arabesque.  Une  femme,  vers  le  milieu  du  haut,  pose 
les  mains  sur  la  tête  de  deux  enfants  nus.  In-12^  (Nagler,  Die 
Monogrammisten  etc.  II.  p.  170.  No.  23.) 


15(|;45 


Jan  Cornelisz  Vermeyen  ^  sumoininè  lains. 

Ce  peintre  distingué  naquit  l'an  1500  à  Beverdyck  près  de  Har- 
lem et  mourut,  en  1559,  à  Bruxelles.  Quoiqu'il  se  fût  appliqué  princi- 
palement dans  sa  jeunesse  à  l'étude  des  mathématiques,  il  exécuta  ce^ 
pendant  un  grand  nombre  de  dessins  de  batailles,  de  cavalcades  et  de 
paysages  et  s'y  montra  d'une  telle  excellence  que  l'empereur  Charles  V. 
le  prit  à  son  service.  A  Madrid  on  le  nomma  et  pour  sa  prestance 
et  pour  sa  longue  barbe  qui  traînait  jusqu'à  terre,  Juan  de  Mayo  el 
barbuto  ou  Barbalunga.  En  1534  Vermeyen  accompagna  l'empereur 
à  Tunis  et  dessina  les  principaux  événements  de  la  campagne.  D'après 
ces  dessins  il  exécuta  les  grands  cartons  coloriés  pour  les  tentures 
qui,  les  uns  et  les  autres,  se  conservent  encore  à  Vienne.  Il  suivit 
également  l'empereur  dans  ses  campagnes  d'Italie  et  d'Allemagne  dont 
il  dessina  les  principaux  événements  pour  les  reproduire  sur  des  ta- 
bleaux   qui  ont  disparu  pour  la  plupart.     Nous  avons  aussi  de  lui 


104    ,  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siède. 

quelques  gravures  à  l'eau  forte  exécutées  d'une  manière  large  et  spirituelle 
qui  sont  devenues  très-rares  et  dont  nous  pouvons  indiquer  les  suivantes. 

Eaux  fortes. 

t.  La  Ste.  Vierge.  Elle  est  assise,  tenant  devant  elle  lenfant 
Jésuè.  A  gavche  la  dertri-figtiré  d*unê  ^«nme  ailée  dans  le  costume 
du  XV!*.  siècle  et  qui  joue  du  luth.  Sur  le  siège  de  la  Vierge  est 
gravé  le  monogramme  ci -dessus  accompagné  du  inillésime  1545. 
H.  9  p.  3  1.  L.   12  p.  8  1.     Paris. 

2.  Vénus  et  l'Amour.  La  déesse,  endormie  et  la  tête  appuyée 
sur  la  main  droite,  est  coùehée,  vue  jusqu'aux  genoux,  sur  un  lit  vers 
la  droite.  A  gauche  est  étendu  l'Amour  sous  les  traits  d'un  enfbnt 
vulgaire  li^èrement  velu  et  tenant  une  flèche  à  la  main.  Le  mono- 
gramme èèt  à  la  gauche  du  haut.     H.  6  p.  9  I.  L.  8  p.  7  1. 

3.  La  femme  ailée.  Elle  est  richement  vêtue,  avec  d^e  grandes 
ailes  et  une  auréole,  et  joue  de  la  guitarre.  On  croit  que  c'est  le  portrait 
d'une  maîtresse  de  Charles  V,  mais  Cette  figure  pourrait  aussi  représenter 
le  génie  de  la  musique.    Cette  feuille,  in-4'*,  porte  la  signature  du  maître. 

4.  La  fenime  à  l'ouvrage.  Elle  est  assise  dans  une  chambre, 
la  tète  couverte  d'une  draperie,  éelon  le  costume  espagnol,  et  s'occupe 
d'un  travail  d'aiguille.  A  droite,  près  d'elle  et  sur  une  fenêtre,  est 
placé  un  vase  avec  des  fleurs  et,  au-dessous,  un  chien  est  couché  près 
d'un  luth.  Dans  un  autre  vase  on  voit  un  cœur  "percé  d'une  flèche 
et  sur  le  parquet  des  fleurs  et  des  feuilles  éparses.  Derrière  un  rideau 
on  entrevoit  des  arabesques  avec  un  masque  de  théâtre,  une  figure  de 
marmouset  etc.  Sur  le  devant,  à  gauche,  deux  chats.  Le  monogramme, 
avec  là  daïe  de  1545,  est  à  la  di'oile  du  bas.    H.  9  p.  3 1.  L.  6  p.  3 1.    Paris. 

Cette  pièce  est  également  désignée  sous  le  nom  de  la  Constance 
et  on  veut  qu'dlè  représente  ia  seconde  feri^me  ou  la  fille  de  l'artiste. 

5.  Ùhe  jeune  fille.  Demi-flgui*e  en  costume  oriental,  vue 
presque  de  profil.  Elle  joue  avec  un  chat  qu'elle  tient  dans  ses  bras. 
A  la  gauche  du  haut  le  monogramme  et  la  date  de  1546.  H.7p.91.L.5p. 

6.  Le  banquet  espagnol,  ou  l'amant  trahi.  Les  convives, 
dethi-figures,  sont  assis  autour  d'une  table  couverte  de  mets  etc.  Sur 
I^è  devant,  à  gauche,  une  femme  embrasse  un  homme,  tandis  qu'elle 
lui  tire  sa  bourse  de  la  poche.  A  droite,  derrière  la  table,  un  bouffon 
qui  porte  ses  doigts  dans  ses  joues  gonflées.  Au  knilieu,  trois  femmes 
qui  j'oUetit  des  castagnettes.  A  ia  gauche  du  bas,  le  monogramme 
entre  le  millésime  1545  et  l'inscription  suivante:  Sic  hispana  ven^ 


Cornélius  Fions.  105 

(Venus)  loculos  excâlat  amâdo;  sicfucata  rap^  basia  stulf* 
amans.     H.  11   p.  3  1.  L.  15  p.  8  L 

7.  Philippe  IL  à  cheval,  dans  un  paysage.  Sur  le  terrain  se 
lit:  La  figure  de  Philippes  Roy  d'Angleterres,  Prince  d'Es- 
paignes  etc.  comme  il  entra  la  ville  de  Bruxelles  le  VIII 
de  Septembre  Tan  MDLV.  lo  Maius  fecit  cum  Privilegio. 
H.  8  p.  7  l  L.  11  p.  5  1. 

8.  .Philippe  IL  Denii-fignre,  vue  de  face.  A  droite,  en  haut, 
rinscription:  Philippus  Rex  Anglorum,  Princeps  Hispania- 
rum  anno  1555.     H.  5  p.  6  1.  L.  4  p. 

9.  Henri  IL  En  haut,  à  gauche,  se  trouve  rinscription  :  Hen- 
ricus  Rex  Gallorum,  Anno  Dni.  MDLV.     H.5  p.  3  L  L.3p.  10  L 

10.  Muley  Achmet.  Portrait  d'un  prince  africain.  Pièce 
signée  dti  monogramme  et  du  nom  Maius.-  Grande  planche  à  Teau 
forte.     (Cat.  raisonné  des  estampes  de  James  Hazard,  p.  104.  No.  800.) 

11.  Buste  de  femme,  d'âge  moyenne,  vue  de  face  et  regar- 
dant vers  la  gauche.  Elle  a  la  tête  couverte  d'un  voile.  On  croit  y 
reconnaître  le  portrait  de  la  première  femme  de  l'artiste.  A  la  gauche 
du  haut  le  monogramme  avec  la  date  de  1545.    H.  8  p.  L.  6  p.   10  1. 

Mariette  mentionne,  dans  son  exemplaire  interfohé  de  l'Abécédaire 
d'Orlandi,  encore  trois  pièces  de  notre  maître  que  nous  n'avons  pas  eu 
l'occasion  de  voir,  savoir:  I.  Le  portrait  du  cardinal  Werara  de  la  Marck. 
2.  Vue  du  palais  royal  de  Madrid.    3.  Vue  du  foraeux  aqueduc  de  Ségovie. 


CF.  Jnventor  anno  1554.     (2^, 


Cornells  Floris.     , 

Cet  artiste,  né  à  Anvers  en  1518  et  mort  en  1572,  séjourna  quelque 
temps  à  Rome.  C'était  un  frère  du  célèbre  Frans  Floris  et  il  exerçait  en 
même  temps  la  sculpture  et  l'architecture.  11  a  aussi  gravé  à  l'eau  forte 
quelques  morceaux  d'architecture  qui  parurent  chez  Jérôme  Cock  d'Anvers. 
Ces  gravures  sont  d'une  exécution  rude,  l'eau  forte  ayant  beaucoup  mordu. 

1—4.  Quatre  feuilles  d'ornements.  H.  11  p.  3  1.  L.7  p.  7  I. 
Berlin.  Dans  des  ornements  d'architecture  se  voient  des  figures  dans 
le  style  du  XVP.  siècle.  Le  titre  est  comme  suit:  Job.  19.  Novi 
ego  quod  vindex  meus  vivit  et  novissime  etc.    Sans  signature. 


106  Graveurs  néerlandais  du  XVI®.  siècle. 

5.  Porte  cintrée  dans  le  milieu,  deux  femmes  qui  filent 
aux  côtés,  plusieurs  figures  dans  les  légers  ornements  d'architecture 
composés  d'arcs  et  de  listels.  Au  bas  deux  sphynx.  Dans  un  ovale 
au-dessous  de  Tare  on  trouve  l'inscription  ci-dessus  avec  la  date 
de  1554.  .  ^  . 

6.  Une  bordure  ornée.  On  y  voit  deux  Satyres;  l'espace 
du  milieu  est  vide.  Au  bas  une  tablette  oblonguc  avec  l'inscription  : 
C.  F.  Inventor  anno  1554. 

7.  Un  enfoncement  à  guise  de  niche.  De  chaque  côté 
une  cariatide;  au  bas  deux  hommes  dans  les  ceps.     Pièce  non  signée. 

Brulliot  mentionne  encore  dans  son  Dictionnaire  III.  No.  252,  à 
propos  de  la  seconde  des  signatures  ci-dessus,  qu'elle  se  trouve  égale- 
ment sur  quelques  grotesques  publiés  par  Jérôme  Cock,  mais  sans 
les  décrire  d'une  manière  plus  précise.  Ce  sont  peut-être  ceux  citées 
par  C.  T.  de  Murr  dans  sa  „Bibliothèque  de  peinture  etc."  Francforts.  M. 
1770,  vol.  II.  p.  574  et  qui  se  trouvent  dans  l'ouvrage  intitulé:  „Veel- 
derley  veranderingen  van  grotessen  ende  compertementen,  ghemaekt  tôt 
dienste  van  aile  die  conste  beminuen  ènde  ghebraiken.  Gedruckt  by 
Hieronimius  Cock,  1556,  Cornelis  Floris  inventor.     In-fol. 


J.  van  Stalbarch.  1555—1502. 

(Bartsch  IX.  p.  476.) 

Bartsch  décrit  seulement  de  ce  maître  deux  gravures  qui  sont 
également  signées  de  son  nom  en  entier;  cependant  nous  avons  en- 
core six  pièces,  représentant  des  vices,  marquées  du  monogramme  ci- 
dessus  et  comme  elles  sont  exécutées  dans  sa  manière,  nous  n'hésitons 
pas  à  les  lui  attribuer.  ^  Il  est  évident  pour  nous  qu'il  a  souvent  gravé 
d'après  d'autres  maîtres  non  seulement  par  l'Allégorie  No.  2  de  Bartsch 
qui  est  de  l'invention  de  Martin  Heemskerk,  mais  aussi  par  la  pièce  No.  3, 
le  Parnasse  d'après  Frans  Floris. 

3.  Le  Parnasse.  Apollon,  debout  à  droite,  joue  de  la  lyre; 
une  des  Muses  au  milieu  souffle  dans  une  flûte;  les  autres  chantent, 
assises  et  rangées  trois  à  trois.  On  lit  sur  une  pierre:  Franc  flor. 
invent.;  à  gauche,  sur  un  écriteau:  Stalburch  1555,  et  plus  bas: 
Cock  exe.  H.  11  p.  5  1.  L.  15  p.  9  1.  Pièce  d'un  travail  un  peu 
rude,  dans  le  style  italien  et  nullement  belle  de  dessin.     Berlin. 


Peter  Huys  d'Anvers.  107 

-  4 — 10.  Les  sept  Vices  ou  péchés  capitaux,  suite  de  sept  feuilles 
(le  No.  7,  Ira,  manque  dans  l'exemplaire  de  Berlin).  Ces  âgures  allé- 
goriques sont  assises  dans  des  paysages  et  portent  le  monogramme  ci- 
dessus  avec  la  date  de  1562,  étant  marquées  des  numéros  1  à  7  ainsi 
que  du  nom  du 'vice  respectif.  Elles  portent  chacune,  au  bas,  des 
inscriptions  hollandaises.     H.  3  p.  6  1.  L.  4  p.  10  1. 

4.  Superbia.  Elle  est  assise  à  gauche  et  tient  devant  elle 
un  miroir  rond.     A  gauche,  un  cheval  ;  à  droite,  un  paon  ;  au  bas  : 

Gleick  alsjJie  pau  den  steert  op  staet 
Also  bë  ic  houerdich  in  altê  daet. 

5.  Avaritia.  Elle  est  assise,  les  yeux  bandés,  sur  une  cas- 
sette d'argent;  à  gauche,  devant  elle,  une  tortue;  au  bas: 

le  ben  gheseten  begeerlic  mit  ghirghe  sin 

V.  blint  sonder  wetë  deerlic  int  nerts  ghevesin. 

6.  Gula.  Elle  est  assise  près  d'un  cruchon  de  vin  avec  un 
verre.  A  côté  d'elle  un  pourceau  sur  lequel  elle  pose  la  main  droite. 
Au-dessous  : 

le  stort  ic  met  droncken  sinne  etc. 

7.  Luxuria.  Elle  est  assise,  tournée  vers  la  droite;  derrière 
elle  un  ours  attaché  à  un  arbre.     Au  bas: 

Oncuisch  heet  ic  by  minen  name  etc. 

8.  Desidia.  Elle  est  assise  au  milieu  de  ruines;  près  d'elle, 
à  gauche,  un  âne.     En  bas: 

le  ben  traech  etc. 

9.  Invidia.  Elle  est  assise  sous  un  arbre  et  tient  un  cœur 
percé  d'une  flèche.     Derrière  elle  un  bœuf.     Au-dessous: 

Nydischz  besit  myn  harte  van  binnen  etc. 

10.  Ira. 

Brulliot  croit  toutes  ces  figures  gravées   d'après  M.  Van  Veen  ou 
F.  Floris,  mais  ce  n'est  qu'une  conjecture. 


p.  H. 

Peter  Bays  dUnvers.  1578. 

(BartschlX.  p.  86.) 

Nous  n'avons  pas  la  moindre  notice  sur  la  vie  de  ce  graveur  au 
burin.  Christiaan  Kramm  (dans  son  livre  intitulé  :  De  levens  en  Wer- 
ken  der  HoUandsche  en  Vlaamsche  Kunstschilders  etc.  Amsterdam  1859. 


108  Graveurs  néeriandais  du  XVP.  siècle. 

Vol.  m.  p.  766  et  775)  présume  que  les  gravures  dans  l'ouvrage  in- 
titulé: Humanee  salutis  raonumenta  B.  Aria  Montani  studio  constructa 
etdecantata.  Antverpiœ  1571,  in-gr.-8°,  sont  exécutées  par  lui,  en  partie 
d'après  les  dessins  de  Pierre  van  der  Borch,   en  les  signant  P.  Huis. 


Additions  à  Bartsch. 

3.  Le  Christ  en  croix.  La  Vierge  est  debout  à  gauche  et 
montre  de  la  main  droite  un  crâne  sur  le  terrain.  A  droite.  St.  Jean 
les  mains  jointes.  Dans  le  fond  la  ville  de  Jérusalem.  Au  bas,  sur 
une  tablette,  P.  H.     H.  7  p.  6  1.  L.  5  p.  9  1.     Munich. 

Brulliot,  Dict.  IL  No.  2267,  décrit  une  composition  analogue,  avec 
le  soleil  et  la  lune  ajoutés  et  au-dessous,  dans  un  ovale,  deux  vers 
latins:  Hue  amor  et  pietas  etc.,  accompagnés  de  A.  H.  exe. 
H.  8  p.  9  1.  L.  5  p.  8  1.  C'est  probablement  un  exemplaire  plus 
complet  que  la  pièce  que  nous  venons  de  décrire. 

Chr.  Kramm  mentionne  encore  un  autre  Christ  en  croix,  aveo 
l'inscription  :  PETR  VS  HUIIS  fecit.  Hans  Liefrink  ex.  H.  4  p.  2 1.  L.  2  p.  S  L 
et  croit  que  cette  gravure  appartient  à  notre  maître. 


IhF"  15T2. 


Bartsch  (  IX.  p.  546  )  ne  connaissait  de  ce  maître  que  la  femme 
adultère  et  le  croit  Allemand.  Il  existe  pourtant  de  lui  une  sec(»Bde 
pièce  avec  une  inscription  hollandaise  ce  qui  nous  a  décidé  à  le  placer 
dans  cette  école; 


Addition  à  Bartsch. 

2.  Allégorie.  Au  milieu  est  assis  un  vieillard  nu  (le  Temps?) 
sur  une  tête  de  mort,  le  mains  jointes  et  portant  sur  la  tête  un  sablier. 
Vis-à-vis,  à  gauche,  un  griffon  avec  une  épée.  Cette  composition  est 
entourée  d'une  bordure  d'arabesques.  Une  inscription  hollandaise  ter- 
mine par:  Mate.  10.  La  marque  est  au  «dessous  sur  une  pierre  et 
au  milieu  le  millésime  1572.  H.  5  p.  2  1.  L.  3  p.  7  1.  (Brulliot, 
Dict.  IIL  Appendice  No.  220.) 


Lambert  Suavius.  109 

1.  St.  Pierre.  Il  est  assis  sur  un  siège  et.  presse  une  clé  sur 
sa  poitrine,  tandis  que  Tautre  clé  est  sur  un  livre  devant  lui.  Sur 
une  pierre:  PETERI.  Le  monogramme  est  gravé  sur  Fappui  de  la 
fenêtre,  par  laquelle  on  aperçoit  la  pèche  miraculeuse.  Au  bas,  à  droite, 
J.  Hondivs  exe.  et  l'inscription:  Hoe  va  s  t  en  steen  etc.  Pièce 
d'une  faible  exécution.     H.  6  p.  3  L  L.  4  p.  3  1.     Copenhague. 


(S/ 

Le  maître  qui  s'est  signé  avec  ce  monogramme  parait  être  diffé- 
rent de  celui  mentionné  par  Bartsch  IX.  p.  434  et  doit  appartenir  à 
l'école  néerlandaise  puisque  la  pièce  ci-dessous  a  été  publiée  par  H.  Cock 
d'Anvers. 

1.  St.  Antoine.  11  est  assis  sur  le  devant,  lisant  dans  un  livre, 
avec  le  pourceau  à  sa  gauche.  Le  fond  est  un  riche  paysage  avec  des 
édifices.  A  la  gauche  du  bas  on  lit:  h.  cock.  excud.  et  au  milieu: 
Salue  Antoni,  puis  le  monogramme  ci-dessus.  H. 8 pi 51. L.  1 1  p.  101. 
Bamberg. 


.L.S. 

Lambert  Suavius  ^  de  Liège.  *^) 

Cet  artiste  était  un  dessinateur  et  un  graveur  de  beaucoup  de 
talent  qui  florissait  entre  les  années  1540  et  1559.     Guicciardini  dit 


10)  Pour  avoir  mal  compris  les  passages  de  Vasari  sur  ce  maître,  sur  Lam- 
bertufi  Lombardus,  surnommé  Sutcrman,  et  sur  le  peintre  d'Amsterdam,  Sustris,  qui, 
Bé  en  1526,  passa  une  partie  de  sa  vie  à  Venise  et  mourut  à  Munich  en  1599,  il 
eo  est  résulté  une  certaine  confusion  relativement  à  ces  artistes  dans  Thistoire  de 
Tart.  Il  est  certain  que  Vasari,  comme  il  le  dit  lui-même,  a  connu  l'ouvrage  d^ 
Dom.  Lampsonius  intitulé:  „Lamberti  Lombard!  apud  Eburones  pîctoris  celeberrimi 
vita.  Burgis  Flandriœ.  Ex  officina  Huberti  Gollaii'^  1565,  in>8°,  et  qu'il  a  reçu  de 
cet  écrivain  des  communications  par  écrit  sur  les  artistes  néerlandais.    Il  a  su  très- 


110  Graveurs  néerlandais  du  XVl*.  siècle. 

même  qu'il  était  b<xn  architecte  ce  qui  parait  être  confirmé  par  les 
belles  compositions  d'architecture  dans  ses  estampes.  Vasari,  dans  la 
vie  de  Marc  Antoine,  le  nomme  Lamberto  Suave  en  ajoutant  qu'il 
était  excellent  graveur  et  que  s'il  avait  été  aussi  parfait  dans  le  dessin 
qu'il  s'^st  montrée  soigneux  et  diligent  dans  le  maniement  du  burin, 
il  aurait  laissé  des  œuvres  dignes  d'admiration,  comme  nous  le  prouve 
une  petite  gravure  d'un  St.  Paul  écrivant  et  une  plus  grande  de  la 
résurrection  de  Lazare  etc. 

On  ne  connait  presque  rien  des  circonstances  de  sa  vie,  mais 
d'anciennes  traditions  le  disent  élève  de  Lambert  Lombard  dont  il  a 
imité  le  style  de  dessin  ayant  même  gravé  plusieurs  compositions  d'après 
lui  et  dont  nous  ne  mentionnerons  ici  que  la  „ Charité"  avec  Ijb 
nom  de  Lambert  Loin.  inv.  et  au-dessous  L.  S.  Il  lui  était  même 
uni  par  des  liens  de  parenté  puisque  Lambert  Lombard  avait  épousé 
une  sœur  de  Suavius.  Son  style  de  composition  révèle  ime  étude  s^p- 
profondie  de  l'antique  et  il  nous  a  même  donné  une  gravure  du  Co- 
lisée,  ce  qui  semblerait  indiquer  qu'il  s'est  arrêté  assez  longtemps 
à  Rome.  H  a  dans  sa  manière  quelque  chose  de  particulier  et  de 
grandiose  qui  se  rapproche  de  l'antique,  cependant  ses  figures  sont 
ordinairement  très-sveltes  et  ses  draperies  très-légères.     La  taille  chez 


bi€n  distinguer  le  célèbre  architecte  et  peintre  (élève  d'Andréa  del  Sai'to)  Lambert 
Lombard  de  Liège,  de  Lambert  Suavius  en  disant  du  premier:  „ma  di  tutti  i  so- 
pradetli  è  staio  maggiore  Lamberto  Lombardo  di  Liège,  gran  leUerato,  giu- 
dizioso  pittore  e  architetto  eccellentissimo/'  Il  ne  fait  mention  de  Lambert  Suavius 
que  comme  d'un  excellent  graveur,  dans  la  vie  de  Marc- Antoine.  Cependant  dans 
d'autres  passages  il  ne  semble  pas  distinguer  suffisamment  des  maîtres  de  Liège 
un  Lambert  d'Amsterdam  et  un  Lambert  van  Ort  d'Amerfort;  à  tout 
événement  des  écrivains  postérieurs  ont  confondu  toutes  les  données  de  Vasari  à 
ce  sujet  et  Sandrart  ne  fait  de  tous  ces  artistes  qu'une  seule  et  même  personne. 
Gela  est  d'autant  plus  frappant  que  Guicciardini  dans  son  livre  intitulé:  „Historia 
de'  Paesi  bassi,"  Firenze  1561  p.  99,  parle  distinctement  de  „Lamberto  Lombardo 
di  Liège  homo  degno  litterato  e  di  gran  iudicio  e  non  solo  eccellente  pittore  ma 
anche  grande  architettoré,"  mais  aussi  p.  101  de  „Lamberto  Suavio  di  Liège  buono 
architettore  et  intagliatore  in  rame."  Ge  qui  aurait  dû  faire  disparaître  tous  les 
doutes  chez  les  écrivains  postérieurs  et  ce  qui  néanmoins  n'a  pas  toujours  été  le 
cas  même  chez  les  plus  récens. 

Il  existe  plusieurs  gravures,  dont  quelques-unes  des  meilleures  par  Lamb.ert 
Suavius  et  qui  seront  décrites  ci -après,  d'après  l'invention  de  Lambert  Lombard. 
Jérôme  Gock  est  néanmoins  celui  qui  a  le  plus  gravé  d'après  lui,  mais  la  plupart 
de  ces  pièces,  d'une  exécution  assez  rude,  ne  portent  que  rarement  la  signature  du 
graveur. 


Lamberl  Suavius,  de  Liège.  .    111 

lui  est  fine  et  soignée,  dans  les  commencements  assez  maigre  et 
même  un  peu  raide.  Celle  de  ses  pièces  qui  est  la  mieux  exécutée 
est  l'estampe  qui  montre  St.  Pierre  et  St.  Jean  guérissant  un  perclus  à 
l'entrée  du  temple  et  qui  porte  la  date  de  1553. 

1.  La  résurrection  de  Lazare.  A  gauche,  dans  un  carreau 
sépulcral,  Lazare  se  lève  d'un  sarcophage  à  la  voix  du  Christ.  Les 
deux  figures  principales  sont  accompagnées  de  plusieurs  autres  parmi 
lesquelles  un  jeune  homme  détache  les  bandelettes  qui  entourent  les 
pieds  de  Lazare.  A  droite  une  vue  dans  le  lointain  avec  des  ruines 
antiques  où  se  voient  dix  personnes.  Au  haut,  dans  une  tablette,  on 
lit  huit  vers  latins:  „Huc  ades  et  factum  mittens  recutita  te- 
nacem  etc."  Au  bas  l'inscription:  Lambertus  Suavius  1544. 
H.  7  p.  6  1.  L.  11  p.  9  1. 

2.  La  mise  au  tombeau.  Dans  une  grotte  sépulcrale  deux 
hommes  tiennent  le  corps  du  Sauveur  prêt  à  le  placer  dans  un  sarco- 
phage. Un  jeune  homme  et  quatre  femmes  entourent  ce  groupe  en 
pleurant.  En  haut,  à  droite,  une  tablette  avec  l'inscription:  An  igno- 
ratis  fratres  quod  quicûq^  baptisati  sumus  in  Christo 
Jesu  etc.  et  à  la  gauche  du  bas:  L.  SVAVIVS  inventor.  1548. 
H.  6  p.  6  1.  L.  7  p.  6  1. 

3.  Même  sujet,  traité  d'une  manière  différente  et  signé:  Sva- 
vius.  inv.     Petit-in-8°.     Catalogue  Sternberg  Vol.  IlL  No.  250. 

4.  Les  apôtres  Pierre  et  Jean  guérissent  un  perclus 
sous  le  portique  du  temple.  Le  perclus,  assis,  présente  à  St. 
Pierre  la  main  dont  il  veut  la  guérison.  Douze  autres  figures  les 
entourent  parmi  lesquelles  on  distingue  deux  docteurs  de  la  loi  en  con- 
versation ayant  près  d'eux  un  chien.  Mêlées  à  la  riche  architecture 
de  l'édifice,  se  trouvent  plusieurs  autres  figures  d'hommes  et  de  femmes. 
Au  haut,  dans  une  tablette  sortant  des  nuages,  se  trouve  la  dédicace 
de  l'estampe  à  la  veuve  du  roi  de  Hongrie,  Marie  d'Autriche,  ensuite 
sur  deux  autres  au  milieu  du  premier  plan  des  inscriptions:  Haud 
equidem  mirû  si.  q.  c6Q  numina  terris  etc.  Enfin  on  lit  dans 
le  coin  droit  du  bas,  près  du  millésime  1553,  la  signature:  INVEN- 
TORE  AC  C^LATORE  SVAVIO.     H.  11  p.  3  1.  L.  16  p.  7  1. 

5 — 17.  Le  Christ  et  les  douze  apôtres.  Figures  debout, 
vêtues  à  l'antique  et  en  partie  marquées  de  numéros.  H.  7  p.  3 1.  L.  3  p.  5 1. 
Pièces  très-finement  gravées. 

5.     Jésus  Christ.     Il  est  vu  de  face,   entouré  de  nuages. 
Deux  petits  anges  tiennent  au   bas  le  socle,  sur  lequel  il  est  posé. 


112  Graveurs  néerlandais  du  XVr.  siècle. 

Ce  socle  porte  une  inscription  hébraïque  et  deux  autres4nscriptions, 
grecque  et  laline,  se  lisent  dans  la  partie  supérieure.  Au  bas,  à 
droite,  sur  une  Ublette  la  signature:  SVAVIVS  LEOD.  INVE.  ET 
TIPOGR.  '  Des  épreuves  postérieures  portent  la  date  de  1548- 

6.  St.  Pierre.  Il  tient  un  livre  et  s'appuie  contre  un  pié- 
destal qui  porte  une  clé;  devant  lui,  sur  un  autre  piédestal,  on  volt 
une  statue  sans  tête.  A  la  gauche  du  bas,  sur  une  tablette:  SVA- 
VIVS NIVEN.  II. 

7.  St.  Jacques  le  majeur.  Il  est  debout  devant  une  niche, et 
s'appuie  sur  un  bourdon  de  pèlerin.  Au  bas,  à  droite:  L.  SVAVIVS 
INVËÏOR. 

8.  St.  Simon.  11  est  vu  lisant  dans  un  livre  qu'il  tient  devant 
lui  sur  une  base.  Sur  celle-ci  se  trouve  un  écusson  avec  une  scie 
et  auprès  le  No.  4.  A  droite  la  date  de  1545  et  sur  une  tablette: 
L.  SVAVIVS  ÏNVNE. 

9.  St.  Barthélemi.  Il  s'appuie  sur  une  voûte  et  tient  de 
la  gauche  un  couteau.     Signée  L.  SVAVIVS  INVE  et  No.  5. 

10.  St.  Jacques  le  mineur.  Il  est  tourné  à  gauche,  dans 
des  ruines  et  tient  une  équerre.  Au  bas:  L.  SVAVIVS  INVE". 
1545. 

11.  S  t.  M  a  1 1  h  i  e  u.  Il  se  tient  près  d'un  amphithéâtre  détruit, 
et  lit  dans  un  livre.  Sur  le  devant,  à  gauche,  et  sur  une  pierre: 
SVAVIVS  IN.  1547  et  auprès  le  No.  7. 

12.  St.  Philippe.  U  est  au  milieu  de  ruines  et  lève  le 
pan  de  son  vêtement  pour  se  couvrir  la  tète.  SVAVIVS  INV.  A 
droite  le  No.  8. 

13.  St.  Jean.  U  est  vu  de  profil,  tourné  à  gauche,  devant 
un  chapiteau  corinthien  où  l'aigle  est  perché  et  il  écrit  dans  un  livre. 
Au  bas,  à  gauche,  près  du  torse  d'une  petite  statue:  SVAVIVS 
INVEN.  —  9. 

14.  St.  Thomas.     Il  est  debout  sous  un  arc  ruiné,  sur  le- 
'    quel,  en  bas  à  droite,  on  voit  un  écusson  chargé  d'une  épée.     (In- 
diquant plus-tôt  St.  Paul.)    L'apôtre  porte  un  livre  de  la  main  droite 
et  un  papier  de  la  gauche.     A  la  droite  du  bas:  SVAVIVS  INVE.    10. 

15.  St.  André.  Il  s'appuie  du  bras  droit  sur  une  poutre 
sortant  du  mur  ;  derrière  lui  la  croix  qui  porte  son  nom.  A  droite 
du  bas:  L.  SVAVIVS,  au  milieu  le  chiffre  11. 

16.  St.  Judas  Thadée.  Il  est  tourné  vers  la  droite  devant 
une  niche  et  tient  une    massue   sous  son   manteau.     L.  SVAVIVS 


Lambert  Suavius,  de  Liège.  113 

INVENT.     Sans  numéro  et  mesurant  seulement  7  p.  7  1.  de  hauteur 
sur  3  p.  4  1.  de  largeur. 

17.  St.  Math ia s.  Il  est  près  d'une  colonne  dans  un  somp- 
tueux édifice  et  regarde  vers  le  haut  ;  il  tient  dans  ses  mains  élevées 
une  longue  baguette.     Pièce  non  signée.     H.  7  p.  2  L  L.  3  p.  2  1. 

18.  St.  Pau  L  II  est  assis  devant  une  niche,  écrivant  sur  une 
tablette  et  tient  de  la  gauche  un  encrier.  Son  épée  est  appuyée'  à 
gauche;  sur  le  siège  à  gauche  on  voit  un  livre.  A  la  droite  du  bas 
une  tablette  avec  l'inscription:  „Quandiû  sum  gentium  aposto- 
lus  ministerin  meO  honorificabo.  et  au  bas:  SVAVÏVS  INVEN. 
H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  5  1.    -Très-belle  gravure. 

19.  Un  apôtre.  Il  est  debout  dans  une  niche,  tourné  vers  la 
gauche;  la  tète  est  vue  de  profil  et  il  tient  sous  son  manteau  un  livre  qu'il 
indique  de  la  gauche.  Pièce  non  signée,  mais  dans  la  manière  de  Sua- 
vius  quoiqu'elle  ne  soit  pas  d'une  exécution  aussi  fine  que  les  précé- 
dentes.    H.  6  p.  1  L  L.  3  p.  '" 

Nagler,  dans  son  Dictionnaire  des  artistes,  vol.  XVII,  p.  534,  men- 
tionne une  série  d'Apôtres  et  de  Saints  debout,  avec  leurs  attributs, 
que  Suavius  aurait  gravée  d'après  Lombard. .  Us  n'ont  point  de  nom 
ou  de  signature;  gr.-in-4°.  D'après  le  format  indiqué  pour  l'estampe 
ci-dessus  No.  1 9  et  qui  est  celui  d'un  petit-in-8^,  elle  ne  pourrait  appar- 
tenir à  cette  série  et  nous  n'en  avons  eu  aucune  autre  qui  puisse  y 
correspondre.  Voyez  également  le  Catalogue  de  Winckler,  vol.  III. 
No.  5605. 

20.  Jhesus  Christus  Salvator  mundi.  Tète  vue  de  profil, 
signée:  Suavius  1559.     In-4°.     (Nagler  No.  1.) 

21.  La  Vierge.  Vue  de  profil,  avec  l'inscription:  Ecce  ab- 
hinc  beatam  me  dicent  etc.     Sans  signature.     (Nagler  No.  2.) 

22.  Ste.  Marguerite.  Signée:  L.  SVAVIVS.  IN.  In-12^ 
(Nagler  No.  10.) 

23 — 34.  Les  Sibylles;  elles  sont  dans  des  niches.  Suite  de 
douze  pièces  dont  quelques-unes  sont  marquées  L.  S.,  entre  autres 
les  Sibylles  Persique  et  Libyque.     H.  6  p.  11  1.  L.  3  p.  1  1. 

Le  catalogue  mentionné  (VoL  IIL  No.  2506)  décrit  douze  Sibylles 
avec  leurs  attributs  dont  la  première  est  marquée:  Lamb.  Lombar- 
dus  inv.  puis  L.  S.  Pelit-in-4'*.  L'exemplaire  que  nous  avons  vu  à 
Bâle  n'a  point  cette  indication  et  paraît  être  une  épreuve  d'artiste;  le 
format  est  in-8°. 

35.  Les  quatre  vertus  cardinales.  La  Justice,  la  Prudence, 
in.  8 


114  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

la  Tempérance  et  la  Force.  Signées:  L.  SVAVIVS.  In-8'.  (Nag- 
1er,  Dict.  No.  15,  où  il  n'indique  pas  si  c'est  une  suite  de  quatre 
pièces.) 

36.  La  Charité  chrétienne.  Elle  est  assise  sous  une  dra- 
perie dans  un  bâtiment  antique.  Huit  enfants  l'entourent;  à  droite  une 
colonne  sur  son  piédestal,  et  en  bas,  à  gauche,  Tinscription :  Lam- 
bert lom.  inue.  et  L.  S.  (Lambert  Suavius,  le  graveur).  Belle  et  fine 
gravure  dans  la  manière  des  apôtres.     H.  8  p.  10  I.  L.  6  p.  10  1. 

37.  La  Philosophie.  Copie  en  contrepartie  de  la  gravure  de 
Marc  Antoine  d'après  Raphaël  (Bartsch  No.  381).  On  en  trouve  des 
épreuves  avec  ou  sans  le  nom  de  Lambert  Suavius. 

38.  P&yché  et  Vénus.  La  première  présente  à  la  déesse 
étonnée  le  vase  avec  les  eaux  du  Styx  qu'elle  a  reçu  de  Proserpine. 
D'après  la  fresque  de  Raphaël  à  la  Farnesina.  Pièce  signée:  RAPHA. 
INVEN.  puis  La.     H.  9  p.  6  1.  L.  6  p.  3  1. 

39.  Vue  d'une  partie  du  Colisée  de  Rome.  Signée:  L.  S. 
In-4*^.     Cat.  Sternberg  No.  247  a. 

40.  Le  palais  des  Césars  à  Ro4ne,  avec  l'inscription:  Di- 
vus  Augustus  et  Nero  Claudius  Imp.  Rom.  Au  milieu  du  bas  : 
1553.  Suavius.  Médaillon  de  3  p.  4  1.  de  diamètre.  (Nagler  XVII. 
p.  536.  No.  20.) 

41.  Jules  César,  médaillon. 

42.  Claude  Néron,  idem. 

43.  Poppsea  Sabina,  idem. 

44.  Lollia  Paulina,  idem. 

Ces  médaillons  appartiennent  à  une  série  de  portraits  de  person- 
nages romains  attribuée  à  Rosso  fiorentino.     (Nagler  L  c.) 

45.  Thomas  Philologus  Ravennas.  an.  1260.  In-8°. 
(Nagler  1.  c.  No.  26.) 

46.  AntoinePerrenol,  évôqued'Arras.  (Granvelle.)  Demi- 
figure,  tournée  à  gauche  et  regardant  le  spectateur.  Il  a  la  tète  nue 
et  porte  une  longue  soutane  avec  un  livre  devant  lui  qu'il  tient  des 
deux  mains.  Fond  d'architecture,  avec  vue  lointaine  à  gauche.  En 
bas,  à  gauche,  la  date  de  1556  et  dans  un  cartouche  l'inscription: 
EFFIGIES.  ILL.  AC.  R»»'.  D.  ANTONIL  PERRENOT.  EPI.  ATRE- 
BATENSIS.  IMP.  CAROLI  V.  PRIMl.  CONSILIARII.  ET.  SIGILLO- 
RUM.  CUSTODIS.     H.  14  p.  10  1.  L.  10  p.  5  1. 

47.  Erasmus  Schetus.    Aetatis  sue  61.    A.  D.  1554.    In-8^ 

48.  Melchior  Schetus.    Aetatis  sue  37.    A.  D.   1561.    In-8^ 


Jacob  de  Gheyn,  le  viçux.  115 

49.  Anna  aStralen,  Melchioris  Scheti  conjux.  Aet.  3K 
A.  D.   1554.     In-8^ 

50.  Gaspar  Schetus.    Jn-8^ 

51.  Baltasar  Schetus.     Dom.  in  Hoobocken  1561.     In-8^ 

52.  M.  Ferez.     Portrait  sans  signature.     1553.     In-8^ 

53.  Ursula  Lopez,  M.  Ferez  conjux.     In-8^ 

54.  Michel  Angélus  Buonarotus,  Nobilis  Floreiitinus.  Anno 
aet.  LXXI.     In-8«. 

Tous  ces  portraits  (du  No.  47  à  54)  sont  en  médaillons.     (Nagler^ 
Dict  XVII.  536.  No.  35.) 

55.  Rogerius  le  Strange  etDorothea  Uxor  ejus.   Ovale. 
12^     (Naglcr  1.  c.  No.  35.) 


JÛU,     2  Gc  se. 
Jacob  de  dhayn^  le  yieux. 

D'après  l'opinion  d'Immerzeel  dans  son  ouvrage  intitulé  :  „De  levens 
en  werken  der  hoUandsche  en  vlaamsche  Kunstschilders  etc.^^  (Vie  et 
ouvrages  des  peintres  hollandais  et  flamands  etc.),  Amsterdam  1842, 
Jacob  ou  Jacques  de  Gheyn  était  fils  d'un  peintre  sur  verre  du  même  nom 
à  Utrécht;  mais  nous  apprenons  par  Christiaan  Kramm,  qui  a  complété 
l'ouvrage  d'Immerzeel,  qu'il  s'appellait  Jacob  Jansz  (61s  de  Jean)  van 
der  Gheyn.  Il  parait,  du  reste,  certain  que  Jacques  de  Gheyn  naquit 
à  Anvers  en  1565  et  qu'il  y  niourut  en  1615.  Il  fut  pendant  deux 
ans  élève  de  Henri  Goltzius  à  Haarlem  et  s'occupa  de  peinture,  mais 
surtout  de/ la  gravure.  Il  exécuta  plusieurs  pièces  d'après  Goltzius, 
Van  Mander,  Bloemaert,  Spranger,  tandis  que  d'autres  sont  de  sa  propre 
composition  ou  sont  des  portraits  auxquels  la  belle  conduite  et  la  fmesse 
du  burin  donnent  un  charme  particulier.  Il  n'est  cependant  point  par- 
venu à  l'excellence  de  Goltzius  et  sa  taille  a  toujours  quelque  chose 
de  sec. 

Il  eut  un  fils  du  même  nom,  également  peintre  et  graveur,  qui 
florissait  à  Anvers  vers  1616.  Nous  remarquerons  seulement  qu'il  se 
servait  du  monogramme  j^  en  se  signant  quelquefois  de  son  nom 
en  entier,  comme,  entr'autres,  sur  une  suite  de  huit  feuilles,  frontispice 
compris,  et  dont  l'édition  est  intitulée:  Septem  sapientium  graeciae 

8* 


116  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

icônes,  manu  delineatœ  œreque  expre^sœ  a  Jacobo  Ghey- 
nio,  junior e.  Hagse.  Com.  1616,  et  portant  au-dessous  une  dédicace 
à  son  père  qui  était  en  môme  temps  son  mattre.  ")  Ceci  nous  éclaire 
sur  tous  les  doutes  que  de»  écrivains  récents  ont  jeté  sur  l'origine  de 
ce  dernier  artiste. 

Nous  trouvons  dans  Touvrage  de  Christiaan  Kramm,  déjà  men- 
tionné ci -dessus,  les  notices  suivantes  sur  différents  paiements  faits  à 
notre  maître  par  le  gouvernement  (Heere  Staten  van  Holland)  pour  la 
dédicace  de  plusieurs  de  ses  ouvrages;  à  savoir: 

*  1^93,  le  29  Octobre,  il  reçut  î  20  fl.  pour  avoir  dédié  aux  „Heere 
Staaten  van  Holland"  Le  siège  de  la  ville  Geertrudenbergh, 
gravé  et  imprimé  par  lui,  et  plus  80  fl.  que  ceux-ci  y  ont  ajoutés.  De' 
même,  il  reçut  du  magistrat  d'Utrecht  12  pd.  pour  les  exemplaires  de 
cette  carte  que  de  Gheyn  lui  avait  présentée. 

1597,  le  25  Avril,  il  obtint  la  même  somme  de  120  fl.  pour  la 
dédicace  etc.  de  la  «bataille  de  Turnhout,  gravée  sur  cuivre  et 
imprimée  par  lui. 

1603,  le  9  Mai,  „is  Jacques  de  Gheyn  de  heeren  Staten  gepre- 
sentert  hebbende  den  Zeylwagen  van  Zyn  Exellentie,  by  hem 
gesneden  en  afgesedt  —  gekleurd  —  geinventeert  wesende  by  Sym. 
Stevin,  tôegelegt  tôt  eene  vereeringe  de  som  van  72  fl." 

1607,  le  24  Décembre,  „is  Jacob  de  Ghéyn  tôegelegt,  voor  dat 
hy  de  Heeren  Staten  gedediceert  ende  gepresenteert  heefl;  seker  boeck, 
geintituleert  Wapenhandelingen  van  roers,  musketten  ende 
spiesen,  achtervolgende  van  syn  Exccllentie  Maurits, 
Priace  van  Orange,  enz.  figuerlyck  by  den  voorsz.  van  Gheyn  uit- 
gebeelt,  de  som  van  200  gl.  enzv." 

Dans  le  catalogue  suivant  de  Tœuvre  de  Jacques  de  Gheyn,  le 
vieux,  nous  décrivons  d'abord  ses  portraits  et  les  sujets  de  sa  propre 
composition,  pour  énumérer  ensuite  les  pièces  gravées  d'après  d'antres 
artistes  et  terminer  enfm  par  une  liste  de  celles  qui  ont  été  gravées 
^'après  lui. 

Portraits. 

1.  Garolus  Clusius.  Buste  de  trois  quarts,  tourné  à  droite, 
dans  un  ovale  avec  l'inscription:  CAROLI  CLUSII  ATREBATIS  LXXV. 


Il)  Voyez  M.  Huber  et  J.  G.  Stimmel,  Catalogue  raisonné   du  Cabinet  d'es- 
tampes  de  feu  M.  Winckler  etc.    Leipsic  1805.    Vol.  III.  p.  374. 


Jacob  (le  Gheyn»  le  vieux.  117 

iETATlS  ANNUM  AGENTIS  EFFIGIES.     A  NATO  CHRISTO  CIOlî). 

Cette  pièce  a  une  riche  bordure  avec  des  ornements  en  rapport  à  la  bo- 
tanique, dans  laquelle  se  trouvent  placés:  au  haut  un  écusson  d'armoi- 
ries; au  bas,  dans  un  cartouche,  l'inscription:  „Virtute  et  genio  non 
nitimur:  at  mage  Christo  qui  nobis  ista  donat,  et  ingenium,^^  et  plus 
bas:    itf  heyn  fecit.     H.  7  p.  10  1.  L.  6  p.  6  1. 

2.  Tycho  Brahe.  Demi -figure,  vue  presque  de  face,  la  tête 
couverte  d'une  barrette,  tenant  de  la  main  droite  un  gant  et  appuyant  la 
gauche  sur  la  base  d'un  arc  dont  le  cintre  porte  1 6  écussons  de  famille 
avec  les  noms;  sur  le  socle  la  devise:  NON  HABERI  —  SED  ESSE, 
et  dans  Tintrevalle,  au  milieu,  l'inscription:  Effigies  Tychonis 
Brahe  Ottonidis  Dani  Dni  de  Knudstrup  et  Arcis  Vranien- 
burg  in  Insula  Hellisponti  Danici  Huenna  fundatoris  In- 
strumentorumq^  astronomicorùm  in  eadem  dispositorum 
inventoris  et  structoris.  iËTATIS  SDiË  ANNO  40.  ANNO  DNI 
1586.  COMPL.  A  gauche,  dans  le  fond,  la  signature  .i&eyn  se. 
H.  6  p.  9  1.  L.  4  p.  11  L 

3.  Hugo  Grotius.  Demi-figure  d'un  jeune  homme  de  15  ans, 
vu  de  trois  quarts  et  tourné  vers  l^i  gauche.  Il  appuie  la  main  droite 
sur  la  hanche  et  tient  de  l'autre,  pendue  à  une  chaîne  autour  du  cou, 
une  médaille  sur  laquelle  se  voit  la  tête  de  Henri  IV,  roi  de  France. 
On  ht  dans  la  bordure  ovale  qui  entoure  ce  portrait:  ANNO  CÏD  15  ÎC. 
RVIT.  HORA.  MT.  XV.  Jt&eyn  fc  et  au-dessous:  Quem  sibi 
quindenis  astrsea  sacrayit  ab  annis  —  talis  HVGELANVS 
GROTIVS  ora  fero.  La  planche  mesure  H.  4  p.  L.  3  p.  4  1.,  et 
l'ovale  3  p.  1  L  de  hauteur  sur  2  p.  4  1.  de  largeur. 

,4.  Abraham  Gorlaeus.  Demi -figure  du  célèbre  antiquaire 
d'Anvers.  Il  est  tourné  vers  la  droite,  debout  devant  une  table  cou- 
verte de  médailles  et  de  sceaux  et  sur  le  devant  de  laquelle  se  voit  un 
encrier.  Il  lève  la  main  gauche  comme  pour  parler  et  montre  des  mon- 
naies de  la  droite.  Sur  le  mur  de  gauche,  au-dessous  des  armoiries 
du  savant,  on  ht:  Aetatis  suse  52  A^  1601;  au-dessous,  à  droite: 
^eyn  fec.  On  trouve  huit  vers  latins  de  Grotius  à  la  marge  in- 
férieure: Gorlseus  hic  in  aère  scalp  tu  s  etc.  La  planche  mesure 
6  p.  3  1.  de  hauteur  sur  4  p.  2  L  de  largeur;  la  gravure  sans  l'in- 
seriplion  H.  4  p.  9  1.  L.  3  p.  11  L 

Copie  dans  un  ovale  avec  l'inscription:  ABRAHAM  GORLiEUS 
ANTVERPIANVS  Aetatis  suae  LU.  A^.  MDCL  Sous  l'ovale,  les  armoiries 
avec  les  huit  vers  de  Grotius,  sans  signature.     H.  6  p.  5  1.  L.  4  p.  9  1. 


118  Graveurs  néerlandais  du  XVI^  siècle. 

5.  Philippe  de  Marnix,  Baron  de  Ste.  Aldegonde.  Buste 
tourné  à  gauche  dans  un  ovale.  Cet  élève  distingué  de  Calvin  est 
Fauteur  du  compromis  de  la  noblesse  flamande  de  1566  et  de  Técrit 
contre  Alexandre  Farnèse,  Anvers  1584.  Né  en  1538,  mort  en  1598. 
Sur  la  bordure  de  Fovale  on  lit:  PHILIPPE  DE  MARNIX  SEIGNEUR 
DU  MONT  STE.  ALDEGONDE.  ^TAT.  LVIII.  Aux  coins  du  haut  on 
voit  deux  médaillons  dont  Tun  contient  ses  armoiries  et  l'autre  repré- 
sente un  vaisseau  battu  par  les  vents,  avec  la  devise  :  REPOS  AILLEVRS. 
En  bas,  à  gauche,   ^heyn,  à  droite,  fe.   1599.   H.3p.81.L.2p.  lÔL 

6.  Johannes  Kellenberch.  Buste  en  médaillon.  Il  est  vu 
de  trois  quarts,  tourné  vers  la  droite,  la  tète  nue,  avec  une  grande 
fraise  et  un  vêtement  garni  de  fausses  manches.  Sur  fond  blanc.  Au- 
tour du  médaillon  on  lit  à  rebours:  lOANNES  KELLENBERCH  JETA. 
SViE  XXX.  A»  1584.  Diamètre  2  p.  10  1.  L'exemplaire  que  nous 
avons  sous  les  yeux  est  rogné  tout  autour. 

7.  Hadrian  Damman.  Demi-figure  tenant  une  tête  de  morL 
1578.     J.  de  Borscher  exe.    In-8°.   (Voyez  Catalogue  Weigel  No.  18021.) 

8.  LudolphvanCeulen(?),  mathématicien  célèbre,  qui  fit 
paraître  son  ouvrage  intitulé:  „Von  den  cirkel  etc.^^  à  Delft  en  1596. 
Il  est  représenté  en  demi -figure  dans  un  ovale,  vu  de  trois  quarts, 
tourné  vers  la  droite  et  tenant  de  la  main  droite  une  baguette  marquée 
vers  le  haut  XIII.  Derrière  lui,  à  gauche,  sur  fond  blanc,  un  écusson  d'ar- 
moiries avec  l'inscription  :  Anno  Dni  MDLXXXXI.  Aetatis  suse  XXXVIII. 
Au  bas,  dans  une  bordure  ornée  ovale:  iâ^eyn  fe.  Aux  coins  se 
trouvent  des  petits  médaillons  avec  un  compas,  une  table  d'arithmétique, 
un  mors  de  bride  et  un  livre.     H.  3  p.  10  1.  L.  3  p. 

9.  Portrait  d'homme.  Buste  d'un  homme  barbu  àiéte  chauve, 
tourné  à  gauche.  Dans  le  fond,  à  gauche,  Jd  Gbeyn  fe.  et  sur  la 
bordure  ovkle:  T'GAE  SOO  GOD  WIL  —  R.  L  V.  D.  OVT.  60.  1596. 
L'ovale  mesure  H.  4  p.  2  1.  L.  1  p.  10  1. 

10.  Ces  mus  de  Medicis.  Buste  de  profil,  tourné  vers  la 
droite,  dans  un  médaillon;  la  tête  est  couverte  d'une  barrette  et  il 
lève  la  main  gauche  daus  l'acte  de  parler.  Dans  la  bordure  du  mé- 
daillon: COSMVS.  MEDICES.  P.  P.  MAGNVS.  Dans  les  coins  rem- 
plis, en  bas,  à  gauche,  J&eyn.  Excu.  f .  (Jean  Nicolas  Vischer,  d'Am- 
sterdam).    En  carré  4  p.  4  1. 

11.  Sigismundus  de  Malatestis,  capitaneus  generalis.  En 
rond.  J.  de  Gheyn  exe.  Petit-in-8*».  carré.  (  Catalogue  Winckler  III. 
Nr.  1999.) 


Jacob  de  Gheyn,  le  vieux.  119 

12.  Johannes  Basilowitsch,  aulocrator  Russiœ.  Pièce  ronde, 
in-4**.     (Huher  und  Rool,  Manuel  V.  p.  208.) 

Les  trois  portraits  suivants  sont  mentionnés  par  Ch.  te  Blanc 
dans  son  Manuel  de  l'amateur  etc. 

13.  Jacobus  Drym,  Lovaniensis  etc.     In-8^ 

14.  Du  Laurier;  Fulminis  ut  Laurus  etc.     Ovale  in-8°. 

15.  Portrait  d'homme,  avec  Tinscription:  Fidel  et  con- 
stant E.  G.     Ovale  in-8°. 

16 — 27.  Les  douze  premiers  Césars.  12  feuilles  de  l'inven- 
tion de  J.  de  Gheyn,  avec  les  adresses  de  Hondius,  Visscher,  Clerk 
et  Londerseel.   Pièces  rondes  in-4°.   (Huber  et  Rost,  Manuel  V.  p.  209). 


Pièces  gravées  par  lai  d'après  sa  propre  invention. 

28.  Repos  en  Egypte.  La  Vierge,  assise  dans  un  paysage, 
tient  l'enfant  Jésus  emmailloté.  Dans  le  lointain  St.  Joseph  fait  paître 
son  âne.  En  haut,  le  St  Esprit  Pièce  marquée  jt&eyn  inv.  et 
exe.     ln-4°.     (Catalogue  Winckler  IIL  No.  2002.) 

29.  La  Vierge  dans  les  nues.  Elle  est  debout  sur  le  crois- 
sant et  tient  l'enfant  Jésus  entre  les  bras;  celui-ci  donne  la  bénédic- 
tion d'une  main  et  tient  de  l'autre  le  globe  du  monde.  Pièce  marquée 
JGeyn  inv.  et  exe.     In-4^     (Catalogue  Winckler  lïL  No.  2002.) 

30.  La  S  te.  Vierge  avec  l'enfant  Jésus.  Elle  est  assise  et  le 
St  Esprit  plane  au-dessus  d'elle.  Au  bas,  deux  vers  latins.  Petit- 
in-8^     (Nagler,  Wct  V.  p.  129.     Le  Blanc  No.  4.) 

31.  La  Madeleine.  Pièce  jusqu'aux  genoux.  Petit  ofvale. 
(Huber  et  Rost,  Manuel  V.  p.  208.  No.  2.) 

32.  33.  Mars  et  Vénus^,  deux  petits  médaillons.  (Ibid.  V. 
p.  208., No.  3.) 

34.  Triton  avec  une  conque.  Petite  feuille.  (Nagler,  Dict 
V.  p.  129.) 

35 — 55.  Les  douze  signes  du  zodiaque  et  planètes.  21 
feuilles,  hi-4^  Ces  21  pièces  appartiennent  à  l'ouvrage  intitulé:  „Jac.  de 
Gheyn  Arateea  s.  signa  cœlestia,  in  quibus  astronomicsB  speculationes  vete- 
rum  ad  archetypa  vetustissima  Aratâeorum  codieis  XLIV  seneis  formis  ex- 
pressaB  ob  oculos  ponuntur."  Amsterdam  1621.  In-fol.  —  Cet  ouvrage 
a  aussi  paru  en  flamand,  en  allemand,  en  anglais  et  en  français  avec  le 
'  titre:  Les  planètes  et  figures  du  Zodiaque,  gravés  en  44  planches.  s.l.  in-4^ 


120     *  Graveurs  néerlandais  du  XVP.  siècle. 

56.  Une  danse  de  sorcières.  (Sabbat.)  Réunion  de  sorciers 
et  sorcières.  N.  Le  Clerc  exe.  Gr.-in-fol.  2  feuilles.  (Huber  et 
Rost  V.  p.  209.  No.  20.) 

57.  Le  couple  pieux.  Un  vieillard,  tourné  vers  la  droite, 
est  assis,  en  prières,  auprès  de  sa  femme  et  joint  les  mains.  A  droite, 
sur  le  terrain,  des  fruits;  dans  le  lointain,  une  chaumière.  En  bas, 
à  gauche,  J&  iu\.  On  lit  dans  la  bordure  du  bas:  VREEDSAMICH 
PAAR.  Siet  hoe  de  eendracht  soet,  twee  harten  bendt  tesamen  etc. 
H.  7  p.  6  1.  L.  5  p.  7  1. 

58 — 66.  Allégories.  Neuf  pièces  dans  une  suite  numérotée. 
1.  La  déesse  Fortune;  2.  TOpulence;  3.  l'Orgueil  ;  4.  TEnvie;  5.  la 
Guerre;  6.  la  Pauvreté;  7.  la  Soumission;  8.  la  Paix;  9.  la  Caducité. 
Jtfiheyn  inv.  et  exe.     Petit-in-fol.     (Winckler  No.  2014.) 

67.  Allégorie  sur  la  vanité  de  la  vie  humaine,  avec  cette 
inscription  hollandaise:  „S'Ghe-ests  stichtigen  vleeschbrey- 
dei.^\  Sur  le  devant  deux  corps  morts;  aux  deux  côtés  d'un  jeune 
garçon  faisant  des  bulles  de  savon,  on  voit  un  roi  dans  toute  sa 
splendeur  et  un  laboureur.  Deux  emblèmes,  en  haut,  représentent 
Fun  le  péché  de  nos  premiers  parents,  l'autre  un  crucifiement  au  milieu 
desquels  on  voit  un  tableau  cintré,  le  jugement  dernier.  J&heyn  inv. 
lo.  Matthias  Bibliopola  exe.  Très-gr.-in-fol.  (Winckler  No.  2017 ^) 

68.  L'ivrognerie  et  ses  inconvéniens.  Pièce  allégorique, 
.^heyn  exe.     In-fol.     (Winckler  No.  2016.) 

69.  Jeune  fille  avec  Cupidon  et  Bacchus.  Elle  est  as- 
sise accompagnée  de  Cupidon;  devant  elle  un  jeune  Bacchus,  la  tête 
couronnée  de  pampre^ et  assis  sur  un  tonneau,  lui  offre  une  coupe 
devin.  Inscription:  SineCerere  et^accho  etc.  Sans  nom.  En 
rond.     Petit-in-4°.     (Winckler  No.  2011.) 

70  '.  L  e  j  0  u  e  u  r  d  e  f  1  ù  t  e.  Un  jeune  homme  jouant  de  la  flûte  ;  deux 
femmes  à  ses  côtés  Técoutent.   JG>h  e  y  n  exe.  In-4°.  (Winckler  No.  201 3.) 

70 ^     Concert  entre  un  homme  et  deux  femmes,   dont  la  plus 

vieille  joue  de  la  flûte.     Pièce  en  hauteur.     (Le  Blanc,  Man.  No.  163.) 

.71.     Le  vieillard  et  la  jeune  fille.    11  lui  donne  de  l'argent; 

derrière  lui  la  mort.     Petite  pièce  en  largeur.     (Le  Blanc,  Man.  No.  111.) 

72.  Une  femme  à  sa  toilette.  La  mort  est  derrière  elle. 
Pièce  en  hauteur.     (Le  Blanc  No.  110.) 

73.  Vanité  de  femme.  Une  femme  à  sa  toilette  et  se  mirant. 
On  lit  sur  une  banderole:  Vanitas  Vanitatum.  Pièce  en  hauteur. 
(Le  Blanc  No.  109.) 


ê 

Jacob  de  Gheyn,  le  vieux.  121 

74.  La  Bohémienne.  Elle  dit  la  bonne  aventure  aune  jeune 
fille.     Avec  six  vers.     N.  Le  Clerc  exe.     In-fol.    (Le  Blanc  No.  166.) 

75.  La  femme  en  colère  contre  son  mari.  Avec  quatre 
vers  latins.     Pièce  en  hauteur.     (Le  Blanc  No.  165.) 

76.  Trois  hommes  à  table.  L'un  dort»  l'autre  boit  et  le  troi- 
sième vomit.  Au  bas,  quatre  vers  latins.  Pièce  en  hauteur.  (Le  Blanc 
No.  164.) 

77 — 80.     Suite  de  quatre  pièces  allégoriques. 

77.  Jeune  homme  en  berger.  Il  est  assis  dans  un  pay- 
sage et  joue  du  luth. 

78.  Un  guerrier  en  fureur.  11  est  assis  sur  un  tambour, 
la  tête  couverte  d'un  casque,  tenant  de  la  main  droite  un  poignard 
et  de  l'autre  un  bouclier. 

79.  Un  vieux  philosophe.  Il  est  assis  sur  un  globe  du 
monde,  tenant  d'une  main  un  compas  avec  une  sphère  céleste  et  la  tête 
appuyée  sur  l'autre  main. 

80.  Un  vieux  pécheur  barbu.  Il  verse  d'une  corbeille  un 
grand  nombre  de  poissons  dans  un  baquet  devant  lui. 

A  chaque  pièce,  en  bas,  deux  vers  latins  d'explication,  .iâ&heyn  inv. 
et  exe.     Pet.-in-fol.     (Winckler  No.  2014.) 

81 — 90.  Les  masques.  Suite  numérotée  de  dix  feuilles,  avec 
une  dédicace  à  la  première.  Mascarades  et  grotesques.  J,  de  Geyn 
inv.  et  exe.  (gravés  par  lui-même).    Pet.-in-fol.    (Winckler  No.  2007.) 

91 — ^98.  Une  suite  de  huit  figures.  Avec  le  titre:  Om- 
nium rerum  vicissitudo  est.     (Nagler,  Dict.  V.  p.  129.) 

99 — 104.  Figures  grotesques.  Suite  de  six  pièces,  sans 
nom.    Pièces  en  hauteur.     (Nagler  V.  p.  130.) 

105 — 126.  Exercices  de  cavalerie  ou  de  manège.  Suite 
de  22  femljes;  pièces  en  largeur.     (Nagler  V.  p.  130.) 

127.  Le  grand  l'ion.  Il  est  couché  dans  un  paysage.  .Zfirheyn 
fe.  Avec  inscription  latine.  Pièce  ovale,  gr.-in-fol.  Adresses:  1.  J. 
Bosscber,  2.  C.  de  Visiîher  exe. 

128.  M^aniement  d'armes,  d'arquebuses,  mousquets 
6l  piques  représenté  par  figures  selon  l'ordre  du  Prince 
Maurice  d'Orange.  L'ouvrage  original  hollandais,  en  3  volumes 
avec  117  gravures,  porte  le  titre  suivant:  „WapenhandeKnghe  van  Roers 
^^squeiten  ende  spiessen:  Achtervolghende  de  ordre  van  syn  Excel- 
lente Mauritz  Prince  van  Orangie  etc.  Figuerlyck  afghebeelt  door  Idr 
cob  de  Gheyn.     Amsterdam,  R.  de  Baudouz,  1608.     In-fol." 


122  Graveurs  n'éerlandais  du  XVP.  siècle. 

'  « 

Une  traduction  en  anglais,  „The  exercise  of  arms  etc/S  conte- 
nant de  bonnes  copies  gravées  sur  bois,  a  été  publiée  en  trois  volumes 
par  André  Janssen  d'Aelst  à  Zutphen,  1619.    In-4°. 

Une  autre  publication  de  cet  ouvrage,  en  deux  volumes,  avec  38 
planches  et  des  explications  en  langue  allemande  et  française  porte  le 
titre:  „Kunstliche  Waffenhandlung  der  Musqueten  un  Piquen  oder  Lan- 
zenspiessen:  allermassen  die  von  ....  Hernn  Mauritzen  Prinzen  zu  Crâ- 
nien ....  an  tag  geben.  Représentée  par  Pierre  Isselbourg.  Nurnberg, 
in  verlegung  Peter  Iselburgen;  gedruCkt  bei  Sim.  Halbmâyern,  1620. 
In-fol.  oblong." 

Christiaan  Kramm  mentionne  encore,  dans  son  ouvrage  déjà  jcité, 
une  édition  allemande  publiée  par  Johan  Jansson  à  Amsterdam,  en 
1640.  Puis  une  édition  française  intitulée:  „Maniement  d'armes,  d'ar- 
quebuses, mousquets  et  piques,  représenté  par  figures  de  Jac.  de  Geyn, 
Zutphen,  chez  André  Jansen  d'Aelst,  1691.     (1619?J     ln-4°."  **) 


Gravures  de  Jacques  de  Gheyn  d'après  les  dessins  de  divers 
autres  maîtres. 

D'après  Henri  Goltzius. 

129 — 132.  Les  quatre  Évangélistes.  Ils  sont  en  médita- 
tion devant  leurs  pupitres.  Avec  des  inscriptions  latines.  H.  Goltzius 
inv.  Jffieyn  se.     En  rond.     In-4°. 

Dans  le  catalogue  de  Winckler  111.  p.  371  se  trouvent  mentionnées 
sous  le  No.  2005:  „Quatre  feuilles;  les  quatre  évangélistes  en  quatre 
pièces,"  diversement  traitées.  _âSeyn  inv.  F.  d.  Widt  exe.  Pet.- 
in-fol.,  mais  sans  indication  de  graveur. 

133 — 144.  Les  uniformes  des  officiers  et  soldats  d'un 
régiment  d'infanterie  des  Pays-Bas.  Suite  de  douze  estampes. 
H.  Goltzius  inv.  et  excud.    A°.  1587  —  Jacques  de   Gheyn 


12)  Il  y  aurait  encore  à  ajouter  à  ce  catalogue  les  descriptions  détaillées  des 
trois  gravures  dont  nous  avons  fait  mention  dans  la  notice  biographique  du  maître, 
à  savoir: 
Le  siège  de  la  ville  Geertrudenbergh,  gravé  en  1593; 
La  bataille  de  Turnhout,  gravée  en  1597,  et 

Le  „Zeylwagén  van  zyn  Exellentie",  d'aprcs  l'invention  de  Simon  Stevin, 
gravé  en  1603, 
mais  ne  connaissant  aucun  détail  sur  ces  sujets  nous  ne  pouvons  que  renvoyer  le 
lecteur  à  ce  que  nous  en  avons  déjà  dit. 


Jacob  de  Gheyn,  le  vieux.  123 

seul  p.     H.  7  p.  6—7  1.    L.  5  p.  9  1.     Voyez  Bartsch  III.  p.  120. 
No.  1—12. 

D'après  Carel  Van  Mander. 

145.  L'Éternel  dans  sa  gloire.  Au  bas  six  vers  latins. 
Pièce  en  hauteur.     (Le  Blanc  No.  27.) 

146.  L'adoration  de  la  Trinité.  Art  Schenkel,  Medicus  in- 
venter, C.  Van  Mander  pinx.  De  Gheyn  se     (Huber  V.  p.  209.  No.  31.) 

147.  La  tour  de  Babel.  La  confusion  des  langues  oblige  les 
hommes  à  se  séparer  et  à  abandonner  la  construction  de  la  tour. 
Gr.-in-fol.  oblong. 

148 — 160.  Les  chefs  des  tribus  d'isfael.  Douze  demi- 
fîgures,  chacune  avec  ses  attributs.  1.  Ruben;  2.  Lévi;  3.  Siméon; 
4.  Juda;  5.  Zabulon;  6.  Isachar;  7.  Dan;  8.  Gades;  9.  Aser;  10.  Neph- 
tali;  11.  Joseph;  12.  Benjamin.  Suite  de  douze  pièces,  chacune  avec 
deux  vers  latins.     En  hauteur. 

161.  La  fuite  en  Egypte.  La  Vierge  est  montée  sur  Fane. 
Des  petits  anges  sur  un  palmier  présentent  des  dattes  à  Fenfant  Jésus. 
Devant  marchent  trois  anges  faisant  de  la  musique  et  deux  autres,  plus 
petits,  jetant  des  fleurs.  Dans  le  fond  un  paysage  avec  des  ruines. 
V.  Mand.  inv.    J.  De  Geyn  scuJp.    J.  Razet  divulgat.  H.  5  p.  1 1 1.  L.  9  p.  1 1. 

162 — 175.  La  Passion.  Suite  de  quatorze  feuilles  avec  un 
titre  représentant  le  Christ  sous  le  pressoir,  gravées  par  Jacques  de 
Gheyn  et  Z.  Dolendo,  son  élève,  d'après  C.  Van  Mander.  Ce  sont  les 
sujets  suivants  numérotés:  1.  La  Cène.  2.  Jésus  au  jardin  des  oliviers. 
3.  La  trahison  de  Judas.  4.  Le  Christ  devant  le  grand  prêtre.  5.  Jésus 
amené  à  Pilate.  6.  La  flagellation.  7.  Le  couronnement  d'épines. 
8.  Ecce  homo.  9.  Le  portement  de  croix.  10.  Le  crucifiement.  11.  La 
déposition  de  croix.  12.  La  mise  au  tombeau.  13.  La  résurrection. 
H.  5  p.  1  1.  L.  3  p.  10  1. 

176-189.  Jésus  Christ,  les  12  apôtres  et  St.  Paul. 
Suite  de  14  feuilles.     Gr.-in-8«.     (Nagler  V.  p.  129.) 

190.  L'enfant  prodigue.  On  le  voit  entouré  de  femmes  per- 
dues; riche  composition  avec  huit  vers  latins.  Sur  deux  planches. 
Gr.-in-fol.     (Huber  V.  p.  209.  No.  33.)  ♦ 

191.  La  Madeleine  pénitente.  Elle  lit  dans  un  livre;  demi- 
figure.     Pièce  en  hauteur.     (Nagler  V.  p.  129.     Le  Blanc  No.  25.) 

192.  Le  Jugement  de  Midas  dans  la  lutte  entre  Apollon  et 
Marsyas.     Gr.-in-fol.  obL     (Huber  V.  p.  209.  No.  32.) 


i 


124  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

193.  L'enlèvement  d'Europe.  Avec  quatre  vers  latins. 
Petite  pièce  ronde.     (Nagler  V.  p.  129.     Le  Blanc  No.  48.) 

194 — 197.  Les  quatre  éléments.  Suite  de  4  feuilles.  Pet.- 
in-fol.  obi.     Bâle. 

198.  Le  gouvernement  d'un  roi  sage.  Sujet  symbolique. 
Pièce  en  largeur.     (Le  Blanc  No.  112.) 

199*  ^  Deux  compositions  allégoriques  sur  la  folie  de 
ceux  qui  dépensent  leur  avoir  en  jouissances.  2  feuilles.  Gr.-in-fol. 
oblong.     (Huber  V.  p.  209.  Nos.  28.  29.) 

D'après  Abraham  Bloemaer t. 

200.  L'annonciation.  La  Vierge  est  assise  près  d'un  lit. 
Gloire  de  petits  anges.  Ablo  (Abraham  Bloemaert)  Inv.  A*'.  1593. 
J.  de  Gheyn  sculp.    J.  Razet  divulg.     Pet.-in-fol.  obi. 

201.  Le  repos  en  Egypte.     Pièce  ronde.     In-fol. 

202.  Jésus  instruisant  les  Juifs.     1592.     Gr.-in-fol. 

203.  Le  miracle  des  cinq  pains.  1592.  Ovale  in-foL 
(Huber  V.  No.  63—66.) 

D*après  Crispin  v.  d.  Broeck. 

204.  Le  Christ  en  croix,  entre  les  deux  larrons.  Riche  com- 
position.    Gr.-in-fpl.     (Huber  V,  p.  210.  No.  34.) 

205.  Le  banquet  des  Dieux.  La  Discorde  jette  la  pomme  au 
milieu  de  l'assemblée.  C.  v.  Broeck  inventor  A°  1589.  J.  D. 
Gheyn  sculptor.     Gr.-in-fol.  obi.     (Huber  V.  p.  210.  No.  35.) 

.D'après  Cornélius  van  Harlem. 

206.  Acis  et  Galathée  avec  Polyphème.  C.  Cornélius  inv. 
Jac.  de  Gheyn  se.  ^  Gr.-in-fol.  obi.  Bâle.  (Huber  V.  p.  210.  No.  69. 
Polyphème.) 

D'après  Wilhelm  Telcho. 

207.  Le  règne  de  Neptune.  Dessin  d'assiette  avec  bordure. 
Dans  le  rond  di¥  milieu  Neptune  sur  une  conque  marine  traînée  par 
deux  chevaux.  Dans  la  bordure  richement  ornée  on  voit  des  centaures 
marins  avec  cinq  Néréides  et  plusieurs  petits  Amours.  Dans  le  fond^ 
à  gauche,  Guelmus  Telcho  invet  A^  1587.  Jacques  de  Gheyn 
sculp.    H.  Goltzius  excud.     Pièce  ronde  de  9  p.  2  1.  de  diamètre. 


Jacob  de  Gheyn,  le  vieux.  125 

Des  épreuves  postérieures   portent  Fadresse  de  C.  J.  Vischer.     Franc- 
fort s.  M.     (Huber  V.  p.  210.  No.  40.) 

D'après  Dirk  Barentsen,  d'Amsterdam. 

208.  Daniel  dans  la  fosse  aux  lions.  In-fol.  obi.  (Huber V. 
p.  210.  No.  27.  Le  Blanc  No.  2.) 

209.  Actéon  changé  en  cerf.  A  gauche,  Diane  avec  cinq 
nymphes  dans  le  bajn.  Theodorus  Bernardus  invt.  Jacobus  de  gheyti 
sculp.     Gr.-in-fol.  obi.     (Huber  V.  p.  210.  No.  68.) 


Clravares  de  différents  maitres  d'après  les  inventions  de  J.  de  Gheyn. 

Par  Zacharie  Dolendo. 

210.  Le  crucifiement  Riche  composition.  Gr.-in-fol.  (Hu- 
ber V.  p.  209.  No.  21.) 

211.  Jésus  Christ,  les  douze  apôtres  et  St.  Paul>  Suite 
cle  14  feuilles  numérotées.  Pièces  en  rond,  -âffiheyn  inv.  et  exe. 
Zach.  Dolendo  se.     In-4°.     (Winckler  HL  No.  2003.) 

212.  La   sainte   famille.     La  Vierge,    assise,    tient    sur  ses 
genoux  lenfant  Jésus  qui  caresse  le  petit  St.  Jean.    St.  Joseph  se  trouve 
derrière  eux,  la  tête  appuyée  sur  la  main.     J.  de  Gheyn  inv,  Z.  Do-. 
lendo  se.     Pet.-in-fol.     (Winckler  HL  No.  2000'.) 

213.  La  Vierge  couronnée  par  deux  anges.  Elle  est 
assise  sous  un  baldaquin  ayant  sur  les  genoux  Tenfant  Jésus  qui  tient 
une  poire.  J.  de  Gheyn  inv.  Z.  Dolendo  se.  ln-4^  (Winckler  HI. 
No.  2000^) 

214.  S  te.  Cécile.  Elle  est  assise  devant  un  orgue,  près  d'elle 
un  ange  et  plus  loin  trois  autres  avec  des  feuilles  de  musique.  J.  D. 
Gheyn  inven.  et  exe.   Z.  Dolendo  sculp.'  In-fol.  obi.     Bâle. 

Par  André  Stoc. 

215.  Le  théâtre  anatomique  de  l'académie  de  Leyde. 
L'ouvrage,  dont  cette  estampe  fait  partie,  a  pour  titre:  „Ontleedingh 
des  menschelycken  Lichnams.  Eertyts  in't  Latyn  beschreven  door  B. 
Cabrolius  etc."  Amsterdam  1648.  In-fol.  Avec  les  gravures  de  A. 
Stoc  et  d'autres  exécutées  en  partie  d'après  les  dessins  de  J.  de  Gheyn. 
(R.  Weigel,  Catalogue  No.  18255.) 


126  Graveurs  néerlandais  du  XVI*.  siècle. 

Appendice. 

216.  Sujet  sa  lyrique.  Le  Catalogue  de  Winckler  111  No.  2017 
mentionne  cette  gravure  dans  les  termes  suivants:  „Très-grande  pièce 
satyrique  de  quatre  feuilles  in-fol.,  collées  ensemble,  formant  un  sujet 
difficile  à  expliquer.  Il  y  a  une  immense  quantité  de  figures  presque 
toutes  en  caricature,  vraisemblablement  relatives  à  la  religion  corrompue 
par  le  papisme;  au  bas  27  vers  latins.  Marquée:  B.  Rob.  se.  D.  G. 
exe.  1606.     (Jacq.  de  Gheyn  inv.  1605.)     Très-rare." 

FOssli,  dans  son  Dictionnaire  des  artistes,  dit  sous  Tarticle:  W.  Ro- 
byn,  que  ce  graveur  a  exécuté  une  feuille  satyrique  gr.-in-fol.  avec 
ce  titre:  „Den  alleen  opugte  en  onvewalste  Italianse  Doctor  an  Waar- 
zegger."  Il  paraîtrait  que  c'est  la  même  pièce  que  nous  venons  de 
mentionner. 

217.  Un  philosophe  lisant.  Nagler  mentionne  cette  gravure 
dans  son  Dictionnaire  V.  p.  129,  sans  aucun  autre  détail,  et  Le 
Blanc,  dans  son  Manuel,  la  décrit  sous  le  No.  113.  Un  philosophe 
assis  et  lisant.  1616.  Pièce  en  hauteur.  Si  néanmoins  Jacques  de 
Gheyn  est  mort  en  1615,  comme  on  Tadmet  généralement,  cette  gra- 
vure n'a  pu  être  exécutée  qu'après  sa  mort  et  d'après  son  dessin.  Il 
faut  en  dire  autant  de  la  pièce  suivante. 

218.  La  statue  du  Laocoon.  1631.  Elle  est  gravée  avant 
sa  restauration.     Gr.-in-fol.     (Nagler  V.  p.  130.) 


VI. 

CATALOGUE 

BE8  ESTAMPES 

DE  LA  HAUTE  ET  DE  LA  BASSE  ALLEMAGNE 

DU  XVI*.  SIÈCLE. 


Maîtres  ée  Naremb^^  dé  la  première  moitié  du 
XTt\  siècle. 


Itespard  Bosenthaler  de  Nirenberg^  ii«rt  à  Sehwati  1H4. 

Ce  peintre  de  Nuremberg  avait  deux  irères,  Jean  et  Jacques, 
qui  exerçaient  la  même  profession  que  lui,  mais  qui  ont  peu  d'im- 
portance comme  articles.  T<mis  les  trois  étaient  reli^eux  dtt  couvent 
des  Franciscains  à  Schwatz,  dans  la  Tyrol,  qui  avait  mèiDye  été  bâti  par 
Gaspard,  comme  nous  Tapprend  J.  da  Spergies  dans  son  ouvrage  in- 
titulé: „Bergwerksgeschichte  Tyrois^^.  p.  102.  Les  fresques  do  cloître 
du  couvent,  représ^lant  la  vie  eli  la  passion  de  Jésus  Christ,  restent 
encore  eornooe  aittlaEOl  dé  preutes  de  leurs  travaux.  Os  peut  en  dé- 
duire que,  provenant  de  Técole  de  Woblgeittuth ,  ils  ont  suivi  les  ten- 
dances d'Albert  Durer,  li'iu^ripiion  à  demi -effacée  sur  ces  fresques 
contient  encore  les  mots:  „Caspar  Rokentbaler  f  1514'^  et  „Johannes 
et  Jacob  Rosentbaler,  pictores  Norembergenses/^  Gaspar  a  fait  des 
dessins  pour  des  gravures  sur  bois,  qu'il  a  probablement  exécutées 
lui-même  pour  une  ocH^le  de  livres  riebes  en  gravures  de  ce  genre 
et  qu'il  a  fait  imprimer  à  Nurem^berg  en  1512  et  1514.^^)  Ce  sont 
les  suivants: 

1— &7.  La  légende  du  saint  père  François  (Die  Legend 
des  heyligen  vatters  Francisci)  d'après  la  description  dv  doc- 
teur anglais  Bonaventure.  „GedrQckt  und  vollendet,  In  der 
Kayserlichen  Stat  Nuremberg,  dureh  Hieronymum  Holtzel. 


13)  Gommunicaiion  du  comte  de  Eitzenberg  d'Inspruck  daos  le  Kunstblatt 
pour  1844,  No$.  29  et  30,  et  R.  Weigd,  Kunstcatalog  Nos.  16354  et  17885. 
ni.  9 


130     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

In  verlegung  des  Erbern  Gaspar  Rosenthaler  yetzundt 
wohniiafft  zuSchwatz.  Am  Sybendentag  des  Monats  Apri- 
lis.  Nach  Christi  unsers  Herren  gepurt.  Tausent  Funf- 
hundert  nun  Im  zwelften  Jare."  (1512.)  In-4^  Les  57  Ra- 
yures sur  bois  sont  en  partie  datées  de  1511,  une  seule  porte  le  mil- 
lésime de  1512.  La  plupart  mesurent  H.  3  p.  L.  3  p.  9  1.  On  don- 
nera les  dimensions  de  celles  qui  excèdent  cette  grandeur. 

1.  Les  stigmates  de  St.  François.     En  bas,  à  gauche,  1511. 
H.  5  p.  L.  4  p. 

2.  St.  François  comme  chef  de  Tordre  des  Franciscains  dé- 
chaussés; ûgure  entière,  un  crucifix  entre  les  bras.  H.  5  p.  61.  L.  4  p. 

3.  Répétition  de  la  même  gravure. 

4.  St.  François,   encore  enfant,   reconnu   et  vénéré  comme 
Saint.     H.  3  p.  L.  3  p.  9  1. 

5.  St.  François  couché  dans  un  Ut 

6.  Le  Saint  embrasse  un  malade. 

7.  St.  François  stigmatisé. 

8.  Le  Saint  avec  des  pauvres. 

9.  Il  est  en  adoration  devant  un  crucifix. 

10.  Le  Saint  devant  son  évéque. 

11.  Il  est  au  miUeu  des  voleurs. 

12.  Il  travaille  comme  manœuvre. 

13.  Il  se  dépouille  de  ses  habits  superflus. 

14.  Il  est  armé  d'une  croix  devant  le  dragon  d'Assise. 

15.  Jésus  lui  apparaît. 

16.  Il  reçoit  sept  frères  dans  son  ordre. 

17.  Il  abat  un  grand  arbre. 

18.  St.  François  devant  le  pape. 

19.  Répétition  du  No.  15. 

20.  St.  François  dans  le  chariot  de  feu. 

21.  Il  donne  les  règles  de  son  ordre. 

22.  Le  Saint  avec  des  épées  en  croix  sur  la  poitrine  et  les  bras. 

23.  Comme  Saint,  bénissant  pendant  le  sermon  dans  la  mai- 
son du  chapitre. 

24.  Il  est  attaché  en  croix. 

25.  Il  est  tenté  par  le  démon. 

26.  Un  ange  lui  joue  de  la  harpe  pendant  sa  lûaladie. 

27.  Comme  pécheur  contrit. 

28.  Il  est  en  prières  pendant  la  chute  du  démon. 


Gaspard  Rosenthaler  de  Nuremberg.  131 

29.  Il  se  trouve  près  de  la  ville  d*ArezzD  qui  est  possédée 
par  le  diable.   ^ 

30.  11  est  tourmenté  par  le  démon. 

31.  Il  est  représenté  comme  un  pauvre  pèlerin. 

32.  La  parabole  du  serpent  infernal  dans  une  bourse  d'or. 

33.  11  rencontre  les  trois  pauvres  jeunes  filles. 

34.  n  donne  à  boire  aux  pauvres. 

35.  Comment  les  animaux  accourent  à  sa  rencontre. 

36.  Comment  les  oiseaux  volent  vers  lui. 

37.  Il  désire  ardemment  de  souffrir  comme  le  Christ 

38.  Comment  il  allume  le  feu  devant  le  Sultan. 

39.  Répétition  du  No.  15. 

40.  Comment  il  est  crucifié  dans  la  solitude. 

41.  La  fête  de  la  crèche. 

42.  Il  prophétise. 

43.  Répétition  du  No.  36. 

44.  Le  sermon  sur  le  vaisseau. 

45.  Répétition  du  No.  1. 

46.  Il  guérit  les  animaux  malades  de  la  peste. 

47.  11  guérit  le  pauvre  gelé  à  mort. 

48.  Sa  patience  à  Theure  de  la  mort.     Signé  1511. 

49.  Il  est  représenté  sur  son  lit  de  mort.  H.  5  p.  61.  L.  4  p.  31. 

50.  Répétition  du  No.  1. 

51.  Le  miracle  opéré  par  son  sang  sur  le  pape  malade  (Gré- 
goire IX).  ' 

52.  Le  miracle  de  la  guérison  d'un  homme  qui  avait  été  blessé 
par  des  voleurs.  ^ 

-   53.     Miracle  de 'la  résurrection  d'un  homme  mort. 

54.  Miracle  de  la  guérison  d'un  ayeugle. 

55.  Guérison  des  aveugles  pendant  la  messe. 

56.  Miracle  du  sourd-muet,  kïgné  1512,  et  du  mot:  Amen. 

57.  Le  miracle  des  Roses  à  Notre  Dame  des  Anges  près  d'As- 
sise. Feuille  d'indulgences  avec  la  date  de  1511.  H.5p.61.L.4p.31. 
(Voyez  R.  Weigel,  Cat.  No.  16354.) 

58.  La  vie  de  notre  Sauveur  Jésus  Christ.  „Das  leben 
unsers  erledigers  Jesu  Christi  nach  lauttung  des  heyli- 
genEvangeli,  mit  vil  andechtiger  betrachtung,  Auch  mit 
beylauffung  des  lebens^der  junckfrawe  Maria,  von  einem 
Parfuesser  der  observantz  also' zusamengesetzt,  von  an- 

9* 


J 


132     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitfié  du  XVP.  siècle. 

fang  der  Kindtheut  Christi^  bis  auff  sein  himelfart,  vol 
suesser  und  andechtiger  leer  und  betra<;htung.  —  Ge- 
druckt  und  volendt  in  der  Kayserlichen  stet  Nurnbergk 
durch  Johajine»  StOchs;  In  Verlegung  des  Erberë  Cas- 
par  Rosenialer,  ielzond  wonhafft  zu  Schwatz.  Am  acht- 
zehnden  tag  des  monats  Februarij,  nach  Chrlsti  unsers 
herren  gepart  Tausend  Fnnffhundert  und  im  Viertzehen- 
den  Jare.  (1514.)"     In-4^ 

La  première  gravure  sur  boie  rq>résente  St  François,  iiv-4'';  les 
autres,  des  scènes  nombreuses  de  la  vie  du  Cbrist  et  de  la  Vierge,  sont 
in-8*^  ou  in-l^".     (R.  Weigel,  Cat.  No.  17885.) 


L  QK 

Ludwig  Rrug  de  Nuremberg. 

(Bartsch  VIL  p.  535.) 


Jean  Neudôrtfer  dit,  dans  ses  „Notices  des  artistes  de  Nuremberg", 
écrites  en  1 546,  que  notre  maître,  fifls  de  Forfèvre  Hans  Krug  le  vieux 
(mort  en  1514),  était  orfèvre  lui-même,  et  ajoute:  „Je  ne  puis  songer 
à  dire  ce  qu'il  a  exécuté  en  orfèvrerie  d'or  et  d'argent,  endesgins,  gra- 
vures, ciselure,  fonderie,  ouvrages  au  repoussoir,  en  peinture,  sculp- 
ture, portraiture,  car  tout  ce  que  le  maître  Frey  (le  beau-père  d'Albert 
Durer)  avait  bosselé  en  cuivre  soit  pour  des  statues  ou  pour  des  fon- 
taines, il  ^l'exécuta  artistement  en  argent;  œuvres  que  Hans  Koberger 
lui  acheta  entièremeat.  Ce  qu'il  avait  exécuté  en  pierre  et  ea  fer  forgé 
était  loué  même  par  les  Italiens.  11  avait  un  espiil  inventif  et  philo- 
sophique et  lorsqu'il  se  trouvait  un  jour  chez  Melcbbr  Plinlzing,  curé  de 
St^Sébalde,  qui  depuis  le  temps  de  l'empereur  ffiaximilieD  I.  était  cu- 
rieux et  connaifiseur  de  ce  qui  se  faisait  en  fonte  et  a»tres  arts,  avec 
Hans  Schwartzen  d'Augsbourg  qui  passait  dans  ie  temps  pour  le  meilleur 
portraitiste  en  bois  et  qui  demeurait  alors  dans  le  presbytère,  il  dit  çn 
ma  présence  à  Hans  que  s'il  voidait  lui  faire  son  portrait  en  bois  il 
lui  ferait  le  sien  en  creux  sur  acier,  se  qui  peut  faire  connaître  quel 
artiste  était  ce  Ludwig  Krug.  U  travaillait  comme  maître  en  1523  et 
mourut  après  1535."  —  Paul  Behaim,  dans  le  catalogue  de  ses  gra- 
vures écrit  en  1618,   explique  le  monogramme  ci -dessus  comme  ce* 


Lndwig  Knig  de  Nuremberg.  13^ 

Ini  de  Krug  qu*H  nomme,  en  se  trompant,  Lucas  au  lieu  de 
Ludwig. 

Il  est  à  remarquer  que  Ludwig  Krug  aussi  bien  dairs  la  compo- 
sition que  dans  la  manière  de  ses  gravures  montre  une  grande  ana- 
logie avec  le  style  des  Hollandais  du  commencement  du  XVI*.  siècle, 
ce  qui  pourrait  faire  croire  qu'il  s'est  formé  comme  artiste  dans  le& 
Pays-Bas. 

Jacifues  de  Jongh  a  donc  tort  d'attribuer  le  monogramme  de  notre 
artiste  à  Lucas  Comelisz  de  Leyde,  nommé  Kock,  fils  de  Cornélius 
Ëngelbrechtsen ,  puisque  celui-ci  signait  ses  tableaux  du  monogramme 
^,  comme  nous  l'apprend  pour  la  première  fois  Walpole  dans  ses 
„Anecdotes  of  painting  in  Ëngland^'  I.  60 ,  ce  qui  est  confirmé  par 
Immerzeel.  Ce  Luc  Cornelisz  est,  du  reste,  né  en  1495  et,  selon  de 
Jongh,  aurait  dû  alors  exécuter,  à  19  ans,  le  petit  relief  en  pierre  de 
Keblheim,  travaillé  dans  la  manière  de  Nuremberg,  signé  du  millésime 
1514  et  qui  se  conserve  dans  le  Musée  de  Berlin.  II  représente  la 
chute  du  premier  homme.  Adam  est  à  gauche,  presque  vu  de  dos; 
Eve  lui  pose  une  main  sur  l'épaule  et  embrasse  de  l'autre  une  des 
branches  de  l'arbre.  Derrière  Adam  se  voit  un  singe  mordant  une 
pomme.  En  haut,  sur  une  tablette,  la  signature  L.  K.  avec  la  cruche, 
accompagnée  dn  millésime  ci-dessus. 

L'époque  de  Texcellenle  gravure  de  la  Nativité,  B.  No.  1,  nous  est 
indiquée  par  la  date  de  1516,  c'est-à-dire  quand  Lucas  Comelisz  aurait 
eu  21  ans.  Mais  un  développement  aussi  précoce  et  atteignant  un  tel 
degré  d'excellence,  est  chose  très -peu  vraisemblable.  On  peut  men- 
tionner encore  en  faveur  de  notre  opinion  que  les  deux  planches  ori- 
ginales de  Ludwig  Krug  représentant  la  Nativité  et  l'Adoration  des 
Mages,  B.  Nos.  1  et  2,  se  trouvaient  dans  le  Cabinet  de  Praun  à  Nu- 
remberg et  sont  passées  entre  les  mains  de  la  maison  de  commerce 
Frauenholz  qui  en  a  fait  tirer  des  épreuves  récentes. 


Additions  à  Bartsch. 

13.  La  Vierge,  Elle  est  assise  au  pied  d'un  arbre,  tournée 
vers  la  droite  et  donne  le  sein  à  l'enfant  Jésus.  A  travers  une  porte 
on  voit  un  paysage  avec  une  ville.  A  la  droite  du  haut  une  tablette 
suspendue  à  un  arbre  avec  la  signature.  H.  4  p.  9  I.  L.  3  p.  11  1. 
Collection  Albertine  à  Vienne,  Beriin,  Gotha,  Musée  Britannique. 


i 


134     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moiCié  du  XVP.  siècle. 

14.  St.  Luc.  Il  est  assis  à  droite  devant  un  chevalet  et  peint 
la  Vierge  tenant  l'enfant  Jésus  et  assise  à  gauche.  Derrière  elle  se 
trouve  le  bœuf,  symbole  de  Tévangéliste,  et  au-dessus  deux  anges 
portent  une  couronne.  Sans  signature,  mais  traité  tout-à-fait  dans  la 
manière  de  Ludwig  Krug  auquel  on  Tattribue.  H.  5  p.  L.  3  p.  2  L 
Collection  Albertine  à  Vienne. 

15.  St.  Sébastien.  Il  est  attaché  à  un  arbre  par  le  bras  droit 
élevé  et  se  voit  percé  de  flèches.  Fond  de  paysage.  Au  pied  de  l'arbre, 
à  gauche,  une  tablette  avec  le  monogramme.  H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  3  L 
Berlin. 

16.  St  Catherine.  Elle  est  debout,  tournée  vers  la  droite, 
appuyant  la  gauche  sur  l'épée  dont  la  pointe  repose  sur  le  terrain  et 
tenant  son  vêtement  de  la  droite.  Sa  tête  penchée  est  entourée  de 
rayons.  A  gauche,  à  l'entrée  d'une  tour,  se  voit  une  tablette  avec  la 
signature  du  maître.     H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  11  L  (?)    Francfort  s.  M. 

11  s'en  trouve  une  copie  dans  le  même  sens,  mais  qui  porte  sur 
la  tablette  les  initiales  L  P.     H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  10  1.     Paris. 

Gravure  sur  bois. 

1.  La  chute  du  premier  homme.  Eve  est  au  milieu  de 
l'estampe  et  cueille  une  pomme  sur  l'arbre,  tandis  qu'elle  en  présente 
à  Adam,  assis  à  gauche,  une  seconde  qu'il  accepte.  Dans  le  fond  boisé 
on  voit  un  cerf  couché.  Sur  une  tablette  au  bas,  le  monogramme. 
Pièce  d'un  travail  un  peu  raide.     H.  6  p.  5  L   L.  4  p.  7  1.     Dresde. 


Jacques  de  BarbarJ. 
Le  maître  ai  Caducée^  nommé  aussi  Jacob  Walch. 

(  Bartsch  VIL  p.  5 1 6—527.) 

D'après   les   derniers   renseignements    que    nous    avons    sur   ce 
maître  et  que  nous  devons  en  particulier  aux  recherches  assidues  de 


Jacques  de  Barbarj.  135 

Mr.  E.  Harzen  ^*) ,  il  était  peintre  et  graveur  de  Nuremberg ,  mais 
passa  très -jeune  à  Venise  où  Albert  Durer  admirait  déjà  eh  1495 
un  de  ses  tableaux.  ^^)  Nous  ne  possédons  point^la  moindre  notice 
sur  son  nom  de  famille,  nous  savons  seuleme^^t,  par  le  peu  qu'en 
dit  NeudOrffer,  qu'il  était  appelé  à  Nuremberg  Jacob  Walch  ce  qui 
équivaut  à  Jacob  le  Wâlsche  ou  lltalien,  nom  qu'il  dût  à  son  long 
séjour  en  Italie.  L'anonyme  de  Mofelli*®)  l'appelle  Giacomo  de 
Barberino,  Veneziano  et  dit  qu'il  était  allé  en  Allemagne  et  en 
Bourgogne  où  il  avait  pris  beaucoup  de  la  manière  de  ces  contrées,  et 
notre  maître  lui-même  se  signe  sur  un  de  ses  tableaux  qui  se  con- 
serve dans  la  Galerie  d'Augsbourg,  Jac.  d-e  barbarj.  P.  1504,  en 
y  ajoutant  le  caducée.  Il  est  très-probable  que  notre  artiste,  empnmta 
son  nom  de  Barbarj  à  la  famille  distinguée  de  Venise,  Barberi  ou  Bar- 
berini,  dont  il  sut  conquérir  la  protection  et  qui  lui  permit  de  porter 
son  nom,  comme  nous  en  trouvons  souvent  des  exemples  en  Italie. 

Le  premier  échantillon  que  nous  avons  de  son  art  à  Venise  est 
la  grande  vue  de  cette  ville  en  six  gravures  sur  bois  qu'il  exécuta  de 
1498  à  1500  par  commission  du  négociant  de  Nuremberg,  Antoine 
Kolb,  et  qui  fut  publiée  par  ce  dernier  avec  un  privilège  de  la  Signo- 
ria  *^)  pour  quatre  ans.  Elle  coûtait  trois  ducats.  Ce  travail  intéres- 
sant, que  nous  décrirons  plus  en  détail  dans  notre  catalogue,  eut  un 
très-grand  succès  et  comme  on  y  voyait  un  Mercure  armé  du  caducée, 
il  semblerait  que  notre  artiste  ait  adopté  cette  marque  pour  se  faire 
reconnaître  dans  ses  ouvrages  postérieurs. 

Il  nous  est  prouvé  que  Jacques  de  Barbarj  se  trouvait  encore  à 
Venise  en  1506  par  le  passage  d'une  lettre  écrite  de  cette  ville  par 
Albert  Durer  à  son  ami  Pirkbeimer  de  Nuremberg  et  dans  laquelle  il 
dit  entre  autres:  „Je  vous  fais  savoir  qu'il  y  a  ici  beaucoup  de  peintres 
meilleurs  que  ce  maître  Jacques,  mais  Anthoni  Kolb  jure  ses  grands 
dieux  qu'il  n'y  a  aucun  peintre  meilleur  sur  la  terre  que  Jacques.  ^^ 
(Awch  las  Ich  ewch   wissen,   daz  vill  pesser  Moler  hy  sind  wi  der 


14)  Archives  de  Naumann,  Leipsic  1855,  I.  p.  210. 

15)  Voyez  la  lettre  d'Albert  Durer  adressée  à  Pirkheimer  en  1506. 

16)  MoRELLi,  Notizia  d'  opère  di  disegno  etc.  scritta  da  un  anonimo  etc.  Bas- 
sano  1800,  p.  77. 

17)  Ceci  résulte  d'une  supplique  de  «Antoine  Kolb"  à  la  Seigneurie,  avec  la, 
concession  de  celle-ci  que  Gicogna  rapporte  dans  ses  „Iscrizioni  Veneziane" 
IV.  p.  699  et  751  et  reproduites  dans  les  „ Archives  deNaumann"  p.  218,  notes  2$ 
et  24,  dont  on  trouvera  un  passage  donné  par  nous. 


136     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

dawsen  Meister  Jacob  ist,  aber  Anthofii  Kolb  schwer  ein  eyt  es  lebe 
kcin  pessrer  Moler  auflF  erden  den  Jacob.)  ^*)  Cette  déclaration  urt  peu 
plus  accentuée  que«d*ordinaire  chez  le  célèbre  maître  allemand,  se  troa* 
vait  probablement  m^tirée  par  «ne  demande  de  Krkheimer  s'il  était 
vrai  que,  par  Tentremise  de  Kolb,  Jacques  avait  obtenu  une  situation 
auprès  de  Philippe  de  Bourgogne  et  si  Ton  ne  pouvait  trouver  à  Venise 
de  meilleurs  peintres  que  lui  (en  faisMit  ainsi  une  allusion  piquante  à 
Durer  lui-même).  Celui-ci  était  également  lié  d'amitié  avec  Kott)  et  pro* 
bablement  avait  recherché  la  môme  situation,  pour  se  voir  ensuite  préférer 
un  artiste  de  beaucoup  inférieur  à  lui  en  talent,  ce  qui  pouvait  l'avoir 
Messe  profondément.  Kolb,  en  agissant  ainsi,  n'avait  pu  avoir  en  vue 
que  de  prouver  sa  reconnaissance  à  maître  Jacques  qui  lui  avait  fait 
ferre  une  spéculation  heureuse. 

Voici,  du  reste,  comment  maître  Jacques  eut  cette  situation: 
Le  comte  Philippe,  fils  naturel  du  duc  Philippe  le  bon  de  Bourgogne 
et  grand  ami  des  arts  *•),  fut  chargé  d'une  mission  pour  le  pape  Jules  II. 
de  la  part  de  l'empereur  MaximîHen  ï.  et  se  trouvait,  en  1506,  à  Ve- 
nise. Il  était  accompagné  dans  ce  voyage  par  Jean  de  Mabuse  chargé 
de  dessiner  pour  lui  les  principaux  monuments  d'Italie  et  prit  à  son 
service,  dans  le  même  but,  „Jacobus  Barbarus  Venetus",  comme 
l'appelle  GeWenhauer  (Noviomagus).  Il  partit  de  là  avec  son  nouveau 
maître  pour  les  Flandres  où,  de  concert  avec  Mabuse,  il  orna  le  châ- 
lyu  de  Zuitborch  appartenant  au  comte,  de  peintui^es  à  fresque.**) 
Après  la  mort  de  Philippe  il  passa  au  service  de  rarchiduchesse  Mar- 
guerite, fille  de  Maximilien  et  gouvernante  des  Pays-Bas.  Cette  prin-' 
cesse  éclairée,  nièce  du  comte  Philippe,  demeurait  ordinairement  à 
Bruxelles,  mais  possédait  dans  son  palais  de  Malines  une  petite  col- 
lection des  meilleurs  tableaux  de  l'époque  et  dont  nous  possédons  un 


18)  F.  GA3IPE,  Reliquien  von  Albert  Durer,  p.  32. 

191  G.  Noviomagus  (Vite  Phillppi  Burgundi  Ep.  Uitraj.  in  Freher,  Rerum  Germ. 
III.  184-)  dit  de  ce  prince:  „Delectabatur  ille  picturis,  habebat  hune  ejus  artem 
judicem  simul  et  artificem,  pictoriam  nam  et  aurifabrilem,  adolescens  didicerat." 

20)  Le  même  auteur  ajoute  p.  187:  „In  patriam  reversus  (Philippus)  totus 
exornandae  arci  su»  Suytburgo  intentus,  inter  fabros,  archîtectos,  sculptores  et  pi- 
ctorcs  versabatur  adeo  familiariter,  ut  unus  illorum  putaretur.  Aderant  ei  et  versi- 
ficatores,  qui  picturas  atque  structuras  carminibus  ornarent,  ut  utramque  picturam, 
et  loquentem  et  tacitam,  ostentare  posset.  Excellentes  in  quavis  arte  artifices  miro 
favore  prosequebatur^  domique  suœ  liberaliter  alebat.  Arcessierat  sibi  magnis  ex- 
pensis  pictores  et  archîtectos  primi  nominis,  Jacobum  Barbarum  Venetum  et  Joan- 
nem  Malbodium,  nostrae  œtatis  Zeuxim  et  Apellem. 


Jacques  de  Barbarj.  137 

inventaire  sous  la  date  du  17  Juillet  151 G  où  se  trouvent  décrits 
plusieurs  tableaux  du  „Maistre  Jacques  de  Barbaris".  Il  est  mentionné 
dans  ce  catalogue  comme  déjà  mort  à  cette  époque.  **) 

Albert  Durer,  durant  son  voyage  en  Flandre  pendant  les  années 
1520  et  1521,  vit  cette  collection  dont  il  fait  mention  dans  son  journal 
comme  suit:  „Vendredi  dame  Marguerite  me  montra  toutes  ses  belles 
choses,  entre  autres  une  quarantaine  de  petits  panneaux  peints  à  Thuile 
qui,  dans  la  diligence  de  l'exécution  et  en  bonté,  surpassent  tout  ce  que 
j'ai  vu  en  ce  genre.  J'y  ai  vu,  entre  autres  bonnes  choses,  celles  de 
Jean  (v.  Eyck)  et  de  Jacques  Walsch.  Je  demandai  même  à  Madame 
Marguerite  le  carnet  (livre  de  dessins)  du  maître  Jacob,  mais  elle  me 
dit  l'avoir  promis  à  son  propre  peintre  etc." 

Il  est  très-remarquable  que,  de  tous  les  ouvrages  des  anciens  maî- 
tres néerlandais  loués  par  lui  dans  cette  collection,  il  n'ait  cru  devoir  faire 
mention  dans  son  journal,  outre  la  série  des  40  petits  tableaux,  que  de 
ceux  de  Van  Eyck  et  de  Jacques  de  Barbarj  et  qu'il  ait  poussé  la  prédilec- 
tion pour  ce  dernier  jusqu'à  se  permettre  de  demander  à  l'archiduchesse 
Marguerite  le  hvre  de  dessins  de  ce  maître.  Si  Ton  tient  compte  des 
expressions  peu  flatteuses  dont  il  s'est  servi  à  son  égard  quand  il  était 
à  Venise,  on  ne  peut  s'expliquer  l'intérêt  qu'il  lui  portait  en  Flandre 
que  parce  qu'il  s'agissait  d'un  compatriote.  Il  est,  du  reste,  hors  de  doute 
par  ce  passage  du  journal  de  Durer  que  le  maître  qu'il  appelle  Jacques 
Walsch  est  le  même  que  celui  nommé  Jacques  de  Barbaris  dans  l'inventaire. 

Aucun  des  tableaux  qui  s'y  trouvent  indiqués  comme  appartenant 
s  notre  artiste  n'est  parvenu  jusqu'à  nous.  Par  contre,  la  galerie  de 
^eimar  possède  de  lui  un  buste  du  Sauveur  sur  fond  obscur,  exécuté 
dans  le  style  de  Jean  Bellin  et  qui  porte  pour  signature  les  initiales  lA.  D.  B. 
accompagnées  du  caducée.  Selon  Mr.  Renouvier,  la  galerie  de  Dresde  pos- 
sède également  de  lui  les  deux  latéraux  d'un  tryptique  représentant  Ste. 
Catherine  et  Ste.  Barbe,  figures  vues  jusqu'aux  genoux,  un  peu  au-dessous 
de  nature  et  dont  les  vêtements  à  plis  étroits,  ondoyants  et  souvent 
parallèles  rappellent  la  manière  de  ses  dernières  gravures.  Un 'tableau 
dans  la  collection  d'Augsbourg  est  remarquable  par  la  finesse  de  l'exé- 
Cîution  et  par  cette  vérité  de  rendu  qui  caractérise  les  maîtres  hollan- 
dais du  XVll*.  siècle.  C'est  un  sujet  de  nature  morte  représentant 
^ine  perdrix  tuée  et  une  paire  de  gantelets  de  fer  pendue  à  une  flèche 


21)  Le  Glay,   Correspondance  de  l'erapereur  Maximilien  1.   et  de  Marguerite 
^'Autriche.  Vol.  II.  p.  479.    Voyez  aussi  „Cabinet  de  ramalear"  1843.  p.  216. 


138     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVr.  siècle. 

enfoncée  dans  une  planche  de  sapin.  Nous  avons  déjà  mentionné  que 
ce  tableau  est  signé  Jac.  de  Barba rj  P.  1504,  avec  le  caducée. 
Cette  date  ainsi  que  la  circonstance  que  ce  tableau  est  peint  sur  bois 
de  tilleul  (ce  qui  indique  qu'il  a  été  exécuté  en  deçà  des  Alpes),  nous 
porte  à  croire  qu'il  était  déjà  dans  les  Pays-Bas  avant  1 506  et  qu'il  y 
avait  pris  la  manière  de  peindre  de  cette  école. 

De  toutes  ses  gravures,  dont  aucune  n'est  marquée  d'une  date,  les 
premières  sont  celles  qui  portent  l'empreinte  très-reconnaissable  de  l'école 
de  Jean  Bellin,  comme  seraient  l'Adoration  des  rois.  No.  2  de  Bartsch  ; 
deux  Saintes  familles,  B.  Nos.  4  et  5,  et-  le  SU  Jérôme,  B.  No.  7. 
Nous  en  trouvons  d'antres  dans  le  style  vénitien  d'une  époque  pos- 
térieure, avec  des  formes  plus  pleines  dans  lé  nu,  comme  dans  l'es- 
tampe dite  „la  Victoire  et  la  Renommée",  B.  No.  18.  Nous  n'en 
voyons  point  cependant  qui  soient  exclusivement  dans  la  manière 
néerlandaise  ou  dans  celle  de  l'école  de  Van  Eytk;  au  contraire,  la 
plupart  des  pièces  de  son  œuvre  révèlent  un  genre  de  composition  qui  lui 
est  particulier  et  que  l'on  doit  chercher  plutôt  dans  l'influence  de  l'école 
itahenne  que  dans  celle  de  l'Allemagne.  Nous  croyons  cependant  que  la  plu- 
part de  ces  pièces  ont  été  exécutées  dans  les  Pays-Bas,  puisque  le  papier 
sur  lequel  on  les  trouve  imprimées  est  d'origine  néerlandaise  et  porte  les  . 
filigranes  des  fabriques  de  ce  pays,  comme  la  grande  couronne,  la  main  et  le 
>0  et  que  nous  n'en  connaissons  aucune  copie  italienne,  mais  beau- 
^  coup  d'allemandes  exécutées  principalement  par  Nicolas  Wilborn 
de  Munster  et  Jérôme  Hopfer  d'Augsbourg. 

Nous  avons  déjà  mentionné  plus  haut  la  grande  gravure  sur  bois* 
d'une  vue  de  Venise  en  six  planches  exécutée  par  Jacques  de  Barbarj 
en  1 500  ;  nous  en  devons  ajouter  encore  deux  représentant  un  combat 
d'hommes  et  de  Satyres,  ainsi  que  le  triomphe  des  premiers  sur  ceux- 
ci,  ou  en  d'autres  mots  la  lutte  contre  les  passions  les  plus  basses  et 
le  vice  et  le  triomphe  de  la  vertu.  Le  dessin  des  figures  très-sveltes 
se  rapporte  parfaitement  à  la  manière  que  nous  avons  observée  dans  plu- 
sieurs gravures  au  burin  de  maître  Jacques.  La  taille  très-fine  se  rap- 
proche beaucoup  de  celle  des  gravures  vénitiennes  sur  bois  et  sur  métal  de 
l'époque,  mais  s'en  distinguent  par  les  hachures  croisées  tout-à-fait  dans 
le  style  allemand.  Comme  ces  gravures  montrent,  à  côté  de  la  taille 
soignée  des  anciens  maîtres,  une  certaine  liberté  pittoresque  et  que,  à  part 
le  caducée,  ils  ne  portent  aucun  autre  monogramme,  nous  serions  fort 
enclin  à  croire  qu'elles  ont  été  exécutées  par  le  maître  lui-même.  On 
peut  encore  ajouter  que  le  papier  d'impression  porte  le  fihgrane  italien 


Jacques  de  Barbarj.  139 

de  l'arbalète  ce  qui  pourrait  faire  conclure  qu'elles  ont  été  exécutées 
et  publiées  à  Venise. 

Bartsch  a  rangé  le  maître  au  caducée  parmi  les  graveurs  allemands 
en  remarquant  que  bien  que  son  dessin  s'approche  du  goût  italien, 
une  ancienne  tradition  le  fait  considérer  comme  un  artiste  allemand. 
Noi^  avons  vu  que  cette  opinion  est  pleinement  confirmée  par  les  faits 
et  que  notre  maître  doit,  comme  Jean  de  Mabuse,  être  placé  parmi 
ces  artistes  qui,  même  avant  Bernard  Van  Orley  et  Jean  Schoreel,  avaient 
apporté  dans  les  Pays-Bas  la  manière  italienne  du  XVP.  siècle,  avec 
cette  différence  que  non  seulement  il  apprit  les  premiers  éléments  de 
son  art  à  Venise,  mais  qu'il  y  établit  même  sa  réputation  par  de  nom- 
breux travaux. 

11  n'aura  probablement  visité  sa  ville  natale,  Nuremberg,  que  de 
passage,  et  comme  artiste  il  appartient  indubitablement  à  l'école  véni- 
tienne; mais  puisqu'il  était  allemand,  qu'il  a  reçu  sa  première  éduca- 
tion à  Nuremberg  et  qu'il  fit  ensuite  des  Pays-Bas  le  théâtre  de  ses 
travaux,  nous  croyons  avoir  autant  de  droit  de  l'énumérer  parmi  les 
maîtres  allemands  que  nous  en  aurons,  plus  tard  et  pour  les  mêmes 
raisons,  d'y  compter  Ëarthélemi  Beham.^ 


Remarques  à  Bai*tsch. 

8.  S  te.  Catherine.  On  en  trouve  une  copie,  gravée  sur  bois, 
de  même  dimension. 

10 — 12.  La  fileuse,  l'homme  portant  le  berceau  et  la 
femme  au  miroir.  On  trouve  des  copies  trompeuses  de  ces  trois 
petites  pièces  exécutées  par  Mathias  Schmidt,  inspecteur  du  Cabinet  de 
gravures  de  Munich. 

19.  Sacrifice  à  Priape.  Cette  pièce  n'est  point,  comme  le 
dit  Bartsch,  une -copie  avec  quelques  changements  d'après  Augustin 
Vénitien ,  mais,  tout  au  contraire,  c'est  un  original  de  Jacques  de  Bar- 
barj qui  était  déjà  mort  lorsque  le  Vénitien  ne  faisait  que  commencer 
sa  carrière  artistique. 

23.  La  Victoire.  On  en  trouve  une  copie  avec  des  changer 
ments,  et  sans  signature,  où  la  Victoire,  tournée  à  gauche,  est  assise 
devant  un  arc  de  triomphe  qui  s'élève  dans  le  fond.  H.  8  p.  21.  L.5p.5i. 
Berlin,  où  elle  est  attribuée  au  maître  à  l'écrevisse. 


140     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

Additions  à  Bartsch. 

25.  Judith  et  Ste.  Catherine.  La  première  est  debout  à 
gauche  appuyant  de  la  main  droite  uile  épée  sur  le  terrain  et  tenant 
de  l'autre,  par  les  cheveux,  la  tête  d'Holopherne.  Ste.  Catherine  est 
debout  vis-à-vis  d'elle,  s'appuyant  de  la  droite  sur  la  roue,  tenant  -une 
épée  de  la  main  gauche  et  une  palme  de  la  droite.  Les  deux  tétes^ 
entourées  .de  rayons,  se  penchent  Tune  vers  l'autre.  Pièce  non  signée. 
La  Judith  est  une  répétition  en  contrepartie  du  No.  1  de  Bartsch  et 
l'exécution  à  l'eau  forte  est  un  peu  rude,  ce  qui  peut  donner  des  doutes 
sur  son  authenticité.     H.  4  p.  4  1.  L.  3  p.  1  1.  (?)     Musée  Britannique. 

26.  ^Ste.  famille.  La  Vierge  est  assise,  tournée  vers  la  gauche, 
et  regarde  vers  la  droite,  en  appuyant  le  coude  gauche  sur  un  tronc 
d'arbre.  Elle  maintient  du  bras  droit  l'enfant  Jésus  habillé.  A  droite 
la  demi -figure  de  St,  Joseph.  Au  haut  le  caducée,  à  gauche. 
H.  4  p.  31.  L.  3  p.  91.  Musée  Britannique,  Paris,  Collection  du  roi  de  Saxe. 

27.  St.  Sébastien.  Il  est  attaché  à  un  arbre  et  regarde  vers 
le  ciel.  La  figure  ne  va  pas  tout-à-fait  jusqu'aux  genoux.  Cette  belle 
pièce,  finement  gravée,  ne  porte  point  de  signature.  H.  4  p.  81.  L.  6  p.  11. 
BibHothèque  de  Vienne,  Musée  Britannique,  Paris. 

28.  Cléopatre  mourante.  Elle  est  assise,  nue,  dans  le  creux 
d'un  rocher,  la  tête  penchée  et  la  jambe  gauche  croisée  sur  la  droite. 
1)^  la  main  gauche  elle  tient  son  vêtement,  l'autre  repose  sur  son  genou. 
Près  de  la  tête  on  voit  l'aspic  qni,  après  lui  avoir  donné  la  mort,  se 
cache  dans  une  fente  des  parois.  A  droite,  un  arbre  sec  dont  les 
branches  touchent  la  bordure  supérieure  de  l'estampe.  Pièce  sans 
marque,  d'un  excellent  travail.     |î.  6  p.  7  1.  L.  4  p.  3  1.     Paris,  Berlin. 

29.  Le  cheval  Pégase.  Il  porte  des  ailes  très-courtes  et  s'é- 
lance vers  la  droite  en  tournant  la  tête  à  gauche.  Les  membres  de 
derrière  ne  sont  vus  qu'à  la  moitié  de  la  jambe  et  le  sabot  droit  des 
jambes  de  devant  manque,  c'est-à-dire  qu'ils  ne  se  trouvent  plus  surla 
planche.  La  marque  se  voit  à  la  gauche  du  haut.  H.5p.  lOl.L.  8p.  31. 
Bibliothèque  de  Vienne,  Munich,  Paris,  R.  Weigel. 

Copie  dans  le  sens  de  l'original  avec  les  mots  EL  TEMPO  au- 
dessus  de  la  tête  du  Pégase.  A  droite,  le  monogramme  de  Nicolas 
Wilborn  (  B.  VIIL  p.  445.  No.  5).     H.  5  p.  6  1.  L.  8  p.  3  I. 

30.  Centaure  femell,e.  Elle  s'élance  vers  la  droite  poursuivie 
par  deux  dragons.  Un  d'eux  lui  est  déjà  sauté  en  croupe  et  lui  mord 
le  garrot.     Deux  serpents,  entortillés  autour  de  ses  bras  élevés,  semblent 


Jacques  de  Barbarj.  141 

vouloir  la  défendre  contre  les  dragons.  Le  caducée  est  au  haut. 
H.  4  p.  L.  4  p.  9  1.     Musée  Britannique. 

Gravures  sur  bois. 

31.  Combat  entre  des  hommes  et  des  Satyres.  Corn* 
position  très-riche  de  figures  qui  représente  la  lutte  de  la  vertu  contre 
le  vice,  de  même  que  Testampe  suivante  représente  le  triomphe  de  la 
première  sur  le  second.  Sur  le  devant  est  assis  un  homme  (rès- barbu, 
ressemblant  à  un  roi  et  tenant  une  baguette  de  la  main  gauche.  Il  est 
entouré  de  plusieurs  personnages  qui  lui  amènent  TAmour  lait  prison* 
Bier  et  devant  lui  se  tient  un  homme,  vu  de  dos,  a^ec  une  longue 
baguette  se  terminant  par  une  torcbe.  Sur  une  petite  tablette  qui  s'y 
T«it  suspendue  on  lit  les  lettres  Q.  R.  F.  E.  V.  (Quod  recte  facien* 
dmn  esse  videtur).  Sur  le  côté  gauche,  plusieurs  individus  arrachent 
les  Satyres  de  leurs  cavernes,  tandis  que  nombre  de  ceux-ci  s'enfuient 
pour  se  d^endre  entre  les  fougères  et  les  arbres  de  la  colline.  Un  des 
Satyres  porte  une  toison  attachée  à  un  long  bâton.  H.  14  p.  31.  L.  18  p.  31. 
Bibliothèque  de  Vienne. 

32.  Triomphe  d'hommes  nus  contre  des  Satyres.  Com- 
position très-riche  de  figures,  en  ti'ois  feuilles  pour  être  réunies  en  une 
seide.  La  marche  se  dirige  vers  la  ^ucbe  où  se  tient  un  homme  à 
longue  barbe  armé  d'un  bâton  à  tori^he,  avec  une  tablette  portant, 
<)omme  la  précédente,  les  lettres  Q.  R.  F.  E.  V.  Plus  loin  et  en  ar- 
rière, plusieurs  hommes  portent  un  bélier  sur  leurs  épaules.  L'Amour, 
les  yeux  bandés  et  tenant  un  sac  d'or  à  la  main,  est  assis  sur  un  char 
traîné  par  trois  femmes  dont  le  corps  ternûne  en  serpents.  Des  mu- 
siciens marchent  au  devant  et  deux  hommes  portent  des  Satyres  femelles. 
Plusieurs  personnages  tiennent  deux  gonfanons  sur  l'un  desquels  on  lit 
l'inscription:  VIRTVS  EXCELSA  CVPIDINEM  ERE  REGNANTEM 
DOMAT.  D'autres  chassent  devant  eux  des  brebis  enlevées,  tandis  que 
des  femmes  portent  sur  la  tète  des  paniers  remplis  de  fleurs  et  que 
-deux  hérauts  tiennent  des  bagud;tes  surmontées  de  caducées  ailés.     Un 

homme  et  une  femme  portent  un  panier  avec  des  enfants.  La  tète 
-de  la  procession  arrive  à  un  temple  avec  l'inscription:  D.  FATIDICE. 
Tout-à-iait  sur  le  côté,  à  gauche,  un  berger  et  un  homme,  les  seuls 
-qui  soient  vêtus  dans  l'estampe,  contemplent  la  scène  et  près  d'eux 
se  trouve  le  caducée  marque  du  graveur.  Fond  de  paysage  avec 
une  ville  près  de  la  mer  et  des  montagnes.  Les  trois  planches  réu- 
:nies  mesurent  H.  10  p.  10  1.   L.  47  p.  2  1.     Biblipthèque  de  Vienne 


142     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

^t  Musée  Britannique.  E.  Harzen  remarque  que  les  épreuves  posté- 
rieures-ont  été  imprimées  avec  des  planches  vermoulues. 

33.  Vue  perspective  de  la  ville  de  Venise  de  l'an 
J  500.  ^)  Cette  composition  est  exécutée  sur  six  planches  d'une  di- 
mension peu  ordinaire  et  qui  réunies  mesurent  109  pouces  de  largeur 
sur  50  de  hauteur.  On  y  voit  représentée  la  noble  cité  des  lagunes 
avec  ses  églises  sans  nombre,  ses  palais  dont  les  principaux  sont  dis- 
tingués par  leurs  noms,  ses  canaux,  ses  places,  ses  jardins  etc.  à  vue 
d'oiseau,  pris  d'un  point  près  de  la  douane  et  à  une  élévation  assez 
modérée  pour  que,  dans  les  proportions  considérables  de  la  gra- 
vure, les  principaux  édifices  puissent  être  représentés  en  perspective 
avec  des  détails  suffisants,  de  manière  à  ce  qu'au  lieu  d'un  plan,  comme 
on  l'appelle  communément,  cette  gravure  pourrait  plutôt  être  considérée 
comme  une  vue  de*  la  ville.  Les  édifices  de  cette  époque,  qui  existent 
encore  dé  nos  jours,  nous  fournissent'  une  preuve  de  la  vérité  du  des- 
sin dans  l'ensemble  et  le  plan  devient  ainsi  du  plus  haut  intérêt  pour 
l'ancienne  topographie  de  Venise.  L'exécution,  avec  des  hachures  très- 
serrées  et  se  croisant  dans  plusieurs  directions,  s'éloigne  beaucoup  de 
la  manière  usuelle  des  graveurs  sur  bois  vénitiens  de  cette  époque  et 
montre,  à  côté  de  beaucoup  de  soin,  un  aspect  pittoresque  qui  nous  fait 
juger  que  l'artiste  l'a  conduite  de  sa  propre  main.  Au  haut  de  l'es- 
tampe et  au  milieu.  Mercure  dans  sa  qualité  de  messager  des  dieux, 
est  assis  dans  une  gloire  de  nuages  et  tient  le  caducée.  Autour  de 
lui  on  lit  l'inscription:  MERCVRIVS  PRE  CETERIS  HVIC  FAVSTE 
EMPORIS  ILLVSTRO;  au-dessous  en  grandes  lettres  capitales  VENETIE 
et  le  millésime  M.D.  Plus  bas  on  voit  Neptune,  assis  sur  un  dauphin, 
armé  du  trident  auquel  pend  une  tablette  avec  l'inscription  :  iEQVORA 
TVENS  PORTV  RESIDEO  HIC  NEPTVNVS.  A  la  marge  inférieure 
on  voit  huit  têtes  de  fortes  proportions  représentant  les  principaux 
vents  avec  leurs  noms  respectifs. 

On  connait  trois  différentes  éditions  de  cet  ouvrage.  Dans  la  pre- 
mière, de  1500,  on  voit  sur  le  clocher  de  St.  Marc,  le  toit  temporaire 
que  l'on  y  fit  après  que  l'aiguille  en  eut  été  brisée,  en  1489,  par  la 
foudre.  Dans  la  seconde,  sans  date,  on  voit  la  tour  surmontée  de  la 
pyramide  qui  existe  encore  et  que  l'on  construisit  de  1511  à  1514; 
de  manière  que  la  date  de  1500  qui  ne  correspondait  point  à  cette 


22)  Nous  avons  emprunté  les  détails  sur  cette  gravure  sur  bois  aux  commu- 
nications de  Mr.  £.  Harzen  dans  les  Archives  de  Naumann  1855,  p.  216. 


Jacques  de  Barbarj.  148 

circonstance  fut  effacée.  Dans  la  troisième  enfin  le  toit  temporaire 
existe  toujours  et  Ton  reconnait  les  endroits  changés  à  leur  exé- 
cution plus  grossière.  Cette  édition  reproduit  également  la  date  de 
1500.  11  semblerait  donc  qu'avec  le  temps  les  exemplaires  de  la  pre- 
mière édition  devinrent  rares  et  que  le  possesseur  des  bois  prit  des 
mesures  pour  les  rétablir  dans  leur  condition  première  afin  de  satis- 
faire aux  nombreuses  demandes.  Ces  bois,  entièrement  rongés  de  vers, 
se  conservent  actuellement  dans  le  Musée  Correr  à  Venise  et  Ton  peut 
y  reconnaître  facilement  les  endroits  restaurés. 

Nous  avons  déjà  dit  que  ce  fut  un  négociant  Nurembergeois  nommé 
Antoine  Kolb  qui  fît  exécuter  et  publier  à  ses  frais  l'ouvrage  que  nous 
citons.  Ceci  nous  est  confirmé  par  une  suplique  de  ce  marchand  à 
la  Signoria  que  Cicogna  a  tirée  des  archives  de  la  ville '^),  et  par 
un  décret  qui  lui  fut  accordé  le  ^30.  Octobre  1500  avec  un  privilège  de 
quatre  ans  contre  la  contrefaçon.") 


23)  £.  A.  GiGocNA,  Belle  Iscrizioni  Veneziane  IV.  p.  699.  Notatorii  délia 
Signoria  nel  gênerai  Archivio.  MGGGGG. 

„Seren''  principe  et  exma.  Signoria.  Anlonio  Gholb,  merchadante  tedescho 
suplica  alla  Sia.  vra.  cum  sît  che  lui  principalmente  ad  fama  de  q.  exsa.  cita  di 
Venetia  quella  habia  facta  justa  et  propriamente  retrare  et  stampare.  La  quai  opéra 
liora  depoi  lo  tempo  di  3.  anni  finita:  et  perche  essa  in  moite  cose  aie  altre 
opère  se  fano  asai  extracto,  si  per  la  materia  dificilis  sa  et  incredibile  poterne  far 
^ero  disegno,  si  per  la  grandeza  sua  et  delà  carta  che  mai  simile  non  fu  facta, 
si  anchora  per  la  nova  arle  de  stampar  forme  di  tal  grandeza,  et  per  la  dificuUà 
de  la  composition  tutti  insieme,  le  quai  cose  forse  non  essendo  per  suo  valor  sti- 
mato  dale  Zente,  nela  sutilleza  de  intellecto  le  forme  stampando  possano  sup- 
plir  che  per  mancho  de  cercha  a  3  fiorini  una  opéra  se  posse  rivedere  per  tanto 
iiniversalmente  non  spiera  rechavarne  la  messa  facultà,  supplica  adoncha  ala  subta 
yra  che  in  gratia  li  sia  conceduto  che  dicta  opéra  senza  datio  et  senza  impedimento  in 
tutti  i  luoghi  et  da  tutte  terre  vre  portar  trar  et  render  possa.'^  M.  Sanuto,  Diario 
ÎII.  p.  730. 

24)  La  concession  est  comme  suit:  „Dle  XXX.  Oçt.  1500  —  quod  aliquis  non 
jpossit  facere  a  modo  ad  annos  4  in  simili  forma  quodque  possit  extrahere  opus 
predictum  pro  omnibus  locis,  solvendo  datia  consueta  etc."  —  Sanudo  remarque 
plus  loin:  „A.  D.  1500  Octubrio.  Note  a  di  30  de  q.  mexe  pe^  la  Signoria  fu  fato 
una  (erminatione  che  havendo  Ant.  Golb  merchadante  todesco  fato  con  gran  spesa 
far  stampare  Venezia  quai  si  vende  duc.  3.  Tuna,  che  possi  trarle  di  questa  cita, 
et  portarle  senza  pagar  datio."  ,  •    , 


144     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moilié  du  XVP.  siècle. 


1 


HJdV.M 


Albert  tarer. 

(Bartsch  VIII.  p.  5.) 

Nous  ne  voulons  pas  nous  étendre  ici  sur  tous  les  détails  de  la 
vie  de  ce  maître  distingué  et  de  ses  productions  extraordinaires  dans 
toutes  les  branches  de  Tart,  ni  examiner  Tinfluence  toute  particulière 
qu'il  exerça  sur  le  développement  de  Fart  de  la  gravure  qui  atteignit 
avec  lui  le  plus  haut  point  de  perfection  à  cette  époque  et  dont  nous 
avons  déjà  parlé  dans  la  partie  historique,  néanmoins  il  ne  sera  point 
inutile  que  nous  ajoutions  ici  quelques  détails  sur  sa  vie. 

Albert  Durer,  né  le  20.  Mai  1471  à  Nuremberg,  demeura  jusqu'à 
sa  quinzième  année  chez  son  père  où  il  fit  son  apprentissage  d'orfèvre. 
Cédant  enfin  au  véhément  désir  de  son  fils,  il  le  plaça  le  jour  même 
anniversaire  de  sa  naissance,  en  1486,  dans  l'école  de  Michel  Wohl* 
gemuth  pour  y  apprendre  la  peinture.  Après  y  être  resté  quatre  ans 
il  commença,  en  1492  son  tour  d'Allemagne  et  vint  à  Colmar  où  il 
fut  amicalement  reçu  par  les  frères  de  Martin  Schongaùer,  sans  y  avoir 
pourtant  rencontié  ce  maître  lui-même;  enfin  il  se  rendit  à  Venise 
comme  nous  le  prouve  un«  lettre  datée  de  cette  ville  en  1506  et  écrite 
à  Pirkhetmer,  dans  laquelle"  il  lui  dit  que  la  chose  (un  tableau  de 
Jacques,  de  Barbarjj  qui  lui  avait  tant  plu  onze  ans  auparavant,  ne 
lui  plaisait  en  rien  à  présent. 

E»  1494,  revenu  au  pays,  il  épousa  Agnès  Frey,  fille  d'un  mé- 
canicien célèbre,  cédant  en  cela  aux  désirs  de  son  père  et  cette  fenuue, 
avec  toute  sa  beauté,  lui  rendit  la  vie  très-malheureuse  par  son  goût 
désordonné  pour  le  gain.  De  1506  jusqu'au  printemps  de  1507  il  visita 
de  nouveau  Venise  *^)  et  se  rendit  à  Bologne.  Il  y  connut  sans  doute, 
dans  l'atelier  de  Francesco  Francia,  Marc  Antoine  encore  jeune,  dont 
les  premiers  essais  dans  la  gravure  au  burin  tombent  précisément  vers 
celte  époque  (1505  et  1506)  et  qui  avait  déjà  eu  l'occasion  d'admirer 


25)  Ceci  résulte  d'une  notice  écrite  par  Albert  Durer  lui-même  sur  un  livre 
possédé  par  lui,  c'est-à-dire  sur  le  titre  des  ^Éléments  de  Mathématiques  d'Euclide", 
d'après  la  traduction  latine  de  Barth.  Zumberto,  imprimé  en  1505  à  Venise  par 
Joh.  Tacuinus.  Durer  y  écrivit,  à  côté  de  son  monogramme,  la  notice  suivante: 
„J'ai  acheté  ce  livre  à  Venise  pour  un  ducat  en  1507.  Albert  Durer."  Cette  re- 
lique se  trouve  actuellement  dans  la  bibliothèque  de  WolfenbuUel. 


Albert  Durer.  145 

lexceUence  des  gravures  d'Albert  Durer.  Le  voyage  de  celui-ci,  accom- 
pagné fie  sa  femme,  dans  les  Pays-Bas  eut  lieu  vers  r«n  1520  et  1521- 
Infatigable  dans  ses  travaux,  mais  toujours  plus  tourmenté  par  Favarice 
de  sa  moitié,  il  mourut  d'épuisement  le  6.  Avril  1 528,  n'ayant  pas  en- 
core atteint  la  bT  année  de  son  âge. 

n  est  très -probable  qu'il  s'était  déjà  exercé   au  maniement    du 
burin  dans  l'atelier  d'orfèvrerie  de  son  père  qui,  selon  la  coutume  de 
l'époque,  devait  également  s'occuper  des  ouvrages  niellés.    D  est  cepen- 
dant incertain  si  nous  avons  quelques-uns   de  ses  premiers  essais  ep 
ce  genre,  bien  que  le  dessin  de  son  propre  portrait,  fait  par  lui  en 
1484  et  qui  existe  dans  la  Collection  Albertine  à  Vienne^),  puisse  faire 
présumer  qu'une  couple  de  gravures  exécutées  absolument  dans  la  même 
manière  puissent  avoir  été  faites  à  la  même  époque;  ce  sont  le  grand 
Courrier  (B.  81)  et  la  Conversion  de  St.  Paul,  pièce  reconnue  ré- 
cemment à  Dresde  comme  étant  un  ouvrage  d'Albert  Durer.   Le  style,  dans 
Je  goût  des  travaux  d'orfèvre,  en  est  encore  très-rude  et  le  dessin  dans 
la  ïnanière  de  celui  de  Wohigetnuth.     Même  la  Sainte  famille  au 
papillon 9  la  première  pièce  que  Durer  ait  signée  de  son  monogramme, 
paraît  devoir  appartenir  à  cette  première  époque  car,  tout  en  révélant 
UD   talent  incontestable,  elle   montre  néanmoins  peu  de  pratique  dans 
le  maniement  du  burin.     Le  morceau  des  quatre  femmes  nues  de 
1.497  (B.  75)   indique   déjà  plus   d'adresse  ainsi  que  le  St.  Jérôme 
pénitent  (B.  61)   qui   parait  appartenir   à  la   même   époque.     Les 
Offres  d'amour  (B.  93)   est  la  première  de  ses  estampes  qui  soit 
l.raitée  avec  une  grande  délicatesse  de  burin,  mais  on  pourra  se  con- 
^vaincre  de  l'excellence  à  laquelle  il  était  déjà  parvenu  dans  cet  art  en  1503, 
quand  on  contemple  ses  Armoiries  à  la  tête  de  mort,  et  surtout  son 
xiiorceau  capital  de  l'Adam  etÈve  que,  dans  toute  la  conscience  de  son 
liaient,  il  signait  de  son  nom  en  entier  accompagné  de  la  date  de  1504« 
Dès  ce  moment  il  parait  avoir  surmonté  toutes  les  difficultés  et  dans  le 
dessin  et  dans  l'exécution  technique,  comme  nous  le  prouvent  les  gravures 
qui    suivent  immédiatement.     Ces  détails,    tout   restreints   qu'ils   sont 


26)  Dans  ce  portrait  U  est  vu  de  trois  quarts,  tourné  vers  la  gauche,  coiffé 
d'un  bonnet  à  houppe  et  l'index  de  la  main  droite  étendue.  Le  dessin,  à  la  pointe 
d'argent,  est  vivant  mais  peu  correct  et  les  hachures  un  peu  irrégulières.  En  haut, 
dans  le  coin  à  gauche,  on  lit  écrit  par  Durer  lui-même:  J'ai  dessiné  ceci  d'après 
moi-même  dans  un  miroir  en  1484  quand  j'étais  encore  enfant;  Albert  Durer.  („Dz 
Kab  Ich  vor  ein  spigell  nach  mir  selbs  konlerfit  im  1484  jar;  da  ich  noch  ein  kind 
^war.") 

III.  10 


146     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

suffiront  pour  nous  faire  connaître  les  différentes  phases  du  développe- 
ment d*Albert  Durer  comnie  graveur  et  surtout  pour  nous  convaincre 
que  ses  premiers  essais  datent  avant  1497,  comme  nous  pouvons  le 
reconnaître  dans  les  gravures  qu'on  hésite  souvent,  contre  Topinion  de 
Bartsch,  à  lui  attribuer  et  qui,  inférieures  dans  Fexécution  mécanique, 
sont  néanmoins  dignes  du  maître  pour  l'excellence  de  la  composition. 

Quelques-unes  des  pièces  de  son  œuvre  sont  des  nielles,  comme 
le.  petit  crucifix  dans  un  médaillon  (B.  23),  le  St.  Jérôme  péni- 
tent (B.  62),  le  jugement  de  Paris  (B.  65).  On  pourrait  y  ajou- 
ter la  S  te.  Véronique  de  1510  (B.  64)  quoiqu'elle  ne  se  trouve  pas, 
comme  les  autres,  sur  fond  noir,  mais  sur  fond  blanc.  De  ces  planches 
qui  n'étaient  pas  destinées  à  être  indéfinement  reproduites.  Durer  n'a 
tiré  qu'un  petit  nombre  d'impressions  pour  son  propre  usage,  ce  qui 
peut  nous  en  expliquer  la  grande  rareté. 

En  1512  Durer  fît  quelques  essais  de  gravure  à  la  pointe  sèche 
sur  cuivre  (et  non  des  eaux  fortes  sur  fer,  comme  le  dit  Bartsch)  et 
en  laissant  subsister  sur  la  planche  les  barbes  du  trait ,  il  obtint 
des  épreuves  qui  ont  vraiment  un  effet  rembranesque.  A  ce  genre 
appartiennent  les  gravures  de  la  sainte  famille  (B.  43)  et  du 
St.  Jérôme  (B.  59).  L'homme  de  douleur  de  1512  (B.  21) 
est  gravé  de  la  même  façon  quoiqu'il  semble  que  Durer  ait,  dans  cette 
pièce,  poli  jusqu'à  un  certain  point  les  barbes  du  trait  puisqu'on  ne  trouve 
point  des  exemplaires  aussi  fortes  de  ton  que  ceux  des  deux  précédentes 
gravures.  Quoique  les  premières  épreuves  de  ce  genre  de  gravure  sont 
pleines  d'effet,  le  talent  de  Durer  ne  se  fait  admirer  néanmoins  que  dans 
quelques  exemplaires  qui  sont  devenus  de  b  plus  grande  rareté,  car 
les  barbes  qui  servaient  à  produire  cette  force  de  ton,  s'usèrent  bientôt 
et  les  épreuves  postérieures  sont  très- faibles  d'effet  et  très-pâles. 

On  attribue  souvent  à  Albert  Durer  l'invention  de  la  gravure  à 
l'eau  forte  puisqu'il  avait  déjà  en  1515,  1516  et  1518  gravé  quelques 
pièces  à  l'eau  forte  sur  fer;  ce  sont  entre  autres  le  Christ  au  ja,r- 
din  (B.  No.  19),  l'homme  de  douleurs  (B.  No.  22),  l'ange  à  la 
sainte  face  (B.  No.  26),.  l'enlèvement  (B.  No.  72),  le  canon 
(B.  No.  99)  et  le  morceau  d'étude  (B.  No.  70).  Mais  nous  avons  déjà 
y}ï^)  que  bien  auparavant,  en  1496,  Venceslas  d'Olmutz,  et  peut-être 
antérieurement  l'ancien  maître  néerlandais  W  ^ ,  avaient  déjà  fait  usagç 
de  l'eau  forte  pour  la  reproduction   des  estampes  sur  papier   et  que 


27)  Vol.  1.  p.  369  de  cet  ouvrage. 


Albert  Durer.  147 

l'emploi  de  cette  art  pour  rornement  des  différentes  pièces  d'armures 
en  fer  ou  en  acier  était  déjà  connu  dès  le  XIP.  siècle  en  Italie,  en 
France  et  en  Allemagne. 

Dans  le  catalogue  de  Tœuvre  de  Durer  par  Bartsch  cet  écrivain,  on 
ne  sait  pourquoi  et  contre  sa  coutume  habituelle,  a  admis  trois  pièces 
qui  n'appartiennent  au  grand  artiste  que  par  la  composition  ou  le  des- 
sin.    Ce  sont  la  Vierge  à  la  porte  (B.  45)  gravée  par  Marc  Antoine 
d'après  un  dessin  de  Durer,  la  Trinité  (B.  No.  27),  mauvaise  imitation 
de  la  belle  gravure  sur  bois  (B.  No.  122),  enfin  le  portrait  de  Joachira 
Pâte  nier  qifb   Cornélius  Cort  grava  d'après   un   dessin  exécuté  en 
1521  par  Durer  dans  les  Pays-Bas  (B.  No.  108).     Pour  suppléer  à  ces 
trois  pièces  qui  n'appartiennent  pas  à  l'œuvre  du  maître,  on  doit  en  ajou- 
ter deux  autres  qui  sont  restées  inconnues  à  Bartsch,  savoir:  un  Cru- 
cifiement indiqué   très -légèrement  et  qui   n'est   point  même  com- 
plet dans  les  contours  et  celle  de  la  Conversion  de  St.  Paul  dont 
nous  avons  déjà  parlé  plus  haut  quand  il  a  été  question  des  premiers 
essais  d'Albert  Durer.     Nous  donnerons,  dans  notre  catalogue,  des  dé- 
tails ultérieurs  sur  ces  deux  gravures  et  principalement  sur  la  dernière 
qui  n'est  pas  encore  généralement  acceptée  comme  un  ouvrage  du  maître. 
Nous  avons  déjà  traité  dans  la  partie  historique  de  notre  ouvrage 
la  question  si  Albert  Durer  avait  gravé  lui-même  sur  bois  ou  s'il  s'était 
^M>tttenté  de  faire  des  dessins  pour  les  artistes  en  ce  genre  et,  appuyé 
sur  des  motifs  satisfaisants,  nous  avons  adopté  cette  dernière  opinion; 
jfious  ne  reviendrons  donc  pas  sur  ce  sujet,   nous  contentant  de  ren- 
"voyer  à  ce  que  nous  en  avons  déjà  dit.  *®)     Nous  ajouterons  seulement 
que  de  même  que  notre  maître  n'a  point  donné   son   monogramme  à 
<leux  de  ses  premières  gravures,  le  grand  Courrier  et  le  Violent, 
il  en  a  fait  autant  pour  ses  premiers  dessins  transportés  sur  bois  pour 
l'ornement  des  livres  ou  pour  des  feuilles  volantes.     Nous  ne  men- 
tionnerons à  cet  égard  que  la  feuille  volante  avec  un  texte  en  vers 
sur  la  guérison  du  mal  vénérien  de  l'an  1496  et  les  gravures  sur  bois 
du  livre  intitylé:  „Reuelationes  sancte  Birgitte"  de  l'an  1500. 

.  Le  catalogue  des  gravures^  sur  bois  d'après  Durer,  donné  par 
JBartscb,  est  encore  plus  incomplet  et  moins  satisfaisant  que  celui  qu'il 
jious  a  donné  de  ses  gravures  au  burin.  Joseph  Heller,  dans  son 
livre  „de  la  vie  et  dès  ouvrages  d'Albert  Durer,"  Bamberg  1827,  Ta 
«nrichi  de  beaucoup,  cependant  plusieurs  de  ces  pièces  lui  sont  encore 


28)  Voyez  Vol.  1.  p.  72  de  cet  ouvrage. 

10* 


\ 


148     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

restées  inconnues  et  nous  déplorons  qu'il  ait  mêlé  ensemble  toutes  les 
gravures  qu'à  tort  ou  à  raison  il  attribue  au  maître,  en  y  ajoutant  à 
chacune  ses  remarques  particulières.  Mais  ce  désordre  rend  si  difficile 
à  distinguer  d'un  coup  d'oeil  ce  qui  appartient  réellement  au  maître  ou 
ce  que  l'on  croit  pouvoir  donner  à  d'autres  artistes,  que  nous  n'avons 
pas  cru  devoir  suivre  Tordre  établi  par  lui  pas  plus  que  celui  de  Bartsch. 
Nous  avons  donc  fait  dans  notre  catalogue  trois  divisions  de  ces  gra- 
vures sur  bois.  La  première,  comme  nous  l'avons  fait  jusqu'ici,  ne 
renferme  que  des  remarques  à  celui  de  Bartsch.  La  seconde  contient 
tontes  les  autres  gravures  que,  pour  des  motifs  suffisants,'  nous  pouvods 
attribuer  à  Durer.  Dans  la  troisième  enfin  nous  avons  cru  satisfaire 
aux  vœux  des  amateurs  et  des  collectionneurs  des  estampes  de  Durer 
en  recueillant  dans  un  appendice  toutes  les  pièces  douteuses  ou 
apocryphes  dont  nous  avons  pu  former  un  jugement  pour  les  avoir 
eues  sous  les  yeux.  Nous  avons,  en  outre,  ajouté  la  numération  de 
Heller  afin  que  l'on  puisse  au  besoin  consulter  plus  aisément  son 
ouvrage. 

Gravures  au  burin. 

Bartsch  n'a  admis  qu'un  petit  nombre  des  copies  les  plus  trom- 
peuses des  principales  pièces.  Heller  a  suppléé  à  cette  lacune  dans 
son  ouvrage  déjà  cité  et  le  directeur  W.  Schorn  ^  complété  (Kunst- 
blatt  1830  p.  44)  ce  qu'il  avait  déjà  dit  à  ce  sujet.  Nous  renvoyons 
par  conséquent  à  ces  deux  écrivains  pour  des  détails  plus  étendus. 


Remarques  à  Bartsch. 

19.  Jésus  en  prière  au  jardin  des  oliviers.  Gravure  à 
l'eau  forte  sur  acier.  Celte  planche  tomba  aux  mains  d'un  forgeron 
d'Insbruck  qui  la  vendit  au  peintre  Joseph  SchOpf  et  celui-ci  la  sauva 
ainsi  du  naufrage.  Plus  tard  elle  vint  en  possession  du  peintre  et 
graveur  J.  G.  Schedler  qui  paraît  en  avoir  fait  tirer  des  épreuves  puis- 
qu'on en  rencontre  actuellement  beaucoup  à  Tnsbruck.  La  planche, 
encore  en  bon  état,  se  trouve  à  présent  dans  la  collection  de  Jos. 
Heller  à  Bamberg. 

21.  L'homme  de  douleurs  aux  mains  liées.  Cette  gra- 
vure est  exécutée  à  la  pointe' sèche  et  se  retrouve  toujours  très-faible 
de  ton. 


Albert  Durer.  149 

22.  L'homme  de  douleurs  assis.  Eau  forte  sur  acier.  On 
en  trouve  des  épreuves  de  quatre  états. 

1*'  état.     L'épreuve  est  bonne  et  nette.  • 

2^  état.  L'impression  est  faible  et  mal  réussie,  d'après  la 
planche  déjà  usée. 

3^  état.  La  planche  est  retouchée  et  la  pierre  sur  laquelle  le 
Christ  est  assis  ne  parait  plus  en  entier.     Taches  de  rouille. 

4*  état  La  pierre  et  plusieurs  autres  parties  sont  fortement 
retouchées.     Nombreuses  tâches  de  rouille. 

23.  Crucifix,  petite  pièce  ronde.  Gravure  à  guise  de 
nielle  que  l'on  désigne  aussi  comme  ie  pommeau  de  l'épée  de 
l'empereur  Maximilien.  A  l'appui  de  cette  opinion  on  trouve, 
avec  une  épreuve  originale  qui  se  conserve  dans  l'Institut  de  Staedel 
à  Francfort  s.  M.,  un  ancien  billet  dans  les  termes  suivants: 

„Ce  cruciOx  est  une  épreuve  à  rebours  puisque  le  St.  Jean  est  à 
gauche;  on  doit  donc  comprendre  que  Albert  Durer  ne  l'a  point  gravé 
pour  être  imprimé  et  qu'il  l'a  fait  en  or  pur  pour  le  roi  ou  empereur 
Maximilien  premier,  et  cette  petite  planche  d'or  a  été  employée  pour 
le  dessus  du  pommeau  d'une  épée  laquelle,  avec  ce  crucifix,  a  été  vue 
par  moi  plusieurs  fois  à  Insbruck  dans  la  salle  d'armes.  Elle  a  été 
transportée  ensuite  à  Vienne  où  je  l'ai  vue  de  nouveau  dans  l'armoirie 
en  l'an  1556. 

Daniel  Specklin."  *") 
Au  revers  de  ce  billet  on  lit: 

„Information  de  S.  A.  le  Margrave  relativement  au  petit  crucifix 
J^.  An.  1647." 

Nous  avons  fait,  en  1849,  des  recherches  à  Vienne  relativement 
^  cette  épée  ou  daguê  de  l'empereur  Maximilien  dans  la  collection  Am- 
l^rasienne,  mais  sans  résultat.  Peut-être  la  retrouvera-t-on  dans  quelque 
^^utre  collection  impériale  à  Vienne. 

Comme  Bartsch  n'a  pas  seulement  pris   une  ancienne  copie  fort 

^u*ompeuse  pour  l'original,  mais  qu'il  n  a  pas  décrit  avec  assez  de  pré- 

c^ision  les  différences  des  diverses  copies  d'après  l'original  même,  nous 

^vons  cru  devoir  donner  une  description  exacte  de  ce  dernier  avec  les 

^v^ariantes  des  imitations. 

Planche  originale  (B.  copie  A).     Sans  mentionner  que  cette 


29)  Daniel  Specklin  était  un  architecte  distingué  de  Strasbourg,  né  en  1536, 
^t  qui  mourut  en  1589.    Théodore  de  Bry  a  gravé  son  portrait  en  (aille  douce. 


{ 


150     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moilié  du  XVr.  siècle. 

épreuve  est  traitée  d*une  manière  plus  libre  et  avec  toute  la  maîtrise 
que  comporte  la  manière  d'Albert  Durer,  on  la  reconnaîtra  facilement 
aux  marques  suivantes.  Le  bord  supérieur  de  la  tablette  d'inscription 
au  haut  de  la  croix  est  composé  d'un  triple  trait,  tandis  qu'il  n'y  en 
a  que  deux  pour  les  autres  côtés  du  carré.  Le  premier  I  de  l'inscrip- 
tion, cehû  de  droite,  est  au  haut  et  au  bas  à  égale  distance  du  double 
trait  de  bordure.  Sur  l'épaule  du  soldat  à  gauche,  derrière  St.  Jean,  un 
trait  d'ombre  fait  crochet  avec  un  des  rayons.  Les  pieds  du  Christ  et 
de  St.  Jean  sont  dessinés  avec  néghgence  de  manière  à  ce  que  les  der- 
niers orteils  soient  à  peine  indiqués  et  le  gros  doigt  du  pied  du  Saint 
est  trop  fort  et  trop  pointu.  Le  trait  du  cercle  de  bordure  a  glissé  en 
dehors  à  droite. 

Copie  A  (d'après  Bartsch,  l'original).  Cette  copie  est  excessive- 
ment trompeuse,  quoique  d'une  exécution  moins  franche  et  moins  spi- 
rituelle. La  tablette  n'a  que  deux  traits  au  haut,  le  ï  repose  sur  la 
bordure  inférieure  et  le  trait  d'ombre  sur  l'épaule  du  soldat  ne  fait 
pas  crochet.  Les  orteils  du  Christ  sont  régulièrement  indiqués,  tandis 
que  ceux  de  St.  Jean  sont  comme  dans  l'original.  On  a  imité  égale- 
ment le  trait  irrégulier  du  cercle  de  bordure. 

Copie  B.  Elle  est  moins  trompeuse  que  la  précédente.  Le  cercle 
de  bordure  est  régulier.  La  tablette  a  les  trois  traits  supérieurs;  le 
N  de  l'inscription  est  un  peu  plus  élevé  que  le  R;  il  n'y  a  point  de 
trait  d'ombre  sur  l'épaule  du  soldat.  Les  orteils  du  St.  Jean  sont 
réguliers. 

Copie  C,  de  Hieronymus  Wierx,  signée  IHW  sur  le  ter- 
rain.    L'inscription  ÎNRI  est  gravée  de  gauche  à  droite. 

Copie  D.  Très-raide  cle  dessin  et  mal  réussie  dans  les  carac- 
tères.    L'inscription  INRI  dans  le  même  sens  que  dans  la  copie  C. 

Première  copie  de  Cari  Kappes,  graveur  de  Francfort  s.  M., 
exécutée  en  1842.  Elle  offre  une  imitation  excessivement  trompeuse 
de  l'original.  La  tablette  a  les  trois  traits  supérieurs.  Le  I  de  l'in- 
scription est  un  peu  surbaissé  relativement  aux  autres  lettres.  Il  n'y 
a  pas  de  trait  d'ombre  sur  l'épaule  du  soldat;  les  pieds  du  Sauveur 
et  du  St.  Jean  sont  d'un  dessin  régulier,  ceux  de  ce  dernier  surtout 
sont  très-beaux.  Cette  planche  a  appartenu  à  feu  le  conseiller  Frédéric 
Schlosser  de  Francfort  s.  M.  et  on  s'en  est  servi  pour  différents  usages. 

Seconde  copie  de  Cari  Kappes.  Elle  est  moins  trompeuse 
que  la  précédente.  Le  I  est  en  ligne  avec  les  autres  lettres.  Le  pied 
du  St.  Jean  est  moins  bien  dessiné  et  le  gros  doigt  se  trouve  parallèle 


Albert  Durer.  151 

aux  autres,  au  lieu  d'être  un  peu  plus  élevé  comme  on  le  trouve  dans 
sa  première  copie.  Cette  planche  a  été  exécutée  en  1847  par  Kappes 
pour  le  négociant  d'estampes  et  d'objets  d'art,  Prestel  de  Francfort, 
et  porte  à  la  marge  du  bas  la  signature  C.  Kappes.  se. 

26.  La  sainte  face  tenue  par  un  ange.  Gravure  à  l'eau 
forte  sur  fer.  La  planche  doit  encore  exister  puisqu'on  en  trouve  des 
impressions  assez  satisfaisantes  sur  papier  de  notre  époque;  d'autres 
qui  paraissent  postérieures  encore,  ont  des  tâches  de  rouille. 

27.  La  Trinité.  Bartsch  a  déjà  fait  remarquer  dans  une  note 
à  la  fin  de  son  VIP.  vol.  que  cette  mauvaise  gravure  au  burin  n'est 
qu'une  imitation  de  la  gravure  sur  bois  No.  122. 

34.  La  Vierge  allaitant  l'enfaiit  Jésus.  Dans  les  plus 
anciennes  épreuves  la  tablette  avec  le  millésime,  pendue  à  l'arbre, 
manque.     On  en  trouve  un  exemplaire  à  Berlin. 

42.  LaVierge  au  singe.  Le  beau  dessin  de*  l'enfant  et  la 
grâce  de  la  mère  ont  quelque  chose  d'italien  et  cette  circonstance  a 
porté  à  croire  que  Durer  avait  gravé  cette  pièce  durant  son  séjour  à 
Venise,  en  1506,  mais  il  avait  déjà  visité  antérieurement  cette  ville. 

43.  La  sainte  famille  gravée  à  la  pointe  sèche.  Les  pre- 
mières impressions  avec  b^s  barbes  ont  un  ton  très-énergique  et  presque 
rembranesque  et  sont  de  la  plus  grande  rareté,  puisque  la  planche  n'a 
pu  fournir  qu'un  très-petit  nombre  de  ces  épreuves  et  que  les  dernières 
sont  très-faibles  d'effet.  On  en  voit  même  où  quelques-unes  des  rayures 
de  la  planche  mal  conservée  se  sont  reproduites  dans  l'impression  el 
dont  une  entre  autres  traverse  le  visage  de  la  Vierge. 

44.  La  sainte  famille  au  papillon.  On  a  souvent  prétendu 
que  cet  ouvrage  de  la  jeunesse  de  Durer  n'était  pas  l'original,  mais 
bien  la  copie  d'une  gravure  de  quelque  maître  plus  ancien.  Jusqu'ici 
on  n'a  pu  trouver  aucune  estampe  de  ce  genre  qui  ait  pu  servir  d'ori- 
ginal à  celle  de  Durer.  Nous  en  voyons,  au  contraire,  des  copies 
d'après  Durer,  d'Israël  de  Meckenen,  de  Venceslas  d'Olmutz  et  une 
imitation  par  le  maître  à  ^'  ^^^7i  gothique,  toutes  inférieures  de  dessin 
et  plus  raides  de  taille  et  qui  ne  peuvent  avoir  aucune  prétention  à 
l'originalité.  Cependant  le  maniement  du  burin  ne  révèle  pas  l'adresse 
ordinaire  de  Durer  quoique  la  composition  et  surtout  le  paysage  soient 
entièrement  dans  le  style  de  notre  maître. 

45.  La  Vierge  à  la  porte.  Quoique  Bartsch  ne  considère 
point  cette  pièce  comme  une  estampe  originale  de  Durer,  il  l'a  cepen- 
dant admise  dans  son  catalogue,    sans  avoir  découvert  que  c'était  une 


152     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

gravure  de  Marc  Antoioe,  comme  on  ne  peat  en  douter  en  la  com- 
parant avec  le  reste  de  son  œuvré.  Comme  ce  morceau  porte  la  date 
de  1520,  il  devient  très-probable  qu'il  a  été  exécuté  d'après  un  dessin 
qu'Albert  Durer  aurait  fait  lors  de  son  séjour  dans  les  Pays-Bas  et 
donné  à  Thomas  de  Bologne,  élève  de  Raphaël.  ^) 

59.  St.  Jérôme.  Une  des  plus  anciennes  épreuves  au^ Musée 
Britannique,  n'a  point  de  monogramme.  Cette  pièce  est  gravée  sur 
cuivre  à  la  pointe  sèche  et  les  premières  épreuves  ont  ce  ton  éner- 
gique que  nous  avons  mentionné  relativement  à  la  sainte  famille  No.  43 
et  pour  les  mêmes  raisons;  les  dernières  épreuves  sont  également  très- 
faibles  de  ton  et  tirées  de  la  planche  ayant,  un  trou  ou  enfoncement. 

62.  St.  Jérôme.  Petite  planche  ronde.  Cette  petite  estampe 
est  l'épreuve  d'un  nielle  et  on  n'en  connaît  jusqu'à  présent  que  quatre 
exemplaires  ;  dans  la  Collection  Albertine  à  Vienne,  celle  de  feu  le  roi 
de  Saxe  à  Dresde,  à  Amsterdam  et  à  Brème.  Il  pourra  donc  être  très- 
intéressant  pour  le  collectionneur  de  l'œuvre  de  Durer  d'apprendre 
que  Mr.  H.  Cornill  d'Orville  de  Francfort  s.  M.  en  a  fait  exécuter  un 
très-exact  facsimile  par  le  graveur  de  Vienne  A.  Petrak  qui  a  repro- 
duit également  le  J  u  g  e  m  e  n  t  de  Paris  B.  No.  65  et  le  grand  Cour- 
rier B.  No.  81.  Les  épreuves  de  la  planche  non  terminée  sont  mar- 
quées A  P  en  bas  à  droite,  celles  du  travail  fini  ^/Ç  et  à  gauche  hors 
de  l'estampe:  A.  Petrak  cop. 

64.  S  te.  Véronique.  Cette  petite  pièce  semble  également  avoir 
été  exécutée  pour  un  objet  particulier  et  sur  un  métal  précieux.  On 
n'en  connait  que  deux  exemplaires,  l'un  dans  la  Collection  Albertine, 
l'autre  dans  celle  du  roi  de  Saxe.     La  lumière  vient  de  gauche. 

La  copie  de  A.  Petrak  diffère  un  peu  de  l'original  dans  les  ombres 
à  côté  et  au-dessous  de  la  Véronique.     Elle  est  aussi  d'une  exécution 


30)  Voyez  les  notices  du  voyage  d'Albert  Durer  dans  les  Pays-Bas.  „ltem. 
Les  choses  de  Raphaël  d'Urbin  ont  toutes  été  dispersées  après .  sa  mort ,  mais  un 
de  ses  élèves,  nonamé  Thomas  Polonius,  bon  peintre,  a  désiré  me  voir,  est  venu 
chez  moi  et  m'a  fait  présent  d'une  bague  d'or,  antique,  une  pierre  très-bien  taillée 
et  qui  vaut  5  fl.  quoiqu'on  ait  voulu  m'en  donner  le  double.  Pour  cela  je  lui  ai 
fait  présent  de  quelques-unes  de  mes  -  meilleures  choses  imprimées  de  la  valeur  de 
6  fl.  J'ai  dessiné  au  fusin  le  portrait  de  Thomas  Polonius  de  Rome/'  Cet  élève 
de  Raphaël  se  nommait  Tomaso  Vincidore  et  était  natif  de  Bologne.  Il  parait  avoir 
été  en  Flandre  pour  surveiller  l'exécution  des  tapisseries  représentant  des  sujets  de 
la  vie  du  Christ  d'après  les  dessins  de  Raphaël  et  de  ses  élevés.  Voyez  à  ce  sujet 
les  ouvrages  du  comte  Raczynski  sur  les  arts  en  Portugal  et  son  Dictionnaire  his- 
torique et  artistique  du  Portugal,  Paris  1846. 


Albert  Durer.  153 

moins  spirituelle  et  moins  fine.  Elle  est  signée  à  la  droite  du  bas 
Petrak  cop.  On  en  trouve  une  copie  sur  bois  en  contrepartie  fine- 
ment taillée  et  avec  l'addition  de  plusieurs  petits  arbres  aux  c6tés. 
H.  2  p.  4  1.  L.  1  p.  7  1.     Francfort  s.  M. 

65.  Le  jugement  dePâris.  La  Collection  Albertine  à  Vienne 
possède  la  seule  épreuve  connue  de  ce  nielle.  Le  facsimile  de  A.  Pe- 
trak est  marqué  ^  au-dessous  de  la  fontaine  et  A.  Petrak  se.  sur 
la  marge.  Quelques-unes  des  premières  épreuves  n'ont  point  de  marques 
ou  de  signature  du  nom  entier  en  marge. 

Le  sujet  représenté  dans  ce  morceau,  que  Ton  a  souvent  gravé 
au  burin  dans  le  XVP.  siècle,  ne  parait  pas  toujours  représenter  la 
composition  mythologique  du  Jugement  de  Paris,  comme  on  la  désigne 
toujours  dans  les  catalogues  récents,  mais  plut6t  un  incident  de  la 
légende  du  moyen -âge  sur  Alfred  IIL  roi  de  Mercie.  Gomme  celui-ci 
visitait  un  jour  le  noble  Guillaume  d'Albanac,  il  fut  tellement  frappé 
de  la  beauté  des  trois  filles  de  ce  dernier  que  le  père  conçut  le  soup- 
çon qu'il  en  voulait  choisir  une  pour  sa  concubine.  C'est  pourquoi 
le  lendemain  il  conduisit,  l'épée  nue  à  la  main,  ses  trois  filles  nues 
devant  le  roi  en  lui  dévoilant  les  soupçons  qui  l'agitaient  et  en  ajou- 
tant que,  s'ils  étaient  fondés,  il  les  tuerait  toutes  trois  devant  ses  yeux, 
mais  que  s'il  en  voulait  prendre  une  pour  épouse  il  lui  en  laissait  le 
choix.     Alfred  épousa  immédiatement  la  seconde  des  trois  sœurs. 

71.  L'enlèvement  d'Amymone.  Albert  Durer,  dans  son  „Jour- 
»al*',  semble  avoir  désigné  cette  pièce  sous  le  nom  de  „Meerwunder.**' 

73.  L ' e f f e t  de  la  jalousie.  Cette  désignation  ne  semble  pas 
tout-à-fait  juste.  Nous  pouvons  reconnaître  dans  la  figure  de  l'homme 
coiffé  d'un  coq  le  symbole  du  cocuage;  il  défend  sa  femme,  entre 
les  bras  d'un  Satyre,  contre  les  efforts  de  la  Vertu,  qui  sous  la  figure 
^'une  noble  femme,  veut  'châtier  cette  courtisane. 

74.  La  Mélancolie.  Bien  que  le  sujet  de  cette  pièce  puisse 
prêter  à  plusieurs  explications,  on  lit  sur  la  tablette  MELENCO- 
XTA.  I.  (Mélancolie  disparais I),  et  Albert  Durer  la  désigne  toujonr» 
^ans  le  journal  de  son  voyage  aux  Pays-Bas  sous  le  nom  de  Melan- 
«oley,  peut-être  simplement  par  brièveté.  Le  sujet  représenté  semble 
plutôt  être  le  symbole  des  recherches  scientifiques  qui  conduisent  aisé- 
ment à  la  mélancolie  et  de  là  l'exclamation:  „Fuis  mélancolie!'' 

77.  La  grande  Fortune.  Albert  Durer  mentionne  plusieurs 
fois  dans  son  journal  de  voyage  aux  Pays-Bas  une  de  ses  gravures 
sous  le  nom  de  „Némésis'S   dénomination   que  l'on   ne  retrouve  plu» 


154      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

dans  les  catalogues  de  son  œuvre,  mais  qui  se  rapporte  nécossairement 
à  une  de  ses  estampes.  Mr.  Hausmann  de  Hanovre  (dans  les  Ar- 
chives etc.  de  Naumann)  et  Mr.  Carpeuter  de  Londres  (dans  PAthe- 
neum)  ont  cherché  à  prouver  qu'Albert  Durer  n'a  pu  désigner  soi^ 
le  nom  de  Nénvésis  que  la  gravure  qui  à  présent  est  connue  sous 
la  dénomination  de  la  grande  Fortune.  Leurs  raisons  lious  pa- 
raissent assez  concluantes  et  nous  nous  rangeons  volontiers  à  leur  opinion. 

Il  y  a  deux  états  de  cette  gravure.  Le  premier  n'a  pas  encore  le 
trait  de  burin  accidentel  dans  l'eau  qui  part  de  la  petite  ligure  d'homme 
sur  le  pont  et  qui,  interrompu  par  le  bas,  est  long  de  4  lignes.  Ces 
épreuves  d'un  ton  vigoureux  mais  transparent  sont  de  la  plus  grande 
rareté.  On  en  conserve  un  exemplaire  dans  la  Collection  de  l'Institut 
des  beaux  arts  à  Francfort  s.  M. 

81.  Le  grand  Courrier.  On  a  souvent  douté  si  cette  pièce 
devait  être  attribuée  à  Albert  Durer,  cependant  fiartsch  a  déjà  fait  re- 
marquer qu'elle  a  la  plus  grande  analogie,  avec  Ja  manière  et  la  taille 
du  Violent,  B.  No.  92,  et  nous  en  trouvons  encore  une  plus  étroite  avec 
celles  de  la  Conversion  de  St.  Paul,  No.  110.  Mais  la  preuve  la 
plus  convaincante  que  nous  avons  ici  un  ouvrage  du  maître  nous  est 
fournie  par  le  dessin  de  son  propre  portrait  exécuté  en  1484  et  que 
nous  avons  déjà  mentionné  plus  haut.  Ce  dessin  est  traité  tout-à-fait 
dans  le  style  de  la  gravure  qui  nous  occupe. 

On  en  trouve  deux  épreuves  originales,  une  dans  la  bibliothèque 
impériale  de  Vienne,  l'autre  dans  la  collection  de  Dresde.  Petrak  a 
fait  une  copie  d'après  la  première  des  deux  qu'il  a  signée  .de  son  mo- 
nogramme yVï  ^"  ^^^  ^  droite,  quoique  cette  signature  ne  se  trouve 
pas  sur  quelques-unes  des  premières  épreuves.  L'ofiginal  de  Dresde 
dilTère  de.  la  copie  principalement  en  ce  que  le  coin  du  bas  à  droite  est 
arrondi  dans  roriginal  et  carré  dans  la  copie. 

86.  Les  trois  paysans.  La  planche  originale  de  celle  gra- 
vure se  trouvait,  il  n'y  a  pas  longtemps,  inconnue  et  sans  que  lé  pos- 
sesseur eut  la  moindre  idée  de  sa  valeur  artistique,  chez  un  marchand 
d'antiquailles  à  Francfort  s.  M.,  chez  qui  un  amateur  russe,  le  prince 
Dolgorouky,  l'acheta  en  1852  à  vil  prix  et  en  fit  tirer  quelques  épreuves 
qui  nous  font  voir  que  la  planche  est  fort  usée. 

94.  Le  seigneur  et  la  dame.  Les  premières  épreuves  de 
celte  gravure  ont  un  ton  vigoureux,  mais  sont  très-fines  de  taille.  La 
planche,  un  peu  usée,  fut  rétablie  alors  par  l'eau  forte  et  les  épreuves 
ont  quelque  chose  de  lude  et  sont  plus  ou  moins  sales  d'impression. 


Albert  Durer.  155 

95.  Le  pourceau  monstrueux.  On  en  trouve  des  impres- 
sions postérieures  tirées  de  la  planche  retouchée  qui  sont  un  peu  plus 
fortes  de  ton,  mais  dont  Taspect  est  plus  rude. 

