i^^^i
1761 04365 016"
~
iKIB
1
h-"'
BIBLIOTHÈQUE DES «QUESTIONS BALKANIQUES"
LE RÉGIME SERBE
ET LA
LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE
EN
MACÉDOINE
PAR
C. PARLITCHEFF
s O F ! A
S C A L P U
19i/
.' . ^
IMPRIMERIE DE LA COUR SOFtÂ-
SOCIÉTÉ PAR ACTIONS.
AVANT-PROPOS.
Un grand nombre de savants, voyageurs, géographes, ethno-
Sjraphes, historiens et publicistes européens des deux camps op-
posés se sont prononcés, au cours du dernier siècle et avant les
ferres balkaniques, sur le caractère ethnographique de la Macé-
doine. Presque tous arrivent à conclusion que la Macédoine est
un pays habité en majorité de Bulgares (en outre des Turcs et
des Juifs). Le firman impérial ottoman qui sanctionnait la restau-
ration de l'Eglise nationale bulgare, ainsi que des actes solennels
internationaux, tels que la Conférence des ambassadeurs à Con-
stantinople, le traité de San-Stefano et celui de Berlin- confir-
maient cette grande vérité.
Sans nous arrêter sur cette question, nous avons dû relever
incidemment ce fait en exposant la situation de fait, telle qu'elle
était sous le régime serbe et pendant la lutte révolutionnaire de
la population en Macédoine durant la période qui embrasse la
tin de l'année 1912, alors que les Serbes avaient occupé le pays,
jusqu'à la fin de 1915, lorsque ceux-ci, ayant perdu leur ancien
territoire, avaient dû même abandonner la Macédoine.
En effet, qu'est-ce que représentait la Macédoine, alors que
tes. Serbes, quoique pour une période de trois ans, étaient les
maîtres dans ce pays?
Outre les principales villes, plus grandes et plus peuplées
que les villes de la Serbie; l'étendue du territoire qui doublait
presque celle de leur royaume; en outre des charmes de la na-
ture macédonienne et des richesses de ce pays, — les Serbes
trouvèrent aussi en Macédoine une population animée d'un puis-
sant esprit national bulgare. Une partie de cette population avait
pris la plus vive part aux luttes pour l'émancipation intellectuelle
bulgare du joug de l'Eglise grecque, et l'autre plus considérable
— représentait la masse aguerrie et l'indomptable esprit tels
qu'ils se manifestaient après vingt ans de luttes grandioses et
tragiques pour la liberté politique et l'unité nationale. En un mot
«ne population qui, ayant depuis longtemps repris conscience de
sa nationalité et de sa dignité, avait déjà son église auto-
nome et surtout ses écoles nationales où avait été formées une
série de générations — une population qui avait hautement pro-
clamé ses droits à la liberté politique et brûlait [du désir d'em-
brasser ses frères délivrés et d'être enfin réunie à la mère-patrie.
Les pages qui suivent relatent des faits absolument véridi-
ques, très consciencieusement recueillis et contrôlés sur les lieux.
Ces faits traduisent les souffrances et les luttes des Bulgares e»
Macédoine sous le régime serbe.
S'il est un défaut dans l'œuvre que j'ai entreprise, c'est
l'impossibilité de connaître tous les crimes et les violences qui
ont désolé la malheureuse population macédonienne sous ce né-
faste régime serbe de trois ans. De telles lacunes doivent aussi
exister dans nos récits touchants les protestations armées et au-
tres contre l'odieux régime serbe. Ces défauts ne sont dus qu'à
l'impossibilité matérielle de recueillir à bref délai l'ensemble de
tous ces faits détaillés.
L'auteur.
CHAPITRE I.
Y. La proclamation de ta constitution en Turquie et la guerre balicanlqu^
en 1912. — 2. Les bandes révolutionnaires bulgares — détachements
et corps de francs tireurs — au secours des armées serbes contre les
turcs. — t. Les opérations militaires terminées, les Serbes une fols
établis en Macédoine, infligent un traitement tyrannique à ta popula-
tion. — 4. La population réagit dès les premiers jours. — Doléances au
gouvernement bulgare et roi des Bulgares. — 5. La guerre entre ex-alliés
et ses conséquences ; poursuite violente et ouverte de la langue, des
écoles, des instituteurs, des officiers du culte, des évêques, des bourgeois
«t des paysans bulgares. - Excès serbes, incarcérations, déportations.
Faits concrets.
i. La proclamation de la constitution en Turquie et la guerre
balkanique en 1912.
Le régime jeune turc proclamé à un moment critique pour
l'empire ottoman déçut bientôt non seulement les militants pour
la délivrance de la Macédoine •— qui, quoique ayant lutté pen-
dant qninze ans pour le triomphe de la liberté, en présence des
promesses solennelles de l'avènement d'une nouvelle ère, crurent
<levoir replier leurs drapeaux — mais encore ceux-là même qui
n'admettaient pas l'ombre d'un doute sur la sincérité des pro-
messes turques et escomptaient des résultats positifs du rempk-
<:ement d'un régime turc par un autre. Les faits restèrent plus
éloquents que les vœux et les attentes. Et tandis que le Turc se
croyait humilié et dégradé par sa mise sur un pied d'égalité
avec les autres éléments, le Bulgare établissait des comparaisons
■entre le vieux et le nouveau régime, d'après la logique des faits.
Ainsi, l'élément bulgare ne pouvait être représenté au Parlement
ottoman que dans la mesure où le comité. „ Union et Progrès"
pouvait r&dmettre. L'ottomanisation des cléments non turcs de-
vait servir de base à la fraternisation entre les divers peuples.
On porta atteinte à la liberté de l'enseignement, telle qu'elle
était tolérée sous le régime hamidien. Le service militaire obli-
gatoire devenait un moyen légal de rançonner les sujets non-
musulmans. Comme couronnement de tous ces ^bienfaits", le
nouveau régime, pour se préserver de toute surprise, entreprit I»
fameuse action du désarmement de la population chrétienne.
Quelles furent les conséquences de toutes ces mesures du
nouveau régime? L'arrestation et la déportation d'un grand
nombre de révolutionnaires macédoniens, l'assassinat d'autres et
la fuite de tiers. Rencontres et combats entre les insurgés et les
détachement turcs, divers attentats, les massacres à Schtip -et
Kotchané et la mobilisations de l'arméie bulgare en septembre 1912.
Tous les hommes valides en Bulgarie étaient appelés sous
les drapeaux et toute la nation armée avec l'élan que l'on sait,
attaquait les forces principales de l'ennemi en Thrace. L'émigra-
tion macédonienne avait formé un corps de volontaires, qui prit
une part glorieuse à la délivrance de la patrie, tandis que les
bandes des révolutionnaires qui opéraient alors en Macédoine, ne
tardèrent pas, pour répondre à un appel de l'état-major de l'ar-
mée bulgare, à concerter leurs opérations aves celles des armées
alliées serbe et grecque. A l'heure de la proclamation de la guerre,
les francs- tireurs étaient fort nombreux en Macédoine, Ainsi,
à Koukousch opérait le chef Mito Morarzalieff ; à Yenidjé-Vardar
le voïvode Vando; à Doïran — Mito Patarazli; à Ghevghéli —
Itzo Dimitroff; à Voden — Ivan Palioche; à Stroumitza Ivan
Nicolaeff ; à Bitolia - Milan Matoff; à Ochrid — Pierre Tchaou-
lefî; à Prilep — Milan Guiorioukoff; à Ticvech — Lazare Tho~
dofoff; à Krouchovo — Stavré Dimitroff et Ivan Djoneff; à.
Kotchané — Siméon Georgieff ; à Radovich — Christo Siméo-
noff; à Schtip — Ivan Berlio ; à Kratovo — Antone Anghéloff;
â Koumanovo — Krestio Lazaroff; à Vélés — P. Lesseff; à Sco-
pié — Uzare Velkoff; à Florina — Krestio Leondeff; à Ressna
— Kresto Traycoff; à Poroï — Ivan Georgieff; et les combat-
tants dans la région de Castoria étaient bientôt rejoints par le
chef Tchakaloroff.
Suivants les instructions reçues et les circonstances locales^
chacun des corps de irancs-tireurs macédoniens avait exécuté»
avant même la mobilisation des armées alliées, des actions mi-
litaires précises (v. La lutte révolutionnaire en Macédoine par A.
Thomoff et Bajdaroff, pp. 142—144).
Toutes les bandes de révolutionnaires qui représentaient
les forces armées de l'Organisation intérieure macédonienne agis-
saient énergiquement et leurs raids furent d'une grande utilité
aux alliés. »',.:.
Les forces principales turques étaient massées en Thrace et ce
fut rarmée bulgare qui dut faire la grande guerre pour vaincre et
reiouler l'ennemi jusqu'à Tchataldja et Boulaïr. On sait que les
Turcs ne disposaient en Macédoine que de troupes insuffisantes
en nombre et de valeur secondaire. C'est ce qui avait facilité la
tâche des Serbes et des Grecs en Macédoine, d'autant plus que
leurs opérations se déroulaient aussi en territoire de l'organisa-
tion macédonienne. Il n'y a donc rien d'étonnant que pour les
Serbes et les Grecs les opérations de guerre en Macédoine se
soient terminées sitôt.
2. Légions révolutionnaires bulgares — corp» de francs-tireurs
coopérant avec les troupes alliées serbes contre les Turcs.
Le groupe de francs-tireurs commandé par Methodi Stoy-
tcheff était définitivement formé le 25 septembre 1912. En routé
vers Krouchovo, sur le mont Kojouks, ces braves eurent une pre-
mière rencontre avec des troupes turques. Ayant échappé aux
poursuites de l'armée, le groupe put rejoindre, vers le 21 octobre,
la région de Krouchovo, (département de Monastir) où il organisa
la milice de paysans et délivra la nuit la ville. Une partie d«
groupe avec les paysans armés occupait Krouchovo, tandis que
l'autre partie s'était retranchée aux alentours de la ville. De forts
détachements ottomans, en retraite de Kitchevo, se dirigeaient par
Krouchovo vers Pribiltzi. Les volontaires macédoniens attaquèrent
les Turcs et les dispersèrent, puis ils prirent définitivement pos-
session de la ville en capturant du matériel de guerre et des
objets d'équipement. Bientôt une administration indigène foncr
tionna. Ce n'est qu'au 31 octobre qu'arriva une compagnie serbe
du 16* régiment, alors que des détachraents de volontaires s'oc-
cupaient activement du groupement des armes restituées par la
population musulmane. On avait recueilli 120 fusils Mauser dans
le village de Norovo et 100 à Jitoche. Ces fusils étaient immé-
ëiatement distribués aux Bulgares de Krouchovo, nouvellement
enrôlés dans la milice. Mais un capitaine serbe contraignit les
Bulgares à rendre les fusils. Des forces turques de Monastir re-
vinrent à la charge. Les révolutionnaires, opérant conjointemen
avec deux pelotons serbes, prirent immédiatement position autour
de Radovo et, le 2 novembre, ils livraient' un combat à l'infah-
terie et à ta cavalerie turques. Les révolïitionnaires furent engagés
dans ces combats jusqu'au 5 novembre, lorsqu'une division
serbe avait apparu sur la chaussée de Kitciievo— Monastir,
En outre de la bande de M. Stoytcheff et avant son arrivée
à Krouchovo, il y avait deux autres bandes locales ; celle de S.
Dimitroff, originaire du village voisin de Diviatzi, et la seconde
de Jean Costoff Djoneff, de Krouchovo. Ces groupes avaient
attaqué les Turcs de Kotchichté, Novo-selo et Pribiltzi, auxquels
des châtiments furent infligés en guise de représaille pour leé
crimes et les pillages dont ces irréguliers turcs s'étaient rendus
coupables dans les villages de Jourtché, Ostriltzi, Vardino, Gra-
dichté et Sladonevo.
Lors de l'avance des Serbes vers Monastir, c'est le yqwoût
S. Dimitroff avec ses braves qui leur servit d'avant-garde. Et nos
révolutionnaires prirent la plus belle part aux combats autour
d'Qbednik,- Oblakovo, Snégovo et même -à ceux qui précédèrent
la- chute de Monastir. Les volontaires rendirent encore d'autres
services aux Serbes en leur fournissant les subsistances néces-
saires pendant deux jours. Néanmoins après la défaite des Tures^
le commandant serbe de la garnison de Krouchovo donna l'ordre
du désarmement de la milice du pays. Alors une partie de nos
volontaires se dirigea en Thrace pour opérer avec l'armée bulgare
et d'autres se réfugièrent dans les montagnes natales.
Les groupes révolutionnaires de Schtip qui opé-
raient dans cette régions lors de l'ouverture des hostilités contre
Èa Turquie ont rendu les services suivants aux armées alliées!
Les groupes réunis sous la conduite des chefs G: Gotcheff, St;
Micheff et Slavtcho Abazoff servirent d'avant-gardes aux Serbes,
qu'ils conduisirent à Breza, près de Kratovo. Des guides locaux
apprirent aux Macédoniens qu'ils n'y a avait pas de troupes ot-
tomanes. Le lendemain matin, les détachements macédoniens con-
duisent les Serbes à Kratovo qui se dirigèrent ensuite vers Kou-
raanovo. Pendant ce temps des forces turques se dirigeaient de
Kotchani vers Kratovo, oii elles avaient mis le feu à plusieurs
villages avant d'occuper la partie sud-occidentale du sommet
„Noir"..Une section de Macédoniens forte de 40 hommes, sous
la conduite de Tzanco, de la commune de Barbarevo, s'installait
solidement sur la partie nord-orientale du sommet Noir. Une lutte
inégale s'ensuivit qui se poursuivit jusqu'à l'heure où les francs-
tireurs macédoniens, ayant épuisé déjà toutes leurs cartouches
furent remplacés pac le 14^ régiment serbe. Entre temps les autres
gfoupes révolutionnaires occupaient les hauteurs de Lesnovo où,
après un combat d'un jour, les Turcs ayant été défaits, durent
battre en retraite vers Véiès. Le groupe de Kratovo resta ensuite
à. Kratovo, tandis que celui de Schtip se dirigeait dans cette ré-
gion déjà complètement évacuée par les Turcs. Il faut retenir en-
core ce fait que les citoyens de Schtip n'étaient point restés
inactifs pendant ces événements. Les Bulgares s'étant en effet
emparés des magasins militaires ottomans, ils saisirent les armes
et des objets d'équipement et ayant revêtu les uniformes turques,
purent rendre de sérieux services. Entre autre ils firent plus de
150 prisonniers ottomans. Le groupe de Tchoutchkoff comptant
plus de 130 homme battit les Turcs, enleva la forte position de
Sultan-Tépé. Il en prévint ensuite les Serbes qui vinrent occuper
définitivement cette position, tandis que le groupe se dirigeait
vers Kotchani et se joignait bientôt au 26 régiment de la 13*'
division pour soutenir durant deux jours les 10 et 11 octobre,
deux sanglants combats avec les Turcs.
Au début d'octobre, .le comité révolutionnaire de Kratovo
«tait prévenu de l'imminence de la guerre par la proclamation
des représentants de l'Organisation intérieure en Bulgarie. Cette
proclamation faisait appel à tous les Bulgares de faire leur sup-
rême devoir en «assistant" par tous les moyens les armées alliées.
Dès la réception de cet appel, les habitants de Kratovo eurent lé
soin de recueillir des vivres pours les armées. Des hommes s'of-
fraient de toutes parts pour agir contre les tyrans séculaires. Totis
désiraient hâter l'heure de la délivrance. Les turcs quoique bien
plus nombreux, tenus en respect par. la puissanteo rganisation ré-
volutionnaire, n'osèrent rien entreprendre au cours des journées
qui précédèrent l'entrée à Kratovo des troupes Serbes, "ayant à
leur tête les légions de Kratovo et la milice locale, qui furerii
couvertes de fleurs par la population. Tout le monde s'empressait
autour des soldats pour répondre â l'appel de Sofia et fàcUitef Ta
tâche des troupes.
... Jl en fut de même à Koumanovo, Kotchaqi,. Radovich, Gos-
tivar, Prilep, Monastir, Ochrid, Ressen, Strouga. Et partout les
troupes alliées opérant en Macédoine furent énergiquement assis-
tées par les légions et la population bulgares de Macédoine. La
plus humble maison du paysan macédonien r.eç<^yait à bras ou-
\{.erts les.alliés de la Bulgarie, la mèce-patrie si..ar4èmrîient SQuhaitée*
10
3. Dès rarrèt des opérations mîlUaircs et leur occupation de
la Macédoine, les Serbes sont hostiles à la popalation bulgirt.
Cependant les Serbes ne dessimulèrent pas leurs disposi-
tions peu amicales à l'égard de la population indigène aussitôt
leur entrée en Macédoine. Cette population réservant le meil-
leur accueil aux troupes serbes manifestait en effet sa joie en
bulgare et la traduisait par des acclamations en poussant de hour-
ras à la bulgare, et en leur souhaitant la bienvenue en bulgare.
Urs habitans de Kriva Palanka avaient même envoyé une dé-
légation pour prier le commandant dés troupes bulgares d-ç
hâter l'occupation de la ville évacuée par les Turcs. La ville était
occupée non pas par de Bulgares, mais par les Serbes.
Lors de l'entrée des Serbes à Skopié, les femmes qui atte«:
daient anxieusement leurs époux, frères et enfants qu'elles savaient
enrôlés dans l'armée bulgare demendaient aux Serbes où est l'armée
bulgare. Les femmes étaient interdites en recevant des réponse*
inatendues, néanmoins elles tentent des fleurs, dans l'espoir que
tes autres; ceux qui sont attendus de toute l'âme, ne tarderont
pas à venir . , .
H va sans dire que cela déplaisait beaucoup aux Serbes qui
posaient partout la fameuse question: «qu'est-ce que tu es?" et
il recevaient invariablement la même réponse: „je suis Bulgare*'
— question et réponse qui furent si fatales et décisives pour le«
relations ultérieures entre les alliés et que l'Enquête Carnegie ne
manqua de signaler. Jusqu'ici, l'ostracisme serbe se traduisait par
une aigre grimace, par* les gros jurons ordinaires serbes et même
par quelque soufflet à des Bulgares — tout cela avec une cer-
taine réserve. Cependant, lorsque en janvier c'est-à-dire 3—4
mois après les ouvertures des hostilités, les Serbes s'étaient établis
en maîtres en Macédoine, leur hostilité envers leurs nouveaux
sujets prenait un caractère de plus en plus menaçant. Les Sert)es
ne pouvaient plus souffrir toute manifestation de sentiments, ni le
nom ni la langue bulgares. II ne fallait plus qu'il y eût désor-
mais quelque chose de bulgare dans le pays conquis. On se mrî
à l'oeuvre pour donner aux villes un colori serbe, en imposant
des raorhs serbes aux rues. Les noms de familles des habitants
durent ajouter l'^itch" serbe; le prêtre, en officiant, se servira
du serbeet invoquera la -'bénédiction diviise sur le roi de Serbie;
te chrétien priera en serbe ; l'instituteur enseignera en serbe et tOAit
1
\r.
élève devra obligatoirement répéter chaque jour à l'école : «je
suis un vrai serbe". En un mot les Serbes se vouaient corps et
âme à une tâche très sérieuse, se préoccupaient de transformer î»
Macédoine bulgare en une partie de la ..grande Serbie". Pour:
arriver à cette fin, tous les moyens devaient être mis en oeuvre.
Tout homme qui ne se soumettait pas entièrement aux lois
exceptionnelles en Macédoine (Voir Les «règlement pour le main-
tien de l'ordre dans les nouveaux pays," . Belgrade 2 septembre
1913) était inculpé de crime de haute trahison et justiciable de&
Cours martiales. Des sanctions sévères menaçaient à tout instaat
les officiers du cuite suspects de ne pas prêcher l'unique religion-
admise par l'Etat et le culte de cet Etat. Des serviteurs de Dieu
plus ou moins récalcitrants à ce nouveau culte sont mis eu
prison. Leurs chefs — les évêqus, sont taxés d'avoir été re-
niés par leurs ouailles et une nuit ils sont mis en demeure de
partir, „de leur propre gré", à l'étranger. En vue d'habituer \ç^
chrétiens aux service divins chantés en serbe, on ordonne des ser-
vices ayant un caractère tout officiel. Les pieux Bulgares qui coin
mencent à en avoir assez de la profanation du culte et de l'Eglise
et qui cessent d'aller entendre les messes, sont inculpés de mani-
fester des sentiments hostiles au nouvel état. A Prilep, Ochrid,
Vélès, Skopié des gens qui ne vont pas à l'église subissent di^
verses punition et amendes. Les écoles bulgares sont remplacée^
par des écoles serbes; les manuels et les livres bulgares sont
poursuivis et détruits. Ceux des anciens maîtres qui hésitent
à quitter leur pays sont contraints d'agir sous la sur\'eillance ei
la direction de directeurs et d'inspecteurs serbes patriotes. Tous
les autres doivent s'en aller. Quant aux enfants qui n'étaient pa*
trop enthousiastes de la nouvelle liberté d'enseignement et de
conférence serbes et s'entêtaient à laisser vides les écoles, ils furerrt
obligés de réintégrer ces écoles. Les parents répondaient pour
leurs enfant qui éraient tenus de bénéficier de la haute missio»
civilisatrice des agents serbes.
En poursuivant la dénationalisation violente: dC; la popii-
lation bulgare en Macédoine, les Serbes prenaient garde de mar-
quer une certaine différence entre les pays cosqu-is dans la ta ,
meuse „zone contestée" et ceux reconnus par le traité serbo-biil ■
gare de 1912. Ayant en mains cet instrument, ils,, voulurent s'en
servir dès le début en en dénaturant essentiellement le sens et
la. portée. Les Serbes s'en allaient déclarant en effet que le
f2
sort de la population birîgare dans la „zone contestée" avait
été déjà tranché et que celle-ci n'avait plus qu'à accepter ce sort
et se soumettre iaux nouveaux maîtres. D'ici les différences dans
Faction qui tendait, aussi bien dans une partie de la Macédoine
que dans l'autre, à assimiler violemment une nation étrangère
aux Serbes. II faut noter cependant que cette distinction n'était
que pour la forme; elle n'existait que lorsqu'on pouvait, encote'-
au début, penser que l'arbitre jouerait le rôle prévu dans le traité.
Mais, dès que les Serbes virent que la guerre se prolongeait,
les hésitations de l'arbitre impérial à assumer son rôle ne firent
qu'encourager les desseins secrets initiaux des Serbes de se sous-
traire aux stipulations du traité. Et les Serbes proclamèrent bh-
entôt d'autres principes, en réclamant la revision des clauses du
traité serbo-bulgare en vertu du principe beati possède n tes.
C'était là un avertissement très sérieux au gouvernement bulgare
ainsi qu'à la population de la Macédoine. Celle-ci avait saisi dès
le début les nouvelles menaces fatales à son avenir et ne cessait
de réagir d'une manière ou d'une autre, suivant les circonstances.
Mais les Serbes n'allaient pas de main morte. Ils ne tardèrent
p-as trop à ne plus faire aucune distinction entre les habitants de
la zone contestée et celle incontestée. Ils proclamèrent ouverte-
ment que les pays occupés par les Serbes resteraient à la Serbie.
Les plus graves avertissements à la population ne manquaient
pBs.i. 'assassinat du professeur Lutfieff à Prilep pour le crime
d'avoir porté, à Prilep, un toast à l'armée allée bulgare et à
i!on roi, était fait pour persuader à tous qu'il n'était guère
permis en Macédoine d'évoquer la Bulgarie^). Il n'était plus to-
léré la moindre manifestation de santiments bulgares en Macé-
doine et les Serbes perdaient la raison en voyant que le terri-
toire qu'ils avaient occupé n'était pas un pays sans âme et que
•as montagnes comme les lacs macédoniens — tout chantait
Jti glorieux passé, lontain et récent, de luttes gigantesques et
inoubliables. Comment les Serbes pouvaient-ils ne pas voir l'a-
bîme pui les séparait devant cette population si longtemps mar-
tyrisée, à laquelle ils voulaient faire des Serbes, alors que tout,
la- lar}gue, l'âme, tout le passé et le présent de cette population
attachait à la patrie bulgare? Pouvaient-ils souffrir qu'un servi-
teur de Dieu leur déclarât: „Vous avez le pouvoir de m'éloigne
•J)'\'. p. 24. La iriort- 'tragique du professeur Aihanâse Lutfieff à Prilepi'
n
de mes ouailles, mais aucune puissance n'est à même de briser
les liens qui m'unissent indissolublement à eux" ; ou un maître
d'école s'écriât: „Mieux vaut l'exil et la mort que la déchéance
que vous m'offrez!" Ce qui porta au paroxysme la rage serbe,
ce fut quand ils entendirent la -voix indignée par les violences
inouïes des enfants des écoles et qui, étouffant en sanglots,
protestaient devant Dieu contre la déclaration quotidienne obli-
gatoire à l'entrée dans l'école serbe par cet aveu intime: «Mon
Dieu, pardonne-moi, je ne suis pas Serbe" !
4. Protestations bulgares. — Plaintes adressées au gouverne-
ment et au roi bulgares.
Quand le régime infligé aux Bulgares commença à devenir
insupportable ilorsque les Serbes, trop pressés de se préparer et
de prendre des garanties pour les événements qu'ils allaient pro-
voquer, eurent secrètement conclu, dès novembre 1912, leur traité
séparé avec la Grèce contre la Bulgarie, alors de toutes les villes
macédoniennes occupées par les Serbes partaient des plaintes à
Sofia. On protestait, on dénonçait les signes précurseurs et les
faits précis qui établissaient péremptoirement que la Serbie ne
se souciait nullement de ses engagements contractuels, puisque
l'on allait criant partout que la Macédoine resterait entre les mains
des conquérants serbes. Certaines villes crurent devoir envoyer
même des missions à Sofia pour y éclairer les hommes respon-
sables des destinées de la race sur les agissements serbes et ex-
primer toutes les craintes que conservait la population.
Les citadins de Skopié furent stupéfaits des paroles que le
prince Alexandre de Serbie adressait à l'évêque bulgare dès son
entrée dans la ville: «Monseigneur, célébrons une action de grâces
dans l'église de Douchan" avait-il dit, et ces paroles prononcées
dane Skopié bulgare et ancienne capitale bulgare, avaient le sens
d'une provocation et d'un pronostic fatal.
Les habitants de Koumanovo éprouvent toute la violence du
chauvinisme des Serbes, manifestement écœurés de se voir ac-
cueillis par plus, de 900 élèves bulgares avec un corps de- 26
enseignants contre une poignée insignifiante d'écoliers serbi-
sants, Cela n'empêche toutefois pas les autorités serbes de
confier l'administration de la ville à l'infime minorité de serbi-
sants, en dépit de l'existence de 1100 maisons bulgares à Kou-
44
manovo contre 240 maisons de gens victimes de la propagande
serbe. Le 6 Décembre, c'est-à-dire moms de trois mois après
l'occupation serbe, les habitants de Koumanbvo ayant invité l'ar-
chevêque bulgare de Skopié," celui-ci tint un sermon religieux q
ne plut pas au Serbes. Au jour de l'an les Serbes interdisent
aux enfants de se livrer aux anciennes pratiques et de chanter des
airs nationaux d'usage. A cette occasion les Bulgares, alarmés»
ne tardèrent pas à présenter au représentant de l'armée bulgare
à Skopié, le général Paprikoff, un mémoire détaillé sur le „ passé,
îe présent et l'avenir de Koumanovo", qui portait la signature de
l'élite de la ville. Vers la fin de Décembre de l'an 1912, les ha-
bitants de Koumanovo envoyèrent à Sofia un long exposé portant
les sceaux de vingt associations professionnelles des corps eS
métiers de la ville, ceux de !'„ Union des amis de la musique
de la ^Matitza" bulgare; de la Société de gymnastique et les
signatures authentiques de tous les sept prêtres et de dix notable
de la ville.
Voici le texte du mémoire que la ville de Skopié remit par
des envoyés spéciaux au roi des Bulgares :
Sire.
SA MAJESTÉ LE ROI DES BULGARES
SOFIA
II
ir
Jl
Les souffrances cinq fois séculaires et le martyre du chré-
tien esclave dans les limites de l'ancienne Turquie d'Europe n'ont
pas laissé insensible Votre Majesté, sous l'égide de qui le jeune
royaume bulgare accomplit de tels progrés et manifesta une puis-
sance telle que l'ancien tyran dut se soumettre.
Sire,
4
Il n'est pas, aujourd'hui, de Bulgare qui ne bénisse le nom
de Votre Majesté, le roi libérateur, parce que les armées victo-
rieuses bulgares ont mis fin à l'esclavage d'une grande partie de la
race restée soumise aux Turcs après la mémorable guerre d'éman-
cipation de 1877. Les regards de tous les Bulgares des terres irté-
dentes étaient dirigés vers les frères du jeune royaume et vers le
hef de l'Etat bulgare, avec la suprême foi qu'ils les délivreront un,
15
joor de leur martyre. Ces Bulgares ont invariablement eu la con-
Sence que le jour viendrait où tous les membres de notre race
i^€ront réunis sous le sceptre de Votre Majesté pour jouir enfin des
bienfaits de la liberté et de la civilisation. Cette foi animait toujours
Je Bulgare soumis à la domination étrangère depuis l'existence de
"Etat bulgare. Cette même foi l'exaltait dans sa lutte héroïque
(Contre la tyrannie ainsi que contre les diverses propagandes étran-
gères, usant de tous les moyens s'acharnant à vouloir nous faire
irahir ia nationalité et la religion de nos aïeux. Et lorsque le 5
«Ktobre dernier nous entendîmes la puissante promesse de Votre
Majesté de nous délivrer du néfaste joug ottoman, nos coeurs
rrissonnèrent de joie car nous étions tous sûrs que le drois tri-
omphera enfin, que le lion bulgare et la croix abattront la puis-
sance du tyran, que nos gémissements séculaires cesseront et
que nous serons finalement réunis à la mère-partie.
Les même sentiments animaient l'immense majorité de ia
population bulgare de tout le diocèse de Skopié, si cher aux cœurs
bulgares et qui occupe une ^ si notable partie de la Macé
doine nord-occidentale. Point n'est besoin, croyons-nous, de nous
étendre ici sur l'importance de Skopié et du département aussi
bien au point de vue stratégique qu'économique pour toute la
Macédoine et pour la Bulgarie toute entière. Nous ne croyons
même pas devoir insister sur la nationalité de la majorité écra-
sante de cette population chrétiennci Nous ne pouvons cepen-
dant pas passer sous silence le fait que, depuis une époque im-
mémoriale, cette population s'est invariablement considérée bulgare,
ainsi que le reconnaissent tous les savants et voyageurs étrangers
autorisés. A Skopié, dans ce diocèse, comme aussi dans celui de
Debar, on a le plus pieusement conservé dans les églises et les écoles
les saints livres écrits en ancien bulgare, par les Saints Frères de Sa-
lonique. Skopié et ce diocèse furent les premiers à demander, dès
la première moitié du siècle passé, un évêque national à la place
de l'envoyé du Patiarcat. A la tête du mouvement national depuis
les premiers jours de la renaisance, ces Bulgares ne cessèrent
de mener une lutte aussi généreuse qu'obstinée pour le triomphe
de la cause nationale. Les Turcs eux-mêmes ont invariablement
concidéré comme bulgare cette population. Le firman impérial
qui autorisait la construction de la cathédrale à Skopié, en 1835,
porte explicitement que cette église cathédrale sera aux Bulgares.
La population chrétienne du diocèse de Skopié- est officiellement
16
;nius.e ..entre ,es suUans o.to.rs - le'slr Ab'X.id "i ?
r;rrcr:.Ti;: risvrier-^^^ ^^ "--
d'avoir un chef spirituel n^ ona , 'equ Tj Z^'Z T""'
mis depuis la geurre russo-turquè de Zs cZ ? ' ^"^
gare a toujours jalousement conserva es usa.e erZ """
=^nsr:e:^r:urr^^s^
années, ouvertement soutenue par les autorités ottomanes Jacla'
2. Télovo
la campagne
3. Koumanovo
la campagne
4. Palanka
la campagne
5. Gostivar
la campagne ,
6. Kratovo
la campagne ,
7: Kotchani
la campagne „
8." Schtip
la. campagne „
^. Tsarévo
Total iOD,/vi „ ^ „ 46935 „
en récite ot"'!*^"'- '" " P'"* ~''»<^'^»cieuse et impartiale. Il
nlcl!., ^ ^'"' '^^"^"■^ arrondissements les berbisants dé
passent , a population restée bulgare. Cela s'explique part ,e"
19,369
»
n
„ 5885 „
;^vi t/is
5,595
n
i>
, 1130 „
»
15,019
n
n
1, 6253 „
»
5,277
»
»
„ 1512 „
i<
11,085
„
»
«13911 „
1,252
n
m
24 „
Yl
12,284
n
»
« 10796 „
j)
178
»
»
54 „
>»
3,544
n
T>
» 5959 „
» •
2,384
„
n
- 105 „
»
15,608
II
II
. 256,
n
2,095
n
n
n -
17,540
„
n
" n
»
7,369
„
1,
»
11,912
f*
»
n „
»•
7,540
T ce «Tfl »
»
I»
_ " »
1,
17
reuT inouie serbe et turque qui désolait notre population plus par-
ticulièrement ces derniers temps. Ainsi, à Gostivar par exemple,
l'or de la propagande serbe avait armé contre la population bul-
gare des bandes d'Albanais sanguinaires, tandis que à Kouma-
novo et à Palanka une série de massacres et la terreur firent fléchir
la résistance d'une bonne partie des habitants devant les multiples
assauts furieux des Serbes et de leurs protecteurs turcs. Toutefois,
à Skopié et dans les autres centres où la terreur serbe ne pouvait
se donner la plus libre carrière, notre supériorité reste incontestable-
ment écrasante. Skopié et Koumanovo, villes les plus menacées par
la propagande serbe, se sont acquise les plus beaux titres d'hon-
neur, puisque, en tenant invariablement en échec les assauts serbe,
elles ont pu préserver le reste de la Macédoine de l'emprise serbe.
Le mont Char marque aujourd'hui encore les limites ethnogra-
phiques des races bulgare et serbe. Au sud du mont Char il n'y
a point de Serbes; ceux que le poignard et l'or serbes ont arti-
ficiellement créés, reviendront de leur égarement aussitôt que les
causes qui ont provoqué ces désertions auront disparu.
Comme nous l'avons déjà relevé plus haut, les regards de
l'immensité de cette population de Skopié étaient anxieusement
tournés vers leurs frères de sang au delà du mont Rila. Cette
population martyre et héroïque a toujours eu la foi sacrée qu'à
l'heure décisive où la tyrannie turque cesserait en Europe, elle
referait partie de la patrie bulgare réunie. Ce fut avec cette es-
prérance qu'elle frissonna de joie le jour où la guerre émanci-
patrice de la délivrance avait enfin sonné pour la Macédoine.
Et ce fut avec ces espérances que nous avons accueilli les
troupes serbes qui, après le commbat à Koumanovo avec les Turcs,
entrèrent sans coup férir à Skopié évacuée. 11 ne devait cepen-
dant pas se passer un mois pour que nous vissions que les au-
torités établies par les Serbes se comportaient en véritables con-
quérants et point comme des libérateurs. Ces autorités dédai-
gnent tout ce qui est bulgare, elles ne souffrent même pas le
nom bulgare et nous sommes à même de déclarer le plus po-
sitivement que les organes serbes menacent la population urbaine
et notemment celle de la campagne, en la mettant en demeure
de se reconnaître déjà serbe.
Cette population est douloureusement émue en lisant
dans certains journaux bulgares et étrangers qu'en vertu d'une
clause prévue dans le traité serbo-bulgare, toute la Macédoine
BibJ. 8. 2
18
nord-occidentale et compenant presque la totalité de notre dio-
cèse avec les villes de Skopié, Tetovo, Gostivar, Kitchevo, Kou-
manovo, Palanka, Kratovo, Schtip et Kotchani et les environs
serait cédée aux Serbes. L'attitude des agents serbes dans les
pays occupés, les persécutions de la langue et de toutes les an-
ciennes institutions bulgares dans ces pays viennent confirmer
ces communications des journaux.
Ce qui précède nous fait redouter que nous sommes con-
damnés à un nouvel asservissement, bien plus terrible et fatal
pour notre population.
I
ori- ^1
Sire,
Tout en reconnaissant qu'en ces heures suprêmes la glori-
euse armée nationale doit poursuivre ailleurs des opérations dé-
cisives, nous soussignés, les mendataires de la population
bulgare du diocèse de Skopié, considérons de notre devoir
pressant de porter à la connaissance de Votre Majeté tout ce
qui précède, au nom du martyie et des voeux sacrés de cette
population, nous nous faisons également un devoir de faire appel
à Votre Majesté pour que ces terres si foncièrement bulgares
soient réunies à la mère-patrie si impatiemment désirée.
Nou avons le ferme espoir que votre sollicitude royale
saura assurer la réalisation de nos voeux suprêmes et que la
belle ville de Skopié formera une des plus précieuses acquisiti
ons de Votre Majesté. jfl
Qu'il soit ainsi permis, Sire, à cette partie aussi de notre ^
race, qui a toujours vécu de l'idéal de la délivrance d'être réunie
à la patrie bulgare; qu'il lui soit permis, demandons-nous, de
nous écrier avec tous les citoyens bulgares: Vive Sa Majesté le
Roi des Bulgares!
Skopié, le 28 Novembre 1912.
Signé: TArchevêque de Skopié, Néophyte.
Suivent les signatures des doyens et des notables du dio-
cèse de Skopié.
Des exposés dans ce sens furent envoyés par bien d'autres
villes macédoniennes où le chauvinisme serbe sévissait à coeur
joie. Les habitants de Kratovo qui avaient la malchance d'éprou
4
19
ver dès les premiers jours de l'ccupation l'hostilité, l'insolence
et la rage serbes, avaient chargé une délégation d'exposer leurs
doléances' en premier lieu aux autorités bulgares à Schtip, puis
ils ^déléguèrent des homme de confiance à Sofia. Skopié avait
même envoyé un mémoire à l'empereur de Russie, en sa qua-
lité d'arbitre du litige entre alliés.
5. La guerre entre alliés et ses conséquences ; persécution
ouverte des écoles, des représentants du culte, des militants
bulgares dans les villes et villages; outrages, mauvais
traitements, arrestations, déportations, faits.
Rien n'était cependant en état de ramener à la raison les
Serbes enivrés de leurs faciles succès, rien ne pouvait mettre un
frein à leurs convoitises de terres bulgares et la fatalité de la
guerre entre alliés d'hier s'imposa irrésistiblement un jour. En pré-
vision de ce choc inévitable, tout ce qui était bulgare avait été
roué à la plus violente et inexorable persécution. Pour les Bul-
gares en Macédoine ce fut alors une ère d'inquisition dont les
horreurs faisaient pâlir les anciens et récents régimes odieux des
sultans. On ne tolérait pa là langue bulgare, les écoles bulgares
étaient fermées et ce fut une véritable chasse au Bulgare, orga-
nisée également dans les villes et les campagnes.
Mais quelles que soient les difficultés qui s'opposent au
choix des matériaux — vu la masse énorme des forfaits et des
<:rimes accomplis par les Serbes, au début des hostilités contre la
Bulgarie — qu'il nous soit permis de publier une série de faits
certains remontant à ces temps-là.
Voici une liste des instituteurs arrêtés le 17 juin 1913 à
Bitolia et qui un mois après, le 13 juillet, furent externes en Bul-
garie pour n'avoir pas voulu renoncer à leur nationalité, ni signer
une déclaration par laquelle ils reconnaissaient être Serbes, bien
qu'ils risquassent d'être fusillés
/. Instituteurs primaires de Bitolia — ville.
1. Eftime Miladinoff, de Chtip, institufeur principal.
2. Eugène pope Siméonoff, de Kitchevo, instituteur doyen.
3. Blagoï Christoff, de Bitolia, instituteur.
4. Trayan Koneff, de Prilep, instituteur.
20
5. Méthode Békiaroff, de Prilep, instituteur.
6. Christo Andréeff, de la contrée de Bitolia, instituteur.
7. Boris Bélazelkoff, de Prilep, instituteur.
8. Thomas Zahoff, de Doïran, instituteur.
9. Georges liieff, de Bitolia, instituteur.
^
//. Instituteurs primaires de V arrondissement de Bitolia.
1. Elie Dimeff, de la contrée- de Bitolia, instituteur.
2. Michel Kapidantcheff, de Voden, instituteur.
3. Stoyan P. Andonoff, de la contrée de Bitolia, instituteur
4. Kreustu Athanassoff „ « « „
5. Antoine Kreusteff, de la contrée de Débar, instituteur.
6. Slàveïko Strésoff, de Débar instituteur.
///. Instituteurs secondaires de la ville de Bitolia.
1. Lazare Tsouneff, de la contrée de Ghevgheli directei
du gymnase de garçons.
2. Antoine Dimitroff, de la contrée de Tikvech, directeur
du gymnase des jeunes filles.
3. Nicolas Janichlieff, de Doïran, maître au gymnase de
garçons.
4. Slaveïco Nétcheff, de Vélès, instituteur.
5. Dimitre Nebreklieff, de Prilep, instituteur,
6. Ivan Vassileff, de Kaïlar, iustitufeur.
7. Pétre Kiroff, „ „
8. Georges Guentcheff, de Bitolia, instituteur au gymnase de
jeunes filles.
9. Alexandre Madjaroff, d'Ochrid, instituteur au gymnase de
jeunes filles.
10. Antoine Ketzkaroff, d'Ochrid, instituteur au gymnase de
jeunes filles.
11. Alexandre Razvigoroff, de Chtip, inspecteur scolaire.
12. Achille Mindjoff, d'Ochrid, inspecteur scolaire.
13. Spiro Mirtcheff, de Prilep, secrétaire du métropolitain.
14. Ivan Pétroff, de Bitolia, archiviste du métropolitain.
15. Pope Ivan Anastassoff, d'Ochrid, curé.
A Bitolia les personnes suivantes ont encore été arrêtées,
le 20 juin 1913:
21
1) Kreustu Frangoff, 2) Athanase Altiparmakoff, prêtre ; 3) An-
toine Dimoff, prêtre ; 4) Michel Dimoff, prêtre ; 5) Michel, prêtre;
6) Danail Rizoff ; 7) Miche Dimoff; 8) Silyan Sagrieff; 9) Stéphan
Rochkoft; 10) Nicolas Stoïtcheff ; 11) Michel Belitchôff, 12) Mitu
Tzernomaroff; 13) Stefo Roussomaroff ; 14) Nicolas Skaioff; 15) le
Docteur Tchkatroff: 16) Tachko Philippoff; 17) Stoyan Dimoff;
18) Michel Traykoff; 19) Bogoia Terziata; 20) Paul Bakaloff;
21) Thomas Sagrieff; 22) Grégoire Sagrieff; 23) Grégoire Dimeff;
24) Anghel Sobadji ; 25) Oumtcho Zaykat; 26 Nédan Koleff;
27) Tolé Gaïdadjiya; 28) Stoïtché Tapandjieff; 29) Athanase Dé-
leff; 30) Ilia Darkoff; 31) Ilia Miskoff; 32) Vassil Mirtcheff;
33) Tachko Arsoff; 34) Kalé Taneff; 35) Tzalé Kassap ; 36) Vlado
lossifoff; 37) Vasil Mazara; 38) Todor Dimifroîf; 39) Georges
Lozantcheff; 40) Georges Petroff Boïtchanetz; 41) Milio Gaida-
djiya; 42) Christo Koteff; 43) Lazar Christoff; 44) Talé Périvlk ;
45) Kosta Krouchétchanetz; 46) Stoyan Koteff; 47) Georges Ka-
sasse; 48) Stério Kafédji; 49) Ilia Jabéto; 50) Dimtché Kondou-
radji; 51) Kosta Kondouradji; 52) Ilia Gazdoff ; 53) Karé Massla-
roff ; 54) Naoum Kolimagaré ; 55) Spiro Kassap ; 56) Gheorghi
Hodja; 57) Ilia Dolentchanetz ; 58) Risté Dolentchanetz et 59) Né-
delko Damianoff — tous de Bitolia ;
60) le prêtre Vassil Koleff, du village de Koukouretchani ;
61) „ Dimitre Ilieff, „ Moghila;
62) „ Spiro Mitreff, „ Tzapari :
63) „ Nicolas Petroff,
64) Nicolas Dichkoff, du village de Karamani ;
65) Naïdo Véleff, du village de Koukouretchani;
66) Anton Bojinoff; 67) Georges Ivanoff, 68) Alexo Mitreff du
village de Moghila; 69) Netcho Trifonoff, 70) Tolé Lazaroff,
71) Tolé Aneff, 72) Anghel Nicoloff du village de Ivanovtzi;
73) Vêlé Petroff, du village de Bérantzi ; 74) Mile Stoyanoff, du
village de Loznani; 75) Jadro Mileff, 76) Ivan Tzvetcoff, du vil-
lage de Nochpal; 77) Petco Aneff, 78) Christo Boutchkoff, 79) Ilia
Petroff, du village de Radobor ; 80) Tzvetco Kiroff, du village de
Dalbegovtzi; 81) Petco Petroff, du village de Dobrouchevo; 82) Mitre
Doleff, du village de Tzernitchani ; 83) Marco Atzeff, du village
de Dédébaltzi; 84) Gheorghi Bocheff, du village de Trn ; 85) An-
ghel Nicoloff, du village d'Egri.
Tous ces hommes ont été détenus dans la prison de Bi-
tolia jusqu'au 20 juillet 1913, à l'exception de Vlado lossifoff
I
détenu jusqu'au 17 août 1914, de Vassil Masir, élargi le 15 sep-
tembre 1915, et de Todore Dimitrof mis en liberté le 23 novembre
de la même année dans la ville de Podgradetz, c'est-à-dire après
la retraite serbe.
Quant aux villages de Tzapari, Quiavato et Srbtzi, dans
l'arrondissement de Bitolia, ils furent atteints particulièrement par
le régime serbe, avant comme après la guerre interbalkanique et
jusqu'à l'expulsion des Serbes. Le 19 avril 1913, le sous-préfet
serbe de Bitolia, Jania Constantinovitch, avec le lieutenant Mi-
haïlo Mihaïlovitch, membre de la «Main Noire", accompagnés de
deux voïvodes serbes, de 60 gendarmes et d'une compagnie de
fusiliers, assiègent le village de Tsapari, en réunissent tous les J||
hommes et leur proposent, par peur de l'insurrection prochaine»
de leur remettre toutes les armes cachées dans le village. N'ay«
ant pu en trouver, ils font subir des tourments et des tortures
telles aux prêtres et aux notables ainsi qu'à plus grand nombre
des paysans, que le village ne se souvient pas d'en avoir en-
duré. Christo K. Vélioff, Traïtché Tachcoff, Lazé Vassileff,
Christo Koleff, Nasse Guétcheff, Ivantcho pope Traïkoff, Petre K.
Parceff, Apostol Chtateff et Naoum Vassilleff ont le plus souffeft
après avoir été jetés avec nombre d'autres paysans dans des
cachots sombres et inconnus. L'ancien voïvode Nasé Guétcheff,
connu par sa participation à l'insurrection de la Ste Elie, mou-
rut en martyr dans la prison de Bitolia le 14 mai de la même
année (1913). Le 1-er mai, les mêmes inquisiteurs viennent au
village pour en saisir les couteaux de table. Le 2 mai, les nou-
veaux bourreaux réclament au prêtre Spiro Dimitroff et à sa fem-
me les vieilles archives de l'insurrection; des paysans Nacho
Naoumoff, Ivan Traptcheff, Spiro Tantcheff etc. l'on extorque
quelques napoléons de chacun d'eux pour éviter l'emprisonne-
ment; l'on inflige 40 coups de bâton à Georges Dimitroff et 25
coups de fouet sur les reins et l'abdomen nus. Avant de quitter
le village, un officier serbe annonce que tout premièrement ils
détestent les Bulgares, puis les Autrichiens et les Turcs enfin.
En outre ils font savoir que le jour prochain vient où la guerre
éclatera entre la Serbie et la Bulgarie : „ devenez donc Serbes" !
Afin de constater si leurs exploits ont produit quelque effet sur
les esprit des habitants de Tsapari et sur les paysans des vil-
lages environants, les autorités serbes font circuler, par l'inter-
médiaire de la mairie du village de Guiavato, un appel à l'en-
23
râlement de «volontaires" pour l'armée serbe. Cet appel est reçu
par les villageois avec un mécontentement manifeste. L'autorité
a recours alors à l'enrôlement forcé. Une députation de
Tsapariens se présente au consul russe de Bitolia pour protes-
ter contre cette manière d'agir ; mais ce représantant de Nico-
las Il la livre à l'autorité serbe et ceux qui n'ont pas réussi à
s'échapper : Marco Koleff, Mitre Tchorbeff et Goché Anghéloff,
sont arrêtés et rudement martyrisés dans la prison de Bitolia, où
ils furent enfermés du 9 juin au 15 juillet 1913. Les autres mem-
bres de cette députation se cachèrent dans les maisons de la
ville. Le 16 juin de ladite année, c'est-à-dire sitôt après l'ouver-
ture des hostilités, l'on arrête les prêtres Spiro Dimitroff et Ni-
colas Pétroff ainsi que Naoum Vassileff, ancien instituteur.
A Ressen, les Serbes ferment l'une après l'autre les écoles
primaires et secondaires, ainsi que les écoles du dimanche et
celles du village de lankovetz ; ils détruisent les bibliothèques
de la ville et celles des villages voisins; dans les églises et
les écoles, ils effacent toutes les inscriptions sur les dalles-
souvenirs; ils brùleut tous les portraits du roi, de l'exarque et
des révolutionnaires macédoniens marquants; ils rouent de coups
impitoyeplement les élèves Vladimir Miliovski, Boris Tchouka-
leff, Assen Liaptcheff, Kroum Popoff, Nicolas Tatartcheff et Cy-
rille Millocheff, parce qu'ils chantaient des airs nationaux bul-
gares et qu'ils portaient l'uniforme scolaire; ils interdisent sévè-
rement de fêter la St Cyrille et Méthode et la St Tsar Boris;
ils désarment les sections locales révolutionnaires qui, lors de
l'offensive serbe, avaient rendu de si grands services à l'armée serbe;
ils refoulent tous les révolutionnaires macédoniens qui, en janvier
1913, étaient partis pour Malgara afin de porter le dernier coup à la
Turquie ; ils tendent une embuscade au voïvode Kreustu Traïtcheff;
par la terreur ils forcent les citadins, à se déclarer Serbes et sur le refus
des notables Mihail Tatartcheff, Kosta Strèzoff, A. Milocheff, Eftim
Liaptcheff, Lazare Strèzoff, Georges Tatartcheff, Stoyan Miliovski,
St. pope Cheorghieff, Kr. Loulanoff, Kr. Strèzoff, G. Bourou-
djieff, Christo Nikoloff, l'archiprêtre Terpo Popovski et les insti-
tuteurs G. Traïtcheff, Kl. Hadjoff, D. pope Andréeff, Spasse Mo-
ravtcheff, Lazar Kiproff et P. pope Andréeff — tous ces citoyens
sont expulsés. Sitôt que la guerre interbalkanique éclate, les Serbes
procèdent à l'arrestation de 496 Bulgares de la ville et des vil-
lages, tous notables ou révolutionnaires du temps turc.
24-
A Prilep, de bonne heure, les autorités serbes s'étaient pré-
parées à jeter l'épouvante dans les milieux bulgares : le 4 décembre
1912, à l'occasion de l'anniversaire du prince héritier de Serbie,
un banquet jut organisé dont l'un des invités était l'instituteur
bulgare Athanas Lutîieff. Celui-ci porta un toast à la santé du roi
de Bulgarie. Dix minutes après il est appelé hors du local, sous
un prétexte quelconque, par le Serbe Stefo. Dès ce moment-là il
disparut à tout jamais, sans que l'on pu en retrouver la trace.
