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Full text of "Les artistes français a l'étranger"

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LES 



ARTISTES FRANÇAIS 



A L'ÉTRANGER. 



tbrsaii lu. — lar. m ■oiirAi,A«i'«oreLiDi| 6» at. vi sctAvs. 



LES 



ARTISTES FRANÇAIS 



A L'ÉTRANGER, 



PAR 



li. DUSSIEIJX, 

Professeur d^IIistoire à TÉcoIe militaire de Saint-Cjr, 
Membre correspondant des Comités historiques. 



PARIS, 



LIBRAIRIE ARCHÉOLOGIQUE DE DIDRON , 

BUE HArTEmUILLE, 13. 

1852 



^/û. 6, , y^^^. 



UES 



ARTISTES FRANÇAIS 



A L'ÉTRANGER. 



PROUÈGOMÉNES. 

Le titre seul de cet essai indique la pensée deson auteur. 
Il s'agit de signaler les noms et les œuvres des artistes 
français qui ont travaillé à l'étranger , et de préparer ainsi 
les matériaux qui serviront à Thistoire de Tinfluence que 
nos artistes ont exercée à plusieurs époques sur Part des 
divers peuples de TEurope. 

Habitués comme nous le sommes depuis si long-temps à 
entendre parlerde llnfluence de Part italien sur Tart fran- 
çais, on s'étonnera peut-être d'entendre parler ici de Tin- 
fluence et des travaux des artistes français en Europe ; et 
ceiiendant cette influence et ces travaux ont été et sont 
encore considérables. 

On a traité de Tinfluence de la France quant à la poli- 
tique, à la philosophie, au droit, à la littérature, aux scien- 
ces; pourquoi donc, dans l'histoire de l'influence morale 
que la France a exercée sur le monde, négligerait-on l'une 
de ses parties, fût-ce la moindre? 

ÉPOQUE DU MOTEN-AGE. 

Dès le moyen-âge et peut-être sur-tout au moyen-âge, 
rart fançais exerça sur l'Europe une influence considéra- 
ble. Les causes de cette influence sont nombreuses* On 

1 



_i 

doit d'abord signaler la puissance et la grandeur de la 
France de PhiUppe-Augoste et de saint Louis et de toutes 
ces dynasties françaises qui gouvernaient une partie de 
TEurope, Angleterre, Portugal, Castille, Napies, Con- 
staniinople, les principautés de la Grèce, la Hongrie, la 
Pologne, qui régnaient en Chypre, en Syrie, c'est-à- 
dire, sur presque tout le bassin de la Méditerranée , qui 
fut vraiment alors un lac français , et qui ont répandu 
dans tous ces pays les usages de la France. Il faut ensuite 
signaler la célébrité des grandes abbayes et des écoles de 
Glunyi de Clairvaux, de Prémontré, etc., où les étrangers 
venaient s'instruire dans les sciences sacrées et puiser le 
goût de Tart gothique : la célébrité de l'Université de Paris, 
école suprême de toute l'Europe, où affluaient de tous les 
pays des milliers d'étudiants qui remportaient ensuite chez 
eux la connaissance de notre littérature, de nos poèmes de 
chevalerie, si universellement répandus, et de notre langue 
qu'on appelait au temps de saint Louis laparleure com- 
mune à tous. 

Le français, la langue d'oil» éiait en eifet parlé dans 
toute l'Europe ; au XIII. *" siècle, les seigneurs allemands 
avaient autour d'eux gent française pour apprendre 
français leurs fiHes et leurs fils» Le Dante pensa d'abord 
à écrire sa Dtvtn^ Comédie en français afin qu'elle fût plus 
universellement connue; il avait long-temps résidé à Paris 
ainsi que le célèbre pieintre Qiotto (1). Brunetto Latini 
écrivit en français. sqr Trésor^ encyclopédie du XIII.'' siè- 
cle, parce que le françaîa était, disalt-tl, la langue la plus 
répandue. 

Les étrangers venus à l'Université de Paris y puisaiei»t 
le goût du gothique, etentreautresfaiiscurieux qui se rap- 
portent à notre sujet, il faut parler de ces étudiants sué- 

(1) Benvenuto Ce//tnt,p. 311 de4a traduct. franc, de ses Mé- 
moires. 



— 3 — 

dois qui eavoient Etienne Bonneuil en Suède pour y con- 
struire la cathédrale d'Upsal et lui fournissent Targent né* 
cessaire à son voyage. 

Qu'y a-t-il d'étonnant, d'impossible, lorsque la langue 
française était si universellement acceptée, que Tarchitec- 
ture française Tait été pareillement ? 

Sans vouloir écrire ici l'histoire de l'architecture go* 
thlque, il est cependant nécessaire de faire connaître les 
résultats des travaux les meilleurs et les plus récents qui 
aient été faits sur ce point d'archéologie. 11 est parfaite- 
ment certain aujourd'hui que l'architecture gothique a pris 
naissance en France, dans l'ancienne Neustrie (1), qu'elle 
y a acquis son développement, et que de la France elle s'est 
répandue dans les pays voisins (2). En effet, l'art gothique 
procède de l'art roman ; or, certains monuments de la 
France«3de la Picardie, de la Champagne, présentent la 
transition entre les deux styles ; on y remarque un mé- 
lange,- une fusion des deux systèmes, tandis que partout ail- 
leurs, an contraire, il y a une brusque substitution d*un 
style à l'autre. A coup sûr, il ne faudrait pas d'autres preu- 
ves de l'origine française , de la naissance en France de 
l'architecture gothique ou ogivale; eh bien! ces monu- 
ments de transition de la France du nord sont les plus 
anciens monuments à ogive, ce sont les plus incontesta- 
blement déterminés, et leurs dates indiquent qu'ils sont 
tous antérieurs à tous les autres monuments de style ogi- 
val construits dans les autres pays de l'Europe. 

Le portail de Saint-Denis est de 1140; celui de Char- 
tres est de 1145 ; le chœur de Saint-Germain-des-Prés est 

(1) Ile de France, Picardie, Champagne, pays Charlrain, Se- 
nonais. 

(2) Voy. les remarquables articles de M. de Venieilh sur cette 
importante question, dans les Annales archéologiques, t. 2 et 3 ; 
et ses articles sur la cathédrale de Cologne, en 1847. Nous avons 
abondamment puisé dans ces savants Mémoires. 



— 4 - 

de 1163, et celai de Notre-Dame de Paris, de 1182. Hors 
de France, aux mêmes dates, on chercherait en vain des 
monuments aussi avancés. C'est seulement en France que 
règne sans partage Tart ogival primitif, et c'est là qu'ont 
été construits les plus anciens et les plus beaux monuments 
gothiques, tels que les cathédrales de Soissons, de Laon , 
de Noyon, de Sens, de Reims, d'Amiens, de Paris, de 
Chartres, etc., modèles du genre, qui ont ^té imités dans 
tout le reste de la France et de l'Europe. Les savants an- 
glais et allemands les plus estimables reconnaissent eux- 
mêmes que l'architecture gothique est d'origine française. 
Les plus anciens monuments gothiques de TAngicterre, 
de r£spagne, de l'Italie, de la Suède, ont été bâtis par des 
Français dont nous donnerons plus loin les noms. II est 
démontré aujourd'hui que les monuments gothiques de 
l'Allemagne, d'ailleurs si peu nombreux, bien loin d'a- 
voir servi de type à ceux de la France, sont d'une époque 
postérieure à ceux-ci, ont été copiés sur eux ou ont été 
bâtis par des architectes français. Nous donnons plus loin, 
à propos de la cathédrale de Cologne, les pièces du procès 
que M. de Verneilh a gagné contre M. Boisserée; nous ne 
voulons pas ici redonner ces détails ; il nous suffit de dire 
que, parmi les preuves de l'origine allemande de l'archi- 
tecture gothique, on a long-temps reproduit celle-ci ; on 
trouvait, disait-on, à Notre-Dame-de-l'Epine (en Chî^mpa- 
gne) une inscription ainsi conçue : 

Guichart Anthonis. Col. Sacer. Nor. Actee. 

et l'on en tirait la conséquence qu'un prêtre de Cologne, 
Coloniensis Sacerdos y avait construit cette église, et. en 
outre, que le dôme de Cologne éiait le type du gothique. 
Il a été démontré depuis que l'inscription latine est une 
inscription en patois champenois ainsi conçue : 

Guichart Antholne tos catre nos at fet 
et s'applique aux quatre piliers du rond-point de l'église 



— 5 — 

que ce maçon champenois réédifla tous les quatre aa 
XV. «siècle. 

En même temps que la France créait Tarchitecture go- 
thique, elle donnait un développement prodigieux à la 
sculpture monumentale , à la sculpture en bois, à la pein- 
ture sur verre, à la peinture sur émail, à fart de la tapis- 
serie et à Tart musical. 

Ce grand mouvement artistique, la splendeur de toutes 
ces créations, expliquent très bien rinûuence que Part 
français exerça en Europe au moyen-âge; voici quelques 
détails qui compléteront Thisloire de cette influence. 

« En 1025, il existait à Poitiers une manufacture célèbre 
de tapisseries historiées à laquelle les prélats de Tltalie 
adressaient eux-mêmes des demandes. Le tissu de ces ten- 
tures offrait des figures d*animaux , des portraits de rois 
et d*empereurs , des sujets puisés dans les histoires sain- 
tes (1). » Nos tapisseries françaises d'Arras, de Reims, de 
Beauvais et de Paris devinrent si célèbres, si recherchées 
et si connues, que les Italiens employèrent dès le XIV.* 
siècle et emploient encore le mot Arrazi pour désigner de 
belles tapisseries. 

Les émaux de Limoges, qu*on s*est obstiné si long- 
temps à regarder comme byzantins , étaient, dès le XII.* 
siècle, recherchés dans toute TEurope. Vers le milieu du 
XIII.* siècle, un émailleur français fut chargé de faire, à 
Limoges, une tombe émaillée pour un évêque de Roches- 
ter; Jean de Limoges accompagna son œuvre en Angle- 
terre pour en diriger la pose. Ce monument n'existe plus; 
mais Téglise abbatiale de Westminster en conserve un du 
même genre, de fabrication française, et qui représente 
un comte de Pembroke (2). 

Les miniatures de Técole de Paris étaient célèbres. 

(1) Em. Davidf Discours sur la Peinture, p. 202. 

(2) L'Univers, numéro du 27 déc. 1843; lettre de M. Alber 
Way à M. Diclron. 



— 6 — 

L'art de rcnlnminare y avait pris an tel développement, 
que les étrangers venaient s'y instruire. Le fait est certain 
pour le Portugal (1) ; M. de Santarem a clairement établi 
que les miniaturistes portugais s'étaient formés à Técole 
parisienne. Rien de plus important que ces peintures qui 
forment de véritables musées, dont les décorations sont si 
variées, si élégantes, et d'un coloris si frais. 

LA RENAISSANCE. 

On sait que le mouvement intellectuel désigné sous le 
nom de Renaissance a modifié bien plus que Tarchitec- 
ture gothique, et que cette révolution a changé la société 
du moyen-âge tout entière. Un mouvement général dans 
les esprits les portait à sortir de Tétat où ils se trouvaient: 
les formes politiques, la féodalité , les idées religieuses, 
Tart, les lettres, les sciences, tout se renouvela sous Tin- 
fluence des idées nouvelles. 

Vue en grand, la Renaissance est une protestation 
contre le Moyen-Age ; l'art de la Renaissance, en particu- 
lier, est une protestation contre Fart gothique. 

Le génie de Léonard de Vinci, de Michel-Ange, de Ra- 
p)iaël, donna à Part italien un si brillant développement, 
qu'il se plaça dans l'opinion des contemporains au-dessus 
de tout ce qui l'avait précédé. L'Europe, avide de nou- 
veauté, voulait un art nouveau. Elle adopta l'art italien ; 
elle s'enthousiasma pour l'antiquité grecque et romaine, 
admira et adopta ses types, ses formes, et répudia ceux du 
moyen4ge. La France suivit le mouvement. 

Ainsi ce n'est pas par un simple caprice, par mode, que 
la France du XVL^siècle adopta l'art italien ; ce n'est pas 
non plus parce qu'elle manquait d'artistes qu'elle fit venir 
des artistes italiens. L'adoption de l'art italien est due à 
des causes plus élevées. 

(1) Cf, de Santarem, Mém. de la Soc. des Antiq. de France, 
N.*>'« Série, T. 2, p. 390, Mém. sur quelques mss.du Portugal. 



— 7 -^ 

La révolution artistique ne ae fit pas brusquement; le 
gothique se modifia, mais persista pendant quelque temps 
encore (sous Charles VIII et Louis XII). Ces premières 
modifications du gothique par le goût italien constituent 
une renoissanoe française très remarqoaMe, quoique né-^ 
gligée ou confondue avec la soivantei Puis, sous Fran^ 
çois I.'S le gothique disparaît, la renaissance frMçaise 
cUe-m'éme est remplacée par un art absolument antique et 
italien dans ses formes, dans ses types, dans sa décoratioUé 

Quel est le rôlei quelles sont les œuvres, quelle est Tin- 
fluence des artistes italiens venus en France? Sur cfaacnne 
de ces questions, il y a à réfuter un grand nombre d*er- 
reurs, de préjugés ^ qui étaient il y a quelques années es> 
core très accréditéSé 

En général, Tinfluence des Italiens venus en France on 
des maîtres que nos artistes allaient étudier en Italie, en 
général cette influence a été immense» si grande, qu'elle a 
profondément modifié notre génie national à une certaine 
époque. Je constate le fait, je ne le juge pas. 

£n général on a, pendant un temps où l*on méprisait ra- 
dicalement tout ce qui était antérieur au XVL* siècle, 
temps qui n*est pas encore expiré pour quelques person- 
nes, on a, diS'je, étrangement défiguré, faussé, altéré no- 
tre histoire sur le fiedt des artistes et des monuments. Cette 
altération de la vérité provient de Tignorance des faits, 
d*un engouement irréfléchi pour les artistes italiens, et 
d'une croyance aveugle à des traditions sans valeur et dé- 
menties toutes, les unes après les autres, par Tétude des 
textes les phis authentiques. 

On a attriboé ainsi à des Italiens des œuvres dues à des 
français; par exemple : on a donné à Giocondo le château 
de Gaillott, type de la renaissance lrançaise,*œuvre de 
Pierre Valence et de Jean Juste ; on a attribué à Vignole, 
le château de Chambord, œuvre de Pierre Nepveu dit 
Trinqueau; on a attribué à Paul Ponce Trebatti le tom- 



-8 - 

beaa de Louis Xtl, dft au ciseau de Jean Juste et de Pierre 
Bontemps ; on a attribué à Paul Ponce Trebatti la statue 
de ramiral Ph. de Chabot, œuvre de J. Cousin ; on a attri- 
bué à ce même Paul Ponce les admirables bas-reliefs du 
tombeau de François !.«% sculptés par Pierre Bontemps ; 
on a déclaré dans cette manie aveugle, que Jean de Vitry, 
qui a sculpté les ciéges ou stalles de Saint-Pierre à Saint- 
Claude (Jura), en 1465, était un artiste italien de 1565. 
Jean Juste a passé long-temps pour un artiste italien , bien 
qu'on sût quUl s^appelait « Johannes^ cognominf Jusius 
et Florentinus. » 

Partout Tétude attentive des actes, des comptes, des 
manuscrits, démontre que la plus grande partie des œu- 
vres que des traditions sans autorité attribuaient à des Ita- 
liens étaient dues au contraire à des artistes français. L'é- 
tude attentive du château de Fontainebleau , centre prin- 
cipal des artistes italiens sous François L*"* , Tétude sé- 
rieuse des actes et des documents a encore réduit sur ce 
point ce que Ton attribuait aux étrangers pour les con- 
structions comme pour les peintiu*es de ce palais. 

Peu d'œuvres et grande influence : c'est ainsi que je ré- 
sume ce qui est relatif au rôle des italiens en France. 

Je dois actuellement juger cette influence exercée par 
Tart italien sur Técole française. Je n'hésite pas à la re- 
garder comme détestable. Notre originalité, tous les ca- 
ractères de notre école, toutes ses qualités, tout a été dé- 
truit. L'exagération a, sur ce point comme sur tant d'au- 
tres, tout gâté en outi*epassant le but. Il est à regretter 
que la France n'en soit pas restée à la renaissance fi'an- 
çaise. J'oserais à peine me prononcer aussi nettement sur 
ce fait, si je ne pouvais appuyer mon opinion sur les 
autorités les plus compétentes. Je n^n citerai qu'une , 
Emeric David. 

« Ce serait une question neuve et bien digne d'examen, 
dit-il, que celle de savoir si les artistes italiens employés 



— 9 — 

par François 1.*' à Fontainebleau, si les Rosso, les Prima- 
trice, les Gellini, dont le dessin systématique se ressentait 
déjà des erreurs qui, de leur temps, commençaient à en- 
traîner ritalie vers sa décadence , si ces maîtres , dis-je , 
n'ont pas égaré notre école au lieu d'améliorer sea prin- 
cipes, en rinduisant à abandonner sa manière simple et 
franche pour y substituer le style de convention qu'ils 
avaient eux-mêmes misa la place de la grftce naturelle de 
Raphaël. Quant à moi, je crois qu'il est résulté de cette ré- 
volution un mal réel pour la France (1). 

Quoi qu'il en soit, pendant la Renaissance, nos artistes 
étaient accueillis par les étrangers, par les Italiens mêmes 
avec empressement; on leur confiait Texécution d'œu- 
vres importantes qui prouvent que notre école n'avait 
rien perdu de sa supériorité. 

Ainsi, pendant le XVI.* siècle, nous trouvons Laut5 de 
Foix, employé par Philippe II à la construction de FEscu- 
rial; Coldoré gravant le portrait d'Elisabeth , reine d'An- 
gleterre ; nos verriers travaillant en Espagne, en Italie ; 
Jacques d*AngouUme luttant contre Michel -Ange, et 
remportant le prix sur lui au jugement des Italiens ; RU 
chard Taurigny, Richier» Jean de Bologne^ Pierre de 
Franqueville i Nicolas Cordier Lorrain, travaillant en 
Italie et y faisant de nombreux ouvrages. Nos musiciens 
créaient à cette époque l'école de musique italienne. 
Claude Goudimel est le plus illustre de ces artistes, il a 
en pour élèves Palestrina, Nanini. A cette époque, tous les 
maîtres de chapelle de l'Italie étaient Français ; lorsque le 
Pape envoie, en 1545, des chanteurs apostoliques au con- 
cile de Trente, pour donner leur avis sur ce qui concernait 
le chant et la musique d'église» tous ces chanteurs sont 
Français. Nos peintres mêmes, Fréminet^ Jacques Elan- 

(i) Revne encyclopédique^ 19.* année , août et mois suivants. 
Ce passage est reproduit par de Glarac, Musée du Louvre , 1. 1, 
p. 423. Patte était déjà de cet avis en 1765. 



— 10 - 

chard, étaient, à la fin du XVI.* siècle, recherchés et 
employés par les princes italiens. 

Il est donc évident qu'au moment même où Fécole fran- 
çaise subissait Tinfluence de Tltalie, nos artistes trou-< 
valent encore le moyen, par leur génie et les grandes 
qualités non encore anéanties de notre école, de bril- 
ler en Italie même. L'un d'eux, Jacques d'Angouiéme, 
eut même l'honneur de se montrer supérieur au plus 
grand génie de l'Italie. Malheureusement, ni les œuvres ni 
la vie de ce grand, artiste ne sont connues; l'indifférence 
de la France l'a laissé dans un profond oubli. Que n'était- 
il Italien? 

LOUIS XIV ET LOUIS XV. 

Je n'ai pas à faire ici l'histoire ni à examiner la valeur 
esthétique de l'école française aux temps de Louis XIV et 
de Louis XV; j'ai seulement à constater Taceeptation 
universelle de ses principes, de son goût et de ses artistes. 

L'influence de la France de Louis XIV, influence conti* 
nuée au XVIII.* siècle, est tellement considérable, qu'il est 
essentiel de l'établir d'abord par le témoignage des con- 
temporains* Je citerai Lèibnitz pour le XVII. *" siècle, et 
Fréderic-le^Frand pour le XVIII.S 

« Après la paix de Munster et celle des Pyrénées, dit 
Lèibnitz (1)» la puissance et la langue française l'emportè- 
rent. La France se vantait d'être le siège de toute l'élégance; 
nos jeunes gens, sur-tout notre jeune noblesse^ qui n'a- 
vaient jamais connu leur patrie et admiraient tout chez les 
Français, non contents de la rendre méprisable auprès des 
étrangers, les aidaient à la décrier, et prenaient du dé- 
goût pour leur langue et pour leurs propres moeurs qu'ils 
ignoraiefit; ils eurent bien de la peine à déposer cette aver- 

(1) OBovres complètes, Genève, 1768, 6 vol. in-4.**; T« VI, 
2.C part., p. 16 et 17. 



— 11 — 

sion après être parvenus à Fâge de matarité et de juge- 
ment. Plusieurs de ces jeunes gens étant parvenus en- 
suite aux dignités et aux emplois, gouvernèrent FAlleBia- 
gne pendant un assez long espace d'années, et s*ils ne la 
rendirent pas tributaire de ia puissance française, il ne s*en 
fallut pas de beaucoup, et ils la soumirent du moins pres- 
que entièrement à la langue et aux modes de cette nation. » 
« L'Europe, dit Frédéric-le-Grand (1), enthousiasmée 
du caractère de grandeur que Louis XIV imprimait à tou- 
tes ses actions, de la politesse qui régnait à sa cour et des 
grands hommes qui illustraient son règne, voulait imiter 
la France qu'elle admirait ; toute TAllemagne y voyageait ; 
un jeune homme passait pour un imbécile s'il n'avait sé- 
journé quelque temps à la cour de Versailles; le goût des 
Français régla nos cuisines (2), nos meubles, nos habille- 
ments et toutes ces bagatelles sur lesquelles la tyrannie de 
la mode exerce son empire ; cette passion, portée à l'excès, 
dégénéra en fureur. Les femmes, qui outrent souvent les 
choses, la poussèrent jusqu'à l'extravagance. » 

Que si l'on recherche les causes de cette infinence exer- 
cée aux XVn." et XVIIL* siècles par la France, on les trou- 
vera toutes dans la puissance et la gloire de Louis XIV, 
dans l'élégance et la délicatesse des mœurs de la cour de 
Versailles, dans l'éclat de notre littérature, dans le charme 
et la séduction de l'esprit et du goût français. 
Nos ambassadeurs pendant la paix, nos officiers pen* 

(1) Mémoires pour servir à THistoire de la maison de Brande- 
bourg, p. 327-8. 

(3) Frédéric-le-Grand a raison d'indiquer ceci. Il est bien cer- 
tain que nos usages de la table ont été adoptés partout, et que 
c'est la cuisine française qui a décidé les étrangers à renoncer 
aui festins grossiers, aux orgies, et à se comporter à table avec 
honnêteté, en remplaçant par le bon goût des repas^ par la va- 
riété et la délicatesse des mets, Tabondance grossière des vins et 
des plats. 



— 12 — 

dant là guerre, plusieurs princesses françaises mariées à 
des princes étrangers (1), répandirent en Europe les 
mœurs de la France. La révocation de Tédit de Nantes y 
contribua également. Pierre-le-Grand vint à Paris, ses su- 
jets rimitèrent, et la société russe se modela sur la société 
française. De partout on venait se maniérer à Paris et à 
Versailles, c'est-à-dire étudier notre esprit de société, les 
usages de la bonne compagnie, notre politesse et sur-tout 
notre art de la conversation. 

La philosophie, les lettres, nos journaux littéraii^s, 
nos chansons, nos modes mêmes complétaient cette in- 
fluence qui francisa l'Europe pour long-temps, jusqu'aux 
jours où la France, renonçant d'elle-même à cet empire, 
crut devoir adopter les mœurs anglaises. 

Il était impossible que l'école française ne prît pas une 
large part dans cette influence générale de la France sur 
l'Europe. De grands artistes, auxquels Louis XIV Qt faire 
de magnifiques travaux, illustrèrent le règne du grand roi 
et donnèrent à l'art français une illustration d'autant plus 
vive que les écoles voisines étaient tombées plus bas. Tout 
en ayant perdu sous, Louis XV, quelques-unes des qualités 
du siècle de Louis XIV, la grandeur majestueuse, la sévé- 
rité, l'école française brilla par la grâce et l'esprit. 

Les étrangers trouvaient ravissante cette peinture fran- 
çaise, vive, spirituelle, élégante, d'un coloris naturel, d*un 
dessin correct et gracieux, reproduisant les caractères de 
la beauté française ; et, bien qu'il aie été un instant de 
mode de proscrire en masse et sans distinction tous les 
maîtres de l'école de Louis XV, la France et l'Europe en- 
tière du XVIII.* siècle, et beaucoup de personnes aujour- 
d'hui» ont porté un tout autre jugement sur cette école. 

Nos peintres, nos sculpteurs étaient partout, aux XVII.* 

(1) En Pologne, en Angleterre, en Espagne, en Portugal, en 
Savoie, à Modène, à Parme. 



— 13 — 

etXVIIL* siècles, admirés, appelés et employés. Plosieurs 
oot exercé une influence considérable; tout le monde sait 
que le Poussin a relevé Técole italienne qui était en pleine 
décadence» 

Tous les souverains de l'Europe , au XVIIL* siècle, 
eurent pour premiers peintres, pour premiers sculpteurs, 
pour premiers architectes des artistes français. Toutes 
les académies de peinture, de sculpture et d'architecture 
fondées au XVKL* siècle ont été créées et dirigées par 
des Français; nous pouvons citer celles de Vienne, de 
Berlin, âe Dresde, de Copenhague^ de Madrid, de Saint* 
Pétersbourg. Les souverains étrangers envoyaient des peu* 
sionnaires étudier à Paris. Gomme on le verra dans la 
suite de ces recherches, le nombre des œuvres d'art faites 
par nos artistes à l'étranger est extrêmement considéra- 
ble et la plupart sont des ouvrages de premier ordre. 

Etre reçu membre de l'Académie de Peinture et de 
Sculpture de Paris, était Thonneur le plus ambitionné par 
les artistes étrangers. 

L'établissement des expositions publiques (1) qui ne 
devinrent régulières que sous Louis XV, exerça une action 
considérable ; en efiet « c'est aux expositions publiques, 
dit un contemporain, que les ambassadeurs apprécient 
nos artistes et de là portent leur réputation à l'élran* 
ger»» 

Si nous passons à l'architecture, nous trouverons d'abord 
que les grands bâtiments de Louis XIV furent des modèles 
que l'on s'empressa de copier ou d'imiter partout, ainsi 
que les jardins de Le Nôtre. A Stuttgard, à Rastadt, à Man- 
heim, à Nymphenbourg, à la Granja, à Peterhof, on fit 
des imitations de Versailles, de son château et de ses jar« 
dins. Le Nôtre alla lui-même, en 1678, dessiner les plus 

(1) Dont j*ai esquissé Thistoire pour la première fois dans le 
Magasin Pittoresque, 



— 14- 

beaux jardins de Rome pour le pape Innocent XI (1) 
Après avoir imité , au XVH.* siècle , Farchiteclure frau 
çaisc dans ses palais et dans ses jardins royaux, FEurope 
au XVIII.* siècle , Timita dans son architecture civile 
Contant, Gartaud, de Cotte, Boffrand et quelques autres 
avaient modifié complètement les distributions et la déco 
ration des intérieurs des hôtels et des maisons; ils s'é 
taient efforcés de rendre les habitations commodes, com 
Ibrtables comme Ton dirait aujourd'hui; ils n^employaient 
que les décorations les plus légères, les boiseries sculptées 
et dorées, et les glaces (2). Les étrangers accneillirent 
avec empressement notre nonveaa système d'architecture. 
Voici ce que disait sur ce sujet, en 1765, un architecte 
qui est en même temps un écrivain distingué : 

« Les étrangers sont dans la plus grande admiration en 
voyant nos hôtels modernes, distribués avec tant d'intelli- 
gence, décorés avec tant d'agréments , et meublés avec 
tant de goût et d'élégance. Toutes ces inventions heu- 
reuses valurent la réputation la plus brillante à l'architec- 
ture française. La plupart des souverains, pour en profi- 
ter, se sont empressés d'attirer dans leurs Etats des ar- 
chitectes de notre nation. Parcourez la Russie, la Prusse, 
le Danemark, le Wurtemberg, le Palatinat, la Bavière, 
l'Espagne, te Portugal et l'Italie, vous trouverez partout 
des architectes français qui occupent les premières places, 
indépendamment de nos peintres et de nos sculpteurs. 
Paris esta l'Europe ce qu'était la Grèce lorsque les arts y 
triomphaient : il fournit des artistes à tout le reste du 
monde 



(1) Ce qui fait que pour beaucoup de personnes les jardins 
français sont des copies des jardins italiens. 

(2) Le chef-d^Œuvre du genre est à Versailles, dans les appar- 
tements de Louis XV; ces boiseries sculptées sont Pœuvre de 
Dugoulon. 

(3) Pattb, Monuments érigés en France d la Gloire de 



— 15 — 

La gravure française, qui atteignil sous Louis XIV un 
si haut degré de perfection, servit de modèle à toutei les 
autres nations. L*école anglaise dérive en entier de l^écoic 
française ; elle a été fondée par des graveurs français ap- 
pelés en Angleterre; les grands graveurs anglais du 
XVIIL* siècle sont tous élèves de la France ; c'est à Paris 
qu'ils sont venus apprendre les principes de Tart. La ga- 
lerie de Dresde a été presque tout entière gravée à Paris. 
C'est par des graveurs de Paris que Tempereur de la Chine 
fit graver les seize estampes connues sous le nom de Ba- 
tailles de la Chine. 

;Banieaa a fait faire à Tart musical de très-grands pro- 
grès et a exercé une influence qu'on est trop disposé à 
oublier aujourd'hui. C'est en 1722 que ce grand compo- 
siteur publia son Traité d'Harmonie^ ouvrage qui créa la 
science de l'harmonie (!)..« Grimm dont la mauvaise foi 
égale l'ignorance des faits, assure que les écoles d'Italie 
et d'Allemagne n'ont jamais entendu parler des livres de 
Rameau concernant l'harmonie (2). Or, il est précisément 
démontré, dit JM. Fétis (3), que ces ouvrages ont fait- 
oaître les premières idées de théorie d'harmonie en Alle- 
magne et en Italie , comme ils donnèrent naissance à des 
multitudes ée Systèmes chez les Français. La seule pensée 
de la possibilité d'une théorie scientifique de l'harmonie 
fut un trait de génie qui remua le monde musical , et qui 
même encore aujourd'hui exerce son influence. Le Traité 
de l'Harmonie a été Torigioe du Tentamen d'Euler et 
du système de Tartini. Ce fut le système de la basse fon- 
damentale que Marpurg.intraduisit en Allemagne dans son 
Manuel de la Basse continue, et dans la traduction des 
Elément^ de Musique de d'Alembert. 

Louis Xy, 1 vol. in-fol., 1765, p. 6. 
(1) Cf. Gazette musicale de Paris, 1840, n.»" 35 et A 2. 
(2; Correspond, littér,, oct. 1764, T, IV, p. 8J. 
(3) Art Rameau, dans la Biogr, des Musiciens. 



.,,.,<-' — i6 — 

« Sorge, bien qa'il eût fait choix d'un autre principe, se 
rallia à Tidée suivie par IVomeau de la nécessité d'une 
base scientifique pour la théorie des accords. Martini, 
dès 1757, difC]itait^^;(|Bi^ if prcnaier rolninef de son Ht5- 
toire générale de La Musique y les opinions de Rameau... 
Enfin, la formation d^^ accord disaonnants par des addi- 
tions de tierces, et ^extension du principe du renverse- 
ment des accords, ont été li^ jjour.ces du système de Va- 
lotti et de Sabbatini, » 

Kirnberger, élève de Sébiastien Bach, compositeur 
théoricien allemand , a , dit fà Biographie universelle , 
simplifié et réduit le système des accords de Rameau. La 
simplicité de sa méthode Ta fait adopter généralement en 
Allemagne. Le livre de KIrdberger a exercé depuis 175/!i 
une grande influence en Allemagne, et je riens à bien éta-, 
blir que Rameau est pour beaucoup dans ce grand mou* 
vement harmonique que Haydn, Mozart et Beethoven 
devaient mener si loin. 

Non seulement Rameau exerça une grande influence sur -, 
la composition musicale par ses Traités cC Harmonie ^ 
mais encore psir ses œuvres, dont le style fut un modèle<^ 
pour plus d'un grand maître étranger. Les symphonies, 
les airs de danse, les opéras de Rameau se jouaient sur- 
tous les théâtres étrangers. 

Plusieurs compositeurs allemands imitèrent Rameau; 
Jean-Bernard Bach, mort en 17^9, a composé, dit M. Fé* 
tis, de bonnes ouvertures dans le style français de son 
temps. On pourrait multiplier de pareilles indications. 

Nos opéras-comiques du XVIIL* siècle étaient partout 
représentés ; partout on entendait avec plaisir cette mu- . 
sique spirituelle et mélodique, où Tesprit français se ré- 
vèle tout entier, et nulle part on ne parvenait à Timiter. 
Il en était de même de nos opéras<^ballets, de no$ décors 
d'opéras. 

Les industries qui emploient les arts du dessin avaient 



" ^ 



autant de ci^lébrité et d'influence que les arts eux-mêmes. 

Charles-André Boule donna à notre ébénisterie des 
formes gracieuses ; il Torna de bronzes élégants et de ri- 
ches mosaîqjaes. Bouler a travaillé pQur presque tous les 
souverains de l'Europe. ' 

r^es orfèvres, qui De sont en réalité que des sculpteurs 
en métaux précieux, étaient aussi célèbres que nos autres 
artistes, soit par le bon goût de leurs œuvres, soit par les 
importants perfectionnements apportés à la partie maté- 
rielle de leur art. Claude Ballin 2, orfèvre de Louis XV, 
a sur-tout travaillé pour l'étranger ; les cours de Portugal, 
d'Espagne, d'Italie, de Saxe, de Bavière, de Russie, le 
prince Eugène à Vienne , le Grand Turc lui-même possé- 
daient des oeuvres importantes de Ballin. Tontes les tables 
des souverains de l'Europe étaient ornées des chefs-d'œu- 
vre de Pierre Germain et de Thomas Germain. 

La serrurerie , véritable sculpture en fer, avait autant 
de réputation que Porfèvrerie. Destriches de Paris , sous 
Louis XV, exécutait pour le Portugal des grilles dont les 
contemporains vantent l'élégance. 

Les porcelaines de Sèvres, modelée^ sur les dessins de 
Falconnet, peintes par Boucher ou par Bachelier, ont eu 
une réputation méritée qu'elles ont conservée jusqu'à nous. 
Tout le monde recherche encore le vieux Sèvres. 

Les tapisseries des Gobelins, de Beauvais, de la Savon- 
nerie , d'Aubusson , exécutées sur les cartons des peintres 
les plus renommés, étaient des modèles pour toute l'Eu- 
rope. Les riches étoffes de Lyon , exécutées d'après les 
dessins de Revel et de Philippe de Lasalle (né en 1723, 
mort en 1804 ;, ont fait l'ornement des palais de tous les 
souverains de l'Europe. 

L'art du fondeur avait reçu de tels perfectionnements 
par les procédés de G or, commissaire des fontes de l'Ar- 
senal, qu'en imita partout ses procédés, et qu'on l'appela 
à Copenhague pour couler la statue de Frédéric V, mode- 
lée par Saly. 2 



- 18-- 

ÉCOLE DE DAVID* 

L'art français exerçait dans toutes ses parties une in' 
fluence incontestée en Europe, lorsqu'une révolution ar- 
tistique s'accomplit dans notre école et en modifia tous les 
caractères. On sait quelles sont les causes et le caractère 
de la révolution que commença Vien et que David accom- 
plit. Loin de diminuer, nnQuence de Técole française sur 
l'Europe s'augmenta. Partout David devint le maître dont 
on suivait les leçons et les exemples; peinture, sculpture, 
gravure , arts industriels, modes « tout subit rinOuence du 
réformateur, et l'Europe, s'accommodant au goût de notre 
école, en suivit Fimpulslon. 

En architecture, Percier exerça le même empire que 
David sur les arts du dessin; tout ce quil y a maintenant 
d'habiles architectes en Europe, dit son biographe, est 
sorti de l'école de Percier. 

Ainsi rien ne fut changé dans l'influence que l'école 
française exerçait sur l'Europe depuis le milieu du XVIL* 
siècle* 

CHAPITRE 1. 

ALLEMAGNE. 

EMPIRE D'AUTRICHE. 

BOTAUME DE BOHÊME* 

Les relations d'amitié qui existèrent entre la France et 
la Bohême, au XIV. « siècle, furent assez longues et expli- 
quent l'arrivée dans ce pays de plusieurs artistes fran- 
çais. 

En 1348, Mathieu d'Abbas, commença l'église de 
Saint -Gilles, à Prague, en style gothique; son suc- 
cesseur , qui termina cette église « fut Piebbe de Bou« 
LOGNE (Ij. — Guillaume de Machau, poète et mu- 

(1) F, de 'f^erneilh, Annales archéologiquest t« VIL 



- 19 — 

sicien célèbre , né en 128/!i en Champagne et mort en 
1369, fut, en 1316, pris pour secrétaire par Jean de 
Luxembourg, roi de Bohême ; il resta 30 ans en Bohême 
et revint en France avec Jean de Luxembourg , qui se Gt 
tuer si chevaleresquement à Grécy. Guillaume a composé 
un grand nombre d^œuvres musicales à plusieurs voix. 

AUTRICHE. 

Je ne crois pas qu^aucun artiste français ait travaillé en 
Autriche avant Pépoque du prince Eugène ; c'est ce prince 
français qui commença à protéger les arts à Vienne et à 
faire venir des artistes de France et d'Italie. En; 1711, 
le prince appela Louis DoRiGNY à Vienne pour décorer 
son palais (1) ; Dorigny , élève de Le Brun , était établi 
en Italie où ses travaux lui avaient acquis une célébrité 
méritée, lorsqu'il fut appelé par Eugène; il employa tieise 
mois à décorer son palais ; il représenta Thistoire d'Icare 
au plafond du grand escalier; il peignit le plafond des 
deux chambres suivantes, ainsi que le plafond de la grande 
galerie , représentant l'enlèvement d'Orythie par Borée. 
On lui doit encore le Conseil des Dieux, magniflque pein> 
ture exécutée à la salle de la Chancellerie de Bohême. 
Dorigny a peint aussi à Prague un plafond dont le sujet 
est Junon dans son char suivie de ses nymphes. 

Parrocel fS), neveu et élève de Joseph Parrocel, 
fut aussi employé par le prince Eugène. Il a peint dans la 
grande salle du palais la plupart des tableaux qui repré- 
sentent les actions militaires de ce prince» Mariette l'a vu 
à Vienne en 1719. Parrocel est mort en Allemagne après 

(1) jyArgcM, p. 387. Examen critique des différentes écoles 
de peinture, 1 vol. in-^.« Berlin, 176S. 

(2) Mariette^ Abcedario pittorico ; exemplaire de Mariette 
annoté par lui, manuscrit delà Bibliotb. nationale, aux Estam- 
pes, p. 202. Ce précieux manuscrit s^imprime actuellement dans 
les Archiver de VArt Ftançais, 



- 20 - 

avoir peint divers tableaux de batailles à Rome et aus 
Pays-Bas Autrichiens, en 1722. 

Académie de Peinture et de Sculpture de Vienne. — 
En 170^, rempereur Léopold fonda TAcadéuiie de Vienne, 
dont le premier directeur fut le baron Pierre de Strudel, 
peintre habile (1). Son successeur, réorganisateur de TA- 
cadémic et que Ton doit regarder comme le vrai fonda- 
teur de cette institution , fut Jacques Van Sghuppen 
peintre d'histoire, né à Paris en 1669, élève de Lar- 
gillière et membre de FAcadémie de Paris. En 1716, 
Van Scbuppen alla à Vienne, appelé par Tempereur Char- 
les VI (2) , et en 1726, le 20 avril, il fut nommé par décret 
de rempereur d'Allemagne, premier peintre de S. M. I. 
et directeur de TAcadémie aulique de Peinture et Sculp- 
ture (3). Janneck cite parmi les œuvres de Van Scbuppen, 
le tableau d'autel de Téglise de Saint-Charles-Borromée, 
représentant saint Luc faisant le portrait de la Vierge. 
Van Schuppcn mourut h Vienne en 1751. 

Parmi les artistes français qui ont travaillé à Vienne , 
nous avons encore h mentionner Tardieu (J.-B. Pierre), 
qui grava pour l'impératrice Marie-Thérèse la Carte des 
Pays-Bas en 53 feuilles grand-aigle. 

MoNOT, qui exposa, en 1785, le modèle d'un jeune 
Amour lançant des traits , qu'il devait sculpter pour le 
comte de Metternich, plénipotentiaire de l'empereur. 

(1) Raczinski, T. II, p. 543. Raczinski est en désaccord avec 
Janneck et avec les registres manuscrits de notre Académie de 
Peinture. Selon ces deux autorités. Van Scbuppen serait le pre- 
mier directeur de TAcadémie de Vienne, fondée en 1725. Il 
nous parait évident que T Académie de Vienne a été fondée 
en 1704 et réorganisée par Van Scbuppen. 

(2^ Janneck, Lettre à un amateur de la peinture, 1 vol. petit 
in-S.". Dresde, 1755. 

(3) Registres mss. de Vancienne Académie de Peinture et de 
Scu^/jfMrc, conservés à FEcole des Beaux-Arts. 



— 21 - 

Madame Lebbun resta à Vienne de 1793 à 1795. Elle 
y Gt trente-un portraits et vingt-quatre pastels. Les per- 
sonnes qu'elle peignit étaient en général des émigrés et 
des étrangers; nous citerons la princçsse Esterhazy et 
la princesse Lichtenstein parmi les personnages autri- 
chiens dont elle fit les portraits (1). 

ISA.BEY fit, en 1811 un voyage à Vienne. L'empereur 
François Taccueillit avec une bienveillance toute particu- 
lière, le logea au palais impérial, dans Tappartement même 
du prince Charles ; il le conduisait lui-même en voiture, 
isabey fit le portrait de tous les membres de la nombreuse 
famille impériale, du grand-duc de Wurtzbourg, de Tar- 
chiduc Palatin, frère de Tempereur, du roi de Rome , de 
Tempereur François II, deTimpératrice Béatrix, du prince 
Charles, de Tarchiduc Jean, de Févêque Rodolphe, des 
sœurs de Marie-Louise. Isabey fit aussi les portraits des 
principaux personnages de la cour, du prince Metternicb, 
(lu prince et de la princesse Esterhazy, du prince Schwart- 
zemberg, du prince de Ligne, du prince Rasoumofski. En 
1815, Isabey alla une seconde fois à Vienne ; ce fut alors 
qu'il y fit le célèbre tableau à portraits du Congrès de 
Vienne. (Voy. AngleteiTe,) ' 

Gérard a fait, en 1805, le portrait de la princesse 
de Gyarac , née Esterhazy , et en 181/i, celui de Charles- 
Philippe, prince de Schwartzembcrg (2). 

PRUSSE. 

L'origine de la puissance de la Prusse remonte à l'épo- 
que de la révocation de l'édit de Nantes (1685). Une des 
causes les plus considérables du développement de cette 
puissance fut en effet l'établissement à Berlin et dans le 
Brandebourg de plusieurs milliers de protestants français. 

(1) Souvenirs de Madame Lebrun, 3 vol. in-8.°. 

(2) Les esquisses des portraits de Gérard sont toutes au Mu- 
sée de Versailles. 



— 22 — 

Dès cette époque, uo certain nombre d*artislesfraDcaîf% 
travaillèrent à BerUn ; mais c'est sar-tout pendant le règne 
de Frédéric-le-Grand, admirateur passionné de nos arts 
et de notre goût, que les artistes français, appelés par 
Voltaire (1) et le marquis d'Argens (2), exécutèrent à Ber- 
lin cette grande quantité d'œuvres que nous allons énu^ 
mérer. 

Le premier ouvrage français fait en Prusse est le jardin 
du château d*Orianenbom*g (3) , qui fut tracé d'après 
les dessins de Le Nôtre (U). 

J.-B. BiL^BES, Français, disciple de Jean Marot pour 
la gravure et TaiThitecture , entra en 1690 au service 
de rélecteur comme capitaine-ingénieur* Il a publié un 
grand ouvrage intitulé : « Vues des Palais et Maistms de 
plaisance de S. M. le Roi de Prusse, dessinées et gra^ 
vées par Brœbes, ing. et arch, de S. M. Cet ouvrage a 
été publié à Augsbourg en 1733, Ul U — Brsebcs fut ap- 
pelé en 1720 à Barby pour la construction du château 
de cette ville; il y est moit quelques années après (5), 
— Simon Boularp , peintre , avait été moine bénédie- 

(1) a J^eugage des peintres et des sculpteurs, et je pars pour 
la Prusse. » Volt, au roi de Prusse, Corresp. 1740. 

(2) Le marquis d^Argens fut chambellan du roi de Prusse et 
directeur de la classe des Belles-Lettres dans PAcadémie royale 
des Sciences de Berlin. Cf. ses Mémoires, i vol. in-8.*», 1807; 
et son Examen critique, cité plus haut. 