98.  Lechevaldelamort.  A.  Durer,  dans  son  Journal,  nomme 
cette  gravure  tout  bonnement  un  chevalier  („Ein  Reuther").  Ce- 
pendant la  composition  a  été  expliquée  de  différentes  manières.  On  croyait 
d'abord  qu'elle  représentait  le  chevalier  François  von  Sickingen,  un  des 
plus  courageux  barons  de  sou  siècle  qui  ne  craignait  ni  la  mort  ni  le 
diable  et  on  s'appuyait,  pour  le  prouver,  de  la  lettre  S.  qui  se  trouve 
sur  la  tablette  avec  le  monogramme  de  Durer  et  le  millésime  1513. 
On  la  désigna  ensuite  comme  celle  du  chevalier  chrétien  qui  ne  se 
laisse  pas  détourner  de  son  devoir  par  aucun  obstacle.  Enfin  Jean  Hauer 
de  Nuremberg  (mort  en  1660)  décrit  cette  gravure  dans  son  catalogue 
comme  suit:  „Chevalier  fantôme  (Gespenst  Renier),  avec  un  chien,  dans 
une  forêt,"  et  remarque  à  ce  sujet:  „Philippe  Rinck  était  un  Einspen- 
niger  (hommes  d'armes  à  cheval  ou  huissier  du  conseil)  de  Nurem^ 
berg  qui  s'étant  égaré  la  nuit  eut  la  rencontre  de  cette  apparition.^^ 
On  peut  révoquer  en  doute  la  justesse  de  ces  opinions  d'autant  plus 
que  d'abord  le  portrait  n'est  pas  celui  de  François  de  Sickingen,  comme 
nous  le  prouve  une  gravure  de  Jérôme  Hopfer;  ensuite  que  l'expression 
du  chevalier  représenté  dénote  tout  autre  chose  que  l'exaltation  religieuse. 
Enfin,  il  faut  remarquer  relativement  à  l'attribution  àe  Jean  Hauer,  qu'Albert 
Durer  avait  déjà,  en  1498,  fait  une  étude  d'un  chevalier  armé  de  toutes 
pièces,  comme  on  le  voit  sur  la  gravure,  en  y  ajoutant,  écrit  de  sa 
main  :  „Ceci  est  Tarmure  usitée  à  cette  époque  en  Allemagne."  La  seule 
différence  entre  la  gravure  et  le  dessin  à  la  plume  consiste  en  ce  que, 
dans  celui-ci,  le  chevalier  est  un  peu  plus  jeune,  porte  une  moustache 
avec  un  heaume  marqué  des  lettres  WA  et  sa  monture  est  immobile. 
Ce  dessin  intéressant  se  trouve  dans  la  Collection  Albertine  à  Vienne 
et  a  été  gravé  par  A.  Bartsch. 

99.  Le  canon.  Eau  forte  sur  fer.  Cette  pièce  porte  la  date 
de  1518  et  non  1516,  comme  le  dit  Bartsch.  Les  épreuves  plus  ré- 
centes ont  des  tâches  de  rouille. 

102.  Albert  de  Mayence,  vu  de  face.  Les  premières  épreuves 
n'ont  point  de  texte  au  revers,  c'est-à-dire  le  titre  du  Hvre  intitulé: 
„Vortzeichnus  und  zceigung  des  Hochlobwirdigen  heiliglhumbs  der  Stifft- 
kirchen  der  heiligen  Sanct  Moritz  und  Marien  Magdalenen  zu  Halle," 
imprimé  à  Halle  en  1520  et  pour  lequel  Durer  avait  gravé  celte  pièce. 

103.  Albert  de  Mayence,   vu   de  profil.     Les  épreuves  de 


^ 


156     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI^  siècle. 

la  planche  retouchée  montrent  dans  le  modelé  des  joues  un  manque 
d'harmonie  dans  les  hachures  qui  font  TefTet  de  taches.  Le  trait  dans 
le  fond  le  long  de  la  poitrine  qui  est  très -accusé  dans  les  premières 
impressions,  a  disparu  dans  la  retouche  et  l'ombre  se  perd  insensible- 
ment dans  le  fond.  Les  épreuves  postérieures  ont  sur  la  tablette  en 
bas  à  droite  le  No.  27. 

105.  Philippe  Mélanchton.  La  planche  originale  de  cette 
pièce  se  trouve  dans  la  collection  de  Gotha. 

106.  Bilibald  Pirkheimer.  Les  épreuves  de  la  planche  re- 
touchée sont  très-fortes  de  ton.  La  pièce  d'estomac  qui,  dans  l'original 
des  premières  épreuves,  montre  une  belle  gradation  de  lumières  et 
d'ombres,  a  dans  celles  du  second  état  des  oppositions  tranchées  de 
clair  et  d'obscur. 

108.  Joachim  Patenier,  peintre  de  Dinant.  On  ne  peut  com- 
prendre comment  Bartsch  ait  pu  attribuer  cette  gravure  à  Albert  Durer 
puisqu'elle  n'est  pas  seulement  médiocre  en  elle-même,  mais  n'a  même 
pas  la  moindre  ressemblance  avec  la  manière  technique  du  maître.  La 
date  de  1521  se  rapporte  à  l'année  dans  laquelle  Durer  dessina  ce 
portrait  pendant  le  séjour  qu'il  fit  aux  Pays-Bas.  La  gravure  est  de 
Cornélius  Cort,  comme  Van  Mander  le  dit  expressément  dans  la  vie 
de  Patenier  et  comme  il  résulte  également  du  style  de  l'exécution. 


Additions  aux  gravures  au  burin. 

109.  Le  crucifiement.  Ébauche  au  contour.  Au  milieu,  le 
Christ,  attaché  à  la  croix,  se  présente  de  face;  la  Madeleine  placée 
derrière  la  croix,  en  embrasse  le  pied.  A  gauche  et  à  côté  de  la 
Vierge,  quatre  saintes  femmes,  une  cinquième,  plus  vieille  qui  lève  une 
main,  ensuite  un  enfant.  Sur  le  devant,  à  droite,  St.  Jean  les  mains 
jointes  et  derrière  lui  un  homme  tenant  un  long  bâton  fourchu  au 
sommet.  Entre  ces  figures  et  la  croix,  il  se  trouve  un  espace  vide  qui 
paraît  avoir  été  laissé  pour  y  placer  d'autres  figures.  Le  fond  offre 
une  ville  avec  une  église  et  à  droite  un  château  sur  un  rocher.  Dans 
les  ciels  planent  de  chaque  côté  six  chérubins  dont  quelques^ns  parmi 
des  nuages.  Une  tablette  avec  le  monogramme  de  Durer  est  placée, 
près  d'une  tète  de  mort,  sur  le  terrain  presque  au  milieu,  un  peu  à 
droite.  Les  contours  sont  tracés  très- légèrement  au  burin,  comme 
c'était  l'habitude  d'Albert  Durer  et  comme  nous  le  voyons   dans  l'é- 


Albert  Durer.  157 

preuve  de  la  planche  non  terminée  de  TAdam  et  Eve  de  la  Collection 
Alberline  à  Vienne.     H.  11  p.  6  1.  L.  8  p.  3  1. 

Celte  pièce,  fort  rare,  est  déjà  mentionnée  par  Sandrart  qui  parle 
d'une  grande  gravure  non  terminée  d'un  crucifix.  Bartsch  et  Heiler 
ne  l'avaient  pas  vue,  cependant  c«lui-ci  la  décrit  sous  le  No.  2250 
d'après  une  copie  qui  doit  en  avoir  été  exécutée  par  un  certain  gra- 
veur de  Nuremberg  nommé  Nussbiegel.  Cette  copie  est  une  reproduc- 
tion exacte  de  l'original,  mais  cependant  le  dessin  en  est  raide  et  peu 
intelligent,  surtout  dans  le  corps  du  Sauveur;  les  caractères  offrent 
aussi  moins  de  vie.  On  en  trouve  deux  états,  c'est-à-dire  des  épreuves 
sans  le  monogramme  et  d'autres  où  le  monogramme  est  ajouté,  mais 
la  tablette  n'est  point  au  même  endroit  que  sur  l'original,  mais  bien 
à  gauche,  près  du  manteau  de  la  Vierge.  On  pourra  donc  par  ceci 
distinguer  facilement  la  copie  dans  ses  deux  états  de  l'original.  Heiler 
mentionne  encore  une  épreuve  où  l'on  trouve  des  traits  d'ombre  sur 
la  robe  de  la  Vierge  et  sur  la  tête  de  mort. 

110.  La  conversion  de  St.  Paul.  Satll  est  assis  sur  son 
cbeval  qui  a  butté  sur  les  genoux  et  tient  d'une  main  la  bride,  tandis 
qu'il  lève  l'autre  pour  parer  la  lumière  céleste  partant  du  Christ  qui 
lui  apparaît  dans  les  nuages.  A  côté  de  ces  deux  personnages  on  voit 
des  banderoles  avec  des  inscriptions.  A  gauche,  derrière  SL  Paul,  se 
trouve  un  cavalier  renversé,  couvert  d'un  turban  ;  à  droite  un  autre  s'en- 
fuit. Dans  le  fond,  à  gauche,  s'élève  un  chàieâu  et  sur  un  fleuve,  à 
droite,  on  voit  un  vaisseau  à  la  voile.  Sans  marque.  Les  angles  in- 
férieurs, surtout  celui  de  droite,  manquent  dans  l'exemplaire  de  Dresde. 
H.  10  p.  10  1.  L.  8  p. 

Comme  nous  l'avons  déjà  dit,  cette  pièce  est  un  des  premiers 
essais  de  Durer  dans  l'art  de  graver  au  burin.  L'exécution  montre 
encore  peu  de  pratique,  est  rude  et  ressemble  à  celle  d'un  orfèvre. 
Nous  avons  également  fait  mention,  à  ce  sujet,  d'un  dessin  à  la  pointe 
d'argent  représentant  son  propre  portrait  fait  par  lui-même,  en  1484, 
au  moyen  d'un  miroir  et  qui  offre  la  même  manière  que  celle  de  la 
conversion  de  St.  Paul,  en  faisant  remarquer  en  même  temps  que  le 
mode  d'exécution  de  cette  dernière  gravure  avait  la  plus  grande  ana- 
logie avec  celle  du  grand  Courrier  et  du  Violent;  nous  ajouterons 
encore  que  les  nuages  qui  entourent  la  gloire  sont  traités  absolument 
de  la  même  manière  archaïque  que  dans  la  sainte  famille  au  pa- 
pillon. La  draperie  volante  du  SL  Paul  a  la  même  disposition  et  la 
même  cassure  de  plis  que  dans  le  Violent  et  le  grand  Courrier. 


158      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVÏ*.  siècle. 

Le  paysage  est  composé  absolument  dans  la  manière  de  Durer  et  les 
plantés  du  premier  plan  rappellent  parfaitement  les  plantes  analogues 
de  ses  gravures  sur  bois,  entre  autres  dans  TApocalypse  et  la 
Sainte  famille  B.  No.  102.  D'après  ces  motifs  et  d'autres  égale- 
ment concluants,  mais  qui  s^appuient  sur  le  style  de  composition  riche 
de  fantaisie  et  d'originalité,  nous  n'admettons  aucun  doute  que  l'on  ne 
doive  considérer  cette  pièce  comme  un  des  premiers  ouvrages  du  jeune 
Albert  Durer. 

Feu  le  directeur  Frenzel  de  Dresde  a  fait  exécuter  un  facsimile 
de  cette  estampe  accompagné  d'un  texte  explicatif,  très-acceptable  aux 
amateurs,  puisqu'il  n'existe  avec  certitude  qu'un  seul  exemplaire  de  la 
gravure;  mais  quelque  réussie  que  soit  cette  imitation,  la  différence 
entre  la  copie  et  l'original  est  très-reconnaissable. 

Rectification. 
Heller  mentionne  sous  le  No.  1097  une  Vierge  couronnée  d'é- 
toiles de  1517.  Cette  pièce  est  la  gravure  du  mattre  |-p  de  1527 
(Bartsch  Vlïl.  p.  19)  et  que  Heller  lui-même  décrit  sous  le  No.  2284. 
On  a  effacé  sur  cette  pièce  le  monogramme  du  graveur  pour  y  sub- 
stituer celui  de  Durer  et  en  changeant  le  millésime  en  celui  de  1517. 


^Gravures  sur  bois. 

Observations  sur  le  Catalogue  de  Bartsch  VIL  p.  116 — 173  et 

celui  de  Heller. 

2.  Samson  tuant  le  lion.  (Heller  No.  1102.)  On  en  trouve 
une  copie  excessivement  trompeuse,  mais  un  peu  plus  raide  de  taille 
et  n'ayant  point  de  monogi*amme.  Les  ailes  du  plus  gros  des  oiseaux 
forment  dans  la  copie  deux  lignes  presque  parallèles,  et  cette  pièce 
n'a  en  outre  que  14  pouces  de  hauteur  au  lieu  de  14.  p.  4  1. 

4 — 15.  La  passion  de  Jésus  Christ,  en  douze  feuilles  in- 
fol.     (H.  No.  1110.) 

On  en  trouve  quatre  diverses  éditions. 

a.  Premières  épreuves,  sans  texte  au  revers,  d'une  grande  beauté 
et  netteté  de  trait,  mais  très-difficiles  à  rencontrer. 

h.  Édition  avec  texte  latin,  de  1511.  Les  exemplaires  paraissent  avoir 
été  dans  l'origine  reliées  en  parchemin  et  montrent  aux  verso  des  vers 
latins  explicatifs   du  sujet  par  Chelidonius,   mais  l'ordre  en  a  été 


Albert  Durer.  .     159 

jusqu'à  un  certain  point  interverti  puisqu'il  place  la  descente  aux 
limbes  immédiatement  après  le  crucifiement,  tandis  qu'elfe  de- 
Trait  se  trouver  après  la  mise  au  tombeau.  Bartsch  a  corrigé  cette 
erreur,  mais  en  tombant  dans  une  autre,  puisqu'il  place  la  composition 
représentant  Jésus  pleuré  par  sa  mère  après  la  mise  au  tom- 
beau au  lieu  de  la  faire  précéder  par  celle-ci. 

c.  Epreuves  sans  texte,  mais  de  date  postéiieure  et  fournies  par 
le  bois  iléjà  usé,  mates  et  sales  de  ton. 

d.  Impressions  de  l'imprimerie  Koppmayer  d'Augsbourg  en  1675. 
(Heller  p.  550.)  Elles  ne  nous  sont  jamais  tombées  sous  les  yeux  et  nous 
ne  saurions,  par  conséquent,  dire  si  ce  sont  des  originaux  ou  seule- 
ment des  copies,  et  si  elles  sont  accompagnées  de  texte  ou  non. 

16—52.  La  passion  de  Jésus  Christ,  en  37  feuilles  in-8°. 
(H.  No.  1142.)  La  Collection  d'Amsterdam  possède  une  suite  de  pre- 
mières épreuves,  sans  texte  au  revers  et  qui  sont  toujours  imprimées 
quatre  à  quatre  sur  une  grande  feuille  in-fol.  La  première  composi- 
tion, représentant  l'homme  de  douleurs,  manque.  Dans  l'Adam 
et  Eve  chassés  du  paradis  (B.  No.  18)  le  trait  sur  le  dos-d'Ève 
est  coupé  de  onze  petits  traits  transversaux  qui  ont  un  effet  désagréable 
et  qui  ont  été  effacés  sur  le  bois  dans  les  épreuves  postérieures.  Ces 
épreuves  sont  d'une  grande  pureté  et  d'une  netteté  de  trait  extraordi- 
naire.    Le  filigrane  du  papier  est  un  bonnet  élevé. 

D'après  Heinecken  la  première  édition  avec  un  texte  latin  parut  en  1 5 1 1 
sous  le  titre  de  FIGURA  PASSfONIS  DOMINI  NOSTRÏ  JESU  CHRISTI, 
avec  la  signature:  Finis  impressum  Norimbergse  1511.  La  se- 
conde édition,  sous  le  titre  de  PASSIO  CHRISTI  A6  ALBERTO  DURER 
etc.,  parut  également  en  1511.  Ces  planches  vinrent  ensuite  à  Venise 
où  Daniel  Bissuccio  en  publia  une  impression  en  1612.^*)  Plus  tard, 
en  1839,  35  d'entre  elles  furent  achetées  par  Mr.  Jost  en  Italie  et 
passèrent  au  Musée  Bintannique  qui,  après  les  avoir  fait  restaurer,  en 
fit  tirer  quelques  épreuves.  A  cette  occasion  les  deux  planches  man- 
quantes, l'homme  de  douleurs  et  le  Christ  prenant  congé  de 
sa  mère  furent  gravées  par  Thurston  Thompson.  La  nouvelle  édition 
porte  le  titre  de  „Tlîe  passion  of  our  Lord  Jésus  Christ 
pourtrayed  by  Albert  Durer.  Edited  by  Henry  Cold.  Lon- 
ëon  1844." 

56.    JésusChristàla  croix,  avec  une  bordure.  (H.  No.  1633.) 


Bl)  Voyez  Hkllbr  p.  601  pour  plu^  àt  détails. 


160      Maître*   de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  X\T.  siècle. 

Cette  planche  a  été  employée  dans  rorigine  pour  le  Missel  d'Eiclistaedt, 
imprimé  par  Jérôme  Hoelzel  de  Nuremberg,  en  1517,  et  porte  au  re- 
vers la  gravure  sur  bois  du  St.  Willibald.  C.  Becker  est  le  premier 
qui  en  ait  fait  la  remarque  dans  le  Kunstblatt  de  1845,  p.  227* 
en  y  ajoutant  le  titre  du  Missel  Eysteten  Ecclesie  d'après  îexem- 
plaire  sur  parchemin  qui  se  conserve  dans  la  bibliothèque  de  Tuni- 
versité  de  Wurzbourg.  C'est  dans  ce  missel  que  se  trouvent  également 
les  armoiries  de  Tévêque  Gabriel  von  Eyb,  accollées  à  celles  de  Tévéché 
d'Eichstaedl. 

On  s'est  servi  encore  de  cette  planche  pour  le  titre  du  livre  que 
l'on  appelle  „la  contrefaçon  nurembergeoise  de  l'ancien  Testament  de 
Martin  Luther.  Par  Frédéric  Pey pus,  1524."  Voyez  à  ce  sujet  Heller 
p.  617.  Ce  dernier  auteur  mentionne  six  copies  de  ce  Christ,  nous 
élevons  y  ajouter  celle  que  nous  allons  décrire. 

Copie,  dans  le  même  sens  et  de  la  même  dimension  que  l'es- 
lampe  originale  avec  bordure,  mais  sans  la  date  de  1516.  Elle  porte 
an  haut  une  inscription  sur  deux  lignes  commençant  ainsi: 

cum  $celeratt$  treputatu^  ei$t  etc. 
«t  au  bas  la  traduction  en  allemand: 

€t  ifi  îïen  Uebeltl)ctcttt  gleid)  getcdjnet  etc. 
imprimée  à  Nuremberg  par  Hans  Adam. 

60 — 75.  L'Apocalypse  de  St.  Jean,  suite  de  16  pièces. 
(H.  No.  1652). 

On  en  trouve  cinq  différentes  impressions. 

a.  Épreuves  de  premier  tirage,  sans  texte  au  revers.  Elles  sont 
<}'une  impression  très-belle  et  très*nette. 

b.  L'édition  allemande  de  1498  avec  le  beau  titre  gravé  sur  bois: 
Die  heimliche  Offenbarung  Johannis,  et  avec  la  signature  sui- 
vante sur  la  dernière  page:  Gedruckt  zu  Nurnberg  durch  Al- 
brecht  Durer,  maler,  nach  Christi  geburt  M.CCCC  und 
<larnach  in  XCVIII  iar.  Le  titre  ne  porte  pas  encore  la  com^ 
position  gravée  sur  bois  qui  représente  la  Vierge  avec  l'enfant 
apparaissant  à  St.  Jean  (B.  No.  60).  Cette  composition  se  pré- 
sente pour  la  première  fois  dans  l'édition  latine  de  1511. 

c.  L'édition  latine  de  1498  avec  le  beau  titre  gravé  sur  bois: 
^,Apocalypsis  cum  figuris.'*  Au  revers  de  la  feuille  avec  la  Baby- 
lone  la  grande  prostituée.  No.  73,  on  trouve  la  souscription: 
Impressa  Nurnberge  p.  Albertum  .Durer  pictorê.  Anno 
•christiano  millesimo  quadrigintesimo  nonagesimo  octavo. 


Albert  Durer.  161 

d.  L'édition  latine  de  15tl,  avec  le  même  titre  mais  qui  a  pour 
la  première  fois  la  gravure  sur  bois  de  la  Vierge  apparaissant  à  St. 
Jean  (B.  No.  60).  Au  verso  du  No.  73  on  Ut:  fmpressa  denuo 
Nu  rn  berge  pAlbertumDurer  pic  tore  m.  Anno  Christiano 
millesimo  quingenlesimo  vndecimo. 

e,  Impressions  postérieures,  sans  texte  aux  revers  et  moins  nettes 
que  les  précédentes. 

76 — 95.  La  vie  de  la  Vierge.  Suite  de  vingt  gravures.  (H. 
No.  1692.) 

Cette  série  a  paru  peu-à-peu  et  Durer  semble  y  avoir  été  occupé 
de  1504  à  1510.  Zani  a  eu  parfaitement  raison  de  remarquer  que 
le  millésime  sur  la  réconciliati^^n  de  Joachim  doit  se  lire  1504 
et  non  1509,\ puisque  ce  dernier  chiffre  a  lancienne  forme  d'un  lacet. 
Cette  opinion  devient  une  certitude  si  Ton  considère  que  Marc  Antoine 
a  exécuté  des  copies  de  deux  pièces  de  cette  série,  l'Annonciation 
et  l'Adoration  des  rois,  et  qu'il  les  a  datées  de  1506. 

On  en  trouve  trois  différentes  éditions. 

a.  Épreuves  de  premier  tirage,  sans  texte,  d'une  beauté  et  d'une 
netteté  parfaite. 

h.  Édition  de  1511,  avec  texte  latin. 

c.  Épreuves,  sans  texte,  des  planches  déjà  très-usées. 

98.  La  sainte  famille.  (H.  No.  1804.)  Cette  gravure,  pièce 
très-bien  gravée  et  signée  du  monogramme  d'Albert  Durer  et  du  mil- 
lésime de  1526,  s'éloigne  tellement,  dans  certaines  parties,  du  style  du 
maître,  surtout  dans  le  dessin  des  têtes  de  St.  Joseph  et  de  la  Vierge,  qu'il 
pourrait  y  avoir  quelque  doute  qu'elle  appartient  réellement  à  son  œuvre. 
Peut-être  le  graveur  sur  bois  y  aura-t-il  mjs  quelque  chose  du  sien. 

104.  Le  St.  Christophe  aux  oiseaux.   (H.  No.  1823.)   D'a- 
près le  directeur  W.  Schorn  (Kunstblatt  1830,  p.  96),  les  épreuves  plus 
récentes  portent  en  haut,  à  droite,  la  date  de  1512;  mais  l'exed^laire 
de  Berlin,  rognée  en  haut  de  neuf  lignes,  a  un  faux  trait  de  bordure  . 
ce  qui  parait  être  aussi  le  cas  avec  la  date. 

105.  St.  Christophe.  (H.  No.  1827.)  Dans  le  Musée  Bri- 
tannique on  conserve  une  première  épreuve  de  cette  pièce,  sans  mo- 
nogramme et  sans  la  date  de  1525. 

1-06.     S  t  C  o  1 0  m  a  n.  (  H.  No.  1 828.)  Dans  la  collection  de  Cobourg 
on  en  trouve  une  première  épreuve  avec  la  date  de  15UB  au  haut,  et  au 
bas  un  petit  poème  en  93,  vers  sur  trois  colonnes,  de  Andréas  Sliborio, 
et  dont  personne  n'a  faitmention  jusqu'ici;  ce  poème  commence: 
m.  1 1 


162      Maîtres  de  Nuremberg  de  là  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

Austrise  sanctus  canitur  pdtronus 

Fulgidum  sidus  rutilans  ab  arcto 

Scoticae  gentis  Coiomannus  sacer 
Regià  proies  etc. 
et  finissant: 

Ulius  semper  mentis  invêtus 

Archidux  noster  piu«  imperator 

Austride  clarum  decus  et  nepotis 
Maximiliani. 
Andreae  Stiborio  Theologo    (Divi   Colomanni  Sacerdotis  in    Stokarau) 
transmissum. 

Une  notice  de  Mr.  Boerner  dg  Nuremberg  nous  fait  savoii*  que 
cette  gravure  sur  bois  servait  de  titre  à  un  poème  de  Jean  Stabius 
dédié  au  martyr  St.  Coloman,  patron  de  l'Autriche;  et  une  lettre  de 
Nicolas  Kratzer,  astronome  et  mathématicien  distingué  de  Munich  au 
service  de  Henri  VIII,  roi  d'Angleterre,  écrite  de  Londres  à  Albert 
Durer,  affirme  que  la  tête  de  St.  Coloman  est  le  portrait  du  poète 
Jean  Stabius  de  Nuremberg,  mort  à  Gratz  en  1522.  Il  s'exprime  en 
ces  termes:  „Je  vous  prie  de  vouloir  m'envoyer  le  portrait  de  Stabig 
(Stabius)  qui  a  été  portraité  dans  la  figure  de  St.  Colman,  gravure  sur 
bois.^'  En  comparant  la  tète  du  Saint  avec  le  buste  en  profil  de  Stabius 
sur  un  médaillon  en  fonte  coulé  en  son  honneur,  on  ne  peut  méconnaître 
une  certaine  ressemblance  entre  les  deux,  quoique  le  portrait  en  profil 
soit  d'un  caractère  bien  plus  beau  et  plus  grandiose  que  la  tête  du 
Saint.  Le  buste  du  médaillon,  dont  Albert  Durer  doit  avoir  fait  le  des- 
sin ou  le  modèle,  répond  bien  davantage  à  sa  figure  de  Charlemagne 
dans  la  collection  de  Nuremberg  et  pour  laquelle  on  croit  qu'il  se  serait 
également  servi  de  l'imposante  figure  de  Stabius.  La  lettre  originale  de 
Nicolas  Kratzer  se  trouve  à  présent  dans  la  riche  collection  d'autographes 
de  Mf,  R.  Weigel  à  Leipsic  qui  a  eu  la  bonté  de  nous  la' communiquer. 
109.  St.  Etienne  au  milieu  de  deux  saints  évèques. 
(H.  No.  2233.)  Déjà  Heller  a  rectifié  l'erreur  dans  laquelle  Bartsch  est 
tombé,  en  constatant  que  cette  pièce  a  été  gravée  par  le  maître  au  mono- 
gramme >^  1514  d'après  un  dessin  du  maître  |_^,  comme  Bartsch,  du 
reste,  l'admet  en  la  décrivant.  Vol.  VII.  p.  452,  No.  1 ,  dans  l'œuvre  de 
ce  maître.  Mais  les  monogrammes  à  droite  et  à  gauche  de  la  planche 
furent  effacés  plu&tard  ce  qui  a  occasionné  Terreur  que  nous  signalons. 
111.  St.  George  tuant  le  dragon.  (H.  No.  1832.)  On  en 
trouve  une  copie  dans  le  sens  de  l'original  et  que  l'on  reconnaît  en  ce 


Albert  Durer,  165 

que  les  jambages  de  \J^  .  joignent  le  irait  inférieur  du  contour  de  la 
pierre.     H.  8  p.  L.  5  p.  4  L 

113.     St.  Jérôme  dans  une  grotte.    (H.  No.  1S45.)    Bartsch 
'  ne  connaissait  que  Fépreuve  avec  le  millésime  de  1512.     En  contra- 
diction à  ce  que  dit.Heller,  le  directeur  W.  Schorn  aflQrme  que  l'ori- 
ginal ne  porte  point  de  date. 

Selon  Schorn,  la  principale  différence  qui  existe  entre  les  deux 
se  trouve  en  ce  que  le  brin  d'herbe  oif  la  racine  qui  pend  du  mi- 
lieu de  la  grotte,  touche  le  contour  de  la  montagne  près  de  la  mer, 
tandis  qu'il  existe  dans  l'original  un  assez  grand  espace  entre  les  deux. 
L'original  doit  être  aussi  un  peu  plus  petit.  D'après  un  examen  at- 
tentif il  semble  néanmoins  que  l'opinion  de  Heller  soit  la  p!us  juste 
et  que  la  date  a  été  effacée  et  la  racine  pendante  un  peu  raccourcie. 
II  y  en  a  des  exemplaires  qui  n'ont  point  de  texte  au  revers  et  qui, 
à  en  juger  par  leur  beauté,  paraissent  être  du  premier  tirage.  Cette 
pièce  a  été  employée  plus  tard,  en  1514,  par  l'imprimeur  Jérôme 
Hoeltzel  de  Nuremberg  pour  le  livre  intitulé:  „Beschreibti  des 
heyligen  bisVihoffs  Eusebij"  etc.,  traduit  du  latin  de  Lazare 
Spengler.  On  la  trouve  également  comme  feuille  volante  dans  la  col- 
lection privée  ju  roi  de  Saxe  à  Dresde,  sans  date  et  d'une  impression 
médiocre.  Le  brin  d'herbe  pendant,  mentionné  par  Schorn,  n'at- 
teint pas  ici  le  contour  de  la  montagne.  Au-dessus  de  la  :gravure 
sur  bois  on  lit:  Sanctus  Hieronymus  Strydonensis  Theo- 
logus;  ensuite,  à  gauche,  une  inscription  latine  de  27  lignes  com- 
mençant: „Hieronymus  omnium  Chris — "  et  finissant:  „ — li- 
tas  bac  Erasmus.^'  Vis-à-vis,  à  droite,  une  inscription  en  allemand 
de  18  lignes:  „Anno  370,  etlich  setzen  an"  etc.  Au-dessous  de 
la  gravure  on  Ut,  à  gauche,  une  pièce  latine  de  20  lignes  et  une  autre 
allemande,  du  même  nombre  de  vers,  à  droite.  Tout-à-fait  AVk  bas: 
„Gedruckt  zu  NUrnberg  durch  Hans  Glaser,  Brieffmaler 
hinter  j  Sanct  Lorentzen  auff  den  Platz." 

115.  St.  Jérôme,  pièce  ronde.  (HelJer  No.  1848.)  Charles  Kap- 
pes  de  Francfort  s.  M.  a  exécuté  à  l'eau  forte,  il  y  a  quelques  années,  une 
copie  excessivement  trompeuse  de  cette  rare  gravure  sur  bois.  La  manière 
en  est  un  peu  plus  sèche  et  la  copie  montre  avec  l'original  plusieurs 
petites  différences  et  dont  nous  ne  mentionnerons  que  les  suivantes  pour 
servir  à  les  distinguer.  D'abord  sur  le  côté*droit  du  livre  ouvert,  et 
au  bas,  on  trouve  dans  la  copie  deux  lignes  formées  de  points,  tandis 
que  dans  l'original  ces  lignes  sont  formées  par  deux  traits  distincts  se 

il* 


164     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVF.  siècle. 

dirigeant  yers  le  bas,  ou  bien  ils  manquent  quelquefois  complètement; 
ensuite  en  ce  que  l'original  a  deux  traits  de  bordure  qui  ne  se  trouvent 
point  dans  la  copie. 

116.  Huit  Saints,  patrons  de  TAutriche.  (H.  No.  1880.)' 
Le  bois  original  ne  contenait  que  six  Saints,  les  deux  derniers  à 
droite,  SS.  Poppo  et  Otto,  ont  été  ajoutés  plus  tard,  ce  dont  on  peut 
s'apercevoir  facilement  dans  l'impression.  Les  épreuves  du  premier 
état  sont  très-belles  et  excessivement  rares.  Les  premières  épreuves 
de  la  seconde  édition  avec  les  huit  Saints  portent  au  haut  l'inscription 
suivante:  AD  SANCTOS  AVSTRIiE  PATRONOS  JOANNI  STABII  AV. 
PRECATIO,  puis  un  poème  latin  composé  de  quarante  lignes  en  trois 
colonnes  commençant  comme  suit: 

Aetherei  proceres  placido  quos  numine  sentit 

Austria  patronos, 
et  terminant: 

Victor  ubiqj  potens:  sit  felix  MAXIMILIANVS 

Sospite  namq^  illo  sunt  nobis  omnia  salua. 

Heller  dit  qu'à  la  fin  se  trouve  le  millésime  M.DXXVII,  qui  manque 
à  l'exemplaire  de  Wolfegg. 

.117.  Le  supplice  des  dix  mille,  martyrs.  (H.  No.  1881.) 
La  planche  existe  encore  puisque  nous  trouvons  de  nombreuses  épreuves 
récentes  de  cette  pièce. 

118.  Trois  évéques  debout.  (H.  No.  1874.)  Ils  repré- 
sentent St.  Udalric  ayant  à  ses  côtés  St.  Nicolas  et  St.  Érasme.  Brul- 
liot,  DicL  L  No.  1881,  assigne  ce  numéro  par  erreur  au  lieu  de  109 
à  l'estampe  appartenant  au  maître    |^. 

119.  Un  Saint  qui  se  mortifie.  (H.  N.  1866.)  On  trouve 
de  cette  pièce  des  exemplaires  en  clair-obscur,  mais  exécutés  au  moyen 
du  pinceau. 

121.  La  Madeleine  transportée  au  ciel.  (H.  No.  1885.) 
Dans  la  collection  de  Cobourg  on  trouve  une  épreuve  de  ce  morceau 
en  clair-obscur,  d'un  ton  brun-jaunâtre. 

124.  Le  jugement  universel.  (H.  No.  2051.)  On  ne  peut 
comprendra  que  Bartsch  ait  attribué  cette  pièce  à  Albert  Durer  puis- 
qu'elle a  été  évidemment  dessinée  par  Hans  Schaeuflein,  comme  Hauer 
l'a  déjà  fait  observer.  Les  épreuves  de  la  planche  originale  sont  fort 
supérieures  de  dessin  et  *d'exécution  à  une  copie  très-commune  où  les 
hachures,  sur  le  corps  du  Christ  principalement,  sont  très-embrouillées. 
Une  composition   analogue   où  la  Vierge  et  St.  Jean  Baptiste  sont  re- 


Albert  Durer.  165 

présentés  à  mi-corps,  est  encore  plus  belle  d'exécution,  mais  dans  cette 
estampe  le  dessin  est  également  de  Hans  SchaeuÛein.  H.Sp.L.  5  p.  61. 
Liège. 

129.  La  grande  colonne.  (H.  No.  1916.)  Cette  rare  gravure 
sur  bois  n'egt  point  composée  de  trois  planches,  comme  Bartsch  Taffîrmev 
mais  de  quatre  feuilles  in-fol.  mesurant  ensemble  58  p.  8  1.  de  hauteur  en 
comptant  depuis  le  bout  des  cornes  du  Satyre  en  haut  jusqu'au  dernier 
trait  du  terrain  au  bas.  La  deuxième  .planche,  au-dessus  des  deux  petits 
génies,  contient  la  base  de  la  colonne  avec  trois  têtes  de  bouc  et  le  com- 
mcncemenl^  du  fût  avec  deux  harpies  ou  sirènes.  La  troisième  planche 
contient  le  fût  cannelé  entouré  d'une  guirlande  d'où  pend  une  grappe  de 
raisin.  La  quatrième  planche  montre  le- chapiteau  sur  lequel  est  assis 
un  Satyre  et  a  déjà  été  décrite  par  Bartsch.  Les  épreuves  de  premier 
tirage,  d'une  exécution  très-nette,  sont  sans  date,  ceux  qui  suivent  portent 
le  millésime  1517.  La  collection  de  Mr  Cornill  à  Francfort  s.  M.  pos- 
sède une  toute  première  épreuve  de  cette  pièce  et  celle  de  Berlin  deux 
exemplaires  avec  la  date. 

Les  épreuves  postérieures  qui  n'ont  phis  cette  netteté,  portent 
quelquesfois  au  bas  l'inscription:  „Gedriickt  d'urch  Hans  Gulden- 
mund,  brieffmaler  zu  Nilrnberg."  Cette  indication  se  trouve 
sur  l'exemplaire  de  la  Collection  de  Munich. 

On  en  trouve  également  des  exemplaires  d'une  date  encore  pos- 
térieure; ceux  d'abord  où  la  planche  avec  le  Satyre  montre  une  fente 
qui,  partant  du  côté  droit,  passe  par  l'ornement  qui  pend  vers  le  bas, 
par  le  coin  du  couronnement  et  par  la  jointure  de  l'avant-bras  pour  ter- 
miner au  contour  de  la  main  à  droite.  Cette  partie  du  bois  a  été 
ensuite  raccomodée  au  moyen  d'une  pièce  de  rapport,  mais  maladroite- 
ment, de  manière  à  ce  qne  la  Assure  ne  soit^lus  visible  ;  mais  la  partie 
de  l'ornement  qui  pend  en  bas  est  devenue  irreguhère  et  le  dessin  de 
la  jointure  de  l'avant-bras  et  de  la  main  est  très-mauvais.  ^^) 

130.  La  philosophie.  (H.  No.  2063.)  Cette  gravure  sur  bois, 
d'une  taille  un  peu  maigre,  parait,  à  en  juger  d'après  son  exécution, 
appartenir  aux  premières  œuvres  d'Albert  Durer.  On  la  rencontre  pour 
la  première  fois  dans  le  livre  intitulé:  Conradi  Celtis  Protucii  etc. 
quatuor  libri  amorum.  1502.  Noribergae,  in-4®  et  ensuite  dans 


32)  Le  dessin  original  à  la  plume,  coloriéMégérement  d'une  manière  ravissante 
par  le  maître  lui-même  et  sur  un  fond  noir,  se  trouve  dans  le  Musée  Britannique; 
cependant  il  y  manque  la  partie  inférieure  avec  les  deux  petits  génies. 


166     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI®.  siècle. 

un   autre  ouvrage:    Guntheri   Liguorini   Poetae    clarissimi    de 
^eslis  diui  Frederici,  libri  decem.  Augsboùrg  1507.  In-fol. 

Dans  le  premier  de  ers  deux  ouvrages,  avec  un  titre  richement 
orné  et  gravé  sur  bois,  il  se  trouve  encore  onze  gravures  sur  bois 
dont  deux  seulement  la  Philosophie  et  Celtes  qui  présente 
son  livre  à  l'empereur  Maximilien  (No.  221),  sont  décidem- 
ment  exécutées  d'après  les  dessins  d'Albert  Durer.  Le  St.  Sébalde  pa- 
raît être  l'imitation  d'une  autre  gravure  de  ce  Saint  debout  sur  une 
colonne  (No.  187),  mais  mal  gravée.  On  attribue  souvent  à  Durer  la 
composition  de  l'Apollon  poursuivant*  Daphné  (H.  No.  2058), 
mais  à  laquelle  il  n'a  pas  eu  plus  de  part  qua  celle  de  l'Apollon  sur 
le  Parnasse  (No.  272,  Heller  p.  788)  dans  le  second  de  ces  ou- 
vrages. ^)  Heller  nous  donne  d'amples  détails  sur  ces  deux  livres  dans 
sa  vie  de  Durer  pp.  787,  792  et  1018. 

132.  La  Mort  et  le  soldat.  (H.  No.  1901.)  Cette  estampe 
-a  été  publiée  con^me  feuille  volante  et  porte  l'inscription: 

Keyn  ding  hilfft  fur  den  zeitling  todt, 
Darumb  dienent  got  frewe  und  spot. 
Au  bas  un  poème  de  38  distiques  commençant: 
Das  mOg  wir  ail  wol  erspehen 
Das  bald  vmb  ain  mensch  ist  gschehen  etc. 
Heller  nous  donne  le  poème  en  entier. 

133.  Un  maître  d'école  enseignant  à  quelques  jeunes 
gens  les  principes  de  la  morale  chrétienne.  (H.  No.  1900.) 
Cette  pièce  a  auési  été  publiée  comme  feuille  volante  avec  l'inscription 
suivante  au  bas: 

Wer  recht  bescheyden  wol  werden 
Der  pit  gôt  trum  hye  auff  erden. 
Et  au-dessous  un  poème  de  32  distiques  commençant: 
Welcher  nit  von  meiner  1er  weicht 
Dem  wtirt  sein  hertz,  mut  und  syn  leichtetc. 
Heller  le  donne  également  en  entier. 

Une  édition  postérieure  offre  un  texte  différent  et  plus  court. 
135.     Un  homme  et  une  jeune  femme  qui  s'embrassent. 
(H.  No.  1898.)     Cette  pièce  ronde  se  trouve  quelquefois,  dan^  des  im- 


33)  Conrad  Celtes  a  donné,  par  écrit,  l'esquisse  des  sujets  au  dessinateur  de 
ces  gravures  sur  bois  et  deux  de  ces  esquisses  se  conservent  encore  à  la  Biblio- 
thèque de  Wurzbourg  dans  un  Ms.  de  Hartmann  Schedel  de  Nuremberg.  Voyez  la 
description  qu'en  donne  le  Dr.  A.  Ruland  dans  les  Archives  de  Naumann  IL  p.  254. 


Albert  Durer.  167 

»•■ 

pressions  postérieures,  accompagnée  d'un  édit  contj*e  les  agaceries. 
Cette  pièce  badine  commence:  / 

„Wir  die  allergewaltigs^tèn  vnd  berumbtesten  Herrn 

Rath   vnd   Burger  der  vnfletigen    Gerichte    von   Orient 

biss  zu  Niedergang  der  Sonnen"  etc. 
eC  termine  ainsi: 

„Geben  in  vnser  Stad  JNarrago  In  Ciribiria  gelegen 

auf  dem  Schnaderl)erg"  etc. 
et  au-dessous  de  la  gravure: 

Wer  peen  vnd  straf  wil  vermeyden 
Der  vexier  mich  nit,  yck  kans  nitt  leiden. 
Cette  feuille  volante,  in-folio,  se  trouve  dans  la  collection  de  Berlin. 
136.  Le  Rhinocéros.  (H.  No.  1904.)  On  trouve  plusieurs 
éditions  de  cette  pièce,  sans  que  Ton  ait  cependant  jusqu'ici  fait  con- 
naître avec  exactitude  quelle  en  a  été  la  première.  Nous  avons  pour  cela 
un  point  de  départ  assez  satisfaisant  ;  la  planche  en  bois  ayant  montré 
plus  tard  une  fente  qui  partant  des  poils  de  la  queue  s'étendit  ensuite 
à  travers  les  jambes  de  derrière  jusqu'au  museau  de  la  béte.  Les  pre- 
mières épreuves  ne  portent  encore  aucune  trace  de  cette  fente,  pen- 
dant que  dans  les  suivantes  ^  elle  gagne  de  plus  en  plus  en  longueur. 
Une  autre  indication  moins  sure  nous  est  fournie  par  le  différent  style 
de  l'inscription  supérieure,  en  lettres  mobiles;  la  première  se  rapproche 
beaucoup  de  celle  qu'Albert  Durer  a  écrite  sur  son  dessin  original,  tan- 
dis que  les  inscriptions  postérieures  sont  d'une  phraséologie  allemande 
meilleure,  mais  non  dans  tous  les  cas,  puisque  des  épreuves  anciennes, 
sans  la  iente,  ont  également  l'inscription  améliorée.  Nous  devons  par 
conséquent  considérer  les  épreuves  où  la  fente  n'est  pas  encore  visible  et 
où  l'orthographe  de  l'inscription  est  encore  fautive,  comme  les  premières* 
épreuves.  Bartsch  et  Helier  n'ont  point  remarqué  cette  circonstance 
et  ils  ont^  par  conséquent,  pris  des  épreuves  postérieures  pour  celles 
de  premier  tirage.  Il  se  pourrait  donc  faire  que  l'épreuve  de  Berhn, 
qui  dans  le  Kunstblatt  de  1830,  p.  104  a  été  désignée  comme  la 
première,  fut  réellement  un  exemplaire  d'un  second  ét^t  jusqu'ici  non 
décrit  puisque  l'orthographe  de  l'inscription  n'est  point  fautive  mais 
corrigée  comme  dans  celle  que  nous  devons  considérer  comme  appar- 
*tenant  à  un  état  postérieur.  C'est  ainsi  que  le  mot  geburt  est  écrit 
avec  im  b  et  non  un  p,  comme  dans  le  premier  éta(. 

Dans  les  états  décrits  par  Helier  et  par  Bartsch  on  recoqnait  dans 
l^inscription  les  différences  suivantes. 


168     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

Dans  rinscription  de  cinq  lignes:  gepurt  ...  fast  ...  nydertrech- 
tiger  von  paynen  . . .  Das  dosig  Thier  . . .  pauch. 

bans  celle  de  5  V2  lignes  :  geburt  . . .  sehr  . . .  niderîchter  von 
baynen  . . .  Das  da  ein  sieg  thicr  . . .  bauch. 

D'après  l'indication  de  la  fente  noua  rangerons  les  états  qui  nous 
sont  connus  comme  suit: 

a.  Avec  cinq  lignes  d'inscription  au  haut,  impression  nette  et  très- 
claire  avec  aucun  indice  de  la  fente. 

b.  Avec  cinq  lignes,  mais  dont  la  dernière  n'est  point  tout-à-fait 
entière.     La. fente  encore  très-courte." 

c.  Avec  cinq  lignes  et  demie;  la  pièce  un  peu  plus  forte  de  ton  et 
moins  nette  d'impression.     La  fente  est  encore  courte  mais  très-visible. 

d.  Avec  cinq  lignes  entières  commençant:  tlaé^  Cl)rtôtu«  gepurt 
1513,  et  terminant:  fragïrig  tïnïr  iiflig  feg.  La  fente  traverse  déjà 
les  jambes  antérieures. 

e.  Publiée  par  H.  Hondius  avec  une  inscription  hollanclaise :  Int 
jaer  ons  Heernl5l5  etc.  La  fente  s'étend  jusqu'à  la  troisième 
jambe  du  rhinocéros  et  la  planche  semble  avoir  été  restaurée. 

f.  Épreuve  de  deux  planches  en  clair -obscur,  la  fente  traverse 
l'épreuve  entière  jusqu'au  museau  de  la  béte. 

Le  dessin  original  du  Rhinocéros  par  Albert  Durer  est  conservé 
dans  un  cadre  et  sous  verre  au  Musée  Britannique.  L'animal  est  tourné 
vers  la  gauche  au  lieu  que  dans  la  gravure  sur  bois  il  est  tourné  vers 
la  droite.  Au-dessus  on  lit  l'inscription:  RHINOCERON.  1515.  et  au  bas, 
de  la  main  de  Durer  lui-même:  „im  1513^*^"  adi  1  Maij  bat  man  vn- 
serm  Kilng  von  portigall  gen  Lisabon  pracht  ein  solch  lebendig  tir  aus 
India,  das  nent  man  Rhynoceron,  das  hab  ich  dir  von  wunder  wegen 
'  musen  abkonterfet  schicken ,  hat  ein  farb  wy  ein  krot  vnd  von  dicke 
schaln  vberlin  f^st  fest.  vnd  ist  so  grod  aïs  ein  hilfant  aber  nydrer 
vnd  ist  des  hilfants  tott  feint  vnd  hat  forn  off  der  nasen^ein  stark 
scharbiT  horn  vnd  so  das  tir  an  hilfant  komt  mit  im  zu  fechten,  so  hat 
es  for  alweg  sin  horn  an  den  steinen  scharbff  gewetzt  vnd  lauft  dem 
hilfant  mit  dem  kopf  zwischen  dy  fordyrn  pein,  dan  rist  er-den  hilfant 
auff  wo  er  am  dOnste  haut  hat  vnd  erwttrgt  in  also*  der  hilfant  furcht 
jn  ser  vbell  den  Rhinoceron,  den  er  erwttrgt  allenwo  er  den  hilfant 
ankumt,  dan  er  ist  woll  gewapint  vnd  ser  friedig  vnd  behent  dz  er 
wert  Rhinocero  jn  greco  et  latino  Indico  vero  gênent  (?)." 

137.  Le  siège  d'une  ville.  (H.  No.  1903.)  Deux  feuilles 
marquées  du  monogramme  et  de  la  date  de  1527.     Ruraohr,  dans  son 


Albert  Durer.  169 

ouvrage  intitulé:  „Zur  Geschichte  und  Théorie  der  Holz- 
schneidekunst^S  déclare  que  cette  pièce  a  été  exécutée,  vers  1540, 
pour  une  boutique  de  libraire  à  Nuremberg,  opinion  que  nous  ne  sau- 
rions partager  puisque  la  composition  est  très-riche  de  fantaisie  et  que 
la  manière  rappelle  celle  de  Durer.  Tout  en  observant  que  cette  pièce 
dune  exécution  médiocre  a  été  souvent  Tobjet  de  louanges  exagérées, 
nous  ne  saurions  cependant  l'attribuer  à  un  élève  du  mattre. 

138.  L'arc  triomphal  de  l'empereur  Maximilien  ï. 
(H.  No.  1915.)  Bartsch  et  Heller  ne  connaissent  de  cette  pièce  que 
deux  éditions  anciennes  et  une  récente  dont  Bartsch  lui'- même  a  été 
chargé  en  1799.  On  trouve  néanmoins  qu'il  y  a  eu  quelques  autres 
impressions  que  les  deux  anciennes  mentionnées  par  Bartsch  et 
qui  leur  sont  antérieures;  l'on  rencontre  même,  imprimées  à  part, 
quelques  incidents  de  la  vie  de  l'empereur  et  qui  se  rapportent  aux 
arcs  delà  louange  et  de  la  noblesse,  avec  des  inscriptions  latines. 
Deux  de  ces  gravures,  la  rencontre  des  souverains  et  la  ré- 
ception à  Milan,  ont  été  tirées  sur  des  planches  qui  montrent  des 
fissures  et  qui,  étant  d'un  mauvais  bois,  n'ont  plus  été  employées  depuis, 
comme  nous  le  fait  connaître  Mr.  Henri  Glax  dans  sa  „ Dissertation 
sur  les  quatre  éditions  des  sujets  historiques  de  l'arc, 
triomphal  de  l'empereur  Maximilien  I.,  d'Albert  Durer  etc." 
Vienne  1848,  in-4°,  d'après  plusieurs  épreuves  en  sa  possession  et  dans 
celle  du  Dr.  Klugkist  de  Brème.  Cet  écrivain  est  même  d'opinion  que 
l'empereur  Maximilien  avait  l'intention  de  faire  paraître  une  édition  de 
l'arc  triomphal  avec  des  inscriptions  latines  et  qu'il  avait  confié  la 
traduction  du  texte  allemand  de  Stabius  à  Benoit  Chelidonius,  surnommé 
Musophilus,  d'abord  religieux  profès  dans  le  cloître  de  St.  Égide  à  Nu- 
remberg et,  depuis  1515,  abbé  de  la  prébende  des  bénédictins  „zu  den 
Schotten"  à  Vienne,  où  il  mourut  en  1521.  Denis,  dans  son  „Histoire 
de  l'imprimerie"  p.  199,  cite  de  lui  à  ce  sujet  un  passage  où,  parlant 
des  victoires  de  l'empereur,  il  dit:  „quos  Joannes  Stabius  majestatis 
tuae  historiens  ea  in  ^randem  que  triumphalem  nuncupat  arcum  colle- 
git.  Cujus  nos  commentarin  ex  Germano  in  Latinû  jussu  tuo  vertimus.^^ 
Le  môme  auteur  à  page  202,  en  énumérânt  les  ouvrages  de  Chelido- 
nius, ajoute  qu'à  ces  ouvrages  appartient  encore  la  traduction  de  l'Arc 
de  triomphe  de  Stabius  qui,  à  ce  qu'il  parait,  est  resté  en  manuscrit, 
n  est,  du  reste,  connu  que  l'empereur  n'a  point  vécu  pour  voir  l'im- 
pression de  l'Arc  triomphal,  puisque  dans  l'édition  de  premier  tirage  de 
22  planches  qui  se  conserve  dans  la  Collection  Albertine,  on  trouve  au- 


170     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

dessons  du  titre  TimpressioD  d'une  planche  sur  bois,  représentant  l'empe- 
reur étendu  mort  sur  un  catafalque  au  milieu  d'une  salle  ornée  de  colonnes. 

D'après  une  communicatioii  du  directeur  Thiele  auKunstblatt  1853, 
p.  178,  on  conserverait  à  Copenhague  deux  exemplaires  de  premier  de 
tous  les  tirages,  avec  des  corrections  collées  sur  les  pages,  ce  qui  pro- 
bablement aura  été  fait  encore  du  vivant  de  l'empereur.  Après  sa  mort 
l'impression  en  aura  été  vraisemblablement  interrompue  pour  être  reprise 
en  1544,  puisque  dans  l'exemplaire,  dit  de  premier  tirage,  à  Stockholm, 
d'après  une  communication  du  comte  Alexandre  Bielke  au  Kunstblatt 
1 853,  p.  1 5,  on  trouve,  écrite  en  encre  au  revers  de  la  première  feuille, 
une  notice,  en  allemand,  indiquant  que  le  nombre  de  feuilles  est  au 
complet  et  qu'elles  doivent  être  réunies;  ainsi,  diaprés  cette  ancienne  in- 
scription dont  l'authenticité  ne  semble  point  laisser  de  doute,  il  paraîtrait 
que  l'édition  en  question  est  antérieure  de  15  ans  aux  exemplaires 
connus  qui  portent  la  date  de  1559. 

On  trouve  encore  un  exemplaire  de  24  planches  seulement,  d'une 
bonne  impression  ancienne  avec  des  inscriptions  taillées  sur  bois  et 
portant  le  titre  suivant:  „Des  aller  Durchlauchtigsten  Grossmechtigsten 
FUrsten  und  Herrn,  Herrn  Maximilians,  ROmigchen  Kaysers,  sieben 
christlicher  Kûnigreich  K>anig  und  Ërtzhertzog  zu  Osterreich  etc.  Zu 
lob  und  Ewigen  gedabhtniss  seiner  Ehriichen  Regierung^  Schlachten 
und  Ritterlichen  Thaten.^^  Suit  l'aigle  impériale  entourée  d'une  couronne 
de  laurier  et  au  bas  :  „Gedruckt  zu  Wien  in  Osterreich  bey  Raphaël  Hof- 
halter.**  In-fol.  (Voyez  R.  Weigel,  Kunstcatalog  No.  12861  où  l'on  trouve 
encore  la  description  de  chaque  pièce  séparément.)  Comme  R.  Hoff- 
haUer  est  le  même  éditeur  qui  a  publié  l'exemplaire  au  complet  de 
1559,  il  est  à  présumer  que  celui  dont  nous  venons  de  parler  n'est 
qu'un  fragment  de  la  publication  postérieure. 

D'après  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  sera  très-difficile  de  par- 
venir à  un  résultat  satisfaisant  sur  les  différentes  éditions  de  l'Arc 
triomphal.  On  ne  pourrait  l'atteindre  qu'en  comparant  soigneuse* 
ment  les  exemplaires  qui  nous  en  restent,  ce  qui,  à  raison  de  leur 
rareté  et  de  leur  dispersion  dans  des  lieux  très -éloignés  les  uns  des 
autres,  rendrait  cette  tâche  excessivement  pénible. 

139.  Le  Char  trit)mphal  de  l'empereur  Maximilien  I. 
(H.  No.  1912.)  Il  a  été  exécuté  par  le  célèbre  graveur  sur  bois  Hierony- 
mus  de  Nuremberg.     Rartsch  et  Heller  ne  décrivent  que  trois  éditions. 

1*"  édition,  de  1522,  sans  privilège. 

2""  édition,  également  de  1522,  „cum  gratia  et  privilegio  Caesareœ 


Albert  Durer.  171 

Majestatis^S  inconnue  à  Bartsch  et  Heller.  Elle  contient,  comme  la 
première,  des  explications  en  allemand.  La  date  sur  quelques  planches 
est  en  toutes  lettres,  sur  d  autres  en  chiffres  seulement.  Le  privilège  se 
trouve  après  la  conclusion. 

3^  édition,  de  1523,  avec  des  explications  latines,  elle  est  donnée 
comme  la  seconde  par  Bartsch  et  Heller. 

4*  édition,  de  1589;  c'est  la  derniè.re  qui  ait  été  tirée  sur  les 
planches  originales.. 

La  4*  édition  de  Heller,  de  1609,  qui  a  paru  à  Amsterdam,  est 
une  copie,  exécutée  très-probahlement  par  Cornélius  Liefrinck,  puisque 
sa  veuve  la  publia  en  1545,  accompagnée  d'explications  latines,  comme 
dans  la  quatrième  édition  originale  de  Jacques  Kinig  (Chinig).  On  lit 
sur  le  dernier  feuillet:  „Impressus  est  currus  iste  Antverpise  per  Vi- 
duam  Cornel.  Liefrinck.  Anno  1545.'*  Voyez  à  ce  sujet  la  notice  du, 
directeur  Schorn,  Kunstblatt  1830,  pp.  104  et  108. 

On  trouve  encore  une  copie  du  Char  de  triomphe,  avec  la  date 
de  1529,  exécutée  par  Hans  Guldenmundt,  qui  ne  se  trouve  que  très- 
rarement  et  par  rapport  à  laquelle  un  procès  s'éleva  entre  ce  graveur 
et  la  veuve  d'Albert  Durer  qui  considérait  cette  publication  comme  une 
infraction  à  son  privilège.  Le  conseil  de  Nuremberg  rendit  à  ce  sujet 
le  décret  suivant: 

„Hansen  Guldenmund  soH  man  verpieten  Albrechten  Durers  Wit- 
tib  Ires  hausv^^irts  gemachten  Triumpfwagen  nicht  nachzumachen.  Doch 
soll  man  der  Durerin  rathen ,  ob  sie  des  Guldenmunds  gemachte  form 
umb  10  fl.  zu  sich  bringen  mocht,  so  wollt  ein  rath  zu  ir  gtinstigen 
willen  den  halbtheil  daran  geben.     Act.  Samstag  4  May  1532. 

Math.  Loffelholtz.     J.  von  Tucher." 

(Voyez:  No  ri  s,  Eine  wochenschrift  zu  Scherz  und  Ernst  etc. 
1833,  p.  8.     Notice  communiquée  par  J.  A.  Boerner  de  Nuremberg.) 

140—145.  Six  ronds  avec  dessins  de  broderies  en 
blanc  sur  foMid  noir.  (H.  No.  1926^— 1932.  )  Les  pièces  de  la 
première  édition  sont  très-belles  d'impression  et  n'ont  point  encore  le 
monogramme  de  Durer,  qui  ne  se  voit  que  sur  quatre  feuilles  d'une 
édition  postérieure. 

BruUiot,  dans  sa  „Table  générale  des  monogrammes,"  Munich 
1820,  croit  avoir  trouvé  dans  le  cabinet  de  cette  ville  une  septième 
planche  appartenant  à  cette  suite,  mais  par  la  description  et  la  mesure 
qu'il  en  donne  on  peut  se  convaincre  que  c'est  la  même  pièce  décrite 
un  peu  confusément  par  Bartsch  sous  le  No.  143.     Nous  pouvons  en- 


1 72     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

core  moins  partager  l'opinion  de  cet  écrivain,  pour  laquelle  il  n'y  a 
pas  de  fondement,  que  la  série  se  compose  de  huit  planches  ^*),  puis- 
qu'elle est  en  contradiction  avec  Tassertion  même  de  Durer  qui,  dans 
le  journal  de  son  voyage  aux  Pays-Bas,  mentionne  avoir  envoyé  au 
maître  Glasser  „les  six  dédales  (Knoten)  en  présentas  par  lesquels  il 
entendait  san^  doute  les  six  pièces  que  nous  mentionnons.  (Voyez 
Campe,  Reliquien  von  A.  Dtirer,  p.  113.) 

150—152.     Trois  dessins  du  globe  céleste.  (H,  No.  1923 — 
19'25.)     Il  n'y  en  a  réellement  que  deux,  les  Nos.  150  et  152  étant  les 
mêmes,  mais  de  diverses  éditions,  avec  des  bordures  et  des  inscriptions 
différentes.  Les  premières  éditions  ont  une^inscription  en  grosses  lettres. 
152.     Imagines  cœli  meridonalis  (H.  No.  1925),  avec  la 
dédicace  au  cardinal  coadjuteur  de  Salsbourg  et  trois  écussons  à  la 
gauche  du  bas,  à  savoir  celui  de  Johannes  Stabius,  de  Conrad  Hein- 
vogel  et  celui  d'Albert  Durer.     Le  premier  en  avait  ordonné  la  dis- 
position générale,    le   second  avait  indiqué  l'astérisme  et  Durer  en 
avait  fait  le  dessin.     C'est  la   première  publication  du  No.  qui  suit 
150.   Hemisphaeriura  australe  çH.No.  1923)  dont  nous  avons 
des  épreuves  anciennes  et  récentes  et  qui  a  paru  plus  tard.     Les  pre- 
mières épreuves  de  la  seconde  édition  sont  encore  assez  nettes  d'im- 
pression et  ont  des  médaillons  ajoutés  dans  les  coins,  dont  celui  do 
haut,  à  gauthe,  contient  le  portrait  d'Albert  Durer  en  pro61  à  l'âge 
de  56  ans;  vis-à-vis  on  trouve  ses  armoiries  et  au  bas  les  deux  autres. 
Dans  les  éditions  postérfeures  de  la  planche  assez  usée,  le  cercle  du 
globe  céleste  est  tourné  de  manière   à  ce  que  la  constellation  de  la 
Couronne  se  voit  au  bas,  tandis  qu'elle  se  trouve  à  gauche  dans  les 
impressions  antécédentes;  il  en  est  de  même   pour  les  médaillons, 
puisque  le  portrait  de  Durer  est  placé   en  bas  à  gauche  et  ses  ar- 
moiries à  droite.     On  en  trouve  enfin  des  épreuves   sans  ornement 


34)  R.  Weigel  mentionne  dans  son  „Kunstcatalog",  sous  \e  No.  19432,  trois 
gravures  sur  bois  représentant  des  ,,Labyrinthes"  qui  se  trouvent  dans  l'ouvrage 
de  Joan.  Stabius  „Descriptio  quatuor  Labyrinthorum"  et  qu'il  croit  pouvoir  attribuer 
à  Albert  Durer.  Le  premier  est  triangulaire,  le  second  circulaire  et  le  troisième  ^ 
carré  avec  des  figures  dans  le  milieu.  "  Entre  celles-ci  on  distingue  un  homme,  avec 
un  compas  et  une  boule,  assis  près  d'une  femme.  L'exemplaire  que  Mr.  Weigel 
avait  devant  les  yeux  n'était  que  de  feuilles  in-4°;  une  troisième  feuille  aura  pro- 
bablement contenu  le  quatrième  labyrinthe.  Nagler,  dans  son  ouvrage  „Die  Mo- 
nogrammisten^',  p.  202,  exprime  l'opinion  qu'Albert  Durer  a  pu  être  induit  par 
Stabius  à  exécuter  les  quatre  labyrinthes  mentionnés  en  même  temps  que  les  six 
autres  disques;  ce  que  nous  croyons  devoir  mentionner  ici,  sans  autre  observation. 


Albert  Durer.  173 

'de  bordure  et  où  la  marque  de  Durer  se  trouve  au-dessous  de  la 
constellation  duPiscisnothus. 

151.  Imagines  cœli  septentrionalis.  (H.  No.  1924.)  On 
trouve  également  de  cette  planche  des  épreuves  postérieures  qui  ont 
au  bas  la  marque  de  Durer  et  qui  montrent  les  traces  de  nombreuses 
piqûres  de  vers. 

153.  L'empereur  Maximilien  I.  Buste  avec  une  riche  bordure 
et  Tannée  1519.  (H.  No.  1949.)  Les  premières  épreuves  ne  portent 
point  encore  la  signature  de  Durer.  La  place  où  elle  parait  dans  les 
imjpressions  postérieures  est  couverte  de  tailles  horizontales  et  on  voit 
au  bas  un  trait  de  bordure.  La  planche  parvint  en  possession  du 
comte  d'Arundel,  en  1623,  et  on  en  a  tiré  depuis  un  grand  nombre 
d'impressions. 

154.  L'empereur  Maximilien  L  (H.  No.  1950.)  L'original 
de  cette  pièce,  d'une  taille  fine  et  belle,  se  distingue  facilement  de  la 
copie  assez  commune  en  ce  que  le  premier  A.  du  mot  Caesar  dans 
l'iQscription  supérieure  est  contourné  par  le  C  de  la  manière  suivante 
><-y  r*  ^  H.  15  p.  8  I.  L.  12  p.  Collection  Albertine  a  Vienne, 
^  Bedin,  Cornill  d'Orvilte  à  Francfort  s.  M.  KUnt^el  dç  Berlin 
en  a  donné  un  làcsimile  lithographie. 

Un  autre  exemplaire  à  Bamberg,  non  rogné,  a  une  bordure  ex- 
térieure de  4  traits  et  une  intérieure  de  2  traits.    H.  19  p.  81  L.  16  p. 

155.  Ulrich  Varnbuler.  (H.  No.  1952.)  Les  premières  im 
pressions  de  cette  belle  gravure  sur  bois  sont  tirées  seulement  çn  noir 
et  ne  montrent  encore  aucune  trace  de  la  fissure  qui  d'en  bas,  à  gauche, 
arrive  jusqu'à  la  garniture  du  vêtement  dans  les  épreuves  postérieures. 
Les  épreuves  en  clair-obscur  de  trois  planches  montrent  cette  fissure, 
mais  à  peine.jisible.  Le  bois  iiarvint  ensuite  (?)  en  Hollande  où  on  en 
tira  de  nouveau  des  épreuves  en  noir.  Elles  portent  l'inscription  sui- 
vante, imprimée  avec  des  caractères  mobiles  :  „Men  vintse  te  coope 
Ijy  Hendrick  Hondius,  Plaetsnyder  in's  Gravenhage.  On 
en  trouve  également  des  épreuves  en  clair-obscur  avec  l'adresse:  „Che- 
druck  t'AmsIerdam  by  Willem  Janssen  in  de  vergulde 
Sonnenwyser,"  d'autres  avec:  „Gedruckt  tôt  Amsterdam  by 
Willem  Janssen  in  de  vergulde  Sonnewyser." 

156.  Albert  Durer.  (H.  No.  1953.)  Heller,  en  décrivant  la 
copie  de  Andréa  Andreani,  est  tombé  dans  une  erreur»  puisque  le  mo- 
nogramme du  graveur  Jé^^"  se  trouve  à  la  gauche  du  bas  et  non  à 
la  droite  du  haut  où  Ton  voit  celui  de  Durer  gravé  ainsi  Jb^- 


174      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

157.  Jean,  Baron  de  Sch  warzenberg.  (H.  Np.  2178.)  Ce 
portrait  se  trouve  comme  titre  dans  divers  écrits  de  Schwarzenberg,  entre 
autres  dans  son  „  ïeutsche  Cicero  "  que  Henri  Steiner  d'Augsbourg  a  , 
commencé  à  imprimer  en  1531.  U  est  donc  évident  q«'il  n*a  pu  être 
gravé  d'après  un  dessin  de  Durer  sur  la  planche  de  bois,  mais  d'a- 
près un  dessin  du  maître  et  d'une  manièiie  très -libre.  Le  graveur 
qui  se  signe  sur  cette  pièce  avec  le  monogramme  ^  est  communé- 
ment désigné  comme  Joseph  Nicolas  Boldrini,  mais  celui-ci  avait 
coutume  de  se  signer  Nie.  bol.  inc.  ou  Nich°  B.  V.  T.  et  avait  une 
manière  de  graver  bien  supérieure  à  celle  que,  nous  offre  Ja  pièce  ac- 
tuelle. A  tout  événement,  on  trouve  des  sujets  gravés  d'après  le  Titien 
et  signés  du  même  monogramme  qui,  bien  qu'elles  soient  exécutées  avec 
plus  de  force  que  le  portrait  de  Schwarzenberg,  sont  néanmoins  infé- 
rieures aux  gravures  de  Boldrini.  Ces  considérations  donnent  quelque  force 
à  l'opinion  de  Heller,  dans  sa  vie  d'Albert  Durer,  que  l'enlumineur 
Joannes  Bechtholt,  de  Nuremberg,  qui  a  colorié  une  suite  de  la 
passion  de  Durer  en  la  signant  de  ce  même  monogramme,  est  l'auteur 
de  la  pièce  qui  nous  occupe.     Il  devait  encore  vivre  en  1584. 

158.  Cinq  écussons  des  armoiries  imp^riaIes.  (H. 
No.  2118.)  Les  premières  épreuves,  sans  date  et  sans  le  monogramme 
de  Durer,  se  trouvent  dans  le  livre  xylographique  intitulé:  „Das  pue  h 
der  himlischen  Offenbarung  der  heiligen  Wittiben  Bir- 
gitte  von  dem  Kunigreich  Schweden.  Nurnberg,  durch  Antho- 
nien  Koberger  1502.'^  In-fol.  Au  verso  de  la  même  feuille,  on  trouve 
les  armoiries  de  Florian  Waldauff  auxquelles  nous  reviendrons  plus 
tard,  ainsi  que  sur  la  gravure  sur  bois  représentant  des  sujets  de  Ste. 
Brigitte.  Les  écussons  sont  mal  gravés,  mais  nous  partageons  l'opinion 
de  Bartsch  qui  en  attribue  le  dessin  à.  Durer. 

159.  Les  armoiries  de  la  familfe  deBehem.  (H.  No.  1937.)* 
Au  revers  du  bois  de  cette   gravure  on    trouve  le  billet  de  Durer  à 
Michel  Bebaim,  que  nous  avons  déjà  mentionné  dans  la  partie  historique 
de  notre  ouvrage.     On  en  trouve  deux  états. 

a.  La  partie  supérieure  montre  une  bande  enroulée,  à  fond  noir, 
destinée  à  recevoir  une  inscription. 

b.  La  partie  supérieure  est  entièrement  blanche,  comme  l'espace 
vide  au-dessous  de  Fécusson  et  qui,  dans  des  épreuves  postérieures, 
porte  probablement  une  inscription  en  caractères  mobiles.. 

162.  Les  armoiries  de  la  ville  de  Nuremberg,  1521. 
(H.  N.  1942.)     Les  trois  écussons   sont  soutenus   par  deux  génies  et 


Albert  Durer.  175 

non  par  trois,  comme  Tindique  Bartsch  par  erreur.  Les  premières 
impressions  se  trouvent  dans  le  livre  intitulé:  „Re formation  der 
Stadt  Nurnberg."  Les  épreuves  postérieures  portent  au  revers  un 
lexte  allemand  de/26  lignes  commençant:  „V,  Dietrich"  etc.  et  ter- 
minés par  „Vitus  Dieterich,  Prediger  inn  der  Sebalder 
Pfarkircb." 

163.  Leè  armoiries  de  Hector  Pômer.  (H.  No.  2140.)  La 
signature  en  bas,  à  gauche,  n'est  pas  correctement  donnée  par  Bartsch,  elle 
est  comme  suit:  R.  A  1521  (ou  1525).  L'initiale  R  indique  probablement 
le  graveur  sur  bois  Wolfgang  Resch.  La  planché  a  appartenu  au 
Dr.  F.  Campe  à  Nuremberg  qui  en  fit  tirer  des  épreuves  à  Foccasion 
de  la  fête  de  Durer  en  1840.  Ces  armoiries  se  trouvent  presque  tou- 
jours collées  à  rintérieur  de  la  couverture  des  Hvres  provenant  de  la 
bibliothèque  de  H.  Pomer. 

164.  Les  armoiries  de  Scheurl  et  de  Geuder.  (H.  p.  737. 
3.)  La  planche  de  cette  gravure  a  éprouvé  plusieurs  changements  et 
contenait  d abord  fes  armoiries  de  Albert  V.  von  Scheurl  et  de 
Anne  Zinglin. .  D'après  l'assertion  de  Heller,  No.  1943,  les  deux  écus- 
sons  sont  adossés  l'un  à  l'autre,  celui  de  gauche  portant  un  griffon 
rampant  à  cornes  de  taureau  et  sans  ailes  qui  sont  les  armoiries  d'Al- 
bert de  Scheurl,  né  en  1482,  mort  1531.  Le  second  au  pal  aiguisé, 
accompagné  de  deux  demi-vols,  qui  sont  les  armoiries  de  sa  femme,  Anne 
Zinglin,  morte  en  1557  et  qu'il  épousa  en  1513.  Le  heaume  a  pour 
cimier  un  demi-griffon.  Au  bas  un  petit  génie  tient  une  tablette  carrée 
sur  laquelle  on  lit: 

Si  bona  suscepimus  de  manu  Dni  etc. 

Le  sujet  est  renfermé  dans  une  rose  gothique  entourée  d'une  cou- 
ronne de  laurier.  Dans  les  quatre  incisions  des  feuilles  de  la  rose  on 
trouve  d'autres  petits  écussons.  En  haut,  à  gauche,  celui  des  armoi- 
ries du  père  d'Albert  Christophe  Scheurl;  vis-à-vis  à  droite  des  armoiries 
inconnues,  un  fer  à' cheval  entre  deux  roses.  En  bas,  à  gauche,  les 
armoiries  de  sa  mère  Hélène  Tucher  et  vis-à-vis  celles  de  sa  grand' 
mère  maternelle,  Pfinzing,  mi-parti  sable  et  argent. 

Une  autre  épreuve,  avec  les  mêmes  écussons  accompagnés  d'in- 
scriptions, porte  au  bas  l'inscription  suivante  en  onze  lignes:  „Albertus 
Scheurlus  Christophorii  Scheuerlii  ex  Helena  Teucherina  aller  filius  etc.',' 
et  la  tablette,  soutenue  par  le  génie,  ne  porte  pas,  comme  dans  l'exem- 
plaire déjà  décrit,  l'inscription:  „Si  bona  etc.",  mais  celle  qui  com- 
mence:   „Qui   bona  prïcipia  a  Dno  cur  dura   recusem?"  et 


/    176     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

termine:  „in  orbe  sacrum."  Sur  la  page  opposée  du  livre  on  lit: 
„EPITAPHIVM  ALBERTI  SCHEVRLI."  puis  22  vers  latins,  com- 
mençant: 

Si  miseriim  est  procul  a  patria,  agnatis  et  amicis 
Exilii  longas  sustinuisse  moras  etc. 
et   la    signature:    „Sebaldus    Heyden    fa  ci  ébat."     Collection   de 
Bamberg. 

Plus  tard  celte  gravure  fut  imprimée  de  nouveau  pour  le  livre  que 
Christophe  II.  publia  en  mémoire  de  son  frère  Albert,  mort  en  1531 
'  en  prison.  Sur  la  feuille  et  au-dessus  des  armoiries  on  lit:  „Psalm. 
XXVI.  Dominus  illuminatio  mea  etc.;  à  gauche  et  à  côté  des 
lambrequins  sont  gravés  trois  noms  :  „Anna  Scheuerlin  nascitur  2.  Dec. 
1523.  Helena  Scheuerlin  gemella  3.  Dec.  1524.-  Ursula  S.  n.  18. 
Septemb.  1529."  A  droite:  „Albertus  Scheuerhn  nasc.  3.  Febr.  1525. 
Barbara  Sch.  nasc.  3.  April  1528.'  Sibylla  Sch.  nasc.  2.  Mars  1531." 
Au-dessous  des  armoiries  se  trouve  encore  une  longue  inscription 
latine  relative  à  Albert  Scheuerlin  et  que  Heller'  donne  au  long. 
H.  6  p.  L.  5  p.  2  1.  sans  le  texte.     Berlin. 

La  planche  a  souffert  des  changements  très-essentiels  quand  on 
enleva  plusieurs  des  écussons  darmoiries  pour  en  substituer  d'autres, 
entre  autres  le  grand  écusson  à  gauche  de  Geuder  von  Herolts- 
berg  qui  est  au.  triangle  chargé  d'une  étoile  à  chaque  pointe.  D'après 
Knorr,  p.  89,  les  quatre  petits  écussons  portent  les  armoiries  des, 
Scheurl,  Tucher,  Futterer  et  Behaim.  La  tablette  est  vide.  Ces  écus- 
sons réunis  se  réfèrent  à  Christophe  IIL,  né  en  1535,  mort  en  1592, 
et  dont  la  femme  était  Sabina  Geuder,  la  grand'  mère  Hélène  Tucher, 
la  mère  Catherine  Ftttterer  et  la  grand'  mère  maternelle  Ursule 
Behaim. 

Dans  l'exemplaire  décrit  par  Bartsch  sous  le  No.  164  trois  des 
petits  écussons  manquent.  Mais  la  planche  avec  deux  des  écussons 
substitués  (manquant  seulement  de  celui  des  Tucher  en  haut,  à 
droite)  existe  encore  et  se  trouve  en  possession  de  Mr.  Cornill  de 
Francfort  s.  M.  qui,  après  y  avoir  fait  remettre  les  armoiries  des  Fut- 
terer et  Behaim,  en  a  fait  tirer  quelques  épreuves  très-satisfaisantes. 

168.  Les  armoiries  de  Laurent  Staiber.  (H.  No.  1946.) 
Cette  gravure  a  été  exécutée  au  moyen  de  la  planche  du  No.  167, 
excepté  le  changement  du  lion  couronné  et  deux  étendards  sortant 
de  la  couronne,  fait  au  moyen  d'un  bois  ajouté.  On  aperçoit  en- 
core clairement   des  traces  du  billet  qui  se  trouvait  à  la  même  place 


Albert  Durer.  177 

sur  la  planche  primitive  et  dont  le  cordon  e$t  tout-à-fait  visible  sous 
la  couronae. 


Additions  aux  gravures  sur  bois  d'Albert  Durer. 

Nous  avons  ajouté  ici  un  certain  nombre  de  gravures  sur  bois  que 
nous  considérons  comme  ayant  été  exécutées  d'après  les  dessins  de  Durer 
aussi  bien  que  celles  dont  nous  venons  de  parler.  Bartsch  .en  a  déjà 
décrites  quelques-unes  dans  l'Appendice  à  Toeuvre  du  maître,  Heller  y 
en  a  ajouté  plusieurs  et  un  certain  nombre  d'entre  elles  est  resté  in- 
connu à  tous  les  deux.  Nous  avons  cru  devoir  continuer  la  numéra- 
tion en  partant  du  dernier  chiffre  dans  le  catalogue  de  Bartsch  et  en  y 
ajoutant  au  besoin  celui  de  l'Appendice  du  -même  auteur  ainsi  que  le 
numéro  de  Heller. 

171.  L'annonciation.  (H.  No.  1966?)  La  Vierge,  vue  ûe 
face,  est  assise,  tournée  vers  la  droite  et  les  mains  croisées  sur  la 
poitrine.  A  gauche  est  agenouillé  l'ange,  vu  de  profil,  tenant  un  sceptre 
et  une  banderole  vide.  Le  St.  Esprit  entre  par  une  fenêtre  ronde. 
Gravure  médiocre  destinée  à  un  livre  et  attribuée  à  Albert  Durer. 
H.  3  p.  11  1.  L.  2  p.  9  1.     Stuttgart. 

172.  La  nativité.  La  Vierge  est  agenouillée  à  droite  et  tournée 
vers  la  gauche,  adorant  l'enfant  couché  sur  le  pan  de  son  manteau. 
A  gauche,  St.  Joseph  avec  une  lanterne.  Derrière  la  Vierge  on 
aperçoit  les  tètes  du  bœuf  et  de  l'âne.  Dans  le  fond  l'annonciation  à 
un  berger.  Belle  pièce  finement  taillée..  H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  10  1. 
Cobourg. 

173.  Même  sujet  avec  l'a  do  ration  des  roi  s.  (B.  App.  No.  3. 
H.  No.  1967.)     H.  2  p.  4  1.  L.  9  p.  10 1.   dans  les  dimensions  d'une  frise. 

L'original  de  cette  pièce  est  d'une  exécution  belle  et  fine  et  la 
composition  est  absolument  dans  le  goût  de  Durer,  malgré  le  jet  des  dra- 
peries tenu  un  peu  large  et  qui  rappelle  la  banière  de  Hans  von  Kulm- 
bach  auquel  on  l'attribue  même  quelquefois.  Le  monogramme  de  cet  artiste 
sur  ses  tableaux  et  ses  dessins  est  JJ^  ou  J^  que  l'on  n'a  jamais 
cependant  trouvé  sur  des  gravui*es  sur  bois,  ce  qui  ferait  douter  qu'il 
eut  réellement  préparé  des  dessins  pour  ce  genre.  Cette  belle  compo- 
sition a  été  utilisée  dans  diverses  copies.  ^ 

Copie  A.  Elle  est  imprimée  en  tête  d'un  calendrier  de  1513  et 
porte,  à  droite,  l'initiale  F.  La  gravure  est  médiocre.  Au-dessous  du 
in.  ^  12 


178     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

calendrier,  composé  d£  deux  feuilles,  une  autre  gravure  sur  bois  nous 
montre  la  figure  d*un  cavalier  armé  de  toutes  pièces  qui  ^dirige  son 
épée  contre  l'Amour  qui  lui  est  présenté  par  une  femme.  Sur  la  housse 
du  cheval  on  voit  la  marque  o^^;^^o  En  haut,  la  lune  éclairée  à  demi, 
entre  deux  poissons.  On  lit  au  bas:  1513,  gedruckt  zu  NUrnberg 
durch  Wolffgang  Huber.     In-fol.  obi.     Berlin. 

Copie  B.  Le  trait  de  bordure  inférieui*  passe  par  le  pied  gauche 
du  roi  nègre.  La  planche  de  la  même  largeur  que  Toriginal  n*a  que 
2  p.  2  1.  de  hauteur. 

Copie  C.    Reproduction  médiocre  sans  bordure.  H.  3  p.  li.  10  p.  7 1. 

Copie  D.  Encore  plus  mauvaise  de  taille,  également  sans  bor- 
dure. Les  rayons  de  l'étoile  sont  un  peu  contournés.  H.  2  p.  1 1 1.  L.  1 0 p.  5 1. 

174.  Jésus  Christ  présenté  au  peuple;  demi-figures.  (H. 
No.  1626.)  La  belle  planche  originale  était  inconnue  à  Bartsch  puisqu'il 
ne  décrit  que  la  copie  en  contrepartie.  (B.  App.  No.  5.)  L'original,  dans 
lequel  on  voit  le  bourreau  à  gauche  et  Pilate  à  droite,  est  imprimé  en 
noir  et  porte  au-dessus  la  tète  de  ce  dernier  le  millésime  1521,  mais 
non  le  monogramme  de  Durer.  H.  12  p.  2  1.  L.  9  p.  3  1.  Cobourg. 
Bamberg,  imprimé  sur  parchemin. 

175.  Le  Christ  en  croix.  La  Vierge  est  à  gauche,  les  mains 
jointes,  un  peu  élevées,  St.  Jean  à  droite,  les  bras  pendants  et  les 
mains  l'une  dans  l'autre.  Dans  le  milieu  du  fond  des  buissons  et 
quelques  arbres.  Au  pied  de  la-croix  un  crâne  et  un  os.  Sans  signa- 
ture.    Pièce  largement  traitée.     H.  11  p.  1  L    L.  7  p.  It  1.     Beriin. 

Copie  avec  le  soleil  au-dessus  de  la  tète  de  la  Vierge  et  la  lune 
au-dessus  de  celle  de  St.  Jean.  H.  10  p.  8  1.  L.  7  p.  8  I.  Dans 
la  collection  des  épreuves  tirées*  des  bois  de  Derschau,  la  feuille  D.  4 
parait  être  la  même  reproduction  mais  rognée,  puisque  les  pieds  du 
St.  Jean  manquent.  Voyez  aussi  Heller  Nos.  1974  et  1975  où  il  men- 
tionne une  épreuve  contenant  le  Christ  seul  et  qui  \paralt  avoir  été 
tirée  de  la  planche  mutilée. 

176.  La  déposition  de  croix.  Le  corps  du  Sauveur  est 
descendu  de  la  croix  par  un  homme  monté  sur  une  échelle  et  au 
moyen  d'un  drap  attaché  à  la  poitrine  de  celui-ci.  Le  corps  est  reçu 
dans  les  bras  de  la  Vierge  agenouillée  à  gauche.  Sans  marque.  Belle 
pièce.     H.  8  p.  10  1.  L.  5  p.  6  1.     Berlin. 

177.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  emmailloté.  (H. 
No.  1808.)  Elle  est  assise  sur  un  tertre  peu  élevé  et  baisse  la  tète 
vers  l'enfant  emmailloté  qu'elle  tient  devant  elle.     Deux  anges,  planant 


Albert  Durer.  179 

au-dessus,  lui  tiennent  une  couronne  sur  la  tète.  Fond  de  paysage  et 
bordure  composée  d'un  triple  trait.  Pièce  ronde,  non  signée,  de  3  p.  6  L 
de  diamètre.  Quelquefois  cette  gravure  se  trouve  accompagnée,  au  re- 
vers, d'une  composition  avec  sujets  de  la  vie  de  la  Vierge  en  13  comparti- 
ments (B.  App.  No.  9.  H.  No.  1 985.)  et  on  trouve  alors,  au-dessous  de  la  bor- 
dure, un  petit  paysage  rocailleux  qui  n'est  point  circonscrit  vers  le  haut. 
La  copie  en  contrepartie  a  quatre  traits  de  bordure.  Le  tertre 
est  visible  à  droite  au  lieu  de  l'être  à  gauche,  et  la  pièce  porte  le  mo- 
nogramme de  Durer.     3  p^  8  1.  de  diamètre. 

178.  La  sainte  famille  avec  la  Vierge  agenouillée, 
(B.  App.  No.  10.  H.  No.  1986.)'  Celte  bonne  pièce  oi^iginale,  qui  porte 
la  date  de  1519  sur  la  pierre  à  gauche,  est  tellement  dans  le  style  de 
Durer,  quant  au  caractère  et  à  la  composition,  que  nous  n'hésitons  point 
à  lui  en  attribuer  le  dessin. 

Il  y  a  trois  différentes  épreuves  de  la  copie  décrite  .par  Heller  et 
Bartsch.   Les  premières,  imprimées  en  noir,  ne  portent  point  de  marque. 
Les  anciennes  épreuves  postérieures  ont  au  haut  l'inscription  :  SANCTA . 
ANNA,  et  au  bas  l'adresse  de  Hans  Glaser,  Briefmaler  à  Nuremberg. 

Deuxièmes  épreuves.  En  clair-obscur;  elles  portent  sur  la  pierre 
le  monogramme  de  Durer  en  blanc  sur  fond  de  couleur. 

Les  troisièmes  épreuves,  seulement  en  noir,  montrent  sur  la  pierre 
le  monogramme  de  Durer  nouvellement  gravé,  puisque  la  taille  et  l'im- 
pression en  est  plus  vive  et  plus  nette  que  ne  l'est  le  reste  de  la  gravure. 

179.  La  Vierge  avec  une  Sainte:  (B. App. No.  12.  H. No.  1994.) 
Elle  est  assise  au  milieu  tenant  sur  les  genoux  l'enfant  Jésus  qui  est 
tourné  à  droite  où  la  Madeleine  l'adore.  A  gauche  et  debout.  St.  Jo- 
seph tenant  son  chapeau.  Tètes  avec  des  auréoles  de  rayons.  Belle 
pièce,   sans  signature.     H.  2  p.  11  l.  L.  2  p.  1  1.     Gotha  et  Berlin. 

Cette  gravure  se  trouve  souvent  entourée  d'une  bordure  de  fleurs 
de  4  p.  9  1.  de  hauteur  sur  3  p.  3  1.  de  largeur. 

180.  La  Ste.  Vierge  aux  Chartreux.  (H.  No.  2005.)  La 
Vierge  couronnée  tient  l'enfant  du  bras  droit  et  de  la  main  gauche  un 
sceptre.  Elle  est  debout  sur  le  croissant  et  au-dessus  d'un  chartreux 
couché  à  terre  et  tenant  un  chapelet.  A  gauche.  St.  Jean  Baptiste 
tient  le  manteau  de  la  Vierge,  à  droite  se  trouve  St.  Bruno  et  de 
chaque  c6té  six  chartreux  sont  agenouillés  en  adoration  et  recouverts  par 
le  manteau.  Sur  le  devant  une  mitre  et  une  crosse  et  en  haut,  dans 
un  arc,  le  millésime  1515.  Sur  l'exemplaire  de  Dresde  on  trouve  au 
bas  l'inscription  suivante:  G.  BBVDER  CVNRAD  El  MITBRVDER  DER 

12* 


180     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

GROSSEN    KARTHAVSSEN.    1515.     Bonne    pièce,    san&   signature. 
H.  9  p.  5  1.  L.  6  p.  1 1  1.     Bâle,  Berlin  et  Gotha. 

-  181.  St.  Chrrstophe  traversant  Teau.  (B.  App.  No.  16. 
H.  No.  2013.)  S'appuyant  sur  un  tronc  d'arbre,  il  porte  à  travers  Feau 
l'enfant  Jésus  sur  ses  épaules.  Il  se  dirige  à  droite  et  porte  une 
grande  poche.  Son  manteau  ainsi  que  celui  de  l'enfant  Jésus  est  agité 
par  le  vent.  A  droite  l'hermite  avec  sa  lanterne  et  en  haut,  à  gauche, 
la  lune  entourée  de  rayons.     H.  11   p.  l  1.     L.  8  p.  2  1. 

Une  copie  dans  le  même  sens  que  l'original  est  d'un  travail  raide 
et  grossier.  H.  10  p.  11  1.  L.  8  p.  On  en  trouve  des  épreuves  dans 
le  recueil  de  Derschau,  feuille  B.  6. 

182.  Le  martyre  de  St.  Sébastien.  (H.  No.  2027.)  Il  est 
debout  à  droite,  attaché  à  un  arbre,  à  gauche  un  archer  lui  décoche 
une  flèche.  Sur  le  devant  un  autre  bande  une  arbalète,  et  dans  le 
fond  se  trouvent  trois  spectateurs  coifi'és  de  turbans.  Dans  le  loin- 
tain un  paysage  dans  lequel  se  trouve  une  ville.  Pièce  non  signée 
et  d'un  travail  un  peu  raide,  exécutée  d'après  un  dessin  de  la  jeunesse 
de  Durer.   H.  13  p.  8  l.  L.  10  p.     Collection  Cornill  de  Francforts.  M. 

183.  St.  Sébalde.  (B.  App.  No.  21.  H.  No.  2024.)  Il  est  debout 
dans  une  niche  richement  ornée  et  la  gravure  porte  la  date  de  1518. 
Des  épreuves  postérieures  sont  estampillées  du  monogramme  de  Durer. 
H.  11  p.  2  1.  L.  7  p.  10  1.  Cette  belle  pièce  est  évidemment  gravée 
d'après  un  dessin  de  Durer  et  il  est  inconcevable  que  Bartsch  ait  pu 
avoir  le  moindre  doute  là  dessus. 

184.  LemêmeSaint.  (B.  App.  No.  19.  H.  No.  2023.)  Il  est  de- 
bout au-dessous  d'un  arc,  avec  fond  de  paysage.  H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  7  1. 
Comme  Heller  l'a  déjà  fait  remarquer,  cette  pièce  d'un  beau  travail 
appartient  à  une  Vie  des  Saints  que  Jérôme  Hôltzel  de  Nuremberg 
publia  en  1514  et  dont  on  trouve  souvent  le  titre  imprimé  au  revers 
de  la  gravure.  Le  caractère  général  du  sujet  a  beaucoup  d'analogie 
avec  la  manière  de  Durer,  mais  les  proportions  un  peu  courtes  de  la 
figure  sont  en  contradiction  avec  son  style  ordinaire.  Il  est,  par  con- 
séquent, douteux  qu'on  doive  lui  attribuer  ce  morceau. 

185.  St.  Sébalde  debout  sur  une  colonne.  (B.  App.  No.  20. 
H.  No.  1865.)  H.  10  p.  3  l.  L.  3  p.  5  1.  Cette  gravure  sur  bois  servit 
à  une  feuille  volante  avec  un  poème  latin  de  Celtes  publiée  par  l'entre- 
mise de  Sebald  Schreyer  qui,  de  1482  à  1503,  fut  marguillier  de 
l'église  de  St.  Sébalde.  Il  naquit  à  Nuremberg  en  1446,  fut  un  patron 
éclairé  des  sciences  et  mourut,  le  dernier  de  sa  race,  en  1 520.    L'écus- 


Albert  Durer.  181 

son  d'armoiries  à  la  gauche  du  bas  portant  en  champ  deux  bars 
adossés  accompagnés  de  deux  C  et  de  trois  étoiles  est  celui  de  Conrad 
Celtes  et  celui  de  droite  porte  les  armoiries  de  Schreyer.  Comme 
celui-ci  laissa  sa  charge  en  1503  et  que  le  poète  mourut  en  1508,  nous 
devons  placer  le  dessin  de  cette  gravure  parmi  les  plus  anciennes  de 
Durer.  L'inscription  du  haut  est  comme  suit:  Deo  optîmo  maximo 
et  diuo  Sebaldo  patrono:  pro  felicitate  vrhis  Norice:  per 
Conradum  Celten  et  Sebaldum  Clamosum  (Schreyer)  ejus 
sacre  edis  Curatorem  pie  deuote  et  religiose  positum.  — 
au  bas:  Sanctus  Sebaldus,  et  aux  côtés  du  sujet  le  poème  ea 
28  strophes  de  4  lignes  commençant: 

Régie  stîrpis  soboles  Sebalde 

Norica  multum  veneratus  Urbie 

Da  tuam  nobis  memorare  sanctam 
Carminé"  vitam.       . 
et  finissant: 

Haec  vbi  nobis  pater  impetrabis 

Ante  supremi  faciem  tonantis 

Hic  tuas  semper  cumulemuS  aras 
Thure  benigno. 
Un  exemplaire  de  cette  ^pièce  volante  très -rare  se  trouve  dans  la 
collection  Comill  à  Francfort  s.  M. 

Cette  figure  du  St.  Sébalde  a  été  reproduite,  surmontée  d'un  orne- 
ment de  pampre,  avec  les  armoiries  de  Celtes  et  Schreyer  et  à  ce  qu'il 
parait  gravée  sur  métal,  sur  la  feuille  contenant  une  pièce  de  vers 
qui  coknmence:  Conradi  Celtis  hymnus  Saphicus  in  vitam 
Sancti  Sebaldi  etc.  (H.  8  p.  L.  3  p.  6  1. )  qui  se  trouve  dans 
l'ouvrage  de  cet  auteur:  Conradi  Celtis  ...  poète  laureati  qua- 
tuor libri  amorum  etc.  Nuremberge  1502. 

186.  St.  Sébalde;  probablement  celui  indiqpé  par  Heller  sous 
le  No.  2022.  Il  est  vu  de  face,  enveloppé  d'un  large  manteau,  tenant 
de  la  main  gauche  une  éghse  et  de  la  droite  un  bourdon.  Dans  le 
fond  un  paysage  montagneux.  Des  rinceaux  de  pampres  forment  un 
arc  au-dessus  du  Saint.  A  la  droite  du  bas,  le  monogramme  de  Durer 
est  estampillé  d'une  teinte  plus  claire.  H.  2  p.  3  1.  L.  1  p.  7  1.  Les 
côtés  de  cette  gravure  sont  ornés  par  des  arabesques  sur  des  bois  à 
part  et  la  bordure  de  droite  est  formée  par  une  chaîne.  Le  tout  a  un 
caractère  qui  rappelle  la  manière  de  Durer  et  doit  avoir  servi  à  l'en- 
cadrement d'un  livre.     Cobourg. 


182      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

187.  St.  Jérôme.  Pièce  formant  le  verso  de  Testampe  précé- 
dente. Il  esf  vêtu  et  agenouillé  vers  la  droite  devant  un  cruci6x  at- 
taché à  un  tronc  d'arbre  et  tient  de  la  main  droite  une  pierre  dont  il 
va  se  frapper  la  poitrine.  Devant  lui  et  à  côté  du  chapeau  de  cardinal 
se  trouve  le  lion  et,  à  droite,  un  arbre  au  pied  duquel  on  voit  une  tète 
dé  mort.  Le  monogramme  de  Durer  est  à  la  gauche  du  haut  imprimé 
d^une  encre  plus  claire.     H.  2  p.  2  1.  L.  1  p.  7  1. 

Aux  deux  côtés  on  voit,  comme  dans  la  pièce  précédente,  des 
arabesques  qui  n'appartiennent  point  à  la  planche  sur  bois.  Co- 
bourg. 

188.  St.  Jérôme.  (H.  No.  2016.)  Il  est  tourné  vers  la  droite, 
appuyé  sur  le  genou  droit  et  tient  une  pierre  de  la  main  droite  ;  devant 
lui  est  fixé  sur  un  tronc  d'arbre  un  crucifix  et,  pendu  aux  branches, 
le  chapeau  de  cardinal.  Le  Hon  est  couché  sur  le  devant,  à  droite. 
H.  5  p.  8  1.  L.  3  p.  ,.10  1.  Celle  excellente  gravure  a  souvent  été 
employée  sur  les  écrits  pubhées  par  Jérôme  Holtzel  de  Nuremberg  et 
entre  autres  pour  les  ouvrages  suivants: 

a.  Tractatus  de  horis  canonicis  dicendis  pulcerrimus,  a  Domino 
Alberto  de  Ferrariis  utriusque  Juris  doctore  de  Placentia,  editus.  Nurem- 
berge  per  Hier.  Holtzel  1507.     In-4**. 

h,  Exposilio  Misse  Domini  Hugonis  Cardinalis.  Ord.  Predic. 
Imp.  Nuremberge  per  Hieronymum  Hoellzel  Anno  Sal.  n.  1507.  ln-4**. 

c.  Confessionale  Patris  Jacobi  de  Paradiso.  Nuremberg.  Hierony-. 
mus  Hoellzel  1520.  In-4°. 

d.  Latlnum  Ydioma  Magistri  Laurentii  Goruini,  Novoforensis.  etc. 
In-4°. 

e.  Confessionale  cOpendiosum  et  vtilissimum  etc. 

/l  Canon  sacratissime  Misse  vna  cum  expositioë  etc. 

189.  St.  Willibald.  (H.  No.  2032.)  Le  saint  évoque  est  de- 
bout, un  peu  tourné  vers  la  droite,  et  tenant  de  la  main  gauche  la 
crosse  et  de  l'autre  un  livre  ouvert.  Le  fond  est  formé  par  un  tapis, 
tandis  que  des  pampres  font  arc  au-dessus.  Au  devant  du  Saint 
on  voit  un  écusson  écartelé,  au  premier  et  quatrième  de  gueules  à  trois 
lions  d'or,  au  second  et  au  troisième  pareillement  de  gueules,  au  rond 
de  crosse  d'argent,  qui  sont  les  armoiries  de  l'évéché  d'Eichstaedt. 
Le  tout  est  compris  dans  une  bordure  d'arabesques  de  111.  de  lar- 
geur. H.  10  p.  10  1.  L.  7  p.  7  L  Cette  gravure  se  trouve  au  recto 
du  Christ  en  croix  de  1516  B.  56,  quand  cette  dernière  pièce  est  em- 
ployée dans  le  Missale  Ëysteten  Ecclesie,  imprimé  à  Nuremberg 


Albert  Durer.  »  Igg 

en  1517.     Voyez  Runstblatt  1845,  p.  227,  communication  de  C.  Becker. 
A  Berlin,  sur  parchemin,  H.  tO  p.  6  1.  L.  7  p.  5  1. 

190.  S  t.  A  r  n  0 1  p  h  e.  (  H.  No.  1 8 1 7.)  Le  saint  évéque  de  Metz 
est  tourné  vers  la  droite,  tenant  la  crosse  de  la  main  gauche  et  bé- 
nissant de  la  droite.  Au  bas  un  peu  de  terrain  et  de  lointain.  La 
gravure  a  quatre  traits  de  bordure  et  se  trouve  être  une  copie  de 
la  figure  du  Saint  dans  Tare  triomphal  de  Tempereur  Maximilien* 
H.  8  p.  2  1.  L.  3  p.  9  1.     Brème. 

191.  Le  même  Saint.  (B.  App.  No.  23.  H.  No.  2034.)  Dans  la 
même  attitude  que  ci-dessus  et  également  copié  dans  le  même  sens  de 
la  figure  qui  se  voit  sur  Tare  triomphal,  mais  un  peu  plus  court  de 
proportions.  H.  7  p.  5  1.  L.  4  p.  Les  épreuves  postérieures  portent 
la  marque  de  Durer  à  la  droite  du  bas.     Brème. 

192.  Grande  tête  du  Christ  couronnée  d'épines.  (B. 
App.  No.  26.  H.  No.  1629.J  L'opinion  de  Hauer  qui  attribue  le  dessin  de 
cette  pièce  à  Hans  Sébald  Beham,  bien  que  le  monogramme  de  Durer 
s'y  trouve  au  bas,  mais,  selon  lui,  ajouté  plus  tard,  ne  peut  se  sou- 
tenir sous  aucun  rapport;  car  nul  autre  que  Durer  aurait  su  imprimer 
à  cette  tête  le  caractère  de  majesté  imposante  que  l'on  y  remarque. 

Une  imitation  de  cette  pièce,  mais  plus  en  petit  et  peut-être 
dessinée  par  Durer  lui-même,  se  trouve  dans  le  Missel  d'Eichstaedt, 
«téjà  cité,  de  1517,  à  la  marge  inférieure  d'une  des  pages  imprimées. 
Voyez  Deutsches  Kunstblatt  1851,  p.  337,  communication  de  C.  Becker. 

19^.  La  grande  tête  du  Christ  sur  le  suaire.  (B.  App. 
No.  27.  H.  No.  1628.)  Cette  gravure  sur  bois,  comme  l'a  déjà  remarqué 
fiartsch,  est  une  reproduction  de  la  pièce  ci-dessus,  vraisemblablement 
exécutée  dans  les  Pays-Bas ,  comme  l'indiquerait  la  circonstance  d'avoir 
été  copiée  en  clair-obscur. 

194.%  Les  révélations  célestes  de  Ste.  Brigitte.  On  trouve 
^u  livre  intitulé:  „Revelationes  Sancte  Birgitte",  imprimé  par 
Antoine  Koberger  de  Nuremberg,  deux  éditions  avec  des  figures  sur 
lois,  d'une  riche  composition,  et  que  l'on  croit  avoir  été  dessinées  par 
Gilbert  Durer,  mais  non  sur  les  bois  mêmes  qui  auraient  été  d'un 
:ineilleur  dessin  et  auraient  présenté  une  meilleure  apparence  que  celle 
^le  nous  offre  le  rude  travail  d'un  graveur  inexpert.  Si  l'on  y  trouve 
«u  premier  coup  d'oeil  la  riche  fantaisie  et  l'expression  caractéristique 
d'un  artiste  de  génie,  cette  première  impression  est  détruite  par  le 
manque  d'entente  dans  l'exécution  technique.  La  première  édition  est 
celle  en  latin  de  l'an  1500  qui  porte  à  la  fin:  „Anno  domini  MCCCCC.  XXI 


184     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

mensis  septembris^S  ce  qui  a  donné  lieu  à  émettre  le  doute  si  elle  a 
paru  en  1500  ou  en  1521.  Mais  dans  la  préface  de  l'édition  alle- 
mande de  1502  on  fait  mention  de  l'édition  latine  en  ajoutant  que 
c'est  aux  soins  de  Florian  Waldauff  que  l'édition  allemande  à  été  pu- 
bliée dans  un  but  d'utilité  générale.  La  signature  ci-dessus  doit  se  lire 
selon  Brunet:  Dans  l'année  du  Seigneur  1500  le  21.  du  mois  de  sep- 
tembre.   Voici  un  détail  des  dix-huit  gravures  sur  bois  qui  s'y  trouvent  ^^)  : 

1.  S  te.  Brigitte,  de  proportions  plus  grandes  que  les  autres 
figures,  est  assise  sur  un  siège  au  milieu  et  distribue  son  livre  à 
des  hommes  et  des  femmes  agenouillés  et  qui  sont  revêtus  d'habits 

'  monastiques.  Au-dessus,  dans  les  nuages,  le  Christ  et  la  VieTge. 
Cette  pièce  porte  en  haut  l'inscription  :  1Htt)tlatxont^  j$ancte  iBirgttte. 
H.  8  p.  Q  1.  L.  5  p.  5  1. 

2.  Les  armoiries  de  S.  M.  impériale.  Sans  date  ni 
signature.  C'est  la  pièce  mentionnée  par  Bartsch  No.  158  et  par 
HeUer  No.  2118. 

3.  Xes  armoiries  de  Florian  Waldauff.  (H.  No.  2151.) 
Au  verso  de  la  page  avec  les  armoiries  de  l'empereur.  L'écusson 
est  écartelé  et  porte  au  premier  et  au  quatrième  deux  demi -bisses 
entrelacées,  au  second  et  au  troisième  une  fasce  engrélée;  il  est 
timbré  de  deux  heaumes,  celui  de  gauche  portant  pour  cimier  les 
deux  bisses  couronnées,  celui  de  droite  un  demi-vol.  L'écusson  est 
entouré  du  colUer  de  l'ordre  du  Sauveur  composé  de  cœurs  et  trois 
autres  ordres  se  trouvent  suspendus  au-dessous  de  l'écusson  ;  au  milieu 
l'ordre  du  Cygne  avec  la  Vierge  et  le  Cygne,  à  gauche  un  griffon  sus- 
pendu à  un  ruban  et  à  droite  un  lion.  Inscription:  „Arma  Strennui  mili- 
tis  Floriani  Waldauf  "  ou  „Crblid)C  \Oapptn  \)tct  fLotxan  iDal^auff.^^ 

4.  Quatre  sujets  différents  sur  une  même  feuille,  l.  Ste.  Bri- 
gitte est  agenouillée  en  prières;  devant  elle  une  table  avec  un  livre 
ouvert.  2  et  3.  Aux  côtés  de  la  Sainte  est  agenouillé,  à  gauche,  un 
homme  ayant  devant  lui  un  écusson  vide;  vis-à-vis  et  dans  la  même 
position  une  femme.  Au-dessus  de  la  Sainte  s'élève  un  ornement 
où  l'on  voit  le  St.  Esprit  et  au-dessus,  entourées  de  trois  anges, 
Jésus,  bénissant,  avec  sa  mère,  demi-figures. 

5.  Feuille  avec  trois   gravures  sur  bois.     Au  milieu  du  haut, 

35)  D'après  l'assertion  de  Nagler  :  Die  Monogrammisten  I.  p.  205 ,  le  titre 
à  la  bordure  avec  le  baptême  de  Jésus  Christ,  décrit  sous  le  No.  203  de  notre 
catalogue,  s'y  trouve,  ce  qui  néanmoins  ne  se  vérifie  pas  dans  l'exemplaire  que  nous 
avons  sous  les  yeux.         ' 


Albert  Durer.  185 

celle  du  Christ,  de  la  Vierge  et  du  St.  Esprit.  Aux  c6tte  :  à  gauche, 
Ste.  Brigitte  priant,  assise  et  tournée  vers  la  droite  ;  à  droite,  le  prieur 
„Petrus  de  Aluastra^^  écrivant  devant  un  pupitre. 

6.  Feuille  avec  trois  gravures  dont  deux  sont  la  répétition  des 
précédentes;  à  droite  et  tourné  vers  la  gauche:  „Magister  Mat- 
tias,  Sacre  Théologie  professer  et  canonicusLincopenus. 

7.  Feuille  avec  sept  gravures.  Les  six  supérieures  montrent 
d'abord,  au  miheu,  Ste.  Brigitte  assise  sur  un  trône,  demi -figure, 
avec  un  ange  en  prières  au-dessus  d'elle.  A  ses  côtés  et  à  gauche, 
le  pape  et  des  ecclésiastiques,  à  droite  Tempereur  avec  des  laïques. 
Au-dessus,  assis  sur  un  trtoe,  le  Christ  et  sa  mère,  figures  entières 
ayant  à  leurs  côtés  des  anges  en  adoration  et  des  Saints.  La  grande 
gravure,  formant  un  carré  oblong  au  bas,  montre  plusieurs  hommes 
et  femmes  du  peuple  en  adoration  ;  au  milieu  est  agenouillé  un  jeune 
homme,  vu  de  face. 

8.  Feuille  avec  cinq  gravures  sur  bois.  Au  milieu  la  demi- 
figure  de  Ste.  Brigitte,  décrite  ci*dessus.  Au-dessus  la  Vierge  cou- 
ronnée et  agenouillée  devant  le  Christ  tenant  une  épée.  A  droite 
et  à  gauche  les  mêmes  anges  et  Saints  que  ci-dessus,  en  adoration. 
Dans  la  gravure  oblongue  du  bas,  cinq  guerriers  debout  dont  celui 
du  milieu  est  en  armure  complète. 

9.  Feuille  avec  cinq  gravures  sur  bois.  En  haut  Ste.  Brigitte 
assise,  le  Christ  et  la  Vierge  au-dessus,  assis  sur  un  trône  et  en- 
tourés d'une  gloire,  comme  dans  la  feuille  précédente.  Sur  la  gra- 
vure oblongue  du  bas,  trois  évoques  sont  assis  entre  deux  chanoines. 

10.  Feuille  avec  sept  gravures  sur  bois.  Ste.  Brigitte  au  mi- 
lieu; au-dessus  d'elle  la  Vierge  agenouillée  devant  le  Christ  et  le 
chœur  d'anges  et  de  Saints.  Plus  bas  aux  deux  côtés,  à  gauche  les 
âmes  délivrées  s'élèvent  au  ciel,  à  droite  une  gueule  d'enfer  avec 
des  damnés.  Le  même  sujet  du  ciel  et  de  Fenfer  est  répété  dans 
la  grande  gravure  du  bas. 

11.  Le  Christ  en  croix.  Il  est  un  peu  tourné  vers  la 
gauche  et  tient  la  tête  penchée.  La  Vierge  du  même  côté  lève  ses 
regards  vers  lui  et  croise  les  deux  mains  sur  la  poitrine.  A  droite, 
St.  Jean,  la  tête  baissée  et  les  mains  jointes.  Au  fond  et  à  la 
gauche  de  la  croix,  un  château  près  de  l'eau;  à  droite,  derrière 
St.  Jeap,  un  arbre  élancé.     H.  9  p.  2  1.  L.  6  p.  4  1. 

La  composition  de  ce  sujet  rappelle  tellement  la  manière  de  Michel 
Wolgemuth,  le  maître  de  Durer,  que  le  dessin  parait  en  avoir  été  fait  par  lui. 


186     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

12.  Ste.  Brigitte  s'avance,  à  cheval,  vers  la  gauche,  les  mains 
jointes  et  les  regards  dirigés  vers  le  ciel.  Le  cheval  est  conduit  par  un 
homme  ;  la  Sainte  est  suivie  d'une  autre  femme  et  de  deux  hommes 
pareillement  à  cheval.  „Magister  Magnus^S  sur  une  échelle,  monte 
vers  le  Christ  et  Marie  entourés  d'un  chœur  d'anges  et  de  Saints, 
au  haut  de  l'estampe. 

13.  Feuille  avec  huit  gravures  survbois.  Les  six  supérieures 
sont  la  répétition  de  celles  qui  se  trouvent  sur  la  feuille  7,  à  l'ex- 
ception du  Christ  et  de  sa  mère  qui  sont  ici  debout  au  lieu  d'être 
assis.  Plus  bas  et  aux  côtés  se  voient,  à  gauche,  deux  femmes  en 
enfer;  à  droite  un  jeune  couple  chemine,  tandis  qu'une  jeune  fille 
tient  la  queue  de  la  robe  de  la  dame. 

14.  Feuille  avec  sept  gravures  sur  bois.  Ce  sont  les  mêmes 
que  celles  de  la  planche  7  et  le  Christ  et  sa  mère  sont  debout  comme 
sur  la  feuille  que  nous  venons  de  décrire. 

15.  Feuille  avec  deux  gravures  sur  bois.  Celle  dû  bas  repré- 
sente Ste.  Brigitte  dans  sa  chambre  de  travail  au  moment  où  elle 
présente  son  livre  des  „Rêvélations^*  à  un  évêque  qur,  venant  de 
droite,  le  reçoit  avec  joie.  Au-dessus,  la  composition  du  Christ 
de  la  Vierge  et  du  St.  Esprit  que  nous  avons  rencontrée  sur  les 
feuilles  4,  5,  6. 

16.  Ste.  Brigitte,  de  fortes  proportions,  est  assise  sur  un  trône 
et  distribue  son  hvre  à  l'empereur,  aux  rois  et  aux  princes.  D'un 
côté  plahe  un  démon  qui  est  combattu  par  un  ange  vis-à-vis  qui 
tient  une  épée.  Au-dessus  du  trône  de  la  Sainte,  Dieu  lepère,  tenant 
un  livre  ouvert  et  une  épée,  dans  une  gloire  ovale  avec  un  -chœur 
d'anges  et  de  Saints  à  <ses  côtés.  Au  bas,  à  droite  et  à  gauche,  des 
damnés  en  enfer.     H.  8  p.  8  1.  L.  5  p.  7  1. 

17.  Répétion  du  sujet  de  la  première  feuille. 

18.  LeMagisterMagnus.  11  est  assis,  tourné  vers  la  gauche, 
coiffé  d'une  toque  couvrant  les  oreilles  et. des  lunettes  sur  le  nez,  devant 
un  pupitre  et  dans  l'action  d'échre.  Par  la  fenêtre,  divisée  par  une 
colonne,  on  voit  une  montagne  couronnée  d'un  château.  L'inscrip- 
tion en  caractères  mobiles  est  comme  suit:  SXa%X»Ut  IttastiUiS  9. 
p.  pftffi^.    H.  4  p.  7  1.  L.  4  p. 

La  seconde  édition  allemande:  „Das  puch  der  himlischen  Offen- 
barung  der  heiligen  wittibçn  Birgitte  von  dem  Kunigreich  Schweden. 
Nurnberg  durch  Anthonien  Koberger  1502,^^  a  les  mêmes  gravures, 
mais  seulement  au  nombre  de  17,   celle  du  Magister  Magnus  manque. 


Albert  Durer.  187 

195.  La  justice.  Elle  est  assise  sous  un  baldaquin  et  tient 
une  balance  dont  chaque  plateau  est  chargé  d'une  tablette  vide.  Elle 
baisse  la  tète  vers  le  plateau  de  droite  qui  penche  un  peu  plus  que  l'autre 
et  tient  la  main  gauche  un  peu  élevée.  Au  bas  on  voit  un  ornement 
de  feuilles  et  de  coquillages.  Cette  belle  gravure  sur  bois  a  été  des- 
tiné pour  un  livre  allemand,  comme  le  démontre  le  texte  imprimé  au 
verso.     H.  5  p.  9  1.  L.  3  p.  1  1.     Berlin. 

196.  Le  jardinier.  Il  tient  un  vase  où  pousse  un  ceps  de 
vigne  et  au  milieu  duquel  est  assis  un  oiseau  à  longue  queue.  Getfe 
gravure,  avec  deux  traits  de  bordure,  est  d'une  fine  exécution  ;  elle  a  pro- 
bablement servi  de  bordure  à  quelque  livre  imprimé.  H.  5  p.  61.  L.  1  p.  41. 
Collection  Cornill  à  Francfort  s.  M. 

197.  La  femme  luxurieuse  et  la  mort.  (H.  No.  2075?) 
Dans  une  riche  chambre  à  coucher,  on  voit  une  femme  nue,  le  cou 
orné  d'une  chaîne  d'or,  se  lever  à  moitié  du  lit  et  saisir  de  la  main 
droite  un  rideau  à  gauche,  derrière  lequel  on  aperçoit  une  fenêtre  avec 
vue  sur  le  lointain.  S'avançant  de  la  droite  la  mort,  une  barrette  en  tête  et 
une  chaîne  d'or  sur  la  poitrine ,  vient  enlever  la  couverture  de  damas  du 
lit  et  montre  son  sablier.  Au-dessous  du  lit  se  trouve  un  homm^  en 
apparence  mort  et  tenant  une  épée  dans  la  main.  A  la  droite  du  bas 
la  marque  de  Durer.  Ce  dessin  parait  de  la  jeunesse  de  l'artiste  et 
l'exécution  sur  bois  n'en  est  pas  très-belle.  H.  1 4  p.  5  L  L.  1 0  p.  3 1.  Cobourg. 

La  collection  de  Stuttgart  conserve  un  exemplaire  de  cette  pièce 
en  clair-obscur  de  deux  planches,  mais  sans  monogramme. 

Un  troisième  état,  si  ce  n'est  pas  une  très -bonne  copie,  porte 
sur  le  châlit  l'adresse  du  graveur  sur  bois:  NICLAS  MELDEMAN  ZV 
NVRNBERG.     H.  14  p.  4  1.  L.  10  p.  5  1.     Munich. 

198.  L'homme  attaqué  de  la  maladie  vénérienne.  Feuille 
Volante  de  l'an  1496,  avec  un  poème  latin  du  Dr.  Théodore  Ulsenius. 
Au  milieu  de  cette  feuille  in-fol.  on  voit  la  figure  de  l'homme  malade 
Couverte  d'un  manteau  et  les  bras  un  peu  étendus.  Près  de  sa  tète 
On  voit  l'écusson  des  armoiries  de  Nuremberg  et  à  ses  pieds  un  second 
portant  un  soleil.  En  haut  une  sphère  céleste  avec  les  signes  du 
Zodiaque  et,  sur  le  cercle  qui  les  contient,  le  millésime  1 484.  L'inscrip- 
tion au  haut  est  comme  suit: 

Theodoricus  Ursenius  Phrisius  Medicus  Universis  litterarum  Pa- 
tronis  in  Epidemicam  scabiem  que  passim  toto  orbe  grassatur,  vati- 
cinam,  dicat 

C3C4)lt3Ca  »eltC03d. 


188     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

Et  aux  deux  côtés  le  poème  commençant: 

Nuper  inauditam  scabiem  mutabile  vulgus 

Clamât  et  arbitrio  docte  stipendia  turbe  etc. 
et  terminant  avec  la  centième  ligne: 

Maxima,  dum  veteres  metiuntur  fata  figuras? 
et  sous  la  figure: 

Insigni  Archyatrie  studio  sacrum: 

Si  mihi  turpe  putas  medico  componère  versus 

Et  musis  operam  carminibusque  dare 

NuUaque  Pegasei  tanquam  sit  gloria  fontis 

Metraique  sint  studiis  inferiora  meis, 

Falleris:  ille,  meas  primus  qui  tradidit  artes 

Quique  salutiferam  condidit  auctor  opem, 

ïnter  Piérides  cithara  crépitante  sorores 

Phoebus  divino  pollice  ducit  ebur. 

Sic  lustrât  cœlos,  sic  clara  poemata  fingit. 

Irradiatque  novem  flamina  docta  deas 
Nurenberge  Calendis  sextilibus 
1496. 
Bien  que  cette  pièce  ne  porte  point  le  monogramme  de  Durer, 
comme  c'est  le  cas  pour  beaucoup  d'autres   ouvrages  de   sa  jeunesse, 
la  figure  qu'elle  contient  est  sans  aucune  doute  exécutée  d'après  son 
dessin.     La  gravure   sur  bois  mesure  H.  9  p.  4  1.  sur  L.  3  p.  7  1. 
La    feuille    entière    H.  13  p.    L.  10  p.  9  1.     Bibliothèque   royale    de 
Munich,  Collection  Cornill  à  Francfort  s.  M:  et  R.  Weigel. 

Ce  fut  d'après  le  premier  de  ces  exemplaires  que  le  professeur 
C.  H.  Fuchs  de  Gottingue  publia,  en  1850,  cette  pièce  en  vers.  Nous 
devons  à  Mr.  J.  A.  Boerner  les  notices  suivantes  sur  ce  médecin. 

^Théodore  Ulsen,  médecin  et  poète  en  même  temps,  était  natif 
de  la  Frise.  Il  vint,  en  1495,  à  Nuremberg  et  y  vécut  jusqu'en  1531 
en  qualité  de  médecin  ordinaire  de  la  ville.  La  date  de  1484  sur  le 
Zodiaque  doit  indiquer  l'année  dans  laquelle  parut  pour  la  première 
fois  le  mal  Français  ou  mal  de  Naples  qui  se  déclara  à  Nuremberjg  en 
1494.  En  1497  un  médecin  acquit  le  droit  de  bourgeoisie  dans  cette 
ville  pour  les  nombreuses  cures  effectuées  dans  cette  maladie.  Ce 
médecin  a  dû  être  notre  Ulsenius  et  le  poème,  en  latin,  fut  composé 
principalement  pour  les  médecins,  par  conséquent  publié  à  un  fort 
petit  nombre  d'exemplaires,  ce  qui  en  explique  la  grande  raretté.^^ 

199.     Le  hibou.     Feuille  volante  avec  une  pièce  devers  contre 


Albert  Durer.  189 

l'envie  et  la  haine.  L'oiseau  de  nuit,  les  ailes  étendues,  est  perché 
sur  une  branche  mince  avec  de  feuillages  à  enroulements.  Quatre 
oiseaux  dans  les  coins  dirigent  leur  vol  contre  le  hibou  au-dessus  du- 
quel se  trouve  une  banderole  vide.  Une  bordure  noire  entoure  la  pièce 
qui  mesure  H.  7  p.  11  1.  L.  8  p.  1  1.  Au-dessus  est  imprimé  ce  qui 
suit  en  caractères  mobiles. 

3)er  (SuUn  feçnbt  aile  SBôgel  neçbig  uni  gram» 

£)  9lei)b  unb  f)a^  m  aHer  toeït 
£)  faïf^e  txm,  o  Bôfcd  geït 
3anî.  »nb  l^iabcr  bit  eammtx  factt 
O.  bi^  fd)on  ntemant  fc^enb  nod^  fd^eït 
2)ein  tucfif^  art  ft^  felbcr  ntelt 

3)a«  bir  Bt«](>cr  nic^t  ^t  gcfaelt. 

■ 

3c^  fag,  iwenn  fia)  U^iU  tin  ne^bt 

2)a6  ctncï  »or  bem  anbern  cttoa«  fptii  k,     > 

5««  3r  Utf  jDifetn  ^ag  l^ie  fe^t 
5Bie  ber  einfcltig  toirb  gefd^med^t  k. 

D  toaô  ti^ut  abet  t)ber  ba« 
2)er  l^c^mïîd^  tùcîtfc^  ne^b  »nb  l^ag 
2)a  vntreh)  f)ai  fein  ji?ï  no^  mag 
£)  l^crr  folc^g  bic§  erbarmen  ïaf 
^ein  gut  be6  mtUen  nie  ^^ergaf 
aBo  er  gteng,  xetjt,  ïag  ober  fag. 

Gedruckt  durch  Hans  Glaser  Briefmaler  zu  Nurnberg  auff  der 
schmelczhtlten. 

Cette  gravure  sur  bois,  d'un  dessin  et  d'un  travail  excellent,  se 
conserve  dans  la  collection  de  Cobourg. 

200.  Le  dragon.  (B.  App.  No.  40.  H.  No.  2105.)  Il  rampe  vers 
la  gauche  et  porte  dans  la  gueule  et  sur  la  queue  les  figures  explicatives 
des  phases  de  la  lune;  entre  autres,  en  haut,  à  gauche,  sur  une  tablette 
graduée  on  lit:  „In  hac  tabella  gradibus  distantie  lime  a  ^  vel  ^, 
subjiciuntur  minuta  latitudinis.^^  Le  monstre  est  tout-à-fait  dans  la 
manière  fantastique  particulière  à  Durer  et  la  pièce  est  bien  gravée. 
H.  4  p.  9  1.  L.  15  p.  9  1.     Francfort  s.  M. 

201.  Mappa-mundi  1515.  (H.  No.  2110.)"  Cette  carte  de  la 
terre  montre  les  trois  parties  du  monde,  c'est-à-dire  l'Europe,  l'Asie  et 
l'Afrique  sur  deux  grandes  feuilles.  A  la  gauche  du  haut  on  voit  les 
armoiries  du  cardinal  „Matheus  S.  Angeli.^^    A  droite,   la  dédicace  de  ^ 


190     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

Jean  Stabius  à  ce  prélat  et,  au  bas,  le  privilège  impérial  avec  la  date 
de  1515.  Le  globe  terrestre  est  entouré  de  douze  têtes  ailées  qui  re- 
présentent les  vents  et  celles-ci  sont  tellement  dans  la  manière  de 
Durer  qu'il  ne  peut  y  avoir  le  moindre  doute  qu'il  les  ait  dessinées 
lui-même  sur  la  planche  en  bois.  Cette  mappe-monde  appartient  évi- 
deu^ment  aux  „Imagines  coeli  méridionalis"  (B.  No.  150 — 152)  et  les 
planches  se  trouvent  encore  à  Vienne  où  on  en  fit  tirer  des  épreuves 
en  1781.     H.  24  p.  L.  32  p. 

202.  La  sphère-armillaire.  Un  globe,  en  partie  gradué, 
est  entouré  de  sept  cercles  ou  anneaux  et,  plus  en  dehors,  de  douze 
têtes  dans  Taction  de  souffler  et  qui  représentent  les  vents.  Chacun 
de  ces  vents  est  accompagné  du  nom,  entre  autres  celui  du  dessus  se 
nomme  APARCTIAS.  SEPTEMTRIO,  le  second  BOREAS.  AQVILQ,  et 
ainsi  de  suite,  tout-à-fait  en  bas  on  lit:  NON  JVDICET  MIDAS.  Ces 
inscriptions  sont  imprimées  avec  des  caractères  à  part.  Cette  pièce  p'a 
point  de  bordure  et  mesure  entre  l'extrémité  des  deux  tètes  opposées 
8  p.  6  1. 

Cette  gravure  sur  bois  se  trouve  au  verso  de  la  feuille  69.  Signa- 
ture M.  3.  de  la  version  latine  de  Ptolomée  de  1525,  édition  due  aux 
soins  de  Wilibald  Pirkheimer  et  qui  a  pour  titre:  „Claudii  Ptolemaei 
geographicae  enarrationis  libri  oclo ,  Bilibaldo  Pirckeymero  interprète. 
Annotationes  Joannis  de  Regiomonte  in  errores  commissos  a  Jacobo 
Angelo  in  translatione  sua.^^  Gr.-in-fol.  In  fine;  „Argentoragi  (sic) 
Johannes  Grieninger  communibus  Johannis  Koberger  impensis  excu- 
debat.  Anno  a  Christi  nativitate  MDXXV.  Tertio  Kal.  Apriles.  ^)  Les 
tétés  des  vents,  d'un  dessin  très-caractérittique,  sont  d'une  taille  mé- 
diocre et  pourrait  faire  douter  qu'ils  fussent  de  l'invention  de  Durer  si 
deux-  lettres  du  mathématicien  Jean  Tscherte,  architecte  de  Charles  V. 
à  Vienne,  adressées  à  Pirkheimer  qui  lui  avait  envoyé  son  ouvrage,  ne 
nous  donnaient  la  certitude  du  contraire.  Dans  la  première  datée  du 
22  Novembre  1525,  Tscherte  non  seulement  exprime  ses  remerci- 
ments  pour  l'envoi  du  Ptolomée,  mais  ajoute  que  la  sphère  armiilaire 
qui  s'y  trouve  a  été  dessinée  par  Pirkheimer  et  Durer,  ce  qui  est  / 
confirmé  dans  sa  seconde  lettre  du  5  Février  1526,  en  ajoutan 
qu'une   deuxième  sphère  composée   seulement  de  lignes  et  de  lettres 


36)  G.  Begker  donne  une  notice  détaillée  «sur  ce  livre  dans  les  ^Archives  de 
Naumann"  Vol.  IV.  p.  451.  Voyez  aussi  Panzer,  Annalen  der  lat.  Lit.  VI,  p.  107, 
et  Bronet,  Manuel  du  libraire,  4.  édit.  Vol.  111.  p.  866. 


^       _..  Albert  Durer.  191 

à  page  70   du  même  livre  a  été  exécuté  d'après  le  plan  donné  par 
Durer.  ") 

203.  Encadrement  de  titre  avec  le  baptême  du  Christ 
(B.  App.  No.  30.  H.  No.  1934.)  Il  est  composé  de  quatre  planches  réunies. 
Le  listel  supérieur  ofire  St.  Jean  Tévangéliste  écrivant  l'apocalypse,  celui 
du  bas  le  baptême  du  Christ,  le  troisième,  à  gauche,  le  triomphe  de 
la  mort  et  le  quatrième  les  terreurs  de  la  mort.  H.  9  p.  4  1.  L.  6  p.  3  1. 

Cette  belle  pièce,  d'une  fine  exécution,  a  servi  plusieurs  fois. 

a.  Heller*  croit  qu'elle  a  été  employée  la  première  fois  comme 
bordure  d'une  pièce  de  vers,  en  lettres  allemandes,  mais  qui  ne  porte 
point  de  date,  commençant  ainsi: 

0  Sancte  Johannes  evangelist 
Der  du  von  got  fur  sehen  pist  etc. 

h.  Dans  le  livre  intitulé:  In  divi  A.  Augustini:  Hypponensis  Epi. 
Undecim  partes  etc.  (Voyez  Heller  p.  1024.)  In  fine:  Impressum 
sumtibus  et  expensis  Joan.  Kobergers.  In  officina  Friderici  Peypus, 
Nurembergensium  civium.  Sub  anno  millesimo  quingentesimo  decimo 
septimo.     In-f(»i. 

Au  verso  du  titre  on  trouve  une  gravure  sur  bois  représentant 
Jean  Teuschlin  qui  présente  son  livre  à  l'évéque  de  Wurzbourg  et 
au-dessus  les  demi -figures  de  St.  Kilian,  de  la  Vierge  Marie  et 
de  S  t.  Laurent.  H.  6  p.  1  1.  L.  5  p.  5  L  Cependant  cette  gra- 
vure sur  bois  n'appartient  point  à  Durer,  mais  le  dessin  en  est  dans 
le  style  de  Hans  Sebald  Beham.     (Voyez  Heller  No.  2091.) 

c.  Sur  le  titre  du  livre:  Stellariura  Corone  benedicte  Virginis 
Marie  etc.  In  fine;  Impressum  Nuremberg»  .per  Joannem  Stuchs  1518. 
In-foL     (H.  pp.  728  et  1024.) 

d.  Sur  celui  du  livre:  Venerandi  patris  Bartholomei  Anglici,  or- 
dinis  Fratrum  minor.  Opus  de  rerum  proprietatibus  inscriptum  summa 
cura  :  labore,  ac  industria  recognitum  etc.  Norimbergae  per  Fredencum 
Peypus  civem  Nurembergn.  impressum.  Expensis  providi  viri  Joannis 
Koberger  ejusdem  civitatis  incole  féliciter  explicit.  Anno  Salutis  nostre 
MCCCCCXIX.  Id  IIL  Maii.  In-fol.     (Heller  p.  728.) 

I  e.  Sur  celui  du  livre  :  Pomerium  sermonum  quadragesimalium.  Et 
fst  ob  temporis  exigëtiam  et  Christi  fidehum  necessariam  eruditionem 
\ . . 

\  37)  Ces  lettres  se  trouvent  imprimées  dans  l'ouvrage  intitulé:  Documenta  li- 
raria  varii  argumenti  in  lucem  prolata  cura  Johannis  Heumanni.  Altorfi  1758. 
1879  et  281. 


192      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

triplicatum.  3  partes.  —  In  fine:  Per  fratrem  Pelbartum^de  Themes- 
var  professum  divi  ordinis  Sancti  Francisci.  Impressum  Norimbergae 
per  jQannem  Stuchs  1519.  ^  Pet.-in-fol.     (H.  p.  1024.) 

f.  Sur  le  titre  de  Touvrage  analogue:  Pomerium  sermonum  de 
Sançtis  per  anni  circulum  tam  hyemalium  qm  Estivalium:  vulgati  per 
venerabilem  fratrem  Pelbartû  de  Themesvar  Minoritanum  vere  théo- 
logie professorem  eximium:  annotaciunculis  in  margine  denuo  addilis: 
Opus  divini  verbi  seminatoribus  fere  utilissimura  etc. 

g.  Sur  celui  du  livre:  Pomerium  sermonum  de  tempore  fralris 
Pelbarti  de  Themesvar  de  ordine  minor.  de  observantia.  —  In  fine: 
Impssum  p  Joannem  Stuchs  Nurbergn.  1519.     In-fol. 

h.  Sur  le  titre  du  livre  intitulé  :  Summa  pdicantiQ:  omnibus  divini 
eloquij  propagatoribus  vsui  accommodatissima  :  per  venerabilem  sacre 
Teologie  professorem  Joanem  de  Promyard  ordinis  predicatorQ  édita,  etc. 
—  In  fine:  Impressa  p  Joannem  Stuchs.  Nurenbergeû  1518.  In-fol. 

On  trouve  une  copie  de  cette  gravure  sur  le  titre  du  livre  :  Macrobii 
aurçlii  Theodosii  viri  consularis  in  somnium  Scipionis  hbri  duo  :  et  septem 
ejusdem  libri  saturnaUorum.     Apud  sanctam  Coloniam.   Anno  MDXXI. 

204.  Encadrement  avec  Tange  jouant  de  la  cithare. 
(H.  No.  1935.)  Dans  le  listel  inférieur  deux  petits  génies  assis,  à  côté 
de  serpens,  tiennent  un  écusson.  Sur  celui  de  gauche  un  ange,  vêtu 
d'une  longue  robe,  sur  un  piédestal,  joue  de  la  cithare.  A  droite  un 
chamois  est  perché  sur  une  es|>èce  de  colonne.  Le  listel,  supérieur 
offre  un  Satyre,  soufilant  dans  un  chalumeau,  entre  deux  vases  de  fleurs  ; 
à  gauche  un  faucon  fond  sur  un  faisan.  H.  (5  p.  2  i.  L.  4  p.  9  L 

11  a  servi  au  livre  intitulé:  Anzaygung  etlicher  Irriger  mengel  se 
Caspar  Schatzgeyer  Barfûsser  in  seinem  bllchleyn  wider  Andream  Osian- 
der  gesetzl  bat  etc.  1526.     (Panzer,  Ann.  p.  461.  No.  3140.) 

205.  L'encadrement  aux  armoiries  de  Pirckheimer. 
(H.  No.  1936.)  Au  bas,  deux  petits  génies  soutiennent  Técusson  por- 
tant un  arbre  avec  trois  racines,  qui  sont  les  armoiries  de  Pirckheimer, 
deux  autres  génies  sonnent  la  trompette.  Le  listel  de  gauche  offre,  sur 
fond  noir,  une  petite  colonne  surmonté  d'une  boule,  sur  laquelle  est 
perché  un  héron.  Celui  de  droite  est  formé  dans  toute  sa  longueur 
par  une  colonne  richement  ornée,  à  côté  de  laquelle  une  plus  petite 
porte  un  Satyre  qui  joue  du  chalumeau.  Tout-à-fait  en  haut  une 
tête  de  hibou  d'où  partent  des  banderoles  et  des  rinceaux  de  pampres. 
H.  7  p.  3  1.  L.  4  p.  7  1. 

Cet  encadrement  a  été  employé  dans  les  livres  suivants: 


Albert  Durer.  193 

a.  Plutarchus  de  vitanda  usura,  ex  greco  in  latiDum  traductus.' 
—  In  fine:  Impressum  Nurenberge  per  Fridericum  Peypus  Anno  1513 
die  vero  vicesima  seita  mensis  Januarij.  (Panzer  VIL  p.  456.  No.  114.) 
La  traduction  est  de  Pirckheimer. 

h.  Beatissiini  patris  Nili,  Episcopi  et  Martyris  Theologi  antiquiss. 
Sententise  morales  e  graeco  in  latinum  versae  etc.  Fridericus  Peypus 
Nurembergae  impressit.  Praefigitur:  Epistola  Biiibaldi  Pirckejmeri  ad 
sororem  suam  Claram,  apud  divam  Claram  Nurembergae  moniali  S.  D. 
Data  est  haec  epistola  ex  aedlbus  nostris  quarto. CaL  Januar.  anno  Sa- 
luUs  nostrae  MDXVL     (Panzer  VIL  p.  457.  No.  125.) 

c.  Luciani  Piscator,  seu  reviviscentes,  Bilibaldo  Pirckheymero  etc. 
interprète.  Eiusdem  Epistola  Apologetica.  Pindarus  omiçôeia  lékoyx^ 
etc.  Impressum  per  Fridericum  Peypus  Nurenbergae  sexto  Nonas  Octob. 
Anno  salutis  MDXVIL     (Panzer  VIL  p.  459.  No.  133.) 

d.  On  en  trouve  encore  des  épreuves  très-vigoureuses,  comme  en- 
cadrement sans  titre  imprimé,  mais  qui  néanmoins  ne  paraissent  pas 
être  des  épreuves  de  premier  tirage,  puisque  le  bord  à  droite  est  souvent 
brisé  et  que  même  le  bord  intérieur  a  des  lacunes. 

206.  Modèle  de  tapisserie  en  deux  feuilles.  (H.  No.  2104 
où  il  est  donné  comme  un  bas-relief.)  Dans  des  rinceaux  de  pampres 
à  enroulements  se  trouve,  de  chaque  c6té,  un  satyre  couronné  de  feuilles 
de  chêne  et  qui  souille  dans  une  corne'  recourbée  ;  vis-à-vis  de  chacun, 
un  aigle  et,  dans  chaque  corn  inférieur,  une  femme  nue  qui  tient  devant 
elle  un  enfant  qui  la  regarde.  Une  des  feuilles  forme  pendant  avec 
l'autre  vers  les  deux  côtés,  de  manière  à  ce  que,  placées  Tune  près  de 
l'autre,  elles  se  complètent  et  forment  un  riche  patron.  Ces  dessins  ont 
été  probablement  exécutés  pour  des  décorations  ou  tentures  d'apparte- 
ment et  ont  dû,  par  conséquent,  être  coloriés.  La  gravure  est  exé- 
cutée d'une  manière  très-large  et,  pour  l'effet  et  le  dessin  qui  en  est  très- 
franc,  dans  le  style  des  dernières  {Productions  de  Durer.  Chaque  feuille 
mesure  H.  19  p.  11  1.  L.  12  p.     Collection  Cornill  à  Francfort  s.  M. 

207.  Frise  avec  des  centaures  marins.  (H.  No.  2103.) 
Ces  demi-fîgures  de  deux  hommes  barbus,  placés  l'un  vis-à-vis  de  l'autre, 
terminent  par  des  queues  de  poisson  avec  deux  pieds  sur  le  devant 
et,  tenant  en  commun  un  joyau  avec  trois  perles  qu'ils  élèvent  en  l'air, 
ils  portent  de  leurs  mains,  rejettées  en  arrière,  chacun  deux  poissons 
attaché  à  un  cordon.  En  haut,  la  bordure  est  composée  de  perles  et 
d'olives;  en  bas,  de  disques  enfilés.  La  composition  de  ces  planches 
est  telle  qu'elles  peuvent  être  placées  en  série  et  former  ainsi  bordure 

in.  13 


194     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI'.  siècle. 

peut-être  pour  la  tenture  décrite  ci-dessus  No.  206.  H.8p.21.L.  i9p.  11. 
Francfort  s.  M. 

208.  Frise  avec  des  centaures  marins  ailés.  Deux  feuilles 
contenant  un  demi -corps  ailé  d'homme  et  un  autre  de  femme  termi- 
nant en  poisson;  ils  soutiennent  en  commun  un  écusson  d'armoiries 
portant  une  cloche.  De  chaque  côté,  des  yases  avec  des  fruits  sur  un 
piédestal.  Sur  fond  blanc  et  traité  d'une  manière  très -large,  comme 
au  No.  206,  pour  servir  peut-être  de  bordure  à  cette  même  tenture. 
H.  5  p.  1  1.  L.  13  p.  10  1.  pour  chaque  feuille.     Berlin. 

209.  Frise  avec  centaures  marins  sur  fond  noir.  Une 
demi-figure  d'homme  sauvage  et  une  pareille  de  femme,  portant  chacune 
des  cornes  des  bœuf,  tiennent  un  écusson  au  milieu  de  la  pièce;  au 
lieu  de  doigts  elles  ont  des  griffes  et  se  terminent  en  poissons  à  queue 
contournée  et  entremêlée  de  rinceaux.  Le  fond  est  noir  et  la  gravure  est 
traitée  d'une  manière  très-large,  comme  au  No.  208.  H.  4  p.  9 1.  L.  13  p.  10 1. 
Berlin,  Cobourg,  Gotha  et  Dresde. 

210.  Armoiries  de  Ferdinand,  roi  de  Hongrie  et  de 
Bohème  1527.  (H.  No.  2119.)  Pour  le  livre  de  Durer  sur  la  for- 
tification. 

211.  Armoiries  des  Ebner  et  Fttrer.  (B.  App.  No.  45. 
H.  No.  1940.) 

212.  Armoiries  de  Bilibald  Pirckheimer  et  de  Gres- 
centia  Reiter.     (B.  App.  No.  22.   H.  No.  2139.) 

213.  Les  armoiries  de  Jean  Segger  de  Messnpach. 
(B.  App.  No.  56.  H.  No.  2148.)  L'écu  porte  une  galère.  Le  heaume  a 
pour  cimier  un  mât  à  voile,  déployée  à  droite.  •  Au  haut,  sur  un  éciri- 
teau:  ALS  (ailes)  VON  GOT  (tout  de  dieu).  Au  bas:  Hanns  Seg- 
ger zu  Messnpach.    H.  16  p.  6  1.  L.  11  p. 

214.  Les  armoiries  des  Scheurl  et  Tucher.  (H.  No.  2146.) 
Une  femme,  aux  cheveux  ondoyants,  tient  de  chaque  côté  un  écus- 
son et  devant  elle  est  couché  un  petit  épagneul.  Au-dessus  l'in- 
scription : 

HIC  SCHEVRLINA  SIMVL  TVCHERINAQS  SIGNA  REFVLGENT 
Q\M  DOCTOR  GEMINI  SCHEVRLE  PARENTES  HABES. 
Cette  pièce,  un  peu  rude  d'exécution,  mesure  H.  10  p.  11  1.  L.  7  p.  7  L 
Les  premières  épreuves  portent  autour,  en  caractères  mobiles,  di- 
verses inscriptions  latines  et  sont  très-rares.     Voyez  remarques  à  Heller 
par  M.  V.  Reider  p.  816. 

215.  Les  armoiries  de  Wilhelm  Ldffelholtz   de   Kol- 


Albert  Durer.  195 

berg.  L'écusson  est  écartelé  au  premier  et  au  quatrième  d'un  agneau 
passant  à  gauche,  au  seconde  et  au  troisième  d'une  bande  chargée  de 
trois  barrettes  engagées  l'une  dans  l'autre.  L'écusson  est  timbré  d'un 
heaume  fermé  portant  pour  cimier  une  haute  barrette  couronnée  et 
ornée  d'un  panache  entre  deux  demi-vols  chargés  d'un  agneau  passant 
et  de  quinze  cœurs.  La  devise  au-dessous  est:  ](ntierfujd|t  untvfattnn. 
Cette  pièce  bien  exécutée  est  entièrement  dans  le  style  de  Durer. 
H.  15  p.  2  1.  L.  11  p.  10  1.     Stuttgart. 

Ces  mêmes  armoiries  ont  été  reproduites  deux  fois,  mais  plus  en 
petit  et  moins  bien  gravées. 

a.  Armoiries  de  Hans  Loffelholtz,  avec  la  devise  imprimée 
avec  des  caractères  mobiles  :  Hit  toetttatt  3ttftm.  H.  9  p.  1 1 1.  L.  8  p.  9  L 
Collection  Klugkist  à  Brème.  Voyez  aussi  Heller  No.  2133  où  cette 
pièce  de  sa  collection  . est  intitulée:  Hans  Loffelholtz  von  Kol- 
berg  et  porte  aux  côtés  en  lettres  ornées  à  gauche  An  —  à  droite 
atdi  (ohne  arg?) 

h.  Armoiries  de  Martin  Loffelholtz.  H.6p.  61.  L.4p.9l 
(H.  No.  2134).  La  planche  en  bois  s'est  conservée  jusqu'aujourd'hui 
et  se  trouve  en  possession  de  Mr.  Cornill  de  Francfort  s.  M.  qui  en 
a  fait  tirer  quelques  épreuves. 

216.  Les  armoiries  de  Don  Pedro  Lasso  de  Castilla. 
(H.  No.  2125.)  A  la  bande  engouiée  par  des  têtes  de  dragon  et  ac- 
compagnée en  chef  d'une  tour  à  porte  ouverte,  donjonnée  de  trois  tou- 
relles, en  pointe  d'un  lion  rampant  couronné.  L'écusson  est  timbré 
d'un  heaume  ouvert,  un  peu  tourné  vers  la  gauche  et  portant  pour  cimier 
un  demi-lion  sur  le  bourrelet.  Au-dessus  en  grosses  lettres:  DON. 
PERO.  LASSO.  DE.  CASTILLA.  H.  16  p.  3  1.  (avec  l'inscription 
17  p.  4  1.)  L.  Il  p.  10  1.     Collection  de  Mr.  Cornill  à  Francfort  s.  M. 

217.  Conrad  Celtes  présente  son  livre  à  Maximilien  L 
(H.  No.  2089.)  L'auteur  est  agenouillé  devant  l'empereur  sur  son  trône 
et  lui  présente  ses  quatre  livres  des  Amours.  Aux  branches  des  rin- 
ceaux qui  entourent  la  gravure,  pendent  les  divers  écussons  d'armoiries 
de  l'Autriche  et  au  bas  un  autre  écu  portant  une  croix  d'argent  en- 
tourée d'un  eranceltn.  Au  haut  se  voient  deux  petits  génies  qui  jouent 
et  dans  le  feuillage  quatre  oiseaux.  On  ht  au  bas:  QVI  MALEDICIT 
PRINCIPI  SVO,  MORTE  MORIATVR  EX.  XXL    H.  8  p.  L.  5  p.  6  1. 

Cette  gravure  sur  bois,  d'une  exécution  un  peu  raide,  se  trouve 
au  verso  du  titre  dans  le  livre  suivant: 

Conradi  Celtis  Protucii  |  primi  inter  germanos  Jm  |  peratoriis  ma- 

13* 


196     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

nibus  poe  |  te  laureati  quatu  |  or  libri  amorum  |  secundum  qua  |  tuor 
latera  |  germanie  felici  |  ter  iûcipi  |  unt.  Norimberg»  1502.  Pet.-in-fol. 
Ce  livre  contient,  outre  celle  du  titre,  onze  autres  gravures  sur 
bois  dont  nous  n'avons  donné  néanmoins  que  la  Philosophie  (No.  130), 
ces  deux  étant  les  seules  que  nous  puissions  attribuer  avec  quelque 
certitude  à  Durer. 

218.     Eobanus  Hess.     (H.  No.  2172.)     Buste,  presque  demi- 
figure,  fortement  tourné  vers  la  gauche,  avec  une  barbe  touffue  et  frisée. 
Il  est  coiffé  d'une  barrette  et  tient  à  la  main  un  papier  roulé.     Fond 
blanc  avec  un  trait  de  bordure.     H.  4  p.  9  1.  L.  3  p.  6  1. 
Cette  pièce  a  été  employée  plusieurs  fois. 

La  première  épreuve,  ou  qui  passe  pour  telle,  porte  au-dessus  Tin- 
scription:  Helius  Eobanus  Hessus  Poeta,  et  au-dessous: 
Quisque  habet  nostra  fixes  in  imagine  vultus 

Notius  hac  Hesso  noveris  esse  nihil. 
Talis  enim  pulchram  Pegnesi  Eobanus  ad  urbem 
Post  seplem  vltae  audita  lustra  fecit. 
On  trouve  ensuite,  au  verso  de  la  feuille,  plusieurs  épigrammes  latines 
en  l'honneur  de  l'artiste  aussi  bien  que  du  poète. avec  ce  titre: 
In  imaginem  Eobani  Hess 
Sui  ab  Alberto  Durero  hujus  setatis  Apelle 
Graphice  expressam,  antiquos  Epigramma 
Annis  Alexandri  Brassicani. 
Peridias  duxis  Pegnesi  Eobanus  ad  urbem 

Nempe  illa  est  studtis  aniora  sacra  bonis 
Pegnesi  ergo  fluant  ter  dextera  cornua,  quando 

Pegasei  periit  undique  fontis  honor 
Nomine  Pegasei  fontes  Pegnesus  habebit 
Ni  fallor,  Phoebi  principis  Aonides. 
AUud 
Quam  graphice  expressit  faciem  Durerius  Hessi 
Tam  ingenium  pingit  Hessus  et  ipse  suum  etc. 
Cette  même  gravure  a  été  employée  plus  tard,  après  la  mort  du 
poète,  sur  une  feuille  volante  à  sa  louange  et  porte  au  haut  Tinscrip* 
tion  suivante: 

H.  EOBANO.  HESSO.  POETAE  CLARISSIMO 

QVI  OBHT  ANNO  DOMINI  XXXX  ETATIS  SVE  LI 

S.  R.  lOANNES  GIGAS. 

Et  au-dessous  du  portrait,  en  deux  colonnes,  46  vers  qui  commencent  : 


Albert  Durer.  197 

Ërgo  jaces  efat  ma  fidjem  nunc  servet  iniquam 
Ergo  jaces  clari  lux  Eobane  chori?  etc. 


et  ensuite: 


EPITAPHIVM 
Hac  Hessi  cineres  parva  retinenlur  in  urna  etc. 
Enfin  tout-à-fait  au  bas,  à  gauche,  l'adresse: 

Cygnœ  per  Volffgangum  Meyerpeck. 
On  trouve  plusieurs  copies  de  cette  pièce,  mais  en  contrepartie, 
puisque  le  poète  est  tourné  vers  la  droite;  elles  ont  servi  souvent  pour 
les  collections  de  portraits,  entre  autres  pour  celle  intitulée  Reusneri 
Icônes  que  B.  Jobin  publia  en  1587  à  Strasbourg  d'après  les  dessins 
de  Tobias  Stimnier. 


Appendice. 

Catalogue  des  gravures  sur  bois  attribuées  faussem  eut  à  J)urer. 

Nous  passons  sous  sileqce  les  opinions  toujours  indécises  des 
anciens  écrivains  sur  Fart,  pour  nous  en  tenir  simplement  à  ce  que 
nous  en  dit  Heller  dans  son  ouvrage  et  pour  éviter  toute  confusion 
nous  continuerons  la  numération  suivie  jusqu'ici. 

219.  Adam  et  Eve.  (B.App.No.  1.  H.  No.  1959.)  Sur  l'arbre  à 
droite,  est  perchée  une  chouette  dont  Henri  de  Blés,  de  Bovines  dans 
les  Pays-Bas,  s'est  servi  maintefois  comme  marque.  Il  est  possible 
que  cet  artiste  en  ait  fait  le  dessin  et  qu'il  ait  voulu  imiter  la  com- 
position d'Albert  Durer,  notamment  dans  la  position  du  bras  d'Adam 
qui  est  celle  que  Durer  a  donné  à  celui  d'Eve  dans  sa  gravure  au  burin. 

220.  Adam.  (H.  No.  1961.)  11  est  couché  à  terre  près  d'un 
arbre  et  tourné  vers  la  gauche. 

221.  Eve.  (H.  No.  1962.)  Elle  est  couchée  à  terre,  tournée 
à  droite  et  offre  une  pomme.  Pendant  de  la  pièce  précédente. 
H.  1  p.  8  1.  L.  4  p.  4  1.  et  se  trouvant  dans  la  collection  de  Derschau. 

Ces  deux  pièces  sont  traitées  dans  la  manière  de  H.  S.  Beham  et 
paraissent  avoir  été  d'abord  employées  au  haut  et  au  bas  du  titre  d'un 
livre  intitulé:  „Wider  den  Golzlesterer  vnnd  Ketzer  Conraden  Som,  gê- 
nant Rotenacker,  Predicanten  in  der  Pfarr  der  Erbarn  Reichstat  Ulm  etc. 
durch  Doctor  Johan  Eck  von  Ingolstat.  Datum  Ingolstat  MCCCCCXXVÏÏ.'' 
Iu-4''.  L'impression  est  ici  d'une  grande  netteté.  On  trouve  ensuite 
/les  deux  gravures  sur  un  Calendrier  de  1531. 


198     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

Cette  même  composition  se  trouve  en  sens  inverse  sur  une  table 
historique.  Adam  à  gauche,  Eve  à  droite  et  entre  les  deux  le  titre: 
„Chronica  ausz  heiliger  Gôttlicher  Schrift  ordentlich 
zusammen  zogen  etc."  Au-dessous  d'Adam,  une  autre  petite  gra- 
vure sur  bois  représentant  la  mort  qui  enlève  un  enfant  à  sa  mère  et, 
au-dessous  d'Eve,  le  jugement  dernier  d'après  Holbein.  La  table  histo- 
rique commence  avec  la  création  et  finit  avec  l'année  1451  avant  J.  C. 
La  feuille  contenant  le  reste  semble  manquer. 

222.  Job  tenté  par  le  démon.  (B.  App.  No.2.  H.  No.  1963.) 
Les  premières  épreuves  ne  portent  point  le  monogramme  de  Durer, 
sont  très-clairs  de  ton  et  se  trouvent  dans  un  livre  imprimé  à  Nurem^ 
berg  ayant  pour  titre  „ Spéculum  Patientie".  La  seconde  ùnpres- 
sion  porte  au  bas  l'inscription  Esaias  C.  53;  la  troisième  enfin  a 
le  monogramme  de  Durer  et  se  trouve  dans  la  Collection  de  Derschau. 
La  figure  de  Job  est  empruntée  à  un  tableau  de  Durer  qui  se  trouve 
actuellement  dans  la  CoUection  de  llnstitut  de  Francfort  s.  M.,  maiiS 
elle  est  trop  courte  de  proportions  et  manque  de  noblesse.  Pour  le 
reste,  cette  pièce  n'a  aucune  analogie  avec  le  style  du  maître. 

223.  David  jouant  de  la  harpe.  (H.  No«  1964?).  Il  est 
agenouillé,  tourné  vers  la  droite;  derrière  lui  est  tendu  un  tapis  au- 
dessus  duquel  on  voit  une  échappée  de  paysage.  Belle  pièce  dans  h 
manière  de  Lucas  Cranach  et  qui  aura  servi  d'ornement  à  quelque 
livre.  H.  3  p.  9  L  L.  2  p.  9  1.  Stuttgart  et  Gotha.  Voyez  aussi  les 
gravures  Nos.  230  et  234  du  même  maître  dajfis  ce  catalogue. 

224.  Jésus  prend  congé  de  sa  mère.  (H.  No.  1969  quia 
donné  de  nouveau  cette  pièce  sous  le  No.  1968  comme  la  sœur  de 
Lazare  venant  au  devant  du  Christ.)  Les  premières  épreuves  portent 
à  gauche  1516  ^^  c'est-à-dire  le  monogramme  du  graveur  sur  bois 
Wilhelnd  Traut.  Au-dessous  de  la  gravure  on  trouve,  en  trois  divi- 
sions, 28  vers  commençant: 

0  Mensch  gedenk  in  deinem  herzen  etc. 
Gedruckt  durch  Johannes  Stuchs. 
Collection  Klugkist  de  Brème,  et  en  épreuves  comparativement  récentes 
dans  la  Collection  Derschau. 

225.  Le  Christ  au  jardin.  (H.  No.  1970.)  Pièce  rudemêat 
exécutée  d'après  un  dessin  de  l'école  de  Durer. 

226.  Le  couronnement  d'épines.  (B.  App.  No.  4.  H.  No. 
1971.)     Travail  excessivement  médiocre. 

227.  Le  Christ  en  croix.     (H.  No.  1972?)    A  gauche,    là 


Albert  Durer.  199 

Vierge  debout,  les  mains  croisées  sur  la  poUnue;  à  droite,  St.  J^an  les 
mains  jointes.  Au  pied  de  la  croix  un  crâne.  A  la  gauche  du  haut  la 
marque  de  Durer  ajoutée  plu»  tard  au  moyen  d'une  estampille.  Le  motif 
seulement  a  été  emprunté  au  grand  artiste.  H.  5  p.  6  1.  L.  4  p.  1  1. 
Munich. 

228.  Le  Christ  en  croix.  (H.  No.  1973?)  A  la  marge  d'en 
bas  se  trouvent  deux  petits  anges  tenant  le  Suaire.  A  celle  du  haut, 
dans  un  ornement  de  pampres,  deux  petits  anges;  les  figures  sont 
très-allongées.     Feuille  in-fol.  à  Berlin. 

229.  Même  sujet  (B.  App.  No.  6.  H.  No.  1976.)  A  gauche,  un 
homme  tient  une  éponge  au  bout  d'un  roseau  et  la  Madeleine  embrasse 
le  pied  de  la  croix;  à  droite,  la  Vierge  et  St.  Jean.  H.8p. 91.L.5p.  11 1. 
Cette  gravure  est  d'après  un  dessin  de  Hans  Schaeufilein.  On  la 
trouve  quelquefois  accompagnée  de  six  vers  latins  et  d'autant  en  alle- 
mand, au  bas. 

230.  Même  sujet  II  est  tourné  à  gauche  et  la  draperie  qui 
lui  entoure  les  reins  flotte  de  chaque  côté.  A  gauche,  Marie  vue  de 
face  et  les  deux  mains  croisées  sur  la  poitrine.  A  droite,  St.  Jean,  vu 
de  profil,  lève  les  deux  mains  jointes.  Les  tètes  sont  entourées  d'au- 
réoles. Cette  petite  pièce^  finement  traitée,  appartient  probablement  au 
même  livre  que  le  David  No.  223.  H.  3  p.  6  1.  L.  2  p.  5  1.  Stutt- 
gart où  cette  gravure  sur  bois  est  attribuée  à  Albert  Durer. 

231.  Jésus  apparaît  à  la  Madeleine.  (B.  App.  No.  8.  H. 
No.  1978.)  Cette  gravure  sur  bois  médiocre  semble  avoir  été  exécutée 
d'après  un  dessin  de  Hans  Scbaeuflein. 

232.  Le  Christ  assis  sur  son  tombeau.  (H.  No.  1979.) 
Il  est  assis,  les  mains  étendues,  dans  un  sarcophage  et  sur  le  couvercle 
posé  en  travers.  H.  3  p.'  L.  2  p.  1  1.  Pièce  médiocre  et  selon  toute 
apparence  d'après  Hans  Scbaeuflein.     Francfort  s.  M.  et  Gotha. 

233.  L'homme  de  douleurs.  (H.  No.  1980.)  Il  est  assis 
^ur  la  croix  et  tourné  vers  la  droite.  Vers  le  milieu  on  lit:  ËCCE  HOMO. 
Clair-obscur,  de  deux  planches,  qui  se  trouve  quelquefois  avec  une  in- 
scription au  bas  de  quatre  lignes:  „0  du  unschuldiges  lamb 
Gottes  etc."  H.  10  p.  10  1.  L.  7  p.  4  1.  Pièce  très-rude  de  l'école 
de  la  haute  Allemagne. 

234.  L  e  b  0  n  p a  s  t  e u  r.  (H.  No.  1983.)  Le  Christ,  qui  s'avance  vers 
la  droite,  porte  un  agneau.  Dans  le  fond  on  aperçoit  le  mont  Calvaire 
surmonté  d'une  croix  à  laquelle  s'appuie  une  échelle.  H.  3  p.  41.  L.  2  p.  6  L 
-Cette  petite  pièce,  traitée  absolument  dans  la  manière  du  David,  paraît 


200     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

avoir  été  coupée  d'un  livre  et  appartenir  au  mémo  que  celui  du  David 
No.  223  et  du  Christ  en  croix  No.  230.  Stuttgart  et  Gotha  où  cette 
gravure  sur  bois  est  attribuée  à  Albert  Durer.     Francfort  s.  M. 

235.  La  mère  de  douleurs.  (B.  App.  No.  7.  H.  No.  1981.) 
Elle  pleure,  soutenue  par  St.  Jean,  sur  le  corps  du  Sauveur;  plus 
vers  la  droite,  une  sainte  femme  en  larmes.  H.  8  p.  9  1.  L.  5  p.  11  I. 
Cette  gravure  qui  a  tous  les  caractères  du  style  de  Durer  parait  cepen- 
dant être  exécutée  d'après  un  dessin  de  Hans  Schaeuflein  et  porte 
quelquefois  une  double  inscription  en  vers  latins  et  allemands. 

236.  Buste  du  Sauveur.  (H.  No.  1984.)  Il  est  entouré 
d'arabesques  et  Testampe  porte  le  monogramme  de  Durer.  Pièce  tout- 
à-fait  indigne  du  maître.    H.  13  p.  6  1.  L.  11  p.  1  1. 

237.  Vie  de  la  Vierge  en  treize  compartiments  formant  taber- 
nacle. (B.  App.  No.  9.  H.  No.  1985.)  Cette  pièce,  qui  se  rapproche 
beaucoup  du  style  de  Durer  et  qui  est  en  outre  très-bien  gravée,  semble 
plutôt  avoir  été  exécutée  d'après  un  dessin  ,de  Barthélemi  Beham.  On 
en  trouve  diverses  éditions. 

a.  Épreuves  de  premier  tirage,  à  ce  qu'il  semble,  n'ayant  aucune 
inscription  dans  le  cintre  et  portant  au  revers  une  impression  de  la 
Vierge  couronnée  par  ^eux  anges  dans  un  médaillon,  accompagnée 
du  petit  paysage,  H.  No.  1808  (No.  177  de  notre  catalogue). 

6.  Avec  un  texte  allemand,  au  revers,  contre  Luther  et  avec  un 
Correctorio  latin.     Heller  No.  1. 

c.  Avec  texte  allemand  au  revers  :  „Hie  am  ende  bitte  ich  Dr.  Hie- 
ronymus  Dungersheym  von  Ochsenfart  etc.";  au  bas:  „geondet  zu 
Leyptzk  durch  Valten  Schumann,  1530  etc."    H.  No.  2. 

d.  Édition  de  dix  sujets  seulement,  les  trois  derniers  du  bas  ayant 
été  omis.  La  hauteur  de.  l'estampe  n'est  alors  que  de  5  p.  8  1.  Nous 
la  trouvons  quatre  fois  sous  cette  forme  dans  les  éditions  successives 
de  l'ouvrage:  „Aliqua  opuscuia  magistri  HieronimiDungersz- 
heym  etc."  publié,  en  1531,  chez  l'imprimeur  cité  plus  haut  et  qui 
semble  appartenir  à  une  suite  d'écrits  polémiques  contre  le  Dr.  Luther. 
On  trouve  quelquefois,  au  reifers,  une  impression  du  petit  St  Jérôme 
avec  le  lion,  sur  bois,  ou  le  Christ  au  jardin  avec  le  monogramme 
I.  S.     Voyez  Heller  p.  757. 

238.  Ste.  Anne,  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus.  (B.App.No.  11. 
H.  No.  1988.)  Le  dessin  de  cette  gravure  grossière  sur  bois,  quoique 
grandiose  et  d'une  composition  large  qui  rappelle  Durer,  est  néanmoins 
.trop  mauvais  dans  certaines  parties  pour  qu'on  puisse  l'attribuer  au  maître. 


Alberl  Durer.  201 

239.  La  Vierge  et  Tenfant  Jésus.  (B.  App.  No.  13.  H. 
No.  1995.)  Elle  esl  assise  sur  un  banc  de  gazon  et  la  tête  couronnée.  Déjà 
Hauer  a  attribué,  avec  raison,  cette  gravure  à  Hans  Schaeuflein.  Les  pre- 
mières épreuves,  sans  le  monogramme  de  Durer,  portent  au  bas  une  double 
inscription  en  six  lignes,  latine  et  allemande.     Voyez  Heller  p.  761 . 

240.  La  Vierge  avec  Tenfant  Jésus  debout.  (B.  App. 
No.  14.  H.  No.  1996.)  Demi-figure,  vue  de  face,  la  tête  couronnée  d'une 
guirlande  un  peu  inclinée  à  gauche  et  les  cheveux  épars  couverts  d'un 
voile  par  derrière.  Elle  tient  devant  elle,  debout  sur  un  coussin,' le 
Christ  enfant  dans  l'action  de  bénir  et  portant  de  la  main  gauche  un 
hvre.  Au-dessuÈ  d'un  mur  à  hauteur  d'appui,  dans  le  fond,  on  voit 
un  paysage.  Les  premières  épreuves,  sans  marque,  sont  tirées  en 
deux  planches  sur  deux  feuilles  séparées;  la  partie  supérieure  mesurant 
8  p.  1  1.  de  hauteur;  l'inférieur  8  p.  5  L,  en  tout  H.  1 6p.  61.  L.  1 1  p.  101. 

Dans  les  épreuves  postérieures,  avec  la  marque,  on  s'aperçoit  faci- 
jement  que  les  deux  planches  ont  été  réunies  et  que  pour  les  mieux 
appliquer  ensemble  on  a  enlevé  un  peu  de  bois  sur  la  ligne  de  Jonc- 
tion de  sorte  que  le  dessin  ne  se  raccorde  pas  parfaitement  sur  tous 
les  points. 

On  en  trouve  une  copie,  sans  le  paysage,  un  peu  plus  maigre  de 
taille,  mais  dans  laquelle  la  tête  de  la  Vierge  est  exécutée 'plus  fine- 
ment que  dans  l'original.     H.  15  p.  L.  10  p.  8  1. 

241.  La  Vierge  assise  sur  le  croissant.  (H.  No.  2001.) 
H.  4  p.  8  1.  L.  3  p.  2  1.  Cette  gnavure  sur  bois  est  de  H.  Springin- 
klee  et  se  trouve  citée  par  Bartsch  dans  le  catalogue  de  l'œuvre  de 
cet  artiste  (VIL  p.  323)  sous  le  No.  1.  ËUe  forme  le  titre  de  l'ou- 
vrage „Hbrtulus'animae",  Koberger  1516,  et  de  plusieurs  autres  éditions 
de  ce  livre. 

242.  La  Vierge  debout  entre  deux  évêques.  Les  trois 
figures  se  trouvent  sur  un  socle  avec  des  ornements  de  feuillages  et 
deux  écussons  vides.  H.  9  p.  3  1.  L.  6  p.  5  1.  Heller  décrit  deux 
fois,  sous  les  Nos.  2002  et  2003,  cette  pièce  qui  ne  montre  aucune  ana- 
logie avec  le  style  de  Durer. 

243.  La  Vierge,  St.  Corbinien  et  St.  Sigismond.  Elle 
est  assise  sur  un  trône  dont  le  baldaquin  porte  l'inscription:  AVE 
GRACIA.  PL.,  entre  St.  Corbinien  à  gauche  avec  un  ours  qui  lui  porte 
un  paquet  et  le  roi  St.  Sigismond,  à  droite,  avec  un  écusson  au-des- 
sous, écartelé  au  1"  et  4®  de  trois  burelles,  au  2*  et  3*  de  trois  cou- 
ronnes.    Au  bas,  les  armoiries  de  Freisingen  et  du  Palatinat,  de  l'évêque 


202     Afaitres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

Philippe  de  Freisingen.  Au  bas  Finscription:  S.  CORBINIANVS. 
S.  SIGISMVNDVS.     H.  8  p.  8  1.  L.  7  p. 

On  trouve  cette  pièce  très-bien  traitée  dans  le  style  de  Durer  au 
revers  du  frontispice  du  livre:  „Scamna]ia  Rïn  ritum.ac  ordinem  ec^ 
clesie  et  diocesis  frisingen.     Pars  estivalis/^     (Missel  de  Freysingen.) 

Au-dessus  de  ce  titre  on  trouve  les  armoiries  du  comte  pa- 
latin, Philippe  évéque  de  Freisingen.  Elles  sont  écartelées  au  1®'  et 
au  4''  d'une  tête  de  maure  couronnée;  au  2*^  et  3*^  d'une  clé  et  d'une 
épée  en  sautoir.  Le  petit  écusson,  en  cœur,  porte  fuselé  de  Bavière 
avec  un  lion;  Técu  est  timbré  de  trois  heaumes  avec  leurs  cimiers. 
Deux  colonnes  forment  bordure  aux  côtés  fermés  par  "le  haut  avec  des 
ornements  de  feuillage  et  au-dessous,  près  des  colonnes,  se  trouvent 
deux  demi-figures  de  femmes  ailées.  H.  8  p.  8  1.  L.  7  p.  3  1.  Gotha 
et  Collection  Cornill  à  Francfort  s.  M. 

Le  dessin  de  cette  gravure  semble  appartenir  à  l'école  bavaroise 
et  se  trouve  dans  le  catalogue  officinal  de  W.  Drugulin  à  Leipsic, 
No.  2477,  sous  l'attribution  de  Hans  Burgkmair. 

244.  Le  martyre  de  St.  Laurent.  (H.  No.  2018  et  2019.) 
Feuille  volante.  Le  Saint  est  étendu  sur  le  gril;  sur  le  devant  deux  bour- 
reaux attisent  le  feu,  tapdis  qu'un  troisième  mantient  le  martyr  en  lui 
appuyant  une  fourche  sur  la  poitrine.  A  côté  un  personnage  couvert 
d'un  turban  et  qui,  pour  se  parer  de  la  chaleur,  tient  son  vêtement  devant 
Ips  yeux  et  d'autres  spectateurs  parmi  lesquels  on  remarque  un  guer- 
rier avec  une  hache  d'armes.  Vis-à-vis,  à  droite,  un  homme  qui  s'ap- 
puie sur  un  long  bâton  à  crochets.  H.  8  p.  1 0  1.  L.  6  p.  Au  bas  on 
lit  deux  inscriptions,  l'une  en  latin,  l'autre  en  allemand,  comme  suit: 

Laurenti  iuvenile  decus:  tempHq^  minister 
Sufne  dei:  invigilans  sedulo  pauperibus. 

Ferrea  te  crates  victorem  sensit  et  ignis 
Risisti  primas  csesareasq^  minas 

Utinam  filammas  Paphise  vincamus  et  irae 
Nobis  auxilio  subveniente  tuo. 