Encore sous l'impression de ce crime mystérieux, le vicaire Ivan
Antonoff et l'instituteur principale Ilia Ivanoff sont appelés chez le
commandant de la ville, le major Nénadovitch, qui leur dit: «vous
êtes les chefs du bulgarisme à Prilep et en cette qualité vous allez
communiquer à la population qu'elle ait à renoncer à toute pensée
d'annexion à la Bulgarie". Peu après, cet avertissement fut adressé
officiellement à la population par affichage public. Quelques jours
avant Noël, l'église centrale de «l'Annonciation" fut prise parles
Serbes et toutes les autres églises peu après, comme celles des envi-
rons. Les dalles avec inscriptions des monastères de Saint Archange
au village de Varoche; de la Ste Vierge (Trescavetz) et de St Nicolas
au village de Prilepetz furent brisées et jetées de tous côtés, afin
qu'on ne pût en rassembler les parties et les restaurer. Au temps du
désarmement, des partis de révolutionnaires serbes divisèrent la ville
et les environs en quartiers et se mirent publiquement à battre
la population, en commençant par les éléments les plus impétueux.
Quarante-huit citadins et cent quarante-six paysans furent battus
publiquement. Au début des hostilités entre Balkaniques, le vi-
caire Ivan Antonoff fut arrêté et après lui, les citoyens influents
et les instituteurs au nombre de 32 personnes; seize instituteurs
et sept institutrices furent obligés de quitter la ville pour avoir
refusé d'accepter un- service public.
Le métropolite Boris, brutalement, est externe d'Ochridaetest
remplacé par l'archevêque serbe Barnava, ennemi juré des Bulgares,
qui s'installa dans le palais de l'archevêché et qui, dans les rues,
injuriait les citadins et frappait même ceux qui ne le saluaient
pas. Après la déportation de Boris, les Serbes mirent la main sur
la totalité des instituteurs et des citoyens les plus dévoués à la
cause bulgare, les enfermèrent dans une cave oii ils furent inhu-
mainement maltraités. Dans un espace obscur et étroit l'on jeta
quantité de personnes avec le dessein de les faire périr par as-
phyxie. Usant de moyens coercitifs et de la menace, volontiers.
M
25
les Serbes imposaient de lourdes taxes et frappaient d'amendes
arbitraires les habitants, dans le but de les forcer à se serbiser
par l'appauvrissement; les autorités ne se gênaient aucunement
de déclarer que tant que les Ochridiens dont le bien-être et le vê-
tement était pour eux un objet d'étonnement ne seraient pas mis
en demeure de porter des sandales, ces derniers ne consentiraient
point à se faire Serbes. Tous les citoyens et les prêtres étaient
contraints de porter le bonnet serbe ; les noms patronimiques des
enseignes des magasins devaient se terminer par „itch"; les nou-
veaux-nés prendre un prénom serbe d'après le formulaire remis
aux curés. Dans une assemblée un certain major, qui passait
comme un homme instruit et intelligent, cherchait à insinuer à ses
auditeurs qu'ils étaient de nationalité serbe et que les antiquités
d'Ochrida n'étaient que des témoins de la „ Grande Serbie". Ayant
remarqué que ses sottises ne faisaient qu'amener le sourire sur le
visage des assistants, il les renvoya par ces mots : allez-vous en !
qui mit fin à ses arguments sur l'appartenance serbe des Ochri-
diens. La ville d'Ochrida et les villages environnants eurent encore
à souffrir des agissements de la bande terroriste serbe spéciale-
ment formée pour l'extermination des patriotes bulgares les plus
marquants. Le citoyen Lew Oghnianoîf, par miracle, échappa à
l'assassinat qui devait être perpétré sur lui dans la cour de l'ég-
lise „S' Climent" la veille des fêtes de Pâques. Un autre citoyen,
Ivan Grouptcheff, pour éviter de passer dans l'autre monde se voy-
ait forcé de rester en sa demeure. Le citadin Todor Djambasoff,
qui un certain jour ayant été convoqué au club de ladite bande,
fut cruellement roué de coupS dans une salle obscure, réussit à se
débarrasser de ses ennemis et fut poursuivi par l'un d'eux armé
dun revolver. Le même sort aurait été réservé au nommé Anas-
iase Tchorbeff, s'il n'eût été averti à temps.
Tous les habitants de la ville de Kitchevo, instituteurs, prê-
tres et notables, furent enfermés pour n'avoir pas condescendu à
signer la déclaration comme quoi ils étaient Serbes. En même
temps 106 paysans de la contrée étaient arrêtés. Pour s'être re-
fusés à changer de nationalité, les Serbes tuèrent l'higoumène du
monastère de la «Purification", nommé Sofroni pope Pétroîf, e
le moine-prêtre du monastère „Prétchista". Tous deux orphelins
dès l'enfance, compagnons durant la vie entière, ils demeurèrent
nséparables jusqu'à la mort, après avoir été tonsurés dans les
imême temps-. Le premier, né au village de Podvis, fut fusillé, alort
26
que le second, natif de Slatina, fut crucifié comme Jésus avec deux
autres patients à ses côtés: Ctiristo Nicoloff, du même village, et
son compagnon Rousse. Iakim lontcheff du village de Podvis, .^
Ivan Serbinoff de Lahtchani, Trpo Moïssoff de Popovetz, Miche H
Naïdoff de Tser et Constantin Trayanoff du même village, après
avoir subi les pires tourments, moururent en martyrs. Kiro Vassi-
leff de lavoretz, Maxime Mitzoff d'Ossoï, Naoum Béditchkoff de
Tser et Petre Sileîî du même village furent assassinés.
A Dibra et dans son arrondissement, le pouvoir serbe vou-
lut en un tour de main tout serbiser, car cette contrée n'a jamais
eu de Serbes, hormis ceux restés du régime turc. La persécution
des prêtres et des instituteurs commence. Aux premiers il est dé-
fendu de passer le seuil de l'église tant qu'ils n'auront reconnu
l'archevêque Barnaba comme leur chef spirituel ; aux seconds l'on
retire le droit à l'enseignement. Les inscriptions dans les écoles
sont effacées, parce qu'elles sont bulgares. Toutes les églises pa-
roissiales et celle du métropolitain sont fermées aux prêtres qui
n'acceptaient pas les ordonnances anticanoniques de l'autorité
serbe. Cette dernière ayant remarqué que le mal venait du métro- ^Ê
polite Cosma, à deux reprises l'arrête et, finalement, l'interne, après
avoir pensé que le mal vient du chef spirituel. De partout l'on ^
procède à la persécution et à l'internement des prêtres et des in- ^jM
stituteurs macédoniens patriotes. Les prêtres Apostol Mirtcheff, de
Tressantché, Paul Théodossieff, vicaire de l'arrondissement de Oa-
litchnik, Naoum Peytchinoff de Jablanitza ; les citoyens Janaki
Tomeff de la ville de Galitchnik, Strézo Fericoff de Nérezi, Alexo
Gouteff de Piscoupchtina et nombre d'autres patriotes fervents de
l'arrondissement de Dibra furent victimes des tourments serbes.
Après ces atrocités et l'internement de l'archevêque Cosma, qui
eut lieu après le désastre bulgare de 1913, la population fit mine
de se soumettre au nouveau joug, mais en réalité elle attendait
le prompt changement des événements jousqu'ici favorables aux
Serbes, qui leur rendrait la liberté, car elle supportait impatiement
le servage et les tourments communs aussi aux Albanais de la
contrée. Et afin de donner corps à leur animosité contre l'oppres-
sion serbe, elle fait cause commune avec les habitants de Pich-
kopéa, assurant son appui moral et physique à l'insurrection
(Voir „Le mouvement insurrectionnel de Dibra").
Dans la ville de Galitchnik et son territoire, les pseudo
libérateurs serbes firent leur entrée le 3 nouvembre 1912. Le
27
peuple les accueillit de leur joie de coaliés; mais, hélas, il dut
bien vite déchanter. A leur entrée même, les Serbes lui posèrent
cette question: „Pa chta si ti?" (Qu'est-ce que tu es toi?) —
.Bulgare", fut la réponse unanime. Y a-t-il des écoles et des
instituteurs serbes?" — „Non!". Les Serbes comprirent qu'ils se
trouvaient dans un milieu qui leur était totalement étrangère, con-
trairemeut à leur conviction que tout était serbe. Le matin ils ras-
semblent dans l'église les citadins pour la cérémonie d'actions
de grâce. Le vicaire Paul Théodossieff, qui avait fait ses études
au séminaire bulgare de Constantinople, lit les prières liturgi-
ques et mentionne les noms de sa Béatitude l'exarque Joseph et
du métropolitain Cosma, sans soupçonner qu'il va mettre le cour-
roux dans le coeur des officiers qui ne voulurent point exhaler
leur mécontentement au vicaire dans l'église même; mais, après
la cérémonie religieuse, ils lui demandèrent méchamment dans la
cour: Qui est cet exarque, qui est ce métropolite Cosma? Le
vicaire leux explique que les chefs spirituels bulgares sont, à
Constantinople, l'exarque et, à Dibra, le métropolite Cosma.
Cette réponse ne leur plait pas est ils répliquent grossièrement :
„Au moins, tu aurais du faire mention des chefs spirituels
serbes!" — „Non", fut la réponse. Ils m'ont ordonné de servir fi-
dèlement le peuple, et je le servirai". Peu s'en fallut que le vi-
caire ne fût fusillé incontinent; heureusement, quelques institu-
teurs présents s'interposèrent, conscients de l'instant critique.
Les Serbes voyant le haut esprit national des Galitchinais
et leur profonde conviction qu'ils étaient Bulgares, commencèrent
leur oeuvre de dénationalisation par les auto-dafés des livres, par
la destruction, les tourments, l'internement et le meurtre. Le 8 dé-
cembre 1912 l'école primaire est fermée, le progymnase de même,
sous prétexte que ces établissements étaient nécessaires comme
hôpitaux alors même qu'il n'y avait pas un seul malade. La bi-
blrothèque qui renfermait mille livres est brûllée, détruite, le mo-
bilier mis en pièces ou dévalisé. Les instituteurs reçoivent l'ordre
de ne pas sortir de la ville, de ne pas faire de prosélytisme po
litique. Les prêtres soct forcés de faire mention dans la liturgie
des chefs spirituels serbes et du roi Pierre ; ils sont frappés, em-
prisonnés, assassinés (Où et comment? voir à ce sujet le chapitre II).
A Krouchevo, sitôt que les Serbes eurent établi leur au-
torité, la troupe de Méthode Stoytcheff comme celle d'Ivan Djo-
neff, sont désarmées, bien qu'elles eussent opéré à la défaite
28
des Turcs. La plupart des bandes révolutionnaires sont maltrai-
tées et le chef. K- Gheorghieff mis en état d'arrestation. Les fa-
milles des chefs de bande Velko Stéfanoff, K. Gheorghieff, Christo
Tahtchieff furent l'objet de sévices, sous prétexte qu'elles aurai-
ent recelé des armes. Dans le village d'Ostriltzi, les Serbes tuent
dès les premiers jours de l'occupation Stoyan Véleff; au village
de Jourtché, le villageois Christo Taleff tombe sous les coups.
Dans le même temps, à Rastovitza, André Bogoéff est assassiné;
Pétre Gheorghieff et d'autres paysans du même village sont in-
ternés à Bitolia, parce qu'ils auraient donné du pain aux révolu-
tionnaires bulgares en fuite. Au village Kotchichté, Zlatan Naïdoff
est tué et André Christoff interné à Bitolia ainsi que Nicolas
Naïdoff pour avoir donné asile et du pain à des fuyards révo-
lutionnaires. Au village de Mrénoga, l'insurgé Nétcho Grozda-
noff à Gorno-Diviatsi Stoïko Blajeff sont tués et Ivan Nedoff
estropié par suite de bastonnade.
Tous les crimes perpétrés dans le pays de Krouchovo
sont les faits des voïvodes serbe Dolgatch, Blagé et Bogue.
Dans la ville de Krouchovo les citoyens suivants sont battus: Kreustu
Jitochanoff, Stério Veleff et sa femme, Ivan Taneff, Stoyan los-
sifoff, Donka Ivanova et nombre d'autres. Athanase lankouloff
tué. Sont mis en état d'arrestation : le prêtre Naoum Mechcoff,
les instituteurs Michail Stanoéff, Tachco Pope -Christoff, Stêrio
Blageff, Dimitre Athanassoff et les citoyens Paul Pantoff, âgé de
75 ans, l'un des participants à la lutte religioso-scolaire, Georges
Kareff, frère du voïvode Nicolas Kareff, et tous les citoyens les
plus éveillés. Pour n'avoir pas voulu enlever l'enseigne bulgare
de son magasin, Dimitre Kreusteff est battu. A Jourtché — et
à Ostriltzi les instituteurs sont chassés; de Mrénoga l'instituteur
Stefan Popoff est interné: à Krivogachtani le prêtre lordan pope
Nicoloff, l'instituteur Petre Mirtcheff sont battus et internés;
l'insurgé Gheorghi Stoitcheff est tué; à Boutchino l'instituteur est
chassé; à Pousta Réka, le prêtre Nicola Gueorguieff est battu
et interné.
Les écoles de la ville et du voisinage sont fermées avant
l'ouverture des hostilités en 1913; tous les livres d'église détruits
ainsi que les inscriptions. Les archives scolaires et la bubliothèque
sont préservées grâce au zélé du vieux serviteur dévoué, Dimitre
Nedelcoff. L'instituteur Mihaïl Stanoéff et les institutrices Kniaghi-
na Stanoéva et Flora pope Christova, qui avaient été mises en
ii
I
29
arrestation, sont exsternées en Bulgarie. A Krivogachtani, les ar-
chives scolaires, les livres ecclésiastiques, les bibliothèques par-
ticulières de l'instituteur Mirtcheff et du notable Nicolas Spassoff,
ancien insurgé, ainsi que les livres scolaires des enfants sont brû-
lés. La même mesure est appliquée au village de Mitrani. Pour
plus d'effet et pour vaincre l'esprit de résistance bulgare, les au-
torités serbes avaient exposé, aux yeux des citoyens de Kroucho-
vo, la tête d'Ivan Koleff, l'insurgé bulgare assassiné. Ce fait a été
constaté par la commission d'enquête Carnegie.
CHAPITRE II.
1. Mouvement insurrectionnel de Dibra, de Strouga, d'Ochrid. 2. Expiri-
sion des autorités serbes et établissement du gouvernement insurreC'
tionnel bulgare. 3. Le front des forces insurrectionnelles. 4. Les chefs de l'Ui-
surrection. 5. Les exactions serbes lors de l'étouffement de rinsurrectidn.
6. Nouvelles persécutions et nouveaux meutres dans les villes et les
villages non insurgés.
1. Mouvement insurrectionnel de Dibra, Strouga, Ochrid.
Dès l'arrivée des Serbes en Macédoine jusqu'à leur expul-
sion, jamais et nulle part, la population macédonienne n'avait pu
se faire à l'idée de demeurer sous l'autorité serbe. Le peuple a
toujours réagi. La réaction morale qui consiste dans la confession
publique de la nationalité menacée, dans le respect des mœurs
et coutumes établies — lorsqu'on vous les souille — c'est une
réaction prête elle-même, au moment psychologique voulu, à se
transformer en action indépendante. Une telle réaction n'a jamais
fait défaut chez le Bulgare macédonien soumis au régime serbe";
il l'a toujours manifestée tantôt individuellement, tantôt collecti-
vement. Et naturellement elle l'a poussé à chercher la forme con-
crète, son expression matérielle, c'est-à-dire à se transformer en
actes. L'occasion ne tarda pas. ïH
Durant leur expédition peu difficultueuse en Macédoine, les^^^
Serbes bien que soutenus par les bandes de l'Organisation Révo-
lutionnaire Intérieure, ne furent pas sans remarquer que, jusqu'à
la frontière occidentale, la population bulgare attendait les
troupes libératrices bulgares. L'absence de pareilles troupes était de
nature à inspirer dans son âme quelque aigreur. En septembre
1913, à Dibra et sa banlieue, les Serbes, par la raideur de leur
conduite et la rigueur de leur régime, avaient donné plein car-
rière à son acharnement. Les chefs albanais qui, depuis quelque
temps, se comportaient amicalement envers l'organisation révolu-
tionnaire bulgare et étaient en pleine intelligence avec ses conduc"
teurs émeutèrent une partie de la population albanaise contre les
autorités serbes particulièrement provocatrices. Le mouvement com-
I
31
mença impétueusement par Pichkopia (le Dibra de dessous) au
moment où les Serbes fêtaient l'annexion de la Macédoine. Le
rwrabre des insurgés partis de Pichkopia alla en augmentant par
rapport de tous les révolutionnaires rencontrés en chemin. Les
fonctionnaires serbes et les troupes en sont chassés et leur place
est prise par les insurgés et l'administration provisoire de Dibra.
dans laquelle entrent Séfédine Poustinia, Riza Bey, Christo Atha-
nassoff, Baïram Strézimir etc., tous natifs de Dibra. Les Serbes
pensaient trouver asile à Strouga et à Ochrida, sans soupçonner
ce qui les attendait dans ces deux villes. Or, la vague toujours
plus grandissante de l'insurrection ne laissa aucun repos à l'au-
torité serbe ombrageuse et criminelle. Les bandes révolutionnaire
locales, sous la direction de PetreTchaouleff, de Millan Matoff,
de Paul Christoff et d'Antoine Chibacoff, se rendirent maîtres de
la situation en expulsant des deux villes précitées, par la force
armée, toute l'administration serbe et les éléments de troupe.
2. Expulsion des troupes serbes et rétablissement du pou-
voir révolutionnaire.
S'étant débarrassés du régime abhorré, les Bulgares pro-
cèdent sans retard à l'élection des membres chargés temporaire-
ment du soin de la conduite des affaires. D'accord avec les
militaires dont le but direct était de tenir en échec les troupes
serbes, ils choisirent en qualité de membres de l'administration
provisoire: Lew Oghnianoff, qui avait fait ses études au Robert
Collège de Constantinople, Ivan Orouptcheff, formé au gymnase
bulgare de Salonique, Lew Katzcoff, juriste, Paul Christoff de
Bitolia, organisateur révolutionnaire, Petre Fileff, commerçant,
etc. Ainsi fut constitué le bureau de l'administration civile et
établie l'autorité militaire dans ce coin perdu de la terre bulgare.
3. Le front des forces insurgées.
Dans le même temps que l'on donnait tous ses soins à
l'Organisation Intérieure, la population insurgée concentrait tous
ses efforts dans la direction du front tenu par les forces locales
et s'étendant à l'Est de la ville d'Ochrida, à une distance de 15
km. sur les hauteurs de Petrino et de Boukovo, entre Ochrida et
Ressen. C'est là que la milice bulgare, soutenue par les Turcs et
les Albanais, soutint quatre journées de combats contre la nom-
breuse armée de troupes régulières serbes.
32
4. Les chefs de Tinsurrection.
Tous appartenaient à la classe moyenne, vivant de sa vie,
souffrant avec elle et luttant contre tous les obstacles embarras-
sant le chemin de la liberté. Ils avaient déjà fait leur preuve
de leur dévouement à la cause populaire et de leur empresse-
ment à se sacrifier pour elle. Ils avaient la pleine confiance de
la population. L'un d'eux, c'est Pétre Tchaouleff 4'Ochrida, l'au-
tre c'est Milan Matoff de Strouga et le troisème c'est Paul
Christoff de Bitolia. Et tous les trois trourèvent en Antoine
Chibacoff un précieux collaborateur, l'un des chefs de cette pro-
testation armée contre le régime insupportable de l'autorité
serbe. Antoine Chibacoff est né à Velgochti, un des faubourgs
d'Ochrida, et il a joué un grand rôle dans le développement de
l'organisation révolutionnaire à laquelle il avait consacré sa vie-
Grâce à l'influence et à l'estime de ses convillageois, cet homme
intelligent et conducteur d'âmes expert avait été élu par eux
comme chef en ce moment décisif, où tous les efforts étaient
faits contre l'ennemi.
5. Offensive des Serbes et étouffement de l'insurrection.
L'insurrection qui avait éclaté en Macédoine du S. O., deu3:
mois après la paix de Bucarest présentait toutes les apparences
de demeurer un mouvement téméraire entrepris contre un nou-
vel ennemi méchant et illégitime ; c'était la forte expression de
la haine nationale que la Serbie avait semée dans les âmes par
sa perfidie, par son instinct de spoliation inné de terres étran-
gères et par son traitement inhumain de la population. Si l'on
tient compte des circonstances dans lesquelles ce mouvement se
produisit, l'on ne pouvait en attendre d'autres résultats que ceuK
que la réalité imposa. Les chefs savaient que le mouvement n'au-
rait, pratiquement et immédiatement, aucune suite favorable.
Tout l'espoir que l'on avait en lui se fondait sur la haine invé-
térée que l'on nourrissait envers les porteurs du nouveau joug,
et même qu'elle était une leçon méritée pour tous ceux qui sci-
emm.ent avaient encouragé ou tacitement avaient approuvé l'oeu-^™
vre inique accomplie à Bucarest contre le peuple bulgare. ^H
Le mouvement insurrectionel était donc, cette fois-ci, assuré
d'un plein insuccès et les insurgés allaient supporter toutes les
conséquences de leur action audacieuse autant qu'imprudente.
33
Les Serbes ayant reçu de considérables renforts, qu'ils lancèrent
contre l'adversaire infiniment plus faible, rendirent inutile toute
résistance ultérieure. L'insurrection fut étouffée et les insurgés
battirent en retraite, en attendant des circonstances plus favorables.
Les Serbes victorieusement réoccupaient les points
d'où ils avaient été chassés. Et . . . malheur aux vaincus!
La premrère victime de leur victoire fut le village Velgo-
chti. Ce village, lors de l'insurrection de 1903 contre les Turcs,
avait fortement souffert. Ceux-ci l'avaient incendié. Mais ce que
la destinée lui reservait de la part des Serbes est incroyable par
les cruautés exercées. Les Serbes savaient que les Velgochtinais
s'étaient battus contre eux. Ils savaient qu'Antoine Chibacoff est
de ce village. Et bien que ni Chibacoff ni ses compagnons n'aient
pu rester au village après leur incuccès, les Serbes exaspé-
rés, n'ayant pu s'en emparer, exercèrent toute leur soif de
vengeance sur les villageois sans défense. Ils recourent immédi-
atement aux actes. Tous les hommes qui se trouvaient encore
au village sont rassemblés, alignés en rangs tenus et fusillés de
5 en 5. Douze hommes périrent de la sorte.
Velgochti pouvait servir d'exemple et d'édification serbes à
Ochrid. Apaisés quelque peu par le sang versé dans ce village,
les Serbes n'agirent pas de même à Ochrid. Ils se contentèrent
de condamner à la peine de mort par contumace les insurgés
qui s'étaient enfuis: ils détruisirent jusqu'aux fondements, les
maisons de P. Tchaouleff et de Milan Matoff, quelques notables
turco-albanais furent tués sans bruit; le citoyen Ivan Altcheff fut
condamné et la sentence allait être exécutée, parce qu'il avait
accepté une fonction dans l'administration provisoire, quand frap-
pé d'une arme blanche, il réussit à échapper aux mains de ses
bourreaux; le nommé Micheff, chez lequel on avait trouvé un
fusil de chasse, fut lié et roué de coups impitoyablement en
présence de sa femme et de ses enfants. Outre cela, et en lais-
sant de côté un grand nombre de citadins qui, au moment où
les Serbes avaient tourné leur artillerie contre la ville, purent
s'enfuir en Albanie par barque, l'on fusilla incontinent sans ju-
gement préalable, les nommés: Dimitre Ivaroff, instituteur d'Och-
rid, le prêtre Georges P. Anghelcoff, de Slatina, Ivan Doïtchinoff
d'Ochrid, Christo Baïramoff, de la même ville, Stoyan Galaboff
de Velmé; Lazare Grigoroff, ancien instituteur de Velgochti.
Kosta Liatcoff, du même village, et un grand nombre de
Bibl. 8. 3
34
Turcs. Tous les jeunes gens de la ville, faute de bateau ou
privés de la possibilité de prendre le chemin de l'exil d'une
autre manière, furent arrêtés sur le champ et destinés à
être condamnés à mort. Mais à Bitolia, où ils avaient été con-
duits, ils réussirent à sauver leur vie par une rançon de 500
livres turques. Les prêtres de la ville: Georges Iconomoff, Georges
Bendeff, Ivan Saveff, Petré Ribaroff, Haralambi Doneff, Antoine
Avtoff, Achille Karadimtcheff et Georges Snégaroff, diacre, qui
au temps de l'insurrection priaient avec le peuple pour le triomphe
de la justice, furent, deux mois durant, enfermés dans une salle
d'arrêt et y souffrirent de tourments moraux indicibles.
Vassil Malencoff fut maltraité pour avoir donné refuge à
des insurgés. Outre la maison de P. Tchaouleff et celles de ses
parents, les Serbes dévalisèrent encore et rasèrent celles de la-
kim Tchaouleff, de Grégoire Tchaouleff et de Lenka Tchaouleva.
L'acharnement des Serbes ne s'exerça pas moins fortement sur
la population de Dibra et son arrondissemeut, sitôt qu'ils
eurrent été renforcés par la division de la Choumadia, revenue de
Skopié. La destruction, le pillage, le viol, l'incendie de tous les
villages et l'extermination des habitants qui avaient pris part au
mouvement — voilà les présents par lesquels l'autorité serbe
réétablie compensait généreusement les habitants de cette loca-
lité. Il s'en suivit que tous les hommes d'action et les parti-
cipants à l'insurrection furent obligés de quitter la ville et son
arrondissement en masse et d'émigrer en Albanie, alors qu'un
grand nombre de Bulgares et d'Albanais innocents étaient en
terrés vivants.
i
6. Nouvelles poursuites, persécutions et meurtres dans les^j
villes et leurs arrondissements non insurgés. 9^
Le nombre suffisant des faits parents, dûment constatés,
auraient du être de nature à mettre sous les yeux des autorités
serbes la différence entre la fausse représentation que leur Etat
chauvin, pour exciter encore davantage leur appétit pantagrué-
lique, leur avait fait de la Macédoine, par l'école, l'église, la ca-
serne, la presse et les associations patriotiques spéciales; et la
physionomie réelle de la Macédoine, qu'un ensemble de conjon-
ctures favorables et le peu d'obstacles rencontrés par les armées
35
serbes, leur avaient permis de remarquer. Les Serbes avaient
donc toute latitude d'apprécier objectivement les faits, d'en faire
le bilan exact, dès leur entrée en Macédoine jusqu'à ce jour,
quitte à eux ensuite d'établir le plan de politique future relative-
ment à ce pays si désiré et pourtant si étranger au leur. Mais
ils ne purent s'y résoudre, ils n'étaient pas en état de le faire
ni le sang-froid, ni l'appréciation impartiale, mais bien le chau-
vinisme aigu et l'auto-suggestion altère qui leur dictaient de con-
stituer leur Grand Etat, étaient et demeuraient leur principes di-
recteurs. Imbus de ces principes et aveuglés par eux, ils étaient
entrés en Macédoine et persistaient à y demeurer, incorrigibles,
malgré la réalité évidente et en dépit des résultats acquis. Au
lieu de la froide raison, les faits dont ils étaient les auteurs au
pays macédonien et les troubles qu'ils avaient provoqués dans le
sein de sa population n'avaient fait que surexciter leurs sens. La
froideur, le mécontentement, la haine et l'esprit de révolte de la
population envers eux n'étaient pas à leurs yeux le résultat de
leur propre système d'administration, mais le motif et les causes
de nouvelles poursuites, de nouvelles persécutions, de nouvelles
vexations et de nouvelles exterminations de la population.
Après la sédition dans la contrée d'Ochrid, de Strouga et
de Dibra, les autorités serbes étaient tenues de punir les
insurgés, et nous savons comment elles procédèrent en ces
lieux. Mais dans les contrées oii la population était demeurée
tranquille, elles ne furent pas moins cruelles: à Bitolia toute la
famille Stamboldjieff fut massacrée. A Prilep, après la mise à
mort de l'instituteur Athanase Lutfieff, l'on saisit en sa maison
le citoyen Grégoire Kondoff, puis on le tua. A Kitchevo les
Serbes firent passer à trépas l'hygoumène-prétre Sofrony et le
moine Théophane. A T sa pari nous savons déjà de quoi les
Serbes étaient capables. A Radovitch deux mois environ,
après leur arrivée, les Serbes avaient immolé les citoyens:
Eftim Yaneff Karamfiloff, Anghel Tomeff, Elle Kentcheff et Vélika
Kentchova son épouse, Kotzé Mouteff, Georges Stétzanoff et
Todore Gheorghieff; dans le même temps et dans la même ville,
62 Bulgares, fuyards de diverses localités, étaient envoyés adpatres.
Dans le voisinage l'on mit à mort: à Dolni-Lipovik 9 personnes;
à Gorni-Lipovik — 4; à Papavnitza — 2; â Gabrovtzi — 7; à
Negrénovtzi — 3; A Kontché— 12; à Loubnitza— 16; à Poderecb
— 9 ; à Smiliantzi — 6 personnes.
36
Dans le même laps de temps les Serbes tuèrent à Bitolia:
Nicolas Kouzeff, Vanghel Tchernamaroff, Elle lossifoff et Pelre
Stoïcoff, tous habitants de la ville; Vêlé Mitzeff de Bêrantzi; Nové
Angheloff et Kreustu Christoff, de Ivanovtzi; Serbine Strêzoff,
de Krestofor, Mitre Trekleff et Kitan Kresteff, de Poutourouz;
Naoum Koleff, Goulé Koleff et Paul Christoff de Koukouretchani ;
Sêkoula Gheorghieff, Marco Pêtroff et Stoyan Taleff de Moguila;
Stoyan Taleff et Christo Kouzeff, de Bêrantzi : Tzvetco Ivanoîf
d'Oblakovo; Koté Stefanoff de Strougovo; Natcho Damtchevsky
de Krklino; le prêtre-moine Kosma, higoumène du monastère
S^-Pierre à Smilêvo; le prêtre Elie pope Naoumoff et Pierre
Naïdoff de Lopatitza ; Spiro Tanoff et Gochè Ivanoff de Lêra ;
Stoyan Marcoff de Ramna; Lazare Tourdoff, Elie Tcheteleff et
Blagé Rachaikoff de Guiavato— tous de la contrée de Bitolia
Les victimes furent préalablement incarcérées dans la prison de
Bitolia ; elles y furent horriblement torturées, puis, par groupes
de 5 à 6 personnes, chaque nuit mises à mort et ensevelies hors
de la ville, en un lieu appelé Dévé-Iani. Seul Elie lossifoff
d'Ochrid, ancien insurgé, a été tué en chemin, entre Prilep et
Vélès, dans la nontagne de Babuna.
A Galitchnik l'on frappa d'un sachet de sable le vicaire
Paul Théodossieff, puis on l'interna à Skopié oii, en prison, il
fut maltraité et mourut des suites pour avoir refusé de faire
mention dans les prières liturgiques du roi Pierre de Serbie et du
métropolite serbe. Une pareille fin et plus horible encore atteignit
le prêtre Apostol Mironoff de Tressentché: nuitament, l'on se
saisit de lui, on l'entraîne dans la forêt toute proche, on lui casse
la tête, on le mutile et au milieu de tourments affreux l'homme
de Dieu et l'homme du peuple expire. Une vieille révolutionnaire,
la courrière Andréevitza, ne fut pas épargnée non plus : pour
qu'elle ne recommence pas son dangereux métier comme a
temps turc les Serbes la font disparaître.
Dans la contrée de Tikvech, les autorités serbes mar-
tyrisent 91 personnes dont 3 moururent des suites; 186 meurtres
ont été notés; deux hommes ont été pendus, 15 femmes violées
dont 4 moururent. Dans le pays de Kotchané 107 personnes sont
maltraitées et 201 tuées, dont 29 à Zirnovo, 38 à Vinichté, 23 à Ori-
saré, 12 à Obléchevo, 2 à Belitza, 72 à Blatesch, 1 à Kotchani,
13 à Socolare et 11 à Polache. Dans l'arrondissement de Tsa-
revo-selo les Serbes ont mis à mort 212 personnes, parmi les-
Jk
37
quelles 125 dont la mort est certaine; les autres disparaissent
sans laisser de traces. Dans l'arrondissement de Pehtchévo
le chiffre des tués est de 134. A Tétovo: Gavro Sèraffimoff,
Séîiu Rataïsky, lovtché laneff et Ivan Tcharcoff sont tués et 14
citoyens maltraités. Dans l'arrondissement l'on compte 308 tués
dont 17 à Parvenitsa, 10 à Léchitza, 9 à Seltchitza, 9 à Dolno-
Palchitza, 1 à Sedlarevo, 12 à Tchiflik, 7 à Tchelopetch, 73 à
Jilintsi et à Sénokoss 170. Dans l'arrondissement de Négotin
au Vardar les Serbes ont fait mourir par les tourments 19 per-
sonnes et ils ont tué 331 personnes appartenant, outre Négotine,
à 19 villages.
Dans l'arrondissement de S v e t i-N i c o 1 a s 93 personnes sont
grièvement battues. A Kavadartzi meurent dans la prison par
suite de sévices : Milan Péfrouchoff, Timé Kosteff, Bogil Guitcheff
de Némantzi et Stoïmen Athanassoff de Makresch dans la prison
de S'-Nicolas. Sont tués: Séraffim Bogdanoff de Némantzi; Lazare
Andoff de Soudik; Gavril Arssoff de S*-Nicolas; Chérif Moustafa
de Hamza-begovo; Guitché Ivanoff de Barbarevo; Ignat Bojinoff
du même village et Lazo Miteff de Stoïmantzi. Ivan Gueorghieff
de Rantchantzi est pendu à l'endroit portant le nom de „Kou-
riata". Traïko Kotzeff et Gurguia Traïtcheva, sa femme, natifs de
Saramzillno, sont enterrés vivants dans les environs du village.
Dafinka Gueorghieva de Gorno-Tzernilichté et Tsouka Guéorghieva
du même village sont violées.
A Chtip, ce foyer bulgare et le bercenu de la révolution
un Macédoine, la propagande serbe n'avait jamais eu de succès
5U temps turc. Lors de la guerre balkaniques, après que les troupes
bulgares eurent quitté la ville celle-ci fut occupée par le géné-
ral serbe Stépan Stépanovitch (voir «Nos bandes révolutionaires
au secours des alliés") et sa division. Immédiatement les serbes
tentent d'installer leur administration; mais la section de révolu-
tionnaires bulgaro-macédoniens d'Efrem Tchutchcoff, avec le con-
cours des citoyens, place les Serbes devant le fait accompli en
confectionnant pendant la nuii des uniformes de gendarmes et en
mommant le sous-préfet. Au matin, ils annoncent au comandant
serbe, par une lettre scellée au moyen d'une pièce de 5 francs
bulgare, que la ville a son administration bulgare. Les premiers
jours de l'occupation, les Serbes ont installé leurs postes mili-
laires sur la rive droite de Brégalnitza et ne permettaient aucune
relation avec la rive gauche. Le seul représentant de l'autorité
38
bulgare qui était resté à St. Nicolas — un commissaire avec
quelques gendarmes— en fut chassé et conduit à Schtip. Immédi-
atement les poursuites commencent contre les Bulgares; les rela-
tions entre les deux alliées s'aggrayent de jour en jour et devi-
ennent dangereuses. Les renseignements sur l'attitude hostile des
Serbes et leurs provocations sont remis à qui de droit de la part
des Chtipanais, mais tout fut en vain. Les Serbes se mettent in-
continent à désarmer la population. Dès la tombée de la nuit,
personne n'a le droit de sortir de chez lui, de peur d'être fusillé.
L'une des premières soirées qui suivirent cet ordre, la place du
marché est pillée et puis brûUée, Le jour suivant il est procédé
à une perquisition dans la demeure de l'ancien maire Arso La-
zaroff, auquel on prend tout l'argent et deux montres. Le gibet
est dressé sur la place publique. L'ancien préfet est invité à re-
mettre la caisse communal sous peine d'être pendu dans les 24
heures. Lazaroff présente les documents prouvant que l'argent a
été déposé à la Banque Nationale de Bulgarie; cependant, le co-
mandant serbe insiste. La providence sauve Lazaroff: pendant
la nuit le comandant meurt; mais Lazaroff remboursa plus tard
la somme par à comptes, 9000 francs en tout. Un paysan est
pendu à la potence: c'est un révolutionnaire. Le nommé Mité
Sarafotf est fusillé pour cause que chez lui l'on a trouvé quelques
cartouches. L'oppression serbe qui s'étend sur toute la population,
frappe l'âme des Chtipanais dont les écoles et les églises
sont fermées. Les jeunes garçons auxquels on avait ordonné de
fréquenter l'école serbe trouvent parfois l'occasion de se divertir
et de se moquer de la langue étrangère que leur enseignent leurs
maîtres nouveaux. „SKini kapou!" (en serbe: ôte ton chapeau)
dit l'instituteur, et l'élève se met à déchirer sa coiffure (en
bulgare, skini signifie déchirer). „Dolazi vamol" (Viens ici), et
le bambin se met à ramper du côté du maître (dolazi — ramper
en bulgare). Et pour qu'aucun moyen d'intimidation ne demeure
inemployé, les Serbes font venir de Serbie un commerçant en
articles manufacturés, appelent leurs aubergistes, leurs bouchers
leurs hôteliers. En même temps ils recourent aux soirées, aux bals,
aux réjouissances, auxquelles les citoyens sont conviés. Mais désen-
chantés, courroucés de voir que tous leurs essais demeurent vains et
que les Chtipanais restent Bulgares en esprit, les Serbes se laissent aller
à leur instinct et donnent cours à leur acharnement contre tout ce
q-v 0=1 bulgnre. L'n ent «erhe R^hoiinskv, à la tête de la gendar-
I
39
merie et de la troupe régulière, devient le guide et le posteur
de la terreur serbe.
Au village de Gorni-Balvan, le capitaine Dimko bat à
mourir Kotzé Stoyanoff et Eîrem Arsoff. BabounskyavecSO hommes
faisait de fréquentes apparitions au village oîi, ensemble, ils
mangeaient, buvaient et faisaient du tapage. Le berger Petre
laneff devint la première victime de leurs passions bestiales. Tako
Nazoff envoyé par Babounsky à la mairie de St. Nicolas, disparaît
en cours de route sans laisser de traces. Christo Postoloff Ve-
zenkoff, à plusieurs reprises arrêté et martyrisé est finalement
mis à mort par BabounsKy. Apostol Manoff, Pétrouch Mitzoff,
Saltir Manoff, Timo Andoff, Dané Traïtcheff, Dafco Postoloff,
Sérafim Andoff, Ivan Arsoff et llia Ffremoff. tous sont enlevés;
le corps de ce dernier fut trouvé sur la colline du village. En
1914, un nommé Djodjo, à la tête de 20 serbes, arrive au village,
rassemble les villageois et devant les yeux de tous bat le plus
cruellement: lotzé Vézencoff, lordé Manoff, Pétré Mitzoff, Timo
Andoff et Zaphir Stoyanoff. Les femmes et les enfants essayent
de s'enfuir pour ne pas assister au supplice des leurs, mais les
bourreaux les retiennent et les forcent à être témoins du hideux
spectacle. Au village de Dolno-Troguertzi, en 1913, pour
n'avoir pas remis leurs armes, les hommes suivants sont battus:
Sérafim Constandinoff, Guérassim Kouzoff, Lazo Nicoff, Sando
.Arsoff, Guigo Efrémoff, Arso MaletchKoff et Mité Tocheff; le
dernier meurt des suites. Au village Sartchiévo, en 1913, sont
battus: Saltir Mitreff et Stoyan Dimeff, après avoir été nuitamment
enlevés de ieur maison; le corps du premier fut retrouvé hors
du village et celui du second près du village de Varsakovo. Les
nommés Mano Tassoff, Mile laneff, Pétrouch Sazdoff, Théodosse
Domazetoff et Mile Domazetoff ont le même sort. A Tarintzi,
Babounsky bat à mort lané Dimitroff parce que ses fils se sont
enfuis en Bulgarie. A Liubotine des soldats serbes cherchent
le villageois Guiouro Arsoff; exaspérés de ne pas le trouver, ils
mettent le feu à sa maison ainsi qu'à celles de ses parents et
d'autres convillageois. en tout 17 maisons, quelques hangars et le
bâtiment scolaire. De plus, dans l'ensemble des habitants ils
choisissent 13 hommes et 2 femmes, les lient et les emmènent
l'on ne sait oiî. En voici les noms: Gortché, ses frères Todé et
Christo Ivanovi. Kamtche Pétroff, Pané Stefanoff et sa mère Guina
Stefanova, Moné Doneff, Stoyan Athanassoff, Mité Nikoloff et sa
40
mère Lenka Nicolova, Vassilco Antcheff et son fils Doné Vassil-
coff, Kolzé Guélcoff, Guéorgué Christoff et Moné Kotzeîf (Voir
„La retraite serbe"). A Bogoslovetz, 40 personnes sont rouées
de coups; quelques-une sont estropiées, leurs chairs tombent
pantelantes. Après la bastonnade, Paul Traïtcheff et Kotzé Ghé-
orghieff meurent; Doné Lazoff et Spiro Christoff sont emprisonnés
plusieurs fois et cruellement martyrisés. A Lescovitza les
Serbes mettent le feu à 80 maisons bulgares. Kata Kotzeva est
jetée dans les flammes, où elle est réduite en cendres. Deux
jeunes filles — Pétra Stoyanova et Tana Kotzeva — sont violées.
Sont tués: Georges Cuérguieff et son fils Kolé, âgé de 16 ans;
Christo Dintcheff, Pétré Ilioff, Pétré Athanassoff et son frère
Todor; Ghéorghi laneff, Pétré Spassoff, Kotze Spassoff son
frère, jeune homme de 16 ans; Pétré Naumoff de 16 ans, Vas-
sil Mitzoff, lané Bogatin Dimoff, Kamtché Stoyanoff, Tome la-
neff, Mito Ilioff, Trajan Lazoff, Dimé Kostoff, Mile Stoleff, Damé
Kotzeff, Mitre loveff, Pétré Stoyanoff, Pétré Todeff, Ivan Nicoloff,
Galab Kotzeff et son frère Sazdo; Diado Dimo et son neveu Ko-
tzé laneff, Doné Dimoff, âgé de 16 ans, Christo Vascoff, Doné
Zdraveff, Ivan laneff, Ivan Dantcheff, Postol Dontcheff, Spasso
laneff, Doné Slavoff, et son fils Christo, âgé de 16 ans, Mito
Doneff, Dimo Kosteff, Pano Arsoff, Kamtché Chankoff, Stoïtché
Paounoff, Pétré Salounkine, Pano Tachkine, Stefko Anastassoff,
Krestu Koleff. Babounsky égorge au même village : Kotzé laneff,
Eftime Ivanoff, Miladine Manoff, Guigo Vassileff, âgé de 20 ans,
Todé laneff, et Pétré Arsoff. A Piperovo, plusieurs maisons
sont pillées et deux incendiées; la plus grande partie du bétail,
menu et gros, est enlevé dans le courant de 1913. En 1914 Ba-
bounsky égorge : Cristo loveff, Tasso Lazaroff, Bogatine Gué-
oreff, Kotzé loveff, Pétré Dimeff, Stoyan Andoff, et Pétrouch
Ilioff du même village. A Seltzé sont tués en 1914 Trayan
Panoff et Moné Zafiroff; tout le bétail du village est emporté,
la plus grande partie de la jeunesse s'étant enfuie en Bulgarie.
Le village de Kalopétrovtzi fut l'objet de la plus grande
terreur exercée par la troupe de Babounsky; tous les habitants
mâles prirent le chemin de la Bulgarie. Le village de Kar-
bintzi fut colonisé et asservi en 1913 déjà. En 1914 la bande
de Babounsky et la gendarmerie serbe appellent, un soir hors de
chez eux les nommés Kotzé Petreff, Mité Nacoff et Stoyan Ko-
tzefit du dit village; le prêtre Pantché Parnadjieff et Anastase Ma-
I
I
41
noloeff, de Chtip; tous les cinq sont frappés de bâtons, percés
de coups de couteau et tués affreusement. Leurs restes furent
trouvés, une année après, lorsque les troupes bulgares furent ar-
rivées, enfouis au lieu dit „Sous la ferme", dans l'herbe drue
du pâturage communal. Le même Babounsky frappa et maltraita
impitoyablement les femmes Matza lordeva et Mika Efremova et
emmena le jeune Doné Efrémoff aux 18 printemps. A Krou-
pichté, en 1914, sont frappés à mort les citoyens: Miche Ar-
soff, lovan Magdine et Kotzé Traïkoff; ils furent détenus deux
mois dans la prison de St-Nicolas, d'oîi le premier parvint à
s'enfuir en Bulgarie, ce pourquoi sa femme fut battue à mort.
Furent frappés à coups de triques, puis enfermés dans la même
prison les villageois : Mirtcho Paneff, Kotzé Traïtcheff, Stoyan
Mihoff, Sotir Tasseff, Ilio Ilieff qui, là, furent martyrisés sans
pitié et dont le dernier mourut. Naoum Dimitroff de même mou-
rut aussi et les autres furent maintenus en prison trois mois. A Kri-
vodol, en 1913, des gendarmes serbes convoquent pendant la
nuit les paysans Moné Filipoff, Guiocho Christoff, Gavril Saz-
doff, Ghiocho laneff et Pétré Efrémoff, qui ne reparaissent plus
au village. Après quelques mois, leurs cadavres sont découverts
dans le pâturage de Barsakovo. En 1914, la gendarmerie et la
troupe de Babounsky soumirent à la bastonnade générale tous les
gens, hommes et femmes de Krivodol, violèrent Sava Pétrova et
emmenèrent avec eux Lazo Pétroucheff. Au village de Dolni-
Balvan tous les jeunes gens, pour échapper à la terreur iné-
vitable s'enfuirent en Bulgarie. Les Serbes confisquèrent leur
mobilier et leurs hardes, leur bétail et leur céréales. A
Chopour, en 1913, les Serbes emmenèrent avec eux: Christo
Mitreff, Trayan Lazaroff et Stoitcho Ivanoff, que l'on ne revit
plus. De Novo-Sélo, la même année, le nommé Simeon Ma-
nieff est enlevé et égorgé à ^Damiansko poIé". Du village de
Brest Babounsky enlève, en 1914, Daniel Karamfiloff qui, tor-
turé abominablement, est ensuite égorgé; son cadavre fut re-
trouvé dans l'église de monastère près de Garvan; dans la
même tombe l'on trouva les restes de Stoyan Galaboff. A Tona-
tartzi presque tous les villageois s'étaient enfuis en Bulgarie,
ce pourquoi les femmes et les parents des fuyards furent battus
sans pitié. Le village de Patrik a été détruit en 1913 par les
Serbes. Ils s'emparèrent de 3500 têtes de menu bétail et 200 têtes
de gros bétail de pâturage, prises aux paysans aisés qui en outre,
42
furent rudement violentés. Dans la maison de Doné Domazétoff
ils égorgèrent 16 personnes; puis, ils mirent le feu à cette maison
et continuèrent leur sinistre besogne sur d'autres maisons voisines.
Les habitants qui s'y tou valent: Pané Postolofff et Todé Po-
stoloff, deux frères ; Efrem Mitreff et ses fils Georges et Mitre ;
Simé Postoloff, Filé lovtcheîf, Kotzé Paneff, Mané Guéleff, lordé
Maneff, Christo laneff, Gouga Kaméva, Ilio Stoyanoff et son
frère Kotzé ; Mité Kotzéff et Stoyan Mileff. Philippe Mitreff, qui
ayant réussi à s'éhapper, raconta que tous les habitants ci-dessus,
égorgés à demi, furrent relégués dans la maison gardée par une
sentinelle serbe qui, lorsque la maison brûlait et que les flammes
avaient atteint les maisons voisines, s'enfuit. Dans ce moment
Philippe, blessé à la main, à l'épaule et à la jambe gauche,
réussit avec la plus grande peine à s'échapper de la fournaise.
Mité Kotzeff, grièvement blessé à la poitrine, put aussi s'enfuir
du bâtiment en flammes, mais sitôt qu'il eut gagné la cour, il
expira. Les Serbes terminèrent leur œuvre néfaste en incendiant
les maisons restantes. Seule l'église demeura indemne, dans
. laquelle les images saintes avaient été entaillées. Les paysans
qui avaient pu échapper à la mort, se dispersèrent dans diverses
directions. Au village d'Oulantzi les Serbes commencèrent par
les arrestations et la terreur. Kamtché Popoff, un révolutionnaire
du temps turcs, est battu et enfermé plusieurs fois; il a pu
s'enfuir en payant une rançon de 30 livres. En 1914, les Serbes
n'ayant pu défaire la troupe de Vladimir Slankoff, se vengèrent
en battant à mort les notables du village. Les bergers Damé Di-
meff et Kolé Petcoff, tués au village, furent transportés au delà
de la rivière et enterrés près de la gare de Gradsko. Sur le même
emplacement, les cadavres de nombreux Bulgares furent enfouis,
Pierre Lazoff, sexagénaire, battu à plate couture, fut transporté
chez lui sur une civière et rendit l'âme. Bojko Pétroff, Kotzé
Kouzmanoff, Dimo Davtcheff, Traïko Minoff, Ilya Lazoff, Kamene
Guiocheîf et Paounko lordeff sont frappés à mort. A Tchardakli,
Kiro Ribarsky et Manasco Ribarsky sont roués de coups par
Babounsky; le premier, transporté par voiture en ville pour y
être soigné, put à peine échapper à la mort. La plupart des ha-
bitants, apeurés, s'enfuirent en Bulgarie. Ivan Mileff, Christo Pé-
troff, Ordé Tikveschansky, appelés hors de leur demeure pendant
la nuit, sont mis à mort par Babounsky sans qu'ils laissent de
traces. Mité Nakovsky est mis à mort de la même manière
M
43
son corps fut trouvé au lieu dit ^Maslinka", dans le pâtupage
commun de Tchardak. Trois femmes: Vida Smiléva, lana Na-
oumova et Ghéna Ivanova, faillirent de même mourir sous la
bastonnade.
Voilà les souffrances endurées par la population du pays de
Chtip, En même temps qu'elle semait la terreur, l'autorité serbe
préparait elle-même le terain de la lutte secrète pour la conser-
vation des révolutionnaires d'hier de Chtip.
A Radovich et son arrondissement, les Serbes mirent la
main sur tous les livres d'église, sous le prétexte qu'ils les rempla-
ceraient par des neufs. Le service liturgique bulgare fut abso-
lument défendu. Les chantres serbes faisant défaut, on les remplaça
par des officiers et des fonctionnaires qui officiaient en langue
serbe. La population était forcée de fréquenter le service divin et
d'écouter les sermons faits contre la Bulgarie. Les inscriptions
bibliques les plus remarquables des églises furent effacées, parce
qu'elles étaient écrites en bulgare. Le monastère „Saint Constantin
et Hélène" au village de Kontché où, lors de la fête patrony-
mique, les villageois accouraient en foule, fut brûlé. Le quartier
bulgare de ce village fut également incendié, de même que l'école.
Dans le même temps (1913), les villages Lubnitza — les maisons
bulgares seules — de Skoroucha avec l'église, de Zagortziet
de Garvan étaient réduites en cendres. Les habitants de ces
localités détruites par le feu prirent la fuite pour Stroumitza ;
mais en chemin, plusieurs furent tués. Les candélabres de prix
de l'église de Gradsko furent saisis et expédiés en Serbie. Tous
les revenus des églises et des écoles furent confisqués immédia-
tement par les vicaires serbes, et les biens meubles détruits.