(3) Ce château a été bâti par le grand -électeur, mort en 
1688. 

(4) Description d€ Berlin, par Frédéric Nicolai, i vo!. in-8. , 
1769^ p. 487. Les indications très précieuses sur les artistes 
contenues dans ce livre sont tirées de divers ouvrages manu- 
scrits ou imprimés, entre autres : Relation des Artistes qui ont 
vécu à Berlin^ par le major Humhert, inséré dans Nachrichten 
von Kûnsttern und Kunstsachen »^ Leipsig, 1768, in«8"*^ traduit 
par Falbe. 

(5j Descript. de Berlin,, p. 575. 



— 23 — 

tin en France* et s'était appliqué. en même temps à la 
peinture. Il embrassa le protestantisme en Suisse, et vint 
à Berlin en 1699. Il n'avait guère dlnvention, et ses ta- 
bleaux d*bistoire sont presque tous faits d*après des es- 
tampes (1)» ^^ Jeak de Bott, né en France de pa- 
rents protestants en 1670, émigra après la révocation de 
redit de Nantes, alla d'abord en Hollande, puis en Angle- 
terre, et se fiia en Prusse vers 1700. Il continua TArse* 
nal de Berlin, commencé en 1695 par Griinberg et Neb- 
ring, mais en cbangeant les plans de ces architectes; 
de sorte que FArsenai a été réellement élevé d'après 
ses idées. Jean de Bott a aussi construit la façade des 
nouvelles Arcades. A Potsdam, il a travaillé au cbâteau; 
il y a fait le beau portail avec coupole qui est du côté 
du marché. A Wesel, il a construit la porte de Berlin (2). 
Jean de Bott quitta la Prusse en 1728, et mourut à Dresde 
en 1745. 

HuLOT, sculpteur , vint à Berlin avec Jean de Bott; il 
a fait les quatre grandes statues des deux côtés de l'entrée 
de TArsenal, représentant : TArithmétique, la Géométrie, 
la Mécanique et la Pyrotechnie. Hulot travailla aussi à la 
porte de Berlin à WeseL II retourna ensuite en France , 
et fut employé aux travaux de Versailles (3j. ^ René 
Charpentier (né en 1675, mort en 1723 à Paris), sculp- 
teur, vint aussi avec Bott à Berlin. Il ^ décoré plusieurs 
édifices élevés par cet architecte ; entre autres Œuvr( s , il 
a fait les trophées et ornements qui sont au portail du châ^ 
teau de Potsdam, bâti par Bott. Charpentier retourna en- 
suite à Paris, où il fut reçu académicien en 1713 (k), 

Cayart, colonel-ingénieur, avait servi sous Vauban 
et était ensuite entré au service de réiecteur, II construi- 

(i) Descript, de Berlin, p. 575. 

(2) irf., p. 572 et 498. 

(3) /(rf., p. 102 et 585. 
[k) Jd,. p. 498 et 577. 



- 24 - 

ait, de 1701 à 1705^ relise française de Berlin sur le 
modèle du célèbre temple de Cbarenton, élevé en 1624 
par Desbroi^ses, et démoli en 1685 (1). — Volumier 
(J.-B.)) compositeur, était, au commencement du XVIII.* 
siècle, maître de concerts et de ballets à Berlin. 11 y a 
composé la musique de plusieurs ballets. £n 1706 , il fut 
engagé à la cour de Saxe comme maître de ballets et de 
concerts, et mourut à Dresde en 1738 (2). 

Antoine Pesne, né à Paris en 1683, mort le 5 août 
1757 à Berlin (3). Pesne fut élève de son père, Tho- 
mas Pcsne (4), peintre de portraits, et de son oncle La- 
fosse, peintre d*bistoire. En 1707. il fit le voyage d'Ita- 
lie, alla d'abord à Rome, puisa Naples. Le désir d'étudier 
les grands coloristes de Venise le conduisit dans cette ville. 
11 s'y lia avec Celesti, très excellent peintre, des préceptes 
duquel il profita beaucoup. C'est à Venise que Pesne dé- 
veloppa toutes ses grandes qualités de coloriste (5). En 
1707, il peignit, à Venise, le baron de Kniphausen, qui, 
de retour à Berlin, montra au roi de Prusse son portrait; 
le roi appela aussitôt Pesne auprès de lui en qualité de 
peintre de la cour (1710) (6). Vers 1720, Pesne fut 
nommé premier peintre du roi de Prusse (7j, et en 1720 
même, il fut reçu membre de l'Académie de Paris. 

Pendantle règne de Frédéric-Guillaume, Pcsne n'a peint 
que des portraits qui, d'un avis unanime, sont d'une très 
jiitrande beauté. Manyoki ne trouvait pas d'artiste supé- 

(1) Descript.de reriin, p. 116, 576. 

(2) Fétis. 

(d) Registres manuscrits de VAcad, de Peint, et de Sculp, de 
Paris, consenés à TEcole des Beaux-Arts. 

(4) Thomas était frère du fameux graveur Jean -Thomas 
Pesne. 

(5) D'Ârgens, p. 227, loc. cit. 

(6) Descript, de Berlin, p. 589. 

(7) Registres mss. de l'Âcad, 



— 25 — 

rieur à Pesne pour le porlrait et Tentente du coloris (1). 

D'Argens, en parlant du portrait du baron de Knobels- 
dorf, placé à côté d'un beau Rembrandt, dit que le tableau 
de Pesne efface le Rembrandt. « Il est vrai, ajoute-t-il, 
que les portraits de Pesne sont supérieurs à ses tableaux 
d'histoire : il y a dans ses portraits, j'ose le dire, une cou- 
leur plus vraie que dans ceux de Rigaud, une vigueur qui 
a manqué très souvent à ceux de Largillière, une noblesse 
qu'on ne trouve pas dans ceux de Rembrandt. On peut sd 
convaincre de ce que je dis ici, en examinant attentive- 
ment la famille du baron d'Erlacb : ce tableau, haut de dix 
pieds, large de douze, contient cinq personnes de gran- 
deur naturelle. Le baron d'Erlach est peint droit en ha- 
bit antique, tel que le portait autrefois le colonel des 
Suisses ; sa femme est assise entourée de deux jeunes 
filles et d'un garçon. Le fond du tableau représente une 
chambre ornée de meubles précieux. Ce tableau rassem- 
ble tout à la fois les qualités d'un très beau tableau d'his- 
toire et celles des plus excellents portraiis. Un seigneur 
anglais voulait en donner 20,000 livres. » (2). 

Parmi les portraits de Pesne, nous avons pu retrouver 
l'indication de ceux de Schmidt, premier graveur du roi et 
de sa femme, — du conseiller de guerre Michel, — du roi 
Frédéric-Guillaume armé de pied en cap, — de la reine 
son épouse, — de Torfèvre Dinglinger et de sa femme, 
—delà danseuse ReggianaenLéda, — un autre portrait de 
cette danseuse, — de Pesne et de sa famille, — de ma- 
dame d'OErzen, — de mademoiselle Barbarina, — de ma- 
demoiselle de Platen, — de mademoiselle Cochois, — d'un 
peintre ( sans autre indication ] , — d'une dame qui joue du 
davecîn et d'un jeune cavalier qui joue de la flûte, — une 
jeune bergère. 

(1) Janneck^ p. 261. Cet auteur appelle toujours Pesne Tillus* 
tre Pesne. 

(2) D*Argens, p. 230. 



-^ 26 — 

Pesne peignit plos tard od graod nombre de plafonds et 
de tabieaox d'histoire. l.es plafonds qa*il a exécutés sont 
d*an coloris frais et qui se ressent du bon goût de Pécole 
vénitienne. A Charlottenbourg, il a représenté au plafond 
du grand salon le Festin des Dieux (1). Il a peint encore 
dans ce palais, au plafond de la salle à manger, Junon, 
Minerve et Vénus conduites à Paris par Mercure^ — au 
plafond do grand escalier, Praméthée dérobant le feu du 
ciel, — au plafond d'une chambre, Apollon et les Muses, 
— aux plafonds de deux cabinets, V Aurore; Vénus or- 
donnant à Cupidon de décocher une flèche, — au pla- 
fond de la bibliothèque. Minerve et la Poésie (2). 

Pesne a fait encore le plafond du grand escalier de mar- 
bre à Potsdam, — un plafond au château de Reinsberg, — 
un autre à Sans-Souci, à la salie des Goncen^. 

Parmi les tableaux d'histoire de cet artiste on cite : une 
Suzanne au bain (à la galerie du palais de Berlin ) , — 
cinq grands tableaux sur des sujets de métamorphoses, dans 
le salon des concerts à Sans^Souci, — trois tableaux à l'é- 
glise catholique de Potsdam, — une Femme masquée et à 
côté d^elleune vieille, à Charlottenbourg-— le Christ à ta- 
ble avec les disciples d'Emmaûs, une Vestale, au palais 
du prince Henri, — l'histoire de Samson et Davila chez 
M. Falbe. 

Pesne mourut, en 1757, avant d'avoir terminé YEnlève- 
ment d* Hélène f\M^\\ faisait pour le roi de Prusse. Rode, 
son élève, fit les deux figures qu'il n'avait pu achever (3). 

Nigolas^Blaise Lesueur, né à Paris, mort en 175^, 

(1) D'ArgêM, p. 229. 

(2) Description de Berlin, p. A8J. 

(3) Avec d^Argens et Janneck, la Description de Berlin a été 
notre principal guide. Nous renvoyons dans celte note aux pages 
que nous u'avoM pu indiquer à chaque ligne ; p. 589, 361, 365, 
A82, 5/i7, 521, 528, 358, 498, 481, 363, 367. - La Biographie 
universelle ne parle pas de Pesne. 



— 27 — 

élève de J. B. Vanloo , peintre d'histoire et de paysage 
fort distingué, fut appelé à Berlin et nommé directeur de 
PAcadémie de peinture (1). 

Jean Le Geat, Lejai ou Léger. Cet architecte a 
résidé à Berlin de 1754 à 1763 s il fut architecte du roi 
de Prusse. LeJai a peu bâti , mais il a fait un grand nom- 
bre de dessins et de plans dont quelques-uns ont été suivis 
dans les édifices royaux construits à Potsdam par Frédé- 
ric: entre autres il a fait les plans, d'après les idées mêmes 
de Frédéric, et dirigé Texécution des bâtiments du nou< 
veau château près de Sans-Souci (2)« 

François-Gaspard-Baltbazar Adam (le cadet], né 
en 1710, mort à Paris en 1761, élève de ses frères, 
envoyé à Rome en 1742 comme pensionnaire du roi. Le 
roi de Prusse ayant eu besoin d'un sculpteur pour les' ou* 
vrages dont il voulait décorer ses palais de Potsdam et de 
Sans-Souci, le fit venir à Berlin vers 1748; il y resta 
jusqu'en 1761 qu'il revint à Paris (3). Adam a été pre- 
mier sculpteur du roi de Prusse; il a fait une statue en 
marbre représentant un jeune homme couronné de lau- 
riers qui tiant un livre où on lit ces deux vers de Lucrèce : 

Te sociam studeo, scribundis versibus esse 
Quos ego de rerum natura pangere conor. 

Une autre représentant une jeune femme nue, les yeux 
tournés vers le ciel (probablement Vénus Uranie) ; il y a 
à ses pieds une lyre, un globe céleste. — Vénus et Cupi- 
don — Gléopâtre qui se fait mordre par un aspic — Jupi* 
ter et Junon, groupe — Cérès et Triptolème — Mars assis 
avec un loup (achevé par Sigisbert Michel),— Minerve ir- 

(!) Mariette, p. 330. Descript. de Derlin, p. 881. 
(2) Patte, --Biogr, Univers, ^ à l'article Boulas. Descr, de 
Berlin^ p. 613 et 527. 
(3J Mariette, loc. cit. 



— 28 — 

ritée — Apollon qui lue le serpent Pitlion — Diane sor- 
tant du bain — Vulcain et Vénus. 

Tous ces ouvrages sont à Sans-Souci. 

Adam a fait le buste du chancelier de Cocceji ; il a com- 
mencé la statue du maréchal de Schwerin tué en 1757; 
cette statue a été terminée par Sigisberi Michel (1). 

SiGisBERT Michel résida de 1764 à 1770 à Berlin où 
Frédéric Tavait appelé. Il a terminé le groupe de Mars et 
la statue du maréchal de Schwerin commencés par Adam; 
il a exécuté aussi la statue du chancelier de Cocceji (2), 

Amédée Vanloo, né en 1718, fut peintre du roi de 
Prusse et résida à Berlin de 1751 à 1769 (3). Nous con- 
naissons parmi les œuvres de cet artiste le portrait en pied 
du roi (exposé en 1769), et une fresque représentant la 
Religion, à Téglise Saint-Nicolas de Potsdam. Il a fait aussi 
des cartons pour les tapisseries exécutées à Berlin dans la 
manufacture de Vigne (4). 

J.-B. Gayot DuBUissoN. Cet excellent peintre de fleurs 
et de fruits était originaire de France ; il séjourna long- 
temps en Italie où Pesne épousa sa fille ; ils vinrent en- 
semble à Berlin. Dubuisson alla ensuite à Dresde et 
mourut à Varsovie, fort âgé. Il eut deux fils, Emmanuel 
Dubuisson, peintre de portraits, élève de Pesne, qui 
naquit à Naplesen 1699, et Auguste Dubuisson, né en 

(1) Descript. de Berlin, p. 113, 321, 608, 519, 520, 521, 
522 — Cf. Descript, et explication des groupes, statues, etc. , 
^t forment la collection de ^. M. le roi de Prusse, par Ma- 
thias Osterreich, Berlin, 1774t in-S.*". 

(2) Ces deux derniers ouvrages ne lui furent pas payés ; ce 
qui le détermina à quitter Berlin. ^ oy. sur cet artiste. Archives 
de VArt français, 1. 1, p. 177. 1 vol. in-8 % 1851. 

(Z) Livrets des adresses des membres de TAcadémée de peint, 
et de sculpt. de Paris. Ces livrets m'ont été d'un très grand se- 
cours. Il en existe une collection à Técole des Beaux-Arts. 

(à) Descr, de Berlin, p. 500, 503. 



-^ 29 — 

1700, qui fat peintre de fleurs. La galerie royale de Berlin 
possédait de J.-B. Dubuissou deuK ports de mer et deux 
paysages dout les figures avaient été peintes par Pcsne (1). 

En outre des Français qui allèrent à Berlin, plusieurs 
artistes prussiens vinrent étudier à Paris (2) ; on cite entre 
autres: rarchitecte Eosander, baron de Goethe; — 
Raimond-Faltz, célèbre médailleur, né à Stockholm 
en 1658, appelé à Berlin en 1688; —André Schluter, 
sculpteur, né à Hambourg en 1662, mort à Saint-Péters- 
bourg en 1720 ; — Auc. Terwesten , né à LaHaye en 
1649, mort à Berlin en 1711; — Frédéric Reclam, 
peintre de portraits, né à Magdebourg en 1734, élève de 
Pesne et de Pierre, pendant son séjour à Paris {?>). 

Un grand nombre d'œuvrcs d'art furent exécutées à Pa- 
ris pour le roi de Prusse et envoyées à Berlin ; nous pou- 
vons citer : 

La Chasse et la Pèche , deux statues faites en 1749 par 
Lambert-Sigisbert Adam (Taîné) (4). — Vénus et Mer- 
cure, deux statues sculptées par Pigalle en 1748 (5).— 
Un joueur de flûte, un berger qui porte une chèvre , deux 
copies de l'Antique, par Bouchardon (6) ; — une Vénus 
en marbre et une statue de Mars, par Guillaume II 
CousTOU (7);— Apollon, statue en marbre, par J.-B. 
Lemoyne— le buste en marbre du prince Henri de Prus- 
se (8), et un autre en bronze (9) parHouDOîs.-—WATTEAu 

(i) Descr. de Berlin, p. 578, 359, 372, 373. 

(2) Descr. de Berlin, p. 578, 579, 378. 

(3) Mariette, p. l/i9. 
(fi) Mariette. 

(5) Livret du, Salon de 17/|8. 

(6) Descr. de Berlin^ p. 523. 

(7) Vie de MénarSy en tôle du catalogue de sa collection, p. 10. 
— Livret du Salon de 1769. 

(8) Livret du Salon'de 1787. 
(9; Livret du Salon de 1789. 



— 30 - 

et Langbet firent plusieurs tableaux pour le roi de Prusse; 
la petite galerie de Tancien palais de Sans-Souci n'était dé- 
corée que de ces charmantes compositions (1). — Jean« 
François DsTROYfit cinq tableaux pour Sans-Soacl : deux 
Conversations, le Sacrifice d*Iptiigénie, la Naissance de 
Vénus (le plus beau)) Apollon et Daphné (2). — Gazes ûU 
pour Sans*Souci, la Naissance de Vénus, la Toilette de 
Vénus t VEnlèvement d'Europe, Bacchus et Ariane; 
pour Cbariottenbourg : J.-C, appelant les Enfants au- 
près de lui y la Cène, le Jugement de Paris (â). D'Àr- 
gens regarde la Naissance de Vénus et la Cène comme 
les deux plus beaux tableaux de cet artiste. — Pierre 
exposa, en 1761| un Jugement de Paris (31 pieds sur 14) 
peint pour le roi de Prusse. -^ Garle Vanloo fit pour 
la Prusse le Sacrifice d*lphigénie (4), mademoiselle Clai- 
ron en Médée (6) , l'Adoration des Mages et Sainte Ma* 
deleine priant dans sa Cavetiie, 

Période moderne. 

Madame Lebrun, en 1801, fit à Berlin le portrait 
de la reine de Prusse; on lui doit aussi les portraits des 
princes Henri et Ferdinand de Prusse^ — Louis Att« 
BR01SE DuRUT a coustruit , sous TEmpire» Tbôtel de la 
préfecture à Aix-la-Ghapelle. — - Isabey a £ait, en 1815, 
les portraits du roi de Prusse et du prince de Hardenberg. 
^ Gérard a peint, en 1814, le portrait en pied du roi 
de Prusse, gravé par Forster» et en 1815» celui de Fré- 
déric-Guillaume» prince royal de Prusse. *- Fouquet 
( Louis-Sograte) , peintre sur émail et sur porcelaine » 
a été attaché, en 1815, à la manufacture royale de 

(1) D'Argens, p. A95 et 496. 

(2) Idem, 123. 

(3) Idem, p. 146, 147. 

(4) Patte, p. 13. 

(5) Gravé par Cars» Descr, de Berlin, p. 359» 



— 31 — 

porcelaine de Berlin. •— L'Institut lithographique de Co- 
logne, magniflque établissement fondé en 1833, a fait venir 
de France plusieurs dessinateurs sur pïerve (1). — Be^ 
GASSE, deGol(^ne, Louis Krevel, peintres prussiens, 
sont tous les deux élèves de Técole française (2). — 
André Friederich , né à Ribeauvilliers en 1798, sculp- 
teur, a fait, de 1819 à 1830, un groupe en pierre de 
6 mètres de hauteur, représentant une Victoire assise 
sur un canon et d'autres armes, figure qui a été posée 
sur FArsenal de Berlin (3)é — David d'Angers a sculpté 
le buste colossal en marbre de A. de Humboldt (chez lui, 
à Berlin) et le buste colossal en marbre du statuaire 
Raach, également chez cet artiste , à Berlin. 

* PETITS ÉTATS DE L^ALLEMAGNE. 

1. GRAND DUCBÉ DE BADE. 

RiCHOMME et FoRSTER Ont gravé pour la maison Artaria 
de BJanheim; Richomme : la Vierge aux Anges, de 
HaphaClt et Forster le portrait d'Albert Durer, d'après son 
portrait peint par lui-même et conservé à la galerie de 
Munich. 

ISAREY a peint, en France et sous TEmpire, le grand 
due de Bade, qui emporta cette remarquable miniature en 
retournant dans ses États. 

André Friederich a exécuté, en 1828, pour le Gouver- 
nement français, le nouveau monument de Turenne, à SasK* 
bach. C'est un obélisque en granit sur lequel est sculpté 
le médaillon colossal du Grand-Maréchal. — De 1836 à 
1838, Friederich a fait pour la ville de Fribourg la statue 
de l'archevêque de cette ville, Boll, mort en 1836; cette 

(1) Raezinsky, T. I, p. 240. 

(2) Id., p. 60 et 288. 

(8) Journal des BeauayÂrd, il sept. 1841. 



— «â — 

statue, <ie grandcar colossale et en pierre, est ù la cathé* 
drale (1). 

Jagobbeb, peintre de la Mannfactare de Sèvres, est 
l'autear des peintores qui décorent deux grands vases 
donnés en 1833 par Louis- Philippe au Grand>Duc. 

2. BAVIÈRE. 

Architecture gothique. -^ Les deux tours occidenr* 
talcs de la cathédrale de Bamberg , qui sont du deuxième 
tiers du XIII.* siècle , sont évidemment copiées sur celles 
de N.-D. de Làon, dont la date est à la fin du XÏL' siècle. 
La ressemblance est frappante; e^est le même style, ce 
sont les mêmes détails, les mêmes étages et les mêmes 
contre-forts (2). 

François Detroy. L*alliance qui se contracta , sons 
Louis XIV, entre la France et la Bavière, établit entre 
les deux pays de nombreux rapports qui profitèi*ént à la 
gloire de nos artistes. Delroy fut envoyé par Louis XIV 
en Bavière pour faire le portrait de Madame laDàtîjplïtfre; 
le succès avec lequel 11 s'ieh aci)«tttf i lui valut le Yi^dé> 
ration et Testime des p[rand»'seignéurs de la coitr, qui 
occupèrent long*temps son pinceau (3). 

Robert de Cotte (mort en 1735) construisit plu- 
sieurs châteaux pour Télècteur de Bavière. — Nicolas 
Bertin (mort en 1736) envoya plusieurs tableattx' qtii 
ornaient la galerie électorale; mai^il refusa -d^entl^er au 
service de Féiecteur qui lui offrait cependant de gros ap- 
pointements (h). —Joseph Vivien (mort en 1735 \ le 

(1) Journal des Beaux-Arts, 11 septembre IS^iv- 

(2) Je dois cette importante communication à mon savant 
ami Didron. 

(3) Dandré Bardon, Traité de Peinture, t. II, p. 151. 2 vol. 
in-12. 1765. 

(^) Papiers de C ancienne Académie de Peinture et deSculp- 
/ure, consenés ù TEcole des Beaux-» AtU; oateten B54«t'*295 



- S8 - 

célèbre peintre de pastel, fat long-temps au service de 
TElecteor. qui le considérait beaucoup ; il a peint en pas- 
tel le portrait de Télecteur Maximilien, figure entière, 
grand eonime nature. En 1715 , il cemmença un grand ta- 
bleau à riiuile représentant toute la famille électorale ; il 
le portait Lui-même à Télecteur lorsqu'il mourut en route 
à Bonn (1).— Oebuain Boi^frand (mon en 1754 )> et, 
après lui Guvillibrs, furent architectes des électeurs de 
Bavière (3). 

David fit, après 1814, pour le comte de jSchœnborn, 
pair de Bavière^ le tableau d'fiucharis et TOémaque. — 
FoRSTBR a' gravé d'après Stieler le portrait du roi de 
Uavière. — Louis Socrate Fouquet , peintre sur émail 
et sur porcelaine, a été employé (de 1818 à 1820?) à la 
manufacture royale de porcelaine de Niphenbourg, où 
il a foit plusieurs copies -d'après des tableaux de la galerie 
(le Munich (3). — Chelard (Hippoltte-Andrê-Jean- 
Baptiste) , né en 1789, fut nommé, en 1828, maître de 
chapelle du roi de Bavière. Ce compositeur fort distingué 
« fait exécuter, à Munich : Macbeth^ Minuit (opéras), 
l'Étudiant (opérette); une Messe solennelle; le combat 
(tHermann en 1835 (4).— Jean Métivier, néà Rennes, 
architecte à Munich, a construit, dans cette ville, la maison 
de madame Bayersdorf , la plus jolie parmi les nouvelles 
maisons (5). —Léon de Klenze, le célèbre architecte 
du Walhalla, est élève de Percier (6). 



(lyMariette, Abcedario, p. 204. Mariette donne 1734 comme 
date de sa mort. 

(2) Patte, Discours sur l'Architecture et Monuments élevés à 
te gloire de Louis XV, p. 7. 

(3) Gabet, Dictionnaire des Artistes, 1 vol. iu-S.», 

(4) Fétis, Biographie des Musiciens. 

(5) Raczinski, t. il, p. 439. 

(6) Raoul Bochette, Revue des Deux-Mondes, décembre 1842^ 

3 



'5. BRCNSWiCK. 

NoEi. JouvESET, peinire du doc de Bi-unswïck, »c 
trouvait à Padoue en 1684. selori Mariette (1). qaV-, mal- 
heureusement, ne donne pas d'auiresdértits «tir cwartisie, 
qui fut le premier maître du PoubsIb, -* PoBS^iWl'a 
gravé, en Î818 .d'après Sieatwnite ittinralt-d'Alen^irire 
dé Humboldt pour une maison de Brunswick. ' ' 

U. ÉLECTOBAT-BE COLOGNE. 

L'iiade nos plus savants ai-cliiiolqsucs, W.I^'i'Il'iiVWr- 
ueilh , a mis liois de doute ce point intistoirc Tort impor- 
tant, que la catbédrak' de Cologne, bien loin d'èire U' 
premier monuinejil cuiisinilt ui sljle gothique, te monu- 
ment luodielu de tous les autres, est, au coiiti aire, un édi- 
fice copié sur ,\.-D. U'Aiuiens et sur la Smnle-CliapeUe 
de Paris. Le dOme 'ie Colngno , eu effet , n'a' 'él"é' com- 
mencé qu'en ladS, tandis que N,-p. d'Amiens a été cou- 
strniie <lc i-110 à 1288, ei L .Saiiite-Ciiapellè (ie 12ii5 it 
12Ii8;voiii) pour les date». Li'^de:i\ pl;Liis li'Aniietis etde 
Cologne sont si ressembljiils i\\i\i!i peui les confondre; 
ils se couirent l'un l'aulre , et loisqne It pl.ni de Cologne 
s'Éloigne par hi^surd du plan d'Atuieus, c'eM pour suivre 
relui de Ecaii\iiis. i.e sijle, l.s ,(léii(il(i,,lL-s feneiresytes 
contre-forts de Cologiy; .sont, eiiîpVmitês aux ealhédraie» 
(l'Ami«ns,deEL'auvuiseiuIaSainii--Cluii)elli;, Les fuilssonl 
tellement êiideiits, que presque tous les areliéolugucs al- 
lemands Itsaduiylj^iL, et si iKnis liViiiroiiK pas dan^ plus 
de détails à ce sujet , t'eat que l.i questioji est si Lien réxj- 
lac, (foe ce Kraitinutile^rqtt^l noHtauQipç. de renvoyer 
le lecteur su mémoire d&4l. de .VnH^h (S), v 

Jacques BncAriD,' atdiilecie-, mort avant 1675. a faii 

(1) Lot. àl. . 

(3) Dam le t. VII dps Aimalti ardiéotoglipua. : 



le Dioilële (l'une raaisiOR flue Ijl, ^abach (Evrard) voulait 
faire bSiir à Coltiné (1). Cette maison du célèbre ama- 
teur .(vL^Me m lucnt ieJabach>iKHehau9^al il est rjues- 
^n dow rartkie HuîvaiH. . 

•j-CBAW'KSil'BiUVN. '—o Je lue rundia dans la maison 
•liÇfKlie Jfibackisciiehaut « pour y voir le grand portrait 
(le famltlt^ de ntiH âiai»mi, peiDt:par Lebrun; ce ti- 
hleau occupCjiMt Jftfoaditi'iiRe chambre asKz grande; 
c'est on vrai L-hef-<rfE livre. Le vieux Jabach, qui fui, à ce 
qu'il parait, on anateiir deiarta,, y -est représenté asus 
ilaiis UN fauicuil H moiiirani ili> l.t maiu le buste de Mi- 
nerve 1 aiiisi (|<ie pUisieui's autres attribois'des ans éparg 
ça èi\^'. 'Safemmi-, vc^iuedo ses plus lieauïliabillemcnts, 
^st àseisc à sa gauche; elle lient dnits ses bras un enfant 
;i la niamelli! ([Ui repose sur un coussin <Ic Telonrs ronge; 
ta vie respire dans toos les traits de cet enfant. L.a inèrc 
a près,<l'elle sa liJIo, Sgée ilc ilii ans, doiil la contenaticc 
<:t la p.'ilcur aiiimiicejil (jii'dlc n'esl pas en bonne sanlé; à 
sa droite €Si une autre fillo un peu plus jeune, sur le ¥i- 
,sage de la([ije!li' biillcni lu joie et II- con lentement. Un pe- 
tit gnrçoii ilcfjiiaireans, placé sur le plan in fértear, s'agite 
sur un rbeval de bais et scmi)le regarder d'un air eurîeox 
ce qui se pnssc dans la diambre. l.e peintre Lebrun est 
assii- dans, retiroiicpjofni devant son cbevalet; î> a la télc 
louinécdc câlC fl est orcupf à peindre. L'eiMemt)le de 
ri' lablpfiu csi lia meilleur tllet; la beamé du coloris, 
rcxpru-iaion des Qfjiii'es . leur riislribdtibn , la'iérilë des 
(Iraperie.s. ioi;i y est frappant, tout y fnté^lse (2). » 
■ Ce'hi'aii latlfaii est aujourd'hui an Musée de Berlin. 

""' [«^en'réeiitiT'«*ratcili]s^«dansBmT«l. de BtUmcnis, 

In-i.'i MarMIev'ioa-^., f, it». 
-;■ \\iXi'.Vitt'<m'mr («JAin, ï ïol. in-8.% JSeuivied. 179!. T. J, 

p. toi. — Ce tableau est iadiqué sur VEIat chronologique dei' 

oatraga de M. Lebrun (papier) de l'anàenne AcadAnir), ca- 

liier, II. ° 1 , jaigcrD." i). ■ 



-^ w - 

ftoDwrr=,xip,,COTT« («tort^ii 17â*) it>fi»t«in6ti0lfl* 
sicurâ châteaux pour réleckiu* de G^lûgneé'-^ TMVDiBUi 
en 17544 était nonmé graveur de S. h* Se rél€(!tëur d« 
Cologne i ii resta cependant à Paris^i 

DUCHÉ DE DEDX-PONtS- 

Pierre Patte (1728-1814), architecte du duc de 
Deu\-I*onis, en 1765, a construit pour ce prîncé deux 
corps du palais de sa résidence rt des^oé le château de 
Jarcsbourg sur le modèle de Trianon (1). 

Vers cette époque on exécuta d*aprës Coypel, aux Co- 
belins, de magniflqucs tentures d'opéra pour le duc de 
Deux-Ponts. — Monnot exposa en 1781 Psyché venant 
voir l'Amour. « Ces figures, en marbre, de grandeur nattai 
relie, sont destinées h orner le lit de S. A. %. le tr, (Je, 
Deux-Ponts (i). »— Dezède (1740-Î792). En 1785. le duc 
Maximilien, qui aimait beaucoup Ta musfque de ce compo- 
siteur. PatUcha à sa cour; Dezède y résidait un mois par 
an (3). — Jean Dubuisson (né en 1764^, fut, a>!ant4789, 
peintre du prince de Deux-Ponis. 

HAMBOURG. 
Vauchelet a peint, , en 18^7. pour un sénateur de 
Hambourg, dix grands sujcis et six compositions pour or- 
ner son hôtel. 

LANDGRAVlAt DE HESSKGÂâSÈL: ^ 
En 1698, RiGAUD fit les portWhs'àli' grincé' de i^^^ 
Cassel, du prince son frère, et du baron Deflel, leur gou- 
verneur (U). — De Wailly lit les plans d'un palais pour 

(1) liiogr, univ, 

{2) Livret du Salon de il 81. 

(3) Fétis. 

(4) Chacun de ces portraits fut payé UO liyt^ Papier^ de 
^ancienne Académie , cahier n.o 2, — 800 ter. Eut géBéi'al des 
portraits et autres tableaux sortis du pinceau de TiUiistre M. RU 
gaud (rédigé par le comte de Caylus)* 



v.it HMiîd. Ce6'pMlii,«AT2:ïol.3ii)J)M4't!lÀnt 

iroKTJ'ïlli^B;i),(li(.En'î7û6jiW*H^Crtii*B»,'Mcliér(rriN 
chestre de l'opéra français étaUi â Casset dé 1780 à 1785. 
Il y fil représenter les opëras-comiqaes de : la Pompe 
funèbre de Crjfptn, Pyrame et Tkisbé, les Noces de 
Zerbîne{,ï}. 

ËLDCTORAT>œ HATESCE. 

Nicolas Bebtin (1667-1736) a beaucoup tiavaillé 
pour r^^loclGur de May^'iiri; , -cl ses pips beaa\ ouvrages 
6oni dans le calùneL de l'élcclciir ». (2).— MaiuzChibbï 
(1660-1737), peintre ei seiilpieur, élève du Pugci, ails à 
Hayence. vers 1700, faire le porlrait de l'électeur. — 
r.ERM*iB BriFFflASD ( 1667-1754 ), a conslrait le châieau 
(ïë la Favoriie, prèe de Uaycnce. 

UECKLEMBOURG. 

Le prthà: ifé Mecklcmbonrg poussa l'admiration des ' 
œuvi-es d'OuDRY, peintre d'anîmaui. Jusqu'à faire b3iir 
exprès , dans son palais de Schnerln , une galerie pour y 
meure swiableaui (8). 

NASSAU. 

En 169Ii„ Siçqias de PlattfMontogne , mort en 1706, 
fit le portrait du comte de Nassau (li). 

PALATINAT. 

SiLOHon DE C&vs, mort en 1630, était, vers 1615, di- 

recieur des bâtimenis et jardins de l'électeur palatin. Il 

(i) Fiiâ. 

(9) P^ploride l'ancienne Académie, cubters S£4et S9S. 

\i)Vit''V*».'d',Otidr^, par Gaa^enlA, dan) la papiers de 

ie de Pelnlore et de gealpture. 

atuitnne Acad. d» P. et ie Se, cahier t95. 



^«8 - 

publia en 1620, à f riifcftHi , wi véMléii^ltélé Hi^-iWi 
PalatînUs, in-fo1î6, orné de ghrnifeS'pÉtr ï^6XWj^iiSm^^' 
que! on trouTc la deseri|Moâ des trà^Uii il^4f m «iécotës 
aux jardins de fiekielbérgr par Salomo» de Oaus; •^if^i* 
GÀt7D, en 1695, fît le portrait de réleGteurfU^silti'd)^'^ 
GoTREÂTJ, peintre, mort asseis jeurie41f4nli6llii;^'toilâ 
laissé des preuves de-MS latekitt;po«rflâstoli^#Mâali 
tableau qui décore l^antel delà chapelle da'd|âiteàu;îJ 
était à Manbeim dans Je temps ^ TélecteiAI Gliarie»<Pbi- 
lippe, 1716-17^3 (3).— PiOÀâE était ardûteete-'deil^éleo- 
teur, à Manbeim, en 1765 (3) ^on^ae saUKriékusmriâ M»«' 
graphie de cet ^artiste. -~Et]kl771iJO0s»Hl^«)Kitffr exposa 
deux marines faites pour réidctetir ^ une tempête jivec le 
naufrage d*dif val^âeau ; un passage ei maciiie)ài»oocie)i«ir 
du soleil. —Joseph Fkatrel, pelnti^^^blstoire letde 
portraits, né à Épinal, fut appelé h Manbéte parfélcdteiir 
Charles Théodore; il y est mort en 1783 (/i). 

SALM-KIBOURG, 

Deux Français , vers la flii dg XjVllI.' siècle , travaillé* 
rent pour, un prince de Salm'Kjbôurg r ANtoiNÈ construi- 
sit un palais, et le sculpteur Roland fit une partie de bas- 
relief de 21 pieds de long sur 5 de hauteur, représentant 
un sacrifice des anciens. 

PRINCIPAUTÉS DE SAXE, .. 

Louis GuuRD, élève de Bouçhardôo, à sbtf rei:ôuff de 
Rome à Paris en 1748^ ût le modèle du tombeau de la prin- 
cesse de Saxe-Gotha qui lui avait été demandé d'AUeina- 

fi) Papiers de l' ancienne icadi Oé P*' éf ds^^iSeiv li^îdt. 

(2) Janneckf'fJtiir^ à iin Amateur dé la Fselnture. Dresde, 
1755, in-12. Page 253. 

(3j Patle, p. 7, loc. çit- : / . , 

(4) Siret, DicU hist, des Pejnlr^ i vol, gr. in4.% Bruxelles, 
1848. 



«- «» ^ 

feu ffr4<MiMttHl«cid«S^<i^a<^ et Alte|ibi9iii|[.j ^'^PPf? 

feaéèQi^peîMrti^^lir, ém«l 4q ihicde Saxe-Gotha. — An« 
miÉ-MiUMEiAftNiÉ^ se 911 1789, ^lèfe de Vaudoyer et Per« 
«ier^ooiiitrviBhi.iKMis.J^'Bestauratioii, le pada^der^^ 
deoot«liiil^sid0SafterGQi)0OR& ei|iftf|e«^4biq(iqetjfi »)]|« 
del9peotadQ>A)f(m pal|i^;(2à<,QR lui dp^i^; au^i M resiaur 
9at[aDfiilériMirye<diiiPA^i^ 4^ 4u/ç 49 ^o-Meiuungcu ; il 
€HlileilitrQdfî fff9mi«r/^<^îM^te d« duc dei Saj^q-Goboarg. 
— David D'i^MCKB^fitaciilM^le^ilsle colQssal en marbre 
de Gœthe, qui est placé à la bibliothèque de Weimar. 

, ÉLEGTORATÉT ROYAUME DE SAXE. 

Les deux électeurs de Saxe et rois de Pologne , Auguste 
Il et Auguste Ijll, lurent très amateurs des beaux-arts et 
ciinent a ieijr service un grand nombre de Français. An- 
^uste n avait séjourne en rraHce avant la rupture de la 
trêve de Katisbonne; c'est à la éouf de Louis XIV qu*il 
avait puisé le géftl^&faft^^ qui rendit sa cour la plus brll- 
lan^ç d^ j'Çurope^. après celle de Versailles. 

FBAnçQi9 épuDRAY fut premier'sculpteur d'Auguste II; 
il était déjà a Dresde en 1717 (3) ; il y mourut h quarante- 
neuf ans, le 29 avril 1727 (li). Il avait été élève de Glrar- 
don,.Aii.OumHHn<|va^s^ reçu ses conseils. 
^ '<È««lauiiBMHiLv£STRB^ oé en 1675, mort en 1760 ù 

(i) Mariette, \h 302. 
(2) Ann* statist» des Artist. franc, , 1&3((. 
'X^f^ïf^iêtAèHr^ defAc. de P, etdeSc.;i.'*séQncedeiliH. 
{4) Registres mss. de VAc, de P. et de Se. 



cicieBoB-Boil- 
lôosar, faî près» peiaire de T^iKtMr de Snr; il Mt 
•>J4 û lK-e*JC ea 1715 1 : «« 1737. il irt noÊÊmé ilirw- 
î^cr àe ;Aca«i^aie «ie : <ûm de Dresde 3 ; il y-foraw 
fie BOBJr^m ëie^es; •■ mîc qmlk fi de ifaadsetwiB* 
bre«Li tntasi, qai te ÉneataMèZir. Mre «Miule j|Mr-> 
inic ée Mvie-Josè^fae, reine 6ê Potofoe; « ■> € < !■< ^ 
rîjB^mrice AzBêLe . iHfe de Jwfvh L**, «i d*Aâfiisle 
III roi de Polofoe. saivsire reiiil à ftrîi en ITSl. 

Jea5 »e Bott eaQu, a 1718* menicede réfecteiir« 
•fu qualité de lieoiettBt-séDêffat et de chef dw inséateaR: 
iî y ad h ers édifices de lai À Dresde : ila uaiailM à la for- 
lerese de Kttajgsuîa, De Boit wmmt uJL à Dresde le 2-jan- 
tier 174^. 

Cbaeles Hcns.Béà Paris le 4 juillet i7i5. uieiB ut ^ 
breide le 2d iuîttrt 1776 (^. HMài. élêre de peiatte Fm* 
cor* Lcrnrine, çnind prix de 1756, se livra à la scalptofe 
peLtiani son st^jour à Rcmw. et soîvit les leçons^ de SledU: 
il fut re«:ii académicien en 17^7 t^ . H se rendit a Drêsde 
Kii 174S arec son frère PiEBu:ilrm, travenr erscdlii^- 
tear, élève de G. CoqsH»u. Càarles llaUn a fiiît te taMeaa 
d'autel à la Doirelle ésSse caiboliqve. et le plafond de 
ceue église ô:. U fat nommé directeur de T Académie de 
Peintore et de ScDlptare de Dresde en 17«5S G" , et moum^. 
«lacs ce'.tc \illeen 1776 ,7. 

(i; Cf. Reg. mss, de CAcad., !.'• séance de 1719 ; ce qaî dé- 
ment l'oiMniaD do biogiaptes qui fixent b date de sod arrivée 
en Saie en 1727. On l'y ictronTe en 1720, 1714. 

(2) Fondée en 1697 par Jean^koifes IV ; Jann€ct, p, 323. 

{Zj Beg. m», de tAeadémùede P. et de Se. 

'k, Janneek, p. 4^. Son morceaa de réception est un Ciirci* 
tn marbre blanc : il fut reçu le 25 novembre 

(5, Janneek, p 45. 

(6, A en juger par les lirrets des adresser. 

'7; 1-a Qiegraphie universelle ae parle pas de cet artbte. 



— M^ — 

i£i»17M,>Uti.imitft lex|HMft''1es'|PMN(tt^«te'^s(lef dtt 
wrim^i ÇWWBl»el*4c fi» prinoeâM>Gbi1rtlti«ldb Bi(té;r~- 
Gi.igtsyANi.oo,':les Grâces enchaînée» par TAn^oiii^.-^Éw 
nêlfBAVLÈ éxponait les éemiers moment» de 5dtai^,' 
i*<Mi(4?9^lhQ«» gnaai ttèleaapoiir Keroi de(l^lè«Aê. ^^* 
Vwf ^jf^néBi» «M^iiiesfMdai «i^laÉillftaiy re||MKSèelrtGlMf 
QiMP iJMnniii«iit<è^iidix 6t Morant rims leieMfrte^llei^^ 
Cille i^MitiM d'AleiMdrè; etféBHBsant <rétre fiiMiiAik^iri 
rftge oAee1iérQ»iUit<N$àeoetertâegloire.--^Là«Re^fe, 
oiirMÉileaa d«M le rajet est : la léce de Pompée présentée 
à ^Qémi>«\-^ S«f tiii68/€a«iisi-eiposa le portrait da prince 
héréditaire de Saxe. 

i*(1;?W/.!Ui«iiu2«v^t3élèiire -scBlpteur Orançals à R^me, 
termine le buste du Pape, et de là partira pour Varsovie où 
le ftot de Pologne le demande. Ge monarque loi destine 
iiliei1)lMe'»di8tÂngiiée.donst son Académie des Beaux- 

Amft^fcî» i.t '. «.'./il ■)' •»■■ 1 ..! • 

iAySViefie4»^fe9éBP)fÎBti'pv9eqat tovte gravée à Paris, 
d^i-Tâf i iVihéi sm* iBs de^insi de Gh. Hutin ; les artistes 
fGMÇoi3 qui y/AiravaiilèpeDt'Som : Ba^lbchou, qui fit Fad- 
mimiMe estampe «représettiaiit le portrait en pied du roi 
de Pologne, peint psr Bigaud; J. Daullé, J. Beauvar- 

LgT,JE^^ AVSI*tNB^ M. .A4)BBAT, J.-J. FlIPABT, J ARDINIER, 

L* jAQOBk P« Ghedîv, L. Lempereur, a NT. Badigues, 
Gaillard, Aliamet, E. Fessard, Beauvais, Le Mire, 
l\-E. Moitte, F. Basan, L. Surugue, N. Dupuis, J. 

TABPJ^E^ Pv^t^I^<^S ^13 fil9. . 

.£Q71808,.:G6rard a. fait le ponrail de Frédéric-Au- 
guste, roi de Saxe (S).— De notre temps, Achille Le- 
FÈfRB-a gravé la Nuit du Corrége et une Vierge de ce 
maître pour la maison Arnold de Dresde. — David d'AN^ 



(1) Bachaumont, Mémoires secrets t. III, 326. 

(2) 2 vol. grand in-foU, Dresde, 1757. 

(3) Ge portrait est aujourd'hui au château de Valençay. 



à' 



]%!>ai:. JiuiiiiiiirMi> «l- ' l.l 

•.i.v-.-.- *..*.. j,> ît . 'u •^ . ~ .'■:-* .^'-S nui": i F'i- 

'\ -' \ ^ "à' 
i'ï "^ *. u'. um. . S:. ïST--. -. ■ iv*r!«m*? 1""^. i5re? 