§ôrt  gïof  tt)unber  tt)a6  got  ^ermag 

2)0  faut  ioun^  auf  ben  foin  lag 
aSnb  ^Mçcbt  baô  ban)d^t  in  ein  tj^ml  t^aw) 

!ï)eô  ^ulff  jm  bcr  [un  bct  iundffram 
2)rum  tobU  wir  jn  aU  anruffen 

©0  tt)erb  tt)ir  fein  ^{(ff  woU  px&^m. 


Albert  Durer.  203 

On  croit  que  cette  pièce  pourrait  appartenir  à  la  jeunesse  de  Durer, 
cependant  une  notice  en  écriture  ancienne,  sur  Texeniplaire  de  Dresde 
Tattribue  avec  plus  de  raison  à  Hans  Schaeuflein.  On  en  trouve  égale- 
ment des  exemplaires  à  Stuttgart,  à  Wolfegg  et  dans  la  Collection  Cor- 
nill  à  Francfort  s.  M. 

245.  St.  Augustin  1518.  (H.  No.  2010.)  Il  est  debout,  à 
droite,  près  d'un  moine  de  son  ordre  et  regarde  un  enfant  qui  ^eut 
épuiser  la  mer,  symbole  du  mystère  inexplicable  de  la  Sainte  Trinité. 
H.  10  p.  8  1.  L.  7  p.  6  1.  Cette  pièce  d'un  travail  un  peu  sec  semble 
appartenir  à  Lucas  Crstpach. 

246.  S t  Jérôme.  Il  est  assis,  tourné  vers  la  droite  et  enlève 
Tépine  de  la  patte  du  lion  assis  devant  lui.  Derrière  le  Saint,  sur  des 
pupitres,  on  voit  des  livres  hébraïques,  grecs  et  latins;  au  fond  de  la 
chambre,  à  gauche,  un  lit  et,  à  droite,  une  porte  ouverte  avec  vue  sur 
une  ville.  Pièce  d'un  dessin  un  peu  raide  dans^  le  style  dé  Durer  et 
peut-être  de  la  jeunesse  du  maître  puisqu'elle  se  trouve  sur  le  titre  du 
livre  intitulé:  „Liber  epistolarum  divi  Hieronymi.  1497*-.  On 
en  trouve  même  des  exemplaires  postérieurs  avec  la  souscription  :  Albrecht 
Durer  von  NOrinberck  f.  ex  bibliotheca.  P  Basileensi.  H.  6  p.  1 1 1.  L.  5  p. 

247.  St.  Christophe.  (H.  No.  2011.)  Il  est  vu  de  face  et 
s'avance  vers  la  gauche  portant  l'enfant  Jésus  sur  l'épaule  droite.  A 
gauche  l'hermite.  H.  4  p.  8  1.  L.  3  p.  8  1.  Cette  gravure  médiocre 
et  d'un  dessin  très-raide  se  trouve  au-dessous  du  titre  des  „Viertzig 
Sendbriefe  aus  dera  latein  in  das  Teulsch  gezogen  etc.  voleodet  Friedrich 
Peypu^zu  Nurnberg  etc.  1515". 

248.  Même  sujet.  {H.No.  2012.)  Gravure  sur  bois  non  ter- 
minée dans  la  Collection  Derschau ,  H.  6  p.  6  1.  L.  4  p.  6  1.  Elle  est 
entièrement  étrangère  à  Durer. 

249.  St.  Christophe  accompagné  de  Christophe  Scheurl.  (H. 
No.  20 1 4.)  Ce  dernier  est  agenouillé  à  droite  et  lève  les  yeux  vers 
une  gloire  où  se  trouve  la  Sainte  Trinité.  Derrière  lui.  St.  Christophe 
intercède  pour  son  protégé.  A  la  gauche  du  bas,  les  armoiries  des 
Scheurl,  à  droite  celles  des  Tucher.  H.  4  p.  8  1.  L.  3  p.  8  1.  Tout 
autour  des  inscriptions  latines  dont  celle  du  milieu  porte:  „Sancte 
Christophore  praeciose  martyr  dei,  ora  p  me  tuo  famulo  1515." 

Cette  gravure  sur  bois,  d'une  taille  raide,  se  trouve  à  la  un  du 
livre  de  Scheurl  imprimé  par  Peypus  de  Nuremberg  sous  le  titre  donné 
plus  haut:  „Viert2ig  Sendbriefe  etc."  et  se  trouve  répétée  deux  fois 
dans  „Epislola  Doctoris  Scheurli  ad  charitatem". 


204     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

250.  St.  George.  (H.  No.  2015.)  Il  chevauche' vers  la  droite, 
brandissant  son  épée  au -dessus  du  dragon  ailé  étendu  à  ses  pieds. 
A  gauche  des  rochers;  à  droite  un  château  sur  une  montagne.  Pièce 
ronde,  sans  marque.  Diamètre  2  p.  8  L  Gotha.  Probablement  la 
même  que  Hauer  décrit  comme  un  ovale  dans  un  médaillon. 

251.  St.  Martin.  (B.  App.  No.  18.  H.  No.  2020.)  Représentation 
un^peu  raide  du  sujet  attribué  avec  raison  par  Hauer  à  Hans  Schaeuf- 
lein.     Les  anciennes  épreuves  n'ont  point  de  marque. 

252.  La  conversion  de  St.  Paul.  (B.  App.  No.  17.  H. 
No.  2021.)  Traité  dans  le  style  de  la  gravure  précédente.  Les  anciennes 
épreuves  ont  au  bas  deux  inscriptions,  latine  et  allemande,  en  six 
lignes  sur  deux  colonnes. 

253.  St.  Sébastien.  (B.  App.  No.  22.  H.  No.  2026.)  Il  est 
debout,  à  droite,  attaché  à  un  arbre;  un  archer,  à  gauche,  lui  décoche 
une  flèche.     Pièce  traitée  dans  le  style  des  deux  précédentes. 

254.  Même  Saint.  (H.  No.  2025.)  Il  est  à  gauche,  attaché 
à  un  arbre;  deux  archers,  à  droite,  le  percent  de  leurs  flèches.  Les 
épreuves  plus  récentes  portent,  à  la  droite  du  haut,  le  monogramme  de 
Durer  imprimé  d'une  encre  plus  noire.  H.  4  p.  8  1.  L.  3  p.  9  1.  Le 
dessin  très -raide  de  cette  gravure  n'a  aucune  analogie  avec  celui  de 
Durer. 

255.  St.  Simon.  (H.  No.  2028.)  Il  est  debout,  tenant  une 
scie  et  l'estampe  est  datée  A.^D.  1523.  Cette  petite  pièce  est  très- 
raide  de  dessin. 

256.  Le  martyre  de  St.  Etienne.  (H.  No.  2029.)^  Il  est 
vu  de  face,  agenouillé  au  milieu  de  l'estampe  ;  trois  hommes  le  lapident, 
tandis  qu'un  enfant  ramasse  des  pierres.  H.  8  p.  9  1.  L.  6  p.  Des* 
sin  raide  dans  la  manière  de  Schaeuflein,  comme  aux  Nos.  251  et  252. 

257.  Six  figures  de  Saints  à  cêté  les  uns  des  autres. 
(H.  No.  2037.)  Le  dernier  des  Saints  représente  un  chevalier  avec  écus- 
son  portant  une  aigle  simple  avec  la  marque  de  Durer  sur  la  poitrine. 
Cette  pièce  est  dans  le  style  du  maître  f-p.  H.  6  p.  1  1.  L.  5  p.  3  i. 
Bamberg  et  Gotha. 

258.  Deux  évêques  agenouillés  accompagnés  de  Saints. 
(H.  No.  2035.)  Ils  tiennent  une  église  décorée  des  armes  de  Saxe. 
Derrière  eux,  à  gauche,  l'apôtre  St.  Thomas  tenant  une  lance,  à  droite 
St.  Jean  l'évangéliste  avec  un  cahce.     Au-dessus  plane,  en  petite  propor- 

,  tion,  Ste.  Marie  Égyptienne  soutenue  par  des  anges.  H.  5  p.  101.  L.3p.91. 
Berlin. 


Albert  IJurer.  205 

Le  dessin  et  la  composition  de  cette  pièce  rappellent  la  manière 
de  Math.  Grunewald.  Une  composition  analogue  se  retrouve  sur  le 
titre  de  Touvrage  connu  sous  le  nom  de  „Hallisches  heiligthum- 
Luch^^  (le  livre  des  reliques  de  Halle);  ici  les  deux  archevêques  Al' 
bert  et  Ërnst,  distingués  par  leurs  armoiries,  tiennent  à  genoux  Féglise 
métropolitaine  de  Halle;  derrière  eux  se  trouvent  debout  les  deux 
apôtres  St.  Thomas  et  St.  Jean  et  au-dessus,  en  petites  figures,  Ste. 
Marie  Madeleine,  St.  Maurice  et  St.  Érasme  entourés  d*anges  et  de 
nuages.     H.  6  p.  2  1.  L.  4  p.  5  1. 

259.  U  n  e  S  a  i  n  t  e.  (  H.  No.  2043.)  C'est  un  buste  de  la  Vierge 
dans  un  tabernacle  orné  de  cinq  petits  écussons  dont  un  porte  les  ar- 
moiries de  Saxe.  Cette  estampe  appartient  au  livre  que  nous  venons 
de  citer,  le  „Hallisches  heiligthumbuch".  H.5  p.  101.  L.3p.  81. 

260.  La  décollation  de  Ste.  Barbe  par  son  père.  Elle 
est  agenouillée  de  profil  et  tournée  vers  la  droite.  Pièce  ronde  de 
2  p.  9  1.  de  diamètre,  sans  monogramme;  elle  se  trouve  dans  la  Col- 
lection Albertine  à  Vienne  et,  quoique  très -belle,  n'appartient  point  à 
Durer.  C'est  probablement  la  même  que  Heller  décrit  sous  le  No.  2074 
comme  un  vieillard  qui  coupe  la  tête  à  une  femme.  U  la  dé- 
cent de  nouveau   d'après  Hauer,   sous  le  No.  2041,   comme  une  Ste. 

Catherine,  pièce  ronde,    pour  une  couverture  de  boite,   comme  on 
peut  le  voir  dans  son  catalogue. 

261.  Ste.  Barbe.  (B.  App.  No.  24.  H.  No.  2038.)  Elle  est  assise 
sur  un  fauteuil,  tournée  vers  la  gauche  et  tient  des  deux  mains  un 
calice.'    Hauer  attribue  avec  raison  cette  pièce  à  Schaeuflein. 

262.  Ste.  Catherine.  (B.  App.  No.  25.  H.  No.  2039.)  Elle 
est  assise,  tournée  vers  la  droite,  sur  un  siège  et  tient  un  livre  des 
deux  mains. 

Des  épreuves  anciennes,  sans  le  monogramme,  ont  au-dessous  des 
inscriptions  en  six  lignes  sur  deux  colonnes;  l'une,  à  gauche,  latine, 
l'autre,  à  droite,  allemande.  Cette  pièce,  comme  la  précédente,  est 
d'après  Hans  Schaeuflein. 

263.  Ste.  Dorothée.  (H  No.  2042.)  Elle  est  debout,  vue 
de  face,  la  couronne  en  tète,  un  livre  dans  la  main  gauche  et  une 
fleur  dans  la  droite.  A  gauche,  un  enfant  lui  présente  des  roses  dans 
une  corbeille.     H.  8  p.  11  l.  L.  5  p.  8  1. 

Les  anciennes  épreuves  n'ont  point  le  monogramme  qui  se  trouve 
à  la  gauche  du  haut  sur  les  impressions  postérieures  de  la  planche 
très-usée. 


206     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI".  siècle. 

264.  La  Sainte  Trinité,  dans  un  rond  formé  par  un  rosaire. 
(B.  App.  No.  29.  H.  No.  2046  et  2050.)  Les  deux  feuilles  portent 
la  même  composition,  mais  de  dimensions  différentes,  la  première 
mesurant  H.  6  p.  3  1.  L.  5  p.  3  1.,  la  seconde  qui  est  l'original 
H.  14  p.  111.  L.  11  p.  et  les  premières  épreuves,  avec  texte  allemand, 
portent  le  monogramme  de  Ërhard  Schoen  de  Nuremberg  qui  est  Tin- 
venteur  de  cette  composition.     Musée  Germanique  à  Nuremberg. 

Ce  sujet  se  présente  encore  souvent  de  différentes  grandeurs, 
mais  sans  la  marque  de  Ë.  Schoen.  On  en  trouve  une  repro- 
duction dans  un  petit  livre  publié  en  1513  par  Frédéric  Peypus, 
de  Nuremberg  sous  le  titre  de  „SafM;te  Ursule  fraternitas  etc/^ 
H   4  p.  9  1.  L.  3  p.  6  1. 

265.  La  main  de  Dieu  ou  invitation  à  la  prière.  (Heller  men- 
tionne sous  le  No.  2055  probablement  cette  même  pièce,  mais  comme 
étant  une  lettre  d'indulgences.)  Cette  invitation  commence  par  les  mots: 
„0  her  Jesu  criste  ein  son  des  lebendigen  gottes,  etc.**  et  termine 
ainsi:  „Obgedechtnisse  des  leiden  vnsers  hern  Jesu  Criste  sprich  eynen 
mit  glichem  leiden  hie  oben  vorezeichnet  ain  Pf  Nf  vnd  ain  Ave  Maria 
vnd  den  funff  wunden  cristi  v.  Jsr  nf  als  di  eyn  hie  vorgehent  auf- 
weyssen  mit  einem  glauben  vnd  noch  folgenden  siben  ermanungen. 
das  bet  tzQ  beschlissenn."  Au  haut,  dans  une  suite,  on  trouve  neuf 
sujets  et  deux  autres  aux  côtés,  empruntés  à  la  petite  Passion  sur  bois 
d'Albert  Durer  et  commençant  par  le  C  h  ri  s  t  a  u  j  a  rd  in  et  terminant  par. 
la  résurrection.  Au-dessous  et  dans  le  milieu,  s'élève  la  main  de  Dieu 
hors  des  nuages  avec  des  rayons  partant  des  doigts  et  se  dirigeant 
vers  les  onze  sujets  de  la  passion.  Au-dessous  se  trouvent  la  nais- 
sance du  Christ  semblable  à  celle  du  calendrier  de  1513  (No.  173 
Copie  A  de  notre  catalogue),  mais  de  dimensions  un  peu  plus  grandes 
(H.  2  p.  11  1.  L.  11  1.)  et  signée  V&\\.  Au  bas,  dans  les  coins, 
sont  agenouillés,  à  gauche,  le  pape  avec  des  ecclésiastiques  et  près  de 
lui  un  écusson  avec  les  clés  en  sautoir;  à  droite,  l'empereur  avec  des 
laïques  et  Técusson  à  l'aigle  de  l'empire.  Au-dessus  du  pape  on  ht 
dans  une  banderole:  „Nos  miseri  exules  et  peregrini  in  hoc  seculo.'* 
Au-dessus  de  l'empereur:  „Qj.  dnë  in  bac  vitâ  etc."  La  partie  in- 
férieure manque  dans  l'exemplaire  de  Berlin.  H.  16  p.  L.  21  p.  7  1. 
Stuttgart  et  Wurzbourg  dans  la  collection  que  le  professeur  Wagner 
de  Rome  légua  à  la  ville.  Un  fragment  se  trouve  également  dans  la 
Cdlection  Corsini  à  Rome. 

266.  Dieu  le  père  tenant  les  tables  de  la  loi  et  un  ca- 


Albert  Durer.  Î07 

licee  (B.  App.  No.  28.  H.  No.  1933.)  Cette  composition  appartient  à  un 
encadrement  de  titre  dont  elle  forme  la  partie  supérieure;  les  12  autres 
parties  renferment  des  compositions  de  la  sainte  écriture  commençant 
de  la  Chute  du  premier  homme  jusqu'à  la  Rédemption.  Cet  encadre- 
ment parait  avoir  été  destiné  pour  une  bible^  H.  9  p.  3  1.  L.  6  p.  2  1. 
Collection  Klugkist  à  Brème. 

267.  Le  jugement  dernier.  (H.  No.2052.)  H.4p.L.3p.ll. 
Petite  pièce  de  ^eu  de  valeur  qui  n'a  rien  de  commun  avec  Durer, 
mais  qui  pourrait  appartenir  à  Hans  de  Kulmbach.  Elle  a  servi  pour 
le  titre  d'un  sermon  du  frère  Jean  de  Staupitz,  imprimé  en  1517  à 
Nuremberg  sous  le  titre  :  „Ein  nutzbarliches  bflchlein  von  der  entlichen 
volziehung  ewiger  fUrsehung  etc." 

On  la  trouve  également  dans  la  publication  suivante:  „Der  Chri- 
sten  Practica,  durch  aile  hohe  und  nidere  stânde  etc.  Durch  Dr.  Otho 
Brunfelss  zusammeugesetzt.  Gedruckt  zu  Nuremberg  durch  Hans  Gui- 
denmundt." 

268.  L'autel.  (H.  No.  2054.)  Les  divers  sujets  que  l'on  y 
trouve  ne  sont  que  des  reproductions  des  compositions  de  Durer.  On 
voit  dans  le  premier  compartiment  la  Sainte  Trinité;  dans  le  second* 
la  déposition  de  croix,  l'homme  de  douleurs  et  l'assomption;  dans  le 
troisième  St.  Christophe,  St.  Barbe  et  le  purgatoire.  Au-dessous,  à 
gauche  un  homme  agenouillé,  à  droite,  une  femme.  On  a  de  cette 
estampe  médiocre  des  impressions  en  clair -obscur  de  deux  planches. 
H.  12  p.  8  1.  L.  10  p.  1  1.     Berlin. 

269.  L'empereur  Haximilien  adorant  à  genoux  Dieu 
le  père.  (B.  App.  No.  32.  H.  No.  2045.)  Pièce  carrée  13  p.  11  L  Les 
premières  impressions  que  l'on  en  connaît  jusqu'ici  ont  une  inscription 
latine  qui  indique  le  jour  de  la  mort  de  l'empereur;  de  sorte  qu'il  est 
douteux  que  cette  gravure  ait  été  exécutée  pendant  qu'il  était  encore 
en  vie.  Il  est  néanmoins  vraisemblable  que  tel  a  été  le  cas,  puisque 
ces  impressions  portent  ia  marque  d'une  fissure  dans  la  planche,  immé- 
diatement devant  la  figure  du  Père  éternel.  Dans  les  dernières  épreuves 
cette  figure  manque  entièrement  et  semble  avoir  été  séparée  de  la  por- 
tion la  plus  grande  du  bois,  à  droite.  On  trouve  dans  Heller  la  re- 
production exacte  de  toutes^  les  inscriptions  qui  se  trouvent  sur  cette 
planche.  La  Composition  et  la  taille  sont  bonnes,  mais  le  dessin  a 
plus  de  rapport  avec  celui  de  Hans  Burgmair  que  de  Durer. 

270.  L'empereur  Maximilien  entendant  lamesse  dans 
la  chapelle  de  la  cour.   (B.  App.  No.  81.  H.  No.  1889.)  H  est  âge- 


208     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

nouille  devant  un  prie -Dieu  dans  une  chapelle  spacieuse;  devant  lui 
les  chantres,  à  gauche  Torganiste;  Torgue  est  muni  d'un  soufflet.  Der- 
rière et  dans  le  fond  un  prêtre  avec  ses  diacres  à  l'autel  et  sur  le 
devant  deux  chiens.  Au  haut  les  écussons  de  Taigle  double  et  de 
l'aigle  simple,  au  milieu  celles  des  Medicis  et  de  France.  Les  anciennes 
épreuves  ont  l'inscription  :  „Ein  hflbsch  spruch  von  Keiser  Maximilian'^ 
et  plus  bas  une  pièce  de  vers  en  l'honneur  de  l'empereur  commençant 
ainsi  : 

0  Keiser  Maximilian,  dein  lob  ich  nit  aussprechen  kann  etc. 
et  finissant: 

Nach  Gottes  eer  hat  dich  gedurst,  Dir  ist  der  getz  behalte. 
Antony  Formschneider  zu  Frankfurt. 
Des  épreuves  postérieures  ont  au  bas  une  inscription  latine  en 
trois  lignes  avec  la  date  de  la  mort  de  l'empereur,  le  12.  Janvier 
1519.  H.  10  p.  8  1.  L.  7  p.  10  1.,  et  avec  l'inscription  au  bas: 
H.  1 1  p.  5  1.  Bartsch  a  déjà  remarqué  avec  raison  que  cette  belte 
pièce  a  été  dessinée  par  Hans  Burgmair;  Texcellence  et  la  finesse  de 
l'exécution  due,  à  ce  qu'il  paraît,  au  graveur  de  Francfort,  est  digne 
d'un  Hans  Lutzelburger  ou  d'un  Jobst  de  Necker  et  il  est  à  regretter 
que  l'on  ne  connaisse  avec  certitude  aucune  autre  gravure  de  lui. 

27t.  Vénus  et  l'Amour.  (H.  No.  2056.)  La  déesse  est  as- 
sise, tournée  vers  l'Amour  qui  vient  de  la  droite  et  présente  à  sa  mère 
un  rayon  de  miel;  il  est  poursuivi  par  les  abeilles.  H.  1  p.  101.?  L. 2 p.  1 1. 
Stuttgart  et  Gotha. 

Durer  a  exécuté  un  très-beau  dessin  à  la  plume,  légèrement  co- 
lorié, de  cette  composition  sur  une  feuille  en  largeur,  mais  ici  Vénus, 
debout,  tient  un  faisceau  de  torches  enflammées  et  semble  faire  des 
reproches  à  l'Amour  suivi  par  les  abeilles.  Ce  précieux  dessin  se  trouve 
dans  la  collection  Ambrasienne  de  Vienne. 

272.  Vénus  portée  sur  la  mer.  (H.  No.  2057.)  Debodt  sur 
deux  dauphins  et  tenant  une  voile  déployée,  la  déesse  s'avance  sur  la 
mer;  l'un  des  dauphins  porte  de  plus  un  jeune  homnfe  couché.  La 
marche  est  à  gauche  où,  dans  le  lointain,  l'Amour  se  voit  plongé 
jusqu'à  la  tête  dans  l'eau.  Pendant  du  morceau  précédent,  d'une  belle 
exécution  et  dans  le  style  de  dessin  de  Dur^.  H.  2  p.  10  1.  L.  2  p.  1  1. 
Stuttgart  et  Gotha. 

273.  Daphné  poursuivie  par  Apollon  et  changée  en 
laurier.  (H.  No.  2058.)  Elle  est  debout  dans  un  paysage  rocailleux. 
H.  8  p.  L.  5  p.  5  1. 


Albert  Durer.  209 

Comme  nous  l'avons  déjà  dit  au  No.  130,  cette  gravure  sur  bois 
médiocre  se  trouve  dans  Touvrage  de  Conrad  Celtes  „Quatuor  libri 
amorum",  Nuremberg  1502,  in-foL,  et  n'a  aucune  analogie  avec  la 
manière  d'Albert  Durer. 

274.  Apollon  sur  le  Parnasse.  (H.  p.  78S.)  Il  est  as- 
sis au  milieu  de  la  composition  près  d'un  laurier,  tourné  vers  la  gauche 
et  jouant  du  violon.  A  gauche,  le  cheval  Pégase  près  d'une  fontaine  ; 
dans  le  fond  les  Muses  et,  à  droite,  quelques  dieux.  Cette  pièce 
porte  plusieurs  inscriptions,  notamment  eu  haut  sur  une  banderole: 
„Hic  tibi  Bâche  pater  etc."  et  au  bas;  MONS  PARNASSVS. 
H.  8  p.  2  1.  L.  5  p.  5  L  On  la  trouve  dans  le  livre  intitulé:  „Li- 
gurini  (Guntheri)  de  gestis  imp.  Caesaris  Fredenci  primi  Aug.  libri 
decë,  carminé  heroico  côscripti  puper  apud  Francones  in  silva  Her- 
cynia   et  drùydarum  Ëberacensi  coenobio.     A  Cbunrado  Celte  reperti, 

postliminio  restituti  etc impressi  per  industrioBum  et  ingeniosum 

Magistrum  Erhardum  Oeglin  civem  augustensem.    Anno  1507."    In-fol. 

275.  La  tapisserie  du  château  de  Michelfeld.  (B.  App. 
No.  34.  H.  No.  2059.)  Allégorie  en  trois  feuilles.  Sur  la  première  est  une 
femme,  symbole  du  temps  qui,  en  commun  avec  un  renard,  tourne  une 
roue  de  fortune.  A  gauche  les  représentants  des  diverses  conditions 
humaines.  La  seconde  représente  la  justice,  la  vérité  et  la  sagesse 
mises  aux  ceps;  la  troisième  un  docteur  et  un  ecclésiastique  tournés 
vers  une  figure  qui  représente  la  providence  éternelle.  Sur  toutes  ces 
feuilles  on  lit  des  inscriptions  explicatives.  H.  6  p.  3  1.  L.  32  p.  6  1. 
Le  dessin  de  ces  pièces  paraît  appartenir  à  H.  S.  Beham. 

276.  La  tyrannie  combattant  contre  la  sagesse,  la 
justice  et  la  religion.  (B.  App.  No.  33.  H.  No.2061.)  Pendantque 
la  tyrannie  chevauche  un  pauvre  âne,  l'usure  rogne  à  cet  humble  animal 
des  morceaux  de  sa  peau;  l'hypocrisie  est  tout  près,  couchée  à  terre. 
La  sagesse,  sous  la  figure  d'une  femme  ailée,  étend  une  draperie  devant 
l'animal;  la  justice  est  aux  ceps.  Enfin,  à  gauche,  une  autre  femme 
ailée,  représentant  la  parole,  divine,  se  tient  debout,  un  livre  et 
une  épée  à  la  main.  De  Murr,  dans  son  journal  1776.  IL  p.  158, 
pense  que  cette  gravure  sur  bois  a  été  exécutée  par  Hans  Gulden- 
mundt.  La  pièce  originale  d'un  bon  travail  a  dans  la  partie  supérieure, 
et  compris  dans  la  bordure,  trois  vers  de  Hans  Sachs  commençant: 

Wer  hat  ye  grOsser  clag  erhort 
Der  tyrann  mich  erschr^icklick  sport  etc. 
Au  bas  est  une  pièce  de  vers  plus  longue  du  même  auteur  en  cinq 
III.  ^  14 


210     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI®.  siècle. 

colonnes  et  à  la  fin:  „Hâns  Guldenmundt  1526'^  Les  épreuves 
postérieures  n'ont  plus  Tinscription  ni  le  poème.  H.  10  p.  6  1.  L.  15  p. 
La  copie  très- commune,  d'une  taille  grossière,  porte  dans  la  pre- 
mière édition  le  monogramme  pj  sur  une  pierre,  à  gauche  du  siège 
de  la  justice.  La  toque  de  la  sagesse,  ornée  dans  Foriginal  de  huit 
plumes,  n'en  a  qu'une  dans  la  copie;  au  lieu  de  la  désignation  wu- 
cher  on  lit  geitz  et  l'inscription  inférieure  est  en  dehors  de  la  ligne 
de  bordure.  Signée  sous  le  poème:  „bey  Georg  Lanng  Formscbneider". 
Des  épreuves  postérieures  se  retrouvent  dans  la  Collection  Der- 
schaU  avec  des  inscriptions  au  moyen  de  caractères  mobiles  et  on  en  voit 
deux  éditions  différentes;  dans  la  première,  qui  est  restée  inconnue  à 
Heller,  le  mot  Esel  commence  par  un  e  minuscule.  (Voyez  Schorn, 
Kunstblatt  1830,  p.  116.)    H.  6  p.  1  1.  L.  14  p.  6  1. 

277.  Sept  gravures  sur  bois  pour  les  six  comédies  de 
Hroswitha.  (Hl  No.  2064—2068,  2088.  et  2092.)  Le  titre  de  ce 
livre  est  le  suivant:  „ Opéra  Hrosvite  illustris  virginis  et  monialis  ger- 
mane  gente  Saxonica  orte,  nuper  a  Conrado  Celte  inventa.  Norira- 
bergae  1501."     H.  8  p.  L.  5  p.  6  L 

a.  Celtes  présente  l'ouvrage  de  Hroswitha  à  l'élec- 
teur Frédéric  de  Saxe.  Il  est  agenouillé  à  gauche  devant  l'é- 
lecteur assis  une  épée  à  la  main.  Dans  le  fond  trois  autres  per- 
sonnages.    (H.  No.  2088.) 

6.  Hro>switha,  religieuse  de  Gandersheim,  présente 
son  ouvrage  à  l'empereur  Othon  IL  (?)  Derrière  elle  est 
une  abbesse  avec  la  couronne  impériale,  probablement  Gerberga  à  la- 
quelle Hroswitha  dut  son  éducation  littéraire.     (H.  No.  2092.) 

c.  Baptême  de  Gallicanus.  Il  est  debout  dans  une  cuve; 
à  droite  le  prêtre  qui  le  baptise.  Ou  lit  au  haut:  „Comedia  prima 
Gallicanus".     (H.  No.  2064.) 

d.  Les  Vierges  Agapes,  Chionia  et  Hyrena  sont 
brûlées.  Elles  sont  attachées,  nues,  à  un  poteau  au  milieu  des 
flammes,  un  bourreau  leur  donne  la  mort.  A  gauche  le  tyran  Dio- 
clétien.     En  haut:  „Comedia  secunda  Dulcicius".     (H.  No.  2065.) 

e.  St.  Jean  l'é vangéliste  resuscite  Callimachus  et 
Dru  si  an  a.  Le  Saint,  tenant  une  coupe,  bénit  Callimachus  tué 
par  un  serpent.  Le  reptile  est  dans  le  tombeau.  Au  haut:  „Co- 
raedia  tercia,  Callimachus".     (H.  No.  2066.) 

f.  L'hermite  Abraham  entre  avec  Marie  dans  une 
maison.     Us  entrent   tous  deux   dans  la  maison  à  gauche ,    suivis 


Albert  Durer.  211 

'    par  un  homme  et  une  femme.     En  haut:    „Comedia  quarta,   Abra- 
ham et  Maria". 

La  même  gravure  est  reproduite  à  la  page  37  avec  l'inscription: 
„Comedia  quinta,  Paffnvcius  et  Thaïs".     (H.  No.  2067.) 

g.  Les  trois  Vierges  „Fides,  Spes  et  Charitas".   Elles 
sont  dans  le  tombeau  ;  au-dessus  d'elles  plane  leur  mère  „Sapiencia". 
A  gauche  on  voit  debout  l'empereur  Adrien  qui  les  fit  martyriser. 
En  haut:  „Comedia  sexta,  Fides,  Spes  et  Charilas.     (H.  No.  2068.) 
La  taille  de  ces  gravures  est  maigre;  les   deux  premières   s'ap- 
prochent du  style  de  Durer  sans  être  de  lui  ;  les  cinq  dernières  le  sont 
encore  moins. 

27&.  Le  cardinal  à  cheval.  (H.  No.  2069.)  11  tient  une 
bannière  sur  laquelle  on  voit  une  clé  et  le  monogramme  de  Durer. 
H.  4  p.  L.  2  p.  tl  1.     Collection  Klugkist  à  Brème. 

279.  Le  cordonnier,  le  chanoine  et  sa  cuisinière. 
(H.  No.  2070.)  Le  cordonnier,  une  paire  de  pantoufles  à  la  main, 
s'avance  de  la  gauche;  le  chanoin^  lui  adresse  la  parole,  tandis  que  la 
cuisinière,  derrière  lui,  se  tient  près  de  la  porte.  Cette  gravure  parait 
avoir  été  faite  d'après  un  dessin  de  H.  S^  Beham  pour  un  opuscule 
in-4^  de  Hans  Sachs.  Il  porte  pour  titre:  „Dispvtacion  zwischen  ainem 
Gborherren  vnd  Schuhmacher.  Darinn  das  wort  gotes,  Vnd  ain  recht 
christlich  wesen  verfochten  wirt.  Hans  Sachs  MDXXIIIL"  L'inscrip- 
tion au  bas  porte:  „Ich  sag  euch,  wa  dise  schweigë,  so  werdë  die 
stein  schreien.  Lu.  19."  Dans  la  même  année  parurent  plusieurs  édi- 
tions de  ce  livret  avec  des  titres  un  peu  différents  dans  l'orthographe. 
(Panzer,  Ann.  IL  p.  340  et  Heller  p.  790  et  1028.) 

280.  Une  vieille  caresse  un  homme.  (H.  No.  2073.)  Elle 
met  la  main  dans  un  sac  plein  d'argent  sur  lequel  se  trouve  le  mono- 
gramme de  Durer.  Les  anciennes  épreuves  n'ont  point  ce  monogramme. 
W.  Schorn,  Kunstbiatt  1830,  p.  116.     H.  9  p.  L.  9  p.  4  I.     Berlin. 

281.  Un  vieillard  caresse  une  jeune  fille.  Pendant  de 
la  pièce  précédente.  Elle  prend  de  l'argent  de  la  bourse  du  vieillard. 
W.  Schorn,  Kunstbbtt  1830,  p.  116.     H.  9  p.  L.  9  p.  1  1.     Berlin, 

282.  Une  jeune  femme  nue  avec  une  serrure  à  la  cein- 
ture. Elle  prend  de  l'argent  de  deux  hommes  vêtus,  debout  près 
d'elle.     En  haut  trois  banderoles  avec  inscriptions. 

a.  Gelt  und  gut  gnung  will  ich  dir  geben  etc. 

b.  Es  hilft  kein  sloss  fUr  frauwen  Ust  etc. 

c.  Ich  drag  ain  schlussel  zu  sollich  slossen  etc. 

14* 


212     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

H.  17  p.  8  1.  L.  12  p.  1  1.     Voyez  K.  Weigel,  Catalogue  INo.  19098. 
Cette  pièce  parait  avoir  été  faite  d'après  Hans  Baldung  Griln. 

283.  Les  Mois.  (H.  No.  2076—2087.)  Les  douze  mois  des- 
tinées à  un  tout  petit  calendrier  in-12°,  cité  par  Hauer. 

Dans  la  Collection  de  Stuttgart  on  trouve  une  gravure  sur  bois 
représentant  les  douze  mois,  avec  texte  et  portant  pour  titre:  „Ein 
gemeyner  Kalender  1527 ^S  mais  qui  ne  peut  en  aucune  façon  être 
attribuée  à  Durer. 

284.  Un  calendrier  de  1531,  dans  la  Collection  Albertine  à 
Vienne,  porte  au  revers  les  armoiries  de  Laurent  Staiber  No.  167,  mais 
imprimées  seulement  à  moitié.  Ce  calendrier  a  '  une  bordure  ornée 
dans  le  style  de  Durer,  mais  qui  doit  avoir  été  exécutée  d'après  un 
dessin  de  H..  S.  Beham.  (Vers  le  haut  on  trouve  un  écusson  im- 
primé plus  tard  et  qui,  par  conséquent,  n'appartient  pas  à  la  planche 
originale.)  A  gauche  Eve,  couchée,  présentant  la  pomme;  à  droite 
Adam,  tous  deux  décrits  plus  haut  sous  les  Nos.  220  et  221.  L'ara- 
besque, à  gauche,  contient  en  bas  un  enfant  supportant  une  base  qui 
termine  à  la  partie  supérieure  par  une  cruche  assez  haute  sur  laquelle  se 
tient  un  héron  ;  en  haut  un  petit  Amour  décoche  une  flèche.  Dans  l'ara- 
besque de  droite  on  voit,  au  bas,  un  joueur  de  cornemuse,  puis  un 
lapin,  ensuite  un  aigle  qui  tient  une  tortue,  plus  loin  une  vieille  qui 
se  regarde  dans  un  miroir,  enfin  tout-à-fait  en  haut,  deux  corps  de 
femmes  attachées  l'une  à  l'autre,  les  yeux  bandés.  La  marge  inférieure 
manque  et  les  arabesques  latérales  descendaient  même  plus  bas,  puis- 
qu'on ne  trouve  que  six  mois  sur  le  fragment  de  Vienne.  A  chaque 
mois  se  trouve  un  petit  sujet  dé  H.  1  p.  L.  1  p.  3  1. 

Janvier;  à  deux  compartiments.  Dans  l'un,  trois  personnes 
sont  à  table;  dans  l'autre  une  femme  se  chauffe  derrière  un  poêle 
en  levant  sa  robe  assez  haut. 

Février.     Trois  paysans  sont  occupés  à  planter  des  arbres. 

Mai.  Promenade  sur  l'eau  d'un  couple  qui  chante  en  compagnie 
d'un  homme  qui  joue  de  la  flûte. 

Juin.     Une  tonte. 

Septembre.  Sur  le  devant  un  paysan  conduit  une  charrue 
attelée  de  deux  chevaux;  dans  le  fond  un  autre  fait  les  semailles. 

Octobre.  Un  homme  est  debout  dans  une  cuve;  un  autre 
porte  des  raisins. 

285.  L'empereur  Maximilien  et  le  duc  Louis  de  Ba- 
vière.    (H.  No.  2090.)     Us  sont   tous   deux  debout  sous  un  portail; 


Albert  Dur^r.  *  .  213 

le  premier  à  gauche,  le  second  vis-à-vis  soutenant  de  la  main  droite 
le  coin  d'un  livre  qu'un  personnage  agenouillé,  probablement  Dietrich 
von  Pleningen,  présente  des  deux  mains  à  l'empereur.  Deux  anges» 
sur  lies  chapiteaux  des  colonnes  qui  forment  les  côtés  de  l'estampe» 
soutiennent  les  armoiries  d'Autriche  et  de  Bavière  et  un  troisième,  au 
milieu,  la  couronne  impériale  au-dessus  de  Maximilien.  Le  tout  est 
entouré  d'une  arabesque  sur  fond  noir  dans  le  style  de  Burgmair. 
H.  8  p.  4  1.  L.  6  p. 

On  trouve  cette  pièce  au  verso  du  titre,  imprimé  en  rouge,  du 
livre  suivant:  „Des  hochberompten  latinischen  historischreibers  Sa- 
lusty:  zwo  historien  etc.     Landshut  1515." 

Et  également  au  verso  du  titre  de  l'ouvrage:  „Gaij  Plinij  des  an- 
dern  lobsagung  durch  herrn  Dietrichen  vonn  Pleningen  zu  Schanbegk 
und  Eysenhofen,  ritter  vnd  doctor  getheutschl.  Gedruckt  zu  Landsshut 
vô  Johann  Weyssenburger  etc.  1515."  13.  Decemb." 

Mais  dans  cette  reproduction  on  lit  à  côté  du  prince  bavarois  au 
lieu  de  H.  LVDBIG  le  nom  de  H.  WILHALM. 

286.  L'imprimerie.  (H.  No.  2093.)  La  presse  à  imprimer 
est  au  milieu  de  l'estampe  et  un  ouvrier  tire  au  fusin;  à  sa  gauche 
un  second  tient  deux  tampons.  A  droite  est  assis  un  compositeur 
près  de  sa  caisse  et  on  lit  au  pied  de  la  presse  le  millésime  1520. 
Au-dessus  de  la  vis  l'inscription:  Prelum  AscësianO  (Prelum  Ascen- 
sianum);  c'est  ainsi  que  nommait  l'imprimeur  Josse  Balde,  d'Ache  près 
de  Bruxelles,  l'imprimerie  qu'il  fonda  en  1511  à  Paris  en  se  signant 
lui-môme  Jodocus  Badius  Ascensius.  Cette  gravure  sur  bois  de 
travail  allemand  est  bien  exécutée,  dans  le  style  de  Durer  et  servit  de 
marque  d'imprimeur  pour  les  livres  imprimés  par  Balde  à  Paris. 
H.  4  p.  4  1.  L.  3  p. 

Nous  avons  trouvé  cette  gravure  sur  bois  employée  pour  la  pre- 
mière fois  avec  l'inscription  au-dessus:  ,^Restitutio  in  integrum  bene- 
dictionis  Cerei  Paschalis  per  duarum  ejus  particularum  damnationë  ac 
subtractionem  mutilate.  Anno  M.D.XX."  Et  au-dessous  de  la  gravure: 
„Venundatur  in  officina  Jodoci  Badii  Ascensii."    In-8°. 

Une  composition  analogue,  offrant  la  presse  de  Badius,   mais  de 

date  antérieure  et  gravée  sur  métal  d'une  façon  médiocre,  porte  également 

rinscription  Prelû   ascësianû,    mais  accompagnée  du  monogramme 

^^     et  se  trouve,  entre  autres,  sur  le  titre  du  livre  intitulé:  „Ori- 

'/yN      gcnes,  opéra  omnia.  '  Parisiis  J.  Parvus  et  Jod.  Badius  1512." 

Une  imitation  libre  sur  métal  de  la  première  gravure,  mais  avec 


214      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVr.  siècle. 

deux  figures  de  chaque  côté,  dans  un  costume  différent,  porte  égale- 
ment Tinscription  PRELVM  ASCESIANVM,  accompagnée  de  la  croix 
archiépiscopale  ou  de  Lorraine  au  verso  du  dernier  feuillet  du  livre  intitulé  : 
„Marcus  Fabius  Quintilianus  Institntionum  oratorium,  libri  Xll.  etc. 
Paris.  Mich.  Vascosan  1538.''  In-fol.  Cet  imprimeur  était  un  des  trois 
gendres  de  Jodocus  Badius  et  parait,  après  la  mort  de  celui-ci  en  1535, 
avoir  dirigé  son  imprimerie,  quoique,  si  nous  en  croyons  d'autres  rap- 
ports, son  fils  Conrad  ait  continué  les  affaires  de  son  père  et  publié 
de  très -bons  ouvrages.  Voyez  Ersch  et  Gruber  „Encyklopaedie''  où 
Ton  trouvera  des  détails  intéressants  sur  Jodocus  Badius,  son  fils  Con- 
rad, ses  gendres  M.  Vascosan,  Jean  Roigny  et  Robert  Etienne  qui  furent 
tous  imprimeurs. 

287—291.     Des  jouteurs.     Cinq  feuilles.   (B.  App.  No.  36.  37. 
H.  No.  2096—2100.) 

287.  Deux  cavaliers  ont  couru  l'un  contre  l'autre  avec  leurs 
lances  et  avec  tant  d'impétuosité  qu'ils  sont  tombés  de  selle  tous 
deux  et  que  leurs  chevaux  se  sont  abattus.  Sur  le  heaume  de  celui 
qui  est  tourné  vers  la  droite  se  trouve  un  soulier  et  la  pointe  de 
sa  lance  brisée  vole  en  l'air;  son  adversaire  est  tombé  les  jambes 
en  haut.  ,  H.  8  p.  9  1.  L.  12  p.  31.     (B.  App.  No.  37.    H.  No.  2096.) 

288.  Deux  chevaliers  ont  jouté  ensemble;  celui  qui  est  dirigé 
vers  la  droite  a  laissé  tomber  sa  lance,  l'autre  vis-à-vis  est  étendu 
par  terre.  La  lance  de  ce  dernier  est  suspendue  obliquement  en 
l'air.  Il  porte  sur  le  heaume  un  dévidoir  à  deux  ou  quatre  bras. 
H.  8  p.  3  L  L.  9  p.     (H.  No.  2097.) 

289.  Deux  chevaliers  ont  couru  l'un  contre  l'autre;  celui  de 
droite  est  tombé  de  cheval,  la  tête  en  avant  et  les  jambes  en  l'air, 
celui  de  gauche  galoppe  dans  le  sens  opposé.  H.  8  p.  3  1.  L.  9  p. 
(B.  App.  No.  36.   H.  No.  2098.) 

290.  Les  deux  jouteurs  sont  séparés  par  une  barrière  en 
planches;  celui  qui  est  sur  le  devant  est  tombé,  la  jambe  droite  en- 
gagée sous  son  cheval  abattu.  Le  chevalier  de  l'autre  côté  de  la 
barrière,  qui  porte  un  heaume  couronné  surmonté  d'un  demi -lion, 
lève  sa  lance  brisée.     H.  8  p.  3  1.  L.  8  p.  9  1.     (H.  No.  2099.) 

291.  Deux  chevaliers  à  pied  combattent  avec  des 
poignards.  (H.  No.  2100.)  Le  heaume  de  celui  qui  marche  vers 
la  droite  est  orné  d'une  couronne  et  de  panaches  tombants.  Celui 
tourné  vers  la  gauche  et  qui  se  soutient  sur  une  seule  jambe  semble 
sur  le  point  de  tomber  puisque  son  adversaire  lui  a  saisi  le  bras 


Albert  Durer.  215 

et  la  jambe  gauche.     Dans  les   airs   deux  oiseaux  qui  sattaqueut. 

H.  8  p.  3  l:  L.  9  p. 

On  trouve  des  copies  des  cinq  pièces  précédentes,  de  plus  petites 
dimensions  et  d'une  exécution  inférieure.  Elles  portent  l'adresse  :  „Hans 
Glaser  BrifTmaler  zu  Nttrnberg  am  Panersperg".  Le  Musée  Germanique 
de  Nuremberg  possède  un  exemplaire  colorié  des  quatre  premières  pièces. 

292.  La  danse  aux  flambeaux.  (B.  App.No.38.  H.  No.2101.) 
Trois  jeunes  gens,  le  visage  couvert  d'un  voile  noir,  dansent  en  cercle 
avec  trois  jeunes  femmes  à  la  lumière  de  trois  flambeaux  tenus  par 
trois  autres  hommes.  Une  dame  couronnée,  avec  sa  suite,  contemple 
le  spectacle  du  haut  d'un  balcon.     H.  8  p.  3  1.  L.  9  p. 

Cette  fête  à  dû  avoir  lieu  à  Augsbourg  en  1517  et  le  dessin  de 
ce  bois  parait  être  de  Hans  Burgmair.  On  en  trouve  des  épreuves 
récentes  dans  la  Collection  Derschau. 

293.  Le  bouffon.  Il  vient  de  la  droite  et  embrasse  une  femme 
nue,  debout  à  gauche,  aux  pieds  de  laquelle  se  trouve  le  monogramme 
de  Durer.  Cette  gravure  parait  avoir  été  exécutée  avec  peu  d'adresse 
d'après  un  dessin  de  Durer.     H.  3  p.  6  1.  L.  2  p.  7  1.     Berlin. 

H^ler  mentionne  sous  le  No.  2072  une  composition  analogue  qu'il 
décrit  sous  le  nom  d'un  bouffon  et  une  femme  nue,  in-8°,  pièce 
ronde.  C'est  ainsi  que  cette  pièce  est  mentionnée  par  Hauer  et  dans 
le  catalogue  de  van  der  Lahr  1762,  p.  23,  No.  142. 

294.  Deux  hommes  en  conversation.  Ils  sont  debout, 
l'un  vis-à-vis  de  l'autre;  celui  de  gauche,  coiffé  d'une  barrette  à  trois 
plumes,  lève  la  main  gauche  et  tient  sous  le  bras  droit  un  cimeterre. 
Celui  de  droite  porte  un  bonnet  de  fourrure  et  au  côté  gauche  un 
sabre  court  avec  un  trousseau  de  clés.  A  la  droite  du  bas  le  mono- 
gramme de  Durer.     H.  2  p.  4  1.  L.  2  p.  5  1.     Beriin. 

295 — 297.  Les  trois  horoscopes  de  Stabius.  (H.  No. 2106 
— 2108.)    „Horoscopion  etc." 

295.  Horoscopion  onini  generaliter  congruens  cli- 
mat! 1512.  Aux  côtés  deux  génies  femelles  avec  des  étendards. 
H.  13  p.  L.  7  p.  9  1. 

296.  Horoscopion  omni  generaliter  congruens  cli- 
mat i.  Avec  une  dédicace  en  latin  et  les  explications  de  Stabius, 
deux  grandes  feuilles  in-fol.  Aux  côtés,  deux  hons  tenant  des  ban- 
nières et  des  écussons.     H.  8  p.  1 0  1.  L.  38  p. 

297.  Horosco^pion  universale  pro  multiplici  diver- 
sarum  gentium  ritu,   diei  uoctisque  horas  et  momenta 


216     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI®.  siècle. 

distinguens.  Sur  une  petite  sphère  on  voit  écrit  les  noms  des 
douze  mois  et  tout  autour  sont  tracés  des  cercles  se  coupant  en 
diverses  directions.  Dans  les  coins  supérieurs  se  trouvent  deux 
génies  femelles  tenant  des  étendards;  au  bas  un  écusson  soutenu 
par  un  griffon.     H.  17  p.  L.  17  p. 

Rien  ne  prouve  que  ces  pièces  doivent  être  attribuées  à  Durer. 
Les  bois,  qui  se  conservent  encore  à  Vienne,  ont  seryi  à  des  impres- 
sions faites  en  1781. 

298.  Culminatorium  fixarura.  (H.  No.  2109.)  Ce  sont 
plusieurs  lignes  courbes  tirées  de  haut  en  bas  et  disposées  trois  à  trois 
pour  connaître  les  heures  de  la  nuit  d'après  la  position  des  étoiles. 
En  haut,  à  droite,  un  écusson  d'armoiries  avec  trois  têtes  de  lion;  au 
bas  (jelles  de  Stabius.  H.  17  p.  L.  16  p.  9  1.  Cette  pièce  est  le 
No.  XI  des  gravures  sur  bois  réimprimées  à  Vienne  en  1781. 

299.  Le  cadran  solaire.  (H.  No.  2111.)  On  Ut  au-dessus: 
GEGEN  DEM  NIEDERGANG.  AVF.  49.  GRAD.  Cette  pièce  est  attri- 
buée, sans  le  moindre  fondement,  à  Albert  Durer  dans  la  collection 
Derschau.     H.  7  p.  1  l  L.  8  p.  6  1. 

300.  Bordure  de  titre  avec  deux  génies  tenajit  un 
écusson.  (H.  No.  2115.)  De  chaque  côté  s'élève  une  colonne  ornée 
soutenant  une  boule.  Au  bas,  deux  petits  génies  tiennent  un  écusson 
vide  suspendu  à  des  cordons.  Le  listel  supérieur,  avec  deux  tètes 
d'ange,  a  des  ornements  d'un  style  raide  dont  on  ne  trouve  jamais 
d'exemple  chez  Durer.     H.  4  p.  10  1.  L.. 3  p.  3  L 

Cette  bordure  a  été  employée  pour  les  titres  des  livres  suivants: 
a.  Bihbaldi  Pirckheymheri ,  de  vera  Christi  came  et  vero  ejus  san- 
guine, adversus  côvicia  Joânis,  qui  sibi  Oecolâpadij  nomen  indidit,  re- 
sponsio  secunda.     Norembergae  1527. 

6.  Tabula  de  Schematibus  et  Tropis.  Pétri  Mosellani  etc.  Norim- 
bergae  ap.  Johan.  Petreiû.  M.D.XL. 

301.  Bordure  avec  quatre  petits  génies.  (H.  No.  2116.) 
Le  listel  inférieur  est  composé  d'un  socle  avec  une  tablette  vide.  De 
chaque  côté  se  trouvent  deux  colonnes  renfilées  et  un  pilastre  qui  sont 
unis  par  une  corniche.  .  Entre  les  deux  colonnes  se  trouve  toujours  un 
enfant  ailé  qui  tient  une  cassolette  et  de  chaque  côté,  en  haut,  deux 
petits  génies  debout  qui  soufflent  dans  des  cornets  de  postillon.  Au 
miheu  et  sous  un  cintre,  deux  hommes  montés  sur  des  dauphins. 
H.  6  p.  6 1.  L.  4  p.  101.  Cette  gravure  dans  la  collection  Heller  à  Bam-; 
berg  ne  porte  en  aucune  façon  l'empreinte  de  la  manière  de  Durer. 


Albert  Durer.  217 

302.  Bordure  avec  deux  Satyres  enchaînés.  (H.  No.2ll7 
et  p.  1025.)  Ils  sont  assis  au  bas;  à  gauche,  debout  sur  un  socle 
orné  de  fleurs,  un  Satyre  soufflant  dans  un  instrument;  à  droite  une 
corbeiUe  de  fleurs  sur  une  colonne.  £n  haut,  à  gauche,  une  sirène, 
de  Fautre  un  homme  marin,  tous  deux  ailés.  ^H.  6  p.  8  1.  L.  4  p.  1 1  1. 
Cette  bordure  a  été  employée  ppur  plusieurs  ouvrages,  entre  autres 
pour  celui  sans  indication  de  lieu  et  de  date:  „Sanct  Augustins  des 
beiligen  bischofl*s  seer  andftchtiges  BUchlein  etc.  von  den  zehen  gebotten 
gottes,^^  qui  doit  avoir  été  imprimé  à  Augsbourg  en  1522  et  ofire  lé 
style  de  bordure  de  Hans  Bnrgmair  de  cette  ville,  et  ensuite  dans 
plusieurs  petites  publications  des  années  1519,  lô20  et  1521  qui  ont 
paru  à  Wirsung  chez  Sigismund  Grimm. 

303.  Les  armoiries  de  l'empereur  Maximilienl.  Avec 
l'aigle  impériale.  Elles  se  trouvent  au  haut  d'un  titre,  ornées  de  la 
toison  d'or,  surmontées  de  la  couronne  impériale  et  soutenues  par  deux 
griflbns.  Elles  sont  entourées  d'une  série  de  petits  écussons  dont  six 
en  haut' avec  deux  disques  dans  les  coins  dont  celui  de  gauche  porte 
une  croix,  celui  de  droite  un  monogramme  qui  parait  être  celui  de 
Maximilien  dans  le  style  de  ceux  des  Carlovingiens;  de  chaque  côté 
se  trouvent  six  autres  écussons  dont  le  quatrième,  à  gauche,  porte  les 
armoiries  d'Albert  Durer;  les  autres  paraissent  être  celles  des  divers 
personnages  qui  ont  contribué  à  la  renommée  du  règne  de  Maximilien. 
On  lit  dans  le  compartiment  inférieur: 

IMP.  CES.  MAXIMILIANO 

AVt  PIO  FELICI 

HViNG.  DALM.  CROATIEQ?  REGI.  etc. 

SVVM.  AVSTR.  etc 

VIXIT  ANN.  LVIII.  MENS.  VIII.  DIEB.  XVIII 
OBIIT.  VVELS.  DIE  XII. 
lAN.  SALVT.  ANN.  MCCCCC. 
^.  XVIIII.  REGNI.  ANNO 

\  XXXlIl.  PRINCI. 

\  OPT. 

CHRISTIANEQÎ.  RELIGIONIS.  ACERRIMO.  PROPVG 
V  NATORI.  ERAT.  JOANN.  FABR.  AVGVSTAN. 

1  THEOLOGVS.  MAIEST.  SVE.  A  CONSILIO 

DEVOTISS.  FACIENDVM.  CVRAVIT 
\  ATQVE  POSVIT 

:  M.  CCCCG.  XVIIII. 


218      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

Cet  écusson  est  très -beau  dans  le  style  de  Durer  et 
bien  gravé.  Le  monogramme  à  droite  est  reproduit  ici. 
H.6p.4l.L.4p.2L  Collection  Albertine  à  Vienne'')  et  Stuttgart. 

304.  Les  armoiries  du  roi  Philip^pe  IL  Avec  deux  lions 
pour  supports  et  entourées  d'arabesques  dans  une  archilecture.  Dans 
le  compartiment  inférieur  on  trouve  .une  inscription  comme  dans  la 
pièce  précédente  et  commençant:  PHILIPPO  CATHOLICO.  REGL  HIS- 
PANIARVM  etc.  MCCCGCXVIIU.  Cette  pièce,  traitée  comme  la  précé- 
dente et  de  la  même  dimension,  appartient  au  môme  ouvrage.  Col- 
lection Albertine. 

305.  Armoiries  de  Tarchiduc  Charles.  (H.  No.  2120.) 
L'équsson,  écartelé  de  plusieurs  pièces,  est  timbré  du  chapeau  archi- 
ducal  et  entouré  du  cordon  de  la  toison  d'or.  En  haut,  sur  quatre 
lignes,  rintitulation:  CARL  VON  GOTTES  GNADEN  ERTZHERTZOG 
ZV  OSTERREICH  etc.  Cette  pièce  d'un  travail  raide  forme  le  No.  VI 
des  impressions  faites  à  Vienne  en  1781.     H.  9  p.  L.  7  p. 

306.  Les  armoiries  de  Dehaim.  (B.  App.No.57.  H.  No.  2122.) 
Un  homme  sauvage,  la  tête  couverte  d'un  heaume  fermé,  tient  deux 
écussons  dont  celui  de  droite  est  vide.  On  connait  de  cette  pièce 
deux  éditions.  Le  heaume  dans  la  première  a  l'ancienne  forme  usitée 
dans  les  tournois;  dans  la  seconde,  au  contraire,  il  a  une  visière  à 
grillage  renflé.  Ce  dernier  a  été  encastré  dans  le  bois,  ce  que  l'on 
aperçoit  facilement  dans  l'impression.  Le  dessin  de  cette  pièce  est 
dans  le  style  de  H.  S.  Beham. 

307.  Les  armoiries  de  Kilgen  de  Berlingen.  (B.  App. 
No.  44.  H.  No.  2123.)  C'est  ainsi  que  se  trouve  écrit  le  nom  au-dessus 
d'un  écusson  portant  une  roue  et  timbré  d'un  heaume  ayant  pour  cimier 
un  loup  tenant  entre  les  dents  un  agneau.  Le  nom  allemand  cor- 
respondrait à  celui  de  „Aegidius  de  Berlichingen'S 

308.  Armoiries  du  Margrave  de  Brandenbourg.  (H. 
No.  2124.)  Ces  armoiries  doivent  être  celles  de  l'électeur  de  Mayence, 
Cardinal  Albert  de  Brandenbourg,  et  qui  portent  au  revers  la  date  de 
1520.  Elles  appartiennent  à  l'ouvrage  déjà  cité  du  „Hallischen  heilig- 
thumb",  dessiné  par  Lucas  Cranach  (?).     H.  6  p.  L.  3  p.  10*  1. 


38)  Dans  la  même  collection  on  conserve  encore  une  autre  gravure  sur  bois 
avec  l'Aigle  double  de  l'enapire.  Deux  lions  supportent  la  couronne  avec  les 
insignes  impériaux.  A  côté  deux  petits  écussons  avec  un  lion  et  un  ours;  au  bas 
un  paysage.  Gr.-in-4°.  C'est  une  première  épreuve  avec  une  bordure  noire  sur 
laquelle  on  voit  taillées  un  nombre  de  figures  fantastiques  de  tout  genre. 


Albert  Durer.  219 

309.  310.  Les  armoiries  de  Gabriel  von  Eyb,  évêque 
d'Eixhstadt,  de  Tannée  1525.  (B.  App.  No.  46.  Heller  No.  2126.) 
H.  4  p.  1  1.  L.  2  p.  8  1.,  et  les  mêmes  plus  grandes  (  B.  App.  No.  47. 
H.  No.  2127)  H.  10  p.  8  1.  L.  7  p.  7  1.  Ces  dernières  se  trouvent 
dans  le  livre:  „Mis8ale  Eyâteten  ecclesie  —  Hieronymus  Holtzel,  civis 
Nurenbergis  etc.  impressit  MDXVIÏ."  In-fol.  Elles  ne  sont  point  d'un 
bon  travail,  bien  que  traitées  dans  le  style  d'Albert  Durer  et  paraissent 
avoir  servi  de  modèle  pour  les  petites  armoiries,  No.  46,  Appendice  de 
Bartsch  ou  No.  2126  de  Heller.     Collection  à  Gotha. 

311.  Les  armoiries  de  Johann  Fernberger  d'Egen- 
bourg.  (B.  App.  No.  48.  H.  No.  2128.)  Mr.  von  Beider  croit  que  ce 
personnage  est  celui  mentionné  par  Primisser  „Ambraser  Sammlung, 
Wien  1819"  p.  139  comme  Hans  Fernberger  d'Auer  daiis  le  Tyrol, 
mort  en  1533,  mais  justement  cette  dernière  désignation  est  celle  qui 
pourrait  donner  lieu  à  des  doutes. 

312.  L^s  armoiries  du  Dr.  Johann  Gastgeb.  (B.  App. 
No.  49.  H.  No.  2 1 29.  )  Nous  ne  pouvons  rien  ajouter  à  la  notice 
donnée  par  Bartsch  et  Heller  au  sujet  de  cette  pièce. 

313.  Les  armoiries  de  la  famille  Haller  de  Nurem- 
berg. (B.  App.  No.  50.  H.  No.  2131.)  Pièce  médiocrement  gravée. 
H.  6  p.  L.  4  p.  9  1.  Les  caractères  n'ont  pas  la  beauté  de  ceux  qu'on 
rencontre  chez  Durer. 

On  trouve  à  Berlin  ces  armoiries,  comme  elles  ont  été  décrites 
par  Bartsch  et  Heller,  mais  portant  H.  11  p.  11  1.  sur  L.  9  p.  4  L 
On  lit  au-dessus  en  gros  caractères; 

Bartholmes  Haller  {  vom  Hallerst,  un  Kokay. 

314.  Les  armoiries  de  Gabriel,  comte  d'Ortenberg. 
(B.  App.  No.  51.  H.  No.  2136.)  Le  dessin  et  les  caractères  dans  leur 
ensemble  ne  correspondent  pas  au  style  de  Durer,  mais  bien  à  celui 
de  Hans  Baldung  Grtln.  Cette  opinion  devient  encore  plus  probable 
si  l'on  observe  que  ce  comte  d'Ortenberg,  d'après  l'inscription  sur  ses 
armoiries,  était  colonel  et  bailU  dans  la  haute  Alsace  et  que  Baldung 
Grttn  demeurait  à  Strasbourg. 

315.  Les  armoiries  de  la  famille  Pomer.  (B.  App.  No.  53. 
H.  No.  2141.)  Lés  quatre  petits  écussons  dans  les  coins  sont  les  sui- 
vants: le  premier,  à  gauche  en  haut,  est  celui  de  POmer;  celui  de 
droite,  vis-à-vis,  avec  deux  oiseaux  adossés  est  celui  des  Rummel; 
celui  de  gauche  en  bas  avec  trois  roses  en  bande  est  celui  des 
Schmiedmaier  de  Schwarzenbruck;  le  quatrième  enfin  est  celui  des 


220      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

Bergmeister.     H.  6  p.  L.  4  p*  2  1.     Le  dessin,  surtout  celui  des  lam- 
brequins et  des  têtes  d*anges  aux  côtés,  rappelle  celui  de  H.  S.  Beham. 

316.  Armoiries  de  Degenhart  Pfeffinger.  (H.  No.  2137.) 
L'écusson  est  écartelé,  au  l"et  4®  d'un  lion  passant,  la  tête  vers  la  droite 
de  Técu,  au  2*^  et  3*,  un  demi-lévrier  rampant.  L'écu  est  timbré  de 
deux  heaumes  couronnés,  dont  celui  de  gauche  porte  pour  cimier  un 
tambourin  entre  des  plumes  de  paon  et  celui  de  droite  un  demi-lion 
coiffé  d'une  mitre.  Un  cordon  formé  de  roses  et  d'épées  entoure  le 
tout.  On  voit  au-dessus  les  armes  de  Jérusalem,  une  croix  recroi- 
setée  accompagnée  de  quatre  croisettes  de  même,  entourées  d'une 
bordure  de  traits.  H.  8  p.  9  1.  L.  6  p.  10  1.  En  dehors  de  la  bordure 
l'inscription:  „l>egenhart  Pfeffinger  Erbmarschalg  in  Nidern  Bayrn  etc." 
Sans  monogramme.     Collection  de  Gotha. 

317.  Armoiries  de  la  famille  Rehm  1526.  (B.  App.  No.54. 
H.  No.  2142.)  Ces  armoiries  sont  d'un  beau  dessin  et  traitées  dans  la  ma- 
nière de  Durer,  mais  les  colonnes  aux  côtés  s'en  éloignent  et  se  rapprochent 
de  celle  de  H.  S.  Beham.  Cet  écusson  semble  être  le  même  que  Heller 
a  décrit  sous  le  No.  2135  erronément  comme  celui  des  Ochsenfelder. 

318.  Armoiries  de  Jean  de  Revelles,  évêque  de  Vienne 
en  Dauphiné  1524.  (B.  App.  No.  55.  H.  No.  2143.)  On  trouve 
quelquefois  cette  pièce  dans  le  livre  intitulé:  Prœclara  Ferdinandi  Cortesii 
de  nova  Maris  Oceani  Hispania  narratio  Carolo  Rom.  Imperatori  trans- 
missa  per  Saguorgranum.  Norëberge  impensis  F.  Peypus  MDXXIV." 
In-fol.     Cet  ouvrage  est  dédié  à  l'évêque  de  Vienne. 

319-  Les  armoiries  de  Sébastien  de  Rotenhan.  (H. 
No.  2144  et  2155.)  L'écusson,  fortement  contourné,  porte  une  bande 
ondée,  accompagné  en  chef  d'une  étoile;  le  heaume  a  pour  cimier  un 
coq  essoré,  tourné  vers  la  gauche,  avec  la  devise:  NOSCE.  TE.  IPSVM, 
et  aU-dessus  l'inscription: 

Nunquam  Stygias  fertur  ad  undas  — 
Inclyta  virtus. 

Cette  gravure  se  trouve  dans  le  hvre  intitulé:  „Reginonis  JHonachi 
Prumiensis  Annales  non  tam  de  Auguslorum  vitis  quam  aliorum  Ger- 
manorum  gestis  et  docte  et  compendiose  disserenles  ante  sexingentos 
fere  annos  editi."  —  In  fine:  „MoguntiaB  in  sedibus  Joannis  Schoeifer- 
mense  Augusto  Anno  MDXXI.*'  In-fol.  Le  dessin  sans  style  de  ces 
armoiries  ne  rappelle  en  rien  celui  de  Durer. 

On  trouve  dans  le  même  livre  le  portrait  de  Sébastien  de 
Rotenhan,  mentionné  par  Heller  p.  813.     Il  est  de  profil,  tourné  à 


Albert  Durer.  221 

gauche,  coiffé  d'une  barrette  à  mailles;  avec  trois  lignes" d'inscription: 
,,Placuit  D.  Sebastiano  de  Rotenhan  etc.*' 

320.  Allégorie  mystique  de  Rotenhan.  C'est  une  gravure 
sur  métal  qui  nous  montre  Sébastien  de  Rotenhan  à  genoux  tenant 
l'écusson  de  ses  armoiries  et  ayant  à  droite  son  heaume  surmonté  du 
coq.  11  tient  de  la  gauche  un  étendard  avec  l'inscription  î  VIRTVTl 
GLORIA,  et  lève  les  yeux  vers  le  haut  de  l'estampe  où  se  voit  une  tri- 
nité  de  femmes  ailées  en  demi-figures  avec  l'inscription  grecque  2O0IA 
au-dessus.  Au  bas  se  trouve  une  tablette  sur  laquelle  on  lit:  0.  ALMA. 
THOSIS.  PFER.  LVME.  CECI8.  et  sur  le  cintre  d'une  riche  archi- 
tecture:  ROTENHANI.  MISTICVM.  Cette  estampe  a  été  publiée  ré- 
cemment au  moyen  du  tirage  d'après  une  planche  en  cuivre  taillée  abso- 
lument comme  une  gravure  sur  bois  et  qui  se  conserve  dans  les  Ar- 
chives de  la  famille  de  Rotenhan  à  Rentweinsdorf.  H.  8  p.  21.  L.  5  p.  111. 

Rien  que  le  dessin  de  celte  planche  ne  manque  point  de  style  et 
que  l'exécution  en  soit  meilleure  que  celle  des  armoiries  que  nous 
venons  (je  citer,  on  ne  peut  cependant  l'attribuer  à  Albert  Durer. 

321.  Les  armoiries  de  Hartmann  Maurus,  décrites  par 
Relier  sous  le  No.  2145,  comme  celles  de  Hartmann  Schedel.  L'écu 
porte  une  tête  de  maure  bandée.  Le  heaume  a  pour  cimier  un  demi- 
maure  manchot  entre  deux  ramures  de  cerf.  On  lit  au-dessus:  „In- 
signia  Hartmanni  Mauri  L.  L.  Doctoris  Caesarei  judicij  adsessoris**,  et 
au-dessous  la  devise  :  „Virtus  clara  aeternaq;  habetur."  H.  4  p.  1 1 1.  L.  4  p.  2 1. 
Ces  armoiries  se  trouvent  à  la  fio  d'un  opuscule  qui  a  sur  le  titre  l'aigle 
impériale  avec  l'inscription:  „Coronatio  invictissimi  CaroH  Hispaniarum 
Régis  Catholici  in  Romanorum  Regem.  Hartmanno  Mauro  Jurfscon- 
culto  authore,"  et  à  la  fin  :  „Nurëberge  apud  Federicum  Peypus,  Anno 
MDXXXin."     In-4°.     (Panzer,  Ann.  VIL  p.  464.) 

322.  Les  armoiries  des  Scheurl  et  Tucher,  tenues  par 
une  femme  richement  vêtue.     (H.  No.  2147.)     On  lit  en  deux  lignes: 

HIC  SCHEVRLINA  SIMVL  TVCHERINAQ.  SIGNA  REFVLGENT 
QVE  DOCTOR  GEMINI  SCHEVRLE  PARENTIS  RARES. 
Cette  pièce  appartient  à  Lucas  Cranach   et  se  trouve  sur  le  titre  du 
livre:   „Libellus  Doctoris   ChrisJ,oferi  Scheurli,   Nurembergensis  de  sa- 
cerdotum  et  rerU  ecclesiasticarum  prestantia  etc.  Leipsig  1511."  (Pan- 
zer, Ann.  p.  172.  No.  342.) 

323.  Armoiries  de  Christophe  Scheurl  I.  Un  écu  por- 
tant trois  étoiles  et  entouré  d'une  couronne  de  laurier,  avec  des 
inscriptions  latines  dont  la  première  est:  „Liber  Christophori  Scheurli." 


222      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVT.  siècle. 

Pièce  carrée  4  p.  3  1.  Nagler,  dans  son  ouvrage:  Les  Monogram- 
mistes  I.  p.  208.  No.  t54,  mentionne  cette  gravure  sur  bois  et  re- 
marque à  ce  sujet  que  Christophe  Scheurl,  mort  en  1519,  se  servit 
de  cette  gravure  comme  écusson  de  sa  bibliothèque  et  que  Albert  Scheurl 
ne  s'étant  marié  qu'en  1513  avec  Anna  Zingl,  cette  gravure  a  dû  être 
exécutée  avant  les  armoiries  doubles  des  Scheurl  et  Zingl.  Le  travail 
de  cette  pièce  doit  mériter  autant  que  celui  des  armoiries  de  Scheurl 
et  Geuder  (No.  164  de  notre  catalogue)  d'être  attribué  à  Durer,  mais 
comme  nous  ne  l'avons  point  vue,  il  nous  est  impossible  de  formuler 
là  dessus  un  jugement. 

324.  Armoiries  de  Lazare  Spengler.  (B.  App.  No.  58.  H. 
No.  2149.)  Quoique  ce  secrétaire  du  Conseil  de  Nuremberg  ait  été 
uni  à  Durer  par  des  liens  d'amitié,  celui-ci  ne  parait  néanmoins  pas 
avoir  dessiné  ces  armoiries  qui  doivent,  au  contraire,  être  attribuées  à 
H.  S.  Beham.     H.  5  p.  L.  3  p.  5  1. 

325.  Armoiries  de  Salomon  SchWeiger.  (B.  App.  No.  61. 
H.  No.  2152.)  L'écu  porte  une  couronne  et  le  heaume  a  pour  cimier 
une  demi -figure  d'homme  couronné  de  pampres  et  tenant  la  main 
droite  devant  la  bouche.  L'ornement  inférieur,  qui  ressemble  à  la  bor- 
dure d'une  inscription,  est  dans  le  goût  qui  prévalait  vers  la  moitié  du 
XVP.  siècle  et  par  conséquent  ne  peut  être  de  Durer.  H.  15p.  L.  1 1  p.  91. 
Sur  l'exemplaire  de  l'Institut  de  Francfort  s.  M.  on  trouve  écrit  à  l'encre 
le  nom  de  Salomon  Schweigger;  l'écusson,  du  reste,  offre  les  armoiries 
bien  connues  des  Schweigger  de  Nuremberg. 

326.  Un  écu  parti  et  bandé.  Le  heaume  a  pour  cimier 
deux  vols  bandés.     (  B.  App.  No.  60.  H.  2 1 54.)    H.  1 4  p.  6 1.  L.  J  0  p.  6 1. 

327.  Un  écu  à  un  demi-sanglier  rampant  sur  un  mont 
de  trois  coupeaux  etc.  (B.  App.  No.  59.  H.  No.  2158.)  H.  10  p.  L.  12  p.  61. 

328.  Un  écu  écartelé  à  l'écusson  en  coeur  chargé 
d'une  tour.     (B.  App.  No.  62.    H.  No.  2159.)     H.  15  p.  L.  12p.  3  1. 

329.  Armoiries  d'un  évêque.  Écu  pprtant  un  agneau,  un 
aigle  et  un  griffon.  1521.  (H.  No.  2153.)  Pet-in-4°.  On  en  conserve 
un  exemplaire  dans  la  Collection  Albertine  à  Vienne. 

330.  Écusson  au  cerf.  (H.  No.  2150.)  Le  heaume  a  pour 
cimier  un  griffon.  Au-dessus  l'inscription  :  „Stephanus  bec  merito  de- 
fert  Verbe wcius  arma."  (De  la  famille  Verbeuc?)  Pet.-in-fol.  On  en 
trouve  un  exemplaire  dans  la  Collection  Albertine  à  Vienne. 

331.  Les  armoiries  de  Jean  Loble  à  Greinburg.  L'écu 
porte    une   colombe   perchée    sur   un    rameau   qu'elle   saisit  du  bec. 


Albert  Durer.  223 

Le  heaume  fermé  a  pour  cimier  la  colombe  du  champ  entre  deux 
cornes.  Une  banderole  porte  les  initiales:  G.  B.  M.  G.  Au  bas  l'in- 
scription :  „Johann  Loble  zu  Greinburg,  Rômisch,  hung.  vnd  Boheimsch. 
Kuniglicher  Mt.  etc.  Rat  vnd  Burgvogt  zu  Enns.^^  Bel  écusson  traité 
dans  le  style  de  Durer.     H.  14  p.  6  1.  L.  11  p.  8  1.     Francfort  s.  M. 

332.  Écusson  avec  demi-figure  d'homme  dans  une  rose 
gothique  formé  de  branchages  recourbés.  L'écu  est  coupé  et  porte  en 
chef  une  demi- figure  d'homme  tenant  une  tige  terminant  par  trois  fleurs. 
Sur  le  heaume  la  figure  du  champ  entre  deux  trompes  d'éléphaats. 
Le  tout  est  contenu  dans  une  rose  ou  étoile  gothique  de  branches  à 
quatre  pointes  contournées.  Belle  gravure  sur  bois  d'après  un  dessin 
qui  rappelle  le  style  des  ornements  'gravés  par  Hollar  d'après  Durer. 
H.  3  p.  3  1.  L.  3  p.     Stuttgart. 

Portraits. 

333.  L'empereur  Maximilien  L  (H.  No.  2160.)  Buste  de 
profil,  tourné  à  gauche,  dans  un  médaillon,  entouré  de  l'inscription: 

î)er  îcur  gùtft  jf.  aWaritnilian  ift  auff  ben  XIL  tag  be6  3cnner6, 
fciné  altère  im  LIX.  3lar  fdligîfic^  t)on  b^fcr  S^it  gefd^aibcn*    Anno 
Dini  J519. 
Au  bas  est  imprimé  en  caractères  ^mobiles: 

î)u  ^ttcft  n^enig  rU)  in  bçfcm  Icbcn 
îDarumb  bir  got  t?e$  cwig  freub  ^at  gcbem 
Pièce  ronde,  3  p.  8  1.  de  diamètre.     Berlin  et  Stuttgart. 

On  trouve  cette  gravure  d'abord  dans  le  hvre  intitulé  :  „Seel  unnd' 
heiligen  buch  Kayser  Maximilianus.     Freyburg  im  Breyssgaw,  durch  J. 
Woriin,  in  verlegung  des  Hochgelarten  Jacob  Mennels  1522."     In-4°. 
(Voyez  l'œuvre  de  W.  Resch,  No.  2  de  notre  catalogue  qui  est  l'ori- 
ginal de  ce  portrait.) 

334.  L'empereur  Charles  V.  à  mi-corps  et  tourné  vers  la 
gauche.  (B.  App.  No.  41.  H.  No.  2161.)  En  haut  trois  écussons  avec 
l'inscription:  „Karolus  Rex  Hispanie  1519."  Il  tient  le  globe  impérial 
de  la  main  droite.  Le  dessin  n'a  rien  qui  puisse  faire  reconnaître  le 
style  de  Durer.     Il  en  existe  trois  éditions: 

a.  Gravure  sur  bois  cintrée  avec  une  bordure  architectonique  et 
deux  colonnes  aux  côtés.  Le  cintre  est  soutenu,  à  droite,  par  un 
génie  soufflant  dans  un  instrument;  à  gauche,  par  un  autre  qui  tient 
un  flambeau.  Au  lieu  des  trois  écussons  il  ne  s'en  trouve  qu'un  avec 
la  devise:  „Noch  weiter."    Au  bas,  sur  le  piédestal,  des  génies  à  cheval. 


224     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

Sans  inscription  au  haut^  mais  ^yant  au-dessous  le  nom  de  l'empereur 
aecompagné  de  ses  titres  en  huit  lignes  imprimées  au  moyen  de  ca- 
ractères mobiles  et  l'adresse:  „Jost  de  Negker  zu  Augspurg  1519.^^ 
H.  Jl  p.  10  1.  L.  7  p.  5  1. 

h.  La  pièce  décrite  par  Bartsch  et  Heller.  Cintrée  par  le  haut, 
sans  bordure  d'architecture  et  saas  monogramme.  H.  11  p.  21.  L.  6  p.  61. 

c.  Épreuves  postérieures  avec  la  marque  de  Durer  ajoutée,  dans 
la  Collection  de  Derschau. 

•  335.  Charles  V.  à  mi-corps;  il  est  vu  de  profll  et  tourné 
vers  la  gauche,  (B.  App.  No.  42.  H.  No.  2162.)  Buste  sans  mains. 
H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  6  1. 

336.  Charles  V.*  (H.  No.  2163.)  Buste  de  profil,  tourné  à 
gauche,  dans  un  médaillon,  avec  six  traits  de  bordure.  Au  milieu  du 
bas  les  armoiries  impériales  à  Taigle  double  entre  deux  colonnes.  Dia- 
mètre, bordure  comprise,  3  p.  2  1.     Collection  Derschau. 

337.  Charles  V.  à  demi  corps,  vu  de  trois  quarts  et  tourné  à 
droite.     On  ht  au  haut: 

0  Carie  Keisser  lobesan, 

GreifT  Du  die  sach  zum  ernsten  an 
.    Gott  wûris  mit  Dir  on  zweifel  han.  , 

H.  5  p.  11  1.  L.  3  p.  7  1.  (Voyez^Schorn,  Kunstblatt  1830,  p.  116.) 
11  en  existe  un  exemplaire  à  Berlin. 

338.  Charles  V.  11  est  vu  de  profil,  tourné  à  droite,  demi- 
figure,  devant  un  socle  à  hauteur  d'appui  et  posant  les  deux  mains 
sur  un  tapis  portant  l'aigle  de  l'empire.     H.  4  p.  9  1.  L.  4  p.  1  1. 

Cette  gravure  sur  bois  médiocre  se  trouve  sur  le  titre  de  l'ou- 
vrage :  „A11  Rômisch  Keiser  nach  ordnung  vnd  wie  lang  yeder  geregiert 
hat  ....  bis  aufi*  den  yetzigë  grossmechtigsten  Keiser  Carl.^^  In  fine: 
„Gedruckt  zu  NOrmberg  anno  M.DXXX,"  et  se  trouve  au  revers  du 
portrait  de  Maximilien,  gravé  par  Wolf  Resch. 

339.  Charles  V.  Buste  de  profil,  tourné  à  gauche.  L'ordre 
de  la  toison  d'or  est  passé  sous  la  robe  en  fourrure  de  manière  à  ce 
que  l'on  n'en  voit  que  la  partie  antérieure  avec  la  toison.  Médaillon 
k  deux  traits  de  bordure.  Diamètre  2  p.  6  1.  On  en  trouve  des 
épreuves  récentes  dans  la  Collection  Derschau.  C'est  la  même  pièce 
que  Heller  décrit  sous  le  No.  2164,  comme  copie  du  No.  2163. 

340.  Ferdinand  IL  empereur  des  Romains.  (H.  No.2165.) 
11  est  vu  de  profil,  tourné  vers  la  droite,  la  tète  coiffée  d'un  grand 
chapeau  rond.    A  la  droite  du  bas  on  voit  une  couronne  et  partie 


Albert  Durer.  225 

d'un  écusson  avec  le  lion  de  Bohème.  Du  même  côté  s'élève  la  mqjlié 
d'une  colonne  renflée  qui  porte  l'entablement;  à  gauche  le  monogramme 
de  Durer.     H.  6  p.  5  1.  L.  6  p. '8  1. 

On  trouve  de  semblables  épreuves  dans  la  Collection  Derschau, 
mais  il  semble  que  la  planche  dans  l'origine  ait  été  d'une  plus  grande 
dimension.  Quelques-uns  veulent  reconnaître  dans  ce  portrait  celui 
de  Charles  V.     Les  anciennes  impressions  n'ont  point  le  monogramme. 

341.  Louis,  roi  de  Hongrie.  (H.  No.  2166.)  Il  est  vu  de 
profil,  tourné  à  gauche,  et  porté  une  forte  barbe  fourchue.  La  tête 
^t  couverte  d'une  barrette.  Dans  le  fond,  à  gauche,  l'inscription: 
^, Ludovic'  Rex  vngarie."  Médaillon  à  trois  traits  de  bordure. 
Diamètre  2  p.  5  1. 

342.  Marie,  reine  de  Hongrie.  (H.  No.  2167.)  Elle  est 
vue  de  profil,  tournée  vers  la  droite  et  porte  sur  la  tête  une  résille 
et  par  dessus  une  toque  ronde.  Adroite:  „  Maria  Regjna  vngarie." 
Médaillon  à  trois  traits  de  bordure  de  2  p.  5  1.  de  diamètre,  faisant 
pendant  à  la  pièce  précéjepte;  les  deux  semblent  avoir'été  gravées 
d'après  des  médaillons  en  relief  sur  bois.  On  en  trouve  des  impres- 
sions da>ns  la  Collection  Derschau. 

343.  Frédéric  le  sage,  électeur  de  Saxe,  1519.  (B.  App. 
No. 43.  H.  No.  2169.)  Il  est  vu  de  trois  quarts,  tournera  droite.  Les 
anciennes  épreuves  portent  à  droite  une  pièce  de  vers  commençant: 

Friederich  der  drit,  ChurfUrsl  etc. 
On  voit,  par  conséquent,  que  Bartsch  s'est  trompé  en  décrivant  ce 
portrait  comme  celu^  de  Guillaume,  électeur  de  Saxe.  On  en  trouve 
des  épreuves  en  clair -obscur  de  deux  planches  qui  portent  le  mono- 
gramme de  Durer  et  au-dessus  la  date  de  1519^.  Mais  le  dessin  de 
•cette  pièce  appartientcertainementàLucas  Cranach.  H.  10  p.  21.  L.  8  p.  11. 

344.  JeanL  électeur  de  Saxe.  (H.  No.  2170.)  Il  est  tourné 
vers  la*  gauche.  Au  haut  deux  écussoijis  d'armoiries.  Cette  pièce  forme 
pendant  à  la  précédente.  Dans  les  exemplaires  entiers  on  trouve  l'in- 
scription avec  le  nom  de  „Johann  der  Erst  ChurfUrst  und  Herzog  zu 
Sachsen  etc.",  et  à  gauche  une  pièce  de  vers  commençant: 

Nach  meines  lieben  bruders  endt  etc. 
H.  10  p.  2  1.  L.  8  p.  1  1. 

Les  deux  pièces  précédentes  se  trouvent  dans  la  collection  de 
Brème  et  prouvent  que  Heller  s'est  trompé  en  décrivant  le  dernier 
portrait  comme  celui  de  Frédéric  le  sage. 

345.  Le  duc  George   de  Saxe.     (H.  No.  2171.)    11  est  vu 
III.  15 


226     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

de«  trois  quarts,  tourné  vers  la  gauche  et  son  front  chauve  est  entouré 
d'une  guirlande.     H.  12  p.  L.  9  p.  8  l. 

Heller,  dans  la  „Vie  et  les  ouvrages  de  Lucas  Cranach,"  Nilrn- 
berg  1834,  p.  241,  décrit  ce  portrait  et  ajoute  que  les  anciennes 
épreuves  portent  le  nom  du  duc  imprimé;  dans  les  secondes  épreuves 
on  a  ajouté,  à  droite,  le  serpent  qui  est  la  marque  de  Lucas  Cranach. 
Des  épreuves  récentes,  sans  la  marque,  se  trouvent  dans  la  Collection 
Derschau. 

346.  L'Alphabet  avec  des  enfants  qui  jouent.  Cet  al- 
phabet, connu  à  une  époque  récente  sous  le  nom  des  „Initiales  de 
Durer  avec  des  enfants",  est  composé  de  23  lettres  et  bien  que  Ton 
ait  ajouté  plus  tard  à  la  lettre  F  le  monogramme  de  Durer,  la  com- 
position montre  plutôt  le  caractère  parlicuHer  de  Hans  Burgmair  et 
comme  elle  a  été  gravée  par  Jost  de  Necker  à  Augsbourg,  nous  croyons 
pouvoir  la  donner  avec  certitude  au  premier  de  ces  artistes.  Nous 
avons  donné  des  détails  sur  cette  pièce  dans  Tœuvre  de  Burgmair 
sous  le  No.  121  auquel  nous  renvoyons  à  ce  sujet. 


Nous  avons  encore  ici  à  faire  mention  d'une  composition  de  Durer 
représentant:  Trois  chevaliers  attaqués  par  trois  squelettes 
et  dont  nous  trouvons  la  première  esquisse  dans  la  Collection  Alber- 
tine  à  Vienne.  Le  Cabinet  de  Stuttgart  possède  la  même  composition, 
avec  de  légers  changements,  pareillement  sur  un  papier  rouge -brun 
et  rehaussée  à  la  main  de  blanc  dans  les  lumières.  Elle  porte 
outre  le  monogramme  de  Durer  la  date  de  1497,  ayant  une  di- 
mension un  peu  moindre  du  dessin  de  Vienne.  Cette  pièce  passait 
autrefois  pour  un  dessin  du  maître^),  mais  Mr.  R.  de  Rettberg  de 
Munich  est  persuadé  que  ce  n'est  point  un  dessin  à  la  plume,  mais, 
bien  une  gravure  sur  bois  et  croit  que  c'est  un  essai  de  Durer  pour 
exécuter  une  planche  en  clair-obscur  (?)  et  qu'il  abandonna,  parceqiie 
certains  détails  du  dessin,  entr'autres  le  raccourci  d'un  cheval,  n'avaient 
point  réussi.  ^^)  Mais  il  faudrait  certainement  faire  des  recherches  ul- 
térieures pour  savoir  si  l'exemplaire  de  Stuttgart  est  réellement  une 


39)  Voyez  Kunstblatt  1831,  p.  414. 

40)  Voyez  le  „Anzeiger  des  germanischen  Muséums.  Nûrnberg  1855,"  p.  314 
et  1857,  p.  80.  Il  faut  remarquer  à  ce  sujet  que  le  raccourci  de  la  jambe  du 
cheval  est  mieux  compris  dans  le  dessin  de  Vienne  que  dans  celui  de  Stuttgart  qui 
nous  paraît  être  une  copie  de  l'autre. 


Élèves  et  imitateurs  d'Albert  Durer.  227 

gravure  sur  bois  et  non  un  dessin  et  ces  recherches  présenteraient 
d'autant  plus  de  difficultés  que  le  papier  a  été  recouvert  d'un  vernis 
qui  donne  à  la  pièce  un  ton  très- obscur.  .  Nous  n'en  donnerons  donc 
ici  qu'une  description  très-courte  d'après  un  calque  que  nous  devons 
à  l'obligeance  de  feu  Mr.  le  prof.  Mttller  de  Stuttgart. 

347.  Trois  cavaliers  attaqués  par  dés  squelettes.  Ce- 
lui du  milieu  est  abattu  avec  son  cheval  par  la  mort  qui,  planant  au- 
dessus  de  lui,  brandit  sa  faux.  A  gauche,  à  côté  de  lui,  le  cheval  du 
second  se  cabre  devant  l'autre  squelette  qui,  les  pieds  enveloppés  dans 
un  suaire,  l'attaque  par  en  haut  avec  une  mandibule.  Derrière  les 
pieds  du  cheval  un  crâne  d'autruche  et  dès  os.  Le  troisième  cavalier 
s'enfuit  sur  le  second  plan,  mais  il  est  saisi  au  manteau  par  un  troi- 
sième squelette  s'appuyant  sur  la  terre  et  dont  le  chien  du  cavalier 
mord  le  linceuil.  Sur  le  devant,  à  droite,  une  croix  tumulaire  et  au- 
dessous,    dans   le  coin   à   gauche,    la    signature: 


ut^sMius,    uaus    jc    cuiii    a    gaucue,    la    sigijuiure:    Q        n      O       iR 
Paysage  rocailleux  avec  des  arbres  et  vue  dans  le    C  C    >^- 

lointain.     H.  11  p.  8  1.  L.  17  p. 


Elèves  et  imitateurs  d'Albert  Durer,  non  compris  les  graveurs 
connus  sous  le  nom  des  petits  maîtres. 

Mo-.  $o— 

Hans  Leonhard  Schaenfleiii. 

(Bartsch  VII.  p.  244.) 

Le  père  de  ce  peintre   et  dessinateur  d'une  fécondité  extraordi- 
naire, s'appelait  François.     C'était  un  marchand  qui,  en   1476,   s'éta- 
Wit  à  Nuremberg,  venant  de  NOrdlingen.     L'année  de  la  naissance  de 
Hans  Leonhard,  communément  nommé  Hans  Schaeuflein,  n'est  point 
connue  quoiqu'on  doive  la  placer  avant  1490,  année  qui  est  générale- 
^ent  adoptée,   puisque  les   gravures  sur  bois  d'une  Passion  de  Jésus 
Christ  (B.  No.  34),  d'après  ses  dessins,  parurent  déjà  en  1507  à  Nurem- 
^^'"êr-      Il  entra  très -jeune  à  l'école  d'Albert  Durer  dont  il  adopta   la 
Manière  de  dessin,  à  tel  point  que  surtout  les  gravures  sur  bois  d'après 
^s  dessins  de  sa  jeunesse  et  qui  ne  sont  point  encore  signées  de  sot 

15*. 


228     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

monogramme  passent  pour  être  celles  de  son  maître,  quoiqu'elles  leur 
soient  bien  inférieures  dans  la  force  de  la  composition  et  dans  la  finesse 
du  dessin.  A  tout  événement  il  se  trouvait  déjà  en  1512  à  Augsbourg, 
et  fit  dans  cette  ville  pour  Tempereur  Maximilien  les  dessins  du  Theuer- 
danck  ^*)  qui  furent  gravés  sur  bois  par  J[ost  de  Negker  et  ses  aides. 
En  1515  il  se  rendit  à  Nordlingen  et,  l'année  suivante,  il  épousa  Âfra 
Tucher  de  Nuremberg  :  il  parait  s'être  même  alors  arrêté  pour  quelque 
temps  dans  cette  dernière  ville  puisque  le  conseil  de  Nordlingen  le 
rappela  à  l'occasion  de  lui  avoir  concédé  la  maîtrise.  Depuis  lors  il 
y  a  habité  une  maison  près  de  l'Eichbrunn  et  y  mourut  en  Mars  1540. 
Sa  femme,  qui  lui  survécut,  épousa  dans  la  même  année  le  peintre 
Hans  Schwarz  ^'Oettingen  qui  se  servit  encore  sur  ses  travaux  (des 
tableaux?)  de  la  marque  de  Hans  Schaeuflein.  Le  fils  de  celui-ci,  nommé 
pareillement  Hans,  se  rendit,  en  1542,  à  Fribourg  en  Suisse  et  parait 
avoir  exécuté  des  dessins  pour  la  gravure  sur  bois.  Nous  devons  en 
partie  ces  renseignements  aux  communications  que  fit  le  peintre  Millier 
de  Nôrdlingen  à  Joseph  Heller  et  l'on  devra  consulter  à  ce  sujel,  les 
„Beitrëge"  de  celui-ci,  cahier  HI. 

Le  nombre  des  dessins  exécutés  par  Hans  Schaéuflein  pour  la 
gravure  sur  bois  atteint  un  chiffre  considérable  et  qui  ne  peut  être  fixé 
avec  précision  puisque  ses  premiers  travaux  ne  portent  pas  son  mono- 
gramme, comme  nous  l'avons  vu  dans  le  catalogue  des  gravures  sur 
bois  faussement  attribuées  à  Albert  Durer.  Beaucoup  d'autres  gravures  sur 
bois,  d'après  ses  dessins,  furent  employées  pour  l'illustration  des  livres 
qui  parurent  à  cette  époque  à  Augsbourg,  à  propos  desquels  il  con- 
viendrait de  faire  des  recherches  ultérieures,  surtout  pour  décider  quels 
sont  les  ouvrages  pour  lesquels  ces  gravures  furent  destinées  dans  l'ori- 
ginal, puisqu'elles  furent  souvent  employées  aux  usages  les  plus  divers 


41)  Josl  de  Necker  ou  Dienecker  écrit  en  date  du  27  Octobre  1512  à  l'em- 
pereur Maximilien  I.  :  „Très-généreux  seigneur,  le  dessinateur  ou  peintre  Hans  Scheyf- 
felin  m'a  demandé  et  prié  que,  vu  qu'il  était  chargé  par  Schonsperger  (l'imprimeur 
du  Theuerdanck  )  de  faire  des  dessins  ou  des  esquisses  des  figures,  devant  recevoir 
de  lui  son  salaire  pour  cela;  et  qu'il  ne  pouvait,  pour  son  travail  ou  pour  ce  qu'il 
avait  de  prêt,  recevoir  de  Schonsperger  aucun  paiement,  j'eusse  à  écrire  à  V.  M. 
impériale  et  la  prier  qu'elle  daignât  vouloir  en  charger  le  Docteur  Beyttinger, 
Baumgartner,  moi  ou  tout  autre,  de  maidère  à  ce  qu'il  soit  certain  de  recevoir  son 
salaire,  qu'il  recevrait  volontiers  de  moi  comme  intelligent  de  la  matière,  puisque 
Schonsperger  ne  le  paie  que  selon  son  caprice  et  pour  chaque  trois  figures  (des- 
sins) deux  florins."  Voyez  „C.  Peutinger  dans  ses  rapports  avec  l'empereur  Maxi- 
milien I.",  publication  de  Th.  Herberger,  Augsbourg  1851,  p.  31,  Note  100. 


Hans  Leonhard  Schaeiiflein.  229 

et  principalement  en  commun  avec  les  gravures  sur  bois  d'autres  maî- 
tres. Le  docteur  Nagler,  dans  son,;KQnstler-Lexicon",  mentionne 
plusieurs  de  ces  livres  dont  il  attribue  les  gravures  sur  bois  à  Schaeuf- 
lein,  sans  nous  en  donner  les  raisons  et  quoique,  dans  bien  des  cas, 
elles  ne  paraissent  pas  appartenir  à  ce  maître.  Nous  n'en  avons  point 
fait  mention  dans  notre  catalogue,  nous  limitant  à  admettre  celles  dont 
nous  avons  reconnu  l'authenticité  par  nos  propres  yeux,  mais  de  nou- 
velles recherches  pourraient  probablement  agrandir  et  compléter  l'œuvre 
de  notre  maître. 

Quant  à  la  question  si  Hans  Schaeuflein  a  été  lui-même  graveur 
sur  bois  elle  devra  être  décidée  dans  la  négative  si  nous  nous  en  rap- 
portons au  passage  déjà  cité  ^*)  de  la  lettre  de  Jost  de  Necker  à  l'em- 
pereur Maximilien  dans  laquel  il  désigne  Schaeuflein  comme  dessinateur 
(Reisser)  et  peintre  et  dont  lui-même,  avec  ses  compagnons^  gravaient 
les  dessins. 

Néanmoins  il  parait  qu'il  exécutait  occasionellement  lui-même  des 
gravures  sur  bois  et  Bartsch  indique  une  planche  du  Triomphe  de 
l'empereur  Maximilien  1.  de  Burgmair,  où  se  trouve  décrit  sur  le  revers 
le  nom  de  „Hans  Schëuflein"  qui  est  l'indication  dû  graveur  sur  bois  de 
cette  pièce.  (Voyez  Bartsch  VIL  p.  236,  No.  13.)  Peut-être  que  c'est 
de  lui  dont  parle  Peutinger  dans  sa  lettre  à  Maximilien,  en  lui  dé- 
signant un  peintre  à  Augsbourg  qui  serait  en  état  de  graver  sur  bois. 
(Voyez  Vol.  I.  p.  70  de  cet  ouvrage.) 

Nous  avons  encore  à  corriger  ici  une  erreur  dans  laquelle  Bartsch 
est  tombé  en  attribuant  à  Schaeuflein  le  monogramme  suivant 
qui  est  celui  de  l'imprimeur  et  graveur  Henri  Sleiner  qui  avait 
déjà  gravé  sur  bois  en  1510  et  qui,  de  1531  à  1545,  publia  plusieurs 
ouvrages  à  Augsbourg  enrichis  de  gravures  sur  bois. 


â 


Observations  à  Bartsch  VII.  p.  245—273. 

9".  La  Nativité.  La  Vierge  est  agenouillée  à  droite  devant 
l'enfant  Jésus  couché  à  terre.  St.  Joseph  est  debout  à  gauche  et  près 
de  lui  se  trouve  la  marque  Js!»     H.  7  p.  4  1.  L.  5  1. 

Cette  gravure  sur  bois  à  été  enlevée  d'un  hyre  de  prières  en  alle- 
mand et  appartient  à  la  composition  de  l'Adoration  des  Mages  B.  No.  9. 


42)  Au  tome  1.  p.  68  de  cet  ouvrage. 


230      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

35.  Doctrina,  vita  et  passio  Jesu  Christi.  Les  47  gra- 
vures de  Sçhaeuflein  qui  se  trouvent  dans  cet  ouvrage  ont  paru  la 
première  fois  dans  l'édition  donnée  en  1516  à  Hagenau  par  les  héri- 
tiers de  Th.  Anshelmus  et  Jean  Albert!,  ensuite  dans  l'ouvrage  intitulé  : 
„Marci  Vigerii  de  Decachordon  Christianum  etc.  Hagenau  in  sedibus  Th. 
Anshelmi  Baden.  expensis  Joan.  Koberger,  Nuremberg.  1517."  In-fol. 
Une  édition  postérieure  de  la  „Doctrina"  in-4^  1550,  contient  73 
gravures  sur  bois  dont  26  sans  signature. 

41.  Ecce  homo.  Deux  petits  anges  tiennent  le  manteau  du 
Christ.  Au  haut  un  enfant  qui  pleure  est  assis  dans  une  coquille  placée 
sur  un  ornement.     H.  9  p.  2  1.  L.  6  p.  5  1. 

42 — 49.  A  la  série  de  ces  huit  feuilles,  représentant  des  su- 
jets pieux,  appartiennent  encore  onze  autres  gravures  sur  bois 
(H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  4 — 5  1.)  qui  toutes  sont  munies  de  passepar- 
tout  et  dont  Tune  porte  le  millésime  1512.  Elles  font  partie  d'un 
hvre  de  prières,  imprimé  en  noir  et  rouge,  mais  dont  l'exemplaire  connu 
est  incomplet"*^).     Ce  sont  les  suivantes:  ; 

43*.  L'annonciation.  Le  St.  Esprit,  à  droite,  plane  au- 
dessus  de  la  Ste.  Vierge  assise.  Sous  l'ange  à  gauche  se  trouve  le 
monogramme. 

43 ^  La  nativité.  La  Ste.  Vierge,  à  droite,  et  St.  Joseph, 
à  gauche,  adorent  l'enfant  Jésus  couché  dans  Ja  crèche.  Au-dessous 
de  St.  Joseph  se  voit  le  monogramme. 

43^  La  sainte  famille.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  est 
assise  à  gauche  près  de  Ste.  Anne,  à  droite,  qui  étend  les  bras  vers 
l'enfant.     En  haut  le  St.  Esprit. 

43*^.  Le  Christ  prend  congé  de  sa  mère.  A  droite,  trois 
saintes  femmes;  à  gauche,  la  signature. 

43 ^  Le  Christ  en  croix.  A  gauche,  la  Vierge,  évanouie, 
est  soutenue  par  St.  Jean  et  auprès  de  celui-ci  une  sainte  femme 
qui  pleure.     A  droite,  deux  soldats  et  le  monogramme. 

43'.  Jésus  pleuré  par  les  siens.  Josephe  d'Arimathie  et 
Nicodème  s'avancent  de  la  gauche  avec  des  vases  à  parfums. 

436^.     La  Véronique.     A  ses   côtés   St.  Pierre  et  St.  Paul 
pièce  non  signée. 

43K  La  mort  de  la  Vierge.  A  gauche  est  assis  un  apôtre 
barbu.     Le  monogramme  est  à  la  droite^  du  bas. 


43)  Voyez  R.  Weigel  „Kunstlager-Catalog^*  No.  21120. 


Hans  Leonhard  Schaeuflein.  231 

45'.  Un  prêtre  disant  la  messe.  Le  monogramme  est 
sur  une  iable.  Au  bas  est  écrit:  „Ein  christliche  und  trost- 
liche  Ërmahnung  etc." 

45 ^     La  confession.     Un  homme,  enveloppé  dun  manteau, 
est  agenouillé  devant  le  confessional.     Le  monogramme  est  à  droite. 
45 ^     La  communion.     Le  prêtre  donne  l'hostie  à  quelques 
communiants. 

52.  53.  Ces  deux  gravures  appartiennent  au  hvre  intitulé:  „Das 
Buch  des  Newen  Testaments,  Teutsch  mit.schOnen  Figuren."  In  fine: 
„Gedruckt  in  der  Kayseriichen  Stat  Augspurg  durch  Hanns  Schonsper- 
ger,  1523."  In-fol.  Parmi  les  gravures  sur  bois  qui  s'y  trouvent, 
onze  portent  le  monogramme  de  Schaeuflein.  Ce  sont  les  suivantes: 
1—4.     Les  évangélistes;  quatre  pièces.  H.3p. 51.  L. 5p.  11. 

5.  La  Pentecôte.     H.  8  p.  7.1.  L.  5  p.  10  I. 

6.  St.  Paul.     H.  3  p.  5  l.  L.  5  p.  1  L 

7 — 11.     Cinq  pièces  appartenant  à  l'apocalypse  de  St.  Jean. 
(Voyez  R.  Weigel,  Kunstcatalog  No.  19435.) 

55 — 94.  Ces  40  gravures  sur  bois,  avec  60  autres  d'un  travail 
très -inférieur,  se  trouvent  dans  la  dissertation  ajoutée  au  Ciceron 
allemand,  IL  Steiner,  Augsbourg  1534,  et  qui  a  pour  titre:  „Das 
bilchle  Mémorial,  das  ist  ein  angedânkung  der  Tugend  von  Herren 
Johansen  von  Schwarzenberg  etc."  Chaque  sujet  est  accompagné,  au- 
dessous,  de  quelques  strophes  rimées  qui  en  exphquent  le  contenu.  Le 
Teutsch  Cicero,  par  lequel  cette  édition  commence  et  qui  se  ter- 
mine par  le  poème  „Kumertrost"  n'est  point  orné  des  gravures 
de  Schaeuflein,  mais  bien  de  quelques-unes  qui  paraissent  appartenir 
à  Hans  Burgmair  et  qui  se  rapportent  à  la  vie  de  Ciceron,  tandis 
que  les  autres  divisions  de  l'ouvrage,  „de  la  Vieillesse,  des  questions 
Tusculaines,  de  l'Amitié  et  du  boire"  (VondemZutrinken),  sont 
accompagnées  de  gravures  d'autres  maîtres,  pour  la  plupart  d'une  exé- 
cution inférieure.  Il  est  donc  évident  que  Bartsch  et  Nagler  sont  tom- 
bés dans  une  erreur  quand  ils  indiquent  ces  quarante  gravures  comme . 
appartenant  au  Ciceron,  ce  que  l'on  pourrait  également  conclure  de 
ce  que  des  sujets  de  l'ancien  testament  ne  pouvaient  aucunement  con- 
venir à  un  tel  genre  d'ouvrage. 

132.  Le  Teuerdanck.  Déjà  en  1512  Hans  Schaeuflein,  Jost 
de  Necker  et  Schonsperger  étaient  respectivement  occupés  des  dessins, 
de  la 'gravure  et  de  l'impression  de  cet  ouvrage,  comme  nous  le  rele- 
vons de  la  correspondance  de  Peutinger  avec  l'empereur.     On  en  avait 


232      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

même  tiré  quelques  épreuves  pour  être  soumises  à  l'approbation  de 
Maximilien  et  qui,  au  nombre  de  109  gravures  sur  bois  et  de  trois^ 
dessins  à  la  plume  avec  des  remarques  écrites,  se  conservent  sou& 
le  No.  2607/^)  dans  la  bibliothèque  impériale  de  Vienne.  L'entière 
édition,  ne  parut  cependant  pour  la  première  fois  qu'en  1517  à  Nu- 
reipberg,  parceque  Schonsperger  s'étail  attiré  tant  d'affaires  à  Augs- 
bourg  qu'il  ne  pouvait  plus  demeurer  dans  cette  ville  et  qu'il  ne  put 
y  retourner  que  par  l'intervention  de  l'empereur  lui-même/^) 

Quoique  sur  les  118  gravures  du  Teuerdanck  on  n'en  rencontre 
que  deux  portant  la  signature  de  Schaeuflein,  il  est  hors  de  doute 
qu'il  en  a  fait  lui-même  tous  les  dessins,  mais  en  même  temps  la  gra- 
vure est  de  différentes  mains  et  quelquefois  très-raide;  dans  d'autres, 
au  contraire,  on  reconnait  à  la  finesse  de  la  taille  et  à  la  franchise  de 
Texécution  qu'elles  sont  dues*  au  talent  dé  Jost  de  Necker. 


Additions  à  Bartsch. 

133.  La  vie  des  Saints  (Der  heiligen  leben).  Partie  d'hiver 
suivie  probablement  de  la  partie  d'été.  A  Augsbourg  chez  maître 
Hannsen  Otmar,  aux  frais  etc.  de  Jean  Rynnman  d'Oéringen  etc. 
M.D.XIIL 

Cet  ouvrage  renferme  130  petites  gravures  sur  bois  de  3  p.  2  L 
de  hauteur  représentant  chacune  le  Saint  dont  on  racconte  la  vie. 
Quoiqu'elles  ne  portent  point  la  signature  de  Schaeuflein,  elles  appar- 
tiennent  évidemment  à  ce  maître  et  le  titre  et  la  dernière  feuille  avec 
une  réimion  de  Saints  portent  son  monogramme.  Celte  dernière  pièce 
représente  Jésus  crucifié,  au-dessus  duquel  plane  Je  St.  Esprit  entouré 
des  Saints  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Testament.  H.6p.  11 1.  L.5p.  31. 
On  la  voit  encore  employée  sur  le  titre  du  Nouveau  Testament  publié 
à  Augsbourg,  en  1523,  par  Silvanum  Ottmar,  in-fol.  et  contenant 
l'Apocalypse  de  Hans  Burgmair. 

On  doit  distinguer  cette  œuvre  du:  „Passional  oder  der  hayligen 
Leben.  2  Theile.  Sommer  und  Winter  Tail.  Augsburg.  Hans  Miller 
1517  et  1518."  Les  gravures  sur  bois  dans  cet  ouvrage  appartiennent  au 


44)  Voyez  F.  von  Bartsch:   Collection  des  gravures  de  la  Bibliothèqoe  I.  et 
R.  de  Vienne,  Vienne  1854,  p.  290. 

45)  Voyez  Th.  Herberger,  Conrad  Peutinger  etc.  p.  29—31. 


Hans  Leonhîird  Schaeuflein.  233 

maître  des  initiales  H.  S.  entrelacées  avec  la  croix  sur  un  petit  bateau 
(Henri  Steiner).  Voyez  Brulliot,  Dict.  I.  No.  2502  et  R.  Weigel,  Cata- 
log  No.  17888. 

134.  Le  Plutarque  en  allemand.  ( Plutarchus  Teutsch,  von 
Hieronymus  Boner.  Gedruckt  zu  Augspurg  durch  Heinrich  Steiner 
M.D.XXXllII.) 

Cet  ouvrage  qui  décrit  la  vie  de  huit  héros,  contient  dix  gravures 
sur  bois,  dont  quatre  portent  la  marque  de  Schaeuflein.  Les  armoiries 
qui  précèdent  sont  aussi  de  lui,  tandis  que  les  deux  héros  qui  accom- 
pagnent  la  table  des  matières,  ainsi  que  la  pièce  représentant  le  roi 
Pyrrhus  assis  sur  son  trône  et  donnant  des  ordres,  sont  trop  mal 
gravées  pour  que  l'on  puisse  y  reconnaître  le  maître.  Les  gravures 
suivantes  sont  celles  que  l'on  peut  attribuer  avec  plus  de  certitude  à 
Schaeuflein.     H.  6  p.  L.  5  p.  4  1. 

a,  Alexandre  le  grand.  Il  est  debout,  au  milieu,  derrière 
un  écusson  d'armoiries.  A  gauche  un  guerrier,  à  droite  une  reine. 
La  signature  est  à  la  gauche  du  bas. 

6.  Jules  C ses ar.  Il  est  assis,  couvert  d'une  armure  com- 
plète entre  huit  sénateurs.     Pièce  non  signée. 

c.  Cal  us  Marins.  Il  est  à  cheval  et  parle  à  un  lansquenet 
appuyé  à  gauche  contre  un  arbre.  La  signature  est  à  la  gauche  du, 
bas.  Cette  gravure  a  été  aussi  employée  pour  C'a tond'U tique. 
d!  Le  roi  Démétrius.  Il  est  assis  sur  son  trône  et  s'entre- 
tient avec  trois  de  ses  conseillers  à  gauche;  sur  le  devant  on  voit 
iin  jeune  homme  debout,  près  d'un  vieillard,  en  conversation  avec 
trois  personnages  qui  semblent  des  juges.  Pièce  non  signée.  Cette 
figure  a  encore  été  employée  pour  désigner  le  roi  Roboam  dans  le 
livre  intitulé:  „Memorial  der  Tugend". 

«.  Marc  Antoine.  Un  chevalier  en  armure  s'entretient  avec 
un  prince  assis  sous  une  tente.  Le  monogramme  se  trouve  à  la 
gauche  du  bas  et  la  pièce  est  décrite  par  Barlsch  sous  le  No.  93. 
On  le  trouve  également  employé  dans  le  „Memorial  der  Tugend". 

/l  P  ho  ci  on.  Il  est  debout,  en  armure  complète  et  parle  avec 
un  homme  à  gauche.     B.  No.  98. 

135.  L'histoire  d'Esther.  Plusieurs  sujets  sur  une  même 
feuille.  A  gauche  on  voit  Esther  agenouillée  devant  Assuérus;  sur  les 
degrés  à  droite  le  monogramme.     H.  7  p.  6 1.  L.  1 3  p.     Derschau  No.  32. 

136.  L'histoire  de  Susanne,  Divers  sujets  sur  une  même 
feuille.     Elle  est  assise  près  d'une  fontaine  sous  un  arbre,  à  côté  d'elle  les 


234      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

deux  vieillards.   La  signature  est  à  la  gauche  du  bas.  H.  7  p.  61.  L.  1 3  p.  1 1 1. 
Derschau  No.  33. 

137.  Le  siège  de  Béthulie.  Sur  le  devant  Judith  est  dans 
l'acte  de  mettre  la  tête  d'Holopherne  dans  un  sac  que  lui  tient  une 
servante.  A  gauche  on  voit  le  combat  et  plus  loin,  dans  le  fond^  Ju- 
dith est  reçue  aux  portes  de  la  ville.  A  droite,  le  camp  d'Holopherne. 
Le  monogramme  se  trouve  sur  un  arbre  au  milieu.  Gravure  sur 
bois  de  cinq  feuilles.  H.  14  p.  2  1.  L.  42  p.  Collection  Derschau 
No.  34.  ^ 

138.  Le  livre  des  Évangiles.  (Evangelium.  Epistel.  Mit 
Anhang  der  Mess,  Psalm  vnd  Collecten  etc.  Gedruckt  durch  etc.  Hann- 
sen  Schonsperger  dem  Jungen.     Augsburg  1513.) 

On  trouve  dans  ce  livre  cinq  grandes  gravures  sur  bois  et  un 
grand  nombre  de  plus  petites  qui  sont  pour  la  plupart  d  une  taille 
maigre  et  très-souvent  maladroite. 

a.  Le  titre;  il  est  entouré  d'une  large  bordure;  dans  les  coins 
des  médaillons  avec  les  évangélistes  et  dans  les  intervalles  six  demi- 
figures  de  prophètes. 

h.  La  nativité.  A  gauche  la  Vierge,  agenouillée,  adore  l'en- 
fant Jésus  coudié  par  terre.  A  droite,  St.  Joseph,  debout,  tient 
une  lumière;  au-dessus  planent  deux  petits  anges  tenant  des  bande- 
roles.    Le  monogramme  est  au  milieu  du  bas.  H.  8  p.  61.  L.  5  p.  101.' 

c.  L'adoration  des  Mages.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus 
est  assise  à  droite;  devant,  le  vieux  roi  agenouillé  lui  présente  une 
cassette  avec  de  l'or.  A  gauche  les  deux  autres  rois  et  derrière  eux 
deux  autres  personnages.  La  signature  est  au  haut  de  l'entrée  de 
retable.     H.  8  p.  6  1.  L.  5  p^.  10  1. 

d.  Le  Christ  en  croix.  Il  est  tourné  un  peu  vers  la  gauche 
où  la  Vierge,  soutenue  par  une  sainte  femme,  tombe  évanouie;  der- 
rière elle  une  autre  sainte  femme  en  pleurs  étend  les  bras.  A  droite 
St.  Jean  debout  a  les  yeux  baissés;  à  côté  de  lui  le  monogramme. 
H.  8  p.  6  1.  L.  5  p.  10  1. 

e.  La  résurrection.  Armé  de  l'étendard  de  la  croix,  le  Sau- 
veur s'élève  du  sarcophage,  tandis  qu'un  des  gardiens  saisit  la  draperie 
qui  l'enveloppe.  Sur  le  devant  un  autre  gardien  endormi,  vu  de  dos. 
La  signature  est  à  la  droite  du  bas.     H.  8  p.  7  1.  L.  5  p.  10  L 

f.  La  descente  du  St.  Esprit.  La  Vierge,  les  mains  croi- 
sées sur  la  poitrine,  est  assise  au  milieu  de  l'estampe.  Parmi  les 
apôtres  qui  l'entourent,  l'un  est  debout  sur  le  devant  à  gauche;  l'autre 


Hans  Leonhard  Schaeuflein.  235 

est  agenouillé  à  droite.     Le  fond  est  une  salle  avec  deux  médaillons. 

Le  monogramme  est  au  milieu  du  bas.  H.  8  p.  9  1.  L.  5  p.  9  1. 
Les  petites  gravures  sur  bois  sans  monogramme  sont  souvent  très- 
mal  taillées.  H.  3  p.  6  1.  L.  2  p.  6  1.  Les  gravures  que  nous  allons 
décrire  du  Plenarium  sont  d'un  meilleur  graveur. 

139.  Le  Plenarium  ou  livre  des  évangiles.  (Plenarium  oder 
Evangelybuoch.  Summer-  und  Winterteyl  etc.  Basel,  Adam  Pétri,  1514. 
In-fol.)  On  trouve  dans  ce  livre  plusieurs  gravures  sur  bois  de  diffé- 
rents maîtres,  mais  dont  5  grandes  et  60  petites  sont  de  Schaeuflein. 
Bartsch  décrit,  sous  le  No.  9,  l'adoration  des  Mages  et  s^us  le  No.  30 
le  Christ  en  croix.  H.  7  p.  4  L  L.  4  p.  10  1.  Parmi  les  pièces  de 
la  même  dimension'  se  trouvent: 

o.  La  descente  du  St.  Esprit.  La  Vierge,  les  mains  croi- 
sées sur  la  poitrine  et  vue  de  face,  est  assise  au  milieu  entourée 
des  douze  apôtres.  Pièce  non  signée.  Voyez  aussi  Heller  „Zu- 
sâtze"  p.  111. 

b,  La  naissance  du  Christ.  Marie  est  agenouillée  adroite 
adorant  l'enfant  Jésus  couché  à  terre.  A  gauche  St.  Joseph,  debout, 
tient  une  lumière,  à  côté  de  lui  le  monogramme. 

c.  La  résurrection.  Le  Christ  s'élève  du  tombeau  en  don- 
nant la  bénédiction.  Quatre  gardes  sont  endormis,  un  cinquième 
regarde  le  Sauveur.     La  signature  est  à  la  gauche  du  bas. 

Les  soixante  petites  gravures,  représentant  des  sujets  de  la  vie  de . 
Jésus,  les  paraboles  et  les  œuvres  de  miséricorde,  ne  sont  point  signées. 
H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  6  1. 

140.  Le  Christ  en  croix.  A  gauche,  un  assistant  tient  une 
éponge  au  bout  d'un  roseau,  la  Madeleine  embrasse  le  pied  de  la  croix  ; 
à  droite  la  Vierge  et  St.  Jean.  Pièce  non  signée.  H.  8  p.  91.  L.  5  p.  111. 
Voyez  à  ce  sujet  le  catalogue  des  gravures  apocryphes  de  Durer 
No.  229. 

141.  Même  sujet.  A  gauche,  quatre  saintes  femmes  et  St.  Jean 
dans  l'attitude  de  la  prière  qui  regarde  vers  le  haut;  au  milieu  et  à 
droite  des  soldats  dont  plusieurs  à  cheval.  Le  monogramme  est  au  mi- 
lieu du  bas.     H.  13  p.  4  1.  L.  10  p. 

142..  Même  sujet.  A  gauche,  la  Vierge  et  St.  Jean;  à  droite, 
des  soldats  et  le  centurion,  au-dessus  duquel  on  lit:  „Vere  filius 
Dei  erat  homo  iste."  La  signature  est  au  miheu  du  bas.  In-fol. 
BruUiot,  Dict.  L  2684. 

143.     La    déposition.     Le  corps  du  Christ    est    soutenu   par 


236     Maîtres  rie  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

St.  Jean  et  par  la  Vierge  à  genoux.     A  côté  une  sainte  femme  debout 
et  en  pleurs.     Pièce  non  signée.     H.  8  p.  9  I.  L.  5  p.  11  1. 

Citée  par  Bartsch  dans  son  Appendice  à  Tœuvre  de  Durer  No.  6. 
A  Stuttgart  on  en  trouve  un  exemplaire  avec  six  vers  latins  et  autant 
en  allemand,  imprimés  au  bas. 

144.  Jésus  apparaît  à  la  Madeleine.  Voyez  le  catalogue 
des  gravures  sur  bois  de  Durer  No.  231. 

145.  La  descente  du  St.  Esprit.  La  signature  est  au  milieu 
du  bas.  H.  8  p.  8  1.  L.  6  p.  Dans  le  Spéculum  passionis  de 
Pinder,  Nuremberg  1507.     Voyez  Nagler  No.  86. 

146.  Même  sujet.  Avec  le  monogramme.  H.5p.21.  L.3p.91. 
Voyez  également  Nagler  No.  88. 

147.  Mater  dolorosa.  Elle  pleure  sur  le  corps  de  son  ûls 
et  se  voit  soutenue  par  St.  Jean.  A  droite  une  sainte  femme  en  larmes. 
H.  8  p.  9  1.  L.  5  p.  tl  1.  Les  anciennes  épreuves  ont  au-dessous 
six  vers  latins  et  autant  en  allemand.  Voyez  catalogue  de  Durer 
No.  235. 

148.  La  Vierge  et  l'enfant  Jésus.  Elle  est  couronnée  et 
assise  sur  un  banc  de  verdure.  H.  8  p.  7  I.  L.  5"  p.  11  I.  Les  an- 
ciennes épreuves,  sans  signature,  portent  six  vers  latins  et  six  allemands. 
Voyez  catalogue  Durer  No.  239. 

149.  La  Vierge  debout  sur  le  croissant.  Elle  porte  l'en- 
fant Jésus  et  se  voit  entourée  de  rayons.  Copie  d'après  l'original  d'Al- 
bert Durer  avec  des  nuages  ddns  les  coins.  Au  milieu  du  bas  le  mo- 
nogramme de  Schaeuflein.  H.  5  p.  111.  L.  4  p.  5  1.  Voyez  Nagler 
No.  53. 

150.  Marie,  protectrice  du  genre  humain.  Elle  est  de- 
bout couvrant  de  son  manteau  étendu,  à  gauche  le  pape  et  des  ecclé- 
siastiques, à  droite  un  roi  avec  des  laïques,  tous  agenouillés.  De 
chaque  côté,  derrière  elle,  un  ange  en  adoration  et,  au-dessus  dans  les 
nuages,  la  demi-fîgure  de  Dieu  le  père  donnant  la  bénédiction.  Au  bas 
une  pelle  avec  le  second  des  monogrammes  ci-dessus.  H.  7  p.  61.  L.  5  p.  1 1 L 

151.  Les  quatre  évangélistes.  Ils  sont  tous  assis,  écrivant 
ou  lisant  et  chaque  pièce  porte  la  signature  de  Schaeuflein.  Quatre 
feuilles.     H.  3  p.  6  1.  L.  5  p.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

Les  quatre  gravures  suivantes  sont  delà  jeunesse  du 
maître: 

152.  Le  martyre  de  St.  Etienne.  Il  est  agenouillé  au  mi- 
lieu, vu   de  face;   trois  hommes  le  lapident,   un   enfant  ramasse   des 


Hans  Leonhard  Schaeuflein.  237 

pierres.     H.  8  p.  9  1.  L.  6  p.     Voyez  catalogue  de  l'œuvre  de  Durer 
No.  256. 

153.  La  conversion  de  St.  Paul.  11  e^t  à  cheval,  tourné 
vers  la  droite.  H.  8  p.  7  1.  L.  5  p.  11  1.  Les  épreuves  anciennes 
portent  au  bas  six  vers  latins  et  autant  en  aHemand.  Voyez  catalogue 
Durer  IXo.  252. 

^  154.  St.  Martin.  11  est  à  cheval  et  partage  son  manteau 
avec  son  épée.  Les  épreuves  postérieures  ont  la  marque  de  Durer. 
H.  8  p.  8  1.  L.  6  p.    Voyez  catalogue  Durer  No.  251. 

155.  St.  Sébastien.  Il  est  attaché  par  les  deux  bras  à 
un  arbre  à  droite.  A  gauche  un  archer  lui  décoche  une  flèche. 
H.  8  p.,  8  L  L.  6  p.     Voyez  catalogue  Durer  No.  253. 

156.  St.  Florian.  Sous  la  figure  d'un  jeune  guerrier,  il  s'avance 
vivement  et  éteint,  avec  l'eau  d'un  seau,  l'incendie  qui  dévore  une  mai- 
son. A  droite,  un^  homme  regarde  par  une  fenêtre.  En  bas,  à  gauche, 
le  monogramme.     H.  10  p.  8  1.  L.  7  p.  5  1. 

157.  St.  Christophe.  Il  porte  l'enfant  Jésus  à  travers  l'eau. 
A  gauche  l'hermite  avec  sa  lanterne.  Sur  le  devant,  à  droite,  la  marque 
de  la  pelle.     H.  8  p.  6  1.  L.  5  p.  10  1. 

158.  S  te.  Barbe.  £lle  est  tournée  vers  la  gauche,  assise  sur 
un  siège  et  tient  des  deux  mains  un  calice.  Les  épreuves  plus  ré- 
centes ont  la  marque  de  Durer.     Voyez  catalogue  Durer  No.  261. 

159.  S  te.  Catherine.  Elle  est  assise,  tournée  vers  la  droite, 
sur  un  siège  et  tient  un  livre  des  deux  mains.  Les  épreuves  récentes 
portent  le  monogramme  de  Durer.     Voyez  catalogue  Durer  No.  262. 

160.  S  te.  Véronique.  Elle  est  debout  et  porte,  des  deux  mains 
étendues,  l6  voile  avec  la  sainte  face.  Derrière  elle  un  baldaquin.  A 
la  droite  du  bas  la  marque,     fi.  3  p.  7  1.  L.  2  p.  3  1. 

Cette  gi*avure  a  été  également  employée  dans  le  livre  intitulé: 
„Christliche  Vermanung  wie  vor  der  beicht  etc."  du  reformateur  Gal- 
lus.     Ratisbonne  1573.     In-8^ 

161.  Le  jugement  dernier.  H.  9  p.  6  1.  L.  6  p.  5  1.  Voyez 
ce  que  nous  avons  dit  au  sujet  de  cette  pièce  dans  notre  catalogue  de 
l'œuvre  de  Durer  No.  124. 

162.  Une  chapelle  avec  deux  anges  qui  prient.  Avec 
le  monogramme.     H.  5  p.  2  1.    L.  3  p.  9  1.     Voyez  Nagler  No.  113. 

163.  Un  roi  en  qualité  de  juge.  Il  est  assis  sur  un  trône, 
tenant  le  sceptre  et  le  globe  impérial  et  écoute  la  défense  d'un  cheva- 
lier à  gauche,   debout  devant  son  accusateur.     Ils  sont  tous  deux  en- 


238      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

tourés  de  personnages  des  deux  sexes.  La  marque  est  au  milieu  du 
bas.  H.  3  p.  7  1.  L.  4  p.  1 0  I.  Il  y  en  a  des  exemplaires  sans  texte 
au  revers.    Toyez  Nagler  No.  135. 

164.  Un  roi  debout.  Il  est  coiffé  d'une  toque  entourée  d'une 
couronne  et,  du  reste,  armé  de  tous  points  et  tenant  une  épée.  A  droite 
se  voit  un  guerrier  tout  armé  avec  une  couronne  à  pointes  sur  le 
heaume;  il  tient  également  une  épée.  A  sa  gauche  une  reine.  'Au 
bas  une  tablette  avec  la  marque.  H.  5  p.  9  1.  L.  5  p.  3  1.  Cette 
pièce  appartient  probablement  à  quelque  édition  du  Plutarque""  alle- 
mand. 

165.  Un  héros  debout.  Il  est  tourné  vers  la  droite  et  re- 
garde son  ennemi  étendu  à  ses  pieds.  A  droite,  des  soldats  iiui  s'en- 
fuient. Édifices  dans  le  fond.  H.  3  p.  7  1.  L.  4  p.  9  L  On  en 
trouve  des  épreuves  sans  texte  au  revers. 

166.  Un  porte-enseigne.  C'est  un  homme  barbu,  tourné 
vers  la  droite  et  tenant  un  étendard  qui  remplit  tout  l'espace  supérieur. 
A  la  droite  du  bas  le  monogramme.     H.  9  p.  L.  6  p.? 

167.  Grande  bataille  des  Hongrois  contre  le^s  Turcs. 
Dans  la  partie  supérieure  les  fantassins ,  dans  l'inférieure  la  cava- 
lerie, combattant  à  outrance. .  Gravure  de  quatre  planches  réunies. 
H.  32  p.  4  l.  L.  27  p.  4  l.     Voyez  Nagler  No.  137. 

168.  Combat  contre  les  Turcs.  Le  combat,  très-acharné,  a 
lieu  près  de  maisons  en  ruine  sur  le  premier  plan.  A  gauche,  dans 
le  fond,  le  gros  de  l'armée  avec  quelques  canons.  A  droite,  une 
ville  sur  une  hauteur  et  à  gauche  le  monogramitoe  sur  un  arbre. 
H.  10  p.   V*  1.  L.  14  p.  4  l.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

169.  Un  homme  sauvage.  Il  pose  la  main  gauche  sur  la 
tête  d'un  enfant  qui  tient  un  chien  attaché  à  un  cordon.  La  figure 
principale  a  9  p.  de  hauteur. 

170.  Une  femme  sauvage.  Elle  tourne  la  tète  à  gauche  et 
porte  la  main  droite  sur  la  tête  d'un  enfant  qui  tient  une  fleur.  Pen- 
dant du  No.  169.     Collection  Derschau  No.  41. 

171.  Un  prisonnier  visité  par  trois  personnes.  Pièce 
signée.     Pet.-in-(ol.     Nagler  No.  153. 

172.  Armoiries  de  Hartmann  Schedel.  L'écusson  et  le 
cimier  du  heaume  portent  une  tète  de  Maure  couronnée  de  lauriers. 
La  signature  est  au  bas.     H. 8 p.  L.6p. 11.     Collectign  Derschau  No.  42. 

173.  Dans  le  livre  intitulé:  „Schertz  mit  der  Wahrheyt 
Vonn  guttem  gesprache  in  Schimpf  und  Ernst.     Reden  etc.     Francfort, 


Hans  Springinklee.  239 

Chr.  Egenolph.   1550,"  in-fol.,  on  trouve  deux  grandes  gra\ures  d'après 

Sçhaeuflein;  ce  sont  les  suivantes: 

a.  Le  titre.  (Les  fiançailles?)  Dans  une  chapelle,  un  homj^ie 
de  condition  s'avance  vers  une  femme  à  gauche  qui  tiejit  un  cha- 
pelet. Derrière  lui  se  tiennent  deux  jeunes  gens  et  derrière  elle  six 
autres  fignres  dont  deux  femmes  assises.  A  la  gauche  du  bas  le 
monogramme.  H.  6  p.  6  1.  L.  6  p.  On  en  trouve  une  reproduc- 
tion dans  Touvrage  d€  R.  Weigel  „Facsimile  etc.''  No.  53. 

6.  Salomon,  entouré  de  ses  femmes,  assis  dans'un  paysage. 
De  la  môme  dimension  que  la  pièce  précédente. 

174.  Sermon  contre  les  usuriers  (Ain  Sermon  von  dem 
Wucher)  du  Dr.  Martin  Luther,  moine  de  St.  Augustin  à  Wittemberg. 
„6ezal  oder  gib  Zinsz,  denn  ich  beger  gewinsz,"  sous  ce  titre  on  trouve 
une  gravure  sur  bois  où  l'on  voit  un  paysan,  avec  un  panier  plein 
d'oeufs,  devant  un  personnage  aux  pieds  duquel  est  placée  une  corbeille 
remplie  de  pain.  La  marque  est  à  gauche.  „Gednickt  zu  Augsburg 
durch  Silvanum  Ottmâr  etc.   1520."     In^4°. 

175,  i'âne  d'or  d'Apulée,  contenant  79  gravures  sur  bois 
d'après  Sçhaeuflein,  la  plupart  d'un  travail  médiocre  et  dont  un©  seule 
porte  son  monogramme.  H.  4  p.  à  4  p.  4  1.  L.  5  p.  7  à  9  1.  On  les  trouve 
dans  le  livre  intitulé:  „Ain  SchOu  Lieblich  auch  Rurtzweylig  gedichte 
Lutij  Apuleij  von  ainen  gulden  Esel  etc.  Lustig  zu  lesen,  mil  schonen  figu- 
ren  zugericht,  grundlich  vôrdeutscht  durch  herrn  Johan  Sinder  etc.  Alexan- 
der  Weissenborn,  Augustae  Vindeliconim  etc.  AnnoMCCCCCXXXVIII." 
In-fol.     Voyez  aussi  R.  Weigel,  Catalogue  No.  20076. 


JPTY 
Hans  Springinklee. 

(BartschVII.  p.322.) 


Les  notices  de  Doppelmayr  que  Rartsch  a  citées  sur  cet  ar- 
tiste sont  empruntées  aux  „Notices  sur  les  artistes  de  Nuremberg"  de 
Jean  NeudOrffer,  1546,  que  nous  reproduisons  ici  littéralement:  „Ce 
Sprinkinglee  demeurait  dans  la  maison  d'Albert  Durer  et  il  y  apprit 
son  art  de  manière  à  devenir  un  dessinateur  et  un  peintre  renommé; 
11  a  dessiné  les  figures  et  les  bordures  du  „Hortuhis  animse"  et  a  en- 


240      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

luminé  certaines  choses  avec  beaucoup  de  soin,  comme  on  peut  le  voir 
dans  un  petit  livre  de  prières  composé  par  Alexius  Birnbaum  et  qui 
se  trouve  en  possession  de  George  Dumont.     11  mourut  A°.  1540." 

11  est  évident  par  ce  qui  précède  que  Springinklee  était  peintre 
et  dessinateur,  mais  nullement  graveur  sur  bois,  comme  quelques  écri- 
vains modernes  l'ont  avancé  d'après  Doppelmayr  et  contre  Topinion  de 
Bartsch.  On  ne  connaît  point  jusqu'ici  d'autres  détails  sur  la  vie  de 
notre  artiste. 

Gravures  sur  bois. 

Observations  à  Bartsch  VII.  p.  323. 

1 — 50.  La  première  édition  du  Hortulus  animée  est  de  1516 
et.  cèntient  83  gravures  sur  bois  dont  50  de  Springinklee;  il  y  en  a 
quelques-unes  de  double  emploi  et  les  autres  sont  de  Ërhard  Scliôn. 
Ce  petit  livre  porte  pour  titre:  „Hortulus  anime  cum  aliis  q  pluribus 
orationibus."  •  In  fine:  „Hortulus  anime  impensis  probi  viri  Johannis- 
Roberger  civîs  Nurembergen.  impressus  :  iinem  optatum  sortitus  est 
Lugduni  arte  et  industria  Joannis  Glein  Chalcographi.  Anno  Domini 
1516." 

La  seconde  édition,  de  1517,  a  84  gravures  sur  bois  avec^  des 
bordures. 

La  troisième,  de  1518,  est  celle  décrite  par  Bartsch  avec  60 
gravures  dont  plusieurs  avaient  été  exécutées  de  nouveau. 

La  quatrième  porte  pour  titre:  „Hortulus  anime,  zu  teutscb, 
Seele  vvtlztgartlein  genannt  etc."  In  fine:  „Gedruckt  zu  Nuremberg 
durcb  Friderica  Peypus  fUr  den  Ërsamen  Johann  Koberger,  Burger 
daselbst,  im  Jar  der  geburt  Christi  1518."  In-8°.  Les  soixante  gra- 
vures sont  marquées  la  plupart  du  monogramme  de  Springinklee  et 
quelques-unes  ont  été  exécutées  de  nouveau.  La  première  offre  une  - 
Vierge  debout.     Cette  édition  est  très-belle. 

La  cinquième  édition  est  en  latin;  elle  po^'te  la  date  de  1519 
et  contient  75  gravures  sur  bois  dont  trois  portent  la  marque  de 
Springinklee  et  cinq  c^îUe  d'Erhard  Schôn  avec  la  date  de  1515. 

La  sixième,  de  1519,  est  en  allemand;   elle  a  28  bonnes. gra-~ 
vures,  mais  l'ipipression  en  est  mauvaise. 

La  septième  édition,  de  1520,  du  même  imprimeur  et  éditeur,, 
est  un'in-12''  en  latin  et  a  été  décrite  par  Paiizer  et  Èbert.     A  cette 
édition  manquent  les  Nos.  4.  13.  51. 


Hans  Springinklee.  241 

51.  La  nativité.  Cette  gravure  se  trouve  dans  la  bible  de 
Koberger,  imprimée  à  Nuremberg,  ainsi  que  dans  le  nouveau  testament, 
publié,  en  1524,  d^nà  la  même  ville  par  Frédéric  Peypus,  in-foL  Daps 
ces  deux,  livres  on  trouve  encore  plusieurs  gravures  sur  bois  d'après 
les  dessins  de  Springinklee  et  d'autres  maîtres;  à  celles  du  premier 
appartiennent  le  Paradis  Terrestre  avec  la  création  d'Eve. 

52—56.  Les  douze  apôtres  debout,  disposés  pour  la  plu- 
part deux  à  deux,  savoir: 

St  Pierre,  art.  1  ;  St.  Jacques  le  majeur,  art.  3  (et  iion  St.  Paul, 
comme  le  dit  Bartsch). 

St.  André,  art.  2  ;  St.  Thomas,  art.  7. 

St.  Jean  l'évangéliste. 

St.  Philippe  et  St.  Jacques  le  mineur. 

St.  Barthélemi  et  St  Matthieu. 

St.  Simon  et  St.  Jude'Thadée,  de  1520. 

St.  Mathias  avec  une  hallebarde. 
Ces  gravures  sur  bois  se  trouvent  dans  le  livre  intitulé:  „Zwelff 
hauptartikel  des  Christ.  Glaubens,  genannt  der  12  Apostel  Symbolus, 
bei  jedem  Art.  1  Apostel  gestalt  in  ganze  Fig.  samt  3  andern  Sym- 
bolis  ÏHt  die  Leyen  und  Ëinfôltigen.  1539.  Gedruckt  zu  Nuremberg 
bei  Milchthaler  1539." 

59.  La  Trinité.     Cette  pièce  porte  la  date  de  „Anno  1520". 

60.  Des  anges  délivrant  des  âmes  du  purgatoire, 
signée,  comme  la  précédente:  „Anno  1520".    ' 


Additions  à  Bartsch. 

62.  La  création  d'Eve.     Adam  est  couché,  à  gauche,  sous  un 
arbre.     Eve  (Dieu  le  père  n'y  est  point)  s'élève,  les  mains  jointes,  hors 
du  flanc  d'Adam.     Les  deux  figures  sont  entourées  d'un  nombre  d'ani- 
maux et  d'oiseaux  et  on  voit  au  ciel  le  soleil  et  la  lune.     Le  mono 
gramme  est  sur  le  tronc  d'arbre  à  gauche.     H.  5  p.  1  1.  L.  6  p.  7  1. 

Cette  pièce,  comme  nous  l'avons  dit,  se  trouve  dans  la  bible  de 
Koberger  mentionnée  sous  le  No.  51.  Au  revers  im]>rimé,  se  trouve 
en  petit:  la  Chute  du  premier  homme  et  Adam  et  Eve  chas- 
. ses  du  Paradis,  copies  d'après  Albert  Durer. 

63.  Dieu   le   père.     Il  est   assis  sur   des  nuages   et  bénit  le 
globe  du  monde,  surmonté  d'une  croix,  qu'il  tient  devant  lui.     De  chaque 

III.  '  '  '  16 


242     Maîtres  de  Nuremberg  de  là  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

côté  un  petit  ange  lui  tient  le  manteau  entr*ouvert.     La  signature  est 
à  la  droite  du  bas.     H.  9  p.  9  I.  L.  6  p.  3  1. 

64.  St.  Jérôme.  Il  est  en  prières  dans *sa  cellule.  Au-dessus 
quatre  anges  d^^ns  une  riche  bordure;  la  signature  est  au  milieu  du 
bas.     H.  9  p.  4  1.  L.  6  p.' 

Cette  pièce  a  été  employée  sur  le  titre  de  la  Bible  latine  de  Ko- 
berger  de  1519.  Ensuite  à  la  fin  du  prologue:  „Sci.  Hieroriymi  in 
Pentateuchum^^  de  l'édition  de  1521.  Enfin  dans  la  contrefaçon  de  la 
bible  de  Luther  par  F.  Peypus  1524. 

65.  St.  Christophe.  Il  s'avance  vers  la  droite,  portant  Fen- 
fant  Jésus  sur  les  épaules  et  se  voit  sous  un  portail  richement  orné. 
Au  bas  de  la  colonne  de  droite  se  trouve  le  monogramme.  H.  4  p.  5  K  L.  3  p. 
Cette  pièce  est  sur  le  titre  du  livre  suivant:  „Per  ornata  eademqne 
verissiraa  D.  Christophori  Descriptio,  Theobaldo  Billicano  authore.'^ 
In-4^  On  en  trouve  une  copie  au  burîn,  en  sens  inverse  et  sans  bor- 
dure, ayant  à  la  droite  du  haut  une  tablette  avec  la  date  de  1523. 
Voyez  R.  Weigel,  Cat.  No.  19446. 

66.  L'empereur  Maximilien  comme  patro^  des  Arts 
et  des  Sciences.  Il  est  assis  sous  un  baldaquin,  portant  couronne 
et  sceptre  de  la  main  droite.     Devant  lui,    à  droite,    se  voient  quatre 

.^avants,  partie  debout,  partie  à  genoux,  tenant  des  rouleaux  de  par- 
chemin devant  eux  et  qui  semblant  écrire  ce  que  l'empereur  leur  dicte.' 
A  gauche  est  agenouillé  un  peintre  devant  son  chevalet,  peignant  une 
bataille;  à  ctfté  de  lui  le  monogramme  du  maître.  Pièce  d'une  exé- 
cution un  peu  maigre.     H.  8  p.  8  1.  L.  7  p.  8  1.     R.  VS^éigel. 

67.  Pompe  funèbre  de  l'empereur  Maximilien  I.  D^ux 
princes  et  une  princesse  sont  assis  à  gauche  devant  un  cercueil  cou- 
vert, sur  lequel  on  voit  la  couronne,  le  sceptre  et  le  globe  impérial. 
A  droite  sont  assis  quatre  princesses  couronnées.  En  haut  et  sur  les 
côtés,  l'écusson  à  l'aigle  double.     Le  monogramme  est  au  bas. 

Cette  feuille  volante  porte  l'inscription:  RICHARDI  SBRVLII  FORO-* 
IVLIANI  Poetae  Cesarei  in  dini  Maximiliani  Côesaris  P.  F.  Aug.  Obitum 
Nenia,  ensuite  au  bas  l'inscription  en  18  lignes:  Rich.  Sbrulij  Foro- 
iuliani  poetse  Cesarei  Elegidum  ad  divâ  Margaritam  unicam  dini  quôdam 
Maximiliani  Caesaris  P.  F.  Aug.  filiam  sceptrigeram  virginë  D.  D.  Cle- 
mentissimam:  unica  si  ploras  amissum  nata  parentem  etc.  Aux  côtés  se 
trouvent  encore  quatre  inscriptions  latines,  la  première  du  4  Février 
1519.   Grande  feuille.    La  gravure  mesure  H,  5  p.  9 1.  L.  5  p.  1 1 1.    Munich. 


Erhard  Schon.  243 


Erhard  Schôn^  peintre  de  Nuremberg. 

(  Bartsch  VII.  p.  475.) 

Nous  ne  connaissons  de  cet  artiste  que  des  gravures  sur  bois 
gravées  d'après  ses  dessins.  Nous  en  avons  déjà  rencontrées  20  dans 
le  „Hortulus  animœ'^  publié  en  1516  par  Koberger  à  Nuremberg  et 
que  Bartsch  a  décrites  en  partie  sous  les  Nos.  13  à  32.  La  plus 
grande  partie  des  illustrations  de  ce  livre,  ainsi  que  des  éditions  sub- 
séquentes, sont,  CQnime  nous  l'avons  déjà  dit,  de  Springinklee.  Selon 
Doppelmayr  notre  artiste  mourut  après  1550. 


Observations  à  Bartsch. 

1 — 12.  Les  douze  apôtres  en  12  feuilles.  Ces  figures 
sont  traitées  dans  le  style  d'Albert  Durer,  mais *très- courtes  de  pro- 
portions. On  les  trouve  dans  un  petit  livre  sans  titre  que  Cleyn  a 
imprimé  en  1518  pour  Koberger  à  Nuremberg. 

13 — 32.     Différents  Saints  et  Saintes.     On  les  trouve,  en 
partie,   dans  le  „Hortulus  animse^S  édition  de  1520  et  dans  les 
éditions  antérieures  et  postérieures  du  même  livre. 
20.     Cet  évélïue  représente  St.  Wolfgang. 


Additions  à  Bartsch. 

35.  Le  rosaire.  Au  Ailieu  le  Christ  en  croix  et,  au-dessus  de 
lui.  Dieu  le  père  et  le  St.  Esprit.  Plusieurs  compartiments  de  Saints 
entourent  cette  représentation  de  la  Ste.  Trinité  et  le  tout  est  environné 
d'un  rosaire  ou  chapelet.  Dans  le  coin  de  gauche  du  haut  on  voit  la 
messe  de  St.  Grégoire,  dans  celui  de  droite  les  stigmates  de  St.  Fran- 
çois; au  milieu  deux  anges  tiennent  le  voile  avec  la  sainte  face;  en 
bas,  à  gauche,  le  pape  et  le  clergé  ;  à  droite  l'empereur  avec  des  laïques 
et,  dans  un  autre  petit  compartiment,  les  âmes  du  purgatoire.  La  signa- 
ture est  dans  le  coin  à  gauche.     H.  14  p.  7  1.  L.  10  p.  11  1. 

Sur  une  répétition  ou   copie  de  cette  pièce  on  trouve  les  noms 

'     16* 


244     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI®.  siècle. 

des  anges  en  caractères  de  forme.     Sur  une  autre,  ces  noms  sont  im- 
primés en  caractères  romains  cursifs. 

36.  Le  moribond.  Il  reçoit  les  consolations  d'un  ange  et  d'un 
ecclésiastique,  tandis  qu'un  démon  le  tourmjente.  £n  haut,  à  gauche, 
la  Vierge  et  l'enfant  Jésus  apparaissent  dans  des  nuages.  Les  côtés 
sont  formés  par  des  pilastres  richement  ornés  qui  soutiennent  un  arc 
au  sommet.  La  signature  est  sur  la  couchette  du  moribond.  Au  bas 
un  grand  écusson  vide.     H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  10  1. 

37.  Vitruve  en  allemand.  (Vitruvius  Teutsch,  IVemlichen  des 
aller  namhafitigsten  und  hocherfarnesten  ROmischen  Architecti  etc.  zehen 
Bâcher  von  der  Architectur  etc.  durch  Gualterû  H.  Rivium.  Nttrnberg, 
J.  Petreius  1548.  In-fol.)  On  trouve  dans  ce  hvre  plusieurs  gravures 
sur  bois  d'Erhard  Schôn.     (R.  Weigel,  Cat.  No.  18793.) 


..      NM,  N:M- 

Nicolas  leMemann^  f^aveur  sur  bois. 

(Bartsch  VIL  p.  481.) 

Ce  maître,  qui  vécut  à  Nuremberg,  se  désigne  lui-même,  sur  une 
gravure  sur  bois,  comme  cartier  ou  brieffmaler  (peintre  de 
feuilles  volantes),  mais  il  était  en  même  temps  graveur  sur  bois  et  im- 
primeur et  il  a  édité  dans  cette  ville  des  gravures  accompagnées  de 
poésies  de  Hans  Sachs  et  plusieurs  petites  publications  de  circon- 
stance. '  Nous  avons  déjà  eu  occasion  d'indiquer,  dans  notre  catalogue 
de  l'œuvre  de  Durer,  qu'il  avait  gravé  une  femme  luxurieuse  avec  la 
mort  (No.  197)  et  qui  porte  son  nom  en  entier.  Ces  gravures  n'ap- 
partiennent point  à  celles  que  l'on  poilrrait  considérer  comme  se  dis- 
tinguant par  leur  excellence  et  Bartsch  n'en  connaissait  que  deux  aux- 
quelles nous  en  pouvons  ajouter  encore  quatorze. 


Additions  à  Bartsch. 

3.  André  Doria.  Portrait  en  buste,  vu  de  profil  et  tourné 
vers  la  droite,  portant  une  longue  barbe.  En  haut  l'inscription:  AN- 
DREAS DE  AVRIA,.et  en  bas,  dans  un  cartouche:  André  Doria  von 


Nicolas  Meldemann.  245 

Genva  Romischer  Kaiserlicher  Majestat  oberster  Kriegshauptman  auf 
dem  mer.  MDXXXTI.  —  N:M.  H.  12  p.  9  1.  L.  8  p.  10  1.  Musée 
Germanique  à  Nuremberg,  Berlin. 

4 — 16.     Treize   soldats    allemands.     H.  11  p.   L.  7  p.   Tun 
portant  l'autre. 

4.  Un  quartier-maître.  Il  s'avance,  à  cheval,  vers  la  gauche, 
tournant  la  tête,  et  porte  un  bâton  de  commandement  dans  la  main 
droite.  A  la  droite  du  bas  les  initiales  N:  M.  et  sur  le  terrain  Ta^ 
dresse:  „Nicolas  Meldeman  brieffmaler  zu  Nurnberg."  Au^- dessus, 
imprimé  avec  des  caractères  mobiles:  „quartiermeister"  et  huit  vers 
de  Hans  Sachs:  „Ich  tayl  den  knechtei^  ausz  etc." 

5.  Un  Munitionnaire  ou  Commissaire  aux  vivres. 
(Ein  Brabantmeister.)  Il  est  debout,  tourné  vers  la  gauche  et  porte 
une  pique  de  la  main  gauche.  La  marque  est  au  bas,  accompagnée  de 
l'adresse  et  du  nom  du  graveur  „bei  der  Langenbrttcken".  En  haut, 
„Brabantmeister"  et  huit  vers: 

Ein  Prabantmeyster  ich  auch  heisz 

Ich  musz  sorgen  umb  trank  und  speysz  etc. 

6.  Un  sergent  major.  Il  est  vu  de  face  et  tient  de  la 
main  gauche  une  pique.  Au  bas  la  même  signature  qu'au  numéro 
précédent     Au  haut:  „Wachmayster mordyo." 

7.  Un  sergent.    Il  est  vu  de  face  et  tient  de  la  main  droite  ' 
son  épée  appuyée  sur  l'épaule.     La  marque  est  entre  les  pieds  de 
la  figure.    Nom  et  adresse  comme  aux   deux  numéros  précédents. 
En  haut  „Feldwaybel"  et  au  bas  six  vers:  „Ein  .^. ...  verlere." 

8.  Un  arquebusier.  Il  est  vu  de  face,  regardant  ver^  la 
gauche  et  tient  de  la  main  gauche  une  arquebuse  renversée  posée 
sur  l'épaule.     Près  de  la  jambe  gauche  les  initiales  N.  M.    A  la  gauche 

du  haut  „PUchsenschQtz"  et  au  bas  dix  vers  :   „Ich  bin  ein 

hat  ein  loch." 

9.  Un  chirurgien  d'armée.  Il  est  debout,  tourné  vers  la 
gauche  et  regardant  un  assistant  agenouillé  près  de  lui  qui  tient  un 
sac  avec  des  pots  à  médicaments.  Au  bas  le  nom  et  l'adresse  de 
Meldemann.  A  la  gauche  du  haut  „Feldtartzt",  au  bas  quatorze 
vers:  „Ich  bin  erkennet  etc." 

10.  Un  sculpteur  en  bois  comme  soldat.  Il  s'avance 
vers  la  gauche,,  tenant  de  la  main  gauche  une  lance  sur  l'épaule. 
Au  bas  les  initiales  et  le  nom.  En  haut  „Pyldschnitzer"  et  au  bas 
en  deux' colonnes:  „Ich  hab  manch  kttnstlich  pild  geschnitten  etc." 


246     Maîlres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

11.  Un  cordonnier  comme  soldat.  Il  est  vu  de  dos,  la 
tête  tournée  à  droite  et  tient  de  la  main  droite  sur  Tépaule  une 
pique  à  laquelle  est  suspendue  un  chapeau.  A  la  droite  du  bas  les 
initiales  et  le  nom.  £n  haut,  à  droite,  „Schueknechl'^  et  au  bas 
huit  vers:  „Ey  gab  etc." 

12.  Un  soldat.  Il  est  vu  de  face,  regardant  à  gauche  et 
tenant  de  la  main  gauche  une  pertuisane  renversée  sur  l'épaule.  Au 
bas  les  initiales  et  le  nom. 

Î3.  Un  soldat.  U  est  debout,  tourné  à  droite  et  tient  une 
pique  de  la  main  droite.     Au  haut:  „Theml  lasz  nichts  liegen."    Au 

bas  sur  deux  colonnes:  „So  wiU  ich  dennoch  nicht  verzagen 

auff  LOneburger  heidt."  ^ 

14.  Deux  soldats.  Celui  qui  est  vu  de  dos  tient  une  pique 
et  regarde  à  droite;  l'autre  tient  de  la  main  droite  un  coq  et  sur 
les  épaules  une  oie.  Au  bas  les  initiales  et  le  nom.  En  haut,  à 
droite,  huit  vers:  ,)Wol  auf  mit  mir  etc." 

15.  Un  soldat  avec  un  enfant.  Il  est  vu  de  face,  tenant 
de  là  main  droite  une  pique;  l'enfant  à  ses  côtés  porte  sur  ses 
épaules  un  coq  suspendu  à  un  bâton.  La  marque  se  trouve  entre 
les  deux  figures.  Au  haut  „Glas  Windtergrôn".  Au  bas  huit  vers  : 
„Sun  H^inz Semel  pachen." 

16.  U  n  s  0 1  d'à  t  a  V  e  c  s  a  f €  m  m  e.  Il  s'avance  vers  la  gauche, 
la  pertuisane  sur  Tépaule,  sa  femme  le  suit.  Entre  les  pieds  de 
l'homme  les  initiales  N  M.  £n  haut,  adroite.  „Hanns  Vnverdorben." 
Au  bas  huit  vers:  „Ausz  Frankreich  kum  wir  her  geloffen  etc." 

Ces  treize  pièces,  représeiïtant  des  soldats  allemands  dans  le  cos- 
tume du  tempo  avec  des  vers  de  Hans  Sachs,  se  rapportent  aux  guerres 
en  France,  en  Italie  et  à  celles  du  Markgrave  Albert  en  1520  jusqu'en 
1552  et  ont  quelque  analogie  avec  celles  que  publia  également  Hans 
Guldenmundt  à  Nuremberg,  mais  elles  sont  d'une  taille  plus  rude  que 
ces  dernières. 

On  trouve  encore  dans  le  Musée  Germanique  de  Nuremberg  21 
ajLitres  pièces  avec  des  sujets  semblables,  représentant  pour  la  plupart 
dés  soldats  isolés,  mais  sans  monogramme  ou.  inscriptions.  Les  figures 
un  peu  alongées  sont  très-mouvementées,  mais  les  contours  en  sont 
lourds  et  la  composition  manque  de  finesse.  Quelques-unes  de  ces 
pièces  renferment  plusieurs  figures,  entre  autres  une  qui  représente 
un  soldat  blessé  à  la  tête  qui  est  assis  et  soigné  par  deux  de  ses  ca- 
merades;   une  autre,   un   grand   et  un  petit  soldat  avec  de  la  volaille 


^  Hans  Guldenraundt.  247 

rolée;  deux  feuilles  avec  un  soldat  et  une  vivandière;  un  soldat  et 
une  autre  petite  figure  représentant  prob9blement  un  peintre  qui  tient 
un  livre  ouvert  et  une  écritoire.  Il  semble  douteux  que  ces  gravures 
sur  bois  appartiennent  à  Meldemann  et  on  pourrait  peut-être  avec  plus 
de  raison  les  attribuer  à  Hans  Guldenmundt. 


H  G. 

Hms  (}HldeBmttBdt^  gravenr  sur  bois. 

(Bartsch  IX.  p.  150.) 

Cet  artiste,  graveur  sur  bois,  Cartier  (briefmaler)  et  imprimeur, 
vécut  à  Nuremberg  où  il  publia  de  1518  à  1545  plusieurs  livres  et 
feuilles  volantes,  avec  gravures  ^ur  bois,  ces  dernières-  en  partie  ac- 
compagnées de  vers  de  Hans  Sachs.  Sa  taille  est  un  peu  grossière, 
mais  ses  estampes  ont  souvent  une  grande  valeur  historique.  Bartsch 
ne  connaissait  de  lui  que  le  Triomphe  de  l'empereur  Charles  V., 
mais  Heller,  dans  son  appendice  à  cet  écrivain,  décrit  de  lui  encore  32 
pièces  auxquelles  nous  en  pouvons  ajouter  encore  quelques-unes.  Après 
la  mort  d'Albert  Durer,  il  imprima  aussi  quelque  bois  du  grand  maître, 
entre  autres  la  „ grande  Colonne".  Il  se  servit  rarement  dune 
marque,  mais  signa  ordinairement  ses  gravures  de  son  nom  en  entier. 

Gravuressurbois.  * 

Additions  à  Bartsch. 

1.  Le  Triomphe  de  l'empereur  Charles  V.  (B.  No.  1.) 
On  en  a  plusieurs  éditions,  dont  celle  de  1537  est  la  première.  Une 
édition  postérieure  n'a  point  l'adresse  de  Guldenmundt,  mais  au  haut 
l'inscription:  TRIVMPHVS  CAROLI  IMPERATORÏS  EIVS  NOMINIS 
QVINTI. 

2.  François  I.  Figure  entière,  debout,  tournée  vers  la  gauche. 
En  haut,  à  gauche,  les  armoiries  de  France  timbrées  d'une  couronne. 
On  lit  au  haut:  ,,Von  gottes  genaden,  Franz  des  namens  der 
erst,  Kônr*g  von  Frankreich."  Au  bas:  Hans  Guldenmundt. 
H.  13  p.  10  1.  L.  8  p.  8  1. 

3.  Albert  de  Brandenbourg.     Figure  entière,  debout,  vue 


248      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

de  profil  et  tournée  vers  la  gauche.  En  haut  Técusson  à  Taigle  et 
lïnscription  :  „Albrecht  von  gottes  genaden  Markgraff  zu  Brandenburg  etc." 
Au  bas:  „Hans  Guldènmundt."     H.  13  p.   10  1.  L.  8  p.  8  1. 

4.  Hans  Sachdt  II  est  vu  de  face,  un  peu  tourné^  à  gauche. 
Au  haut  se  lisent  des  vers  latins,  au  bas  des  vers  allemands.  Sur  la 
table  se  trouve  l'inscription:  ,,1545.  Hans  Sachsh.  Alter.51  Jar." 
H.  15  p.  3  1.  L.  10  p.  3  1.  Nagler  mentionne  ce  portrait  avec  la 
date  de  1546.     H.  15  p.  L.  10  p. 

5 — 19.  Quinze  pièces  avec  des  Turcs  ayant  trait  au  siège 
de  Vienne  en  1 529.  Les  vers,  au  nombre  de  huit,  imprimés  avec  des 
caractères  4nobiles  au  haut  de  chaque  feuille,  sont  de  Hans  Sachs.  La 
plupart. des  feuilles  ont  l'adresse  suivante:  Hanns  Guldenmundt  zu  Nurn- 
berg  in  Sanct  Gilgen  Gassen.     H.  11  p.  —  11  p.  6  1.  L.  7  p.  6  1. 

5.  Le  Sultan  des  Turcs.  Il  est  à  cheval,  en  armure  .de 
campagne  et  s'avance  vers  la  gauche  un  sceptre  à  la  main.  Au  haut 
est  imprimé* au  moyen  de  caractères  mobiles:  „Absagbrieff,  wie  Sul- 
tan Soleymann  Kuiiig  Ferdinando  zugeschickt.  Wie  Sultan  Soley- 
mann  etc.  datum  Constantinopel  im  1529  Jar.'^  Douze  Ugnes.  A 
la  gauche  du  bas  le  nom  de  Guldenmundt. 

6.  Ibrahim  Pacha.  Il  s'avance  à  cheval  vers  la  gauche, 
tenant  des  deux  mains  un  bâton  de  commandement.  On  lit  au  haut  : 
„Sendbrieif,  so  Ibraym  Wascha  etc.  Geben  vor  Wien  in  mitten  Oc- 
tobris  Anno  MDXXIX.  darunter  dessen  Siegel  und  Handzeichen.'' 
Puis:  „Brachim  Wascha  der  nechst  des  Turkischen  Keysers  Rath 
abconlerfet."     Suivent  huit  vers  de  Hans  Sachs. 

7.*  Un  capitaine  Turc.  Il  s'avance  à  cheval  vers  la  gauche, 
tenant  de  la  main  droite  un  bâton  de  commandement;  à  son  côté 
gauche  pendent  sabre  et  arc.  On  lit  au  haut  :  „Sansoco  der  Tûrcken 
oberster  Hauptman.'^ 

8.  Un  noble  Turc.  Il  s'avance  à  cheval  vers  la  droite  et 
tient  de  la  main  droite  une  lance.  Un  bouclier  lui  pend  sur  l'é- 
paule. 

9.  Un  Stradiote.  Il  chevauche  vers  la  gauche  et  décoche 
une  flèche. 

10.  Un  renégat.  Il  chevauche  vers  Ja  gauche,  un  bouclier 
pendu  sur  l'épaule  et  tient  une  lance  des  deux  mains. 

11.  Un  Mameluk.  Il  s'avance  vers  la  droite,  monté  sur  un 
chameau  et  tenant  une  baguette  de  la  main  gauche. 

12.  Un  Turc.     Il  chevauche  vers  la  gauche,  tenant  de  la 


Hans  Giildenmundt.  249 

main  droite  une  lance  sur  l'épaule.     Un  sabre  et  un  arc  lui  pendent 
au  côté  gauche. 

13.  Autre  Turc.  Il  s'avance  à  cheval  vers  la  droite,  bran- 
dissant son  cimeterre  dans  l'acte  de  frapper  et  porte  un  bi^uclier 
au  bras  gauche. 

14.  Autre  Turc.  Il  est  monté  et  s'avance  vers  la  gauche, 
tenant  son  épée  dans  une  position  de  défense. 

15.  Autre  Turc.  Il  s'élance  à  cheval  vers  la  gauche  en  se 
retournant  pour  lancer  une  flèche  à  droite. 

16.  Un  Turc  avec  deux  prisonniers.  Il  est  à  cheval, 
tourné  vers  la  gauche  et  tient  sur  l'épaule  une  lance  passée  dans  le 
corps  d'un  enfant.  De  la  gauche  il  tient  l'extrémité  d'une  corde  à 
laquelle  se  voient  attachés  un  homme  et  une  femme.  Avec  l'inscrip- 
tion: „Die  gefangen  klagen"  et  à  droite  treize  vers. 

17.  Deux  Turcs.  Ils  chevauchent  vers  la  gauche,  la  lance 
sur  l'épaule  et  conduisent  comme  prisonnières  des  femmes  attachée» 
à  des  liens. 

18.  Cruautés  des  Turcs.  Un  Turc  embroche  un  enfant 
sur  un  pieu;  on  en  voit  déjà  un  autre  dans  la  même  situation;  un 
second  Turc  coupe  en  deux  un  autre  enfant  d'un  coup  de  sabre* 
Sur  le  terrain  deux  femmes  tuées. 

19.  Un  Paye n.  Il  s'avance  à  cheval  vers  la  gauche,  un  arc 
et  un  carquois  suspendu  au  côté  gauche.  On  Ut  au  haut:  „Ausz 
Persia  byn  ich  geporen.  Soldinus  ist  mayn  nam  erkoren  etc.*^  £t 
à  la  fin  des  huit  vers  et:  H.  S.  S.  (Hans  Sachs  Schuster). 

20.  Le  Czar.  Il  chevauche  vers  la  gauche,  coiff'é  d'une  toque 
ornée  d'une  couronne  et  porte  un  sceptre  à  la  main.  Au-dessus,  à  droite, 
rinscription  :  „Der  Musca  Wyter  herr  abkunterfeet."  Au  bas  quatorze  vers 
et  l'adresse  de  „Hans  Guldenmundt  à  Nuremberg."  H.  10p.31.L.7p.6L 

21.  Un  Moscovite.  Il  chevauche  vers  la  gauche  et  tient  de 
la  main  gauche  une  petite  timbale.  •  Au-dessus,  imprimé  en  caractères 
mobiles:  „Alsa  reyten  die  Muscabiter  zu  felde."  H.  11  p.  7  1.  L.  7  p.  5  L 

22 — 35.  'Quatorze  feuilles  avec  des  soldats  allemands 
et  suisses.  Ces  gravures  se  rapportent  aux  guerres  de  France, 
d'Itahe  .et  de  Suisse  de^  1 507  à  1 524.  Elles  portent  toutes  des  in- 
scriptions et  des  vers  de  Hans  Sachs  et  en  partie  l'adresse  du  maître» 
H.  11  p.  L.  7  p.  l'un  sur  l'autre.  Il  semble  que  plusieurs  autres 
gravures  de  ce  genre  ont  été  publiées  par  Guldeumundt  ou  par  Melde- 
mann  dans  l'œuvre  duquel  nous  avons  déjà  mentionné  21  de  ces  pièces» 


^50     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

22.  Heyne  de  Schwitz.  11  est  debout,  tourné  vers  la 
droite,  tenant  une  pique  et  le  poing  sur  la  hanche.  Au  haut: 
„Heyne  ausz  der  Kyrchgassen  von  Schwitz",  ensuite  huit  vers  et  le 
nom  de  Guldenmundt. 

23.  G  a  11  d'Unterwald.  Il  est  debout,  tourné  à  gauche, 
tenant  de  la  main  gauche  une  pique  et  ayant  l'épée  au  côté.  A  la 
gauche  du  haut:  ,,Gall  von  Unterwalden",  puis  huit  vers. 

24.  Doppelsoldner.  Il  est  vu  de  face,  regarde  vers  la 
droite  et  tient  sur  l'épaule  une  hallebarde.  En  haut,  à  droite: 
,,Doppelsoldner"  et  six  vers. 

25.  Nicolas  Sergent.  Il  est  vu  de  face,  la  tète  tournée 
vers  la  droite,  la  hallebarde  sur  Tépaule  et  dans  la  main  gauche  un 
poignard.  En  haut:  „Feldwaybel*'  et  six  vers;  au  bas:  „Hans  Gul- 
denmundt." 

26.  George  Bilchsenmeister  (Armurier).  Il  est  debout 
derrière  un  canon  et  tient  de  la  main  gauche  une  hache  d'armes. 
Au-dessus,  à  gauche:  „Puchsenmei§ter"  et  seize  vers. 

27.  Michel  Schorendorf.  Il  s'avance  à  cheval  vers  la 
gauche,  une  hallebarde  sur  l'épaule.  Au-dessus  l'inscription  :  „Michel 
von  Schorendorf  oberster  feitwayvvel"  et  huit  vers. 

28.  Veit  Rotmeister  (Caporal),  Il  est  debout,  vu  de  face 
et  tenant  une  hallebarde.  Au  haut:  „Rotmî^yster"  et  six  vers.  Au 
bas  les  initiales  du  maître  H  G. 

29.  Un  Prévôt  d'armes.  Il  est  vu  de  face,  regardant  vers 
la  gauche  et  tenant  une  lance  de  la  main  gauche.  Au  haut:  „Pro- 
fos",  puis  huit  vers. 

30.  Un  échevin.  Il  est  debout,  tenant  une  pique,  près  de 
lui,  adroite,  quatre  femmes  qui  portent  plainte.  Au  haut:  „Schuldthos" 
et  huit  vers. 

31.  Deux  soldats  à  baguette.  Ils  sont  vus  de  dos; 
lun  tient  son  bâton  sur  l'épaule,  l'autre  l'appuie  à  terre.  En  haut: 
„Steckenknechte"  et  seize  vers. 

32.  Un  n-oble  en  qualité  de  soldat.  Il- est  vu  de  face 
ei  tient  une  épée  nue  sur  la  nuque.  Au  haut:  „Edelman",  puis 
huit  vers. 

33.  Veil  le  sculpteur  comme  soldat.  Il  est  debout,  vu 
de  face  et  tient  de  la  main  gauche  une  pertuisane ;  au  bas,  sur  une 
souche,  maillet  et  ciseaux.  Au  haut:  „Veyt  Pildhawer"  et  dix 
vers. 


Haus  Guldenmundl.  251 

34.  Un  ceinturier  comme  soldat.  Il  est  vu  de  face,  te- 
nant un  fusil  sur  la  nuque.     En  haut  „Gtirtler^^  et  huit  vers. 

35.  Ulric  dMJlm,  tisserand,  comme  soldat.  Il  est  vu 
de  face,  regardant  vers  la  gauche  et  tient  une  pertuisane.  Au  haut: 
Ulrich  von  Ulm,  Parchant  Weber''  (Tisserand  futaiuier)  et.  huit  vers. 

36.  Le  paysan,  son  fils  et  Tâne.  Deux  feuilles  à  guise  de 
frise  divisées  par  des  colonnes  en  huit  compartiments.  Dans  le  pre- 
mier compartiment  on  voit  Ehrenhold  en  conversation  avec  un  homme 
et  il  lui  racconte  l'histoire  de  son  âne  pour  faire  voir  que  personne  dans 
ce  monde  ne  peut  satisfaire  à  tous  les  goûts.  Dans  le  second  on  voit 
le  paysan  marchant  avec  son  enfant,  puis  Tâne;  dans  le  troisième  l'en- 
fant est  monté  sur  l'animal;  dans  le  quatrième  c'est  au  contraire  le 
père  et  ainsi  de  suite.  Dans  le  huitième,  Ehrenhold  dit  au  pape  et  à 
l'empereur  que  l'on  pourra  faire  tout  ce  que  l'on  voudra  et  qu'on  n'en  sera 
pas  moins  bafoué  par  tous.  H.  3  p.  3  1.  L.  13  p.  1  1.  Les  anciennes 
épreuves  portent  une  poésie  burlesque  de  Hans  Sachs,  en  caractères 
mobiles,  sur  une  feuille  in-fol.  et  l'adresse:  „Gedruckt  zu  Nurnherg 
durch  Hans  Guldenmundt.^^  On  en  trouve  *  des  épreuves  récentes  dans 
la  Collection  Derschau. 