Malgré l'interdiction qui avait été faite, un dimanche, les prêtres
Eftime Christoîf et Gavril Christoff, vieils gens, prononcèrent
dans la prière liturgique le nom du roi Ferdinand, tout en
omettant celui du roi Pierre. Dans le même moment ils furent
conduits dehors et roués de coups. Le même sort et pour la
même cause fut partagé par le pasteur protestant Kotzé Nalindjieff,
auquel on cassa trois incisives. Les écoles rurales et urbaines
bulgares ayant été fermées, les Serbes ovrirent tout d'abord en
ville une école du soir et une école du dimanche que la popu-
lation était forcée de fréquenter. L'ensiegnement se faisait en
serbe; les cours publics et les entretiens sur des sujets religieux
étaient faits par des fonctionnaires. „Sa m o Sr bine mora jiviti
44
ou Srbia" (Seul le Serbe doit vivre en Serbie!), telle était
la devise des agitateurs. En 1914, à Radovich. une école primaire
fut ouverte et, afin qu'elle ne demeurât pas sans élèves, les pères
étaient frappés d'amendes allant jusqu'à 20 dinares (francs), en
plus les châtiments corporels, pour chaque absence. Les insti-
tuteurs venus de Serbie fasaient des vrsites fréquentes aux parents,
afin de les prédisposer en faveur du nouvel ordre de choses.
Cependant, pour être prêts à tout incident, ils portaient sur eux
revolver et poignard . . .
Guevguéli aussi en 1913 devint propriété serbe. Là, les
Serbes inaugurèrent leur règne en détruisant par le feu la biblio-
thèque scolaire, les archives scolaires et communales, après quoi
ils effacèrent toutes les inscriptions bulgares dans l'école, l'église
et les magasins. Pour cause de persécution extrême, des citoyens
bulgares éveillés de la ville, comme la population des villages
prirent le chemin de l'exil. Plus tard, le recrutement militaire fit
que l'élément bulgare se raréfia encore plus. Dans ce temps,
Stroumitza était pleine de Bulgares en fuite, venus de Guevguéli
et de l'arrondissement dont la plus grande partie, dans la suite
s'organisa en bandes révolutionnaires. Telle était la troupe de
Touchinsky qui exécuta l'attentat sur le pont de la rivière
Zoditza, entre les villages de Smokvitza et Pardeitzi.
A Koumanovo, après la prise de la mairie, le préfet serbe,
Ranko Trifounovitch, s'empressa d'avertir les citoyens d'avoir à
renoncer à leurs sentiments bulgares et leur annonça pré-
somptueusement que la délivrance de la ville et du pays était
l'oeuvre exclusive de l'armée serbe et qu'il ignorait l'armée alliée
bulgare. Mais il ne s'en tint pas à sa propagande anti-bulgare ;
bien vite il eut recours à l'intimidation et aux menaces. lordan
lontcheff, comme-çant Bulgare conscient, demande l'autorisation de
se rendre à Salonique pour affaires: on la lui refuse. Comme il
s'était permis, après avoir réitéré sa demande suivie d'un refus
formel, de savoir les causes du refus, il fut éliminé pour toujours.
L'on saisit le journal sophiote „Dnevnik" et les porteurs Manassi
Karchoutsky, Petre Antonoff, Theodose Dimoff, Petco Karamfiloff
et Théodose Kraleff sont arrêtés et condamnés à un mois de
prison. En mars (1913) commencent les perquisitions dans les
maisons des notables, chez Kotzé Perkoff, St. Stoynoff, Todor
Sopotsky, Stoyan Darkoff et Sibine Dimitroff. Pour tout résultat
1
y
45
l'on trouve chez eux un fusil du temps turc; conséquence: ils
sont arrêtés et font deux mois de prison.
Stoyan Bojinoff Prtchkoff et Ivan Spassoff ayant organisé
avec la Bulgarie un service secret de correspondance, sont jetés
en prison et toitures; sept mois après, le premier meurt des
suites des violences commises sur sa personne.
Dans le courant d'avril l'on réunit les prêtres de la ville, à
savoir: Vladimir laneff, curé de la commune, Antoine Damianoff,
Georges Staménoff et Dionis. On les conjure de se reconnaître
comme Serbes, sinon ils seront externes. Sur leur refus, ils sont
séparés de leurs familles et de leur ouailles et effectivement exter-
nes en Bulgarie. Quelque temps auparavant, déjà un autre prêtre,
Anania pope Anastassoff, s'était enfui en Bulgarie. Après la
fermeture de l'école bulgare, les Serbes ouvrirent des cours pour
les instituteurs bulgares auxquels on offre de plus hauts traite-
ments s'ils acquiescent de se faire Serbes. Ils refusent et, en mai,
ils sont arrêtés. Ce sont les nommés: Milan Petcoff, Trpko
Dontcheff, Ivan Traïkoîf, Alexandre Borozanoff et Velco Smileff.
Sont arrêtés en même temps les citoyens : Traïko Antcheff, Doné
Gradichky, Kiril Maneff, Touchi Sékiranoff, Efrem Tasseff, André
Lazaroff, Pétrouch Doneff, Natzé et Spiro Karamfiloff, Todor
Barboutoff. et son fils Alexandre, Anto Uieff, Petré Madeff, Vassil
Doneff, Mihail M. Slavoff, Zaphir Traïkoff, Pané Gostilnitchar,
Todor Petcoff et beaucoup d'autres Bulgares ainsi que 7 femmes:
Iulina Zarkova, Dotza Karabska, Paouna Iakimova, Ivanka Krsteva,
Stoya Guridoska, Guiourga Taskova et Trayanka Velcova. Tou-
jours dans le même temps l'on procède à l'arrestation de 130
notables, prêtres et instituteurs des villages de la contrée. Toute
personne alphabétique était contrainte de signer une attestation
de nationalité serbe. Craignant d'être violentés, plusieurs villageois
recherchés par la police s'enfuirent. En pareil cas, leurs familles
étaient enlevées par la force et internées en ville où, sans abri,
des semaines et des mois entiers elles étaient soumises à des
privations des souffrances indicibles. Tel fut le cas de la famille
d'Arsène Nicoloff, de Kokochiné, et de beaucoup d'autres. L'on
conçoit que dans ce temps de misères -noires, les accouchements
prématurés, les cas de maladie et de mort n'étaient pas une
rareté pour les malheureux émigrés par force. Après le traité de
Bucarest, quelques une d'entre eux rentrèrent dans leurs foyers;
mais mal leur en prit, car ils eurent à souffrir fortement de la
46
«Maiii Noire", qui exterminait les plus résolus d'entre eux. il en
fut ainsi de Lazare Mitcoff, l'ancien organisateur du secteur révo-
lutionnaire au village d'Oblavtzi (appelé alors Port Arthur, en
raison de son extrême importance stratégique pour l'organisation
révolutionnaire). Sitôt qu'il eût réintégré son lieu natal il fut
mandé à la mairie d'où il ne sortit plus vivant et l'on n'en en-
tendit plus parler. Cette association secrète s'empare de Tasso
Tchétirsky du village de Mlado-Nagoritchino, en son hôtellerie, et
le met à mort. Elle arrête Tsané Dimkoff de Pavléchentzi et Tévo
Psaltiroff de Jiviné et les fait disparaître; elle appelle hors de
leurs demeures Sazdo, de Kokochiné, et Stoyantcho pope Manas-
sieff et Stoïle, de Malino, et les fait passer à trépas ; l'higoumène „
Itzo de Pavléchentzi est pendu dans sa propre maison. Mandé à H
la mairie de Vintzi, le nommé Doné subit le double supplice de
la contraction et de l'extension des membres, puis son corps
pantelant est jeté à la rue, du balcon du bâtiment municipal.
Durant son long martyre, il se reprochait sa crédulité et mau-
dissait ses lâches et perfides meurtriers. Milan Arsoff Pourtcheff,
de Jiviné, est appelé à la mairie de Pavléchentzi. On lui demande
les noms de ceux qui, d'après les tortionnaires serbes, ont com-
mencé à réorganiser l'association révolutionnaire dont l'action,
cette fois-ci, serait dirigée contre l'autorité serbe. Il assure ignorer
un tel dessein. On lui donne 24 heures de réflexion. Rentré chez
lui et surveillé attentivement dans ces heures de cruelle épreuve,
il prend une farouche résolution: le revolver dans la ceinture, il
prend le chemin de la mairie, entre au bureau du commissaire et
à la question que celui-ci lui réitère, il répond qu'il ne sait rien.
Alors le commissaire ordonne qu'on le déshabille et qu'on lui
administre la bastonnade. Arsef tire son revolver, le braque contre
le commissaire, Todor Voïvoda, tire et lui fait mordre la pous-
sière, après quoi il dirige son arme contre les deux gendarmes
qui tombent également, puis se suicide. Les gendarmes accourus,
transpercent de leurs bayonnettes le corps ensanglanté d'Arseff.
Dès lors, la „Main Noire" mit un frein à son zèle et à sa soif
de persécution dans le pays de Koumanovo . . .
A Skopié, dès les premiers jours de leur entrée en Macédoine,
les Serbes furent profondément déçus du fait que partout les
habitants les accueillaient par les „hourrahs" ! burgares, au lieu
de „jivio"! serbe, qu'ils attendaient. Et immédiatement ils mani-
festent leurs sentiments d'hostilité contre la population bulgare.
47
Par la menace, ils contraignent les habitants à ployer les drapeaux
bulgares dont la ville était pavoisée. Dès les premiers jours le
Vardar emporte une dizaine de cadavres turcs et bulgares, bien
que la ville se soit rendue aux Serbes sans coup férir après déli-
bération entre le vali (gouverneur-général), le maire, le mufti
Ibrahim bey et d'autres notables, délibération à laquelle le consul
de Russie prit également part. Rien d'étonnant donc que les
enseignes bulgares, voire même la devise que portait la cloche
de l'église St.-Dimitre, aient été remplacées par d'autres — serbes.
Quant aux voies de fait dont les Bulgares de Skopié furent
victimes, il suffit de parler de l'aventure du coadjuteur du métro-
polite bulgare, le révérend Méthode Dimoff.-Après des souffrances
morales et physiques qui sont formellement établies, il put sauver
sa vie grâce à l'intervention étrangère. L'enquête Carnegie ayant
dûment établi ce fait nous continuons notre récit du martyrologe
bulgare. Le citoyen Spiro Gaïdardjieff, bulgare éprouvé, souffrit
également des autorités soupçonneuses serbes, en sa qualité
d'adhérent et de participant à l'action révolutionnaire au temps
de la domination turque. Avant la guerre inter-balkanique encore,
le président de la „Main Noire", major Popovitch, cite Gaïdar-
djieff à comparaître au commissariat et l'arrête sur le champ.
Dans le même local étaient déjà retenus plusieurs anciens révolu-
tionnaires, ses compagnons. En prison, dès les premiers jours, il
fut hanté par le danger qu'il courait, quand il eut appris que
c'était le calvaire de nombreux de ses concitoyens, le lieu de
crime mystérieux d'où les cadavres étaient jetés dans le Vardar.
Conscient de sa situation précaire, menacé, battu jusqu'au sang
et la bouche pleine du chiffon qui devait l'étouffer, le prisonnier
se délivre des liens qui l'enserraient, court à la fenêtre et, par
ses cris, avertit les voisins et les passants du péril qui le menace.
Cela se passait le lundi de la semaine pascale. La sœur du pri-
sonnier se rend en toute hâte auprès du consul de Russie et le
renseigne sur la situation de son frère. Le consul prend l'affaire
en mains et intercède auprès du général Michitch. Le même soir,
le major Popovitch accourt au commissariat et blâme ses acolytes
de n'avoir pas fait diligence à l'endroit de Gaïdardjieff. Aussitôt,
celui-ci est frappé de 50 coups de trique, ses mains sont
entaillées, les blessures sanglantes qu'il porte sur tout le corps
sont lavées et dans cet état il demeure jusqu'au lendemain. Avant
de le remettre en liberté, le secrétaire du major l'avertit d'avoir
48
à se taire, de ne plus jouer au révolutionnaire et le convie à se
faire Serbe; qu'ayant travaillé avec zèle jusqu'à ce jour comme
Bulgare égaré, il pourait agir avec plus d'ardeur dans la suite
comme véritable enfant de la Serbie, ce pourquoi il serait gras-
sement rémunéré, qu'en cas contraire, il n'échappera pas au sort
qui l'attend. Le jour suivant, on lui amène une voiture et on le
renvoie à sa famille. Quarante jours après, une fois rétabli dans
sa santé, Gaïdardjieff se présente au chef de place Tsérovitch et
lui demande l'autorisation de se rendre en Bulgarie. On la lui
refuse; alors il se cache et passe la frontière.
Il va de soi qu'ici aussi les écoles bulgares furent fermées,
les instituteurs chassés, les écoliers réunis par force, les pères
frappés d'amendes et de coups s'ils n'envoyaient pas leurs enfants
à l'école. Tel est le cas de Kotzé Minoff, qui reçoit 12 coups de
bâton. L'enseigne de l'Ecole pédagogique est déclouée et foulée
aux pieds. Les instruments de musique et la bibliothèque de la
société littéraire «Otetz Païssi" dévalisés et détruits. Le 1-^^ janvier
1913, à l'occasion du Nouvel An, la musique de la société de
gymnastique „Iounak" s'en va fêter le prince héritier. Sitôt qu'ils
se mirent à jouer l'hymne bulgare, les musiciens furent inter-
rompus et ignominieusement chassés. Après cela les instruments
de musique furent confisqués.
Outre les écoles primaires, les Serbes ouvrirent également
des écoles du dimanche. Les adultes de même devaient apprendre
la langue serbe dans la capitale de Douchan. Dimtché Arsoff
est battu pour avoir souhaité bon voyage à ses parents qui par-
taient pour la gare. Petzé Chivatch est roué de coups pour avoir
dit: «plutôt mourir que de devenir Serbe"! Tomo Topoloff a été
battu parce qu'il s'était attardé à substituer l'enseigne bulgare de
son hôtel par celle en caractères serbes. Persa Avramova, dans
une conversation avec une voisine, s'était permise de critiquer le
manque d'égards serbe et le chovinisme choumadien. Elle et ses
quatre voisines sont rudement battues. Stoyan Matkalya est
maltraité dans une cave: les pieds nus dans l'eau froide, il est
battu à mort pour n'avoir pas été suffisamment poli envers les
Serbes qui fréquentaient son hôtellerie et soa magasin. Le prince
héritier de Serbie rencontre un jour, sur le pont de pierre du
Vardar, une fillette r.ommée Vaska Zoïtcheva qu'il interroge sur
sa nationalité et qui lui répond naïvement qu'elle est Bulgare. Le
futur roi de Serbie la quitte en l'injuriant à la manière serbe et
À
49
en lui administrant quelques soufflets. Les Serbes entraient en
fureur à la vue de parements verts de la casquette et de l'uni-
forme de l'écolier bulgare, voire même des étoffes de couleur
verte exposées dans les magasins. Et quand ils apercevaient la
verte cocarde décorant la casquette de quelque vieux combattant
de Chipka, le délire les prenait.
Pour les Serbes, la chaire d'église même servait de prétexte
pour l'extirpation de tout sentiment bulgare chez les dévots et
pour l'inculcation du patriotisme serbe, de sorte que "les Bulgares,,
en signe de protestation, avaient renoncé à assister à la messe.
Le jour des Rois (1913), les Serbes imaginèrent de convoquer
tous les Skopianais au service d'actions de grâces en l'égilse
Saint-Spasse et à la bénédiction des eaux sur la rive du Vardar,.
en face de l'église métropolitaine serbe. En dépit de cette invita-
tion, toute la population bulgare se rend à l'église S' Dimitre où
la cérémonie est célébrée. La même convocation a lieu aux fêtes
de Pâques. Le deuxième jour, tous les fidèles qui avaient été
spécialement invités par la police locale, devaient se rendre à
S* Spasse. Les Bulgares font mine d'obtempérer à l'ordre donné.
Ils se dirigent vers ladite église ; puis par une manœuvre savante
dans les rues avoisinantes, ils vont à S^ Dimitre, oîi ils célèbrent
la liturgie. Comme cela se conçoit aisément, les Serbes prirent
bonne note de l'obstination bulgare.
Le 23 juin, immédiatement après l'ouverture des hostilités
entre les Balkaniques, l'autorité serbe convoque tous les prêtres
et les notables bulgares de la ville dans la cour de l'église S^
Dimitre et les invite à signer une déclaration par laquelle ils
reconnaissent être Serbes. Ils sont avisés qu'en cas de refus,
chacun court le risque de perdre ses biens qui seront confisqués,
et qu'en outre l'on ne répond pas de la vie de chacun d'eux non
plus que de celle de leurs familles. Sous l'influence de menaces
si suggestives, quelques citoyens signent; mais cela n'empêcha
pas l'autorité de les arrêter en même temps que les non-signa-
taires et de les jeter en prison. Le nombre des incarcérés atteignit
à 300 dès qu'on leur eut adjoint les paysans marquants de la
contrée. Tous furent moqués, injuriés, frappés, pour avoir eu la
témérité de s'appeler Bulgares. L'on interne 99 d'entre eux à
Mitrovitza. En chemin, ces derniers, furent l'objet de graves of-
fenses, d'insultes personnelles et de menaces. Sitôt arrivés, un
capitaine nommé Gutchkovitch leur tint un discours, par lequel
Bibl. 8. 4
50
il les avertissait que, s'ils manifestaient quelque insoumission, l'on
se payerait sur leurs têtes, et divers fonctionnaires leur repro-
chaient incessamment leur famille, leurs biens, leur vie, dans le
seul but de les mâtér.
A Krivoretchna-Palanka, les Serbes, dès leur arrivée, enle-
vèrent l'enseigne du bâtiment municipal, firent défense de pro-
noncer le nom du roi Ferdinand, fermèrent la frontière bulgare
aux commerçants, pillèrent et rasèrent toutes les maisons turques
de la ville et transportèrent en Serbie tous les objets précieux.
On imposa une contribution sur toutes les marchandises importées
de Bulgarie et à celles qui dataient du temps turc on mit une
taxe de 100 pour cent. L'on contraignit tous les citoyens et les
villageois principaux à s'abonner aux journaux serbes, tandis que
les organes bulgares étaient confisqués ; la population était frappée
de lourds impôts et aux commerçants l'on avait ordonné de tenir
leurs livres en serbe. A Georges Chirinsky, de Krklia, le com-
missaire Stévo prit 25 napoléons. Menacé dans sa vie, Chirinsky
s'enfuit en Bulgarie. Le quatrième mois de leur séjour en Macé-
doine, la serbisation en masse, sous la terreur mainnoiresque
présidée par le major Boulovitch, commença. Les prêtres de la
ville (6), l'inspecteur scolaire et cinq instituteurs, par lesquels la
dénationalisation allait être inaugurée, s'enfuirent en Bulgarie.
Jakim Bélianoff, de Konopnitza, et Traïko Pavloff, d'Issatcha, deux
voïvodes du temps turc, sont arrêtés. Les révolutionnaires Todor
Traïkoff, Jossif Davidcoff et Janco Ivanoff sont également arrêtés
et battus en surplus, parce qu'ils n'ont pas voulu se faire Serbes,
et on les conduit en prison' avec Kiril Ikimoff, d'Issatcha, tous
accusés de faire partie de l'organisation révolutionnaire. Les familles
de tous les émigrés en Bulgarie comptant 700 âmes environ sont
réunies à la préfecture et emprisonnées. Le bâtiment du progym-
nase bulgare est érigé en caserne, où 75 soldats serbes prennent
quartier.
Dès que les hostilités eurent commencé (1913) entre les
Balkaniques, 56 habitants de la ville et 200 des villages furent
envoyés en captivité à Préchevo. Sous le régime serbe les meurtres
politiques furent exercés sur les personnes suivantes: Stefan Gogoff
de la ville,auquel on prend 300 napoléons; Déyan Pécheff, Iakim
Ivanoff et Stoyan Mitteff, de Krklia ; Antcho Pavloff et Iakim Traï-
tcheff, de Moujdivistché ; Apostol Bacalski de Patralitza, lossif Spas-
soff de Dalnotchitza, Pétré Athanassoff de Bachtévo; Stefan Medjir
51
Mitu Stoyanoff, Mitu Iakimoff, Stanoïko Stefanoff, Dodé lacimoff,
Nicolas Spasseff, de Podarjicon, et d'autres.
Après rétablissement des Serbes à Malech, la première
besogne fut de recueillir les armes. Dans ce but, l'on appréhende
au corps tous les citoyens marquants du temps turcs qui ne
s'étaient pas enfuis et on les soumet à la bastonnade coutumière.
Peu après l'on mit la main sur les églises et les écoles et l'on
détruisit tout ce qui présentait le caractère bulgare. Les premières
victimes furent les anciens voïvodes Pavlé Doudoukoff de Bérovo
et Strandjata de Ratovo. Après avoir subi les pires tourments,
tous deux sont jetés dans un des puits de Pehtchévo. Intimidés
par ces actes de barbarie, tous les vieux patriotes prennent la
fuite en Bulgarie. Irrités, les Serbes se vengèrent sur leurs fa-
milles, qu'ils injurient, persécutent et finalement internent. La
terreur s'accroît sitôt que les Serbes eurent organisé une bande
de terroristes dont la destination était de faire disparaître tout
Bulgare de la contrée manifestant quelque sentiment bulgarophile,
et la première victime fut Dimitre Gueorguieff. La population
s'aperçut bien vite que cette troupe de forcenés n'était pas à la
hauteur de sa tâche et elle se mit à opposer la violence à la
violence (voir „Les bandes révolutionnaires"). C'est alors que la
„Main Noire" et la troupe régulière serbe, conduites par deux
majors, décident de bloquer les villages (mars 1915). Elles réu-
nirent toute la population mâle de 8 à 80 ans dans les mairies
et après deux jours d'arrêts sans pain et sans eau, l'on fait un
lot de tous les anciens membres-conducteurs de l'Organisation, y
compris les courriers et les soldats, les autres paysans étant mis
en liberté. Parmi les incarcérés, voici les noms de ceux qui furent
détruits :
De Pehtchévo: Guéorgui Kiosseff, Ivan Kiosseff, Gavril
Inguilisoff et Christo Kouyoumdji. Tassa Mihaïloff se suicide par
suite des mauvais traitements subis.
De Bérovo: Niko Trénoff, Efrem Tchiplakoff et la femme
d'un prêtre.
De Négrévo: Ivan Kalinoff, Ivan Popoff et Ivan Pandéto.
De Matehovo: Arso Jélézaroff, Athanasse Pehlivan et le
prêtre Eftim.
De Boudinartzi: Eftim Kantouroff.
De Mitrachintzi : le prêtre Petre.
52
De Vladimirovo : Mihaïl Krjoff, Mihail Choumanoff, Alexis
Sokoloff, Ivan Zarleff et Gavril Nikoff.
Outre ces victimes, les personnes suivantes sont rouées de
coups: Eftim Inguilisoff de Pehtchévo, Timé Nikoff de Bérovo et
Ivan Brachnara de Vladimirovo. Ces deux derniers sont emmenés
par les Serbes et Brachnara meurt à Prizren.
Après l'insurrection de Valandovo (voir attentats à la dina-
mite), quelques insurgés se réfugièrent à Malech. Leur présence
fournit aux Serbes enragés l'occasion de continuer leur œuvre
inquisitoriale. Le 26 mars â 2 km. hors du village de Vladi-
mirovo, la troupe serbe nouvellement arrivée s'installe dans le
lieu dit „Mangovitza". Le jour suivant le village est bloqué et
l'on saisit toute la population mâle sans distinction d'âge. Le
bétail demeure sans fourrage et sans eau. Les cruautés com-
mencent. Aux patients l'on lie bras et jambes que Ion serre à
l'aide de pièces de bois servant de presses. Sous la forte pression
exercée, les martyrisés ne pouvaient proférer aucun cri ; seuls des
gémissements sourds sortaient de leur gorge. Par le supplice, le
ventre de plusieurs d'entre eux creva et une sueur froide inondait
leur visage. Ce supplice continua jusqu'au 31 mars. Voici la liste
martyrologique : Ivan Mirtcheff, prêtre, Lazare Bacaloff, Natzé
Krsteff, Mité Karlane, Mité Kouchoff et Ivan Tchaouchoff. Une
partie de ceux qui purent résister aux tourments, furent mis en
liberté; les autres conduits à Bérovo où ils passèrent encore une
semaine de prison. L'on maintint en prison le nommé Kolé
Erinine, emmené lors de la retraite serbe et qui mourut; comme
suite à cette retraite de Malech, Athanase Fitchoroff fut tué. Les
tombeaux des victimes furent découverts après l'arrivée des troupes
bulgares.
A Vélès, cette grande ville imbue du fort sentiment de
nationalité bulgare, les Serbes mirent en action tous leurs moyens
d'oppression et de dénaturalisation; mais contre chacun de ces
moyens, les nerveux Vélésiens en opposent un autre correspondant.
Leurs écoles sont fermées, remplacées par des écoles serbes ; mais
les Vélésiens préfèrent payer les amendes prévues, plutôt que d'y
envoyer leurs enfants; seuls ceux que l'indigence de leurs parents
avait forcés de suivre l'enseignement serbe, fréquentaient les
classes^dont ils chargeaient les murailles des «hourrahs" et de
passages de l'hymne national bulgare, qui mettaient en fureur
les maîtres d'école et les faisaient réagir par des lourdes puni-
53
lions infligées aux élèves patriotes. Les cérémonies religieuses en
langue vieux-bulgare les sermons en bulgare ayant été interdits,
le métropolitain bulgare indigné, appuyé par tout son troupeau
de fidèles, proteste énergiquement auprès des autorités. II est
arrêté et externe en Bulgarie ; alors, les Vélésiens boycottent le
service religieux serbe : les vieillards aux cheveux blancs préfèrent
lire leurs prières à domicile plutôt que de mettre le pied dans
l'église serbisée. Les fêtes nationales sont interdites, sont expurgées
du calendrier et l'ordre est donné que dorénavant c'est la fête
nationale serbe „ Saint Sava" qui sera célébrée. Les Vélésiens
cependant n'apparaissent pas à la cérémonie et quand le 11 mai
vient, c'est la «Saint Cyrille et Méthode" qu'ils continuent à
célébrer, rit quand les Serbes interdisent cette fête et ordonnent
que ce jour-là les magasins soient ouverts, les Vélésiens en-
dimanchés montent la garde devant leurs boutiques closes, pro-
testant par leur ferme attitude contre les atteintes à la conscience
des citoyens. L'année suivante l'autorité serbe, pour attirer les
fidèles à l'église qu'ils ont prise aux Bulgares, permet la célé-
bration de la „S^ Cyrilleet Méthode" ; mais les Bulgares la fêtent
sans aller à l'église.
Les Serbes pouvaient-ils supporter cette digne manifestation
de ténacité de la part des citoyens de Vélès? Immédiatement ils
se mettent à rechercher „les provocateurs", ils font des perqui-
sitions dans les maisons bulgares, arrêtent les „suspects" — tous
le sont pour eux — les maltraitent, les mettent aux fers, les
envoient par dizaines pourrir en prison une année entière, puis
les condamnent à la réclusion perpétuelle. (Voir la retraite serbe
de Skopié).
Mais les Serbes ne s'arrêtent pas encore: dès 9 h-^^^ du
soir, toutes les maisons doivent être fermées, les lampes éteintes
et c'est dans la nuit noire que la mère nourricière doit allaiter
son nourrisson ou soigner son enfant malade. Si la règle est
enfreinte, l'agent serbe est là; il s'approche à pas de loups,
heurte à la fenêtre sinistremeut et sème la panique dans le cœur
de la famille. La terreur attint â son apogée parmi la population,
quand les Vélésiens frappés d'épouvante s'interrogeaient en secret
qui sur le sort néfaste d'un des siens perdu sans laisser de traces,
qui sur celui des disparus, comme le cas se présenta pour pope
Lazare Traïtcheff Andoff, pope Ivan Avramoff et pope Pétre
Andréeff. Ces victimes, après avoir été torturées abominablement»
54
furent égorgées et jetées dans le fleuve. L'école serbe était le
siège d'un tribunal inquisitorial, où les tâches de sang que l'on
remarque aux murailles témoignent des œuvres monstrueuses
serbes. Les Torquémadas de ce lieu sinistre c'étaient les membres
de l'horrible «Tzrna Rouka" (Main Noire).
Or, à Vélès comme dans l'arrondissement, pas le moindre
soulèvement ne fut remarqué pour que l'on punisse de la sorte
les auteurs. Mais les Serbes tuaient par habitude. Les Bulgares,
bien qu'ils n'eussent pas manifesté leur esprit révolutionnaire,
auraient pu néanmoins y recourir... Donc, les Serbes, par esprit
de prévoyance et pour leur propre sûreté, sans motif ou pour
cause, devaient tuer, . .
il
CHAPITRE III.
t. La lutte révolutionnaire à laquelle on avait renoncé du temps turc, est
reprise; groupes secrets dans les villes et villages; courriers, postes
fuite dans la montagne, bandes organisées; maires villageois et conseils
municipaux affiliés aux conspirateurs. 2. Combats entre les bandes révo-
lutionnaires et les troupes régulières serbes.
1. Reprise de la lutte révolutionnaire abondonnée du
temps turc. Groupes secrets dans les villes et les villages;
poste et courriers; fuite dans la montagne; bandes orga-
nisées; maires villageois et conseils municipaux au service
des combattants irréguliers.
L'état de choses que présentait la Macédoine devait forcer
sa population à s'inquiéter sérieusement de son existence menacée.
Elle avait une expérience acquise de la lutte pour sa propre
conservation, qui lui suggérait la confiance en sa force. L'Orga-
nisation révolutionnaire Intérieure n'avait rien perdu de son haut
prestige sur l'âme bulgare meurtrie et opprimée. L'organisation
avait cessé d'agir du temps turc déjà; mais dans les plis de son
drapeau, l'esprit du Macédonien bulgare veillait, puissamment
secondé. Les conducteurs de cette organisation — le colonel
Alexandre Protoguéroff, Christo Matof f, Todor Alexandroff et Pierre
Tchaouleff — étaient à leur poste. Ils n'attendaient pas seulement
le jeu des circonstances; mais tenant compte des événements, ils
conduisaient et dirigeaient l'œuvre préparatoire de la reprise de la
révolution, conformément aux conditions nouvelles. Ces dernières
étaient suffisamment mûres pour qu'ils puissent penser à la création de
groupements révolutionnaires secrets, à l'institution du service de
courriers et à l'établissement de la poste. Dans le même temps,
et antérieurement même à la création des comités révolutionnaires
des villes et des villages, de-ci de-là, partout oii faire se pouvait,
des groupes de faible effectif, formés des insurgés qui avaient
gagné la montagne, étaient organisés en secteurs locaux dont la
tâche était avant tout de propagande et d'organisation. Il y en
avait pour ainsi dire dans chacun des arrondissements de la Macé-
56
doine. Dans la région de Bitolia, les bandes étaient sous la
conduite du voïvoda Krstu Liondeff; dans la contrée de Prilep,
c'était le voïvoda Damian Popoff qui était à leur tête; dans le
pays de Vélès — Vladimir Slancoff; dans le territoire de Kou-
manovo — Krstu Lazaroff; à Tikvech — Lazare Todoroff et
Lazare Klionkoff; à Skopié — Lazo Velcoff; à Chtip — Stoyan
Micheff et Ivan Brlio; à Kratovo— Dontcho Anghéloff; àRessen
— Krstu Traïtcheff; à Guévguéli — Délio Touchinsky; à Pa-
lan k a — Petco Stefanoff; à Malech — Gabé Stoïloff; à Mori-
hovo — Athanase Djamo et à Radovich — Christo Siméonoff.
Evitant toute action offensive qui ne correspondait ni à l'état
de l'organisation, ni à la situation internationale, ces bandes révo-
lutionnaires, outre le but de propagande, avaient encore la tâche
d'assurer les relations entre les comités locaux comme celle avec
le comité central. L'agitation trouva un large terrain d'action. Les
autorités serbes sous ce rapport facilitèrent sensiblement l'œuvre
des propagandistes; elles aidaient à l'action révolutionnaire qui
prenait d'amples proportions. Ces autorités recouraient, pour l'orga-
nisation des municipalités, au concours de gens qui ne s'étaient
pas affirmés comme étant opposés au régime serbe; les vrais
révolutionnants étaient pourchassés, internés, exterminés;
mais, néonmoins, les serbes étaient forcés de nommer des Bul-
gares à la plupart des postes. C'est alors que, dans un temps
relativement court, un grand nombre de municipalités urbaines et flj
un plus grand encore de rurales, les maires en tête, tombèrent
dans les filets de l'organisation révolutionnaire, qui venait de se
constituer, et se mirent au service des militants armés dont le
nombre allait en croissant sans cesse. ^|j
Naturellement ces bandes révolutionnaires, pour prospérer et
agir, avaient comme soutien les conditions objectives intérieures
avant tout. Autre chose encore: Le régime serbe augmentait
chaque jour le nombre des mécontents parmi la population. Les
mauvais traitements, les arrestations, les déportations et les
meurtres fournissaient un ample matériel à la formation de bandes
composées d'individus aptes à ce genre de besogne, qui avaient
réussi à échapper aux serres des autorités serbes affolées. Mais
chacune de ces bandes devait assurer ses conditions d'existence
propre et l'exécution du but assigné. Chacune devait conquérir
l'inviolabilité de son rayon d'action; pourvoir à son entretien, à
son équipement et à son armement, en un mot à être prête au
57
premier signal à entrer en action comme au temps de l'oppression
turque. Ainsi donc, il s'agissait, maintenant comme alors, de for-
mer un Etat dans l'Etat — un gouvernement révolutionnaire dans,
le sein du gouvernement légal. Et ces deux Etats se confondaient
dans presque toute la Macédoine. La nuit, les villes et les grands
chemins étaient la propriété de l'Organisation, et dans les villages,
dans les hameaux et les sentiers secrets, de jour et de nuit, elle
agissait en maîtresse souveraine. Les sujets paisibles de cet Etat
c'étaient tous les Bulgares compromis auprès de l'autorité serbe;
son armée c'étaient les bandes d'insurgés. Citadins ou ruraux
s'aidaient les uns les autres; ils complétaient leurs besoins récip-
roques. Les uns et les autres mettaient leur espoir et leur déliv-
rance en ces bandes armées chaque fois que le fantôme de la
méfiance, du soupçon ou de la cruauté serbes menaçait leur vie.
La bande révolutionnaire était encore pour eux la jeune plante
qui, tôt ou tard, deviendrait le vigoureux arbre fruitier de la
liberté rêvée. Et la bande de son côté, consciente de l'importance
de sa lourde mission, tout en travaillant à sa réalisation, devait
agir de telle façon qu'elle n'exposât point au danger extrême ses
concitoyens qui étaient l'objet de ses aspirations patriotiques et
humanitaires. En outre, pour que son but fut atteint — Dieu sait
quand ses nobles efforts amèneraient la liberté désirée! — la
bande avait besoin elle-même du secours et du concours de ses
concitoyens, les paysans surtout. De cette façon, par les communs
efforts, et les intérêts réciproques entre les adversaires de l'un et
de l'autre camp, les bandes, en Macédoine, étaient en contact
constant avec le village d'abord et, par celui ci, avec la ville.
2. Combats entre les bandes et les troupes serbes.
Cependant l'existence de l'organisation révolutionnaire dans
le pays ne pouvait demeurer longtemps cachée aux Serbes. La
Serbie a tenu très peu de temps la Macédoine en son pouvoir;
mais ses organes administratifs et militaires se distinguèrent par
leurs forfaitures innombrables; et, proportionnellement à celles-ci,
grand fut le nombre de ceux qui, pour ne pas être les victimes
inutiles du Moloch serbe, risquèrent leur vie, mais qui, du moins,
ayant rejoint les bandes locales, avaient la satisfaction de savoir
qu'ils donnaient leur dernier tribut pour la liberté de la patrie
ensanglantée. C'est ainsi que le chiffre des bandes s'acrrut con-
58
sidérablement (à Prilep par exemple, de la bande originelle on
en forma cinq autres, de même que l'effectif de chacune d'elles
au début de la bande comprenait 4 à 5 hommes et, par la suite,
atteignit au chiffre de 15 à 20 et plus) augmentait. Partant, les
chances que ces bandes avaient de cacher leur habitat, leurs
mouvements et leurs approvisionnement diminuaient dans la
même proportion. La conséquence de ce nouvel état de chose
furent les rencontres entre les bandes révolutionnaires et les trou-
pes de gendarmerie et les troupes régulières serbes, les fusillades,
les combats.
La bande du secteur de Koumanovo, sous le comman-
dement du voïvode Krestu Lazaroff, en route dans le pays de
Kratovo, fut découverte près de Kéténévo et, le 4 octobre 1914,
livre un combat qui fit 3 victimes: lossif Cuéleff de Jiviné (Kou-
manovo), Ivan Deltcheff de Panagurichté et Vassil Christoff de
Salonique. Les Serbes eurent 7 tués et de nombreux blessés.
La troupe réussit à se cacher pendant la nuit; mais le jour sui-
vant (5 octobre) elle est découverte près de Pésévo (Koumanovo)
sans subir de dommages. Deux jours après, le 7 octobre, dans
le voisinage de Chtip, elle est de nouveau aperçue et au village
de Pététino ; là l'insurgé Kalatchkoff de Koukouche mort la pous-
sière. Le 9 juin 1915, au lieu dit ,Ostrovitza", près de Ga-
brèche, la troupe de Koumanovo est surprise par une escouade
serbe nombreuse. Mais elle réusit à rompre l'encerclement et fit
9 victimes serbes sans subir aucune perte de sa part. Les 27,
28, 29 et 30 août 1915 la lutte devient épique. A 6 km. de
Koumanovo, au lieu nommé „Bislim", près du village de Do-
bréchani, le voïvode Krstu Lazaroff avec 39 hommes est bloqué
par trois bataillons serbes munis de canons. La bataille dure
quatre jours et durant les préripéties de la lutte, 13 hommes
furent tués, à savoir: Arsène Bojinolf de Pavléchentzi, Cotzé
pope Lazaroff de Préhod, Nestor Bojinoff de Jiviné, Traïtcho
Datkoff, son fils Dotzé et son frère lossif de Dobréchani, Véliko
Krstoff de Choupli Kamene, Gavril Sekoulitchki, Bogdan Bojinoff
de Mlado-Nagoritchino, Kolé et Thomè Traïkoff de Gorno-Koïnaré,
un d'Orechetz et un autre de localité inconnue. Après épuisement
complet de leurs munitions, 14 hommes, parmi lesquels Théodos^
Aneff de Koumanovo, le sous-voïvode Théodore Tochanoff de
Chtip; 7 hommes de Ptchinia (Koumanovo) et 5 autres furen
59
pris vivants par les Serbes; les 12 hommes restants et leur chef,
grièvement blessé à plusieurs endroits, rompent le cordon et se
cachent dans les villages de leur secteur.
La bande du secteur de Kratovo, conduite par le voïvode
Dontcho Anghéloff, se mesure dans trois rencontres avec les
Serbes : près de Mouchkovo, près de lanichta et près de Koïkovo.
L'insurgé Stetan Guéorguieff hadji-Kostoff, envoyé à Kratovo
pour affaires avec l'Organisation, est aperçu pal l'ennemi,
cerné dans sa propre maison par un détachement serbe et des
gendarmes et, à la proposition de se rendre, dirige son arme-
contre les assaillants; il réussit, pendant la fusillade qui s'est
engagée, à frapper à mort le plus cruel des persécuteurs bulgares
de la contrée, le nommé Iakchitch, après quoi, indemne, il pa-
rvient à s'échapper et à rejoindre ses compagnons. La bande de
Dontcho Anghéloff tue à ^Jgouri", près de Tcherni-Vrh, le voï-
vode serbe Péro Néchitch, qui avait été la terreur de l'arron-
dissement.
La troupe du secteur de Vélès, sous le commandement
du voïvode Vladimir Slankoff, après la réussite de son entreprise
sur la voie ferrée près de Vénolé, est découverte par une troupe
serbe près du village de Skatchintzi. Elle y soutient un rude
combat dans lequel le voïvode même et 5 de ses compagnons
trouvent la mort: Kamene Lazasorff de Dvorichté (Vélès), Elle
Kasso, Christo Bondiloff de Vé!ès, Boris lordanoff de Oraovetz
Velko et Georges Tabakoff
La bande du secteur de Kriva-Palanka, composée de
23 hommes et du voïvode Pétco Stefanoff, du village de Tam-
nitzi, après avoir parcouru 12 mois durant l'arrondissement, est
surprise près de Gradetz oîi deux jours entiers elle se bat contre
un parti de troupes serbes (mai 1915). Les Serbes qui ont subi
de plus grandes pertes que leurs adversaires, ne réussirent à tuer
que 2 ennemis, les nommés Dimitri Spasseff de Radibouche et
Spassé Christoff Pachoff de Krklia, dont les corps ne furent point
enterrés, mais exposés pendant une grande semaine au public
pour sa propre édification. Aujourd'hui, sur la tombe de ces héros,
les habitants reconnaissants ont élevé un modeste monument.
60
La bande du secteur de Malech, conduite par le voïyode
Gavé Stoïloff Seimensky eut plusieurs rencontres avec la gen-
darmerie et la troupe serbes de l'arrondissement. Près du moulin
de Nicolas Ilioff à Négrévo elle soutient son premier combat. Le
deuxième eut lieu à la montagne Slivnitza. Le troisième en-
gagement se fit à Simona-Réka (Ratovo), où les Serbes eurent 2
tuéb et un blessé. Le quatrième combat s'est engagé près du
lieu natal du voïvode, le village de Smoimirovo. Ici, les Serbes
ont 8 tués et 7 blessés. Ils se vengèrent sur le village en incen-
diant tout un quartier; ils mirent à mort le grand-père du
.voïvode et un enfant de son beau-frère; quant à sa soeur, elle
succomba aux coups reçus des soldats mis hors d'eux-mêmes.
, Il y eut encore quelques escarmouches au pont de Vladimirovo,
sur la Brégalnitza, puis entre Smoimirovo et Spicovo de même
que près de Zanoga. Mais dans le secteur de Malech il s'était
formé, outre la bande de G. Stoïloff, une seconde composée des
jeunes gens de Vladimirovo, lesquels pour échapper à la terreur
serbe, avaient gagné la montagne. Son but était de faire passer
en Bulgarie tous ceux qui avaient dû quitter leurs demeures pour
éviter le service militaire et tous les compromis, les -soupçonnés
par le pouvoir serbe. Dans une de ces randonnées du côté de
Stroumitza, cette bande rencontra les postes frontières serbes
dans un endroit appelé «Koloune", où ces derniers eurent 20
tués, alors qu'elle ne subit que quelques pertes en hommes,
à savoir son chef Geoges Todoroff et quelques insurgés, parmi
lesquels Georges Tchoutcheff, guide de Vladimirovo.
Outre la bande du secteur du voïvode Krstu Traïkoff de
Ressen, d'autres bandes de plus faible effectif s'étaient formées
sous la conduite de Talé Andonoff et de Sp. Siméonoff. Elles
maintenaient haut l'esprit de la population et, en réponse aux vio-
lences serbes, elles cherchaient à prendre leur revanche sur les
inquisiteurs et parfois elles réussirent. Un jour, découverts par la gen-
darmerie serbe au village de Darméni, les insurgés Nicolas Andréeff,
Spiro Gochareff et M. Doneff ayant refusé de se rendre, furent
brûlés vifs avec deux maisons appartenant à la famille Nestoroff.
La bande du secteur de Chtip, ayant à sa tête le voïvode
Efrem Miladinoff, engagea un combat avec la gendarmerie serbe
près du village de Bogoslovetz. Un des gendarmes fut mortel-
lement atteint. La vengeance ne tarda pas: le village fut occupé
61
par 20 gendarmes qui se livrèrent à leurs exactions coutumièrcs
et violèrent trois femmes : Sava Traïtchéva de 36 ans, Lefterka
Sazdova. 40 ans, et Pétra Mitova, 50 ans.
La bande du secteur Krouchovo qui avait donné son appui
aux troupes serbes en 1912, pour éviter d'être désarmée, gagna
la montagne. Lors de la guerre interbalkanique, elle soutint
quatre combats contre la gendarmerie et les détachements serbes.
Le 17 juin 1913 elle eut sa première victime en Ivan Koteff, qui
fut tué et décapité.
Dans le secteur de Prilep, la troupe locale d'insurgés,
sous les ordres de Anghel Bojeff Djanoff, engagea un combat
avec un détachement serbe au dessus du village de Prilepetz.
Près de la Tchervéna-Stena, la troupe du dit secteur, sous le
voïvodat de Damian Popoff, eut un autre engagement. Là, Naïdo
Karabéleff avec sa troupe lutta contre un parti de Serbes à
Varachko-polé. Le groupe de D. Nasseff dont le secteur était
terrorisé par le voïvode serbe Ivan Dolgatch, chairchait l'occasion
de tirer vengeance sur ce tueur de Bulgares ; il lui tendit une
embuscade, et le voïvode qui depuis longtemps était à la tête
d'un détachement de gendarmerie, après une lutte entre les villages
de Vrantché et de Srédorek, tomba mort. Les jeunes gens de
Prilep qui avaient pris le chemin de la montagne pour échapper
à l'oppression serbe, engagèrent une fusillade avec un parti de
Serbes sur la colline de Sarikaska.
Le mouvement parti de Prilep S'étendit à Tikvech aussi où
des bandes locales furent formées et placées sous les ordres du
voïvode îlia Grozdanoff, de Kavadartzi, et de Stoyan Ivanoff,
de Mrzen-Oraovetz.
Au village de Tsapari, c'était la bande de Mihail Moukeff
qui était en action.
Dans la contrée de Skopié, en ce temps-là, c'était la bande
de Lazo Velcoff oui agissait.
Parmi les combats occasionnels auquels les bandes de l'orga-
nisation révolutionnaire rénovée, prirent part, il faut citer ceux
de la bande de Chtip, chef voïvode Ivan laneff Brlio, à Bouritchevo
et Gugantzi; de la" bande de Koumanovo, chef Krstu Lazaroff, à
Rantchantzi ; et de celle de Milan Gurlukoff à Lipovik.
CHAPITRE IV.
1. Attentats à la dynamite sur les viaducs de la Topolka et de Démir-
Kapia. — 2. La grande attaque de Valandovo et d'Oudovo. Destruction
du pont du Vardar. 470 soldats et 7 officiers serbes tués. La milice rurale
prend part à l'attaque.
1. Attentats à la dynamite sur les viaducs de la TopolKa et
de Démir-Kapia. il
Si une partie de la série de combats qui se livrèrent entre
les troupes d'insurgés et les détachements de gendarmerie et
d'infanterie serbes s'imposèrent aux premières parce que leur
nombre s'était accru et que leur effectif s'était augmenté, l'autre
partie, par contre, est l'œuvre de l'initiative propre et a été
entreprise dans le but de punir les criminels qui s'étaient distingués
par leurs méfaits comme pour calmer la conscience populaire in-
dignée. Mais dans cette lutte inégale entre la population macédono-
bulgare assoiffée de liberté et les conquérants serbes, le moment arriva
011 l'organisation révolutonnaire passa de la défensive à l'offensive.
L'occasion se présenta lorsque les dirigeants de la lutte libératrice,
évaluant la situation insupportable à l'intérieur du pays et pré-
voyant le changement imminent des relations intérieurs, résolurent
d'entreprendre une série d'attentats à la dynamite.
Cela faisant, l'on évitait d'un côté les lourdes conséquences
pour la population résultant des combats des milices nationales —
en même temps que l'opposition contre le régime serbe devenait
plus efficace — et de l'autre, le problème macédonien s'imposait à
l'attention de l'Europe comme une question qui ni l'annexion de
la Macédoine au royaume de Serbie, ni le traité de Bucarest
n'avaient pu résoudre. »■
La première manifestation de la lutte révolutionnaire à saW
deuxième phase fut la destructioa par la dynamite du pont de
chemin de fer sur la rivière Vodossir, entre Oudovo et Démir-
Kapia, perpétré par le voïvode de Radovich, Christo Siméonoff,
avant que le conflit entre la Serbie et l'Autriche-Hongrie éclatât.
i
63
Peu après le commencement des hostilités entre ces deux
Etats, le 16 août 1914, la milice de Vélès commandée par le
voïvode Vladimir Slankofî exécuta le bombardement de la voie
ferrée près du village de Skatchintzi, dans l'arrondissement de
Vélès.
Plus tard, en novembre, la troupe de Kolio Leftéroff, avec
le groupe du génie de Dimitre Nedcoff, organisa l'attentat sur le
pont de la Karadja et du Vodossir à Démir-Kapia, non loin du
village de Gradetz. Par l'habile préparation de l'action préliminaire,
la hardiesse des miliciens et le précieux concours que les paysans
prêtèrent dans cette entreprise, la bande d'insurgés accomplit sa
tâche sans faire de victime, en surprenant les avant-postes et les
postes serbes chargés de la garde de ces œuvre d'art, où 40
hommes déterminés et un ingénieur-conducteur les anéantit jous-
qu'au dernier soltat. Cela fait, les deux ponts faisaient explosion.
Un longtemps se passa avant que le ravitaillement en vivres et
en munitions fait de Serbie fut assuré complètement, le transbor-
dement étant nécessaire. Pour la deuxième fois le pont de Vodossir
était endommagé gravement et il le fut une troisième encore
par le voïvode de Koukouche Gotzé Mejdouretchky.
2. La grande attaque de Valandovo et d'Oudovo.
Parmi toutes les actions que l'Organisation révolutionnaire
intérieure avait entreprises et accomplies en Macédoine au temps
où le régime serbe oppressait cette contrée, la plus importante
par l'ampleur et la plus décisive par les résultats acquis est la
grande attaque près du village de Valandovo et à la station
d'Oudovo, sur la voie ferrée Skopié-Salonique.
Cette action avait pour but la destruction du grand pont
en fer du Vardar. Elle fut résolue dans le courant d'avril 1915 et
l'exécution en fut confiée aux bandes des voïvodes Kolio Leftéroff
de Varna, de Petre Tchaouleff d'Ochrida, de Dimitre Nedcoff de
Chtip, d'Ivan Paliochoff d'Enidjé-Vardar, de Traïko Métchoff et
de Mitu Patoroziiata, d'Efrem Miladinoff de Chtip, de Pétre
Ovtcharoff et Christo Tchaouche de Voden — un détachement
fort de 400 hommes. A l'insu des postes serbes, les révolution-
naires se glissent jusqu'aux tranchées de l'ennemi. L'action se
passe dans la nuit du jeudi pascal. En lignes de combat, bayon-
nette au canon et poussant leurs hourrahs retentissants et pro-
64
longés, les révolutionnaires s'avancent vers les Serbes somnolents.
Chacune des bandes avait sa tâche particulière. Les unes devaient
anéantir les troupes serbes bivouaquant à Valandovo et dans les
villages voisins de la rive gauche du Vardar — Pirava, Kalkovo,
Kalatznovo, Oudovo, Kocharka etc.; les autres devaient, dans le
même temps, s'emparer de la gare d'Oudovo, du pont près de
cette station et de la bombarder. Un détachement de miliciens
armés des localités du voisinage, fort de 600 hommes, était joint
aux deux bandes ci-dessus. Somme toute, l'ensemble des troupes
comme chacune de leurs parties accomplirent avec succès la
tâche délimitée. Les miliciens et une portion des bandes agissant
à Valandovo et dans les villages contre les troupes cantonnées
serbes, par surprise attaquent les garnisons et entrent en combat
avec elles, lutte qui dura toute la nuit et le jour suivant — ^|
Vendredi Saint — entier. H
Les troupes de milice et les bandes ont dans cet enga-
gement 28 tués, tandis que les Serbes ont 470 soldats et 7 offi-
ciers tués. Dans ce temps les bandes en action autour de la^
gare d'Oudovo s'élancent sur les troupes serbes postées sur lafl
hauteur située au Nord de ladite station, où l'ennemi disposait
d'un canon vieux système. Sachant, par une reconnaissance préli-
minaire bien ordonnée, la disposition de l'ennemi, les bandes
attaquent cette hauteur du côté du Nord d'Oudovo, chassent
l'ennemi de ses positions, s'emparent du canon qu'un insurgé^
vieil artilleur dans l'armée turque, tourne contre l'adversaire
battant en retraite et, à la pointe du jour, commence le bombar-
dement de la gare de Mirovtzi, sur la rive droite du Vardar. Ici
les bandes ont 5 victimes : 2 tués et 3 blessés, parmi ces der-
niers le voïvode Ovtcharoff. Déjà avant l'aurore, du côté de Vélès
et de celui de Guevguéli, étaient apparus des trains chargés de
soltats qui cherchèrent en vain à passer le pont: la fusillade con-
centrique leur empêche d'effectuer le passage. Vers 6 heures
du matin, l'ennemi réussit à amener par train de l'artillerie à tir
rapide, avec laquelle il ouvre le feu contre les positions des
insurgés. Ce combats dura jusqu'au soir. A l'approche de la
deuxième nuit, les troupes qui opéraient ici, comme celles de
Valandovo, battirent en retraite dans diverses directions et sans
laisser de traces. L'attentats, en vérité, n'atteignit pas son but.