'•rivt.-u»^.v: .: ^ ;-^Mii i •î^.^:ïcu-l t;* TOarr îîirf- 






(Cjtitn^duièotJùfhddè (D.'^^BftAiiuÊPiÀDB était aitbitacte 
a Stuttgacéciifl7â5 '.{ïï\\i 4^ Léioélèhreaciilpiom' wtirteiD- 
bergeois Danneçk^rr^^i^^ à Paris de 1771 à 1773, pour 
y étudier son art' (iif.' ' 

iiM^ilcX^^U wobiiQottifffefévé^licçto WurtEbonrg^ éleva 
\^m4»i»iitî^pm^yMW9m\>Qm^ib)* V^^ magnifique. 
p^li,|{|/(ô$yQP>,i»iikû de Versailles (6). 

CHAPITBE SECOND. 

;: cï Jlî^Jll'J;.•M^-5:L■. ^ ÉTATS-UNIS. 

Lé^'Vétô^ôW tes j)lbs étroites et les plus sympathiques 
s'^éiablil'é^f ç^urejà Wàiiic^ citiez pendant et 

api'èis Id^gifi^rç açlludépendarfce. Ce futù la France que 
les Américàths deiniândèrent les artistes chargés de perpé- 
tuer le souvenir des événements et des hommes qui avaient 
fopdé,X9 répu(|Uque.de8 États-Unis. 

j^pnkllfl fu^jPl^jiqsé par le congrès d^ailer à I^arts cher- 
clier ^HJ^oN et .4e ramener en Amérique pour faire la 
statue^ ^eW^l^ington/Houdou alla en effet à Philadelphie 
ei|i^,i^:))l^'tp^du,général; il rapporta à Paris (1778) le mo- 
(|^^(i^,p|âu-ejd^ ce buste» et s'en servit pour composer 
si^|{ejy[jE|.^U|tj)yet. ^^'Vy^a^^i^gton^ qui ^ trouve maintenant 
da^îa^^altet^ç^ Jtâts de la Vii^inie. 

Eq 178?, Hbudon exposa le buste en plâtre de Vashing- 

(2) Patte. 

(5)^AM^«•tlatve^i«y suppl. 

(h) Patte^ Disc, sur T ArchiL 

15) Thiers, Hist. du Cons. et de rEmpàre, VU, 4. 



— iii — 







^ <S4aîaa ?o«r ^ cnîuscsiaa fociav _ 

lïîiU». i- «ITSl, b ■âii^i; •rarflK.w par te 

Ttïï* *ft fbocapcr cti dKifai.;iîr •!•■ F. •?*!-? • pocr s'eirc 
;î;i2ué a -i r*^* «fi Sttofpeîac «1 1779; ea 17S9, «Dt 

rûm <tî Bfli'.OTL^ ITT*?, 

Lit soL^trcr McrcET cxposx ea 17>c ob projet démo 
uumtmt ea oKaoïre de U kber;é cie^ Éuts-Unis dWn^ 
r/[iK ; msLS je n*û pa saToîr sZ ce F^^^iiei fol mis à ex^ 

rtl(ÎOII. 

Les laplsâenes de Beaavais étûesU fort recbercbées a 

XVin.* sècîc par les êtnmçersw En 1795 • le -ouverw 

ment des ÉUts-Cnls avai: ^enda m coxité de Salut pabl 

fies bléâ que la France ne poaialt payer ; for manquait, 

\f » Améncains refusaient le papier de cette époque. I 

hépobliqoe en acquitta le prix avec des liTraîsoos du H 

nileur et des tapUserîes de la manufacture de Bea 

Tais p.. * 

'1, Voy., car ccl artiste, les Artkir. de t'Art fi\tnçais, T. 
p, IM. Le Paon s*élait enfragé dans les dragons en 1756, et 
tait bit blesser à une bataille pour mieux en Toir TcfTet. ( Lti 
du wuirtchal dt Mo^eky, ) — Le Paon est appelé Louis; 
d'ntrcs. Franco» on Charles; par d'autres encore, Jean-Bapti 
{If Rensâgnements fournis par M. Dubos, employé à *a 
nnlacliire, et auteur d^one Notice sur cet établissement ; B< 
vari, 1634; broch. iii-6*. 



- 46 - 

''dÉkïAf, Aiiitiïïte f néen 1793), a fait en 18Z»0, pgur 
l*Etioïè' dif' Médecine de Lexington, quarante 'éludés (1(; 
plantes médicinales à Taquarelle» ,^ ;' 

*'»ihi»iè*to^'iVNOEïfe^S'ek8(rdlë'U statué' eh bronze de Jef^ 
fëfiaW^t'^d^l^f'c^'^*^ colossal en marbre de L^i- 

feQfëttiiS jyiàirë'^àhs hl salle du Sénat des Étals-Unis ; le 
M^iêè^ossal en niaH)rc de Larayette et celui de AVasliIngton 
pour M. Manegant; le buste colossal en marbre de Feni^ 
more Cooper, placé chez le célèbre romancier^ à New- 

Ycfrtt. ' 

5 H. - BRÉSIL. 

Après que la cour de Portugal se fut réfugiée au Brésil* 
ea 1808, fe gouvernement portugais résolut d'établir dans 
le uouvel enipirë Tés science^',* Jès arts et Tindustrie de TEu^ 
rope. Ce fut à la France que le Brésil demanda des ar- 
listes. 

ivé Breton, secrétaire-perpétuel de la classe des Beaux- 
. Art^de llnsritut, fut chargé de choisir les artistes qui de- 
vaient raccompagner et aller fonder à Rlo-de- Janeiro unV. 
Académie destinée h établir au Brésil renseignement et le 
goûi dés arts. 

Les artistes que Le Breion (mort à Rio-de-Janoiro 
en 181^) conduisit ûû Brésil sont : 

J.-ÎI.ÙEBRET, peintre d'histoire, élève de David ( re- 
venu çn 1831). 

Nicolas- Antoine Taunay, peintre de paysage hisio- 
'ifjue, élève de Casanova, mort en 1830 à Paris. 

Charles-Auguste Taunay, sculpteur, né en 1768, 
élèvo de MoiUe, grand prix de sculpture, mort en 1824 an 
Brésil;, 

;^UANDJEA*\ DE MONTIGNY, architCClC. 

^*r>S|MOif Pradieb, graveur en taiile-douce, élève de 
^«^snoycrs. 

W L*cpnvi*e principale de ce sculpteur est une slatae du Cq» 
•noënsàRio-dc-Janeiro. 



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LA HAVANK. 

iLSON (Guillai'me-François), pcjntrn (riiistoire , ne 
785, élève de David, a beaucoup travaillé à la Ha- 
où il est allé 8*é(ablir après 1826. — Deray ( Jea^i- 
ute-Joseph], né en 1779, a eiécuté, en 1817^ deux 
es colossalefli Neptune et Apollon, |>our le janfin bo> 
[ue de kl Savane. 

WMWCVW, 

s jt'^suites des missions <lu Paraguay omptovèront hahi- 
nl le goût qu'avaient les Iwliens |M>ur la uiuMquiï |Kini 
rerlir ces iicuplcs et les sortir d<> la vin Manvacff*. Ils 
itaicni (les cantiques en arrivant parmi eux, i(*s aiti- 
lU 1^ émcrvcillaieiit ; pui», Jrur expliquant ro qn'iU 
rnt chanté, ils les adieiiairul i\ ta ïu\ et :i In ri\ ilisatinn, 
mvelant ainsi rbistoirc d*Orphée. 
'Décile an foit remarquable qui se passa â Tarriv^p dos 
ipers jésuites français au Paraguay, on i6?S; les nén- 
té^, exéculèreiU em leur bonnenr dos ImIIois avor une 
iiqme à deux chœurs i/^iw ie bon goût de France % 
^Pffpionnaire ûraMçais leur avait enseigné la musique, 
valt, secondé par sou violon, converti an crand nom- 
de Guaranis (1). 

f:AN\DA ET NOf:VhIJ.W>HI ÉAKS. 

oos ne voulons pas fiai 1er ici des roouumeols de toute 
sce élevés par les Français dans la yatuoelU-Franec ; 
ne sont pas en efet des œuvres d'artistes franrai^ en 
s étrangers, bien que ces belles contrées nous aient ét<'; 
evées. La popolaiion de la >oavf*lle'Franre s*e»t ttàU- 
véelrop fraiieaise p^jur que noas ne rendions paiv r^ 
nmage à nos compatrioies d'outre-mer. 

•■ Cf. Lf p. />!iîl?rr.;t. //f I fif l*-r 'trffnf. 



— M — 

CHAPITRÉ m. 

ANGLETERRE. 

Ccst à Pépoque de la oooqnête jjes,.Noniiaiida flue 
remonte TorigiDe de . l!Uifliience> de rurt fiwç^ en An- 
gleterre. Après avoir adinis .d'abord .qife l:f||rl<)giva|; était 
d'origioe anglaise, les accbéologiies aaglaîa/H^^ABt rendus 
à Tévidenceet ont fini par recOQiiajtreq9e,iC!9^ art était 
(i'origiflie française (!)• MM>'<laUilkpif)||f:^t(j>l|SQJnIne- 
rard (2) Qntdômoptré que. ¥m feancaîa;9*»î^ #^)i*«n 
Angleterre après.la cQnqiiéte ^lormande; A^joaUffcootnallâ- 
blement prouvé que LiJiBB4iMi(9U abbéidwjBei^'ffe^i^is 
arclievâque de CmiwbéxyH'yd^f&iimpM^iV^^ 
normande en Angleterre, ^rditte^tiira'>qv«IMâçsnpar les 
contemporains de « wn>um(miifiinmdiigetkt^iifili(i ii^;:<. 

Lanfrancfit (wnstrulimen An9lei0iTe'ttnrgrjiai4llofabrc 
d'églls?s dans le style roman de MurnandÎQM'Il .C^tit la 
cathédrale de Gantorbéry ;6t la décora de lï»piwe|îea ^et jde 
peintures. L'introduciioB da nouveau style s<iulevaiiiie 
violente opposition parmi les évéqnes saxons, qui.reje- 

(!) Tout récemment (juillet 1851). M..' le cardinal ,WMemau, 
urchevêquc de Westminster, visilant Caen et ses monumëpb, 
fut prié par le bibUolbécaire de cette ville de vouloir biéif in- 
scrire son nom sur un registre. Le savant prélat n'a point hésité 
à écrire ce qui «ait : « Souvenir de ma première visite ati ber- 
ceau de la civilisation anglaise et ans premiers types dès^?ar- 
chitecture religieuse. » 

(2) Bulletin monumental, T. IV, p. 194- ....... ^> 

(3) Lanfranc était ItaUeade naiuance, mais OraodsÀ pa# son 
long séjour à Tabbaye du Bec ; il en est de même de Paiil et de 
saint Anselme. . i 

(4) Cf. GuilUmnte de Malmeslmry, de GeBtis Bagum Angl. ; 
dans Dusomm6rar(<j T. III, p. 307. , i 



— «1 — 

taient cet art étranger dont ils ne pouvaient cependant 
s^empécherde faire Téloge (i)« .. 

Lanfranc avait fait Venir de France des hommes capa- 
bles de Taider dans seatraianz, entre autres Paul , son 
propre neven, et Gandclf, moine de Gaen, qui devint 
évéqae de Roctiester. Gandulf, l*an des meilleurs arctii- 
tècte8'3e90d tetaps, a bftti la Tour Blanche à la Tour de 
L'Mléréa;' .Cette -Tèaf filanefae'sulisiste encore, et sa cbo- 
Ipielte;''4tf6i4lié Mlérêe par le temps, par les restaaratièns 
liClëBf MéiendiM^ esc eneore onraonoment fort carieox de 

'^^'BWtftQlriiteIM;iiMitidMedride'Lan traviMAa ou fit 

'frdf^i^'M'dbUfltt'^^é lAchtliédralé dif Gantorbéry ; son 

î^éfl^^Bti^tii'E;; ffioittê IrançalSi donstruisit Tane des 

•' X1ft ^ M^y ->^gi>etfttb- ^lileri^iia^ contemporains parlent 

'lHMi(tf);^ Itt^Keimig'âeii peiMdPesiqiii firent faites dans 

• feé''^ti O li WjfcW i>ct»ft>trttbddiis. De tons ce» travaux il ne 

reste |AÈi5l(lMf'la drypte et une partie des substructions ; 

tè téÂé'^ela cathédrale normande a été détruit. 

-A|^lrès''hntrbdaciion deTart romano-normand vint Pin- 
tnNfttéfiM ti« grothl({iié primitif* Guillaume de Sens (3) 
ï<èbfttM^ èii 4i7/if^ la cathédrale de Gantorbéry qu*un in- 
tebdlë veA<34r^<détr4iire»: Ûuillainnef qui avait été choisi 
an concours, construisit cet édifice dans le style gothique 
MlMâir.''%iH^ 1^ a lait le cbcnir et le sanc- 

' Xû^^fTSëltihÙiiéàrzleûe Gantorbéry, c'est-à-dire la plus 

' ^ : ; ^)Éin tpeciabilis rapiêbat ammoê^ idem» 
• id (^ Ihurnmnentrd, T. III, p. 816, en note, d'après Gervais 
ttt^Ôjtiilliane. de Malmesbory. 

(8) Convocati aunt artifices Angti et Franci..., SenonensiSf 
WillelmuM nomine, vit aémodum atremau in ligno et iapide^ ar- 
'^^iifm Mift«Mlàimtti^.... Bmc^caterni aAiiana, 'prapttr vivacHa- 
'' fi l d im^ U Qftihmmn fttmaminofatB'nucBperunt..;., 

De eombuêtione et reparatione Dorotometuiê EeeUsim, par 
ISé^dilVVBtàiiNl dte^Clamorbéry* -^ Ap.' DusomtEKAlto , dea Aria 
au Mofem-Age, dernière Uvrtison, p. 39. 



cè'modèle (f), --r-^ .. .- .» r 

Le Vou£t (né en 1582, mort en IGiïiS), alors célèbni^* 
par ses portraits, fut appelé en Angleterre; jOBtvovhéCUe 
retenir, mais il revint en France yers 1610 (2)* '■■■:(':.•■ 

Jean Warin (né en 1604, mof>t enili72)uiWicio,.ai0»ri 
tre grand gravenr de niédaiites: ^. de nortuten y jacJiin 
en 1658, le coin des O^oviMangtaiBes à rettp«tde CÊmm^ 
well. hz figare du Protecteur est dt la pies gnsldtiilQttilé. 

HuBE&T Le Sobub ou Lesuedr (&).Le8tteiiff^;SililfMeorb' 
élève de Jean de Boulogne, qui avait tni«afiléiiMeo;TMCt< 
à la statae de Henri IV en 1610^^ fmt en Angleterre. Verf^ 
1630. Plusieurs ceuTres impiortantes decethaliile.fctete^ 
sont en Angleterre. On cite Cain et AiM^UiàtYpifehlnaftr 
— TEnlèvement d'une SaiHBef è>iHiMghto»;. la flUtK 
équestre de Charles L**» e» bronze, faite en iâSd etérigée 
en 1678 à Londres, sur la place de Cttaring^Granià^ j -î^f 
le buste de Charles L*', en costume vonaTii ^«^ telWftafc 
armée de W. Herbert, comte' de^PeiifbrbcM^ièiiiQdatter 
d'Oxford; cette belle 8tatàé;t1itsé«ble;!^|rrnileiqa6 
nature, est aujourd'hui â IMniiVer6ftéfdM>sf(i^drMftaifHiiii 
solée du duc de BackinglHimiietf 'btfohzri^^èi'WësMiiosteii;'^ 

Bruând fie père). Le châcead de IlichcnMiiDâ^'bi&lfilMRir 
le duc d'York, a été construit, en 1663, ilur léto'desttliidi^ 
Bruand (6). -"' ' ' i 

Le N(yTRE. Le parc de Kinsîngton a^té dessiflè par Le 

(1) Biographie universette» 

(2) Notice sur Le Vouet, par Le Carpentier. 

(3) Cf. Pichot, I, 112, Voyage en AngUMmf htSkmà%iLes 
Beaux-Arts en Angleterre^ traduits parMiUiOv it^FoLîh4^«'v^Pa- 
ris, 1807 ; T. H, p. 160 ; jPa«», loo. oh. j?, ^1. ' - > nq î . c- -^ 

(h) Gravée dans V Angleterre ée Roujoox. '- -.'^ •\),'\\i\ 'i; 

(5) Registres mss. de l'Acadteiie d^iroUtedliiM, féànœ'' du 
28 novembre 1707. Ces Registres in-folib sont contoi'vé» an se- 
crétariat de rinstitut de France. • - ; ' J . " 



Wittert^^joWda j»lûiai€gJiBdirn idl Mwi < , ;tlte ai^ltl^ Quê- 
tait pas encore de mode en Angleterre; il ne 9V^^âpandU 
qMltën iW9, date des premierB fra?aax de Kent (3). . • 

(PwtvçoiftAKirona (né en i6M, mort en l€99, élève 
de Simon Gailiaitf)* Ge grand scalpHeor» a q«i Ton doitte 
JM«i»mttMléef'te doc d» Mootnlopency, eierça se» ta<* 
l<Mbi%n 'iflilcMre^(l); mais U m'a élé impoMibte de 
tr«miéir1Ilarii0aiidn>d8SimiivreBqo'ilyaM r ; 

:jOeaEiftiiÉ>iBoiéftnlii|mlnstilatQ|jqB:aneparUe de Tidstoire 
sf jflOi^idirablgMdea* trttmii dee Français en Angleterre. 
GneaTtommit idepiris la .fesiaoraiioD de Gharks II (196^ 
ifiialeiMlstesi/nmcaifr ae dépendirent en Angleterre! ap- 
pMl^parilesStnanB^Uiétiie i^uis JUV, elque llart frao- 
çafamUMiqieileigoAt de kicenrfdefVersaiUes furent adop- 
iâ|]ptr U cimfiât.paiilei seigneors anglais. 

j'^QiiàAnrdMi Wmuf, I^icolas Hawksmoob* L'imiuiion 
def^^htectiire firançaise produisit la plupart des œuvres 
daiifr«il-(iSi);âlégfti0e deSainlrPauU le palais de Hampton- 
ooUat^iIMpitglde Greenwicb, la grande colonne de Loo- 
dn^ jtfEmU 4eS([ti;acfls les phis évtfentes de Tétude de nos 
maiiamlMits^nX9CiriavRili9W;tOii|; 6tMdléoQou*e architec- 
vaunt^MUm/fl9A\^\»i%4î^'qv^in^^ Wren 

n2ASiîi||>in>jaa6(i9H':fW Vfî^m^^l^ «Oollége de la Reine à 
QxfiMfc'.i(»9iJtîi im ^i^Qtûfi H^^ilMmar, élève 4e Wren et 
architecte médiocre, est un si remarquable monument et 
NBam!M)[^)rPQl9q,toll^mb^Wg»;q¥e Dail^way croit que 
ce collège a été fait sur des dessins rapportés de France 
par "Wren (6). Le jardin de la cour à I^ew-College, œuvre 

' ii)f S m têm è ' 9 iCnn Seatagémaire, T. III, p. 297. 
iS{^B*Arfftmdlltt — Voyage pittoresque des environs de Pa- 
ris ; la préfoce contient une très bonne histoire des Jardins. 

(3) Encyclopédie méthodique, 
i>(i||3N«jin jkAfi%, .mort en 1723. • 
^^^%^B^thohlSi% h P« ^00. 

(6) Dattaway^ T. I, p. i 1 i. 



- 40-* 
de Hawksittoor, reasemMle beaucoup à. Venailtofanaf la- 
coioDDadc, mais avec me addition hétérogène de erâiemuL 
gothiques et d'écussoiis qui emiMirrassepi les architraves 
(les, fcnôtrcs (1). Dans «a poème intitulé : OssobU dux 
poeticus, pai' Aubry (2), la ressemblance de ce»liftUiDentft 
avec ceux de Versailles a inspiré cet&e e&damatîoo : . 

Ah miki Versalîas nimis iUa referre videntur 

Qua régis misen timina parie êulns, ^ 

Sontes VerâaliaaJ quœprimœ incendia sœva 
Acccndat, quilms Galiia adusta périt, 

Grinling GinnoNs. Ce sculpteur anglais était élève de 
Simon Guillain; il fut célèbre comme scniptenr en bois» 
sculpteur d'ornements et comme statuaire. Il introduisit 
on Angleterre les principes de Técole fhmçaise , dont les 
sculpteurs étaient alors fort renommés, et ajuste titre. 

Nicolas Largillière (né en 1655, mort éh 1746. — 
Élève de Goubcau;. Largillière, excellent peintre de por- 
traits, fit trois voyages en Angleterre. Le premier vefs 
167.3 ; le second a Tavénement de Jacques II ; il avait été 
appelé pour peindre les portraits du roi et de la reine. 
Le troisième voyage de Largillière eut lien pendant le 
règne même de Jacques II (3). 

Claude lefèvrk (ne en 1633, mort à Londres en 
1675. — Elève de Lesueur et de Lèbruhl. ' Lefè^re , si 
connu par la beauté de ses portrait/, paàsà en Angle- 
terre; il y peignit une grande quantité de portraits qui le 
firent regarder comme un second Vàndyck et loi valurent 
une certaine fortune (4). 

Charles Delafosse (né en 1640, mort en 1716. — 
Élève de Lebrun). Delafosse, Tautenr de la peinture du 

(i; Dallaway, T. I, p. dl2, 
(2) In-S.S 1795. 

(Z) MautuerUs de l* Ecole des Beaux- Arts, 
(A) D*Argens, p. 411. Examen criiiqHC des différentes écotat 
:/c petnfui'C, Berlin, 1768, in-12. 



- 57 - 

ciABMflÉ)R4tofilide9^ M np^ è iidridres, en léSKi/àyec 
ItaMéuft ei'JeaiwBaptîste Monnoyér, par loi'd lUon^igni^ 
qokiBàÊiÊSft^kêtàr ub bôteï à Londres (1). Delafossé y pdgiijf 
derii jrifllémtB* répothëMé dlsis «t Tassembiéê 'àéàvMi'J 
«aoatw^pDè l« pïi^irii«(^, la magie dfr col^iiis; fo belle 
iotelligeMttfet lâ'gpafnide tfrdiiiiiiance pen?ent prodoire ile 
meillear, est eni^iiojréydaa» ces oavragee. » Guillaume III 
vint voir ces belles peiniures et fut frappé de leur beauté. 
Il vonlulengager Ddafosse àrester en Angleterre, lui pro- 
mettant de grands ouvrages et une récompense qui leur 
sei;aJît.proportiomiée;.mais,Delafosse revint en France en 
i693..(3}^ ]^r.l*UiyîUiiÎpn de Mansard, qui lui avait donné 
re^irjd)^'4f venir, premier peintre (|n roi (4). 
. .;^^i^iyB4PtiSTis.M0MNOY£B, dit BAPTISTE (oé en 1635, 
rabrtà^/^^oçlres.çn 1699). 11 travailla à Thôtcl de lord 
Monta^.qnl Tavalt appelé à Londres (â) sur le bruit que 
fMi^^t^Q nQn(..f ^IprAa de fleurs et de fruits les peintures 
d|î^^î||.M|^n^ p.ViiS.calier et des appartements (6). 

jAJSQiiBS RoiissEAU (né en 1630, mort à Londres en 
169i^,]l ]^,06scau, peijitre de paysages et de perspectives 
à la.frjesi|ue, se retira à ][iOndres après la révocation de 
redit (le Nantes. 11 enrichit de ses peintures Thôtel de lord 
Montaigu ;, ei^tre autres choses, il peignit Tarchitecture 
du grand escalier, celle du grand salon, qui sont fort esti- 
mées; une partie même de Tbôtel fut élevée sur les dessins 
de Boûss^iafi (7}. — Delafossé, Baptiste et Rousseau arra* 

11." ■■:.•.• 

(2) jyArgenmUe. ' 
\z):D*Argem,y. 209. 

(4) Mas, de L'École des Beauo>Aris , vie de Delafossé , cahier 
n.* 136. 

(5) Mariette, Âbcedario pittoricOr P* 334* 

(6) D* Argenville, 

(7) Mariette, loc* cit., p. 192. ** D'ArgenviUe. — Anecdatea 
^y^iatPemha^ en Angleterre, T. 8, p. 99. — Mss, de C Ecole 
des BemuD-ArtSf cahier 95. 



— 58 - 
cbteiéât'iai AngMrt'wreo'RinQire V^'oBiDS l>Dt(**'«(|lM!' 
pluMia eQfaJide-|RiirtDr«<(l).' --i ■- :M^.;i'>;. 

Jean de Bott [ né eo 1670). — J«ati de Bottqqill«.t», 
FnDce «ODune protesUnt en 1685, m réfugia d^aJïtnlfD 
HoUuide et «diit Gmllanme til n Augletorrev .Ù^^lait' 
officier, iDgéiiieor et arotdiecla. JeiKâQAoMiaat flMt^^ 
conilratlion do palniide WUle)Mlt,.ti.'9*il»t>ii^WM«a< 
en 1700 voor «lier «PrnMc. ..:,..,. 

Louis Cbéboh (Dé an 1660, mOfttailXHiiiMWtCki' 
ron, frère d'Btlsabeih Chéroo, était, selon Mariette (3), 
on peintre médiocre, mai§ bon ^aveor. U ae retira à 
Londres, après la rËTocaUen deréditde.NaiUea,enl695; 
mylord Montaigu fut son prolecteur. Il fit quelques Ep-ands 
ouvrages au château de ce seigneor, à Bongiton. Il pei- 
gnit, au plafond du salon , l'Asgcmblée des Dieux; au pla- 
fond de l'escalier, le Jugement de Paris. II peigoit encore 
deoz plafonds dans ce chSleau. Louis Cb^i'on fit aussi 
ptusiears grandes peintures dans divei*. châteaux des en- 
virons de Londres (S). 

Nicolas Heude. Ce peintre de poriraiti, protestant et 
membre de l'Académie, fut eiclu de cçlte.coia(ias;alç en 
167S pour s'élre établi en Angleterre saut lapermissioa du 
Boi (ft). Sa biographie et sesiravaox en AngleteiTe noqs 
sont absolument inconnus. 

CAHBEnT (né en 1628, mort à Londres en 1677). Hu- 
bert Canbert, surintendant delà iuusi(|ue de.l? reine Açijii' 
d'Autriche, fut le premier musicien français qui compqsâ, 
la musique d'un opéra. En 1669 il obtint avec Pcrrin le, 
privilège de l'Opéra ; mais en 1671, Lutli ayant obtenu cq 
privDËge, Cambert passa en Angleterre.! 



(1) D'ArgenvitU. ' ;' ' . 

(S)-ASredaWo. p. 38B. ■' ' '''" " '^ ' '"' .; 

(tiffArgeia. p. (93; 0'-4r5niri(te,T. l/p. Wï:''^ " ' ' 
(4) BtgitlretmaituteriU d« CÀeadanie, stmeé'Wi^ jii^ 
vitrMTa. ::■ ■:'".;■ ■.■.tlli'l'Vi'. 



les n, et fit représenter à Londrdi Jotr èpérii d^AriùXB, 
jéÉMil)rMHifieénl661i 
•iL^Li. SI Ton en croit les^Mémoites de la nuarguisede- 
CM^fitl^ CiUlli' serait râateur de Tair national Gotà jom 
<Aff £lfi^ lalH Hofiit coaqioaé'cet air pour- des paroles 
îrâA^fiiiaté ttèsifsifSÂéM ohaotées devant LoaiaUr par 
les demoiselles de Saint-Gyr. >ifadane deCnéqv dtA le 
teMtMdUMBOliplea lisl ^tMàe Feotendit chanter : 

-i:"j '. ; ■■■■?■■■ .'.-.■ 

CSraBdDira» saavei le Roi I 
. • . GraiIdJDiecir saavei le Roil 
ViveleRoil 
Que toujours glorieux, 

. Lquis victorieux 
Voie à ses pieds ses ennemis 
' ' * ' Sbunùs. 
' 'Gi'and Dieu, sauvez le Roi 1 
' Grand Dieu, satrvez le Roil 
Vive le Roi ! 



l'- . ■ 



^ j.'i 



fièfi&ei anralt sealement ajouté quelques variations à cet 
srtr èélèbk^ dont 11 ne se donna jamais, dit-on, pour l*âo- 

î{,oiK.dçY,ons dire que le savant bibliothécaire de Ver- 
mfl iAiLè^b^,^)t^iràeh(Hnme conù*ouvé tout ce que 
<â^96r'i!è'ibfh't'(albj^^^ Créqui. La bibliothèque de 
H^iâiiès pi6s8èdé la collection complète des chants de la 
m^ison.de Saint-Cyr pour rentrée du roi, et on ne trouve 
qtiiii(;èic^ r (é^ aucun air qui ait la moindre ressemblance 
dA^CK Gôd salve the Kirig. 

Prelleub (Pierre). Ce compositeur ft:ançais se fixa à 
Londres dans les premières années du XVIIL* sièciei.^n 
1728, Il était organiste à Téglise de Saint- Alban. Il fut en- 
suite dyavodnîste du théâtre de Goodmanfield; pendant 
plusieurs années il composa la musique des ballets qiiVHi 



- M- 

y i^cpréseotaiL En 1736, il était ArgaaiM :i)0>j^îi$^4dii 
Christ à Àiiddicsex (1). . . ,,. :■'•[ ^hîciH n- 

RiGAUD, a fait en 1698 le portrait de iByloni«^ffHla»4 
cldc^n iiis (2). '.^MT.Mï 

Fbançois Dësportes (né eu 1661» JBorie»i7^j«'Pw 
portes, peintre célèbre d'animaux, aivadlun^^fia^ gifiadt 
réputation en Angleterre où jBfea <eui^(iff).étaie^t^,Uiè»-9e* 
cherchées depuis qu'il avait Ait pimdepiVrTfaJ^leMVI<IN'>v 
lord Stanhopc. A Tépoque de ramba8sade(4l«>(HLCv4Ui4 
mont en Angleterre (3,\ Desportes obtint cU^ roi qq oMigé' 
de six mois portr faire ce voyage à la suite de ce aeigoenr.. 
Pendant son séjour à Londres, il fut très considéré <^ fit 
plusieurs grands ouvrages pour le duc de RiGhemoad et 
lord Bolingbrokc {k). 

Avant (fubordcr Phistoire des origines 4ci la gravure en 
Angleterre, il nous reste encore à jnentipoQ^rles^mnis 
de quelques peintres qui sont allés, eilç;rç^.i<)9t|iî(9rt4M» 
ce pays. Jean Raoux (né eu 1667^igw^t ^,ii'^}:JI^)i^ 
Meusnier, élève de Largillière, fi^,dtn^fiç.pjtM)ippQ.)leiis- 
nier, se fixa en Angleterre, où.if xppMrMf,<^).î<>TC^BL£ 
Vanloq (né en 1705, mort en 176^)Al|.p;9.'p^f ét^ppssible 
malheureusement de retrouver riQ.d^MQ^ <)^s<9Uyreâque 
ces artistes ont faites pour FAngle^eriTi^ t^A(|(XPiNE W^iy 
TEAU (né en 1684, mort en 1721),„Çegri^Dd;ariîst«. dont 
Mariette (7) appréciait si justemeQÛ^49^9#fu J'eiHirit et la 
grâce, alla en Angleterre en 1720 ;::ij travailla mi.peaà 
Londres. L'Angleterre possèûeùixpeUttredtis fdùei car 

(1) Fétis, Biographie des Musiciens. . ^ . 

(2) Ce tableau lui fut payé 800 liv. parisis. — : Mst. de V École 
des reaux-Àrts, 

(3) Louis, duc d'Aumont, marquis de VUlcquier, alla,^ 1743 
à Londres pour traiter de la paix avec la reine Annew 

f4) lyArgcnville ; De La Férié; Biogr, univ* 

(5) De La Fcrtè. 

(6) D'ArgcnvWe. 

(7) Abcedario pitiorico. 



-^61 - 

êâHteàprèÊifiàe iiraties tes JoniTres. Long-temps méconniiba 
en France, les peintures de WattCiiu ont élë presque toii«- 
ICil<«lîiHii^ à^I pHi^ i^^ Anglais iî). — Charles 
Dupuis {1665-i7&3) et Nicolas-Gabriel Dupuis (1695-» 
i79i)v'iîÂèNAii ^mAenrs fefs eh Angleterre et y firent dif* 
fèMim iMrfmees que Ton ne dtn pas (2). 

jéii^ieif^ft^^ JidiGnit de' profiter des avantages que le 
ciMiètfM frtfmçffMr'fMlfait de la vrntc dos estampes, les 
AH^lilsPfiMiihrèht'tf'érsblIr chez eux Part du graveur en 
tàyté^èfice ^ -IVm tonntiissalt à peine en Angleterre, 
ppêsqttetoÉI les g^ëtdurs de ce temps ne s'occupanl en ef- 
fet ^fôeéela nfaftfèfr^'bofre. On fit venir un certain nom- 
âl«e^«kyigi^thf^rs'^e la France, où la gravure avait atteint, 
sons Louis XIV, une perfection qui n*a pas été dépassée, 
etoft lés^Midés irMhions de François Poilly, d'Etienne 
B#Mèti4''CIMdHi"Stella, d'Edclinck, de Nanteuil, de 
PI«i*e?^f)?ëVk^l»aé Gérard Audran, le chefderécole 
françUisèf^éMettit ^ifitt^rc vivantes. 

-llfteâfli'iyoAHÂvf"(Mort en 1746. — Elève de Gérard 
Awiran), fut àpjielé'fh 1711 en Angleterre (3) ; cet habile 
ariSistêïfet^lè'pi^èAif^f^qui fit de la gravure d'histoire dans 
ce f»ay»$ il y resta ireiKè ans pendant lesquels il gravâtes 
canons de Bat)ftaêl ebhservés à Hamptoncourt. 

A soli retour «n France, en 1725, il fut chargé par les 
Anglais de faire dessiner par des peintres français une 
suite auez considérable de compositions allégoriques en 
rbonneoT desf rands hommes de TAiigleteiTe. Ces dci^ins, 

(ij fFalieau^ par Bédouin; dans VArtisiet novembre 1845. 
Cet essaVrènlbrâië'bn Catalogue de rœuvrc de ce mailrc. 

(2) Biogr, univers. 

-^ E^S^krs kisiorique sur la gravure en taille-douce^ par 
Em. David^4yH)eti.in-:8.'*, 1808, p. 78. —Les registres de Taca-» 
demie attestent les dates* q«c nous donnons ici. Dorigny^ chaque 
année, adresse d'Angleterre ses compliments de bonne année h 
I^Académie. La Biographie univcrseifc le fait à tort rentrer en 
France en 1719. 



-^62 — 

de IbiinHt friDd in-ftilio,' (ureat exéattéb 'fnir?€Efef&E 
ViiiL0Qiet'i)oiiGB£»b'DorîgDy.:ea a gns^àevbD'ûHipr^ 
VâMlMre»i7M ttk A1$7; les MOI»- forètat gtaitfB pÉur 
BVktnuaB, LAAiiessifi, Gocbin rdiiE,PiHUPPB;LBAiii:et 

AnBBRT* 

Les Anglais firent encore gra?er à Pari» phuienraflraii- 
des compositions de peiBtres.et>dfîs8lfiMiear» toHeni^- Les 
artistes que nous venons de nommer et LAmmirrCUito, 
Nicolas-Henri Tabdieu, Claude Duflos et Bbbvabd 
LÉPiaÉ firent ces diverses estampes; ~ 

Dorigay ne fiit pas te seul graire» ^aî âUà en Angle- 
terre; après lui, Babon, Françoisi'Aukmbt,' ôbATELHr 
d'Anville, sor-toot Lemperbubv gnrveàr d^hiamiriBv'et 
VivARÈs, fameux paysagiste, toos tes deux élèves: de Le 
Bas, allèrent exercer Tart de la gravure à Londresii 

Vivarès se fixa dans cette ville où il mourut en 1783i(l). 
Vivarès savait unir, avec la pk» rare' JnteHIgèRce^l^eau 
forte, le burin et la pointe* sèebei c^est par eo procédé 
qu'il a donné à ses paysages Itiégèrctévp la cbaleur èila 
transparence qu'on admire dans ses estampes. . U «fil de 
nombreuses et belles graviras diaprés le Poossin, Le 
Guaspre et Claude Lorrain. 

L'Angleterre doit à ses exemples 3es:tiieillears artistes 
dans te genre de la gravui« du paysage^^le^célèdire Woo- 
LETTenu*e auti'esfùtson élève;- ^:i:ï^v >>;> " .>':n- 

En 175(i, on avait fondé à Londrebla^sociétéponrl^eh- 
couragement des arts, des manufiÉoturesetdu commorée. 
Cette société, créée et richement dotée par la noblesse et 
le haut commerce* eavo>i à' Paris qtretqvesjeuBeag^ns, 
Thobias Ma job, Ikgbam, Rtcamd, Robert SxBAtiisE, 
qui furent élèves de Le Bas, graveur le plus renommé de 
ce temps. 

Ryiand et Robert Strange sont devenus deft^rlistes cé- 

(1) Vivarès est né en 1709 et mort en. 1780, 'Sakm II ftoyra- 
phie universelle» . r v s ■ \ 



— M - 

j IMinls^Bfs ênmhfHùwmi aveo>ItogpaiD;iBinie/Qir:^|i«acto, 
-or^tentii^écèlOiite igntyure «ngtâist. ; le gonvermaent^t 
il^ jtooiéQSJiKaii^fMnivnDeiit ajacorcIèreMuiM.proieclIttii 
jeiicaa2lnn;giwfliiniiaiigMÉ. el no^ estampes lôrent/fir^- 
pées par des droits de douanes qui équivalaient k une^- 
iilri)leprohH>itimi:(IK • 

i Plnsleiifa français continuèmiit cependant à graver en 
Aagletenre*'£oire. 'autres nous citerons Gabbibl Hu- 

iLoins-FEANÇois RovniLLUG (né à Lyon, mort à Lon- 
dresen 1763, -^ aeeond grand prix de 17d0). Roabilliac, 
élève de Ni Gousteuiiut im^ sculpteur célèbre dont PAn- 
gletenre: possède toctes'les œuvres. Lord Gliesterfield disait 
ielui^ai*il était vraiment un jtatnure, et que les autres 
n'étaientqneties udlienrs de pierre. Ce fut Edouard "Wal- 
pôle qni mit en imnière le talent de Roululliac en lui faisant 
Usirç in iinatei.t|iii ornent le collège de la Trinité à Dublin. 
• Le nomhra des œuvrte de Roiibilliac est très considé- 
.rabl8.r"^t^cii Uiiiste de celles ^ue nous avons pu re- 
-trnnver.-- -;. :<j- . - . • ,. 

A. 'Westminster: le monument do duc d'Àrgyle; c'est 
un modèle d'expression et de grâce ; — le tombeau de lad y 
Niglilingale ; son: époux essaie de la défendre contre la 
mort, représentée jar on squelette d'une exactitude anato- 
mique fort admirée en Angleterre» Aux jardins du Vauj^iall : 
iastatup de H«ndol«.regafdée comme son chef-d'œuvre. 
AunoUég€i4io Ja Jlrinilév k Caffibildge : la statue de J))ew- 
toa^:eSAréniettC{in0ppi:éciée en Angleterre. — Roubiltiac 
:aJUit jbeapeo^pi d;œu«ce& remarquables à Cambridge ; on 
xîte l&Aatne du chancelier de cette université. — A Ghrist- 

'■•) .'illj'j!'. ".. . 

(i) Notice historique sur Cart de la gravure en Franei^ par 
«l^.^'ïOMfttt, hfWh. iD-8% 1804. 

CL aussi Revue des Deux Mondes, 1850, t. VIII, 103S ; arti- 
- o^tdkifli^DiBiBborde, Hist, delà Gravure. 
(i) Biographie universelie. 



^64 - 

Charcb, à Oxford, slatac de Locke; » & Gopsa!, staltte 
de la Religion. — On cite encore de Roubiffîac, mais sans 
indiqoer le lien où se trouvent ces ouvrages, le monamcnl 
da dac et de ta dnchcsse de Montalgu ; les statues de 
Georges 1." et de Georges II; une statue de rEloquenro ; 
le buste admirable du docteur Mead. 

Roubilliac était un artiste plein d^imaglnation, d^légan- 
ce. d'expression t mais quelquefois un pou maniéré, comme 
son maître. Il introduisit, avec Rysbrach, la manière fran^ 
çaise en Angleterre; il y eut nnc réputation très considé- 
rable et méritée (1). 

Charles Labelte (François) « a été un excellent in- 
« génieur que les Anglais avoient attiré chez edx, et qai 
« leur a bftU le pont de Westminster en ée semnf de 
« moyens qui ont rendu facile une opération qni avilit cf- 
« frayé jusqu'alors et qu^on avait même regardée comme 
« impraticable, vu Texfréme largeur de la Tamise dans 
u Tendroit où ce pont est assis, et les inconvénients de la 
(I marée qui s*y fait seniir. 11 est venu mourir à Pari$ se 
« plaignant beaucoup des Anglais... Sa mort a dû arriver 
u aux environs de 1750» » 

La naissance de Labelye est assez douteuse ; Mariette 
croit quil était né en Bourgogne; M» Pichot f3) le regarde 
comme Français. Grosley (S) en fait nh Flaismnd f Mariette 
cite aussi, dans ses notes si précieuses, im Journal suisse 
qui prétend que Labelye était né à Vevay (&). 

Architecturek — Sous Georges II, le goût de rarchi- 
tecture française se répandit en Angleterre ; fktpVt con* 
struisil le cliâtCf'îu de lloughton, et Ke!<9t le château de 

(1) Cf. Biographie unioeraelle; — DalUtway, les Beaux- Art» 
en Angleterre, T. 1 , p. 154, 156, lô*? ; T. Il, p. 154, 400. — 
Pichot ^T, h \i. 143 et 82. 

(2) T. I, p. 20^ 

(3) Londres, T. HT. 

(4) Mariette^ Abcedaiio, p. 110. La citation est d<* lui. 



- bh T- 
Ho^am bie^ plus (Lias le siylc français que d'apn» le 
gbfit de Palladio, selon. U remarque de Dallaway (1) ; et 
ces 6<liOcc3 célèbrea ont exercé une influence très mar* 
quée sur rarchitecture anglaise de celte époque. 

Jean-Baptiste Vanloo (né en 1684 {2)| mort en ilhèU 
— J.-B. Vanloo passa en Angleterre en 1737 et y resta 
denxjuis (9j. Jl y retourna en 1742 (4) ; mais le climat le 
reiMlil malade et Tobligea de revenir en FniBce. 

La réputation de Vanloo fut établie eu Angleterre par le 
portrait de i^alpole. Dès que les courtisans eurent vu ce 
IMitralt', ib se lirent inscrire sur le catalogue de Vanloo, 
qui se trouva surchargé d*ouvruge« Vanloo fit un très grand 
nombre de portraits^ entre aaU*es, ceux du prince et de la 
pdiiçe09e..^e^9f^ L» nvue.titt^ettt cet artiste fort ha- 
bDe lutlit gagner 300,000 livres (5). 
. Sbbvamimhi (né à Lyon en 1695, mort en 1766). — 
Servandoni alla a Londres eu 174^; '^ y dirigea la fête 
^f^^Jfé^J|L\\çi^qf^n *?■ la paix (Q- 

Acaîiémie d^Édimbourg. — Le duc Hamilton fonda , 
en 1794« TAcadémie irKdimbourg sur le modèle de celle 
de Paris (7). 

X«oviSvMicpsju Vanloo alla à Londres en 1766, et en re* 

vta||Leiil765. 

Académie Royale» — Georges IIJ, très ami des arts, 
lîaoda eu i7|69 une Académie sur le modèle de TAcndé- 

(t) T. I, p. 102 
(i; Marie&e dit eu i^ï. 
• (9) UamhiBUe, Abccdaiio, p. 2uM. 

(4) Les manuscrils do TFammC des Hcaux-Arls lo font aller t'ii 
Angleierre en 4738 et 17/i2. — ly Argcnvillc tiii ciri735. 

("6) iSérf aiidonl ft'ôlail pas le nom de cei ariisle ; il était le ftls 
d'un voilurier de Lyon, cl prit un nom italien. Abccdoru\ |). 
219, ;:92. 

(7) Jnnncck, p. o2i\. 



— 06 — 
mie de Paris, qaia servi cle type à tKHit€[$^ic^lf^(^l$e'^ont 
établies en Europe au XVUI.« siècle. ^ r on'».o|..i>, . 

Sous le règne de Georges III, un grand noaUire c)'ar- 
tisies français furent appelésen Ang(|e4errâ et i.v jouirent 
(l'une grande réputation. 

Charlbs-Louis Glérisseau (né en 1722 (1), mort en 
1820), — Glérisseau, peintre et architecte, passa ^a^lTyi 
on Angleterre. « C'est te qu*il pouvait faire de miéuxvdit 
Mariette ; il n'y restera pas comme à Paris Jes brasaoi- 
sés. •> 

Philippe-Jacques Louthbbbovjrg ( né en 1740, -mort 
(*n 1813 à Londres). x^'LoulIierfoourgi élève de C^rle 
Vanloo et de CasabO¥a,ffiit' un peintre de bataUles et de 
sujets cbilmpêCre9;tlê"pBy8ageS'et de ckasses. S^-répi^- 
tion a été justement considérable. Did«rot s'expinme^wn^, 
en 1767, sur Lootherb0in*g : « Grand, tj^.grand artiste 
« presque en tout gfenre , ila fait uBichjemiH.immei^s^ et 
« Ton ne saltjusqu'oùti peut aller.? ff . v.r:. 