37.  Un  messager.  Il  s'avance  vers  la  (Jroite,  Sur  son  man- 
teau court  on  voit  la  marque  de  sa  profession.  Dans  la  main  gauche 
il  tient  une  lettre  et  de  la.  droite  une  sacoche.  Au  côté  gauche  de  la 
gravure  on  voit,  sur  quarante  lignes,  des  vers  de  Hans  Sachs:  „Ich  bin 

eyn  bereyter  pot  zu  fusz wer  mein  bedarfî  der  sprech  mich  an.'' 

Au  bas:    ,-,Gedruckt  zu   Nurnherg   durch   Hans   Guldenmundt  bei  den 
Fleischpencken.     H.  9  p.  2  1.  L.  6  p.  4  1. 

38.  Une*prophétie  merveilleuse  touchant  le  papisme. 
„Eyn  wunderliche  Weyssagung  von  dem  Babstlhumb,  Wie  es  yhm  bisz 
an  das  Ëndt  der  Welt  gehen  soll,  in  Figuren  oder  Gem^i  begriffen  ge- 
funden  zu  Nilrnberg  ym  Cartheuser  Clostër  etc.  1527." 

Ce  livre,  publié  en  1528,  devint  l'objet  d'une  défense  de  la  part 
du  Conseil  de  Nuremberg  qui  fit  connaître  à  Hans  Guldenmundt  son 
déplaisir  de  ce  qu'il  y  avait  introduit  des  passages  injurieux  contre  le 
pape  et  l'empereur.  Hans  Sachs  lui-même,  qui  avait  écrit  les  vers  pour 
accompagner  les  gravures  sur  bois,  reçut  l'avis  de  s'en  tenir  à  son 
métier  et  de  ne  plus  publier  à  l'avenir  des  hvres  de  ce  genre:  „ainig 
puchlein  hiefur  auszgehen  zu  lassen".     Voyez  Heller,  Beitrâge  L  p.  99. 


252     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVI*.  siècle. 

W.R,  W.R.F. 

Wolfgan'g  Resch  (Formschndder). 

(  Bartsch  VII.  p.  473.  ) 

Neudôrffer  nous  dit  de  cet  artiste  qu'il  avait  exécuté  les  gravures 
sur  bois  pour  le  livre  suivant:  „Ein  schôner  Dialogus,  oder  Gesprâch 
von  zweyen  Schwestern,  die  erste  eine  froine  und  zQchtige  Wittfrau 
aus  Meissen,  die  andere  ein  bOsz,  stôrrig  und  zornig  Weib  vom  GebUrg, 
zu  Lob  und  Ehr  allen  Frommen,  zurStraf  und  Unterweisung  der  zor- 
nigen  Frauen.     Wolffgang  Resch  Formschneider  zu  Nttrnberg  1533." 

D'après  Bartsch  (Vil.  p.  237)  on  trouve  ses  initiales.  W.  R.  sur 
le  revers  d'un  des  bois  du  „Triomphe  de  l'empereur  Maximilien  I."  de 
Burgmair  (No.  81  ). 

Le  docteur  Nagler  mentionne  également  dans  son  ^Dictionnaire 
des  artistes"  que  Resch  a  publié  un  petit  livre  intitulé:  „Ein  New 
Visier  Bttchlein  welches  inhalt  wie  man  durch  Quadraten  auff  eines 
jeden  Land's  Eych  ein  Rutten  zu  berayten  und  damit  yetlichs  Fass 
visiren,  und  solches  jnnhalt  erkennen  soll.  (Von  Johann  Frey,  Bur- 
ger  zu  NUrnberg.)  Gedruckt  zu  NUrnberg  bey  Johann  StUchs.  In 
Verlegung  Wolff  Reschen  Formschneyder,  da  findt  man's  bey.  (1531.) 
In-8^" 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  sur  bois. 

1.  Allégorie  sur  une  femme  vertueuse.  H.  14p. 61. L. 9p. 61. 
Voici  comme  Nagler  décrit  cette  pièce:  Des  femmes  forgent  un  cœur 
sur  une  enclume.  Une  tablette  contient  des  vers  allemands  tirés  d'une 
poésie  allégorique  de  W.  Pirkheimer,  1531 ,  H.  14  p.  10  1.  L.  11  p.,  et 
il  croit  que  c'est  la  même  gravure  décrite  par  Bartsch.  Il  semblerait 
que  cette  pièce  contient  plutôt  une  allégorie  sur  les  mauvaises  femmes 
et  que  les  deux  compositions  appartiendraient  égalenient  au  livre  men- 
tionné par  Neudôrffer.     Voyez  B.  No.  1. 

2.  L'empereur  Maximilien  I.  Buste  de  profil,  tourné  à 
gauche;  il  porte  une  toque  et  une  robe  de  fourrure  et  sur  cette  der- 
nière l'ordre  de  la  toison  d'or.  Rond  dans  un  carré.  On  litxette  in- 
scription à  l'entour:  „Der  Teur  Fttrst  K.  Maximiljan  ist  auff  den  XII  tag 


Peter  FlOtner  de  Nuremberg.  253 

des  Jenners  seins  alters  Im  itjr  Jar  sâliglich  von  dyser  Zeit  geschaiden 
Anno  dni  1519."     De  plus,  on  trouve  au  bas  sur  une  tablette: 
Du  haltest  wenig  Rw  in  diesem  lebenn 
Darumb  dir  got  yelz  ewig  Freudt  bat  geben. 
Dans  la  marge  du  bas  la  signature  VY.  R.  F.     H.  5  p.  1  1.  L.  3  p.  10  1. 
Cette  gravure  sur  bois  parut  d'abord  dans  un  petit  livre  in-4°  avec 
le  titre:  „AH  Rômiscb  Keiser  nach  Ordnung  vnd  wie  lang  yeder  ge- 

regiert  bat bis  auff  den  yetzigen  grossmechtigsten  Keiser  Cari." 

Le  texte  en  vers  de  Hans  Sacbs  termine  au  revers  de  la  gravure  par 
les  mots:  „Getruckt  zu  Nttrnberg.  Anno  M.D.XXX."  Le  dessin  de  cette 
gravure  est  quelquefois  attribué  à  Albert  Durer,  mais  il  est  non  seule- 
ment-très-différent de  celui  du  maître,  mais  la  gravure  ne  parut 
que  deux  ans  après  sa  mort.  On  en  a  déjà  décrit  une  copie  dans 
l'Appendice  à  l'œuvre  de  Durer  sous  le  No.  333. 

3.  Charles  V.  Buste  de  profil,  tourné  à  droite.  Médaillon 
entouré  de  l'inscription:  „Karolus  erwelter  Rômischer  auch  zu  Hispa- 
nien,  Neapolis,  Aragon,  Sicilien  vnnd  Granaten  etc'Konig.  Ertzherzog  zu 
Oesterreich  etc.  seines  alters  Im  XX.  Jar —  1519."  Au  milieu  du  bas: 
W.  F.  2.  N.  (Wolfgang  Formschneider  zu  Nttrnberg.)  H.  5  p.  10 1.  L.  4  p.  5 1. 

4.  Jacques  Fugger.  Demi-figure,  vue  de  profil,  dans  une 
bordure  surmontée  de  l'aigle  impériale.  Au-dessous:  JACOBVS  FVGKER 
CIVIS  AVGVSTAE,  et  plus  bas:  „Gedruckt  zu  Nttrnberg  durch  Wolf- 
gang Reschen  vormschneider."     H.  15  p.  7  1.  L.  11  p. 


Peter  Flôtner  de  Nuremberg. 

(BartschlX.  p.  162.) 

Nous  apprenons  de  Neudttrffer  que  ce  maître  était  sculpteur  et 
dessinateur  et  qu'il  a  fait  paraître  plusieurs  choses  imprimées  (sans 
dire  que  ce  furent  des  gravures  sur  bois)  et  qu'il  mourut  le  23  Oc- 
tobre 1546.  Paul  Behaim,  dans  son  catalogue  que  nous  avons  souvent 
cité,  dit  que  les  initiales  P.  F.  indiquent  Peter  FlOtner- et  Sandrart  re- 
marque, à  propos  des  gravures  sur  bois  marquées  ainsi  et  en  sa  posses- 


254      Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

sion,  qu'elles  sont  exécutées  par  Peter  Flôtner  qui  était  en  même  temps 
sculpteur  et  graveur  sur  bois.  '  Cette  notice  était  contenue  dans  un  manu- 
scrit qui  s'est  percfu  en  1806  et  dont  Becker  feit  mention  comme  apparte- 
nant à  Mr.  de  Derschau  dans  le  catalogue  qu'il  nous  donne  de  la  collection 
de  celui-ci.  Il  possédait,  en  outre,  de  1526,  deux  dessins  marqués 
P.  F.  et  un  troisième  signé  P.  FJOt. ,  également  attribués  à  Flôtner 
dans  le  catalogue  de  Sandrart.  Il  accompagnait  souvent  ses  initiales 
d'un  maillet,  d'un  ciseau  ou  d'un  couteau  disposés  de  la  manière  fa 
plus  diverse,  comme  nous  en  avons  donné  plus  haut  deux  exemples  et 
comme  l'on  pourra  voir  plus  en  détail  dans  le  Dictionnaire  de  Brulliot  II. 
No.  2903.  On  trouve  aussi  sa  marque  P.  F  sur  un  petit  bas -relief 
sculpté  en  bois,  représentant  le  berger  Paris  et  qui  se  trouvait  dans  la 
collection  de  feu  Mr.  Heinlein  à  Nuremberg. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  au  burin. 

4.  David  et  Bethsabé.  Bethsabé  avec  une  suivante  se  voit, 
à  gauche,  près  d'une  rivière  traversée  par  un  pont.  Tout  près  une 
ville  au  milieu  de  laquelle  s'élève  une  haute  tour  et  à  droite  un  palais 
à  la  porte  duquel  se  tient  David  avec  sa  harpe.  Au-dessous  la 
marque  du  maillet  et  du  ciseau  avec  les  initiales  P.  F.  Pièce  cintrée. 
H.  7  p.  5  1.  L.  4  p.  4  1.     Berlin. 

5.  Les  martyrs  de  Bythinie.  En  haut  on  voit'  Ip  roi  avec 
turban  et  sceptre  qui  fait  précipiter  par  ses  soldats  deux  martyrs  des 
rochers.  Au  bas  on  voit  des  arbres  brisés  sur  lesquels  six  martyrs 
ont  déjà  trouvé  la  mort.     H.  8  p.  3  1.  L.  6  p.  4  1. 

6.  Le  triomphe  de  Bacchus.  Le  jeune  dieu  est  assis  sur 
un  char  traîné  par  deux  brebis  et  un  bouc  et  se  voit  entouré  de  Faunes, 
de  Bacchantes  et  d'enfants.  Signé  P.  F.  (BruUiot,  Dict.  IL  2903.  L) 
H.  1  p.  11  L  L.  6  p.  7  1.     Dresde. 

7.  Pyrame  et  Thisbé.  Il  est  vêtu  d'une  armure  de  chevalier, 
assis  à  droite  et  s'est  plongé  son  épée  dans  le  sein.  A  droite  parait 
Thisbé  en  pleurs.     H.  5  p.  3  1.  L.  3  p.  9  1. 

8.  Le  jugement  de  Paris.  A  gauche,  les  trois  déesses,  mais 
vêtues.  A  droite,  Paris,  dans  l'ancien  costume  des  chevaliers,  est 
assis  tenant  la  pomme  de  la  main  gauche.  Derrière  lui  un  vieillard. 
H.  5  p.  3  1.  L.  3  p.  9  1.      - 


Peter  FliJtner  de  Nuremberg.  255 

9.  Philipp^e,  Landgrave  de  Hesse.  Il  galoppe  vers  la 
gauche.  Au  haut  ses  armoiries  accompagnées  de  son  nom  et  de  ses- 
titres.  Pièce, non  signée  mais  tout-à-fait  dans  le  style  de  dessin  du 
maître.  On  lit  au  bas:  „Gedruckt  zu  NiJrnberg  bei  Wolfgang  Strauch.'*^ 
(Cet  éditeur  a  publié  encore  vers  1568  plusieurs  gravures  d'après 
FlOlner.)     H.  15  p.  L.  10  p.  7  1.     Berlin. 

10.  Un  seigneur,  une  dame  et  la  mort.  U  est  assis  près 
d'elle  sous  un  arbre,  lui  appuyant  la  main  sur  Tépaule  et  lui  présen- 
tant un  gobelet.  A  gauche,  la  mort,  les  jambes  entourées  de  serpens, 
élève  son  sablier.  A  droite  un  marmouset.  Dans  le  fond,  à  gauche 
sous  les  arbres,  un  couple  amoureux;  à  droite  un  Satyre  qui  accorde 
une  lyre.    Au  milieu  du  bas  les  initiales  P.  F.  H.  5  p.  9 1.  L.  8  p.  7 1.  Berlin. 

11.  Ursule  et  le  garçon  cordonnier.  (Urschelein  und 
Schuchknecht.)  La  femme  est  à  gauche,  vue  de  profil  et  s'entre- 
tient avec  un  hallebardier.  Pièce  non  signée.  En  haut  de  chaque  côté 
et  en  deux  colonnes  six  vers:  * 

Sie.   Mein  bans  so  will  ich  mit  dir  lauifen  etc. 

Er.    Wol  auf  du  schônes  Urschelein  etc. 
Gedruckt  zu  Nuremberg  bey  Wolff  Strauch  1 568.  H.  1 1  p.  11 1.  L.  8  p.  5  L 
Berlin. 

12.  Le  gargotier  et  sa  femme.  Il  s'avance  vers  la  gauche, 
elle  le  suit  en  parlant.  Au  haut  leurs  noms:  Der  Sud  1er  und  sei» 
Sudlerin,  accompagnés  de  vers: 

Er.    Aus  Friszland  rauschen  wir  daher  etc. 
Sie.   Mit  Kflen,  Sewen,  Lemmer,  Gensen  etc. 
Gedruckt  zu  Nttrnberg  bei  Wolff  Strauch  1568.     De  la  même  dimen*- 
sien  que  la  pièce  précédente  dont  celle-ci  forme  le  pendant. 

13 — 25.  Soldats.  Suite  dé  treize  feuilles  contenant  des  sol- 
dats, des  lansquenets,  des  fifres,  des  hallebardiers  etc.  Sur  quatre  de 
ces  feuilles  on  trouve  deux  figures,  entre  autres:  No.  1.  Ursel  und 
Schuhknecht;  puis  sur  une  feuille  la  marque  du  maillet  et  ciseau.  Ce 
sont  des  exemplaires  récens,  sans  vers,  mais  qui  appartiennent  à  la 
série  Nos.  11  et  12.     La  Collection  Derschau  en  contient  quelques-uns. 

26.-  Un  Semeur.  Le  paysan  s'avance  vers  la  droite  et  sème 
de  la  main  droite,  tandis  qu'il  tient  de  la  gauche  le  paquet  de  semences. 
A  gauche  un  bois.  On  en  trouve  des  exemplaires  avec  un  texte  latin 
au  revers.     H.  3  p.  4  1.   L.  2  p.  4  1.     Heller,  Zusatze  etc.  p.  46. 

27.  Une  femme  nue.  Elle  est  coiffée  d'une  plume  et  porte 
une  chaîne  au  cou.     On  la  voit  assise  sur  un  banc  de  verdure  tenant 


256     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

des  forces.    Un  fou,  agenouillé  adroite,  Téclaire  avec  une  lumière  etia 
saisit  à  la  hanche.    H.  5  p.  2  1.  L.  3  p.  9  1.     Heller,  Zusiitze  etc.  p.  46. 

28.  Allégorie.  Une  femme,  tournée  à  gauche,  termine  en  ser- 
pent dont  les  anneaux  se  déroulent  jusque  vers  le  coin  droit  supérieur 
de  Testampe.  Elle  est  coiffée  d'un  casque  à  petites  ailes  et  un  ser- 
pent lui  entoure  le  bras  gauche;  elle  tient  de  la  main  droite  un  an- 
neau auquel  pend  une  chaîne,  terminée  par  un  autre  anneau,  portant 
six  chainons  attachés  au  cou  d'un  égal  nombre  d'hommes  enfoncés 
dans  un  marais.  Sur  le  devant,  à  droite,  les  initiales  P. F.  accom- 
pagnées du  maillet  et  ciseau.  H.  6  p^  4  1.  L.  7  p.  3  1.  Heller, 
Zusâtze  etc.  p.  46. 

29.  Ornement  avec  deux  renards.  Celte  riche  arabesque 
sur  fond  noir  montre  au  bas  diverses  figures  fantastiques;  au  haut  deux 
vaisseaux  et  au  milieu  une  tête  de  marmouset,  puis  une  urne  et  en- 
suite au  bas  des  rinceaux  de  feuillages  où  l'on  voit  deux  hommes  te- 
nant chacun  un  renard  par  la  queue.  Au  bas  une  tablette  avec  les 
initiales  P.  F.  1546,  entourées  de  deux  ciseaux  et  deux  maillets. 
H.  6  p.  8  1.  L.  4  p.  5  1. 

L'exemplaire  de  Bamberg  porte  au  revers  la  marque  du  libraire 
André  Gessner  de  Zurich  et  au-dessus  quelques  lignes  d'un  titre. 
Cette  pièce  appartient  probablement  à  la  série  de  quarante  gravures 
pour  orfèvres  mentionnées  par  Brulliot,  Dict.  II.  No.  2903.  UL  et  dont 
la  première  porte  outre  la  marque  de  FlOtner  la  date  de  1546  et  la 
dernière  une  signature  imprimée  au  moyen  de  caractères  mobiles. 
„Gedruckt  zu  Zurigh  bei  Rudolff  Wyssehbach  Formschnyder  1549." 

30 — 33.  ArabesqUes  sur  fond  noir.  Elles  doivent  appartenir 
à  la  série  que  nous  venons  de  citer  puisqu'une  d'entr'elles  porte  la  date 
de  1 546,  tandis  qu'une  autre,  au  contraire,  a  celle  de  1 533.  Wyssen- 
bach  les  aura  probablement  utihsées  toutes  pour  son  livre.  Cabinet 
de  Dresde. 

30.  Au  milieu  du  haut  une  femme  nue  dans  un  rinceau  de 
pampres;  au  bas  six  enfants  suspendus.  Sur  une  draperie  les  ini- 
tiales P.  F.  et  au-dessous  le  millésime  1533.    H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  4  1. 

31.  Sur  les  côtés  du  bas  deux  petits  Amours  tiennent  un  or- 
nement à  enroulements  formé  de  ceps  de  vigne.  Belle  pièce  non 
signée.     H.  2  p.  11  1.  L.  3  p.  2  1. 

32.  Celte  arabesque,  formée  de  rinceaux,  est  très -riche  en 
figures  et  en  oiseaux.  Au  bas  deux  femmes  dans  une  barque  traînée 
par  des  cygnes,  et  de  laquelle  pend  une  tablette  couverte  de  divers 


Auguslin  Hirschvogel.  257 

outils  de  sculpteur,   avec  les  initiales  P.  F.  et  le  millésime  1546* 
H.  6  p.  9  1.  L.  4  p.  é  1. 

33.  Une  coupe  à  boire  (Pokal).  Elle  est  richéînent  ornée  et 
se  détache  en  blanc  sur  fond  noir.  A'vec  les  initiales  .  P .  F .  ac- 
compagnées du  maillet  et  du  ciseau»   H.  7  p.  L.  3  p.  4  1.     Dresde. 

34.  Membres  d'architecture,  un  lit  magnifique  et  des 
meubles.  Brulhot,  Dict.  II.  No.  2903.  II.  mentionne  ces  gravures 
sans  autres  détails.  Elles  sont  finement  exécutées,  de  différents  for- 
mats et  on  en  trouve  plusieurs  dans  le  Cabinet  de  Dresde. 

35.  Cinq  feuilles.  H.  5  p.  1  1.  L.  3  p.  4  1.  On  les  trouve 
dans  l'ouvrage  intitulé:  „Der  hungern  Chronica  etc.  Gedruckt 
durch  Johann  Metzkers  zu  Wien  1534",  selon  Brulliot  (Dict  IL  No.  2903. 
IV),  qui  ajoute  que  l'on  trouve  dans  le  même  livre  plusieurs  autres  gra- 
vures sur  bois,  non  signées,  mais  qui  doivent  appartenir  à  notre  maître. 
Les  différences  dans  la  taille  indiquent  du  reste  qu'elles  sont  dues  à 
(fiverses  mains. 


fr 


Augustin  Hirschvogel. 

(Bartsch  IX.  p.  170.)     • 

Cet  artiste  distingué,  peintre  sur  verre  et  émailleur,  naquit  en 
1506  à  Nuremberg  et  mourut  dans  la  même  ville  en  4560.  D'après 
NeudOrffer  c'était  un  homme  plein  de  talent,  mais  d'une  nature  inquiète 
et  qi^i  passait  facilement  d'une  occupation  à  une  autre.  Étant  allé  à 
Venise  il  y  établit  en  société  avec  un  chaufournier  une  fabrique  de  terres 
cuites  qu'il  porta  à  un  haut  degré  de  perfection  et  transplanta  cette 
industrie  plus  tard  dans  sa  patrie.  11  abandonna  ensuite  cette  occupa- 
tion pour  voyager  en  Autriche,  en  Transylvanie  et  en  Hongrie.  A 
Vienne  il  dessina  et  grava  à  l'eau  forte  plusieurs  vues  du  territoire 
autrichien  qu'il  dédia  au  roi  Ferdinand.  A  ces  vues  doit  appartenir 
le  plan  de  la  ville  de  Vienne  après  le  premier  siège  par  les  Turcs  en 
1529,  mais  qui  ne  parut  qu'en  1657  avec  le  titre  suivant:  „Hanc 
Viennae  quam  vides  geometricam  faciem  archimedem  Si- 
racusanum  Augustinus  Hirsfogel  a  sua  depictam  radio 
imita  tu  s  est."  Il  était  également  si  savant  à  manier  le  compas  et 
m.  '     *  ^  17 


558-    Haîlres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

dans  la  perspective  qu'il  publia  un  petit  livre  sur  ces  sujets,  comme 
le  dit  Neudôrffer  à  la  fin  de  sa  notice.  Cet  ouvrage  est  probablement 
celui  décril  par  Barlsch  sous  le  No.  135. 


Additions  à  Bartscli. 
Gravures  à  l'eau  forte. 

2.  Le  massacre  des  innocents.  C'est  la  composition  de 
Raphaël  pour  les  „Arazzi". 

100.  Ornement  marqué  L  S.  P.  1543.  Brulliot  (Dict.  IL 
1707)  mentionne  encore  deux  montants  d'ornements  gravés  à  l'eau 
forte  dans  le  style  de  Hirschvogel  et  marqués  également  L  S.  P.  1543 
et  ensuite  soiis  le  No.  2322^*  une  pièce  représentant  Samson  ijui 
enlève  les  portes  de  Gaza  et  signée  P.  S.  MDXXXVIIL  II  est  d'avis 
que  ces  trois  pièces  ont  été  gravées  par  Hirschvogel  d'après  des  des- 
sins d'autres  maîtres. 

137.  Le  Christ  présenté  au  peuple.  Il  est  debout  sur 
une  terrasse  entre  Pilate,  à  droite,  et  un  soldat;  sur  le  devant  un 
guerrier  et  un  enfant  nu;  à  gauche  trois  docteurs  de  la  loi,  un  en- 
fant et  un  homme  agenouillé  qui  s'élargit  la  bouche  des  deux  doigts. 
Pièce  signée  au  bas  du  millésime  1549  et  gravée  légèrement  à  l'eau 
forte.    H.  4  p.  1  1.  L.  ^  p.  2  1.     Beriin. 

.  138.  Prjère  avec  quelques  sujets  dans  un  paysage. 
En  haut,  à  gauche,  Dieu  le  père  avec  les  lettres  A.  E.  F.  Sur  le  de- 
vant un  roi,  marqué  D,  s'élance  à  cheval  en  décochant  une  flèche;  à 
droite  un  autre  roi,  marqué  B,  accompagné  d'un  lion  et  d'une  foule 
de  peuple.  Au  miUeu  un  guerrier  agenouillé,  C;  sur  le  devant,  à 
gauche,  un  troisième  roi,  agenouillé  devant  un  autel,  I;  à  droite,  un 
second  guerrier,  H,  se  précipite  sur  son  épée.  L'inscription  au  bas 
commence  ainsi:  A.  In  le  Dne  confido  eripe  me.  B.  Ne  ut  leo  ra- 
piât  etc.     Pièce  non  signée.     H.  5  p.  3  1.  L.  6  p.  3  1.     Berlin. 

139.  Une  femme  nue  endormie.  Probablement  une  Cleo - 
pâtre.  Elle  est  couchée  sur  un  Ht;  deux  serpents  s'entortillent  à  ses 
bras  et  lui  mordent  la  poitrine.  Derrière  elle  est  un  guerrier  qui  dans 
sa  frayeur  élève  les  deux  bras.  Dans  le  fond  un  mur  avec  une  ou- 
Terture  à  guise  de  fenêtre.  Au  bord  à  gauche  se  trouve  le  millésime 
1543.     H.  2  p.  5  1.  L.  4  p.  1  1.     Collection  Meyer. 

140.  Un  porte-enseigne.     Il  est  debout  dans  un  paysage, 


Augustin  Hirschvogel.  259 

tourné  vers  la  droite  et  porte  une  cotte  de  mailles  et  une  toque 
ornée  de  plumes  sur  la  tête.  On  lit  sur  renseigne:  ZVRICH.  1560. 
H.  5  p.  3  1.  L.  3  p.     Berlin. 

141.  Portrait  d'Augustin  -Hirschvogel  lui-même.  Il  est 
vu  de  profil,  tourné  vers  la  droite,  en  buste  dans  un  médaillon,  dans 
lequel  se  trouve  un  globe  et  qui  est  entouré  de  figures  allégoriques 
et  d'inscriptions.  Au  haut  l'Espérance  et  la  Charité  de  deux  côtés  d'un 
vase  au-dessus  lequel  se  lit  l'inscription:  FAMiE  FVLGOR  ABSCONDI 
NON  POTEST.  Devant  le  portrait  un  squelette  qui  a  une  grenouille 
sous  le  bras  gauche  et  sur  le  bord  du  sarcophage  on  lit:  VENI.  VIDI. 
VKIL  Au-dessous,  sur  une  tablette,  l'inscription:  „Hegno,  regnavi, 
fragilis  etc."  puis  aux  côtés: 

Thv  des  hOchsten  seine  gepodt 

So  lebst  du  ewiglich  pei  Godt. 
A  la  gauche  du  haut  le  monogramme  avec  la  date  de  1 549.  H.  1 7  p.  L.  1 0  p. 
Berlin. 

142.  Paysage.  A  gauche  une  ville  près  d'une  rivière  et  en 
partie  sur  un  rocher,  c'est-à-dire  on  y  voit  le  château.  Fond  montagneux 
avec  l'indication  d'un  arbre  à  droite.  Sans  marque.  H.  4  p.  5  1.  L.  6  p. 
Berlin. 

143.  Paysage.  A  gauche,  dans  le  fond,  une  ville  où  l'on  voit 
une  église.  Sur  le  devant,  à  droite,  une  colline  avec  cinq  aulnes  secs 
et  derrière  une  autre  église.  Pièce  non  signée,  d'une  belle  composi- 
tion, mais  trop  mordue  par  l'eau  forte.  H.  2  p.  7  1.  L.  4  p.  7  1. 
Bâle. 

144.  Les  armoiries  de  Lassla  d'Edlasperg.  Eco  écar- 
telé,  au  premier  et  au  quatrième  d'un  mont  à  cinq  coupeaux  enflammés; 
au  second  et  au  troisième  d'un  griffon  rampant.  L'écu  est  entouré 
d'un  dragon  et  timbré  de  deux  heaumes  dont  celui  de  gauche  porte 
pour  cimier  le  mont  du  champ  entre  deux  demi-vols,  celui  de  droite  deux 
cornes  liées  par  une  fasce.  Au-dessous:  LASSLA.  V.  EDLASPERG 
R.  RO.  KHAY.  VND.  KN.  MAL  EC.  RATE.  Les  épreuves  plus  ré- 
centes portent  le  monogramme  et  la  date  de  1 545.  H.  10  p.  4 1.  L.  6  p.  1 0 1. 
Berlin. 

145.  Ornement.  Au  milieu  un  vase  entre  deux  Satyres.  An 
haut  deux  cygnes.  Au  bas  le  monogramme  et  le  millésime  1543. 
H.  2  p.  10  1.  L.  3  p.  6  1.     Wolfegg. 


17* 


260     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVÏ*.  siècle. 

Hans  Sebald  Lautensack. 

(Bartsch*ïX.  p.  207.) 

Il  était  ôls  du  peintre  Paul  Lautensack  de  Bamberg  qui,  pour 
jouir  en  paix  de  ses  opinions  religieuses,  vint  s'établir  à  Nuremberg. 
On  a  cru  que  notre  artiste  était  né  en  1507;  mais  d'après  une  note 
manuscrite  qui  se  trouve  sur  son  portrait,  mentionné  par  Bartsch  No.  1, 
on  doit  conclure  qu'il  ne  naquit  pas  avant  1524  puisqu'on  trouve  écrit 
dans  Técusson  vide:  „Hannsz  Lautensack  Mahler'*  et  qu'il  tient  dans 
la  main  un  instrument  avec  l'inscription:  SVE  XXX,  tandis  que  le 
millésime  1554  accompagne  son  monogramme  au  milieu  du  bas.  Cette 
pièce  se  conserve  au  Musée  de  Berlin. 

Brulliot  (Dict.  IL  No.  1704)  mentionne  également  une  copie  de  ce 
portrait  probablement  exécutée  par  le  maître  lui-même,  en  contrepartie, 
signée  L  S.  L.  1554,  avec  l'inscription  au  bas:  „Hans  Lautensack  Maler 
in  Nurnberg",  de  manière  à  ne  laisser  aucun  doute  que  le  portrait 
anonyme  décrit  par  Bartsch  sous  le  No.  1  ne  soit  le  portrait  de  notre 
maître  lui-même.  On  a  des  gravures  sur  bois  d'après  ses  compositions,  mais 
il  est  douteux  qu'il  les  ait  exécutées  lui-même.  Il  reçut,  le  21  Mars  1552, 
un  présent  de  50  florins  donné  par  le  Conseil  de  Nuremberg  en  reconnais- 
sance* du  don  fait  à  la  ville  d'un  exemplaire  colorié  de  sa  Vue  de  Nurem- 
berg et  des  faubourgs,  gravée  par  lui  à  l'eau  forte  sur  six  planches,  décrite 
par  Bartsch  sous  les  Nos.  58  et  59.  Lautensack  paraît  avoir  demeuré  à 
Vienne  en  1560,  puisqu'on  y  publia  un  livre  de  tournois  avec  des 
gravures  sur  bois  auxquelles  il  ajouta  sept  planches  gravées  à  l'eau  forte, 
pièces  en  longueur,  in-foL,  dont  quelques-unes  portent  le  monogramme  du^ 
maître  et  dont  Bartsch  décrit  une  estampe  sous  le  No.  21.  Cet  ouvrage 
porte  pour  titre:  „Thurnier Buch.  Wahrhaftiger  Ritterhcher  Thaten,  so  in 
dem  Monat  Junii  des  vergangenen  LX.  Jars  in  und  auszerhalb  der  Statt 
Wien  zu  Rosz  und  zu  Fusz,  auff  V^asser  und  Lannd  gehalten  worden,  mit 
schOnen  Figuren  contrafet,  und  dem  AUerdurchlauchtigsten  etc.  Ferdi- 
nando,  erweltem  ROmischen  Kayser etc.  Deren  allergeliebsten  Khindern  etc. 
Durch  Hansen  von  Francolin  etc.  zu  Ehreii  beschrieben.  —  Gedruckt  zu 
Wienn  in  Oesterreich  durch  R.  Hoffhalter  auff  Polnisch  Skrzetusky  genandt, 
beym  gUlden  Wolff.  1560."     (Voyez  Catalogue  de  R.  Weigel  No.  3500.) 

Les  gravures  de  Lautensack  portent  les  dates  de  1544  à  1560. 
On  ne  connait  point  l'année  de  sa  mort. 


^ 


Hans  Sebald  Lauteusack.  261 

Additions  à  Bartsch. 

1.  Ce  portrait  est  celui  de  Hans  Sebald  Lautensack  lui-même, 
comme  il  est  prouvé  par  ce  que  nous  en  avons  dit  ci-dessus. 

9.  Portrait  du  Dr.  Roggenbach.  1554.  .  Ce  nom  se  trouve 
écrit  à  la  main  sur  l'exemplaire  de  Berlin. 

13.  Portrait  d'Oswald  von  Eck.  1553.  Désigné  pareille- 
ment dans  l'exemplaire  de  Berlin  sous  ce  nom. 

21.  Un  tournoi.  Cette  pièce  appartient,  comme  nous  l'avons 
déjà  dit,  au  „Turnierbuch"  publié  en  1560  à  Vienne.  Outre  les 
gravures  sur  bois,  ce  livre  contient  encore  sept  gravures  à  l'eau  forte 
dont  deux  de  Lautensack,  savoir  celle-ci  et  la  suivante. 

22.  Autre  tournoi  avec  l'inscription;  „Equestris  pedestrisque 
pugnae  icon.  MDLX.     H.  14  p.  3  1.  L.  18  p.  4  1. 

Le  portrait  du  roi  Christian  de  Danemarc,  décrit  par  Bartsch 
p.  230,  erronément  attribué  à  Lautensack,  est  une  gravure  à  l'eau 
forte  de  Jacob  Binck  qui  était,  en  1546,  peintre  de  cette  cour. 

60.  Portrait  de  Lautensack  lui-même.  Copie  en  contre- 
partie du  No.  1.  A  la  gauche  du  bas  et  au-dessous  d'un  rébus,  les 
initiales  L  L.  S.  1554  avec  la  signature:  „Hanns  Lautensack,  Maler  in 
Ntirnberg."  H.  4  p.  9  1.  L.  5  p.  8  1.  La  marge  inférieure  mesure 
10  1.  Cette  pièce  appartient  à  une  série  de  portraits  pubUée  par 
George  Planche.     (Voyez  Brulliôt,  DicL  IL  No.  1704.) 

61.-  Hermès  Schallautzer.  Demi-figure  presque  de  face,  un 
peu  tournée  vers  la  droite.  De  la  main  droite  il  tient  un  gant.  Au 
haut  un  écusson  portant  un  coq  essorant  couronné  ressemblant  à  un 
aigle  héraldique.  A  droite  un  peu  de  paysage.  Au  bas:  „Hermes 
Schallautzer  D.  Ferd.  L  Bom.  imp.  consilia  et  eivsdem  aedificiorum 
praef.  Natus  annos  LVIL"  Au-dessous  de  l'écusson  et  sur  fond  noir 
Je  monogramme.     H.  8  p   9  1.  L.  6  p.  2.  1.    BerUn. 

62.  George  Stella.  Demi -figure  d'un  homme  barbu,  vu  de 
iiace,  un  peu  tourné  à  droite.  Il  tient  les  mains  croisées  sur  un  livre; 
à  droite  un  vase  avec  des  fleurs,  aux  côtés  un  peu  d'architecture.  Dans 
Jes  airs  plane  un  petit  ange  tenant  une  croix.  A  droite,  un  petit  génie 
tient  deux  écussons,  l'un  chargé  d'un  siège,  l'autre  de  trois  têtes  de 
lions  arrachées.  On  lit  au  bas:  „Bis  tria  lustra  duosque  annos,  Lau- 
:i*entio  ad  aedemetc.  Anno  aedatis  suœ  LXIII.*'  Sans  la  signature  ni 
^Aom  de  la  personne  représentée  que  l'on  retrouve  cependant  dans  la 
I>ièce  suivante  dans  un  âge  plus  avancé.    H.  9  p.  31.  L.5p.5l.     Berlin. 


262     Maîtres  de  Nuremberg  de  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 

63.  Portrait  du  même  dans  un  âge  plus  avancé  que  dans 
l'estampe  précédente.  Il  tient  un  papier  avec  de  la  musique  notée 
dans  la  main  droite  et  devant  lui,  sur  le  socle  à  hauteur  d'appui,  un 
livre,  une  plume  et  un  encrier.  Sur  les  côtés  du  haut  les  mêmes  ar- 
moiries que  ci-dessus.  Dans  le  ceintre  au-dessus  on  lit  d'une  écriture 
ancienne:  „Georg  Stella  Ludim.  D.  laur.",  et  sur  le  rouleau  de  papier 
h  date  de  1571.    Gravure  médiocre  à  l'eau  forte.  H.  9  p.  L.  6  p.    Berlin. 

64.  David»  et  Goliath.  On  voit  à  gauche  le  géant  en ^armure 
complète;  vjs-à-vis  de  lui,  à  droite,  le  petit  David  lui  lance  une  pierre 
avec  sa  fronde  ;  au  milieu  un  gros  arbre.  Dans  Je  fond  les  deux  ar- 
mées à  côté  de  leurs  tentes  et  à  la  droite  du  bas  le  monogramme 
surmonté  du  .millésime  1551.  Pièce  à  l'eau  forte.  H.6p.2l..  L.  8p.31. 
Dresde.  ' 

65.  Combat  de  fantasins  et  de  cavaliers.  Six  de  ces 
derniers  sont  encore  à  cheval,  ils  sont  vêtus  à  l'antique  et  sont  ac- 
compagnés, à  droite  et  à  gauche,  de  porte-enseignes;  trois  d'entr'eux 
sont  à  terre.  A  droite,  un  soldat  agenouillé  tient  un  cheval  par  là 
bride,  et  au  milieu  un  cheval  qui  a  perdu  son  cavalier,  rue  des  deux 
jambes.  Cette  composition  parait  appartenir  à  Jules  Romain.  A  la  droite 
du  bas  le  monogramme  et  la  date  de  1546.  Pendant  du  No.  20  de 
Bartsch.     H.  7  p.  5  1.  L.  11  p.  8  1.     Dresde. 

66.  67.  Deux  paysages  qui  appartiennent  à  la  série  décrite 
par  Bartsch  sous  les  Nos.  55  à  57.     H.  7  p.  1  1.  L.   10  p.  9  l. 

66.  Le  jeune  Tobie  avec  le  poisson. 

67.  Un  homme  à  cheval  est  précédé  d'un  piéton.  Plus  loin 
un  autre  homme  étendu  à  terre  près  d'un  tertre.  Probablement 
l'homme  blessé  que  le  Samaritain  doit  recueillir  ensuite. 

68.  Paysage.  Dans  le  fond,  à  gauche,  une  montagne  escarpée 
couronnée  d'un  château  fort  et  au  pied  de  laquelle  se  voit  un  village 
avec  une  église.  Une  petite  rivière  coule  du  fond  sur  le  devant  et  à 
droite  on  aperçoit  un  homme,  près  d'un  pont,  dans  l'acte  de  tirer  un 
panier  à  poison  de  la  rivière.  Au  milieu  du  premier  plan  un  gros 
arbre  s'élève  du  milieu,  d'un  taillis  épais  et  près  de  là  un  voyageur 
avec  un  sac.  Un  peu  plus  dans  le  fond,  à  gauche,  deux  autres  ligures 
d'hommes  avec  un  âne  chargé  de  deux  sacs.  A  la  droite  du  bas,  la 
date  de  1544.     H.  4  p.  6  1.  L.  7  p.  5  1.     R.  Weigel. 

69.  Armoiries  de  Hans  Neudôrffer  et  de  sa  femme. 
Brulliot  les  mentionne  dans  son  Dictionnaire  Vol.  I.  No.  2402.  Elles  se 
trouvent  probablement  sur  le  titre  suivant: 


Hans  Sehald  Laulensack.  263 

Titre.  Au  haut  d'un  écusson  richement  orné  on  lit:  „Spar- 
tam  quam  nactus  es,  hanc  orna  —  Johann  Neudôrffer 
Rechenmeisler",  et  au-dessous  deur  écus  armoiries;  le  premier  à 
un  pairie  accompagné  de  trois  étoiles,  timbré  d'un  heaume  ayant  pour 
cimier  une  étoile  entre  deux  cornes^  oa  trompes.  Le  second ,  à  deux 
chevrons  entrelacés,  porte  pour  timbre  un  chapeau  pointu  à  plumes. 
Au  milieu  du  bas  un  troisième  écusson  avec  la  marque  de  l'éditeur  et 
plus  bas,  sur  un  écriteau,  le  monogramme  avec  la  date  de  1552. 
A  gauche  cinq  génies  dans  des  occupations  scientifiques,  à  droite  six 
autres  près  d'un  globe.     H.  7  p.  8  1.  L.  4  p.  9  I.     Berlin. 

Gravures  sur  bois. 

3.  Le  déluge,  pièce  signée;  H.  2  p.  3  1.  L.  10  p.  6  1.  Rud. 
Weigel,  €at.  No.  5624. 

4.  Paysage.  On  voit  à  la  gauche  un  château  sur  un  rocher 
et  au  bas  des  arbres  où  St.  Jérôme  est  assis  lisant  dans  un  livre. 
Au  miheui  sur  un  chemin,  s'avance  vers  la  ganche  un  homme  à  cheval 
qui  est  précédé  d'un  piéton.  Sur  le  devant,  à  droite,  quelques  arbres. 
Sans  marque.  H.  3  p.  10  1.  L.  7  p.  1  1.  Collection  du  Comte  En- 
zcnberg  à  Insbruck. 


Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI\  siècle. 


HB-hB. 

HftBs  Bvrgniair  (le  Tieui  et  le  Jemie).  ' 

(Bartsch  VII.  p.  197.) 

D'après  les  livres  d'art  on  ne  connaissait  jusqu'ici  qu'un  seul 
artiste  de  ce  nom  qui  se  signait  tantôt  Burgmair,  tantôt  Burgkmair  et 
on  entretenait  des  opinions  fort  différentes  sur  les  particularités  de  sa 
vie.  Mais  il  est  actuellement  prouvé  qu'il  y  a  eu  deux  peintres  de  ce 
nom,  père  et  fils,  dont  la  manière  était  très -ressemblante  et  qui  se 
servaient  d'une  signature  commune.  Le  vieux  Hans  Burgmair  était  fils 
du  peintre  Thomas  Burgmair  et  naquit  à  Augsbourg  en  1473,  comme 
il  est  prouvé  par  l'inscription  qui  se  trouve  sur  un  tableau  contenant 
les  portraits  du  maître  et  de  sa  femme  conservé  dans  la  galerie  du  Bel- 
védère à  Vienne,  comme  suit: 
Dans  le  fond  à  gauche: 

SOLLCHE  GESTALT  VNSER  BAIDER  V^AS 

IM  SPIEGEL  ABER  NIX  DAN  DAS. 
et  à  droite,  sur  un  écriteau: 

lOANN  BVRGKMAIER  MALER.  LVI.  lAR  ALT 

ANNA  ALLERLAHN  GEMAHEL  LIL  lAR  ALT  MDXXVIIL 
Dans  les  registres  des  droits  des  peintres  (  Gerechtigkeitçbuch  )  il   est 
nommé  parmi  les  maîtres  déjà  morts  en  1531.^®) 


46)  Voyez  H.  Herberger,  Conrad  Peutinger  dans  ses  relations  avec  Tempe- 
reur  Maximilien  I.  Augsbourg  1851,  p.  28,  note  87,  où  l'on  trouve  encore  d'autres 
notices  sur  Hans  Burgmair  le  fils  que  nous  utiliserons  ailleurs. 


Hans  Burgraair  (le  vieux  et  le  jeune).  265 

Si  le  billet  au  revers  du  portrait  de  Martin  Schonganer,  dont  nous 
avons  déjà  parlé,  est  véritablement  de  la  main  de  Hans  Burgmair,  il 
s'ensuivrait  que  celui-ci  était  en  1488  élève  du  maître  de  Colmar. 
Cette  opinion  semblerait  être  confirmée,  entre  autres,  par  la  gravure 
sur  bois  d'une  Vierge  assise  avec  Fenfant  Jésus  (Rartsch  No.  13)  qui 
a  une  grande  analogie  avec  la  manière  de  Schongauer,  bien  que  Burg- 
mair s'en  éloigna  beaucoup  depuis  pour  s'attacher  à  celle  d'Albert  Durer 
dont  il  fut  lami,  comme  nous  l'indique  son  portrait  au  crayon  an- 
ciennement en  possession  de  Sandrart,  dessiné  par  le  maître  de  Nu- 
remberg qui  y  ajouta  le  nom  de  Burgmair  et  son  âge  de  44  ans 
en  1517. 

Le  nombre  des  dessins  faits  par  Burgmair  pour  les  gravures  sur 
bois,  la  plupart  par  ordre  de  l'empereur  Maximilien,  atteint  un  chiffre 
très-élevé;  néanmoins  il  faut  croire  que  beaucoup  de  ceux  qui  lui  sont 
attribués  appartiennent  en  réaHté  à  son  fils.  Nous  avons  déjà  démontré 
dans  la  partie  historique  de  notre  ouvrage  qu'il  est  difficile  de  croire 
qu'il  ait  lui-même  gravé  sur  bois  et  cette  opinion  acquiert  encore  phis 
de  probabilité  si  l'on  réfléchit  que  ses  meilleures  pièces  depuis  1510^') 
et  surtout  le  célèbre  clair-obscur  dont  nous  avons  parlé,  ont  été  exé- 
cutées par  Jost  de  Nec^er  d'Anvers.  Sa  marque  a  toujours  été  celle 
que  nous  avons  donnée  plus  haut,  H.  B.,  mais  il  ne  s'est  jamais  servi  du 
monogramme  YQ  qui  est  commun  à  son  contemporain  Hans  Bro- 
samer  et  à  Hans  Baldung  Grun  ou  de  la  signature  *^  qui  indique 
George  Breu  ou  Broy.  On  ne  voit  qu'après  la  mort  de  Burgmair  le 
monogramme  »^  qui  appartient  à  un  artiste  postérieur. 

Nous  devons  également  nous  prononcer  contre  l'opinion  qui  veut 
que  le  vieux  Burgmair  ait  exécuté  des  eaux  fortes  sur  acier,  ayant  trouvé 
nous-méme  des  pièces  de  ce  genre  de  son  fils  avec  la  date  de  1545, 
entre  autres  les  armoiries  de  la  ville  d'Augsbourg  qui  sont  traitées 
dans  la  même  manière  que  la  gravure  à  l'eau  forte  représentant  Vénus 
et  Mars  attribuée  par  Bartsch  au  vieux  Burgmair.  Cette  pièce  porte 
ies  initiales  H.  B.,  mais  la  date  citée  nous  prouve  que  le  fils  se  servait 
de  la  même/ signature,  sans  compter  que  le  style  du  dessin,  surtout 
<fans   le   nu,   ayant  plus  d'ampleur,    appartient  à  une  époque  posté- 


47)  Dans  la  Collection  Alberline  se  trouve  le  clair -obscur  de  trois  planches 
*"^présentant  une  jeune  femme  qui  s'enfuit,  B.  No. 40,  de  l'année  1510, 
^^ec  le  nom  de  Jost  de  Necker.    Mais  il  est  certain  que  notre  artiste  ne  s'était 

I*^s  établi  à  Augsbourg  avant  cette  époque,   comme  il  résulte  d'un  passage  d'une 

^^•-"tje  de  Peutinger  que  nous  mentionnerons  au  No.  79. 


266  Écoles  d'Augshourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

rieure  de  développement  dans  Fart  que  celle  qui  était  propre  au  vieux 
Burgmair.  Nous  trouvons,  du  reste,  par  une  lettre  de  Vienne  de  Tem- 
pereur  Ferdinand  I.  au  Conseil  d'Augsbourg ,  sous  la  date  du  1 1  Dé- 
cembre 1559,  que  Burgmair  le  jeune  s'était  aussi  occupé  à  graver  à 
Teau  forte  des  pièces  d'armure  en  fer,  ce  qui  aura  pu  le  conduire 
aisément  à  des  travaux  analogues  pour  être  imprimés  sur  papier.  ^®) 
Il  en  résulte  de  plus  que  Hans  Burgmair  le  jeune  vivait  encore  en 
1559. 

Depuis  la  mort  de  son  père,  Hans  le  jeune  a  beaucoup  travaillé 
pour  le  graveur  sur  bois  et  éditeur  de  livres,  Henri  Stainer  d'Augs- 
hourg, et  on  doit  considérer  toutes  les  vieilles  gravures  sur  bois  des 
Burgmair  pour  Tillustratton  des  livres  qui  parurent  depuis  1531,  comme 
appartenant^  au  fils.  Cependant  il  est  presque  impossible  de  recon- 
naître parmi  les  bois  qui  parurent  avant  cette  époque  ceux  qui  appar- 
tiennent au  père  ou  au  fils.  Nous  les  décrivons,  par  conséquent,  ré- 
unis dans  notre  catalogue  en  ayant  cependant  le  soin  de  décrire  à 
part  les  gravures  à  l'eau  forte  qui  appartiennent  au  fils. 


Gravures  sur  bois. 

Observations  à  Bartsch  VU.  p.  200  à  242. 

5.  Bethsal)ée  au  bain.  Cette  pièce  est  la  seule  qui  poite 
la  seconde  des  marques  ci-dessus  h .  B. 

14.  La  passion  de  Jésus  Ch  rist.  (Dasleiden  Jesu  Cbristi  etc. 
Augspurg  1515.)     Dans   ce  livre   publié  par  Wolfgang  von  Mann  avec 


48)  Le  passage  de  la  lettre  en  question  est  comme  suit: 
.,Vns  hat  Euer  Mitbûrger  Hans  Burkmair  Maller  vnderteniglich  furbracht  wie 
weillendt  sein  Vatter  vnd  Er  vnseren  lieben  herren,  anherren  vnd  brudern  Kaiser 
Maximilian  vnd  Kaiser^Karlen  hochlôblicher  gedechlnis,  mit  niallung  der  harr- 
nasch,  desgleichen  dém  Etzen  zu  hilff  vnnd  fûrstandt  der  Plattner 
vnnd   sonst  in   annder  mer  weg,    gantz   unverdrossen   vnd  gehorsamiich   gedient 

baben  etc. Diewiel  er  aber  von  dem  Allmechtigen  mit  vielen  clainen  Kindlein 

begabt,  vnd  nunimer  mit  ainem  hohen  aller  also  beladen,  das  Er  seines  plôden  ge- 
sicbts  vnnd  zugestandner  leibss  scliwachhail  halber  sein  bandtwerkh  in  solchem 
seinem  Erleblen  Aller  nit  mer  dermassen  als  Er  in  seiner  jugend  gethan  vorsteen 

khondle so  ersuchen  wir  Euch  hiemil  gnedig  begerendt,  Ir  wollet  demselbea 

Burkhmair zu  dem  nechsten  verlediglen  Anslecher  qder  ainem  ann- 
der n  Ambtll  bei  Euch,  darzue  Er  geschickht  vnnd  dem  vorsteen  mag,  vor  anndern 
khumen  lassen  etc/^ 


Hans  Burgraair  (le  vieux  et  le  jeune).  267 

30  gravures  sur  bois  qui  occupent  la  grandeur  des  pages,  la  première 
pièce  qui  représente  l'auteur  offrant  son  livre  à  Yemperenr  Maximilien, 
est  sans  marque,  il  est  vrai,  mais  appartient  certainement  à  Hans  Burg- 
mair  et  montre  une  bonne  exécution. 

28.  S  te.  Elisabeth.  Cette  pièce  porte  le  monogramme  -Jg* 
et  selon  toute  apparence  a  été  gravée  d'après  un  dessin  de  Hai^s  Bal- 
dung  Grun. 

33.  Jules  IL  On  en  trouve  encore  de  clairs -obscurs  de  deux 
planches  avec  l'inscriplion  :  IVLIVS.  LÏGVR.  PAPA  SECVNDVS.  Pièce 
ronde  de  8  p.  9  1.  de  diamètre.     Dresde. 

34.  Jean  Paumgartner.  On  trouve  de  cette  très-belle  pièce, 
en  clair-obscur,  des  exemplaires  imprimés  au  moyen  de  trois  planches 
et  qui  portent  la  date  de  1512.  Nous  avons  déjà  vu  dans  notre  pré- 
cis historique  par  une  lettre  adressée  à  l'empereur  Maximilien,  en  date 
du  27  Octobre  1512,  par  Jost  de  Necker,  qu'elle  a  été  exécutée  par 
ce  célèbre  graveur  sur  bois. 

40.  Jeune  femme  qui  s'enfuit.  On  trouve  encore  à  côté 
du  nom  de  H.  BVRGMAIR  le  millésime  MDX.  et  sur  un  exemplaire 
dans  la  Collection  Albertine  on  voit  à  la  gauche  du  pilastre  le  nom 
de:  Jost  de  Negker,  ce  qui  est  d'autant  plus  remarquable,  que  cette 
circonstance  prouve  que  ce  graveur  sur  bois  distingué  avait  déjà  en 
1510  exécuté  dès  clairs -obscurs  à  trois  planches  et  qu'il  peut  ainsi 
revendiquer  l'honneur  d'en  avoir  été  l'inventeur. 

77.  LeroideGutzin,  1508.  Une  seconde  édition  porte  la 
date  de  1511.  On  en  trouve  également  une  copie  sur  quatre  planches 
avec  inscriptions,  H.  9  p:  8  J.  L.  46  p.,  dont  on  voit  des  épreuves 
récentes  dans  la  collection  Derschau  II.  No.  26. 

79.  La  généalogie  de  l'empereur  Maximilien.  Celte 
gravure  sur  bois  a  été  exécutée  en  1510,  comme  on  le  rélève  d'une 
lettre  de  Peulinger  de  la  même  année,  17  Mai,  où  à.  propos  de  cet 
ouvrage  et  d'autres  analogues,  dont  il  avait  été  chargé  par  l'empereur, 
il  informe  celui-ci  que  le  graveur  auquel  il  avait  confié  ce  travail  avait 
quitté  Augsbourg  à  son  insu  et  qu'il  lui  fallait,  par  conséquent,  cher- 
cher un  autre  artiste  pour  l'achever  („ausmache*')  et  termine  en  disant 
„que  le  peintre  ici  était  très-propre  à  cela",  passage  que  nous  avons 
déjà  cherché  à  expliquer  dans  notre  dissertation  historique  et  dans 
l'article  sur  Hans  Schaeuflein.  Mais  ce  manque  de  graveur  disparut 
bientôt  lorsque  Jost  de  Necker  d'Anvers,  un  des  artistes  les  plus  distin- 
gués de  son  époque  et  en  ce  genre,   vint   s'étabhr  la  même  année  à 


268  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVJ*.  siècle. 

Augsbourg,  comme  il  est  prouvé  par  la  date  de  la  pièce  précédente, 
No.  40,  la  jeune  femme  qui  s'enfuit. 

80.  Le  Weisskunig.  La  plus  grande  partie  des  gravures  sur 
bois  de  cet  ouvrage  a  été  exécutée  d'après  les  dessins  de  Burgmair  et 
ces  gravures  portent  son  monogramme.  Une  d  entre  elles  porte  néan- 
moins la  signature  de  Hans  Schaeuflein  M»  c'est  le  No.  200;  une 
autre  (No.  19)  celle  de  Hans  Springinklee  et  d'autres  non  signées 
doivent  avoir  été  également  faites  d'après  des  dessins  de  ces  artistes 
puisqu'elles  ^'éloignent  de  la  manière  de  Burgmair  et  ne  sont  point 
aussi  grandioses  de  composition  que  les  siens.  On  peut  induire  que 
le  travail  des  gravures  était  déjà  commencé  en  1511,  de  la  date  qui 
se  trouve  jointe  au  monogramme  sur  le  canon  dans  la  planche  66. 
H.  B.  XL 

La  bibliothèque  impériale  de  Vienne  possède  trois  exemplaires  d'une 
épreuve  de  premier  tirage  de  la  moitié  à  peu  près  des  237  gravures 
qui  composent  cet  ouvrage,  c'est-à-dire: 

Codex  No.  3034.  Questionnaire  (Fragebuch)  de  379  feuilles  gr.-in- 
folio,  dans  lequel  Max  Treytzsaurwein  ,«alle  mângl  vnnd  frag- 
stucke  auff  aile  figuren  vnnd  schrifflen,  die  in  dem  puch  des  «veyssen 
kunigs  begrifl'en  sein,  vnnd  noch  jn  volendung  desselben  puechs  darein 
geh(Jren,  in  ditz  puech  geschrieben,  dieselben  maiïgl  vnnd  fragstuckh 
bey  bemelter  romischer  kayserlicher  maiestat  zu  erledigen.  Sollich 
des  Treytzsauerweins  einschreiben  ist  beschehen  in  den  nechsten  vier- 
zehnde  tagen  nach  pfingsten  Anno  VC.  im  XV'  vnnd  funffzehnenden 
pfingsten  (1515)."  Les  82  épreuves  ont  des  explications  manuscrites. 
On  y  trouve  trois  des  planches  perdues.  1 .  Le  couronnement  de 
l'empereur  Frédéric  IIL  B.  No.  13  dont  la  copie  se  trouve' dans  l'édi- 
tion de  1775  sous  le  No.  237.  2.  Le  tournoi  B.  No.  2.  3.  Le  siège 
d'une  ville  B.  No.  6  qu'une  notice  manuscrite  nous  dit  être  le  siège  de 
Padoue.  Les  35  dessins  à  la  plume  qui  se  trouvent  dans  le  codex 
sont  d'une  exécution  médiocre  et  n'appartiennent  certainement  pas  à 
Burgmair. 

Codex  No.  3033.  Livre  de  cadastre  in-foho  de  204  feuilles  et 
contenant  155  gravures,  en  excelhêntes  épreuves,  comme  dans  le  pre- 
mier codex,  mais  non  pas  toujours  avec  une  large  marge  et  quelques- 
unes  tirées  sur  la  maculature  d'un  décret  de  Maximilien  L  du  5  Octobre 
1514.  Il  contient  des  épreuves  de  cinq  des  bois  perdus;  et  sur  la 
pompe  funèbre  de  Tempereur  Frédéric  avec  les  chevaux  destinés  au 
sacrifice   on   trouve  écrit   au-dessous   à  la  plume  le  nom  de   „hans 


Hans  Biirgmair  (le  vieux  el  le  jeune).  269 

franck^S  probablement  celui  du  graveur  et  qui  est  le  même  que  Hans 
Lttlzelburger.  On  y  trouve  également  cinq  dessins  à  la  plume  mé- 
diocres, comme  ceux  du  codex  précédent,  et  entre  autres  celui  qui  a 
servi  à  la  planche  perdue  No.  7  avec  cette  inscription:  „der  pes 
(bOse)  techant  von  gennt^^  (le  méchant  doyen  de  Gand). 

Codex  No.  3032  contient  la  copie  au  net  du  texte  sur  566  feuilles 
gr.-in-fol.  dont  on  s*est  servi  strictement  pour  l'édition  de  1775. 
Quelques  chapitres  sont  ornés  de  134  épreuves  des  planches,  mais  qui 
ne  sont  point  égales  en  bonté  ou  en  conser>^ation  avec  celles  des  deux 
codex  précédents.  Deux  d'entre  elles  appartiennent  aux  bois  perdus, 
ce  sont  les  Nos.  2  et  13  de  Bartsc}i. 

L'exemplaire  mentionné  par  Bartsch  VII.  p.  226  qui  a  été  recueilli 
vers  le  miheu  du  XVP.  (ex  Bibl.  Archiducis  Ferdinandi)  contient  les 
douze  planches  (et  non  treize)  dont  les  bois  sont  perdus.  Le  bois 
décrit  par  Bartsch  sous  le  No.  4  comme  perdu,  est  le  No.  3  de  l'édi- 
tion de  1775  et  dans  cet  exemplaire  porte  l'inscription:  „Excipît 
legator  Bohemiae  et  Ungariœ."  Un  exemplaire  non  cité  par 
Bartsch  fCod.  Ambras.  324)  contient  les  planches  perdues  No.  7  et  10. 
Voyez  F.  v.  Bartsch  au  heu  cité  p.  285—287. 

81.  Le  triomphe  de  l'empereur  Maximilien  L  Série 
de  135  feuilles. 

Un  ancien  exemplaire  de  la  bibliothèque  de  l'empereur  Ferdinand, 
auparavant  l'archiduc  Ferdinand,  contient  128  pièces  dont  101  sont 
des  épreuves  de  premier  tirage.  (Voyez  aussi  Bartsch  p.  234.)  Deux 
d'entre  elles  appartiennent  aux  bois  peîdus  qui  ne  se  trouvent  point 
dans  l'édition  de  1796  et  qui  n'ont  point  été  décrites  par  Bartsch, 
savoir  : 

1.  Jérôme  de  Heremberg  comme  chef  de  colonne  et  tenant  la 
tablette  des  rimes  se  voit  à  cheval  en  tête  de  la  marche.  Cette  pièce 
appartient  à  celles  qui  se  trouvent  sous  les  Nos.  125  à  129  qui  ont 
été  erronément  chiffrés  dans  l'édition  de  1796,  comme  suit: 

Le  No.  125  erronément  dans  l'édition   No.  128. 

^        126  ^  :.:.:.        129. 

:^        127  :*  .  .  .        125. 

:*    128  ^  -.  -.  .    127. 

^129  =*  ^  -^  ^    126.    * 

^    129*  J.,  de  Heremberg  manque. 

2.  Le  char  de  triomphe  avec  Philippe  L  et  Jeanne  de  Castille  qui 
tient  les  armoiries  de  Castille  et  d'Arragon.     Cette  pièce  doit  suivre  le 


270  Écoles  d*Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI*.  siècle. 

No.  135  où  un  génie  conduit  un  attelage  de  quatre  chevaux.     Le  fili- 
grane de  ces  deux  feuilles  est  un  écusson  en  cœur  avec  une  faucille. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures    sur    b  o  i  s.  ***) 

83.  Le  portement  de  croix.  Les  deux  larrons  ouvrent  la 
marche;  à  droite,  sur  le  premier  plan,  la  Véronique  tient  le  voile; 
à  gauche  un  enfant  qui  porté  des  clous  et  un  vase  avec  du  vinaigre; 
une  foule  de  peuple  le  suit.  On  lit  au  bas:  „0  Herr  Jesu  Christe, 
ich  ermane  dich  des  gangs  und  ausfttrens,  do  du  dz  schwar  creutz  etc.^^ 
et  la  date  de  1527.  8  feuilles  réunies  traitées  absolument  dans  la 
même  manière  et  ayant  les  mêmes  dimensions  que  „le  Christ  au 
jardin  des  oliviers"  B.  No.  17  et  „Jésus  à  la  croix"  B.  No.  19. 
H.  32  p.  8  1.  L.  24  p.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

84.  La  Vierge,  demi-figure.  Elle  est  debout  et  tient  lenfant 
Jésus  ^qui  la  caresse,  vers  la  gauche  et  avec  les  deux  mains  devant  elle. 
De  la  main  droite  «He  porte  une  couronne  de  roses.  L'arc  qui  s*élève 
au-dessus  d'elle  est  orné  de  rosettes.  On  trouve  de  cette  pièce  des 
épreuves  en  noir  et  d'autres  en  clair-obscur,  mais  dont  les  teintes  plus 
foncées  sont  posées  au  |)inceau.     B.  10  p.  10  1.  L.  5  p.  7  l.    Berlin. 

85.  S  te.  Anae.  Elle  est  assise  à  côté  de  la  Vierge,  debout  à 
sa  gauche  qui  lui  présente  Tenfant  Jésus.  Au  bas,  sur  le  socle,  la 
signature  .  H .  B  •     H.  4  p.  5  1.  L.  3  p.  4  1.     Munich. 

86.  Ste.  Hélène,  Ste.  Brigitte  et  Ste.  Elisabeth.  Ces 
trois  figures  debout  sont  marquées  H.  B. ,  puis  „Jost  de  Negker  zu 
Augspurg."     Paris. 

87 — 98.  Douze  feuilles  de  l'apocalypse.  Elles  portent 
toutes  les  initiales  H.  B. ,  mais  sont  trop  faibles  pour  être  du  vieux 
Burgmair;   les   compositions   en   sont  même   souvent  empruntées  aux 

49)  Bien  avant  l'impression  de  notre  Catalogue,  M.  Wiechmann-Kadow  avait 
donné  dans  les  Archives  de  Naumann  11.  pp.  152—168,  des  notices  précieuses  sur 
les  suites  de  gravures  sur  bois  pour  les  livres  de  Hans  Burgmair,  mais  il  s'est 
trompé  en  les  attribuant  toutes  à  Burgmair  le  vieux  puisque  la  plupart  d'entr'elles 
n'a  été  exécutée  qu'après  sa  mort.  Quelques-unes  de  celles  que  nous  avons  exa- 
minées nous -même  se  trouvent  dans  notre  catalogue,  nous  en  avons  négligées 
d'autres  dans  l'incertitude  qu'elles  puissent  être  attribuées  à  Burgmair.  Nous  nous 
sommes  également  retenu  de  renvoyer  à  cet  écrit  qui  n'est  que  le  précurseur  d'un 
ouvrage  plus  étendu  que  le  savant  auteur  nous  promet  sous  peu. 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  jeune).  271 

gravures  d'Albert  Durer  et  les  dessins,  par  conséquent,  doivent  appar- 
tenir à  Burgmair  le  jeune.  H.  6  p.  L.  4  p.  10  L  On  les  trouve 
employées  pour  la  première  fois  dans  le  nouveau  testament  imprimé 
à  Augshoiirg  en  1523,  in-fol.,  par  Sylvam  Otttnar, 

87.  Le  Christ  avec  les  yeux  lançant  des  flammes,  portant  l'épée 
et  les  sept  étoiles,  est  debout  dans  les  nuages,  entouré  dés  sept  can- 
délabres. L'évangéliste  est  couché  par  terre,  les  bras  étendus.  La 
marque  est  à  droite* 

88.  Dieu  sur  son  trône  est  entouré  des  emblèmes  des  quatre 
évangélisles ,  d'anges  et  des  vingt  quatre  vieillards.  L'agneau  brise 
les  sept  sceaux.     La  signature  à  la  droite  du  baç. 

89.  Distribution  des  trompettes  aux  anges.  Un  d'eux  crie: 
Malheur,  malheur,  malheurl  (Wehe!)  sur  les  habitans  de  la  terre; 
L'étoile  tombe  dans  un  puits. 

90.  St.  Jean  l'évangéliste  avale  le  livre. 

91.  Deux  hommes  debout  devant  le  dragon.  A  gauche  un 
édifice  qui  s'écroule. 

92.  Des  anges  versent  des  coupes  sur  la  terre.  Sur  le  devant 
un  animal  et  un  liomme  qui  crache  des  grenouilles. 

93.  La  grande  prostituée,  richement  vêtue,  est  assise  sur  la 
béte  à  sept  têtes.     Un  ange  l'indique  à  St.  Jean. 

94.  „Le  cavalier  royal"  trew  und  wahrhaftig  (loyal  et 
sincère).  Au-dessus,  dans  les  nuages,  ses  cohortes  précédées  d'un 
enfant  ailé.  Au  bas  la  grande  prostituée  sur  le  monstre  à  sept  têtes 
avec  ses  adhérents  près  d'un  abîme  qui  vomit  des  flammes. 

95.  L'ange  qui  laisse  tomber  la  meule  de  moulin  etc.  Une 
foule  de  peuple  dans  l'étonnement  contemple  ce  spectacle.  A  droite 
St.  Jean  vu  à  moitié. 

96.  La  Vierge,  debout  sur  le  croissant,  est  ravie  au  drago» 
à  sept  têtes.  A  la  gauche  du  haut.  Dieu  sur  son  trône  entouré 
d'anges.     Les  étoiles  tombent  sur  la  terre. 

97.  L'ange  enchaîne  le  dragon.  A  la  gauche  du  bas  la  signa- 
ture H.  B. 

98.  L'ange  montre  à  St.  Jean  la  nouvelle  Jérusalem.  Ils  se 
tiennent  tous  deux  sur  une  montagne.  La  signature  se  trouve  au 
miheu  du  bas. 

99.  L'em  p  e  reur  Max  i  m  il  ien  entendant  la  grand' messe. 
(B.  VIL  p.  184.  No.  31.)  H.  10  p.  7  L  L.  7  p.  6  1.  L'empereur  est 
agenouillé  devant  un  prie-Dieu  dans  le  fond,  à  droite,  plus  sur  le  de- 


272  Écoles  d'Augsbourg  el  de  Bavière  du  XVr.  siècle. 

vant  les  chantres  et  vis-à-vis  d'eux  lorganiste.  Tout-à-fait  dans  le 
fond  le  célébrant  accompagné  des  diacres.  Au  haut  sont  suspendues 
les  armoiries  impériales  de  Taigie  double  et  de  l'aigle  simple  aussi  bien 
que  celles  des  Medicis  avec  les  sept  pâlies,  peut-être  celles  du  pape 
Léon  X.  Des  anciennes  épreuves  portent  Tinscription  suivante  sur 
trois  lignes: 

„Imperator    Caesar    Divus   Maximilianus    pius    foelix 

Augustus  Christianitatis  supremus  Princeps  Germanie  etc. 

transiit  Anno  Christi*Domini  MDXIX.  DieXII.  mensis  Ja- 

nuarii,  regni  Romani  XXXIIi.  Hungariae  vero  XXIX.    Vixit 

*  Anno  LIX.  Mens ib us  IX.  Diebus  XIX." 

D'autres  épreuves  ont  au  haut  l'inscription  suivante: 
Ein  htipsch  spruch  von  KaJser  Maximilian. 
et  puis  au  bas   l'inscription   composée  de  18  vers  sur  trois  colonnes, 
commençant: 

0  Kaiser  Maximilian 

Dein  lob  ich  nicht  aussprechen  kann. 

Waa  findt  man  deins  gelaichen 

Als  die  mit  jrwerhaffen  hand 

Bezwungen  hand  viel  leut  und  land 

Die  mUssen  dir  ail  weichen  etc. 
et  terminant  ainsi: 

Nach  gottes  eer  bat  dich  gedurst 

Die  ist  dir  getz  behalte. 


Antony  Formschneider  zu  Frankfordt. 

Cette  pièce  xylographique  capitale  est  tellement  analogue  dans  le 
dessin  à  celui  de  Hans  Burgmair,  surtout  dans  les  illustrations  du 
„Petrark's  Trostspiegel"  qu'il  n'y  a  point  de  doute  qu'on  ne  la  lui  doive 
attribuer.  La  taille,  qui  ressemble  beaucoup  à  celle  de  Ltitzelburger, 
appartient  à  un  excellent  graveur  sur  bois  dont  nous  n'avons  aucune 
autre  notice  que  Celle  qui  nous  est  fournie  par  la  signature  ci-dessus. 

100.  Pièce  commémorative  de  l'empereur  Maximi- 
lien  I.  Les  trois  gravures  sur  bois  qui  s'y  trouvent  ont  chacune  une 
inscription  explicative  et  de  chaque  côté  sur  six  colonnes  une  relation 
latine  sur  les  dernières  circonstances  de  la  vie  de  l'empereur  et  sur 
sa  mort  arrivée  le  12  Janvier  1519  à  Wels  en  Autriche  ainsi  que  sur 
la  pompe  funèbre  qui  s'ensuivit,  le  tout  par  le  docteur  Jacques  Men- 
nel,  chancelier  de  l'ordre  de  St.  Jean  et  historiographe  de  l'empereur. 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  jeune).  273 

H.  18  p.    L.  14  p.     Bibliothèque  impériale  de  Vienne.     Voyez  F.  v. 
Barlsch  No.  2569. 

a.  Le  Christ  en  croix  entre  la  Vierge  et  St.  Jean.  Le  mé- 
daillon est  entouré  d'un  large  ruban  avec  douze  écussons  d'ordres 
militaires  religieux.  Le  bois  de  la  croix  avec  la  tête  et  les  bras  du 
Sauveur,  aussi  bien  que  Técusson  des  armoiries  impériales  contre- 
coticé  d'argent  et  entouré  du  collier  de  la  toison  d'or,  dépassent,  au 
haut  et  au  bas,  le  ruban  susdit.  Diamètre  9  p.  S  1.  L'inscription 
est  la  suivante: 

„De  divi  Maximiliani  Romanorum  Cesaris  Christiana  vita  Et 
felicissimo  eius  obitu  etc.  ad  reverendissimtï  in  Ghristo  patrem  et 
illtjstrem  principem  Fabnciû  da  .Carreto  ex  marchionibus  finalis 
sacrosancte  domus  Hospitalis  sancti  Joannis  Jherosolimitani  Mili* 
taris  ordinis  Magnum  magistruni  Rhodi  rc.  ut  precipuû  Cesaris 
obsequentë  Jacobi  Manlij  doctoris,  eiusdein  ordinis  in  Germania  Can- 
cellarii  r.  dicti  Cesaris  hystoriographi  Hystoria.  De  his  quibus  po- 
tissime  iam  corpore  egrotante  animum  reficiebat  César. ^^ 

,b.  Le  monarque   affaibli  par  la  maladie.    .11  est  assis 
sur  un  tr6ne  placé  près  de  son  lit  et  écoute  avec  attention,  entouré 
de  cinq  courtisans,  le  généalogiste  Manlius  qui  lit  dans  un  livre  in-^ 
folio   à  la  lueur  d'une  bougie.     H.  4  p.    L.  6  p.     L'inscription   est 
comme  suit: 

„Cesari  antiquissime  et  nobilissime  Généalogie  eius  per  Man- 
lium  libri  leguntur." 

c.  Le  cercueil  de  l'empereur.  Il  est  couvert  d'un  drap 
mortuaire  brodé  d'or  et  surmonté  d'un  crucifix  entre  quatre  chande- 
liers ou  Candélabres.  Des  chanoines,  assis  sur  deux  rangées,  chantent 
le  service  des  morts  dans  les  livres  de  choeur.    H.3p.^61.L. llp.31. 

Inscription:  „De  felicissimo  Cesaris  obitu,  et  exanimi  corpore 
sub  cruciûxi  et  mililaribus  S.  Georgii  insignibus  ad  sarcophagum  de- 
posito." 

101.  L'empereur   Charles  V.   et  l'hermite.     L'empereur, 
ncore  prince  de  Bourgogne,   en   costume   de   chasse,   parle  avec   un 

hermite   à   l'entrée  d'un  bois.     Ce   dernier  est  debout  à  droite.     La 
marque  se  trouve  au  bas,  à  gauche.     H.  5  p.  4  1.  L.  3  p.  4  1. 

102.  L'empereur  Charles  V.  entre  le  Vice  et  la  Vertu. 
Il  est  vêtu  en  costume  de  voyage  entre  les  deux  figures  allégoriques 
Virtus  et  Voluptas.  Cette  dernière  est  à  droite  à  l'entrée  d'un 
bois.     La  marque  est  à  la  droite  du  bas.     H.  5  p.  4  1.  L.  3  p.  4  1. 

m.  18 


274  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI*.  siècle. 

Ces  deux  gravures  sur  bois  se  trouvent  dans  .  le  livre  intitulé; 
Contenta  hoc  libello.  /Virtus  et  Voluptas,  Carmen  de 
origine  ducum  Austrie.  Aegloga:  Coridon  et  Philetus, 
rustici.  Ad  lectorem  Est  gratus  parvis  nonunqm  fructus 
in  hortis,  quod  placeat  parvus  sepe  libellus  habet.  —  In 
fine:  Distichon.  Invidia  nostra  periit  pars  maxima  famé.  Invidia  nostrum 
scandet  ad  astra  decus.  Salutem  ex  inimicis  nostris  \.ii,  M.  Magister 
Johannes  Othmar  calcographus  formis  excusit.  Auguste  apud  edem  dive 
Ursule  cis  Lycha.  Anno  M.D.XIL  XXXL  Julii.  In-4'.  Voyez  R.  Wei- 
gel,  Cat.  No.  21115. 

103.  Quatre  feuilles  contenant  chacune  un  roi  de- 
bout. Ceux-ci  sont  vêtus  d'une  .manière  fantastique  comme  les  statues 
de  bronze  du  monument  sépulcral  de  Maximilien  I.  à  Insbruck.  Pièces 
in-foL,  signées  chacune  des  initiales  H.  B.  Elles  se  trouvent  dans  un 
cahier  contenant  en  outre  53  gravures  à  Teau  forte  de  Burgmair  le 
jeune  représentant  des  cavaliers  en  armure  et  qui  se  conservé  dans  la 
collection  du  Musée  de  Stuttgart. 

104.  Chronique  de  la  famille  des  comtes  Truchsess 
de  Waldbourg  écrite  par  Matthieu  de  Bappenhaim.     (Die  Familien- 

.Chronik  des  Grafen  Truchsesen  von  Waldburg  geschrieben  von  Matheus 
von  Bappenhaim  d.  heil.  Rôm.  Reichs  Erbmarschalckh ,  beider  Rechten 
Doctor  und  Thumherr  zu  Augspurg.)  C'est  là  le  titre  d'un  manuscrit 
in-folio,  sur  parchemin,  contenant  les  figures  gravées  sur  bois  de  71  per- 
sonnes de  cette  famille  et  dont  68  ont  été  dessinées  en  1530  par 
Hans  Burgmair.  La  soixante -neuvième  est  signée  C  A,  les  deux  sui- 
vantes n'ont  point  de  marque  et  ne  sont  pas  de  Burgmair,  la  72^  avec 
l'indication  Herr  Jacob  T.  geb.  1512,  est  un  dessin  colorié.  Ce 
livre  intéressant  se  trouve  dans  la  riche  collection  de  .gravures  du 
prince  de  Wolfegg,  dans,  son  château  du  même  nom  près  de  Ravens- 
bourg  oti  l'on  en  conserve  encore  un  autre  exemplaire  sur  papier  avec 
les  gravures^  coloriées  comme  dans  le  précédent. 

La  première  gravure  nous  montre  l'auteur,  Mathieu  de  Bappenhaim, 
assis  à  une  table  ronde  couverte  de  livres  et  écrivant.     Signée  1530  H  B. 

La  seconde  représente  „Herrn  Gebhardt  der,  Erst"  dont  les  ar- 
moiries portent  trois  pommes  de  pin,  Técusson  timbré  d'un  heaume 
couronné  sommé  d'un  arbre  de  pin,  armoiries  qui  se  retrouvent  sur 
les  pièces  suivantes ,   sauf  les  dernières  où  l'écu  porte  trois  lions.  *") 


50)  Les  Truchsess  étaient  origÎDaires  de  Tann  en  Souabe  et  de  là  les  trois 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  jeune).  275 

On  voit  encore  sur  quelques-unes  les  armes  des  Sonnenberg,  ua 
mont  à  quatre  coupeaux  couronné  de  rayons.  Les  figures  sont  de* 
bout,  et  souvent  couvertes  d'armures  fantastiques,  sur  fond  blanc.  Cin- 
quante feuilles  portent  au-dessous  la  signature  H'B,  les  autres  ne  sont 
pas  signées,  mais  elles  ont  été  dessinées  pa  rnotre  artiste.  Nagler,  dans 
son  Dictionnaire,  mentionne  encore  un  exemplaire  de  cet  ouvrage  rare 
comme  existant  dans  la  collection  de  Municb. 

105.  Le  livre  intitulé  „Schimpff  vnnd  Ernst'*  (Dass  Buch 
Schimpff  vnnd  Ernst  —  von  Joh.  Pauli  —  gedruckt  zu  Augspurg  durch 
Heinrich  Stainer,  in-fol.).  La  plus  ancienne  édition  est,  à  ce  qu'il  pa-* 
rail,  sans  date^;  le  livre  fut  publié  de  nouveau  par  le  même  éditeur 
dans  les  années  1526,  1534,  1535,  1536,  1537,  1542,  1544  et  1546. 
Les  six  premières  éditions  contiennent  40  gravures  sur  bois  dont^  33 
sont  de  Hans  Burgmair,  2  de  Schaeuflein  (B.  No.  85  et  86)  et  les 
5  autres  d'un  artiste  médiocre  de  Técole  d'Augsbourg.  Les  trois  der- 
nières éditions  n'ont  que  35  gravures.  H.  5  p.  2 — 31.  L.  5  p.  9 — 101. 
ou  H.  3  p.  7—8  1.  L.  5  p.  9  1. 

106.  Pétrarque,  le  Irvre  de  fortune.  („Petrarca's  Glilck- 
buch»  Beydes  dess  Guten  und  BOsen,^'  ou  aussi:  „Trostspiegel  in  GlUck 
und  Unglilck  etc.")  La  plus  ancienne  édition  connue  porte  pour  litre: 
„Franciscus  Pelrarcha.  Von  des  Artzney  bayder  GlQck,  des  gulen  und 
widerwertigen.  Und  wess  sich  ein  yeder  inn  gelOck  und  unglQck  hal- 
ten  sol.  Auss  dem  lateinischen  in  das  Teulsch  gezogen.  Mit  kunst- 
lichen  figuren  durchauss  gantz  lustig  und  schOn  gezyeret.  2  Theile. 
Augspurg.  H.  Stainer  1532."  in-fol.,  avec  259  gravures  sur  bois. 

Stainer  dit  dans  sa  préface  que  les  gravures  ont  été  faites  „d'après 
les  compositions  figurées  (visierlicher  Angehung)  du  docteur  Sébastien 
^Brandt",  ce  qui  veut  dire  que  l'invention  des  sujets  appartient  en  partie 
à  ce  dernier,  tandis  que  le  dessin  de  ces  compositions  pour  le  graveur 
sur  bois  a  été  exécuté  par  notre  maître. 

D'autres  éditions  de  Stainer  parurent  àAugsbourg  en  1539  et  1545 
et  furent  suivies  de  celles  d'Egenolph  à  Francfort  s.  M.  en  1551, 1559, 1 572 
et  1584;  et,  dans  la  même  ville,  de  celles  de  Jean  Saur  sous  la  raison 
de  Vinc.  Steinmeyer,  en  1604  et  1620.    Toutes  ces' éditions  sont  in-folio. 

Les  nombreuses  gravures  qui  s'y  trouvent   (elles  montent  à  260 


pommes  de  pin  (Tannenzapfen)  de  leurs  armoiries.  Un  d'eux  se  trouva ,  sous 
Gonradin  (de  la  dynastie  des  Hohenstaufen ),  chargé  des  affaires  de  ce  monarque 
en  Allemagne  et  reçut  de  lui  les  armoiries  avec  les  trois  lions. 

18* 


276  Écoles  d*Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI*/  siècle. 

êains  les  éditions  de  Francfort)  parurent  en  partie  dans  le  livre  du 
Se  h  ï  m  p  f  f  u  n  d  E  r  n  s  t  et'  dans  le  C  i  c  é  r  o  n.  Elles  paraissent  presque 
tétites  appartenir  au  vieux  Burgmair  quoiqu'elles  ne  portent  point  sa 
signature;  quelques-unes  ont  une  marque  ressemblant  à  un  S  couché^ 
(X>,  qui  parait  indiquer  un  graveur  sur  bois. 

La  première  feuille  nous  montre  l'auteur,  François  Pétrarque,  dans 
la  salle  d'une  maison  et  écrivant  son  livre.  Sur  la  seconde,  qui  est 
accompagnée  d'une  pièce  de  vers  de  Sebastien  firandt,  l'auteur  tient 
nne  balance  avec  des  bottes  dans  lesquelles  il  verse  de  l'eau.  Sur  le 
verso  de  cette  feuille  se  trouve  une  roue  de  fortune  avec  quatre  figures 
de  rois.  Dans  quelques  éditions  on  voit  une  seconde  roue  de  fortune 
où  le  roi  qui  est  assis  en  haut,  ne  porte  point  de  sceptre.  Sur  une 
petite  roue  tournée  par  la  Fortune  elle-même  qui  a  les  yeux  bandés, 
un  âne  couronné  se  voit  au  sommet  de  la  roue.  La  dernière  feuille 
contient  une  représentation  allégorique  des  soucis  inutiles  qne  prennent 
les  mourants  pour  leur  enterrement  et  porte  la  date  de  1520. 

107.  Les  offices  de  Cicéron.  (Officia  M.  T.  C.  Ein  buch 
so  Marcus  Tullius  Cicero  der  Rômer,  zu  seynem  Sune  Marco.  Von 
den  tugendsamen  âmptern  etc.  Gedrttckt  in^  der  keyserlichen  ^tatt 
Augspurg  durch  Heinrichen  Stayner.  Vollendet  am  XVL  Tag  Februari] 
Im  M.D.XXXI  Jar.  in-fol.) 

C'est  la  première  édition  du  livre  de  Jean  de  Schwarzenberg,  avec 
104  gravures  sur  bois  la  plupart  in-8*  sur  largeur,  mais  dont  la  seule 
pièce  des  „Six  docteurs  assis  autour  d'une  table",  décrite  par  Bartscb 
(No.  74),  est  signée  des  initiales  H.  B.  Toutes  les  autres  portent  néan- 
moins d'une  manière  si  décidée  l'empreinte  du  style  de  Hans  Burg- 
mair que  l'on  ne  peut  hésiter  à  les  lui  attribuer.  On  doit  remarquer 
que  dans  la  composition  se  rapportant  à  la  division  au  troisième  livre^ 
intitulée:  „Was  in  gemeinen  Kaufhândeln,  der  Ehren  und 
Nutzbarkeyt  nach,  sich  geziemen  mOge,"  on  voit  sur  Uécusson 
d'un  navire  les  lettres  H  b  b.  et  sur  la  porte  de  la  ville  JJ  ^ 
dont  les  premières  se  rapportent  peut-être  à  Burgmair  le  jeune,  tandis 
que  les  dernières  indiqueraient  le  graveur.  La  grande  gravure  sur  le 
titre  représente  Cicéron  qui  donne  son  livre  à  un  messager  qui  doit 
le  porter  à  son  fils  et  la  dernière  un  bouffon  qui,  en  riant,  couronne 
une  truie. 

La  seconde  et  la  troisième  édition  de  ce  livre  parurent  chez  le 
même  libraire  en  1531  le  29  Avril  et  le  7  Décembre.  Celles  qui 
Tiennent    successivement,   sont  du   3  Août    1532,    1    Octobre   1533» 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  jeune.)  277 

13  Novembre  1535,  27  Novembre  1537,   13  Décembre  1540  et  enfin 
3  Novembre  1545  à  Augsbourg. 

Christian  Egenolph  de  Francfort  s.  M.  acquît  ensuite  les  planches 
et  donna  les  éditions  suivantes: 

„Vonn  Gebttre  und  billigkeit.  Des  Fttrtrefflichen, 
hochberUmpten  ROmers  Marci  Tullij  Ciceronis,  drei  Bû- 
cher an  seinen  Sohn  Marcum,  Von  Gebûrlichen  Werken  etc 
Gedruckt  zu  Franckfurt  an  Mayn  bei  Christian  Egenolff; 
M.D.L.  Im  Jenner.*'     In-fol. 

Officia   Ciceronis,    das  ist  vonn  Gebttrlichen  Werken,   Wol- 
stand  vnnd   Rechtthun  etc.     Gedruckt    zu  Franckfurt    ara   Mayn    bey 
^Christian  Ëgenolffs  Erben.     M.D.LXV.  Im  Jenner. 

Comme  les  ouvrages  de  Schwarzenberg  étaient  très -recherchés, 
Henri  Stainer  d'Augsbourg  les  recueillit  et  les  fit  imprimer  en  un 
seul  volume  dont  il  fit  paraître  plusieurs  éditions  qui  toutes  portent  le 
titre  suivant  en  commençant  par  le  Cicéron: 

„Der  Teutsch  Cicero.  Warumb  das  buch  also  gênent,  auch 
inhalts  solches  beyde  erkleert,  so  dièses  blatt  wird  umgewendt 
M.D.XXXÏIL" 

„Der  Teutsch  Cicero  etc.     Vollendet  am  8.  Marz  1535." 

„Der  Teutsch  Cicero  etc.  Wider  fleyssig  ersehen  vnd  ge- 
druckt.   Anno  M.D.XXXX."    In-fol. 

D'après  Ëbert  ^Dictionnaire  Bibliographique"  on  en  trouve  une 
réimpression  in-8®.  faite  en  1562  par  Kôpfel  à  Worms. 

Les  illustrations  sur  bois  du  Cicéron  furent  en  partie  employées 
pour  le  livre  intitulé: 

„F(trnemste  Historien  und  exempel  von  widerwertigen  Glilck  etc. 
durch  etc.  Joannem  Boccatium  etc.  Augspurg,  H.  Stainer,  1545." 
In-fol. 

108.  La  vie  des  SS.  Ulrich,  Symprecht  et  Ste.  Afra.  (Das 
leben,  verdienen  und  wunderwerk  der  heiligen  Augspurgs  bistumbs 
bischoffen,  Sant  Ulrichs  und  Symprecht  auch  der  sSligen  martrerin 
Sant  Aphre,  irer  muter  flilarie  geschlecht  und  gesellschaft ,  in  un- 
serem  daselbst  loblichen  gotshauss  verstand.  Augspurg,  gedruckt  durch 
Silvanum  Ottmar  1516.") 

Ce  livre  contient  six  gravures  sur  bois: 
a.   L'encadrement  du  titre.     Aux  côtés  deux  colonnes  ;  en 
haut  une  arabesque  avec  deux  anges.     H.  6  p.  L.  4  p.  6  1.,  comme 
aux  quatre  pièces  suivantes. 


278  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

b.  SS.  Ulrich,  Symprecht  et  Ste.  Afra.  Figures  entières 
debout  sous  un  porche.    Au  bas  trois  écussons.    . 

c.  St.  Ulrich,  figure  entière,  avec  Tencadrement  du  titre. 

d.  St.  Syuïprecht,  figure  entière  avec  le  même  encadrement. 

e.  Ste.  Afra,  figure  entière,  idem. 

f.  Uneéglise  avec  l'inscription  :  „Ain  form  visier  und  vor- 
reissung  der  angefangen  Kirchen  Sant  Ulrichs  und  Aphren  zu  Augs- 
purg.     H.  6  p.  6  1.  L.  5  p.     C'est  la  dernière  feuille  du  livre. 

Voyez  R.  Weigel,  Catalogue  No.  Î6353  où  l'on  ne  dit  pas  cepen- 
dant si  ces  pièces  portent  la  signature  du  maître. 

109.  La  bataille  de  St.  Ulrich.  L'empereur  est  accompagné 
au  combat  par  le  saint  évéque  auquel  un  ange  apporte  une  croix.  A 
la  gauche  du  bas,  sur  un  écusson,  on  lit  la  date  de  1 520.  Cette  pièce 
a  été  décrite  à  tort  par  Bartsch  dans  l'œuvre  de  Lucas  Cranach  (No.  74) 
puisqu'elle  appartient  décidemmeht  à  Burgmair.  H.  6  p.  2  1.  L.  4  p.  9  1. 

110.  Le  Timonnier.  Sur  un  gros  vaisseau  se  voit  au  gou- 
vernail un  homme  de  condition,  vêtu  comme  un  savant  et  qui  lève 
la  main  gauche  pour  parler.  A  la  droite  du  bas  les  initiales  HB- 
H.  6  p.  5  1.  L.  4  p.  7  1. 

Au  revers  de  cette  pièce,  dans  l'exemplaire  du  Cabinet  de  Munich, 
on  trouve  des  vers  latins  avec  les  mots:  „Venerabili  viro  dno  Georgio 
Reysch:  palri  ac  priori  etc.  friburgo  A°  1510,''  ce  qui  pourrait  servir 
à  nous  mettre  sur  la  trace  du  livre  où  elle  se  trouve. 

111.  Les  changements  de  la  fortune.  Cette  pièce  est 
divisée  en  six  compartiments,  trois  à  trois  sur  deux  rangées.  Ils 
sont  séparés  les  uns  des  autres  par  des  colonnes  et  renferment  chacun 
deux  figures  représentant  le  riche  et  le,  pauvre  en  conversation.  On 
lit  au  haut  sur  une  banderole:  „Wie  der  Arm  rich  wirt  vnd  der  Reich 
arra."    ^oyez  BruUiot,   Table  générale  dès  Monogrammes  etc.  p.  491. 

112.  Un  enfant  à  trois  jambes.  Cet  avorton  est  représenté 
deux  fois;  à  gauche,  assis  sur  un  coussin  et  vis-à-vis  couché.  A  la 
droite  du  bas  la  signature  H.  B.  En  haut  l'inscription:  „Disz  KOnd 
ist  geboren  worden  zu  Tettnang."  Au  bas  un  texte  explicatif. 
H.  3  p.  9  1.  L.  5  p.  9  h  sans  les  inscriptions.  D'après  une  notice 
de  BruUiot ,•  Table  etc.,  cet  écrivain  en  vit  un  exemplaire  qui  portait 
en  haut  un  écusson  avec  la  date  de  1516. 

113.  La  colonne  avec  le  vase  enflammé.  Sur  une  co- 
lonne, à  droite,  on  voit  un  vase  d'où  sortent  des  flammes.  Trois  pay- 
sans sont  à  genoux  en  adoration,    d'autres  paraissent  s'enfuir  pour 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  jeune).  279 

rejoindre  une  grosse  troupe  avec  des  bestiaux  que  Ton  voit  dans  le 
lointain.  A  la  gauche  du  bas  la  marque  H.  B.  H.  2  p.  6 1.  L.  3  p.  10  1. 
Collection  Albertine  à  Vienne. 

114.  Un  manuel.     (Taschenbttchlin.) 

„Aus  einem  closter  in  dera  Riess 
Kompt  dièses  TâschenbUchlin  sùss 
Das  der  Menscb  sol  bey  jm  tragen 
Und  damit  sein  veind  verjagen." 
Augspurg,  Hans  Miller,  1516.    ln-8°. 
Des   14   gravures  qui  ornent  ce  petit  livre,    10  appartiennent  à 
Hans  Burgmair,   une  d'elles   formant  double  emploi  (les  quatre  autres 
sont  de  Hans  Schaeuflein).     H.  3  p.  10  L  L.  2  p.  9  1. 
a.   Dieu  le  père  donnant  sa  bénédiction. 
h.  L'annonciation. 

c.  Le  sacrifice  de  la  messe. 

d.  Le  Christ  en  croix  entre  la  Vierge  et  St.  Jean  ;  pièce  répétée 
comme  dixième  estampe. 

e.  La  messe  de  St.  Grégoire. 
f. .  St.  George  tuant  le  dragon. 
g.   St.  Sébastien  et  St.  Roch. 
A.   La  Sainte  Cène. 

t.   La  prière  de  St.  Thomas   d'Aquin  à  Dieu  le  père.     Avec  la 
signature  du  maître. 
Voyez  R.  Weigel,  Catalogue  No.  18771. 

115.  Une  chronique.  ( Eine  schOne  Chronik  uff  Hystoria,  wye 
nach  der  Synndtflut  Noe,  die  Teutschen,  das  streitbar  volck  jren  an- 
fang  empfangen  haben,  besonder  den  ersten  namen  Schwaben  gehaîssetf 
worden,  Wa  und  wie  sy  vô  ersten  gewont. . . .  Auch  dar  bey  von  der 
Kayserlichen  Statt  Augspurg  etc.  (publiée  par  Meisterlin).  Augspurg, 
Melchior  Ramminger,  1522.     In-fol.) 

,  Le  titre,  avec  St.  Ulrich  et  Ste.  Afra,  porte  le  monogramme  dé 
Burgmair.  Entre  autres  gravures  sur  bois,  on  y  trouve  une  copie 
d'après  Schaeuflein  de  la  bataille  de  St.  Ulrich  par  le  maître  ± 
(Voyez  BruUiot,  Dict.  L  No.  2502)  monogramme  que  Ton  attribue  à  rî^> 
l'imprimeur  Henri  Steiner  d'Augsbourg  qui  était  probablement  aussi 
graveur  sur  bois.     (Voyez  Weigel,  Kunstcat.  No.  18772.) 

116.  Le  banquet.  (Ein  nutzlich  Régiment  der  gesundtheyt 
gênant  das  Van  quête  oder  gastmal  der  Edlen  Diener  von  der  Corn- 
plexion   etc.    gemacht   durch  ...   Dr.  Hein.  Ludovicum   de  Avila   . . . 


280  Écoles  d*Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

durch    Mich.    Krautwadel    xerteutscht    etc.      Augsburg,    H.    Steyner, 
1531.     In-4°. 

Dans  ce  livre  de  médecine  on  trouve  six  gravures  sur  bois  mé- 
diocres dont  une,  le  portrait  du  docteur  de  Avila,  porte  la  signature 
de  H.  Burgmair.  L'édition  en  espagnol:  „Vanquete  de  nobles  caval- 
leros  etc.  Vindelicorum  Urbe  Augusta  —  per  industriosum  virum 
Henr.  Stainer  chalcotypû."  S.  A.  in-4°.  contient  huit  gravures  de  plus, 
en  tout  quatorze  pièces  qui  sont  toutes  attribuées  à  notre  maître. 
(Voyez  R.  Weigel,  Cat.  Nos.  12857  et  19438,  et  Wiechmann-Kadow 
dans  les  Archives  de  Naumann  IL  p.  158.) 

117.  La  confrérie  des  fous.  ( Schelmenzunft  —  durch  ... 
Thoman  Murner  von  Slrassburg.  Augsburg,  S.  Otmar,  1513  et  1514. 
In-4^) 

La  première  des  40  gravures  du  liyre  représente  l'auteur  avec 
l'inscription:  DOCTOR  LAVX  et  porte  les  initiales  H.  B.  Les  autres 
sont  également  attribuées  à  Hans  Burgmair,  mais  paraissent  être  très- 
médiocres.  (Voyez  Wiechmann-Kadow  dans  les  Archives  de  Naumann 
IL  p.  155.) 

118.  Portrait  de  Conrad  Celtes.  Demi -figure,  un  peu 
tournée  vers  la  gauche,  sous  un  arc  richement  orné,  sur  lequel  on  lit 
l'inscription:  EXITVS.  ACTA  PROBAT.  QVI  BENE  FECÏT  HABET. 
Il  pose  les  mains  sur  quatre  volumes  de  ses  œuvres  qui  portent  sur 
les  tranches  les  titres  suivants:  GER.  ILLVS.  —  AMOR.  —  EPIGRA. 
—  ODAR.  Aux  côtés  du  bas  sont  assis  deux  petits  génies  en  pleurs 
et  dans  les  coins  du  haut  Apollon  et  Mercure.  Les  armoiries  de  Cel- 
tes, un  écusson  rompu  par  le  milieu,  se  trouvent  à  la  marge  inférieure 
avec  l'inscription  suivante: 

D.  M.  S. 
FLETE  PII  VATES  ET  TVNDITE  PECTORA  PALMIS 

VESTER  ExNIM  HIC  CELTIS  FAÏA  SVPREMA  TVLIT 
MORTVVS  ILLE  QVIDEM  SED  LONGV  VIVVS  IN  EVVM 
COLLOQVITVR  DOCTOS  PER  SVA  SCRIPTA  VIROS. 
CHVN.  CIL.  PRO  VIENNE  LAVREÉ  CVSTOS  E  COLLATOR 
HIC  IN  CHRIS.  QVIESCIT  VIXIT  AN.  IXL  SAL.  SESQVIMILL 

ET  VIL 
SVB  DIVO  MAXIMIL.  AVGVST. 
Devant  lui,  l'écusson   rompu  de  ses  armes  porte  deux  C  adossés 
h  deux  vergettes  accompagnées  de  trois  étoiles.     Sur  la  marge  du  bas 
les  initiales  IL  B. 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  jeune).  281 

Cette  pièce  au  lieu  d'avoir  été  gravée  à  la  louange  du  poète  après 
sa  mort  le  fut,  par  le  vœu  de  Celtes  lui-même,  avant  son  décès  et  il 
en  fit  présent  à  ses  amis.  Comme  il  mourut  un  an  après,  on  changea 
la  date  feinte  de  1507  en  celle  de  MDVIII  Mensis  Februarij,  Die  IV. 
(Voyez  Naumann's  Archiv  1856.  II.  p.  143.) 

119.  Portrait  de  Jacques  Fugger.  En  buste,  vu  de  profil, 
tourné  à  gauche  et  la  tète  coiffée  d'une  résille.  Inscription:  Jacobus' 
Fugger  Civis  Augustus.  Cette  pièce,  gravée  par  Jost  de  JVecker 
d'une  manière  très-fine  et  très-spirituellé,  est  une  impression  en  cou- 
leurs rouge,  brun  et  noir.  La  draperie  en  vert  sur  fond  blanc  est 
d'un  effet  charmant.  H.  8  p.  8  1.  L.,6  p.  Collection  Butsch  à  Augs- 
bourg,  Berlin. 

120.  La  grande  aigle  impériale.  Elle  est  imprimée  en 
noir  et  contient  divers' sujets  allégoriques.  Sur  le  cou  est  assis  l'em- 
pereur et  à  ses  côtés  deux  hérauts  d'armes.  Aux  pieds  coule  un  rui- 
seau,  avec  l'inscription  ;  FONS  MVSARVM  et,  tout  auprès,  les  initiales 
H.  B.  Dans  la  vasque  sont  assises  les  neuf  muses  ;  au-dessous  d'elles 
les  sept  arts  libéraux  et,  plus  bas,  une  composition  représente  Paris 
reveillé  par  Mercure  pour  donner  son  jugement  sur  la  beauté  des  trois 
déesses  debout  devant  lui;  à  droite  la  Discorde,  agenouillée,  lui  pré- 
sente la  pomme  d'or.  On  lit  auprès:  MERCVR  —  DISCORDIA.  Sur 
les  plumes  des  ailes  sont  quatorze  médaillons,  en  deux  séries  de  sept, 
contenant  les  jours  de  la  création  et  les  sept  arts  libéraux.  Au  haut 
l'inscription  : 

LAVREA  SERTA  GERIT  SACRO  JOVIS  ALESINORE. 
MAXIMILIANiS  JAM  CELEBRATA  SCOLIS. 
et  plus  loin: 

AQVILA  DIVVS  IMPERIALIS  DIVINA  FABRICA.  MAXIMI  H.  VANA 
INVETA. 
Au  bas: 

BVRGKMAIR   HANC  AQVILAM  DEPINXERAT  ARTE  JOHTES  ET 

CELTIS  PVLCHRAM  TEXVIT  HISf  ORIAM.  —  ILLE  NOVEM 

MVSIS  SEPTENAS  JVNXERAT  ARTES  QVAS  STVDIO  PARILI 

DOCÏA  VIENA  COLIT. 

H.  12  p.  3  1.     L.  8  p.  6  1.      Collection    Albertine    à    Vienne,    Bàle, 

Munich. 

1.21.  L'aigle  impériale.  Dans  un  écusson  se  trouve  l'aigle 
impériale  couronnée  portant  en  cœur  l'écusson  parti  d'Autriche.  Le 
heaume  est  sommé  d'un  vol.     Inscription:  ARMA  ET  INSIGNIA  SACR. 


282  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI®.  siècle. 

ROM.  IMPERII.  1515.     Au  bas,  aux  côtés  de  Técusson,  les'  lettres 
H  — B.     H.  7  p.  8  I.  L.  6  p.     Bâle. 

122.  Écusson  à  l'aigle  simple.  L'aigle  est  imprimée  en 
noir  sur  fond  blanc  et  porte  en  cœur  l'écusson  d'Autriche  parti  de 
deux  coupé  d'un.  Au  bas  la  signature  H.  B.  H.  7  p.  4  1.  L'.  5  p.  6  1. 
Berlin. 

123.  Écusson  aux  deux  croissants.  Mi-parti  avec  deux 
croissants  affrontés  et  timbré  d'un  heaume  ouvert,  sommé  d'une  demi- 
ûgure  de  Vierge  tenant  de  chaque  main  un  croissant.  A  ]a  droite 
du  bas,  tout-à-fait  en  petit,  les  initiales  H.  B.     H.  5  p.  L.  4  p. .  Bâle. 

124.  Écusson  au  cimier  du  lion  ailé.  Écartelé  en  sautoir; 
en  chef  et  en  pointe  à  la  fasce  d'argent;  à  droite  et  à  gauche  de  sable 
au  lion  d'argent.  Le  heaume  fermé  est  sommé  d'un  demi-lion  ailé. 
A  la  droite  du  bas  les  initiales  H  B  très-petites.  H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  9 1. 
Bâle. 

125.  Écusson  au  griffon  rampant.  L'écu  est  écartelé 
d'argent  et  de  sable  à  quatre  griffons  de  l'un  en  l'autre  et  porte  en 
cœur  un  écusson  coupé  ayant  en  chef  un  demi-bon,  en  pointe  un 
chevron  pignonné.  Le  heaume  est  surmonté  d'une  couronne  entre 
des  plumes  de  paon.  Pièce  non  signée.  H.  7  p.  9  1.  L.  4  p.  6  l. 
Bâle. 

126.  Écusson  aux  deux  lions  d'argent.  Il  est  écartelé; 
au  premier  et  quatrième  de  sable  au  lion  d'argent,  au  second  et  troi- 
sième fretté  d'argent  et  de  sable.  Le  heaume  est  sommé  d'un  lion 
accroupi;  couronné,  entre  deux  demi-vols.     Bâle. 

127.  Écusson  à  l'aigle  brochant  sur  Un  sautoir.  L'aigle 
est  de  sable  et  l'écu  est  timbré  d'un  heaume  couronné,  sommé  d'une 
demi-aigle  couronnée,  chargée  d'une  croix  de  St.  André,  argent.     Bâle. 

128.  Écu  à  la  télé  d'Éole.  Elle  est  tournée  à  gauche  et  le 
heaume  est  sommé  de  la  figure  du  champ.  L'écusson  sur  fond  noir  est 
surmonté  d'un  arc  ayant  aux  coins  deux  têtes  d'ange.  H.  8  p.  91.  L.5p.  81. 
Bâle. 

129.  Écusson  au  lys  à  pied  nourri.  L'écu  est  parti,  à 
gauche  d'argent  au  demi-quintefeuille  de  gueules,  à  droite  de  gueules 
au  lys  à  pied  nourri  d'argent.  Le  heaume  est  sommé  du  lys  du  champ 
entre  deux  demi-vols.  A  droite  H  B.  H.  14  p.  L.  9  p.  (?)  Collection 
Albertine  à  Vienne. 

130.  Initiales  avec  des  enfants.  1521.  Ce  sont  23  Ini- 
tiales latines,  avec  des  enfants  qui  jouent;  elles  se  détachent  en  blanc 


r 


Hans  Burgmair  (le  vieux  et  le  Jeune).  283 

sur  fond  noir  et  sont  renfermées  dans  un  carré  avec  deux  traits  de 
bordure.  Le  24®  compartiment,  un  cercle  circonscrit  par  un  carré, 
conclut  la  série.  Au  bas  on  trouve  l'adresse  imprimée:  „Gedruckt  zu 
Augspurg  durch  Jost  De  Necker",  ou  seulement:  „Jost  de  Negker  zii 
Augspurg"  et  près  de  la  dernière  lettre  Ja  date  de  1521.  On  ne 
>  trouve  dans  aucune  des  deux  éditions  la  signature  de  Burgmair,  mais 
dans  l'exemplaire  de  Bâle  son  nom  y  est  écrit  à  la  main;  du  reste^ 
le  dessin  et  le  genre  des  enfants  et  des  ornements  sont  absolument 
dans  la  manière  du  maître  et  l'opinion  qui  lui  attribue  cet  ouvrage 
reçoit  encore  plus  de  force  par  la  circonstance  qu'il  a  été  gravé  par 
Jost  de  Necker  à  Augsbourg. 

La  troisième  édition  des  initiales  porte  également  sur  la  lettre  Z 
la  date  de  1521,  mais  on  trouve  sur  une  boule  près  de  la  lettre  F  le 
monogramme  un  peu  courbé  d'Albert  Durer,  ce  qui  a  donné  récem- 
ment lieu  à  l'opinion  qui  l'attribue  à  ce  maître.  Un  exemplaire  dé- 
coupé et  contenant  22  initiales  appartenant  jadis  à  un  amateur  de 
Nuremberg,  vint  en  possession  de  Mr.  R.  Weigel  de  Leipsic  (voyez 
Kunstcat.  No.  19099)  qui  fit  exécuter  pour  son  ouvrage  intitulé  „Holz- 
scbnitte  bertthmter  Meisler"  deux  facsimile  des  lettres  A  et  F. 

Ces  initiales,  taillées  sur  deux  planches,  ne  furent  point  destinées 
à  l'ornementation  des  livres,  mais  plutôt  pour  servir  de  modèles;  ce  qui 
est  abondamment  prouvé  par  la  circonstance  que  la  queue  de  la  lettre 
Q  empiète  sur  le  fond  de  la  lelti*e  R  et  de  fait  on  ne  les  trouve  sur 
aucune  des  éditions  d'Augsbourg. 

On  en  voit  néanmoins  des  copies  anciennes  dans  plusieurs  publi- 
cations de  Bâle,  Cologne  et  Nurembejg,  entre'autres  dans  le  livre  qui 
a  pour  titre: 

„Theophylacti  Enarrationes  in  quatuor  Evangel.     Basileœ,  Cra- 

tander,  1525." 
Puis  dans  le  recueil: 

„Ex  recognitione  Des.  Erasmi  Roterodami.    C.  Suetonius  Tran- 

quillus.    Dion.  Cassius.    Nicaeus.    Aelius   Spartanus   etc.     Colonise  in 

aedibus  Euch.  Cervicorni.  J527" 
et  probablement  encore  dans  l'ouvrage  anatomique  de  Volcker  Coi- 
ter,  Nuremberg  1572  et  1575,  in-fol.  Toutes  ces  copies  montrent 
néanmoins  des  différences  fort  sensibles.  Les  meilleures  reproductions 
ne  contiennent  point  les  lettres  tout  en  blanc  sur  un  fond  noir,  mais 
elles  sont  divisées  en  deux  parties  par  un  trait  et  ont  un  côté  ombré; 
les  compartiments  ont  trois   traits   de  bordure     D'autres  portent  un 


284  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

trait  délié  à  la  gauche  des  initiales.  La  troisième  copie  a  les  lettres 
en  blanc,  mais  la  taille  en  est  si  mauvaise  qu'on  les  reconnaît  immé« 
diatement  comme  une  contrefaçon. 

L'alphabet  de  la  première  édition  ainsi  que  de  la  seconde  est  tou- 
jours imprimé  sur  deux  feuilles  in  folio  de  10  p.  4  1.  de  hauteur  sur 
5  p.  3  1.  de  largeur  el   chaque  carré  de  lettre  porte  2  p.  à  2  p.  1  1.  , 
en  tout  sens.     Les  sujets  sont  comme  suit: 

A.  Deux  enfants  soufflent  dans  des  cornets,  celui  de  gauche  est 
vu  de  dos.     Au  haut  une  coquille. 

B.  Six  enfants  en  partie  fournis  d'ailes;  un  d'eux  joue  de  la  mu- 
sette, un  aiitre,  à  droite,  du  tympanon.     En  haut  un  oiseau  fantastique. 

C.  Trois  enfants  ;  celui  du  milieu  qui  est  ailé  chevauche  un  chevreuil 

D.  Trois  enfants;  celui  du  milieu  est  à  cheval  sur  un  dauphin 
et  tient  un  étendard. 

E.  Deux  enfants  sont  assis  parmi  des  roseaux.  Celui  du  milieu 
tient  une  grue  attachée  à  un  cordon.     Au  bas,  à  droite,  une  guenon. 

F.  Quatre  petits  Amours  jouants.  Celui  qui  est  assis  à  droite 
s'appuie  sur  une  boule  qui,  dans  la  dernière  édition,  porte  le  mono- 
gramme courbé  de  Durer  et  qui  ne  se  trouve  jamais  sous  cette  forme 
dans  ses  œuvres. 

G.  Quatre  enfants.  Celui  de  droite  verse  du  liquide  d'un  flacon 
dans  une  écuelle  que  tient  un  autre  enfant  assis. 

H.  Trois  enfants.  Celui  du  milieu  est  assis  et  souffle  dans  un 
double  chalumeau. 

L  Quatre  enfants  dont  un  est  assis  dans  un  panier  tratné  par 
son  compagnon  à  quatre  pattes. 

K.     Trois  enfants  à  gauche  et  un  ours  dansant  h  droite. 

L.  Cinq  enfants;  un  d'eux  chevauche  un  bâton  porté  par  les 
autres. 

-    M.     Quatre  enfants  ailés;  un  d'eux  est  debout  sur  le  dos  de  deux 
autres  couchés  à  terre. 

N.  Cinq  enfants,  en  partie  ailés,  dont  le  second,  à  droite,  tient 
un  attrappe-mouches  au-dessus  d'un  autre  agenouillé  sur  le  devant. 

0.     Six  enfants,  en  partie  ailés;  au  milieu  d'eux  un  bouffon. 

F.  Six  enfants,  pour  la  plupart  ailés,  jouent  ensemble;  deux 
d'entr'eux  s'appuient  des  deux  mains  à  terre. 

Q.  Quatre  enfants  portent  en  triomphe  un  des  leurs  en  guise  de 
Bacchus.  A  gauche  et  au  milieu  deux  autres  enfants  sont  en  partie 
visibles. 


Gravures  à  l'eau  forte  de  Burgmair  le  jeune.  285 

R.  Trois  enfants  jouent  aux  cartes.  Au-dessus  se  trouve  un 
quatrième,  vu  de  dos. 

S.  Trois  enfants  partent  pour  la  chasse  avec  un  chien  et  un 
faucon.     Ils  se  dirigent  à  gauche. 

T.     Deux  enfants  chevauchent  des  chevaux  marins. 

V.     Cinq  enfants  dont  deux  tiennent  un  cordon. 

X.     Cinq  enfants  ailés  dont  deux  font  de  la  musique. 

Y.  Cinq  enfants  jouent  au  soldat;  ils  marchent  vers  la  droite, 
deux  d'entr'eux  chevauchent  des  dadas. 

Z.  Deux  enfants  sont  debout  près  d'une  urne  et  tiennent  des 
écriteaux  avec  le  millésime  1521.") 


Gravures  à  Feau  forte  de  Burgmair  le  Jeuue. 

1.  Vénus  et  Mars.  H.  6  p.  8  1.  L.  4  p.  9  1.  (Bartsch  VII. 
p.  199.  No.  1.)  Le  libraire  StOckel  de  Vienne  possédait  encore  en 
1820  la  planche  originale  dont  il  fit  tirer  des  épreuves. 

2.  Les  armoiries  de  la  ville  d'Augsbourg.  L'écu  avec 
la  pomme  de  pin  sur  le  chapiteau  d'une  colonne  a  pour  supports  deux 
griffons  fantastiques.  Au  bas,  dans  deux  banderoles:  FE  VOGTHERR. 
—  H.  BVRGKMAL  et  au-dessus  le  millésime  1545.  H.7p.91.L.5p.  11. 

Le  maniement  de  la. pointe  est  absolument  le  même  qu'au  No.  1 
et  à  en  juger  par  la  date,  cette  pièce  doit  appartenir  au  jeune  Burg- 
mair. Ces  armoiries  se  trouvent  dans  le  livre  suivant  des  patriciens 
d'Augsbourg  qui,  selon  toute  apparence,  n'a  paru  cependant  qu'en  1618. 

3.  Écussons  d'armoiries,  avec  tenants,  des  patri- 
ciens d'Augsbourg.     80  feuilles.     H.  7  p.  9  L  L.  5  p.  3  1. 

Les  tenants  sont  pour  la  plupart  des  figures  couvertes  d'armoiries 
fantastiques  ressemblant  à  celles  des  statues  sur  le  monument  sépulcral 
de  l'empereur  Maximilien  L  à  Insbruck.  A  côté  de  chacun  d'eux  se 
trouve  l'écusson.  Aucune  de  ces  feuilles  ne  porte  de  monogramme 
et  dans  les  premières  éditions  les  noms  même  des  familles  manquent. 


51)  On  trouve  encore  d'autres  initiales  avec  des  enfants  qui  jouent,  entre 
autres  des  figures  qui  sont  employées  dans  les  livres  imprimés  par  Steyner  d'Augs- 
bourg et  qui  peuvent  être  attribuées  avec  assez  de  vraisemblance  à  Hans  Burgmair. 
Wiechmann-Kadow  en  décrit  plusieurs  dans  les  Archives  de  Naumann  I.  p.  126  et 
nous  renvoyons  à  ce  qu'il  en  dit,  dans  l'espoir  que  des  recherches  ultérieures  con- 
duiront à  un  résultat  satisfaisant  sur  ce  point. 


286  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

Cette  première  édition  a  dû  paraître  vers  1545  puisque  les  armoiries 
ci-dessus  de  la  ville  d'Augsbourg  servent  de  titre  à  l'ouvrage  et  portent 
celte  date.  Ces  armoiries  ont  le  nom  de  H.  Burgmair  et  de  Henri 
Vogtherr^^j  qui  paraissent  avoir  exécuté  ces  eaux-fortes  en  commun. 
D'après  la  notice  dans  le  Dictionnaire  de  Nagler,  cette  première  édition 
ne  contient  que  23  planches  et  porte  le  titre  suivant: 

Armoiries  et  Tenants  d'armoiries  de  quelques  familles 
nobles  de  la  ville  du  Saint  Empire  romain,  Augsbourg. 
(Wappen  und  derselbcn  Wappenhaltern  einiger  Adelichen  Gescblecbte 
in  der  heil.  Rom.  Reichsstadt  Augsbourg.)     , 

53  épreuves" de  premier  tirage  de  ces  gravures  à  l'eau  forte,  en 
partie  numérotées  et  dont  une  porte  le  No.  50,  se  trouvant  dans 
un  cahier  contenant  également  les  dessins  originaux  à  la  plume  de 
Burgmair,  ainsi  que  d'autres  de  différentes  mains  et  marquées  1547,  se 
conservent  dans  la  Collection  d'estampes  à  Stuttgart.  On  en  pourrait 
conclure  que  l'on  avait  tout  d'abord  en  vue  une  édition  plus  étendue 
que  celle  des  23  planches  et  que  cette  édition  a  pu  paraître  vers  1547. 

L'édition,  notablement  augmentée  par  Zimmermann  et  comprenant 
80  planches,  parut  à  Augsbourg  en  1618  in-fol.  sous  le  titre  suivant: 

„Ernewrtes  Geschlecl^terbuch  der  lôblichen  desz  heiligen  Reichs 
Statt  Augspurg  Patriciorum  darunder  80  vorausz  lustige  zierliche  con- 
trafacturen,  der  Schild,  Helm  und  Wappen  Ehregemeldter  Geschlech- 
tern  von  weylandt  der  Kunstreichern  Mahlern  in  Augspurg,  Johann 
Kurckmair  und  Heinrichen  Vogtherr  von  Anno  1545  in  Stahel  zierlich 
geradiert,  die  Ubrigen  von  Wilhelm  Peter  Zimmerman  auffs  fleissigst 
hinzugethan  worden  etc.  1618."  In-fol.  Sur  le  titre  on  trouve  les 
armoiries  déjà  mentionnées  de  la  ville  d'Augsbourg  avec  la  date  de 
1545. 

L'ouvrage  entier  est  ici  divisé  en  trois  parties.  Dans  la  première 
se  trouvent  les  feuilles  1,  3,  6,  7,  10,  13,  16,  19,  22,  23,  25,  26, 
27,  28,  31,  32,  37,  39,'  46,  47  et  49  d'une  exécution  large  dans  le 
style  de  Burgmair.  D'autres,  d'une  manière  analogue,  sont  exécutées 
d'une  pointe  plus  fine  et  appartiennent  sans  laucun  doute  à  Henri 
Vogtherr.  Les  autres,  très-médiocres,  appartiennent  aux  pièces  ajoutées 
ensuite  par  Zfmmermann. 


52)  Il  y  a  deux  artistes  du  nom  de  Henri  Vogtherr  de  Strasbourg,  un  vieux 
et  un  jeune.  Un  d'eux,  selon  Paul  von  Stetten,  était  déjà  établi  en  1541  à  Augs- 
bourg. Ils  étaient  tous  deux  peintres  et  nous  reviendrons  sur  leur  compte  en  par- 
lant de  l'école  de  Strasbourg. 


Le  maître  Jaccop.  287 

4.  La  Vierge  et  l'enfant  Jésus.  Elle  est  debout  dans  un 
paysage  et  tient  sur  le  bras  droit  l'enfant  Jésus  qui  lui  passe  les  bras 
autour  du  cou;  elle  porte  une  palme  de  l^  main  gauche  étendue  et 
ses  longs  cheveux  flottent  vers  la  droite.  Du  même  côté  se  trouvent 
un  arbre  délié  et  un  autre  plus  fort.  A  droite  un  paysage  rocailleux. 
H.  6  p.  L.  4  p.     Berlin. 

Cette  gravure  à  Teau  forte,  sans  signature,  est  à  la  vérité  traitée 
tout-à-fait  dans  la  manière  de  Burgmair,  mais  elle  offre  en  même  temps 
une  très- grande  analogie  avec  une  autre  pièce  ii  Feau  forte,  dans  le 
style  de  Burgmair,  exécutée  par  le  maître  Jaccop  que  nous  allons 
citer  et  pourrait  fort  bien  lui  appartenir. 


Le  maître  Jaccop.  (?) 

Dans  le  Manuel  de  la  collégiale  de  Berne  on  fait  mention  sous 
la  date  de  1522  d'un  maître  Jacob  auquel  on  devait  s'adresser  si,  par 
hasard,  Nicolas  Manuel  n'était  pas  en  état  de  peindre  les  bannières 
(  Vennlj  —  Fâhnlein  ).  Voyez  Gruneisen,  Niclaus  Manuel  etc.  Stuttgart 
1837,  p.  71.  Il  reste  à  savoir  si  le  maître  ci -dessus,  qui  a  exécuté  la 
gravure  à  l'eau  forte  que  nous  allons  décrire,  est  le  peintre  mentionné 
dans  le  „Manuel". 

1.  Le  Christ  en  croix.  Les  traverses  de  la  croix  sont  un 
peu  contournées.  A  gauche  on  voit  deux  petits  arbres,  à  droite  sur 
le  terrain  la  tiare.  En  haut  quelques  nuages.  A  gauche  près  du  plus 
gros  des  deux  arbres  on  lit  le  nom  Jaccop.  Pièce  large  de  style 
et  fortement  mordue  par  l'eau  forte  dans  la  manière  de  Burgmair. 
H.  4  p.  61.  L.3p.81.  A  Berlin,  où  l'exemplaire  paraît  être  une  épreuve 
moderne  d'une  ancienne  planche. 


1,  La  Victoire.  Elle  est  assise,  tournée  vers  la  gauche,  sur 
des  armes  enlevées  à  l'ennemi  et  écrit  sur  un  écusson  suspendu  à  un 
palmier.    Un  prisonnier  assis  est  attaché  à  l'arbre.     Au  milieu  trois 


288  Écoles  d*Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle,  > 

autres  arbres.  A  droite  les  ruines  d'un  arc  sur  le  socle  duquel  se 
trouvent  les  initiales  M  W.  Pièce  gravée  à  Teau  forte  d'une  pointe  un 
peu  lourde  dans  le  genre  de  Burgmair.    H.  5  p.  51.  L.  4  p.  41.     Berlin. 


HW:  1504. 

(Bartsch  VI.  ^p  415.) 

t.  La  Vierge  assise.  Elle  tient  Tenfant  Jésus  sur  les  genoux. 
B.  No.  i.     H.  8  p.  L.  6  p. 

La  taille  de  ce  maître  de  la  haute  Allemagne  est  raide,  mais  les 
formes  du  dessin  sont  pleines,  dans  le  genre  de  Burgmair.  Voyez 
aussi  relativement  à  ces  initiales  la  gravure  sur  bois  attribuée  à  Burg- 
mair sous  le  No.  107. 


Les  Hopfer  d'Augsbourg. 

(Bartsch  VIII.  p.  471.) 

Les  seules  notices  précises  que  nous  ayons  sur  cette  famille  d'ar- 
tistes nous  sont  fournies  par  Paul  von  Stetten  dans  son  livre  „Des 
arts  et  métiers  de  la  ville  d'Augsbourg"  (Kunst-  und  Gewerb-Geschichte 
der  Stadt  Augsbonrg,  1779)  p.  377.  Il  nous  informe  que  les  frères 
Daniel,  Jérôme,  David  et  Lambert  étaient  les  fils  d'un  Hopfer  de  Kauf- 
beuern,  peintre  qui  s'établit  à  Augsbourg.  Daniel  se  trouve  enregistré 
dans  les  livres  des  peintres  de  cette  ville  vers  1500.  Jérôme  a  vécu 
également  à  Augsbourg,  comme,  selon  toute  probabilité,  les  deux  autres 
quoiqu'on  n'en  fasse  aucunement  mention. 

Nous  possédons  beaucoup  de  gravures  à  l'eau  forte  de  Daniel, 
Jérôme  et  Lambert  Celles  du  premier  sont  les  meilleures,  quoiqu'il 
ne  possédât  pas  une  grande  finesse  de  dessin  et  que  son  travail  montre 
plutôt  une  certaine  adresse  mécanique.  Plusieurs  de  leurs  pièces  sont 
de$  copies  des  gravures  des  anciens  maîtres  allemands  et  italiens;  ils 
nous  ont  conservé  ainsi  beaucoup  de  compositions  dont  les  originaux 
sont  perdus  ou  ne  se  trouvent  qu'en  fort  petit  nombre  d'exemplaires. 


Daniel  Hopfer.  289 

Nous  ne  possédons  aucune  gravure  au  burin  de  David  Hopfer, 
ce  qui  a  porté  à  mettre  en  doute  qu'il  ait  réellement  existé.  Par 
contre  nous  trouvons  des  gravures  à  l'eau  forte ^  marquées  C.B.,  ac- 
compagnées du  signe  particulier  aux  Hopfer  qui  a  été  pris  par  quel- 
ques-uns comme  une  tige  de  Houblon  en  allusion  à  leur  nom  iHopfe 
—  houblon),  par  d'autres  pour  la  pomme  de  pin  des  armoiries  d'Augs- 
bourg.  Comme  les  pièces  du  maître  à  ces  initiales  sont  traitées  dans 
la  manière  des  Hopfer  on  pourrait  en  conclure  qu'il  fut  leur"  parent 
ou  leur  associé. 


Daniel  Hopfer.    1516  —  1549. 

La  seule  eau  forte  que  nous  ayons  de  lui  avec  une  date  est  celle 
qui  représente  un  bureau  ou  un  armoire  (B.  No.  125)  de  l'année  1527. 
Nous  savons  qu'il  vivait  encore  à  Augsbourg  en  1549  par  une  inscrip- 
tion sur  l'intérieur  d'une  couverture  du  livre  de  la  Confession  d'Augs- 
bourg  (Bekenntniss  des  Glaubens  ellicher  FOrsten  und  Stedte:  Verant- 
wort  Kaiserlicher  Majestat  zu  Augsburg.  Anno  MDXXX.)  où  on  lit  écrit 
au  crayon:  Daniel  Hopffer  von  Augsburg  maler  ist  das  buch,. 
und  sein  Trost  darin  das  ewig  leben  zu  finden  ist.  1549. 
(Ce  livre  appartient  à  Daniel  Hopffer  d'Augsbourg,  peintre,  et  sa 
consolation  est  d'y  trouver  la  vie  éternelle.  1549.)  Ce  volume  se 
trouve  dans  la  bibliothèque  publique  de  Bamberg.  Voyez  Heller,  „Zu- 
satze"  p.  64. 

Au  sujet  des  pièces  décrites  par  Bartsch  nous  n'avons  rien  autre 
à  remarquer,  sinon  que  celle  sous  le  No.  73  est  une  copie  de  l'ancienne 
estampe  italienne,  marquée  S  E,  qui  a  été  faussement  attribuée  au  Squar- 
cione. 


Additions  à  Bartsch. 

134.     La  Vierge,  demi-figure.     Elle  tient  des  deux  mains  l'en- 
fant Jésus.     Un  livre  est  posé  sur  ses  genoux  et,  devant  elle  sur  une 
table,  un  vase  de  fleurs  avec  l'inscription:  „Ave  Maria".     On  y  voit 
m.  '  19 


290  Écoles  d'Augsboiirg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

encore  deux  anges  avec  les  instruments  de  la.  passion.     Au  haut  les 
initiales  D.  H.     H.  8  p.  t  1.  L.  5  p.  6  1.^  Brulliot,  Tables  No.  1720. 

135.  St.  Roch.  Il  est  assis;  devant  lui  un  ange  dresse  ses 
plaies.  Au  r dessous  une  inscription  allemande  de  neuf  lignes.  La 
marque  est  au  milieu  du  bas.  H.  8  p.  4  I.  L.  5  p.  6  1.  Brulliot, 
Table  No.  1720. 

136.  La  tète  de  St.  Jean  Baptiste.  Elle  est  posée  sur  un 
plat.    Sans  marque.    H.  3  p.  2  l.  L.  5  p.     Brulliot,  Table  No.  743  (note). 

137.  Montant  d'ornements.  Il  est  divisé  en  quatre  com- 
partiments. Celui  d'en  haut  contient  deux  oiseaux  fantastiques,  un 
vase'^t  de  chaque  côté  une  femme  nue  assise.  Au  milieu  on  voit 
un  monstre  et  près  de  lui  deux  génies  ailés;  au  troisième  un  autre 
monstre  avec  des  cornes,  aux  côtés  des  génies  avec  des  torches  ardentes. 
Au  miheu  du  quatrième  compartiment  un  vase,  d'où  sortent  des  flammes, 
avec  des  anses  en  forme  de  dauphins  ;  de  chaque  côté  une  demi-figure 
d'homme  qui  souffle  xSans  une  corne  et  dont  la  partie  inférieure  du 
corps  est  engagée  dans  une  corne  d'abondance.  La  signature  est  au 
miheu.     H.  7  p.  1 1  1.  L.  5  p.  7  1.  ?    Heller,  Zusatze  etc.  p.  65, 

138.'  Autre  montant  d'ornements  en  quatre  compartiments. 
Dans  celui  d'en  haut,  un  grand  casque  au  miheu  de  deux  centaures 
qui  le  soutiennent.  Dans  le  second  compartiment  deux  oiseaux  tiennent 
dans  leur  bec  un  vase  à  chante -pleure.  Plus  bas,  un  autre  vase  eu 
forme  de  poire  et  à  côté  un  homme  et  une  femme,  qui  s'en)l)rasse]:xt, 
terminés  en  rinceaux  et  au-dessous,  deux  femmes  nues  qui  tiennent  un 
écusson  contourné.  La  marque  est  au  miheu  du  bas. .  H.  6  p.  1 0 1.  L.  3  p.  9 1. 
Heller,  Zusatze  etc.  p.  65. 

139.  L'enfant  Jésus  dans  une  école  sous  un  arc. 

140.  Allégorie  sur  l'avarice. 

Ces   deux  pièces   sont  mentionnées  dans  la  Collection  du  comte 
Renesse-Breitbach. 

Gravure  sur  -bois. 

1.  Bordure  d'un  titre.  Elle  est  formée  de  figures  fantas- 
tiques sur  fond  noir;  au  haut  une  marque  avec  les  initiales  J^^„ 
Employée  pour  la  Bible  allemande  de  S.  Othmar,  Augsbourg 
1516.  in-fol.,  comme  aussi  dans  le  Sachsenspiegel  du  mén^e  édi- 
teur, 1516.  On  en  trouve  un  fadsimile  dans  l'ouvrage  sur  la  Gravure 
sur  bois  de  R.  Weigel  qui  le  premier  a  feit  connaître  cette  pièce. 
H.  9  p.  2  1.  L.  6  p. 


Jérduie  Hopfer.  —  Lambert  Hopfer.  291 

m 

Jéréme  lopfer. 

Ses  gravures  à  l'eau  forte  sont,  pour  la  plupart,  des  reproductions  d'a- 
près d'autres  maîtres,  surtout  d'après  Albert  Durer  et  les  Italiens.  Il  copia  * 
d'après  le  maître  IB  à  l'oiseau,  ni^n^méàuâsî  Giov an  Battisla  del 
Porto,  la  figure  allégorique  de  la  ville  de  Rome.  Quelques-unes  de 
ses  pièces  portent  les  dates  de  1520  à  1523.  Le  combat  de  cavalerie» 
d'après  Dora.  Campagnota  (B.  No.  44),  porte  son  nom  entier  lERONlMV. 
HOPFFER.  Il  a  signé  quelques  autres  de  ses  initiales  I.H  sans  la- 
plante  de  houblon. 


Addition  à  Bartsch* 

78.  Le  massacre  des  innocents.  Copie  réduite  de  la  gra- 
vure de  Marc  Antoine  d'après  Raphaël.  Petite  feuille;  d'après  une 
communication  de  feu  Mr.  Rechberger  dé  Vienne. 


LH. 

Lambert  Hopfer. 

(Bartsch  VIII.  p.  526.) 

Cet  artiste  signait  quelquefois  avec  les  simples  initiales  L  H  et 
Brulhot  donne  sous  celte  marque  la  pièce  suivante,  inconnue  à  Bartsch, 
comme  étant  de  notre  maître.     Diçt.  II.  No.^  1870\ 

35.  La  messe  de  St.  Grégoire.  Copie  d'après  la  gravure 
sur  bois  d'Albert  Durer.     H.  11  p.  L.  8  p. 


(Bartsch  VIII.  p.  533.) 

Ses  gravures  portent  seulement  la  date  de  1531,  à  moins  que 
celle  décrite  par  Bruiliot,  Dict.  lU.  App.  No.  110,  ne  lui  appartienne. 

19* 


292  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI.  siècle. 

Elle  représente  David  qui  étrangle  un  lion,  tandis  qu'à  droite  on  voit 
un  ours  mort  et  dans  le  fond  un  troupeau  au  pied  d'une  colline. 
Celte  pièce  est  signée  |^  |52J^^*g>n    H.  2  p.  11  1.   L.  3  p.  l  1.     Elle 


est  traitée  dans  le  style  d'Albert  Durer. 


Additions  à  Bartsch. 

6.  Un  cavalier  et  une  dame  à  cheval.  Us  i^^élancent  vers 
la  gauche,  suivis  d'un  petit  chien.  Un  mendiant  est  appuyé  à  un  arbre 
et  regarde  vers  la  droite  où,  dans  un  riche  paysage,  un  soldat  à  terre 
est  mis  en  pièces  par  un  autre.  La  signature  est  à  la  droite  du  bas. 
A  gauche  le  No.  59  et  au  haut,  dans  un  écusson,  l'inscription: 

„Hoffart  get  vor  den  Verderben   her    vnd    stoltzer 
muot  vor  dem  fa  11.     Spruch.  Salom.  XVI.  C.     M.D.XXXl." 
H.  7  p.  2  1.  L.  9  p.  10  1.     Francfort  s.  M.,  Oxford. 

7.  Ornement.  Deux  génies  sont  assis  sur  des  poissons  chi- 
mériques; de  chaque  côté  du  bas  une  figure  ailée  tient  un  écusson, 
sur  celui  de  droite  la  signature  et  la  tige  de  houblon  dans  un  cercle. 
H.  5  p.  L.  2  p.  3  1. 


û 


Henri  Steiner^ 

graveur  sur  bois. 

Bartsch  place  ce  monogramme  au  nombre  de  ceux  dont  se  servait 
Schaeufilein,  ce  qui  est  assurément  une  erreur,  puisque  l'on  n'y 
trouve  jamais  ajouté  la  pelle  du  maître  de  Nuremberg  et  que  l'artiste 
auquel  cette  signature  appartient  est  un  graveur  très -inférieur  dans 
la  manière  de  l'école  d'Augsbourg.  Comme  dans  la  gravure  sur  bois 
représentant  un  St  Christophe,  il  a  gravé  son  monogramme  sur  un 
petit  vaisseau  qui  porte  également  le  millésime  de  1510,  on  a  voulu 
en  conclure  qu'il  s'appelait  Hans  Schiffer,  Schiflein  ou  Schif- 
mann,  ce  qui  ne  repose  évidemment  sur  aucun  fondement  satisfaisant. 

L'opinion  qui  attribue  cette  marque  à  Henri  Sleiner,  imprimeur 
d'Augsbourg,  qui  se  signait  aussi  quelquefois  Steyner  et  Stainer,    a 


Henri  Steiner.  293 

plus  de  vraisemblance,  quoiqu'il  n'est  pas  prouvé  que  celui-ci  fut 
également  graveur  sur  bois,  et  Paul  de  Stetten,  dans  son  livre  sur 
les  Arts  et  Métiers  d'Augsbourg,  p.  372,  nous  dit  seulement  que 
cet  éditeur,  qui  vivait  de  1527  à  1545,  publia  durant  cette  période 
am  grand  nombre  de  livres  importants  avec  des  gravures  sur  bois 
de  Burgmair  et  de  Schaeuflein.  Ce  monogramme,  comme  nous  l'in- 
dique BruUiot  dans  son  Dictionnaire  I.  No.  2502 ,  se  rencontre  sur 
.les  gravures  sur  bois  d'un  Xénophon  en  allemand,  in-foL,  qui  parut 
en  1540  à  Augsbourg  chez  Henri  Steiner.  Notre  maître  copia  égale- 
ment la  bataille  de  St.  Ulrich,  d'après  le  bois  de  Schaeuflein,  en  y  fai^ 
sant  quelques  changements  assez  maladroits.  Nous  pouvons  conclure 
d'après  toutes  ces  indices  qu'il  vécut  et  travailla  à  Augsbourg  de  1510 
à  1540. 

Gravures  sur  bois. 

1.  Le  symbole  de  l'église.  Dans  un  château  fort,  le  Christ 
est  debout  à  la  porte  de  la  tour  principale;  à  gauche,  sur  une  autre  tour 
plus  petite,  on  voit  les  pèrfes  de  l'église;  sur  une  troisième  des  anges 
avec  la  croix  lancent  des  flèches  contre  des  démons  qui  les  assiègent  du 
las.  Le  donjon  du  milieu  est  occupé  par  l'empereur  et  le  pape  accom- 
pagnés de  leurs  suites.  A  gauche  des  juifs  assiègent  la  petite  tour  et,  sur 
Je  devant,  se  trouvent  des  turcs  et  des  hérétiques.  Tous  ces  personnages 
«ont  accompagnés  de  leurs  noms  et  on  lit  au  haut:  „Typus  Ëc- 
clesie^^  Le  iQpnogramme  est  au  milieu  du  bas.  H. 5p. 21.  L. 3 p.  71. 
<Sette  gravure  appartient  à  un  livre  allemand  et,  quoique  manquant  de 

:finesse,  est  bien  exécutée.    Francfort  s.  M. 

2.  La  Vierge  immaculée.  (Le  motif  en  a  été  pris  de  la 
gravure  d'Albert  Durer  B.  No.  30.)  Elle  est  debout  sur  le  croissant, 
^^ouronnée   et  entourée  de  rayojis  et  porte,    tournée  vers   la   gauche, 

^'enfant  Jésus.  Aux  quatre  coins  de  l'estampe  se  trouvent  de  petits 
^^uages  et  le  monogramme  se  voit  au  milieu  du  bas.  Pièce  médiocre. 
Ztt.  5  p.  5  1.  L.  3  p.  11  L     Berlin. 

3.  St.  Christophe.  U  s'avance  à  droite  à  travers  l'eau,  por- 
~%ant  l'enfant  Jésus  sur  les  épaules.  A  ses  pieds  se  trouve  un  petit 
"Vaisseau  avec  iin  matelot  et  le  monogramme  accompagné  de  la  date 
^e  1510-  A  gauche,  l'hermite  avec  la  lanterne.  Pièce  médiocre. 
XI.  10  p.  6  1.  L.  8  p.     Berlin. 


294  Écoles  d'Augsbourg.  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 


deorge  Brew. 

<Bartsch  VII.  p.  48.) 

Paul  Behaim^  dans  le  catalogue,  rédigé  e»  1618,  des  gravures  au 
burin  et  sur  bois  de  sâ  :aQllectM)a>  ajoute  à  cette  marque  Tindication  \     ^ 

âuivante:   „Geôrg  Broy.     1.  Le  Christ  bafoué   et  honpi  par  les  Juifs  f,^ 

pendant  la,  nuit.  ln-8°.":  C'est  la  grayui!e  sur  bois  décrite  par  Bartsch 
et  qui  parut  en  1515  à  Aùgèbourg  dans  un  livre  de  la  „Passion  de 
Jésus   Christ  etc.*'     Nous,  avons  trouvé   de  ce  raaitre   trois   tableaux  ^  ^ 

signés  et  qui,  danfe  la  manière,  ressemblent  beaiïcoiip  à  ceux  de  Burg-  ;    ^ 

mair;  ce  sont  les  suivants: 

1.  Une  adoration  des  Mages,  dans  Téglise  de  Thôpital  à  Coblence, 
signée  15  ^  18. 

1.  Uiie  image  de  la  Vierge,  demi-Ûgiire,  avec  l'enfant  Jésus  dans 
un  paysage,  portant  le  même  monogramme  et  la  date  dé  1523,   dans  ,- 

la  Collection  Ambràsientie  de  Vienne. 

3.  Là  victoire  de  2ama,  remportée  par  Scipion  sur  Annibal,  ta- 
bleau dans  la  pinacothèque  de  Qdunich  qui  ne  porte  pas  seulement  le 
monogramme  ci-dessus  mais,  selon  l'ancten  catalogue^  le  nom  en  entier 
JOBG  BREW  où  d'après  le  dernier  PRE W  **)  et  près  des  armoiries  de 
Bavière  les  initiales  HW  qui  pourraient  indiquer  le  duc  (Herssog)  Wolf* 
gang  (noort  en  1514)  ou  le  duc  Wilhelm( Guillaume)  de  Bavière. 

On  trouve  dans  Tâncien  livre  des  métiers  de  la  viHe  id'Augsbourg 
unJorg  Brue,  élève  de  Thomas  Burgk-mair,  porté  parini  les  morts 
en  1536.  Le  docteur  Nagier  ajoute  encore  dans  son '^ouvrage  stir  les 
monogrammes.  No.  1604,  qu'un  certain  Georg  Brey  du  Broy  vivait  à 
Augsbourg  et  qu'il  y  mourut  eu  1547.  Il  pense  que  les  deux  artistes 
de  ce  nom  étaient  père   et  fils  et  que  les  tableaux  décrits  ci* dessus 

foî' 

53)  Le  docteur  Nagler  mentionne  dans  son  ouvrage  sur  Içs  Monogrammes,  I    . 

sous  le  No.  1603  un  tableau  signé  „Jorg  Prew  voû  Aue.   150t."    Le  panneau  est  1    ^ 

peint  des  deux  côtés  dont  Ton  représente  la  nativité  et  l'autre  lecouronne^  Jf^ 

ment  d'épines^    La  signature  se  trouve  sur  là  robe  de  la  Vierge  et  le  tableau  I  Uxï 

en  question  appartient  aux  chatioines  d'Herzogenburg  dans  le  Wienerwalde  en  Au-  I  Oj^ 

triche.    La  différence  de  l'orthographe  du  nom  par  le  changement  du  B  en  P  n'a 

rien  de  remarquable  puisque  nous  en  avons  de  nombreux  exemples  à  cette  époque 

et  nous  citerons  seulement  à  ce  propos  que  les  deux  Beham  ont  souvent  écrit  leur 

nom  tantôt  avec  un  B,  tantôt  avec  un  P. 


CD 

m 


$111  j 

i"ôO 


Jost  de  Necker.  695 

sont  en  partie  de  l'un  ti  de  Taiitre.  Cependant  les  gravures  sur  bois 
qui  portent  le  monogramme  *^  paraissent  être  d*un  seul  et  même 
maître. 

Gravures  sur  bois. 

1.  Le  Christ  bafoué  B.  No.  1.  Bonne  pièce.  Parmi  les  30 
gravures  sur  bois  du  livre  de  la  „Passion**,  où  se  trouve  celle-ci,  on 
en  voit  trois  qui  portent  la  marque  de  Schaeuflein  et  une  signée  par 
Bnrgmair. 

2.  Le  Christ  en  croix.     La  Vierge  est  à  gauche,  les  mains 
croisées  et  vue  de  face  ;  à  droite.  St.  Jean,  de  profil,  lève  les  yeux  vers 
le  Christ.     Le  monogramme  est  à  gauche  sur  une  pierre.     Au  bas  une  "" 
inscription:   „At  famulO  tuum   etc."     H.  8  p.  4  1.   L.  5  p.  3  1.     On  , 
en  conserve  dans  le  Musée   de  Berlin   un  exemplaire  sur  parchemin 
avec  un  texte  latin  imprimé  au  revers. 

3.  L'histoire  de  Susanne,  sur  deux  feuilles.  Susanne  au 
bain  est  surprise  par  les  vieillards.  Susanne  devant  les  juges  et  sa 
défense  par  Daniel.  Enfin  le  supplice  des  vieillards.  La  marque  est 
sur  le  baldaquin  du  trône  où -siège  le  juge;  elle  est  accompagnée  du 
millésime  M.D.XXXX.  Deux  feuilles.  H.  18  p.  3  l.  L.  12  p.  3  1. 
Voyez  BruUiot,  Dict.  IIL  App.  No.  106. 


Jost  de  Necker  5 

graveur    sur   bois. 
(Bartsch  VII.  p.  243.) 


Cet  artiste  distingué  signait  également  deNegkeretDienecker; 
il  était  natif  d'Anvers,  mais  s'établit  à  Augsbourg  vers  1510.  Quoi- 
qu'il ne  paraisse  point  avoir  gravé  ses  propres  compositions,  c'était  un* 
artiste  dans  toute  la  force  du  mot  et  tellement  adroit  à  tailler  le  bois 
qu'on  doit  le  mettre  au  même  rang  que  Jérôme  de  Nuremberg  et  Hans 
LUtzelburger  de  Bàle.  On  connait  fort  peu  de  détails  sur  sa  vie. 
Dans  sa  lettre,  souvent  citée,  à  l'empereur  Maximilien  L  il  se  signe 
comme  suit:  ,>Jos  Dienecker  Formschneider  von  Antorff  (Anvers)  zu 
Augsburg."  ^')     Depuis  1510  du  moins  il  travailla  d'après  les  dessins 


54)  Voyez  Th.  Herberger,  Conrad  Peuiinger  etc.  p,  29.  notes  89  et  91. 


290  Écoles  d'Aiigsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

de  Bargmair  en  compagnie  d'autres  graveurs  qu'il  dirigeait  lui-même, 
comme  on  le  rélève  des  termes  de  sa  lettre  où  il  dit  qu'il  travaille 
aux  bois  pour  l'empereur  à  l'aide  de  deux  compagnons,  mais  qu'il 
les  termine  tous  de  sa  propre  main,  afin  que  les  gravures  soient 
uniformes  de  taille  et  qu'elles  puissent  paraître  de  sa  propre  main. 
Il  fut  en  outre,  comme  nous  l'avons  déjà  dit,  l'inventeur  de  la  gravure 
en  clair-obscur  'de  trois  planches  dont  l'exemplaire  le  plus  ancien  porte 
la  date  de  1510.  Nous  ne  connaissons  pas  la  date  de  sa  mort,  mais 
elle  paraît  cependant  avoir  eu  lieu  avant  1561  puisque  David  de 
Necker,  graveur  sur  bois  à  Augsbourg  et  probablement  son  fils,  donna 
en  1561  sous  son  propre  nom  les  copies  de  notre  artiste  d'après  la 
Danse  des  morts  de  Holbein  publiées  in-fol.  en  1544.  Il  en  fit  paraître 
une  autre  édition  en  1572  à  Leipsic.  En  1579  nous  le  trouvons  à 
Vienne  éditant  son  livre  orné  de  gravures  sur  bois  d'après  les  dessins  de 
Denis  Manhallart,  peintre  d'Anvers,  et  de  Nicolas  Solis  de  Nuremberg. 
Ce  livre  porte  pour  titre: 

„Ain  Neues  vnnd  ktlnstlich  schônes  Stamm  oder  Gesellen  Btich- 
lein.  Gedruckt  zu  Wien  in  Oesterreich  1579  durch  David  de  Necker 
Formschneider."     In-4°. 

Ce  livre  contient  entre  autres  une  composition  montrant  les  diffé- 
rents âges  de  l'homme  représentés  par  des  hommes  et  des  femmes  et 
terminant  par  la  figure  du  faucheur.  ^') 

Hercule  de  Necker  que  l'on  croit  être  le  fils  de  David  et  lui- 
même  graveur  sur  bois,  publia  également  en  1579  une  autre  édition 
de  "ce  livre. 

Enfin  nous  trouvons  encore  de  cette  famille  de  graveurs  sur  bois 
un  Samson  de  Necker  d'Augsbourg,  probablement  un  autre  fils  de 
J  0  s  t  qui  a  gravé  une  grande  composition  sur  quatre  planches  repré- 
sentant l'histoire  de  Bethsabée.  Ces  quatre  feuilles  mesurent  ensemble 
H.  24  p.  5  1.  L.  34  p.  9  1. 

Il  ne  peut  entrer  dans  nos  vues  de  décrire  ici  de  nouveau  les 
gravures  bien  connues  de  Jost  de  Necker  d'après  Burgmair  et  d'autres 
maîtres  et  que  nous  avons  déjà  mentionnées  en  leur  lieu,  nous  ne 
mentionnerons  que  celles  qui  portent  son  nom  et  dont  les  dessinateurs 
ou  inventeurs  nous  sont  jusqu'ici  restés  inconnus. 


55)  Voyez  Nagler,  Kûnstler -  Lexikon  X.  p.  159.    Il  a  également  gravé  les 
planètes  en  sjgnant  celle  de  Saturne:  „David  de  Necker,  formschneider." 


Jost  de  Necker.  297 

Gravures  sur  bois- 

1.  La  Vierge  sur  le  croissant.  D*après  la  gravure  au  bu- 
rin d^AIbert  Durer  No.  31.  (B.  VU.  p.  243.  No.  1.) 

2.  L'enfant  prodigue.  Demi-figure  de  grandeur  presque  na- 
turelle. On  le  voit  assis  sur  le  premier  plan  près  d'une  jeune  femme 
richement  vêtue  qui  lui  place  la  main  sur  la  poitrine.  A  la  droite  de 
celle-ci  est  un  jeune  homme  qui  joue  de  la  flûte  et  derrière  lui  est 
debout  un  homme  qui  chante,  ayant  une  jeune  fille  assise  à  ses  côtés. 
Dans  le  fond  sont  représentés  plusieurs  épisodes  de  l'histoire  de  l'en- 
fant prodigue,  entre  autres  quant  il  garde  les  pourceaux  et  quant  il 
retourne  chez  son  père.  Cette  gravure  est  entourée  d'une  riche  bor- 
dure et  porte  au-dessous. six  lignes  en  vers:  „An  Gottes  Gnad  nie- 

mand  verzag Lasz  dir  mit  mir  gefallen  dis.    et  ensuite 

l'adresse:  „Gedruckt  zu  Augspurg  durch  Jobst  de  Negker 
Formschneyder."  En  haut  l'inscription:  „Die  Histori  vom 
verlornen  Son.  Luc.  XV."  Cette  grande  gravure  sur  bois  dont  le 
dessin  paraît  être  de  Hans  Burgmair,  est  composée  de  six  feuilles  ré- 
unies et  mesure  H.  37  p.  L.  33  p.  6  1.  A  Dresde  où  l'exemplaire  est 
colorié  à  l'aquarelle. 

3.  L'empereur  Charles  V.  Demi-figure,  vue  de  face,  la 
Mie  coiffée  d'une  barrette  et  tournée  à  droite;  il  pose  les  deux  mains 
sur  un  coussin  placé  devant  lui;  au-dessus  un  tapis  avec  les  armoiries 
impériales.  Aux  deux  côtés  on  voit  deux  colonnes  surmontées  par  des 
anges  et  on  lit  au  bas  sur  une  tablette:  Cari  der  funft  von 
gottes  gnaden  ROmischer  Kaiszer  etc.,  et  sur  la  marge  du 
bas  se  trouve  l'adresse:  „Jobst  de  Necker  Furmschneider." 
H.  14  p.  4  l.  L.  9  p.  5  1.     Bamberg. 

4.  L'impératrice  Elisabeth.  .  Demi-figure,  vue  de  face  et 
regardant  à  gauche.  Elle  a  la  tête  nue  et  place  les  mains  croisées 
sur  un  coussin  devant  elle.  De  la  main  droite  elle  tient  un  gant.  La  «- 
bordure  est  la  môme  que  dans  la  pièce  précédente  dont  celle-ci  forme 
le  pendant.  Au  bas:  „Elisabeth  von  gottes  gnaden  Romische 
Kaiser  in  etc."     H.  14  p.  5  L  L.  9  p«  5  1.     Bamberg. 

5.  Louis  XIL  Portrait  en  buste  de  ce  foi  de  France,  presque 
de  profil,  tourné  vers  la  gauche.  Le  fond  est  parsemé  de  lys  et  fermé 
par  un  arc  dont  les  boutants  s'appuient  sur  deux  colonnes  renflées. 
On  Ut  sur  le  socle  le  millésime  M.D.XVIIIl.  et  plus  bas,  imprimée  au 
moyen  d'une  planche  à  part,  l'adresse:  „Jost  de  Negker  zu  Augs- 


Î98  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVP.  siècle. 

purg."     La  gravure  mesure  H.  5  p.  L.  4  p.     R.  Weigel.     C'est  une 
très-belle  pièce  et  vraisemblablement  d'après  un  dessin  de  Burgmair. 

6.  Vue  du  château  et  de  la  petite  ville  de  Griechisch- 
Weissenburg.  A  droite,  sur  une  haiHeur,  le  château  et  au  pied 
la  ville.  Sur  le  devant  plusieurs  vaisseaux  avec  des  Turcs.  On  lit  en 
baut  :  „Alhie  ist  abkunterfeet  das  Schloss  Kriechisch  Weyssenburgk  wo 
das  Stelleyn  etc.  Gedruckt  zu  Augspurg  durch  Jost  Denecker  1522," 
Gravure  sur  bois  très-médiocre  d'après  un  mauvais  dessin  et  probable- 
ment exécutée  par  un  des  aides  de  Denecker.    H.  9  p.  7 1.  L.  1 3  p.  5  1. 

7.  La  danse  des  morts.  C'est  une  copie  en  grand  format 
de  celle  de  Holbein,  avec  le  titre: 

Todtentantz. 
Das  menschlichs  leben  anders  nicht 
Dann  nur  ain  lauff  ium  Tod 
Vnd  Got  ain  nach  seim  glauben  richt  etc. 
Augsburg  durch  Jobst  Denecker.  1544. 
Le  texte  en  vers  est  le  même  que  celui  de  l'édition  de  Bâle  1530. 
Parmi  les  sujets  on  en  trouve  un  qui  n'appartient  pas  à  ceux  de  la  compo- 
sition d'Holbein  et  que  l'on  ne  retrouve  jamais  soit  dans  les  originaux  soit 
dans  les  copies  de  cette  danse  des  morts  ;  il  représente  im  couple  aduHère 
au  lit,  surpris  par  l'époux  outragé  qui  les  perce  tous  deux  de  son  épée. 
La  mort  se  saisit  de  la  femme.     Dans  une  édition  postérieure,  sans  lieu 
ni  date,  cette  composition  est  changée  en  ceci  que  les  deux  adultères 
sont  assis  devant  le  lit.     C'est  une  gravure  assez  médiocre  ^marquée '^ 
que  l'on  a  attribuée  sans  raison   à  Jost  de  Necker.     (Voyez  Brulliot, 
Dict.  L  No.  1601  et  Nagler,  Ktinstler-Lexicon  X.  p.  ,157.) 


(Bartsch  VIL  p.  487.) 


La  taille  de  ce  graveur  sur  bois  est  un  peu  maigre;  dans  le  des- 
sin il  se  rapproche  en  quelque  façon  de  l'école  de  Martin  Schongauer. 
Bartsch  ne  connaissait  de  lui  qu'une  pièce  représentant  une  Vierge 
avec  l'enfant  Jésus  et  Ste.  Dorothée  et  qui  a  été  imprimée  à  Tubingen. 


Le  maître  =C  =  C=  1520.  299 

Additions  à  Barlsch. 

Gravures  sur  bois. 

2.  Le  Christ  pleuré  par  les  siens.  Le  corps,  descendu  de 
la  croix,  est  soutenu  par  St.  Jean  agenouillé  à  gauche,  tandis  que  la 
Ste.  Vierge  est  dans  la  même  position  à  droite  près  d'une  des  saintes 
femmes.  On  voit  le  premier  des  deux  monogrammes  ci-dessus  au  mi*- 
lieu  du  bois  ainsi  que  Tinscription  imprimée  au  moyen  de  carafctèreç 
mobiles:  ,^Alles  was  jr  im  Gebet,  so  jr  glaubet,  so  wird  jrs  empfangen. 
Math.  XXL'*  Au  bas  une  autre  prière.  H.  10  p.  2  1.  L.  7  p..  10  1. 
Golha. 

3.  Le  martyre  de  St.  Sébastien.  Il  est  attaché  à  un 
arbre  à  droite;  un  bourreau  lui  décoche  une  flèche,  tandis  quutk 
autre  tend  son  arbalète.  Dans  le  fond  à  gafuche  deux  horanies.  Cette 
pièce  porte  le  second  monogramme  et  parait  être  du  même  maître. 
H.  10  p.  10  t.  L.  8  p.  3  1.     Gotha. 


le  grayeur  sur  bois  '^C^C^  1520. 

(Chez  Barlsch  VII.  p. 466  H.W.) 

Il  existe  quelques  erreurs  dans  les  indices  que  Bartsch  nous  donne 
relativement  à  ce  maître.  D'abord  il  a  considéré  les  initiales  II  W  et 
H  L  comme  désignant  de&  noms  d'artistes,  tandis  que  ce  sont  les  pre- 
mières lettres  des  noms  des  ducs  Guillaume  et  Louis  de  Bavière  (Her- 
zog  Vl^ilhelm  et  Herzog  Ludwig)  qui  sont  les  deux  personnages 
représentés  dans  les  gravures  sur  bois  qu'il  décrit.  Ensuite  il  n'in- 
dique pas  avec  précision  que  le  sujet  des  trois  pièces  qu'il  rapporte  et 
qui  ne  diffèrent  entre  elles  que  par  de  légères  variantes,  est  toujours 
la  même  composition  et  que,  par  conséquent,  la  gravure  originale  doit 
se  trouver  primitivement  dans  la  première  édition,  celle  de  1516,  du 
livre  dont  il  donne  le  titre  (B.  No.  2).  On  l'y  trouve  en  effet  et  dans 
cette  impression  les  figures  des  deux  princes  sont  sans  barbe.  Le  livre 
sur  lequel  la  gravure  sur  bois  se  voit  au-dessous  du  titre  porte  l'in- 
<ïication  suivante:    .  * 

„Das  buch  des  gemeinen  Landpol,  Landsordnung,  Satzung  vnd 
gebreuch  des  fUrstenthumbs  in  Obern  vnd  Niedern  Bairn.  Im  filnf- 
t-zehn  hundert  vnd  sechtzehenden  Jar  aufgericht." 


300  Écoles  d'Augsbourg  et  de  Bavière  du  XVI*.  siècle. 

La  gravure  mesure  H.  5  p.  2  I.  L.  6  p.  10  1. 

Ce  même  ouvrage  avec  la  gravure,  mais  mal  imprimée,  parut  de 
nouveau,  en  1518,  sous  le  titre  de:  „Reformacion  des  bayrischen  Land- 
rechts  etc."  (B.  No.  1.)  Cette  pièce  est  traitée  dans  le  style  de  Hans 
Burgmair. 

Une  copie  de  plus  grandes  dimensions  de  ce  même  sujet  se  re- 
trouve sur  le  titre  de  l'édition  de  1520:  „Gerichtzordnung  im  Furst'n- 
thumb  Obern  und  Niedern  Bayrn  Anno  1520  aufgericht."  In  fine: 
„MClnchen  1520."     La  composition  est  comme  suit: 

t.  Les  ducs  Guillaume  et  Louis  de  Bavière,  en  armure  com- 
plète, se  tiennent  près  d*une  table  dont  la  partie  antérieure^  est  ornée 
de  Técusson  de  Bavière.  Sur  le  trône  qui  est  en  arrière  se  trouvant 
deux  tablettes  avec  les  initiales  HW  et  HL  pour  indiquer  les  deux 
princes  et  une  troisième  tablette  porte  la  date  de  1520.  Aux  deux 
côtés  de  la  table  se  tiennent  des  personnes  de  différentes  conditions. 
H.  6  p.  10  L  L.  7  p.  1  1. 

Brulliot,  dans  soh  Dictionnaire  des  monogrammes  IL  No.  342, 
remarque  une  circonstance  qui  jusqu'ici  avait  échappé  aux  recherches 
des  connaisseurs,  savoir  qu'au  milieu  d'un  gradin  oh  y  trouve  la 
marque  ^^  C  «*  C  ^ . 

Une  composition  analogue  et  qui  a  dû  servir  à  une  autre  édition 
du  livre  nous  montre  les  deux  princes  assis  à  un  balcon,  avec  les  deux 
indications  H  W  et  H  L  et  la  date  de  1520.  H.  6  p.  11.  L.  7  p.  1  1. 
Beriin.     C'est  probablement  le  No.  3  de  Bartschi 


École  bavaroise. 

Albert  Altdorfer. 

(Barlsch  VIII.  p.  41— 81.) 

Ce  peintre  et  graveur  original  naquit  en  1488  à  Altdorf  près  de 
Landshut  en  Bavière  (Oefel,  Script,  rer.  Bav.  IL  p:771)«  Son  père 
était  probablement  le  peintre  Ulrich  Altdorfer  qui,  en  1491,  renonça  à 
son  droit  de  bourgeoisie  à  Ratisbonne.  Notre  maître  y  retourna  de 
nouveau  en  1511  et  en  1521,  devint  membre  du  conseil  privé  de  cette 
ville  et  plus  tard  surintendant  des  bâtiments  (oberster  Bauberr).  En 
1528,  il  refusa  Télection  que  Ton  avait  faite  de  lui  comme  Bourgmestre, 
fît  son  testament  le  12  Février  1538  et  mourut  une  couple  de  jours 
après.  D'après  son  propre  désir  il  fut  enterré  dans  Téglise  des^Au- 
gustîns  de  cette  yille.  On  trouve  des  détails  plus  étendus  sur  lui  dans 
le  journal  d'art  et  de  littérature  Eos,  Nuremberg  1820. 

Quoique  nous  n'ayons  point  d'assurances  positives  là-dessus,  il 
est  cependant  probable  qu'il  a  exécuté  lui -môme  plusieurs  gravures 
sur  bois  et  surtout  le  clair-obscur  de  la  „belle  Vierge"  de  Ratisbonne, 
décrit  par  Bartsch  sous  le  No.  51.  La  plupart  des  gravures  d'un  tra- 
vail inférieur  qui  lui  sont  attribuées  ont  été  certainement  exécutées 
seulement  d'après  ses  dessins. 


302  École  bavaroise  du  XVP.  siècle. 

Remarques  à  Bartsch. 

Gravures  au  burin. 

23.  St.  Sebastien.  Les  épreuves  postérieures  indiquent  que 
la  planche  a  été  rognée  du  bas,  de  manière  à  ce  que  le  pied  gauche 
de  la  figure  touche  le  bord  inférieur. 

28.  Hercule  et  une  Muse.  Des  épreuves  postérieures  mon- 
trent une  fente  de  la  planche  au-dessous  de  la  corne  d'abondance. 

Gravures  sur  bois. 

1 — 40.  Ces  sujets  bibliques  ont  été  publiés  en  1604  in -4% 
comme  un  ouvrage  d'Albert  Durer  par  le  savant  libraire  George  Louis 
Frobenius  à  Hambourg.  Ces  gravures,  comme  le  dit  très-bien  Joseph 
Heller,  §ont  en  parties  des  copies. 

51.  La  belle  Vierge  de  Ratisbonne.  Les  épreuves  à  quatre 
couleurs,  rouge,  vert,  bleu  pt  teinte  de  cbair,  sont  imprimées  avec  beau- 
coup d'adresse.  11  s'en  trouve  également  à  trois  teintes,  brun,  vert 
bleuâtre  et  jaune,  outre  celle  du  noir  d'impression. 

Les  bois  Nos.  41,  43,  44,  50,  53,  54,  57  se  sont  conservés 
jusqu'à  nos  jours  et  on  en  trouve  des  impressions  dans  Touvrage  de 
Derschau. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  au  burin. 

'^  97.  St.  Sébastien.  Il  est  tourné  à  gauche,  attaché  parles 
bras  élevés  à  un  arbre  et  la  poitrine  percée  d'une  flèche.  Dans  le 
fond  à  gauche  un  peu  de  paysage  où  l'on  voit  une  cabane  près  de 
quelques  arbres.  A  la  gauche  du  bas  le  monogranune  et  la  date  de 
1511  (ou  1531?).  Pièceun  peu  rude  et  douteuse.  H.3p.21.  L.lp.lOL 
Munich^ 

9S.  Hercule,  enfant,  étouffant  les  serpents.  l\  est 
assis,  tourné  vers  la  gauche,  et  tient  de  chaque  main  un  jserpent  Le 
monogramme  est  à  la  drpite  du  haut.  Cette  pièce  qui  ne  forme  pas 
un  carré  régulier,  mesure  1  p.  en  tout  sens^ 

99.  L'Orgueil,  symbolisé  par  une  femme  assise  sur  un  ser- 
pent ailé;  elle  tient  un  miroir  de  la  main  droite  et  pose  l'autre  sur 
sa  poitrine.     Elle  est  couronnée  de  fleurs  et  porte  les  manches  de  son 


Albert  Altdorfer.  303 

vêtement  très-larges;  fond  noir;  à  droite  le  monogramme  avec  la  vdate 
de  1506  sur  une  tablette.     H.  3  p.  8  1.  L.  2  p.  10  1. 

100.  Le  génie  à  la  cornemuse.  Il  est  debout,  tourné  vers 
la  droite  et  tient  devant  lui  une  cornemuse.  Les  tailles  du  fond  sont 
horizontales.  En  haut,  sur  une  tablette,  le  millésime  1521,  mais  point 
de  monogramme.  H.  1  p.  10  1.  L.  10  à  11  1.  Cette  petite  pièce 
appartient  à  la  même  série  que  celles  décrites  par  Bartsch  sous  les 
Nos.  45  et  46,  étant  traitée  de  la  même  manière. 

101.  La  dame  avec  un  chapeau  à  panache;  demi-figure. 
Vue  de  trois  quarts  et  tournée  vers  la  gauche,  elle  est  coiffée  d'un 
petit  chapeau  surmonté  de  cinq  grosses  plumes.  Elle  semble  en  $é 
baissant  vouloir  ramasser  quelque  chose.  Fond  blanc  et  sans  mono^ 
gramme.     H.  1   p.  6  1.  L.  2  p.  6  1.     Musée  Germanique.     Berlin. 

•  102.  Un  homme  et  une  femme;  demi-figures,  le  premier  à 
droite,  la  seconde  à  gauche,  tous  deux  richement  vêtus  et  coiffés  de 
diapeaux  à  plumes.  L'homme  tire  de  la  main  gauche  un  rideau  sur 
lequel  se  trouve  le  monogramme.  H.  1  p.  10  1.  L.  2  p.  10  1.  Col- 
lection Albertine  à  Vienne.     Berlin.     Musée  Germanique. 

103.  Le  porte-enseigne  et  la  dame,  demi-figures.  11  tient 
de  la  main  gauche  un  étendard  qui  touche  la  marge  supérieure  de  la 
gravure  et,  coiffé  d'un  chapeau  orné  de  grosses  plumes,  porte  la  barbe 
CD  pointe.  La  dame  à  ses  côtés  est  vue  de  trois  quarts,  tournée  à 
droite,  et  sa  coiffure  est  également  ornée  de  plumes.  Fond  blanc;  le 
monogramme  se  trouve  sur  la  bannière.  Pièce  un  peu  sèche  de  la 
jeunesse  dw  maître.     H.  1  p.  8  1.  L.  2  p.  9  1. 

104.  La  femme  au  chandelier,  demi-figure.  Elle  est  des- 
habillée, fortement  mouvementée  vers  la  droite  et  tient  de  la  main 
gauche  étendue  un  chandelier  en  forme  de  candélabre  qui  est  marqué, 
au  bas,  du  monogramme  de  Tartiste.     H.  1  p.  4  1.  L.  1  p.  1  L 

105.  Un  flacon  à  parfums.  II  a  la  forme  d'un  vase ,^  sans 
pied  et  occupe  toute  la  «dimension  de  la  planche.  Le  couvercle  est 
surmonté  d'un  anneau  qui  doit  servir  à  le  suspendre.  Fond  à  traits 
horizontaux;  le. monogramme  se  trouve  sur  l'anneau.     H.  131.  L.  11  L 

1 06.  A  r  a  b  e  s  q  u  e.  Rinceaux  à  enroulements  aux  côtés  d'un  can- 
délabre surmonté  d'une  tête  de  chérubin.  Fond  à  tailles  horizontales. 
Le  monogramme  est  au  milieu.     H.  2  p.  3  1.   L.  1  p.  6  T.     Munich. 

107.  Ornement.  Stir  une  tête  de  chien,  couronnée  de  feuil- 
lage, s'élève  un  vase  entouré  d'un  rinceau.  Fond  à  tailles  herizontales. 
Pièce  non  signée.     IL  2  p.  1 1  1.  L.  1  p.  1  1.     Berlin. 


304  École  bavaroise  du  XVP.  siècle. 

108.  Une  grenade  comme  pièce  d'ornement.  Au-dessous  du 
fruit,  un  peu  grotesque,  se  voit  la  tige  à  droite  qui  s'élève  vers  la 
gauche  accompagnée  de  quelques  branches  et  de  feuilles.  Le  mono- 
gramme est  à  la  droite  du  bas.     H.  1  p.  1  1.  L.  1  p.  3  1.     Berlin. 

109.  Paysage.  A  gauche,  un  arbre  couvert  de  feuilles ,  avec 
deux  branches  sèches;  à  droite,  de  hautes  montagnes  et  un  château 
sur  un  rocher.  Sur  le  second  plan  une  ville.  La  signature  est  à  la 
gauche  du  haut.     Pièce  à  l'eau  forte.     H.  6  p.  6  1.  L.  8  p.  8  1.     Munich. 