Cependant, le lendemain, la Serbie se trouvait en face du fat
accompli qui n'était plus une protestation verbale impuissante et
65
inopérante contre la trahison dont la Macédoine valeureuse autant
que malheureuse était la victime, mais un fait témoignant que le
progrès des forces révolutionnaires dans le sein du pays com-
mençait à parler d'une manière plus efficace à la conscience
serbe assombrie. La Serbie officielle tremblait devant le spectre
de l'avenir incertain, avant-coureur de la phase nouvelle de lutte
révolutionnaire contre le régime serbe insupportable. La Serbie
non-officielle, l'opinion publique serbe allait verser d'abondantes
larmes amères sur les tombes lointaines de 470 de ses soldats
et de 7 de ses officiers tombés à Oudovo et à Valandovo pour
cause de . , . l'ambition et de la folie de ceux qui les y avaient
envoyés.
Bibl. 8.
CHAPITRE V.
n
1. Le recrutement serbe en Macédoine. Les recrues se cachent et s'enfuient
dans la montagne. La plupart de ces recrues passent en Bulgarie. D'autres
ont gagné la montagne sitôt qu'elle recelait une bande d'insurgés. Celles
qui font leur instruction dans l'armée serbe émigrent en Bulgarie quand
elles trouvent l'occasion propice. Toutes les recrues qui se sont réfugiées
en Bulgarie s'enrôlent dans l'armée bulgare. A Kragouévatz les soldats
macédoniens refusent de prêter le serment de fidélité.
1. Le recrutement en Macédoine.
J
Comme on le sait, la Serbie après avoir failli à son accord
avec la Bulgarie concernant la Macédoine et s'être entendue sur
son partage avec la Grèce, s'empressa de proclamer l'annexion au
royaume de la portion de territoire dont elle s'était emparée. Puis,
sans tarder, les autorités militaires se mirent à organiser la cons-
cription. Le service militaire devait contribuer à l'apaisement des
esprits et concourir à ce que la population accepte le nouvel
ordre de choses. C'était encore la pierre de touche de la puis-
sance du pouvoir serbe en Macédoine, de son autorité sur la po-
pulation inerte, de l'habileté et de l'élasticité par lesquelles elle^
s'imposerait à elle, selon les circonstances. ^Ê
Les résultats de cet essai sont effrayants. L'on en peut juger
par les faits consécutifs à l'appel sous le drapeau de tous les
jeunes gens macédoniens. Ces faits s'expriment, ni plus ni moins,
par l'opposition des Bulgares à cette mesure, par le refus général
des conscrits à rejoindre leurs corps, leur tendance à se cacher
chez eux, ou à prendre la fuite dans les forêts et les montagnes;
ceux par contre qui n'avaient pu éviter ce service et qui par force
avaient été contraints de servir dans l'armée serbe recouraient à
la désertion. Le nombre des conscrits qui, à Ressen et dans la
contrée, s'étaient cachés dans la montagne monte à 100 personnes;
440 s'étaient enfuis en Bulgarie par l'Albanie et la Grèce. Du
village de Smilevo, dans le territoire de Bitolia, 90 personnes
gagnent la montagne; de Panartzi — 50 et des centaines passent
en Bulgarie; de Guiavato — 80. Au village de Srbtzi 30 se
67
cachent, puis émigrent en Amérique. Dans la contrée de Bitolia,
à Strougovo, 3 personnes; à Zagoritzé — 1 ; à Boïchta — 2 ; à
Lescovo — 3; à Krklino — 6; à Gueuba-Lahtzi — 2; à Draga-
rino — 2; à Tarno-Bouki — 6 dont 2 repris; à Moguila — 7,
l'un d'eux saisi en Grèce et renvoyé aux Serbes; à Oblakovo — 15
et à Koukouretchani 20 personnes se cachent.
Les fuyards de Prilep formèrent une bande qui, à SarikasKi-
Ride, entre en combat avec un parti de soldats serbes.
Les jeunes gens d'Ochrid qui y étaient restés après l'in-
surrection et le retour des Serbes, siiôt qu'on les appela au ser-
vice, se cachèrent dans la ville qui des mois entiers leur donna
abri. Quelques-uns (Georges Altiparmakoff) qui n'avaient pu se
terrer dans la ville, échappent aux mains de la commission de
recrutement, puis rentrent en ville et s'y cachent jusqu'à l'arrivée
des troupes bulgares. Quand le colonel Marholeff y eut fait son
entrée, il fut reçu solennellement par la population et l'un de ces
jeunes gens, un drapeau bulgare en mains, lui fit un chaud dis-
cours de réception. Répondant à cette allocution, le colonel fit
allusion aux traces de leur réclusion volontaire qu'il appercevait
sur leurs visages. Cependant à Ochrid ceux qui furent découverts,
furent conduits à Valievo, en Serbie, pour y faire leur service. La
plupart désertèrent à la première occasion, puis se joignirent à
l'armée bulgare. Le sort des autres compagnons n'a pas été connu
jusqu' à ce jour.
Les jeuns gens de l'arrondissement de Kitchevo qui réus-
sirent à se cacher dépassent le chiffre de 300, assavoir : de Kitche-
vo 20 personnes; de Dobrénovetz — 30; de la commune d'Ivantchitsa
— 62; de Lahtchani — 29; de Malkovetz — 13; de Douchégou-
bitza — 16; de Svintzi — 8; de Brajdani — 7; de loudovo — 6;
de Podvss — 3; de Topoljani — 2; de Vranechtitza — 10; de
Kladnik — 8 ; de Bélitza — 12; de Tzer — 15; de Malo Tzer-
sko — 10; de Velmevtzi — 7; d'Orlantzi — 10; et de Rachani
35 hommes.
La population de Galitchnik mérite une mention spéciale
au sujet de recrutement. Tous les habitants mâles jusqu'à l'âge
de 46 ans furent appelés au service. Ceux que l'on trouva cachés
68
chez eux furent envoyés immédiatement sous escorte à la caserne;
ceux qui étaient au travail hors de la localité ne reparurent plus.
Chacun cherchait à s'enfuir par tous les moyens possibles. Ils
faisaient de la nuit le jour. A cheval ou à pied, chaussés de
chaussures de feutre, ils se dirigeaient sur Bitolia où la famille
Skaïovtzi leur facilitait le chemin de l'exil. Mais Galitchnik est un
gros bourg, sa population mâle n'avait pu tout entière se cacher.
Ceux qui étaient retenus furent conduits à Dèbre pour y faire leur
service. De là, ils s'enfuyaient de nuit pour l'Albanie ou pour Bi-
tolia, si bien que des centaines de recrues, 20 environ restèrent
au service. Mais ce ne fut que pour un temps très court, car,
venus en congé chez eux, la moitié réussit à trouver quelque coin
secret où des mois entiers et une année même ils vécurent de la
vie de réclusion, attendant l'occasion favorable pour s'enfuir par
les montagnes, bravant la neige, les intempéries et les privations.
Le peu d'entre eux qui restèrent cachés, se rendirent à l'armée
autrichienne. Les mères des jeunes conscrits permissionnaires faci-
litaient avec zèle lé réclusion ou la fuite de leurs fils qui, après
maintes aventures, atteignaient Salonique ou la Bulgarie.
L'appel au service de la jeunesse de rarrondissement de
Krouchovo donna les mêmes résultats qu'à Galitchnik — la ré-
clusion volontaire de 450 d'entre eux. Une faible partie se formèrent
en bandes d'insurgés qui entravèrent l'action de l'autorité serbe
et en plusieurs endroits se mesurèrent en combats réguliers avec
les troupes serbes (voir: la retraite) Ceux qui, pour une cause
ou pour une autre, n'avaient pu réussir à se cacher lors de l'ap-
pdi, se mirent à déserter en masse et à s'enfuir par une voie à
eux connue (celle de Vélès— Chtip) en Bulgarie, ou, par la Grèce,
sur Dedeagatch ou enfin se rendirent aux Autrichiens. Leur nombre
monte à plus de 350.
Le nombre des fuyards de Strouga, et de la contrée peut
être évalué à environ 270 hommes. Le chiffre de ceux qui firent
le service dans l'armée serbe, n'ayant pas la possibilité de se
cacher ni de fuir, ou ceux qui furent découverts une fois cachés,
monte à 300 soldats. Les 240 d'entre eux qui demeurèrent vi-
vants, désertèrent et se constituèrent prisonniers des Autrichiens
et 60 environ demeurèrent en Macédoine ou au pays de la Mo-
rava, attendant l'arrivée des troupes bulgares.
69
Vélès et son arrondissement, donnent un chiffre imposant
de fuyards après la visite militaire. Le 1-er janvier 1915, un groupe
de jeunes gens fort de 1200 personnes disparaissent et se di-
rigent, suivant le chemin convenu, en Bulgarie. Cela s'explique
facilement si l'on tient compte de la faible distance comprise
entre l'arrondissement et la frontière; c'était le canal par où se
faisait l'évacuation de l'organisation macédonienne. Cette bande,
avant de quitter la Macédoine, armée de bons fusils et d'une
mitrailleuse prise sur les Turcs, fut découverte par un détachement
serbe, avec lequel elle engagea un rude combat qui fit, de part
et d'autre, de nombreuses victimes. Ceux qui restèrent sains et
saufs de ces Vélésiens entrèrent dans les rangs de l'armée
bulgare.
Dans l'arrondissement de Tetovo, la fuite en masse fut
également grande. Cent hommes de Tetovo même prirent la fuite
dont 30 en Albanie; de Raotnitzi — 15 hommes; de Tchelopek
— 50; de Sedlartzi — 50; de Jiltché — 50 et de Seltzé 30"
hommes.
Dans l'arrondissement de Radovich, le contingent des
conscrits avait été fixé à 725. Or 200 hommes environ furent
réunis et conduits sous escorte militaire dans l'intérieur du roy-
aume, à Kragouévatz. Après leur refus de prêter serment de fi-
délité au roi Pierre (voir la prestatien du serment à Cragouévatz),
ces soldats, comme ceux de la Macédoine entière, furent répartis
entre divers régiments serbes. Plusieurs d'entre eux purent cepen-
dant s'enfuir en Bulgarie. Une partie de 80 hommes qui étaient
restés dans ces régiments et avaient été contraints de prendre
part à la guerre contre l'Autriche, se rendirent aux troupes
autrichiennes et l'autre partie déserta sitôt que les troupes bulgares
eurent envahi la Serbie.
L'arrondissement de Kratovo, représentait un chiffre de
1174 conscrits, qui s'enfuirent en Bulgarie sitôt qu'ils furent
appelés au service serbe ou qui renforcèrent les cadres des
bandes révolutionnaires locales. Ici aussi, le grand nombre de
réfugiés s'explique par la situation favorable de l'arrondissement
€t sa proximité de l'ancienne frontière bulgare.
Dans la contrée de Debar, les futurs soldats serbes préfè-
rent prendre en masse le chemin de l'Albanie; mais le nombre
70
de ces conscrits était infiniment plus faible qu'ailleurs, par suite
des massacres qui firent suite à l'insurrection et au retour des
Serbes.
Chtip et son arrondissement, privèrent l'armée serbe de
plus de 900 combattants qui, par groupes d'inégale grandeur, se
cachèrent dans la ville et les villages et qui, plus tard, se joig-
nirent aux bandes et combattirent avec elles ou bien se réfu-
gièrent en Bulgarie. Le premier groupe était fort de 400 hommes;
peu après, un autre suivit, comptant, 360 hommes; le dernier
groupe comprenait 160 âmes. Cependant un certian nombre de
jeunes gens demeurèrent confinés dans leurs demeures et furent
contraints par les Serbes à faire corps avec l'armée serbe, non
pour la gloire de celle-ci, mais pour prouver avec leurs cama-
rades de Radovich et ceux des autres contrées de Macédoine
combien grand était leur amour pour la patrie bulgare commune,
ainsi que l'intensité de leur haine envers la Serbie spoliatrice.
Après avoir refusé de prêter serment de fidélité au roi Pierre, ils
furent, comme nous l'avons déjà dit, répartis entre différents ré-
giments serbes; mais les téméraires Bulgares, courant les plus
grands risques, s'enfuirent en Bulgarie, les uns directement,
d'autres par la Macédoine où ils étaient allés comme permissi-
onnaires, ou encore par l'Autriche-Hongrie.
Un canal direct manquant à Skopie qui permit aux jeunes
conscrits d'émigrer en Bulgarie, ils se cachèrent, pour éviter le
service, en ville ou dans les villages voisins. Il en fut ainsi de
Traïtché Kitintcheff, dé Naïdo Bilbiloff, de Manouil Djicoff, de
Vassil Tchervaroff, de Blagé Dimitroff, de Mité Ivanoff, de Vani
Kovalakoff et de beaucoup d'autres de leurs compagnons, qui se
cachèrent jusqu'à l'arrivée des troupes bulgares. Parmi ceux qui
se tinrent cachés dans leurs villages et qui furent découverts et mis
à morts citons: Ivan Athanassoff Gavazoff pris à Divlène et tué
dans les rues de la ville; Théophile Stoïkoff fut saisi à Rachtak
et occis; Sandé Dimtcheff Vochtinaroff assassiné l'on ne sait dans
quel village. Auprès du pont en fer de la ville, Lazare Davidkoff
fut également passé à trépas pour la simple raison qu'au temps
turc il était commissaire de police à Krivoretchna-Palanka et qu'il
sympathisait avec les Bulgares.
Les jeunes gens de l'arrondissement de S-t Nicolas
prirent la fuite chacun comme il le pouvait pour échapper au
71
service militaire. L'on a la liste de 243 d'entre eux, partis de
13 villages seulement, non compris le bourg de S-t Nicolas. En
voici la répartition:
De Rantchantzi — 20 hommes; de Préhod — 12; de Né-
mantzi — 100; de Pavlichentzi — 4; de Gaïrantzi — 18; de
Pestrichino — 3 ; de Lezovo — 10; de Troolo — 18; de Soudik
— 22; de Pouzdéri — 4 ; de Saramzalino — 5; de Dolno-
vParnilichté — 10; et de Gorno-Parnilichté 17 hommes. De la
ille même comme des autres villages l'on ne peut établir exac-
tement le nombre des émigrés, par suite des fréquents enlèvements
et des internements faits par les autorités civiles et militaires
serbes.
La ville de Koumanovo servait de canal pour l'écoulement
en Bulgarie de ceux qui cherchaient à se soustraire à la con-
scription serbe. Traïko Prakinsky de Malo-Nagoritchino, dans sa-
fuite eut les pieds gelés et ses oreiles tombèrent. Eftim Boltoff, de
la ville, ne parvint pas à se cacher quand on le cherchait; il fut
pris comme soldat et, après avoir fait du service quelque temps,
il s'enfuit, trouva une cachette en ville pendant 120 jours et perdit
la vue.
De la ville de Krivoretchna-Palanka 250 conscrits prirent
le chemin de la Bulgarie. De même, plus de 2500 villageois —
chiffre suggestif, mais qui s'explique, cette contrée étant voisine
de la Bulgarie — allèrent s'établir en Bulgarie et les hommes
aptes au service s'enrôlèrent dans les cadres de l'armée bulgare.
Lorsque le régime des Jeunes Turcs eut établi le service
militaire obligatoire à tous les sujets de l'empire, la nouvelle
mesure fut froidement accueillie et avec une grande dose de
méfiance et d'incrédulité; elle produisit une désagréable impres-
sion, et cela est compréhensible si l'on tient compte des rela-
tions qui existaient jusqu'alors entre les gouvernants et les gou-
vernés. Mais quand les Serbes essayèrent d'introduire, dans cette
même contrée, ce même service, la population macédonienne
immédiatement manifesta sa réprobation. Les faits innombrables
de réclusion volontaire, de refus de servir, la fuite et la déser-
tion en masse parlent éloquemment de la disposition des esprits,
de l'hostilité générale, de la réaction de l'âme collective profon-
dément blessée, de la détermination résolue, catégorique chez
72
tous de mettre fin aux calculs de la domination serbe sur la Ma-
cédoine. Et si, malgré tout et indépendemment de tout ce que
l'on sait de l'indivisibilité de la Macédoine d'avec la rrière pa-
trie la Bulgarie, il se trouvait quelqu'un qui dise que ces
manifestations de la population macédonienne ne présentent
qu'un caractère négatif, car après tout, la haine ne peut être
qu'un sentiment passager; que l'opposition aux ordonnances
d'un pouvoir fraîchement établi, n'est pas un fait unique non
plus que le refus de servir n'est une grandeur positive par
laquelle on puisse étayer une thèse favorite; et bien que dans le
cas il ne s'agisse pas de quelques Macédoniens seulement, mais
bien de tout un peuple, quelle conclusion tirerait-on alors du
fait du :
Rejas des conscrits macédoniens de prêter serment de fidélité
au roi Pierre?
Car, ainsi que l'on sait maintenant, tous les jeunes Macé-
doniens n'ont pu se cacher lors de l'appel au service militaire.
Des milliers et des dizaines de milliers de Macédoniens qui cher-
chaient à s'y soustraire, les Serbes purent toutefois l'imposer à
quelques centaines, tirés surtout des pays limitrophes à la Ser-
bie : de Radovich, de Chtip, de Kotchané, de St Nicolas, de Peh-
tchevo et de Tikvech. Mais venons au fait.
Le 18 mars 1914, les jeunes gens saisis dans la ville de
Radovich au nombre de quelque deux cents sont conduits sous
escorte à Chtip où ils sont enfermés dans une hôtellerie. Dans
le même temps, à Chtip, l'on s'empare des conscrits qui n'avaient
pu s'enfuir, quelques dizaines en tout. Le 21 mars, tous sont
dirigés sur une localité à eux inconnue. Quand ils arrivèrent à la
gare de Vélès, tous de concert entonnent la „Bruit Maritza",
l'hymne national bulgare. L'ordre leur est donné de monter dans
le train. Les jeunes gens de Chtip se révoltent et crient : „Nous
ne voulons pas servir dans l'armée serbe, nous sommes Bul-
gare?!" Mais, par force, on les entasse dans le train en partance.
Le 23 au matin, les Chtipois arrivent à''Kragouévatz et le 25 c'est
le tour de Radovichois, des Tikvéchois et d'autres encore. L'ac-
cueil est des plus solennels: aux sons du canon, de la musique
et d'un chœur ad-hoc, au milieu de la foule endimanchée, les
conscrits fièrement défifent, chantant: „Sur les rives du Bosphore
I
I
73
un bruit s'élève", puis «Tranquille Danube blanc", jusqu'au mo-
ment oii ils arrivent devant la caserne «Peter Karagéorgévitch",
oti un service d'actions de grâces est célébré et des discours de
bienvenus sont tenus. Ensuite, les conscrits sont cantonnés dans
les maisons particulières de la ville. Le 30 mars ils sont rassem-
blés dans la caserne et habillés d'un nouvel uniforme. Du 1-er
au 30 avril, chaque jour, des officiers, des instituteurs se mettent
à leur inculquer l'esprit militaire et à les persuader que jusqu'à
ce jour ils ont été induits en erreur par les Bulgares. Vers le
10 avril il leur fut remis la prestation militaire qu'ils devaient
apprendre par cœur. Le 14 au soir, ils furent avertis par les
commandants que le jour suivant ils prêteraient serment. Le 15
avril au matin, tous les jeunes soldats forment les rangs dans la
cour de la caserne. En la présence des citadins, du clergé entier,
métropolite en tête, de la musique et du drapeau du régiment,
l'ordre est donné de former les faisceaux, puis de former le
cercle. Au milieu des soldats, le prêtre est prêt à célébrer la cé-
rémonie de prestation de serment et quand, en cet instant solen-
nel, tous officiers et civils, la respiration suspendue, s'attendaient à
ce que les recrues répètent le serment qu'il prononçait, de tous les
rangs partirent ces paroles: «Nous avons déjà prêté serment; nous
ne pouvons nous parjurer!" Au milieu de la perplexité qui se
lit sur le visage des officiers et des citadins, tout d'un
coup du gosier des conscrits partent des hourrahs retentissants
prolongés, qui frappent de stupeur les témoins et remplissent de
fureur les officiers. A peine le prêtre- venait-il de prononcer le nom
dli roi Pierre, que les Macédoniens y répondent par leurs hour-
lahs et par les cris ,Vive la Bulgarie, Vive le roi Ferdinand!"
Alors, les officiers hors d'eux-mêmes, l'épée tirée, se précipitent
pleins de rage sur les soldats et les frappent à tort et à travers.
Les soldats mettent la baïonnette au canon, prêts à répondre à
l'attaque. Les casquettes tombent, le sang coule, la panique est
grande dans le public. C'est alors que le colonel Danaïlo Kala-
fatovitch mit fin à ce sanglant incident et que le combat cessa
par le retrait des officiers. A ce moment, le major Bojidar Zago-
ritch court d'un soldat à l'autre et, la voix tremblante de colère
et de haine, pose à chacun cette question; „ Acceptes- tu ?" —
„Non !" répondent-ils résolument. Puis l'on sépare les soldats
villageois des citadins; l'on veut savoir qui a poussé les villageois
à une telle action. Ils répondent qu'ils se sentent liés par la
74
parole donnée à la Bulgarie et qu'en conséquence ils ne peuvent
prêter serment de fidélité à la Serbie. L'on jette en prison les
plus déterminés; les autres, on les conduit à la caserne. Les
soldats citadins furent interrogés individuellement; l'on cherchait
parmi eux les agitateurs afin de les envoyer en Bulgarie. Les dix
jours d'arrêt et de mauvais traitements qui leur furent imposés
dans cette ville de la Choumadia et l'interrogatoire' serré qu'ils
durent subir n'amenèrent à aucun résultat! Alors à tous, en un
lieu séparé, l'on posa la question: „Que celui qui veut se rendre
en Bulgarie, fasse cinq pas en avant! Le premier qui se décida
fut Christo Kochévetz; faisant le salut militaire, il dit: „Je suis
Bulgare et je désire rentrer en Bulgarie". Après lui vinrent Anghel
Andréeff, Milio Spiroff, Kotzé Klissaroff, Kiril Saramandoff et Ivan
Techkine. Tous les autres, de concert, déclarèrent qu'ils étaient
Bulgares. Les 6 premiers furent conduits à Nich pour y être jugés
par le tribunal militaire et tous les autres furent punis discipli-
nairement.
L'on procéda de même avec les conscrits des autres localités de
Macédoine; les villageois furent punis disciplinairement, les citadins
et les villageois plus déterminés — incarcérés. Les souffrances de
ces derniers étaient terribles. Chaque prisonnier avait sa cellule dans
laquelle on ne pouvait ni s'asseoir ni se coucher. Tous les trois
jours on leur distribuait du pain sec et de l'eau. Journellement
un officier leur faisait visite et leur demandait: „Prêtera-tu serment?"
et chaque fois il recevait cette sèche réponse: „Non!" Cette situa-
tion fut prolongée pendant dix jour entiers. Un soir de nuit très
noire, l'on fit sortir tous les prisonniers hors de la ville et on
leur enjoignit l'ordre de creuser un long fossé. Quand il fut prêt,
un peloton de soldats la bayonne au canon, fit face à la ligne
des patients et l'officier commandant répéta pour la dernière fois
la question: „ Prêterez- vous serments?" Debout, devant la tombe,
une fois de plus les conscrits prononcèrent résolument leur «Non",
tuez-nous plutôt; nous savons qui nous pleurara et qui saura
venger notre mort!" Mais l'officier n'avait pas l'ordre de fusiller
les récalcitrants. L'on avait eu recours à cet ultima ratio pour
essayer de faire fléchir, par une dernière épreuve, la ferme volonté
de ces Macédoniens ardents patriotes. Par leur résolution inébran-
lable à mourir plutôt que de faillir à leur conscience et à leur
patrie, les recrues macédoniens portaient, de Kragouévatz, un coup
décisif au chauvinisme serbe et glorifiaient par leur exploit incom
À
75
parab'.e leur pays de Macédoine. Les Serbes n'ont jamais pu faire
que la Macédoine se donne à eux; mais par l'héroisme des
conscrits de Kragouévatz elle était perdue à tout jamais pour eux
et pour leur propre conscience.
L'on ne peut suffisamment apprécier la force du sentiment
qui a poussé le Macédonien bulgare des quatre coins de son pays
à fuir le service militaire serbe. La plus grande distance n'était à
même de les induire à ne pas fuir. Par la neige et le froid, ils
gelaient; mais même avec les membres gelés ils fuyaient. Ils
étaient tués sitôt qu'on les atteignait, mais cela ne les arrêtait
point. On martyrisait leurs familles et, cependant, ils cherchaient
à échapper aux mains serbes. Et, en fuyant de l'armée, ils ne
manquaient pas l'occasion de mettre à mort leur officier com-
mandant, pour autant que cet acte ne mettait pas obstacle à leur
fuite. 11 est vrai que les bandes révolutionnaires (là oii il y en
avait), sur l'ordre de l'organisation, faisaient de la propagande
parmi la population pour qu'elle ne donnât pas un soldat aux
Serbes; mais ce fait n'est pas suffisant pour expliquer à lui seul
la grande fermeté d'âme du Macédonien. 1° parce qu'il n'y avait
pas partout des bandes au moment de l'appel au service ; 2-°
parce que, même là où il y en avait, l'on ne peut sans exagérer
penser que c'est par leur pauvoir de suggestion seul que les déser-
tions prenaient une si grande extension. Une analyse plus serrée
jetterait, sans aucun doute, plus de lumière sur l'âme du Macé-
donien bulgare. Contentons-nous pour le moment d'accepter les
faits tels qu'ils sont.
Que l'on pense d'ailleurs tout ce que l'on voudra : il n'en
demeure pas moins vrai que c'est le profond attachement que le
Macédono-Bulgare ressentait pour la mère-patrie — la Bulgarie
— qui le poussait à fuir et à déserter. En entrant en Bulgarie, il
se trouvait dans la Terre Promise et, sitôt arrivé, il s'enrôlait
dans l'armée nationale: la XI division de Macédoine, presque
tout le régiment de montagne et le régiment macédonien com-
plémentaire étaient formés d'enfants de la Macédoine qui, au-
jourd'hui encore, au nombre de 50 mille au minimum, montent
une garde vigilante pour la défense des frontières de la Terre
Bulgare.
CHAPITRE VI.
n
1; Là guerre avec la Serbie en 1915. A la veille de la guère les bandes
révolutionnaires coupent les fils télégraphiques. Les courriers fournis-
sent des renseignements sur la situation des trupes serbes. Les bandes
et les milices locales prêtent leur aide aux armées libératrices bulgares.
Les soldats macédoniens de l'armée serbe se cachent, surprennent et
attaquent Tarrière serbe. 2. Retraite des Serbes de la Macédoine. Enthou
siasme des Bulgares de Macédoine lors de la réception des troupe
bulgares libératrices.
1. La guerre avec la Serbie en 1915, Les bandes révolution-
naires, à la veille de la guerre coupent les fils télégraphiques.
Les couriers révolutionnaires fournissent des renseigne-
ments sur la position des troupes serbes. Les bandes et la mi-
lice locale prêtent leur concours aux armées bulgares labératri-
ces. Les Boulgares macédoniens de l'armée serbe se cachent,
surprennent et attaquent l'arriére de l'armée serbe.
Considérons maintenant quelle était la conduite des Bulga-
res de Macédoine — citadins, villageois, bandes, milice et dé-
serteurs — au moment de l'entrée en guerre de la Bulgarie dans
le conflit actuel, proprement dans la guerre contre la Serbie,
pour lui arracher la Macédoine. A la veille même da la guerre,
les bandes révolutionnaires de Macédoine, en liaison et en intel-
ligence constante avec l'état-major des détachements de parti-
sans de l'armée bulgare, coupent les fils des télégraphes et des
téléphones militaires et en détruisent les poteaux. Pour confirmer
que la mission que l'autorité leur a confiée a été remplie effi-
cacement, à la frontière, des émissaires avaient présenté des pe-
lotes de fils métalliques aux chefs des armées bulgares. Dans le
même temps les courriers de l'organisation révolutionnaire appor-
taient sur le désir du commandement général de l'armée bulgare,
les renseignements les plus exacts sur l'effectif et la disposition
de l'artillerie et des troupes serbes.
Dans les actes des détachements de partisans, de pareils ren-
seignements et raports abondent et dans les archives des postes
es ■
m
77
frontières de l'organisation l'on conserve l'original des rap-
ports précités des voïvodes. Voici une copie du télégramme chif-
fré du colonel Protoguéroff (actuellement général), chef d'un dé-
tachement de partisans, remis par l'intermédiaire du commandant
de Kustendil au chef de poste Anghel Ouzounoff pour que les
communication téléphoniques et télégraphiques fussent rompues;
Chiffré URGENT.
Délivré le 25. XI. 1915. LE COMMANDANT DE
Reçu le 25. X. 1915. KUSTENDIL.
Faites passer au chef de poste l'ordre d'enjoindre immédi-
atement aux bandes, aux miliciens et aux courriers que le 28 cou-
rant ils doivent interrompre, dans le plus d'endroits possible, les
communications télégraphiques et téléphoniques. JVe 101.
Le chef du détachement de partisans, (s.) Colonel: Proto
guéroff.
Gopie de la lettre envoyée par le chef de poste Anghel
Ouzounoff à Kustendil aux bandes de Kriva-Palanka, de Kratovo
de Kotchané, de Tsarevo-Selo etc., pour qu'elles interrompent les
communication télégraphiques et téléphoniques la veille des hos-
tilités:
,,Par ordre du commandement ci— dessus, vous devez ac-
complir, sous peine de responsabilité et de non-exécution de vos
devoirs envers la patrie, ce que je vous écris plus bas et cela
ponctuellement quand je vous l'ordonnerai.
Voisi en quoi consiste l'ordre que vous devrez remplir:
1) A partir du 28 courant (c'est-a-dire lundi), vous commen-
cerez à couper les fils télégraphiques et téléphoniques établis par
les Serbes. Vous devez commencer lundi et non auparavant. La
rupture sera pratiquée non seulement par les bandes, mais aussi
par les couriers et les fuyards qui rôdent autour des villages et
cela continuellement jusqu'à la déclaration de guerre:
2) Sitôt que vous aurez reçu la présente lettre, vous m'en-
verrez immédiatement, par courier spécial, les derniers renseigne-
ments sur la disposition des bandes serbes de votre secteur et
cela avec le plus de détails et d'exactitude. Cela est de toute
nécessité ;
78
3) Sitôt que la guerre sera déclarée, toutes les bandes devront
se présenter devant les troupes bulgares attaquantes leur donner
tout leur concours et être à leur entière disposition.
D'après le contenu de cette lettre, vous voyez que d'impor-
tants événements sont imminents et que nous nous trouvons en
face de la guerre avec les parjures serbes qui nous ont ravi la
Macédoine. Cela suffit pour que vous exécutiez avec le plus
grand soin ce que l'on exige de vous et ce à quoi vous vous
êtes engagés de votre propre gré et avec un dévouement particulier.
Je vous envoie à tous mes salutations, les plus cordiales.
Kustendil, le 25. IX. 15.
(signé) A. Ouzounoff.
d
Immédiatement avant l'ouverture des hostilités entre la Bul-
garie et la Serbie, les bandes de l'organisation et la milice locale
étaient sur pied et disposées à servir et à aider pleinement les
troupes libératrices bulgares. Ainsi la bande révolutionnaire de
Kratovo, sous les ordres du voïvode Dontcho Anghéloff, après
avoir rompu les fils télégraphiques militaires, arrêta le personnel
de la municipalité du village de Lesnovo, prit pleine liaison avec
les troupes bulgares, c'est-à-dire avec le 22-me régiment d'infan-
terie auquel elle donna son plein concours sur tous les rapports,
et enfin la première elle entra dans la ville un jour avant les
troupes libératrices auxquelles elle avait préparé cantonnements,
nourriture et fourrage. Lors de la retraite des troupes serbes de la
contrée, un bataillon serbe se dirigea sur la colline „Tcherni Vrh",
d'oii il commença à ouvrir le feu de ses pièces sur la ville. La
bande du secteur, renforcée de la milice locale, réussit à déloger
ledit bataillon de sa position et le força à abandonner une pièce
avec une centaine de caisses de munitions et beaucoup d'autre
matériel de guerre.
Dans le bourg historique de Krouchovo ce furent éga-
lement les voïvodes Petre Tchaouieff et Pavel Cristoff qui y
entrèrent, en tête d'un détachement de révolutionnaires, précédant
les troupes bulgares attaquantes. Reçues triomphalement par la
jeunesse locale, alors cachée pour cause de service, ainsi que
par nombre d'autres habitants, ils entrèrent en combat avec les
troupes serbes en retraite, combat auquel prirent également part
79
les milices de la ville et des villages jusqu'à l'arrivée des troupes
bulgares. Ces dernières ne furent non seulement accueillies
avec une joie allant jusqu'au délire par la population, mais
encore leur action fut facilitée et secourue de toute manière
par la milice rurale ;ainsi par exemple, la cavalerie bulgare qui
s'avançait sur Bitolia, avait avec elle des miliciens de Krivogachtani
qui la conduisaient, lui indiquant les emplacements des embus-
cades et des positions serbes secrètes. La bande et la milice de
Mrénoga attaqua les derrières des forces serbes qui, du côté de
Krouchovo, étaient en combat avec quelques sections bulgares.
La milice de Pousta-Réka facilitant l'avance des patrouilles de
cavalerie bulgares, combattait contre les forces serbes.
Lors de la délivrance de Chtip, la bande du secteur,
conduite par le voïvode Ivan Brlio, renforcée de la milice locale,
était entrée en lutte avec les troupes serbes qui avaient essayé
de rentrer dans cette ville. Là, les Serbes furent repoussés; leur
tentative de s'emparer de nouveau de la ville échoua, ensorte que
Chtip fut préservée de nouvelles horreurs serbes.
La bande de Radoviche dont le chef était le voïvode Petre
Ovtcharoff, qui s'était remis des blessures reçues à Oudovo, de
concert avec la milice et la bande de Vélès sous le comman-
dement de Petre Lesseff, sitôt la guerre commencée pénètrent dans
Radoviche, se ruent sur l'arrière des troupes serbes en ratraiteetfont
un grand nombre de victimes. Poursuivant ces troupes en retraite,
les bandes et la milice rencontrent à l'endroit désigné sous le
nom de «Lakavitza" un détachement de troupes serbes qui avaient
pris le chemin de Chtip. Un engagement eu lieu auquel prirent
part la bande et la milice de Chtip. Les Serbes sont défaits et
rejetés sur Krivolak. Sous le village de Hadji-Redjeplia, près de
Krivolak, un escadron bulgare livre, en liaison avac les bandes et
la milice, un combat contre les Serbes en retraite. Trois jours
plus tard, les régiments de la XI division de Macédoine arrivent
et c'est alors que la bataille contre les forces anglaises, françaises
et serbes coalisées commence, qui devait se terminer par une
brillante victoire bulgare : l'audacieux attentat sur la terre sœur de
Macédoine était ainsi rendu vain.
Dix jours avant l'arrîvée des troupes bulgares à Tétovo,
un détachement de miliciens fort de 250 fusils s'attaqua aux
80
troupes serbes et le 26 octobre (1915) 60 hommes de la milice
de Teartzi et des villages d'alentour allèrent à la rencontre des
troupes libératrices bulgares, leur prêtant appui et facilitant de
tout leur pouvoir la marche en avant.
A Vélès, avant que la partie occidentale de la ville ne fût
délivrée, des citadins traversent à la nage le Vardar afin de ren-
seigner les troupes bulgares, qui occupent la fraction orientale,
sur la disposition des troupes serbes et leur effectif. Quand les
troupes bulgares firent leur entrée dans le territoire de Prilep,
les bandes les accueillent et prennent part avec elles dans une
série de combats contre l'ennemi serbe jusqu'à sa complète
retraite.
Ceux des jeunes gens de Chtip qui avaient été incorporés
dans l'armée serbe, faute d'avoir pu prendre la fuite, se blotirent
dans les tranchées lorsque les' Serbes durent se retirer et se ren-
dirent aux Autrichiens qui les envoyèrent en Bulgarie oii ils
entrèrent dans les rangs de l'armée, ^1
Près du village de Mlado-Nagoritchino (territoire de Kouma-
novo) les Macédoniens incorporés dans l'armée serbe s'en déta-
chent, à l'ouverture des hostilités, et sitôt que les circonstances
les permettent, prennent position et attaquent les troupes serbes
dans le dos.
Le même cas de surprise de l'arrière serbe se répète, dans^^
le même temps, à Palanka. ^|
Comme sm commencement des hostilités, de même après
le rejet des forces serbes hors de Macédoine, le commandement
de l'armée bulgare eut recours principalement aux bandes d'insurgés
et aux milices pour son service de renseignements.
fi
des
2. La retraite des serbes de la Macédoine. L'enthousiasme
Bulgares macédoniens lors de la réception des troupes _.
bulgares libératrices. |||
Après avoir considéré quelle fut la situation de la population
suffrante de Macédoine et sa lutte insurectionnelle ininterrompue
contre le régime d'oppression serbe, il n'est pas difficile de se
représenter quelles furent les cruautés des Serbes lors de leur
retraite forcée de cette contrée. Aussi, ne terminerons-nous pas
cet esquisse par les faits évérés et les preuves de l'intransigence
à
81
de l'âme bulgare seulement ni par la pensée de la domination
serbe sur ce berceau de la renaissance bulgare ; mais nous nous
servirons encore des renseignemenrt certains sur les exactions
commises à la dernière heure, qui démontrent que les Serbes
considéraient la Macédoine comme une terre que l'on pouvait
piller et dévaliser, et sa population comme un ennemi. L'on sait
qu'en quittant les limites de l'ancien royaume de Serbie, le haut
commandement serbe permit à toute la population chauvine
d'accompagner les troupes en retraite et que la population saine
demeura dans ses foyers. En Macédoine, les troupes serbes
avaient eu le soin de remplir les prisons de Bulgares, citadins
et villageois, qu'ils emmenèrent avec eux dans leurs retraite. Et
comme ils ne pouvaient aller bien loin avec eux, à chaque étape
ils se défaisaient d'une partie, de sorte que le plus grand nombre
de ces infortunés disparut à tout jamais. Ils réduisaient en cendre
les villages, pillaient les villes, faisaient main basse sup le bétail,
saccageait les propriétés et semaient le déshonneur dans les
familles. La population macédonienne qui, deux années aupara-
vant, avait été témoin de la retraite non remarquée des troupes
turques, maintenant regardait avec horreur et dégoût les dernières
exactions des nouveaux intrus. Ainsi, à Kratovo, nous avons vu
que les Serbes battant en retraite avaient cherché, du haut du
Tcherni-Vrh, à bombarder la ville et que si les bandes et la
milice ne s'étaient interposées, la ville aurait été détruite.
A leur départ de S-t. Nicolas, les Serbes mirent en pièces
les magasins du quartier marchand ainsi que nombre de maisons
particulières. La femme de Natzé Arsoff, pour de l'argent qu'on
veut lui extorquer, est frappée à mort et pour échapper au sort
qui l'attend, elle emprunte à des voisins. Tzané Bogheff, recherché
au dernier moment par les Serbes, réussit à se cacher quelque,
part. Sa fille Stana, qui ne sait ou ne veut révéler sa cachette
est battue. Environ 150 citoyens sont emmenés dans la direction
de Vélès, mais grâce à la nuit noire, la plupart réussissent à
échapper et à se cacher en chemin. Gavril Arsoff, âgé de 55 ans,
est égorgé; lové Dimitrieff, Pétré Stefanoff, Stoïtché Ilieff, Ivan
laneff, Christo Kapétanoff, Boris Trayanoff et lonko Arsoff sont
enlevés par les Serbes. A la dernière minute, trois maisons et
trois magasins sont incendiés. La somme totale du pillage et de
l'incendie de S-' Nicolas est évaluée à 1 ^!-2 millions de francs.
Bibl. 8. 6
82
Des villages de la contrée, 30 paysant sont distraits de leurs
demeures et passent par la ville. Du village de Némantzi, les
Serbes emmenèrent 50 chevaux, 100 bœufs et s'emparent de 150
mille ocques (1 ocque = 1 V4 kg.) de blé. De plus, une grande
quantité de menu et gros bétail et des greniers entiers sont cap-
turés. Outre les 201 victime faites en divers temps dans l'arron-
dissement de Kotchané, 122 hommes sont enlevés en qualité
de prisonniers, de soldats ou pour la corvée. Sont incendiés
261 maisons, 6 boutiques, 2 magasins et 2 hôtels. Sont pillées 4
boutiques et 1 hôtellerie (han) A peu près tout le bétail est saisi
ainsi qu'une quantité d'effets mobiliers. .^i
m
Peu avant la retraite de l'arrondissement de Chtip, un
capitaine serbe et 50 soldats prennent leurs cantonnements au
village de Gorni-Balvan. Ces dénaturés y violent : Sevda Tasseva
et Guiourghia Iliova, âgées de 40 ans; Yana Pétrova et Vana
Laléva — de 35 ans; Vanya Mitéva — de 30 ans; Vassa Ivanova
€t Pétra Laléva — de 25 ans. Lors de la retraite, Kotzé Vézen-
coff est cruellement maltraité, puis frappé d'un coup de couteau
à la gorge par les soldats pour le forcer à dire 011 il a caché
son argent. Dans le même temps, du village de Dolno Troguertzi,
où 3600 francs sont pris l'on emmène lané Chakleff et lané
Stoïtcheff, vieillards septuagénaires; Sandé Kouzine et Sazdo
ïvanoff, âgés de 55 ans; Lazo lankoff et lordan Ivantchoff, âgés Sj
de 35 ans, ainsi que la plus grande partie du gros bétail. A
Sartchiévo: Sâné Mitoff de 60 ans, Todé Taneff, 50 ans, Timo
Pétreff — 45, Kolé Tasseîf et Mitko Doneff— 25 ans, sont enlevés. Si
De Tarintzi, trois hommes disparaissent de la même façon: Tassé
Stoïloff — 45 ans, Traïtché Ilioff — 50 ans, et Petré Maneff qui
réussit à s'enfuir.
Des 15 hommes emmenés par les Serbes en 1913.du village
de Lioubotine, huit, cadavérisés, sont retrouvés par Mito le garde-
champêtre, deux ans après, dans le pâturage communal de Novo-
Selo et 7 par Diado Kiro et son fils Lazo dans celui du village
de Dolyani. Les méfaits serbes ne s'arrêtent pas là. Tous les
hommes et toutes femmes de Lioubotine sont battus impitoyable-
ment jusqu'à ce qu'ils aient remis leur argent aux Serbes. Le
secrétaire communal (né en Serbie) et trois gendarmes font venir
les villageois à la mairie et, avant de quitter le village, ils leur
prirent 1500 fr. et 250 livres turques. La femme Zoya Manéva et
83
sa fille Roussa furent pendues à une poutre de leur maison et
leurs corps transpercés de coups de couteau. Finalement, le village
fut incendié lois de la retraite.
En plein village de Saramzalino, pendant la retraite, les
Serbes égorgent Dimko Spiroff, Simo Stoyantcheff, Sané Panoff
et Michko Kotzeff de Bogoslovetz, et ammènent dans la direction
de Vélès, égorgent et jettent au Vardar les trois frères: Vané,
Kolé et Trayn Dimeff. Ils enlèvent encore Guioché Traïkoff et
son neveu Sandé.
Du village de Kroupichté, lors de la retraite, l'on emmena :
Sandé Kotzeff, Kotzé Donneff et Velitchko Zafiroff et l'on s'empara
de la plus grande partie du gros bétail. A Chopour, tout le bé-
tail est saisi. De Brest l'on emmène Ivan Todeff et de Tenatartzi
— Daniel Stoyanoff. Le prêtre Naoum, de Metchkouevtzi, est re-
cherché par les Serbes. Ne le trouvant pas, sa famille est cruel-
lement maltraitée, sa maison brûlée et dans les flammes l'on
jette vivants 4 hommes du village.
Le village entier de Patrik et une partie de celui de Lesko-
vitza sont incendiés.
Dans leur retraite de Radovich, les Serbes commettent
les crimes suivantes:
A Katchanik, le 15 octobre 1915, ils mettent à mort Nadji
Effendi ;
Sur le chemin de Prizren ils tuent: Ilya Zafiroff, sexagé-
naire, notable qui s'était distingué dans la lutte pour l'autonomie
religieuse (16 novembre); Mité Mihaïloff (7 nov.); Kotzé Zafiroff
(6 nov.).
Sur le chemin de Chkodra (Scutari d'Albanie), ils assassinent:
Grigor Stoyantcheff (14 nov.), Tacho Antonoff (17 nov.), Ilya Kara-
bacheff (19 nov.), Vassil Taziroff (18 nov), Bochnak Ahmedaa
(19 nov.) et Stoyan Mitzeff.
A Chkodra même sont tués: le prêtre Gueorgui Iconomoff
(24 nov.), Mehmed Rassimoff (24 nov.) et Arif Hodja (24 nov.).
A Debar l'on tue lossé Nakoff; à Ochrid, Ilya Batchcoff
meurt et Gueorgui Petzeff — à San-Giovanni.
De la prison de Prizren, les Serbes emmènent les Bulgares
de Radovich suivants qui, toutefois, réussissent à leur échapper
84
en chemin : Touché Christoff, Grigor Loznalieff, Gueorgui Chris-
toff, Touché Kotzkaroff et Havaz Ismaïl.
De la prison de Chkodra ils emmènent les Radovichois que
voici: Gueorgui Loznalieff, Toché Théoharoff, Dontcho Andeff,
Todor Tzvetcoff, Gueorgui Andréeff, Trayan Boïkoff, Christo Vi-
tanoff, Touché Grigoroff et Grigor Mihailoff.
Enfin, les Radovichois suivants s'enfuient d'Albanie : Nicolas
Zafiroff, Abdourraman Kadrieff, Vassil Djarta, Touché Chankoff,
Sali Bey et Vassil Brendoff.
En outre, Kostaki pope Gavriloff, Ilya Trentchoff et Kotzé
Péneff, sur le chemin de l'Albanie, disparaissent sans laisser de
traces. Ce sont une partie des victimes faites par les Serbes le
3 mars 1915 qui, dans leur folie, avaient maltraité ces citoyens
de Radovich pour les forcer à révéler le pian de résistance pré-
paré contre eux et de nommer les dirigeants et les membres de
l'organisation révolutionnaire macédonienne.
Dans Tarrondissement de Bitolia, outre les victimes énu-
mérées jusqu'ici, les Serbes, peu avant leur départ de Bitolia,
expédièrent 165 prisonniers sur Ochrid. En chemin, à Bratin-Dol,
deux de ces détenus — fils du curé Vassil de Koukouretchani —
furent tués par les soldats qui les convoyaient. Sur la chaussée
dans le défilé de Boukovo, un autre détenu né. à Prilep, de nom
Dimko, est également tué. Plus loin, 10 autres des villages de
Morihovo sont tués près de Opéintza; l'on ne sait que les noms
de 3 d'entre eux: Tzvetco, Christo et Pavel. Plus loin encore,
près de Kossel, deux autres prisonniers, du village de Knijopolé,
sont mis à mort. Avant l'arrivée de ces malheureux à Ochrid,
les Serbes distrayent deux d'entre eux dont le sort est inconnu.
D'Ochrid 16 prisonniers, vieillards et femmes, sont dirigés sur
Strouga-Debar. 35, parmi lesquels l'insurgé Stoyan Ilieff, de la
bande de Ressen commandée par le voïvode Talé Andonofî,
furent conduits à Podgradetz. L'on ne sait rien du sort des prison-
niers restants, sinon que les Serbes jetèrent 3 d'entre eux dans
le puits voisin de la vieille église „St Clément' du quartier
Imaret. Quand les premières patrouilles bulgares étaient déjà dans
la plaine d'Ochrid et approchaient de la ville, les soldats serbes
étaient encore occupés à saccager et à piller les boutiques et les
magasins du quartier marchand. La dernière victime de la soif
85
de butin serbe fut le citoyen Vassil Doukoff, qui fut conduit
dans le jardin d'AbdouI Aga où il fut dévalisé puis égorgé. Le
renégat Temko Popovitch, membre du Sénat turc, qui assistait
impassible à l'accueil triomphal que les Ochridiens faisaient à
leurs libérateurs, ne put cacher son impression de l'allégresse
populaire et il dit: „Ils ont raison, en effet, de se réjouir!"
Parmi le convoi de prisonniers bitoliens qui avaient accom-
• pli l'odyssée Bitolia— Ressen — Ochrid— Strouga— Debar étaient
les villageois de Tsapari, assavoir: Christo K. Vélioff, Pétré Mou-
keff, Spiro Christoff, Pétré Simonoff, Christo Mihaïloff, Apostol
Traikoff, llya Stoitcheff et Lazo K- Trayanoff qui, tombés de fa-
tigue au bord du chemin, purent, à travers mille dangers, re-
gagner leurs villages. Lors de sa fuite de Bitolia, la gendarmerie
serbe passa par Tsapari pour chercher à s'emparer des prêtres du
village et du paysan Nasse lankoff ; mais ne les ayant pas trouvés,
elle se contenta de piller et d'administrer des volées de coups à
leurs familles.
A KItchévo, une semaine environ avant la retraite des
Serbes, ceux-ci mirent à mort 18 Bulgares appartenant à d'autres
arrondissements. Le meurtre eut lieu près de la ville et en pré-
sence du curé Ivan pope Kresteff qui les assista de ses prières;
leurs corps furent jetés dans une fosse.
Au village de Ivantchichta les Serbes tuèrent le paysan Arso
Christoff, avant d'abando'nner cette localité ; sa femme fut violée,
liée à la croisée d'une fenêtre et brûlée vive en même temps
que la maison.
A leur départ de Skopié, les Serbes ont emmené avec eux
un grand nombre d'habitants, parmi lesquels Nédelko Stoikoff.
Ivan Zafiroff et Sandé Hadji Mitkoff qui furent tués hors de la
ville et dont les corps furent découverts à l'arrivée des troupes
bulgares. Dans la prison de Skopié se trouvaient à cette date
une dizaine de Vélésiens, lesquels, avec des centaines d'autres
prisonniers, dont des femmes et des enfants, les Serbes dans leur
fuite entraînèrent jusqu'à Ressen. En chemin, ils eurent à souf-
frir de la faim et d'affreux tourments. C'est dans cette dernière ville
que la liberté trouve ces malheureux nus, affamés, exténués.
Seuls l'aide et la compassion des Ressénois mirent fin à leurs
misères.
86
Dans la région de Gostivar les Serbes, en délogeant bom-
bardèrent à coups de canon tous les villages quelques jours du-
rant. Le résultat de ce bombardemant fut prolongé': à Dobridol,
50 maisons incendiées et 10 paysans tués; à Vrabnitza, une
maison et deux boutiques brûlées, le gros bétail fut saisi ; à Tchég-
rani, 20 victimes; à Tchaïli, 7 habitants tués et jetés dans le Var-
dar; à Kalichta, tout le village (100 maisons environ) détruit et
quantité de victimes faites.