« En 177! , Lottherboiii'g estipassé à Lo.tt4ro& à^p»: Vas- 
« pérance d^y troiif er de roatopationet^V.rqmplir^es 
« poches de pfuinées, et l*on dit qu'il ne^^'iBst p^s^rom- 
<' pé (2;. 9 Loutherfeourç' abeftiiooup u (iy?iyé fUi.Angle- 
terre; Il y a fait des tableauipow? les apportefpeata royaux 
et pour divers seigneorb^ et aussi desdéflor^d'opérasTâ). 
En 1771, Garrick rengagea cbnutie dir^cteiir de L^ scèiu' 
et des décorations h Driiry-^Lane. £nd781i Loulherbourg 
fut nommé ittenbre de TAcadémie royale des Aris de 
Londres. 



(1) Mariette dit en 1718 ; cetl« date est ftnisse ; nous donnons 
celle qui est dans les r^istres de rAcadéinlfe'tie^PeiBturc et de 
Sculpture. / . . 

(2) Mariette, p. 155. . . . .^ • 

(3) Cf. sa Notice dans le Magasin eneyeiopédique, 1809, T. 4> 
p. 89^ et VEncyelopoMiia of London, 



—«7 - 

^'^^PU^ytàn^^^Wt\i^il7^kfpmr^i9n émail du roi 
d'Angleterre (1). 

'^'^E'L'ii^tiËNiff ffl fKNir nyloni Shelbira, en 1775, <lcux 
'iëtfféMix^rëpr'ésmilMit la Cânc/tftfr et la Douceur (2). — 
Joseph Vernet, en 1775, Ot ponrleMéme jetgneur un 
l^jrkè^'montiieiuc arec te conHoocemefil d'an orage 
Xta^eâKr4« Siifeâ»dcils«g« av.^ àm kkok) (3). — Jac- 
QUEâi'BA^iri' (néeif 1741 à Gorlc>, i^iotre ë'hiatoirc assez 
<^tîliie,tViiitfîéM^érla'peim«re'D Paris (&). — Jacques- 
Denis Antoine (né en 1733, nicrt en 1801). — Antoine 
Vfèail/itlés-'plafis pour rexécntion d'une mattoo de plai- 
Unte'/^r%i'ik Londres, |MNir le comtendetFindeiater (5). 

' RAtféiÉ9#f^DDif AiraTj(Dé eii*1750«fliiQn en. 1806), gra- 
tMÉ^èivinéitlâiieiH pasaa<ieBf>Aiig)eltt're. comme graveur 
Oé là 'MM'mMiilIfMUiif evélri^ près de Birmin- 

({bdâk JfréirkitiéDhrattde après un séjour do deux ans, au 
'PoflÉitf^ttMJliiiMtidé Isvéfolation, ot^tna plus tard à l'In- 
stitut. — Jean-Pierrb DkaDifiitéicntiT^G^.inorten 1813), 
itii^^éU^iÊtèAAitié»^^\\it.nàng\mïïïti sous la républi- 
()(lè;^ë(*y 6MhiMatftilin|cQtion des mowiaiesdc cuivre. 11 
rè^féFëtt FitrtiéQ^éuiilerDirectQife. . . 

" 'F^A>K^(à^Bf»VoiiyTvëA.RTHÉLBifON' (né en 1731 4 mort 
yiÀifidammiS^h^^aonjpeêïleiwB'éla^^ à Londres 
en ¥?êêi A yt^fit^nepréseiiter son opéra de Pélopidas, qui 
lè^ )]«v gi>aM*'6Uorès;' De 1770 à 177^, Bartbélemon fut 
^bèffdW^IreBtiie'douWamthaU^ !U^.cpmpi9sa pendant cette 

la Fille des Chênes (6). 
Pierre Danloux (né en 17/i5, mort en 1809). -Ce 

"^{ly^lMtëi âwSéOùn^ée 1773, p. 27. 
'!' {l)oll/^êfifii'5afei»4fc4775. 

(3) Livret du Salon de 1775. 

(4) Biographie universelUé * 
■^ (5)09^11(6^1^ ÀnUàtiBi^ par R£iiou, p. 6« 

(6) Féti», Biographie de» Mpâciens. 



— 6S - 

peintre d'histoire 2 residé ea Angleterre poiidant les prc^ 
mières années de la révolation (!}• 

Madame Lcnncx a séjourné à Londres de iSOâ à 1805. 
Elle y a lait les portraits dm prince de Galles» de madame 
Bering et de lord Bjron. Elle avait fait à Naples trois por- 
traits de lad? Hamilton qui ont été apportés ea Angle- 
terre. Elle niait anssi petm à Bonn miss Pitt en Hébé ^od 
dit que c^estson tbeMmusre. 

J.-B. IsABET fit les portraits de lord Steward, du coule 
Catbcart, de lord Gastelreagh et du doc de Wellii%tott« 
pendant M>n Toyage à Londres, en 1816^ Le palais royal 
d* Angleterre possède de cet artiste :1e faneiu lableaada 
Congrès de Vienne; un autre tableaa représentant la re- 
ine du Consul (3) ; les portraits en pied de. rempereor 
Napoléon et de Marie-Louise en costaaie. 4a sacre (S)« 

Dayid (né en 1768, mort en 1835). Le marquis de Dou- 
glas possède le portrait en pied de TEmpereur dans son 
cabinet; ce tableau a été adieté à Darid ^,000 fraMS^ 
il en a fait plusieurs répétitiott&r«-^ÉaABD a fait, en 1814i 
le portrait de Wellington ; en 1819 et 1825 trois portraiUi 
de la comtesse de Jersey ; en 1823, le portrait de Ftàn-^ 
çois-Henri Egerton, cdmte de Bridgewater. 

Charles-Etie>\nb Leguay (né en 1702). Cet habile 
artiste de la manufactorc de Sèvres est Tauteur des belles 
peintures qui décorent un vase de porcelaine de six pieds 
de circonférence, et qui représentent Diane triorophant 
des Amours. Ce beau vase, e&poaé au Salon de 1825, fut 
donné par Charles X au ducdeNorthumberUnd. — Cigéri 
(né en 1782 y, célèbre peintre décorateui*, a exécuté plu- 
sieurs décorations pour les théâtres de LoncUcs. 

Adolphe-Charles Adam (néenl80«S). En 1832, Adam 



(4) Biogrtiphie universelle, 

(2) I^s chevau\onl étépeinis par Carie V'crnct. 

(3} Picnseigiicmcnts GOininunif|(iê^ |rar \k, habcy; 



— 69 — 

^esi rendu à ^t^mlres oà il a écrit la musique d*un grand 
ballet pour le tliéâtre de Govent-Garden. (1). 
' -DifiD l^^ÂNtfEfis (né en 1799). L*Angleterre doit à Da- 
vMc'li^'lHlsteéHdssali^tf inarbre de Jérémi? Bentbam, à 
Londres^ le ftMce <<h Mirbre de niislresti Amélie Opie. 
feÎÉéie ée lefàtai a Not^irieb. 

FbA!«içaisf Foitfrtu (tié eft 1790), a gravé, en 18/i6, 
Tadmirable portrait de la reine Victoria diaprés Winter- 
Mter. lJ»'MiVé>'4*Angletérré tonlat avdir la grarore de 
9àtt poil^âlt Ikitë'tla^iorater, après avoir admiré sa belle 
eslBÉipe'étt^is Qrli(îes {% 

€eiaHlsCéiaMdi déjà gravé, diaprés Gérard, le portrait 
en pied dtfdttd de 'Wellington. — Abistide Louis a gravé 
le permit 'd(tf*prMe Albert, d'après Wlnterbalter; cette 
estampe fait jk^dâM è cèNe de Fôrster. 

pBàoisifa ëMiipté^ IMtfr'la reine d*Aiigleterre, Sapbo 
et llédèej<déat;Mlkc^è^ bronze de demi-grandeur. Il en- 
voie,' >èn'c^-iii6ment,'itne=natucd*Atalante à TExposition 
<i6 LoddpéiS'i «ema^fiqneiBoreeaD restera sans nul doute 
to Anjglmrrew i . > ; .. ■ 
' HtotoÈfiMoîmiLV (né'endSOl). Hdt^anr a obtenu en 
1850, le prix atf leMcourffqai avait été ouvert en Angle- 
terre pour la constmcilon du bâtiment de TExposition uni- 
verselle de IHndastrie à Londres. Mais la commission des 
Beanx-«Art8, «bal^'dU'Conoours, ao lien de faire exécu- 
ter le fNréjeriB6i*eeuv «Mt construire le monument pro- 
posé {nÉ* M; Mtmnv jardia4er'dirduc de Devonsbire; c'est 
lê^BÉen»ffttla]^'êfi>«|iisial/'^ ' - 

BrrtMiiti'B BiwmàtfbEi a obtenu,!^ 1850, le prix pro^ 
posé par ia^ >tiittdii8sion- anglaise pour le dessin des mé- 
dUlUes'^iif (0M été données en récfompense aox exposants. 
La commission ayant décidé que les médailles seraient gra- 
vées en France, M. Domard a été cbargé de l'exécution de 



■» • 



(1) Fétiê, 

(2 j RenselgdeBieiilB oommimiqDés par M. Forster. 



— 70 -- 

cottciirt^iwc Mi fionDardei. -^ M. Gay^ajid ^ïèni^c ?i .jiT^ 
concours, a obtenu une œentionboiiorftble. -^ /i^j-^fitv'* 
DANTAtf. — La Société dei mines. et ioadoi^Si^lf^i^tKi 
(le la Viettte-iMontQgne ayaat Svottlu prouver U.ppsAiliilii^. 
d'appliquer le dnë à la statuaire, a fait e&écuter et foi^q 
en eiiic hrouEé une statue de la reine Vâctortiu pouTiV^i^i 
position de f^ondres. Dantan a fait la^ta|llO:de§k^^WÎAKv 
assi8e et couverte des ornetuenls royauu(/«>l^ «piéd^efit^ji... 
d'un gfoût nouveau, a'étéiait>$ur ifs^es^s^^^Jf^cU^^^ 
LoiJis L£N0BttiifDr4€i;4ea>Qiuienienta»sfoiii4u$^ Mtt% ^aWi 
0OuiNiȏiie et fds, oraetenistos. La ionte et la c^s^urp, 
ont été dirigées par M. Vioor Paii^aiid, iiabUe fabricdiu 
de bronze de Paris (1). 

CHAPITRE IV. 

CHINE ET INDES. 

1." Chine. 

Attiret (Jean-Denis) r jésuite «et |)flin«ne;«k«f ul^^d^lei 
le 31 juillet 1702, et étérdi^ 1*art «le>'l8 peînlanèlià' i?!k9A0; 
de son père, artiste ^(tete ](^e«riv Ee& gnariéës dispMltioo9'. 
de cet enfant effgfâéèreii^*téttiait|«te ée^BresaiBi à>i8o d^j 
darer soïif protêcteirr; Attire! alla liiItolneJietSB(S6flQi8ièiîto» 
vue des ^ftefis-d'oeuvi^ des narîires du XfVLtYiaiè^ke eMrt* 
Pantiqulté. Dé' retour en France,vîl s^aunua «fueé^n/ç^ 
temps à Lyon, et y peignit qttdqnes porti>3ii&(|uiv4f^4Ô;*6^t» 
connaître. A trente ans,!ihentra daB6lliOrdr«tde6 j^supU^^i 
en 1737, la mission de Pékin ayaDt^eiiattdôfHjPipçiB^^^^, 
s'embarqua pour la €liiiie/.où lipritrle titra d(9(pçinH<? jd^, 
Pempereur dft'Çéieste3cinpii)C|^/On>ifrouie<id0>(mn6HX. éi^ 
taits dans une lettire;;quMl ^iaivic e» novembR^^TA^^tii^. 
M« d'Assaut. ùiJ'ai aéfcçu, ditriJ^ de l^per^^pf^ ^^^49^ 
Gttiné aussi bie»i qate Ranger puisse. T'ètr^id'^uiipriQG^ 
qui 9» croit le seid souverain du monde ;^iBiei^ fi^i^Ak 



— Tir— 

ri^ltré séiÉb)e/]àf «ion^ qék crois todnuliiittl «HiHtoiit oo 
étrajiger, trop4iélimR^ii#q^<W»oirutessi»is^ eit 

ii«ÎMtëi^y«^«i}. ioiMm 4eMf sstÂcedeiU iiiv.tableau 
cké<MM«iliéàli»ii^/ii|pM4 trouva. 

iiilî|éDliï<)MMiHiâÉ(tttoaM:ii^ larraligia» ^<» ila dl^Ui-» 
satfilifâ«44aM»|M^:saMBbtiaaAâ iins-oeiOM. ise plier aui i 
uittyteii^enittsJex^mBeB dtt>fîbiiiais4-yoid(eaeore an pasr , 
^Étéf^ItfitéiriNrid^iîrMi luQaaiità la anoure, Juirsile ' 
pdi^d^i^M A-èW^ flèif 6lbpaM<ll^•de6aiefllnet.d6ft (irinoes • 
él'pKiÉllcé^fif^i]^t$|tÉg^ ét^d&iqad^fs autres iimicb.et. 

falla oublier, pour ainsi dire, tout cequetj'ayais appris, 
et me faire une nouvelle manière pour me conformer au 
goût de la nation : de sorte que Je n*ai été occupé les trois 
quarts du tempstpi'à pdidrt , «u en huile str des glaces, 
ou à Teau sur la soie, des arbres, des fruits, des oiseau, 
des poissons, des animaux de toute espèce; rarement de 
laiÉgurei' Tttut^ot'i^pi? (DomkinqigBQDs (avec Gastiglione, 
jMrifëliéaHeniieE&fpeintilK)ftest.or4oQBé par Teapereur. 
NOQéiMBfHé.iËÉbsc^ 4eâ dfii9k«};.Mte6Voit, les fait chan- 
géi4 PéfcH-MJePflcm mÉc J liw iJ iii[seniWe4 .Que ia correction 
^l^llittioèoéiiaUvfi'ifiiat /en; ipmmt pur là sans oser rien 
ditejÂ>9i;)èiip^i'ëii^d'jaiani^pasJa peinture à Fbuile, à 
càttHéP^i eeaetjtle tieciii»o le docile. jésuite peignit à la 
ée^eàn^i^h^eaupamÊT |H«iiait les ombres pour des taches ; 
le'^^éiilfti^etv'ioâilira plasv ou il le fit très légèrement. Les 
Cfaii|ê9s'«iî8«nt îa«ff8pcodiiciion iumériquemeat exacte 
(^ f^«^^eh ehdf e«xr des feuittes^es arbres ; une rapi- 
dité ei4^âile'dë>pr«daiieSK4K)iinaitsparjow;u^^ mi- 
iÀtië4féoâi'^^^i^^^s ^^^ftaïls I un£ofeàiiserla patience, 
ïiàtkb ârii»'4|l4eritalb ÀtUnèt, formé è la maniène large et 
V^râ<èii»6^6tif{Mintres<i^eii8,«scftfai[Bei^e^ tQuts 
IFdéi^ ii6m«;cher<dMmiiiBtes chinais «n^et mintteatses 
nombreux ouvrages, et écouta avec paMc^elç^ conseils de 



— 72 — 
tous les seigneuoi offitiersi èniuiques» et auldos babUant 
du palais : conseils bizarres quelquefois ç mis âouven 
d'une grande sagesse. Aussi, do 1763 à 1760, Atiiret fut- 
tout- puissant auprès de Kien-Long, qui, en vrai f ran 
cols T.", visitait cbaque jour sou atelier, de visait avec la: 
et prenait plaisir à le voir peindre. Attiret fut créé mands 
rin ( 1754 ) ; et, par humilité ou par orgueil, il refusa cett 
éminentc dignité. II fît plus lard une suite de tableaux o 
plafonds dans le palais de Temper^ur ; on en trouve la de: 
cription dan&son éloge par Amiot (1). Attiret fit aussi, pot 
la chapelle des néophytes dan^ Féglise de I^ mîssiou frai 
çaise de Pékin, ua beau tableau représentant Fange gâi 
dien ; maïs, épuisé de travail et de Hiiiguc, il succomba I 
8 décembre 1768. L'empereur envoya son neveu savoir 
jour de son enterrement, et commanda à son princip 
eunuque d'aller pleurer sur son cercueil (2). 

Batailles de la Chine. « En 1765, Tempereur de 
Chine envoya en France par la Compagnie des Indes d( 
dessins magnifiques de conquêtes pour être gravés par m 
meilleurs artistes (SX » ^1* de Marigny confia à Cochin 
direction de la gravure des seize dessins re[)résentaRt 1 
conquêtes de Kien-Long, empereur chinois. Les auteu 
des dessins étaient les PP. Attiret, J.-J. Damascenu 
Jos. Castilhoni et Ignatius Sicholbarth. Hait graveurs tr 
vaillèrent à cette collection, terminée en 1774 ; ce soni 
L.-J. Masquelier, J. Aliamet, J.-P. Le Bas, Sain 

(1) Journal des Savants, p. 413, juin 1771. Ce précieux i 
cueil indique parmi les œuvres du P. Attiret, un grand npmt 
de portraits et de tableaux dé ^re; lés phifondstèpréJeiitai 
le Temple de la Gloire civik, celle qui consî8té-ii Teudre"^' 
hommes heureux: — les Quatre Saisons. 

• . • ■ ■ * 

(2) Tai déjà inséré cette biographie dans le Dict^ encyehi 
dique de l'Hist, de France, Univ. Pittoresq. 

(8} Bachaumontf — Ménim secrets^ t. III, p. 304* 



-73 - 
Aumtj'-F. BU Née, B.-L. Pbevost, !*.•('. Chufpakt. 

S.' ftirfiîJ. 
CÀsÀijoTÂ'.'âéscéiiJaiit di's peintres de ce nom, ent fine 
depuis iong-temps â Calculia, où ilfaitduporirall. 



DANEOIABCK. 

' RiGArpafaii en 1691 eL «□ 1693 deux poilraiu du 
prince ro^al de pauemarck (S). 

Abrahah-Césad L&HOUKEbx. Ce sculpieur, doni la 
bioGraphic nuos rsi inconnue, fit cd 1688, à Gopenhagaei 
doe statue équesiicdi' Cbmtiej n V, eu plomb doré. Le pié- 
destal cstornÉ (le (jualiT ligures alk'eoi'iijaes rcpréseP: 
tant la MagiiajiimitiS la Gloire, la Sagesse cl la Force (S). 

Artistes français employtts par Fréda'ic V. — Sily 
jJiC(y('eH-FiiAM:(iis-JosEi'iiJ, né à Valcuciennes en 1717, 
mort.cn 177(i, le k mai {k). ùlèïc de Cousiou, grand prii 
enl7."S. — Saly rêsid;! en Darietnarrk de 175&àl775;ii 
ne fut de retour à l'aris (|Lren 1776 (5). Pendant ce long 
séjotir, il lit la slaïuc éqncsirc tle Fréiléiic V (6) gne les 
Etais (1c NornËgc lirciit éluvcr à ce prince à CopcDhague. 
Le roi de Danemarck est représenté en Iriomplialeiil' n>- 
iriàin, tenant un bâluii ilc coniDianiiemcnt; à droite et à 

Cl) La presque tolalilë des ëpreaie» de la criteclion des ba- 
laOles de la CUoe ayao^ Été eavo^ées en Chine, ces esUinpes 
snâ d'uDe extrEiiie,raiwt& 

.,(S^. Jtjff , ie i'ifitlA du Btaux'irtt. Catalogue de l'œuvre de 
Big^^ î^t («t .le éorov; de Caflus. 

(8) Patte, loctii. ^f. 88. 

(Al Biographie de Saly, dans ntmaitaeli da Artiatea, ^nnée 
lT77{«0¥Dl.in.43, P.1M. 

(5} lÂvrett det Adreitca des Acadimidena, 

(6) Gravte ptr le Dtuaia l,.U. FveMer. 



saooi)fiibrtp(iédcliUbs<iilft4eÉ statue» tlutBwKBiÉrok oiiA» 
la Norwége, dévaste! derrière i'Océftn'etia'Btiâq«ef^(!l^i' 
GettQ stQUteiftit cmHt e» bronze {>ar Je célèbre fondour 
fiançais Go Ri commissaire deaCom^a^de l^arsenal, qutibit 
appeléà Gopenlidgne (2). ... 

le roi ayant décktéï, en 17S3i{u'ttnç- Aee^démie depain^- 
turc et defScnlptui'e serait étaUiei et Tinstittition étant en- 
fonction en 175& (3)» Saly en fut nomné directeur {ii). • 

Jarpin' (NicouuiîîHKNBi^h j(4;ié-!^n.l72S, mort en 
1802 (d). Jardin, gTf\n^.pïiicjà'Mi^9(i\mfi'ï4(à. llkkxeu 
membre de Facadémie d'arcbit^tiird deiifari|i , InlJ^ppelé 
par Frédéric V en ilèh : il i>ei;tai dix-huH«fis«Q^D^emiH'jCk. 
Son œuvre prindpaltesft Je Xemple^e.Copénliagiie^ «0'eat> 
une rotonde pius grande qUe notre dOtpe^Os InvatidÊj^viw^ 
Elle est toute cQosttuite^bn marlil^e blaoctiré descarrièvesi 
deNorwège; tes jnses ,.168 ciiapitieaiixconintbieBS. et autres 
ornements seront de bronze dorent if. f^i.v Ce moiMment 
fit à Jardin une grande réputation; aussi Bachaumont (7) 
s'exprimait en ces termes sur. ion compte en 1777 : v M. 
Jardin, architecte peu connu en France, mais plus re- 
nommé dans le^Mifl'iioâfîunK^liiâ^^ à 
Copenhague. » ^ 

TocQUÉ (Louis), né en lè9è, mort en 1772. Louis Toc- 
qué, peintre de portraits, m^iiJbrrd^fTAeakiéïkiîe, c^i 
avidt acquis à Salnt^Bétel-sboiirg une eértatu^ f^éputatloti^, 
fut appelé en Danemarck; il ^"y rendit deux fois; en 1759. 
et en 1769 (8). Il fit les portraits en pied du roi, de i» 

(ï)Paffg,.îoc. cît.p. 88. 

{2) Idem. '>^^ 

(4) Livrets deaAdntses des Âcadémicienà, c : i' l' '^ h mv,: 

(5) Cf. Sa DoUee, daiis^ le Magasin eneyùiopédiqm, &»^ annév^ < 
t. III, p. 408. 

(6) Patte, p. 8J9. 

(7) Mémoires secrets ^ t. X, p. 196. 

(8) Livrets des Adresses, 




rdki» iiD'4«9MQibi%$fd0'1ki ftnililteroyste; il eut le titre 
<ilEÊ^siKié(iiéil^Ai»âéoiiedeGopcRhagae« ^ ^ ^ujwh»/ ai 

iLfiirt965, an Français, Lecleno (IH^^^i^J^nMliâf» pëhi^ 
tredttroi de Danemard^ îi ësefftokMDqivt lewirn^cÀy^èi 
artiste soit inconnu en France/-^ €et{eiii)iêiiïè>atitié«i 
PàimX'èxlMftâto^Nf saii^^^ dHi«e penduie, de qua- 

tre |Mb 4e li^titMr; destinée air roi de Danemarck. Le^ 
sQJet>st le spénie da Danemarck, protecteur de ragrieol*^ 
ture, da- commerce et dei^ artftc ^•^' Boiichee 'fit anssl p<Hir 
lem^nd Mifmlii»i|Éatrcl'taliffeaax'repréâentantles poè- 
meirî^'<|«è»e^i()uei>dratl«ifl|\Metp«BtM'at{3)» i 

^Artttf&S:MiâfêljeifmëSi<^'^^WpH\û¥M V, nosartistesi 
oftiélé pen^mployés en Danemarck ; nous ne connussoiir 
qucP Jt^Mf m > (^ngeris y qui ^ enivofé à Copenhague le^ 
huBtëcol^ffidl efn^UMrbfie'défierzélinB, et GnunTqtti a fait* 
leapnrtniisaldtMitetdn lafeine de Danemarck pendant 
laiisâréAK^fffeKlu coàfj^onnement (3). 

"j "■■;■. • ■ ■ 

CHAPITRE VI. 

ESPAGNE ET PORTUGAL. 

.1.° Espagne, 

he slUfle.' français paraît avoir été apporté d*abord en 
Catalogne par les Normands (XI." et XIL* siècles), qui 
vinrent au secours des chi^étiens catalans, et qui, fixés 
(ians.,cQ .^ya« «Biialisèreiit avec leurs compatriotes 4e 
France, d'Angleterre et d'Italie, pour le luxe des con- 
structions. 

Ce style se répandit ensuite dans les Gastillessousle rè- 
gne d'Alphonse VI (t^7M109), dont la fenraie était Fran- 

çaûe/'doiit le primat était un moine de Cluny, et dont le 

"... . » . 

(1) Patte, loc. cit., p. 7. 

(2) De la Ferté, 

(3) Exposé au salon de.l84i. 



- 76 ~ 

gendre était Raymond de Boargogoc. Ce Raymond eib 
ploya à la construction de la ^tbédrale d'ATÎfa diversin 
tistcs étrangers; Les murs de cette rille fUrent con^truil 
par un Romain, Casandroy et par un fiourguignon, Pjl» 
RiN, de 1090 1099(1). 

Un giand nombre de prélats, moines et artlsies frttii 
çais» fowirisés par Ida" relations que lescrdisés fraA^i 
avaient établies entre leur pMrie et TËs^^agne, alièreiit fift 
deià fîtes Pyrénées exercer leur art et élSsTtH*^ nombtièà 
menanents. Ainsi, en 1118, Oidegan;' (yrélat normtfod 
commença la cathédrale de Tarr^one;'<'-^'L*évêqaèvJ^ 
r(kiie, né à Pérignenx, construisit 'l^fe^coflbédraf es de^Ki 
mora et de Salamanquc. • m^- 

■ Les Templiers propagèrent atissi'iéM(yre roman friiE 
çais en EspagneHI^^onstruisiréfff'lés églises fortifiées d 
Toro, de la Madeleine à Zauiorfr,^'dé<^]VfMiBdnara, prè^'d 
Zamora (2). - .-^ 'î *='>:-.!'«: -* ■ -îii i; 

Vers la fin du XiL** siècle et aû^ènMneïilîëttent dn XV{,^ 
on voit apparaître le style de^htisit^ entre le roitlstil^ 
le gothique au monastère de SafiHa-Mtfria dé las Hilel^ 
Ce monument semble avohp é«è ft^if^éuè^fSlifluenbe'friâ 
çaise, tant le style, la forme dies-fiàies et dés piliersr, ^c 
ont d'analogie avec ce qui se< GôflMUi&it alors en Francu 
On trouve même sur leé'''m«rs-'lâe'réglisé des mât^i 
d^appareil <m de tàitteu^ide ilîëitè^i(9)i^^tf)uniéUI Ai 
blables à celles qui seveieiit stlr* leA^aitf^^èd cftftbé(M*i 
françaises, notamment-à Rei«ts44)i '^-^"''^^^ ' *i» ^••»' 

Au XllL* siècle, rarcbiteo(ui%>ogiiralêf eit fterlssantBM 
partout employée ; son inir^uCilofi et sa pnofmgatiQ 
sont dues aux relations^im^ee^la itaMwe et aM'gt^d 
Croisades que firent alors les Français en Espagne. Caci 

'1^ I ' ■■ ■■■■"■■■.. ■:•»'< )J' 

(i) Dusommerard, t, 3, p. 363. 

(2) Betfue britannique, oov. dSi^d, ex Quatert^'Ben&to, 

(3) Voy. les Annales archéologiques à^DidromsaiÊeei^msrq^ïi 

(4) Renseignements communiqués par M, Didron. • » .> 




- 77 - 

liHkif0le4e Onn^os a siir*toiii Ja pbiS'grandc ressemblance 
ajffe9;teftfégltoQS ifraDçaî90B du XHI.tlfliècJe^la roso du sud 
f4iK9rjpA«ic#4aUDii:îdte ioul Pédifico isont évideroment de 
s^(9fniMif«ia».lb(tâ.'Titrau](delaro$e dii sud (les seuls' qui 
soient conservés) et les sculptures, ont un caractère tout 
frftfifaia;œBoiit les nèmes sujets «lue chez nous(i). 

Lai iftuatioii géographique dri Bargos sur la grande 
rouU) 4û*fr9mm ef Saqpc^oe «t an aord de ce pays, les ce* 
r|0!^4?tfratçaâide«a caUiédraleè^aadate, teat nous^ porte 
^tÇinw^'Qnf^ia'A<>DttnMt:doart^ do parler est 

irè8{^iib«dileiiienVl7«B|iiFfed'u0 Ffawçaia, et Tun des pl«8 
iVN;iêp90jo* U^i^-aiidepipégie de style gothique bâti en 
Espagne. 

Verrkrê fremçaù (1418-1560). — Après les archi- 
tçctca^Sea verriera» Pendant le gouvernement du cardinal 
Xiqiénès, auiHevtv'QO grand nombre de verrières furent 
peintes par des artistes français, alors sans rivaux dana ce 
gep^ 4^ l^eûï^iirei ftAÏolède^ è Séville, Léon, Bnrgos, 
H^Çftlene. Lea Doms de ces artistes sont : Pedro Fran-* 
cM^ Vasco de Taota» Junzs de fioRGOGNA. Ccs verriè- 
re» ^fout de la ptus grande beauté (2). 

PflUJPPB Dit^ BoufiaoGMB^ architecte et sculpteur sur 
beis, Fun des plus-gra^a artistes du XVI.* siècle, a bâti 
iQf^tre de.l%€roiaéo>de/.la.i(atliédrale de Burgos (cou- 
Mik f qiîWPntéft fd^iie>ifttr), et Ta orné de ses sculptures; 
C^p5yiiMaiwf3tm}ffs4(>ruiie des f^ovres lea plus magnifia» 
quesde la Renais8ance;''J>etti Bourguignons forent auaai 
en^loy^s i( ce.li^vail ep qualité de maîtres, juan de 
€ii9rililffC04 ^ «^liAiB DE Yallbjo. Philippe a encore, à 
.)a>oa.thédrale de Burgos, sculpté la dôiure du chœur, 
achevé en 15^6. ^ 

On attribue à Philippe de Bourgogne et à Berruguette 

<1) RenscigneHients communiqué» par- M. Didron et extraits 
de fpsnote» d^aa Voyage en Espagne* 
(3) QuattHU fierimo { Ipc cit. )• * 



les traJsîjnagiMiqMStnàgëed d«vsUiHes^hl8toi'iée$ de peK 
s«jina8Cfttid^#coiiem'lÉ^«tiŒ«r de la caUiédyÀlc-^ë To- 
lède (i^ . 

' Louis de Foix, arcbîtecte, né à Paris. LoUls de FV>ix, 
conno en France par la construction du Phare ^u Tour de 
Cordpuan, habita long-temps TEspagfne pendant le règuè 
de Philippe IL « Ce eèlèbre iné^nleir, dlt^fhisiorîèn dé 
Tbou (2), fut IWcbitectè du palais^ dié' FEseufliil -et do 
uionastère que PbiHppe.II fit bâtir avec une magnlflcencc 
vraiment royale»'» On ignore malbeureasement la part 
(|ni lui rerient dans la contraction de cet immense édi- 
lice, auquel tant d'artistes espagnols et HaHens ont tra- 
vaillé. .; ) . 

Stella (Jacques)». né en 16%, morten1;667W- ■— 'Veiis 
1636, le roi Hl^Csj^agne eflfifageà Stéll^;'Mr'4é bniit M sa 
réputation, à Tenir en B9pagii«. <St(sffo tie^isé d(^eid^- fiàs^ à 
aller dans ce pays; Il fit néëfiÉiokiAS'pbttrPhKff^pe'lV ph- 
sieurs grands tablea«)t qaH «ompo^a'-ctti T^àn^^ ^ -à 
.Rome (4). ' • ■•■ •■ ■ •''■^'' ^•■' 

HouASSE (René*Antôine), né en 1665, mort eh 1710', 
élève de Lebrun. — Heuasse» appelé par le roi Charles II, 
resta plusieurs années en Espagne; il en revint en 1692, 
après avoir fait beaucoup de grands outrages (5), que, 
suivant leur coutume, les'bidf^j>hjÊf^ se -gardent bien d'in- 
diquer. '-■ •■ ' ■ '•■ ' ^^-^ •"'■' •■■ ' ""■'.' 

Epoque de Philippe F. — Philippe V, petit-fils de Louis 

XIV, devenu roi d'Espagne, introduisît le goût français 

■ ■ . .'i. ■ 

(4) Voyez sur cet artiste : yiage de Espana, fvik AirtÀSiië 
Ponce, in-12, 15 vol. : Madrid, 1788. 

(2> Livre 4^ Année 1568; T. l'y p^ 4S8, «ditl {^«Ai^e, 

in-4."» 

(8) Fie de ÂnU Bautonntt Stelia, dans les papiers ^^eV Acadé- 
mie de Peinture^ 1691* ' ' 

{h) D^Argenville ^ Biogr, univ* A ■ ' 

(5) De La Férié. 



^^'jHmMvmn^ 4Alv#diP/d^it'fftiioeiiiltgçtnd4R)mbre 
4VN>^e$iMM]44ci9r9ls Hj»:iiiN««mirt6 )#i'ililfaisaii: ■ éle- 
ver. Les principaux édiûces construits dans le style 
ffaiifai^)P^94^^ntp(^4rè|giii^ ôet .P.hilifipe.:^.60oirc ^ejpallais 

j|^^,^if)(yi^ëié,;,Qni<^,;ià ti^Haitian deî ^^er^aaks, les 

9iQpi/qu6,fvW^)^^BW>ijdf?,l6 dUfe, ^l'immenaes jardinssem- 
JMija^bl^ài^^Xjc)^ yQri|j^liQS.^|.j^(9«ir If squela il déf^ensa plus 
(taiT^iipill/haii^Jejpia^iri^^^ Jui «tr 17d9 que T^n com- 
mença les travaux, sous la direction de rarchitccte Théo- 

1 ^ ÇSp fiW«<l)P^#ri?lrt«r*'caBÇoi» ft>r*M1t€»^loy^^ à la dé- 
/Cor^iW^^§i)9rA4l^flP9i^i4iH«^i opmmeè Veraailjes, i'on 
^i^|ï§^^t^|ifs,ri»^^tj^<V^fit das^ cascadesetiks fontai- 
ipes». (^Aipr|nQipau^<a|M^-esq«vfui'ein employés à Ces tra- 
vaux, sont : Marchand qui planta les parterres et les 
lH)$q9i^.;,Ç;f|(ENi^£'BauT£L0N, qui planta les jardins; les 
scQ){)(tfi^rs P^TVÉi Qi}MA2^>RÊ» FRÉMin et Thierry (2). 

.1:bii:«iy (iJ£f4^)<. né à LyoUf. membre de TAcadémic 
de Paris, se.reiMM^ %la.(?<Hir d'^pagne an mai 1721 ; il en 
i;§v]nt.en 1728^yec4ii>ep^iQn,dedeu¥ mille livres, et 
se retira à Lyon en 1736, où il mourut le 21 décembre 

.(^^l^^^AÇKrs (H^|U;) T Dé en 1662, mort en 17M. Ce 
coinpositeur, fort habile, fut maître de la chapelle de Phi- 
lippe V ^4). 

, 3d(fi)>-iGf4 Ikifue Btitamnique, loc. ciL *^' DeUiLvrde, Voyage 
-pittoresque en Espagne^ T. I, passim. 

'^\i^^*jf>§k^^^^i Itin^air*, T. 111, |k i75, et D'Argenvilli, 
Voyage aux environs du Paris, A**' édit. p. xij. 

fS) Papiers de M. Hultz. 

WFéiiê. 



• - so - 

HouAssE (MiCHEL-ANfiR), nn 011 1680k4nDrt.eii i7â0. 
t Ce peintre a demeura, assez iong«|cinp9 eo ^^pagnc. Il 
vint à Paris« avec la permission da roi, eai7â9«ai73ô, 
et mourut la même année en retoumaat en ^spajfne (!>.» 

Rang (Jean) (2;, né en i67/i, mort à Madrid, en 1735. 
Jean Ranc, peintre de portraits, élève de;Rîgaiidvii«t«p* 
pelé à Madrid en IT^A poar peindre la famttieToyale; H 
devint premier peintre du roi d^Espagne, etfiMes pnfirliits 
de Marie-Louise de Savoie, de Philippe V^iVËliBabeUi 
Farnèse, da prince Louis, etc. 

Vanloo f Louis-Michel), né en 1707, mort en 1771. 
Après la mort de Ranc, Vanloo fut choisi par fiigaod peur 
remplacer Ranc comme premier peintre, d^rjEiî^glyiJitii 
Madrid en 1736, et y resta jusqu'à la mortde PUlIppe V» 
Vanloo Gt le portrait du roi en 174^ (2)» |[i fut.noniQié 
directeur de TAcadémic de Peinture et de SqolpUurj^qao 
le roi voulait établir' en 1745 h Madrid (4). LeMus^e^e 
Versailles possède Tesquisse d'un taUeau de Vanloo^c» 
présentant Philippe V et sa famille. , . > -r > 

Frémin (René), né en 1672, mort en i'îi!}4» élève de 
Girardon et de Coysevox, grand-prix en 1694, académicien 
en 1701. « Frémin, sculpterr, passaen Espagne, en 1721., 
« Pendant tout le temps qu'il y a demeuré^/il ,^ j^^rtagé , 
« avec M. Tuierry tous les ouvrages de^fijculptiirè qui sç 
«sont faits pour le roi d*Espagnè», àMadri^^ ,^Saipt-: 
ildcfonse et dans les autres maisons, jryyàteSf ^r rî^io , 
en 1727, fut nommé premier scuiptetii' duroî;il obtint 
des lettres de noblesse, amassa d'immenses richesses, et 
revint en France en 17*58 {b) . 

il) Mariette, p. 32t cl M. Uultz. 

(2) Alarieitc, p. 218, D'ArgcnviUe. 

(3) Ses diverses biographies; i1/rrne//c. 

(A) Registres mamud'Hs de Cancicnnc Académie et papiers <k 
mIHiHi, . . ' 

(6j Mariette cl Vie de Frémin, par le chevalier de Voiory ; ■ 



— 81 — 

BoosasAU ( JàCQtïEs)» né en 1681, à Ghavagnac en Poi- 
VOKàr mort en 1740,8 Bafaudm eo Espagne. Boossean, élève 
de Nicolas €oiBtiHu professeur à PAcadémfe de Paris, fut 
appelé en 1736 par Philippe V, dont il Ait 1c premier 
sculpteur, de 17S7 à ilkù. H saccéda à Frémin, qui était 
revemi en France, et termitfiles ouVnV4^ de son prédéces- 
mut^k SiMMéMéM ctio pàllsisf^'dèli'adridXl). 

ftm^.'élboiiâNDVÉ. — L'Espagne doit à ces deux ar- 
Users, dont la biographie nous est complètement înconnne, 
le beau oMusolée de Philippe V à Saint-Ildefoose, Le tom- 
beau estl[H>sésur un piédestal supportant une urne ; deux 
sMMS sont de chaque c6té : la Charité, la Douleur ; au- 
deésus, delii médaBlons représentant le roi et la rehe^, 
confeHs d^ua YoSequ^une Renommée cherche à soulerer. 
DÉMère ce tonbeau, une pyramide portant les armes 
d^Bapagne soutenuespar un ange et un en&nt (2). 

Académie de Peînturet de Sculpture et d'Architec- 
llirpM^^âdWèL~-L*Académie de San:Fornando fut fon- 
dée par Philippe V sur le modèle de^c^llo de Paris. Elle fit 
sa première ouverture, dk Janheck (3;, le 23 juin 1752. 
GtÈX cette Académie qui a relevé Tarchitecture en Es- 
pagtic ; ce sont des membres de cette Académie qui ont 
construit le pont sm* le Xarama, la douane de Valence, la 
bourse dé Barcelone, Parc-de-triomphe d^Alcala à Madrid, 
la' manufacture de tabac a Séville. 
Mabquet. — Cet architecte était employé par le roi 

ffotiee fiiss. à décote des JBeaux-Arts ; cette biographie ne donne 
pas les œuvres de Frémïn en Espagne: elle se contente de pro- 
mettre de les donner. 

(i) Cf. sur-tout Mariette^ p. 188; DandréBardoti, Essai sur lu 
Sculpture., p. i94* — Biogr, naUversellÉ, Encyclopédie méthod, 

(î) Delaborde, T. 8, p. 482, 

(S) Lettre à un Amateur de la Peintui-e, i vol. in-12, Dresde, 
4755, p, 825. Cf. aussi Delaborde, Itinéraire, T. 3, p. 327, et 
T. ^ ^1. 815. 



gnementqiie nous ayons sur cet artiste. .-.■-. ^ iig^liGii 

Vkbnet t^«s«vhj. T- Ea t7#2,r,yçt^t«t pei^iUiim*^ 
pamêaux 4'i^f*i4af^ à tlfiacHTiaf. be r«i.Cfiarl^;^^) 
avait envoyé les dimcne^^^ cwpwaeBwga'JIJ^ i^,^»:. 
ris (2). 

AnToiNR (Jacqiies-D«Bis)',-ieeHl733, mort en-tSOl. 
— Cet.«^u^l^.afiiit.àH^jd,,|e.^Iiis du doc àe 
Barvick avec de grands changements (S). 

Sinus. — Cegravcur en pierres fines, d'un assez grand 
laleni. a çMfcé son ait eu E&pagoe (ù), 

GiHODET çiËcuia, en 1799, les Qu aire- Saison s pourjiç 
roi d'Espagne (5). '' 

MadaDic GuuiiL, née ù Toulouse en 1781, nièce cl élève,, 
di! Joseph Bou TON, pcinirede Charles IV et peintre, éif 
iiiinialui'e. iMadame Cuibal se l'ejidil en Espagne en l^(i\^ 
Elle ru pour la [Iciiic iUarie-Louise ui^e miniature rèpr^~|, 
sentant la d(^esse de la Beauté répandant des fleurs sur lès 
atiribuu des fieaiu-Arls^lD, SO sur 0, ii-<). En 180S^ ^)ip,, 
exécuta pour le roi Ferdinand VII la copia du |>Oi:traj|,,cij,, 
pied de l'empereur Napoléon d'apj'ès Cérard [0, 39^ S(^,- 

0,28). ... ,_ ^ ..j, ,;, 

Madame Tbib&ult a peint le portrait de Ferdinand VII 
et de la reine Harie-I&ab^le-Fr>fi{obe. Ces portraits ont 
Été gravés par Dien en 1817; l'encadrement de^ces gra- 
vures est <Ifrl» comporitiofe dePercier. ' -'■'■'■■'■ 

Cbardignï (Pierre-Joseph^ nâ en 179^ à An, élëvo 
de Carlellier et de Bosio.— Chardigny a exécuté, en 1831, 
la siatlie en brome du roi d'Espagne ponr Barcelone 

(IJ JlfoniiB«ii(«,elc.ip-7. 

(2) Bourgaing, JibL del'Ii^, mod'i J. l* > 33iL^ . .. . . 
(3] NolîEe sur Aoloine, par LatimUtiM. par Rtiu)ft._ i; '. ■-. 
(A) H3gasiQ«iicyeloiiÉdifVte,wyi],p.47. ■.■fa\.-:-\ 
{5} Vie de Glrodet, par P. A. Cottpin, 1 t«I. iD^°. ^t, ^ ^^\ 



— M-— 
{i&pm^'ii^ IkH^tklttiidé'lii'iBèfliel^iJrA'I^MlFtHi^ 
nade en 1835 [1). -■■■■'■'•■■- 

r«MJ£kii;^¥W1Kl|)r)ip«l4tifefeM|MHi/labttit>tM, 

: ,î.",!i..,- ■-.,.'fi^\P0rai§«l, . 

!!4Mii''n'»oàs W'ie^^rtngal qm'pea de ^è'iMi- 
quer. 

NOCBÈT'[mbrt'enrI071}. En 1<;97, Louis UV l'ËnniTa 
en Portnml fairç le itÀ'ii%ihié\%\^b!'tèlhÉifOë t[uf de- 
»ikifëflfc^irXnglÈÏaRrfe;'*M(^t'8rtK ée'Vfàiké'viitM. 
le marquis de Cominingcs, ambassadeur à LislKtime; H ]- 
lit anssi les porlrails da roi Alphonse VI et de llofont don 
Pedro, depnis roi de Portugal. Le roi, pour le réc(»npen- 
ser, lui fit pri^senl de cirKi cents pistolcs et d'ane diatne 
d'or accompugni'e de sa mWnilIc (SJ. 

Rakc fut cnïoïi^ d'Espagne en Porinpl pour peindrela 
famille royale (ù . — Loilis-Mlchc! Vam.oo filK portrait 
du marijuis de Ponrbatîff, miDism; dn roi de PortugaL Le 
fond de ce tableau est de Vetnet; il a é\é gravé par Beau- 
varlet, qui a exposé celte egUiiq)e en 1773. 

ùKkcà Ë^liÉurs ixo tdbc. 

' '"si Epii-è. 

|je».li<innsiida dt^pAPi-^iciles , après avoir gagné sur 
les Grec* la bataille de byrracbiam, en 1081, s'établirent 
dans l'Ëpire [ Albanie], Ceorges Castriol, si célèbre sous 

(1) Aiinu*îtè>(ltiJIi^bM'Allim»*MtA|ltKITfm«. 