Gravures  sur  bois. 

64.  S  te.  Catherine.  Elle  est  debout  sur  la  roue  ayant  à  ses 
pieds  le  corps  inanimé  d'un  bourreau.  L'épée  repose  sur  son  bras 
droit;  elle  tient  de  la  gauche  une  palme  et  des  deux  mains  un  livre 
dans  lequel  elle  parait  chanter.  A  gauche,  un  ange  avec  uue  harpe; 
à  droite,  un  second  avec  un  orgue;  d'autres  anges  tiennent  au-dessus 
de  sa  tête  une  triple  couronne.  La  signature  est  à  la  droite  du  bas. 
H.  6  p.  2  1.  L.  4  p.  2  1.  Gravure  maladroitement  exécutée.  R.  Wei- 
gel,  Kunstcatalog  No.  21497. 

65.  Vue  extérieure  d'une  église.  C'est  l'église  dédiée  à 
l'Immaculée  Conception  et  qui  lot  bâtie  à  Ratisbonne  sur  le  site  de 
la  sinagogue  qui  fut  détruite  en  1519  lorsque  les  juifs  furent  chassés 
de  la  ville,  le  jour  de  la  chaire  de  St.  Pierre,  comme  nous  l'expliquent 
les  vers  partie  en  latin,  partie  en  allemand,  à  droite  et  à  gauche  en 
haut  de  la  gravure.  Cette  église  est  surmontée  de  l'image  de  la  Con- 
ception où  se  trouve,  dans  le  fond,  le  monogramme.  Aux  côtés  planent 
deux  anges  avec  les  armoiries  de  l'empire  et  celles  de  la  ville  de  Ra- 
tisbonne.    L'inscription  allemande  est  ainsi  conçue:   ^ 

„Als  man  nach  der  Gepurdt  christi  gezelet  hot 
Tausendt  fUnfhundert  neunzehn  Jahr,  also  drob 
Sind  vertriben  an  Sant  Peter  Stuelfeyer  abent 
Auss  Regenspurg,  beschnitten  wucherisch  Knaben, 
Die  Judischheit,  Weyb  vnd  Man,  jung  vn  ait,  ich  main 
Auch  an  jrer  Synagog  liess  man  gar  kein  stain. 
Ain  frume  gmein,  vnd  ersamen  weisen  Rat 
Vnleidlich  last  des  wuchers  sy  bewegt  hat. 
Demnach  pald  ain  kapellen  fur  genommen  wart 
Zu  bawen  nach  diser  visier  vnd  solicher  arth 
Gott  vnd  der  schOnen  Maria  zu  lob  vnd  Eern 
Gross  wunderzeichen  teghch  aida  gescheen 


Wolfgang  Huher.  305 

Als  unzelich  pilger  bey  jrem  aydt  sagent  vnd  schreient 
Krum  lam  plind  krank  sy  seind  ail  hertzlich  erfreyent." 
H.  23  p.  L.  18  p.  (5  1.     Collection  Albertine  à  Vienne;  Berlin;  Bam- 
berg:        •  ,        . 

Des  épreuves  postérieures,  sans  texte,  font  voir  qu'on  a  remplacé 
Fimage  Kle  la  Viergpe  par  u«  nouveau  bois  avec  la  marque  de  Michel 
Ostieridorfer.  Gravure  sur  bois  de  trois  planches,  deux  inférieures  et 
une  supérieure.     H.  24  p.  4  1.  L.  19  p.  9  h     Francforl  s.  M. 


-W-H%  W.H. 

Wolfgang  ffuber. 

(Bartech  VIL   p>  485.) 


Paul  Behaim,  dans  son  catalogue  de  161 S  dont  nous  avons  fait 
souvent,  mention, , donne  l'indication  suivante  à  propos  du  signe  W.  H.  : 
„Woin  Hueber;  sur  bois,  9  pièces."  Des  écrivains  postérieurs  le 
nomment  Wolfgang  Hauber  ou  Huber  en  ajoutant  qu'il  fut  élève  d'Al- 
bert Altdorfer,  qu'il  naquit  en  Suisse  (?j  ^^)  et  qu'il  fut  à  la  fois  peintre 
et  dessinateur.  Le  Cabinet  de  Berlin  conserve  dé  lui  un  dessin  à  la 
plume  légèrement  lavé  à  l'encre  de  la  Chine,  représentant  un  St.  Chri- 
stophe (qui  ressemble  un  peu  à  un  lansquenet)  et  qui  porte  la  marque 
de  W.  H.  1513.  Un  grand  nombre  de  gravures  sur  bois,  exécutées 
d'après  ses  dessins,  confirment  Topinion  qui  le  fait  élève  d'Altdçrfer, 
entre  autres  le  St.  Christophe  No.  6  et  le  St.  George  No.  7,  décrits 
par  Bartsch.  Il  semblerait  qu'il  n'a  pas  gravé  lui-même  sgr  bois,  si 
l'on  en  juge  par  la  pièce  représentant  le  Jugement  de  Paris  No.  8, 
puisque  l'on  voit,  suspendue  au  bâton  de  Mercure,  une  tablette  portant 
la  lettre  b  et  qui  ne  peut  indiquer  rien  autre  que  le  graveur  sur  bois, 
comme  Brulliot  l'a  déjà  fait  remarquer.  La  taille  des  gravures  sur 
bois  qu'on  lui  attribue  est  néanmoins  d'une  grande  franchise,  fine- 
ment conduite  et  digne  de  la  main  du  maître  lui-môme. 


56)^  L'opinion  qui  le  fait  naître  en  Suisse  repose  probablement  sur  la  même 
erreur  qui  fait  appartenir  A.  Altdorfer  à  ce  pays  et  comme  celui-ci  était  d'Altdorf 
près  de  Ratisbonne,  Huber  était  probablement  natif  de  la  même  contrée. 


ni.  20 


306  École  bavaroise  du  XVP.  siècle. 

Additions  à  Bartsch. 

Gravures  sur  bois. 

10.  Le  Christ  en  croix.  Sur  le  devant  St.  Jean  debout  et 
les  mains  étendues.  La  Vierge  est  plus  en  arrière,  à  gauche,  les 
mains  croisées  sur  la  poitrine.  Dans  les  ciels,  traités  d'une  manière 
très-fantastique,  on  voit  le  soleil.  A  h  gauche  du  bas  les  initiales 
W.  H.     H.  4  p.  5  1.  L.  3  p.  4  1. 

11.  St.  Florian.  Il  est  occupé  à  éteindre  une  incendie.  Riche 
composition  avec  beaucoup  de  figures,  signée  W.  H.  H.  5  p.  21.  L.  5  p.  81. 

12.  Paysage  très-riche  de  maisons  et  d'arbres  ;  à  gauche  un  rocher 
élevé  avec  une  caverne.  Près  d'une  rivière,  à  gauche,  on  voit  le  Christ 
en  conversation  avec  deux  autres  personnages.  Au  milieu,  un  tronc 
élevé  de  sapin.     Pièce  non  signée.     H.  3  p.  1 1  1.  L.  7  p.  9  1.     Berlin. 


Appendice. 

Dans  le  catalogue  d'Evans  &  fils  de  Londres,  1857,  p.  43,  on 
trouve  décrites  trois  gravures  sur  bois  avec  les  initiales  W.  H.  qui  ap- 
partiennent probablement  à  notre  maître.     Ce  sont  les  suivantes: 

13.  Un  avorton.  Ce  sujet  représente  la  singulière  monstruo- 
sité d'un  enfant  né  le  26  Octobre  1551  à  Dammonville.  Une  descrip- 
tion accompagne  la  gravure.  Le  monogramme  est  à  la  droite  du  bas 
dans  un  ornement.     In-fol. 

14.  Un  patron  de  broderie.  En  blanc  sur  fond  noir  et 
contenant,  dans  plusieurs  compartiments,  des  figures  et  des  arabesques. 
La  signature  est  à  la  droite  du  haut  dans  une  couronne.  H.  6  p.  L.  9  p.  41. 

15.  Autre  patron  semblable.  Il  est  analogue  au  précédent, 
mais  avec  des  figures  d'hommes  et  d'animaux  chimériques.  Pièce  non 
signée.     H.  6  p.  L.  9  p.  4  L 


(BruUiot  I.  No.  2659.) 


1.     Paysage.     Au  milieu,  un  groupe  d'arbres;  dans  le  fond,  une 
Taille  avec  de  grands  édifices,   en  partie  tombés  en  ruines,    et  qui  est 


Mathias  Géron  de  Lauingen.  307 

partagée  en  deux  par  une  rivière  avec  un  pont.  Sur  le  devant,  à 
droite,  une  femme,  presque  nue,  avec  un  enfant  couché  à  terre.  En 
haut,  à  gauche,  le  millésime  1539;  à  droite,  la  signature.  Cette  gra- 
vure au  burin  est  traitée  absolument  dans  le  style  de  A.  Altdorfer. 
In-8°  en  largeur. 


lathias,  Cléron  de  Laaingen* 

(Bartsch  IX.  p.  158.) 

Ce  maître,  peintre  et  dessinateur,  travaillait  vers  le  milieu  du 
XVP.  siècle  à  Lauingen  en  Bavière,  où  il  peignit,  en  1551,  pour  l'hôtel 
de  ville  un  tableau  représentant  l'armée  de  Charles  V.  devant  cette 
place.  Le  monogramme  dont  il  se  sert  est  le  même  que  celui  de  Ma- 
thias Grunewald;  l'époque  où  vivait  celui-ci  coincide  avec  celle  de  notre 
maître,  bien  que  Grunewald  paraisse  avoir,  été  plus  ancien  et  qu'il  y 
a  heu  de  croire  qu'il  était  déjà  mort  en  1530.  De  plus,  on  ignore 
que  ce  dernier  ait  préparé  des  dessins  pour  la  gravure  sur  bois,  et  les 
pièces  qui  portent  les  monogrammes  ci -dessus  ont  beaucoup  moins 
d'analogie  avec  son  style  ou  sa  manière  qu'avec  celle  de  Hans  Burg- 
mair  dont  Géron  a  dû  être  l'élève.  Cette  opinion  est  appuyée  par  la 
circonstance  que  l'on  trouve  quelques  gravures  sur  bois  d'après  ses 
dessins  dans  le  Missel  d'Augsbourg  de  1555,  ce  qui  fait  présumer  qu'il 
était  connu  dans  cette  ville.  Il  n'est  point  probable  qu'il  ait  été  gra- 
veur lui-même,  si  nous  en  devons  juger  par  l'inégalité  dans  la  taille 
des  pièces  qui  portent  son  monogramme. 


Observations  et  additions  à  Bartsch. 

Gravures  sur  bois. 
1.  Les  visions  de  l'Apocalypse.  On  trouve  dans  un  cahier 
jde  la  bibnothèque  de  Wolfenbttttel  54  de  ces  gravures  sur  bois.  Elles 
rappellent  quelquefois,  dans  leur  composition,  celles  d'Albert  Durer,  mais 
sont  pour  la  plupart  traitées  d'une  manière  particuhère  et  portent  avec 
la  signature  du  maître  les  dates  de  1544  à  1558.")  La  série  est 
précédée  de  la  gravure  sur  bois  suivante: 

57)  Dans  le  Kunstcatalog  de  R.  Weigel  No.  16754  se  trouvent  également 

20* 


308  École  bavaroise  du  XV1^  siècle. 

9.  Le  Christ  portant  sa  croix.  Demi -figure,  portant  à  la 
main  gauche  un  fouet  et  des  verges.  En  haut  l'inscription  :  In  ima' 
ginem  Christi  redemptoris;  au  bas  des  vers  de  „Henricus  Mol- 
lerus  Hessus." 

10.  Le  crucifiement.  Le  Christ  est  au  milieu  entrfe  les  deux 
larrons.  A  gauche,  la  Vierge  debout  avec  les  mains  jointes  et  près  d'elle 
St.  Jean.  La  Madeleine,  à  genoux,  embrasse  le  pied  de  la  croix.  A 
droite  des  cavaliers  et  des  soldats  et,  dans  le  riche  paysage,  la  ville  de 
Jérusalem.  Le  nionogramme  est  àù  pied  de  la  croix.  La  composition 
se  trouve  sous  un  portail  ayant  èur  le  socle  le  millésime  MDXLII  et 
sur  le  fronton  un  ange  tetiant  uni  écusson  avec  le  monogramme 
rïTS;  aux  côtés,  des  anges  avec  les  instruments  de  la  passion.  Cette 
gravure  sur  bois,  qui  paraît  appartenir  à  quelque  missel,  est  très- 
belle  de  dessin  et  de  taille.     H.  9  p.  3  1.  L.  5  p.  3  1.     Dresde. 

D'après  une  communication  de  Mr.  C.  Becker,  dans  le  „Deutsches 
Runstblatt"  1851,  p.  204,  on  trouve  les  gravures  sur  bois  que  nous 
allons  décrire  (11—14)  de  notre  maître  dans  le  Missel  d'Augsbourg 
de  1555  qui  porte  pour  titre: 

„Missale  secundum  ritum  Augustinensis  ecclesie  diligenter  emen- 
datum  et  locupletatum,  ac  in  mehorem  ordinem  qj  ante  bac  digestum. 
Mandato  et  impensis  llev.  ac  illust.  Principis  ac  Diîi.  Domini  Othonis 
lituli  Sancte  Sabine  presbyleri  Cardinalis  Episcopi  Augustani  etc."  — 
In  fine:  „Impressum  vero  est  Missale  hoc  Dilinge  in  edibus  Sebaldi 
Meyer.  Ànno  1555  mense  Julii."     Gr.-in-fol. 

11.  Titre.  La  bordure  mon{re,  en  haut,  les  armoiries  épisco- 
pales  timbrées  du  chapeau  de  cardinal.  L'écu  est  éeartelé,  au  pre- 
mier parti;  au  second  et  au  troisième  à  trois  bons  passants  super- 
posés qui  sont  les  armes  du  cardinal-évêque  Othon  Tiuchsess  de  Wald- 
burg  (1543  — 1572)  et  au  quatrième  une  mitre.  A  droite  du  titre 
l'Homme  de  douleur;  vis-à-vis  une  tiare  et  un  ornement  sacerdotal  sus- 
pendus à  une  croix  et,  au  bas,  cinq  bustes  de  Saints,  Ste,  Afra,  St.  De- 
nis, Ste.  Hilaria,  St.  Narcisse  et  Ste.  Digna. 

12.  La  Vierge  et  l'enfant  Jésus;  aux  côtés  St.  Ulrich  et 
Ste.  Afra.  Deux  anges  se  trouvent  de  chaque  côté  des  nuages  qui 
portent  la  figure  de  la  Vierge;  deux  autres  offrent  des  croix  aux  deux 


13  pièces  de  cette  série,  la  plupart  appartenant  à  l'Apocalypse,  avec  une  gravure 
sur  bois  représentant  St.  Pierre  et  St.  Paul  chassant  les  vendeurs  du  temple  et  qui 
renferme  probablement  une  allusion  satyrique  au  clergé  de  l'époque. 


Mathias  Géron  de  Lauingen.  309 

Saints.  Au  milieu  du  haut,  le  St.  Esprit;  à  gauche,  Dieu  le  père  et  à 
droite,  où  se  voit  le  monogramme  accompagné  du  millésime  1555,  deux 
anges;  trois  autres,  au  bas,  tiennent  des  écussons.  H.  12p.61.L.8p.61. 
Cette  gravure  sur  bois  se  trouve  au  revers  du  titre  ci- dessus. 
Dans  les  épreuves  postérieures  on  ne  trouve  point  gravées,  au  bas,  les 
ai*moiriès  du  cdrdiiial-évéque  Othon,  mais  elles  y  sont  remplacées  par 
une  salutation  angélique  j^egrii^t  fegfl  îïu  fllatla  etc.  Le  mil- 
lésime du  haut  manque  également. 

13.  LeChrist  en  croix.  A  gauche,  la  Vierge  les  mains  croi- 
sées sur  la  poitrine;  à  droite.  St.  Jean  regardant  le  Sauveur  avec  une 
expression  d'étofinement  et  dans  lé  paysage  lé  portement  de  croix. 
Sans  monogramme,  mais  incontestablement  d'après  un  dessin  de  Ma- 
thias Géronl  H.  12  p.  3  1.  L.  3  p.  6  1.  Cette  gravure  sur  bois  se 
trouve  devant  le  canon  de  là  messe. 

14.  Bordure  de  titré.  Il  est  répelé  dix  fois  dans  le  missel, 
étant  Formé  dé  deux  côloniies,  aux  côtés,  avec  St.  Pierre  et  St.  Paul  et 
qui  supportent  uh  arc  au  centré  duquel  est  le  couronnement  de  la 
Vierge  par  la  Sainte  Trinité.  Le  cartouche  au  bas  entre  les  colonnes  a 
été  utilisé  pour  diverses  compositions.  Bartsch  mentionne  cette  pièce 
avec  la  résurrection  sous  le  No.  8.  La  première,  dans  le  missel,  nous 
offre  le  sacrifice  de  la  messe;  les  autres  oontiennerit  des  sujets  de  la 
vie  du  Christ  et  de  celles  des  Saints.  Au  milieu  du  bas  le  mono- 
gramme. 

15.  Satyre  contre  le  clergé.  On  voit  bouillir  dans  une 
marmite  lé  pape,  des  cardinaux,  des  évéques  et  des  moines.  Le  feu 
est  attisé  par  deux  démons  et  un  ministre  protestant;  derrière  celui- 
ci  un  évêque  tient  la  tiare.  Dans  le  paysage  se  trouve  un  cavalier. 
Au  bas  le  monogramme  et  la  date  1546,  H.  8  p.  8  1.  L.  6  p. 
Berlin. 

Dans  la  collection  à  Mâhingen,  château  de  plaisance  des  princes 
d'Oettingen-Wallerstein,  près  de  Noerdlingen,  se  conservent  10  pièces 
de  gravures  satyriques  contre  le  clergé  catholique,  du  même  genre  que 
la  précédente  et  qui  portent  toutes  les  dates  de  1546  à  1548.  Nous 
ne  pouvons  dire  si  cette  suite,  telle  quelle  s'y  trouve,  est  complète. 


310  École  bavaroise  du  XVP.  siècle. 

M.  ,.yvt  ,AD. 

Michael  Ostendorfer. 

(BartschlX.  p.  154.) 

Cet  artiste  distingué  se  désigne  lui-même  dans  plusieurs  docu- 
ments comme  „Maler  und  Conterfeter"  (peintre  et  dessinateur). 
îl  parait  être  né  à  Gemau,  près  de  Ratisbonne,  et  avoir  été  élève 
d'Albert  Altdorfer.  Il  vécut  à  Ratisbonne  en  qualité  de  bourgeois  et 
de  maître  de  1519  à  1559,  année  dans  laquelle  il  mourut.  Pour  le 
dessin  de  la  gravure  sur  bois  représentant  l'église  de  la  Relie  Vierge 
il  reçut,  selon  les  comptes  de  l'église  en  1520,  un  honoraire  de  12 
florins  et  dans  une  lettre,  datée  de  1553,  à  son  protecteur  le  docteur 
N.  Hilltner  il  envoie  un  dessin  (Abconterfettung)  de  la  ville  de  Ratis- 
bonne, qu'il  promet  de  dessiner  encore  mieux  sur  les  bois  (auf  die 
F  or  m  en  zu  reissen).  Il  y  propose  encore,  si  le  conseil  le  désire, 
de  dessiner  la  ville  de  l'autre  côté,  c'est-à-dire  de  la  forteresse  et  en- 
suite à  vol  d'oiseau  comme  il  l'a  fait  de  la  ville  d'Amberg  pour  l'élec- 
teur à  Heidelberg  dont  il  avait  reçu,  à  cet  effet,  50  florins.  Et  afin 
de  pouvoir  entreprendre  ce  travail  et  le  continuer  sans  interruption,  il 
demande  une  avance  de  10  florins  et  une  mesure  de  farine  ou  de 
blé.  ^®)  Nous  devons  conclure  de  ce  qui  précède  qu'il  n'était  que  peintre 
et  dessinateur  et  non  graveur  sur  bois.  Les  gravures  sur  bois  exé- 
cutées d'après  ses  dessins  portent  les  dates  de  1519  à  1556,  et  Heller, 
dans  ses  „Zusâtze",  décrit  encore  de  lui  une  gravure  à  l'eau  forte. 
On  trouve  aussi  des  tableaux  d'Ostendorfer  dans  la  cathédrale  et  dans 
le  local  de  la  Société  historique  de  Ratisbonne.  Le  premier  de  ces 
tableaux  porte  la  date  de  1533,  le  second  celui  de  1542  (?).  Les  con- 
tours en  sont  un  peu  durs,  le  ton  du  coloris  est  pâle,  tandis  que  le 
traitement  du  paysage  rappelle  beaucoup  la  manière  d'Altdorfer. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravure  à  l'eau  forte. 

1.     Gaspard  Othmayr.     Demi-figure,  vue  de  face,  la  tête  cou- 
verte d'une  barrette.     Il  écrit  sur  un  papier  placé   devant  lui   et   sur 


58)  Voyez  les  notices  biographiques  sur  le  peintre  et  bourgeois  Michel  Oslen- 
dorfer  à  Ratisbonne  par  J.  R.  Schnegraf  dans  les  „Verhandlungen  des  historischen 


Michael  Ostendorfer.  311 

lequel  on  voit  à  rebours  les  chiffres  13968.  Vers  le  milieu  de  la  hau- 
teur de  la  feuille  se  trouve  le  premier  des  monogrammes  ci-dessus  sur  le 
mur  et  sur  le  cintre  l'inscription  :  CASPAR  OTHMAYR  iETATIS  SViE 
XXVIIL  ANNO  1547.  Pièce  ronde  de  3  p.  de  diamètre.  Voyez 
Heller,  Zusâtze  p.  100. 

Gravares  sur  bois. 

2.  Le  duc  Frédéric  à  cheval.  Cette  pièce  appartient  au 
livre  intitulé:  „ Wahrhafftig€  Beschreibung  des  andern  Zugs 
in  Oesterreich  wider  den  Tttrken  gemeyner  Christen- 
heit  Erbfeindt,  vergangens  fttnffzehn  hundert  zwei  und 
dreissigsten  jares,  thâtlich  beschehen.  Und  ytztund  aller- 
erst  in  diesem  1539  jar  in  Druck  gefertigt,  mit  lustigen 
abkonterfetten  Figuren  etc."  In-fol.  On  y  trouve  7  gravures 
sur  bois,  in-fol.,  de  Michel  Ostendorfer,  c'est-à-dire: 

a.   Le  duc  Frédéric  de  Bavière  à  cheval  B.  No.  2. 

h.   Les  armoiries  du  duc. 

c — g.  Cinq  pièces  représentant  des  campements,  des  batailles  etc. 
dans  les  environs  de  Vienne,  avec  inscriptions.  (R.  Weigel,  Kunst- 
Catalog  No.  12860.) 

5.  Le  Christ  en  croix.  Il  est  tourné  vers  la  gauche  où  se 
tiennent  la  Vierge  et  St.  Jean;  la  première  regarde  vers  son  fils. ^  Cette 
pièce  se  trouve  dans  le  livre  intitulé:  „Christliche  Aussiegung  des  Evan- 
gelium  etc.  Durch  Johann  von  Eck,  Doctor  etc.  Ingolstadt  MDXXX." 
In-fol. 

6.  Dieu  le  père  assis  dans  une  gloire.  Au-dessous  un 
cercle  d'adorateurs  et  près  d'eux,  dans  le  milieu,  le  premier  des  mo- 
nogrammes ci-dessus.     H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  6  I.     Beriin. 

7.  Saturne  et  Mars.  Le  premier  est  debout,  à  gauche,  devant 
un  de  ses  fils  et  tient  une  faux.  Mars,  en  armure,  est  debout,  à 
droite,  portant  de  la  main  droite  une  hallebarde  et  ayant  à  ses  pieds  un 
dragon  auprès  duquel  se  trouve  le  monogramme.  Au-dessus  de  la 
tète  de  Saturne,  une  étoile  avec  le  millésime  1 533.  Au  milieu,  un  petit 
Triton  est  occupé  à  verser  de  l'eau;  devant  lui  une  lune  éclipsée, 
H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  9  1.     Dans  l'ouvrage  de  Derschau  C.  14. 

8.  Wolfgang,  comte-palatin  du  Rhin  et  duc  de  Bavière. 


Vereins  von  Oberpfalz  und  Regensburg."    Vol.  XIV.    Regensburg  1851.    On  y  trouve 
aussi  communiquées  plusieurs  lettres  intéressantes  (VOstendorfer. 


312  École,  bavarqise  du  XVP.  siècle. 

Figuré  entière,  vue  de  face;  en  haut  ses  armoiries  avec  deux  lions 
pour  supports.  Au  bas  le  monogramme  et  la  date  de  1545.  H.  12  p.  L.  7  p. 
L'adresse  de  Timprimeur  est  celle  de  Hans  Guldeumundt  à  Nuremberg. 

9.  George,  landgrave  de  Leuchtenberg.  Figure  entière, 
se  dirigeant  à  gauche.  En  haut,  à  gauche,  ses  armoiries  avec  des 
griffons  pour  supports.  On  lit  au-dessus  de  la  figure:  Georg  von 
Goltes  gnaden  Landgraff  zu  Leuchtenberg  und  Graff  zu 
Halls.  A  la  gauche  du  bas,  le  monogramme  et  la  date  de  1545,  pyis 
l'inscription:  Hanns  Daubmann.     H.  13  p-  3  1.  L.  7  p.  3  1.     Berlin. 

10.  Dorothée  de  Bavière.  Figure  entière,  debout,  tournée 
à  droite.  A  la  gauche  du  haut,  les  armoiries  de.  cette  princesse;. à  la 
droite  du  bas,  le  monogramme  et,  d,ans  une  banderole,  le  millésime 
1547.  Au-dessus  de  la  figure  l'inscription:  Dorothea  yon  Gottes  gna 
den  Pfalzgreffin  bey  Rein,  Hertzogin  in  Qayern,  der  Konigreich  Danne- 
mark,  Schweden,  Norwegen,  Printzin  und  E'rbip."  In-fol.  Gat.  Otto 
No.  324. 

11.  Arbre  généalogique  des  Turça,  ou  plutôt  le  progrès 
de  la  dommation  turque  de  l'an  1300  à  1527  sous  dpuze  de  leurs 
monarques.  On  lit  au  haut:  Amir  Sultani  lurcici.  Christiani 
Imperii,  série  continua,  usque  ad  Soleymannum  Mag;num. 
Au  bas:  Ingolstadii  MDXXVill,  le  monogrami^e  ^  et  celui  d'Osten- 
dorfer.     H.   14  p.  3  1.  L.  9  p.  3  1.     Berlip. 

12.  Ratisbonne.  Vue  de  cett,e  viUè  du  côté^  opposé  du  Da- 
nube. Au-dessus,  dans  les  puages,  se  trouva  Dieu  le  père,  demi-figure. 
Deux  petits  génies  tiennent  les  armoiries  avec  la  double  aigle  et  celles 
de  la  ville,  deux  clés  en  sautoir.  Au  milieu  du  bas  1q  monogramme 
accompagné  de  la  date  de  1558.  H.  2  p.  lO.l.  L.  11  p.  3  1.  Rud. 
Weigel. 

13.  Pèlerinage  à  la  vieille  église  de  la. belle  Vierge 
de  Ratisbonne.  Uae  foule  de  peuple  se  .presse  dans  la  petite  église 
devant  laquelle  se  trouve  la  statue  de  la  belle  Vierge,  et  aux  pieds 
de  laquelle  plusieurs  hommes  et  femmes  se  sont  prosternés  en  adora- 
tion. A  droite  s'avance  une  procession  avec  un  étençlard;  on  en 
voit  à  gauche  la  queue,  tandis  que  du  pren>ier  plan  elle  va  tourner 
autour  de  l'église.  Sans  signature.  H.  20  p.  L.  14  p.  4  1.  Collec- 
tion Albertine  à  Vienne,  Francfort  s,  M. 

On  trouve  des  épreuves  de  cette  pièce  avec  l'inscription  qui  suit 
au  bas,  mais  elle  doit  avoir  été  mise  vers  l'an  1610;  elle  est  sou- 
vent imprimée  sur  un  autre  papier  et  ajoutée  auX;  anciennes  épreuves 


Michael  Ostendorfer.  313 

de  la  gravure  sur  bois  :  „Contrafactur  der  Kirchen  zuRegens- 
burg,  welcbe  zu  der  SchOnen  Maria  gênant  worden  mit 
beschreibung  und  verzeichniss  der  wunderbarlichen  und 
zuvor  nie  erhorten  wallfâhrt  so  im  Jahr  1516  daselbst 
geschehen."  Puis  une  description  détaillée  de  la  circonstance. 
H.  20  p.  4  1.  L.  14  p.  3  I.     Gotha. 

On  attribue  souvent  cette  pièce  à  Albert  Altdorfer,  maiâ  le  dessin 
des  figures  rappelle  plutôt  la  manière  d'Ostèhdorfer  que  la  sienne. 

14.  La  vieille  église  de  la  belle  Vierge  à  Ratisbonne 
1^22.  Elle  a  peu  d'apparence  et  a  une  petite  tour  pointue.  A  droite, 
sur  une  colonne,  on  voit  une  image  de  la  Vierge  et  sur  le  piédestal  le 
second  monogramme  de  notre  artiste.  Aux  pieds  de  la  colonne  quatre 
perclus.  A  la  gauche  du  bas  le  millésime  1522  et  au  haut  les  armoi- 
ries de  la  ville  avec  rinscription  :  lïegenfpurg.  H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  6  1. 
Celte  pièce  sert  d'ornement  au  titre  du  rare  livret:  „Wunderbar- 
liche  czaychen  vergangen  Jars  beschehen  jn  Regenspurg 
tzu  der  schOnen  Maria  der  mueter  gottes  hie  jn  begriffen." 
Iu-4°.  D'après  BrulUot,  Dict.  III.  App.  No.  90,  on  trouve  encore  la 
marque  ^  sur  la  base  de  la  colonne. 

15.  Armoiries  de  Pierre  Apian.  Uécusson  porte  une  aigle 
à  deux  têtes,  entourée  d'une  bordure.  Le  heaume  a  pour  cimier  l'aigle 
du  champ.  Au-dessous  le  troisième  monogramme  et  l'inscription: 
INSIGNIA  PETRI  APIANL     H.  12  p.  11  1.  L.  10  p.  9  1. 

Ces  armoiries  appartiennent  au  livre  intitulé:„Instrumenten- 
buch"  von  Petrus  Apianus.  Ingoktadt  15.40.'  Doppelmair  veut  que 
les  figures  de  mathématiques  qui  s'y  trouvent  aient  été  dessinées  par 
l'auteur  et  que  le  reste  appartienne  à  Ostendorfer  qui  l'aurait  gravé. 
(R.  Weigel  Cat.  No.  19450.) 

Les  "initiales  avec  des  personnages  qui  tiennent  des  instruments  de 
mathématiques,  se  trouvent  déjà  dans  l'ouvrage  :  „ïnscriptiones  sacro- 
sancte  vetustatis  non  illae  quidem  Romanœ,  sed  totius  fere  orbis  summo 
studio  ac  maximis  impensis  Terra  marique  conquisitae  féliciter  incipiunt. 
Magnifico  viro  Domino  Raymundo  Fuggero  Petrus  Apianus  ded.  In- 
golstadii  in  œdibus  P.  Apiani.  1534."  In-fol.  Ce  même  ouvrage  doit 
renfermer  également  plusieurs  autres  pièces  d'Ostendorfer.  (Voyez  Rud. 
Weigel,  Cat.  No.  18790.) 

16—40.  Catéchisme  en  forme  de  sermons  pour  l'éghse  de 
Ratisbonne.  (  Catechismus  Predigsweise  gestellt  fttr  die  Kirche  zu  Re- 
gensburg,  zum  Méthode,  das  ist,  ordenllicher  Summa  Christlicher  1ère, 


312  École,  bavarqise 

Figuré  entière,   vue  de  faP^  "  ^^^/^  '  /^^reh'  Nk.  Gallum   etc. 

pour  supports.    k\x\^»-  '  ^.y.  ^^^^^^,/i  Khôl     In-4".)     Les  25 

L  adresse  de  l'imr  i^rtf^^^ates  ^e  monogramme  du  maître 

9.     Georp  ^^        '^'^^P^^'^llsri  Ja  grande  bordure  du  Utre 

se  dirigeant  à  ^^.  ;^fP/'î^'^  /i- 

griffons  pour  ^y/   ^  >^  ^^;^  /.^^^  ^^^^  ig  sermon  sur   la  montagne  ; 

Gottes  gr  z^;^!*^"^  ' j^  ^''^l^  religieuses  et  des  sujets  de  la 

Halls.     /  ^.C>^<<^/..  9  J.  L.  4  p.  4  I. 

Finscrip'  ^  p.^^.,  ^-^  ^,l,les  de  la.  loi. 

àdrr  '^/^^^,V^'^^frf„  Sabbat. 

Îf  ;'  '^fioaé  par  ses  fils. 

^^'  ^/>'>''  ^^^  malfaiteurs. 
P-  ^ysanne  devant  Daniel, 
^^'   Conservation  des  troupeaux. 
V    Chasteté  de  Joseph. 
^7     Dieu  le  père  créant  Tunivers. 
2g,    Le  Christ  en  croix. 

29.  La  Pentecôte. 

30.  Jésus  prêche  dans  le  temple. 

31.  Dieu  le  père  dans  les  nuages  et  les  fidèles  en  prières. 

32.  Répétition  du  même  sujet. 

33.  Le  portement  de  croix. 

34.  Le  miracle  des  pains  et  des  poissons. 

35.  Pardon  des  coupables. 

36.  La  tentation  dans  le  désert. 

37.  Jésus  guérit  rhémorroisse. 

38.  Le  baptême  dans  le  Jourdain. 

39.  La  confession. 

40.  La  communion  sous  les  deux  espèces. 
(Voyez  Cat.  Weigel  No.  16355.) 

41 — 48.  La  guide  du  chrétien  par  Nicolas  Gallus.  Ce  livre 
porte  pour  titre: 

Ordentliche  und  kurze  suma,  der  Rechten  waren  Lehre  unsers 
heiligen  christlichen  glaubens,  Welche  Lehre  ein  jeder  Christlicher 
Haussvatter  nit  allein  fOr  sich  selbst  zu  wissen,  sonder  auch  seine 
Kinder  und   Ehehalden   zu   leren,   oder  lere«   zu   lassen   schuldig  ist. 


Micliael  Oslendorier.  315 

Sampt  einen  kurzen  auszug  einer  Gottseligen  Haushallung.  (Publié 
par  le  curé  reformateur  de  Ratisbonne,  Nicolas  Gallus.)  Gedruckt  zu 
Regenspurg  durch  Johann  Burger  M.D.LXXIIII.     Pet.-in-8°. 

Des  16  gravures  sur  bois  dans  ce  livre,  8  sont  de  Michel  Osten- 
dorfer  et  mesurent  en  carré  2  p.  6 — 7  1.  Trois  autres  sont  de  Schaeuf- 
lein  et'  les  cinq  restantes  sont  peu  importantes. 

41.  Le  crime  d'idolâtrie.  A  la  droite  du  haut  on  lit: 
ABGOT.     La  signature  est  au  bas,  à  gauche. 

42.  Punition  des  péchés  ou  le  Purgatoire.  GESECS 
SYNS  DOT  MENSCH.  La  gravure  qui  suit  immédiatement  n'est 
qu'une  répétition  de  celle-ci. 

43.  Un  sermon  dans  une  église  avec  beaucoup  d'auditeurs. 

44.  Le  baptême. 

45.  La  confession.     BEICHT. 

46.  La  communion  sous  les  deux  espèces.     ABENTMaL. 

47.  La  dévotion  privée.     G0TSEL1G  HAVSHALT. 

48.  Dieu  le  père  dans  les  cieux  sur  l'arc -en -ciel  avec  le 
globe  du  monde. 

Voyez  R.  Weigel  Kunst-Catalog  No.  17030. 

49.  Un  héraut  d'armes  de  l'empire.  Il  est  debout,  vu  de 
face,  l'aigle  impériale  brodée  sur  ses  habits  et  porte  de  la  main  droite 
une  baguette,  tandis  que  de  la  main  gauche  abaissée  il  tient  sa  bar- 
rette. A  la  gauche  du  bas  le  second  des  monogrammes  ci-dessus. 
H.  10  p.  10  1.  L.  6  p.  9  1. 

50.  Armoiries  de  Reinhart,  comte  deSolms  et  Seigneur 
de  Minczenbergk.  Elles  sont  suspendues  à  un  arbre  au  pied  duquel 
se  trouve  la  signature.  Au  haut  le  millésime  1543.  H.  6  p.  61.  L.  4  p.  41. 
(R.  Weigel,  Kunst-Catalog  No.  20471.) 


Appendice. 

Nous  avons  déjà  mentionné  dans  l'œuvre  d'Albert  Altdorfer  sous 
le  No.  65  une  gravure  sur  bois  représentant  la  Vue  extérieure  de 
la  nouvelle  église  dédiée  à  l'Immaculée  Conception,  ou  à 
la  belle  Vierge  de  Ratisbonne,  en  remarquant  que  la  figure  de  la  Vierge 
a  été  remplacée  par  un  nouveau  bols  avec  la  marque  de  Michael  Osten- 
dorfer.  Quelquefois  cette  nouvelle  édition  est  également  accompagnée 
des  inscriptions  latines  et  allemandes  dont  nous  avons  donné  la 
dernière. 


316  École  bavaroise  du  XVI*.  siècle. 

"IhÏ  '^ 

Hans  Muelieh. 

Cet  artiste,  dont  h  nom  se  trouve  souvent  écrit  Mielich,  naquit 
en  1515  à  Munich  et  y  mourut  en  1572;  11  était  peintre,  principale- 
ment en  miniature,  et  dessinateur.  En  154'6  il  appartenait  déjà  comme 
maître  à  la  corporation  et  devint  plus  tard  le  peintre  ordinaire  d'Albert  V., 
duc  de  Bavière.  Il  dessina  entre  autres,  pour  être  gravés  èur  bois, 
cinq  (?)  sujets  de  guerre  qui  se  rapportent  à  la  ligue  de  Schmialkal- 
den,  à  Ingolstadt.  (Voyez  Dicl.  de  Nagler  IX.  p.  263.)  Ce  sontpro- 
bablement  ceux  que  R.  Weigel,  dans  son  Runst-Catalog  No.  20469, 
décrit  comme  suit  : 

Gravures  sur  bois. 

1.  Le  siège  d'Ingolstadt  en  1549.  Sur  16  feuilles  grand- 
in-foL  et  fol.-oblong  qui  forment  ensemble  une  représentation  gr.-in- 
fol.  impérial  en  largeur,  de  39  p.  de  hauteur  sur  111  p.  8  1.  de  lar- 
geur, avec  une  bordure  linéaire.  On  y  ht  plusieurs  inscriptions,  entre 
autres,  sur  le  premier- plan  oii  se  trouve  également  le  monogramme 
du  maître:  „Ain  halbe  notschlanng  ist  diser  zeit  mit  grosserarbeit 
auf  unser  lieben  frawen  Kirchdurm  gebracht  worden  un  etlich  schUss 
daraus  geschehen,  auch  diss  Jiaiserlich  geleger  aida  abconterfedt  worde 
durch  hanss  Muelieh  Maler  von  MQnchen."  Vers  le  milieu  du  haut 
une  arabesque  en  dedans  de  la  bordure  et  en  caractères  majuscules 
l'inscription  suivante:  „Aparatus  Victoriae  Fundatoris  quielis  Caroh 
Maximi  ....  1549."  —  En  dehors  de  la  bordure:  ,,CaroH  V.  rom. 
Imperatoris  Aug.  Castrorum  que  anno  sal.  M.D.XLVI  supra  Ingolstadia 
habuit,  vera  atque  intégra  Pictura,  simul  Schmalkaldicorura,  infestas  acies, 
resque  ibi  gestas  luculenter  repraesentans."  —  Au  bas  et  en  dehors 
du  bord  de  la  planche,  on  Iroiuve  niie  description  en  latin  imprimée 
sur  huit  feuilles  in-fol.-oblong  et  qui  commence:  „Praefatio  ad  specta- 
torem.  Inter  omnia  Bella  quae  Carolus  V.  Maximus,  Imperalor  Au- 
gustus,  in  hanc  usque  diem  gessit  et  confecit,  nuUum  cum  eo,  quod 
in  cDspirationem  Schmalkaldicam  patratum  est  etc."  —  In  fine:  „Mo-^ 
naci  excudebatur,  impensis  Christopheri  Zwikoplïîj,  et  Joannis  Muelichij 
Pictoris,  civium  ibidem.     Anno  salutis  M.D.XLIX.  ^^) 

59)  Becker,  dans  les  Archives  de  Naumann  I.  p.  130,  donne  une  description 
très- étendue  de  celte  gravure  sur  bois  qui  se  trouve  en  possession  de  S.  E.  le  Feld- 


i 


Le  maître  C.  W.  317 

oCoW»  1554.,  «CW. 

L'artiste  qui  se  signe  de  ce  monogramme  paraît  avoir  été  peintre 
et  dessinateur,  mais  il  est  douteux  qu'il  ait  été  également  graveur  sur 
bois  puisque  le  couteau  à  graver  n'accompagne  jamais  ses  initiales. 
Son  style  de  com'position  rappelle  la  manière  d'Albert  Altdorfer  et  il  a 
dû  appartenir  à  l'école  de  Ratisbonne,  comme  on  le  pourrait  conclure 
du  fait  que  sa  gravure  de  la  C  è  n  e  a  paru  d'abord  dans  cette  ville 
sous  le  titre  des:  „Sermons  du  prédicateur  Hyrspeck  de  Ratisbonne/^ 

Gravures  sur  bois.       < 

1.  Bethsabée  au  bain.  Elle  se  lave  les  pieds,  tandis  que 
deux  suivantes  se  tiennent  devant  elle.  David,  portant  une  harpe,  l'ob- 
serve du  balcon  de  son  palais.     H.  2  p.'  d  1.  L.  1  p.  8  1. 

2.  La  Cène.  Le  Christ -donne  à  un  des  disciples  qui  se  lève 
une  bouchée  d^e  pai&;  sur  le  devant  on  <en  voit  un  autre  avec  une 
cruche  et  St.  Jean  repose  sa  tête  sur  ses  mains  croisées.  On  lit  en 
haut:  ;,W'er  von  diesem  brod  essen  wird,- der  wird  leben  in 
E  wigiiéit.  Johannes  VL'*  '  Au  milieu  du  bas  la  première  des  marques 
ci-dessus.  Ensuite  la  signature:  Gedruckt  in  der  Er^bischôf- 
lichen  Statt  Sakzburg  dnrch  Hansen  Bawmain  Jn  M.D.LlIIj. 
H.  5  p.  L.  4  p.     Bamberg. 

Cette  même  pièce  se  trouve  dans  le  livre  suivant  au  feuillet  LXI  : 
Agenda  EcclesiastiCa  sive  Ceremoniarum  Benedictionum 
aliorumque  mysticor'um  rituum  etc.  liber.  Wtirzeburgi  Ex- 
cudebat  loannes  Baumann.    Anno  Dni  M.D.LXIIIL  Petit-in-fol. 


iftarschall-lieutenant  Hauslaub  à  Vienne.    La  viHe  d'Ingolstadt  en  possède  utt  exem- 
plaire colorié,  avec  la  description  imprimée,  en  allemand.'    .       • 


École  du  haut  Bhin  du  XVI^  siècle. 

M,  l€B,  VB. 

Hans  BaldHDg  surnommé  drân. 
(Bartsch  VII.  p.  301—322.) 

Ce  dessinateur  et  peintre  distingué  naquit,  selon  quelques-uns,  en 
1470,  selon  d'autres  en  1476  à  Gm^nd  en  Souabe,  comme  il  ressort 
de  rinscription  sur  son  grand  tableau  d'autel  peint,  en  1516,  pour  la 
cathédrale  de  Fribourg  en  Brisgau:  Joannes  Baldung  cog.  G  rien, 
Gamundianus  Deo  et  virtute  auspicibus  faciebat.  Il  de- 
vait être  encore  très-jeune  quand,  en  1496,  il  peignit  pour  le  cloître 
badois  de  Lichtenthal  où  se  trouvait  sa  sœur  et  il  demeura  dans  cette 
région  du  haut  Bhin  jusqu'en  1533,  date  à  laquelle  il  s'établit  à  Stras- 
bourg où  il  mourut  en  1552.  ^) 

Sa  manière,  surtout  dans  les  œuvres  de  sa  jeunesse,  se  rapproche 
beaucoup  de  celle  d'Albert  Durer,  avec  lequel,  du  reste,  il  était  lié 
d'amitié.  Ceci  est  prouvé  par  un  passage  du  journal  de  Durer  pen- 
dant son  voyage  dans  les  Pays-Bas,  en  1520  et  1521,  où  il  dit:  „  J'ai 
fait  présent  au  maîtrç  Joachim  (Patenier)  des  choses  de 
Hans  Grtln."  C'est-à-dire  de  ses  gravures  sur  bois,  („lch  hab  Meister 
Joachim  des  GrOnhansen  Ding  geschenkt")  et  aussi  par  la  circonstance 
qu'après  la  mort  de  Durer  notre  artiste  reçut  une  boucle  de  ses  che- 
veux  qu'il  conserva   toujours  comme  une  relique   précieuse.     On  sait 


60)  Voyez  Ad.  Walther  Strobel  „Nachrichten  '  ûber  Strasburger  Kûnstler*' 
dans  l'ouvrage  intitulé:  „Denkmale  deutscher  Baukunst  am  Oberrhein,"  III.  Livrai- 
son. 1828. 


Hans  Baldung  Griln.  319 

aujourd'hui  d'une  manière  précise  par  quelles  mains  cette  relique  est 
passée^'),  et  nous  mentionnerons  seulement  ici  qu'elle  parvint  avec 
l'œuvre  d'Albert  Durer  possédé  par  HQsgen  entre  les  mains  du  con- 
seiller Schlosser  de  Francfort  et  que  la  veuve  de  celui-ci  en  fit  présent 
avec  les  gravures  au  peintre  Edouard  Steinle  de  Vienne,  professeur  à 
l'Institut  de  Staedel  à  Francfort  s.  M. 

Hans  Baldung  s'est  servi  de  plusieurs  monogrammes  pour  signer 
ses  ouvrages,  comme  nous  l'avons  indiqué  ci-dessus,  mais  le  troisième 
}-g  étant  absolument  semblable  à  celui  dont  fit  usage  Hans  Brosamer 
et  plusieurs  autres  de  ses  contemporains,  cette  circonstance  a  induit 
Bartsch  en  erreuï*  quand  il  attribue  à  notre  maître  plusieurs  gravures 
sur  bois  qui  portent  cette  marque.  Cependant  le  style  énergique  de  Hans 
Baldung  s'éloigne  tellement  de  la  manière  plutôt  faible  de  Hans  Brosamer, 
qu'il  devient  très-facile  de  distinguer  les  ouvrages  de  ces  deux  maîtres; 

On  a  prétendu  récemment  que  les  gravures  sur  bois  représentant 
des  cbevaux  dans  un  bois  (Bartsch  Nos.  56 — 58)  ne  sont  pas  de 
notre  maître,  quoiqu'elles  portent  la  signature  de  BALDVNG  et  10. 
BALDVNG  FËCIT.  1534  et  qu'elles  doivent  être  attribuées  à  un  artiste 
entièrement  inconnu,  portant  le  môme  nom.  Mais  la  manière  rude 
dont  ces  sujets  sont  représentés  s'accorde  si  bien  avec  le  caractère 
général  des  ouvrages  de  notre  màttre,  que  nous  n'hésitons  pas  à  les 
considérer  comme  un  essai  de  sa  propre  main  dans  l'art  de  graver 
sur  bois. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  à   Teau  forte, 

2.  Le  palefrenier.  Cette  belle  pièce,  d'une  excellente  exécu- 
tion, n'était  connue  de  Bartsch  que  par  un  exemplaire  fort  rogné. 
Elle  mesure  H.  12  p.  1  1.  L.  8  p. 

3.  Le  vieillard  et  la  femme.  Demi- figures  sous  un  arc. 
Un  vieillard  barbu  est  debout  à  droite  et  porte  la  main  sur  le  sein 
d'une  jeune  femme,  tandis  que  celle-ci  fouille  dans  la  bourse  du  vieux. 
Sur  le  pilastre,  à  droite,  se  trouve  la  première  des  marques  ci-dessus 
et,  sur  le  cintre  de  l'arc,  le  millésime  1507.  H.  6  p.  4  1.  L.  5  p.  2  1. 
Collection  Albertine  à  Vienne;   Berlin,  où  le  millésime  est  à  peine  vi- 


61)  Voyez  „KunslblaU"  1846,   p.  122,   dans  une   communication   de  Joseph 
Hetxer. 


ï 


320  École  (lu  haut  Rhin  du  XVP.  siècle.     - 

sible,  et  Dresde  où,'  au-dessous  du  monogramnie,'  on  trouve  répétée  la' 
date  de  <051.  _^____    .  ^i: 

*  Appendice. 

Les  trois  pièces  suivantes  ne  portant  point  de  '  signature ,  inSais  le 
style  et  le  nianiesnent  du  ^  burin  sont  tellement  dans' le  càraetère  ar- 
tistique de  Hans  Baldung  Griin,  que  norus  n'hésitons  point  è  les  lui 
attribuer.  ;        i  ' 

4.  St.  Sébastien.  Il  est  vu  def  face,  les  bras  attachés  à  un 
arbre  et  porte  une  auréole.  A  gauche,  an  voit  «ne  tablette  vide  stis-' 
pendue  à  une  branche.  H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  9  1.  ^  Collection  Alber- 
tine  à  Vienne.     Épreuve  mal  réussie.  i      ; 

f  5.  Hercule  et  Omphale.  Figureiâ  nues,  assises  l'une  à  eôté. 
de  l'autre  sur  un  ba-nc  de  gazon.  Le  héros  lient  une  massue  de  la 
main  droite  et  embrasse,  du  bras  gauche  passée  derrière  le  dos,  Om- 
phale qui  tient  son  vêtement  de  la  gauche.  Tailles  perpendiculaires 
dans  le  fond.  Sans  marque.  H.  7  p.  2  1.  L.  5  p.  1  1.  Berlin.' 
Épreuve  très-fraiche  de  cette  gravure  à  Feau  forte. 

6.  L'empereur  des  Turcs.  II  est  vu  de  face,  assis  sur  soui 
trône,  la  tète  couverte  d'un  bonnet  élevé  et  appuyant  la  droite  sur 
son  épée  dont  la  pointe  repose  sur  le  terrain.  Sans  marque. 
H.  11  p.  9  I.  L.  8  p.  2  L 

Duchesne  aîné,  „Voyage  etc."  p.  242,  croit  que  cette  gravure  au 
burin  non  terminée  et  en  partie  montrant  un  simple  contour,  repré- 
sente Charlemagne  et  l'attribue  au  maître  de  Zwoll  (Jean  de  Cologne) 
ou  à  celui  du  monogramme  MB;  mais  le  style  et  le  mode  d'exécution 
appartiennent  au  XVl^  siècle.  Dans  la  collection  des  gravures  à  Amster- 
dam, où  se  trouve  cette  pièce  unique,  elle  est  placée  dans  l'œuvre 
d'Albert  Durer,  mais  s'éloigne  néanmoins  de  la  manière  de  ce  maître 
pour  se  rapprocher  davantage  de  celle  de  Baldung  Gnln.  Cette  der- 
nière opinion  est  corroborée  par  un  dessin  original  provenant  de  la 
Collection  Lawrence  et  qui  plus  tard  parvint  entre  les  mains  de  Mr. 
Lilscliing  de  Stuttgart.  Ce  dessin,  attribué  également  à  Durer,  porte 
l'empreinte  incontestable  du  style  de  notre  maître. 

Gravures  sur  bois. 

49 — 54.  Les  dix  commandements.  Bartsch  ne  connaissait 
que  six  pièces  de  cette  suite  dont  nous  avons  retrouvé  encore   deux. 


Hans  Baldung,  surnommé  Grûn.  321 

Ces  gravures  appartenaient  probablement  dans  l'origine  au  petit  ouvrage 
intitulé:  „Die  zehen  gebot  in  diesem  Buch  erclert  und  uss- 
gelegt  durch  etlich  hoch  berOhmte  lerer  etc.  Strasburg, 
durch  Johan  Grienin-^er  1516."     Pet.-in-fol. 

1.  Un  vieillard   agenouillé   devant  le  Sauveur.     Premier  com- 
mandement.    Bartsch  No.  51. 

2.  Un  soldat  montrant  le  crucifix.     2®  comm.     B.  No.  49. 

3.  Un  jM^être  disant  la  messe.     3*  comm.     B.  No.  52. 

4.  Un  jeune  homme  et  une  jeune  fille  agenouillés  devant  un 
vieux  couple..    4®  comm.     B.  No.  53^ 

15.  Deux  combattants.  Celui  de  droite  lève  une  grande  épée 
sur  son  adversaire  qui,  vu  de  dos,  pare  le  coup  avec  son  cimeterre. 
A  la  droite  du  bas,  la  signature  et  en  haut  l'inscription:  „da,s 
funfft  géboth  ist,  du  soit  nieraand  todten. 

6.  Un  homme  embrasse  une  jeune  femme.  6*  comm.  B. 
No.  50. 

1. 

8 

9.  Deux  hommes  s'approchent  d'un  usurier  assis  à  une  table. 
9*  comm. 

10.  Un  voleur.  A  droite  est  un  homme  endormi  sous  une 
tente;  près  de  lui  un  enfant.  Dans  le  fond,  un  homme  vole  des 
sacs  d'argent  dans  une  caisse.  A  la  gauche  du  bas,  la  signature 
„Das  zehnt  gebot." 


Additions  à  Bartsch. 

60.  Moïse.  Il  est  à  genoux,  tourné  vers  la  droite  et  dirige  ses 
regards  vers  l'Éternel  qui  apparaît  dans  les  nuages  et  lui  dontte  les 
tables  de  la  loi.  A  gauche,  une  femme  assise  dans  l'attitude  de  la 
vénération  et,  dans  le  fond,  trois  hommes  regardant  une  idole  placée 
sur  une  colonne.  Le  monogramme  se  trouve  à  la  droite  du  bas. 
H.  5  p.  6  I.  L.  4  p. 

Cette  gravure  sur  bois  a  été  exécutée  pour  un  livre  des  „Épîtres 
et  Évangiles  d'Ambroise  Kempfer,"  imprimé  par  Barlh.  Grieninger  à 
Colmar  en  1543. 

61.  La  nativité.  La  Vierge  est  à  genoux,  tournée  vers  la 
droite,  où  l'enfant  Jésus,  couché  sur  lé  manteau  de  sa  mère,  est  en- 

iii.  21 


k' 


322  Ëcole  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

touré  de  quatre  anges.  A  droite  s'avance  St.  Joseph  regardant  vers 
Tâne.  Sur  un  des  pilastres,  dans  k  fond,  se  trouve  le  monogramme. 
A  gauche,  un  berger  regarde  par  la  fenêtre.  Au  bas  du  pilier,  à  droite, 
le  millésime  1514.  H.  8  p.  2  1.  L.  5  p.  7- 1.  Munich,  Bâl^.,  Rud. 
Weigel. 

62.  S  te.  Famille.  A  gauche,  près  d*un  mur,  est  assise  la  Vierge 
tenant  Tenfant  Jésus,  nu,  couché  devant  elle,  et  le  présentant  à  Sle.  Anne 
qui  le  touche  d'une  façon  peu  gracieuse.  St.  Joseph, 'derrière  le  mur, 
contemple  cette  scène.  Dans  le  paysage,  un  rocher  surmonté  d'un  châ- 
teau fort.  En  haut  du  mur,  à  gauche,  se  trouve  le  aiillésime  )5ti. 
H.  11  p.  6  1.  L.  9  p.  2  1. 

63.  Le  Christ  en  croix  avec  le  donateur.  Celui-ci  Isige- 
nouillé  tient  un  cœur  dans  la  main  droite.  On  lit  sur  une  banderole 
SVRSVM  CORDA.     La  signature  est  au  milieu  du  bas.  H.  4  p.  L.  3  p.  31. 

64.  Ecce  homo.  Jésus  est  debout,  les  bras  étendus  et  entouré 
des  instruments  de  la  passion.  A  la  gauche  du  bas,  l'inscription  ECCE 
HOMO.  A  droite,  le  coq  chalHe;  en  haut,  le  millésime  1522.  ^.Clair- 
obscur  de  deux  planches.  H.  U'p.  L.  8  p.  4  I.  Collection  Butscb 
à  Augsbourg. 

65.  La  Vierge,    demi -figure.     Elle   est   vue  dp    trois   quarts,  . 
tournée  vers  la  droite  et  regarde  affectueusement  l'enfant  Jésus  qu'elle 
tient  dans  les  bras.     Elle  a  une  couronne  et  se  voit  entourée  de  nuages 
au  bas  desquels  est  le  croissant.     A  gauche,  un  écusson  chargé  de  deux 
lions.     Le  monogramme  est  à  la  droite  du  %».     H.  5  p.  L.  3  p.  5  1. 

66.  La  Vierge  avec  des  anges.  Elle  est  assise  sous  un 
arbre  et  lit  dans  un  livre  qu'elle  tient  de  la  main  droite,  tandis  que 
de  la  gauche  elle  soutient  l'enfant  Jésus,  agenouillé,  qui  tend  sa  petite 
main  vers  une  pomme  que  lui  présente  un  ange.  Plusieurs  autres 
anges  entourent  la  Vierge  ;  deux  d'entre  eux  soutiennent  une  couronne 
au-dessus  de  sa  tête  et  deux  autres  font  de  la  musique.  Paysage  mon- 
tagneux; à  la  droite  du  bas,  une  tablette  avec  le  monogramme  ifi. 
On  en  trouve  des  clairs-obscurs  à  deux  planches.  H.  14  p.  2 1i  L.  9p%-7  L 
Collection  Aibertine  à  Vienne,  Bâle,  B«rlin. 

67.  La  sainte  famille.  Ste.  Anne  reçoit  l'enfant  Jésus  des 
mains  de  la  Ste.  Vierge.  Près  d'eux  se  tiennent  St.  Joseph  et  St  Joa- 
chim.  Signé  Ifi.  H.  14  p;  3.1.  L.  9  p.  9  1.  Voyez  Barlsch  sous 
Brosamer  No.  6,  mais  la  pièce  est  incontestablement  de  Hans  BaldMog. 

68.  La  Vierge  avec  le  donateur.  Elle  tient  Tenfant  Jésus 
sur  le  hna»;  devant  elle,  à  droite,  et  de  proportions  plus  petites,  est 


Hans  BaMung,  surnommé  Grttn.  32? 

agenouillé  le  donateur  à  côté  duquel  se  trouve  une  taM^tte  avec  1& 
monogramme  usuel  du  maître.  Au-dessus  de  lui,  dan»  k  niche  d*uD 
piédestal  y  on  voit  le  buste  en  protil  d'une  figure  vtrfle  et  qui  semble 
être  un  portrait  Sur  des  colonnes  aux  côtés  de  Testampe,  trois  petit» 
anges  jouant  de  la  trompette,  et  à  gauche  le  St.  Esprit.  La  Vierge, 
portant  une  couronne  sur  ses  cheveux  épars,  est  une  figure  grandiose 
et  la  composition  est  tout  ensemble  belle  et  simple.  H.  1 4  p.  L.  9  p.  6 1. 

69.  St.  Thomas  et  St.  Barthélemi.  Les  deux  apôtres  se 
trouvent  sur  la  même  feuille,  séparés  par  une  colonne  ornée.  La  pièce 
porte  le  millésime  15t8  et  au  bas  l'inscription:  Descendit  ad  in- 
fera  etc.  H.  9  p.  L.  6  p.  6  1.  Collection  Albertine  à  Vienne.  Cette 
estampe  appartient  probaUement  à  une  série  des  apôtres  avec  les 
articles  du  Credo.. 

70.  St.  Jérôme.  Il  est  agenouillé,  fmsant  pénitence  devant  un 
petit  cruciâx  planté  sur  un  tronc  d'arbre.  A  gauche,  et  suspendu  à  un 
autre  arbre,  une  tablette  avec  la  marque  16,  ce  qui  a  induit  Bartsoh 
à  l'attribuer  à  Hans  Brosamer  sous  le  No.  7  de  son  œuvre.  H.  7  p.  L.  5  p. 

71.  Ste.  Marie  Égyptienne.  Elle  est  agenouillée,  les  matns 
jointes,  sur  des  nuages,  entourée  de  six  petits  $inges.  En  bas,  à  droite, 
»n  hermite  la  contemple.  A  la  gauche  du  haut,  le  monogramoie  usuel 
du  graveur.     H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  2  1.     Bâle. 

72.  Ste.  Elisabeth.  Elle  est  assise  et  file,  entourée  de  six 
femmes.  Pièce  marquée  FB  à  la  gauche  du  bas,  et  attribuée  par 
Bartsch  à  Hans  Burkmair  sous  le  No.  28.    H.  6  p.  4  1.  L.  5  p. 

73.  Lucrèce,  demi-figure.  Elle  est  assise,,  vue  de  trois  quarts, 
et  s'enfonce,  de  la  main  gauche,  le  poignard  dans  le  sein.  La  partie 
inférieure  du  corps  est  couverte  d'une  draperie.  En  haut,  sur  une 
tablette,  entre  des  guirlandes  de  fruits,  on  lit  le  nom  LVCBECIA.  A 
la  droite  du  haut,  le  monogramme  usuel.  H.  4  p.  9  L  L.  3  p.  3»  1. 
Bâle. 

74.  Pièce  satyriq/ue.  Une  fSemme  à  la  tête  d'âne  et  aux  pieds 
de  cheval  est  assise  sur  une  espèce  de  trône.  Devant  elle,  une  autre 
femme,  pareillement  à  sabots  de  cheval,  semble  lui  tâter  le  pouls;  en 
bas^  à  gauche,  et  isur  le  trône  le  monogramme.  H.  6  p.  41.  L.  4  p.  6  1. 
Voyez  BiTulliot,  Dict;  L  No.  2122.  H. 

75.  La  chasse  au  cerf  au  Li^rserwald.  ^  A  gauche,  dans 
un  bois  de  chênes,  un  chasseur,  armé  d'une  arbalète,  a  tué  un  cerf. 
Plqs  loin  et  toujours  dans  le  bois^  un  paysan  conduit  UU'  chariot  attelé 
de  quatre  chevaux  vers  le  milieu  de  l'estampe,  où  se  trouve  un  cavalier, 

21* 


324  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

et,  dans  le  fond,  un  grand  nombre  de  cerfs.  A  droite,  sur  le  premier  plan 
et  dans  le  taillis,  trois  cavaliers  dont  Tun  paraît  être  le  duc- palatin; 
celui  de  devant  tient  une  monture  de  rechange.  Tout  à  fait  à  la  droite 
du  premier  plan,  un  chasseur  dirige  son  arbalète  contre  un  cerf.  Dans 
le  fond,  on  aperçoit  trois  hommes,  armés  d'arbalètes,  sous  un  bouleau  ; 
devant  eux,  une  pièce  d'eau  où  se  trouve  un  cerf.  Sur  un  poteau  de  saint 
(Heiligenstock)  avec  les  armes  du  palatinat,  on  voit  le  monogramme  tB 
et  la  date  de  1543.  Gravure  sur  bois  de  trois  feuilles  avec  l'inscription: 
„Wahrhaftige  Contrafactur  und  Verzeichniss  des  Neuen  Schlosz  und 
des  hochgewildts  Lôsserwald,  zwischen  dem  Necker  und  Rheyn  in  der 
Pfalz  gelegen."  H.  9  p.  6  1.  L.  40  p.  Collection  Albertine  à  Vienne, 
Gotha.  Dans  l'exemplaire  de  cette  dernière  collection,  l'inscription  ainsi 
que  le  monogramme  de  Hans  Baldung  manquent,  et  la  marque  d'Albert 
Durer  qui  s'y  voit  est  fausse.  L'impression  de  ce  bois  finement  taillé 
montre  des  traces  de  vermoulure  et  doit  être,  par  conséquent,  une 
épreuve  postérieure. 

76.  Le  palefrenier.  Il  dort,  couché  et  vu  entièrement  en 
raccourci.  A  droite,  dans  le  fond,  un  cheval  et  une  sorcière,  portant 
une  torche  allumée,  qui. regarde  par  la  fenêtre.  A  la  droite  du  bas, 
la  marque  ffi.  Pièce  attribuée  par  Bartsch  à  Hans  Brosamer  sous  le 
No.  15.     H.  12  p.  9  1.  L.  7  p.  4  1. 

77.  Le  hibou.  Il  est  assis  sur  une  tête  de  mort  posée  sur 
un  sarcophage.  A  droite,  un  paysage  avec  le  soleil  levant.  A  gauche, 
un  pan  de  maçonnerie  avec  l'inscription  :  Ich  fyrche  denTag.  Pièce 
non  signée,  mais  tout  à  fait  traitée  dans  la  manière  du  maître. 
H.  12  p.  2  1.  L.  8  p.  4  1.     Collection  Albertine  à  Vienne. 

78.  Johannes  Rudalphinger.  Portrait.  Il  est  vu  de  trois 
quarts,  tourné  vers  la  droite,  coiffé  d'une  toque  et  tient  de  la  main 
gauche  un  billet  avec  l'inscription:  lOAN  RVODALPHINGIVM  MVSI- 
CORVM  DECVS  HAC  SIMETRIA.  lOAN.  BALDVNGVS.  PI.  POSTE- 
RITATÏ  DICVVIT  1534>..  Aux  deux  côtés,  une  lige  d'arbre  surmontée 
de  feuilles.     H.  6  p.  11  1.  L.  4  p.  6  1.     Bâle. 

79.  Gaspar  Hedion.  Buste,  tourné  vers  la  droite;  il  regarde 
vers  le  spectateur  et  porte  un  bonnet  carré,  en  étendant  la  main  droite 
sur  un  rebord  d'appui  où  se  trouve  un  livre  fermé.  A  la  gauche  du 
haut,  ses  armoiries,  un  dextrochère  tenant  un  bâton  brisé  surmonté 
d'une  croix ,  accompagné  de  trois  étoiles ,  deux  en  chef,  l'autre  en 
pointe;  aux  deux  côtés,  une  légère  bordure.  Cette  pièce  d'un  très-beau 
dessin  et  d'une  excellente  taille  n'est  point  signée;  elle  appartient  à  la 


Hans  Baldung,  surnommé  Grtln.  325 

Chronique  de  Strasbourg  de  1 543,  dont  elle  représente  Fauteur,  le  doc- 
teur en  théologie  à  la  cathédrale  de  Strasbourg,  Gaspar  Hedion. 
H.  6  p.  6  1.  L.  4  p.  10  1.     Collection  Sotzmann,  à  Berlin.* 

80.  Écusson  avec  tenants  d'armoiries.  Un  chevalier  et 
une  dame  tiennent  un  écusson  chargé  de  trois  roses.  Ils  sont  accom- 
pagnés de  deux  bergers  dont  Tun  joue  de  la  cornemuse,  ayant  près 
de  lui  un  chien  et  deux  moutons.  Sur  une  banderole,  la  devise:  In- 
genium  vires  supërat.  A  la  droite  du  bas,  le  monogramme  formé 
de  H  et  G.  H.  5  p.  L.  3  p.  Cette  gravure  sur  bois  se  trouve  à  la 
fin  du  livre  intitulé:  „Eyn  new  Ktinstliches  wohlgegrunds  Visierbuch  etc^ 
Gedruckt  zu  Strasburg  durch  Peter  Schaffer  1531."  (Voyez  Brulliot,. 
Dict.  I.  No.  2122.  III.) 

81.  Encadrement  de  titre.  Au  bas,  dans  une  salle,  est  assi^ 
l'empereur  tenant  le  sceptre  et  le  globe  impérial;  à  gauche,  près  de 
lui,  se  trouve  l'écusson  du  double  aigle  et,  du  même  côté,  le  monogramme 
usuel  du  maître.  De  chaque  côté  s'élèvent  des  arabesques  dont  celles 
de  droite  montrent  un  enfant  qui  tient  en  l'air  un  bouclier  rond.  Au' 
haut,  un  écusson  avec  heaume,  massue  et  masse  d'armes.  Ce  titre  a  été 
employé  pour  le  livre  intitulé:  „Summa  Roselle  de  casibus  conscien- 
tie  etc.     H.  8  p.  9  1.  L.  6  p.  1  1.     Francfort  s.  M. 

82.  Autre  encadrement.  Dans  la  large  bordure  formée  en 
haut  et  en  bas  par  des  arabesques,  se  trouvent  sur  les  côtés,  à  gauche 
l'empereur  Ma  r  eu  s  écrivant  sur  une  tablette,  à  droite  S  oc  rates 
jouant  de  la  harpe;  au-dessous  d'eux  se  tient,  à  gauche,  Aristo- 
te  les  avec  un  rouleau  de  parchemin  et  à  droite  SALVIVS.  IVL.  IVRE- 
CONS.  ROM.,  près  d'un  pupitre.  Enfin,  assis  au  bas,  l'auteur  du  livre,^ 
Ambrosius  Calepin  us,  également  à  un  pupitre,  ayant  à  s^  droite 
plusieurs  auditeurs  assis,  avec  des  livres  ouverts.  Au-dessous,  dans  la 
tablette  du  titre,  le  millésime  MDXXXVII.  Ce  lexique  de  Calepin, 
mort  en  1540,  parut  chez  Job.  Scbott  de  Strasbourg  en  1537  in-foL 
H.  8  p.  10  1.  L.  5  p.  6  1.  Quoique  cette  pièce  ne  soit  pas  signée^ 
nous  la  croyons  gravée  d'après  un  dessin  de  Hans  Baldung  GrUn,  d'au- 
tant plus  que  les  ornements  sont  du  style  un  peu  massif  qui  lui 
est  habituel. 

83.  Allégorie  sur  la  puissance  de  la  mort.  Au  milieu 
de  la  composition,  on  voit  un  cercle  contenant  des  hommes  de  tous 
les  âges  et  de  toutes  les  conditions  et,  sur  le  devant,  un  enfant  au 
berceau.  Trois  squelettes  sur  le  terrain  et  deux  en  l'air  déchargent 
des  fusils  et  lancent  des  flèches;   un   troisième  frappe  de  l'épée  et  un 


.-326  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

quatrième  jette  des  pierres.  Autour  du  cercle,  les  différents  âges,  depuis 
irenfant  au  berceau  jusqu'au  vieillard  décrépit,  sont  représentés  au  lit 
de  mort,  et  au-dessus  une  flèche.  Au  bas  se  lisent  des  vers  latins  sur 
trois  colonnes.  En  haut:  ELEGIA  K.  BEBELII.  Au-dessous,  l'adresse  : 
^,Impressum  per  Fratrem  Nicolaum  Koibsz,  Plebanum  in  Durlach.^' 
Gravure  sur  bois,  non  signée,  mais  tout  à  fait  dans  la  manière  de  Hans 
Baldung.  H.  9  p.  8  1.  L.  9  p.  10  1.  et  une  marge  inférieure  pour 
les  vers  etc.  de  2  p.  6  1.     Berlin. 

84.  Guilfaelmus  Bainaldi.  Ce  chartreux  est  assis  sur  un 
siège,  posant  ses  pieds  sur  son  chapeau  de  cardinal  et  a  un  livre  ouvert 
sur  ses  genoux.  Huit  frères  de  Tordre  sont  assis  autour  de  lui  et  ont 
des  livres  devant  eux,  tandis  que  leur  prieur  en  élevant  les  mains  parait 
leur  exposer  une  thèse.  H.  5  p.  7  1.  L.  4  p.  1  1.  Francfort  s.  M. 
Cette  pièce  est  traitée  tout  à  fait  dans  le  style  du  maître  et  se  trouve 
dans  le  livre  intitulé:  Statuta  nova  ordinis  Cartusiensis  in  tribus  par* 
tibus  etc.  Impensis  domus  montis  Joh.  Bapt.  prope  Friburguni  1510. 
^  Voyez  Ebert  9101.) 


Appendice. 

85.  Portrait  du  pape  Paul  iV.  En  buste,  vu  de  profil, 
tourné  vers  la  droite  et  la  tête  nue.  Sur  la  marge  inférieure  :  PAVLVS 
^lIÏ.  PONT.  MAX.  Au  haut,  le  millésime  1557,  et  dans  le  fond,  à  la 
gauche  du  bas,  le  monogramme  |6l,  imprimé  d'une  couleur  bleuâtre. 
jClair-obseur  de  trois  planches  et  dont  celle  imprimée  en  noir  est  gravée 
au  burin,  le  demi-ton  et  le  fond  sont  brunâtres  et  les  tons  les  plus 
foncés  bleuâtres.     H.  5  p.  3  L  L.  4  p.  4  1.     Francfort  s.  M. 

Comme  Hans  Baldung  Grtin  mourut  en  1552,  le  monogramme 
sur  cette  pièce  indiquera  probablement  le  graveur  sur  bois  qui,  à  tout 
événement,  est  un  maître  différent  du  nôtre. 


Johann  Wechtlin,  de  Strasbourg.  327 


i»}( 


Johann  Wechtlin,  de  Strasbourg. 

(Barlsch  VII.  p.  449.) 

Ce  peintre  et  dessinateur,   dont  jusqu'ici  le  nom   était  resté  in- 
connu,  a  été,   à  raison  des  bourdons  qui   accompagnent  souvent  son 
monogramme,  nommé  par  Tabbé  de  Marolles  „ie  maître  aux  bourdons 
croisés"   et  par  les  écrivains  allemands  Johann  Ulrich   Pilgrim.     Le 
graveur  Loedel  de  Gottingen  fut  le  premier  qui,  en^l851,  fit  dans  la 
bibliothèque  de  Bâle  la  découverte  que  sur  le  titre  d'une  Passion  gravée 
sur  bois  et  signée  I°V  se  trouvait  l'indication:    eu  m  figuris  arti- 
ficiosissimis  Joannis  Vuechtelin.     Sur  le  titre  de  l'exemplaire 
de  Bamberg,  on  trouve  ajoutée  la  date  de  1508,  et  cet  ouvrage  paraî- 
trait être,  en  conséquent,  un  de  ses  pi;emiers  travaux.     Nous  devons  à 
î'archiviste  feu  M.  Schneegans  de  Strasbourg  les  renseignements  ulté-* 
rieurs  qu'il  nous  a  communiqués  par  lettre,  que  notre  maître  est  men- 
tionné souvent  dans  les  registres  de  la  ville  sous  les  noms  de  Hans 
"Wechtelia,  Wechtle,  Wâchtle  et  Wuechtlin,  et  qu'il  a  été  inscrit  dans 
le  livre  de  bourgeoisie  le  jour  de  la  fête  de  St.  Gall,  en  1514,  sous  la 
imbrique  suivante  :  Item  Hans  Wechttel  der  moler  bat  das  burg- 
recht  empfangen  von  her  hans  Wechtlin  priester  sinem 
Tatter.    wil  dienen    zur   steltzen.®^)    Actum  secunda   ipsa 
dalli.    (Lundi  le  16  Novembre.);   enfin  que   deux  ans  plus  tarçl   il 
se  trouve  désigné  comme  membre  de  la  maîtrise  de  la  corporation  des 
peintres  et  indiqué  comme  un   des  principaux  maîtres  dans  les  diffé- 
l'ends  qui  surgirent  entre  la  Municipalité,  le  Conseil  des  Vingt  et  les 
gâte-métiers,  et  ceux  où  fut  mêlé  Hans  Hage,  établi  depuis  1506  à 
Strasbourg.     En  1517,  Wechtlin  dessina  trois  figures  anatomiques  que 
maître  Hans  von  Gerszdorff  surnommé  Schylham,  citoyen  et  chirurgien 
de  Strasbourg,  ajouta  au  traité  intitulé:  „Anatomy  Meister  Guido's 
deCauliaco  montis  Persulani,"  qu'il  traduisit  en  allemand  pour 

62)  La  corporation  des  „Stelzen"  comprenait  les  peintres,  orfèvres,  sculpteurs, 
graveurs  sur  bois  et  en  creux,  imprimeurs,  etc. 


328  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Tunir  à  son  ouvrage:  „Das  Feldbuch  der  Wundarlzenèy."  En 
1519,  on  voit  paraître  encore  une  fois  Wechtlin  avec  trois  autres  pein- 
tres „pour  des  affaires  de  la  corporation^^  dans  un  différend  de  celle- 
ci.  Dans  la  supplique  adressée  au  magistrat  pour  cette  affaire,  le  non) 
de  Bfotre  maître  se  trouve  écrit  „Hans  Wechtlin^'  et  dans  la  signature 
qui  néanmoins  n'est  pas  autographe  „Hans  Wechtelin".  Mais  sur  le 
portrait  de  Melancliton,  exécuté  en  clair-obscur  dans  la  même  année,  on 
trouve  l'indication  :  10.  WECHTLIN.  FACIEBAT.,  ce  qui  nous  a  induit 
à  adopter  cette  orthographe  pour  soft  nom.  Cette  signature  semble- 
rait prouver  en  même  temps  qu'il  était  graveur  sur  bois;  il  faut  re- 
marquer cependant  que  dans  les  registres  de  Strasbourg  il  est  nommé 
toujours  comme  peintre,  mais  jamais  comme  graveur  sur  bois,  de  ma- 
nière à  nous  laisser  dans  l'incertitude  quant  à  cette  dernière  attribution. 
La  circonstance  que  dans  la  gravure  sur  bois  delà  Présentation  au 
temple,  on  trouve  sur  une  des  tables  de  la  loi  la  marque  "t^ ,  est 
trop  peu  importante  pour  qu'on  puisse  prendre  ce  signe  pour  le  mono- 
gramme du  graveur,  mais  on  doit  la  considérer  plutôt  comme  indiquant 
une  lettre  hébraïque  quelconque. 

Les  deux  bourdons  qu'il  ajoute  souvent  à  son  monogramme, 
semblent  marquer  qu'il  était  le  fils  d'un  ecclésiastique,  et  comme  celui- 
ci  habitait  Strasbourg,  il  est  probable  que  notre  artiste  était  né  dans 
la  même  ville,  quoique  l'orthographe  de  son  nom,  Wâchtle,  semUe 
indiquer  une  origine  souabe.  Nous  n'avons,  après  1519,  aucun  ren- 
seignement sur  lui,  ni  sur  la  date  de  sa  mort. 

Il  se  rapproche  dans  son  style  de  celui  de  Hans  Baldung  GrUn, 
mais  avec  moins  de  fantaisie  et  d'énergie  dans  le  dessin.  Ses  premières 
gravures  sur  bois,  comme  celles  de  la  Passion  de  1508  et  quelques- 
unes  de  ses  pièces  en  clair-obscur,  entre  autres  la  Vierge  (B.  No.  2) 
et  le  St.  Sébastien  (B.  No.  5),  appartiennent  encore  à  l'ancien  style 
allemand  de  composition  du  couimencement  du  XVP  siècle,  tandis  que 
ses  clairs-obscurs  postérieurs  dénotent  un  développement  plus  libre  de 
son  talent  et  plus  analogue  à  l'époque. 

Le  docteur  Nagler  (dans  les  Archives  de  Naumann,  1857,  p.  58) 
en  prend  occasion  de  déduire  que,  quoique  ces  clairs-obscurs  portent 
tous  le  même  monogramme,  les  derniers  appartiennent  à  un  autre 
artiste  qui  travaillait  spécialement  pour  les  Offices  de  Jean  Schott  à 
Strasbourg  et  qui  „ autant  qu'ij  en  sait''  se  nommait  Jean  Ulrich, 
frère  de  l'imprimeur  DIricus  ou  Ulrici  et  qui  déjà  en  1511  avait  atteint 
l'apogée  de  son  art  (celui  de  graver  en  clair- obscur?).     Cet  écrivain 


Johann  Wechllin,  de  Strasbourg.  923 

nous  doit  donner  cependant  encore  quelques  preuves  à  l'appui  d'une  opinion 
qu'il  semble  avoir  empruntée  à  Mariette,  lequel,  ne  sachant  rien  touchant 
Hans  Wechtlin,  a  présumé  que  notre  maître  s'appelait  Jean  Ulric 
Pilgrim.  Cette  hypothèse  est  répétée  par  Heinecken  (Idée  générale 
p.  289)  et  par  J.  G.  de  Murr  (Journal  IL  p.  147),  et  ce  dernier  ajoute 
à  cette  occasion  que  les  deux  bourdons  croisés  sont  des  poinçons  ou 
des  couteaux  de  graveur,  instruments-  avec  lesquels  ils  n'ont  pas  la 
moindre  ressemblance.  L'artiste  lui-même  nous  en  fournirait  au  besoin 
une  preuve  dans  sa  gravure  sur  bois  du  pèlerin  Gerson;  celui-ci 
porte  un  bourdon  exactement  de  la  forme  de  ceux  que  le  maître  a 
coutume  d'ajouter  à  son  monogramme.  Quoique  Terreur  sur  laquelle 
s'appuient  ces  opinions  soit  évidente  et  que  nous  ne  possédions  même 
aucun  document  sur  l'existence  d'un  mdltre  Jean  Ulrich,  cependaiit 
M.  Wiechmann-Kadow  (Archives  de  Naumann,  1858,  p.  91)  accepte 
ces  suppositions  comme  chose  prouvée  et  ne  se  laisse  nullement  in- 
fluencer par  rinscription  placée  sur  le  portrait  de  Melanchton  en  clair- 
obscur  par  l'artiste  lui-même:  „l°  Wechtlin  fa  ci  ébat.''     . 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  sur  bois. 

5.  St.  Sébastien.  Bartsch  ne  connaissait  de  ce  clair-obscur 
qu'un  exemplaire  rogné  par  le  bas  et  auquel  manquait  la  bordure  in- 
férieure. Cette  dernière  est  formée  d'un  ornement  de  feuillage  très- 
fourni,  et  appuyée  sur  une  plinthe  de  1  p.  7  L  de  hauteur.  La  planche 
entière  mesure  H.   10  p.  L.  G  p,  10  1. 

53.  La  vie  et  la  passion  de  Jésus  Christ.  43  feuilles? 
H.  7  p.   1 1  I.  L.  6  p.  3  L 

.  Ces  gravures  sur  bois,  d'une  ex^ution  très-simple,  ont  été  em- 
ployées pour  divers  ouvrages  du  docteur  Geiler  de  Keysersberg,  sur- 
tout très-souvent  pour  ses  „Postilles  sur  les  quatre  évangélistes,''  mais 
jamais  dans  tout  leur  ensemble.  La  série  fut  aussi  publiée,  en  partie 
seule,  sans  texte  ni  date,  sous  le  tjtre :  „Passio  Jesu  Christi  Sal- 
vatoris  mundi  vario  carminum  génère.  F*Benedicti  Che- 
lidonii  Musophili  doctissimi  descripta  cum  figuris  arti- 
ficiosissimis  Joannis  Vuechtlin.''  Et  ensuite  dans  une  édition 
allemande:  „DiePassion  oderdasz  LydenJe  su  Christi'',  con- 
tenant 28  gravures,  sans  texte  au  verso,  mais  avec  deux  inscriptions,  ^ 


330  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Tune  d'une  ligne  au-dessus,  Faiitre  de  cinq  au-dessous.  Celle-ci  est 
mentionnée  par  R.  Weigel  dans  son  Kunst-Katalog  sous  le  No. 
19115,  et  il  ajoute  que  sur  la  premier^  planche  présumée  de  la  série, 
les  .fiançailles  de  la  Vierge,  Tinscription  au  haut  porte:  „Von 
der  vermâhelûg  vnd  uffopferiïg  im  tëpel."  Il  donne  un  fac- 
similé  de  rannonciation  dans  son  ouvrage  intitulé;  „Holzschnitte 
berUhmter  Meister.  1854." 

La  plus  ancienne  édition,  avec  date  d'une  partie  de  ces  gravures 
sur  bois,  qui  nous  soit  connue,  esl  celle  que  nous  avons  vue  dans  la 
collection  de  Heller  conservée  dans  la  Bibliothèque  de  Bamberg  et 
qui  porte  pour  titre:  Das  Leben  Jesu  Christi  etc.  Darzu  vil 
schoner  figuren  bedeutung.  —  Strôssburg  durch  Johan- 
pem  Knoblouch  in  demMar  da  man  zalt  MDVIIj.  Pet.-in-fol. 
Cette  édition  contient  30  gravures  sur  bois  de  Weçhthn  comnaençant 
avec  la  création  de  l'homme  et  terminant  par  le  couronne- 
sneat  de  la  Vierge,  l^e  titre,  oi^  lea  apôtres  sont  agenouillés  devant 
le  Sauveur,  avec  les  symboles  des  quatre  évangélistes  dans  les  coins, 
ainsi  que  la  planche  15  avec  la  résurrection  de  Lazare,  est  de 
Urse  Graf  et  est  signé  de  son  monogramme.  Quatre  autres  gra- 
vures sur -bois,  le  figuier,  le  portement  de  croix,  le  cruci- 
fiement et  le  Christ  en  croix  portent  la^  signature  du  maître 
VG*»  de  manière  que  l'ouvrage  complet  contient  36  gravures  sur  bois. 

Le  docteur  Nagler  mentionne,  dans  son  Dictionnaire  des  artistes, 
34  gravures  sur  bois  des  sujets  de  la  Passion  avec  12  autres  pièces 
de  Urse  Graf  contenues  dans  l'ouvrage  intitulé:  Leben  Jesu  gezo- 
gen  aus  den  Evangelisten  etc.  gédruckt  zu^  Strassburg 
durch  Job.  Knoblouch  1508  nach  St.  BartholomsBUs  Tag. 
In-fol.  Ce  sont  probablement  les  34  pièces  du  Cabinet  de  Munich, 
avec  un  texte  allemand  imprimé  au  verso,  et  dont  la  première  repré- 
sente la  création  de  l'hon^me  et  Adam  et  Eve  chassés  du 
Paradis.  Viennent  ensuite  la  naissance  de  la  Vierge  et  sa  pré- 
sentation au  temple,  et  puis,  comme  quatrième  planche  de  la  série, 
l'annontiat^on.  Les  deux  dernières  gravures  contiennent  l'ascen- 
sion et  la  descente  du  St.  Esprit. 

Comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  nous  trouvons  principalement 
ces  gravures,  en  nombre  varié  et  souvent  en  double  dans  le  même 
livre,  employées  plusieurs  fois;  d'abord,  dans  l'ouvrage  du  docteur  Kei- 
sersberg  (Geiler  von  Keisersberg)  intitulé:  Passion  in  Fprm  eines 
gerichtshandels,  deutscH  transferiert  von  Job.  Adelphus, 


Johann  Wechtlin,  de  Strasbourg.  331 

Phisicus.  Gedruckt  zu  Strassbnrg  diirch  Joh.  GrUnÎDger 
1509,  avec  21  gravures  sur  bois  dont  une  double;  ensuite,  dans  le 
livre  du  même  auteur:  Postillvûber  die  fyer  Ëvangelia  durchs 
jor  etc.  en  quatre  parties,  y  inclus:  Der  Passion  oder  dz  lyden 
Jesu  .Chris ti.  Strassbourg,  Schott  und  Gruninger  1514 — 1517, 
in-foL,  ou  dans  l'édition  de  Johann  Schott  à  Strasbourg  en  1522,  qui 
avec  plusieurs  petites  gravures  sur  bois  de  divers  maîtres,  contient  3 1 
dès  grandes  compositions  de  Wechtlin,  dont  10  doubles,  ce  qui  en 
porte  le  nombre  à  41. 

On  trouve  dans  ces  divers  ouvrages,  quoique  la  série  ne  soit  pas 
contenue  tout  entière   dans  chacun,   les  gravures  sur  bois  suivantes: 

11.  La  création  de  l'homme  et  Adam   et  Eve   chassés  du  pa- 
radis terrestre. 

12.  La  naissance  de  la  Vierge. 

13.  Présentation  de  la  Vierge  au  temple. 

14.  L'annoncialion. 

15.  Les  fiançailles  de  la  Vierge. 

16.  La  nativité. 

17.  La  circoncision. 

18.  L'adoration  des  Mages. 

19.  La  présentation  au  temple. 

^20,.  Jésus  dans  le  temple  parmi  les  Pharisiens. 

21.  Le  baptême. 

22.  La  vocation  des  apôtres  Pierre  et  André. 

23.  Jésus  parmi  les  docteurs  et  le  sermon  sur  la  montagne. 

24.  Jésus  chez  Simon;  la  Madeleine  lui  oint  les  pieds. 

25.  La  résurrection  de  Lazare  et  la  guérison  des  malades. 

26.  L'entrée  dans  Jérusalem. 

27.  La  Cène. 

28.  Jésus  au  jardin  des  oliviers. 

29.  Jésus  fait  prisonnier. 

30.  Le  Christ  devant  Anne. 

31.  Le  Christ  devant  Caïphe. 
'     32.  Le  Christ  devant  Pilate. 

33.  La  flagellation. 

34.  Le  couronnement  d'épines. 
^  35.     Ecce  homo. 

U6.     Pilate  se  lave  les  mains. 
37.     Le  portement  de  croix. 


332  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

38.  Le  Christ  attaché  à  la  croix. 

39.  L'élévation  de  la  croix. 

40.  Le  crucifiement. 

41.  Le  Christ  en  croix  entre  la  Vierge  et  St.  Jean. 

42.  La  descente  de  croix. 

43.  Le  Christ  pleuré  par  les  siens. 

44.  La  déposition. 

45.  La  résurrection. 

46.  Le  Christ  apparaît  à  sa  mère. 

47.  L'ascension. 

48.  La  descente  du  St.  Esprit. 

49.  La  mort  de  la  Vierge. 

50.  Le  jugement  dernier. 

51.  L'enfer. 

52.  Le  couronnement  de  la  Vierge  dans  une  gloire  de  saints. 

53.  Un  mourant  reçoit  d'un  prêtre  les  consolations  de  l'église. 
Derrière  le  Ht  se  tiennent  la  Vierge,  St.  Paul  et  d'autres  saints. 

On  a  de  ces  gravures  sur  bois  des  copies  très-médiocres  et  dont 
nous  avons  trouvé  trois,  savoir:  la  circoncision,  Jésus  enfant 
enseignant  dans  le  temple  et  la  Vocation  de  Pierre  et 
André,  dans  le  livre  intitulé:  Evangelien  und  Epistlen  des 
newen  Testaments  etc.  Durch  Ambrosium  Kempffen,  won- 
haft  zu  Freiburg  im  Pryssgau  zusammen  bracht  etc.  Col- 
mar,  Barth.  Gruniger  1543.  In-fol.  Une  gravure  sur  bois,  d'une 
mauvaise  taille,  représentant  le  Christ  qui  chasse  les  vendeurs 
du  temple  et  de  la  même  grandeur  que  les  pièces  citées,  semble 
avoir  été  copiée  d'un  original  de  Wechtlin.  Ce  livre  contient  encore 
un  nombre  de  gravures  sur  bois  médiocres,  mais  aussi  plusièjirs  gra- 
vures sur  métal  de  l'école  de  Martin  Schongauer,  qui  sont  d'un  intérêt 
particuHer  pour  l'histoire  de  l'art  à  celte  époque. 

54 — 56.  Trois  pièces  anatomiques.  Wechtlin  les  dessina 
en  1517  pour  l'ouvrage  du  „Meister  Hans  von  Gerszdorff  genannt 
Schylhans,  burger  und  wundarlzt  zu  Strassburg",  intitulé:  „Feldbuch 
der  Wundarzney.    Straszburg,  bei  Johann  Schott,  1517.^),"  auquel 


63)  Voyez:  Rud.  Weigel,  Kunstcatalog  No.  18708^  18777,20083,  Puis  Schnee- 
gans  dans  les  Archives  de  Naumann  II.  p.  158;  Choulant  „Geschichte  un4  Biblio- 
graphie der  anatomischen  Abbildung.  Leipzig  1852."  et  du  même  auteur  „Gra- 
phische  Incunabeln  etc.  Leipzig  1858."  p.  137,  où  se  trouve  l'indication  de  plu- 
sieurs éditions  postérieures  avec  des  copies  des  gravures. 


Johann  Wechllin,  de  Strasbourg.  333 

il  ajouta  la  traduclion  du  livre:  „Ànatomy  Meister  Guido's  de 
Cauliaco  mentis  Pessulani."     (Guy  de  Ghautiac  de  Montpellier.) 

Ces  mêmes  gravures  furent  employées  dans  le  livre  intitulé: 
„Spiegel  der  Artzney  des  geleiclien  vornials  nie  vô  keinë 
doctor  in  tusch  ussgangê  ist  etc.  gemaclit  von  Laurentio 
Phryesen  vô  Colmar  d'  Philosophy  und  Arzney  doctor. 
Strassburg.  J.  Grieninger.  1518."  in-fol.  On  y  lit  à  la  fin: 
„disz  obbeschriebene  Anatomy  bat  der  hochberOmpt  Arzt 
vnd  Meister  Guido  de  Cauliaco  montis  Pessulani  erstlich 
mitt  arbeit  zu  latein  verfasst  welche  nochmals  in  teutsch 
verdolmetscht.  Vnd  tieweil  der  augenschyn  ain  groszer 
bebilffistfindestdu  in  nacbgehender  vnd  zwo  vorgen- 
den  figuren  eygentlich  allersychtlichen  jnneren  vnd  usze- 
ren  glyderen,  beynen,  vnd  anderen  gewiszliche  anzOig, 
so  zu  Strassburg  warlich  contrefait  vfid  deudich  ver- 
zeichnet  ist  ab  eim  todten  vnnd  darzu  erbettenen  man 
mit  dem  streng  gericht.     Anno  Christi  M.ti.XVII."     in-fol. 

Les  sujets  en  sont  les  suivants: 

54.  Un  squelette  dMiomme  avec  Tinscription :  „Anato- 
mia  aller  beynglieder  dos  Menschen."  La  première  édition 
de  cette  gravure  porte.au  haut  le  millésime  1517  et  en  lettres 
mobiles  Finscription  :  „Ëin  coptrafacter  Todt  mit  sein  beinen  fugen 
vnd  glydern  |  vnnd  gewerben,  vsz  beuelh  loblicher  gedâtnùsz  hertzog 
Albrechts  bischoff  zu  Straszburg,  durch  meister  |  Nicklaus  bildhawer, 

'  zu  Zaberen  worlich  in  stein  abgehawen,  vnd  noch  anzOig  rechter 
gewisszer  Anatomy  |  mit  sein  hteinischen  Namen  verificiert."  Au 
bas  se  trouvent  des  réflexions  morales  sur  la  mort,  en  24  vers  sur 
deux  colonnes.  Cette  inscription  manque  dans  les  épreuves  des  édi- 
tions de  1518  et  1530.  Cette  pièce  est  moins  bien  gravée  que  la 
suivante  et  il  est  douteux  qu'elle  soit  exécutée  d'après  un  dessin  de 
Wechtlin. 

55.  Un  cadavre  vu  jusqu'aux  genoux.  11  est  ouvert 
et  montre,  de  chaque  côté,  les  divers  organes;  avec  l'inscription: 
„Anatomia  corporis  humani.  1517."  Au  bas  on  trouve,  comme 
dans  la  planche  précédente,  une  expHcation  du  sujet  en  vers  alle- 
mands, mais  cette  fois,  on  mentionne  le  nom  de  l'artiste: 

(Mit  gzeugnuss  sag  ich  dir  fUrwor) 
bas  Wachtlin  bat  recht  bey  ein  hor 
ab  contrafayt  ktinstlich  vnd  wol  etc. 


334  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

56.  Un  tableau  de  saignée.  Un  cadavre  ouvert  montre 
les  vaisseaux  sanguins,  accompagné  des  époques  de  Tanoée  où^  selon 
la  croyance  populaire,  il  est  bon  ou  mauvais  de  se  faire  tirer  du 
sang.  À  gauche,  l'inscription:  „Contrafactor  Laszman.^^  C'est 
le  nom  du  criminel  pendu  à  Strasbourg  en  1517  et  qui  fut  demandé, 
comme  nous  l'avons  vu  ci-dessus,  au  Magistrat  pour  être  dessina.  Les 
deux  dernières  pièces  montrent  toujours  le  même  portrait*  Il  paraîtrait 
aussi  que  les  autres  sujets,  quoique  un  peu  plus  larges  de  taille,  auraient 
été  exécutés  d'après  des  dessins  de  Wechllin. 

Une   copie  de  la  planche  55,   mais  sans  l'inscription,   se   trouve 

dans  „rhistoire  des  figures  anatomiques^^  de  Choulant  (  Gescîhichte  der 

anatomischen  Abbildungen^  Leipzig  1852,  in-4''.) 

57.  Pirgoletes.  Il  est  debout,  nu  et  tourné  vers  la  gauche, 
tenant  une  baguette  et  un  bouclier  où  se  lit  son  nom.  De  la  main 
droite  il  tient  un  rapporteur,  dont  le  fil  à  plomb  tombe  sur  un  cube 
supportant  un  compas;  dans  le  fond,  des  roseaux  et  des  nuages.  Clair- 
obscur,  sans  marque.     H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  7  1.  (?)    Berlim 

58.  Melanchton.  Ce  portrait  de  Melanchton,.  en  clair-obscur, 
porte  le  titre  suivant:  MELANTON  ANNO  DOMINI  MDXIX  XXXÏII 
ANNOS  HABVL  V.  WECHTLIN  FACIEBAT.  y^  (Communica- 
tion de  M.  Lôdel  à  Gottingen.) 

59.  Gerson  en  pèlerin.^  Ce  prélat,  couvert  du  chapeau  par- 
ticulier à  sa  dignité  et  les  pans  de  son  vêtement  relevés,  s'avance  vers 
la  droite,  tenant  de  la  main  droite  un  bourdon  de  pèlerin,  assez  sem- 
blable pour  la  forme  à  celui  dont  Wecbtlin  se  sert  dans  son  monogramme, 
et  dans:  la  main  gauche  un  petit  écusson  portant  un  cœur  ailé  avec 
un  T,  entre  le  soleil  accompagné  de  trois  étoiles  en  chef  et  de  la  lune 
avec  deux  étoiles  en  pointe.  Dans  le  riche  paysage  oh  V4>il,  à  droite, 
un  ange  qui  contemple  Gerson.  Sans  marque.  ^  H.  8  p.  21.  L.  5  p.  6 1. 
Francfort  s.  M. 

On  trouve  cette  gravure  sur  bois  dans  une  édition  latine  des  ou- 
vrages de  Jean  Gerson  et  qui  parait  avoir  été  publiée  par  les  libraires 
Alantsée  et  Knoblauchi  en  1511  à  Strasbourg. 

60.  Encadrement  de  titre  avec  cinq  enfants^  Deux 
Ironcs^  d'arbres  s'élèvent  aux  côtés  en  se  croisant,  entourés  de  rinceaux 
de  pampres,  en  arc  au  sommet,  et  sautiennent  deux  singes  et  uii'  oi- 
seau. Au  bas,  deux  enfants  nus  tiennent  un  écusson  vide;  au  haut, 
dans  les  coins,  s'en  trouven^t  deux  autres  diont  celui  de  droite,  debout., 
décoche  une  flèche,  tandis  que  celui  assis  vis-à-vis  tient  devant  lui  un 


Le  martre  \^.  335 

petk  bouclier  rond.  Cet  encadrement  a  été  employé  dans  un  arc  au- 
tour du  titre  du  livre  intitulé:  ^Inventoria  eorum  que  in  tri- 
bus primis  partibus  operû  Joânis  Gersonis  continëtur 
sedulo  studio  concinnatum/'  Au  revers  se  trouve  /imprimée  la 
pièce  ci-dessus  d«  Gerson  en  pèlerin.  H.  8  p.  11  1.  L.  6  p.  9  1. 
Francfort  s.  M. 

61.  Encadrement  de  titre  à  la  Sirène.  Celle-ci  se 'trouve 
au  milieu  de  Tarabesquie  du  bas  entre  deux  enfants.  En  haut,  sur  les 
chapiteaux  des  coJonnes,  deux  écussons  dont  Tun  renferme  la  marque 
1^  et  l'autre  les  bourdons  croisés.  Dans  Texemplaire  que  nous  avons 
sous  tes  yeux,  les  listels  des  côtés  n'appartiennent  point  à  la  bordure 
€»îginal6  et  portent  le  monogramme  de  Urse  Gràf.  Pièce  employée 
pour  le  titre  du  livre  intitulé:  „Ambrosii  Calepini  Bergomatis 
Dictionarium  copiosissimum  etc."  In-fol.  H.  8  p.  3  1.  L.  6  p# 
4  1.    Berlin. 

On  trouve  encore  cet  encadrement  dans  les  deux  ouvrages   sui- 
vants: Otto  von  Freisingen  „Rerum  gestarum  librt  VIII."  Stras- 
bourg,  M.  Schurer,   1515,  in-fol.,  et   „Auli  Gelli   noctium  Atti-. 
carum  libri  undecim."     Strasbourg,  F.  Knohlauch,   1517,  in-fol. 

62.  Encadrement  de  titre  au  double  aigle  de  Tempire. 
Cette  pièce  héraldique  se  trouve  dans  un  écusson  entouré  d'une  ban- 
derole à  enroulements.  Aux  deux  côtés  s'élèvent  de  petits  arbres  avec 
des  grenades  et  des  grappes  de  raisin  becquetées  par  deux  oiseaux. 
Dans  le  milieu  du  haut  est  perchée  une  choitette.  Cette  bordure  est 
employée  pour  le  titre  du  livre  intitulé  :  „^uma  Angelica  decasi- 
bus  conscientie:  cQ  multis  utilibus  et  valde  necessariis 
sidditionibus  noviter  insertis.  M.D.XIII.  H.  8  p.  41.  L.  5p*31. 
K'raocfort  s.  M. 


'W    1515, 

(BartschVII.  p.  455.) 


Le  maître  cofi»u  par  ce  monogramme  appartient,  Jar  son  style 
4e  composition,  à  l'école  du  haut  Rhin.  Bartsch  décrit  âe  lui  une 
^ravitfe-  sur  bois  avec  la  marque  ci'-dessus  et  le  millésime  1515,  repré- 
sentant la  Vierge  immaculée,  sans  pourtant  nous  donner  aueun 


V 


336 


École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 


renseignement  sur  le   maître,    et   nous  ne  pouvons  qu'ajouter  à  cette 
gravure  la  pièce  suivant^. 

Gravure  sur  bois.  . 

2.  St.  Michel,  archange.  11  est  debout,  fort  mouvementé, 
sur  des  nuages,  dont  une  partie  l'entoure ,  tenant  de  la  main  droite 
un  glaive  et  de  la  gauche  élevée  une^ balance,  dans  lun  des  plateaux 
de  laquelle  se  trouve  un  fidèle  en  prières,  tandis  qu'un  petit  diable, 
après  avoir  placé  une  meule  de  moulin  dans  l'autre,  s'efforce  en  s'y 
suspendant  de  lui  donner  plus  de  poids  qu'à  l'autre,  mais  en  vain. 
Pièce  bien  gravée,  mais  dont  le  dessin  est  un  peu  tourmenté.  Le 
monogramme  se  trouve  au  bas.  H.  7  p.  11  I.  L.  5  p.  '  Collection 
Aibertine  à  Vienne,  Francfort  s.  M. 


H..  1516,    Hsh 


HL  1522— U33. 


ffl.  L.  1522. 

(Bartsch  VIII.  p.  35.) 

On  n'a  point  encore  déchiffré  d'une  manière  satisfaisante  les  signa- 
tures ci-dessus.  L'opinion  de  Heller,  qui  croit  pouvoir  les  attribuer  à 
Henri  Lautensack  ou  à  H  an  s  Lenker,  est  erronée,  puisque  le 
premier  de  ces  artistes  naquit  à  Bamberg  en  1522  et  que  le  second 
ne  vécut  que  bien  tard  dans  le  XVII®  siècle.  Ce  même  écrivain  at- 
tribue les  initiales  H.  L.  également  au  graveur  sur  bois  Hans  Lederer, 
qui  doit  avoir  vécu  vers  1540  et  qui,  selon  Paul  Behaim,  se  signait 
H.  Led.  L'attribution,  dans  l'inventaire  d'Amorbach  à  Bâle,  qui  donne 
trois  tableaux  exécutés  ^n  détrempe  sur  la  toile  nue  qui  se  trouvent 
dans  la  collection  de  la  ville  de  Bâle,  à  un  maître  Hans  Leu  et  au- 
quel appartiendrait  l'Orphée,  signé  EL  1519,  semble  plus  probable. 
La  belle  composition  de  ce  sujet  correspond  parfaitement  à  celles  des 
gravures  sur  bois  marquées  du  même  monogramme,  et  nous  sommes 
enchn  à  considérer  celles-ci  comme  appartenant  au  même  maître.  Il 
doit  avoir  été  tué  à  la  bataille  de  Coppel  en  1531. 


Le  maître  H.  L.  337 

Il  faut  remarquer  que  le  premier  des  monogrammes  ci -dessus 
correspond  aussi  entièrement  à  celui  de  Hans  LUtzelburger  et  que  plu* 
sieurs  dessins  dans  les  collections  de  Vienne  et  de  Munich,  signés 
Kl  1519  et  1525,  lui  sont  attribués,  tandis  que  d'autres  du  même 
genre,  avec  la  date  de  1526,  en  possession  de  M.  R.  Weigel,  passent 
pour  des  ouvrages  de  Hans  Holbein  le  jeune.  En  effet,  ils  ont  une 
certaine  analogie  avec  les  productions  de  ce  dernier  maître,  mais  ils 
manquent  de  cette  vivacité,  de  ce  sentiment  de  la  nature  qui  caracté- 
rise ses  œuvres.  Il  en  est  de  même  des  gravures  sur  bois  qui  portent 
soit  ce  monogramme,  soit  la  marque  H8L  dans  une  tablette,  comme 
par  exemple  le  St.  George  (B.  No.  3).  On  doit,  par  conséquent, 
placer  ce  maître  dans  le  groupe  des  artistes  du  haut  Rhin  ou  de  la 
Suisse,  de  cette  époque. 

On  le  retrouve,  comme  excellent  sculpteur  en  bois,  dans  le  ré- 
table de  Tautel  principal  de  la  cathédrale  de  Vieux-Brisach,  qui  a  qua- 
rante pieds  de  hauteur  et  qui  représente  le  couronnement  de  la  Vierge 
avec  des  figures  de  grandeur  naturelle.  Deux  tablettes  portées  par 
deux  petits  anges  contiennent  le  monogramme  H.  L.  Le  style  de 
l'ensemble  rappelle  la  manière  énergique  de  Hans  Baldung  Grun. 

Les  gravures  sur  bois,  marquées  IL,  portent  presque  toutes  le 
millésime  1516,  tandis  que  les  gravi^res  au  burin,  signées  HéL  ou 
H.  L  sont  datées  de  1522  et  1533.  Quelques-unes  avec  ces  marques, 
mais  sans  date,  ainsi  que  les  gravures  sur  bois  de  1516,  sont  d'un  meil- 
leur dessin  et  point  maniérées  comme  c'est  le  cas  avec  celles  de  1522  et 
encore  plus  avec  celles  de  1533.  Ces  dernières  dégénèrent  quelquefois 
dans  le  fantastique.  La  pièce  décrite  par  Bartsch  No.  9  sous  le  titre 
de  „Homme  et  femme  qui  portent  un  enfant"  et  qui  est  signée 
Ki  est  faible  de  dessin  et  montre  déjà  l'influence  de  la  manière  ita- 
lienne. La  gravure  d'un  saint  portant  deux  clés  suspendues  à  un  bâton 
et  signée  IH.  L.  1522  est  maniérée  au  plus  haut  degré.  Cependant  elle 
paraît  une  copie  de  notre  No.  15  ou  une  épreuve  de  la  planche  re- 
touchée. 

D'après  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  paraît  incertain  si  le  maître 
des  gravures  sur  bois  de  1516  est  réellement  le  même  que  celui  qui 
a  exécuté  les  gravures  au  burin  de  1522  et  1533.  Si  cette  double 
série  de  pièces  appartient  au  même  artiste,  il  faudra  admettre  que,  dans 
son  développement  postérieur,  il  s'est  beaucoup  éloigné  de  «a  première 
manière. 

m.  22 


L 


358  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Additions  à  Bartsch. 

Gravures  au  burin 
du  maître  H»L,  H-L,  ou  H^L. 

10.  La  chute  du  premier  homme.  Adam  est  debout  à 
gauche,  Eve  à  droite.  Celle-ci  reçoit  la  pomme  offerte  par  le  serpent  qui 
est  sur  l'arbre  et  vers  laquelle  Adam  tend  la  main  gauche.  Tous  deux 
tiennent  des  branches  de  feuillage.  On  lit  sur  la  bordure  noire  du 
médaillon:  ADAM  PRIMVS  OMO.  DAMNAFIT  SECVLA  POiMO.  EFA. 
AFE.  GRA3IA.  Pièce  ronde  de  2  p.  1  1.  de  diamètre.  A  gauche, 
sur  le  fond  blanc  de  l'estampe  et  suspendue  par  un  cordon,  une 
tablette  portant  la  marque  H  3  L.  Dans  l'exemplaire  de  Dresde,  le  mé- 
daillon  d'Hercule  est  imprimé  au  bas  sur  la  même  feuille.  Le  des- 
sin, comme  celui  des  pièces  11 — 14,  est  bon  et  nullement  maniéré. 
La  feuille  entière  mesure  H.  4  p.  4  1.  L.  2  p.  5  1. 

11.  L'annonciation.  La  Vierge  est  agenouillée  devant  un 
prie-Dieu  et  vis-à-vis  d'elle  l'ange,  également  à  genoux  et  fort  mouve- 
menté, tient  un  document  d'où  pendent  quatre  sceaux.  En  haut,  Dieu 
le  père  et  le  St.  Esprit.  Médaillon  de  2  p.  1  1.  de  diamètre.  Dresde. 
Cette  pièce  est  gravée  sur  la  même  planche,  ainsi  qu'imprimée  sur  la 
même  feuille  que  la  suivante. 

12.  La  Visitation.  La  Vierge  est  à  gauche  et  Ste.  Elisabeth 
à  droite,  se  présentant  les  mains.  A  gauche,  un  courant  d'eau  et  un 
abreuvoir.  A  droite,  entre  ce  médaillon  et  le  précédent,  d'une  dimension 
égale,  la  marque  H.  L  dans  une  tablette  ronde  suspendue  à  un  ciseau. 

13.  La  nativité.  La  Vierge  et  St.  Joseph  sont  agenouillés 
devant  l'enfant  Jésus,  couché  par  terre  sur  le  manteau  de  sa  mère. 
A  gauche,  le  bœuf  et  l'âne.  Médaillon  de  2  p.  1  1,  de  diamètre;  au- 
dessous  et  gravé  sur  la  même  planche  se  trouve  le  sujet  suivant. 

14.  L'adoration  des  Mages.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus 
est  assise  à  droite;  devant  elle  est  agenouillé  le  plus  vieux  des  trois  rois, 
les  deux  autres  sont  debout  derrière  lui,  à  gauche,  tandis  que  St  Jo- 
seph se  tient  à  droite.  Entre  ce  médaillon  et  le  précédent,  pend  à  un 
ciseau,  à  gauche,  une  tablette  portant  la  marque  HsL.    Dresde. 

15.  St.  Pierre.  (?)  Il  marche  en  avant,  tenant  de  la  main 
gauche  un  livre  où  il  lit,  et  de  la  droite  un  bâton  auquel  trois  clés 
sont  suspendues.  Sur  un  tronc  d'arbre  est  une  tablette  marquée 
lYZZ  (1522)  H.  L.    La  tête  du  Saint  est  très-petite  de  proportions 


Le  maître  H.  L.  339 

et  le  dessin  maniéré  comme  celui  de  l'homme  de  douleurs,  Bartsch 
No.  1.     H.  6  p.  3  1.  L.  3  p.  10  1.     Paris,  Munich,  Dre'sde. 

On  en  trouve  une  copie  ou  une  épreuve  de  la  planche  retouchée 
avec  la  marque  HIL  1522.     H.  6  p.  4  1.  L.  3  p.  8  1.     Berlin. . 

16.  La  décollation  de  St.  Jean-Baptiste.  Il  est  âge- 
nouiUé  au  miheu  de  Testampe,  tandis  que  le  bourreau  lève  Fépée  et 
que  la  ûlle  d'Hérodias,  agenouillée  à  gauche,  tient  un  plat.  La  signa- 
ture H.  L  se  trouve  en  dehors  du  trait  de  bordure  sur  une  tablette 
ovale.     Pièce  ronde  de  2  p.  7  1.  de  diamètre.     Munich. 

17.  St.  George.  Il  est  debout,  vu  presque  de  dos,  et  tue  lé 
dragon.  Une  double  auréole  linéaire  lui  entoure  la  tête.  Au  bas,  dans 
un  ovale,  les  lettres  H  •  L.  Pièce  ronde  de  2  p.  1  1.  de  diamètre. 
Dresde. 

18.  St.  Hubert.  Il  est  agenouillé,  de  petites  proportions,  dans 
le  fond  à  droite  devant  le  cerf  qui  est  debout  sur  un  rocher.  Sur  le 
devant,  un  chasseur  donne  du  cor,  tandis  qu'un  second  tient  deux  chiens 
en  laisse.  Au  bas,  sur  une  tablette  ovale,  la  marque  H.  L  et  en  haut, 
en  dehors  de  la  bordure,  le  millésime  1522.  Pièce  ronde  de  2  p.  1  L 
de  diamètre.     Collection  Albertine,  Munich  et  Dresde. 

19.  La  conversion  de  St.  Paul.  (?)  Un  vieux  cavalier,  eu 
armure  complète,  s'élance  sur  le  devant,  vers  la  droite.  A  gauche,  un 
autre  cavalier,  vu  de  dos.  En  haut  et  en  dehors  de  la  bordure,  les 
initiales  H.  L.     Pièce  ronde  de  2  p.  1  1.  de  diamètre.     Munich. 

20.  Le  martyre  de  Ste.  Barbe.  Elle  est  agenouillée  au  mi- 
lieu de  l'estampe,  tournée  vers  la  gauche  ayant  derrière  elle  le  bour- 
reau ;  un  ange  lui  ollre  le  calice  et  l'hosde.  La  marque  est  au  bas.  Pièce 
ronde  de  2  p.  1  1.  de  diamètre.  Munich.  (Donné  par  Brulliot,  Dict.  L 
^0.  2387,  comme  représentant  la  décapitation  de  Ste.  Catherine.) 

21.  Le  martyre  des  dix  mille.  Au  milieu  de  l'estampe 
s'élèvent  des  rochers  escarpés  d'où  un  soldat  précipite  avec  sa  lance 
un  homme  nu  ;  un  autre  est  dans  l'acte  de  tomber.  Au  bas  sont  éten- 
dus plusieurs  des  martyrs  assommés  à  coups  de  massue  par  un  homme 
DU  qui  en  reçoit  l'ordre  d'un  guerrier  à  droite.  Dans  le  fond,  à  droite, 
on  voit  plusieurs  hommes  conduits  au  martyre  et  auxquels  on  fait  gravir 
la  montagne.  Au  bas,  dans  une  tablette  ovale,  se  trouvent  les  initiales 
JH-L.  Pièce  ronde  avec  une  triple  bordure  linéaire,  de  2  p.  2  1.  de 
diamètre  et  gravée  d'un  bon  dessin.     Francfort  s.  M. 

22.  Hercule  s'eniparant  du  cerf.  Il  a  attrapé  l'animal 
«t  le  tient  par  l'oreille  droite,  assujetti  entre  les  jambes.     A  droite,  sur 

22» 


^  340  École  du  haut  Rhin  du  XVI«  siècle. 

tablette  attachée  à  un  arbre ,  la  marque  H.  L.  Dans  la  bordure  du 
haut,  HERCVLES.  Fond  blanc.  Un  ruban  enroulé  forme  la  bordure. 
Pièce  ronde  de  2  p.  1  1.  de  diamètre.     Munich,  Dresde. 

Gravures  sur  bois. 

Toutes  ces  gravures,  quand  nous  n'indiquerons  pas  le  contraire, 
portent  le  monogramme  IL  1516. 

4.  La  sainte  famille.  La  Vierge,  tenant  Tenfant  Jésus  sur 
les  genoux,  est  assise  sous  un  arbre  qui  s'élève  à  gauche.  St.  Joseph 
est  en  adoration  à  droite.  Un  petit  ange  étend  la  main  vers  l'enfant 
qui  tient  une  poinme.  Un  second  petit  ange  est  assis  devant  la  Vierge 
et  feuillette  dans  un  livre,  un  troisième  court  avec  un  moulinet.  Un 
paysage  alpestre  forme  le  fond.  Le  monogramme  est  sur  une  pierre. 
H.  7  p.  10  L  L.  5  p.  6  1.     Bâle,  Gotha. 

5.  St.  André.  Il  s'avance  vers  la  droite,  tenant  de  la  main 
droite  un  livre  et  la  gauche  posée  sur  sa  croix.  Fond  de  paysage. 
Le  monogramme  est  au  bas.     H.  7  p.  1  1.  L.  4  p.  9  1.     Bâle.    . 

6.  St.  Thaddée.  Il  est  tourné  vers  la  gauche,  tenant  sur  son 
bras  gauche  une  hache  et  un  livre  devant  lui.  Paysage  avec  des 
arbres.  Le  monogramme  est  à  la  droite  du  bas.  H.  7  p.  1 1.  L.  4  p.  91. 
Bâle. 

Ces  deux  apôtres  appartiennent  probablement  à  une  série  qui  con- 
tenait les  douze.  Les  draperies  sont  largement  jetées  et  la  pièce  étant 
très-supérieure  de  taille  à  celle  de  la  sainte  famille  No.  4  doit  avoir  été 
gravée  par  un  autre  artiste. 

7.  St.  George.  Il  s'élance,  l'épée  levée,  contre  le  dragon  étendu 
à  gauche  et  dont  le  cou  est  déjà  percé  d'une  lance.  Dans  le  fond,  un 
rocher  élevé  avec  une  caverne,  et  dans  le  lointain  on  voit  la  princesse 
agenouillée  avec  un  agneau  à  ses  côtés.  Le  monogramme  se  trouve 
sur  un  tronc  d'arbre  au  bas.  Bonne  pièce,  mais  d'une  taille  un  peu 
maigre.     H.  8  p.  1  L  L.  6  p.     Bâle. 

8.  St.  FI  or  i  an.  Il  est  en  armure  complète  et  s'apprête,  avec 
un  seau,  à  éteindre  les  flammes  qui  font  éruption  à  travers  la  porte 
d'une  maison.  Deux  femmes,  dans  l'attitude  du  désespoir,  paraissent 
à  une  fenêtre  à  gauche.  Sur  un  écusson  au-dessus  de  la  porte,  le 
monogramme  H.  L.  H.  7  p.  5  1.  L.  5  p.  2  1.  Collection  Albertine 
à  Vienne. 

9.  S  te.  Véronique.  On  ne  voit  d'elle  que  la  partie  supérieure 
du  corps,  le  reste  étant  caché  par  le  voile  qui  porte,  dans  de  grandes 


Le  maître  L  G.  1515.  341 

proportions,  la  tête  du  Christ  en  larmes,  et  couronnée  d'épines.  On 
lit  au-dessus:  S.  titvonua.  Au  bas,  le  monogramme  IL  sans  date. 
H,  11  p.  L.  5  p.  7  1.  Paris,  Oxford,  Bâle,  Wolfegg.  D'après  Bartsch, 
la  tête  du  Christ  sur  le  voile  était  dans  Forigine  une  gravure  d'après 
Hans  Burgmair  No.  22 ,  la  Véronique  y  ayant  été  ajoutée  plus  lard 
par  le  maître  H.  L. 

10.  Un  divertissement  de  danse.  Un  roi  et  une  reine, 
entourés  de  leur  cour,  regardent  d'un  balcon  danser  cinq  courtisans 
avec  des  dames  de  la  cour.  Un  homme  jouant  du  tambour  et  du  fifre 
compose  l'orchestre.  La  Fortune,  sous  les  traits  d'une  femme,  ample  de 
formes  .et  richement  vêtue,  est  debout  sur  une  boule  dans  le  milieu. 
En  haut,  la  marque  H.  L.  H.  1 3  p.  6  1.  L.  9  p.  3  1.  Collection  Al- 
bertine  à  Vienne. 


LG.  1515. 


Nous  ne  savons  relativement  à  cet  artiste,  qui  parait  avoir  été 
peintre,  rien  autre  sinon  qu'il  nous  a  laissé  une  gravure  au  burin  et 
que  le  même  sujet  a  été  gravé  sur  bois  d'après  un  dessin  d'Albert 
Durer.     Son  style  se  rapproche  de  celui  de  Hans  Baldung  Grun. 

Gravure  au  burin. 

1.'  La  Vierge  aux  chartreux.  Marie,  avec  l'enfant  Jésus,  est 
debout  au  milieu  et  tient  un  sceptre,  entre  St.  Jean-Baptiste,  à  gauche, 
et  St.  Bruno,  à  droite,  qui  soutiennent  entr'ouverts  les  pans  de  son 
manteau  sous  lequel  on  voit  onze  chartreux  à  genoux.  Aux  pieds  de 
la  Vierge  est  couché  un  moine  avec  un  rosaire.  Deux  petits  anges 
portent,  au  bas,  une  banderole  avec  l'inscription:  Bruder  Cunrad 
eï  Mitbruder  der  grossen  kraft  hat  YSSEM.  D'après  Brulliot 
(Dict.  IL  No.  1864),  l'inscription  termine  par  les  mots:  grossen 
£arthaussen.  En  haut,  un  ornement  de  feuillage  et,  au  bas,  dans 
Je  coin  à  gauche,  les  initiales  L  G.,  à  droite,  le  millésime  1515. 
H.  6  p.  2  1.  L.  4  p.  5  L     Dresde. 


\ 


342  Ëcole  du  haut  Bhin  du  XVI*  siècle. 


1534. 

Gravure  à  l'eau  forte. 

1.  La  chute  du  premier  homme.  Adam  et  Eve  se  tiennent 
près  de  Tarbre  avec  le  serpent.  Celle-ci,  très -corpulente  de  formes, 
tient  une  pomme  de  la  main  droite  pendant  qu'elle  semble  en  tenir 
une  seconde  de  la  main  gauche  baissée  et  tenue  derrière  elle.  A  droite, 
Adam  qui  pose  la  main  droite  sur  l'épaule  d'Eve  et  porte  une  pomme 
dans  la  main  gauche  élevée.  Derrière  Eve  on  aperçoit  un  lion  et,  à 
gauche,  un  cerf.  Fond  obscur.  Cette  pièce,  fortement  gravée,  à  l'eau 
forte,  est  signée,  au  bas,  du  monogramme  ci r dessus,  accompagné  du 
millésime  1534.     H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  10  1.     Berlin. 


(BrulUot,  Dict.  IL  No.  694.) 

Jean  Wechtlin,  de  Strasbourg,  ayant  fait  quelques  dessins  d'ana- 
tomie  pour  l'ouvrage  intitulé:  „Spiegel  der  Arzney  etc.",  ainsi  que 
nous  l'avons  indiqué  dans  l'article  précédent,  M.  Nagler®^)  croit  pou- 
voir en  déduire  que  le  même  artiste  a  aussi  gravé  la  bordure  du  titre. 
Mais  les  initiales  E.  F.  G.  W.  V.  A.  dont  elle  est  marquée,  ne  nous 
paraissent  pouvoir  désigner  le  nom  de  Jean  Wechtlin,  et  le  style  du 
dessin  et  de  la  composition  de  cette  bordure  est  bien  différent  de  celui 
que  nous  trouvons  dans  les  ouvrages  de  ce  maître. 

Gravure  sur  métal. 

1.  Encadrement  de  titre  avec  une  famille  de  sau- 
vages^ Au  bas,  est  assise  une  femme  nue  qui  donne  le  sein  à  son 
enfant;  à  gauche,  un  vieillard,  à  droite,  un  homme  dans  la  vigueur  de 
l'âge,  vu  presque  de  dos  et  tenant  une  massue  sur  l'épaule.  Au  milieu 
du  haut,  entre  des  branches,  une  chouette  étend  les  ailes.  Sur  les 
listels,  aux  côtés,  trois  enfants  grimpant  au  milieu  de  fleurs  et  de  rin- 


64)  Die  Monogrammisten  etc.  II.  No.  1581. 


i 


Le  maître  C.  A.  343 

ceaux  de  chardon.  Près  des  deux,  à  gauche  et  au-dessous,  se  voit 
une  banderole  avec  les  lettres  E.  F.  G.  W.,  et  aux  pieds  de  Tenfant,  à 
droite,  une  autre  avec  les  initiales  V.  A.  Le  fond  noir  est  pointillé  de 
Wanc.    H.  6  p.  9  L  L.  5  p/  Francfort  s.  M. 

Cette  bordure  se  trouve  sur  le  titre  du  livre  intitulé:  Die  zehe 
gebot  in  diesem  buch  erclert  etc.  durch  etlich  hoch  be- 
rumbte  lerer  etc.  Strasburg  1516  (probablement  imprimé  par 
Joh.  Schott).  Elle  a  été  aussi  employée  pour  le  „Spiegel  der  Arz- 
ney  etc.  gemacht  von  Laurentio  Phryesen  von  Colmar,  der  Philosophy 
und  Artzney  Doctor.  Gedruckt  Strasburg  durch  Job.  Schott  1517.^^ 
2'  édition  de  1519. 


^m  c.A. 


BruUiot,  Dict.  IL  No.  317.) 

Ce  dessinatf^ur  ou  graveur  sur  bois  a  travaillé  pour  les  imprimeurs 
de  Strasbourg  et  de  Bâle,  mais  il  n'est  connu  que  par  lès  initiales 
C.  A.  sur  ses  gravures.  Il  paraît  appartenir  à  l'école  de  Strasbourg  et 
avoir  vécu  dans  cette  ville,  du  moins  n'appartient-il  pas  aux  artistes 
de  Bâle,  parce  qu'on  ne  trouve  dans  le  livre  rouge  de  la  corporation 
des  artistes  „zum  Himmel^^  aucun  nom  auquel  on  pourrait  appliquer 
les  initiales. 

Gravures  sur  métal  et  sur  bois. 

La  seconde  des  signatures  ci -dessus  se  trouve  sur  des  gravures 
sur  bois  dans  le  livre  intitulé:  Die  Geuchmat  zu  straff  allë  wybischë 
Mannen,  durch  den  hochgelehrtë  herrë  Thomann  Murner,  der  h.  schrift 
doctor  etc.  Basel,  Adam  Pétri  von  LangenhofT,  MDXIX.  In-4°.  Ce 
sont  les  cinq  pièces  suivantes.    H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  7  1. 

1.  Adam  et  Eve,  près  de  l'arbre  de  la  science;  au  bas  se 
trouve  la  signature  C.  A. 

2.  Thaïs  jouant  de  la  harpe  devant  Alexandre.  (?) 
Sa  signature  au  milieu  du  bas. 

3.  Un  homme  et  une  femme.  Ils  portent  un  coussin  sur 
lequel  est  perché  un  oiseau.    Au  bas  les  initiales  C.  A. 


344  Ëcole  du  liaul  Rhin  du  XV!*"  siècle. 

4.  Une  femme  attire  un  oiseau.  Elle  est  assise  à  terre; 
près  d'elle,  à  droite,  un  homme  avec  une  grande  épée.  Les  lettres 
€.  A.  se  voient  sur  le  sein  de  la  femme. 

5.  Un  homme  et  une  femme  assis  à  table.  On  y  voit 
un  plat  avec  un  oiseau.     En  haut,  à  gauche,  la  signature  C.  A. 

Nous  avons  déjà  fait  mention  dans  la  partie  historique  de  notre 
ouvrage,  p.  98,  de  la  gravure  sur  métal  avec  la  première  des  marques 
ci-dessus  dans  l'édition  donnée  en  1502  par  Job.  Grieninger  à  Stras- 
bourg des  œuvres  de  Virgile  sous  le  titre:  „Publii  Virgilii  Man- 
tua  ni  opéra.''  Le  même  imprimeur  employa  également  cette  gravure 
sur  métal  pour  Touvrage  de  Marsilius  Ficinus:  „Buch  des  Lebens, 
Strassburg  1502."  ïn-fol.     Elle  représente  le  sujet  suivant: 

6.  Un  jeune  homme  au  milieu  des  jouissances  de  la 
vie.  Il  est  assis  sous  un  pommier  devant  une  table  servie  et  tient 
un  veirre  élevé.  A  ses  côtés,  quatre  musiciens  et  une  femme  s'approchent 
au  jardin.  La  tablette  avec  les  initiales  C.  A.  pend  du  pommier  au- 
dessus  de  la  tète  du  jeune  homme.     H.  4  p.  4  1.  L.  5  p.  5  1. 


M 

lenri  Vogtherr  le  vle«x  et  le  Je«ne  de  Sfrasbovrg. 

Il  y  a  deux  peintres  de  ce  nom,  qu'on  croit  avoir  été  frères,  et 
qui  ont  publié  ensemble  à  Strasbourg,  en  1537,  un  livre  de  dessin 
(  Kunstbtichlein  )  orné  de  gravures  sur  bois.  On  y  trouve  sur  le  titre 
leurs  portraits,  avec  des  inscriptions  dont  il  ressort  que  le  plus  vieux 
naquit  en  1490  et  le  plus  jeune  en  1513.  Dans  la  préface  du  livre, 
un  des  Vogtherr,  et  probablement  le  plus  âgé  des  deux,  se  désigne 
comme  peintre  et  bourgeois  de  Strasbourg,  mais  rien  ne  nous  indique 
qu'il  ait  été  aussi  graveur  sur  bois.  Il  dit  également  dans  son  „Loos- 
buch"  qu'il  l'a  „composé  et  imprimé  lui-même".  Il  n'est  donc  point 
prouvé  qu'il  ait  été  graveur  sur  bois,  comme  plusieurs  le  croient.  Brul- 
hot  (Dict.  1.  No.  2533)  assure  que  déjà  en  1527  il  avait  publié  des 
éditions  à  Strasbourg,  mais  nous  ne  connaissons  de  lui  qu'une  partie 
du  Vieux  Testament  avec  des  gravures  sur  bois,  imprimée  à  Durlach  en 


Henri  Vogtherr  le  vieux  et  le  jeune  de  Strasbourg.  345 

1529,  tandis  que  la  Bible  complète  ne  parut  qu'en  1537  à  Strasbourg 
chez  Joh.  Grieninger.  Nous  apprenons  par  Paul  von  Stetten  qu'un  des 
Vogtherr,  probablement  le  plus  jeune,  se  trouvait  établi  à  Augsbourg  en 
1541,  et  nous  avons  déjà  vu,  dans  notre  catalogue  des  gravures  à  l'eau 
forte  de  Hans  Burgmair  le  jeune,  qu'il  a  gravées  et  publiées  en  commun 
avec  ce  maître  et  en  1545  les  armoiries  des  familles  patriciennes 
d'Augsbourg  avec  leurs  tenants. 

Christ,  Papillon  et  Malpé  ont  également  considéré  le  monogramme 
ci-dessus  comme  celui  des  Vogtherr,  et  en  effet  on  le  trouve  sur. le 
titre  du  Nouveau  Testament,  mentionné  ci-dessous,  ainsi  que  sur 
une  gravure  sur  bois  de  l'école  de  la  haute  Allemagne,  représentant 
la  Trinité,  et  décrite  sous  le  No.  3  de  notre  catalogue.  Nous  pouvons 
ajouter  à  ces  détails  sur  leur  vie  que  l'on  trouve  sur  la  gravure  sur 
hois  représentant  Jésus  rédempteur  (No.  2)  l'inscription  suivante: 
Hainricus  Vogtherr  Maler  zu  Wimpffen,  et  que  V.  Steinmeyer, 
clans  la  préface  à  ses  figures  sur  buis  publiées  à  Francfort  s.  M.  en 
1620,  le  nomme  Heinrich  Vogtherr  zu  Stenspurg  (Straspurg?). 

Gravures  sur  bois. 

1.  La  Bible  avec  gravures.  Traduction  en  allemand.  La  pre- 
mière partie  de  l'Ancien  Testament  parut  à  Strasbourg  chez  W.  KOpphl 
(Gephalius)  1530.  La  seconde  partie  ibid.  1530.  Tous  les  prophètes, 
ibid.  1532.  La  troisième  partie  du  Vieux  Testament  à  Durlach  en  1529. 
les  livres  apocryphes  à  Strasbourg  en  1532.  Tout  le  Vieux  Testament  tra- 
duit en  allemand  par  M.  Luther.  „Tout  le  Nouveau  Testament"  (Das  gantz 
lieue  Testament.  Second  titre:  „Das  Neuw  Testament"  durch  Jakob 
Beringer  Levit)  à  Strasbourg  chez  Joh.  Grieninger  1537.  in-fol.  Le  beau 
titre  du  Nouveau  Testament  est  signé  du  monogramme  de  notre  artiste, 
l^es  gravures  de  l'Ancien  Testament  sont  petit-in-4^.  Celles  du  Nouveau 
Testament  couvrent  toute  la  page  et  on  y  trouve  souvent  plusieurs  sujets 
sur  une  môme  feuille.     (Voyez  R.  W^eigel,  Kunst-Catalog  No.  14134".) 

2.  Jésus  rédempteur.  Il  présente  la  main  à  un  homme  nu 
C  Adam?).  Au  bas,  le  bon  pasteur.  A  droite,  la  crucifixion  avec  des 
inaximes  imprimées  et  au  bas  l'inscription:  Hainricus  Vogther 
IMaler  zu  Wimpffen.  Gr.-in-fol.  royal.  (Voyez  Catalogue  Slern- 
lierg  IL  No.  692.) 

3.  La  Trinité.  En  haut,  Dieu  le  père,  au  milieu  le  Christ,  et 
^nlre  les  deux  le  St.  Esprit,  aux  côtés  duquel  se  trouvent  deux  ban- 
deroles où  on  lit:  (DA)S.  IST.  MEIN.  LIBER.  SVN.  —  DEN.  HORET. 


i 


346  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

MAT.  12.  MAR.  9.  LVCE.  9.  Aux  côtés  du  Christ,  deux  tablettes  avec 
les  inscriptions  imprimées  au  moyen  de  lettres  mobiles:  Das  ist  das 
brot  das  vom  hyniel  kumpt  etc.  —  Ich  bin  dz  lebendig  brot 
wer  etc.  Au  bas,  on  voit  les  quatre  évangélistes  instruisant  le  peuple 
agenouillé,  et  on  en  remarque,  à  gauche,  le  pape,  des  évéques,  etc.;  à 
droite,  Tempereur,  etc.  Ati  milieu,  une  tablette  avec  le  monogramme 
ci-dessus.     H.  7  p.  9  1.  L.  6  p.     Berlin. 

4.  La  tentation  des  pusillanimes.  Un  vieillard  devant 
sa  maison  est  occupé  à  tirer  un  bâton  d'une  poutre,  derrière  lui  un 
monstre  le  houspille.  Une  vieille  femme  regarde  par  la  fenêtre.  A 
gauche,  du  paysage  et  en  haut  Tinscription :  Eyn  gleychnus  der 
versuchung  des  teufels  wider  den  Kleynmûthigen;  et  dans 
un  écusson,  à  la  gauche  du  haut,  cette  autre:  So  nagel  ich  dich 
wacklet  merck:  an  dyr  versuch  ich  bass  mein  sterck,  bis 
ich  dich  gar  heraus  gewinn  etc.  Au-dessous  de  la  gravure,  on 
lit  sur  trois  colonnes  des  vers  commençant:  Gleychwie  der  mann 
dem^nagel  thut  etc.  In  fine:  hainrich  Yogtherr  maler. 
H.  13  p.  8  1.  L.  9  p.  9  1.     Berlin. 

Une  copie  ou  plutôt  une  répétition  en  petit  (H.  6  p.  51.  L.  4  p.  91.) 
de  cette  pièce  se  trouve  au  nombre  des  gravures  sur  bois  du  „ Mé- 
morial der  Tugend"  de  Jean  de  Schwarzenberg,  „Gedruckt  zu 
Augsburg  durch  Hier.  Stainer  1534",  feuille  CXXI.^.  Le  dessin  et  la 
manière  se  rapportent  parfaitement  à  celles  de  l'école  du  haut  Rhin 
de  cette  époque. 

5.  Le  petit  livre  de  l'art  (KunstbUchleiu).  La  première 
édition  de  cet  ouvrage  doit  être  celle  de  1537  qui  porte  le  titre  sui- 
vant: Ein  frembds  und  wunderbars  KunstbUchlein  allen 
malern,  Bildschnitzern,  Goldschmiden  etc.  hoch  nUtzlich 
zu  gebrauchen,  durch  Heinrich  Vogthern,  Strasburg 
1537.  In-4  .  Ce  livre  contient  30  feuilles,  c'est-à-dire,  le  titre,  une 
feuille  pour  la  préface  et  28  feuilles  avec  des  gravures  sur  bois  des 
deux  côtés.  De  ces  feuillets,  2  contiennent  des  tètes  d'hommes  avec 
diverses  coiffures,  4  de  femmes  avec  des  ornements  de  tète  variés,  2 
avec  des  mains,  4V2  avec  des  casques  et  diverses  parties  d'armure, 
3V2  avec  des  carquois,  des  épées,  des  hallebardes  et  des  poignards, 
2  avec  des  boucliers,  8  avec  des  chapiteaux  et  des  piédestaux  de  co- 
lonnes et  des  fûts  à  guise  de  candélabres.  Ces  dernières  feuilles  sur- 
tout sont  finement  gravées  et  belles  de  dessin. 

11  semblerait  que  le  plus  jeune  des  Yogtherr  se  soit  trouvé  blessé 


Henri  Vogtherr  le  vieux  et  le  jeune  de  Strasbourg.^  347 

de  ce  que  le  titre  ne  mentionnait  qu'un  des  artistes  et  que,  par  con^ 
séquent,  bientôt  après  le  livre  parut  avec  un  autre  titre,  que  Brulliot, 
dans  son  Dictionnaire  I.  No.  2533,  rapporte  comme  suit:  „Kunst- 
bUchleiu  von  allerley  seltzamen  und  wunderbaren  frem- 
den  Stttcken;"  28  (euilles  avec  titre  sur  lequel  se  trouvent  les  por- 
traits des  deux  Vogtherr  en  médaillon  et  autour  les  inscriptions:  Hen- 
rich  Vogtherr  Elter  seines  aJters  im  XXXXVII.  1537,  et  pour 
le  plus  jeune:  Henrich  Vogtherr  de  Junger  seines  alters 
XXIIII.  1537.  On  considère  cette  édition  comme  étant  de  1538;  elle 
fut  suivie  de  deux  autres  de  1540  et  1543,  in-4''.  Christian  Mttller 
de  Strasbourg  en  ût  paraître  une  autre  en  1572,  in-4°,  avec  les  por- 
traits sur  le  titre  et  où  il  est  mentionné  que  les  ailistes  étaient  frères. 
Heller  en  mentionne  une  autre  de  1610. 

6.  Le  livre  du  sort  (Loosbuch)  avec  le  titre:  Eyn  schOne 
und  gotselige  Kurtzweil  eines  cbristlichen  Lossbuchs  nach  der  ordnung 
eines  alphabets  etc.  Gedicht  und  getruckt  zu  Strassburg  von  Heyn- 
ricben  Vogtherren.  Anno  M.D.XXXIX.  In-foJ.  On  trouve  dans  ce 
livre  plusieurs  feuillets  entourés  d'une  bordure  d'arabesques  sur  fond 
noir  et  avec  le  monogramme  du  Christ  Sur  le  titre  est  un  médaillon 
ayant  autour  l'inscription  :  Treib  umb  dasKind  mit  allem  Fleis, 
Shauw  was  hinden  der  Engel  weis.  En  effet,  le  médaiJlon  avec 
la  figure  de  l'enfant  Jésus,  gravée  sur  bois,  est  un  disque  double,  ce- 
lui du  verso  contenant  un  ange  avec  une  main  étendue  montrant  suc- 
cessivement les  lettres  de  l'alphabet  gravées  autour,  à  mesure  qu'on  ie 
tourne.  Sur  le  dernier  feuillet  on  voit  les  armoiries  des  Vogtherr, 
une  demi -figure  d'homme  avec  coiffure  pointue,  tenant  un  sceptre 
dans  chacune  de  ses  deux  mains  étendues  et  qui  se  trouve  sur  l'écus- 
son  et  sur  le  heaume.  En  haut,  sur  une  banderole:  HEINRÎCH 
VOGTHHER.     (Voyez  R.  Weigel,  Kunst-Catalog  No.  20099".) 

7.  Une  tige  de  blé  avec  quinze  épis.  Feuille  volante  avec 
l'indicaltion  suivante:  Ein  wunderbare  doch  frôhliche  gestalt 
und  gewuchs  eines  halmen  zimlichen  'dicken  eines  gera- 
den  mannes  hoch,  mit  fUnffzehn  Ëhren  etc.  beyMalsch  am 
Bruchrein  im  1541  jar  gewachsen.  Von  Heînrich  Vogt- 
herrn  cpnterfeiU     Suit  un  poème  commençant: 

Seet  zu  ir  Christen  allzugleich 

Was  gott  fOrbildt  von  himelreich  etc. 

8.  Une  grappe  monstre.  Feuille  volante  in-fol.,  sans  lieu 
ni  date,  avec  l'indication:  „Ein  wahrhaft  wunderbarlich  vor  unerhOrte 


348  >  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

figur  imd  gewâchs  so  zu  Alberweiler  etc.   erfunden  worden.     Dieser 

traub  ist  von  H.  Vogtherrn  abconterfeit. 

Zwen  Trauben  an  eim  rebenast 
Zusammen  seind  eingewachsen  fast  etc. 

(Voyez  Archives  de  Naumann,    ]S56,   H.  p.  134,  communication   de 

M.  Wiechmann-Radow.) 


D.  K.,  -m-'  ©• 

David  Handel  de  Strasbourg^  1546. 

(BartschlX.  p.  392.) 

Nous  ne  savons  sur  le  compte  de  cet  artiste  autre  chose  que  ce 
que  çious  en  dit  Hieronymus  Bock  (Tragus)  dans  la  préface  de  son 
Livre  des  simples  (Krauterbuch),  publié  en  1536,  où  il  nous  dit 
„que  sous  sa  direction  à  Hornbach,  un  jeune  homme  de  Strasbourg, 
David  Kandel,  qui  avait  appris  de  lui-même  et  sans  maître  Fart  de 
peindre,  avait  dessiné  à  la  plume  les  plantes  très-exactement^^  („ohne 
etwas  davon  oder  dazu  zu  thun^^j.  On  ne  saurait  dire  s'il  les  a  gravées 
lui-même  sur  bois,  mais  il  n'est  guère  probable,  puisque  d'autres  pièces 
d'après  ses  dessins  portent  le  monogramme  du  graveur  sur  bois  p>. 


Additions  à  Bartsch. 
Gravures  sur  bois. 

21.  Loth  et  ses  filles.  Il  est  assis,  adroite,  dans  une  grotte 
à  côté  d'une  de  ses  filles  qui  lui  présente  une  tasse  avec  du  vin,  tan- 
dis que  l'autre  tient  de  la  main  droite  une  cruche.  Dans  le  fond,  à 
gauche,  Sodome  en  flammes.  Au  bas  la  signature  DK,  à  droite  le 
monogramme  du  graveur  sur  bois  p.     H.  4  p.  L.  5  p.  4  1. 

22.  Le  sacrifice  d'Abraham.  Il  est  debout  au  milieu,  tenant 
de  la  main  gauche  Isaac  agenouillé  sur  le  bûcher  et  levant  de  la  droite 
un  cimeteire,  tandis  qu'un  ange  qui  descend  arrête  sa  main.  Dans  le 
paysage  on  voit  encore  Isaac  à  droite  qui  porte  des  fagots.  Au  mi- 
lieu du  bas,  les  initiales  DK,  à  droite  l'autre  monogramme  ci-dessus. 
H.  4  p.  L.  5  p.  4  1. 


David  Kandel  de  Strasbourg.  349 

23.  La  table  de  Cebes.  Cette  représentation  de  la  carrière 
de  la  vie  humaine  porte  en  haut  Finscription  :  TABVLA  CEBETIS. 
A  la  droite*  du  bas,  sur  une  colonne  du  portail,  la  signature  du  maître. 
La  composition  rappelle  celle  de  Holbein.  H.  15  p.  2  1.  L.  12  p.  2  1. 
(Voyez  Rud.  Weigel,  Kunst-Catalog  No.  21505.) 

24.  Le  petit  Tiel  l'espiègle  (Eulenspiegel).  Aux  deux  côtés 
sont  assis  le  père  et  la  mère  qui  tissent  au  métier.  Au  milieu,  Tenfant 
dévide  une  navette.  Paysage  montagneux.  A  droite,  sur  une  butte, 
les  initiales  D.  K.  H.  1  p.  11  1.  L.  3  p.  6  L  Cette  pièce  a  été  em- 
ployée dans  un  livre  latin. 

25.  Hieronymus  Bock.  Demi-figure,  vue  de  profil,  tournée 
vers  la  droite  et  tenant  de  la  main  droite  deux  perce-neige.  La  figure 
est  enclose  par  un  portail  richement  orné  et  d'où  pend  une  tablette 
avec  l'inscription  suivante:  EFFIGIES  HIERONYML  TRAGI.  ANNO 
iETATIS  SViE  46.  et  au-dessous,  sur  les  bases  des  caryatides  les  ini- 
tiales D.  K.  Au 'bas  se  trouvent  huit  vers  latins  imprimés  avec  le  titre: 
loan.  Sapidus  Lectori  studioso  etc.   H.  5  p.  10  1.  L.  4  p.  4  l. 

26.  Les  plantes  pour  le  livre  des  simples.  Elles  ne  sont 
pas  toujours  très-belles  ou  parfaitement  exactes  dans  le  dessin.  On 
trouve  plusieurs  éditions  de  ce  livre.  La  première  qui  nous  soit  connue 
porte  le  titre  suivant  et  dont  il  résulte  cependant  que  ce  n'est  pas  la 
plus  ancienne:  Kreuter  Buch  durch  H.  Hieronymum  Bock  (Hier.  Tra- 
gum)  von  newem  fieissig  tlbersehen,  gebessert  und  gemacht,  dazu  mit 
hUbschen  artigen  figuren  allenthalben  gezieret.  Strassburg,  Wend. 
Richel  ®^j,  1546.  In-fol.  Une  édition  qui  suit  immédiatenient  celle-ci, 
de  David  Kibero  (Kyber),  avec  une  traduction  latine,  parut  chez  le 
même  éditeur  en  1552  in-4°,  et  une  troisième  fut  publiée  en  allemand 
par  Josias  Richel  de  Strasbourg  en  1580.  Les  gravures  du  qiiatrième 
livre  sont  néanmoins  celles  de  la  „Deutschen  Speisskammer^^ 
et 'représentent  des  scènes  de  la  vie  commune  et  dont  les  dessins  ont 
^té  exécutés  par  To][)ias  Stimmer  et  C.  Maurer. 


65)  Bartsch  IX.,  p.  170,  décrit  une  gravure  sur  bois  avec  le  monogramme 
■y^jr^    sans  aucune  autre  indication.    Heller,   dans  son  Histoire  de  la  gravure 
yVX/  sur  bois,  prend   cette  marque  pour  celle  de  l'imprimeur  de  Strasbourg 
qu'il  nomme  Wendel  Reich  ;  d'autres  l'appellent  Wendelin  Riehl  ;  d'ordinaire  il  a  la- 
tinisé son  nom  en  celui  de  Richelius. 


350  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 


Yeit  Rudolph  Speckle  de  Strasbourg^  IU2. 

Graveur  sur  bois. 

Nous  ne  connaissons  rien  de  la  vie  de  cet  adroit  graveur  sur  bois. 
Il  exécuta  les  représentations  des  plantes  du  Livre  de  Simples  de  L. 
Fuchs,  connu  sous  le  titre  suivant:  „De  historia  Stirpium  com- 
mentarii  insignes,  maximis  impensis  et  vigiliis  elaborati, 
adiectis  earumdem  vivis  plusquam  quingentis  imaginibus 
....  Léon  ha  rtoFuch  si  omedico.. .au  tore.  Basil  eaeinoff  ici  na 
IsingrinianaA.  C.  1542."  In-fol.  Cet  ouvrage  renferme,  outre  les  figures 
des  plantes,  le  portrait  de  Léonard  Fuchs,  âgé  de  42  ans,  figure  entière; 
ensuite  ceux  des  peintres  Henri  FQllmaurer  et  Albert  Meyer,  dessinant 
des  plantes,  demi-figures  sur  une  seule  feuille;  enfin  celui  du  graveui 
V.  R.  Speckle  lui-même,  demi  ^figure  imberbe.  Il  est  vu  de  trois 
quarts,  tourné  vers  la  gauche  et  tient  de  la  droite  son  pardessus  à 
manches  ouvertes.  Cette  gravure  sur  bois,  finement  exécutée,  mesure 
H.  5  p.  7  1.  L.  4  p.  11  1.  et  porte  Finscription :  SCVLPTOR  Vitus 
Rodolph  Speckle.  Une  édition  allemande  de  ce  livre  parut  en  1543, 
où  il  se  désigne  „form Schneider".  Les  mêmes  figures  de  plantes,  de 
plus  petites  dimensions,  parurent,  sans  texte,  chez  le  même  éditeur, 
Michel  Isengrin,  in-S'^  et  plus  tard  en  petit-in-fol.  avec  texte  hollandais. 


Daniel  Specklin  de  Strasbourg. 

(Bartsch  IX.  p.  589.) 

Ce  célèbre  architecte  militaire  était  fils  de  Veit  Rudolph  Speckle 
et  naquit,  en  1536,  à  Strasbourg.  Nous  apprenons  par  les  communi- 
cations de  l'archiviste  Schneegans  de  Strasbourg,  contenues  dans  FAI- 
manach  d'Alsace  de  Stôber,  de  184^,  et  puisées  dans  les  protocoles  du 
Conseil  pour  1565,  que  Specklin,  dans  sa  jeunesse,  était  brodeur  en 
soie  et  graveur  sur  bois,  mais  il  ne  semble  pas  qu'il  ait  aussi  gravé 
au  burin,  comme  on  Va  souvent  cru,  puisque  le  graveur  M.  Greuter  a 
exécuté  plusieurs  estampes  dont  Specklin  a  été  seulement  le  dessi- 
nateur. 

Dans  les  voyages  qu'il  fit  aux  Pays-Bas,  en  Danemark,  en  Suède, 
en  Pologne,  en  Prusse,  en  Transylvanie,  en  Hongrie  et  à  l'île  de  Chypre 


1 


Daniel  Specklin  de  Strasbourg.  351 

où  il  assista  même  au  siège  de  Famagusta,  il  étudia  particulièrement 
Fart  de  fortifier,  et  acquit  une  telle  réputation  en  ce  genre,  qu'il  fut 
consulté  pour  tous  les  ouvrages  de  cette  nature  qui  se  firent  en  Alle- 
magne et  ailleurs,  quand  on  ne  lui  en  confiait  pas  à  lui-même  l'exécu- 
tion. Revenu  à  Strasbourg,  il  reçut  de  l'archiduc  Ferdinand,  au  ser- 
vice duquel  il  avait  été  cinq  ans  comme  chef  de  l'arsenal,  l'ordre  d'écrire 
une  description  de  la  haute  et  de  la  basse  Alsace  et  d'en  dresser  une 
carte  qui  parut  à  Strasbourg  en  1576.  Son  ouvrage  intitulé:  „Ar- 
chitectura  von  Festungen"  qui  parut  d'abord  à  Strasbourg  en 
1589  et  depuis  en  plusieurs  éditions  jusqu'en  1736,  eut  une  grande 
réputation.     L'auteur  mourut  à  Strasbourg  en  1617. 

Aucun  des  ouvrages  de  sa  jeunesse  ne  semble  être  venu  jusqu'à 
nous,  et  le  catalogue  que  nous  allons  donner  des  gravures  au  burin  et 
sur  bois  qui  lui  sont  souvent  attribuées,  montrera  que  Daniel  Specklin, 
bien  que  grand  dessinateur  en  fait  d'arohttecture,  ne  doit  pas  être  con-* 
sidéré  nécessairement  comme  graveur  au  burin  ou  sur  bois. 

Gravures  au  burin. 

1.  Vue  du  dôme  de  Strasbourg.  A  la  droite  du  haut,  on 
lit  sur  une  tablette:  „Ante  Ghristi  nato  Templû  argëtosalëse  ex  fructû 
bellorû  Deo  Marti  quem  Teutones  Krut^mana  l  bellatorê  vocât  etc. 
Daniel  Specklin  fecit  1587.^^  Dans  la  bordure  ornée,  adroite,  on  voit 
le  monogramme  |^  qui  nous  indique  que  M.  Greuter  en  a  été  le  gra- 
veur. H.  7  p.  10  1.  L.  7  p.  5  1.  Dans  les  épreuves  qui  ont  été  faites 
de  la  planche,  en  1617,  pour  le  „Mttnsterbuch"  de  Schadaeus, 
la  tablette  manque  ainsi  que  l'inscription  ;  cependant,  il  y  reste  encore 
des  traces  qui  prouvent  que  ces  épreuves  ne  sont  point  une  copie, 
comme  on  l'a  cru  souvent. 

2.  Vue  de  Strasbourg  de  1587.  Au  bas  se  trouve  une 
description.  On  lit  à  droite  sur  une  tablette  ovale:  Daniel  Speck- 
lin fecit.  M.  Greuter  sculpsit.  In-fol.  en  largeur.  Cette  feuille 
est  gravée  d'une 'manière  très-souple  et  tout  à  fait  dans  le  style  de  la 
pièce  précédente.  II  ressort  évidemment  de  l'inscription  que  le  fecit 
indique  le  dessinateur,  comme  c'est  le  cas  pour  plusieurs  estampes  du 
haut  Rhin  à  cette  époque. 

3.  Carte  topographique  de  l'Alsace  en  1576.  Nous  en 
avons  parlé  diffusément  plus  haut. 

4.  Architecture  des  fortifications.  In-fol.  Nous  avons 
mentionné  plus  haut  que  la  première  édition  de  cet  ouvrage  parut  à 


352  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Strasbourg  en  1589.  Les  éditions  postérieures  dans  la  même  ville 
sont  de  1599  et  1608.  Toutes  les  gravures  qui  s'y  trouvent  sont 
traitées  dans  la  manière  de  M.  Greuter,  quoique  son  nom  ne  se  trouve 
que  sur  le  litre  et  la  planche  16.  Dans  l'édition  de  1608,  on  trouve 
encore  le  portrait  de  Specklin  gravé  par  Th.  de  Bry. 

Gravures  sur  bois. 

5.  Bartsch  ne  décrit,  comme  appartenant  à  Specklin,  que  la 
petite  vue  de  la  cathédrale  de  Strasbourg  de  Fan  1587.  La 
pièce  suivante  est  plus  ancienne  et  de  dimensions  plus  grandes. 

6.  Vue  de  la  cathédrale  de  Strasbourg.  Elle  est  dessinée 
en  perspective  et  prise  du  côté  sud-ouest  de  manière  que  la  façade  du 
somptueux  édifice  ainsi  que  le  côté  sud  avec  Tancien  portail  sont  égale- 
ment visibles.  L'inscription  est  comme  suit:  Gestellt  auffs  ein- 
faltigst  durch  Daniel  Speckle  und  Bernhard  Jobinn 
Formschneider  zu  Strassburg  MDLXVL  Sur  deux  feuilles. 
H.  19  p.  4  1.  L.  13  p.  9  1. 

On  attribue  souvent  la  gravure  de  cette  pièce  à  Tobias  Stimmer, 
bien  que  celui-ci  ait  été  dessinateur  et  non  graveur.  Mais  la  pièce 
que  nous  venons  de  décrire  démontre  complètement  Terreur  de  cette 
attribution,  puisque  Bernard  Jobin  nous  est  désigné  comme  graveur  sur 
bois.  Des  épreuves  postérieures  ont  une  autre  inscription  qui  contient 
en  96  vers  sur  deux  colonnes  l'histoire  de  la  construction  de  la  cathé- 
drale et  termine  par  l'indication:  Bernhard  Jobin  in  Truck  ge- 
bracht.    (imprimé  par  Bernard  Jobin.) 


FO.,  graveur  sur  bois,  1558. 

(Bartsch  IX.  p.  415.) 


Bartsch  ne  décrit  que  quelques  gravures  sur  boFs  du  maître  aux 
initiales  ci -dessus,  en  faisant  remarquer  qu'il  travailla  d'après  Virgile 
Solis,  Jost  Amman  et  autres  artistes  allemands.  G.  Becker  nous  fait 
connaître,  dans  le  Deutsches  Kunstblatt  de  1853,  p.  318,  un 
autre  ouvrage  de  ce  graveur;  c'est  le  suivant: 

2.  Un  alphabet  orné.  (Ein  Kunstlich  Alphabet  sampt  der- 
selben  Reimen  auch  klein  vnd  -grosse  geschrifften,  vormals  dergleichen 
ait  aussgegangen.     Durch  mich  Jorg  Schreppler  burger  und  rechen- 


Hans  Holbein  le  jeune.  353 

meister  zn  Strassburg  geschrieben,  gemacht  in  druck  gefertigt  vnd  den 
3.  Sept.  Anno  54.  vdiendt."  On  lit  sur  la  dernière  feuille:  „Ge- 
druckt  bey  Thiebolt  Berger  am  Weinmarkt  zu  Strassburg  1558.^^  Cet 
ouvrage  est  composé  de  14  feuillets  d'écriture  cursive  avec  des  lettres 
très'grandes  et  élégammeni  ornées. 

3.  Plusieurs  escrimeurs  avec  des  épées  à  deux  mains, 
lis  se  trouvent  k  la  page  48  du  livre  d'escrime  de  „Jochaim  Meyer 
Freyfecbtér  zu.Strassburg^S  qui  a  pour  titre:  ^Grttndiiche  Besclureibung 
Ritterlicben  und  adelichen  Kunst  des  Fechteos.  Strassburg  1 570'^  Pet. 
ia4ol.  Une  édition  postérieure  avec  les  mêmes  gravures  sur  bois  a 
parue  en  1 600  cbex  Hichael  Manger  à  Âugsbourg.  La  dernière  édition 
publiée  par  Mathieu  Scbulles  à  Ulm  a  été  attribuée  erronément  à  Josse 
Amman. 


H  H,    ÏH,     M  ^    HANS.  HOLB. 
flans  flolbein  le  Jeune. 

Cet  artiste  distingué  est  originaire  d'Augsbourg,  étant  un  des  fils 
d'un  peintre  du  même  nom,  connu  comme  Hans  Holfoein  le  vieux. 
Celui^i,  d'après  Mechel,  naquit  vers  1 450,  fut  d'abord  bourgeois  d'Augs- 
bourg  et  passa,^en  1499,  à  Ulm,  comme  le  démontre  le  livre  de  bour- 
geoisie de  cette  ville.  Il  peignit  plusieurs  tableaux  dans  sa  nouvelle 
patrie  jusqu'en  1507,  et  en  1501  il  travailla  pour  l'église  des  Domini- 
cains à  Francfort  s.  M.  Vers  1516,  il  s'établit  à  Bâle  où  ses  trois  fils, 
Ambroise,  Hans  et  Bruno,  le  suivirent,  et  y  mourut  vers  1 526.  Notre 
flans  Holbein  le  jeune  naquit  vers  la  fin  de  1497,  comme  il  est  prouvé 
par  quelques-uns  des  portraits  qu'il  peignit  de  lui-même.  Le  premier 
en  date  de  ces  portraits  se  trouvait  dans  la  coUection  de  F.  von  Hagen 
à  Nuremberg  et  portait  l'inscription:  Aetatis  sue  XX.  MDXVIIL  ®^) 
Le  second,  possédé  par  le  doyen  von  Jaumann  à  Rottenbiirg,  est  signé 
Ifl.  M.  23.  1520^^);  enftn  le  troisième,  gravé  par  HoUar  d'après  un 
portrait   dans   la   collection  du   comte   d'Arundel,   porte    l'indication: 


66)  C.  G.  VON  MuRR,  Description  des  choses  remarquables  de  la  ville  de  Nu- 
remberg (en  allemand).    Nuremberg  1778. 

67)  Voyez  KunstUati  1837.  p.  359. 

m.  23 


354  École  du  haut  Bliin  du  XVI*  siècle. 

IH  Ae.  45.  A°.  1543.  Il  est  représenté  également  comme  un  enfant 
de  sept  ans  environ  dans  le  tableau  de  la  conversion-  de  St.  Paul  que 
son  père  peignit  en  1504  pour  le  cloître  de  Ste.  Catherine  à  Augs- 
bourg.  On  y  voit  le  vieux  Holbein  avec  ses  deux  fils  aînés;  il  indique 
particulièrement  le  jeun«  Hans,  en  lui  posant  la  main  sur  la  tète,  tan- 
dis qu'il  le  montre  de  la  gauche,  comme  s'il  voulait  dire:  „celui-ci 
promet  d'être  quelque  chose  d'extraordinaire."  Son  frère  Ambroise, 
d'environ  10  ans,  ressemble  beaucoup  à  sa  mère,  d'une  taille  délicate 
et  svelte,  qui  est  vis-à-vis,  tandis  que  Hans,  court  et  ramassé,  diffère  de 
ses  parents  et  montre  déjà  quelque  chose  de  très-décidé  dans  l'expression. 

Les  quatre  premiers  tableaux  de  Holbein  qui  nous  soient  parvenus 
se  trouvent  dans  la  galerie  d'Augsbourg;  il  les  a  exécutés  en  1512 
pour  le  cloître  de  Ste.  Catherine  dans  cette  ville.  En  1516,  nous  le 
retrouvons  à  Bâle  occupé  à  peindre  pour  un  maître  d'école  une  en- 
seigne qui  se  conserve  encore  dans  la  collection  de  la  ville.  L'année 
suivante  il  orna  de  peintures  à  fresque  une  maison  à  Lucerne;  en 
1519,  il  fut  inscrit  au  livre  des  métiers  de  Bâle.  Son  premier  voyage 
en  Angleterre  eut  lieu  vers  1526.  En  1529,  il  revint  pour  quelque 
temps  à  Bàle.  Etant  retourné  en  Angleterre,  le  Conseil  de  Bâle  le 
rappela  en  1532  en  lui  assurant  un  salaire  annuel  de  trente  pièces 
d'or,  et  il  répondit  à  cet  appel. '^j  Après  avoir  occupé  longtemps  le 
poste  de  peintre  de  la  cour  de  Henri  VIH  en  Angleterre,  il  fit  en 
septembre  1538  une  visite  de  quelques  semaines  au  foyer  paternel, 
mais  il  obtint  le  16  novembre  de  la  même  année  un  rescrit  du  Con- 
seil de  Bâle  accordant  „au  maître  Jean  Holbein  un  congé  ultérieur  de 
deux  ans  à  l'expiration  desquels  il  devait  retourner  à  faire  son  service." 
Il  nous  est  prouvé  qu'en  effet  il  retourna  en  Suisse  dans  l'année  1540, 
par  la  visite  qu'il  y  fit  à  son  oncle  Siegraund  Holbein  de  Berne,  pa- 
reillement peintre,  et  qui  éprouva  une  si  grande  joie  de  la  présence  de 
son  célèbre  neveu,  qu'il  le  fit  héritier  de  ses  biens  qui  étaient  assez 
considérables.  Ayant  de  nouveau  passé  en  Angleterre,  il  parait  n'être 
plus  retourné  à  Bâle  et  il  mourut  à  Londres  de  la  peste  en  1554. 

Nous  n'avons  mentionné  ces  différentes  circonstances  de  la  vie  de 
Holbein  que  pour  être  à  même  de  préciser  avec  quelque  degré  de  cer- 
titude les  différentes  époques  où  il  a  pu  exécuter  soit  à  Bâle,  soit  à 
Londres,  ses  dessins  pour  la  gravure  sur  bois,  la  seule  partie  de  son 


68)  Voyez  l'ouvrage  de  Ulrich  Hegner,  Hans  Holbein  der  Jûngere, 
Berlin  1837,  où  l'on  trouvera  les  justifications  de  ce  que  nous  disons. 


Hans  Holbein  le  jeune.  355 

œuvre  que  nous  ayons  à  considérer  ici.  Il  en  résulte  déjà,  ce  qui 
serait  confirmé  par  le  style  du  dessin  et  de  la  composition,  que  toutes 
les  bordures  de  titre  pour  les  livres  publiés  par  Jean  et  Franz  Fro- 
benius,  Andréas  Cratander,  Adam  et  Heinrich  Pétri  ont  été  exécutées 
entre  les  années  1516  et  1526,  pendant  son  premier  séjour  à  Bàle. 
L'alpbabet  ou  les  initiales  à  ornements  de  feuillage  sont  de  1522,  et  il 
dut  dessiner  avant  1526  sa  fameuse  Danse  des  morts,  où  Ton  re- 
trouve encore  toute  la  fraîcheur  et  la  précision  de  sa  jeunesse.  Ses 
compositions  pour  TAncien  Testament  sont  d'un  style  moins  soigné  et 
plus  large  et  paraissent  dater  de  1 529.  A  celles-ci  ressemblent,  mais 
d'une  manière  plus  esquissée  encore,  Jes  deux  petites  gravures  pour 
le  Catéchisme  de  Cranmer  qui  parut  à  Londres  en  1548. 

Le  graveur  sur  bois  le  plus  distingué  de  Bàle  à  cette  époque  était 
Hans  Lutzeiburger,  surnommé  Franck,  qui  travaillait  avec  la 
plus  grande  finesse  et  la  phis  grande  maîtrise;  c'est  lui  qui  exécuta  ce 
beau  monument  de  la  xylographie  connu  sous  le  nom  de  la  Danse  des 
morts  de  Holbein,  dont  il  signa  une  pièce  de  son  monogramme  IL» 
On  possède  encore  de  lui,  gravés  d'après  Holbein,  le  portrait  en  pied 
d'Érasme  de  Rotterdam,  quatre  alphabets  d'initiales  avec  figures,  quelques 
bordures  de  titres,  la  vente  des  indulgences,  deux  gaines  de  poignard  et 
quelques  autres  sujets.  Il  n'a  gravé  qu'un  très-petit  nombre  de  pièces 
pour  l'Ancien  Testament,  qui  ont  été  exécutées  par  plusieurs  mains. 

D'autres  gravures ,  d'apcès  des  dessins  de  Holbein,  pour  les  titres 
de  hvres,  ont  été  exécutées  par  un  maître  de  Bâle  inconnu  qui  se 
signait  I  F,  sur  métal  et  même  sur  cuivre,  comme  le  démontrent  deux 
des  planches  qui  ont  été  conservées  jusqu'à  ce  jour  et  qui  se  trouvent 
en  possession  du  typographe  Guillaume  Haas,  de  Bàle.  Comme  la  plu- 
part des  bordures  de  titres  ornent  les  livres  qui  ont  été  publiés  par 
Jean  Frobenius  de  Bàle,  on  lui  en  a  attribué  la  gravure,  quoique  l'on 
ne  sache  autre  chose  à  son  égard ,  sinon  qu'il  a  été  un  des  typo- 
graphes les  plus  distingués  de  son  époque. 

Quelques-unes  des  grandes  gravures  sur  bois,  d'après  le  dessin 
de  Holbein,  comme  les  âges  de  l'homme,  la  mort  du  bon  et 
du  méchant  en  8  feuilles,  etc.,  paraissent  avoir  été  exécutées  à  Augs- 
bourg,  la  patrie  primitive  des  Holbein,  puisque  plusieurs  de  ces  grandes 
pièces  d'après  les  dessins  d'autres  maîtres  y  ont  paru  chez  le  graveur 
sur  bois  Jost  Dienecker  ou  Jobst  de  Necker,  comme  on  l'appelle  or- 
dinairement. Ces  pièces  d'une  grande  rareté  ne  se  trouvent  que  dans 
quelques-unes  des  grandes  collections,   mais  aucune  dans  les  anciens 

23* 


J 


356  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

cabinets  de  Bâl6,  comme  c'eût  probablement  été  le  cas  si  elles  avaient  été 
gravées  dans  cette  ville. 

Les  gravures  pour  le  Catéchisme  de  Cranraer  et  le  portrait  de 
Wyatt,  qui  ont  été  exécutées  par  des  graveurs  anglais,  ne  sont  point 
des  morceaux  d'une  grande  fmesse,  quoiqu'elles  soient  les  m^lleures  des 
pièpes  qui  ont  été  exécutées  d'après  les  dessins  de  Holbein  dans  ce 
pays  et  à  cette  époque;  cependant  utie  petite  gravure  sur  bois  repré- 
sentant trois  enfants  près  d'un  pommier,  et  qui  parait  être  une  marque 
de  libraire,  se  trouve  à  la  fin  d'un  poème  de  John  Leland  sur  la  nais- 
sauce  du  prince  Edouard  de  Galles  en  1543,  et  appartient  à  ce  que  nous 
avons  de  mieux  en  ce  genre,  étant  évidemment  gravée  par  Hans  Lutzel- 
burger.  Il  semblerait  que  l'éditeur  Reyner  Wolff,  fils  de  l'imprimeur 
Thomas  Wolff  de  Bâle,  ait  eu  en  sa  possession,  depuis  assez  longtemps, 
ce  bois,  ou  qu'il  l'ait  fait  graver  par  Ltitzelburger  qui  se  trouvait  alors 
à  Londres.  (?)  Mais  cette  dernière  opinion  est  en  contradiction  avec 
l'assertion- des  éditeurs  de  la  Danse  des  morts  à  Lyon,  M.  et  G.  Tre- 
schel,  que  ce  graveur  sur  bois  était  déjà  mort  en  1538.  La  première 
supposition  est  donc  la  plus  probable. 