Dans le pays de Tétovo, le village de Pirog n'a que 8
tués, parce qu'il a pu fournir une rançon de 300 livres turques;
à Négotine, 30 maisons brûlées et 12 personnes tuées; à Lartzi,
80 villageois sont emmenés puis, entre Grouptchine et Jélino, mas^
sacrés au lieu dit «Zdravef Zobel" ; à Gradetz, 50 maisons incen-
diées et 150 hommes mis à mort.
La ville de Prlzren n'était qu'un vaste cimetière. Le comi
mandant de la Ill-me division des Balkans en donne la descrip-
tion suivante datée du 31/Xn. 1915, JNb 1609:
,Les troupes bulgares trouvèrent dans les cachots humides
de la forteresse (Kaléto) 70 Bulgares d'aspect misérable, tous
épuisés par la faim, estropiés par la maladie, les tourments et le
froid. Parmi les vivants gisent les cadavres en décomposition de
quatre martyrs; sur leurs visages blêmes et convulsés on lisiait
les pires souffrances, qui témoignaient de leur fin tragique et
prématurée. L'aumônier du 29-me régiment de Yambol a procédé
à leur inhumation. L'un des mourants était un Turc qui, avant
d'expirer put annoncer que la prison avait renfermé 800 individus,
Bulgares pour la plupart, parmi lesquels des enfants de 12 à 16
ans. Tous furent transférés à Guilane, à Skopié ou à Prich-
tina. Le 5 novembre 1915, ils arrivèrent à Prizren où on les en-
ferma dans la forteresse. Le 16 du même mois on les fit sortir
de la prison et tous ceux qui pouvaient encore se tenir debout,
furent dirigés sur Diakovo ; et on laissa pourrir dans les cachots
de Prizren le reste des impotents."
Innombrables sont les cruautés serbes perpétrées sur la po-
pulation macédonienne au temps de la retraite serbe. Mais habi*
tuée à souffrir dans la lutte pour le triomphe de son idéal, cette
population stoïquement supporta tous les levers de la fortune,
sut enfouir dans le tréfonds de son âme, à ce moment sublime
et tragique, la grande affliction qu'elle ressentait pour ses proches
à
87
disparus; elle sut mettre un frein à son courroux pour toutes
les déprédations, les viols et les destructions commises. Parce
que le jour attendu va venir; que dans la sombre nuit, des
sommets inaccessibles et des pics altiers les criminels vont dis-
paraître à tout jamais; que l'aurore va luire; que les coeurs pal-
pitants des libérateurs et des libérés vont s'éteindre et que le
chaud soleil de la liberté rêvée va luire enfin. Voilà pourquoi, en
dépit des cruautés souffertes, la population macédonienne a mani-
festé à l'approche et à l'arrivée de ses frères libérateurs une al-
légresse grandiose et indescriptible. Par des exploits incompara-
bles, elle atteignait l'idéal pour lequel quelques dizaines d'an-
nées elle- avait lutté: la libération et l'unification de la patrie
bulgare.
ANNEXES.
I.
Liste
des Bulgares de Kotchané et de la contrée de Kotchané qui
ont été tués, blessés et maltraités; des maisons brûlées et des
cruautés commises par les Serbes lors de leur irruption en
Macédoine, durant le régime serbe et lors de leur retraite.
"H i
Désignation
1
_o ,
Noms et prénoms
des
C/3
'rs
Remarques
T3 i
localités
V)
3
"w
^ !
H
œ
S
1
1. Commune rurale de
!
Zrnovstzi.
Village de
1
1
Ivan M. Fournadjieff . .
! Zrnovstzi !
—
1
Emmenés une seconde
2
Eftim Lazaroff . . .
.
' 1
» * \
—
fois après l'irruption
3
Thomas Trifonoff, prê
re
—
—
serbe et tués l'on ne
^i
Miçhé Stoyanoff . .
—
—'■
. sait où.
Les causes en seraient
5'
Mité Ivanoff . . .
o
^ —
—
qu'un soldat serbe
. *ii
Ivan Pavleff . . .
^"~
—
aura t été tué près
7':
Pano Danaïioff . .
"
du village.
8!
Stoyan Eftimoff .
—
1
.9|
Ghéorghi Saveff .
i - l
—
10
11
Ghéorghi liftimoff
Lazare Kotzeff . .
\
•
— —
Emmenés comme sol-
dats dans l'armée ser-
■ be, ne sont revenus
12
Monc Kotzeff . .
—
— —
jusqu'à ce jour; leur
î 13
Avram Mit ff . .
1
—
— —
sojt est inconnu.
14
Todor Grigoroff .
^
—
— — Il
15
Ivan Andoff .
IG
Ghéorghi Natzeff .
,
—
—
~^
Emmené comme prison-
nier par l's bandes
serbes dans la monta-
gne de Zrnovstzi.
1'
Simo Dimitroff
n
—
— .
—
—
Village de
1
1
18
Mitco Nicoloff . .
. .
Morodvis
1
— 1 — 1
Tués par les Sebes
119
Mitco Stanoeff . .
^
1
—
— !
lors de leur Irruption
!2()
Apostol Bojinoff .
1
—
1
par ce qu'ils ont re-
21
Christo Stoïménoff
»
1
—
—
fusé de livrer leur bé-
tail comme butin.
22
Jordan Saveff . .
jj
—
— .
— 1
23
Ilio Vanghéloff . .
■
ij
Pris par les Serbes co ' -
24
Vassil Anghéloff .
„
—
—
— :!
me soldats, n'ont pas
' reparu dans leurs fo-
25
Spas Stoyanoff . .
,
— .
—
— Il
yers et l'on ne sait
26
Zeinoula Hassanoff
■
—
—
rien de leur sort.
92
•a
Désignation
1/3
_o
Noms et prénoms
des
C/3
'5
Remarques
TJ
localités
C/3
H.
13
^
ÔQ
S
village de
'
27
Ahmed Abdouloff • • •
Vidovichté
1
Pfndu à un ormeau
par la ceinture près
du village parce que
son fils s'était sauvé
en Bulgarie.
28
Hadji Zeïnoula Ismaïloff
1
Tué au village, son fils
s'étant enfui en Bul-
garie.
Maltraités iruellement
et battus à mort par
29
Hassan Alieff . . . • .
„
—
—
1
la bande de Baboun-
30
Ibraïm Ahmédolf ....
"
—
1
ski et le valaque 0.
Naounoff de Léo-
. poptsi.
31
Nazif ladiaroff
»
1 —
—
1
Maltraités cruellement
32
Ali Ismaïloff
^
1
et battus à mort par
3;-i
Démir Mehmédoff . . .
„
—
—
1
la bande de Baboun-
' ski tt le valaque U.
34
Hassan Djéladinoff . • .
,
—
1
Naounoff de Léo-
;35
Rachid Ismaïloff ....
•
—
1
pop i si.
.Après avoir subi de
136
Moustapha Alieff . . . .
„
—
—
—
cruels maltraitemen's
par la même bande,
137
Hassan Alieff ....
,
—
—
—
ils allaient être pen-
38
Tchélébi luséïnoff . . .
,,
dus à 7 potences par-
39
Aïredin luseïnoff . • • .
î •
—
—
—
ce qu'ils avaient re-
celé Umer Pehliva-
40
Chai<ir Umcroff . . . •
' —
—
—
noff; mais tfFâce à la
41
Adem Ahmédoff . • • •
^
.'
fem.ne de ce dernier
|42
Ibraïm Ahmédoff . • . .
village de
qui i-va t promis de
le trouver, ils furent
mis en liberté. j
f Arrêtés et déportés en !
43
Stoïl Lefcoff .-...•
iKoutchitchino -
Serbie pour avoir ser-
!i
Tané Lefcoif •
i
• —
—
—
vi de courriers à l'or-
ganisation macédoni-
45
lordan Nicoloff . • . . .
„
—
—
—
ennes; lors de la re- i
4o
47
Sérafim Ghéorghieff . .
Kiro Micheff. . . • . .
»
—
traite serbe ils furent ;
emmenés par les sor- |
bes sans qu'on sache
48
Mihaïl lasseff • . . . .
!
—
—
—
où ils se trouvent ac-
■ tuellement. \
49
Daftcho Miteff • . • . .
i n
—
—
—
]
50
51
Ghigho Ghéorghieff . .
Stoïl Krsteff
i
i *
—
—
—
1
Emmenés comme sol-
dats dans l'armée ser-
52
Stoïl Velcoff
J-
—
—
—
be, l'on ne sait rien
53
Efrem Alexieff
1 „
—
—
—
de leur sort jusqu'à
54
Kolé Psaltiroff • . • . .
,
—
—
—
ce jour.
55
Mité Manoff
„
—
— —
'
56
Ampo Miteff ......
— 1
Emmené par les ser- j
bes, mais il réussit à f
leur échapper; une
fois rentré chez lui il !
fut estropié par les j
serbes. i
57
Arso Mantcheff ....
1
/Tué par les serbes lors de 1
l^ leur retraite. j
]
, Emmené par les Ser-
:
bes dans leur retraite
58
Tassé Bogdanoff . . .
«
—
—
-^
comme homme de
59
Tassé Vessélinoff ....
corvée avec sa voiture;
et disparu jusqu'à ce
ta
93
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
60:1 Mité Lcfcoff . . .
61 ji Tzano Stoïlcoff . .
62 i! Daftcho Velcoff .
63 îj Stoyan Mitcff . .
64 !; Stoyan Trentchoff
65 1; Tzano Trayanoff .
66 ' Chigo Trayanoff .
67 Miellé Manoff . .
68
69
70
71
'* village de |
Koutchitchinoi
Pavlé Ghéorghïeff, prêtre
Nicolas Ghéorghieff . .
Arso Mantcheff
Stoyan Arsoff
lordan Ghéorghïeff
Péter Andonoff . .
Todor Arsoff . . .
Sérafim lanakieff .
Doïtchine Christoff
Pavlé Dimoff . .
Stoyan Stoïloff . .
Eftim Bojinoff . .
Trayane Kotzeff .
Ilia Stoïloff • • .
Plro Stancoff .
Dimo Andonoff .
Andon Pavleff . •
Vassil Naoumoff .
Ghéorghi Stoïloff
Tzvetco Atanasoff
Kolé Miteff . • .
Mité Kostadinoff .
Ghéorghi Ivanoff . .
Nicolas Ghéorghieff
Mité Ghéorghieff
Lazare Tasseff . .
Kiro Christoff . .
Ivantcho Atanassoff
Apostol Atanasoff
Milouche Stoïloff .
Zaphir Paounoff .
Village de
Bouriltchévo
Village de Pfi-
pétchani
Remarques
S \^
Toutes les personnes à
partir du J* 00 au J^ j
71, furent liées et em- i
menées par les serbes I
lors de leur irruption, !
pendant 24 heures, j
Les >fe 69 et 70 furent |
tués, les autres cruel- j
lement maltraités. j
Tôt après leur délivran- j
ce le prêtre Pavlé
Ghéorgïeff (n. 68) et
Stoyan Arsoff meurent
(n. 71). Le plus mal-
traité fut le prêtre: on
lui enfonça une bayon-
nette dans la bouche j
jusqu'à ce qu'il dise j
où était son argent et
on le lui prit.
Sous prétexte qu'ils é-
taient courriers de ban- j
de bulgare, ils furent !
emmenés par les Ser- j
bes comme prisonniers j
quelques jours avant
leur retraite et actuel- j
lement l'on ne sait où i
ils sont. I
Emmenés comme sol- |
dats par les Serbes et
actuellement encore
l'on ne sait rien d'eux.
{Enfermés dans une mai-
son et brûlés vifs pour
avoir reçu et congédié
les bandes bulgares.
/Tué publiquement pour
\ la même cause.
Morts de suites de voies
de fait pour le même
prétexte.
Cruellement maltraités.
Tous deux cruellement
maltraités et morts
des suites. G. Ivanoff
eut les chairs décou-
pées tant qu'il était
vivant,
Emmenés comme pri-
sonniers lors de la
retraite et l'on ne sait
où ils sont actuelle-
ment.
94
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
Remarques
H Cû
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
m
1121
113
114!
115|
116
Ogniane Atanasoff
Vassil Ghéorghieff
Sazdo Nicoloff • .
Vassil Andonoff •
Gatzo Andonoff .
Pavlé Dimoff . .
Stoyan Vassileff .
Kralu Kiroff . • .
Koliu lordeff . . .
Stoyan Ivanoff . .
Ghéorghi Eftimoff
Ivan Stoyanoff . •
Savé Traïtcheff . .
Krstu Batchcoff •
lusseine Salimoff .
Ibrahim Rassimoff
Ali Hassanoff . .
Dourmouche Osmanoff
Village de
Pripctchani
Total .
29
29
Emmenés comme pri
sonniers lors de lare- i
traite et l'on ne sait
où ils sont actuel-
lement.
Emmenés comme sol-
dats dans l'armée ser-
be sans qu'on sache
ce qu'ils sont devenus.
Emmenés avec sa voi-
ture en corvée par
l'armée serbe sans
que l'on ait de ses;
nouvelles.
Egorgé au village par
une bande serbe.
Emmenés comme sol-
dats dans l'armée ser-
be sans que l'on ait
eu de leurs nouvelles :
jusqu'à présent.
En outre au village de Térantzi il y a 14 maisons et à Pripétcliani 1; =
de plus la plus grande partie du gros et menu bétail ainsi que les chevaux
a été saisi par les Serbes.
IL Commune de Vinitza.
Kolé Athanassoff .
Stéfane Lazaroff .
Christo Nicoloff .
lordan Tzoneff . .
Grigor Antonoff .
Djémal Ibrahimoff
Alo Djémoff ■ . •
Lazare Ivanoff • .
Ghéorghi Micheff
Kazime Hassanoff
Djémal Redjépoff .
lontché Petcoff . .
Meité Petcoff . .
Kolsé Athanassoff
Grigor Miteff . .
Despote Andoff .
Smilo Lazaroff . .
Anto Trayanoff . .
Kotsé Antoff . . .
Assen Dourmichoff
Vinitza -
village
Krachla -
hameau
Gradetz -
village
- /
\Tués par les Serbes lors "
de leur irruption.
Tué par une bande serbe.
^ Emmenés et tués par
I les soldats serbes dans
^ la rivière Ossoïnitza
I de la commune de
J Vinitsa.
Emmené par les Ser-i
bes l'on ne sait où.
^Emmenés comme sol-
( dats l'on ne sait où.
Emmenés par les Ser-
bes sans que l'on sa-
che où ilt sont actuel-
lement.
Tué par une bande ser-
be lors de la retraite.
95
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
CQ
Remarques
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
,53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
Alimed Hassanoff
Athanase Stoïtchoff
Ivan Karamfiloff .
Ghéorghi Arsoff .
Todossi Christoff .
Mitco Christoff . .
Nicolas Anghélofî
Siméon Anghéloff
Gavrii Arsoff . .
Anghel Arsoff . .
Velco Ilioff . . .
Athanase Velcoff .
Véline lanakieff .
Stoïméne lanakieff
Lazare Tasseff . .
Stoïméne Ivanoff .
Stoyan Stoïmiroff .
Milosch Ilieff . .
Mitco Ilieff . , .
Lazare Pétreff . .
Ilia Bogdanoff . .
Zahari Postoloff .
Todor Postoloff .
Triphone Postoloff
Siméon Arsoff . .
Nico Iakimoff . .
Triphone Iakimoff
Philippe Iakimoff .
Ampo Postoloif .
Ho Tirelkoff . . .
Scraphime Christoff
Tsvétane Mitreff .
Mité Damianoff .
Ivan Postoloff . .
Krstu Ghéorghicff
Spassé Ivanoff . .
Stoianca Gligorova
Agnia Siméonova
Stoïna Stoyanova .
Eugénie Ti dorova
Mité Traïtchoff . .
Péter Ivanoff . . .
Todossi Postoloff .
Stéfane Michoff .
Gradetz —
village
Bézikovo —
village
Lipetz-village
Total
38
Egorgé par les Serbes
lors de leur retraite.
Tous tués à l'endroit
appelé Vrgovtzi par
les soldats serbes.
Emmenés par les Ser-
bes lors de leur ret-
raite sans que l'on sa-
che où ils sont.
Tous tués lors de l'ir-
ruption des Serbes.
8
Maltraités par les Ser-
bes lors de leur ir-
ruption.
Emmenés avec leurs
chevaux par les Ser-
bes l'on ne sait où.
En outre l'on a brûlé à Vinitza 4 maisons et paillers ; à Bézikovo 15;
à Lipetz— 16. L'on a fait main basse sur le gros et menu bétail et les
effets-mobilier.
96
Noms et prénoms
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
III. Commune d'Orizaré
Stoyane Bojinoff .
lana Marcova . .
Zlatco llieff - . •
Stoïco Zlatcoff . .
Anastase Tocheff .
Tassé Miltheff . .
Ivan Dimitreff . .
Soultana Stoyanova
Kata Stoyanova .
Athanaska Manassiéva
Kata Athanassova
Stoïtcho Dimitrieff
Traïtcho Stoyanoff
Pavié Kmetsky . .
Stoïl Traïkoff . .
Gavril Ananieff ,
Miladine Efrémoff prêtre
Eftim Siméonoff .
Stoyan Bogdanoff
Fvan Tasseff • . .
Fftime Nacoff . .
Athanase Pétroff .
Désignation
des
localités
■g| Remarques
S è
I Presséka •
village
Jordan Miteff
Orizari-villag.
Vranintzi —
village
Grdovtzi —
village
Total . . 23
Tous tués par les Ser-
bes, qui invitèrent
les paysans à les
inhumer.
"* a Presséka, l'on a brûlé les maisons des paysans suivants : Velco So-
coloff, Stoyan Anghéloff, Ivan Stoïtchoff, Anghel Ivanoff, Athanasca lanéva,
Athanase Alexoff, Stoiméne Stoitcoff, Athanase Stoiménoff, Velco Siméonoff,
Athanasca Pétrova, Stoïl Tasseff, Mité Paounoff, Ivan Stoiménoff, et Lolé
Traïtchéff, en tout 15 maisons.
IV. Commune rurale
d'Obléchévo.
Zaphir Manassioff . .
Disso Mitoff
Gorni-Podlog
— village
Saisi par les bandes ser-
bes dans les champs
du village Gorni Pod-
logettué cruellement
par l'ablation des yeux
le corps transpercé
à coups de couteaux,
laissé sur place et
mangé par les chiens.
Saisi dans sa demeure
par les bandes ser-
bes, emmené à la fo-
rêt de Bouriltchévo
et tué effroyableme nt
Son corps fus trouvé
2 mois après dans le
bois, rongé par les
chiens.
I
I
i
97
•a
o
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
Pétrouclie Kostadinoff
4 I Fannya Efrémova
5 : Zaphir Vatclicoff
6 j Athanase Ciiichoff
Anastase Domazétoff
8 I Ivan Minoff
[Gorni-Podlog
— village I
Tchiflik - j
village H 1
Trakané -
village
OQ
Remarques
9 II Trayan Ivanoff
10
11
Zacho Stoitchoff
Krstu Dimitrieff
Saisi en sa demeure à
minuit par les ban-
des serbes, tué après
une affreuse torture
et jeté dans le Bré-
galnitza
Emmenée de sa demeu-
re par les bandes ser-
bes et tuée après tor-
ture sous le village
sous le prétecte que
son fils Moné Efre-
mof s'était enfui en
Bulgarie.
Meurt sous les coups
de bâton des bandits
serbes pour avoir fait
le courrier entre les
villages de Béli et de
Trakané
1 — — Meurt de la bastona-
de donnée par les
bandes serbes qui
l'ont saisi dans sa de-
meure, parce qu'il
correspondait avec les
bandes bulgares
Saisi à Trakané par
lis bandes serbes et
tué à B«nya sous pré-
texte qu'il aurait cor-
responde avec les
bandes bulgares.
Saisi à Trakané en sa
maison par des mem-
bres de bandes serbes
et emmtné l'on ne
sait où. Son voisin
Doné Tochcoff, le vit
plus tard; il aurait été
tué près de Skopié
ious prétexte qu'il .
correspondait avec les
bandes bulgares
Fils d'Ivan Manoff (voir
J* 8) saisi avec son
père par une bande
serbe, emmené dans la
prison de Prichtina
où il meurt sous les
coups pour avoir cor-
rsspondu avec les
bandes bulgares.
Saisi de nuit dans sa
demeure, emmené par
les bandits serbes à
Prizren où il est tué
en prison pour avoir
correspondu avec les
bandes bulgares
Saisi au village par ks
bandits serbes emme-
né à Pr zren en pri-
son où il meurt des
mauvais traitements
subis pour avoir cor-
respondu avec les ban- j
des bulgares
Bibl. 8
98
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
1
i
■a 1
CA.
H
-OJ
w 1
5
H
1
Remarques
; 12 i' Daniel Portdioff . .
12
V. Commune de Béli
Gavril Banoff . .
Stoii Kiroff, prêtre
Bicéra Mitéva . .
Gaïta Kirova . . ■
Kotsé Tséboff . .
Apostol Postoloff .
Boris Postoloff . .
Ghéorglii Antoff .
I 9 Ghéiassim Velcoff
j 10 Ghéeorghi Manassieff
11 I Maria Mitova
I 12 I Elka Mitéva
j 13 j Anastasie Krstéva
j 14 ! Marco Anghéloff .
I 15 I Stoya Doyanova
16 Mitko Dimtchoff
17 I Antcho Micheff
j 18 ! Gurghika Siméonova
i 19j: Antcho Levcoff
j 20 I LenKa Minova . .
21 ; Vélika Antchova . .
22 i lurda Antchova . .
j 23 ; Ivan Levkoff . . ,
24 I Apostol Ivanoff
25 Bojine Alexoff . .
26 Danile Ghéorghieff
27 Fidana Ghéorghiéva
28 Mihaïl Atanassoff.
29 Ghéro Minoff . .
30; Stéfane Efrémoff .
31 ! Georghi Lefcoff. .
82 j Gana pope lacova .
33 I Bésa Ivanova . .
34 ji Patsa Stéfanova. ,
35 ' Fima Mitanova . .
Trakané -
village
Total .
Béli — village j
Panliléi— vil-
lage II
jPachadjikovo I;
|l —village
Lechki-villageji —
Saisi au village de Trkané
par les bandits serbes,
emmené vers Vélès
et eu chemin il meurt
des coups reçus on
l'accusait de faire le
courrier ertre les ban-
des bulgares
VI. Commune de Blatetz.
Anghel Mirtcheff . . .
Trlfone Mitreff . . ,- .
Siméon Stoïménoff. . .
1 1
—
— '
«
1
-i 1:^
-1 1|^
"
' —
— 1
— 1
Total .
2
~|33 ;
Blatetz— vil
lage
1
'i
.
': l
ii 1
Il •
—
- 1
"
1
99
Désignation r
Noms et prénoms
des
•a
S
Remarques
T3 '
localités i •«
ii 1^
0
S
Blatetz — vil-i
M
Ii
4
Pavel Sinadinoff . . .
lage 1
—
5
Alexa Témoff . . . .
J
—
■'
6
G.-Spirô Stoyanoff . .
1
— :
: 7 ;, Zafir Momtchiloff . . .
w
• H Ivan Stoyanoff ....
[
—
— ii
9|
Grigor Dimitroff . . .
^
—
II
io|
Spiro Maltcheff . . .
,
—
\
11
bcnc Domazetsky . . .
•
— ' '
! 12
Mite Gocheff . . . .
_
__ Ii
j 13
Sérafime Ghéorgliieff . .
—
— ;i
: 14
Dcnc Sinadinoff . .
-
jl
1 15
Vladimir Aslieff . . .
—
1'
|16
Nicolas Lazaroff . . .
tt
—
! 17
Mustapha Oméroff. . .
'i 1
—
■
18
Afaz Démourla Salieff
,
—
_ :
; 19
Atanassi Ananieff . . .
—
:
120
Miliaïl Anglici(»ff . . .
1: »
jiDragobrachté
—
—
: 21 li Velina Eftiiiioma . . .
jl —village.
—
t
'22Î
lana Mitsova
*
—
!23i
Stoïmcnc Glicorghieff .
—
i
;24i
Ghérassim Ilieff. . . .
—
~i
■: 25 j
Ghéorghi Ilieff ...
—
_ ■
: 26 1| Pclrc latitclieff . . . .
—
' 27 Zafir Pétrcff, prêtre . .
—
~ i
il
28 ! Gurgiiia Gocliéva . . .
1
—
29 Glicna Gliéorgliiéva . .
—
"30 Peter Glicorgliieff . . .
■;
—
— '1
31 Tonié Koleff . . . .•. .
,
—
lî
'32| Trayan Miteff . . . .
Il l
—
'\
133! Marco Gotzeff . . . .
îiLaki— village
—
34 Todor Marcoff . .
—
■■
35 : Atanasc Marcofi . . .
■•-
_ '\
36! Save Alexolf
—
j
37
Spassé Pétrcff . . . .
—
1
38
Haralampi Miteff . .
—
__ ;i
39
Andono Stovclieff . . .
r!
40
Ilya Pétsoff^
41
• Peter Cliristoff . . . .
■1
,42
Alexandre Stoïloff . . .
__
-
'43
Sloyan Alexandroff . .
—
'41
Ghérassim* Alexandroff .
_
i
4ô
Stoïlco^ Miteff . . . .
ji
—
_ji
46
1 Ghéorghia loveff . . .
—
— 1'
47
' Ilya Gocheff
—
■
48
j Eftim Temclcoff. . . .
jl
49
Miloche Eftimoff . . .
I;
50
Kolé Lazaroff . . . .
—
|:
51
Mit. laneff
—
52
Evda Andonova. . . .
—
i
53
Savé Ghéorghiéff . . .
»
—
1
100
O il
'■a
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
Noms et prénoms
Zako Mitzoff. . .
Ghéorghi Athanassoff,
Ivan Mitzoff . . .
Philippe Postoloff .
Dontché Spiroff. .
Ghéorgi Postoloff .
lordan Sérafimoff .
Triphone Dontcheff
Zlatane Stoïtcheff .
Pécho Fhilippoff
Mourad Fératoff
Mahrem Assanoff .
Rassime Kossé . .
Dentcho Soulimanoff
Goclié Lazaroff . .
Tassé Ghéorghieff .
Kolé Lazaroff . .
Velin Christoff . .
Zafir Christoff . .
Désignation
des
localités
T
^ w ij Remarque:
co ii I
00 us !i
jLaki — villagel;
IPékliani— vil-||
Trsino- village
Total . 72 —
Au village de Blatetz il ya 19 maisons briileés ; à Dragobrachta
à Saki — 80 et à Pékliani 35 maisons.
-34;
VII. Commune urbaine
de Kotchani.
1 Kotso Pandoff
2 Christo Alexoff
3 Ghéorgi pope Arsoff .
4 Siméon Spassoff
5 Kostadin pope Zaharieff
6 Stoïtcho Manoff.
7 Ghérassim Kotzoff.
8 Todor Baradinoff
9 Dionise Nendoff.
10 i Tsané Efrémoff . . . .
1 1 jl lordan pope Ghéorghieff..
! Ville de Ko-
1 tchani
Total .
-1
— 10^
Affresemeiit maltraités
par les Serbes lors
de leur retraite, qui
les emmené rent à
Vélés d'oii ils s'enfui-
rent de la prison.
Emmené par les Ser-
bes, lors de leur re-
traite avec sa voiture
es ses boeufs, et en.
chemin pour Chtip ils
le tfièrent.
Tous deux cruellement
maltraitées comme cri-
minels politiques, le
premier par la bande
de Babounski. et le
seconde par l'autorité.
En outre les Serbes lors de leur retraite emmenèrent 6 boeufs et 4
buffles, brûlèrent 13 maisons en ville, 6 boutiques, 2 magasins, deux hôtels
et pillèrent 4 boutiques et un han.
101
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
QQ
Vill Commune rurale
de Socolartzi.
1 j Gavril Ivanoff . . .
2; Mial Nicoloff. . . .
31 Miladine Stoïmiioff
4!! Ilio ûhérassimoff . .
5 ■:. Mino Lazaroff . . .
6ij Pavlc Mitcoff. . . .
7i; Stoyo llioff ....
8 P Ivan Dimitrieff, prêtre
9i Pcna pope Nakova
10 j Postol Guitsoff
11 ; Mité Stoïmiioff
12 1 Mitco Ivanolf
131 Dotdié Andoff
14 I lordana Mitéva
15 1 Ristcna lankova
16 f Mara Kraléva
17 1 lanc Krsteff .
18 ii Natso Lazaroff .
19 jj Pétrouclie Anghéloff
20 il Mité Malinoff . .
21: Mia! Nicoloff . .
!22;i Vassil Tassoff . .
i 23 ]■ Pano Nacoff . . .
; 24 Ij Ando Postoloff . .
; 25 !; Moné Stoyanoff .
26:1 Hassan .Mehmédoff
1 27 li Mial Zafiroff . . .
I 28 i| Giicna Mitéva . .
i 29 ij Kotizmane Trcntchoff
1 30 '! Pétrouche Andoff
! 31 [', Mitco Ivanoff .
32 II Mano Stoïmiioff
; 33 j Arso losifoff . .
j 34 !j Pandora Zafirova .
j 35 Ij Vitora Pétrouchova
36 ; Taska Tsékova . .
Spantchévo—
village
Sokolartzi —
village
Lepopeltzi—
village
Gighiantzi—
village
— ! 1
j-
—
Tchichinovtzi
— village
1
1
1
" 1
1 :
Remarques
Avant de les tuer, le
générai serbe Tséko-
vitch prit du premier
10, du 2me 5, du 3-nie
20 et du 4-nie 5 liv-
res turques, soit 40
livres turques.
Battus à mort parChté-
ru et Djordjié qui
prirent au premier 10,
au 2-me I& et au3-me
12 livres turques soit
37 livres au total.
If Cruellement maltraités
|. par la bande de Ba-
il bounski.
ijfAvant d'être tués, le
I Serbe Poniavitch prit
tau premier 60 livres
turques.
/Maltraité par l'officier
\ serbe Poniavitch.
Maltrait/'s par Jané Ni-
vitchanetz.
Battu à mort par l'oifi-
cier serbe Ponovitch.
.Maltraité par une bande
serbe.
Maltraité par les sol-
dats serbes.
Maltraité à la mairie.
Avant de le tuer Djor-
djié lui prit 30 livres
turques.
Avant de le tuer, le
gendarmes serbe lui
prit 10 livres turques.
.■\vant de le tuer, le
gendarme serbe lui
prit 5 livres turques.
Maltraités à mort par
un gendarme serbe; à
Moné Stoyanoff il a
pris 5 livres turque.
Tuée par
strbe.
une bande
(Tuée par une bande
» serbe.
Maltraité par Djordjé
qui lui prit 37 livres
turques.
Tué par un gendarme
serbe.
.Maltraités à mort par
un gendarme serbe.
1,02
Noms et prénoms
37 ;i Dantcho Dimitrieff.
38 î! Pano Doneff . . .
39 1[ Ivan Trayanoff . .
40 ;i Paoun Tsvetcoff. .
41 ! Tasse Arsoff . .
42 j Vassil Ilioff . .
43 j] Risto Nicoloff .
44 ' Ampo Krstoff .
45 ii Ivan iMileff . .
46;' lané Ivanoîf . .
47 1 Eftim Guitzoff .
48 i Pétrouche Doneff
49:' Vassil Mladénoff
50 il Mité Lazaroff .
51 :^ Mité Matzoff .
52 : Stoïtcho Pavleff.
53 Stoyan Ghitchoff
54 Ivan Iakoff . .
55 Moïssc Ghitchoff
56 1 Chtério Kostoff .
57; lordé Arsoff . .
58 ! Marco Stoïlkoff .
59! Efrem Petcoff .
60 1 Spiro Ivanoff. .
61 i lané Stoïmiloff .
621 lané lordeff . .
63'' Donc Ivanoff. .
64 Pétrouche Kotseff
65 : Miladinc Panoff.
66 Lefta Postolova .
67 Mino Ivanoff. .
68 Mino Matcoff. .
69:
70!
711
72'
73
74 i
75 j
76
BotzéJSpassoff . .
Stéfane Ghéorghieff
Sandé laneff . . .
Sandé Nikoloff . .
Sandé Panoff . .
lordé Tomeff. . .
Lazo Stoïtcheff . .
Ghigo Siniéonoff .
Désignation
des
localités
> Sokolartzi
village
Vrbitza— vil-
lage
Gighiani —
village
Spatchevno
village
Tchichinovtzij
— village
ISpantchévo — ]•
village
Sokolarzi —
village
i—
i - i
Emmenés par les Ser-
bes comme prison-
niers.
^Emmené par les Ser-
l hes comme soldat.
Enienés comme prison-
niers par les Serbes.
Emmenés par les Ser-
bes comme soldats.
fEmmenos par les Ser-
bes comme prison-
niers.
Emmenés par les Ser-
bes comme soldats.
Battus par la bande
d'Ivan Babounski.
Emmenés pnr les Ser- i
:' bes comme soldats. j
Total . 13 — 27
Outre cela, à Spantchévo l'on a brûlé les maisons de : Zacho Goudou"
tloff, Anastase Mitreff, Efrem Maximoff, Mité Kostadinoff, Siméon Atanassoff,
Stoya Ghéorghiéva, Zacho Arsoff et Anastase Tachcoff. Des liabitants de
Socolartzi le général serbe Tsékovitch a pris 90 livres turques, es de ceux
de Tchichinovtzi le dit général a pris 100 livres turque.
103
Noms et prénoms
XI. Commune rurale
de Polaki.
1 i Krstu llicff . .
•!'•: llia Anghcloff .
3!i Voïne Stoïcoff .
4|j Postoi Stoïtchcoff
5 ; Kostadine Ivanoff
6 Srébrène Tassoff
7 |, Miladine Christoff
8 Alexo Mitzoff .
9 : Krstu Stoïcoff .
10 II Mité Stamencoff
11 1 Vassilco Tchamoff
jDésignation
des
'
'ê3
Rem
localités
5,
Xeboyani —
i
village
1
t ;
^
—
—
1
_
1
^_
l
.
—
„
1
—
.
1»
-^
—
*
—
,
1 »
— 1 —
i
Total .
11
—
1
Outre cela 2 maisons furent brûlées à Ncboyani, 13 ;i Polaki. soit au
total 15 maisons.
Récapitulation
1 Commune de Zrnovtzi.
2; „ . Vinitza.
3|i . „ Orizari .
4| , . Obléchévo
51! „ „ Bcli . .
6 , „ Blatetz .
7| „ , Kotchani.
8!; „ . Socolardzi
9 . „ Polaki .
29
—
29
38
- 81
23
- -i
12 - ! i
2
-13^
72
—
.
1
—
10
13
—
27!
11
—
1
Total
201
1107
II.
Liste
des crimes et des tourments pour cause politique exercés sur
les Bulgares de Radovich et son arrondissement.
A la fin de juin 1913, les Serbes lors de leur retraite de l'arrondissement
ont incendié les villages suivant: Qarvan, Zagortzi, Skoroucha, Loubnitza et
Kontchc. Seules les maisons bulgares ont été réduites en cendres. Cela fait,
les assassinats et les maltraitements commencent sur la population consciente,
durant tout le régime serbe.
Bulgares tués.
!
! ^
;'
i i
! Date
";
\ c
Noms et prénems
II
Profession
du
Remarques
<.&•
\^\
j meurtre ■
^
M
-
1
"
1
.!
I. Dolni-Lipovetz — vil-
1
lage.
1 '
' r
Stoyan Traïcoff ....
140 i
Agriculteur
- Vni.1913
1
i 2
Traïco Stoyanoff . . .
i50
,
^
1 3,
Marco Stoyanoff . . .
140 1
,
^
i 4;: Tiuio Stoyanoff. . . .
45
„
„
1 S'
Stoyan Patzeff ....
*60
•
•
Père des 3 fils ci-
ilessus.
6
Petrouche Stoyanoff . .
45
,^
„
7
Zdravé Témelcoff . , .
40
„
i 8
Goné Andonoff. . . .
45
,,
i 9
Traïco Stoyanoff . . .
58
n
«
Les personnes ci-dessus ont été tuées le même jour, après avoir été
liées et transpercés au moyen d'un couteau.
11. Gorni-Lipovik
village.
1 I Todor Ilieff . . .
2 I llia Stoyanoff . .
3 ; Zdravé laneff . .
4 Traïco lancff . . .
46
50 i'
48 r
60'
Agriculteur .V1II.Î913
i\Tué lors de la ret-
I raite serbe.
Frappe à mort.
106
il !
JJ '1 !
O î Noms et prénoms !
^ !| 1
î
o
Profession
ij
Date
du 1
meurtre |
i
Remarques
III. Papavnitza— village.
li
2
■ '1
Stoyan Constantinoff . . :
Trendc Kouzmanoff . .
IV. Gabrevtzi — village.
60
55
Agriculteur
1 VIII.1913 i
i ;
Frappé à mort.
1
2
3
4
5
6
7
Diné Mitcoff *
Spassé Todoroff . . . ■
Traïco Marti noff ...
Christo Doneff . . . . j
Ivan Dimitroff ....
Athanase Chrisioff . .
Potzco Ilieff 1
V. Rakitetz — village.
19
18
45
35
60
42
45
*
30. Vi". 1913
11.1915
1
Frappé a mort.
!
1
2
3
4
1
Ivan Przkoff
Nicolas Ivanoff . . . . ;
Moiistapha Ibrahimoff . ,
Moustaplia Aïrouchoff .
VI. Negrenovtzi - vil-
lage.
60
42
45
48
»
i ,
1
i
• 1|
Nicolas Ghéorgliieff . .
Todor Vassileff ....
Eftim Gavriloff ....
VII. Skoroucha— village.
35
30
60
!
0-
yiii.1913
i
1 p Athanase laneff . . . .
2 Spase Kotzeff ....
Ij
55
40
'
1 11.1915
jt
Notable du village. ;
Courrier des bande»
bulgares.
il
: VIII. Zagortzi— village.
i
1 i Christo Dontchoff . . .
2 II Dontcho Arsoff ....
i;
45
30
"
«
Ancien tclietnik.
'i
Il IX. Garvan — village.
1
i
1; Ivan ilieff
2ji Christo Andonoff . . .
3 ; Kotzé laneff .....
65
45
40
i »
!
1
Ancien maire.
Courrier des bandes
bulgares.
2
Br
En février 1915, l'on a
Turcs de Pipérovo, après a
est (Chtip) ont subi le même
tU(
voir
sort.
î dans l'églii
été cruelleme
Tous ont éié i
>e de Garv
nt maltraité
nhumés dan
an 3 Bulgares et
s; 2 Bulgares de
s la même tomba.
107
Noms et prénoms
Profession
<
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
H
12
X Kontché — village.
Ivan llieff Karabacheff
Pané pope Vassileff
Vclika Ghcorghiéva
Dimé laneff . .
Bojil Ilioff . .
Christo Ilioff. .
Mané Mantcheff
Vatza Kitanova .
Traïtchc Kiroff .
Maria Nfcolova .
Téna Grigorova .
Manassia Manassov
XI. Loubnitza— village. i
1 Ij Kotzc Stevcoff .
2l{ lordana Kot/éva
3 1 Ghéorghi Stevcoff
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Nédo Nicoloff .
Ivan Traïtclieff .
Zlatâ Iliova . .
Philippe Stoïménoff
Christo Stoyanoff
Andone Christoff
Andone Ilioff .
Eva Iliova . . .
Ghéorghi Timeff
Spasse Koleff .
Mirsa Kolcva .
Kaména Pétrova
Téna Chéorghiéva
XII. Déllno — village.
Ivan llieff
Kolu Ivanoff .
Mihaïl Ivanoff, prêtre.
Ghéorghi Kotzeff
Ilia Doneff . .
Mité llieff . .
Lazare Kotzeff .
Stefan Traïcoff .
Christo Stéfanoff
Kotzé laneff . .
140
!16
jso
40
30
30
40
40
18
40
30
30
40
30
30
30
165
:40
30
80
6)
180
i40
l80
!40
i60
Agriculteur ||30.VI.1913
Fille de Kotzé Stev-
coff.
Ses 4 enfants furent
égiilement tués.
16.III.1915
Ancien dirigeant de
bandes — enterré
vif.
VWs d'Ivan llieff ci
dessus, courrier
des bandes — en-
terré vivant.
Frère de Kolu ci-
dessus — enter-
ré vif
Courrier de bandes
108
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Noms et prénoms
Profession
Krstu Ilieff . . .
Christo Pétroff . .
Touclié Anastasoff .
Trendo Chapkaroff.
Mitzo Atanassoff .
Kitc Mantdioff . .
50 Agriculteur
:65
-'125
40
30i
90
Ghéorghi pope Traïcoff . !|35
Christo llioff 135
Pandc Miteff 18
Ivan Cliristoff . . . . (160
XIII. Niniovo — village.
Ghéorglii Traïcoff
Gliérrghi Kotzeff
Ilia Mantcheff .
Pétrc Anghéloff
Christo Traïcoff.
Monc Kotzeff .
Trayanka Dontchova
XIV. Dolna-Vrachtitza
— village.
1 |i Témelco lantcheff . . .
XV. Voïslavtsi — vil-
lage.
1 ; Trayanka Stoyaiiova . .
2\ Ivan Zdraveff . . . .
■26
35
50
35
44
120
40
60
30
!30
Date
du
meurtre
16.111.1915
101.1915
:U.IX.l915
?
10.1.1915
10.11.1915
10.1.1915
Remarques
Courrier de bandes.
Courrier de bandes.
Pris comme dans
l'armée serbe com-
me gardiens de
chevaux; ils ne
sont pas encore
de retour; l'on sup-
pose qu'ils ont été
tués.
XVI. Souldourtsi
village.
1 Eftime Tzimandroff
2 Tentcho Kotzeff .
65!
40
|;iO.III.191ô
Datniane — village.
1
Ahmed Sélimoff . .
80
2i
Moula Moussaoff . .
65
3;
Zékir Eminoff . . .
70
4i
Emriché Zékirova . .
70
5
Limane lacharoff . .
,50
Ceux qui demeurèrent vivants de la commune d'Iniovo, femmes ou
hommes, furent battus et maltraités. Leshabitant qui s'étaient cachés au
nombre de 157 s'enfuirent à Stroumitza sur territoire bulgare.
109
'1
Date
!
o il Noms et prénoms
Profession
du
Remarques
T3 p
meurtre
%
_ il<i:
!
Podérécbe — village.
i
1
Vassé Kotzeff . .
. 70: Agriculteur
30.V!.1913
Notable du village. ,
2
Naco Nicoloff .
. 501!
3
Ivan Pandeff. .
. ii45i.
4
Vassil lantcheff.
. I50ij
5
Vassil Pctroff .
. KO'Î
6
Stoïtché llcoff .
. . ■i65:i
7
Bogatine Kolanoff
. i70'l
8
Ivan Messaroff .
. :i55^
Compagnon de De- ;
tcheff; coupé en
inorceuux fils du
1
^s 1 Vassé Ko- !
1
tzeff. ;
Q il Travane Vasseff. . . .
!
1|
: Oravttza— village (Oré-
; liovitza).
1 i Philipe Kotzeff . . . .
2 :| Ilia Vasseff
2i| Ghéna Staménova . . .
35
[60
l45l
150!
28.Vi.191 3
Ouvrier du temps
de Detcheff.
Courrier de bandes.
Femme du voïvode
Staméne Témel-
coff; brûlée au
moyon d'aiguil-
les sous les on-
gles pour qu'elle
dise où est son
mari.
Smilintzi — village.
Grigor Alexoff . . . . I 231
Trayane Constantinoff .50
Ghéorghi Stoïcoff . . .70
Zaliarie Arsoff . . . . i! 28
Pétré Tasseff | 16
Anghel Robovtchanetz . ilGO
2.VII.1913.
Se sont enfuis à Stroumitza pour ne pas servir dans l'armée serbe;
de Podéreclie— 38 Bulgares et 10 Turcs; de largoulitza — 20 Bulgares et 16
Turcs; d'Oréliovitza 20 Bulgares et 50 Turcs; de Novo-Sélo— 2 Bulgares;
de Smiliantzi — 10 personnes; de Sari-Gliiol, d'Idéverly et de Kussély
70 Turcs.
Pokraïtchévo -village. !|
1 i Ivan Atanassoff. . . . il 40
2 !i Christo Kotzeff . . . . | 38
3î Ivan Potzcoff . . . . i 40
Raditchévo — village.
1 Vassil Stoïcoff . . • . i 35
2 Cliristo Eftimoff . . . ! 34
Agriculteur i20IX.1915
110
o
■a
Noms et prénoms
3 Stoyan Atanassoff
4i; Spassé Trcnoff .
5:1 Cristo Vascoff .
Doukattno — village.
i
<
Profession
Date
du
meurtre
•
25
45
25
Agriculteur
20.IX.1915
1
Mité Doneff . . . .
. 35
2
Atanase Grigoroff . .
. 38
3
Kotzé Paneff . . .
. 38
4
Stoïmene Socoloff . .
. 36
5
Kotzé Ivanoff . . .
. 38
6
Cliristo Nacoff . , .
. 36
7
Lazare Ivanoff . . .
. 42
8
Stoyan Vassileff . .
. 35
Remarques
Les personnes ci-dessus ont été prises comme sdidats et tuées. Du
village de Douiiatino 24 Bulgares qui s'étaieni cachés, s'enfuirent à Strou-
mitza; de Pocraïtchcvo — 6 et de Raditchévo 18 personnes.
I; Karadjalar — village.
1 i! Emine Moustafoff . .
2 i Djémaïl r-Yiciî . . .
55 Agriculteur
55
20.IIL1915
Du village de Koulaazlik les Turcs cachés, au nombre d'environ 50
personnes, se sont enfuis à Stroumitza. La plupart prirent part à l'attentat
de Valandovo.
Chipkovitza —
1 i Traïco Antonoff
2 ;{ lané Vessélinoff
3 l Tréné Vladoff .
4i Zaho Potzeff
Zapliir Tasseff
Kosbounar — village.
Traïco Lhristoff . .
village.
. . .
60
22
. . .
28
25
50
45
Agriculteur .1 26.11.1915
4.X.1915
i24.U.1915
Tclietnik bulgare
ITués a Kragouévatz
pour avoir repu-
sé de prêter ser-
Inient coniine sol-
dats serbes.
Tué lors de ia le-j,
traite serbe.
Courrier de bandes
Tous les jeunes hommes aptes au service militaire de Kozbounar et
de Chipkovitza se sont cachés dans la montagne de Platchcovitza et se sont
enfuis à Stroumitza.
111
Noms et prénoms
<
Profession
Date
du
meurtre
Remarques
Radovich — ville.
Tués à l'arrivée des Ser-
bes le 28 juin 1913.
1 ; Eftim laneft Karamanoff .
2 : Anghel Tomeff . . . .
3; liia Katchoff . . . .
4 Balica 11. Karcliova . .
5: Kot/.é Moutoff . . . .
6 I Sergent-major Gliéorghi
i Stefanoff
lues à Radovich et
frappés mortellement :
1 i Grigor Tcliatcharoff . .
2 II Touche Zdraveff . . .
Kotzé Zafiroff . .
Taclio Andonoff.
Pétrouche Vantoff . .
Dimitroucli pope llieff
Grigor Matrapazoff. .
Cyrille Gr. Matrapazoft
Grigor Krchcoff . .
40
29
50
48,
45
68 i
48
45
1146
. 150
47
;60
62
16
45
Tués sur le chemin ou
en prison :
Nadji Effendi . . . . .■ 50
Ilia Zafiroff '50
3 ; Mité Mihaïloff . . . .
4 I Grigor Stnyantcheff . .
5 j Tacho Andonoff . . .
H|; Ilia Karabaclieff. . . .
7 ] Vassil Taziroff . . . .
8 il Boclinak Alimédaa. . .
9 •! Stoyan Mitzeff . . . .
10 I Gliéorgi Iconomoff, prêtre.
11 ; Mehmed Razimoff . . .
12 1 Anif Hodja
13! Nakc Tachoff . . . .
Agriculteur 28.VI.1913' Ancien tchetnik.
soi
60 '
50 1
48 L
40 Ij
47 I,
52'
48
40 I
60 il
46 Ji
femme île Katchoff.
29.VI.1915'i NI. à
4.1.1915 I
4.111.1915!
6.III.1915
15.X.1915
6.X1.1915
7.X1.1915
14X1.1915,
17.X1.1915i
18.XL1915
19.XÎ1915
24.XI.19i5
Kioucfiovo.
U'a pu s'enfuir
lors de la retraite.
S'est suicidé à Tai-
de de
I ette
darnie
suite
nients
tabU<
bayon-
d'un gen-
serbe par
des tour-
insuppor-
infligés.
Est devenu fou par
suite des soups
reçus.
A cheiclié à mou-
rir en se jetant
par la fenêtre de
la municipalité,
où i! fut saisi et
arrêté.
.\\ort en prison
toups reçus.
des
Tué à Katclianik.
Notable et militant
de la Renaissance,
tué sur le chemin
de Pri/rcn.
Tué eu chemin pour
Prizren
Tués en chemin pour
Scutari (Chkodra)
d'.Mbanie.
Tués à Scutari d'Al-
banie.
112
Noms et prénoms
Profession
14
15
16
17
18
19
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
201
21
22
23
24
25
26
27
28
29
Kotzé Zafiroff .
Ivan Tarabouloff.
Touché Tachcoff
Ivan Christoff .
lossé Nacoff
Ilia Batchcoff .
<
Date
du
meurtre
Elargis après avoir été
maltraités et se sont
enfuis en chemin:
Ivantclié Karpouzoff . .
Touché Stevtcheff . . .
Pétrouche Grboulata . .
Vassa Matrapazova . .
Katinka Potzentzéva . .
Aïché Zékirova . . .
Navga Matova ....
Zouïtza Vassiléva . . .
Vatza Douldourova . .
Touché Christoff . . .
Grigor LoznaUeff . . .
Ghéorghi Christoff. . .
Touché Kotchcaroff . .
Sali Bey
46
55
48
47
50
55
Agriculteur ; 6.XI.1915i! Tué en chemin pour
H : Prizren.
;! 10.XI.19l5ii
Afaz Ismaïl
Ghéorghi Loznalieff . .
Touché Téoharoff . . .
Dontclio Andeff. . . .
Todor Tsvetcoff. . . .
Ghéorghi Andréeff. . .
Trayan Boïcoff ....
Christo Vitanoff. . . .
Touché Grigoroff . . .
Grigor Mihaïloff . . .
Nicolas Zafiroff. . . .
Abdouramoff Kadiroff. .
Vassil Djarta
Touché Chapcoff . . .
Vassil Brendoff. . . .
Ont disparu en chemin
■ pour l'Albanie;
Kostaki pope Gavriloff .
Ilia Trentchoff . . . .
Kotzé Pétzeff
36
55
150
j55
|45
55
40
142
44
156
'45
l44|i
j58|l
m
H
331
551
30 i
40 i
381
soi
53 1
38
44
48
30
55
45
45
jTtiés à Prizren.
— Tué à Débaiv
— I Mort il Ochrida.
,1 —
j^Mis en liberté de la
J prison de Rado-
il ''''^-
Délivré de la prison
de Chtip.
;VDélivrées de Skopié
■ i-'
Délivrées delà prison
de Skopié.
I S'enfuirent de la
prison dt Prizren
I> et revinrent à Ra-
dovich.
S'est enfui de Vou-
tchi-Trn.
S'est enfui de Priz-,
ren.
Se sont enfuis de la
prison de Scutari
d'Albanie.
III.
Liste
des personnes tuées ou maltraitées à mort et des maisons
brûlées par les Serbes pendant les années 1913 — 1914 et
1915 dans l'arrondissement de Négotine sur le Vardar.
O)
5^
!