(S) VUms*. <U Néer^ tl'éeote de* BuaiiAita. 



le nom de Scaodeibcrg, possédait encore au XV.* siËcle, 
dans la llaate-Albanie, Crola, Lissa, Dp-rachiam, ei éiait 
le suzerain d*un assez graad nombre de seignenré latiiil^de 
la Haute-Albanie qui, comme lui, descendant dés' e<n^ 
quëran [s normands. ' ' "- ■ ■ ■' 

Quelques ruines existent encore BartsiiCS j^iiti^s Krl 
peu eiplorËes; elles ont, dit-^on, tous lés raracièrés ^ 
monuments gothiques; mais la question est ettcwe Si tnil- 
ter. , ' 

S 3. Grèce. - " 

En 1302i les Crnisiïs français firent la conquête de Tem- 
pire Grec et s'y établirent. Beaadouin du Flandre et ses 
successeurs régnërcni à Coiisfantinople peudaui un denti- 
sièclc ; la maison de Villeh3r4Quia posaïda la principauté 
d'Achaie; plusieurs auiies laroilléi^ rroiiçaisrs rËguèrfii)! 
sur tes diverses parties da la,GrËcc (h Aihèucs, en ^u- 
bée, etc.) qu'elles avaient obtcunes en Hefn, loiaqué^lcs 
Croisés se partagèrent eulre eux l'empire grec vaincuj ta 
assez grand nombre- de monuments cti style yothiqùé où 
en stylo byzantin inailillO par le gi)lhji|ue. témoigiienl en- 
core de la ctinquéte française pl (le rimportalinij en Gr^-çe 
de notre architecture. 

L'église de Sainie-Paraskèvi, à Cbaicis, es); de toupies 
édiCccs lie cette époque, celui qui a i>ai'uà,U. Oidron 
avoir le plus de caractères français. C'est oiic,egl!$el9ii' 
gue, àirois ncisi b cbevetcarr^, doiit le cWur et le ^Ac- 
tuaire sont voûtés. Les voûtes sontii aictcs et l^es iiri£tfis 
sont doublées de nervures formées d'uti gros lio^ifiD', 
coinmi; dans le roman ci le gothique primitif dé France. 
[^'oriiementaiioD, celle de» consoles partie ulië);eJWCDt, u'esl 
composée qu'avec la flore française. L'église & un tilqcMrt 
nne rosace îi l'eccideut; bref, tous les caraclèfeftdeoC uo- 
numcDt sont absolument ceux du gotiHqiK fraaçais~-du 
XllI.' siècle, avec quelques détails vénitiens aJM»M<{kti 



— 85 - 
l>,(le lion deSttÎDt-Harc ^r exemple j^. soit au, 13,* siè- 
(^ja«(De»fl»it 1*18 lartl. 

^{.t'^bç de SaiD(ç-Paraakèïl.de Ckalci;) n'eat pas lé.Miil 
mt^ainnit nai atteste d'nne façon posilive l'ialrodaciioii 
dn style gothique ea GrËce. L'église Cbrïsopé^rt ^ Vistra 
(.^^()qi^'Iuiî abaiNjoBoéc ) f été construite aussi ou. |}ar 
ÂCfi .f ''WÇ4Ù, oïL liieu Bom l'infliteace de l'arcbiiecture 
fffio^ise. E]||e,a une nef^Jongue et no clocher, lacdiB ^at 
tel 4tlÎ9ea grecques ont une nef carrée ou ronde et n'ont 
jamais de clocher; ses voûtes sont en ogive et sa sculp- 
ture a tons les caractères de la scnlptnre française de 
cette époque; entre autres détails, on tronve, à l'abside, 
une fleur de lys en gottdqoe du Xin.* ùède [I). 

Buchon parle, dans son histoire de la principauté fran> 
çaise de Moréc (3] d'un a^sèz.graiid norabre de mona- 
mënts gothiques dfis i t^ Ft|aiiçats ou coostrutts BOUS leur 
iritiDeace. licite;' ' " ■ ' > 

La Tour currëe des ducs (tançais, è i'acropole d'A- 
lignés; ^\. DidroD croit tjne cette tour est ptalOt vénl- 
'fientie qUé Françdl^. ~ te CàlhoUcom d'AlhËoes, bâti 
au temps de Geaf(t''oy If de Vlllebardouin , avec des A^- 
ments anciens ; W. nidron regeide cet édifice comme po- 
sitivcment byzantin et d'une époque antérieure à celle de 
G^HKiifl. 

ai i^ialt H sëpultnre dèB dncsd'Athènes de la maison de La 
BiK^;"«t qui a >ae façade gothique conslniîte par les 
(Vançais :— Le château des marquis francs de Bodonitza, 
prëâ des Thermopyles : — Le château des barons francs 
a*Airgos, de la maison d'Engbicn (monument plutôt véni- 

'"'fl) K Ms tons ces ttt^k à intéressants à l'allié de H. Di- 



■ iit)AitimHei JVomwKm rtekêrcha hàlarùftiu itir la i'rt'ad- 
paaU-.ftnatfaitê éeMvrit, parBuchon; petilea planches lilho- 



lien); ~ Le cAtfnrim de» baroôt ■HfUKS'àe^tÊHiilàzifta 
Mofée, de la nBl«>ît'dé Brières : ^ litf<tk<ùeiai>éfeilit.- 
mata en Uorée : — c<« eommt d« No»e-I!ttHM'l0Ova«D 
Morée, près de l'Alpbée;'(eRniM«8-^de^iMaTttatMni 
en pur gothique : — Vabside, en gothiqae éitigAitï ï(e 
l'église ruinée ileSaiDte-SophieàAnilratidaeilHorée; — 
Le chàteauie Khleinoutzi ou Casiel-Tornèsfi, en Mor€e, 
b3ti par Geoffroy II de Villehardouîn : — Lee ruines d'un 
chaieaa en Eubée, près (i'Aclimel-Aga ci de SideroporU : 

— Les raines de Jieza-Pyrgos en Eubée , pré» d'Aclimei- 
Aga : — Le chdteati des barons de Caryslos en Eubée : — 

— Le château d'Ilagia-Uarina dans l'ile de Zéa. 

Tous ces nonunicnts soiil en ruines, el fort dégradÉs^ 
cependant ou retrouve encore dans tous quelques [races 
de l'art gotbiqne , l'ogive, les nervures, etc. 

Dans ces dernières auni^es, Da.vid (d'Angers) a fail 
pour le monnaient Élevé par les Grecs û Marco Bolïaris, » 
Uissolonghi, lasiaiuecn marbre d'une jeuuo Tdle grecque 
qniestgracieusemcuicouchëe sur la pierre funéraire où 
elle apprend à lire en épelant le nom du libérateur de la 
Grèce. 

S 3. Smyme et .ComsUaUiaoplg. 

HuYOT (Jean-Nicolas), a M'eiil817lin jn-^jét jKnirle 
palais dn consulat de Fra'nëeVil,^i|ly^iie; tfjt 'jbrokt'iRfnr 
la restauration de lîiàpîtâl deH piiiittS fra[^i|js, ïiism^e, 
et pour Constantinople on ^irojet d'bOpJlal qiii a Âf cijn- 
slrnit (IJ. 

5 il. BJwdei. 

Les chefaliers de Bbodes, qui ont possédé cet^jlfç J>en- 
damles XBL', XIV.* et XV.* siècles. étaiçDtpreisii^.tons 
Français. Avec ea\ rarctût^nurc gtMhiliMS'ËlHblit à 
Hbodes; H. Bottier, vice-consul dans cette «iUe, are - 

(l) et. Sa Notice [Wr M. BaotU Ootàe^ ^ ^; , j .,^,, . , 



fifte^e» (ft>s BMis ce .tr»vaU n'V.pa^.imQQe^i^FiibHé ; 
i^Mi'Mdc^pfiDfimii que les hôtels 4es cbevatieffs^Mlous 
;iNrfaitfneot conservés» ainsi que les remparts de Rbo- 

'^'V;'"/"* * s s. Gkypre. 

Les ruines des monaoïents élevés parles Français dans 
ce pays au moyen-âge sont lencore extrêmement nombreu- 
ses et 1res belles. « J*ai retrouvé, dit M. de Mas-Ldtriie (S), 
dans tontes lés provinces de tlle, h KIcosic, à Famagonste, 
à Limassol» à CazaphanI, à Poil, etc.» dans les miontàgnes 
du pays de Céilnes et du Garpas, comme^ dans le pays de 
Pèipfi^; 4a Hont-OIympe et de la BTessôrée, ûes édifices 
(iè'la j^Ùs'lf^ré àrchliectnre gothique, des ^^es, des 
chapelles, dès coovents, des châteaux élevés par nos an- 
tiiétis cro^ fités dans cette lie.» 
' ' 5À'*sdifl èh effet, qu^en 1192, Guy de tusiguan devint 
ft>i de Ëltyprë, et'q&e' IHe resta sous la domination des 
"t^iàtt(aTs'^us^u*én 1&75, époque à laquelle elle passa aux 
Vénfliens. 

Les principaux édifices militaires gothiques de Tîle de 
Chypre simt;: leïcfafttceux de férjnes, de Limassol et de 

^JP^^'^i'^^^f^^^^^^^^^"^^^ ^^ ^^ Saint-Hila- 

•fin'''/^^l^^^^ le plus grand et le 

.^pius.o^^^ toute rite; les châteaux de' Buffavent ou de 
la Qeîné, de Kantara, la tour deKolosisi, magnifique édi- 
fice; puis les châteaux moins importants et moins bien 
conservés de Gastria, de Ghiti, maison de plaisance des 
Lusignan , de Potamia ,.de Sigbnri, de Gherokidla, etc. 

** T(ïj BttHefin archéologique, T. 1, p. 74. 
- -- (ly artffkier) Voyage du Rhiu au Nil, T. 2, p. 53 et luiv. 
' '^ Atppom 4eM. (U MtU'Lâttie, obarg6, en 1646, d'une 
ttÂsioéifiii fîbypre^ iasérés dans les ArckÎTeBéBs Missions seien- 
tifiqoes et littéraires publiées par le Ministère de Tlnstruction pu- 
blique, T. 1, p. d09i 1600^ i vol. in-SrV . ' « ' 



— 88- 

r^ai'iui Jes principaux monuments rdigiem nous citeroiu: 

A Mcosie, —Vancïenne cathédrale (mosquée de^i^^ 
Sophie) , qui a été construite de 1209 à 1 228; c'est une église 
<)e style ogival élancé, assez semblable à la SaintOrChji- 
pelle de Paris, et dont la décoration, absolument gotiiiquie, 
n'a rien emprunté au style byzantio. M. de Mas-Latrie re- 
garde cet édifice comme le type du gothique chypriote* 

En effet, quoique semblable dans ses caractères géné- 
raux au gothique français, le style chypriote en diffère par 
quelques détails : par exemple, les toits aigus, les flèclM9« 
les clochetons sont remplacés par des terrasses horizon- 
tales; Tornementation est plus sobre, plus sévère, et 
d'une grande perfection d'exécution. 

Les autres monuments gothiques de Nicosie sont : la 
mosquée de Sainte-Catherine (deuxième moitié du XIIl.* 
siècle) ; l'église des Arméniens ( tdem.) ; le grand Bain qui 
est une ancienne église ; Téglise de Saint-Nicolas, aujour- 
d'hui transformée en magasin à blé (XV/ siècle), etc. 

AFamagauste, — la mosquée, ancienne cathédrale^e 
Saint-Nicolas (XIIL* siècle, terminée en 1311 ) et divéï^es 
églises. — Plusieurs églises à Paphos et à Limassdl. —la 
grande abbaye de Lapaïs , du XIV.» siècle. 

Le style gothique est encore conservé de nos jours par 
les Grecs Chypriotes. On a construit récemment une égHse 
grecque à Limassol ; elle est ogivale. Les réparations faites 
au couvent de Saint-Mama et de Saint-Georges sont en 
style ogival. Plusieurs maisons en construction à Nicosie 
et à Lamaca sont aussi en ogive. 

5 6. Syrie. 

Le royaume de Jérusalem, fondé en 1099 à la première 
croisade, dora jusqu'en 1293. Les Français, fondateuitr^e 
ce royaume, y apportèrent leur langue^ leurs nsageaf féo- 
daux et leur système architectonique. Un assez grand iiom- 
bre de monumeDls civils, rc%>^<u et militabres, Isrent 



- 89 - 

iMidê$'^ai*ltoFftm(ais«ref Syrie; entré autres, Tégllsc du 
!M iÉl l4^i Hilet*e'1t Jérttsalem, 

'-'pt^^bO h lS5ft, saint Louis fit répareirou recoDstrnire 
Miièmparts des tilles de Palestine qui appartenaient, en- 
èëhè^éttx chrétiens. L-aIrchitecte qu'il employa à ces graiiils 
-tràfàm liât, «âit^n, EtnDfefl bs Moktbevil, qui fortifia le 
^bitde Jaflb. 

Le gothique de Syfîe. à Beyrouth, à Sidon, à Saint-Jean- 
-d*Acre, à Aboa-Goscb, âRamIa, à Jérusalem, est celui du 
mMI de la France ; Tarcade large et arrondie domine, et 
ttèto pas Togive élancée du Nord, comme en Chypre (1). 

S 7. Egypte. 
i*lnfluence que la France a exercée en Egypte par le 

'fiifl.de Toccupation de ce pays de 1798 à 1802, s'est 
çpntinqée sous le r^ne de Mehemet-Ali. 
' , Pa^mijes Frâbçàis appelés par ce prince, Goste (Xavier- 
Pâs(;al|, hè ep ÏW à Marseille, nous intéresse particnliè- 
tenient. Cet aixhitecte-ingénieur fut architecte du vice-ro! 

* de iSlS à 1827. Il a construit en Egypte la fabrique de 
salpêtre,, iesmoulins à poudre de l*ilede Rodah, les tours 
de la ligne télégraphique établie d^ Alexandrie au Caire, la 
forteresse d'Aboukir, le canal £l-Mamoudyeh, le nouveau 
canal du Caire, je canal Scander, le canal de Tantah, un 
canal dans la province de Baryeh, le canal de Bouyeta et 
les ponts jet^s sur ces canaux (2). 

§ 8. Tunis. 

Augustin-Charles d'A^LSR, architecte^ la province du 
Languedoc, né à Paris en 1653, mort en 1700, fut envoyé 
à Rome en 1673. Il fut pris par les pirates et emmené cap- 
^^,§jT^)is. D*Aviler.y bâtit une mosquée 4aiis la graode- 
36l^i4)ii assure, dit la Biographie universelle^ que cet 
«^Bee es^ dHin l)oii goût dVchitectuçe. 

"^'^jWMki^UtH^.foK.tAt.yp 55». 

' :. j^ Annuaire statistique des Artistes fimipih ^kM6. 



' Ghàlime-'l^m>W-tJ»Hii:"^ Sri' IffiiO, Abtnéd; ■ bc^ de 
'Tiin)sî'(Hdl)B au roi des Prançils, nû- sa àéàniiMtl 'da 
terrain nb monrot saint Lmiâ, ed 1S70| prM dé'fiiCbdlàRe, 
i 16 kitomèlres de Tunis. Loiiis-Philippc y fil consinrire , 
parM. CB&UES Jourdain, nnc chapelle cri siyle goihi- 
cfoe, octogone et â coupole; «né siatnc de sâiiil Louis, eu 
marbre, scnJptée par M. EaiLÉ'SEtiii\iî;'(iecî)re l'inté- 
rieur. LtiS adAt tSW, on y o célèbre la Hiedésaini- 
L00h{l). .i.,i,v. ..r,tii1;,<..,,i. 

CHAPITRE "ym. 

ITALIE. 

Arclùteclure gothique. La domhiaiioti d^ NorU^lU» 
dans te rof anme des Denk-SIcilËs, aux ^- et xlîï.^'âëties. 
a produit le même résiOurtlneitÀir'tldfillâiî^F^ At- 
terre. Us apporiërew à'fec'eilii'irail^^ a?(!lft#iil^^de 
lenr pays, et, sniTanl la'^^m^M'âï^ÉbîfpffW. 
ib ont laiBS« la trace dSitie 'mS^^ iio^àtm^%Sf^ 
motminents de la Sicile (2f.'' ■"' ""^' '■'"••'■■^'■^ 

L'architecture normande (romane d'abord et ogiVale 
ennite) se combina en Sicile avec le goili aral)e et le 
siyte byianth), el parvint à un admirable développement ; 
iestyle normand emprunta aus Byzantins les grandes pdn- 
tures murales en mosaïque, la forme des plafonds, lu-i cou- 
poles, et aux Arabes l'ornementation, dont le roi Roger 
était si admirateur. Tous ces emprunts donnèrent à l'ar- 
chitecture des monuments normnnds des Ucu\-5Jcilcs.des 
taraclëres particuliers, et, comme on le roneoil, asscï 
iimtërents de cëu.^ des monuumcnls de la Fruticc ii paieille 
époque. 

Les plus remarqnaUes des édifices ^qTpii|Jl,(U|ioni| : 
, (l).L'lUtHtntiMi de i8«a daim M«hiÉw<kiwftwhifâ)l» 
,:*tlHdëtails quenoDS npoduiaoïu icL ■ .^s .'^oë;!!';' /. 

/ (S) BulUtin orMolagi^ut da Comitlé»* arUi, T. l, p. 74. Ct 

■ - i, T. iii, p. sea. 



— 91 - 

L'Église de Santa- Maria d*eU'(mnîr|^,. appelée, an* 
Joardliat la Martorana. à Paterme, cooairaice en iUâien 
aQrle roman et aaasi en goduqae primitif, --r L'élise de 
San Cataido, à Palerne» bâtie de lil-2 à i^âO^ rrr i.a Ga 
Ihédrale de lleasine, commencée: en 1130 par Roger; 
c*eA Fnn des monuments ies plos importants di|&^. I^r- 
m^ndSi^ .L'admirable portaiLcfe cette^^UsiBe^ 4n^^K->v#' 
de; il est ^ sty^e^gsotbique u-ès^ pi^,i^t,i'a dai)& de icette 
magnifique construction prouve que ce s^^lê se.eoiUiiHilit 
encore au XIV.* en Sicile, long-temps après la chute de 
la domination française. — La Cathédrale de Gefalu, mo- 
nument également fort important» de style ogival mêlé ce- 
pendant de.plein-cintre. 

L'ancien palais des rois arabes de Palerme , restauré, 
.jpiodifîé et agrandi par Roger et les.deux Guillaume, devint 
Je palais des rois normands, mais conserva toujours, 
^j^e dams ses parties nouvelles, les traces de Tarchltec- 
tbce.arabe« Cest à ce monument qu'appartient Téglise de 
Saint-Pierre, ou chapelle royale du palais, élevée par Ro- 
g^, de 11,32 à 1142, et enrichie de mosaïques par Guil- 
laume L'% Cette chapelle a une façade de style gothique- 
i^{[:abe, et sa décoration intérieure, de l'époque de Roger, 
est 'toute dans le goût arabe, 

La cathédrale de Palerme , construite de 1170 à 1185, 
par un architecte nommé Gautier , est célèbre par ses 
belles mosaïques en carreaux vernissés. — La cathédrale 
^ Monreale, ou Santa Maria Nuova, fut élevée de 1170 
Il 1180 par Guillaqme II. Ce célèbre monument» de style 
gothique, doit sa réputation à sa décoration gréco-arabe, 
à ses belles mosaïques grecques qui sont d'un beau dessin 
et d'une cotileur éclatante. 

Là cathédrale de Bitontô est, avec celle de Ruvb, le 
)ihia::anden monument de style gothique prlmlâf que les 
Normands élevèrent dans la Ponifle. Sa date est la fin du 
Âtf.* et lé comistettcémént du XIII." siècle, fille présente 



•l^f «Sr ■. 



— 92 — 
l'ogive, des galeries en colooaetles, d^rosacat, 4et} toits 
pointus, en un mot tous les tj*aits dajstyJk|foUiM|Heftinh> 
tiL — (.e campanila de k cat[iédrale4e JHeiQ^iConsiniit 
en 1155 par Roger« — Le tombcg^iL.deAQbâiMHMl^iàGa*» 
nosa, est un monument de stylfi roman tel de décoration 
byzantine* «La porte en bronxe4û4omb(eoa^ Bohémond 
est fort t)e]le et est TcBOfre d'uBiirtiatnfiorniand d.*Amii 
nommé Rogbk; Ja décoratioD de cette porte est de style 
arabe, sauf les deux bas«Fdîe&, — ^^LesjiofteS'aa bnoinK 
de la cathédrale de Tf<dA-9:MuUpt^.en.lil9j^ar?iui{V* 
tiste normand de Bénévent, nommé ODBaiSiVs,^ sont n* 
marqnables; la petite représente la série des évéqoes de 
Troja. — La chaire h prôchQr de Péglise de SainHtIfHdIek 
construite en 1168, présente de très be9«j(;détaîfe (i)^^ 

Après les Normands, la.mais(0A.4*Ai)joHTégDaÀNnples 
environ deux siècles ; il était naturel de pensfir quoDeqae 
les Normands avaient fait pour Je^rpoMin et. Ifirgothig^^ 
primitif, la maisoti d'AjDJou Tavait f^it pour I9 gMhi^ie» 
c-est-à-dire que ce style avait été i|itredui^dana'leiicsiio&' 
veaux domaines par les ro^ angevins, £0 effeil»:ll.. Refi09> 
vier (2) a parfaitement mis en lut|iiiève)'jnflBeB€G évidonle 
de la maison d^Anjoo et:fhP<^y)eQgîva| français è Napto» 
Ce style a une tournure particulière à Maples ; Us> distii»- 
gne par de grandes qualités et aussi par qm^ques déf&uls» 
de celui qui règne en Italie* . : , . 
Ce n*est pas seolemeiitià Kaples«t en SkUe^ mais dans 

(1) Cf. HuiUard^-Brébones et T^.'BaRard, Reeherche» tur tu 
mommu et Chitt. dm IlûmiMâ8ët4k fa maison de Stmabe, dm» 
Vtîalie mérid. 1 vol. in-fol. avec planches, Paris, 48^4. 

Doca Serra di Falco, Del duomo di Mtmreale e di aUre 
êfnese SicuùhNormsame, 1 vol. in-fol. aveo pteaches, Palerme, 
1838. 

Hittorff et Zantht Àrchkeeture modeme jde ta Sicile, 1 vol. 
in-fbl« avfc-plaoobepi Paris» iSâS. 

(2) Note jur les mouMmeKtsgoik. 4e quelques villes diUUie, 
dansle Bulletin du Gomltéi T. S, p. il et 13. 



— 9S — 

iota te'i^flte de ilàlte, iepA^' Moto rëtrotrtôîis les îraceir dé 
FtavcMdctHre française. 

«iiHniJOO, llABBeoiif , arehiieete liduiçtifd, coosti'nisK Ké- 
gKie de SaîHte-Pétrone ite BologHe. achevée plus tard par 
BaOadto (1). Vers la fin dii XIV/ siècle, en 1386, Pnt- 
it^MBoirAfKNTimv, de Paris, fat maître de rœinrrcdà 
êtm^ûû Milan pendanclmdt ans. En i399, après Bonaven- 
ttNp», Jean MrenoT, dePariSfec Jean Gampanosen, de 
MnaaiNSet tuavaiilèi^nt oassi avdéme de Milan Josqn^cn 
iMî« Le pllù magnilqttèéâffîce ogival de ritalie est donc 
di à: des Français <â). 

y JàkmfovQovr* Ge célèbre peintre et miniatoriste fit, 
MéflK, ée 1^1 à 1437;; le portrait d'Eugène IV; ce OtèU 
d*€nivre lét'ptacédai» IMglIse de la Elinervc (3). 
- jAGQVtà 1>*A!«60ULÈMB. « Malstre Jacques, natif d*An- 
gattlème^' Pair 1450, s'osa bien parangonoer à Mîcel TAi^ 
pillto>«16^iB0dële dis^ limage de Sifiint*Pierre , à Rome, et 
dMilC remporta lors pardessos Hiy au Jugement de tons 
tottiatlrerfméniie italiens : et de loi encore sont ces trois 
gfMMlés figôpêli délire noire an naturel, gardées pour on 
ttès excellent jèyaa, en la librairie dn Vatican, dont l'une 
ifMntré FbouBie Vîf^ Feutre cbaime s'il était écorcbé, les 
MScleSi'Éerfei «eilies/artèreé éC^bilé^, et la troisième est 
iMj/i:e(ero#; C{«î n*a qœ les ossements avec les tendons 
qui les lient et accouplent ensemble. Plus nn Automne de 
aMTbr&^fae 1^ peut voir. eh lagroite de Mendon, si an 
p^ns il est encore, car je l'ai vu autrefois, ayant été fait à 
ftome, autani prisé que nidie autre statue moderne (k). » 
■ ■ . . . ■ • * • • •■ 

r^'it) BuUei. du Comité, T. 2, p. 486. 

-jf4S)i6tt/(ef. du Comité, T. 3, p» 180, a Berne inifarmique^ h-* 
série, T. 18, p. 185. 

>J^} Pofiltf» Patis, Manoscrits, etc., T. 3, p. S65, et Bréehe, 
Âd tilulum pandeclarum, de verborain et rerëmsignlficatione^ 
lÀMli Lyon.- CE. au»si Auguste de Bestard; 
(A) Biaise de ^f'^Mréy'fnfvfe» en tableaux -«lé plate peinture 



ffify i pàê HësUb'^D^ister sèr nmportibii^è'd'ës fâits 
higfnafés pur iSlaliie dé Vigénëre sar cette victoire rempor- 
tée par Jarqoeffd^An^onléme nir Michel Ange. Je ne peux 
que déplorer la longue indifférence qui a pesé sur notre 
histoire artistique, et qui a été pcmssée à ce point que 
l'on ne sait rieii antre sur llllnstre maître Jacques. 

NicoLis Bacbbëieb.— Ce scnlptenr, dé;TodloiiBe, éta- 
dia à Floremeè sobs Micfael-Ange , et etëi^ta pour les 
églises et les palais' de Rome de nombrJBat ouvragés de 
sculpture qiiê'POtlandi ne désigne pas (l)V ' 

Claude et GriLLAtiHk de MabseillIe', appelés par 
Jules II pour oriiér les fenêtres du Vatican, firent un grand 
nombre detravànz en Italie, à Cortone^ à Arezzo, à Flo- 
rence, à Pérouse, à Castiglione et à Rome. On cite parmi 
leurs œuvres : les' vitraux de la chapelle du Vatican, de 
Téglise Sainte-lîarie-del-Popolo et de Sainte-lflarie-deir- 
Anima. Guillaume a été le mattre de Vasari, et» comme le 
remarque d*Argens, « ce devait être liïi bien habile ar- 
tiste pour avoir téjbn école en Halle au ^emps même des 
plus grands maîtres. » Guillaume fut aussi le mattre de 
Pastorino di Giovanni Micheli, de Sienne, qui, en 15^9, 
fit une petite rose à la cathédrale de Sienne. '— Guillaume 
mourut à Arezzo en 1537, âgé de 72 ans (2) ; ce fut un des 
grands peintres de son siècle. 

Gabamond et Leëé. — Sixte-Quint fit graver les poin- 
çons pour rimprîmerle de la propagande à ces deux célè- 
bres graveurs français (3). 

RicnABD TAtRioviY, sculptéur de Rouen, du milieu du 
XVI.* siècle, fit eh Italie de grands travaux de sculpture en 
bois; entre antres oeuvres, on cite les magtiifiques stalle^ 

(le Philostrale TancicD, mis en français, 1578, l.'' édUion. — 
3/ édit.,în-fo}., 1614. 

(1) Abcedario pittcttfco. 

(2) LangloiSf Essai sur la Peinture sur ^'crrc, p. 213. 

(3) Biographie universelle, Supplément, art. Bodoni. 



— 95 — 

AeM ç^é^ralc de Milan, représeDiant la vie ûe saint 
Aipb^pîsë ei^ autres arcbevê^iues da Milan, «t lea atalles 
qui décorent le chceur de Téglise Saim^Justioe de Par 
doue ifi). 

JfAJN jpp Bologne ( né à Douai en i53&, mort en italie 
en 1608 J. L'Italie est remplie des plus beau oufrages de 
Jean de Bologne. A Bologne, en trouve la fontaine du 
Géapt, toute eu l^ronze; il n'y a rien de plut vigoureux que 
le Nep^lne et de plus séduisant que les Néréides qui en- 
tourent le piédestal et pressent leurs seins pour en lairc 
jaillir de Teau. Florence possède la plus grande partie des 
CBUvres de cet artiste : il y a, à la Loggia-de'-Lanzi, -^ le 
groupe de renlëvemenl d'une Sabine, avec le bas-relief du 
piédestal représentant renlèveuicnt des Sabines ; — au 
cabineides Gemmes, bail bas-reliefs en or, dont Tun re- 
présente la place du Grand-Duc ; — la statue équestre de 
Côine !.'% dont le piédestal est orné de trois bas-reliefs; 
—au Po'ot-Vïéuxjcj^roupe d'Hercule etdu Centaure (1600J; 
— à l*Àçiidémiç dés Beaux-Arts, le modèle du groupe de 
la Vertu terrassant le Vice; — à la coflégiale d'Or-San- 
Micbele, une statue de saint Luc ; — à Tégllse du Saint-Es- 
prit, un Christ mort, en bronze; — à l'église de Saint- 
Marc, presque toute l'architecture intérieure et les deux 
statues de S. Zanobi et de S. Antonin ; » le palais Vec- 
cbietti, constrpjt sur ses dessins; — au jardin Boboli, le 
Neptune de la fontaine de Tlsoletto, aux pieds duquel est 
le groupe colossal des trois fleuves, le Nil» le Gange et l'Eu- 
pbrate , couchés dans une immense coupe de granit ;— au 
parc de Pratolino, la statue gigantesque de Jupiter Pluvins 
(^{.mèi^ès)^ vulgairement désignée sous le nom de l'A- 
pennin ; — à la Galerie de Florence, la célèbre statue de 
Mercurei 

A Pise, Jean de Bologne et Pierre de Franqueville 
sculptèrent quelques compartiments an portes en bronze 

(1) Bulle|in4ii Cooaité des Arts, T. 8, p. 246-7. 



- 96 ~ 
du dôme, et fîi'€iit trois statues en bronae poor le clmur. 

A Lorettc, Jean de Bologne a travaillé aux sculptures 
qui i^niourent Ja Saota-Casa; — • à la cathédrale de Bol- 
sène, il a fait la statue de saint Mathieu ;•=— i la cathédrale 
de Lucques, trois statues, le Christ ressuscHé, saint Pierre, 
saint Paul ;— au palais de l'Université de Gèues, six Vertts 
en bronze : la Foi, FEspéraocei la Charité, to^ Justice et 
deux autres. 

Jean de Bologne est Tautenr de la statue éqoentre , en 
bronze, de Henri IV, envoyée par le grand^uc de Toscane 
à Marie de Médicis en 16i& (1). Pietro Tacca acheva cette 
statue, et Pierre de Franqueville fit le piédestal et le dé- 
cora de quatre bas-reliefs et de statues. Jean de Bologne 
fut le chef d'une nombreuse école ; ses prindpanx élèves 
sont Pietro Tacca et Pierre de Franqueville. 

PiERHE DE Franqueville, né à Cambrai en iShS (3), 
étant allé en Italie, s'attacha à Jean de Bologne avec le- 
quel il travailla pendant plusieurs années à Florence, à 
Gènes, à Pise, où il laissa un grand nombre de beaux ou- 
vrages. Les statues de la chapelle de Niccolini de Sainte- 
Croix de Florence ; les deux sisftwes en martyre dé Jupiter 
et de Jaiius, à Fescalier do palais Brignole, à G'èAes, sont 
de Franqueville. « En 1588, il était encore à Florence, dit 
Mariette; il y fit dans cette année deux statues pour la 
magnifique entrée de Christine de Lorraine dans cette 
ville. » En 1601, Franqueville fut rappelé par Henri IV, 
qui lui donna le titre de premier sculpteur du roî. 

Musiciens finançais. 

On trouve un très grand nombre de compositeurs fran- 
çais établis en Italie, au milieu du XVI.' siècle. Plnsieurs, 
Goudimel entre autres, y fondèrent d'importantes écoles, 

(1) Mercure de France, 1614. 

(2) Marielfe dit en 1553. Cf. Aussi P/afdimtccû 



tpïl^i^efxcrisé^ne iafltt#tt€« éfkicnte sur la musique ita- 
(iarioftjîiiv ''!•• •♦-=• ^^■ 
iiAfaiii de iimis>«ocu{>ei' des compositeurs du XVI.* siè- 
dOi il laat d'abord parler d^AsAM dé la Halle, ûH le fios- 
su-^VArras, né ver» iSftO, qui se fixa à Naples après Téta- 
Mi99ein0iit ûb Ckarles <fAnJon. Adan parafe atoir cbin- 
posé)!i':NaplcsL«: vers 1!Î85> pour le dtvertissemenc delà 
cour, le Jeu de Robin et de MaHon, opéra-comiqne, 
104^0^ luicim qai attjÉté coM^mé (f). 
«,^ tKnis rfifireaoas rhîstoire de nos compoMteurs du 
SE^yj,* siècle« noua (ronrons que Bifton, ^mposUeur fran- 
fal^ luf. . a«a»i cbanteor à. ta^ . cinpeHe pooiificale ions 

^M»iàm\tà^Mlf^yicc(ta^ était 

cbantenr à la çiiupdte; (pontilirale eu iô$7. Il ftu «n des 
c|ip)teiir;.t appttollques envoyas par te pape au coacile de 
Ti^i^'(i^^)-I'i^9i* dowier leur avis sur ce qui concer- 
n^\V^ift»Mtt,e^\9^ Diueique d*égli8ew Presque tous ces 
rhf^t^ursfoii^ (ks Français; ce sont : Léonaru Bahré, 
Je4^ ,t?..CoNT, Jean Mont, A.ntoine Loyal, Ivon 
Barui:. Il est iiHitiJe d'insister sur ce fait; il suffit de Fin- 
diquer pour montrer quelle influence exerçaient en 
Italie.itpsçiOmposUcurâ et nos chanteurs. Léonard Barré 
est ranlcur de messea et de motets conservés manuscrits 
à la bibliothè^^eid^ J« cluip^c pontificale. 

BoBXN, compositeur et excellent chanteur, était en 1559 
maître des cafants de chœur de la chapelle pontificale. De 
ibl\b à 1549, Robin était maître de chapelle à Saint- Jean< 
de-La tran. En 1550 et 1551, il fut maître des enfants de 
chœur du Vatican. 

Ufi .plMSi ffâlài|iNt>ilé)lo«8 «e94Vti6te8 est Claude Gou- 
vijiikfi§à^jif/t^îvwïkMiiiyi\ s'était fixé à Rome un peu avant 
i5,à0««ty «ovnlt établi une école de musique d*où sont sor- 

(1) Fétis, Celte pitce u été imprimée en iS22, à vingt^lnq 
cicmplaires par la Société des Bibliophiles de Paris. 

7 



tis iés pins ÏÀii^tfe^* cotait^ositeàrs imltebë'tli^ Veptkftt, 
entre autres Nanini, Palestrina, Al. Meri<^; Èt^BaHM, 
JeaQ Animuccia. Cette ^colede Goadimel fÉttà'^tdhkSië'e 
école régulière qui ait été instituée ien Italie, éoin&mel 
revint en France en 1555 ; il fit en 156S la musiqùftll's 
Psaumes traduits en français, se fit calviniste, et fùtittfe- 
sacré à Lyon en 1572. . -' 

A Tépoque de Goudimel, les meilleurs miisidetts des 
principales chapelles de Tltalie étafent Français et B^éïges. 
Nous trouvons, en effet : François Roussel (Bos^ti) , 
compositeur fort estiméVm'àîtrcdés eofai^t^ dé cbœùr de 
la chapelle pontificale, de 1548 à 1550, et en 157à,''tliaît^^ 
de chapelle à Saint-Jean-de-Latran : '" ' 

NoEL Baudoin, contrapuntlslie, chanteur & la d^^lle 
pontificale, auteur de messies manuscrites" côn^erv^ejé'âans 
les archives de cette chapelle : — Simon BpyLeâû,'* 'com- 
positeur, auteur de diverses oeuvres, motets, madrigaux, 
publiés à Venise en 1544 et 46 : — Nicolas PE'éfPÉ ou 
Pervé, compositeur lyonnais (mort en 15S'!^, était éii 1581 
maître de chapelle de Sainte-iMarie-Majeure h Rome (1). 

Malte, 

»''■'■ ■■ . . 

L'ordre des cluevalifirs 4e Ualie.içpinpr^Qiyit uligcaiid 
nombre de membres français. La j|pippt\iç^^e églifp.de 
Saint- Jean est rempli^ d^ peintwe^;,dfi>ySieulptur^i de 
dalles histoyîqu^ et,de'tqmbe^:^^in\pQfU|i|2t^ doi\t/.yne 
bonne partie est d^origine françaifiç (2) ,r ,. ■. 

Martin Fréminet (né en 1^6li^ mort en 161^J|..— 
Fréminet rest« tiei^e apnées en Ital&O: .(1587*i6l0i3) ; il 
passa sept ans à Hômeet le reste, à Venise et)dans q^plqiies 
autres villes. Eûtre autres ouvrages qu'il fit à IVome, il 
peignit en grisaille la façade d'une maison (3). Il alla en- 

(1) Tous ces détails sout tirés de Tcxcellent Dictionnaire ûa 
Fétis. 
(2 j Bulletin dn Comité des Arts, T. 4, p. 7/i. 
(3; Félibien, 



- 99 - 

,^f§p,iV^ Sw^Qi/ç .j^ùle duc remploya à pç^clre dan^ soii 

r'.jfp;|AcqvES B^AHcpiLRD (1600-1638] fit pour le même 
.(^ttY;ifl^|a:/^ Amours de Vénus et d'Adonis, en iimi 
jl^pjda^L ; U peignit aussi à Venise plusieurs tableaux 
qui y sont encore conservés. 

.. .;. Sl^OL^ ÇORDXSB LOBRAIN, dit IL FbANZIOSINO (1) « a 

«it^uté la statue de bronze de Henri IV qui est à Saiot- 
flefuji-de-Latran, et dont il y a une estampe gravée par Le- 
joâ^f^^er. Op y^^It aussi de lui. dans Féglise de la Minerve 
^i, ^Dftla .(;li9pelle de la famille Aldobrandini une statue 
ide marbre d^unc Charité qui est un beau morceau. » Ce 
,|^çu^i^* a .y^f;i4, à Borne. sous les papes Clément VIII et 
ît^^uJl^Vt iejL Ç3.t mort en 1612. 

„ . Jean MojîyiiER, verrier, fut emmené, au commence- 
ment du.XVII.* siîîcle, à Florence et à Rome par l'arche- 
...véque de Pise. M. Langlois, qui mentionne cet artiste, ne 
j ^ijl point quelles sont ses œuvres (2;. 
I Jj^ojais,^ Çallox (né en 1593, mort en 1635).— Notre 
célèbre graveur résida à Florence de 1608 à 1620. Le 
grand-duc Côme II, qui avait appelé auprès de lui les ar- 
''Ifâièâ célébi^es de toutes les nations. Jacques Stella, entre 
'''atitriés, fifort^a Caliot d'une estime tonte particulière, et le 
'"'chargea dVxéciiter diverses pièces à la gloire de sa mai- 
''%ji/'(ll). trafki^l'tf'éxémé en Italie la grande et la petite 
Foire de Florence, le Trattato délie Fiante di Terra- 
Sèinid etîctf Varie Figure gobbi, 
' > JaCqubs Sabrâzin (né en 1590, mort en 1660) de- 
*^^«H^titia tlte^bfrit ans à Rome, de 1610 à 1628. Le cardinal 
'' A49(Ar6ndinT , neveu de Clément VIII, remploya pour la 

A^ 'jtiW),JKfW'w'<fi» loc. cit., p. 330. 

(2) Histoire de ki Peinture sur Verre, p. 226. 

(3) Eloge historique de Callot, par Des Maretz, Nancy, 1^28, 
brochure in-S.". 



— 100 - 
décoration de sa vigne à Frascatt; il y exécuta un Allas et 
un Polypbème qai jettent de Teau : ces deax slatues r. 
en pierre, sont d'un bel effet. Sarrazin fit à FrascaU la 
connaissance du Dominiquin, qui avait un grand goût pour, 
la sculpture, et il fit plusieurs ouvrages sur les modèles àjt 
Dominiquin. Parmi les œuvres faites par les deux artiste»- 
associés, on peut citer deux Termes de stuc qui accom- 
pagnent un tableau du Dominiquin dans Féglise S.-Lo- 
renzoin Miranda (1). Dandré-Bardon, en parlant des ou- 
vrages de Sarrazin, dit que ce sont les plus beaux mor^ 
ceaux de sculpture qui se trouvent à Rome^ 

I.E VouET f né en 1582, mort en 1068). — Le Vouet 
resta en Italie de 1613 à 1627. 11 résida d'abord à Venise 
où il étudia les grands coloristes de celte ville ; il se ren- 
dit ensuite a Rome, se forma à Técoie du Gulde,^ et fit à la 
chapelle des chanoines à Saint-Pierre du Vatican un jta- 
bleau magnifique, dit Mariette, représentant saint Jean- 
Ghrysostôme , saint François d'Assise et saint Antoine de 
Padoue; ce tableau a été détruit par le temps. Le Vouet a 
fait une Gène pour l'église de Lorelte; il peignit auçsi piur. 
sieurs cardinaux et fit le portrait du Pape. En 1620, il fut 
appelé à Gènes par les princes Doria dont il décora les 
palais. L'église Saint- Ambroise de Gènes possède un 
Ghrist en croix et un saint Jean du Vouet, En 1622 il re- 
tint à Rome, et en 1627, selon Mariette, il était à Venise^ 
Rome possède encore du Vouet un saint Fabien et les 
Trois Ages. 

Jean Lem aire ( 15974659 ) se rendit à Rome en 161^, 
et s'y distingua par de grands ouvrages à fresque. Il revint 
à Paris en 1623. Lemaire fit pour Richelieu de très beaux 
ouvrages de perspective, et retourna à Rome ott il tra- . 
vailla quelque temps sous Nicolas Poussin (2). 

CoLiGNON (1621-1671), graveur, était en Italie en 

(i) Vie manuscrite de Sarrazin, à TRcolc des Beaux- Arts. 
(2) Sirctf Diclioun. bislorifiue dos Peintres, p. 234. 



— 101 - 

16&0. Il a gravé les bStiiaents de Rome »oqs le pontificat 
<te Sixte-QuiQt« Boc vue de Florence et là vitte de Malle 
âvee'ses anciennes fortifications. Tous ces ouvrages soiit 
fort prédeux pour Thistoire des arts. 

NicoLiLS DE Bar, connu en Italie sous le nom de 
signor fiicolitto. Ce peintre, qui descendait» dit-on, de 
la famille de Jeanne d*Arc, habita Rome toute sa vie. Il 
excellait à peindre les Vierges et eut une très grande ré- 
païailoQ ri), 

Jacques Stella (né en 1596, mort en 1657). — En 
1616, à rage de vingt ans, Jacques Stella était déjà em- 
ployé par le grand-duc de Toscane Côme II, qui avait 
distingué son mérite. Il fit plusieurs tableaux pour ce 
prince et resita sept ans à son service. En 1635, Stella se 
rendit à Rome, y fit plusieurs tableaux et ane suite de 
dessins pour le bréviaire d'Urbain VIIL Emprisonné > 
Stella dessina avec un charbon une Vierge sur le mur de 
fiob càfehbt; D*ArgenviUe dit que de son temps encore les 
prisonniers tendent une lampe allumée devant celte su- 
per&te figuré. Stella revint en France en 163/!i. A son 
passage à !^1itan, on voulut lé faire directeur de TAcadé- 
miedePeiniure. 

Frài^çois Pêrrier (mort en 1650], peintre d'histoire, 
Tun des fondateurs de notre Académie de Peinture^ fit 
plusieurs ouvrages au palais du cardinal d'Esté, à Tivoli. Il 
revint en France en 1630 (2). 

CLA.UDE ViQNON (né cu 15%, mort en 1670). ~ Le 
prince Ludovisio, neveu de Grégoire XV, proposa un 
prix à plusieurs peintres qu'il choisit pour les faire tra- 
vànfrèf* .sur des sujets différents. Yignon eut ordre de re- 
prfeeniei^ les Noces de Cana et remporta le prix. Gc ta- 
bleau es^ encore au palais Ludovisio (1690) o (2). 

(i) Biographie uniTcrselle, au Supplément. 
(9) Vie manuscrite de Fr, Verrier^ à rEcolc des Beaux-Arts, 
eahier 7. 

(3) Vie de VignoD» Mss. de TEcoIe des Beaux- Arts. 



~ 102 - 

CUARLES d'OFFIN, dit LE CHEVALIER DAUPHIN. — Cct 

élève du Vouct, peintre d*histoire et de portraits, MV&!8a 
depuis 1666 à Turin au service du prince de Gâil^liAi 
plusieurs de ses tableaux, encore très estimés, sont con- 
servés à Turin. 