Dans  la  dispute  de  ceux  qui  pi^étendent  que  Holbein  a  gravé  lui- 
même  sur  bois  contre  ceux  qui  le  nient,  nous  nous  rangeons  du  côté 
de  ces  derniers;  d'abord  parce  que  ce  n'était  pas  la  coutume  dans  le 
XYP  siècle  que  les  grands  maîtres  de  l'art  exécutassent  eux-mêmes  la 
gravure  sur  bois  de  leurs  dessins  ;  ensuite  parce  que  l'opinion  contraire 
appartient  à  des  écrivains  récents  et  surtout  à  G.  F.  de  Rumohr,  qui 
a  soutenu  hardiment  cette  opinion  en  l'appuyant  de  raisons  hasardées 
et  de  motifs  qui  ne  résistent  pas  à  un  examen  sérieux.  M.  Peter  Vischer 
de  Bâle,  dans  le  Kunstblatt  de  1838,  p.  197,  et  de  1843,  p.  631, 
a  combattu  énergiquement  cette  opinion  en  prouvant  le  contraire  de 
la  manière  la  plus  satisfaisante.  En  renvoyant  à  ce  que  cet  écrivain 
dit  à  ce  propos,  nous  nous  contenterons  d'indiquer  ici  deux  preuves  à 
notre  avis  très-conclusives.  Si  l'on  veut  suivre  les  données  de  Rumohr, 
l'on  ne  pourrait  expliquer  comment  il  se  fait  qu'en  comparant  les  dif- 
férents encadrements  de  titres  dont  nous  pouvons  préciser  souvent  la 
date  et  qui,  selon  cet  écrivain,  ont  été  exécutés  par  Holbein  lui-même, 
on  y  trouve  cependant  une  grande  diversité  de  taille  de  l'une  à  l'autre 
et  telle  que  l'on  peut  souvent  y  reconnaître  la  manière  des  différents 
graveurs  auxquels  on  les  doit  Et  ensuite  que  plusieurs  de  ces  tra- 
vaux d'une  date  postérieure  se  trouvent  être  d'une  exécution  plus  mé- 
diocre que  les  premières,   et  ceci  sera  d'autant  plus  frappant  si   l'on 


Hàns  Holbein  le  jeune.  357 

veut  rapprocher  la  gravure  de  la  Danse  des  morts  et  des  initiales  de 
1522  que  Rumohr  affirme  avoir  été  exécutée  par  Holbein  de  celle  de& 
deux  pièces  du  Catéchisme  de  Cranmer  de  1548,  qui  leur  sont 
très -inférieures.  C'est  ainsi  qu'en  admettant  Fopinion  de  Rumohr, 
nous  rencontrons  des  difficultés  continuelles  pour  la  justifier,  sans  men- 
tionner que  l'on  ne  doute  plus  que  le  monogramme  IL  soit  celui  de 
Hans  Ltttzelburger  et  non  la  signature  de  Holbein. 

Mais  tout  l'échafaudage  de  raisons  à  l'appui  de  cette  opinion  est 
complètement  détruit  par  le  témoignage  d'un  des  contemporains  du 
maître,  qui  met  hors  de  doute  que  les  gravures  sur  bois  ne  sont  que 
des  reproductions  des  dessins  originaux  de  Holbein.  Boniface  Amer- 
bach  de  Bâle,  l'ami  de  celui-ci,  après  avoir  recueilli  son  oeuvre,  écrivit 
lui-même  sur  les  tiroirs  qui  le  renfermaient  les  étiquettes  que  son  fils 
Basile  Amerbach  nous  a  transmises  Verbatim  dans  le  catalogue  de  la 
collection  de  son  père  et  qui  se  conservent  à  présent  dans  le  Musée  de 
Bâle.     Ce  sont  les  suivantes: 

Tiroir    V.    H.  Holbeinio  imitatio  aliéna  non  prôpria  ejus, 
64  (pièces). 
Gedruckt  (imprimées)  IH. 
Biblia  historia.  2. 
Totendantz  2.  exempl. 
Tiroir  VI.    H.  Holbeins  genuina,    grosz,   klein  von  seiner 
Hand  104.     (Dessins  originaux  actuellement  dans  la 
collection  de  Bâle.) 
Moria    Erasmi,    hin    und    wider    mit   figtlrlen. 
(L'éloge  de  la  folie  a^ec  les   dessins   de  Holbein  en 
marge;  l'exemplaire  existe  encore.)     Ein  BUchlein 
darin  by  85  Stucklin  gerissen. 
Ein  ander  Permentin  mit  ein  Stuck. 
Erasmi  effigies  in  ein  rundelin  mit  oelfarben. 
Toutes  les  incertitudes  qui  auraient  pu  régner  jusqu'ici   sur  ce 
point  paraissent  devoir  disparaître  devant  cette  preuve  que  nous  devons 
aux  recherches  de  l'écrivain   que  nous  avons  déjà  nommé,   M.  Peter 
Vischer,  de  Bâle. 

D'après  les  assertions  de  Rumohr,  Hans  Ltttzelburger  se  serait 
également  occupé  de  clichés,  puisque  nous  retrouvons  dans  les  éditions 
de  Strasbourg  les  mêmes  gravures  sur  bois  et  sur  métal  qui  ornent 
les  éditions  de  Bâle  ;  mais  en  comparant  ces  éditions  entre  elles,  il  est 
néanmoins  résulté  que  l'on  a  employé  dans  celles  de  cette  dernière  ville 


I 


358  École  du  haut  Rhin  du  XVI"  siècle. 

les  planches  originales,  tandis  que  les  gravures  des  livres  de  Strasbourg 
n'en  sont  que  des  imitations  souvent  fort  rudes  et  qui  ne  peuvent  être 
comparées  aux  premières.     11  faudrait  probablement  en  conclure  qu'à 
cette  époque  on  ne  connaissait  point  encore  Fart  de  faire  des  clichés  . 
sur  les  planches  de  bois  et  de  métal. 

On  a  eu  également^  des  opinions  erronées  sur  les  moïiogrammes 
dont  Holbein  signait  ses  ouvrages,  quoique  Brulliot,  dans  son  diction- 
naire des  monogrammes-,  ait  traité  cette  matière  à  fond  et  ait  établi 
la  vérité  sur  des  bases  solides.  Il  ressort  de  recherches  ultérieures  à 
ce  sujet  que  notre  maître  s'est  servi  uniquement  du  double  H,  quoique 
sous  différentes  formes,  comme  on  le  fait  voir  par  celles  que  nous  avons 
données  ci -dessus.  Le  monogramme  H  H  ou  tH,  avec  un  canif  de 
graveur,  appartient  néanmoins  à  un  graveur  sur  bois  qui  parait  être 
Hans  Holzmitller  de  Bâle  et  qui  a  travaillé  principalement  d'après 
Hans  Manuel  Deutsch  et  d'autres  maîtres  de  l'époque.®^) 

Holbein  ne  s'est  jamais  signé  EB  ou  IL,  car  il  est  absolument 
contraire  aux  usages  du  temps  que  les  artistes  employassent  à  cet  effet 
d'autres  lettres  que  les  initiales  de  leurs  noms.  Parmi  ses  contem- 
porains, Hans  Brosamer  et  quelquefois  Hans  Baldung,  surnommé  Grûn, 
se  servirent  du  premier  de  ces  monogrammes,  tandis  que  nous  avons 
vu  que  le  second  appartenait  à  Hans  Lotzelburger  et  se  trouve  sur 
des  dessins  à  la  plume  et  au  crayon  avec  les  dates  de  1519  à  1526, 
très-ressemblants  à  ceux  de  Holbein  par  le  style,  mais  avec  moins  de 
vie  et  de  naturel.  On  les  attribue  ordinairement  à  Ltttzelburger,  mais 
ils  pourraient  aussi  bien  appartenir  au  peintre  Hans  Leu  de  Zurich, 
qui  s'est  signé  Hj  1516  sur  des  gravures  sur  bois  et  qui  apparte- 
nait au  groupe  des  peintres  du  haut  Rhin  dont  Hans  Baldung  Grûn 
était  le  chef  d'école. 

Holbein,  comme'  Albert  Durer,  s'était  acquis  aussi  une  réputation 
comme  architecte  et  recevait  à  ce  titre  un  salaire  de  la  ville  de  Bâle, 
comme  Ulrich  Hegner  le  prouve  par  des  documents'  dans  son  ouvrage. 
On  lui  attribue,  en  conséquence,  plusieurs  gravures  sur  bois  contenant 
des  esquisses  pour  des  édifices  de  luxe  et  qui  ont  été  souvent  repro- 
duites. On  les  trouve  en  dernier  lieu  dans  l'ouvrage  du  „célèbre  maître 
flans  Blum  de  Lor  sur  le  Mein^^  (  Des  bertthmten  Meisters  Hans  Blum 
von  Lor  am  Main  nUzlichs  Sâulenbuch  etc.  Zurich  MDCLXH)  et  qui 
a  pour  titre:    „Waarhafte  Contrafacturen  etlich  ait  und  schôner  Ge- 


69)  G.  Begker  dans  le  Deutsches  Kunstblatt,  1853,  p.  318. 


Hans  Holbein  le  jeune.  359 

bâuen  etc.^^  In-fol.  Les  gravures  sur  bois  de  cette  édition  sont  néan- 
moins d'une  date  plus  ancienne  et  paraissent  avoir  servi  à  l'édition  de 
Hans  Blum  donnée  en  1567  par  Christophe  Froschauer  à  Zurich. 
Les  gravures  avec  la  représentation  d'édifices  somptueux  dans  le  style 
de  la  renaissance  portent  en  partie  le  monogramme  ^  que  C.  Becker, 
lieu  cité,  explique  par  le  nom  de  Rudolphe  Wyssenbach  de  Zurich,  la 
plume  ajoutée  au-dessus  indiquant  le  dessinateur,  tandis  que  le  graveur 
est  indiqua  à  son  tour  par  le  monogramme  '^  avec  la  date  de  t545 
et  1548.  Bien  qu&  le  style  d'architecture  de  ces  pièces  ait  beaucoup 
d'analogie  avec  celui  propre  à-flolbein,  nous  n'avons  rien  trouvé  qui 
pût  induire  à  croire  que  les  esquisses  soient  de  lui,  et  le  mono- 
gramme RW.  paraîtrait  marquer  décidément  le  contraire. 


Odvrages  xylographiqaes. 

L   Sujets  de  l'Ancien  Testament. 
90  gravures  sur  bois.    H.  2  p.  2—3  1.  L.  3  p.  2—3  1. 

On  en  trouve  des  premières  épreuves  que  l'on  croit  avoir  été  im- 
primées à  Bàle  en  1530,  et  cela  résulterait  de  ce  que  plusieurs  imita- 
tions de  ces  gravures  se  trouvent  dans'  une  bible  allemande  publiée 
par  Froschauer  à  Zurich  en  1531.  L'exemplaire  de  premières  épreuves 
qui  se  conserve  dans  la  collection  de  la  ville  à  Bàle  contient  93  gra- 
vures sur  bois,  dont  89  sont  imprimées  d'un  seul  côté,  commençant  par 
la  chute,du  premier  homme  où  le  serpent  avec  une  tète  de  femme 
s'élève  tout  droit  du  terrain'**),  ensuite  le  déluge,  etc.  (Les  quatre 
premiers  sujets  de  la  Danse  des  morts,  imprimés  des  deux  côtés  sur 
deux  feuilles,  ne  sont  point  des  premières  épreuves  et  n'appartiennent 
point  à  la  série  qui  nous  occupe,  quoiqu'ils  y  soient  ajoutés.) 

Les  premières  éditions  proprement  dites  de  1538  et  1539  parurent 
chez  les  frères  Melchior  et  Gaspard  Trechsel  à  Lyon.  Les  deux  édi- 
tions postérieures  de  1543  furent  publiées  par  Jean  et  François  Frellon 
de  Lyon,  et  les  trois  dernières,  de  1547  et  1549,  par  Jean  Frelloh 
seul.  Les  bois  furent  aussi  employés  pour  deux  éditions  de  la  Bible, 
cl  ont  la  première  fut  donnée  en  1538  par  les  frères  Trechsel  et  l'autre 


70)  On  trouve  dans  l'ouvrage  de  M.  R.  Weigel  ,)Holzschniite  berûhmter  Mei- 
^t^r**,  Leipsic  1851,  Cahier  II,  un  fac-similé  de  cette  rare  gravure  sur  bois  qui  n'a 
^Xè  employée  que  pour  l'édition  de  la  Bible  de  1538.  ...  . 


360  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

de  1544  par  les  FrelloD.  L'exéoutioii,  pour  la  taille,  des  gravures  de 
cette  série  varie  beaucoup  et  elles  doiv^t  appartenir  à  divers  artistes* 
On  ne  peut  qu'en  attribuer  un  petit  nombre  à  LOtzelbui^er,  entre 
autres  la  bénédiction  d'Isaac,  celle  de  Jacob  aux  fils  de  Jo- 
seph, Nadab  et  Abia  dévorés  par  le  feu  et  quelques  autres» 
bien  qu'elles  ne  soient  pas  signées  de  son  monogramme,  ce  que  Ltitzél- 
burger  faisait  rarement  Nous  n'avons  point  à  parler  ici  des  copies 
de  ces  90  sujets,  et  nous  renvoyons  pour  ce  qui  les  regaisàe  à  l'ou- 
vrage du  docteur  Massmann  „Literatur  der  Todtentanze^S  Leipsic  1840, 
pp.  68—74. 

Les  éditions  de  LyoD. 

a.  1538.  Historiarum  ueteris  instrvmenti  icônes  ad 
uiuum  expressse.  Vna  cum  breui,  sed  quoad  fieri  potuit» 
diiucida  earundem  expositione.  (Avec  la  marque  de  Trechsel, 
trois  têtes  de  Janus  avec  deux  plumes  de  paon  sur  une  console;  de- 
vant se  trouve  un  livre  ouvert  avec  une  inscription  grecque  et  au  bas 
on  lit:  Vsus  me  genuit.)  Lvgdvni,  sub  scvto  Coloniensi. 
MDXXXVIIL  In-4°.  Cette  édition  contient  les  4  premiers  sujets  de 
la  Danse  des  morts  en  hauteur,  puis  80^0  sujets  du  vieux  testa- 
ment en  largeur,  commençant  par  l'arche  de  Noé  et  terminant  avec 
la  représentation  II.  Mac|;iab.  V,  où  une  armée  apparaît  au-dessus  de 
Jérusalem.  In  fine:  Excvdebant  Lvgdvni  Melchior  et  Gaspar 
Trechsel  fratres.  1538. 

b.  1539.  Histçriarum  veteris  Testamenti  Icônes  etc. 
...  earundem  et  latina  et  gallica  expositione.  (Marque  du 
libraire.)  Lvgdvni  sub  scuto  Coloniensi.  M.D.XXXIX.  In-4°. 
Avec  quatre  sujets  de  la  ,;,Danse  des  morts*^  et  90  gravures  sur  bois 
sur  47  feuilles.  In  fine:  Lvgdvni,  Melchior  et  Gaspar  Trech- 
sel fratres  excvdebant.  et  la  marque  des  Trechsel  plus  grande  que 
sur  le  frontispice. 

c.  1543.  Historiarum  veteris  testamenti  icônes  ad  vi- 
vum  express»  etc.  (La  marque  des  Frellons,  un  crabe  soutenant 
en  l'air  un  papillon.)    Lugduni  sub   scuto  Coloniensi,   apud 

Joannem  et  Franciscum  Frellonios  fratres.  M.D.XLIII.  In-4°. 


71)  D'après  l'assertion  de  Rumohr,  dans  son  ouvrage  intitulé:  „Hans  Hol- 
bein  der  Jûngere  in  seinem  Vèrhâltniss  zum  deutschen  Form- 
schnittwesen",  il  manque  à  cette  édition  l'indication:  II.  Regum  XII.  et 
Esaide  L. 


Hans  Holbein  le  jeune.  361 

90  et  4  gravures  sur  bois.     In  fine:  Lugduni  sub  scuto  coloniêsi  apud 
Jo.  et  Fraac.  Frellooios  fratres.  1543. 

d.  1543.  Retratas  0  Tablas  de  las  Historias  del  Testa- 
Hiento  viejo,  hechas  y  desbuxadas  por  un  muy  primo  y 
sotil  artifice.  Lion  de  Francia.  1543.  In-4^  In  fine:  Lug- 
duni sub  scuto  Coloniensi  apud  Jo.  et  Franc.  Frellonios  fratres.  1543.' 
94  gravures  sur  bois. 

e.  1547.  Icônes  historiarum  veteris  Testamenti  ad 
vivum  expressse,  extremaque  diligentia  emendatiores 
fact»,  Gallices  in  expositione  homoeoteleutis,  acversuum 
ordinibus  (qui  prius  turbati  acinipares)  suo  numéro  restitntae.  (La 
marque  de  Fi^llon.)  Lvgdvni  apud  Joannem  Frellonium.  1547.  In-4°. 
94  gravures  sur  bois. 

f.  1549.  Retratos  o  Tablas  de  las  Historias  del  Testa- 
mento  viejo,  hechas  y  desbuxadas  por  un  muy  primo  y 
sotil  artifice.  Lion  di  Francia.  1545.  Iii-4^  94  gravures  sur 
bois. 

g.  1549.  The  images  of  the  old  Testament  lately  ex- 
pressed,  set  fortfae  in  Ynglish  and  Frenche  vuith  a  playn 
and  brief  exposition.  Printed  at  Lyons  by  Johan  Frellon,  the 
yere  of  our  Lord  (îod  1549.     In-4°.     94  gravures  sur  bois. 

A  la  fin  de  cette  édition  qui,  ainsi  que  les  autres,  contient  les 
quatre  sujets  de  la  „Danse  des  morts  ^  et  les  90  sujets  de  l'Ancien 
Testament,  ces  derniers  en  largeur,  se  trouvent  encore  sur  Tavant-demière 
feuille,  dans  des  ovales,  les  figures  des  quatre  évangélisles,  qui  cepen- 
dant ne  sont  point  de  Holbein,  mais  paraissent  avoir  été  dessinées  par 
un  artiste  italien.^ 

Reproductions  dans  les  éditions  de  la  Bible. 

h,  1538.  RIBLIA  vtriusque  Testamenti  iuxta  vulgatam  transla- 
tionem  et  eam  quam  haberi  potuit  emendatissimam  additis  verum  prse- 
cipuis  in  locis  iconibus  etc.  (Marque  des  Trechsel.)  Lugduni  apud 
Hvgonem  a  porta.  M.D.XXXVIII.  ïn-fol.  On  y  trouve  le  sujet  de  la 
chute  du  premier  homme  avec  le  serpent  dressé,  d'après  la  gra- 
vure de  la  création  dans  la  Danse  des  morts,  mais  les  pièces 
2,  3,  4  du  même  ouvrage  manquent,  tandis  qu'ils  se  trouvent  dans  les 
-différentes  éditions  des  „Figures  du  vieux  testament."  In  ghe  (feuillet 
•569):  Excvdebant  Lvgdvni  Melchior  et  Gaspar  Trechsel  fratres  1538. 
^u  revers  se  trouve  encore  la  marque. 


362  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

i,  1544.  BIBLIA  sacrosancta  Testamenti  veteris  et  noui,  iuxta 
vulgatam  quam  dicunt  edilionem,  a  mendis  quibus  inBvmeris  scatebat  etc. 
Lugduni  apud  Hugooem  et  haeredis  Aemones  a  Porta.  1544.  In-foL 
In  une:  Lugduni  excudebant  Joannes  et  Franciscus  Frellonii  fratres. 
1544. 


La  Danse  des  Morts.") 
58  gravures  sur  bois.    H.  2  p.  5  1.  L.  l  p.  10  1. 

On  a  souvent  mis  en  question  si  Hans  Hoibein  a  été  Finventeur 
de  cette  célèbre  Danse  des  Morts,  quoique  le  témoignage  de  ses 
contemporains,  Érasme  de  Rotterdam'^),  Nicolas  Borbonius  ^Ô  et  Boni- 
face  Amerbach^^),  la  tradition  constante  depuis  Tépoque  de  Cari  van 
Mander  ^°),  et  enfin  les  preuves  intrinsèques  de  cet  œuvre  d'art  con- 
courent à  prouver  qu'elle  est  une  des  productions  les  plus  extraordi- 
naires du  maître  lui-même.  Une  autre  controverse  à  ce  sujet  a  été 
suscitée  par  C.  F.  de  Rumohr  ^^),  savoir  si  Hoibein  lui-même  ou,  comme 
il  a  été  d'abord  mis  en  avant  par  MecheF^),  si  Hans  Ltltzelburger  de 
Bâle  a  exécuté  ces  gravures  sur  bois.  Cette  dernière  opinion  est  dé- 
cidément confirmée  non   seulement    par  le  monogramme  de   LUtzel- 


72)  Ce  sujet  porte  aussi  le  nom  de  „Danse  "Macabre",  ainsi  nommée  du  poète 
allemand  Ëxemius  Macabre  qui,  un  des  premiers,  traita  ce  sujet  bizarre  en  vers 
allemands  que  P.  Desrey  de  Troyes  traduisit  en  latin  en  1460.  —  Voyez  H.  Ham< 
MANN  „des  Arts  graphiques."    Genève  et  Paris  1857,  p.  149. 

73)  Dans  la  préface  qu'écrivit  Erasme  en  1533  et  qui  se  trouve  dans  la  re- 
production de  la  Danse  des  morts  par  Birkmann  en  1555. 

74)  Dans  ses  Nugse,  imprimées  à  Bâle  en  1540,  on  trouve  l'épigramme  sui- 
vante : 

De  morte  picta  a  Hanso  pictore  nobili.  ^ 

Dum  mortis  Hansus  pictor  imaginem  exprimit, 
Tanta  Arte  mortem  retulit  ut  mors  vivere 
Videatur  ipsa;  et  ipse  se  immortalibus 
Parem  Diis  fecerit  operis  hujus  gloria. 

75)  Dans  le  Catalogue  rédigé  par  Basile  Amerbach  de  la  collection  de  son 
père  Boniface  où  se  trouvent  les  inscriptions  des  tiroirs  V  et  VI  que  nous  avons 
citées  plus  haut. 

76)  Het  Schilder  Boeck  fol.  145.  ...  neffen  den  doon-dans,  die  van 
hem  in  druck  uytcomt  in  boutez  Print. 

77)  KuBstblatt  1823.  No.  32  et  dans  „Hans  Hoibein  d.  J.  in  seinem  Verhàlt- 
niss  zu  dem  deutschen  Formschnittwesen."    Leipsic  1836. 

78)  Journal  de  de  Murr  pour  Thistoire  de  l'art,  XVI,  p.  10. 


Hans  Holbein  le  jeune.  363 

burger  sur  le  sujet  de  la  Comtesse,  mais  par  la  ressemblance  de  la. 
taille  de  la  Danse  des  morts  avec  celle  de  TAlphabet  avec  les 
mêmes  sujets,  dont  un  tirage  à  part  sur  une  seule  feuille  porte  le  nom 
entier  du  graveur  Hans  Ltttzelburger,  comme  au^si  par  Tusage  con- 
stant de  cette  éi^oque  où  le  peintre  avait  la  coutume  4e  dessiner  les 
sujets  sur  la  planche  de  bois  qui  était  ensuite  taillée  par  des  graveurs 
(formant  alors  une  corporation  fort  étendue)  avec  plus  ou  moins  d'a- 
dresse. L'opinion  contraire  de  Rumohr  qui,  à  part-  les  mérites  de  ses 
recherches  dans  le  domaine  de  Fart,  se  plaisait  souvent  à  émettre  des 
conjectures  hasardées  en  opposition  aux  idées  communément  reçues, 
repose  sur  des  combinaisons  trop  artificieuses,  les  fondements  en  sont 
si  incertains  et  les  conclusions  si  erronées  qu'il  n'a  pas  été  difficile  à 
Peter  Vischer^^)  d'établir  le  contraire  par  une  exposition  simple  et  claire 
des  faits  et  de  prouver  que  nous  devons  à  Hans  Ltitzelburger  une 
œuvre  qui  n'a  pas  été  surpassée  jusqu'ici,  celle  de  la  Danse  des 
morts,  ainsi  que  plusieurs  autres  travaux  qui  appartiennent  à  ce  qui 
a  été  fait  de  mieux  dans  cet  art. 

Il  nous  reste  à  établir  l'époque  où  Ltttzelburger  a  exécuté  la  Danse 
des  morts.  C.  von  Mechel,  à  l'endroit  cité  plus  haut,  croit  pouvoir 
en  fixer  la  date  à  1530.  Cette  opinion  parait  confirmée  par  la  cir- 
constance que  la  reproduction  des  „Icones  historiae  veteris  Testamenti" 
dans  la  bible  de  Zurich,  imprimée  par  Froschauer  en  1531,  renferme 
celle  des  quatre  premiers  sujets  de  la  Danse  des  morts  ^)  et  que 
d'autres  copies  parurent  déjà  en  1535  à  Anvers  chez  Jacob  van  Lies- 
velt.  Ces  premières  épreuves  des  bois  originaux  qui  parurent  en  1 530, 
contiennent  40  sujets  avec  les  indications  au-dessus  dans  le  dialecte 
de  Bâle  (Usztribung,  Rychmann)  des  personnes  entraînées  par  la  giort. 
Les  gravures  sont  les  mêmes  que  celles  des  éditions  de  Lyon  de  1538 
avec  41  sujets,  à  l'exception  de  celle  de  l'Astrologue  que  l'on  a  ajouté 
dans  cette  ville.  Elles  sont  imprimées  de  ce  beau  noir  dont  l'usage 
était  alors  limité  à  l'Allemagne,  tirées  avec  soin  et  d'une  fraîcheur  par- 
ticulière. Ces  circonstances  prouvent  qu'elles  ont  été  imprimées  à  Bâle, 
d'autant  plus  que  les  tirages  de  Lyon  n'ont  pas  été  exécutés  avec  le 
même  soin  et  n'ont  point  cette  belle  teinte  noire  de  ces  épreuves  pre- 
mières.   On  ne  saurait  décider  si  la  première  impression  eut  lieu  par 


79)  Kunstblatt  No.  50,  54  et  1843,  p.  63,  ainsi  que  dans  notre  notice  bio- 
graphique. ' 

80)  Voyez  Massmann,  Literatur  der  Todtentânze,  p.  7  (note). 


364  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

les  soins  de  Holbein  quand  en  1529  il  retourna  d'Angleterfe  à  Bâle 
pour  quelque  temps,  ou  par  l'entremise  de  Ltltzelburger,  auquel  il  au- 
rait pu  avoir  vendu  les  dessins  déjà  faits  sur  les  bois  en  1526.  Cette 
dernière  opinion  semble  la  plus  probable,  ^  Ton  réfléchit  que  Holbein 
ne  resta  alors  que  quelques  semaines  à  Bâle,  que  Ltttzelburger  publia 
de  la  même  manière,  en  le  signant  de  son  nom  comme  éditeur,  TAl- 
phabet  avec  la  Danse  des  morts  de  Holbein  ;  enfin  que  les  anciens  pro- 
priétaires des  bois,  Melchior  et  Gaspar  Trechsel  de  Lyon,  ne  connais- 
saient point  l'inventeur  de  ces  compositions,  mais  seulement  le  graveur 
dont  ils  annoncent  la  mort  et  déplorent  la  perte  dans  la  préface  de 
l'édition  de  1538,  en  ajoutant  qu'ils  possédaient  encore  quelques  dessins 
(sur  des  bois)  pour  la  gravure  desquels  ils  n'avaient  point  encore  trouvé 
des  graveurs  qui  puissent  l'égaler  dans  son  art.  ^^)     Cependant  les  frères 


8t)  Le  passage  y  relatif  est  conçu  comme  suit:  „Trè8  grandement  vient  à  re- 

greter  la  mort  de  celuy  qui  nous  en  a  icy  imaginé  si  élégantes  figures qui  me 

faict  penser  que  la  mort  craignant  que  cet  excellent  painctre  ne  la  paignist  tant  vifve^ 
qu'elle  ne  fut  plus  crainte  pour  mort.  Et  que  pour  cela  luy  accéléra  si  'fort  ses 
jours,  que  ne  peut  pas  achever  plusieurs  aultres  figures  jâ  par  lui  trassées  etc." 

Gomme  Holbein  ne  mourut  qu'en  1554,  ce  passage  ne  peut  s'appliquer  qu'à 
Hans  Lûtzelburgér,  donné  ici  erronément  pour  l'inventeur  de  la  Danse  des  morts. 
On  ne  doit  pas  prendre  au  pied  de  la  lettre  l'expression  „cet  excellent  painctre, 
qui  avait  imaginé  si  excellentes  figures^S  i^&is  dans  le  même  sens  que  plu- 
sieurs doctes  écrivains  de  cette  époque  l'ont  eux-mêmes  employée.  Borbonius  aussi 
s'est  servi  d'une  expression  analogue  dans  ses  vers  au  commencement  de  l'édition 
de  l'ancien  testament  déjà  cité  où,  en  parlant  des  gravures  sur  bois  d'après  les  des- 
sins de  Holbein,  il  dit: 

Nam  tabula  m  si  quis  videt  quam  pinxerit  Hans  Holbinus  etc. 
Nous  trouvons  les  mêmes  expressions  appliquées  dans  le  distique  au-dessous  du  por- 
trait d'Érasme,  gravé  par  Lûtzelburgér  d'après  le  dessin  de  Holbein:  ' 
Gorporis  effigiem  si  quis  non  vidit  Erasmi 
Hune  scite  ad  vivum  picta  tabella  dabit. 
Ajoutons  à  cela  que  Grozat  à  Paris  possédait  46  dessins  à  la  plume  de  la  Danse 
des  morts  de  Holbein  et  que  Mariette  dans  son  Catalogue  donne  comme  ceux 
d'après  lesquels  on  aurait  gravé  les  bois.    Ges  dessins  avaient  d'abord  appartenu 
au  peintre  hollandais  Jean  Boerckhorst,  surnommé  Langljen  Jan.     De  la  Gollection 
Grozat,  ils  passèrent  dans  celle  du  conseiller  intime  Fleischmann  de  Strasbourg,  et 
le  prince  Galitzin,  ambassadeur  à  Vienne,  les   acheta  plus  tard    dans  cette  ville. 
G.  V.  Mechel  en  avait  fait 'en  1780,  avant -qu'ils  passassent  en  Russie,  une  copie 
gravée  au  burin,  mais   tellement  dans  le  goût  maniéré  de  son  siècle  qu'ils  nous 
paraissent  une  mauvaise  imitation  du  XVIIP  siècle.    Du  reste,  il  faut  remarquer  à 
ce  sujet  que  Sa ndrart  mentionne  dans  son  Academia  avoir  appris  de  Rubens  lui- 
même  que  le  grand  peintre,  dans   sa  jeunesse,  avait  trouvé  ces  gravures  sur  bois 
tellement  de  son  goût  qu'il  en  avait  fait  une  copie  à  la  plume.    C'est  peui^tre  la 


Hans  Holbeia  le  jeune.  365 

Frellon,*  qui  succédèrent  aux  Trechsel,  trouvèrent  un  artiste  qui  put 
exécuter  les  douze  pièces  qui  restaient.  Celui-ci  se  montre  assez  adroit, 
mais  sa  taille  est  plus  raide  et  surtout  plus  sèche  que  celle  de  Ltitzel- 
burger,  dont  l'exécution  est  plus  nourrie  et  montre  une  certaine  pro- 
fondeur dans  les  ombres;  son  imitateur,  au  contraire,  est  uniforme 
dans  la  taille  qui  est  sèche  et  d'un  ton  égal  dans  le  travail  Même  la 
pièce  de  l'Astrologue  qui  parut  dans  la  première  édition  de  Lyon  de 
1538,  montre  la  même  sécheresse  dans  l'exécution. 

Danse  des  morts. 

Première  impression  de  Bâle  en  1530.  Chaque  pièce  a  une  double 
bordure  linéaire.     H.  2  p.  4—5  1.  L.  1  p.  9 — 10  1. 

On  en  trouve  trois  diverses  éditions,  toutes  de  40  sujets  imprimés 
d'un  seul  c6té  de  la  feuille. 

a.  Les  quarante  sujets  se  trouvent  imprimés  dix  à  dix  (sur  quatre 
feuilles),  ayant  au-dessus  de  chacun  une  inscription  en  allemand  im- 
primée avec  des  caractères  mobiles  et  en  caractères  italiques,  dans  l'ordre 
suivant  : 

1.  Die  SchOpfung  aller  ding.     La  création. 

2.  Adam  Eua  im  Paradysz.  Adam  et  Eve  dans  le  paradis  terrestre. 

3.  Vertribung  Ade  Eue.    Adam  et  Eve  chassés  du  paradis. 

4.  Adam  bawgt  die  èrden.     Adam  cultive  la  terre. 

5.  Gebeyn  aller  Menschen.     Les  ossements  du  genre  humain. 

6.  Der  Bapst    Le  pape. 

7.  Der  Keyser.     L'empereur. 

8.  Der  Kflnig.     Le  roi. 

9.  Der  Cardinal.     Le  cardinal. 

10.  Die  Keyserin.     L'impératrice. 

11.  Die  Ktiniginn.     La  reine. 

12.  Der  BischofT.     L'évêque. 

13.  Der  Hertzog.     Le  duc. 

14.  Der  Apt.     L'abbé. 

15.  Die  Aptiszin.     L'abbesse. 

16.  Der  Edelmann.     Le  gentilhomme. 

17.  Der  Thumher.     Le  chanoine. 


même  dont  il  s'agit  ici.  Ces  dessins  de  la  Danse  des  morts  passèrent  par  hérilage 
au  prince  Al.  Iwan  Dolgoruckow  de  Moscou.  Voyez  la  Gazette  de  St.  Pétersbourg, 
19/31  décembre  1846. 


366  École  du  haut  Rhin  du  -XVP  siècle. 

18.  Der  Richter.     Le  juge. 

19.  Der  Fursprach.     L'avocat. 

20.  Der  Ratszherr.     Le  conseiller. 

21.  Der  Predicant.     Le  prédicateur. 

22.  Der  Pfarrherr.     Le  curé. 

23.  Der  Mtioch.     Le  moine. 

24.  Die  Nunne.     La  nonne. 

25.  Dasz  Altweyb.     La  vieille  femme. 

26.  Der  Artzet.     Le  médecin. 

27.  Der  Rychmann.     Le  rentier. 

28.  Der  Kaufmann.     Le  marchand. 

29.  Der  Schiffinan.     Le  nautonnier. 

30.  Der  Ritter.     Le  chevalier. 

31.  Der  Groff.     Le  comte. 

32.  Der  Altmann.     Lé  vieillard. 

33.  Die  Greffîn.     La  comtesse. 

34.  Die  Edelfrau.     La  dame  noble. 

35.  Die  Herzogin.     La 'duchesse. 

(En  bas,  sur  le  lit,  se  trouve  le  monogramme  de  Hans  Ltltzel- 
burger  IL  dans  un  petit  écusson.) 

36.  Der  Kramer.    Le  boutiquier. 

37.  Der  Ackerman.     Le  laboureur. 

38.  Das  Jung  Kint.     Le  petit  enfant. 

39.  Das  Jtingst  gericht.    Le  jugement  dernier. 

,  ^40.     Die  Wapen  desz  Thotlz.     Les  armoiries  de  la  mort. 

Un  exemplaire  de  cette  impi^ssion  se  conserve  dans  la  collection 
de  la  ville  à  Bâle,  un  second  dans  la  collection  Albertine  à  Vienne. 

b.  L'exemplaire  du  cabinet  de  Berlin  contient  une  disposition 
particulière  de  la  série  des  40  gravures  sur  bois.  Il  commence  avec 
les  armoiries  de  la  mort;  viennent  ensuite  les  personnages  appartenant 
à  la  hiérarchie  ecclésiastique,  ceux  des  conditions  laïques,  le  vieillard, 
la  vieille  femme,  l'enfant,  les  ossements  du  genre  humain,  pour  ter- 
miner par  le  jugement  dernier.  (Voyez  Massmann,  Litérature  des 
Danses  Macabres,  Leipsic  1840,  p.  9.) 

Nous  pouvons  conclure  que  cette  édition  a  paru  en  plusieurs  exem- 
plaires par  la  circonstance  que  le  même  ordre  a  été  suivi  dans  une 
couple  de  reproductions,  tandis  que  les  autres  copies  sont  plus  ou  moins 
conformes  à  la  série  des  éditions  de  Lyon. 

c.  Il  se  trouve  encore  des  exemplaires  de  première  édition  qui, 


Hans  Holbein  le  jeune.  367 

au  lieu  des  inscriptions  allemandes  au-dessus  du  sujet,  portent  au  bas 
des  inscriptions  en  vers  également  allemands.  Tel  est  un  exemplaire 
complet  avec  les  40  pièces  qui  appartenait  à  M.  Young  Ottley  et  qui 
a  été  acquis  pour  le  Musée  Britannique.*^)  Nous  faisons  suivre  en  guise 
d'exemple  l'inscription  pour  Tévéque  ou  l'abbé. 

Nun  muslu  sterben  drauff  sey  bedacht 
Die  Zucht  hastu  gar  wenig  geacht 
Dein  gottesforcht  und  frumbkeit  frey 
Ist  ailes  eitel  heucheley. 

Dein  thorheit*  bat  dein  herz  betrogen 
Dasz  du  bist  falschen  weg  gezogen 
Jetzt  bin  ich  Bischoff  du  bist  bader 
Ich  frag  nit  viel  nach  dem  geschnader. 

Éditions  originales  de  Lyon.**) 

La  première  édition  proprement  dite  parut  en  1538  chez  les  frères 
Gaspard  et  Melchior  Trechsel  à  Lyon,  et  les  cinq  suivantes  de  1542  à 
1547  chez  les  frères  Gaspard  et  Melchior  Trechsel  à  Lyon  et  les  frères 
Jean  et  François  Frellon  de  la  même  ville,  enfin  trois  autres  éditions 
de  1547,  une  de  1549  et  la  dernière  de  1569  chez  Jean  Frellon  seul. 
Celle  de  1554  à  Bâle  parait  y  avoir  été  imprimée  par  les  éditeurs  de 
Lyon,  puisque  huit  ans  après  nous  en  retrouvbns  encore  les  bois  chez 
Jean  Frellon.  Les  quatre  premières  éditions  ont  41  gravures,  les  sept 
suivantes  53  et  à  la  douzième  et  dernière  de  1562  on  ajouta  encore  dnq 
sujets,  ce  qui  porte  le  nombre  des  pièces  à  58,  comme  nous  le  dirons 
bientôt  plus  en  détail.  Toutes  les  compositions,  à  l'exception  de  la  dernière, 
~„les  armoiries  de  la  mort^^  sont  imprimées  de  chaque  côté  des  pages. 

1.  (1538.)  Les  Simulachres  et  HISTORIÉES  FACES  DE 
LA  MORT,  autant  élégamment  pourtraictes,  que  artificiel- 


82)  J.  Jackson,  A  Treatise  on  Woodengraving ,  London  1839,  p.  400.  — 
Peter  Visgher  mentionne  celte  suite  dans  le  Kunstblatt  de  1823,  p.  235,  comme 
étant  imprimée  sur  40  feuilles  différentes. 

^3)  Nous  avons  emprunté  les  détails  suivants  à  l'ouvrage  de  M.  H.  F.  Mass- 
MANN  „Literatur  der  Todtentânze,"  Leipsic  1840.  L'auteur  mentionne,  au- 
tant qM  est  à  sa  connaissance,  l'endroit  où  les  diverses  éditions  se  trouvent,  les 
auteurs  qui  en  ont  parlé  et  quelles  en  ont  été  les  diverses  contrefaçons  et  les  co- 
pies. Gomme  il  dépasserait  notre  but  et  nos  limites  de  consigner  ici  ces  détails, 
nous  nous  contenterons  de  renvoyer  le  lecteur  à  cet  excellent  ouvrage. 


368  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

lenient  imaginées»')  A  LYON  soubz  Teccu  de  COLOIGNE. 
M.D.XXXVIIi.  Petit-in-4®,  avec  41  gravuires  sur  bois,  le  sujet  de  TAs- 
trologue  s'y  trouvant  ajouté  à  ceux,  des  40  gravures  de  Tiflipression 
de  1530;  avec  inscription  latine,  tirée  de  la  bible,  au-dessus  de  chaque 
pièce  et  quatre  vers  français  de  Corroset  au-dessous.  Trois  feuilles  de 
texte  et  dédicace  à  Johanne  de  Touszèle,  abbesse  du  monastère  de  SL 
Pierre  à  Lyon  „Salut  d'un  vray  Zèle."  In  fine,  entourée  d'une  bor- 
dure ornée;  sur  bois,  l'adresse:  EXCUDEBANT  LUGDUNI  MELCHIOR 
ET  GASPAR  TRECHSEL  FRATRES.  1538.  Nous  donnons  ici  comme 
exemple  des  inscriptions  françaises  et  latines,  celles  qui  se  trouvent  ap- 
pliquées au  sujet  de  la  Duchesse,  qui  porle  le  monogramme  de  Hans 
Ltltzelburger. 

De  lectulo  super  quem  ascendisti  non  descendes,  sed  morte  morieris. 

IIII  REG  I 

# 

Du  lict  sur  lequel  as  monté 

Ne  descendras  a  ton  plaisir. 
Car  Mort  t'aura  tantost  dompté, 
Et  en  brief  te  uiendra  saisir. 

Nous  avons  déjà  fait  voir  plus  haut  que  le  sujet  de  l'Astrologue, 
ajouté  ici  sous  le  No.  27,  n'a  point  été  gravé  par  Ltltzelburger.  Le 
rentier  porte  le  No.  28  et  ainsi  de  suite  jusqu'aux  „Armoiries  de  la 
mort"  No.  41. 

2.  (1542".)  Les  Simulachres  et  HISTORIÉES  FACES  DE 
LA  MORT,  contenant  la  médecine  de  l'ame,  vtile  et  néces- 
saire non  seulement  aux  malades,  mais  à  tous  ceux  qui 
sont  en  bonne  santé  et  disposition  corporelle.  Davan- 
tage, La  forme  et  manière  de  consoler  les  malades.  Ser- 
mon de  Sainct  Cécile  Cyprian,  intitulé,  de  Mortalité. 
Sermon  de  S.  Jan  Chrysostome,  pour  nous  exhorter  à  pa- 
tience: traictant  alissi  de  la  consommation  de  ce  siècle, 
et  du  second  aduenement  de  Jésus  Christ,  de  la  joyc  éter- 
nelle des  iustes,  de  la  peine  et  damnation  des  chrestien, 
pour  bien  viure  et  bien  mourir.  A  Lyon  à  l'eccu  de  Co- 
loigne,  chez  Jan  et  François  Frellon  frères.  1542.     In-8°. 


84)  Suit  une  gravure  sur  bois  représentant  trois  tètes  couronnées  d'un  Janas 
et  deux  plumes  de  paon  sur  un  socle  sur  lequel  on  voit  un  livre  ouvert  avec  Tia- 
scription  grecque:  TN  |  ÛOl  |  iE  |  AY  |  T0"|  N  et  au-dessus:  Ususmege- 
nuit.    (Marque  des  Trechsel.) 


Hans  Holbein  le  jeune.  369 

41  gravures  8ur  bois,  texte  jusqu'à  la  signature  03.  Le  premier 
sujet  „de  la  création^^  est  encore  intact,  mais  seulement  un  peu  roiupu 
à  la  marge  du  bas,  à  droite.     Après  la  gravure  Rom.  5. 

In  fine:  Imprimé  à  Lyon  à  Tescu  de  Coloigne  par  Jan 
et  Frâçois  Frellon,  frères.  1542. 

3.  (1542M  IMAGINES  DE  MORTE  et  Epigramata,  egal- 
lico  idiomate*  His  accesservnt,  medicina  animîB,  tamiis 
qui  firma,  quam  qui  aduersa  corporis  valetudine  prsediti 
sunt,  maxime  necessaria.  Ratio  consolandi  ob  morbigra- 
vitatem  periculosè  decumbentes.  D.  Caecilii  Gypriani  epi- 
scopi  Garthaginensis,- Sermo  de  Mortalitate.  D.  Ghryso- 
stomi  Patriarchse  Constantinopolitani,  dePatiëtia  etcon- 
summatione  hujus  seculi,  de  secundo  Aduentu  Domini 
deq^;  aeternis  Justorû  gaudiis,  et  Malorû  poenis,  de  Si- 
lëtio  et  aliis  homini  christiano  valde  jfiecessariis,  Sermo  « 
Lvgdvni,  sub  scuto  Goloniensi,  apud  Joannem  et  Fran» 
ciscum  Frellonios,  fratres.  1542.     In-8". 

Verso  du  titre  blanc.  —  41  gravures  sur  bois. 
In  fine:  Lugduni,   Excudebant  Joannes  et  Franciscus 
Frellonii  fratres,  1542  * 

4.  (1545*.)  IMAGINES  MORTIS  V  His  accesservnt  Epi- 
grammata  e  Gallico  idiomate  a  Georgio  Aemylio  in  latinum 
translata.  Ad  haec:  Medicina  animae,  tam  ijs  qui  firma, 
quam  qui  aduersa  corporis  ualetudine  praediti  sunt,  ma- 
xime necessaria.  Ratio  consolandi  ob  raorbi  grauitatem 
periculosè  decumbentes.  Qvae  his  addita  sunt,  sequens 
pagina  commonstrabit.  (Une  gravure  sur  bois  représentant  un 
crabe  qui  tient  un  papillon  élevé  dans  ses  pinces  et  le  mot  MATVRA 
—  marque  d'imprimerie  des  Frellon  —  le  tout  dans  un  encadrement.) 

In  fine:  Lugduni  Excudebant  Joannes  et  Franciscus 
Frellonii  fratres.  1545.     In-8". 

41  gravures  sur  bois. 

Au  verso  du  titre,  14  lignes  commençant  par:  Indexeorumquae 
his  mortis  Imaginibus  accesserunt  etc.  Du  reste,  cette  édition 
est  absolument  semblable,  pour  la  disposition  et  le  contenu,  à  celle  de 
1542  en  latin,  dans  laquelle  le  verso  du  titre  est  en  blanc.  La  pre- 
mière gravure  est  pendue  perpendiculairement  et  la  marge  inférieure,  à 
droite,  entamée,  ce  qui  se  remarque  également  dans  les  éditions  suivantes. 

Fr.  Douce,  p.  104,  (Londres)  1833,  mentionne  cette  édition  avec 
in.  '       24 


370  École  du  haut  Rhin  du  XVl*  siècle. 

une  gravure  de  plus,   c'est-à-dire  avec  42  sujets.     Mais   dans  les  re- 
productions postérieures  de  celle-ci,  on  en  ajouta  12  pièces,  ce  qui 

porta   le  nombre    des    gravures  à  53.      Ces    douze   sujets    sont    les 
suivants  : 

1.  L'homme  de  guerre.    (42) 

2.  Le  joueur.    (43) 

3.  Le  buveur.    (44) 

4.  Le  vieux  bouffon.    (45) 

5.  Le  voleur.    (46) 

6.  L'aveugle.    (47) 

7.  Le  vôiturier.    (48) 

8.  Le  pauvre.    (49) 

9.  Un  enfant  avec  bouclier  et  flèche.    (50) 

10.  Trois  enfants  dont  le  premier  est  monté  sur  une  flèche.    (51) 

11.  Quatre  enfants  qui  en  portent  un  cinquième,  comme  un  Bac- 
chus,  en  triomphe.    (52)  ,  ' 

12.  Trois  enfants  dont  le  premier  porte  un  trophée.    (53) 

5.  (1545^)  IMAGINES  MORTIS  V  Le  titre  est  exactement 
semblable  à  celui  de  l'édition  de  1545  (No.  4),  avec  la  différence  qu'à 
la  fin  l'adresse:  LVGDVNI  SVB  SCVTO  COLONIENSI  1545,  est  im^ 
primée  en  capitales  au  lieu  de  l'être  en  italique.     In-8^ 

53  gravures  sur  bois.  La  première  est  divisée  par  une  fente  per- 
pendiculaire à  travers  la  figure  de  Dieu  le  père  et  la  cuisse  d'Adam, 
et  brisée  à  la  marge  inférieure  de  droite.  Au  revers  des  „armoiries 
de  la  mort"  on  lit:  MATTH.  XVL  Qvid  prodest  homini  si  tot^vm 
mvndvm  Ivcratvs  fverit  animœ  vero  suœ  jactvram  fecerit^ 
Le  revers  du  titre  et  l'indication  finale  sont  les  mêmes  que  dans  rédition 
précédente. 

6.  (1547\)  IMAGINES  MORTdS.  Dvodecim  Imaginibus 
praeter  priores,  totidemque  inscriptionibus,**)  praèter 
epigrammata  è  gallicis^^)  a  Georgio  Aemylio  in  latinum 
versa,  cumulatse.  Qvse  bis  addita  sunt,  sequens  pagina 
commonstrabit.  (Marque  de  l'imprimeur  dans  une  bordure.)  Lvg- 
dvni,  sub  scuto  Coloniensi.  1547.     In-8^ 

In  fine:  LVGDVNL  Excudebant  Joànnes  et  Franciscus^ 
Frellonii  fr^tres.  1547. 

85)  On  y  trouve  pour  la  première  fois,  sur  le  Utre,  mention  des  additions. 

86)  Cette  indication  se  trouve  ici  pour  la  première  fois,  au  lieu  de  celle  de- 
^,è  gallico  îdiomate^'  des  éditions  précédentes. 


Hans  Holbein  le  jeune.  371 

V 

7.  (t547M  IMAGINES  MORTïS.  Duodecim  Iinaginibiis 
praeter  priores,  totidémque  inscriptionibus,  prseter  epi- 
grammata  è  Gallicis  à  Georgio  Aemylio  in  latinum  versa, 
cumulatse.  Qusehis  addita  sunt,  seqiiens  pagina  common- 
strabit.  (Le  crabe  dans  une  bordure.)  LVGDVNI  sub  scuto  Go- 
loniensi.  1547.     In-8^.  . 

Au  verso:  Index  eorum,  quas  bis  mortis  Imaginibus  ac- 
cesserunt;  Medicina  Animse,  tam  ijs  qui  firma,  quam  qui 
adversa  corpdris  valetudine  prsediti  sunl,  maxime  neces- 
saria.  Paraclesis  ad  pertculose  decumbentes.  D.  Gaecilii 
Gypriani  episcopi  Gartbaginensis  Sermo  de  Immortalitate. 
Oratio  ad  Ghristqm  in  gravi  morbo  dicenda.  I).  Ghryso- 
stomi  Patriarchse  Gonstantinopoiitani,  de  Patientia  et 
Con^suramatione  hujus  seculi  etci 

In  fine:  LVGDVNI  Excudebat  Johannes  Frellonius  1547. 

8.  (1547*.)  ICONES  MORTIS.  Duodecim  Imaginibus 
praeter  priores,  totidémque  inscriptionibus,  praeter  epi- 
grammata  è  gallicis  à  Georgio  Aemylio  in  latinum  versa, 
cumul  a  tœ  *  Quse  bis  addita  sunt  se  quens  pagina  common- 
strabit.  (Le  crabe  de  Frellon  dans  une  bordure.)  LVGDVNI,  sub 
scutb  coloniensi.  1547.     In•8^ 

Au  verso  :  Index  eorum  quae  bis  mortis  Imaginibus  accesserunt. 
Medicina  animae,  tam  ijs  etc. 

In  fine:  LVGDVNI,  Excudebat  Joannes  Frellonius  1547. 

9.  (1547'*.)  Les  Images  de  la  mort.  Auxquelles  sont 
adioustées  douze  figures.  Davantage,  la  Médecine  de  Tâme, 
la  consolation  des  malades,  un  Sermon  de  mortalité^') 
par  Sain<;t  Gyprian,   un   Sermon   de  patience,   par  Sainct 

Jehan  Ghrysostome (La  marque  de  Frellon.)     A  Lyon  à 

Tescu  de  Gologne,  chez  Jehan  Frellon.  1547.  In-8°.  Avec 
les  vers  de  Gorrozet  et  d'autres  analogues  pour  les  douze  gravures 
ajoutées. 

In  fine:  Imprimé  à  Lyon  à  Fescu  de  Goloigne,  par  Jehan  Frel- 
lon 1547. 

10.  (1549.)  SIMOLAGHRI,  HISTORIE,  E  FIGVRE  DE  LA 
MORTE.  La  Medicina  de  T  anima.  Il  modo,  e  la  via  di 
consolar  gT  infermi.     Vn  sermone  di  San  Gipriano,  de  la 


87)  Sans  Terreur  „de  T immortalité^^  des  éditions  précédentes. 

24* 


372  École  du  haut  Rhio  du  XVI*  siècle. 

mortalité.  Due  orazioni,  l'yua  à  Dio,  e  1*  altra  à  Cbrlsto. 
Vn  sermone  di  S.  Giovan  Chrisostomo,  che  ci  essorta  a  pa- 
zienz^a.  Agiuntovi  di  nuovo  moite  figure  mai  più  stampate.  > 
(Le  crabe  de  Freilon.)  In  Lyone  appresso  Giovan  Frellone. 
IMKD.XLIX.  IIH8^  53  gravures  sur  bois,  83  feuilles^  de  texte.  Une 
feuille  d'avant-propos  du^7  avril  1549,  où  Frellou  se  plaint  de  la  contre- 
façon faite  à  Venise,  et  qui  parut  en ^1545  par  les  soins  du  Français 
Vaugris. 

In  une  (après  les  gravures  se  trouve  Tinscription  „Rom.  5^^  en  9 
lignes  imprimées  d'une  manière  espacée)  la  grande  figure  du  crabe 
avec  MATVRA  dans  une  bordure  ronde. 

11.  (1554.)      ICONES    MORTIS,    Duodecim    Imaginibus 
praeter  prières,  totidemque  inscriptionibus,  praeterepi-' 
grammata  è  gallicis  à  Georgio  Aemylio   in  latinum  versa, 
cumulatœ.   Quse  bis  addita  sunt,  sequens  pagina  common- 
strabit.     BasileiB,  1554.     In-8°.     53  gravures  sur  bois. 

Sans  indication  d'éditeur,  ni  au  commencement  ni  à  la  fin,  et  sans 
pagination,  mais  avec  la  signature  de  A  à  L. 8  et  huit  feuilles  par 
signature.     Caractère  italique. 

12.  (1562.)  LES  IMAGES  DE  LA  MORT.  Auxquelles  sont 
adioustées  dix-sept  figures.  Davantage,  la  médecine  de 
l'âme.  La  consolation  des  malades.  Vn  sermon  de  mor- 
talité, par  Saint  Cyprian.  Vn  sermon  de  patience,  par 
saint  Jeban  Chrysostome.  (Le  crabe  de  Freilon  avec  le  MA- 
TVRA.)    A  Lyon  par  Jeban  Freilon  1562.     In-S''. 

In  fine:  A  LYON  par  Sympborien  Barbier. 

Cette  dernière  édition  des  gravures  originales  sur  bois  contient 
58  sujets  avec  des  inscriptions  françaises  au  haut  et  en  bas  de  i^hacune. 
La  première  gravure  montre  une  fente  perpendiculaire  et  une  brisure  en 
bas,  à  droite.  Les  cinq  pièces  qui  s'y  trouvent  ajoutées  sont  d'après 
les  dessins  de  Holbein  et  représentent  la  jeune  épouse  (54);  la  mort 
l'entraîne  tandis  qu'elle  pleure,  et  l'époux  marche  devant  eux  en  jouant 
du  luth.  Le  jeune  époux  (55).  La  mort  le  saisit  par  son  manteau, 
tandis  qu'elle  danse  vers  la  droite  en  soufflant  dans  un  cornet.  •*) 
Viennent  ensuite  deux  feuilles  avec  des  jeux  d'enfants.  Dans  l'une  u  n 
enfant  est  porté  en  triomphe  par  ses  compagnons  de  jeu 


88)  M.  RuD.  Weigbl  donne  de  bons  fac-similé  de  ces  deux  sujets  dans    son 
Kunsi-Gatalog  No. 20206. 


Hans  Holbein  le  jeune.  373 

/(56);  dans  Fautre,  un  eafant  à  cheval,  portant  un  étendard, 
est  entouré  d'autres  enTants  joyeux  (57).  La  cinquième  pièce 
se  trouve  après  la  préface  de  la  ^Médecine  de  Tàrae'^  et  représente^  une 
marche  d'enfants  vers  la  droite;  ils  sonnent  de  la  trompette  et 
sont  précédés  d'un  autre  enfant  qui  joue  du  tambour  (58). 

On  trouve  de  nombreuses  copies  des  58  gravures  originales  sur 
bdts,  mais  qu'il  n'est  point  nécessaire  de  les  mentionner  particulièrement 
ici,  puisqu'elles  sont  minutieusement  décrites  dans  l'ouvrage  de  M.  le 
docteur  H.  F.  Massmann  ^Littérature  des  Danses  Macabres,  Leipsic 
1840''  et  auquel  nous  renvoyons  à  ce  sujet.  On  ne  trouve  point» 
ainsi  qu'on  l'a  présumé,  des  clichés  de  ces  bois,  puisque  ceux  qu'oft 
a  considérés  comme  tels  montrent  tous  des  différences  avec  les  originaux. 


Quatre  Alphabets  d'Initiales  en  lettres  romaines. 
Gravés  sur  bois  par  H.  Lûtzelburger. 

3.  La  petite  danse  des  morts,  24  initiales  en  carré  de  io 
à  12  lignes.  « 

Ces  initiales  et  d'autres  analogues  se  retrouvent  dans  les  éditions 
d'Hervagius,  de  Frobehius,  de  Bebelius'*),  dé  Cratander,  d'Isingria  et 
d'autres.^)  LQtzelburger,  qui  a  gravé  ces  initiales,  les  a  d'abord  imprimées 
sur  des  feuillets  détachés  avec  son  adresse,  dans  le  seul  but  de  les  recom- 
mander aux  éditeurs,  feuillets  dont  il  aura  fait  ensuite  des  reproductions. 

On  connaît  trois  espèces  de  ces  feuilles  d'épreuves,  imprimées 
d'un  seul  côté. 

a.  Sur  une  grande  feuille  in-folio  en  largeur,  en  quatre  rangées 
superposées  et  avec  une  inscription  de  quatre  lignes,  sous  les  lettres 
W  et  X,  contenant  l'adresse  du  graveur  en  ces  termes:  H  (dans  un 
carré  orné)  2lnn$  Cu^elburger,  fattafd^nïbtt^  gênant  Sxanûi.  On 
en  trouve  des  exeitiplaires  à  Bâle,  Berlin  et  Dresde.  M.  Bud.  Weigel 
a  fait  exécuter  un  bon  fac-similé  de  cette  feuille  piar  M.  H.  Lodel  dé 
Gioettiùgue. 

b.  Également  sur  une  grande  feuiUe  in-folio  en  largeur,  sur  quatre 


89)  Dans  le  Nouveau  Testament  grec  deBebelios  publié  à  Bâle  en  1524. 

90)  Les  initiales ,  de  dimensiocs  un  peu  plus  grandes ,  qui  parurent  dans  la 
Bible  grecque,  publiée  en  1526  par  Gephaleus  de*  Strasbourg,  et  qui  représentent 
également  une  danse  des  morts,  paraissent  avoir  été  exécutées  d'après  des  dessins 
de  Urse  Graf  et  sont  trop  peu  importantes  pour  qu'on  puisse  les  attribuer  à  Holbdn. 


374  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

rangées  superposées,  mais  sans  Tadresse  de  Liitzelburger,  qui  est  rem- 
placée par  une  inscription  au  commencement  et  à  la  fin,  avec  des  pas- 
sages de  l'écriture  sous  chaque  lettre.     La  première  est  comme   suit: 

„Drey  ding  sind  mir  schwer  vnd  das  vierd  weysz  ich  gar  nit. 
Den  weg  eins  adlers  im  lufïlt,  Den  weg  einer  vvaldschlangen  vif  dem 
felsen,  Den  weg  eines  schiffs  in  mittem  meer,  Den  weg  eines  mans  in 
der  iugent.''  • 

Au  bas:  Esaie  jrl.  Ailes  fleysch  ist  heuw,  vnd  ail  synn  glory  wie 
die  blum  des  ackers  etc.     Aber  das  wort  îles  herren  blybt  in  ewigkeit 

Nous  donnons  ici  un  échantillon  de  quelques  inscriptions  sous 
les  initiales  qui  se  composent  souvent  de  deux  passages  de  récriture. 

A  avec  les  ossements  de  mort.  I.  Cor.  xv.  Wie  sy  ail  sterbea 
in  adam  etc.     Apoc.  viij.    We,  We,  We  etc. 

B  avec  le  pape.  Esa.  xiiij.  Vnd  du  bist  verwundt  wie  wir  etc. 
Deyn  hoffart  ist  herabgezogen  zu  der  hell. 

C  avec  Tempereur.     Esa.  xxij.   Du  must  sterben  etc. 

Z  avec  le  jugement  dernier.  Ro.  xiiij.  Wir  werden  aile  ston  vor 
dem  richterstul  Ghristi.     Math,  xxiiij.   Darumb  wacht  etc. 

Cet  exemplaire,  probablement  unique,  de  la  collection  ducale  de 
Cobourg  doit  être  celui  qui  se  trouvait  anciennement  dans  le  Cabinet 
Winkler  à  Leipsic. 

c.  Exemplaire  complet  avec  des  textes  de  la  vulgate,  et  qui  se 
trouvait  chez  M.  Douce  à  Londres,  relié  comme  un  livre. 

Les  initiales  avec  la  Danse  des  morts  dans  les  éditions  de  Chri- 
stophe Froschauer  d^  Zurich,  de  Schott  et  Cepaleus  à  Strasburg,  de 
Henri  Stainer  à  Augsbourg  et  autres  sont  des  contrefaçons  des  gra- 
vures originales.  (Voyez  Douce  „The  Dance  of  Death",  London  1833, 
pp.  102  et  216.) 

4.  Vingt-quatre  initiales  avec  des  danses  de  paysans 
et  quelques  autres  représentations  libres.  En  carré  de  8V2  à  9  1. 
Les  impressions  ordinaires  se  trouvent  dans  les  livres  des  éditions  de 
Bâle  déjà  mentionnés,  entre  autres  dans  le  Galen  grec  de  1538.  On 
en  trouve  des  exemplaires  de  première  épreuve  dans  la  collection  de 
la  ville  de  Bâle^'),  à  Dresde  et  chez  M.  Douce  à  Londres  (probablement 


91)  Douce,  dans  son  ouvrage  intitulé  „Dance  of  death^S  London  1804, 
décrit  les  épreuves  des  initiales  avec  danses  des  morts  et  des  paysans  et  ajoute 
qu'elles  se  trouvent  dans  la  collection  de  Bâle.  Mais  elles  en  furent  détouraées 
plus  tard  et  vinrent  en  possession  d'un  marchand  d'objets  d'art  dont  M.  Peler  Vi- 
scher  les  acheta  pour  les  léguer  avec  d'autres  pièces  irès-rares  à  la  même  collection 


Hans  Holbein  le  joi<n^.  375 

à   présent    dans   le   Musée   Britannique)    sur   une  feuille^  in-* fol.    en 
largeur. 

5.  Vingl-quatre  initiales  avec  des  jeux  d'enfants;  7  1. 
carré..  Les  impressions  ordinaires  se  trouvent  dans  les  livres  des  édi- 
teurs de  Bâie  ci-dessus  mentionnés,  entre  autres  dans  le  Galen  latin 
de  Gratander,  Bâle  1529. 

Un.  tirage  d'épreuve,  sur  une  feuille  in-folio  en  largeur  et  d'un  seul 
côté,  se  trouve  dans  les  collections  de  Bâle  et  de  Dresde.  M.  Douce 
de  Londres  en  possédait  également  un  exemplaire. 

6.  Vingt-trois  initiales  avec  des  ornements.  H.  3  p. 
L-  5  p.  6  1. 

Le  Cabinet  de  Berlin  en  possède  deux  feuilles  diverses  d'épreuve, 
in-folio  oblong.     Elles  sont  toutes  deux  finement  gravées. 

q.  Les  lettres  sont  disposées  sur  trois  rangées  en  largeur  et  se 
trouvent  divisées  par  sept  ornements  en  guise  de  colonnes.  Sous  chaque 
lettre  se  trouve  un  cartouche  blanc  sans  inscription.  La  24^  division 
est  formée  par  un  écusson  vide  surmonté  d'un  heaume. 

b.  Seconde  feuille  d'épreuve  où  une  lettre  noire  se  trouve  im- 
primée dans  chacun  des  cartouches  vides  de  la  première.  Dans  la 
partie  supérieure  de  la  feuille,  on  voit  une  tablette  de  4  p.  3  1.  de 
hauteur,  sur  laquelle  on  lit  un  alphabet  d'initiales  romaines  qui  sont 
gravées  en  blanc  sur  un  fond  à  traits  horizontaux  et  sont  entourées 
d'une  bordure.  Sur  deux  petits  écussons,  la  marque  H.  L.  F.  (Hans 
Lûlzelburger  Formschneider)  et  la  date  1522.^*) 


publique.  Les  initiales  de  11  1.  de  hauteur  avec  des  danses  de  paysans  et  dont 
M.  Rdd.  Weigel  nous  a  donné  un  fac-simtle  du  T  dans  ses  ^Gravures  sur  bois 
d'après  les  maîtres  célèbres",  sont  trop  peu  importantes  pour  qu'on  puisse  les  attri- 
buer à  Holbein. 

92)  Dan6  le  Cabinet  de  Berlin,  on  trouve  encore  six  Alphabets  d'initiales  la- 
tines gravées  sur  métal  et  probablement  exécutées  par  le  maitre  I  F.  Elles  ont 
quelque  rapport  au  style  de  Holbein ,  mais  avec  moins  de  sentiment  dé  la  nature 
et  de  la  beauté  que  l'on  est  en  droit  d'attendre  de  ce  maitre.    Ge^  sont  les  suivants  : 

a.  Avec  des  sujets  de  l'Ancien  Testament;  dans  l'A  la  création 
d'Eve  ;  sur  fond  noir,  avec  bordure  1  p.  8 1.  en  carré.  Ge  sont  probablement  celles 
que  M.  R.  Weigel  a  mentionnées  dans  son  Gataiogue  de  1852,  p.  79. 

b.  Jeux  d'enfants,  sur  fond  noir.     1  p.  1  1.  en  carré. 
'   c.    Diverses  figures,  sur  fond  blanc.     1  p.  en  carré. 

d.  Avec  rinceaux  de  feuillage,  mais  rarement  avec  des  enfants.  1  p. 
en  carré. 

e.  Jeux  d'enfants,  sur  fond  à  traits  horizontaux.     10  1.  en  carré. 

f.  Jeux  d'enfants,  sur  fond  blanc.    9  1.  en  carré. 


376  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

Ces  quatre  alphabets  se  trouvent  employés  dans  plusieurs  éditions 
de  Bâle^  notamment  dans  celles  d'Hervagius,  Frobenius,  Cratander, 
Ëebelius  et  Isengrin.  Ceux  avec  la  Danse  des  morts  et  les  pay- 
sans se  trouvent,  entre  autres,  dans  le  G  al  en  grec,  in-fol.,  1538. 
(Voyez  v.  Rumohr,  Hans  Hoîbein  le  jeune,  Leipsic  1836,  p.  106.) 

c.  Nous  avons  encore  vu  4  très  belles  initiales  d'un  alphabet  grec, 
tirées  d'un  Galen  grec,  imprimé  par  J.  Hervagius  et  Jo.  Eras.  Fro- 
benius  à  Bâle  en  1538.  Ayant  1  p.  8  1.  En  carré.  Ce  sont  les  sui- 
vantes: 

ii^  Delta.  Un  gros  jeune  homme  couronné  de  pampre  est  assis 
sur  un  porc,  tandis  qii'nn  homme  maigre,  à  droite,  tient  une  écuelle 
pour  lui  verser  du  vin  dans  sa  bouche  ouverte. 

&  Thêta.  Samson  à  genoux  exprime  son  étonnement  de  voir 
jaillir  de  Feau  de  la  mâchoire  d'âne,  dont  il  a  arraché  une  dent. 

il  Pi.     L'enfant  prodigue  mange  avec  les  pourceaux. 

i2  Oméga.  Un  enfant  assis  dans  une  coquille  nage  sur  la  mer 
et  tient  des  deux  mains  une  voile. 


Gravures  sur  bois.    Sujets  divers. 

7.  L'Univers.  Titre  de  l'Ancien  Testament  publié  en  1524  à 
Bâle  par  Adam  Pétri.  Au  milieu,  la  création  d'Eve.  La  composition 
est  ronde,  entourée  d'eau  et  ensuite  de  nuages,  avec  le  soleil,  la  lune 
et  les  étoiles.  Dans  le  haut,  on  voit  Dieu  le  père,  sur  un  trône,  en- 
touré d'une  gloire  d'anges  qui  font  de  la  musique.  Dans  les  coins, 
les  quatre  principaux  vents.  Pièce  bien  gravée,  sans  signature. 
H.  5  p.  3  I.  L.  5  p.  2  1.     Dans  le  Cabinet  de  Bâle. 

7*.  Trois  sujets  de  la  création.  Ils  se  trouvent  sur  une 
seule  feuille,  sous  trois  arcades  de  rinceaux  et  divisés  par  des.  colonnes 
en  guise  de  balustrade.  Ce  sont  les  suivants:  Dieu  le  père  sépare  la 
lumière  des  ténèbres  et  bénit  de  la  gauche ^  tandis  qu'il  s'avance  vers 


g.  Jeux  d'enfants  dans  de  grandes  et  petites  initiales  du  Nouveau  Testa- 
tament  de  Bâle  1523.    Nous  en  avons  parlé  plus  au  long  en  décrivant  cette  édition. 

h.  Initiales  avec  des  animaux,  gravées  sur  métal  par  le  maître  IF, 
probablement  d'après  l'invention  de  Holbein.  Nous  les  trouvons  dans  les  ouvrages 
suivants  imprimés  par  Froben:  Erasmi  Adagia  1529.  —  Calendrier  hébraïque  de 
Munster,  1527.    Un  H  avec  un  lion  est  signé  I  F.  1520. 


Haiis  HolLeln  le  jeune.  âît 

la  droite;  il  sépare  la  terre  des  eaux;  enfin  il  crée  le  soleil,  la  lune 
et  les  étoiles  et  bénit  de  la  main  gauche.     H.  2  p.  6  1.  L.  4  p.  8  1. 

7^  Dieu  crée  les  poissons  et  les  oiseaux.  Il  est  debout, 
vu  de  face.     H.  2  p.  4  l.  L.   I  p.  6  l 

7^  Adam  et  Eve  chassés  du  paradis.  L'ange  est  à  droite. 
La  pose  d'Adam  est  un  peu  maniérée.     H.  2  p.  3  1.   L.  1  p.  6  1. 

1\  Nos  premiers  parents  condamnés  au  travail.  Adam 
bêche  la  terre;  Eve  file,  assise  à  gauche;  devant  elle  sur  le  terrain 
est  couché  un  enfant  emmailloté.     H.  2  p.  4  1.  L.  1  p.  6  1. 

Ces  compositions  ont  toutes,  comme  dans  la  première,  de  petites 
colonnes  sur  les  côtés  qui  soutiennent  des  arcs  de  feuillage.  Elles 
sont  bien  gravées  et  paraissent  avoir  été  destinées  à  l'ornement  d'une 
édition  de  l'Ancien  Testament  et  peut-être  de  celle  de  1524,  citée  ci- 
dessus.     Ces  gravures  sur  bois  se  trouvent  dans  la  collection  de  Bâle. 

8.  La  Sainte  Cène.  St.  Jean  repose  sur  le  sein  de  Jésus. 
Dans  le  fond  se  trouvent  sept  apôtres  et,  sur  le  devant,  deux  autres 
vus  seulement  à  moitié  et  de  plus  fortes  proportions  que  les  autres. 
De  chaque  côté,  deux  colonnes  et  le  tout  est  fermé  par  un  arc.  Pièce 
finement  traitée,  in-fol.  oblong  de  9  p.  de  hauteur,  mais  rognée  sur 
la  largeur.     M.  Johnson  à  Oxford. 

9 — 16.  Huit  petites  gravures  sur  bois  sur  une  feuille  in-fol.  ob- 
long  représentant  des  sujets  pieux  et  probablement  destinées  à  un  bré- 
viaire. Le  dessin  révèle  la  première  manière  de  Holbein  ;  l'exécution  en 
est  bonne,  sans  avoir  pourtant  rien  d'extraordinaire.  H.  2  p.  21.  L.  Ip.  81. 
Bâle. 

9.  L'adoration  des  Mages.  La  Vierge  est  à  gauche,  les 
trois  rois  à  disoite. 

10.  La  descente  du  St.  Esprit.  La  Vierge,  déjà  âgée, 
est  assise  au  milieu.  Au-dessus  plane  le  St.  Esprit  d«ns  une  gloire 
formée  de  rayons. 

11.  Ste.  Véronique.  Elle  est  debout,  tenant  le  voile  avec 
la  sainte  face.  Sur  l'arc  en  haut,  deux  médaillons  dont  l'un  avec 
une  couronne  de  lauriers,  l'autre  avec  un  heaume. 

12.  Ste.  Barbe.  Elle  est  tournée  vers  la  gauche  et  lient 
devant  elle  un  calice  avec  Thostie.  Deux  colonnes,  aux  côtés,  sou- 
tiennent un  arc  orné. 

13.  SI.  Antoine.  Il  est  debout  sous  une  porte  cintrée,  un 
peu  tournée  vers  la  gauche,  tenant  de  la  droite  Un  crucifix  et  de  la 
gauche  un  bâton  avec  une  cloche.     Le  pourceau  est  à  gauche. 


1 


378  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

14.  St.  Bernard.  Il  est  à  genoux,  tourné  vers  la  gauche 
où  la  Vierge,  demi-figure,  avec  Tenfant  Jésus,  presse  de  son  sein 
un  jet  de  lait  qui  retombe  sur  lui.  Devant  le  Saint,  sur  le  ter- 
rain, se  trouve  sa  crosse  d'abbé. 

15.  La  messe  de  St.  Grégoire.  Le  Saint  est  tourné  vers 
la  droite  où  le  Christ  lui  apparaît  debout  dans  un  sarcophage.  Sur 
le  devant  est  agenouillé  un  diacre.  A  gauche,  un  cardinal  avec  une 
autre  figure. 

16.  La  communion.  Un  prêtre,  tourné  vers  la  droite,  donne 
Thostie  à  un  homme  agenouillé  devant  lui.  Derrière  ^celui-ci,  deux 
autres  figures. 

Les  huit  gravures  sur  bois  suivantes  se  trouvent  dans  le  Nouveau 
Testament  allemand  qui  a  été  imprimé  en  r523 .  à  Bâle  par  Adam  Pétri. 
Elles  sont  toutes  très-bien  exécutées  dans  la  manière  de  Hans  LUtzel- 
burger.     H.  3  p.  L.  2  p.  5  1. 

17.  St.  Mathieu.  Il  écoute  le  discours  du  petit  ange,  debout 
à  gauche  devant  lui.     Sur  le  mur,  la  représentation  de  la  nativité. 

18.  St.  Marc.  Il  est  assis  sur  un  banc,  tourné  vers  la  droite, 
devant  un  pupitre.  Sur  la  muraille,  le  sujet  de  la  résurrection.*  Le 
lion  est  à  droite. 

19.  St.  Luc.  Il  écrit,  assis  devant  un  pupitre  et  tourné  vers 
la  droite;  du  même  côté  se  trouve  le  bœuf.  Sur  le  mur,  le  Christ  en 
croix  entre  la  Vierge  et  St.  Jean. 

20.  St.  Jean.  Il  est  vu  de  profil,  assis  sur  une  pierre  et  re- 
garde en  Tair  vers  la  droite  où  le  Christ  lui  apparaît  dans  une  gloire. 
Devant  lui,  Taigle. 

21.  La  descente  du  St.  Esprit.  La  Vierge  est  assise  au 
milieu,  les  apôtres  aux  côtés.  Tous  ont  des  langues  de  feu  sur  la  tète 
et  au-dessus  a  eux  plane  le  St.  Esprit.  Aux  côtés,  des  candélabres  qui 
soutiennent  un  arc. 

22.  La  conversion  de  St.  Paul.  Il  est  à  demi  renversé, 
mais  sans  être  démonté  de  son  cheval  qui  s'est  abattu  sous  lui  et  re- 
garde en  arrière,  à  gauche,  où  parait  en  haut  la  main  de  Dieu  en- 
tourée de  flammes.  Son  épée  est  devant  sur  le  terrain.  De  chaque 
côté,  des  candélabres  en  guise  de  colonnes  sur  lesquelles  deux  petits 
anges  jouent  de  la  trompette,  et  soutiennent  un  arc. 

23.  St.  Paul.  Il  est  debout,  tourné  vers  la  •droite,  sous  un 
frontispice   qui  s'appuie   sur  deux  colonnes  accouplées    et   richement 


Hans  Holbein  le  jeune.  ^  379 

ornées.    Il  lit  dans  un  livre  et  tient  une-épée  appuyée  sur  le  bras  droit. 
(Voyez  V.  Rumohr,  p.  93.) 

24.  St.  Pierre.  Il  est  à  genoux,  tourné  vers  la  gauche  et  re- 
gardant Dieu  le  père  qui  apparaît  vers  le  haut  de  Testampe.  Devant 
lui,  un  drap  avec  tous  les  animaux 'réputés  immondes  et  qui  est  tejiu 
par  un  petit  ange.     Devant  le  Saint,  une  grosse  clef. 

Dans  le  même  Nouveau  Testament,  on  trouve  encore  quelques 
apôtres,  comme  les  SS.  Pierre,  Jacques  et  Judes,  de  plus  petites  di- 
mensions, dont  la  gravure  n'a  point  été  exécutée  d'après  lés  des- 
sins de  Holbein,  mais  bien  d'un  maître  plus  ancien.  Par  contre,  les 
grandes  et  petites  initiales  qui  ornent  ce  volume  et  qui  offrent  souvent 
des  jeux  d'enfants,  sont  tellement  dans  la  manière  de  Holbein  que  nous 
n'hésiterions  point  à  les  lui  attribuer.  Les  plus  grosses  de  1  p.  9  1. 
en  carré,  sur  fond  noir,  sont  particulièrement  excellentes,  entre  autres: 

B  avec  un  petit  ange  qui  porte  un  poignard  suspendu  à  son  cou; 
à  droite,  un  autre  enfant  avec  un  dada.     Médiocre  de  taille. 

D  Un  enfat^t  assis,  jouant  de  la  contrebasse.  A  droite,  un  autre 
enfant  debout;  d'une  belle  exécution. 

D  Un  enfant  à  genoux  jouant  de  la  flûte. 

I  Deux  enfants  avec  un  homme  s'avancent  vers  la  droite.  L'enfant 
qui  se  trouve  sur  le  devant  porte  un  panier  sur  les  épaules. 

Même  dans  les  petites  initiales  de  11  1.  en  carré,  on  trouve  des 
enfants  jouant  avec  des  mouvements  très -gracieux  et  dont  nous  ne 
pouvons  attribuer  le  dessin  qu'à  Holbein,  comme  aussi  ceux  de  quel- 
ques perroquets,  oiseaux  de  proie,  d'un  chien  avec  des  brebis,  etc. 
L'exécution  dans  quelques-unes  de  ces  lettres  est  belle,  dans  d'autres 
médiocre.     Le  fond  est  toujours  à  traits  horizontaux. 

25.  St.  Paul.  Il  est  tourné  à  gauche,  debout  dans  une  niche 
d'où  pendent  des  rinceaux.  Il  tient  un  livre  de  la  droite,  et  de  là 
gauche  une  épée  baissée.  Au-dessous:  S.  PAVLVS.  H.3p.  61.L. 2p. 51. 
Gravé  par  H.  Liltzelburger.     Berlin. 

26.  Les  saints  protecteurs  de  la  ville  de  Fribourg 
dans  le  Brisgau.  La  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  est  assise  sur  un 
trône  en  forme  de  niche  entre  St.  George,  à  gauche,  et  un  évéque 
(St.  Conrad?),  à  dcoite;  en  haut,  sur  rarchîtrave,  huit  enfônts  qui 
jouent  ;  en  bas,  à  gauche,  les  initiales  de  Holbein  H.  H.,  avec  l'inscrip- 
tion à  la  partie  inférieure:  Numine  Uirgo  etc.  H.9p.  11 1.  L.6p.7l. 

Cette  gravure  sur  bois,  un  peii  rude  d'exécution,  sert  de  titre  au 
livre   intitulé:    Nûwe   Stattrechten    vnd   Statuten    der    lobli- 


380  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

chen  Statt  Fryburg  im  -Prysgaw  gelegen.'  Gedruckt  Ton 
Adam  Pétri  151^  (et  1520).  (v.  Rumohr  p.  97.)  Sur  le  revers 
sont  les  armoiries  de  la  ville  ayant  pour  supports  deux  lions. 

27.  Le  jugement  dernier.  La  tête  du  Christ,  assis  en  juge- 
ment, est  entourée  de  flammes.  A  sa  droite  se  tient  la  Vierge  avec 
quelques  saints  ;  à  sa  gauche  est  agenouillé  St.  Jean-Baptiste  et  d  autres 
bienheureux.  Sous  le  globe  du  monde  qui  sert  de  marchepied  au 
Christ,  deux  anges  sonnent  les  trompettes  de  la  résurrection.  Au  bas, 
les  élus  et  les  ds»mnés  sortent  de  leurs  tombeaux.  H.  5  p.  8  L  L.4  p.  3  1. 
Bàle. 

28.  Jésus  Christ  et  le  pape.  Au  milieu  de  la  gravure  en 
guise  de  frise,  brûle  un  cierge  sur  un  chandelier  richement  orné.  A 
gauche,  le  Christ,  debout,  s'entretient  avec  une  foule  de  gens  qui  semblent 
Técouter  avec  avidité,  tandis  que  montrant  le  cierge  il  semble  dire: 
„Je  suis  la  lumière  du  monde. ^^  A  droite,  le  pape  avec  des  ecclésias- 
tiques, et  d'autres  personnages  qui  se  détournent  du  Sauveur  pour 
suivre  Aristote  et  Platon;  ce  dernier  parait  sur  le  point  de  tomber 
dans  une  fosse.  Belle  pièce  gravée  par  Lîitzeiburger,  mais  sans  signa- 
ture.    H.  3  p.  2  1.  L.  10  p.  2  1.     Berlin. 

29.  Le  trafic  des  indulgences.  Cette  gravure  est  divisée 
en  deux  compartiments.  A  gauche,  dans  les  nuages,  Dieu  le  père;  devant 
lui,  le  roi  David  à  genoux,  Manassc  debout  et  un  jeune  homme  contrit 
joignantles  mains.  Tout  auprès, l'inscription:  OFFENSYNDER.  (Pécheur 
sincère.)  Le  compartiment  de  droite  offre  le  pape  Léon  X,  dont  les  armoi- 
ries se  voient  sur  des  drapeaux  et  sur  les  murs,  qui  remet  à  un  ecclésias- 
tique un  bref  d'indulgences.  Des  cardinaux  et  des  prêtres  sont  présents 
à  cette  cérémonie  solennelle.  Sur  le  premier  plan  est  représenté  le 
trafic  des  indulgences  où  l'on  voit  un  pauvre  malade  repoussé  dure- 
ment par  les  vendeurs,  tandis  qu'à  droite  deux  confesseurs  ont  devant 
eux  des  cassettes,  dans  l'une  desquelles  une  femme  jette  une  pièce  d'or. 
Belle  gravure  de  Lutzelburger,  sans  signature.  H.  3  p.  L.  9  p.  11  L 
Bâle. 

30.  Le  juste  et  le  pécheur  au  lit  de  mort.  En  haut  est 
assis  sur  le  globe  du  monde  et  comme  juge,  le  Christ  avec  une  épée 
et  une  tige  de  lys  aux  côtés.  Autour  de  lui  sont  disposés  six  médaillons, 
dans  lesquels  sont  représentées  les  œuvres  de  miséricorde.  A  gauche,  la 
visite  des  malades,  le  soin  des  prisonniers,  des  pauvres  nus;  à  droite, 
des  affamés,  des  sitibonds  et  des  pèlerins.  Aux  côtés,  des  anges  son- 
nant de  la  trompette.     Dans  la  partie  inférieure  de  l'estampe,  on  Toit 


Hans  Holbein  lé  jeUne.  381 

couchés,  sur  un  lit  alongé,  deux  mourants,  à  droite  k  juste  dans  sa 
foi,  à  gauche  le  pécheur  dans  son  désespoir.  Au  milieu  et -dans  le 
fond  s'avance  un  ange,  et  sur  le  dossier  du  Ht,  où  se  trouve  le  juçte, 
un  autre  ange  se  courbe,  tenant  d'aune  main  une  couronne  de  laurier 
et  de  Tautre  une  banderole  sur  laquelle  on  lit:  Danksagung.  Il  est 
entouré  de  trois . femmes  avec  des  écriteaux:  Hofnung,  Glaube, 
Liebe.  Vis-à-vis,  à  droite  et  derrière  le  pécheur,  se  tient  la  mort 
avec  un  sablier,  devant  elle  s'enfuit  une  femme  richement  parée:  Die 
Welt.  En  bas,  à  droite,  s'avance  un  démon  qui  saisit  le  mourant 
par  le  bras  et  tout  près  sur  un  écriteau:  Sind  nuchter  und  wacker, 
Dan  Ëw-er  widersacher  der  Teufel  gadt  umher  etc.  Et  au- 
dessus  d'un  autre  démon,  au  côté  du  Ut:  Des  ist  das  Ort  von  den 
die  Godt  nit  erkendt.  Job.  XVIII.  Cette  grande  pièce,  très-bien 
gravée,  se  compose  de  huit  feuilles;  elles  n'opt  point  dç  signature, 
mais  le  tout  correspond  tellement  à  la  manière  de  Holbein  que  l'on 
ne  peut  do^ter  qu'il  en  ait  fait  le  dessin.  H.  36  p.  L.  24  p.  8  1. 
Gotha. 

31.  Les  divers  âges  de  la  vie.  On  en  trouve  ici  neuf  où 
l'homme  est  placé  successivement  sur  cinq  marches  ou  degrés  et,  après 
avoir  atteint  le  point  culminant,  descend  sur  les  quatre  autres  jusqu'à 
ce  qu'il  ait  atteint  l'extrême  vieillesse.  Dans  une  niche  sur  chaque 
degré  se  trouve  un  animal  allégorique.  1 .  à  côté  de  l'enfant,  un  biquet 
qui  sautille.  2.  à  côté  du  jeune  homme,  une  chienne.  3.  de  l'homme 
avec  un  étendard,  un  boeuf.  4.  de  l'homme  agenouillé,  ^in  lion.  5.  de 
l'homme  qui  lit,  une  banderole  et  un  renard  derrière  lequel  la  mort 
tient  un  arc.  6.  de  l'homme  barbu,  un  loup.  7.  du  vieillard  avec  un 
rosaire,  un  chien.  8.  de  celui  avec  les  béquilles,  un  chat.  9.  enfin 
à  côté  de  l'homme  décrépit  jouant  avec  un  enfant,  un  âne.  Sous  la 
voûte  des  gradins  est  représenté  le  jugement  dernier;  à  droite,  dans 
up  caveau,  une  bière  et  sur  un  piédestal  le  millésime  MDXXXX.  Cette 
grande  pièce  sur  deux  feuilles  est  aussi  excellente  de  dessin  et  de  taille 
que  la  précédente.     H.  18  p.  L.  24  p.  3  1.     Paris. 

32.  Un  roi.  Il  est  vu  de  dos,  regardant  vers  la  droite  et  tient 
un  long  sceptre,  en  guise  de  bâton;  un  manteau  lui  descend  jusqu'à 
mi-jambe.  H.  3  p.  L.  1  p.  1 1  1.  Pièce  douteuse  qui  appartient  à  un 
livre  latin  traitant  des  empereurs  et  des  rois. 

33.  Un  astronome.  Il  est  assis,  à  droite,  devant  une  table 
Inonde,  sur  laquelle  sont  posés  des  instruments  de  mathématiques,  et 
contemple  un  globe  célesteN  Dans  les  airs,  la  lune  et  les  étoiles.   Cette 


i 


382  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

figure  représente  Ptolomée  et  se  trouve  dans  la  Cosmographie  die  Séb. 
Munster  de  1578,  au  chapitre  intitulé:  „Wa^  Ptolomœus  ira  3.  und  4. 
Capitel  seines  ersten  Budis  handelt."  H.  1  p.  11  L  L.  2  p.  8  1. 
Bonne  pièce,  dans  le  genre  de  Ltttzelburger. 

34.  Des  mathématiciens,  34  demi-figures,  et  souvent  près 
d'eux  le  soleil  et  la  lune.  Ils  se  trouvent  dans  des  cercles  formés  par 
deux  bordures  linéaires,  de  1  p.  6  1.  de  diamètre^  La  taille  en  est 
belle,  dans  le  genre  de  Ltttzelburger.     Berhn. 

35.  Les  enfants  près  d'une  vasque.  Il  y  en  a  huit  dont 
quatre  jouent  dans  la  vasque  même.  Au-dessus  de  celle-ci  s'élève  un 
entablement  sur  lequel  se  trouve  le  buste  d'un  homme  barbu,*  avec  cha- 
peau entouré  d'une  couronne,  et  qui  tient  une  queue  de  poisson.  Au- 
dessus,  dans  les  coins,  sont  assis  des  enfants  armés  tenant  des  cornes 
d'abondance.  H.  4  p.  2  1.  L.  8  p.  1 1  1.  Belle  pièce,  gravée  sur  métal, 
employée  pour  la  „Cosmographie  de  Munster."  Bâle  chez  Heinrich 
Pétri  1574  et  1578.     In-fol. 

36.  Un  enfant  offert  en  sacrifice.  Cette  composition  se 
divise  en  deux  compartiments,  l'un  supérieur,  l'autre  inférieur.  En 
haut  est  assis  un  homme  ou  une  idole  nue  (Moloch)  sur  un  panier 
d'osier;  elle  lient  de  la  main  droite  une  corne  d'abondance  d'où  s'élancent 
des  flammes.  A  ses  côtés  se  trouvent  des  rinceaux  de  feuilles  avec  un 
enfant  couché  près  de  chacun.  Dans  le  compartiment  inférieur  est  re- 
présenté, avec  de  petites  figures,  un  enfant  que  l'on  amène  pour  être 
sacrifié.  De  chaque  côté,  des  instruments  de  musique.  H.  4  p.  2 1.  L.  3  p.  1 1 L 
Gravure  sur  bois  employée  dans  un  livre  allemand  d'histoire  romaine. 
Tirage  postérieur. 

37.  Carte  terrestre  du  globe,  intitulée:  Typus  cosmo- 
graphicus  universalis.  Cette  composition,  imprimée  sur  deux 
feuilles  in-foho,  montre  dans  un  cercle  tourné  par  deux  anges  au  moyen 
de  manivelles  les  quatre  parties  du  monde,  c'est-à-dire  l'Europe,  l'Asie, 
l'Afrique  et  l'Amérique,  mais  cette  dernière  seulement  comme  une  lie. 
Sur  la  feuille  de  gauche,  on  voit  dans  la  mer  en  haut  un  requin,  en 
bas  deux  gros  dauphins  et  un  vaisseau  à  voile.  Sur  celle  de  droite 
nage  une  Sirène  et  on  y  voit  deux  tablettes  avec  des  inscriptions  au 
moyen  de  caractères  mobiles.  La  première  commence:  INDÏA  ab  In  do 
fluv.  sic  appellata  oppidis  adeo  exculta  dicitur,  ut  qui- 
dam 5000  in  eaesse  dicat  etc.;  l'autre  commence:  SGYTHARVM 
natio  primo  parva  et  contempta  fuit,  sed  postea  in  mag- 
num imperium  et  gloriam  perveni^  etc.     Dans  les  quatre  coins 


Hans  Hblbeiû  le  jeune.  383 

des  feuilles,  on  trouve  les  compositions  suivantes.  A  gauche,  au  haut, 
un  éléphant  qui  saisit  avec  sa  trompe  un  homme  nu  étendu  par  terre; 
tandis  qu'un  autre  individu,  caché  derrière  un  arbre,  tire  une  flèche 
contre  Fanimal;  derrière  lui  s'avancent  deux  gros  serpents  ailés,  dont 
Tun  avale  un  mouton;  un  peu  plus  bas,  on  voit  deux  hommes  nus 
avec  de  grosses  lèvres  inférieures  pendantes.  Dans  le  coin  inférieur 
sont  représentés  des  anlropophages  (canibali)  occupés  à  couper  en 
morceaux  un  homme,  ou  à  rôtir  à  la  broche  des  membres  humains. 
Plus  loin,  à  droite,  vient  un  homme  avec  un  cheval  à  la  selle  duquel 
son^  suspendus  deux  prisonniers.  Dans  le  coin  supérieur,  à  droite, 
se  voient  deux  hommes  vêtus  d'une  manière  fantastique  ayant  une  femme 
assise  auprès  d'eux;  ensuite  plusieurs  arbres  nommés  Piper,  Mus- 
cat a  et  G  a  ri  0  fol  i.  Dans  le  coin  du  bas,  on  voit  le  voyageur  errant 
Vartomanus  et  le  même  représenté  encore  une  fois  en  chemise  qui  as- 
somme un  mouton  avec  une  massue,  tandis  qu'une  dame  couronnée 
contemple  cette  scène  d'un  balcon.  Les  deux  feuilles  réunies  mesurent 
H.  13  p.  L.  20  p.  3  1.  Les  noms  de  pays  sont  imprimés  au  moyen 
de  caractères  mobiles;  le  dessin  est  très-beau  et  de  la  meilleure  époque 
du  maître,  mais  l'exécution  n'en  est  pas  aussi  fine  ni  aussi  intelligente 
que  celle  de  Ltltzelburger. 

Cette  pièce  remarquable  se  trouve  dans  le  livre  intitulé:  „Novus 
orbis  regionum  ac  insularum  veteribus  incognilarum ,  una  cum  tabulai 
cosmographica  et  aliquot  alijs  consimilis  argumenti  hbeUis,  quorum  om- 
nium Cdtalogus  sequenti  patebit  pagina  etc.  Basileae  apud  Jo.  Herva- 
gium  Anno  M.D.XXXIL"  L'auteur  de  cette  compilation^  en  elle-même 
peu  importante,  est  un  certain  Grynaeus,  et  l'ouvrage  est  souvent 
connu  sous  son  nom.  On  en  trouve  deux  éditions  postérieures  de 
Bâle  du  môme  éditeur,  l'une  de  1537  et  l'autre  de  1555,  qui  con- 
tiennent également  la  carte,  quand  elle  n'en  a  point  été  enlevée,  comme 
il  arrive  souvent.  Dans  les  éditions  postérieures,  la  carte  diffère  en  ce 
que  les  inscriptions  sur  les  tablettes  sont  en  plus  petits  caractères  que 
dans  la  première  et  laissent  au-dessous  un  espace  en  blanc. 

38.  Le  nid  du  perroquet.  Dans  le  chapitre  XXX  du  même 
ouvrage:  „De  Psitacis  et  aliis  avibus",  on  trouve  encore  une 
gravure  sur  bois  représentant  la  manière  dont  ces  oiseaux  bâtissent 
leurs  nids  en  les  suspendant  à  un  arbre,  et  comment  deux  serpents 
s'efforcent  de  l'atteindre.  Cette  gravure  est  traitée  si  finement  dans 
la  manière  de  Holbein  que  nous  n'hésitons  pas  à  lui  en  attï:ibuer  égale- 
ment le  dessin. 


384  École  du  haut  Min  du  XVI*  siècle. 

On  y  trouve  encore  sur  le  titre  et  à  la  fin  une  gravure  sur  bols 
dans  le  genre  du  maître  représentant  un  Hermès  à  trois  têtes 
qui  tient  un  caducée,  mais  d'un  dessin  différent  et  qui  est  deux  fois 
plus  gix)s,  à  la  fin  du  livre.     C'est  la  marque  de  libraire  de  Hervagius. 

39.40.  L'Ile Utopia  et  l'entretien  à  ce  sujet  avec  Thomas 
Mo  ru  s.  Ces  deux  pièces  se  trouvent  dans  le  livre  intitulé:  „De  Optimo 
Reip.  stalu.  deque  noua  insula  Ytopia  libellus  uere  aureus,  nec  minus 
salutaris  quam  festiuus,  clarissimi  disertissimiqj;  uiri  Thomae  Mori 
inclytae  ciuitatis  Londonensis  ciuis  et  Vicecomitis.  —  Epigrammata 
clarissimi  dissertissimiq^  uiri  Thomae  Mori,  |)leraq}  è  Graecis  uersa. 
Epigrammata.  Des.  Erasmi  Roterodami.  Apud  inclytam  Basileam.^'  — 
In  fine  sous  la  marque  du  libraire  Frobenius:  „In  inclyta  Germaniae 
Basilea  M.D.XVIIl. 

Ce  livre  contient  outre  deux  titres  ornés,  deux  gravures  sur  bois 
ou  sur  métal  d'après  les  dessins  de  Holbein,  mais  d'un  travail  assez 
médiocre.     On  trouve  à  page  12: 

^  39.  La  vue  de  l'Ile  Utopia.  Au  haut,  on  lit  l'inscription: 
VTOPIiE  INSVL^E  TABVLA.  Cette  Ue  presque  de  forme  ronde,  est 
entourée  de  rocs  et  contient  plusieurs  bâliments  désignés  par  des  in- 
scriptions dans  des  tablettes,  comme  suit.  „Amaurotii  vrbs."  — 
„Fons  Anydri."  et  „Ostium  Anydri."  Devant  l'Ile  voguent  deux  vais- 
'seaux,  et  tout  en  avant  sur  le  continent  se  tient  Hy  thlodaeus  parlant 
à  un  homnie,  qui  parait  représenter  Thomas  Morus,  puis  plus  à  droite 
se  trouve  un  autre  homme  avec  une  épée,  probablement  Pierre  Aegidius 
d'Anvers.  Cette  gravure  est  très  mal  exécutée  et  mesure  6  p.  7  1.  en 
hauteur  et  4  p.  5  1.  en  largeur. 

40.  L'Entretien  de  Raphaël  Hythlodaeus  avecThomas 
Morus  et  Petrus  Aegidius.  Ils  sont  assis  sous  des  arbres  dans 
un  Jardin;  le  premier  à  gauche  adresse  la  parole  à  ^Thomas  Morus", 
assis  au  milieu,  et  à  „Petrus  Aegidius*',  assis  à  droite.  Le  jeune  fils 
du  dernier,  ,,Johannes  Clemens**,  sort  très -empressé  de  la  maison 
à  gauche  et  porte  quelque  chose  des  deux  mains.  Le  fond  offre  un 
pays  montagneux.  Le  nom  de  chaque  personnage  se  trouve  imprimé 
avec  des  lettres  mobiles  au  bas  de  chaque  figure  et  en  dehors  de  la 
gravure.  C'est  une  charmante  composition  et  un  peu  mieux  exécutée 
que  la  gravure  de  l'Ile.     H.  2  p.  5  1.  L.  3  p.  1 1  1.     Francfort  s.  M. 

41.  L'horloge  solaire  (Das  Horologium)  avec  les  signes  du 
Zodiaque  aux  côtés.  Cette  gravure  sur  bois,  imprimée  sur  une  grande 
feuille  in-folio   en  largeur,   se  trouve  à   la   fin   de  l'ouvrage  intitulé: 


Hans  Holbein  le  jeune.  385 

Rudimenta  mathematica.  Autore  Seb.  Munstero.  Basilese. 
H  en.  Pétri  1551.,  avec  une  gravure  sur  le  titre  qui  n'appartient  en 
aucune  façon  à  Holbein.  Mais  la  dernière  feuille  est  absolument  dans 
sa  manière.  On  y  voit,  au  milieu  du  haut,  le  soleU  avec  le  millésime 
1531;  aux  deux  côtés,  datis  des  banderoles,  les  signes  du  Zodiaque 
qui  révèlent  absolument  la  manière  du  maître.  Cette  feui'le  porte  au 
haut  l'inscription  suivante:  Typus  horologiorum  muralium,  qua- 
druplices  complectens  horas,  aequales,  insequales,  Bohe- 
mices  etltalices.  Praeteraea  signis  Zodiaci  additis:  men- 
ses  Romani,  quantitates  dierum  atq^  noctuum  ortus  et 
occasus  solis,  domus  planétarium,  literœ  dominicales 
atq;  anni  bissexti;  et  au  bas:  Pér  Sebastianum  Munsterum. 
Gr.-in-fol.  en  largeur. 

Cette  même  gravure  se  trouve  sur  la  seconde  feuille,  après  le 
titre,  du  livre  intitulé:  Der  Horologien,  oder  Sonnenuhren 
Kunstlich  beschrieben  wie  dieselbigen  nach  mancheriei 
ahrt  an  die  Mauren,  Wendte  etc.  auffzureissen,  durch  Se- 
bastianum Munster  etc.  Gedruckt  zu  Basel  in  der  officin 
Hericpetrina  im  Jahr  nach  Christi  geburt  M.D.LXXÏX. 

La  gravure  porte  ici  pour  inscription  au  sommet  de  la  page  :  E  i  n 
generalfigur  der  Sonnenuhren  so  an  die  Mauren  geris- 
sen,  welche  vierley  Stunden  begreiffen  etc. 

A  en  juger  d'après  la  date  qui  se  trouve  près  du  soleil,  de  l'année 
1531 ,  on  aurait  pu  croire  que  la  gravure  se  trouverait  pareillement 
dans  le  livre  intitulé:  Compositio  horologiorum  in  piano  etc. 
Autore  Seb.  Munstero.  Basile»  Hen.  Pétri  1531,  in-4°,  mais 
nous  ne  l'y  avons  jamais  trouvée  non  plus  que  dans  l'édition  posté- 
rieure latine  du  même  éditeur  de  l'année  1533. 

Mais  dans  cette  édition  on  trouve  imprimées  dans  le  texte  et  une 
à  une  les  douze  figures  du  Zodiaque  qui  se  trouvent  également  aux 
pages  168  à  177  de  l'édition  de  1551,  et  qui  dans  le  dessin  ressemblent 
beaucoup  à  la  manière  de  Holbein,  quoiqu'elles  pussent  néanmoins  ap- 
partenir à  son  frère  Ambroise.  Nous  croyons  pouvoir  aussi  attnbuer  à 
ce  dernier  deux  des  Sept  planètes,  tandis  que  les  cinq  autres  doivent 
avoir  été  dessinées  par  un  artiste  médiocre. 

42.  Gaine  de  poignard  avec  la  figure  de  Vénus.  Elle 
est  debout  en  haut  sur  des  nuages  et  tenant  une  torche,  tandis  qu'un 
petit  Amour  près  d'elle  décoche  une  flèche  vers  le  bas.  Dans  le  pre- 
mier des  deux  autres  compartiments  trois  enfants  sur  un  coquillage» 
m.  25 


386  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

plus  bas  deux  autres,  debout,  en  costume  antique;  à  la  pointe  de  la 
gafne,  une  tête  d'enfant  ailée.  Belle  pièce  de  Hans  Ltttzelburger. 
H.  9  p.  1  1.  L.  2  p.     (v.  Rumohr  pp.  72  et  97.)    Bàle,  Dresde. 

43.  Gaine  de  poignard  avec  la  Fortune.  Celle-ci  est  de- 
bout sur  une  conque  et  portée  sur  la  mer.  Au  bas,  un  ornement  de 
feuillage.  On  croit  déchiffrer  sur  un  anneau  les  initiales  H  H. ,  mais 
ce  sont  des  traits  qui  servent  d'ornement.  Cette  pièce  est  aussi  bien 
traitée  que  la  précédente.  H.  8  p.  (  v.  Rumohr  pp.  72  et  97.)  Bâle 
et  Dresde. 

On  trouve  souvent  la  poignée  ajoutée  à  ces  deux  gaines.  Voyez 
R.  Weigel,  Kunstcatalog  1853.  No.  19735. 

44.  Grande  initiale  Q.  A  gauche  est  assis  le  roi  Ferdinand  I, 
et  au-dessus  de  lui  une  banderole  avec  l'inscription  :  REX.  FER.  un 
ecclésiastique  offre  au  roi  le  livre  dont  il  est  l'auteur.  Dans  les 
coins  du  carré  qui  contient  la  lettre,  on  trouve  quatre  écussons  tenus 
chacun  par  un  petit  génie.  Le  premier  porte  l'aigle  à  une  tète,  le 
second  est  burelé  de  huit  pièces,  le  troisième  porte  le  lion  de  Bohème 
et  le  quatrième  est  d'Autriche.  H.  3  p.  3  1.  L.  2  p.  10  1.  Pièce  mal 
gravée.     Francfort  sur  Mein. 

Gravures  sur  bois  exécutées  en  Angleterre  ou  pour  ce  pays. 

45 — 48.  Catéchisme  de  l'archevêque  Cranmer  de  Canterbury, 
de  1548.  ®^)  Il  contient  29  gravures  sur  bois  dont  quatre  appartiennent 
à  Flolbein,  tandis  que  les  autres,  qui  s'éloignent  entièrement  de  sa  ma- 
nière, portent  plutôt  le  caractère  de  l'école  française  de  Fontainebleau 
et  passent  pour  avoir  été  exécutées  par  Bernard  Salomon,  appelé 
communément  le  petit  Bernard.  Dans  la  manière  un  peu  maigre 
de  celui-ci  sont  exécutés  le  titre  et  24  autres  des  petits  sujets,  tandis 
que  la  gravure  sur  bois  du  verso  du  titre  révèle  tout-à-fait  la  manière 
de  Holbein. 

45.     Le  roi  Edouard,   assis   sur  son  trône,  reçoit  la  Bible 
qui  lui  est  présentée  par  l'archevêque,  .agenouillé ' à  gauche;    à   ses 


93)  Nous  avons  déjà  mentionné  cette  édition  dans  notre  dissertation  sur  les 
gravures  anglaises  sur  bois  et  sur  métal.  L'édition  d'Oxford  de  1829  renferme  les 
fac-similé  de  toutes  les  gravures  qui  se  trouvent  dans  l'ouvrage  original.  Deux 
d'entr'elles ,  le  Moïse  et  le  démon  chassé,  ont  été  reproduites  par  R.  Weigel 
dans  ses  „Gravures  sur  bois  d'après  les  maîtres  célèbres",  II.  Cahier.  Leipsic  1851. 
Voyez  aussi  Jackson,  Treatise  on  Woodengraving  pp.  455,  456. 


Hans  Holbein  le  jeune.  387 

côtés  sont  ageDouillcs  deux  évéques,  et  plus  loin,  en  arrière,  deux 
autres  ecclésiastiques  ;  à  droite,  quatre  Seigneurs.  H.  4  p.  L.  3  p.  2  I. 
La  composition  est  grandiose  et  tout  à  fait  digne  de  Holbein,  de  ma- 
nière que  nous  n'hésitons  pas  à  lui  en  attribuer  le  dessin. 

46.  Moïse  reçoit  les  tables  de  la  loi.  Il  est  agenouillé 
sur  le  sommet  de  la  montagne  et  reçoit  les  deux  tables  entourées  de 
nuages  de  feu  d'où  sortent  quatre  trompettes.  Au  bas,  sur  une 
tablette:  EXOZI.  H.  2  p.  1  1.  L.  1  p.  8  1.  La  composition  est 
dans  le  style  de  Holbein,  mais  l'exécution  en  est  très-médiocre. 

47.  Le  pécheur  contrit.  Devant  l'autel,  à  gauche,  est 
agenouillé  un  ecclésiastique  en  prières.  Le  publicain  contrit  s'avance 
vers  lui.  A  droite,  le  Christ  avec  trois  apôtres  indique  la  scène. 
Près  de  l'autel,  à  gauche,  et  sur  le  terrain  un  livre  avec  les  initiales 
H  H.     H.  1  p.  7  1.  L.  2  p.  2  1. 

48.  Le  Christ  chasse  un  démon.  Le  possédé,  dans  de 
fortes  convulsions,  est  agenouillé  à  droite,  maintenu  par  un  autre 
homme,  près  d'eux  trois  docteurs  de  la  loi.  Le  Christ,  avec  trois 
autres  personnages  à  gauche,  ordonne  au  démon  de  s'éloigner  et 
celui-ci,  en  forme  de  petite  figure  ailée,  abandonne  le  possédé.  On 
ht  au-dessous  du  sujet:  HANS.  HOLBEN.    H.  1  p.  6  1.  L.  2  p.  2  L 

Ces  deux  dernières  petites  compositions  révèlent  d'une  manière 
bien  plus  décisive  que  les  précédentes  le  style  de  Holbein,  et  comme 
eltes  sont  toutes  deux  marquées  de  ses  initiales  ou  de  son  nom  en 
entier,  cette  circonstance  a  donné  lieu  de  présumer  qu'elles  ont  été  gra- 
vées par  lui-même.  Nous  ne  pouvons  néanmoins  nous  rallier  à  cette 
opinion,  d'abord  pour  les  raisons  données  plus  haut  et  qui  nous  empê- 
chent de  croire  que  Holbein  ait  jamais  gravé  de  sa  propre  maip, 
ensuite  parce  que  la  taille  ne  rend  pas  le  beau  dessin  auquel  on  doit 
s'attendre  d'un  aussi  grand  maître,  et  reste  très  en  arrière  de  l'excel- 
lence technique  que  l'on  admire  dans  la  Danse  des  Morts,  dont 
l'exécution,  fort  antérieure  à  celle  des  pièces  qui  nous  occupent,  est 
également  attribuée  à  Holbein  par  ceux  qui  prétendent  qu'il  a  gravé 
lui-même  sur  bois. 

49l  Le  pasteur  infidèle.  Le  Christ,  entouré  de  ses  disciples, 
montre  un  moine  qui  s'enfuit  devant  le  loup  qui  attaque  son  troupeau. 
Inscription:  John  X.  Ezech.  XXXIII,  Mich.  V.  I  am  the  good 
shepehearde.  A  good  shepehearde  geveth  bis  lyfe  for  the 
shype.  Thehyred  servauntflyeth,becauseheisan  hired  ser- 
vaunt  and  caretji  not  for  the  shepe.   Aubas:  HANS.  HOLBEIN. 

25* 


388  École  du  haut  Rhin  du  XVr  siècle. 

Cette  petite  pièce  est  parfaitement  analogue  à  celle  que  nous  avons 
décrite  plus  haut  et  orne  le  titre  du  livre  intitulé  :  A  lytle  treatise  after 
the  maner  of  .an  Epystle  wryten  by  the  famous  clerk,  Doctor  Urbanus 
Regius  etc.  Printed  by  Gwalter  Lynne.  1548.  In-24°.  On  en  trouve 
un  fac-similé  dans  l'ouvrage  de  Dibdin  :  „A  Tour  in  the  northern  croun- 
tries  of  England  and  Scotland  IL  p.  341.  Douce  mentionne  également 
cette  gravure,     (v.  Rumohr  p.  96.) 

50.  Le  Christ  devant  Pilate.  Douce  mentionne  cette  petite 
pièce,  de  la  même  dimension  que  la  précédente,  dans  son  ouvrage 
„Dance  of  Death",  Londôn  1 833 ,  et  dit  qu'elle  se  trouve  au  Musée 
Britannique. 

51 — 53.  Dans  le  poème  sur  la  naissance  du  prince  Edouard  de 
Galles,  ûls  de  Henri  VIII,  on  trouve  trois  petites  gravures  sur  bois 
qui  ont  été  indubitablement  exécutées  d'après  les  dessins  de  Holbein. 
Le  titre  du  poème  est  le  suivant:  Genethliacon  illustrissimi 
Eaduardi  Principes  Cambriae  Ducis  CoriniaB  etComitis  Pa- 
latini;  libellus  ante  aliquot  annos  inchoatus:  nunc  vero 
absolutus  eteditus:  JoanneLelandoAntiquarioAutore  etc. 
LondiniAnnoM.D.XLITL  In  fine:  LondiniapudReynerum 
Vuolfium®^)  in  Coemiterio  Paulino  ad'œneum  serpentem. 
1543.     Brochure  in-4^ 

51.  Le  cimier  du  Prince  de  Galles.  Dans  un  cercle 
rayonnant,  les  trois  plumes  d'autruche  dans  une  couronne  et  au  bas, 
dans  une  banderole,  la  devise:  ICH  DIEN.  Aux  côtés  les  initiales 
E.  P.  Ce  sujet  peu  important  est  dessiné  et  gravé  de  main  de 
maître  et  se  trouve  au  verso  du  titre. 

52.  L'initiale  S.  Cette  lettre,  renfermée  dans  un  carré  de 
1  p.  3  1.,  se  trouve  au  commencement  du  poème  latin  sur  la  se- 
conde feuille  et  représente  la  scène  historique  suivante  :  De  la  droite 
s'avancent  deux  ambassadeurs  des-  Samnites  qui  apportent  des  pré- 
sents à  Curius  Dentatus;  celui-ci  est  agenouillé  devant  le  feu  d'une 
cheminée  préparant  un  potage  de  raves  qu'il  marque  de  la  main. 
Le  dessin  de  cette  composition  est  tout  à  fait  dans  le  style  de  Hol- 
bein, naais  l'exécution  en  est  médiocre. 

53.  Trois  enfants  près  d'un  pommier.     Cette  compo- 


94)  Ce  Reynier  était  très-probableûient  fils  de  Thomas  WolfT,  imprimeur 
de  Bâle,  qni  publia  en  1523  et  1525  des  ouvrages  ornés  de  gravures  de  Lûtzel- 
burger  d'après  Holbein. 


Hans  Holbein  le  jeune.  389 

sifion  orne  la  dernière  feuille  de  la  brochure,  n'a  point  de  bordure 
linéaire  et  mesure  3  p.  de  hauteur.     Deux  des  enfants  sont  occupés 
.    à  abattre  des  pommes  avec  des  gaules,   tandis  que  le  troisième  re* 
cueille  les  fruits  qui  sont  tombés.     Sur  Tarbre  se  trouve  une  ban- 
derole vide  d'enroulements  et  aux  deux  côtés  le  mot  CHARI  —  TAS. 
Les  figures  d'un  dessin  plein  de  mouvement  et  de  vie  sont  tellement 
bien  gravées  qu'on  ne  peut  en  attribuer  l'exécution  qu'à  Latzelburger, 
mais  comme  cet  artiste  était  déjà  mort  en  1543,  il  faut  en  conclure 
que  le  bois  existait  avant  cette  date  et  qu'il  avait  été  déjà  employé 
dans  d'aulres  ouvrages  probablement  comme  vignette  d'imprimeur 
Nous  devons  la  connaissance  de  ces  trois  pièces  intéressantes  à  feu 
M.  Detmold  de  Hanovre.     Voyez  aussi  les  Archives  de  Naumann,  Leip- 
sic  1856,  Vol.  II,  p.  136. 

54.  Bordure  de  titre  avec  la  résurrection  du  Christ. 
En  haut,  dans  un  arc,  on  voit  le  Christ  ressuscité,  la  mort  et  le  diable 
sous  ses  pieds,  devant  un  tombeau.  Dans  les  listels  aux  côtés,  riche- 
ment ornés  dans  le  style  de  la  renaissance,  se  trouvent,  à  gauche^ 
St.  Pierre,  à  droite.  St.  Paul,  ce  dernier  indiquant  vers  le  haut. 
Les  deux  apôtres  tiennent  une  large  bande  de  parchemin  destinée  à 
recevoir  le  titre  d'un  livre,  mais  cette  bande  est  vide  dans  l'exem- 
plaire que  nous  décrivons.  Au  bas  se  trouvent  les  armoiries  de 
Henri  VHI,  roi  d'Angleterre,  écartelées  au  premier  et  au  quatrième  de 
trois  fleurs  de  lys,  au  second  et  au  troisième  de  trois  léopards.  Les 
supports  sont  un  hon  et  un  dragon.  Dans  l'arc  en  haut  se  trouve 
l'inscription:  CONFIDITE.  EGO  VICI  MVNDVM.  10  XVL  L'exécution 
de  cette  pièce  est  très-fine  et  digne  de  Hans  Ltitzelburger.  H.  4  p.  L.  2  p.  3  L 
Collection  Meyer  à  Hilbourghausen. 


Appendice 

aux  gravures  sur  bois  exécutées  pour  l'Angleterre. 

55.  Quatre  personnages  occupés  d'opérations  d'arith- 
métique dans  une  chambre.  Le  premier  ressemble  à  Érasme 
de  Rotterdam.  Sur  le  mur  on  voit  les  lettres  VDMIE  et  le  millésime 
de  1543;  petit-in-8''  en  largeur.  Cette  pièce  se  trouve  sur  le  titre  du 
livre  intitulé  :  The  grouiid  of  artes,  teachyng  the  worke  and 
practice  of  arithmetike  etc.  By  Robert  Recorde.  London, 
R.  Wolfe,   1543.     In-S".     Singer  en  donne  un  fac-similé  dans  ses 


i 


390  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

„Researches  into  the  history  of  Playing-cards  etc.  London  1816,  p.  225," 
et  où  il  remarque  que  le  même  bois  a  servi  pour  un  livre  flamand  de 
la  môme  époque  (v.  Rumohr  p.  95).  A  en  juger  par  le  faosimile,  cette 
pièce  n'a  rien  qui  rappelle  la  manière  de  Holbein. 

56.  Bordure  de  titre,  in-folio,  de  la  Bible  anglaise  intitulée: 
„The  great  Bible"  ou  mieux:  The  Byble  in  Englyshe.  London, 
Rich.  Grafton  and  E.  Whitchurche,  1539,  in-fol.,  publiée  par 
Miles  Coverdale  et  Cranmer.  (Voyez  Amet  et  Herbert,  Typographical 
Antiquities  1.  p.  513.  Lowndes,  Bibliogr.  Manual  I.  p.  169.  v.  Ru- 
mohr p.  107.  Colton,  History  of  English  Bibles,  Oxford,  ip-8^,  et 
Falkenstein,  Geschichte  der  Buchdruckerkunst  p.  283.)  Nous  n'avons 
jamais  vu  cette  Bible  nous-méme;  von  Rumohr  croit  que  cette  édition, 
ainsi  que  celles  postérieures  de  la  Bible  de  Cranmer,  contient  les  pièces 
mentionnées  par  Douce  p.  99  et  dont  Fune  avec  le  Christ  et  le  pape 
a  été  décrite  dans  notre  catalogue  sous  le  No.  28.  Les  deux  autres 
gravures  représentent  un  empereur  qui  tient  une  cour  de  justice,  et  deux 
sujets  sur  la  même  feuille:  le  jugement  de  Salomon  et  l'adultère,  signé 
du  millésime  1539.  H.  2  p.  4  1.  L.  6  p.  1  1.  Mais  ces  deux  pièces 
paraissent  exécutées  d'après  des  dessins  de  H.  S.  Beham  pour  l'illustra- 
tion d'un  livre. 

Portraits. 

'  57.  Érasme  de  Rotterdam.  Figure  entière,  debout,  tournée 
vers  la  droite  et  tenant  la  main  droite  sur  un  Terme  au-dessous  d'un 
arc  richement  orné.  Du  haut  pend  une  tablette  avec  l'inscription: 
ER.  ROT.  Dans  un  compartiment  au-dessous,  une  inscription  qui  varie 
selon  les  différentes  impressions  des  épreuves  et  qui  est  imprimée  au 
moyen  de  caractères  mobiles.  Belle  pièce  de  ^  Hans  Ltttzelburger. 
H.  10  p.  5  L  L.  5  p.  7  1.     (V.  Rumohr  pp.  73  et  93.) 

a.  l^'®"  épreuves  avec  deux  lignes  de  texte: 
Corporis  effigiem  si  quis  non  vidit  Erasmi 
Hune  scite  ad  vivum  picta  tabella  dabit. 

b.  2*^®'  épreuves  avec  quatre  lignes  de  texte: 
Pallas  Apellseam  nuper  mirata  tabellam 
Hanc  ait,  seternum  Bibliotheca  colat. 
Dsedaleam  monstrat  Musis  Holbeinnius  artem 
Et  Summi  ingenii  Magnus  Erasmus  opes. 

c.  3*""'  épreuves.  Elles  ont  l'inscription  ci-dessus  de  quatre  lignes, 
mais  imprimée  au  moyen  d'autres  caractères  et  avec  l'indication  suivante 


ilans  Holbein  le  jeune.  39 1 

au-dessous:  Erasmi  Rotterdami  Effigies  édita  ex  lignea 
tabula  quae  Basileœ  in  Museo  Fescbiano  asservatur.  Cette 
indicatioD  est  souvent  enlevée,  pour  faire  passer  Texemplaire  comme 
une  épreuve  de  second  état. 

d.  Épreuves  tout  à  fait  récentes.  Elles  ne  portent  point  d'in- 
scriptions et  sont  tirées  sur  le  bois  qui  appartient  à  présent  au  Musée 
de  la  ville  de  Bâle. -Ce  bois  est  d'une  seule  pièce,  et  non  avec  la 
bordure  architectonique  ajoutée,  comme  l'avance  M.  v.  Rumohr,  a(in 
d'appuyer  l'opinion  émise  par  lui  que  la  bordure  n'a  pas  été  exécutée 
d'après  le  dessin  de  Holbein,  mais  bien  à  Lyon  dans  le  style  des  sculp- 
teurs français  de  l'école  de  Fontainebleau  sous  le  règne  de  François  1. 
Il  est  donc  prouvé  à  présent  que  ce  bois  n'a  jamais  été  à  Lyon  et 
que  la  bordure  d^architecture  a  été  même  faite  d'après  les  dessins  de 
Holbein.  , 

On  en  trouve  un  fac-similé  dans  l'ouvrage  de  R.  Weigel  :  Gravures 
sur  bois  des  maîtres  célèbres,  etc.     Leipsic.     IV*  livraison. 

On  en  trouve  également  une  ancienne  copie  au  burin,  en  contre- 
partie, avec  Finscription  de  deux  lignes.  La  tablette  est  ici  portée  par 
deux  Satyres  et  au  milieu  du  bas  se  voit  un  masque  et  au-dessous  le 
monogramme  3BC*  H.  Il  p.  1  1.  L.  6  p.  Une  autre  copie,  égale- 
ment au  burin,  porte  l'adresse:  Frans  van  den  Wyngarde  ex- 
cudit. 

58.  Érasme  deRotterdam.  Buste  en  médaillon.  Cette  pièce, 
finement  gradée,  nous  montre  le  même  portrait  que  ci -dessus  et  se 
trouve  imprimée  au  verso  du  titre  du  livre  intitulé:  Erasmi  Ad  agi  a. 
Basile»  Frobenius  1536.     In-fol.     (v.  Rumohr  p.  93.) 

Il  existe  une  copie  médiocre  de  cette  pièce,  gravée  sur  métal,  et 
qui  se  trouve  dans  la  Cosmographie  de  Sébastien  Mtinster  de  1578. 
Le  buste  est  sans  mains,  tourné  vers  la  droite.  H.  3  p.  8  1.  L.  3  p. 

59.  Thomas  Volffius.  On  trouve  cette  inscription  sous  la 
figure  d'un  homme  qui,  sortant  de  la  porte  de  sa  maison,  pose  un 
doigt  de  la  main  droite  sur  sa  bouche,  tandis  qu'il  lève  la  gauche 
comme  s'il  allait  parler.  On  lit  au-dessus:  Digito  compesce  ta- 
bellam;  tout  près,  à  droite:  Dixisse  aliquando  poenituit,  ta- 
cuisse  nunquam,  et  à  gauche:  Multa  quidem  audienda,  pauca 
vero  dicenda.  Au  revers  de  cette  pièce  on  trouve  l'adresse:  Ba- 
silese  1525.     H.  3  p.  4  1.  L.     Bâle. 

60.  THOMAS  VVOLF.  Ce  nom,  imprimé  avec  des  caractères 
mobiles,  se  trouve  sous  une  figure  d'un  homme  qui  est  debout  à  droite 


1 


392  École  du  haut  Rhin  du  \\T  siècle. 

près  d'un  mur  orné  d'arabesques.  Il  est  vu  de  profil,  tourné  vers  la 
gauche  et  tient  l'index  de  la  main  gauche  sur  la  bouche.  Au  fond, 
à  gauche,  deux  nuages.  Au  côtés  du  sujet  se  trouve  la  même  in- 
scription que  sur  la  gravure  N°.  59.  Pièce  détachée  d'un  livre.  H.  2  p.  7 1. 
L.  2  p.     Berlin. 

Thomas  Wolff,  comme  nous  l'avons  déjà  dit,  était  un  des  bons 
imprimeurs -éditeurs  de  la  ville  de  Bâle.  11  avait  déjà  fait  graver  par 
Hans  Lutzelburger  la  belle  bordure  de  titre  avec  le  baptême  du  Christ 
pour  son  édition  du  Nouveau  Testament  de  1523,  et  il  parait  avoir  em- 
ployé le  même  artiste  pour  l'exécution  de  la  pièce  N°.  59  ijue  nous 
venons  de  décrire. 

61.  Jean  Stoefler.  Buste  de  vieillard,  sans  barbe,  vu  de  profil 
et  tourné  à  droite.  11  porte  un  bonnet  fourré  et  croise  les  mains  l'une 
sur  l'autre  eri^tenant  un  rouleau  et  un  livre,  sous  un  arc  de  feuillage.  Sur 
le  fond  à  droite,  on  lit:  Effigies  Jo.  Stoefler  annorum  LXXIX. 
Très-belle  pièce.     H.  4"  p.  1  1.  L.  3  p.  6  1.     Berlin.     Francfort  s.  M. 

Des  épreuves  postérieures,  sans  inscription,  mais  avec  texte  latin 
au  verso,  doivent  se  trouver  dans  des  livres  latins  de  „Johannes  Stof- 
lerus",  mathématicien  et  professeur  à  TQbingen,  né  en  1452  et  mort 
en  1531.  Une  copie  de  cette  gravure  se  trouve  parmi  les  portraits 
de  Tobie  Stimmer  dans  le  livre  intitulé:  Reusners  contrafecten- 
buch.     Strassburg.    B.  Jobin  1587.     In-8^    N°.  13. 

62.  Nicolas  Bourbon.  Portrait  signé  EL.  On  le  trouve 
dans  le  livre  intitulé:  Nicolai  Borbonii  Nugae.  Basileœ  1533, 
1538  et  1540.  Liltzelburger  paraît  avoir  exécuté  la  gravure  d'après 
un  dessin  de  Holbein.  (Voyez  Nagler,  Kttnstler-Lexicon  VIII.  p.  110 
et  116.) 

63.  Thomas  Wyatfc.  Buste  d'un  jeune  homme  barbu,  vu  un 
peu,  plus  que  de  profil  ti  les  yeux  dirigés  vers  le  haut.  Il  est  dans 
un  double  cercle  de  trois  traits  chacun  et  mesure  en  dedans  du  cercle 
intéi^ieur  1  p.  8  1.  de  diamètre.     On  lit  au-dessous; 

IN  EFFIGIEM  THOMAE  VIATI. 
Holbenus  nitida  pingendi  maximus  arte 
Effigiem  expressit  graphice,  sed  nulhis  Apelles 
Exprimet  ingenium  felixque  animum  Viati. 
Au  côté  du  médaillon  se  trouvent  les  initiales  T.  V.  et  au-dessous  l'in- 
scription suivante: 

Aetas  Viati.  Syderei  peteret  cum  coeli  régna  Viatus 
Tempera  lustrorû  non  dum  compleverat  octo. 


Haiis  Holbein  le  jeune.  393 

Les  traits  de  ce  poète  ont  quelque  chose  de  distingué  et  de>  fin.  On 
sait  qu'il  fut  un  des  partisans  de  Jane  Gray  et  qu'il  fut  décapité  en 
1541^  Le  dessin  du  portrait  est  incontestablement  de  Holbein,  cepen- 
dant nous  ne  savons  point  quel  est  le  graveur  qui  a  exécuté  cette 
pièce  d'une  manière  assez  maladroite.  On  la  trouve  au  revers  du  litre 
d'un  livret  in  4°  de  6  feuilles  intitulé:  „N3eni8e  in  mortem  Thomae 
Viati  equitis  incomparabilis  Joanne  Lelando  antiquario 
autore.  Londini  anno  M.D.XLIL  A  la  fin  du  poème,  on  trouve 
l'adresse:  Londini  ad  signum  Aenei  Serpentis,  ce  qui  indique 
l'imprimerie  de  Reynerus  Wolffius.  D'après  Lowndes,  Bibliogra- 
pher's  Manual,  cette  gravure  se  trouverait  également  sur  le  titre  de  la  ' 
brochure:  An  excellent  Epitaffe  of  Syr  Thomas  Wyatt  etc. 
Jackson,  dans  son  traité  de  la  gravure  sur  bois  (Londres  1839,  p.  454), 
en  donne  un  fac-similé.  Un  autre  se  trouve  dans  les  Archives  de  Nau- 
mann,  Leipsic  1856,  Vol.  IL  p.  136. 

64.  Buste  d'une  jeune  dame.  Elle  est  vue  de  trois  quarts, 
tournée  vers  la  gauche,  la  tête  couverte  d'une  résille  et  d'une  barrette. 
Celle-ci  ainsi  que  sa  robe  tailladée,  sont  richement  ornées  de  perles. 
A  son  cou  est  attaché  un  collier  avec  un  pendant  formé  d'un  médaillon 
double  orné  de  pierreries  et  soutenant  une  grosse  perle.  Cette  gra- 
vure sur  bois  en  clair-obscur  de  deux  planches  est  traitée  avec  soin, 
et  l'unique  exemplaire  connu  à  Berlin  est  imprimé  d'un  ton  brunâtre. 
On  croit  y  reconnaître  le  portrait  de  Jane  Gray,  qui,  à  peine  âgée  de 
17  ans,  fut  proclamée  reine,  mais  décapitée  à  Londres  avec  son  mari 
et  son  beau-père,  en  1554,  par  les  ordres  de  la  reine  Marie,  sa  soeur 
ainée.  Cependant  ce  portrait  diffère  beaucoup  de  celui  peint  par  Lucas 
de  Heere  et  qui  nous  est  communiqué  par  Dibdin  dans  son  Decameron 
IIL  p.  249.®^)  La  gravure  originale  mesure  7  p.  4  L  en  carré. 
R.  Weigel,  dans  son  ouvrage  intitulé:  „Gravures  sur  bois  des  maîtres 
célèbres, ^^  en  a  donné  un  beau  fac-similé  gravé  par  H.  LôdeL 

95)  D'après  M.  Rud.  Weigel,  ce  portrait  aurait  quelque  ressemblance  avec  ce-  - 
lui  de  l'impératrice  Anne  de  Hongrie,  femme  de  Ferdinand  I,  qui  se  trouve,  peint 
sur  parchemin,  avec  l'inscription:  Anna  Regina  Aetatis  17.  1521,  avec  celui 
de  l'empereur,  son  mari,  peint  sur  bois,  dans  la  Collection  de  S.  M.  le  roi  de  Prusse. 
Un  portrait,  peint  par  Holbein  et  correspondant  à  la  gravure  sur  bois,  se  trouvait 
anciennement  à  Bâle  où  il  passait  pour  celui  de  Jane  Gray  et  fut  lithographie  par 
J.  Brodtmann.  Ce  portrait  passa  ensuite  en  Angleterre  et  c'est  probablement  le 
même  que  possédait,  en  1822,  le  Col.  Elliot  à  Nottingham  et  qui  fut  gravé  au 
pointillé  par  R.  W.  Sievier.     Ce  portrait  est  néanmoins  ici  tourné  à  droite. 


394  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 


Appendice  aux  portraits. 

On  attribue  encore  à  Holbein  les  portraits  suivants  que  nous  n'a- 
vons point  eu  occasion  de  voir: 

65.  Sébastien  Mttnster.  '  Demi -figure,  avec  iWcription  : 
Séb.  Munst.  ayant  60  ans.  In-4°.  (Voyez  Catalogne  R.  Weigel  1852. 
p.  80.  No.  31.) 

66.  Un  ecclésiastique,  en  buste.  Il  est  tourné  à  droite,  la 
tête  couverte  d'un  bonnet.     Au-dessous,   imprimée  en  caractères  mo- 

'biles,  Finscription :  Quae  est  vita  nostra?  Vapor  etc.  M.D.XLIII.  In-fol. 
(Voyez  R.  Weigel,  Catalogue  1852.  p.  80.  No.  30.) 

Bordures  de  titres. 

Ces  bordures  pour  litres  de  livres,  gravées  sur  bois  ou  sur  métal, 
d'après  les  dessins  de  Holbein,  varient  entre  elles  d'exécution  et  de 
taille.  Quelques-unes,  gravées  par  Ltttzelburger,  sont  d'un  excellent 
travail,  d'autres  se  rapprochent  de  sa  manière,  tandis  que  le  reste  est 
d'une  exécution  raide  et  souvent  très-rude.  Un  très-petit  nombre  parmi 
les  gravures  sur  métal  est  signé,  et  la  plupart  de  celles-ci  portent  les 
initiales  d'un  maître  I  F,  qui  était  le  meilleur  de  ces  graveurs  sur  métal, 
quoique  sa  taille  soit  un  peu  maigre.  Une  initiale  N  avec  un  lion 
porte,  outre  la  signature  IF,  le  millésime  1520.  On  a  attribué  cette 
signature  à  Jean  Froben,  mais  sans  preuves  suffisantes,  car  nous  ne 
savons  rien  autre  de  lui,  sinon  qu'il  fut  un  savant  imprimeur -éditeur 
de  Bàle,  et  rien  ne  nous  dit  qu'il  ait  été  aussi  graveur.  On  a  aussi 
voulu  y  voir  les  initiales  de  Jean  Franck,  mais  cette  opinion  est 
également  conjecturale,  puisqu'il  nous  est  seulement  connu-  pour  avoir 
gravé  sur  bois  à  Augsbourg  d'après  les  dessins  de  Burgmair.  La  signa- 
ture I  F  ne  peut  marquer  non  plus  Hans  Lutzelburger,  dit  Franck,  qui 
s  est  toujours  servi  du  monogramme  IL  ou  des  initiales  H.L,  et  de  plus 
il  était  un  artiste  bien  supérieur  à  celui  indiqué  par  les  lettres  I  F. 

Souvent  les  bordures  sont  composées  de  listels  séparés,  de  manière 
à  pouvoir  être  réunies  de  différentes  manières;  en  sorte  que  le  sujet 
principal  qui  se  trouve  ordinairement  dans  celui  du  haut  ou  du  bas 
a  souvent  des  latéraux  très -différents  entre  eUx.  Les  gravures  sur 
métal  de  cette  époque  paraissent  avoir  été  presque  toutes  faites  sur 
cuivre,  et  l'on  conserve  encore  aujourd'hui  des  listels  et  des  planches 
de  cette  matière.     Il  ne  nous  a  pas  toujours  été  donné  d'indiquer  les 


Uans  Holbein  le  jeune.  -         395 

livres  auxquels  ces  bordures  ont  été  appliquées,  puisque  nous  n*en 
connaissons  quelques-uns  que  par  les  exemplaires  d'épreuve  conservés 
dans  la  Collection  de  Bâle  et  dans  lesquels  le  titre  ne  se  trouve  pas 
imprimé  ou  a  été  emporté  en  les  découpant,  et  dans  plusieurs  cas  on 
ne  trouve  même  que  des  parties  de  bordures;  il  reste  donc  souvent  à 
rechercher  quels  sont  les  livres  où  elles  ont  été  employées,,  en  tenant 
compte  de  la  circonstance  que  les  mêmes  planches  ont  été  souvent 
employées  pour  des  ouvrages  différents. 

67.  David  dansant  devant  Tarcbe.  La  marche,  au  bas,  se 
dirige  vers  la  gauche  où  la  reine  regarde,  placée  sur  un  balcon  ;  dans  les 
listels  de  côté,  à  gauche,  des  musiciens  ;  à  droite,  les  évangélistes  et  plu- 
sieurs saints.  Dans  le  listel  supérieur,  au  milieu,  Tagneau  divin  ;  à  gauche, 
David  jouant  de  la  harpe,  à  droite,  l'homme  de  Couleurs.  Sous  l'agneau 
on  trouve  la  marque  de  l'éditeur  Adam  Pétri  de  Bâle.  H.  6  p.  21.  L.4p.  31. 
Bonne  graVure  sur  bois,  dans  le  style  de  LÛtzelburger,  employée  dans 
l'ouvrage:  Pom.  Bugenhagen,  in  Libri  Psalmorum  interpret. 
Basileœ  1524,  in-4^  et  dans  la  Cosmographie  de  MUnster  de 
1544  à  1574.     (v.  Rumohr  pp.  114  et  115."') 

Copie  sur  métal.  Elle  est  en  contrepartie  et  n'a  point  la  marque 
d'éditeur.     Dans  la  Cosmographie  de  Munster  de  1578. 

68.  Da  vi  d  et  Be  th  sabée,  et  Salomon  adorant  les  idole  s. 
Ce  sont  les  latéraux  de  la  bordure  du  Jugement  de  Paris  No.  87  et 
nous  les  décrirons  à  cette  occasion. 

69.  Le  baptême  de  Jésus.  Cette  composition  se  trouve  dans 
Je  listel  supérieur,  entre  les  symboles  des  évangélistes.  A  gauche,  on 
voit  St.  Paul  jetant  la  vipère  dans  le  feu,  à  droite,  le  baptême  de  l'eu- 
nuque par  St.  Philippe.  Au  bas,  un  homme  debout  près  d'un  écusson 
-^^j^  portant  la  marque  ci -contre  et  à  côté  l'inscription:  Digito 
-<^*^  compesce  tabellam,  entre  la  conversion  de  St.  Paul,  à 
gauche,  et,  à  droite,  St.  Pierre  avec  le  drap  contenant  des  animaux 
immondes  de  toute  espèce.  Sur  une  pierre  les  lettres  H .  L.  FVR. 
IHans  LUtzelburger  Furmschneider).     H.  5  p.  9  L  L.  4  p.  2  l. 

Très-belle  gravure  sur  bois  employée  pour  le  livre  intitulé:   Das 


96)  Nous  devons  à  Tobligeance  de  M.  R.  Weigel  la  connaissance  d'un  exem- 
;^aire  du  catalogue  que  fit  Rumohr  de  l'oeuvre  de  Holbein  et  enrichi  d'additions 
luiportanies  par  M.  W.  et  qu'il  a  gracieusement  mis  à  notre  disposition.  Mais  on 
K^e  doit  pas  oublier  de  remarquer  à  ce  sujet  que  Rumohr  est  partisan  de  l'opinion 
^ue  les  artistes  peintres,  et  Holbein  lai -même,  ont  exécuté  des  gravures  sur  bois 
^e  leur  propre  main. 


396  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

neue  Testament  jetzt  klârlich  ausz  dem  rechten  grundt 
teutscht.  Basel  1523.  Durch  Thoman  Wolff.  (v.  Rumohr 
pp.  12  et  111.) 

70.  Multiplication  des  pains  et  des  poissons.  De  cette 
petite  compositipn,  qui  se  trouve  au  bas  de  la  feuille,  s'élèvent  aux  côtés 
des  rinceaux  de  feuillage  avec  des  enfants,  qui  forment  en  même  temps 
la  partie  supérieure  de  la  bordure.     H.  4  p.  6  1.  L.  3  p.  3  1. 

Elle  se  trouve  dans  le  livre  intilulé:  Joannis  Bugenhagij 
Pomerani,  In  regum  duos  ultimos  libros  Annotationes, 
post  Samuelem  jam  primis  émisse.  Apud  Adamum  Pétri 
Basilese  anno  MDXXV.  et  Cosmographie  de  MUnster  1578. 
(v.  Rumohr  p.  115.) 

71.  La  décollation  de  St.  Jean-Baptiste.  Dans  le  com- 
partiment inférieur,  on  voit  le  bourreau  debout  près  d'une  table  à  jeu 
à  laquelle  deux  hommes  sont  assis.     Devant  eux  est  étendu  le  corps 

,  du  précurseur  dont  Hérodiade  tient  la  tête.  On  la  voit  de  nouveau 
à  droite  agenouillée  aux  pieds  d'un  autre  personnage  et  ay^nt  la  léte 
du  Saint  devant  elle.  Un  arc  richement  orné  d'arabesques  montre  au 
milieu,  suspendu  à  un  rinceau,  un  écusson  avec  la  marque  de  Fro- 
ben,  le  caducée  surmonté  d'un  oiseau  et  soutenu  par  une  main. 
H.  6  p.  7  1.   L.  4  p.  6  1. 

Cette  bordure  gravée  sur  bois  d'une  exécution  médiocre  se  trouve 
employée  pour  les  livres  suivants  :  Institutio  principis  Christiani 
etc.  per  Erasmum  Roterodamum  etc.  Basilese.  S.  A.  —  Erasmi 
Rot.  Moriae  encomium  etc.  BasileseFrobeùius  1515.  —  S  ci  p. 
Casteromachi  Oralio  de  laudibus  litterariis.  Basileae  1517. 
—  Pomponius  Mêla,  de  situ  orbis.  Basileae  1517^  —  Luciani 
Cynicus  etc.  Basileae.  Frobenius  1517.  —  Auctarium  sel.  aliq. 
epist.  Erasmi.  Basileae  1518  et  1520.  —  Erasmi  Paraclesia. 
Bas.  1519.  —  Ph.  Melanchlhon.  Decorrig.  Adulescent.  Stu- 
diis.  Bas.  1519.  —  J.  L.  Vivis  Somnium.  Bas.  1521.  —  Epist. 
aliquot  eruditorum  virorum.  Bas.  1520.  —  Caii  Ursini  Velii 
poemata.  Bas.  1522.     (v.  Rumohr  p.  90.) 

Copie  A,  sur  métal.  H.  6  p.  6  1.  L.  4  p.  5  1.  Dans  le  livre 
intitulé:  Ëpitome  aliquot  erudit.  virorum  ex  quibus  perspicuum  quanta 
'  sit  Eduardi  Lei  virulentia  (Erasmi  Rot.)  Basil.  Froben.  M.D.XX. 

Copie  B,  également  sur  métal,  d'un  plus  petit  format  et  ayant,  au 
Heu  de  l'écusson  suspendu  aux  rinceaux,  un  lapin.  H.  6  p.  2 1.  L.  4  p.  5  L, 
mais  la  planche  a  dû  être  rognée,  car  tout  le  pied  manque. 


Hans  Holbein  le  jeune.  397 

Cette  bordure  a  été  employée  pour  les  ouvrages  suivants:  Divi 
Ambrosii  Officiorum  et  Rodolphi  Agricolse  Phrisii  de  in- 
ventione  dialectica  etc.  Colonise  apud  Heronem  Alopicium 
Anno  M.D.XXIII.  Mëse  Augusto. 

72.  Huit  enfants  avec  les  instruments  de  la  passion. 
Us  se  trouvent  dans  huit  compartiments  des  latéraux;  le  listel  supé- 
rieur montre  le  suaire  tenu  par  deux  anges,  Tinférieur  un  canon 
dirigé  vers  le  spectateur  et  dont  les  servants  sont  un  chat,  un  chien, 
un  bélier  à  jambes  humaines,  portant  des  hallebardes.  A  gauche  s  é- 
lève  du  terrain  la  demi -figure  d'un  homme  barbu  et  devant  lui  deux 
autres  figures  humaines  à  tètes  d'oiseau.     H.  6  p.  1  1.  L.  4  p.  2  1. 

Cette  gravure  sur  métal,  très -médiocre,  est  exécutée  d'après  un 
beau  dessin  de  Holbein  et  se  trouve  dans  le  livre  intitulé:  Theologia 
Teutsch  etc.,  avec  une  préface  du  docteur  Luther.  Gedruckt  zu 
Strassburg  durch  Joannem  Knoblouch  am  Mitwoch  nach  Sant  Jacob 
des  tzwolITpotten  tag.  Nach  Cbristi  Geburt,  im  Funfilzehundert  und 
zwentigsten  jar.  (1520).     (Panzer's  Annalen  I.  No.  970.) 

73.  St.  Pierre  et  St.  Paul.  Us  sont  debout  aux  côtés,  tenant 
chacun  un  Hvre  avec  leurs  attributs  respectifs.  Aux  quatre  coins  se 
trouvent  les  symboles  des  évangélistes,  et  en  haut  les  armes  de  la  ville 
de  Bâle  avec  deux  basilics  pour  supports  et  l'inscription  :  INCLYTA 
BASILËA.    Au  bas,  un  enfant  .monté  sur  un  lion  et  tenant  un  étendard, 

,  sur  lequel  on  voit  entre  le  nom  d'Adam  Pétri  son  monogramme,  sur- 
monté du  millésime  1523.     H.  9  p.  L.  6  p.  1  L 

Cette  très -belle  gravure  de  Hans  LUtzelburger  se  trouve  dans  le 
livre  intitulé:  ©a«  ntw  ttfiatntnty  ge^  utiîi  red)t  griinîiUd)  teutfd)t. 
et  dans  d'autres  éditions,  entre  autres  dans  la  troisième  imprimée  par 
Adam  Pétri  à  Bâle  en  1525;  dans  le  Ptolomée  latin  de  Sébastien 
Milnster,  Bâle  1545,  et  dans  la  Cosmographie  du  même  auteur,  mais 
sans  inscription  sur  l'étendard. 

74.  Même  sujet  en  petit.  Les  figures  sont  néanmoins  di- 
verses; St.  Pierre  tient  sa  grosse  clef  tournée  vers  le  bas;  sur  l'éten- 
dard, porté  par  l'enfant  monté  sur  le  lion,  le  monogramme  I  H  S  et 
au  bas,  dans  une  banderole,  le  nom  et  le  monogramme  de  l'éditeur. 
H.  .4  p.  9  I.  L.  3  p.  2  l. 

Cette  belle  gravure  sur  bois  est  également  de  Hans  LUtzelburger 
et  se  trouve  dans  la  Cosmographie  de  Mflnster  de  1544,  1547,  1550, 
1553,  1569,  1576  et  1578,  mais  elle  doit  avoir  servi  à  d  autres  livres 
antérieurs,     (v.  Rumohr  p.  115,) 


398  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

75.  Dispersion  des  apôtres  pour  prêcher  l'évangile. 
Ils  parient  deux  à  deux,  excepté  St.  Paul,  à  gauche,  et  St.  Pierre, 
tenant  une  grosse  clef,  qui  s'en  vont  seul.  Cette  composition,  dans  la 
partie  inférieure  de  la  bordure,  porte  l'inscription:  ITE  IN  MVNDVM 
VNIVERSVM  etc.  Les  listels  des  côtés  renferment,  en  quatre  com- 
partiments, les  symboles  des  évangélistes..  Dans  l'arc  du  haut,  on  voit 
la  Sainte  Trinité  entourée  d'anges.  Le  Christ  est  représenté  ici  comme 
médiateur  devant  Dieu  le  père  qui  tient  une  épée  do  la  main  droite, 
tandis  qu'il  pose  la  gauche  sur  un  globe;  au-dessous  de  lui  plane  le 
St.  Esprit.  On  lit  dans  la  frise:  VNVS  DEVS.  VNVS  CONCILIATOR  etc.; 
les  initiales  I  F  se  trouvent  sur  le  cintre  et  sont  répétées  sur  un 
des  listels  aux  côtés,  à  droite,  et  sur  la  banderole  du  SL  Simon. 
H.  9  p.  6  1.  L.  6  p.  3  1. 

Cette  bonne  gravure  sur  métal  parait  avoir  été  exécutée  d'après 
un  dessin  de  la  jeunesse  de  Holbein.  La  planche,  en  cuivre  encastrée 
dans  du  plomb,  qui  représente  la  Sainte  Trinité  dans  la  partie  supé- 
rieure, se  conserve  encore  et  se  trouve  dans  la  possession  du  typo- 
graphe de  Bâle  Wilhelm  Haas.  La  bordure  entière  a  été  employée 
pour  l'ouvrage  intitulé:  Theophylacti  enarrationes  ap.  Andr. 
Cratandrum.    An  no  1525  (et  1527).     In-fol.     (v.  Rumohr  p.  110.) 

Cette  même  bordure  aurait  été  aussi  employée  pour  la  Byble 
(publiée  par  E.  Becke),  London,  Day  et  W.  Serer  1549.  (Voyez 
le  Manuel  bibL  de  Lowndes  I.  p.  171.)  Peut-être  cette  bible  aura- 
t-elle  été  imprimée  chez  Cratander  à  Bâle.  On  sait  que  Froschauer  à 
Zurich  a  souvent  imprimé  pour  TAngleterre.  (Voyez  la  vie  de  cet 
imprimeur,  Zurich  1840.    In-4°.) 

76.  Un  évêque  couché.  Il  se  trouve  sur  la  partie  inférieure  de 
la  bordure.  De  sa  poitrine  s'élèvent,  en  se  dirigeant  vers  les  latéraux, 
deux  rinceaux  avec  trois  mathématiciens,  demi-figures,  sortant  d'autant  de 
fleurs,  de  chaque  côté,  avec  des  porte-étendards.  En  haut  deux  bande- 
roles vides.  Aux  coins  desécussons;  en  haut,  à.  gauche,  l'aigle  double 
avec  l'écusson  d'Autriche.     H.  8  p.  2  1.  L.  6  p. 

Cette  bonne  gravure  sur  bois  se  trouve  dans  le  livre  intitulé: 
Geographia  universalis  A.  Ptolomaei  enarrat.  etc.  lat.  éd. 
Seb.  Mllnster.  Basileœ  per  Henricum  Petrum  1545,  et  pro- 
bablement dans  d'autres  ouvrages  antérieurs,     (v.  Rumohr  p.  114.) 

77.  Vénus  et  Cupidon.  Listel  inférieur:  La  déesse,  vêtue, 
est  montée  sur  un  char  traîné  par  des  chevaux  à  la  course;  devant 
elle  l'Amour  debout  et  les  yeux  bandés  lance  des  flèches  vers  la  gauche 


Hans  Holbein  le  jeune,  '    399 

où  une  femme  et  six  hommes  déjà  frappés  de  ses  traits  et  qui  repré- 
sentent les  diverses  conditions  et  les  différents  âges,  suivent  le  char. 
Devant  s'avance  un  homme  barbu  qui  s'appuie  sur  deux  bâtons. 
H.  1  p.  L.  4  p.  8  1. 

Cette  partie  d'une  bordure  gravée  sur  métal  et  d'exécution  mé- 
diocre, a  des  latéraux  de  peu  d'importance  et  dont  l'un  est  marqué 
des  initiales  IF  quand  l'ornement  entier  se  trouve  dans  l'Antibar- 
barorum  d'Érasme,  Bas.  1520. 

Dans  l'ouvrage  du  même  auteur:  In  epistolam  Pauli  apostoli 
ad  Romanos  Paraphrasis  p^r  Erasmum  Roterodamiîm,  le 
listel  avec  la  Vénus  et  le  Cupidon  se  trouve  à  la  partie  supérieure  de 
la  bordure.  Le  listel  inférieur,  gravé  sur  bois,  contient  huit  enfants 
gracieusement  mouvementés  et  au  milieu  le  caducée  de  Frobenius  dan$ 
un  écusson.  Les  latéraux,  d'une  bonne  exécution  sur  métal,  ren- 
ferment dans  six  compartiments  les  sept  péchés  capitaux,  distin- 
gués par  leurs  noms.     H.  9  p.  4  1.  L*  6  p.  7  1. 

78.  Hercule  et  Orphée.  Celui-ci  est  couché  en  haut  dans 
un  arc  et  souffle  dans  un  fifre.  Aux  côtés  sonl  représentés  deux  des 
travaux  d'Hercule;  à  gauche,  quand  il  étouffe  le  lion  de  Nemée;  à  droite, 
quand  il  assomme  le  Cerbère.  Au  bas,  deux  génies  ailés  tiennent  un 
écusson  vide.  Le  riche  ornement  d'architecture  avec  deux  colonnes 
contient  encore  d'autres  figures.     H.  6  p.  L.  4  p.  6  1. 

Cette  belle  gravure  sur  bois  a  été  employée  pour  l'ouvrage:  Wi- 
der  die  himlischen  Propheten  von  den  bildern  und  Sacra- 
ment  etc.  Mart.  Luther.  Imprimé  à  Bâle  avec  la  marque  d'Adam 
Pétri.  Ensuite  dans  le  Hvre  intitulé  :  Geographia  universalis  etc. 
de  Sébastien  Mttnster.  Bâle,  Henri  Pétri  Î545.  (Voyez  von  Rumohr 
p.  114.) 

79.  Tantale.  Au  bas  sont  assis  Jupiter,  Cérès  et  Mercure  à 
une  table  où  l'on  sert  Pelops  en  ragoût.  Cérès  mord  dans  un  des 
bras.  En  haut,  à  gauche,  on  voit  Pelops  agenouillé  en  suppliant,  et 
au  bas.  Tantale  plongé  jusqu'au  cou  dans  le  Styx  et  ouvrant  la  bouche 
vers  les  fruits  d'or  suspendus  au-dessus  de  lui.  Dans  le  listel  de 
gauche  se  trouvent  Jupiter  et  Mercure  debout,  et  plus  bas  Cérès  qui 
saisit  par  un  bras  le  cadavre  de  Pelops.  En  haut,  dans  l'arc  soutenu 
par  de  riches  colonnes,  est  suspendue  la  marque  d'imprimeur  de  Va- 
lentin  Curion,  une  main  tirant  un  trait  sur  une  tablette.  Deux  hommes 
nus  soutiennent  des  festons.  H.  7  p.  L.  4  p.  10  1.  Cabinet  Sotzmann 
à  Berlin. 


400  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

80.  Même  sujet.  Tantale  offre  aux  dieux  Jupiter,  Mercure  et 
Cérès  son  fils  Pelops  à  manger.  Dans  les  listels  de  côté,  on  voit  à 
gauche.  Tantale  dans  l'attitude  de  suppliant,  à  droite,  Jupiter  et  Mer- 
cure. Sur  les  colonnes  se  trouvent  des  hommes  nus  avec  massue  et 
torche.  Au  haut,  dans  le  fronton,  est  suspendu  un  écusson  avec  les 
initiales  H  H  et  une  main  tirant  un  ti*ait,  marque  de  Curion.  H.  7  p. 
L.  4  p.  9  1. 

Cette  bonne  gravure  sur  bois  se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé:  Ur- 
bani  grammaticae  institutiones  etc.  Basilese  Anno  M.D.XXIIII. 
et  plus  tard  dans  la  Cosmographie  de  Munster,  (v.  Rumohr 
p.  114.) 

81.  Même  sujet.  Dans  le  listel  inférieur,  on  voit  Tantale  plongé 
jusqu'au  cou  dans  le  Styx  et  cherchant  à  saisir  les  fruits  d'or  sus- 
pendus au-dessus  de  lui.  Dans  les  latéraux,  à  gauche.  Tantale  indi- 
quant le  corps  de  Pelops  en  pièces  et  regardant  vers  Jupiter  et  Mer- 
cure qui,  du  haut,  contemplent  ce  spectacle.  Dans  celui  de  droite 
Pelops  est  soulevé  par  Cérès;  en  haut,  Jupiter  ejt  Mercure.  Dans 
l'écusson  qui  porte  le  nom  de  Tantale  se  trouvent  les  initiales  I.  F. 
sur  fond  noir.     H.  9  p.  7  1.  L.  6  p.  5  I. 

Cette  gravure  sur  métal  sert  d'encadrement  à  un  discours  Reve- 
rendissimo  in  Christo  patri,  principi,  ac  domino  D.  Sta- 
nislao  Turzo  Episcopo  Olomutzensi  etc.  dignissimo,  Bea- 
tus  Rhenanus  Seletstadiensis.  S.  D.  Les  latéraux  avec  Tantale 
et  Pelops  servent  également  à  une  autre  bordure,  mais  s'y  trouvent  à 
droite,  tandis  qu'un  petit  ornement  occupe  le  côté  gauche  et  la  place 
du  listel  inférieur.  L'ornement  supérieur  se  compose  d'une  bande  gravée 
sur  métal,  contenant  une  Réunion  et  un  combat  de  Tritons. 
Ce  sont  huit  figures,  montées  sur  des  hippocampes  et  d'autres  animaux 
marins.  A  gauche  est  agenouillée  une  femme;  la  cinquième  figure  se 
bat  avec  un  paquet  de  poissons  contre  un  Triton  à  gauche.  Tout  à  fait 
vers  la  droite  un  écusson.     H.  9  p.  L.  4  p.  9  1. 

82.  Marche  de  Tritons  et  d'enfants,  avec  un  écusson 
d'armoiries.  Neuf  Tritons  et  une  Néréide  se  voient  en  marche  joyeuse 
sur  un  socle  au  bas.  Au-dessus  deux  enfants  ailés  portent  un  écus- 
son vide.  Les  latéraux  sont  formés  d'arabesques  avec  des  télés  de 
bœuf  et  trois  petits  génies  en  haut.  Gravure  sur  métal  assez  raide. 
H.  6  p.  9  L  L.  4  p.  8  1. 

Dans  les  livres  suivants:  Galeoti  Martii  Narniensis,  de  ho- 
mine.   Libri  duo.   Basileae.  Froben  1517.  —  Luciani  Saturn.  etc. 


Hans  Holbein  le  jeune.  401 

Bas.  Frob.  1517.  —  Erasmi  Apol.  ad  Jacobum  Fabrum.  Bas. 
Frob.  1518.  — Joa.  Aurellii  AugurelIiP.  Ariminensis  Chryso- 
poeiae  libri  etc.    Bas.  1518.     (v.  Rumohr  p.  90.) 

83.  Marche  de  Triions.  Gravure  sur  métal  pour  encadre- 
ment de  livre;  elle  porte  au  revers  Finscription  suivante:  Thèses 
Theologise,  de  merito  bonorum  operum.  La  composition  con- 
tient douze  figures  dirigées  vers  la  droite;  à  gauche,  un  Triton  est 
agenouillé  sur  un  poisson;  devant  lui,  monté  sur  un  cheval,  est  un 
homme  armé  d'un  trident;  plus  loin,  à  droite,  un  centaure  marin  com- 
bat contre  un  homme  qui  a  saisi  par  les  cheveux  une  femme  que  le 
centaure  porte.     H.  1  p.  1  1.  L.  3  p.  4  1. 

84.  Génies  et  monstres  marins  aux  côtés.  Sur  le  socle, 
ressemblant  à  une  console,  orné  d'un  médaillon  et  portant  les  initiales 
H  H,  s'élèvent  deux  colonnes  qui  soutiennent  un  toit  fantastique.  In-8^ 
Von  Rumohr,  pp.  28  et  94,  mentionne  cette  bordure  comme  apparte- 
nant au  livre  intitulé  :  Catalogus  omn.  Erasmi  Roterodami  lu- 
cubrationum  etc.  Basileœ  in  sedibus  J.  Frobenii  M.D.XXIII.  In-8^ 
Le  même  écrivain  mentionne  (p.  29)  une  „répétition  de  ce  sujet  avec 
de  meilleures  proportions  dans  les  détails  architecloniques  et  un  dessin 
plus  exact  dans  les  figures.^'  La  bordure  en  question  aurait  été  em- 
ployée pour  l'ouvrage  intitulé:  Das  gantzen  Lands  Africe,  ein 
gemeine  Beschreibung  XXV.  Avec  une  carte  géographique  au 
verso.  On  sait  que  ces  feuilles  appartiennent  à  la  Cosmographie 
de  Munster. 

Le  Gentleman's  Magazine,  Vol.  86,  part.  1.  p.  130  (Londres 
1813),  mentionne  un  titre  gravé  sur  bois  d'après  les  dessins  de  Hol- 
bein  et  signé  H  H,  qui  est  probablement  le  même  que  celui  que  nous 
venons  de  décrire  et  qui  se  trouve  dans  le  livre:  Propugnaculum 
summe  sacerdotii  Evang.  etc.  Editum  per  Fovelum  ad- 
versus  M.  Lutherum.  Londini  in  sedibus  Ogusou  1523.  In-4°. 
Comme  Holbein  n'est  venu  pour  la  première  fois  en  Angleterre  qu*en 
1526,  il  est  probable  que  cet  ouvrage  aura  été  imprimé  à  Bâle. 

85.  Marche  de  Tritons  et  jeux  d'enfants.  Le  listel  su- 
périeur contient  huit  Tritons  montés  sur  des  poissons  ou  des  chevaux 
marins  et  se  dirigeant  vers  la  gauche.  Dans  le  listel  inférieur,  sept  en- 
fants dansent  au  son  d'un  tambour  dont  joue  un  huitième.  De  chaque 
côté,'  un  enfant  embrasse  les  colonnes  qui  forment  les  latéraux. 
H.  4  p.  5  1.  L.  3  p.  7  l.     (V.  Rumohr  pp.  93,  114,  115.) 

Ces  listels,  gravés  sur  métal,  se  trouvent  dans  la  Cosmographie 
m.  26 


i 


402  École  du  haut  Rhin  dii  XVP  siècle. 

de  Milnster  en  combiBakon  avec  d'autres  ornements  analogues,  enii^ 
autres  avec  des  rinceaux  de  pampres  portant.au  milieu  une  tète  de 
bœuf.  Les  deux  colonnes,  embrassées  par  des  enfants,  appartiennent 
à  un  socle  en  guise  de  console,  avae  un  médaillon.  Sur  l'architrave 
qu'elles  soutiennent  on  voit  deux  Faunes  terminant  en  rinceaux  et  qui 
tiennent  entre  elles  un  vase.     H.  4  p.  9  1.  L.  3  p.   I  1. 

86.  Une  Lacchanale.  Au  milieu  se  voit  Silène  soutenu  par 
deux  Faunes;  à  gauche,  un  gros  homme  près  d'un  couple  couché  à 
terre;  à  droite,  un  homme  armé  en  frappe  un  autre  renversé  à  terre; 
au-dessiis  de  ceux-ci,  une  tablette  avec  les  initiales  L  F.  Les  listels 
aux  côtés,  marqués  des  mêmes  initiales,  sont  formés  d'arabesques  où, 
en  bas  à  gauche,  un  Satyre  embrasse  une  femme.  A  droite,  un  autre 
Satyre,  avec  des  enfants,  qui  porte  une  corbeille.  En  haut  se.  voient 
trois  médaillons  avec  des  bustes  d'hommes.     H.  8  p.  11  1.  L.  6  p.  3  1. 

Cette  bonne  gravure  sur  métal  se  trouve  dans  l^  livre  intitulé: 
Theophylacti  Ënarrat.  in  quatuor  Ëvang.  Basileas,  Cratander, 
1525.     (Voyez  Cat.  de  R.  Weigel,  N°.  19101,  p.  80.) 

87.  Le  jugement  de  Paris.  Cette  composition  se  trauve  au 
bas.  Mercure  tient  la  pomme  d'or,  sur  laquelle  est  écrit  SCEN0N  et 
réveiDe  Paris,  en  armure,  qui  dort  près  de  son  cheval.  A  droite,  les  trois 
déesses.  Dans  les  listels  aux  côtés  se  trouvent  Davjd  apercevant 
Bethsabée  et  Salomon  adorant  les  idoles;  en  haut,  l'hisloire  de 
Pyrame  et  Thisbéi  H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  4  1.  On  conserve  dans 
la  collection  de  Bâle  un  exemplaire  d'épreuve  de  cette  gravure  sur 
métal  très-nette,  d'après  un  bon  dessin. 

88.  La  Fortune.  Elle  est  nue,  assise  sur  un  cheval  sauvage, 
dans  le  listel  inférieur;  à  gauche,  un  hallebardier  frappé  par  la  mort. 
Dans  les  latéraux,  à  gauche  la  Prudence,  à  droite  l'Espérance. 
Au  haut,  la  Justice  entre  la  Superbe  et  l'Avarice;  en  bas,,  à 
gaudie,  les  initiales  I  F.     H.  4  p.  8  1.  L.  3  p. 

Gravure  sur  métal  dans  le  livre  intitulé:  Epistola  nuncupa- 
toria  ad  Carolum  Caesarem  etc.  Paraphrasis  in  Ëvang. 
Mathsei,  per  Ërasmum  Hoterodamum  etc.  Basileae  in  aed. 
Jo.  Frobenii  Anno  M.D.XXll.  in*8°,  et  dans  une  édition  postérieure 
de  1523.     (V.  Rumohr  p.  109.)  i 

89.  La  mort  fauchant  les  populations.  A  gauche,  trois 
cadavres  sont  couchés,  dans  le  listel  inférieur.  Dans  les  latéraux,  T'Es* 
pérance  et  la  Prudence;  en  haut,  la  Superbe  et  l'Avarice  de 
chaque  côté  de  la  Justice.     H.  5  p.  3  1.  L.  3  p.  5  1. 


T 


Hans  Holbein  le  jeune.  403 

Gravure  sur  nittal  employée  pour  louvrage:  Melanchtou  Au- 
Bot,  in  Evang.  Matth.  Éasilese  1523.  (v.  Rumobr  p.  109)  et  pour 
la  Biblia  sacrosancU  ad  hebraicam  veritatem  etc.  Bas. 
apud  Nicolaum  Bryling.  Anno  M.D.LXII.  Au  milieu  du  titre 
se  trouvent  trois  lions  assis  dont  celui  de  droite  lient  un  sablier  élevé; 
c  est  probablement  la  marque  de  Timprimeur.  Le  dessin  de  cette  figure 
sur  bois  assez  belle  pourrait  être  facilement  attribué  à  Holbein. 

UO.  LatabledeCebesoule  cours  de  la  vie  humaine.  Cette 
bordure  très-nche  montre  au  bas  plusieurs  enfants  qui  jouent  et  à 
Touverture  dun  mur  d'enceinte  un  vieillard:  GENIVS,  qui  donne  à  l'un 
des  enfants  un  biUet  que  celui-ci  saisit  avidement;  dans  la  cour,  sur 
le  devant,  la  Fortune,  debout  jsur  un  globe,  distribue  ses  dons  aux  per- 
sonnes, vieillards  et  jeunes  gens,  qui  Tentourenl.  A  gauche,  la  Per- 
suasion, SVADELA,  vers  laquelle  s'avancent  les  Opinions,  0PIN10(N)ES. 
Le  long  des  latéraux,  montent  des  figures  allégoriques  représentant  des 
vices,  la  Pénitence,  la  vraie  et  la  fausse  Discipline  et  les  Vertus.  Au  mi- 
lieu du  haut,  s'élève  un  édifice  à  guise  de  château:  ARX  VËR^Ë  FE- 
LIGITATIS,  à  côté  duquel  est  assis  le  Bonheur  couronnant  un  per- 
sonnage agenouillé  qui  est  arrivé  jusqu'à  lui.  Sur  le  mur  du  l^as,  à 
gauche,    se   trouve  le  monogramme  |Hj.     H.  10  p.  2  L  L.  6  p.  11  1. 

Cette  gravure  sui^  bois  rappelle  le  faire  de  Hans  Lûtzeiburger, 
mais  avec  moins  d'entente  du  dessin.  Elle  a  été  employée  dans  les 
ouvrages  suivants:  Nov.  Testamentum  Erasmi.  BasiL  1522.  — 
Quae  hocce  libro  continentur,  Lexicon  Grœcum  etc.  Basil, 
aipud  Valentinum  Curionem.  —  Cornucopise,  seu  lat.  lin- 
^uae  Commentarii  locupletissimi,  Nicolao  Perotto  etc.  VaL 
Curio.  Bas.  Anno  1532.  —  Calepini  Dictionarium.  Bas.  J. 
"Wald^er  1538.  ' —  Lexicon  Greco-latinum  etc.  Basileœ  ex 
officina  Valderiana  Anno  1541.  —  Seb.  Munsteri  Cosmo- 
^raphia  1574  (ainsi  que  dans  l'édition  allemande  de  1578).  —  De 
•Justificatione,  capita  ad  disputandum  proposita  ab  illustr. 
et  gen.  Domino  D.  Hieronymo,  Senior  Schlick,  Bohemoetc. 
lasileœex  off.  Oporiinana  M.D.XXCL  If  en  existe  une  excellente 
épreuve  à  Bàle.     (v.  Rumohr  p.  92.) 

a.  Une  imitation  en  contre-partie  de  cette  table,  signée,  à  gauche^ 

IH-H  et  du  nom  de  HERMAN,  a  été  employée  dans  l'Index  in  quin- 

cfue   tomos  operum  etc.  Chrysostomi  etc.   Basileae  per  And» 

Cratandrum.  Anno  M.D.XXIL     H.  14)  p.  L.  6  p.  8  1.     C'est  une 

gravure  sur  bois  très-grossièrement  exécutée. 

26* 


% 


404  École  du  haut  Rhin  du  XVr  siècle. 

6.  Seconde  imitation,  mais  non  pas  aussi  riche  et  de  dimen- 
sions plus  petites,  sur  métal.  Ici,  le  vieillard,  à  drpite,  reçoit  également 
les  enfants  à  la  porte  d'entrée;  les  boînmes  sont  assemblés  autour  de  la 
Fortune  qui  ici  est  à  gauche.  Au  bas,  dans  un  compartiment  étroit, 
plusieurs  représentations  avec  les  inscriptions  correspondantes:  Luxu- 
ria,  Incontinentia,  Avaritia,  et  dans  le, listel  à  gauche:  Poeni- 
tentia,  Falsa  Disciplina  et  en  haut  Vera  Disciplina  etc.,  qui 
s'avancent  vers  le  Bonheur,  gardien  du  château.  Dans  le  listel  de 
droite,  l'Audace  grimpe  par  un  chemin  très-raide  sur  un  rocher  dont 
la  Force  a  déjà  atteint  la  cime.  En  haut,  dans  les  coins,  le  soleil, 
la  lune  et  les  étoiles.  H.  9  p.  3  1.  L.  6  p.  3  1.  Employé  dans 
l'ouvrage:  Anagramatissimus  inauguratis  juveni  eruditis- 
simo  D.  M.  Matthia  Erbinseo  Arnobio  Bohemo  missus  etc. 
Ensuite  dans  le  livre  intitulé:  Augustinus:  ad  Marcellinum  de 
Givitate  Dei  contra  Paganos.    Jo.  Frobenius.    Basilese  1522. 

c.  Troisième  imitation  de  la  table  de  Cebes.  La  For- 
tune est  encore  ici  tournée  à  gauche.  Les  listels  supérieur  et  inférieur 
sont  bien  plus  étroits  que  dans  les  pièces  précédentes.  Au  haut,  dans 
les  coins,  des  ornements  sur  fond  noir.  Gravure  sur  métal  médiocre. 
H.  9  p.  7  1.  L.  6  p.  6  1. 