M 1
■ --. ■
•a
Désignation des localités
.««3
•oS 11
•O '
o
T3
Nom et prénom
Îl
||:us
«
Remarques
é;
Commune de Pépélni
î^ H
^1
i
'1
.
tsa.
'!,
1
Alime Issoufoff ....
.
i
-
2
Louman adrioff.
1
■ —
-..
3
Sabri Vetzkoff. .
l
--
— 1
4
Feïsoula Meïssioff
—
5
Menelia Ibraimoff
<
—
6
Saïd Alkoff. . .
— '-
—
7
Sali Mortésanoff .
—
— ,
—
8
Ibraïm Avsieff
—
■ —
■
9
Souléman Adémoff
—
—
U)
Ibraïme Souiémani)ff
—
—
11
Achmed H. Fératoff.
__
—
—
12
Ibraïme Achmedoff
—
—
1
13
Ali Alieff . . .
—
—
1
14
Abdoula Rachidoff
—
—
—
i 15
Akif Adémoff
__
—
-
16
Smaïl Adémoff .
—
—
—
.
17
Ached Ousinoff .
—
—
I
18
Assan Kourtichcff
—
-
19
Assan Moustafoff
—
—
—
20
lousséine Moustafoff
—
—
—
21
Abdourman Assanoff
—
—
—
22
Mechmedali Kantournf
1
—
—
—
23
Moustafa Soulém.moff
—
—
—
24
Choukri Moustafoff .
—
—
—
25
Souléman Rassimoff
<
—
-
—
26
Abdouraman adrieff
—
—
—
2/
Golobeï Kantoroff
—
—
—
28
Avdzi lousélieff .
'
—
—
29
Rachoub Mechmedalieff .
—
—
—
iso
Aïdar Assanoff .
—
—
—
Bibl. 8.
114
i
<u
"2 I Désignation des localités
o !
T3 r Noms et prénoms
31 i Mechmedali Dobravtcheff.
32 j Moustaîa Assanoff .
33 I Mehmed Mouratoff .
34 jj Rachid Alimoff . .
3^ i Alla Nedjépoff . .
36 i Elérouch Mémichoff
37 ! Mehmed Taïroff . .
38 !! Mehmed Afasoff. .
39 il Alil Taïroff. . • •
40 Assan Agouchoff. .
41 ji Rouchid lacharoff .
42 ! Sali lacharoff . . .
43 |j Mehmed Amédoff
44 II Alil Assanoff . . .
46 |! Selman Assanoff. .
46 ij Ahmed Kior Ahmédcff
47 I Mehmed Moustafoff
48 l^ loussouf Aali Taïroff
49 ; Abdoula A. Toroff .
50 I La mosquée Tzarkovna
51 i Alïa Agouchoff .
52 I Alil Sioulémanoff
53 i Assan Kambouroff
54 I Abdourman Kambouroff
55 1 Chefik Alimoff . . •
,1
i
I . Village Prajdévo.
56 Blageo Illoff ....
57 Ivan Christoff. . . .
tS lano Manteff ....
59 Riso Traïkoff . . -
60 Pétar Mirtcheff . . .
61 Ivan Petroff ....
62 lano Zacharieff . . .
63 Ibraim Abdioff . . .
64 Assan Topaloff .
65 Achmed Mol. Smaïlloff
66 Moustafa Ouséinoff. .
67 Abdourman Mehmédoff
68 Moustafa Mehmédoff .
69 Ahmed Mehmédoff . .
70 Abdourman Mehmédoff
71 Mehmed Abdourmanoff
72 Mehmed Alimoff. . .
t 73 i Abaz Alimoff . . .
! 74 I Sélim Saïtoff ....
t 75 Ahmed Mehmed Mémi-
' I choff
j 76 Mehmed Békréchoff. .
! 77 ' Mehmed Békiroff . .
[ 78 I Ibraïm Pasvandji. . .
Remarques
Tués dans la prison du
département de Skopie
(Uskub).
M5
Désignation des localités
Noms et prénoms
I c «
:| — -O)
3 ""
Remarques
79 '{ Ahmed Soudjoukoff.
80 !j Saïdagua Tchachiroff
81 I Achmed Pechlévanoff
82 ! Baïd Tchaouch . .
83 j Oiilim Tchaouch Mehmé
ij doff
84 }j Animé Mehmédova.
85 ij Beika iMchmédova .
86 1| Mehmed Oussinoff .
87 " Ousso Soulémanoff .
881' Ahmed Soulémanoff
89 j Démir Oméroff . .
90 !i Mehmed Acher Rfendi
91 i| Alla Cel. Tchaouchoff
92 1 Saïd „
93 '; Ahmed Oustafoff. .
94 j; Mehmed Achéroff .
95 jj Mehmed C. Ibicheff
96 ij Moustafa Alipe . ,
97 !i Assan Katinoff . .
98 j{ Mehmed Mouliasimoff.
99 ji Oussin Redjilloff. .
100 1] Kadri Redjinoff . .
101 ! Pacho Daoutoff . .
102 i] Mehmed Ahmedoff.
103 iJ Ousko Glouch . .
104;: Alim Kïosoff . . .
105,: Sélïo Frakeff . . .
106 ;î Alla Moustakoff . .
107!: Alim M. Ari . . .
108!; Mémo Dabeff. . .
109', Alia Melekoff . . .
1,10 I Ahmed M Békoff .
111:; Mousiafa Emrouloff.
112 |; Assan Choutkin . .
113!' Moustara Moutoff .
1141| Soulc Démichoff. .
115'' Devri Jinoff . . .
116 Ahmed Békoff . .
117,; Abdoula Kaltchénoff
118 : Mehmed Tchaouchoff
: 119 il Souliman Choutkin .
120 ' Ania Oméroff. . .
121 Ahmed Oméroff . .
122 Alia Assantcheff. .
123 Moustafa Assanoff .
124 : Ibraïm Assanoff . .
125 Ahmed Pehlivanoff.
126 Asso A, Bitoff . .
127; AUa Aïtoff ....
128 Ibraïm Aïtoff . . .
129 Soulo Vetkin . . .
_î|
U6
!5!^!?
n « 1 K o> Il
!;
0)
3^
3 <"
1
; *
•a
Désignation des localités
.„5
Xi
1 .
! ^ 1
O
Noms et prénoms
h
*4)
j 2 ; Remarques i
n
«S
•s 5
s
i: 1
Il i
13
Eless Issoufof
1 ^
131
Ibo Dilleff . . .
—
\
1]
j
132
Assan Moussarkoff
—
ji
1
133
Abdine ,,
j
134
Alla
—
I
135
Aiil
—
15
Achmed Etlémoff
—
1 _
!
137
Ibraïm Djéroff. .
j
138
Ahmed Etlémoff .
—
139
Ousso Doutkin .
j
i
140
Ousso Pritskoff .
—
141
Soulio Moustafoft
—
;
142
Selman Karimoff.
1 ^
—
143
Imete Dilleff . .
1 .
,
i
144
Ahmed M Chrdoff
1' ,
.
-
14S
Redjeb Aliinioff .
—
146
Sclim Ibichanoff .
.--
—
—
147
Achim Mehmédoff
—
—
118
Alia H. Alimoff .
—
"
_ !
H9
Mehmed Alllmoff
1
-
1 »
150
Selman „
*
—
1
1
1
151
Alil Gl.mh. . .
1 ,
—
1 -
152
Mehmed Besvitchki
153
Kouzm^n Guisoff
-.
154
Pétar Nikoff
i 1
—
1
1.S5
Risto Moiisirkoff.
—
j -
156
Kolio Michalkoff .
j
_-
157
Christo laneff. .
j 1
_
—
158
Eftim Arssoff . .
i 1
—
—
159
Lazo Minoff . .
1 .
—
__
—
^
160
Kostadine Tachoff
Y
—
—
—
161
Guélio Djanski .
< 2
—
—
162
Atanase Risoff .
1
—
—
—
163
Petré Zrihartcheff.
i ^
—
—
—
164
laïo Zahartcheff .
9
—
_
165
Kotso Petroff . .
_
—
166
Eftim laneff . . .
-
—
—
167
Spisso Dimoff. . .
i -l I
—
—
.
168
Nédé Ivanorf . .
—
—
i
169
Spasso Stavreff . .
■ 1 !
—
—1
—
fl
170
Risto Ivantcheff . .
—
—
—
171
Dimtco Tasseff . .
i ' 1
—
^ —
—
172
Petré Minoff . . .
; 1 ''
—
— 1
— 1
173
Christo Dimoff . .
—
1
—
1
174
Ivan Sectoloff. , .
—
—
—
175
Ivan Andonoff . .
i !
—
— 1
—
176
Giouro Mihaïloff. .
1 i
—
j
—
177 1
Gligor Ilioft . . .
—
— j
—
PB
Ordan Mellencoff .
—
—
—
179
Christo Anguéloff .
—
1
180
Dimtcho Zahartcheff
'
—
j
—
1
117
! 1 §S|
«j ; i s 1
X M
] —
•a
w
p :
^ :
1,
Désignation des localités
Noms et prénoms
•""H
g M
•0<3
il
"S ™
s-
SU
1
1
181
182
nia Minoff
1 1
1
—
—
Sotir Stoïanoff ....
183
Kresté Neikoff ....
1
—
—
184! Milan Petroff
' '
—
—
i; Vil. Trémnik — commu-
,
ne de Prajdévo.
!
1
18511 Ahmed M. Vélieff . . .
-_
186 1! Ahmed Allitchkoff . .
—
•
—
187 1 Ibraïm Oussinoff.
—
—
188;i Ahmed Allieff. . .
—
189 1! Ibraïm
— -
—
190 II Allia Vellia . . .
i 7
—
—
1 191 î Ahmed Sérémanoff .
! 1
—
!l92i' Ibraïm Sellieff. . .
1
-
—
193 i; „ Moustakoff .
' \
—
—
1
194 i Mourtéza Allieff . .
—
—
1 196 i Moustafa Démiroff .
■[ 1
—
,
—
il96
Mehmcd „ . .
J Î
.-_
—
197
Mehmed Moustafoff.
—
—
1198
Avdza Issoufoff . .
1 -
—
—
!
; 199
Seule Oussinoff . .
—
200
Ibraïm Oussinoff. .
—
1
j
201
Moustafa Ibraïmoff . .
—
1
1
—
202
Ahmed AUimoff . ■
ji \
—
—
203
Salli Allimoff. . . .
—
—
204
Moustafa Pachoff . .
M .
—
—
205
Raïff Allieff . • . ■ .
Il 1
1 —
—
206
Démir Tchaouchoff.
—
—
— ;;
207
Allil Destanoff . .
i' 1
—
208
Achim Ibraïmoff . .
îi 1 ■
—
]
209
Chaban Soulcmanoff
Ij 1
—
"
—
210
Fêta Sandoff . . .
i 1
—
l —
—
211
Aniché Poïssova . .
I 1
—
î
: —
1
212
213
Djemo Redjépoff
Imen Mahmoutoff .
1 1
—
. —
i
214
Ibraïm Badeff . . .
—
j
. H
215
i Vellia Eminoff . .
—
; ;
216
j Ibraïm AHieff . . .
—
1 ' i'
217
Veïssel Oméroff . .
—
218
Andor Assanoff . .
—
i —
—
219
H. Moustafa Oméroff
—
;
i
220
Ahmed Issoufoff . .
—
1 —
1
221
Isliam Issoufoff . .
' 1
—
'] —
i
222
H. Oussin Assanoff.
—
—
il
223
Ibraim Assanoff . .
i; 1
—
—
i
224
Allil Assanoff. . .
i' ^
—
, — — !
225
Mehmed Oussinoff .
1' 1
j i
—
' — ■ — ii
226
Smaïl Meissouroff .
'
—
i
—
\:
R e m a r q u o
118
-i| !
js 5|' !
,: - '• - - -- - ,
"H ■ Désignation des localités '
C/3 jl
■0)
o ;: , '']
c » 1'
2 'i R c 111 ;i r q u e- ^
ra 1 Noms et prénoms ,|
"*^
^ î
1
'3*-.
«-£2 11 a *
es :
227
Abdoul G. Allimoff. . . i
1 '
!
! ^ !
228
H. Adem Agouchoff .
.1
^ 1
— !■
2291
Ibriam Allieff ....
. 1
1 ' — —
—
230
Ahmed Taïroff . . .
1 — —
— ;
231
Alli Al. Toptchieff . .
ji
1 ' — i -
— r
232
Ahmed Fésoff. . . .
j ' jl
— '■
233
Al im A. Hodjine . .
— Il —
— .
234
Môustafa Oussinoff.
_ _
— ;
235
Chaban Soulémanoff .
— ;
— jî
236
Ibraïm Soulémanoff . .
' ^i
•— —
!i
1
Commune de Bfstrené.
237
Alli Aga Môustafa . . .
_
-^ \
-ii
238
Seinel Oussinoff . .
!
—
— 1
ij i
239
Sélim Kadrioff . .
—
— 1
- 1!
240
Assan Taïroff . . .
—
— 1
— l'
241
Séliman Mollatoff .
—
— 1
— :
242
Réjoui Ibraïmoff . .
—
— 1
':
243
Môustafa Abdioff .
— — \
i
244
Assan Ibraïmoff . .
— ^ — 1
— :
245
Smaïl Ibraïmoff . .
— — 1
— j:
' 246 1 Karaman Nossifoff .
_ _ 1
ii
247 ji Avdzi Karamanoff .
— — 1
248
Oussin Elmazoff.
_. __ 1
i;
249
Sélim M. Amédoff .
- — 1
— !
250
Taïr Eminoff . . .
— — 1
— i
251
\ Selman Altcheff . .
— — 1
— ;■
252
Ahmed Altcheff . .
:'!
— — 1
—
253
Zekir Mélinkoff . .
—
- 1
— !■
254
1 Halli Djanski . . .
. i
—
— 1
'
255
Allia Santoff . . .
1
- - Il 1
256
Oussin Mémédoff .
1 ^
— I:
1257
Ethem Nalbatinoff .
—
— 1
i.
258
Nedi Nassifoff . .
—
— 1
— !;
259
; lahiaban D. Begoff .
. . 1
~
— 1
— j
260
! Demir Bégoff . . .
—
— 1
1
261
; H. Souléman Begoff
—
— 1
— i
262
Karaman Démiroff .
—
— 1
1
263
Ibriam Dédanoff . .
—
— 1
264
Natzo Nicoloff . .
—
— 1
—
265
Gligor Natzoff
—
— 1
'
266
Stoyan Gligoroff
'
—
— 1
267
lano Nikoloff . . .
—
— 1
268
Stoïno Maïstor. . .
—
' — 1
—
269
Lazo Stoïménoff . .
:
—
i — 1
i — !
270
Ordan Temelkoff. .
—
— 1
—
271
Pané lordanoff . .
—
— 1
i
272
Mené lanéva . . .
—
— 1
—
273
lana Témelkova . .
Il
—
1
; î
219
•a
o
T3
2741
275 i
27()
277^1
278 ii
279:1
280 i
281 i
282
283
234 i
285 '
286 i
287 ,
288 i
289
290 '
291 i
292 :
;293
1294,,
295:1
1296;
297
298 I
299 i
300 Ji
301 i
302 i;
303 i
304 1
305;!
306 1'
307
308.;
309
310
311
312
313
314
315
316
317
318
319
320
Désignation
et
des localités
prénoms
Assan Soulémanoff .
Selman Chaïnoff. .
Redjep Sioulémanoff
Mehmed Choustoff .
Sabri Djemoff. . .
Mehmed Chahmouroff
Mehmed Choukrénoff
Idriss Kadrieff. . .
Souléman Kadrémoff
Assan Daïloff. . .
Abdoul Sioiilcmanoff
Avdzi Sioulémanoff.
Orner Ibraïmoff . .
Salli Ibraïmoff. . .
Ibraïm Platcharoff .
Ibraïni Allieff . . .
Allif\ Faslieff . . .
Zcki'Effendi . . .
Hallim Chirkolf . .
Houssin Méhmédoff.
Souléman Agupkareff
Ibraïm Méhmédoff .
Ibraïm Tchakaloff .
Mehmed Ahmedoff .
Al. Tchalkoff . . .
Assan Oussinoff . .
Ibraïm Allieff . . .
Al. Soulémanoff
Moustafa Kissélinoff
Alli M. Allieff . .
Ahmed Allieff. . .
Oussin Altcheff . .
Ibraïm Féisoff. . .
Ibraïm Ousséinoff .
Akip Allieff . . .
Al. Véguéroff .. . .
Békir Ouseïroff . .
Allim Allimoff . .
Las. Ibraïmoff . . .
Assan Dimitroff . .
Souléman Moustafoff
Moustafa Ahmedoff.
Vil. Ribarizi, commune
de Couria.
Lazo Kouzmanoff.
Philip Gogoff . .
Ivan Téfoff . .
Tzando Christoff.
Ando Naoumoff .
R e m arques
120
"2 i| Désignation des localités
o i!
T3 ' Noms et prénoms
321
322
323
324
325
326
327
328
329
330
331
332
333
334
335
336
337
338
1339
!340
1341
!342
1343
1344
345
346
347
348
349
350
351
1352
1353
354
355
;356
|357
1358
Pano Nédeff . .
Efr. Naumoff . .
Atanass Natzoff .
Naïdo Lakoff . ,
Ivan Guéorguieff.
Hv. Ivannoff . .
Tasso lUoff. . .
Tacho Grozdanoîf
Pantcho Traïkoff .
Kotzo Ménoff . .
VII. Kourîa, même com-
mune.
lordan Andonoff .
Damian laneff. .
Sérafim Nasteff .
Lado Nasteff . .
lordan Bochkoff .
Todor Kamtcheîf.
Igro Guéorguieff .
Mitzo Petroff . .
Pano Lévoff ^ . .
Petré Natzoff . .
Nikola Illioff . . .
Traïko Lazoff . .
Stoyan Lazoff . .
Dimé Petroff . .
Nédé Sokoloff . .
Naïdo Trifonoff
Guéorgui Petroff.
Etzaïzet Allemand
Vassa P. Vassova
Alll Aga Pépélichtanetz
Commune de Crivolak.
Assan Sinanoff . . . .
Ismaïll lacheff
Rifat Adémoff
Radiil Ibraïmoff . . . .
"«3
■«-2
>« v>
3 *>
âÎ2J
8
15
7
1
R c m a r q u o s
Commune de Iberli.
Ibraïm Assanoff . . .
Alli Assanoff ....
Ouzéir Selmanoff . .
Du village Koukouritchani
commune de Kouria.
Du vil. Palikoura, commune
de Kouria:
Maltraités et tués sans cause
par les Serbes.
Leurs maisons incendiées
par les troupes de la Di-
vision du Drin.
121
o
359
)360
'Stil
;362
■363
,364
i365
i366
l3H7
,368
1369
370
Désignation des locaHtés
Noms et prénoms
Mémich Assanoff
Bekir Allieff . .
Acho Ibraïmoff .
Sou). Ousmanoff.
Aïo Issliamoff. .
Acho Sulémanoff
Békir Anitoff . .
Rifat Anitoff . .
Billial Ibraïmoff .
Bekir Abdouloff .
Souléman Méhmédoff
Mclimed Oméroff .
R c m a r t] u c s
384
385
386
387
388:
389;
3901
3911
392!
3931
394
395 j
396
397
398!
399!
400'
401
Vil. Tchélovetz commune
de Iberli.
'
371 ' Daoïite Assanoff . . .
1
372, Acho Sillémanoff . .
1
—
-
373 Arif Assanoff ....
1
■ —
—
—
374 i Adem A. Mahmoudoff .
1
— '
—
—
375 ;; Akif Oméroff ....
- —
—
376 1 Vemo Allieff ....
1
—
1
—
377
Achcpa Amétoff . . .
1
—
1
—
378!
Ouzéïr Békiroff . . .
ti
"
1
—
379 ;
Mah. Daoutoff . . .
1
—
J
—
380 !
Ossman Sulémanoff. .
i
1
1
—
381
Cliaban Emtoff . . .
1
!
—
—
382 j
AUil Demiroff . . .
!
—
—
383'
Souléman Saïtoff. . .
1
—
Vil. Cocharka, commune
de Iberli.
Moustafa Oméroff .
Ossfnan AbdouUoff .
Allil Allieff . . .
Ahmed Oussinoff .
Mehmed Amétoff .
Mehmed Mahmoutoff
Orner Ahmétotf. . .
Orner Eminoff. . .
Eminoff Etiouff . .
Chaban Fératoff . .
Ousséin Almazoff .
Orner AUiloff . . .
Billial Ibraïmoff . .
Moustafa AUioff . .
Omer lousséinoff
Orner Smaïlloff . .
Allia Smailloff . .
loussouf Nébioff. .
122
Désignation des localités
Noms et prénoms
402
403
404
405
406
407
408
409
410
Vil. Tchélévéti, commune
de iberli.
Osman Ousséinoff . . .
Assan Amcttoff ....
Mehmed Alliloff. . . .
Mehmed Sulémanoff . .
Commune de Djidimirzti.
Sando Petroff . .
Christo Petroff .
Slavi Lazaroff. .
Petré la nef f . .
Idrizo Mehmédoff
Vil. Djidimirtzi ..
Vil. Kara Kodjalie
Vil. Chéoba . .
Vil. Vardar Tchiflik
Vil Douvanllia
35
40
5
20
3
j
-li
— '\
1
1
1
—
— !
Brûlés par les Serbes et leurs
possesseurs inconnues tous
de la comitiiinc do Djidi-.
niirtzi.
;411
1412
1413
;414
!4 5
1416
417
1418
Commune de Banïané.
Anguel Petroff .
Kamé Petkoff . ,
Gocho Gligoroff .
Vassil Témélkoff.
Pano laneff. , .
Kotzo Illieff . .
Dontcho Kotzeff .
Krestc Petroff.
— i — î ^ —
Vil. Kuprichnitza, com-
mune de Baniané.
419 II Risto Lazoff .
i 420 1 Petar Markoff .
421
422
423
424
425
Vil. Dren, commune^de
Baniané.
Risto Stanoeff.
Petré Daneff .
Tano Daneff .
Vil. Klissoura, commune
de Baniané.
Illia Mitreff. . .
Siméon Dimitroff
—
1
1
1
—
!
1
1
. i
123
•a
O
T3
426
427
428
429
430
431
432
433!
4341
435
436:
437 i
438 i
4391
4401
441 !
442
443
Désignation des localités
Noms et prénoms
Vil. Dren, commune de
Baniané.
Spasso Lazoff. .
Stoian Péeff . .
Petko Stoyanoff .
Nikolias Atanasoff
Lazo Stoeff. . .
Lazo Stoyanoff .
Dimko Tacheff .
Slavi Ivanoff . .
Ivan Guéorgicff .
Anguell Guéorguieff
Atanass Tacheft .
Pctré Tzvetkoff .
Christo Tzvetkoff
Kostadine Stoeff .
Stoïan Ivanoff. .
Stoïan Déloff . .
Pétar Delloff .
Fillio Dimitroff
R c m a r q ii c
Vil.
444
445
1446
|447
448
449
450
451
452
453
454
455 j
456 i
457
458
459
460
461
462 !
Vichié, commune jj
de Dissan. {
Lazar Dimitroff
Ivan Dimitroff.
Vil
Dissan, même com-
mune.
Dino Dinioff . .
Kostadin Ochoff .
Kamo Kotchoff .
Ivan Panoîf. . .
Nouché Atanassoff
Pétre Chr. Marcoff
Ordan Kimoff
Vano Mitofzoff .
Dafo Nakoff . .
Vil. Vaïchantzi, même
comune.
Moustafa Hodjine . .
Soulé Assanoff . . .
Rouchid Soulémanoff .
Destan Ibraïmoff . . .
Pembé Allieva . . .
lasim Ahmédoff . . .
Fasli Ousinoff . . .
Mehmed Velloff . . .
î
' 1
|\ Le village entier brûlé par
'.'f les Serbes.
- 1 :
— 1 ;
= i
1
Tout le village incendié par
les Serbes.
124
. a !
"H i Désignation des localités
.«<2
à deux
brûlées
ités
Noms et prénoms
05
la
(A ^
1 «
u 0 m a r q u e s
t
1
•s -S
•5-2
S""
e2
463
Békir Assanoff . . . .
!|
464
Destan Aïdinoff . .
j;
465
Hodja Orner Beï. .
ii 1
,
jî
466
i Adem Taïroff . . ,
lî 1
i' i
467
j Soulfo Ouziroff . .
1 l
|i !
468
j Ahmed Ahmétoff .
i' ■ i
469
1 Ibraïm Améloff . .
{ 1
s_
■' > !
470
\ Moustafa Mehménoff
l' 1
!
471
Rifad Démiroff . .
1 1
1
à
472
1 Alli Mehmédoff . .
1
473
; Ibraïm Allieff . . .
!'
T
474
Moustafa Mehmédoff
'1 i
_
475
; Réfad Démiroff . .'
i 1
1 1
1
476
! AU! Mehmédoff . .
477
Békir Djaféroff . .
,
__
(
478
Stoïtché Guéorguieff
1
1
47y
1 Kotze Bojilloff . .
.
480
! Lazar Tzvetkoff . .
1 1
__
j
1
481
' Adem Taïroff . . .
_^
'k il
482
Mensout Seimanoff .
1
483
484
Mouarem Zouberoff.
Allil Mehmédoff . .
—
r
""
Emmenés au village de Pé-'
[ pélichté et là après un af-
485
! Osman Békiroff . .
/ freux supplice exterminés
486
Chaban Zouberoff .
J
^_^
par les Serbes.
487
Osman Eminoff . . .
__
-
1
■ 1
1
488
Békir Allimoff. . . .
_ ■
\
489
Raïm Ismailioff . . .
490
Ibraïm Ismailoff . . .
—
—
1
491
Chakir Moustafoff . .
_
1 -
492
Destan Eminoff . . .
—
493
Mehméd Alliloff. . .
__
494
Moustafa Aïdinoff . .
'
\
495
Djafer Ousinoff . . .
Idem. ;
496
Zouber Oussinoff , .
—
_
497
Oussin Eétahoff . . .
—
498
Guéorgui Palianevski .
-_
_
499
!
Assan Taïroff ....
—
—
Commune de Besvichta.
1
i 4
500
lordan Stoïtcheff
_
^
501
Dino Illoff
1
502
Petré Gnéorguieff. . .
503
Sotir Petkoff ....
__
504
Ivan Tchotcheff . . .
—,
~
—
505
Mino Diandoff ...
506
Dimo Stoyanoff . . .
507
lousséïn Bachin . . .
—
—
—
508
Ahmed Oussinoff .
509
Moïssoff Soulémanoff
■
510 {
Moïssoff Tatchefi . • .
511 1
Saïd Moïssoff
—
—
—
1
'
25
—
ii|
S|
r
mmtmmm
1 i
4)
(y 'O
"S
Désignation des localités
.«S
•a3
!
co
_o
c
ë« i
'c3
1 R e m a r q u e s
TJ
Noms et prénoms
o a»
co
1 ^
1
^
1^
l^_
s
H
^ L .
512
Ahmed Bataloff
1
513
Allil Tchaouch . .
-Il 1
—
514
Mehmed Tchakchirofj
1
—
1 1
—
515
Ousscin Oulleff . .
—
—
51h
Alii Assanoff . . .
•
—
517
Assan Kotcheff . .
—
S 8
Ibraïm Oussinoff. .
1
—
519
Mehmed Cliakiroff .
—
520
Mehmed Iménoff ,
—
—
521
Mehmed Scatchcoff
•~-A
—
—
■
522
Mcmclia Bouhalski
■ —
— "
523
Bckir Ibraïmnff . .
—
524'
Moustafa Tchaouch
1
—
1
525
Soulcman Zournikoff
526
Molla lousséin. . .
—
—
i
527
Allil Soulémanoff .
-^
—
628
Souléman Ibraïmoff
—
529 i
Moustafa AUieff . .
-
—
1
530'
Assan Békoff
—
531
Kadria Mehmedoff .
-_
1 —
532
AUon Allicff . . .
j
j
63^
Assan Ibraïmoff . .
1
1
534^^ Nikoles Mitcff . .
— .
535 Diko Nikolloff. . .
—
1
536 Atanas Petroff. . .
—
—
537i Filip Traïkoff . .
—
j
538 i
Dialo Afanassoff . •
,
" — -
—
539 j
Atanas Ncdéff . . .
—
Ml y a 19 maisons dans la
commune de Vesnitza qui
Vil. Boudour Tchiflik
16
Vil. Besvichta. . . .
3
—
—
furent incendiée^ et dont
les propriétaires sont in-
l. connus.
1
,
1
Commune de la ville de
i
Négotine.
540
Milan Aneff
—
—
541
Pano Christoff. . .
—
—
—
542
Lazo P Kotseff . .
—
—
.
53
Prêtre Kotseff . . .
—
—
544!
lano Baba Aouïn .
—
■
—
545
Pano ,,
—
—
5i6
Nasko Péchovski .
-
—
517
Boris Pt chovski . .
—
'
—
548
Stoïan Abadjieff . .
—
•
—
5^9
Guéorgui Abadjieff
^ —
—
5hl)
Anna Abadjicva . .
—
1
551
Nikola Abadjieff. .
—
—
552
Pavlé „ . .
—
—
553
Lazar ,. . .
.^,
—
551
Traïtché Anicheff .
—
—
555
Micho Postolloff . .
—
—
556
Guiocho Bogoeff .
—
—
557
Christo Siranoff
"~~
126
"2 ! Désignation des localités
p ji
T3 : Noms et prénoms
^ :'
j 558 j! Kata Nicolova. .
: 559 jl Andomi Ivanova .
I 560 j Ilia Ghéleff . . .
i 561 i; Verina Kotséva .
! 562 Kotsé Danatcheff
i 563 1| Lazare Maléminoff
|564ji Alexo Anastasoff
I 565 ]' Kamtchc Ivanoff.
i 566 ' Christo Kamtcheff
' 567 : Ni kolas Kotseff .
■ 568 Ch Chkodra . .
: 569 j; Petré Paunkoff .
570 Kolc Paounkoff ■
571 i Dano Kamtcheff .
' 572 ; Ilia Bochcoff . .
,573! Petré Govcdinoff
i 574 :! Ma no Pétroff . .
I 575 '] Lazo laneff . . .
'' 576 Lazo Koucheff. .
! 577 ii Kolu Iloff. . . .
; 578 ' Daftché Mitreff .
J 579 ; Tome Tomoff . .
"•580: Pétré Disansky .
|581 !! Pané Atanassoff .
582 || Lazare Dourine .
583 j Gligor Panoff . .
584 ;! Arso Tsénoff . .
585 lané Anucheff . .
5861: Dono Minoff . .
587 il Arso luroucoff . .
588 ■. Pano luroucoff. .
589 ji Lazo Tchauchoff.
590 • Vassil Temelcoff,
591 j Gligor Terzindji.
592 I Blajo Todoroff. .
593 ij Anastase Toutcharoff
^ 594 j Pando Kitoff .
i 595 j Ivan ïchalaminoff
: 596 I Dimo Borovitsa .
, 597 !! Alexo Nicoloff .
' 598 ! Alexo P. Saharieff
i 596 H. Jordan H. Ivanoff
' 600 Christo Filipoff .
i 601 , Slavo Sotiroff . .
; 602 t| Saharia Sotirova .
603 ; Rodna Sotirova •
• 604 I Anghel Christoff.
605 ij Ghéorghi lantcheff
' 606 jj lanka lantchéva .
- 607 :i Lazare lantcheff .
608 :; Rossa Ghéorghiéva
609 J! Traïtché Ghéorghieff
« <o
= ^,r
â>«
[■"'Si
•a3
'
lia-
la
1 3
5
m 2
« h
' è"*"»
gM>
! H
1
^
127
|610
1611!
612i
!613
|614
j615!
1616
|6l7i
i6l8
619'
I 620
J621.
j622
623 :
' 624 '
^625'
■626'
627,
628'
!629:
h30;
6311
632 1
633
634,
i 635
i636
1637;
j 638
6391
l640i
1644;
16421
i643!'
I 644 j
î645i
! 646
J647'
! 648 i,
i 6 19 '
î 650 i
651
662
653
654 :
655
: 656
657
658'
659 ''
- 660
661 li
Ucsigiiîition des localités
Noms et prénoms
lantclié Ghéorghieff
Anna lantcheva .
Pano Tancff. . .
Kotso Pichtoioff .
Stefco Lipovskv
Arso Tsenoff . .
Sazo Stoyaiioff .
Péter ivanoff . .
Agna lahchtova .
Gligor Atanassoff
Atanase Oligoroff
Efrem Koutsia .
Pano H. Ivanoff .
iMisca H, Ivanova
Nevenca II. lvano\
Guirga H. Ivanovn
Ivtcho Andoff . •
Igno Fourzik . .
Filipo Ounata
lordan Bcrbcr . .
Souta Dimova
Todor Toloff . .
Kata Giortcliiéva
Kotzo Kimoff . .
Kata M a nova . .
Pétré Kolvdjiata .
Traïtché Zafirofî .
lorda Témoff . .
Evda Témova .
Sotir Témoff . .
Lina Témova . .
lano Nicoloff . .
Stoyan Gligoroff
Vané Maslarcoff .
Ghéorglii Ivanoff
Ilia Tdianeff .
Siméon Ivanoff .
Gligor Ivanoff .
Nédé Tremnitchky
Iliada Petzova .
Maria Christova .
Stoyan Kamtcheff
Traïco Pétzoff
Gtirghia Stoicova
Torna Iloff . . .
Vané Dimoff . .
Vano Kostadinoff
Péter Anastassoff
Christo Astardjieff
H. Amed Nalbant
Vasca Anastasova
H. Hani Beg . .
Remarque
n - 2
!! = , 1
I- I _
128
2
Désignation des localités
= 1
■oci
Vi
o
Noms et prénoms
' Im
C/3
»4>
■g !j Remarques
•- 03
— eg
"w
^
-.
C3 ■—
H
'^
L_
P62
H lussouf Effendi
_
~z
_
663
Saïd Aga ....
—
—
_
!
664
Meïsoud Mémichoff
—
—
- ij !
664
Dimé Prileptchan
—
—
- |i i
666
Todor Grka . .
—
—
—
667
H. Herich Beg .
—
—
—
,
668
Guiocho Kostoff .
—
—
— ;■ !
669 1
Kolu Kotzeff . .
—
—
— :
6701
lanaki Pétroff . .
1
.._
—
i.
671 {
Pano Ar«off . .
—
—
— 1 j
6721
Lazo Tataroff . .
—
—
- i ^ t
673!
lordan llioff
—
—
- ' à
674 i
Kamka Todorova
—
—
-• • 1
675
lordan Dinoff . .
■ *
1
„:
—
=11 1
676
Peter Stanof
r
—
—
677
Simon Kiortcheff.
—
—
1
678
Dimé Ivanoff
— ~
—
—
1 ■ ■
679
Tacho Pétroif . .
—
»
—
—
680
Todor Ana-^tassoff
1
—
■
;>
|68l
Kotsé H Toleff
—
1
—
1
:682;
Todor Toleff . .
I
~
—
1
! 683 1
Kolu lliof' . . .
—
2.
—
—
b84l
lordan P. Koyoff.
—
2
—
, —
68S j; Ivan Mitreff . .
—
2
—
—
686 ;| iMétodi Gtiiocheff
—
1
—
—
^-87 Métodi K Andoff
2
—
688 il Iv~an Natseff . .
1
—
689,; Filipe lloff . .
—
—
—
;
690 : Kosta Mitoff . .
1
— "
—
T
691 1 Pclré Tantcharnff.
1
—
—
692 i; Tod(»r Kamtcheff.
—
1
—
,
69^11 Prêtre Clignr Lazaroff
— -
—
694 lî Lazo pope Temelcoff
—
—
—
695 1 Pané Malioff . .
—
—
—
696 1 Amed Madjaroff . . .
—
—
_
1
697 j Smaïl Ibichof'. . .
—
—
—
î
698} Dano Ivanoff . . .
—
—
— . i
69^»! Mehmed Madjaroff .
—
—
— • - '
700 1 Ibr. H. Kabranoff .
- —
—
— 1
[
701 î Souu Redjepoff . .
—
—
—
702 li Soudo M. Mehmédoff
—
—
— 1
703 |i Lazo Pechoff . . . .
—
1
—
— i
i
70 \ || Nasco Péchoff . .
—
1
—
— !
i
05 j Ibraïm Kortoff. . . .
1 \
—
—
j
706 Simon Kiortc\ieff. . .
:
2
—
—
707 '} Tasso Bochcoff . .
1 1
—
—
—
i
70S :| Todor p. Kotseff . . .
1 I
1 i
1
—
1
\
709: Nicolas H Apostoloff
l 1
1
—
—
j
710 i Pétré Gartcharoff. . .
i
1
—
—
7 1 1 i Pane Gartchanoff . .
1
—
—
—
712 j Métodi Gartchanoff. .
j
1
—
—
713
1
Kolu Garthanoff . .
•
2
—
—
129
714
715
716
717
718
719
720
721
722
723
724
725
726
727
728
729
730
731
732
733
734
735
736
737
738
739
740
741
742
743
744
745
746
747
748
749
750 ;
751'
752
753'
754
755
756
757^
758;
759;
760 '
Désignation des localités
Noms et prénoms
3 <"
m 5
Remarques
s
Pano Kotseff . , .
Todor Dimoff . . .
Nasso Dimoff . , .
Ohérassim Pandozisoff
Milan Aneff . . .
Cliristo Ghiortcheff .
Ghéorghi Stambolieff
Dimcoff Baeff. . .
Pétér Arsoff . . .
Br. Valcovi. . . .
Soudo Molla Amétoff
Mehmed Assanoff .
Emin Tchaouchoff .
Dimitre Topoloff . .
Alia Cortoff . . .
Veissal Tremnitchky
Rachid Ibraïmpff . .
Soulo Békiroff. . .
Démir Ametoff . .
Assan Veissaloff . .
Moustafa Kossamtcheff
Osman H. Oméroff .
Abdoul Fichelitchieff
Moustafa Fichektchieff
Sait Aga
Amet Veissaloff .
Moustafa Redjepoff ,
Aïrouche Oarbeff. ,
Alexandre Dimeff.
Ch. P. Astardjieff .
Alia H. Redjepoff
Ghiocho Christoff
Lazo Patsoff . . ,
Atanase Astardjieff .
Dimitre Kourisky. .
Dino Koukoff . . .
Stavré Naoumoff . .
Costadine Mitreff. .
Ghéorghi Deloff . .
Grigor Bojcoff . . .
Alexandre Bojcoff
Vané H. Nicoloff. .
H. Pano H. Arsoff .
H. llia H. Arsoif. .
Pétré Stanoeff. . .
Ivan Stoyanoff. . .
Commissariat de police
d'état turque . .
Totaux
BibI 8.
409- 79
331
19"
ÏV.
Liste
des personnes tuées, maltraitées à mort par les Serbes sur le
régime serbe à Kavadartzi.
o
) T3
1 Désignation
Noms et prénoms |' des
[1 localités
L ii
'1
:
C/5
'S
"«3
15
^ kl
5 S.
o V
en
t>
•*>
2
">
w
E
E
es
Ou-
m O
t>
l-ë
22
•o
c
a.
Remarques
1
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
16
16
17
18
19
20
21
22
23
Commune de Rado
Mihal Koleff.
Anghel Naïdénoff .
Anghélé Ivanoff
Ivan Christoff, prêtre
Siméon Dimitroff .
Spiro Alexoff . .
Commune de Rosson
Mehmed lussoufoff
Commune de Dréno
Vassîl Maneff . .
Kosto Efrémoff . .
Efrem Aréoff . . .
Ghéorghi Moïssoff
Anna Zafirova . .
Bojco Vanoff .
Kosta Samandoff .
Ilo Kimoff . . .
Témo Ghéoreff . . .
Mourat Eiipoff . . .
Choukri Dalitoff . .
Ahmed Zaïnéloff . .
Vassil Nastoff . .
Alime Alioff . . .
Kourtiche Alimoff . .
Pétré Zdraveff . .
bit.
lan.
vo.
Radobil-vil.
Mriamor-vil,
Radobil-vil.
Radobil-ham.
•
Rossoman
Chivetz-vil.
Drénovo-vil.
Raetz-village
Drénovo-vil.
»
1
1
1
1
I
1
1
1
1
1
1
!
t
1
_
1
[
■
i
!
i
i
132
•a
Désignation
«3
(U
—
3
1
ues
p
Noms et prénoms
des
'3
0.3
>
0)
S!! r 1
■a
localités
Vi
'0)
ce
. o
S
w o
•a
c
1 E
%
3
%
o a>
l-ë
eu
^
24
Chaîne Sinaïoff
Drénovo-vil.
25
Mehmed Tchouleff
26
Baïro Salioff . . .
_
27
Rouchane Salioff .
28
Alla liisoufoff . .
29
Lhéfia Mehmïadoff
^_
30
Dalo Chéroff. . .
__
'
31
Dimo Vanoff
Vosartzi-vil.
_
_^
32
Mitre Lazoff . . .
33
Pétré laneff .
Raetz-village
—
—
34
Atzé Daftcheff . .
35
Bané Tsarevsky .
"
—
—
—
—
i
Commune de Vatocha.
36
Pano Mélatchoff ....
Vatocha-vil.
_
_
_
'37
Grigor Ordanoff H. prêtre.
— .
._-
—
;38
Lazare Christo Ilieff . .
__
39
Pano pope Dimoff .
_
40
Miclio D. Ivantcheff
_
_i_
41
Dimé Antoff Partzeff
—
42
Christo Panteff . . .
'.
■
■
43
Kamtché Tchongaroff
—
—
'44
Christo Tsacoff . . .
45
Dimo Paracoff . . .
_
46
Ilia pope Anghéloff
—
—
—
■
4,7
Ghéoré P. Anghéloff.
—
—
—
—
'
48
Spiro Koloff ....
—
— ,
49
Naki Chariioff . , .
50
lossif Setchcoff . .
51
Pétré Séïménoff . .
*
52
Lazo Marmoff . . .
53
Grigor Douïcoff . .
«
__
54
Kotso lareff ....
55
Christo Chaïcaroff .
56
Kolo Brahoff. . . .
.
'
57
Micho Goureff . . .
.,
•
58
Traïtcho Pétrounoff •
_1
\
59
Tacho pope Kotzoff
\
\
60
Grigor T. Kostoff •
—
—
—
61
Tsando Micheff • •
62
Dimé Slantzeff • • •
1
63
Dimo Basnarcoff • •
■
64
Fido Velcoff • • . .
1
6S
Pétré Elénoff ■ • •
,
66
Dimé Elénoff • . . .
^_
67
Grigor Platchcoff • • •
68
Efrem Kragoueff • • •
—
69
Slavco pope Vassille
ff
»
"
^~
—
"■"""
133
■a
Désignation
^3
o
ë
3
b4
[ues
i-i
p
Noms et prénoms
des
2
« o.
0.3
01
es
(fi o
«3
•3
ce
70
localités
3
H
j2 u
o a>
E
E
o 0»
c
a.
B
on
Sulman lussoufoff • •
• Vatocha-vil.
1
71
Vahria Nedjéboff • • •
1
—
—
—
—
^--
;
72
Ali Nedjéboff • • • •
1
—
—
—
—
—
73
Christo Pendjouroff • •
—
—
—
—
— ■
74
Dimé Stavroff • • . •
—
—
— i
—
—
76
Pano Vatchcoff • • ■ •
-
—
-
—
76
Ghéorghia Vclcoff • •
—
— •
—
—
—
7/
Mélo laneff • • t . •
—
—
■-^
—
78
Eftim Panoff
—
—
—
—
—
79
Mitre Klintcharoff • •
^
—
—
—
-
i
i
80
Grigor Karai<ocheff • •
—
—
—
—
-
81
Grigor Mechcoff • • •
—
—
—
—
—
1
82
Pano Tsongaroff • • •
—
—
—
—
—
■ !
83
Kroum H. Irdanoff • •
—
—
—
—
■ —
84
Ilfiado Mitsoff ....
—
—
—
—
i
85
Alla Charcoff ....
— -
—
—
—
—
!
1 1
Commune de Begnitza
Gamikovo—
i ■
86
Apostol Témelcoff • •
village
—
1
—
—
—
—
87
Christo Koloff • . • .
—
1
—
— ■
—
—
87Î
Popoff pope Ivanoff. •
—
1
—
—
—
1
89
Nédé Pélreîf
■ ! »
—
1
—
—
—
90
Damian Stancoff • • •
. i ,
—
—
1
—
—
—
91
Christo Ripoff . • . •
Brouchani —
—
1
—
—
—
—
92
Efrem Davtcheff • • •
village
—
—
1
—
-
—
93
Christo Dimoff ■ . • ■
^
—
1
—
—
—
—
94
Dimé Ivanoff • . . •
»
—
1
—
—
—
—
95
Kolé Kiroff
—
1
' —
—
—
—
96
Ivan Panoff
^
—
1
—
—
—
—
97
Milan Christoff ....
^
—
1
-
—
—
1
98
Kamko Ivanoff ....
■
—
—
—
1
—
—
i
99
Roumena Stoyanova •
1 *
—
—
— ^
1
1
—
;
100
Ivan Panoff
. : Ressovo-vil.
—
1
-
—
—
101
Misca Ghéoréva • . •
. !
—
—
—
1
-
—
102
Dimo Pétzoff • • •
• j ^
1
—
—
—
—
.—
103
Christo Spandjoff ■ . •
Banitza-vil.
—
1
—
-
-
-
'
104
Kosta pope Dimitroff •
• ' ^
—
1
—
—
—
—
i
105
Ilia Grigoroff prêtre • •
• ! H
—
1
—
—
—
—
.'
106
Nové Bakardjieff • . •
• 1 Dabnitza-vil.
1
■ —
—
1
—
—
—
Commune de Bohoulia \
1 Tchémersco
!
107
Vassil Zahartcheff . •
. Ij — village
—
—
—
—
—
1
!
108
Grigor Nicoloff ....
■ !
—
—
—
—
—
1
1
109
Andon Meloff ....
■ ! Bohoulia-vil.
1
—
i —
—
—
—
|:
110
Ilia Lazaroff • • • •
^
1
—
-
—
—
il
111
Souleman Bacaloff • •
■|
"
I
—
—
—
—
i
1
1;
134
112
113
114
115
lit)
117
1181
119
120
121
122
123
124
125
126
12/
128
129
130
131
132
133
134
135
136
|137
138
139
140
14]
142
143
144
145
146
147
148
149
150
151
152
153
154
lr5
156
'157
Noms et prénoms
Mehmed Djaïdarmoff •
Baïram Mola Ahmédoff
Houssinia Mola Ahmé-
doff. . .
Amed Atinoff • •
Déliman Pachoff •
Arif Soulémanoff •
Abdoula Ahmédoff Sou
lémanoff • •
Arif Mchmédalieff
Assan Rouchanoff
Démir Ahmédoff •
Abdi Eiunoff • •
Kamber Tcholacoff
Assan Oussinoff •
Rassim Dalinoff •
Abédin Sélimoff •
Sélin Ahmédoff •
Souléman Agochoff
Ibraïm Agochoff •
Baïram Assanoff •
Housséïne Kourichanoff
Saïd Tchinioff • •
Isliam Ibraïmoff •
Ahmed Alioff • •
Ahmed Tchaouche Ga
rabinoff ....
Ibraïm Djandaroff
Mehmed Maxoudoff.
Souléman Toulcoff •
Baïram Zékiroff ■ •
Abaze Mehmédoff •
Kazime Mehmédoff •
Tenfit Ménéoff • • •
Ahmed Ménéoff • •
Moustapha Aliloff
Chahid Sélimoff • •
Ahmed Doureff • •
Sélim Doureff • • •
Chah a Méïssova • •
Moustapha Dalinoff •
Nazift Mémichoff •
lossouff Toulcoff • •
Housséïne Dramameff
Pavlé pope Traïcoff •
Krsté Nicoloff •
Kourtiche Féizoff • •
Nicolas Méloff • •
Athanase Dimitroff •
Désignation
des
localités
ai O
I o V
Bohoulia-vil
Starmachévo
135
•a
o
T3
Noms et prénoms
os
v
1)
Désignation
3 "
o
3
des
localités
M O.
«S
E
M O
H
S
o <u
w
tu
O a>
E
0^
158
159
160
161
Il62
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182
183
'184
1185
Commune de Sirkovo.
Moussi Honssinoff •
Amza Rouchanoff
Assan lacharof • • •
Sali Ahmedoff • •
lachar Ali lof f. . .
Abdoula Sélimoff .
Mehmed Alimoff .
Fêta Mehmédoff .
Arif Aïdinoff. . .
Souléman Barkovsky
Dévri Salioff. . .
Taïm Chéifoff . .
Ali Assanoff . . .
Rouchane Assanoff.
Amit Ibraïmoff . .
lossouff Vélioff . .
Chakir Soulémanoff
Oussine Chakiroff .
Mehmed H. Altoff.
Sali Assanoff . .
Amet Salioff . . .
Amit Eminoff
Séfer Pachoff . .
Amit Alioff . . .
Vélia Alimoff . .
Asis Alioff . . .
Fêta Aliolf . . .
Choukria Ibrahimoff
il86
[187
1188
1189
!190|
ilQl
11921
193
194|
1195
il96
1198
198
|l99
1200
1201
i202
1203
:204
'205
Commune de Kavadartzi
Dimé lloff Grozdanoff
Todor lloff Grozdanoff
lovantché Moucaétoff
Origor Ivan Moucaétoff
Dano M. Karadjoff .
Stavro Tchémersky .
Pano Alexoff. . . .
rimtcho Bakeff. . .
Tassé Bochcoff . . .
Kolio Maïstorsky . .
Tassé Lescoff . . .
Atanasco G. lossifoff .
Vano Poumeff . . .
Grigor Linine . . .
Pétré Dimoff Govédaroff
Traïko Maneff Grnikovsky
Dano Chandouroff
Ilio Pakoff . . .
lanaki Danoff . .
Pando Ch. Tiranoff
Sirkovo
Kavadartzi
1 ^^ 1
136
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
206
207
208
209
210
211
212
213
214
215
216
217
218
219
22q
221
222
223
224
226
226
227
228
229
230
231
232
233
234
235
236
237
238
239
240
241
242
243
1244
24
246
247
248
249
Zahartché H. Andoff . ,
Christo Anguiocheff Popéto
Martcha Milcoff.
Léfa Trntchéva .
Léfa Mitcova. .
Nédé Rizoff . .
Pétré Mintcheîf .
Ivan Nevcoff. .
Tassé Iv. lossifoff
Milan Atzeff. .
Micho Velcoff . ■
Cristo Tchéicoff.
Mitre Nicoloff .
Ivantché Iloff Dvousdata
Commune de Maréna.
Ivo Socoloff ....
Silé Iloff
Ilio Tchoutchoulachcoff
Ilio Temkoff ....
Krsté Radjanoff . . .
Christo Todoroff . .
Dimé Ghéorghieff,
lané Ghéorghieff . .
Lazo Galeff ....
Dimé Kouleff . . .
Pétré Kamendolsky .
Davtché Gradjanoff .
Commuue*de Marzen—
Oréhovska.
Bojco Traïcoff ...
Ilia pope Antonoff prêtre
Ivan Alexoff . .
Ilio Apostoloff .
Nico Anghiochoff
Anna Todorova .
Stoyan Mirtcheff
Stoyan lanoff .
I Dimé Stoynoff .
Ghélio Koztoff .
Efrem Damtcheff
Commune de Stragovo.
Mitre Méloff
Eftim Lazoff.
Ilia Méloff. .
Bono Ilieff .
Nico Dimitreff
Dimo Christoff
Pano Iloff . .
Kavadartzi
.5 3
O 0)
s-
"S ^
gT3
3
•a
c
on
Monastiretz
Maréna
Glichik
Marzén-Orah
Barévo-vil.
Karnévo-vil.
Bochévo-vil.
Stragovo-vil.'
fOu lut a
!^ pris 400,
iX livr.turq.