Michel Anguier (né en 1614, mort en 1686), t^esta 
à Rome de 1641 à 1651. Il Gt d^abord, sous la conduite d« 
signor Al^^uardi, de grands bas-reiiels de dix pieds de' haut 
qu'où voit à Sainte-Marie-Majeure. Il travailla aussi poui* 
Féglise de Saint-Pierre et pour les palais de quelques car- 
dinaux dont on n'a pas conservé les noms (1). 

Le Poussin (né en 1594> mort en 1665), fut amené à 
Rome par le poète Marini, ami du pape Urbain Vin. Notre 
grand artiste séjourna quarante-et-un ans à Rome, de 1626 
à 1665, sauf les deux années (16&0-i!i2) pendant lesqo^- 
les il résida à Paris. 

Le Poussin se lia, à Rome, avec le sculpteur Duqùés- 
uois, avec TAIgardc, le Dominiquin, le Valentin, Jabjfà^ 
Stella ; il tint à la villa Médicis une véritable école où'ces 
artistes, ainsi que Mignard, le Guaspre, Claude toifaln, 
Lebruu, et beaucoup d'autres encore. reçuréiât^£âlb^rfs 
ou au moins ses conseils. Le pape Urbain Vllf (16i3*^&&) 
protégeait cette colonie d'artistes français, dont flnflneiiee 
sur ITtalie futsi considérable. En effet, la peinture italienne 
était alors en pleine décadence ; ses représentants étaient 
Piètre de Gortonc, le Caravagc, le Guide. Le Doininiqufn^ 
le dernier des grands peintres italiens, était incotifpris et 
repoussé. Le Poussin prit sa défense et ramena enfin Tad- 
miratiou sur les œuvres de son ami ; il lutta contre là t(é- 
cadence, conti^e le mauvais goût, et releva Part itallbtf ^r 
ses leçons et sur-tout par ses œuvres. 

Rome possède encore un grand nombre de tableaioùf du 
Poussin, qui fit dans cette ville presque tous ses' ouvrages. 
— On trouve à la galerie du Vatican : le Martyre de saint 
Erasme, exécuté en mosaïque, à Saint-Pierre ; — au palais 

(i) Vie de Michel Anguier, à recelé des Beaux-Arts. 



— 103 — 

BiM^berinU,la mort de GermanFcus; un Triomphe de fiac- 
QJÊ^fitr^'Afm/^; — au Capitole, un Triomphe on Empire 
deJ^lor^; — au palais Colonna, le Sommeil des Bergers ; 
PAoge dictant rÈvangile à saint Mathieu; un Apollon et 
Daphné changée en laurier ; plusieurs paysages peints h 
fresqoe ; - au. palais Corsini, le Sacrifice de Noé ; — au 
palais bpria, une copie de la Koce Aldobrandinc ; la Nais- 
i^ce d'Adonis.; — au palais Rospigliosi, un portrait du 
Poussin; — au cabinet Albani, le dessin d'une Minerve; 
-*-;- à la bjybliothèque du cardinal Massimi, les dessins du 
poème d'Adonis (ï). 

, LE.QirispRE ou DuGflET, né à Rome, de parents fran- 
çfil^eiftl6iZ, mort en 1675. — Le Guaspre, beau-frère 
et;^^p 4ffi.j^9ps^» fu^ ^^ peintre de paysage^ fort distin- 
g^^,ij(^i^ îde .Saiot*Martin-de*-Monti, le Guaspre pei- 
gnit à fresque dhè suite depaysages dont Nicolas Poussin 
^jmfilS^iif^Pxçsqjie tous les palais de Rome renferment 
d^q^yrès de ce maître. 

r, ^CJ^JLj^n. Celléjs dit le Lobbain, né en 1600, mort en 

j^g^f,Çç.j[r:^ payçagîste se fixa à Rome en 1630 ; il y de- 

,jjif^^\lsj^ ^ J^.oussih. ^on admirable talent fut bientôt ap- 

f{r^; Urbain 'VIIT, Clément IX, Alexandre VII, lesprin- 

,Q(^.elle9x:ardinaui lui firent faire un grand nombre de 

,iÂJi)eaii^ don( ^Italie possède encore la plus grande partie. 

^{4|^j|)^yfi^^f|)^paysages de Claude Lorrainsontà Rome, au 

l^or^bèse et au palais Doria ; c'est dans ce dernier 

,çP^J^|)p,ç,se trouve le fameux tableau du Moulin. 

b6 PiiRP^. î^^^ 1610, mort en 1695 J, arriva 

^ J^^ç^ep^ IfiâÇ et y resu 1657. A son arrivée 

•i?^}É^3'v^ !ï"^'^°^^ portraits qui appelèrent Pattentlon 
du pape urbain VIII, qui se fit aussitôt peindre par Mi- 

i9^iim)H9^^?^^ ¥'^\ ^^ ^^ ^"c ^^ ^"*'s^» <ïtt» était at- 

■ '' ' . ; 



tendu des Napolitains ponr les soutenir (i), cMlin siffcèi^! 
que leur révolte rendit bien singulier. La ressemblance^ 
de ce prince était parfaite, son grand air. sa noble flerté 
y étaient exprimés. Il fut enToyé à Maples, et l^espéranee 
dont Jle peuple fut flatté de posséder dans peu sod défeh* 
seur, ût rendre à ce portrait une espèce dliomniage jus- 
que-là que les femmes se mettaient à genoux en ie regar? 
daut, et y faisaient toucher leurs chapelets (2). » 

A peu près dans le même temps> Mignard peigmt le car* 
dinal Barberini, puis, avec un grand succès, les deux car- 
dinaux de Médicis, le cardinal d'Esté, les cbe&des^qoatte 
maisons de Rome (Golonna, Ursini^ Sanelli, Goa^)v W ^ 
gnora Olympia, le prince Famphile neveu ;dv*pape, Vaiii- 
bassadeur ^e France Henri d*£stampes, comnandeur d»< 
Valençay, Tambassadeur de Malte commandeur des 
Vieux, les commandeurs de Maiaione et d*£lbena; Inn<^ 
centX. 

La réputation que Mignard avait acquise engagea Je 
Grand-Mattre de Malte à l'appeler auprès de lui ; il refuA 
et resta à Rome. 

Après avoir fait le portrait du pape Innocent X, Mignard 
cédant aux conseils du Poussin, i^nonça à foire despoi^ 
traits et se livra dès-lors à des ouvrages de compo^on. 
« Plusieurs églises furent ornées de peintures de M. Hk- 
gnard, particulièrement celle de Saint-Chdrtes«de8*Qui^ - 
trc-Fontaines. Il y fit une Trinité avec quelques saints, Ài- 
tre lesquels est un saint Charles Borromée de grandeur na- 
turelle fort estimé, et, sur la porte, une Annoncfàtio îi 
fresque. Il se plaisait à cette manière, et cet ouvrage, olnsU 
que quantité d'autres, firent Juger à quel degré il la por» 
lerait. » ' ' 

Il fit une Aurore, à fresque, chez M. Marlino Lomgwi; 
une Sainte-Famille, à Thuile, à Sainte-Marie-ln-Gampiteili; 

(&} A Tépoque de Mazauiello. 

(2] Vie ms$. de Mignard^ à Fécole des Beaax-Arts. 



— 1«5 - 

BtH-miltiAUoiite aa monastère ée Saint-ÂDloine-dés- 
Ffançais; saint Charles commaniant les pestiférés, pour 
Véf^ke deSaint«Charle&^es-CatiDari ; mais Piètre de Cor- 
tooe «npécha qu'on y plaçât ce tableau. 

Mignard quitta Rome a» printemps de 165/iet se rendit 
à Veoist. Ëtt chemin, il peignit, à Rimini, le cardinal 
Sfofse» archeféque de cette ville ; à Modène, le premier 
peintre du duc, la princesse Isalielle d'Esté, fille aînée du 
diiff»<et depuis dncliesse de Parme; la princesse Marie, sa 
smr, qui.se it depuis carmélite. 

ié Venise, H étudia les maîtres et fit le portrait du séna^ 
toH* Marco Paruta« 11 revint ensuite à Rome et peignit le 
pape Aleiaudre VIII et la belle courtisane La Cocquc, qui 
PM' cogoetteric voulut que Mignard emportât son portrait 
tn franco. Iti^nanl qniiui Tltalie eu 1657 pour revenir à 
PafîartIl;\était'ifoit'eâUmâ à Rome et y avait formé tm 
grand nombre d'élèves (Ij. 

Lz Valbhtin (â) ( né en 1600, uoii à Rome en 1633), 
snti^jt d'abotti la manière de Caravage; le Poussin le ra- 
mena ensuite à d'autres idées. Il fit le Martyre des saints 
Pn»/c«itei ?t Martinian, tableau qui fut exécuté en mosaî- 
qm^^ SMntfPierve.. l£s autres tableaux de Valentiu, qui 
«eiliWPe^lsàRome, sont-: à ia galerie du Vatican, le Mar- 
tyrp de'SM^tPrQoesse et de saint Martinian ; à la galerie du 
Cay[)i|Qle».le.Gbri9t devant les Docteurs; au palais Sciarra, 
la^éjBo||^tion,4^4f^n^ Jean, et Rome uriompbante* 

^if^QiJSil ET Guillaume Courtois. (Jacques, né en 
l^At poirtà Home en 1676; -- Guillaume, né en 1628, 
D)Qf,|,^ Rome en 1679 )• Jacques Courtois dit le Bourgui* 
gn^,%:P9Ssé touie sa vie en Italie, où il s'est distingué 
comme peintre de batailles. Il a fait un grand nombre de 

ffi ^ie de Mignard, par Pabbé de MonvUle, et Vie manuscrite 
de Wgnard, aux archives de Técole des Beaux-Arts. 

(2} Mariette dit que Valentiu ne s^appelait pas Moyse ; que 
cette erreur vient du mot italien Monsu^ Mixaéear V«ilentfU« 



- !« - 
uliieauii EKiti'' '' maisoRdesJÉsuile&de Boroe; flu Vfijt.df; 
lui ^eat teiHillea au palais Falcooieri. à ItMie.,^4U(e 
{^mtc baiaille au pslaie Pitii, à Floreucc. ~ Son fr^ 
pcinire d'histoiri', a égulemeni vécu en lulie. Legniisies 
(le œ pays renrermeni presque touus ses œuvres. .. 

Andhë Lb Mtbb, architecte et (lesqinaieor |)es|iaf^iQs 
<la roi, nd en 16U, mort en 1704. 1,eajardjn« fr^pçai^^ 
goMqites, comme ODdi&ail jadis, furent tqu jours (r^.CjË^ 
lèlires. Le Nâlre agrandit et développa l'andea syst^oie 
français sans rien emprunter aux jardins italiens. ToutM 
twUraire, après avoir dessiné tons ses jardins de FrODcei 
en 1678, il se rendit à Home où il fit les €élèl^f!sj9i;^ilif 
de la villa Pnaipbili (1) ; cetu du Quirinal. .du Vatic^n.et 
de la villa Albaui. Ce n'est pas seulement eu Italie, mais 
sur toute l'Europe que rinSuence di^ Le Hàtrc s'cstÇu'l 
sentir ; partout, en effet, on a du.ssinÉ des jardins d'aflris 
ses idées et à l'imitation de ceux de Versailles, .^| ,^ 

Pierre Puget, architecte, ptiotre et sculpteur ,,B^,|e^ 
t6S3, mort en 1694. Fouquet avait envoya l?^et à Gcn^ 
pour choisir les marbres nécessaires à la coafecLJoa des 
ouvrages qu'il devait exécuter au citâtemi de Yau^. La nou- 
velle de la cbuie de Fouquet i'ùiuni répandue à GÈn^ 
(1663), Fuget se décida à rester dans cette ville, oA |és 
plus grands seigneurs de la Jtépub tique cherchaient ^ {e 
retenir. , . ,. - ^ 

Pi^et a Ileaucoap travaillé à, GËnes; à l'église de Sftiqle- 
Varie-de-Carignan, il a sculpté las deux statues colossales 
de saint Sëbasiieii et du bienheureux Alexandre SauU; On 
voit de lui : à l'église de l'Albergho-de'-Paveri, le gro,mê 
de l'AMomptioD (son.ctief-d'œuvre)i — au palais ^^i, 

(1) Souvenirs tTunSe^eaginaire, T. s, p. 3S7. SiTon pncroll 
Perder el Fontaine, Le Nâtre ne serait pas l'auteur de ces jardins 
dus, au contraire, i l'Algarde. — Cf. Choli du plia cil^^it 
Âûsont de ptaU'ancede Ittme et de m entironi, nai, lÂ-fo- 



éifi^àfaiS'IBàfréga; fet'tofe ti-oîëiëme staïae dé la Tierge â 
rèpde'Saînr-Philippe-Neri; — à l'église de Saini-Cyr, ti» 
orrtemenfs da maître-autel, c'est-à-dire le tabernacle et 
les anges en bronze doré.; — le dôme de cette église a élé 
îiàïiV ti^jirëéf ^'déssÎDS; ^ à Notre-Dame-des-Vignes, les 
bfiiiiéttilétttâf ffti-'Mlt^e-t^Aiei; dû il a représenté les ^yut- 
bol^ dés quatre EvàtigéHstesi-^ au palais Spinola; te 
^bti{)ë dé réiiëVéÉiél^t dHétènèt — la fontaine du palais 
BHgnoie. 

Poget fit aussi à Gènes nn bas-relief de TAssomption 
jji^i'lë'âacclétfàntbùè. Puget revint en France, rappelé 
|mr Colbèrt en 1669. A son retour, il exécuta encore pour 
Gè^es le baldaquin du ma!tre*antel de Téglise Sainte-Ma- 
Viëàe Carignan. 

'' ÏEATV Théodon {mort en 1680) a passé presque toute 
sa yie à Roriiê:' ti Et û'ûbbirû la statue de Saint-Jcan-de- 
ifiitï&iff ^*n ï'ôdële l^^tripo^^ un concours où se 

t?6àw /^HBcIrHîn entré atitreà adversaires. Les Jésuites, 
v{M\iffl8tt¥^ Sàiht-ïgnate, à PégAse des Jé- 

iiHp, Witeéf ^i^ôtit^é^ tfê cinq 'figures chacun, mirent ces 
^likVavftrgeisr an concours. Les vainqueurs furent deux 
m^çais, Théodon et Legros. Leurs ouvrages sont placés 
iiu rang dés djefe-d'œuvi^e d^HOtae ttioderne. Le groupe 
de Tbéodon représente la Foi qui foudroie ndolâtrie. 
f liSodpn fit pour le Mont-de-Pîété un bas-relief représen- 
tait lés enfants de Jacob accusés du vol d'une coupe dVifr 
*ët «IJdètïés liféVtfnt Joseph. Le tombeau de la reine Ghris- 
W»t-^riiè'£rah bas-rdief de Théodon. 
^"HSpfiiS'tjfdséAT*, ri^ à Paris en 16S5, mort à Rome en 
1701. — Ge peintre de mérite est Tauteur de plusieurs 
l^pleaux conservés encore à Rome, où il paratt aVoir 
jP'î^ toute sa vie (1). 
oi-J(f9WP¥s-pP^j?pEjFEaRij^ peintre en émail, né en 

(1) Siretj Dict. histor. des Peintres. 



1653,^^2ôjuUleU àJoigoy, mort en 17â2r ElevQ.de 4ib 
l^nard et de Samuel Bernard, peintre en nimature, «ear 
démicien en 1690. — Fcrrand fit plusieui-^ voyagea e» 
Allemagne, en Angleterre, et en 16éS 11 alla pour |a pe^> 
mière Tois à Turin, où il fit quelques Quv^ag^ pour le4^ 
de Savoie ; mais la guerre qui sqrviut robUgeia de repas^r 
en France où il demeura jusqu'à la paix de 1696, aaqoei 
temps, ayant été rappelé par le duc de Savoie* il fiitun 
très beau portrait de ce prince^ Fe^raj^d. rest^ deui^ao^à 
Turin et fut traité d'une nl^ni^'e tri^ |^l^^Y;çi\l^te.;^ar; te 
duc, n fît un portrait à Cènes,, et f|f(,9cça^||i a]i(ec ^m^i], 
par le doge et à Florence par le grapd-A^iC* A Ronae, où 
il résida treize mois, il fit les portraits d'Innpcent XU et 
de la princesse Pampbile. Ferrand revint à, Paris en 
1699 (1). 

Louis DoRiGNY f né en 1654, n^prt à Vérppeen 17^, 
élève de Lebrun). — Dorigny arriva en JjUalie à djjj^xj^pii 
ans, c'esl-à-direenl675. ej y dQfl[^eiira,|t<i)^;ej»ftV4ft,i#^ï 
Tannée 1704 qu'il passa à Parisi, cti ^'^H^^^ 47^* i^^*!^^ 
laquelle il résida à Vienne. 

Après avoir travaillé quatre années ^ Hpiue^, il* fit un t^n 
bleau de la Vierge pour le m9ltrerajatet,.d^^|'égliise!,^^^ 
Feuillants de Foligno. Il peignit .^^uitç,,)a.^ie.de sa^ti. 
Augustin en vingt-quatre tableau.\, au cloître des Au* 
gustios. 

C'est sur-tout à Venise et à Vérone que^ Dorigny a coq»: 
posé la plus grande partie de ses œuvres (2)» . . .i 

« Les ouvrages dç Louis Porigny à V4roin^ sont : qualr^. 
tableaux à l'huile, dans L'^gl^ise du collège Dei sig. H<^^., 
tai\ les deux premiers représentent deux j^if^i^leg. 4(^,< 
saint Zenon, évéque et protecteur de ^^s^ vjlle; pn.ty/^lA 



t :•■•»'■ 



(1) Vîe mss. de Ferrand à l'Ecole des Beaux-Arts. 

(2) Malgré le nombre considérable des œuvtes de Dorigny, 
M. Valéry n*a pas cité une seule fois le nom de ce peintre dans 
son Voyage artistique en Italie. 



di^B l^d'oiéiëiiie, Dartiici qui justifie Suzàtinc, et uno An-' 
noïveiattofi fait le sujet du quatrième^ — Dans C église de 
Saint-Sébastien est 1^ Songé de Machabée, qui croit voir 
Vépée d'or du prophète Zacharie ; plusieurs clairs-obscurs 
r^ésentent la Vie de saiut Louis de Goniague et de saint 
Staoislas de Kotska. — La Manne est peiute au maî^e/^^ 
aotel de t église de Saint-Lac ;-^ei dans celle de Sainte- 
Buphémie^ un saint Christophe qui porte Jésus^Christ sur 
ses épaulefr, avec lihé gloire d'anges an-dessus ; à Saint- 
Mare^ là Ctticepûon de la Vierge, et au bas de ce tableau 
d*aiitei soiit placés saint Gr^ire et saint François de 
Paulc; — on voit dans te palais Giusti, un grand tableau 
de l*£nlèveincntdes Sabincs, et le Combat des Horaces et 
dés Guriaces ; dans le palais Peligrini^ au plafond de Tes^ 
calier, ce sont les Vertus théologales et les cardinales, as- 
sises sur des nuages; dans la maison Jjombardi^ plusieurs 
tdlffe&àx à rhmie sont placés dans une sajle, savoir : le 
Riétràs^è Ctéopâtre, Enée abordant sur les côtes d'Italie, 
0¥^e aux portes des Enfers, pour ramener Eurydice ; 
Herminie sur les bords du Jourdain avec un vieux berger 
et trois enfhntsqui chantent. La maison des Piccoli pos- 
5è()ëdefranUsiabIefatit à lliiiile, représentant le Déluge* 
lef^^crifité de Noé, la Construction de la tour de Babel ; 
— dans îa vigne dii comte Allegri, à Cuzzano^ au pla- 
fond de la salle, paraît le Conseil des Dieux; dans une 
embrasure, Persée tient la tête de Méduse, qui change en 
pierre plusieurs soldats ; et vis-à-vis, le Combat des Cen- 
ta<ii*e8 et des Lapîtbes : au-dessous de ces tableaux, il a 
pdQt a fresque, deux luttes d'hommes en clair-obscur, et 
tovi atîCotif de la salle, les douze signes du Zodiaque pcr- 
soWliTfKé&. -^'Ûafns le palais du même seigneur, à Vé- 
rone, la salle et plusieurs chambres sont .ornées de pla- 
fonds o\jl sont représentés Borée qui enlève Orithyc; dans 
une 9utre c^est une fête de Bacchus ; on voit dans le 
même palais, les Quatre Parties du Monde, la Renommée 



-MO — 

)(]«iiir:S(&) cbKr tiré par des paon», la <léet9? IdorffuHUJa 
.Niiil«iiTîroDDé6 des sodges peF8oiraliôs;~rDa»ft le^pokiis 
ducffiarquis Spolvarini, Dorigny a peint à fresquete pla- 
fond d'une salle, partagé en trois compartiments : on voit 
dans le milieu an Chœur de berger» v a ^UOf^l^lp^lll^pIfe 
Bacchanale, et dansTautre uneChasse de^Pian^^ dsrns 
une autre chambre le plafond réprésente.la Càôtç.de 
Phaéton que Jupiter précipite. ^ LepalaU MureUii^ée 
lui trois plafonds à fresque ; on voit dans celui de la salle, 
le char du soleil avec les signes du zodiaque^ le Triomphe 
d'Hercule, avec les Arts libéraux et autres scyet^, ornent 
les deux autres chambrés.— Dans la maison "Nûpoiohi, il 
y a une grande pièce toute remplie de morceaux aThutle, 
dont les principaux sont : Salomon visité par la reine de 
Saba, sa piété envers Dieu, ensuite son idolâtrie., » 

« La ville de Venise expose, dans VêgiîseUeSainL'Syl' 
vestre, au milieu du pdafôri*; iin Ciel odVferL^^Aft rb^'^toit 
la Trinité avec la Vierge, et pluslears an^è'i'éh'^dë^tibn; 
vers la porte, il a pèiin;d*autres anges qni pôrteiiiifa crdii ; 
et du côté du màîii*i^âiïtêr, (?esïtAÏ)6lfi<*c/4^ de saint Syl- 
vestre, le tout peint à ft^éé^nd f6'A\*îl'étittïiVfa-it'rllaf6fel, 
les saints de l\incferi 'ëtrfà îïk#W\%â%éfit;'W 
nuages, - L'église dbs^'JéMï^i?éçli^sèMèûeiii^^^^ 
à fresque. Celui du maîti^-abïtt 'ël cfl6i^è'Brt]h «Mtért 
d'anges; Tanue, qui'es^^au 'Ârfli€lÂ'<4é^ la^^sôé; foit voir 
le ciel, lu terre et Tenfer qui adorent le nom âe ^éSAs : 
le plafond d'une chapelle latérale, dans l'église des Car- 
mes déchaussés, expose un gi^oupfe d'^aiiges péfia à fres- 
que. — Dans l€ palais De^k sig*. Vrfm,: il ^mà^^ de 
même, dans une salle, le Triomphe d'H«rciriei)(^îîi§9nt 
rassemblés tous les dienx ;et les signes du Zodiaque .per- 
sonniGés se voient dans Jes or/aerneots du pourtour. --.Au 
palais Zénobio, il a peint deux.;$alles!ifj^ii)i^et€^affi|^e; 
dans la première, est TAiirorc qui dcvaucç le f:bar;du $o- 



•'la- finit ;dii ?oit dans Tantre salie, trois niclie»; le Mérite 

-aoeompagné de la Vertu et de la Renommée» groupées de 

petits enfants, est dans la première; la seconde est la 

'«Véito récompensée par la Justice, et la troisième est rem- 

'|M(«Mte^<i^kt(Aenrs vices personniflés, vaincus et foudroyés; 

^i\y a ii06^hMnl>re à deux plafonds; Ton est un Mercure 

avec plusieurs symboles de la vertu; dans l'autre, ce sont 

les trois déesses qui se disputent la pomme d*or. » 

« A Mantoue, Il a peint à fresque la Chute de Phaéton, 
atf plafond de la salle du palais du comte Beitrame, » 

« A Trétise, on voit dans l'église des religieuses de 
Saint-Paul^ une gloire d'anges au plafond ; et sur les murs 
,de côté, les actions les pins intéressantes de saint Paul 
sont peintes en clair-obscur doré sur un fond blanc. » 

. r Dans la grande église d'Udine, on voit au plafond du 

,^ji;}a)]^e-9\utef,^ uijie gloire d'anges à fresque, et sur les murj 

jÇsf,p^ff|e^^'i|Q cfité J^ (Résurrection du Sauveur qui triom- 

jfc.cjçlji. WP^V^c Penfer, du péché et de l'hérésie; de 

loutre est son' Asceocion, et la gloire humaine accompa- 

f^n.ée des boaneurs et des richesses de ce monde, y parait 

..jprpsternéev.pn voit dans les plafonds de la croisée de l'é- 

^.gijjyie 1^. iPéres.de l'Ancien et du Nouveau-Testament 

Ijj^ts yrp^qp^.^Mi; ^es nyages. » 

><(. fiià .!Sfrfiti{(?»àla|)aint(àifre$que la coupole de la calhé- 

di!aJe, éu il a représenté les saints protecteurs de celte 

ville, et dans les Innettes qui rèi;[nent autour de la a oisée 

dje l'églisOi les^ martyres de ces saints. » 

' Jt(^SEf>«^ViLLEnMB ou ViLLiERME, né à Salnt-Claudc , 
^'^'^éttlptenrâii^ iSobélins, mort à Rome vers 1720, peui- 
'élre en- 1723, âgé d'environ soixante uns. — Villerme, 
" -aprè^9*étfe installé a Rome, se consacra, par un esprit de 
f4é^éî d'humilité, à ne faire que des crucifix. Les cruci- 
fix d'ivoire de Villerme sont admirables; le marquis Pala- 



— 112 — 

vieilli en avait quantité dont il avait orné une pçlîle fsi^)^ 
rie (1). ..... .„, 

AiVTOi.NE RiviLZ ( né en 1667, mort en 1735;. « Anim^ 
par ses pn):>rès, Rivatz eut Je coura^ dn travailler an 
concours pour les prix de l'Académie de Saînt-Luc (¥ers 
1706). Il prit pourst^et la€bûtedes Anges» jdé^< vaste 
et bien digne de retendue de son gé;iÎQ€i.dG,se84^i|BÛi* 
sance8. Une victoire complète le^t çQiffQnitçr aa.Capr* 
tole : il reçut le premier prix des mains du cardinal Kh 
bani, depuis Clément XI » (2), ... 

Pierre Legros (né en 1656, mort en 1719 en Italie )•—• 
Pierre Legros, ayant obtenu le gr^ prix en 1677«.aUa à 
Rome pour y étudier, et ne put sa, résQii(lre à ^uittçr 
celte vilJe. » Use ùs,dL donc à Rom^ et s'y distingua, mr 
celte infinité de beaux morceaux qu*on y admire a (3), Q^ 
voit de cet artiste : à Téglisc des Jésuites, sur Tautelde 
saint Ignace, le groupe de la Foi renyersaut.rHérésift; le 
groupe en argent (de 9 pieds) .de saint. Ignace avec Irais 
Anges ; le tombeau du Pape Grégoire XV, et le faI^ellx 
bas-relief de sajiit Louis de Gonzague représenté dans une 
Gloire d'Anges ; Guillaume Coustou travailla avec Lc^ros 
à ce bas-relief (4) ; — à Téglise Saint-André du noviciat 
des Jésuites, la statue de saint Stanislas Kotska coucbé sw: 
le lit de mort (statue en miubrc de div.erses couleurs)}--- 
à Saint-Jcan-de-Latran, les statues de saint Thom«^ et de 
saint Barthélémy ; — le tombeau du cardinal Casanata ; 
— à Saint-Pierre^ la statue de saint DQminique, regardée 
comme l'un des chefs-d'œuvre de cette basilique ; -r à l'o- 
ratoire du Mont-de-Piété> un bas-relief représentait Ta- 
ble prêtant dix talents à Gabelus ; — à l'église de la Mi^- 
ncrve, la statue en pied du cardinal Casanata ;•— à Sainte- 

(1) Marieilc, p. 204. 

(2) D*ArgenvWc. 

(3) Marieiic, p, 371. 
(Ji) Mariette, p. 2G8. 



- \i% - 

MaW'^-Majeure, 1'- tombeau de Pie IV ; — à Sainl-Picrrf - 
aux-Lk*i)s, le tombeau (Pun prélat de la maison Aldobran- 
4fiiî^ — à la cathédrale (le Turin, les deux statues fort 
Célèbres de sainte Thérèse et de sainte Christine, 
"-'i Iean-François Detroy (né en 1680, mort en 1752 ) »i 
inuteuré long-temps à Pise. On voit de lui dans Téglise de 
Mot-Félix de cette viHe on tobleim de saint Louis (1) et li 
Parme, à 4a grande salle du collège des Nobles, de très 
Mies fresques à la maniiirc du Guide (2). 

J.-B. VàNLOo (né en 168/î, mort en 17^5). — Après la 
niDrt de Louis Vanloo^ son père, J.-B. Vanloo se rendit 
auprès du prince de Monaco.' ïf peignit les princesses de 
Afoilaco, se rf^tidK ensuite à Gènes et à Turin, où il était 
appelé par Vîctôr-Amédéc, duc de Savoie. En 1712, il fit 
lés portraîtif' dés princes de Carignan et de Piémont. Au 
Bout de deux ans de séjour à Turin, le prince de Carignan 
envoya Vètiloô à !totae'(17îli) ; il y composa plusieurs 
tablc2rtïx*î|wltlFByjJrtnce:'N.-S. qui donne les clefs à saint 
Pîeri*e, rthé'Sahite Famille, une Psyché. De retour à Tu- 
flfr, il ilt une ftageilation pour Téglise de Santa-Maria- 
deHa^Scala (3), et en 1718 denx plafonds à fresque au châ- 
teau de nWoHJ'^èVTliHnr ïîé dbc de Savoie voulait gar- 
der aniJt«i'dfe'ra*tSlî1Wci; qiiî refusa et revînt à Paris, où 
Il fit j^orti^'édi) protecteur plusieurs tableaux tirés des Mé- 
tàfncyrpÙb^ et le Triomphe de Galatée. Son fils, François 
Vàhloa,'pbiHtVé fort distingué, se rendit plus lard à Turin 
oà il môUrtit fort jenne (/(). 

ÀNT(nNÈ!"P*éJ^É'(Syfil à^VèWstJ/'ÔTii'n était allé étudier 
tes (^loristes, un grand nombre de beaux portraits des 

(1) Afflrié!«e, loc. cit., p. 211. 

(2) Valéry, Voyage en Italie. 

(3) Gravée par le comte de Caylus. 

(4) Biograph. univers;, et Vie de J'-B. Vanloo, par Dandré- 
Bardon, in-12. 

(5j Voy. sa Biographie à la page 24. 

8 



— m — 

premiers personnages de cette république. Il passa de Ve-^ 
nîsc à Renie, et de là à Berlin. 

PiËRRjE SuBLEYRAs naqull en 1699 et mourut èA 174^ 
à Borne, où 11 s'est fait, dit Mariette, un lidfa'nèHr iti- 
lini (1). — Subleyras, grand prix de 1728, arriva aftôtné 
cette année et se décida à y rester. Chargé par fés dia- 
noines d*Asti, en Piémont, de faire un grand tableau, il 
peignit N.-S. chez Simon le Pharisien. Ce morceau, ter- 
miné avec soin, Gt sa réputation ; il fut admis âni Àcadé- 
de Saint-Luc et des Arcades. On le cbargiea' de faire un 
tableau pour Saint-Pierre. Il représenta saint Basile célé- 
brant les saints Mystères et refusant les dons de Teinpe- 
reur Valens, qui tombe évanoui dans les bras dé ses 
gardes. 

Ce tableau, dont on admire Tordonnancé et là èoii- 
leur, fut aussitôt exécuté en mosaïque. Ç^était la première 
fois qu'on faisait cet honneur à un artiste vivant. Su- 
bicyras en était digne, et son œuvre était dîgnè àUssI de 
soutenir la gloire de notre école. Subleyras eut dès-lors 
une réputation immense. Le pape Benoît XlV, les Cardi- 
naux, les princes de Rome se firent faire leurs portraits. 

Subleyras avait une ordounance facile et grande, un 
dessin correct et un beau coloris. 

Thomas Germain, architecte, sculpteur et orfèvre, né 
en 1675, mort en 17/i8. — Germain, pendant son séjour 
en Italie, fit plusieurs belles pièces d'orfèvrerie pour le 
grand-duc de Toscane. A Livourne, il bâtit une église fort 
estimée des connais9ears, et de retour en France., il tra- 
vailla pour toutes les cours de r£uropc. 

Pierre-Charles Tréu(»llxère (néeni7û3«.mort eu 
1739) alla à Rome en 1726, et fut chargé çlç faire la. çoj^e^ 
d'après le Vanius, d'un tableau représentant la Chute dé Si- 
mon le Magicien. L'original, placé sur updes autels de.St.- 

(1) p. 81 de rAbcedario, 



Pierre, «laol peiiii à rbulle sur le mur, commeofail h dé-' 
Itéiir-, çtitVagi^ail 4ele meitre en mosaïqui^ Ce^te copié 
fuLii^.^eUe ti). TrémoiUèrci-emia&ariseij I7S^,et 
mourat de la poilrioe cinq ans après. 

^DBiEN Manglaju), né à Lyon en 1696, morl à Boue 
en 1760. Ce peinirc de marines, maître de Joseph Vernet, 
a beaucDDp travalUii à Home, oit le trouveni presque loutes 
sea œuvres. 

Hehê-Micugl on MiCHEL-AncE Slodtz (né en 1705, 
mort en i76i), — Second grand-prii en 1724 ei 1726. — 
Sloda rest^ à Rome de 1737 à 1744, ei Gi l'arnemenl de 
cette Tille pendant le t«nips de son séjour, selon l'expres- 
sion de Palle. — On voit de Slôdli': à Salht-Pierrc, saint 
BrgP|o ^-eCusant la mtire qu'un Ange lui apporte, ouvrage 
olitenii au concours} — et à Satiil-Jean-des-Florentius, 
leEsaïuotée, (tj^'aïQrqnÎB Ciàpponi;, — à Saint-Louls-des- 
I^ran^is, lebàs-rélie^du tombeau et le buste de Wleu- 

EpuE 9oucBtjtiDON (né en 1698, mort en 1762), resta 
dix a)is à Rome, de 1 j^S'a 1732. Uy fit les bnsies de plu- 
sieurs cartiinïui et celui du pape Clément XII. Il était déjà 
compté au nombre des babiles maiires de l'Iialie, et était 
charBt; d'cM'cuicr le mausolée de Clément XI, lorsqu'il 
oiiéit au-ionliL'sdii'roletreriniàParisen 1732 (2J. 

Locis-MicnEi. V\HL0t) et Cable Vanloo. LoDi»-lHicfael 
tné en 1707, mort en 1771 ) iràrallla ï Tnrln pour le roi 
de Sardnignp. (le 1733 à 1736. — Carie Vanloo alla h 
Rome en 1727; !l rràrëjlll^ Salnt-IsIdore un plafond re- 
présentant l'Apothéose de ce saint. Il se rendit ensuite a 
'ïùriti',"traT9ilta pour les palais et lés égllsea, et fil pour un 
cal^nét,'aili ihlldlà dà roi, onze tableaux fort gradeui d'a- 



(i) Vie de Trémollitre par le comte <U CaglM; H». del'E- 
coledeiSeaiu-Arls, ... 

(3; Vie de Suuchardon, 1701, in-16." 



— 116 — 

près \^ Jérusalem (/e7ûvx^L\ Carie Vauloo était de Pielonf 
Pari^en j73o. . ^ :'oq 

François Rivièbe naquit à Paris, . fat élè^e 4» -Lfirgfè' 
lière, et est regardé par Mariette çooin^e an très exeelleiiC 
peintre. Rivière résidait à Livourne en Yl^^v iiy ét«ii| eo? 
core en 17(^6 dans un âge extrémQtmeQ^.^y^#oé,e4iU^>ltti' 
sérable, ayant peu d'ouvr^^ dajis une id||e ^t^ ocmuseiv 
çante. Ce peintre, dit Mariette, peut (par^^efifi^i^q ooinfi^il 
y a de mieux ; c'est dommage que, ne s'étant pcfi^ ppQdait 
sur un meilleur théâtre, iUpitrden^c^^ilKQiipjatAivi^ a 
fait quelques tableaux à Livouroe «^.pqyà. Pise„,q(ki/,esi 
dans Téglise des Arméniens (1). Se» tableaux d'Assemblé^ 
et de danses turques étaient fort recherchés efi ItaliewKi*^ 
vièreest mort àUvourne (2). ::t.:. 

J.-J. Câffieri (né eu 172/i, mort en 179^) a exposée 
aii salon de 1757 une Sainte Trinité pour l'église de Spçi^ 
Louis des Français à Rome. t-Houi^opî résida ç^f^.ln^ 
de 1760 à 1771, et fit pour l'église de SainUa-Mflt^iiÇî-dj^ 
Anges de Rome, la célèbre statue de saint BruiMW — 
Doyen a exposé en 1763 un tableau représentant Aodro* 
maque cherchant à arracher Astyanax dei; omina du *^i^ 
auquel Ulysse ordonne dp Jieie,^r,|jfij^fiirt 4<Q l^t^-^'jUçi» 

(21 pieds sur 12), Ce tablçaHii^Y^Ùié^)^^ ^'i^t ipqjir, ,dw 
Philippe, duc de Parme Jl3),— l4EBniPN^.sçulptewr«/a<isiif le 
buste de Clément XXIJ;.left staities de Dayid ef id^. Judith 
à l'église Saint-Çharies çleR.ojpe {4)->^ P^TiTOfr^^ajtc^ 
1765 et encore en 1769,,.pr^ep archJiteqie;,da4iK^<te 
Parme (5J. . , . 

Laurent Guyard (né à Chaumont en 1723 , mort k^i^ 
1788 à Carrare), élève de Bouchardon^ gr4'njd.,prjf;dcf 

(1) Mariette, loc. cit., p. 175. 

(2) Siret^ Dict. histor. des Peintres. . 

(3) Livret du Salon de 1763. 

[k) Voyage de Valéry, T. 4, p. 74. ;. i.-. ^ ; 

(5) Cf. Patte, loc, cit»^ p. 7, et Almanach royal de 1769. 



— 117 — 

17Zi9. — Guy ard resta quatorze ans à Rome et fit un assfiz 
boii nombre de groupes, entre antres Enéc elAnçhiisfè 
pour le duc de Parme. A son retour à Paris en I7fe7, H- 
nvDitié de M. de Màrigny et de PTgàllé le déicîda a retour.- 
nercn UaHe; il fat nommé premier scnlptéùr (J*^ duc dé 
'Parme. Parme conserve de Làdrent Ouysirtt Une Viergî 
€o4o«s»lè (5iÉ^tre8)i, «nfé'ÏBiàêdlièîité et iili Ëâpi^on prêta 
tiroti^^de ràfrtè.'il»ëgfîis« de Copïirrtîo (h quatre lieues de 
Ptiniie), rénfôrme aussi tinélîerge semblable à celle de 
Piarme (1). 

Chaules de Wailly, Antoine François Callet et 
Braittais. <de Wailly, né en 1729, mort en 1798; grand 
jM-lx de 1752. — Callet, né en 1741, mort en 1823). — 
C'est sur les dessins de de WalHy que Tagllafichi construi* 
sil et décora le splendide saloii du palais Spinola à Gè- 
nes* (3). L'apothéose d*Ambr Oise Spinola, au plafond, a 
élé peinte par Callet (S). Les huit Cariatides et les basre- 
Hèfô qui sont au-dessous de rarchitrave ont été sculptés 
ittM^ BëateVaîs. 

Jo^KM Ohinard ( lié en 1756, mort en 1813 ) resta à 
Rome dé 1784 à 1789. En 1786, il remporta le grand prix 
ftrtfdé par le Pape, qui avait admis à concourir les artistes 
detÀtft paysli LIA su}ét ftit Persée délivrant Andromède. Le 
Musée de Lyoh jpfôssède ane copie de ce beau groupe. 
' FBANçois-ÏÀfiEtt Fabre ( né cu 1766, mort en 1837). 
ii^'Grand prkdei787Vélève de David, Fabre a résidéen 
Ràllëdie^T^ fi 1826. d'abbrdàTKome, ensuite à Fbrence 
ètl îr'fbflirdfësseàr à TA ciàdétoie des Beaux-Arts. La gale- 
rie de Florence renferme de ce peintre les portraits d'Aï- 
fiérf et de la comtesse Albani. 
'Madame Lebrun arriva à Naples en 1790 ; elle y fit les 

(1) Notice sur L. Gtiyard, par^Sra. Jolibois^ broch. 1841. 

^2) Ces dessins ont été exposés en 1778. 

(3) Bachaumont, Mém, secrets, Tî 13, p, ^70. 



{iorirail3:deIa princesse Marie-Théi èse, du iprioce h^rér 
ditaire, père de la duchesse dç Bsjry, de la pnii cesse ta li|- 
rie-Cbrûtiae, de^PaSsielIp et de h reine de Naples U)'.' " 

O&viB. — PeDdanl son séjour à Rome, alors qull h'a- 
vail pas encore réformé sa prejiiièrc mnnière, David ^t 
quelques peiatures à l'église de Saiul-AndiË du ndvidlid 
des Jéauiieg (3). 

Divers Artistes [ 1789-181Ù ). — Brnoit rÉciiEUï, 
peintre de fresques, iié en 1779. fui de 1796 ,à 1808 pW 
fesseur è l'AcadëDiie de Peinture et de Sculpture de 'td- 
rio. — Lecorte (Eiienne-Cliérubiii), né en 1766, archi- 
lecie de Murât à Saples, a décoré le palais royal, — 
V/iCiB a fait à la caibédrale de Pétouse up Sposplizio. — 
Pebcieb, qui a résidé eu Italie de 17S(>àl793, a'^ïeVéic 
mausolée de la comtesse Allinni dans l'église SaMiié-ÉroU 
à Florence. — Jacob (Nicolas-Henri) a i^ té dessinateur 
du prince Eugène à Milan, de ISOÔ à 1S14. Il .a fait plu- 
sieurs portraits : celui du prince Bor^liùsi-, à la ^'àlerie du 
prince, à Rome; celui de la priucesse Laule ci dc'sa'fa- 
mille, dans sou palais à Rome. — Jaleï [l-ouis ) a ^nvé 
eo 1S12 une niédaille du roi de ^upk'â, commandée par 
ce souverain.— Bien AIMÉ, Pierre-Tliéodoie (m^en 1765, 
mort eu 1826] pété architecte d'Elisa Boiinpaite. H a dé- 
coré les appai'icmcnts du cbâieai) de LucqucK, et rc con- 
trait la maison de plaisance de Mailla. — BEBTH4ci.;r 
Louis-Martin (né vers 1771, raorl en 1S53).— CeiarcLiteclé 
B'est applique spécialement à la composition des jardins; il 
en a dessiné un grand nombre en France, ceux de la Mal- 
maison entre amrcs.NapolÉon, après la naissancedo roi de 
Rome, toulut faire Mtir a Rome un palais pour Son fils ; Il 
chargea Berihaultde construire ce palais et d'en dessiner le 
parc. Les ruines de «iselqueaAoouuenb! antiques devaient 
aetrouverrenreraéesdans ce parc OaoomMençattïles 

(1) Cf. Scuveniri de madatM Lebrun, Ziol. iar&.°' 

{2)\oy9Se,^ iUlie, par FaUry. ,-'. / ,, 



- m — 

ieofef et a' iiUlre les masares qui tes eiitMiHiiént^l^^^tft 
i(s événëiiients de ISlfi arrjTèrcnt e[ Iriterroniplrent " éés 
grands trà'^àui. Le pape Pie VU a cepenQaht fâh féMiiiNr 
lés maduinénts romains d'après les platk die Berthîaff, et 
£iit faire autour (Teui les embellissements qtié 'cél'tréâf- 
(ecIeaVaiïpropbsés pour faire cesser le diSpâraïe enW^'Ies 
raines anllqaes et les construciions modernes dont etfë» 
étaient entourées (IJ.— Léon Dufouhst (né en tTBOt 
mph' en 1818), a construit en 1790 TEcole de BotailiqiK i 
^i^teme. ' ' 

Jean-Douinique-Auguste Ingbes, né en 1780, élhé 
de DàVid, arrlVà a Boime eu 18M, et y resta ] raqu'én 1820; 
Il a peint a la dàrémpe, au palais du Monte-CataHo, par 
les ordres de l'Empereur, (lomulns vainqueur d'Acron 
{ composition de 6 mètres ] ; îi ce mfime palais, au plafond 
de la chambre à coucber de TEmpeieiir, le Songe (TOs- 
siàii. C'est » Rome que M. Ingres a peint Virgile lisant 
rEnéidé, tubleau fait pOur la villa du général Hlollis, et 
qui se iroQVc actuellement chez ce peintre el en fort mau- 
vais i^lat, Riiphatit et le cardinal Biliienn qui lui offre sa 
nièce (tableau Tait pour la reine Caroline de Naples, et 
qui a él£ [tendu depuis] ; une Odalisque dormant, repré- 
sêulfc par unéTiimniC nue et vue de face, tableau peint 
pour la reine Cni'Oline cl également perdu (2) ; — les Clefs 
de saint Pierre pourlV-glise de la Trinilé-du-Mont,tiRome. 
Ce tableau, qui est resté à Rome jusqu'en 1830, est an- 
jourd'liui au Musée du Lusembourg (3\ M. Ingres a peint 
àf^aples, en 1S13, le portrait de la princesse Caroline. Il 
4 rfsjàè d« 1S20 k 1824 à Florence, où il a fait quelque» 

'>1 W BI*Sra|dte narverwUe, SappUtDBaL 
.'1(1^ L'ttRttchede oe tableau, de petite dimeoslon, a été Iran»- 
tbnnéederuiirenienl, par M. libres, en uoe Antiope, en; ajpn- 
taut un Sàljre et un Amonr. 
(3) UnecopiebiteparHaralaétëmbeàWitlace. - 



— Î20 — 
iwrtraiiâ, et à ftomc pendaotsoii dircctoratde J -Académie» 

FjRBDiNAND BoufiioT» nTchitecte, né en 1768, a M^ 
vaille à Gènes comme arcbitecte-ingréaieQr de celle répu- 
i>lique. 