Dans  l'ouvrage  intitulé:  Q.  Septimij  Florentis  Tertuliani, 
Presbyteri,  de  Patientia  liber. 

91.  Mutins  Scevola  en  présence  de  Porsenna.  A  gauche, 
le  héros  place  sa  main  dans  le  feu  en  présence  du  monarque.  A  droite, 
une  tente  où  un  guerrier  poignarde  un  des  deux  personnages  assis  à 
une  table.  Listels  d'arabesques  aux  côtés,  celui  de  gauche  contient  un 
écusson  avec  les  initiales  H.  H.  En  haut,  huit  enfants  dont  les  deux 
du  milieu  soufflent  dans  des  cornes.     H.  6  p.  9  1.  L.  4  p.  6  1. 

Gravure  raide  sur  métal,  employée  dans  les  ouvrages  suivants: 
Aen.  Platonici  lib.  de  immortalitate  animae.  Bas.  1516.  — 
Erasmi  Encomium  matrimonii.  Bas.  1518.  —  Hadriani  Chry- 
sogoni  Presb.  Gard.  Bolonien.  de  Sarmone  latino  etc.  Ba- 
sile» Froben  1518.  —  Erasmi  Rot.  D.  Henrico  Afini  Lyra- 
monis  Medico  1518.  —  Apologia  Erasmi  Rot.  refellens 
quorumdam  seditiosos  clamores  apud  populum,  qui  velut 
impium  insectabantur  etc.  Basilese  ap.  Jo.  Frobenium  Anno 
1520.  —  Rhetores  antiqui  éd.  Erasmus.  Bas.  1520.  —  T.  Mori 
Epigrammata.  Basil.  1920. 

Gette  même  bordure,  ou  une  copie,  se  rencontre  encore  dans  des 


Hans  Holbein  le  jeune.  405 

éditions  anglaises,  entre  autres  dans:  C.  Tonstalli  de  Arte  sup- 
putandi  liber.  London,  Pynson  1522.  —  Henrici  VIII.  As- 
sertio  septem  sacramentorum  adv.  M.  Lutherum.  London 
S.  A.  Dibdin  en  donne  un  fac-similé  dans  ses  Typographical  Antiquities 
I.  f.  XLVII.     (V.  Rumohr  p.  90.)  ^ 

92.  Tarquin  et  Lucrèce.  Elle  est  à  genoux,  dans  l'acte  de 
se  poignarder  et  ^accompagnée  de  deux  femmes.  A  côté  de  Tarquin 
se  trouvent  deux  autres  personnages;  aux  côtés,  des  enfants  tiennent 
des  écussons  vides.  Les  latéraux  sont  formés  par  de  riches  arabesques. 
En  haut,  un  écusson  avec  la  face  du  Christ  tenue  par  deux  enfants. 
H.6p.91.  L.4p.61. 

Dans  les  ouvrages  suivants  publiés  parFroben:  Erasmi  decla- 
matio  de  morte.  Basileœ  1517.  —  T.  Mori  Utopia.  Bas.  Frob. 
1518.  —  Erasmi  querela  pao»is.  Bas.  S.  A.  et  Froben  1517. 
Erasmi  responsio.  Bas.  1520.     (v.  Rumohr  p.  90.) 

93.  Mort  de  Lucrèce.  Elle  est  étendue  à  terre,  dans  les  bras 
de  son  père,  entre  deux  hommes  debout,  vus  de  dos.  Pilastres  aux 
côtés.  Dans  le  triangle  du  haut  est  suspendu  un  écusson  avec  la  main, 
marque  du  libraire-  Valentin  Curio.  Cette  bonne  gravure  sur  bois  ne 
repond  pas  tout  à  fait  au  beau  dessin  de  Hans  Holbein.  Elle  se  trouve 
dans  la  Cosmographie  de  Mtinster  de  1578  et  indubitablement  dans 
quelques  livres  précédents  édités  par  Valentin  Curio. 

94.  M.  Crassus.  Il  est  assis  à  terre,  maintenu  par  un  soldat, 
tandis  qu'un  autre,  agenouillé  à  droite,  lui  arrache  la  langue  avec  des 
tenailles.  Aux  deux  côtés,  on  voit  des  gens  de  guerre  déplorant  ce 
spectacle  et  derrière  un  mur  d'appui,  près  de  deux  colonnes  à  guise  de 
candélabres,  deux  autres  spectateurs,  vus  à  moitié.  En  haut,  aux  côtés 
d'un  arc  richement  orné,  sont  assis  deux  hommes  tenant  des  écussons. 
Dans  l'arc  même  se  trouve  la  marque  d'imprimeur  de  Valentin  Curio, 
une  main  tirant  un  trait  entre  deux  autres  sur  une  tablette.  Gravure  sur 
bois  d'une  bonne  exécution.  H.  6  p.  9  1.  L.  4  p.  6  1.  Employé  dans 
le  livre:  Lnciani  Samosatensis  dialogi  aliquot  grseci  lepi- 
dissimi  in  usum  studiosorum  delecti  etc.  Basiieae  apud 
Valentinum  Curionem  Mense  Feb.  Anno  M.D.XXIL 

95.  Pyrame  et  Thisbé.  Voyez  plus  haut  le  Jugement  de 
Paris  No.  87. 

96.  Cleo  pâtre.  Elle  est  couchée  sous  un  arc  et  tient  deux 
af^pics  contre  sa  poitrine.  Sur  le  listel  de  gauche  et  sur  une  base  se 
tient  un  homme  avec  des  chaînes  qu'un  roi  cherche  à  saisir;  vis-à-vis, 


406  École  du  liaul  Rhin  du  XVI*  siècle. 

Esculape  que  Diouyse  prend  par  la  barbe  ;  sur  la  corniche  supérieure, 
lin  Tase  entre  deux  enfants  ailés  montés  sur  des  dauphins.  Pièce  non 
signée  sur  bois,  mais  d'une  exécution  tellement  bonne  qu'on  peut  Fat- 
tribuer  à  Hans  Lutzelburger.  H.  10  p.  4  1.  L.  6  p.  10  1.  Dans  les 
livres  intitulés  :  D.  Erasmi  Rot.  Paraphrasis  Ëvang.  sec.  Joan- 
nem  etc.  Basileîe  in  off.  Frobeniana  M.D.XXllL' —  Divi 
Hilarij  Pictanorum  episcopi  lucubrationes^  per  Ërasmum 
Rot.  etc.  In  off.  Frobeniana  Basil.  Anno  1523  m.  feb. 

a.  On  en  trouve  une  copie  de  plus  petites  dimensions  sur 
métal  dans  le  livre  intitulé:  T.  Livii  Patavini,  historici  etc.  L. 
Flori  Epitome.  Eucharius  Gavicornus  excud.  Anno  1528. 
fl.  8  p.  7  1.  L.  6  p.  f 

h.  Une  autre  copie  sur  métal  porte  un  fronton  avec  le  millésime 
1523,  dans  un  écusson  à  la  gauciie  du  haut  et  à  droite  les  initiales 
€.  V.  dans  le  piédestal  au  bas.  On  en  conserve  un  exemplaire  d'é- 
preuve dans  la  collection  de  Bâle.     H.  6  p.  5  1.  L.  4  p.  6  1. 

c.  Une  troisième  copie  en  contre-partie  montre  à  gauche  D  y  o  n  i  - 
sius  et  Esculapius,  à  droite  le  roi  et  au  haut  une  tablette  avec  le 
millésime  1 524,  H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  4  1.  Pièéé  d'une  médiocre  exécu- 
tion sur  métal  et  employée  dans  l'ouvrage:  Sphaerae  atqueastrorum 
coelestium  ratio  etc.  MDXXXVI  —  Valderus  —  et  dans  la 
Cosmographie  de  MUnster  de  1578. 

97.  Homère  couronné  par  Calliope.  Le  poète  est  en- 
touré des  autres  muses.  Sur  les  latéraux,  dans  cinq  compartiments, 
se  trouvent  deux  à  deux  les  ûgures  de  plusieurs  poètes  ou  écrivains 
anciens.  En  haut,  sont  placés  également  les  portraits,  demi  -  figures, 
d'Aristote,  Platon,  Salomon,  Socrate  et  Pythagore.  Belle  gravure  sur 
métal  portant  à  la  gauche  du  haut  les  initiales  IF.  H.  10p. 11. L. 6 p. 91. 
Dans  les  ouvrages  suivants:  Erasmi  Ada g.  Bas.  1520.  —  Divi 
démentis  recognitionum  libri  X.  ad  Jacobum  fratrem 
Domini  Rufino  Torano  Aquiiiense  etc.  In  inclyta  Germa- 
nise Basilca  1526.     (v.  Rumohr  p.  109.) 

98.  Calepin  us.  Il  est  assis  à  la  gauche  du  bas  devant  un 
pupitre  «t  tient  un  discours  à  plusieurs  vieux  élèves,  assis  à  droite, 
,,Calepini  auditorium^S  tandis  qu'il  écrit  en  même  temps.  Sur 
les  listels,  aux  côtés,  on  voit  1.  Marcus  (Aurelius)  imp.  qui  écrit  son 
livre.  2.  Socrates  qui  apprend  dans  sa  vieillesse  à  jouer  de  la  harpe. 
3.  Aristoteles,  en  bas  à  gauche.  4.  Salvius  iul.  ivreconsultu. 
En  haut,  l'inscription  au  moyen  de  caractères  mobiles:  Semper  et 


Haus  Uolbein  le  jeune.  407 

sedolo  discendum.     Bonne  gravure  sur  bois.   H. 8p.  11 1. L.5l).4]. 
Dans  le  Dictionnaire  de  Calepin,  édition  de  Strasbourg  de  1537. 

99.  Paysans  à  la  poursuite  d'un  renard  qui  s'enfuit  avec  une 
oie  dans  la  gueule,  dans  la  partie  supérieure  de  la  bordure  composée 
de  quatre  listels  séparés,  dont  l'inférieure  représente: 

100.  Une  danse  de  paysans  de  trois  couples,  avec  un  joueur  de 
coraemnse  à  gauche  et  deux  hommes  à  droite;  les  riches  latéraux  sont 
formés  de  colonnes  autour  desquelles  un  pommier  ou  une  vigne  se  trouve 
enroulé  avec  des  enfants  qui  grimpent  Belle  gravure.  Les  deux  mor- 
ceaux des  listels  latéraux,  gravés  sur  cuivre,  se  trouvent  en  possession 
de  M.  W.  Haas  à  Bâle.  H.  9  p.  L.  5  p.  11  1.  Dans  le  Galenus 
latin.  Basilese.  —  démentis  I.  recognitionum  lib.  Basilese 
1526.  —  De  re  medica.  Bas.  Cratander  1528.  —  Plutarchi 
opuscula  lat.  Basileae  Cratander  1530.  —  Polyd.  Vergilii 
bist.  angl.  Basilese  1540.     (v.  Rumohr  p*  93.) 

101.  Danse  de  paysans.  Elle  se  trouve  au  bas;  aux  côtés, 
deux  paysans  faisant  de  la  musique  et  quatre  enlants  qui  grimpent  sur 
un  arbre.  En  haut,  une  danse  de  dix  enfants  au  son  d'un  tam- 
bour que  joue  Fenfant  à  gaiiehe.  -H.  4  p.  5  1.  L.  3  p.  1  1.  Bonne 
gravure  sur  métal.  Dans  la  Geogr.  universalis  CL  Ptolomaei  eilarrat.  etc. 
Basilae  p.  Henricum  Pétri  1545  (v.  Rumohr  p.  114).  Et  dans  la  Cos- 
mographie de  Munster  1578. 

102.  Le  buveur  de  bière.  Au  bas,  deux  hommes  fortement 
mouvementés  tiennent  un  écusson  chargé  d'une  croix  entourée  d'un 
serpent.  Dans  les  latéraux,  à  gauche,  un  joueur  de  fifre;  à  droite,  un 
gros  buveur  de  bière;  en  haut,  un  autre  qui  dorl.  Gro^ière  gravure 
sur  bois.  H.  6  p.  5  1.  L.  4  p.  6  1.  Dans  la  collection  de  Bâle,  avec 
le  titre  découpé  et  enlevé. 

103.  Neuf  petits  génies  et  enfants.  Au  bas  et  surmon- 
tant une  marche  de  Tritons  en  bas-relief,  sont  assis  deux  génies  qui 
tiennent  un  écusson  avec  les  armoiries  ou  la  marque  de  Frobenius,  le 
caducée;  aux  côtés,  deux  enfants  debout  tenant  des  lances,  et  au-dessus 
d'eux,  deux  petits  génies  qui  tiennent  la  feuille  d'une  adresse  de  Fro- 
benius au  lecteur.  En  haut,  près  du  cintre,  sont  assis  deux  enfants 
ailés,  et  un  troisième,  placé  sur  un  rinceau,  souffle  dans  une  corne. 
Dans  les  coins  sont  suspendues  deux  tablettes  avec  le  nom  du 
maître:  HANS.  HOLB.  Gravure  sur  bois  d'une  taille  assez  maladroite. 
H.  t>  p.  7  1.  L.  4  p.  5  1.  Dans  les  ouvrages  suivants:  Erasmus  de 
octo  orat.  part,  constructione.  Bas.  Frobenius,  1515  et  1517* 


408  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

—  Isagoge  in  musicam  Henr.  Glaream  etc.  Bas.  Frobenius, 
1516.  —  Th.  Mori  Utopie.  Bas.  Froben.  1518.  —  Erasmi  Pa- 
raphr.  in  epist.  Pauli  ad  Galatas.  Bas.  1519.  —  Erasmi 
Batio  seu  comparatio  verae  Theol.  Bas.  Î519.  —  M.  Dorpii 
oratio  in  praBlect.  epist.  Pauli.  Bas.  1520. —  Erasmi  Anti- 
barbarorum  lib.  Bas.  1520  et  dans  d'autres  publications  du  même 
éditeur,  (v.  Bumohr  pp.  25,  89.)  Rumohr  tient  cette  gravure  pour 
un  travail  de  Holbein  lui-même,  mais  elle  n'est  pas  seulement  traitée 
dans  plusieurs  parties  avec  une  telle  maladresse  que  Ton  ne  pourrait  qu'à 
peine  l'attribuer  à  la  jeunesse  du  maître  qui  n'avait  alors  que  1 7  ans, 
elle  est  en  outre  exécutée  avec  si  peu  d'entente  artistique  dans  le  dessin 
qu'à  part  les  objections  que  nous  avons  déjà  faites  à  ce  sujet,  nous  ne 
pouvons  nous  ranger  à  cette  opinion. 

On  trouve  de  cette  gravure  sur  bois  une  copie  sur  métal  d'une 
exécution  assez  rude,  mais  sans  le  nom  de  Holbein  et  avec  un  écus- 
son  vide  dans  la  partie  inférieure.  On  la  trouve  dans  l'ouvrage:  G. 
Plinii  secundi  novacomensis  Epistolarum  libri  decem  etc. 
C'est  probablement  la  même  dont  fait  mention  Mr.  Rud.  Weigel,  dans 
l'ouvrage  de  Mr.  de  Rumohr  p.  89,  comme  se  présentant  dans  des  édi- 
tions de  Strasbourg,  entre  autres  dans:  Erasmi  Jac.  Lossini  Stu- 
nie  a  etc.  Argent.  Muhard  1522.  In-4°.  Une  autre  copie  sur  bois, 
sans  l'écusson  et  sans  le  nom  de  Holbein ,  orne  le  titre  du  livre  inti- 
tulé: Ain  schOn  Sermon  gepredigt  zu  Nurnberg  etc.  1523. 
In.4^ 

104.  Enfants  et  Satyre.  Dans  le  listel  supérieur  est  assis 
un  Satyre  <JBns  une  cuve  que  tient  un  bélier.  A  côté  de  lui,  un  enfant 
qui,  tout  en  saisissant  une  cicogne,  se  défend  avec  un  bouclier  contre 
un  autre  enfant  qui  l'attaque  avec  un  trident.  A  gauche,  un  quatrième 
enfant  en  frappe  un  autre  renversé  à  terre.  Les  arabesques  des  laté- 
raux contiennent  chacune  trois  enfants  dont  un,  à  gauche,  joue  du 
tambour  et  l'autre,  à  droite,  déchire  la  gueule  d'un  lion.  En  bas,  deux 
enfants  vêtus  tiennent  la  marque  de  Frobenius,  deux  autres  enfants 
sont  couchés  près  d'eux.  H.  7  p.  L.  5  p.  2  1.  Employé  pour  les 
livres:  Erasmi  ratio  seu  comparatio  verse  Theol.  Basile» 
1519.  —  Erasmi  querela  pacis  etc. 

105.  Sept  enfants  représentant  les  arts.  Ils  se  trouvent 
dans  le  listel  inférieur  et  sont  en  partie  occupés  avec  des  instruments  4e 
mathématiques.  Les  latéraux  sont  formés  d'arabesques.  En  haut,  un 
petit  génie  couronné  assis  sur  un  trône,  auquel  deux  enfants 


Hans  Holbein  ]e  jeune.  409 

ailés  présentent  une  épée  et  une  branche  de  laurier,  tandis  que  deux 
autres  jouent  de  la  trompette.  H.  10  p.  1  1.  L.  6  p.  9  1.  Dans  les 
ouvrages:  Erasmi  Annotationes.  Bas.  1518.  —  Maximi  Tyri, 
philosophi  Platonici  sermones  etc.  Bas.  Frob.  1519  et  dans: 
Erasmi  Adagia  Frob.  fias.  1523  où  cette  pièce  forme  la  bordure 
du  titre  après  Tindex. 

106.  Trois  enfants  en  traînent  un  autre  qui  est  couché 
à  terre  sur  le  dos;  un  d'entre  eux  sonne  de  la  trompette.  Des  colonnes 
très-renflées  forment  les  latéraux.  En  haat,  un  vase  avec  des  Sphynx 
et  trois  urneis.  Gravure  sur  bois  très-médiocre.  H.  5  p.  9  1.  L.  4  1. 
Dans  la  collection  de  Bâle  et  découpée  hors  du  titre. 

107.  Triomphe  <1 'enfants.  Six  enfants  en  portent  en  triomphe 
un  septième  qui  tient  un  drapeau.  Devant,  marchent  quatre  autres  qui 
font  de  la  musique  et  autant  à  la  suite  sont  traînés  captifs.  Dans 
chacun  des  listels  de  côté,  six  enfants  qui  grimpent  vers  le  haut.  En 
haut,  dans  une  arabesque,  deux  Sphinx  tiennent  un  médaillon.  Gra- 
vure médiocre  sur  métal.  H.  6  p.  7  1.  L.  4  p.  5  1.  Dans  les  ou^ 
vrages:  Erasmi,  Querela  paeis  ete:  Bas.  Froben.  1517.  —  M. 
Ritii  de  regib.  Francorum.  Bas.  1517.  —  Erasmi  aliquot 
epist.  Bas.  1518.  —  Officia  Ciceronis  rûrsu-s  accurate  re- 
cognit.  per  Erasmum  Roterodamum.  Bas.  Froben.  1520. 

108.  Deux  enfants  en  portent  un  troisième  qui  est  assis 
sur  une  civière  couverte  d'une  peau  et  qui  sonffle  dans  une  corne. 
De  chaque  côté,  un  enfant  près  d'un  candélabre  à  guise  d'arabesque 
et  qui  termine  par  un  médaillon  contenant  un  buste  sur  fond  noir. 
Au  milieu  du  haut,  un  vase  d'où  sort  une  flamme  et  tout  auprès  des 
enfants  qui  terminent  en  rinceaux.  Gravure  sur  bois.  H.5p.9l.L.4p. 
Dans:  Erasmi,  querela  pacis  etc.  Basil.  1518.  —  M.  Lutheri 
Lucubrat.  in  Psalm.  XXI.  Bas.  Frob.  1522.  —  M.  Lutheri  de 
votis  mon  asti  ci  s.  Bas.  1522,  et  plus  tard  dans  diverses  éditions 
de  la  Cosmographie  de  Mtinster.     (v.  Rumofar  p.  01.) 

On  en  trouve  une  copie  sur  métal  dans  le  livre  intitulé:  Marga- 
rita  philosophica  etc.  Anno  Domini  M.D.XVII.  (auteur  George 
Reitsch).     H.  5  p.  10  1.  L.  4  p. 

Au  verso  du  titre,  on  voit  encore  une  gravure  sur  bois.  A  gauche, 
est  assise  une  femme  couronnée  qui  oflre  un  livre  à  une  femme  age- 
nouillée devant  lui  et  accompagnée  de  quatre  hommes  debout.  De  celle- 
ci  s'élève  un  arbre  avec  neuf  demi -figures  des  sciences  et  des  arts. 
Dans  le  coin  de  gauche,  la  Vierge  immaculée  ;  au  milieu,  la  Ste.  Trinité 


410  École  cjlu  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

et  à  droite  les  quatre  docteurs  de  Téglise.  Au-<ies80us  de  cette  pièce 
iD-4%  rinscriptioD :  Jo.  Schottus  Argentiaen.  lectori.  S.  Hanc 
eme,  non  pressam  mendaci  stigmate,  Lector:  Pluribus 
ast  auctam  perlege,  doctus  eris.  Basileae  MDXVII.  Elle  est 
d'une  taille  maladroite,  mais  d'après  un  bon  dessin  qui  doit  appartenir 
-à  un  maître  du  haut  Rhin.  On  trouve  dans  ce  livre  encore  quelques 
autres  gravures  sur  métal  d'après  divers  dessinateurs.  Le  sujet  de  la 
Rhétorique  et  celui  où  TAstronomie  montre  les  étoiles  à  Pto- 
lemée  ont  quelque  chose  de  la  manière  d'Urse  Graf. 

D'après  une  communication  qui  nous  a  été  faite  par  M.  Rud. 
Weigel,  il  existerait  d'autres  copies  de  cette  bordure  dans  les  livres  in- 
titulés: De  origine  Guelphorum  et  Ghibellinorum.  Bas.  A.  Cratander. 
1519.  Les  bustes  dans  les  médaillons  sont  remplacés  par  du  texte. 
Ensuite  dans:  Th*  Murner  utriusque  iur.  Tituli  etc.  Bas.  A.  Petri^ 
1518,  in-4^  et  dans  les  éditions  allemandes  de  1519. 

109.  Deux  enfants  tenant  un  écusson.  Ils  sont  ];^cés  au 
bas.  De  chaque  côté  s'élèvent  sur  des  piédestaux  des  colonnes  der- 
rière lesquelles  se  tiennent  des  hommes  fortement  mouvementés.  Un 
arc  en  plein  cintre,  richement  orné,  forme  le  haut.  Gravnre  sur  bois 
peu  importante.  H.  6  p.  L.  4  p.  6  1.  Dans  la  coUeetion  de  Bàle, 
avec  le  titre  enlevé. 

110.  Deux  enfants  ailés  sont  assis  au  bas  près  d'un  grand 
écusson;  ils  jouent  du  tambour  et  de  la  trompette.  Aux  deux  côtés, 
s'élèvent  des  colonnes  près  desquelles  on  voit  de  petits  personnages  cou- 
ronnés. Au  haut,  dans  un  arc  d'arclûtecture,  deux  figures  tenant  un 
écusson.  Gravure  d'une  exécution  rude  ;  H.  5  p.  9  L  L.  4  p.  3 1.  Collection 
de  Bâle,  avec  le  titre  enlevé. 

111.  Gupidon  et  enfant.  lis  se  tiennent  chacun  à  une  des 
colonnes  qui  forment  les  latéraux.  La  partie  inférieure  montre  au  mi- 
lieu un  médaillon,  et  la  supérieure  un  vase  tenu  par  un  homme  et  une 
femme,  terminés  par  des  rinceaux.  H.  4  p.  9  1.  L.  3  p.  2  L  Dans 
la  Cosmographie  de  Milnster  1578. 

112.  Quatre  enfants  dans  des  rinceaux.  Ils  forment  la 
partie  supérieure  de  la  bordure;  la  partie  inférieure  ainsi  que  les  laté- 
raux consistent  en  listels  étroits  ornés  d'arabesques.  A  gauche,  sur 
une  tablette,  les  initiales  IF.  Gravure  sur  métal.  H.5p.81.L.3p.5L 
A  Bâle,  avec  le  titre  enlevé. 

tl3.  Enfants  dans  les  listels  latéraux.  En  haut,  une 
tète  de  mort  avec  le  millésime  1520;   au  bas,  une  fontaine;  in-8''' 


Hans  Hoibein  le  jeune.  411 

Dans  l'ouvrage:  Ërasinns,  ein  schon  Buch  wie  man  Gott  bit- 
ten  soU  etc.  Basell,  Froben,  1525.  In-8^  (v.  Rumofar  p.  1^9.) 
114.  Portai]  orné.  Au  milieu  du  haut,  une  tête  d'ange,  aux 
côtés,  des  chevaux  terminés  en  guirlandes  de  fleurs;  in-4^.  Dass: 
Erasmi,  ApoL  declamatio  de  laude  matrimonii.  Basilese 
Frobenius  1519.     ln-4°.     (v.  Bumohr  p.  91.) 


Additions  aux  bordures. 

Nous  mentionnerons  sous  ce  titre  les  bordures  dont  il  est  incer* 
tain  si  Hans  Hoibein  a  fourni  les  dessins,  qui  lui  sont  néanmoins  fort 
souvent  attribués. 

115.  Moïse^  Trois  compositions  de  scm  hikoire  dans  le  listel 
inférieur;  des  arabesques  forment  les  latéraux.  En  haut,  à  gauche,  la 
création  du  monde  et  de  l'homme;  à  droite,  Moïse  avec  les  tables  de 
la  loi;  au  milieu,  la  marque  du  libraire  Adam  Pétri.  H.  4p.  81.  L.  3p.  21. 
Gravure  sur  bois  médiocre  dans  la  Cosmographie  de  MOnster. 

116.  Jésus  avec  ses  disciples.  11  appelle  à  lui  les  aveugles 
et  les  perchis;  surles  cùtés,  des  candélabres;  en  hfaut,  le  Saint  EspriL 
H.  4  p.  S  1.  L.  3  p.  Gravure  sur  bois  médiocre,,  dans  la  Cosmo- 
graphie de  Mdnster. 

117.  Concert  d'anges.  Au  bas  de  la  bordure,  à  gauche,  la 
sainte  famille;  à  droite,  Ste.  Elisabeth  et  St.  Jean;  aux  côtés,  des  anges 
dans  des  buissons;  en  haut,  d'autres  anges  font  laxoioisson.  Bonne 
composition  et  qui  se  rapproche  plus  du  style  de  Cranach  que  de  Hoi- 
bein. In-folio  et  employé  pour  plusieurs  des  écrits  d'Érasme  par  Fro- 
ben de  Bâle.     (v.  Bumohr  p.  109.) 

lis.  St.  Pierre  et  St.  Paul.  Demi-figures  au  haut  et  au  bas 
de'  la  bordure  avec  les  symboles  des  évangélistes  aux  coins.  Dans  les 
compartiments  des  latéraux,  quatre  demi -figures  des  pères  de  l'église. 
Gravure  sur  bois.  H.  9  p.  2  1.  L.  6  p.  3  1.  Dans  la  Geographia 
universalis.  —  Cl.  Ptolomsei  enarrationes  etc.  Lat  éd.  Seb.  MUnster. 
Bas.  p.  Henri  Pétri  1545  et  dans  les  diverses  éditions  de  la  Cosmo- 
graphie de  Mtinster  de  1545  à  1574. 

119.  Actéon  changé  en  cerf.  Dans  la  partie  inférieure, 
Diane  avec  trois  nymphes  se  baigne  dans  un  ruisseau  au  milieu  d'un 
bois.    A  droite,  Actéon  qui  les  contemple  et  dont  la  tête  est  déjà  changée 


412  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

en  celle  d'un  cerf.  Dans  les  latéraux,  deux  petits  génies  tiennent  des 
écussons  avec  la  figuré  allégorique  de  Toccasion  qui  est  la  marque  de 
André  Cratander  de  Bàle.  La  partie  supérieure  montre  une  jeune 
femme  qui  traverse  un  bois  sur  un  traîneau  alt«lé  de  deux  cerfs.  Sur 
le  bord  inférieur  se  trouve  le  millésime  1 520.  H.  6  p.  2  1.  L.  4  p.  7  1. 
Cette  pièce  est  exécutée  sur  métal  d'après  un  assez  bon  dessin  dans 
la  manière  d'Ambroise  Holbein.  Une  copie  se  trouve  dans  l'ouvrage 
intitulé:  De  gaudio  resurrectionis,  sermo  etc.  Jo.  Oecolam- 
padio  autore.  Elle  est  gravée  dans  le  même  sens  et  également  sur 
métal,  mais  sans  la  date  de  1520. 

120.  Curtius  à  cheval  se  précipite  dans  Tablme,  au 
milieu  d'une  foule  de  spectateurs.  En  haut,  une  riche  architecture. 
H.  4  p.  8  I.  L.  3  p.  3  1.  Gravure  sur  métal,  nette  et  maigre  et  pour 
le  style  et  le  dessin  ressemblant  aux  compositions  d'Urse  Graf.  Dans 
l'ouvrage  intitulé  :  Bugenhagen  Annot.  in  Deuteron.  Bas.  Ad.  Pétri  1 825 
et  dans  la  Cosmographie  de  Milnster  ou  Geographia  Claudii  PtolomaBi. 
Basileae  1552. 

121.  Salomon  accompagné  de  vingt  philosophes  et 
poètes  de  la  Grèce  et  de  Rome.  Demi-figures,  dans  des  compar- 
timents cintrés;  au  milieu  du  haut,  Salomon  entre  Homère  et  Hésiode; 
au  bas,  un  jardin  dos  d'une  haie  et  quatre  fontaines.  Les  tètes  ont  de 
l'expression,  mais  l'exécution  sur  métal  est  médiocre.  H.  9  p.  1 1 1.  L.  6  p.  1 1 1. 
Employé  dans  plusieurs  des  éditions  de  Froben  de  1520  à  1528; 
entre  autres  dans  Erasmi  Adagia.  Bas.  1523. 

122.  Érasme  et  Ulric  von  Hutten,  dans  des  médaillons, 
dans  le  Hvre  intitulé:  Ulric  ab  Hutten  cum  Erasmo  Roter.  Presbytero 
theol.  expostulatio.  S.  1.  et  a.  (Baie).  In-4°.  On  trouve  encore  à  la 
fin  un  porUait  de  U.  v.  Hutten.  (Voyez  v.  Rumohr  dans  le  Kunst- 
blatt  1823,  p.  126,  d'où  il  ne  resuite  point  cependant  que  cette  pièce 
soit  une  bordure.  M.  R.  Weigel  l'a  indiquée  pour  la  première  fois 
dans  V.  Rumohr  p.  94.) 

123.  L'Occasion.  Une  femme  nue,  les  ailes  aux  pieds,  dans 
un  écusson  tenu  par  deux  enfants.  (C'est  la  marque  du  hbraire  André 
Cratander.)  Dans  les  latéraux,  on  voit  debout  Lucrèce  à  gauche,  Ju- 
dith à  droite.  En  haut,  un  fronton  avec  des  enfants  aux  côtés. 
H.  6  p.  5  1.  L.  4  p.  7  1.  Gravure  sur  métal  médiocre  et  comme  il 
semblerait  d'après  un  dessin  d'Ambroise  Holbein.  Dans  la  Cosmogra- 
phie de  Séb.  Munster  de  1578^  mais  on  doit  la  trouver  employée  au- 
paravant dans  les  éditions  de  Cratander,  entre  autres  dans  le  livre  in-* 


Haas  MbUfein  le  jeune.  413 

titulé:   Quod   non  sit  onerosa  Christianis  confessio,   paradoxe  Joannis 
Oecolampadii.  Bas.  André  Cratander.  1521. 

124.  Deux  enfants  ailés,  assis,  dans  le  listel  inférieur. 
A  côté  des  colonnes  qui  forment  les  latéraux,  on  voit  un  enfant  qui  en 
porte  un  autre  sur  les  épaules.  En  haut,  de  chaque  côté  du  fronton, 
un  petit  Amour.  Gravure  sur  bois  bien  exécutée.  H.  5  p.  9 1.  L.  4  p.  31. 
A  Bâle,  avec  le  titre  enlevé. 

125.  Deux  guerriers  et  trois  enfants.  Ces  derniers  sont 
assis  en  haut  sur  une  corniche  et  deux  d'entre  eux  soufflent  dans  des 
cornes.  L'espèce  d'architrave  qui  déborde  de  chaque  côté  repose  sur 
des  colonnes  richement  ornées,  derrière  chacune  desquelles  on  aperçoit 
un  guerrier  armé  à  l'antique.  H.  6  p.  L.  5  p.  1  1.  Gravure  sur  bois, 
dans  la  „Geographia  Cl.  Ptolomœi  etc.  Basilese  Henr.  Pétri  MDLII,^' 
mais  elle  a  dû  être  utilisé  auparavant  puisque  dans  cette  impression  le 
bois  parait  déjà  très-usé. 

126.  Deux  latéraux  avec  des  colonnes  à  guise  de  can- 
délabres. Elles  sont  placées  devant  deux  pilastres  et  soutenues  au 
bas  par  deux  et  trois  petits  enfants.  En  haut,  sur  l'architrave  et  de 
chaque  côté,  un  enfant  tenant  devant  lui  une  boule.  Bonne  gravure 
sur  bois  et  dessinée  dans  le  style  de  Holbein.  H.  9  p.  4.  L.  1  p.  2  1. 
Ces  deux  listels  se  trouvent  souvent  employés  avec  différents  autres  en 
haut  et  en  bas  dans  la  „Geographia  Cl.  Ptolomœi  etc.  Bas.  H.  Pétri 
1552,'*  après  l'avoir  été  probablement  dans  d'autres  éditions  antérieures. 

127.  Deux  latéraux,  chacun  avec  un  enfant.  Sur  un 
socle  orné,  l'enfant,  qui  est  vu  de  face,  porte  un  trophée,  l'autre,  touiné 
un  peu  de  côté  à  gauche,  un  pot-à-feu;  au-dessus  de  ce  dernier  se 
trouve  une  tablette  avec  l'inscription:  ONOIA.  H.  4  p.  4  1.  L.  10  p. 
Bonne  gravure  sur  bois  d'après  H.  Holbein  dans  la  Cosmographie  de 
MOnster,  avec  des  listels  différents  en  haut  et  en  bas  qui  n'y  apar- 
^iennent  pas. 

128.  L'homme  subjugué.  Dans  une  vigne,  au  bas,  une  femme 
est  assise  sur  un  vieillard  qui  se  traîne  à  terre  et  le  conduit  avec  un 
cordon  au  cou.  Dans  les  ornements  aux  côtés,  un  homme,  à  droite, 
tient  un  bouclier  rond  et  de  l'autre  se  trouve  un  porte-enseigne  presque 
nu  qui  sur  la  pique  ou  hampe  porte  une  tète  virile  enfilée.  Dans  le 
listel  supérieur,  on  voit  sur  un  plat  une  tête  de  mort  entre  une  femme 
qui  se  lamente,  assise  à  gauche,  et  un  homme  debout  qui  contemple 
dans  l'étonnement.  Bonne  gravure  sur  bois.  H.  5  p.  4  1.  L.  3  p.  6  1. 
Dans  la  Cosmographie  de  Mdnster. 


4 


414  École  du  haut  Rlun  du  XVÏ*  siècle. 

129.  Plusieurs  sujets  de  la  vie  commune.  Dans  Fou- 
vrage  intitulé:  TACVLNI  SANITATIS  ELLVCHASEM  ELIMIÏHAR  Me^ 
dici  de  Baldalh,  De  sex  rébus  non  naturalibiis  etc.  Argentorati  apud 
loannem  Schottwm  etc.  M.D.XXXI.  Dans  ce  livre,  on  trouve  au  bas 
de  41  feuilles  plusieurs  sujets  représentés  à  gui^e  de  frise  et  qui  se 
rapportent  au  texte,  comme  des  fruits,  des  plantes,  des  vases,  des  mets, 
des  oiseaux,  des  poissons,  des  animaux  domestiques  et  autres  sujets 
ayant  rapport  aux  conditions  et  aux  actions  de  la  vie.  ils  sont  pour 
la  plupart  gravés  au  simple  contour  et  si  naturels,  si  vrais  et  si  ^eaui 
de  dessin  qu'il  devient  probable  que  Tinventian  en  appartient  à  Holbein. 
La  gravure  sur  bois  ne  correspond  cependant  point  au  talent  de  Tin- 
venteur,  surtout  en  ce  qui  regarde  les  lôtes  et  le  mouvement  des 
mains  des  figures  d'hommes,  et  le  livre  ayant  paru  à  Strasbourg,  on 
a  aussi  attribué  les  bois  à  Henri  Vogtlier  le  jeune  de  cette  ville. 


Marques  de  libraires. 

Le  talent  de  Holbein  fut  mis  en  réquisition  par  les  libraires  pour 
leurs  marques,  aussi  bien  que  pour  les  bordures  des  livres  qu'ils  pu- 
bliaient, et  notre  artiste  se  distingue  ici  également  pour  la  beauté  et  la 
richesse  des  dessins  et  des  compositions  comme  dans  l'invention  sou- 
vent pleine  de  fantaisie.  Les  marques  que  nous  allons  décrire  portent 
tellement  le  caractère  de  beauté  propre  à  Holbein  que  nous  croyons 
pouvoir  les  lui  attribuer  quoiqu'elles  ne  portent  point  de  signature. 

130.  Le  Caducée.  Marque  de  libraire  de  Jean  Froben  ou 
Frobenius  de  Bâle.  Le  Caducée,  surnK)nté  d'un  oiseau  et  tenu  par 
deux  mains,  se  trouve  dans  un  écusson  suspendu  à  un  ruban  mêlé  de 
fruits  et  de  feuilles  et  tenu  par  deux  petits  génies.  Au  bas  de  l'écusson 
se  trouvent  deux  enfants  dont  l'un  est  assis  et  l'autre  couché.  Fond  de 
paysage.  Le  tout  est  renfermé  dans  un  arc  richement  orné.  En  haut, 
dans  un  petit  écusson  au  milieu  des  rinceaux,  se  découvrent  quelques 
traits  irréguliers  qiie  von  Rumohr  pi^nd  pour  le  monogramme  IB, 
mais  qui  n'indiquent  point  la  signature  de  Holbein.  H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  7  L 
(Von  Rumohr  p.  98.)  BeUe  gravure  sur  bois.  On  en  a  aussi  une  copie 
médiocre  sur  métal. 

131.  Le  même.  Dans  l'ensemble,  la  composition  ressemble  à 
la  marque  ci^dessus,  avec  la  différence  que  des  enfants  ailés  sont  debout 
au  bas  de  l'écusson  et  soufflent  dans  des  trompes.    Fond  noir  avec  uA 


Hans  Holbeiii  le  jeune.  415 

escalier.  Dans  les  rinceaux  du  haut,  on  ne  retroute  ni  Féoussoii  ni  ]«s 
traits  ressemblant  à  une  signature.  H.  3  p.  6  1.  L.  2  p.  4  I.  Forte 
gravure  sur  métal,  mais  d'une  exécution  médiocre.  On  la  trouve  dans 
les  éditions  de  Froben  de  1516  à  1518. 

132.  Même  sujet.  Le  Caducée  est  tenu  par  deux  mains  sor^- 
tant  de  nuages,  sur  fond  blanc,  sans  encadrement  et  entre  les  deux 
syllabes  FRO  —  BEN.  Au  bas,  Tinscription  :  Basileae,  in  officinal  Pro- 
beniana  Anno  M.D.XXXII.  La  figure  mesure  4  p.  2  1.  L.  2  p.  6  L 
Gravure  sur  métal  d  un  bon  dessin.  On  en  trouve  une  copie  médiocre 
dans  des  éditions  de  1567. 

133.  Un  ours  qui  cherche  du  miel.  Marque  du  libraire 
Mathias  Apiarius  de  Berne.  L'animal  grimpe  sur  un  arbre,  dans  les 
branches  duquel  se  trouve  une  ruche;  il  est  entouré  à  droite  par  sept, 
à  gauche  par  cinq  abeilles.  Au  pied  de  larbre,  on  voit  une  couple  de 
plantes.  Cette  composition  fait  allusion  au  nom  ainsi  qu'à  la  patrie 
du  libraire.  Cette  gravure  sur  bois  est  très*belle  et  semblé  un  travail 
de  Latzeiburger.  H.  2  p.  6  1.  Une  copie  de  3  p.  de  hauteur  sur 
2  p.  de  largeur,  attribuée  à  Jacques  Kerver,  est  rapportée  dans  les 
Archives  de  Naumann  L  p.  53. 

134.  Composition  analogue.  L'ours  est  ici  debout  contre 
«n  sapin  dans  lequel  se  trouve  une  ruche.  On  voit^trois  abeilles  à 
droite  et  une  araignée  suspendue  à  un  fil.  Un  oiseau,  à  droite,  saisit 
une  des  abeilles.  Un  maillet  est  suspendu  à  une  branche  au  devant 
de  l'entrée  de  la  ruche.  Sur  le  terrain  glt  un  livre  hébraïque  ouvert, 
sur  les  feuilles  duquel  quelques  abeilles  sont  posées.  Gravure  sur  bois 
d'un  beau  dessin  et  d'une  belle  exécution.  H.  3  p.  3  I.  L.  2  p.  2  1. 
Tout  autour,  se  lit  l'inscription  suivante  imprimée  au  moyen  de  carac- 
tères mobiles:  Brevis  in  volatilibus  apis,  et  initiura  dulcoris  habet 
fructus  illius.  Eccl.  XL  Cette  vignette  se  rencontre  dans  des  éditions 
de  1550. 

On  trouve  une  imitation,  médiocre  dans  la  composition  et  le  des- 
sin, de  cette  gravure  sur  bois,  dans  uti  écusson  chantourné,  terminé 
par  des  lys.  L'ours  grimpe  sur  l'arbre,  le  maillet  pend  à  droite  et  la 
Tignctte  a  la  même  inscription  en  caractères  mobiles;  dans  des  éditions 
de  1550. 

135.  Utt  saule  sur  lequel  grimpent  des  grenouilles. 
Marque  du  libraire  Christophe  Froschauer  de  Zurich.  Dans  une  ban- 
derole sur  l'arbre  on  voit  l'inscription:  CHRISTOF  FROSCHOVER 
ZVO  ZVRICH.     Le  tout  entouré  d'une  riche  bordure.    Excellente  gra- 


416  t^cole  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

vure  sur  bois  de  Hans  LQlzelburger.    H.  3  p.  1  1.  L.  2  p.  1  1.     CeUe 
vignette  se  trouve  dans  les  éditions  de  1548. 

136.  Un  enfant  à  cheval  sur  une  gre.nouille  colossale 
qui,  entourée  de  quatre  autres  de  la  même  espèce  mais  plus  petites,  se 
dirige  à  droite.  L'enfant  nu  regarde  à  gauche;  derrière  lui  se  trouve 
un  saule  avec  une  banderole  contenant  l'adresse:  CRISTOF  FRO- 
SCHOWER  ZV  ZVRCH.  Le  fond  de  paysage  montre  le  lac  de  Zurich. 
Pièce  d'un  beau  dessin  et  d'une  bonne  exécution.  H.  3  p.  L.  2  p.  1  1. 
Cette  vignette  se  trouve  dans  les  éditions  de  1546  à  1555  et  proba* 
blement  dans  quelques-unes  antérieures  à  cette  date. 

137.  Même  composition.  L'enfant  est  monté  sur  une  gre- 
nouille colossale,  dirigée  vers  la  droite,  et  élève  la  main  comme  pour 
la  frapper,  tandis  que  celle-ci  tourne  la  tête  en  ouvrant  la  gueule  comme 
pour  crier.  A  droite  deux  petites  grenouilles,  à  gauche  une  troisième, 
tandis  qu'une  quatrième  grimpe  sur  un  saule.  Fond  de  paysage  mon- 
tagneux. Sans  inscription.  Pièce  d'un  beau  dessin  mouvementé,  mais 
d'une  exécution  médiocre.  H.  2  p.  5  1.  L.  1  p.  6  1.  On  trouve  cette 
vignette  dans  un  livre  publié  par  C.  Froschauer  en  1550. 

138.  Un  palmier  dans  les  branches  duquel  est  couché 
un  homme.  L'homme  nu  est  presque  entièrement  renfermé  dans  les 
branches  et  éctesé  sous  un  couvercle  massif,  sous  lequel  il  s'agite  en 
criant.  Derrière  l'arbre,  on  lit  sur  une  banderole  à  enroulement:  PALMA. 
BEE.  Marque  du  libraire  Jean  BebeUus.  H.  3  p.  11  1.  L.  2  p.  6  1. 
Cette  vignette,  sans  encadrement,  est  très-bien  exécutée  «ur  bois  par 
Liltzelburger.  On  lit  au-dessous  l'inscription  au  moyen  de  caractères 
mobiles:  Basilese  ex  aedibus  Joannis  Bebelii,  mense  Auguste,  Anno 
M.D.XXIX. 

139.  Une  tablette  avec  une  main  qui  tire  un  trait 
entre  deux  autres  lignes  perpendiculaires.  Marque  du 
hbraire  Valentin  Curio  de  Bâle.  Dans  un  arc  de  riche  architecture 
deux  petits  génies  tiennent  un  écusson,  dans  le  champ  duquel  on  voit 
une  tablette,  sous  laquelle  une  main,  sortant  des  nuages,  trace  avec 
un  pinceau  un  trait  perpendiculaire.  Au  bas  sont  assis  deux  autres 
génies  et  on  voit  debout  sur  les  colonnes  deux  hommes  couverts  de 
casques,  soufflant  dans  des  trompes.  On  lit  dans  l'arc:  VALENTINVS 
<So  CVRIO.  H.  3  p.  7  I.  L.  2  p.  9  1.  Cette  belle  gravure  sur  bois 
se  trouve  dans  les  éditions  de  1523. 

140.  Autre  marque  de  Curio.     La  main  tirant  un  trait  sur- 
la  tablette  se  trouve  dans  un  écusson   tenu  par  deux  enfants  qui  1er— 


Hatis  Holbein  le  jeune.  417 

mineni  en  rinceaux.    Sur  Tare  soutenu  par  des  colonnes,  deux  demi- 
figures  d'enfants  tenant  des  torches.    H.  3  p.  1  1.  L.  2  p. 

141.  Autre  marque  du  même.  La  main  sortant  des  nuages 
attirant  un  trait  sur  la  tablette,  est  renfermée  dans  un  écusson  très^ 
élégant  et  rempli  d'ornements  dans  le  style  des  orfèvres.  Très  <  belle 
TÎg^nette  sur  bois  de  Hans  Lâtzelburger.  H.  2  p.  111.  L.  i  p.  11  L,  sans 
bordure.  On  trouve  encore  cette  pièce  d'une  plus  grande  dimension  de 
3  p.  9  L  de  hauteur. 

142.  Un  Hermès  à  trois  tètes.  Marque  du  libraire  Jean 
Hervagius  de  fiâle.  Sur  uq  fût  de  colonne,  orné  de  guirlandes  de 
fruits  et  d'une  tète  de  lion,  s'élève  la  demi -figure  d'un  homme  nu  à 
trois  tètès  couvertes  de  morions  et  tenant  dans  la  main  droite  le  ca- 
ducée. Sans  bordure.  H.  3  p.  10  1.  et  largeur  du  terrain  2  p.  2  1. 
Cette  bonne  vignette  sur  bois  orne  un  livre  de  1535.  On  en  trouve 
une  mauvaise  copie,  avec  des  différences,  de  2  p.  2  1.  de  hauteur  seule- 
ment On  la  rencontre  sur  le  titre  de  l'ouvrage  intitulé:  Cosmo- 
graphie de  Grynseus.  Avec  la  signature:  Fata  viam  inventent, 
Basileae  per  Joannem  Hervagium  1550. 


Appendice. 

Nous  ferons  encore  mention  ici  de  quelques  gravures  sur  bois  et 
sur  métal  qui  sont  communément  attribuées  à  Holbein,  muis  dont  l'exé- 
cution est  en  partie  si  mauvaise  et  en  [Partie  d'un  caractère  si  éloigné 
du  style  du  maître,  que  nous  avons  peine  à  nous  ranger  à  l'opinion  qui 
les  lui  donne. 

143.  Quatre  sujets  de  la  vie  de  Jésus  Christ.  Assez 
bonne  gravure  sur  métal  du  maître  IF.  H.  4  p.  6  1.  L.  2  p.  1 1  1. 
Berlin. 

a.  La  trahison  de  Judas. 

6.   Le  crucifiement. 

c.  La  descente  du  St.  Esprit. 

d*  Le  couronnement  de  la  Vierge. 

144.  Deux  évangélistes*  Gravures  sur  métal  du  maître  IF. 
H.  2  p.  1  1.  L.  1  p.  S  1.     Berlin. 

a.   St.  Matthieu.     Il  est  assis,   tourné  vers  la  gauche  et  re- 
garde dans  un  livre  que  lui  tient  un  ange.     La  signature  ^  ^a  gauche 
du  bas. 
III.  ^  27 


418  Ëcole  du  haut  Rhin  du  XWV  siècle. 

b.  Le  lion  ailé  de  St.  Marc.     Il  est  toamé   à  gauche;  à 
droite,  une  colonne.    Dans  le  cintre:  S.  MARCVS. 

Du  même  genre  sont  les  quatre  évangéiîsles  gravés  sur  bois, 
H.  2  p.  2V2  1-  L-  l  p.  9  l,  qui  se  trouvent  dans  l'ouvrage  intitulé: 
„Les  figures  du  Nouveau  Testament,  à  Lyon,  par  Jan  de  Tournes 
M.D.Lini.^^  La  composition  de  ces  sujets  se  rapporte  assez  au  style 
de  Holbein,  surtout  dans  le  St.  Luc  et  le  St.  Jean,  mais  pas  autant  dans 
le  St.  Matthieu.  L'exécution  sur  bois  est  bonne.  Toutes  les  autres 
gravures  de  ce  livre  sont  bien  diverses  et  traitées  dans  le  goût  fran- 
çais.    Nous  décrirons  ici  les  quatre  évangélistes. 

145.  St.  Matthieu.  H  est  assis,  tourné  vers  la  droite  où  un 
ange  lui  tient  un  livre.  A  gauche,  vue  de  paysage  ;  à  droite,  un  vase 
avec  des  fleurs. 

146.  St.  Marc.  Il  est  assis,  la  tète  tournée  à  droite,  tandis 
qu'il  écrit  dans  un  livre  ;  à  gauche,  le  lion  et  une  fenêtre  avec  vue  sor 
des  édifices  et  un  obélisque. 

147.  St.  Luc.  Il  est  assis,  touAié  de  profil  à  gauche  et  écri* 
vaut.     A  droite,  le  bœuf.     Fond  de  paysage  montagneux. 

148.  St.  Jean.  Il  est  assis,  tourné  vers  la  gauche,  près  d'un 
figuier  et  tient  devant  lui  une  tablette,  tandis  qu'il  regarde  en  haut  où 
la  Vierge  ailée  est  debout  sur  le  croissant.  L'aigle  est  à  la  gauche  du 
bas.    Dans  le  fond,  la  mer  avec  des  lies. 

149.  Sujets  de  l'Apocalypse.  18  gravures  sur  bois  dans 
le  „Newe  Testament,  deutsch.  Basel.  Henri  pétri,  1523.'^ 
In-folio.  Ces  compositions  sont  pour  la  plupart  empruntées  à  Albert 
Durer,  quelques-unes  seulement  sont  originales  et  traitées  dans  le  style 
de  Holbein,  entre  autres  celles  où  l'ange  marque  les  croyants  d'une 
croix,  la  source  de  feu,  l'incendie  de  la  ville  et  les  quatre  désespérés. 
(V.  Rumohr  p.  103.) 

Des  copies  in-8'  que  l'on  attribue  à  Hans  Brosamer,  parurent  à 
Francfort  s.  M.  en  1553. 

150.  Un  pape  donne  sa  bénédiction  à  un  évêque.  Il 
est  assis,  à  gauche,  sur  un  trône,  tenant  de  la  main  gauche  un  livre 
et  levant  la  main  droite  pour  bénir  un  évêque  qui  semMe  prononcer  un 
discours.  De  chaque  côté  du  pape  se  tient  un  cardinal;  plus  en  ar^ 
rière,  à  droite,  divers  ecclésiastiques  et  une  abbesse.  Gravure  sur  bgis 
finement  exécutée.     H.  2  p.  5  1.  L.  3  p.  9  1. 

Le  bois  original  est  en  la  possession  du  baron  d'Aufsess,  à  Nurem- 
berg, qui  en  a  fait  tirer  quelques  impressions.     On  n'en  connatt  point 


/ 


Hans  Holbein  le  jeune.  419 

d'andeanes  épreuves.  A  Nuremberg,  on  croit  qu'il  a  été  gravé  par  un 
maitre,  d'ailleurs  inconnu,  nommé  Jacques  Ktlbel.  La  composition  et 
le  dessin  en  sont  très-beaux  et  dignes  de  Holbein* 

151.  Deux  princes  qui  se  querellent.  A  droite,  un  per- 
sonnage vêtu  d'une  longue  robe  se  trouve  devant  un  jeune  homme 
armé  ;  tous  deux  se  prennent  aux  cheveux  et  semblent  se  disputer  une 
couronne  qui  plane  au-dessus  d'eux.  De  chaque  côté,  des  portés,  avec 
vue  sur  un  paysage.   A  droite  et  aux  pieds  du  jeune  homme,  la  marque 

H. H.     H.  2  p.  6  L  L.  3  p.  2  1. 

Gravure  très -nette,  d'après  un  dessin  qui  pourrait  être  de  Hol- 
bein, et  qui,  à  Bâle,  est  unie  à  son  œuvre.  Cette  pièce  parait  avoir  eu 
une  inscription  qui  a  été  rognée  et  qui  aurait  pu  nous  donner  une 
idée  du  sujet.  Nous  la  trouvons  employée  plus  tard  dans  la  Cosmo- 
graphie de  Séb.  MOnster  de  1578.     Voyez  Bartsch  IX.  p.  411.  No.  27. 

152.  Quatre  personnages  de  distinction.  Us  sont  placés 
l'un  à  côté  de  l'autre,  à  gauche  le  plus  jeune,  à  droite  le  plus  vieux. 
H.  2  p.  1  1.  L.  5  1.  Cette  gravure  sur  bois  est  traitée  comme  la  pré- 
cédente et  se  trouve  dans  la  même  édition  de  la  Cosmographie  de 
1578  avec  l'inscription:  Von  dem  Adel  woher  der  koïnen  ist. 

153.  Quatre  lapins  dans  un  paysage.  L'un  entre  dans  son 
trou.  H.  1  p.  5  1.  L.  2  p.  4  1.  Le  dessin  dans  cette  composition 
montre  tant  de  vie  et  d'observation  de  la  nature,  qu'il  est  tout  à  fait 
digne  de  Holbein.  Cette  pièce  se  trouve  également  dans  la  Cosmo- 
graphie de  MQnster  de  1578. 

154.  Triomphede  l'hiver.  Cette  pièce  parfaitement  inconnue 
est  venue  du  cabinet  Durand  dans  la  collection  Albertine  de  Vienne. 
On  la  croit  gravée  d'après  un  dessin  de  Holbein.  (Voyez  von  Ru- 
mohr  p.  107.) 

*  155.  Deux  astronomes.  Cette  gravure  sur  métal  se  trouve 
sur  le  titre  imprimé  en  rouge  du  livre  intitulé:  Ausslegung  dess 
Instruments  so  von  dem  hochgelerten  etc.  Seb.  Munstero 
nber  die  zwei  liechter,  nemlich  der  sonnen  und  dess 
monts  leuffen,  in  latinischer  sprach  gemacht  ist,  jetzt 
aber  in  teutsch  sprach  verfertiget  etc.  durch  Marcum  Wall- 
pachium.  In-4°.  Sous  ce  titre,  la  gravure  en  métal  est  imprimée 
en  noir  et  montre,  dans  un  paysage,  les  diverses  phases  de  la  lune 
éclairée  par  le  soleil  dans  quatre  positions.  .  A  la  gauche  du  bas,  on 
voit  un  astronome  avec  un  compas  près  d'un  globe  céleste,  et  qui  re- 
garde vers  le  haut.     A  droite,  un  autre,  tourné  vers  la  gauche  et  les 

27* 


420  Ëcole  du  haut  Rhin  du  XVI''  siècle. 

yeux  élevés,  tient  devant  lui  un  quart  de  cercle.  Bonne  composition 
dans  le  style  de  Holbein.  H.  4  p.  4  1.  L.  3  p.  8  1.  A  la  fin  du 
volume,  on  lit:  Gedruckt  zu  Basel  bey  Jacob  Kûndig  im 
M.D.LIIIL  jar. 

156.  L'Ancien  Testament  en  allemand.  Basel,  Adam 
Pétri,  1524.  2  parties  in-fol.  Mr.  Rud.  Weigel,  dans  son  catalogue 
No.  17891  «  nous  informe  que  parmi  les  différentes  gravures  sur  bois 
signées  respectivement:  IF  —  H  F  —  Ai.\.P.  et  H.  L.  F. ,  il  s'en 
trouve  quelques-unes  dont  il  croit  pouvoir  attribuer  l'invention  à 
Holbein,  comme,  entre  autres,  la  création  du  ciel,  de  la  terre  et  la 
création  d'Eve  dans  un  disque  avec  des  anges  priant  et  faisant  de  la 
musique.  Le  monogramme  Jll.  nous  indiquerait  Ambroise  Holbein 
et  les  initiales  H.  L.  F.  Hans  Ltitzelbnrger. 

157.  Encadrement  de  titre  avec  les  sept  vertus  car- 
dinales. Dans  le  listel  inférieur,  on  trouve  les  trois  vertus  théolo- 
gales avec  leurs  noms:  FIDES  —  SPES  —  CHARÏTAS  sur  des  écri- 
teaux  volants.  Les  quatre  vertus  cardinales  avec  leurs  dénominations: 
TVSTICIA  —  PRVDENCIA  —  FORTITVDO  —  TEMPERANCIA  et  de 
plus  des  inscriptions  sur  des  tablettes.  Ëii  haut,  au  milieu  d'orne- 
ments, une  tête  .de  chérubin.  H.  4  p.  10  1.  L.  3  p.  4  1.  Dans  le 
livre  intitulé:  D.  Henrici  Glareani  PoetaB  laureati  de  Geo- 
graphia.  Liber  unus.  BasilesB,  anno  M.D.XXVIL  Excudebat 
Joannes  Faber  Emmais  iuliacensis.  —  Le  dessin  de  cette  gra- 
vure sur  métal  est  grandiose,  mais  non  point  tel  qu'on  puisse  l'attri- 
buer à  Holbein,  m^iis  bien  peut-être  à  son  frère  Ambroise,  ce  que  l'on 
pourrait  mieux  décider  si  l'exécution  en  était  meilleure. 

158.  Aristote  et  Phryné.  Dans  le  listel  inférieur,  une  Jeune 
femme  chevauche  un  vieillard  et  tient  les  rênes  à  la  bouche,  tandis 
qu'elle  le  frappe  du  fouet.  Dans  le  fond,  à  droite,  Alexandre-le-grand 
et  un  autre  personnage  contemplent  cette  scène  de  la  terrasse  d'un 
palais.  Les  latéraux  contiennent  chacun  un  écus$on,  dont  un  est  celui 
de  Bàle.  En  haut,  à  gauche,  Virgile  descendu  de  la  fenêtre  dans  une 
corbeille  ;  à  droite,  Salomon  adorant  les  faux  dieux.  H.  5  p.  5 1.  L.  4  p.  2 1.  (?) 
On  trouve  cette  gravure  médiocre  sur  métal,  exécutée  selon  toute  ap- 
parence d'après  un  dessin  de  Holbein,  dans  les  éditions  de  Bâle  de 
1528. 

159.  Actéon.  Au  bas,  Diane  avec  trois  Nymphes  se  baigne  au 
milieu  d'un  bois;  à  droite,  Aciéon,  dont  la  tête  est  déjà  changée  en 
celle  d'un  cerf.     On  lit  auprès:  ACTiËON  T  CERVV.    Daus  les  latéraux. 


Atnbroise  Holbeint  ■  421 

un  petit  génie  de  chaque  côté   tenant  un  écusson   avec  la  marque  de 
André  Cratander  de  Bâle.    En  haut,  une  jeune  chasseresse  traversant 
un  bois  dans  un  chariot  traîné  par  deux  cerfs.     Dans  la  bordure  in- 
térieure du  bas,  on  lit  le  millésime  1520.     H.  6  p.  1  1.  L.  4  p.  6  I. 
Gravure  sur  métal,  en  apparence  d  après  un  dessin  d'Ambroise  Holbein. 
160.     Les  divers  états  de  Tâge.     Le  listel  inférieur  montre, 
à  gauche,   un  enfant  qui  traîne  une  caisse  ornée  devant  laquelle  se 
tient  un  jeune  homme  et  dans  laquellf  un  jeune  couple  couronné  se 
trouve  assis.     Derrière,  un  vieillard  semble  vouloir  la  retenir,  une  vieille 
femme  se  trouve  à  côté  de  lui.     Les  listels  aux  côtés  sont  ajoutés  à 
caprice,  ainsi  que  celui  d  en  haut,  où  deux  petits  génies  tiennent     ^T^4 
un  écusson  avec  la  marque  ci-contre,  qui  est  probablement  celle    [\/\ 
<le  l'éditeur  qui  a  publié  les  „Predigten  ttber  das  Evangelium" 
en  1531,  et  sur  le  titre  de  la  seconde  partie  desquels  §e  trouve  cette 
pièce.     H.  8  p.  4  1.  L.  5  p.  4  1. 


Ai 


Ambrolse  lolbeln. 

Ambroise  était  le  frère  aîné  de  Hans  Holbein  le  jeune  et,  d  après 
C  von  Mechel,  naquit  à  Augsbourg  en  1484,  mais  on  n'a  trouvé  jus- 
cfu'ici  aucun  document  qui  pût  Justifier  cette  assertion.  Sur  le  fahleau 
^éjà  souvent  nommé  de  la  conversion  et  du  baptême  de  Saint  Paul, 
il  est  représenté  comme  un  enfant  âgé  de  10  à  12  ans,  et  comme  ce 
tableau  a  été  peint  par  le  vieux  Hans  Holbein  en  1504,  il  s'ensuivrait 
qu'Ambroise  a  dû  naitre  au  commencement  de  la  dernière  décade  du 
15*.  siècle.  Celte  opinion  serait  plus  d'accord  avec  le  fait  de  sa  ré- 
ception dans  la  confrérie  des  peintres  le  jour  de  St.  Matthias,  1517, 
puisque  on  le  trouve  consigné  comme  peintre  d'Augsbourg  dans  le  livre 
de  la  Corporation  „Zum  himmeP^  de  Bâle. 

Dans  son  style  de  dessin,  surtout  à  la  pointe  d'argent,  il  s'approche 
lieaucoup  de  celui  de  son  frère  Hans  ;  il  l'a  suivi  même  de  très-près 
dans  la  manière  de  peindre,  mais  il  est  moins  empâté  et  plus  faible  dans 
son  coloris.   On  trouve  de  lui,  dans  la  collection  de  Bâle,  quatre  petits 


\ 


422  École  du  tiaut  Rhin  du  XVP  siècle. 

tableaux  à  l'huile  et  trois  portraits  finement  exécutés  à  la  pointe 
d'argent,  dont  Tun,  celui  d'un  homme,  porte  son  monogramme  M  1517; 
le  second,  celui  d'une  femme,  le  millésime  1518. 

Ambroise  Holbein  a  fourni  beaucoup  de  dessins  de  bordures  aux 
libraires  de  Bàle.  Nous  ne  pouvons  néKnmoins  en  indiquer  qu'un 
c[ui  porte  son  monogramme  avec  la  date  de  1517.  Mais  d'autres 
pièces  de  ce  genre  sans  signature,  quoique  très-analogues  à  celles  de 
Hans  Holbein,  montrent  tellement  le  caractère  particulier  du  style  d'Am- 
broise,  que  nous  n'hésitons  point  à  les  lui  attribuer.  On  les  reconnaît 
au  style  des  draperies  moins  composées  et  aux  petites  figures  allé* 
goriques  dont  les  mouvements  sont  moins  naturels,  et  même  un  peu 
maniérés. 


Bordures  de  titres. 

1.  La  Calomnie  d'Apelles.  Dans  le  listel  inférieur,  on  voit 
assis  le  juge  ou  le  prince  aux  longues  oreilles  entre  les  figures  allé- 
goriques  de  l'Inconstance  et  du  Soupçon.  Il  prononce  la  condamnation 
de  l'Innocence,  qui,  sous  la  figure  d'un  enfant,  est  traînée  par  les  che- 
veux par  la  Calomnie.  Tout  près  se  tiennent  l'Envie,  la  Fraude  et 
l'Embûche  (Invidia,Frausetlnsidi9e)  derrière  lesquelles  s'avancent 
le  Repentir  et  la  Vérité  (Penitudo  et  Veritas).  Toutes  ces  figures 
portent  le  costume  du  XVP.  siècle.  Sur  le  petit  mur  d'enceinte  se  lit 
l'inscription  „Apelles  hujusmodi  pictura  calumniam  ultus 
est^S  Dans  les  latéraux  se  trouvent  Jes  figures  allégoriques  de  la 
Justice  et  de  la  Tempérance,  de  la  Force  et  de  la  Charité.  La  ba- 
taille d'Ariminius  est  représentée  dans  le  listel  supérieur.  Dans  le 
coin  de  droite,  l'inscription:  „Tandem  vipera  sibilare  désiste^', 
et  au-dessous,  le  millésime  1517  avec  le  monogramme  Al.  H.  9  p. 
8  1.  L.  6  p.  3  1. 

La  gravure  sur  bois,  assez  maladroitement  exécutée,  se  trouve 
dans  les  ouvrages  suivants:  Max.  Tyrii  Sermones.  Basile»  Frobenius 
1519  in  fol.  —  C.  Cypriani  Opéra.  1521  in  foL  —  Erasmi  Adagia. 
Bas.  1523  in  fol.  (v.  Rumohr  p.  111.) 

2.  L'Hercule  gaulois.  Il  est  debout,  à  gauche,  près  d'une 
table,  avec  l'indication:  Hercules  gallicus,  et  décoche  une  flèche 
contre  une  multitude  d'hommes  qui  sont  attachés  à  des  chaînes  sortant 


Ambroise  Holbein.  423 

de  sa  boucbe.  On  lit  en  haut,  sur  une  tablette:  Typus  Eloquen* 
ti»;  à  la  droite  du  bas,  près  du  millésime  1519,  le  monogramme  du 
graveur  IF. 

Dans  les  pilastres  des  latéraux  se  trouve,  au-dessus  d'un  écusson, 
la  marque  d'Andréa  Gratander:  L'Occasion  ou  la  Fortune  avec  des 
ailes  aux  pieds. ^)  A  gauche,  Lucrèce,  et  à  droite,  Judith.  Dans 
le  listel  inférieur,  on  voit  représentés,  avec  des  inscriptions  explicatives 
en  grec,  à  droite  un  homme  qui  se  plaint  de  ne  pas  avoir  eu  l'occa- 
sion de  lire  les  anciens  auteurs,  au  milieu  une  femme,  probablement 
le  Monde,  qui  se  lamente  avec  lui,  enfin,  à  gauche,  l'Occasion  qui 
leur  promet  de  ne  point  leur  manquer  à  l'avenir.  H.  9  p.  9  1.  L. 
6  p.  6  1. 

Cette  bonne  gravure  sur  bois  se  trouve  dans  les  ouvrages  sui- 
vants: Dictionarium  Graecum.  BasileaB  1519.  — Topica  Glaudii,  can- 
tiunculae  etc.  Ex  inclyta  Bassileâ  1520.  —  Pomponii  Met»,  de  situ 
orbis  libri  très  etc.  Basilese  Anno  H.  D.  XXIL  (v.  Rumohr  p.  1 1 0.) 

3.  La  vie  des  courtisans  représentée.  —  (Imago  vitae 
atUicae.)  Dans  le  listel  inférieur  sont  assises,  à  droite,  l'Opulence  sur  un 
trône  élevé,  et  l'Espérance;  un  homme  qui  s'avance  s'adresse  à 
celle-ci.  De  l'autre  côté,  à  gauche,  „Servitus  et  Fallacia^^  conduisent 
va  individu  vers  un  autre,  dont  le  nom  est  Labor.  Gelui-ci  et  l'Es- 
pérance le  conduisent  ensuite  vers  un  vieillard  courbé  par  les  ans^ 
,,Senectus'S  Ensuite  Gontumelia  l'amène  à  Desperatio.  Enfin, 
au  bout  de  la  ralle  soutenue  par  des  colonnes,  le  Repentir,  Penitudo, 
est  debout  devant  un  vieillard  nu,  agenouillé,  qui  est  battu  par  le 
Désespoir.  Dans  les  latéraux  se  tiennent  les  figures  allégoriques  de 
l'Adulation  et  de  la  Fortune,  et  au-dessus  de  l'une,  Gupidon 
qui  lance  une  flèche,  et  vis  à  vis,  Vénus.  Daos  les  compartiments 
du  haut,  on  voit  Apollon  présentant  une  liarpe  à  Mercure,  et  le  même 
Dieu  poursuivant  Daphné.  Pièce  non  signée.  H.  $  p.  10  1.  L.  6  p.  4  L 
Gette  gravure  sur  bois  se  trouve  avec  celle  de  la  Galomnie 
d'Apelles  dans  l'ouvrage:  Max.  Tyrii  Sermones.  Bas.  Frob.  1519,  et 
à  ce  propos,  feu  M.  Pierre  Vischer  a  pu  remarquer  avec  raison  que 
les  deux  pièces  sont  tellement  analogues  dans  la  manière,  qu'on  peut 
les  attribuer  à  un  seul  et  même  mattre,  à  Ambroise  Holbein.  La  bordure 


96)  Cette  marque  de  libraire,  avec  le  monogramme  /R  ,  se  trouve  souvent  dans 
les  éditions  de  Andréa  Gratander  de  Bàle. 


424  École  du  haut  Rhin  du  XYl''  Siècle. 

que  nous  décrivons  se  trouve  encore  dans  le  Frobenti  thésaurus.  Ba- 
silttae  1522.  Ex  recognitione  Des.  Erasnii  Rot.  —  C.  Suetonios  Tran- 
quillus.  —  Erasmi  praefal.  ad  nuper  electum  pontificem.  Bas.  Frob. 
1522  etc.  (v.  Rumohr  p.  92.) 


Appendice. 

Nous  avons  déjà  remarqué,  dans  le  catalogue  de  l'oeuvre  de  Hans 
Holbein  le  jeune,  que  deux  bordures  que  nous  y  avons  décrites  sont 
tellement  dans  le  style  d'Ambroise,  qu*on  devrait  peut-être  les  lui  attri- 
buer; nous  les  mentionnerons  ici  encore  une  fois. 

4.  Lucrèce  morte  entre  les  bras  de  son  père.  Voyez 
N.  93. 

5.  La  figure  allégorique  de  l'Océanus  dans  un  écusson  tenu 
par  deux  enfans.  Dans  les  latéraux,  Lucrèce  et  Judith.  Voyez  No.  123. 

6.  Sujets  de  la  Bible.  M.  Rudolphe  Weigel  mentionne  dans 
son  Kunst-Cataiog,  No.  17891,  le  Vieux  Testament  en  alle- 
mand, imprimé  en  1524  à  Bâle  par  Ad.  Pétri,  2  parties  in-fol.  et 
dans  lequel  se  trouvent,  entre  autres  gravures  sur  bois  in-8.  en  largeur, 
quelques-unes  avec  le  monogramme  d'Ambroise  Holbein;  mais  comme 
il  ne  les  décrit  point  particulièrement,  et  que  l'ouvrage  n'est  jamais 
venu  à  notre  connaissance,  nous  devons  nous  contenter  de  faire  men- 
tion de  cette  circonstance,  en  renvoyant  à  ce  que  nous  avons  déjà 
dit  à  ce  sujet,  dans  l'oeuvre  de  Hans  Holbein,  sous  le  No.  135. 

7.  Les  armoiries  de  l'empereur  Charles  V.  Elles  sont 
entourées  du  collier  de  TOrdre  de  la  toison  d'or.  Une  banderole 
volante  contient  l'inscription:  Quy  vouldra.  Puis,  à  gauche,  le  mo- 
nogramme Ai^  avec  le  millésime  1517.  H.  3  p.  5  1.  L.  4  p.  —  Celte 
gravure  sur  bois  se  trouve  dans  plusieurs  livres  imprimés  par  Pamphi- 
lius  Gegenbach,  à  Bâle. 


( 


Urse  Graf,  Orfèvre  et  graveur  en  acier  de  Bâle.  425 


^    ®      15  ^   20 


Irse  draf^  •rféfre  et  grafevr  en  acier  de  Bàle. 

(Bartoch  VII.  p.  456.) 

Nous  avons  déjà  fait  remarquer,  en  parlant  du  maître  V0,  dont 
la  manière  se  rapproche  de  Técole  de  Schongauer,  que  Barlsch  s'est 
trompé  en  confondant  Fœuvre  de  cet  artiste  avec  celui  de  Urse 
Graf  de  Bâle,  qui  travaillait  dans  le  premier  quart  du  XVï*.  siècle,  et 
qui  s'est  uniquement  servi  des  monogrammes  ci-dessus  composés  d'un 
V  et  d'un  G.  entrelacés.^)  On  doit  par  conséquent  séparer  dans  le 
catalogue  de  Bartsch  les  pièces  qui  appartiennent  à  ces  deux  maîtres, 
ce  que  nous  avons  déjà  fait  en  ce  qui  concerne  le  premier.  Bartsch 
ne  semble  pas  avoir  connu  des  gravures  au  burin  ou  à  l'eau  forte 
d'Urse  Graf;  il  nous  a  été  donné  d'en  trouver  13,  qui  portent  les  dates 
de  1512  à  1523.  Nous  avons  pu  également  augmenter  de  beaucoup 
le  catalogue  de  ces  gravures  sur  bois  et  sur  métal,  bien  que  nous  ne 
puissons  encore  le  considérer  comme  complet,  puisque  Graf  a  dessiné 
pour  les  éditeurs  de  Bâle  et  probablement  aussi  de  Strasbourg,  des 
encadrements  qu'il  n'a  point  signés  de  son  monogramme  et  que  par 
conséquent  nous  ne  pouvons  déterminer  d'une  manière  positive.  M. 
Dr.  Dronke,  dans  le  Kunstblatt  de  1823,  p.  349,  mentionne  un  Al- 
phabet d'initiales  avec  des  fîgureis  fmement  gravées,  de  9  1.  en  carré, 
qu'il  croit  pouvoir  attribuer  à  notre  artiste  et  dont  h  N  est  marquée  ^^ 
mais  comme  ce  signe  non -seulement  s'éloigne  beaucoup  des  mono- 
grammes indiqués  ci-dessus,  mais  qu'il  est  composé  des  initiales  V.  G., 
nous  ne  pouvons  nous  ranger  à  l'opinion  que  Urse  Graf  en  soit 
l'auteur.  * 


97)  On  prend  souvent  le  poignard  sgouté  au  troisième  monogramme  pour  un 
couteau  de  graveur  sur  bois,  bien  que  la  forme  de  ce  dernier  instrument  soit  tout 
à  fait  différente.  Gomme  preuve  que  l'instrument  dont  il  s'agit  ici  est  véritable- 
ment un  poignard,  nous  indiquerons  un  petit  Amour,  sur  une  bordure,  qui  porte 
suspendue  à  son  cou  une  arme  absolument  semblable.  Nicolas  Manuel  Deutsch  a 
souvent  ajouté  ce  poignard  à  son  monogramme  et  comme  on  trouve  dans  la  collection 
de  ses  dessins  à  B&le  plusieurs  lansquenets  qui  se  servent  de  cette  arme  dans  le 
combat,  on  pourrait  en  déduire  qu'il  ait  voulu  signifier  par  là  qu'il  avait  été  lui- 
même  lansquenet,  ou  que  du  moins  il  avait  fait  son  service  militaire  sous  Fran pois  I. 


426  École  du  haut  Rhin  du  XVI''  siècle. 


Gravures  au  burin. 

1.  Tobie.  Il  est  assis  sur  la  rive  d'un  fleuve,  tandis  que  l'Ange 
lui  montre  un  gros  poisson  qui  nage  devant  lui.  Dans  le  fond  du 
paysage,  on  voit  un  moulin.  La  signature  est  au  bas.  Pièce  ronde 
de  2  p.  5  1.  de  diamètre.  —  Bâle. 

2.  L'homme  de  douleurs.  Il  est  assis  sur  un  banc,  les 
mains  étendues  devant  lui  sur  ses  jambes.  Sa  tête  couronnée  d'épines 
est  entourée  de  rayons  et  il  tient  un  fouet  de  la  main  droite. 
Sur  une  pierre  à  la  droite,  au  bas,  la  date  1523  accompagnée  du  mo- 
nogramme. H.  3  p.  6  1.  L.  2  p.  8  1.  —  Oxford. 

3.  St.  Christophe.  Il  traverse  l'eau  pour  chercher  l'enfant 
Jésus  assis  sur  l'autre  rive.  Derrière  lui,  dans  le  lointain,  l'ermite 
avec  la  lanterne.     Au  bas,  le  monogramme  à  rebours.   Pièce  ronde  de 

2  p.  4  1.  de  diamètre.  —  Bàle. 

4.  Même  sujet  II  marche  vers  la  gauche  portant  l'enfant 
Jésus,  qui  donne  sa  bénédiction  et  qui  se  tient  à  une  mèche  des  che- 
veux du  Saint.  A  gauche,  on  voit,  en  partie,  l'ermite  avec  la  lan- 
terne. Sur  une  tablette  suspendue  à  un  arbre,  au  premier  plan,  le 
monogramme  à  rebours.  Pièce  ronde  de  2  p.  7  1.  de  diamètre.  —  Bâie. 

5.  Un  enfant  nu.  11  est  debout  sur  une  boule,  coiffé  d'un 
chapeau  à  plumes,  un  poignard  à  la  ceinture  et  s'appuie  de  la  gauche 
sur  une  branche  sèche,  d'où  pend  une  tablette  avec  le  millésime  1513, 
à  rebours.  Le  monogramme  se  trouve  sur  la  boule.  Pièce  ovale  avec 
une  bordure  de  trois  traits.     H.  2  p.  2  1,  L.  1  p.  5  L  —  Bâle. 

6.  Le  soldat  assis.  De  la  main  droite  élevée  il  tient  une 
lance  et  pose  la  gauche  sur  une  épée  placée  en  travers  sur  ses  genoux. 
Derrière  lui,  à  gauche,  un  ti^onc  d'arbre;  à  droite,  un  paysage  avec 
fleuve,  un  pont  et  une  ville.  Le  monogramme  est  au  haut  avec  la 
date  de  1515.     H.  3  p.  9  1.  L.  2  p.  9V2  1.  —  Oxford. 

7.  Le  vieillard  subjugué.  Une  femme  nue  coiffée  d'un 
grand  chapeau  à  plumes  chevauche  sur  un  vieillard  à  longue  barbe.  Elle 
tient  la  bride  et  brandit  un  fouet.  Dans  le  mur  d'enceinte,  il  y  a  un 
trou  où  s'est  posé  un  oiseau.  A  la  droite  du  bas,  la  date  de  1519  et 
le  monogramme.     Pièce  magistralement  traitée  à  l'eau  forte.     H.  3  p. 

3  1.  L.  3  p.  —  Bàle. 


Urse  GFaf,  Orfèvre  et  graveur  en  acier  de  Bâle.  427 


Gravures  de   poignard. 

8.  Huit  enfans  jouent  dans  des  rinceaux  de  feuillage. 
Celui  d'en  haut,  à  droite,  est  armé  d'une  épée  et  d'un  poignard;  en  bas 
à  droite,  la  marque.  Largeur  en  haut  1  p.  1  1.,  en  bas  111.  —  à  Bâle. 

9.  Une  femme  nue.  Elle  se  trouve  au  milieu,  montrant  un 
assez  gros  ventre  et  se  tourne  vers  la  droite.  Elle  est  debout  sur  un 
rinceau  terminé  par  une  grenade  et  tient  l'extrémité  d'une  bande- 
role à  enroulements.  Sans  marque.  H.  8  p.  Largeur  du  haut  3  p., 
du  bas  8  1.  —  à  Bâle. 

10.  Une  femme  nue.  Elle  est  vue  debout,  sur  une  grosse 
pomme  avec  une  tige  feuillée  et  tient  une  banderole  avec  la 
marque  du  maître.  H.  7  p.  Largeur  du  haut  1  p.  8  1.,  du  bas  6  1. 
—  Bâle. 

11.  L'Amour.  Il  est  en  haut  de  l'estampe  et  tient  une  tablette 
avec*le  monogramme  du  maître.  Au  milieu,  un  écusson  contient  le 
millésime  1512  à  rebours.  H.  6  p.  2  1.  L.  en  haut  11  1.,  en  bas 
6  1.  —  à  Bâle. 

12.  Un  homme  armé  de  toutes  pièces.  Il  est  debout  vers 
le  haut,  tourné  à  droite  et  tient  suspendus  à  une  lance  un  arc,  des 
flèches  et  un  bouclier.  A  ses  pieds  se  trouve  un  écusson  avec  la 
marque  du  maître.  Au  bas,  des  arabesques.  H.  8  p.  11  1.  L.  en  haut 
1  p.  2  L,  en  bas  6  1.   —  à  Bâle. 

13.  Un  listel  avec  quatre  guerriers.  Celui  du  milieu 
tient  sa  hallebarde  dirigée  contre  un  homme  barbu  qui  se  trouve  au  bas. 
Au-dessus  de  lui,  le  troisième  guerrier  tend  la  main  vers  le  quatrième, 
dont  on  ne  voit  que  le  pied  dans  l'exemplaire  de  Bâle.  Le  reste 
manque.     H.  3  p.  9  1.  (?)     Largeur  du  haut  1  p.  6  1.  —  à  Bâle. 


Gravures  sur  bois. 

1.  Jacob  tue  Amas  a.  Le  monogramme  se  trouve  à  la  gauche 
du  bas.  (Bartsch  No.  1.) 

2 — 84.  La  vie  de  Jésus-Christ.  83  compositions  signées 
la  plupart  du  monogramme  de  Urse  Graf.  H.  1  p.  7  à  8  1.  L.  1  p.  3  1. 
Ces  gravures  sur  bois  mal  exécutées  furent  employées  pour  l'ouvrage  in- 


428  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

titulé:  Christian  Maier.  Postilla  Guillermi  super  Episto- 
las  et  Evangelia  per  totius  anni  circuiium  etc.  BasileaB 
1511.  On  en  trouve  une  édition  postérieure  de  1515.  Toutes  deux 
ont,  sur  le  titre,  une  gravure  sur  bois  avec  le  monogramme  de  Urse 
Graf.  Dans  le  milieu,  Jésus  entouré  des  apôtres  et  du  peuple  s'avance  , 
vers  une  femme  avec  un  enfant.  En  haut,  en  bas  et  sur  les  côtés 
se  trouvent  les  symboles  des  évangélistes;  dans  les  coins,  Daniel,  St. 
Pierre,  Jacques  frère  du  sauveur  et  Sf.  Paul,  demi-figures.  H.  4  p. 
6  1.  L.  3  p.  5  I. 

Outre  les  33  petites  pièces,  il  s'en  trouve  encore  18  autres,  qui 
ne  sont  que  des  reproductions  des  83  bois.  Les  16  compositions 
mentionnées  par  Bartsch  sous  le  No.  4  comme  pièces  de  TEvangile, 
appartiennent  à  la  gérie  que  nous  décrivons. 

85 — 104.  Vingt  sujets  de  la  passion  de  Jésus-Christ. 
(Bartsch  No.  3.)    H.  1  p.  7  à  8  1.  L.  t  p.  3  I. 

Ces  petites  gravures  sur  bois,  d'une  taille  un  peu  raide,  portent 
en  partie  le  monogramme  de  Urse  Graf,  comme  aussi  la  composition 
du  Christ  au  jardin  des  Oliviers,  qui  montre  également  la 
marque  M  sur  une  pierre  carrée,  et  qui  indique  le  graveur  sur  bois. 
Nous  trouvons  ces  gravures  employées  pour  le  livre  intitulé:  Passio 
Domini  nostri  Jesu  Christi  etc.  p.  fratrem  Danielê  Agri- 
colâ  etc.  Basilese  1511  in-4^  et  dans  les  éditions  postérieures  de 
1512  et  1514  du  même  ouvrage.  Le  titre  est  orné  de  la  même  gravure 
sur  bois  que  dans  les  Postilla  ci-dessus.  Eu  tête  de  l'ouvrage  est  un 
„Directorium  in  dnice  passionis  articulos  etc."  avec  une  bordure,  où  Ton 
voit  en'hautdeux  petits  génies,  à  côté  d'un  ornement  ressemblant  à  un  dau- 
phin et  au  milieu  une  tablette  avec  le  nom  MARIA.  Dans  le  listel  inférieur 
se  trouve  une  autre  tablette  avec  le  monogramme  de  Urise  Graf,  et  le 
millésime  de  1513  au  milieu.  H.  6  p.  3  1.  L.  4  p.  6  1.  Des  édi- 
tions postérieures  ou  mieux  des  contrefaçons  portent  la  date  de  1 518.  Nous 
voyons  ces  20  pièces  avec  beaucoup  d'autres,  dont  quelques-unes  de 
Hans  Schaeuflein,  dans  la  Vie  de  Jésus-Christ  mentionnée  ci-dessus,  et 
dans  le  livre  intitulé:  „Das  Plenarium  oder  Ewâgely  buoch, 
Summer  vnd  Winter  teyl  etc.  gepredigt  durch  einen 
geis'tlichen  ordensman  etc.  Gedruckt  durch  etc.  Adam  Pétri 
von  Langendorff,  burger  zu  Basel.    1514."   in-fol. 

105.  Le  Christ  instruit  ses  disciples  (Bartsch  No.<5). 
Il  est  debout  à  droite  et  les  envoie  prêcher  dans  toutes  les  parties  du 
monde.     Au  bas,  le  monogramme  avec  le  rochoir.  H.  7  p.  L.  5  p.  9  1. 


Urse  Graf,  Orfèvre  et  graveur  en  acier  de  Bâle.  429 

Feuille  de  titre  pour  FHi^toire  de  la  passion  du  maître  \  (o*  Bartsch 
No.  2. 

106  —  113.  L'oraison  dominicale.  Suite  de  8  pièces 
gravées  sur  métal  et  dont  8  portent  le  monogramme  de  Urse  Graf. 
Toutes  ont  au-dessus  des  inscriptions  dans  le  dialecte  suisse  imprimées 
au  moyen  de  caractères  mobiles.  H.  3  p.  3  I.  L.  2  p.  5  1.  La  marge 
a  5  I.  et  Texemplaire  de  Bâle  n'a  point  de  texte,  au  revers.  L'édition 
latine  postérieure  porte  pour  titre  :  Precatio  Dominica  in  septem  por- 
tiones  distributa  per  D.  .  Erasmum  RoderadamQ ,  avec  la  marque  de 
libraire  de  Frobenius,  deux  mains  soutenant  un  caducée,  surmonté 
d'une  colombe.    R.  Weignl,  Kunst-Calalog  No.  23444.  21131. 

114.  L'intercession.  Devant  Dieu  le  père  sont  agenouillés 
le  Christ  et  Marie,  qui  intercèdent  pour  un  homme  que  l'on  voit  en 
bas  dans  un  paysage  et  pareillement  à  genoux.  A  droite,  sur  une 
pierre,  se  trouvent  les  armoiries  de  la  ville  de  Bâle  et  le  monogramme 
du  maitre.  En  haut,  sur  le  baldaquin  du  trône  de  Dieu  le  père,  le 
millésime  1514.  H.  5  p.  6  I.  L.  4  p.  4  I.  On  en  a  un  fac-similé 
dans  les  gravures  sur  Iwms  de  R.  Weigel  No.  14. 

115.  Pyrame  et  Thisbé.  11  est  étendu  sur  le  devant  de 
l'estampe  après  être  tombé  sur  son  épée.  Elle  est  debout  devant  lui 
se  tordant  les  mains  de  désespoir.  Dans  le  fond,  à  droite,  derrière  la 
fontaine,  on  aperçoit  le  lion.  Au  milieu  du  bas,  on  lit  le  nom  de 
PYRAUfiVS  sur  un  écriteau,  et  auprès,  le  monogramme  du  maitre. 
H.  1 1  p.  7  1.  L.  8  p.  2  1.  Fac-similé  dans  louvrage  de  R.  Weigel. 
No.  41. 

116.  La  famille  du  Satyre.  La  femme  assise  tient  un 
enfant  devant  elle.  A  gauche,  le  Satyre  debout  soufQe  dans  une  corne. 
A  un  tronc  d'arbre  sec  pend  une  tablette  avec  le  monogramme  du  maître 
dans  lequel  le  jambage  gauche  du  V  représente  un  poignard,  avec  le 
millésime  1520  aux  côtés.  Le  fond  de  cette  gravure  sur  bois  est 
noir  et  les  contours  sont  en  blanc  et  fort  bien  dessinés,  le  tout  étant 
traité  d'un  style  très-fantastique.   H.  7  p.  4  1.  L.  4  p.  3  1.  —  à  Bâle. 

Il  parait  que  l'artiste  lui-même  a  exécuté  cette  gravure  dont  le 
dessin  a  été  taillé  dans  le  bois  même  d'une  manière  caractéristique  et 
avec  beaucoup  de  liberté. 

117.  La  Mort  et  les  deux  soldats  avec  une  femme,  de 
1524  (Bartsch  No.  16).  On  en  trouve  un  fac-similé  dans  Ottley. 
(Collection  of  129  etc.) 

118 — 130.     Les  porte-bannières  de  la  Suisse.    13  pièces, 


\ 


430  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  sièck. 

chacune  avec  un  porte» étendard,  dont  la  bannière  montre  les  armoi- 
ries d'un  des  cantons  suivants:  Zurich,  Berne,  Uri,  Schwytz,  Zug, 
Glarus,  Bâle,  Fribourg,  Schafihouse,  Appenzell,  Saint  Gall,  Coire  et 
Vaud.  Quelques-unes  de  ces  pièces  portent  la  date  de  1521,  mais 
aucune  le  monogramme,  quoiqu'il  soit  indubitable  qu'elles  appartiennent  . 
à  Urse  Graf  et  qu'elles  soient  traitées  de  la  même  manière  que  la  fa- 
mille du  Satyre  (No.  116),  c'est-à-dire  que  le  fond  soit  noir  et  les 
contours  et  les  lumières  en  blanc.     H.  7  p.  4  1.  L.  4  p.  —  à  Baie. 

131.  Un  porte-étendard.  Il  s'avaxice  vers  la  droite,  coiffé 
d'une  barrette  richement  ornée  des  plumes  d'autruche  et  élève  de  droite 
à  gauche  un  petit  étendard  dont  on  ne  voit  qu'une  partie  marquée  du 
millésime  1527.  Sans  monogramme.  La  figure,  sur  fond  blanc,  est 
noire  avec  les  contours  et  les  lumières  en  deux.  H.  7  p.  6  I.  L.  4  p.  7  1. 
—  Francfort  s.  M. 

132.  Un  écrivain  présente  un  ouvrage  au  pape.  Ce- 
lui-ci est  assis  à  gauche  sur  un  trùne  et  tient  le  livre,  que  lui  donne 
un  ecclésiastique.  A  droite,  on  voit  plusieurs  autres  ecclésiastiques  et 
docteurs  debout  qui  expriment  leur  étonnement.  Au  bas  se  trouvent 
cinq  petits  médaillons  dans  des  arabesques  avec  plusieurs  sujets  dont 
celui  du  milieu  représente  un  prêtre  disant  la  messe.  Le  monogramme 
est  sur  le  baldaquin  du  trône.  Dans  l'arc  du  haut,  on  aperçoit  sept 
petits  anges.     H.  8  p.  10  1.  L.  7  1. 

Sur  le  revers  se  trouvent  les  armoiries  de  Bâle  avec  un  basilisque 
pour  apport.  On  lit  dans  un  petit  écusson:  BASILIAE  1511  et  en 
bas,  à  droite,  les  lettres  D.  S.  qui  forment  probablement  la  marque 
du  graveur  sur  bois.  —  Coll.  Albertine  à  Vienne.  L'écusson  manque 
quelquefois. 

Ces  armoiries  se  trouvent  également  sur  le  revers  d'une  gravure 
sur  bois  du  Gratian  où  celui-ci  est  représenté  assis  et  écrivant,  tan-         I 
dis  qu'il  regarde  à  droite,  où  se  trouvent  le  pape,  des  cardinaux,  des        i 
évéques  et  plusieurs  savants,  qui  lui  présentent  leurs  livres.     Dans  la 
bordure  se  trouvent  les  figures  des  prophètes,  des  évangéUstes  et  des      f 
pères  de  l'église.     H.  8  p.  7  1.  L.  7  p.  1 

133.  L'écusson  au  double  aigle.    Sur  sa  poitrine  se  trouvent      ' 
les  armoiries  de  l'Autriche;  l'écusson  a  pour  supports  deux  lions;  à     I 
droite  une  tablette  avec  le  monogramme.    H.  1  p.  9  1.  L.  3  p.  10  1.    | 
(Bartsch  No.  17.)  f 

134.  Arabesque    avec  le   sacrifice    d'Abraham.      Cette   | 
composition  se  trouve  au  bas,  le  monogramme  est  sur  l'autel.   H.  4  p.    ^ 


Urse  Graf,  Orfèvre  et  graveur  en  acier  de  Bâle.  431 

6  1.  L.  3  p.     Employé  au  centre  du   titre:  ,,Paraphrasi8  in  epistolas 
Pauli  ad  Timotheum  etc.  per  Des.  Erasmum  Roterdamum  S.  1.  et  a. 

135.  Arabesque  avec  deux  bustes.  H.  2  p.  21  L.  5  p.  4  L 
(Bartsch  12.) 

136.  Arabesque  au  génie  sur  un  serpent.  H.  t  p.  1  1. 
L.  6  p.  1  L  (Bartsch  13.) 

137.  Bordure  de  titre.  Deux  génies  an  bas  soutiennent  un 
écusson  avec  les  mots:  10.  PROBE  TYPIS  EXCVDEBAT  etc.  En 
bas,  à  droite,  le  monogramme.»  Les  latéraux  montrent  des  colonnes 
ornées;  en  haut,  à  gauche,  une  femme  nue  (Eve)  tenant  un  serpent 
de  la  main  gauche  et  montrant  avec  le  doigt  vers  le  bas,  où,  sur  la 
colonne,  se  trouvent  les  lettres  M  VA.  H.  10  p.  L.  7  p.  4  1.  £m^ 
ployée  dans  le  livre  intitulé:  „Ludovici  Cœlii  Rhodigeni  in  antiquarum 
lectionem  libres  etc.^^ 

138.  Bordure  de  titre.  En  haut,  dans  les  coins,  se  trouvent 
deux  médaillons  avec  des  bustes  d'homme  et  de  femme.  A  gauche,  le 
monogramme.  Au  bas,  sur  la  plinthe,  on  lit  à  gauche  ESIMI:  à  droite, 
A  ^  M.  Cette  gravure  sur  bois  in-fol.  se  voit  dans  des  éditions  de 
Andréas  Pétri,  à  Bàle,  pendant  les  années  de  1515  et  1516. 

139.  Bordure  de  titre  avec  Adam  et  Eve.  Les  deux 
premiers  parents  se  voient  en  haut,  près  de  Tarbre  de  la  science.  Au 
milieu,  un  écusson  avec  le  monogramme  d'Adam  Pétri.  Aux  deux 
côtés,  à  côté  des  colonnes,  se  trouvent  un  homme  et  une  femme  nus  ; 
en  bas,  deux  génies  près  d'un  vase,  avec  le  monogramme  d'Urse  Graf. 
Sur  les  colonnes,  le  millésime  15 — 16.  H.  6  p.  7  1.  L.  p.  8  L  Em- 
ployée dans  le  livre  intitulé:  „De  ratione  syllabarum  brevis 
isagoge  etc.  " 

140.  Bordure  de  titre.  De  chaque  côté,  une  colonne,  et  tout 
près,  un  candélabre.  On  voit  au-dessus  de  la  colonne,  à  gauche,  un 
homme  nu;  à  droite,  une  femme  également  nue.  En  haut,  un  arc 
surbaissé,  avec  deux  hommes  agenouillés  dans  les  coins.  Dans  l'arc 
même,  un  écusson  avec  deux  petits  Amours.  Le  monogramme  se  trouve 
en  bas,  à  droite,  au  pied  d'une  des  colonnes.  Employée  pour  le  livre 
intitulé:  „Horale  reductorium  super  totam  bibli'am,  fratris 
Pétri  Berthorii  Pictaviensis  etc.  Anno  M.D.XVII,"  chez  Adam 
Pétri;  in-fol. 

141.  Bordure  de  titre.  Au  bas,  cinq  petits  génies,  dont  trois 
tiennent  un  écusson  vide,  tandis  que  le  quatrième,  debout  à  droite, 
souffle  dans  une  corne.     Sur  les  listels  aux  côtés,  à  gauche,  est  assis 


\ 


432  École  du  haut  Rhin  du  XVr  siècle. 

un  entaDt  tenant  un  trophée  d'armes,  et  aunlessous  de  lui  se  trouve 
une  tablette  avec  le  miUéskne  1523.  En  haut,  deux  génies  assis  dans 
des  rinceaux.  H.  4  p.  9  I.  L.  3  p.  2  1.  —  Gravure  sur  métal  traitée 
tout  à  fait  dans  le  style  de  Urse  Graf,  mais  sans  monogramme.  Em- 
ployée dans  la  „Geographia  Ptolomaei^^  de  Sébastien  Milnster. 
Bâle  1552. 

142.  Bordure  de  titre.  En  haut,  la  demi*figure  de  l'apôtre 
Saint  Pierre,  en  bas,  ceHe  de  St.  Paul,  et  dans  les  quatre  coins  les 
symboles  des  évangélistes.  Dans  les  latéraux,  les  quatre  pères  de  Tégli^. 
Pièce  non  signée.     H.  9  p.  1  L  L.  6  p.  2  1. 

On  trouve  souvent  cette  bordure  dans  les  éditions  de  Henri  Pétri 
de  Bâle  et  entre  autres  dans  la  Geographia  universalis  et  dans 
la  Cosmographia  de  Sébastien  Milnster;  éditions  de  1540  et  1574. 

143.  Bordure  de  titre  avec  le  Christ  et  les  Apôtres. 
Ces  derniers  sont  agenouillés  devant  le  Sauveur,  et  dans  les  quatre 
coins  se  trouvent  les  symboles  des  évangélistes.  En  haut,  on  voit 
Dieu  le  père  avec  le  Saint  Esprit.  Au  bas,  le  monogramme,  avec  le 
rochoir.  Cette  gravure  sert  de  titre  à  la  „Vie  de  Jésus-Christ^'  de 
Jean  Wichtlin,  publiée  en  1508  à  Strasbourg  par  J.  Knoblauch. 

144.  Bordure  de  titre  avec  la  figure  Humanitas.  Elle 
est  assise  en  haut  sur  un  char  traîné  par  quatre  personnages,  Vir- 
gile, Homère,  Tullius  (Cicero)  et  Demostbènes.     Sur  les  latéraux,  deux 

ç 
figures,  TOYKAIPOI  T  NKME2E.  sur  deux  colonnes.     La  marque  est 

au  milieu  du  bas.     H.  10  p.  L.  6  p.  6  1. 

145.  Bordure  de  titre  avec  quatres  listels.  À  gauche 
et  à  droite,  deux  colonnes  doubles  ornées,  sur  la  plus  petite  desquelles 
se  trouvent,  à  gauche,  un  homme  nu  avec  une  épée  ceinte  à  son  côté,  à 
droite,  une  femme  également  nue.  Sur  la  plus  grande  des  colonnes 
sont  agenouillés  deux  hommes  tenant  un  rinceau  au-dessus  d'un  arc 
sur  lequrl  on  voit  deux  petits  Amours  avec  un  écusson  vide.  A  la 
droite  du  bas,  au  pied  de  la  colonne,  la  marque.  Employée  dans  les 
ouvrages  de  Jean  Gerson  publiés  à  Bâle  en  1518.  H.  7  p.  11.  L.  6  p.  3  1. 


Nicolas  Manuel  (surnommé  Deutsch).  433 


m  ^KAD.  r© 


Nicolas  lanvel  (surnommé  •««tsek). 

(Bartsch  VllI,   46S.) 

Ce  peintre,  qui  était  probablement  eu  même  temps  graveur  sur 
bois,  naquit  à  Berne  en  1484  et,  selon  toutes  les  probabilkés,  était  le 
ûls  naturel  d'un  certain  Manuel  Alleman  et  de  la  fille  également  na- 
tureUe  du  secrétaire  de  la  ville  Dr.  ThOring  Frickart;  cette  fille  se  nom- 
mail  Marguerite  et  devint  plus  tard  la  femme  de  Hans  Vogt.  A  son 
entrée  dans  la  vie,  notre  artiste  se  vit  néanmoins  obligé  de  changer  son 
nom  de  famille  Alleman  en  celui  de  Manuel,  auquel  il  ajouta,  par 
allusion  au  nom  de  son  père,  la  désignation  de  Deutscb.  £n  1509, 
il  épousa  Catherine  Frisching,  et  nous  remarquons  parmi  les  signa- 
taires du  contrat  de  mariage  un  certain  Nicolas  Dutzmann  (oil  Deutsch- 
man,  autrement  Alleman);  cette  circonstance  indiquerait  donc  une  proche 
parenté  entre  celui-ci  et  notre  peintre.  En  1511,  il  devint  membre 
du  grand  Conseil  des  200  à  Berne,  et  nous  le  trouvons  plus  tard  en 
1528  dans  le  Consei)  restreint,  ce  qui  donna  souvent  lieu  à  ce  qu'il  fût 
employé  dans  des  missions  ayant  pour  but  de  pacifier  les  troubles 
occasionnés  par  l'introduction  de  la  Réforme.  Dans  la  collection  de 
la  ville  de  Bâle,  on  trouve  de  lui  des  dessins  au  crayon  avec  la  date 
de  1511  et  des  portraits  à  Thuile  avec  celle  de  1517.  Mais  le  plus 
célèbre  de  ses  ouvrages  est  sans  contredit  la  Danse  des  Morts, 
qu'il  peignit  à  fresque  de  1515  à  1521  dans  le  cloître  du  monastère 
des  Dominicains  à  Berne.  La  circonstance  que  l'on  trouve  des  listels 
pour  ornements  de  livres,  de  peu  d'importance  il  est  vrai ,  mais  qui 
se  trouvent  signés  de  son  monogramme ,  paraîtrait  prouver  qu'il  a  été 
aussi  graveur  sur  bois.  Et,  comme  il  le  dit  lui-même  dans  un  rap- 
port au  Conseil,  sa  profession  de  peintre  ne  pouvant  le.  nourrir,  quoi- 
qu'il fût  un  homme  actif  et  de  talent,  il  ïi'est  pas  improbable  qu'il 
ait  eu  recours  à  la  gravure  sur  bois  pour  subvenir  à  ses  besoins  et 
à  ceux  de  sa  famille.  On  doit  néanmoins  remarquer,  à  ce  sujet,  que 
le  poignard  qui  se  trouve  à  cdté  de  Finscription  NICLAUS  MANVEL 
VN  BERN  1518,  sur  une  copie  de  la  peint.ure  à  fresque  représentant 
Salomon  entouré  de  ses  femmes,  qu'il  exécuta  sur  la  façade  de  sa 
maison  dans  la  même  ville,  ne  représente  pas  plus  que  ce  n'est 
m.  28 


434  Ëcole  du  haut  Rhin  du  XVr  siècle. 

le  cas  pour  Uise  Graf,  un  canif  de  graveur,  mais  seulement  un  poi- 
gnard, en  signe  de  son  service  militaire,  qu*il  avait  fait  en  Italie.  Ceci 
appert  encore  de  plusieurs  de  ses  dessins  dans  la  collection  de  Bâle, 
où  les  lansquenets  portent  un  semblable  poignard  et  où  une  Judith 
même  en  montre  un  pareil  passé,  dans  sa  ceinture. 

On  trouvera  dans  Texcellent  ouvrage  intitulé  „Nicolaus  Manuel, 
Vie  et  oeuvres  d'un  peintre,  poète,  guerrier,  homme  d*état,  et  réfor- 
mateur du  16*.  siècle,"  du  Dr.  G.  Grttneisen,  Stuttgart,  1837  in-8°, 
que  notre  artiste  prit  du  service  en  France  en  1522  et  qu'il  se  trouva 
à  l'assaut  de  Novare,  où  il  fut  blessé  à  la  main  gauche;  que  dans 
l'année  suivante,  néanmoins,  il  retourna  à  Berne  et  fut  nommé  bailli 
d'Erlach  sur  le  lac  de  Biel,  qu'il  composa  ensuite  plusieurs  poèmes 
et  divers  écrits,  qui  sont  pour  la  plupart  religieux  ou  politiques,  mais 
aussi  quelquefois  satyriques,  selon  la  coutume  de  l'époque.  Menant 
une  vie  aussi  accidentée  que  laborieuse,  il  n'atteignit  que  l'âge  de  46 
ans  et  mourut  à  Berne  en  1530. 

Dans  les  tendances  de  l'art,  il  s'approche  beaucoup  d'Urse  Graf; 
dans  ses  compositions,  il  est  plein  de  fantasie,  quelquefois  sur*» 
abondant;  il  donnait  beaucoup  de  soin  à  l'exécution  de  ses  tableaux  et 
de  ses  dessins,  mais  il  lui  manquait  le  sens  de  la  beauté.  Ses 
orhements  même  sont  pour  la  plupart  rudement  exécutés. 

Bartsch  ne  connaissait  de  notre  maître  que  dix  gravures  sur  bois 
représentant  les  vierges  sages  et  les  vierges  folles.  Nous  avons  trouvé 
dans  la  Geographia  Ptolomaei  de  Sébastien  Mitnster  quelques  pe- 
tits listels  avec  arabesques,  d'un  travail  rude,  mais  qui  «ont  marqués 
de  son  monogramme.  GrQneisen,  dans  l'ouvrage  que  nous  avons  cité 
ci-dessus,  indique  (page  195)  plusieurs  ouvrages  de  Manuel  ornés  de 
gravures  sur  bois  qui,  bien  que  non  signées,  doivent  lui  être  attri- 
buées.    Ge  sont  les  suivantes. 


Gravures  sur  bois. 

11.  £in  schon  bewerts  lied  vonn  der  reynen  unbe- 
flecktenempfangnuss  Marie,  in  d'we ys s  Maria  zart.  Unnd 
darbey  die  wor  histori  von  denn  fier  Ketzeren  predigér 
ordens  der  observantz  zu  Bern  inn  Eydgenossen  ver- 
brannt  kurtz  noch  der  geschicht  begriffen,  mit  vil  hûb- 
scbenn  figuren. 


Y 


Nicolas  Manuel  (surnommé  Deutsch).  435 

Un  beau  cantique  sur  la  conception  immaculée  de  la  Vierge, 
suivant  la  mélodie  „Maria  zart.^'  —  Puis  la  vraie  histoire  des  quatre 
hérétiques  de  Tordre  des  Prédicateurs  à  Berne,  où  ils  ont  été  brûlés, 
relaté  par  apris,  avec  beaucoup  de  figures. 

On  voit  trois  différentes  éditions  de  ce  petit  écrit  Une  d'elles,  en 
dialecte  suisse  et  probablement  la  plus  ancienne,  contient  17  compo- 
sitions xylographiques  dont  la  première,  composée  de  deux  bois  réunis 
représentant  la  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  et  vis-à-vis  les  moines  prê- 
cheurs, orne  le  titre. 

La  seconde  édition,  en  dialecte  allemand,  représente  sur  le  titre  : 
„rintroduction  de  Jezer  dans  le  couvent  des  Prédicateurs"  et  au  revers, 
en  haut,  la  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  dans  une  gloire,  abaissant  leurs 
regards  vers  une  figure  de  femme  couronnée.  A  gauche  sont  impri- 
més les  vers  qui  dans  la  première  édition  sont  divisés  entre  la  page 
de  titre  et  la  dernière  de  l'opuscule.  Ces  deux  éditions  se  trouvent 
dans  la  Bibliothèque  de  Munich,  mais  on  rencontre  plus  souvent  la 
troisième  édition  avec  le  titre  suivant  :j 

Die  war  history  von  den  vier  kelzer  prediger  ordens 
zu  Bern  in  der  Ëydgenossenschaft  verbrant. 

£in  schôn  lied  von  der  unbefleckten  èmpfangknuss 
Marie. 

£t  au-dessous  une  grande  gravure  sur  bois,  qui  représente  l'accueil 
de  Jezer  dans  le  cloître.  Les  autres  gravures  des  premières  éditions 
manquent. 

12.  Ein  Fassnachtsspyl  so  zu  Bern  vff  des  hernfass- 
nacht  in  dem  M.C.XXîI  jare,  von  Burgersssônen  offent- 
lich  gemacht  ist,  darin  die  warheit  in  scbimpfswyss 
vom  Bapst  und  seiner  priesterschafft  gemeldet  wQrt. 

Item  ein  ander  spyl,  daselbs  vff  der  alten  fassnacht 
darnach  gemacht,  anzeigende  grossen  vnderscheid  zwi- 
schendemBapstundChristumJesumunseremseligmacher. 

(Un  jeu  de  carneval,  qui  a  été  exécuté  publiquement  en  M.D.XXU 
à  Berne  par  les  fils  des  bourgeois,  figurant  en  raillerie  la  vérité  sur 
le  pape  et  son  clergé. 

Item  un  autre  jeu  dans  la  même  ville  à  la  „aUen  Fassnacht", 
indiquant  la  grande  différence  entre  le  pape  et  Jésus  Christ,  notre 
sauveur.) 

Cette  édition,  la  plus,  ancienne  de  celles  qu'on  a  retrouvées  au- 

28* 


436  École  du  baut  Rhin  du  XVI'  siècle. 

Jourd'hui,  contient  à  la  fin  l'indication  suivante:  Gedruckt  îm  Meyen 
im  iare  M.D.XXIIII.   Pet.  in-8^ 

Entre  ces  deux  pièces  de  théâtre  se  trouve  une  gravure  où  Ton  voit 
deux  paysans  suisses,  avec  Tinscription :  Rude  Fogelnest,  Cleywe 
pflug;  tous  deux  avec  des  bordures  distinctes,  se  tiennent  Fun  vis-à- 
vis  de  l'autre. 

L'édition  qui'  suit  immédiatement  la  précédente,  a  in  fine: 
Gedruckt  im  dritten  tag  Jenners  im  lar.  M.DXXV.  Sur  le  titre  on 
voit  une  gravure  sur  bois  représentant  un  Suisse  portant  suspendus 
plusieurs  des  écussons  de  la  Confédération  et  qui  tient  dans  la  main 
droite  une  bourse  et  de  l'autre  un  parchemin,  entouré  de  quatre  per- 
sonnages en  vêtements  de  bouffon,  qui  lui  persuadent  de  faire  allianceavec 
eux  et  de  leur  fournir  une  pension. 

Une  troisième  édition,  avec  le  titre  un  peu  changé,  porte  in  fine 
indication  „Anno  15.29.  Jar.^^  Sous  le  titre  se  trouvent  les  ar- 
moiries de  Berne  tenues  par  deux  ovwi.  On  voit  également  une  mau- 
vaise petite  gravure  sur  bois  devant  la  seconde  pièce  représentant  deux 
paysans  suisses  qui  s'entretiennent  ensemble. 

Une  quatrième  édition,  sans  date,  mais  en  dialecte  allemand,  semble 
aussi  appartenir. à  1529  et  porte  sur  le  titre  les  armoiries  de  Berne 
soutenues  par  deux  ours,  dont  celui  de  gauche  tient   une  épée. 

Une  cinquième  édition  se  termine  comme  suit:  „Erstlich  getrttckt 
zu  Bern  by  Matthia  Apiario  in  1540  jar."  C'est  donc  la  première 
imprimée  à^  Berne. 

Nicolaus  Manuel  parait  avoir  fourni  les  dessins  des  bois  pour  les 
deux  premières  éditions,  quoique  sa  marque  ne  s'y  trouve  point.  On 
trouvera  des  détails  plus  précis  sur  ces  divers  ouvrages  dans  l'ouvrage 
mentionné  de  Grilneisen,  p.  204 — 208. 

13.  Eia  hUpsch  new  lied  und  verantwortung  des  Sturmes  halb 
beschâchen  zu  Pigpopa,  ïn  der  wyss  wie  das  Passier  lied.  Ceci  est  le 
titre  d'une  feuille  volante  petit  in-8°,  sans  lieu  ni  date,  qui  se  trouve 
dans  la  bibliothèque  de  Zurich.  La  vignette  montre  un  Suisse  avec 
épée  et  lance.  Le  texte  contient  la  réponse  d'un  Suisse  à  un  lans- 
quenet allemand,  qui  reproche  aux  confédérés  l'impétuosité  qui  leur  fut 
si  fatale  à  la  bataille  de  la  Bicocca,  et  cherche  aussi  à  se  venger 
des  moqueries  que  l'on  avait  coutume  d'adresser  aux  lansquenets* 
V.  Grùheisen  p.  214. 

Nicolas  Manuel  a  composé  encore  plusieurs  autres  écrits  et  poèmes 
d'un   caractère  satyrique,    politique  et    religieux,   et  doit  avoir  même 


Hans  Rudolphe  Manuel  Deulsch.  437 

publié  plusieurs  feuilles  volantes  de  ce  genre,  après  les  avoir  ornées  de 
quelques  compositions  gravées  sur  bois;  il  semble  néanmoins  qu'aucune 
de  ces  pièces  ne  soit  parvenue  jusqu'à  nous,  tandis  que  les  pre- 
mières, dont  Grûneisen  parle  encore  plus  amplement  que  nous 
ne  Favons  fait^  ou  ne  contiennent  point  des  gravures  sur  bois,  ou 
en  contiennent  qui  ont  été  exécutées  après  la  mort  du  maître  el  par 
conséquent  n'ont  rien  de  commun  avec  son  style  ou  sa  manière. 


R  m-        PèD  HR  MANVEL  D. 

Hans  Rudfrfphe  Hanuel  Beutsch. 

(Bartsch  IX.  324.) 

II  était  fils  de  Nicolas  Manuel,  naquit  en  1 525  à  Erlach ,  et  fut, 
comme  son  père,  peintre,  dessinateur  et  poète.  Il  apprit  la  peinture 
en  1544  chez  le  maître  Maximin  à  Bâle,  mais  il  est  douteux  qu'il 
ait  été  en  même  temps  graveur  sur  bois,  puisque  plusieurs  des  gra- 
vures marquées  de  son  monogramme  portent  en  même  temps  les  si- 
gnatures de  divers  graveurs  sur  bois.  Nous  trouvons  également  quel- 
quefois accompagnant  son  monogramme,  comme  c'est  le  cas  pour  Urse 
Graf  et  Nicolas  Manuel,  le  petit  poignard,  qui  ne  doit  pas  certainement 
indiquer  le  graveur  sur  bois;  c'est  ce  qu'on  voit  entre  autres  sur  les 
dessins  de  deux  hérauts  d'armes,  de  l'an  1^40,  dans  la  collection  de 
Bâle.  Nous  trouvons  dans  l'ouvrage  de  Grtineisen  „Nicolas  Manuel 
etc."  p.  286  quelques  détails  sur  ses  pièces,  et  nous  apprenons,  par 
la  chronique  manuscrite  de  Jean  Haller,  que  notre  maître  formait,  en 
1560,  partie  du  grand  Conseil  à  Berne,  qu'il  obtint,  en  1562,  le  bail- 
liage de  Morsen,  et  qu'il  mourut  en  1571.  Le  chroniqueur  remarque  à 
son  sujet:  „bonne  tête  et  merveilleux  artiste,  mais  malheureusement 
fort  travaillé  par  la  goutte." 


438  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Gravures  sur  bois.  > 

Additions  à  Bartsch. 

30.  Occupations  dans  le  travail  des  Mines.  260  gra- 
vures sur  bois  dans  l'ouvrage  intitulé:  „Georgii  Âgricola  de  re  melal- 
lica  libri  XII  etc.  Basileae  1556.57.  61.  Froben*'.  In-foJ.  Plusieurs  de  ces 
pièces  sont  marquées  de  la  signature  de  H.  R.  Manuel.  Les  plus 
grandes  pièces  mesurent  8  p.  9  1.  en  hauteur,  5  p.  2  1.  en  largeur; 
les  plus  petites  H.  5  p.  et  5  p.  3  1.  L.  5  p.  (Voyez  Heller,  Additions 
à  Bartsch  et  R.  Weigel,  Kunstcatalog  No.  17013''.  18410.  .21922.) 

31.  Les  portraits  des  empereurs;  depuis  Jules  César 
jusqu'à  Charles  V.  118  médaillons  avec  les  têtes  vues  la  plupart  de 
proûi  et  entourées  du  nom  de  l'empereur.  Dans  le  médaillon  entouré 
d'ornements  on  trouve,  entre  deux  demi-colonnes  et  près  des  piédestaux 
à  gauche,  la  marque  R  <=«=»  W  de  Rudolphe  Wyssenbach  graveur 
sur  bois  de  Zurich,  qui  publia,  en  1549,  un  alphabet  de  grosses  lettres 
ornées  sur  une  seule  feuille  (Voyez  Becker,  Deutsches  Kunstblatt  1853 
p.  319).  A  droite,  à  côté  d'une  plume,  la  marque  de  H.  R.  Manuel 
Deutsch.  Au-dessus  de  chaque  portrait  se  trouve  encore  une  fois  le 
nom  de  l'empereur.  On  lit  sur  le  premier:  EFFIGIES  CAI  JVLII 
CAESARIS  PRIMI  IMPERATORIS,  et  sur  le  dernier:  EFFIGIES 
CAROLI  V  XXXIX  GERMANORVM  IMPERATORIS.  H.  16  p.  2  1. 
L.  12  p. 

Il  faut  pourtant  remarquer  que  la  bordure  seule,  d'après  un  dessin 
de  H.  R.  Manuel  Deutsch,  a  été  gravée  •  par  R.  Wyssenbach.  Les 
tètes  des  empereurs,  imprimées  à  part,  diffèrent  du  style  des  deux 
maîtres  dans  le  dessin  et  l'exécution  et  sont  assez  maigres  et  rudes 
de  taille. 

Le  titre  de  l'ouvrage  porte  une  gravure  sur  bois  marquée  du  mono- 
gramme de  Christophe  Sch weilzer,  graveur  sur  bois  de  Zurich,  monogramme 
qui  est  composé  d'un  C  et  d'un  S  (Voyez  Bartsch  IX.  p.  412  et  Becker, 
Deutsches  Kunstblatt  1853  p.  318).  Ce  sont  des  rinceaux  de  fleurs 
et  de  fruits  avec  des  génies,  dont  deux  en  bas  portent  la  vignette  de 
l'imprimeur  André  Gessner  de  Zurich,  qui  entourent  le  titre  suivant: 

Imperatorum  romanorum  omnium  orientalium  et 
occidenlalium  verissimae  imagines  etc.  Descriptiones  ex 
thesauro  Jacobi  Stradse  etc.     Gr.  in-fol. 

32.  Un  guerrier.   Il  est  vu  de  profil  tourné  à  droite,  porte  un 


Le  maître  H.  C.  439 

grand  chapeau  à  plumes,  une  chaîne  suspendue  sur  la  poitrine,  et 
pose  la  main  gauche  sur  le  pommeau  de  son  épée.  A  la  gauche  du 
bas  se  trouve  le  millésime  1547  avec  le  monogramme  ^^7'  et  à 
droite,  sur  une  tablette,  inscription  HR.  MANVEL  D.  En  haut,  à 
gauche,  des  vers  allemands  commençant  ainsi:  6i$  mit  tDtlkommen 
«tuîrtr  tofit  etc.    H.  14  p.  9  1.  L.  11  p.  1  I.  (?)  —  Berlin. 

33.  Un  guerrier.  Pendant  de  la  pièce  précédente.  Il  est  vu 
de  face,  la  tête  tournée  à  gauche,  et  porte  un  chapeau  orné  de  plumes. 
De  la  main  gauche,  il  tient  un  verre,  et  son  épée  est  posée  en  tra- 
vers sur  le  corps.  A  la  droite  du  bas,  une  tablette  avec  les  lettres: 
HRMD,  près  d'une  plume;  ensuite  le  monogramme  R  W  1547  du 
graveur  Rud.  Wyssenbach,  à  côté  d*un  couteau  de  graveur.  Au-dessus, 
à  droite,  on  lit:  i^ord)  tnetn  SdjtDCS^er  td)  mil  lrtr$  sagt  etc. 
H.  15  p.  2  I.  L.  10  p.  1   1. 


(g: 


Ulrich  Hegner,  dans  sa  Monographie  sur  Hans  Holbein  (p.  64), 
attribue  ce  monogramme  à  Hans  Galatin,  dont  on  trouve  souvent  en 
Suisse  des  dessins  au  crayon,  qui  ressemblent  beaucoup  S  ceux  de 
Holbein.  On  voit  encore  de  lui  des  gravures  sur  bois  dans  des 
ouvrages  qui  parurent  à  Berne  durant  la  première  moitié  du  XVP.  siècle. 
A  l'opinion  qui  donne  ce  monogramme  à  Hans  Gdatin,  on  pour- 
rait opposer  qu'il  est  orné  de  H  C  et  non  de  H  G,  comme  l'exi- 
gerait le  nom  de  ce  maître.  BruUiot  (Dict.  I.  No.  1223)  n'explique 
point  ce  monogramme  et  dit  seulement,  que  le  maître  a  fait  plusieurs 
dessins  pour  les  imprimeurs  de  Colmar  et  de  Berne,  qui,  gravés  sur 
bois,  parurent  dans  les  livres  de  1540  à  1545.  A  en  juger  d'après 
la  seule  gravure  sur  bois  qui  nous  soit  connue  de  ce  maître,  il  appartenait 
à  l'école  du  haut  Rhin  en  suivant  les  tendances  de  celle  de  Hans 
Baldung  Grun,  sans  se  montrer  néanmoins  pour  cela  un  artiste  dis- 
tingué. 


440  École  du  haut  Rhin  du  \W  siècle. 

Gravure  sur  bois. 

La  Nativité.  La  vierge  et  St.  Joseph  sont  agenouillés  auprès 
de  l'enfant  Jésus  couché  par  terre.  Sur  une  colline  à  droite ,  l'Annon- 
ciation aux  bergers.  Le  monogramme  est  à  la  gauche  du  bas.  H.  3  p. 
9  1.  L.  4  p.  8  1. 

Cette  gravure  se  trouve  dans  le  livre  intitulé:  „Evangelien  und 
Episteln  des  neuwen  Testaments  etc.  durch  Ambrosius  Kenipffen  zu 
Freiburg  in  Pryssgau.     Colmar,  Bartholomeus  Gruninger  1543.   In-fol. 


àiT 


1516,    H.    F 

(Bartsch  VII.  p.  452.) 

La  première  de  ces  marques  se  trouve  sous  la  gravure  sur  bois 
d'un  Saint  Etienne  entre  deux  Saints,  gravure  que  Bartsch  décrit  une 
première  fois  sous  le  No.  1  du  monogramme  qui  nous  occupe,  et  une 
autre  fois  sous  la  rubrique  d'Albert  Durer  No.  109.  Mais  comme 
dans  les  premières  épreuves,  on  trouve  encore  l'indication  151^  "^ 
qui  est  cgnnue  comme  celle  d'un  graveur  sur  bois  de  l'an  1516  (Voyez 
BruUiot,  Dict.  L  No.  3160  et  IIL  app.  No.  352);  il  en  ressort,  que  ce 
premier  monogramme  appartient  à  un  dessinateur  sur  lequel  nous 
n'avons  encore  aucune  donnée  certaine. 

On  doit  néanmoins  attribuer  les  deux  marques  IF  et  H.  F.  à  un 
seul  et  même  graveur  sur  bois  dont  les  œuvres  se  trouvent  dans 
les  livres  qui,  de  1516  à  1519,  ont  été  imprimés  à  Strasbourg  par  Jean 
Gruninger  ou  à  Bâle  chez  André  Cratander.  Heller  se  trompe  cependant 
quand  il  donne  ces  signatures  sur  des  gravures  comme  celles  de  Hans 
Frank,  qui  travailla  à  Augsbourg  au  Triomphe  de  Maximihen  L  par 
Burgmair,  puisque  celui-ci  était  un  artiste  beaucoup  plus  adroit  que  celui 
dont  il  est  question  ici.  L'opinion  de  BruIIiot  (Dict.  L  No.  1881),  qui 
appelle  notre  maître  Hans  Furtenbach,  est  plus  probable.  Nous  avons 
déjà  mentionné  ce  graveur  dans  la  description  des  pièces  d'après  Am- 
broise  Holbein  à  l'occasion  de  la  pièce  de  l'Hercule  gaulois  de  1514. 
Bartsch  décrit  six  gravures  sur  bois  de  notre  graveur  de  1516,  qui 
se  trouvent  dans  le  livre  intitulé  :  „Die  Brosamlein  Doct.  Keiserpergs  etc. 


Le  maître  H.  F.  441 

Strassburg  1517  bel  Johana  Gruninger.  In -folio.  Nous  pouvons  y 
ajouter  les  suivantes,  qui,  en  conamençant  par  le  No.  8,  se  trouvent  dans 
le  même  livre. 


Additions  à  Bartscb. 

Gravures  sur  bois. 

8.  La  tentation  de  Jésus.  Sur  le  premier  plan,  à  gauche, 
se  trouve  le  Christ  qui  repousse  le  démon  lui  offrant  des  pierres 
pour  les  changer  en  pain.  Dans  le  fond,  on  voit  Satan  debout  auprès 
de  Jésus,  sur  le  pinacle  du  temple,  et  encore  à  droite  sur  la  cime  d'uu 
rocher;  sur  une  des  nombreuses  pierres  gisant  sur  le  terrain  ^e  trouve 
la  signature  H.  F.     H.  6  p.  10  L  L.  5  p.  1  L 

9.  Le  marchand  qui  fait  un  serment  II  est  debout  à 
droite  près  d'une  table  avec  des  livres  et  jure  devant  un  homme  et 
sa  femme,  dont  il  reçoit  de  Targent,.  Dans  le  fond,  une  autre  femme, 
qui  regarde  d'un  air  moqueur.  La  signature  et  la  date  de  1516  se 
trouvent  sur  la  colonne  à'gauch^   H.  3  p.  8  1.  L.  5  p.  3-  1. 

10.  Le  vendeur  de  poissons.  Un  monsieur  marchande  un 
brochet  à  un  pécheur,  près  duquel  on  voit  un  autre  homme  et  derrière 
lui  un  jeune  matelot;  à  gauche,  une  servante.  Sur  le  devant,  on  voit 
courir  un  crabe.  Sans  signature  et  de  la  même  dimension  que  la  pièce 
précédente. 

11.  Le  banquier  de  jeu  ambulant.  Il  se  trouve  près 
d'une  table  de  jeu  avec  trois  hommes,  dont  l'un  jette  les  dés»  Sans 
marque  et  même  dimension. 

12.  Le  diable  en  marchand  de  cartes,  de  dés  etc.  Il 
est  debout  derrière  son  étalage  et  souffle  dans  un  fifre.  A  gauche,  un 
autre  jeune  homme  qui  en  fait  autant;  à  droite,  deux  hommes,  dont 
l'un  tient  un  dé.  Pièce  non  signée  et  de  la  même  dimension  que  les 
précédentes. 

Dans  le  même  hvre  des  sermons  de  Kaisersberg,  on  trouve  en-- 
core  trois  gravures  sur  bois,  qui  appartiennent  indubitablement  an 
même  dessinateur,  mais  qui,  dans  la  taille,  sont  traitées  d'une  manière 
plus  riche  que  les  autres,  et  qui,  par  conséquent,  doivent  avoir  été  exé- 
cutées par  un  autre  graveur  sur  bois.  Ce  sont  les  suivantes: 


442  École  du  haut  Rhin  du  XVI'  siècle. 

13.  Le  docteur  Keyserperg.  Il  est  assis  à  droite  devant 
son  bureau,  tandis  que  le  frère  Johannes  Paulin  recueille  dans  un 
panier  les  feuilles  écrites  qui  se  trouvent  sous  la  table.  A  droite,  un 
domestique  qui  sort.   Sans  signature  et  même  dimension  que  plus  haut. 

14.  La  fontaine  de  Tamour  divin.  D'une  même  source 
s'écoulent  trois  ruisseaux  marqués:  „Liebe,  Geduld,  Wahrheit" 
Près  de  la  source  est  assise  une  jeune  fille  avec  un  agneau  couché 
près  d'elle.     Sans  marque  et  de  la  même  dimension  que  la  précédente. 

15.  Utensiles  domestiques  et  instruments  de  Musique. 
Us  pendent  ou  sont  posés  sur  une  table  et  par  terre.  Au-dessus,  im- 
primée en  caractères  mobiles,   l'inscription:    „Hie  angez5gt  zu  feilem 

N  Kauff  als  zu  Franckfurl  ist  ein  mesz.  zu  Zurtsach  ist  ein  marckt  vnder 
dem  hymmel;  in  den  Sttete  ist  der  tUffels  marck  an  manche  ort,  ein 
gimpelmarckt  ist  zu  Strassburg".  Avec  l'inscription  H.  4  p.  5  I.  L. 
4  p.  9  1.    Cette  gravure  sert  de  *titre  à  un  Sermon  „Des  six  marchés." 


Uj^^      M     1522. 


(Bartsch  Vil.  p.  522.) 

Dans  le  catalogue  des  gravures  au  burin  du  maître  néerlandais 
N.  H.  (Bartsch  VIL  p.  548),  nous  avons  déjà  fait  remarquer  que  la 
gravure  sur  bois  décrite  par  Bartsch  p.  552  sous  le  No.  1 ,  représentant 
un  combat  dans  une  forêt,  diffère  beaucoup,  dans  la,  manière,  de  cette 
gravure  au  burin,  et  qu'elle  devait  appartenir  à  un  maître  de  l'école 
du  haut  Rhin.  Cette  opinion  est  encore  confirmée  par  la  circonstance 
que  Hans  Ltltzelburger  avait  gravé  à  Bâle  ce  même  sujet  sur  bois, 
circonstance  inconnue  à  Bartsch,  puisqu'il  n'en  connaissait  qu'un 
exemplaire  incomplet.  Nous  décrivons  donc  ici  cette  pièce  en  entier 
en  y  ajoutant  deux  autres  feuilles  qui  appartiennent  probablement  au 
même  maître. 


Le  maître  N  H.   1522.  443 

Gravures  sur  bois. 

1.  La  séparation  des  Apôtres.  Ils  se  voient  dans  un 
paysage  et  sont  partagés  en  divers  groupes.  Au  milieu  du  bas,  on  lit; 
DIVISIO  APOSTOLORVM.  A  gauche,  sur  une  pierre,  on  trouve  la 
signature  !NH  au-dessus  la  date  de  1522.  H.  12  p.  8  1.  L.  18  p. 
8  1.  (Brulliot  Dict.  I  No.  2439).  La  taille  est  différente  et  moins  bonne 
que  celle  de  Ltitzelburger  dans  la  pièce  suivante. 

2.  Combat  dans  une  forêt.  Des  paysans  armés  de  fourches, 
de  fléaux  et  de  divers  autres  instruments,  combattent  contre  une  troupe 
d'hommes  nus  qui  sont  armés  de  sabres  et  de  rondaches.  Le  fond 
offre  une  forêt  de  pins.  A  la  gauche  d'en  bas  se  trouve  une  tablette 
avec  les  lettres  N.  H.  écrites  à  rebours.     H.  5  p.  9  1.  L.  10  p.  11  1. 

En  bas,  dans  le  coin  à  gauche,  on  lit  sur  une  tablette:  HANNS 
LEVCZELBVRGER  FVRMSCHNIDER  1.5.2.2.  Vis-à-vis,  à  droite,  se 
trouve  une  autre  tablette  avec  un  alphabet  de  23  initiales  en  caractères 
romains  et  au  bas,  sur  trois  colonnes,  34  vers  rimes  imprimés  en  ca- 
ractères mobiles: 

atn  3n$el  t)ai^t  Utopion 
©ic  Ugl  nit  ferr  von  itlocian 


Après  avoir  loué  les  peintres  grecs,  on  passe  aux  louanges  du 
créateur  sur  son  trône: 

Der  aile  gaben  tailt  gar  schone 

Mit  rechter  Masz  wer  es  begerte 

Des  maalens  seind  nit  vil  gelerrte 

Darumb  man  billich  loben  soU 

Den,  der  sein  kunst  beweiset  wol 

Als  diser  auch  ain  maister  was 

Doch  ist  jm  lieber  das  wein  glasz 

Das  braucht  er  fur  ain  langen  Spiesz 

Er  ihûc  jms  nach,  den  das  werdriesz. 
Ces  vers  se  trouvent  sur  l'exemplaire  du  cabinet  de  Dresde.  Le  Dr. 
Nagler  fait  remarquer  avec  raison  que  les  premiers  vers  font  allusion 
à  rUtopia  de  Thomas  Morus  et  à  l'Eloge  de  la  folie  (Moriae  encomium) 
d'Erasme  et  que  la  conclusion  se  rapporte  à  H.  Holbein,  en  ajoutant 
que  la  marque  H.  N.  pourrait  indiquer  la  première  et  la  dernière  lettre 


444  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

(le  son  nom  de  famille,  sur  la  gravure  certainement  exécutée  par  Hans 
Lutzelburger.  Mais  cette  idée  est  tellement  contraire  aux  usages  de 
Tépoque,  que  nous  devons  hésiter  à  l'accepter,  malgré  toutes  les  appa- 
rences qu'elle  peut  avoir  eues  à  sa  faveur.  Du  reste,  celte  signature 
doit  se  lire  N.  H.  et  non  H.  N.  ce  qui  s'oppose  encore  davantage  à 
celte  hypothèse. 

3.  Enfants  avec  des  rinceaux  de  fleurs.  Des  rinceaux 
avec  deux  anges  et  cinq  enfants,  dont  Tun  joue  du  tambour  et  l'autre 
du  fifre.  Sur  une  tablette,  on  voit  le  monogramme  Ni.  Lé  dessin 
de  cette  gravure  est  tout  à  fait  dans  le  style  de  Holbein.  —  à  Bâle 
(Dr.  Nagler,  Kilnstler-Lexicon  VIII.  p.  110). 


KM 


Bartsch  (vol.  Vil.  p.  545)  décrit  une  gravure  au  burin  avec  le 
monogramme  ^  accompagné  d'un  poignard,  gravure  qui  est  traitée 
dans  le  style  de  l'école  du  haut  Flhin ,  et  qui  doit  appartenir  au 
maître  des  gravures  sur  bois  décrites  plus  haut. 

1.  La  Sainte  Vierge.  Elle  est  debout  sur  le  croissant,  tenant 
de  la  main  gauche  un  sceptre,  et  sur  le  bras  droit  l'enfant  Jésus, 
qui  de  sa  main  gauche  porte  à  sa  bouche  un  grain  de  la  grappe  de 
raisin  qu'il  a  sur  ses  genoux.  Toute  la  figure  de  la  Vierge  est  en- 
tourée de  rayons.  Le  chiffre  du  graveur  se  voit  en  bas,  à  droite. 
H.  5  p.  1  1.  L.  4  p.  7  1.  —  Dresde.    Oxford. 

Le  poignard  au-dessous  de  ce  monogramme  rappelle  un  indice 
du  môme  genre  sous  les  signatures  de  Urse  Graf  et  de  Nicolaus  Ma- 
nuel Deutsch.  Cela  signifie  qu'ils  avaient  servi  comme  lansquenets 
à  l'élranger. 


I 


Hans  LUtzelburger  ou  Leutzelburger,  surnommé  Franck.  445 


H.    H.  L.    FVR. 

■ans  Ifitidbwger  o«  leiitielbiirger^  sKroomé  Franck. 

Peintre  et  graveur. 

C'est  une  conimunicatioD  de  C.  de  Meckel  de  Bâie  à  M.  de  Murr 
(Journal  XVI.  p.  Il),  qui  a  attiré  pour  la  première  fois  Tattention  sur 
ce  prince  de  tous  les  graveurs  sur  bois.  Nous  n'avons  aucunes  données 
certaines  sur  les  circonstances  de  sa  vie,  et  il  est  encore  douteux  si 
BâIe,  où  il  a  demeuré,  est  aussi  le  lieu  de  sa  naissance.  M.  Nagler 
croit  devoir  opiner  «qu'il  est  natif  du  Luxembourg,  comme  son  nom 
de  Lutzelburger  pourrait  le  donner  à  penser  (Compag.  f.  e.  Expositio 
fratris  Bernardi  de  Lutzenburgo  in  Symb.  Atbanasii.  Cologne  1512  4^) 
ainsi  que  la  forme  bas-allemand  du  mot  Furmschnider  qui  accom- 
pagne sa  signature.  Du  reste,  il  devait  se  trouver  encore  très-jeune 
à  Bâle,  si  la  notice  dans  l'appendice  du  livre  de  la  corporation  des 
métiers  et  des  arts  „Zum  HimmeP'  à  Bâle,  où  on  lit  que  ))^0jB  au9 
t^attie;  frank  Irtr  moUtt^^  1513,  se  rapporte  à  lui.  Il  alla  donc,  selon 
l'usage,  après  avoir  fîni  son  apprentissage,  faire  „le  tour  d'Allemagne^^ 
et  si  nous  admettons  que  cet  événement  doit  avoir  eu  lieu  avant  sa  ving- 
tième année,  nous  trouverons  l'an  1495  pour  celui  de  sa  naissance. 

Il  parait  s'être  arrêté  quelque  temps,  de  1516  à  1519,  à  Augs- 
bourg,  et  y  avait  exécuté,  sous  la  direction  de  Jost  de  Negker,  quelques 
gravures  pour  le  triomphe  de  l'empereur  Maximilien  L,  puisque  le  nom 
de  Hans  Franck  se  trouve  écrit  à  l'encre  au  dos  de  plusieurs  des  bois 
de  cet  ouvrage  (Voyez  Bartsch  P.-G.  VII.  p.  236). 

Il  nous  est  prouvé  qu'il  était  déjà  établi  en  1522  à  Bâle,  et  qu'il 
y  exerçait  son  art  de  graveur,  par  une  couple  de  gravures  sur  bois  au 
moyen  desquelles  il  cherchait  à  se  faire  connaître  aux  imprimeurs.  La 
première,  comme  nous  l'avons  dit  ci-dessus,  porte  l'inscription  :  H:AuniQ^ 
Cutjtlbutgtr  formfdjnlîïcr  jjt nantit  frandi,  et  l'autre,  du  Combat  dans 
un  bois,  à  côté  du  monogramme  du  maître  N.  H.,  l'indication  HANNS 
LEVCZELBVRGER  FVRMSCHNEIDER  1.5.2.2.  Où  trouve  son  mono- 
gramme IL  sur  la  composition  de  la  Duchesse  dans  la  Danse  des  Morts 
de  Holbein,  et  la  marque  H.  L.  FVR  (Hans  Lutzelburger  formschneider) 
sur  la  bordure  du  titre  avec  le  baptême  du  Christ  d'après  Holbein,  pour 
le  nouveau  Testament  publié  en  1523  chez  Th.  WolIT,  de  Bâle. 

Dans  notre  catalogue   de  l'œuvre  de  Holbein,  nous  avons  vu  le 


446  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

nombre  considérable  de  gravures  sur  bois  exécutées  par  Lutzelburger, 
principalement  sur  les  dessins  de  ce  maître,  pour  les  libraires  de  Bâle 
et  Froschauer  de  Zurich,  et,  en  1530,  la  Danse  des  M^rts  et  quelques 
pièces  de  l'ancien  Testament  pour  les  frères  Trechsel  de  Lyon.  Nous 
avons  mentionné  aussi  comment  ces  derniers,  dans  la  préface  à  la 
première  édition  de  la  Danse  des  Morts,  en  1538,  expriment  leur  re- 
gret que  l'auteur  de  ces  ouvrages  ïti  mort  avant  que  tous  les  dessins 
eussent  été  gravés  sur  les  bois  ei  qu'ils  ne  trouvassent  personne  qui  pût 
le  rivaliser  en  adresse.  Mais  puisque  Holbein  se  trouvait  à  Bâle  préci- 
sément durant  le  mois  de  septembre  1538,  et  qu'il  vécut  longtemps 
après,  les  frères  Trechsel  ne  pouvaient  avoir  en  vue  que  le  graveur 
sur  bois  Lùtzelburger.  Cependant,  nous  trouvons  -  une  circonstance 
qui  pourrait  nous  faire  croire  que  Lùtzelburger  pouvait  vers  ce  temps- 
là  s'être  rendu  en  Angleterre,  puisque  nous  trouvons  dans  le  poème 
de  John  Leland  sur  la  naissance  du  prince  Edouard  de  Galles,  fils  de 
Henri  VIIL,  publié  en  1543,  quelques  gravures  sur  bois  d'après  des 
dessins  de  Holbein  exécutées  dans  la  manière  incomparable  de  Hans 
Ltitzelburger  et  d'une  telle  manière,  que  nous  n'hésiterons  point  à  les 
lui  attribuer.  Cependant  il  serait  hasardé  de  vouloir  avancer  là-dessus 
quelque  chose  de  plus  qu'une  simple  opinion,  et  nous  devons  laisser  à 
des  recherches  ultérieures  le  soin  de  constater  le  contraire  ou  de  con- 
firmer cette  hypothèse. 

La  fine  intelligence  du  dessin  et  la  taille  pittoresque  et  hardie  qui 
distinguent  entre  toutes  les  autres  les  gravures  sur  bois  de  Lùtzel- 
burger, nous  prouvent  évidemment  qu'il  reçut  une  éducation  d'artiste, 
comme  c'était  l'usage  pour  les  peintres,  éducation  qui  ne  se  trouve  point 
chez  les  graveurs  sur  bois  ei^ercés  purement  et  simplement  dans  leur 
métier  C'est  pour  cette  raison  que  Topinion  exprimée  ci-dessus  qu'il 
sortit  comme  peintre  de  Bàle  pour  commencer  son  tour  d'Allemagne, 
trouve  sa  confirmation.  Nous  devons  laisser  indécis  s'il  a  exécuté 
des  gravures  sur  bois  d'après  ses  propres  compositions,  puisque  nous 
pouvons  supposer,  que  les  pièces  marquées  J»L  ^^^6  et  H.  L.,  que 
nous  avons  décrites  en  parlant  des  maîtres  du  haut  Rhin,  appartiennent 
à  Ltitzelburger.  D'un  autre  côté,  nous  avons  mentionné,  d'après  une 
notice  d'Amorbach,  que  ces  mêmes  monogrammes  pouvaient  se  rapporter 
au  peintre  Hans  Leu  de  Zurich,  auquel  appartiennent  ces  dessins  ait 
crayon  et  à  la  plume  qui,  marqués  de  IL  1519  à  1526,  se  trouvent 
dans  plusieurs  collections  et  dont  nous  avons  déjà  eu  occasion  de 
parler  xlans  l'œuvre  de  Holbein. 


Hans  Ltltzelburger  ou  Leulzelburger,  surnommé  Franck.  447 

Bien  qu'il  soit  encore  absolument  inconnu  qu'à  cette  époque 
Ton  ût  usage  de  clichés  d'après  les  gravures  sur  bois,  cependant  M. 
de  Rumohr,  qui  paraît  avoir  eu  en  vue  de  diminuer  ou  ménie  de  con- 
tester la  valeur  artistique  de  Ltltzelburger,  maintient  qu'il  s'est  occupé 
principalement  dans  ce  genre  de  travaux  et  croit  le  prouver  eu  disant 
que  plusieurs  des  éditions  de  la  Danse  des  Morts  qui  furent  publiées 
hors  de  Lyon  ne  sont  que  des  clichés  de  celles  qui  furent  publiées 
dans  cette  ville.  Mais,  déjà,  feu  M.  le  directeur  W.  Schorn  de  Berlin, 
qui  avait  comparé  toutes  ces  éditions,  sans  exception  aucune,  avec  les 
éditions  originales,  a  trouvé  que  les  premières  n'étaient  que  des  copies 
des  secondes,  dont  elles  différaient  en  plusieurs  points,  peu  importants 
du  reste.  On  peut  dire  la  même  chose  de  quelques-unes  des  bordures 
de  litres  exécutées  par  Latzelburger  pour  Frobenius  et  d'autres  im- 
primeurs de  Bâle ,  de  manière  que  cette  supposition  de  ftumohr  tombe 
d'elle-même. 

Dans  le  catalogue  de  l'œuvre  de  Holbein  et  dq  maître  N.  H.,  nous 
avons  déjà  indiqué  les  gravures  qui  appartiennent  à  Hans  Latzelburger 
et^il  serait  superflu  de  les  répéter  ici;  nous  nous  contentons  de  renvoyer 
à  ce  que  nous  avons  déjà  dit  à  ce  sujet.  A  part  les  gravures  en  question, 
il  n'est  rien  à  notre  connaissance  qu'une  pièce  avec  de^  initiales  que 
Latzelburger  a  exécutées  d'après  les  dessins  de  différens  maîtres  ;  c'est 
la  suivante: 

Gravure  sur  bois. 

1.  Epreuve  d'Initiales  d'après  les  dessins  de  différens 
maîtres.  Elles  sont  disposées  en  six  rangées  au-dessus  l'une  de  l'autre, 
et  les  plus  grosses  des  quatre  premières  rangées  sont  figurées.  D'abord 
un  alphabet  avec  des  jeux  d'enfants  de  11  p.  en  carré,  puis  dix 
lettres  grecques  avec  des  sujets  bibliques  de  la  même  grandeur.  En- 
suite un  alphabet  avec  des  ornements  de  7  1.  en  carré  sur  deux 
rangées.  Enfin,  à  gauche,  un  grand  G,  où  l'on  voit  un  homme  qui 
contemple  un  cadavre  coupé  «n  plusieurs  morceaux,  de  1  p.  3  1.  en 
carré*,  à  droite  un  C  avec  un  portrait  d'homme.  H.  1  p.  10  I.  L.  1  p. 
7  1.  et  au-dessus  un  jQTy  orné.  In- fol.  en  largeur.     Dresde. 

Quoiqu'il  n'y  ait  aucune  indication  de  graveur  sur  la  pièce,  in- 
dication qui  aurait  pu  être  enlevée,  la  bonté  et  le  style  de  la  taille 
prouvent  qu'elle  ne  peut  appartenir  qu'à  Latzelburger. 


44S  Ëcole  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

M^     3M    1546. 

(BruUiot  Dict.  I.  No.  1765.) 

Gravures  sur  bois. 

Cet  excellent  artiste  de  Zurich  faisait  ordinairement  suivre  son 
monogramme  du  mot  TIGURI  et  du  millésime  MDXLVI  et  où  le  trouve 
sur  une  demi-sphère  portant  Finscription  VNIVERSALIS  GOSMOGRA- 
PHIA,  feuille  qui,  avec  d'autres  sans  inscription,  se  voit  dans  l'ouvrage 
intitulé:  „Rudimenta  Cosmographica.  Tiguri  apud  Froschoverum  anno 
MDXLVI."  8^ 

On  trouve  le  même  monogramme  sur  une  feuille  de  la  Danse  des 
Morts,  en  grande  partie  d'après  Holbein,  que  Jobst  de  Negker  publia 
eu  ]  544  à  Augsbourg.  La  gravure  sur  bois  qui  porte  le  monogramme 
en  question  représente  l'avocat.  Le  travail  y  est  beaucoup  plus 
médiocre  que  dans  la  pièce  de  Thémisphère,  de  sorte  que  Ton  n'y 
peut  reconiiattre  l'excellent  graveur  de  cette  dernière  pièce. 


R  WJ.547. 

Riidolph  Wyssenbach, 

(Bartsch  IX.  p.  168.) 

Les  deux  premières  marques  forment  la. signature  dif  dessinateur 
et  graveur  sur  bois  Rudolphe  Wyssenbach  dé  Zurich ,  ce  qui  appert 
de  ces^ravures  sur  bois  où,  à  côté  de  son  monogramme,  se  voit  une 
plume,  ^t  auprès  duquel  on  trouve. ordiqairement  la  marque  formée  de 
I  et  W.  accompagnée  d'un  couteau  de  graveur.  Notre  artiste  ajoute 
lui-même  sur  une  gravure  d'un  alphabet  indiquée  par  Becker  composé 
de  grandes  lettres  ornées:  „Gedruckt  zu  Zurych  by  Rudolff  Wyssenbach 
Formschneider  1549."  Il  a  gravé  également  d'après  des  dessins  de 
Hans  Rudolph  Manuel  Deutsch,  entre  autres  le  guerrier  No.  33  et 
ensuite  la  riche  bordure  du  No.  119  des  portraits  des  empereurs 
No.  31. 


Rudolph  Wyssenbacli.  449 

Nous  n'avons,  du  reste,  aucun  autre  renseignement  sur  lui;  nous 
savons  seulement,  en  tenant  compte  des  dates  ajoutées  à  ses  gravures, 
qu'il  a  exercé  son  art  de  1545  à  1558. 


Additions  k  Bartsch. 

Gravures  sur  bois 

1 — 10.  Gravures  et  dessins  d'Architecture.  Bartsch 
décrit  seulement  dix  de  ces  feuilles  représentant  des  édifices  somp- 
tueux dans  le  style  de  la  renaissance,  et  il  ignorait  que  sept  autres  se 
trouvaient  dans  l'ouvrage,  publié  plus  tard,  le  „Saulenbuch,"  du  célèbre 
mattre  Hans  Blum  de  Lor-sur-le-Main  etc.  etc.  Zurich  MDCLXII,  sous 
le  titre  de  :  „Waarhafte  Contrafacturen  etlich  ait  und  schOner  Gebauen 
etc."  On  ne  connait  rien  touchant  l'invention  de  ces  dessins  „d'édifices 
somptueux",  quoiqu'il  ait  été  souvent  dit  qu'ils  étaient  de  Hans  Hol- 
bein  le  jeune,  puisqu'en  effet  ils  montrent  une  grande  analogie  de 
style  avec  les  compositions  de  ce  mattre.  Il  ne  paraît  j)as  vraisemblable 
qu'ils  puissent  être  des  inventions  du  graveur  Rudolph  Wyssenbach 
lui-même,  qui,  dans  ce  cas,  aurait  dû  acquérir  quelque  réputation  comme 
architecte,  et  il  est  plus  probable  qu'il  a  gravé  ces  pièces  d'après  des 
dessins  originaux.     Nous  donnons  ici  les  pièces  inconnues  à  Bartsch. 

11.  Vestibule  avec  cinq  portes  d'entrée,  deux  ailes  en  saillie  et 
deux  coupoles  placées  l'une  derrière  l'autre. 

12.  Edifice  somptueux  représentant  un  palais  avec  la  façade  à 
droite  et  deux  étages.  L'édifice  du  fond  a  six  fenêtres.  In-fol.  en 
largeur. 

13.  Arc  de  triomphe  avec  trois  ouvertures;  au-dessus,  cinq  pe- 
tites fenêtres. 

14.  Arc  de  triomphe  composé  de  trois  arches,  uiie  grande  et 
deux  petites.  Au  milieu,  une  attique  avec  un  bas-relief  de  femmes 
sacrifiant  et,  aux  côtés,  des  ornements  avec  des  Amours  assis  sur  des 
monstres. 

15.  Vestibule  à  colonnes  avec  trois  portes;  au-dessus,  une  coupole 
élevée  avec  lanterne. 

16.  Palais  à  trois  étages  avec  des  colonnes  encastrées,  sortant 
des  trois  quarts, 'd'ordre  dorique  en  bas,  d'ordre  ionique  au  miheu 
et  d'ordre  composite  au  haut.    A  la  gauche  du  bas  se  trouve  le  mo- 

III.  29 


450  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

nogramme  de  R.  Wyssenbach,  et  au-dessus  une  plume;  à  droite,   la 
marque  avec  te  I.  W.  et  un  couteau  de  graveur. 

17;  Vestibule  voûté;  au-dessus,  un  espace  vide  avec  deux  fenêtres 
cintrées. 

18.  Un  temple  circulaire  avec  trois  vestibules  et  une  coupole 
élevée  avec  une  petite  lanterne.  Dans  les  vestibules,  à  droite  et  à  gauche, 
les  deux  monogrammes  avec  le  millésime  1558. 

19.  Coupe  d'un  édiûce  circulaire  avec  coupole. 


Vrbanus  Wjss.   1549— 1SS6. 

Cet  artiste  étaii  maître  d'écriture  ou  calligraphe  (et  graveur  sur 
bois)  et  demeurait  en  1549  à  Zurich,  où  il  a  pubhé  des  exemples 
d'écriture  gravées  sur  bois.  Il  semble  avoir  publié  ces  genres  d'ouvrages 
quand  il  était  maître  d'écriture  à  Bischoffszel.  C'est  la  seule  indication 
que  nous  avons  à  son  égard ,  et  elle  nous  est  fournie  par  deux  de  ses 
ouvrages  que  nous  allons  décrire. 

1.  Von  Mancberley  Geschrifften  ein  zierlich  ntiw  fundament 
BUchle,  Yede  besonder  mit  Ihrer  eigenthcben  Punctur,  Buchstaben  und 
Alphabet  zu  underwysung  mengekhchen  Iqnsonders  aller  blUenden 
Jugendt  zu  nutzlicher  dienstbarkeit ,  durcb  Urbanum  Wyss  diser  Zyt 
Schulmeister  zu  Bischoffszel  geordnet  unnd  ussgangen.  Sans  lieu 
ni  date. 

Une  autre  édition  de  ce  petit  ouvrage  porte  le  même  titre,  avec 
l'addition:  „Durch  Urbanum  Wyss  diser  zyt  sesshaft  in  Zurich,  et  avec 
une  gravure  sur  bois  représentant  le  calligraphe  dans  sa  chambre  de 
travail,  avec  l'indication:  „Gedruckt  zu  Zurich  by  Christoffel  Froschauer.'^ 

2.  Dix  feuilles  d'écriture  courante  et  de  Chancellerie. 
Libellus  valde  doctus,  elegans  et  utilis,  multa  et  varia  scribendarum 
literarum  gênera  complectens  —  conscripta,  insculpata  et  impressa  per 
Urbanum  VVy«s  Tigurinum  A.  D.  1549.  Sur  une  des  feuilles,  on  trouve 
le  signe  donné  plus  haut,  avec  l'inscription:  DËVS  NOfilS  —  CONTllA 


Le  maître  H.  H.    1550—1557.  45 1 

NOS.  D'après  Breitkopf  IL  57,  on  trouve  sur  la  dernière  feuille,  à 
côté  de  la  marque  du  maître  celles  de  Jost  Amman  et  de  Tobia» 
Stimmer.  Tout  Fouvrage  n'est  cependant  qu'une  imitation  de  celui 
de  ritalien  Giov.  Batt.  Palatino  intitulé:  „Libro  nuovo  d'imparare 
a  scrivere  etc."  In-4°. 

3.  Ecriture  ronde,  de  chancellerie  et  cursive  allemande, 
38  feuilles.  Le  livre  porte  le  titre  suivant:  „EinneuwFundamentbuchdarinn 
allerley  Ttitsche  Geschrifflen  nach  irer  waren  art  etc.  fleissig  furgestellt 
werdend  etc.  Erstlich  durch  Vrbanum  Weyss  zu  Strasburg  ausge- 
gangen;  jetzsonder  aber durch  ChristoffelSchweytzer  Formschnei- 
der  zu  Zurych  zu  nutz  aller  Jugend  widerum  zugericbt  und  in  Truck 
gebracht  1562."  In  fine:  „In  dem  jar  Als  man  zalt  nach  Christi  Jesu 
vnnsers  lieben  Herren  vnd  seligmachers  geburt  Tausend  fUnilhundert 
funfzig  vnd  sex  (1556)  hab  ich  Vrban  Wyss  Rechenmeyster  dise  ge- 
schrifften  volîendet." 

Le  graveur  sur  bois   Christophe  Schweytzer,  qui  a  pris   soin  de  % 
cette  édition,  est   sans  doute  le  même    qui   a  travaillé  d'après  Virgile 
Solis,  H.  R.  Manuel  Deutsch  et  Jost  Amman,  et  qui  s'est  signé  G  2  S 
^=ac=5o      ^  et  Ê  avec  le  couteau  de  graveur  (V.   Bartsch  IX,  412 
et  G.  Becker,  Kunstblatt  1853  p.  318). 


HH.     ajL  1550-^1557. 

(Bartsch  IX   No.  408.) 

Les  gravures  de  ce  maître,  qui  ont  été  exécutées  en  partie  d'après 
des  dessins  qui  appartiennent  à  l'école  de  Holben,  en  partie  d'après 
H.  R.  Emmanuel  Deutsch  ou  Virgile  Sohs,  prouvent  qu'il  a  appartenu  à 
l'école  du  haut  Rhin  ou  de  Râle,  comme  le  démontrent,  par  exemple,  en  ce 
qui  regarde  l'école  de  Holbein,  les  deux  princes  qui  combattent,  B.  No.  27, 
quoiqu'on  n'y  rencontre  jamais  son  nom.  Cependant,  on  semblerait 
devoir  le  trouver  dans  l'ouvrage  qui  a  pour  auteur  Henri  Holzmiiller, 
intitulé:  „Liber  perutiiis  nunc  primum  editus  continens  formulas  Lati- 
narum  et  Germanicarum  scripturarum  ....  Autore  Heinrycho  Holz- 
mullero  Modista   (c.  a.  d.  Calligraphe).    4^    „Ein    schOn    Grund    vnd 

29» 


i 


452  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Fundamentbuch  lateinischer  und  Teutscher  geschriiltea,  gemeinem  nutz 
2U  gut,  ktinstlich  Idd  grand  gelegt  etc.     Basileœ  1553.^^ 

Cet  ouvrage  contient  16  feuilles  d'écriture  de  toutes  sortes,  ainsi 
que  des  notes  de  musique.  An  verso  du  titre,  on  voit  une  gravure  sur 
bois  représentant  une  main  qui  écrit  (Voyez  C.  Becker,  Deutsches 
Kunstblatt.  1853  p.  318). 


Additions  à  Bartsch. 


Gravures  sur  bois. 


28.  Titre  (à  .  .  .  .  ?)  La  nativité.     La  Vierge  à  genoux  tient 
^l'enfant  Jésus.     Derrière  elle  le  boeuf  et  Fane,    à  droite   St.   Joseph, 

en  arrière  et  plus  loin  deux  bergers.  La  bordure  est  formée  de 
quatre  colonnes  avec  une  ûgure  chacune.  Michée  5  :  „Aus  dir  soll  mir 
kommen  etc."  St.  Jacques -le -majeur,  le  deuxième  article  du  Credo: 
„Und  an  Jesum  Christum  seinen  eigenen  Son,  unsern  herrn."  En 
haut,  un  arc,  au  côté  duquel  se  trouve  un  ange  avec  une  épée  flam- 
boyante et  Balaam  avec  son  âne.  Au  bas,  la  première  des  marques  ci- 
dessus.     H.  8  p.  5  1.  L.  7  p.  5  1.  —  Wolfegg. 

29.  Joachim  de  Beust.  Demi -figure  devant  une  table,  un 
peu  tournée  vers  la  gauche;  elle  porte  une  très-longue  barbe  et  tient 
de  la  main  droite  un  livre.  Dans  la  bordure  ovale,  avec  les  quatres 
évangélistes,  Finscription  :  JOACHIM  A  BEVST  IN  PLANITZ  J.  C. 
EFFIGIES.  En  bas,  dans  la  bordure,  le  monogramme  et  les  initiales 
du  dessinateur  C.  K.  Et  tout  à  fait  en  bas,  au  milieu,  la  marque 
de  Henning  Gross.  H.  4  p.  5  1.  L.  2  p.  10  1.  Cette  gravure  appar- 
tient à  un   ouvrage  de  de  Beust,  imprimé  par  Gross. 

30.  Une  grande  Aigle  impériale.     Elle   porte  tout   autour 
le  collier    de  la  toison   d'or  et  montre  sur  la  poitrine  les  armoiries 
d'Autriche.     Cette  pièce  est  signée  H.  H.,  mais  sans  le  couteau,  et  si 
voit  au  revers  du  titre  de  Fouvrage  suivant: 

„Anfang  Vrsprung  und  herkommen  des  Thurniers  inn  Teutschei 
nation.  Wievil  Thurnier  bisz  vlï  den  letstern  zu  Wormbs.  Auch  wi( 
vnnd  an  welchen  orten  die  gehalten,  un  durch  was  Fiirsten  etc.  sii 
der  zeit  besucht  worden  sind  etc.     Siemern  1532.     In-fol.*^ 


/ 


Tobias  Stimmer.  453 

On  trouve  encore  dans  ce  livre  beaucoup  de  gravures  sur  bois 
de  diverses  dimensions,  et  dont  les  plus  grandes  sont  souvent  répétées. 
Cependant  aucune  d'elles  ne  porte  de  signature. 


Tobias  Stimmer. 

(Bartsch  IX.  330.) 

Cet  artiste  rempli  de  talent  naquit  en  1534,  à  Scbaffhouse,  et  vécut, 
longtemps  à  Strasbourg_^  où  il  mourut.  Il  était  surtout  peintre  à 
fresque  et  dessinateur.  Il  n'est  aucunement  prouvé  qu'il  ait  été 
graveur  sur  bois,  comme  plusieurs  le  prétendent,  puisque  lious  ne  trou- 
vons que  sur  une  seule  de  ses  pièces  le  couteau  de  graveur  à  côté 
de  son  monogramme,  pendant  que  la  plupart  du  temps  un  autre  mo- 
nogramme, celui  du  graveur  sur  bois,  prouve  que  Stimmer  lui-même 
n'a  point  exécuté  la  gravure.  Nicolaus  Reusner  dit  également  dans  la 
préface  des  Portraits  (Icônes)  publiés  par  lui  en  1587,  que  Tobias 
Stimmer  en  avait  fait  les  dessins,  mais  qu'il  ne  les  avait  pas  gravés 
sur  bois.  On  lui  attribue  aussi  deux  eaux -fortes,  nommément  le 
Christ  devant  Pilate  (Voyez  Hirsching,  Nachrichten  von  Kunst- 
sammlungen  VI.  21.)  et  la  Tentation  de  St.  Antoine  (Brulliot,  Dict. 
II.  No.  25û9).  Nous  avons  vu  seulement  la  dernière  de  ces  deux 
pièces,  qui  porte  néanmoins  une  signature  St.  F.  fort  diverse,  et  <|ui 
est  traitée  dans  un  style  tout  à  fait  différent  de  celui  que  nous  sout- 
mes  habitués  à  voir  chez  notre  artiste.  Nous  ne  croyons  point,  par 
conséquent,  devoir  les  lui  attribuer. 


Observations  à  Bartsch. 

Gravures  sur  bois. 

6.  Jeune  femme  les  yeux  bandés.  Elle  représente  l'ancien 
Testament.  On  en  trouve  un  pendant  (le  nouveau  Testament)  décrit 
sous  notre  No.  88. 


> 


454  École  du  haut  Rhin  du  XVI«  siècle. 

8.  Ce  portrait  représente:  ,,Stephan  BrechtI,  Arithmeticus/^ 
Berlin.  Les  premières  épreuves  ont  une  suscriplion  latine,  et  au-dessous 
douze  vers  également  latins.  La  seconde  édition  porte  le  nom  comme 
suscription,  mais  n'a  que  cinq  lignes  au-dessous.  Dans  plusieurs  éditions, 
le  nom  manque. 

37  —  45.  Les  musiciennes.  Ces  gravures  sur  bois  sont 
traitées  tellement  dans  la  manière  de  Hans  Guldenmund  de  Nuremberg, 
que  nous  n'hésitons  pas  à  les  lui  attribuer.  Aucune  d'elles  ne  portent 
de  signature. 

63.  Histoire  juive  de  Josèphe.  Nagler  mentionne  sous  le 
No.  35  le  même  ouvrage,  qui  a  paru  en  1581  chez  Th.  Rihel  à 
Strasbourg,  ensuite  des  éditions  postérieures  de  1597  et  1601,  qui  toutes 
doivent  avoir  les  mêmes  gravures  ;  voir  aussi  le  Kunst-Cat.  de  R.  Weigel. 

66.  Plusieurs  bêtes  de  chasse  en  68  feuilles.  Une  édition 
plus  ancienne,  avec  le  même  nombre  de  gravures,  porte  le  titre  :  „New  Jâger- 
buch:  Jacoben  von  Fouilloux,  einer  fUrnemen  Adelsperson  inn  Frank- 
reich  auss  Gastine  in  Poitou.  Erst  frisch  von  neuwen  auss  dem  Fran- 
zôsischen  in  gut  Weydmannisch  Teutsch  -  verteuscht  und  vertirt,  als 
Anhang  Wolffsjagt  etc.  (avec  68  belles  gravures  sur  bois  de  T.  Stimmer 
et  Ch.  Maurer).  Gedruckt  zu  Strassburg  durch  B.  Jobin."  Fol.  (Voyez 
Nagler,  Ktinstler-Lexicon  No.  50). 


Additions  à  Bartsch. 

67.  Adam  et  Eve.  Ils  sont  assis  sous  l'arbre  de  la  science. 
Eve  offre  à  Adam  le  fruit  défendu.  Pièce  signée.  H.  5  p.  3  1 
L.  3  p.  9  1. 

68.  St.    Christophe.     Il    s'avance  avec  l'enfant  Jésus  sur  les 
épaules  à  travers  la  mer,  tandis  que  l'hermite  l'éclairé.     Avec  le  mi 
nogramme  et  le  millésime  1538  dans  un  ovale  orné  (Nagler,  Kttnstlei 
Lexicon  No.  29). 

69.  Portraits  des  papes.     Sous  le  titre  suivant:   Accurai 
effigies  pontificum   max.  n°.  XXVIII  etc.     Ab   Onuphrio   Panvino. 
Eygenwissenliche  und  wohlgedenk^v-ardige   Contrafeytungen   oder  An 
litzgestalten  der  Rom.  Bâbst,  an  der  Zabi  28  etc.  MDLXXIIL    Gedrucl 
zu  Strassburg  durch  Bernhard  Jobin  etc.     Fol. 

Dans   la    préface,    Jobin   dit    que   son    „cher    compère    Tobis 


Tobias  Stimmer.  455 

Stimmer*'  n'a  point  seulement  contribué  à  l'ouvrage  par  ses  talens 
divers  artistiques,  mais  aussi  au  moyen  des  portraits  actuels  des  papes  de 
Rome.  Ces  portraits  sont  librement  copiés  de  ceux  qui  parurent  à  Rome 
en  1570  avec  le  texte  de  Panvinius  (Nagler,  KUnstler-Lexicon  No.  15). 

70.  Portraits  des  capitaines  célèbres.  Sous  le  titre  sui- 
vant: Pauli  Jovii  Novocomensis  Episcopi  Nucerini  Elogia  virorum  bel- 
lica  virtute  illustrium  VII  libris  jam  olim  ab  autore  comprehensa  et 
nunc  ex  ejusdem  museo  ad  vivum  expressis  imaginibus  exornata,  opéra 
et  studio  Pétri  Pernae  typographi.  Basil.  1575.  Fol.  134  gravures 
avec  bordures. 

En  1578,  on  en  fit  paraître  une  nouvelle  édition  latine,  avec  le 
titre  :  „M[usei  Jovianî  imagines  etc. ,  nec  minori  industria  Th.  Mulleri  ' 
Marpurgensis  musis  illustratœ;  ex  ofiicina  Pelri  Pernse  1578.  Cette 
édition  a  quelques  portraits  de  plus  que  la  première,  cependant  les 
impressions  en  sont  moins  belles,  et  elles  paraissent  pour  la  plupart 
de^  copies  (Nagler  No.  15). 

Une  édition  allemande  du  même  ouvrage  porte  le  titre  suivant: 
„Eigentliche  und  gedenkwUrdige  Contrafacturen  beruhmter  Kriegsbelden 
verteuscht  von  Th.  Muller  von  Marpurck.  Rasel  bei  P.  Perna  1577", 
avec  134  portraits,  qui  ont  été  employés  plus  tard  dans  le  livre  in- 
titulé: „Mich.  Beuther's  warhafftiger  kurzer  bericht  von  mancherley 
Kriegs  und  anderen  Hândeln.     Basel,  1588."  Fol.    (Nagler  No.  17.) 

71.  Portraits  d'hommes  célèbres.  Sous  le  titre:  „Paiili 
Jovii  illustrium  virorum  tomis  vitae  duobùs  comprehensse  et  propriis  ima- 
ginibus illustratae.  Cum  rébus  et  vitis  Imp.  Turcarum.  Basilese  1578 
in-fol."  Cet  ouvrage  renferme  beaucoup  de  portraits  avec  des  bor- 
dures allégoriques  (Nagler  No«  14). 

72.  L'empereur  Maximilien  (Kaiser  Maximilian.  Dièses 
namens  der  èrste  etc.)     8°. 

73.  Jean  Casimir  (Johann  Casimir  Pfalzgraf  bey  Rhein,  Herzog 
in  Baiern.  Gedruckt  in  Neustatt  an  dèr  Hardt  bei  Mattaes  Harnisch). 
En  médaillon.     In-fol. 

74.  Othen  Henri,  Comte  Schwarzenburg.  p.  B.  Jobin  MDLXXIIII. 
In-fol. 

75.  HenriBullynger  (Ecclesise  Tigurinse  paslor  j)rimarius.  Per 
Bernardum  Jobinum,  Argentorati  Anno  MDLXX).  In-fol. 

76.  Jacob  Sturm.  Prefecti  urbis  Argentoratensis  de  Eccl.  rébus 
etc.  Schola  optim.  meriti  1577.   In-fol.  - 

77.  Johannes  Sturm  (Vera  effigies  clar.  viri  Joannis  Sturmii 


456  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

natus  anno  1507  cal.  octobris.  Sculptas  anno  70).    Demi-ûgure  dans 
une  bordure  ;  pièce  non  signée.  _ 

78.  Gaspar  Galigni.     Amiralus  Francise  1577.   Gr.-in-fol. 

79.  Mathias  Flaccus  lUiricus.  1577.   Pet.-in-fol. 

80.  F.  von  Gotteshein  (einer  der  Dreizehner  des  geheimen 
Régiments  zu  Strassburg).  Portrait  à  demi -corps  avec  barette,  vu  de 
face.     Ovale  H.  5  p.  6  1.  L.  4  p.  1  l 

81.  Jab.  Taurellins,  alias  Oecbst.  1575.  Aelatis  50.  Dans 
une  bordure  ornée  avec  la  signature  T  à  gauche,  S  à  droite.  H.  6  p. 
L.  4  p.  10  1. 

82.  JohannesFrisius,  Tigurinus  setatis  susb  LX.  MDLXIII. 
Dans  un  ovale  avec  quatre  génies.  La  marque  est  au  haut  H.  4  p. 
6  1.  L.  3  p.  6  1. 

83.  xMelchior  Newsidler,  aetatis  su»  XXXXIII.  Joueur  de 
luth  et  compositeur;  sans  marque  et  dans  un  médaillon  de  4  p.  7  1. 
àe  diamètre. 

84.  Justus  Goblerus.  Demi-figure  vue  de  trois  quarts.  Il 
porte  une  chaîne  au  cou.  1550.   8^ 

85.  Johannes  Planerius  Quintianus,  Doctor.  Petit  ovale 
avec  deux  génies. 

86.  G.  Costeley.  11  est  représenté  dans  la  38®.  année  de  son 
âge.     Petit  portrait  entouré  des  neuf  Muses. 

87.  Johannes  Rantzonius.  Dans  un  ovale  avec  des  figures 
allégoriques,  Minerve,  Apollon  etc.     Au  bas,  38  vers  latins.  In-8^ 

88.  Le  nouveau  Testament.  Figure  allégorique.  Une  jeune 
femme  couronnée  tient  de  la  main  droite  une  croix  et  d&  la  gauche 
un  cahce.  A  travers  un  édifice  en  ruine,  on  voit  dans  le  paysage  TAn- 
nonciation  aux  bergers.  Clair-obscur  de  trois  planches.  A  la  droite 
du  bas,  la  signature  à  rebours  de  Stimmer  ressort  en  blanc.  Pendant 
de  la  pièce  No.  6.  L'ancien  Testament.  H.  13  p.  L.  9  p.  10  L 
L  Weigel  Kunst-Catalog,  No.  22335 

89.  Les  ordres  de  moines  déchaussés  et  le  différend 
pour  la  ceinture:  „Sihe  wie  der  arm  Sanct  Franciscus  etc.'*  Ceci 
est  la  suscription  de  la  composition  dans  laquelle  ils  s'ari*achent  et  se 
disputent  la  discipline,  la  ceinture  et  la  robe  du  Saint  Derrière,  à 
gauche,  le  pape.  Pièce  non  signée.  H.  4  p.  11  1.  L.  8  p.  9  I.  En- 
suite une  explication  en  vers  sous  26  No.  Sur  deux  feuilles  on 
trouve  seulement  le  texte,  commençant  a|nsi:   „Da  ich  in  Welschland 


Tobias  Stimmer.  457 

waT*  vor  jaren,  zu  Senis  etwas  zu  erfahren"  etc.,  in  fine:   „und  daoD 
des  Benedicter  Sieg."  —  Bàle. 

90.  Caricature  sur  le  pape.  C'est  un  portrait  composé  de 
plusieurs  objets.  Le  nez  est  représenté  par  un  poisson,  le  menton 
par  un  peigne  etc.  Dans  la  bordure  ovale,  on  lit:  „Gorgoneum  ca- 
put'S  et  au-dessus:  Der  gorgonisch  Méduse  Kopf,  Ain  fremd  Romiscb 
Môrwunder  etc.  Au  bas,  une  pièce  de  vers  commençant  ainsi  :  „Man 
bal  etwa  die  Mor  gefunden  etc.*'  et  terminant  par  ces  mots:  „Der  wird 
mit  ja  umkommen  schnOd.  1577."  H.  15  p.  L.  10  p.  1  1. 

91.  Die  brille  Krottestiscb  Mul  zu  Romiscber  frucht» 
Dans  un  moulin  où  Ton  jette  à  droite  une  quantité  de  prêtres,  on  voit 
sortir  au  bas  une  quantité  de  figures  grotesques.  A  gauche,  la  mort 
cbevauche. 

Au-dessus  de  Tinscription  ci-dessus,  on  lit  encore: 
Wie  das  Korn  ist,  so  gibt  es  Mal 
Am  Korn  ist  bie  die  grosste  M  etc. 

Au  bas  de  la  composition,  on  trouve  des  vers  sur  trois  colonnes^ 
vers  qui  commencent  comme  suit: 

Das  Korn   und   mël,   Millier  und    Knecht  etc Weil'die 

figuren  ja  erquicken.   Anno  MDLXXVII.    Gr.-in-fol. 

Au  verso  de  eetle  pièce,  à  Berlin,  on  trouve  la  notice  que  Jean 
Fischbart  (Jesuwald  Pickhart):  „der  poetiscbe  Kornwerl'er  dieser  Mtil 
sei  beweist  sich  zuerst  aus  seinem  Bienenkorb.  Ausgabe  von  1580 
fol.  242\   Ausg.  von  1581  fol.  336." 

92.  L'horloge  de  la  Cathédralede  Strasbourg.  Suscriplien: 
„Aigentiicb  Furbildung  und  Bescbreibung  des  Neuen  KUnstbchen  astro- 
nomischen  Vrwerkes  zu  Strassburg  im  MOnster  des  MDLXXIIII  Jar 
voUendet  zu  sehen." 

Et  au  bas: 

„Mit  Ro.  Kaiserlicher  Maiestat  Befreiung  auf  zehn  Jar."  En  haut 
dans  les  coins  se  trouvent  deux  grandes  tablettes  sur  lesquelles  on  lit 
à  gauche  des  citations  des  Saintes  Écritures,  et  à  droite  une  inscrip- 
tion terminant  ainsi:  „Calculirt  inns  werk  gericht  imd  verfertigt  durcb 
Conradum  Dasypodium,  David  VVolkenstain ,  Matliematicos ,  und  Isac 
Habrecht,  Vrenmacher  und  von  Tobia  Stimmer  gemalet."  Ensuite,  à 
gauche,  on  trouve  une  description  en  vers  de  cet  ouvrage  terminant 
comme  suit: 

„Hat  Bernard  Jobin  solcher  masen 

Scheinlich  das  Werk  fûrmalen  lasen." 


458  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle. 

Cette  pièce  en  deux  feuilles  mesure  H.  19  p.  3  1.  L.  10  p.  9^  L, 
avec  les  inscriptions  dans  une  bordure  ornée  H.  21  p.  4  1.  L.  13  p.  10  L 
—  Francfort. 

Cette  pièce  ne  porte  pas,  il  est  vrai,  le  monogramme  de  Slimmer, 
mais  le  dessin  en  est  tout  à  fait  dans  sa  manière,  et  comme  il  a 
exécuté  toutes  les  peintures  pour  cette  horloge,  on  peut  admettre  qu'il 
ait  fait  le  dessin  pour  la  gravure  sur  bois.  ®^) 

93.  Emblemata.  Nicolai  Reusneri  aureolorum  emblematiua 
liber  singularis  Tobise  Stimmerj  iconibus  affabre  effictis  exornatus. 
Ad  Ser.  Princ.  D.  Huldricum  Norvegiœ  Haeredem  etc.  Argentorati  apud 
Bernard  Jobinum.  1591.  8°.  Avec  115  gravures  sur  bois  (Nagler, 
KUnstler-Lexicon  No.  32). 

94.  Nicolai  Reusneri  Agalmatum  aureolorum  Liber  sin* 
gularis.  I.  Septem  virlutes.  II.  Septem  artes.  IIL  Quatuor  artes  majores. 
IV.  Novem  Musœ.  V.  Très  gratiœ.  VI.  Septem  planetae.  VII.  XIL  Anni 
tempora.  Ad  seren.  princ.  D.  Joannum  Norvegise  haeredem.  Argen- 
torati apud  Bern.  Jobinum.  Avec  43  gravures  sur  bois,  le  por- 
trait et  les  armoiries  de  Reussner.  Les  compositions  dans  ces  deux 
ouvrages  parurent  en  bordures  avec  des  suscriptions  latines  et  des 
souscriptions  en  vers  latins  et  allemands  (Nagler,  K.-L.  No.  33). 

On  trouve  beaucoup  d'autres  gravures  sur  bois  attribuées  à  To- 
bias  Stimmer,  mais  qui  ne  portent  pas  son  monogramme;  de  sorte 
qu'il  ne  serait  donné  qu'à  une  comparaison  attentive  de  ces  gravures 
avec  les  ouvrages  bien  reconnus  du  maitre  de  pouvoir  décider  si  elles 
lui  appartiennent  réellement. 


98)  Le  Dr.  Nagler  mentionne  dans  son  „ Dictionnaire  des  Artistes",  sous  le 
No.  51,  une  vue  du  côté  sud  de  la  cathédrale  de  Strasbourg,  gravée  sur  bois,  qu'il 
attribue  également  à  Stimmer.  A  la  droite  du  haut  se  trouve  la  description,  puis 
rinscription  :  „Gestellt  aufs  einfaltigst  durch  Dan.  Speckle  und  Bernhard  Jobin, 
Formschneider  zu  Strassburg  MDLYI."  H.  20  p.  L.  14  p.  Mais  il  en  résulte 
clairement  que  le  célèbre  architecte  D.  Speckle  a  fourni  le  dessin  de  cette  pièce 
gravée  par  B.  Jobin.    D'ailleurs,  en  1556,  Stimmer  était  encore  un  enfant. 


Hans  Ghrtstoph  Stimmer.  459 


M.  ^ 


Hais  Christoph  Stinner. 

Dessinateur  et  graveur  sur  bois. 

Sandrart,  dans  son  ouvrage:  „Teulsche  Akademie"  IL 
p.  254,  dit  que  le  plus  jeune  frère  de  Tobias  était  Christophe  Stim- 
mer, graveur  célèbre  sur  bois,  comme  le  prouvent  les  petites  figures 
bibliques^),  le  Josèphe*^)  et  le  petit  livre  d'emblèmes  ainsi  que  d'autres 
ouvrages  appréciés  des  amateurs  de  Tart. 

Fussli,  qui  le  désigne  sous  le  nom  de  Jean  Christophe  Stimmer, 
nous  donne  la  notice  qu'il  se  signait  en  1581  comme:  „Der  Lobl.  V. 
0.  drey  Landstânde  Diener  und  General-Ëinnehmer  des  Messpfennings 
Elsass  und  Sundgauisches  Gestades/^ 

L'opinion  de  Bartsch  qu'un  percepteur  d'impôts  ne  pouvait  pas  être 
en  même  temps  graveur  sur  bois  el  que,  par  conséquent,  le  monogramme 
attribué  à  Stimmer  et  composé  de  CMT  (B.  X  No.  222)  appartient  à 
Qiristophe  Maurer  de  Zurich,  n'est  point  soutenable,  car  d'abord  notre 
artiste,  de  même  que  Nicolas  Manuel,  pouvait  aisément  couvrir  deux 
emplois,  ou  bien  s'être  occupé  de  gravure  dans  sa  jeunesse,  tandis 
qu'il  serait  entré  plus  tard  dans  la  carrière  des  emplois  ;  ensdite  Bartsch 
ne  semble  pas  connaître  le  monogramme  ci-dessus,  composé  de  C.  H.  S., 
qui  ne  peut  s'adapter  qu'à  Hans  Christophe  Stimmer  ou,  selon  d'autres, 


99)  Ce  livre  a  pour  titre:  „Neue  Kûnstliche  Figiiren  Biblischer  Historien, 
grûndlich  von  Tobia  Stimmer  gerissen.  Gedruckt  zu  Basel  bey  Thomas  Gwarin 
1576."     4^ 

100)  La  bordure  du  titre  de  l'ouvrage  de  Josephus  Flavius:  „Hi8torien  und 
Bûcher  von  allen  Jûdischen  Geschichten/'  Strasburg,  Th.  Rihel,  1574,  représente 
un  portail  sur  le  cintre  supérieur  duquel  le  Christ  est  assis  en  jugement;  à  ses 
côtés,  deux  anges  jouant  de  la  trompette  et  le  combat  de  la  mort  et  du  diable. 
Aux  côtés,  deux  rois  assis  s*appuient  sur  des  boucliers,  entre  eux  un  potentat  assis 
sur  le  globe  du  monde.  A  droite  et  à  gauche,  le  monogramme  de  Tartiste.  On 
8* est  servi  de  la  même  bordure  pour  l'ouvrage  d'Hégésippe:  „Fûnf  Bûcher  vom 
Jûdischen  Krieg,'*  Strassburg  1575.  Le  monogramme  de  Christoph  Stimmer  se 
trouve  encore  sur  une  feuille  du  livre  intitulé:  „GrundIiche  beschreibung  der 
freyen  Ritterlichen  und  Adelichen  Kunst  des  Fechters  etc.  durch  Joachim  Meyer, 
Freyfechter  zu  Strassburg.  Gedruckt  zu  Strassburg  1570",  quarto  oblong.  La 
gravure  sur  bois  représente  deux  escrimeurs  qui  tirent  l'épée  en  présence  du  maître. 
Dans  le  fond,  trois  hommes  à  table.    H.  9  p.  6  1.  L.  7  p. 


460  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

à  Christophe  Henri  Stimmer,  tandis  qu  il  a  parfai^ment  raison  d'attribuer 
le  monogramme  formé   de  CMT  à  Maurer. 

On  doit  encore  mentionner  ici  la  marque  ^  G  «  S  « ,  qui  est  également 

attribuée  à  Christophe  Stimmer,  dautant  plus  que  le  possesseur  de  ce 
monogramme  a  gravé  d'après  les  dessins  de  Virgile  Solis,  H.  R.  Deûtsch 
et  même  Tobie  Stimmer.  Mais  comme  sa  Vue  de  Rome  porte  la  date 
de  1 549,  et  que  Christophe  Stimmer  doit  être  né  après  1 534,  l'année  où 
son  frère  aîné  Tobie  vint  au  monde,  ce  monogramme  ne  peut  être  le 
sien.  On  devra  plutôt  l'attribuer  à  Christophe  Schweitzer,  graveur  sur 
bois  de  Zurich  qui,  en  1562,  reproduisit  l'Alphabet  de  Urban  Weyss 
(Voyez  C.  Becker,  D.  Kunstblatt  1853  p.  318). 

.  Nous  verrons  bientôt  qu'il  ne  peut  y  avoir  le  moindre  doute 
qu'il  n'ait  existé  un  graveur  sur  bois  nommé  Christophe  Stimmer;  il 
est  moins  certain  que  le  monogramme  ci-dessus,  dont  se  servait  le 
frère  de  Tobie,  lui  appartienne  décidément.  Voici  quelles  sont  les 
pièces  où  Christophe  Stimmer  s'est  désigné  comme  en  étant  le  graveur. 


Gravures  sur  bois. 

1.  Quatre  alphabets  (Vier  kUnstlich  Alphabeth  oder  ABC 
allen  Cantzley  und  Gulden  schreibern  niltzlich  und  lustig  zu  ge- 
brauchen.  Christoff  Stimmer  der  Jung  von  Schaffhausen.  Gedruckt 
zu  Frankfurt  am  Mayn,  durch  Hermann  GulfTrichen  in  der  Schnur- 
gasse  zum  Knig  1552).  8  feuilles  avec  quatre  Alphabets  avec  des 
objets  pour  écrire.  Le  dernier  feuillet  montre,  un  écusson  d'armoiries 
fort  bien  gravé,  portant  un  demi-sauvage  couronné  de  laurier  et  bran- 
dissant des  verges  de  la  main  droite.  Au-dessus  de  l'écusson,  un  arc 
où  l'on  voit  dans  les  coins  deux  anges,  qui  soutiennent  un  rinceau 
de  fruits. 

2.  Un  autre  livre  du  même  genre.  Ein  Naw  Kunstreich 
Fundamentbuch'e  von  Mancherley  guten  Tutschen  und  Lateinischen  ge- 
schriCFten  gar  grtlndlich  geschricben  durch  den  jungen  Christoffel 
Stimmer  von  Schaffhausen,  jelztund  Guldinschreiber  und  Râchenmeyster 
zu  Rottweyl.  Basel  1596  in  quarto  oblong.  On  en  a  publié  une 
quatrième  édition  en  1604  à  Bàle. 

Nous  avons  trouvé  le  monogramme  CHS  donné  ci -dessus  sur 
diverses  gravures  sur  bois,   entre  autres  sur  plusieurs    portraits   des 


Le  maître  Â.  S.  461 

papes  par-  Tobie  Stimmer  décrits  au  No.  69  et  encore  dans  les 
éditions  allemandes  de  Flave  Josèphe,  du  Tile  Live  et  du  Florus 
allemand,  et  une  fois  avec  la  date  de  1569.  Nagler  mentionne  de  plus, 
dans  son  Dictionnaire  des  Artistes,  comme  étant  de  lui,  73  gravures 
sur  bois  appartenant  au  livre  de  Joacbim  Meyer  intitulé:  „Grund- 
liche  beschreibung  *der  freien  Rilterlichen  und  Adelichen  Kunst  des 
Fecbtens  etc.  Augsburg  bei  Nie.  Wanger  1600.*'  Petit-in-fol.  oblong, 
i  ainsi  que  les  gravures  dans  le   „  Livre  des   simples   de    Mattbiolus", 

E  '    Frcft.  s.  M.  S.  Feyerabend  1586.  Brulliot  décrit  encore  (Dict.  I.  No.  130) 

l  une  eaU'forte  qui  porte  le  monogramme  de  notre  artiste. 

V  Eau  forte. 

^  Ecusson    aux    fleurs    de    lys    de  la   famille    patricienne   des 

!'  Stromer   de  Nuremberg.     Sur  le  heaume,   on   voit   un  bourrelet  avec 

trois  baguettes  terminées  en  fleurs  de  lys.   Cet  écusson  se  trouve  dans 
\  un  ovale  entouré  d'ornements  ;  dans  celui  d'en  haut,  deux  demi-figures 

^  nues,  et  au  bas  deux  génies.     En  bas,  à  gauche,  la  signature.  H.  4  p. 

[  11  1.  L.  3  p.  3  1.   La  marge  inférieure  mesure  6  1. 


1578-  /$t  Ji 


Abel  Stymmer. 

(Bartsch  IX   559.) 

Le  maître  qui  se  sert  de  ce  monogramme  doit  avoir  été  un  des 

frères  de  Tobie  Stimmer  de  Schafihausen,  qui  se  signait  Abel  Stimmer 

l  et  était  un  bon  peintre  sur  verre,  en  miniature  et  en  émail.     Dans 

la  collection  du  Doyen    Veith    se  trouvait,  en   1835,   un  portrait  de 

Thistorien  Jean  Sleidanus  peint  par  lui. 

Ses  dessins  et  ses  eaux-fortes  n'ont  point  de  finesse,   bien  qu'ils 
!  soient  traités  avec  une  certaine  franchise. 


462  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

Eaux-fortes. 

1.  LazarusSchwendi,  1 579.  Cette  eau-forte,  la  seule  décrite 
par  Bartsch,  a,  dans  les  exemplaires  entiers,  une  souscription  en  caractères 
mobiles  accompagnée  de  30  vers  allemands.  A  Strasbourg,  chez 
Bernard  Jobin  MDLXXIX. 

2.  JeanHartung.  Demi-figure  vue  presque  de  face  et  tenant 
de  la  droite  un  livre.  Sur  la  table,  on  lit  le  millésime  1579,  et  dans 
Tovale,  l'inscription  :  „Joannes  Hartungus  aetatis  suae  LXXV.*^  Au-dessous, 
dans  un  écusson,  se  trouvent  des  inscriptions  grecques  et  latines,  et 
au-dessous,  à  droite,  le  premier  des  monogrammes  ci-dessus.  H.  10  p. 
9  1.  L.  7  p.  1  1.  —  Berlin. 

3.  Vénus.  Elle  est  couchée  et  endormie  la  tête  appuyée  contre 
un  arbre  vers  la  droite.  De  la  gauche,  elle  tient  un  vêtement  étendu 
près  d'elle;  un  peu  plus  loin,  à  gauche,  TAmour  couché  dort  également. 
Fond  de  paysage  avec  une  montagne.  On  lit  au-dessus:  „Venus  und 
kind  sind  aile  baide  blind^',  avec  le  second  des  monogrammes  ci-dessus. 
H.  3  p.  6  1.  L.  3  p.  1  1.  —  Berlin. 

4.  Allégorie.  A  droite  est  couchée  une  femme  à  demi  vêtue, 
devant  elle  on  voit  des  instruments  de  dessin,  une  tablette,  des  pin- 
ceaux. Mercure  s'avance  de  la  gauche,  et  au  milieu.  Minerve  accom- 
pagnée d'un  roi  conduisant  un  homme  dont  les  mains  sont  attachées 
derrière  le  dos.  A  gauche,  dans  le  fond,  on  voit  un  homme  debout 
avec  un  grand  bocal;  une  femme  s'enfuit  ainsi  qu'un  jeune  homme 
avec  une  tablette.  Sur  une  hauteur,  on  aperçoit  deux  figures  devant 
une  maison.  Cette  pièce  est  signée  du  premier  des  monogrammes 
ci-dessus.     H.  9  p.  L.  7  p.  6  1. 

5.  Un  grand  cheval.  Il  s'avance  vers  la  gauche.  Dans  le 
fond,  trois  hommes  à  la  porte  d'une  écurie,  dont  deux  courent  après 
le  cheval,  tandis  que  le  troisième  tient  une  bride.  Au  bas,  à  droite, 
le  premier  des  monogrammes  ci -dessus  avec  le  millésime  1578. 
H.  et  L.  6  p. 


Appendice. 


Le  Dr.  Nagler  mentionne  dans  son   Dictionnaire   des  artistes  la 
pièce  suivante,  qui  n'est  pas  signée: 


Jost  Amman  de  Zurich.  463 

6.  Christophe,  Baron  de  Teuffenbach,  général  de  l'em- 
pire. JPigure  en  pied,  debout  et  en  armure  complète.  Eau-forte  sans 
signature,  mais  tout  à  fait  dans  la  manière  de  Abel  Stimmer.  Cette 
pièce  appartient  à  la  première  édition  de  l'ouvrage  de  Campenbouten  : 
„MerkwUrdigkeiten  des  Scblosses  Ambras"  et  porte  un  texte  au  revers. 
Gr.-in-fol. 


lA,  IJl,  A.  A,  M,  fl,  X  o<M,  J3,  ^  ,  "È. 

Jost  Anmftn  de  Ztrich  né  ei  1539^  mort  à  Nuremberg  en  1591.  ^ 

(Bartsch  IX,  351.) 

Cet  artiste  éminemment  productif  était  principalement  célèbre,  selon 
Sandrart,  pour  ses  dessins  à  la  plume  et  au  crayon,  dont  il  a  exécuté 
un  plus  grand  nombre  que  personne  au  monde,  et  qu'il  a  publiés  en 
même  temps  au  moyen  de  la  gravure  sur  bois.  Quoiqu'il  ne  soit  pas 
encore  bien  clair  qu'il  ait  gravé  lui-même,  cependant  son  monogramme, 
accompagné  quelquefois  du  couteau,  montre  qu'il  a  été  aussi  graveur 
sur  bois.  Ces  pièces  sont  aussi  meilleures  de  taille  et  préférables  à 
celles  en  quantité  beaucoup  plus  considérable  exécutées  par  d'autres 
mains,  et  qui  portent  d'autres  signatures.  Comme  artiste,  Amman  était 
plutôt  un  dessinateur  adroit,  mais  un  peu  maniéré,  que  doué  d'un  sen- 
timent vrai  de  la  nature.  Ce  qui  donne  toutefois  à  ses  compositions 
une  valeur  particulière,  c'est  qu'il  nous  fait  connaître,  mieux  que  tout 
autre  artiste,  dans  la  richesse  de  leur  variété,  les  usages  et  les  costumes 
de  son  temps  en  Allemagne.  Comme  l'ouvrage  de  C.  Becker  intitulé: 
„Jost  Amman ,  dessinateur  et  graveur  sur  bois  et  à  l'eau-forte,"  Leip- 
sig,  chez  R.  Weigel.  1854.  4°.,  donne  un  catalogue  beaucoup  plus 
complet  de  son  œuvre  que  celui  de  Bartsch,  nous  devons  y  renvoyer, 
ne  pouvant  nous-méme  y  ajouter  que  fort  peu  de  chose. 


464  École,  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 


Additions  à  G.  Becker. 

Pages  1  à  13.  La  bible  (Biblia,  das  ist:  die  gantze  heylige 
Schrifft,  Teutsch.  D.  Mart.  Luther  etc.  pie  Propheten  ail  Teutsch  etc. 
Das  Neiiwe  Testament  etc.  2  Theile.  Frankfort  am  Maya  durch  Kilian 
Han  in  verlegung  Weygand  Hanen  Erben  1574  in-fol.  avec  plusieurs 
gravures  sur  bois  de  grand  format  par  J.  Amman  (Voyez  R.  Weigel, 
Kunst-Cat.  No.  20,102). 

2.  Bib lia,  das  ist:  Die  gantze  heilige  Schrift  deutscb  aufTs  new 
zngerichtet  D.  Mart.  Luth.  3  Theile.  Gedruckt  zu  Frankfurt  am 
Mayn  1593.  Gr.-8^  Avec  plusieurs  gravures  sur  bois  de  Jost  Amman 
en  petit  format  dans  des  ovales  oblongs  aux  coins  pleins.  Les  pre- 
mières gravures  sont  plus  grandes  et  copiées  d'après  les  gravures  de 
la  bible  de  T.  Stimmer  (Voyez  R.  Weigel,  Kunst-Cat.  No.  20,103). 

3.  (Page  No.  16.)  Le  nouveau  testament.  (Das  New  Testa- 
ment, Teutsch,  D.  Martin  Luther.  Auss  sonderlichem  Fleiss  auffs  neuw 
mit  scliOnen  Figuren,  Argumenten  oder  jnhalt  eines  jeden  Capitels, 
sampt  einem  Register  uber  aile  Sofîtags  Ëvangelia  und  Ëpisteln,  ge- 
zieret  und  zugericht.  2  Theile.  Frankfurt  am  Mayn  bey  Georg.  Rabent 
in  Verlegung  Sigmund  Feyerabends  1573.  8°.  Avec  plusieurs  gravures 
sur  bois  de  Jost  Amman  in-4°  oblong,  ovale  avec  coins  pleins  (Voyez 
R.  V^^eigel,  Kunst-Cat.  No.  20104). 

4.  (à  p.  103  No.  28.)  Plutarchi  Caehronensis  Summi  et  Phi- 
losophi  et  Hislorici  Parallela,  id  est,  Vitae  illustrium  Virorum  etc. 
Francofurti  ex  Olficina  Chalcographica  Joannis  Saurii,  impensis  Elise 
Willeri,  1600.  In-fol.  Avec  la  gravure  de  Jost  Amman,  Becker  No.  28 
(Voyez  R.  V^^eigel,  Kunst  Cat.  20105). 

5.  Pauli  Jovii  von  Com.  Bischoffs  zu  Nocera:  „Warhafftige 
beschreibung  aller  Chronickwirdiger  namhafftiger  Historien  und  Ge- 
schichten,  so  sich  bei  Menschengedâchtniss  ....  zugetragen  und  ver- 
lauffen.  Auss  dem  lateinischeu  ins  Deutsche  von  G.  Forberger  und 
H.  Halverium.  2  Theile.  Frankfurt  am  Mayn  bei  G.  Raben  in  ver- 
legung Pétri  Perne  zu  Basel  1570."  In-fol.  Avec  plusieurs  gravures 
sur  bois  de  Jost  Amman  et  d'autres,  qui  ont  été  également  employées 
pour  d'autres  ouvrages  (Voyez  R.  Weigel,  Kunst-Cat.  No.  20110). 


Jost  Amman  de  Zurich.  465 

Gravures  au  burin  et  à  l'eau- forte. 

Au  No.  1]4,  Un  événement  à  Wolzen  en  Hongrie,  designé 
par  Becker  comme  des  Turcs  s 'exerçant  au  tir,  puisqu'il  n'avait 
devant  lui  qu'un  exemplaire  mutilé  sans  l'explication.  Plusieurs  Turcs 
à  cheval  tirent  vers  un  but  placé  sur  une  haute  perche.  Sur  le  devant 
se  voit  un  chrétien  attaché  à  un  poteau  et  contre  lequel  on  lance  un 
lion,  qui  cependant  déchire  les  Turcs.  A  gauche,  deux  autres  lions 
enchaînés.  Au  milieu  du  bas,  la  signature  I  A,  et,  sur  une  pierre,  un 
écusson  coupé,  au  1*'.  de  trois  étoiles,  au  2"  d'un  pal.  Comme  cet 
écusson  se  rencontre  également  sur  d  autres  pièces  du  maître,  on  doit 
présumer  que  ce  sont  ses  armoiries.  L'inscription  est  la  suivante  : 
Wahrhaftige  Historia  die  sich  unlângst  zu  Wolzen  in  Ungarn  mit  einem 
gefangenen  Chrislen  und  Lôviren  zugetragen  hatt.  Au-dessous,  une 
explication  en  caractères  mobiles.  In  fine:  Nuremberg  bei  Jost  Amman, 
Reisser.     H.  8  p.  9  1.  L.  10  p.  2  1.  —  Berlin. 

139.  Des  sénateurs  vénitiens  reçoivent  deux  envoyés 
turcs.  Ils  se  trouvent  dans  un  paysage.  Sur  le  devant,  huit  per- 
sonnages somptueusement  vêtus.  Ovale  en  largeur  ayant  au  bas,  dans 
les  coins,  lA— vZ.     H.  9  p.  10  1.  L.  13  p.  13  1.  —  Berlin. 

140  — 143.  Marche  d'armée  et  campement.  Quatre 
gravures  à  l'eau -forte  avec  des  renvois  en  lettres  et  en  chiffres 
qui  se  rapportent  aux  passages  d'un  livre.  Signés  I  A.  H.  9  p.  9  1. 
L.  13  p.  81. 

144.  Chasse  au  cerf.  A  droite,  on  voit  dans  l'eau  l'animal 
attaqué  par  trois  chiens  et  à  gauche  par  un  cavalier  l'épée  à  la  main. 
H.  2  p.  4  1.  L.  4  p.  9  1.     Collection  Meyer  No.  1010  du  catalogue. 


Christophe  laurer  de  Zurich^  né  en  1558,  mort  en  1614. 

(Bartsch  IX.  383.) 

Cet  artiste,  connu  également  sous  le  nom  de  Murer,  était  en  même 
temps  peintre,    dessinateur  et  graveur   à    l'eau-forte.     11  est  douteux, 
III.  30 


1 


466  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

qu'il  ait  été  également  peintre  sur  verre,  quoiqu'il  ait  fait  des  dessins 
pour  cette  branche  de  Tart.  Il  n'était  certainement  point  graveur  sur 
bois,  puisqu'on  trouve  souvent  sur  les  gravures  à  l'eau -forte  le  pre- 
mier monogramme  employé  par  Maurer,  et  qui  est  semblable  à  un 
autiî'e  monogramme  accompagné  d'un  couteau  de  graveur,  qui  se  trouve, 
en  même  temps  que  sa  propre  signature,  sur  des  gravures  sur  bois. 

Le  monogramme  C^W  J2^  avec  le  couteau,  appartient  donc  à 
un  graveur  sur  bois  qui  a  travaillé  d'après  des  dessins  de  Tobias 
Stimmer  et  Jost  Amman.  C.  Becker,  dans  le  D.  Kunstblatt  1853, 
p.  318,  exprime  l'opinion  que  ce  graveur  pourrait  être  le  même  qui» 
en  1575,  a  gravé  l'Alphabet  de  Jacobell  à  Heidelberg,  et  qui  selon  lui 
s'appelait  Conrad  Maréchal  de  Brunnentraut,  tandis  que  Nagler  est 
plutôt  (l'avis  que  l'on  doit  attribuer  ce  monogramme  à  Christophe 
Meier  de  Strasbourg,  qui  a  travaillé  pour  le  Livre  des  simples  de 
Matthioli. 

Christophe  -Maurer  s'est  formé  à  l'école  de  Tobie ,  Stimmer  à 
Strasbourg,  et  s'est  tellement  conformé  à  la  manière  de  son  maître, 
que  ses  dessins  sont  très -souvent  pris  comme  l'œuvre  de  celui-ci. 
Comme  membre  du  grand  Conseil  de  Berne,  il  eut  la  charge  d'économe 
de  l'état  à  Winterthour,  où  il  mourut  en  1614. 


Additions  à  Bartsch. 

Gravures  à  l'eau-forte. 

Titres  de  livres.  Bartsch  mentionne  le  litre  de  40  gravures 
à  l'eau-forte  comme  suit:  Ëmblemata  miscellanea*  nova  etc.  1622,  et 
nous  ajouterons  que  dans  la  bordure  ornée  on  trouve,  au  haut  la 
Renommée  (F  a  m  a),  et  au  bas  l'Industrie  et  le  Travail  (Industria, 
Labor).  Titre:  XL  Ëmblemata  miscella  nova,  Das  ist  XL  under- 
schiedliche  etc.  Les  armoiries  de  l'artiste  portent  un  mur  avec  des 
créneaux  et  sur  le  heaume  un  demi-lion.  Les  gravures  très-bien  exé- 
cutées des  Ëmblemata  portent  des  inscriptions  allemandes  et  la- 
tines p.  e. :  Ëhrsucht,  Ambitio  et  aussi  une  souscription  en  vers 
de  six  lignes.  Presque  toutes  sont  marquées  du  premier  des  mono- 
grammes ci -dessus.     H.  3  p.  2 — 6  1.  L.  4  p.  2—8  1.     Nagler,  dans 


I 


Christophe  Maurer  de  Zurich.  467 

son  ouvrage:  „Die  Monogrammisten"  IL  p.  148,  a  une  description  dé- 
taillée de  cet  ouvrage. 

4.  Judith.  £He  tient  la  tête  d'Holopherne  et  sa  servante  porte 
le  sac  qui  doit  la  recevoir.  A  gauche,  la  tente.  La  signature  est  à 
la  gauche  du  bas.     H.  4  p.  8  J.  L.  2  p.  7  L  ColL  Meyer  No.  998. 

5 — 6.  Scènes  de  l'histoire  descriptive  de  la  Suisse. 
Deux  feuilles  de  compositions  relatives  à  la  vie  de  Guillaume  Tell,  avec 
Nos.  d'ordre,  in-fol.  oblong.  Elles  appartiennent  probablement  à  la 
gravure  représentant  le  meurtre  de  l'empereur  Albert  L  etc.  Bartsch 
No.  1.  Elles  se  trouvaient  dans  la  collection  du  chanoine  Veith  de 
Schaflhausen,  avec  les  gravures  à  l'eau-forte  qui  suivent: 

7.  Les  douze  écussons  d'armoiries  de  la  Suisse.  Ils 
sont  tenus  par  deux  enfans  dans  un  encadrement  à  colonnes  et  le 
tout  en  une  feuiUe  sur  deux  rangées.     H.  10  p.  L.  16  p.  10  1. 

8.  Les  armoiries  de  St.  Gall  et  de  Zurich.  Elles  ont 
pour  supports  deux  soldats  suisses.  „Concordia."  H.  5  p.  L.  4  p.  11  L 

9.  Auto-da-fé,  avec  la  suscription:  „Hispanische  Inquisition." 
H.  3  p.  6  L  L.  4  p.  1 1   L 

10.  Titre  pour  une  bible.  Aux  côtés,  deux  colonnes  avec 
Moyse  et  Aaron;  David  à  gauche,  et  Salomon  à  droite  sont  assis.  Le 
monogramme  est  à  gauche;  petit-in-fol. 


*  Gravures  sur  bois. 

1 — 5.  Sujets  de  la  bible.  Bartsch  ne  donne  que  cinq  pièces  qui 
appartiennent  à  une  bible;  on  en  trouve  52  dans  un  exemplaire 
de  la  collection  de  Berlin.  Plusieurs  portent  le  premier  monogramme 
de  Maurer  donné  ci-dessus,  tandis  que  les  autres  ont  divers  mono- 
grammes  des  graveurs  comme,  par  exemple, 

L—  G,   i   1  L.  F.— ^ 

Deux  autres  marques  formées  des  lettres  F.  L.  M.  ont  le  chiffre  70  ajouté, 
ce  qui  indique  probablement  le  millésime  1570.  H.  3  p.  11  1.  à  4  p. 
11  1.  L.  5  p.  5—7  L 

6 — 15.  Diverses  chasses.  Elles  se  trouvaient  déjà  dans  une 
édition  antérieure  portant  pour  titre:  „New  Feldt  und  Ackerbaw, 
darinnen  deutlich  begriffen  wie  man  auss  rechtem  grund  der  Natur 
auch  langwiriger  erfahrung  so  beydes  alhier  in  XV  bUcher  beschrieben 
ist,  jedes  Landgul    etc.     Erstlich   durcb   Petrum  de   Crescentiis,    be- 

30* 


468  École  du  haut  Rhin  du  XVr  siècle. 

schrieben  etc.  Strasbourg,  Laz.  Zetner  1602.  fol."  Avec  plusieurs 
gravures  sur  bois,  de  plantes,  d'animaux  et  avec  les  chasses  de  Stimmer 
et  de  Maurer  (Voyez  R.  Weigel  K.  C.  No.  20116). 

16.  Titus  Livius  und  Lucius  Florus,  von  AnkunfTt  und 
Ursprung  des  ROmischen  Reichs  etc.  jetzund  auff  das  newe  auss  dem 
Latein  verteutscht.  Gedruckt  zu  Strassburg  durch  Theodorum  Rihel 
1574.  D'autres  éditions  parurent  en  1581  et  1596.  in-fol.  Cet  ouvrage 
renferme  beaucoup  de  gravures  sur  bois  d'après  Tobias  Stimmer,  J. 
Bocksberger,  C.  Maurer  etc. 

17.  Novae  sacrorum  Bibliorum  figurae  versibus  latinis  et 
germanicis  expositae.  Das  ist;  Neue  biblische  Figuren  mit  lateinischen 
und  deutschen  versen  aussgelegt  durch  M.  Samuelem  Glonerum,  Poe- 
tam  Lauretanum.  Strassburg,  gedruckt  bei  C.  van  Heyden  MDCXXV. 
Dans  la  série  des  304  sujets,  on  en  trouve  beaucoup  qui  portent  le 
monogramme  de  C.  Maurer,  et  qui  ne  paraissent  être  que  des  répé- 
titions des  gravures  sur  bois  indiquées  aux  Nos.  1  à  5  et  des  di- 
mensions égales. 

18.  Torturalis  quaestio.  Das  ist  die  grttndliche  Verweysung 
von  Peinhchen  Fragen  vermehrt  durch  Abraham  Sauwrn,  Frank- 
furt  am  Meyn  MDXCIIÏ.  In-folio.  Des  gravures  sur  bois  qui  se 
trouvent  dans  cet  ouvrage,  une  seule  porte  le  monogramme  de  C.  Maurer. 
Elle  représente  le  jugement  d'un  criminel  dans  un  paysage  désert. 
Le  juge  assis  à  gauche  lit  la  sentence  et  le  président  de  la  cour  rompt 
la  baguette.  Dans  le  fond,  le  criminel  est  conduit  au  lieu  de  l'exécution. 
H.  3  p.  5  1.  L.  5  p.  1  1. 

19.  Plan  de  Zurich  1595  (Bartsch  No.  16).  Vue  perspective. 
A  la  droite  du  bas,  le  monogramme,  à  gauche,  une  tablette  avec  l'in- 
scription: LVDWIG  FRIG  G.  C.  Cette  pièce  se  trouve  dans  la  Cos- 
mographie de  Munster,  Edition  de  1628.    H.  6  p.  8  1.  L.   14  p.  2  1. 

20.  Vue  de  la  ville  de  Zurich,  avec  le  monogramme  accom- 
pagné d'une  plume.  H.  4  p.  1 1  1.  L.  6  p.  3  1.  Dans  la  Chronique  suisse 
de  Stumpfen  de   1606. 


Le  maître.  C  M.  469 


(Bartsch  IX.  p.  417.) 

Nous  trouvons  ce  monogramme  sur  des  gravures  sur  bois  d'après 
les  dessins  de  C.  Maurer,  T.  Stimmer,  Jost  Amman  etc.,  cependant 
on  n'a  point  réussi  jusqu'ici  i  le  déchiffrer.  Dans  l'article  précédent, 
nous  avons  démontré  qu'il  ne  pouvait  appartenir  à  C.  Maurer,  comme 
on  l'a  souvent  prétendu.  D'après  l'opinion  exprimée  par  C.  Becker 
dans  le  Deutsches  Kunstblatt  1853  p.  318,  ce  monogramme, 
en  plusieurs  occasions  du  moins,  a  dû  appartenir  au  graveur  sur  bois 
Conrad  Maréchal  de  Brunnentraut,  dont  il  nous  décrit  un  livre  d'exem- 
ples d'écriture  sous  le  titre  suivant:  Ein  kunstreich  Fundamentbuch 
von  mancherlei  zierlichen  Teutschen  und  Lateinischen  Schrifften  .  .  . 
durch  Jacob  Jacobell  von  Newenmark  auss  Schlesien,  teutscher  Schul- 
meister.zu  Heidelberg  durch  Johann  Meier,  geschnilten  aber  durch 
Conrad  Mareschall  Ji^on  Brunnentraut,  Formschneider.  1575. 

Cet  ouvrage  renferme  4  feuilles  de  dédicace  et  de  préface  avec 
des  gravures  sur  bois  représentant  les  différentes  manières  de  tenir  la 
plume,  27  feuilles  gravées  sur  bois  d'écriture  ronde  et  de  Chancellerie 
et  une  feuille  de  finales.  Aucune  de  ces  pièces  ne  porte  de  mono- 
gramme. 

LeDr.Nagler,dans  son  ouvrage:  DieMonogrammisten,Vol. IINo.414, 
exprime  l'opinion  que  le  graveur  d'une  partie  des  planches  qui  portent 
ce  monogramme,  est  Christophe  Meier  de  Strasbourg,  que  C.  C.  Schmiedel, 
l'éditeur  de  la  nouvelle  édition  de  l'Opéra  botanica  de  Conrad 
Gessner,  nomme  parmi  les  graveurs  qui  ont  exécuté  les  illustrations 
du  „Livre  des  simples'^  de  Matthioli.  Il  cite  entre  autres  les  artistes 
suivants:  Hans  Asper  de  Zurich,  Wolfgang  Meierpeck  de  Meissen, 
Peterlin  de  Nuremberg,  et  les  artistes  de  Strasbourg  B.  Jobin,  Sé- 
bastien Franck  et  Chr.  Meier  etc.  L'édition  complète  du  „Livre  des 
simples",  pour  laquelle  J.  Camerarius  se  servit  des  „Colleclanea"  de 
Conrad  Gessner  et  qu'il  illustra  de  nouvelles  gravures,  parut  sous  le 
titre  suivant: 

„Kreutterbuch  dess  hochgelehrten  und  weitberahjmten  Herrn  D. 
P.  A.  Matthioli  jetzt  wiederumb  mit  viel  schdnen  neuwen  figuren  ge- 
mehret  etc.  —  durch  Joachimum  Camerarium.  Frankfurt  am  Mayn  in 
verlegung  Sigm.  Feyerabends  etc."  1586.  In-fol.   Dr.  Nagler  remarque 


470  École  du  haut  Rhin  du  XVF  siècle. 

en  outre,  que  ce  Chr.  Meier  a  travaillé  pour  Feyerabend  de  Francfort, 
et  peut-être  aussi  pour  Basseus,  et  peut  avoir  exécuté  une  partie  des 
gravures  marquées  de  C.  M.  accompagnés  du  canif  et  qui  ont  été 
faites  en  partie  d'après  des  gravures  de  Josl  Amman.  i 

Comme  Bartsch  Ta  déjà  remarqué,  le  maître  au  monogramme  ci- 
dessus  a  exécuté  d'après  Tobie  Stimmer  les  pièces  No.  1  et  64  de  ce 
maître;  d'après  Jost  Amman,  les  No.  4  et  9  (gravures  sur  bois)  et 
d'après  Christophe  Rudolph  Maurer,  les  No.  11  et  15  (idem)  et  il 
ajoute  encore  une  autre  gravure  sur  bois  d'après  un  dessinateur  in- 
connu, représentant  les  vierges  sages  et  folles  devant  le 
Christ.   Les  deux  pièces  suivantes  doivent  appartenir  au  même  maître. 

2.  Philippe  de  Valois».  Statue  équestre  représentant  celle 
qui  fut  érigée  à  ce  souverain  en  1328  dans  l'église  de  Notre-Dame 
de  Paris  en  commémoration  de  sa  victoire  dans  les  Pays-bas.  Le 
fond  représente  l'intérieur  de  l'église,  à  gauche,  deux  petites  statuettes 
sur  des  colonnes.  Signée,  au  milieu  du  bas,  C  M  avec  le  couteau  de 
graveur.  H.  4  p.  1  1.  L.  5  p.  8  1.  Cette  gravure  se  trouve  dans  la 
Cosmographie  de  Séb.  Munster  dans  le  III*  Livre  G  allia  p.  233.  — 
Berlin.   . 

3.  L'exécution  de  plusieurs  criminels.  8^  oblong. 
Voyez  Cat.  Sternberg  JI.  No.  1415. 


V 


Christophe  van  Slchem. 

Graveur  sur   bois. 
(Brulliot,  Dict.  I.  No.    1478—79.) 

L'ainé  des  artistes  de  ce  nom  vivait  à  Bâle  et  travaillait  depuis 
la  moitié  du  XVP.  siècle,  jusqu'à  la  fin  et  peut-être  pbis  t^d  encore. 
Il  exécuta  entre  autres  plusieurs  gravures  sur  bois  d'après  T.  Stimmer 
pour  l'ancien  Testament,  pour  lequel  Chr.  Stimmer  a  gravé  aussi  comme 
nous  l'avons  dit  et  qui  parut  pour  la  première  fois  chez  Th.  Gwarin, 
à  Bâle,  en  1576.     Ces  gravures  mesurent  H.  4  p.  L.  5  p.  6  1. 

Un  autre  livre  pour  leqi^el  il  a  fait  des  gravures  est  intitulé: 
„Die  dreizehn  Ort  der  lOblichen  Ëydgenossenschaft  des  alten  Bundes 


Daniel  Lindmeir.  471 

hoher  Teutscher  Nation  mit  gar  lustichen  und  schOnen  Figuren  abcon- 
terfeyt  etc.  Gedruckt  zu  Basel  bei  Christoffel  van  Sichem,  Form- 
schneider.    1573."  Fol. 

Nous  trouvons  paiement  son  monogramme  sur  des  gravures  pour 
les  livres  publiés  à  Strasbourg  par  Théodore  Rihel,  comme  p.  e.  dans 
le  Titus  Livius  de  1590  et  dans  le  Flavius  Josephus  de  1601.  En- 
suite dans  l'ouvrage  imprimé  à  Augsbourg  en  1600  par  Michel  Manger, 
intitulé:  „G(undliche  beschreibung  der  RitterUchen  und  Adeligen  Kunst 
des  Fechiens  etc.  durch  Joachim  Meyer,  Frêyfechter  zu  Strasbourg." 
In-fol.  oblong. 

Brulliot  mentionne  encore  une  gravure  au  burin,  copiée  d'après  la 
pièce  de  Henri  Aldegrever:  „le  Père  sévère",  (Baitsch  No.  73),  qui  est 
marquée  du  monogramme  ci-dessus  accompagné  du  millésime  1569, 
et  qui  doit  aussi  être  attribuée  à  Christophe  van  Sichem  le  vieux. 

Nous  regardons  comme  un  plus  jeune  artiste  du  même  nom 
celui  qui  vécut  à  Amsterdam  et  qui,  de  1617  à  1636,  a  illustré  de 
gravures  sur  bois  les  hvres  publiés  dans  cette  ville  par  P.  Jocobz  Paets. 
On  connaît  de  lui  plusieurs  gravures  d'après  A.  Durer,  H.  Goltzius 
etc.  sur  lesquelles  on  trouve  des  détails  dans  le  Dict.  de  Nagler. 
€omme  il  s'agit  d'un  artiste  du  XVIP.  siècle,  nous  ne  nous  y  arrêterons 
pas,  nous  contentant  de  renvoyer  à  Nagler  à  ce  sujet. 


15^181  -SU    MAL  £\ 

Daniel  Lindmeir. 

(Bartsch  IX.  420.) 

Cet  artiste,  né  à  Schafihouse,  florissait  assez  tard  dans  la  seconde 
moitié  du  XVI®.  siècle.  Il  était  en  même  temps  peintre,  dessinateur 
et  graveur.  Il  n'est  pas  vraisemblable,  quoiqu'en  dise  Heller,  qu'il  ait  été 
également  graveur  sur  bois,  puisque  le  canif  n'accompagne  jamais  son 
monogramme.  Jusqu'ici,  on  ne  connaît  de  lui  que  trois  gravures  sur 
cuivre,  tandis  qu'on  trouve  plusieurs  gravures  sur  bois  qui  portent  son 
monogramme  et  qui  sont  inconnues  à  Bartsch. 


472  École  du  haut  Rhin  du  XVI*  siècle 


Gravures  au  burin. 


1.  Henri  Jules,  évéque  de  Halberstadt.  II  est  tourné 
à  gauche  et-  porte  la  main  sur  Ja  tète  d'un  chien.  Au-dessus,  Técusson 
de  ses  armoiries,  et  dans  les  coins,  les  quatre  éléments  représentés  par 
des  enfans.  Autour  de  Fovale  on  lit:  „Henricus  Juiius  D.  G.  Postu- 
latus  episcopus  Halberstadensis,  Dux  Brunsvicensis  et  Luneburgensis,*^ 
et  au-dessus:  „Daniel  Lindemeir  sculp.  et  excud."  In-fol.  (Heller,  Zu- 
sâtze  p.  85.) 

2  et  3.  Deux  couples  dansants  et  un  joueurde  corne- 
muse. Un  joueur  d'orgue  de  Barbarie  et  un  autre  de  clarinette,  à 
droite  un  couple  dansant.  En  haut,  le  monogramme  et  le  millésime  1591. 
Faiblement  rendus  à  Feau-forte.  H.  2  p.  L.  2  p.  10  — 11  1.  (Coll. 
Meyer  Cat.  No.  937.) 

Gravures  sur  bois. 

2.  Une  chasse  au  cerf.  Chasseurs  et  chiens  poursuivent  un 
cerf  enveloppé  dans  des  filets.  Inscription:  KOniglingraben.  La 
signature  est  au  milieu  du  bas.     H.  4  p.  L.  5  p.  6  L 

3.  Une  chasse  au  loup.  On  voit  au  milieu,  entre  des  arbres^ 
une  chasse  au  loup.  Sur  le  devant,  un  chasseur  s'avance  à  droite 
menant  un  chien  en  laisse.     H.  4  p.  L.  5  p.  6  1. 

4.  La  vendange.  A  gauche,  on  voit  un  homme  devant  une 
tonne  et  vis-à-vis  une  femme  avec  une  cuve  pleine  de  raisins.  H.  4  p» 
1  L  L.  15  p.  6  1. 

5.  Un  paysan  qui  laboure.  Il  laboure  avec  deux  bœufs. 
Dans  le  paysage,  plusieurs  autres  personnes  sont  occupées  de  travaux 
champêtres.  La  signature  est  à  la  gauche  du  bas.  H.  4  p.  1  1.  L.  5  p.  7  L 

6.  Dix  chevaux.  On  les  voit  dans  un  paysage;  à  droite  un 
étalon  saillit  une  jument.     H.  4  p.  L.  5  p.  6  1. 

Ces  gravures  sur  bois  se  trouvent  dans  l'ouvrage  intitulé:  „Kanst- 
liche  wohlgerissene  Figuren  und  Abbildungen  etlicher  jagdbaren  Thiere 
etc.  von  den  beyden  bertihmten  und  vornehmen  Malern  Tobias  Stimmer 
und  Christoph  Maurer  zu  Zurich  gerissen.^^  Strassburg  1605.  4°.  A  ce 
titre  appartient  encore  la  gravure  décrite  par  Bartsch  sous  le  No.  1. 


Ludwig  Frig.  473 

SI. 

(  Bartsch  IX.  423.) 
Gravure  sur  bois. 

1.  Titre  d'une  bible.  Plusieurs  sujets  bibliques  en  six  com- 
partiments. On  lit  au  milieu:  „Die  Propheten,  ail  Teutsch.  D.  MarL 
Luth.  Frankfurt  1570.*'    H.  10  p.  5  1.  L.  6  p.  11  1. 


H  S 

(Bartsch  IX.  425.) 
Gravures  sur  bois. 


1.  Une  arabesque.  A  droite  et  à  gauche,  la  moitié  d'une 
tête.     Au  milieu^  deux  génies  s'appuyant  à  un   vase  et  deux  autre» 

^  génies  debout  dans  le  rinceau    inférieur.      La  marque  se  trouve  au 
milieu.     H.  14  p.  L.  10  p.  10  1. 

2.  Marque  de  libraire.  C'est  celle  de  Mr.  Beckern  à  Franc- 
fort s.  M.  A  la  fin  de  l'ouvrage  intitulé:  „Anatomia  Equorum  Caroli 
Ruini,  in  Teutsch  gebracht  durch  Petr.  Uffenbach  etc.*'  1603. 


L.  F. 

ludwig  Frig. 

Graveur  sur   bois. 
(Bartsch  IX."  417.) 

Ce  graveur  peu  important  de  Zurich  travailla  de  1570  à  1595,  et 
la  plupart  du  temps  d'après  les  dessins  de  C.  Maurer  et  de  Jost  Am- 
man. Il  signait  ses  ouvrages  du  monogramme  ci -dessus,  accompagné 
quelquefois  du  canif  ou  même  de  son  nom  en  entier,  comme  nou& 
l'avons  vu  sur  le  plan  de  Zurich  de  C.  Maurer  (B.  No.  16),  qui  se 
trouve  dans  h  Cosmographie  de  Séb.  Munster. 


474  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

M\ 

Hans  Asper. 

Ce  peintre  [de  Fécole  de  Holbein  naquit  en  1499  à  Zurich,  ejt 
mourut  dans  la  même  ville  eq  1571.  Il  fit  plusieurs  dessins  pour  la 
„Helvetia  sancta"  de  Murer,  qui  furent  gravés  à  l'eau-forte  par  Ru- 
dolphe  Meyer,  et,  comme  le  veut  Fussli,  les  figures  d'animaux,  oiseaux 
et  poissons  dans  l'édition  de  Zuric  de  Gessner:  „Historia  animalium/^ 
On  trouve  aussi  son  monogramnle  sur  une  gravure  sur  bois,  sans  que 
Ton  en  doive  conclure  cependant  qu'il  ait  été  également  graveur 
sur  bois. 


Gravure   sur  bois. 

1.  Ulrich  Zwingli.  Il  est  tourné  de  profil  à  droite,  la  tête 
couverte  d'un  capuchon.  Dans  le  fond,  une  architecture  ornée  de  co- 
lonnes. La  signature  est  au  haut.  2  p.  7  1.  en  carré.  Cette  pièce  ' 
bien  gravée  se  trouve  dans  la  seconde  partie  (p.  163)  de  l'ouvrage  in- 
titulé: „Gemeiner  loblicher  Ëydgenossenschaft,  Stetten,  Landen  und 
Volckeren  Chronik  etc.  durch  Johann  Stumpffen  etc."  Zurich  1548. 
Grand-in-folio. 


A\.i577.  M  M  1581.  yfV  y^)00^i59T. 

lelckior  leier. 

(Bartsch  XVI.  246.) 

Ce  graveur  au  burin  est  resté  inconnu  aux  historiens  de  l'art  en 
Suisse,  bien  qu'il  ait  vécu  à  Fribourg;  il  est  par  conséquent  douteux 
qu'il  soit  suisse  de  naissance.  Ses  gravures  sont  bien  dessinées  dans 
le  goût  itahen  et  dans  le  style  un  peu  maniéré  de  la  dernière  moitié 
du  XVP.  siècle.  Il  paraît  avoir  passé  quelque  temps  en  Italie,  parti- 
culièrement à  Florence,  puisqu'il  dédie  sa  gravure  d'Apollon  et  Marsyas 
à  François  de'  Medici,  et  qu'en  1582  il  à  gravé  le  portrait  du  Cardinal 
Ferdinand  de'  Medici.     Mais  l'indication:   „Sc.  et  excudit  in  Fryburgi 


Melchior  Meier.  ,    475 

belvet/^  qui  accompagne  son  monogramme  dans  la  pièce  No.  3  du  St. 
Guillaume,  prouve  qu'il  s'est  établi  plus  tard  à  Fribourg  en  Suisse.  Martin 
Martini,  orfèvre  de  Lucerne,  s'est  servi  également  d'un  monogramme 
semblable  au  quatrième  de  ceux  que  nous  avons  donnés  plus  haut, 
mais  en  l'accompagnant  ordinairement  d'un  rochoir;  ses  gravures  sont 
néanmoins  mal  taillées  et  médiocres  dans  le  dessin  et  ses  figures 
généralement  trop  courtes.  Il  vécut,  du  reste,  au  commencement  du 
XVIP.  siècle. 


Gravures  sur  cuivre» 

1.  La  nativité.  La  Vierge  est  agenouillée  à  gauche  devant 
l'enfant  Jésus  couché  sur  un  pan  de  son  manteau.  A  droite,  St.  Joseph, 
sous  les  traits  d'un  vieillard  et  les  mains  croisées,  devant  lui  un  petit 
ange.  Dans  le  fond,  un  autre  petit  ange  avec  le  bœuf  et  l'âne.  A 
gauche  s'avance,  par  la  porte,  un  jeune  berger  et  deux  autres  con-  - 
templent  la  scène  à  travers  un  pertuis  dans  le  mur.  Dans  le  fond, 
l'annonciation  à  trois  bergers.  Très-belle  pièce  qui  porte,  au  devant 
du  petit  ange,  le  4^  des  monogrammes  ci-dessus  "avec  le  millésime 
^,1597  Luceru.^^  Cette  dernière  indication  semble  néanmoins  avoir  été 
ajoutée  après  coup,  puisque  la  gravure  est  trop  finement  exécutée  pour 
être  de  M.  Martini.     H.  3  p.  6  1.  L.  2  p.  9  1.  —  Beriin. 

2.  La  résurrection.  Le  Christ  plane  sur  des  nuages,  assis  et 
donnant  sa  bénédiction;  il  est  entouré  d'une  gloire  de  Chérubins.  Au 
bas,  un  ange,  qui  pousse  la  pierre  du  tombeau,  et  devant,  quatre  soldats, 
dont  trois  sont  couchés  par  terre.  Sur  le  sabre  du  3*  on  Ht  le  millé- 
sime 1 577,  et  sur  la  hallebarde  de  celui  qui  dort  à  droite,  le  premier 
des  monogrammes  ci-dessus.    H.  6  p.  1 0  1.  L.  4  p.  7  L   Francfort  s.  M. 

3.  St.  Guillaume.  Il  est  debout  en  armure  complète  et  porte 
delà  droite  une  bannière.  Inscription:  „Mi1es  an  Monachus  dictor  Guihel- 
mus  utrusq.  Vox  michi  Bernardi  nomen  dédit."  Avec  le  mono- 
gramme des  deux  M  réunis  suivi  de  l'inscription:  se.  et  excudit  in 
fryburgi  helvet.    In-folio.  (BruHiol,  Dict.  No.  2887  et  Nagler  K.  L.) 

4.  Le  corps  de  Ste.  Cécile.  Cette  pièce  porte  la  quatrième 
des  signatures  ci-dessus,  mais  surmontée  d'une  plante.  16°.  (BruUiot, 
Dict.  No.  2887.) 

5.  Apollon  et  Marsyas.  Le  dieu  a  écorché  Marsyas  attaché  à 
un  arbre  et  présente  sa  peau  au  roi  Midas  assis  à  droite.  A  droite 
et  à  gauche  dans  le  fond  on  voit  plusieurs  figures.     Une   tablette  est 


476  École  du  haut  Rhin  du  XVP  siècle. 

suspendue  à  l'arbre  avec  l'inscription:  FRANC.  MED.  MA  ETRVR. 
D.  II.  P.  B.  M.  15.  DD.  8t.  MM.  Dans  un  exemplaire  de  la  col- 
lection du  Comte  Pries  à  Vienne,  Bartsch  trouva  l'inscription  sui- 
vante contemporaine  écrite  à  la  main:  Anno  1582  6  Decemb.  Ex  liberali 
Donatione  Melchioris  Meiers  hujus  tabulse  autoris.  Joannes  a  Palm.  Ce 
fut  cette  inscription  qui  fit  connaître  pour  la  première  fois  le  nom  de 
notre  artiste.  (Voyez  Bartsch  XVI.  p.  247.) 

6.  Le  cardinal  Ferdinand  de'  Medici.  Buste  de  trois 
quarts  tourné  à  gauche.  Le  premier  des  monogrammes  ci-dessus  avec 
la  date  de  1582  se  trouve  à  la  moitié  de  la  hauteur  de  la  pièce. 
Gr..8°.  (Brulliot,  Dict.  II.  No.  2887.) 


Appendice. 

or.  La  conversion  deSaintPaul.  Belle  et  riche  composition 
délicatement  exécutée.  Sans  marque.  0^-8".,  mentionnée  par  Nagler, 
K.  L.  No.  4,  qui  renvoie  à  Bartsch  p.  246,  mais  celui-ci  ne  mentionne 
que  la  Résurrection  et  Apollon  et  Marsyas.  N'y  aurait-il  pas  ici  un 
quiproquo  avec  la  première  de  ces  deux  gravures? 

^.  La  déesse  protectrice  de  la  Toscane.  Elle  est  assise 
sur  un  banc  et  tient  deux  couronnes  au-dessus  de  deux  médaillons  avec 
les  portraits  d'Alexandre  et  de  Côme  de'  Medici.   A  la  gauche  du  haut, 

le  monogramme  i'VV.  Voyez  Bartsch  T.  IX.  p.  281.  No.  105  qui 
attribue  cette  pièce  à  Martin  Rota,  en  expliquant  le  monogramme  pour 
celui  de  Martinus  Sebenicensis.  Brulliot  croit  plutôt  que  la  pièce  est 
de  Melchior  Meier  et  explique  le  monogramme  par  Meier  sculpsit 
(Dict.  L  No.  2953). 

y.  Nagler  croit  que  huit  autres  pièces  (No.  7 — 14)  qui  portent 
en  partie  le  quatrième  des  monogrammes  ci-dessus,  mais  accompagné 
du  rochoir,  et  que  nous  avons  reconnues  comme  étant  de  Martin 
Martini,  appartiennent  à  Melchior  Meier.  Elles  appartiennent  à  l'ou- 
vrage intitulé:  Spéculum  Pœnitentie  „Das  ist  das  Leben  Marise  Magda- 
lense,  den  auch  Marthœ  und  Lazari.  Anjetzo  Durch  den  HochwUrdigen 
Filrsten  und  H.  Herrn  Augustin  Abbte  unser  liben  frawen  zu  Einsideln 
als  den  Author  widerum  ubersehen  und  gemehrt  mit  schônen  figuren 
in  druck  geben.*'  8°.  (Voyez  Brulliot,  Dict.  L  No.  2888.) 


Gabriel  Krammer  de  Zurich.  477 

G  fv.    1.5.9.9.  CK.    C^  K.  Os  Kl599. 

1598 

Gabriel  Tirammer  de  Zurich. 

Cet  ébéniste  et  dessinateur  de  Zurich  se  trouvait,  à  la  fin  du 
XVP.  siècle,  à  Prague  en  qualité  de  fifre  au  service  de  l'empereur, 
mais  s'occupa  continuellement  de  dessins  d'architecture  et  de  musique 
pour  les  menuisiers  et  les  musiciens.  Son  ouvrage  sur  les  cinq  ordres 
d'architecture  contient  24  feuilles  gravées  à  l'eau-forte  dans  la  manière 
de  Venceslas  HoUar  et  signées,  soit  des  monogrammes  ci-dessus,  soit  de 
son  nom  en  abrégé  ou  en  entier.     Cet  ouvrage  a  le  titre  suivant: 

1.  Architectura.  Von  den  fUnf  Seulen  sambt  iren  Ornamenten 
und  Zierden  als  nemlich  Tuscan.  Dorica.  Jonica.  Corintia.  Composita 
in  rechter  Masstheilung  und  proportion  etc.'  Mit  sonderlichem  Fleiss 
zusammen  getragen  und  gebessert  durch  Gabriellen  Krammer  von 
Zurich,  Dischler  und  Ihr.  Rom.  Kays.  Mays.  Leib  Trabanten,  guardi 
pfeiffer,  Jetzo  zu  prag.  Au-dessous:  Marco  Sadeler  excud.  1600.  H.  10  p. 
9  1.  L.  7  p.  (Voyez  H.  V^^eigel,  K.  C.  No.  16420,  et  Thiele,  la  Coll. 
Roy  de  Gravures  à  Copenhague  p.  37  qui  cite  une  éd.  de  1606.) 

2.  Schweifbuchl.  Un  ouvrage  avec  ce  titre  contenant  24  gra- 
vures à  l'eau  forto  de  noire  artiste  doit  avoir  paru  en  1611  chez 
Bussemacher  de  Cologne.  Nous  n'avons  pu  nous  procurer  des  ren- 
seignements plus  précis  à  cet  égard. 


TABLE  ALPHABETIQUE 

DES  MAÎTRES  MENHOMIÊS  DANS  CE  TROISIÈME  YOLUME. 


Amman,  Jost  p.  463. 

Alldorfer,  Albrecht  301. 

Andreani,  Andréa  173. 

Antony,  Formschneider,  208.  272. 

Asper,  Hans  474. 

Barbarj,  Jacob  de  134.  144. 

Bechtholt,  Johann  174.  265. 

Bloemaert,  Abraham  124. 

Brew,  Georg  294. 

Broeck,  Grispin  van  den  124. 

Burgmair,  Hans,  le  vieux  264. 

Burgmair,  Hans,  le  jeune  264.  285. 

Glaessen,  Alart  34. 

Glasen,  Aertgen  35. 

Gollaert,  Adrian  35. 

Gorneliss  Teunisse  30. 

Gornelius  van  Harlem  124. 

Grabbe,  Frans  16.  21. 

Deutsch,  Hans  Rudolph  437. 

Deulsch,  Nicolaus  Manuel  433. 

Dienecker,  Jost  224.  228.  267.  283.  295. 

Doen  Pieterzoon  27. 

Dolendo,  Zacharie  125. 

Durer,  Albert  144. 

Ëwoutzoon,  Jan  32. 

Flôtner,  Peter  353. 

Floris,  Gornelius  105. 

Frig,  Lndwig  473. 

Galatin,  Hans  439. 

Geron,  Màthias  307. 


Gheyn,  Jacob  de,  le  vieux  p.  115. 

Gheyn,  Jacob  de,  le  jeune  115. 

Goltzius,  Henri,  122. 

Graf,  Drse  425. 

Grûn,  Hans  Baldung  318. 

Guldenmund,  Hans  165.  171.  247. 

Hicronymus,  graveur  sur  bois  170. 

Hirschvogel,  Augustin  257. 

Holbein,  Ambrosius  421. 

Holbein,  Hans,  le  jeune  353. 

Holtzmeyer,  Peter  358. 

Holzmûller,  Hans  451. 

Hopfcr,  Daniel  289. 

Hopfei*  Hieronymus  291. 

Hopfer,  Lambert  291. 

Huber,  Wolfgang  305. 

Huys,  Pierre  107. 

Jaccop,  287. 

Jacob  Gomelisz  d'Oostsanen  24. 

Kandel,  David  347. 

Krammer,  Gabriel  477. 

Krug,  Ludwig  132. 

Kunsl,  Pieter  Gornelisz  13. 

Lautensack,  Hans  Sebald  260. 

Leu,  Hans  336. 

Leyde,  Lucas  de  3. 

Leyde,  Pierre  de  12. 

Liefrinck,  Hans  10. 

Lindmeir,  Daniel  471. 

Lucas  Gornelisz,  nommé  Kock  p.  133. 


480 


Tablé  Alphabétique. 


Lûtzelburger,  Hans  445. 

Mabuse,  Joh.  van  22. 

Maître  au  caducée,  voy.  Barbarj  134. 

*      à  récrevisse  15. 

^      S  47. 
Mander,  Garel  van  123. 
Manuel,  N.,  siehe  Deutsch. 
Maréchal,  Conrad  469. 
Matsys,  Cornélius  97. 
Maurer,  (Murer)  Christoph  466. 
Meier,  Melchior  474. 
Meldemann,  Nicolaus  187.  244. 
Muelich,  Hans  316. 
Necker,  David  de  296. 
J^ecker,  Hercule  de  296. 
Necker,  Jost    de  224.    228.    267.   283. 

^95. 
Necker,  Samson  de  296. 
Oostsanen  Jacob  Cornelisz,  siehe  Jacob. 
Ostendorfer,  Michael  310. 
Pieter  van  Leyden  13. 
Besch,  Hîeronymus  170. 
Resch,  Wolfgang  252. 
Bosenthaler,  Gaspar  129. 
Schaeuflein,  Hans  227. 
Schôn,  Erhard  243. 


Sichem,  Christoph  van,  l'aîné  p.  470. 

Silvestre  de  Paris  34. 

Speckle,  Veit  Rudolph  350. 

Specklin,  Daniel  350. 

Springînklee,  Hans  239. 

Stalburch,  J.  van  106. 

Star,  Dirk  van  23. 

Steiner,  Heinrich  229.  292. 

Stimmer  (Stymmer),  Abel  461. 

Stimmer,  Hans  Christoph  459. 

Stimmer,  Tobias  453. 

Stoc,  André  125. 

Suavius,  Lambert  (J.  de  Swaaf)  109. 

Suterman,  Lambert  109.  not.  110. 

Swart,  Jaa  14. 

Telcho,  Wilhelm  124. 

Teunisse,  Cornelis  30. 

Uiricht  35.  45. 

Vermeyen,  Joh.  Cornélius  103. 

Vogtherr,  Heinrich,  le  vieux  et  le  jeune 

285.  344. 
Walch,  Jacob  134. 
Wechtlin,  Johannes  327. 
Wyss,  Urbanus  450. 
Wyssenbach,  Rudolph  448. 


TABLE  DES  MONOGRAMMES 

QUI  SE  TROUVENT  DANS  CE  TROISIÈME  VOLUME. 


/^  p.  94. 

iHL,  5Î!,3^,X  Albert  AUdor- 
fer  301. 

-/-^^\.  Andreani,  Andréa  173. 

159S 
Gabriel  Krammer  477. 

MA  A2cî^ 

Claessen  34. 

T^     ^^6^    46. 
7^'-C  Adrian  CoUaert  35. 


Alart 


MJDV/M       Albrecht 

Durer  144.  173. 
iVL    1545.  98. 

jnr     Augustin  Hirschvogel  257. 
-/ri    '  ^  V    Ambrosius  Holbein  421. 

M,«<n,IA,IJI,4.A, 

»,cX:,jii,¥:,:É' 


Jost  Amman  463. 
m.  .^ 


7T  p.  298. 
JlTirV  Hans  Asper  474. 


{Jû\L    15. 
AK95. 

VH\.  1528.    11. 

yV      Petrak  152.  153.  154. 

Abel  Stimmer  461. 

^>95. 
jK  298. 

b  George  Brew  265.  294. 


291. 


iyjj  Hans  Baldung  Grûn'318. 
J~2j    Hans  Baldung  Grûn  267.  318 
©  174.  265. 

c  A.  rr^  343. 

31 


482 

Ç\  Cornélius  Matsys  p.  97. 

^C^C""  1520.  299. 
ECI7XS  22. 
ÇS/^  Cornélius  Matsis  97. 

Y^       ^^    Hans  Christoph  Stim- 
mer  459. 

C»   F»  Inventer  anno  1554.  C.  Floris 
105. 

/o\   90. 
il   467. 

465. 


Table  des  monogrammes. 


Christoph  Maurer 


lv:s>C|   218. 

C]p45    Joh.    Cornélius    Verroeyen 

103. 
^      109. 
%    Lucas  Cornelisz  133 


"'  Cornélius  Floris  105. 

§     ^    Christophe  Schweytzer  451. 
_V^  Christophe    van    Sichem 


470. 


nisse  30. 


Cornélius  Teu- 


^C  <>"W^°  1554.  p.  317. 
JQLt  Jacob  de  Gheyn  sen.  115. 
i^  Jacob  de  Gheyn  jun.  115. 

PêD    R  M)     Hans   Rudolph 
Manuel  Deutsch  437. 

W)     F     96. 

•;^-,  E)    D,   K- David  Kan- 
del  348. 

*    jjL/Nicolaus  Manuel  gen. 
Deutsch  433. 

X^V  Daniel  Lindmeir  471. 

D   P 

^\_   Doen  Pieterzoon  27. 

30è\t\    22. 

342. 
Ml,  3^      1546.    448. 

E.    S,   84. 
V       467. 


Erhard  Schôn  243. 


Tables  des  monogrammes. 


483 


ï'.   C.    1522.    Frans  Crabbe  p.  21. 
^423. 

rf    HT  1516.     162.  440. 

IhF     1572.      108. 
hf  1527.    158. 
F,   0.   1558.    352. 

j^  Hans  Baldang  Grûn  318. 
IGI  326. 

4^       Hans  Galatin?  439. 

CKo       Cl  fv,       1599.     Gabriel 
Krammer  477. 
(^    109. 

TbiV/T^  Math.  Geron  307. 

425. 
H    15X8      94. 

H   «4- 

H.    -D5     h    JJm        Hans    Barg- 
mair  le  vieux  264. 

il      C9  0'     Hans  Burgmair  le  jemie 
(?)  276. 

H   F.      440 

H,    G    Hans  Guldenmundt  247. 

H*  H.  m,    M    Hans  Holbein 

le  jeune  353. 
H. H.    419. 

1X~1       MîJ?*     Heinrich  Holz- 
mûller?  451. 

HT      L.     1522.     336. 

JTxL     JaI*   Hans  von  Kulmbach  177. 


HC  p.  14. 

X^XV     Hans  Spring^nklee  239. 

ÏL  HLF.  HL,  FVE. 

Hans  Lutzelburger  445. 

JljLi  Hj  1515.   Hans  Leu  (?)  336. 

358.  446. 
HL.    1522-1533.    336. 

JrdLtf    iyJLi  Hans  Sebald  Lautensack 
260. 

iHl      Hans  Mudich  316. 


m      1522.    /'MH'/     442. 

M  20. 

NH    444. 


H  2.0. 

I^     £3   Hans  Schaeuflein  ^9.  268. 
ÏPl  ^^^^>^~   Hans  Schaeuflein  227. 

H  S  -=-     473. 

i$  Heinrich  Stainer  229.  279.  292. 

[Ml 

"^■IHIH    Heinrich  Vogtberr  le  vieux 
et  le  jeune  344. 

H    v(/.     1604.    288. 

H  ^^  m. 

^  \    Johann  Wechtlin  327. 
lA.  D.  B.  Jacob  de  Barbarj  137. 


# 


Jodocus  Badius  Ascensius  21  S. 
31* 


484 

I  AoA  /A        Jacob  Cornelisz  von 
Oostsanen  p.  24. 
I  F.     375.  394. 

Jt  Cx:  se.    Jacob  de  Gheyn ,   le  vieux 
115. 

±  -A^-H        Hieronymus  Hopfer  291. 
IMS.    Jean  de  Mabuse  (?)  23. 


Nicolas  Manuel  Deutsch  433. 
Michael 


I  T.   I 


Johao- 


nes  Wechtlin  327. 
I^5o/5j5e^      306. 

^D   O  Johann  Schaeuflein  227 

i    467. 

-Cb  Jan  Swart  14. 

IV  M  6. 

'^$^     J.  van  Stalburch  106. 

^  359. 
geC  391. 

T  ^.  Lucas  de  Leyde  3. 
L.     F.  Ludwig  Frig  467.  473. 
L    G    1515.    341. 
Ij    h.    Lambert  Hopfer  291. 

L*H.  15. 

L    9     K  Ludwig  Krug  132. 


Table  des  monogrammes.' 

A\,A    p.  88. 
IN     1     Nicolaus  Meldemann  244. 

M.  ,.yv^  ,AD 

Ostendorfer  310. 
M    R     1518.    95" 
^476. 

AV>^  287. 

v]Sj[v  J£v    i523_i523,  46. 

N  !  M   *  Nicolaus  Meldemann  244. 
■Je     348. 

Peler  Flôtner  253. 
1  •    H.    Pieter  Huys  107. 

■     "''^Sf''^  '  ^    Pieter  van  Leyden 

(?)  12. 
R   313. 

R</    R  W.   1547    K7  Rudolph 


1534.  342. 
Xj    O  Lambertus  Suavius  109. 

/r^  1577.     A\  M    1681. 


1582  . 

chior  Meier  474. 


Mel- 


P.  F. 


Wyâsenbach  448. 

"W^  p.  349. 
S  ,S.  1519.  1520.    47. 
S  E     48.  78.  84. 
S  F,     47. 

§i    473. 

T  ^ 


Tobias  Stimmer  453. 


Table  des  monogrammes. 


485 


^J/  W.  Traut  p.  198. 
\S^  «=>^    p.  162. 


Urbanus  Wyss  450. 


o^Wo    '78. 
W  1427.    96. 

■VV^    1515.    335. 
N^  11013     6. 


W.  F.  ^.  N.  WolfgangReschp.253. 

W   H      W  H.     Wolfgaog 
Huber  305. 

W.R.,   W.II.F.  Wolfçang 
Resch  252. 

^^    87. 


Jacob  de  Barbarj  134. 


Maître  à  Fécrevisse 
François  Grabbe  15. 


ADDITIONS  ET  ERRATA. 

P«ge       6,  ligne  24,  igouiez:        Le  monogramme  lYM,   qui   se  trouve  sur  plusieurs  es- 

tampes,  qui  ne  sont  pas  gravées  par  Israël  van  Meckenen 
paraissent  appartenir  à  un  peintre  Johann  HoHandicus  de 
1479,  à  Munich  ou  à  maitre  Jan,  ou  même  au  peintre 
Johann  ven  Mûnche%  qui  a  vécu  entre  1502  à  1511  dans 
cette  ville,  et  à  propos  duquel  nous  attendons  encore  des 
renseignements  plus  précis  de  M.  Nagler,  qui  le  premier 
nous  a  fait  connaître  cet  Artiste. 

*  ^f  ,1  «goûtez;        Pièce  à  Peau-forte.  l^/f^  - 

'  21,  •  2&t  igoutez:  Frans  Grabbe,  sa  marque  Ib  (L/  où  la  barre  infé- 
rieure de  F  avance  plus  qu'il  ne  convient  à  cette  lettre,  avait 
laissé  dans  rincertitude,  si  elle  représente  un  E  ou  un 
F,  mais  apréa  un  nouvel  examen,  qui  nous  fait  voir  la 
barre  inférieure  bien  plus  courte  que  la  supérieure,  il 
n'v  a  plus  de  doute.,  que  la  marque  représente  les 
initiales  F.  C.  ou  le  nom  de  Frans  Crabbe,  nommé  le 
Maitre  à  Técrevisse. 

'  22,  •  26,  igoutez:  Un  des  plus  beaux  tableaux  de  Jean  de  Habuse  de  sa 
meilleure  époque  représentant  Tadoration  des  Mages,  et 
4)rovenant  de  la  galerie  Orléans,  appartient  à  d'Earl  Car- 
lisle  et  a  été  exposé  en  1857  A  'Manchester.  Voyez: 
Waagen^  Kunstwerke  und  Kûnstier  in  England  und  Paris. 
2.  Bd.  p.  412. 

•  S4,     «      17,  ajoutez:        La   Collection    de   M.   le   Professeur   de   Reider    a   passé 

dans  le  Musée  national  de  Munich. 
'         34»      •      21,  lyoutez:         Aux  gravures  sur  bois  de  Cornelis  Teunisse  d'Am- 
sterdam. 

16.  Le  siège  de  lavilledeTérouane(en 
1653  ?).  Gravure  sur  bois  de  quatre  feuilles,  in-folio,  en 
largeur.  La  ville  avec  une  grande  église  se  trouve  au 
milieu,  entourée  de  collines.  Les  deux  feuilles  in 
férieures  avec  Tindication  :  Xloerbttl^  montrent  une  divi 
sion  de  cavaliers  de  Tempire  en  armure  avec  des  lances, 
qui  passent  prés  d'un  camp,  derrière  un  village.  Dans 
une  tablette  on  lit:  ijtet  Ust  t)ti  gtoett  tUttet  Ue^ 

gl^ereil  ntsn  l^ttt  oa  molf  bagio;  rgtmeefler.  Un  peu 

plus  dans  le  fond,  à  gauche,  on  voit  un  grand  carré  de 
soldats  avec  neuf  drapeaux  et  près  de  là  le  camp  du 
comte  d'Espynoys.  Un  sentier  étroit  mène  vers  la 
droite  au  camp  du  capitaine  van  Uredenro.  Sur  les  deux 
feuilles  supérieures  est  représentée  la  ville  de  „  T  e  r  - 
waeghe*',  qui  est  bombardée  de  deux  côtés.  Derrière 
une  montagne,  on  voit  la  rencontre  de  la  troupe  traa 
çaise  avec  leurs  adversaires.  En  haut,  dans  une  bande- 
role,   se    trouve    Tinscription  :     Vit  i0    t)tt    btitd^  OS. 

terwamg^e  contttft^t  %a  tli  inien.    Puis  a  droite 


djns  le  coin  le  monogramma   f  J  i^\     1     •     A     deux 


cAt 


488  Additions  et  errata. 

cartouches,  à  gauche,    manqueut  encore   les    inscriptions. 
Les  quatre  Teuilles  jointes  ensemble  mesurent  19  p.  9  I,, 
en  hauteur,    et    26  p.    en   largeur.     (Communication    de 
M.  de  Bruyn  à  Utrecht.) 

•        37,     '      33,  ajoutez:  No.  681/,.    LTe  Christ  en  croix.  La  vierge  à  gauche 

est  vue  de  face,  les  mains  croisées  sur  la  poitrine.  St. 
Jean  à  droite  regarde  en  haut  ]et  élève  la  main  droite, 
en  tenant  un  livre  de  la  gauche.  Marie  Madeleine  à  ge- 
noux embrasse  le  pied  de  la  croix.  Le  fond  offre,  à  gauche, 
une  vill«  fortiflée  et  à  droite ,  un  rocher  escarpé ,  puis 
deux  montagnes  pointues  dans  le  lointain.  Sans  marque. 
Cette  gravure  est  traitée  dans  la  manière  du  maître,  mais 
avec  moins  de  finesse  dans  le  dessin  et  le  burin.  H. 
9  p.  5  1  L.  6  p.  5  1.  Cat.  Drugulin ,  L'Amateur  des 
Beaux-Arts  No.  4. 

«  38,  •  39,  ajoutez:  No.  STi/^  La  vierge  couronnée  pardeux  anges. 
Elle  est  assise  sur  une  siège  de  gazon  et  tient  Tenfaut 
Jésus,  assis  sur  ses  genoux,  qui  a  dans  ses  mains  une 
poire  et  un  oiseau.  Vers  la  droite  de  Testampe,  un 
homme  vu  à  mi- corps,  fait  un  signe  à  un  enfant,  qui  est 
debout,  à  gauche^^  tenant  une  tablette.  H.  7  p.  2  1.  L.  5  p. 
Coll.  D.  G.  de  A.  à  Paris  (M.  de  Arozarena)  Catalogue 
No.   130. 

«  77,  '  21,  ajoutez:  La  légende  dit,  que  Ste.  Gertrude  de  Landen  avait  donné 
à  reau  d'un  puits  la  propriété  d'éloigntfr  les  rats.  (Ajoutez 
aussi  cette  remarque  à  page  90  No.  11  et  à  page  93 
No.  11.) 

•  83:  Additions  à  l'oeuvré  du  Maître  )$. 

Le  catalogue  de  la  collection  de  M.  Paelinek  (Bruxelles 
1860)  fait  encore  mention  des  pièces  suivantes  : 
La  Passion  de  Jésus-Christ.  Collection  de  neut 
estampes  cintrées,  collées  dans  un  vieux  livre  de  prières 
flamand.  Petit  in- 12.  H.  2  p.  10  L  L.  i  p.  8  L 
Paelinek  No.   17. 

Sujets  de  la  Vie  de  la  Vie  rge  et  Jésus-Christ. 
Suite  uniforme  de  1 2  pièces.  H.  2  p.  7  1.  L.  1  p.  8  \. 
Cat.  P.  No.  403.  Il  parait,  que  ces  estampes  font  partie 
de  la  Série  de  notre  Catalogue  No.  6 — 59. 
Jésus-Christ,  debout.  Il  est  vu  de  face,  tenant 
un  globe  de  la  main  gauche  et  donnant  la  bénédiction. 
A  gauche  et  à  droite  des  ornements  servant  de  piédes- 
taux à  deux  anges,  dont  Tun  pince  la  mandoline'  et 
Tautre  la  harpe  H.  2  p.  L.  2  p.  4  1.  Cat.  P.  No.  405. 
Ste.  Catherine.  A  droite  et  à  gauche  des  ornements. 
H.  4  p.  e  1.  L.  3  p.  Cat.  P.  No.  406. 
Ste.  Barbe.  Pendant  de  Testampe  précédente.  Cat. 
P.  No.    407. 

•  109,     «         1    au   lieu   de   ^^     ce   monogramme   se   compose   des   lettres  G  ML 

•  109,     •      18,  ajoutez:  Le  catalogue  de  la    collection   des    estampes  de  M.  Pae- 

linek à  Bruxelles  1860  p.  SI  nomme  le  maître  L.  S. 
(Lambert  Suavius  de  Liège)  „J.  de  Swaaf."  Il  ne  donne 
aucun  renseignement  sur  cette  dénomination,  et  quoique 
nous  n^ayons  rien  trouvé  a  ce  sujet  nous  avons  pourtant 
cru  devoir  faire  mention  ici  de  ce  nom. 
>  142,  >  28,  au  lieu  de:  A  la  marché  inférieure,  lisez:  tout  autour  près  du  bord 
on  voi^  huit  têtes. 


Additions  et  errata. 


489 


ADDITIONS  A  L'OEUVRE  D  ALBERT  DURER. 


Page  148,  ligne  23,  njoutcz: 


151, 


1 1 ,  ajoutez  ; 


'151, 


14,  i^ouiex.- 


151,     >       15,  ajoutez: 


151, 


24,  ajoutez: 


151, 


35,  ajoutez  : 


152, 


6,  ajoutez: 


t52. 


6,    Qjoutez: 


Le  Musée  firitaanique  possède  une  épreuve  de  la  gra> 
Ture  d'Adam  et  Eve  No.  1,  où  seulement  le  fond  h 
gauche  et  au  milieu  est  presque  terminé ,  tandis  qu<^ 
la  partie  à  droite  et  les  flgures  ne  sont  indiquées  qu'au 
trait. 

II  y  a  deux  états  de  la  Vierge  à  la  couronne- 
d'étoiles  (No.  31). 

1er.  Etat:  Avant  que  les  petits  rayons  de  la  Gloire  n'aient 
été  achevés.     Cabinet  de  Paris. 

2ffle.  Etat:  Les  petits  rayons  de  la  Gloire,  qui,  dans  I» 
premier  état,  s'arrêtaient  à  la  hauteur  des  pieds  de  Tenfant 
Jésus,  ont  été  jconiinué.«,  à  djroite,  jusqu'au  rayonnement 
du  nimbe  de  notre  Seigneur,  et  à  la  gauche  jusqu'à  la 
chevelure  de  la  vierge.  (E.  Galichon  dans  la  Gazett» 
des  Beaux  Arts.  Vol.  VIL  p.  86.) 

Dans  les  dernières  épreuves  de  la  Vierge  couronnée- 
pardeux  auges  (No.  39),.  les  tailles  légères  qui  dessi- 
nent, au-dessus  de  la  barrière,  à  gauche,  les  montagne» 
du  lointain  offrent  des  solutions  de  continuité,  et  môme- 
ont  flni  par  disparaître  complètement.  (E.  Galichon.) 
Il  y  a  deux  états  de  la  Vierge  au  singe  (No.  42), 
Le  premier  n'a  pas  encore  les  deux  traits  échappés  i*ua 
sur  le  nez  du  singe,  l'autre  presque  vertical  sur  le  do» 
de  l'animal  même.  La  planche  de  cette  gravure  exista 
encore  à  Paris  et  on  en  tire  des  épreuves  entièrement 
dépouillées  (E.  Galichon). 

La  Sainte  famille  au  papillon  (No.  44).  Le» 
belles  épreuves  se  reconnaissent  aux  traits  légers  et  nom- 
breux qui  coupent  en  tout  sens  le  fond.  Le  modelé  du 
visage  de  la  Vierge  a  disparu  dans  les  épreuves  posté- 
rieures. Mr.  Galichon  croit,  que  cette  pièce  a  été  gravé» 
vers  1494,  lors  d'un  premier  voyage  d'Albert  Durer  et 
Venise.  La  barque  a  la  structure  des  gondoles  vénitien- 
nes et  de  plus  est  conduite  suivant  la  manière  usité» 
seulement  par  les  bateliers  de  cette  ville. 
On  a  trois  états  de  la  Vierge  à  la  porte  (No.  45) 
savoir. 

1er  Et.  Avant  le  ciel. 

2me  Et.  Avant  une  bordure  distante  de  la  gravure  de 
quelques  millimètres. 

3me  Et.  Avec  une  bordure  assez  large  qui  encadre  la 
composition. 

S.  Paul  (No.  50).  Il  y  a  une  épreuve  de  la  planch» 
non  terminée  où  seulement  la  figure  sur  le  terrain  avec 
l'épée,  et  le  monogramme  sont  légèrement  gravés.  Le 
mur  à  gauche,  et  à  droite  manque,  ainsi  que  la  mer 
avec  le  petit  vaisseau  et  les  montagnes  du  lointain.  La 
figure  et  surtout  la  draperie  ne  sont  pas  tout  à  Tuit 
terminées.  Cette  pièce  curieuse  se  trouve  dans  la  col- 
lection de  M.  Sëibt  à  Francfort  s.  M. 
La  planche  <lu  S.  Eustacbe  (No.  57),  que  l'empereur 
Rodolphe  II.  à  fait  dorer,  a  été  vendue  à  Prague  eu 
1782,  comme  un  objet  peu  important  par  le  commissaire 
impérial ,  chargé  de  ne  conserver  que  les  choses  le» 
plus  précieuses  de  la  collection.  C'est  ainsi,  que  passant 


490  Additions  et  errata. 

par  plusieurs  mains,  elle  est  devenue  la  propriété  de  M. 
Joseph  Redtendachêr  à  Rirchdorf  en  Autriche,  où  elle  se 
trouvait  encore  en  1826. 

La  collection  du  Louvre  possède  une  fort  belle  étude  du 
paysagpe  coloriée  à  la  gouache ,  que  Albert  Durer  a  repro 
duit  dans  cette  estampe. 
Page  152,  ligne  22,  ajoutez:        Les    toutes    premières     épreuves    du    S.    Jérdme     en 

pénitence  (No.  61),  sont  avant  un  trait  échappé  sur 
les  montagnes  qui  s^élèvent  dans  le  fond  à  droite. 
153,  '  5,  ajoutez:  Le  jugement  de  Pftris  (No.  65),  ou  plutôt  le  roi 
Alfred  et  les  trois  filles  de  Guillaume  d'Albonac  est 
considéré  par  M.  E.  Galichon  comme  n*étant  pas  une 
gravure  d'Albert  Durer,  parce  quMl  ne  peut  se  persuader 
que  ce  maître  ait  pu  dessiner  ainsi  Pftris  et  Mercure,  et 
««  qu*il  croit,  que    la  jeune   femme,    qui    occupe    le  milieu 

est  copj,ée  sur   Ib  grande   Fortune   de  cet   artiste.     Nous 
%  devons  d'abord  faire  remarquer  que,  si  le  maître  a  voulu 

représenter  la  légende  d'Alft-ed,  il  a  été  en  plein  droit 
de  donner  aux  personnages  le  costume  du  moyen  ftge, 
mais  en  outre  il  est  assez  fVéquent  que  les  artistes 
de  son  temps  aient  représenté  Pftris  en  armure  de  che* 
valier.  Quand  à  la  figure  de  la  jeune  femme  au  milieu, 
elle  ne  repond  guère  à  celle  de  la  grande  Fortune,  puis- 
que le  mouvement  du  bras  droit,  et  la  pose  des  jambes 
en  diffèrent  tout  à  fait  ;  il  n'y  a  de  commun  entre  elles  que 
la  circonstance  qu'elles  sont  vues  de  profil  et  tournées 
vers  la  droite.  Le  seul  exemplaire  connu  de  cette  gravure 
se  conserve  dans  la  collection  Albertine  à  Vienne,  dont 
Toeuvre  d'Albert  Durer  provient  à  ce  qu^'on  croit  en 
grande  partie  de  la  collection  de  l'empereur  Maximllien 
L.  ce  qui  donnerait  un  grand  poids  à  l'opinion  de 
Bartsch,  qui  ne  doute  nullement  que  cette  gravure-nielle 
ait  été  exécutée  par  Albert  Durer. 

•  153,     «       25,  ajoutez:        La  collection  Albertine  à  Vienne  possède  une    toute    pre- 

mière épreuve  de  L'effet  de  la  jalousie  (No.  73), 
où  le  Satyre  à  gauche,  l'enfant  et  le  paysage  à  droite 
ne  sont  indiqués  qu'au  contour. 
«  153,  '  37,  i^utez:  Dans  les  épreuves  d'un  tirage  récent  du  groupe  des 
quatre  femmes  nues  (Nq,  75)  les  jambes  des 
femmes  ont  été  retravaillées  dans  leurs  contours.  (Ga- 
lichon.) 

•  154,     •      14,  ajoutez:        Les   dernières    épreuves   de    la   petit  eFortune  (No. 

78)  se  reconnaissent  ft  une  grande  éraillure  courbée, 
au-dessus  du  chaudron,  un  peu  à  droite,  qu'on  n^aperçoit 
point  dans  celles  du  tirage  ancien  (Galichon). 

•  154.     «       29,  ajoutez:        Il  y  a  deux  états  de  la  Dame  à  cheval  (No.  82). 

1er  Et.  Avant  la  retouche  sur  les  montagnes  du  fond 
et  sur  l'épaule  de  la  femme.  , 

2me  Et.  Le  contour  de  la  montagne  la  plus  rapprochée 
à  l'épaule  droite  de  la  Dame  est  exprimé  dans  toute  sa 
largeur  par  un  double  trait,  tandis  que  dans  le  premier 
état  une  seule  ligne  en  indique  la  forme  (Galichon). 
'  154,  '  29,  ajoutez:  La  planche  de  l'Oriental  et  sa  femme  fNo.  85) 
existe  encore  (Galichon). 

•  154,     •       35,  lyoutez:        Les  premières  épreuves  du  Violent  (No.  92)  ne  laissent 

voir  qu'un  trait  échappé  près  du  tronc  d'arbre  à  gauche. 
Les  dernières  en  ont  un  second  au  même  endroit,  qui 
coupe  obliquement  le  voile  de  la  femme  (Galichon). 


Additions  el  errata. 


49  ( 


Page  154,  ligne  36,  ojoutez: 


154, 


37,  lyouMz: 


156, 


4,  lûoutez. 


«       156,     •       13,  ijoatez: 


156, 


23,  igoutez: 


Il  y  a  deux  état^  de  la  gravure  des  offres  d'Amour 
(No.  98). 

1er  Et.  Avaot  la  retouche  faite  par  une  main  inhabile. 
Les  belles  épreuves  de  cet  état  se  reconnaissent  aux 
montagnes  du  fond,  dont  la  silhouette  s'est  altérée  par 
Teffet  du  tirage  et  off^e  dans  les  dernières  épreuves 
quelque  solution  de  continuité. 

2me  Et.  Les  contours  des  personnes  ont  été  recreùsés. 
Les  montagnes  du  loin  ont  entièrement  disparu  et  des 
tftches  d'oxydation  se  remarquent  sur  le  fond  à  droite, 
ainsi  que  sur  la  figure  de  l'homme.  (Galichoo.) 
Ce  siget  est  quelquefois  désigné  sous  te  titre  de  Juda  et 
Thamar  (I)  ou  sous  celui  de  Berthold  Tucher  et  Anne 
Pflnzing  de  Nuremberg. 

Il  y  a  trois  états  de  la  gravure  du  Seigneur  et  la 
Dame  (No.  94). 

1er  Et.  La  gravure  en  est  très-Ane  et  dans  le  visage 
de  la  Dame  on  ne  trouve  pas  encore  les  hachures  per- 
pendiculaires, qui  forment  une  demi-teinte  entre  le  nez 
et  la  joue'. 

2me.  Et.     Les   épreuves    en    sont   encore    très -belles    et 
les  hachures  perpendiculaires  entre  le  nez  et  la  joue  de 
la  dame  y  ont  été  ogoutées  par  le  maître  lui-mâme. 
3 me.  Et.     C'est  celui  qui  a  été  retravaillé    à  l'eau  forte, 
et  qu'on  trouve  le  plus  souvent. 

M.  E.  Galichon  donne  l'explication  suivante  sur  la  gra- 
vure du  petit  cheval.  (No.  96)  Le  vase  enflammé  qui 
brûle  sur  un  mur  ruiné,  le  casque  en  forme  de  papillon 
métallisé,  et  les  talonniers,  semblent  se  rapporter  à  Persée 
venant  tuer  Méduse,  qui  habitait  prés  des  portes  de 
l'enfer. 

Albert  Durer  avait  commencé  le  portrait  d'Erasme 
de  Rotterdam  (No.  107)  en  1520,  pendant  son  voyage 
dans  les  Pays-Bas.  L'exaltation  des  querelles  religieuses 
les  brouilla,  et  le  portrait  resta  inachevé  pendant  p'u- 
sieurs  années.  Ce  ne  f\it  que  sur  l'instance  de  firck 
heimer,  auquel  le  philosophe  écrivait  souvent  à  ce  siget, 
en  1524  et  1525,  qu'Albert  Durer  consentit  à  l'achever. 
Mais  exécuté  de  souvenir,  ce  portrait  ne  satisfit  point 
entièrement  Erasme  qui,  dans  une  de  ses  lettres,  en 
parle  en  ces  termes:  „Nous  ne  sommes  plus  ce  que 
nous  avons  été  il  y  a  cinq  ans  ;  aussi  la  gravure  ne 
s'accorde-t-elle  plus  tout  à  fait  avec  les  traits  de  ma 
figure."  (E.  Galichon.)  Le  Musée  Britannique  possède 
une  toute  première  épreuve  d'une  vigueur  de  ton  rem- 
branesque. 

(No.  109.)  Le  crucifiement.  Bans  la  collection  de 
M.  Sotzmann  à  Berlin,  se  trouvait  un  exemploire  de  cette 
estampe,  sans  la  marque  d'Albert  Durer,  mais  présentant, 
du  reste,  les  particularités  de  l'original.  C'est  donc  proba- 
blement une  épreuve  avant  que  le  monogramme  y  ait  été 
mis.  On  reconnaît  l'original  de  la  copie  de  Nussbiegel 
surtout  par  les  difTérences  suivantes-  dans  le  paysage  : 

a.  A  droite  du  bâton  se  trouve  un  bâtiment  rond  et  bas 
avec  une  entrée  voûtée,  dans  laquelle  l'épaisseur  du  mur 
est  indiquée  par  un  trait  courbé,  mais  qui  jl'atteint  pas 
le  sol,  comme  dans  la  copie: 

b.  A  droite  et  en  arrière  de  ce  même  bâtiment  rond 


492 


Additions  et  errala. 


Page  157,  ligne  2i,  au  lieu  de 


160, 
160, 

160, 
163, 
166, 
166, 
166, 
174, 
114, 

174, 
176, 
176, 
176, 
176, 
183, 
186, 
188 
188, 
190, 
191, 
191, 
191, 
193» 


28, 
29, 

39, 
17, 
6, 
9, 
12, 
2, 
3, 

4, 

8, 
12, 
13, 
15, 
29, 
30, 

24, 
21. 
15, 
26, 
30, 
2. 


se  trouve  tracé  très-distinctement  une  espèce  de  petit  mon  ■ 
ticule  qui  n*est  indiqué  que  très-faiblement  doiis  la  copie. 

c.  Plus  loin,  au-dessus  de  ce  même  bâtiment,  se  trouve 
une  tour  ronde  avec  une  cheminée  qui  descend  jus- 
qu'au bord  du  toit,  tandis  que  dans  la  copie  elle  ne  s'élève 
que  du  milieu  du  toit: 

d.  Près  du  bord  droit  de  l'estampe  les  lignes  des 
crevasses  du  roc  forment  un  petit  carré,  dont  le  trait 
droit  descend  plus  bas,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  dans 
la  copie. 

Voir    aussi:    Naumaen,  Archives,  VI.  année    1860,  page 
222  à  224. 

L'exemplaire  de  M.  Sotzmann,  actuellement  dans  la  riche 
Collection  de  M.  de  Aettberg  à  Montch,  est  Imprimé  sur  un  pa- 
pier qui  porte  le  filigrane  des  Armes  de  la  ville  d'Amsterdam, 
ce  qui  pourrait  faire  croire,  qu'Albert  Durer  a  fait  cette 
gravure  pendant  son  voyage  dans  les  Pays  Bas.  Mais  cela 
ne  peut  être  le  cas ,  puisqu'une  étude  de  l'apôtre  St.  Jean, 
que  M.  R.  Weigel  suppose  d'être  un  portrait  du  Dr.  Martin 
Luther,  (voir  Dttutsches  Kunstblatt  L  année,  1850, 
fio.  38  page  297),  et  qui  se  trouve  dans  la  Collection 
Albertine  à  Vienne,  porte  le  millésime  1523,  et  quatre 
autres  éludes  pour  la  même  composition  et  marquées  des 
années  1521  et  1523,  ont  fait  partie  dit  on  de  la  Col- 
lection Lawrence. 

Mr.  R.  Weigel  a  eu  connaissance  depuis  la  publication 
de  la  huitième  Partie  de  son  Kunst-Catalog,  où  l'estampe 
est  indiquée  sous  le  No.  8742  ,  dé  non  moins  de  dix 
exemplaires,  dont  la  plupart  sans  le  monogramme  du 
maître  ;  les  épreuves  étaient  les  unes  sur  papier  avec 
le  filigrane  des  Armes  d'Amsterdam,  les  autres  avec  l'Aigle 
Impériale  assez  mal  formée. 
:  avec  des,  lisez  :  sans  inscriptions, 
heimliche,  lisez  :  beimliéh. 

sur  la  dernière  page  :    Gedruckt   zu  Nurnberg,    lisez  :    au 
revers  de  la  feuille  No.  73,  Gedrûcket  zu  Nurnbergk. 
quadrigintesimo,  lisez  :  quadringentesimo. 
Beschreibu  lisez:  Beschreibûg. 
No.  221,  lisez:  No.   217. 
No.   187,     •        No.   185. 
No.  272,      .        No.  274. 

se  trouve  comme  titre  dans.  Usez  :  se  trouve  dans. 
Teutsche  Cicero,  lisez  :  Officia  M.  T.  Ciceronis,  Ayn  Bucb, 
80  Mardis  Tullius  Cicero  der  Rômer  et  Teutsche  Cicero. 
1531,  lisez:   1534. 

pour  le  livre,  lisez:  pour  la  feuille  volante, 
gravés,  lisez:  imprimés. 
Dec.   1524,  lisez     Dec.  1526  ^ 
3.  April  u.  2.  Mars,  lisez:   5.  April  u.  21.  Mars. 
Brigitte,  lisez  :  Birgitte. 
gauche,  lisez  :  droite. 
Nurenberge,  lisez  :  Nurnberge. 
L.   10  p.   9  1.,  lisez:  L.  9  p. 
Pirckeymero,  lisez  :  Pirckeymhero. 
partes,  lisez:  parteis. 
Nurembergae,  lisez:    Nurenbergen. 
ac,  lisez  :  ae. 
Fridericum  .  .  Anno  1513,  lisez  :  Fridericu  .  . .  AnnoAc.  IV. 


Additions  el  errala. 


493 


Page   193,  ligne     5.  au  lieu  de:  Beatissimi,  lisez:  Beatis». 
194,     '       23,     .       •  No.  22,  lisez:  No.  52. 

196,     •       27,  •  honor,  lisez:    honos. 

207,  •       39,  •  No.   81,  Usez:   31. 

208,  «11,  '  Dir  ist  der  gelz,  Usez:  Die  ist  dir  yetz. 
221,     '       28,            '  MDXXXIlf,    Usez  :  MDXXIII.  • 
221,     •       36,            '  Ann.  p.   172,  Usez:  Ann.  Pars  VU.  p,   172. 

294,  '  1,  •  p.   48,  lisez:  p.   448. 

295,  »  3,  ajoutez:  Dans  la  maison  dos  Usserants  à  Augsbourg,  près  'de  la 
porte  de  la  chambre,  on  Ui:  „Anno  Dom.  1457  was  es 
dusz  man  die  Stube  (des  Weberhauses)  malen  liesz. 
Peter  Kaltenhoff  der  maler  hiesz.  —  Anno  dôni.  1533 
da  malt  der  j  u  n  g  Gôrg  Breu,  das  ait  Gemfild  ^ie 
der  neu."  (En  1457  on  fit  peindre  la  chambre  des 
Usserants,  et  en  1533  le  tableau  flit  repeint  par  George 
Breu  le  jeune.)  Ce  qui  confirme  l'assertion  de  M. 
Nagler  sur  un  vieux  et  un  jeune  George  Breu,  peintres 
à  Augsbourg.  En -1601,  ces  peintures  ont  été  de  nou- 
Teau    restaurées    par  Johann  Herzog. 


Appendice 

432,      '      33,  ajoutez:         M.    Hammann,    ,, Souvenir   d'un  Voyage  en  Suisse  par  un 
Iconophile.     Genève  1860''  mentionne  page  26: 
Passion  de    Jésus-Christ    in-fol.     Les   figures,    les    orne 
ments  et   les    initiales  sont  sur  fond  noir. 

457,      «      39,  au  Uen  de:    S'cheinlich  das    Werk  furmalen    lassen,   lisez:    Hiemit    es 
auch  furmalen  lassen. 

11  y  a  une  autre  gravure  sur  bois,  moins  grande  ou 
PinscrlpUon  est:  Scheinlich  das  Werk  liât  fQrmalen  lassen, 
voir  R.  Weigel,  Kunst-Calalog  No.    12719. 

479,      •      28,  •  353,  lisez   252. 


ADDITIONS  ET  ERRATA 

DU  PREMIER  VOLUME. 

Page     35,  ligne     7,  au  lieu  de:  La   date   à    Tencre,    lisez:    La    date   imprimée.     (Vo^ez 

Naumann-Weigel,  Archives  Année  V.  p.  296.) 
'        48,      '       18,  ajoutez:  Sur  quelques    feuilles    de    TArs   memorandi    se  trouve  le 

monogramme  J  |  I  I  (Voyez  :  Nagler,  die  Mono* 
grammisten.    Vol.  II.  Ifo.  1642, 

'        57,      •         8,  igoutez:  Un  facsimile  en  a  paru  sous   le  titre   ConTessionale 

ou  Beichtspiegel  nach  den  zehn  Geboten ,  reproduit'  en 
Fac-similé  d'après  Tiinique  exemplaire,  conservé  au  Mu- 
seum  Meermanno-Westreenianum,  par  E.  Spanier,  Li- 
thographe de  S.  M.  le  Roi,  avec  une  introduction  par 
J.  W.  Il ol  trop.  Bibliothécaire  en  chef  de  ia Bibliothèque 
Royale  etc.     La  Haye  1861.  8. 

«      104,      «       22,  igdutez:  Pour  les- empreintes    en   pâte  à  Vienne,    provenant   pour 

la   plupart    des    manuscrits    du    couvent   Mondsee,  voyez 
Naumann-Weigel,  Archives  V.  294. 
165,      «         4:  Lisez:  Dans  la    Collection    de    la  bibliothèque    Impériale 

publique  à  $t.  Petersbourg,  sous  la  Direction  de  S.  Ex. 
le  Baron  Modestine  de  Rorff,  Secrétaire  d'Etat  et  Membre 
du  Conseil  de  TEmpire,  Directeur  de  la  dite  bibliothèque. 

'      117,      »       28,  ajoutez:  Un  facsimile  en  a  paru  sous  le  titre:    Biblia  paupe- 

rnm.  Reproduite  en  fac-similé  sur  un  des  exemplaires 
du  Britieh  Muséum,  avec  une  introduction  historique  et 
bibliographique  par  J.  Ph.  Berjeau.  London,  J.  R. 
Smith  1859.  gr.  4.  40  gravures  in  fol.  B.  rectifle  les 
erreurs  de  Heineke  Otthey  et  Sotheby  :  il  réduit  à 
deux  éditions  le  cinq  mentionnées  par  ceux-ci.  Il  indique 
Jean  v.  Eyck  comme  Tauteur  de  la  plupart  des  des- 
sins et  Laurent  Coster  très-probablement  comme  le 
graveur.  —  Il  nomme  Wolilgemuth' comme  Tau tear 
.  des    dessin«^    de    la    2me  Edition    de  la  Biblia  Pauperum, 

dont  on  ne  connait  qu'un  seul  exemplaire  apporté  de 
Wolfenbùttel  à  la  Bibliothèque  nationale  de  Paris,  et  qui 
comprend  50  planches  au  lieu  de  40. 

Voyez  en  outre  les  notices  dans  la  Gazette  des  Beaux 
Arts.  1860.  Vol.  Vi  p.  123,  d'après  laquelle  Mr.  Berjeau 
a  découvert  au  British  Muséum  un  livre  hollandais  de 
1489,  dans  lequel  se  doivent  trouver  77  (!)  des  gra- 
vures en  bois  de  l'original. 
117,  ajoutez:  Un  fao-simile  en  a  paru  sous  le  titre;    Spéculum  bu- 

raanae  Salvationis.  Le  plus  ancien  Monument  de 
la  Xylographie  et  de  la  Typographie  réunies,  avec  Intro- 
duction historique  et  bibliographique,  par  J.  Ph.  Ber> 
je  au.     63  Pranches.     London,  1861.     gr.  4. 


496  Additions  et  errata  du  premier  volume. 

Voyez  sur  la  même  oeuvre  xylographique  les  renseig- 

nemens  donnés  par  Mr.  £.  Harzen   dans  „rArcbiv"  de 

MM.  Naumann  et  Welgel.  Année  1855  p.  3  et  1856  p.  1. 

i>age  118,  ligne  30,  ajoutez:         Un  fac-siraile  en    a  paru  sons  le  titre:  J.  Ph.    Berjeau 

Canticum  Canticorum.  Fac-similé  de  Texemplaire 
de  Scriverius  (ter  Ed.)  conservée  au  British  Muséum, 
avee  une  introduction  historique  et  bibliographique  par 
J.  Ph.  Berjeau,  London ,  ,  Trûbner  &  Co,  1859.  in-fol. 
Cet  exemplaire  a  une  inscription  flamande  sur  la  pre- 
mière page,  ce  qui  .  prouTe  assez  Torigine  néerlandaise 
de  ce  livre.  Les  armoiries  disséminées  dans  quelques- 
uns  des  dessins  montrent,  que  sur  22  armoiries,  17 
au  moins  appartiennent  au  duc  de  Bourgogne,  qui  rég- 
nait sur  la  Flandre  au  temps  de  Coster.  Les  bibliogra- 
phes hollandais  n'hésitent  pas  à  attribuer  la  gravure  du 
livre  Canticum  Canticorum  à  L.  Coster.  (Voyez  aussi  Ga- 
zette des  beaux-arts.  1860.  Vol.  VL  p.  254. 
«  170,  »  33,  ajoutez:  aux  ouvrages  parus  à  Lyon  au  XVIe.  siècle:  Triumphe 
de  très  baulte  et  puissante  Dame  .  .  .,  royne 
de  Puy  d'Amour,  nouvellement  composé  par  Pinventeur 
de  menus  plaisirs  honnestes.  Lyon,  François  Juste  1539. 
in-8.  ter  Edition  de  ce  petit  poème,  assez  insignifiant 
et  très  plat,  mais  rendu  très  curieux  par  une  suite  de 
gravures  en  bois,  dans  lesquelles  on  voit  défiler,  comme 
dans  une  danse  des  morts,  des  personnages  de  tout  les 
états  de  la  société,  vêtus  de  peau  d'âne  et  montés 
sur  des  ânes.  —  Ouvrage  attribué  à  Jean  Lemaire  de 
Belges.  (Voyez  Gazette  des  Beaux-Arts.  1&60.  Toi.  IL 
p.  119.) 
«      A 58,      «       16  Lisez:  Etienne  du  Perac. 

273,      '35  A  propos  des  Nielles  de  la  bibliothèque    Imp.    de  Vienne 

il  est  à  remarquer  que  celle-ci  n'a  été  jamais  en  rela- 
tion directe  avec  Alvin  Albrizzi.  (Voyez  Naumann 
Weigel,  Archives  V.  p.   295.) 

•  256,      *       7,  Beat  riz  et  te    n'est  pas    né    à    Thionville ,     ce    qu'on 

avait  cru,  parcequ'il  a  gravé  le  plan  de  cette  ville. 
Thionville  n'appartenait  pas  à  la  Lorraine  au  XVI.  siècle, 
et  B.  se  nomme  toiyours  Lotharingus.  Vraisemblablement 
il  était  de  Luneville  où  vivait  une  famille  Beautrizet 
(Lettre  de  Mr.  L.  Meauine). 

*  257,      »       13,  Pierre    Woeiriovt   ne   paraît    pas  être    né    à    Bar-le- 

Duc.  mais  dans  les  environs  de  Neufchateau  où  vivaient 
plusieurs  membres  de  la  famille  noble  de  fiouzey  (non 
Bonzey,  comme  écrit  faussement  Robert-Dumesnii).  Une 
fille  de  cette  famille  s'était  mariée  à  Woeiriot,  qui  a 
adopte  son  nom  (Lettre  de  Mr.  L.  Meaume.) 


ADDITIONS  ET  ERRATA 

DU  SECOND  VOLUME. 


Page     32,  igoute/:  La  résurrection  du  Christ.     Le  Sauveur,  sortant 

par  le  pied  gauclie  du  sarcophage,  tieat  la  bannière  du 
la  main  gauche,  et  donne  la  bénédiction  de  la  droite.  Sur 
le  terrain  au  premier  plan  le  bouclier  en  forme  de  coeur  du 
soldat  en  harnais,  dormant  couché  à  droite ,  qui  appuyé 
sa  tête  sur  la  main  droite.  Dans  le  fond  à  gauche, 
près  du  sarcophage,  dort  un  autre  soldat,  dont  on  ne 
voit  que  la  tête  et  les  deux  bras.  A  droite,  un  troisième 
qui  d'un  air  étonné  porte  sa  main  droite  à  la  tête,  et 
tient  un  glaive  devant  soi  de  la  gauche.  Il  est  debout, 
regardant  en  haut,  derrière  le  sarcophage,  et  n*est  vi- 
sible qu'à  moitié.  —  Le  large  manteau,  dont  le  Sauveur 
est  vêtu,  a  des  cassures  angulaires  dans  les  plis  et 
beaucoup  de  hachures  croisées.  L'encre  d'impression  est 
pâle.  Toutes  ces  particularités  ainsi  que  la  manière 
dont  est  représenté  le  gazon  du  devant  par  de  petites 
hachures  en  touffes  alignées  et  tournées  alternativement 
à  droite  et  à  gauche,  est  tout  à  Tait  conforme  à  la  ma- 
nière du  maître  de  1464,  et  la  feuille  parait  être  un  de 
ses  premiers  et  moin^i  bous  travaux.  —  Autour  de  la 
composition,  dans  une  marge  formée  par  deux  lignes  de 
chaque  côté,  se  trouvent  des  inscriptions  latines,  et  en 
haut  à  gauche  le  millésime  mtOJtJtjtOti).  On  pourrait 
croire,  d'après  cela  que  la  pièce  a  été  gravée  en  1438, 
mais  non-seulement  l'indication  tD ,  au  lieu  des  quatre 
CCCC  pour  400  est  si  extraordinaire  que  je  ne  l'ai 
trouvée  nulle  part,  mais  aussi  elle  est  d'un  noir  plus 
foncé  que  le  reste  de  l'inscription,  retouchée  à  ce 
qu'il  parait,  comme  une  partie  des  paroles  d'inscription 
suivantes  qui  sont  effacées  à  la  gauche  en  bas.  Mr.  Dru- 
gulin  a  donc  avec  raison,  en  annonçant  cette  feuille  dans 
*  son    Amateur   des    Beaux-Arts,    No.    4,    ajouté    un    point 

d'interrogation  au  millésime  mtOj(jtDOttf.  —  H.  6  p.  8  1. 
L.  4  p.  8  1.  (On  pourrait  presque  croire  que  ce  millé- 
sime, pris  pour  1438,  ne  soit  plutôt  l'indication  cor- 
rompue de  matt):  (Evangile  St.  Mathieu)  XXXt>\x\;  car 
dans  la  collection  de  Mr.  T.  0.  Weigel,  il  y  a  une 
feuille  jusqu'ici  inédite  du  maître  de  1464  ou  de  son 
école  d'un  sujet  presque  identique,  où  le  guerrier  regar< 
dant  en  haut,  derrière  le  sarcophage,  et  tenant  la  main 
gauche  à  son  casque,  porte  une  hallebarde  de  la  droite. 
Cette  petite  feuille  est  ornée  d'une  bordure  architectonique 


498  Additions  et  errata  du  second  volume. 

ressemblant  à  un  passe  partout  comme  ceux  de  la 
BibHa  Pauperum  et  appartenant  peut-être  à  une  suite, 
avec,  en  bas,  rinscription  sur  deux  lignes  :  f^WCXtXit  pct- 

bit  000  t   galileS  ïhï  ti  mhtht    axaxt  hixit  000 

mat^  XX9ii\  (Ev.  s.  Mathieu  cb.  28.  t.  7).     H.,  j  com- 
prise la   marge    d^inscription  de  5  1.,    4  p.  5  1.  L.  2  p. 
11  1.) 
Page     44,  ligne  21,  «Joutez:         No.  64  S.  Marc,  Copie  en  contre-partie  avec  la  légende: 

„Sanctus  Marcus  J"  dans  la  banderole. 

«  50,  *  3*  Routes  au  No.  114.  On  trouve  une  copie  de  cette  pièce  dans  le 
sens  de  TOriginal  qui  ne  se  distingue  de  celui-ci  que 
par  une  exécution  inférieure;  la  tète  de  Tange  surtout 
est  d'un  mauvais  dessin. 

«       53,     '      29,       '  La    Bibliothèque    Impériale    publique    à     St.    Petersbourg 

possède  un  fragment  de  cette  pièce  No.  133.  Le  St. 
Jean  manque. 

«       6S,     '        8,       '  No.  213.     Rinceau  d*ornement  représefitant  deux    cerfs, 

au-dessus  un  Oiseau  volant.  (Cat.  Gab.  M.  D.  G.  de  A. 
Mr.  D.  G.  de  Arozarena  de  Havannna,)  à  Paris  1861. 
p.  39.  No.  325. 

M     112,     «       18,       •  102.    Un  paysan  tenant  un   écusson.  Copie,    où 

il  n'y  a  qu'un  oiaeau  sur  le  roc  à  gauche,  et  où  la  plante 
à  droite  est  plus  feuillée.  Rond  dans  un  carré  à  angles 
coupés  (octogone).  Diamètre  1  p.  11  1.  Collection  du 
Comte  von  Enzenberg  à  Innsbruck. 

«     120,     •       23,       '  B.  17.     Copie  en  contre-partie.     Sur  le  roc  à  droite  un 

■oiseau  assis,  sur  la  terre  un  glaive.  Rond  dans  un 
carré  à  angles  coupés  (octogone).  Diamètre  1  p.  111. 
Collection  du  Comte  von  Enzenberg  à  Innsbruck. 

s     123,     '13,       '  40  A.     Despaysansqui    se   battent.     Deux  pay- 

sans qui  se  battent,  dont  celui  à  gauche  tient  l'autre 
par  les  cheveux  et  Thabit  ;  celui  à  droite  saisit  son  adver- 
saire par  l'oreille  et  le  menace  du  poing;  aux  deux  côtés 
des  banderoles  vides.  Cette  feuille  parait  être  une  copie 
d'après  le  maître  de  1480.  Rond  dans  un  carré  dont 
les  angles  sont  coupés  (octogone).  H.  2  p.  6  1.  L.  1  p. 
67i  L  Collection  du  comte  von  Enzenberg  à  Innsbruck. 
40  B.  Une  chasse  et  des  occupations  de 
campagne.  Riche  composition.  Au  devant  im  chas- 
seur à  cheval  qui  poursuit  un  cerf  avec  quatre  chiens; 
au  milieu  un  fauconier  à  genoux;  derrière  la  forêt,  on 
voit  un  homme  et  une  femme  à  cheval  ;  au  milieu  un 
moulin  près  de  duquel  on  voit  le  meunier  avec  son  Ane 
et  un  homme  gardant  des  pourceaux.  Dans  le  lointain  une 
ville.  Rond  avec  deux  lignes  de  bordure,  Diamètre  2  p. 
5  1.     Collection  du  Comte  von  Enzenberg  à  Innsbruck. 

0     151,      •       20,  au  lieu  dei    St.  Etienne,  lisez:  St.  Sébastien. 

«  246,  '  11,  qjoutez  :  Les  estampes  suivantes  se  trouvent  décrites  ^an«  le  Cata- 
logue des  estampes  de  feu  M.  Joseph  Paelinck.  Bruxelles 
1860. 

251.  S.  Jean  Baptiste  conforme  au  No.  74  du 
maître  1466.  Seulement  la  banderole  a  l'inscription: 
Ecce  agnus  Dei  qui  tollit  peëta  mundi.  H. 3p. 
8  1.  L.  3  p.  1  1.  Collection  Paelinck  No.  1. 

252.  La  Vierge  debout  sur  un  croissant 
et  deux  anges.  Elle  est  entourée  de  rayons,  tenant 
de  la  main  gauche  l'enfant  Jésus,  éi  de  l'autre  un  firuit, 
que  l'enfant  veut  prendre.  Deux  anges  tiennent  au-dessus 


Additions  et  errata  du  second  volame.  499 

de  sa  tête  une  couronne.  St.  Jeau  Baptiste  avec  l'agneau 
se  tronye  à  droite,  et  S.  Jean  rEvangéliste  avec  le  caHce 
à  gauche  de  festampe.  Pièce  ronde ,  de  2  p.  2  1.  da 
diamètre.     Coll.  Paelinck  No.  2.  • 

253.  La  Vierge  à  mi-corps  sur  un  crois^ 
San  t.  Elle  tient  sur  le  bras  droit  Tenfant  Jésus  qui 
joue  avec  un  oiseau.  La  Vierge  est  entourée  de  rayons 
et  porte  la  couronne  royale.  Pièce  ronde,  Diamètre  1  p. 
5  1.     Coll.  Paelinck  No.'  3 

254.  La  Vierge  à  mi-corps  sur  un.  crois- 
sant. Elle  est  vue  de  trois  quarts,  tournée  vers  la 
droite,  tenant  entre  ses  bras  Tenfant  Jésus  qui  a  la 
main  gauéhe  levée.  Elle  est  entourée  de  rayons,  et  sa 
tête  est  ornée  d'une  couronne.  Pièce  ronde.  Diamètre 
1  p.   7  1.  — *  Coll.  Paelinck  No.  4. 

255.  La  nativité.  Vers  la  droite  au  premier 
plan,  la  Vierge  ^dore  à  genoux  Tenfant  Jésus ,  couché  à 
terre  au  milieu  de  Testampe.  Vers  la  gauche.  St.  Joseph, 
également  eu  adoration.  A  droite  est  Tétable,  où  Ton 
remarque  le  boeur  et  Tâne.  Trois  bergers,  dont  deux  au 
milieu  et  un  à  gauche,  regardent  par  les  fenêtres  du 
fond.  Trois  Anges  en  Pair  portent  une  banderole  avec 
ces  mots:  G I  or  i  a  in  exe  el  si  s,  en  caractères  gothiques. 
Pièce  cintrée;  H.  4  p.  3  1.  L.  2  p.  11  1.  —  Coll. 
Paelinck  No.   6. 

256.  Un  Saint  (St.  No  r  bert?)  debou  t  sous 
r  arbre  de  la  vie,  dont  les  branches  sont  entremêlées  de 
banderoles.  Le  Saint  tient  un  cruciflx  dans  la  main 
droite  et  une  chaîne  de  la  main  gauche.  Au  premier 
plan  on  voit,  à  gauche,  Jésus-Christ  arrosant  Tarbre ,  et 
à  droite,  la  sainte  Vierge  avec  une  bêche.  L'agneau  de 
Dieu  et  le  glohe  terrestre  se  trouvent  au  bas  des 
racines  de  Tarbré.  En  haut.  Dieu  le  père;  au  milieu, 
à  gauche.  St.  Pierre  et  un  ange  dessous;  à  droite,  un 
autre  Saint  tenant  un  livre.  H.  4  p.  3  1.  L.  2  p.  8  I. 
—  Coll.  Paelinck  No.   6. 

257.  La  Messe  de  St.  Grégoire.  Le  Saint  est 
vu  de  profil,'  devant  Tautel,  où  lui  apparaît  Jésus-Christ. 
Du  côté  gauche,  on  voit  un  évêque,  tenant  un  livre  ouvert, 
du  côté  droit ,  un  cardinal,  qui  tient  également  un  livre 
de  la  main  gauche.  Au  bas  des  marches  de  Tautel  sont 
représentées  des  flammes  du  purgatoire  où  se  trouvent 
deux  petits  personnages.  La  planche  est  entourée  d'une 
bordure.  H.  3  p   3  1.  L.  2  p.  6  1.  Coll.  Paelinck  No.  7. 

258.  La  résurrection.  Jésus-Christ  sortant  du 
tombeau  tient  de  sa  main  gauche  le  drapeau  de  la  paix 
et  donne  la  bénédiction.  A  gauche  du  tombeau,  on  voit 
deux  guerriers,  dont  le  plus  éloigné  lève  la  main  gauche. 
Le  plus  rapproché  tient  son  arme  de  la  main  droite.  A 
droite  do  l'estampe,  un  soldat  tenant  la  tête  de  la  main 
gau6he  et  une  lance  de  la  main  droite.  H.  3  p.  L.  2  p. 
3  1.  Coll.  Paelinck  No.   8.  Estampe  d'un  grand  fini. 

259.  S.  Antoine.  L'ermite  est  debout,  vu  de 
trois  quarts  et  se  dirigeant  vers  la  droite  de  l'estampe. 
Il  lient  de  la  main  gauche  un  livre,  et  de  l'autre  un 
bâton  et  un  chapelet.  Le  porc  se  trouve  derrière  le 
Saint  à  droite;  une  cloche  dans  le  haut  du  même  côté. 
H.  3  p.  L.  l  p.  8 Va  1.  —  Coll.  Paelinck  No.  9. 


500  Additions  et  errata  da  second  Volume. 


260.  L*Adoration  des  rois.  La  Vierge  assise 
au  milieu  tient  des  deux  mains  Kenfant  Jésus.  Les  trois 
rois,  dont  deux  debout  et  un  à  genoux,  se  trouvent  à 
la  gauche  de  Testampe.  Le  dernier  présente  une  cassette 
à  Tenfant,  la  tenant  de  la  main  gauche,  et  montrant  de 
la  droite  le  contenu.  S.  Joseph,  à  droite,  regarde  ce  qui 
se  passe,  et  au  Tond  de  ce  môme  côté  se  trouvent  deux 
bergers.  On  voit  Tétoile  en  haut,  au  milieu,  un  peu  à 
gauche.   H.  4  p.  L.  6  p.  1  1.  —  Coll.  Paelinck  No.  10. 

261.  Sainte  Barbe.  Elleestvue  de  trois  quarts, 
et  se  dirige  vers  la  gauche  portant  une  large  robe 
et  une  couronne  sur  la  tète;  ses  longs  cheveux  lui 
couvrent  l'épaule  et  le  dos.  Elle  tient  des  deux  mains 
un  livre  ouvert.  Au  fMid,  à  gauche,  une  tourelle.  H. 
3  p.   10  1.  L.  2  p.  5  1.  »  Coll.  Paelinck  No.   12. 

262.  L'homme  de  douleurs.  Le  Christ,  mon- 
trant ses  plaies,  ayant  la  tète  baissée  et  les  bras  à  moitié 
étendus  est  debout  devant  le  tronc  de  la  croix  ;  à  terre ,  à 
gauche,  se  trouvent  les  instruments  de  la  passion  :  verge, 
fouet,  lanterne,  couronne  d'épines  ;  à  droite ,  trois  clous, 
le  marteau,  et  un  habit  avec  trois  dés  ;  plus  haut,  sur  le 
fond  blanc  à  gauche,  une  colonne,  avec  le  coq  chan- 
tant, la  lance,  le  bâton  avec  Thysope  et  une  tète  crachant 
vers  la  figure  du  Christ;  à  droite,  trois  mains  dont  une 
tient  les  30  deniers,  puis  quatre  têtes  parmi  lesquelles  Hé- 
rode,  Pilate  et  Caïpbe.  —  C'est  une  gravure  assez  rude 
du  même  maître  qui  a  gravé  un  peu  mieux  la  Résur- 
rection du  Christ  (Vol.  II,  p.  18  No.  15.)  Le  maniement 
des  hachures,  les  côtes^  fortement  accusées  et  les  plantes 
du  terrain  s'accordent  tout  à  fait  avec  ceux  de  ladite  feuille. 
—  H.  7  p,  7  1.  L.  5  p.  1  1.  Drugulin,  Amateur  des 
Beaux -Arts.  No.  4. 

No  263.  L'Adoration  des  Mages.  La  Vierge 
est  assise  à  gauche,  tenant  l'enfant  des  deux  mains.  Le 
plus  vieux  des  trois  rois  est  agenouillé  et  présente  un 
vase  à  l'enfant  de  la  main  droite,  sa  couronne  (sst  de- 
vant lui  par  terre;  derrière  lui,  les  deux  autres  rois 
dont  celui  du  milieu  tient  une  caisse  et  se  dispose  à  ôter 
sa  couronne  de  la  main  gauche  ;  celui  à  gauche  regarde 
en  haut  vers  l'étoile  et  élève  la  main  gauche  d'un  air 
étonné.  A  droite  au  fond  sur  le  devant,  l'étable  avec  le 
boeuf  et  l'âne.  St.  Joseph  est  debout,  tenant  la  main  droite 
à  la  joue.  Les  draperies  avec  des  cassures  rondelettes 
sont  traitées  encore  entièrement  dans  la  manière  de  la 
première  moitié  du  XV.  Siècle.  H.  4  p.  5  1,  L.  3  p. 
1 1.  Le  pied  du  roi  agenouillé  et  sa  couronne  dépassent 
la  bordure.  Epreuve  moderne  d'une  planche  ancienne 
bien  conservée,  traitée  en  manière  de  nielle,  à  hachures 
longues  pour  la  plupart.     Francfort  s.  M. 

No.  264 — 266.  Trois  pièces  de  la  Passion, 
traitées  dans  le  style  du  milieu  du  XV.  siècle.  Les  ha- 
chures sont  souvent  obliques,  le  corps  nu  du  Christ  de- 
posé  de  la  croix  est  modelé  par  beaucoup  de  petits 
traits,  comme  des  points.  H.  2  p.  5  -  6  1.  L.  1  p.  9  — 10 1. 
Francfort  s.  M. 

264.  L'entrée  du  Christ  à  Jérusalem.  Le 
Christ  chevauche,  en  bénissant,  vers  la  droite  ;  un  homme 
étend  son  manteau  devant  lui.     A  gauche  quatre  apôtres. 


Additions  et  errata  du  second  Volume.  501 

dont  seulement  un  est  visible  en    entier.     A    côté    de   la 
,  porte,  dont  la  sarrasine  est   levée ,  un    arbre  duquel    un 
garçon  détache  une  branche. 

265.  Le  portement  de  croix.  Le  Christ  allant 
vers  la  droite  porte  la  croix  soutenue  par  Simon  de  Gy- 
rène.  Quatre  bourreaux  Tentourent,  celui  à  gauche  élève 
une  hache. 

266.  La  descente  de  croix.  Le  corps  mort 
du  Christ  est  descendu  de  la  croix  par  Joseph  d'Arima- 
thie,  qui  est  monté  sur  une  échelle  &  droite,  et  Micodème, 
i  gauche.  La  Vierge  se  trouve  à  gauche  dans  le  fond 
où  Ton  voit  éncoie  le  nimbe  d'une  autre  figure.  Dans 
le  paysage  à  droite  semble  être  indiquée  une  vigne. 

267.  Dans  un  petit  livre  de  prières  allemand 
du  XVe.  siècle,  au  Musée  germanique  à  Nurem- 
berg, se  trouvent  collées  les  feuilles  suivantes  : 

l.  29  Gravures  de  2  p. —  2  p.  2  1.  de  hauteur 
et  1  p.  4  1.  de  largeur,  dans  une  bordure  de  4  1., 
foirmée  par  des  branches,  des  fleurs  et  des  feuilles. 
Elles  sont  pour  la  plupart  coloriées  d'une  manière  singu- 
lière, le  terrain  est  dessiné  par  des  hachures  perpendicu- 
laires. Du  reste,  le  style  dans  les  contours  avec  peu  de 
hachures  croisées  dans  les  ombres  ressemble  à  celui  du 
Martyre  de  S.  Erasme  (B.  X.  p.  26  No.  48),  dont 
la  planche  se  trouve  dans  le  cabinet  de  Mr.  Silberrad  à 
Nuremberg.  Une  ancienne  épreuve  dans  le  cabinet  de 
Berlin  porte  le  millésime  1444,  écrit  à  Tencre  de  Chine. 
En  tout  cas,  il  parait  que  les  gravures  appartiennent  à 
^  la  première  moitié  du  XV.  Siècle,  et  sont  exécutées  à 
Nuremberg.     Ce  sont  les  estampes  suivants: 

1.  La  Visitation.  Elisabeth  sort  d'une  porte  à 
gauche,  donne  sa  droite  à  la  Vierge  et  lui  met  la  gauche 
sur  répaule.     A  droite,  un  petit  arbre  sur  un  rocher. 

2.  La  Circoncision.  Sous  une  halle  à  gauche 
6  personnes,  avec  Tenfant  Jésus.  A  droite,  dans  le  loin- 
toin  une,  ville. 

3.  L'Adoration  desMage  s.  La  Vierge  est  assise 
à  la  droite,  l'enfant  Jésus  sur  ses  genoux,  devant  lequel 
est  agenouillé  un  des  rois,  offrant  de  l'or.  Derrière  lui 
les  deux  autres,  dont  celui  au  milieu  montre  en  haut 
l'étoile. 

4.  La  Présentation  au  temple.  Mane  à 
droite  tient  deux  pigeons  dans  une  corbeille. 

5.  Fuite  en  Egyp  te.  La  marche  se  dirige  vers 
la  droite,     «oseph  conduit  l'&ne. 

6.  Le  Massacre  des  innocents.  A  droite, 
Herode  assis,  à  gauche,  deux  soldats  dont  chacun  tue 
un  enfant. 

7.  L'Entrée  à  Jérusalem.  Le  Christ  chevauche 
vers  la  droite  où  sont  deux  hommes  à  genoux,  à  gauche» 
les  disciples. 

8.  La  Cône.  Le  Christ  et  ses  disciples  sont  assis 
autour  d'une  table  ronde  ;  13  figures  et  le  Chrisu 

9.  Jésus  au  jardin  des  Oliviers.  Il  est 
tourné  vers  la  gauche,  où  le  calice  est  posé  sur  un 
rocher. 

tO.     Le  trah  i  son  de  Judas.  Seulement  4  figures. 
11      Le  Christ  dépouillé  de  ses   habits  par 


502  Additions  et  errata  du  secoiid  Volttme. 


un    soldat;    à  droite  un  soldat   le    frappe,    derrière  lui  à 
gauche,  le  juge. 

12.  La  II  âge  liât  io  n.  Le  Christ  attaché  &  une 
colonne ,  est  frappé  par  deux  bourreaux,  avec  des  fouets 
et  des  verges. 

13.  Couronnement  d'épines.  Deux  bourreaux 
avec  des  bâtons  pressent  la  couronne  d'épines  sur  la  tète 
du  Christ. 

14.  Portement  de  croix.  Le  Christ  et  trois 
figures. 

15.  ,Le  Christ  devant  Pilât e.  Celui-ci  est  assis 
à  droite.  Le  Christ  lui  est  présenté  par  un  soldat  cuirassé 
et  un  homme.  -  N  B.  Cette  feuille  a  de  grandes  figures 
et  point  de  bordure,  mais  est  gravée  de  la  même  ma- 
nière que  les  autres.     H.   2  p.  8  1.  L.   2  p. 

16.  Le  Christ  présenté  au  peuple.  Adroite, 
quatre  scribes ,  et  le  peuple  avec  Tinscription  :  CtUCtfxf^t 
tUtn.     Sans  bordure  et  de  la  grandeur  du  No.   15. 

17.  Le  Christ  attaché  à  la  croix.  Marie  et 
St.  Jean  sont  debout  à  droite  au  fond.   Avec  de  bordure. 

IS.  Le  Christ  en  croix.  A  gauche  trois  figures, 
parmi  lesquelles  la  Vierge  tombe  évanouie,  soutenue  par 
St.  Jean.  Adroite,  i^ongin  avec  deux  figures.    Sans  bordure. 

19.  La  descente  de  croix.  A  gauche,  un  homme 
sur  Téchelle  descend  le  corps  du  Christ,  un  autre,  à 
genoux,  tire  le  clou  des  pieds,  h  côté  sont  debout 
Marie  et  St.  Jean.     Avec  bordure. 

20.  La  mise  au  tombeau.  Deux  hommes  le 
dépoisent  dans  un  sarcophage;  à  gauche,  Marie  avec  St. 
Jean  qui  lui  baisent  la  main.     Avec  bordure. 

21.  Le  Christ  aux  Limbes,  11  est  debout 
devant  une  gueule  d'enfers,  de  laquelle  sortent  Adam 
et  Eve,  auxquels  il  donne  la  main  droite.    Avec  bordure. 

22.  Là  résurrection.  Le  Christ  sort  du  sarco- 
phage en  bénissant.  Sur  le  devant,  deux  soldats  endormis  ; 
au   fond,  à  droite,  un  troisième. 

23.  Lé  Christ  en  jardinierapparaissant 
à  S.  Madeleine.  Elle  est  agenouillée  à  droite.  Avec 
bordure. 

24.  L'ascension.  On  ne  voit  que  la  partie 
inférieure  du  Christ,  sortant  d'un  nuage.  Au  bas  8  figures 
ageWuillées,  parmi  lesquelles  la  Vierge  à  droite.  Au  fond 
encore  6  nimbes.     Avec  bordure. 

25.  La  descente  du  S.  Esprit.  La  Vierge 
agenouillée  au  milieu,  6  autres  têtes  sont  visibles.  Avec 
bordure. 

26.  La  Trinité.  Dieu  le  père  couronné  tient  le 
Christ  en  croix  devant  lui.  A  gauche,  entre  eux  le  St. 
Esprit.     Avec  bordure. 

27.  L  e  jugement  dernier.  Le  Christ  assis  sur 
l'arc-en-ciel,  les  pieds  sur  le  globe.  Aux  côtés  St.  Jean 
Baptiste,  et  la  Vierge  agenouillée.  En  haut  deux  petits 
anges,  tenant  la  colonne  et  la  croix.  En  bas  à  gauche, 
les  condamnés  ;  à  droite,  les  élus  conduits  par  3  anges. 
Sans  bordure. 

28.  Le  C h  rist  bénissant.  Il  est  debout  vêtu  d'un 
large  manteau,  et  tient  de  la  gauche  le  globe  avec  la 
croix.  (On  a  changé  le  globeen  un  agneau  au  moyen  de 


Additions  et  errata  du  second  Volume.  503 

la  plume  pour  faire  de  la  figure  dénommée  un  St.  Jean 
Baptiste.)     Avec  bordure. 

29.  La  Vierge  avec  Tenfant  Jésus.  Elle 
tient  debout  Tenrant  babillé  et  est  couverte  d'un  large 
manteau.     Avec  bordure. 

II.  A  ce  livre  de  prière  est  joint  un  autre  d'une  date 
postérieure,  dans  lequel  se  trouvent  plusieurs  anciennes 
gravures- en  bois,  une  feuille  en  manière  criblée,  représen- 
tant St.  Vite  au  cbaudron,  de  plus  quatre  autres  gravures. 
Celles-ci  semblent  appartenir  à  la  première  moitié  du 
XV.  siècle,  mais  elles. sont  différentes  des  29  feuilles 
précédentes,  en  ce  que  les  ombres  sont  dessinées  plus 
largement,  et  par  des  hachures  la  plupart  horizontales; 
le  dessin  y  est  inférieur;  le  contour  plus  accusé.  Elles 
n*ont  qu'une  ligne  de  bordure,  et  ne  sont  pas  coloriées. 
H.   2  p.   1-2  1.  L.   1  p.   5  I. 

1.  L'incrédulité  de  St.  tho m  as.  Il  est  age- 
nouillé à  gauche.  Le  Christ,  avec  la  bannière  de  la  victoire, 
tient  sa  main  droite  à  la  plaie  du  côté.  Sans  indication 
de  terrain. 

2.  Le  Christ  app  arait  à  Ma  deleine.  Elle 
est  agenouillée  à  gauche,  couverte  d'une  sorte  de 
turban.  Sur  la  terre  sont  5  plantes  d'une  exécution 
archaïque. 

3.  Le  Christ  devant  Pilât e.  Celui-ci  est 
assis  à  gauche,  sur  un  siège,  et  se  lave  les  mains  pen- 
dant que  le  Christ  est  emmené  par  deux  hommes.  Traité 
de  la  même  manière  que  les  deux  feuilles  précédentes. 

4.  L'ascension.  On  ne  voit  que  la  partie  in- 
férieure du  Christ  sortant  d'un  nuage.  La  Vierge  est  age- 
nouillée à  gauche  avec  5  autres  figures.  A  droite  St. 
Jean  et  plusieurs  disciples  agenouillés. 

Page  284,  ligne  20,  au  lieu  de:  Hieronymus  Agnen,  lisez:  Hieronymus  van  Aeken.     Nous 

devons  à  Mr.  Alexander  l'inchart  la  connaissance  du  vrai 
nom  de  ce  mailre,  par  les  notices  qu'il  a  publiées  dans 
les  Bulletins  de  l'académie  royale  de  Belgique  vol.  IV. 
No.  5.  D'abord  il  a  trouvé  dans  un  registre  des  archives 
du  département  du  nord  à  Lille,  le  passage  suivant 
qui  relate  un  paiement  fait  par  ordre  de  l'archiduc 
Philippe  -  le  -  Beau ,  au  mois  de  Septembre  1504:  „A 
Jéroniraus  Van  Aeken,  dit  Bosch,  paintre,  demeurant  à 
Bois-le%Duc,  la  somme  de  XXXVI  livres,  à  bon  compte 
sur  ce  qu'il  pourrait  eslre  deu  sur  ung  grant  tableau  de 
paincture,  de  IX  pieds  de  haut  et  de  XI  pieds  de  long, 
où  doit  estre  le  jugement  de  Dieu,  assavoir  paradis  et  enfer, 
que  Monseigneur  avait  ordonné  faire  pour  son  très- 
noble  plaisir." 

Puis  Mr.  Pinchart  rectifie  la  Note  que  Mr.  Immerzeel 
a  donnée  d'une  manière  incorrecte,  et  qui  se  trouve  dlns 
le  registre  de  la  confrérie  nommée  :  l' Illustre  Lieve- 
Vrouwe  broederschap,  et  qui  a  pour  litre  ^ „N o- 
mina  decanorum  et  prepositorum.  Elle  est 
ainsi  conçue;  „Obitus  fratrum  Ao.  1516  Hiero- 
nimus  Agnen  als  Bosch  insignis  pictor." 

Une  autre  indication  communiquée  &  Mr.  Pinchart  est 
extraite  d'un  volume  intitulé:  Register  der  namen  ende 
wapenen  der  heeren  beeêdigde  broders  soo  geestelyke  als 
wereltlyke  van  de  Illustre  Lieve  Vrouwe  brodershap,  con- 


504  Additions  et  errata  du  second  Volume. 


firme  et  le  nom  de  van  Aecken  et  la  date  de  1516.  Aa 
fol.  76,  on  trouTe  le  contour  d*un  écusson  dont  le 
champ  est  vide,  avec  ces  mots  au-dessus  :  Hieronimus 
Aquens.  alias  Bosch  seer  vermaerd  schilder. 
Obiit  1516.  Enfin  le  nom  de  notre  artiste  se  ren- 
contre encore  dans  les  comptes  de  la  confrérie  de  1488 
à  1512.  A  cette  dernière  date,  il  dessine  pour  la  con- 
frérie le  patron  d'une  croix  qui  lui  est  payé  20  sous. 

D'après  Mr.  Pinchart,  les  gravures  qu'on  attribue  en 
partie  à  Jérôme  Bosch  et  en  partie  à  Alart  Du  Hameel 
seraient  toutes  de  la  main  du  dernier;  seulement 
quelques-unes  sont  exécutées  d'après  des  dessins  du 
premier.  Mais  nous  avons  déjà  fait  remarquer  qu'il  y  a 
une  certaine  différence  entre  elles,  et  nous  croyons 
pue  celles  qui  sont  le  plus  finement  traitées  ont  été  exè 
cutées  par  Jérôme  Bosch. 

Quand  à  Alart  du  Hameel  Mr.  Pinchart  nous  donne 
la  notice  suivante  :  Il  était  architecte  très  -  distingué  et 
sculpteur  en  même  temps,  et  on  le  trouve  inscrit  dans 
le  compte  de  la  Ville  de  Louvain  de  1501:  Meester 
Alart  de  flamel,  der  stadt  Werkman  steen- 
bouwer.  C'est  lui  qui  Ait  chargé  de  la  direction  des 
travaux  de  la  magnfique  église  de  Saint  Jean  à  Bois-le 
Duc,  depuis  1478  jusque  vers  1495;  en  cette  année, 
il  alla  s'établir  à  Louvain  pour  succéder  à  Mathieu  de 
Layens,  architecte  de  l'hôtel  de  ville  de  cette  cité,  mort 
vers  cette  époque.  11  fut  nomMé  stadmeester,  le 
25.  Juni  1495,  aux  appointements  annuels  de  12V2  florins, 
et  travailla  aussi  h  l'église  de  Saint  Pierre  à  Louvain, 
alors  en  construction.  Il  avait  épousé  Marguerite  van 
Auweninge,  decédée  en  1484,  et  enterrée  dans  l'église 
de  Saint  Jean ,  où  on  voit  encore  sa  pierre  tumu- 
laire  avec  son  effigie  et  une  inscription.  Dans  les  comptes, 
Alart  du  Hameel  est  mentionné  pour  la  dernière  fois  en 
1505;  en  1504,  Mathieu  Keldermans  le  remplace  en 
qualité  de  maître  des  ouvrages  de  la  ville  de  Louvain  et 
dans  le  compte  de  la  confrérie  de  notre  Dame  à  Bois-le 
Duc  de  1509  à  1510,  on  lit:  „van  den  testamente  onde 
vuyterste  wylen  maesters  Alarts  du  Hamel,  doen  byleefle, 
lozemeester  in  dem  Bosch:  vj  gulden.  Donc  il  est  mort 
antérieurement  à  1510.  Voir  aussi  Naumann,  Archiv.  Y. 
p,  88. 


EXTRAIT  DU  CATALOGUE 


DES 


LIVRES  DE  FONDS  DE  RUDOLPH  WEIGEL 


Archives  des  arts  du  dessin  ^  spéc.  de  la  gravure  sur  bois  et  sur 
métal.  Archiv  fttr  die  zeichnenden  Kllnste,  mit  besonderer  Be- 
ziehung  auf  Kupferstecher-  und  Hoizschneidekiinst  und  ihre  Geschichte. 
Im  Vereine  mit  Ktinstlern  und  Kunstfreunden  herausgeg.  von  Dr. 
R.  Naumann,  unter  Mitwirkung  von  Rud.  Weigel.  î — VI.  Jahr- 
gang.  8.  (I.  Jahrg.  8^/3  Thlr.  —  IL  Jahrg.  S'/s  Thlr.  —  III.  Jahrg. 
3V2  Thlr.  —  IV.  Jahrg.  .45/6  Thlr.  —  V.  Jahrg.  3Vi2  Thlr.  —  VI. 
Jahrg.  2 Va  Thlr.  —  Wird  fortgesetzt.)  20^/4  Thlr. 

Baadioour,  Frosper  de.  Le  Peintre -Graveur  français  continué 
Ouvrage  faisant  suite  au  peintre-graveur  français  de  Mr.  Robert- 
Bumesnil  Tome  I.  II.  Paris,  1859—61.  (VIÏI  u.  312  S.  —  VIlï. 
u.  328  S.)  à  2V6  Thlr. 

Beoker,  G.  Vie  et  oeuvres  de  Jobst  Amman.  Jobst  Amman,  Zeich- 
ner  und  Formschneider ,  Kupferâtzer  und  Stecher.  Nebst  Zusâtzen 
von  R.  Weigel,  16  eingedr.  Holzschnitten  und  Register  (XX  und 
235  S.).    1854.    Kl.  4.  3  Thlr. 

Vie  et  oeuvres  de  Tilman  Riemensckneider,  sculpteur  alle- 
mand du  XV.  et  XVI.  siècle.   Leben  und  Werke  des  Bildhauers  Til- 


man  Riemenschneider,  eines  fast  unbekannten  aber  vortreff- 
lichen  KOnstlers,  am  £nde  des  XV.  und  Anfang  des  XVI.  Jahrhund. 
1849.  (24  S.)  Mit  7  Kupfertafeln  und  2  Vignetten,  gez.  von  F. 
Leinecker  u.  A.  und  gest.   von    L.   Régnier,    fol.    In  Umschlag 

5  Va   Thlr. 

Catalogne  des  estampes  anciennes  qui  composent  le  magazin  de 
Hermann  Weber,  marchand  d'estampes^  Bonn^  No,56  Neuthor. 
Ire,  partie.  A,  s,  le  t:  Catalogue  raisonné  d'une  belle  et  nom- 
breuse collection  de  portraits  gravés  par  et  d'après  Antoine  van 
Dyck;  dont  la  vente  se  fait  aux  prix  annoncés  dans  le  catalogue 
au  magazin  de  Hermann  Weber,  Bonn  1852.  (IV  et  128  p.)  in 
8.  br.  Va  Th!r. 

Chonlant,  Dr.  Ludwig.  Histoire  et  bibliographie  des  images  anato- 
miques.  Geschichte  und  Bibliographie  der  anatomischen  Abbildung 
nach  ihrer  Beziehung  auf  anatomische  Wissenschaft  und  bildende 
Kunst.  Nebst  einer  Auswahl  von  Illustrationen  nach  berQhraten 
KUnstlern,  Hans  Holbein^  Lionardo  da  Vinci,  Rarael,  Michelangelo 
Buonarroti,  Rosso  de*  Rossi,  Stephan  von  Calcar,  Arphe,  Rubens, 
Berrettini  da  Gortona,  Rembrandt  van  Ryn,  Gérard  de  Lairesse, 
Wandelaer,  Flaxnian,  Haraman  u.  A.  in  43  Holzschnitten  und  3  Chro- 
molilhogr.  beigegeben  von  Rud.  Weigel.  1852.  (XXXVlll  und 
204  S.)  4.  In  Lwdbd.  6^3  Thlr. 

Chonlant,  Dr.  Ludw.  Incunables  graphiques  de  Vhistoire  naturelle  et 
de  la  médecine.  Graphische  Incunabeln  fUr  Nalurgeschichte  und 
Medicin.  £nth.  Geschichte  und  Bibliographie  der  ersten  naturhistor. 
und  medicinischen  Drucke  des  XV.  u.  XVI.  Jahrhund.,  welche  mit 
illustrirenden  Abbildungen  versehen  sind.  Nebst  Nachtrâgen  zu  des 
Verfassers  „Geschichte  und  Bibliographie."  1858.  (XX  u.  168  S.) 
8.  VU  Thlr. 

Detmoldy  H.  Sur  quelques  gravures  sur  bois  de  Jean  Holbein. 
Ueber  ein  Paar  Holbein'sche  Formschnitte.  Nebst  3  eingedr.  Holz- 
schnilten.  1856.  (8  S.)  Vio  Thlr. 

FrexLzel,  J.  G.  A.  La  collection  (Testampes  du  feu  roi  Frédéric 
August  de  Saxe.  Die  Kupferstichsammlung  Friedrich  August  IL, 
KOnig  von  Sachsen,  beschrieben  und  mit  einem  histor.  Ueber- 
blidi  der  Kupferstecherkunst  begleitet.  Mit  1  Chromolithogr.  :  Das 
Schweisstuch  der  heil.  Veronica.    1854.     (XVI  u.  150  S.)    Gr.-8. 

2V3  Thh-. 


Prenzely  J.  G.  A.  La  conversion  de  St.  Faul,  gravure  inédité 
SAlb.  Durer.  Die  Bekehrung  des  Paulus,  ein  dem  Albrecht 
Durer  zuziieignendes ,  bis  jetzt  unbekanntes  Kupferblatt  aus  des 
Meisters  frUhes ter  Période,  in  lith.  Facsimiie,  mit  ErlSuterungen.  1854. 
fol.    '  V2  Tlilr, 

Geyser,  G.  W.  Histoire  de  la  peinture  à  Leipzig.  Geschichle  der 
Malerei  in  Leipzig,  von  frilhester  Zeit  bis  zu  dem  Jahre  18 1 3.  (Sep.- 
Abdr.  aus  dem  Archiv.)  Nebst  alphabet.  KUnstler-Verzeichniss.  1858. 
(Vil  u.  107  S.)  8.  5/ti  Thlr. 

Hagen,  Dr.  A.  La  disputa  de  Rafaël.  Rafaels  Disputa.  (Sep.-Abdr. 
aus  d.  Archiv.)  1860.  (i22  S.)  8.  */♦  Thlr. 

Hàrzen,  Ernst.  Sur  Bartolomé  Zeitblom  comme  graveur,  IJeber 
Bartholomâus  Zeitblom,  Maler  von  Ulm,  aïs  Kupferstecher.  (Sep.- 
Abdr.  a.  d.  Archiv).  1860.   (57  S.)  8.  V2  Thlr. 

Keil ,  Dr.  Georg.  Catalogue  de  F  Oeuvre  de  J.  F.  Bause,  graveur. 
Catalog  des  Kupferstichwerkes  von  Joh.  Friedr.  Baùse  mit  einigen 
biographischen  Notizen.  Mit  dem  Portrait  des  KOnstlers,  lith. 
von   Fr.   Pecht.    1849.     (XVIII  u.  168  S.  incl.  Nachtrag.)     8. 

1  Va  Thlr. 

Le  Blanc,  Charles.  Le  graveur  en  taille  douce  ou  catalogues 
raisonnes  des  estampes  dues  aux  graveurs  le  plus  célèbres.  L  A. 
s.  le  t.:  Catalogue  de  l'oeuvre  de  Jean  Georges  Wille  gra^ 
veury  avec  une  notice  biographique.     1 847.     (XVI  et  1 50  p.)    in-8. 

iVa  Thlr. 

Le  même.  IL     A.  s.  le  t.  :  Catalogue  de  F  oeuvre  de  Rob. 

Strange  graveur,  avec  une  notice  biographique.     1848.   (XVIII 
et  72  p.)  in-8.  2^3  Thlr. 

Linck,  J.  F.  Catalogue  de  F  oeuvre  de  Ch.  G.  E.Dietrich.  Monographie 
dçr  von  dem  vormals  K.  Poln.  und  Churfttrstl.  Sâchs.  Hofmaler  und 
Prof.  etc.  G.  W.  E.  Dietrich  radirlen,  geschabten  und  in  Holz  ge- 
schnittenen  malerischen  Vorstellungen.  Nebst  einem  Abrisse  der 
Lebensgeschichle  des   Kunstlers.     Berlin   1846.    (X  u.  310  S.)     8. 

2  Thlr. 

Loeolierer,  A.,  Copies  photographiques  de  plus  rares  gravures  cri- 
blées,  estampes  etc.  du  XV.  et  XVL  siècle  qui  se  trouvent  dans 
la  collection  royale  d'estampes  à  Munie.  Avec  permission  de  sa 
Majesté  le  roi  de  Bavière  publ.  par  R.  Brulliot.  (10  Lfgn.  à  5 
BI.)  Munie  1855.   fol.  40  Thlr. 


\ 


Meaume,  Ed.  Recherches  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  Jacques 
Cal  lot  y  suite  au  peintre-graveur  fram^ais  de  M.  Robert-Dumes^ 
nil.  Tome  I  et  IL  Paris  1860.  (Tome  I.  Xïl  u.  137  S.  —  Tome  II, 
704  S.)  5  Thlr. 

Passavant,  J.  D.  L'art  chrétien  en  Espagne,  Die-  chrisUicbe  Kunst 
in  Spanien.    1853.  (VIII  u.  184  S.)   8.  1  Thlr. 

dnandt,  Joh.  Goltl.  von.  Catalogue  raisonné  de  ma  collection  d^ es- 
tampes. Verzeichniss  roeiner  Kupferstichsammiung  aïs  Leitfaden  zur 
Geschichte  der  Kupferstecherknn&t  und  Malerei.  Nebst  1  Kupfertaf. 
1853.   (VIII 11.  320  S.)  8.  2^/3  Thlr. 

Robert-Dumesnil,  A.  P.  F.,  Le  Peintre-Graveur  français^  ou  cata- 
logue raisonné  des  estampes  gravées  par  les  peintres  et  dessina- 
teurs de  récole  française.  Ouvrage  faisant  suite  au  Peintre-Gra- 
veur de  M.  Bartsch.  Tome  I  à  VIII.  Paris  1835  à  1850.  (2510 
p.  avec  15  tables  lith.)  in-8.  17 '/s  Thlr. 

Rumohr.  C.  F.  von  und  Prof.  J.  M.  Thiele.  Histoire  de  la  collection 
d'estampes  rot/aie  à  Copenhague.  Geschichte  der  kdnigl.  Kupfer- 
stichsamralung  zu  Copenhagen.  Ein  Beitrag  zur  Geschichte  der  Kunst 
und  Ergânzung  der  Werke  von  Bartsch  und  Brulliot.  1835. 
(VIII  u.  100  S.)  8.  .     ^/4  Thlr. 

Enmohr,  C.  Fr.  von.  Jean  Holbein  et  la  gravure  sur  bois  en  Alle- 
magne. Hans  Holbein  der  JUngere,  in  seinera  Verhaltniss  zum  deut- 
scheh  Formschnittwesen.  1836.  (IV  u.  128  S.  mit  1  Titel vignette.) 
8.  3^4  Thlr. 

—     Remarques  sur.  rhistoire  et  théorie  de  la  gravure  sur 

bois.  Zur  Geschichte  und  Théorie  der  Formschneidekunst.  1837* 
(138  S.  und  9  Hoizschnitttafeln.)  8.  1   Thlr. 

Recherches  sur  Maso  Finiguerre    comme   inventeur  de 

Vimpression  des  planches  gravées  en  métal.  Untersuchung  der 
Grttnde  ftir  die  Annahme:  dass  Maso  di  Finiguerra  Erfînder 
des  Handgriffs  sei,  gestochene  Metallplatten  auf  genetztes  Papier  ab- 
zudrucken.    1841.   (60  S.)  8.  V2  Thlr. 

SchuolLardt,  Chr.  Recherches  sur  Forigine  de  Vimpression  sur  pa- 
pier des  planches  gravées  en  métal.  Revision  der  Akten  tlber  die 
Frage:  Gebtihrt  die  Ehre  der  Erfindung  des  Papierabdruckes  von 
gravirten  Metallplatten  den  Deutschen  oder  den  ItaUenern?  Mit  einem 


Papierabdnick  von  einem  Schwefelabgu^s.   (Sep.-Abdr.  a.^  d.  Archiv.) 
1858.  (IV  u.  45  S.)   8.  16  Ngr. 

Szwykowski,  Ignaz  von.  Catalogue  raisonné  des  éditions  de  Vlcono- 
graphie  d!AnL  van  Dyck,  Anton  van  Dycks  Bildnisse  bekannter 
Personen.  Iconographie  ou  le  Cabinet  des  Portraits  d'Antoine 
van  Dyck.  Ausftihrliche  Nachricht  tiber  diejenigen  185  Platten, 
welche  von  und  nach  den  Werken  des  Meisters  im  Kunstverkehr 
unter  diesen  generellen  Bezeichnungen  verstanden  werden,  sowie  sie 
vom  Jahre  1632  bis  1759  durcb  15verschiedeneAusgabenundAuf1agen 
bekannt  geworden  sind.  (Sep.-Abdr.  a.  d:  Archiv.)  1859.  (408  S.) 
8.  3  Thlr. 

Catalogue  raisonné  des  éditions  de  lu  collection  de  por- 


traits  dUartistes  néerlandais  de  J.  Cock  et  H.  Hondius.  Histo- 
rische  Skizze  liber  die  frilbesten  Sammel-Werke  Alt-Niedertendischer 
Maler-Portraits,  bei  Hieronymus  Cock  zu  Antwerpen  und  Heinrich 
Hondius  im  Haag,  gegen  Ende  des  16.  und  zu  Anfang  des  17.  Jahr- 
hunderts.  Nebst  Auskunft  ilber  6  verschiedene  Ausgaben.  (Sep.- 
Abdr.  a.  d.  Archiv)  1856.   (54  S.)  8.  Va  Thlr. 

Thienemaim,  G.  A.  W.  Catalogue  de  P oeuvre  de  J,  E.  Ridinger, 
peintre  et  graveur.  Leben  und  Wirken  des  unvergleichlichen  Thier- 
malers  und  Kupferstechers  Johann  Elias  Ridinger,  mit  dem 
ausfUhrlichen  Verzeichniss  seiner  Kupferstiche ,  Schwarzkunstblâtter 
u.  der  von  ihm  hinterlassenen  grossen  Samrohing  von  Handzeich- 
nungen.  Nebst  Ridingers  Portrait  in  Stablstich  und  12  aus  seinen 
Zeichnungen  entlebnten  Kupferstichen.  1856.  Nebst  Nachtrâgen. 
1856.  (XXI  u.  300  S.)  Gr.  8.  3  Thlr,  —  Prachtausgabe  în  gr.  4. 
geb.  52/3  Thlr. 

TJmbreit,  Aug.  Ernst.  Sur  Foriginalité  des  gravures  sur  bois  des 
peintres.  Ueber  die  EigenhSndigkeit  der  Malerformschnitte.  2  Heft- 
chen.    1840  u.  1843.  (144  S.)  8.  «/4  Thlr. 

Weigel,  Eudolph.  Alphabet  en  gravures  sur  bots  allemand  du 
XVI,  siècle.  Altdeutsches  Hoizschnitt-Alphabet  oder  mit  Figuren 
und  ûgUrlichen  Compositionen  gezierte  Initialen  deutscher  Kdnstler, 
meist  aus  der  Blilthezeit  oder  der  1.  Hâlfte  des  16.  Jahrhunderts, 
eines  Dttrer,  Burgkmair,  Holbein,  Urse  Graf,  Lntzelburger  u.  A. 
In  Ireu  copirten  Proben,  mit  Anmerkungen  versehen  etc.  1856. 
(38  S.  mit  eingedr.  Holzschnitten.;  8.  V»  Thlr. 


Weigel,  R.  Catalogue  du  magazin  d'estampes  et  de  livres  d'art. 
Kunstlager-Catalog.  I.  Band.  (1 — 7.  Abihlg.)  Nebst  Register. 
1838.    8.  2  Thir. 

II.   Bancl.     (8—14.  Abthlg.)    Nebst  Register.    1843      8. 

2  Thir. 

III.   Band.     (15  —  21.  Ahthlg.)     Die   16.    Abthlg.    enthâlt 

eine  wissenschattliche  Uebersicht  der  in  den  ersten  1 6  Abtheilungen 
aufgefahrten  Schriften  ilber  die  schOnen  Kttnste,  nebst  AnhSngen 
ilber  illustrirte  BQcher,  tlber  Holzschneidekunst  in  Bttchern  etc.  Nebst 
Register.   1850.    8.  3  Thir. 

IV.   Band.     (22  —  28.  Abthlg.)     Die  27.   Abtheilung    ent- 


hâlt eine  grosse  Sammiung  von  Kttnstler-Portraits  in  Werken  und 
in  einzelnen  Blâttern  von  frilhester  Zeit  bis  zùr  Gegenwart;  die  28. 
Abtheihing  enthâlt  einen  Nachtrag  zii  dieser  Sammiung,  und  J.  E. 
Ridinger's  und  D.  Chodowiecki's  Kupferstiche  nach  den  neuen  Cata- 
logen  der  Herren  G.  A.  W.  Thienemann  und  W.  Engelmann 
geordnet  und   mit  Verkaufspreisen  versehen.     Nebst  Register. 

3V4  Thir. 

NB.     Die  Verzeichnisse  der  Ridinger'schen  und  Chodowiecki*scheD  Kupferstiche  sind 
auch  in  Sep.-Abdrûcken  vorhauden. 

29—31.  Abthlg.     Die  29.  Ablheihmg  enth.  u.  A.:  Kttnst- 


ler-Portraits —  Fortsetzung  zur  27.  u.  28.  Abthlg.  —  Kupferstiche, 
Lithqgraphieen  etc.,  nach  neueren  deutschen  Kttnstlern  (Fort- 
setzung zu  der   12.   Abthlg.)    1859—61.     8.     (à  15  u.  7V2  Ngr.Jt 

1  Thir. 

— Handzeichniuigen  berQhmter  Meister,    (Dessins  originaua: 


des  grands  maîtres  de  la  collection  Weigel  publiés  er^  facsimile) 
ans  der  WeigeFschén  Kunstsammlung  in  treuen  in  Kupfer  gesto- 
chenen  Nachbildungen ,  herausgegeben  vom  Besitzer  derselben.  In 
12  Lfgn.  mit  36  Blatt,  nebst  Vorwort  und  Inhaltsverzeichniss. 
1854—61.   Gr.  fol.  48  Thir. 

— ^ Holzschnitte  bertthmter  Meister.    Gravures  originales  sur 


bois  des  grands  maîtres,  publiées  en  facsimile,  Eine  Auswahl  von 
schôn^n,  characteristischen  und  seltenen  Original-Holzschnitten  oder 
Blâttern,  welche  von  den  Erfindern,  Malern  und  Zeichnern  eigen- 
bândig  geschnitten  worden  sind.  In  treuen  Copien  von  bewâhrten 
Ktinsllern    unserer    Zeit   und  als   Bildwerk   der   Holzschneidekunst 


berausgegeben.    In  12  Lïgn.  (mit  60  Holzsafan.)  u.   4  %ippl.-Lfgn. 

(mit   4   Bl.    in   Clairobscur)    nebst    beschreib.    Text.      1857.     Fol. 

(à  Lfg.  3  Thlr.)     Compl.  in  Mappe  50  Thlr. 

(Weigel,  R.)   Suppléments   au  Peintre-Graveur  de  Adam  Bartsck, 

récueUMs  et  publiés  par  Rudôlph    Weigel,     Tome  L    Peintres  et 

dessinateurs  Néerlandais.  1843.  (VIII  et  350  p.)  in-8.  2^3  Thlr. 
Wassin,  Johann.     Catalogue  de  V oeuvre  de  J.  Suyierhoef.   J  o  n  a  s 

Suyderhoef.      Beschreibendee    Verzeichniss    seiner    Kupferstiche. 

(Sep.-Abdruck  a.  d.  Archiv.)     1861.    (85  S.)     8.  V«  Thk. 


DFC  15  1919 


Leipsic,  imprimerie  de  J.  U,  Hlrschfeld.