137
Noms et prénoms
Désignation
des
localités
"2 "*
o m
e
or
250
251
252
253
254
255
256
257
258
259
260
261
262
263
264
265
266
267
268
269
270
271
272
273
"274|
275|
276
277
278
279
280
281
282
283
284
285
286
287
288
289
290
291
292
293
294
295
296
297
Ignat Constadinoff.
Anghel Socoloff
Lazare Ghéortchef
Stavro Todoroff.
Christo Andoff .
Ivan Dimitroff .
Christo Mitreff .
Christo Dimitrieff
Dimo laneff . .
Atanase Ivanoff.
Dimo Tchotchoff
Stoyan Kamtcheff
Déno Pavleff .
Ando Stoyanoff.
Stoïtché Ivanoff.
Naoum Stoyanoff
Pavlc Iloff. . .
Traïco Danoff .
Délo Andoff. .
Délo Stoyanoff .
Mino Stavreff .
Kamo Filipoff .
Atanase Mitzoff.
Dimo Traeff . .
Tsvéta Todorova
Atanassa Christova
Naïdéna Stoyanova
Dotza Atanassova
Kana Efrémova
Stana Délova. .
Zora Andova. .
Menca Christova
Slavca Ivanova .
Moïssa Stanoéva
Commune de Rojdéne
Tchotcho Popoff .
Ilia Vlaïcoff . . .
Anghelco M. Lostoff
Petco Anghelcoff .
Christo Vlaïcoff
Stoyan Ch. Ocardoff
Palco Stoïcoff . .
Boghé Koloff . .
Petco Ch. Orechcoff
Stoyan Rizo Ramoff
Ivan Petco Chénsida
Valtché Ivanoff . .
Christo Apostoloff.
Mehn\ed Salioff, .
Stragovo-vil .
Bochévo-vil.
Barévo-vil.
Stragovo-vil
91
>)
Bochévo-vil.
Ro en-vil.
Bohoulia-vil.
Totaux . .
186
91 3
15
138
a»
M
•3
c
O
u
M
C
•a
u
a>
(/)
(A
O
•a
«>
>
a>
•S 5
-*-• o
(A U
C/5 r Z
3
a>
•«^
t.
O
S
s
o
(A
•O
S
V
o.
*»"
a>
S
M
4)
C
o
(A
a>
Ci
ô
(t>
Sa
lO
w t>û
»
.
• ta
<u
QO's
Ep
,
,
,
M =
■
c
3X)
3
3
<u
■O V
J3
.X
n
^c
^
^
> <U
ai
o»
11
X) <u
c
3^
«
»
•a
c
ta
X
■ (U
c
r
m
c
n'o
Ë *
0
Ta
- 1
■a
c «
. ta
=^X
<u
c •
3
-, «
3
rta •
. 3
ttJ — .
(O
CO
•a
.«.s
•ta
t
i
K*-^
.ta '
*
O
c <u
C3 3
<U Ou
.
•
• «
3
*^
XI cr
<L
n3 3
en cQ
'53
«
ï
")*"l
■^ *■
.
£)
«
«a
C
ea
■O)
3 •
a3
cl5
=
*
n
T3
C
2i^
c
c
:
•
* <U
c *
t
>- o
t/3
o t;
, 0
0
3 </3
c3<
D-''^ c3
'•a
5 r
«■^
< =
•
*
.<
»
t
ta
< .
»
ière
elle ces
ont été
ces
3
O
o
<v
"O
X
n
o
C
Ë
>
•ii a, 3
ta
c 3 S
«S cr c« X
a.3
«
?. ■=
^
*
lï r
bi)
*
^ ^ t
7 z ^
r
w o
0.
v CI
—1 o
3
•ft)
3
o
13
CQ
.„
1/3
.~~
(A
NJ
ta
-S
CO
W)
ta
•a
8
'c
ta
"o
u
a>
.2 0
ta
ta >
Z Ë
Z
4J .QJ
«a
l-S
„
.
=w5
o»
J,
:^ •
» ft t
,
J ""
2 ^
O <u
a>
a>
* <u
M
<=^^
:ï;t3
•a
•a
T3
c
o
c
0
^
C
0
.52
uy
"S
0
£,
a,
to eu
(MOOOiOtNOO
3SV
ooo
„-T
OiO
0
0
00
c^
lO-"**
rp
COiOlOLCCDiOTfCO
r^ rr 10
lO
u
nS
4> *N
_, C
:ti C
J=::t;
5 [Sd
S! ta
•
.
.
,
» ft •
» ; »
»
■2 o
E-y
E
^ E
'<U c
'(U
Sz
•b
5^ «
Z
M
• •
• •"
•
• •
•
• • •
E
«4-4
o
c
'o
.«^
0
^
a.
"S
e
o
c •
w te
o i:
«g
0 i:
<u 0
si
V) • • •
ta M-.
2^-ê
1^1
ar N ta
C
(U
0,
0
0.
' 2
"îs o
c
ta ~
<u
7^
c
sz
o.b-y
'*i-a E
Q
2 n
•a) ro
tA)Ou
E •=*£ 5
c
u ±3 ■*-■ =3
0-« re 2
33û,COH
N
ta
sjpjo.p •^f
— es
CO'^iOCOl^OOOJO
— ' es 00 'i" lO <o t^
139
M
T3 «
I I
5 =" £
.SE
U
Cû
OQ
OQ
o
O
z
>
o
c
c/)
r*
(U
O
•a
c
•dJ
oa
N
^
^
ce
>
N
>
>
■■^
J^
•o
n
•a
o
3
3
K
O
N
c
C
x:
o . s
E
ro
•<i;
2
■QJ
CL
(/i
— Ob— «00 — »Q
tO t^ t» t«. C4 '^
8opiO<MOOOOOOOOiOOiO
T3
3
o
3 «
2 c„_ E
■4>
(X<^
-^a
.<U OQ
(/] >
O N .2
o < "- > ti c
Q "S^ t/3 o W
o ïi s ^"" E
C/3 W eu C/3 o- iS OQ bi
o*: o-g-g o
o 3= ,
.h o ■
•C '5b
w w
:=: o
Ce
es cç
aZ
't; !C '♦^ E •« _
^^orP 3 Ë
•r oj " • « i->
> n c !£i >='ii
w w o •-- o S w
<£. t^ 00 Ji o CM PO 'T 10 «C r^ 00
140
ai
.si
aJ
oî
C3
s
bfl
: = W)
- ca
s
Cû
-2i
3
.Q
3
CQ
<u
aJ
^
=
c
: l'a
c
t
3
X!
en
(U
•a
;
- <u
:
5
C
aj
X3
* ï (U
T3
V
0»
T3
4>
•a
„
-^
en
-
en
kl
en
C
"
" c
n
E
-
'C
aj S
ÎT! O
- en
XI
"
*
o
03
03
U
n
3
î
î
1-.
n
3
:
E
* 3
c
. o
r O
E
c
o
'èa
ï :"aj
O :: :
•^
^
^
«j
en
en
'S
<
«
:;
: 3
O
~ 1-1
3
:
, =
<u
c«
3
«
<
=
•aj
C
- <u
"E
Ë
=
3
cr
c2
- en
3
;: Il
3
cr
<i)
CJ
- :"3
cr
a>
= 3 = =
cr
en -d)
c
tu
P
"c
aj
S
"n
E
4) <U -^ wi
41
-O >
3 2
a;
anièr
quell
s on
sercé
>
ï
:
-
=
z
=
:: :
:
>
MU
: 3
5
: :: :
:: î r :
•^s^^
n
3
aj
aj
«
-•-•
-«-•
Ci. t/i
ca
CQ
ca
«0
CD
u
CT3
2».i 'S
3
O
^
O
v(U
ca »- ^
JS
>P.
:ii
G
CJ
>
o
>(U
-Xi
ce
N
E
"êj
> "" c«
3-* E
3 >
in
1)
>
6
>
o
N
:
•
•■
"
E
o
•a
<
- »
"
'n
' ■> =
"O
3'
O
r/1
Q
<
Q
E en «i
3SV
lOOCDiOiOOOOOOOOCSO
lOO
lO
O o o lO o es PO
-^
W
lO
tO tO CO lO lO o
lOtTi
co
en t^
es lO
CM
co lo lO ^ tx ^£>^
■<ù
o
'O
vi
>
>
oj o
c
>
>
CJ
-L) "cj
u
-5«
Lieu
d'origi
o
>
o
N
■
J2
o
■
T3
O
-"ai
o.
■
. -
-
N
H
Q
03 -^aj
=: -J2
r- ce
>. N
E
<
U!x:
bjo
>
3>
d
E
• •
•
'■
•
• :
'■'■
•
• • ■
•
o
c
ca ca
•d)
«4—1
•
•
't^
> x:
• . •
• • ,4_j
B
o
2
'G
>
o
c
>
1
C
>
1
>
en
— C
>
<u
Z
*t-i
03
>
O
CJ
"03
E
<v
H
03
en
N
r/1
T3
C
<
5"i
> 1-1
•tu
CQ c
4-»
aj
aj
C
aj
E E
03
■3 -f:
■SI
o3 tt:
CJ 1-.
ca
■o
c
1
ca
ca > en ^ NI ._ ti
?S£|5 II
ca n O ^ C aj
So
>
03
>
O
C O en J:: J5
0) ^
eu
1 ajpw.p ôx
OlO
_H
CNCO -^ lO
'O (-- oo a> o
— es
OO ^
uO
CD f- OO Oî O — es
■^ lOiO
u^iOiOiOtOiOu-MOCOCOfO
C£)CO
cr>
CO X! vD '-0 t^ t^ t^
14!
CuO
W)
3
3
<o
c
■B
3
n
e
M'
03
3
3 "*^ ->-> ri '"' -^
S-ë :§ -5 -ë-^ I .2 S
-ai. ri' ~ *^ bc'P '2 • 5 -"S
3>^ â 5 -sS 3S =SS
^.2ii ë^ o«^Sa.S as S
- <u >,
2 „; 5 -S '« c g Si g
> 5 > «■ 1= s 2i 2 . " = S B. c a 3
ô -a
_ _ W — Q
'§ .1 .1 =2./; '^ -S '«'S §« |«>
Q-h;— 333 o^><U ^^ ^'- ^^-O
_»> _,— "S^3 Sh cr-Q >a> ce"- "^CT".g<u m<yb^
(£3 CL&» 2 (XO- 2a, --5CU iiCLOn O- û- cl
Si -oj 'Si '«j c ^ > -a -^
î 3 'n ^ ■»::; o T" s rdj .(u -; -r-
^ W)^ W).22 & ■? =c^ !=«
3 3 P 3 - E 3
«0 ce _ c^ -«-• ^ ce
oa oQc^oa jg « cQ
•<u
>
tuO
^2 ^= I « lÉ • — '- ^ « . .g g
.E H I .2:5 -^ ^
O J5 03
c = < - £ E
H
H ^
O O
o
,_
>
■o
o
o
03
iïi
TO
oa
2 . -S
ce
. >
"S
ï: •
ce
.
.
a Ghéor
0 Alile
ssanoff
Ghéorgh
ce Î:
Eii
-5
Ë
3
O
ce
o
.Eté
•5 <u
ce C
13 O
•t: c
<v ce
c« >
(/2 ►:;
ce
Cu-o
11
Traïtche
tché Co
Pétroff
3
ce
>
"y
c
o
Q
s:
CJ
c
o .3 J2 ^
o S
•2 3
5 "3
V
c/D j:
— E
■o
>
>S -eu 3
•o
>
E 3
ai 3
•is o
o
lé
ce ■^-•
>,ce
O c
Gavri
Naou
Sazdc
O
E
5
CJ
"ce
z
O
c
ce
o
V)
co -^ lO to
t-oo
050
^
(MfO
TflO
«O t<.
oocno
„_
.(>»
en
■*
t~- h- t- t^
t--r^
f^ OO
C30
00 00
00 OO
00 00
OO 00 05
05
Oi
o>
Oi
142
r M
t«
D
<U
jn
ra
M
oJ ^
•^ u.
175 ll>
c« T3
■ -a o
?^^
^•^
:P <u
4; (u
t/)-a
2^S-S-^
'^1
k. <u
a) .flj
: 3 l-
1-, 1-,
{£<<<
aj o ;
«•n wo o2 S«5
g 2 S'ë o o 2
S =: W o i; t« >4>
00CÎ5O — CSCO-^lO^ t^
050)0000000 o
bO Oï o '— CM CO •* lO «b'
143
3
c
<u ra tn o "^
3 -^ .S i « <H
«u <u ro 5 i« s
E E E S -5 "S
3 <3
E
M
iC
oo
tOcO
E 3^ =
=oOZ >
I I I I 1 I I I III '1 I
si ottz
^ > c
E a, O
r- 5 o
E S"^
ujfxau
:<^o
4:: in «_
. • 35 o P v, H-, a=
3 ë-sS g « g c o >>
« O "^5^ «• "^ N o i« «âc
DaH:ïdS5^UHUcuUZO
Ou HZOo,
VI.
Liste
des habitants de l'arrondissement de Pehtcliévo qui au temps
serbe ont été tués ou maltraités et dont les maisons et pail-
lers ont été brûlés.
Bâtiments
brûlés
Bétail enlevé!
Noms et prénoms
d'origine ,^ , o
3
J= Ji
■S E*-;
e;iû
Commune de Rob vo.
Robovo-village.
1 Peter D. jMalinoff .
2' Dimitre G. Stoynoff
3 Teodose A. Prangoff
4 Eftim G. Iramazoïf.
5 Andon pope Dimitroff.
6 Csristo Angheloff .
7 Atanase Toclieff. .
8 Ghéorglii Zafirofi' .
9 : Dimitre G. Atclieff.
10 Dimitre I. Kramaroff
1 1 Ghéorghi D. Siveff
12 Kostadine laramazoff
Matchevo-village.
\ Ef. Stoïcoff prêtre .
2 Ghéorghi Stoïcoff .
3 Atanase Tachoff . .
4 Daniel Atanassoff .
5 \ Vassil Gouroff . .
6 Grigor Vassileff . .
7 Arso D. Jélézaroff .
8 ; Gavril Gatzeff . .
9 • Stoïl Ghéchine . .
10 Ivan Galtchoff . .
H Panto Petcoff. . .
n Robovo
2 6
Totaux
Matchcvo
11
2 6
Totaux . . ' 11
Bibl. 8
10
146
Noms et prénoms
Lieu
d'origine
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22 j
23 i
241
25 i
26 1
27
1
2i
3
4
5
6
7
8
Commune de Bérovo.
Bérovo-village.
Pavlé Doudoucoff . ,
Nicolas Iv. Findacoff .
Ghéorghi Iv. Prdioff .
Gavril Pétzoff . . .
Atzé Gherdoff . . .
Nicolas M. Militchine.
lantcho G. Kovtchega-
roff
lltcho A. Kovtchega-
roff
Atzé BétineTrentchoff.
H. Nicolas Trentclioff.
lordana Iv. Trénova .
Efrem Tchiplacoff . .
Ivan A Potzoff . . .
Nicolas K. Manoff . .
Eftim P. Pcneff. . .
Atanase Ivanoff ...
Grigor Iv. Kiratcheff .
Sofa Iv. Pétrova. . . \
Soultana lantinsca . . \
Eftim H. Nicoff. . . '
Al. G. Skenderoff . .
Ghéorghi K. Dvoïatzoff.
Gavril Gueurcoff. . .
Ina Iv. Télégrafichiéva.
Mehmed Hodjoff . .
Ivan Przeff
Eléna Iv. Kovtchéga-
rova
Gros bétail ....
Menu bétail-moutons .
Menu bétail-chèvres .
Chevaux
Paillers
Ratovo-village.
Ivan Strandjata . . .
Lesso Ivanoff. . . .
Ivan Meténitcharoff. .
Efrem Tchav. Papalieff.
Eftim Pichoff. . . .
Koté Kiriacoff . . .
Eftim Brndeff. , . .
Alexis Tchépercoff. .
Bâtiments
brûlés
SE
Bétail enlevé]
l22i
> 'ri —
*> • T,'S
Bérovo
22 ' — —
— i - 241
— i — 62
— ; 12 —
Totaux
Ratovo
25
22 12 303
147
9
10
11
12
13
14
15
16
17'
2i
l\
4'
5'
6
7|
8'
9:
10
lli
121
13
14
lô
16
17;
18i
19
20
21
lil
2!i
4i
Bâtiments
brûlés
Noms ot prénoms
i:itim Trayanoff . .
Eftim Chouteff . .
Atanase Aiidoff . •.
Anyhclina Rernensca
Pctzo Mitchoff . .
Ivan Kovatchoff.
Panté At. Andoff .
Déno Rcménoff . .
Losso Brndeff . .
Bâtiments ....
Gros bétail cornu .
Autres constructions
Bétail (chevaux.) .
Ratovo
Smoimirovo-village .
Pavlé Hadjisky . .
Potrc G. Koucheff .
Soultana Irochansca
Kolé Mouchcaroff .
Gavril lanakieff . .
Gligor Miraztchieff .
Eftini Chtarbeff . .
Ilia Tsvetcoff . . .
Eftim Antonoff . .
Spasse Costadinoff .
Atanase Ghéorghieff
Goglic loveff . . .
Atanase loveff . .
Goglié Hadjisky. .
Grigor Prédar . .
Kolé Djamasboff
Koté Marcoff. . .
Andon Mouche, roff.
Ivan Mitzoff . . .
Véno Nacoff . . .
Mité Terzieff . .
Gros bétail . . .
Menu bétail . . .
Maisons incendiées.
Paillers incendiés .
Commune de Rous-
sinovo.
Mirco Vatchcoff . . ,
Kosto Kojar ....
Serafim Vatchcoff . .
Nicolas Kovalianoff. .
Totaux
Smoïmirovo
Totaux
IJoussinovo
Bétail enlevé
2 S'
.^E
5
10 i--^
3|~'
10 ' 3 —
10
10
24
10! 24
10
61110 10
lli —
l -
il —
77 —
344
77
344
15
148
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
1
2
3
4
5
6!
l
9
10
11
12 i
13 i
14j
15!
Kosta Kouroff . .
Lesso Trntchoff . .
Lesso N. Kiosseff .
Panté I. Milocheff .
F.Iéna L. Gabérova.
Panté Kokalianoff .
Pétré Kosteff . .
Ghéorghi Ilieff, prêtre
Atan. Kostadinoff, prêtre
Ignat Kiosseff . .
Grigor Kiosseff .
Dimtcho Gachtéroff
Stoyan Kokalianofi.
Naco Stoïménoff. .
Péter Vélinoff . .
Vassil Choucheff .
lanaki Pichoff . .
Lesso Badjoff . .
Davidco Tchoucaroff
Panté pope Atanassoff
Magda Milochovsca
lordana C3alabovska
Sopliia Kokaliansca
Bogdana Kratevsca,
Patsa Kalpatchca
Nissa Kalpatchca
Ivan Alaghiosoff. .
Naco Mantchoff . ,
Gros bétail (boeufs et
chevaux) . . . .
Commune de Mitra
chintzi.
Péter pope Ghéorghieff
Ghéorghi Krsteff .
Ivan Pouzdercoff .
Eftiin Liubenoff . .
Trayan Tsonkinoff .
Eftim Prodénoff
Ilia Prémétaroff . .
Sérafim Marcoff . .
Ilia Békiaroff . . .
Ghéorghi Békiaroff.
Ivan Tchénercoff
Ivan Tchipeff. . .
Péter lancoff . . .
Arso Pétreff . . .
Atanase pope Pétroff,
prêtre
Ivan Kovatcheff. .
149
i
! o
'y
1
i
'1 Bâtiments
1 brûlés
Bétail enlevé
I
i
' "S
.0
il Noms et prénoms
1 d'origine .^
i
g
â
i ^
<•
0.
2.8
a, C
Se
gros bé-
tail
chevaux
menu bé-
tail
S'a
si
2
es
C
(/)
5
17 1 Ivan Mileff . . . .
18 j Grigor Lajoff . . . .
■ 19 !| Vasil Staïtchoff . . .
,20!: Ohéorghi Tsocoff . .
21:' Tsoné Lacachoff . .
22: IHa Dévitchine . . .
23 i Sako Dévitchine. . .
Mitrachintzi
{
1
i: ;;
i
M
—
z
—
—
—
J 1
Commune de Boudi-
nartzi.
1 : Rftim Kantouroff. . .
2î: Grigor Iv. Grioff . .
' 3:1 Pavlé Oavriloff . . .
\ 4 ■ Atanase Inghilizoff . .
5ii Stoïtsa Trentchova . .
6|| Origor Vaguéline . .
71! Gavril Parmacoff . .
S Ivan JVlihoff . . . .
: 9 . Andon G. Tsoureff. .
10 1 Ivan Arabadjîeff. . .
i 11 j Ohéorghi Stéfanoff. .
i 12 j Ohéorghi Traïcoff . .
1 13 Grigor Kardjoff . . .
14 Andon Poursoff . . .
15 Oavrii D. Pentchoff .
161 Eftim Kozovsky . . .
17; Mité Kolevtcheff. . .
18 jj Christo Kolevtcheff, .
19 ij Velco Chopoff . . .
20 j! Anghei Rizinoff. . .
21 j Atanase Konoff , , .
22'; Alexis Kozovsky. .
23 ji Trayan Pétzoff . . .
24 II Ivan Pénoff . . . .
j; Gros bétail-chevaux ,
i; boeufs . .
i Meenu bétail ....
Totaux , .
Boudinartzi
1 "
1'
" 1
8
1
1
r
;
i
1
-
-
7
14
55
350
1
1
1
1 1
16
I
1
1
1
1
1
2
3
4!
5|
Commune de Vladi-
mirovo.
Dimitre O. Novoselsky.
Ohéorghi K. Bogdanoff.
Ivan T. Tchoutcheff .
Ivan P. Oujeff . . .
Ohéorghi T. Razpach-
coff
i Totaux . .
Vladimirovo-
vi liage
i: "
: M
1
7
1
1
1
1
1
i
~ i
14
55
350
13
1,
4
150
—
ii II !
Bâtiments Bétail enlevé'i !' i
0»
brûlés !- «!: .^' j
■ô
Lieu
i Ui 'i .
i-^ 5- s
p
Noms et prénoms ,, . .
! d origine
fil'
5 i5-h;si ^1
^
ii __.._ __..J
II- 1 , ,, t. , , 1 . ^ ■■' ''
5t
- 1
"■""1
! Vladirairovo- ' 1
, ■ -"^
'!!' '"
;
61
Mihaïl A t-arjeff . . village 1 - !
—
— ■ —
—
— — !' — ■
7,
Mihaïl L. Chouménoff.
,,
\ — i
—
— ; —
—
— — '• — [
8i
Ivan Ilia Dzarleff. . .
" i
j i !
"- 1
— ; —
— ■ — _ ;. ;
91
( avril Nlcoff . • .
.. 1
1 i — !
— !
— ■ —
— — — '. — '
10
Alexis Socoloff . . .
1 ;i — !
—
— — -
— ^ ■ — — i — '
11
Ivan Mitsoff, prêtre .
1 : '— 1
— 1
— —
— — — .. —
12,
Ivan Ghéorghieff, prêtre
1 —
— '
—
— ' — - ;• — 1
13
Lazare T. Bacaloff . .
1 —
— ,
— —
■'
14!
Natsé P. Despotoff. .
1 i ~ 1
—
— •_
'■
15!
Dimitre B. Karlanoff .
1 --
—
— - —
— — — i' —
16!
Dimitre Koucheff . .
1 —
—
— —
— — _ ' —
W
Ivan A. Stambolieff .
1 i —
—
— —
- — . - ^'
18
Péter N. Tsaroff. . .
1 i; —
—
— —
- ■ — — ; -
19!
Atanase Fitchoroff . .
" t
1 ! —
—
— ' —
— — — —
20:
Ghéorghi M. Tocoff .
—
—
— 'I —
- — — ■ —
21
Alexis Iv. Galaboff. .
—
—
— —
— -- — —
22
Donc D. Kouchoff .
—
—
H
~ , —
;, —
23
Péter T, Mazganoff. .
—
— 1
— i
24
Nicolas D. Dévédicli-
■
_
1
1 - '; ]
lieff
— il —
— ; —
— — 1 —
25
Nicolas M. Vérigoff .
— —
— '■ —
— — 1 - -
26
Eftim T. Mazganoff
jt
—
— —
— — 1 —
27
Atanase Pelsoff . .
— —
— —
—
— 1
28
Ivan 0. Bclioff . .
— —
-
— ;: —
—
L !|I
29
Ivan G. Bochnacoff.
*
;i
—
— , —
30
Trayan S. Bochnacoff .
—
«— i —
— \ —
31
(•héorghi Iv. Tzaroff
ii
—
— —
1 !
32
Atanase Chouperlieff
i
—
— ' —
— 1 "
33
Ivan Vascoff . . .
— !j —
—
— '■ —
,
— 1 —
34
Atanase M. Bochnacoff
ii
—
— :! —
1
— 1 —
35
Atanase Tr. Bochnacoff
—
;■
1
1 —
36
Dimitre Karlécoff .
— !■ —
— '•'
■ —
■"~ '■ 1 1 ~
37
Ivan G. Hadjietf
— ï. —
^
: —
—
38
Eftim Iv. Chterbeff.
— ' —
'
—
— ^ ' ~~
39
Dimitre Ch. Katsaroff
. — ' —
—
—
— 1 j^ —
40
Nicolas M. Tacoff .
— —
—
—
— 1 —
41
Doné M. Tacoff. .
— —
—
—
—
— 1 ! —
43
Dimitre N. Igoff. .
1 — —
—
: —
—
1 !
43
Dimitre Novoséloff.
,,
1 — ■; —
—
i|^~
! —
1 ; —
44
Ghéorghi H. Doga-
zanoff
,
,
1
i
1
1 i;
45
Atanase Tchoneff .
— —
— ;' —
1
— :: 11' —
46
Ivan A. Pachoff . .
— —
-
— ^ —
—
— !; ^
I —
47
Natsé Petcoff . . .
— —
—
_ —
: —
— ' 1
1
48
Ghéorghi Pagoff .
i — ' —
—
— ;; —
i —
— :! 1
1 __
49
Nicolas Trentchoff .
j — ■ —
—
— ;; — -
j —
— 1
1 —
50
Mihaïl Karadinoff .
: — —
—
— • —
-
— ;' 1 i! —
51
Kotsé pope Pétroff.
— —
—
— ' —
—
— 1 r —
52
1 Ivan G. Marloff . .
i — —
—
— „
—
— 1 ■ —
53
Vassil D. Datcheff .
i _ ,; —
—
— V —
i —
— , 1 -
54
Tsotsé Lipeff . . .
i
— ;! —^
~
1
!
151
55'
561
571
58 i
591
60
61 ;
62
63
64
65
66 1
67 j
68'
69;
70:
71 !
72,
73
741
75 î
76 j
77;
78 1
79 1
80!
81!
82 ;
83!
84;
851
86 j
87
Noms et prénoms
Atso G. Socoloff. .
Nicolas N. Choumanoff
Ilia Iv. Mirtchoff. .
Ivan A. Slaveff
Rftim A. ladroff. .
Nicolas Pépélianoff.
Ivan Pcpélianoff. .
Ivan Ch. Katsaroff .
Nicolaki Katsaroff .
Andé At. Fintcharoff
Vassil D. Tchamidoff
Eftim Iv. Trentcheff
Sérafime Arabadjieff
Grigor P. Karfioff .
Ivan N. Tacoff . .
Ghéorghi Ch. Bogda-
noff
Atanase Lazaroff. .
Chrislo Mladenoff .
Efa Samardjieff . .
Popadia Stoyanka .
Anghel G. Tsaroff .
Vassil A. Bochniacoff
Ivan G. Brachnaroff
Nicolas Erinine
Vassil G. Mcchincoff
Manoïl N. Krsteff .
Pano K Bogdanoff.
Panté T. Karfioff. .
Pano Ivanoff . .
Trigor Tchavdaroff .
Ivan A Hadjieff. .
Vassil Anghcloff. .
Manoïl ' '. Galaboff
Kostadine Atanassoff
Gros bétail (boeufs et
chevaux) . . .
Meenu bétail . . .
Commune de Peh-
tchévo.
Gavril G. Inghilrzoff
Ivan Kiosseff . . .
Ghéorghi Kiosseff
Nicolas A. Kogomdjieff
Grigor A. Goroff .
Dimitre Tsacoff
Atanase Mihaïloff .
Eftim N Inghilizoff
Lieu
d'origine
Vladimirovo-
village
Bâtiments
brûlés
S 1 ■« |2|
Bétail enlevé I
3'-=|&-i -g S-'b
3 :■--' C
S':û
Totaux . .
Ville de Peh-)
tchévo
23
— 162
35
— 62 35
85
85
52
15
1 —
152
•o
jlO
: Il
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
1
21
3
4
5
6
7
«
9
10
11
12
13
Noms et prénoms
Dan il H. Sécouloff.
Ivan Natcheff. . .
Sérafim laneff.
Christo Katsareff
Housséin Moulaaliski
Anastase Mitrine
Sotir Gougoucheff .
Redjep Baroutchisky
Atanase Anghéloff .
Gavril Karkoutoff .
Matsa D Kilanova .
Cyrille Andoff . .
Ghéorghi Iv Kouteff
Tassé Anghéloff
Dimitre Ilieff . . .
Alexis Tsécoff . .
Bâtiments incendiés
Gros bétail (boeufs et
chevaux) . . .' .
Commune de Tchif-
liko.
Mito Eftimoff. . .
Stanco Nicoloff . .
Dostana Ghéorgieva
Stoyan Langoff . .
Ivan Langoff . .
Ivan Dounavsky
Mirco Ghéorghieff .
Eftim Nacoff . . .
Gavril Nacoff. . .
Mité Micheff . . .
Ghéorghi Anghéloff
Eftim Atanassoff
Dimitre Atanassoff .
Gros bétail (boeufs et
chevaux) ....
Commune deOumléna!
Lieu
d'origine
Ville dePeh-
tchévo
Bâtiments
brûlés
3:=
Bétail enievéi
e w
1 — i > i c — 1
Totaux
Tchifliko-vil.
Totaux
2i 4
— 2' 4 -I 12
!~" I
Anghel I Pechnacoff . IjOumléna-viL
Moustapha Séïtoff . . ji
Baba Karamfila . . ;
Vanghia V. Pechniacova ||
lordana Mitova . . . j!
Katérina Vassiléva . . 1
Vassil Pechnacoff . .
i_ f
10
153
Noins et prénoms
8 I' Vassil Nacofi
9i Vassil Trayanoff
10 1 Koté Ghcorghicff
1 1 i Vassil Ivanoff
Oros bétail . .
Commune de Tsrvnik.
1 I Mehmed Alieff . .
2 ;' Moustapha Meiimédoff
31 Aiia iacliaroff
4 ! Chabane Ibraïmoff
5 1' Nicolas Atanassoff
6 j Adil Kovatclia
7 |i Moustapha Alieff
8 ' Mehmed Redjénoff
Commune de Négrévo.
I 1 1: Ivan Kitanoff . .
i 2ji Ivan Ch. Rendeff
' 3|i Ivan C Rounteff
j 4 ; Dimitrc Dotzinc
I ôi; Ghéorglii Ivanoff
j 6 II Ivan laneff. . .
! 7 i| Roussa Andréeva
i 8; Maria Iv Mitsova
Lieu
d'origine
Oumléna-vil.
Bâtiments
brûlés
Bétail enlevi-
= jf-
J.
■*<
■K^i
3 .
C5 3
■m
iJ
lïïnl
<r. ;
1^:1 ^E^
Q :
Totaux
Tzrvnik-vil
'NPi"^'-
2i-
Totaux
Négrévo-vil.
1
1
;J
—
—
—
—
—
-
"
—
—
—
i
—
—
1
—
';
| —
-
—
—
!
—
1
1 1
1 1
—
Totaux géné-
202
— 1
1
raux . .
118
1
25
19
~.
157
1062
1551
41
1
I i
VII.
Liste
des personnes tuées ou disparues, ainsi que des maisons
incendiées dans l'arrondissement de Tsarévo-Sélo, sous le
régime serbe.
Noms et prcnonis
1 Prêtre Costadinc .
2 Costadine Gedjoff .
3 Eftim Kovatcheff .
4 Atanasc D. Donisky
5 Atanase Pétroff
6 ' Zaliarie Iv. Gotseff
7 Ghéorghi S Tsintsoff
8 Spiro M. Mantcheff
9 Efrem Siméonoff .
10 Anghel Donisky .
11 , Ivan Donisky . .
12 I Cliristo Tsintsoff .
13 i; Vassil Donisky .
14 j Costadine Avratnoff
l'S ; Costadine Djadjoff
16 Mité Donosky . .
17 Nano Todoroff . .
18 Nicolas S. Tritclicoff
15 Ghéorghi Zlatcoff .
20 •; Ivan Mitscoff. . .
21 Stoyan Dimoff . .
22 • Ilia Dimitroff. . .
23 Zachar Tsiganarsky
24 : Vassil Nicoloff . .
25 : Cliristo Ghéorghieff
26 '•< Ivan Costadinoff .
27 Vassé Ilieff . . .
28 i Bojane Anghéloff .
29 I Atanase Lesoff . .
30 Stoïmene Ivancoff .
31 Pavlé Milencoff
32 • Vassé Christoff . .
33 Costadine Dimitroff
Lieu
d'origine
Remarques
■Razlovtsa -village
Tral")otivtse-vil
ijDramtcha -village
Kissélitza -village
Selnik-village
' Bratislavetz-viL
|\ Estropié sous les
— jU coups reçus.
1!=
156
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
Noms et prénoms
Kolé Dimitroff . .
Nicolas Vélicoff. .
Peter Vélicoff . .
Mité Stoyanoff . .
Dimitre Anastasoff.
Nicolas Krsteff . .
Anghel Vélicoff
Lazare lanakieff. .
Qhéorghi Stoyanoff
Stoyan St^ménoff .
Vassé Stoyanoff
Timé Atanassoff
Sérafime Milencoff.
Dimitre Karamfiloff
Giigor Karamfiloff .
Danaïi Milencoff .
Ghéorghi Mileff. .
Socol Tsoneff . .
Stoïmene Zaharieff.
la ni Stoïcoff . . .
Ivan Nicoloff. . .
Naoume Dimitroff .
Pétré Ciiéorghieff .
Bogatine Anastassoff
Ivan Kristakeff . .
Tsoné Mitreff . .
la né lanakieff . .
Vanglié Mitcff . .
Véline Ghéorgliieff
Stoyane Ghéorghieff
Zlatco Stamencoff .
Efrem Stoyanoff .
Ghéorghi llieff . .
Stoïmene Stoyacoff
Vassé Tome . . .
Anastase Stamencoff
Sérafime Stoïménoff
Mihal Bissettine .
Anghel Koustedinoff
Mité Miloucheff. .
Stoïl Tachcoff . .
Vanghel Mihaleff . .
Efrem Miteff. . .
Vassé Nicoff. , .
llio Mintcheff . .
Tassé Costoff . .
Giigor Stoyanoff .
Timé Vasseff . .
Nicolas Milencoff .
Nicolas Arsoff . .
Alexis Stoïloff . .
Lieu
d'origine
Bratislavetz-vil
Kaménitsa-vil.
H Û
Remarques
— 1
— 1
— ! 1
1
IJMachtitsa village
Sassa-village
Tséra-village
Loucovitsa-vil.
Kostin-dol-vil
Kossévitza-vil
1
1
1
! 1
i 1
1
—
1
1
1
1 1
—
\ 1
—
1
—
1
—
—
1
1
—
1
—
i
i
Noms et prénoms
Lien
d'origine
157
1
c
01
1
Vi
c
' 3
"■
"5
= ,„
to
a.
® ni
M
-
a
1-
Remarques
85 i: Eftim lancouloff. .
86 Stoyane Arsoff . .
87 i Velco Bojanoff . .
88 Sérafime Maximoff
89 j Zlatco Stoïlcoff . .
90 ! Ampo Koustadinoff
91 ' Goglic Miciieff . .
9211 Mité Stoïlcoff . .
93 |j Ivan Gocheff . .
94 1 Bogdane Gliéorghieff
95 î Mité Ncvéroff . .
96 ; Stoïl Stoïmenoff .
97 I Yordan Atanassoff .
98 j Vassé Spassoff . .
99!! Spiro Daneff. . .
100 1 Pécho Miltsoff . .
loi ' Gliéorghi Lazaroff .
102 1; Sérafime Todoroff .
103 . Christo llieff . .
104 Ivan Arsoff . . .
105 |i Stoïmir Atanassoff.
106 ; Milenco Stoïtcheff
107 I Gotsé Gocheff . .
108 Goghé Godioff . ..
109 i Christo Stoïtchoff .
110 : Timé Nasseff . .
111 Ghéorghi Milencoff
112' Anghel Stamencoff
113 Atanase Nicoloff .
114 Stoïtsa Nicoloff. .
115 Todor Ghéorghieff.
116 Ivan Nicoloff. . .
117 i| Nicolas Daneff . .
118 ] Ladomir Pctrelf . .
119] Nico Despotoff . .
120 : Mité laneff . . .
121 I Dimitre Ghéorghieff
122 Vélia Vacliidoff
123 ' Slavi Ivanoff. . .
124 Mité Petcoff . . .
125 : Mité Ghéoreff . .
126 : Vassil Ghéorghieff.
127: Christo lancoff . .
128' Ghéorghi lotcheff .
129 (! Athanase Aralampoff
130 Eftim pope Dimitroff,
prêtre
131 1 Veiitchco Zahàrieff
132'' Zahari Koleff . .
133 Anastase Christoff.
134 i Tassé Ghéorghieff.
Kossévitza-vil. j — 1
Glavovitza-vill. Il 1 —
Il I ' —
I " -i î
Loulichta-village'l 1|^
'■— 1
-^ 1
Todorovtzi-vii.
Grlens-village
Iliévo-village
1 -
1
1
— 1
1
l
1
1 I -
1 i-
1 , —
1 -
jl-l 1
Kalimantzi-vil. Il 1 | —
",. — 1
Touria-village i — \ 1
Virtcha-village I! 1
■ 1
1
1
1
1
Istevnik-village
158
135ii
1361
137;
138'
139
140
141:
142
143 .
144'
145^
146'
147
148
149 :
150
151,
; 152
il53l'
I 154^
155
156
157
158
159
IbO
i 161
!l62
I 163
: 164'
166 i
166 i
167 i
,168!
il69j
il70
!171;
I172|
' 173
i 174
|175l
' 176'
177
i 178
' 179,
180'
181
182 1
183
184
i 185
Noms et prénoms
Lieu
d'origine
Remarques
Q li''
Mité Gliéorgliieff .
Koté Miliaïioff . .
Anghel Marcoff. .
Ilia Ghéorgiiieff. .
Tassé Ghéorgiiieff .
Damian Ghéorgiiieff
Koté Ivanoff . . .
Ghéorglii Velcoff .
Manoïl Stoïtcheff .
Stoïméne Mihaioff.
Mité Risoff . . .
Stanco Ivanoff . .
Mité Arsoff . . .
Ivan Pétroff . . .
Sérafime Cliristoff .
Todor Zaharieff.
Ghéorglii Vassilieff
Mitache GHgoroff .
Anghel Stoyanoff .
Stoïl Atanasoff . .
Gliéorghi Dontcheff
Stéfane Ivanoff . .
Nicolas Coustadinoff
Despod Doneff . .
Spasse Stoïtciieff .
Atanase Stoïloff, prêtr
Koté Stoïloff . .
Cliristo Ivantchoff .
Koté Ivantchoff.
Ivan Kissélitclicoff.
Nicolas Anghéloff .
Vané Tchineff . .
Spass Ghéorgiiieff.
Atanase Tsoneff. .
Davitco Dimitroff .
Démir Partcheff .
Békir Kadisky .
Mehmed Otchipalsky
Alia Pipichcoff . .
Arif Destanoff . .
Amid Sulumanoff .
Ibriame lonouzoff .
Ivan Nicoloff. . .
Stoïtcho Angliéloff,
Hamid Hodjoff . .
Arif Baïramoff . .
Edin Malimoudoff .
j Alia Moustafoff . .
I Alia Amitoff. . .
I Kostadine Vélinoff.
: Ismaïl Mehmédoff.
Istevnik- village
Pantcharévo-vil,
Tsarévo-Sélo-vil.
Grad-village
1
1
1
1
!=i
1
1 —
I —
I I -
M-
1 —
1 -
1 -
1 —
1 -!
159
i
Lieu
'J-4
c
V
u
c
c
..Noms et prénoms
w
Remarques \
"C
d'origine .^
Q.
.Î2 nu'
186-
._
i
Q
Redjeb Moussoff . .
. Gabrovo-village
1
_
187
Hassan Kdipoff . . .
» 1
—
188
Hussein Alimédoff
1
—
189
Hassan Moussoff . .
1 —
'
\
190
iWehnitd Ismaïloff . .
1 — —
1
191
Anghel Dimitroff . .
Biglata-village 1 - —
1
192,
Christo Dimitroff .
1 j —
193
Zlatan Siméonoff .
1
'
184
Petrouche Anastassoff
• n 1
_
195
lantclié Miteff . .
1
—
—
196
Zafir Pctroff . . . .
1
— ■ —
197
Vangliel Coustadinoff
1 j •.
198
Tscco Ivantclicff . .
'11
199
Scrafime Spassoff .
' 1
200
Simo Ivantclieff . .
1 1 '
201
F.ftim Milencoff. .
' 1 ' — ! —
202
Spiro Stoyanoff . .
Il — —
i
203
Arso Atanassoff. .
• » ■ * ' i
204
Efrem Ajoff . . .
205
Anastase Ghéorgliieff
1 —
i
206
Stoyane Stoïtchcoff
' — "1
■ _"
207
' Glicorglii Tsoneff .
,. — '1 —
208
Anghel Dimitroff .
1 —
!
,209
Christo Pétroff . .
» ■ — 1 1
210
Donc Gliéorghieff .
— 1
_
211
Aliche Edipoff . .
. * Stamer-village — i 1
—
212
Arif Jdrcpanoff . .
. ! 1 1
213
Moarime Abdieff .
. i .. ■ ^ 1 —
214
Mehmed Aiimedoff
. ! Zvégor-village il — ' —
215
' Suluman Smaïloff .
, ' 1 i — —
i
216
i Mahmoud Eminoff
1
— \ —
\
\
217
Ibraïm Kourt Alieff
1
— '• —
j
2 8
Hamine Mahsoutoff
■1 1 — i —
Totaux
125 85' 5
VIII.
Liste
des bulgares tués, disparus ou ayant souffert sous le régime
serbe à Ocfirida.
Noms et prénoms
Arrondissement de Slatina.
1 ' Ghéorglii pgpe Anghéloff, prêtre
2 : Christo Nicoloff .
3 Anghelc Christoff
4 Mitsco Nicoleff .
5 Bimbil Blajeff .
5 Bimbil Naoumoff
7 Mchmed Abédinc
8 Asis Nedjipoff. .
9 lagoiib Nedjipoff
10 Zckir Aïdaroff .
1 1 II Destan Assanoff .
12 Vcbi Adéine
13 Oiisseïn Adéme .
14 Baïram Mouharémo
15 Arif Ibraïmoff . .
16 Djesar Ariff . . .
17 Férat Taïd . . .
18 i Kamtchitdié Saïd
19 : liiaz Hassan . .
20 iMaksoude Baïram
21 i Dalip Baïram . .
22 ' Alif Abas ....
23 Amza Alit . . .
24 Abas Amit . .
25 Téla Baïram. . .
26 Baftia Baïram . .
27 Sabit Osman . .
28 Moiiaréme Osman
29 Akif Moussa . .
30 Nedjip Moussa .
31 Ismaïl Moussa . .
Lieu
d'origine
Slatina- vïllage
Izdegiavié-village j
Ozdoléni-village f
Pcssotchanc- village |
Bibl. s
11
162
o
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
'/6
77
78
79
80
81
82
Noms et prénoms
Démir Ali Selmanoff
Baïrame Kourtich .
Ramadan Kourtich .
Hezlous Kadri. . .
Adéme Etéme. . .
Seïfédln Amitoff. .
Dlliaver Araîtoff .
Kiarail Ranwmoff .
j Mehmed Djafaroff .
Alime Djafaroff . •
Mersirae Djémanolf
Asis Amltoff . . . .
laya Hadjieff . • . .
Ghétane Imer . . . .
Zeïnel Arslanoff . . .
Ousséïne Arslanoff
Mehmed Arslanoff . .
Retali Redjépeff . . .
Azine Dalipoff . • .
Djézaïre Aliloff . . .
Nézir Djémiloff . . .
Mouslime Abdouloff •
Kaplano Chcrifoff • •
Tocho Chérifoff . .
Baïram Ramadanoff.
Moussa Chérifoff. .
Redjep Moussa . .
Rifat Mouarémoff .
Aïroula Mouarémoff.
Amdi Aïroula . .
Téfik Aïroula . . .
Miftar Rahmanoff. .
Issak Ibraïmoff. . .
Téfik Démir Salieff
Baftiar Békiroff . .
Kaïlan lussufoff . .
Démouche lussoufoff
lunouz lussoufoff .
Kadri Rancoff. . .
Suléïman Malicoff .
lusseïr Zoubéroff
Démir Chaïneff . .
Mazlam Chaïr. . .
Nedjip Moussa . .
Ismaïl Moussa. . .
Démir Ali Selmanoff
Kaplan Chériff . .
Pacha Chérifoff . .
Bedjet Moussa . .
Chazimane lachar .
Hourédine lachar. . ,
Pesotchané-village
163
Noms et prénoms
Lieu
d'origine
83 I Raïf Destanolf. . .
84 il Démoune lussouff .
85 :' lunous lussouff . .
86 I Ousseïne Ramadanoff
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
U
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
Pessotchané-viliage
Commune de Péchtani.
Savé laitimoff
Peter Nasteff . .
Sandre Stavreff .
Ghéorghia Miteff.
Vatché Lécoff. .
Vatché Ohéleff
Stéfane Klimof .
Stavré Gheorghieff
Nicolas laneff . .
Krstane Lazaroff .
Paonne Catcheff .
llia Sandreff . .
Mitre Lambeff
Naoume Spassoff.
Naoum Spiroff .
Andon Tasseft. .
Robe Kostoff . .
Sécoula Pétreff .
Clément Pétreff .
Kosté Katcheff .
Péïtchine IHoff
Ghéorghi Anglieloff
Batché Ivanoff .
Ghélé Pétreff . .
Lambé Stavreff .
Tassé Ivanoff . .
Pétré Ivanoff . .
Naoum Kostoff .
Krsto Ghéorghieif
Stefan Pétrefl
Naoum Ivanoff .
llia Pavièff . .
Spas Mitreff . .
Spas VassUeff. .
lontcfié Ghéleff .
Zafir Tasseff . .
Naoum Véleff. .
Todor Iakimoff .
Pétré Sotiroff .
Eftim Stévofî . .
Marco Anghé4eff.
Dinco Tasseff
Nicolas Anghéleff
Péclitani-village
164
44
45
46
47
48
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
Sérafim Slavreff
Eftim Galaboff
Simion Christoff
Ilia Lambeff .
Mité Trifonoff
Commune de Velgochti.
Dimco Kitanoff . . .
Stavré Kitanoff . . .
Risto N Chibacoff . .
Kosto Liatco'f . . .
Risto Liatcoff ....
Risto Chicoft . . . .
Grigor Michcoff . . .
Risié Sérafimoif . . .
Todé Todoroff. . . .
Vassil Nitchoff . . .
lordan Kotseff . . .
Zarco Tarpoff ....
Stéfo Tarpoff ....
Anghéié Nédeff . . .
Clément T. Vélianoff .
Kolu Saveff ....
Nasté Mitanoff . . .
Ivan Ghéorghieff. . .
Angiiel Chapcareff . .
Stefan Chocaroff . .
Alexo Chocaroff, prêtre
Todor Baleff . . .
Iakim Chicaleff . . .
Risto Chibacoff . . .
Pétré Vrétoff . . . .
Vlkan Vrétolf . . .
Todor Ghentchoff . .
Naoum Karneff . . .
Anastase Kévéreff . .
Koroun Bountachoff .
Dimouche Pandjacoff .
Naoum Chibacoff . .
Dimco Ploscoff . . .
Rade Rountachoff . .
Ghéorghi Mécheff . .
lurdan Aimbi eff. . .
Iakim Chapcareff. . .
Krstan Christpff . . .
Pétré Vélianoff . . .
Commune de Méchéichta.
Matéya Bochcoff • •
Pechtani-village
Vcigochti-viilage
Lescovetz-village
Ramné-village ,
Velgochti-village
Lescovetz-village..
Ramné-village. '
Méchéichta-village
165
4
5
6
7
8
9
10
Christo Pctreff
ÇhriSto O^éôrèff,
Stoyan Stoïcoff .
Commune d'Opeintza.
Nicolas Angliéloff
Stoyan Srbinoff .
Bojin Pétreff
Commune de VelmèT.
Sroyan Bondi noff
Dimitre lonoff
Vélian Silianofi .
Christo Naoumoff
Traïtché Naoumoff
Pétré iloff . . .
6ogoya Nicoioff.
Pétér Nicooff. .
Trifon Silianoff .
Commune de Slivovo
Rechco Cliristoff
T^meico Naoumoff
Mantcho Spassoff ■
Miloche Bogdanoff
Karamfi! Kostoff. •
Moïsso Tassoff • •
Spas Bojinoif ■ • •
Ivan Dimitroff • •
Ivan Milochoff • •
Zlatan Borizoff • ■
Beltchichta-village
Rctchitza-viilage
Kouratitza-village
VclméT
Bréjani
Léchan
village
village
village
3^ivovo-vill.'ige
Lactinié-village
Mramoretz-viilage
Slivovo-viJlasjc
,' .»',-•
Liste
des habitants de la région de Débar dont les habitations
ont été incendiées endommagées ou détruites au temps du
régime serbe.
V
"S
Lieu
t/3
V c
o
T3
Noms et prénoms
d'origine
ïi ft «5
E 5 "^
%
1
Oussine Dalipoff Pouslina .
Ville %^ Débar
3' i.
1 2
Chabane Alouchoff Pousl
ina
» ' * M
1 1
3
Moustapha Poustina ,
,
• • »
l
1 4
Ismaïl Poustina . .
. „ >i
1
1 5
Ibraïm Poustina
. , .
1
6
Djéladine Abdion I
are
tz
, !- " ! 1 i
7
Feïsoula Tréna .
1 l'
8
Bavto Kartchichta
! 1 ■:
9
Miédine Kartchichta
,
10
Moustafa Balantsa
* > '
11
Naziv Trebichta .
12
Chaîne Tsapa
'i
1 >> >■
13
Amid Tsapa . .
14
Bébi Atib . . .
1 »
15
Bedjet Salacoff .
16
Chef Moula Daouto
[f
> »
l 1,
17
Tafo Olomanoff .
!!
18
Abdi Tsouca . .
» )» >»
19
Mahmoud Baol .
> ï» »i
20
Tossune Bando .
1
21 !
Djélatine Simidji.
» t jT;' '• "
l S
22 !
Manco Djépichta.
23
Alit Djépichta . .
> >> M
I 1
24
Nejbo Popinata . .
. „
1
25
Zékir Saiiol . . .
•
> M A \t
1 '
26
Amed Baol. . . .
•
1
27
Dourmiche Gorentsa
.
.
; :: '!^' i 2 ]
28
lossouff Charoff . .
1 '
29
Bekir Djémoltche .
■'
1 1
30
IsHam Selimoff Datz .
1 f
31
Chakir Kléna . . .
j i
32
Assan Effendi Djidroff.
33
Abdouia Klaboutchic
:ht
a .
i
> >> (»
1 j
i
168
•g
o
Noms et prénoms
Lieu
d'origine
I Nu ^
34 i Mit Kros
35 !j Chasiman Smoki . .
36 j Ibraïm Smoki. . . .
37 '' Aïdine Gorentsa . . .