MM. Gasse, architectes» ont fait» à Tépoque de Marac\ 
la belle Promenade de la Villa-Reale à Naples, la Booreê 
et rohservatoîre de Gapo-di- Monte (rObsertatoire est 
d'Etienne Gasse). 

MoNTAGNY (Etie-Honoré) a été peintre de la reine Ga^ 
roiioe. Plinienrs de $es tableaax, Phllémén et BannS, 
le Tasse, etc., sont restés an palais de Naples. -^GiRAtlb 
a fait en 18] le portrait de Camille "Philippe -Lolib^i, 
prince Borghèse. • >. 

Artistes contemporains. —^ Pradibr a fait, en 1830^ 
nn groupe en marbre d'one Bacchante et d*un Satyre»^^ 
partenant à M. Demidoff, à Florence; Je tombeau^tép 
comte de Beaujolaisv statue en marbre, placée à Malte ^lte 
buste en marbre de Spontini, à J«fii.(.ÉialB Totmàios:). c^r^ 
David (d'Angers) a iait le buste colossal en malive 
d'Ennius Quirinus Visconti, placé à la grandesaUe éerM- 
cadémie romaine. — Le buste en marbre d'une Néndidè, 
exécuté pour Louis Bonaparte, frère de Napoléo^v bW- 
rence. — Odiot a composé pour le roi d^g^^aples FeMi- 
nand L", un grand service d'orfèvrerie; et, en 18/t^, trie 
croix d'or émaillée et gemmée pour le Pape. 

En 1851, M. FRp&fENT-MEKRiGE a fait, poar la cbapeUe 
du Pape, un superbe calice ciselé et émaillé. Le même or- 
fèvre est aussi l'auteur de la célèbre toilette de la duchesse 
de Parme, exposée, en 1851, à Londres. Nous croyons 
devoir donner la description de cette œuvre remarquable. 

Les données architecturales de ce meuble en orfèvrerie 

(i) Renseigoements donnés par M. Ingres. — Cf. Œuvres 
^^In^ivs, gravées au Irait par Réveil d'après le diagrapbe, i vol» 
1^4.?, 1651^ Paris. ;i!i:«^ 



— 121 — 

ontr<âlé>fotirnie8 par M. Dus an; Il u-eatrc dans texte 
œuvre magnifique que de Targent, de fpii^ét des ém(iifeÉ« 
Oiiremarque une Jongaetsnite d'énan»-réfnaHti«at'au^ 
ttNif du odrofr «trcfDiodfRsant les éctuBons de lootes les 
anciennes provinces de France. A droite et à gaucbe sohl 
àmiUgnres aux armes de Lucqnes et de France ; cèifé de 
|jii£qaes,fleurdelysëe6an8 nombre, et oelledr France Hvtt 
les trois fleurs de |>s de hk maison : royale d« BourbMjSur 
Toriflamme de Lucques se lit IdLÛeyiseï IhiUs- et Mès^ 
sur eaini de :Hraneiv**te'célèëreGrî v « Afontjoie et Siânt<« 
diMWfv»;nu bagîdiTlcadraBqoe supporte te miroir, esi la 
itote.dll maphigi9v'6'iiov^nkrei8&5. Ledessusde latÂbie 
difjloi)ette;Q$tiimitffëii.iâellel: orc^ arguent. Une aiguière et 
son plateau en vermeil, richement ciselé, reposent Mr ta 
tôBette^ et, à chaque côté du miroir, on voit deux délicieux 
cpflretsià bijotts, où vingt grands émaux, occupant le 
^wurtour, reproduisent. les figurasses femmes célèbres 
det iVaiice :<J^êaiHpe'ici(1Airci {«Feanne d-Albret» Jeanne ihi- 
ehetta^iVélenyiia:d)srM)ilan>étcj;attx angles sont les st»» 
tsifttcs de BàfBÉ^^'DutCrucIscMn; DuBois, La Trémonille et 
(hitr»Mf08»^lèbreBidansirhistoire de France. Cinq ans 
dèitreiiiaii.'Oiit- été employés à cette immense œuvre d^or- 
fôvrerie. , . 

.«BocuBv, pdotre de paysages^ est resté vingt-huit ans à 
GkHue et :f est mort. — Lehqiiib, sculpteur, est à Rome depuis 
plus de trente ans. — Cbadtin^ piçifitre dç paysages, y r^ide 
depuis longrtei^psv '-<j ^/p^^O^u Fa^utbao , sculpteur, est à 
FJoriéncé demiiç ,ï.834. -^pV Girabd, peintre, réside à Naples. 
i^îtoJJ' vient Wfô^^^^^ en pied du roi de Sar- 

'ââi^bb'èbtôuré de ses principaux officiers. 

« • ' CHAPITRE iX. 

PATS-BAS. 

de rinfliience de no9 architectes au mQjicM^oge^M r^tPMi* 



4ftît daBÎJ^'ft§*i^y«^Bèr^.^ll est pronfè çtfti'lûf '^iii^ ftf- 
çadc dé te cliiBèdfaîèfd* Anvers b été cônsiralte piar Ant'i^- 
Uus.ûe Bo(i!t>gne; qlieremper<«r Chm^éi'ïV^eBitttéria de 
fiance.' •' "'-' '■•■'' ^''''^'^' 

•éèVSairtauï'ifl). • • ' -'^ ■■ ■; 

Artistes du XVIL'' siècle. -^ PfiiLlPPÈ MBitsmËfi 
^1656-17S4), peintre d'àrcfaitedore, 'fît )és décoratibi» 
dtt Ihéâtré'dé Bruxelles. ^ Henri TeWeLtii;' péîôti^; 
obligé de sortir de France ii éaiose "de' ta f èVtf^âtic&l dé 
fédktie Nantes, se retira à Lafl«yé,^ofiP!r4iMitf lAfél^;^^ 
— FâAwçws M ABOT (1667471^) a eoftT^rài lilcértfjft* 
de saint Laurent pour une église de RoCterdaÉï. « * 
iXVnL" siècé€^. ^li^?^fÀm^k!iB)^fëmii^^miêi4A 
règnede> Louis XY,iaÀ pm ■^^^wmm^'à^s^mîà^ 
q^ dans les siècles' •afkéH^W^i^f^ëMt'd«ëJ«f^1é»3 
inatide et hollandaise, et le^luniè^ t^ifiqâës^liië#W)ri^ibÉ 
contre la France, expliquent là rareté dés trâvaitt^ tîiis S 
des Français dans cette contrée- josqu'alops'é'' -*' i.t> ..z^i. 
AiFED ( né è Douai en'170â, mon 1e4' man^i7660<«4t1e 
portrait du statboadcr Guillaume IV qui Pa?ait appelé près* 
délai (2). -- GÉBUfÀiN Bon>%A^^1^747^y<«i^rfii^ 
sft le chiteaa dé BOtti^éfoii|*(9)loai^ipii^9StMA%^ftfi^ 

en 1768 lès pm^aits ^dë ^«^IStJliêi^bdf^d^âëtëpiliit 
MM. Asselart et Banguer.'^JoMtW^V^^f i^ I(t7fô478l^ 
fit pour le stathouder douze M&Hnés rëganléés'c6ilMiélël 
chefs-d'œuvre. 

fiotDON exposa eir^87 le buste en marine dâ4>liiinië: 
Sairen^pofirlQtfi lesdireoiearsidé ki âdbl^Q'liÉpéettm'^ 

(i) Cf. Bulletin archéoL du Comité des Arts et Mon. T. 2, p. 

578-9. ■ ■• ' •■*'■ •■- ■« ' 

(2) Mariette, p. i. ^ ^ "^ 

(8) Patte, Discours sur TArchitecture. « - " ^" " ' 



J^iida&.jb/Q^andaise^ ç]u déparlcweut. de/,?^I^J¥ief vh-JP^" 
VilMLhK construisit la salle de spectacle de Bruxciles.;.. 

Depuis 118d, •— : Depuis la révoJutlQa.li'a^ai^ç^ JÔ^ 
Pays-Bas furent soumis à Tinfluence politique pu à Ifi, do- 
»Mqî^|oftfj[f^^,^)^^nWv^>^!«?ln^cp«^Pj^f;^ 

c^€^-g[Hipm^r^^75.7-Wa6J»té)^Y« t^emm^i^ ^f'M^iW 
liste fort distingué V. restaura rbôtel*do*viUe d('A9)fl(f^^<^ 
et le palais de LcTHaye (1). — Verly, François (176Q- 
i$2â.), fut cbargé.de divers^ iravaui^ à Anvers, à Bruiielles 
f^tli^^.l|)4L^t^aq[ij^Âl,qp9slr4ii8ilifli)a^ 
cellflf (J^rnjiv-ftiKUler (?if /^ jBopînbiîïp,:. Slfti-iç«5€ipbr pé |9A 
1785, tf^M^u|^iL,f^KS, A;çnH>iFo,,lf $ prisons et , Je qri/^ 
M^f^feW^j^WtplNt et.^ïeïC,nAM«»¥«^ Louj^rEmiwiiii?*- 
AÂBi^i'teMGvaiuJUTbéâtre de Bruxelles. Bonnevie éleva, en 
1822, à BriixeUes^ rarc-de^riomphe. qni fut consacré à la 
pai^éfiér^l^^airtTT^Af i^iiviît A^igvste (né^ft 1786), ap- 

«tetcfoWJf^WM. itas.griaQ^wîeaw de TBlat et^ 1^ œéds^iUp 
^h. y^9m^ifiilfiiM&fmi9r}à HolU^ndOi Mkbiut revint 
fX^Mrdms^tm 482Q*. rr I)A/vw*îpefHtent son exil, 4it le 
portrait de mad9ii|<^J^^ni4eiaeVilaia KJV avec sa fiUe. 
^iI)Ai76»OK»ai<fiJ03apbà'iné à:^fv4H en 1790, fut nommé 
en (827 directeur du Conservatoire de Musique de Liège; 
il .« composé une' Ofilate à grtinâ orchestre pour la fête 
4fi|M^:à [4iég0.#>irécep|jpn;duL'fe^ de Gfétry» et en 
^mk^im' "gnan^ft j^pip^ç^ 9i;eoiCiiaBwrs, appeléetifi^ 
^^^^éq:(i€ ^<9y^|^/|tfftf^«iCes^^,dit J^tis^ une l)el^^^ el 
É4'|fe^<¥MMi^|i^t|»U>v<^ élève 4e notre Gon-* 

servatoire, avait obtenu le grand prix en 1809. r— Aotis- 
mm (^puls^MlHrîe (né en i772, toori en iSUh usé à 
%«^ft^l^li«!iiqflli^XQta^^ U y ttoqnit «ne; iUlNliQtloiiméRi- 
tée en faisant de nombreux portraits, — Le comte Epiilien 

Vi) Cf. Jlfom7«ir du l.«» juillet 1826. 
(2) Gabet. 

(Z)Gabet. 



— 12^ — 

: i 

DE NiEuwERKERKE cst l'auleur de la belle §tatuQée|Giii^t 
la«me-le-tîicîturne, fôfle'eh l'MS à Paris/pôuVlâp^ape dç 

f^amyc ^" '• ■ ■ ' . .' '\''. V; \ 

CHAPlTaE X. ; 

POLOGNE. 

. Les FçMuions entre la Fi*ancc et k Poigne sont fdrt 
aoqieimçs» Les légistes français appelés par Oasinir-le^ 
Qraai^ ietrfîl^CtioD ce Henri m, soHt leà téttioignaged tes 
plus connus deioes anciennes relations. A Tépoique «il So* 
l^içskj u^qjnU^^Vii» trône, la France et la^i^ologne ôtàtent 
(ur'ioiitji^cv^ depuis quarante ans. Une Française, Marie- 
Louise.de Goiusague, fut mariée en 16/^âàWladislaslV, 
et en 16/!i9 à Jean-Casimir, frère et successeur de "Wladis- 
Jas IV. Marie-Louise avait francisé la cour de Pologne. 
On sait qu*après son abdication, Jean-Casimir se retira en 
France. 

La filjie d'un gentilhomme français épousa • 8«riKeski. 
Ce grand homme avait passé plusieurs annéeis de* sa jai« 
nesse en France; il y avait appris lemétié^ îles armes 
sous le grandXondé; les affections et >les Idées de So- 
èieski étaient tantes françaises (1). - <* '' 

Nous trouvons ici ce que nous avons» iobservé-parCMN 
ailleurs dans les mômes circonstances; c^ikialsuite 4e it»^ 
flaence poJitique^ ^'influence des letu^esDctt des arts, -r 
. Fbançois Despobtss, -t Vers iôSâ^il^ouis^V permit 
à Despqr4es d'aller en Pologne, oùiL fitannec grand^ced^ 
les portraits i|u. roi Jean Sobîeski (âJrtdelBvelMe^ dvioar^ 
dinal d'Arquin et des principaux personna^eadeiftcmiri' 
Il fut engagé à ce voyage par des seigneorspoloteia^ii'il 
avait connusà Paris, et par Tabbé de Pollgnac, alors am"' 

(i) Hist. de Pologne a vaut et soin le Roi Sobieski, -par Sal- 
vandy, 
(9>) • Ce portrait fiit exposé au Salon de 1704, 



- 125 - 

bàs^^eur dé Franco, depuis cardinal, qui (e présence .au 
roi et à la reine de Pologne. Après dons ans de séjour çq 
ce pays, le roi le rappela en France (1). 

i'cndanl'le XVIIL' siècle, plusieurs artistes allèrent en 
i^ologne. I4ous y troâv9fiç^^;y^|>^|^)pQ|^E Renou, premier 
peintre du roi Stanislas (1760-66). — Louis et A.MOUf 
]>RiJ:(3) cou^uisirtnt pJnsieufs patuisen Pologne; j'ai 
tout lîieu^e ccoine quircesoBtJes paUnts des Branidii, des 
Ciartoricki^iiefl Sâpieah (3)^ Louis a construit à Varsovie 
u»' palais pour le roi 4k Pologne. — Louis Marteau,- 
nort très âgé en 1805 en Pologne, séjourna tonte sa vie 
dansire pays; il y fit un très grand nombre de portraits n 
lliuile el au pastel ; Il excella dans ce dernier genre. 

CHAPITRE XL 

RUSSIE. 

L'iafiiience française en Russie est contemporaine ilcs 
tvispiiersefforis faits fiar Pierre^e^^Grand pour civiliser 
son eoipii^. {<a seule poispn de Padoption par Parisiocra- 
tierufsed^Aos. mœurs» danos goûts, de notre langue, de 
notre littérature et de nos artiste», est dans la grandeur 
v^tne fde la liltôirotire' et d«s arts de la France de 
LooistKIVf dattaleur côléiN^ité et dans Pinfluence gêné* 
raie qu'ils* «letïçaiait sur toute PEorope, influence que la 
àuiaî^ devait reasentirpios ^ne tout autre pays. On sait 
que iefort • Français , devenu ministre de Pierre -le-^ 
Grjaiwb aDaAtribué puissamment à llntroduction des idées 
françaises en Bnssie* 

J^Aif-fiAPTisTE-ALEXANDRE Leblond, né à Parls en 
1679, mort à Saint-Pétersbourg en 1719. — « M. Le^ 

.ii) D'Argenville el Mariette^ p. 57. 

(2) Biog. univers., Suppl., art. Amoudru, 

(3) Cf. Saint'Priest , Etudes diplomatiques et littéraires « 
p. 46. 



-*2fl- 

<■ ^G tatibn'dii Cîafpoïïry engager an noîribré d'arilkes 
« danslODtËj sortes de professions à passer eii Moscovie 
■ pour s'y établir (I). » Lebiond, célËbre dessinateur de, 
jardios, d'omenents e( d'àrdiitectore, partit de PatË 
en V7K -pmr Saini-Pétersboui^ ; il fut liommé h son arri- 
Tée premier arcbitecle dn Czar. Lelilontl a bSli le château 
de Peterhof, dont les Jar()tns sont iine in^îfiquè imita- 
tion de Versailles (3). 

SIbASTiEn Leclerc, graveur célèbre, est Pauleur d'un 
Traité d'Architecture pii(ilié en 1714, 2 vol, in-i.* a?ec 
184 plancfaeï. Cet oufrage a été traduit en russe par 
ordre de Pierre-le-Grand ; Il est resté manuscrit (^. 

Jean-Marc Nattieh [ né en lÇ85t niMl eiip^f. — 
Leforl ayant proposé à Railîér de yeiiîr irouvérBiçire-le- 
Grand a Amsterdam, Naitier s'y rendit,!! fit !ea pbrti^ 
de toute la cour et une Bataille déPohawa, mais il re%a 
(le suivre le czar en Russie (ù). 

J.-K. Oddby (néenl686, mortenl7ô5) lit en France 
le portrait (te Pierre I.". Le aar fut telleaieiil snllsfait dé' 
ce tableau, qu'il proposa à Oudiy de venir s'ëiablii' en 
Russie; Oudry était sur le poii)t de cjdcr, miùs le diic 
d'Antin le décida i rester eu Francf. Le porirait de 
Pierre -le- Grand par Oudry' eçt ên'RÛssi'é (&). 

I.OCIS Le Lonniin [né le lÔ'mars l'ïlS, rnort a Saià- 
Pétersliourg le 3ù mars 17K>1 (6). — Louis Le Lorrain , 

(1) Mariette, Abcedatio, p. 3Î6, ' ' 

(5) Breton, la Rostie, S vot. in-lî. — D'ArgenvilU', Vajra|t, 
pittoresque aux Environs de Paris, A-' éA\t., p. ij. "' , ,'. 

(3) Leiieupu, Histoire de Russie, T. 5, p. J73. '! ' . ^^ 
(h) Vie de Natder, par madame Toe^, sa lille;M»",i;tl'^ 
colb des BeauT-Arts. 

' (5) Vie ifOudry, par M. de Gougenot,''Hss. de'l'ÉQDJe «S 
Beaux-Arts- '." . i 

(6) Mariette, Abttdarto, p. 390 ; Registre, d^ f^^dMi^dc. - 
Peinlurt. ' "' '""'' " " 



é^Jjj'^ç^ ïjujflpni^Mpniaw^ I^iMrftû'biBjiHïe.il'arelli- 
teçttiç^,^! de pérppejjtiïç, fi^t appftIjÉ p)ir'l»<zti'iD« EUeib- 
b$iîii,',r]i4 venait de foniTer l'Académie . (le. Foialvre, :dË 
Spolpture et d'Architecture de Saint -Pélerebourg. Le 
Lorrain fii^ le diiècteiir de celte Académie, peu de lemps- 
y la Térhé, car il tnourui qu^elques mois après son arrivée 
eplÇiO^fie- •■'■'■;■'- 

f^s BçKaiUeiaePieixe-ie-G^atvL. — Celte colle(;iioa 
dëqiiairë estampes a été dessinée par Mahti» Lejkukb. 
pour. Sa JlajesK? Czaricnne, e1 gravCe par Nie. d£ Li.r- 
MESSIN ( bataille de Poliawa], pnr Ch. StuonnsAU (ba- 
laille de Pcrcwolnlscltna j, par M. Gaqiiov( bataille navale 
de Hangotiss]. Lu ([naii'if^mr i:stani]iâ (bataille de Legne) 
ne porte pas le nom du graveur (i). 

Louis-Jean-Frisçois Laceenék l'alné (né en 1724. 
mort .en ISO.î], élqve de Carie Vanloi), .Tr.FrançoisLa- 
grpn^e rcjnplnça Le l,(>rrain irommcL directeur de l'Aca- 
démie de Sniiit-Pélersbourg. Il alla ea Ruade en 1760 (21. 
*i revint a Paris en i7(i;î (3). Lagrenée eut le litre de 
premier peintre d'Elisiibetb. lia fait en Russie un assez- 
grand uombre de portraits, en général très beaux, sur- 
toul celui d'Fllisabeiii [h). 

'LoiisTocuuÉ (iiéen,1695,morteB 1773), peintre de 
portraits, sfjourna en, Russie en 1757 et 1758 (5J. Son 
œuvre principaEe pîrafl être le porùait en pied de Timpé- 
ralrîce Elisabelli, gravé par ScbmidL 

(1) Collection des Esiampes de la Bibliothèque Natianale. 

121 Ugs. 4c l'Ecole des Beaui-Arls et ReslMrei de l'ancienne 
Académie dé I%iii(ure. 

(3) Celle date résulte du Livret des Adresres ia Âcadémi- 
cifiude 1765. Cp LiVrèls. ^brocburet.in-ia.iDlitulées : ÀtiuU- 
inTk W'Pétktiiri et de Sailpture, donnent les adresses des Acs- 
dÉm)cien«. J'ai tro)ivé .daos la collection de ces brochures det 
iMcJti(>ns bis utiles et très précises. 

XIÙS^^edeFr. Ugreate, Mss. de l'ficvle. 
l^'ïàftïîUfaies par le» Livrât». 



- 128 — 
■l.oil'; Jo-rim Mv!:',ii.i,; [mi eu l'^ff, moiU-ii 1S50). 
panil p<tiir Saint-) Av<^l)ourt eu Ï7SS et itevjiii piemier 
pcinirr d'HIisnitelh.' Aiipi^lë plus tord à Jfoscci;, il aasiata 
nn cotironiicmeiit de CuMiciioe H, et Tut par ses ordrpi, 
en i]ii[iiitc (<e (iremÛT |H-intre do S. Si. , rordonnatëur 
<les Ttitcs ([ui SG domiêrcni ti cette oçeasiaij. En 1779 il se 
rcntlUitiiIt.ilic (1). ': 

' NrcoLAS-Fmnrojs Cri.LtT (né en 1709, mMl le 7 fé- 
vrier 1791 ), sculpictir, mortibre'de l'A ci^dt^mic, résida en 
Russie (te 17<î3 ii 1778. ii Moscou (17â8-9)'et !i Sàînt-Pé- 
lerslKJOrg (1760-78). En 1779, de rcioiii- à l'âris, il pre- 
nait le tllrc d'aiidei) dirccirur du t'Académle <lc Saiqt- 
Péterslionrg [3J. 

Etienne-Madrick Fai.CoseT (hé en 171fi, mort en , 
1791) esl t'aiileui' do la célÈbre stninc é(|ii'cslrc de Pic'rj^- 
le-brand ù Saint l'étersbour^; il fut nppd>j en 171)6 W 
Caibci'lnc II, et ne revînt en franco! nn'un I7SI. SJailf- 
moMlc UAïUE-AnNËCOLLOT.'sà !)l-rr'ft .ion eiÈyeimiî 
l'avait suivi en Russie, Cl un huste magniTicini; iréTièrrc' 
le-tirand, qui servît (le modèle à Falconct pynr la UMe de 
sa statue (3). ';.i' 

VALt.i?i DE LA MoTMB, prciBiur artïiitetïtG de: |i|iit- 
pérairire Catlieiîiie et (!e I^;iiVï."'l3)'V'élaIt' uÔrtliJ-; 
lecte (le grand uiérîtu (jiii'a eoiisti^ff dltîs'R^i^ 
i-ouis XV de fort beaux monaments a Saint-Fétêrs- 
boui'g (5). I40US pouvons mentionner M'Acad^niieimpf' 

(i) G^ibel, Dictionnaire det Aftiilet, 

(2) Aucune lliO|;ra|)liie ne j)adedé<iil!et.i.cc»q,u^^aï»1îBaes 
wat eitrailcs des Begistrcii manusciiti de i'icadànlé «t d» 

I.icr«U (l'AlîresSfifk, 
[3] Hun-jm^.ul élcud à lii Gloii-e de Pierre-le-Grand, etc., par 

le comte de CactJuri, Paris, in-foUo, 1777. 

(A) Paite IciDGntionnc en 1765 avec cette qualité, (i<(>& ff'O- 
(5) Aucune Biogiaiiliic ne jorlc de cet arcliileclc Vltf ^aîh 

que nous donnons noas vieniicut de Itii!isîe mCme. 



- 129 — 

riale des Beaox-Aru« très Jl>eaB jDooiioieDt; les deox 
petits palais de rEmiuige, tonchaot le palaJ3 d'Hiver» 
cbarmaDts édifices en style Louis IV ; llidtel appartenant 
actuetlement an dac d^Oldembourg, situé sur la place du 
Champ-de-Mars» à Saint-Pétersbourg:. 
. Tbêodobe Gordeff et FédobCbqu]iiii.« L*Acadéniie 
de Saint-Pétersbourg euToie, en (767, deux élèyes étu- 
dier à celle de Paris (1). » Je ne sais ce que sont deve» 
nus, api%s leur retour en Riuiie» ces deux artistes, for» 
mes à notre école« 

Ghables-Louis Glêbissiau (né en 1722 (2), sort eu 
1820). — « Llapératrice des Russies,' toujours pleine d'I- 
dées grandes et aMignifiqueB, Teut se faire construire un 
palais exactement semblable à celui des Augustes ou Em- 
pereurs Romains. Elle a, pour cel effet, écrit à Paris et 
demandé à PAcadémie d^Architecture un sujet en état de 
diriger ce superbe monument. Oq a jugé M. Glérissean 
très propre à répondre à ses vues. Cet artiste^ pemtre et 
architecte, a fait une étude particulière des bâtiments an- 
tiques (3) ; Il doit partir incessamment pour se rendre aux 
oitlres de cette princesse. Les meubles répondront à Té- 
dlfice, et tout doit être dans le costume des anciens (4). » 

Je ne sais ce qu'a fUt Glérissean en Russie; il n'a ce- 
pendant pas construit le superbe fnonumentpour lequel 
on Pavait appelé. Glérissean eut le titre de premier archi- 
tecte de S. M. L de Russie. 

J.-B.-L0UIS Gaabê (né en 17/^, mort en 1835). — 

(i) BeffUtres mamucrits de P Académie, 

(2) Cf. les Begisires numutcriU de C Académie; on donne or- 
dinairement ponr date 1730 ; GlérisieBa est né en octobre i7S2. 
— Mariette le foit naître, à tort, en i7i8. 

(3) Glérissean, grand ami de rantiquité> avait en effet passé 
vingt ans à Rome à étudier et dessiner les moanments antiques. 

(A) Bachaumont, Mémoires aecretSt T. VIL p* 99* novem- 
bre 1773. 

9 



JSA.N Lepaincb (o6 md7aîi^,«prt: •nA'l^ièl^i^a 
quelqfie temps en Russie oà îi se.fit.ijine beU^jf^^g^à^» 
Il fut obligé de revenir à Paris pQttPrraison ^-p^^.JÇç 
pjeintre^e papage et de genre eau*» è r^cadf^fl|^ej:a^8 
en IVfiS*.'. .•.■.-.. . .;-.r:lJoD =' :-\'V 

Louis-CLikU0K VA8SÉ (né en )17).9( iDort eqd^^J^ j^ 
Paris, et exposa aq Salon de i7<&S, le tombea^Ud^ U jipin- 
cesse r»§e de Galliuin. t Ce-lKt àJifi.ffrptec^^jy^,4e 
Cavius qu'il dut le travail ^*ii fit peur la Bus^ftîîc^ieiu 
dire le tombeau de la princesse de 4}alHt:pn»/P!ék^f9))€^ 
koï, et morte à Paris, et m^Mj^oti/mltg^fièç^^àl^ 
oncledeeettedame(2)^» .: h 5,.!.. ... ûôVIobnr' 

Vassé, dont lesœuvres ét9Mft p^iftjB^fde l^[^e||l|^de 
grâce, soivant Mariette, ei^s^^^Salon del7^;^|^r- 
traitHD^daiiion de rimp^r^tfioe.^lispj^tbi/i^tuip^ 
comte Sehervalôf. . .; ♦ y= . ./ .. ;, ^o orrnr^f- 

Charles de Waillt (né eQdi729»morteo!l>|à^;^jire 
de Blonde) ). -*- Quelques documents préteni^^qiij'de 
WaiUy alla en Russie; sa f)iograp|iiç, r^îg^J^i^lifiija- 
vallée, affirme, aa contraire,, quUlretoaJ^pfl^fjf^fl^fh^ 
gnifiques que lui fit Catbenae H, etqu*!! sé^-ç^f t^^'.de 
lui envoyer des plans. Les architectes russearj^{^9fr Ra- 
genof, Wolcofj ont été ses élèves. - A-a.<r;i3>:: 

Jean-Antoine Houdon (né en;i7ài,juor&^r}^> a 
beaucoup travaillé pour la Russie, .sans toutefisj^j^volr sé- 
journé dans ce pays. £a A'^^ il exposa ; nnjo^juaent 
érigé en rbonQeur.4^piEJ§ce Mif^elil^icbaQcu^ 
2iq, dont le Uvret d%v^«4nsiia4e8cnptÂ<;m;^^ 
militaire, appuyé sur une urne cinéraire, éteint un iSam- 

(1) Biogr, univers,, au Supplément. , «jtiJ (. 

(2J Mariette, (ot. Hti, p* SS7, , • .^^^ o'> . : 



(hitioodier de cepriiièér des'piJiiiés^ ms làbrkifâ et ^ 

remportées ; — cette ^r^\^^^0^ni^<àÈi1ifmè^';réà 
alKiiiri^séf «n fodiYl^iiim j^i^e 

btoc èttr cfmntf^ mxottipagffié^ëk 

deux cyprè»; ^ \é bnflte en oiarbre de Catherine Ht >-^ 

whsch Gallitzin, sénateaf» de méffle grandeur qaele pré^ 
cèdent; la-Jimicèést'èppîiyée sw mté table destinée à re- 
cefoirflascriptkin. ^ En 1*^1, il it poàr Catherine nne 
eéièbrMiBtafè'de <]liM#i^«sl adiaèllénimic Mr|iMinpde 
Ia^aiÉiâ<^'â'^^nr4>éfteiilbé'miir' 

Ptt]tBBi*SiMe!«^Bteïi^ÂMi#I>fr^mEn(«ié en 1730, mort 
er f^O^. €e célèitrè (frshMr dé médailles mposà an Sa- 
lon de i76d la médaille de la prlM^Mf tl^ëltestlÈoi; ùu 
f^vèfHf son totâbiâiii ei^diiÉë de éyprè» {i% 

fiàsàfOîa-E^ûÈw'&mffkûfii éi^osé en 176S le por- 
trailMiu {irinéëM^^GelHMH^ inibassadeiu*4tf 1i^^ à 
Vienne, et en 1769 le portrait du prineb dé GattMn, d- 
dmmiiihbassàdèèr en France (S). 
• Èômwf-Nôintefk**^ TloEtT^EM (BK^ 1772, à dn- 
ïtnamc^ttt'^flsV, •a^-expoeé en-l^fr sk nédirfiles de fa 
iHhilffi^^a^Mâ^ëè^ ^t Hi^in«é«s^ tSalHtiEitt'ët 'Frobéstkoi^ 
f»ii^%lrif771^^^èlbiâiaMé'fM>ài»le ^^kice Alexis GalUtKbi, 
niorta^fiT^^J^'^^^"--^'^^^^'^"--^^ -■■■• " 

Pierbe-Antoine DBHÀtsiiT^ CdIihIdiUe peinn^^ d'arthi- 
^t6«tèi^¥éip%èeihl77S deux gonaehes reppésentant la 
C6l9iMiade ûà Louvre et le portail de Saint-Sulpice; ces 
'Wéift^^adies étaient faites pour le comte de Strogonof. 
'^'^^^léMl^'Moé^kt eitposa aussl^ 477S denx tableaux 
'<9|piiMMibtW ëofllte de fitrôgeiifof ec représentant les 



■•.■\-. 



(i) Livret de 1765. - 

(2) Ce dernier portrait a été fp^^ p«rTa(vdSeB. 



posa en 1769 leal àt#ilnit»tk5 Arti iott lia r^c6tili[iàn^l|H 
lèttr sont aècët^ëte/^è taUéair tmtmii e klii ^iêl tmt 
rânpératricerqùi apprédak hetà^^ 'mmS: êë^ 
grand artiste. ■•'•• ■■ ''-"-'-^ ''^••''î î<î --'*■-■•=♦ -îi*-' 

Tsàrkoeélo. ---riiiipératrke 'ËllMiise|lli^ ^s^SàsÊôl^ Jes 
trarànx de cette rérideiice*; iioé |Mirâe^ ôim.^qàt^ét fié^ 
mense et le plus gr^nd peut-^trè'^-éilwtë én%iitt>|îè^ 
est dessinée d*apri^ les^rfaé^'iftelLë')!iëtfe.'^ i^^ 
ont été exécutés pat^dœ jardbtmïiéi^sbWl^^ 
de Catherine Ù, qui termina I^Mire d%llMfeièlàf^.-^^^ 

J.-G. DE Maillt était petnttv'é&'âMtdeltii^flriitrttè 
de Russie. Nous eitrayons'^HÉes Itèiiims^ èc^ iffiiièi^ 
mont t(2) la note ^uiVànte r«latiVë% ttiè^À^ÉftiJ^igaÛlK 
que fitde MaUly. •.>.' - n^S 3b nst 

« On se porte en foule (Kiiii' ^kei^îi^H^il^^Kil i0l^j, 

peinue en émaii, une èbritotiie exècMêé'fiiii^y^riH^lë; 

onionnée par Timpératritre des liiffîiët V èêsi^ 

que cette souveraine foit ii l*o^ diif Sftii^-âëfii 

doit être placé danâ la sàHiè ^ë ^aiUlémiaë^^ 

tout ce qnl a rapport » tit60ki9iémiPillt^iMiti^ 

rempreinte de son génie étW^mWifOèSâëRÏmJilg 

Maflly s^est évertué à donner oâ WSëMèihmMéix 
coliflchet. ' * ..■^'-'■vh-:)i\.zi\\9i'ii!oq ,esri 

« Il a imaginé de foii^rephâsèncèrl^^i<Kii^^ ë^pgi%* 
d^arUllerie, sur lequel des petits g!âiiëMÉÉi^sië%mii^ 
sent à divers exei'dcesé II aàfiii^i^)aie''i^éllë«fê&ènt 
les ustensiles nécëss^res^l'&îigè^iàip^^^^^ 
est prîncipalefloenttlestiHéi 'LeiHbflÉifë^5^ 
premier plan, sont groupés de drélfé'èf ^èitù^IRréi? 

ii)Marmier, Révuëdes Deai-M9ades^.i.«^d^jÇ^âbfîi4^Y 

p.740-50. . ' \! - *VL ■"'?".;. ^, 

(2) T. X., p. Î75, octobre irn. ' '' """ -t^rqr- 



et le second, perpendiculaire, l^encrier. On voit e^« 

«lgg(pVri/^'SiW§iyW9fi dfit^t^ «QTt de^formetare 4 vf[^ 
tenir piomes, canif, grattoir, etc. ' , , ^.,,. .,;.g^,, 

<*!W$!ÀéWft 4fp,,5^si(^^a» »l|SH^i)r.i^ar8 cul?)^,. 

soi de garde vue. ,:■.,. ,,. ,. , • 

?ir8miB#'î«î'»«feifi(H m^W i^rem attributs en- 
f|]|jâHm^gl^&U-^^,}^|i;Q^)^ de la Renommée. Le 

^fW WnfÉ^'rfhSi^^'^^'^ff^^ ^^ d'index aux heures 
?yâffi:#!!Wfi!wyi^Jif «Rf'WÎ^ 8"r deux circles tour- 
^9mSHIém^mf^êif^¥ni^ tç^t, estsunponté du por- 
9»i«.* !Ï!W8égjI|2gfii<^i5^j»jllon^ . 

SD-feRHBfel^WW tfll m li^^ffort # i"»») . a fait en 
1785, pour le grand-duc de Russie, une Marine avecufie 

m^MrmÈm^§lm■i^>i^'S¥>^im'l^om pied» de 

VSifmftia'Smk âtiWjiW.V^ in ^ion»l»a^ pour 

Gabbiel-Ï'bançois Doyçn (né en 17*26, mort en 1806 
k^^¥lffigMotti^;.^'i)èëiT, sornette dépuis lâng-tepips 
de passer en Russe, s'y rendit en 179Q. I| fut nomn^ pfo-' 



f€B«èui^ àmiMéfPte HeiRcimoce ûe,S^aà^ilenbmisfi^ 
forma uo asséE bon nombre d'élèves pendant lesse^ «os 
Ue'^oii »^(mÈ <tt;RiiMieî Jto)re]i>&it«h^i>8é> toauuohiiettx 
ti«vâus^ eâJmtiiiXM, un cttei^ iilafeaidi;Ai isturiurie 
iBalle dite- diî Sain&Gewgeai îl ajpeiÉt: aiifML celui: de:, ifi 
chambre à coucher de Tempereor Paul I.*', oeliii .ilfi;la 
Mbiiothèqne de TËimttage* le plafaaidL' d'aoe fakrle à 

Madame Lemcn (néèeni7&&»morte,eai8M0téiidaà 
SsdnuPét^bburg de 1795 à i8QI;iJltta9l^•<|aaIAila- 
aept pcMtraitadont^ye-méae ftdoimé'ik^iiilS'.JM 
Mémoires {i)» i : ;'^'.i^_:...u-..i;diO;-Dij.- uï- 

Madame bémidoir, ,née Strogoaofil;!';^ .la/ivinafiM 
Menzkoff; — la comtesse Poioçkai «T*?lai.oa»ieiâe Sckfm- 
valoff; — lea deux grandes ^dnçHesHi^ènei^iAicDatt* 
drine ; -^ la grande dncbeafteElirabethr ^ la^gcnHle do* 
chesse Anne;— la comtesse de ScawroBski;<è-lla^0Qmiei|ie 
de Strogonoff ; ^ la comtesse Saiâmacloff r^^^iiiCèmicsie 
Apraxioe ; *- la prfheesaeibdupofiTet/âa fille;: »«v1^ ium- 
tesse Worandsoff;#-^ kieenuttsée 6iUawln^i4f»-iiuin9lB88e 
Toistoy; ^leprlnoe'et^la^ifices8mAlfliiëilai|rad»E;tifr- 
deux grands bustes du roiidé4h)k|guei)'*^^tpittil|-aièce; 
-* la princesse MichelGattiCiin^v^te èbmto^ulai eounèsse 
Dietricten ; — la priBce6seBaf«risGiMi>lû^>Mâ|nteoi8e 
Sapla ; —madame KôutouMff^-^teOiardwilé/^Saregesoi; 
— mademoiselle KâsiakU -^ îarpf^iÉCWêi lâletexaiuhre^lîal- 
litzin ;— madame £alitdb6ff(i^%'4Attite Bofitçia3»4*«le 
comte LItta ; — la princesse Viaminski ; — le prhietîjBa^ 
riatinski; -^ lÉ]pÉ^^mxti[itdre^^ EK^wrekin:? é,^imÊâme 
Lebrunvpoùr PAiâaMHre V]e«aiMi4%teHlbôdfiBP;t^^ 
était membre; -^ l^elnp(^èi^ ^lëMàn^t (terâiiadJà 
Dresde). , ^ - .., 

£n 1779, madatte Lebrm^ avait fait à l?^i&.uB grand 

' ■ ' • • - • .'■■•.•. 

(1) Souvtnii/*,l^.n\t p. tàh. • ^- '. /'-- ^^^^ •— 3V-.:/'' (V. 



-m- 

M ^9èià'A Jnc[»n9<j ti'yfiil'j'b onimon ao<i xs^v, au Bnnol 

lâol^a^ friiiiiuielskir pbrcekùne» fBtdirectfiiir d« Ja loa- 
ikatetiM') ifl^iiie. de porceimne sous. Paul fL'î'. et 

1803 par Tempereur Alexandre, qui le nomma. BiaSjtre de 

«l^<iuïp(^ÂA:^aiTif^ dé BoIeldM /«iktexéoiitafÀi^flr- 

«illgtvjiMni lébtq iC^dduB, tlè':CaiifejdarBa94if4i;m\e 

^litMbeaMsiqfbéiNioâuâsilimefakaasias^ CDMÎdéi^a^ 

qui augmenta la magnificence de la réception que Ton Jt^à 

B«foldlqi.£ll fes^^mcADSife jùaqu*en IBiL PendaiM ce 

tempft,dM[0lâieii-cemposat.poùrrie théâtre de la qour pHi- 

flttôèfo^ras^ifl praie|«e»lou6 ont été joués depuis à Pa- 

tiB^jàmaiffR\AtinéfvànfSi:Ue GoUfonde, AP^erkanj Ca- 

lÊ^f^kKpbesfVoitûrtd'Sfersies^ iaj0mne)Fmnme çpière ^ les 

jMÊmiùmt^uii^''iMiŒmtr4eSoubriette, ta Dame invi- 

MbtB^AmofirBt Mystèr^ft.Ce* ftt^eo<Bii^ que Boîeldieu 

jeesipaDDuià-ffiiisIqweiitâd tkimu»4lÂthalie* Il a aussi écrit 

-«n^aasàngreiidliHittlHiQ de Di^cbes iQtdci- morceaux mili- 

.t»M-9iiiiKila$ardaiipp6i1ialerassd:(3}, , . 

^éilstKBBiciaf-fail^'àk ^e»ne fil i Paris, les portraits d'A- 

^Êsmâff/sH^ Kifl#(^'.ati1cei.deft graf|d9-ducs Constantin, 

,JAUxà^^if6}êkMiiiïï0iâutfifAûiilfi f FîntceiM^ Volkonski, 

dél^fÉlncease Bagr$iftkH)w4e^la gK^^e^npb^çise d'Oldcm- 

jbourgM'^Ja îdnnltesffe.ilQ !W^fnaj?, ,du>cpAUe Ne^sel- 

}iQ j>Aiiix-a euiiîuié peitf le prince ^^tmm^ol un. tablean 
i^réoèni^tSapbo etPbaoi^ fi8WF99)>^[imd^ comme na- 
^uticb f£iû4ableAU:ec(t .I9ainteauua<eii/Ru8sie^ {[^4, 



. fi} Id. T. I,.n.,3 



int^Mf^i Svppiémeiit; PiHs. 

(3) Renseignements foamii par M. Uabey* 

(4) Notice sur David, par Cotfpmfip,.^,hrQch* in-8.v 



.iJjSfauimM Mi; m tdiftjêtentBift, Miu|i0Binitsjd!à« 
taRdnAroI.fS et eniSS^ k iM»l>traiifjteCtark»-ADdtf^ 
comte Pozzo di Borgo. : : .'i;L'j\ 

.îtoiua GBORii ec Akimoip; LùvàtjUk'osnB .(i)iiaé:teD 
179Ô, fut en i8i^ éièi é ée fier aM« Qe peintre, qiU àviÉ 
vflfsf^ avec Kodekiie» ir^iiî&a daDei^Btelk^'jëe:fi^Mnl 
p^nrpttkiler lea Tue» ^eMBTOjPégoi'^BB'iaSdit^^a- 
r^m^e à Paris Le Vayu§e pittoresque mftourémMmikg 
io^ft>lia. •«- Akimoff (9J, mort ea ISi/u'fiit.limpeilitre «h 
saz (tlsdiigvé qui était h^cml ae.*.peifQBtiQMeirà PariSè -: . 

RiESENER, peintre de portraits résida emfioasÎBpBi^ 
dant le règne d'Alexandre. • ^^' :^r^ :-. .. a 

JcAH'-AifTOiicB PiifCHON foC peintre^fNnlraiti.tlft ffiî^ 
pératrice jusqu'en 1808 (d). f-.. ^ ^i ' .^^e.,:-: .c : 

MiDAME Jaqdotot, habile trtisteM la ifÉMiiMôitMâi; 
Serres, avait peint le 8enri<«^4o<l«ssert éaMéâ^Alilli^ 
dre par Napoléon, k TiMt etf M07* i '^i i^Mr! : frj= 

Abmand Garaffe (mort e» lti4jf élfevtdejLatjIfcâliii 
se rendit en Russie vers 18(M^!^i^0v4itf àMriirâÉéBti^ 
Garaflfe était un artiste de mérite et homme d'esprt^^ JMi 
d'une faible santé, auquel Je elimardë Salot^MftiviHnlg 
ne convenait pas. Il a laissé. :|m^'iMfr8|tsiicrptiifles^ 
de faire honneur à notre éeole. (4);- ^ > -: ^ c;.i : :^.v 

Thomas dit Thoii as db Thoinm r<(né à'^Paiis^ iliÊ9^ 
mortfà Saint4^étersboiirf en i8144;'1^iWD^idèsrii|»Mr' 
très habile et de très bon goû|, fut architecte jde T^niM- 
reur Alexandre; il a constriUt à Salnt-Pé^rfb^M^ 
sieurs hôtels, le yante édifice de la^^cwF69.(4Hr9iit |8(1^^ 
et la belle place que ce mcmument ûonùatti il:fit.lft;pf»>' 

[i)' Biographie umvcnêelUf supplément. , ~ ^. ..,.^' 

(2) /(ion* '!.,[' /.?:'. 

ÇS^iGuyot de FèrCy Annuaire statist. d« Artistes franc.' ÎSâS»"^ 
(a) Note communiquée par M. Mauduit. — Cf. DieU encyef^ 
pédiçue de l* Histoire de France (Univers pittOKS^oe) arU Câ- 



^%*ta.r«^ V« *•.. «^ *H.-i»« 



— iffi — 

HilÊfaesinnMpim d^^anârtbélfrfe i^i^àitiDCtiidK^n 
l&l&T/l-«('«iiaMBiieiir étevéÉ par icer> artiste isoÂtttorH 
beaax (1). -r^îOiJ yh -^'.vyj -jjmo • 

iiMûMi^, arcbitftclR^sé raidit à^9aâtt4^élfmb«tii^ën 

ttliva^et l^retfein^ àSèii^éfenibMt m 16i«; fit» 
i^^T^MÊmMtrm^m^î&tnnà tUéâlre bnttë c» tôlO^r 

teura dat«imit64e»iéoÉ8«uctioii& âë la vUlé êe^sM^^- 
tersboarg» iatateMllit ^feoiftidibtaiÀ iMm«AGOii«tl' deiNMP' 

tWMittlëBifflsao cl>i>!èi iîk-'D'K»"; '■»■ '•".'•■■ ^. .-:..' 

Auguste Ricard de MoNTFBBiicKH /à'é à Pàrirvé» 
iWBit nbriÉkm^linBiiBjmMiÔ). Cet ard^ftteme ateostmit 
à Saint-Pétersbourg, randennemaisefli Labmoff, sw la 
ptoctiSaMlfI«aifii4Btfqté»ilidtfiiSi^^^^ lliételDe- 

dans llilTer de i837-aS^i|| ar^oUdOliiit M^^mà/t Saint- 
I9•illsfli84«bMM^QQ0imeffin^ laixiknlie 

AfeiaMRiiiifiM^QMH>inl9qitba relevé i* luneve doche 
dtfdb)9defid'^ 9mrTî»\'f -3 o*> ra 'ji- . ,. 
^MlmiMaaM 9lfvm\{%éfm 1369, élève de Ledou; 
^llil!&fiiaial |iriii0Bfii7917;). >«4fj)BbQt est allé en Hoasîe 
après Ï81^« II a constru{ll)à. M«9iQn.4eitt grands édifices; 
n}8i07l fatsHBfUoSréff^tticalîèrenenl aia colonies mili- 
tain«;pjndfeiiNmiiè9ie$:ffAleiandKe ét^e Nicolas (5). 

içS^^miÙMm^'ûé^nt^léié^ I Ver. iri^foU», 8aint-^é- 

(h) Plans et détails du moniiment consacré à la. mémoire. 4e 
remperear Alexandre; -^r^ttËik^ ^ë^lbfMliMiiî};'! vol.J^- 
foUo. Saint-Pétersboiiqi^, Imprimé et lithognii|p)ûé à Paris j^n 
18àlëL:^)ètâ^£MedégraD^.4*tm'i^^ pèse 9,560,<Mto 

communiquées par MM. Manduit et Jacot. * 



1836; il a fait ane statue en bronze «âë lHiA^( 

en'v|8(iiç fe»lttddèle<ri»iiÉf ««ll«»'i»lafttt&'déian^^ 
élé'4iM^il6PiBKMiè€liBeiit d€thlM^^^ëiil'11^ tm 

liàif-à^4tt^8til« de «cft^vétiieiiiëtiti^«èf fkVisàfé^PêmA 

1839, p&f 1è)irilièe'l»^M^0ëilnWJtf,ddëf»^ 
poiil^eéâ&iéf* les ttéé«&i^afe^)RfHiRMo^ tt^^i^{idè^ 

peNft ààlr(MiM de Srift^8éf^^9ifft4^fePMiD«^'#iâ^^ 

IMpàr Mf^lfe^MsMrtéj^éttltët^rifts^tf?; ^^ ob gdiJauI 

céM dà^riU ôtl^ftiftë S(»*dtaWJï«^'î"oa .saioi ci ob aie! 

de Russie (2), -^) Si^^^'eS ns JirJnoq ai iop îaaœ 

Artistes actuellement en Russie. 

1830. Qn,çU#,^ç }»î «iM Jei^^<;9$JB^J»ife^fa^JIIB^ 
Mars.: jQsiji^eltefliQn^ Akmmr^^^hiAfaSw^i: 
Arts. -<- Tanneub et Mozin, peintres de marioes^oée^ 

Russie .d^plliSii8â5*" • l v/.i ,:\ij''Âili'i-i:i.^.;iyfA iu^iviil i ( .:-.v;çi3tc- 




KUKIIK. 



JfiiSsrifB. Bc^^ïjsiuXm firi^itecte .fiirisieiii pfortifi^dfl P^. 



u§r^ rr;:^XVÎLl' aièçle, TalliaaGe qui «i^ioimi^ eiiireoii 
l^jfm^ efM»9(«Mir p»iM!hM»J p gi^ rr f> 4 o TreiiHHM»t éubii» 
entre les deux pays des relations assez indmes^^QjBekinieiifr 

vi9f)^4^9i|ViH^7^lfif«itf^^ pédant IQB ri»»e^4e 
Gustave-Adolphe et de Ghristint^ Oq dte rarçbiteçte Sj- 

Sébastien Bof^/g^^j^É^^ifilS^m^iM 147.11 faiaf»- 

P«M> Wff J% i5^(jCJr(i^w ^Afi^ fi^ ^»p* firMste tut 
\eixtièffiM:ff^B9mpà^ lit k» portrato 

lustres de ce tepp9f^et cfskii de; 4}harlea*Adoipbe (Ghar- 
la^âii<MiMt€mmitwHa/iimMi4(^^ 
y#wpJrtft|â«»;fèWWW(i»fl #^«1|W% wep offj^Rfieiits4«imr 
lais de la reine. Bonrâon,|^i4^;i^9Q,4P^a94tllU^Q fÇ* 

ment qui le portait en Espagne (S). 

''Hl^^aâilfô ieâiW-j^alentes dé Ta prévAté de Paris, publia 
pi^^^i^é»'^^Sëtmiit€*Agfil60MV Et. Bonnemi est qua-r 
imi^'i^iiup^ j^ie^rè<;r naittre 4le Aire régiKst^e Ùpsal en 

Sttèca25îiar;ù> v, '.:.■.'. .... ■" ' ■ ■" - 

* toresque ) ; Bnian Neergaard, Menu sur Canàkàiéuiiî^^ktata* 
Arts en Suéde^lu àla classé desfieài» Arts de l'Institut en 1812; 
Lettres du comte de Tessin juiui priiiCj^. 

(3) Notices manuscrites de Séb. Bourdon, dans les Manuscrits 
dé4'Bboli:?lèi Bèâiit«Afts.'-<^'G6S maniMéril» lioiis. doiùiflnt 
rindication de plusieurs tablaaiuL iluts.-.piur Eoardoa pour le 
banquier Jabach de Cologne, qui rés|4^ A'f¥!^t:C'^^^')i^^~ 



>;-Peddfinr)lè fèî^ de ces deojE: pdnç:és,::4erBfiKlpieur 
KsNt OBÂizvEAir et-ses deux M trévirilièveiil tts'soQtp* 
tto^es et péiiitureft du Palaî»aoyal (4). On ^dte> anssiiin 
oittoe fiGaipteiir dt oom de iiiniHnDB (âry^îBoiiciDkAD'c^^ , 
iÉ^^ËdiBerJ9éiidi00d(ni,àiiaH<BB^ îtiÉA eè ^iiiÈâieç'pù 

peintre Hugues Taraval (mort en 1785), quf''faonda 
«neiéQolfiiiilQ^idassÉK^^t) e^fiiè t>iieii|jeRiIpe^iitf(B^dJifirbi; 
tnfîirvM ^chitre de pMlrftiiq(LbÂi9/Eftnf;pr6>(fi)yg^'ffi3M < n; 
?iiufii^vltib*ii)9dbni)ffn(jtiiâ(tal r^palo^èiiiq M«ilbod|oi/:fl 
^«aininliltBQndeinodèi6idtd\kil^aiÉfeso Bif)ni9?ir>'I uio*. 

•: «j, rr eh :^hl>i»C? ili^ \>[}\yM 9IipèV9ri016J — .(S) 9Î{JJ li 

l'igné. .^vs^^'^'r 

cttQ de 8 pieds de longueur sur 5 ae naateur ; l'un représentif 
,r<»tré§ d^ J.*C. en i^erugalfPf.f/t Ifflj^^ «prPg^^ ^ 

^^iitéssi Iréquçmm^t, é^on y tn^vè\ûn agi^Ià àcebmpà- 
gnement de paysâgeë* où Â b^eicellal^ ^'im&^^i^^lèA 
autres pàrtîieè de la peiMué;'Bri$nite;-par¥è!^t^6mse' ç|eftj;%- 
bach, il flt pour la ville de Cologne un tableau de i% |iièdi de 
batileuiéswr Sdékr^f d^^ilè^rékëHiirMâft^dÉtô'^^fèai 
de la 1^9âc^ 1es3)dUir6ib]ii^aiîiddDAdhtair$k^titalr Id SsUl^r 
,1k ta CUxiiXyk lèvent .pOurii«'|tbmorôU]afibêqcooeI)io9T(iRjiSle 
.41^ jQolcigiic un tableau 4e iO pièd»}^ l^ubriivifrif } plejA.^e 
•N^ei re|U!^pt§^t^ju%. miracle rappttftô^^ dans la Vie^;; S^i^* 
;9|^^ fAl^e^sq^^j^j^l^^ en pré^ncçjtebe^c^up 
de spectateurs dont la surprise est exprimée en différentes ma- 
nières.» . > ■; '."l :.-, -:^1u;;,.:^,: :■) 
(i) Mss, de l'Ecole (U9 Beam^ArtSt cahier û*.' lA *: ) 



*!C2yMkf.it»Sfiéd64.^i^Leh^i, : 
(S) Vieé^Edrne B(mèhàrdon^^Xi>U,ifh4,29 4762, p;::5. 
{^) Mém, de Bruun Neerg<f4rfd, p. i5. ' 
(5) De La Ferté. . £ : o.' . ; ..-..•.'•••' . , ^^Ky^^ 






— «a — 

1778, le 26 septembre (1). « Larchevéqde, élève de Boa* 
« chardon, agréé de rÂcadéoiJe en 1755. fut mi' Mille 
o sculptée; iOn » de li^ te staite pédestre "Balmdaieùi 
a^ofitave Wasa, sur k^place desMobtes, à Stt)dLbo4Bi; 
a L'exécution de ce motenieDtjéstioarde^ maiiian ne peut 
« pas ialre le raéne reproche à sa staiàe^uestre de GiK> 
« tave-Âdolphej^e6t<rl^eisarlagi[aMte,9tecddôfOpér 
«ra (2)i.ip , '^^^'^l" ti'-» r;o;iî) .t/.-.-./i-;. I -.^ •:•••.■[.■ . -'-.rq 
Patte foff.1èr>(|lu8Dpan4 étdgiod<94edeiiia8[iUfii|iie:iitaiQe 
qui représ<î))éi^UBl£BrefÀddlptiirBMriab vbeM bincé^ai 
galop et^siM pir lalV|ckiii«i égatisâttentà ctaiù» couinant 
pour l'atteindre etiWipiad^efiuoei'kroiiroÉnodelairlersstir 
la tête (5). — Larchevéque résida en Suède de 1760 è 
1776 ; ily lQiimiaopIiisie«!S élèBes^dantreiAiiues to célèfarei 
Sergel. 

■ (jta^Vé 'Jtf^ grimd' aAii deà arb, eoiployaf phisieors 
Friin^ ;;œhfe«,"^alf otf^ë^^^ Mame- 

PP^/ léH viWï#^*î- W' W^^ construc- 

, 0E9Pil8^.(JçaM4Quis), Bé en 1740, peintre et arcbi- 
tecte^: it ks ipJans tidft «hâlefict.ide Haya, que la mort de 
ÔHstaTecllIjempôobaiâefoonsU'ttb^Get artiste a peint phi- 
diétirsl tibteau^'éè lÉitaâks d)tot>les sujets sont empruntés 
a fà^gé^rède^l788= «bttë l&'SUède et la Ro«sie>, le plus 
beau dé i^s( tâUèi^^i-ëpi^esént^^ de Suem^ksuixd. 

(i) Registres de VAcad, de Peinture. 

(2) Mém. de^BtUun ffeêrgaard^ p. 20. 

(3) Patte, loc. cit. , p. 89. -«-Cette statue n*a été f(mdue:<ta'en 
1191; éttT^^lhekke M Didt.teehn&tûgitpie* ' - 

{ti)Cî. Livret du SatonàAi79tS^' •• ) 

(5) Histoire de Suède, par Le Bas. — - .^) 



Desprez a exercé beauooop d^iafluence en Suède; il a 
formé un grand nombre d'Yves en peinture et en archi- 
tectore (1). 

CHAPITRE Xm. 

SUISSE. 

Noos n'avons à mentionner en Suisse que trois artistes, 
Antoine* David et Pradier. 

Antoine a construit à Berne l'IiOtel des Monnaies. — 
David d'Angers a fait, poM* Neufcliatel, ia statue en 
btome de David Lury» bienfaileur de Neufc^lal; cette 
statue est sur la principale p|iK;p de la ville 4!^ ^ PaA«« 
DiEB a fait, pour Genève, .la.aùtiie en broiiiéés J.*J. 
Rousseau, et pour le JardiaHla»'Pi«Btes 4e^béifève, le 
bustede De Gandolle (3). 

Une loi du 7 mai 1850 ayant prescrit rétabiissemenIdHm 
nouveau système monétaire uniforme pour toute la Soissé, 
et semblable au système français, les types des nouvelles 
monnaies ont été» par décision du gouvernement .fédéral, 
exécutés par MMé BoRYf Voot, de Munidu etBARRB. M. 
Bary^ graveur suisse, mais s'étant perfectiomié à Paris, 
a gravé les pièces d'argent ; M. Vogt^ celles de bUoo, et 
M. Barre^ graveur-général de la Monnaie de Paris» celles 
de bronze. 



FIN. 



(1) Cf. Biogr. univers* 

(2) Renseignements fourpis par M. David. 

(3) Renseignements fournis par M. Pradier; Cf. Aussi Utuf- 
tratian du 30 août 1845. 



LISTE ALPHABÉTIQUE 

.•DE8' ' 

ARTIST.g^. FRANÇAIS 

CITES un CB VOLUME. . 



- ■ 'Ait 



'-T. 



A. 



AdftBf, .FraiEit>4l«sp.^ ietltpféht, 27, 

A^aca, kàcii^'CïuyCompmÂtêHr, 68. 
Adana de k^THd^g»><qni|Miiitfci»r4|y. 
Aliamet, Franc. -Germ., fr«v0«r, 4<t 6t, 

Aûgiilîei'j^Franç., tcufpîciirl$S» 

Angtîfer,^iclii, tcutpieur^ 102. 

ADtibiiM!<t iâcq.'I>enis, ahhUecte^ 38, 67, 8a, 144. 

Ardciuaiia«-Tbéoi!., orc/iiferfe, 79. 

AtticfSt Oa^l^t ff^ik»»^ y6. 

Anbiir^ grawâiir^. 4'iv ^)* ' 

Autissicr, Louis-Marie) />einfre, i2<5. 

Aved, />ein(r«, 11a. 

Aveline, ^ravear, 4i* 

Aviler (Aug.-Ch. d*), architeciey 6q, 



Bachelier, Nicolas, sculpteur, 94. 

Bachelier, ^eînfre, 17. 

Balechoa. graveur, 41 • 

Ballin 2, Claude, orfèvre çt stulpieur, 17. 

Baqiioy, ^rcveur, ia7* 

Barandîeo peintre, 48. 



10 



Baron, graveur j 6a. 

Barre, graveur de méd,^ i44* ""^ :"î ^.^ * 

Barré, Léonard, compositeur ^ j|j|. 
Barrj, Ivon, eomposUeur, 97» 

Barthélemoo, Fr.-Hipp.,eam/>a»2i0ur/^;<' '' iTî.iU.> 

husiUf graveur fi-i» ' "'' -^ •^■■. '^usO 

Bandoin, Noël, com^(Utf«ttr, 98. ^ - -•' ' . -i. ^iolisJ 
Bcàuvàis, graveur, J^ii 62, ■'" •" >'^- ■ • wr't'.îiùj 

Beauvais, «cii//)fetfr, 117. i .:>*>.* ■'• ; ..' -..^i-yî^iC! 

Beauvarlet, graveur,^!, '*' ^ . r. •^•, ; ■ ^^1; :r.* 

Berthault, Louis-Martin, arehiieetéi lifS; ' - -^ '^ t>i^- ' 
Berlin, Nie, /)einfre, 3a, 37. '"' -' — ■»' .'» _d ^:;.- . 
Bieoaimé, Pierrc-Théod., architecte, 1^8 - '• -^:if JV' ' 
Btanchart, Jaeq., peintre, 9, 99. - ' . ' ••«- -^ ^ •«< * ^ 
Boieldien, Fr.-Adr., eom/yotc/ettr, i35. -^ . >it>i»iM^"i'ri ,î^fT£^ 
Boffrand, Germ., architecte, ih, 33, 37, 45/ i^iv-^^i^ f - •"*'^ 
Bogaet, />f îfifre, lai. •^t ,;oV,V.-Jn :-» mi,».^^ , .:M .^-i <».j.> 
Bonaventare, Phil.,areA»Aéf0»^S9«^^ . . -' • ■. , ,.>'u\''^ 
Bonnardel, Hîpp., ^tiiveWoMl^ Mii^i^/» ■ • 't >4'i ^.:v^ib i<iii l) 
Bonnevie^ Eloi-Joseph, areAlAB«liV^I:«3>)- i '«^) .\)--:n-*q-':i:i 
Bonneuil, Et., archittcte, 3, i4ofî^ii'<<' •> "' ' *:^ < r .r..j-ît:\> 
Bontemps, Pierre, «Cfi//>l0{ir,^i f'Tu;;!^ ..■'i '.^ );i çLie* fv/'tffC' 
Bott (Jean de), architecte, a3, 4o> 58. . 
Boucbardoo, Edme, sculpteur, i^v^)S^ 
Boacbardon, frère dà|nré(»Menty'i4^ 
Boucher, /peintre, 17, 63, 75. .,^\.' ...nJD 
Boulard, Simon, pecnfre, 9a. »*^- • - ,- ^ .^■.-i'jt^'J 
Boule, Gh.-Ândrè, 17. -^ ••.-.* ■. .'. ^.iidlt 
Bourdalot, />e(iifr0, i4i« i43* .. - i. i .i.ii.,j3 
Bourdon, Séb., peintre, i4i, i43« -* -^ ' '*•'■ - ^i'~oyi3 
Bourguignon (le), T6f.€MitliiN». ' . 'S.-^î.) 

Bourjot, Ferdinand^CitreÂilM^e; '190.^ vi'=5h;»iv> 

Bousseaui 2 ticq,, sculpteur, 8iv' . >-*;riooC<^ 

Boutelon, Bt., architeM, j^' '^ \ .^ > . i^ . >^r^hio • 

Bouton, Joseph, /yeinfre enmino 8a. !>>^/)o > 

Boyleau, Simon, com^o«*léKr, ^ - ' ku-C 
Braebes, J.-B., areAf|#»ir, »S4 . ^ ..o-.iiol' 

Bruand, Jacq., areAcfecfe, 34. :.♦■-;.:««? 

Bruand, Libéral (lepère),fffeA(lecle, 54. '• •'»l>iO'^ 



.'■J:-' j\ :,''■ 



.•: :>i■.{^^^ 



-iW- 

Buvelot) peintre, 49. 

V 

Cf. 

Gaffieri, J.-J., sculpteur^ fi6« 
Galiet, Aat.-Fr.,/>emfrf, 117, 
Gallot, Jacq., gravêur, 99. 
Csunhert, compositeur^ SS, 
Gampanosea, Jean, architecte f 93. 
Garaffa, Armand, peintre, i36. 
Garré, J.-B.-L., peintjre% f 99«- 
Gars, Laurent, graveur, 6a. 
drt^ud, architecte, zf^ 
Gasanova^ peintre, jZ, 
Gayart, architecte, 23. _,■ { .r,\-.. 

CncB, peintrct^o^i i ..^ ^^^ .:.: 
Ghabry, Marc, peintre et sculpteur, Sj. 
Ghardin, J.-B.-Simon, peiMi^g-%^%f 
Ghardigny, Tiene-ioB^fbti^^tmi^îûur, 8s« 
Gbarpentier, René, sculptêfm^A- . 
Gharton, Ernest, peintre^iiS^, . ,. 
Ghauveau, René, sculpteur, iJ(^^^ . . 
Ghauvin, peintre, lai. ^c ,:y .' 
Ghaxal, Antoine, peinttti. 46» - 
Ghelard, flipp.-André-J^B», «nmeini. 33. 
Ghena, graveur, 4 1 • 
Ghéron, Louis, peintre, 58. 
Ghinard, Jof., sculpteur, 117. 
Ghoffart, P. -P., graveur^ yZ. 
Gicéri, peintre de décors, 68» 
Glande de Marseille, peintre #iurii«rri>f4» 
Glérissean, Gh. -Louis, arcAtCMMa 4^ 4^9* 
Gochin, père, graveur, 6a, 7a. . -.^, , 
Goldoré, graveur en pierres finesy 9, &$« 
Golignon^ graveur, loo» . 
Gollot, Marie-Anne, sculptemr, «j^ 
Golson, Guillaume- François, pwiUr9% 49» 
Gontant, architecte, i\, 
Gordier, Nicolas (Lofraio^spfuMrtf, 9, 99. 
Goate, XaTÎer-Paacal, Êirthit9Ct9, ^9. 



— 'M8 - 
Culte (Robert de), arehituit, i4. ïa, 3G, 43. 
Coodr.f, Ftaat}., ieulpltur, 'ig. .<-■■-■• 

Court, ptlnlrt, jS. 

Conrioii, Gnil., ^Wk, loS, toti. 'i 

ConrtoU, Jacquet, [pciilCre, TuS, iu6. 
Cooiin, Je» n, pànlre et *eulpltiir, 8. 
Couitou, Guil. 3 , uulp leur, 19. 
CuTÏIliers, arthilcel», 33. 

' B. 
Danloui, Fierri>, peinlre, 67. 
DanUD, sculplei,r, ;o. 

I)avi<r,;>tinrr<, iS,33,i3, 68, 118, ii5, i3S. 

Darid (d'Anfen) , icalpUur, 3i, 39, ji, 4a, 45, 48, 69, j$, 
86, iïo,i4i. j 

Daiqefnic, opcAîdcfr, i'i3. .,:; 

Daussoigne, Joiepli, compositeur, ia3, ,.- 

De Bay, J.-B.-Josrpli, sca'pltur, ig, |38. 

Debret, J.-B., />(«trc, 4S, 46,17. 

Detafoise, Ch., /icintrv, 56. 

DelaunBj, W gnaiciir ji. 

DelalDur, pemireau /loite/. 4<- ■ .■ 

DelaguCpière,<u>(fiife<4ii, 43. 

Desarnod, pti'nfM, i58. 

DesuarelB, Ueari, rompoiileur, 79. ... 

Desportei, Franc , pânire, 60, ii4> 

Dttprei,ieaa-ljoiilt, peintre tl Brchitecle, i4^- 

Deitrem, inti^nîcur clarch(le£r«, i38. 

Dealiiehes, terturier^ \f. 

Detroy, Fronç.,p«;'n(rc, 3o, 3i, ni. 

I>eiède,cdn>/7an«ur, 36. 

D'OrBn, Charlei, fxinfMj 101. 

Domard. grnucnr (te m^ifatVler, 6g. 

Dorigny, Louia, ^£in(r«, 9,108*111. 

Dorigny, ^icàis, graveur, B -■..:" 

Doyen, Cabri-el-Franç., peintre, ti6, l35. 

DrouiU, Frsnç.-HiAei-^pstRfrc, i3i. . ., 

Droi, ]eaD-Pierr«, gnvtir datiOi/ailkt, f;. . . -.-A' .: '-..-t^ 



-m ^ 

uhaUf architecte^ i^2ki iW tVi s ' 

Dubuisson, Emmanuel, peintre^ 2SI, . « 
Dubuisson, Auguste, peintre, a8. 
Dubuisson, Jean, peintre, 56, . 
Dubut, Louis- Amhroise^ architecte, 5o, iSj. 
Duflos, Claude, graveur, 62.. 
Dufourny, Léon^ architecte, 119. 
Dumandué, sculpteur, 79, 81 • 
Dumarest, Rambert, graveur de médailles, 67, 
Dupuis, Charles, peintre, 6k'*' 

Dupuis, Nicolas, ^rat;eMr,4i« 

Oupuis, Nicolas-Gabriel, peintre, 61. 

Durand, André, dessinateur, i4o. 

Du vivier^ Pierref^imop': BeQJaiiiio, .^^rav^ur de mèdailUs, 09, 

,-44,..i5t,v ^,_ ,. . ._,' .- .. ,v. 



Ernulfe, architecte, 5i. 

Eudes de Montreuil, arctiiîecie; 89. 

■ F. 

Fabre, François-Xavier, peintre^ 117. 

Falconet, Etienne-Maurice, sculpteur, 17, ia8. 

Fan veau (M."« de), sculpteur, lai. 

Ferrand, Jacq. -Philip., peintre sur émaili 107. 

Ferrez, sculpteur, 46. 

Ferrez, graveur de médailles > 4^* 

Fessard, graveur^ ^i . 

Flipart, graveur, 4i • ' 

Florin, architecte^ 76. 

Forsler, François, graveur, 3o, 3i, 34, 69. 

Fouquet, Jean, peintre, 93. 

Fouquet, Louis-Socrate, peintre sur émail^ 3o, 33» S9. 

Franqueville^ Pierre, sculpteur, 9, 95. 

Fratrel, Joseph, peintre, 38. 

Frémin, René, sculpteur, 79, 80, 81. 

Fréminet, peintre, 9, 9'S, 

Friederich, André, sculpteur, 3i. 

Fromeat-Meurice, or/ëurr, lao. 

Profité, Sébastien, peùUrûf i38. 



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Gaillard, ^«veur, 4i« 

Galbrund, Alph.-Louis, /js^scWré», 14o. 

Gandulph, areAcfecte. jSi. 

Garamond, graveur en eàraetéres, 94* 

Gasse, arc/i(fe«^e, lao. 

Gautier, arcAcfecfe, 91. 5" ._.-..,..', 

Gayot-DnbuisBOD, Jeaq-Bapt.. jp«fii<re, 28., .. _ri 

Gajrard père f sculpteur M 'jorav^jurjièh^^ 

Gelée, Claude, /^Mn^re, r^. ' 

Gérard, peintre, 31, 3o, 4>« ^& i^ao, i36. 

Germain, Pierre, orfèvre^ ly» 

Germain, Thoml^).^C^l^;^^K%^^ ^u A- m*.a .■ f. . i ..- \>. 

Gillet, NicolawFripîjç,, Wi^«^ieê*ftii>mm ^3 5-:>« ?îi, v • 

Girard, peintre^ lai, i4o. . s^ îj^-niirtM» ,('h ^.'tï.-^.î^ , lu.. 

Girodet, peintre^ 8a. 

Gor, fondeur^ 17, 74. »^ 

Gotrcau, peintre. 38. ... 

Goudimel, Claude, composifocir.o, 06, 97, q£L' / i ". 

Grandiean de Montigny, arcnifecic, d^i 46* 47* 

Grarelot d An^ville, graveur^ oa. . < . 

Greuze, peintre^ 41 • t^ . 

Guaspre ( le), peintre , io3. . \\ ,^ ( . . . . .' 

Quàm, peintre de nCai^SMd'^iio, '^'^' « ^ * - - 

Gniard,Loui{u #ett/pf0iir, 3o; ^ ... 

Guibal (Madame I /^ecnrrè, 02. . -•% ^ .,.,,» 

Guibal, Nicolas, arcA<VecM,H^. " ' " \ " ' " '" ' 

Guichard, Antoine, arcAcfec^e, 4* <," ' ., T* 

Guillain, Simon, iculoteur, ,5p. - \ 

Guillaume de Sens, areAcf^cèe, Si. ' 

Guillaume de Marseille, peintre tuf^etrty^. . . > 

Guscar, Henri, peinfre, 107. -^ ^ ■■■ 

Guyard,Laurent, 50u//7/e«r, 116 

Halle, pemfre, 4i* 

Hardouin, are^c7e£fe, 93. . : ô( 

Hardouin,ornemaiiiffe#»7a» ,, ..,. ,- ?.. '\n,j< 



Heude, Nicolas, peintre, 58. >î 
Horeau, Hector, architecte, 69, i^o» 
Houasse, Michel-Ange, |>«4çfre, 80. 
Houasae, René- Antoine, Vemire, 78. 

Houdon, sculpteur, 59,45» i»6> >*«» '^°' 
Hulot, sculpteur, 25. 
Huquier, Gabriel, graveur, 65. 
Hutin, Charles, scv^lj^teur, 4"» 4»- 
Hutin, Pierre, ^aveut et sculpteur, 4o. 
Huyot, Jean^I^icolasi arcfcteeciâ, 86. 

- 1. 

Ingres, Jean-Dom.-Aug , V^nlre, 119, iSg. 
Isabey, peintre en miniainire, il» 3o, Si, 68, i55. 
Ixnard ( Michel d*), architecte, 4». 

Jacob, graveur, 4*. ^^ . 

Jacob, mcolis jS^tttUffinire, 118. 

J acob ber , peintf'e sur porcètàiney 5a. 

3 acot, architecte, i58. 

Jacques, sculpteur, 159. 

Jacques d'Angoulême, sculpteur, 9, ip, gS. 

Jaley, Louis, grrai;««rrftfm^flî//M, ii8. 

Jaquotot (Madame), peintre sur pôreelaineyi^S, 

Jardin, Nicol.-Henri, architecte, ji,. 

Jardinier, graveur, 4>. 

Jean de Bologne, sculpteur, 9, 96. 

Jean de Limoges, peintre sur émail, .5, 53. 

J ean-J uste, *c«//5£e«r^7, 8. . 

Jean le Coot, compositeur, 97. 

Jean-Mont, compositeur, 97. 

Jean de Vitry, sculpteur, 8. 

Jourdain, Charles, architecte,^ 

Jouvenet, Noël, peintre, 34. 

Juan deCastaneda, arcAtf«c<e, 77. 

Juan de Vallejo, arehiteete, 77. 

Junïc de Borgogna, pciniré sur verte\ 77. ' 



, -■ >'. 



■^.\:-.\- 



r^belye, Chailet. anhiUcU, G4- 

La d u ra « r, p«in In, i4u' 

L>gr«Dé« (Louii-JeiD-FriaçoUJe), /Kiiit», 4i,li7, 

L»guèpière (dt), voy. Delaguepièrr. 
Lamourvui. Abraliam-César. uii V'""r ,-'■• 

Linfranc, arvhiIttU. 5u. . 
Lapiirte, Jj: l/ilcur ijj. , , 

iorclievâqiie, ien/p(enp, i.fj. 
Lïrgilliére, Nic.il,, ptinlrt, ilj. 
Laruieirin ( Nioi^tu de), grai-wir, tii, ii . 
Lasalle (Philippe dcj, rfeMinifnur, 17. 
LiTilléc (Simon de), arrAifECli, l4i. 
Le Bas, f hirippe, gniveur. 61, -x. 
Le Bé ^mt-'cur ei earacfiirii, 94- 
Le Blond, jDan-Dap.-A.li;xis, peintre d'arehïttclaiv. 
Le Brun (Madame), peinlrc, 11,30,68,117, i5i. 
Le Brun, Chiài]et,peliilrc,i5,, 
Le BiaD,tculpiiur,ii, 116. 
Leclcrc, ptinln, yS, 
Leclerc, SËbastïea grapcur, ti6. 
Lecomtc, teu/pUiir,ii. 
LecoDte, arehiUcle, 1 1&. 
Lerèrre, Achille, grtuear, ji- 
Lefècre, Claude, /Kinlra, 56. 
Legros, Pierre, iculplsor i it, 
Leguajr, ptàUrtSut perceloine, 6S. 
Leiai, Le Geay, UD Lùgvr, archUjmU, 17. 
■ Lejeune, Matiin.ft-'awu-. .a7. 
Le Lorrain, Louis, peintre. 116. 
Lemaîre, Philippe-Henri, ïSTi//itcw, i5S. 

limlrt, ji.ii..i-,4,, ((. 

Leiattiae,teiilpiear, m. 

LcMopae, Jean 'Bap.,teiilpitBr, 19. 

Le Normand, Loili», artlûleelt, 70. 

Le Narre, André, ardiiltcte, i5, 11, 54, lofi, iS». 



- f 53 — 

Le PaoD, peintre, 44* f 

Lépicié, Bernard, graveur^ 62, 
Leprince, Jean, peintre^ i5o. 
Lesaear, Hubert, sculpteur j 54* 
Legueur, Nicolas -^VàiÀey/ïeîniyv, a6. 
Louis, Aristide, graveur, 69. 
houis y architecte, is5. 
Louis de Foix, architecte, 91, 78. 
Loutherbourg, Phii.-Jacq., peintre, 61k 
Loyal, Antoine, compotiteur, 97. 
Luin, compositeur, 59. 

JM. 

M»chau (Guillaume de], compositeur, iS, 19. 

Machy (Pierre-Ant. de), peintre, ioi. 

Mailly (J.-G. de), peintre sur émail, i3a. 

Manglard, Adrien, /vein/re, ii5. 

Marot, Fran^.,'/)\^lrt, l'iï. ' 

Marquet, arôhiteete, 81. 

Marteau, Louis, peintre au pastel, ii5. 

Marselier, architecte, i43. 

Masquelier, L,-J., graveur, 7a. 

Massart, Raph.-Urb., graveur, 4^* 

Mathieu d'Arras, architecte, 18 

Mauduit,arc/itfec<0, 157. 

Maurice, Louis- Joseph, peintre, ia8. 

Métivier, Jean, architecte, 35. 

Meusnier, Philippe, peintre, laa*. 

Mcusnier, fils, peintre, 6o* 

Michaut, Aug., graveur deméikiitiee, ia3. 

Mignard, Pierre, peintre, io3à io5. 

Mignot, Jean, architecte, 93. 

Moitte, ^ravef/r, 4i* ' 

Monnier, Jean, peintre sur verre, 99. 

Monnet^ sculpteur, 20, 36 

Monnoyer, J.-B., peintre, Sj. 

Montagny, Eiie-Honoré, peintre^ 190. 

Montferrand (Aug»-Ricard de)« arekitecti , 137 . 

Montlgny, voy. Grftadjcan. 



— 164 - 

MoQToisiD, P.-R.-J.« ^04fi(r«, 48. 
Moreau, jeune, peintre^ ^S. 

Moochy, «Ctf(pfeiir, 44*' 
Mozin, peintre^ i4o. 

Nattier, Jeao-Bf arc, peintre,- ti6. 

Née, (F. de)^ graveur, jiS» . 

Nepveu, Pierre, architecte, j, 

Neucom, eompotileur, 4^* 

Nicolas de Bar^ peintre, loi. ■ 

Nieuwerkerke (Einilien de), Mff/^fei/r, is3, i34- 

Nocret, peintre, 83. 

il 
O. 

Oderisius, sculpteur, 91. 
Odiot, orfèvre, 120. 
Ouàry,J, 'h,, peintre, 3;, ia6. 

P. 

Paillard, Victor, fabrie. de brotttm, 70. 
Pajoa, sculpteur, jS, i33. 
Parrocel, f»ein(r0, 19. 
Pas({aier, peintre sur émail, 67. 
Patte, architecte, 36. 
Vs^vA, architecte, 5i. 
Pécheux, Benoit, peintre, 118. 
Pedro, Francës, peintre sur verre, 77. 
Penner, peintre de miniatures, 1 38. 
Percier, arc^î<«cfe, 18, 118, 
Perrier, François, peintre^ 101. 
Perroneau, peintre, 13S. 
Peroé, Nicolas^ compùsHeut,^glSL 

Pesne, Ant., ^'nii«i»:\i4rt^^- 

Petitot, arcAc/ec(0, 116. 

Peyre, architecte, 4a* 

Philippe de Bourgogne, arekiieete, 77. 

Pierre de Boulogne, architecte, i8. 

Pierre, peintre, 3o. . , v. . . .• . . , s : •. . /} 



.1 



— »» — 

Pigige, arthiîtele, S8. '' . > . 

Pigalte, nHf/i(MF, *9. 

PinchoD, Jcan-Ant., p«iilr«> iï6. 

Pitué, itulpltur, 79, Si. 

Plalle-Uonligue (KicoUi de), fcinirt. S7. 

PoouiD, Nicolu, f>nn(ra, i3, lai, loS. 

Pr.dicr,CLarlei.SLmon, ?«**«■, 45. - 

Pridier, Junei, leiiIpUar, 48. 6g, 110, iT>Q. 1 

P relieur, Pierre, tampoùituT, 5 9. 

PréToit, B.-L., gravear. jh. 

Poget, Pierre, leulplcar, 106, 107. 



Kadignei, sravwr, 41. 

Hameau, tompoiiltur, iS, 16. 

Rbdc, Jean, peintre, 80 83. ' 

Reoui, JtlD, ptinin, io. „ 

Renaud, Marie-Honoré peintre, iSS. 

Rtnié, André-Marie, a>«A(teA> S». 

Renou, Ant-, peintre, iiS. 

ïletel, J«»;iiiile«r, 17. 

Richier, «u//>(<ar, p. 

Iticbamme, gravtar, 3t. 

Itie,e>i«r /jtfRfro, 36. 

Rigsad niac. ^«Wm, 36,38,.4>.GOt 7^ 

RWali, AnI. piiotre, it< 

Rivière, Fraaç., /im'hIt*, 116. 

Robert, Hubert, /tnn/re, iSi. 

Rubîu, earnfKxif^ur, 97. 

Rocbefotl, J.-B., compotiltar, Zy. 

Rodolphe. Jean.Joieph, eampmlmr, 4«- 

Roeltier*, ChartcB-Norbert, fntsCMP 4* n>Mi 

Roger, ieu/p/eur,9s. 

Roland, icu(/>(Eur, SS. 

Ronbilliac, Louia^Fr. (w'^tMvSS. 

UoDHCin, Jacquet, ptiafra. S; . 

Ronuel, Fr., eompciiitar, g;. 



Saint-Aubin^ graveur^ ja. ^ 

Salumon de Gaux, arekHàcUy 07. 

Saiy, Jacques- Fr.-Jos. , teulpieur^ i7* 7^* 

Sarrazin, Jacq., sçulçieur^ 9^. 

Scbaal, François, arcAf<ee(e> i38. 

Scurre, Emile, sculpteur, 90. 

Sigisbert, Michel, sculpteur^ a8. 

Signac, peintre tur émail ^ i^\. 

Silvestre, Louis (de), peinfre,,^9. 

Simon, graveur enjiierrfffm0t^ 8a. 

Bimonnean, Charles, ^dt^eifr, laj. 

Slodtz, Reqé-Miche!, sculpteur, 1 15. 

Stella, Jacques, peintre, 78, 101. 

Sublcyras, Pierre, peintre, ii4- 

Suebach, Jacq.-Fr.-Jos., peintre sur par celaine^ i55. 

Surugue, Louis, graveur ^ il, 

Surugue, Pierre (U fils), graveur, ^i, 

T. 

Tanneur, peintre, i4o. 

Taraval, Hugues, peintre, i4a« 

Tardieu, Jcan-Bap.-Pîeirè, gr^peur, ao, 36, 5ç|, 4». 

Tardieu, Nicolas-Henri, graveur!, 62. 

Taunay, Gbarl.-Aug., sculpteur, 45, 4o.' 

Tannay, Nicol.-Ant., peintre, iS, 46. 

Taunay, fils, peintre, 4^* 

Taurigny, Richard, sculpteur, 9, 94* 

Testelin, Henri, peintre, 1 aa. 

Théodon, Jean, sculpteur, 107. 

Thibault (Madame), peintre, 8a. ' ' ^ « 

Thibault, Jean-Thomas, architecte, ia3. 

Thierry, Jean, «0u//?f sur, 799.80. . 

Thomas de Thomon.4P*c/ii(ecile, ^36. 

Tocqué, Louis, peintre, 74» 1 37* 

TrémoUière, Pierre-Charles, |»ctn(r0, 1 14* 

Valence, Pierre, archiîtete, 7. 



- m - 

ValentÎD (le), /yeinlre, io5. 
Vallin de la Mothe, architecte^ ia8. 
Vanloo, Carie, peintre, 3o, J^i, 60^ 6s# 1 15. 
Vanloo, Gh.-Amédée-Phil., peintre, a8. 
Yaoloo, Jeao-Bap., peintre, 65, ii3. 
Vanloo, Loais-Michcl, peintre, 65, 80, 85, 1 15. 
Van Schappen, Jacq., peintre', ao.^ 
Yasco de Troya, peintre sur verre, jy. 
Yassé, Louis-Claude, sculpteur, i3o. 
Yauchelet, peintre, 3f). 
Yerly^VrAuçols, architecte, i33. 
Yernet, Joseph, peintre, 38, 67, 82, laa, i33. 
Yernet, Horace, ^ecnfre, 139. 
Yernet, peintre, i4o. 
• Yien, peintre, 18, 4». 
Yignon, Claude, />cmfr0, ioi. 
Yillerme, JcsêpH; seùfpteur, 111. 
Yincent, peintre, ^2, 
Yivarès, graveur, 6a. • . «• - . ' 
Yivien, Joseph, peintre au pasi$i, 3a. 
Yolumier, Jean-Bapt., compositeur, a4< 
Youet (le), ptintre, S^, 100. 
>Vailly {de^p arehUecte, 36, 117, ia3^ i3o. 
Warin , graveur de médaiUee^ 54- 
Watteau, peintre, ag, Ço. 
Wicar, 118. 



TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 

Académies, 13, ao, i^,^6, 65,' 66^ 74» ^>* 

Architecture gothique^ 3 à 5, i^^^is, 34,' 5o, 5], 5a« 53 , 75, 

76, yy, 85 à 89, 90 à 9a, lai, lii. ". 
Architecture moderWie, i3, 55, 64, ^9,' H^* 
Arts à rindnstric (applicit^irdeaJBeaoz-), 16, 17. 
Emaux, 5; 53. 



— 158 - 

j 

Gravure, i5, n^f in ^T'^-^f 7^*^ 

Miniatures, 5. * 

Musique, i5, 49) ^9t 9^ ^ 9^* 
Peinture, 56. 
Itenaissance, G à lOt 
Sculpture, 56. 
Tapisseries, 5, 17, 44* 



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TABLE DES CHAPITRES. 



I'rolégomëhes. 

Époque du mojeii-lge 1 

La Benaùsaiic« ( 

Louis XIV et Lonls XV IC 

École de David IB 

CuAPiTRE I. AlUmagiu. 18 - 

toi pire d'AuiricIie. 

BoMme 18 

Autriche Ifi' 

Pnuse M 

Petits États de l'AlleiD^ne. 31 

Grand-Docile de Bade 31 

Bavière 3S 

Brunswick. . . . .. ^..,..^^ 34 

Électoral de Cologne. 3AetU3 

Duché de Deoi-Poott 86 

Hambourg. 38 

Hesse-Cassel M 

■ Électoral de Ma;eiice S7 

Mecktenibourg , S7 

Nassau 37 

Palatlnat 37 

Salm-Kiboais. 38 

Principautés de Saie 38 

Électoral et royaume de Saie 39 

Électoral de TrÈves Û2 

Wurtemberg 45 

Chapitre U. — Amérique. 

États-Unis 43 

BrtsU 45 

Chili 48 

Haïti 48 



— 160 - 

Papes. 

La Havane. '....... /|9 

Paraguay /i9 

Canada et Nouvelle-Orléans /i9 

Chapitre £11. -^ Angleterre 50 

Ceapitre IV. — Chine et Indes • 70 

Chapitre V. — Danemarck . 73 

Chapitre VI. — Espagne et Portugal 75 

E^gne 75 

Portugal 83 

Chapitre VII. •— Grèce et pays du turc . . . , . 83 

Epire 83 

Grèce 84 

Smyrne et Constantlnople 86 

Rhodes. . . 86 

Chypre 87 

Syrie 88 

Egypte ; 89 

Tunis . ' 89 

CHAPlTRiE Vni. -»-/<a/iV; . b • ^ 90 

CBApithb IX. — Pays-Bas.^ . '• . ^ 121 

Chapitre X. — Pologne • • ' , • » * ... • f,2h 

Chapitre XL — Russie 125 

Chapitre XIL -^ iStikfe • "... j ... . 140 

Chapitre XUL — Smsse . '. . . . • . , . IM 
Table alphabétique des. artistes français cités 

dans ce volume, l/il5 



FIN. 



. ■• .