38 I Sabédine Gorentsa . .
39 1 JVtotc 'ZeïnéltJff . . .
40 I Tefik Ismaîloff . . .
41 1 Nourtché Tchanca . .
42 |i Assan Chatco ....
43 Gani Menzédji . . .
44 Amdi Alioff ....
45 I Vaïd Potesta ....
46 Miédine Beg ....
47 Ali Beg
48 Afour Beg
49 Seïfédine Beg . . .
50 i Kiaziiii Beg ....
51 Mahmoud Beg . . .
52 Oloman Beg ....
53 Amdi Effendi ....
54 Bavto Kalap ....
55 luous Tourkecli . . .
56 I Bovto Zéku ....
57 î Chaîne Beg ....
58 j Merci Beg
59 f Adji Beg
60. 1 Elmaz Beg ....
61 Mouarem Bavtoft . .
62 1 Nasib Pianetz. . . .
63 Adji Chakiroff . . .
64 Démir Pianetz . . .
65 Ri fat Makélari . . .
66 Osman Moustafoff . .
67 Abdoul Kérim ibraïmoff
68 1 Rakib Katib ....
69 Adji Métoula ....
70 Séfédine Beg ....
71 Abdoula Katib ...
72 Sadoula Boyadjieff . .
73 Alit Soulémanoff . .
74 Taf Tarchana ....
75 Houstem Menzegjieff .
76 Ismaïl Kouri ....
77 Rachid Kouri ....
78 i Sadik Kouri ....
79 I Osman Baol ....
80 ! Chaban Pépa . . . .
8 1 i Abé Ismaîloff ....
82 I Osman Usseïnoff. . .
83 I Akib Oroutchoff . . .
84 Iset Bavtiaroff . . .
Ville de Débar
169
Noms et prénoms
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
10'2
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
ire
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
135
Lieu
d'origine
Loco Béli
Destan l'éta
Touche Lico
Nedjbo Lan Ame
Zeïnéla Strougan
Zékir Potsesta
Rani Salioff
Djémall Boyadji
Mité Potsesta
edjet Oroutchoff
Sipan Issa
Amed Beg Méavel
Békir Êffendi Nouri
Tav Koulia
Baïram Effendi
Sali Varvaritsa
Aïrédine Varvaritsa
Daout Varvaritsa
Bébi Alieff Effendi
lossouf Kalatchca
Sélim Brajdana
Adem Brajdana. .
Asis Mendzedji
Sadili Barzivoff
Mahmoud Baoloff
Adji Abdioff
Redjeb Djémaïl Agol
Mouamed H. lacharoff
Bedjet Andaroff .
Ismaïl Pacha
Liam Poliak
Dimé Aiabégli
Ali Louo Békiroff . Il
Adji Alaïbeglia
Abdouraïm Tomine
Sefet Rous •
Soufé Tirana
Sabedine H. Aliloff .' •
Seïfédine Gumouchca
Ibraïm Simidji
Ichar Baïkouchoff
Oloman Lotch
Amed Fffendi Scoréne
Zia Osmanoff Agol
Mahmoud Rachidoff Beg
Afouz Baïram Agol
Bedjet Andoroff
lachar Olomanoff
Ali Zéinéloff
Faïk Séifédin Beg
Mouarem Eol
Ville de Débat
170
2
•H
•a
Noms efprénoms
Lieu |„ S
d'origine |"g.22i
o E S
136
137
133
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
140
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
162
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
175
176
177
177
179
180
181
182
183
184
185
186
Kadri Fitz
Ville de Débar
1
3
2
3
1
i
1
1
2
13
1
1
2
1
2
1
1
1
2
Ibraïm Iméroff Koba
Taïr Vaïka
Bavto Zéïka
Ismaïl Tourkech
>> >» »
" " "
>> i> »>
Sabid Amdioff
Bavto Leksanoff
TBaïram H. Redjoff
Mahmoud H iméroff
Nedjba H Imdoff
Féïka Imdoff . • . . ...
Ah Oroutchoff . • •
Vitrhé Trliitrhpff
Souleman Koba • -, •
Baïram Saron
Ismaïl Pacha
Kiainil Saratchoff
1 Aïredine Tchitcheff
Faïk Zéïnéloff
Chakir Saratchoff
Ismaïl Pacha
Dinka Tchanichoff
Hadjl Assanoff
Chevki H Abdoula .
Arslan Chénoff
Nedjbo H. Iméroff
Mané Kova
Adji Aïredinoff
Téfik Baoloff. .
Bavto Kassapoff
Ghigo lacovtcheff .... ....
Gavril Ivanoff. .
Moiirad Banitza . .•
Ism;iïl Pacha
Ibraïm Ostréna . . •
Ali Tchitcheff.
» M ',',
Etem Tchitcheff .
Macsotul t umouchca
Afouz Mahmoudoff
Abdoùl Barzivol .
" " " 1
Ali Tchitcheff
Djamiata H. Ibraïm
Dimco Tchamichoff. .
Essad Aïdaroff
Chakir Baït
Choukri Osmanoff Agol
hakri Taranech
Aïroula Pachoff
Ismaïl Tourkech .
Abdougaïr Karmia
Baïram H. Redjoff t
■ i
•7J
o Noms et'prénoms
' 187 Souléfman Kabo
j 188 Tséno Koba
i 189 Cheine Messine
j 190 Chef Dinca
191 Mit Siidouioff
192 Nova'a Djamia
193 Suléman Kaba
19r4 1 .H, I^amadan Kaïch
! 195 Mchmtd H. Baïram
1961 Chérif Imanioff
197! Baïram H. Redjoff
198 Maiico Djépiclita
199 Kamilbey. . .
200 Mchmed Tarinech
201 Ismaïl Kivté
I 202 Amit Sadouloff
! 203 ii Sabédine H Liloff .
I 204 [ Chaîne H. Ibraïmoff
I 205 I Mehmed H. Baïram
i 206 ! Malik Chakiroff
I 207 II Izet Abdouraman
' 208 I Issine Dalinoff Poustinia
209 i Zékir Tchoutchoura
j210 Elmaz Ramcoff .
1211 i Chaïr Dervichoff . .
j212| Mouhamed H. Baïramoff
i213| lunouz Moustapha Moutcha
[2141 Liara Datz .
!2l5l Doul Ismaïlolf
j216i Alit Nalbat
217)1 Afouz Beg. ...
218 1 Imer Fétolf Outchok .
.2ia( SaM Moutcha Moustapha
22Ô Djamiata téké
|22l[ Afouz Bcg Kadro .
i 222 Izet Saliofi Sézaïroff
223 Redjeb Vechti
224, Chaîne Dçrviçhoif Kourta
225 Hadji Baïramoff Zlatco .
226 Abdoul Latifoff Gotcha
j 227 Chcvké Chaban Paletz
! 228 Elmaz Beg Adramanoff
I 229 Novata Djamia
|230 Békir Kialoff
' 231 Aïredinc H. Imcroff
j 232 Païram H. Redjoit . .
; 233 1 Essad Elmazoft Aïdairoff
I 234 1 Ismaïl Abdouloff Aga
j 235 ' Békir Mehmédoff Taranetz
i 236 ^ H:*dji Rt'djofl"
237 i Taf Tarthona
172
<u
1: i-O ^
T3
Noms et prénoms
] Lieu hjjI^
1 d'origine il'g ^ s;
238
io 1 S
Kazim Elmazûîf
1
Amé — village
1
1
239
Gazi Zéniloff ...
,
M
. 1
240
Mané Fétoff ....
.
>.
i \
,241
Sélim Sadinoff . .
•
>» 1
. \
545
Béëi R'ania'danoff .
; 1
243
Isséiae Okoré . .
>.
; t !
•^44
Murtêzan Souléman
f. \
1
245
Téfik Arslanoff . .
>• !
l
246
Redjeb Soulémanoff
.. !
1 ;
247
Djélo Salieff . . .
j,
1
24«
Véissel Assanoff . .
.'
i
249
Faïk Mouratoff . .
i ., ',
1
250
Osman Lata . . .
.. !
i
251
Imer Mehmédoff. .
,,
i
252
Rachid Mthmédoff .
^,
! .
!
253
Arslan Bey Krivtsi .
Krivtzi — vi'liage
1
254
Péta Ibraïmoff . .
!
1 '
255
Mehmed Sadicoff
I» >•
1
256
Rakib Abeff . . .
»' >»
1 !
257
Doul Tréna .
•> • I
1
258
Moudo Stouftcheff .
M
1 '
259
Moustafa Stouftcheff
,.
1 i
260
Ali Sadicoff . . .
»» -*
ri \
261
Dalo Bavtoff . . .
t* »»
\ \
262
Bedjet Alieff ....
»» •» .
: l!:::
263
Sadik Alieff . . .
,
1t •»
! •« ■■: ;
264
Mehmed Baïramoff .
M I>
i 1 ,
265
Mamout Chakiroff .
Il 1»
i 1
266
Limon Baïramoff. .
,,
;■ 1
267
Sloman Chakiroff .
1 1 » » ^
:'■ 1
26»
Isseïne Zénouloff
ff >»
1
269
Téfik Aïdinoff . .
>. .1
' 1 1
270
Tossoum Aïdinoff . .
>1 "
l 1
271
Bavto Pacheff . .
Il II
1 '
272
Mivtar Pacheff . .
Il H
l
273
Tsanco Redjépoff
Il 11
1
274
Adraman Redjépoff .
|.
I
275
Limon Maiinoff . .
M II
1
276
Ali Redjépoff. . .
.1 .1
1
277
Redjép Polojan . .
II
] ^■■•
278
Chémo Olomanoff .
Il 11
'■ ■ \-
279
Ram Scouca . . .
,, ,,
1
280
Arif Djélaé . . .
II !• ,
• 1
281
Aïdar Lascoff . .
Il 11
1
282
Redjet Nouradinoff .
n >• .;
1
283
Kadri Séfédinolf . .
Il •■
1
284
Djémaïl Abédinoff .
>• ••
l
285
Asis Moustafoff
Il II
%■]
286
Djéladin Sadeff . .
Il II
i::
287
Djémaïl Ibraïmoff
Il 11
1 \-
288
1
Raouf Nourédinoff . ;
" '
"
[ • ■
173
p
289
J29J
291
295
129 s
j 294
i295!
|29t>|
i297
i29s|
' 299 1
300
301
302
31)3
J 304
30Ô;
30fi
307
308
309
310
311
312
'313
|314
|316
1316
!317
1318
|319
!320
321
322
323
324
325
326
327
328
^ ;-t29 .
330
331
332
333
334
[335
!336[
337
338
339 i
Noms et prénoms
Imer Adramanoff
Alit Adramanoff
Moustaphn Zénouloff
Ibrahim Zénouloff
Mazlam Ramadanoff
lunouz Ramadanoff
Eyub Adramanoff
Dalib Elmazoff .
Ramadan Ibraïmoff
Sélim Assanoff
Baïram Dotz . .
Isseïnc Rizmanoff
Elmaz Asissoff
Adem Assa . .
Malitch Ramadanoff
Sali Néourédinoff
Nésir Doumanoff
Abdi Fazlioff . .
Chaîne Djaféroff.
Ouké Ousseïnoff.
Taïr Fida ....
Souléïman Fida .
Mahmoud Zenda
Rahman Miftaroff.
Souléman Piatarca
Alit Baïramoff
Kiazim Adémoff
Nazmerka Ahmédova
Abdoula Ibraïmoff
Elçz Rahmanoff .
Fêta Dalinoff .
Abdi Adémoff .
Assim Djaféroff . .
Raïm Abdouramanoff
Mané Békiroff
Skendcr Maksoudof
Ousséine Séverg.
Amed Asis. . .
Ismall Métoff .
Mehmed Zendéloff
Ali Aïdaroff . .
Séfo' Ramoff . .
Békir Emroff . .
Vélîé Emroff . .
Salo Emroff . .
Adil Aïdaroff . .
Derviche Ramoff
Imer Sélimoff
Baïram Soulioff .
Arslan lussoufoff
Salo Métoff . .
1.
Lieu
d'origine
', s -s ^
o E c
Z —
Krivtzi — village
Kachti — village
Koniari — village
Bomovo — village
Elevtzi — village
Kodjadjik — village
Lesnitchani —village
174
:?
340
341 |l
342 !i
343
344 [
315;'
346
3471 i
348 l|
349 il
350;
351 ji
352 1
353 î:
354
355
356
357
358
359
360
36»!
362 !i
3631
364
365 î
366 j
367!!
368
369
370
Noms et p r é ii o m s
Lieu
d'origine
Aïro Nésiroff . .
Soulio Séïmoff .
Djafer Limanoff .
Béga Alcova . .
Redjo Arifoff . .
Ahmed Médoff
Mouno Métoff .
Aïdine Sadicoff .
lusca Alcoff. . .
Tzono lunouzoff.
Roustem lunouzoff
Tima Amzova. .
Adème Ahmedoff
Djaffer Ahmedoff
Osman Selmanoff
Aïro Ibraïmoff
Djépo Ahmedoff.
Seïdo Bekiroff. .
Metcho Tsonoff .
Isso Moustoff. .
Rakib Moustoff .
Metcho Mouïoff .
lachar Alimoff
Assan Mouratoff .
Bekir Imeroff . .
Arif Selmanoff .
Sadik Osmanoff .
Dalip Arslanoff .
Veli Suleïmanoff
Salo Sadicoff . .
Fido Dalipoff
K § t«
Lesnitchani -village
Okchtoun — village
Trebichta — village
Total .
413
Dans le
village
de Klenié ....
maisons
brûlées
123
Guinovetz . . .
,
1
• Steblevo . . .
■
160
Borovo ....
„
100
Zabzoun . . .
,
1*20
» n
Mogortché . .
„
60
m n
Papradnik . .
,
2
Dol. Kossovraste
,
ià
Gor, Kossovraste
,
2
Torbatché . .
»
28
Goleïchta . . .
,
7
Gor Vitchitsa .
,
11
»
Dol. Vitchitsa .
Izviri ....
Serpetovo . . .
«>
II
7
5
11
Total
710
X.
Liste
des habitants tués ou maltraités grièvement pendant le
régime serbe dans la région de Débar.
"H
,
Lieu
1 •■
o
Noms et prénoms
!l Remarques caractéristiques!
T3
|, a origme ,, |
^
■'
1
Aïdar Moustafoff . , .
• 1
Barovo-village
2
Moustafa Aïdaroff . . .
3
Aïcha Aidarova. . . .
,
1
4
Missir Moustafoff . .
„
5
Mériama Moustafova . .
„
i
6
Ibraïm Missiroff . . .
„
!
7
Anifé Missirova. . , .
,,
1
8
Rabia Missirova. . . .
!
9
Adji Moustafoff. . . .
. ■ 1
10
Cherif Adjioff ....
i
11
Aïria Adjiéva ....
„
i
12
Assan Osmanoff . . .
>
1
13
Raïlia Assanova . . .
: ■
j i
14
Sélim Assanoff ....
•
i
15
Moussa Ismaïloff .
„
1
16
Selvia
>»
17
Anifa Moussova . . .
i>
i 18
Rahman Mouarémoff . .
19
Véasa Rahmanova . . .
20
Gulia Rahmanova .
21
Zouber Uméroff . . .
22
Fatimé Zoubérova . . .
i
23
la char Feïzouloff . . .
24
Iakoub lacharoff . . .
■
25
Ramadan Mersoff . . .
,,
i
26
Aïria Ramadanova . . .
»>
<
27
Idris Issoff
28
Aïria Issova • f . . •
29
Rezlia Issova. . . ...
30
Selvia Issova. ...
1
31
Baïram Adji
32
Lima Baïramova . . .
t
33
Beya Baïramova . . -
i ■ ■
1
176
34
35
36
37
38
39
45
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
Arslan Rîihmanoff .
Chakir Séïdoff . .
Salio Nisiroff . .
Redjo Kourtoff.
Salia Tazlioff . .
Ismaïl Djémnff . .
lachar Osrnanoff .
Djemal Chérifoff .
Baïram larissoff. .
Bile Veïssoff . •
Ghéto Békiroff . .
Arslan Ibraïmoff
Mousso Mehiîiédolf
Diné Sadicoff . .
Idro Saïdoff . . .
Sadik Roustcmoff .
Idris Saloff . . .
Emro Béloff . . .
Sanko Zéniloff . .
Aroune Mivtaroff .
Derviche Démoff .
Abdia lacharof . .
Séïne Déyaroff . .
Véico Dalinof ■ . .
Adjo Véissoff . .
Sendo Elézoff . .
Sofia Arifova
Daout Emrouloff .
Qiaban Roustanoff
lunous Mehmedoff
Mehmed Mehmedoff
Isséine Nouredinof/
Ouké Mivtaroff . .
Véissel Aïrouloff .
Abdoula Véisséloff
Mouarem Zénéloff
Isséine Taïroff . .
lunous Alioff .
Alit Aïroff . . .
Destan Licoff . .
Alil Limanoff. . .
Anga Tarnova . .
Blagouna lliéva . .
Bossila Pétrova . .
Anga Tovtchéva
Stefo Christoff . .
Saït Véïsseloff . .
Zilfo Adjieff . .
Raïf Mersoff . . .
Djémo Douracoff .
Ghiapvetz-vil
Klénié-village
•
Mogortché-vil.
Torbatché- village
Madritch-village
Drénok-village
Djépichta-village
Trépichta-vilagn
iLors de 'l'offensive Serbe en
[ Albanie 1« mai 1915.
Lors de la retraite des troupes
serbes.
Lors de l'offensive de troupes
serbes. ^ r,
Lors de la retraite des troupes
serbes.
177
Noms et prénoms
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109 I
110
m!
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
Lieu
d'origine
léma Pirova . . .
Nésir Osmanoff. .
Férat Mouratoff
Rakib Séidof
Dourmich Aïdinoff
Savman Otoutchoff
Arif Ghézoff . .
Ramadan Elézof .
Arslan Aïdinoff. .
Basria Biloff . .
Djémaïl Nouredinoff
Ismail Adémoff . .
Kiamil Nouredinoff
Adil Courdali . .
Chasiman Ferat. .
Mouédine lacharoff
Malik Fisoff . . .
Védine Zékiroff. .
lachar lliasoff . .
lachar Elésoff . .
Ramadan Salioff
Abdoula laya . .
Abedine lunousoff
Rifat lunousoff . .
Moustafa Nouri
Aïdar Nouri . , .
Mourat Mislim . .
Adem Véli . . .
Choukri Elmazoff .
Mehmed Assanoff
Férat Macsoudoff .
Ihraïm lusséinoff .
Kamber Bakioff
Mersi Redjoff . .
Emine Alioff . .
laya Limanoff . .
Chakir Féramez
Aizas Manoff . .
Ousseïne Sali . .
Nouredine Selmanoff
Ibrahim Ariff , .
Assan Ariff . . .
Adji Emine . . .
Adji Suléman . .
Kamber Abdoula .
Adji lacharoff . .
Redjep Limanoff .
Moustafa Selmanoff
Mémed Ali . . .
Chefki Efédinoff
Séfédine lussoufoff
Bibl. 8.
Trépichta-village
Remarques caractéristiques
Osolnitsa-village
Kodjadjik-village
Novak-village
Bréchtani-village
Elevtsi-village
Lors de l'offensive des troupes
serbes.
12
178
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
162
163
164
165
166
167
168
169
179
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182
183
Noms et prénoms
Lieu
d'origine
Remarques caractéristiques
Amet Redjep . .
Amet Nouredinoff .
Elmaz Amet . . .
Oumer Redjeb . .
Redjeb Liatiff . .
Moustafa Osmanoff
Naoum Péitchinoff
Grigor Dimitroff .
Alexa Dimitroff
Stréso Ilieff . . .
Naoum Kostoff Kovatcheff
Spassé Ghéorghieff
Martin Pétroff . .
Bogdan Filcoff . .
Sirma Martinova
Vassil Grigoroff. .
Mitre Spascoff . .
Adji Kaplan Abdieif
Chakir Assanoff. .
Nourédine Ismaïloif
Ali Alimoff . . .
Bésat Hodja . . .
Dalip Moustafoff .
Roustem Ahmédoff
Mané Mouarénoff .
Krsto Silianoff . .
Délo Doneff . .
Prêtre Issané. . .
lovan Kostoff . .
Pané Biboff . . .
Donko Mirtcheff .
Mladen Dimitroff .
Ghéorghi Stoyanoff
Banko Rojeff . .
Ghéorghia Stoyanoff
Tasse Ghéorghieff
Ivan Kostoff . . .
Fidan Issacoff . .
Delco Mirtcheff
Métodi Spasseff .
Vladimir Damianoff
Tassé Chareff . .
Ali Poustina . . .
Netchbo Beg Kadri
Sélim Beg Kadri .
Gatsi Rachitoff . .
Bedjet Moustafa. .
Hadji Ismaïloff . .
Rachid Kossal . .
Elévtsi-village
lablanitsa-village
Piscoupchtina-vil.
Nérési-village
lablanitsa-village
Nérési-village
lablanitsa-village
Piscouplhtina-vil.
lablanitsa-villagé
G. Popradi-vil.
Mal. Popradi-vil.
Gitinani-village
Brachtitsa-vl liage
Balantsi-village
Gorentsi-village
>i
Ghéri-village
Goupa seltsé
Débar-ville
i
I
Saisi à la „Iama" planina et
tué (en 1913).
Saisi à la „Ianina" planina et
tué (1914).
Tué entre „Ossoï et Cari"
(1914).
Pour cause de violents sévices
JVIaltraité à Lium-Kalé en Al-
banie.
I Frappés à mort pour avoir con-
duit en Albanie le sous-voï-
fvode Naoum losslfoff de la
bande de Peter Tchaouleff.
179
1
[
i
Lieu 1
s
Noms et prénoms
. . Remai
73
d origme \[
^
il
184
Mehmed Devolian . . .
Débar-ville
185
Hadji Zékio
,,
186
Kourtali Mousso Syaya .
,.
187
Amit Aïredinoff. . . •
ij
188
Fouat Aïredinoff . . .
,i
189
Mourat Datz
tt
190
Choucri Tsané . . . .
II
191
Bébi Ali Ohros. . . .
II
192
Rai<it Pitarca
193
Bedjet Notchlioff . . .
,,
194
Mourat Moutafoff . . .
II
195
Chakir Detch . . . .
196
Chakir Beg Elen . . .
,j
197
Mouarem Paprénik. . .
,,
198
llias Etem Papra . . .
,,
199
Abdouram Malik Bala-
nouya
»i
200
Ousnia Kilafco . . . .
,,
201
Altso Arslianoff. . . .
If
202
Riva Isséinoff . . . .
203
Amdi Souléman Bamoff,
„
2 04
Doudo Litcho . . . .
„
305
Ramadan Karaf. Beg . .
II
206
Chéi Issin
„
207
Sadila Strézimiroff . . .
„
208
Assan Limanoff Elevtsa .
II
209
Safaïne Liaco Bey. .
210
Spassé Véloff . . .
,,
211
Amzo Assan Zidé . .
jj
212
Doné Vassiloff . . .
j,
213
Krsto Filipoff . . .
,,
214
Péter Ivanoff. . . .
j
215
Tséno Mirzoff . . .
II
216
Riza Osmanoff . . .
217
Lalé Ivanoff Lazariolé
,1
218
Kerim Safédinoff . .,
»f
219
Nasiff Aïredinoff . .
220
Aïredine Métoff. . .
i<
221
Lito Alieff Kigane . ,
II
222
Amzo Arslianoff . .
>i
223
Abdoula Elevtsa . .
)>
224
Nazif Selmanoff. . .
II
225
Louto Moutar Lamoff.
)i
226
Louto Bedjet Tsigane
•1
227
Moustafof sinn Tsigane
,
228
Sinn Aaé Gouzeff . .
,
229
Sin Baïram Paprénik .
„
230
Izéir Mirtoff ....
• 1»
231
Rabie Souliova . . .
,,
[232
Demir Sadicoff . . .
II
233
Abé Mineff ....
•
Remarques caractéristiques
180
o
Noms et prénoms
Lieu
d'origine
234; Limon Salieff .
235 Amet Baïramoff.
236 Kourto Djaferoff
237 Djaferitsa Bochoutova
238 ' Zénoula Alioff . .
239 I Mourat Ademoff .
240 1 Ai ri a Taïrova . .
241 ! Baïram Moustafoff.
242 : Eliaz Arsliaiioff . .
243 Ramadan Oroutchoff
244 Arslian Nassoufof .
245 Merso Salof f . . .
246 Altso Seiimoff . .
247 Aïdar Sefoff . . .
248 Ahmed Djépoff. .
249 Djésaïr Macsoudoff
250 ; Alla Alioff . . .
251 i| lakoub Soulemanoff
252 Zénel Ismaïloff . .
253 1; Férat Ismaïloff . .
254 ! Issac Vessiloff . .
255 ; Bahtiar Vessiloff .
256 i Baïram Moustafoff.
257^ Assan Assanoff. .
258 Assan Sulémanoff .
259 Isséine Ghéga
260 Zalif Ghéga .
261 Emro Dalipoff
262 Abdi Ibraïmoff
263 Abdia Fétoff
264' Vélitsa Baïramoff
Débar-ville
Lesnitchané-vil.
Golémo-Ostréni
Okmouche-vil.
Radoéchta-vil.
Toutchépé-vil.
Remarques caractéristiques
XI.
Liste
des habitants de la région de Kratovo qui ont été tués, battus,
emprisonnés ou ont disparu au temps du régime serbe
(1913-1915).
Noms et prénoms
et
lieu d'ori.^ine
Ont souffert
quand
Ville de Kratovo
Battus:
Bogdan P. Kotiioff . . i9
Peter Kosta Chechpa . !î2
Haralampi Miladinoff .
Polixéne Haralamp .
Nicolas Chechpa
Pope Pavlé . .
45
Ivan pope Andonoff . 154 12. IX. 15
Dira. Iv. pope Andonoff. |jl9| 14" IX. 15
Pope Peter Mitseff . . 48 1 V. 13
15. IX. 13
lII.etl5.IX.1915.
12. IX. 15
8. IX. 15
2. 1. 15
Ali Moustapha . . .
Alexandra Ivanova . .
Raïna Ivanova fille
d'Alexandra (Jl» 11) .
lordan Ivanoff . . .
Alexandre Nicoloff . .
Sophia pope Alexieva.
25. VllI 15
17. II. 15
17 II. 15
25. VI. 15
V>. IX. 15
Sous-préfecture
Sur le chemin
A la mairie et à la
commandature.puis
plus tard enfermé à
Prichtina.
Sous-préfecture
A Zlétovo
Sous préfecture
De qui et pourquoi
F'ar ordre du cuitmissaire
parce que son fils s'est
enfui.
Par le même et pour la
même cause.
Parce que son fils s'est
enfui et qu'il travail-
lait dans l'organisa-
tion.
Par le môme et les gen-
darmes parce que
son fils s'est enfui.
Par les mêmes pour la
même cause.
Par les mêmes person-
nes parce qu'il aidait
à l'Oreanisation.
Sur l'ordre du commis-
saire son fils ayant
pris la fuite.
P:ir le gendarme lana-
ki, parce que son frère
a pris la fuite.
Par le major Vouco-
vitch, parce qu'il
avait omis le nom du
roi Pierre dans la li-
turgie.
Par le Sous préfet et
Stoyan Kessitch.
Par le sous préfet à
cause du meurtre de
Iakim.
Du même pour la mê-
me cause.
}Par le secrétaire com-
munal, sans cause.
Par le prêtre Nicolas
Gramatika, sans cause.
182
Ont s
0 u f f e r t
•a
o
Noms et prénoms
et
De qui et pourquoi
T3
lieu d'origine
a>
quand
où
t
<
i
16
Ghéorgl Ilioff. . . .
50
30. VIIF. 15
A Bounè.he
Par Ivan Babounski
pour avoir conduit
des bandes bulgares.
17
Kata Nicolova . . .
35
\9V>
Sous-préfecture
Parce qu'elle cherchait
son mari disparu qui
avait été envoyé en
Serbie comme forge-
ron.
18
Perça Ananiéva . . .
50
1915
»
Pour avoir dit aux Ser-
bes qu'ils devraient
être moins cruels.
19
Ignat Drneff ....
38
5. I. 15
Sous-préfecture puis
en prison 6 mois
Par le sous-préfet même,
pour avoir voulu faire
passer des révolution-
naires en Bulgarie.
20
Simon Drneff. . .
54
Sous-préfecture
Par le sous préfet et
pour avoir tenté de
faire passer des révo-
lutionnaires en Riil-
■ garie.
21
lordan Négilovsky . .
35
" " "
Battu au commissa-
riat et G mois de
détention
Idem.
22
Ivan Topoucotf . . .
52
" " '■
Commissariat
Parce qu'il n'a pas rap-
pelé son fils de Bul-
23
Lubca Ghéorghiéva. .
-
-
-
garie.
Par Stefan Simitch;sans
cause.
24
Vikenti Haralampieff .
19
—
•
' Par le sous-préfet parce
qu'il serait déserté.
25
Alexa Anastasoff . .
45
10. IX. lô
"
Par un major serbe, par-
. ce que son fils s'était
enfui en Bulgarie.
26
Alexandra Alexova . .
10
16 IX. 15
A domicile
Par Radoïco Popovitch.
27
Alexa Miladinoff. . .
55
29.III.et9'î.V.1913
Sur le chemin et au
commissariat
Pour n'avoir pas trans-
porté par âne deux
charges de sable en-
core une fois.
28
Stoïmir Kiroff . . .
38
20. XII. 14
Commissariat
Parile sous-préfet parce
qu'il se dit être Bul
gare et non Serbe.
29
Mehmed Mahmoudoff .
39
5. III. 14
"
Par le secrétaire qui;rau-
irait^accusé d'espion-
nage, en faveur des
Bulgares.
30
Ained Salieff ....
65
5. m. 14
,
Idem.
31
Moustspha Eminoff .
46
25. VII. 15
Par le sous préfet parce
qu'il n'a pu trouver
un Turc.
32
Umer Ibriamoff . . .
52
20. VIII. 15
Kalnichta — village
Par lanso-voïvode; Serbe
33
Araed Alieff ....
35
5. I. 15
Sous-préfecture
Par Jivota et Sava secré-
taires, parce qu'il cau-
sait avec D. Ivanoff.
34
Marco Mitsoff. . . .
58
19)3 et 191.-)
Par le sous-préfet pour
avoir aidé à des ré-
volutionnaires de pas-
ser en Bulgarie.
35
Tassé Baeff ....
53
19. XII. 1913
Municipalité
Par le maire pour avoir
refusé de faire la cor-
vée
a.
Ohéorghi H. Kosseff .
60
13. XII. 15
En chemin et sous-
préfecture et en pri-
son
Parafons les gendarmes,
parce que son fils
aurait tué un sergent
serbe.:
37
Kotsé G. Hadjicostoff.
19
3 X. 15
Au moulin où on lui
Par les gendarmes, par-
prit 350 livres tur-
ques et de la farine
1
ce que son frère au-
rait tué le sergent
serbe.
m
I
183
Noms et prénoms
et
lieu d'origine
46
56
Ont souffert
quand
Mité Iv. Bornar . . .
Umer lussoufoff . . .
Emin Amed ....
Pané Despodoff disparu
Vassil Alexoff. . . .
Touralévo-village.
Battus:
Anghel Pavloff . .
Grigor Angliéloff
Mflé Ivanoff . .
Traïtché Todoroff .
Mlaki-village.
Battus:
Kolé Spassoff. . .
Kolé Aneff. . . .
lordan Miteff .
Tassé Ivanoff .
36
Magdalina Mialcova . ||50|! 6. 111. 15
Erina Koléva . . . . ISO 25. VIII. 15
Mial Arsoff . . . . I2d 10. VI. 15
15. I. 14
15. IX. 1:
15. III. 15
12. I 15
12. X. 13
15. II. 14
15. III. IS
14. X. 14
15. 111. 15
14. IX. 15
12. X. 12
Tedos Arsoff .
Stoya Moneva
Kratovo-le-Haut.
Enfermés:
Iakim Moneff. . . .
60
30. VIII. 15
1. II. 15
Munitipalité
Près du
Sur le pont où ont lui
prit 10 livres turques
Clioupli-Kamen
Près du four
Chlégovo - village
Kéténévo - village
De qui et pourquoi
Battu au village en-
fermé puis disparu
Sous-préfecture
A domicile
A domicile et à la
sous-préfecture
A domicile
Dans la prairie
A domicile
Sous-préfecture
Par Ghéorghi P. Mlaleff.
parce que son fils
s'est enfui.
Par l'instituteur serbe,
parce qu'il n'avait pas
amené les boeufs à
temps.
Par Kotsé Gazdeff parce
qu'il lui demendait le
loyer.
Saisi par une bande de
gens inconnus et dis-
parut.
Par le sous préfet et le
nommé Anghel pour
n'avoir pas remis le
bois.
Par le maire Grigor
Platchcoff pour cause
de querelle avec des
voisins.
Idem.
Par le nommé Stoïco
parce qu'il aurait re-
fusé de faire le ser-
vice militaire.
Idem.
Par le voïvode serbe
Péro Néchoff.
Par le gendarme Stoyau
Kessitch
Par le gendarme Krstitch
Par le souspréfet.
Par le voïvode Krsto
Targovatchky, pour
cause que son mari
s'était enfui.
Par les gendarmes de
Moujcovo pour cause
de fuite de son fils.
Par le voïvode Krsto
Targovatchky pour
qu'il dénonce le lieu
où se trouve une ban-
de bulgare.
idem.
Par les gendarmes de
Kratovo pour cause
de fuite de son mari.
Par le sous préfet parce
qu'il n'a pas voulu-
dire où se cachait
l'armée bulgare.
184
1
Ont s
0 u f f e r t j
- -
Noms et prénoms
et
;
De qui et pourquoi
T3
lieu d'origine
u quand
où
«
d
67
Spiro Efrémoff . . .
Battus:
19 1. n. 15
1
Enfermé et battu
en chemin
Par les gendarmes pour
rentrée tardive dans
sa demeure.
1
es
Gurguia Kitanova . .
22 14. X. 15
A domicile
Par le gendarme Tché-
domir pour cause de
fuite de son mari.
59
Maria Stoyanova. . .
22 „ „ „
Par le gendarme Krsto
et le secrétaire de la
mairie Vladovitch
parce que son beau-
frère s'est enfui.
60
Léco Tsokofi ....
70 8. VU. 15
Au village
Par Krsto Targovatch-
ky parce que son fils
est voïvode bulgare.
61
Evrona Stoyanova . .
45 „ „ „
1
" "
Par le même pour cau-
se de fuite de son
mari.
62
Postol Iakimoff . . .
Jélesnitsa-village.
19' 14. IX. 15
Par le même pour
n'avoir pas voulu di-
re où était Stoyan.
63
Rade lovanoff . . .
Battus:
-| 20. Xlf. 15
1
A domicile
Par Krsto voïvode Tar-
govatchky pour qu'il
dise quel est la voie
de l'organisation.
64
Davitco Traytcheff . .
" ,. ,. .,
A domicile et à la
sous-préfecture
Par Péro Nécheff, voï-
vode serbe, parce qu'il
cacherait un fusil.
65
lovan Nicoloff . . .
8. XI. 14
Idem
Par Péro Nécheff, voï-
vode serbe parce qu'il
aurait un fusil caché.
66
Alexa Anteff ....
- ,. -, ..
"
Par Origor M. Platch-
coff pour la cause ci
dessus.
67
Dimitri Staménoff . .
" " "
Par Péro Nécheff pour
le même motif et
pour qu'il dise où est
la maison de Davit-
coff.
68
Dimitri Tsvetcoff . .
—
En chemin
Idem.
69
Lazare Ivanoff . . .
20. XII. 14
A domicile
Par Krsto Targovatch-
ky voïvode pour qu'il
indique la voie de
communication du
Comité.
7J
Dodé Staménoff. . .
Blisaïtsi-village.
Battus:
Par le même pour qu'il
dise où est son fusil.
71
Alexa Ilieff. ....
20. XII. 15
Plavitza — village
Par lanco, aide divan
Babounsky, pour qu'il
dise si une bande
bulgare a passé.
m
85
Ont souffert
Noms et prénoms
et
lieu d'origine
72 Vassil Arsoff
73
Mité et Sophia Vas-
silcovi ....
74 î IJona Vassiléva . .
Grisilevisl-village.
Battus:
75 Efrem Nicoloff
85
87
Mialco Dimitroff.
Ivantché Petcoff .
Anghélina Panova
lovan Arsoff . .
Dano lovjnoff
Chlégovo-village.
Battus:
Doné Ttraïtcheff. . .
Mara Donéva . . .
Spiro Mialcoff . . .
Zafir Dosseff . . . .
Prlcovtsi-village,
Tués:
AnéAtanasofi . . .
P6 i TonéMarsanoff— tué
Battus:
Mial Kimoff
88 n Davitco iMaxmioff .
50
30. VF. 13
15. VIII. 15
20. IV. 15
2C. Vil. 15
1. IX. ,6
17. VII. 13
20. VII. 15
3. IV. 15
3. IV. 15
Koumanovo — ville
Lesnovo village
Au village
Cour de l'église
Au village
Plavitza — village
.Maison d'Arsoff
Par lanco et percé d'un
coup de couteau pour
la même cause.
A la sous-préfectuie ils
sont battus et déte-
nus parce qu'ils ont
reçu des révolution-
naires bulgares.
Par le maire de ce vil-
lage pour la même
cause.
Par lanco, aide de Ba-
bounski pour qu'il
dise où sont les ré-
volutionnaires.
Par lanco pour la même
cause.
Par Babounski parce
que son fils s'est
enfui.
] Par le même pour cau-
se que son mari s'est
enfui.
Par le même parce qu'il
nourissait des révo-
lutionnaires bulgares.
Par le même pour les
mêmes motifs.
Par lanco, parce que
son fils s'est enfui.
Idem.
Par le gendarme Ilia
parce qu'il ne lui a
pas donné son cheval
Par Krsto Targovitchki.
pace que Grigor
Platchca k cherchait.
Par lanko, aide de Ba-
bounski pour avoir
caché une bande bul-
gare.
Par le même pour le
même motif.
;JPar le même et pour
\\i le même motii.
186
95
96
97
98
99
100
toi
102
103
104
105
1C6
107
108
109
110
Noms et prénoms
et
lieu d'origine
Ont souffert
Pano Costadinoff
Pavlé Marsanoff .
Dodé Atanassoff.
Petco Atanassoff.
lavéta Alexova .
Agnia Efrémova .
Philipovtsi-village.
Tués:
Dimtctio Smilcoff
Battus:
Sloyan Arsoff. .
Ohitché Traïtcheff
Tasso lovantcheff
Stoïtcho Atanassoff
Manoïl Arsoff. .
llia Tasseff. . .
Diné lovantcfieff.
Anghel Dimitroff
Spiridon Stoyanoff
Ivan Spiridonoff.
Zafir BogatinofI
Quinze paysans
Jivolévo-village.
Battus:
Ando Lazoff . . . .
Triphon et Pétré Po-
stolovi
Postol Matsoff . . .
6Q
43
50
quand
30.
IV.
lî
•2i<.
IV.
15
27.
VI.
15
20. VII 15
29. IV. 15
IP. V. 15
20. m. 15
26. VII. 15
4.1V. 15
20. VIII. 15
3. IV. 1
Au milieu du village
De qui et pourquoi
Dans la forêt Der-
viche
Au champ
En chemin
A la sous-préfecture
(Par le même et pour
( le même motif.
' Par Ivan Babounsky
parce que son fils a
pris la fuite.
j Par Ivan Babounsky
I parce que son mari a
pris la fuite.
Au village
Sous-préfecture
Par lanco, lieutenant
de Babounsky pour
avoir recelé une ban-
de bulgare.
Par le même et pour
le même motif.
Idem.
Par le gendarme
Kratovo.
de
Par le gendarme To-
dor pour avoir recelé
et reconduit Anton
lossifoff.
Par Péro Néchoff voï-
vode serbe pour avoir
donné un fusil à An-
ton.
Par Anghelco, lieute-
nant de Babounsky
pour qu'ils disent ou
il y a des bandes bul-
gares; en même temps
on leur prend 3 fu-
sils de chasse.
Par le sous-préfet pour
avoir conduit des
fuyards.
{ De même.
187
■a
Noms et prénoms
et
j
Ont s
0 u f f e r t
De qui et pourquoi
lieu d'origine
0)1
<l
quand
où
il
!
II
Négilovo-village.
'
1 Battus:
111
Naco Siméonoff. . .
1
4. IV. 15
Au village
Par le sous préfet et le
voïvode lanco, pmir
qu'ils indiquent où
sont les bandes bul
112
113
Raïna Vassiléva . . .
Christo Alexoff . . .
i
1
:
20, VIII. 15
Sous-préfecture
gares.
Par lanco, lieutenant de
Banounsky parce que
son mari s'est enfui.
Par le même parce que
Il son frère s'est enfui.
De la région de Kratovo
entière 1075 personnes ont été arrê
tées. La femme de Boyan
du
village d'Emirîtza a été vio
ée; nombre de maisons villageoises
ont été brûlées et pillées
ain
si que quantité de paille
rs
Nq 1. — Sophroni Pope Pelrof, abbé du monastère .Fretchista" (S*. Madeleine)
près de] Kitchevc, fut fusillé par les autorités serbes par suite du refus qu il
fit à leur demande de se déclarer seibe. — Peur la même raison, son confrère
Guéorgui Pope Anguélof fut en même temps ciucifié, et, pour que cela ressem-
blât mieux iu crucifix, on lui mit des deux côtés les villageois Rousse et
Christo Nicolof, originaire de Slatinc. — Voir p. 22.
J^ 2. Janski Tomcf, né à Galitchnik, est une des innombrables victimes de la
terreur serbe qui désola la Macédoine occidentale. Voir p. 23.
Ne 3. Jvan Kotef, né à Krouchovo, révolutionnaire bulgare, tué et décapité par
les autoiités serbes. Pour intimider la population bulgare de cette ville les Ser-
bes jetèrent sa tête dans la cour de la prison aux yeux de tous les détenus.
Les mefnbres de la commission Carnegie constatèrent le cas. Voir p. 25.
i
g T3
"2. fS*
3 S
o ~
< 2
a -
09
flK S-
< o
o 2.
s (/>
o
3 W
3 ca
2. 5-
rv V)
•s E
3 g
cr 3-
•-1
— 3
co JT
<f
2 o
o es
Mq 5. Dimitre Jvanof d'Ochrid, maître d'école au progyranase de la ville, chan-
teur habile et enthousiasmé des chansons populaires bulgares^ fusillé, sans au-
cune procédure, sous l'inculpation d'avoir participé à l'insurrection d'Ochrid-
Strouga-Débar contre la Serbie, deux mois après le traité de Bucarest. Voir p. 30.
Nq 6, Evtime lanef Karamanof, originaire de Radoviche massacré dans la ville
avec cinq hommes et une femme en même temps que 62 autres Bulgares de
différentes villes et villages macédoniens, réfugiés ici deux mois après l'occu-
patiou serbe. Voir p. 32.
M 7. Jlia Jcsslphof né â Ochiid, révolutionnaire pendant le régime turc, détenu
à Bitolia par les Serbes, ensuite massacré par les soldats serbes à Babouna,
lors de son transfert à Vélés. Voir p. 32.
>
c
OQ
Ft
o
a
2" 3
3 co
< 5-
7^
^ SA.
g ^
.•a tn
- E
B 3
I
05
w
■"^
S
c
<u
(/3
'TO
,o
<u
u
co
.
<I<
fl)
u.
J=!
•a
O
«D
Ns 11. Philippe Mitref, du vill?ge Patrique, arrondissement de Chtip, put s'éch-
apper aux flammes d'une maison incendiée par les soldats serbes, où 16 per-
sonnes mutilées et massacrées périrent en vrais martyrs Vuir. p. 37.
Nq 12. Méthodi Dimof, originaire de Voden, recteur du séminaire bulgare à Skopié,,'
molesté et maltraité par les autorités serbes ; le cas a été formellement établi.
et plus tard, constaté par la Commission d'enquête Carnegie. Voir p. 41.
Ks 13. La petite Vasca Zoïtcheva, de Skopiè, rencontrée et interrogée par le
prince Alexandre de Serbie de quelle nationalité elle était, fut injuriée par lui
rien que pour lui avoir répondu naïvement qu' elle était bulgare. En outre, elle
reçut deux coups de sifflet de la main du prince. Voir p. 42.
N9 14. Pavlé Doudoukof de Bérovo Ivan Strandja de Ratovo, révolutionnaires
contre le régime turc, devinient martyres du régime serbe: en 1914 ils furent
saisis par les Serbes, torturés et jetés dans un puits. Voir p. 44.
N5 15. Ivan Mitzof Zârlef, prêtre de Vladimirovo, dont l'oeil creva par suite des
tortures que les autorités serbes lui firent subir avant de lui ôter la vie. Voir
p. 23.
Ivan Mirtchef, curé de paroisse à Vladimirovo qui rendit le dernier soupir après
avoir subi toutes les tortures d'inquisition des autorités serbes. Voir p. 45
Ns leriossiphe Guélef, né a Jiviné, district de Koumanovo, tué le 4 octobre 1914.
pendant le combat contre les Serbes, près de Kéténovo, district de Kratovo
Voir p. 51.
fti 17. Ivan Déltchef, né à Panjguiurichté, tué le 4 octobre 1914. pendant le
combat contre les Serbes, près de Kéténovo, district de Kratovo. Voir p. 51.
Nq 18. Kalâtchof, né à Koukcuche, volontaire de la bande révolutionnaire de
Koumanovo, tué le 7. octobre 1914. pendant le combat contre les Serbes,
près du village Palétino. Voir p. 51-52.
N2 20. Gatzo Pope Lazartf, né à Préhode, district de Sveti Nicola, lue le
29 août 1915 à ^Orlovétz" avec son camarade Qjéorgui du même village.
Voir p. 52.
No 21. Nestor Bojinof et Veliko Krestof, nés à Jiviné, district de Koumanovo.
tués pendant le combat du 28 août 1915. à «Orlovetz». Voir p. 52.
N2 22. Blagé Guéorguiif, né à Orachetz, district de Kouminovo, tué pendant le
combat livré aux Serbes par la bande révclutionnaire, le 27 coût 1915, à
Orlovetz, Voir p. 52.
.'^é^,^'// '/^///A//'"/
N9 23. Gavril Sékoulitchki, né à Sékoulitza ; ayant pris part dans le combat du
29 août 1915 à «Orîovetz», il fut blessé par les Serbes, fait prisonnier et amené
à Skopié; plus tard, il fut tué cvec d'tutres prisjnniers, aux alentours de cette
ville.
Ns 24. Voila sept membres de la milice révolutionnaire de Ptchini/i, district de
Koumjnovo, qui s'étaient accourus au secours de la bande révolutionnaire contre
les Seibes dans les combats à «Orîovetz». Après deux journées de combats,
restés sans cartouches, ils furent pris par les Serbes le 29 août 1915, em-
prisonnés à Skopié et tués hois de la ville lors de la retraite serbe.
J^ 25, Kresto Lazarof, né à Koumanovo, chef de bandes rév lutionnaires depuL
1& régime turc. Pendant le régime serbe, c'est le héros des combats épiques à
„Orlovetz", à 6 kim. de la ville, combats qui durèrent quatre jours, et au cours
desquels le voïVode reçut plusieurs blessures. Cependant, au dernier moment,
il put s'échapper .■ ux Serbes avec 12 de ses amis également blessés. Voir
p. 51—52.
Ne 26. Vladimir Slancof, né â Chtip, chef de la bande révolutionnaire du secteur
de Vélés. Après un attentat à la dynamite sur la voie ferrée, it fut découvert
par les Serbes près de Skatchintzi, où un combat fut engagé. Slankof et cinq
autres membres de la bande y trouvèrent leur mort. Voir p. 52
M 27. Gavril Stoïlof Seymenski, chef de bande révolutionnaire à Maleche.
Pendant le régime serbe il a comb.ittu quatre fois contre des détachements
serbes. Voir p. 53.
s "C
s >
^ s
.2 O
'S
ô -a
>
'tu
>
O
C)
>
•a
c
te
3
•a
J3
^^
CO
«
•+-•
«
C
CI
>
O
(U
t3
O
"3
Xi
>
2
a
Û
<A
F
c
c/)
<
Jsfo 29 Guéorgui Smilénof Kiossef, originaire de Pthtchevo, détenu en 1915 fut
précipité du haut d'une pente et enterré tv^nt d'avoir perdu la respiration.
Ne 30. Krcsto Traïkof de Krouchié, près de Ressen, rév.lutionn;ire depuis 1895
et V ïvod» pcndmt le régime serbe. Au milieu da groupe. Voir p. 53.
O ZT.
C/t
o
en Q.
« Q
N h:
s M
3. o
O
B.
2. s:
>T3 ft>
m
3
U
J^fe 34. Anguel Boguef Djanef, un des courriers permanents de l'organisation
révolutionnaire du district Prilep. Les Serbes l'arrêtèrent dans la caserne,
où il n'est resté que deux sermines, parce qu'il s'en échappa avec
70 autres détenus, en enlevant f.ux Serbes trente fusils. Autour
de Prilepetz, il eut une rencontre avec les détachements serbes _
auxquels il livra un combat. Voir p. 54.
lé 35. Daniian Popof est le chef de bandes révolutionnaires du district Prilep^
Il eut sa première rencontre avec les Serbes à l'endroit appelé .Tchervéna
Sténa/ Voir p. 54.
J^fe 40. Au moment de quitter Métchkouévtzi, village près de Chtipe, les Serbes
cherchèrent le curé Naoum. Ne pouvant le trouver là, ils mirent le feu à sa maison
où quatre personnes trouvèrent leur m rt. Voir p. 73.
Il
I
j-^ 41. Pendant le régime serbe en Macédoine, de centaines de Bulgares furent
exilés en Albanie. Voici un groupe d'expatriés de Radoviche, qui s'étaient éva-
dés de leur exil. Voir p. 73.
Nq 42. Christo Veliof, un des notables les plus éprouvés de Tzapari, frès de
Bitolia pendant 1' occupation serbe. Il a été souvent molesté, emprisonné et
même expatrié par les autorités serbes Voir p. 14.
Xs 46. Kresto Liondef. né à Néokazi, district de Lerin (Florina), chef des bandes
lévolutionnaires agissant au vilayet de Bitolia pendant le régime serbe.
V3
«a
a
E
-rs
M
•a
>
co
o
<u
n
J5
o
su
<u
C3
c
^
o
s
<J
Ui
s
"5
c
1
•a
tfl
c/l
3
va>
Q.
t30
u
O
o.
3
<u
O
M
<u
e
n
M
^ >
"3. 'S
T ^
3 03
3
^ >^
Il JH
Ks 44. Dans le district de Débar, les Serbes incendièrent des villages entiers et
en exterminèrent la population. — Voilà les cadavres de trois Bulgares origi-
naires du village de Klénié,
Je 47. Ivan Fournadjieff du village Zernovtzi, district Kotchani, tué avec six autres
compagnons par les Serbes entre les villages Lesky et Zernovtzi, juin 1913
ç o
z
5 «^
n
ca
(A
(/)
3
S
o
crq
'-T^^;-3>^i<-,i*>?"'i.?r;--x^&>-i^8aRg;«,-â
n^
Nq 60. Nikouche Boudimof de Tétovo, un des participants dans la lutte pour 1'
indépendance de l'église bulgare. Sa douleur était tellement grande à cause de
l'occupation serbe, que durant le régime étranger il ne sortit un seul jour de la
maison. Lorsqu'il apprit la nouvelle de la retraite serbe et de la rentiée des
armées bulgares dans sa ville natale, il exprima le désir de voir un officier
bulgare. Une demie heure après, son âme palpitant de joie, il rendit le dernier
soupir. Ses funérailles furent honorées par la présence d'un détachement de
l'armée libératrice.
r
DR
701
Parlitcheff, C,
Le régime serbe
^
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY